INVENTAIRE
DES
TABLEAUX DU ROY
Par Nicolas BAILLY
LE PUY-EN-VELAï
IMPRIMERIE RÉGIS mAR'^HESSOU
INVENTAIRES DES COLLECTIONS DE LA COURONNE
INVENTAIRE
DES
TABLEAUX DU ROY
RÉDIGÉ EN 1709 ET 1710
Par Nicolas BAILLY
PUBLIÉ POUR LA PREMIÈRE FOIS
AVEC DES ADDITIONS ET DES NOTES
PAR
FERNAND ENGERAND
m
i=2i'2t£ie=j,
PARIS
ERNEST LEROUX, ÉDITEUR
28, RUE BONAPARTE, 28
1899
b3
M. Jules GUIFFREY
ADMINISTRATEUR DE LA MANUFACTURE NATIONALE
DES GOBELINS
HOMMAGE RESPECTUEUX
F. E.
INTRODUCTION
L'ancienne collection de la Couronne forme actuelle-
ment le fonds principal de nos musées français. Depuis
longtemps on souhaitait la publication d'un inventaire
complet des œuvres diverses qu'elle contenait ; ce désir
pourtant n'avait encore pu être réalisé, et depuis l'entre-
prise que la mort de Lépicié laissa inachevée au milieu du
xviif siècle, aucune tentative en ce sens n'avait été faite.
Nous avons pensé qu'il était possible de dresser un tel
inventaire, nos archives françaises en possédant les élé-
ments essentiels.
Ainsi, en ce qui concerne les peintures, on pouvait
avoir l'état complet de la collection de la Couronne,
au moment de la Révolution, en éditant d'abord Vlnven-
taire généi^al des tableaux du Roy fait en ijop et lyio
par Baillf ; puis en le complétant par un Inventaire des
tableaux commandés et achetés par la Direction des Bâti-
ments du Roi de ijio à 1792, établi d'après les mémoires
des artistes qui travaillèrent pour le Roi et les mentions
diverses, portées aux Comptes des Bâtiments pour les
années correspondantes.
Aujourd'hui, on présente au public le premier de ces
inventaires. Le document par lui-même est de la plus
haute importance, puisqu'il nous donne l'état complet des
collections royales à la fin du règne de Louis XIV; sa
publication était désirée depuis bien des années, et, dès
INTRODUCTION
i85o, Villot déclarait qu' « il méritait à tous égards les
honneurs de l'impression » : il les aura attendu pendant
près de deux siècles.
Mais la publication simple et toute nue d'un tel docu-
ment, si intéressante fût-elle, n'eût peut-être pas répondu
au but que l'on pouvait attendre. Il convenait d'entourer
cet inventaire des notes et des commentaires susceptibles
de lui donner toute sa valeur : il fallait donc prendre iso-
lément chacun des tableaux signalés par Bailly, rechercher
comment il était entré dans la Collection de la Couronne,
mentionner d'après les inventaires antérieurs et postérieurs
les emplacements divers qu'il occupa, indiquer ses états
successifs et les restaurations dont il fut l'objet, recon-
naître enfin sa place actuelle et à quel auteur il est attribué;
en un mot, donner, autant que possible, l'histoire de
chaque tableau.
Une telle entreprise devait avoir une réelle utilité,
puisqu'elle ne tendait à rien moins qu'à fixer l'histoire
générale de la majeure partie des tableaux de nos musées
français, et qu'elle permettait d'établir, d'une façon précise
et définitive, les catalogues de nos diverses collections
artistiques.
La publication de l'inventaire Bailly aura, en outre, une
exceptionnelle importance pour l'histoire de notre école
française de peinture.
Le dédain immérité et systématique qui, pendant long-
temps, frappa nos artistes nationaux, eut pour conséquence
l'oubli de leurs noms et la dispersion de leurs oeuvres.
Bailly nous apporte une liste considérable de tableaux
exécutés par ces peintres, et nous fournit ainsi d'inesti-
mables renseignements sur leurs travaux : si, en effet, les
attributions qu'il^ propose sont très contestables pour les
œuvres des anciens maîtres étrangers, son témoignage, au
contraire, en ce qui concerne les artistes français, est des
plus sûrs et des plus valables, puisque son inventaire fut
INTRODUCTION III
rédigé du vivant de la plupart d'entre eux, et, bien vraisem-
blablement, d'après leurs indications et sous leur contrôle.
Cet inventaire Bailly sera donc — nous osons du moins
l'espérer — utilement consulté par les historiens de l'art de
notre pays : ils auront ainsi, avec les Comptes des Bâtiments
du Roi^ dont la publication assure à M. J. GuifFrey la
reconnaissance de tous ceux qui s'intéressent à ces ques-
tions, deux sources incomparables et très sûres, qui se
complètent sur bien des points.
Aussi espérons-nous que le travail considérable qu'une
telle entreprise a demandé, n'aura pas été stérile; et la
plus précieuse récompense de l'auteur sera d'avoir pu
servir la bonne et noble cause de l'art français.
LES GARDES DES TABLEAUX ET LES DIVERS
INVENTAIRES DE LA COLLECTION DE LA COURONNE
Les origines de la Collection de la Couronne remontent _, P^'J'!}^^^ .
y de la Collectw
à François P^ Ce fut, en effet, ce roi qui, le premier, eut ''"^ ''^ ''°"''°""
l'idée d'avoir « un cabinet de tableaux », c'est-à-dire de
réunir, dans un simple but de curiosité, des peintures indé-
pendantes de la décoration générale des appartements, et
exposées pour elles-mêmes. A cet effet, il recueillit à grands
frais, principalement en Italie, des tableaux et autres
objets d'art (André del Sarte et le Primatice furent même
en quelque sorte ses « rabatteurs )>) ; d'autre part, il lit
directement aux artistes des commandes assez importantes,
dont ses comptes de dépenses conservent encore quelques
traces.
Cette collection embryonnaire fut établie à Fontaine-
bleau ; elle était naturellement assez restreinte, et jusqu'à
Louis XIV ne reçut que peu d'accroissement. Le docu-
IV INTRODUCTION
ment le plus intéressant et le plus complet, que l'on pos-
sède sur ce sujet, est encore le Trésor des merveilles de la
maison royale de Fontainebleau, par le père Dan, portant
la date de 1642 : l'énumération sommaire des peintures
de la collection royale qu'on y trouve constitue vraiment
le premier inventaire de la collection de la Couronne,
inventaire bien imparfait sans doute et notoirement insuf-
fisant, puisqu'il ne vise que 49 tableaux, mais infiniment
précieux car il nous montre le point de départ du Cabinet
des tableaux du Roi, dont on pourra désormais suivre les
états divers et le développement.
SousLouisxiv. En réalité, ce fut Colbert qui, réalisant les intentions
de Louis XIV, créa définitivement la collection de la
Couronne et lui donna toute son importance : à l'avène-
ment de ce monarque, en effet, le cabinet des tableaux
ne comptait pas plus de 200 peintures; à sa mort, il en
renfermait près de 2,5oo. Les commandes multipliées,
faites aux artistes et nécessitées d'ailleurs par les grandes
décorations des maisons royales ; quelques donations.
comme celle de M. de Béthune, qui en 1664 offrait au
Roi 2,000 tableaux, statues et manuscrits (i); enfin, les
achats successifs et judicieux d'œuvres remarquables don-
nèrent à la collection de la Couronne une splendeur et
un éclat extraordinaires. Deux de ces acquisitions sont
particulièrement fameuses : d'abord celle de la collection
du cardinal de Mazarin, en 1661, qui introduisit plus
de 600 tableaux dans le cabinet royal; puis en 1671, celle
de cent tableaux de la galerie de Jabach, provenant en
majeure partie de la collection du roi Charles P' d'Angle-
terre, après avoir antérieurement figuré dans celle des
ducs de Mantoue, la plus renommée de l'Italie (2).
(i) Rathery. Notice historique sur l'ancien cabinet du Roi. Paris. Teche-
ner, i856.
(2) Ce fut après l'acquisition de la collection de Jabach, que fut publié
INTRODUCTION V
Depuis quelque temps déjà, le cabinet du Roi ne se
trouvait plus à Fontainebleau. Il avait d'abord été placé
à Paris, au Vieux Louvre; en 1659, il fut en partie détruit
dans l'incendie qui dévora ce palais; alors, on le réinstalla,
en 1680, dans les sept salles voisines de la galerie d'Apol-
lon (i), et on mit également un certain nombre de tableaux
dans quatre des salles de l'hôtel Gramont, qui joignait
le Louvre. C'était donc là un véritable musée, et les
tableaux, qui y étaient exposés, étaient considérés comme
objets non de décoration, mais de curiosité et d'étude.
Le Brun fut nommé directeur du cabinet des tableaux Les gardes des
tableaux du Roi.
du Roi, aux appointements de 3, 200 livres par an (2), et lc Brun.
en i683, il rédigeait le premier inventaire de la collection
de la Couronne. Ce document se trouve actuellement aux
Archives Nationales (3) ; il comprend 39 feuillets et a
pour titre : Inventaii^e des tableaux du Cabinet du Roy.
Au recto du feuillet 34, on relève cette mention :
Je reconnois que les tableaux mentionnez au présent Inventaire,
au nombre de 436, m'ont été mis entre les mains. Faict à Paris, ce
i8« octobre i683. Le Brun.
Postérieurement, cinq pages furent ajoutées pour men-
l'ouvrage de Félibien : Tableaux du cabinet duRoy. Statues et bustes antiques
des maisons royales, t. I". Paris, de rimprimerie Royale. 1677. Une nou-
velle édition en fut faite en 167g. Nous ne citons ce livre qu'à titre pure-
ment documentaire, car il n'est, à vrai dire, qu'un recueil de gravures
d'après vingt-quatre des tableaux les plus célèbres de la collection, avec
une notice sur chacun d'eux par Félibien.
[i) Mercure Galant. Décembre 1681. — Les salles étaient subdivisées
par des volets mobiles sur lesquels on plaçait des tableaux. Les pein-
tures les plus précieuses étaient recouvertes par des volets spéciale-
ment décorés : « Les plus anciens et les plus rares (tableaux) sont
enfermez dans des manières d'armoires plates et dorées, dont le dessus
est peint, et l'on pourroit dire que ce sont des tableaux qui en cachent
d autres. »
(2) Cf. les Comptes des Bâtiments, aux années correspondantes.
(3) O' 1965.
VI INTRODUCTION
tionner 56 tableaux nouvellement acquis. Dans cet inven-
taire de Le Brun les peintures sont numérotées arbitrai-
rement, mais leurs dimensions y sont données et une
description sommaire en est faite.
A la fin du xyu*" siècle, ces tableaux du cabinet du Roi
cessèrent d'être considérés comme pièces de musée et
furent plus spécialement utilisés pour la décoration des
divers appartements de Versailles et des autres maisons
royales. Cette tendance ne fit ensuite que s'accentuer.
Le Brun mourut en 1690, et ses fonctions furent alors
partagées entre les peintres Houasse et Paillet.
^deTtabieîux^ Celui-là déjà, du temps même de Le Brun, avait la garde
de Pans. ^^^ tableaux placés à l'hôtel Gramont (i) ; ses fonctions
furent alors étendues aux divers tableaux qui se trou-
vaient au Louvre. Il dressa donc, en 1690, un inventaire
de prise de charge (2); on n'y compte plus que 90 pein-
tures. Cette pièce, conservée aux Archives Nationales (3),
a pour titre : Inventaire des tableaux et desseins du Roj-
étant à la garde du sieur Houasse à Paris, signé par
ledit sieur le 18 juin i6gi et continué. Les quatre pre-
miers feuillets visent les sculptures ; l'énumération des
dessins occupe sept pages ; le reste est consacré aux
peintures, dont le nombre, on le voit, est singulièrement
réduit.
C'est, qu'en effet, la majeure partie des tableaux du
Paillet arde ^ouvrc avait été placée, à Versailles et dans les autres
de'VersaiTe^. châteaux ; et, tandis qu'Houasse avait la garde de ceux
de Paris, le peintre Paillet était spécialement commis à la
conservation des tableaux de Versailles et des autres mai-
(i) On relève ainsi, dans les Comptes des Bâtiments, à la date du 8 juin
1687, l'ordonnance de paiement suivante : « A Houasse, 3oo livres, pour le
soin qu'il prend des tableaux qui sont dans l'hostel de Grandmont. »
(2) Dans les Comptes des Bâtiments, il est fait mention de cet inventaire à
la date du 24 décembre 1690.
(3) ()■ 1964.
INTRODUCTION VII
sons royales. Celui-ci, au mois de décembre 1695 (i), rédi-
geait un Inpentaiî'e général des tableaux du Roy qui sont à la
garde particulière du sieur Paillet à Versailles, à Trianon
et à Maî^lj-, Meudon et Chaville. Les Archives Nationales
conservent l'original et une copie de ce document (2),
visant 776 tableaux et comprenant 142 pages. Le titre dil
tableau, ses dimensions, son emplacement sont indiqués;
les peintures, cette fois, sont classées par nom d'artiste (3).
Le i*^"" février 1699, Paillet était plus spécialement chargé ^^^^H^J/JJ^,
du « nettoiement » des tableaux du Roi, et la garde des
tableaux de Versailles et des maisons royales lui était retirée
pour être donnée à Nicolas Bailly, fils du peintre en mi-
niature Jacques Bailly, et lui-même exerçant cet art (4).
Peu de temps après son entrée en fonctions, le nouveau
garde des tableaux recevait de Mansard l'ordre de procéder
à un recolement général des diverses peintures qui com-
posaient alors la Collection de la Couronne, et de dresser
du tout un inventaire général. L'entreprise était considé-
rable, Bailly lui donna tous ses soins, et la première
rédaction de son inventaire était achevée en 1706.
Cette pièce figure aux Archives Nationales (5). C'est un
registre in-folio, relié en maroquin rouge aux armes de
(i) Paillet entra exactement en fonctions en novembre 1689, aux appoin-
tements de 1,400 livres (cf. Comptes des Bâtiments, t. III. col. 824).
(2) O' 1964 et 1966 — Voir ci-après, p. xxxi.
(3) A la fin se trouve la note suivante : « Je soussigné reconnois que
M. Mesmyn, Conseiller du Roy, premier commis de la Surintendance des
Bâtimens de Sa Majesté, a remis, par ordre de Mgr le Surintendant, à ma
garde, tous les tableaux du Roy, tant des anciens maistres que des modernes,
estans à Versailles, à Trianon et à Marly, contenus au présent inventaire
en 71 feuillets écrits recto et verso, chacun desquels j'ai paraphez et pro-
mets représenter le tout au premier ordre qui m'en sera donné. Faict a
Versailles, le g" jour de décembre 1695. Paillet. »
(4) Voir sur « Les Bailly, peintres et gardes des tableaux du Roi » l'élude
d« M. J. Guiffrey, dans la Revue de l'art français ancien et moderne (avril-
mai-juin 1896, p. II 3).
(5) O' 1970.
VIII INTRODUCTION
France, ayant pour titre : Inventaire général des tableaux
originaux qui appartiennent au Roy, tant des anciens
maîtres que des modernes, divise^ en deux classes, la
première contenant les plus habiles maîtres. L'inventaire
comporte 789 pages, plus i3 pages de table; les tableaux
sont décrits sommairement, avec l'indication de leurs
dimensions et de leur emplacement; 188 peintres y sont
mentionnés, sans ordre d'écoles, et avec cette division,
vraiment bizarre, en peintres plus ou moins habiles.
Assurément, un tel classement dut motiver des frois-
sements et soulever quelques mécontentements; aussi, en
1708, Bailly donnait-il une nouvelle rédaction du même
inventaire, mais, cette fois, sans la division adoptée en
1706. Cette seconde édition se trouve également aux Archi-
ves Nationales (i);elle est intitulée : Inventaire géjiéral
des tableaux originaux appartenans au Roy, tant des a?îciens
maîtres que des modernes. C'est un registre in-folio, de
756 pages de texte et de 16 pages de table, relié comme le
précédent (2).
En même temps que les œuvres originales, Bailly inven-
toriait également les esquisses et les copies de tableaux
qui figuraient dans la collection de la Couronne. Comme
les précédents, ce répertoire spécial se trouve encore aux
Archives Nationales (3). Il a pour titre : Inventaire des
esquisses, tableaux inconnus et copies de tableaux; le
nombre des œuvres ainsi inventoriées est de 827, divisés
(i)0- 1971.
(2) En tôte on lit : Nous, Julles Hardouin Mansart, comte de Sagonne, che-
valier de l'ordre de Saint-Michel, Conseiller du Roy en ses Conseils, Sur-
intendant et ordonnateur des Bâtimens de S. M., Certifions que tous les
tableaux originaux, tant des anciens maîtres que des modernes, contenus au
présent Inventaire, sont sous notre direction et placez tant dans les Maisons
royalles que dans les cabinets destinez pour les garder. En foy de quoy nous
avons signé de notre main le présent certificat et fait contresigner par notre
secrétaire ordinaire. A Versailles, le 9^ mars 1708.
(3) O- 1974.
INTRODUCTION IX
en tableaux inconnus, copies de tableaux faites jusqu'en
1706, et miniatures.
Enfin, en 1710, Bailly réunissait, fondait ces divers
inventaires, les mettait au net, les complétait, en arrêtait
définitivement la teneur et donnait alors une édition métho-
dique et définitive, un inventaire général des tableaux du
Roi, répondant exactement à ce titre et le justifiant. C'est
cette pièce la plus complète et la mieux rédigée, qui fait
l'objet de notre publication.
Le document original, conservé aux Archives Natio-
nales (i), est intitulé : Inventaire général des tableaux du
Rq/, faits [sic) avec soin en 170g et ijio par le sieur
Bailly, garde d'iceux, suivant les ordres qui lui en fureîit
donnei. C'est un registre in-folio, relié en maroquin rouge,
portant sur les plats les armes de France, et, sur le dos,
des L. L. enlacés. Les tableaux de maîtres y sont mention-
nés par écoles et ainsi répartis :
Écoles romaine et florentine 89
— vénitienne 102
— lombarde 178
— allemande et flamande 179
— française 9^0
A la suite de ces tableaux originaux se trouve le détail
des esquisses, miniatures, œuvres inconnues et copies que
possédait alors le cabinet du Roy; cet inventaire, assez
arbitrairement ordonné, se décompose ainsi :
Miniatures et copies 22
Le Brun : esquisses ^
Verdier -^
Mignard, inconnus et copies 865
898
(i) O' 1975. — On trouve également, aux Archives Nationales, sous la
cote O" 1972, le brouillon du travail de Bailly.
X INTRODUCTION
En 1710, la Collection de la Couronne comprenait donc
exactement 2,376 tableaux.
Douze ans plus tard, en 1722, le duc d'Antin fit faire
plusieurs copies de l'inventaire de 17 10. En tête des
divers exemplaires que Ton en possède actuellement, se
trouve le brevet suivant, qui renseigne très exactement
sur le rôle et les attributions respectives du garde des
tableaux Bailly et du peintre Stiémart, chargé alors du
« nettoiement » de ces peintures :
Louis-Antoine de Pardaillan de Gondrin, duc d'Antin, pair de
France, marquis de Montespan, de Gondrin et de Mézières, seigneur
des duchez d'Epernon et de Bellegarde, vicomte de Murât, baron de
Cursé, de Montcontour, Languais, Limeuil, Langon, et du fort de
Chailly, seigneur d'Oyron, Daunan, Blanquefort, Laleu, Rougemont,
les Vergeries, Bauché, les Marais et autres places et lieux, Lieute-
tenant général des armées du Roy et de la haute et basse Alsace
Sunsgaw et Brisgaw, Gouverneur et lieutenant général pour S. M. des
villes et duchés d'Orléans, pais Orléanois, Chartrain, Perchegouet,
Sologne, Vendômois, Blaisois et dépendances d'iceux et de la ville
et château d'Amboise, Surintendant et Ordonnateur général des Bâti-
mens et Jardins du Roy, Arts, Académies et Manufactures royales,
Avons fait remettre au sieur Bailly, peintre en miniature du Roy,
garde des tableaux de S. M., la présente copie de l'Inventaire d'iceux,
faite d'après les minuttes de sa main, qu'il a composées avec soin et
y a donné le nouvel arrangement qui s'y trouve, tant sur les anciens
Inventaires qu'au moyen des recherches exactes qu'il a faites suivant
nos ordres dans les maisons royales, garde-meubles et autres lieux
appartenans à S. M. pendant les années 1709 et 1710. Lesquels inven-
taires avec les minuttes dudit sieur Bailly sont déposées au bureau
de la Surintendance des Bâtimens, à l'effet qu'il nous donne des
inventaires ou états particuliers desdits tableaux où il sont à présent
placez, certifiez de chaque dépositaire et de luy.
Il visitera souvent lesdits tableaux et n'en fera déplacer aucun
d'un palais ou autre lieu en un autre, ni ne souffrira point qu'il n'en
soit copié sans que nous l'ayons ordonné.
Il donnera soigneusement avis au sieur Stiémart, chargé du nétoie-
ment desdits tableaux, de ceux qui se pourroient gâter, ou qui seroient
mal entretenus.
INTRODUCTION XI
Il tiendra un registre journal par devers lui, dont il donnera de
temps à autre au bureau de la Surintendance, des feuilles signées de
luy, des changemens, déplacemens et autres occurences qui seroient
arrivées concernant lesdits tableaux, comm' aussy des nouveaux qui
auront été faits pour S. M., nous confiant du tout à la probité, fidé-
lité et vigilance dudit sieur Bailly.
En foi de quoi, nous avons réitéré et signé la présente commission
en faveur dudit sieur Bailly, laquelle nous avons fait contresigner
par le secrétaire ordinaire des Bâtimens du Roy et y apposer le cachet
de nos armes.
A Paris, le 6« jour de juin 1722, signé : le duc d'Antin. Par mond.
seigneur. Marchand.
Louis-Antoine de Pardaillan de Gondrin, duc d'Antin, pair de
France, etc.; avons fait remettre au sieur Stiémart, peintre du Roy,
le présent Inventaire des tableaux de S. M., afin qu'il les connoisse,
qu'il prenne grand soin de les nétoyer et entretenir en état de
propreté ; que, dans le transport qui s'en fera d'un lieu en un autre,
il prenne, conjointement avec le sieur Bailly, garde desdits tableaux,
les mesures et précautions nécessaires pour qu'ils ne puissent estre
gâtez, et que dans les temps que nous lui ordonnons, il fasse
nétoyer les peintures des platfonds tant de la galerie de Versailles
que des apartemens. En foi de quoi, nous avons signé la présente
commission en faveur dudit sieur Stiémart, fait contresigner par le
secrétaire ordinaire des Bâtimens du Roy et y apposer le cachet
de nos armes. A Paris le 6« juin 1722, signé : le duc d'Antin. Par
mond. seigneur, signé : Marchand.
Les Archives Nationales possèdent deux exemplaires de
cette copie de 1722, inscrits sous les cotes O' igyS et
KK. 372 ; ce sont deux registres in-folio, reliés en maro-
quin rouge, avec les armes de France sur les plats, et
deux L enlacés sur le dos. Le premier comprend 17 feuil-
lets préliminaires et 519 pages de texte; il a pour titre :
Inventaire général des tableaux originaux des Maîtres tant
anciens que modernes qui appartiennent au Roi, divisés par
écoles ; c'était l'exemplaire du directeur des Bâtiments (i).
(i) On lit, en effet, au commencement de cet exemplaire :
« Nous, Duc et Pair de France, Surintendant et Ordonnateur général
Coyp>
Ùuplessis.
XII INTRODUCTION
Le second comporte 9 feuillets préliminaires et 563 pages
de texte ; il est intitulé : Inventaire généj^al des tableaux du
Roj', fait en ijog et ij 10 par le sieur Baillj', garde desdits
tableaux, suipajit les ordres qui lui en furent donne\; à lui
remis la présente copie ; c'était donc l'exemplaire de Bailly
lui-même. Enfin, le troisième exemplaire, celui de Stiémart
est actuellement au musée du Louvre : à l'instar des pré-
cédents, c'est un registre in-folio de 1 1 feuillets prélimi-
naires et de 604 pages de texte, relié en maroquin rouge
aux armes de France. Il a le même titre que l'exemplaire
précédent, seulement la phrase finale est remplacée par
celle-ci : « Remis la présente copie au sieur Stiémart,
chargé du nétoyement desdits tableaux. »
^"d'HouaZf^ ^" ^ ^^ précédemment que la plupart des objets d'art
'^ eicochin pl^cés au Louvrc étaient en dehors du contrôle de Bailly;
Houasse en eut la garde jusqu'en 17 10, année de sa mort :
toutefois, dans ces collections, les peintures étaient en mi-
norité, les desseins, les marbres, bronzes et ivoires en
formaient la majeure partie. En 1704, Houasse rédigea
un inventaire des tableaux qu'il gardait : cette pièce, assez
peu importante, se trouve aux Archives Nationales (i); elle
a pour titre : hiventaire du cabinet des tableaux au Louvre.
Le successeur d'Houasse au poste de garde du cabinet des
tableaux de Paris fut Antoine Coypel (2) qui rédigeait, en
des Bâtimens et Jardins du Roy, Arts, Académies et Manufactures royales,
avons ordonné que la présente copie de l'Inventaire des tableaux de S. M.
demeurera dans notre bureau de la Surintendance entre les mains du sieur
Marchand, secrétaire desdits Bâtimens, pour recevoir par lui du sieur
Bailly, garde desdits tableaux, les inventaires d'iceux, qui se trouveront
placez dans les Maisons royales, gardes-meubles et autres lieux apparte-
nans à S. M. Il enregistrera les ordres que nous donnerons au sieur Bailly
et au sieur Stiémart concernans lesdits tableaux, et remettra incessamment
entre leurs mains à chacun une copie reliée dudit inventaire. Fait à Paris
le 6 juin 1722. — Le duc d'Antin. »
(i) O- 1966.
(2) Ses appointements étaient de looo livres; Cochin qui lui succéda n'en
INTRODUCTION XIII
17 10, un inventaire de prise de charge, intitulé : Invejitaire
général des tableaux du Roj, desseins, marbres, fvoires et
bronies, qui sont à la garde particulière du sieur Cofpel (i).
Coypel, au surplus, eut bientôt à rédiger un autre inven- Le duc d-Antin
taire, et d'un genre assez particulier. En 1716, en effet, tableaux du Rot.
quelques jours après la mort de Louis XIV, le directeur
des Bâtiments, le duc d'Antin (dont la compétence artis-
tique fut toujours singulièrement négative) (2), profitait
de la minorité du nouveau Roi pour faire retirer de
Versailles et transférer à Paris en son hôtel particulier i3i
tableaux du cabinet du Roi, les meilleurs et les plus célè-
bres. Cette désinvolture, au reste, ne souleva aucune
protestation, et ces peintures restèrent chez ce seigneur
jusqu'à sa mort, en 1736 : ainsi, pendant plus de vingt
années, la Collection de la Couronne n'eut d'autre desti-
nation que de décorer les appartements particuliers du
Directeur des Bâtiments. En 171 5, Coypel rédigeait
l'inventaire des tableaux ainsi déplacés; les Archives Na-
tionales possèdent l'original et sept copies de ce docu-
reçut que 400 (Courajod. Livre-journal de La^are-Diivanx. Paris, 1873,
p. CLXVIII.)
(i) Cette pièce figure aux Archives Nationales (O' igôS); elle débute ainsi :
« En présence de M. le marquis d'Antin, Directeur général des Bâtimens,
jardins et manufactures de Sa Majesté, nous. Conseiller du Roy, premier
architecte, intendant et controlleur général des Batimens de Sa Majesté,
sommes transporté ce jour d'hui, 27 mai 1710, assisté du sieur Lespée, gref-
fier des Bâtimens du Roy, chés le sieur Houasse, peintre du Roy, commis
à la garde de tous les desseins des illustres peintres, de plusieurs tableaux,
marbres, yvoires et bronzes, décédé dud. jour 27 may, pour apposer le
scellé à tous les cabinets et armoires où sont renfermez lesdits desseins et
tableaux, et le sieur Coypel ayant esté nommé par le Roy pour remplir
la place dudit sieur Houasse, Nous, officiers desdits bâtimens, avons fait la
levée dudit scellée et examiné l'inventaire dont nous avions chargé ledit
sieur Houasse en datte du 2 may 1704, pour charger ledit sieur Coypel
desdits desseins, tableaux, marbres, yvoires et bronzes, conformément à
l'inventaire qui en suit. Signé : de Cotte, Desgot, de Lamotte, Lespée,
Coypel. »
(2) Cf. Le duc d'Antin et Louis XIV, par M. J. Guilfrey. — Paris. 1869.
in-i2.
XIV INTRODUCTION
mcMit (i), qui a pour titre : Inventaire des tableaux du Roj%
placei dans les appartements de Mgr le duc d'Antin en son
hôtel à Paris, en l'amiée iji5.
Ces tableaux ne rentrèrent à Versailles qu'en 1737, après
la mort du duc d'Antin : 98 furent placés dans la galerie
des tableaux, le reste dans la chambre du Roi; et des inven-
taires spéciaux furent dressés à ce sujet, sous ces titres :
Liste des tableaux pose^ dans la petite gallerie du Roy et des
deux cabinets qui la précèdent — Tableaux à choisir pour
la chambre à coucher du Roy et pour la pièce ensuit te (2).
A la mort d'Antoine Coypel, les fonctions de garde du
cabinet de Paris échurent à son fils Charles-Antoine, et, à
la mort de celui-ci, à Cochin, qui se contenta de dresser
en 1752 un inventaire de prise de charge (3). Pendant ce
temps, la garde des tableaux du Luxembourg était confiée
à Jacques Bailly, fils de Nicolas, comme on va le voir
ci-après.
Pour terminer cette énumération des divers gardes des
tableaux de Paris, disons que Cochin fut remplacé par
le peintre Duplessis, qui, en 1785, donnait un Catalogue
des tableaux du Roi, qui étoient au Luxembourg et qui
sont présentement déposés au Louvre dans deux sales au
rt'^ de chaussée et dans un magasin au pavillon neuf. Les
archives du musée du Louvre possèdent cet inventaire.
(i) O' 1965. — On lit à la fin cette déclaration : « Je soussigné confesse et
reconnoisque tous les susdits tableaux appartiennent au Roy, qu'ils ne sont
chez moy que par sa permission expresse et que je suis prct à les remettre
quand il plaira à S. M. de l'ordonner, en foy de quoy j'ai signé le présent
inventaire fait par le sieur Coypel, premier peintre du Roy, en présence de
M. de Cotte, controlleur des Bâtiments du Roy au département de Paris.
Fait à Paris, le 27 de novembre 171 5. Signé : le duc d'Antin. »
(2) O" 1964.
(3) O' 1965. Inventaire général des desseins du Roy. marbre, yvoires et
bron:{es qui sont à la garde particulière du sieur Cochin, garde des desseins
du Roy, fait par ordre de M. de Vandières en 1752, et remis au sieur
Cochin en ry53. — Bien que le titre ne parle pas des tableaux, il y en a
cependant quelques-uns de signalés.
INTRODUCTION
successeurs
c. Bailly :
Si l'on s'en réfère aux termes d'une lettre, adressée en 1774 ^f^?.
par Jean-Silvain Bailly au comte d'Angiviller, Directeur fi^'lablèi^it
des Bâtiments du Roi (i), Nicolas Bailly, le rédacteur de jlcquVsBauiy,
, ,. 1 V 1 1 '1- garde des
1 mventaire que nous publions, dut a la longue négliger tableaux des
j , ,. autres maisons
un peu son service : « Si mon grand-pere — y lit-on — royales.
s'étoit transporté plus souvent à Versailles, M. Stiémart,
chargé du nettoiement des tableaux du Roy, n'auroit
pas fait les fonctions de garde de ces tableaux. » En
effet, vers 1780, la garde des tableaux de Versailles fut
retirée à Bailly et donnée à Stiémart; Jacques Bailly, fils
de Nicolas, fut seulement chargé de ceux placés dans
les autres maisons royales, Marly, Meudon, Fontaine-
bleau, Compiègne, ainsi que de ceux du palais du
Luxembourg.
En 1733, Jacques Bailly rédigeait des inventaires spé- >
ciaux pour Marly, Meudon, Fontainebleau et Compiègne; !
ces pièces sont conservées aux Archives Nationales (2).
En 1760, il donnait également un Catalogue des tableaux
du cabinet du Roi au Luxembourg, qui fut alors imprimé
à Paris, chez Le Prieur.
En 1754, Jean-Silvain Bailly, fils de Jacques, obtenait
la survivance de son père, et, après lui, il en exerça les
fonctions jusqu'à la Révolution.
A Versailles, la gestion de Stiémart ne fut marquée par portau, garde
^ , des tableaux
aucun événement bien saillant, et à sa mort, en 1740, sa de versatiles.
place fut donnée à Portail, le charmant dessinateur :
« En 1740 — lit-on dans un placet que ce dernier adres-
(i) Cette lettre, dont l'original existe aux Archives Nationales (O' 1934), a
clé reproduite dans la Revue de l'art français, 1896, n"' 4-6.
(2) O' 1965. — Inventaire des tableaux du château de Marly. — Inventaire
des tableaux qui sont dans le pavillon des Offices n° i à Marly, en 1^33. —
Inventaire des tableaux qui sont dans l'appartement des Maroniers (à
Meudon). — Estât des tableaux mis dans le château de Fontainebleau
depuis l'année 1722, et des figures, bustes de marbre et bi-on^e qui s'y
trouvent en la présente année i ySS. — Estât des tableaux qui sont au
château de Compiègne.
XVI INTRODUCTION
sait en 1756 au marquis de Marigny (i) — la place de
garde des tableaux du Roi vaqua par le décès du sieur Stié-
mart ; M. Orry me la donna, et il joignit à la garde des
tableaux la direction des ouvrages de peinture, sculpture
et dorure, qui se font dans les cabinets de S. M. à Ver-
sailles. » La même année, Portail recevait, en outre, la
garde des plans des maisons royales.
Lépiciéetson Quelquc temps après, on soulevait la question de ré-'^
catalogue des . , . . , , , -r-, r,
tableaux du Roi. daction d uu nouvel mventaire gênerai : « En 1743 —
continue Portail — M. Orry m'ordonna de travailler à
l'inventaire général des tableaux de la Couronne, afin de
mettre cette partie en règle, ce qui ne s'est fait qu'avec
bien des soins, des voyages et des frais, et n'a été
interrompu que par la retraite de M. Orry ; mais mes
minutes ont servi à l'inventaire, qui s'est fait depuis, sous
les ordres de M. de Tournehem, dont feu M. Coypel s'était
fait donner la commission, et le sieur Lépicié le soin de la
rédiger. »
Au dire de Portail, ce serait donc ses « fiches » qui
auraient servi à Lépicié pour rédiger son Catalogue rai-
son?té des tableaux du Roi. Nous ne rechercherons pas jus-
qu'à quel point cette allégation est fondée ; le catalogue
de Lépicié n'en demeure pas moins l'un des documents les
plus importants sur la collection de la Couronne. Cette
publication, entreprise sous le contrôle de l'Académie et
par son secrétaire perpétuel, était une œuvre considérable :
elle comportait, en effet, la biographie de chaque artiste,
la description détaillée et l'histoire de chaque tableau ;
c'était, on le voit, dans toute l'acception du terme, un véri-
table catalogue raisonné. Le premier volume, se rapportant
(i) Archives Nationales. O' 19 19. — Ce document a été utilisé par
M. Henry de Chennevières, dans une étude sur Portail, parue dans la
Ga:{ette des Beaux Arts., d'avril 1898. —Portail touchait 1800 livres comme
garde des tableaux de Versailles (cf. Gourajod. Livre-journal de La^. Dii-
vaitx).
INTRODUCTION XVII
aux écoles florentine et romaine, parut en 1752 ; le second,
concernant les écoles vénitienne et lombarde, fut publié
en 1754. Lépicié mourut en 1755, et personne — pas même
Portail — ne demanda à continuer cet ouvrage, qui en
resta au quart de son exécution, et ne fut jamais poursuivi
ni terminé (i).
Portail mourut en I75q; Massé le remplaça et Jeaurat successeurs
I -> ^ ^ ' de Portail :
eut sa survivance. En 1760, celui-ci dressait un inventaire ^^^i^i/iiameau'^'
des tableaux placés à Versailles, à l'hôtel de la Surinten-
dance, où la plus grande partie de la collection de la
Couronne était alors exposée; cette pièce se trouve aux
Archives Nationales {2).
Cet inventaire contient 55 pages ; c'est, à proprement
parler, un simple relevé, pièce par pièce, des tableaux
placés à la Surintendance; chaque œuvre y est énoncée
par son titre, avec le nom de son auteur, mais sans indi-
cation de dimensions.
En 1781, vraisemblablement, quand il fut nommé chan-
celier de l'Académie, Jeaurat dut résigner ses fonctions de
garde des tableaux de la Surintendance ; ce poste fut confié
(i) Nous ne parlons ici que des inventaires proprement dits et spécialement
rédigés dans ce but, et nous laisserons de côté les descriptions et guides
divers, où il est parlé de tableaux. La Description des châteaux de Ver-
sailles et de Marly, par Piganiol de la Force, est assurément la plus impor-
tante; elle a, d'ailleurs, été rédigée en grande partie d'après les données de
l'inventaire Bailly.
(2) O' 1965. Inventaire des tableaux du cabinet du Roy, placés à la Surin-
tendance des Bdtimens de S. M. à Versailles, fait en l'année 1760, par l'or-
dre de M. le marquis de Marigny, commandeur des ordres du Roy, directeur
et ordonnateur général des Bdtimens, etc., sous la garde des sieurs Massé
et Jeaurat, son survivancier. — A la fin se trouve la mention suivante : « Je
soussigné, Etienne Jeaurat, peintre ordinaire du Roy, professeur en son
Académie royale de peinture et sculpture, survivancier du sieur Massé, garde
des tableaux, plans et desseins des maisons royales, certifie que tous les
tableaux ennoncés sur ce présent Inventaire sont renfermés dans le cabinet
des tableaux du Roy à la Surintendance des Bâtimens de S. M. En foy de
quoy j'ay signé ce présent certificat. A Versailles, ce 17 décembre 1760.
Signé : Jeaurat. »
XVIII INTRODUCTION
alors au peintre Du Rameau. On doit à ce dernier un
inventaire topographique des tableaux de la Surinten-
dance, sur le modèle de celui de la galerie de Dussel-
dorf (i). Le Louvre seul en garde deux exemplaires (2): le
premier est en date de 1784; le second fut mis à jour en
1 788 et on y relève diverses notes au crayon, indiquant l'état
des tableaux et les restaurations qui leur sont nécessaires.
II
LES RESTAURATIONS DE TABLEAUX
I) nous reste, en terminant, à étudier rapidement une
question, dont l'intérêt ne saurait échapper à personne :
celle de la restauration des tableaux. Comment, avant la
Révolution, les tableaux étaient-ils traités et conservés,
quels soins leur étaient apportés en cas d'accident ou de
dommage; il importe de fournir des renseignements sur
ces deux points spéciaux, car, nous aurons très souvent à
signaler des restaurations faites aux tableaux signalés par
Bailly et à en marquer la nature et la gravité.
Autrefois, on ne portait pas aux peintures anciennes le
respect quasi religieux dont nous les entourons aujour-
d'hui ; on ne les considérait point comme des choses presque
sacrées, mais simplement comme une partie du mobilier,
et, à ce titre, elles subissaient les vicissitudes ordinaires des
(i) Avec cette différence toutefois, que les tableaux n'y sont pas repré-
sentés, mais simplement indiqués.
(2) Inventaire des tableaux du cabinet du Roi placés à la Sur-Intendance
des Bdtimens de S. M. à Versailles, fait en l'année i y 84, par l'ordre de
M. le comte de la Billardrie d'Angiviller, Conseiller du Roi en ses Conseils,
maistre de camp de cavalerie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis, commandeur de l'ordre de Saint-La:{are, gouverneur de Rambouillet,
intendant du jardin, directeur et ordonnateur général des Bdtimens de S. M.,
Jardins, Arts, Académie et Manufactures royales, de l'Académie royale des
sciences; sous la garde du sieur Louis Du Rameau, peintre ordinaire du
Roi, et professeur en son Académie royale de peinture et sculpture.
INTRODUCTION XIX
meubles meublants. On les déplaçait suivant les caprices
du souverain ou du Directeur des Bâtiments, et l'on verra
quelles funestes conséquences ces déplacements répétés
eurent sur l'état de la Sainte Famille et du Saint-Michel de
Raphaël (i), qui régulièrement allaient, deux fois l'an, de
la chambre du Roi à l'hôtel de la Surintendance. On
posait ces tableaux de la Couronne, dans les diverses
maisons royales ou même dans les appartements parti-
culiers, qui avaient besoin d'être décorés : ainsi, en 171 5,
le duc d'Antin faisait transférer à Paris, dans son hôtel
particulier, les plus belles pièces du cabinet du Roi et les y
gardait pendant vingt ans (2). Et, comme on ne voyait en
eux que de simples objets de décoration, on les allongeait
ou on les diminuait, suivant les nécessités de l'emplace-
ment qu'ils devaient occuper. Le tableau était alors fait
pour le cadre et subordonné entièrement à lui ; on verra,
à la table alphabétique, à l'article Tableaux dont les
di^nensions ont été modifiées^ combien longue est l'énumé-
ration des toiles qui furent ainsi « remplo3^ées » ou « allon-
gées ». C'était là, un procédé courant, naturel, parfaitement
reçu, et il faut renoncer à compter à Versailles le nombre
des tableaux de batailles ou des vues du château sur les-
quelles ont été pratiquées ces incroyables opérations.
Dans ces conditions, on comprend que le métier de res-
(i) Voir plus loin, pp. i6 et 17.
(2) Ce n'était pas là, au reste, un fait isolé, et il se reproduisit souvent au
cours du xvni" siècle: ainsi, en lyyS, des tableaux de mérite étaient encore
déposés chez le contrôleur général de Montmartel. C'est assurément à
cette façon de considérer les tableaux comme un mobilier quelconque,
que nous devons « cette coutume bizarre et abusive, si enracinée dans
notre pays qu'on paraît vraiment émettre une opinion exagérée en affir-
mant que c'est un crime de lèse-nation que de meubler la demeure des
divers chefs d'Etat qu'il a plu à la France de se donner successivement
av2c des œuvres d'art qui ne devraient jamais quitter les dépôts artistiques,
accessibles au public » (E. Molinier. Garrotte des Beaux-Arts. 1898. t. XX.
p. 229).
INTRODUCTION
tauratcur de tableaux ne fût pas une sinécure ; il reste à
savoir comment et par qui il fut exercé.
Ce fut d'abord à des peintres qu'on confia ce soin;
cette solution, pour naturelle qu'elle semble, était, en
réalité, la plus imprudente et la plus funeste. C'était,
en effet, et ce fut toujours une habitude chez les artistes
de procéder à la restauration d'une peinture en repeignant
les parties compromises, et dans une telle opération,
il est bien difficile à l'opérateur de savoir s'arrêter, d'agir
avec toute la discrétion nécessaire, et de résister à la
tentation de corriger et d'accommoder un peu l'œuvre
en traitement suivant ses goûts et ses convenances per-
sonnelles.
Nous n'avons retrouvé ni la liste complète des peintres
qui pratiquèrent ces opérations, ni celle des tableaux qui
les subirent : tout porte à croire, cependant, que le nombre
en fut assez élevé, car, au xvni^ siècle, quand les restaura-
tions des tableaux furent confiées à des spécialistes et non
plus à des artistes, la presque totalité des mémoires de ces
praticiens mentionne des enlèvements de repeints, qui
supposent bien une opération antérieure.
Les Comptes des Bâtiments et quelques témoignages
contemporains nous ont cependant donné les noms de
quelques-uns des artistes à qui furent confiées ces res-
taurations.
Au xvi^ siècle, le Primatice répara ainsi certains tableaux
de la collection de François P"", et notamment les Raphaël.
Au xvii'' siècle, ces sortes d'opérations furent un peu
plus fréquentes; le Mercure Galant de décembre 1681, à
propos de la visite que le Roi avait faite à son cabinet des
tableaux, déclarait : « Il ne faut pas s'étonner si tout est
en si bon état, malgré le nombre des ans et l'humidité qui
ruine ces sortes d'ouvrages ; M. Le Brun sçait la manière
de les conserver et ne commet pour cela que d'habiles
gens. » Ces habiles gens furent, en général, des peintres;
INTRODUCTION XXI
nous avons ainsi relevé les noms de Blanchard, de Mi-
gnard, qui remit en état la Vierge et l'Enfant adorés par
les saints du Titien, d'Antoine Coypel, qui restaura VAn-
tiope du Titien, compromise autant par l'incendie du
Vieux Louvre que par une restauration maladroite d'un
certain Geslin ou Guélin, qui « raccommoda », d'ailleurs,
plusieurs autres tableaux de la collection de la Couronne,
etc., etc.
Après Le Brun, les Bâtiments firent choix d'un peintre,
qui fut alors spécialement chargé du soin de ces restau-
rations et appointé à ce titre. Ce fut Paillet, qui abandonna
en échange de cette fonction la garde des tableaux de
Versailles; la pièce suivante montre bien le caractère et
la nature de son nouvel emploi (i) :
Nous, Conseiller du Roy en ses Conseils, Surintendant et Ordon-
nateur général des Bâtiments, jardins, arts et manufactures de S. M.,
sur la connoissance que nous avons des bons soins du sieur Paillet,
ayant le nettoyement des tableaux du Roy sous nos ordres (et dont
nous avons la garde) dans les maisons royales de Versailles, Trianon,
Marly, Meudon et Chaville, Nous le commettons et continuons dans
cet employ, dans l'espérance que nous avons qu'il fera toujours très
bien son devoir, en prenant soin que tous les tableaux qui sont tant
dans le magasin du Grand Commun à Versailles qu'en place dans
les appartemens desdites maisons royalles, soient toujours tenus pro-
pres et souvent nétoyez, en sorte qu'aucune ordure ni poussière s'y
puisse attacher, soit même qu'ils viennent à être transportés d'un
lieu en un autre, sans y rien gâter ni rompre, avec toute l'exactitude
possible. Et en cas que S. M. ou Mgr fassent faire quelques change-
ments, soit en rapportant de nouveaux tableaux dans ledit magasin,
changeant quelques-uns d'iceux d'une maison royale en une autre; ou
en fassent augmenter le nombre ausdites maisons royales, ledit sieur
Paillet sera tenu de nous en donner avis et d'en avertir le sieur Bailly
(que nous avons commis.. à la garde de tous les tableaux appartenans
à S. M.) pour recevoir nos ordres; et d'apporter un estât desdits
changements ou augmentations pour en être fait mention sur les
inventaires qui sont en notre bureau. El, en outre, nous désirons que
(i) Archives Nationales. O' igôS.
XXII INTRODUCTION
ledit sieur Paillet fasse nétoyer dans le temps que nous luy ordon-
nerons touttes les peintures des plafonds, tant de la galerie de
Versailles que des appartemens; en foy dequoy nous avons signé la
présente commission, fait contresigner par notre secrétaire ordinaire
et aposer le cachet de nos armes. A Versailles, le i^r février 1699.
Signé : Hardouin Mansard. Par mond. seigneur : Marchand.
Après Paillet, ce fut au peintre Stiémart qu'incomba la
large du « r
la Couronne,
charge du « nettoiement » des tableaux de la collection de
Jusqu'au milieu du xviii^ siècle, la restauration des
peintures fut donc confiée à des peintres, et le procédé,
usité à cet effet, fut invariable : on retouchait simplement
les endroits compromis, et l'on raccordait tant bien que
mal les diverses parties du tableau. Nous avons déjà
signalé les inconvénients d'un pareil système, et l'on com-
prend sans peine qu'il devait être fatalement, un jour ou
l'autre, abandonné pour un procédé moins rudimentaire.
Vers lySo, un certain Picault annonça, avec des allures
m3'stérieuses, qu'il avait trouvé un mo3'en miraculeux de
restaurer les tableaux et de leur rendre leur ancien éclat
et leur charme obscurci ; il se faisait même fort de trans-
férer impunément sur une toile les peintures fixées sur
le bois ou la pierre. Cette nouveauté parut extraordinaire;
on lui confia quelques tableaux endommagés, et notam-
ment la Sainte Famille et le Saint-Michel de Raphaël ; le
succès couronna ces entreprises, et l'étonnement fut grand.
Peu après, lors de la démolition de l'escalier des Ambas-
sadeurs à Versailles, il sauvait par son procédé les pein-
tures murales de Van der Meulen ; on crut à la magie, et
l'imagination populaire travaillait d'autant plus que Picault
entourait son secret de plus de mystère.
Mais l'habile homme savait exploiter la situation et se
faisait royalement payer; un tableau, restauré par lui,
coûtait plus cher qu'un tableau neuf. Les Bâtiments finirent
INTRODUCTION XXIII
par trouver que de telles prétentions étaient exagérés;
Picault mit alors le marché à la main, se targuant toujours
du secret de son spécifique. En lySi, il adressait ainsi à la
Direction des Bâtiments le curieux mémoire suivant (i) :
Le sieur Picault, ne pouvant s'ouvrir en aucune façon sur l'espèce,
ni sur la qualité des matières qu'il employé dans ses opérations, ne
peut répondre d'une manière satisfaisante aux personnes qui pré-
tendent que, dût-il employer de l'or, ses dépenses ne pourroient
monter aussi haut qu'il les porte. 11 n'employé point d'or quoique ses
frais soient considérables et fort au-dessus de l'idée qu'on s'en est
formée; mais il ne peut travailler, surtout à des morceaux d'une
aussi grande importance que ceux qui luy ont esté confiez, sans
sacrifier sa vie et son repos : sacrifice qui dure autant que son opé-
ration qui est plus ou moins longue, selon l'étendue du tableau sur
lequel il opère, et plus ou moins heureuse, selon les difficultez
qu'il ne cesse d'éprouver ; difficultés qui, rendant inutiles beaucoup
d'opérations, obligent à les multiplier à l'infini. Ce n'est point icy
une statue encore sous le cizeau, qui peut être abandonnée et reprise;
c'est un ouvrage qui, une fois commencé, exige absolument qu'on
l'achève sans la moindre interruption. Par exemple, l'enlèvement de
la peinture du tableau de Saint-Michel de dessus bois a été une opé-
ration préalable qui a duré huit mois, pendant lesquels le sieur Picault
en a passé trois sans se coucher et beaucoup de nuits sans pouvoir
même s'abandonner un seul instant au sommeil; pendant cet espace
de temps, s'il a pris quelque repos, il n'a pu s'y livrer qu'autant que
son travail le luy a permis, que pour des instants et en usant de
stratagèmes et de tortures qui pouvoient lui faire vaincre le sommeil.
L'enlèvement de la peinture de trois morceaux du payement desquels
il s'agit aujourd'huy, sçavoir le morceau représentant le Siège de
Namur de 14 pieds de haut sur 8 de large (2) ; celui d'André del Sarte
représentant la Charité; et celuy de Léonard de Vincy (3) qui avoit
cela de particulier qu'il étoit posé sur un fond rond composé de onze
planches, a été un travail qui a duré vingt mois, accompagné des
mêmes fatigues et des mômes soins, sans compter plus de huit mois
qu'il a fallu pour perfectionner ces ouvrages.
Ces considérations seules méritent sans doute beaucoup d'égards,
(') Archives Nationales. O' ig33.
(2) Par Van der Meulen.
(3) La Vierge, l'Enfant, Saint-Jean et Saint-Michel ; voir ci-après, page 6.
XXIV INTRODUCTION
puisque la santé et la vie même s'y trouvent si fort intéressées, l'ou-
vrier étant presque toujours en danger de périr, forcé de respirer
les parties sulphureuses et nitreuses qu'exhalent continuellement les
matières employées dans ses opérations. Enfin, le sieur Picault ose
avancer que, de tous les arts, il n'en connoit point où Ton rencontre
autant d'inconvéniens et de difficultés que dans le sien ; et qu'il n'y
en a point de plus long, de plus pénible, de plus dangereux, ni de
plus dispendieux.
Si un art, lors même qu'il est poussé à sa perfection, entraîne encore
nécessairement tant de travail, de soins, de peines, et d'opérations
si multipliées, quelles difficultés l'artiste n'a-t-il pas rencontré dans
la recherche qu'il en a faite, avant même que de songer à le perfec-
tionner? Le sieur Picault n'entreprendra point d'en faire icy le
tableau; il se bornera à dire que son art luy coûte 20 années de
travail forcé et plus de 3o,ooo livres....
Le sieur Picault se renferme à supplier très humblement M. le
Directeur de vouloir bien, en fixant le prix de ses ouvrages, avoir
autant d'égards à leur valeur qu'à la peine, au travail et aux frais
considérables qu'ils luy ont coûté; étant déterminé à en passer par
ce qu'il luy plaira d'ordonner; mais il ne peut dissimuler que si on
luy faisoit essuyer une forte réduction du prix de ses ouvrages, il luy
seroit impossible de continuer à travailler.
A la fin, cependant, les Bâtiments se lassèrent; on
examina, on chercha le secret de ces opérations si coû-
teuses, et un jour, Lépicié avisait une dame Godefroid, qui
arrivait aux mêmes résultats que Picault, mais à des con-
ditions beaucoup plus raisonnables. On reconnut alors que
le fameux secret consistait simplement en « eau chaude et
en patience » ; le rapport suivant de M. de Vahiny sur le
mémoire de Picault est des plus piquants et vaut d'être
cité (i) :
Avant d'entrer dans la discussion de la somme demandée par le
sieur Picault, le sieur de Vahiny rappellera à M. le Directeur Général
que le Roy a accordé une pension de 2,000 livres par an audit sieur
Picault pour récompense de son secret, dont 5oo réversibles à sa
femme au cas qu'elle survive à son mary, ce qui vaut, suivant la loix
(i) Archives Nationales. O' igSS.
INTRODUCTION XXV
des rentes viagères, 25,ooo livres de capital, ce secret a été royalement
payé, surtout quand on scaura en quoy il consiste, comme on va le
dévoiler dans ce rapport d'après l'expérience.
... On élèvera peut-être la question de sçavoir pourquoi depuis cinq
ans le sieur Picault n'a point travaillé pour le Roy; luy seul s'y est
opposé, par l'exhorbitante demande qu'il fit en 1752 pour avoir levé
le Saint-Michel de Raphaël de dessus bois et pour l'avoir mis sur
toille; il demanda 7,000 livres pour cet ouvrage, et il vouloit qu'on
luy payât la même somme de 7,000 livres pour chacun des deux autres
vieux tableaux du Roy qu'on s'étoit proposé de luy donner à lever.
Cette exhorbitante demande fut soumise à l'examen des connois-
seurs et elle fut rejetée unanimement. Les amateurs convinrent tous
qu'il vaudroit beaucoup mieux employer 20,000 livres à l'acquisition
de deux beaux tableaux de quelques-uns des grands-maîtres, qui se
seroient conservés frais, sains et entiers, que d'employer 21,000 livres
à faire relever de vieux tableaux pour être mis sur toille, et qui,
placés qu'ils y seroient, ne vaudroient pas 100 écus chacun.
Tels furent les sentimens de M. Portail et de feu M. Lépicier; ce
dernier, surpris du prix excessif que le sieur Picault prétendoit mettre
à ses ouvrages et persuadé que les prétendues drogues que le sieur
Picault disoit employer à ses opérations n'étoient qu'un leure, regarda
en 1752 le compte du sieur Picault non pas comme un compte d'apo-
thicaire, mais comme le compte d'un charlatan, et, pour donner la
preuve qu'il ne se trompoit pas, il s'adressa à M™« Godefroid et luy
demanda si elle pourroit lever de vieux tableaux à fresque ou sur
bois et les porter sur toille. Elle répondit à M. Lépicier qu'elle feroit
cette opération quand on le voudroit, en luy avouant de bonne foy,
que tout le secret consistoit dans de l'eau chaude et de la patience.
... M. le Directeur Général sait le succès que M^^ Godefroy eut dans
cette entreprise
Cependant, le sieur Picault qui vit par cette expérience quelle foy
on devoit ajouter à la cherté des drogues qu'il disoit employer à son
ouvrage n'a plus rien fait depuis pour le Roy; les deux tableaux qu'il
devoit lever et pour chacun desquels il demandoit 7,000 livres ont
resté en suspens depuis 1752.
Il va sans dire que Picault fut remercié et que la veuve
Godefroid fut, dans la suite, chargée de la restauration des
tableaux du cabinet du Roi : elle s'associa un certain Colins
qui, par de légers pointillages, parvint à remettre en état la
plupart des peintures endommagées par le temps ou les
XXVI INTRODUCTION
entreprises des peintres restaurateurs. En 17G0. Colins
mourait, et il était remplacé par un nommé Guillemard.
Parmi les autres restaurateurs, employés ensuite par la
Direction des Bâtiments, il faut citer un ébéniste du nom
de Hacquin. Hoogstoel, Martin, qui fut très occupé vers
1785, et enfin, un maladroit, du nom de Grandpré, qui, s'il
faut en croire les mentions de l'inventaire Du Rameau,
maltraita quelques tableaux, d'ailleurs peu importants,
qu'on avait eu l'imprudence de lui confier.
C'est d'après les mémoires de ces praticiens que nous
avons pu signaler les tableaux qui, dans la seconde moitié
du xvni^ siècle, eurent à subir des restaurations et la nature
même de ces restaurations. Ce sont là des documents ines-
timables pour l'histoire des tableaux de la collection de la
Couronne, car ils nous renseignent de la façon la plus
précise sur leurs états successifs.
Loin donc de desservir nos collections nationales et de
diminuer la valeur et le mérite des tableaux qui les com-
posent, la publication qui en est faite aura pour efi'et d'en
déterminer d'une façon précise l"état et la condition actuels.
Signaler ainsi la nature et l'étendue des restaurations que
ces peintures ont subies, c'est détruire par avance les
insinuations, les critiques malintentionnées, et donner au
public toutes les informations nécessaires pour pouvoir
les admirer sans réserve ni arrière-pensée.
Fernand ENGERAND.
LISTE CHRONOLOGiaUE
DES DIVERS GARDES
DES TABLEAUX DE LA COLLECTION DE LA COURONNE
DE 1680 A 1792
Le Brun
Garde de la collection entière de 1680 à 1690
Après lui ses fonctions furent subdivisées, et les tableaux de Versailles
et de Paris commis à des gardes différents :
GARDES DES TABLEAUX DE VERSAILLES
Paillet (1690-1699).
Nicolas Bailly (i 699-1730).
Stiémart (1730- 1740).
Portail (1740-1759).
Massé (1769-1767).
Jeaurat (i 767-1 781).
Du Rameau (1781-1792).
GARDES DES TABLEAUX DE PARIS
Houasse (1690-1710).
Antoine Coypel (1710-1722).
Charles Covpel (1722-1752).
CocHiN (1752-1785).
DuPLEssis (1785-1792;.
GARDE DES TABLEAUX DES AUTRES MAISONS ROYALES
En 1730, les fonctions de garde des tableaux furent partagées, on donna
à Stiémart ceux de l'hôtel de la Surintendance à Versailles, et on nomma
pour Marly, Meudon, Compiègne, Fontainebleau :
Jacques Bailly (1730-1754).
Jean-Silvain Bailly (1764-1792).
ABRÉVIATIONS
ET
DÉTAIL DES DOCUMENTS UTILISÉS
inventaire des tableaux du Roy placez dans les apparte-
^- ments du duc d'Ântin en son hôtel à Pans en ly'^. -
r L. Nationales. O' ,965- - Ces tableaux y restèrent
fusU la mort du duc, en :736; pour l'inventatre de ren-
trée, voir C. R. et G. R.
A N Archives Nationales. . ^ r, ^ ,.c,-, in-12 -
D-ARGENVILLE. Voyage pittoresquede Paris. Parts. ^^^^/^ Bure.
Voyage pittoresque des environs de Pans. Pans.
B UL .. "inventaire des tableaux du Roi, tait en ;7- P^^ BatUy su^
l'ordre du duc d'Antin. - Archives NaUonales. O 197-
Cet inventaire est la copie de celui de 1709.
. ACQ. B-MLLYcIL^uc des .ab.eau. du cabine, du Roi au Luxembourg.
Paris. Le Prieur. 1766. In-12 (i).
Tableaux à choisir pour la chambre a coucher du Roy et
pour la piesce ensuitte. - Archives Nationales. O i9b4-
Te^état^vise seulement vingt et un tableaux, ^^^^^
dans la collection de la Couronne en 1737, a la mort
duc d'Antin : voir également A. et G. R.
Inventaire général des desseins du Roy, --^-;' 7;" J
bronzes qui sont à la garde particulière ^-^^^^''^f^^^lll
aes desseins du Roy, fait par ^^^^^ ^^^^^Z
,752 et remis au sieur Cochm en 1 733.- ^>c/nv^5iNa
O' i965.-Les peintures som mentionnées au chapitre:» 1 a-
C.R.
GOGH.
^0 Cest à ce catalogue que se réfèrent toutes les indications relatives a
la galerie du Luxembourg en 1750.
ABREVIATIONS ET RENVOIS
COMP.
COUR.
COYP
DAN.
D. R.
FONT, S. D.
FONT. 33.
G. R.
GUIFFREY.
GUILLET DE
St GEORGES.
bleaux du Roy retirés de l'atelier de M. Coypel au Louvre, et
remis à M. Bailly, garde des tableaux du Roy. »
État des tableaux qui sont au château de Compiègne,
22 février 1733. — Archives Nationales. O' igôS. — Fait par
Jacques Bailly.
Mémoire des tableaux du Roy origineau qui ce sont faits
depuis le mois d'avril 1725 jusque à ce jour 1731, qu'il
faut ajouter à l'inventaire général et particuliers des tableaux
de la Couronne et au changements qui ce sont faits par
ordre de Mgr. le duc d'Antin. Condhuy par Bailly. —
Archives Nationales. O' 1965.
Inventaire général des tableaux du Roy, desseins, marbres,
yvoires et bronzes qui sont à la garde particulière du s. Coi-
pel à Paris. — Archives Nationales. O' ig65. — Inventaire de
prise de charge d'Antoine Coypel, en 1710.
Le Trésor des merveilles de la maison royale de Fontaine-
bleau, par le père Dan. — Paris. 1642. In-fol.
Inventaire des tableaux du cabinet du Roi placés à la Sur-
intendance des Bâtimens de S. M. à Versailles, fait en l'année
1784, par l'ordre de M. le comte de la Billardrie d'Angiviller...
sous la garde du sieur Louis-Jacques Du Rameau. — Archives
dit Louvre. — En 1788, des annotations furent faites à un
second exemplaire de cet inventaire, que possèdent égale-
ment les archives du Louvre, pour mentionner l'état des
tableaux et la nature des restaurations nécessaires.
Inventaire des tableaux qui sontposezdans les appartemens
du château de Fontainebleau. — Archives Nationales. O' 1964.
— Sans date, mais certainement rédigé dans les premières
années du xviir siècle; incomplet du dernier feuillet.
Estât des tableaux mis dans le château de Fontainebleau,
depuis l'année 1722, et des figures, bustes de marbre et bronze
qui s'y trouvent en la présente année 1733. — Archives Natio-
nales. O' ig65. — Fait par Jacques Bailly.
Liste des tableaux posez dans la petite gallerie du Roy et
des deux cabinets qui la précèdent. — Archives Nationales.
O' 1964. — Cet inventaire vise 93 tableaux; il fut fait, en
1737, à l'occasion de la rentrée des tableaux déposés dans les
appartements particuliers du duc d'Antin : voir également
A et C. R.
Comptes des Bâtiments du Roi sous le règne de Louis XIV,
publiés par M.Jules Guiffrey.— Paris. 188 1-1897. — 4 vol. in-4''.
Divers mémoires de cet auteur insérés dans les» Mémoires
inédits sur la vie et les ouvrages des membres de l'Académie
de peinture et de sculpture ». — 1854. Paris. 2 vol. in-8°.
Inventaire des tableaux et dessins du Roy étant à la garde
du sieur Houasse, i6gi. — Archives Nationales. O' 1964.
ABREVIATIONS ET RENVOIS
J. Inventaire des tableaux du cabinet du Roy, placés à la
Surintendance des Bastimens de S. M. à Versailles, fait en
l'année 1760 par l'ordre de M. le marquis de Marigny...,
sous la garde des sieurs Massé et Jeaurat, son survivancier.
— Archives Nationales. O' 1965.
LABORDE. Les Comptes des Bâtiments du Roi (i 528-1571), par le mar-
quis Léon de Laborde. — Paris, Baur. 1877. — 2 vol. in-8°.
LAFENESTRE. Le Musée National du Louvre, par MM. G. Lafenestre et
Richtenberger. — Paris. Librairies-imprimeries réunies, s. d.
— In-8».
L. B. Inventaire des tableaux du cabinet du Roy. — Archives
Nationales. O' 1 964. — Signé de Le Brun et daté du 1 8 octobre
i683 ; les numéros 427 à 483 furent inscrits postérieurement
à i683.
F. COMTE. Cabinet des singularitez d'architecture, peinture, sculpture
et graveure, par Florent le Comte. — Brusselles. 1702. —
3 vol. in-i2.
LEPICIE. Catalogue raisonné des tableaux du Roy, avec un abrégé de
la vie des peintres, fait par ordre de S. M. Paris. Imprimerie
Royale. 1752. — 2 vol. in-40. — Ce catalogue ne vise que les
tableaux des écoles italiennes.
LOUV. 37. Etat des tableaux qui sont au Louvre proposez à faire apor-
ter à Versailles pour estre placés dans les cabinets de la
Surintendance et servir- à décorer les grands et petits appar-
tements du Roy. — Archives Nationales. O" 1964. — Cet in-
ventaire, fait en 1737, vise 66 tableaux.
LOUV. 85. Catalogue des tableaux du Roi qui étoient au Luxembourg
et qui sont présentement déposés au Louvre dans deux sales
au rez-de-chaussée, et dans un magasin au pavillon neuf,
au second étage, par Duplessis. — Archives du Louvre.
— Date : 1785.
MAG. 96. Mémoire des tableaux qui sont dans le magasin de Ver-
sailles du I" mars 1696. — Archives Nationales. O' 1965.
MANS. C. Inventaire général des tableaux originaux qui appartiennent
au Roy, fait en 1706 et certifié par Mansart. — Archives
Nationales. O' 1970. — Fait par Nie. Bailly.
MANS. 8. Inventairegénéral des tableaux appartenans au Roy tant des
anciens Maîtres que des modernes. — Archives Nationales.
O' 197 1. — Fait en 1708 par Nie. Bailly et certifié par Man-
sard ; absolument semblable à l'inventaire de 1 706, à cela près
que les emplacements de tableaux n'y sont point marqués.
MARLY 96. Mémoire des tableaux qui sont posez dans les appartemens
de Marly. — 7 pages. — Archives Nationales. O' 1965. — On lit
en tête : « En may 1696, par les changements faits, le sieur
Pailleta été cinq de ces tableaux qu'il a mis au garde-meuble
de Marly. »
ABREVIATIONS ET RENVOIS
XXXI
MARLY 33. Inventaire des tableaux du château de Marly. — Archives
Nationales. O' 1965. — On lit à la fin : « Je certifie le présent
inventaire exacte selon la vérification que j'en ay faite sous
les ordres de Mgr. le duc d'Antin. A Marly, ce 1 1» may lySB.
Bailly. »
MEUD. S. D. Archives Nationales. O' 1968. — Inventaire, sans date ni
titre, des tableaux de la Couronne « appartenant à Monsei-
gneur », placés à Meudon; la date doit en être cherchée entre
1700 et 1708.
MEUD. 33. Inventaire des tableaux qui sont dans l'appartement des
Maroniers. — Archives Nationales. O' 1965.— On lit à la fin :
« Je certifie le présent inventaire des châteaux de Meudon
vieux et neuf, vérifié, arrangé au juste dans l'ordre et l'arran-
gement et les lieux où ils sont placés. Fait à Meudon ce
4 may 1733. — Bailly. »
MEUD. 75. Etat des tableaux du château de Meudon en 1773. — Ar-
chives Nationales. O' 193 I.
O. Inventaire des tableaux qui sont dans le pavillon des Offices
n» I à Marly en 1733. — Archives Nationales. O' 1965. — On
lit à la fin ; « Je certifie le présent inventaire exacte selon la
vérification que j'en ay faite sous les ordres de Mgr. le duc
d'Antin. A Marly ce 1 1 may 1733. — Bailly. »
P- Inventaire général des tableaux du Roy qui sont à la garde
particulière du sieur Paillet, à Versailles, à Trianon et à
Marly, Meudon et Chaville. — Archives Nationales. O' 1964:
les douze premiers feuillets de cet inventaire sont placés
dans le carton O' 1966, les autres dans le carton O' 1964. —
Date : 9 décembre 1695.
PAR. S. D. Inventaire du cabinet des tableaux au Louvre. — Archives
Nationales. O' 1966. — Fait par Houasse en 1704.
PAR. 97. Tableaux du Roy envoies à Paris à la garde de M. Houasse;
du i5 février 1697. — Archives Nationales. O' 1965.
P. R. G. Mémoire des tableaux qui sont à la Parroisse et aux Réco-
iets et Chapelle du Grand Commun de Versailles et les noms
des peintres qui les ont faits. — Archives Nationales. O' 1965.
— Sans date; dressé probablement au milieu du xviii" siècle.
PIGANIOL. Nouvelle description des châteaux et parcs de Versailles et
de Marly, par Piganiol de la Force. — Paris. 1764. 2 vol.
in- 12.
R. i«'août 1698. Tableaux du Roy ausquels il faut faire des
châssis neufs et mettre des toiles neuves derrière pour leur
conservation. — Archives Nationales. O' 1966.
REISET. Notice des dessins, cartons, pastels, miniatures et émaux
exposés dans les salles du i" étage au musée impérial du
Louvre. — Paris, de Mourgues. 1868. 2 vol. in-8''.
S. Etat des tableaux qui sont au cabinet de la Surintendance,
XXXII
ABREVIATIONS ET RENVOIS
proposez à faire porter à Paris, au Louvre de la gallerie
d'Apollon. — Archives Nationales. O' 1964. — Signé à la fin :
« A Versailles ce 3o may 1737. Gabriel. » On relève égale-
ment cette note à la tin d'un double de cet état : « Bon à
transporter à Paris dans la galerie d'Apollon. Le sieur Stié-
mart chargera du transport desdits tableaux les mêmes per-
sonnes qui seront chargées d'aporter les tableaux de Paris à
Versailles. Fait à Versailles, ce 3o may 1737. Orry. »
TRL 95. Mémoire général des tableaux, tant du cabinet du Roy que
nouveaux, posez et à poser à Trianon et à Trianon-sous-bois,
9 mai 1695. — Archives Nationales. O' 1964.
T. M. C. Mémoire des tableaux qui sont à Trianon, Meudon et Cha-
ville, qui ont été tirez du magazin des tableaux de Versailles,
du i"mars 1696. — Archives Nationales. O' 1965.
TRL 41. Inventaire exact des tableaux qui sont à Trianon, que
MM. Bailly et Portail ont fait ensemble le 6 juillet 1741. —
Archives Nationales. O" 1965. — Simple relevé des tableaux
de l'inventaire Bailly de 1710, relatifs à Trianon.
TUIL. Inventaire des tableaux qui sont au pallais des Tuileries. —
Archives Nationales: O' 1966. — Sans date.
V. Mémoire des tableaux qui sont posés dans les appartements
du château de Versailles, du i""^ novembre i6q5. — Archives
Nationales. O' 1964.
VILLOT. Musée impérial du Louvre. Notice des tableaux exposés
dans les galeries. — Paris, de Mourgues. 1869. in-S".
Les numéros des tableaux du musée du Louvre sont donnés d'après la
3' édition du catalogue sommaire ; ceux du musée de Versailles d'après le
catalogue de Soulié (3" édition. 1878.)
Les indications des emplacements actuels des ditVérents tableaux ont été
fournies par les registres de sortie du musée du Louvre et les catalogues
officiels des musées de province.
INVENTAIRE GÉNÉRAL
DES TABLEAUX DU ROY
FAIT AVEC SOIN EN 1709 ET 1710,
PAR LE SIEUR BAILLY, GARDE D'ICEUX,
SUIVANT LES ORDRES QUI LUI EN FURENT DONNEZ
ÉCOLES
ROMAINE ET FLORENTINE
Andréa MANTEGNA
Un tableau représentant la Vierge qui tient l'Enfant
Jésus entre ses bras; figures de demi-nature; ayant de
hauteur 2 pieds 8 pouces et demi sur 21 pouces de large;
peint sur bois, dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des médailles.
Inventaire Le Brun (i683), n- 35 [L. B.]. — Paillet (lôgS) le signale
à Versailles avec cette note ajoutée : « il a été agrandi en 1684» [P.]. — En
novembre i6g5 dans le Cabinet des médailles à Versailles [V].
Lepicié (1752) le décrit ainsi : « La Vierge, assise sur un banc, a une
mamelle découverte pour allaiter l'enfant Jésus qu'elle tient entre ses
bras; sur le même banc on voit un vase de cristal, rempli de différentes
fleurs; le fond du tableau représente un corps d'architecture en arcades,
orné de deux festons de fleurs; » il indique comme dimensions 3 pieds
8 pouces et demi en hauteur sur 2 pieds et demi en largeur, et le dit cin-
tré par le haut. — Signalé par Jeaurat (1760) au magasin de l'hôtel de la
Surintendance [S.], — par Piganiol de la Force dans le Cabinet des mé-
dailles.
Actuellement au Musée de Mayence, auquel il fut envoyé par l'Etat
Français en i8o3.
INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROV
LIONARDO DA VINCI
1° Un tableau représentant le portrait de la Joconde;
figure comme nature; ayant de hauteur 2 pieds 4 pouces
sur 19 pouces de large ; peint sur bois, dans sa bordure
dorée.
Versailles . Petite Galerie du Roy.
Acheté 4,000 écus d'or par François i" à l'artiste.
Signalé en 1642 par le Père Dan, dans le cabinet doré de Fontainebleau.
— Inventaire Le Brun (i683), n" 4 [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.]. —
Dans la galerie du Roi [V.] où il se trouvait encore en 1787 [G. R.] et où
Piganiol de la Force le porte également. — Dans l'intervalle, placé en
1706 à Paris au cabinet des tableaux (Mans. 6).
Lepicié (1752) le décrit ainsi ; « L'attitude de cette femme, qui est assise
dans un fauteuil, est fort simple : elle a la main droite posée sur la gauche ;
sa robe est plissée, et dans le tour du collet est une broderie ; le fond
représente un paysage avec un rivière et un pont. » — Signalé dans le
salon du Directeur général des Bâtiments à l'Hôtel de la surintendance
à Versailles par Jeaurat (17G0) [J.] et par Du Rameau (1784), avec cette note
(1788) : « Laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au Loirtc, n° iGoi : H. o m. 77. — L. o m. 53.
20 Un tableau représentant sainte Catherine avec deux
anges; figures comme nature; ayant de hauteur 2 pieds
3 pouces sur 2 pieds de large, peint sur bois, dans sa
bordure dorée.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
Inventaire Le Brun (i683), n" 396 [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.].
— Dans la galerie du Roi [V.].
Lepicié (1752) le décrit ainsi : « Sainte Catherine est représentée avec
un limbe {sic) autour de la tête; elle est couronnée de jasmins : de la
main droite elle tient un livre ouvert, et de la gauche elle paroit tourner
un feuillet ; un des anges, qui sont auprès de la sainte, tient une palme,
et l'autre l'instrument de son martyre. » — Piganiol de la Force le signale
ECOLES ROMAINE ET FLORENTINE 3
dans la petite galerie de Versailles. — Jeaurat (1760) dans la sixième pièce
de l'hôtel de la Surintendance [J.]. — En 1777 transporté sur toile par le
sieur Hacquin, dont voici le mémoire : « Avoir détaché de dessous le
bois et remis sur toile une sainte Famille peinte par Léonard de Vinci por-
tant 2 pieds 4 pouces de haut sur 2 pieds de large, à raison de 24 livres le
pied. » (A, N. O' 1933) : ces dimensions ne concordent qu'avec ce seul
tableau de Léonard.
Actuellement au musée de Compiègne, n» 233 : H. o m. 72 — L. 0 m. G3,
avec attribution à Técole de Bernardino Luini.
3° Un tableau représentant un portait de femme ; figure
de petite nature ; ayant de hauteur 22 pouces sur 1 5 pouces
et demi de large, dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
Signalé ainsi par le Père Dan (1642), à Fontainebleau, comme faisant
probablement partie de la collection de François I" : « portrait d'une
duchesse de Mantoue ». — Inventaire Le Brun (i683), n° 16, avec cette note
ajoutée : « veu à Paris le 8 aoust i6go » [L. B.]. — Houasse (1691) le
mentionne à Paris, avec cette note ajoutée en date du 29 octobre 1692 :
<' Le sieur Paillet a donné récépissé de ces deux tableaux (l'autre était un
tableau de Bellini) au sieur Houasse, lesquels sont dans la petite galerie
de Versailles » [H.]. — Paillet le signale à Versailles et le déclare peint sur
bois [P.]. — En 1696, dans la galerie de Versailles [V.].
En 1737, se trouve toujours dans la galerie de Versailles, où on veut y
voir le portrait d'Anne de Boleyn [G. R.]. — Lépicié (1732) le décrit ainsi :
« Cette dame est vêtue d'un corps de robe rouge, avec des manches de la
même couleur attachées avec des cordons verds ; elle est coëffée en cheveux
courts et lisses; son col est orné d'une cordelière ; elle tient un morceau de
dentelle à réseau, et son front est ceint d'une gance noire avec un diamant
au milieu... la figure a devant elle un appui de pierre. » — Signalé dans le
salon du Directeur des Bâtiments à l'hôtel de la Surintendance, par Jeaurat
(1760) [J.] et par du Rameau (1784); ce dernier l'identifie encore avec
Anne de Boleyn et le déclare « en bon état » [D. R.J.
Actuellement au Louvre, n" 1600 : H. o m. 62. — L. o m. 44. — Les divers
catalogues du Louvre, interprétant mal le texte de Bailly, avaient confondu
ce portrait avec celui de la belle Ferronière. M. Durrieu a rectifié cette
erreur; on présume que ce portrait est celui de Lucrezia Crivclli, maî-
tresse de Louis Le More.
4" Un tableau représentant un Christ tenant un globe ;
figure de petite nature; ayant de hauteur 16 pouces et
4 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
demi sur 14 pouces de large; peint sur bois, dans sa bor-
dure dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance .
Le Père Dan (1642) le mentionne ainsi à Fontainebleau : « Un christ à
mi-corps », comme faisant probablement partie de la collection de Fran-
çois I". — Inventaire Le Brun (i683), n" i5, où il est ainsi désigné : « une
teste tirée du cabinet de Fontainebleau manier de Leonnard d'Avincy, re-
présentant Notre Seigneur tenant un monde », et avec cette note : « veu à
Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — Houasse (1691) le mentionne à Paris, avec
cette note ajoutée : « est à Versailles et le s. Paillet en a donné son récépissé
au s. Houasse le 29 octobre 1692 » [H.]. — A Versailles en 1695 [P.].
En 1737, se trouve au magasin de Versailles [G. R.]. — Lepicié (1752) le
décrit ainsi : «Le Sauveur du monde^ tenant d'une main un globe et donnant
de l'autre sa bénédiction; son vêtement est une draperie bleue par dessus
une robe rouge. » — En 1760, mentionné au magasin de la Surintendance
[J.]. — En 1784, dans la sixième pièce de ce même hôtel, avec cette note
(1788) : « tableau très foible, laver et vernir ou mettre au magasin » [D. R.].
Actuellement au musée de Nancy, auquel il fut envoyé par l'État en i8o3 :
H. 0 m. 46. — L. o m. 3g.
5° Un tableau représentant une tête de femme de profil,
nommée communément la belle Ferronière (i); figure de
petite nature; ayant de hauteur 18 pouces et demi sur
i3 pouces et demi de large; peint sur bois, dans sa bor-
dure dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Inventaire Le Brun (i683), n° 17, avec cette note : « veu à Paris le
8 aoust 1690 » [L. B.]. — Houasse (1691) le mentionne à Paris avec cette
note ajoutée : « est à Versailles et le s. Paillet en a donne son récépissé au s,
Houasse le 29 octobre 1692 » [H.]. — A Versailles en 1695 [P.].
Lepicié (1752) le décrit ainsi : « Cette femme a pour coèfîure une.tocque
de velours rouge, bordée d'une espèce de broderie en or, et terminée, du
côté de l'étoffe, par un rang de perles; un voile noir accompagne la tocque
et tombe sur les épaules : la robe est d'une étoffe gros bleu. » — Piganiol
de la Force le signale dans le premier salon de la petite galerie comme
représentant « la belle Ferronière, maîtresse de François 1" ».— Se trouvait
dans la première pièce de l'hôtel de la Surintendance en 17G0 [J.], et
en 1784, avec cette note (1788) : « laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° iGo5 : H. 0 m. 5o — L. o m. 35.
(i) Voirie n» 4 précédent.
ECOLES ROMAINE ET FLORENTINE • 5
6° Un tableau représentant un Baccus ; figure comme
nature ; ayant de hauteur 5 pieds 5 pouces sur 3 pieds
6 pouces de large ; peint sur bois, dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Mentionné à Fontainebleau par le Père Dan, sous ce titre : « Saint
Jean-Baptiste dans le désert » (i). — Inventaire Le Brun (i683), n° 38g, avec ce
titre : « Saint Jean » [L. B.]. — Paillet (lôgS) l'intitule d'abord « Saint Jean
au désert»; puis cette inscription est effacée et remplacée par celle-ci :
« Baccus dans un paysage », avec cette note : « est appelé Saint Jean dans
les anciens inventaires » : le tableau était alors à Meudon [P.]. — Dans ce
château il fut successivement placé dans le « cabinet de Monseigneur » et
dans la « chambre de Mademoiselle » [T. M. C. — Meud. s. d.], et, enfin,
en 1706, dans l'appartement de M. le duc d'Orléans [Mans. 6].
Lepicié (1752) le décrit ainsi : « Il est représenté debout, couronné de
pampres et faisant un mouvement d'indication de la main droite. »
Actuellement au Louvre, n° 1602 : H. i m. 77. — L. i m. i5.
70 Un tableau représentant la Vierge accompagnée de
sainte Élizabeth et de saint Jean; figure comme nature;
ayant de hauteur 5 pieds 4 pouces sur 3 pieds et demi;
peint sur bois, dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
II y a dans ce texte de Bailly une erreur manifeste : l'indication de la
présence de sainte Elisabeth et de saint Jean ferait naturellement penser à
« laVierge aux balances »; mais ce tableau est mentionné plus loin (n° 8)
et les dimensions données ne s'accordent qu'avec la « Vierge et Sainte Anne »,
comme au reste en témoignent les inventaires antérieurs et postérieurs à
celui de Bailly.
Acheté en 162g par le cardinal de Richelieu en Italie, et entré à sa mort
dans la collection du Roi [Villotj.
Inventaire Le Brun (i683), n" 3go, avec cette description : « un autre
tableau dudit Leonnard peint sur bois représentant la Vierge assise sur les
genouils de sainte Anne tenant le petit Christ qui joue avec un agneau,
hault de 5 pieds 5 pouces sur 3 pieds et demi de large » [L. B.]. — A
Versailles en i6g5 [P.].
[i) Voir ci -a près le n» 10.
b INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
Hacé en 1737 dans la petite galerie du Roi à Versailles [G. R.] où Piganiol
de la Force le signale également — Mentionné par Lepicié (1752). — Signalé
dans la sixième pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.] et pareil-
lement en 1784, avec cette note: « La peinture tient solidement à son fond
et n'a besoin que d'être lavée et vernie » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n» i5g8 : H. i m. 70. — L. i m. 29.
8° Un tableau représentant la Vierge tenant le petit
Jésus, au devant duquel paroit un homme à genoux et
sur le fond un saint Michel ; figure de demi-nature ;
avant 3 pieds et demi de diamètre ; peint sur bois, dans
sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance .
Inventaire Le Brun (i683), n" 392, ainsi décrit : « Une Vierge avec le
petit Christ et deux figures dont l'une tient une croix, ayant 3 pieds et demi
de diamètre », et avec cette note ajoutée : « veu à Paris le 8 aoust 1690 »
[L. B.]. — Houasse (i6gi) le mentionne à Paris avec cette note : « est à
Trianon et le sieur Paillet en a donné son récépissé le i3 février lôgS au
pied d'un ordre de M. le Surintendant » [H.]. — Signalé à Trianon par
Paillet (1695) qui le déclare « agrandi en 1695 », affirmation que contre-
disent les dimensions données par Le Brun en i683 [P.]. — En i6g6 dans
l'antichambre de Trianon [T. M. C.].
Transporté sur toile, dans les six premiers mois de 1751, par Picault qui
demanda 2, 5oo livres pour cette opération et en obtint 1,200; voici son mé-
moire (A. N. O' 1934 A) :
« Un tableau peint dessus un fond de bois par Léonard de Vincy assem-
blé de onze planches toutes vermoulues et les planches séparées les unes
des autres, c'est-à-dire les rainures hors des languettes ce qui avait fait
fendre la peinture dans toutes ces parties là, auquel j'ai ôté un nombre
infini de repeints et espèces de mastics qui servaient à boucher en partie
les dites fentes, écailles et nombre infini de petits trous surtout dans les
chairs aucaconé par les verre (lire : occasionnés par les vers).
« Le morceau représente la Vierge tenant TEnfant-Jésus assis sur ses
genoux, donnant la bénédiction, à deux figures, l'une à genoux et l'autre
debout qui est saint Jean-Baptiste tenant la croix. Ce morceau porte près
de 4 pieds de diamètre, il a été enlevé de sur son fond de bois et après avoir
séparé une épaisseur de cire, de couleur à l'huile que Ton avoit insinué
entre la peinture et le fond de bois en différents endroits pour retenir
toutes les parties qui menaçaient de tomber, et qui causait une inégalité
d'épaisseur affreuse. Cette peinture à présent est dessus un bon coutil de
Bruxelles marouflée comme bien tendue sur un châssis à clef. »
Lepicié (1752) le décrit ainsi : « La Vierge, dans une attitude simple et élé-
ECOLES ROMAINE ET FLORENTINE n
gante, tient l'Enfant-Jésus auprès duquel on voit Saint-Jean; sur le devant
du tableau, le peintre a placé un homme à genoux faisant un acte d'adora-
tion; le fond dans lequel on voit quelques fabriques est à moitié couvert
par un rideau (i). »
90 Un tableau représentant la Sainte Famille accom-
pagnée d'un Saint Michel; figures de 2 pieds; ayant de
hauteur 3 pieds sur 2 pieds i pouce de large; il a été élargi;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des médailles .
Gault de Saint-Germain, dans la Vie de Léonard (p. 46), dit que ce tableau
avait appartenu à, M. de Charmois. Il doit y avoir là une faute d'impres-
sion, et il faut lire assurément le duc de Charrost, marquis de Béthune;
car c'est ce tableau que vise le paiement suivant relevé aux Comptes
des Bâtiments, en date du 8 janvier 1678 : « 4,400 livres au marquis de
Béthune pour un tableau de Léonnard del Vincy qu'il a vendu au Roy. »
[Guiffrey, t. I, col. 1012.]
Inventaire Le Brun (i683), n» 274 [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.]
dans le Cabinet des médailles [V.], où Piganiol de la Force le signale égale-
ment au milieu du xviir siècle.
Lepicié (1752) le décrit ainsi : « La Vierge tenant l'enfant Jésus et saint
Michel à genoux qui lui présente une balance..., sainte Elisabeth et le petit
saint Jean qui tient un mouton font aussi partie du môme groupe »; il dit
également ce tableau cintré par le haut. — Signalé par Jeaurat (1760)
dans le magasin de l'hôtel de la Surintendance [J.], — par Jacques Bailly
(1766) au Luxembourg. — Vraisemblablement restauré vers 1776 par le
sieur Hoogstoel, dont voici le mémoire : « la Sainte Familie(2)de Léonard de
Vinci, l'avoir nettoyé, ôté les repeints et restauré... 72 livres. » [A. N. O'
1933]. — Signalé par Duplessis (1785) au Louvre [Louv. 85]. — Restauré
en 1789 parle sieur Martin dont voici le mémoire : « de Léonard de Vinci,
sainte Famille et saint Michel qui pèse les âmes devant l'enfant Jésus de
36 pouces sur 25; enlevé la crasse ancienne qui l'interceptoit et des repeints
très difficiles [A. N. O' 193 i].»
Actuellement au Louvre, n" 1604, avec attribution à l'école de Léonard de
Vinci : H. o m. 90 — L. o m. 69.
(i) On remarquera que Lepicié ne signale point le saint Michel du fond du
tableau, qui figure dans la description faite par Bailly. Y a-t-il là une
erreur de ce dernier, ou bien ce motif aurait-il été supprimé par quelque
restaurateur et remplacé par un rideau?
(2) Ce tableau de « la Vierge aux balances » est le seul de la collection du
Roi que les inventaires aient appelé « la Sainte Famille ».
8 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
10° Un tableau représentant saint Jean à mi-corps;
figure de petite nature; ayant de hauteur 2 pieds 2 pouces
et demi sur 2 1 pouces de large (i) ; peint sur bois, dans sa
bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Offert par Louis XIII à Charles I" d'Angleterre; acheté à la mort de ce
dernier par Jabach, qui le revendit au cardinal Mazarin; cédé par les héri-
tiers de ce dernier à Louis XIV [Villot] (2).
Inventaire Le Brun (i683), n° 58, avec cette note ajoutée : « veu à Paris
le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — Houasse (i6gi) le mentionne à Paris avec cette
note ajoutée : « est à Versailles et le sieur Paillet en a donné son récépissé
au sieur Houasse le 29 octobre 1692 » [H.]. — A Versailles en lôgS [P.].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Le saint montre une croix qu'il tient, il
est représenté à mi-corps; les chairs, car la figure est nue, ne sont pas d'un
ton de couleur très vrai, ce qui peut venir de ce que le tableau a souffert. »
— Signalé par Jeaurat (1760) au magasin de la Surintendance [J.]. — par
Da Rameau (1784), dans la deuxième pièce de ce même hôtel, avec cet inti-
tulé : « Une Vierge; H : 2 pieds 3 pouces, L : i pied i i pouces », et cette
note (1788) ; « en bois, attribué, en bon état » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" 1597 : H. o m. 69, — L. o m. b-].
1 1 0 Un tableau représentant la Vierge assise avec Tenfant
Jésus et saint Jean debout accompagné d'un ange; figures
plus de demi-nature; ayant de hauteur 6 pieds sur 3 pieds
8 pouces de large, dans sa bordure dorée, ceintré par le
haut.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Faisait probablement partie de la collection de François I".
(i) Ily a lieu de remarquer que les dimensions de ce tableau sont les
mêmes que celles du n" 2, « sainte Catherine avec deux anges » : ces deux
peintures devaient probablement se faire pendant.
(2) Je signale cette indication de Villot, en ayant soin de faire observer que
le n" 1602 du Louvre, le Bacchus par Léonard, a été pendant très longtemps
mentionné par les anciens inventaires comme représentant saint Jean-Bap-
tiste, et qu'il ne serait pas impossible que ce fût lui qui ait été l'objet de
ces diverses négociations.
ECOLES ROMAINE ET FLORENTINE g
Le Père Dan (1642) le mentionne à Fontainebleau. — Inventaire Le Brun
(i683), n'Sgi [L. B.]. — A Paris, en 1 691, au Cabinet des tableaux [Par. s. d.].
— Signalé par Houasse (1691) avec cette note ajoutée : « est à Versailles et
le sieur Paillet en a donné son récépissé au sieur Houasse le 27 octobre
1692 » [H.]. — Paillet, cependant, ne le mentionne pas à Versailles en 1695,
et par contre, en 1706, il se trouvait à Paris au Cabinet des tableaux
[Mans. 6].
Dut être restauré en 1751 par la veuve Godefroid et le sieur Colins, car
c'est à lui seul que peut s'appliquer ce mémoire : « Avoir fait reprendre des
parties de peinture à un Léonard de Vincy » [A. N. O' 1934 A]. — Lepicié
(1752) le décrit ainsi : « L'enfant Jésus, assis sur les genoux de la Vierge, est
soutenu par un ange ; saint Jean, dans une attitude respectueuse, a les mains
jointes, et la Vierge, par un mouvement de la m-ain, semble approuver son
action : le fond représente un paysage. » — Signalé dans la troisième
pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.] et pareillement en 1784,
avec cette note (1788) : « nettoyer et lever quelques repeints au corps de
l'enfant », et cette indication de Du Rameau : « Ce tableau doit être porté
au château tous les ans la veille du Jeudi Saint» [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° iSgg : H. i m. 9g, — L. i m. 11.
120 Un tableau estimé de Léonard de Vincy représen-
tant huit figures d'hommes et de femmes à mi-corps entre
lesquels un vieillard qui paroit caresser une vieille;
figures de demi-nature ; ayant de hauteur 20 pouces sur
2 pieds 9 pouces de large, peint sur bois, dans sa bordure
dorée,
Paris. Cabinet des tableaux.
N" 395 de l'inventaire Le Brun (r683), où il est porté en ces termes au nom
de Quintin Matsys : « Un tableau de Quintin qui représente huit demi tigures
d'hommes et de femmes à l'entour dune table entre lesquels il y a un jeune
homme qui caresse une vieille pour avoir la bourse... dans une vieille bor-
dure », et avec cette note ajoutée ; « veu à Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.].
A Paris en 1G91 [H.] — en 1706 [Mans. 6] — en 1726 [Coyp.].
10 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
Pietro VANUCCI, dit il PERUGINO (i
i» Un tableau représentant la Vierge accompagnée de
deux anges, dont un soutient l'enfant Jésus ; figures de
demi-nature ; ayant de hauteur i6 pouces sur 1 8 pouces
de large, peint sur bois.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Inventaire Le Brun (i683), n" 3o, avec cette note ajoutée : « veu à Paris le
8 aoust 1690 » [L. B.]. — Mentionné à Paris par Houasse (1691) avec cette
note ajoutée : « est à Versailles et le sieur Paillet en a donné son récépissé
au sieur Houasse le 29 octobre 1692 » [H.]. — A Versailles en 1695 [P.].
— Au magasin [Mag. 96].
Signalé par Lepicié (1752), — par Jeaurat (1760), dans la première pièce
de l'hôtel de la Surintendance [J.], — par Du Rameau (1784), dans la neu-
vième pièce de ce même hôtel, avec cette note (1788) : « laver et vernir »
[D. R.].
Actuellement au Musée de Strasbourg, auquel il fut envoyé en 1804 par
l'Etat français.
20 Un tableau représentant la Magdeleine aux pieds
de Jésus-Christ dans un jardin; ligure d'environ 1 3 pouces;
ayant de hauteur 20 pouces sur 17 pouces de large, peint
sur bois.
Fontainebleau. Cabinet de la Reyne.
Faisait probablement partie de la collection de François I" ; le Père Dan
(1642) le mentionne ainsi à Fontainebleau : « Un Christ, en forme de pèle-
rin (?) qui apparaît à la Madeleine après la résurrection. »
Lepicié (1752) le décrit ainsi : « La Magdeleine, aux pieds de Jésus-
Christ, est représentée dans un mouvement de surprise et d'admiration à
la vue du Sauveur, qui lui apparoit sous la figure d'un jardinier; la scène
se passe dans un jardin, dont le paysage est de petite manière, ainsi que les
(i) Ainsi orthographié dans un inventaire de 1696 : « le Père Eugein »
[Mag. 96.].
ECOLES ROMAINE ET FLORENTINE I I
draperies de ces deux figures. » — Signalé par Duplessis (1785) au Louvre
avec cette note : « en très mauvais état » [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n" 1 1 1 5, avec attribution à Mariotto Albertineili :
H. o m. 57. — L. cm. 48.
30 Un tableau représentant saint Hierosme à genoux
devant un crucifix, un Lion qui s'enfuit et un chapeau de
cardinal pendant à un arbre sur un fond de païsage ;
figures de 22 pouces ou environ; ayant de hauteur 2 pieds
8 pouces sur 2 pieds 2 pouces de large, peint sur bois.
Fontainebleau. Cabinet de la Reyne.
Faisait probablement partie de la collection de François I" : le Père Dan
(1642) le signale à Fontainebleau dans le cabinet de la Reine.
Mentionné par Lepicié (1752), — par Jeaurat (1760) [J.] et par Du Rameau
(1784), au magasin de la Surintendance [D. R.].
Actuellement au Musée dcCaen, auquel il fut envoyé par l'État en 1804 :
H. o m. 90. — L. 0 m. 94. — Signé en lettres d'or : Petriis. Perusiniis.
Pinxit.
40 Un tableau représentant une descente de croix, la
Sainte Vierge, la Magdeleine, saint Joseph, saint Pierre
et saint Jean qui soutiennent Jésus-Christ; figures de
petite nature ; ayant de hauteur 4 pieds 4 pouces sur
3 pieds 8 pouces de large, peint sur bois, dans sa bordure
dorée.
Fontainebleau. Cabinet de la Reyne.
Un inventaire de Fontainebleau de la fin du xvii° siècle mentionne ce
tableau dans la chapelle du château [Font. s. d.], où d"Argenvillc le signale
également, en 1762, sur l'autel près du chœur des Religieux.
Ainsi décrit par Lepicié (1752) : « Notre Seigneur, détaché de la croix,
est soutenu par la Sainte-Vierge, par saint Pierre, saint Jean et Joseph
d'Arimathie; la Magdeleine embrasse avec amour les pieds du Sauveur. »
Actuellement au Louvre, n" i568, avec attribution à l'Ecole de Pérugin.
12 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
RAFFAELO SANTI, dit RAPHAËL
i** Un tableau représentant saint Michel tenant une
lance pour terrasser Lucifer qui est sous ses pieds ; figures
comme nature ; ayant de hauteur 8 pieds 2 pouces sur
4 pieds 10 pouces de large; peint sur bois, dans sa
bordure dorce avec deux volets doublés de velours verd
peints par dessus d'ornemens de rehaussé d'or.
Versailles. Grand appartement du Roy.
Commandé en i5i8 à Raphaël par le pape Léon X, pour êlrc offert à
François I".
Lavé et nettoyé, de 1787 à 1740, par le Primatice [Laborde]. — Signalé
par le Père Dan (1542) à Fontainebleau. — Inventaire Le Brun (1673), n" 5
[L. B.]. — Restauré par Guélin en i685, comme l'atteste cette mention des
Comptes des Bâtiments, en date du 8 mai i685 : « Reçu du sieur du Metz
2,200 livres pour délivrer au nommé Guélin, peintre, pour avoir rétabli le
tableau de saint Michel, de Raphaël... » [GuifFrey, tome II, col. 687]. —
A Versailles en lôgS [P.], où on le posait, pendant l'été, dans la chambre du
Roi [V.]. En 171 5, placé dans la galerie particulière du duc d'Antin à
Paris [A.].
Au milieu du xviii* siècle, la peinture de ce tableau était fortement com-
promise : en 1749, un rapport, qu'on lira à l'article relatif à la Sainte
Famille (n" 2), en signalait le fâcheux état au Directeur des Bâtiments ; le
28 novembre 1750, une enquête fut prescrite à ce sujet et, le 10 décembre,
l'Académie prenait la décision suivante, mentionnée à son procès-verbal
(A. N. O- igSi) (I):
« L'Académie s'étant assemblée extraordinairement pour entendre le rap-
port de ce qui s'est passé à Versailles conformément à la délibération du
28 novembre dernier au sujet du tableau du Saint-Michel de Raphaël, le
Secrétaire de l'Académie, un des députés nommés, a dit qu'en conséquence
de cette délibération et des ordres de M. le Directeur général des Bâtimens
Messieurs les députés de l'Académie se sont rendus à Versailles le 8 du
présent mois, pour examiner le Saint-Michel de Raphaël et décider, si, par les
expériences que le sieur Picault a faites sur les tableaux d'André del Sarte
(i) Cf. Procès-verbaux de l'Académie, publiés par M. A. de Montaiglon.
ÉCOLES ROMAINE ET FLORENTINE l3
et de Van der Meulen, qu'il a enlevés le premier de dessus le bois, et le
second de dessus la pierre et qu'il a transportés sur la toile avec tout le
succès possible quoiqu'ils fussent lun et l'autre dans un très mauvais état,
on pouvoit se servir du même moyen pour prévenir la ruine entière du
Saint-Michel;
« Que Messieurs les députés, après avoir examiné avec l'attention la plus
scrupuleuse l'état présent dudit tableau, avoient trouvé dans la totalité, de
petites parties sans nombre prêtes à se détacher;
« Qu'il est indubitable qu'en voulant faire ces réparations sur le paneau
même, on seroit non seulement obligé de conserver l'ancien repeint, mais
d'en ajouter de nouveau;
« Que les mêmes accidents venant à se repetter promptement et successi-
vement on ne pourroit y remédier qu'en faisant la même opération, ce qui
au bout de peu d'années ne laisseroit plus rien du tableau original;
« Que conséquemment il n'y avoit point d'autre parti à prendre pour sau-
ver le tableau du Saint-Michel que de le remettre entre les mains du sieur
Picault pour le transporter sur la toile; que, par ce moyen, on conserveroit
tout ce qui reste de pur de Raphaël, mais encore que ledit sieur Picault
ayant aussi le secret d'enlever le repeint, on pourroit trouver dans les
dessous des indications pour le trait et pour la couleur;
« Qu'il ne falloit pour se convaincre de cet avantage que réfléchir sur la
manière dont on raccommodoit anciennement les tableaux.
« Lorsqu'il y avoit des endroits écaillés dans une partie, celui qui étoit
chargé de la réparation peignoit, pour accorder le tableau, la partie entière,
ce qui est arrivé surtout dans la figure du Démon terrassé du même tableau
de Raphaël, au lieu qu'à présent on ne convoque la partie nécessaire et en
pointillant;
« Qu'il falloit de plus observer que le Roi possédant une belle copie du
Saint-Michel, faite il y a plus de vingt-cinq ans, elle serviroit à conduire au
rétablissement de l'original;
« L'Académie, ayant trouvé toutes ces observations justes et solides, les a
approuvées unanimement et a ordonné que ce présent rapport seroit inséré
dans ses registres, ce qui a été fait à l'instant et ont tous MM. les députés
signé. »
Le 10 janvier lySi, l'état du tableau de Raphaël était ainsi détaillé dans
un procès verbal, signé de Coypel, Portail, Carie Van Los et Lepicié (A. N.
O' igSi), et publié par M. J. Guiflrey en 1879, dans les Nouvelles Archives
de l'Art français :
« Le tableau représentant saint Michel qui terrasse Lucifer et reconnu pour
avoir été peint par Raphaël en i5i8 sur un tableau de bois de quatre
planches jointes et collées ensemble sans rainures ni languettes, ces planches
sont continues par derrière avec deux fortes barres entaillées, à queues
d'aronde dans lesdites planches, lesquelles ont ensemble 8 pieds 4 pouces
de hauteur sur 4 pieds 10 pouces et demi de largeur et 16 d'épaisseur.
14 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
« Le tableau est dans un très mauvais état menaçant dans presque toutes
les parties une ruine prochaine, celles qui se sont le mieux conservées sont
la tète et la chevelure de saint Michel du côté de la lumière, on aperçoit
néanmoins que celles qui sont dans la partie opposée, c'est-à-dire du côté
de l'ombre, ont été repeintes autour de l'œil gauche, de la joue du même
côté et dessous la lèvre inférieure, ainsi qu a la chevelure où l'on voit plu-
sieurs parties repeintes et écaillées.
« Le col du côté de la lumière a moins souffert que du côté de l'ombre, où
on aperçoit plusieurs endroits repeints et au devant de la gorge plusieurs
autres enlevés.
« La cuirasse jaune dont est revêtu le Saint-Michel paroit s'être conservée
assez purement sur l'épaule gauche et sur l'estomac, il y a néanmoins plu-
sieurs petites parties qui se sont enlevées vers la jointure du bras dans la
partie de la lumière.
« La draperie bleue qui enveloppe le bras gauche par le haut paroit s'être
assez bien maintenu quoiqu'il y ait quelques endroits de repeints, le sur-
plus du même bras, ainsi que la main qui tient le bas de la lance se sont
assez bien maintenus quoiqu'on y aperçoit plusieurs parties qui ont été
repeintes et d'autres écaillées vers le milieu, à la jointure du bras, au coude
et au haut d'iceluy dans la partie de l'ombre.
« Le bras droit qui s'élève tenant la lance par le haut est en plus mauvais
état ayant été repeint en nombre d'endroits, le dessus de la main ou frape
la lumière s'est conservé plus purement.
« La lance a des parties écaillées vers le milieu dans l'intervalle des deux
mains.
0 La draperie ou l'écharpe gris de lin qui paroit voltiger autour de la figure
du Saint-Michel est moins chargée de repeints que bien d'autres endroits
du tableau.
« La partie de cette draperie qui passe au devant du corps est écaillée en
plusieurs endroits et laisse apercevoir plusieurs parties blanches de l'impres-
sion du tableau.
« L'aiie gauche du Saint est presque toute endommagée dans la plus grande
partie de l'ombre, particulièrement vers la pointe et sous sa côte, on voit
que ces endroits sont fort chargés de repeints; on aperçoit aussi quantité de
points blancs qui sont autant de parties détachées du tableau.
« Le dessus de cette aile dans la partie où frappe la lumière est en meil-
leur état.
« L'aile droite s'est beaucoup mieux conservée, quoiqu'il y ait aussi quelques
parties de repeintes; l'endroit qui avoisine la tête semble avoir bouilly, le
tableau ayant pu être exposé aux rayons du soleil, l'on aperçoit aussi dans
cet endroit plusieurs petites parties qui se sont enlevées et laissent voir
l'impression.
« La cuirasse jaune qui cache la partie du ventre ainsi que le tonnelet au
dessous quoyque repeinte en quelques parties, se sont assez bien soutenues
du côté où frape la lumière; mais celles qui sont dans l'ombre où passe
l'épée sont chargées de couleur dans les endroits qui ont été repeints, qui
ÉCOLES ROMAINE ET FLORENTINE l5
sont nombreux en cet endroit, le tout paroissant bouilly vraisemblable-
ment par les mêmes causes dites cy dessus, l'on aperçoit aussi quantité de
parties écaillées qui découvrent le fond blanc de l'impression, de même
qu'en quelques endroits du fourreau de l'épée et du tonnelet.
« La jambe gauche du Saint-Michel, qui porte sur les épaules du démon,
est repeinte en plusieurs endroits des chairs et du brodequin jusque sur le
coud de pied, cette dernière partie est au nombre des plus saines du tableau
étant tout entier jusqu'à l'extrémité des doigts.
« La face de Lucifer s'est aussi bien conservée, ainsy que partie des cheveux,
des cornes, des griffes, de la fourche, quelques endroits de la queue et des
ailes, les bras, le dos, la croupe et toutes les autres parties de cette figure
se sont moins bien soutenues que les endroits dénommés cy dessus; l'on y
voit une grande quantité de parties repeintes et écaillées particulièrement
sur le dos et les épaules, la croupe et en différens endroits des ailles.
« Le surplus des autres parties de cette figure, ainsi que la terrasse où elle
est couchée et généralement tout le bas du tableau, depuis la ligne du
genouil de saint Michel, et d'un côté à l'autre d'iceluy, sont totalement rui-
nées, chargées de couleur dans une grande quantité de parties repeintes et
d"un grand nombre d'autres écaillées qui laissent voir le fond de Timpres-
sion.
« Résumant tous les détails mentionnés aux articles du présent, il est aisé
d'apercevoir que ce tableau est dans l'état le plus déplorable, particulière-
ment dans la partie inférieure, s'entend depuis le genouil de saint Michel
jusqu'au bas dudit tableau, depuis cette partie du genouil jusqu'au haut y
compris la totalité du ciel, les draperies et le paysage se sont conservés plus
purement quoyqu'extrêmement endommagés, ne laissant point apercevoir
une surface de deux pouces quarrés qui ne soit menacée de tomber par
écailles et qui n'ait déjà été mal restauré. »
Cette opération fut payée à Picault — non point i i,5oo livres, comme on
l'a cru jusqu'ici, — mais seulement 7,000 livres comme il résulte d'un
rapport du sieur de Vahiny sur cette question [A. N. O' i933]. Cependant
le traitement que subit le tableau ne donna pas tous les résultats promis,
et en 1776, on vit qu'il fallait procéder à une restauration nouvelle. Picault,
le 24 octobre 1776, demanda au directeur des Bâtiments qu'on lui confiât
cette entreprise; il s'expliquait ainsi sur le mécompte survenu [A. N.
O' 1910] :
« ... S'il y a quelques défauts qui soient une suite naturelle de mon opé-
ration, ils ne doivent pas être assez considérables pour mériter que le tableau
soit relevé en entier; si il y a quelque partie qui se lève naturellement et
sans accident quelconque, ce ne peut être occasionné que par quelques petits
repeints ou quelque peu d'impression que je n'aurais pas assez scrupuleu-
sement ôté, ou de petites parties d'air entre la peinture et le fond; n'ayant
pas issez prévu tous les inconvénients, comme je les ai prévus depuis et
remédié, j'ai acquis de rcxpériencc, vous en jugerez parle tableau de Saint-
Jean l'Evanséliste. »
l6 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Le comte d'Angiviller, directeur des Bâtiments, n'accueillit pas cette
demande et confia la nouvelle restauration au sieur Hacquin; voici le
mémoire de ce dernier [A. N. O' i933] : « Avoir relevé de dessus toile le
fameux tableau de Saint-Michel, peint par Raphaël d'Urbin (opération faite
antérieurement par le sieur Picault) et après l'avoir détaché, l'avoir remis
sur une nouvelle toile, avec marouffle, prix convenu, 1,200 livres. »
Mentionné par Piganiol de la Force, comme placé chaque année, de Pâques
à la Toussaint, dans la Salle de Mercure à Versailles. — Le reste de l'année,
il était déposé dans la quatrième pièce de l'hôtel de la Surintendance,
comme en témoigne Du Rameau, qui le note ainsi : « à laver avec prudence
et lever les repeints » [D. R.] .
Actuellement au Louvre, n" i5o4. H : 2 m. 68. — L : i m. 60. Signé en
lettres d'or : Raphaël. Urbinas. Pingebat. M. D. XVJII.
2° Un tableau représentant une Sainte Famille accom-
pagnée de deux anges sur le fond, dont un répand des
fleurs; figures comme nature; ayant de hauteur 6 pieds
4 pouces sur 4 pieds 3 pouces de large; peint sur bois,
dans sa bordure dorée, avec deux volets doublez de velours
verd et peints par dessus d'ornemens de rehaussé d'or.
Versailles. Grand appartement du Roy.
Commandé en i5i8 à Raphaël par Léon X, pour être offert à François I".
Nettoyé, de 1787 à 1740, par le Primatice [Laborde]. — Signalé par le
Père Dan (1642) à Fontainebleau. — Inventaire Le Brun, n" 3 [L. B.]. —
A Versailles en lôgS [P.], où on le posait pendant l'été, avec le Saint-Michel,
dans la chambre du Roi [V.]. — En 171 5, porté à Paris à l'hôtel particulier
du duc d'Antin [A.].
Les multiples déplacements de ce tableau, comme du Saint-Michel, en
avaient compromis l'état; en 1749, le rapport suivant était adressé par le
garde des tableaux sans doute, au Directeur des Bâtiments (A. N. O' 1907) :
« La Sainte Famille et le Saint-Michel de Raphaël, les deux tableaux qui
méritent le plus d'attention entre tous ceux que le Roi possède, sont peints
sur bois, ce qui, joint à leurs cadres, les rend d'un poids prodigieux et par
conséquent très difficiles à manier, on les transporte, selon les différens
ameublemens du grand appartement du château au dépôt des tableaux et
ils souffrent d'autant plus dans les transports que la peinture s'est boursou-
flée en plusieurs endroits et tombe en écailles, cet accident est inévitable
dans les peintures sur bois. Le Saint-Michel a été si maltraité anciennement.
ECOLES ROMAINE ET FLORENTINE
ï7
qu'on a été obligé de le retoucher en plusieurs endroits et à plusieurs
reprises. La Sainte Famille est encore dans sa première pureté, mais elle
ne pourra se conserver longtemps, il est même à craindre qu'on ne soit
obligé un jour de la porter sur une toile, par le nouveau secret pratiqué par
Picault; mais comme c'est une dernière extrémité à laquelle il ne faut avoir
recours que le plus tard qu'on pourra, il seroit bon pour les ménager, ou
de donner ordre que, quelque changement qu'on fasse aux ameublements,
ils restent toujours en place, ou de leur en chercher une dans le château, le
plus près qu'il se pourra de l'appartement et au même étage où ils sont
disposés, sans les porter au dépôt de l'hôtel de la Surintendance. »
Ce tableau toutefois ne fut pas livré à Picault, mais laissé en l'état. Le
14 décembre 1763, Jeaurat prévenait la direction des Bâtiments que » la
couleur s'enlevait » (A. N. O' 1909); on ne fit rien. La situation empira et, en
1776, une commission, composée de Pierre, Coypel et Halle, fut chargée
d'examiner le tableau et prit la résolution suivante (A. N. O' 191 1) :
« Nous, soussignés, appelés par M. le Directeur général des Bâtimens du
Roy pour examiner l'état actuel du tableau de la Sainte Famille de Raphaël,
avons reconnu que ce tableau commence à se détacher en beaucoup
d'endroits de la planche sur laquelle il est peint; et qu'il en est déjà tombé
quelques écailles, et qu'il est à craindre que dans peu il n'en tombe beau-
coup d'autres, ce qui enlraineroit des réparations de repeints qui défigure-
roient ce chef d'oeuvre.
« C'est pourquoi nous croyons qu'il est nécessaire de se hâter de le lever
de la planche sur laquelle il est peint, pour le transporter sur une toile avec
tous les soins et par les moyens les plus propres à assurer sa conservation.
« Nous estimons que quoique le sieur Picault ait déjà transporté plusieurs
tableaux du Roy, il est plus prudent de confier celuy-ci au sieur Hacquin,
dont la capacité et surtout les procédés sont connus.
« En foy de quoy nous avons signé le présent exposé; de Versailles, ce
i3 mars 1776. »
L'opération fut donc confiée, en 1777, à Hacquin, dont voici le mémoire
(A. N. O' 1933) : « Avoir détaché de dessus le bois et remis sur toile la
fameuse Sainte Famille peinte par Raphaël d'Urbin, portant 6 pieds et demi
de haut sur 4 pieds et demi de large, prix convenu à raison de i8 livres le
pied; en tout 25 pieds 6 pouces de superficie, 53 1 livres. »
Lepicié (1752) décrit ainsi ce tableau : «La "Vierge s'incline tendrement pour
recevoir l'Enfant Jésus, qui s'élance avec joie pour l'embrasser; à la droite
de la Vierge, Sainte Élizabeth, un genou en terre, tient le petit saint Jean qui
joint les mains ... ; sur le dernier plan et de l'autre côté eu voit saint Joseph,
la tète appuyée sur la main gauche ; au dessous de la Vierge, deux anges
dont l'un répand des fleurs, et l'autre, en le regardant, paroit applaudir à
son action; le lieu représente une salle pavée d'un marbre précieux à com-
partiments. » — Mentionné par Piganiol de la Force, comme placé chaque
année, de Pâques à la Toussaint^ dans la salle de Mercure à Versailles. —
l8 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Le reste de l'année, il était déposé dans la quatrième pièce de l'hôtel de la
Surintendance, comme témoigne Du Rameau qui le note ainsi : « A besoin
de quelques pointillages à faire dans le ciel et dans le pavé, des gris à faire
disparaître dans la draperie bleue et lever avec soin un repeint à la joue
de la Vierge » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° 1498 : H. 2 m. 07. — L. i m. 40. — Signé :
Raphaël. Urbinas. Pingebat. MDXVIJI.
3° Un tableau représentant un saint Jean l'Evangéliste
porté sur un aigle et soutenu d'un ange et au dessous une
mer avec l'isle de Pathmos dans le lointain; figures comme
nature; ayant de hauteur 8 pieds 6 pouces sur 5 pieds
2 pouces de large; peint sur bois, dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
Inventaire Le Brun (i583) no 11 [L. B.]. — Paillet (1695) le mentionne
à Versailles « avec des volets peints d'ornemens rehaussez d'or » [P.]. —
En 1696, au magasin de Versailles [Mag. 96.].
En 171 5, placé dans la galerie de l'hôtel particulier du duc d'Antin à Paris
[A.]. — Placé ensuite au Louvre et, « en 1753, porté à Versailles pour être
placé chez le Roi » [Coch.]. — Signalé par Lepicié (1752), — par Piganiol de
la Force dans la chambre du Roi à Versailles, à la droite du lit, en
pendant au David du Dominiquin, place qu'il occupait pendant une partie
de l'année; pendant l'autre, il était déposé dans la deuxième pièce de l'hôtel
de la Surintendance [D. R.].
En 1767, une commission, composée de Boucher, Cochin, Pierre et Vien,
décida qu'il était nécessaire que ce tableau fût transporté sur toile; l'opéra-
tion fut confiée à Picault (i), qui y travailla en 1769 et fut payé en 1773,
comme l'atteste sa note (A. N. O' 1933) : « Un tableau de Raphaël trans-
porté sur toile, représentant saint Jean l'Evangéliste; il a 7 pieds 4 pouces
de haut sur 5 pieds 2 pouces de large, i,5oo livres. »
Actuellement au musée de Marseille, auquel il fut envoyé par l'État en
1802 : H. 2 m. 40. — L. 2 m. 10. — Signé Raphaël. — Derrière la toile, on
lit : « En i5io, peint par Raphaël d'Urbin ; en 1773, la peinture a été séparée
de l'impression restant sur le bois et adaptée sur cette toile par Picault,
artistes, père et fils. »
4° Un tableau représentant un saint Jean dans le
désert assis sur un tronc d'arbre; figure de petite na-
(i) Dans les Nouvelles Archives de l'Art français de 1879, M. J. Guiffrey a
publié plusieurs lettres relatives à cette opération (p. 41 5).
ECOLES ROMAINE ET FLORENTINE I9
ture; ayant 4 pieds 4 pouces en quarré, dans sa bordure
dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Inventaire Le Brun (i683), n" 358, avec cette description : « Saint Jean-
Baptiste au désert tenant un escriteau dans lequel est escript : Ecce Agnus
Dei » [L. B.]. — A Versailles en lôgS [P.] dans la grande antichambre [V.].
— Au début du xvni* siècle, « le temps ayant endommagé ce tableau, il
étoit devenu méconnaissable au point qu'on n'y faisoit aucune attention;
Stiémart, chargé de l'entretien des tableaux du Roi, l'ayant nettoyé, on
fut surpris de ne s'être pas aperçu de toutes les beautés que renfermoit
un si rare tableau » [Lepicié].
Signalé par Piganiol de la Force en dessus de porte de la Salle de Mars
à Versailles, — par Jeaurat (1760) dans le magasin de la Surintendance [J.].
Remis sur toile, en 1777, par le sieur Hacquin au prix de 432 livres [A. N.
O' 1933]. — Dut être lavé et verni en 1788 par Godefroid, comme l'indique-
rait ce mémoire [A. N. O' i93i]:<( lavé et verni un Raphaël dessus de porte
dans la salle du Trône » : les guides de Versailles ne signalent point de
tableau de Raphaël dans la salle du Trône; mais on a vu que celui-ci avait
été en dessus de porte dans la salle de Mars.
Actuellement au Louvre, n" i5oo : H. i m. 35. — L. i m. 42. — Ce tableau,
après avoir été concédé à l'église de Longpont en 1820, figura à la vente du
duc de Maillé chez lequel il avait été transporté pour être restauré;
acheté Sg francs par un marchand, il fut revendiqué par l'État et fit retour
à la liste civile en i838 [Villot].
5° Un tableau représentant une Vierge assise avec le
petit Jésus debout, s'apuyant sur elle et saint Jean à
genoux sur un fond de païsage; figures de demi nature;
ayant de hauteur 3 pieds 7 pouces et demi sur 2 pieds
1 1 pouces de large; peint sur bois et ceintré par le haut,
orné de sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des médailles.
Commandé, en i5o7, à Raphaël par Philippe Sergardi, de Sienne, et vrai-
semblablement acheté à ce dernier par François !'■•■• [Lafcncstre] (i)-
(i) Voir au sujet de ce tableau Raphaël, sa vie, son œuvre et son temps,
par M. Mùntz, pp, 175 et 210.
20 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
Inventaire Le Brun (i683), n° i [L. B.]. — A Versailles en lôgS [P.] dans
le Cabinet des médailles [V.j où Piganiol de la Force le retrouve vers
1750(1).
Mentionné par Lepicié (1752), — par Jacques Bailly, en 1766, au Luxem-
bourg, — par Duplessis, en 1785, au Louvre [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, 11° 1496 : H. i m. 22. — L. o m, 80. Signé :
Raphaello Urb. MDVII.
6° Un tableau représentant le portrait de la Reyne Jeanne
de Sicile; figure comme nature; ayant de hauteur 3 pieds
8 pouces et demi sur 3 pieds de large ; peint sur bois, dans
sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de Monseigneur, à présent cabinet
de M'^^ la duchesse de Berry.
Commandé à Raphaël par le cardinal Bibbiena et offert par celui-ci à
François I" [Lafenestre].
Nettoyé de i537 à 1540 par Primatice [Laborde]. — Signalé par le Père
Dan (1642) à Fontainebleau dans la galerie d'Apollon. — N° 2 de l'Inven-
taire Le Brun (i683) [L. B.j. — A Versailles en 1695 [P.], dans le cabinet
de Monseigneur [V.].
Lepicié (1752) le décrit ainsi : « Jeanne d'Aragon est représentée assise;
son habillement de velours rouge est peint avec un soin merveilleux ; le
tond d'architecture n'y est pas moins bien traité. » — Signalé, en 1760, dans
la troisième pièce de l'hôtel de la Surintendance [J.] ; — en 1784, dans
la septième pièce du même hôtel avec cette note (1788): ««à laver et vernir^
il y a deux fentes écaillées à faire tenir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" 1 507 : H. i m. 20. — L. o m. 95 .
7" Un tableau représentant le portrait de Raphaël et
celui de Pontorme; figures comme nature; ayant de hau-
teurs pieds 8 pouces sur 3 pieds 4 pouces de large; orné
de sa bordure dorée; il a été rehaussé de 9 pouces et demi
et élargi de 1 1 pouces.
(i) Les dimensions données par Piganiol sont erronées et confondues avec
celles du n" 17, qui était à la Surintendance.
ECOLES ROMAINE ET FLORENTINE 21
Versailles. Cabinet de Monseigneur, à présent cabinet
de M™« la duchesse de Berry.
Faisait probablement partie de la collection de François I".
Le père Dan (1642) le mentionne à Fontainebleau avec attribution au
Pontormo et même identification que celle reprise par Bailly. — N" 10 de
l'inventaire Le Brun (i683) où il est annoncé ; « Un tableau de Raphaël
représentant son portrait avec un autre que l'on dit être celui de Pon-
tormo » [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.].
Lepicié (1752) qui le décrit ainsi : « Raphaël a la main droite posée sur
l'épaule du Pontorme qui tient une épée et qui paroit, en inclinant la tête,
faire un mouvement d'indication )>, enregistre aussi les doutes des cri-
tiques et l'opinion qui prétendait que le second personnage représenté était
le maître d'armes de l'artiste. — Signalé dans la troisième pièce de l'hôtel
de la Surintendance par Jeaurat (1760) [J.] et Du Rameau (1784) avec cette
note (1788) : « tableau à remettre dans sa grandeur primitive, à rentoiler
à cause d'une pièce mal mise et de plusieurs cloches » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° i5o8, sous ce titre : Portraits d'hommes :
H. G m. 99. — L. o m. 83.
8° Un tableau représentant sainte Marguerite; figure
de petite nature; ayant de hauteur 5 pieds 8 pouces sur
3 pieds 7 pouces de large ; peint sur bois, dans sa bordure
dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Suivant Vasari, ce tableau fut fait probablement pour François I" ou
Marguerite de Valois.
Nettoyé, entre i537 à 1540, par le Primatice (Laborde). — Signalé par le
Père Dan (1642) à Fontainebleau. — En i685 « racommodé «par le peintre
Geslin au prix de 2,107 livres 10 sols [Guiffrey t. IL p. 669]. — N° 387 de
l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.]. — Au
magasin [Mag. 96].
En 1737 au Louvre [Louv, 37]. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Sur
un fond de paysage, sainte Marguerite, debout, foule du pied droit un
dragon monstrueux qui est renversé et dont la gueule béante fait voir sa
rage aux abois; elle tient d'une main sa draperie et de l'autre une palme. »
— En 1760 dans la cinquième pièce de l'hôtel de la Surintendance [J.] et
Jeaurat en 1763 prévient la Direction des Bâtiments que « la couleur
22 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
s'enlève » (A. N. O' 1909). — Transporté sur toile, en 1777, par Hacquin,
dont voici le mémoire (A. N. O' ig33) : « Avoir détaché de dessus le bois et
remis sur toile le tableau représentant sainte Marguerite, peint par Raphaël,
portant 6 pieds de haut sur 4 de large, à raison de 24 livres le pied... 576
livres ». — En 1784, dans la sixième pièce de l'hôtel de la Surintendance,
avec cette note de Du Rameau (1788) : « à relever quelques repeints et à
repointiller différentes parties » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" i5oi : H. i m. 78 — L. i m. 22.
9° Un tableau représentant la sainte Vierge tenant le
petit Jésus et sainte Elizabeth qui lui présente saint Jean
sur un fond de païsage ; figures de 10 à 12 pouces, ayant
de hauteur i3 pouces trois quarts sur 10 pouces trois
quarts de large ; peint sur bois, dans sa bordure dorée.
Versailles . Petite Galerie du Roy.
A ce tableau, il faut joindre le suivant, mentionné par Bailly à l'article
de Jules Romain :
Un tableau représentant une figure de grisaille de 9 à
10 pouces, ayant de hauteur i3 pouces et demi sur
1 1 pouces de large, dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
Il est en effet démontré aujourd'hui que cette grisaille n'était autre que
le volet qui recouvrait primitivement la composition (i).
Commandé à Raphaël par Adrien Gouffier, cardinal de Boissy; cédé
ensuite par un Gouffier, duc de Rouannais, au comte de Brienne, qui l'offrit
à son frère l'abbé de Brienne, lequel le donna à Louis XIV en 1668.
Décrit ainsi dans le catalogue latin des tableaux du cabinet de Brienne
(1662) : « La Vierge est assise dans une prairie agréable; l'enfant divin sort
de son berceau et caresse doucement Jean qui a le même âge, qu'Elisabeth
lui présente avec adoration. » — N° 77 de l'inventaire Le Brun (i683),
où il est ainsi mentionné : « un tableau de Raphaël représentant Notre
Seigneur dans les bras de la Vierge, sainte Elizabeth, saint Jean dans un
paysage, avec sa bordure dorée et une coulisse peinte de grisaille de la
même main », et accompagné de cette note ajoutée : « veu à Paris le 8 aoust
(i) Voir dans la Ga:[ette des Beaux-Arts d'octobre 1881 un article de
M. Paliard à ce sujet.
ECOLES ROMAINE ET FLORENTINE 2 3
1690 » [L. B.]. — Mentionné par Houasse (1691) à Paris, avec attribution
« manière de RaphaëJ » et cette note ajoutée : « est à Versailles et le sieur
Paillet en a donné son récépissé au sieur Houasse le 29 octobre 1692 » [H.].
— A Versailles (1695) où Paillet le signale avec « une coulisse de grisaille
aussi de Raphaël servant de couverture au tableau, laquelle coulisse fait
un tableau séparé » [P.]. Le tableau était alors dans la galerie du Roi
et la grisaille dans le petit cabinet [V.]. — En 1696, le tableau entre au
magasin de Versailles [Mag. 96.], — en 1706, dans la petite galerie du Roi
[Mans. 6.].
En 1715, il sort de la galerie du Roi pour entrer à Paris dans la galerie
particulière du duc d'Antin [A.]. — En 1737, il rentre dans la galerie de
Versailles [G. R.]. — Lépicié (1752) signale le tableau et décrit ainsi la
grisaille qui est attribué à Jules Romain : « Une femme dans une niche,
sous l'emblème de l'abondance ; elle est posée sur un appui de pierre, au bas
duquel on voit un mascaron dont une coquille forme la bouche; on lit au
dessous de la figure Raphaël Urbitias. » — En 1760, Jeaurat signale la
grisaille dans le deuxième cabinet particulier de l'hôtel de la Surintendance
[J.]. — En 1784, Du Rameau mentionne le tableau dans la neuvième pièce
du même hôtel avec cette note (1788) : « il y a un placard noir dans le fond
derrière les têtes, qui n'est qu'un repeint qu'il faut lever. » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n"" 1499 ^^ i5io; la grisaille attribuée à
r (I école de Raphaël ». H. o m. 38 — L, 0 m. 3i.
10° Un tableau représentant un portrait nommé le
Castillan, coëffé d'une espèce de turban; figure comme
nature ; ayant de hauteur 2 pieds 5 pouces sur 2 pieds de
large, dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
Peint par Raphaël en i5i6; acquis, après la mort de Castiglione, par
le duc de Mantoue, puis par Charles I" d'Angleterre; à la mort de celui-ci,
passe à un amateur hollandais Van Asseln, ensuite à un « curieux » d'Am-
sterdam, nommé Lopez, [Lépicié], puis à Mazarin, dont les héritiers le
cédèrent à Louis XIV.
N° i5i de l'inventaire Le Brun (i683), qui le déclare peint sur bois
[L. B.]. — Paillet (lôgS) le signale à Versailles comme étant « sur toillc
collée sur bois » [P.]; se trouvait alors dans la galerie du Roi [V.].
En 1715, posé dans la chambre du duc d'Antin en son hôtel particulier à
Paris [A.]. — Replacé en 1737 dans la galerie du Roi à Versailles [G. R.]
où Piganiol de la Force le signale également. —Décrit par Lépicié (i753). —
24 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Mentionne dans le salon du Directeur des Bâtiments à l'hôtel de la Surin-
tendance par Jcaurat (1760) [J.] et par Du Rameau (1784), avec cette note
{1788) : « à diminuer d'un pouce des deux côtes, laver et vernir » [D. R.J.
— Restauré, en 1789, par Martin, dont voici le mémoire : « De Raphaël,
portrait de Balthazard Castilione, buste de grande nature de 3i pouces sur
25, enlevé une crasse très ancienne, réparé quelques écailles et gersures
avec beaucoup de soin, 40 livres » (A. N. O' igSi) : à cette date, il avait
donc dû être décollé de dessus bois et remis sur toile.
Actuellement au Louvre, n" i5o5 : H. 0 m. 62 — L. 0 m. 67.
11° Un tableau représentant un saint Michel combat-
tant des monstres; figures de 6 à 7 pouces ; ayant de
hauteur 1 1 pouces et demi sur g pouces et demi de large ;
peint sur bois, dans sa bordure dorée.
12° Un tableau représentant un saint Georges monté
sur un cheval blanc combattant un dragon; mêmes dimen-
sions que le précédent.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
Exécutés probablement en i5o4 par Raphaël pour le duc d'Urbin Guido-
baldo de Montefeltro (i); appartinrent tous deux au cardinal Mazarin et
furent acquis de ses héritiers par le Roi (2) [Villot].
N» 140 de l'inventaire Le Brun (i683) qui les mentionne : « deux
autres petits tableaux de Raphaël qui tiennent ensemble représentant l'un
saint Michel et l'autre saint Georges... peints sur cuivre avec leurs bor-
dures d'ébène. » [L. B.]. — Paillet (lôgS) les signale à Versailles et ajoute :
« ces deux tableaux sont à présent séparez » [P.]. — En 1696, placés dans la
galerie du Roi à Versailles [V.], où ils étaient encore en 1737 [G. R].
Lepicié (1752) les décrit ainsi : « Saint Michel a le bras gauche armé d'un
bouclier blanc, sur lequel il y a une croix rouge et il tient de la main
(i) Lomazzo {Idea del tempio délia Pittwa) déclare que Raphaël avait
peint sur le revers d'un damier un saint Georges pour le duc d'Urbin; cette
particularité n'est pas apparente sur le saint Georges, mais se retrouve sur
saint Michel.
(2) C'est assurément un lapsus calami qui a fait écrire à M. \'illot que
le saint Georges avait fait partie de la collection de François !<:', alors qu'il
avait déclaré précédemment que ces deux tableaux étaient entrés dans la
collection du roi sous Louis XIV.
ECOLES ROMAINE ET FLORENTINE 25
droite une épée dont il frappe les monstres qui l'environnent; le fond a
quelque chose de singulier : d'un côté on voit quatre petites figures nues,
enlacées et tourmentées par des serpens; et de l'autre un édifice en feu,
avec une procession de pénitens, qui s'avancent vers un passage dont deux
hommes paroissent disposés à défendre l'entrée. » — « Saint Georges, monté
sur un cheval blanc, armé de toutes pièces, le casque en tête et le cimeterre
au poing, combat un énorme dragon déjà blessé et qui paroît prêt à s'élan-
cer sur lui; aux pieds du dragon l'on voit les débris d'une lance, dont un
tronçon est entré dans le corps de l'animal; plus loin, on aperçoit une
jeune princesse que le monstre auroit dévoré et qui fuit à la faveur du
combat, » — En lySo, ces deux tableaux faisaient partie de la collection
du Luxembourg [d'Argenville]. — Le saint Michel, en 1760, rentre au
magasin de la Surintendance [J.j, pour retourner au Luxembourg, où
Jacques Bailly le signale en 1766. — Tous deux mentionnés par Duplessis
(1785) au Louvre [Louv. 1785].
Actuellement au Louvre, no^ i5o2 et i5o3 : H. 0 m. 3i — L. o m. 27.
i3° Un tableau estimé de Raphaël, représentant une
Saint© Famille sur un fond de païsage; figures de 8 à
9 pouces ; ayant de hauteur 1 3 pouces et demi sur 1 1 pou-
ces de large; peint sur bois, dans sa bordure dorée; il étoit
ceintré par le haut, il a été rendu quarré.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
Fit partie de la collection de Charles \^' d'Angleterre; à sa mort acheté
par Jabach qui le revendit à Louis XIV [Villot].
N" ii8 de l'inventaire Le Brun (i6S3) [L. B.]. — Paillet (iGijS) le
mentionne à Versailles, comme de la « manière de Raphaël » [P.]. — En
1696, à Versailles, dans la galerie du Roi [V.].
Lepicié (1752) le décrit ainsi : « Il représente le patriarche Zacharie
prenant les mains de l'enfant Jésus, tenu dans les bras de la Vierge et
auquel sainte Elizabeth offre saint Jean qui tient un agneau. » — En 1760,
dans le grand cabinet du directeur des Bâtiments, à l'hôtel de la Surinten-
dance [J.].
Actuellement au Louvre, n° i552, avec attribution à Tisi, dit Garofalo :
H. o m. 40 — L. o m. 02.
14° Un tableau estimé de Raphaël, représentant son
portrait appuyé sur la main droite ; figure de petite nature ;
26 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
ayant de hauteur 22 pouces sur 16 pouces de large; peint
sur bois, dans sa bordure dorée : il a été rehaussé de
6 pouces et demi et élargi de 3 pouces et demi (i).
Versailles. Petite Galerie du Roy.
N° iSg de l'inventaire Le Brun (i683) avec cette note ajoutée; « veu à
Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — Mentionné par Houasse (i6gi) à Paris,
avec cette note ajoutée : « 29 octobre 1692. Le sieur Paillet a donné un
récépissé de ce tableau au sieur Houasse ; il est dans la petite galerie de
Versailles » [H.] ; — par Paillet (lôgS) à Versailles [P.].
En 1737, se trouvait encore dans la galerie de Versailles [G. R.]. — Lepicié
(1752) le décrit ainsi : « Ce jeune homme, âgé de quinze à seize ans,
est coëffé d'un bonnet noir en forme de toque : il est dans un instant de
réflexion ; sa tête est appuyée sur sa main droite » ; il repoussait l'identi-
fication à Raphaël, mais par contre en affirmait l'attribution. — En 1760,
placé à l'hôtel de la Surintendance, dans le salon du Directeur des Bâtiments
[J.], où il se trouvait en 1784 [D. R.]. — Restauré en 1789 par Martin
dont voici le mémoire : « De Raphaël. Portrait de ce maître par lui-
même dans sa jeunesse, tableau sur bois de 22 pouces sur 16; étoit
intercepté par la crasse, des repeints dans la draperie et quelques écailles,
racordé avec soin 40 livres » (A. N. O' igBi).
Actuellement au Louvre, n" i5o6, sous ce titre : Portrait de jeune homme
et avec attribution à Raphaël : H. o m. Sg — L. 0 m. 44.
1 5° Un tableau estimé de Raphaël représentant la Vierge
qui tient l'enfant Jésus et un saint Jean qui lui présente
une croix ; figure de demi nature ; ayant de hauteur 2 pieds
2 pouces sur 21 pouces de large; peint sur bois, dans sa
bordure dorée.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
N° 232 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.]; — dans la galerie du Roi [V.].
Signalé par Lepicié (1752), comme étant « de la première manière de
Raphaël » ; — dans la sixième pièce de l'hôtel de la Surintendance par
Jeaurat (1760) [J.] et Du Rameau (1784), avec cette note (1788) : « nettoyer
ou à mettre au magasin » [D. R].
Au Louvre, n» 529 du catalogue Villot : H. o m. 74 — L. o m. 58.
(i) Le résultat de cette augmentation n'est pas compris dans les mesures
données par Bailly : il doit donc y être ajouté.
ECOLES ROMAINE ET FLORENTINE 2/
i6° Un tableau représentant un portrait d'homme ayant
le bras appuyé sur une table; figure de petite nature;
ayant de hauteur un pied lo pouces sur i6 pouces de
large; peint sur bois, dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
N° i58 de l'inventaire Le Brun fi683), avec cette note ajoutée : « veu
à Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — Mentionné à Paris par Houasse (1691],
avec cette note ajoutée : « Le sieur Paillet en a donné son récépissé au sieur
Houasse le 29 octobre 1692 et le tableau esta Versailles» [H.] ; — par Paillet
(1695) à Versailles, avec cette note : « agrandi et réduit en forme ronde
pour Monseigneur « (i) [P.]. — En 1696, au magasin de Versailles [Mag. 96].
Lepicié (1752) le décrit ainsi : « Il représente un homme qui médite,
coëffé d'un bonnet à oreilles; un de ses bras est appuyé sur un piédestal et
une de ses mains posée sur le poignet de l'autre. « 11 signale en outre
l'opinion de plusieurs artistes qui attribuaient celte peinture à Giorgione.
— En 1760, se trouvait dans la quatrième pièce de l'hôtel de la Surinten-
dance [J.]; — en 1784, en ce même hôtel, dans le salon du Directeur des
Bâtiments, avec cette note (1788) : « il faut un parquet derrière pour rap-
procher les allonges qui sont trop écartées » [D. R.]. — Restauré en 1789
par Martin dont voici le mémoire : « de Raphaël, demi-figure de grande(?)
nature de 28 pouces sur 22, enlevé une crasse très ancienne, et racordé
tout à l'entour les places qui ont été agrandies, 5o livres » (A. N. O' 1931).
Actuellement au Louvre, n" 1644, avec attribution à l'école Florentine du
xvi° siècle : H. o m. 68 — L. o m. 5o.
17° Un tableau de première manière de Raphaël, repré-
sentant la sainte Vierge tenant l'enfant Jésus ; figures de
petite nature; ayant de hauteur i8 pouces sur 14 pouces
de large; peint sur bois, dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
N» 23i de l'inventaire Le Brun (i683), ainsi désigné : « un tableau
de Raphaël sous le Pérugin, représentant une Vierge assise tenant son
petit Jésus », et avec cette note ajoutée : « veu à Paris le 8 aoust 1690 »
[L. B.]. — Mentionné par Houasse (1691) à Paris, avec cette note ajoutée :
(i) Il faut noter que Bailly n'a pas tenu compte de ce changement, car les
mesures qu'il donne sont les mêmes que celles de Le Brun, en i683 :
Lepicié seulement donnera, en 1752, les mesures du tableau ainsi modifié,
soit 2 pieds 2 pouces trois quarts de haut sur 21 pouces et demi de large;
mais il ne dit pas qu'il soit de forme ronde. Les dimensions primitives de
ce tableau en faisaient le pendant du précédent n" 14.
28 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
« est à Versailles et le sieur Paillct en a donné son récépissé au sieur Houasse le
29 octobre 1692 » [H.] ; —A Versailles en 1695 [P.], — au magasin [Mag. 96.].
Lepicié (i652) le décrit ainsi : « La Vierge, coëffée d'un reseau d'or, a un
linbe (lire : nimbe) autour de la tête, ainsi que l'enfant Jésus; dans celui
du Sauveur il y a des barres rouges qui forment une croix. » — En 1760, se
trouvait dans le deuxième cabinet particulier de l'hôtel de la Surintendance
[J.]. — En 1784, probablement (i) dans la première pièce de ce même hôtel,
avec cette note (1788) : a laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" ib-^Z, avec attribution à l'école de Pérugin :
H. o m. 5o — L. o m. 38.
18° Un tableau représentant le portrait d'un cardinal;
figure comme nature ; ayant de hauteur 2 pieds et demi sur
2 pieds de large; peint sur bois, dans sa bordure dorée. Ce
tableau est fort endommagé.
Paris. Cabinet des tableaux.
N" 388 de l'inventaire Le Brun (i683) avec cette indication : « tout
délabré », et cette note ajoutée : « veu à Paris le 8 aoust i6go » [L. B.]. —
Mentionné, en 1691, par Houasse à Paris [H.].
Posé, en 171 5, dans le grand cabinet de l'hôtel particulier du duc d'Antin
à Paris [A.]. — Remis au Louvre en i726' [Coyp.'J, — Restauré, en 1750, par
Colins et la veuve Godefroid, comme l'atteste cette mention d'un de leurs
mémoires : « rempli, mis un parquet derrière » (A. N. O' 1934^^). —
Lepicié le décrit ainsi : « Le cardinal est en camail et en rochet ; la tète
est d'une expression vive et pleine de feu, c'est une demi-figure, coupée
par un appui de pierre orné d'un pilastre »; il avance que ce portrait est
celui du cardinal de Médicis (2), depuis pape sous le nom de Clément VII,
car la ressemblance est absolue avec les traits de ce personnage, repro-
duits dans le fameux portrait de Léon X, entouré des cardinaux de Médicis
et de Rossi; le tableau du cabinet du Roi, ajoute-t-il, « est incontestablement
de Raphaël, et il se pourroit faire que ce fût sa première étude, mais une
étude très arrêtée et faite pour l'excellent tableau » mentionné ci-dessus.
— Signalé, en 1766, par Jacques Bailly au Luxembourg, sur la porte d'en-
trée de la première pièce, d'après d'Argenville; — par Duplessis au Louvre,
en 1785 [Louv. 1785].
Il existe actuellement à Versailles, sous le n° 3 1 34 une copie de ce portrait.
(i) Le tableau signalé par Du Rameau est ainsi mentionné : « Une Vierge
et l'enfant Jésus adoré par un ange »; ses dimensions concordent exacte-
ment avec celles de celui-ci.
(2) Dans un inventaire de 1722 (A. N. O" 1934*), on trouve déjà cette
identification au cardinal de Médicis,
ÉCOLES ROMAINE ET FLORENTINE 29
Michel Angiolo BUONAROTTI, dit MICHEL ANGE
Un tableau estimé de Michel Ange, représentant la
sainte Vierge qui tient l'enfant Jésus accompagnez de
saint Joseph ; figures comme nature (i) ; ayant de hauteur
3 pieds sur 2 pieds 5 pouces de large, dans sa bordure
dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance des Batimens.
N° 3o de l'inventaire Le Brun (i583), comme « estimé de la main de
Michel Ange » [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.], — au magasin [Mag.
96].
Lepicié (lySs) le décrit ainsi : « Il représente la Vierge debout que l'enfant
Jésus embrasse et saint Joseph qui regarde avec respect cette action » (2);
l'attribution a Michel Ange est déclarée douteuse. -:— Jeaurat (1760) cons-
tate sa présence dans la quatrième pièce de l'hôtel de la Surintendance
[J.] — Du Rameau (1784) dans la première pièce du même hôtel avec cette
note (1788) : « à nettoyer et quelques repeints à lever » [D. R.].
Giulo PIPPI, dit Jules ROMAIN
1° Un tableau représentant le triomphe de Vespasien et
de Titus; figures de 2 pieds; ayant de hauteur 3 pieds
9 pouces sur 5 pieds 4 pouces de large; peint sur bois,
dans sa bordure dorée.
Meudon. Appartement de Monseigneur, à présent
cabinet de M™« la duchesse de Berrjy.
(1) Erreur évidente.
(2) Le catalogue Villot signale au Louvre, sous le n" 1 85, un tableau attribué
à l'un des Dossi et qui répondrait assez exactement à cette description de
Lepicié; mais les dimensions (0 m. 44 et o m. 3o) et la forme qui est cintrée
ne concordent pas.
3o INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Fit partie de la collection du duc de Mantoue, puis de Charles I" d'An-
gleterre; acheté à la vente de ce dernier par Jabach, qui le céda à Louis XIV.
Inventaire Le Brun (1684), n" 33, avec cette indication : « avec sa bor-
dure dorée et ses volets peints de grisaille » [L. B.]. — A Versailles en
1695 [P.], dans le cabinet aux trois portiques [V.]. — A Meudon, vers 1700,
dans l'antichambre de l'appartement de Monseigneur [Meud. s. d.].
Lepicié le décrit ainsi (1752) : « Vespasien et Tite, couronnés de lauriers,
sont assis dans le même char à quatre roues, traîné par quatre chevaux
blancs, dont deux écuyers tiennent les rênes; ce groupe précédé d'un
officier romain tenant une femme par les cheveux; un soldat, chargé d'un
vase, accompagne le char, qui s'avance vers un arc de triomphe, sous
lequel on aperçoit une figure à moitié passée, portant le chandelier à sept
branches; au-dessus du char on voit une Victoire ailée; elle tient deux
couronnes d'or qu'elle va poser sur la tête des triomphateurs. » — Signalé
par Jeaurat (1760) dans la cinquième pièce de l'hôtel de la Surintendance
[J.] — par Du Rameau (1784) dans la septième pièce de ce même hôtel,
avec cette note (1788) : « à parqueter » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° 1420 : H : i m. 21 — L. i m. 70.
2° Un tableau représentant le portrait de Jule Romain,
peint par lui-même ; figure grande comme nature; ayant
de hauteur 21 pouces sur 16 pouces de large; peint sur
bois, dans sa bordure dorée,
Versailles. Petite Galerie du Roy.
Inventaire Le Brun (i683), n» 228, avec cette note ajoutée : « veu à Paris
le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — Houasse (1691) le signale à Paris, avec cette
note ajoutée : « 29 octobre 1692. Le sieur Paillet a donné un récépissé de
ce tableau au sieur Houasse; il est dans la petite galerie de Versailles »
[H.]. — A Versailles en 1695 [P.], dans la petite galerie du Roi [V.] où
il se trouvait encore en 1737 [G. R.].
Lepicié (1752) le décrit ainsi : « Jules Romain avoit les cheveux courts
et frisés, la barbe longue et la physionomie heureuse ; son habillement est
d'une étoffe noire. » — Signalé par Jeaurat (1760) dans la quatrième pièce
de l'hôtel de la Surintendance [J.] ; — par Piganiol de la Force dans la petite
galerie de Versailles; — par Du Rameau (1784) dans le salon du
Directeur des Bâtiments à l'hôtel de la Surintendance, avec cette note
(1788) : « en bon état ».
Actuellement au Louvre, n° 1422, sous ce titre : Portrait d'homme :
H. o m. 54 — L. o m. 44.
ECOLES ROMAINE ET FLORENTINE 3l
3° Un tableau représentant Vulcain auprès de Vénus,
accompagnez de petits Amours; figures de 9 pouces;
ayant de hauteur 14 pouces sur 9 pouces de large ; peint
sur bois, dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
Vendu par Jabach à Louis XIV.
Inventaire Le Brun (i683), n" 241, avec cette désignation : « Un petit
tableau de Julie Romain sur le dessein de Raphaël » [L. B.]. — A Ver-
sailles en 1695 [P.], dans le petit cabinet du Roi [V.].
Signalé, en lySy, dans la galerie du Roi à Versailles [G. R.]. — Lepicié
(1752) le décrit ainsi : « Vulcain est assis dans son antre, une de ses
mains est passée, tendrement sous le bras de son épouse, tandis que
l'Amour, pour contribuer à cet accord, se prépare à tirer une flèche à cet
époux maltraité : deux Amours présentent des fleurs à la déesse, d'autres
travaillent à la forge; on en voit un sur le devant, qui fait usage de toutes
ses forces pour remettre une corde à son arc. » — Jeaurat (1760) le men-
tionne dans le petit cabinet du directeur des Bâtiments, à l'hôtel de la
Surintendance [J.],— Piganiol de la Force (1764), dans le cabinet du Billard
à Versailles, et l'attribue à Jules Romain, mais « d'après le dessein de
Raphaël ». — En 1784, se trouvait dans la septième pièce de la Surin-
tendance, avec cette note (1788) : « à lever avec d'autant plus de raison
que l'impression se décolle partout » (D. R.].
Actuellement au Louvre, n° 142 1 : H. o m. 58 — L. o m. 26.
40 Un tableau représentant la Nativité de Notre Sei-
gneur, dans lequel est un saint Jean tenant un calice et
saint Longis tenant une lance d'une main et un vase de
cristal de l'autre ; figures grandes comme nature; ayant
de hauteur 8 pieds 4 pouces sur 6 pieds 7 pouces de
large; peint sur bois dans sa bordure dorée, avec deux
volets pour le couvrir, doublés de velours verd et peints
de rehaussé d'or.
Paris. Cabinet des tableaux — (Note postérieure à 1 709):
à présent à Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Peint pour la chapelle d'Isabelle Boschetta, dans l'église Saint-André
dp Mantoue ; passa ensuite dans la collection du duc de Mantoue; acheté à
ce dernier par Charles I" d'Angleterre, et passa, à la mort de ce roi, dans
la galerie de Jabach, qui le revendit à Louis XIV.
32 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Inventaire Le Brun (i683), n" 32, avec cette note ajoutée ; « veu à Paris
le 8 aoust i68o » [L. B.]. — Houasse (1691) le signale à Paris [H.].
En 1726, se trouve à Paris [Coyp.] ; — au Louvre en 1787, et proposé
alors pour être placé à l'hôtel de la Surintendance [Louv. 37]. — Lepi-
cié (1752) le décrit ainsi : « L'enfant Jésus, couché à terre sur un peu de
paille, a pour abri le manteau de la Vierge, qui est à genoux ainsi que
saint Joseph ; plusieurs bergers apportent des présens.... l'un d'eux fait
voir sa simplicité en ôtant à moitié son bonnet pour saluer le Sauveur :
saint Jean l'Evangeliste et saint Longin sont debout sur le devant et aux
deux côtés du tableau, l'un tient un calice d'où sort un serpent, et l'autre,
vêtu à la Romaine, tient d'une main sa lance et de l'autre un vase de cristal;
un percé de la crèche laisse voir un lointain.... qui représente l'étonne-
ment des bergers aux nouvelles que l'ange leur vient annoncer. » — En
1784, mentionné dans la troisième pièce de l'hôtel de la Surintendance,
avec cette note (1788) : « à nettoyer indispensablement, mais avant il faut
faire tenir quelques écailles le long d'une fente imperceptible » [D. B.].
Actuellement au Louvre, n" 1418 : H. 2 m. 75 — L. 2 m. 12.
5° Un tableau représentant trois hommes à cheval
vêtus à la Romaine ; figures d'environ 20 pouces; ayant
de hauteur 2 pieds et demi sur 3 pieds de large ; peint
sur bois, dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
Inventaire Le Brun (i683), n° 29 ; « un tableau de Julles Romain repré-
sentant trois empereurs à cheval », avec cette noie ajoutée : « veu à Paris
le 8 aoust 1680 » [L. B.]. — Houasse (1691) le signale à Paris [H.] où il
se trouvait également en 1726 [Coyp.].
Lepicié (1752) le mentionne sans le décrire. — Au magasin du Louvre en
1785 (Louvre, 1785).
Actuellement au musée de Marseille, auquel il fut envoyé par l'État en
1802 : H. o m. 86 — L. o m. 98.
6° Un tableau représentant Notre Seigneur circoncis
par le grand prêtre dans le temple, au milieu d'une mul-
titude de monde ; figures de 20 à 22 pouces ; ayant de
hauteur 3 pieds 5 pouces et demi sur 3 pieds 8 pouces de
large, dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
ÉCOLES ROMAINE ET FLORENTINE 33
Acheté, en 1684, au peintre Bonnemer par le sieur Hérault, pour le compte
de Louis XIV, comme l'atteste le billet suivant (A. N. O' 1964) :
« 26 may et 12 juin 1684.
« Billet du sieur Héraut par lequel il reconnoit que le sieur Bonnemer
luy a donné en commission pour vendre un tableau de Jules Romain
représentant la Circoncision de Notre Seigneur avec une reconnoissance
dudit sieur Bonnemer qu'il a receu dudit Héraut 6,000 livres pour le sus-
dit tableau.
{En note) : « M. Mesmyn, à garder et me parler à mon retour. »
« Je sousigné reconois que Monsieur Bonnemer m'a donné en commission
pour vendre un tableau original de Jules Romain représentant la Circon-
cision de Notre Seigneur, à Paris, ce 26 may 1684. Hérault. »
Au dos du billet : J'ay receu de Monsieur Hérault la somme de 6,000 li-
vres pour le tableau de l'autre part. Ce 12= luin 1684. J. Bonnemer (i).
Le paiement est ainsi ordonnancé aux Comptes des Bâtiments, en date
du 27 février 1684 : « Au sieur Hérault, marchand de tableaux, 6,700 livres
pour le paiement d'un tableau de Jules Romain, représentant la Circonci-
sion » [Guiffrey t. II. p. 562]. On remarquera que le dit Hérault, qui
avait reçu 6,700 livres pour payer ce tableau, n'en donna que 6,000 à
Bonnemer.
Inventaire Le Brun (i683), n° 433, où il est ainsi décrit : « La circonci-
sion de Notre Seigneur, dans un temple soutenu de colonnes torces enri-
chies de plusieurs bas-reliefs d'enfans, feuillages et canneleures, accompa-
gné de grand nombre de peuples, au milieu est une figure sur le devant
qui porte sur ses deux mains une manière de bassin, dans lequel il y a
deux tourterelles, et derrière, il paroist un chandellier à sept branches.
Vendu par le sieur Hérault » [L. B.]. — A Versailles, en i6g5 [P.], dans la
petite galerie [V.].
En 171 5, placé à Paris dans la chambre du duc d'Antin en son hôtel
particulier [A.]. — Replacé, en 1737, dans la galerie de Versailles [G. R.]. —
Lepicié (1752) complète ainsi la description de Le Brun et de Bailly :
« L'enfant Jésus, posé debout sur un autel et soutenu par la Vierge, se
soumet à la circoncision ; deux femmes qui s'intéressent à cet événement,
fixent l'attention du spectateur; et, plus bas, entre l'autel et le grand prêtre,
on voit un jeune lévite qui présente à ce ministre les instruments dont il a
besoin... : le reste de la composition représente saint Joseph et beaucoup
de femmes qui viennent apporter leurs présens. » — Signalé par Jeaurat
(1760) dans le salon du Directeur des Bâtiments, à l'hôtel de la Surinten-
dance [J.]; — par Piganiol de la Force (1764) dans la petite galerie de
V^ersailles. — En 1784, mentionné dans la sixième pièce de la Surinten-
\i) Document publié par M. Guiffrey dans les Nouvelles Archives de l'Art
français (1879).
-■>4 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
dance, avec cette note (1788) : « Il y a quelques gerçures qui demandent
le rentoilage de ce tableau » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" 1438, avec attribution à Ramenghi, dit
Il Bagnacavallo : H. i m. 22 — L. i m. i5,
70 Un tableau représentant une figure de grisaille de
9 à 10 pouces; ayant de hauteur i3 pouces et demi sur
1 1 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
Voir n» 9 de Raphaël.
8° Deux boucliers peints en camayeux par dehors et par
dedans, l'un représentant l'enlèvement d'Hélène et l'autre
un combat naval; figures d'environ 6 pouces; ayant de
hauteur chacune 2 pieds de diamètre [sic]^ entourez dé
leurs bordures, rehaussées d'or brun.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
Inventaire Le Brun (i683), n" 233, avec cette note ajoutée : « veus à
Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — A Paris en 1691 (1691) [H.] et en 1726
[Coyp.].
Lepicié (1752) les mentionne sans les décrire. — Au Louvre, en 1785
(Louv. 85).
Andréa d'AGNOLO del SARTO, dit ANDRÉ DEL SARTE
1° Un tableau représentant une Sainte Famille; figures
comme nature; ayant de hauteur 5 pieds sur 4 pieds de
large, peint sur bois ; il a été mis en ovale, rehaussé de
i3 pouces et élargi d'un pied; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Mentionné pour la première fois par Paillet, en lôgS, avec cette indica-
tion : « a été agrandi et mis en forme ovale et les quatre coins coupez. »
[P.].
ÉCOLES ROMAINE ET FLORENTINE 35
Restauré, en lySo, par Colins, pour le compte de la veuve Godefroid ;
l'opération est ainsi détaillée dans un de leurs mémoires : « Rempli, mis
un parquet derrière » (A. N. O' 1934'*-). — Lepicié (1752) le décrit ainsi :
ft La Vierge est assise à terre, elle tient affectueusement l'enfant Jésus, qui
a un genou appuyé sur elle; on voit sainte Elizabeth et le petit saint Jean,
placés auprès de ce grouppe ; saint Jean fait un mouvement d'indication pour
montrer le ciel, en même temps qu'il regarde le Sauveur avec une joie
respectueuse ; deux anges, placés dans le fond, achèvent de lier et d'enri^
chir la composition. » — Signalé par Jeaurat (1760) dans la cinquième
pièce de l'hôtel de la Surintendance [J.], et par Du Rameau, en 1784, dans
la même pièce, avec cette note (1788) : « à nettoyer » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° i5i5 : H. i m. 41 — L. i m. 60.
2° Un tableau représentant la Charité, sous la figure
d'une femme tenant deux enfans, dont l'un est endormi
sur elle ; figures comme nature; ayant de hauteur 5 pieds
7 pouces sur 4 pieds 2 pouces de large; peint sur bois,
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Peint en i5i8 pour François le^.
Inventaire Le Brun (i683), n" 8 [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.],
au magasin, avec cette note mise en marge puis effacée : « à Meudon
depuis » [Mag. 96.]. — Le i" mars 1696, retiré, en effet, du magasin de
Versailles et placé à Meudon [T. M. C.].
En 1737, mis au Louvre [Louv. 37]. — En 1749 et 1750 (i), transporte du
bois sur toile par Picault, dont voici le mémoire (A. N. O' 1934*) :
« Un tableau peint par André del Sarte en i5i8 représentant la Charité
sous la figure d'une femme qui allaite deux enfans, l'un qui dort, peint de
sur un panneau de bois de chêne de quatre planches assemblées et collées,
portant 5 pieds 10 pouces de hauteur sur 4 pieds 2 pouces de large.
« Laquelle peinture a été enlevée et passée de sur bois sur toile après
avoir ôté et réparé des milliers de repeins qui servoient à retenir tous les
endroits tressaliz qui étoient sans nombre et qui empêchoient de voir le
pur pinceau d'André del Sarte, ce qui m'a causé des peines et des soins
(i) Le 7 juin 1730, M. de Tournehem annonçait à l'Académie l'heureux
succès de cette opération et l'admiration générale qu'elle avait soulevée à
Versailles, où le tableau fut exposé tout un jour (A. N. O' 1909, et Procès-
verbaux de V Académie, publiés par M. de Montaiglon, t. VI, p. 216).
36 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
incroyables. Après toutes ces opérations, cette peinture a été marouflée
sur une toile écrue bien tendue sur un châssis à clef.
« Ouvrage de près de neuf mois tant de jours que de nuits. »
Picault demanda 6,000 livres pour cette opération, il ne lui en fut
accordé que 2,400 : après quoi, le tableau fut livré à Colins, qui le res-
taura pour le compte de la veuve Godefroy (A. N. O' 1934'^). — Exposé
alors avec ses anciens panneaux au Luxembourg, où Jacques Bailly le
signale dans ses divers catalogues.
Lepicié (1762) le décrit ainsi : « La Charité, représentée par une femme
assise, tient deux enfans sur elle, l'un desquels attaché à sa mamelle gauche,
prend sa nourriture avec avidité, tandis que l'autre la regarde et d'un air
enjoué lui montre des noisettes : à ses pieds et sur le bord de sa draperie,
on voit un troisième enfant qui dort. » — Signalé au Louvre, en lySS
[Louv. 1785]. — En 1789, restauré au prix de 90 livres par Martin,
comme l'atteste ce mémoire (A. N. O' 193 1) : « d'André a del Sarte : Charité
humaine, figure comme nature avec trois enfans, nettoyé et racordé une
multitude de trous et de taches, m
Actuellement au Louvre, n» i5i4 : H. i m. 85 — L. i m. 37. Signé :
Andréas Sarttis Florentinus me pinxit MDXVII.
3° Un tableau représentant Tobie conduit par un ange;
figure de demi-nature ; ayant de hauteur 3 pieds 3 pouces
sur 2 pieds i pouce de large ; peint sur bois, cintré par le
haut, dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des médailles.
Commandé par François I".
Inventaire Le Brun (i683), n° 275 [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.],
dans le Cabinet des médailles [\ .] où Piganiol de la Force le signale
pareillement.
Lepicié (1752) le décrit ainsi : « Le jeune Tobic, accompagné de son
chien et portant le poisson qu'il a pris sur les bords du Tigre, est accom-
pagné par l'ange Raphaël, qui paroit sous la figure d'un voyageur ; l'Ange
est vêtu d'une robe verte ; il a une ceinture jaune et sur les épaules une
espèce de petit manteau rouge, il tient de la main droite un vase...; le fond
représente un paysage. » — Signalé par Jeaurat (1760) [J.] et Du Rameau
(1784) dans la première pièce de l'hôtel de la Surintendance, avec cette note
de Du Rameau (1788) : « laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au musée de Nancy, auquel il fut envoyé par l'Etat en 1804 :
H. I m. — L. o m. 65.
ECOLES ROMAINE ET FLORENTINE
Jacopo CARRUCCI, dit il PONTORMO
Un tableau représentant le portrait d'un graveur; figure
comme nature; ayant de hauteur 2 pieds demi-pouce sur
1 8 pouces et demi de large ; peint sur bois, dans sa bordure
dorée.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
Inventaire Le Brun, n" 285 [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.], dans
la galerie du Roi [V.].
Lepicié (1752) le décrit ainsi ; « Son bras droit est appuyé sur une table;
il tient un burin et paroit méditer et sur son art; sa coëfFure est une espèce
de chapeau à oreilles, dont la forme est singulière. » — Signalé par Jeaurat
(1760) dans le salon du Directeur des Bâtiments, à l'hôtel de la Surinten-
dance [J.].
Actuellement au Louvre, n» 1241 : H. o m. 69 — L. o m. 5o.
Baccio BANDINELLI
Un tableau représentant son portrait peint par lui-même ;
figure comme nature; ayant de hauteur 2 pieds 7 pouces
et demi sur 2 pieds de large; réduit en forme ronde ou
plutôt ovale, dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Inventaire Le Brun (i683), n» 5i [L. B.]. — Signalé à Versailles par
Pailîet (1695), avec cette note ajoutée : « 11 a été réduit en forme ovale en
1695 par ordre de ^Monseigneur » [P.]. — En 1696, au magasin de Ver-
sailles [Mag. 96.].
Lepicié le décrit ainsi : « Il s'est représenté coëffé d'une toque, la main
droite posée sur une tète de sculpture, et le bras gauche appuyé sur une
38 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROV
pleinthc de pierre qui porte un ciseau. » — Signalé dans la première pièce
de l'hôtel de la Surintendance par Jeaurat (1760) [J.] et par Du Rameau
(1784), avec cette note (1788) : « laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° i65i : H. o m. 92 — L. o m. 68, sous ce titre :
« Portrait d'un sculpteur » et porté aux inconnus de l'école Italienne.
Polidoro CALDARA, dit Polidore de CARAVAGE
Un tableau représentant l'Assemblée des dieux sur un
nuage ; figures de 1 6 à 1 8 pouces ; ayant de hauteur 3 pieds
8 pouces sur 5 pieds de large; peint en détrempe sur
bois, dans une bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
Note ajoutée : à présent Versailles. Cabinet de la Surin~
tendance.
Appartint au comte de Brienne et est décrit ainsi dans le catalogue
latin de sa collection (1662) : « Mercure, coiffé du pétase, pourvu de ses
talonnières et de sa baguette verdoyante au serpent enroulé, conduit
Psyché vers Jupiter, au milieu de l'assemblée des dieux et des déesses. »
Inventaire Le Brun (i683), n" 253, avec cet intitulé : « Psiché dans
l'assemblée des Dieux » [L. B.]. — A Versailles en i6gb [P.]. — au
magasin [Mag. 96.]. — De là envoyé, en 1697, à Paris [Par. 97].
En 1726, signalé à Paris par Coypel [Coyp.]. — Lepicié (1752) le dit de
2 pieds 6 pouces de haut sur 4 pieds 10 pouces de large et le décrit ainsi :
« Jupiter, assis sur un nuage avec les autres Dieux, paroit leur proposer
Ganimède pour échanson ; ce jeune homme tient une coupe, dans laquelle
on verse de l'ambroisie ; l'Amour placé aux pieds de Jupiter, et la main
droite appuyée sur les genoux de ce Dieu, regarde avec malignité la troupe
céleste. » — Signalé par Jeaurat (1760) dans la bibliothèque de l'hôtel de
la Surintendance [J.]; — par Du Rameau (1784) dans la sixième pièce de
ce même hôtel, avec cette note (1788) : « cette esquisse qui a déjà beaucoup
souffert, doit rester dans son mauvais état » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" 11 86 : H. i m. 04— L. i m. 58.
ÉCOLES ROMAINE ET FLORENTINE 39
Francesco MAZZOLA, dit le PARMESAN
1° Un tableau représentant la Vierge accompagnée de
sainte Catherine et de plusieurs autres; figures de 8 à
lo pouces; ayant de hauteur i6 pouces et demi sur
12 pouces et demi de large; peint sur bois, dans sa bor-
dure dorée.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
Inventaire Le Brun, n" 235, avec cette description : « un petit tableau
de Francisque Parmegiano qui représente une Vierge, tenant son petit
Jésus, sainte Catherine à genoux et trois autres figures dont l'une repré-
sente saint Hierosme, l'autre saint Ambroise et la troisième un ange, dans
une bordure de cèdre » [L. B.]. — Paillet (iGgS) le mentionne à Versailles
avec les dimensions de i5 pouces et demi de haut sur lo pouces et demi de
large [P.], — En 1696, dans le cabinet des médailles [V.].
Lepicié (1752) le décrit ainsi : « Il représente la Vierge et l'enfant Jésus, à
qui sainte Marguerite met affectueusement la main sous le menton; auprès
de sainte Marguerite, on voit saint Jérôme et un Ange qui tient une croix;
et sur la droite de la Vierge un évèque dans un mouvement d'adoration. »
Il le donne comme une copie d'un tableau de ce maître, qui se trouve dans
une église (des religieuses de sainte Marguerite) de Bologne. — Signalé par
Piganiol de la Force dans le cabinet du billard à Versailles; — par Jeaurat
(176.0) dans la deuxième pièce de l'hôtel de la Surintendance, comme étant
« dans la manière de Parmesan » [J.]; — par Du Rameau (1784) dans cette
même pièce, avec cette note (1788) : « sur bois, à remettre dans sa première
forme » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" i386 : H. o m. 46 — L. 0 m. 35,
2° Un tableau représentant la Vierge tenant le petit
Jésus, accompagnez de saint Jean et de saint Joseph ;
figures de 8 à 10 pouces; ayant de hauteur 1 3 pouces et
demi sur 1 1 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Versailes. Petite Galerie du Roy.
40 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Inventaire Le Brun, n° 464, où il n'est mentionné que postérieurement
a i683, date probable de son entrée dans la collection du Roi [L. B.]. —
A Versailles en i6g5 [P.]. — Dans la galerie du roi [V.].
Lepicié (1732) le décrit ainsi : « L'enfant Jésus, sur les genoux de *a
Vierge, embrasse avec transport le petit saint Jean, dont le retour respec-
tueux et caressant paroit faire l'entretien de saint Joseph et de sainte Eli-
sabeth. » — Signalé par Piganiol de la Force dans la petite galerie de
Versailles; — par Jeaurat (1760), dans le salon du directeur des Bâtiments,
à l'hôtel de la Surintendance [J.]. — Dut être restauré en 1764, comme
l'indiquerait cette mention d'un mémoire (A. N. O' igSS) : « Un petit
tableau représentant un sujet de piété par le Parmesan, restauré en 1764
par la veuve Godefroid : il etoit écaillé et menaçoit une ruine totale. »
— En 1784, se trouvait dans l'appartement du directeur des Bâtiments, à
l'hôtel de la Surintendance, avec cette note de Du Rameau (1788) : « en
bon état » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° i385 : H. o m. 42 — L. o m. 34.
Pierino del VAGA d:
i" Un tableau représentant les Muses et les Néréides (2)
disputant en présence des Dieux; figures de 3 à 4 pouces;
ayant de hauteur 11 pouces sur 23 pouces de large;
peint sur bois, dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
Faisait partie de la collection de Charles I" d'Angleterre ; acheté à sa
mort 117 livres sterling (2,925 fr.) par Jabach, qui le revendit au cardinal
Mazarin ; acheté par Louis XIV aux héritiers de ce dernier.
Inventaire Le Brun (1688), n° 62, avec ce titre : « Le Montparnasse »
[L. B.]. — A Versailles en lôgS [P.J, dans le petit cabinet du Roi [V.].
En 1715, dans la chambre de la duchesse d'Antin, en l'hôtel de ce sei-
gneur à Paris [A.]. — Reporté, en 1737, dans la galerie de Versailles [G. R.].
(i) Ainsi orthographié dans un inventaire de 1696 : « Père Indelvague »
[Mag. 96].
(2) Lire : Piérides.
ECOLES ROMAINE ET FLORENTINE 4I
— Lepicié (1752) le décrit ainsi : « Dans le haut du tableau le peintre a
placé le mont Parnasse où les dieux sont assemblés... Apollon et Minerve
sont debout ; la déesse parle à ce Dieu... : sur la gauche du tableau et sur
le premier plan, on voit une Muse séparée du grouppe de ses compagnes ;
elle regarde les Dieux et unit sa voix aux accords de sa lyre; de l'autre
côté, une Piéride, éloignée de même de ses sœurs, chante et accompagne
avec un tambour de basque ; le fond représente un beau paysage, enrichi
par THippocrène qui coule au pied du Parnasse » ; Lepicié admet comme
probable l'attribution de ce tableau au Rosso. — Mentionné par Piganiol de
la Force dans le cabinet du billard à Versailles ; — par Jeaurat (1760) dans la
deuxième pièce de l'hôtel de la Surintendance [J.]. — Le 8 décembre 1764,
Jeaurat signale au directeur des Bâtiments que cette peinture est prête à
s'écailler et demande qu'on la transporte sur toile (A. N. O' 1909) : cette
opération dut être faite par Picault, comme le prouverait cette note de Du
Rameau (1788) signalant, en 1784, ce tableau dans l'appartement du di-
recteur des Bâtiments, à l'hôtel de la Surintendance : « En bon état, ce
tableau a été relevé de dessus bois et remis sur toile par Picault » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" i486, avec attribution à Rosso : H. i m. 25
— L. I m. 62.
20 Un tableau représentant Mars et Vénus avec un
Amour tenant un foudre à la main; figures grandes
comme nature; ayant de hauteur 3 pieds sur 3 pieds
1 1 pouces de large; peint sur bois, dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la SiuHntendance .
Inventaire Le Brun (i683), n° ii6 [L. B.].— A Versailles en 1695 [P.].
au magasin [Mag. 96].
Lepicié (1752) en déclare la composition si obscène qu'il se refuse à
en donner la description.
Balthazar PERUZZI
Un tableau représentant la Vierge découvrant Tenfant
Jésus qui dort; figures de demi-nature; ayant de hauteur
19 pouces sur 14 pouces et demi de large ; peint sur bois,
dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
42 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
Inventaire Le Brun (i683), n» m [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.],
au magasin [Mag. 96].
Se trouvait, en lySy, dans la galerie du Roi à Versailles [G. R.]. — Lepi-
cié (lySî) le dit fait « dans la manière de Piètre Pérugin », et le décrit
ainsi : « La Vierge, vêtue d'une robe rouge et d'un manteau bleu, découvre
avec respect l'enfant Jésus qui dort; il est couché dans un berceau orné de
sculpture ; la Vierge, dont les cheveux sont nattés, est coëfFée d'un voile
blanc ; dans le fond du tableau est un rideau vert et une croisée, à travers
laquelle on découvre des fabriques et des montagnes. » — Signalé par
.leaurat (1760) dans le salon du directeur des Bâtiments, à l'hôtel de la Surin-
tendance [J.] ; — par Du Rameau (1784) dans la huitième pièce de ce même
hôtel avec cette note (1788) : « laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° i553, avec attribution à Tisi, dit Garofalo.
H. 0 m. 52 — L. o m. 40.
Sebastiano LUCIANI, dit del PIOMBO
i" Un tableau représentant la Visitation de la Vierge à
sainte Elisabeth accompagnée de deux femmes; figures
comme nature; ayant de hauteur 5 pieds sur 3 pieds
1 1 pouces de large ; peint sur bois, dans sa bordure dorée.
Versailles. Grand appartement du Roi.
Acheté par François I", en i52i [Lafenestre].
Le Père Dan (1642) le signale à Fontainebleau et rapporte qu' « on croit
que le visage de Nostre Dame a esté fait par Michel Ange ». — Inventaire
Le Brun (i683), n" 6 [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.]. dans la grande
antichambre du château [V.]. — En 1706, au cabinet de la Surintendance
[Mans. 6].
En 1715, se trouvait dans l'antichambre de l'hôtel particulier du duc d'An-
tin, à Paris [A.] ; — en 1737, au Louvre [Lou. 37]. — Lepicié (1752) le
décrit ainsi : « La sainte Vierge est accompagnée de deux femmes ; derrière
sainte Elizabeth on voit un escalier, au haut duquel est un homme qui
s'entretient avec plusieurs autres personnes ; les figures principales de ce
tableau ne sont représentées que jusqu'aux genoux. » — Jeaurat (1760) le
mentionne dans la sixième pièce de l'hôtel de la Surintendance [J.] et, le
ÉCOLES ROMAINE ET FLORENTINE ^3
14 décembre 1763, prévient le directeur des Bâtiments que « la couleur
s'enlève (A, N. O' 1909). — En 1784, Du Rameau le signale dans cette
même pièce, avec cette note (1788) : « Se lève en cloches à deux ou trois
endroits ; il faut en conséquence recoller les cloches avec toute la prudence
possible pour éviter de le lever, et si cela réussit, il faudra le nétoyer
bien légèrement » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° i352 : H. i m. 68 — L. i m. 32. — Signé :
Sebastianns Venetiis MDXXl.
2° Un tableau représentant le chevalier Baccio Bandi-
nelli', sculpteur de son temps, tenant une petite statue de
marbre ; figure comme nature ; ayant de hauteur 3 pieds
2 pouces sur 2 pieds 5 pouces de large ; peint sur bois,
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Inventaire Le Brun, n» 227, avec cette note ajoutée : « veu à Paris le
8 aoust 1690 » [L. B.]. — Houasse (1691) le mentionne à Paris [H.].
En 1715, placé dans la galerie de l'hôtel particulier du duc d'Antin à Paris
[A.]. — Postérieurement à 1737, proposé pour orner la chambre du roi à
Versailles, et intitulé : « Portrait de Daniel de Voltairre » [C. R.]. — Signalé
par Lepicié (1752) ; — dans la troisième pièce de l'hôtel de la Surintendance
par Jeaurat (1760) [J.], ainsi que par Du Rameau (1784), avec cette note
(1788) : « laver et vernir, il y a une ou deux écailles à remplir « [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" 1184 : H. i m. 1 1 — L. o m. 91. — Villot
a repoussé l'identification proposée par Bailly, de même que l'attribution
qu'il a reportée à Angiolo di Cosimo, dit Bronzino.
Giuseppe PORTA, dit SALVIATI
Un tableau représentant Adam et Eve chassez du
Paradis terrestre; figures comme nature; ayant de hauteur
7 pieds I pouce sur 5 pieds 6 pouces de large, dans sa
bordure dorée.
Paris. Cabinet des Tableaux.
44 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
Inventaire Le Brun (i683) n» 28, avec les dimensions en hauteur de
7 pieds II pouces, et cette note ajoutée : « veu à Paris le 8 aoust 1690 »
[L. B.]. — Houasse (1691) le mentionne à Paris [H.], — où il se trouvait
encore en 1726 [Coyp.].
Lepicié (1752) le décrit ainsi : « Adam fuit avec Eve la présence du
Seigneur; le mouvement qu'il fait de la main paroit indiquer la compassion
qu'il a pour sa compagne; Eve se retourne et semble reprocher au serpent
la funeste situation où elle se trouve »; il ajoute : « Ce tableau est en fort
mauvais état, il a été presque repeint partout. » — En 1785, au Louvre
avec cette note : « très gâté » [Louv. 85].
Au Louvre, n° 809 du catalogue Villot : H. 2 m. 21 — L. i m. 71 (i).
Julio CLOVIO
Un tableau peint en miniature représentant Jésus
Christ qui donne les clefs à saint Pierre en présence des
apôtres; figures de 6 à 7 pouces; ayant de hauteur
14 pouces et demi sur 10 pouces un tiers de large, dans
sa bordure d'ébène.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Inventaire Le Brun (i683) n° 242, ainsi désigné : « Un tableau de Julio
Clauvio sur le dessein de Michel-Ange, peint sur vellin en mignature »
[L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.], au magasin [Mag. 96].
En 1785, au Louvre [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, département des dessins, n° 198 : H. 0 m. 375
— L. G m. 290.
(i) Dans les envois de 1804, il est également porté comme ayant été
déposé par l'État au musée de Strasbourg.
ÉCOLES ROMAINE ET FLORENTINE /\.S
Gaudenzio FERRARI (i
Un tableau représentant la Nativité de Jésus Christ,
accompagnée d'un cardinal qui est debout, Joignant les
mains et d'une Gloire de deux anges au dessus; figures
de demi-nature ; ayant de hauteur 4 pieds 9 pouces sur
3 pieds 4 pouces de large; peint sur bois, dans sa bordure
dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
. Inventaire Le Brun (i683) n° SgS, ainsi désigné : « une Nativité de Jésus
Christ où il y a un cardinal à genoux avec deux petites figures d'anges en
hault tenant un escriteau » [L. B.]. — Houasse (1691) le signale à Paris
[H.], où il se trouve encore en 1706 [Mans. 6.].
Piganiol de la Force le signale dans la salle de l'Abondance à Versailles; —
Jeaurat (1760) dans la troisième pièce de l'hôtel de la Surintendance [J.].
Au musée royal de Belgique, à Bruxelles, auquel il fut envoyé en 181 1
par l'État Français. -
Andréa SOLARIO
1° Un tableau représentant la sainte Vierge qui tient
l'enfant Jésus, à costé sont trois anges dont l'un tenant
un linge ; figures comme nature (2) ; ayant de hauteur
2 pieds 9 pouces et demi sur 2 pieds 2 pouces et demi de
large; peint sur bois, dans sa bordure d'ébène.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Inventaire Le Brun (i683), n° i52, avec cette désignation : << Un tableau
manière de Léonard peint de la main d'André Salarie représentant une
(i) Orthographié à l'inventaire Bailly: Gaudence; — ailleurs : Codentio [J.].
(2) Lire assurément : « demi-nature ».
46 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Vierge à mi-corps, Notre Seigneur et deux anges, hault de 2 pieds
2 pouces et demi sur i pied 8 pouces de large, peint sur bois, sa bordure
est d'cbène garnie d'argan » [L. B.], — A Versailles en 1695 [P.], au
magasin [Mag. 96.].
Signalé ainsi par Jeaurat (1760) dans la quatrième pièce de l'hôtel de la
Surintendance : « Une Vierge, l'enfant Jésus et un ange que l'on dit être
peint par And. Solario » [J.].
Actuellement au Louvre, no i354 : H. o m. 92 — L. o m. gS. L'attribution
à Solario a été rectifiée et reportée à Bernardino Luini.
2° Un tableau réprésentant Herodias tenant dans un
bassin la tête de saint Jean; figures de petite nature; ayant
de hauteur 23 pcuces sur 19 pouces de large; peint sur
bois dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
Inventaire Le Brun (i683), n° i52, avec cette description : « Un tableau
d'And. Salario peint sur bois qui représente Herodias demi-figure avec la
teste de saint Jean tenue par la main d'un homme au-dessus d'un bassin »
[L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.], dans la galerie du Roi [V.].
Signalé par Piganiol de la Force dans la petite galerie de Versailles, —
par Jeaurat (1760) dans la septième pièce de l'hôtel de la Surintendance [J.]
ainsi que par Du Rameau (1784) avec cette note (1788) : « à nettoyer «
[D. R.].
Actuellement au Louvre, n' i355 : H. o m. 62 — L. o m. 53. L'attribution
à Solario a été rectifiée et reportée à Bernardino Luini.
Mâtt^o ROSSELLI
1° Un tableau représentant le triomphe de David, après
la deffaite des Philistins, tenant la tête et l'épée de Goliath,
accompagné de plusieurs femmes qui jouent de differens
instrumens ; figures de petite nature; ayant de hauteur
7 pieds I pouce sur 8 pieds 10 pouces de large.
Saint Germain en Laye.
ECOLES ROMAINE ET FLORENTINE 47
Lepicié (1752) le déclare placé dans la chapelle du château de Saint-
Germain.
Actuellement au Louvre, n" 1483.
2° Un tableau représentant une femme habillée de
rouge qui a des brodequins et une plume rouge à sa
coeffure se présentant devant un grand prêtre, il y a
derrière elle une autre figure qui a une épée (i), et à côté
sont plusieurs autres figures de petite nature ; ayant de
hauteur 7 pieds 10 pouces sur 8 pieds 10 pouces de large.
Saint Germain en Laye.
Lepicié (1752) intitule ce tableau : « Le Triomphe de Judith », et le dit
placé dans la chapelle du château de Saint-Germain, où il faisait pendant
au précédent.
Actuellement au musée de Toulouse, auquel il fut envoyé par l'Etat
en i8o3.
Pietro BERRETTINI, dit da CORTONA
1° Un tableau représentant la Nativité de la Vierge;
figures de petite nature; ayant de hauteur 5 pieds 2 pouces
sur 2 pieds 8 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Grand appartement du Roy.
Inventaire Le Brun (i683), n" 22, avec les dimensions de 5 pieds lo pouces
en hauteur sur 3 pieds 10 pouces [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.],
dans la grande anti-chambre du château [V.]. — En 1698, inscrit parmi
les tableaux qui ont besoin de châssis neufs ou d'être rentoilés [R.].
Lepicié (1752) le décrit ainsi : « La Vierge, qui vient de naître, est sur les
genoux de sa nourrice, à qui une femme donne des bandes pour l'enve-
lopper; une autre femme porte un vase, et une jeune fille soutient la tôte de
1 enfant, qui est couronnée d"étoilcs; sur la gauche du tableau et sur le
(1) Lepicié indique que cette « figure <> était une femme.
48 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
dernier plan on aperçoit sainte Anne couchée... : une servante lui présente
des œufs : la scène se passe dans un appartement; une ouverture laisse
entrevoir des fabriques et du paysage. » — Signalé par Jeaurat (1760) au
magasin de la Surintendance [J.], — par Du Rameau (1784) dans la deuxième
pièce de ce même hôtel, avec cette note (1788) : « laver et vernir » [D. R.J.
Au Louvre, n» 74 du catalogue Villot : H. i m. 68— L. i m. 21.
2° Un tableau représentant le triomphe de Baccus;
figures de 20 à 22 pouces ; ayant de hauteur 4 pieds
3 pouces sur 6 pieds 1 1 pouces de large, dans sa bordure
dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
L'estampe de ce tableau par Aquila porte « que le tableau était alors
dans la maison Sachetti à Rome ».
Inventaire Le Brun (i683), n" 129, lui donnant 7 pieds un pouce de large
[L. B.]. — A Versailles en iSgS [P.], au magasin [Mag. 96.].
Placé en 1722 à Fontainebleau dans la chambre Saint-Louis [Font. s. d.].
— Lepicié (1752). le décrit ainsi : « Bacchus, sur un char doré traîné par
des panthères, est entouré de Bacchantes et de Faunes qui dansent; Silène,
accablé des fumées du vin, accompagne le char, il est presque renversé
sur son âne, qui lui-même est abattu et dont un satyre relève la tète; sur
différens plans des Silvains, des enfants et des Dryades célèbrent à l'envi la
gloire et la puissance de ce nouveau Dieu; on voit à la gauche du tableau
deux éléphans, montés chacun par un des suivans de Bacchus; à la droite
paroit un temple, dont le prêtre est debout sur les degrés du portique : le
reste du fond représente un paysage avec des fabriques. » Il donne comme
dimensions à ce tableau 5 pieds un pouce et demi de haut sur 6 pieds
3 pouces trois quarts de large. — Signalé dans le magasin de la Surinten-
dance par Jeaurat (1760) [J.], et par Du Rameau (1784) [D. R.].
3» Un tableau représentant la sainte Vierge, l'enfant
Jésus et sainte Martine ; figures de petite nature; ayant de
hauteur 4 pieds un pouce sur 4 pieds 8 pouces de large,
rehaussé de 3 pouces, baissé par les coins pour suivre le
ceintre de la bordure.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Inventaire Le Brun (i683), n° 181 [L. B.]. — Paillet (1695) le men-
tionne à Versailles et ajoute en note : « est dans la chapelle du château de
Versailles» [P.]. — En 1706, se trouvait encore en ce même endroit [Mans. 6].
FXOLKS ROMAINE ET FLORENTINE
49
Lepicié (1752) le décrit ainsi : « L'enfant Jésus, assis sur les genoux de
la Vierge, tient de la main droite une palme et de la gauche un lys, qu'il
paroit offrir à sainte Martine; le genre du martyre de la Sainte est désigné
par une griffe de fer qu'elle porte et par une hache et un faisceau d'armes
qu'on voit à ses pieds. » — Signalé dans la quatrième pièce de l'hôtel de
la Surintendance par Jeaurat (1760) [J.] et par Du Rameau (1784) [D. R.].
Actuellement au musée d'Aix, auquel il fut envoyé par l'Etat le i" mars
i8q5 : H. I m. 28 — L. i m. 60.
Michel-Angelo CERQUOZZI, dit MICHEL-ANGE
des BATAILLES
Un tableau représentant une mascarade italienne et
sur le devant un carosse et dans le fond un théâtre;
figures de 18 pouces; ayant de hauteur 23 pouces sur
2 pieds 7 pouces et demi de large.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Inventaire Le Brun (i683), n» 428, ainsi désigné : « un tableau de
Michel Ange représentant des basteleurs avec plusieurs figures masquées
qui les regardent » [L. B.]. — A Versailles en lôgS [P.], au magasin
[Mag. 96].
Lepicié (1752) le décrit ainsi : « Il représente un théâtre, où trois acteurs
font entr'eux une scène comique, tandis que l'opérateur fait distribuer à
l'assemblée des écrits et des drogues ; sur la droite du tableau on voit un
carrosse arrêté et rempli de personnes qui regardent cette farce : ce sujet
a pour fond des maisons et l'issue d'une rue. »
Au Louvre, n" i6g du catalogue Villot : H. o m. 63 — L. o m. 86.
Salvator ROSA
1° Un tableau représentant une bataille et sur le lointain
un grand morceau d'architecture ruiné ; figures de 20 à
5o INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
22 pouces; ayant de hauteur 6 pieds 8 pouces sur lo pieds
8 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
Exécuté en iG52, au prix de 200 ducats, pour le nonce Corsini qui
l'offrit à Louis XIV.
Inventaire Le Brun (i683), n" 154 [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.],
au magasin [Mag. 96]. — En 1697, envoyé à Paris, avec cette note :
« tableau dont le roi ne veut point » [Par. 97].
A Paris en 1722 [Coyp.]. — En 1750, placé au Luxembourg [Jacq. Bailly].
— Restauré en 1755 par le sieur Colins et la veuve Godefroid, dont voici
le mémoire (A. N. O' 1933) :
« A une bataille peinte par Salvator Rosse de 9 pieds sur 7 qui étoit
posé dans la salle des gardes à Versailles, il a été envoyé à Paris pour être
placé au Luxembourg étant tout écaillé et pourri dans le bas du tableau,
l'avoir mis sur toile et ajouté une bande en bas de G pouces et des bandes
de côté de 7 pieds de hauteur. Cet ouvrage, pour l'avoir mis sur toile,
augmenté, fait tenir toutes les écailles rempli à plusieurs fois m'a occupé
cinq jours fixé à 18 livres : 90 liv.
« M. Colains a netoyé le tableau et repeint toutes les augmentations et
pointillé les endroits offensés et gâtés, cet ouvrage l'a employé 6 journées :
144 livres. »
Au Louvre en 1785 [Louv. 85]. — Restauré à nouveau en 1785 par le
peintre Godefroy, dont voici la note (A. N. O' igSi) : « Une bataille de
Salvator Rosa, pour l'avoir netoyé, levé les repeins du ciel et repointillé à
l'infini dans les figures et verni à diverses fois, w
Actuellement au Louvre, n° 1479 : H. 2 m. 17 — L. 3 m. 5i. — Doublement
signé du nom du peintre : Salvator Rosa, et de son monogramme : S. R.
2° Un tableau représentant la Pithonisse qui fait appa-
roitre l'ombre de Samuel à Saul; figures comme nature;
ayant de hauteur 8 pieds 3 pouces sur 5 pieds 1 1 pouces
de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Domenici dit que ce tableau fut envoyé en France avec une autre pein-
ture représentant Apollon qui, après son séjour sur la terre chez les pas-
teurs, remonte au ciel [Villot].
Inventaire Le Brun (i683), n" 367, ainsi désigné : « Saûl armé à genoux
enveloppé d'une drapperie jaune consultant la pitonis grande Magicienne
ECOLES ROMAINE ET FLORENTINE 5 I
qui faict parroistre l'ombre de Samuel » [L. B.]. — A Versailles en 1693
[P.],— dans le cabinet de l'appartement de la Reine [V.].
Signalé par Jeaurat (1760) dans la deuxième pièce de l'hôtel de la Surin-
tendance [J.] ; par Du Rameau {1784) dans la troisième pièce de ce même
hôtel, avec cette note (1788) : « A laver et vernir seulement ». [D. R.].
Actuellement au Louvre, n^ 1478 : H. 2 m. 73 — L. i m. 94.
FRA BARTOLOMMEO, dit BACCIO délia PORTA
Un tableau représentant l'Annonciation de l'Ange à la
Vierge, où il paroit saint Jean, saint Paul, saint Hiérosme,
un autre Religieux et une Sainte à genoux avec la Magde-
leine tenant une boëte ; figures de i6 pouces ou environ;
ayant de hauteur 2 pieds 1 1 pouces sur 2 pieds 4 pouces
de large ; peint sur bois.
Fontainebleau. Cabinet de la Reyne.
Exécuté en i5i5 et entré dans les collections royales sous François I".
Le Père Dan (1642) le mentionne à Fontainebleau — où il se trouvait
encore à la fin du xvii° siècle, dans le cabinet de la Reine-Mère [Font. s. d.].
A Fontainebleau en 1722 [Guilbert]. — Lepicié (1752) le décrit ainsi :
« La Vierge est assise sur une estrade, placée dans un enfoncement en
forme de niche, au milieu de deux colonnes; elle regarde avec une crainte
respectueuse, l'ange qui vient lui annoncer le mystère, des deux côtés de la
Vierge on voit saint Jean-Baptiste, la Magdeleine, saint Paul, saint Jérôme,
une Sainte et un Religieux. » — Signalé par Jeaurat (1760) dans le premier
cabinet particulier de l'hôtel de la Surintendance [J.]; — par Du Rameau
(1784) dans l'appartement du directeur général en ce même hôtel, avec
cette note (1788) : « s'écaille visiblement en beaucoup d'endroits » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n» ii53 : H. o m. 9G — L. o m. 76. — Signé :
F Bart" floreyi. or'' pre. j5i.^.
INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DTI ROY
Filippo di LIANO d'ANGELI, dit le NAPOLITAIN
1° Un tableau représentant un paysage où paroit sur
le devant un saint Jean Baptiste prêchant dans le désert ;
figures d'environ 2 pouces ; ayant de hauteur i 3 pouces
sur 16 pouces et demi de large; peint sur cuivre (i); dans
sa bordure dorée.
Versailles. Petite Gallerie du Roy.
Donné au Roi en septembre iGgS par Le Nostre [P.].
A Versailles en lôgS [P.], — dans la galerie du château [V.], où il se
trouvait encore en lySy [G. R.].
Signalé par Piganiol de la Force dans le cabinet du billard à Versailles;
— par Jeaurat (1760) dans le second cabinet particulier de l'hôtel de la
Surintendance [J.] ; — par Du Rameau (1784) dans la neuvième pièce de
ce même hôtel [D. R.].
2° Un tableau représentant une promenade aux grottes
dites Caffarelles près de Rome ; figures d'un pouce et demi ;
ayant de hauteur 16 pouces et demi sur 22 pouces de
large; peint sur cuivre ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite Gallerie du Roy.
Donné au Roi en septembre 1693 par Le Nostre [P.].
A Versailles en iGg5 [P.], — au magasin [Mag. 96].
Signalé par Piganiol de la Force dans le cabinet du billard à Versailles.
(i) En 181 1, l'Etat a envoyé au musée de Dijon un tableau sur cuivre,
intitulé « saint Jean prêchant », avec cette attribution : « Cru de Bernin » et
cette indication de provenance : « Ancienne Collection ». Les dimensions
données (o m. 75 X o m. 61) ne sont pas concordantes; mais, étant donnée
la matière sur laquelle est peinte la composition, j'hésite à les croire exactes.
Le catalogue du musée de Dijon (i883) ne mentionne pas ce tableau. D'autre
part, en 1882, un tableau de Breemberg, de dimensions concordantes
(o m. 35 X o m. 42) et sur le même sujet, était envoyé par l'Etat à la
maison de la Légion d'Honneur à Saint-Denis.
ÉCOLES ROMAINE ET FLORENTINE 53
Guaspre DUGHUET
1° Un tableau de païsage dans lequel sont des bergers
assis qui gardent un troupeau de moutons ; figures de
3 à 4 pouces; ayant de hauteur 2 pieds 3 pouces et demi
sur 3 pieds de large ; dans sa bordure dorée.
2° Un tableau de païsage dans lequel sont représentez
trois hommes qui se reposent avec leurs chiens (i) auprès
d'eux; de mêmes dimensions.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Inventaire Le Brun (i683), n" 414 et 415 [L. B.]. — AVcrsailles en lôgS
[P.]. — En 1696, à Trianon sous bois [T. M. C.].
Placés, en 171 5, dans le cabinet de la duchesse d'Antin, en l'hôtel
particulier du duc à Paris [A.]. — Quittent le Louvre en 1787 pour rentrer
au cabinet de la Surintendance [Louv. 3-j]. — Signalés par Jeaurat (1760)
dans la deuxième pièce de cet hôtel [J.] ; — par Du Rameau (1784) au même
endroit, avec cette note (1788) : « rentoiler, nettoyer et vernir » [D. R.].
Au Louvre, n" '5j et 38 du catalogue Villot, avec attribution à Bloemen :
H. 0,72 — L. 0,96.
3° Un tableau de païsage dans lequel est peint un mor-
ceau d'architecture et deux hommes sur le devant dont
l'un fait un trou à la terre avec une bêche; ligures de 7 à
8 pouces ; ayant de hauteur 3 pieds sur 2 pieds et demi de
large ; dans sa bordure dorée, de forme ovale.
4" Un tableau de païsage dans lequel est peint un mor-
ceau d'architecture avec une femme courbée tenant un
paquet sur le devant; de mêmes forme et dimensions.
Paris. Appartement de la Reyne.
(i) Dans l'inventaire Paillet, il est dit : « deux chiens ».
D4 INVENTAIRE GKNERAL DES TABLEAUX DU ROY
Du Rameau (1784) les signale dans la seconde pièce de l'hôtel de la Surin-
tendance à Versailles, avec cette note : « à nettoyer, l'un à lever les
repeints. » [D. R.].
Le n° 4, actuellement au musée de Fontainebleau, avec attribution à
Bloemen : H. 0,73 — L. 0,69.
Pietro-Paolo BONZI, dit il GOBBO de CARACCI
1° Un tableau représentant un païsage avec des bai-
gneurs; figures de 2 pouces ; ayant de hauteur 14 pouces
sur 23 pouces de large, dans sa bordure dorée.
2° Un tableau représentant un païsage (2), de mêmes
dimensions.
Chaville.
Inventaire Le Brun (iG83), n°= 282 et 283 [L. B.]. — A Versailles en lôgS
[P.]. — Le I" mars 1696 placés à Chaville [T. M. C.j.
Carlo MARATTA
1° Un tableau représentant la fable d'Apollon et de
Daphné; figures de 3 pieds et demi; ayant de hauteur
8 pieds sur 9 pieds de large; rehaussé de 18 pouces et
élargi de 26 pouces; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Commandé à l'artiste par Louis XIV, qui lui décerna ensuite le titre de
peintre ordinaire du Roi [Lepicié] ; c'est à ce tableau, très certainement,
que se réfère cette ordonnance de paiement, inscrite aux Comptes des Bâti-
(i) Appelé dans les inventaires divers : « Le Gobbc ».
(2) L'inventaire Paillct ajoute : « et des chasseurs ». •
ECOLES ROMAINE ET FLORENTINE :) D
ments, année 1681, en date du 6 juillet : « Au sieur du Ru, pour rembour-
sement d'une lettre de change payable à Rome à M. le duc d'Estrée pour
délivrer au sieur Carlo Marati, peintre, en considération du tableau qu'il a
fait pour le service du Roy 3, 000 livres » [Guiffrey. t. II, p. 107].
Paillet (1695) le mentionne avec les dimensions de 6 pieds 6 pouces de
haut sur 6 pieds 10 pouces de large [P.]. — En 1696, mis à Versailles dans
l'appartement de Monseigneur [V.]. — Vers 1700, placé à Meudon dans la
galerie de communication [Meud. s. d.].
Lepicié (1752) le décrit ainsi ; « Apollon suit Daphné avec ardeur, malgré
les efforts d'un jeune homme qui veut l'arrêter dans sa course; la nymphe
le fuit avec précipitation; elle lève les yeux au ciel et se trouve au moment
de se jeter entre les bras du fleuve Pénée son père, que l'on voit assis au
pied d'un arbre : plusieurs nayades, placées sur divers plans, sont repré-
sentées saisies d'effroi à la vue du danger que Daphné vient de courir; on
voit au-dessus d'Apollon l'Amour qui s'envole avec un air satisfait; ce sujet
a pour fond un paysage. » — Signalé par Du Rameau (1784) dans la sixième
pièce de l'hôtel de la Surintendance avec cette note (1788) : « laver et
vernir » [D. R.J.
Actuellement à Bruxelles, au musée royal de Belgique, auquel il fut
envoyé par l'Etat français en i8o3 : H. 2 m. o5 — L. 2 m. 29.
1° Un tableau représentant la Sainte Vierge tenant
l'enfant Jésus qui dort, sainte Catherine auprès; ayant de
hauteur 3 pieds 8 pouces sur 3 pieds de large; peint sur
bois; dans sa bordure dorée,
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Donné au Roi par M. le cardinal Janson, le i" décembre 1697 [P.];
exécuté cette même année par l'artiste.
Signalé, au magasin de Versailles, avec cette date d'entrée : 16 janvier 1698,
et cette mention : « la Vierge, Jésus dormant, sainte Catherine et quatre
anges » [Mag. 96].
Lepicié (1752) le décrit ainsi : « Trois anges (i) sont placés au chevet du
lit de l'enfant Jésus qui dort, la tête appuyée sur sa main droite et le bras
gauche posé sur un oreiller; la Vierge tient des deux mains un voile de
gaze, dans l'action de couvrir le Sauveur que sainte Catherine regarde avec
un air de respect et d'admiration. » — Signalé dans la quatrième pièce de
(i) C'est << quatre » qu'il faut lire.
56 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
l'hotcl de la Surintendance par Jeaurat (1760) [J.] et par Du Rameau (1784)
avec cette note (1788) : « laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au musée de Fontainebleau : H. i m. 25 — L. i m. Signé ;
Carolus Maratta pinxit i6gy.
3° Un tableau représentant saint Jean prêchant dans le
. désert ; figures de 1 6 à 1 8 pouces ; ayant de hauteur 3 pieds
sur 3 pieds de large; dans sa bordure dorée.
' «> "il Un tableau représentant la Nativité de Notre Sei-
gneur; de mêmes dimensions.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Donnés tous deux à Louis XIV par le cardinal Gualterio, quand il vint
en France, en l'année 1701, en qualité de nonce du Pape [Lepicié].
Placés, en 1701, à Meudon dans l'antichambre de l'appartement de Mon-
seigneur [Meud. s. d.] où ils étaient encore en 1706 [Mans. 6].
Quittent le Louvre en 1737 [Louv. 3y.] pour être mis en dessus de portes
dans la galerie du Roi à Versailles [G. R.]. — Lepicié (1752) les décrit
ainsi : « Saint Jean debout et les bras élevés, exhorte avec véhémence les
juifs à se convertir.... ; la scène se passe dans un lieu tranquille et agréable,
orné d'un beau paysage. » — « La Vierge, assise, tient l'enfant Jésus posé sur
la crèche; il est environné d'anges qui le contemplent avec joie et le nou-
veau né les caresse; saint Joseph, debout, le montre aux pasteurs...; au
pied de la crèche et sur la droite du tableau, un berger à genoux tient une
bergère par la main et lui montre avec empressement ce Dieu de paix...;
on voit une gloire d'Anges au-dessus de la Vierge, l'un de ces anges tient
un encensoir, et les autres des fleurs, une couronne et une banderolle où
est écrit : Gloria in excelsis : le fond représente une étable couverte de
chaume. » — Signalés par Jeaurat (1760) dans la deuxième pièce de l'Hôtel
de la Surintendance [J.], — Du Rameau (1784) ne mentionne dans cette
même pièce que le n» 4, avec cette note (1788) : « laver et vernir. »
Le n» 3 au Louvre, n» 255 du catalogue Villot : H. 0,90 — L. i m. Le n" 4
se trouvait à Saitit-Clovid çn 1870 et fut détruit dans l'incendie de ce
château,
ÉCOLES ROMAINE ET FLORENTINE 5j
Gio-Battista GAULI, dit il BACICI
Un tableau représentant saint Jean qui prêche dans le
désert au peuple; figures de 22 à 24 pouces; ayant de
hauteur 6 pieds sur 5 pieds de large,
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Paillet (lôgS) le signale à Versailles et lui donne comme dimcrsions 6 pieds
2 pouces de haut sur 5 pieds 3 pouces et demi [P.]. — En mai lôgS, se
trouvait à Trianon, au-dessus de la cheminée de la salle des Seigneurs
[Tri. g5.]. — Le i" mars 1696, placé à Trianon dans la salle d'entrée
[T. M. C.].
Restauré, en 1776, par Godefroy, dont voici le mémoire : « La prédication
de saint Jean par le Baccici, portant 6 pieds de haut sur 5 de large; avoir
remis le dit tableau sur toile et châssi neuf; nettoyé et raffermi les couleurs...
i5o livres » (A. N. O' igSS).
Actuellement au musée de Dijon, auquel il fut envoyé par l'État en 181 1 :
H. I m. 84 — L. I m. 73.
Ciro FERRI
Un tableau représentant le Temps avec sa faux qui
veut empêcher la Victoire de porter le nom de Louis le
Grand au temple de la Gloire ; figures de demi-nature ;
ayant de hauteur 4 pieds 9 pouces sur 3 pieds 4 pouces
de large.
Paris. Cabinet des tableaux.
A Paris en 1722 [Coyp.]. — Lepicié (1752) le décrit ainsi : « La Renom-
mée, accompagnée de Génies qui portent des couronnes et des palmes, vole
au temple de Mémoire; elle va y inscrire les actions héroïques de Louis
le Grand: le Temps voudroit s'y opposer ; mais il fait de vains efforts,
58 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROV
d'autres Génies l'cloignent et ne lui permettent pas de faire usage de sa
faulx meurtrière » ; il ajoute que ce tableau a beaucoup souffert.
Actuellement au musée de V'ersailles, avec attribution : « Manière de
Jouvenet » : H. i m. 95 — L. i m. 47 (i).
Francesco TREVISANI
Un tableau représentant une Vierge et Jésus-Christ
dormant et un saint Jean qui lui baise la main avec
deux enfans qui font un concert ; ayant de hauteur
4 pieds et demi sur 4 pieds 9 pouces de large; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Appartement de Af"« de Maintenon.
Signalé dans la seconde pièce de l'hôtel de la Surintendance par Jeaurat
(1760) [J.], et par Du Rameau (1784), avec cette note (1788) : « laver et
vernir » [D. R.]
Actuellement au Louvre, n° i555 : H. i m. 5i — L. 1 m. 26.
Giuseppe CESARI, dit le JOSÉPIN
i" Un tableau représentant l'Enlèvement d'Europe ;
figures de 10 à 12 pouces; ayant de hauteur 3 pieds
7 pouces et demi sur 5 pieds un pouce et demi de large ;
rehaussé d'un pied et élargi de 1 3 pouces et demi ; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Cabinet proche la petite gallerie.
Inventaire Le Brun (i683), n" 102, avec cette mention : « Un tableau
de Bartholomeo Cartoccio, manière de Joseppin, représentant Europe enle-
- (i) Voir Bulletin des Musées (mars, avril, mai 189?), p. 78.
ECOLES ROMAINE ET FLORENTINE
D9
vée par Jupiter changé en taureau noir et ses compagnes, avec quatre
petits Amours en l'air, hault de 2 pieds 7 pouces et demi sur 4 pieds de
large » [L. B.]. — Mentionné par Paillet (1696) à Versailles, avec cette
note : « On le croit de Bartholomeo Cartoccio, manière de Joseph Pin »
[P.]. — En 1696, dans le magasin de Versailles [Mag. 96]. — En 1706, au
château, dans l'appartement du duc de Bourgogne (Mans. 6.).
Ce tableau se trouvait en 1870 à Saint-Cloud et fut détruit dans l'incendie
de ce château.
2° Un tableau représentant la Nativité de Jésus-Christ
au milieu des pasteurs; ligures de 5 à 6 pouces; ayant de
hauteur 9 pouces sur 1 1 pouces de large ; peint sur
cuivre, dans sa bordure dorée.
Vei'sailles. Cabinet proche la petite gallerie.
Inventaire Le Brun (i683), n° 109, avec cettre attribution : « manière de
Joseppin » et cette note ajoutée : « Veu à Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.] ; —
Houasse (1691) le mentionne à Paris et ajoute en note : « Le sieur Paillet
en a donné son récépissé le 29 octobre 1692 au sieur Houasse et ce tableau
est à Versailles » [H.]. — A Versailles en 1695 [P.], — dans la galerie du
Roi [V.].
Lepicié (1752) le décrit ainsi : « Sur le premier plan on voit saint Joseph
assis et la Vierge à, genoux qui présente l'enfant Jésus aux pasteurs; plu-
sieurs troupes de bergers et de bergères arrivent avec des agneaux et des
fruits.... ; sur la gauche, le peintre a placé une grande femme debout ; elle
porte son enfant et tient un panier rempli de légumes. Ce sujet a pour fond
une grotte et du paysage. » — Piganiol de la Force le signale dans le cabi-
net du billard de Versailles; — Jeaurat (1760) [J.], pu's Du Rameau (1784)
dans le salon du Directeur des Bâtiments à l'hôtel de la Surintendance,
avec cette note (1788) : « bon état » [D. R.].
3° Un tableau représentant Diane dans le bain jettant
de l'eau à Acteon ; figures de i3 pouces; ayant de hau-
teur 18 pouces et demi sur 2 pieds demi-pouce de large;
dans sa bordure dorée,
Paris. Cabinet des tableaux.
Inventaire Le Brun (i683), n° 72, avec cette description : « Un tableau
de Joseppin représentant Acteon et Diane qui luy jette de l'eau accompa-
gnée de quatre de ses nymphes » et cette note ajoutée : >< Veu à Paris le
6o INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
8 aoust 1690. » [L. B.] — Houasse (1691) le mentionne â Paris et le
déclare peint sur bois [H.].
A Paris en 1722 [Coyp.]- — Lepicié (1752) le déclare en très mauvais
état. — En 1785, au Louvre, avec cette indication « peint sur albâtre »
[Louvre, 1785].
Actuellement au Louvre, n" 1259 : H. o m. 5o — L. o m. 65.
ECOLE VÉNITIENNE
Giovanni BELLINI
Un tableau représentant son portrait et celui de son
frère ; figures de petite nature; ayant de hauteur i6 pou-
ces sur 23 pouces de large ; peint sur bois ; dans sa bor-
dure dorée.
Versailles. Petite Gallerie du Roy.
N" 107 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette note ajoutée : « Veu
à Paris le 6 août 1690 » [L. B.]. — Houasse (1691) le mentionne à Paris
avec cette note en date du 29 octobre 1692 : « Le sieur Paillet a donné
récépissé de ces deux tableaux (l'autre était le n" 3 de Léonard de Vinci)
au sieur Houasse, lesquels sont dans la petite gallerie de Versailles » [H.].
— A Versailles en lôgS [P.], dans la galerie du Roi [V.], où Piganiol de la
Force le retrouvera vers lySo.
Lepicié (1752) le décrit ainsi : « Bellin et son frère sont représentés
coëffés d'une toque noire; le premier vêtu de fourrures, et le second d'une
draperie jaunâtre. » — Signalé dans la septième pièce de l'hôtel de la
Surintendance par Jeaurat en 1760 [J.], et par Du Rameau en 1784, avec
cette note (1788) : « A nettoyer » [D. R.].
Actuellement au Louvre, sous le n» 11 56, avec attribution à Gentile Bel-
lini, et sous ce titre : « Portraits d'hommes ». H. o m. 41 — L. o m. 63.
62 INVENTAIRE GKNflRAL DES TABLEAl'X Df ROY
DOSSI (i
1° Un tableau représentant la Circoncision de Notre
Seigneur; figures de 7 à 8 pouces; ayant de hauteur
12 pouces et demi sur 18 pouces de large; peint sur bois;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite Gallerie du Roy.
N° 63 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en lôgS
[P.], dans le cabinet des Médailles [V.], où Piganiol de la Force le signale
encore vers lySo.
Lepicié (lySs) le décrit ainsi : « La Vierge n'a pu se résoudre à tenir elle-
même l'enfant Jésus pendant l'opération, elle l'a remis à une vieille femme
qui le caresse sur ses genoux : le Sauveur semble effrayé à la vue du cou-
teau que tient le Grand Prêtre, tandis qu'un des assistans paroit se prêter
à cet effroi en voulant arrêter le bras du ministre; derrière le grand prêtre
et sur un plan plus élevé, on voit saint Joseph et la Vierge, désignés par
des auréoles ; le reste de la composition représente plusieurs figures et
entre autres un vieillard, à qui un petit enfant saisi de crainte embrasse les
genoux. » — Se trouvait, en 1760, dans le deuxième cabinet particulier de
l'hôtel de la Surintendance [J.]. — Du Rameau (1784) le mentionne dans la
huitième pièce de ce même hôtel, avec cette note (1788) : « Laver et vernir »
[D. R.].
Actuellement au Louvre, no i55o, avec attribution à Benvenuto Tisi, dit
Garofalo : H. o m. 35 — L. o m. 4g.
2° Un tableau représentant la Nativité de Jésus-Christ ;
figures de petite nature ; ayant de hauteur 4 pieds 6 pouces
et demi sur 7 pieds 2 pouces et demi de large; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Grand appartement du Roy.
(i) Bailly, non plus que Lepicié, n'indique auquel des deux frères Dossi,
Giovanni ou Battista, ces tableaux doivent être attribués ; il se contente de
cette appellation générale : Dosse.
ÉCOLE VÉNITIENNE 63
N» 1 14 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.],
dans la grande antichambre [V.]. — En 1698, signalé parmi « les tableaux
du Roy ausquels il faut faire des châssis neufs et mettre des toiles neuves
derrière pour leur conservation » [R.].
Lepicié (1752) le décrit ainsi : « L'enfant Jésus, couché à terre sur une
draperie, lève les bras avec empressement pour recevoir une croix que le
petit saint Jean tient et qu'une sainte lui ôte des mains pour la donner au
Sauveur : la Vierge, saint Joseph, deux anges et un vieillard à genoux for-
ment le reste de la composition. » — Piganiol de la Force le mentionne
dans la salle de Mars, à Versailles. — En 1760, se trouvait au magasin de
la Surintendance [J.].
Actuellement au Louvre, n" 1647 î porté aux inconnus de l'école ita-
lienne : H. I m. 5o — L. 2 m. 37.
3° Un tableau estime du Dosse représentant Jésus-
Christ à table chez Simon le Pharisien et la Magdeleine
qui lave les pieds à Notre-Seigneur ; figures plus de demi-
nature ; ayant de hauteur 6 pieds un pouce sur 8 pieds
un pouce de large; dans sa bordure dorée.
Versailles . Cabinet des tableaux.
N° 291 de l'inventaire Le Brun [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.].
— En 1696, au magasin de ce château, avec cette note ajoutée : « à Paris
depuis » [Mag. 96]. — En 1697 envoyé à Paris avec cette note : « Tableau
dont le Roy ne veut point » [Par. s. d.].
En 1737, transporté du cabinet de la Surintendance dans la galerie d'Apol-
lon au Louvre [S.]. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « La Magdeleine pla-
cée sur la gauche du tableau, est prosternée aux pieds du Sauveur; dans la
partie opposée on voit Simon le Pharisien et le reste des convives occupés
de cet événement, le fond représente un vestibule orné de colonnes, avec
un jardin dans l'éloignement. »
Actuellement à Bruxelles, au musée royal de Belgique, auquel il fut
envoyé en i8o3 par l'État Français (i), avec attribution à Dosso Dossi :
H. I m. 90 — L. 2 m. 60.
(i) 11 avait d'abord été compris dans le lut destiné ù Strasbourg.
64 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAfX DU ROY
Giorgio BARBARELLI, dit GIORGIONE
1° Un tableau représentant la sainte Vierge tenant l'en-
fant Jésus^ accompagnez de saint Joseph avec sainte
Catherine et saint Sébastien, et sur le devant un homme
à genoux; figures de petite nature; ayant de hauteur
3 pieds 1 1 pouces sur 4 pieds et demi de large ; peint sur
bois ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la duchesse de Berry.
Appartint au duc de Mantoue qui le vendit à Charles I" d'Angleterre; à
la mort de ce dernier, acheté par Jabach ; acquis alors par le cardinal Maza-
rin, et à sa mort, cédé par ses héritiers à Louis XIV.
No 34 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est ainsi mentionné : « Un
tableau de la main de Georgion représentant Notre Seigneur entre les bras
de la Vierge et un portrait d'homme à genoux, peint sur bois, hault de
3 pieds et demi sur 4 pieds 2 pouces de large, avec sa bordure et ses vol-
lets peints de grisaille » [L. B.] . — Paillet (lôgS), le signalant à Versailles,
le déclare : « agrandi en lôgS » [P.]. — En 1696, à Versailles, dans le cabinet
doré [V.] ; — en 1706, dans le cabinet de Monseigneur, au même château
[Mans. 6].
Au Louvre en 1737 [Louv. 37], d"où il quitte pour aller dans la galerie
du Roi à Versailles [G. R.]. — Signalé et décrit par Lepicié. — En 1760,
mentionné dans la quatrième pièce de l'hôtel de la Surintendance [J.].
Actuellement au Louvre, n° 1 135 : H. i m. — L. i m. 36.
2" Un tableau représentant une Pastorale sur un fond
de palsage; figures plus de demi-nature; ayant de hauteur
3 pieds 9 pouces sur 5 pieds 3 pouces de large : il a été
élargi de 3 pouces et rehaussé de 6 ; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Cabinet de M. le duc d'Antin au château.
Faisait partie de la collection de Charles I*'' d'Angleterre; acheté par
Jabach à la vente de ce dernier et cédé à Louis XIV.
ÉCOLE VÉNITIENNE 65
Inventaire Le Brun (i683) n» 2o5 avec cette description : « Une pas-
toralie, deux hommes assis dont l'un tient un luth, une femme auprès
toute nue aussy assise tenant une fluste et une autre femme debout nue
auprès d'une fontaine tirant de l'eau, hault de 4 pieds sur 4 pied et demi
de large » [L. B.] — Paillet (lôgS), le signalant à Versailles, le déclare
« agrandi en 1695 » [P.]. — En 1696, dans le cabinet doré à Versailles [V.]ï
— en 1706, dans le cabinet de Monseigneur au même château [Mans. 6].
En 171 5 placé dans le grand cabinet de l'hôtel particulier du duc d'Antin
à Paris [A.]. — Au Louvre en 1737 [Louv. 37], d'où il le quitte pour
prendre place dans la galerie du Roi à Versailles [G. R.]. — Décrit par
Lépicié (1752). — Signalé dans la quatrième pièce de l'hôtel de la Surin-
tendance par Jeaurat en 1760 [J.] et par Du Rameau en 1784, avec cette
note (1788) : « laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" ii36 : H. i m. 10 — L. i m. 38.
3° Un tableau représentant Herodias qui reçoit la tête
de saint Jean ; figures de 1 8 à 20 pouces ; ayant de hauteur
2 pieds 4 pouces et demi sur 2 pieds de large; peint sur
bois; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
N° 3o8 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — En 1695 à Versailles
[P.], dans la galerie du Roi [V.], où Piganiol de la Force le signale encore
vers 1750.
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Herodias, debout, reçoit la tête de
saint Jean qu'un bourreau lui présente dans un plat : derrière ce grouppe
et dans l'éloignement on voit plusieurs soldats auprès du corps de ce
prophète. » — Signalé dans la septième pièce de l'hôtel de la Surintendance
par .leaurat en 1760 [J.] et par Du Rameau en 1784, avec cette note (1788) :
« à nettoyer » [D. R.].
Au Louvre, n» 5 18 bis du catalogue Villot, porté aux inconnus :
H. o m. 78 — L. o m. 64.
4" Un tableau représentant le portrait de Gaston de Foix
devant un miroir; figure grande comme nature; ayant de
hauteur 2 pieds 9 pouces et demi sur 3 pieds i i pouces
de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Appartement de M'"^ la duchesse de Berry.
Faisait probablement partie de la collection de François I«".
66 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Le Père Dan (1G42), le signale à Fontainebleau en ces termes : 0 Hicrôme
de Bresse, dit Savoldy, voulant faire paroitre l'excellence de la peinture au-
dessus de la sculpture, fit un grand portrait de Gaston de Foix à demy
couché, lequel est à l'opposite de plusieurs miroirs et ainsi paroit de tous
costez. » — N° 394 de l'inventaire Le Brun (i683) avec attribution à
Giorgone [L. B.], attribution qui sera maintenue dans les divers inventaires
postérieurs. — A Versailles en 1695 [P.], au magasin [Mag. 96.]. — En
1706, au cabinet de la Surintendance [Mag. 6.].
Décrit par Lépicié (1/52). — Au magasin de la Surintendance en 1760 [J.]
et en 1784 [D. R.].
Actuellement au Louvre, avec attribution à Savoldo, n" i5i8 : H. o m. 91
— L. I m. 23. — Signé : Opère di jovanni jevonimo de Bressa di Savoldi (i).
5" Un tableau estimé du Giorgion, représentant un
portrait d'homme qui a la main droite gantée et tenant de
la gauche un autre gant; figure comme nature; ayant de
hauteur 2 pieds 7 pouces et demi sur 3 pieds 1 1 pouces
et demi de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
N° 5o de rinventaire Le Brun (i683) ainsi mentionné : « Un tableau
manière de Georgion représentant un portrait d'homme à demy corps
tenant un gand de la main droite et aiant la main gauche gantée, hault de
2 pieds 8 poulces sur 2 pieds un pouce de large » [L. B.]. — A Versailles
en 1695 [P.], dans l'appartement de Monseigneur [V.].
Placé en 171.5 dans la galerie de l'hôtel particulier du duc d'Antin à
Paris [A.], — en 1737 dans la chambre du roi [G. R.].
Actuellement au Louvre, n° 1672, porté aux inconnus de l'école ita-
lienne : H. o m. 90 — L. o m. 73 (2).
6° Un tableau estimé du Giorgion représentant deux
joueurs de violon; figures de 18 à 20 pouces; ayant de
(i) En i8o3, lors de la formation des musées de province, ce tableau
avait été compris dans le lot attribué au musée de Bordeaux, sous ce titre :
« Inconnu. Ecole Vénitienne. Portrait d"homme entre deux miroirs »; il en
fut ensuite retiré.
(2) La description et les dimensions du tableau concordent avec celles
données par Le Brun; les indications de Bailly doivent donc être erronées.
KCOLE VÉNITIENNE Ci']
hauteur 20 pouces et demi sur 16 pouces de large; peint
sur bois; dans sa bordure dorée.
7" Un tableau estimé du Giorgion représentant la
Comédie sous la figure d'une femme couchée tenant un
masque à la main; figures de 18 à 20 pouces; ayant de
hauteur 20 pouces et demi sur 16 pouces et demi de
large; peint sur bois; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
N°' 3 10 et 309 de l'inventaire Le Brun (i683) avec ces mentions :
« un tableau en petit du Georgion représentant deux hommes assis jouans
du violon représentant la Musique — un autre tableau du mesme Georgion
dans lequel est une femme couchée sur le devant tenant une lire qui
représente la Comédie » [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.].
Lépicié (1752) les décrit ainsi : « Il représente deux hommes assis, dont
l'un joue du violon et l'autre de la basse de viole : le fond représente une
cabanne et du paysage. » — « Il représente la Comédie scus la figure d'une
femme couchée à terre, drapée de blanc et tenant une lyre : on voit auprès
de la Muse un masque et un rouleau de papier. » — Piganiol de la Force
les signale dans le cabinet du billard à Versailles. — L'un et l'autre se
trouvaient à l'hôtel de la Surintendance en 1760, le n» 6 dans la septième
pièce, le n" 7 dans la neuvième ou deuxième cabinet particulier [J.] ainsi
qu'en 1784, avec ces notes (1788) : n' 6 « à nettoyer, » n» 7 « laver et
vernir » [D. R.].
Les états de tableaux envoyés par le Musée central de Paris aux musées
de province, en vertu de l'arrêté du 14 fructidor an VIII (Archives du
Louvre) portent que le n" 7 la Comédie, fut envoyé en 1809 au musée de
Nantes : il n'est point mentionné au catalogue de ce musée (1}.
Tiziano VECELLI
1° Un tableau représentant Notre-Seigneur à table
avec les Pèlerins d'Emaiis ; figures de petite nature;
(i) Inventaire général des richesses d'art de la France. Province. Monu-
ments civils. Tome II. 1887. — Le musée de Rennes possède un tableau du
Sacchi sur un sujet à peu près semblable.
68 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
ayant de hauteur 5 pieds 2 pouces et demi sur 7 pieds
5 pouces et demi ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Grand appartement du Roy.
Peint pour l'église des Pregadi, à Venise ; passa ensuite dans la collection
du duc de Mantouc, puis dans celle de Charles I"; à la mort de ce dernier
acheté par Jabach, qui le revendit à Louis XIV.
N''45 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est mentionné « avec ses voUetz
peints d'ornemens et rehaussez d'or (i) » [L. B.]. — Paillet (1695) le signa-
lant à Versailles déclare : « Les volets sont à Paris et M. Houasse n'en est
pas chargé » [P.]. Et, de fait, la note suivante est incluse dans l'inventaire
de Houasse (1690) : « Nota que les volets peints d'ornemens rehaussez
d'or des Pèlerins d'Emmaûs du Titien n" 45 sont à Paris et que M. Houasse
n'en est pas chargé, étant sur l'inventaire de Versailles » [H.]. — En 1696,
à Versailles, dans la chambre du Roi [V.]. — Compris en 1698 dans la liste
des tableaux à rentoiler et à remettre sur châssis [R.].
Placé en 171 5 dans le grand cabinet de l'hôtel particulier du duc d'An-
tin à Paris [A.]. — Au Louvre, en lySy, et marqué comme devant faire
retour à Versailles [Louv. Sy]. — Signalé par Piganiol de la Force dans la
salle de Mercure à Versailles, — par Lépicié (1762), — par Jeaurat (1760)
dans la cinquième pièce de l'hôtel de la Surintendance, avec cette note :
« On cest de tous temps imaginé que le Pèlerin placé à la droite du Sau-
veur représente Charles Quint, et que l'autre figuroit aussi le cardinal
Ximenès, et que le Page qui est aussi dans ce tableau étoit le portrait de
Philippe IL C'est un des plus beaux tableaux que le Titien ait fait » [J.]. —
D'Argenville (1762) le mentionne dans la salle de Mars à Versailles. — En
1784, se trouvait à nouveau dans la cinquième pièce de l'hôtel de la Surin-
tendance, avec cette note (1788) : « léger nettoyage » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" i58i : H. i m. 69 — L. 2 m. 44. Signé :
Ticien.
2° Un tableau représentant Notre Seigneur qu'on met
dans le tombeau; figures comme nature ; ayant de hau-
teur 4 pieds 5 pouces sur 6 pieds 7 pouces de large ; dans
sa bordure dorée.
Versailles. Grand appartement du Roy.
(i) On relève dans les Comptes des Bâtiments, à la date de 1667 [Guif-
frey, tome I, p. 220] l'ordonnance de paiement suivante : « A Leonnard
Gonthier pour plusieurs ouvrages et ornemens de peinture par luy faits
sur deux volletz qui servent à fermer deux tableaux du Titien 400 livres. »
Voir le numéro suivant.
ÉCOLE VÉNITIENNE 69
Faisait partie de la collection du duc de Mantoue, qui le vendit à
Charles I" d'Angleterre ; acquis par Jabach à la mort de ce dernier et cédé
ensuite à Louis XIV.
N" 46 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est mentionné « avec ses volletz
peints d'ornemens et rehaussez d'or » [L. B.]. — Paillet (lôgS) le signale à
Versailles, avec cette note : « Les voletz sont au Garde-meuble de Ver-
sailles et le sieur Paillet les retirera » [P.]. — En 1696 à Versailles, dans
la chambre du roi [V.]. — Compris en 1698 dans la liste des tableaux à
rentoiler et à remettre sur châssis [R.].
Décrit par Lépicié (1752). — Signalé par Piganiol de la Force dans la
Salle de Mercure à Versailles. — Au Louvre en 1752, avec cette note
ajoutée : « A Paris, pour être nettoyé et reporté à Versailles en 1753 »
[Coch.]. — Signalé, en 1764, par Jacques Bailly au Luxembourg, — en
1785, par Duplessis au Louvre [Louv. 85]. — Restauré en 1786 par le peintre
Godefroy dont voici le mémoire : « Jésus Christ mis au tombeau par le
Titien, pour avoir netoyé ledit tableau qui etoit fort noir, refait l'alonge de
8 pouces par en haut et celle de 3 pouces par le bas, et avoir repointillé
quelques endroits mastiqués dans les draperies » (A. N. O" 193 1).
Actuellement au Louvre, n» 084 : H. i m. 48 — L. 2 m. o5.
3° Un tableau représentant Persée qui combat le dra-
gon pour délivrer Andromède attachée à un rocher ; figu-
res comme nature ; ayant de hauteur 6 pieds sur 7 pieds
2 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Grand appartement du Roy.
N» igg de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], dans la chambre du roi [V.]. — Compris en 1698 dans la liste des
tableaux à rentoiler et à remettre sur châssis [R.].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Andromède exposée nue sur un rocher,
pareil dans le plus cruel abattement; Persée en l'air combat le monstre et
va fondre de nouveau sur lui : on voit dans l'éloignement une ville et un
peuple nombreux qui borde le rivage de la mer. » — Au Louvre en 1752,
avec cette note : « A Paris pour être nettoyé et reporté à Versailles en
1753 » [Coch.]. — Signalé par Duplessis (1785) au magasin du Louvre, avec
cette note : « Très gâté » [Louv. 85].
Actuellement au musée de Montauban, auquel il fut envoyé par l'Etat
en 1872, avec attribution à Vcronèsc : H. i m. 95 — L. 1 m. 35.
JO INVENTAIRE Gl'.NKRAI, DES TABLEAUX DU ROY
4" Vn tableau reprcscntani une Vierge tenant reniant
Jésus accompagnez de sainte Agnès et de saint Jean sur
un fond de païsage; ligures de petite nature; ayant
4 pieds 6 pouces et demi en quaré ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Grand appartement du Roy.
N" 23 1 de rinvcntairc Le Brun (i683) avec celte description ; « Une
Vierge assise tenant son petit .lésus, une sainte Agnès, une sainte Cathe-
rine à genoux (i), tenant d'une main une palme et l'autre sur un agneau
que tient le petit Jean, 5 pieds en quarré » [L. B.]. — A Versailles en lôgS
[P.], dans la chambre du Roi [V.]. — Compris en 1698 dans la liste des
tableaux à rentoiler et à remettre sur châssis [R.].
En 171 5, placé dans la chambre du duc d'Antin en son hôtel particulier à
Paris [A.]. — Restaure par Colins en 1749 (A. N. O' 1934'^) : c'est à ce
moment sans doute que ses dimensions durent être modiriccs, car aux
divers catalogues du Luxembourg, où il entra en 1750, il est mentionné
par Jacques Bailly avec 4 pieds 6 pouces de haut sur 4 pieds de large. —
Décrit par Lépicié (1752). — Signalé au Louvre par Duplessis (1785)
[Louv. 85]. — Restauré en 1785 par le peintre Godefroy, comme l'atteste
ce mémoire .• « Une sainte Famille par le Titien, l'avoir nctoyé, levé quel-
ques taches et repointillé les coutures, 24 livres » (A. N. O' 1931).
Actuellement au Louvre, n" 1579 : H. i m. 37 — L. i m. 60.
5° Un tableau représentant une Vénus presque nue et
couchée sur une terrasse avec un Satyre auprès tirant un
linge pour la découvrir et un amour au dessus qui déco-
che une flèche et d'autres ligures qui sont dans l'enfonce-
ment sur un fond de païsage; ligures grandes comme
nature ; ayant de hauteur 6 pieds un pouce sur i 2 pieds
3 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Donné par Philippe IV d'Espagne à Charles 1" d'Angleterre, lorsque
celui-ci, alors prince de Galles, vint à Madrid pour épouser l'Infante ;
acheté à la mort de ce monarque (i65o) i5,ooo livres par Jabach, qui le
(1) Erreur évidente : il n'y a pas de sainte Catherine dans la composition
et c'est sainte Agnes qui est agenouillée.
ECOLE VENITIENNE y l
vendit au cardinal Mazarin (i); acquis des héritiers de ce dernier par
Louis XIV.
En 1661, ce tableau faillit être brûlé dans l'incendie du Vieux Louvre,
comme il avait déjà manqué de l'être, en 1608, lorsque le feu prit au Prado :
« comme il avait souffert dans le dernier incendie — rapporte Mariette, —
un peintre, aussi présomptueux qu'ignorant, voulut le nettoyer et le rac-
commoder, enleva la couleur en plusieurs endroits, et, désespérant de
pouvoir remettre le tableau dans son premier état, il se contenta du dom-
mage qu'il y avait causé et laissa à feu M. Antoine Coypel le soin de le
rétablir et de lui donner sa première vie j>. Les Comptes des Bâtiments
nous livrent probablement le nom de ce peintre; on relève, en effet, à la
date du g mai 1688, l'ordonnance de paiement suivante : « A Geuslain,
peintre, pour avoir rétabli le tableau de la \'énus du Titien, 3,375 livres »
[GuiftVey, tome III, p. 681 ^^ ^ '^ ^^te du 20 janvier de cette même année :
« A la veuve Lange, pour fournitures de toille, sable et marouf, et ses
peynes à détacher et rattacher sur toillc double le grand tableau original
du Titien représentant Vénus et Adonis dans un païsage, 52 livres »
[id. p. II 3] (2).
N° I ig de l'inventaire Le Brun [L. B.]. — Houasse (1680) le mentionne à
Paris [H.], où il se trouvait encore en 1706 dans le cabinet des tableaux
[Mans. 6].
En 171 5, placé dans l'antichambre de l'hôtel particulier du duc d'Antin
à Paris [A.]. — Au Louvre en 1737, sous ce titre : « Antiope ou dor-
meuse », d'où il quitte pour aller à la Surintendance [Louv. 37]. — Ren-
toilé et restauré par Colins et la veuve Godefroy en 174g (A. N. O' 1934'^).
— Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Jupiter, sous la forme d'un Satyre, con-
sidère avec plaisir Antiope endormie et lève une draperie pour mieux jouir
de la vue de ses charmes : une des compagnes d'Antiope, qui cueille des
(i) Le comte de Brienne, dans ses Mémoires (t. II), a raconte les adieux
saisissants de Mazarin mourant à sa collection de tableaux. « Il étoit nu
dans sa robe de chambre de camelot fourrée de petit gris et avoit son bon-
net de nuit sur la tête ; il me dit : Voyez-vous, mon ami, ce beau tableau
du Corrège, et encore cette Vénus du Titien et cet incomparable déluge
d'Antoine Carrache, car je sais que vous aimez les tableaux et que vous
vous y connaissez bien. Ah ! mon pauvre ami, il faut quitter tout cela !
Adieu, chers tableaux, que j'ai tant aimés et qui m'ont tant coûté ! »
(2) Sur le même exercice 1688 on trouve encore, à la date du 14 mars :
» A Urbain Payart, menuisier, pour un grand brancard de bois de tillot
garni de sangles, qu'il a fait et fourni pour porter le grand tableau de la
Vénus du Titien racomodé par le sieur Geslain, 45 livres. »
Sur les anciens inventaires, l'identitication de ce tableau fut toujours celle
proposée par Bailly; eu 1737 on l'intitula Jupiter et Antiope.
72 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
Heurs, s'enlrclient avec un Satyre ; tandis qu'un chasseur, assez près d'eux,
s'élance dans le bois avec ses chiens, animant du geste un autre chasseur
qui sonne du cornet ; on découvre dans le lointain une cascade et deux
nymphes qui paroissent sortir du bain » (i). — Signalé par Jacques Bailly
au Luxembourg. — En lySS au Louvre [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n° iSHy : H. i m. 96 — L. 3 m. 85.
6° Un tableau représentant Lucresse se défendant des
violences de Tarquin; figures grandes comme nature;
ayant de hauteur 6 pieds sur 4 pieds et demi de large ;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance
N» 120 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], — au magasin [Mag. 96].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Lucrèce, surprise dans son lit par Tar-
quin, fait de violens efforts pour résister à sa brutalité; ce prince la saisit
de la main gauche, et de la droite tient un poignard dont il paroit la mena-
cer : la scène se passe dans une chambre ; le lit est orné d'un pavillon
verd »■; il ajoute que ce tableau est fort endommagé. — Se trouvait dans
la deuxième pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.] et en 1784,
avec cette note (1788) : « A rentoiler, nettoyer et vernir » [D. R.].
Actuellement au musée de Bordeaux, auquel il fut envoyé par l'Etat en
1802, avec la mention : « attribué à Vecellio ». H. i m. 93 — L. i m. 43.
70 Un tableau représentant le portrait du marquis
Delgouaste posant la main sur le sein de sa femme ;
figures grandes comme nature; ayant de hauteur 3 pieds
8 pouces et demi sur 3 pieds 3 pouces et demi de large ;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
N» 54 de l'inventaire Le Brun (i683) où il est ainsi mentionné : « Le
portrait du marquis Delguavi, sa femme et ses enfans » [L. B.]. — A Ver-
sailles en 1695 [P.], dans la galerie du Roi fV.].
(i) Lépicié ajoute : « Le site de ce tableau est délicieux; on voit avec le
plus vif regret que la beauté du paysage commence à se perdre et à s'ef-
facer. »
ÉCOLE VÉNITIENNE ^3
En 171 5, placé dans la chambre du duc d'Antin en son hôtel particulier
à Paris [A.]. — Remis en lySy dans la galerie du Roi à Versailles [G. R.],
où il est signalé par Piganiol de la Force. — Lépicié (lySa) le décrit ainsi :
« Le marquis du Guast debout, en cuirasse et la tête nue, pose la main
droite sur le sein d'une femme habillée galamment : cette Dame assise,
tenant un globe de verre, écoute avec attention ce que lui dit une jeune
femme couronnée de lauriers et qui semble désigner la Victoire ; au devant
de cette figure on voit l'Amour portant un faisceau de flèches. » — Se trou-
vait dans le salon du Directeur des Bâtiments à l'hôtel de la Surintendance,
en 1760 [,!.], et en 1784, avec cette note (1788) : « en bon état » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° iSHg : H. i m. 21 — L. i m. 01.
8° Un tableau représentant la sainte Vierge qui tient
l'enfant Jésus d'une main et de l'autre un lapin blanc et
une sainte Catherine sur un fond de païsage ; ligures de
demi-nature; ayant de hauteur 2 pieds 2 pouces sur
2 pieds 7 pouces et demi de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
N" 137 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], dans la galerie du roi [V.].
En 1715, placé dans la galerie de l'hôtel particulier du duc d'Antin à
Paris [A.]. — Remis au Louvre d'où il quitte en 1737 [Louv. 37], pour
entrer dans la galerie du Roi [G. R.], où Piganiol de la Force le signale
ensuite. — Rentoilé et restauré en 1749, par la veuve Godefroid et Colins
(A. N. O" 1934'^). — Placé ensuite au Luxembourg, où le signale Jacques
Bailly. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « La Vierge, assise à terre, tient
un lapin blanc, que l'enfant Jésus, dans les bras de sainte Catherine, sem-
ble lui demander avec insistance ; et sur la droite du tableau, on voit des
moutons qui paissent et saint Joseph qui caresse une brebis noire : le fond
représente un beau paysage, orné de fabriques. » — Signalé, en 1785, par
Duplessis au Louvre [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n» 1578 : H. o m. 70 — L. o m. 84. Signé :
Titianiis f.
90 Un tableau représentant la sainte Vierge qui lient
l'enfant Jésus accompagnez de deux anges ; ligures de
demi-nature; ayant de hauteur 2 pieds 3 pouces sur
2 pieds un pouce de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
74 INVKNTAIRlî GKNKRAL DKS TABLEAUX DU ROY
N" i32 de l'inventaire Le Brun (iG83) [L. B.]. — En 1695 à Versailles
[P.], Jans la i^alerie du Roi [V.J, où il se trouvait encore en 1737 [G. R.].
Lépicic (1752) le décrit ainsi : « La Vierge, les mains jointes, considère
avec un air recueilli l'enfant Jésus couché sur ses genoux ; le Sauveur a un
doigt de la main gauche dans la bouche ; il est posé sur un linge étendu et
drapé, en forme d'un oreiller, qu'un ange soutient par un des coins, tandis
qu'un autre ange placé auprès de la Vierge, témoigne son respect et son
admiration. » — Signalé dans le salon du Directeur des Bâtiments à l'hôtel
de la Surintendance en 1760 par Jeaurat [J.] et en 1784 par Du Rameau,
avec cette note (1788) : « peinte sur toile et collée sur bois, il y a différentes
parties écaillées » [D. R.]. — Restauré en 178g par Martin, dont voici le
mémoire : « Du Titien, Sainte Famille avec deux anges de 25 pouces sur 28,
ctoit dans le plus mauvais état; beaucoup de crasse et de repeints enlevés
avec grande difficulté, ensuite repointillé exactement à chaque place,
100 livres (A. N. O' 193 1).
Actuellement au Louvre, n" 1596, porté à l'école de Tiziano ; H. o m. 73
— I>. o m. 63.
10" Un tableau représentant le portrait d'une femme
qui se peigne, dite la maîtresse du Titien, avec son por-
trait dans le fond lui tenant un miroir; ligures comme
nature, ayant de hauteur 3 pieds 8 pouces sur 3 pieds
4 pouces de large, rehaussé de 10 pouces et élargi d'onze
et demi; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de M""^ la duchesse de Beny.
Fit partie de la collection de Charles L'' d'Angleterre ; acheté;, à sa mort,
par Jabach, qui le céda à Louis XIV.
N° 3i de l'inventaire Le Brun (i683) qui lui donne comme dimensions
2 pieds 1 1 pouces en carré [L. B.]. — A Versailles en 1695, avec cette note
de Paillet : « Il a été agrandi » [P.] : il se trouvait alors dans le cabinet doré
[V.]. — En 1706, dans le cabinet de Monseigneur [Mans. 6].
Rentoilé et restauré en ijbi par Colins et la veuve Godefroid (A. N.
O' 1934^). — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Il représente une femme qui
vient de se peigner; elle tient d'une main une petite fiole, et de l'autre ses
cheveux qu'elle a rassemblés ; sur le second plan, on voit le Titien multi-
pliant le portrait de sa maîtresse par le moyen de deux miroirs. » Il ajoute
que ce tableau a beaucoup souffert. — Signalé dans la deuxième pièce de
l'hotcl de la Surintendance par Jeaurat en 1760 [J.] et par Du Rameau
ECOLE VENITIENNE JD
en 1784 avec cette note (1788) : « A remettre dans sa première forme, laver
et vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° i5go et mentionné : « Alphonse de Fcrrare
et Laura Dianti » : H. o m. 96 — L. o m. 76.
1 1° Un tableau représentant la Magdeleine ; figure
comme nature ; ayant de hauteur 2 pieds 7 pouces et demi
sur un pied 1 1 pouces et demi ; peint sur bois; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
Faisait probablement partie de la collection de François I".
Mentionné par le père Dan à Fontainebleau. — N» g de l'inventaire
Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.], dans la galerie du Roi
[V.] où Piganiol de la Force le signale également.
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Les yeux élevés vers le ciel, la main
droite appuyée sur la poitrine; près d'elle une boite de parfums; » il déclare
ce tableau en mauvais état.
Actuellement au musée de Bordeaux, auquel il fut envoyé par l'Etat en
i8o3, avec attribution à 1" « école de Vecellio « : H. o m. 87 — L. o m. 64.
12° Un tableau représentant une Vierge tenant l'enfant
Jésus accompagnez de saint Joseph et de saint Jean qui
tient un mouton sur un fond de païsage ; figures de 14 a
i5 pouces ; ayant de hauteur 2 pieds 4 pouces sur 3 pieds
un pouce et demi de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de M. le due d'Antin à la Surin-
tendance.
Appartenait au cardinal Mazarin; acheté par Louis XIV à ses héritiers.
N" 40 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1(195
[P.], dans la galerie du Roi [V.]. — En 1706, dans le cabinet de la Surin-
tendance [Mans. 6.].
Piganiol de la Vovcc le signale dans la petite galerie de Versailles. —
Lcpicié (1722) le décrit ainsi : <. Sur le premier plan, la Vierge, accompagnée
de saint Joseph, tient dans ses bras l'enfant Jésus, à qui le petit saint Jean
76 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
oflre un mouton; sur le second plan, un berger conduisant deux vaches;
sur un nuage deux anges tenant une croix; le fond représente un paysage
orné de fabriques. » 11 déclare ce tableau en mauvais état et lui donne
comme dimensions 2 pieds et demi sur 3 pieds 1 1 pouces. — Signalé par
Jeaurat (1760) sur la cheminée de la bibliothèque de l'hôtel de la Surin-
tendance [J.], et pai'Du Rameau en 17S4 dans la seconde pièce du même
hôtel avec cette note (1788) : « à rentoiler, lever tous les repeints et
remettre dans sa première grandeur » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" i58o : H. om. 81 — L. i m. 08.
i3° Un tableau représentant saint Jerosme à genoux
dans une grotte, ayant un chapeau de cardinal à ses pieds ;
figures de 14 a 1 5 pouces ; ayant de hauteur 2 pieds et demi
sur 3 pieds un pouce de large (i) ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de AL le duc d'Antin à la Surin-
tendance.
N" 307 de l'inventaire Le Brun (i683) avec cette description : <> un
saint Hierosme à genoux tenant une pierre pour se frapper la poitrine, un
chapeau de cardinal et un clair de lune dans un paysage » [L. B.]. — A
Versailles en i6g5 [P.], au magasin [Mag. 96.].
Rentoilé et restauré en 1750 par Colins et la veuve Godefroid (A. N.
O' 1934*). — Décrit par Lépicié (1752). — Signalé au Luxembourg par
Jacques Bailly qui lui donne comme dimensions 3 pieds 9 pouces de haut
sur 3 pieds 3 pouces de large. — Au Louvre en 1785 [Louv. 85.].
Actuellement au Louvre, n» i585 ; H. o m. 80 — L. i m. o 2.
14° Un tableau représentant le Roy François I" de
profil; figure comme nature; ayant de hauteur 3 pieds
4 pouces sur 2 pieds 9 pouces de large; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Faisait partie de la collection de François I" [Lépicié].
No i3o de l'inventaire Le Brun (i683) où il est porté avec les dimensions
de 3 pieds 5 pouces sur 2 pieds 6 pouces de large [L. B.]. — En 1695, à
Versailles [P.], au magasin [Mag. 96.].
(i) Les dimensions de ce tableau sont à peu près les mêmes que celles du
précédent n° 12 : ces deux peintures se faisaient donc pendant.
ECOLE VENITIENNE 77
En 171 5, placé dans la galerie de l'hôtel particulier du duc d'Antin à Paris
[A.]. — Mis à Versailles en lySy dans la galerie du Roi [G. R]. — Lépicic
(1752) le décrit ainsi : « Ce prince, vu de profil, est coëffé d'une espèce de
toque de velours noir, ornée d'un bouton de diamant et d'une plume
blanche; il porte un cordon d'or, d'où pend une médaille : son habillement
consiste en un pourpoint tailladé de satin rouge clair, recouvert d'un
habit doublé de fourrure, également tailladéj les manches cependant ne
couvrent que la partie supérieure des bras ; ce prince, dont on voit le
ceinturon, a la main posée sur la garde de son épée. » — Nettoyé en 1755
par la veuve Godefroid et Colins qui indiquent qu'il se trouvait alors dans
la chambre à coucher du Roi (A. N. O' igSS). — Piganiol de la Force le
signale ainsi dans la petite galerie de Versailles : « le portrait de François 1°'
lorsque ce Prince étoit devant Pavic. »
Actuellement au Louvre, n" i588 : H. i m. 09 — L. o m. 80.
i5° Un tableau représentant le portrait d'un homme
vêtu de noir qui a une main ouverte et sur le fond une
colonne; figure comme nature ; ayant de hauteur 3 pieds
sur 2 pieds et demi de large (i) ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N° 94 de l'inventaire Le Brun (i683) et indiqué comme de la « manière
du Titien » [L. B.]. — Paillet (1695), qui le signale à Versailles, le porte
« manière du Giorgion » [P.].
En 1737 posé dans la chambre du Roi à Versailles [C. R.]. — Lépicié
(1752) le décrit ainsi : « Ce portrait représente un homme vêtu d'une
robe noire; il a la main droite ouverte, dont il paroit faire, ainsi que de la
gauche, un mouvement d'indication. <> — Retiré du magasin pour être
posé dans la sixième pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.], où
il est encore signalé en 1784, avec cette note (1784} : « à nettoyer sim-
plement » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n^ iSg.S, avec la mention : « Attribué à Tiziano
Vecelli » : H. o m. 9g — L. o m. 82.
16" Un tableau représentant le portrait du cardinal de
Médicis; figure grande comme nature; ayant de hauteur
2 pieds 7 pouces sur 2 pieds 10 pouces ; peint sur bois ;
dans sa bordure dorée; de forme ovale.
Versailles. Cabinet des tableaux.
(i) Par ses dimensions il faisait pendant au n" 19 ci-dessous.
JQ INVENTAIRE GKNKRAL DES TAr.I.EAT'X DIT ROY
N» 38 1 cic I'in\cntairc I.c Brun (iGS3) avec cette description : « Une teste
du Titien représentant le portrait du cardinal de Médicis, coëffé d'une
t(H]uc roui^e avec des plumes blanches », et cette note ajoutée : « Veu à
Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — Signale à Paris par Houasse (1691),
avec cette note ajoutée : « Est à Versailles et le sieur Paillet en a donné son
récépissé au sieur Houasse, le 29 octobre 1692 » [H.]. — A Versailles
en 1695, avec cette note de Paillet : « Agrandi et mis en forme ovale en
1695 » [P.] : il se trouvait alors au magasin [Mag. 96].
En 171 5, placé dans la galerie de Thôtcl particulier du duc d'Antin à
Paris [A.]. — Restauré et parqueté en lySo par Colins et la veuve Gode-
froid (A. N. O' 1934'^). — Signalé au Luxembourg par Jacques Bailly. —
Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
Au Louvre, 11° 478 du catalogue Villot, comme « d'après Tiziano Vecelli » :
H. o m. 64 — L. o m. 55.
17° Un tableau représentant le portrait d'un homme
'qui tient un gand de la main gauche ; figure grande
comme nature; ayant de hauteur 3 pieds 8 pouces sur
2 pieds 1 1 pouces de large (i) ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 248 de l'inventaire Le Brun (i683) avec cette description « Un tableau
du Titien, manière de Giorgion, représentant un portrait d'homme à mi-
corps tenant un gand de la main droite (2) et aiant la gauche gantée, hault
de 3 pieds sur 2 pieds 6 poulces, peint sur toille » [L. B.]. — Paillet (1G95)
l'attribue : << manière du Titien » et le signale à Versailles [P.] où il était
placé d'abord dans l'appartement de Monsieur [V.], puis au magasin
[Mag. 96].
En 171 5, mis dans la galerie de l'hôtel particulier du duc d'Antin à
Paris (3) [A.], — puis probablement en 1737 dans la chambre du Roi à Ver-
sailles [G. R.j. — Signalé par Lépicié (1752), — par Jeaurat dans le salon
(i) Par ses dimensions il faisait pendant au n» 18 ci-dessous.
(2) Erreur évidente : c'est la main gauche qu'il faut lire ; de fait au
tableau la main gauche gantée tient le second gant.
(3) Cet inventaire mentionne deux portraits de Vecelli : l'un, portrait
d'homme ayant à la main gauche (lire : droite) une bague au doigt; l'autre,
portrait d'homme ayant la main gauche gantée. Ces deux portraits ne sont
assurément qu''un seul tableau, celui-là même qui nous occupe, et qui
présente cette double particularité.
ÉCOLE VÉNITIENNE 79
du directeur des Bâtiments à l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.], par
Du Rameau dans la première pièce de ce même hôtel, en 1784, avec cette
note (1788) : « Tableau mal rentoilé et à remettre dans sa première forme
qui est plus petite » [D. R.]. — Restauré en 1789 par Martin dont voici le
mémoire ; « Du Titien ; très beau portrait d'homme grandeur nature de
36 pouces sur 44, étoit intercepté par la crasse et beaucoup de repeints,
réparé avec soin et difficulté, 72 livres » (A. N. O' igSi).
Actuellement au Louvre, n" i5g2 : H. i m. — L. o m. 89. — Signé :
Ticianus F.
18» Un tableau estimé du Titien représentant le por-
trait d'un homme vêtu de noir qui a la main droite sur le
côté; figure grande comme nature; ayant de hauteur
3 pieds 8 pouces sur 2 pieds 1 1 pouces de large (i) ; dans
sa bordure dorée,
Versailles. Cabinet des tableaux.
N° 247 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — Paillet (1695) l'attribuant
seulement à la « manière de Titien », le signale à Versailles [D.] : — se
trouvait alors dans l'appartement de Monsieur [V.].
Placé, en 171 5, dans la galerie de l'hôtel particulier du duc d'Antin à
Paris [A.]. — Remis dans la galerie du Roi à Versailles en 1737 [G. R.]. —
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Ce tableau, attribué au Titien, représente
un homme vêtu de noir; sa main droite est posée sur la hanche, et le
pouce de la main gauche passé dans une écharpe qui lui ceint le corps. •>
— Signalé dans la sixième pièce de l'hôtel de la Surintendance par Jeaurat
en 1760 [J.] et par Du Rameau en 1784, avec cette note (1788) : « A net-
toyer .. [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° iSgi, avec attribution à Titien lui-même :
H. I m. 18 — L. o m. 96.
ig" Un tableau estimé du Titien, représentant le portrait
d'un homme à longue barbe qui a la main droite appuyée
sur un piédestal et la gauche sur la garde de son épée ;
ayant de hauteur 3 pieds un pouce sur 2 pieds 7 pouces de
large (2); dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
(1) \'oir le précédent n" 17.
(2) Voir le précédent n" i5.
8o INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
Acheté à Rome à la marquise Sanesi par le cardinal Mazarin, et entré,
à la mort de ce dernier, dans la collection du Roi [Villot].
N" 49 de rinventaire Le Brun (i683), comme de la « manière de Titien »
[L. B.]. — Signalé de même par Paillet (1695) à Versailles [P.], au magasin
[Mag. 96].
Placé, en lyiS, dans la galerie de l'hôtel particulier du duc d'Antin à
Paris [A.]. — Proposé en 1737 pour décorer la chambre du Roi à Versailles
[C. R.]. — Décrit par Lépicié (1752). — Signalé dans la sixième pièce de
l'hôtelide la Surintendance par Jeaurat en 1760 [J.] et par Du Rameau en
1784, avec cette note (1788): « A nettoyer simplement » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° i-^gS, avec attribution à Titien lui-même :
H. o m. 99 — L. G m. 82.
20" Un tableau représentant la sainte Vierge qui tient
Tenfant Jésus accompagnez de saint Etienne, saint Am-
broise et saint Marc; figures grandes comme nature;
ayant de hauteur 3 pieds 4 pouces sur 4 pieds 2 pouces
de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N» 188 de l'inventaire Le Brun (i683) ainsi mentionné : « Notre Seigneur,
la Vierge, saint Estienne et saint Hiérosme » [L. B.]. — Paillet (1695) le
signale à Versailles et ajoute : « Il a été racomodé par M. Mignard en 1691 »
[P.]. — En 1696, au magasin de Versailles [Mag. 96]. — En 1706, à Meudon,
dans le cabinet de Monseigneur [Mans. 6].
Se trouvait au Louvre en 1737, d'où il sortit pour retourner à Versail-
les [Louv. ?7]. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Sur la gauche du
tableau, la Vierge assise tient l'enfant Jésus sur ses genoux . il lève de la
main droite la partie du voile qui lui couvre le sein, et semble, en le regar-
dant tendrement, lui indiquer ce qu'il souhaite ; on voit de l'autre côté
saint Etienne en dalmatique et sur le même plan saint Ambroise qui lit et
saint Maurice armé. » Lépicié ajoute : « Ce tableau est en mauvais état et
repeint dans plusieurs endroits ; la tête de la Vierge et celle de l'enfant
Jésus sont les mieux conservées. » — Mentionné en 1760 par Jeaurat au
magasin de la Surintendance avec cette indication' « Dessus de porte res-
tant en place dans les grands appartemens » [J.].
Actuellement au Louvre, n° 1677 : H. i m. 08 — L. i m. 32.
ECOLE VENITIENNE «I
2 1° Un tableau représentant un Ecce homo entre deux
soldats; figures grandes comme nature; ayant 3 pieds
7 pouces de diamètre; peint sur bois; dans sa bordure
dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
Faisait probablement partie de la collection de François I".
Mentionné à Fontainebleau par le père Dan qui le porte à l'actif de Paris
Bordone. — N" 255 de l'inventaire Le Brun (i683) avec cette description : « Un
tableau en rond, peint sur bois qui i-eprësente un Ecce homo, demi-figure
aiant deux soldats à ses costez dont l'un est armé et l'autre a une calotte
rouge; » et cette note ajoutée : « veu à Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. —
Houasse (1691) le signale, en effet, à Paris [H.].
A Paris en 1722 [Coyp.]. — Lépicié (1752) le déclare en mauvais état. —
Jeaurat (1760) l'estime seulement de la « manière du Titien » et le signale
dans le magasin de l'hôtel de la Surintendance [J.]. — Du Rameau, l'iden-
tifiant à saint Sébastien, le mentionne en 1784 dans la quatrième pièce
de ce même hôtel, avec cette note (1788) : « laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° i582 : Diam : i m. 14.
Jacopo ROBUSTI, dit le TINTORET
1° Un tableau représentant un portrait d'homme
tenant un mouchoir dans sa main; tigure comme nature;
ayant de hauteur 3 pieds 3 pouces et demi sur 3 pieds de
large (i) ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N* io3 de l'inventaire Le Brun (t683) [L. B.]. — Signalé ainsi par
Paillet (1695) à Versailles : « Le portrait d'un sénateur vénitien tenant un
mouchoir de la main gauche » [P.]. — En 1696, au magasin de Versailles
[Mag. 96.1.
Placé en 1787 dans la chambre du Roi à Versailles [C. R.]. — Lépicié (1752)
le décrit ainsi : « Cet homme, avec une longue barbe et la tète chauve, est
(i) Par ses dimensions il faisait pendant au n" 2 ci-dessous.
82 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
vêtu d'une robe noire; il tient de la main droite un mouchoir garni de
dentelles et de la gauche son bonnet »; ses dimensions étaient alors de
3 pieds 5 pouces et demi sur 2 pieds 8 pouces. — En 1760, se trouvait dans
la sixième pièce de l'hôtel de la Surintendance [J.].
Actuellement au Louvre, n° 1467 : H. i m. 14 — L. o m. go.
2° Un tableau représentant un portrait de femme vêtue
à la vénitienne; figure comme nature; ayant de hauteur
3 pieds 3 pouces et demi sur 3 pieds de large (i); dans sa
bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" i53 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], au magasin [Mag. 96.].
Placé, en 1715, dans la galerie de l'hôtel particulier du duc d'Antin à
Paris [A.]. — Remis, en 1737, dans la galerie de Versailles [G. R.]. — Lépicié
(1752) le décrit ainsi : « Cette femme, vêtue à la Vénitienne, a les cheveux
nattés; son habit est de velours noir, dont les manches sont attachées au
corps de robe avec des éguillettes; de la main droite elle tient un gant, et
de la gauche un chapelet ; » ses dimensions étaient alors de 3 pieds 4 pouces
et demi sur 2 pieds 9 pouces de large. — Signalé dans le salon du directeur
des Bâtiments à la Surintendance par Jeaurat en 1760 [J.] et par Du Rameau
en 1784, avec cette note (1788) : « Ce tableau quoiqu'élargi, demande à
rester tel qu'il est, laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° 1201, avec attribution à l'école de Veronèse ;
H. I m. 10 — L. o m. 90.
3° Un tableau représentant Suzanne au bain accom-
pagnée de deux femmes dont une la peigne et l'autre qui
lui coupe les ongles des pieds; figures comme nature;
ayant de hauteur 5 pieds sur 7 pieds et demi de large ;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
A la date du 21 juillet 1684, on lit dans les Comptes des Bâtiments : » A
M. le marquis d'Hauterive pour trois tableaux qu'il a livrés pour S. M.,
scavoir : deux de Paul Veroneze, un représentant V Adoration des Trois Roys,
(i) Voir le précédent n» i.
ÉCOLE VÉNITIENNE 83
l'autre les Enfants de Zébédée., et le troisième une Su^ayine avec deux
vieillards, du Tintoret, ii,ooo livres » (Guift'rey, t. II, p. 562).
N" 436 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683) avec cette
mention ; « vendu au Roy par M. de Hauterive » et cette description :
« Suzanne qui sort 'du bain avec deux filles de chambre dont l'une la
peigne et l'autre luy coupe les ongles des pieds et dans le haut il paroist
deux vieillards qui la regardent « [L. B.]. — En lôgS à Versailles [P.], au
magasin [Mag. 96.]. — En 1706, à Paris, au cabinet des tableaux [Mans. 6.].
Replacé en 1737 dans la galerie de Versailles [G. R.]. — Décrit par
Lépicié (1752). — En 1760 se trouvait dans la deuxième pièce de l'hôtel de
la Surintendance [J.].
Actuellement au Louvre, n" 1464 : H. i m. 67 — L. 2 m. 38.
4° Un tableau représentant le portrait d'un Vénitien
qui a une longue barbe; figure comme nature; ayant de
hauteur 4 pieds 2 pouces sur 2 pieds 1 1 pouces de large;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 3 19 de l'inventaire Le Brun(i683) avec cette description : « Le portrait
d'un Vénitien habillé d'une robbe noir fourée qu'il tire et fait croiser de sa
main gauche et appuyé de sa droite sur un bras de chaise »; et cette note
ajoutée : « veu à Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — Mentionné à Paris par
Hoaasse (1691) [H.].
En 171 5 placé dans la galerie de l'hôtel particulier du duc d'Antin à
Paris et mentionné : « Un sénateur vénitien » [A.]. — Mis, en 1737, dans la
galerie du Roi à Versailles [G. R.]. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Ce
portrait représente un Vénitien avec une longue barbe, la tête nue et les
cheveux courts; il est vêtu d'une robe noire dont les manches sont pen-
dantes et d'une espèce de pourpoint d'étoffe violette; il a la main gauche
posée sur la hanche et de la droite il tient un papier » : ses dimensions
étaient alors de 3 pieds 7 pouces et demi sur 3 pieds de large et sa forme
rendue ovale.
Actuellement au musée royal de Belgique, à Bruxelles, auquel il fut
envoyé en i8o3 par l'État Français, sans attribution ni indication de pro-
venance. N" 281 du catalogue Fétis (édit. 1877), avec attribution à Tintoret :
H. I m. 22 — L. î m. o5. Forme ovale.
5o Un tableau estimé du Tintoret représentant une
Descente de croix; figures de 18 à 20 pouces; ayant de
84 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
hauteur 3 pieds 3 pouces sur 3 pieds un pouce; de forme
octogone ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N» 263 de l'inventaire Le Brun(i683) avec cette mention : « Un tableau
à huit pans du Tintoret, qui représente une descente de croix, la Vierge
pasmée au pied et les trois Maries qui la soutiennent, hault de 4 pieds
3 poulces sur 3 pieds 2 poulces de large » [L.B.]. — A Versailles en 1695 [P.].
Lépicié (1752), le signalant comme « une esquisse assez mal conservée »,
ajoute ce détail à la description de Le Brun : « On voit sur la droite du
tableau trois Disciples, dont deux tiennent une draperie pour recevoir le
corps de leur maître, et le troisième les mains jointes » ; il ajoute que la
toile avait 3 pieds un pouce de haut. — C'est probablement à ce tableau
que se réfère le travail suivant, fait en 1754, par la veuve Godefroid :
« Avoir mis sur toile un tableau du Tintoret, avoir netoyé et repeint tout le
tour du tableau d'un demi pouce qui sortoit hors de la bordure, 46 livres »
(A. N. O' ig33). — Se trouvait au magasin de la Surintendance en 1760 [J.],
et en 1784 [D.'R.].
Actuellement au musée de Caen, auquel il fut envoyé par l'État en i8o3 ;
l'attribution est maintenue au Tintoret même : H. i m. 39 — L. i m. o5.
6» Un tableau estimé du Tintoret représentant le Mar-
tyre de saint Marc; figures de 14 à i5 pouces; ayant de
hauteur 3 pieds 4 pouces sur 3 pieds 1 1 pouces de large ;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Noôo de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.],
au magasin [Mag. 96].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Le Peintre donne l'idée d'une furieuse
tempête, qui s'éleva apparemment lors du martyre de ce saint, dont plu-
sieurs personnes emportent le corps; on voit sur la droite et sur la gauche
du tableau les bourreaux effrayés de ce prodige ; les uns sont renversés
et les autres prennent la fuite; le fond représeiue deux grands corps d'ar-
chitecture, un vaisseau submergé et la chute du tonnerre. » — Se trouvait
au magasin de l'hôtel de la Surintendance en 1760, ainsi mentionné :
« Une esquisse peinte par Tintoret, représentant le martyre de saint Mau-
rice » [J.], et en 1784 [D. R.].
Actuellement au musée royal de Belgique, à Bruxelles, auquel il fut
envoyé en 181 1 par l'Etat Français; l'attribution est maintenue au Tinto-
ret même : H. i m. 07 — L. i m. 2 3.
ÉCOLE VÉNITIENNE 85
7" Un tableau estimé du Tintoret représentant la Mag-
deleine aux pieds de Jésus Christ chez Simon le Phari-
sien ; figures plus de demi-nature ; ayant de hauteur
5 pieds lo pouces sur 7 pieds 8 pouces de large ; dans sa
bordure dorée.
8° Un tableau estimé du Tintoret représentant Jésus
Christ en croix ; de mêmes dimensions que le précédent.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N°' 69 et 68 de l'inventaire Le Brun (1688) [L. B.]. — Tous deux à
Versailles en i6g5 [P.], au magasin, avec cette note ajoutée : « A Paris
depuis » [Mag. 96]. — De fait, envoyés le i5 février 1697 à Paris; sur
l'état ils sont notés : « Tableaux dont le Roy ne veut point » [Par. s. d.]. —
Eu 1706, sont encore à Paris au cabinet des tableaux [Mans. 6].
En 1722, le n° 8 est à Paris, à la garde de Coypel, et ainsi désigné : « Le
Christ en croix entre les deux 'arrons » [Coyp.]. — En 1737, le n° 7 est à la
Surintendance et proposé pour être transporté à Paris dans la galerie
d'Apollon, au Louvre [P.]. — Le n' 7 seul est ainsi décrit par Lépicié (1752) :
« Toute la composition se trouve placée sur la droite et ne laisse voir
qu'une partie de la table et des convives ; le fond représente un vestibule
orné de colonnes ; on voit dans l'éloignement une figure drapée et sur le
devant du tableau un chien. » Lepicié conteste l'attribution au Tintoret et
lui donne comme dimensions 6 pieds de haut sur 8 de large.
Paolo CALIARI, dit Paul VÉRONÈSE
1° Un tableau représentant les Pèlerins d'Emaus, dans
lequel est peint toute la famille de Paul Veronèse ; figures
grandes comme nature, ayant de hauteur 9 pieds sur
i3 pieds et demi de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Grand appartement du Roy.
Sous la régence d'Anne d'Autriche, placé au, Palais Cardinal (Palais
Royal), puis transporté à Fontainebleau [Sauvai, Antiquités de Paris, t. II,
p. 169]. Placé ensuite aux Tuileries dans le cabinet du Roi, vis-à-vis la
Tente de Darius, par Le Brun [Félibien]. — N° 12, de l'inventaire Le Brun
86 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
(i(j83) qui le déclare de i3 pieds de large [L. B.]. — A Versailles en 1695
|P.], dans la grande antichambre [V.].
Lépicic (1752) lui donne comme dimensions g pieds 10 pouces de haut
sur i3 pieds 10 pouces de large, le déclare d'une conservation parfaite et
le décrit ainsi : « Notre Seigneur est représenté à table, assis au milieu ; il
lève les yeux au ciel dans le moment qu'il bénit le pain... à cette action,
les deux disciples reconnoissent leur divin maître et paroissent transportés
de joie... : à la gauche du Sauveur, on voit Paul Véronèse et sa femme, avec
une partie de leur famille ; la femme de Paul Véronèse, debout et magni-
tîquement vêtue, porte entre ses bras un enfant à la mamelle qui badine
avec son collier; deux de ses fils, habillés à la Vénitienne, sont auprès
d'elle, l'un paroit vouloir se cacher sous sa robe dans la crainte d'un épa-
gneul que tient son frère et qui veut s'échapper ; deux petites filles en corps
de robe de damas à fleurs, s'amusent à caresser un gros chien couché
devant la table; des spectateurs, des domestiques qui servent et deux
enfans, dont l'un, à genoux, a la main droite posée sur un vase, sont placés
sur différens plans : la scène se passe dans un vestibule orné de colonnes
cannelées, dont l'entrée laisse voir la campagne. » — Piganiol de la Force
le signale dans la salle de Mars, à Versailles, en face de la Tente de Darius.
— Se trouvait, en 1760, au magasin de la Surintendance [J.]. — Restauré,
en 1788, par le peintre Godefroy, dont voici la note : « Pour avoir netoyé
avec beaucoup de soin le tableau des Pellerins d'Emmaus et avoir levé des
repeins, 180 livres » (i) (A. N. O' igSi).
Actuellement au Louvre, n° 1196 : H. 2 m. 90 — L. 4 m. 48. Signé :
Paolo Véronèse.
20 Un tableau représentant Esther en présence du Roy
Assuérus assis sur un trône ; figures grandes comme
nature ; ayant de hauteur 6 pieds 8 pouces sur 1 1 pieds
9 pouces de large ; il a esté remployé de 9 pouces sur la
hauteur et élargi d'onze; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
Acheté par Jabach aux Bonaldi, de Venise, et cédé ensuite à Louis XIV.
N" 25 de l'inventaire Le Brun (i683) avec les dimensions de 7 pieds
5 pouces en hauteur, g pieds 10 pouces en largeur, qui indiquent qu'il fai-
(i) L'artiste a, par erreur, mis ce tableau à l'actif duTitien ; mais, comme
il a pris soin de déclarer qu'il faisait vis-à-vis à la famille de Darius de
Le Brun, on doit donc reconnaître l'œuvre de Véronèse.
ÉCOLE VÉNITIENNE 87
sait alors pendant aux trois tableaux suivants [L. B.]. — A Versailles en
i6g5 [P.], dans le cabinet de l'appartement de la reine [V.].
Rentoilé et restauré en lySi par la veuve Godefroid et Colins ; il se trou-
vait alors dans l'antichambre du roi à Versailles (A. N. O' 1984 ■*). — Men-
tionné par Piganiol de la Force dans le grand salon de Versailles. — Lépi-
cié(i752) le décrit ainsi : « — La pâleur de la mort paroit sur le visage
d'Esther... elle est soutenue par deux suivantes.... Assuérus assis sur son
trône et environné de ses courtisans, paroit témoigner de l'indignation en
voyant arriver Esther ; un des courtisans, placé aux pieds du Prince, semble,
par son action, réfléchir sur la démarche de la Reine et sur le danger où
elle se trouve : la scène se passe dans une grande salle ornée de colonnes,
de bas-reliefs et de figures dans des niches. »
Actuellement au Louvre, n° 1189 : H. 2 m. — L. 3 m. 10.
3° Un tableau représentant Judith qui tient la tête
d'Holopherne et une Mauresse qui lui présente un sac
pour la recevoir; figures grandes comme nature; ayant
7 pieds de haut sur 8 pieds 4 pouces de large; il a été
remployé de 5 pouces sur sa hauteur et de 18 pouces sur
sa largeur.
Versailles. Petit appartement du Roy.
Acheté par Jabach aux Bonaldi, de Venise, et cédé ensuite à Louis XIV.
N° 23 de l'inventaire Le Brun (i683) avec les dimensions de 7 pieds
5 pouces en hauteur sur 9 pieds 10 pouces en largeur, qui indiquent qu'il
faisait alors pendant au précédent n° 2 et aux n" 4 et 5 suivants [L. B.]. —
A Versailles en 1695 [P.], dans le cabinet de l'appartement de la reine [V.].
Mentionné par Piganiol de la Force dans le grand salon de Versailles. —
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Judith, dans la tente d'Holopherne, tient
la tête de ce général, qu'elle vient de couper, et dont le corps sanglant est
étendu sur le lit; une esclave Moresque présente un sac, qu'elle ouvre avec
les dents et les mains pour recevoir la tète d'Holopherne : le fond repré-
sente la ville de Béthulie. »
Actuellement au musée de Caen, auquel il fut envoyé par l'Etat en 181 1 :
H. 2 m. 45 — L. 2 m. 69.
40 Un tableau représentant Suzanne sortant du bain et
les deux vieillards; figures grandes comme nature ; ayant
88 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
g pieds 6 pouces de haut sur lo pieds g pouces de large;
il a été rehaussé de 2 pieds et élargi d'onze pouces; dans
sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Acheté par Jabach aux Bonaldi, de Venise, et cédé ensuite à Louis XIV.
N" 24 de l'inventaire Le Brun (i683) avec les dimensions de 7 pieds
5 pouces en hauteur et 9 pieds 10 pouces en largeur, qui indiquent qu'il
faisait alors pendants aux n"" 2, 3 et 5 [L. B.]. — A Versailles en i6g5 [P.],
dans l'antichambre de l'appartement de la reine [V.]. — Vers 1700, placé
à Meudon [Meud. s. d.],dans l'appartement frais de Monseigneur [Mans. 6.].
Signalé par Duplessis au Louvre en 1785 [Louv. 85.].
Actuellement au Louvre, n» 11 88 : i m. 98 en carré.
5° Un tableau représentant Rébecca au puits recevant
un brasselet du serviteur d'Abraham avec plusieurs cham-
meaux sur un fond de païsage ; figures grandes comme
nature; ayant de hauteur g pieds et demi sur 10 pieds
g pouces; il a été rehaussé de 2 pieds 1 1 pouces et élargi
d'onze pouces; dans sa bordure dorée.
Versailles. Sur la cheminée du grand salon proche la
chapelle.
Acheté par Jabach aux Bonaldi, de Venise, et cédé ensuite à Louis XIV.
N" 26 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les mêmes dimensions que
pour les trois précédents [L. B.]. — A Versailles en lôgS [P.], dans 1' « anti-
cabinet des médailles » [V.]. — Placé à Meudon vers 1700 [Meud. s. d.],
dans l'appartement frais de Monseigneur [Mans. 6.].
Signalé par Piganiol de la Force sur la cheminée du salon d'Hercule : « Il
est dans une bordure qui a été sculptée par feu Vassé; elle est incrustée
dans le marbre et soutenue par deux consoles dorées d'or moulu. » —
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Rébecca reçoit d'Eliezer les pendans
d'oreille et les bracelets d'or qu'un nègre et un jeune homme tirent d'une
cassette où ces bijoux étoient renfermés. »
Actuellement au musée de Fontainebleau, avec attribution à l'école de
Paolo Caliari ; H. 2 m. 47 — L. 3 m. 45.
ÉCOLE VÉNITIENNE 89
6" Un tableau représentant David et Bethsabée près
, d'une fontaine; figures grandes comme nature; ayant de
hauteur 7 pieds sur 7 pieds de large ; il a été remployé
d'un pied sur la hauteur et de 6 pouces sur la largeur;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
N° 182 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 8 pieds
sur 7 [L. B]. — A Versailles en lôgS [P.], dans l'antichambre de l'appar-
tement de la reine [V.].
Piganiol de la Force le signale dans le grand salon de l'appartement du
roi à Versailles, -r- Lépicié (lySa) lui donne 7 pieds sur 8 pieds 4 pouces
et demi de large et le décrit ainsi : » Bethsabée, assise sur un banc de
pierre auprès du bassin d'une fontaine^ et dans le déshabillé d'une femme
qui sort du bain, demeure interdite à la vue inopinée du serviteur de
David... elle cache avec vivacité sa gorge... ce sujet a pour fond une statue
de marbre blanc et les jardins de Bethsabée; on voit dans l'éloignement
David sur la terrasse de son palais. » — Signalé par Du Rameau (1784)
dans la première pièce de l'hôtel de la Surintendance, avec cette note
(1788) : « Il y a quelques cloches assez apparentes dans le bas, ce qui
nécessite tin rentoilage, ensuite le laver et le vernir » [D. R.].
Actuellement au musée de Lyon, auquel il fut envoyé par l'Etat en 1811 :
H. 2 m. 27 — L. 2 m. 3j.
7° Un tableau représentant Andromède attachée au
rocher et Persée qui combat un monstre pour la délivrer;
figures grandes comme nature; ayant de hauteur 8 pieds
sur 9 pieds de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux .
N" i83 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 8 pieds
sur 7 pieds 10 pouces de large (i) et cette note ajoutée : « Du 8 aoust 1690,
le sieur Paillet a dit qu'il l'a porté à Versailles le 17 may dernier » [L. B.]-
— A Versailles en i6g5 [P.], dans l'antichambre de l'appartement de la
reine [V.]. — Vers 1700 à Meudon [Meud. s. d.], dans l'appartement
frais de Monseigneur [Mans. 6.].
(i) Les dimensions de ce tableau concordent à peu près avec les dimen-
sions primitives du précédent n" 6.
90 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Au Louvre, en 1737, et proposé pour être porté à la Surintendance à
Versailles [Louv. Sy.]. - Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Sur la droite du
tableau et sur le premier plan^ Andromède, attachée au rocher... Persée est
en l'air, cherchant à surprendre le monstre ; Andromède est vêtue d'une
draperie rouge, rehaussée de jaune et ornée d'une agraffe d'or : le fond
représente une ville sur le bord de la mer. » — Se trouvait dans la sixième
pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.] et en 1784, avec cette note
(1788) : « à nettoyer » [D. R.].
Actuellement au musée de Rennes, auquel il fut envoyé par l'État en 1 804 ;
H. 2 m. 60 — L. 2 m. 1 1 .
8° Un tableau représentant la Sainte Vierge qui tient
Tenfant Jésus et saint Joseph dans le fond, accompagné
de saint Jean, sainte Catherine et sainte Thérèse; figures
grandes comme nature; ayant de hauteur 8 pieds et demi
sur 7 pieds un pouce de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Grand appartement du Roy.
N° 194 de l'inventaire Le Brun (i 683) [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.],
dans la grande antichambre [V.].
Piganiol de la Force le signale sur la cheminée de la salle de Mars à Ver-
sailles.— Lépicié (1752) le décrit ainsi : « La Vierge debout paroit, en regar-
dant son fils, faire un acte d'adoration, sainte Thérèse a la même expres-
sion et le même objet : l'enfant Jésus est posé sur le bord d'un appui de
marbre; cette situation semble alarmer sainte Catherine, qui s'approche
pour le soutenir; le petit saint Jean, aidé de saint Joseph, s'élance pour le
même dessein et porte la main gauche sous la tête du Sauveur : au-dessus
de la Vierge on voit un dais rouge, dont les festons sont ornés de
glands. »
Actuellement à Bruxelles, au musée royal de Belgique, auquel il fut envoyé
en 181 1 par l'Etat Français : H. 2 m. 72 — L. 2 m. 20.
90 Un tableau représentant la Magdeleine aux pieds de
Jésus-Christ assis à table au festin de Simon le Pharisien
et deux anges en Pair qui tiennent un écriteau; figures
grandes comme nature; ayant de hauteur 14 pieds sur
3o pieds de long; il est en trois morceaux, dans une bor-
dure peinte en jaune.
Paris. Cabinet des tableaux.
ECOLE VÉNITIENNE QI
" Ce tableau, peint de iSyo à i5-jb (i), pour le couvent des Servîtes, à
Venise, fut donné par la République à Louis XIV en i665 » (Lafenestre).
Restauré en i665 par le peintre Yvart, comme l'atteste cette ordonnance
de paiement en date du 4 décembre (Guiffrey, tome I, p. 100) : « à Baudin
(1) Une particularité assez notable de la composition me semble de nature
à autoriser une affirmation plus précise, et la date de 1675 m'a paru être
donnée assez distinctement par le dessin particulier de la balustrade et la
disposition des jours d'un balcon, situé au deuxième étage de l'arrière-plan
de gauche, dont on trouvera ci-contre la reproduction exacte.
Une question d'abord se pose : Est-on ici en présence d'un cas fortuit ou
d'une intention de l'exécutant ?
Étant donné le point déjà acquis que le tableau fut exécuté entre 1670 et
1575, il paraît assez difficile de conclure au hasard, qui, dans cette occur-
rence, aurait été extraordinairement spirituel.
Remarquons, en effet, que nous avons sous les yeux un balcon plein,
et non point formé de balustres rapportés : c'est là dans ce tableau un
motif unique, toutes les autres balustrades, même celles des arrière-plans
les plus éloignés, sont faites de pièces rapportées et de modèle classique,
et dans aucun autre tableau de Véronèse au Louvre, on ne relevé cette sin-
gularité, qui, si elle n'était voulue, serait contestable, car elle est d'un effet
un peu heurté et disparate.
D'autre part, les chiffres ainsi formés sont identiques à ceux usités à cette
époque : il suffit de consulter quelque édition vénitienne de cette date
pour s'en convaincre.
Enfin la conformation même de ces chiffres me paraît être une pré-
somption assez forte de leur signification. Il faut bien appeler l'attention
sur d'aussi menus détails, car en matière aussi délicate, une argumentation
doit être minutieuse.
La disposition de l'i initial, formé par le premier jour du balcon est
assez singulière : sans doute, pour former le dessin du premier baiustre, ce
chiff're est recourbé à sa base, mais le sommet en est droit, sans aucune
courbure, et cette anomalie rend même absolument irrégulière la forme de
ce premier baiustre, comme le prouve sa comparaison avec celui formé
par les troisième et quatrième jours (7 et 5 final).
Le sommet du 5 formé par le second jour du balcon est recourbé en vir-
gule d'une façon bien caractéristique, et différente de la tète du 7 suivant,
ce qui constitue une faute de symétrie et donne même au baiustre ainsi
formé (par le 5 initial et le 7) un aspect tout à fait discordant.
Quant au 7 suivant, on peut objecter que sa base retournée semble un
peu contradictoire; mais il est aise de répondre que cette particularité était
obligée, et que, si l'artiste ne l'eût observée, il eût rompu absolument la
symétrie de sa balustrade et autant eût valu dater au milieu de la toile en
g2 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
Ivart peintre, pour avoir nettoyé le tableau de Paul Veronèze envoyé de
Venise au Roy, 25o livres. » — N" 356 de l'inventaire Le Brun (i683) avec
chiffres de 14 centimètres de hauteur : pour rendre son intention piquante,
il devait concilier l'évidence avec les nécessités de sa composition.
Quant au 3 final, il est très net et je ne pense pas que sa signification
puisse être contestée.
Il semble donc que le chiffre de i575 peut être trouvé dans ce tableau ;
aussi bien, des paléographes, qui ont examiné la disposition spéciale de
CCS lignes, ont été affîrmatifs sur leur signification.
On peut donc penser qu'ici on n'est point en présence d'un cas fortuit :
reste maintenant à savoir quel peut bien être l'auteur de cette sorte de rébus.
Je ne crois pas qu'il faille l'imputer à Véronèse lui-même : certes il
en aurait été bien capable, sa déposition devant le tribunal de l'Inquisition
montre qu'en fait de théorie d'art, la fantaisie était sa suprême loi. D'un
autre côté, nous savons combien extraordinaires furent parfois les caprices
des peintres pour signer ou dater leurs œuvres ; Salvator Rosa a placé son
monogramme sur le sabot d'un cheval, Wouwermans sur la croupe; les
maîtres allemands ont dissimulé souvent leurs signatures dans les coins
les plus inattendus de la composition de telle sorte que la découverte en
constitue un réel casse-tête ; qu'un artiste, pour dater un tableau, ait mis à
profit la disposition des balustres d'un balcon, il n'y a là rien de particuliè-
rement exceptionnel.
Mais, dans le cas actuel, je crois qu'il n'en est rien. Véronèse, à cette date,
entre iSyo et i575, était en effet surchargé de travail ; il exécutait con-
curremment les Noces de Cana pour saint Georges Majeur, le Repas chez
le Lépreux pour l'église Saint-Sébastien, une Cène et le Repas chez Levi
pour l'église Saint-Jean et Saint-Paul, et enfin ce Repas chez Simon pour
les Pères Servîtes; toutes compositions de dimensions énormes, sans parler
des tableaux de chevalet! Il lui eût été matériellement impossible de suffire
personnellement à de telles besognes et, suivant la coutume des artistes
renommés, il se fit aider par ses élèves, ses gar^oni : il est bien probable
que pour ce tableau (qui lui fut très peu payé, à peine le prix des couleurs)
il se borna à esquisser la composition, à finir seulement les figures
principales, et qu'il laissa à son atelier le soin de faire les fonds et l'archi-
tecture.
Est-il donc alors invraisemblable de supposer qu'un de ses élèves se
soit amusé à dissimuler de la façon qu'on a vu la date à laquelle cette
œuvre était en cours d'exécution? la plaisanterie n'avait rien de bien grave,
elle était même assez amusante, et le maître, s'il en eut connaissance, dut
être le premier à en rire, d'autant qu'elle ne compromettait point l'équilibre
général de la composition.
On serait donc ici en présence d'une facétie de rapin, et cette hypothèse
peut-être ne paraîtra point inadmissible à ceux qui connaissent l'état d'esprit
des ateliers et la fantaisie des procédés qui y sont usités.
Paolo Veronese.
Le repas che-{ Simon le Pharisien
(Musée du Louvre)
Partie gauche du tableau où se trouve la date de i575.
ÉCOLE VÉNITIENNE g3
cette note ajoutée : « veu à Paris le 8 aoust i6go « [L. B.]. — Houasse le
signale à Paris (1691) [H.] où Coypel le retrouve en 1726 [Coyp.].
Restauré en 1749 comme l'atteste ce mémoire : « Mémoire de restaura-
tions faites au grand tableau de Paul Veroneze du salon d'Hercule par la
veuve Godefroid et Colins dans les premiers mois de 1749 après le second
mariage de M. le Dauphin. Avoir ôté tous les blans chânsy qui couvroient
la surface du tableau représentant Notre Seigneur chez le pharisien occa-
sionné par les festes et bal donnés; avoir été 4 journées à 24 livres
96 livres » (A. N. O' 1933). — C'est, en effet, dans le salon d'Hercule à Ver-
sailles qu'il est signalé par Piganiol de la Force, qui déclare : « il est dans
une bordure magnifique tant par le dessein et la beauté de la sculpture que
par la richesse de la dorure; cette bordure est de feu Vassé, sculpteur
excellent pour les ornemens, elle est incrustée dans le marbre et elle est
soutenue par quatre consoles aussi dorées. » — Lépicié (1752) le décrit ainsi :
« Cette composition est divisée en deux groupes principaux, partagés par
l'entrée d'un salon enrichie de colonnes et de deux buffets, i""' Grouppe. A la
droite du tableau et sur le second plan, Notre Seigneur et Simon le Phari-
sien occupent les premières places d'une table en forme de fer à cheval.
La Magdeleine, prosternée aux pieds de Jésus-Christ, les arrose de ses
larmes et les essuie avec ses cheveux... Simon est vu de dos...., tous les
autres Pharisiens qui sont à cette table témoignent leur étonnement. . . :
au devant de ce grouppe, une grande femme debout, ordonne l'arrangement
du festin, et reçoit un plat qu'un Nègre lui présente pour placer sur la
table; plus bas un pauvre paralytique, se traînant à peine sur les genoux,
semble implorer la charité du maître de la maison ; il a auprès de lui un
gros chien. 2' Grouppe. Du côté opposé est une autre table de même forme
que la première : un homme vêtu de pourpre et la tête couverte d'une
calotte rouge, occupe la place principale... ; les Apôtres, mêlés avec les amis
de Simon le Pharisien, sont à la gauche de ce personnage distingué...,
toutes les figures de ce second grouppe sont assises...; sur le devant une
femme, debout contre une colonne, tient son enfant c avance la tête avec
vivacité... Le fond représente des spectateurs, une magnifique architecture
et deux Anges qui tiennent un rouleau. »
Actuellement au Louvre, n° 1 193. H. : 4 m. 54. — L. : 9 m. 74.
10° Un tableau représentant le Crucifiement de Notre
Seigneur sur la montagne au milieu de deux larrons avec
la sainte Vierge et saint Jean au pied de la croix; figures
de 16 à 18 pouces ; a 3 pieds un pouce en quaré "dans sa
bordure dorée.
T :rsailles. Cabinet des médailles.
Q4 INVENTAIRE GKNKRAL DES TABLEAUX DU ROY
N° 36 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — Paillet (1695), le
signalant à Versailles, lui donne comme dimensions 3 pieds un pouce sur
2 pieds 1 1 pouces et demi, et il ajoute en note : « il a été agrandi » [P.] :
il se trouvait alors dans le Cabinet des médailles [V.] où Piganiol de la
Force le mentionne également vers lySo.
Restauré et rentoilé en lySi par la veuve Godefroid et Colins (A. N.
O' 1934'^). — Lcpicié (1752) le décrit ainsi : « Jésus Christ est crucifié
entre les deux larrons, la tète penchée et la vue éteinte..., saint Jean sou-
tient la Vierge évanouie... la Magdeleine embrasse le pied de la croix... ;
deux saintes femmes sont placées sur le premier plan, l'une tient la main
de la Vierge et l'autre se cache le visage... les bourreaux même paroissent
attendris... on aperçoit la ville de Jérusalem sur la droite et dans l'éloigne-
ment le ciel est sombre... » — Placé ensuite au Luxembourg où il est signalé
par Jacques Bailly. —Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n" 1195 : i m. 02 en carré.
1 1° Un tableau représentant la Vierge qui tient l'enfant
Jésus accompagnez de saint George, sainte Catherine et
d'un religieux de saint Benoist ; figures de 1 6 à 1 8 pouces ;
ayant de hauteur 3 pieds un pouce sur 3 pieds de large (i);
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des médailles.
Faisait partie de la collection du comte de Brienne et entra à sa mort
dans celle de la Couronne.
Décrit ainsi dans le catalogue latin de Brienne (1662) : « Nihil intuentium
oculos magis detinet Pauli Veronensis Virgine cum Puero Deo, cujus a
dextra laevaque divus Georgius et sancta Catharina monachum numini
consecrant, quod symbolum est Benedictinae congregationis, quae Venetiis
in Georgianâ insulâ superbum coenobium incolit. » — N° \g5 de l'inventaire
Le Brun (i683) [L. B.]. — Paillet le signale à Versailles et ajoute : « il a
été agrandi » [P.J; il se trouvait alors dans le Cabinet des médailles [V.]
où Piganiol de la Force le mentionne encore vers 1750.
Très probablement restauré et rentoilé en 1751 parla veuve Godefroid et
Colins (A. N. O' 1934 ''). — Décrit par Lépicié (1752), — placé ensuite au
(i) Par ses dimensions ce tableau faisait pendant au précédent n° 10.
ÉCOLE VÉNITIENNE qS
Luxembourg, où il est signalé par Jacques Bailly. — Au Louvre en 1785
[Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n» 1 190 : o m. 90 en carré.
12° Un tableau représentant la Vierge qui tient l'enfant
Jésus et saint Joseph dans le fond : sur le devant est une
femme qui lui présente une corbeille de fleurs ; figures
de petite nature ; ayant de hauteur 3 pieds un pouce sur
3 pieds de large; dans sa bordure dorée.
i3° Un tableau représentant la Vierge, l'enfant Jésus,
saint Joseph et saint Jean; figures de petite nature; de
mêmes dimensions que le précédent.
Versailles. Cabinet des médailles.
Nos 338 et 277 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de
2 pieds sur 2 pieds 10 pouces de large [L. B.]. — Paillet (lôgS) les men-
tionne à Versailles et les déclare agrandis : cette opération avait pour but
de les rendre pendants des précédents n<" 10 et 11 [P.]. — Se trouvaient
en 169G dans le Cabinet des médailles [V.].
Lépicié (1752) les décrit ainsi : « L'enfant Jésus, entre les bras de la
Vierge, s'avance pour prendre des fleurs qu'une femme à genoux lui pré-
sente dans une corbeille; saint Joseph, placé dans le fond, regarde cet
hommage avec complaisance. » — « La Vierge, tenant un voile et joignant
les mains, regarde dans un respectueux silence l'enfant Jésus qui dort
couché sur une draperie bleue ; saint Joseph, placé auprès de la Vierge,
n'est occupé que de l'action que fait le petit saint Jean, qui pose une
pomme dans la main du Sauveur. »
Actuellement, tous les deux au musée de Bordeaux, auquel ils furent
envoyés par l'État en i8o3 : le n° 12 : H. o m. 77. — L. o m. 96; — le n» i3
« attribué » seulement à Paul Veronèse (i) : H. i m. o5 — L. o m. 92.
14° Un tableau représentant une Vierge tenant l'enfant
Jésus et une religieuse bénédictine avec saint Joseph et
deux autres figures de femmes derrière , figures de 8 à
(i) Dans l'état de i8o3, la provenance de Munich était donnée par erreur
à ce tableau qui faisait partie de l'ancienne collection de la Couronne.
96 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
10 pouces; ayant de hauteur 20 pouces et demi sur
20 pouces de large ; il a été rehaussé d'un pouce et demi
et élargi d'un pouce; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
Faisait partie de la collection du comte de Brienne et entra ensuite dans
celle du Roi.
Signalé dans le catalogue latin du cabinet de Brienne (1662). — N° 197 de
l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de i pied 9 pouces sur
I pied 5 pouces de large [L. B.]. — Paillet (lôgS), le signalant à Versailles,
le déclare agrandi [P.]. — En 1696, se trouvait à Versailles dans le Cabinet
des médailles [V.]. — Compris en 1698 dans la liste des tableaux à ren-
toiler et à remettre sur châssis [R.] : il se trouvait alors dans l'antichambre
du Roi à Versailles.
En 1737, était encore dans la galerie de Versailles [G. R.]. — Piganiol de
la Force le signale dans ce même château sur la cheminée de la chambre
de Mars. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « La sainte Vierge, assise sur le
devant du tableau, tient son fils sur ses genoux ; une religieuse bénédictine
est à ses pieds; la Magdeleine soulève la main de l'enfant Jésus et la
donne à baiser à cette religieuse, que saint Joseph, qui est debout, présente
au Sauveur ; derrière la Vierge on voit sainte Elisabeth qui forme une
couronne d'une guirlande de fleurs : la scène se passe dans un apparte-
ment richement décoré, au fond duquel on voit un lit d'étoffe de soie
couleur de rose. » — Se trouvait dans le salon du directeur des Bâtiments
à l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.] et en 1784, avec cette note (1788) :
<< laver et vernir et remettre dans sa première grandeur en diminuant d'un
grand pouce de haut et de bas » [D. R.]. — Restauré en 1789 par Martin,
dont voici le mémoire : « Paul Veronèse. Sainte famille sur bois (i) de
19 pouces sur 16 avoit une crasse ancienne et des repeints difficiles à
enlever, a été racordé à chaque place : 60 livres » (A. N. O' igSi).
Actuellement au Louvre, n» 1 191 : H. o m. 5i. — L. o m. 43.
15» Un tableau représentant l'Adoration des Roys ;
figures de demi-nature ; ayant de hauteur 3 pieds i i pouces
sur 8 pieds 10 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite Gallerie du Roy.
Vendu en 1684 a Louis XIV par M. de Hauterive (2).
(i) Le tableau est sur toile collée sur bois.
(2) Voir le n" 3 de l'article du Tintoret.
FXOLE VENITIENNE 97
N" 345 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683), ainsi men-
tionné : « L'adoration des trois Roys avec chacun leur valet qui ont des
armoiries sur leurs habits et à un des boutz du tableau il y a une mazure
où est le bœuf et l'asne, et à l'autre bout il y a deux chevaux et un chien
en manière de levrète » [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P], dans le petit
cabinet. [V.] — En 1706, dans le cabinet de la Surintendance [Mans. 6].
Piganiol de la Force le signale à Versailles dans le cabinet du billard. —
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Saint Joseph montre à un des Rois, qui
est à genoux, la Vierge et l'Enfant-Jésus... ; les deux autres Rois sont debout,
accompagnés de trois pages, deux portent des présens et le troisième tient
par la bride le cheval de son maître : sur la gauche du tableau on voit les
équipages de ces Princes, et dans le fond une étable avec des fabriques
ruinées...; les têtes des trois Rois sont des portraits, car les vases qui ren-
ferment les présens sont chargés d'armes qui ne peuvent être que celles
des Seigneurs peints dans ce tableau. » — Placé ensuite au Luxembourg —
et en 1785 au Louvre [Louv. 85].
Actuellement au musée de Lyon, auquel il fut envoyé par l'Etat en i8o3
avec la seule mention : d'après Paul Veronèse. H. i m. 28 — L. 2 m. 88.
16° Un tableau représentant la Sainte Vierge enlevée
par les Anges ; figures de petite nature; ayant de hauteur
7 pieds un pouce sur 4 pieds 4 pouces ; il a été rehaussé
de 4 pouces et remployé de 3 pouces sur la largeur; dans
sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableanx.
N" 249 de l'inventaire Le Brun (i683) avec les dimensions de 6 pieds
9 pouces sur 4 pieds 7 pouces de large [L. B.]. — Paillet (1695) le signale
à Trianon et le déclare « agrandi en 1695 » [P.] : il se trouvait alors dans
l'antichambre de cette résidence [T. M. C.].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « La Vierge sur un nuage, soutenue par
trois anges, a les mains jointes et les yeux élevés vers le ciel, où l'on voit
une gloire avec des chérubins. » — Se trouvait dans la deuxième pièce de
la Surintendance en 1760 [J.] et en 1784, avec cette note (1788) : « laver et
remettre dans sa première grandeur » [D. R.].
Actuellement au musée de Dijon, auquel il fut envoyé par l'État en 181 1,
avec attribution à Tintoret : H. i m. 70 — L. i m.
17^ Un tableau représentant Venus et Adonis ; figures
98 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
de petite nature ; ayant de hauteur 5 pieds sur 3 pieds
2 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 90 de l'inventaire Le Brun (iC83) [L. B.] — A Versailles en lôgS
[P.], au magasin [Mag. 96].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Ce sujet représente un rendez-vous
galant de Vénus et d'Adonis où l'Amour est en tiers; il essaie, malgré
l'apparente opposition de la Déesse, de vouloir lui ôter une draperie qui
la cache. » — Se trouvait dans la deuxième pièce de l'hôtel de la Surin-
tendance, en 1760, avec cette mention : « attribué à Alexandre Veronèse »
[J.] et en 1784, cette note (1788) : « laver et vernir » [D. R.].
18° Un tableau représentant le Martyre de saint Marc;
figures de demi-nature ; ayant de hauteur 6 pieds un pouce
sur 4 pieds 9 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N° 294 de l'inventaire Le Brun (i683), avec le titre : « Martyre de
saint Maurice » [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.], au magasin [Mag. 96.].
Restauré et remis sur châssis en 1750 par la veuve Godefroid et Colins
(A. N. O' 1934 ^). — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Saint iMaurice à genoux
et les yeux fixés vers le ciel, ne paraît prêter aucune attention aux instances
que lui fait un ministre des faux Dieux pour l'engager à sacrifier aux idoles ;
auprès du saint on voit deux bourreaux, l'un a la main posée sur son épée
tandis qu'un nègre lui relève la manche de sa chemise, l'autre dépouille
le saint de ses habits et de ses armes; sur la droite du tableau Paul Vero-
nèse a placé plusieurs figures et un officier à cheval qui fait un mouve-
ment d'indication ; la statue d'Apollon avec un cavalier et un homme debout
grouppent du côté opposé et ces figures sont placées dans un grand corps
d'architecture; la Vierge, dans une gloire, tient l'enfant Jésus assis sur ses
genoux; saint Pierre et saint Paul sont à la droite et à la gauche du Sau-
veur; et sur le devant du nuage on voit la Foi, l'Espérance et la Charité
avec leurs attributs ; un ange part de cette gloire pour apporter au martyr
V une couronne et une palme. » — Placé en 1760 au Luxembourg, — au
Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement au musée de Lille, auquel il a été envoyé par l'Etat en 1801 :
H. 2 m. 02. — L. I m. 53.
19° Un tableau représentant Jésus-Christ guérissant la
belle-mère de saint Pierre ; ligures de 5 à 6 pouces ; ayant
ECOLE VENITIENNE
99
de hauteur i5 pouces et demi sur 12 pouces et demi de
large ; peint sur du papier; il a été rehaussé d'un pouce et
demi et élargi pareillement; dans sa bordure dorée.
N° 198 de l'inventaire Le Brun (i683) avec cette mention : « Notre
Seigneur qui visite une malade dans son lit, au-dessus duquel est un pa-
villon accompagné de 6 figures, hault de 16 poulces, large de i3 pouces »
[L. B.]. — Signalé en ibgS à Versailles, par Paillet avec les dimensions de
un pied 2 pouces sur 1 1 pouces de large, et cette note : « il a été agrandi »
[P.]; il se trouvait alors dans le Cabinet des médailles [V.].
Piganiol de la Force le signale dans le Cabinet des médailles. — Lépicié
(1752) le décrit ainsi : « Sous un pavillon de soie rouge, la belle-mère de
saint Pierre, couchée dans son lit, a la tète soutenue par une jeune fille
montée sur le chevet ; Notre Seigneur, debout, tient la main de la malade;
auprès du Sauveur on voit un vieillard... avec saint Pierre et saint Jean : le
fond représente un portique d'une magnifique architecture. » — Jeaurat
(1760) le mentionne comme esquisse dans la deuxième pièce de l'hôtel de
la Surintendance [J.]. — En 1784, se trouvait dans cette même pièce avec
cette note (1788) : « à rentoiler » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" 1 191 bis : H. o m. 42. — L. o m. 36.
20° Un tableau représentant Moyse tiré des eaux et pré-
senté à la fille de Pharaon; figures de 2 pieds; ayant de
hauteur 3 pieds 8 pouces sur 3 pieds 5 pouces de large ;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Che\ M. le duc Dantin au château.
Acheté en i685 par Louis XIV au sieur de La Ravoye, comme l'atteste
cette ordonnance de paiement, inscrite aux comptes des Bâtiments en date
du 12 mars : « au s' de la Ravoye pour un tableau de Paul Veronèze, repré-
sentant Moyse retiré des eaux par la fille de Pharaon qu'il a livré pour le
service de S. M. 5,5oo livres » (Guiffrey, tome II, p. 662) (i).
N» 449 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683) [L. B.]. — A
Versailles en 1695 [P.], dans le Cabinet aux trois portiques [V.], puis au
magasin [Mag. 96.]
(i) Dans l'ordonnance en recette (p. 582), les dimensions sont ainsi indi-
quées : <■ de 4 pieds 9 pouces de hault sur 3 pieds et demi de large »•, c'est
vraisemblablement 3 pieds 9 pouces de haut qu'il faut lire.
lOO INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
Place ensuite au Louvre [Louv. 3y] d'où il quitte en lySy pour aller
dans la chambre du Roi [C. R.]. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « La tille
de Pharaon, vêtue d'une robe blanche à fleurs d'or et appuyée sur une de
ses suivantes, écoute ce que cette suivante et deux autres femmes semblent
lui dire en faveur du petit Moyse, qu'une de ces dernières lui présente à
genoux; ce grouppe est accompagné d'une négresse, d'un nain qui tient
deux chiens en lesse et d'un page qui porte la robe de la princesse : sur la
droite du tableau, mais à quelque distance du principal grouppe, on voit
la sœur de Moyse attentive à ce qui se passe; du même côté et sur difterens
plans, le peintre a placé deux gardes de la princesse dont l'un qui n'est
vu qu'à mi-corps, tient une hallebarde d'une main et de l'autre fait un
mouvement d'indication : le fond représente un lieu charmant, embelli par
le cours du Nil et par un beau paysage..., le peintre a fait partir du Ciel des
rayons de lumière qui tombent directement sur l'enfant. » — Placé ensuite
au Luxembourg, — puis au Louvre [Louv. 85].
Actuellement au musée de Lyon, auquel il fut envoyé par l'Etat en i8o3 :
H. I m. 26 — L. I m. 12.
21° Un tableau représentant le même sujet Moyse tiré
des eaux; figures de 2 pieds; ayant de hauteur 4 pieds
2 pouces sur 4 pieds 10 pouces de large ; il a été rehaussé
de 9 pouces et demi et remployé de 7 pouces sur la lar-
geur; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Acheté en 1687 à la duchesse de Créquy, comme l'atteste celte ordon-
nance en recette des Comptes des Bâtiments, en date du 5 août : « du s"^ Du
Metz, garde du trésor royal, pour délivrer à M™" la duchesse de Créqui pour
deux tableaux, l'un de Paul "Veroneze, représentant Moyse sur les eaues, et
l'autre du Dominicain représentant une Vierge, des enfans et saint Antoine
de Pade, et 43 livres^ 6 sous, 8 deniers pour les taxations 5243 livres, 6 sous,
8 deniers » (Guiffrey, tome II, p. 1094) (i).
N° 487 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683) [L. B.]. —
Paillet (1695) le mentionne à Versailles avec les dimensions de 3 pieds
5 pouces et demi sur 5 pieds 5 pouces [P.]. — Placé dans les premières
(i) Le paiement est en date du 21 août (p. 1143); de plus, à la date du
3 août, on relève l'ordonnance de paiement suivante : « au s^ Ganeron, valet
de chambre de M. le duc de Crequi, pour les soins qu'il a pris de deux
tableaux vendus à S. M. par M'"" la duchesse de Crequi i5o livres » (p. 127.S).
I
ECOLE VENITIENNE lOI
années du xvir siècle à Meudon [Meud. s. d.] où il se trouvait encore
en 1706 [Mans. 6].
Lepicié (1752) le décrit ainsi : « La fille de Pharaon regarde avec plaisir
le petit iMoyse qu'elle a fait retirer de l'eau par un nègre placé sur le pre-
mier plan et que deux femmes lui présentent; la princesse, accompagnée
d'un garde et de plusieurs dames de sa cour, a la main droite posée sur
l'épaule gauche de sa principale suivante; toutes sont richement vêtues...
l'une s'appuie sur un nain qui tient une flûte, tandis qu'une autre, qui est
négresse, porte dans ses bras un chien : on voit sur le deuxième plan une
jeune fille à genoux qui paroit vouloir ramasser quelque chose au bord du
Nil. » — Se trouvait dans la cinquième pièce de l'hôtel de la Surintendance
en 1760 [J.] et en 1784, avec cette note (1788) : « laver et vernir» [D. R.].
Actuellement au musée de Dijon, auquel il fut envoyé par l'Etat en 181 1 :
H. I m. 22 — L. I m. 68.
22° Un tableau représentant la Nativité de Jésus-Christ
au milieu des Pasteurs, avec une gloire d'anges au dessus;
figures d'environ 20 pouces; ayant de hauteur 3 pieds
10 pouces sur 4 pieds 10 pouces de large; il a été re-
haussé d'un pied et élargi de 9 pouces ; dans sa bordure
dorée.
23° Un tableau représentant Jésus-Christ qu'on met
au tombeau; de mêmes dimensions que le précédent et
même rectification.
Versailles. Petit appartement du Roy.
« Donnez par M (le nom en blanc) Nonce du Pape le 16 aoust 1696 » [P.].
Le même Paillet les signale à Versailles, avec les dimensions de 2 pieds
II pouces et demi sur 4 pieds 2 pouces et demi de large. — Compris en
1698 dans la liste des tableaux à rentoiler et à remettre sur châssis [R.].
Piganiol de la F'urce les mentionne en dessus de portes du grand salon
du Roi à Versailles, du côté de la salle du grand couvert. — Lepicié (1752)
les décrit ainsi : « La Vierge, les bras étendus, et saint Joseph à genoux,
s'appuyant sur son bâton, regardent l'enfant Jésus couché dans sa crèche ;
des bergers sont placés sur le même plan... ; dans la partie supérieure du
tableau on voit une gloire d'anges; le fond représente un corps d'architec-
ture avec du paysage, w — « La Vierge, debout, placée sur la gauche du
102 INVENTAI-RE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
tableau, regarde avec saisissement le corps de son fils, que plusieurs de ses
disciples vont mettre dans le sépulcre; la Magdelcine, à genoux, tient une
main du Sauveur, qu'elle arrose de ses larmes; et, plus loin, en tirant vers
la droite, on voit les saintes femmes et le reste de ses disciples. »
Le n" 22, actuellement à Bruxelles, au musée royal de Belgique, auquel il
fut envoyé en i8o3 par l'Etat Français : H. i m. 22. — L. i m. gS (i).
Le n" 33, mentionné au Louvre par Villot, sous le n° 529 bis, et porté aux
inconnus : H. i m. 54. — L. i m. 95.
24° Un tableau représentant les Apôtres qui prient
Notre Seigneur de guérir la femme hémoroïsse ; figures
de grande nature ; ayant de hauteur 6 pieds 1 1 pouces sur
10 pieds 3 pouces de large ; dans sa bordure dorée,
Versailles. Grand appartement du Roy.
Vendu en 1684 à Louis XIV par M. de Hautcrive (2).
No 434 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683), où il est
ainsi annoncé : « Notre Seigneur, habillé d'une robbe rouge et d'un man-
teau vert avec six de ses apôtres et sainte Marthe qui luy présente le Lazare
guery, il y a aussy deux colonnes et un pied destal avec une boulle dessus
et quelques anbres » [L. B.]. — A Versailles en lôgS [P.], dans « l'antica-
binet des médailles » [V.].
Lépicié (1752) le dit « peint sur coutil » et le décrit ainsi : « Jésus-Christ,
accompagné de ses disciples, écoute avec bonté les instances qu'ils lui font
de guérir cette femme affligée ; dans le nombre de ces figures, l'artiste a
placé sur la droite, du Sauveur un apôtre vu par le dos...; la femme
hémorroïse est vêtue d'un habillement rouge avec ime mante jaune ; le fond
représente d'un côté un corps d'architecture orné de colonnes cannelées
et de l'autre un piédestal de pierre surmonté d'une grosse boule. » — Se
trouvait au magasin de l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.] et en 1784
[D. R.].
Actuellement au musée de Grenoble, auquel il fut envoyé par l'Etat
en 181 1 : H. 2 m. 25. — L. 3 m. 32.
25° Un tableau représentant l'Apparition de Jésus-
Christ à saint Pierre et à saint Paul ; figures de 20 pouces ;
(i) Dans l'état d'envoi, les dimen^ons sont ainsi données : 4 pieds sur
4 pieds 10 pouces de large.
(2) Voir le n° 3 de l'article du Tintoret.
ECOLE VENITIENNE I03
ayant de hauteur 2 pieds 1 1 pouces sur 2 pieds un pouce
de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
N" 196 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en lôgS
[P.], dans la galerie du Roi [V.].
Piganiol de la Force le signale à Versailles dans le cabinet du billard. —
Lépicié (1752) le dit peint sur toile et collé sur bois. — Se trouvait dans la
sixième pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.], dans la huitième
pièce de ce même hôtel eni784, avec cettenote (1788) : « tableau mal collé
sur bois, il faut le rentoiler et le nettoyer » [D. R.].
xVctucIlement au musée de Caen, auquel il fut envoyé par l'Etat en 181 1 ;
H. o m, 95 — L. o m. 4g. — On relève au bas de la toile cette inscription :
Nicolaiis Gestavi Neapolitanus restauravit.
26° Un tableau représentant Jésus-Christ portant sa
croix; figures de 20 à 22 pouces; ayant de hauteur
20 pouces et demi sur 2 pieds un pouce et demi de large;
peint sur bois; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite galerie du Roy.
N° 3i4 de l'inventaire Le Brun(i683) [L. B.]. — AVersailles en lôgS [P.],
dans la galerie du Roi [V.], où Piganiol de la F'orce le signalait encore
vers 1750.
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « On voit le Sauveur abattu et comme
anéanti sous le poids de sa croix que deux bourreaux soulèvent..., l'un
d'entre eux fait un mouvement pour le frapper ; ce grouppe est accompagné
de celui de la Vierge qui s'évanouit et de la Magdeleine qui la reçoit dans
ses bras ; le fond représente la ville de Jérusalem. » — Se trouvait en 1784
dans la sixième pièce de l'hôtel de la Surintendance, avec cette note (1788) :
« laver et vernir « [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" 1194 : H. o m. 58 — L. o m. 71.
2 70 Un tableau représentant l'Entrée du Roy Henry
trois dans la ville de Venise ; figures de 5 à 6 pouces ;
ayant de hauteur 2 pieds 6 pouces sur 4 pieds et demi de
large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
" Donné par M. de Chatcauncuf au i" janvier lôgS » [P.].
104 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Le même Paillet le signale à Versailles en 1695 ; il se trouvait alors au
magasin [Mag. 96].
Lëpicié (1752) décrit ainsi cette esquisse : « Sur le premier plan et au
milieu du tableau, on voit une superbe colonnade précédée d'un arc de
triomphe, au pied duquel est placé un pont de bois qui conduit h la mer;
le patriarche de Venise, en habit de cérémonie, suivi de son clergé, vient
au devant de Henri III, il est accompagné de six sénateurs qui portent un
dais d'étoffe d'or ; le patriarche a la main droite posée sur la poitrine ; le
doge présente le dais au Roi vêtu d'un pourpoint, d'un haut de chausse et
coiffé d'une toque ; il a le col orné d'une fraise, avec une médaille d'or qui
lui tombe sur l'estomac, il est suivi de ses gardes et s'entretient avec un
cardinal : une foule de spectateurs de toute condition borde le rivage et
sur la droite du tableau on voit des trompettes placées sur la poupe d'un
vaisseau ; au bout du pont de bois paroit le Bucentaure, avec une magnifique
galère et plusieurs gondoles. » — Se trouvait en 1760 dans la troisième pièce
de l'hôtel de la Surintendance [J.]. — Du Rameau (1784) le signale dans ce
même hôtel, l'attribuant au Tintoret, et l'intitulant : « Une procession du
doge de Venise » avec cette note (1788) : « laver, vernir » [D. R.].
Actuellement au musée de Fontainebleau, avec attribution à Andréa de
Michieli, dit il Vicentino : H. o m. 85 — L. i m. 52.
28° Un tableau du maître de Paul Veronèse représen-
tant le grand Visir donnant audience à l'ambassadeur
de Venise ; figures d'environ un pied ; ayant de hauteur
3 pieds 8 pouces sur 6 pieds de large; dans sa bordure
dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
Décrit par Boschini dans son poème la Carta ciel Navegar, où il est dit
avoir été apporté en France par Raphaël Dufresne. — Guillet en parle en
ces termes : « Il y a à Paris, dans le cabinet du roy, un tableau de la main
de Belino, qui s'est peint lui-même, tel qu'il estoit lorsqu'il fut introduit
dans Ift serrail ; on y voit le Baile des Vénitiens, vêtu en sénateur, qui
présente Belino à deux visirs assis sur un sofa auprès d'une porte gardée
par des janissaires » {Histoire de Mahomet II, empereur des Turcs, 1681,
t. I, p. 509, in-12). — N" 184 de l'inventaire Le Brun (i683) avec la même
attribution que celle donnée par Bailly [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], au magasin, avec cette note ajoutée : « à Paris depuis » [Mag. 96]. —
Envoyé à Paris en 1697 au Louvre [Par. 97].
Signalé par Duplessis au Louvre en 1785, avec attribution « style véni-
tien » et cet intitulé : « Entrée d'un ambassadeur turc à Venise » [Louv. 85].
ECOLE VENITIENNE lOD
Actuellement au Louvre, n» i ôy, avec attribution à 1' « école de Gentile
Bellini, » et cet intitulé : n Réception d'un ambassadeur vénitien au
Caire » : H. i m. i8 — L. 2 m. o3.
Giovanni LICINIO, dit il PORDENONE
1° Un tableau représentant saint Pierre qui tient un
livre et des clefs; figure comme nature; ayant de hau-
teur 2 pieds 10 pouces sur 1 pieds 5 pouces; dans sa bor-
dure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 61 de l'inventaire Le Brun (i683) avec cette indication : « Saint Pierre
à mi-corps » [L. B,]. — A Versailles en i6g5 [P.], dans l'appartement de
Monsieur [V.].
Mentionné par Lépicié (lySs). — Se trouvait dans la première pièce de
l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.] et, en 1784, avec cette note (1788) :
« à rentoiler » [D. R.].
2° Un tableau représentant un portrait d'homme vêtu
d'un habit fourré; figure de petite nature ; ayant de hau-
teur 21 pouces sur i5 pouces et demi de large ; peint sur
bois; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" ^ de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette mention : « le portrait
d'un homme habillé à la Suisse, hault d'un pied 7 pouces, large d'un pied
2 poulces » et cette note ajoutée : « Veu à Paris le 8 aoust 1690. » [L. B.].
— Houasse (1691) le mentionne à Paris avec cette note ajoutée : « 29 oc-
tobre 1692. Le sieur Paillet a donné un récépissé de ce tableau au sieur
Houasse, il est dans la petite galerie de Versailles » [H.]. — Paillet (1693)
le signale à Chaville [P.]. — En i6g6, au magasin de Versailles [Mag. 96].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « 11 représente un homme en cheveux avec
des moustaches et vêtu d'un habit de fourrures... dans une chambre avec
une croisée ouverte, d'où l'on découvre dans la campagne une rivière et des
fabriques. »
I06 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Girolamo MUZIANO
Un tableau représentant saint Thomas portant ses
doigts au côté de Jésus-Christ en présence des Apôtres;
ligures de 9 à 10 pouces; ayant de hauteur 19 pouces et
demi sur 23 pouces et demi de large; peint sur bois; dans
sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet proche la petite Gallerie.
N" 345 de l'inventaire Le Brun (1682) [L. B.]. — A Versailles en i6g5 [P.],
au magasin [Mag. 96]. — En 1706, se trouvait dans le Cabinet près de la
petite galerie [Mans. 6], où il est encore signalé en 1737 [G. R.].
Piganiol de la Force le signale dans le Cabinet du billard à Versailles. —
l>ppicié (1752) le décrit ainsi : « Saint Thomas, à genoux, met les doigts
dans le côté du Sauveur, qui semble se prêter aux doutes de ce disciple,
en lui soutenant le bras et le regardant avec tendresse; sur la droite et sur
la gauche de Jésus-Christ sont placés les Apôtres... » — En 1760, posé
dans le salon du directeur des Bâtiments à l'hôtel de la Surintendance [J.].
— Restauré en 1777 par Hacquin, dont voici le mémoire : « Avoir rassuré
les couleurs qui tomboient par écailles à un tableau peint sur cuivre (?)
par le Mucian, représentant l'Incrédulité de saint Thomas, i 2 livres » (A. N.
O' ig33).— Du Rameau (1784) le mentionne dans la neuvième pièce de
l'hôtel de la Surintendance, avec cette note (1788) : « laver et vernir » [D. R.].
Actuellement à Saint-Denis, à la maison de la Légion d'honneur, où il fut
envoyé par l'État le 12 mars 1872 : H. o m. 52 — L o m. 63.
Jacopo PALMA, dit il VECCHIO
1° Un tableau représentant la Vierge qui tient l'enfant
Jésus et sainte Elizabeth qui lui présente saint Jean, un
saint Antoine hermite est assis sur le devant, et saint
Antoine de Pade sur un fond de paisage ; figures de petite
ECOLE VENITIENNE
107
nature; ayant de hauteur 4 pieds 8 pouces sur 6 pieds
2 pouces de large ; peint sur bois; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Appartenait au cardinal Mazarin; à sa mort, acheté par Louis XIV à ses
héritiers.
N» i33 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette mention : « la Vierge
qui tient Notre Seigneur où est aussy un saint Antoine et un saint François,
hault de 4 pieds 9 poulces, large de 6 pieds » [L. B.]. — A Versailles
en i6g5 [P.], au magasin [V.J et [Mag. g6].
Piganiol de la Force le signale à Versailles dans la tribune de marbre de
la salle de Mars « où l'on met les musiciens lorsqu'il y a concert dans les
appartemens ». — Lépicié (lySî) le décrit ainsi : « Au centre du tableau et
sur un plan plus élevé, la Vierge assise tient sur ses genoux l'enfant Jésus
debout, qui a une main dans le sein de sa mère et de l'autre s'amuse avec
son voile ; le plan inférieur est occupé d'un côté par sainte E^lisabeth, saint
Joseph et le petit saint Jean, et de l'autre par saint Antoine Hermite, saint
Antoine de Fade et la Magdeleine ; cette dernière, placée auprès de la Vierge,
paroit offrir à l'enfant Jésus une boite de parfums : le fond, qui a noirci,
représente du paysage, des fabriques et le débris d'un riche corps d'archi-
tecture. » — Du Rameau (1784) le signale dans la quatrième pièce de l'hôtel
de la Surintendance, avec cette note (1788) : « laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" 1 172, avec attribution à Bonifazio : H. i m. 55
— L. 2 m. o5.
2° Un tableau représentant Jésus-Christ qu'on met au
tombeau; figures de demi-nature; ayant de hauteur
3 pieds un pouce sur 4 pieds 2 pouces de large ; peint sur
bols ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N° 57 de l'inventaire Le Brun (i683) qui lui donne les dimensions de
3 pieds de haut sur 4 pieds 9 pouces [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.],
au magasin [Mag. 96].
En 1748, le garde des tableaux. Portail signalait ainsi au Directeur des
Bâtiments l'état de cette peinture (A. N. O' 1932) :
(< Procès-verbal fait par ordre de M. de Tournehem, Directeur et Ordon-
nateur général des Batimens du Roy, d'un tableau peint par le vieux
I08 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
Palme, lequel a été remis au s' Picault, pour être transmis du tond de bois
sur lequel il a été peint par l'auteur sur une toile.
« Le tableau a 4 pieds un pouce d'arasement sur sa largeur, et 3 pieds
un pouce sur sa hauteur; il représente un Christ que l'on met au tombeau;
les parties de ce tableau les plus endommagées sont les fonds d'iccluy,
particulièrement dans les bruns que l'on a reconnu avoir été dans la plus
grande partie écaillées et repeint trois têtes de figure qui l'environne et la
moitié de celle du Christ, ainsy que quelques parties du corps et des jambes,
le linge blanc qui l'envelope et les mains des figures qui le soutiennent ont
été aussi repeinte et endommagée ainsy que plusieurs petites parties que
l'on aperçoit en differens endroits de ce tableau. Fait à Versailles au Cabi-
net des tableaux de Sa Majesté le 17 juin 1748. » Portail.
Il fut donc décidé que le tableau serait transporté sur toile; le travail en
fut alors confié à Picault, dont voici le mémoire (A. N. O' 1934'^) :
« Un tableau peint sur un fond de bois de sapin de trois planches vermou-
lues par le vieil Palme, représentant J.-C. porté au tombeau et soutenu par
quatre figures; dans l'éloignement on aperçoit les trois Maries et saint
Jean.
« Ouvrage qui m'a tenu six mois sans y comprendre nombre de nuits
qu'il a fallu passer pour parvenir à ne pas détacher le verni en levant la
peinture comme MM. les supérieurs l'ont désiré. Ce tableau a été marouflé
sur une toile neuve et mis sur un chassi à clef. Il a de hauteur 3 pieds
3 pouces sur 4 pieds 2 pouces de largeur.
« De plus il m'a fallu enlever, quantité de repeins, mastiques, cires qui
remplissoient les parties perdues de ce tableau et qui formaient des inéga-
lités d'une ligne; ce qui n'auroit pu supporter le maroufle avec lequel il est
maintenant transmis sur la toile. Picault prend la liberté de représenter
qu'il a passé deux mois à cette opération et qu'il ne lui a été accordé pour
six mois employés audit tableau que la somme de 800 livres. »
Lépicié (1752) décrit ainsi ce tableau : » Trois disciples de Jésus-Christ
le portent au tombeau ; sur la gauche du tombeau on voit la Vierge couchée
et soutenue par une des Maries, tandis que la Magdelcine éplorée témoigne
la plus vive douleur. »
Actuellement à Bruxelles,» au musée royal de Belgique, auquel il fut
envoyé par l'État Français en i8o3 : H. i m. — L. i m. 3o.
3" Un tableau représentant la Nativité de Jésus-Christ
au milieu des Pasteurs ; figures de demi-nature ; ayant de
hauteur 3 pieds 2 pouces et demi sur 4 pieds 1 1 pouces
de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
ÉCOLE VENITIENNE I 09
N° 2o3 de l'inventaire Le Brun (i683) avec les dimensions de 4 pieds
sur 4 pieds 5 pouces et demi de large [L. B.]. — A Versailles en 1693 [P.]i
au magasin [Mag. 96].
Signalé par Duplessis (1785) au Louvre, avec les dimensions de 3 pieds
6 pouces sur 4 pieds 2 pouces [Louv. 85].
40 Un tableau représentant une femme tenant des
bijoux, nommée la Jouaillière; figure de petite nature;
ayant de hauteur 2 pieds 3 pouces sur un pied 10 pouces
de large ; peint sur bois ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N» 38 de l'inventaire Le Brun (i683) avec cette attribution : « estimé
de la main du vieux Palme » [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.], au maga-
sin [Mag. 96].
Signalé par Duplessis (1785) au Louvre, sous ce titre : « La belle Joail-
lière, maîtresse de François I" », et avec cette note : « très gâté » [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n" 1673, avec attribution à l'école vénitienne du
xvi° siècle : H. o m. 69 — L. o m. 53.
5° Un tableau représentant la Vierge et l'enfant Jésus,
saint Joseph auprès et un jeune homme à genoux sur un
fond de païsage ; figures de petite nature ; ayant de hau-
teur 4 pieds 2 pouces sur 6 pieds 3 pouces et demi de
large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Grand appartement du Roy.
Acheté en i685 d'un marchand de tableaux nommé Benoist; l'ordonnance
de paiement est en date du 24 février : « Au sieur Benoist pour un grand
tableau du vieux Palme représentant la Sainte Famille et un Pèlerin
2,200 livres » (Guiffrey, tome II, p. 58 1 et 661).
N° 448 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683) [L. B.]. —
A Versailles en 1695 [P.] dans la grande antichambre [V.]. — Compris en
1698 dans la liste des tableaux à rentoiler et à remettre sur châssis [R.].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « La Vierge et saint Joseph regardent avec
complaisance un jeune berger qui, dans une attitude respectueuse, adore
l'enfant Jésus : le reste de la composition représente une femme à genoux
IIO INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
sur un prie-Dieu, ce qui caractérise l'ex-voto. » — Du Rameau (1784) le
mentionne dans la quatrième pièce de l'hôtel de la Surintendance, avec cette
note (1788) : a laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° iSgg, sous ce titre : « L'Annonce aux ber-
gers » : H. 1 m. 40 — L. 2 m. 10.
Jacopo PALMA, dit il GIOVANE
Un tableau représentant un Christ couronné d'épines
et deux soldats auprès; figures plus de demi-nature;
ayant de hauteur 4 pieds 2 pouces sur 3 pieds 2 pouces
de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" G6 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en lôgS
[P.], au magasin [Mag. 96].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Le Christ, couronné d'épines, assis et
couvert d'un manteau couleur de pourpre, a les bras liés et tient un roseau
de la main droite; il est accompagné de trois soldats, l'un soulève le coin
de son manteau avec mépris, l'action des deux autres ne paroit indiquer
que leur férocité : dans le fond et sur le dernier plan, on aperçoit encore
une autre figure. » — Se trouvait dans la quatrième pièce de l'hôtel de la
Surintendence en 1760 [J.] et en 1784, avec cette note (1788) : « laver et
vernir » ]D. R.].
Actuellement au musée de Rouen, auquel il fut envoyé par l'État en i8o3 :
H. I m. 34. — L. 1 m. 04 — Signé : Jacobus Palma f.
Jacopo DA PONTE, dit le BASSAN
I" Un tableau représentant Jésus-Christ qui porte sa
croix; figures de 18 à 20 pouces; ayant de hauteur
4 pieds un pouce sur 5 pieds 8 pouces de large.
Versailles. Cabinet des tableaux.
KCOLE VÉNITIENNE I I I
N° Sg de l'inventaire Le Brun (i683) avec la dimension de 5 pieds
1 pouce en largeur [L. B.]. — A Versailles en lôgS fP.], au magasin
[Mag. 96]. — En 1706, au Cabinet des tableaux de Versailles [Mans. 6].
un
Lépicié (1752) le décrit ainsi : «Jésus-Christ à genoux est accompagné de
deux bourreaux qui le maltraitent, plusieurs satellites forcent Simon le
Cyrénéen à soulager le Sauveur, en lui aidant à porter sa croix; la Vierge,
couchée et presque évanouie, est soutenue par les saintes femmes..., au-
dessus de ces femmes, on voit dans le chemin qui conduit au Calvaire, un
homme portant une échelle et plusieurs cavaliers précédés de la foule du
peuple : le fond représente du paysage et des montagnes. » — Se trouvait
dans la première pièce de Thôtel de la Surintendance en 1760 [J.] et en
1784, avec cette note (1788) : « laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° 1426 : H. i m. 33 — L. i m. 87.
2° Un tableau représentant le corps de Jésus-Christ
qu'on met au tombeau ; figures comme nature; ayant de
hauteur 4 pieds 10 pouces sur 7 pieds de large ; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N° i5o de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en lôg.')
[P.], au magasin [Mag. 96].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Le corps du Christ étendu de son long
est accompagné de chaque côté d'un nombre de disciples à peu près égal...;
la privation de jour dans ce souterrain, éclairé seulement d'une lampe pla-
cée au centre du tableau, contribue à introduire dans ce lieu la tristesse et
l'horreur... ; on voit dans la figure de la Vierge tout ce que la tendresse
d'une telle mère peut avoir de juste et de touchant; les trois Maries témoi-
gnent leurs regrets par les larmes qu'elles versent abondamment; saint Jean
et Joseph d'Arimathie regardent le Christ mort... » — Placé ensuite au
Luxembourg — puis au Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n° 1427 : H. i ni. 5i — L. 2 m. 25.
3° Un tableau représentant Noé faisant construire
l'arche; figures de 20 à 22 pouces; ayant de hauteur
3 pieds I o pouces sur 4 pieds i o pouces de large ; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
I I 2 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
0 \'eiKlu au Roy par M. d'Hauterive » [L. B.]. C'est donc à ce tableau que
se réfère l'ordonnance de paiement suivante, inscrite aux Comptes des
Bâtiments de i685, à la date du 22 avril : « à M. le marquis d'Hauterive,
pour deux grands tableaux l'un du vieux Bassan représentant l'Arche de
Noé, l'autre de Rubens représentant une Nopce de village 3,85o livres »
(GuifFrey, tome II, p. 663).
N° 453 du susdit inventaire Le Brun (partie postérieure à i683). — A Ver-
sailles en 1695 [P.], au magasin [Mag. 96], d'où il est tiré pour être placé
à Trianon [T. M. C], en dessus de porte dans l'antichambre de l'appar-
tement du Roi [Tri. 95].— En 1706, à Versailles, daos le petit appartement
du Roi [Mans. 6].
Piganiol de la Force le signale en dessus de porte du Cabinet des Termes
à Versailles.
Actuellement au musée de Grenoble, auquel il fut envoyé par l'Etat,
sous ce titre : « Un atelier de construction » : H. i m. i3 — L. i m. 62.
4° Un tableau représentant Noé qui fait entrer les
animaux dans l'arche; figures de 20 à 22 pouces; ayant
de hauteur 3 pieds 10 pouces sur 4 pieds 10 pouces
de large; dans sa bordure dorée; il a été raccourci de
2 pouces par le haut et rétréci de 2 pouces sur la largeur.
Versailles. Petit appartement du Roy.
N" 254 de l'inventaire Le Brun (i683) avec les dimensions de 4 pieds
sur 5 [L. B.]. — « Reployé en 1695 pour mettre à Trianon par ordre du
Roy » [P.] : cette opération avait pour but de le rendre pendant du précé-
dent n° 3 ; il se trouvait auparavant à Versailles dans l'antichambre du
petit appartement du Roi [V.]. — Quitta donc le château de Versailles pour
être placé à Trianon [T. M. C], en dessus de porte dans l'antichambre du
Roi [Tri. gS]. — En 1706 se trouvait à Versailles dans le petit appartement
du Roi [Mans. 6].
Choisi en 1737 pour être placé dans la chambre du Roi et intitulé « une
ménagerie » [C. R.]. — Piganiol de la Force le signale en dessus de porte
du cabinet des Termes à Versailles.
Actuellement au Louvre, n° 1426 : H. i m. 02 — L. i m. 21.
5° Un tableau représentant les Noces de Cana ; figures
de demi-nature ; ayant de hauteur 4 pieds 9 pouces sur
6 pieds 7 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
ÉCOLE VÉNITIENNE 1x3
Faisait partie de la collection de Mazarin et acheté à ses héritiers par
Louis XIV.
N" 44 de l'inventaire Le Brun (i683) qui l'annonce « avec ses follets
peints d'ornemens rehaussez d'or » [L. B.]. — Paillet, qui le signale à Ver-
sailles, le dit « agrandi en i685 » [P.] : il se trouvait alors au magasin, d'où
il quitta pour aller à Meudon [Mag. 96], [T. M. C], où il était encore au
début du XYiu" siècle [Meud. s. d.] — En 1706, au cabinet des tableaux à
Versailles [Mans. 6|.
Piganiol de la Force le mentionne dans la salle de Mercure à Versailles.
— Lépicié (1752) le décrit ainsi ; « Jésus-Christ, placé sur le devant de la
table, paroit dans l'action de changer l'eau en vin, en donnant sa bénédic-
tion sur deux vases qui sont à ses pieds; tous les domestiques arrangent
d'autres vases et annoncent à une espèce de maître d'hôtel ce qui vient de
se passer; vis-à-vis du Sauveur on voit la Sainte Vierge auprès de la
nouvelle épouse et sur la gauche du tableau le peintre a mis deux autres
domestiques dont l'un porte un plat et l'autre regarde l'assemblée : je ne
parlerai point, par rapport au costume, d'un jeune homme qui joue de la
guitarre... » — Se trouvait dans la deuxième pièce de l'hôtel de la Surinten-
dance en 1760 [J.] et en 1784, avec cette note (1788) : « laver, vernir et
rentoiller » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n» 1426 : H. i m. 52 — L. 2 m. 14.
6° Un tableau représentant la Nativité de Jésus-Christ
au milieu des pasteurs ; figures de demi-nature ; ayant
de hauteur 4 pieds 5 pouces sur 3 pieds 4 pouces de
large; dans sa bordure dorée; il étoit octogone, il a été
rehaussé de 3 pouces et élargi de trois.
Versailles. Petit appartement du Roy.
N» 267 de l'inventaire Le Brun (i683), qui le dit « en huit pans » de
4 pieds sur 3 pieds 2 pouces de large » [L. B.]. — Paillet (lôgS), le signalant
à Versailles, mentionne qu' « il a été agrandi et réduit en forme carrée »
[P.] : il se trouvait alors dans le vestibule des petits appartements du Roi [V.].
Piganiol de la Force le mentionne dans le cabinet du billard à Versailles.
— Lépicié (1752) le décrit ainsi : « La Vierge à genoux auprès de l'entant
Jésus couché dans sa crèche, lève une partie du linge qui le couvre, pour
le montrer aux bergers, tandis que saint Joseph le regarde avec admiration ;
les pasteurs expriment d'une manière naïve les differenssentimens dont ils
sont pénétrés, l'un d'eux dans une attitude respectueuse, tient un agneau
qu'il semble vouloir présenter au Sauveur, un autre debout mais incliné
I 14 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
tcinoignc sa surprise et sa foi, un troisième, monté sur une espèce de
parapet, porte un flambeau allumé... : dans le haut du tableau, le peintre
a placé une gloire d'anges ; le fond représente une étable avec des fabriques
ruinées. » — En 1752, se trouvait à Paris « pour être nettoyé » ; l'année sui-
vante, il réintègre Versailles fCoch.]. — Restauré en 1776 par Godefroy
dont voici le mémoire : « La Nativité de Jésus-Christ peint par le Bassan,
tableau de 4 pieds de haut sur 3 de large, l'avoir remis sur toile et chassi
neuf, nettoyé et raffermi les couleurs, 96 livres [A. N. O' i933].
Actuellement au musée de Fontainebleau : H. i m. 24 — L. i m. o5.
7° Un tableau représentant la Fabrication de l'arche;
figures de 12 à 14 pouces; ayant de hauteur 3 pieds sur
5 pieds un pouce de large ; peint sur bois ; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
N° 3oo de l'inventaire Le Brun (i683) avec cette mention : « Un tableau
de Jacob Bassan représentant des charpentiers et menuisiers qui tra-
vaillent à la construction de l'arche de Noé, hault de 3 pieds 2 pouces sur
3 pieds 9 pouces de large « [L. B.] — Paillet (i6g5), qui le signale à Ver-
sailles, le dit « allongé » [P.] : se trouvait alors au magasin [Mag. 96]; en
1706 dans le petit appartement du Roi à Versailles [Mans. 6].
C'est vraisemblablement l'un des deux tableaux que Piganiol de la Force
signalait en dessus de porte dans le grand salon du Roi à Versailles. —
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Le Bassan a placé Noé sur le dernier plan,
tandis que les premiers sont occupés par des ouvriers, par des animaux et
par une femme conduisant un âne chargé de bois. » — Signalé dans la
seconde pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.] et en 1784, avec
cette note (1788) : « sur bois, à parqueter et remettre dans sa grandeur
première » [D. R.].
Actuellement au musée de Marseille, auquel il fut envoyé par l'Etat
en 1802 (i) : H. i m. — L. i m. 20.
8° Un tableau représentant Noé faisant entrer les
animaux dans l'arche ; figures de 12 à 14 pouces ; ayant
de hauteur 3 pieds sur 5 pieds un pouce de large ; peint
(i) Les indications du catalogue de Marseille (édition de 1877) à ce sujet
sont complètement erronées.
KCOLE VENITIENNE I I 0
sur bois ; dans sa bordure dorée ; il a été racourci de
2 pouces et demi et élargi de 17 pouces.
Vet'sailles. Petit appartement du Roy.
N" 3oi de l'inventaire Le Brun (i683) avec les dimensions de 3 pieds
2 pouces et demi sur 3 pieds 9 pouces de large [L. B.] . — Paillet (lôgS), qui
le signale à Versailles, déclare qu' « il a été agrandi » [P.] ; il se trouvait
dans l'antichambre du petit appartement du Roi [V.].
C'est vraisemblablement l'un des deux tableaux que Piganiol de la Force
signalait en dessus de porte dans le grand salon du Roi à Versailles. —
Lépicié (1752) le décrit ainsi : » Ce sujet est partagé dans le tableau en trois
grouppes principaux ; celui du milieu fait voir une vieille femme qui
rassemble l'espèce volatile; celui de la droite représente tous les animaux
quadrupèdes, mâles et femelles, qui passent deux à deux sur une planche
pour entrer dans l'Arche; et le grouppe de la gauche n'est composé que
d'une femme qui accommode des balots. » — Du Rameau (1784) le men-
tionne dans le salon du Directeur des Bâtiments à l'hôtel de la Surinten-
dance, avec celte note (1788) : « Ce tableau élargi des deux côtés est fendu
au milieu, demande à être parqueté et remis dans sa première grandeur »
[D. R.]. — Restauré en 1789 par Martin, dont voici le mémoire : « De
Jacques Bassan, l'entrée des animaux dans l'arche de Noé, tableau sur bois
de 45 pouces sur 37, enlevé la crasse, les repeints et racordé les trous,
80 livres » (A. N. O" 193 1).
Actuellement au musée de Boulognc-sur-Mer, auquel il fut envoyé par
l'Etat en 1872 : H. i m- 12 — L. i m. 5o.
8° bis (i). Un tableau représentant le Commencement
du déluge; figures de 12 à 14 pouces; ayant de hauteur
4 pieds 2 pouces sur 5 pieds de large; peint sur bois;
dans sa bordure dorée; il a esté rehaussé d'un pied et
élargi de i5 pouces.
Meudon. Appartement frais .
N» 3o3 de l'inventaire Le Brun (i683) avec cette mention : « Le comman-
cement du déluge, une femme assise sur le devant qui pleure et un petit
garçon auprès, hault de 3 pieds 2 pouces et demi sur 3 pieds 9 pouces de
(i) Ce tableau a été omis par Bailly dans son inventaire de 1709; comme
il faisait partie de cette série du Déluge, j'ai cru devoir le remettre à la
place qui lui est logiquement assignée, et d'après le texte de l'inventaire
de 1706 [Mans. 6].
Il6 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
large » [L. B.].— Paillet (iGgS), le signalant à Versailles, le dit « agrandi »
[P.] : il se trouvait alors dans l'antichambre du petit appartement du Roi
[V.]. — Placé à Meudon au début du xvi!i'= siècle [Meud. s. d.].
Lépicié (1752) le décrit ainsi: « Tout est singulier dans la disposition et
la variété des objets qui remplissent les différens plans; les hommes, les
femmes, les animaux domestiques, les ustensiles de ménage, moitié dans
l'eau, moitié sur terre, les occupent tous confusément, et ne forment, pour
parler juste, qu'un seul grouppe; au milieu de ce désordre on découvre un
homme noyé, un Cavalier lutant contre les flots, et sur le devant du tableau
on voit un vieillard décrépit, moins occupé de son propre danger, que de
la crainte de perdre un ballot qui flotte : le fond représente d'un côté un
riche portique rempli de flgures et de l'autre l'Arche et du paysage. »
Actuellement au musée de Nancy, auquel il fut envoyé par l'État, sous le
premier Empire, sur la demande de l'impératrice Joséphine : H. o m. 99 —
L. I m. 20.
9° Un tableau représentant Noé offrant un sacrifice à
Dieu après sa sortie de l'arche ; figures de 12 à 14 pouces;
ayant de hauteur 3 pieds sur 5 pieds un pouce de large ;
peint sur bois; dans sa bordure dorée ; il a été racourci de
2 pouces et demi et élargi de 17 pouces (i).
Versailles. Petit appartement du Roy.
N° 3o2 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 3 pieds
2 pouces et demi sur 3 pieds 9 pouces [L. B.]. — A Versailles en 1695, avec
la note : « agrandi » [P.].
Piganiol de la Force le signale en dessus de porte du cabinet des Termes
à Versailles. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Cette composition rend
d'une manière sensible tous les embarras d'un déménagement ; meubles,
bétail, batterie de cuisine, tout est dans la confusion ; on ne distingue bien
de toutes les espèces de figures qu'une femme qui tire du linge d'une espèce
de coffre, et une autre qui porte une charge de bois : dans l'cloignement on
voit un autel rustique, où Noé offre à Dieu un sacrifice en action de grâces. »
— Du Rameau (1784) le mentionne dans la troisième pièce de l'hôtel de la
Surintendance avec cette note (1788) : « A remettre dans sa première gran-
deur, il y a une fente et plusieurs écailles à remplir » [D. R.].
Actuellement au musée de Bordeaux, auquel il fut envoyé par l'État en
i8o3 : H. I m. o5 — L. i m. 21.
(i) Ce tableau et les trois précédents faisaient partie de la même suite;
et, après comme avant ces modifications, tous les quatre se faisaient pendant.
ECOLE VENITIENNE II7
9 bis (i). Un tableau représentant le Fragment {sic) du
rocher lorsque Moïse frape dessus avec sa verge ; figures
de 12 à 14 pouces; ayant de hauteur 4 pieds 2 pouces
sur 4 pieds 10 pouces de large; il a été rehaussé de
17 pouces et eslargi d'un pouce et demi et dans sa
bordure dorée.
Meudon. Appartement frais .
N" 74 de l'inventaire Le Brun (i683) avec les dimensions de 2 pieds
8 pouces sur 3 pieds 4 pouces [L. B.]. — Paillet (1695), qui le signale à Ver-
sailles, le déclare « agrandi en i685 » [P.] '» il se trouvait alors dans l'anti-
chambre du petit appartement du Roi [V.]. — Mis à Meudon au début du
xviii° siècle [Meud. s. d.].
Piganiol de la Force le signale en dessus de porte du cabinet des Termes
à Versailles, faisant pendant aux précédents n°' 3, 4 et 9. — Lépicié le décrit
ainsi : « Un vieillard à cheval, accablé par l'âge et l'ardeur de la soif,
reçoit avec avidité de l'eau que lui apporte un jeune homme... : le Peintre
a placé Moyse dans l'éloignement, afin d'avoir plus de champ pour enrichir
ses premiers plans d'animaux et de volatiles » : il lui donne comme dimen-
sions 3 pieds g pouces et demi sur 4 pieds 3 pouces et demi de large. — Se
trouvait dans la quatrième pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760
[J.] et en 1784, avec cette note (1788) : « à remettre dans sa première me-
sure » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° 1424 : H. o m. g3. — L. i m. 11 (2).
10° Un tableau représentant la Vierge tenant l'enfant
Jésus avec sainte Elizabeth, saint Jean et saint Joseph;
figures plus de demi-nature ; ayant 2 pieds 7 pouces de
diamètre; rehaussé de 7 pouces et peint sur bois ; dans sa
bordure dorée.
Fontainebleau. Appartement de Monseigneur.
Ce tableau fut inscrit par Bailly sous le nom du Bassan; c'était là une
erreur manifeste, car dans tous les inventaires, depuis celui de Le Brun jus-
qu'à celui de 1706, l'attribution à André dcl Sarte avait été toujours pro-
(i) Ce tableau, comme le n° 8 bis, a été omis par Bailly dans son inven-
taire de 170g ; le texte ci-dessus est pris de l'inventaire de 1706 [Mans. 6].
{2) En i8o3, il fut compris dans le lot de tableaux réservé au musée de
Nantes ; il en fut ensuite retiré.
115 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
posée. Bailly convint de son erreur, par une note au crayon qui doit se
trouver sur la copie de son inventaire que possède le Louvre et que M. Villot
déclare ainsi conçue : « Je l'ai rapporté de Fontainebleau; il est d'André
del Sarte et non du Bassan. » M, Villot déclare cette note postérieure
à i-j3i.
N° 7 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 3 pieds
II pouces de haut sur 3 pieds de large [L. B.]. — Signalé ensuite à Fon-
tainebleau dans le cabinet de l'alcôve [Font. s. d.].
Au Louvre en 1737 [Louv. 37]. — Lépicié (1752) le déclare semblable au
no I d'André del Sarte (p. 35) sauf que saint Joseph y remplace les deux
anges; il le dit de 3 pieds 4 pouces de haut sur 2 pieds 8 pouces de large
et de forme ovale. — Signalé par Jacques Bailly (1766) au Luxembourg. —
Au Louvre en 1785 [Louv. 85]. — Restauré en 1789, au prix de 220 livres,
par Martin, dont voici le mémoire (A. N. O' 193 1) : « D'André del Sarte,
une Sainte Famille de 39 pouces sur 34 qui avoit été enlevé de dessus
bois, réparé des trous, des écailles et des gersures et enlevé une crasse très
ancienne, cet ouvrage a été fort long et fort difficile. »
Actuellement au Louvre, n" 1 5 16 : H. i m. 08 — L. o m. 88. — Signé
Andréa del Sarto Florentino faciebat ; on y relève en outre le mono-
gramme AV.
11° Un tableau représentant les Pcllerins d'Emaus à
table avec Jésus-Christ ; figures plus de demi-nature ;
ayant de hauteur 6 pieds sur 8 pieds de large ; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N° 290 de l'inventaire Le Brun (i 683) [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.],
dans l'antichambre du petit appartement du Roi [V.]. — En 1706, dans le
cabinet des tableaux au même château [Mans. 6].
Placé au Louvre, dans la galerie d'Apollon en 1737 [S.]. — Lépicié (1752)
le décrit ainsi : « Le Bassan a pris le moment de la fraction du pain et
celui où les deux disciples reconnaissent le Sauveur; ces trois figures et
celle d'un jeune homme qui va servir un plat, sont d'un assez bon goût de
dessein, etc.; on voit sur la droite du tableau un autre grouppe de trois
figures, composé d'une espèce de maître d'hôtel assis, d'une femme portant
une assiette où sont des fruits et d'un spectateur; le devant de la table est
occupé par un spectateur à genoux, qui tient deux flacons de vin : la scène
se passe dans un salon orné d'un grand rideau rouge ; dans Téloignement
on voit du paysage. » — Se trouvait dans la sixième pièce de l'hôtel de la
Surintendance en 1760 [J.] et en 1784, avec cette note (1788) : « Ce tableau
a une couture très apparente, ce qui obligera à le rentoiler » [D. R.].
ECOLE VENITIENNE IIQ
Actuellement au musée de Dijon, auquel il fut envoyé par l'État en i8i i,
sous ce titre : « Leandre Bassan. L'Institution de l'Eucharistie » : H. i m. 97
— L. 2 m. 60.
12° Un tableau représentant la Flagellation de Notre
Seigneur; figures de 18 à 20 pouces; ayant de hauteur
4 pieds sur 2 pieds 10 pouces de large; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 337 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en i6g5
[P.], au magasin [Mag. 96].
Lépicié (1752) le décrit ainsi: « Sur le devant du tableau on voit un
satellite faisant une poignée de verges, et sur le même plan un juge qui
ordonne de fustiger le Sauveur attaché à la colonne ; auprès de ce grouppe
sont deux bourreaux armés de fouets; vers la gauche du spectateur, le
Peintre a placé un vieillard occupé de l'événement et un jeune homme qui
tient un flambeau allumé : il ajoute que « ce tableau est si noir et si mal
conservé qu'il n'est pas possible de juger de l'effet ni de la couleur. » — Se
trouvait dans la cinquième pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760
[J.] et en 1784, avec cette note (1788) : « à rentoiler » [D. R.].
Actuellement au musée de Dijon, auquel il fut envoyé par l'Etat sous le
premier Empire : H. i m. 5o — L. o m. 97.
i3" Un tableau représentant une Vendange; figures de
12 à 14 pouces ; ayant de hauteur 4 pieds 2 pouces sur
4 pieds 10 pouces de large; rehaussé et élargi de
14 pouces; dans sa bordure dorée.
Meudon. Appartement frais.
N" 43 de l'inventaire Le Brun (i683) avec les dimensions de 3 pieds
sur 3 pieds 8 pouces et demi de large [L. B.]. — Paillet (1695) le signale à
Versailles et le dit « élargi » [P.] : il se trouvait alors dans l'antichambre
du petit appartement du Roi [V.J. — Mis à Meudon au début du xv!!!*: siècle
[Meud. s. d.].
Posé dans la chambre du Roi h Versailles en 1737 [C. R.]. — Restauré
par Colins en 1750 (A. N. O' 1934 '^). — Placé ensuite au Luxembourg. —
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « DitVérentes figures sont dans des attitudes
relatives à la vendange ; les unes coupent des raisins, d'autres en ren-
1 20 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
versent dans des vaisseaux, on voit une femme qui tire du vin à une cuve,
un jeune enfant qui boit dans une tasse et sur le même plan des ouvriers
qui accommodent des tonneaux. » — Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n° 1428 : H. o m. 97 — L. i m. 20.
14° Un tableau représentant le Voyage d'Abraham en
Chanaan; figures de 20 à 22 pouces; ayant de hauteur
5 pieds 4 pouces sur 7 pieds 4 pouces de large; dans sa
bordure dorée.
Meudon. Appartement frais.
N* 25o de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en lôgS
[P.], dans l'antichambre du petit appartement du Roi [V.]. — A Meudon en
1706 ^ans. 6].
Se trouvait dans la cinquième pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760
[J.] et en 1784, avec cette note (1788) : « nettoyer légèrement» [D. R.].
Actuellement au musée de Strasbourg, auquel il fut envoyé par l'Étal
Français en i8o3.
Lambert ZUSTRIS
1° Un tableau représentant .ludith qui tient la tête
d'Holopherne, accompagnée d'Abra, sa servante ; figures
comme nature ; ayant de hauteur 3 pieds 8 pouces sur
3 pieds 4 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Paris. Appartement de Af™^ la duchesse du Berry.
N" 56 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — En 1695 à Versailles
[P.], dans le cabinet doré [V.]. — En 1706, dans l'appartement de Monsei-
gneur audit château [Mans. 6].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Judith, debout, accompagnée d'une esclave,
tient de la main droite la tête d'Olopherne et semble par son action remer-
cier Dieu de sa victoire : ce grouppe a pour fond la tente et le camp du
général assyrien, m — Se trouvait dans la première pièce de l'hôtel de la
, ECOLE VENITIENNE 121
Surintendance en 1760 [J.] et, en 1784, avec cette note : « rentoiler, laver et
vernir » [D. R.].
Actuellement au musée de Lille, auquel il fut envoyé par l'État en 1801,
avec attribution à AUori : H. i m. i3 — L. o m. gS.
2" Un tableau représentant la Magdeleine aux pieds de
Jésus-Christ après sa Résurrection qu'elle prit pour un
Jardinier ; figures de petite nature ; ayant 5 pieds 9 pouces
en quaré et dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 252 de l'inventaire Le Brun (i683) avec les dimensions de 6 pieds
sur 5 pieds 10 pouces de large [L. B.]. — A Versailles en lôgS [P.], dans
l'antichambre du petit appartement du Roi |V.].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Ce sujet, composé de deux figures, repré-
sente Jesus-Christ sous la forme d'un jardinier, qui apparoit à la Made-
leine : la scène se passe dans un jardin décoré à la moderne, c'est-à-dire
embelli de treillages et d'autres ornemens. »
Actuellement au musée de Lille, auquel il fut envoyé par l'État en 1801
avec attribution à Dossi : H. i m. 34 — L. i m. 93 (i). Marqué d'armoiries
qui font supposer qu'il appartint à la maison de Fugger d'Augsbourg.
3° Un tableau représentant le Baptême de Notre Sei-
gneur par saint Jean sur le Jourdain; figures de 1 5 à
16 pouces ; ayant de hauteur 4 pieds sur 7 pieds 4 pouces
de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N° i56 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 4 pieds
sur 6 pieds un pouce [L. B.]. — A Versailles en i6gb [P.], dans l'apparte-
ment de Monsieur [V.]. — En 1706, dans le cabinet des tableaux dudit
château [Mans. 6].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Le i'cinlrc a choisi le moment où le
saint Esprit, en forme de colombe, descend sur le Sauveur, et où le Père
Éternel fait entendre sa voix pour manifester la gloire de son rils; cette
(i) Dans l'état d'envoi les dimensions indiquées sont celles de l'inventaire
Bailly.
122 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
voix du Ciel semble donner le mouvement à toutes les figures; les unes
regardent en l'air avec admiration et les autres frappées d'étonnement
paroissent s'entretenir de ce miracle ; au centre du tableau et tout à fait
sur le devant, on voit saint Jean qui baptise Jesus-Christ et deux Anges qui
tiennent ses vêtemens : je ne conçois pas le goût de Lambert Zustris d'avoir
placé sur une roche isolée une femme toute nue, exposée aux regards de la
multitude...; on voit au bas du tableau un bas-relief représentant un Pélican
qui se perce la poitrine pour nourrir ses petits. » — Restauré en 1770 par
Godefroy, dont voici le mémoire : « Le Baptême de Barjezu {sic) peint par
Lamberti de Venise, tableau de 4 pieds de haut sur 7 de large, l'avoir remis
sur toile et chassi neuf et revu dans nombre d'endroits écaillés, 160 livres »
(A. N. O- 1933).
Actuellement au musée de Caen, auquel il fut envoyé par TÉtat en 1804 :
H. I m. 32 — L. 2 m. 40. — Signé : Lambertus de Amsterdam.
4° Un tableau représentant un Paysage sur le devant
duquel paroit un saint Philippe baptisant l'Eunuque de
la Reine d'Ethiopie; figures de 6 à 7 pouces; ayant de
hauteur 2 pieds 2 pouces et demi sur 4 pieds un pouce de
large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N° 266 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], au magasin [Mag. 96].
5° Un tableau représentant Venus couchée tenant deux
pigeons avec un Cupidon qui tient un carquois et une
flèche ; figures comme nature ; ayant de hauteur 4 pieds
sur 5 pieds 8 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
N" 186 de l'inventaire Le Brun (i683) avec cette note ajoutée : « veu
à Paris le 6 aousl 1690 » [L. B.]. — A Paris en 1691 [H.], et en 1726
[Coyp.J.
Lépicic (1752) le décrit ainsi : « La Déesse, couchée sur un lit richement
sculpté, tient par les ailes un pigeon dont elle semble exciter les caresses
pour sa compagne; l'Amour, assis sur le devant du tableau, regarde mali-
gnement l'action de sa mère et badine avec une flèche ; sur le troisième
plan on voit Mars qui arrive, le casque en tète, armé de son bouclier et de
la lance : le fond représente un jardin, dans l'éloigncment duquel on aperçoit
ÉCOLE VÉNITIENNE 123
plusieurs personnes à table. » — Du Rameau (1784) le mentionne dans la
deuxième pièce de l'hôtel de la Surintendance, avec cette note (1788) :
« laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" 2640 : H. i m. 34 — L. i m. 85.
Andréa SCHIAVONE
Un tableau représentant saint Jérôme dans un Paysage ;
figure de 3 à 4 pouces; ayant 6 pouces et demi de dia-
mètre ; peint sur bois ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 95 de riiiventaire Le Brun (i683), avec cette note ajoutée : « veu à
Paris le 6 aoust i6go » [L. B.]. — Houasse (1691) le mentionne h Paris,
ajoutant en note : « Le sieur Paillet en a donné son récépissé au sieur
Houasse le 2g octobre 1692 et ce tableau est à Versailles » [H.]. — A
Versailles en lôgS [P.], au magasin [Mag.].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Il représente sur un fond de paysage
saint Jérôme devant un crucifix, se frappant la poitrine avec un caillou. »
— Se trouvait à Thôtel de la Surintendance en 1760, dans la quatrième
pièce [J.], en 1784, dans la neuvième pièce, avec cette note (1788) : « laver
et vernir » [D. R.].
Johan von CALCKER
Un tableau représentant un portrait d'homme, ayant la
main droite appuyée sur un piédestal et la gauche sur le
côté ; figure comme nature ; ayant de hauteur 3 pieds et
demi sur 2 pieds 6 pouces et demi de large ; dans sa
bordure dorée.
Veisailles. Cabinet des tableaux.
N° 48 de l'inventaire Le Brun (i683) où il est ainsi annoncé : » un
tableau de Van Galcar, disciple du Titien, représentant un portrait d'homme
124 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
qui tient la main gauche au côté et appuie la droite dont il tient un billet
sur un pied destal, hault de 3 pieds sur 2 pieds 7 poulces de large » [L. B.].
— A Versailles en 1695 [P.], au magasin [Mag. 96].
Placé en 1715 dans la galerie de l'hôtel particulier du duc d'Antin à
Paris [A.].
Actuellement au Louvre, n" 1 185 : H. i m. 09 — L. o m. 88.
Lorenzo LOTTO
Un tableau représentant la Femme adultère présentée à
Jésus Christ ; figures comme riature (?); ayant de hauteur
4 pieds 2 pouces sur 4 pieds 10 pouces de large ; rehaussé
de i3 pouces et élargi d'onze pouces dans sa bordure
dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N° 296 de l'inventaire Le Brun (i683) avec cette mention : « L'histoire
de la femme adultère qui a les bras croisez en présence de Nostre Seigneur
et de plusieurs scribes et pharisiens qui rendent des témoignages contre
elle, hault de 3 pieds un pouce sur 3 pieds 1 1 pouces de large » [L. B.]. — A
Versailles en 1695 [P.], au magasin [Mag. 96]. —Au début du xviir siècle,
placé à Meudon dans le grand salon de l'appartement frais [Meud. s. d.]
où il se trouvait encore en 1706 [Mans. 6].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : << La femme adultère est amenée liée à
Jésus Christ par un soldat qui la tient par les cheveux; le Sauveur, placé
au centre du tableau, écoute avec tranquillité ce que les accusateurs de
celte femme déposent contre elle... : ce qu'il y a de singulier dans cette
composition, c'est d'y voir un moine parmi les spectateurs. » — Placé
ensuite au Luxembourg. — Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n" 1349 : H. i m. 24 — L. i m. 56.
Paris BORDONË
1° Un tableau représentant un portrait d'homme vêtu
d'une robbe fourée tenant une lettre dans »a main ; figure
ÉCOLE VÉNITIENNE 125
comme nature; ayant de hauteur 3 pieds sur 2 pieds
6 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 93 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en lôgS
[P.], au magasin [Mag. 96]. — En 1706, au cabinet des tableaux de Versailles
[Mans 6].
En 171 5, placé dans la galerie de Thôtel particulier du duc d'Antin à
Paris [A.]. — En 1737, mis dans la petite galerie du Roi à Versailles
[G. R.]. — Choisi ensuite pour la chambre du Roi [C. R.]. — Lépicié (1752)
le décrit ainsi : « Il représente un homme vêtu d'une robe fourrée, ayant la
main gauche posée sur une table et tenant de la droite une lettre; cette
figure a pour fond un morceau d'architecture, avec un rideau verd » ; il le
dit de forme ovale, de 3 pieds 7 pouces et demi sur 3 pieds de large. —
Mentionné en 1760 au magasin de la Surintendance [J.], en 1784 en ce même
hôtel dans le salon du Directeur des Bâtiments avec cette note (1788) :
« laver et vernir et remettre dans sa première grandeur » [D. R.]. — Res-
tauré en 1789 par Martin dont voici le mémoire : « de Paris Bordone, école
du Titien, portrait d'homme de grande nature de 38 pouces sur 33, étoit
fort sale d'ancienne crasse et de repeints qu'il a fallu enlever avec difficulté
et racordé, 70 livres » (A. N. O" 193 1).
Actuellement au Louvre, n° 1179. D'après l'inscription qu'on lit sur une
enveloppe de lettre, ce portrait serait celui d'un certain Jeronimo Crofft :
H. I m. 07 — L. o m. 86.
2'^ Un tableau représentant saint Sébastien tenant une
flèche ; figure comme nature ; ayant de hauteur 18 pouces
sur I 5 pouces de large ; sur bois ; dans sa bordure dorée.
Versailles . Cabinet des tableaux.
N° 359 de l'inventaire Le Brun (i683) sous ce titre : « un buste de
saint Sébastien » [L. B.]. — En iCgS à Versailles [P.], au magasin. —
En 1706, au cabinet des tableaux dudit château [Mans. 6].,
ÉCOLE LOMBARDE
Antonio ALLEGRI, dit le CORRÈGE
1° Un tableau représentant la Vierge tenant le petit
Jésus qui présente un anneau à sainte Catherine, dite
l'Epousaliste, et sur le fond saint Sébastien tenant des
flèches; figures comme nature ; ayant 3 pieds i pouces en
quaré (i) ; orné de sa bordure dorée.
Versailles. Petite gallerie du Roy.
Peint en 1519. Acheté par Louis XIV aux héritiers du cardinal Mazarin,
à qui il avait été donné par le cardinal Barberini (2).
No 149 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — En 1695 à Versailles
[P.], dans la galerie du Roi [V.].
Mis en 171 5 dans la chambre du duc d'Antin en son hôtel particulier à
Paris [A.]. — Replacé en lyBy dans la galerie de Versailles [G. R.] où
Piganiol de la Force le signale encore. — Lépicié (1752) le décrit ainsi :
« La Vierge, avec affection, présente à son tils la main droite de sainte
Catherine, dont il tient le quatrième doigt pour y passer l'anneau nuptial...,
sainte Catherine est supposée à genoux; on voit derrière elle saint Sébas-
tien qui regarde avec joie cette divine alliance : le peintre a placé dans
l'éloignement et dans un fond de paysage, le martyre de saint Sébastien. »
— Se trouvait dans le salon du Directeur des Bâtiments à l'hôtel de la Surin-
(i) Baillly a oublié d'ajouter : « peint sur bois ».
(2) Voir la note 2 du n° 5 du chapitre de Tiziano \'ecelli.
F.COLE LOMBARDE , I 27
tendance en 1760 [J.] et en 1784, avec cette note (1788) : « en bon état » (i)
[D.R.].
Actuellement au Louvre, n° 1147 : H. i m. o5 — L. i m. 02.
2° Un tableau représentant l'Énigme de la Flaterie,
sous la figure d'un homme entouré de plusieurs femmes
qui lui font divers maux; figures de demi-nature; ayant
de hauteur 4 pieds 4 pouces sur 2 pieds 7 pouces et demi
de large ; peint à gouaste avec des glaces dessus dans une
bordure dorée;
3° Un tableau représentant l'Enigme des Vertus sous
la figure de plusieurs femmes assises sur des nuages
tenant des trophées et des couronnes; de mêmes dimen-
sions et nature que le précédent.
Versailles. Petite gallerie du Roy.
Ces deux tableaux appartenaient au duc de Mantouc, qui les vendit à
Charles I" d'Angleterre ; à la mort de ce dernier, achetés par Jabach qui
céda le n" 3 à Louis XIV et le n» 2 au cardinal Mazarin; à la mort de
celui-ci ce tableau entra dans la collection de la Couronne.
Félibien, dans la première partie de son livre sur les Estampes du Cabi-
net du Roi, décrit ainsi ces deux tableaux : « N" 2. Le fond est un paysage
très-agréable : au pied d'un arbre qui fait un couvert délicieux, on voit un
homme nu et environné de trois femmes aussi presque nues ; l'une de ces
femmes qui est assise lui lie les jambes et les bras aux branches de l'arbre
pendant qu'une autre femme, qui est debout du même côté et qui s'ap-
proche de son oreille, semble le charmer par le son d'une flûte dont elle
joue; la troisième femme est de l'autre côté, elle tient des serpents qui s'al-
longent pour mordre l'estomac de cet homme qui, pour ne pas les voir,
tourne la tcte du côté d'où vient le son de la flûte... : au-dessous de toutes
ces figures est un jeune enfant qui rit et qui d'une main tient une grappe
de raisin (2). » — « N" 3. Le Corrège a voulu représenter la Vertu héroïque
(1) Lépicié déclarait qu'il était difficile de trouver un tableau du Corrège
en meilleur état que celui-ci.
(2) Félibien explique ainsi le symbolisme de cette composition : « Le Cor-
rège a voulu peindre l'image d'un homme sensuel dont les vices se rendent
maîtres : car cette femme qui joue de la flûte est la Volupté qui l'enchante;
la mauvaise habitude est figurée par celte autre fcnime qui lui lie les pieds
128 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DIT ROY
victorieuse des Vices; il est aisé de la reconnoître à sa contenance et à ses
vètemens; elle tient d'une main une lance brisée, et de l'autre un casque;
elle foule sous ses pieds les Vices, qui paroissent sous la forme de divers
monstres : à ses cotés sont deux figures de femmes, dont l'une représente
les Vertus morales, savoir : la Prudence, par le serpent qui est dans sa coëf-
fure, la Force par une peau de lion sur laquelle elle est assise, la Justice
par répée qu'elle tient d'une main et la Tempérance par une bride qu'elle
tient de l'autre main; l'autre figure de femme, qui est accompagnée d'un
jeune enfant et qui, d'une main, montre le Ciel et, de l'autre, semble avec un
compas prendre des mesures sur un globe, est vraisemblablement mise là
pour l'encyclopédie des Sciences. Derrière la Vertu héroïque est une jeune
femme qui a des ailes au dos; d'une main, elle tient une palme et de l'autre
une couronne de laurier qu'elle met au-dessus de la tète de la Vertu ; cette
figure représente la Gloire... » — N»' 121 et 55 de l'inventaire Le Brun (i683)
qui les annonce ainsi : « Un tableau de la main du Corrège représentant un
Martias que l'on écorche (i), peint sur toille de mignature; avec sa bordure
dorée et ses volletz peints d'ornements rehaussez d'or. » « Un autre de
la main du Corrège représentant un emblesme des vertuz, peints de migna-
ture sur toille... avec sa bordure dorée et ses volletz peints d'ornements
rehaussez d'or » [L. B.]. — Paillet (1695), qui signale ces deux tableaux à
Versailles, déclare en note : « L'on a mis des glaces devant au lieu des voletz
restez au magasin » [P.] ; ils se trouvaient alors dans la galerie de ce
sans qu'il y résiste; et quant à celle qui tient des serpens, on peut aisé-
ment connaître que c'est la Syndérèse qui le tourmente, parce que le volup-
tueux, au milieu de tous ses plaisirs, n'est jamais entièrement content; au
contraire, si d'un côté il se laisse charmer par la douceur des pernicieux
appas qui le flattent, d'un autre côté il sent le remords de sa conscience
qui le bourrelé. Le Peintre a ingénieusement mis toutes les marques qui
peuvent faire comprendre le sens allégorique de cette peinture : les trois
femmes ont les cheveux environnés de serpens, qui ont toujours été la
figure de la sensualité et des infâmes voluptés ; le vêtement de peau sur
lequel cet homme est assis et qui représente les habits dont les premiers
hommes se couvroient, signifie, dans les images symboliques, l'homme sen-
suel et les sales actions. L'enfant qui tient une grappe de raisin, marque ce
vin du siècle dont il est parlé dans l'Écriture : // entre agréablement, mais
il mord à la fin comme un serpent, c'est-à-dire qu'il est doux d'abord, mais
qu'il empoisonne à la fin... En considérant aussi l'une de ces femmes qui
s'avance près l'oreille de cet homme pour le charmer et l'autre qui tient des
serpens et qui semble se détourner de lui et le quitter, on pourroit croire
que le Corrège a eu dessein de signifier par là ce qu'Aristote a dit des plai-
sirs, qu'ils s'approchent de l'homme agréablement, mais qu'en s'en allant
ils ne lui laissent que de la douleur et du repentir. »
(i) Cette même identification était également proposée au catalogue de la
collection Mazarin.
ECOLE LOMBARDE I29
château [V.]. — Signalés à nouveau en 1737, dans la petite galerie de Ver-
sailles [G. R.] et par Piganiol de la Force. — Mentionnés par Lépicié (1752).
— Se trouvaient dans le salon du Directeur des Bâtiments à l'hôtel de la
Surintendance en 1760 [J.] et en 1784 [D. R.].
Actuellement au Louvre, département des dessins, n"' 18 et 17, sous les
titres : Le Vice — La Vertu : H. i m. 42 — L. o m. 85.
40 Un tableau représentant Antiope endormi accompa-
gné d'un Amour et Jupiter transformé en satyre; figures
grandes comme nature ; ayant de hauteur 5 pieds 9 pouces
sur 3 pieds 9 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Acheté par Charles I" d'Angleterre du duc deMantoue; à la mort de ce
roi, acquis par Jabach, qui le céda au cardinal Mazarin ; ses héritiers le
vendirent à Louis XIV.
N" 122 de l'inventaire Le Brun (i683), qui l'annonce ainsi : « Une
Vénus avec un satir et un amour » [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.],
au magasin [Mag. 96]. — En 1706, au cabinet de la Surintendance [Mans. 6].
Mis en 171 5 dans le grand cabinet du duc d'Antin en son hôtel particu-
lier à Paris [A.]. — Placé au Louvre, d'où il quitte en 1737 pour rentrer à
la Surintendance [Louv. 37]. — En 1750, au Luxembourg. — Lépicié (1752)
le décrit ainsi : « Dans un antre frais, Antiope, couchée nonchalamment
sur une draperie bleue, a la tête appuyée sur le bras droit et la main
gauche posée sur son arc ; aux pieds de la nymphe on voit l'Amour endormi,
il a sous lui une peau de lion ; Jupiter, transformé en satyre, soulève la
draperie qui couvre Antiope et la regarde d'un air satisfait. » — Nettoyé
vers 1780, par Hoogsioel, dont voici le mémoire : « L'Antiope endormie par
le Corrège, avoir occupé six jours pour nettoyer ledit tableau, 100 livres »
(A. N. O' 1933). — Au Louvre en 1785 [Louv. 85]. — Restauré en 1786
par le peintre Godefroid dont voici le mémoire : « L'Antiope du Corrège,
pour l'avoir netoyé et levé les anciens repeins en grande quantité sur les
parties lumineuses, avoir gratté le plus de gersures possibles et les plus
apparentes pour éviter d'y refaire des repeins qui ont été seulement obligés
à la hanche et à quelques parties du col et au corps de l'enfant, 200 livres »
(A'. N. O' 193 1).
Actuellement au Louvre, n" 118 : H. i m. 90 — L. i m. 14.
5° Un tableau estimé du Corrège représentant la Vierge
tenant le petit Jésus accompagné d'un saint Jean et saint
9
l30 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DI' ROY
Joseph dans le fond; figures plus de demi-nature; ayant
de hauteur 23 pouces sur 19 pouces de large; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Petite gallerie du Roy.
N» 94 de l'inventaire Le Brun (i683), qui l'annonce ainsi : « Un
tableau manière du Corrège représentant une Vierge assise qui tient le
petit Jésus tout nud sur ses genoux, auquel saint Jean présente une croix
qu'il prend et saint Joseph derrière » [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.],
dans la galerie du Roi [V.].
Piganiol de la Force le signale à Versailles dans le cabinet du Billard. —
Lépicié (lySa) le déclare peint sur bois et « fort endommagé par le temps
et les prétendues restaurations ».
Au Louvre, n° 53o du catalogue Villot et porté aux inconnus de l'école
lombarde : H. o m. 64 — L. o m. 53.
6" Un tableau estimé du Corrège représentant saint
Jérôme sur un fond de paysage; figure de 14a i 5 pouces;
ayant de hauteur un pied 6 pouces et demi sur 14 pouces
et demi de large ; peint sur bois ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite gallerie du Roy.
N° 236 de l'inventaire Le Brun (i683), qui l'annonce ainsi : « Un petit
tableau du Corrège qui représente un saint Hierosme faisant pénitence
dans un désert un lyon auprès » [L. B.]. — Paillet l'attribue seulement
« manière du Corrège » et le mentionne à Versailles [P.] : il se trouvait
alors au magasin [Mag. 96].
Lépicié (1752) fait des réserves sur l'attribution au Corrège et décrit ainsi
le tableau : « Le Saint est représenté un genou en terre et se frappe la
poitrine avec un caillou... ; il regarde un crucifix environné de rayons; à
ses pieds on voit d'un coté un lion et de l'autre une tête de mort. »
Actuellement au musée de Strasbourg, auquel il fut envoyé par l'État
Français en i8o3.
7° Un tableau estimé du Corrège, représentant un
Satyre auprès d'une femme nue endormie avec un petit
Amour derrière; figures de demi-nature; ayant de hau-
ÉCOLE LOMBARDE l3l
teur 2 1 pouces sur 20 pouces de large; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Petite gallerie du Roy.
N* 271 de l'inventaire Le Brun {i683), qui l'attribue « manière du
Corrège » [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.], au magasin [V.]. — Se
trouvait en 1706 au cabinet de la Surintendance [Mans. G].
8° Un tableau estimé du Corrège, représentant la
Vierge tenant le petit Jésus , la Magdeleine qui lui baise
les pieds et un saint Jérôme debout sur le devant qui
tient dans sa main un roulleau de papier écrit; figures
de 7 à 8 pouces ; ayant de hauteur 1 7 pouces sur 1 2 pouces
de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit cabinet proche lapetite gallerie du Roy.
« M. le comte de Tessin, seigneur suédois, si connu par son amour pour
les Arts et par son inclination particulière pour la Peinture, a dit à M. Por-
tail, garde des tableaux du Roi dans le département de Versailles, que ce
morceau étoit un présent du comte deTessin son père à Louis XIV » (Lépicié).
Signalé dans l'inventaire de 1706 [Mans. 6].
Quitte le Louvre en 1737 pour l'hôtel de la Surintendance à Versailles
[Louv. 37]. — Restauré en 1748 par Picault, dont voici le mémoire : « Avoir
levé la peinture d'un tableau du Corrège^ peint sur toile, représentant une
Vierge, Fenfant Jésus et quatre autres figures (i), lequel tableau a été
marouflé sur une toile neuve et mis sur un chassi à clef ayant de hauteur
un pied 6 pouces sur un pied de large. Cette opération m'a tenu quinze
jours » (2) (A. N. O' 1934'^). — Lépicié (1752) ajoute à la description de Bailly
ce détail que « l'enfant Jésus regarde dans un livre ouvert qu'un Ange tient
devant lui » ; il ajoute que cette peinture est l'esquisse du tableau de ce
maître qui se trouve dans l'église de Saint-Antoine à Parme et qui a été
gravé par Augustin Carrache. — Se trouvait en 1760 dans le deuxième
cabinet particulier de l'hôtel de la Surintendance avec cette mention :
« dans la manière du Corrège mais de peu de valeur » [J.].
9" Un tableau représentant un Ecce homo couronné
d'épines, assis sur une draperie changeante, tenant un
(i) Lépicié déclare que ce groupe n'est composé que de cinq personnes.
(2) Il n'y a pas de prix indiqué dans le mémoire.
l32 INVENTAIRF. GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
roseau entre ses mains posées sur ses genoux ; figures de
5 pouces ; ayant de hauteur 6 pouces sur 4 pouces et demi
de large; peint sur bois; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Signalé dans l'inventaire de 1706 [Mans. 6].
Lépicié (1752) le dit peint sur cuivre et le décrit ainsi ; « Autour de la
tête du Christ on voit une gloire en or; il est couronné d'épines et tient
un roseau entre ses mains... il est assis sur une espèce de manteau couleur
de pourpre et il a la cuisse droite couverte d'un linge. » — Se trouvait
en 1760 dans le deuxième cabinet de l'hôtel de la Surintendance, sous
cette désignation : « un tableau peint dans la manière du Corrège » [J.].
Lodovico CARACCI
1° Un tableau représentant l'Adoration des Rois avec
une gloire d'anges au dessus ; figures de 7 à 8 pouces ;
ayant de hauteur 3 pieds 8 pouces sur 4 pieds 3 pouces
de large ; il a été rehaussé de 8 pouces dans sa bordure de
sculpture blanche non dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
N» 124 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en lôgS
[P.], au magasin d'où il sort pour être placé à Trianon sous bois [T. M. C.].
— Au cabinet de la Surintendance en 1706 [Mans. 6].
Lépicié (1732) le décrit ainsi : « La Vierge, assise, tient son fils, saint
Joseph debout paroit pénétré de joie...; aux pieds de la Vierge, un des
trois Rois, à genoux, présente au Sauveur de l'or; les deux autres sont dans
des attitudes respectueuses; le prince Maure, qui offre de l'encens, est
coëffe d'un turban orné de plumes; au-dessus de ces diftérens grouppes, le
Peintre a placé une Gloire et des anges : le reste de la composition repré-
sente les équipages des trois Rois, un étable et un bâtiment ruiné. » — Se
trouvait dans la première pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.]
et en 1784, avec la mention « estimé de Louis Carrache » et cette note
(1788) : « à remettre dans sa première forme et à laver et vernir» [D. R.].
Actuellement au musée de Lyon, auquel il fibt envoyé par l'État.
ECOLE LOMBARDE l :> :<
2" Un tableau représentant la Nativité de Jésus-Christ
au milieu des Pasteurs avec une gloire d'anges au-dessus;
figures de 9 à lo pouces ; ayant de hauteur i 3 pouces et
demi sur 19 pouces de large; peint sur cuivre dans sa
bordure dorée.
Versailles. Petite gallerie du Roy.
Acheté en i685 au sieur de Briancourt, comme l'atteste cette ordonnance
de recette en date du 6 février : « Du sieur Du Metz, 11,000 livres pour
délivrer au sieur de Briancourt pour le payement de deux tableaux qu'il a
livrez à S. M., l'un ovale du Dominicain représentant l'Histoire de Timo-
clée, et l'autre carré, long de 19 pouces et demi, du Carrache, représentant
une Nativité » [Guifïrey, tome II, col. 58o et 661].
N° 452 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683) [L. B.]. —
A Versailles en 1695 [P.], dans le petit cabinet du Roi [V.]. — En 1706,
dans la petite galerie [Mans. 6].
Placé en ijiS dans la galerie de l'hôtel particulier du duc d'Antin à Paris
[A.]. — Se trouvait, en lySy, dans la petite galerie de Versailles [G. R.]. —
Piganiol de la Force le signale dans le cabinet du Billard à Versailles. —
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Le grouppe principal de ce tableau nous
montre la Vierge en adoration auprès de l'enfant Jésus que saint Joseph
fait voir aux Pasteurs en soulevant un linge qui le couvre; sur la droite
du tableau deux Anges d'un ordre supérieur paroissent s'entretenir de cet
événement et dans le haut du tableau d'autres Anges répandent des fleurs
sur le nouveau-né; plusieurs bergers viennent adorer le Sauveur, l'un
d'eux tient un agneau et un autre porte son enfant sur ses épaules. »
Actuellement au musée de Fontainebleau: H. o m. 37 — L. o m. 5i.
3" Un tableau représentant Omphale; figure comme
nature ; ayant de hauteur 2 pieds 5 pouces et demi sur
2 pieds un pouce et demi de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite gallerie du Roy.
Acheté en 1686 au marchand de tableaux Garrigue, comme le prouve
cette ordonnance de paiement en date du 3 novembre : « Au sieur Garrigue
pour un tableau de Louis Carrache représentant Omphale, maîtresse d'Her-
cule, i,5oo livres » [Guiffrey, tome II, col. 870, 917].
A Versailles en 1693 [P.], dans la galerie du Roi [V.].
l34 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Place en 171 3 dans la chambre du duc d"Antin en son hôtel particulier à
Paris [A.]. — Quitte le Louvre en 1737 pour être remis dans la galerie de
Versailles [G. R.] où Piganiol de la Force le signale. — Lépicié (1752) le
décrit ainsi : « Omphale a les cheveux tressés et le front ceint d'un dia-
dème orné de pierreries ; elle a les épaules couvertes d'une peau de lion et
les deux mains appuyées sur la massue d'Hercule. » — Se trouvait en 1760
dans le salon du Directeur des Bâtiments à l'hôtel de la Surintendance [J.],
et en 1784, avec cette note (1788) : « s'écaille, demande à être remis dans
sa première grandeur » (i) [D. R.].
Actuellement au musée de Genève, auquel il fut envoyé en 1804 par l'État
Français, avec attribution à « Luigi Cagnani ».
4° Un tableau estimé de Louis Carrache représentant
la Nativité de Jésus-Christ au milieu des Pasteurs ;
figures de 6 à 7 pouces ; ayant de hauteur 1 1 pouces sur
8 pouces de large ; peint sur cuivre ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite gallerie du Roy.
N" 217 de l'inventaire Le Brun (i685), qui l'annonce ainsi : « Une
nativité, saint Joseph et cinq ou six figures de bergers » [L. B.]. — A Ver-
sailles en 1695 [P.], dans le petit cabinet du Roi [V.], puis au magasin
[Mag. 96].
Signalé en 1760 par Jeaurat dans la troisième pièce de l'hôtel de la
Surintendance [J.].
5° Un tableau estimé de Louis Carache représentant
l'Annonciation de la Vierge; figures de 5 à 6 pouces;
ayant de hauteur 10 pouces sur 7 pouces et demi de
large; peint sur cuivre; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite gallerie du Roy.
Appartint au cardinal Mazarin, puis au duc de Mazarin, et entra ensuite
dans la collection de Louis XIV [Villot].
N° 218 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], dans le petit cabinet du Roi [V ], puis au magasin [Mag. 96].
Lépicié (1732) l'attribue à Annibale Carracci, lui donne comme dimen-
sions 19 pouces et demi sur 12 pouces et demi de large et le décrit ainsi :
(i) Piganiol donne à ce tableau les dimensions de 2 pieds et demi en
carré; Lépicié 2 pieds 5 pouces sur 2 pieds de large.
ECOLE LOMBARDE 1^3
« La Vierge a genoux devant un prié-Dieu sur lequel paroit un livre,
reçoit la salutation de l'Ange; dans le haut du tableau on voit le père
Éternel avec le Saint-Esprit ; la Vierge a une robe rouge et un manteau
bleu, l'Ange est sur un nuage, il tient de la main droite un lis, il a une
tunique de lin, retroussée sur le bras avec une agrafte d'or, sa draperie est
de couleur violette rehaussée de jaune, elle est attachée sur l'épaule par
un nœud de pierreries; le fond représente la chambre de la Vierge. » —
Se trouvait en 1760 dans le deuxième cabinet particulier de l'hôtel de
la Surintendance [J.]. — Restauré en 1777 par Hacquin dont voici le
mémoire : « Avoir rassuré les couleurs qui tomboient par écailles à un
tableau représentant l'Annonciation peint sur cuivre par le Carrache,
12 livres » [A. N. O' i733]. — Mentionné en 1784 par Du Rameau dans
la neuvième pièce de la Surintendance, avec les dimensions de 18 pouces
sur 1 1 pouces et cette note (1788) : c laver et vernir » [D. R.],
Au Louvre, n" i33 du Catalogue Villot, avec attribution à Annibale Car-
racci : H. o m. 34 — L. o m. 27.
Annibale CARRACGI
1° Un tableau représentant un Paysage sur le devant
duquel paroit Armide tenant une houlette discourant
avec un Pasteur ; figures de 6 à 7 pouces ; ayant de
hauteur 3 pieds 10 pouces et demi sur 5 pieds 2 pouces
de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 70 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 3 pieds
8 pouces sur 5 pieds et demi de large [L. B.]. — Paillet, qui le signale à
Trianon, déclare qu'il fut « agrandi en lôgS » (i) [P.] ; à Trianon il était
placé dans l'antichambre de l'appartement du Roi [T. M. C.]. — En 1706
il se trouvait au cabinet des tableaux à Versailles [Mans. 6].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Hcrminie tient de la main droite une
lance et conte ses aventures à un vieillard assis, trois enfans sont placés
près de lui, l'un joue de la Hùte, l'autre du chalumeau et le troisième ne
(i) Cette opération avait pour but de le rendre pendant au n" 9 du
Dominiauin.
l36 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
paruit n'avoir d'autre sentiment que celui de la crainte; on voit des moutons
parqués sur la gauche du tableau avec une femme qui leur donne à manger
et, dans l'ëloignement, on aperçoit le fleuve du Jourdain qui forme plusieurs
cascades. » — Signalé en 1760 dans la troisième pièce de l'hôtel de la
Surintendance [J.] et en 1784 au magasin de ce même hôtel [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° 1618, avec attribution à Zampieri : H. i m. 23
— L. I m. 81.
2° Un tableau de paysage représentant un Retour de
pêche; figures de 22 à 24 pouces; ayant de hauteur
4 pieds sur 7 pieds 8 pouces de large; dans sa bordure
dorée.
3° Un tableau de paysage représentant un Retour de
chasse ; de mêmes dimensions.
Paris. Cabinet des tableaux.
N°' 191 et 190 de l'inventaire Le Brun (i683) avec les dimensions de
4 pieds 4 pouces sur 7 pieds 8 pouces [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.J,
dans l'appartement de Monseigneur [V.]. — En 1706 à Paris au cabinet des
tableaux [Mans. 6].
Placés en 171 3 dans l'antichambre de l'hôtel particulier du duc d'Antin à
Paris [A.]. — Quittent le Louvre en 1737 pour entrer à la Surintendance
[Louv. 37]. — Lépicié (1752) les décrit ainsi : « Vers le centre du paysage,
deux bateliers et une femme arrivent de la pèche dans un bateau ; l'un de
ces bateliers fait un mouvement avec sa rame pour s'approcher plus près
de la terre et l'autre survuide un grand panier rempli de poissons dans un
autre posé sur le bord de la rivière : sur le devant et à la gauche du tableau,
on voit deux chasseurs qui se reposent et qui regardent le gibier qu'ils ont
tué ; et sur d'autres plans le Peintre a placé différentes figures dont les
actions sont relatives à la pêche. » — « Sur la droite du tableau des
domestiques tirent de deux paniers les apprêts d'un déjeuner et les
arrangent sur un bout de terrasse, au pied de laquelle coule un ruisseau;
un jeune homme y met raff"raîchir le vin ; en suivant la même ligne et vers
le milieu du tableau un valet, assis dans un chemin creux, semble indiquer
de la main gauche à un cavalier et à une dame le sort de la chasse ;
auprès de ce grouppe, un paysan en camisole rouge et coëffe d'un chapeau
de paille, tient d'une main deux chiens en lesse et de l'autre un grand
bâton, auquel un lièvre est attaché ; le reste de la composition représente
un cavalier avec des chiens et un jeune homme sonnant d'un espèce de
cor. » — Signalés dans la quatrième pièce de l'hôtel de la Surinten-
ECOLE LOMBARDE
1^7
dance en 1760 [J.] et en 1784, mentionnés comme « peints au premier
coup par Annibal Carrache », et avec cette note (1788) : « laver et vernir »
[D. R.].
Actuellement au Louvre, n°' 1232 et. 1 233 : H. i m. 36 — L. 2 m. 53.
4° Un tableau représentant Jésus-Christ que l'on met
au tombeau ; figures de 10 à 1 2 pouces ; ayant de hauteur
16 pouces sur iî pouces et demi de large; peint sur
cuivre ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite gallerie du Roy.
N» i36 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], dans la galerie du Roi [V.], où il se trouvait toujours en 1737 [G. R.]
et où Piganiol de la Force le signale également.
Lépicié (1752) !e décrit ainsi : « La Vierge soutient avec la Magdeleine le
corps du Sauveur que ses disciples vont placer dans le tombeau ; sur un
autre plan Joseph d'Arimathie, la main droite appuyée sur la poitrine, et
saint Jean qui regarde le ciel... : le fond représente un paysage. » —
Signalé dans le salon du directeur des Bâtiments à l'hôtel de la Surinten-
dance en 1760 [J.] et en 1784 avec celte note (1788) : « en bon état » [D. R.]
Actuellement au Louvre, n° 1122 : H. o m. 43 — L. om. 3i.
5° Un tableau représentant la Nativité de Jésus-Christ
au milieu des Pasteurs, avec une gloire d'anges au des-
sus ; figures de 20 à 22 pouces ; ayant de hauteur 3 pieds
5 pouces sur 3 pieds 8 pouces ; il a été rehaussé de
5 pouces et élargi de 16 ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite gallerie du Roy.
« Donné au Roy par M. le procureur général aux mois de mars, avril et
juillet 1684 (i). »
N" 43 1 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683), où i! est
ainsi annoncé : « Un autre tableau d'Ann. Carrache représentant la Nativité
de Notre-Seigneur autour duquel il y a plusieurs anges et pasteurs qui
viennent l'adorer et en haut dudit tableau il y a des anges qui jouent
(i) Le même personnage donna également le n° i3 suivant, et les n"' 7 et
8 de l'Albane.
I?8 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DL" ROY
lies instrumcns et chantent des louanges, et dans le milieu il y a un ange
qui tient un cscritcau où est cscrit « Gloria in Excelsis Dec, » hault de
3 pieds, large de 2 pieds 4 pouces, dans une bordure de bois sculptée
et dorée. » — A Versailles en i6g5 (à cette date, il n'avait pas encore subi
d'agrandissement) [P.], dans la galerie du Roi [V.].
Placé en 171 5 dans la chambre du duc d'Antin en son hôtel particulier à
Paris [A.]. — Remis dans la galerie de Versailles en 1737 [G. R.], où
Piganiol de la Force le signale. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « La
Vierge et saint Joseph à genoux regardent avec une joie respectueuse
l'enfant Jésus couché dans sa crèche; dans le haut du tableau on voit une
partie de la cour céleste former un concert et répandre des fleurs tandis
qu'un des anges porte une banderolle sur laquelle on lit : Gloria in
excelsis ; h la droite de la Vierge plusieurs bergers adorent le Sauveur. »
— Signalé dans le salon du directeur des Bâtiments à l'hôtel de la
Surintendance en 1760 [J.] et en 1784 avec cette note (1788) : « laver et
vernir et remettre dans sa première grandeur, il a été agrandi des quatre
cotés w [D. R.]. — Restauré en 1789 par Martin, dont voici le mémoire :
« d'Annibal Carrache. Adoration des bergers, de 42 pouces sur 44, précieux
tableau qui estoit très salle, avoit des repeints et des trous, réparé, 90 livres »
(A. N. O' 1931).
Actuellement au musée d'Orléans, auquel il fut envoyé par l'Etat le
14 mai 1892 : H. i m. o3 — L. o m. 83.
6° Un tableau représentant la Nativité de Jésus-Christ ;
figures de 4 à 5 pouces ; ayant de hauteur 1 5 pouces un
quart sur 1 1 pouces de large ; peint sur cuivre ; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Petite galleric du Roy.
Vendu à Louis XIV en i685 par le peintre Noël Coypel, comme le prouve
cette ordonnance de paiement en date du 5 février : « Au nommé Coespel
peintre pour son payement d'un tableau d'Hannibal Carache représentant
une Nativité qu'il a livré pour le service de S. M., 2,800 livres » [GuifTrey,
tome II, col. 575, 660].
N" 445 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683) [L. B.]. —
A Versailles en i6gb [P.], dans la galerie du Roi |^V.].
Placé en 171 5 dans la galerie de l'hôtel particulier du duc d'Antin à Paris
[A.]. — Remis ensuite dans la galerie de Versailles [G. R.], où Piganiol de
la Force le signale également. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Le sujet
est éclairé par le Sauveur couché dans sa crèche; le grouppe principal est
ECOLE LOMBARDE
I--.9
composé de l'enfant Jésus, de la Vierge, de deux anges et d'un Pasteur à
genoux...; saint Joseph debout ouvre la porte de l'étable à une compagnie
qu'un jeune homme semble lui annoncer, cette troupe n'est indiquée que
par un flambeau, dont le haut passe en dedans de la porte. » — Se trouvait
en 1760 dans le deuxième cabinet particulier de l'hôtel de la Surintendance
[J.]. — Restauré en 1777 par Hacquin dont voici le mémoire : « Avoir
rassuré les couleurs qui tomboient par écailles à un tableau représentant
l'Adoration des Bergers sur cuivre par le Carrache, 12 livres » (A. N.
O' 1933). — Mentionné par Du Rameau (1784) dans la neuvième pièce de
l'hôtel de la Surintendance, avec cette note (1788) : « laver et vernir »
[D. R.].
Au Louvre, n° i35 du catalogue Villot : H. o m. 42 — L. o m. 3o.
7° Un tableau représentant la Résurrection de Jesus-
Christ sortant du tombeau en présence des soldats qui le
gardoient; figures de 6 à 7 pouces; ayant de hauteur
14 pouces et demi sur 1 1 pouces et demi de large; peint
sur cuivre ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite gallerie du Roy.
Vendu à Louis XiV en i685, par le peintre Hérault, comme l'atteste
cette ordonnance de paiement en date du 10 juin : « A Charles Hérault
peintre pour un tableau d'Hanibal Carache représentant la Résurrection,
4,000 livres. » [Guiffrcy, tome II, col. 58g et 665].
N" 461 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683) [L. B.]. — A
Versailles en 1695 [P.], dans la galerie du Roi [V.],où il se trouvait encore
en 1737 [G. R.] et où Piganiol de la Force le signale également.
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Jésus-Christ, environne d'Anges, sort de
son tombeau, en présence des soldats qui le gardoient; le trouble et la ter-
reur se sont emparés de ces mêmes soldats, il y en a un qui paroit fuir
avec son drapeau et un autre dont la fureur est exprimée par le mouve-
ment violent qu'il fait en mettant la main sur la garde de son épée ; un
trait qui mérite d'être remarqué, c'est qu'Annibal fait voir sur le tombeau
un soldat couché et endormi : le fond représente la mer et le lever du
soleil. » — Se trouvait en 1760 dans le salon du Directeur des Bâtiments à
l'hôtel de la Surintendance [J.].
Actuellement au musée de Montpellier auquel il fut envoyé par l'Etat
le 16 mai i8g6 : H. o m. 40 — L. o m. 3o.
8" Un tableau représentant saint Fran(;ois prosterné en
présence de Jésus-Christ et de la Vierge qui paroit dans
140 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
une gloire; Heures de 6 à 7 pouces; ayant de hauteur
18 pouces sur un pied de large ; peint sur bois ; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Petite gallerie du Roy.
N° 21 5 de l'inventaire Le Brun (i683) [L-. B.]. — A Versailles en 1695
avec cette mention : « agrandi en i685 » [P.]; il se trouvait alors dans le
Cabinet des médailles [V.]. — En 1706, mis dans la galerie du Roi [Mans. 6].
Piganiol de la Force le signale dans le Cabinet des médailles. — Lépicié
(1752) conteste l'attribution à Annibale Carracci. — Jeaurat (1760) le men-
tionne ainsi dans la quatrième pièce de l'hôtel de la Surintendance ; « Saint
François devant un autel, Jésus-Christ et la Vierge paroissent dans une
gloire; le tableau est estimé d'Annibal Carrache, mais il est endommagé »
[J.]. — Du Rameau (1784) le signale dans la sixième pièce du même hôtel,
avec attribution à Louis Carrache et cette note (1788) : « laver et vernir »
[D. R.]. — Lavé et verni en 1788 par Godefroy (A. N. O' ig3i).
Actuellement au Louvre, n° 1271, avec attribution à Donducci : H. o m. 48
— L. o m. 33.
90 Un tableau de paysage sur le devant duquel est un
Hermitte qui regarde une image attachée à un chêne ;
figures d'un pouce et demi à 2 pouces; ayant de hauteur
1 1 pouces sur un pied un pouce et quart; peint sur bois;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite gallerie du Roy.
N" 260 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], dans la galerie du Roi [V.].
Piganiol de la Force le signale à Versailles dans le cabinet du Billard.
— Lepicié (1752) le décrit ainsi : « Au pied d'un chêne on voit un hermite
assis, regardant attentivement une image placée dans une ouverture de
l'arbre; plusieurs ex-voto sont au dessous; deux voyageurs dont l'un ôte
son chapeau et l'autre a la tète nue, s'approchent avec vénération de cette
image; de l'autre côté de ce grouppe, on voit une rivière couler parmi des
rochers; elle vient tomber en cascade sur le devant du tableau. » — Men-
tionné ainsi par Jeaurat (1760), dans le deuxième cabinet particulier de
l'hôtel de la Surintendance : « Un tableau représentant un hermite qui
s'est fait une petite chapelle de reliquaires attachées à un arbre, deux
voiageurs sont près de luy. Ce tableau est peint par Dominiquin » [J.]. —
Du Rameau (1784) le signale dans cette même pièce, avec cette note (1788) :
« laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° i23i : H. o m. 3u — L. o m. 37.
ECOLE LOMBARDE \Ai
10° Un tableau de paysage sur le devant duquel sont
représentez des Blanchisseuses; figures de 2 à 3 pouces;
ayant de hauteur 2 1 pouces sur 2 pieds un pouce de large ;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet proche la petite galerie du Roy.
No 212 de l'inventaire Le Brun (i683) où il est décrit ainsi : « un paysage
sur le devant trois figures de femmes dont une assise sur le bord de l'eau
qui lave du linge, les deux autres debout changeant du linge et sont sui-
vies d'un petit enfant » [L. B.]. — A Versailles en lôgS [P.], dans le petit
cabinet près de la galerie du Roi [V.], où il se trouvait encore en 1737 [G. R.].
Actuellement au Louvre, n» 1327, avec attribution à Grimaldi du pay-
sage et à Carracci des figures : H. om. b-j — L. o m. 68.
1 1 " U n tableau représentant le Martyre de saint Etienne ;
figures de 4 ou 5 pouces; ayant de hauteur 18 pouces
sur 2 pieds demi pouce de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet proche la petite galerie du Roy.
N" 161 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles, en 1695
[P.], dans le petit cabinet de la galerie du Roi [V.].
Placé en 171 5 dans la galerie de l'hôtel particulier du duc d'Antin à Paris
[A.]. — Replacé dans la galerie de Versailles en 1737 [G. R.]. — Signalé
par Piganiol de la Force dans le cabinet du Billard en ce château. — Lépicié
(1752) le décrit ainsi : << Le saint est lapidé par un soldat et trois hommes ;
un autre homme accourt pour le même dessein, il est suivi d'un enfant
portant des pierres dans le pan de sa robe ; Saul est assis auprès d'une
tour, ne faisant aucun usage d'un arc et d'un carquois qui sont à ses pieds;
le fond représente les murailles de la ville avec un paysage. » — Mentionné
en 1760 dans la deuxième pièce de l'hôtel de la Surintendance [J.], et en
1784 dans la huitième pièce de ce même hôtel, avec attribution à Lndovico
Carracci et cette note (1788) : « à rentoiler » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" 1227 : H. o m. 5o — L. o m. 67.
12° Un tableau du même sujet, dont les figures ont 3 à
4 pouces; composition différente de l'autre; ayant de
hauteur 14 pouces sur 19 pouces et demi de large; peint
sur cuivre ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet proche la petite galerie du Roy.
142 INVENTAIRH GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Apporté de Rome par le marquis de Rambouillet, et ensuite donné à
Louis XIV par le duc de Montausier [Felibien].
N"* 357 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette indication « estimé
de Carrache [L. B.]. — A Versailles en i6g5 [P.], dans le cabinet près de
la galerie du Roi [V.].
Placé en i 7 1 5 dans la galerie de l'hôtel particulier du duc d'Antin à Paris
[A.]. — Remis en 1787 dans la galerie du Roi à Versailles [G. R.], où
Piganiol de la Force le signale également. — Lépicié (1752) le décrit ainsi :
« Saint Etienne, environné par ses persécuteurs, regarde le ciel dans le
moment qu'un jeune homme est prêt à le frapper d'une pierre énorme; les
Juifs semblent s'animer par cette action, les uns ramassent des pierres et
les autres en jettent avec fureur...; sur la droite de saint Etienne on voit
auprès d'un arbre un spectateur debout, coëffé d'une espèce de turban, et
du côté opposé Saul assis à terre, gardant les habits de ceux qui lapident
le saint. » — Mentionné en 1760 dans le salon du Directeur des Bâtiments
à l'hôtel de la Surintendance [J.]. — En 1764, Jeaurat, déclarait par lettre
que ce tableau était « prêt à s'écailler » et demandait à être réparé (A. N.
O' 1909) : cette restauration dut être faite par la veuve Godefroy, comme
vraisemblablement l'atteste ce mémoire : « un petit tableau sujet de piété,
par Annibal Carrache, restauré en 1764, par la veuve Godefroid; il étoit
écaillé et menaçoit une ruine totale » (A. N. O" igSS). — Du Rameau (1784)
le signale dans le salon du Directeur des Bâtiments à la Surintendance,
avec cette note (1788) : « un peu écaillé » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n* 1227 : H. o m. 40 — L. o m. 53.
i3° Un tableau représentant l'Annonciation de la
Vierge; figures d'environ un pied ; ayant de hauteur
17 pouces et demi sur 12 pouces et demi de large (i);
dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite gallerie du Roy.
« Donné au Roy par M. le procureur général aux mois de mars, avril et
juillet 1684 (2) » [L. B.].
N» 480 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683), avec la
mention ci-dessus et cette indication : « L'Annonciation de la Vierge accom-
pagnée d'une Gloire. » — A Versailles en 1695 [P.], dans la galerie du
Roi [V.].
(i) Les dimensions de ce tableau sont à peu près les mêmes que celles du
précédent n" 8.
(2) Voir le précédent n" 5.
ECOLE LOMBARDE
'4-
Placé en 171 5 dans la chambre de la duchesse d'Antin en l'hôtel parti-
culier du duc à Paris [A.]. — Lépicié (1752) le porte à l'actif de Lodovico
Carracci, et le décrit ainsi : « Il représente la Vierge à genoux sur un prié-
Dieu; l'Ange est vu de dos, il lient un lis de la main droite et de la gauche
il montre le Ciel : on voit une gloire et un concert d'Anges dans le haut
du tableau. » — Se trouvait en 17G0 dans le deuxième cabinet particulier
de l'hôtel de la Surintendance [J.], et en 1784, dans la huitième pièce du
même hôtel, avec cette note (1788) : « à rentoiler » [D. R.].
Actuellement au musée de Clamecy, auquel il fut envoyé par l'Etat le
22 février 1895 (ancien n" 124 du catalogue Villot du Louvre, qui l'attribue
à Lodovico Carracci) : H. o m. 48 — L. o m. 34.
14° Un tableau représentant saint Sébastien attaché à
un arbre; figures de demi-nature; ayant de hauteur
3 pieds 1 1 pouces sur 2 pieds 10 pouces de large; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Grand appartement du Roy.
Donné au cardinal de Richelieu par le duc de Montmorency allant à
l'échafaud [Saint Simon, Mémoires, tome I]. Entré ensuite dans la col-
lection de la couronne.
N° 160 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A 'Versailles en iGgS
[P.], dans la chambre du Roi [V.]. — Compris en 1698 dans la liste des
tableaux à rentoiler et à remettre sur châssis [R.].
Piganiol de la Force le signale dans la salle de Mercure à Versailles. —
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Saint Sébastien est attaché à un arbre, il a
le corps percé de flèches et le haut des cuisses ceint d'une draperie bleue;
son casque et ses habits sont placés à ses pieds... : le fond représente dans
réloignement un paysage et des cavaliers. » — Se trouvait dans la troisième
pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.] et en 1784, avec cette
note (1788) : « rentoiler et vernir » [D. R.].
Actuellement au musée de Quimper, auquel il fut envoyé par l'Etat le
21 janvier 1897 (i) : H. i m. 3i — L. o m. 96.
I 5° Un tableau représentant l'Assomption de la Vierge ;
(i) En i8o3, ce tableau avait été primitivement compris dans le lot de
Strasbourg : il en fut retiré ensuite.
144 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROV
figures de demi-nature ; ayant de hauteur 4 pieds 3 pouces
sur 3 pieds un pouce de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Grand appartement du Roy.
Acheté à Rome par M. de Gharmoy, secrétaire du maréchal de Schnm-
berg ; à sa mort, passa dans la collection de l'amateur de La Feuille, qui le
vendit au Roi |Félibien].
Mentionné par Félibien. — N" 3o6 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.].
— A Versailles en lôgS [P.], dans la chambre du Roi [V.]. — Compris en
1698 dans la liste des tableaux à rentoiler et à remettre sur châssis [R.].
Piganiol de la Force le signale dans la salle de Mercure à Versailles. —
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « La Vierge, au milieu d'un grouppe d'anges
et les pieds posés sur des chérubins, est élevée au Ciel; sur le devant du
tableau saint Pierre, un genou en terre et la main gauche appuyée sur le
tombeau... ; l'attitude et l'expression des autres apôtres sont piquantes... »
— Se trouvait dans la cinquième pièce de l'hôtel de la Surintendance en
1760 [J.], et en 1784, avec cette note (1788) : « rien à faire » [D. R.].
Actuellement au musée de Charleville, auquel il fut envoyé par l'Etat le
22 février 1895.
16° Un tableau représentant saint Jean prêchant dans
le désert sur le bord du Jourdain et le peuple passant le
fleuve pour l'aile? entendre; figures de 2 à 3 pouces;
ayant de hauteur i5 pouces sur 19 pouces de large;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit cabinet proche la petite galerie du Roy.
Acquis de la marquise Sannesi à Rome par le cardinal Mazarin [Féli-
bien] (1), et entré à sa mort dans la collection de Brienne, qui le mentionne
dans son catalogue latin (1662), puis dans celle de la couronne.
N" 162 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], dans le Cabinet des médailles [V.]. — En 1706, placé dans le petit
cabinet de la galerie du Roi [Mans 6].
Piganiol de la Force le signale à Versailles dans le cabinet du Billard. —
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Saint Jean, assis sur un rocher à l'entrée
(i) Félibien, Entretiens sur la vie des plus illustres peintres, tome II,
sixième entretien.
ECOLE LOMBARDE
143
d'une caverne, invite les Israélites à la pénitence..., plusieurs spectateurs de
tout âge et de toutes conditions sont attentifs à sa parole... : à la gauche du
tableau on voit sur le bord du Jourdain un grand arbre et plus loin deux
hommes qui en passent un autre dans un bateau, du côté où le peuple est
assemblé. » — Se trouvait en 1784 dans la septième pièce de l'hôtel de la
Surintendance avec cette note (1788) : «à rentoiler >> [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° 1220 : H. o m. 40 ~ L. o m. 47.
17° Un tableau de païsage sur le devant duquel sont
représentez plusieurs personnes faisant un concert dans
un batteau ; figures de 2 à 3 pouces ; de mêmes dimen-
sions que le précédent.
Versailles. Petit cabinet prodie la petite galerie du Roy.
Appartenait au cardinal Mazarin, et à sa mort acheté par Louis XIV à ses
héritiers [Villot].
N° i63 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], dans le Cabinet des médailles [V.]. — En 1706 dans le petit cabinet
de la galerie du Roi [Mans. 6].
Placé en 1715 dans la galerie de l'hôtel particulier du duc d'Antin à Paris
[A.]. — Remis en 1737 dans la galerie de Versailles [G. R.]. — Piganiol de
la Force le signale dans le cabinet du Billard. — Lépicié (1752) le décrit
ainsi : « Sur le premier plan on voit un bateau conduit par deux hommes
et rempli de musiciens qui jouent de différens instrumens ; à la gauche du
tableau Annibal a placé une ruine d'architecture et de l'autre côté une
terrasse ornée de paysage : le fond représente un pont qui communique à
deux corps de bâtimens et dans l'éloignement on aperçoit des montagnes. »
— Se trouvait, en 1784, dans la septième pièce de l'hôtel de la Surintendance
avec cette note (1788) : « laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° i23i : H. o m. 40 — L. o m. 62.
180 Un tableau représentant le Sacrifice d'Abraham;
figures de 2 à 3 pouces; ayant de hauteur 16 pouces et
demi sur 12 pouces et demi de large; peint sur cuivre;
dans sa bordure dorée.
19° Un tableau représentant Absalon suspendu par les
cheveux à un arbre et Joab qui le perce d'un coup de
146 INVKNTAIRK GÉNÉRAL DF.S TAELF.AT'X DU ROY
dard; de mêmes dimensions et matière que le pré-
cédent.
Versailles. Petit cabinet proche la petite galerie du Roy.
N°' 214 et 2i3 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — Paillet (1695),
qui les signale à Versailles, indique pour le n» 19 que « le paysage est tenu
de Viole » [P.] ; ils se trouvaient alors dans le Cabinet des médailles [V.]. —
En 1706, dans le cabinet de la galerie du Roi [IVIans. 6].
Piganiol de la Force les signale dans le Cabinet des médailles (i). —
Lépicié (1732) les mentionne tous les deux et décrit ainsi le n° 18 : « Dans
le moment qu'Abraham tient le couteau levé pour immoler Isaac, un Ange
lui arrête le bras ; à côté du bûcher on voit un bélier embarrassé dans un
buisson; au bas de la montagne sont assis les serviteurs d'Abraham, qui
attendent leur maître. » — Se trouvaient dans la huitième pièce (deuxième
cabinet particulier) de l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.] et en 1784,
avec cette note (1788) : rf rien à faire « [D. R.].
Actuellement tous les deux à l'hôtel de la Légation de France à La Haye,
où ils furent envoyés le 4 septembre 1894 : H. o m. 45 — L. o m. 34.
20° Un tableau représentant le docteur Boissy tenant
une tête de mort d'une main et de l'autre un papier;
figures comme nature; ayant de hauteur 3 pieds et demi
sur 2 pieds 8 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
N° 3 17 de l'inventaire Le Brun (i683) avec cette mention : « Le docteur
Bossy habillé de noir tenant une lettre de la main droite appuyée sur une
teste de mort », et cette note ajoutée : « veu à Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.].
— Mentionné par Houasse à Paris [H.].
Placé en 171 5 dans la galerie du duc d'Antin en son hôtel particulier à
Paris [A.]. — Proposé en 1737 pour être placé dans la chambre du Roi
[C. R.]. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Cet homme est représenté la
main gauche appuyée sur une tête de mort, et de l'autre main il tient un
papier écrit : il a la tête nue, la barbe en pointe, avec un collet de toile
rabattu sur une robe noire ». Il ne donne plus l'identification jusqu'à lui
acquise, et déclare que la tête de ce portrait fut repeinte par Van Falens.
(i) 11 signale également par double emploi, le n" 18 dans le cabinet du
Billard.
kcolt: lombarde 147
— Signale dans la deuxième pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760
[J.], et en 1784, avec cette note (1788) : « il est écaillé à un angle dans la
partie du fond, mais facile à faire tenir, à laver et vernir » fD. R.].
Actuellement au musée de Compiègne, n" 142, sous ce titre : « Portrait
d'homme » : H. i m. 10 — L. o m. 90.
2 1° Un tableau représentant Jésus-Christ en prière au
jardin des Olliviers, accompagné de plusieurs anges;
figures de 8 à 10 pouces; ayant de hauteur 2 pieds
4 pouces et demi sur 3 pieds un pouce de large; dans sa
bordure dorée,
Versailles. Cabinet des tableaux.
Ce tableau n'est entré dans la collection de la Couronne que postérieure-
ment à 1706; dans l'inventaire fait à cette date, il n'est point, en effet, porté
à l'article de cet artiste, mais signalé ainsi à la dernière page : « Addition à
Annibal Carrache depuis l'expédition du présent inventaire. Un tableau
d'Annibal Carrache représentant Jésus-Christ à genoux, faisant sa prière au
jardin des Olives^ ayant les mains jointes et regardant une croix soutenue
par trois anges sur un nuage; un ange à genoux à ses pieds tient un calice
et plusieurs autres anges en l'air tiennent des instrumens de la Passion et
un autre derrière luy tient un linge, le Christ est de 18 à 20 pouces de
proportion » [Mans. 6].
Lépicié (1752) ajoute ce détail à la description ci-dessus : « Dans le fond
et sur la droite du tableau on aperçoit les apôtres endormis. » — Se trou-
vait en 1760 au magasin de l'hôtel de la Surintendance avec cette indica-
tion : « dans la manière de Carrache « [J.].
22° Un tableau représentant une Noce de village;
figures de 12 pouces; ayant de hauteur 4 pieds 4 pouces
et demi sur 7 pieds 8 pouces et demi de large, il a été
remployé de 2 pouces sur sa largeur; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Appartement de M. le duc Dantin.
Acheté en 1GG8 par Louis XIV au sculpteur Marsy, comme l'atteste cette
ordonnance de paiement en date du 8 décembre : a A Gaspard Marsy,
sculpteur, pour son payement de quatre tableaux qu'il a vendus au Roy
dont il y en a trois de 3, 000 livres chacun : l'un d'Annibal Carrache repré-
sentant un paysage où il y a une Noce de village; un autre du Doininiquain
1^.8 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
représentant un autre paysage où il y a des pescheurs et une fuitte en
Egypte, et l'autre du Guide, représentant un Christ au jardin des Olives, et
le quatrième de 1,400 livres de Corneille de Polembourg, représentant un
paisage où il y a une Diane qui se baigne avec plusieurs nymphes cy :
10,400 livres » (Guiffrey, tome i. col. 287, 282).
N" 376 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en lôgS [P.],
dans l'appartement de Monsieur [V.]. — Placé à Meudon, au début du xviir siè-
cle, dans l'antichambre de l'appartement de Monseigneur [Meud. s. d.], où
il se trouvait encore en 1706 [Mans. 6].
Restauré par Colins en 1750 (A. N. O' 1934*). — Lépicié (1752) le décrit
ainsi : « On voit entre les arbres un amphithéâtre rempli de symphonistes
et du côté opposé une fontaine en niche qui renferme un Satyre jouant
de la flûte; un paysan dont l'air niais indique l'embarras paroit prêt à
danser avec une Dame, nombre de spectateurs de toutes conditions occupent
les differens plans, les uns se disposent à danser et les autres ne font que
s'entretenir ou regarder la fête : un nain, placé sur le devant du tableau, y
produit un effet comique par l'air martial qu'il fait paroitre en tenant une
lance en arrêt ». Il constate que le tableau a souffert et extrêmement noirci.
— Restauré par Godefroy en 1785 : « Une noce de village par Annibal
Carrache, toute criblée d'écaillés mastiquées qu'il a fallu repointiller après
l'auoir netoyé, 96 livres » (A. N. O' 1931). — Au Louvre en 1785
[Louv. 85.].
Actuellement au musée de Marseille, auquel il fut envoyé par l'État en
i8o3 : H. I m. 44 — L. 2 m. 54.
Antonio CARRACCI
Un tableau représentant le Déluge; figures de 20 à
24 pouces; ayant de hauteur 4 pieds 10 pouces sur 7 pieds
5 pouces et demi de large; dans sa bordure brune avec
quelques ornements dorez.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Acheté par Louis XIV aux héritiers de Mazarin (i).
(0 Voir la note 2 du n" 5 de Tiziano Vecelli.
ECOLE LOMBARDE I4C)
N° 123 de l'inventaire Le Brun(i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.],
au magasin [Mag. 96]. — En 1706 au cabinet des tableaux [Mans. 6].
En lySo, mis au Luxembourg. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Vers la
gauche du tableau et sur le premier plan on voit un vieillard dans l'eau,
monté sur un cheval blanc qu'il embrasse des deux mains avec vivacité; ce
cheval mord la tête d'un homme qui veut s'attacher à lui...; des hommes,
des enfans et des femmes sont placés sur les divers plans, les uns regardent
la terre avec effroi ou lèvent les bras vers le ciel, les autres essaient de se
sauver en grimpant sur des arbres; ceux-ci gravissent sur les rochers, ceux-
là gagnent le haut d'un bateau presque englouti... : le fond représente la
terre submergée. » — Au Louvre en 1785 [Louv 85]. — Restauré par Gode-
froid en 1785 : « Le Déluge d'Augustin Carrache, pour l'avoir nétoyé et levé
les repeins du fond qui couvroient l'arche et divers détails de plan d'eaux
et de pluies qui ont reparus, avoir aussi levé quelques repeins sur les
figures et sur les flots de devant » (A. N. O' igSi).
Actuellement au Louvre, n" i235 : H. i m. 66 — L. 2 m. 47.
Guido RENI
1° Un tableau représentant Hercule combattant l'hydre;
figures plus grandes que nature; ayant de hauteur 7 pieds
1 1 pouces sur 5 pieds i o pouces de large ; dans sa bordure
dorée.
2° — Hercule qui étouffe Antée ; comme le précédent.
3° — Hercule sur le bûcher ; comme le précédent.
4° — l'Enlèvement de Déjanirc par Centaure; comme
le précédent.
Versailles. Grand appartement du Roy.
Ces quatre tableaux furent peints par l'artiste pour le duc de Mantoue,
qui les vendit à Charles l" d'Angleterre; à la mort de ce roi, ils furent
achetés par Jabach, qui les céda à Louis XIV (Félibicn).
Mentionnes par Félibien. — En 1682, un encadrement spécial fut fait
pour eux par Caffieri au prix de 1,817 livres 10 sous (Guiffrey, tome 11,
col. 170). — N"' 18, 19, 21, 20 de rinventairc Le Brun (i683) [L. B.]. — A
IDO INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
\'crsaillcs en \6qb [P.], dans la chambre du Trône [V.]. — Compris en
1698 dans la liste des tableaux à rentoiler et à remettre sur châssis.
Restaurés et rentoiles par la veuve Godefroid et Colins en lyôi [A. N. O'
i9!^4-^). — Piganiol de la Force les signale à Versailles dans la salle d'Apol-
lon. — Lépicié (1752) décrit particulièrement le no 2 : « Acheloûs, courbé et
réduit à l'extrémité, ne peut résister aux efforts d'Hercule qui le tient de la
main droite par les cheveux et qui de la gauche tait un second mouvement
pour achever de le terrasser; Hercule regarde le ciel...; dans l'éloignement
on voit Acheloûs sous la forme d'un taureau abattu par Hercule qui lui
arrache une corne. » — Le 3 juin 1764, M. de Fontanieu demandait qu'on
nettoyât ces tableaux (^4. N. O' 1909). — On les déposait pendant une
partie de l'année dans la deuxième pièce de l'hôtel de la Surintendance; en
1788, Du Rameau les indiquait « à revernir légèrement » [J.] et [D. R.].
Actuellement au musée de Versailles : H. 2 m. 59 à 2 m. 61 — L. i m. 92
à I m. 97.
5° Un tableau représentant la Vierge tenant le petit Jésus
emmailloté fuyant en Egypte avec saint Joseph; figures
comme nature; ayant de hauteur 5 pieds un pouce sur
3 pieds 8 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Grand appartement du Roy.
N» 14 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.],
dans l'anticabinet des médailles [V.]. — Compris en 1698 dans la liste des
tableaux à rentoiler et à remettre sur châssis [R.]. — En 1706, dans le
grand appartement du roi [Mans. 6].
Remis sur toile et rentoilé en 1750 par la veuve Godefroid et Colins
{A. N. O' 1934'^). — Piganiol de la Force le signale à Versailles dans la salle
de l'Abondance. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « La Vierge, en soulevant
son voile, regarde avec complaisance l'enfant Jésus qui dort; elle a une
bandelette passée autour de l'épaule droite pour lui aider à porter son fils
qu'elle soutient de la main gauche; saint Joseph la précède, il paroit faire
un mouvement d'indication sur la route qu'il faut suivre. » — Mentionné en
1764 par Jacques Bailly au Luxembourg. —Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement à Bruxelles, au musée royal de Belgique auquel il fut envoyé
en i8o3parrEtatFrançais: H. i m.58 — L. i m. 20. Signé : Giiido Bolognese.
60 Un tableau représentant saint Sébastien; figure
comme nature; ayant de hauteur 5 pieds 4 pouces sur
4 pieds de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
ECOLE LOMBARDE 1 ? i
Acheté en 1670 au sieur Hoursel, amateur célèbre et premier secrétaire
de M. de La Vrillière, comme l'atteste cette ordonnance de paiement en
date du 18 juin : « Au sieur Oursel, pour huict tableaux qui sont une Vierge,
une Magdeleine et un saint Sébastien du Guide, un portrait d'un grand
maître de Malte, tait par Michel Ange de Caravage, et les quatre Evangélistes
de Valentin en quatre tableaux, le tout pour mettre au cabinet' des raretez
\ de S. M. » (Guiftrey, tome I, col. 394 et 479).
N» 348 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en lôgS
[P.], au magasin [Mag. 96].
Lépicié (1752) le mentionne sans le décrire d'une façon très précise. — Se
trouvait dans la troisième pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.]
et en 1784, avec cette note (1788) : « rentoiler, nettoyer et vernir » [D. R].
Actuellement au Louvre, n" 1467 : H. i m. 67 — L. i m. 32,
70 Un tableau représentant saint François tenant une
tête de mort; figures comme nature; ayant de hauteur
5 pieds un pouce sur 3 pieds 8 pouces et demi de large;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Ce tableau fut longtemps à Rome dans la maison des Savelli; il passa
ensuite dans la collection du prince Pamphili qui le donna à Louis XIV
(Félibien).
Mentionné par Félibien. — N° 192 de l'inventaire Le Brun (i683) avec les
dimensions de 6 pieds un pouce sur 4 pieds de large [L. B.]. — A Versailles
en 1695 [P.], au magasin [V.]. — En 1706, au cabinet des tableaux [Mans. 6].
Quitte le Louvre en 1737 pour entrer à la Surintendance [Louv. 37]. —
Lépicié (1752) lui donne comme dimensions 5 pieds 10 pouces sur 3 pieds
1 1 pouces de large et le décrit ainsi : « Saint François à genoux devant un
crucifix et tenant une tête de mort... regarde le ciel : le fond représente une
solitude. » — Se trouvait à l'hôtel de la Surintendance en 1760 dans la
sixième pièce [J.] et en 1 784 dans la cinquième pièce, avec cette note ( 1 784) :
« A besoin d'être rentoilé et nettoyé » [D. R.].
Actuellement au musée de Fontainebleau : 11. i m. 93 — L. 1 m. 29.
8° Un tableau représentant une Madeleine pleurant
devant un crucifix; figure comme nature; ayant de hauteur
ID2 INVENTAIRE GENERAL I>ES TABLEAUX DU ROY
3 pieds 4 pouces sur 2 pieds 9 pouces et demi de large ;
dans sa bordure dorée.
V^ersailles. Cabinet des tableaux.
Acheté en 1670 à l'amateur Hoursel (i).
N° 327 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en lôgS
[P.], au magasin [V.]. — En 1706, au cabinet des tableaux [Mans. 6].
Restauré par la veuve Godefroid en 1751 (A. N. O' 1934"^). — Lépicié
(1752) le décrit ainsi : « Ses cheveux sont négligés et tombent sur ses épaules
et sur son sein : le fond du tableau représente une caverne, ^qui laisse aper-
cevoir par une ouverture le ciel et du paysage. » — Jeaurat (1760), qui le
signale dans la première pièce de l'hôtel de la Surintendance, l'annonce
ainsi : « Une Magdeleine, demi-figure, que l'on estime du Guide », et ajoute
en note : « qui n'est qu'une copie » [J.]. — Signalé en 1764 par Jacques
Bailiy au Luxembourg. — Au Louvre en 1785 [Louv. 85]. — Restauré en
1789 par Martin, dont voici le mémoire : <■ Du Guide la Magdeleine dans le
désert de 42 pouces sur 34, avoir enlevé quantité de repeints, une ancienne
crasse qui l'interceptoit, réparé plusieurs trous et gersures, iio livres»
(A. N. O" 1931).
Actuellement à Saint-Denis, à la maison de la Légion d'honneur, où il fut
envoyé par l'Etat en 1872 : H. i m. 12 — L. o m. gb.
■9" Un tableau représentant une Cybille ayant le bras
droit posé sur plusieurs livres et de sa main gauche tou-
chant un papier qu'un ange debout lui tient ; figure
grande comme nature; ayant de hauteur 6 pieds 3 pouces
sur 5 pieds de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Ce tableau n'est mentionné dans aucun autre inventaire.
Actuellement à Bruxelles, au musée royal de Belgique, auquel il fut envoyé
en 181 1 comme provenant de Vienne: H. i m. 82 — L. i m. 43.
10° Un tableau ovale représentant un saint Sébastien
ayant les deux bras attachez par derrière; figure comme
(i) Voir le précédent n° 6.
ECOLE LOMBARDE l53
nature; ayant do hauteur 3 pieds 3 pouces et demi sur
2 pieds 8 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 33o de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en lôgS
[P.], au magasin [V.].
Lépicié (1752) le dit peu différent comme composition du précédent n" 6
et en très mauvais état. — Au magasin de l'hôtel de la Surintendance en
1760 [J.] et en 1784 [D. R.] et signalé chaque fois comme fort endommagé.
11° Un tableau représentant la Charité romaine sous
la ligure d'une tille qui allaite son père dans une prison;
ligures comme nature ; ayant de hauteur 4 pieds sur
3 pieds de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 398 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en lôgS
[P.], au magasin [Mag. 96.].
Restauré et rentoilé par la veuve Godefroid et Colins en 1730 [A. N. O'
ig34^]. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Cette tille debout tient de la main
gauche sa draperie, elle a la droite tendrement posée sur le col de son père,
à qui elle présente son sein sur lequel ce vieillard altéré se jette avec
avidité. » — Mis ensuite au Luxembourg. — Restauré à deux reprises par
le peintre Godefroid; d'abord vers 1784 comme l'atteste ce mémoire : « La
Charité du Guide, l'avoir nettoie, verni et repointillé quelques endroits
(A. N. O' ig33) »; puis en 1785 et 1786 : « La Charité romaine par le
Guide, l'avoir netoyé, levé et refait un repeint sur la gorge » (A. N. O'
1933). — Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement au musée de Marseille, auquel il fut envoyé par l'Etat en
1802, comme provenant de l'hôtel de Toulouse : H. i m. 29 — L. o m. 97 ;
il n'est porté au catalogue que comme copie.
120 Un tableau représentant une Magdeleine ayant les
deux mains jointes sur Testomac; figure grande comme
nature; ayant de hauteur un pied i i pouces sur un pied
8 pouces de large; il est peint sur cuivre; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Petite galerie du Roy.
N« 75 de l'inventaire Le Brun (i6S3) [L. B.]. — En lôgS à Versailles
[P.], dans la galerie du roi [V.].
i:>4 INVKNTAIRF, GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
Place, en 171 5, dans la chambre du duc d'Antin en son hôtel particulier
à Paris [A.]. — Replace, en lySy, dans la galerie de Versailles [G. R.] où
Piganiol de la Force le signale également. — Lépicié (1752) le décrit ainsi :
« Cette sainte a les yeux tournés vers le ciel et les mains croisées sur sa
poitrine. » — Se trouvait dans le deuxième cabinet particulier (neuvième
pièce) de l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.] et en 1784, avec cette note
mise au crayon : « M. Grandpré l'a nettoyé sans trop le gâter » [D. R.].
Actuellement au musée de Quimper, auquel il fut envoyé par l'État le
21 janvier 1897 : H. o m. 66 — L. o m. Sy.
1 3° Un tableau estimé du Guide représentant Dalila qui
coupe les cheveux à Samson; figures grandes comme
nature ; ayant de hauteur 8 pieds sur 10 pieds et demi de
large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Mentionné par Houasse (i6gi) à Paris, avec cette attribution : « manière
du Guide » [H.]. — Placé, au début du xviii" siècle, à Meudon dans la galerie
de communication [Meud. s. d.], où il se trouvait encore en 1706 [Mans. 6].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Samson, couché et endormi, a la tête
posée sur les genoux de Dalila qui lui coupe les cheveux; son bouclier, sa
lance et son épée sont placés à ses pieds; sur la gauche du tableau, on voit
l'Amour qui rompt son arc et qui regarde avec mépris la perfide Dalila. »
14° Un tableau représentant l'Union du dessin et de la
couleur sous la figure d'un jeune homme et d'une femme;
figures comme nature ; ayant 3 pieds 8 pouces de diamètre ;
il étoit de forme quarrée, il a été rehaussée de 14 pouces
et élargi de 1 2 dans sa bordure dorée ; de forme ronde.
Versailles. Petite galerie du Roy.
Entré dans la collection de là Couronne entre 1684 et 1686.
N» 481 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683) [L. B.]. —
Restauré en 1686 par le peintre Blanchard, comme l'atteste cette ordon-
nance de paiement en date du 18 septembre : « A Blanchard, peintre, pour
avoir racomodé un tableau du Guide représentant le Dessin et le Coloris
1 15 livres » (Guiffrey, tome II, col 985). — En lôgS à Versailles [P.], dans
la galerie du roi [V.].
Placé en 171 5 dans la chambre du duc d'Antin en son hôtel particulier à
Paris [A.]. — Replacé en 1 737 dans la galerie de Versailles [G. R.] ; où Piga-
ECOLE LOMBARDE l55
niol de la Force le signale également en déclarant qu'il faut y voir le portrait
du Guide et de sa maîtresse. — Lépicié (lySs) le décrit ainsi : « Le Dessein
sous la figure d'un jeune homme tient de la main droite un crayon avec
lequel il va dessiner, il a la main gauche posée sur l'épaule d'une femme
représentant la couleur et qu'il regarde d'un œil satisfait. » — Se trouvait
dans la deuxième pièce de l'hôtei de la Surintendance en 1760 [J.] et en
1784, avec celte note (1788) : A laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au musée de Versailles : H. 1 m. 21 — i m. 23.
i5° Un tableau représentant un Christ couronné
d'épines tenant un roseau à la main ; ligures comme
nature; ayant de hauteur 21 pouces sur i5 pouces et demi
de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite galerie du Roy.
« Donné au Roy par M. le Commandeur de Hautefeuille le 8 septem-
bre 1686 « [P.].
Le même Paillet le signale à Versailles; il se trouvait alors dans la
galerie du roi [V.], où on le voit encore en 1737 [G. R.] et où Piganiol de
la Force le mentionne.
Lépicié (1752) ajoute ce détail à la description de Bailly : « Le peintre a
supposé une main hors du tableau en faisant paroitre un roseau qui traverse
la figure du Sauveur. » — Porté à Paris en 1753 pour être restauré [Coch.].
— Restauré et rentoilé en 1754 par la veuve Godefroid et Colins, dont voici
le mémoire : « A un tableau du Guide représentant un Ecce homo, l'avoir
mis sur toille et repris toutes les écailles, rempli tous les endroits offensés
18 livres — audit tableau l'avoir nettoie et repeint les endroits nécessaires,
18 livres [A. N. O' 1907] . — Se trouvait dans le deuxième cabinet particulier
(neuvième pièce) de l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.] et en 1784 avec
cette note (1788) : « M. Grandpré l'a colé » [D. R.].
-actuellement au Louvre, n" 1447 : H. o m. 62 — L. o m. 48.
16° Un tableau représentant la Vierge assise tenant le
petit Jésus endormi sur ses genoux ; ligures comme nature ;
ayant de hauteur 3 pieds 7 pouces sur 2 pieds 7 pouces et
demi de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite galerie du Roy.
1 36 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
Acheté en 1760 à l'amateur Hoursel par Louis XIV (i).
N" 32g de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en i6g5
[P.], dans la galerie du roi [V.] où Piganiol de la Force le signale également.
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « La Vierge tient de la main gauche un
linge sur lequel le Sauveur est posé. » — Se trouvait en 1760 dans la
deuxième pièce de l'hôtel de la Surintendance ; Jeaurat déclare que sa forme
est ronde, cette modification dut être pratiquée pour le rendre pendant du
précédent n» 14 [J.]. — Signalé par Du Rameau (1784) dans la même pièce
de ce même hôtel, avec les dimensions de 3 pieds 8 pouces de diamètre et
cette note (1788) : « à laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au musée de Clermont-Ferrand, auquel il fut envoyé par
l'État le 22 février 1895 : i m. i5 en carré.
17° Un tableau représentant Jésus Christ au Jardin des
Olliviers; figures de 12 à i3 pouces; ayant de hauteur
21 pouces sur 16 pouces de large; peint sur cuivre; dans
sa bordure dorée.
Versailles. Petite galerie du Roy.
Acheté en 1668 par Louis XIV au sculpteur Marsy (2) : il avait auparavant
appartenu à Mazarin, et, au rapport de Brienne, le duc de Mazarin l'avait,
à la mort du cardinal, donné à la duchesse de Chevreuse, laquelle l'avait
ensuite vendu (Villot).
N» 375 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], dans la galerie du roi [V.].
Placé en 171 5 dans la chambre du duc d'Antin en son hôtel particulier à
Paris [A.]. — Remis en 1737 dans la galerie de Versailles [G. R.] oii Piganiol
de la Force le signale également. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Le
Sauveur à genoux et les rnains jointes paroit dans une tristesse profonde ;
un ange placé près de lui tient la croix de la main droite et lui présente le
calice de la gauche; les apôtres sont endormis sur le premier plan, on
(i) Voir le précédent n" 6. — C'est le seul tableau avec les n"' 20 et 21
auquel cette identification puisse convenir; les autres sur ce même sujet
sont entrés dans la collection de la couronne postérieurement à i683; il
est d'autant plus vraisemblable que c'est à ce n° 16 qu'elle doit s'appli-
quer que, dans l'inventaire Le Brun, il est placé à la suite des deux autres
tableaux de cet artiste achetés à Hoursel.
(2) Voir le n" 22 d'Annibale Carracci.
ÉCOLE LOMBARDE I 5/
aperçoit Judas dans le lointain, accompagné de soldats qui portent des
falots; dans le haut du tableau, on voit une gloire et des anges qui tiennent
les instrumens de la Passion. » — Se trouvait en 1760 dans le premier
cabinet particulier de l'hôtel de la Surintendance [J.]. — Restauré en 1777
par Hacquin, dont voici le mémoire : « Avoir rassuré les couleurs qui tom-
boient à un tableau représentant Jésus Christ au jardin des Olliviers peint
par le Guide, 12 livres » (A. N. O' igSS). — Signalé par Du Rameau (1784)
dans le même appartement avec cette note au crayon (1788) : « Ce tableau
du Guide est presque perdu par M. Grandpré » [D. R.].
Actuellement au musée de Sens, auquel il fut envoyé par l'Etat le
i" mars 1893 : H. o m. 57 — L. o m. 43.
18° Un tableau représentant la Vierge tenant le petit
Jésus et saint Jean qui baise les pieds de Notre Seigneur;
figures de 6 à 7 pouces ; ayant de hauteur 9 pouces sur
7 pouces de large, peint sur cuivre; dans sa bordure
dorée.
190 Un tableau représentant la Vierge vêtue d'une dra-
perie rouge, cousant du linge, accompagnée de trois
anges ; comme le précédent.
Versailles. Cabinet proche la petite gallerie du Roy.
Achetés tous les deux en i685 au chevalier Beauchamp, comme l'atteste
cette mention des Comptes des Bâtiments en date du i3 février : « Du sieur
Du Metz (garde du Trésor) 4,400 livres pour délivrer au chevalier Beauchamp
pour le paiement de deux petits tableaux du Guide, un représentant la
Sainte Famille où le saint Jean baise les pieds du Christ, et l'autre la V'ierge
qui travaille en couture accompagnée d'anges » (Guitïrey, tome II, col. 58 1
et 661) (i).
N" 450 et 451 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683)
[L. B.]. — A Versailles en lôgS [P.], dans la galerie du roi [V.].
Placés en 171 3 dans la galerie de l'hôtel particulier du duc d'Antin à
Paris [A.]. — Remis dans la galerie de Versailles en 1737 [G. R.]. — Res-
taurés par Colins et la veuve Godefroid en 1750 (A. N. O' 1934^). — Lépicié
(1752) les décrit ainsi : « L'enfant Jésus sur les genoux de la Vierge donne
la bénédiction au petit saint Jean qui lui baise les pieds... on voit au bout
(i) Lépicié commet donc une erreur quand il avance que le 11" ly, " tait
pour le pape Paul V, est un présent du cardinal Ludc)visi ».
<
l58 INVK-NTAIRK GKNKRAL DES TABLEAUX DU ROY
de la chambre un rideau rouge qui sert de fond et qui laisse voir une croisée
sur laquelle est placé un pot de tieurs. » — « La Vierge assise ayant une
auréole autour de la tète et le front ceint d'un diadème, travaille à du linge
posé sur un coussin bleu qu'elle a sur les genoux; trois anges l'accompagnent,
un joint les mains, un autre lève un rideau, et le troisième met une draperie
jaune sur une table : le Guide a placé une corbeille à ouvrage aux pieds de
la ligure dominante. » — Placés ensuite au Luxembourg. — Restaurés en 1 766
et 1767 par la veuve Godefroid : « Avoir nettoyé ces deux tableaux, avoir
fait reprendre et tenir toutes les écailles qui étoient prêtes à tomber, avoir
repeint tous les endroits nécessaires, 96 livres » (A. N. O' igSS). — Au
Louvre en 1785 [Louv. 85].
20" Un tableau estimé du Guide représentant la Vierge,
l'enfant Jésus et sainte Catherine; figures de petite nature;
ayant de hauteur 2 pieds et demi sur 2 pieds 7 pouces de
large, de forme ovale; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite gallerie du Roy.
N° 422 de l'inventaire Le Brun (i683) où il est ainsi annoncé : « Un
tableau de forme ovalle, représentant l'Epousaliste, manière du Guide, hault
de 2 pieds sur 2 pieds 7 poulces de large » [L. B.]. — A Versailles en lôgS
[P.], dans la galerie du roi [V.].
Signalé ainsi par Jeaurat (1760) dans le salon du directeur des Bâtiments
à l'hôtel de la Surintendance : « La Vierge tenant l'enfant Jésus qui met un
anneau au doigt de sainte Catherine » [J.]. — Mentionné en 1784 dans le
même appartement, avec cette note (1788) : « En bon état » [D. R.]. —
Restauré en 1789 par Martin, dont voici le mémoire : » Guide René [sic)
Sainte Famille et sainte Catherine de 32 pouces sur 26, avoir enlevé la
saleté et les repeints avec beaucoup de précaution et raccordé ensuite les
places endommagées, 100 livres » (A. N. O' igSi).
Actuellement au musée de Tours, auquel il fut envoyé par l'Etat en i8o3 :
H. o m. 68 — L. o m. 84; attribué à Elisabetta Sirani.
2 1° Un tableau estimé de Guide représentant la Vierge
et l'enfant Jésus qui tient un oiseau ; figures de petite
nature; ayant de hauteur un pied 10 pouces (i) sur 2 pieds
(i) 11 se pourrait que ces dimensions données par Bailly ne fussent point
exactes : le musée de Versailles possède, en effet, un tableau identique du
Guide, de forme ovale et mesurant i m. 24 sur i m. i5.
ECOLK LOMBARDE i5q
7 pouces de large, de forme ovale; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Petite gallerie du Roy.
N» 400 de l'inventaire Le Brun (i683) où il est ainsi annoncé : « Une
Vierge aiant la teste appuiée sur la main gauche, le petit Christ jouant
avec un oyseau. » [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.] dans la galerie du
roi [V.] où Piganiol de la Force le signale encore.
Jeaurat (1760) le mentionne ainsi dans le salon du directeur des Bâti-
ments à l'hôtel de la Surintendance : « Un tableau estimé du Guide
représentant la Vierge avec l'enfant Jésus qui fait voler un oyseau » [J.]. —
Se trouvait dans le même appartement en 1784, avec cette note (1788) :
« en bon état » [D. R.].
2 2° Un tableau représentant Jésus Christ et la Sama-
ritaine; figures de 16 à 18 pouces; ayant 2 pieds 7 pouces
de diamètre; il a esté rehaussé de 10 pouces et remployé
d'un pouce sur la largeur.
Versailles. Petit appartement du Roy.
Acheté en 1686 à Jean de La Marie, comme le prouve cette ordonnance
de paiement en date du 16 décembre : « A Jean de La Marie pour son
tableau du Guide représentant la Samaritaine, 700 livres » (Guiffrey, tome II,
col. 874-918).
N" 426 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683 [L. B.]. — A
Versailles, en 1695, avec les dimensions d'un pied 9 pouces et demi sur
2 pieds 8 pouces de large et cette note : « il a été réduit en forme ronde »
[P.]; il se trouvait alors dans la chambre du billard [V.], où Piganiol de la
Force le signale également.
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Jésus-Christ, placé sur le premier plan du
tableau, aie bras gauche appuyé sur le bord d'un puits...; la Samaritaine
debout, tenant un vase, écoute avec une merveilleuse attention les paroles
du Sauveur : le fond représente du paysage et dans l'cloignement la ville
de Samaris. »
Actuellement au musée de Carcassonne, auquel il fut envoyé par l'Etat
le 22 février 1896 : H. o m. 59 — L. o m. 82.
2 3«> Un tableau représentant un jeune Enfant à mi-corps
qui se joue avec deux tourierellcs ; figure de peiiic nature;
l6o TNVRNTAIRK GKNKRAL DES TAELKAI'X DT ROY
ayant de hauteur 20 pouces sur 16 pouces de large; de
forme ovale; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux,
N" 406 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], au magasin [V.]. — Mis à Meudon, au début du xviii" siècle, dans
l'antichambre de Monseigneur [Meud. s. d.].
Placé en 171 5 dans la chambre du duc d'Antin en son hôtel particulier à
Paris [A.]. — Le 9 février 1746, par ordre du directeur des Bâtiments, remis
au contrôleur général de Montmartrel pour orner son hôtel, où il resta
jusqu'au 25 avril 1755 (A. N. O' 1932). — Signalé par Lépicié (1752), —
par Duplessis (1785) au Louvre, avec cette note : « tableau très gâté »
[Louv. 85].
Actuellement au musée de Langres, où il fut envoyé par l'État le 14 dé-
cembre 1892.
24° Un tableau représentant la Vierge tenant le petit
Jésus, saint Jean qui lui baise la main, un ange et un
vieillard à genoux; figures comme nature; ayant de hau-
teur 3 pieds 4 pouces sur 4 pieds 2 pouces de large ; dans
sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
« Donné par M. le cardinal de Bonzy en septembre 1696 » [P.].
Paillet le mentionne à Versailles, comme peint dans la « manière du
Titien », et avec les dimensions de 3 pieds 2 pouces sur 3 pieds 8 pouces
et demi. — Mis à Meudon, au début du xvui" siècle, dans la chambre de
Monseigneur [Meud. s. d.].
Quitte le Louvre en 1737 pour être placé dans la petite galerie de Versailles
[Louv. 37] où il est en effet signalé par Pig-aniol de la Force.
25° Un tableau représentant David debout, tenant la
tête de Goliath; figure comme nature; ayant de hauteur
6 pieds g pouces sur 4 pieds et demi de large ; dans sa bor-
dure dorée.
Paris. Palais du Luxembourg:
Mentionné pour la première fois dans l'inventaire de 1706 [Mans. 6].
ÉCOLE LOMBARDE l6l
Lépicié (1732) le décrit ainsi : « David, debout, appuyé sur le fût d'une
colonne, tient de la main droite sa fronde et de la gauche la tête de Goliath
posée sur un piédestal de pierre; il est vêtu d'une peau de tigre et d'une
draperie bleue, il a pour coëfFure une toque rouge ornée d'une plume; à
ses pieds, on voit le sabre du géant. » — Se trouvait, en 1760, au magasin de
la Surintendance [,!.].
Actuellement au Louvre, n" 1439 : H. 2 m. 20 — L. i. m. 60.
Domenico ZAMPIERI, dit LE DOMINIQUIN
1° Un tableau représentant Énée qui porte son père
Anchise; figures comme nature; ayant de hauteur 5 pieds
sur 3 pieds 10 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Grand appartement du jRoy.
Apporté par le maréchal de Créquy de son ambassade de Rome; acheté
à sa mort par le cardinal de Richelieu, qui, en mourant, le donna à Louis XllI
[Félibien].
N" i3 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est annoncé : « un tableau
peint du Dominiquin après le dessein d'Annibal Carache », avec les dimen-
sions de 5 pieds sur 4 pieds 9 pouces de large [L. B.]. — A Versailles en
i6g5 [P.], dans l'anticabinet des médailles [V.]. — Inscrit, en 1698, sur
la liste des tableaux à rentoiler et à remettre sur châssis [R.].
Placé, en 171 5, avec attribution à Annibal Carrachc, dans l'antichambre
de l'hôtel particulier du duc d'Antin à Paris [A.]. — Remis au Louvre, qu'il
quitte, en 1737, pour la Surintendance de Versailles [Louv. 37]. — Lépicié
(1752) le décrit ainsi : « Enée, qui n'est vu que jusqu'aux genoux, paroit au
bas d'une espèce de perron sur lequel on voit Creuse et le jeune Ascagne;
Anchise est déjà chargé sur ses épaules, ce vieillard prend les Dieux Pénates
de la main de Creuse et le petit Ascagne semble indiquer à son père le
chemin qu'ils doivent tenir ». 11 ajoute que <■ le nom du Carrachc est écrit »
sur le tableau. — Lavé et verni par le sieur Godefroid en 1788 (A. N. ()'
1931). — Se trouvait au magasin de la Surintendance en 1760 [.L].
Actuellenicnt au Louvre, n" i337, avec attribuiinii à SpaJn : II. i m. i)^
— L. 1 ni. 33.
102 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
2° Un tableau représentant des Joueurs d'instruments;
figures comme nature ; ayant de hauteur 4 pieds 1 1 pouces
sur 5 pieds 4 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Gi-and appartement du Roj'.
Ce tableau fut fait pour le cardinal Ludovisi, neveu du pape Grégoire XIV;
il passa ensuite au prince son neveu, qui le vendit au sieur de Nogent;
Jabach l'acheta à ce dernier et le céda à Louis XIV [Félibien].
N° 52 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. —A Versailles en lôgS [P.],
dans la chambre du roi [V.]. — Inscrit, en 1698, sur la liste des tableaux
à rentoiler et à remettre sur châssis [R.].
Placé, en 1715, dans le grand cabinet du duc d'Antin, en son hôtel parti-
culier à Paris [A.]. — Remis ensuite au Louvre, qu'il quitte, en ijSy, pour
la Surintendance de Versailles [Louv. 37]. — Piganiol de la P^orce le signale
dans la salle de Mercure à Versailles. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « De
jeunes musiciens, représentés jusqu'aux genoux, se disposent à concerter;
l'un d'eux, qui joue du violon, semble indiquer de l'archet à celui qui \a
chanter le mouvement de la pièce que l'on doit exécuter, tandis qu'un troi-
sième profite de ce moment d'entretien pour accorder son luth : un jeune
enfant appuyé sur la table et sur des livres de musique tient aussi un
violon, il paroit sijr de son fait, il a un doigt sur la bouche et rit avec
malignité...» — Placé ensuite au Luxembourg. — Au Louvre en 178?
[Louv. 85]. — Restauré, en 1789, par Martin, dont voici le mémoire : « Du
Dominiquin, un Concert de 52 pouces sur 63, ôté beaucoup de crasse et des
repeints difficiles à enlever, racordé des trous et gersures avec grand soin,
100 livres » [A. N. O' i93i].
Actuellement au Louvre, n° i538, avec attribution à Spada : H. i m. 42
— L. I m. 72.
3° Un tableau représentant David jouant de la harpe
accompagné de deux enfans dont un tient un livre et
l'autre son épée; figures comme nature; ayant de hauteur
8 pieds et demi sur 5 pieds 2 pouces de large; il a été
rehaussé de i5 pouces ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
Ce tableau fut envoyé d'Italie au cardinal Mazarin, et à sa mort le duc de
Mazarin le céda à Louis XIV [Félibien].
N° 125 de l'inventaire Le Brun (i683) avec les dimensions de 7 pieds
ÉCOLE LOMBARDE l63
;^ pouces sur 5 pieds 2 pouces de large [L. B.]. — A Versailles, en iGcjS,
[P.], dans le salon du petit appartement du roi [V.].
Piganiol de la Force le signale à Versailles dans la chambre de Louis XI\',
du côté du lit, en pendant au Saint Jean rÉvangcliste de Raphaël (i). —
Rentoilé et restauré en lySi par la veuve Godefroid et Colins (A. N. O'
1934'*). — La description de ce tableau par Lépicié (1752) diffère peu de
celle de Bailly. — Pendant Tété, ce tableau était placé dans la troisième
pièce de l'hôtel de la Surintendance [J.] et [D. R.].
Actuellement au Louvre, n» 1609 : H. 2 m. 40 — L. i m. 70.
40 Un tableau représentant la Magdeleine; figure
comme nature; ayant de hauteur 2 pieds 3 pouces sur
un pied 3 pouces de large; réduit en forme ovale; il a été
remployé d'un pouce sur sa hauteur et élargi de 2 pouces;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
N° 346 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette description : « Une
Magdcleine habillée de rouge, enveloppée dans une drapperic bleue, aiant
les mains jointes, le coude gauche appuyé sur quelque chose d'eslcvc »
[L. B.J. — A Versailles en 1695 [P.], dans le salon du petit appartement du
roi [V.].
Piganiol de la Force le signale au dessus de la porte de la chambre de
Louis XIV à Versailles. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Elle a le bras
gauche appuyé sur un rocher et les mains jointes; sa draperie est bleue et
ses cheveux tombent négligemment sur sa poitrine. »
Actuellement au musée de Marseille, auquel il fut envoyé par l'État eu
1802 : H. o m. 78 — L. o m. 62.
5o Un tableau représentant sainte Cécile jouant de la
basse de viole; figure comme nature; ayant de hauteur
5 pieds sur 3 pieds 10 pouces et demi de large; il a cic
rehaussé de 2 pouces et élargi de ('1 pouces et demi; dans
sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux .
(i) Cf. supra p. iS.
164 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Ce tableau fut fait par le cardinal Ludovisi; il passa ensuite au prince
son neveu, qui le vendit au sieur de Nogent; Jabach l'acheta à ce dernier et
le céda à Louis XIV [Félibien].
N° 53 de l'inventaire Le Brun (i683) avec les dimensions de 4 pieds
10 pouces sur 3 pieds 4 pouces de large [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], dans le salon du petit appartement du roi [V.]. — Inscrit, en 1768,
sur la liste des tableaux à rentoiler et à remettre sur châssis [R.]. — A
Paris en 1706 [Mans. G].
Quitte le Louvre, en 1737, pour la galerie du roi à Versailles [G. R.], où
il est signalé par Piganiol de la Force. — Mentionné par Lépicié (1752). —
Jeaurat (1760) l'indique ainsi dans la cinquième pièce de l'hôtel de la Surin-
tendance : « Sainte Cécile jouant de la basse avec un petit ange nud qui
tient un livre de musique devant elle » [J.]. — Du Rameau (1784) le signale
dans la deuxième pièce de ce même hôtel, avec cette note (1788) : « à laver
et vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° i6i3 : H. i m. Sg — L. i m. 17.
6° Un tableau de paysage où est représenté Hercule
combattant Achelous changé en taureau ; figures de 5 à
6 pouces; ayant de hauteur 3 pieds et demi sur 4 pieds
et demi de large; dans sa bordure dorée. -
Paris. Cabinet des tableaux.
Ce tableau était autrefois à Rome, dans la vigne du cardinal Ludovisi
[Lépicié].
N» 370 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. —A Versailles en 1695 [P.],
dans l'appartement de Monsieur [V.]. — A Paris en 1706 [Mans. 6].
Proposé, en 1737, pour décorer la chambre du roi à Versailles [C. R.]. —
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « On découvre, sur différens plans, des trou-
peaux de vaches et de moutons, avec des bergers qui les gardent; sur la droite
du tableau, le Dominiquin a placé Hercule, qui terrasse Achelous sous la
figure d'un taureau et qui lui arrache une corne, ce grouppe est accompagné
de deux figures, dont l'une est Œnée, roi de Calydon, et l'autre un de ses
officiers : de l'autre coté, on voit sortir du milieu de plusieurs rochers une
source, elle vient couler sur le devant du tableau après avoir formé trois
cascades. » — Se trouvait, en 1784, dans la deuxième pièce de l'hôtel de la
Surintendance, avec cette note (17S8) : << rentoiler, laver, vernir» [D. R.].
Actuellement au Louvre, n» 1614 : H. i m. 2 i — L. i m. 49.
ÉCOLE LOMBARDE l65
7° Un tableau estimé du Dominiquin représentant
Jésus-Christ en croix accompagné de la Sainte Vierge, de
saint Jean et de la Magdeleine; figures de 14 a i5 pouces,
ayant de hauteur 2 pieds 5 pouces et demi, sur un pied
10 pouces de large; peint sur cuivre; dans sa bordure
dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
N° 397 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.] (i). — A Versailles en 1695
[P.], au magasin [V.]. — En 1706 à Paris [Mans. 6.].
C'est peut-être là « ce petit tableau sujet de piété du Dominiquin » qui fut
restauré en 1764 par la veuve Godefroid : « il étoit écaillé et menaçoit une
ruine totale » (A. N. O' igSS).
8° Un tableau estimé du Dominiquin, représentant
saint Augustin qui lave les pieds à Jésus-Christ sous la
figure d'un pellerin; figures de 8 à 10 pouces; ayant de
hauteur 2 pieds un pouce, sur un pied g pouces et demi de
large; peint sur cuivre ; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
N" 424 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.J. — A 'Versailles en 1695
[P.]. — A Paris en 1706 [Mans. 6].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Notre Seigneur est habillé en pèlerin et
saint Augustin en religieux; des livres, une mitre et une tête de mort sont
grouppés sur une table; plusieurs anges dans le ciel décorent le haut du
tableau. >> — Signalé dans le cabinet particulier de l'hôtel de la Surinten-
dance en 1760 [J.], et, en 1784, dans la huitième pièce du même hôtel, avec
cette note (1788) : .. laver et vernir » [D. R.].
Au Louvre, n" 5o2 du catalogue Villot, où il est seulement « attribue à
Zampieri » : H. o m. 67 — L. o m. 60.
9° Un tableau représentant Renaud et Armide accom-
pagnés de plusieurs Amours; figures de demi-nature;
ayant de hauteur 4 pieds un pouce sur 5 pieds 4 pouces de
(i) Un détail est niontc par Le Brun à la tlcscriptinn de Baiily; c'est la
présence de <■ deux petits enfans sur des nues «.
lG6 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
large ; il a ctc3 rehaussé de 3 pouces et élargi de 2 pouces;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de M. le duc Dantin, au château.
Acheté, en i685, au marchand de tableaux Bersan Bauïn, comme l'atteste
cette ordonnance de paiement, en date du 12 août ; « Au sieur Bersan Bauïn
pour trois tableaux, l'un du Dominicain représentant Renaut dans le sein
d'Armide et les deux autres de l'Albane représentant l'Annonciation et
l'autre le Noli me tangere qu'il a livrez pour le service de S. M. 5, 200 livres »
[Guiffi-ey t. II. col. 592, 667.]
N" 465 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683) où il est
mentionné : « Arnaud et Ermide qui se frisent et Arnaud qui tient le miroir
accompagné de plusieurs petits Amours dans un paysage, hault de 3 pieds
g pouces sur 5 pieds 2 pouces de large » [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], dans le cabinet aux trois portiques [V.]. — Au commencement du
xviH" siècle, mis à Meudon dans le grand cabinet frais [Meud. s. d.], où il
se trouvait encore en 1706 [Mans. 6].
Proposé, en 1737, pour décorer la chambre du roi à Versailles [C. R.]. —
Lépicié (1752) le décrit ainsi : «La scène se passe dans un jardin délicieux,
où serpente un ruisseau dont les bords sont ornés de roses et de jasmins :
Renaud assis auprès d'Armide, la tète languissamment posée sur son sein,
lui présente un miroir où cette belle arrange ses cheveux et les entremêle
de fleurs; au-dessous de ce grouppe, il semble que le peintre ait voulu
caractériser, par des tourterelles qui se becquetent, par deux enfants qui
s'embrassent et par un autre qui dort, tous les mystères de Vénus... : sur le
second plan et à la gauche du tableau, on voit dans un bois Ubalde et le
chevalier Danois qui, à l'aide du bouclier de diamant, cherchent le moment
favorable pour arracher Renaud à sa faiblesse. Deux Amours terminent cette
galante composition; l'un décoche une flèche à Renaud et l'autre essaie
avec un cordon de le fixer auprès d'Armide. » — Mis ensuite au Luxem-
bourg. — Au Louvre en 1785 [Louv. 85]. — Restauré, en 1785, par le peintre
Godefroy : « Renaud et Armide du Dominiquin, l'avoir netoyé et repointilié
à l'outremer quelques endroits mastiques, 24 livres » (A. N. O' nj?]).
Actuellement au Louvre, n° 1617 : H. i m. 21 — L. i m. 68.
10° Un tableau représentant Timoclée que Ton pré-
sente à Alexandre ; figures de i 5 à 16 pouces; ayant de
hauteur 3 pieds et demi sur 4 pieds 7 pouces de large;
peint sur bois; de forme ovale; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
ECOLE LOMBARDE I 6-
Acheté, en i685, au sieur de Briancourt (i).
N» 446 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683), où il est
mentionné : « un tableau ovalle représentant une femme qu'on mène avec
ses enfans devant Alexandre et au loingteint paroist une ville où il y a des
soldats qui montent à l'assaut « [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.], au
magasin [Mag. 96]. — Au début du xvui" siècle, placé à Meudon dans l'anti-
chambre de l'appartement de Monseigneur [Meud. s. d.]. — Replacé à
Paris en 1706 [Mans. 6.].
Restauré, en lySo, par Colins « rempli et fait tenir les écailles (A. N.
O' 1934^). — Lépicié (1752) le décrit ainsi : «Alexandre, assis sur son tronc
et environné de ses capitaines, occupe la partie gauche du tableau; on voit
devant lui Timoclée, qu'un officier lui présente enchaînée, elle est suivie de
trois de ses enfans dont deux en pleurs sont conduits par un garde et le
troisième, dans le plus bas âge, est porté par un soldat...; sur le même
plan et de l'autre côté de ce grouppe le peintre a placé deux hommes, dont
l'un tient par lea cheveux un jeune prisonnier qui a les mains attachées
par derrière; le fond représente du paysage dans lequel on voit entrer les
troupes d'Alexandre. » — Signalé en 1766 au Luxembourg. — Transporté
sur toile, en 1768, par Hacquin, comme semblerait l'indiquer un « mémoire
d'un tableau du Dominiquin du cabinet du R,oi à Versailles, levé de dessus
son fonds pour être transféré sur un autre fonds, 240 livres » (A. N. O'
1933) : il avait, en effet, été retiré du Luxembourg, car il n'est plus men-
tionné au catalogue de 1779. — ^^ Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n» i6i5 : H. i m. i3 — L. i m. 49 ; sur toile.
I 1° Un tableau do paîsagc sur le devant duquel sont
représentez des Pescheurs avec une femme assise sur
un cheval blanc qui porte des paniers ; ligures de 6 à
7 pouces ; ayant de hauteur 5 pieds sur 6 pieds et demi
de large; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
Ce tableau avait appartenu au cardinal de Mazarin; en cllct, on lit dans
les Mémoires de Brienne (ch. ix, p. 23) : « Le cardinal de Mazarin avoii
encore parmi ses meilleurs tableaux, savoir : un grand paysage du Domi-
niquin, dont M. le duc de Mazarin me Ht présent après la mort de S. E. Il y a
sur le devant des pescheurs qui tirent leurs filets d'un lac ; une barque,
dans laquelle il y a des musiciens et quelques femmes, flotte doucement
(i) Voir le n» 2 de l'article de Lodovico Carracci, p. i33.
l68 INVENTAIUK GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
sur cette mer pacifique. » Bricnne décrit encore ce tableau, qu'il appelle
« ses délices », dans le catalogue latin de sa collection (1662); cette collection
fut vendue en i663 et ce tableau était acheté, en 1668, par Louis XIV
au sculpteur Marsy, sous ce titre « un paysage où il y a des pescheurs
et une fuittc en Egypte (i) ».
N° 364 de l'inventaire Le Brun (i683) où il est ainsi annoncé : « Un
paysage où il y a sur le devant cinq pescheurs qui tirent un hllet et des
gens dans un batteau faisant une musique, à un coing une femme avec
son petit enfant sur un asne qui porte des panniers « (L. B.]. — A Ver-
sailles en 1695 [P.], au magasin [Mag.]. — A Paris en 1706 [Mans. 6.].
Placé, en lyib, dans la petite salle à manger du duc d'Antin en son hôtel
particulier à Paris [A.]. — Mis, en lySy, dans la galerie du roi à Versailles,
sous ce titre : « Une vierge dans un paysage » [G. R.], — puis au Luxem-
bourg. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Sur le devant du tableau on voit
un batelier conduisant une barque remplie de musiciens, qui jouent de
différens instrumens; une femme assise sur un cheval blanc est représentée
côtoyant l'autre bord de la rivière; elle tient la bride d'une main et son
enfant de l'autre; auprès d'elle des pêcheurs sont occupés à retirer leur
filet, et l'on aperçoit sur un terrain plus élevé un berger menant paître un
troupeau de moutons. » — Au Louvre en 1785 [Louv. 85]. — C'est proba-
blement ce tableau que vise ce mémoire du peintre Godefroy, en 1785 :
« Un paysage par Dominiquin, l'avoir netoyé et levé tous les repeins du ciel,
avoir replacé et repointillé à l'outremer quelques endroits dans les eaux et
sur les roches (2) et avoir fait revenir beaucoup de gris, 72 livres » (A. N.
O' igSi).
Actuellement au Louvre, n" 1619 : H. i m. 65 — L. 2 m. 12.
120 Un tableau représentant Adam et Eve chassez du
Paradis terrestre ; figures de 22 à 24 pouces ; ayant de
hauteur 2 pieds 1 1 pouces sur 2 pieds 4 pouces de large;
peint sur cuivre; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite gallerie du Roy.
« Donné au Roy par M. Le Nostre en septembre lôgS » [P.].
Le même Paillet (1695) le signale à Versailles : il se trouvait alors dans
la galerie du Roi [V.].
Placé, en 171 5, dans la chambre du duc d'Antin, en son hôtel particulier à
(i) Voir le n» 22 de l'article d'Annibale Carracci, p. 147.
(2) Il y a bien des rochers dans le tableau du Louvre.
ÉCOLE LOMBARDE I 69
Paris [A.], — Replacé, en lySy, dans la galerie du roi à Versailles [G. R.].
— Restauré par Colins en 1760 (A. N. O' 1934'^). — Piganiol de la Force le
signale dans le cabinet du billard à Versailles. — Lépicié (1732) le décrit
ainsi : « Adam est debout ; Eve est assise, elle n'ose envisager le Seigneur
et ne fait qu'indiquer le serpent : un beau paysage arrosé d'un fleuve, sert
de fond au sujet, et sur le devant du terrain le peintre a placé un lion, un
cheval et un mouton ». — Jeaurat (1760] le mentionne dans le salon du
directeur des Bâtiments, à l'hôtel de la Surintendance [J.] et Du Rameau
(1784) dans la neuvième pièce de ce même hôtel, avec cette note (1788) ;
« laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au musée de Grenoble, auquel il fut envoyé par l'Etat le
14 mai 1892 : H. o m. 95 — L. o m. 75.
i3o Un tableau représentant le Triomphe de TAmour
traîné dans un char par deux colombes accompagné
de petits enfants; tigures de 7 à 8 pouces; ayant de hau-
teur 17 pouces et demi sur 14 pouces et demi de large ;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite galerie du Roy,
Il faut ajouter à ce tableau le n" 2 de l'article de Daniel Seghers :
Un tableau représentant une guirlande de fleurs de
plusieurs espèces, ayant de hauteur 4 pieds sur 3 pieds
3 pouces et demi de large ; le milieu a été coupé et posé
dans la petite gallerie du Roy, qui sont trois enfans
peints par le Dominiquin.
Versailles. Cabinet des tableaux.
« Ce tableau étoit autrefois dans la Vigne Ludovisi à Rome w [Lépicié].
N» 372 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est ainsi annoncé : « Un
tableau du Dominiquain représentant trois petits Amours dont il y en a
un dans un char tiré par deux colombes, entouré de deux guirlandes de
fleurs peintes par le P. Zegle, hault de 4 pieds 2 pouces, large de 3 pieds
5 pouces » [L. B.]. — Paillet (i6g5) le signale ainsi à Versailles : « Trois
Amours dans un char tiré par deux colombes, entouré de deux guirlandes
de fleurs peintes par le père Zaigre, hauteur du tout 4 pieds 2 pouces,
largeur 3 pieds 5 pouces et demi, hauteur des amours un pied 5 pouces,
largeur un pied 2 pouces et demi. Les enfans ont été coupez dedans la guir-
lande par ordre du Roy dès iG85 et ladite guirlande est au magasin. » [P.] :
le iujet principal, est, en effet, mentionné à cette date dans la galerie de
Versailles [V.], et la guirlande au magasin [Mag. 96].
I-O INVENTAÏKR GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
Les deux parties du tableau durent être rejointes, au commencement du
xvni" siècle, car le tableau était placé, en lyiS, dans la chambre de la
duchesse, en l'hôtel particulier du duc d'Antin à Paris, avec cette mention :
« Le triomphe de l'Amour entouré d'une guirlande de fleurs ». [A.] — Remis,
en 1737, dans la galerie de Versailles [G. R.]. — Piganiol de la Force le
signale à Versailles dans le cabinet du billard. — Lépicié (1752) le décrit
ainsi : « L'Amour est assis sur un char traîné par deux colombes, il tient
de la main droite son arc et de la gauche un ruban bleu qui lui sert de
renés : au-dessus du Dieu on voit deux Amours dont l'un lui jette des
tieurs, l'autre avec la même intention en cueille à une guirlande qui entoure
le sujet » (i). — Jeaurat (1760) le signale ainsi dans le deuxième cabinet
particulier de l'hôtel de la Surintendance : « Trois Amours dont l'un conduit
un char traîné par deux colombes, les deux autres paroissent soutenir une
guirlande de Heurs qui entourent ce tableau; elles sont peintes par Daniel
Seghers, jésuite, et les figures par Dominiquin. » Mais d'autre part, le
même Jeaurat mentionne au magasin de la Surintendance : « Un tableau
de fleurs peint par Daniel Seghers, jésuite, il y a dans le milieu un vuide
qui fait penser qu'on a enlevé un sujet d'histoire qu'on y avoit peint » : est-
ce là une erreur de rédaction, ou cette guirlande se réfère-t-elle à im
autre tableau? [.1.]. — Du Rameau (1784) mentionne l'œuvre du Domini-
quin dans la huitième pièce de l'hôtel de la Surintendance, avec cette
note (1788) : « vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" 1616 : H. i m. 3o — L. i m. 10. — Le tableau
est rétabli dans son état primitif.
14° Un tableau représentant la Vierge auprès du petit
Jésus endormi faisant signe à saint Jean de garder le si-
lence ; figures de 18 à 20 pouces; ayant de hauteur
14 pouces sur 17 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite gallerie du Roy.
N" 216 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est annoncé : « Le Silence
marqué par la Vierge à saint Jean sur le dessein du Carrache » [L. B.]. —
Mentionné de même par Paillet (iGgS) à Versailles [P.], dans la galerie du
Roi [V.].
Piganiol de la Force le signale dans le cabinet du billard et l'attribue à
Carrache. — Lépicié (1752) l'attribue exclusivement à Annibal Carrache et
le décrit ainsi : « La Vierge debout tient l'enfant Jésus endormi ; il est
couché sur une table, le corps appuyé sur un oreiller blanc avec un linge
(i) Lépicié déclare ce tableau « peint sur cuivre »; rien, dans nos docu-
ments, n'est venu corroborer une telle assertion, évidemment erronée.
ECOLE LOMBARDE I7I
litendu sous lui ; saint Jean avance la main pour éveiller le Sauveur, et la
Vierge lui fait signe de s'arrêter et de garder le silence. » Il ajoute que la
figure de saint Jean et celle de la Vierge sont à demi-corps, et que le
tableau est appelé vulgairement « le Silence du Carachc ». — Signalé par
Jeaurat (1760) dans le salon du directeur des Bâtiments à l'hôtel de la
Surintendance [J.].
Actuellement, au Louvre, n" 1218, avec attribution à Annibalc Carracci :
H. o. m. 38 — L. o. m. 47.
i5° Un tableau représentant saint Paul enlevé par
trois anges; figures de 14 à i5 pouces; ayant de hauteur
18 pouces sur 14 pouces de large ; peint sur cuivre; dans
sa bordure dorée.
Vet^sailles . Petite gailerie du Roy.
« Il y a gravé derrière ce qui suit : Ce tableau du Ravissement de saint
Paul, faict par la main du Dominicain, a esté donné par M. Lybault, con"
ord" du Roy et de ses finances aux révérens pères de la Compagnie
de Jésus, à condition que ledit tableau demeurera dans la sacristie sans
qu'il puisse être donné à personne ni mis ailleurs qu'à l'endroit où les
religieux qui ont célébré la sainte Messe rendent grâces à Dieu » [D. R.].
— Ce tableau aurait été exécuté pour M. Agucchi, majordome du cardinal
Aldobrandi, et apporté en France par ce M. Lybault, qui en aurait fait don
aux jésuites de la rue Saint-Antoine, lesquels le donnèrent à Louis XiV,
après l'avoir fait copier par Le Brun [Villot].
N° 480 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683) [L. B.]. — A
\'crsailles en i6g5 [P.], dans la galerie du roi [V.|.
Placé, en 171 5, dans le cabinet de la duchesse, en l'hôtel particulier du
duc d'Antin à Paris [A.]. — Replacé, en 1737, dans la galerie de Versailles
[G. R.]. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Saint Paul, vêtu d'une robe
verte, a par dessus une draperie rouge que l'air agite; un des anges, en le
soulevant, se couvre la tète de cette draperie qui repasse sur l'épaule
gauche du saint. » — Se trouvait dans le salon du directeur des Bâtiments
à l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.]cl en 1784 [0. R.].
Actuellement au Louvre, n" 1612 : H. o m. 3o — L. o m. 37.
16° Un tableau reprcseniani une Vierge sur un nuage
et saint Antoine de Padoue au-dessous, à genou.v, tenant
l'enfant Jésus ; figures d'onze à douze pouces ; ayant
172 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
de hauteur i5 pouces et demi sur i3 pouces de large;
peint sur cuivre; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite gallerie du Roy.
Acheté, en 1687, à la duchesse de Créquy (i).
A Versailles en lôgS [P.], dans la galerie du Roi [V.], où il se trouvait
encore en 1737 [G. R.], et où il est également signalé par Piganiol de
la Force.
Lépicic (1752) le décrit ainsi : « La Vierge sur un nuage a le pied droit
posé sur un chérubin, elle tient de la main gauche un linge qui lui sert à
envelopper l'enfant Jésus; saint Antoine, à genoux, porte entre ses bras le
Sauveur dont il reçoit les caresses; deux anges accompagnent ce grouppe :
le fond du tableau représente un paysage. » — Se trouvait, en 1760, dans le
deuxième cabinet particulier de l'hôtel de la Surintendance [J.] et, en 1784,
dans le salon du directeur des Bâtiments en cet hôtel, avec cette note
(1788) : " s'écaille en plusieurs endroits » [D. R.]
Actuellement au musée de Toul, auquel il fut envoyé par l'Etat le
I" mars iSgS : H. o m. 43 — L. o m. 36.
17° Un tableau représentant une Vierge prenant de
Teau avec une coquille et tenant le petit Jésus; figures de
8 à 9 pouces; ayant de hauteur i3 pouces et demi sur
18 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite gallerie du Roi.
Acheté, en i685, au sieur Garrigues, comme le prouve cette ordonnance
de paiement en date du 25 mars : « au sieur Garrigues pour son payement
d'un petit tableau du Dominicain, représentant une Vierge, un petit Christ,
saint Jean et saint Joseph qu'il a livré pour le service de S. M., i65o livres »
[Guiffrey. tome II. col. 583 et 662] (2).
(i) Voir le n° 21 de l'article de Véronèse, p. 100. — On trouve également, en
date du 4 janvier 1688, l'ordonnance de paiement suivante, qui sans doute
se réfère à ce tableau : « A Vilaine, sculpteur, pour une bordure de bois,
sculptée à jour et dorée, qu'il a fournie pour le tableau du Roy repré-
sentant une Vierge du Dominicain placé dans la petite gallerie de S. M.
à Versailles 168 livres, i5 sols » [Guiftrey. t. III. col. 102].
(2) Dans son catalogue du Louvre, Villot avance que 'ce tableau fut
acheté en 1668 au sculpteur Marsy, sous le titre d'Une fuite en Egypte : l'in-
ventaire Le Brun, en ne mentionnant ce tableau qu'après i683, prouve
ÉCOLE LOMBARDE 1^3
N" 447 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683) [L. B.]. — A
Versailles en i6g5 [P.], dans le petit cabinet du Roi [V.]. — En 1706 dans
la galerie du château [Mans. 6].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Sur un fond de paysage la Vierge, assise
auprès d'une source, prend de l'eau avec une coquille, elle tient tendrement
l'enfant Jésus qui donne une pomme au petit saint Jean que le Dominiquin
a représenté debout; derrière la Vierge on voit saint Joseph ôtant la
charge de l'âne qui leur a servi... » — Se trouvait, en 1760, dans la pre-
mière pièce de l'hôtel de la Surintendance [J.]. — Probablement men-
tionné par Du Rameau (1784) sous ce titre : une Fuite en Egypte, d'abord
dans une armoire de la neuvième pièce, puis, dans la troisième pièce de la
Surintendance, avec cette note (1788) : « laver et vernir » [D. R.] (i).
Actuellement à l'hôtel de la Légation de France à La Haye, où il fut
envoyé par l'État le 4 septembre 1894 : H. o m. 36 — L. o m. 48.
18° Un tableau de païsage dans lequel est représenté
Hercule qui tire Bacus de sa caverne; figures de 5 à
6 pouces; ayant de hauteur 4 pieds 2 pouces sur 4 pieds
10 pouces de large, rehaussé de 7 pouces et élargi de 3 ;
dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
Se trouvait à Rome dans la vigne du cardinal Ludovisi [Lépicié], acheté
ensuite par Louis XIV.
N° 371 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en i6g5
[P.], dans l'appartement de Monsieur, où il faisait pendant au précédent
n° 6 [V.]. — Au début du xviii" siècle, placé à Meudon dans le grand cabi-
net frais : ses dimensions durent alors être modifiées dans le sens indiqué
par Bailly [Meud. s. d.]. — A Paris en 1706 [Mans. 6].
Lépicié (1752) le signale sans le décrire spécialement. — Se trouvait en
1760 dans la deuxième pièce de l'hôtel de la Surintendance [J.].
Au Louvre, n" 496 du catalogue Villot : H. i m. 21 — L. i m. 4g.
bien qu'il n'est entré dans la collection de la Couronne que postérieure-
ment à celte date, et nous avons déjà reconnu que c'est le précciicni n" 1 i
qui fut alors acheté sous ce titre.
(i) Du Rameau, il est vrai, lui donne les dimcnsimis de 23 pouces sur 18,
ma's il doit y a\oir une erreur de chiU'res, et c'est i3 qu'il tant lue au
lieu de 23.
1^4 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Giovanni LANFRANCO
1° Un tableau représentant Agar dans le désert avec
son fils et un ange qui leur apparoit; figures comme
nature; ayant de hauteur 4 pieds 2 pouces sur 4 pieds
10 pouces de large, rehaussé de 4 pouces; dans sa bor-
dure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N« ii3 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — Paillet (1695) le signale
à Versailles avec les dimensions de 3 pieds 1 1 pouces sur 4 pieds 1 1 pouces,
et cette note : « agrandi en 1680 » [P.] : il se trouvait alors dans le salon du
petit appartement du Roi [V.]. — Au début du xvni" siècle, mis à Meudon
dans le grand salon de l'appartement frais [Mcud. s. d.], où il se trouvait
encore en 1706 [Mans. 6].
Mentionné par Piganiol de la Force dans la chambre du roi à Versailles. —
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Agar, accablée par la douleur de voir périr
de soif son fils Ismaël, se tourne vers l'Ange qui vient lui montrer une
source d'eau vive. »
Actuellement au Louvre, no i336 : H. i m. 38 — L. i m. 5g.
2° Un tableau représentant Jésus-Christ dans une
gloire qui couronne la Vierge et dans le bas saint Am-
broise et saint Augustin; figures comme nature; ayant
de hauteur 6 • pieds 9 pouces sur 4 pieds 4 pouces de
large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
No 293 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — Mentionné, en 1695, par
Paillet à Meudon [P.], dans la chambre de la duchesse d'Orléans [Meud.
s. d.], où il se trouvait encore en 1706 [Mans 6].
Restauré, en ijbi, par la veuve Godefroid et Colins (A. N. O' 1934'^). —
Mis ensuite au Luxembourg. — Lépicié (1752) le mentionne, sans que la
description qu'il en donne ajoute quelque détail à celle de Bailly. — Au
Louvre en 1786 [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n» i339 : H. 2 m. 20 — L. i m. 44.
ifc
ECOLE LOMBARDE IjS
3" Un tableau représentant la séparation de saint Pierre
et de saint Paul; figures de i8 à 20 pouces; ayant de
hauteur 3 pieds 2 pouces sur 4 pieds 10 pouces de large;
il a été baissé de g pouces et élargi de 5 ; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
Ce tableau appartint au cardinal Mazarin. » Je me trouvois une fois, rap-
porte le comte de Brienne, à l'arrivée d'un tableau de Lanfranc qu'on lui
avoit vendu (à Mazarin) pour être d'Annibal Carrache; il m'en demanda
mon avis et je dis que je ne croyois pas qu'il fût de la main d'Annibal, mais
qu'il ne laissoit pas d'être original et parfaitement beau. Jabach étoit pré-
sent et dit que le cavalier Lanfranc l'avoit fait; Mignard ajouta : Il est vrai,
mais c'est sur le dessin de Carrache. Le cardinal ne savoit que penser. Ce-
pendant le dessin lui plaisoit; il prit donc le parti de le garder et nous
défendit de dire qu'on l'avoit fourbe. Je riois sous cape de voir un homme
si riche embarrassé pour si peu de chose. En effet, il balança longtemps
pour savoir si, de gré ou de force, il feroit reprendre cette peinture à celui
qui la lui avoit vendue trop cher. Il y a, disoit-il, sur le prix, lésion de
plus de moitié; et de plus, ajoutait-il, ce tableau n'est pas d'Annibal. Je
pensai lui offrir de prendre ce tableau pour ce qu'il coûtoit; mais Jabach
ayant fait ce que je n'osais faire, quoique j'en eusse fort envie, le cardinal
l'auroit pris au mot, si Mignard, qui jugeoit la pièce excellente, ne l'eût
assuré qu'elle valoit bien l'argent qu'elle lui coûtoit. Depuis cet arrêt pro-
noncé, le tableau n'eut plus de prix ; et Son Eminence nous disoit d'un air
content et satisfait : Je ne le donnerais pas pour 1,000 pistoles » {Mémoires
de Brienne, t. II, p. 21). A la mort du cardinal, il fut acquis par le duc de
Nevers : « Depuis, continue Brienne, j'eus ce tableau en mon pouvoir par
le moyen du duc de Nevers qui me le donna en paiement d'une somme
assez considérable, que je lui avois gagnée au jeu. Je le vendis à Jabach
lorsque je me défis de mon cabinet et il doit l'avoir encore. C'est un très
beau tableau; il vaut 3, 000 liv. à bon marché » (id. ch. ix). — Jabach le
revendit à Louis XIV.
Ainsi décrit dans le catalogue latin de la collection de Brienne (ir)(J2) :
'( Supcrius spatiosior tabula, audaciore Lanfranchi penicillo, représentât
principes apostolorum hinc et inde pro mœnibus urbis ab impia turba
ultimum ad supplicium distractos (i). » — N" 202 de l'inventaire Le Brun
(i683), où il est mentionué avec les dimensions de 3 pieds 11 pouces sur
4 pieds 5 pouces [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.], dans la chambre du
Conseil [V.], où Piganinl de la Force le signale également.
(i) Le catalogue de Brienne (1C62), annoté par Edmond BoiniaiVc.
I j6 INVENTAIRE GÉNP:RAL DES TABLEAUX DU ROY
Remis sur toile, en 1749, par la veuve Godefroid, puis restauré par Colins :
« il toinboit par écailles » [A. N.O' 1934'^]. — Lépicié {1752) le décrit ainsi:
« Saint Pierre, accompagné de soldats et tiré avec violence par un bour-
reau, se retourne tendrement vers saint Paul, que des satellites entraînent
aussi pour le conduire au lieu de son supplice ; sur le troisième plan on voit
les portes de la ville de Rome, des figures et du paysage et dans Téloigne-
ment des montagnes. »
Actuellement au Louvre, n» i338 : H. i m. 87 — L. i m. 59.
40 Un tableau représentant Diane et Pan dans un paï-
sage; figures de 18 à 20 pouces; ayant de hauteur 2 pieds
3 pouces sur 2 pieds 10 pouces de large ; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N» 3i4 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est mentionné avec les
dimensions de 2 pieds 3 pouces et demi sur 2 pieds et demi de large [L. B.].
— A Versailles en 1695. [P.], au magasin [Mag. 96].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : «Diane, soutenue par un nuage, considère
avec plaisir une toison que le Dieu Pan vient de lui donner; ce dieu a la
main gauche appuyée sur sa flûte, il est assis à terre et semble inviter la
déesse à renoncer à son insensibilité; le fond représente un paysage et des
montagnes; auprès de Pan on voit le bouc qui est son attribut. » — Se trou-
vait dans la troisième pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.] et
en 1784, avec cette note (178S) : « laver et vernir, un peu gercé dans les
coins » [D. R.].
Actuellement au musée d'Angers, auquel il fut envoyé par l'État en 1872 :
H. o m. yb ■ — L. i m.
5° Un tableau représentant Mars et Vénus; figures de
20 à 22 pouces; ayant de hauteur 3 pieds sur 3 pieds
9 pouces de large.
Versailles. Cabinet des tableaux.
« Tableau donné au Roy par M. Le Nostre en septembre 1693 » [P.].
Le même Paillet le signale à Versailles avec les dimensions de 3 pieds
3 pouces sur 4 pieds 4 pouces de large; il ajoute dans une note : « Est à
Meudon », et dans une autre : « Il est à Versailles du i5 octobre 1699.
Paillet. )) — Remis ensuite à Meudon dans le cabinet de Monseigneur [Meud.
s. d.],où il se trouvait encore en 1706 [Mans. 6].
ECOLE LOMBARDE I --
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Vénus, accompagnée de deux Amours
et couchée sur un lit orné d'un pavillon rouge, ordonne aux Ris et aux
Jeux de désarmer Mars : un beau paysage achève d'enrichir la composition. »
— Se trouvait, en 1760, dans la bibliothèque de l'hôtel de la Surintendance
[J.] et, en 1784, dans le salon du directeur des Bâtiments, avec cette note
(1788) : « laver, vernir et remettre dans sa première grandeur en supprimant
5 pouces de chaque côté » [D. R.].
Actuellement au musée de Rouen, auquel il fut envoyé par l'État en i8o3
H. o m. 83 — L. i m. 67.
Francesco ALBANI
1° Un tableau représentant Vénus à sa toilette servie par
des nymphes; figures de 22 à 24 pouces; ayant de hau-
teur 6 pieds 2 pouces sur 7 pieds 8 pouces de large; dans
sa bordure dorée (i).
2° — Vénus et Adonis accompagnés de plusieurs
Amours; de mêmes dimensions.
25" — les Nymphes de Diane qui coupent les ailes aux
Amours endormis et brisent leurs arcs; de mêmes
dimensions.
26° — Vulcain auprès de Vénus avec des Amours, les
uns forgent, les autres aiguisent des flèches; de mêmes
dimensions.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Ces quatre tableaux appartinrent à Paolo Francesco Faiconieri, qui
les fit graver par Baudet [Villot]. Ils durent entrer dans la collection de la
couronne en novembre i683, car ce ne peut être qu'à eux que s'applique
(i) Ces quatre tableaux, qui tout partie de la même suite, sont mention-
nés séparément par Bailly au début et ii la tin de l'article relatif à ce
peintre : j'ai cru devoir les grouper, en leur conservant toutefois, pour la
facilité des recherches, la numérotation qu'ils ont dans l'inventaire.
1-8 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
celte ordonnance de paiement, en date du 14 octobre i685 : « à Geslin, pein-
tre, pour avoir raccommodé les tableaux de l'Albane et les deux du Pous-
sin (i) venus de Rome, 25o livres » [Guiffrey. t. II. col. yyS].
N"' 473, 472 474, 471 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683),
où ils sont annoncés ainsi : « Vénus que l'on coëffe, accompagnée de petits
Amours et de ses nymphes, un palais d'architecture environné d'eau et un
char tiré par des Amours au-dessus, hault de 6 pieds 3 poulces sur 7 pieds
8 pouces et demi de large. — Vénus qui dor sur un lit accompagné de plu-
sieurs petits Amours et deux qui sont en l'air tenant un voile et d'autres
qui tirent un filet. — Les Amours endormis et les nimphes de Diane qui
leur coupent les aisles et brisent leurs arcs et les flèches et Diane sur une
nuée dans un paysage. — Vénus couchée sur un lit et des petits Amours qui
luy portent un bouclier où il y a un cœur marqué dessus et d'autres enfans
qui forgent des darts et d'autres qui en éguisent et Junon qui paroit en haut
dans le paysage avec deux de [ses] nymphes [L. B.]. » — A Versailles en lôgS
[P.], les n°' I et 2 dans le grand cabinet de Monseigneur, les n°' 25 et 26
dans l'appartement de Monseigneur [V.] où ils se trouvaient encore en 1706
[Mans. 6].
Lépicié (1752) les mentionne comme une suite relative à l'histoire d'Ado-
nis, et les décrit ainsi : « Vénus se fait parer par les Grâces pour diarmer
Adonis (no i). On voit sur le bord d'une mer tranquille un magnifique pé-
ristyle, au pied duquel Vénus assise se fait parer par les Grâces pour char-
mer Adonis et l'éloigner de la cour de Diane dont il suivoit les loix; l'une
des Grâces, avec une éguille d'or, arrange les boucles de ses cheveux, une
autre paroit en examiner la symmétrie, et la troisième apporte un fil de
perles pour achever l'ornement de sa coiffure; Vénus se regarde avec com-
plaisance dans un miroir qu'un Amour lui présente, tandis qu'un autre lui
attache ses brodequins, les Ris et les Jeux sont occupés diversement auprès
des Grâces : de l'autre côté du tableau, l'Albane a mis un superbe bassin,
orné de figures et de dauphins, d'où l'eau jaillit de toutes parts..., au milieu
de la mer et dans le lointain on découvre un palais enchanté, et dans le
haut sont posés sur des nuages des Amours qui attellent le char de Vénus
et donnent à boire de l'ambroisie aux cygnes qui doivent le tirer; au-dessous
on voit l'Hyménée qui chante aux accords de sa lyre; il est écouté par un
Amour. » — « Vénus ordonne aux Amours de forger de nouveaux traits pour
blesser le cœur d'Adonis (no 26). Deux Amours présentent à Vénus, couchée
sur un lit à l'antique et richement orné, un bouclier dans lequel ils ont
figuré un cœur pour leur servir de but..., l'un des Amours qu'elle caresse
lui fait voir que sa flèche l'a percé dans le milieu, et l'autre lui montre qu'il
en a approché de très près; à côté de la déesse, Vulcain, assis à terre et ap-
puyé sur son marteau, regarde avec attention de petits Amours qui essaient
(i) Ces deux tableaux du Poussin (n"' 18 et igj étaient entrés dans la col-
lection de la Couronne en novembre i683 (voir l'article relatif à cet artiste).
I
ECOLE LOMBARDE
179
sur un autre but leur adresse et la force de leurs traits; d'autres se sont
emparé de la forge de ce Dieu et fabriquent les armes...; on en voit deux
autres au pied du lit de Vénus, l'un accommode son arc et l'autre éprouve
avec le doigt la pointe de sa flèche : Diane paroit dans le haut du tableau
sur une nuée, armée d'un javelot. » — « Diane, irritée du triomphe de Vénus,
profite du sommeil des Amours pain les faire desarmer (n" 25). Les Nymphes
de la cour de Diane surprennent l'Amour et sa suite et profitent de leur
sommeil pour les désarmer..., on les voit s'approcher en silence et d'un air
satisfait, leur enlever d'une main timide et délicate leur carquois et leurs
flèches et les porter avec empressement dans un feu qu'elles ont allumé; il y
en a deux, dans le nombre, qui se distinguent par la vivacité avec laquelle
l'une brise un arc et l'autre coupe les ailes à l'Amour lui-même; on voit deux
autres nymphes auprès de cette dernière, l'une témoigne que l'Amour n'est
plus à craindre, l'autre lui fait signe de se taire... : Diane, posée sur un
nuage, préside à cette entreprise et paroit applaudir au succès.» — u Sommeil
de Vénus ou nouveau piège qu'elle tend au cœur d'Adonis (n" 2). On voit d'un
côté un paysage agréable et de l'autre une rivière qui forme plusieurs cas-
cades : à l'abri d'un rideau attaché aux branches des arbres, Vénus, couchée
d'une façon galante, attend dans les bras du sommeil l'effet que ses charmes
produiront sur le cœur d'Adonis ; ce beau chasseur paroit céder à des attraits
si ravissants..., plusieurs Amours, qui veillent autour de Vénus, semblent
seconder ses desseins, l'un tient Adonis par sa draperie, et les autres lui
font signe d'approcher mais sans bruit : des Amours jouent entre eux avec
des fruits, d'autres nagent dans la rivière, d'autres pèchent et tirent un filet,
deux sont en l'air et apportent un voile pour former un pavillon. » Lépicié
déclare que dans ces quatre tableaux le paysage avait extrêmement noirci.
— Len» I fut placé à Trianon après avoir été restauré, en janvier 1760, par
la veuve Godefroid, comme l'atteste ce mémoire : « Avoir nettoyé un tableau
d'Albane représentant Vénus à sa toilette : l'avoir verny et passé un jour
pour ledit ouvrage, 24 livres » (A. N. O" igSS) : ce tableau fut ainsi nettoyé
pour être placé à Trianon. — Le n" 25 est mentionné par Jeaurat (1760)
dans la quatrième pièce de l'hôtel de la Surintendance [I.]. — Les n" 25
et 2 furent restaurés, en 1768, par la veuve Godefroid; voici le mémoire de
cette opération (A. N. O' 1933) :
« Deux grands tableaux d'Albane de 8 pieds sur 6, l'un représentant les
nymphes de Diane brisant les arcs et les flèches et coupant les ailes aux
Amours endormis; l'autre représentant Vénus au pied du mont Etna cou-
chée près de son époux admirant la justesse des coups lancés par des
Amours sur un cœur mis en but à leurs flèches.
" Ces tableaux étoient très saies, repeints anciennement et tout écaillés
d'un bout à l'autre.
« Pour les avoir remis sur toile neuve, fait reprendre toutes les écailles, ôté
les anciens repeints et les huiles qui rendaient les tableaux tout noirs, re-
pointillé toutes les chairs, fourni deux châssis à clef de 24 livres pièce, prix
convenu à 400 livres chacun °^^ "
l8o INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
— Les n°' 2G cl i turent à nouveau restaurés, en 1776 et 1777, parle pein-
tre Godefroid, dont voici le mémoire (A. N. O' igSS) :
« Le Sommeil de Vénus, l'un des quatre grands tableaux de TAlbane, por-
tant 7 pieds 6 pouces de large sur 6 pieds de haut ; ma mère avoit remis ce
tableau sur toile; j'en ai affermi la couleur qui se détachoit, et que le verni
avoit beaucoup sali 3oo liv. »
« La toilette de Vénus par l'Albane, de même grandeur et faisant suite au
précédent : y avoir fait les mêmes travaux 3oo liv. »
— En 1784, les n"" 25 et 26 étaient signalés par Du Rameau dans la qua-
trième pièce de l'hôtel de la Surintendance, avec cette note (1788) : « à
laver (i) les repeints » [D. R.].
Actuellement au Louvre n°' 1107, 11 10, 1109, 1108 : H. 2 m. o3 —
L. 2 m. 52 et 55.
3° Un tableau représentant la Vierge qui tient l'enfant
Jésus et des anges qui lui présentent des fleurs; figures de
10 à 12 pouces; ayant de hauteur 2 pieds 3 pouces et
demi sur 2 pieds 11 pouces et demi de large; peint sur
cuivre; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Acheté, en i685, à un marchand du nom de Belluchau, comme l'atteste
cette ordonnance de paiement, en date du 3 juin : « au sieur Belluchau pour
un tableau original d'Albane peint sur cuivre, représentant la Sainte Fa-
mille dans un paysage, 5,ooo livres » [Guiffrey. t. II. col. 589, 665].
N° 459 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683j, où il est ainsi
annoncé : « La Vierge tenant le petit Jésus sur ses genoux qui prend des
fleurs dans un vase que tiennent deux anges et d'autres en l'air qui cueillent
des fruits et la Vierge qui reçoit un orange de la main droite » [L. B.]. — A
Versailles en 1695 [P.], dans le grand cabinet de Monseigneur [V.],où il se
trouvait encore en 1706 [Mans. 6].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « L'Enfant Jésus, sur les genoux de sa mère,
s'empresse de prendre des fleurs que deux anges lui offrent dans un vase de
porcelaine, tandis qu'un autre fait courber avec force une branche d'arbre
pour faciliter à la Vierge le moyen d'y cueillir un fruit. »
4° Un tableau représentant Cybelle accompagnée de
trois Saisons sous la figure de Flore, Cérès et Baccus;
(i) Lire : lever.
ECOLE LOMBARDE l8l
figures de lo à 12 pouces; ayant de hauteur 2 pieds
8 pouces sur 3 pieds un pouce de large ; peint sur cuivre ;
dans sa bordure dorée.
5° Un tableau représentant Mercure et Apollon avec
l'assemblée des Dieux sur un nuage ; de mêmes dimen-
sions.
Versailles. Cabinet des tableaux.
« Donnés au Roy par M. Lenôtre en septembre i6g3 » [P.].
A Versailles en lôgS [P.], dans le grand cabinet de Monseigneur [V.], où
ils se trouvaient encore en 1706 [Mans 6].
Placés, en 171 5, dans la galerie de l'hôtel particulier du duc d'Antin à Paris
[A.]. — Quittent le Louvre, en 1737, pour rentrer à la Surintendance de
Versailles [Louv. 37]. — Lépicié (1752) les décrit ainsi : « Sur un piédestal
de forme ovale Cybèle, assise et accompagnée de ses attributs, invite Apol-
lon, que l'on voit au milieu de sa carrière, à donner à la Nature cette cha-
leur vivifiante qui anime et mûrit ses productions; Cérès est la plus proche
de Cybèle, à qui elle offre les prémices de la moisson; un peu plus loin et
sur la droite Bacchus, appuyé contre un arbre, exprime dans sa coupe le
jus d'une grappe de raisin et, de l'autre côté, paroit l'aimable Flore, que
deux Amours couronnent des fleurs du printemps. » — « Le peintre a placé
sur un nuage l'assemblée des Dieux; Mercure descend du Ciel et Apollon,
assis sur le premier plan du terrein, paroit dans une attitude tranquille :
sur le second plan on voit le Parnasse, les Muses, Pégase et des troupeaux. »
— Se trouvait dans le deuxième cabinet particulier (9° pièce) de l'hôtel de la
Surintendance en 1760 [J.] et en 1784, avec cette double note (1788) : «laver
et vernir » [D. R.].
Actuellement au musée de Fontainebleau : II. o m. 88 — L. i m. o3.
6" Un tableau représentant un bain de Diane; figures
de 10 à II pouces; ayant de hauteur 2'3 pouces sur 2 pieds
7 pouces de large; il a été remployé de 2 pouces sur sa
largeur; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N« 187 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est ainsi annoncé : « Un tableau
dj l'Albannc représentant Diane au bain avec ses Nymphes cl Actcon qui
s'enfuit, hault de 2 pieds 2 pouces sur un pied 10 pouces de large, peint sur
l82 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
toille avec sa bordure dorée » [L. B.]. — A Versailles en lôgS [P.], dans le
grand cabinet de Monseigneur [V.], où il se trouvait encore en 1706 [Mans 6].
Du Rameau (1784) le mentionne dans la deuxième pièce de l'hôtel de
la Surintendance, dans une note à la suite du n" 27 suivant : « Le petit
repos de Diane qui fait pendant à ce dernier (n" 27) moyennant une ralonge
qui a été assez bien peinte, mais qu'il faudrait supprimer pour le remettre
dans sa forme primitive »; il s'agit très vraisemblablement du tableau qui
nous occupe [D. R.].
Actuellement au musée de Rennes, auquel il fut envoyé par l'Etat en 1872 :
H. o m. 67 — L. o m. 93.
7° Un tableau représentant le baptême de Notre Sei-
gneur par saint Jean dans le fleuve du Jourdain et Dieu
le Père au-dessus dans sa gloire; figures de 12 a i3
pouces; ayant de hauteur 2 pieds 4 pouces sur 3 pieds
de large; dans sa bordure dorée.
8° — saint Jean preschant dans le désert; de mêmes
dimentions.
Versailles. Cabinet des tableaux.
« Donnez au Roy par M. le procureur général aux mois de mars, avril et
juillet 1684 [L. B.].
N*" 428 et 429 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683). — A
Versailles en 1695 [P.], dans la galerie du Roi [V.].
Placés, en 171 5, dans la galerie du duc d'Antin, en son hôtel particulier à
Paris [A.]. — Restaurés par Colins en 1750 (A. N. O' 1934'^). — Piganiol de
la Force les signale dans le cabinet du billard à Versailles : ils en quittèrent
pour aller au Luxembourg. — Lépicié (1752) les décrit ainsi ; « Saint Jean
verse de l'eau sur la tête du Sauveur pour le baptiser...; deux anges sont
auprès de Jésus-Christ, celui qui est en l'air soulève et tient sa draperie, et
l'autre s'avance avec un linge pour l'essuyer : sur la droite du tableau on
voit dans un grouppe de spectateurs une t^mme assise qui montre à son en-
fant ce qui se passe; de l'autre côté et sur le même plan plusieurs chéru-
bins volent sur la surface du fleuve; dans le haut de la composition, le
Saint-Esprit avec Dieu le père dans sa gloire sont attentifs à cet événement. »
— « On voit sur le premier, le second et le troisième plan des femmes, des
enfans et des nourrices, mêlés indistinctement avec des hommes de tout
âge et de tout état ; saint Jean est placé sur une petite terrasse ; sur le devant
ÉCOLE LOMBARDE l83
du tableau un jeune homme assis, vu par le dos, fait contraste avec plu-
sieurs figures dont la position est de face; un peu plus loin et tirant vers
la droite, deux femmes sont assises, Tune est coëffée d'une espèce de turban
et l'autre, accompagnée de deux enfans, en tient un troisième dans les bras;
au-dessus de ce grouppe un vieillard est adossé contre un arbre. » — Signalés,
en 1785, par Duplessis au Louvre [Louv. 85]. — Le n» 7 fut restauré, en 1785,
par le peintre Godefroid, dont voici le mémoire : « Le Baptême de Jésus
Christ par saint Jean-Baptiste, tableau d'Albane, couvert de repeins dans la
gloire, dans les eaux et sur plusieurs endroits des figures, avoir repointillc
les endroits indispensables avec soin et à l'outremer, 96 livres » (A, N.
O' igSi). — Le n» 8 fut restauré en, 1789, par le sieur Martin : « d'Albane-
Prédication de saint Jean, de 39 pouces sur 26, ôté beaucoup de crasse, les
repeints, réparé les écailles et les gersures et repointillé légèrement à chaque
place endommagée, 120 livres » (A. N. O' 193 1).
Actuellement au musée de Lyon, auquel ils furent envoyés par l'Etat
en iSoB : H. o m. 75 — L. o m. 96.
90 Un tableau représentant la Charité accompagnée de
trois petits enfans; figures de i5 à 16 pouces; ayant de
hauteur 17 pouces 3 lignes sur 18 pouces et demi de
large; peint sur cuivre; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Mentionné pour la première fois par Paillct (1695) à Versailles [P.] : il
se trouvait alors dans la galerie du Roi [V.].
Placé, en 1715, dans la galerie du duc d'Antin, en son hôtel particulier à
Paris [A.]. — Remis dans la galerie de Versailles en 1737 [G. R.], où Pi-
ganiol de la Force le signale plus tard, sous ce titre : La Fécondité, ajoutant :
« On croit que le Peintre a peint ici sa femme et ses enfans. » — Lépicic
(1752) le décrit ainsi : «' La Charité est représentée sous la figure d'une
belle femme; elle est assise et appuyée sur le lit d'un enfant sur lequel clic
pose la mairl droite tandis qu'elle lui donne sa mamelle; deux autres petits
enfans, qui ont l'air d'être pressés par la faim, lui demandent avec ardeur
une grenade ouverte qu'elle tient de la main gauche. » — Se trouvait dans
le salon du directeur des bâtiments à l'hôtel de la Surintendance en 1760
[J.] et en 1784; la note suivante fut ajoutée postérieurement à l'inventaire
Du Rameau : « Ce tableau a été emporte à Paris le 17 aoust 1792 par
MM. Reboul et autres commissaires de l'Assemblcc nationale » fD. R.].
Actuellement au Petit Luxembourg, dans les appartements du président
du Sénat, où il fut placé le 29 mars i853 : H. o m. 49 — L. o m. b~.
184 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
10" Un tableau représentant une Sainte Famille avec
quatre anges ; figures de i o à 1 2 pouces ; ayant de hauteur
2 pieds 4 pouces sur 2 pieds un pouce de large; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Acheté, en i685, à un sieur Branjon, comme l'atteste cette ordonnance de
paiement en date du 22 avril : « au sieur Branjon pour un petit tableau de
l'Alhane représentant la Sainte Famille qu'il a livré pour le service de S.
M. 2.200 livres » [GuifFrey. t. II. col. 585.663].
N° 455 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683), où il est ainsi
annoncé : « Une Sainte Famille où le petit Jésus et saint Jean s'embrassent
et deux anges au dessus qui répandent des fleurs, hault d'un pied 7 poulces
et demi sur un pied 3 pouces et demi de large, dans sa bordure de bois
sculptée et dorée » [L. B.]. — A Versailles en 1695, avec l'indication que
ce tableau avait été donné par le Roi à Monseigneur le 2 août i685, la
mention peint sur cuivre et les dimensions données par Le Brun [P.].
Signalé, en lySy, dans la galerie du Roi à Versailles [G. R.] . — Lépicié
(1752) le décrit ainsi : « L'Enfant Jésus embrasse avec atîection saint Jean
que la Vierge et sainte Elisabeth lui présentent; à la gauche de la Vierge,
l'Albane a placé saint Joseph paroissant méditer... : quatre anges forment
le reste de la composition; deux sont en l'air, l'un regarde avec transport
cette sainte union et l'autre tient un panier rempli de fleurs. » Il déclare le
tableau peint sur cuivre et de 2 i pouces de haut sur 1 3 et demi de large. — Se
trouvait, en 1760, dans le premier cabinet particulier de l'hôtel de la Surin-
tendance [J.] et, en 1784, dans le salon du directeur des Bâtiments, en ce
même hôtel, avec cette note (1788) : « s'écaille le long de la draperie qui
couvre la jambe de la Vierge » [D. R.].
Actuellement au musée de Besançon, auquel il fut envoyé par l'Etat le
I" mars 1895 : H. o m. 57 — L. o m. 43.
11° Un tableau représentant TAnnonciation de la
Vierge; figures de 10 à 12 pouces; ayant de hauteur
20 pouces un quart sur i5 pouces et demi de large ; dans
sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Acheté, en i685, à un marchand de tableaux, nommé Moule, comme le
prouve cette ordonnance de paiement, en date du 27 mai : « au sieur Moule,
savoir 2.750 livres pour un petit tableau du Poussin représentant la Sainte
ÉCOLE LOMBARDE l85
Famille et i65o livres pour un autre de l'Albane représentant l'Annoncia-
tion, 4400 livres. » [Guiffrey. t. II. col. 587.665].
N" 463 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683) [L. B.]. — A
Versailles en 1695 et signalé comme ayant été donné à Monseigneur en
août i685 [P.] : il se trouvait dans la galerie du Roi [V.]. — En 1706 à
Meudon, dans l'appartement frais [Mans. 6].
En 1737 dans la galerie de Versailles [G. R.]. — Piganiol de la Force le
signale dans le cabinet du billard à Versailles. — Lépicié (1752) le décrit
ainsi : « La Vierge à genoux et le bras gauche appuyé sur un prié-Dieu
reçoit avec surprise et humilité la salutation angélique; le saint Esprit, sous
la figure d'une colombe, paroît dans le haut de la composition; trois anges
sont au dessous... : l'ange Gabriel est posé sur un nuage, il a les bras croisés
sur la poitrine et il tient de la main droite un lis. » — Mentionné par Du
Rameau (1784) dans le salon du directeur des Bâtiments, avec cette note
(1788) : « il faut le rentoiler pour faire disparaître les gerçures et le coin du
châssis qui paroit » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" 1 102 : H. o m. 57 — L. o m. 43.
12° Un tableau représentant un bain de Diane; figures
de 1 1 à 12 pouces ; ayant de hauteur 18 pouces et demi
sur 22 pouces et demi de large ; peint sur cuivre, dans sa
bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
« Donné au Roy par M. Lenôtre en septembre 1693 » [P.].
Le même Paillet (1695) le mentionne à Versailles : il se trouvait alors dans
la galerie du Roi [V.].
Placé, en 171 5, dans la galerie du duc d'Antin en son hôtel particulier à
Paris [A.]. — Remis, en 1737, dans la galerie de Versailles [G. R.]. — Lépicié
(1752) le décrit ainsi : « Diane montre Actéon à ses nymphes et deux
étendent avec empressement un grand voile pour la dérober aux yeux de ce
téméraire qui l'envisage avec un extrême plaisir; les autres nymphes que
l'effroi a saisies cherchent en désordre leurs habits pour se couvrir ; l'Albane
a exprimé la colère et la surprise dans une qui est debout, et la pudeur
naturelle au sexe dans une qui se cache avec sa draperie. » — Se trouvait
dans le salon du directeur des Bâtiments à l'hôtel de la Surintendance cii
1760 [J.J, et en 1784, avec cette note (1788) : « en bon étal » [D. R.j. —
Restauré néanmoins, en 1790, par Martin, dont voici le mémoire : « d'.Mbanc,
Diane au bain, tableau de 17 pouces sur 21, couvert d'une ancienne crasse
l86 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
et des repeints, nettoyé et réparé plusieurs trous et gerçures, loo livres »
(A. N. O' 1931).
Actuellement au Louvre, n° 1 1 1 1 : H. o m. 5o — L. o m. 61.
i3° Un tableau représentant Dieu le Père dans sa gloire;
figures de 4 à 5 pouces; ayant de hauteur 12 pouces sur
i5 pouces et demi de large; de forme ovale ; dans sa bor-
dure dorée.
Versailles. Petit cabinet proche lapetite galleriedii Roy.
« Donné au Roy par M. le p. p* de Novion » [L. B.],
N" 479 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683). — « Nettoyé »
en i685 par le peintre Cany qui en fit une copie [Guiffrey. t. II. col. 772].
— A Versailles en lôgS [P.], dans la galerie du Roi [V.].
Placé, en 1715, dans le cabinet de la duchesse, en l'hôtel particulier du
duc d'Antin à Paris [A]. — Remis, en 1737, dans la galerie de Versailles [G.
R.]. — Piganiol de la Force le signale dans le cabinet du billard à Versailles.
— Restauré, en 1751, par la veuve Godefroid et Colins {k. N. O' 1934 *). —
Lépicié (1752) le dit peint sur toile collée sur bois et le décrit ainsi : « Il
représente le Père Eternel dans sa gloire, tenant un globe de la main droite
et donnant des ordres de la gauche à un ange, qui les reçoit avec un zèle
respectueux ; au dessous on voit quatre vertus, d'un côté sont la Justice et
la Paix qui s'embrassent, et de l'autre la Foi et la Persévérance : le reste de
la composition est rempli de chérubins et d'anges, dont l'un tient un lis et
un autre porte une inscription où sont ces mots : Oscidatce siint. » — Mis
ensuite au Luxembourg. — Au Louvre en 1 785 [Louv. 85] .
Actuellement au Louvre, n° i loi : H. o m. 32 — L. o m. 42.
14'' Un tableau de forme ronde représentant Adam et
Eve chassés du Paradis terrestre; figures de 10 à
II pouces; ayant 2 pieds 7 pouces de diamètre; il a été
rehaussé de 6 pouces et élargi de 4 ; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Petit appartement du Rojr.
N° 378 de l'inventaire Le Brun (i683) où il est annoncé comme peint sur
bois avec les dimensions de 2 pieds un pouce de haut sur 7 pieds (il faut
plutôt lire : pouces) de large [L. B.]. — A Versailles, en lôgS [P.], dans la
ECOLE LOMBARDE
187
chambre du billard, où il fait pendant au suivant n" i5 [V.] et où Piganiol
de la Force le signale également.
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Adam et Eve couverts de peaux de bétes
fuient avec précipitation la présence du Seigneur; le Père Eternel porté par
des chérubins, ordonne à un ange qui tient une épée flamboyante de garder
l'entrée du Paradis terrestre. » Il le déclare peint sur bois.
Actuellement au musée de Montpellier, auquel il fut envoyé par l'Etat en
i8o3 : H. o m. 66 — L. 4 m. 5o. — Il est porté au catalogue comme peint
sur toile.
I 5° Un tableau de forme ronde représentant la fable de
Latone, avec les paysans de Licye métamorphosés en
grenouilles; figures de 8 à 10 pouces; ayant 2 pieds
7 pouces de diamètre.
Versailles. Petit appartement du Roy.
N" 3i3 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en i6g5 [P.],
dans la chambre du billard [V.], où Piganiol de la Force le signale éga-
lement.
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Latone, livrée à la douleur, tient entre
ses bras Diane et Apollon, elle regarde le ciel d'une manière touchante...
la vengeance suit de près sa prière : on voit ces paysans dont les uns sont
déjà changés en grenouilles ou ne le sont qu'en partie; d'autres sont dans
différentes attitudes avec variété de l'horreur que leur inspire cette affreuse
métamorphose. »
Actuellement au musée de Dole, auquel il fut envoyé par l'Etat en 1872 :
H. 0 m. 75 — L. o m. 70.
16° Un tableau représentant l'Annonciation de la Vierge;
figures de 3 à 4 pouces; ayant de hauteur 7 pouces sur
5 pouces de large; peint sur cuivre; dans sa bordure
dorée.
19° — l'Apparition de Jésus-Christ à la Magdeleine;
de mêmes dimensions (i).
Versailles. Cabinet des tableaux.
(i) Ces deux tableaux ayant la même provenance et se faisant pendant,
j'ai cru devoir les réunir, en leur conservant toutefois pour la faciliti!- des
recherches, la numérotation qu'ils ont dans l'inventaire Bailly.
l88 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
Achetés, en i685, à un marchand de tableaux nommé Bersan Bauïn (i).
N°' 467 et 468 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683) [L. B.].
— Paillet (i6g5) les mentionne avec cette indication : « Le Roy a donné ces
deux tableaux à Mgr. le 2 aoust i685 (2) [P.]. — Signalés à Meudon, au
début duxviii» siècle, dans le petit cabinet de l'appartement frais [Meud. s. d.].
Lépicié (1752) déclare que le n» 16 est une réduction du précédent n° 1 1 ,
et décrit ainsi le n° 19 : « Jésus-Christ debout et tenant une bêche fait un
mouvement pour s'éloigner de la Magdeleine qui est à genoux et qui avance
les mains pour le toucher; dans l'éloignement on aperçoit deux anges assis
sur le sépulcre. » — Se trouvaient dans le deuxième cabinet particulier
(ge pièce) de l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.] et en 1784, avec cette
note (1788) : « laver et vernir » [D. R.].
Le n° 16 au musée de Dijon, auquel il fut envoyé par l'État le 18 juin 1896;
len" 19 au Louvre, n" 7 du catalogue Villot; les deux: H. o m. 19 — L. o m. 14.
170 Un tableau estimé de l'Albane représentant Ulisse
avec ses compagnons qui va trouver Circé ; figures de
8 à g pouces ; ayant de hauteur 1 5 pouces et demi sur
20 pouces et demi de large; peint sur cuivre; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Petit appartement proche la petite gallerie
du Roy.
N» 37g de l'inventaire Le Brun (i683), où il est annoncé : « Un tableau de
l'Albane représentant Circé qui change les compagnons d'Ulisse en pour-
ceaux » [L. B]. — A Versailles en lôgS [P.], dans le petit cabinet près de
la galerie du Roi [V.].
Se trouvait, en 1737, dans la galerie de Versailles [G. R.]. — Piganiol de
la Force le signale dans le cabinet du billard en ce château. — Lépicié (1752)
le dit peint « dans la manière » d'Albani et le décrit ainsi : « Ulysse, l'épée
à la main et secouru par Mercure, entre dans le palais de Circé pour se
venger du traitement fait à ses compagnons transformés en bêtes féroces;
la crainte de cette magicienne est aussi sensible que la frayeur de ses sui-
vantes, à la vue de ce héros. » — Mentionné, en 1760, par Jeaurat dans le
salon du directeur des Bâtiments, à l'hôtel de la Surintendance [J.] et par
(i) Voir le n" g de Zampieri.
(2) L'ordonnance de paiement est bien en date du 12 aoiît i68d, mais
l'ordonnance en recette est du 25 juillet.
ECOLE LOMBARDE I Sq
Du Rameau, en 1784, dans la huitième pièce de ce même hôtel, avec cette
note (1788) : « laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au musée de Moulins, auquel il fut envoyé par l'État en 1872 :
H. G m. 45 — L. G m. b-j.
18° Un tableau estimé de d'Albane représentant Cybelle
accompagné de Bacchus et de Cérès ; figures de 10 à
12 pouces; ayant de hauteur 2 pieds demi-pouce sur
2 3 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Chaville.
N° 425 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — Paillet (1695), qui le
mentionne à Versailles, ajoute : « ce n'est que copie » [P.]. — Placé à Cha-
ville en 1696 [T. M. C.].
20° Un tableau représentant Vénus et Adonis arrêtez
par l'Amour; figures de 16 à 18 pouces; ayant de hauteur
4 pieds un pouce sur 5 pieds de large; il a été rehaussé
de 3 pouces et élargi de 6 ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N» 204 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est ainsi annoncé : 0 Vénus
et Adonis avec quantités d'Amours qui traînent un char, hault de 3 pieds
iG poulces sur 4 pieds 4 pouces de large » [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], au magasin [Mag. 96].
Placé, en 171 5, dans le cabinet de la duchesse, en l'hôtel particulier du duc
d'Antin à Paris [A.]. — Lépicié (1752) en déclare la composition semblable
à celle du suivant n» 28. — Se trouvait probablement dans la deuxième pièce
de l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.], ainsi qu'en 1784 : Du Rameau,
à cette date, lui donne les dimensions de 2 pieds 2 pouces sur 2 pieds
II pouces de large, et le déclare pendant du suivant n» 27; cette indication
est-elle exacte et le tableau a-t-il subi cette opération ? aucun document
positif ne vient l'établir (i) [D. R.].
Actuellement au musée de Toulouse, auquel il fut envoyé par l'État, avec
attribution à Luca Giordano.
(i) En 1760 la veuve Godefroid et Colins présentaient bien un mémoire de
32 livres « des restaurations faites à un tableau d'Albane » (A. N. O' 1977);
mais le tableau n'est pas nommé.
IQO INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
210 Un tableau représentant Joseph et la femme de
Putiphar, figures de 6 à 7 pouces ; ayant de hauteur
8 pouces et demi sur 11 pouces de large; peint sur
cuivre ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite gallerie du Roy.
« Donné au Roy par M. Lenôtre en septembre 1693 » (i).
En 1695 il se trouvait à Versailles dans la galerie du Roi [V.], où Piganiol
de la Force plus tard le signale également.
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « La femme de Putiphar, assise sur le bord
de son lit et dans un désordre qui marque l'agitation de son âme, fait tous
ses efforts pour retenir Joseph qui veut s'éloigner d'elle et qu'elle tient par
l'extrémité de son manteau. » — Se trouvait dans le salon du directeur des
Bâtiments, à l'hôtel de la Surintendance, en 1760 [J.], et, en 1784, avec cette
note (178S) : « en bon état » [D. R.].
22° Un tableau représentant l'Annonciation de la
Vierge; figures de 7 à 8 pouces; ayant de hauteur
12 pouces et demi sur 10 pouces de large; peint sur
cuivre; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit cabinet proche la petite gallerie du Roy.
0 Donné au Roy par M, Lenôtre en septembre 1693 » [P.].
A Versailles en 1695 [P.], dans la galerie du Roi [V.].
Signalé par Jeaurat (1760) dans le salon du directeur des Bâtiments à
l'hôtel de la Surintendance [.!.].
23° Un tableau représentant Apollon et Daphnée;
figures de 3 pouces et demi; ayant de hauteur 5 pouces
et demi sur 12 pouces et demi de large, peint sur cuivre ;
dans sa bordure dorée.
(i) Brienne possédait un semblable tableau d'Albani, qu'il signale ainsi
dans le catalogue latin de sa collection : « Putipharis lasciva conjux, diffu-
giente Josepho injicit libidinosas manus : improbi amoris et sancti amoris
dignum Albano certamus. >> Est-ce le même tableau que celui qui fut donné
au Roi par Lenôtre?
ECOLE LOMBARDE I9I
24° — Biblis et Cosne ; figures de 3 pouces et demi;
ayant de hauteur 4 pouces et demi sur 1 1 pouces de
large, peint sur cuivre ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit cabinet proche la petite gallerie du Roy.
« Donnez au Roy par M. Lenôtre en septembre 1693 » [P.].
En 1695, ils se trouvaient à Versailles dans la galerie du Roi [V.].
Placés, en 171 5, dans le cabinet de la duchesse, en l'hôtel particulier du
duc d'Antin à Paris [A.]. — Remis, en lySy, dans la galerie de Versailles
[G. R.]. — Piganiol de la Force les signale en pendants dans le cabinet
du billard à Versailles. — Lépicié (lySs) les déclare pendants, identifie
le sujet du n° 24 non point à la légende de Biblis et de Caune, mais à
celle de Salmacis et d'Hermaphrodite, et les décrit ainsi : « Daphné court
avec rapidité pour échapper aux poursuites d'Apollon, qui la suit avec
ardeur, la nymphe est armée d'un dard, et le Dieu, prêt à l'atteindre, lui
reproche d'un air animé son indifférence et sa cruauté : dans le haut du
tableau on voit l'Amour content de sa vengeance, qui rit malignement. »
« Le peintre a pris le moment où Hermaphrodite, tranquille et déshabillé,
va se baigner dans une rivière qui arrose le pied de la terrasse sur laquelle
il est placé : de l'autre côté de cette rivière, Salmacis, cachée par une masse
d'arbres, le regarde avec avidité. » — Mis ensuite au Luxembourg. — Au
Louvre en ij8b [Louv. 83].
Le n" 23 actuellement au Louvre, n" 1 1 12 : H. o m. 17 — L. o m. 33. — Le
n" 24 au musée de Saint-Quentin, auquel il fut envoyé par l'Etat en 1874 :
H.o m. 14— L. o m. 3i.
27° Un tableau représentant Diane dans le bain avec ses
nymphes; figures de 10 à 11 pouces; ayant de hauteur
2 pieds 4 pouces sur 3 pieds de large; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
No 3i I de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.] . - A Versailles en 1695 |P.],
au magasin [Mag. 96].
Placé en 1715 dans le cabinet de la duchesse en l'hôtel particulier du duc
d'Antin à Paris [A.]. — Piganiol de la Force l'indique dans le cabinet du
billard à Versailles. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Actéon effrayé fuit
avec un bois de cerf qu'il a sur la tête, Diane fait remarquer à ses nymphes
192 INVENTAIRE GKNRRAL DES TABLEAUX DU ROY
la vengeance qu'elle a tirée de l'indiscrétion de cet audacieux; dans le fond
on voit une source d'eau vive, elle sort entre deux rochers et, après avoir
formé plusieurs cascades, elle vient couler lentement sur le devant du
tableau. » Il lui donne comme dimensions 5 pieds 2 pouces 3/4 sur 2 pieds
10 pouces r/4 de large. — Se trouvait dans la deuxième pièce de l'hôtel de la
Surintendance en 1760 [J.] et en 1784, avec cette note (1788) : « à rentoiler,
nettoyer et vernir » [D. R.].
Actuellement au musée de Fontainebleau : H. o m. 76 — L. i m.
28° Un tableau représentant Vénus et Adonis; figures de
9 à 10 pouces; ayant de hauteur 16 pouces sur 20 pouces
et demi de large; peint sur bois; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
N' 3 16 de l'inventaire Le Brun(i683) [L. B.]. — Paillet (1695) qui le men-
tionne ajoute qu'il fut donné par le Roi à Monseigneur le 2 aoust i685 [P.].
— Au début du xviii° siècle, signalé à Meudon dans le petit cabinet de l'appar-
tement frais [Moud. s. d.], où il se trouvait encore en 1706 [Mans. 6].
Placé, en 1715, dans le cabinet de la duchesse, en Thôtel particulier du duc
d'Antin à Paris [A.]. — Remis au Louvre, d'où il quitte, vers 1737, pour
réintégrer Versailles [Louv. 37]. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Adonis
veut s'échapper et semble résister aux regards de la mère et aux sollicita-
tions du fils ; deux Amours font connaître plus vivement que les autres
leur inquiétude sur la résistance du jeune chasseur, l'un caresse son chien
pour le retenir et l'autre, à ses genoux, le conjure de ne pas s'éloigner; un
vase d'argent rempli de fleurs et un coffret, d'où pendent plusieurs fils de
perles, achèvent d'enrichir et d'orner la composition. »
Michel Angiolo AMERIGHI da CARAVAGGIO
i" Un tableau représentant saint Jean Baptiste; figure
de petite nature; ayant de hauteur 2 pieds 5 pouces sur
2 3 pouces de large; réduit en forme ovale; dans sa bor-
dure dorée.
Versailles. Petit appartemerit du Roy.
N° 59 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette indication : « Saint Jean
Baptiste à mi-corps hault de 2 pieds 5 poulces sur un pied 2 poulces de
ÉCOLE LOMBARDE ig3
large », et cette note : « Il a été réduit en forme ovale. » [L. B.] —
Paillet (1695), qui le signale à Versailles, le déclare 0 réduit en forme ovale
en 1681 » [P.] : il se trouvait alors dans le salon du petit appartement du
Roi [V.].
Piganiol de la Force le mentionne à Versailles, au-dessus de l'une des portes
feintes de la chambre du Roi. — Lépicié (1753) le décrit ainsi : « Il représente
saint Jean Baptiste à genoux dans un moment de méditation, son bras droit
est couvert d'une draperie rouge, et il tient de la main gauche une croix. »
2° Un tableau représentant la Mort de la Vierge au
milieu des Apôtres accompagnée d'une femme qui pleure ;
figures de grande nature; ayant de hauteur 11 pieds
3 pouces sur 7 pieds et demi de large ; dans sa bordure
dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
Peint pour l'église della Scala in Transtevere à Rome; acquis alors par
le duc de Mantoue, puis par le roi Charles I" d'Angleterre; à la mort de ce
dernier, acheté par Jabach, qui le revendit à Louis XIV [Lépicié].
N» 193 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 11 pieds et
demi sur 7 pieds 8 pouces de large, et cette note ajoutée : 0 Veu à Paris, le
8 aoust 1690 » [L. B.]. — Mentionné par Houasse (1691) à Paris [H.] et par
Coypel(i7io) [Coyp.].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « La Vierge, vêtue de ses habits et couchée
sur son lit, a la main droite posée sur la poitrine et le bras gauche étendu
sur un oreiller, elle paroit comme reposant d'un sommeil tranquille..., à
côté du lit et sur le devant du tableau, on voit une femme assise, penchée
sur les genoux et dont le visage est caché par ses mains...; les apôtres sont
placés autour du lit de la Vierge, et par des expressions variées ils font sentir
leur regret et leur attachement. »
Actuellement au Louvre, n» 1 121 : H. 3 m. G9 — L. 2 m. 45.
3° Un tableau représentant une Bohémienne qui dit la
bonne aventure à un Jeune homme; figures comme nature;
ayant de hauteur 2 pieds 8 pouces sur 4 pieds 9 pouces
de large, remployé de 2 pouces sur sa hauteur et élargi
de 9 pouces; dans sa bordure dorée.
Versailles . Cabinet des tableaux.
i3
194 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
N° 189 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 2 pieds
10 pouces sur 4 pieds de large [L. B.]. — Paillet (1696) le mentionne à
Versailles, avec cette note : « Il a été abaissé et élargi en 1695 » [P.] ; il
se trouvait alors dans le grand cabinet de Monseigneur [V.].
Piganiol de la Force le signale dans la salle de Mercure. — Lépicié (1752)
le décrit ainsi : « La Bohémienne a pour habillement une espèce de robe
verte, doublée de rouge; elle dit la bonne aventure à un jeune homme qu'elle
regarde avec un air de finesse ; le jeune homme est vêtu d'un pourpoint jaune
et d'un manteau noir. » — Jeaurat (1760) le désigne comme 0 dessus de
porte restant en place dans les grands appartements » [J.].
Actuellement au Louvre, n" 1 122 : H. o m. 99 — L. i m. 3i.
4*^ Un tableau représentant le grand maître de Vignan-
court et son page tenant un casque ; figures comme nature ;
ayant de hauteur 6 pieds sur 3 pieds i i pouces de large;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Acheté en 1670 au sieur Hoursel (i).
N° 328 de l'inventaire Le Brun(i683), avec les dimensions de 5 pieds
10 pouces sur 3 pieds 11 pouces de large [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], dans l'antichambre de l'appartement de la Reine [V.]. — En 1706 à
Versailles, dans l'appartement de Monseigneur [Mans. 6].
•En 1737, quitte le Louvre pour rentrer à Versailles [Louv. 37]. — Res-
tauré et rentoilé, en 1751, par Colins et la veuve Godefroid (A. N. O" 1934*}.
— Décrit par Lépicié (1752). — Au Louvre en 1785 [Louv. 85j. — Restauré,
en 1785 et 1786, par le peintre Godefroid, dont voici le mémoire : « Le
portrait du chevalier Vignacourt, grand maître de Malte, par Michel Ange,
couvert de haut en bas de petites écailles mastiquées et d'autres repeins
que j'ai levés et repointillés, avoir fait aussi l'allonge mastiquée qui fait le
tour du tableau, 96 livres » (A. N. O' 193 1).
Actuellement au Louvre, n° 1 1 24 : H. i m. 96 — L. i m. 34.
(i) Voir le n" 6 de Guido Reni, p. i5i, supra.
ÉCOLE LOMBARDE igS
Giovanni Francesco BARBIERI, dit il GUERCINO
1° Un tableau représentant saint Hiérome; figure
comme nature; ayant de hauteur 3 pieds et demi sur
3 pieds de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N» 363 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est mentionné : « Saint
Hiérosme qui se frappe Testomac d'un caillou en regardant un crucifix »
[L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.], dans le petit cabinet du Roi [V.], puis
au magasin [Mag. 96].
Piganiol de la Force le signale à Versailles dans le cabinet du billard. —
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Saint Jérôme, les yeux attachés sur un cru-
cifix, de la main droite tient un caillou et de l'autre un bout de draperie qui
passe sur son épaule gauche et vient couvrir ses cuisses : le fond est une
espèce de grotte, on voit sur le devant un livre posé sur un appui de pierre. »
— Se trouvait, en 1760, dans le salon du directeur des Bâtiments, à l'hôtel
delà Surintendance [J.].
2° Un tableau représentant la Vierge et saint Pierre
pénitent; figures comme nature; ayant de hauteur 4 pieds
un pouce sur 4 pieds 9 pouces de large, rehaussé de
5 pouces; dans sa bordure dorée.
Versailles. Grand appartement du Roy.
N° 399 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 3 pieds
8 pouces sur 4 pieds g pouces [L B.]. — Paillet (lôgS) le signale à Versailles
et le déclare « agrandi en 1684 >> (i) [P.]; il se trouvait alors dans la grande
antichambre du Roi [V.]. — Inscrit, en 1698, sur la liste des tableaux à
rentoiler et à remettre sur châssis [R.].
(i) Cette opération avait été assurément motivée par le nouvel enca-
drement du tableau, car on relève dans les Comptes des Bâtiments, à la
date du 25 mars i685, cette ordonnance de paiement : « A La Lande, sculp-
teur, pour 3 grandes bordures de chesnes sculptées et dorées, assemblées
avec des équaires de fer et des vis pour un tableau du Dosse représentant
une Nativité de N. S., le saint Jean de Raphaël et la Vierge et saint Pierre
du Gucrchin, 432 livres 11 s. 3 d. » [GuifFrey, t. II. col. 619].
IQÔ INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Piganiol de la Force le signale en dessus de porte dans la salle de Mars
à Versailles. — Lépicic (1732) le décrit ainsi : « La Vierge est assise, les
mains posées sur ses genoux et paroissant dans un état d'insensibilité qui
ne lui permet aucun mouvement; saint Pierre au contraire est debout et
essuie ses larmes... » — Jeaurat, en 1760, le mentionnait comme dessus de
porte restant en place dans les grands appartemens » [J.]. — Lavé et verni,
en 1788, par le peintre Godefroid (A. N. O' igBi).
Au Louvre, n» 43 du catalogue Villot ; H. i m. 22 — L. i m. 5g.
3° Un tableau représentant une jeune femme sous le
nom de Circé, tenant un vase d'or et une baguette en sa
main ; ligure comme nature ; ayant de hauteur 3 pieds
8 pouces sur 2 pieds 1 1 pouces de large; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Cabinet de M^^ la duchesse de Berty.
N° 374 de l'inventaire Le Brun(i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.],
dans le cabinet doré de Monseigneur [V.], où il se trouvait encore en 1706
[Mans. 6].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Circé est coëffée d'une espèce de turban
orné d'une aigrette et d'une agrafTe de diamans; elle tient de la main droite
une baguette et de la gauche un vase d'or; auprès d'elle est un livre
ouvert rempli de caractères magiques. » — Se trouvait, en i 760, dans la
deuxième pièce de l'hôtel de la Surintendance [J.]. — Le 11 août i777,
un rapport déclarait que la peinture s'écaillait : « Hacquin feroit bien de la
coller en attendant qu'il le rentoile » (A. N. O' 191 1). Restauré à cette date
par ledit Hacquin, dont voici le mémoire : « Avoir détaché de dessus bois (i)
et remis sur toile un tableau peint par le Guerchin, représentant une femme
coëffée d'une espèce de turban, portant 3 pieds et demi de haut sur 2 pieds
10 pouces de large, à raison de 18 livres le pied » (A. N.O' 1933). — Du Rameau
(1784) le signale dans la septième pièce de l'hôtel de la Surintendance
comme étant « sans bordure sur une table », et avec cette note (1788) :
« nettoyer quelques repeints à laver » [D. R.].
Actuellement au musée de Versailles : H. i m. 24 — L. o m. 96.
4° Un tableau représentant saint Hiérosme s'éveillant
au bruit de la trompette de l'ange; figures de 1 4 à 1 6 pouces;
(i) Et cependant dans tous les inventaires le tableau est indiqué comme
peint sur toile, sans même qu'il soit fait mention que la toile fût collée sur
bois.
1
ECOLE LOMBARDE iqr
ayant de hauteur 1 5 pouces sur 1 7 pouces et demi de large ;
peint sur cuivre; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite gallerie du Roy.
Le Brun, dans une note ajoutée à son inventaire postérieurement à i683,
déclare que ce tableau (n° 458) fut « vendu au Roy par M. de Brienne »
[L. B.]. De fait, il existait un semblable tableau dans la collection de cet
amateur (i). Les Comptes des Bâtiments, toutefois, ne concordent pas
expressément avec l'affirmation de Le Brun; ce tableau fut, en effet, acquis
par le Roi en avril i685; voici l'ordonnance de recette, en date du 3 de ce
mois : « 671 livres au nommé Hérault, peintre, pour son remboursement de
pareille somme qu'il a payée pour un petit tableau du Guerchin, repré-
sentant saint Jerosme éveillé par un ange qui sonne la trompette, qu'il a
achepté de l'abbé de Saint-Léger pour le service de S. M. » [Guiffrey. t. Il,
col. 584.663]. Pour concilier ces deux assertions il faudrait alors sup-
poser que le tableau de la collection de Brienne, acquis par l'abbé de
Saint-Léger, aurait été cédé par ce dernier à Louis XIV.
A Versailles en lôgS [P.].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Saint Jérôme, couché dans son antre,
s'éveille en sursaut au bruit de la trompette qu'un ange fait sonner; aux
pieds du saint deux livres sont grouppés avec une tète de mort. » — Res-
tauré, en 1777, par Hacquin, dont voici le mémoire : « Avoir rassuré les
couleurs qui tombaient par écailles à un tableau représentant saint Jérôme,
peint sur cuivre par Le Guerchin, 12 livres » (A. N. O' 1933). — Mentionne
par Du Rameau, en 1784, dans la neuvième pièce de l'hôtel de la Surin-
tendance, avec cette note au crayon (1788) : « M. Grandpré a commencé à
gâter ce tableau » [D. R.].
Actuellement au Louvre, no 1 141 : H. o m. 42 — L. o m. 48.
5° Un tableau représentant Hercule qui combat l'hydre
sur un fond de paysage; figures de 3 à 3 pouces ; ayant
de hauteur i3 pouces et demi sur 19 pouces et demi de
large ; dans sa bordure dorée.
Chaville.
N" 257 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en lôgS [P.].
— Placé à Chaville en 1696 [T. M. G.].
(i) Il est ainsi décrit dans le catalogue latin de cette collection : « Hiero-
nymus e somno clangore Angeli buccinantis excitatur : Guercini absolutissi-
mum opus. »
Iq8 inventaire général des tableaux du ROY
6" [In tableau représentant deux femmes dans le bain
sur un fond de paysage; figures de 8 à lo pouces ; ayant
de hauteur i3 pouces sur 19 pouces de large; dans sa
bordure dorée.
Chaville.
N° 528de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette indication : « trois femmes
qui se baignent » [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.]. — Placé à Chaville
en 1696 [T. M. C.].
Jean de BOULONGNE dit le VALENTIN
1° Un tableau représentant le Jugement de Salomon;
figures comme nature; ayant de hauteur 5 pieds 3 pouces
sur 6 pieds 4 pouces de large; dans sa bordure dorée.
2° — Suzanne et les vieillards devant Daniel ; de mêmes
dimensions que le précédent.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Le n» I avait appartenu au cardinal Mazarin et fut sans doute acheté par
Louis XIV à ses héritiers [Villot].
N" 1.14 et 47 de l'inventaire Le Brun, avec les dimensions de 7 pieds
3 pouces en largeur [L. B.]. — A Versailles en lôgS [P.], au magasin
[Mag. 96].
Placés au Luxembourg en 1730. — Au Louvre en 1785 [Louv. 85]. —
Restaurés en 1785 et 1786 par le peintre Godefroid, dont voici le mémoire :
<■ Avoir nétoyé le tableau représentant la chaste Suzanne et les deux vieil-
lards par le Valentin, avoir levé les anciens repeints et refait les endroits
mastiqués et avoir refilé beaucoup de gersures. Avoir fait la même opération
à son pendant qui est le jugement de Salomon par le même auteur, auquel
il y avoit pareillement des repeins à lever et à refaire et des mastiques et
gersures à repointiller. Pour les deux, 200 1. » (A. N. O' iQ-^i)
Actuellement au Louvre, n°' 5-j et 56 : H. i m. 76 et 75 — L. 2 m. lo
et 1 1.
ECOLE LOMBARDE
199
3° Un tableau représentant saint François soutenu par
des anges; figures comme nature; ayant de hauteur
7 pieds 2 pouces sur 5 pieds de large; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Grand appartement du Roy.
« Il a esté donné au Roy par l'ambassadeur de Dannemark en l'année
1682 » [L. B.l.
N" 427 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683), où il est ainsi
mentionné : « Un grand tableau du Valentin représentant saint François en
extase soutenu par deux anges, et un autre ange au-dessus qui joue du vio-
lon, et au bas dudit tableau il y a une teste de mort et un livre. » — A Ver-
sailles en 1695 [P.], dans la chambre du Trône [V.]. — Inscrit en 1698
sur la liste des tableaux à rentoiler et à remettre sur châssis [R.]-
Piganiol de la Force l'indique dans la salle d'Apollon à Versailles, et
déclare qu' « il est du dessein d'Annibal Carache et a été peint par le Valen-
tin ». — Signalé ainsi par Jeaurat (1760) sur la cheminée de la troisième
pièce de l'hôtel de la Surintendance : « Un grand tableau représentant la
mort de saint François; cette figure est peinte par Ann. Carrache et les
deux anges qui l'accompagnent sont peints par Valentin » [J.].
4° Un tableau représentant Judith tenant la tête d'Ho-
lopherne ; figures comme nature ; ayant de hauteur
3 pieds sur 2 pieds 3 pouces et demi de large; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N° 278 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.j. — Versailles en 1695 [P.],
dans le cabinet aux trois portiques [V.].
Mis au Luxembourg en 1750. — Au Louvre en 1785 [Louv.85].
Au Louvre, n" 248 du catalogue Villot, avec attribution à Manfredi :
H. I m. 14 — L. o m. 92.
5° Un tableau représentant saint Jean l'Évangélistc;
figures comme nature; ayant de hauteur 4 pieds sur
4 pieds 1 1 pouces de large, il a été rehaussé de 6 pouces
et élargi de 4; dans sa bordure dorée.
200 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
6° — saint Luc; de mêmes dimensions que le précédent.
7° — saint Marc; de mêmes dimensions que le précédent.
8° — saint Mathieu ; de mêmes dimensions que le
précédent.
Versailles. Petit appartement du Roy.
(' Achetés par le Roi à la mort de M. Oursel, secrétaire de M. de la Vril-
lièrc et grand amateur (i) » [Félibien].
N" 33i à 334 de l'inventaire Le Brun (i683), où ils sont ainsi mentionnés :
« Saint Jean l'Evangéliste assis tenant sa plume d'une main et l'autre
appuyée sur une table d'où tombe un long papier escript. » — « Saint Luc
assis. » — >< Saint Marc qui étend ses mains la gauche appuyée sur son livre. »
— « Saint Martin {sic) assis quitant sa plume d'une main et de l'autre son
livre avec un ange qui le tient. » Les dimensions de ces quatre tableaux
étaient de 3 pieds et demi sur 4 pieds 7 pouces de large [L. B.]. — Paillet
(1695), qui les signale à Versailles, les déclare « agrandis en 1680 » [P.] :
ils se trouvaient alors dans le salon du petit appartement du Roi [V.]. —
Inscrits, en i6g8, sur la liste des tableaux à rentoiler et à remettre sur
châssis [R.].
Piganiol de la Force les signale dans la chambre du Roi.
Actuellement tous les quatre au château de Versailles, dans la chambre
de Louis XIV.
9° Un tableau représentant Jésus-Christ avec les Pha-
risiens; figures comme nature; ayant de hauteur 4 pieds
sur 5 pieds 8 pouces de large, rehaussé et élargi de
6 pouces; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
N» 336 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est mentionné : « Notre
Seigneur et des Pharisiens qui luy présentent la monnoie de Cezard, hault
de 5 pieds 2 poulces sur 3 pieds 7 poulces de large » [L. B.]. — A Ver-
sailles en 1695 [P.], dans le salon du petit appartement du Roi [V.].
Piganiol de la Force le signale dans la chambre du Roi.
Actuellement au Louvre, n" 58 : H. i m. 1 1 — L. i m. 54.
(i) Voir le n" 6 de Guido Reni, p. i3i, supra.
ECOLE LOMBARDE 20I.
io° Un tableau représentant une Bohémienne qui paroit
dire la bonne aventure à deux hommes; figures comme
nature ; ayant de hauteur 4 pieds 2 pouces sur 4 pieds
10 pouces, rehaussé de 6 pouces et remployé de 4;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N° 335 de Tinventaire Le Brun (i683), où il est ainsi mentionné : « Une
Egyptienne qui dit la bonne aventure à un cavalier pendant qu'un autre
lui prend une poulie qu'il a dans son manteau et sur le devant un vieillard
qui joue de la harpe, hault de 5 pieds 3 poulces sur 3 pieds 4 poulces de
large » [L. B.]. — A Versailles en lôgS [P.], dans le salon du petit apparte-
ment du Roi [V.]. — Au début du xviii" siècle, placé à Meudon [Meud. s. d.],
où il se trouvait encore;, en 1706, dans l'appartement frais [Mans. 6].
Piganiol de la Force le signale à Versailles dans la chambre du Roi. —
Restauré et rentoilé, en lySi, par la veuve Godefroid et Colins (A. N. O'
1934-^).
Actuellement au Louvre, n" 61 : H. i m. 25 — L. i m. jb.
Bartolommeo MANFREDI
1" Un tableau représentant des buveurs à table; figures
comme nature; ayant de hauteur 4 pieds 2 pouces sur
4 pieds 10 pouces de large, rehaussé d'un pouce et rem-
ployé d'un pied ; dans sa bordure dorée,
Versailles. Cabinet des tableaux.
N°gi de l'inventaire Le Brun (i683), où il est mentionné : « des buveurs
ou une collation, hault de 4 pieds 5 poulces sur 5 pieds 10 poulces de
large » [L. B.]. — Paillet (1695], qui le signale à Versailles, le déclare
« agrandi en 1680 » [P.]; il se trouvait alors dans le salon du petit appar-
tement du Roi [V.]. — Au début du xvni° siècle, placé à Meudon dans le
grand salon de l'appartement frais [Meud. s. d.], où il se trouvait encore
en 1706 [Mans. 6].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « II représente une assemblée de buveurs,
habillés selon la mode du temps et du pays; le peintre a mis sur la gauche
du spectateur un jeune homme jouant du théorbe et sur sa droite le plus
âgé des convives, à qui une espèce d'cchanson verse du vin; deux autres
domestiques mettent à profit l'attention de leurs maîtres à écouter le musi-
202 INVENTAIRE GENERAL DI-^S TABLEAUX DU ROY
cien et font leur devoir à l'ordinaire : l'un boit à la dérobée le reste d'une
bouteille et l'autre goûte le premier d'un mets qu'il va servir. »
Actuellement au musée de Fontainebleau : H. i m. 29 — L. i m. 92.
2° Un tableau représentant Jésus-Christ qui chasse les
vendeurs du Temple; tigures comme nature; ayant de
hauteur 5 pieds sur 7 pieds un pouce de large ; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N» i35 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en i6gb [P.],
au magasin [Mag. 96].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « La scène de ce tableau offre sur la droite
un grouppe de quatre marchands occupés autour d'une table à rassembler
le produit de leur vente; Jésus-Christ debout et suivi de deux disciples,
tient un fouet de cordes, il s'approche en les menaçant... l'un de ces mar-
chands, assis et vêtu d'une espèce de soubreveste boutonnée, regarde fixe-
ment le Sauveur, il couvre de sa main quelques pièces éparses..., un autre,
saisi d'eff^roi, s'incline pour éviter sa colère et tâche avec le bras de parer
les premiers coups et de garantir son visage...; deux femmes sont placées
sur le second plan, elles paraissent vouloir se sauver, cependant l'une se
retourne pour regarder ce qui se passe, et l'autre, accompagnée de son enfant,
porte sur sa tête de la volaille; le fonds représente un corps d'architecture
orné de pilastres. »
Actuellement au musée de Strasbourg, auquel il fut envoyé en i8o3 par
l'État français, comme copie faite par le Valentin.
Giovanni Battista VIOLA
i* Un tableau représentant un paysage sur le devant
duquel paroii saint Eustache à genoux à l'aspect d'un cerf
portant un crucifix entre son bois et un cheval blanc au-
près ; figures de 3 à 4 pouces ; ayant 2 pieds en quarré ;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N° 128 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est ainsi mentionné : « Un
tableau de Viole, représentant un saint Euslache qui descend de cheval et
ÉCOLE LOMBARDE 2o3
se met à genoux à l'inspection d'un cerf qu'il voit de loing dans la forest
sur un hault aiant au milieu de son bols un crucifix » [L. B.]. — A Ver-
sailles en 1695 [P.], dans le cabinet de Monseigneur [V.], où il se trouvait
encore en 1706 [Mans. 6j.
Piganiol de la Force le signale à Versailles dans le cabinet des médailles.
— Se trouvait, identifié à saint Hubert, dans la septième pièce de l'hôtel
delà Surintendance en 1760 [J.], et en 1784, où Du Rameau lui donne
comme dimensions 2 pieds 4 pouces sur 2 pieds 1 1 pouces, ajoutant en
note (1788) : « à rentoiler >> [D. R.].
Déposé au ministère des Finances, le 7 mai i852, avec attribution à
l'école de Carrache : H. o m. 68 — L. o m. 70.
2° Un tableau de paysage sur le devant duquel est
représenté saint Hubert à genoux et son cheval près de
lui; figures d'environ 2 pouces; ayant de hauteur 8 pouces
et demi sur 1 1 pouces trois quarts de large; peint sur mar-
bre et cassé; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 259 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est mentionné : « Saint Hubert
à genouils auprès de son cheval qui boit » [L. B.]. — Paillet {1695), qui le
signale à Versailles, le dit « cassé en trois endroits » [P.]. — Placé, en 1696,
à Trianon-sous-Bois [T. M. C.]. — En 1706, remis au cabinet des tableaux
de Versailles [Mans. 6].
Piganiol de la Force le signale dans le cabinet des médailles. — Du Ra-
meau (1784) l'indique dans la huitième pièce de l'hôtel de la Surinten-
dance, avec cette note (1788) : « à parqueter ou à remettre en magasin, de
peu de valeur, peint sur ardoise » [D. R.].
3" Un tableau représentant une Rivière chargée de plu-
sieurs batteaux; ayant de hauteur 2 pieds 4 pouces sur
3 pieds 10 pouces de large.
4° — un paysage dans lequel paroit une Rivière et sur
le devant trois paysans qui jouent aux dez; figures de 2
à 3 pouces; de mêmes dimensions que le précédent.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N°' 413 et 412 de l'inventaire Le Brun (i 683), où ils sont ainsi mentionnés :
« Une mer chargée de bateaux et des figures qui se battent sur le devant. »
— " Dans un paysage des joueurs de dez et des baigneurs » [L. B.]. — A
204 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Versailles en i6g5 [P.j. — Le n" 3 mis, en 1696, à Trianon sous bois
|T. M. C.].
Francisco COLLANTES (i
1° Un tableau qui représente Dieu dans le buisson ar-
dent qui apparoit à Moyse qui garde les moutons; tigures
de 6 à 7 pouces; ayant de hauteur 3 pieds 10 pouces sur
4 pieds 9 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 92 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 3 pieds
4 pouces et demi sur 7 pieds un pouce de large [L. B.]. — Paillet (1695),
qui le signale à Versailles, le déclare « agrandi en 1695 » [B.] : il se trou-
vait alors dans l'antichambre de Trianon [T. M. C.]. — En 1706, remis à
Versailles [Mans. 6].
Signalé ainsi, en 1737, dans la galerie de Versailles : « Moyse au buisson
ardent du Faity, hauteur 5 pieds 8 pouces, largeur 4 pieds 10 pouces. » (une
attribution primitivement portée à Giorgione a été effacée) [G. R.]. —
Restauré par Colins, en 1750, avec attribution à Feti (A. N. O' 1934^^). —
Lépicié, qui le décrit à peine, déclare : « Ce tableau, attribué dans l'inven-
taire du cabinet du Roi à un nommé Coléandre, est bien décidé du Feti...;
la partie du paysage, pour ne pas dire tout le tableau, est devenue si noire
qu'à peine peut-on prononcer sur les beautés qui restent. » — Mis en lySo
au Luxembourg, toujours avec attribution à Feti. — Au Louvre en 1785
[Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n° 1703, avec attribution à Collantes : H. i m. 16
— L. I m. 62.
Ippolito ANDRÉASI (2)
1° Un tableau représentant la Vierge qui tient Fenfant
Jésus et des anges qui lui présentent du raisin ; figures de
(i) Le nom est orthographié par Bailly : « Coléandre ».
(2) Dans l'inventaire, ce nom est écrit : « André Azio ».
ÉCOLE LOMBARDE 2o5
14 a i5 pouces; ayant de hauteur 2 pieds 6 lignes sur
1 9 pouces de large ; peint sur bois ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet proche la petite gallerie du Roy.
N* 279 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est ainsi mentionné : « Un
tableau d'André Azio da Mantua, représentant une Notre Dame avec le petit
Christ, sainte Anne et saint Joseph et quantité d'Anges » [L. B.]. — A Ver-
sailles en 1695 [P.], dans le petit cabinet de la galerie du Roi [V.], où il se
trouvait encore en 1737 [G. R.], et où Piganiol de la Force le signale éga-
lement.
Se trouvait dans la septième pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760
[J.] et en 1784, avec cette note (1788) : « nettoyer et vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° 1 125 : H. o m. 69 — L. o m. 54.
Francesco MAZZOLA, dit le PARMESAN (1)
I ° Un tableau représentant le Jugement de Paris ; figures
de 12 a i3 pouces; ayant de hauteur 20 pouces et demi
sur i5 pouces de large; peint sur bois; dans sa bordure
dorée.
Chaville.
N" 3i5 de l'inventaire Le Brun f i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.].
- Placé à Chaville, en 1696, avec attribution à « Manziola » [T. M. C] (2).
Domenico FETI
i°Un tableau représentant l'Ange Gardien ; figure de
(i) Dans l'inventaire Bailly, le nom de cet artiste est inscrit « François
Mazzuoly » et Félibien déclare que c'est ainsi qu'on appelait alors le Par-
mesan. — Dans l'inventaire de 1696 il est écrit « Manziola ».
(2) Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, que possède le Louvre, on
trouve en marge de ce tableau, cette note au crayon, mise par Villot :
« Louvre i52" «.
206 INVENTAIRE GÉNÉRAL DKS TABLEAUX DU ROY
grande nature; ayant de hauteur 8 pieds sur 5 pieds
3 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Grand appartement du Roy.
No 27 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette note ajoutée: « du
8 aoust 1690. Le sieur Paillet a dit qu'il Ta porté à Versailles le 17 mai 1690 »
[L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.], dans le cabinet de l'appartement de la
Reine [V.].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Il représente le bon Ange qui embrasse
un jeune homme de son bras gauche, et, de la main droite, lui montre le
chemin du ciel; on voit de ce même côté le mauvais Ange entortillé par
des serpens qu'il tient avec fureur; la rage et le désespoir éclatent dans ses
yeux, il cède la victoire à son ennemi et semble prêt à se précipiter dans
un gouffre, d'où sort un tourbillon de flammes et de fumée. »
Actuellement au Louvre, n° 1289 : H. 2 m. 92 — L. i m. 88.
2° Un tableau représentant un portrait habillé à la Po-
lonoise ayant un hausse-col et un bout d'écharpe autour
de son bonnet à aigrette; figure comme nature; ayant de
hauteur 2 pieds 3 pouces sur 21 pouces de large; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Signalé pour la première fois par Bailly en 1709.
En 1715, placé dans la chambre du duc d'Anlin en son hôtel particulier, à
Paris [A.]. — Remis, le 9 février 1746, par ordre du directeur des Bâtiments,
au contrôleur général de Montmartrel, et placé à Versailles, le 25 avril 1755
(A. N. O' 1932). — Lépicié (1752) le dit de forme ovale.
Actuellement au musée de Bordeaux, auquel il fut envoyé par l'Etat en
i8o3 avec désignation : « Ecole italienne »; le catalogue actuel le donne à
l'école du Guide : H. o m. 65 — L. o m. 53. — On lit derrière la toile :
« Tableau retiré de l'hôte! d'Antin en 1755. »
3" Un tableau représentant la Mélancolie sous la figure
d'une femme tenant une tête de mort; figure comme
nature ; ayant de hauteur 5 pieds 2 pouces sur 3 pieds
10 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux .
Acheté, en i685, sous le titre de Magdeleine, comme l'atteste cette or-
donnance de paiement en date du i3 mai : « Au s'' Clerx 'banquier! pour
ECOLE LOMBARDE 10'J
remboursement du prix de deux tableaux, l'un de Vandic, représentant une
Vierge, et l'autre de Fetis, représentant une Magdeleine, qui ont été acheptez
pour le service de S. M. par le nommé Blanchard, peintre, 7,5oo livres »
[Guiffrey. t. II, col. 586, 664].
N° 483 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683) [L. B.]. — A
Versailles en 1695 [P.], au magasin [Mag. 96].
Quitte le Louvre, en lySy, pour rentrer à la Surintendance de Versailles
jLouv. 37]. — Piganiol de la Force le signale dans le cabinet du billard
à Versailles. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Le peintre a représenté la
Mélancolie sous la figure d'une femme à genoux, le bras droit appuyé sur
un massif de pierre; elle soutient sa tète de la main gauche et paroit mé-
diter profondément sur une tête de mort qu'elle tient de la main droite :
on voit à ses pieds un chien à l'attache et différents attributs des sciences
et des arts sur le même plan. « — Se trouvait au magasin de la Surin-
tendance en 1760 [J.]. — Lavé et verni par le peintre Godefroid en 1788
(A. N. O' 1931).
Actuellement au Louvre, n" 1288 : H. i m. 68 — L. i m. 28.
40 Un tableau représentant Loth et ses deux filles;
figures de 7 à 8 pouces ; ayant de hauteur 6 pouces sur un
pied de large; peint sur du lapis en forme ovale et cassé.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N° 100 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.].— Paillet (1695) le signale à
Versailles et déclare qu' « il a été cassé chez Monseigneur » [P.] : il se trou-
vait alors au magasin [Mag.].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Loth, dont l'attitude désigne l'ivresse,
embrasse de la main droite une de ses deux filles et la regarde avec un air
passionné; l'autre est debout; elle tient un vase et une coupe dans laquelle
elle va verser du vin : le fond du tableau est un paysage. » — Se trouvait,
en 1760, dans le deuxième cabinet particulier de l'hôtel de la Surintendance
[J.]. — Restauré, en 1777, par Hacquin, dont voici le mémoire : « A un ta-
bleau représentant Loth et ses filles, peint sur lapis par le Feti; cette pierre
anciennement fracturée avoit été collée sur ardoise que j'ai suprimée pour
mettre un parquet, 72 livres ». (A. N. O' 1933). — Mentionné, en 1784, par
Du Rameau dans la neuvième pièce de la Surintendance, avec cette note
{1788) : « cassé et raccommodé, il a besoin d'être repointillé aux fentes après
avoir gratté les repeints» [D. R.] (i).
(i) Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly que possède le Louvre, on
trovve en marge de ce tableau cette note au crayon, mise par Villot :
« Louvre, 43** ».
io8 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
5" Un tableau représentant une tête de soldat; figure
de petite nature ; ayant de hauteur 1 8 pouces sur 1 3 pouces
de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N° 382 de l'inventaire Le Brun [L. B.]. — Au magasin de Versailles en
1696 [Mag. 96].
Lépicié (1752) qui le signale, ajoute que « cette tête de soldat est armée
d'un casque ».
6° Un tableau représentant le Premier âge sous la figure
d'Eve qui file ayant ses enfants auprès d'elle et Adam
dans le lointain conduisant une charue tirée par un bœuf;
figures d'environ 1 6 à 1 8 pouces ; ayant de hauteur 2 pieds
7 pouces sur 2 pieds un pouce de large, il a été rehaussé
d'un pied et élargi de 8 pouces; dans sa bordure dorée;
de forme ovale.
Fontainebleau . Appartement de Monseigneur.
Signalé, à la tin du xvii^ siècle, à Fontainebleau sur 0 la cheminée de la
chambre de l'alcôve », avec cette indication : « peint sur bois » [Font. s. d.].
Restauré, en i ySo, par Colins et la veuve Godefroid : « rempli et mis derrière
un parquet » (A. N. O' 1934^^). — Lépicié (1752), qui le déclare peint sur
bois, le décrit ainsi sous le titre de La Vie Champêtre : « Sur le premier
plan, on voit une femme filant et assise au pied d'un arbre, deux petits
enfans sont auprès d'elle, l'un est assis et tient une crosse et l'autre est
debout, appuyé contre une terrasse; sur la droite du tableau, le peintre a
placé deux lapins et dans l'éloignement on découvre un laboureur qui con-
duit une charrue. » — Mis au Luxembourg en 1750. — Au Louvre en 1785
[Louv. 85]. — Restauré, à cette date, par le peintre Godefroid, dont voici
le mémoire : « Adam et Eve par le Feti, l'avoir nétoyé et levé quelques
repeins dans le ciel, refait en partie ainsi que des fentes mastiquées,
40 livres » (A. N. O' 193 1).
Actuellement au Louvre, n» 1287 : H. o m. 75 — L. o m. 65.
7° et 8° Deux tableaux colez ensemble, dans l'un desquels
est représenté un Soldat à my-corps tenant une pique,
et dans l'autre un Paysan buvant dans un bocal; figures
comme nature ; ayant de hauteur chacun 3 pieds sur
2 pieds 3 pouces de large; les deux dans une seule bordure.
Versailles. Appartement de Af'""^ la duchesse de Berry .
ECOLE LOMBARDE
209
N" 385 et 386 de l'inventaire Le Brun (i683), où ils sont mentionnés
séparément [L. B.]. — Paillet (lôgS) les signale encore séparément à Ver-
sailles, mais ajoute dans une note : « il est collé présentement avec le
n» 385 cy-dessus et ne fait qu'un tableau » [P.]. — En 1706 a Versailles,
dans le cabinet de Monseigneur [Mans. 6].
Jeaurat (1760), les attribuant au Valentin, les signale au magasin de la
Surintendance [J.], et Du Rameau, en 1784, dans la quatrième pièce de cet
hôtel; mais, en 1788, il reporte l'attribution à Feti, et ajoute en note : « à
remettre sur son châssis » [D. R.]. — Ce sont eux vraisemblablement que
vise cette note du peintre Godefroid en 1788 : « pour avoir lavé et verni
les deux Valentins, 36 livres » (A. N. O' igSi).
Actuellement au musée de Compiègne : H. o m. 95 — L. o m. 78.
Benvenuto TISI, dit il GAROFALO
1° Un tableau représentant la Vierge regardant l'enfant
Jésus qui dort et un ange auprès tenant une couronne
d'épines dans un linge, une gloire au dessus et plusieurs
anges qui tiennent les instrumens de la Passion; figures
de 6 à 7 pouces; ayant de hauteur 20 pouces et demi sur
16 pouces de large; peint sur bois, rehaussé et élargi de
2 pouces; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite galerie du Roy.
N° 78 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions d'un pied 7 pouces
sur un pied un pouce et demi de large, et cette indication : « à pans par le
haut )) [L. B.]. — Paillet (1695), qui le signale à Versailles, le dit « agrandi
en i685 » [P.]; il se trouvait alors dans le cabinet des médailles [V.]. —
En 1706, mentionné dans la petite galerie de Versailles [Mans. 6], où il était
encore en 1737 [G. R.].
Piganiol de la Force l'indique dans le cabinet du billard à Versailles, —
Jeaurat (1760) dans la quatrième pièce de l'hôtel de la Surintendance [J.],
Du Rameau (1784) dans la huitième pièce du même hôtel, avec cette note
{1788) : f( rien à faire » [ D. R.].
Actuellement au Louvre, n° i554 : H. o m. 58 — L. n m. 45.
14
2IO INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
2° Un tableau représentant un portrait d'homme tenant
un bouquet d'œillets dans sa main ; figure de petite nature ;
ayant de hauteur 19 pouces sur i5 pouces et demi de
large; peint sur bois ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite galerie du Roy.
N" 287 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions d'un pied
7 pouces sur un pied 5 pouces de large, et cette note ajoutée : « veu à
Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — Mentionné à Paris par Houasse (1691),
avec cette note postérieure: « Est à Versailles et le sieur Paillet en a donné
son récépissé au sieur Houasse le 20 octobre 1692 » [H.]. — A Versailles
en 1695 [P.], dans la galerie du Roi [V.], où il se trouvait encore en 1737
[G. R.], et où Piganiol de la Force le signale également comme étant « le
portrait de Garofalo » (1).
Jeaurat (1760) le mentionne, avec cette même identification, dans la troi-
sième pièce de l'hôtel de la Surintendance [J.], et Du Rameau (1784) dans la
huitième pièce du même hôtel, avec cette note (1788) : « laver et vernir »
[D. R.].
Au Louvre, n" 607 du catalogue Villot, où il est porté aux inconnus de
récole italienne : H. o m. 34 — L. o m. 44.
3° Un tableau représentant la Vierge et saint Joseph
avec un singe sur le derrière; figures de 4 à 5 pouces;
ayant de hauteur 1 2 pouces sur 9 pouces et demi de large;
peint sur bois ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite galerie du Roy.
N» 79 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette indication : « dans sa bor-
dure ceintrée à pans par le hault », et cette note ajoutée : « veu à Paris le
8 aoust 1690 » [L. B.]. — Houasse (1691) le mentionne à Paris, avec cette
note postérieure : « Est à Versailles et le sieur Paillet en a donné son récé-
pissé le 29 octobre 1692 » [H.].— A Versailles en 1695 [P.], dans la galerie
du Roi [V.], puis au magasin [Mag.]. — Se trouvait dans la galerie de
Versailles en 1706 [Mans. 6].
Piganiol de la Force le signale dans le cabinet du billard, — Du Rameau,
en 1784, au magasin de la Surintendance [D. R.].
(i) Tisio, en italien, veut dire œillet, et pendant très longtemps on a cru
que l'œillet placé dans un tableau équivalait à la signature de cet artiste.
ECOLE LOMBARDE 211
MANCIOLA (i
1° Un tableau représentant une Bataille et un homme
sur le devant tenant un flambeau allumé; figures de 2 pouces
et demi; ayant de hauteur i3 pouces sur 17 pouces de
large; peint sur ardoise; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
N" 347 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette note ajoutée : « veu à
Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — A Paris en 1691 [H.], en 1710 [Coyp.],
en 1785 [Louv. 85].
Alessandro TURCHI, dit Alessandro VERONESE
1° Un tableau représentant la Vierge et sainte Cathe-
rine ; figures comme nature ; ayant de hauteur 4 pieds sur
5 pieds 8 pouces de large, il a été rehaussé de 3 pouces
et élargi de 5 ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
N" 296 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est ainsi mentionné : « Le
mariage de sainte Catherine dont la main droite est présentée par la Vierge
au petit Jésus qui lui met un anneau et sa gauche est appuyée sur un
poteau de sa roue, hault de 3 pieds 10 pouces, large de 5 pieds 3 poulces »
[L. B.]. — Paillet (lôgS), qui le signale à Versailles, le déclare « agrandi
en 1679 » [P.] ; il se trouvait alors dans le salon du petit appartement du
Roi [V.].
Piganiol de la Force le mentionne à Versailles, dans la chambre du Roi.
— Décrit par Lépicié (1752).
Actuellement au musée de Compiègne : H. i m. 24 — L. i m. 77.
(1) C'est le nom même qui est porté à l'inventaire Bailly : peut-être
s"agit-il de « Mazzole, dit le Parmesan «, dont le nom est orthographié
« Manziole » dans certains inventaires (voir l'article relatif à cet artiste,
page 2o5).
212 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
2° Un tableau représentant le Déluge; figures de 12 à
14 pouces; ayant de hauteur 22 pouces sur 2 pieds
6 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N° 82 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.J. — A Versailles en 1695 [P.],
dans le grand cabinet de Monseigneur [V.], où il se trouvait encore en 1706
[Mans. 6].
Lépicié (1752) le décrit ainsi : « La terre, presque submergée, ne présente
pour aspect que la surface des terreins les plus élevés sur l'un desquels on
croit apercevoir, dans un grouppe de trois figures, les effets de la nature et
de la tendresse conjugale; il semble que ce soit un mari, qui, après avoir
retiré de l'eau son enfant, retire aussi sa femme, à qui la douleur et l'effroi
ôte les forces; auprès de ce grouppe sont placées plusieurs figures dont les
unes, noyées, flottent sur les ondes, et les autres, par différentes attitudes,
font connaître leur désolation à la vue de la mort qui les environne; de
l'autre côté, un homme sur un bout de roche, ajuste une draperie à un arbre
pour mettre à l'abri une mère gémissante, qui tient son enfant dans ses
bras : le fond représente le ciel et l'eau, et dans l'éloignement l'arche et la
pointe d'une montagne. » — Mis au Luxembourg en 1750. — Au Louvre
en 1785 [Louv. 85]. — Restauré en 1789 par Martin, dont voici le mémoire ;
« Alexandre Veronèse. Le Déluge, 36 pouces sur 24, étoit très sale et avoit
plusieurs repeints, rétabli avec grand soin, 60 livres » (A. N. O' igSi).
Actuellement au musée de Fontainebleau : H. o m. 74 — L. o m. 96.
Orazio LOMI, dit il GENTILESCHI
1° Un tableau représentant une Vierge tenant l'enfant
Jésus et saint Joseph auprès qui dort; figures comme
nature ; ayant de hauteur 5 pieds 4 pouces sur 7 pieds
3 pouces; réduit en forme ovale; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
Peint en Angleterre pour Charles I"', et, à sa mort, passé en France.
N» 292 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 6 pieds
4 pouces sur G pieds 10 pouces [L. B]. — A Versailles en 1695 [P.], au
magasin [Mag. 96]. — Se trouvait, en 1706, dans le petit appartement du
Roi [Mans. 6].
ECOLE LOMBARDE 2\ :>
Piganiol de la Force le signale sur la corniche au-dessus de la cheminée
du grand salon de Versailles.
Actuellement au Louvre, n° 1436 : H. i m. 38 — L. 2 m. 25.
Pier Francesco MOLA
1° Un tableau représentant Tancrède qui panse un
soldat blessé; figures de 12 a 14 pouces; ayant de hau-
teur 2 pieds 3 pouces sur 3 pieds de large ; de forme ronde ;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
Dut être acheté, en i685, à un nommé Jolly, par l'intermédiaire du
marchand de tableaux Bersan Bauin; aux Comptes des Bâtiments, en effet,
l'article de la recette en date du 25 juillet et le paiement en date du
27 juillet portent chacun ces deux noms, suivis de la mention « pour le
payement d'un tableau du Mole représentant Erminie qui panse les bles-
sures de Tancrède après le combat d'Argante qu'il a livré pour le service
de S. M., 1,100 livres » [Guiffrey. t. II. col. 5g3, 666].
N° 466 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683), avec cette
mention : « Une femme qui panse un blessé, un homme qui le soutient et
un cheval qui paroist derrière dans un paysage; il est réduit en forme
ronde » [L. B.]. — A Versailles en lôgS [P.], dans le vestibule [V.J. — En
1706, dans le petit appartement du Roi [Mans. 6].
Piganiol de la Force le signale dans le cabinet du billard, à Versailles. —
Mis ensuite (i) au Luxembourg. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Tan-
crède étendu à terre, dépouillé de ses armes et couvert d'une pâleur mor-
telle, est soutenu par Vafrin son écuyer... Herminie, interdite et dans une
morne tristesse, lui soulève le bras; au-dessous de Tancrède on voit ses
armes, et sur le second plan le cheval d'Herminie attaché à une branche
d'arbre : de l'autre côté on aperçoit à l'entrée d'un bois Ârgant tué cl na-
geant dans son sang. » — Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement au palais de l'Elysée, où il fut placé le 3 avril 1875 :
H. o m. 69 — L. o m. g3.
(.) On trouve ailleurs cette indication, au sujet de ce tableau et du suivant :
« remis au graveur Daullé par ordre du marquis de Marigny le 16 avril
1761 " (A. N. O' 1932).
214 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
2» Un tableau représentant Angélique qui écrit sur un
tronc d'arbre; figures de 12 à 14 pouces; ayant 2 pieds
3 pouces de diamètre, rehaussé de 9 pouces et élargi de
3; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
Acheté, en i685, à un nommé Poncet, comme l'atteste cette ordonnance
de paiement, en date du 22 octobre : « Au sieur Poncet, pour un tableau du
Mole représentant Erminie en bergère, 800 livres » [Guiffrey. t. II. col. 596,
668].
N° 470 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683), où il est men-
tionné : « Une fée gardant ses moutons et écrivant sur un tronc d'arbre,
hault d"un pied 6 pouces et demi sur 2 pieds un pouce de large » [L. B.].
— Paillet (1695), qui le signale à Versailles, déclare qu' « il a été agrandi »
[P.]; il se trouvait alors dans le vestibule [V.]. — En 1706, dans le petit
appartement du Roi [Mans. 6].
Piganiol de la Force le signale dans le cabinet du billard. — Mis ensuite
au Luxembourg. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Herminie sous l'habit
de bergère, n"ayant auprès d'elle que ses moutons, tient de la main gauche
sa houlette et de la droite écrit sur un tronc le nom de Tancrède...; un
paysage charmant, une rivière qui serpente, un ciel vague et lumineux sont
les objets qui embellissent cet asyle solitaire. » — Au Louvre en 1785
[Louv. 85].
Actuellement au palais de l'Elysée, où il fut placé le 3 avril 1875 :
H. o m. 70 — L. o m. 94.
3° Un tableau représentant saint Bruno couché à terre
proche d'une tête de mort ; figures de 1 6 à 1 8 pouces; ayant
de hauteur 3 pieds sur 2 pieds 2 pouces de large; de forme
ronde; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
Acheté, en 1785, au peintre Hérault, comme le prouve cette ordonnance
de paiement, en date du 22 octobre : « au nommé Hérault, peintre, pour un
tableau du Mole représentant Saint-Bruno, livré pour le service de S. M.,
660 livres » [Guiftrey. t. II. col. 599-668].
N" 469 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683), où il est
mentionné : « Saint Bruno couché sur une terrasse dans un paysage, une
teste de mort au dessous de son bras droit et trois testes de chérubins »
ÉCOLE LOMBARDE 2r5
[L. B.] — Paillet (lôgS), qui le signale à Versailles, déclare qu' « il est
réduit en rond » [P.]; il se trouvait alors dans le vestibule [V.]. — En
1706, dans le petit appartement du Roi [Mans, 6].
Piganiol de la Force le déclare dans le cabinet du billard à Versailles.
— Mis ensuite au Luxembourg. — Lépicié (1752) le décrit ainsi : « Un
beau paysage pour le site et pour la touche des arbres sert de fond à la
figure de saint Bruno; ce saint couché par terre et dans un transport exta-
tique regarde le Ciel où le peintre a placé une gloire de chérubins; cette
vision consolante fait contraste avec une tète de mort qu'on voit auprès du
saint. » —Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n» 1392 : H. o m. 94 — L. o m. 70.
NICOLO deir ABATE ii]
1° Un tableau représentant la Vierge avec Sainte Cathe-
rine et un homme qui paroit accomplir un vœu; figures
de 14 à i5 pouces; ayant 2 pieds 7 pouces de diamètre,
rehaussé de 5 pouces et élargi de 9; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
N° 42 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est mentionné : « Un tableau
de Nicolo ou de Parmesan, représentant le mariage de sainte Cathe-
rine, appuiée du bras gauche sur une table couverte d'une nappe, sur
laquelle il y a un bassin de fruits et un melon, hault de 2 pieds 2 poulces,
large d'un pied 10 poulces » [L. B.] . — Paillet (1695) le signale à Versailles,
et déclare qu' « il a été réduit en forme ronde en 1684 » [P.]; il se trouvait
alors dans la chambre du billard [V.], où Piganiol de la Force le mentionne
également.
Se trouvait au château de Saint-Cloud, et dut être détruit lors de l'in-
cendie de ce palais : H. o m. 75 — L. o m. 64.
2" Un tableau représentant une Bacchanale d'enfans ;
figures comme nature; ayant de hauteur 3 pieds et demi
sur 3 pieds de large; dans sa bordure dorée.
Chaville.
(i) Cet artiste est appelé par Bailly « Nicolo de Modcnc ».
2l6 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
N" 101 de l'inventaire Le Brun (igSS), où il est mentionné : « Un tableau
de la main de Nicolo, abbé de Saint-Martin, représentant des enfans avec
des raisins », et cette note ajoutée : « veu à Paris le 6 aoust 1690 » [L. B.].
— En 1695 à Chaville [P.] et [T. M. C.]. — Houasse (1691) le signale à
Paris, avec cette note postérieure : « Est à Versailles et le sieur Paillet en a
donné son récépissé le i3 février lôgS « [H.].
3" Un tableau de paysage où est représenté un village;
ayant de hauteur 2 pieds un pouce sur 2 pieds un pouce de
large ; dans sa bordure dorée.
Chaville.
N" 246 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette indication : « un village
avec plusieurs figures » [L. B.]. — En lôgS à Chaville [P.] et [T. M. C.].
4" Un tableau représentant les Enfans de Jacob devant
leur frère Joseph qui le viennent visiter; figures d'environ
2 pieds ; ayant de hauteur 3 pieds 2 pouces sur 4 pieds
un pouce de large.
5° — des Cyclopes qui forgent et frappent sur une
enclume et des Amours qui tiennent des armes et des
chaînes; figures d'environ 18 pouces; ayant de hauteur
2 pieds 9 pouces sur 4 pieds 2 pouces de large.
Fontainebleau. Appartement du Roy.
Mentionnés à Fontainebleau à la fin du xvii° siècle, dans la « chambre où
le roy mange » : l'attribution en fut faite à « Saint-Martin de Bologne », mais
ce nom fut ensuite effacé [Font. s. d.].
Benedetto CASTIGLIONE, dit il GRECHETTO
i" Un tableau représentant un Pasteur menant un
troupeau de vaches et autres animaux; figures de 22 à
24 pouces ; ayant de hauteur 3 pieds 7 pouces et demi sur
5 pieds un pouce, il a été rehaussé de 7 pouces et demi et
élargi de 17 pouces; dans sa bordure dorée.
Versailles. Appartement de Mgr le duc de Bourgogne.
N° 377 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est mentionné : « Plusieurs
animaux et un jeune homme paroissant derrière un bœuf, hault de 3 pieds
ECOLE LOMBARDE 217
8 pouces » [L. B.]. — A V'ersailles en lôgS [P.], au magasin [V.]. — En 1696,
mis à Meudon [T. M. C.]. — En 1706, à Versailles dans l'appartement du
duc de Bourgogne [Mans. 6].
Signalé par Jeaurat (1760) au magasin de la Surintendance, sous ce titre :
« le départ de Jacob » [J.].
Actuellement au musée de Lyon, auquel il fut envoyé par l'Etat en 181 1 :
H. o m. 93 — L. I m. 38. — Ce tableau, mentionné dans divers catalogues
de ce musée, n'est point porté dans l'édition de 1877.
2° Un tableau représentant deux hommes et une femme
qui porte un pot sur sa tête et plusieurs animaux ; figures
de 20 à 22 pouces; ayant de hauteur 3 pieds 8 pouces sur
5 pieds un pouce de large (i), il a été rehaussé de 8 pouces
et demi, élargi de i8 pouces; dans sa bordure dorée.
Versailles. Appartement de Mgr le duc de Bourgogne.
« Un des tableaux donnez au Roi par jM. Le Nostre en septembre 1693 »
[P.].
Le même Paillet (i6g5) signale ce tableau à Versailles, puis à Meudon et
mentionne entîn sa rentrée à Versailles le i5 octobre 1699. — En 1706,
dans l'appartement du duc de Bourgogne [Mans. 6].
Jacques COURTOIS, dit le BOURGUIGNON
Un tableau représentant la Bataille d'Arbelle ; figures de
20 à 22 pouces ; ayant de hauteur 5 pieds 8 pouces sur
10 pieds un pouce de large, remployé par le haut d'un pied
et de 7 pouces par le costé ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
N» i55de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.],
ans la grande antichambre du petit appartement du Roi [V.].
Piganiol de la Force le signale dans la salle du grand couvert à Versailles.
— Se trouvait au magasin de la Surintendance en 1760 [J.] et en i784[D. R.].
(i) Les dimensions de ce tableau sont les mêmes que celles du précédent;
ces deux peintures se faisaient donc pendant.
2l8 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Aniello FALCONE (i]
Un tableau représentant une Bataille des AUemans
contre les Turcs ; figures de 1 2 à 1 5 pouces ; ayant de hau-
teur 3 pieds 1 1 pouces sur 4 pieds 4 pouces de large, rem-
ployé de 10 pouces; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N041 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 4pieds 3 pouces
sur 5 pieds 2 pouces [L. B.]. — Paillet (i6g5) le déclare «reployé en lôgS »
et le signale à Trianon [P.] : il se trouvait dans l'antichambre de ce château
[T. M. C.].
Au Louvre, n° 188 du catalogue Villot : H. i m. 37 — L. i m. 66.
Cesare GENNARI
Un tableau représentant une Sainte Famille et sur le
devant saint Jean qui tient un agneau; figures comme
nature; ayant de hauteur 3 pieds sur 4 pieds de large;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
A Versailles en lôgS [P.], au magasin [Mag. 96].
Se trouvait, en 1760, sur la cheminée du grand salon de l'hôtel de la Surin-
tendance [J.], et, en 1784, dans la sixième pièce du même hôtel [D. R.].
Actuellement au musée de Dijon, auquel il fut envoyé par l'Etat en i8o3 ;
le catalogue le donne comme une copie d'après Carlo Dolci : H. o m. 97 —
L. I m. 3o.
(i) Ce nom est orthographié par Bailly « Falconier ».
ECOLE LOMBARDE 2iq
Manière de GENTILESCHI
1° Un tableau représentant la muse Clio assise, ayant
une draperie jaune sur le genou, tenant une trompette à
sa main et des livres à ses pieds; figure comme nature;
ayant de hauteur 6 pieds 3 pouces sur 4 pieds et demi de
large.
2° — la muse Melpomène assise, vêtue d'un manteau
jaune doublé de bleu, tenant une épée d'une main et de
l'autre un sceptre et une couronne; de mêmes dimensions
que le précédent.
3° — la muse Terpsicore assise, veue par le dos, tenant
un théorbe, coëffée et ornée de plumes; de mêmes dimen-
sions,
4° —7 la muse Uranie assise sur une grande draperie
bleue, un cercle d'étoilles au-dessus de sa tête, tenant une
sphère d'une main et de l'autre un compas; de mêmes
dimensions.
5° — la muse Euterpe tenant une règle d'une main, un
bâton de l'autre, le coude appuyé sur un globe et une
couronne de fleurs sur la teste; de mêmes dimensions.
6° — la muse Erato assise, tenant un violon et un
tambour derrière avec un flambeau allumé; de mêmes
dimensions.
7° — la muse Calliope assise, habillée de blanc avec
une draperie rouge, tenant une tortue d'une main et
regardant dans un livre; de mêmes dimensions.
8° — la muse Polihymnia assise, ayant une draperie
blanche, appuyée d'un bras sur un livre et de l'autre mon-
trant du doigt; de mêmes dimensions.
220 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
9° — la muse Thalia assise, vêtue d'une draperie vio-
lette, tenant dans sa main un masque, appuyée sur un
pied d'estail et sur le derrière paroit un temple; de mêmes
dimensions.
Luxembourg. Chambre des Muses (i).
DE HOEY, de LEYDE
1° Un tableau représentant l'Assomption de la Vierge
et les Apôtres autour du tombeau et deux femmes qui
tiennent le drap, dont une tient aussi une rose qu'elle
présente à saint Jean; figure comme nature ; ayant de
hauteur 1 1 pieds sur 7 pieds et demi de large (2).
2° — Jésus Christ dans sa gloire, la Vierge auprès, et
au-dessous les Pères de l'Eglise assis près d'un autel sur
lequel le Saint Sacrement est exposé; figures plus grandes
que nature ; ayant de hauteur 1 1 pieds sur 8 pieds de large.
Fontainebleau. Chapelle haute.
Ces deux tableaux sont signalés par le père Dan (1642) à Fontainebleau.
■ A la fin du xvii' siècle, mentionnés dans la chapelle haute [Font. s. d.].
(i) Sur l'exemplaire de Tinventaire Bailly, que possède le Louvre, on
trouve, en marge de ces tableaux, ces notes au crayon, mises par Villot :
« Louvre iSy", 160", 163", 164°, iSg'', 158", i54", 161", 162". »
(2) Sous le premier Empire, un tableau de l'ancienne collection de la
Couronne, sur ce même sujet et attribué au « frère André », était envoyé
à l'église de Rueil : il mesurait 2 m. 92 de haut sur i m. 8g de large.
ÉCOLES
ALLEMANDE ET FLAMANDE
Hans HOLBEIN
1° Un tableau représentant le portrait du saint arche-
vesque de Cantorberry; figure de petite nature; ayant de
hauteur 2 pieds 6 pouces sur 2 pieds un pouce de large ;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
No 206 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 2 pieds
9 pouces sur 2 pieds 2 pouces de large [L. B.]. — Paillet (lôgS) le signale
à Versailles, avec ce détail complémentaire : « avec sa croix et sa mitre à
ses cotez » [P.] ; il se trouvait alors au magasin [Mag. 96].
Mentionné dans le salon du directeur des Bâtiments en 1760 [J.], et en
1784, avec cette note (1788) : <> Il y a dans la partie du fond plusieurs
écailles. » [D. R.] —Restauré, ainsi que le suivant n» 2, en 1789 par Martin,
dont voici le mémoire : « D'Olben, deux portraits sur bois de 3i pouces
sur 25, l'un fort salle et des repeints, l'autre moindre, ces deux tableaux
réparés avec soin, 72 livres » [A. N. O' 193 1].
Actuellement au Louvre, n» 2714, avec identification à Guillaume War-
ham : H. o m. 82 — L. o m. 66.
2*-^ Un tableau représentant le portrait d'un mathéma-
ticien ; figure de petite nature; ayant de hauteur 2 pieds
222 INVENTAIRE Gl^NÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
6 pouces sur 2 pieds un pouce de large; peint sur bois;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
N» 207 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est mentionné : « Un ma-
thématicien, demie-figure habillée de noir, avec un bonnet noir, envi-
ronné d'instrumens de mathématiques tenant dans une de ses mains un
quadran et différentes veues et de l'autre un compas, hault de 2 pieds
9 poulces, large de 2 pieds un poulce (i) » [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], au magasin [Mag. 96.].
Se trouvait dans le salon du directeur des Bâtiments en 1760 [J.] et en
1784 [D. R.]. — Restauré en 1789 (2).
Actuellement au Louvre, n° 171 3, avec identification à Nicolas Kratzer,
astronome de Henri VIII. — H. o m. 81 — L. o m. 67.
3° Un tableau représentant le portrait de Jeanne de
Clèves, femme d'Henri VIII; figure de petite nature;
ayant de hauteur 2 pieds sur 19 pouces de large; peint sur
velin colé sur bois, élargi de 2 pouces; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
No 208 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est mentionné : « La
Reyne d'Angleterre Anne de Clèves, femme du roy Henry huit, habillée
d'escarlatte, les mains croisées, hault de 2 pieds large de 19 poulces »
[L. B.]. — Paillet (lôgS), qui le signale à Versailles, le dit « collé sur
toile » et « agrandi en rond par ordre de Monseigneur en i685 » [P.]; il se
trouvait alors au magasin [Mag. 96.].
Restauré, en 1750, par Colins (A. N. O' 1934'^); puis placé au Luxem-
bourg. — Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n" 2718 : H. o m. 65 — L. o m. 48.
4° Un tableau représentant le portrait d'Holbens ; figure
de demi-nature ; ayant de hauteur 2 pieds demi pouce
(i) Les dimensions de ce tableau ont toujours été les mêmes que celles
du précédent numéro i .
(2) Voir le numéro précédent.
ÉCOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 2 23
sur 19 pouces de large; peint sur bois ; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
N° 244 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est mentionné : « Un
portrait qui représente Olbens habillé de noir, avec un bonnet noir, peint
sur bois, fait par luy-mesme, tenant d'une main ses gans, et l'autre sur son
estomac » [L B.]. — Paillet (lôgS), qui le signale à Versailles, le déclare
« agrandi en rond par ordre de Monseigneur en i685 » [P.] : il se trouvait
alors au magasin [Mag. 96.].
Piganiol de la Force le signale dans la petite galerie de Versailles. — Se
trouvait dans la sixième pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.],
et en 1784, avec cette note (1788) : « Parqueté, il y a une fente à remplir ou
à mettre en magasin » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" 2741, avec cette mention : « Portrait
d'homme » et attribué à Nicolas Lucidel, dit Neufchâtel [Lafenestre] :
H. o m. 63 — L. o m. 53.
S'' Un tableau représentant le portrait d'Erasme ; figure
de demi-nature; ayant de hauteur i5 pouces 4 lignes sur
un pied de large ; peint sur bois; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
La provenance de ce tableau est encore assez incertaine : Villot et le
dernier catalogue du Louvre avancent qu'il fut donné par Louis XIII k
Charles I" en échange du saint Jean Baptiste de Léonard de Vinci ; mais
comme, d'autre part, ce même tableau du Louvre porte la devise de
Jabach, il est certain qu'il est passé par d'autres mains. Or, Brienne, dans
son cabinet, possédait un portrait d'Érasme par Holbein, ainsi que deux
Claude Lorrain, ces deux derniers « offerts, dit-il, à Louis XIII par l'auteur
et que je possède après le roi »; M. Bonnaffé (i) pense —et cette opinion
semble tout à fait vraisemblable — que l'Érasme du Louvre, dans une
circonstance à déterminer, serait sorti de la collection de Louis XIII, et,
aurait ensuite fait partie du cabinet de Brienne; à la vente de cette col-
lection fameuse, il aurait été acheté par Jabach, qui l'aurait revendu à
Louis XIV.
(i) Bonnaffé. Le catalogue de Brienne (1662). — Il y est ainsi annoncé :
« Hujus armis (portrait de Sforze par Titien) non cedit toga Erasmi, ab
exactae diligentiae viro Holbenio. »
224 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
N° 2IO de l'inventaire Le Brun (i683), où il est mentionné : » Erasme demie
figure plus petite que nature cscrivant habillé de noir » [L. B.] — A Cha-
ville en 1695 [P.] et [T. M. C.]. — A Versailles en 1706 [Mans. 6].
Quitte le Louvre en lySy [Louv. 37], pour être placé dans la galerie du
Roi à Versailles [G. R.]. — Se trouvait dans le deuxième cabinet particulier
(neuvième pièce) de l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.] et en 1784
[D.R.].
Actuellement au Louvre, n" 2715 : H. o m. 42 — L. o m. 32.
, 6° Un tableau représentant le portrait de Thomas
Morus, chancelier d'Angleterre, tenant ses deux mains
l'une sur l'autre; figure de demi-nature; ayant de hau-
teur 17 pouces et demi sur 14 pouces de large; peint sur
bois ; dans sa bordure dorée.
Versailles, Cabinet de la Surintendance.
N° 209 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est mentionné r « Thomas
Morus, grand chancelier d'Angleterre, demie figure plus petite que le
naturel ; au costé duquel est escrit x° Jiilij anno R xxviii cœ '^ suce
anno xxxiii (i), hault d'un pied 7 poulces, large d'un pied 3 poulces » [L. B.].
— AChaville en 1695 [P.] et [T. M. G.]. — A Versailles en 1706 [Mans 6].
Quitte le Louvre en 1737 [Louv. 37], pour prendre place dans la galerie
de Versailles [G. R.]. — Se trouvait dans la première pièce de l'hôtel de la
Surintendance en 1760 [J.], et dans la neuvième pièce en 1784 [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" 2719, avec identification à sir Richard
Southwell, maître de l'artillerie en Angleterre sous la reine Elisabeth :
H. o m. 47 — L. o m. 38. — Les divers catalogues indiquent que ce tableau
fut rapporté d'Allemagne en 1806; c'est là vraisemblablement une erreur
puisqu'on voit qu'il faisait partie de la collection de la Couronne. — Il
existe une réplique de ce portrait à la Galerie des Offices de Florence.
70 Un tableau représentant le portrait de Cromwel
tenant une petite croix d'or et une chaîne sur les épaules;
figure de petite nature; ayant de hauteur 14 pouces et
(i) L'inscription qui figure sur le n" 2719 du Louvre, et sur la réplique
de la Galerie des Offices à Florence, est assez différente de celle relevée par
Le Brun; on y lit, en effet : X" IVLII. ANNO. | H. VIII. XXVIII. | ETATIS
SV^ I ANNO. XXXIII.
ÉCOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 22 5
demi sur 12 pouces de large; peint sur bois ; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la Surinteyidance.
N" 211 de Tinventaire Le Brun (i683), où il est mentionné : « Milord
Cromwel, l'un des conseillers de Henry huit, roy d'Angleterre, demie figure
plus petite que le naturel, habillé de noir avec une chaisne d'or dont il
tient le bout d'une main et de l'autre un billet, hault d'un pied 3 poulces
sur un pied de large » [L. B.]. — A Chaville en 1693 [P.] et [T. M. C.].
— A Versailles en 1706 [Mans. 6].
Quitte le Louvre en lySy [Louv. 87] pour prendre place dans la galerie
de Versailles [G. R.]. — Se trouvait, en 1760, dans le deuxième cabinet
particulier de l'hôtel de la Surintendance, avec cette indication : « Cromwell
tenant une croix d'or attachée à une chaisne, aussi d'or, qu'il a en colier
sur les épaules » [J.], et en 1784 au magasin de la Surintendance [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" 2717, avec identification, d'ailleurs contestée,
à Thomas Moore : H. o m. Sg — L. o m. 3i.
8° Un tableau représentant un portrait d'homme, vêtu
d'une robbe fourée, tenant une petite tête de mort ; figure
de demi-nature; ayant de hauteur 1 5 pouces sur 1 1 pouces
et demi de large; peint sur bois; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
N° 280 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette note ajoutée : « Veu à
Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — Houasse (1691) le mentionne à Paris,
avec cette note postérieure : » 29 octobre 1692. Le sieur Paillet a donné
un récépissé de ce tableau au sieur Houasse; il est dans la petite galerie
de Versailles» [H.]. — A Chaville en 1695 [P.] et [T. M. C.]. — A Ver-
sailles en 1706 [Mans. 6].
Se trouvait, en 1784, au magasin de la Surintendance, ainsi mentionné :
« Homme ayant une robe fourrée tenant un chapelet » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° 2720 : H. o m. 42 — L. o m. 32.
90 Un tableau estimé d'Holbens repésentant le portrait
d'un homme qui a la main droite sur l'estomac ; figure
de petite nature; ayant de hauteur 23 pouces sur 1 9 pouces
de large; peint sur bois; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite Galerie du Roy.
i5
220 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
N° 104 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette mention : « Un autre
portrait manière d'Olbens, représentant un homme vestu de noir portant la
main droite sur l'estomac à l'un des doigts de laquelle il y a une bague »,
cette note ajoutée : « Veu à Paris le 8 aoust i6go » [L B.]. — Signalé par
Houasse (1691) à Paris, avec cette note postérieure : « Est à Versailles et
le sieur Paillet en a donné son récépissé au sieur Houasse le 29 octobre
1692 » [H.]. — A Versailles en 1695 [P,], dans la galerie du roi [V.].
Transporté sur toile en x-jb'i par la veuve Godefroid au prix de 5oo livres
(A. N. O' 1979). Voici le rapport de Lépicié à ce sujet :
« Tableau d'Holbens représentant un homme coitïé d'une tocque ayant la
main droite posée sur l'estomach et de la gauche tenant un gant; ce tableau
peint sur bois, ayant de hauteur 2 3 pouces sur 19 pouces de large a été
choisi parmi ceux qui sont à la Surintendance à Versailles par ordre de
M. le Directeur général pour donner à transporter sur toile au sieur Picault.
« Prix du sieur Picault « Prix de la veuve Godefroid
en conservant la planche. pour semblable opération.
« Le sieur Picault en considération « La dame Godefroid promet enle-
de la pension qu'il a obtenue se ré- ver le tableau d'Holbens en conser-
duit pour enlever le tableau d'Hol- vaut la planche : elle demande pour
bens à la somme de ..... . 800' cette opération la somme de . 5oo'
« On pourroit tirer un avantage de ces deux différentes sommes qui seroit
de fixer à l'avenir par un état de proportion le prix de ces sortes d'opéra-
tions, par exemple si M"° Godefroid se trouvant très bien payée du tableau
d'Holbens avec 5oo livres, un tableau qui seroit plus grand du double se
payeroit 1,000 livres, et ainsi de suite.
« Si'M""' Godefroid réussi, comme il y a lieu de le présumer, on peut
encore être rassuré sur les prétendus frais, puisqu'elle compte ne faire usage
que d'eau chaude et de patience » (A. N. O' igSS).
Placé ensuite au Luxembourg, avec cette indication au catalogue de 1766 :
'■ Ce portrait a été sur bois, et a été enlevé par M""" Godefroy qui ne le
cède en rien à M. Picault. » —Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
10° Un tableau estimé d'Holbens représentant le sacri-
fice d'Abraham ; figures de 4 à 5 pouces ; ayant de hau-
teur 20 pouces et demi sur i 5 pouces trois quarts de large ;
peint sur bois, rehaussé de 6 pouces et demi, élargi de
4 pouces ; dans sa bordure dorée,
Versailles. Cabinet proche la petite galerie du Roy.
No 237 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de i5 pouces
sur 12 et demi de large [L. B.J. — Paillet (1695), qui le signale à Versailles, le
ÉCOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 11'J
déclare « agrandi en i685 » [^P.] : il se trouvait alors dans le cabinet des
médailles [V.]. — En 1706, dans le cabinet de la petite galerie de Versailles
[Mans. 6], où Piganiol de la Force le signale également.
Mentionné dans le deuxième cabinet particulier (neuvième pièce) de
l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.] et en 1784 [D. P>..].
Actuellement au Louvre, n" 2740, et rangé parmi les inconnus de l'école
allemande ou néerlandaise : H. o m. 40 — L o m. 32.
1 1° Un tableau d'Amberger, manière d'Holbens, repré-
sentant un portrait de femme habillée en allemande te-
nant un mouchoir; figure comme nature ; ayant de hau-
teur 2 pieds et demi sur 2 pieds 3 pouces et demi de
large ; peint sur bois ; dans sa bordure dorée/
Paris. Cabinet deÈ tableaux.
N» 37 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette mention : « Un autre
tableau d'Amberger manière d'Olbène, représentant le portrait d'une famme
à demy corps tenant un mouchoir à deux mains jointes sur ses genoux ;
hault de 3 pieds 5 poulces, large de 2 pieds 3 poulces, peint sur toille » ;
et cette note ajoutée : « veu à Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — Men-
tionné à Paris par Houasse (1691) [H,], par Coypel (1710) [Coyp.].
Antonio MORO van DASHORST
1° Un tableau représentant un portrait d'homme, qui a
une main sur le côté et tenant un gant de Tautre ; figure
comme nature ; ayant de hauteur 3 pieds dix pouces sur
2 pieds 4 pouces de large ; peint sur bois ; dans sa bor-
dure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
N» 35o de l'inventaire Le Brun (t683), avec les dimensions de 3 pieds
un pouce sur 3 pieds, et ce détail complémentaire : « tenant un gant appuyé
sur une table » [L. B.]. — A Versailles en lôgS [P.], au magasin [Mag.
96]. — A Paris en 1706 [Mans. 6].
Mis au Luxembourg en 1760. — Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
228 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DIT ROY
Actuellement au Louvre, n° 2741, où il est porté comme inconnu de
l'école allemande : H. i m. 10 — L. o m. 76.
2° Un tableau représentant un portrait d'homme vêtu
de noir ; figure de petite nature ; ayant de liauteur 20 pou-
ces et demi sur 16 pouces et demi de large ; peint sur du
papier colé sur bois ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite galerie du Roy.
N° 38o de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette note ajoutée : « Veu à
Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — Mentionné par Houasse (1691), à Paris,
en ces termes : « Un tableau d"A. Maure représentant la teste d'un vieillard »,
et avec cette note postérieure : « 29 octobre 1692. Le sieur Paillet a donné
un récépissé de ce tableau au sieur Houasse; il est dans la petite galerie de
Versailles » [H.]. — A Versailles en 1695 [P.], dans la galerie du Roy [V.],
où Piganiol de la Force le signale également.
3° Un tableau représentant un nain tenant un gros
chien ; figure comme nature ; ayant de hauteur 3 pieds
II pouces sur 2 pieds 10 pouces de large; peint sur bois;
dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
N" i85 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette mention : « Un Nain
qui tient de la main droite une canne et appuyé de la main gauche sur un
grand dogue avec un collier où il y a des armes, peint sur bois, hault de
3 pieds 8 poulces, large de 2 pieds 3 poulces », et cette note ajoutée :
« Veu à Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — Mentionné à Paris par Houasse
(■691) [H.].
Quitte le Louvre en 1737 [Louv. 37], pour être mis dans la galerie de
Versailles [G. R.]. — Se trouvait, en 1760, dans la quatrième pièce de
l'hôtel de la Surintendance [J.] et en 1784 dans la septième pièce du même
hôtel, avec cet intitulé : « le nain de Charles-Quint », et cette note (1788) :
« nettoyer et vernir » [D. R.],
Actuellement au Louvre, n" 247g, sous ce titre : « Le Nain de Charles-
Quint B : H. I m. 27 — L. 0 m. 93.
4° Un tableau représentant le portrait de Dom Jean
d'Autriche vêtu de noir avec une fraise autour du col;
ECOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 229
figure comme nature; ayant de hauteur 3 pieds un pouce
sur 2 pieds et demi de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N» 276 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette note ajoutée : « Veu à
Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — Mentionné par Houasse (1691) à Paris [H.].
Mis en lySy dans la galerie de Versailles [G. R.]. — Peut-être est-ce
ce tableau que vise ce mémoire de restauration présenté par la veuve
Godefroid et Colins : « Un portrait d'Ant. More dans la chambre du Roi
nettoyé» [A. N. O' igSS].
5" Un tableau représentant le portrait d'un vieillard à
longue barbe ; figure de demi-nature ; ayant de hauteur
i5 pouces sur i3 pouces de large; peint sur bois; dans sa
bordure dorée.
Chaville.
N" 385 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — Mentionné à Paris par
Houasse (169 i), avec cette note ajoutée : « 29 octobre 1692. Le sieur Paillet
a donné un récépissé de ce tableau au sieur Houasse; il est dans la petite
galerie de Versailles » [H.]. — A Chaville en lôgS [P.] et (T. M. C.)].
Se trouvait dans le salon du directeur des Bâtiments en 1760 [J.] et en
1784, avec cette note (1788) : « bon état » [D. R.].
Peter BRUEGHEL, dit le Vieux
1° Un tableau représentant une femme assise, caressant
un chien, Ton voit auprès d'elle plusieurs sortes de
gibier; figures de 12 à 14 pouces; ayant de hauteur
23 pouces sur 3 pieds 2 pouces de large; peint sur bois;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet proche la petite gallerie .
No 99 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — Paillet (1695), qui le
signale à Versailles, le désigne : « Un retour de chasse de Diane caressant
un chien » [P.] : il est alors mentionné au magasin avec cette note : « La
23o INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
bordure a esté coupée pour un tableau chez Monseigneur » [Mag. 96.]. —
En 1706, dans le cabinet près de la petite galerie [Mans. 6], où Piganiol de
la Force le signale pareillement sur la porte d'entrée avec ces indications :
« Le paysage est du Brugle, les figures sont de Rubens et les animaux de
Vanbale; ainsi trois peintres ont contribué à la perfection de ce tableau. »
2° Un tableau représentant la Bataille d'Alexandre contre
Darius; figures de 3 à 4 pouces; ayant de hauteur 2 pieds
8 pouces sur 4 pieds 2 pouces de large; peint sur bois;
dans une bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
« Un des tableaux donnés au Roy par M. Le Nôtre en septembre lôgS »
[P.].
Paillet (1695) le signale à Versailles : il se trouvait alors au magasin
[Mag. 96].
Mis au Luxembourg en lySo, avec attribution à Jean Brueghel. — Au
Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n» 192 1, avec attribution à Jean Brueghel :
H. o m. 86 — L. I m. 35.
3° Un tableau représentant la Bataille de Prague : sur le
devant est un général armé à cheval et près de lui trois
enseignes, une bleue, une rouge, une blanche et plusieurs
canoniers qui pointent et mettent le feu à des batteries
de canons ; figures de 2 pouces ; ayant de hauteur 1 1 pouces
trois quarts sur 16 pouces trois quarts de large; peint sur
cuivre; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Se trouvait dans le premier cabinet particulier (huitième pièce) de l'hôtel
de la Surintendance en 1760 [J.] et en 1784, avec cette note (1788) : « net-
toyer » [D. R.].
Au Louvre, n° 6i5 du catalogue Villot, où il est porté comme inconnu de
l'école flamande : H. o m. 3o — L. o m. 44.
4° Un tableau représentant le Château de Marimont
ÉCOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 23 I
dans un paysage; ayant de hauteur 5 pieds 7 pouces sur
9 pieds de large; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
N" 355 de Tinventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1693,
[V.], au magasin [Mag. 96]. —- Envoyé à Paris, en 1697, avec cette note :
« tableau dont le Roy ne veut point » [Par. 97].
Signalé ainsi par Duplessis (1785) au Louvre : « Stile de Breugle. École
Flamande. Vue d'un château dans un grand paysage avec de très petites
figures » [Louv. 85].
Actuellement au musée de Dijon, auquel il fut envoyé en 181 1 par l'État;
le catalogue l'attribue à Jean Brueghel et y veut voir une copie : H.
I m. 84 — L. 2 m. 92.
5° Un tableau représentant un paysage où il paroit une
rivière couverte de bateaux, rempli de figures de 2 pouces;
ayant de hauteur 9 pouces sur 1 3 pouces et demi de large ;
peint sur cuivre; dans sa bordure dorée.
6° — Orphée dans les enfers jouant de la harpe devant
Pluton et Proserpine ; de mêmes dimensions,
70 — une Tempête et plusieurs vaisseaux brisez, figures
de 2 à 3 pouces; de mêmes dimensions.
8° — un paysage où sont représentez des Chasseurs qui
arrivent à une hostellerie ; de mêmes dimensions.
Chaville.
N°' 408, 407, 410, 409 de rinventairc Le Brun (i683) : les n°' 5 cl 8 y sont
ainsi mentionnes : « Une rivière chargée de plusieurs baticaux remplis
de figures dont l'un desquels batteaux est à bord d'où descendent quelques
figures. » — « Un paysage où il y a des chasseurs sur le devant et une hostel-
lerie un peu enfoncée dans le tableau » [L. B.]. — A Chaville en lôgS [P.]
et [T. M. C.].
Le n° 7 se trouvait, en 1760, dans le deuxième cabinet particulier de l'hùtcl
de la Surintendance [J.]; c'est lui très vraisemblablement que vise le mé-
moire suivant de Hacquin en 1777 : « Avoir rassuré les couleurs qui tom-
232 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
boient par écailles à un tableau du Brueghel, peint sur cuivre, représentant
une Marine » (A. N. O' igBS). — En 1784, les n" 7 et 8 sont signalés
dans la sixième pièce de l'hôtel de la Surintendance, avec cette note (1788) :
« laver et vernir »; et le n" 6 au magasin [D. R.].
Les n»' 5 et 8 actuellement au musée de Nantes, auquel ils furent envoyés
par l'État en 1804 : H. o m. 24 — L. o m. 36.
Franz PORBUS
jo Un tableau représentant le portrait de la reine Marie
de Médicis en veuve; figure comme nature; ayant de
hauteur 2 pieds 3 pouces sur 21 pouces et demi de large;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N» 86 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 2 pieds
7 pouces et demi sur un pied g pouces, et cette note ajoutée : « Veu à Paris
le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — Mentionné par Houasse (1691) à Paris, avec
cette note postérieure : « Est à Versailles et le sieur Paillet en a donné
son récépissé au sieur Houasse le 2g octobre 1692 » [H.]. — A Versailles
en 1695 [V.], au magasin [Mag. 96].
Signalé, avec identification à Anne d'Autriche, en 1760, au magasin de la
Surintendance [J.] et, en 1784, dans la neuvième pièce de cet hôtel, avec
cette note (1788) : « laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° 2073 : H. o m. 69 — L. o m. 54.
2° Un tableau représentant le portrait du roy Henry
quatre armé; figure de 9 à 10 pouces; ayant de hauteur
I 5 pouces et demi sur 10 pouces de large ; peint sur bois;
dans sa bordure dorée.
Chaville.
No 321 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Chaville en 1696 [P.
et T. M. C.].
Piganiol de la Force le mentionne dans le cabinet du billard à Versailles.
— Signalé, en 1760, dans la septième pièce de l'hôtel de la Surintendance [J-l.
ÉCOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 233
— Transporté sur toile, en 1777, par Hacquin et ensuite nettoyé et restauré
par Hooghstoel (A. N. O' igSS). — Se trouvait, en 1784, dans la neuvième
pièce de l'hôtel de la Surintendance, avec cette note (1788) : « rien à
faire » [D. R.]-
Actuellement au Louvre, n° 2070 : H. o m. 40 — L. o m. 28.
3° Un tableau représentant la Paix conclue entre TAr-
chiduc et les estais d'Holande en 1610; figures de 3 à
4 pouces ; peint par Porbus et le paysage par le Brugle;
ayant de hauteur 22 pouces et demi sur 3 pieds 5 pouces
de large; peint sur bois ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N° 35i de l'inventaire Le Brun (i683), où il n'est point fait mention de la
dualité d'artistes (i) [L. B.]. — A Versailles en lôgS [P.], au magasin
[Mag. 96.]
Placé au Luxembourg en 1750. — Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n» 2601, avec attribution à Adriaen Van de
Venne : H. om. 62 — L. i m. 12. Signé: A. V. Venne fecit 1616.
4° Un tableau représentant le portrait du roy Henry
quatre vêtu de noir; figure de 9 à 10 pouces ; ayant de
hauteur 14 pouces sur 9 pouces et demi de large ; peint
sur bois ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite galerie du Roy.
Signalé pour la première fois par Paillet à Versailles, en lôqS [P.], dans
le petit cabinet du Roi [V.].
Restauré, en 1750, par Colins [A. N. O' 1934 ^]. — Mis ensuite au Luxem-
bourg. — Au Louvre en 178b [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n" 2071 :H.om.37 — L. om. 25. Signe : F. Por-
bus f. A° 16 1 n.
5° Un tableau représentant le portrait de la Reine Marie
de Médicis, ornée de son manteau royal et d'une cou-
(i) Cette collaboration n'est affirmée seulement que par Bailly et dans
' l'inventaire de 1706.
234 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
ronne qu'elle a sur sa teste; figure comme nature ; ayant
de hauteur 9 pieds et demi sur 5 pieds 8 pouces de large ;
dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
Signalé pour la première fois à Paris par Houasse (i6gi) [H.], par
Coypel en 1710 [Coyp.].
Actuellement au Louvre, n" 2072 : H. 3 m. 07. — L. i m. 86. Signé :
F. Pour bus fe.
Paul BRIL
i" Un tableau représentant un paysage sur le devant
duquel paroit un troupeau de moutons et des chèvres, con-
duit par un berger ; figures d'environ 3 pouces ; ayant de
hauteur 2 pieds 1 1 pouces sur 4 pieds 3 pouces de large ;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N° 71 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en lôgS
[P.]. — Mis, en i6g6, dans la salle 3i de Trianon-sous-Bois [(T. M. C.)].
Actuellement au musée de Fontainebleau : H. o m. 97 — L. i m. 44. —
Signé : P. Bril. P. 16 17.
2» Un tableau représentant un paysage sur le devant
duquel paroit deux pêcheurs, un debout et l'autre assis ;
figures de 2 pouces et demi; ayant de hauteur 17 pouces
sur 2 pieds 2 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 245 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en lôgS
[P.], au magasin [Mag. 96].
Actuellement au Louvre, n" 1910 : H. o m. 46 — L. o m. 71. — Signé ;
Pa. Brilli 1624.
ÉCOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 235
3° Un tableau représentant un Marché dans le Campo
Vachine ; figures d'environ 2 pouces ; ayant de hauteur
9 pouces trois quarts sur i3 pouces de large; peint sur
cuivre ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet proche la petite gallerie du Roy.
Avait primitivement appartenu à un sieur Henry van Os. [Descamps].
N" 85 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], dans la galerie du Roi [V.].
Piganiol de la Force le signale dans le cabinet du billard. — Se trou-
vait dans le deuxième cabinet particulier (neuvième pièce) de l'hôtel de
la Surintendance en 1760 [J.] et, en 1784, avec cette note (1788) « laver et
vernir « [D. R.].
Au Louvre, n=> 54 du catalogue Villot, avec attribution à Breemberg :
H.om. 26 — L. om. 53.
4° Un tableau de paysage dans lequel est représenté
une Fuite en Egypte au clair de la lune qui paroit réflé-
chir dans l'eau ; figures de 2 à 3 pouces ; ayant de hau-
teur 1 1 pouces sur 16 pouces de large; peint sur cuivre ;
dans une bordure dorée.
Versailles. Petite galerie du Roy.
N» 240 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est mentionné : « Un tableau
de Paul Bril, manière d'Adam, peint sur cuivre, qui représente une fuitte
en Egypte pendant la nuit et des bergers auprès d'un feu. » [L. B.]. — A
Versailles en 1695 [P.], dans le petit cabinet du Roi [V.], puis au magasin
[Mag. 96].
C'est très vraisemblablement ce tableau que Jeaurat (1760) signale ainsi
au magasin de la Surintendance : « Un tableau dans la manière de Cor-
neille Polainbourg, représentant une Fuite en Egipte » [J.].
Au Louvre, n" 09 du catalogue Villot, avec attribution à Elzheimer :
H. o m. 3() — L. o m. 43.
5° Un tableau de paysage sur le devant duquel paroit
un saint Jean-Baptiste, assis auprès de son agneau ; figu-
2 36 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
res de 4 à 5 pouces; ayant 2 pieds un pouce et demi en
quaré ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N° 127 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en lôgS
[P.], dans le cabinet de Monseigneur [V.], où il se trouvait encore en
1706 [Mans. 6].
Se trouvait dans la septième pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760
[J.] et, en 1784, avec cette note (1788) : « à rentoiler » [D. R.].
Déposé, le 7 mai i852, au ministère des Finances : o m. 70 en carré.
6° Un tableau de paysage sur le devant duquel est re-
présenté un saint Hiérome à genoux, tenant une croix à
l'entrée de sa cabane ; figure de 3 à 4 pouces ; ayant de
hauteur 3 pieds 2 pouces sur 4 pieds de large, rehaussé
d'onze pouces.
Trianon.
N" 322 de l'inventaire Le Brun (i683) avec les dimensions de 2 pieds
3 pouces sur 4 pieds [L. B.]. — Signalé par Paillet (lôgS) avec cette note :
« il a été haussé » [P.]. — En lôgS à Trianon-sous-Bois [T. M. C] et
[Tri. 41], où Piganiol de la Force le mentionne également.
Actuellement au musée d'Aix, où il fut envoyé par l'État en 1872 :
H. om. 87 — L. I. m. i5.
7° Un tableau sur le devant duquel est représenté une
Dryade jouant du tambour de basque au milieu de plu-
sieurs femmes et d'un satyre qui dansent ; figures d'en-
viron 3 pouces et demi ; ayant de hauteur 3 pieds 3 pou-
ces sur 3 pieds 3 pouces et demi de large.
Trianou.
Ne 323 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 2 pieds 4 pou-
ces sur 3 pieds 3 pouces et demi de large [L. B.]. — Signalé par Paillet
(1695), avec cette note : « il a été agrandi » [P.]. — En lôgS, à Trianon-
sous-Bois [T. M. C] et [Tri. 41], où Piganiol de la Force les mentionne éga-
lement.
ECOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE
237
8° Un tableau de paysage sur le devant duquel est re-
présenté Orphée qui attire les animaux autour de lui au
son du violon ; figures de 6 à 7 pouces ; ayant de hauteur
3 pieds sur 3 pieds 8 pouces de large.
90 — un paysage sur le devant duquel est représentée
Rebecca au puits recevant les présents d'Eliezer, serviteur
d'Abraham ; de mêmes dimensions (i).
Trianon.
No' 416 et 417 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de
2 pieds un pouce sur 3 pieds 8 pouces de large [L. B.]. — Signalés par
Paillet (1695) [P.], à Trianon-sous-Bois [T. M. C] et [Tri. 41], où Piganiol
de la Force les mentionne également.
10° Un tableau de paysage dans lequel est représenté
une Chasse ; ligures de 4 à 5 pouces ; ayant de hauteur
3 pieds 3 pouces sur 4 pieds et demi de large,
11° — un Port de mer dans un temps orageux et une
barque que Tonde charge d'eau; de mêmes dimensions.
12° — un paysage dans lequel paroissent des chasseurs
qui poursuivent un cerf abattu sous des chiens ; de
mêmes dimensions.
i3° — un paysage dans lequel paroissent des voleurs
qui arrêtent des païsans à l'entrée d'un bois; de mêmes
dimensions (2).
Trianon .
N"' 418, 419, 420, 421 de l'inventaire Le Brun (i683), le n» 10 spécifié :
« chasse de cerf « [L. B.]. — Signalés par Paillet (1695) [P.], à Trianon-
sous-Bois [T. M. C] et [Tri. 41], où Piganiol de la Force les signale
également.
(i) Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, que possède le Louvre, on
relève en marge de ce tableau la mention suivante au crayon : « n° iSog" ».
[1) Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, que possède le Louvre, on
relève en marge de ce tableau la mention suivante au crayon : « 214^ ».
2 38 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Les no* 10, ii et 12 actuellement au Louvre, n°' 1906, 2345 et 1907, les
n" 10 et 12 avec attribution à Matthaeus Bril : H. i m. o5 — L. i m. 36 ; le
n° Il avec attribution à Cuyp : H. i m. 08 — L. i m. 48.
140 Un tableau de païsage dans lequel est représenté
le Dieu Pan poursuivant la nymphe Syrinx; figures d'en-
viron 3 pouces et demi; ayant de hauteur 14 pouces et
demi sur 22 pouces et demi de large ; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Petite galerie du Roy.
« Un des tableaux donnez au Roy par M. Le Nôtre en septembre
1693 » [P.].
En 1696 dans la galerie de Versailles [V.].
Mentionné, en 1760, dans la troisième pièce de l'hôtel de la Surintendance
[J.]; et, en 1784, dans la septième pièce du même hôtel avec cette note (1788) :
« à repointiller » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" 191 1 : H. o m. 38 — L. o m. 60. Sur cuivre.
i5o Un tableau de païsage dans lequel paroit Diane
assise sur le bord de l'eau qui fait chasser Calixto de sa
compagnie par ses nymphes ; figures d'environ 8 à
9 pouces; ayant de hauteur 4 pieds 1 1 pouces sur 6 pieds
2 pouces et demi de large; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
A Versailles en 1695 [P.], au magasin [Mag. 96]. — A Paris en 1706
[Mans. 6].
Placé, en 1715, dans la petite salle à manger du duc d'Antin, en son hôtel
particulier à Paris [A.]. — Remis au Louvre (i) en 1737, d'où il quitte pour
être porté à la Surintendance [Louv. 37]. — Mentionné, en 1760, dans la
troisième pièce de l'hôtel de la Surintendance [J.], et, en 1784, dans la
septième pièce du même hôtel, avec cette note (1788) : « à rentoiler » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° i2 3o, avec attribution à Annibale Carracci :
H. I m. 61 — L. 2 m. o5.
(i)Les dimensions données par cet état sont fausses, car il n'y a qu'à ce
tableau que peut se référer la mention qui en est faite.
ÉCOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 2 39
Johann ROTTENHAMMER
1° Un tableau représentant Jésus-Christ qui porte sa
croix; figures de 2 à 3 pouces; ayant de hauteur 10 pouces
et demi sur 14 pouces de large; peint sur cuivre; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Petit cabinet proche la petite galerie du
Roy.
N° 273 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], d'abord dans le petit cabinet, puis dans la galerie du Roi [V.], où il se
trouvait encore en lySy [G. R.].
Piganiol de la Force le signale à Versailles dans le cabinet du billard. —
En 1784, se trouvait au magasin de la Surintendance [D. R.].
Au Louvre, n° 611 du catalogue Villot, qui y voit une copie d'après
Martin Schoen : H. o m, 3o — L. o m. 40.
Pierre-Paul RUBENS
r Un tableau de païsage dans lequel sont représentez
deux bergers et une bergère gardans un troupeau de
moutons; figures de 16 à 18 pouces; ayant de hauteur
4 pieds un pouce sur 5 pieds de large, il a esté élargi de
7 pouces; dans sa bordure dorée.
Versailles. Appartement de M. le duc Dantin au châ-
teau.
N° 268 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 4 pieds sur
4 pieds et demi de large [L. B.]. — Paillet (lôgS), qui le signale à Versailles,
déclare qu' « il a été agrandi en lôgS » [P.] : il se trouvait alors au magasin
[Mag. 96]. — Vers 1700, placé à Meudon dans le grand appartement frais
[Meud. s. d.J, où il se trouvait encore en 170G [Mans. 6].
240 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Mis, en 171 3, dans le grand cabinet du duc d'Antin en son hôtel parti-
culier à Paris [A.]. — En lySy, replacé dans la galerie de Versailles [G. R.],
puis dans la chambre du Roi [C. R]. — En 1751, rentoilé et restauré par
la veuve Godefroid et Colins, sous le titre de l'Arc-en-ciel (A. N. O" 1934'^).
— Placé ensuite au Luxembourg. — Au Louvre en lySS [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n" 21 19 : H. i m. 22 — L. i m. 72.
2° Un tableau représentant Thomyris sur son trône
faisant plonger la tête de Cyrus dans un vase plein de
sang; figures comme nature; ayant de hauteur 8 pieds
et demi sur 6 pieds un pouce de large ; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Grand appartement du Roy.
N° 289 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], dans la chambre du Trône [V.]. — Inscrit, en 1698, sur la liste des
tableaux à remettre sur châssis et à rentoiler [R.].
Piganiol de la Force le signale à Versailles dans la salle d'Apollon. —
Rentoilé et restauré, en 176 1, par Colins et la veuve Godefroid [A. N. O'
1934"^]. — Se trouvait, en 1760, au magasin de la Surintendance [J.] et, en
1784, dans la troisième pièce de ce même hôtel [D. R.]. — Lavé et verni par
le peintre Godefroid en 1788 (A. N. O' 193 1).
Actuellement au Louvre, n° 2084 : H. 2 m. 63 — L. i m. 99.
3° Un tableau représentant la Sainte Vierge et saint
Joseph qui fuient en Egypte avec l'enfant Jésus ; figures
de 8 à g pouces; ayant de hauteur 2 pieds un pouce sur
3 pieds de large; peint sur bois; dans sa bordure dorée,
Versailles. Cabinet des tableaux,
N° 324 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est mentionné : « Notre
Seigneur, la Vierge et Saint Joseph, accompagnez de deux anges qui fuyent
en Egypte pendant la nuit et la lune qui refleschit dans l'eau » [L. B.]. —
A Versailles en 1695 [P.], dans le grand cabinet de Monseigneur [V.], où il
se trouvait encore en 1706 [Mans. 6].
Placé, en 171 3, dans le cabinet de la duchesse, en l'hôtel du duc d'Antin,
à Paris [A.]. — Quitte le Louvre, en 1737, pour réintégrer Versailles [Louv.
37]. — Se trouvait, en 1760, dans la troisième pièce de l'hôtel de la Surin-
ECOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE
i4i
tendance [J.]. — Transporté sur toile, en 1777, par Hacquin, dont voici le
mémoire : « Avoir détaché de dessus le bois et remis sur toile un tableau
peint par Rubeiis représentant un clair de lune, portant 2 pieds 4 pouces de
haut sur 3 pieds 4 pouces de large, en tout 7 pieds 8 pouces de superficie, à
raison de 24 livres le pied, 184 livres » (A. N. O' igSS). — Restauré aussitôt
après par Hooghstoel, dont voici 'e mémoire : « Le clair de lune de Rubens
au cabinet de la Surintendance, avoir ôté les repeints et l'avoir restauré,
23o livres » (A. N. O" iqBS). — Signalé, en 1784, dans la deuxième pièce de
la Surintendance, avec cette note (1788) : « en bon état » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n» 2080 : H. o m. 75 — L. i m.
4° Un tableau représentant une Vierge dans une gloire
environnée d'une quantité de petits anges ; figures de 20
à 22 pouces; ayant de hauteur 4 pieds 7 pouces et demi
sur 3 pieds de large; peint sur bois; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
N» 297 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], au magasin [Mag. 96]. — A Paris en 1706 [Mans. 6].
Parqueté et restauré, en 1750, par la veuve Godefroid et Colins (A. N.
O' 1934-^}. — Mis ensuite au Luxembourg. — Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n" 207S : H. i m. 38 — L. i m.
5° Un tableau représentant une Fête de village à la
flamande; figures de 12 à 14 pouces; ayant de hauteur
4 pieds 7 pouces sur 7 pieds 1 1 pouces de large ; peint sur
bois; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
« Vendu au Roy par M. d'Hauterive » [L. B.] (i).
N» 404 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683). — A Ver-
sailles en 1695 [P.], au magasin [Mag. 96]. — A Paris en 1706 [Mans 6].
Placé dans la galerie de Versailles en 1737 [G. R.]. — Parqueté et res-
tauré, en 1750, par la veuve Godefroid et Colins (A. N. O' 1934 ''). — Mis
ensuite au Luxembourg. — Sorti du Luxembourg par ordre du marquis de
Marigny, en date du 17 janvier 1738, pour être confié au graveur Fcssard,
(0 Voir le n" 3 de larticle de Jacopo de Ponte, dit le Bassan, p. i 1 '.', supra.
242 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
qui le gardait encore en 1761 (A. N. O' 1932). — Replacé ensuite au
Luxembourg.
Actuellement au Louvre, n» 2ii5 : H. i m. 49 — L. 2 m. 61.
6° Un tableau représentant le portrait de la Reine Anne
d'Autriche assise dans un fauteuil ; figure comme nature;
ayant de hauteur 3 pieds 4 pouces sur 2 pieds 9 pouces
et demi ; peint sur bois ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Grand appartement du Roy.
N" 454 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683), où il est men-
tionné : « Portrait de la feue Reyne mère assise dans un fauteuil ; au der-
rière elle paroist des colonnes » [L. B.]. — A Versailles en 1695, où il est
signalé comme portrait de Marie de Médicis [P.], dans la chambre du
Roi [V.], où il se trouvait encore en 1737, sous ce titre : « la reine Mar-
guerite » [G. R.].
Un accident lui étant arrivé en 1755, il fut examiné par une commission
spéciale, qui consigna ses appréciations au procès-verbal suivant (A. N.
(O- 1932) :
« Minutte du procès-verbal pour la restauration du portrait de Marguerite
de Valois, peinte par Rubens.
« Nous, soussignés officiers de l'Académie assemblez ce jourd'huy, 17 juin
1755, par ordre de M. le marquis de Marigny pour constater l'état pré-
sent du tableau représentant le portraict de Marguerite de Valois, appar-
tenant au Roy, peint sur bois par P. P. Rubens, et juger des moiens les
plus convenables pour pourvoir à sa restauration et conservation ;
« Avons trouvé que le dommage qu'il a soufFert consiste principalement
en une fente brisure descendante du haut du tableau, passant sur l'oreille et
jusque près du poignet de la main gauche, et en une autre fente produitte
par la disjonction des planches traversant tout le tableau et passant sur le
haut du poignet de la main droitte.
« Après avoir balancé divers avis, sommes unanimement demeuré d'accord
qu'il seroit à propos de faire derrière ledit tableau une espèce de parquet de
plusieurs barres de bois pour le redresser et faire joindre tant les joints
de planches que la ditte fente brisure, autant qu'il seroit possible et d'y
faire un châssis pour assujettir le tout.
« Ensuitte qu'on rempliroit les fentes qui pourroient rester avec un mastic,
sur lequel on peindroit ou pointilleroit de telle manière que les fentes ne
fussent plus visibles et qu'on nettoyeroit ledit tableau. »
L'opération fut confiée, en 1755, à la veuve Godefroid et à Colins ; voici
leur mémoire : <i Portrait de Marguerite de V^alois, reine de France, peint
ECOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 24?
sur bois par Rubens. Il étoit cassé en huit endroits. Avoir employé sept
journées à restaurer les parties endommagées, repeindre les augmentations
et les rejoints; chaque journée à 18 livres, 126 livres. — Plus avoir fait
derrière ledit tableau un parquet en bois de chêne, 24 livres. Total :
i5o livres » (A. N. O' igSli).
Actuellement au Louvre, n''2i 12, avec identification àïlisabeth de France,
fille de Henri IV, épouse de Philippe IV d'Espagne (i) : H. i m. 06 —
L. 0 m. 93.
70 Un tableau représentant la Reyne Marie de Médicis
habillée en Bellone tenant un sceptre d'une main et de
l'autre une Victoire d'or et couronnée par deux Amours ;
figure plus grande que nature ; ayant de hauteur 8 pieds
et demi sur 4 pieds 7 pouces de large ; dans sa bordure
dorée.
8° — le portrait de François de Médicis, père de la
Reine Marie, vêtu d'un manteau noir, doublé d'hermine,
s'appuyant d'une main sur un bâton ; figure comme na-
ture; ayant de hauteur 7 pieds 5 pouces sur 3 pieds et
demi de large ; dans sa bordure dorée.
9° — Jupiter et Junon qui président à la naissance de
Marie de Médicis, accompagnez de trois Parques qui
filent la vie de cette Princesse; figures plus grandes que
nature ; ayant de hauteur 1 2 pieds sur 4 pieds 8 pouces de
large; dans sa bordure dorée.
100 — la Naissance de Marie de Médicis présentée par
la déesse Lucine qui préside aux accouchemens et la
ville de Florence, sa patrie, sous la figure d'une femme
assise et couronnée d'une tour, et sur le devant paroit le
fleuve d'Arn, accompagné d'un lion qui est un suport
des armes de Médicis, deux enfans dont Tun tient un
bouclier où est une fleur de lis rouge épanouie; figures
(i) Voir, à ce sujet, un article publié dans la Revue de l'art ancien et
moderne (septembre 1898), où j'ai combattu cette identification du catalogue
du Louvre et affirme l'exactiiude de celle de Baillv.
244 INVF.NTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
plus grandes que nature; ayant de hauteur 12 pieds sur
9 pieds de large; dans sa bordure dorée.
Il" — l'Éducation de Marie de Médicis par Minerve,
déesse qui préside aux sciences, ayant à sa droite l'Har-
monie sous la figure d'un jeune homme qui joue de la
basse de viole, à sa gauche trois Grâces et Mercure qui
descend du Ciel pour lui faire part du don de l'éloquence ;
de mêmes dimensions que le précédent.
12° — les Fiançailles de Marie de Médicis par l'Hy-
men, sous la ligure d'un jeune homme tenant le flam-
beau nuptial; il présente le portrait de la princesse au
roy Henri IV; la France derrière lui semble le solliciter
d'épouser cette princesse, ayant à ses pieds deux Amours,
dont l'un tient son casque, l'autre son bouclier ; Jupiter
et Junon paroissent sur un nuage présider à cet hymen;
de mêmes dimensions.
iB" — le Mariage de la Reine Marie de Médicis,
suivie de l'Hymen qui tient le flambeau nuptial d'une
main et de l'autre portant sa robbe, estant auprès d'un
autel où paroit le cardinal Aldobrandin, vêtu de ses habits
pontificaux qui fait la cérémonie; l'on voit aussi le grand
duc Ferdinand, son oncle, qui lui met un anneau au
doigt, accompagné de la grande duchesse Jeanne d'Au-
triche, de la duchesse de Mantoiie, du duc de Bellegarde
et du seigneur de Sillery ; de mêmes dimensions.
14° — le Débarquement de la mesme Reyne sortant
d'une galère de Florence; la France et la ville de Mar-
seille, sous la figure de deux femmes richement vêtues,
lui présentent un dais; Neptune accompagné de deux
Syrennes, d'un Dieu marin, qui paroissent sur le bord de
la mer; de mêmes dimensions.
1 5° — l'Entre-vûe du Roy et de la Reyne assis sur
des nuages, sous les figures de Jupiter et de Junon et sur
le devant paroit la ville de Lyon, sous la figure d'une
ÉCOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 245
femme tirée par deux lions, conduits par deux Amours,
tenant chacun un flambeau allumé; de mêmes dimensions.
16° — la Naissance de Louis XIII ; la Reyne y paroit
assise sur le pied d'un lit; la Justice présente l'enfant à
un jeune homme qui a un serpent autour du bras pour
représenter la Santé, désignée par Esculape sous la figure
du serpent; elle est accompagnée de la Fœcondité sous la
figure d'une femme, qui présente quatre têtes d'enfans et
des fruits; de mêmes dimensions.
17" — la première Régence de la Reyne par le Roy
Henry IV accompagné de ses généraux armez, qui lui met
entre les mains un globe sur lequel il y a trois fleurs de
lis pour marque du gouvernement; au milieu, paroit le
Dauphin tenant la main de la Reine; de mêmes dimen-
sions.
180 — le Couronnement de la Reyne à Saint Denis, où
elle paroit vêtue du manteau royal doublé d'hermine, à
genoux au pied d'un autel, pendant que le cardinal de
Joyeuse, assisté de deux autres cardinaux et de plusieurs
prélats, lui met la couronne sur la tête, en présence
d'Henry IV placé dans un balcon, accompagné de plu-
sieurs personnes qui regardent; de mêmes dimensions.
19° — la Mort du roy Henry IV, enlevé dans le ciel par
le Temps sous la figure de Saturne et receu par Jupiter
accompagné du Dieu Mars, de Mercure et autres divi-
nitez; sur le devant paroit la Renommée debout, tenant
la lance et les armes du Roy, et la Victoire assise sur un
trophée d'armes, et, de l'autre côté, la Reyne assise sur un
trône, la Déesse Minerve auprès d'elle avec la France
qui a un genou en terre, accompagnée de la Noblesse lui
présentant un globe pour marque du gouvernemcni qu'elle
est suppliée d'agréer; figures plus grandes que nature;
ayant de hauteur 12 pieds sur 21 pieds 3 pouces de large;
dans sa bordure dorée.
246 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
20° — la Conduite de la Reyne pendant sa Régence ;
sur le devant, paroit Apollon tenant son arc et Belone
tenant son bouclier et sa lance, combattant la Fureur,
l'Envie et la Rébellion qui représentent les désordres du
Royaume ; Jupiter et Junon, accompagnez de plusieurs
autres divinitez, sont spectateurs du combat; de mêmes
dimensions que le précédent.
2 1° — les Désordres du Royaume appaisez, la Reine
paroit sur un cheval blanc, ayant un casque en tête comme
Belonne; elle est accompagnée de la Renommée et cou-
ronnée de la Victoire, et de l'autre côté est la Force sous
la figure d'une femme appuyée sur un lion; on aperçoit
dans l'éloignement une armée campée et une ville as-
siégée; figures plus grandes que nature; ayant de hauteur
12 pieds sur 9 pieds de large; dans sa bordure dorée.
22° — le Change des deux Reynes Anne d'Autriche et
Elizabeth de France, présentées mutuellement par la
France et l'Espagne, ayant chacune un casque en tête; la
Félicité, accompagnée de plusieurs Amours, paroit en
haut, versant une pluie d'or d'une corne d'abondance; au
bas paroit un fleuve, un Triton et une Néréide qui tient
des perles et du corail ; de mêmes dimensions que le
précédent.
23° — le Gouvernement de Testât par la Reyne après la
majorité du Roy ; elle est assise sur un trône tenant une
balance et la main de Justice appuyée sur un globe; elle
a auprès d'elle la Prudence sous la figure de Minerve, la
Justice tenant les sceaux et la Félicité tenant une corne
d'abondance ; Saturne, d'un côté, conduit la France au
siècle d'or, et, au bas, paroit l'Ignorance, l'Envie et la
Médisance; de mêmes dimensions.
240 — le Gouvernement de Testât remis par la Reine
Marie de Médicis au Roy Louis XIII qui a la couronne
sur la teste et le sceptre en main; il paroit sur la poupe
du vaisseau dont la Reine lui remet le gouvernail entre
ÉCOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 247
les mains ; la France est au milieu du vaisseau, accompa-
gnée de quatre Vertus qui tiennent les avirons; de mêmes
dimensions.
2 5° — la Disgrâce et la retraite de la Reyne; elle est
habillée de noir, soutenue d'un côté par Pallas et de
l'autre par le duc d'Espernon, et au-dessus de sa teste la
Nuit paroit la couvrir d'un grand manteau noir étoillé,
précédée d'une autre femme ailée portant un flambeau ;
de mêmes dimensions.
26" — l'Accomodement de la Reine ; elle est habillée de
noir, assise sur un trône, ayant la Prudence d'un côté et le
cardinal Lavalette de l'autre; sur le devant, est le cardinal
de La Rochefoucauld qui lui présente Mercure descendu
du ciel, qui tient un rameau d'ollivier, symbole de la
paix; de mêmes dimensions,
27° — la Réconciliatit)n de la Reine avec le Roy, son
fils; Mercure conduit la Reine au temple de la Paix,
accompagnée de l'Innocence qui l'y fait entrer; sur le
devant paroit la Paix, vêtue de blanc, qui éteint sur des
armes le flambeau de la guerre, et derrière sont la Fraude,
l'Envie et la Médisance qui marquent leur rage et leur
désespoir; de mêmes dimensions.
28° — l'Entre-veuë du Roy et de la Reyne, sa mère; le
Roy, couronné de lauriers et de perles, descend du ciel et
aborde la Reine, vêtue de blanc; derrière Elle une femme
qui caresse deux petits enfants pour marquer la Nature,
et de l'autre côté paroit la Valeur, sous la figure d'un jeune
homme, vêtu de rouge, tenant un foudre qu'il lance sur
l'Hydre et la Rébellion; de mêmes dimensions,
290 — la Vérité découverte par le Temps, sous la figure
de Saturne qui enlève une femme niie; le Roy paroit sur
un nuage au-dessus, présentant à la Reine une couronne
de laurier qui entoure une Foy tenant un cœur, pour
marque de leur réconciliation ; figures plus grandes que
248 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
nature; ayant de hauteur 12 pieds sur 4 pieds 8 pouces
de large; dans sa bordure dorée.
3o° — Jeanne d'Autriche, mère de Marie de Médicis
debout, vêtue d'une robbe blanclie, garnie de bandes
d'étoffe d'or et de broderies, tenant d'une main un voile
blanc et de l'autre un fil de perles en escharpe, coëffée
d'une toque noire garnie de pierreries et de plumes ; figure
comme nature; ayant de hauteur 7 pieds 5 pouces sur
3 pieds et demi de large ; dans sa bordure dorée.
Pat'is. Palais du Luxembourg.
Ces tableaux furent commandés, en 1620, à Rubens par Marie de Médi-
cis, pour la galerie du palais du Luxembourg; Rubens les fit à Anvers et
les apporta à Paris en février 1625 : il exécuta alors^ pour compléter la
série, les n°' 7, 8 et 3o.
Ces divers tableaux, sous l'ancien régime, n'ont jamais quitté le palais du
Luxembourg.
Plusieurs d'entre eux furent restaurés. La première restauration, affirmée
par un document formel, fut faite, en 1753, par la veuve Godefroid ; le
18 septembre de cette année, une commission était nommée pour suivre
l'opération :
« Précautions à prendre pour le nettoyement des tableaux de la gallerie du
Luxembourg. Le 18 septembre 1753, sur le rapport fait à M. de Vandières
par le sieur Lépicié du secret de la dame veuve Godefroid et du sieur
Colins pour enlever les gris et chanssis aux tableaux et nommément à ceux
de la Gallerie du Luxembourg, peints par Rubens, sans les déplacer ni
leur causer dans la suite aucune altération, M. M. Silvestre, directeur,
Vanloo et Boucher, recteurs, et Lépicié, secrétaire, ont été nommés com-
missaires à l'effet de constater et d'examiner ladite opération et d'en dres-
ser procès-verbal » (A. N. O" 1932).
— Voici, d'autre part, les mémoires de la veuve Godefroid et de Colins
à ce sujet :
« Un tableau représentant la Reine dans son lit de justice; l'avoir netoié
d'un bout à l'autre, ôté les blancs chansy qui couvroient le tableau.
« La Reine qui descend de la tour, l'avoir netoié et ôté beaucoup de re-
peints (i), fait revivre les couleurs qui étoient toutes chansies depuis
nombre d'années.
(1) Ces repeints enlevés de plusieurs tableaux prouveraient une restau-
ration antérieure à celle de la veuve Godcfroy et de Colins.
ÉCOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 249
« L'Accouchement delà Reine, l'avoir netoié aux trois quarts; la mauvaise
saison étant venue devant qu'il fut achevé j'ai aussy ôté le gris chansy,
« L'Apothéose de la Reine (i), ce tableau étoit tout repeint surtout l'hydre
que l'on n'en connaissoit point la figure ; j'ai fait revivre tout ce tableau,
ôté les repeints, nétoye, lavé les gris chansy, exceptez deux têtes de l'hydre
que j'ai laissé sans l'achever pour prouver l'état où il étoit, et cela par
ordre; emploie à cet ouvrage dans l'espace de quatre mois savoir : juin,
juillet, août et septembre, 41 journées, fixé par M. le Directeur général
à 18 liv. 720 livres. »
(A. N. O' 1933).
— Autre mémoire des mêmes, à la même date :
« Le portrait du grand duc de Toscane, père de Marie de Médicis, femme
de Henri IV, roi de France,
« Portrait de la princesse, mère de Marie de Médicis,
« Les trois Parques qui filent la destinée de la Reine,
« La naissance de la Reine,
« Les trois Grâces qui président à l'éducation de la Reine,
« Le Roi délibère sur son futur mariage,
« Le mariage du Roi,
« Le Roi part pour la guerre et remet le gouvernement entre les mains
de la Reine.
« Le Temps qui découvre la Vérité;
« Pour avoir nettoyé et ôté les anciens repeints, vernis, chansis et enlevé
les blancs qui depuis 25 ans étoient sur ces tableaux; il a été employé
66 journées à 18 livres chacune. 1188 livres. »
(A. N. O' 1933).
— Une seconde restauration fut encore faite à plusieurs autres tableaux
de cette série par la veuve Godefroid, en 1768, à l'occasion du séjour à
Paris du roi de Danemark; voici les mémoires qui s'y réfèrent :
« Mémoire des restaurations faites à la Gallerie de Rubens au Luxem-
bourg, par la veuve Godefroid, en l'année 1768, au tems de l'arrivée du Roy
de Dannemarck à Paris, pour redonner un coup-d'œil aux tableaux les plus
endommages par les gris d'humidité.
« Au tableau représentant le voyage de la Reine au Pont de Sce^, avoir
ôté le plus gros des gris et blancs chansis, et l'avoir reverni;
« Avoir pareillement nétoyé et verni le tableau représentant l'Echange des
deux princesses;
« Fait revenir les gris principaux et vcrny celui représentant la Reine
descendant de la tour;
« Avoir fait revenir de même les gris et blancs chansis et avoir reverni
celuy représentant la réconciliation du Roy et de la Pleine sur un vaisseau
agité ;
(i) Lire : d'Henri IV.
25o INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
« Fait ies mêmes réparations à celuy représentant le conseil de la Reine
et des deux cardinaux;
« Avoir pareillement nétoyé et verni le tableau où la Reine va au temple
de la Paix.
« Avoir reverni seulement celuy de l'hydre foudroyé :
« Ces sept tableaux de 12 pieds sur 6 chacun ont occupé i5 jour-
nées, 200 livres. »
(A. N. O" 1933).
— Autre mémoire de la même :
« Le tableau représentant le couronnement de la Reine, ayant 22 pieds de
large sur 12 de hauteur; l'avoir nétoyé, fait revenir des gris et blancs
chansis invétérés depuis plus de 3o ans qu'on n'y avoit touché, les bleux
surtout étant presqu'éteints ou mangés par la longue succession des fortes
humidités; avoir levé les anciens repeints avec beaucoup de soin, et lui
avoir donné son premier éclat, reglacé légèrement à l'outremer plusieurs
endroits nécessaires et repointillé plusieurs endroits dans les chairs, ce qui
a occupé beaucoup detems. 600 livres.
« Le second tableau qui est en face représentant l'apothéose d'Henri IV,
ayant pareillement 22 pieds de longueur sur 12 de hauteur, l'avoir de
même nétoyé d'un bout à l'autre avec beaucoup de précaution, ce tableau
n'ayant pas été touché depuis 1754, avoir enlevé les anciens repeints, fait
revivre les bruns et les couleurs endommagées par les gris et blancs chan-
sis; remis dans leur éclat primitif et repointillé les chairs. 400 livres.
« Le troisième tableau de 22 pieds même sur 12, représentant AppoUon et
Minerve chassant les vices de l'assemblée des Dieux : ce tableau étoit très
gâté, l'avoir nétoyé, avoir levé d'anciens repeints allourdis et changés dans
les chairs comme dans les draperies en beaucoup d'endroits : avoir repoin-
tillé légèrement à l'outremer les endroits nécessaires, fait revenir des gris
et chansis, ce qui a pris beaucoup de tems pour remettre ce tableau
où l'on n'avoit point touché depuis trente ans dans l'état où il est au-
jourd'huy. 800 livres. »
(A. N. O' 1933).
Actuellement au Louvre, n"' 2o85 à 2io5 : H. 3 m. 94 — L. i m. 55,
2 m. 95, 7 m. 27, 7 m. 02, 2 m. 85, i m. 60.
Les n" 7 et 3o, n"' 2107 et 2108 : H. 2 m. 47 et 2 m. 76 — L. i m. 90
et I m. 4g.
Anton Van DYCK
1° Un tableau représentant Jesus-Christ en croix sur
le Calvaire; figures de 20 à 22 pouces; ayant de hauteur
ÉCOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 25 I
4 pieds un pouce et demi sur 3 pieds 2 pouces de large ;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 65 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — Paillet (lôgS), qui le
mentionne à Versailles, l'annonce ainsi : « Un crucifix et quatre anges
pleurans dont trois tiennent des calices « [P.].
Restauré et rentoilé par la veuve Godefroid et Colins en 1761 (A. N.
O' 1934 '^). — Mis ensuite au Luxembourg. — Au Louvre en 1785, avec cette
indication : « Christ en croix, un ange aux pieds. » [Louv. 85].
2^ Un tableau représentant saint Sébastien attaché à un
arbre accompagné d'un ange qui lui retire une flèche du
corps ; figures comme nature ; ayant de hauteur 6 pieds
sur 4 pieds 2 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 201 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 6 pieds
2 pouces sur 5 pieds de large [L. B.]. — Paillet (1695) le mentionne ainsi à
Versailles : « Saint Sébastien avec deux anges. » [P.]; il se trouvait alors
dans l'antichambre de l'appartement de la Reine [V.] — En 1706, au cabinet
des tableaux [Mans. 6].
Quitte le Louvre, en 1737, pour être placé à la Surintendance fLouv. 37],
où Jeaurat (1760) le signale dans la quatrième pièce [J.]. — Lavé et verni
par le peintre Godefroid en 1788 (A. N. O' i93i).
Actuellement au Louvre, n° 1964 : H. i m. 97 — L. i m. 45.
3" Un tableau représentant le portrait de Marie de
Médicis; figure grande comme nature; ayant de hau-
teur 7 pieds et demi sur 4 pieds 6 pouces de large; dans
sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
N°" 126 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette note ajoutée : « du
8 aoust 1690. Le sieur Paillet a dit l'avoir porté à Versailles le 17 may
dernier» [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.], dans la chambre de la
Reine [V.]. — A Paris en 1706 [Mans. 6].
Quitte le Louvre, en 1737, pour être placé à la Surintendance [Louv. 37],
2 52 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
OÙ il est signalé dans la quatrième pièce en 1760 [J.], et, en 1784, dans la
troisième pièce, avec cette note (1788) : « rentoiler, laver et vernir. » [D. R.].
Actuellement au musée de Bordeaux, auquel il fut envoyé par l'État en
1802 : H. 2 m. 47 — L. i m. 46. — Le catalogue le mentionne seulement
comme « attribué à Van Dyck ». L'attribution sans réserve en avait été faite
par tous les anciens inventaires.
4'^ Un tableau représentant la Vierge sur un nuage et
saint François de Paule à genoux ; figures comme nature ;
ayant de hauteur 6 pieds sur 4 pieds 10 pouces de large ;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N» 200 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], dans l'antichambre de l'appartement de la Reine [V.]. — En 1706, au
cabinet des tableaux [Mans. 6.].
Quitte le Louvre en 1737, pour être placé à la Surintendance. [Louv. 87],
où Jeaurat (1760) le signale dans la quatrième pièce, en identifiant l'un des
personnages à saint Antoine de Padoue au lieu de saint P'rançois [J.]. —
Lavé et verni par le peintre Godefroid en 1788 (A. N. O' igSi).
Actuellement au musée de Dijon, auquel il fut envoyé par l'Etat en i8o3,
avec attribution à Rubens, et indiqué à tort comme provenant de Belgique :
H. I m. 81 — L. I m. 5j. — Le catalogue actuel le porte à l'école de
Rubens.
5° Un tableau représentant un homme et une femme
vêtue de noir et à genoux devant la Vierge qui tient l'en-
fant Jésus ; figures comme nature ; ayant de hauteur
6 pieds un pouce sur 5 pieds 1 1 pouces de large; dans sa
bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
Acheté, en i685, par le peintre Blanchard pour le compte du Roi (i).
N» 482 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683) [L. B.J. —
Paillet (i6g3) le signale à Versailles, avec les dimensions de 6 pieds 2 pou-
ces et demi sur 6 pieds de large [P.] ; il se trouvait alors dans la chambre
de la Reine [V.]. — En 1706 à Paris [Mans. 6].
(i) Voir le n" 3 de l'article de Domenico Feti, p. 207 supra.
ÉCOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 2 53
Quitte le Louvre en 1787 (i), pour être placé à la Surintendance [Louv. 3-]]
où Jeaurat (1760) le signale ainsi au magasin : « Un Ex-voto, la Vierge
tenant l'enfant Jésus qui paroit caresser un homme habillé avec l'habit
espagnol, une femme habillée de même et à côté de luy. » [J.]. — Du
Rameau (1784) le mentionne dans la deuxième pièce de la Surintendance
[D. R.] — Lavé et verni, en 1788, par le peintre Godefroid (A. N. O" igBi).
Actuellement au Louvre, n° 1962 : H. 2 m. 5o — L. i m. 85.
6° Un tableau représentant le portrait du duc de Lux ;
figure comme nature ; ayant de hauteur 3 pieds 2 pouces
et demi sur 2 pieds 7 pouces de large; dans sa bordure
dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
No 365 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — Paillet (1695), qui le
signale à Versailles, ajoute ce détail : « en chemise, tenant un citron en sa
main gauche. » [P.] ; il se trouvait alors au magasin [Mag. 96J. — En 1706
à Paris [Mans. 6].
Remis sur châssis et restauré, en 1750, par la veuve Godefroid et Colins
(A. N. O' 1934 ^). — Placé ensuite au Luxembourg, sous le titre : « por-
trait du comte de Luc tenant une orange » [Jacq. Bailly]. — Au Louvre en
1785 [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n° 1975, avec identification au duc de Richmond :
H. I m. 06 — L. o m. 83.
70 Un tableau représentant la sainte Vierge, la Magde-
leine et le Roy David; figures comme nature; ayant de
hauteur 3 pieds 5 pouces sur 4 pieds 7 pouces et demi de
large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Grand appartement du Roy.
N» 362 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est ainsi mentionné : « La
Vierge tenant le petit Jésus sur ses genoux, avec Adam, Eve et David, hault
de 3 pieds 4 poulces, large de 5 pieds 8 poulces » [L. B.j . — A Versailles
en 1695 [P.], dans la chambre du trône [V.]. — Inscrit, en 1698, sur la
liste des tableaux à remettre sur châssis et à rentoiler [R.].
(0 L'inventaire lui donne comme dimensions, y compris la bordure,
7 pieds de haut sur 7 pieds 6 pouces de large.
2 54 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Piganiol de la Force le signale en dessus de porte dans la salle d'Apollon;
Jeaurat pareillement [J.]. — Restauré et rentoilé, en 1751, par la veuve
Godefroid et Colins, qui l'attribuent au Titien (A. N. O' 1934 ^). — Res-
tauré à nouveau parles mêmes dans les six premiers mois de 1755, comme
l'atteste ce mémoire :
« A un tableau de Van Dyck, représentant la Vierge et l'enfant Jésus
accompagnés de deux figures, placé en dessus de porte dans la pièce du
trône à Versailles;
11 L'avoir nettoyé, ôté les anciens repeints et les gris chanssis qui cou-
vraient tout le tableau; le sieur Colins a repointillé dans toutes les chairs
et draperies et repeint une draperie bleue en outremer; ce tableau étoit
très gâté; employé huit jours à cet ouvrage. 144 livres. »
(A. N. O' 1933).
— Lavé et verni en 1788 par le peintre Godefroid (A. N. O' 1931).
Actuellement au Louvre, n° 196 1 : H, i m. i5 — L. i m. 57.
8° Un tableau représentant les deux portraits des princes
Palatins; figures comme nature; ayant de hauteur 4 pieds
sur 4 pieds 8 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Grand appartement du Roy.
N° 264 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette mention : « Les deux
princes Palatins armés, aiant des rabats en dentelle », et cette note ajoutée :
« veu à Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — Il dut très vraisemblablement
être remis peu après à Versailles, car il n'est pas porté à l'inventaire de
Houasse, et Paillet (1695), qui le déclare « réduit en forme en ovale
en 1682 », le signale bien à Versailles [P.] ; il se trouvait alors dans la
chambre du Trône [V.]. — Inscrit, en 1698, sur la liste des tableaux à
remettre sur châssis et à rentoiler [R.].
Jeaurat (1760) le signale comme « dessus de porte restant en place dans
les grands appartements » [J.]. — Lavé et verni par le peintre Godefroid en
1788 (A. N. O- 1931).
Actuellement au Louvre, n» 1969 : H. 1 m. 22 — L. i m. 5i.
9° Un tableau représentant le portrait de l'infante Eli-
zabeth habillée en religieuse; figure comme nature; ayant
de hauteur 3 pieds 6 pouces sur 3 pieds un pouce de large;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
ÉCOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 255
10° — le portrait de la Reyne Marie de Médicis dans
son fauteuil ; de mêmes dimensions que le précédent.
Versailles. Grand appartement du Roy.
N"' 353 et 352 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — Paillet (1695), qui
les signale à Versailles, identifie le n» 9 à « l'infante Isabelle », et ajoute ce
détail à la description du n» 10 : « tenant des roses de sa main droite »
[P.]; le n° 10 se trouvait alors dans la chambre du Roi [V.], et le n" 9 au
magasin [Mag.] — Le n" 10 inscrit, en 1698, sur la liste des tableaux à
rentoiler et à remettre sur châssis [R.].
Ces deux tableaux se trouvaient, en lySy, dans la chambre du roi à Ver-
sailles [C. R.]. — Le n" 10 nettoyé, en 1755, par Colins et la veuve Gode-
froid (A, N. O' 1933). — Le no 9 signalé, en 1784, par Du Rameau dans la
cinquième pièce de la Surintendance, avec cette note (1788) : « Peut se passer
de rentoilage, mais il est indispensable qu'il soit nettoyé » [D. R.].
Actuellement le n» 9 au Louvre, n* 1970 avec identification à Isabelle
d'Autriche, infante d'Espagne : H. i m. 17 — L. o m. 90.
Le n" 10 au musée de Lille, auquel il fut envoyé par l'État en 1801 :H. im.09
— L. I m. 24.
1 1° Un tableau représentant le portrait de François de
Moncade, marquis Daitonne ; figure comme nature ; ayant
de hauteur 2 pieds 4 pouces sur 23 pouces et demi de
large, rehaussé de 3 pouces et demi et élargi d'un pouce
et demi; de forme ovale; dans sa bordure dorée.
Versailles . Petit appartement du Roy.
N" 320 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est mentionné : « Le buste
armé du marquis Daytonne, gouverneur des Pays-Bas, hault de 2 pieds
un poulce, large d'un pied 9 poulces » [L. B.]. — Paillet, qui le signale à
Versailles, déclare qu' « il a été réduit de forme ovale en 1682 » [P.] : il se
trouvait alors dans le salon du petit appartement du Roi [V.].
Piganiol de la Force le signale en dessus de porte dans la chambre du Roi.
Actuellement au Louvre, n" 1972 : H. o m. 68 — L. o m. 58.
12° Un tableau représentant le portrait de Vandeik peint
par lui mesme; Hgure comme nature; ayant de hauteur
2 56 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
2 pieds et demi sur 23 pouces de large, rehaussé de 3 pou-
ces et demi et élargi d'un pouce et demi; de forme ovale;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
N" 229 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 2 pieds
4 pouces sur un pied 10 pouces de large [L. B.]. — Paillet (iGgS), qui le
signale à Versailles, déclare qu'«il a été réduit en forme ovale » [P.] : c'était
assurément pour le rendre pendant du précédent n° 1 1, près duquel il était
placé dans le salon du petit appartement du Roi [V.].
Piganiol de la Force le signale en dessus de porte dans la chambre du
Roi.
Actuellement au Louvre, n° 1983 : H. o m. 68 — L. o m. 58.
i3° Un tableau représentant une Descente de croix;
figures de loà 11 pouces; ayant de hauteur 14 pouces sur
17 pouces de large, rehaussé de 3 pouces et élargi d'un
pouce ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet proche la petite gallerie du Roy.
N» 76 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 1 1 pouces sur
un pied 4 pouces de large [L. B.]. — Paillet (1695), qui le signale à Ver-
sailles, le dit peint sur cuivre (?) et déclare qu' « il a été agrandi » [P.] : il se
trouvait alors dans le Cabinet des médailles [V.], où Piganiol de la Force
le mentionne également (i).
Se trouvait dans le deuxième cabinet particulier (neuvième pièce) de l'hô-
tel de la Surintendance en 1760 [J.], et en 1784, avec cette note (1788) : « laver
et vernir » [D. R.] (2).
14° Un tableau représentant un paysage sur le devant
duquel est un homme monté sur un cheval blanc cares-
(i) Dans son édition de 1764, Piganiol de la Force signale ce tableau à
la fois dans le cabinet des médailles et dans le cabinet du billard (près de
la petite galerie); cette anomalie est causée par le maintien, dans cette
édition, du texte primitif relatif au cabinet des médailles, qui, dans l'inter-
valle, avait été transféré à Paris. Le tableau est mentionné comme peint sur
cuivre.
(2) Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, que possède le Louvre, on
relève, en marge de ce tableau, cette mention au crayon, écrite par Villot ;
« G77. M. R. ..
ÉCOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 267
sant un chien; figures de 5 à 6 pouces; ayant de hauteur
2 pieds un pouce et demi sur 2 pieds lo pouces de large;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 112 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.] Signalé par Paillet (lôgS)
à Trianon [P.]. — Au cabinet des tableaux de Versailles en 1706 [Mans. 6].
i5° Un tableau représentant le portrait de Rubens
debout, vêtu de noir, ayant un petit enfant auprès de lui;
figures comme nature; ayant de hauteur 6 pieds un pouce
sur 4 pieds un pouce et demi de large; dans sa bordure
dorée.
16° — le portrait de la femme de Rubens assise, vêtue
de noir, avec sa fille auprès d'elle; de mêmes dimensions
que le précédent.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N°s 262 et 203 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette mention :
« Rubens habillé de noir avec une fraize et son fils à sa droite. — La
femme de Rubens habillée de noir à l'Espagnol, avec une chesne d'or à trois
rangs et sa fille à ses costez », et cette note ajoutée pour chacun d'eux :
« Veu à Paris le 8 aoust i6go » [L. B.]. — Houasse (1691) les signale à
Paris et ajoute ces détails : au n° i5... « un enfant tenant un mouchoir
dans sa main »; au n" i6 «-.. sa fille avec un manteau blanc » [H.].
Quittent le Louvre en 1737 pour être placés à la Surintendance; ils sont
portés à l'inventaire « portraits d'homme et de femme en pied » [Louv. 37].
— Mis en 1760 au Luxembourg. —Au Louvre en 1785 [Louv. 85]. — Res-
taurés cette même année par le peintre Godefroid (A. N. O' igSi) :
« Un portrait d'homme en pied vêtu de noir, un enfant près de lui, par
Vendick, avoir netoyé et repointillé toute la draperie gersée en beaucoup
d'endroits;
« La même chose à son pendant qui est un portrait de femme en pied
vêtue de satin noir, un enfant près d'elle, par le môme auteur.
« Pour les deux 144 livres. »
Actuellement au Louvre, n<" 1973 et 1974, sans identification : H. 2 m. 04
— L. I m. 35.
«7
2 58 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
170 Un tableau représentant Vénus qui fait forger les
armes d'Enée, sur le devant paroit un enfant portant un
sabre dans son fourreau ; figures de petite nature ; ayant
de hauteur 6 pieds sur 4 pieds 4 pouces de large; dans sa
bordure dorée.
Paris. Petit cabinet du Luxembourg.
Signalé en 1706 au Luxembourg [Mans. 6].
Se trouvait en 1760 au magasin de la Surintendance [J.]. — Lavé et verni
par le peintre Godefroid en 1788 [A. N. O' igSi].
Actuellement au Louvre, n° igôS : H. 2 m. 20 — L. i m. 45.
18"^ Un tableau copié par Vandeik d'après le Titien
représentant l'Annonciation de la Vierge avec le Saint
Esprit au dessus dans une gloire; figures de grande nature;
ayant de hauteur i3 pieds et demi sur 9 pieds 10 pouces
de large; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
N" 288 de l'inventaire Le Brun (1783), avec cette note ajoutée : « veu à
Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — Mentionné à Paris en 1691 [H.], et en
1710 [Coyp.].
Cornelis Van POELENBURG
1° Un tableau représentant le Bain de Diane; figures de
4a 5 pouces; ayant de hauteur 19 pouces et demi sur
2 pieds 7 pouces de large ; peint sur bois ; dans sa bor-
dure dorée.
Versailles. Petit cabinet proche la petite gallerie du
Roy.
Acheté 1,400 livres en i685 au sculpteur Marsy (i).
(i] Voir plus haut, p. 147, le n° 22 de l'article d'Aunibale Carracci.
ÉCOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 2 59
N" 358 de Tinventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en lôgS
[P.], dans le cabinet des médailles [V.], où Piganiol de la Force le men-
tionne également (i).
Quitte le Louvre en 1737 pour entrer à la Surintendance [Louv. 37], où
il est signalé dans l'appartement du directeur des Bâtiments en 1760 [J.], et
en 1784, avec cette note (1788) : « laver et vernir. » [D. R.].
Actuellement au musée de Nancy, auquel il fut envoyé par l'Etat, le
I" mars 1895 : H. o m. 5r — L. o m. 78.
2" Un tableau représentant une Vue du Campo Vachine
à Rome avec plusieurs figures d'environ 2 pouces ; ayant
de hauteur 19 pouces et demi sur 2 pieds 3 pouces et
demi de large ; peint sur bois ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit cabinet proche la petite galerie du Roy.
N''4o3 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.],
dans le cabinet des médailles [V.]. — En 1706 dans le cabinet près de la
petite galerie [Mans 6].
Au Louvre, n" 53 du calalogue Villot, avec attribution à Breemberg :
H. o m. 54 — L. o m. 74.
3° Un tableau représentant le Martyre de saint Etienne ;
figures de 5 à 6 pouces; ayant de hauteur 19 pouces et
demi sur 19 pouces un quart de large ; peint sur cuivre ;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite galerie du Roy.
« Un des tableaux donnez au Roy par M. LeNostreen septembre 1693. » [P.]
Le môme Paillet, qui le signale à Versailles, lui donne les dimensions d'un
pied 2 pouces sur un pied 7 pouces et demi de large : il se trouvait alors dans
la petite galerie du château [V.], où il était encore en 1737 [G. R.].
Piganiol de la Force le mentionne dans le cabinet du billard à Versailles (2).
— Dans le salon du directeur des Bâtiments à l'hotcl de la Surintendance
(i) Voir la note i du n" i5 de l'article de Van Dyck, p. 256 stipva.
(2) Il ajoute qu'il a été gravé par Guillaume Château.
200 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
en 1760 [J.], et en 1784, avec cette indication : « peint sur cuivre argenté »,
et cette note (1788) : « s'écaille en plusieurs endroits » [D. R.].
Au Louvre, n° 5i du catalogue Villot, avec attribution à Breemberg :
H. o m. 40 — L. o m. 54.
4° Un tableau représentant une autre vue du Campo-
Vachine, dont les figures ont 2 pouces à 2 pouces et
demi; ayant de hauteur 23 pouces sur 2 pieds 8 pouces
de large ; peint sur bois ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
No 411 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.]
Signalé, en 1760, par Jeaurat dans la quatrième pièce de l'hôtel de la
Surintendance [J.].
Hendrik Van STEENWYCK
1° Un tableau représentant une prison dans laquelle
saint Pierre paroist consolé par un ange ; figures de
2 pouces faites par Corneille Polembourg ; ayant de hau-
teur 18 pouces sur 2 pieds de large ; peint sur bois ; dans
sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
N° 226 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette mention : « un autre
tableau peint sur bois qui représente saint Pierre en prison consolé par un
ange et six figures de soldats qui dorment, hault de i8 pouces et demi,
large de 2 pieds; avec sa bordure d'ébène; l'architecture parSteenwyck, les
figures par Corneille » [L. B.]. — Signalé à Paris par Houasse (1691)
[H.] par Coypel (1710) avec cette indication : « lequel tableau est rompu
en deux » [Coyp.].
Mis au Luxembourg, en lySo, avec attribution à Pieter NeefFs et à Poe-
lenburgh. — Restauré cette même année par Colins (A. N. O' 1934").—
Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, no 2o56, avec attribution à Pieter NeefFs :
H. o m. 48 — L. o m. 63. — Signé : Pieter Neeffs.
i
ECOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 201
2° Un tableau représentant Joseph en prison qui
explique à deux prisonniers leurs songes; figures de 3 à
4 pouces peintes par Corneille Polembourg; ayant de
hauteur 20 pouces et demi sur 2 pieds 2 pouces de large;
peint sur bois; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
N» 225 de l'inventaire Le Brun (i683), avec indication de la collaboration
susdite [L. B.]. — Mentionné à Paris en 1691 [H.], et en 1710 [Coyp.].
Quitte le Louvre, en 1737, pour être placé à la Surintendance ; il est porté
avec les dimensions (bordure comprise) de 2 pieds 8 pouces sur 3 pieds
6 pouces [Louv. 37]. — Signalé dans la cinquième pièce de l'hôtel de la
Surintendance en 1760 [J.], et, en 1784, avec cette note {1788) : « A besoin
d'être parqueté en supprimant des alonges de 8 pouces qu'on a mis en haut
et en bas » [D. R.].
3° Un tableau représentant Jésus chez Marthe; figures
de 4 à 5 pouces faites par Corneille Polembourg; ayant
de hauteur 24 pouces et demi sur 3 pieds de large ; dans
sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 269 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette mention : « Notre
Seigneur avec Marie et Marthe dans une perspective d'architecture, hault de
26 pouces, large de 3 pieds un pouce, l'architecture de Stenvix, les figures
de Corneille » [L. B.] . — A Versailles en 1693 [P.], au magasin [Mag. 96] .
Signalé, en 1760, dans la deuxième pièce de Thôtcl de la Surintendance
[J.], et, en 1784, dans la cinquième pièce du même hôtel,, avec cette note
(1788) : « A rentoiler à cause qu'il y a deux trous» [D. R.].
Actuellement au Louvre, n» 258i : H. o m. 64 — L. o m. 96. — Signé :
Henri v. Steinwick. 1620.
4° Un tableau représentant la Perspective d'une église;
ayant de hauteur 6 pouces sur g pouces de large ; peint
sur cuivre ; dans sa bordure dorée.
Versailles . Cabinet des tableaux.
N» 96 de l'inventaire Le Brun(i683), avec cette note postérieure : « Vcu à
Paris le 6 aoust 1690 » [L. B.]. — Mentionné à Paris par Houassc (1691)
202 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
avec cette note ajoutée : « Est à Versailles, et le sieur Paillet en a donné
son récépissé au sieur Houasse le 2g octobre 1692 » [H.]. — A Versailles en
1695 [P.], au magasin [Mag< 96].
Mis au Luxembourg en ijSo. — Au Louvre en lySS [Louv. 85].
David TENIERS
1° Un tableau représentant des Paysans qui jouent à
l'amour, une femme, appuyée sur une table où est un tric-
trac, tenant un pot de grais et derrière elle paroit deux
fumeurs qui se chauffent à une cheminée; figures de
9 pouces; ayant de hauteur 1 2 pouces et demi sur 1 7 pouces
de large; peint sur bois; dans sa bordure dorée.
2° — deux Paysans, dont un est assis, coëfifé d'une toque
rouge avec une plume, remplissant une pipe de tabac, et
derrière lui l'autre paisan est assis sur un baquet devant
une cheminée; figures d'environ 12 pouces; ayant de
hauteur 5 pouces trois quarts sur 8 pouces de large (sic) (i);
peint sur bois; dans sa bordure dorée.
3" — trois jeunes Hommes et trois jeunes filles qui
dansent devant une vieille païsanne, un garçon auprès
joue de la flûte et derrière eux paroit une cheminée;
figures de 8 à 9 pouces; ayant de hauteur 12 pouces sur
14 pouces et demi de large; dans sa bordure dorée.
40 — deux Paisans jouans aux cartes et deux autres qui
les regardent, dont l'un tient un pot de grais d'une main
et l'autre une pipe et dans le fond une femme assise
tenant un petit enfant auprès du feu; figures de 8 pouces
et demi; ayant de hauteur 19 pouces et demi sur 2 3
pouces et demi de large; dans sa bordure dorée.
(i) Il faut lire vraisemblablement i5 pouces sur 18.
ÉCOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 203
5° — une Femme assise à terre donnant à téter à un
enfant, une jeune fille auprès d'elle et derrière un petit
garçon debout, à côté est un tonneau et un jeune homme
assez proche avec un manteau, ayant une plume sur son
chapeau, regardant un vieillard qui joue aux cartes, et
de l'autre côté un homme armé sur un cheval blanc ;
figures de 7 pouces; ayant de hauteur i5 pouces trois
quarts sur 21 pouces de large; peint sur bois; dans sa
bordure dorée.
6° — une Fête de village où paroissent deux paysans
assis auprès d'un puits, d'autres jouans à la boulle et
d'autres qui fument sur un fond de païsage; figures de
4 à 5 pouces; ayant de hauteur i5 pouces sur 22 pouces
de large; dans sa bordure dorée.
70 — un Paisan assis sur une chaise de paille tenant un
linge d'une main et une pipe de l'autre ; figures de 9 à
10 pouces ; ayant de hauteur 8 pouces sur 8 pouces trois
quarts; peint sur bois; dans sa bordure dorée.
8° — trois Paysans qui jouent aux cartes et l'autre qui
tient une cruche et un verre dans sa main; figures de 4
pouces et demi ; ayant de hauteur 6 pouces 3 lignes sur
8 pouces de large; peint sur bois; dans sa bordure
dorée.
Marly. Appartement haut.
Jacques FOUQUIÈRES
1" Un tableau représentant un Hyvcr, sur le devant
duquel il y a deux hommes qui font des fagots et plus loin
il paroit des batteaux ; figures de 2 à ? pouces; ayant de
hauteur 2 pieds 8 pouces sur 3 pieds de large, rehaussé
264 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
de 9 pouces, élargi de 4 pouces; dans sa bordure blanchie
seulement.
Versailles, Cabinet des tableaux.
N" 366 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions d'un pied
1 1 pouces sur 2 pieds 8 pouces de large [L. B.]. — Signalé par Paillet (lôgS)
avec cette note : « il a été agrandi » [P.] : il se trouvait alors à Trianon-sous-
Bois, où il est mentionné : « Un paysage de Francisque, manière de Fou-
quières » [T. M. C.]. — Remis à Versailles en 1706 [Mans. 6].
2° Un tableau de païsage dans lequel paroit un vil-
lage sur le bord d'une rivière où l'on voit un marché
avec quantité de figures et de batteaux ; figures de 2 à
3 pouces ; ayant de hauteur 2 pieds 8 pouces sur 2 pieds
9 pouces et demi de large, rehaussé d'onze pouces, élargi
d'un pouce et demi; dans sa bordure de sculpture blanchie.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 270 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions d'un pied
10 pouces sur 2 pieds 9 pouces de large [L. B.]. — Signalé par Paillet
(1695) [P.J. — Placé, en 1696, à Trianon-sous-Bois [T. M. C]. — Remis à
Versailles en 1706 [Mans. 6].
Actuellement à Fontainebleau, avec attribution à Boudewyns du paysage
et à Bout des figures : H. o m. 59 — L. o m. 81.
3" Un tableau de païsage où est représenté un Cavalier
à la porte d'une hôtellerie avec plusieurs chevaux et
autres figures de 3 à 4 pouces ; ayant de hauteur 3 pieds
et demi sur 3 pieds et demi de large, il a été rehaussé
d'un pouce et demi et élargi d'autant.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N» 84 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette mention : « Un paysage
sur le devant duquel il y a une hôtellerie, des chevaux et un homme à
cheval à la porte et sur le devant un paysan chargé et trois femmes dont
il y en a une sur un asne, de 2 pieds 2 pouces sur 3 pieds moins un
pouice de large, avec sa bordure » [L. B.]. — Paillet (1695), qui le signale
à Versailles, déclare qu' « il a été agrandi » [P.].
4° Un tableau de païsage où est représentée la Veue
ECOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 205
d'un château sur un rocher; ayant de hauteur 4 pieds
1 1 pouces sur 7 pieds de long ; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
No ii5 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 5 pieds
un pouce de haut, et cette note ajoutée : « Veu à Paris le 6 aoust 1690 »
[L. B.]. — Mentionné à Paris en 1691 [H.], et en 1710 [Coyp.].
50 Un grand tableau de païsage qui n'est qu'ébauché,
sans figures et fort écaillé ; ayant de hauteur 9 pieds
4 pouces sur 17 pieds de long; dans sa bordure non
dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
N° 89 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette note ajoutée : « Veu à
Paris le 8 aoust i6go » [L. B.]. — Signalé à Paris en 1691 [H.]: et en 17 10
[Coyp.].
6° Un tableau représentant un païsage où l'on voit des
chasseurs et des chiens sur le devant ; figures de 3 à
4 pouces; ayant de hauteur 4 pieds 2 pouces sur 4 pieds
10 pouces de large, rehaussé de 6 pouces, remployé de
sept sur la largeur; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 83 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 3 pieds
8 pouces sur 6 pieds 3 pouces [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.]. — Au
début du xviii" siècle, mis à Meudon [Meud. s. d.]. — Replacé à Versailles
en 1706 [Mans. 6.]
Actuellement au musée de Nantes, auquel il fut envoyé par l'Etat en
1804 : H. I m. 18 — L. i m. 99. — Signé : J. Focquier f. A" 1620,
3i juil.
Pieter Van LAAR, surnommé BAMBOCCIO
1° Un tableau représentant une grotte dans laquelle
paroit un maréchal qui ferre un cheval; figures de 4 pou-
206 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
ces; ayant de hauteur i8 pouces sur 23 pouces de large;
peint sur bois ; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
N" 80 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette note ajoutée : « Veu à
Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — Mentionné à Paris en 1691 [H.], et
en 1710 [Coyp.].
2° Un tableau représentant un Manège où il paroit plu-
sieurs petites figures, des chevaux et un carosse; ayant
de hauteur 2 pieds sur 2 pieds 8 pouces de large, élargi
de 4 pouces; dans sa bordure dorée.
Versailles . Cabinet des tableaux.
N" 272 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 2 pieds sur
2 pieds 4 pouces de large [L. B.]. — Paillet (lôgS), qui le signale à Ver-
sailles, le déclare « agrandi en 1688 » [P.]. — En 1696, placé à Trianon-sous-
Bois [T. M. C.].
Restauré (« rempli »), en lySo, par la veuve Godefroid et Colins (A. N. O'
1934*). ^ Au Louvre en 1785, où il est indiqué comme « peint sur bois »
[Louv. 85].
3° Un tableau représentant une Femme filant à sa que-
nouille et un homme endormi auprès d'elle ; figures de
4 à 5 pouces; ayant 19 pouces et demi de diamètre; dans
sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N' 286 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette mention : « Une pasto-
ralle en rond, un berger et une bergère dormans et un enfant qui se joue
avec plusieurs animaux dans un paysage » [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], au magasin [Mag. 96].
Signale par Jeaurat (1760) dans la sixième pièce de l'hôtel de la Surin-
tendance en ces termes : « Un petit tableau de forme ronde, représentant
une femme qui dort, placée à côté d'un homme, ils paroissent garder un
troupeau » [J.].
ÉCOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 207
Daniel SEGHERS
1° Un tableau représentant un Vase de fleurs fort finies
posé sur un piédestal; ayant de hauteur 4 pieds sur
2 pieds 7 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N° 73 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.],
au magasin [Mag. 96].
Signalé par Du Rameau (1784) au magasin de la Surintendance, avec les
dimensions de 4 pieds un pouce sur 3 pieds 7 pouces de large [D. R.].
2° Un tableau représentant une Guirlande de fleurs de
plusieurs espèces; ayant de hauteur 4 pieds sur 3 pieds
3 pouces et demi de large; le milieu a été coupé et posé
dans la petite gallerie du Roy, qui sont trois enfans peints
par le Dominiquin.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Voir le n" i3 de l'article de Zampieri, p. 169 supra.
REMBRANDT VAN RYN
1° Un tableau représentant son portrait ayant une ma-
nière de toile blanche sur la tête qui lui sert de bonnet ;
figure comme nature; ayant de hauteur 3 pieds 5 pouces
sur 2 pieds 9 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Ve?'sailles. Cabinet des tableaux.
(i) Ainsi orthugraphic à l'inventaire de 1706 : « Pcrczcgrcs » ;0' 1970^.
308 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
N" 3i8 de l'inventaire Le Brun, avec cette mention : « Son portrait tenant
une palette de la main gauche et son appuy-main de la droite avec une
coiffe sur la teste », et cette note ajoutée : « veu à Paris le 8 aoust 1690 »
[L. B.] — Mentionné à Paris en 1691 [H.]. — Replacé à Versailles en 1706
[Mans. 6].
Se trouvait, en 1760, dans la première pièce de l'hôtel de la Surinten-
dance [J.], en 1784, dans la troisième pièce du même hôtel ; il n'est point
signalé par Du Rameau en 1788 [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" 2555 : H. i m. 1 1 — L. o m. 85.
Gérard DOU (i
1° Un tableau représentant un Homme vêtu d'une robbe
violette, ayant un bonnet sur la tête, lisant un papier et
plusieurs autres sur une table auprès de lui ; figures de
17 pouces ; ayant de hauteur 12 pouces sur 10 pouces de
large ; peint sur bois ; dans sa bordure dorée.
20 — un Soldat orné d'une cuirasse et d'un bonnet de
peau sur sa teste, tenant une hallebarde; figures de i3 à
14 pouces; ayant de hauteur 9 pouces et demi sur
7 pouces de large; peint sur bois; dans sa bordure dorée.
3° — un Opérateur dans son laboratoire, arrachant une
dent à un païsan assis dans un fauteuil, son chapeau gris
et son panier où sont ses instrumens sont auprès de lui ;
figures de 6 à 7 pouces; ayant de hauteur 11 pouces et
demi sur g pouces et demi de large ; dans sa bordure
dorée,
40 — une vieille Femme qui lit dans un livre avec des
lunettes, ayant auprès d'elle un vieillard à barbe blanche,
appuyé sur un bâton qui la regarde, une chaise et un
(i) Ainsi orthographié par Bailly : « Girardau. »
ÉCOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 269
rouet à filer ; figures de lo à 1 1 pouces ; ayant de hauteur
20 pouces sur i6 pouces et demi de large; dans sa
bordure dorée.
Marly. Appartement haut.
Dans l'inventaire de Marly, en lySS, Bailly ajoute certains détails à quel-
ques-unes des descriptions ci-dessus données : N° i. « Un homme qui lit
une lettre; sur sa table il y a un tapis de Turquie où est posé des livres ou
registres; une plume et un grand rond de cire rouge; hauteur i3 pouces;
largeur 10 pouces et demi. » — N» 2 : « Un soldat tenant une halebarde, un
bonet d'hussar, dans le fond un bas-relief d'une feme dans un char, au bas
une rampe de fer avec pome de cuivre; hauteur 10 pouces; largeur 7 pouces
et demi. » — N° 3. « Un home vêtu de bleu qui se fait arracher une dent,
dans le fond sur une table un violon, une tête de mort, un globe sur le
devant, un panier avec des œufs dans une draperie bleue et un chapeau de
paille; hauteur un pied, largeur 10 pouces » [Mari. 33].
— Relativement au n° 4, on trouve dans l'inventaire de 1706 ce détail
complémentaire.... « devant elle est une chaise à triangle où est posé un
rouet » [Mans. 6]. — Le n" 4 signalé ainsi, en 1760, dans l'appartement du
Directeur des Bâtiments : « Une vieille femme qui lit et paroit faire la
prière avant son repas avec son mary qui l'écoute » [J.] ; en 1784 dans la
même pièce, avec cette note (1788) : « en bon état » [D. R.].
Les n°' I, 3, 4, actuellement au Louvre, n" 2357, 2354, 2355 : H. o m. 32
et o m. 5o — L. o m. 2 5 et o m. 40.
Josse MONPER
1° Un tableau de païsage sur le devant duquel paroit
une charette couverte, traînée par un cheval ; figures de
2 à 3 pouces; ayant de hauteur 17 pouces sur 2 pieds
3 pouces et demi de large ; peint sur bois ; dans sa bor-
dure dorée.
2» — un païsage sur le devant duquel paroissent
plusieurs vaches qui boivent gardées par des bergers ; de
mêmes dimensions.
3° — un païsage composé de montagnes avec plusieurs
270 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
figures sur le devant, vêtues en boëmiennes ; de mêmes
dimensions.
4° — un païsage dans lequel est représenté un équi-
page de mulets, accompagné de figures; de mêmes
dimensions,
5° — un païsage sur le devant duquel paroit une cha-
pelle dans une grotte, où l'on voit des figures; de mêmes
dimensions.
6° — un païsage où l'on voit sur le devant une vache et
plusieurs femmes qui lavent du linge dans un baquet ; de
mêmes dimensions.
Chaville.
N"' 222, 220, 223, 22 1, 224, 219 de l'inventaire Le Brun (i683), qui com-
plète ainsi les descriptions de quelques-uns de ces tableaux : N° 3 : « Des
montagnes et des boëmiens qui se suivent. » — N° 4 : « La marche d'un
équipage de mulets et autres bagages passant par des montagnes. » — N" 5 :
« Une chapelle dans une grotte avec des hermites et des pellerins. » — N° 6 :
« Un paysage de Mompre, figure de Breugle, où sont représentées des bat-
teuses de lessive et des vaches que l'on mène aux champs » [L. B.]. —
Paillet (1695) les signale à Versailles et annonce ainsi le n° i : « Quatre
charettes qui se suivent » [P.]. — A Chaville en 1696 [T. M. C.].
Cinq de ces tableaux se trouvaient, en 1760, à l'hôtel de la Surintendance,
deux dans la première pièce, un dans la troisième, et au magasin le n° 5
ainsi qu'un autre tableau ainsi annoncé (probablement le n» i) : « Un
paysage dans lequel y a une petite charette où est une femme tirée par un
cheval blanc et peint dans la manière de Mompre » [J.]. — En 1784, un de
ces tableaux (i) se trouvait dans la première pièce du même hôtel, avec cette
note (1788) : « à redresser et parqueter », un autre dans la troisième
pièce, avec cette note (1788) : « laver et vernir », et les n°' 3 à 6 dans la
sixième pièce avec cette note (1788) : « l'un a besoin d'être redressé et
parqueté » [D. R.] (2).
(i) La description de ces tableaux n'est pas donnée dans ces inventaires,
et la mention seule de « paysage » en est faite.
(2) Sur la copie de l'Inventaire Bailly, que possède le Louvre, on relève
en marge du n" 4, cette inscription au crayon, mise par Villot : « 288 " ».
ECOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE
Hans BOL
Un tableau en miniature représentant une Chasse dans
un beau paysage ; figures d'environ un pouce et demi ;
ayant de hauteur 6 pouces et demi sur 20 pouces et demi
de large ; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
Dans Tinventaire Le Brun (i683), avec cette mention : « Un tableau en
mignature, peint par Vambol, qui représente une chasse de plusieurs ani-
maux en présence de la princesse Marguerite d'Autriche et de toute sa
cour, hault de 8 pouces, long de 2 pieds ; avec sa bordure de poirier noir »,
et cette note ajoutée : « Veu à Paris le 8 aoust 1690 a [L. B.]. — Mentionné
à Paris par Houasse (1691) avec attribution à « Vanbec » [H.], par Coypel
(1710), avec attribution à Van Balen [Coyp.].
Bartholome BREEMBERG, dit BARTHOLOMÉ
1° Un tableau représentant une grotte à l'entrée de la-
quelle paroit un joueur de hautbois et des enfans qui
dansent; figures d'environ 2 pouces; ayant de hauteur
23 pouces sur 18 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Chaville.
N* 81 de l'inventaire Le Brun(i683) [L. B.J. — A Versailles en lôgS [P.J.
A Chaville en 1696 [T. M. C.].
2° Un tableau de paysage où paroit Mercure et Argus;
figures de 3 pouces; ayant de hauteur 11 pouces sur
1 2 pouces et demi de large ; peint sur cuivre, dans sa bor-
dure dorée.
Chaville.
N* 281 de l'inventaire Le Brun {iG83) [L. B.]. —A Versailles en 1G95 [P.].
— A Chaville en 1696 [T. M. C.].
272 INVENTAIRE Gl^NÉRAL DKS TABLEAUX DU ROY
Van BECK (i)
Un tableau représentant le bombardement de Gennes
par Tarmée navalle de France; ayant de hauteur 7 pieds
un pouce sur 10 pieds un pouce et demi de large; dans sa
bordure dorée.
Marly.
Signalé par Paillet à Marly [P.], dans l'appartement d'en bas [Mari. g6j.
A Meudon, dans la galerie de communication en 1775 [Meud. 76].
Jean MIEL
1° Un tableau représentant un retour de chasse, où l'on
voit un cheval qui pisse qu'un jeune homme tient par la
bride; figures de 5 à 6 pouces; ayant de hauteur 17 pou-
ces sur 1 3 pouces et demi de large ; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
N" 87 de l'inventaire Le Brun (1783), avec cette mention : « Un tableau
représentant un retour de chasse d'une dame italienne où il y a un cheval
qui pisse, hault d'un pied 6 poulces sur un pied 2 poulces de large », et
cette note ajoutée : « Veu à Paris le 6 aoust 1690 » [L. P.]. — Mentionné à
Paris en 1691 [H.] et en 1710 [Coyp.].
Signalé, en 1784, par Du Rameau dans la deuxième pièce de l'hôtel de la
Surintendance, avec cette note (1788) : « à rentoiler » [D. R.].
(i) C'est le nom donné par Bailly. D'autre part, Descamps rapporte dans
sa biographie de Backuysen : « Les bourgmestres d'Amsterdam comman-
dèrent à Backhuysen une grande marine qu'ils lui payèrent i,3oo florins et
déplus yne gratification considérable ; ce beau tableau fut envoyé en présent
à Louis XIV en i665. » S'agirait-il du tableau mentionné ici ? en tous cas
Bailly n'a point signalé de tableaux de Backuysen, et le nom de Van Beck
n'est point mentionné par les historiens des écoles flamande et hollandaise.
ÉCOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 273
2° Un tableau représentant quatre Païsans qui jouent
ensemble; figures de 6 à 7 pouces; ayant de hauteur
20 pouces et demi sur i5 pouces et demi de large; dans
sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 106 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette mention : « Quatre
paysans dont deux jouans à terre et deux autres dont un appuyé sur son
asne les regardant » [L. B.]. — A Chaville en 1695 [P.]. — Au magasin de
Versailles en 1696 [Mag. 96].
Probablement signalé ainsi par Jeaurat (1760) au magasin de la Surin-
tendance : « Des gens qui jouent à la petite lotterie, dans la manière de Jean
Miel » [J.J.
Hans Sebald BEHAM (i
Un dessus de table de bois où est représenté toute This-
toire de David, en quatre compartimens avec des ornc-
mens rehaussez d'or; figures de 2 pouces et demi ; ayant
3 pieds 1 1 pouces en quarré; sans bordure.
Paris. Cabinet des tableaux.
Fit partie de la collection du cardinal Mazarin et passa après lui dans la
collection de la Couronne [Villot].
N» 1 3 1 de l'inventaire Le Brun ( iG83) [L. B.] • — A Versailles en 1695 [P.],
au magasin [Mag. 96]. — Placé en 1697 à Paris [Par. s. d.], où Coypel le
signale, en 1710, comme œuvre d'un auteur inconnu [Coyp.].
Actuellement au Louvre, n" 2701 : H. i m. 28 — L. i m. 3i,
(i) Ainsi orthographié par Bailly : « Hens Sybel BoCme », et ailleurs
« Ance Cibel Bohoin » [Mag. gS].
274 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Abraham MIGNON
1° Un tableau représentant des poissons et un nid d'oi-
seaux avec plusieurs plantes et fleurs naturelles; ayant de
hauteur 2 pieds 6 pouces sur 3 pieds un pouce et demi de
large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
(< Donné au Roy par M. le marquis de Béringhen » [P.] (i).
Le même Paillet le signale à Versailles : il se trouvait, en 1696, au magasin
[Mag. 96].
Quitte le Louvre en lySy, pour être mis à la Surintendance [Louv. 3j].
— Au Louvre en 1785, avec cette mention : « Un écureuil, des fleurs, un nid
d'oiseau » [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n» 2724 : H. o m. 82 — L. i m. — Signé :
A. Mignon fec.
2° Un tableau représentant plusieurs différentes fleurs
dans un bocal; ayant de hauteur 2 pieds 8 pouces sur
2 pieds demi pouce de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
« Donné au Roy par M. le marquis de Béringhen » [P.] (2).
Le même Paillet le signale à Versailles; il se trouvait, en 1696, au ma-
gasin [Mag. 96].
Mentionné dans la septième pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760
[J.], et en 1784, avec cette note (1788) : « laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° 2727 : H. o m. 88 — L. o m. 68.
(i) Entre i685 et 1695, puisqu'il ne figure pas dans l'inventaire Le Brun.
(2) Voir la note ci-dessus.
ÉCOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 275
Lucas SUNDER, dit CRANACH
Un tableau représentant trois femmes assises, tenant
chacune un enfant près d'un homme qui a une robbe fou-
rée et autres; figures de 14 pouces; ayant de hauteur
2 pieds 8 pouces sur 2 pieds un pouce et demi de large ;
peint sur bois; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
N» 118 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette mention : « Un tableau
de la main de Lucas Cranoche, représentant une vierge et plusieurs autres
figures de femmes et d'hommes, hault de 2 pieds 2 poulces sur 3 pieds
moins un pouce de large peint sur bois », et cette note ajoutée : « veu à
Paris le 8 aoust 1690» [L. B.]. —Mentionné à Paris en 1691 [H.] et en 1710
[Coyp.].
Jan Van EYCK, dit Jean de BRUGES
Un tableau représentant les Noces de Cana, dans lequel
paroit sur le devant un homme à genoux joignant les
mains, et au-dessus un moine à une balustrade ; figures
de 20 à 22 pouces; ayant de hauteur 3 pieds sur 4 pieds
de large; peint sur bois; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
N» 354 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette mention : « Un moyen
tableau de Jean de Bruges représentant les nopces de Cana, au bout duquel
du costé droit il y a un homme à genoux habillé d'une fourure, et au-dessus
un jacobin «, et cette note ajoutée : « veu à Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.].
— Mentionné k Paris en 1691 [H.] et en 1710 [Coyp.].
Mis au Luxembourg en lySo. — Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n° 1957, attribué à Gérard David : H. o m. 96
— L. I m. 28.
276 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Peter Van der FAES, dit le chevalier LELY
10 Un tableau représentant une Madeleine à demi cou-
verte d'une draperie rouge posant une main sur son sein
et s'apuyant la tête sur l'autre qui est posée sur une
table où il y a un crucifix, un livre et une tête de mort;
figure comme nature; ayant de hauteur 3 pieds 10 pouces
sur 3 pieds de large; dans sa bordure dorée.
2° — le portrait de Madame la duchesse de Portsmouth,
assise et appuyée d'une main sur un piedestail, vêtue
d'une robbe violette et d'un manteau de taffetas cramoisy ;
de mêmes dimensions.
Versailles. Garde meuble.
Le n° 2 actuellement au musée de Compiègne, avec attribution à Simon
Verelst et identification à M"° de Fontanges : H. i m. 02 — L. o'tn. 98. —
Signé : S. Verelst f.
Gonzalès COCX (i^
1° Un tableau représentant le portrait du roi d'Espagne
Philippe IV, couvert de son manteau, qui tient un papier
d'une main et s'appuye de l'autre sur une table, son cha-
peau près de lui, où est attaché une grosse perle; figure
comme nature ; ayant de hauteur 6 pieds 4 pouces sur
3 pieds 10 pouces de large; sans bordure.
2° — le portrait d'Elizabeth de France, reine d'Espagne,
vêtue de blanc à l'espagnolle ornée de pierreries; sa main
est appuyée sur le dos d'un fauteuil; elle tient un mou-
choir de l'autre, et à ses pieds est un petit chien; de
mômes dimensions.
(i) Appelé par Bailly : Barme Goncalez.
ECOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 277
3° — le portrait du Roy Charles II en pied, tenant
son chapeau d'une main et de l'autre un papier, et der-
rière est une table où est posée la couronne d'Espagne
sur un carreau; figure comme nature; ayant de hauteur
5 pieds sur 3 pieds 2 pouces de large ; dans sa bordure
dorée.
4° — le portait d'une reine d'Espagne habillée en reli-
gieuse, assise dans un fauteuil, tenant un livre dans sa
main; figure comme nature; ayant de hauteur 2 pieds
10 pouces sur 2 pieds 3 pouces de large; dans sa bordure
dorée.
Paris. Garde meuble.
Bertholet FLEMAEL
Un tableau en plat-fond représentant la France sur un
nuage, tenant un sceptre de la main gauche; à sa droite
sont trois figures ailées et un enfant tenant l'oriflame
avec l'écusson de France, une épée niie et la sainte am-
poule ; figures comme nature; ayant de hauteur 10 pieds
sur 1 6 pieds et demi de long ; de forme octogone.
Tuileries. Appartement du Roy.
Ce tableau dut être détruit lors de l'incendie de ce palais.
Juste Van EGMONT
Un tableau représentant le portrait du roy Louis treize
armé et orné d'une écharpe blanche ; figure comme nature ;
ayant de hauteur 3 pieds 9 pouces sur 3 pieds 8 pouces
de large ; dans sa bordure dorée ; de forme octogone.
Paris. Appartement de la Reyne mère.
370 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
Actuellement au musc'e de Versailles, n" 2062, et attribué à !'« école de
Simon Vouet » : H i m. 28 — L, i m. 08.
Franz FRANCK, dit le Jeune
1° Un tableau représentant une Vierge debout dans une
gloire, qui tient l'enfant Jésus ; figures de 12 à i3 pouces;
ayant de hauteur 17 pouces sur i3 pouces de large; peint
sur bois; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 343 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette mention : « La Vierge
debout avec une couronne sur la teste sur un croissant, tenant Jésus
accompagné de quatre anges dans une gloire », et cette note ajoutée :
« veu à Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — Signalé par Houasse (1691) à
Paris, avec cette note postérieure : « Est à Versailles et le sieur Paillet en
a donné son récépissé au sieur Houasse le 29 octobre 1692 » [H.]. —
A Versailles en 1695 [P.], au magasin [Mag. 96].
2° Un tableau représentant une Vierge et des anges dans
une gloire entourée d'une guirlande de fleurs; figures de
7 à 8 pouces ; ayant de hauteur 18 pouces sur i5 pouces
de large; peint sur cuivre; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite galerie du Roy.
Signalé en ce même endroit en 1706 [Mans. 6].
Se trouvait, en 1760, dans la première pièce de l'hôtel de la Surintendance
[J.] et, en 1784, au magasin, sous ce titre : «l'Immaculée Conception » [D. R.].
Au Louvre, n" 612 du catalogue Villot, porté aux inconnus de l'école
flamande : H. 0 m. 46 — L. o m. 40.
Manière de Paul BRIL
1° Un tableau représentant un Paysage sur le devant
duquel est une grotte, sur une roche au bas paroit un pont;
ÉCOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 279
ayant de hauteur 4 pieds 5 pouces sur 6 pieds 1 1 pouces
de large,
20 un Paysage où il paroit un château sur une roche
escarpée et sur le devant un hermitage sur un bout de
terrasse ; ayant de hauteur 4 pieds 5 pouces sur 7 pieds
9 pouces de large.
3° — une Tour sur le bord de l'eau, avec plusieurs bar-
ques et vaisseaux es environs; de mêmes dimensions que
le précédent.
.0 _ un Port de mer et sur le devant une petite cha-
pelle quarée; de mêmes dimensions.
50 — des Montagnes et roches escarpées et une chutte
d'eau sur le devant proche un pont; de mêmes dimen-
sions.
6» — ,un Paysage où il paroit une hôtellerie avec une
espèce de lanterne autour d'un arbre; ayant de hauteur et
largeur 4 pieds 5 pouces.
70 — un Paysage où il paroit sur le derrière une église
et un pont de bois avec de grands arbres sur le devant ;
ayant de hauteur 4 pieds 5 pouces sur 6 pieds 2 pouces
de large.
go _ un Paysage dans le milieu duquel est une avenue
d'arbres proche un château et une église; ayant de hauteur
4 pieds 10 pouces sur 6 pieds 7 pouces de large.
90 — un Paysage sur le milieu duquel paroissent des
paons avec une chutte d'eau et de l'autre côté un grand
rocher escarpé avec une croix de bois et un petit batteau
auprès; ayant de hauteur 4 pieds 9 pouces sur 5 pieds
un pouce de large.
1 0° — un Paysage sur le devant duquel est un gros tronc
d'arbre, un château sur une montagne et un chemin qui
marque la descente, avec plusieurs maisons séparées dans
un fond; de mêmes dimensions que le précédent.
200 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
11° — un Paysage où il paroit des cascades au travers
d'une roche percée; ayant de hauteur 4 pieds 3 pouces
sur 2 pieds 6 pouces de large.
1 2° — un Paysage où Ton découvre un château avec un
donjon dans un marais; de mêmes dimensions que le
précédent.
Fontainebleau. Appartement de Mgr. le duc de Berry.
A la fin du xvir siècle, ces douze tableaux sont signalés à Fontainebleau;
ils furent primitivement attribués à Paul Bril, puis donnés comme de la
« manière de Paul Bril » : les sept premiers se trouvaient dans la chambre
du duc et les autres dans la garde-robe. On trouve en outre ce détail
complémentaire pour le n» 2 «... un hermitage sur un bout de terrasse »
[Font. s. d.] (i).
Jan DAVIDSZ de HEEM (2) ,
Un tableau représentant des fruits dans un bassin posé
sur un panier et autres ustenciles qui garnissent une table
couverte d'un tapis et d'une nappe, ayant au bas du ta-
bleau plusieurs bouteilles de gros verre qui rafraîchissent;
ayant de hauteur 4 pieds 7 pouces sur 6 pieds 3 pouces
de large ; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux .
N° 64 de l'inventaire Le Brun (i6S3), avec cette mention : « Un tableau de
la main de Duhem, représentant une table chargée de vazes, bassins, fruits
et autres restes d'une collation, un luth d'un costé et des flacons dans une
cuvette de l'autre » [L. B.]. — A Versailles en lôgS [P.], au magasin [Mag.
96]. — A Paris en 1706 [Mans. 6].
Placé, en 171 5, dans la salle à manger de l'hôtel particulier du duc d'Antin
à Paris [A.].
Actuellement au Louvre, n°2392 : H. i m. 49 — L. 2 m. o3. '
(i) En 1872, l'État envoyait trois tableaux de Paul Bril, l'un à Dijon, les
deux autres à Montpellier.
(2) Bailly l'appelle « Duhem ».
ECOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 28 1
Johann Wilhelm BAUHER fi
1° Un tableau en miniature représentant sainte Cathe-
rine que l'on mène au martyre en présence d'une idole
qu'on veut lui faire adorer; figures d'environ 2 pouces;
ayant de hauteur 3 pouces 3 lignes sur 4 pouces 3 lignes
de large ; dans sa bordure dorée.
2° — le Martyre de sainte Catherine exposée sur une
roue; de mêmes dimensions.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Ces tableaux appartinrent au cardinal Mazarin ; ils entrèrent après lui
dans la collection de la Couronne [Reiset],
. N"' 137 et i38 de l'inventaire Le Brun (i683), qui ajoute ce détail pour
le n» 2 : « aïant un cristal par dessus » [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.|,
au magasin [Mag. 96]. — Au Louvre en lySS [Louv. 85].
Le n" I actuellement au Louvre, département des dessins, n° 465, sous ce
titre : « Vue d'une place ornée d'un palais. » H. o m. lo — L. o m. 10.
3° Un tableau en miniature représentant le port de
Naples, où l'on voit des galères avec une quantité de figu-
res d'environ un pouce ; ayant de hauteur 5 pouces et
demi sur 8 pouces et demi de large ; dans une bordure
d'argent.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Appartint au cardinal Mazarin ; entré après lui dans la collection de la
Couronne [Reiset].
N° i39 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], au magasin [Mag. 96].
(i) Appelé par Bailly « Gio Guillelhmo ».
282 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Mis au Luxembourg en lySo. — Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, département des dessins, n" 463 : H. o m. i5 —
L. o m. 22.
4° Un tableau en miniature représentant une Montagne
sur le bord de la mer, où paroît une grotte dans laquelle
sont plusieurs petites figures d'environ 2 pouces ; ayant
de hauteur 2 pouces 4 lignes sur 4 pouces 10 lignes de
large ; dans sa bordure d'ébène.
5" — un Port de mer dans lequel paroist deux vaisseaux
et plusieurs petites figures ; de mêmes dimensions.
6° — un Port de mer avec plusieurs vaisseaux et une
ville dans le lointain; de mêmes dimensions.
70 — un autre Port de mer avec plusieurs vaisseaux et
une ville contre les montagnes; de mêmes dimensions.
80 — une Nuit pendant laquelle la lune paroit et des
figures faisant du feu dans un bois; de mêmes dimensions.
9° — un Paysage où l'on voit des montagnes et des
rivières; de mêmes dimensions.
Versailles. Cabinet des tableaux .
Ces tableaux appartinrent au cardinal Mazarin ; entrés après lui dans la
collection de la Couronne [Reiset].
N<" 141, 142, 143, 144, 145 et 146 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.].
— Signalés par Paillet (1695) [P.]. — A Chaville en 1696 et en 1706
[T. M. C] et [Mans. 6]. — Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
Les n->' 4, 6 et 9 actuellement au Louvre, département des dessins, n°' 464
466, 469 : H. o m. 06 — L. o m. i3.
10" Un tableau en miniature représentant la Cavalcade
du Pape qui prend possession de Saint-Jean-de-Latran;
figures d'environ 2 pouces ; ayant de hauteur 3 pouces
et demi sur 21 pouces 4 lignes de large ; dans sa bordure
d'ébeine.
ÉCOLES ALLEMANDE ET FLAMANDE 283
1 1° • — la Cavalcade du Grand Seigneur; de mêmes di-
mensions.
Chaville.
Ces tableaux appartinrent au cardinal de Mazarin; entrés après lui dans
la collection de la Couronne [Reiset] .
N°' 147 et 148 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette indication : « Un
petit tableau long par le travers.... dans une bordure d'ébeine avec une
petite tablette qui se tire pour couvrir ledit tableau » [L. B.]. — Signalés
par Paillet (1695) [P.]. — A Chaville en 1706 [Mans. 6].
Mis au Luxembourg en 1750. — L'un d'eux fut restauré, en 1777, par
Hacquin, dont voici le mémoire : « Avoir relevé et mis sur du tafetas un
petit tableau représentant une cavalcade, peint à gouasse par Guilelm-
baur, y compris son châssis à coulisse, 72 livres » (A. N. O' igSS). — Au
Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, département des dessins, n°' 461 et 465 : H.
0 m. 09 — L. o m. 59. — Le n" 2, signé : J. W. Baur fecit 1634.
Peter BRUEGHEL, dit le JEUNE (i
Un tableau représentant Achille choisissant une épée
entre les curiositez qu'Ulisse lui présente; figures de 12
à 14 pouces; ayant de hauteur 19 pouces sur 2 pieds
2 pouces de large, rehaussé de 2 pouces ; peint sur bois ;
dans une bordure dorée.
Chaville.
No io5 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette mention : « Achille,
parmi les femmes, hault d'un pied 5 poulces, large de 2 pieds 3 poulces,
dans sa bordure d'ébeine » [L. B.]. — A Versailles en 1695, où Paillet
l'attribue d'abord à « Pierre Brugle » et le redonne ensuite « au jeune
Brugle » [P.]. — En 1696 à Chaville [T. M. C.].
Actuellement au musée d'Aix, où il fut envoyé par l'Ktat en 1872, comme
de l'école des Franck.
(i) Appelé par Bailly : « Jeune Brugle ».
284 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
STOTOF
Un tableau représentant un canard, un lièvre et plu-
sieurs autres pièces de gibier mort; ayant de hauteur
3 pieds 4 pouces sur 2 pieds 6 pouces de large ; sans
bordure.
Paris. Cabinet des tableaux.
N" 88 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette note ajoutée : '< veu à
Paris le 6 aoust 1690 » [L. B.]. — Mentionné à Paris par Houasse (1691) [H.],
par Coypel (1710), qui orthographie ce nom « Stortofe » [Coyp.]. — Au
Louvre en 1785 [Louv. 85].
AUTEUR ANCIEN INCONNU
Un tableau représentant un jeune homme ayant une
toque sur la tête et les mains appuyées sur une plinte;
figure comme nature; ayant de hauteur 2 pieds sur un
pied 8 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
Mentionné ainsi par Le Brun (i683) : « un portrait d'homme, manière
inconnue, qui a une barette sur la teste et une main appuiée sur une
plainte », et avec cette note ajoutée : « Veu à Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.].
— A Paris en 1691 [H.] (i).
(1) En 1804, l'État envoyait au musée de Dijon un portrait de jeune
homme, de dimensions semblables, provenant également de la collection
de la Couronne, et indiqué comme copie d'après Van Dyck : le catalogue
actuel le donne à Van der Faes.
ÉCOLE FRANÇAISE
François CLOUET, dit JEHANNET
1° Un tableau représentant le portrait de Henry II en
pied; figures d'onze pouces; ayant de hauteur un pied
un pouce sur 7 pouces de large; peint sur bois; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Petite galerie du Roy.
Signalé par Paillet (1695) à Versailles [P.], dans le petit cabinet du Roi
[V.]. — Omis dans l'inventaire de 1706 [Mans. 6.].
Piganiol de la Force le signale dans le cabinet du billard à Versailles. —
Au Louvre en lySS [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n° i3o, « attribué à François Clouet » : H.
o m. 35 — L. 0 m. 20.
2° Un tableau représentant des soldats qui donnent un
assaut à une forteresse et sur le devant un homme arme
tenant son épée à sa main; figures de petite nature; ayant
de hauteur 5 pieds et demi sur 4 pieds et demi de large;
coupé à oreilles par les bouts.
3° — une Galère, sur le devant est un homme armé, et
un autre homme auprès, habillé de jaune avec des man-
ches et des bas blancs; figures de petite nature; ayant de
hauteur 5 pieds et demi sur 8 pieds 9 pouces de large;
coupé à oreilles par les bouts.
!86 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
4° — la Reinô Catherine de Médicis habillée de blanc
en présence d'un cardinal recevant un anneau d'un am-
bassadeur qui a une fraise au col avec un petit manteau
et la main sur son épée, accompagné de plusieurs figures,
et derrière une tapisserie remplie de fleurs de lis; figures,
de petite nature; ayant de hauteur 5 pieds et demi sur
7 pieds et demi de large.
5° — le Roy Henri II et la mesme Reine Catherine de
Médicis se donnant la main l'un à l'autre; d'un côté est
un cardinal et de l'autre plusieurs figures, entre autres
un nain tenant une montre et un bouquet de fleurs; de
mêmes dimensions que le précédent.
6° — la même Reine habillée d'une robe blanche avec
des fleurs de lis d'or, recevant l'anneau d'un homme
vêtu d'un manteau violet avec des gants blancs en pré-
sence de cinq cardinaux et plusieurs autres ; de mêmes
dimensions.
7" — la même Reine Catherine de Médicis habillée
de noir, tenant par la main un jeune homme armé; un
cardinal est auprès d'elle ; un homme armé est au bas qui
salue la Reine, et derrière lui des soldats rangez en ba-
taille ; de mêmes dimensions.
Paris. Luxembourg. Cabinet doré.
go — le cardinal de Loraine, ayant l'étole et le sur-
plis, recevant un homme revêtu d'une cotte d'armes
bleue, prosterné derrière un homme tenant un chapeau
avec une plume blanche; de mêmes dimensions.
9° — le mesme cardinal archevesque de Reims, assis
sous un dais qui met une couronne sur la teste de
Henry second à genoux couvert d'un grand manteau
d'étoffe d'or doublé d'hermine en présence de plusieurs
cardinaux; figures de petite nature; ayant de hauteur et
largeur 5 pieds en quarré.
Paris. Luxembourg. Appartement dore'.
ÉCOLE FRANÇAISE 287
Cette suite est mentionnée dans les inventaires de 1706 [Mans 6], de
1708 [Mans. 8], de 1722 [Bail. 22]. — Dans un brouillon de l'inventaire
Bailly, elle est indiquée comme de la « manière de Jeannet » (A. N. O' 1968).
Toussaint DUBREUIL
1° Un tableau représentant un soldat et une femme
dans un paisage et Mercure dans le lointain, avec deux
fantômes; figures de petite nature; ayant de hauteur
5 pieds 1 1 pouces sur 3 pieds 1 1 pouces de large.
2° — un soldat tenant une épée nue, deux chiens,
deux fantômes et une femme sont sur un nuage ; figures
de petite nature; ayant de hauteur 5 pieds ii pouces
sur 5 pieds lo pouces de large.
3° — un homme armé jettant de l'encens dans un feu et
un autre qui bêche la terre; de mêmes dimensions que
le précédent.
4° — un homme armé, ayant une grande draperie
blanche et un jeune homme derrière qui lui soutient le
bras avec trois autres figures plus écartées; figures de
petite nature; ayant de hauteur 5 pieds ii pouces sur
10 pieds 10 pouces de large.
5° — plusieurs figures de petite nature, un homme
armé donnant la main à une femme assise revêtue d'une
robbe bleue et son manteau grisdelin; dans le coin sont
trois autres petites figures; de mêmes dimensions que le
précédent.
6° — un homme armé donnant la m.ain à une femme
habillée d'une draperie bleue et violette, montrant trois
figurer assises dans le coin du tableau ; le tout de petite
nature; de mêmes dimensions.
288 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
7° — un homme ayant un casque en tête, une grande
draperie jaune et un esponton à la main ; auprès est un
vieillard avec un turban couvert d'une draperie bleue,
tenant une lance à la main droite; de mêmes dimensions.
8° — quatre femmes assises, et dans le lointain une
autre femme habillée de grisdelin et de son manteau bleu,
ayant un genou en terre devant une statue à Tentrée d'un
temple; de mêmes dimensions.
9" — une femme que l'on coëffe à sa toilette, auprès
d'elle sont plusieurs figures de petite nature; de mêmes
dimensions.
10° — un homme qui a un genou en terre devant un
autel où il y a du feu et un vieillard, habillé de blanc et
d'une draperie rouge, qui lui montre une statue au dessus
du feu et deux femmes debout qui sont en admiration ;
de mêmes dimensions.
11° — un jeune homme debout, effrayé, devant un Roy
assis sur son trône et quatre autres petites figures derrière
de petite nature; de mêmes dimensions.
12° — une femme debout, tenant par la main un cava-
lier à qui elle montre un temple dans un bois, et deux
autres petites femmes debout dans le coin du tableau ;
de mêmes dimensions.
i3° — deux femmes qui tiennent deux chevaux par la
bride attachés à un char, et cinq femmes que Ton voit
sous un morceau d'architecture; de mêmes dimensions.
14° — deux femmes assises qui regardent une dance en
rond de plusieurs jeunes filles; de mêmes dimensions.
i5° — une séparation d'un homme armé d'avec une
femme et six autres femmes dans le coin du tableau ;
de mêmes dimensions.
16" — un homme armé tenant un bâton à sa main
ECOLE FRANÇAISE 289
comme s'il vouloit se précipiter et une femme auprès
qui lui montre le danger; de mêmes dimensions.
17° — Un homme debout, ayant simplement une dra-
perie sur les épaules, accompagné d'une autre figure
baissée qui allume du feu dans un bassin ; de mêmes
dimensions.
18° — une femme qui cueille une plante ; de mêmes
dimensions.
19° — un homme à genoux égorgeant un mouton;
figures de petite nature ; ayant de hauteur 5 pieds 1 1 pou-
ces sur lo pieds 8 pouces de large.
20° — un homme armé, sans casque, assis, et une
femme assise auprès de lui; de mêmes dimensions que
le précédent.
2 1° — un homme armé, le casque en tête, avec un poi-
gnard à la main, et trois figures auprès de petite nature ;
ayant de hauteur 5 pieds 1 1 pouces sur 3 pieds lo pouces
de large.
22° — Neptune qui fait périr un vaisseau; figures d'erw-
viron 2 pieds; ayant de hauteur 4 pieds et demi sur
4 pieds 8 pouces de large.
23° — un Naufrage ; ayant de hauteur 3 pieds sur 5 pieds
8 pouces de large.
24° — une femme qui éveille un Fleuve endormi; figures
de 2 pieds ou environ ; ayant de hauteur 3 pieds sur
3 pieds et demi de large.
25" — un homme armé tombant, et un autre qui le
soutient, et derrière une figure habillée de vert qui retient
un cheval cabré; figures de 2 pieds ou environ ; ayant de
hauteur 4 pieds et demi sur 4 pieds 5 pouces de large.
26° — un jeune homme avec une cotte d'armes, qui
prend un singe et deux chameaux d'un soldat qui les lui
«9
290 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
présente et plusieurs autres figures de 3 pieds ou environ;
ayant de hauteur 3 pieds sur 3 pieds et demi de large.
27" — des fantômes qui se présentent à un homme en-
dormi; de mêmes dimensions que le précédent.
28° — un homme armé d'un casque en tète, versant du
vin sur des fantômes, et plusieurs figures auprès, environ
de 2 pieds; ayant de hauteur 3 pieds sur 5 pieds 7 pouces
de large.
Saint-Germain. Galerie du Château Neuf.
290 — un homme qui a un genou en terre, et Vénus
dans un char sur un nuage; figures d'environ 2 pieds;
ayant de hauteur 3 pieds sur 3 pieds et demi de large.
30° — l'Amour assis près d'une table et Vénus descen-
dant de son char; de mêmes dimensions que le précédent.
3i° — Vénus dans son char et l'Amour en l'air qui
tient un flambeau; de mêmes dimensions.
32° — une Navigation et plusieurs soldats sur un vais-
seau; figures d'environ 2 pieds ; ayant de hauteur 3 pieds
sur 4 pieds 2 pouces de large.
33° — un homme avec une couronne, qui reçoit du
vin dans une tasse, derrière lui est un feu allumé sur un
autel, un bœuf auprès avec plusieurs autres figures de
2 pieds ou environ; ayant de hauteur 4 pieds 2 pouces sur
2 pieds 8 pouces de large.
34« — un adieu d'un jeune héros à une princesse, et un
vaisseau derrière où il y a plusieurs soldats ; figures d'en-
viron 2 pieds ; ayant de hauteur 4 pieds 8 pouces sur
2 pieds 2 pouces et demi de large.
35° — l'Assemblée des Dieux; figures de 2 pieds ou envi-
ron ; ayant de hauteur 4 pieds 8 pouces sur 6 pieds et
demi de large.
ÉCOLE FRANÇAISE 2QI
36° — un Temple entouré de colonnes, sur le devant du
tableau est un roy et une reine assis, Mercure debout est
auprès d'eux; figures de 2 pieds ou environ; ayant de
hauteur 4 pieds et demi sur 5 pieds de large.
37° — un Roy debout sous un morceau d'architecture,
avec plusieurs figures qui l'accompagnent, et dans le loin-
tain un Arc de triomphe; figures de 2 pieds et demi ou
environ; ayant de hauteur 3 pieds 5 pouces sur 2 pieds
8 pouces de large.
38° — un homme qui a un casque en teste et une grande
draperie verte sur le dos, donnant des conseils à un jeune
homme revêtu d'une cotte d'armes d'or et d'une draperie
jaune et violette, avec plusieurs autres figures de 2 pieds
ou environ; ayant de hauteur 4 pieds 2 pouces sur 2
pieds 10 pouces de large.
390 — une figure qui a une étoile sur le front et un
enfant au-dessous tenant un masque qui fait peur à un
Amour ; figures de 2 pieds ou environ ; ayant de hauteur
5 pieds sur 4 pieds de large.
40° — un Festin ; figures de 2 pieds ; ayant de hauteur
3 pieds 10 pouces sur 5 pieds et demi de large.
41° — deux figures qui s'embrassent et trois femmes
derrière, d'environ 2 pieds ; ayant de hauteur 3 pieds
9 pouces sur 3 pieds 7 pouces de large.
42" — une femme que l'on peigne, assise devant une
toilette et une autre femme nue assise sur un lit; figures
de 2 pieds ou environ; ayant de hauteur 3 pieds q pouces
sur 3 pieds de large.
43^^ — deux femmes assises sur un lit et un Amour
auprès d'elles; sur le devant une chandelle allumée sur
une table; de mêmes dimensions que le précédent.
44*^ — un homme se lavant les pieds dans un bassin et
292 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
un jeune homme à genoux qui les essuyé; de mêmes
dimensions.
45" — un homme armé, qui donne sa main à baiser à
un vieillard, et trois femmes sur le derrière ; figures
d'environ 2 pieds; ayant de hauteur 3 pieds 9 pouces sur
3 pieds 5 pouces de large.
46° — un Combat de trouppes de guerre ; figures d'en-
viron 2 pieds ; ayant de hauteur 3 pieds 9 pouces sur
5 pieds et demi de large.
47° — un homme à cheval sortant d'une tente, et sur le
derrière une forteresse; figures d'environ 2 pieds; ayan^
de hauteur 4 pieds sur 4 pieds 8 pouces de large.
48^^ — un jeune homme sur la croupe d'un Centaure,
lançant un dard à un lion ; figures d'environ 2 pieds ;
ayant de hauteur 4 pieds 8 pouces sur 3 pieds 4 pouces
de large.
49° — Iphigénie enlevée du sacrifice par Diane et Aga-
memnon qui a un genou en terre au pied de l'autel en
action de grâces; figures de 3 pieds un quart ; ayant de
hauteur 6 pieds un pouce sur 3 pieds 9 pouces de large.
5oo — un jeune homme qui s'enfuit, et une femme
effrayée sur le derrière du tableau ; figures de 3 pieds
4 pouces ; ayant de hauteur 6 pieds un pouce sur 2 pieds
un pouce de large.
5 1° — un Homme et une femme sur un lit et un Amour
qui lève un rideau, au pied du lit est un chat qui joiie
avec une table; figures de 3 pieds un quart; ayant de
hauteur 6 pieds 2 pouces sur 3 pieds 8 pouces de large.
52" — Minerve qui va trouver les Muses assemblées sur
le Parnasse ; figures de 3 pieds un quart ; ayant de hauteur
6 pieds 2 pouces sur 7 pieds de large.
53° — les Muses et, dans le lointain, un homme qui se
ECOLE FRANÇAISE
293
précipite du haut d'une tour; de mêmes dimensions que
le précédent.
54° — un Païsage où paroit un pont dans le lointain ;
ayant de hauteur 6 pieds 2 pouces sur i 5 pouces de large.
55° — Narcisse qui se mire dans l'eau; figures de 3 pieds
un quart; ayant de hauteur 6 pieds 2 pouces sur 22 pouces
de large.
56" — le Sculpteur amoureux de la statue; figures de
3 pieds un quart ; ayant de hauteur 6 pieds 2 pouces sur
3 pieds 10 pouces de large.
57° — trois femmes dont une changée en eau; figures
de 3 pieds un quart ; ayant de hauteur 3 pieds 2 pouces
sur 2 pieds de large.
58" — une femme niie, la teste couchée sur un traver-
sin bleu et une vieille debout qui lui présente les mains ;
figures de demi nature; ayant de hauteur 3 pieds 7 pouces
sur 3 pieds 5 pouces de large.
Saint-Germain. Château Neuf. Apartement.
59° — un Arc de triomphe, et sur le devant un grand
cheval blanc qu'un jeune homme veut monter en présence
de plusieurs figures de 3 pieds un quart ; ayant de hau-
teur 5 pieds 4 pouces sur 3 pieds et demi de large.
60° Un tableau octogone et en plafond représentant une
femme assise sur un nuage accompagnée d'une autre
qui a des ailes et deux enfants; figures de 3 pieds un quart ;
ayant 4 pieds en quarré.
61° Un tableau octogone représentant une femme sur
un nuage tenant une palme et une autre femme qui tient
un cheval et trois enfants auprès d'elle, de mêmes dimen-
sions que le précédent.
620 — une femme sur un nuage tenant une épée et un
294 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
bouclier, un lion et trois enfans sont auprès d'elle;
figures de 3 pieds un quart; ayant de hauteur 4 pieds
sur 5 pieds de large.
63^ — deux femmes assises sur un nuage avec deux
enfans^ soutenues par un aigle; de mêmes dimensions que
le précédent.
64° — des enfans qui tiennent une couronne, un
sceptre et une main de justice; figures de 3 pieds; ayant
3 pieds et demi en quarré.
Saint-Germain. Château Neuf.
65° — une femme qui offre un sacrifice, et, sur le
devant, un homme qui tient un bœuf par une corne;
figures de 3 pieds; ayant de hauteur 5 pieds 5 pouces
sur 4 pieds 4 pouces de large.
660 — un homme armé qui a un casque en teste et un
autre homme, revêtu d'une draperie rouge, tenant un
sceptre; figures de 3 pieds; ayant de hauteur 3 pieds et
demi sur 7 pieds de large.
670 — un bœuf que Ton sacrifie à la Victoire ; figures
de 3 pieds ; ayant de hauteur 3 pieds et demi sur 5 pieds
et demi de large.
680 — un homme habillé d'une draperie couleur chan-
geante, une femme sur un lit et un enfant auprès ; figures
de 3 pieds; ayant de hauteur 3 pieds 9 pouces sur 2 pieds
quatre pouces de large.
690 — une femme couchée sur un lit, vêtue d'une
grande drapperie gris de lin et d'un corcet jaune ; figures
de 3 pieds ; ayant de hauteur 3 pieds 9 pouces sur 2 pieds
4 pouces de large.
70° — une femme qui en veut arrêter une autre entraî-
née par un Amour ; figures de 3 pieds; ayant de hauteur
3 pieds 8 pouces sur 5 pieds et demi de large.
ECOLE FRANÇAISE
295
71° — une femme assise sur son lit, tenant une coupe
d'or à la main, et une vieille femme qui la lui veut arra-
cher, un petit Amour auprès d'elle; Rgures de 3 pieds;
ayant de hauteur 3 pieds 8 pouces sur 7 pieds de large.
72° — un soldat armé, le casque en teste, qui se présente
à un homme tenant un cors de chasse, et au dessus est un
homme qui tient un oyseau de proye; figures de 3 pieds
ou environ ; ayant de hauteur 5 pieds 8 pouces sur
4 pieds et demi de large.
73° — une femme descendant de son char allant trou-
ver l'Envie dans son antre ; figures de 3 pieds; ayant de
hauteur 3 pieds 7 pouces sur 6 pieds 9 pouces de large.
74° — une femme couchée sur un lit et auprès d'elle
sont trois femmes debout; de mêmes dimensions que le
précédent.
75° — une femme habillée de blanc, effrayée à la veue
d'un homme armé qui tire son sabre ; de mêmes dimen-
sions.
76" — une femme vêtue d'une draperie blanche et un
corset jaune, ayant la main sur la teste d'un homme; une
femme auprès tient un tambour de basque; de l'autre
côté une autre femme tient un dard et plusieurs petites
figures dans le lointain d'environ 3 pieds ; ayant de hau-
teur 3 pieds 8 pouces sur 7 pieds 4 pouces de large.
77° — une femme niie sur un monstre marin, soutenue
par deux Sirènes, qui la présentent à Neptune et à Gala-
thée ; figures de 3 pieds ; ayant de hauteur 3 pieds 8 pou-
ces sur 6 pieds 3 pouces de large.
78° — deux hommes armés sur le bord de la mer,
regardant une Sirène ; figures d'environ 3 pieds ; ayant
de hauteur 3 pieds 8 pouces sur 7 pieds de large.
Saint-Germain. Château Neuf. Appartement.
Cette suite se trouve également mentionnée dans les inventaires de 1706
[Mans. 6], de 1708 [Mans. 8], de 1722 [Bail. 22].
296 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Jacques BLANCHARD (i;
Un tableau représentant une Charité avec cinq enfans
autour d'elle ; figures de petite nature ; ayant de hauteur
2 pieds 8 pouces sur 4 pieds 9 pouces ; il est replié de
6 pouces par le haut.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 67 de Tinventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 3 pieds
4 pouces sur 4 pieds 3 pouces [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.], dans le
grand cabinet de Monseigneur [V.], où il se trouvait encore en 1706 [Mans. 6].
Piganiol de la Force le signale en dessus de porte dans la salle de Mer-
cure. — Jeaurat (1760) le mentionne comme « restant en place dans les
grands appartemens » [J.].
Actuellement au Louvre, n" 25 ; H. i m. 10 — L. i m. 36.
Simon VOUET
1° Un tableau représentant Jésus-Christ que deux bour-
reaux attachent à la colonne et un soldat qui lie une poi-
gnée de verges ; figures d'environ 22 pouces ; ayant de
hauteur 3 pieds 6 pouces sur 23 pouces de large.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Signalé dans les inventaires de 1706 [Mans. 6], de 1708 [Mans. 8], de
1722 [Bail. 22].
Actuellement au Louvre, n° 6o5, « attribué à Le Sueur » ; H. 1 m. 38 —
L. o m. 66.
2° Un tableau représentant Hercule qui 'ffl'e' auprès
d'Omphale, qui tient une flèche et un arc, et deux petits
(i) Appelé par Bailly : « Blanchard le père.
ÉCOLE FRANÇAISE 297
Amours au dessus ; figures comme nature; ayant de hau-
teur 6 pieds sur 4 pieds et demi de large.
Paris. Luxembourg.
Signalé dans les inventaires de 1706 [Mans. 6], de 1708 [Mans. 8], de
1722 [Bail. 22].
3° Un tableau représentant Jupiter sur un nuage te-
nant ses foudres en mains, Eole est au dessus avec une
femme; figures d'environ 3 pieds; ayant de hauteur 5 pieds
4 pouces sur 4 pieds 2 pouces de large; dans sa bordure
dorée.
4° — Junon et Iris sur un nuage et une femme au des-
sous qui verse de l'eau ; figures d'environ 3 pieds ; ayant de
hauteur 5 pieds 3 pouces sur 3 pieds 8 pouces de large;
dans sa bordure feinte, rehaussée d'or.
5° — Neptune et Amphitrite sur un char tiré par des
chevaux marins; figures d'environ 3 pieds; ayant de hau-
teur 5 pieds 3 pouces sur 4 pieds 3 pouces de large; dans
sa bordure feinte, rehaussée d'or.
6° — Cérès assise tenant un Amour, et deux enfans qui
jouent avec un lion, et d'autres en l'air sur un fond de
paysage; de mêmes dimensions que le précédent.
Fontainebleau. Vestibule de la Reyne.
Ces quatre tableaux sont mentionnés, à la fin du xvii"" siècle, dans le ves-
tibule de la Reine à Fontainebleau [Font. s. d.]; ils sont signalés dans les
inventaires de 1706 [Mans. 6], de 1708 [Mans. 8], de 1722 [Bail. 22].
7° Un tableau représentant le Verbe divin et le Saint
Esprit près du Père Éternel et la Vierge au dessus ; figures
plus de demi-nature; ayant 5 pieds en quarré.
Saint-Germain. Chapelle.
Mentionné dans les inventaires de 1706 [Mans. 6j, de 1708 [Mans. 8J de
1722 [Bail. 22].
298 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
8° Un tableau représentant une Victoire assise sur un
trophée d'armes, deux Amours qui lui apportent une cou-
ronne de lauriers et une palme, et au dessous deux autres
enfans, dont l'un tient un casque ; figures comme nature;
ayant de hauteur 5 pieds et demi sur 4 pieds 2 pouces de
large.
9° — une Victoire assise tenant de la main droite un
cœur et de la gauche une palme, et un Amour qui lui met
une couronne de lauriers sur la teste; figures comme na-
ture; ayant de hauteur 5 pieds 10 pouces sur 4 pieds
2 pouces de large.
10° — une Victoire debout, ailée, tenant une couronne
de lauriers et une pique à la main droite ; figure comme
nature ; ayant de hauteur 5 pieds 5 pouces sur 3 pieds et
demi de large; ceintré par le haut et par le bas.
Saint- Germain. Château Neuf.
11'^ — une Victoire assise sur un trophée d'armes, tenant
d'une main un drapeau; l'on voit au dessus un enfant qui
tient une couronne de lauriers et un autre petit enfant qui
lui présente une palme et un autre qui bat sur une tim-
bale; figures comme nature; ayant de hauteur 5 pieds
10 pouces sur 4 pieds 2 pouces de large (i).
12° — Jésus-Christ en croix, la Vierge et saint Jean
debout et la Magdeleine à genoux au pied de la croix
avec Marthe; figures d'environ 2 pieds 3 pouces; ayant
de hauteur 4 pieds et demi sur 2 pieds 7 pouces de large.
i3° — Jésus-Christ dans le Jardin des Olives, un ange
au dessus qui lui présente une croix dans un nuage lumi-
(i) C'est l'un des tableaux de cette suite que vise sans doute ce mémoire
du peintre Godefroid, en date de 1783 : « Avoir nettoie un tableau du Vouet,
représentant une figure allégorique avec plusieurs enfans, repointillé les
remplissages et refait les allonges, 24 livres » (A. N. O" igSS).
Le 20 juin i853, un tableau de Vouet, intitulé « le Génie de la Gloire »,
était placé à la Vénerie de l'Empereur ; il portait la cote d'inventaire loSg ° :
c'était, vraisemblablement, l'une des toiles de cette série.
ECOLE FRANÇAISE 2QQ
neux et les trois apôtres au dessous endormis; figures
d'environ 3 pieds; ayant de hauteur 4 pieds et demi
sur 2 pieds un pouce de large; sans bordure.
Paris. Garde meuble.
14° — Vénus dans un païsage, essayant un dard sur sa
main et trois Amours auprès d'elle, et au dessous des
armes un casque plein de flèches; figures comme nature;
ayant de hauteur 5 pieds et demi sur 3 pieds 5 pouces et
demi de large.
1 5° — l'Amour dardant une flèche à Vénus sa mère, sur
un fond de paysage, ayant sous ses pieds un carquois plein
de flèches et un arc ; figures comme nature ; ayant de hau-
teur 5 pieds et demi sur un pied 1 1 pouces de large.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Mentionnés dans les inventaires de 1706 [Mans. 6], de 1708 [Mans. 8],
de 1722 [Bail. 22]. — Dans l'exemplaire de l'inventaire Bailly, qui est au
Louvre, on relève en marge des n°» g et 10, ces notes mises au crayon par
Villot : « 2714 M. R. » « loSg^»; en marge des n°' 14 et i5, cette note,
datant du xviii° siècle : « à la Muette ».
Le n* 12 actuellement au Louvre^ n° 973 :H. i m. 08 — L. o m. 78.
16" — la Victoire couronnée de lauriers, tenant entre
ses bras un enfant avec un cordon bleu, et de l'autre pa-
roit un enfant tenant des bracelets de pierreries avec un
fil de perles, et au dessous des vases d'or et d'argent;
figures comme nature; ayant de hauteur 5 pieds sur
3 pieds 10 pouces de large.
16" bis (i) — le portrait du Roy Louis treize assis, armé
et couronné de lauriers, tenant une canne dans sa main,
et deux femmes, posant sa main sur la teste d'une desdites
femmes; figures comme nature; ayant de hauteur 5 pieds
3 pouces sur 4 pieds 10 pouces de large; sans bordure.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
(i) Ce tableau a été omis par Bailiy dans son inventaire de 1709; j'ai
cru devoir en rétablir la mention d'après la rédaction que j'en ai trouvée
sur un brouillon dudit inventaire Bailly (A. N. O' 1964).
300 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Le n° i6, mentionne dans les inventaires de 1706 [Mans. 6], de 1708
[Mans. 8], de 1722 [Bail. 22].
Le n" 16, placé, en 1750, au Luxembourg, sous ce titre : « La Victoire
tenant dans ses bras Louis XIII encore enfant. » — Le même, au Louvre en
1785, pareillement annoncé [Louv. 85]. — Le n° 16 bis, restauré, en 1785,
par le peintre Godefroid, dont voici le mémoire : « Une allégorie à la gloire
de Louis XIII par S. Vouet, l'avoir nétoyé, refait les allonges de haut en
bas et repointillé les contours, 36 livres » (A. N. O' iqSi). — Le même, res-
tauré à nouveau, en 1789, par Martin, dont voici le mémoire : » du Vouet,
allégorie à Louis XIII, tableau de 61 pouces sur 55, crasse et repeints
enlevés et plusieurs trous raccordés, 48 livres » (A. N. O' ig'^i).
Le n° 16 actuellement au Louvre, n° 977, sous ce titre « La Richesse » :
H. I m. 70 — L. I m. 24.
Le n° 16 bis, actuellement au Louvre, n° 976 : H. i m. 65 — L. i m. 54.
170 Un tableau représentant la Vierge qui tient l'enfant
Jésus sur ses genoux, tenant d'une main une branche de
pruneaux et trois enfans au dessous qui lui apportent des
fruits, saint Joseph paroit sur le derrière assis, le tout sur
un fond de paysage; figures comme nature; ayant de
hauteur 5 pieds un pouce sur 4 pieds 9 pouces de large.
Ce tableau est coupé à oreille par le haut.
Versailles. Cabinet des tableaux.
18° — une Descente de croix, au-dessus sont deux
anges tenant une couronne d'épines; figures de 18 à
20 pouces; ayant de hauteur 4 pieds 3 pouces sur 2 pieds
de large.
Paris. Chapelle du Louvre.
Mentionnés dans les inventaires de 1706 [Mans 6], de 1708 [Mans. 8], de
1722 [Bail. 22].
Dans l'exemplaire de l'inventaire Bailly, qui est au Louvre, on relève, en
marge du n» 17, cette note au crayon mise au xviii" siècle : « à la Faucon-
nerie. Chapelle ».
Le n» 18 actuellement au musée de Dijon, auquel il fut envoyé par l'Etat
en i8o3 : H. i m. 62 — L. o m. 75.
18° bis. Un tableau représentant une vieille femme
avec une coëffe noire auprès d'un buffet chargé de fruits,
ÉCOLE FRANÇAISE 3oi
ayant la main levée sur un petit garçon qui a peur d'être
frapé, sur un fond de paysage ; figures comme nature ;
ayant de hauteur 5 pieds 2 pouces sur 5 pieds 3 pouces
de large, et coupé à oreille par en haut; sans bordure,
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
Ce tableau a été omis par Bailly ; j'ai cru devoir en rétablir la mention
d'après la rédaction que j'en ai trouvée sur un brouillon dudit inventaire
Bailly; en marge on relève cette note : « Inconnu » (A. N. O' 1964).
Nicolas POUSSIN
1° Un tableau représentant le Miracle de Jésus-Christ
guérissant l'aveugle né ; figures de 20 à 22 pouces ; ayant
de hauteur 3 pieds 7 pouces sur 5 pieds 4 pouces de
large ; dans sa bordure dorée (i).
Versailles. Petit appartement du Roy.
Exécuté, en i65i, pour un marchand de Lyon, nommé Reynon ; fit ensuite
partie de la collection du duc de Richelieu, puis entra dans la collection de
la Couronne [Félibien].
N» 164 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695
[P.], dans la chambre du conseil [V.], où Piganiol de la Force le signale
également.
En 1749, comme « il tomboit par écailles », il fut rentoilé par la veuve
Godefroid et restauré par Colins (A. N. O' 1934 '').
Actuellement au Louvre, n'yib, sous ce titre : « Les aveugles de Jéricho » :
H. I m. 19 — L. I m. 76.
20 Un tableau représentant la Fuite du petit Pirrhus ;
figures de 18 à 20 pouces ; ayant de hauteur 4 pieds sur
4 pieds 10 pouces ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
(i) La septième des Conférences de l'Académie royale de peinture et de
sculpture par Félibien (Amsterdam, 1706, in- 12) a pour objet ce tableau ;
une description, très détaillée et trop longue pour pouvoir prendre place
ici, en fut faite à cette occasion, en 1667, par Sébastien Bourdon.
302 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
N» i68 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 4 pieds
sur 6 de large [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.], dans la chambre du
Conseil [V.], où Piganiol de la Force le signale pareillement.
En 1749, comme « il tomboit par écailles », il fut rentoilé par la veuve
Godefroid et restauré par Colins (A. N. O' 1934 '^).
Actuellement au Louvre, n° 726 : H. i m. 16 — L. i m. 60.
3° Un tableau représentant une Bacchanales où paroit
une femme vestue de bleu jouant de la guittare ; figures
de 22 à 24 pouces; ayant de hauteur 3 pieds 7 pouces sur
5 pieds 3 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
N" 169 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 4 pieds
7 pouces sur 5 pieds 2 pouces de large [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.],
dans la chambre du Conseil [V.], où Piganiol de la Force le signale éga-
lement.
En 1749, comme « il tomboit par écailles », il fut rentoilé par la veuve
Godefroid et restauré par Colins (A. N. O' 1934^).
Actuellement au Louvre, n° 730 : H. i m. 21 — L. i m. ■jS.
4° Un tableau représentant les Israélites qui reçoivent
la manne dans le désert ; figures de 22 à 24 pouces ; ayant
de hauteur 4 pieds 5 pouces sur 6 pieds de large, rehaussé
de 3 pouces ; dans sa bordure dorée (i).
Versailles. Petit appartement du Roy.
Exécuté, en 1639, pour M. de Chantelou; entré ensuite dans la collection
de la Couronne.
No 36 1 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette mention : « La manne au
désert; sur le devant est une femme qui donne la mamelle à sa mère; hault
de 4 pieds, large de 6 » (2) [L. B.]. — A Versailles en lôgb [P.], dans le
vestibule des petits appartements [V.].
(1) La sixième des Conférences de l'Académie royale de peinture et de
sculpture par Félibien (Amsterdam, 1706, in-12) a pour objet ce tableau :
une description, très détaillée et trop longue pour pouvoir être reproduite
ici, en fut faite à cette occasion par Le Brun, en 1667.
(2) Ce tableau primitivement faisait donc pendant au précédent n" 2.
ÉCOLE FRANÇAISE 3o3
Piganiol de la Force le signale, en le décrivant longuement, dans le cabi-
net du billard à Versailles. — Rentoilé et restauré, en lySi, par la veuve
Godefroid et Colins (A. N. O" 1934 *). — Placé ensuite au Luxembourg. —
Au Louvre en 1785 [Louv. 85]. — Restauré, en 1789, par Martin, dont voici
le mémoire : « du Poussin. Les Israélites dans le désert, grande composition
de 74 pouces sur 5o, ce tableau étoit intercepté par la saleté et des repeints
très difficiles à enlever, réparé avec grand soin » (A. N. O" iqSi).
Actuellement au Louvre, n" 709 : H. i m. 4g — L. 2 m.
5° Un tableau représentant les Philistins attaquez de la
peste; sur le devant paroit une femme morte avec un
enfant auprès d'elle qu'un homme empêche de téter;
figures d'environ 2 pieds ; ayant de hauteur 4- pieds
7 pouces sur 6 pieds de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
Exécuté, vers i63o, pour un sculpteur nommé Matheo, qtii le paya à
l'artiste 60 écus ; après avoir passé par plusieurs mains, il fut vendu
1000 écus au duc de Richelieu, et acheté à ce dernier par le Roi [Villot].
N" i65 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.],
dans le vestibule des petits appartements [V.].
Piganiol de la Force le signale dans le cabinet du billard à Versailles. —
Restauré par Colins en 1749 (A. N. O' 1934 ^). — Mis ensuite au Luxem-
bourg. — Au Louvre en 1785 [Louv. 85]. — Restauré, en 1785, par le peintre
Godefroid, dont voici le mémoire : « La Peste du Poussin, pour l'avoir
netoyée et levé plusieurs couches d'anciens vernis gras et jaunes, l'avoir
verni légèrement et repointillé à deux eudrois, 20 livres » (A. N. O' igSi).
Actuellement au Louvre, n» 710 : H. i m. 45 — L. i m. 92.
6° Un tableau représentant Rébecca au puits avec ses
compagnes, vestue d'une robbe bleue, et le serviteur
d'Abraham qui lui présente une bague; figures de 20 à
22 pouces; ayant de hauteur 3 pieds 7 pouces et demi sur
5 pieds 1 1 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Exécuté, en 1648, pour le banquier Pointcl; ii sa mort passa dans la col-
lection du duc de Richelieu, et entra ensuite dans la collection de la Cou-
ronne [Villot],
304 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
N° 167 de rinventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 3 pieds
7 pouces sur 6 pieds 1 1 pouces [L. B.]. — A Versailles en 1696 [P.], dans la
chambre du billard [V.]. — En 1706, au cabinet de la Surintendance [Mans. 6].
Signalé dans la cinquième pièce de l'hôtel de la Surintendnace en 1760
[J.], et en 1784, avec cette note (1788) : « laver et vernir» [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° 704 : H. i m. 17 — L. i m. 98.
7° Un tableau représentant Moyse retiré des eaux et
présenté à la fille de Pharaon, sur le devant duquel pa-
reil le fleuve du Nil appuyé sur une urne avec un sphinx
auprès; figures de 20 à 22 pouces; ayant de hauteur
4 pieds 7 pouces sur 6 pieds de large, rehaussé de
2 pouces; dans sa bordure dorée.
Meudon. Appartement frais.
N" 160 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 3 pieds
10 pouces sur 6 pieds de large [L. B.]. — Signalé à Meudon en 1695 [P.],
dans le grand cabinet frais [Meud. s. d.].
Signalé, en 1784, dans la cinquième pièce de l'hôtel de la Surintendance,
avec cette note (1788) : « laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° 706 : H. i m. 21 — L. i m. gS.
8° Un tableau représentant la Mort de Saphire en pré-
sence des Apôtres ; figures de 22 à 24 pouces ; ayant de
hauteur 3 pieds 8 pouces et demi sur 5 pieds 1 1 pouces
de large ; dans sa bordure dorée.
Meudon. Château Neuf.
Acheté en i685 au peintre Hérault, comme l'atteste cette ordonnance
inscrite aux Comptes des Bâtiments, en date du 2 mai : « Au nommé
Hérault, peintre, sçavoir 5,5oo livres pour le prix d'un tableau du Poussin
représentant Saphire anatématisée par Saint Pierre, et 5, 000 livres pour un
autre du mesme autheur représentant le Jugement de Salomon » [GuifFrey.
t. II, col. 587,664].
N» 442 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683), avec cette
mention : « Saphire qui tombe morte à la présence de trois apôtres qui sont
élevez sur deux marches et une figure plus enfoncée qui distribue de l'ar-
gent à un pauvre, hauit de 3 pieds 8 poulces et demi, large de 6 pieds
ÉCOLE FRANÇAISE 3o5
un poulce » [L. B]. — A Versailles en iGgS [P.], dans le cabinet aux trois
portiques [V.]. — En 1706 à Meudon [Mans. 6.].
Signalé dans la cinquième pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760
[J.], et, en 1784, avec cette note (1788) : « laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° 720 : H. i m. 22 — L. 2 m.
90 Un tableau représentant la Femme adultère présen-
tée à Jésus-Christ par les Scribes et les Pharisiens ; figures
de 22 à 24 pouces; ayant de hauteur 3 pieds 8 pouces et
demi sur 5 pieds 10 pouces de large; dans sa bordure
dorée.
Meudon. Château Neuf.
« Donné au Roy par M. Le Nostre en septembre iGgS » [P.] : il avait été
exécuté, en i653, pour ce personnage.
Le même Paillet (lôgS) le signale à Versailles : il se trouvait alors au
magasin [Mag. 96]. — A Meudon en 1706 [Mans. 6].
Signalé dans la cinquième pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760
[J.] et en 1784, avec cette note (1788) : « laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° 716 : H. i m. 22 — L. i m. gS.
10° Un tableau représentant un Païsage où paroit Dio-
gène avec un paysan e]ui boit dans sa main ; figures de
12 à i3 pouces; ayant de hauteur 4 pieds 9 pouces sur
6 pieds 4 pouces et demi de large; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
Exécuté, en 1648, pour M. de Lamarque, qui le vendit à Louis XIV [Villot].
N° 176 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 4 pieds
9 pouces sur 7 pieds 7 pouces [L. B.]. — A Versailles en i6g5 [P.], au ma-
gasin [Mag. 96]. — A Paris en 1706 [Mans. 6].
Placé, en 171 5, dans la petite salle à manger du duc d'Antin en son hôtel
particulier à Paris [A.] — Se trouvait dans la cinquième pièce de l'hôtel de
la Surintendance en 1760 [J.], et en 1784, avec cette note (1788) : laver et
vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n» 741 : H. i ni. 6i — L. 2 m. 20.
3o6 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
II" Un tableau représentant le Jugement de Salomon
où paroit un homme ayant le casque en teste, tenant un
enfant par le pied et de la main droite une épée pour le
couper en deux ; figures de 20 à 22 pouces ; ayant de hau-
teur 3 pieds sur 4 pieds 6 pouces de large ; dans sa bor-
dure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Acheté, en i685, au peintre Hérault (i).
N» 443 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à 1 683), avec cette men-
tion : « le Jugement de Salomon et une femme au pied de son trosne qui
tient un enfant mort sur son bras et plusieurs autres figures, hault de
3 pieds un poulce, large de 4 pieds 7 poulces » [L. B.]. — A Versailles
en i6g5 [P.], dans le cabinet aux trois portiques [V.]. — En 1706, dans le
cabinet de la Surintendance [Mans. 6].
Signalé à l'hôtel de la Surintendance, en 1760, dans la bibliothèque [J.], et
en 1784 dans le salon du Directeur des Bâtiments, avec cette note (1788) :
« Il faut le laisser voir dans son entier, il y en a cinq pouces de cachés
par en haut sous la bordure » [D. R.] . — Restauré, en 1 78g, par Martin, dont
voici le mémoire : « du Poussin : Jugement de Salomon, de 56 pouces sur
37, netoyé et réparé des trous, 60 livres » (A. N. O' 193 1).
Actuellement au Louvre, n» 711 : H. i m. — L. i m. 5o.
12° Un tableau représentant FEnlèvement des Sabines;
figures de 22 à 24 pouces; ayant de hauteur 4 pieds 10
pouces sur 6 pieds 3 pouces de large; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Cabinet des tableaii.x.
Entré dans la collection de la Couronne en 1684 ou i685, probablement
par voie de donation, car aucune mention n'en est faite aux Comptes des
Bâtiments. L'abbé Guilbert, dans sa Description de Fontainebleau (1737.
t. L p. 1 17), prétend qu'il avait appartenu à M. de La Ravoye (2) : si le dire
est exact, ce dernier l'aurait tenu de la duchesse d'Aiguillon.
N° 475 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683) avec les dimen-
sions de 4 pieds ii pouces sur 6 pieds 4 pouces et demi [L. B.]. — A Ver-
(i) Voir le précédent n» 8. — D'après le catalogue du Louvre, ce tableau,
peint en 164g, aurait appartenu au banquier Pointe! et au président du
Harlay avant d'entrer dans la collection de la Couronne.
(2) Voir le n" 21 ci-dessous, p. 3 12.
ÉCOLE FRANÇAISE 'ioj
sailles en 1695 [P.], dans l'appartement de Monsieur [V.]. — En 1706, au
cabinet de la Surintendance [Mans. 6].
Placé, en lySS, à Fontainebleau, dans la Chambre Saint-Louis [Font. 33].
— En 1749, remis sur châssis par la veuve Godefroid, et restauré par Colins
(A. N. O' 1934 '^). — Mis ensuite au Luxembourg. — Au Louvre en 1785
[Louv. 85]. — Restauré, en 1789, par Martin, dont voici le mémoire : « du
Poussin : Tenlèvement des Sabines, de 78 pouces sur 59; avoir enlevé une
très ancienne crasse et des repeints, et raccordé plusieurs trous avec grand
soin, 120 livres » (A. N. O' 193 1).
Actuellement au Louvre, n" 724 : H. i m. 5o — L. 2 m. 07.
i3° Un tableau représentant la Vierge et l'Enfant Jésus
sur un nuage au dessus d'un pilier et des pèlerins pros-
ternés au bas ; figures grandes comme nature ; ayant de
hauteur 9 pieds un pouce sur 7 pieds 4 pouces de large;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
D'après Félibien, ce tableau, peint en i63o, fut envoyé en Flandre, d'où il
passa dans la collection du Roi.
N" 170 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette mention : « Une Vierge
avec des pellerins qu'on appelle Notre Dame du Pillier, hault de g pieds
8 poulces sur 7 pieds 8 poulces de large », et cette note ajoutée : « Veu
à Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — Signalé par Houasse (1691) à Paris
[H.]. — En 1706, au cabinet de la Surintendance.
Piganiol de la Force l'indique ainsi dans la salle de l'Abondance à Ver-
sailles : « Un grand tableau qui représente comment la Vierge apparut à
S. Jacques dans la ville de Saragoce en Espagne, où depuis on bâtit un
temple en son honneur, qu'on appelle Nuestra Segnora del pilar... Le sujet
de ce tableau est le même que celui d'une Image miraculeuse qu'on garde
si précieusement dans l'église de Notre Dame du Pilier à Saragoce, qu'on
ne la montre jamais qu'aux Souverains ou aux Cardinaux. » — Restauré
par Colins en 1749 (A. N. O' 1934'^). — Mis en 1760 au Luxembourg. —
Au Louvre en 1785 [Louv. 85]. — Restauré, en 1785, par Godefroid, dont
voici le mémoire ; « Le grand tableau du Poussin, connu sous le nom de
la Délia Madona Delpilo, l'avoir nétoyé et levé quelques repeins noircis et
les avoir repointillés à l'outremer, 90 livres » (A, N. O' 193 i).
Actuellement au Louvre, n° 719 : H. 3 ni. 01 — L. 2 m. 42.
3o8 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
14° Un tableau représentant le Triomphe de Flore
assise dans un char tiré par deux Amours et accompagné
d'enfans et sur le devant deux figures assises à terre de
3 pieds et demi; ayant de hauteur 5 pieds sur 7 pieds
8 pouces de large; dans sa bordure dorée (i).
Versailles. Cabinet des tableaux.
Entré dans la collection de la Couronne en 1684 ou i685, et probablement
de la même manière que le précédent n° 12, car il n'en est point fait men-
tion aux Comptes des Bâtiments (2). Cette peinture aurait été faite en i63o
pour le cardinal Omodei.
N°476 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683), avec les dimen-
■sions de 5 pieds 3 pouces et demi sur 7 pieds 1 1 pouces et quart [L. B.J. —
A Versailles en 1695 [P.], dans l'appartement de Monseigneur [V.]. — En
1706, au cabinet de la Surintendance [Mans. 6].
En 1733, placé à Fontainebleau, comme le n° 12, dans la chambre Saint-
Louis [Font. 33]. — Restauré, en 1749, par Colins (A. N. O' ig34^). — Au
Luxembourg en 1750, d'où il fut retiré, le 17 janvier 1758, pour être remis
au graveur Fessard (A. N. O' 1932). — Au Louvre en i-jSb [Louv. 85]. —
Restauré, en 1786, par Godefroid, dont voici le mémoire : « La Flore du
Poussin, qui avoit été crevée à travers les bras de la figure, avoir netoyé
ledit tableau et repeint la partie du bras mastiquée et rcpuintillé en beau-
coup d'endroits, 120 livres » (A. N. O' 193 1).
Actuellement au Louvre, n° 732 : H. i m. 65 — L. 2 m. 41,
(i) On relève encore à l'actif de Poussin dans les inventaires du
xvir siècle un autre tableau omis par Bailly, et ainsi mentionné :
« Le triomphe de Flore dans un char tiré par deux Amours, haiilt de
3 pieds sur 3 pieds 10 poulces de large. »
N" 98 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — Signalé, en 1695, par Pail-
let à Versailles avec cette note : « Manière de Poussin, n'est qu'une copie,
l'original est cy-après » [P.]; au magasin en 1696, avec cette mention :
« Copie du Triomphe de Flore » [Mag. 65]. — A dater de là, n'est plus
mentionné par les autres inventaires.
(2) En i685, toutefois, trois caisses de tableaux et de médailles furent
expédiées de Rome à Paris [Guiffrey. t. II. col. 762]; on n'en a point le dé-
tail, mais il est probable que c'étaient, pour la plupart, des copies exécutées
par les élèves de l'École de Rome. La même année, également, le peintre
Geslin percevait 2 5o livres « pour avoir raccommodé les tableaux de
l'Albane et les deux du Poussin venus de Rome »; ces deux derniers sont
assurément les suivants n°^ 18 et 19, venus de Rome en i683, car aucune
preuve ferme ne permet d'inférer qu'il s'agisse des n°' 1 2 et 14.
ÉCOLE FRANÇAISE Sog
i5o Un tableau représentant le Ravissement de saint
Paul ; figures de 22 à 24 pouces ; ayant de hauteur 4 pieds
6 pouces sur 3 pieds 7 pouces de large ; dans sa bordure
dorée; rehaussé de 4 pouces et élargi de cinq.
Versailles. Petit appartement du Roy.
« Ce tableau sortit des mains de Poussin en 1649 (i) pour faire la curio-
sité de M. Scarron, de qui le sieur Jabach l'ayant eu, il se fit un plaisir de le
lâcher à M. le duc de Richelieu, qui, tout d'un coup, le jugea digne d'être
placé dans le cabinet de Sa Majesté » [Florent le Comte, t. III, p. 3o].
N" 171 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 4 pieds
2 pouces sur 3 pieds 3 pouces de large [L. B.]. — A Versailles en i685, avec
cette note : « Agrandi en i685 >> [P.]; il se trouvait alors dans le cabinet du
billard [V.], où Piganiol de la Force le signale également.
Mis au Luxembourg en lySo. — Au Louvre en lySS [Louv. 85]. — Restauré,
en 1785, par Godefroid, dont voici le mémoire : « Le Ravissement de
S. Paul par Poussin, l'avoir nétoyé avec beaucoup de peine, parce qu'il
étoit couvert d'une huile jaune, avoir refait l'allonge de 4 pouces tout
autour, 90 livres » (A. N. O' 193 1).
Actuellement au Louvre, n" 722 : H. i m. 48 — L. i m. 20.
16° Un tableau représentant la Vierge tenant l'Enfant
Jésus, accompagnez de S. Joseph et Ste Elizabeth, de
saint Jean qui est au pied d'un arbre; figures de 20 à
22 pouces; ayant de hauteur 2 pieds 5 pouces et demi sur
4 pieds 6 pouces de large, élargi de 10 pouces; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
Acheté, en i685, au peintre Hérault, comme l'atteste cette ordonnance de
paiement en date du 3 avril : « Au sieur Hérault, peintre, 6,600 livres pour
son paiement de deux tableaux du Poussin, l'un représentant les Pasteurs
d'Arcadie et l'autre la Sainte Famille qu'il a livrez pour le service de S. M. »
[Guiffrey. t. II. col. 584, 663].
N° 440 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à io83), avec les dimen-
sions de 2 pieds 1 1 pouces» sur 4 pieds un pouce (L. B.]. — A Versailles en
(i) La date exacte est mai 1750.
3lO INVENTAIRE GÉNÉRAL DES rABLEAUX DU ROY
1G95, avec cette note: « Il a été agrandi », et les dimensions de 2 pieds
1 1 pouces sur 4 pieds 1 1 pouces de large [P.] ; il se trouvait alors dans le
vestibule des petits appartements [V.].
Piganiol de la Force le signale à Versailles dans le cabinet du billard.
Actuellement au Louvre, n" 714 : H. o m. 94 — L. 1 m. 22.
170 Un tableau représentant les Pasteurs d'Arcadie, où
paroit une femme debout, regardant un tombeau ruiné;
figures de 20 à 25 pouces; ayant de hauteur 2 pieds
8 pouces sur 5 pieds un pouce de large, élargi de 18 pou-
ces; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
Acheté, en i685, au peintre Hérault (i).
N° 441 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683), avec cette men-
tion : « Trois pasteurs d'Arcadie et une femme s'appuyant sur l'épaule d'un
des trois et un autre, qui lit sur un tombeau au milieu d'une campagne,
hault de 2 pieds 8 pouces sur 3 pieds 7 poulces de long, dans sa bordure de
bois sculptée et dorée » [L. B.]. — A Versailles en 1693 [P.], dans le vesti-
bule des petits appartements [V.j.
Piganiol de la Force le signale dans le cabinet du billard.
Actuellement au Louvre, n" 7^4 : H. o m. 85 — L. i m. 21.
18° Un tableau représentant Mo^'se qui foule aux pieds
la couronne de Pharaon ; figures de 18 pouces ; ayant de
hauteur 2 pieds 1 1 pouces sur 4 pieds 1 1 pouces de large,
élargi de 14 pouces et demi ; dans sa bordure dorée.
19° — Moyse changeant la verge en serpent en présence
des Magiciens de Pharaon; figures de 18 à 20 pouces;
de mêmes dimensions que le précédent.
Versailles. Petit appartement du Roy.
Vendus au Roi, en [683, parle sieur Alvarez, comme le prouve cette ordon-
nance de paiement, en date du 17 août : « i3,95o livres pour délivrer au sieur
Alvarez pour son remboursement de plusieurs tables et tableaux qu'il a
(i) Voir le précédent n" 16.
ÉCOLE FRANÇAISE 3ll
acheptez à Rome, sçavoir... 2,800 livres pour deux tableaux de Poussin, un
représentant Moyse qui foule aux pieds la couronne de Pharaon et l'autre
les serpents d'airin, le tout livré pour le service du Roy » [Guiffrey. t. II,
col. 272]. — Restaurés alors par Geslin (i).
N°" 437 et 438 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683), avec les
dimensions de 4 pieds 1 1 pouces sur 3 pieds 10 pouces, et cette note : « J'ay
receu les deux tableaux du Poussin que Mgr de Louvois m'a envoyé l'un
représentant le jeune Moyse foulant aux pieds la couronne de Pharaon et
l'autre le même Moyse changeant sa verge en serpent en présence des
Magiciens de Pharaon, cesdits deux tableaux pour mettre dans le magazin
des tableaux du Roy. Faict à Paris, le 17 novembre i683. Le Brun » [L. B.].
— A Versailles en 1695 [P.], dans le vestibule des petits appartements [V.].
Piganiol de la Force les signale dans le cabinet du billard. — Mentionnés
dans la troisième pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.] et en
1784, avec cette note (1788) : « allongés de 8 pouces de chaque côté, à
remettre dans leur forme primitive, laver et vernir sans espoir de les rendre
plus clairs étant peints sur des fonds bruns. » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n"' 707 et 708 : H. o m. 92 — L. i m. 28.
20" Un lableau représentant la Vierge, le petit Jésus et
sainte Elisabeth tenant saint Jean, saint Joseph est debout
les mains jointes; figures de 14 à i5 pouces; ayant de
hauteur 2 pieds sur 19 pouces de large ; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Cabinet proche la petite galerie du Roy.
Acheté, en i685, au marchand de tableaux Moule (2).
N" 4G2 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683) [L. B.]. — A
Versailles en 1695 [P.], d'abord dans la galerie des petits appartements,
ensuite dans le petit cabinet [V.].
Placé, en 1 7 1 5, dans le cabinet de la duchesse en l'hôtel particulier du duc
d'Antin à Paris [A.]. — Remis, en 1737, dans la galerie de Versailles [G. R.].
— Signalé, en 1760, dans le premier cabinet particulier de l'hotcl de la
Surintendance [J.], et, en 1784, dans la neuvième pièce du même hôtel, avec
cette note (1788) : « laver et vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" 713 : H. o m. 68 — L. o m. 61.
(i) Voir la note 2 du précédent n" 14.
(2) Voir le n" 11 de l'article de Francesco Albani, p. 184, sttpra.
3 12 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
21° Un tableau représentant l'Assomption de la Vierge;
figures de lo à 12 pouces ; ayant de hauteur 18 pouces et
demi sur 14 pouces et demi de large; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Petite gallerie du Roy.
Peint à Rome, en i65o, pour M. de Mauroy. — Acheté, en i685, au mar-
chand de tableaux De La Ravoye, comme l'atteste cette ordonnance de
paiement en date du 24 février : « Au sieur De La Ravoye, pour un tableau
du Poussin représentant l'Assomption de la Vierge, 3,3oo livres » [Guiflrey.
t. II, col. 58i,66i].
N" 4^9 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i6S3) [L. B.]. — A
Versailles en lôgS ]P.], dans la galerie des petits appartements.
Placé, en 171 5, dans le cabinet de la duchesse, en l'hôtel particulier du duc
d'Antin à Paris [A.]. — Remis, en 1737, dans la galerie de Versailles [G. R.],
où Piganiol de la Force le signale également. — Mentionné dans le salon du
directeur des Bâtiments, à l'hôtel de la Surintendance, en 1760 [J.] et en
1784, avec cette note (1788) : « à rentoiler pour faire disparaître les ger-
sures » [D. R.]. — Restauré, en 1789, par Martin, dont voici le mémoire :
« du Poussin : Assomption de la Vierge, de 19 pouces sur i5; enlevé la
crasse, des repeints et réparé des trous, 48 livres » (A. N. O' 193 1).
Actuellement au Louvre, n" 718 : H. o m. 5i — L. o m. 40.
22° Un tableau représentant Mars et Vénus avec plu-
sieurs Amours; figures de 18 à 20 pouces; ayant de hau-
teur 2 pieds 10 pouces sur 3 pieds 10 pouces de large;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N» 299 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette mention : « Vénus
couchée toute nue sur une draperie bleue et Mars couché auprès qui la
caresse, plusieurs petits Amours qui jouent avec des cignes » [L. B.]. — A
Versailles en 1695 [P.], au magasin [Mag. 96].
Signalé, en 1760, à l'hôtel de la Surintendance dans la bibliothèque [J.], et
en 1784, dans le salon du directeur des Bâtiments, avec cette note (1788) :
« peint sur une très grosse toile, il faut remplir les écailles avec du mastic
et le remettre dans sa grandeur primitive. » [D. R.]. — Restauré, en 1789,
par Martin, dont voici le mémoire : « du Poussin, Mars et Vénus environnés
des Amours et des plaisirs, tableau de 42 pouces sur 55, enlevé la crasse et
ÉCOLE FRANÇAISE 3l3
des repeints difficiles, l'avoir agrandi de 4 pouces d'un côté et de 2 pouces
6 lignes de l'autre, réparé ce morceau avec soin, 100 livres » (A. N. O' igSi).
Actuellement au Louvre, n° 727 : H. o m. 81 — L. i m. 45.
23° Un tableau représentant Moyse tiré des eaux et
présenté à la fille de Pharaon ; figures de 22 à 24 pouces;
ayant de hauteur 2 pieds 10 pouces sur 3 pieds 7 pouces
de large ; dans sa bordure dorée.
24° — Saint Jean qui baptise sur le bord du Jourdain,
où paroit un homme qui ôte sa chemise ; figures de 16 à
1 8 pouces; ayant de hauteur 2 pieds 7 pouces sur 3 pieds et
demi de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
a Tableaux donnez au Roy par M. Le Nostre en septembre iGgS » [P.].
A Versailles en 1695, au magasin [Mag. 96]. — Le n" 24 placé, vers 1700,
à Meudon, dans l'antichambre de l'appartement de Monseigneur [Mcud.
s. d.]. — Remis en Versailles en 1706 [Mans. 6].
Le n" 23 mentionné, en 1760, dans la cinquième pièce de l'hôtel de la
Surintendance [J.].
Actuellement au Louvre, n" 706 et 72 1 : H. o m. 85 et o m 94. — L. i m. 20.
25° Un tableau représentant le Printemps par le Para-
dis terrestre; figures de 8 à 10 pouces; ayant de hauteur
3 pieds 8 pouces sur 5 pieds de large; dans sa bordure
dorée.
26° — l'Eté par l'histoire de Ruth coupant les bleds;
de mêmes dimensions que le précédent.
27'' — TAutomne par Josué et Calep portant la grappe
de raisin ; figures de 10 à 12 pouces; de mêmes dimen-
sions,
280 — l'Hiver sous la figure du déluge; figures de 8 à
10 pouces; de mêmes dimensions.
Meudon. Château Neuf.
:)I4 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
Commandés à l'artiste par le duc de Richelieu, et exécutés de 1660 à 1664;
entrés ensuite dans la collection de la Couronne [Villot].
N"' 173, 174, 175 et 172 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Ver-
sailles en 1695 [P.]. —Les n" 25 et 28 mis à Trianon-sous-Bois en 1696
[T. M. C.]- — Les quatre réunis à Meudon en 1706 [Mans. 6].
Places, en 1737, à Versailles dans la chambre du Roi [C. R.]. — Restaurés
par Colins en 1749 (A. N. O' 1934-^). — A Paris, dans l'atelier de Cochin,
en 1752 <■ pour être nettoyés et reportés à Versailles en 1753 » [Coch.]. —
Mis ensuite au Luxembourg. — Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n°= 736 à 739 : H. i m. 17 et i m. 19 — L. i m. 60.
290 Un tableau représentant un Païsage où paroit
Orphée jouant de la lyre et Euridice qui s'enfuit à la vue
d'un serpent avec trois autres; ligures de 7 à 8 pouces;
ayant de hauteur 3 pieds 8 pouces sur 6 pieds de large;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Acheté pour le Roi, en i685, par le peintre Branjon, comme l'atteste cette
ordonnance, inscrite aux Comptes des Bâtiments, en date du 2 mai : « Au
nommé Branjon, peintre, 3,5oo livres pour le prix d'un tableau du Poussin,
représentant Orphée et Euridice mordue d'un serpent, qu'il a achepté pour
le service de S. M. » [Guiffrey. t. IL col. 586 et 664].
N°444 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683), avec cette men-
tion : « Un paysage où il y a cinq figures sur le devant, trois assises dont il
y en a une qui joue de la lire couronnée d'une guirlande de fleurs et une
autre qui a peur d'un serpent qu'elle voit à ses pieds, et un morceau de
draperie rouge à un arbre avec deux carquois qui y sont attachez » [L. B.].
— A Versailles en 1695 [P.], au magasin [Mag. 96].
Actuellement au Louvre, n" 740 : H. i m. 20 — L. 2 m.
3o° Un tableau estimé du Poussin, représentant la Mort
d'Adonis; figures de 12 à i3 pouces; ayant de hauteur
19 pouces sur 4 pieds de large; dans sa bordure dorée.
Chaville.
N» 402 de l'inventaire Le Brun (i683), avec attribution ferme à Poussin,
et les dimensions d'un pied 8 pouces sur 4 pieds un pouce et demi de large
[L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.]. — A Chaville en 1696 [T. M. C.].
ÉCOLE FRANÇAISE 3l5
Restauré, en juin 1762, par la veuve Godefroid, dont voici le mémoire :
« A un tableau du Poussin représentant la mort d'Adonis venant de Chaville,
la voire remy sur toille, fait revivres les couleurs qui étoit mangés, nétoyé,
avoir fait repeindre, pointillée de peinture tous les endroits nécessaire,
48 livres » (A. N. O' igSS). — Signale, en 1784, dans le salon du directeur
des Bâtiments, à l'hôtel de la Surintendance, avec cette note (1788) : « à
laver et vernir » [D. R.]. — Restauré, en 178g, par Martin, dont voici le
mémoire : « du Poussin. Mort d'Adonis de 48 pouces sur 21, étoit sale et
avoit des repeints, rétabli, 70 livres » (A. N. O' igSi).
Actuellement au musée de Caen, auquel il fut envoyé par l'Etat en 1S04 :
H. o m. 48 — L. I m. 28.
3 1° Un tableau estimé du Poussin, représentant la Mort
de Narcisse ; figures de 14 à 1 5 pouces; ayant de hauteur
2 pieds 3 pouces sur 3 pieds de large; dans une bordure
dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N» 401 de l'inventaire Le Brun (i683), avec attribution ferme à Poussin
[L. B.]. — A Versailles en lôgS [P.], au magasin [Mag. 96].
Mentionné dans la troisième pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760
[J.], et en 1784, avec cette note (1788) : « rentoiler, laver, vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° 731 : H. o m. 74 — L. 0 m. 99.
32" Un tableau représentant une Bacchanale, sur le
devant duquel paroit une femme nue couchée, tenant un
petit enfant qui dort; figures de 20 à 22 pouces; ayant de
hauteur 2 pieds 8 pouces sur 4 pieds 8 pouces de large,
élargi de 8 pouces; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de Monseigneur.
N" 298 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette mention : « Un baccanal,
sur le devant une Vénus toute nue couchée sur son dos, dormant la teste
renversée et Cupidon sur son estomac aussy dormant, hault de 3 pieds
sur 4 pieds un poulce de large » [L. B.]. — Paillet (lôgS), qui le signale à
Versailles, le déclare « agrandi en 1695 » [P.]; il se trouvait alors dans le
grand cabinet de Monseigneur [V.].
Remis sur châssis et restauré, en 1749, par la veuve Godefroid et Colins
3l6 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
(A. N. O' 1934'''). — Place ensuite au Luxembourg. — Au Louvre en 1785
[Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n» 729 : H. o m. 97 — L. i m. 36.
SB'» Un tableau en plafond représentant le Temps qui
enlève la Vérité et au dessus l'Envie et la Discorde ; figures
comme nature; ayant environ 10 pieds de diamètre.
Paris. Salle de l'Académie des peintres au Louvre.
Exécuté, en 1641, pour le cardinal de Richelieu; entré ensuite dans la col-
lection de la Couronne [Villot].
N" 36o de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette note ajoutée : « Veu à
Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — Mentionné à Paris en 1691 [H.], et en 1710
[Coyp.].
Restauré, en 1776, par Godefroid, dont voici le mémoire : « Le Temps
qui enlève la Vérité, peint par le Poussin; plafond de 9 pieds de diamètre,
lequel avoit souffert par l'humidité; il a été remis sur toile et rétabli dans
plusieurs endroits où la couleur voulait se détacher, 600 livres » (A. N. O'
1933).
Actuellement au Louvre, n° 735. Diamètre : 2 m. 97.
34° Un tableau représentant Jésus-Christ qui commu-
nie les Apôtres; figures comme nature ; ayant de hauteur
9 pieds g pouces sur 7 pieds et demi de large ; dans sa
bordure dorée.
Saint-Germain. Chapelle.
Commandé à l'artiste par Louis XIII pour la chapelle de Saint-Germain.
Signalé dans les inventaires de 1706 [Mans. 6], de 1708 [Mans. 8], de
1722 [Bail. 22].
Peut-être est-ce ce tableau que vise ce mémoire de restauration de
Martin, en date de 1789 : « du Poussin, placé à l'hôtel de la chapelle des
Tuileries un tableau qu'il a fallu agrandir des quatre cotés; nétoyé et verni
la bordure dudit tableau, 28 livres » (A. N. O' 1931).
Actuellement au Louvre, n» 717 : H. 3 m. 2 5 — L. 2 m. 5o.
ÉCOLE FRANÇAISE Siy
François PERRIER
Un tableau représentant le Triomphe d'Acis et de Gala-
thée; figures de i6 à i8 pouces; ayant de hauteur 3 pieds
7 pouces et demi sur 5 pieds un pouce et demi de large,
rehaussé de 8 pouces, élargi de i3 pouces et demi ; dans
sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de Mgr le duc de Bourgogne.
« Un des tableaux donnez au Roy par M. Le Nostre en septembre iGgS »
[P.].
Le même Paillet, qui le signale en iôqS à Versailles, dans une note posté-
rieure le mentionne à Meudon, puis dans une seconde ajoute : « Il est à Ver-
sailles du i5 novembre 1699 ». — En 1706, dans le cabinet du duc de
Bourgogne [Mans. 6].
Signalé dans la quatrième pièce de l'hôtel de la Surintendance, en 1760
[J.] et en 1784, avec cette note (1788) : « à remettre dans sa première gran-
deur, couper la bordure » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n° 694 : H. 0 m. 97 — L. i m. 3o.
Charles LE BRUN
1° Un tableau représentant saint Jean l'Évangéliste assis
sur un aigle, tenant sa plume à la main ; ligure comme
nature ; ayant de hauteur 6 pieds sur 4 pieds 9 pouces de
large, rehaussé de 12 pouces; dans sa bordure dorée.
Trianon. Chambre de Monseigneur.
No 1 17 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — Paillet (1695), en le signa-
lant, ajoute : « agrandi en i6y5 pour servir à Trianoa dans la chambre du
Roy » [P.]. — De fait, signalé alors à Trianon dans la chambre du Roi
[T. M. C], où il se trouvait encore en 1706 [Mans. 6].
A Trianon en 1741 [Tri. 42]. — Mentionné par Piganiol de la Force.
3l8 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
2° Un tableau représentant Jésus-Christ qu'on élève en
croix, la Magdeleine au pied avec la Vierge, accompagnée
de saint Jean. Il paroit .sur le devant trois soldats qui
jouent aux déz et, de l'autre costez, un homme armé monté
sur un cheval blanc ; figures de 23 à 24 pouces ; ayant de
hauteur 4 pieds 8 pouces sur 6 pieds 2 pouces de large;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
Commandé par Louis XIV à Le Brun en i685 (Guillet de Saint-Georges) (i).
N" 460 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683) [L. B.]. — \
Versailles en lôgD [P.], dans la chambre du billard [V.], où Piganiol de la
Force le signale également.
Restauré, en lySi, par la veuve Godefroid et Colins (A. N. O' 1934 *). —
Mis ensuite au Luxembourg. — Au Louvre en 1785 [Louv. 85]. — Restauré
à nouveau, en 1789, par Martin, dont voici le mémoire : « De Le Brun.
Crucifiement de 76 pouces sur 56, avoir été beaucoup de crasse, des
repeints et réparé des gersures, 80 livres » (A. N. O' 19? 1).
Actuellement au Louvre, n° 5oo : H. i m. 56 — L. 2 m.
3° Un tableau représentant les Filles de Jéthro auprès
d'une fontaine, Moyse les défend contre les pasteurs qui
voulaient les empêcher d'abreuver leurs chevaux; figures
de 20 à 22 pouces ; ayant de hauteur 3 pieds 5 pouces sur
3 pieds 8 pouces de large; dans sa bordure dorée.
40 — le Mariage de Moyse avec Séphora, fille de Jéthro,
vêtue de blanc accompagnée de ses sœurs et d'une vieille
femme; Jéthro est assis, vêtu d'une robe de pourpre, qui
présente le pain aux mariez ; de mêmes dimensions que
le précédent.
Versailles. Petit appartement du Roy.
Exécutés par Le Brun pour Louis XIV en 1686; le n° 3 présenté au Roi
le 4 avril 1686, le n» 4 le 26 mars 1687 (Guillet de Saint-Georges).
(i) Mémoires inédits sur la vie et les ouvrages des membres de l'Académie
royale de peinture et de sculpture, t. I, p. 65.
ÉCOLE FRANÇAISE Sig
Le n" 3 porté, sous le n° 477, à l'inventaire Le Brun (partie postérieure à
i683) [L. B.]. — Signalés, tous les deux, par Paillet (lôgS) à Versailles [P.] ;
ils se trouvaient alors dans la chambre du billard [V.], où Piganiol de la
Force les mentionne également. — En 1706, le n° 4 était placé dans la
petite galerie [Mans. 6] .
Se trouvaient dans la troisième pièce de l'hôtel de la Surintendance, en
1760 [J.] et en 1784, avec cette note (1788) : « à rentoiler pour faire dispa-
raître la marque de la croix du châssis » [D. R.].
Actuellement, tous les deux à Modène, dans la gallerie Estense, où ils
furent envoyés en 18 14 par l'Etat Français, sur la demande du comte de
Pradel, à la suite d'une revendication de tableaux, faite par le gouvernement
de Modène : H. i m. 12 — L. i m. 20. — Le n° 4, signé : C. Le Brun, 1687.
5° Un tableau représentant la Vierge tenant l'enfant
Jésus sur ses genoux imposant silence à saint Jean, accom-
pagnez de saint Joseph et sainte Élizabeth; ligures de 24
à 26 pouces; ayant de hauteur 2 pieds 7 pouces et demi
sur 3 pieds 7 pouces et demi de large; dans sa bordure
dorée. .
Versailles. Petit cabinet proche la petite galerie du Roy.
« Donné par M. Darmagnac, le 17 aoust 1696 » [P.]. (i).
Mis, en 1696, à Versailles dans le cabinet aux trois portiques, à la place de
la Timoclée de Zampieri [V.].
Placé, en 1715, dans le cabinet de la duchesse en l'hôtel particulier du
duc d'Antin à Paris [A.]. — Remis dans la galerie de Versailles en 1737
[G. R.]. — Signalé par Piganiol de la Force dans le cabinet du billard. —
Rentoilé et restauré, en 1731, par la veuve Godefroid et Colins (A. N. O'
1934'^). — Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n" 495 : H. o m. 87 — L. i m. 18. — Signé et
daté : C. L. B. i655.
6° Un tableau représentant la Famille de Darius pros-
ternée aux pieds d'Alexandre ; figures grandes comme
(i) Le comte d'Armagnac, grand écuyer du Roi et gouverneur d'Anjou.
En marge du texte de Paillet, on relève cette note effacée : « Donné par
M. Le Grand, le 17 aoust 169. .. »
320 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
nature; ayant de hauteur 9 pieds un pouce sur i3 pieds
10 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Grand appartement du Roy.
Fait pour le Roi en 1G60 (Guillet de Saint-Georges),
Placé d'abord aux Tuileries, sur la cheminée du grand cabinet du Roi
[Villot]. — A Versailles en i6y5 [P.], dans la grande antichambre [V.].
Piganiol de la Force le signale dans la salle de Mars, où il faisait pendant
aux Pèlerins d'Emmails de Véronèse. — Mentionné, en 1760, au magasin de
l'hôtel de la Surintendance |J.]. — Restauré, en février 1761, par la veuve
Godefroid, dont voici le mémoire : « Au grand tableau de la famille de
Darius, peint par M. Le Brun, avoir fait reprendre, plusieurs écailles près à
tombé, les avoir ramply et fais repeindre, M. Guillemart nétoyé verny
employé quatre jour à 24 livres, 96 livres » (A. N. O' igSS). — Restauré à
nouveau, en 1788, par Godefroid, dont voici le mémoire : « Pour avoir
nétoyé avec beaucoup de soin la famille de Darius aux pieds d'Alexandre,
avoir levé des repeins à l'esclave prosterné vêtu de rouge et à la femme à
genoux vêtu de bleu, 200 livres » (A. N. O' 193 1).
Actuellement au Louvre, n" 5ii : H. 2 m. 98 — L. 4 m. 53.
7° Un tableau représentant Jésus-Christ en croix envi-
ronné d'anges, et saint Michel à genoux offrant la cou-
ronne de France qui est posée sur un carreau bleu fleur-
delysé au pied de la croix; figures de 24 à 25 pouces;
ayant de hauteur 5 pieds 2 pouces sur 3 pieds 10 pouces
de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Commandé à l'artiste par Anne d'Autriche pour son oratoire du Louvre
(Guillet de Saint-Georges).
A Versailles en 1695 [P.], au magasin [Mag. 96].
Restauré, en 1751, par la veuve Godefroid et Colins (A. N. O' 1934*). —
Se trouvait dans la troisième pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760,
sous ce titre : « Le crucifix aux anges » [J.], en 1784, avec cette note (1788) :
« rentoiler, laver et vernir » [D. R.] .
Actuellement au Louvre, n» 5ot : H. i m. 74 — L. i m. 28.
ÉCOLE FRANÇAISE 32 1
8° Un tableau représentant l'Entrée de Jésus-Christ
dans Jérusalem suivi de ses apôtres, et sur le devant le
Centenier prosterné et une multitude de peuple qui jette
des rameaux, des fleurs et des vestemens ; figures d'envi-
ron 2 pieds; ayant de hauteur 4 pieds 8 pouces sur 6 pieds
5 pouces de large ; dans sa bordure d'or mate.
9° — Jésus-Christ qui tombe sous le poids de sa croix
qu'il porte au Calvaire, suivi de la Vierge, de saint Jean
et de plusieurs personnes; la Magdeleine paroit dans un
côté du tableau fondant en pleurs ; de mêmes dimensions
que le précédent.
100 — la Nativité de Jésus-Christ, que la Vierge tient
dans ses bras près d'un feu qui les éclaire, et plusieurs
pasteurs qui l'adorent et d'autres venant avec des falots;
au dessus paroit une gloire d'anges qui jouent de plu-
sieurs instrumens, et d'autres tenant une banderolle bleue
où est écrit : Gloria in excelsis; figures de 20 à 22 pouces ;
de mêmes dimensions (i). ^
Versailles. Cabinet des tableaux.
Exécutés par Le Brun pour Louis XIV et présentés au Roi, le n" 9 pen-
dant la semaine sainte de 1688, le n» 10 dans le courant de la dite année,
le n° 8 le i3 avril 1689 (Guillet de Saint-Georges).
Paillet (1695), en les signalant à Versailles, leur donne 6 pieds 8 pouces
de large [P.] ; ils se trouvaient alors dans le cabinet aux trois portiques [V.].
— En 1706, au cabinet des tableaux [Mans. 6].
Le n°8, restauré, en lySi, par Colins et la veuve Godefroid (A.N. O' 1934 '*^),
puis placé au Luxembourg. — Le n» 9, en 1752, à Paris [Coch.]. — Le n" 10
signalé, en 1760, dans la quatrième pièce de l'hôtel de la Surintendance
[J.]- — Le n» 9, restauré, en 1783, par le peintre Godefroid, dont voici le
mémoire : « Avoir nettoie le Portement de croix de Le Brun et fait quelques
places de remplissages, 24 livres » (A. N. O' 1933). — Tous les deux, au
Louvre en 1785 [Louv. 85]. — Le n" 8, restauré, en 1789, par Martin, dont
voici le mémoire : « De Le Brun, Entrée de Jésus-Christ dans Jérusalem
(i) Le précédent n» 2 était, à 3 pouces près en largeur, le pendant de ces
trois tableaux.
32 2 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
de 79 pouces sur 56, enlevé la crasse, réparé des trous et gersures ainsi
que des repeints, 86 livres « (A. N. O" igSi).
Actuellement au Louvre, nos ^8g, 49g et 494 : H. i m. 52, i m. 56 et
I m. 5i — L. 2 m. 14.
ir Un tableau représentant Jésus-Christ, soutenu par
un ange, faisant sa prière au jardin des Olives ; un autre
ange dans un nuage luy présente le Calice, accompagné de
plusieurs chérubins qui paroissent dans un nuage; figures
de demi nature ; ayant 4 pieds et demi de diamètre ; dans
sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
« Acheté au sieur Paillet en mars i6g5 » [P.].
Le même Paillet, qui le signale à Versailles, lui donne 4 pieds 3 pouces de
diamètre ; il se trouvait alors dans le cabinet aux trois portiques [V.]. — En
1706, au cabinet des tableaux [Mans. 6].
Mentionné, en 1760, dans la cinquième pièce de l'hôtel de la Surinten-
dance, comme « dessus déporte de forme ronde » [J.], et, en 1784, au ma-
gasin de ce même hôtel [D. R.].
12° Un tableau représentant la Prise de la Franche-
Comté ; le Roy est debout et armé, ayant le casque en
teste, la Victoire le couronne de lauriers, la Valeur lui
présente les armes des villes conquises sous la figure
de plusieurs femmes. Hercule paroit au dessus combat-
tant les signes des mois sous la figure du Taureau et du
Lion; figures de 14 pouces; ayant de hauteur 2 pieds
10 pouces sur 4 pieds 5 pouces de large; ceintré par le
haut à oreilles; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Esquisse d'une des compositions du plafond de la Galerie des Glaces,
de Versailles.
Signalé dans les inventaires de 1706 [Mans. 6], de 1708 [Mans. 8], de
1722 [Bail. 22].
Rentoilé et restauré, en 1751, par la veuve Godefroid et Colins (A. N. O'
1934*).
ÉCOLE FRANÇAISE 323
Mis au Luxembourg en lySi. — Restauré, en 1783, par le peintre
Godefroid, dont voici le mémoire : « La Franche Comté, esquisse de Le
Brun, nettoiée, refait deux allonges, 22 livres » (A. N. O' igSS). — Au
Louvre en 1785 [Louv. 85].
Au musée de Versailles, où il est exposé sans numéro dans la Galerie
des Glaces : H. 0 m. 92 — L. i m. 5o.
i3° Un tableau représentant saint Michel qui foudroyé
les Anges entrelassez avec le monstre à sept testes et en-
veloppé d'un nuage ; figures de 14 à i5 pouces ; ayant de
hauteur 4 pieds 1 1 pouces sur 4 pieds de large ; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Esquisse d'un plafond, commandé à Le Brun pour la chapelle du château
de Versailles et qui ne put être exécuté (Guillet de Saint Georges).
A Versailles en lôgS [P.], au magasin [Mag. 96].
Au Louvre en 1785 [Louv. 85]. — Restauré, en 1789, par Martin, dont
voici le mémoire : « De Le Brun, Chute des Anges de 60 pouces sur 48,
enlevé la crasse, réparé les trous et gersures, 72 livres » (A. N. O' 193 1).
Actuellement au musée de Quimper, où il fut envoyé par l'État le 21 jan-
vier 1897 : H. I m. 60 — L. I m. 3o.
140 Un tableau représentant la Nativité de Jésus Christ,
la Vierge vêtue de rouge avec un grand manteau bleu,
saint Joseph debout joignant les mains, une lampe allumée
au dessus et des Pasteurs en adoration; figures de 12 à
i3 pouces; ayant de hauteur 2 pieds 8 pouces et demi sur
3 pieds 6 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Mentionné par Houasse (1691) à Paris, avec cette note ajoutée : « Est à
Versailles et le sieur Paillet en a donné son récépissé au sieur Houasse, le
29 octobre 1692 » [H.]. — A Versailles en 1695 [P.], au magasin [Mag. 96].
En 1784, dans la quatrième pièce de l'hôtel de la Surintendance, avec cette
note (1788) : « laver et vernir » [D. R.].
Au Louvre, n" 54 du catalogue Viliot : H. o m. 91 — L. i m. 18.
324 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
i5°Un tableau représentant la Flagellation de Jésus
Christ qui paroit tomber au pied de la colonne; figures
de 22 à 24 pouces; ayant de hauteur 4 pieds 6 pouces sur
3 pieds 6 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Mentionné à Paris par Houasse (1691), avec cette note ajoutée : « Est à
Versailles et le sieur Paiilet en a donné son récépissé au sieur Houasse, le
22 octobre 1G92 » [H.]. — A Versailles en 1695 [P.], au magasin [Mag. 96].
— Mentionné en 1706, comme « tableau non fini » [Mans. 6].
Placé « chez Mgr le Cardinal du Bois », ainsi qu'il résulte d'une note
inscrite sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre. — Signalé ainsi
par Jeaurat (1760) au magasin de l'hôtel de la Surintendance : « Un Christ à
la colonne par les bourreaux, peint par Le Brun, mais pas entièrement
achevé » [J.]. — Se trouvait, en 1784, dans la quatrième pièce du même
hôtel, avec cette note : « rentoiler, laver, vernir » [D. R.].
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève cette note
marginale, mise par Villot : « Il a été donné à l'église Saint-Nicolas-du-
Chardonnet. »
16° Un tableau représentant la Deffaite de Darius par
Alexandre dans la plaine d'Arbelle ; sur le devant paroit
une figure effrayée richement vêtue, et plus loin Darius
qui descend de son char; figures plus grandes que nature;
ayant de hauteur 14 pieds sur 38 pieds et demi de large ;
en trois morceaux; dans sa bordure dorée par filets.
17° — le Passage du Granique par Alexandre à cheval;
sur le devant paroissent plusieurs soldats et cavaliers sor-
tant de l'eau qui le suivent ; figures plus grandes que
nature; ayant de hauteur 14 pieds sur 3i pieds et demi de
large; en trois morceaux; dans sa bordure dorée à filets.
18° — Alexandre dans un char tiré par des éléphans,
faisant son entrée dans Babilonne; sur le devant paroit
un homme armé à cheval et deux hommes nuds portant
un vase d'or sur un brancard, à l'autre bout une statue de
bronze représentant Sémiramis; figures plus grandes que
nature; ayant de hauteur 14 pieds sur 21 pieds et demi
de large; dans sa bordure dorée à filets.
ÉCOLE FRANÇAISE 325
19" — la Deffaite de Porus blessé et porté devant
Alexandre, et sur le devant un homme nud attaché à la
queue d'un cheval; figures plus grandes que nature;
ayant de hauteur 14 pieds sur 38 pieds et demi de large;
en trois morceaux; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
Exécutés, de 1661 à 1668, pour être traduits en tapisserie aux Gobelins
(Villot).
Mentionnés à Paris en 1691 [H.], en 1710 [Coyp.Jj ils furent placés dans
la galerie d'Apollon.
Actuellement au Louvre, n°' 5 10, Sog, 5i3, 5i2, : H. 4 m. 70 et 4 m. 5o —
L. 12 m. 65, 10 m. 29, 7 m. 7 et 12 m. 64.
20° Un tableau représentant le Roy à cheval armé;
Minerve paraît sur un nuage tenant un casque avec une
plume rouge, accompagné de l'Abondance, et dans le
lointain l'on découvre la ville de Dunkerque ; figures
comme nature ; ayant de hauteur 1 1 pieds sur 9 pieds de
large; dans sa bordure dorée (i).
Versailles. Cabinet des tableaux.
Mentionné ainsi à Paris par Houasse en 1691 : « La figure du Roy sur
un cheval baye, accompagné de la Victoire et de l'Abondance » [H.]. —
A Paris en 1706 [Mans. 6] et en 1710 [Coyp.] (2).
Placé ensuite chez le duc d'Antin, comme l'atteste une note de l'inven-
taire Bailly, du Louvre.
2 1° Un tableau représentant Jésus-Christ qu'on des-
cend de la croix, la Magdeleine au pied tend les bras
pour le recevoir, la Vierge a les mains jointes, vêtue
d'une draperie bleue; figures plus grandes que nature;
(1) Voir ci-après l'article de Van dcr Meulen (Mémoire de tout ce que
Van der Meulen a peint et dessigné pour le service de S. M., p. 428).
(2) Au Louvre, en 1785, un tableau de Le Brun était signalé ainsi ;
> « Louis XIV sur un cheval blanc », et avec les dimensions de 8 pieds
6 pouces sur 7 pieds de large [Louv. 85].
326 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
ayant de hauteur i6 pieds et demi sur lo pieds de large ;
ceintré par le haut à oreilles; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
Commandé par le duc de Villeroy pour les Carmélites de Lyon, et retenu
par Louvois, qui en fit l'acquisition au nom du Roi (Guillet de Saint-Georges).
Mentionné à Paris en 1691 [H.], en 1706 [Mans. 6], en 1708 [Mans. 8],
en 1710 [Coyp.], en 1722 [Bail. 22].
Signalé par d'Argenville au Louvre, dans la Galerie d'Apollon.
Actuellement au musée de Rennes, auquel il fut envoyé par l'État en
1802 : H. 5 m. 45. — L. 3 m. 27.
22° Un tableau représentant la Vierge, vêtue de blanc
et d'une draperie bleue, environnée d'anges dans une
gloire; figures de 22 à 2.^. pouces; ayant de hauteur 3 pieds
7 pouces sur 5 pieds et demi de large ; ceintré par le haut
et peint sur bois; dans sa bordure dorée.
23° Un tableau en plafond représentant Jésus-Christ
montant au ciel, environné d'une gloire d'anges; figures
de demi nature ; ayant de hauteur 6 pieds sur 4 pieds et
demi de large ; de forme octogone.
Paris. Chapelle de l'appartement de la Reyne Mère.
Signalés en 1706 [Mans. 6], en 1708 [Mans. 8], en 1722 [Bail. 22].
24° Un tableau représentant la France triomphante
tenant un faisceau de verges d'une main et, de l'autre,
une Victoire d'or foulant la Discorde à ses pieds; d'un
costé, est un enfant qui peint pour marquer le rétablis-
sement des Arts; figures plus de demi nature; ayant de
hauteur 4 pieds 5 pouces sur 4 pieds un pouce de large ;
dans sa bordure dorée.
25" Un tableau en plafond représentant le Roy dans un
char, couronné par Minerve, accompagné de l'Abondance,
de la Paix, de la Victoire et d'une Renommée qui sonne
de la trompette ; figures plus de demi nature ; ayant de
ECOLE FRANÇAISE 32/
hauteur 4 pieds et demi sur 7 pieds et demi de large ; de
forme octogone.
Paris. Cabinet du Roy au Louvre.
Signalés en 1706 [Mans. 6], en 1708 [Mans. 8], en 1722 [Bail. 22].
26° Un tableau d'une esquisse représentant le Roy sur
son thrône, qui reçoit les ambassadeurs du Roy de Siam
qui rendent leurs hommages et lui offrent des présents ;
figures de 14 à i5 pouces; ayant de hauteur 2 pieds
9 pouces sur 2 pieds 2 pouces et demi de large; de forme
ovale; dans sa bordure dorée.
Versailles . Cabinet des tableaux.
Mentionné par Houasse (jôgi) à Paris, avec cette note ajoutée « Est à
Versailles, et le sieur Paillet en a donné son récépissé au sieur Houasse, le
29 octobre 1692 » [H.]. — A Versailles en 1695 [P.], au magasin [Mag. 96].
Signalé dans la troisième pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.]
et en 1784, avec cette note (1788) : « Une pièce à remettre, laver et vernir
ou remettre au magasin » [D. R.].
Eustache LE SUEUR
i** Un tableau représentant la Magnificence royale sous
la figure d'une femme assise sur un nuage, vestue riche-
ment, ayant une couronne sur la teste et un sceptre à la
main, accompagnée de deux enfans, dont Tun tient une
corne d'abondance d'où sort des couronnes de fleurs et
des médailles; figures plus de demi nature; ayant de hau-
teur 2 pieds 4 pouces et demi sur 3 pieds 6 pouces et
demi de large; dans sa bordure dorée.
2° — les Vertus royales sous les figures de quatre
femmes et deux enfans sur un nuage, dont un a une cou-
ronne sur la teste et un sceptre à la main et l'autre tient
un miroir; figures de demi nature; ayant de hauteur
2 pieds 4 pouces et demi sur 4 pieds 6 pouces de large;
dans sa bordure dorée.
328 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
3« — une femme couronnée sur un nuage, tenant un
flambeau allumé d'une main et, de l'autre, un sceptre,
trois enfans sont auprez couronnez de fleurs; figures de
demi nature; de mêmes dimensions que le n" i.
40 — trois enfans avec un vase d'or, dont un est
endormi et couché sur le devant du tableau; figures de
petite nature; ayant de hauteur 3 pieds 7 pouces sur
32 pouces de large; dans sa bordure dorée.
5° — trois enfans avec un vase d'or rempli de fleurs,
dont deux sont assis sur un tapis; figures de petite
nature; ayant de hauteur 3 pieds 7 pouces sur 2 pieds de
large; dans sa bordure dorée.
6° Un tableau en plafond représentant Junon dans un
char sur un nuage, accompagnée d'Iris couronnée de
fleurs, avec deux enfants au dessous; figures de demi
nature; ayant de hauteur 4 pieds sur 5 pieds de large;
peint sur bois.
70 — trois enfans en l'air entourez et couronnez de
fleurs ; figures de petite nature ayant de hauteur 3 pieds
et demi sur 5 pieds et demi de large; de forme ovale.
Paris. Appartement des bains de la Reyne Mère.
« La Sérénissime Reine Anne d'Autriche étoit si légitimement prévenue
du mérite de M. le Sueur qu'elle lui fit faire au Louvre plusieurs peintures
pour l'appartement des bains, non seulement dans la chambre où Sa Majesté
couchoit, mais encore dans le cabinet des bains qui est tout proche. Au
plafond de cette chambre, M. Le Sueur a peint de coloris un tableau de
forme ovale, où il a représenté trois enfans qui sont couronnés de fleurs
et qui tiennent des guirlandes à la main. Tous les panneaux de menuiserie
du plafond sont ornés de grotesques sur fond d'or. Dans les deux dessus
de porte de la chambre, il a peint des vases de fleurs et des enfants qui se
diverfissent à faire des guirlandes. Les embrasures des portes sont aussi
peintes de grotesques sur fond d'or, et on voit de semblables ornements à
l'embrasure de la croisée et aux volets. Dans l'alcove il a peint plusieurs
petits tableaux représentant des sujets de Junon. Celui qu'on voit au plafond
de l'alcove et qui est de forme carrée fait paroitre Junon qui commande à
Iris d'aller trouver le Sommeil pour lui ordonner de faire paroitre en songe
l'ombre de Ceix à sa femme Alcyone, ce qui est tiré de l'onzième livre
des Métamorphoses d'Ovide. On en voit aussi un à la frise de l'alcove, où
ÉCOLE FRANÇAISE 320
il a peint Junon, accompagnée des trois Grâces, dont l'une est appuyée
d'une main sur un miroir, et de l'autre elle y montre l'image de Junon,
comme pour faire remarquer que cette déesse paroit toujours avec le
caractère de grandeur et de majesté qui convient à l'épouse du souverain
des Dieux. Quelques autres petits tableaux de cette frise expriment encore
les prérogatives et le rang suprême de Junon. Mais il y a deux autres
tableaux très remarquables sur le même sujet dans le lambris de cette
alcôve. Le premier est au-dessus de la porte qui donne entrée dans l'ora-
toire de la Reine. Il représente Junon qui, étant élevée en l'air au-dessus
de la ville de Carthage, commande au génie de la Libéralité de répandre
sur cette ville un cornet d'abondance, d'où l'on voit sortir un sceptre, une
couronne et des espèces de monnaies d'or mêlées avec des fleurs, ce qui
est particulièrement fondé sur les douze premiers vers du premier livre
de l'Enéide. Un autre tableau, placé à l'opposite de celui-là, dans le lambris
de l'alcôve, fait paroitre Junon sous une expression bien différente, et le
sujet en est tiré de l'Iliade. La déesse, agitée de colère, est élevée au dessus
de la ville de Troie où les Grecs sous ses auspices ont déjà mis le feu.
Paris s'est réfugié, craignant qu'elle ne le fît périr après avoir prononcé
contre elle un jugement en faveur de Vénus, elle tient un flambeau à la
main et commande à Cupidon qui en tient un autre d'aller contribuer à
l'embrasement de Troie
« Dans le cabinet des bains, M. le Sueur a fait au plafond deux tableaux
de forme octogone, peints de bleu sur fond d'or. L'un représente Jupiter
qui est accompagné de Junon, de Vénus, de Minerve et de Mars, et qui
donne quelques ordres à Mercure. Dans l'autre, on voit Minerve qui préside
à l'Assemblée des Muses et qui tient un livre ouvert où Mercure lui montre
avec son caducée un des passages du livre. Dans les panneaux qui sont au
bas du lambris sont représentées plusieurs Vertus peintes de bleu sur fond
d'or, entre autres la Simplicité, la Fidélité, la Magnanimité, la Force, la
Justice et plusieurs autres attributs qui conviennent à une auguste reine.
M. le Sueur n'en a fait que les esquisses, qui ont été exécutées par d'autres
mains sous sa conduite.
« Dans le plafond de forme cintrée de l'enceinte où sont les bains, on
voit diverses circonstances du sujet de Cupidon et de Psyché, tout cela
peint de bleu sur fond d'or. Dans les panneaux des lambris et sur les
corps de la menuiserie, il a peint plusieurs petites figures de nymphes
et de divinités des eaux, avec divers ornemens aussi de bleu sur fond d'or.
Une partie de cet ouvrage est de M. le Sueur et le reste de M. Pocrson le
père.
.> Toutes ces peintures se sont conservées dans leur force et leur beauté
par les soins de M. Belot, qui est valet de chambre du Roi et qui garde dans
le Louvre tout cet appartement de la Reine mère. Fca M. Belot, son père,
disposa cette auguste princesse à se servir en cette occasion du pinceau de
M. le Sueur dont il étoit grand ami » (Guillct de Saint-Georges) (i).
(i) Mémoire lu à rAcadcmic le 5 août 1690, dans les Mémoires inédits
33o INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
8" Un tableau en plafond représentant le Temps qui
élève une femme tenant un lis dans sa main; figures plus
de demi nature; ayant de hauteur environ 6 pieds et demi
sur 3 pieds et demi de large ; de forme ovale.
Paris. Appartement du Roy au Louvre.
« M. le Sueur a fait au Louvre plusieurs tableaux de sa dernière manière,
correcte et gracieuse. M. Le Camus, qui étoit alors Surintendant des Bâti-
ments, employa M. le Sueur pour un grand tableau qui fut placé dans la
chambre du Roi. Il représentoit sous des figures allégoriques la Monarchie
françoise appuyée sur un globe couronné. La Justice et la Valeur don-
noit la fuite aux ennemis de la France, et la Renommée en publioit les
avantages. Dans la même chambre, il peignit quatre bas-reliefs de blanc
et noir à fond noir, représentant les quatre parties du monde. Il fit aussi
pour un cabinet qui est à côté un tableau où paroissoit la figure de
l'Autorité élevée sur un trône. Le Temps y tenoit un livre ouvert où la figure
de l'Histoire écrivoit des mémoires sous les ordres de l'Autorité. Des enfants
qui jouoient avec un lion y figuroient la Douceur et la Force.
« De tout cet ouvrage il n'est resté dans l'appartement du Roi que les bas-
reliefs des quatre parties du monde. Les tableaux ont été enlevés (i) et le
bruit commun en attribue la cause à une jalousie du sieur Romanelli... On
a fait courir le bruit que le sieur Romanelli, regardant d'un œil jaloux le
tableau de la Monarchie y montroit la tète d'une figure qu'il soutenoit avoir
été copiée par M. le Sueur d'après une tête d'un tableau du Guide ; mais,
comme il se vit convaincu du contraire, il se servit si adroitement du
crédit qu'il avoit auprès des puissances, qu'il donna lieu d'enlever ces
tableaux en proposant de faire percer le mur de la chambre du Roi pour
y donner plus de jour et pratiquer une fenêtre à l'endroit du mur proche
du plafond où étoit le tableau de la Monarchie, qui fut effectivement ôté
sous ce prétexte » (Guillet de Saint-Georges).
Nicolas NINET
i" Un tableau représentant saint François ayant les
mains jointes devant un crucifix ; figure à demi-corps et
sur la vie et les ouvrages des membres de l'Académie royale de peinture et
de sculpture, t. I. p. i55.
(i) 11 est dit dans un autre manuscrit que « ces tableaux ont passé en
d'autres mains ».
ECOLE FRANÇAISE 33 î
grande comme nature; ayant de hauteur 3 pieds sur
2 pieds et demi de large.
2° — une sainte Catherine à demi corps, ayant une
main sur sa poitrine et tenant de l'autre une palme; de
mêmes dimensions que le précédent.
Fontainebleau. Chapelle haute.
Signalés à Fontainebleau à la fin du xvn» siècle [Font. s. d.], en 1706
[Mans. 6], en 1708 [Mans. 8], en 1722 [Bail. 22].
LA MARE
I'' Un tableau représentant saint Pierre; figure comme
nature; ayant de hauteur 3 pieds 10 pouces et demi sur
2 pieds 1 1 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
2° — saint Paul; de mêmes dimensions que le pré-
cédent.
Versailles. Grand appartement du Roy.
N"" 3o4 et 3o5 de l'inventaire Le Brun (1684), ^^^^ ces mentions : « Saint
Pierre dans sa pénitence avec une drapperie bleue, plus de demi-nature. —
Saint Paul habillé de rouge, la teste appuyée » [L. B.]. — A Versailles en
1695 [P.], dans Tanticabinet des médailles [V.]. — Inscrits, en 1698, sur la
liste des tableaux à rentoiler et à remettre sur châssis [R.]. — Dans le grand
appartement du itoi en 1706 [Mans. 6].
Mentionnés en 1722 [Bail. 22].
Ambroise DUBOIS
1° Un tableau représentant Thcagène debout, vêtu à la
Romaine, auprès d'un autel, faisant un sacrifice, il est
accompagné de plusieurs personnes; au bas du tableau
332 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
est un homme qui met un poignard dans la gorge d'un
taureau ; figures d'environ 4 pieds et demi ; ayant de
hauteur 6 pieds 4 pouces sur 4 pieds 5 pouces de large;
dans sa bordure peinte d'ornemens.
2° — Cariclée sur un char mené par deux taureaux blancs,
tenant de la main droite un sceptre et de la gauche un arc,
accompagné de plusieurs femmes qui marchent devant
et plusieurs cavaliers, et dans le fond des soldats derrière
un péristile et un arc de triomphe; figures de 4 pieds et
demi ; ayant de hauteur 4 pieds 1 1 pouces sur 8 pieds
3 pouces de large; sans bordure.
3° — Cariclée vêtue d'une robbe de pourpre avec un man-
teau violet, tenant un flambeau allumé de la main droite
et de la gauche un arc, accompagné de plusieurs per-
sonnes, sur un fond d'architecture; figures de 4 pieds,
ayant de hauteur 4 pieds 1 1 pouces sur 7 pieds de large ;
sans bordure.
4° — Théagène tenant Cariclée dans ses bras, et des
figures d'hommes qui tiennent des flambeaux allumez, sur
un fond d'architecture, et dans le lointain six soldats;
figures de 4 pieds; ayant de hauteur 4 pieds 11 pouces
sur 6 pieds de large; sans bordure.
5° — Théagène tenant Cariclée dans»une barque, et un
vieillard couvert d'un manteau bleu qui les reçoit et plu-
sieurs autres figures, sur le fond d'une mer, dans une nuit
éclairée de la lune ; figures d'environ 4 pieds; ayant de
hauteur 4 pieds 1 1 pouces sur 7 pieds un pouce de large;
sans bordure.
6° — Cariclée dans une barque soutenue par un soldat,
habillé d'un corset rouge avec des lambrequins, plusieurs
soldats et autres figures sont autour; de mêmes dimen-
sions que le précédent.
7° — Cariclée, assise au pied d'un rocher, appuyée sur
son bras droit, tenant un arc de la main gauche et de la
main droite une épée ; un soldat avec une cote d'armes
ÉCOLE FRANÇAISE 333
bleue assis et mourant sur son bouclier et son épée près
de luy ; dans un lointain sont plusieurs soldats renversez
dans une barque plus éloignée; de mêmes dimensions.
8° — Cariclée au pied d'un rocher qui panse Théagène
qui est blessé; plus loin est une barque et des soldats qui
en sortent ; de mêmes dimensions.
9° — Cariclée assise avec Théagène armé, qui montre
un jeune homme, vêtu de rouge à la Romaine qui court;
de mêmes dimensions.
10° Un tableau en plafond, représentant Cariclée assise
sous un pavillon, un vieillard habillé de bleu lui tenant
la main et faisant des signes à deux autres figures sur le
derrière d'environ 4 pieds; ayant de hauteur 3 pieds
10 pouces sur 6 pieds 10 pouces de large.
11° — un vieillard endormi, Cariclée debout s'appuyant
sur Théagène ; Diane et Apollon sont sur un nuage qui les
admirent ; figures d'environ 4 pieds ; ayant de hauteur
6 pieds et demi sur 8 pieds de large.
1 2° Un tableau représentant des soldats debout, et, dans
le lointain, un château embrasé et plusieurs autres figures
d'environ 3 pieds; ayant de hauteur 3 pieds 6 pouces sur
6 pieds et demi de large.
i3° — Cariclée appuyée sur les genoux de Théagène,
ayant un casque en teste, s'appuyant sur son bouclier; un
jeune homme est derrière qui tient un flambeau allumé,
sur un fond d'architecture ; figures d'environ 4 pieds ;
ayant de hauteur 3 pieds 10 pouces sur 6 pieds et demi
de large.
14*^ — Cariclée assise avec Théagène, retenant un vieil-
lard par son manteau qui les veut quitter ; figures d'en-
viron 4 pieds ; ayant de hauteur 6 pieds et demi sur 8 pieds
de large.
1 5° — Cariclée sur un lit de repos et un vieillard auprès
vêtu d'une draperie bleue et rouge, et un jeune homme
334 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
plus loin SOUS un portique; de mêmes dimensions que le
no i3.
i6° — Argande et Corinthe armez, tenant une grenade
d'une main et un sabre nud de l'autre, devant une tour
assiégée, et des soldats en haut qui tirent des flèches et
d'autres qui se battent ; figures de 4 pieds ; ayant de hau-
teur 6 pieds et demi sur 4 pieds 8 pouces de large.
17° — Clorinthe debout, qui se présente à Soliman
appuyé sur un pied destal; des colomnes paroissent der-
rière et sur le devant Argande qui est habillé d'un man-
teau jaune coëffé d'un turban, tenant une grenade dans sa
main, et plusieurs autres personnes; dans le fond paroit la
ville de Jérusalem ; figures de 4 pieds ; ayant de hauteur
5 pieds 2 pouces sur 8 pieds 2 pouces de large.
18" — Tancrède sur un cheval blanc, ayant le sabre à
la main et le casque en teste, accompagné de plusieurs
soldats qui donnent l'assaut à la ville de Jérusalem;
dans le lointain paroissent des soldats qui se battent sur
un pont ; figures d'environ 3 pieds et demi ; ayant de hau-
teur 5 pieds 2 pouces sur 6 pieds 8 pouces de large.
19° — Tancrède dans un camp, tenant une pique à la
main, proche d'un pavillon verd, et dans le lointain plu-
sieurs soldats près d'une ville; figures de 4 pieds; ayant
de hauteur 5 pieds 2 pouces sur 6 pieds 10 pouces de
large.
Fontainebleau. Cabinet du Roy.
20° — Clorinthe assis et appuyé sur son casque et sur
son bouclier, proche d'une fontaine; Tancrède est auprès
ayant un casque en teste garni de plumes, il est debout
paroissant admirer Clorinthe, son cheval paroit derrière
sous des arbres ; figures de 4 pieds ; ayant de hauteur
5 pieds 2 pouces sur 7 pieds 9 pouces de large.
21° — une Bataille ; sur le devant paraissent Clorinthe
et Tancrède combattant l'un contre l'autre, une ville
ÉCOLE FRANÇAISE 335
paroit dans le fond du tableau ; figures de 4 pieds ; ayant
de hauteur 5 pieds 2 pouces sur 10 pieds 8 pouces de
large.
22° — la Naissance de Clorinthe, tenu par une femme
à genoux qui le baise ; une autre femme est couchée sur
un lit sous un pavillon verd, un soldat est assez proche
qui l'admire; figures de 3 pieds et demi; ayant de hauteur
5 pieds 2 pouces sur 4 pieds de large.
Fontainebleau. Cabinet de la Reyne.
23° — Clorinthe couché sous un arbre et Tancrède qui
lui donne son casque; dans le fond paroit un camp, proche
une ville; figures de 4 pieds; ayant de hauteur 5 pieds
2 pouces sur 6 pieds 5 pouces de large.
Fontainebleau. Appartement de la Reine.
Signalés à Fontainebleau à la tin du xviii^ siècle (i) [Font. s. d.], en
1706 [Mans. 6], en 1708 [Mans. 8], en 1722 [Bail. 22].
Un rapport de 1785 déclare que les tableaux de la suite de Théagène,
depuis quinze ans, étaient au magasin de Fontainebleau, dans un état
déplorable (A. N. O' 191 3).
Actuellement le n° 2 au Louvre, n" 271 : H. i m. 90 — L. i m. 40; —
les i3 autres tableaux de la fable de Théagène et Chariclée, au palais de
Fontainebleau, savoir: 11 dans le salon Louis XIII, 3 dans les salons Saint
Louis : H. 2 m. 53, 2 m. 10, 2 m., i m. 60, i m. 3o — L. 2 m. 55, 2 m. 32,
2 m. 20, 2 m. i5, I m. 40; — les n" 17 et 23 au palais de Fontainebleau,
dans les salons Saint Louis : H. 2 m. G8 et 2 m. i5 — L. i m. 60; — le n» 22
au Louvre, n° 272 : H. i m. 70 — L. 2 m. 10. — Dans l'exemplaire de l'in-
ventaire Bailiy, du Louvre, on relève, en marge du n» 19, cette note au
crayon, mise par Villot : « 84 ^ ».
(i) Cet inventaire signale, en outre, au plafond de la chambre de Tancrède
et Clorinde, quatre tableaux de Dubois représentant les quatre FMéinents.
En 1785, un descendant de Dubois, alors concierge des écuries de la Reine
à Fontainebleau, demandait et obtenait, à titre de dépôt, pour le placer dans
son appartement, un tableau d'Ambroise Dubois, dans lequel il s'était repré-
senté avec Zamet, le maître d'hôtel de Henri IV, lequel tableau se trouvait
au magasin de Fontainebleau (A. N. O" 1913). .
336 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Charles MESLIN ou LORAIN (i).
1° Un tableau représentant la Charité sous figure d'une
femme, qui donne à téter à un honïnie dans une prison;
figures comme nature; ayant de hauteur 3 pieds sur
2 pieds 3 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
N° 340 de l'inventaire Le Brun (i683) avec cette note ajoutée : « veu à
Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — Mentionne à Paris en 1691 [H.], et en
17 10 [Coyp.].
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
de ce tableau, cette note de Villot : « 1305"? ».
2° Un tableau, estimé de Charles Lorain, représentant
Saint Barthélémi, tenant un livre d'une main et un couteau
de l'autre; figure comme nature; ayant de hauteur 4 pieds
un pouce sur 3 pieds de large; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
N" 339 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est porté sans nom d'auteur
et avec cette note : « Veu à Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — Mentionné à
Paris en 1691 [H.].
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
de ce tableau, cette note de Villot : « 3ii M. R.? Lanfranchi ».
Giovanni Francesco ROMANELLI
1° Un tableau représentant la Manne qui tombe dans le
désert en présence de Moyse, vêtu d'une draperie bleue,
qui a une verge à la main, accompagné d'Aaron qui voit
ramasser la manne au peuple; sur le devant du tableau
paroit une femme tenant un vase remply de manne ;
figures plus de demi nature ; ayant de hauteur 6 pieds sur
6 pieds 5 pouces de large; dans sa bordure dorée.
(0 Cet artiste, élève de Simon Vouet, est appelé Charles Lorain par Bailly
et dans les divers inventaires du xvn° et xviir siècles.
ÉCOLE FRANÇAISE SSy
2° Moyse et Aaron dans le désert, regardant tomber
du ciel des cailles pour le peuple de Dieu, et sur le devant
l'on voit une femme assise, qui s'appuye sur une main et
tient l'autre ouverte pour prendre de ces oyseaux, et plu-
sieurs autres personnes qui en veulent prendre; figures
plus de demi nature ; ayant de hauteur 2 pieds 1 1 pouces
sur 5 pieds 9 pouces de large; dans sa bordure dorée.
3° — Moyse qui frappe le rocher; sur le devant paroit
une femme vêtue d'une robe rouge et d'une draperie
bleue, puisant de l'eau avec une tasse, et plusieurs autres
figures plus de demi nature; ayant de hauteur 6 pieds sur
4 pieds 2 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
40 — le Passage de la mer Rouge ; Moyse vestu d'une
robbe rouge et d'une draperie bleue, tenant sa verge sur
le bord de la mer, qui fait passer le peuple de Dieu; une
femme près de lui portant un enfant ; figures plus de
demi nature; ayant de hauteur 6 pieds sur 4 pieds 5 pouces
de large; dans sa bordure dorée.
5o — Aaron accompagné du peuple à genoux, qui adore
le veau d'or placé sur un pied d'estal; de mêmes dimen-
sions que le précédent.
6° — Moyse sur l'eau dans un berceau et la fille de
Pharaon qui le fait retirer par ses femmes; de mêmes
dimensions que le n° 3.
7° — les Filles de Jéthro au puits et Moyse qui chasse
les bergers ; sur le devant l'on voit une femme qui fait
boire des moutons; figures plus de demi nature; ayant de
hauteur 2 pieds 10 pouces sur 5 pieds 9 pouces de large;
dans sa bordure dorée.
8° Un tableau en plafond représentant Minerve assise
sur un trophée d'armes posé sur un piédestal, et la
Victoire sur le devant vestue de blanc et d'une draperie
jaune qui lui présente des palmes et une couronne ; au
bas du tableau l'on voit un Fleuve appuyé sur son urne,
.■>.•> 5 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
tenant un avircm auprès d'un enfant qui lui présente une
fleur de lis; tigures plus de demi nature; ayant de hauteur
5 pieds sur 7 pieds et demi de large ; de forme ovale (i).
Paris. Appartement d'été de la Reyne Mère.
Signalés de même en 1706 [Mans. 6], en 1708 [Mans. 8], en 1722 [Bail. 22].
Le n° I, actuellement au Louvre, n° 1475 : H. 2 m. — L. 2 m. 14. — Les
n^s 2, 6 et 7, au musée de Compiègne : H. o m. 95 et 2 m. 01 — L.
I m. go, I m. 40 et i m. g5.
MAUGRAS
I" Un tableau représentant un Paysage où l'on voit sur
le devant un pasteur couché, jouant d'un citïïet de chau-
dronnier, gardant des troupeaux de bœufs, ayant derrière
lui un gros chêne qui lui sert d'appui ; figures de 3 pieds
et demi ; avant de hauteur 6 pieds et demi sur 5 pieds
3 pouces de large.
2° — les trois sœurs de Phaéton transformées en peu-
pliers et une vieille femme qui en embrasse une, et, sur le
devant, un jeune homme changé en cigne, ayant derrière
lui dans l'esloignement un tombeau ; figures de 3 pieds;-
ayant de hauteur 6 pieds et demi sur 3 pieds de large.
3° — Adam et Eve dans le Paradis terrestre ; figures de
4 pieds et demi ; avant de hauteur 5 pieds et demi sur
4 pieds et demi de large.
40 — Diane posant sa main sur l'espaule d'une nymphe
qui tient un arc, et un aigle aux pieds de Diane ; figures de
3 pieds; ayant 3 pieds et demi en quarré.
(1} En 1S72, un tableau de Romanelli, intitulé « La Paix », fut envoyé
par l'Etat au musée de Garcassonne.
ÉCOLE FRANÇAISE 339
5° — Europe sur un taureau qui passe une rivière à la
nage, ayant laissé sur le bord de Teau ses compagnes
effrayées; figures de 3 à 4 pieds; ayant 5 pieds en quarré.
Fontainebleau. Appartemetit de Madame.
Signalés, à la fin du xviii' siècle, à Fontainebleau, le n" i dans la salle des
gardes de Madame, le n° 2 dans l'antichambre, le n° 3 dans la chambre, le
no 4 dans le petit cabinet, le n° 5 dans le grand cabinet [Font. s. d.].
Mentionnés également à Fontainebleau en 1706 [Mans. 6], en 1708
[Mans. 8], en 1722 [Bail. 22].
J.-B. DE LA ROSE (i
Un tableau représentant le port et la citadelle de Mar-
seille ; figures de 3 à 4 pouces; ayant de hauteur 4 pieds
4 pouces sur 7 pieds 2 pouces de large.
Paris. Cabinet des tableaux.
« Lors de l'arrivée de Louis XIV à Marseille (1660), le cardinal Mazarin,
ayant ouï parler du rhérite de de la Rose, alla à son atelier, accompagné de
plusieurs seigneurs de la courj il fut très satisfait du talent du peintre et
en parla au Roi, qui fit commander à l'artiste un tableau de grande dimen-
sion dans lequel devait être représentée une partie du port; le Roi voulut
que, d'un côté, on vit la Réale et plusieurs vaisseaux, et, de l'autre, la cita-
delle, ainsi que les seigneurs de la cour; ce tableau ayant été ensuite
envoyé à Paris plut tellement à Mazarin que ce cardinal le fit placer dans
son appartement; il engagea le Roi à commander à la Rose une répétition
de cet ouvrage en un format plus considérable, afin de pouvoir y repré-
senter la majeure partie de la ville de Marseille. » (2).
N" 373 de l'inventaire Le Brun {i683), sans nom d'auteur [L. B.]. —
Paillet (1695), qui le signale à Versailles, lui donne comme dimensions
4 pieds 3 pouces sur 7 pieds ou environ de large [P.]; il se trouvait alors au
magasin [Mag. 96], d'où il quitta pour être placé à Paiisen 1697 [Par. 97].
(1) Dans l'inventaire de 1709, ce nom est inscrit Roset.
(2) Notice biographique sur Jean Baptiste de la Rose, par le P. Boucherel.
publiée dans les ArcJiives de l'Art Français, t. \'I. p. 225-232.
340 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Frère LUC
Un tableau représentant Saint-Louis à mi-corps, les
bras croisez sur l'estomac, tenant d'une main un bassin
dans lequel il y a la couronne d'épines et un clou de
Notre Seigneur, et de l'autre une petite croix d'or; figure
comme nature; ayant de hauteur 2 pieds un pouce sur
22 pouces de large; de forme ovale; dans sa bordure dorée.
Marly. Appartement haut.
Signalé en 1706 [Mans. 6], en 1708 [Mans. 8], en 1722 [Bail. 22].
Se trouvait en 1760 au magasin de la Surintendance [J.].
Pierre MIGNARD
I"' Un tableau représentant Jésus-Christ portant sa
croix, suivi de la Vierge et de saint Jean; sur le devant
paroit une femme debout qui tire une petite fille par le
bras et plusieurs figures que Ton découvre dans le loin-
tain sur le Calvaire; figures de 18 à 20 pouces; ayant de
hauteur 4 pieds 8 pouces sur 6 pieds de large ; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
« Donné au Roy par M. le marquis de Seignelay au mois de juin 1684 »
[L. B.].
Le même Le Brun, le mentionne ainsi sous le n" 482 (partie postérieure à
i683) : « Un Portement de croix accompagné de la Vierge, saint Jean
et plusieurs autres figures et les deux larrons que l'on mène devant, au
haut dudit tableau il paroist des soldats allant au Calvaire et au bas sur
une pierre est escrit P. Mignard pinxit Parisiis 1684, œtatis suce y 3. » —
ÉCOLE FRANÇAISE 34I
A Versailles en 1695 [P.], dans la chambre du billard [V.], où Piganiol de
la Force le signale également.
Actuellement au Louvre, n° 368 : H. i m. 5o — L. i m. 98.
2° Un tableau représentant l'Espérance avec trois
enfans; figures de i8 à 20 pouces; ayant de hauteur
17 pouces sur 23 pouces de large; dans sa bordure dorée.
3° — la Foy accompagnée de trois enfans; de mêmes
dimensions que le précédent.
Versailles. Petite galerie du Roy.
Paillet (1695) les mentionne ainsi à Versailles : « L'Espérance, vêtue d'un
manteau verd, ayant les mains jointes, regardant le ciel, accompagnée de
trois enfans. — La Foy, vêtue d'une robe blanche et d'un manteau bleu,
tenant une croix et un livre ouvert sur elle, accompagnée de trois enfans
dont un tient les tables de la loy » [P.] ; ils se trouvaient alors dans la
galerie du Roi [V.], où Piganiol de la Force les signale également.
Le n° 3, mis au Luxembourg en lySo. — Les deux restaurés en 1783 par
Godefroid dont voici le mémoire : « Avoir nettoie et verni deux Mignard
représentant l'un l'Espérance et l'autre la Religion, et repointillé quelques
endroits, 12 livres » (A. N. O' 1933). — Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement au musée de Quimper, auquel ils furent envoyés par l'Etat
le 21 janvier 1897 : H. o m. 40 — L. o m. 62. — Signés : P. Mignard
pinxit j6g2, cetatis suce 80.
4° Un tableau représentant sainte Cécile jouant de la
harpe, accompagnée d'un ange; figures de 16 à 18 pouces;
ayant de hauteur 2 pieds 2 pouces sur 19 pouces et demi
de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite galerie du Roy.
Mentionné par Paillet (1695) à Versailles [P.], d'abord dans la galerie,
puis dans le petit cabinet, « cabinet des fîlagrames du petit appartement
du Roy à Versailles » [V.].
Piganiol de la Force les signale dans le cabinet du billard à Versailles.
— Mis au Luxembourg en 1750. — Au Louvre en 1785 [Louv. 85].— Res-
tauré, en 1789, par Martin, dont voici le mémoire : « de Mignard : Sainte
342 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Cécile, de 27 pouces sur ig, nettoyé et réparé des trous et des gersurcs »
(A. N. O' igSi).
Actuellement au Louvre, n° 634 : H. o m. 74 — L. o m. 56. — Signé :
P. Mignard pinxit anno i6gi , cetatis suce 7g.
5° Un tableau représentant la Vierge assise tenant l'en-
fant Jésus sur ses genoux, et saint Jean debout; figures de
i5 à 16 pouces; ayant de hauteur 2 pieds 3 pouces sur
21 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite galerie du Roy.
» Donné en septembre 1694 » [P.].
Le même Paillet (1695) le signale à Versailles; il fut successivement dans
le cabinet aux trois portiques, puis dans la galerie et dans le cabinet des
filagrammes [V.].
Piganiol de la Force le mentionne dans le cabinet du billard. — Mis en-
suite au Luxembourg. — Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
Dans l'exemplaire de l'Inventaire Bailly qui est au Louvre, on relève, en
marge de ce tableau, cette note, mise par Villot : « 2279 ° "•
6° Un tableau représentant Jésus-Christ et la Samari-
taine près d'un puits, sur fond de paysage ; figures de 6 à
7 pouces; ayant de hauteur 14 pouces sur 18 pouces de
large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Petite galerie du Roy.
Paillet (1695) le signale à Versailles sous le n° 504 [P.]; il se trouvait
alors dans le cabinet des filagrammes [V.].
Quitte le Louvre en 1737, pour être porté à la Surintendance de Versailles
[Louv. 37]. — Piganiol de la Force le mentionne dans le cabinet du billard.
— Au Louvre en 1785 [Louv. 85],
Ce tableau avait été placé, le 16 juin 1866, au palais de Saint-Cloud, dans
le pavillon de Breteuil; il dut être détruit lors de l'incendie de ce château :
H. om. 38 — L. o m. 46.
7° Un tableau représentant le Roy à cheval, couronné
par la Victoire; dans le lointain Ton découvre la ville de
ÉCOLE FRANÇAISE 343
Mastrick; figure comme nature ; ayant de hauteur 9 pieds
7 pouces sur 7 pieds 8 pouces de large; dans sa bordure
dorée (i).
Versailles. Cabinet des tableaux.
Ce tableau, ainsi que le suivant, fut exécuté en 1674 et payé à Mignard,
en date du 18 octobre : « Au sieur Mignard, pour deux portraits qu'il a faits
de S. M., l'un à pied, l'autre à cheval, 6,600 livres » [GuifFrey, t. I, col. 8o5] (2).
I Ainsi décrit dans V Inventaire géne'ral du mobilier de la Couronne (t. II,
p. 21) (3) : « Le portrait du Roy à cheval, vestu à la Romaine, couronné par
la Renommée, dans le païsage duquel est représentée une veue de la ville de
Mastrick, hault de 10 pieds 10 pouces et de 9 pieds un pouce de large avec
sa bordure dorée. » — Signalé par Paillet (1695) à Versailles [P.], dans la
chambre delà Reine [V.]. — En 1706 au cabinet des tableaux [Mans. 6].
Transporté, en 1737, de la Surintendance à la galerie d'Apollon au
Louvre [S.].
Actuellement au musée de Versailles, n° 21 56, avec attribution à l'école
de Mignard : H. 3 m. 02 — L. 2 m. 93.
8° Un tableau représentant le portrait du Roy, de profil,
en pied, habillé à la Romaine, appuyé sur sa canne, un
page derrière, tenant un casque, proche une tente ; figure
comme nature; ayant de hauteur 8 pieds 3 pouces sur
6 pieds de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Exécuté en 1674 (4).
Mentionné dans l'Inventaire du mobilier de la Couronne. — Paillet (lôgS)
le signale à Versailles avec les dimensions de 8 pieds 3 pouces sur 4 pieds
1 1 pouces de large [P.] ; il se trouvait alors dans la chambre de la Reine
[V.]. — Au cabinet des tableaux en 1706 [Mans. 6].
(i) Voir plus loin l'article sur Van der Meulen (Mémoire des tableaux de
Van der Meulen, note 6).
(2) Voir également Les portraits de Louis XIV au musée de Versailles, par
M. André Pératé. In-8°. 1896.
(2) Publié par M. Guiffrey. Paris Rouam, 1886.
(4) Cf. Pératé; op. cit.
344 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
16° Un tableau représentant le Roy armé sur un cheval,
ayant une Victoire au-dessus, tenant une palme et une
couronne de lauriers; figures comme nature; ayant de
hauteur 9 pieds 4 pouces sur 7 pieds et demi de large ;
sans bordure.
Paris. Cabinet des tableaux.
Se trouvait, en lôgS, sous le scelle de Mignard, et mentionné comme
appartenant au Roi (A. N. O' 1964). — Ne figure pas dans les inventaires de
1706 [Mans. 6] et de 1708 [Mans. 8].
Actuellement au musée de Versailles, n° 2o32 : H. 3 m. Sg — L. 2 m. 60.
90 Un tableau représentant un Ecce homo ayant un
roseau à la main ; figure comme nature; ayant de hauteur
3 pieds 7 pouces sur 2 pieds 8 pouces de large; dans sa
bordure dorée.
10° — la Vierge tenant Tenfant Jésus et un voile blanc
qui lui porte ombre sur la teste; de mêmes dimensions
que le précédent.
Versailles. Cabinet des tableaux.
A Versailles en 1695 [P] ; le n" 9, dans le cabinet aux trois portiques [V.].
Le n" 9, signalé par Piganiol de la Force dans la salle de Mars à Ver-
sailles. — Le n" 10, mis en \-jbo au Luxembourg, — Le n° 9 se trouvait dans
• la cinquième pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760 [J.] et en 1784,
avec cette note (1788) : « laver et vernir » [D. R.]. — Le n" 9, au Louvre en
1785 [Louv. 85] (2).
11° Un tableau représentant les portraits de Monsei-
gneur, de Madame la Dauphine et des trois princes;
figures comme nature; ayant de hauteur 8 pieds sur
10 pieds et demi de large, rehaussé d'onze pouces et
élargi de seize ; dans sa bordure dorée.
Meudon . Galerie de communication.
(i) Voir plus loin l'article de Van der Meulen (Mémoire des tableaux de
Van der Meulen, note 6).
(2) En i8o3, un Ecce homo, par Mignard (H. i m. 61 — L. i m. 35), fut
envoyé par l'État au musée de Rouen avec cette indication de provenance :
« Versailles »; il est signé : P. Mignard pinxit i6go.
ÉCOLE FRANÇAISE 345
Exécuté par Mignard en 1687, comme le prouve cette ordonnance de
paiement, en date du i3 janvier 1688: « 8,000 livres au sieur Mignard pour
un tableau représentant Monseigneur, Madame la Dauphine et MM. les
ducs de Bourgogne, d'Anjou et de Berry » [GuifFrey. t. III. col. 3 et 65].
Mentionné par Paillet (lôgS) à Versailles, avec les dimensions de 7 pieds
un pouce sur g pieds 2 pouces de large [P.]; il se trouvait alors dans la
chambre de la Reine [V,]. — Placé à Meudon vers 1700 [Meud. s. d.].
Quitte la Surintendance en 1737, pour être mis au Louvre, dans la galerie
d'Apollon [S.]. — Piganiol de la Force déclare qu'il fut autrefois à Ver-
sailles, dans la salle de Mars. — Au magasin du Louvre en 1786 [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n° 638 ; H. 2 m. 32 — L. 3 m. 04.
12° Un tableau représentant le portrait de Monsieur le
comte de Toulouse peint en Amour qui dort sur un lit
couvert d'une draperie bleue; figure comme nature;
ayant de hauteur 3 pieds sur 4 pieds de large ; dans sa
bordure dorée.
Trianon.
N° 478 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683) [L. B.]. — A
Versailles en 1695 [P.], au magasin [Mag. 96]. — A Trianon en 1706
[Mans. 6], en 1708 [Mans. 8], en 1741 [Tri. 41]; c'est là également qu'il
est signalé par Piganiol de la Force.
Actuellement au musée de Versailles, n« 3625 : H. o m. 91 — L. i m. 34.
i3° Un tableau représentant Neptune sur son char, pré-
sentant son trident et sa couronne à une Renommée qui
tient la devise du Roy sur une banderolle, suivi de Tritons
et de Nayades ; figures comme nature; ayant de hauteur
9 pieds sur i3 pieds 10 pouces de large; dans sa bordure
dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
Exécuté en 1684, comme le prouve cette ordonnance de paiement, en
date du i5 janvier i685 : « Au sieur Mignard, peintre, pour un tableau qu'il
a fait par ordre de S. M. représentant le Triomphe de la Mer, 9000 livres »
[Guiftrey. t. II. col. 577. 660].
N" 457 de l'inventaire Le Brun (partie postérieure à i683), où il est
mentionné : « Un Neptune accompagné de Triton et Nayade qui présente
346 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
sa couronne et son sceptre k une Victoire qui est en l'air portant un étendart
où est la devise du Roy en escrit Nec pluribus impar, hault de 9 pieds sur
i3 pieds de long » [L. B.]. — A Versailles en lôgS [P.], dans l'antichambre
de l'appartement de la Reine [V.]. — A Paris en 1706 [Mans. 6] et en
17 10 [Coyp.].
Quitte la Surintendance, en 1737, pour être placé au Louvre dans la
galerie d'Apollon [S.]. — Piganiol de la Force déclare qu'il fut autrefois
dans la salle de Mars à Versailles. — En 1739, placé à Compiègne dans la
salle à manger du grand couvert, et à cette occasion élargi par le peintre
Delobel (i), comme l'atteste cette ordonnance de paiement du 2 décembre
1739 : « Au sieur Delobel, peintre, i,5oo livres pour son payement d'un
tableau représentant Neptune adoptant la banière de France pour souve-
raine, destiné pour la salle à manger du château de Compiègne qu'il a
agrandi en la présente année (2). »
Actuellement au Louvre, n" 637 : H. 3 m. 42 — L. 7 m. 20.
140 Un tableau représentant le portrait de Madame de
Fontanges, vestue d'un manteau bleu, assise et appuyée
sur un carreau de velours cramoisi, tenant des roses et
une anémone dans ses mains; figure comme nature; ayant
de hauteur 3 pieds 3 pouces sur 3 pieds 9 pouces de
large; de forme ovale; dans sa bordure dorée.
Versailles. Garde-meuble.
En 1760, dans la troisième pièce de l'hôtel de la Surintendance, avec
cette mention : « un portrait soy-disant M"" Fontanges, que l'on dit estre
peint par Le Febvre » [J.]. — En 1784, dans la septième pièce du même
hôtel, avec cette note (1788) : » laver et vernir » [D. R.].
i5° Un tableau représentant Saint Mathieu accompa-
gné d'un ange sur un fond de paysage ; figure comme
nature; ayant de hauteur 5 pieds 10 pouces sur 4 pieds
8 pouces de large, racourci de 14 pouces; dans sa
bordure dorée.
Trianon. Appartement du Roy.
(i) D'après Villot, l'agrandissement ainsi opéré par Delobel, compor-
terait à droite un groupe de Néréides et de Tritons, à gauche un Amour sur
un Dauphin.
(2) Comptes des Bâtiments du Roi. Exercice 1739 (A. N. O' 2239).
ÉCOLE FRANÇAISE 847
Exécuté en 1695 et achevé par Mignard quatre mois avant sa mort.
Mentionné par Paillet (i6g5) [P.] à Trianon [T. M. C], où il se trouvait
en 1741 [Tri, 41], et où Piganiol de la Force le signale sur la cheminée de
la chapelle de l'antichambre, avec les dimensions de 7 pieds sur 4 de large.
17° Un tableau représentant saint Luc qui peint le por-
trait de la Sainte Vierge ; figure de 2 pieds ; ayant de
hauteur 3 pieds 8 pouces et demi sur 3 pieds un pouce de
large ; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
Exécuté en i6g5, l'année de la mort de l'artiste : « l'on prétend qu'il s'est
ici peint lui-même tenant une palette et des pinceaux ; il y a même un
petit bout de tapis qu'il laissa imparfait » (Piganiol de la Force).
Non signalé dans les inventaires avant 1709. — En 17 10, se trouvait
encore à Paris [Coyp.]. — Piganiol de la Force le mentionne à Trianon,
dans l'appartement de feu Monseigneur.
Actuellement au musée de Compiègne, auquel il fut envoyé par l'Etat le
3 juillet 1896 : H. i m. 23 — L. i m. 01. — Signé : P. Mignard pinxit
i6g5, cetatis suœ 83.
Nicolas MIGNARD
1° Un tableau de Paysage où est représenté Apollon
assis sur un nuage et au bas le serpent Pithon ; figures
d'environ 8 pouces; ayant de hauteur 2 pieds 6 pouces
sur 2 pieds 1 1 pouces de large; dans sa bordure dorée.
2° — un Paysage où est représenté Dédale et Icare tom-
bant dans la mer ; sur le devant l'on v6it deux hommes
dans une chaloupe; figures de 9 a 10 pouces; ayant de
hauteur 2 pieds 10 pouces sur 3 pieds 1 1 pouces de large;
dans sa bordure dorée.
3° — l'Annonciation de la Vierge ; figures plus de demi
nature; ayant de hauteur 5 pieds sur 4 pieds et demi de
large; dans sa bordure dorée.
348 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
4° — Apollon assis sur un nuage, entouré des quatre
Saisons ; figures de petite nature; ayant de hauteur 6 pieds
sur 6 pieds de large.
5° Un tableau en plafond représentant la Deffaite de
Niobé par Diane et Apollon; figures de i5 à 16 pouces;
ayant de hauteur 2 pieds et demi sur 6 pieds de long;
peint sur un fond doré ; de forme octogone.
6° — une femme ailée tenant deux enfants ; figures de
petite nature; ayant de hauteur 3 pieds 9 pouces sur
5 pieds de long ; de forme ovale.
7° — Apollon qui fait écorcher Marsyas ; figures de
18 pouces ; ayant de hauteur 2 pieds 5 pouces sur 4 pieds
et demi de large; peint sur un fond d'or.
8° Un tableau représentant Apollon qui fait mettre des
oreilles d'asne à Midas, accompagné d'un Satyre; figures
de 16 à 18 pouces; ayant de hauteur 2 pieds 5 pouces
sur 4 pieds de long; peint sur un fond d'or.
9° Un tableau en plafond représentant deux enfans
tenant des fleurs ; figures comme nature ; ayant de hauteur
9 pieds sur 7 pieds de large ; dans une bordure ovale feinte
de rehaussé d'or; entouré d'un ciel où paroissent trois
enfans dont l'un tient un encensoir.
10° — Apollon sur un nuage tirant des flèches contre
les Cyclopes; figures de i 5 à 16 pouces; ayant de hauteur
2 pieds et demi sur 6 pieds de large; de forme octogone ;
peint sur un fond d'or.
Paris. Tuileries. Appartement bas du Roy.
Voici, relevées aux Comptes des Bâtiments, les mentions des divers paie-
ments relatifs à ces tableaux :
Exercice 1667 :
10 août 1667-17 mars 1668 :« A Nicolas Mignard, à compte des ouvrages
de peinture qu'il fait au petit appartement du Roy (aux Tuileries),
io,5oo livres » [Guiftrey. t. I. col. .182].
ECOLE FRANÇAISE 349
Exercice 1668 :
i5 février-3i décembre : « Au sieur Mignard, à compte de l'apparte-
ment d'en bas de S. M. aux Thuileries, 11,800 livres » (ibid., col. 242).
Exercice 1669 :
7 juillet-2 novembre : « Au sieur Mignard, à compte des ouvrages de
peinture qu'il fait au palais des Tuileries, 2,3oo livres » (ibid., col. 32 1).
Jacques STELLA
1° Un tableau représentant sainte Anne qui mène la
Vierge au temple; figures de 3 pieds ou environ; ayant
de hauteur 4 pieds sur 2 pieds 10 pouces de large ; dans
sa bordure dorée.
2° — Saint Louis qui donne l'aumône à une multitude
de pauvres; de mêmes dimensions que le précédent.
Saint-Germain. Chapelle du Château.
Signalés pareillement en 1706 [Mans. 6], en 1708 [Mans. 8], en 1722
[Bail. 22].
Le n° I, actuellement au musée de Rouen, auquel il fut envoyé par l'État
en i8o3 : H. i m. 3o — L. i m. 02.
3° Un tableau représentant Minerve qui va trouver les
Muses sur le Parnasse; figures de 22 à 24 pouces ; ayant
de hauteur 3 pieds et demi sur 5 pieds de large ; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Ménagerie.
Signalé pareillement en 1706 [Mans. 6], en 1708 [Mans. 8], en 1722
[Bail. 22].
Restauré, en 1785, par Godefroid, dont voici le mémoire : « Le Parnasse,
par Stella, tableau de la Ménagerie de Versailles, tout gersé et écaillé en
bien des endroits qui a été repointillé et verni, 96 livres » (A. N. O' 193 1).
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, qui est au Louvre, on relève, en
marge de ce tableau, cette note, mise par Villot : « 2471 M. R. >>.
35o INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Michel DORIGNY
1° Un tableau représentant Jésus-Christ en croix,
accompagné de la Vierge et de saint Jean debout, et de la
Magdeleine à genoux au pied de la croix, et plusieurs
autres; figures de i8 à 20 pouces; ayant de hauteur
3 pieds 9 pouces sur 2 pieds 4 pouces de large.
Versailles. Cabinet des tableaux.
N" 342 de l'inventaire Le Brun (i683), où il est mentionné avec les
dimensions de 3 pieds 4 pouces sur 2 pieds 4 pouces de Marge [L. B.]. —
A Versailles en lôgS [P.], au magasin [Mag. 96J. — Signalé pareillement
en 1706 [Mans. 6], en 1708 [Mans. 8], en 1722 [Bail. 22].
2° Un tableau représentant une Vierge tenant l'enfant
Jésus sur ses genoux, saint Joseph accompagné d'anges,
sous des palmiers; figures de 16 à 17 pouces; ayant de
hauteur 3 pieds et demi sur 2 pieds 8 pouces de large; de
forme octogone.
Paris. Au Louvre. Oratoire de la Reyne.
3° — une femme sur un nuage vestue de blanc, soute-
nue par un vent ; la Paix est auprès, qui tient une branche
d'olivier et une fleur de lis; l'Abondance paroist derrière
tenant en main une corne d'abondance remplie de fruits ;
figures plus de demi nature ; ayant de hauteur 4 pieds
8 pouces sur 5 pieds 10 pouces de large ; de forme ovale.
40 — l'Europe assise, habillée d'un manteau blanc,
tenant un cheval blanc par la bride et un Amour au-dessus
qui lui présente une branche d'olivier ; figures de petite
nature; ayant 4 pieds en quarré.
50 — l'Asie assise et vêtue d'une draperie rouge, re-
haussée de jaune avec un manteau bleu, tenant une cas-
ÉCOLE FRANÇAISE 35 I
solette d'argent et un petit vase rempli de perles, et au-
dessus un enfant tenant une branche d'olivier; de mêmes
dimensions que le précédent.
6° — l'Afrique ayant une draperie verte, tenant un arc
dans sa main, ayant un crocodile auprès d'elle, et un
enfant au-dessus qui lui présente une branche d'olivier ;
de mêmes dimensions.
7° — l'Amérique assise, vestuë d'une draperie rouge,
tenant un vase d'où il sort des serpens, ayant un lion
auprès d'elle et un enfant au-dessus qui luy présente deux
branches d'olivier; de mêmes dimensions.
8° Un tableau en plafond représentant trois enfans
tenant un feston de fleurs et de fruits, soutenans la cou-
ronne et l'écusson de France ; figures comme nature ;
peint de coloris sur un fond d'or; ayant 3 pieds lo pouces
de diamètre.
9° Un tableau en frise servant de plafond où sont repré-
sentés deux enfans tenant un feston de fleurs et de fruits
soutenant un masque de femme et une coquille; fi.gures
comme nature; peint de coloris sur un fond d'or; ayant
de hauteur 22 pouces sur 6 pieds 8 pouces de long.
10° Un tableau représentant deux enfans tenant l'écus-
son de France et d'Espagne, entourés d'un feston de
fleurs, ayant au dessus une couronne de France; figures
comme nature; peint de coloris sur un fond d'or; ayant
3 pieds 10 pouces de diamètre.
1 1° Un tableau en plafond représentant un jeune héros
sur un nuage, couronné de lauriers, tenant dans ses mains
un sceptre et une couronne fleurdelisée qu'il présente à
une femme habillée de blanc, ornée d'un manteau bleu,
qui tient une branche d'olivier, et soutenue par trois figures
de petite nature ; ayant 10 pieds 3 pouces de diamètre.
12° à I 5° Quatre petits tableaux ronds aux quatre coins
du plafond, deux enfans dans chacun tenant un feston de
352 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
lauriers autour d'une cassolette de lapis ; figures comme
nature; peints de coloris sur un fond d'or; ayant 3 pieds
de diamètre.
i6° Un tableau en plafond représentant la Providence,
la Foy, l'Espérance et la Charité sur un nuage ; figures
de petite nature; "ayant de hauteur 6 pieds et demi sur
9 pieds de long.
17° — la Paix et la Justice sur un nuage qui s'embras-
sent ; un enfant est auprès qui tient l'épée et la balance;
figures plus de demi nature; ayant de hauteur 3 pieds
10 pouces sur 6 pieds 2 pouces de large.
18" — la Force et la Prudence sur un nuage et un enfant
qui tient un miroir; figures plus de demi nature; ayant
de hauteur 4 pieds 8 pouces sur 3 pieds 2 pouces de large.
19° — une femme en l'air, vestue de verd, tenant deux
palmes et versant de l'eau d'une urne dans un vase d'or,
soutenue par un enfant, et un autre enfant qui tient une
bride; figures plus de demi nature; ayant de hauteur
4 pieds 8 pouces sur 3 pieds 10 pouces de large.
20° — une femme en l'air tenant les armes de France,
et deux enfans à ses costés, dont l'un tient des fleurs de
lis ; figures de petite nature ; ayant de hauteur 4 pieds et
demi sur 5 pieds 10 pouces de long; coupé en rond par
les bouts à oreille.
Vincennes. Appartement de la Reyne Mère.
21° — Flore et Zéphire accompagnés de trois enfans et
un vent au-dessus, ayant des ailes de papillon; figures
comme nature; ayant de hauteur 9 pieds 9 pouces sur
7 pieds 9 pouces de large.
22° à 2 5° Quatre tableaux en frise aux quatre costés du
platfons, dans chacun sont deux enfans avec des festons
de fleurs ; figures comme nature ; ayant de hauteur
I 5 pouces sur 4 pieds 5 pouces de large ; peint de coloris
sur un fond d'or.
ÉCOLE FRANÇAISE 3 53
26° Un tableau représentant l'Histoire, habillée d'un
manteau bleu, qui écrit dans un livre : Non nisi grandia
canto, appuyée sur le Temps, au dessus sont deux enfans
qui tiennent le portrait de M. le duc d'Orléans, frère du
Roy Louis XIV; figures comme nature; ayant lo pieds et
demi en quarré ; de forme octogone.
27° à 30° Quatre tableaux en frise aux quatre coins du
platfons, dans chacun sont deux enfans qui tiennent des
festons de jassemin et soutiennent une guirlande de fleurs
et dessus une couronne ; figures comme nature; ayant de
hauteur 2 pieds et demi sur 6 pieds et demi de large; et en
pointe par les bouts.
Vincennes. Chambre de Mojisieur.
Signalés pareillement en 1706 [Mans, 6], en 1708 [Mans. 8], en 1722
[Bail. 22],
Les n°' 3 à 10 ont été transportés au Louvre et décorent aujourdhui le
plafond de la chambre qui occupait l'extrémité sud des bâtiments de la
colonnade du premier étage. — Dans l'exemplaire de l'inventaire Bailly, qui
est au Louvre, on relève les notes suivantes de Villot : en marge des n<" 12
à i5 : « Ils sont dans la collection du Louvre, 4088 34091. Nouvel Invent.»;
en marge du n» 21 : « A Vincennes^ n° 4086, N. Inv. »; en marge des n"^ 22
à 25 : « Ils sont aussi à Vincennes (sans n"') »; en marge du n" 26 : « Il est
à Vincennes, n» 4087, N. Inv. »; en marge des n"» 27 à 3o : « Encore à Vin-
cennes (sans n"s) ».
DUBOIS le fils (i).
1° Un tableau représentant une Renommée tenant de
ses deux mains deux trompettes et la bannière de France
sur un fond de paysage ; figure comme nature ; ayant de
hauteur 5 pieds et demi sur 4 pieds de large.
Fontainebleau. Appartement du Roy.
(i) Nous reproduisons l'indication de Bailly, qui mentionne ces tableaux
au nom de Dubois le fils, sans préciser auquel des deux frères ou de leurs
fils ils doivent être attribués : une note de restauration dit bien Jean
Dubois, mais sans qu'on sache s'il s'agit du père ou du fils.
23
354 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
2" — la Nativité de Jésus-Christ où il paroit deux pas-
teurs dont un est à genoux et l'autre apporte des présens;
au dessus Ton voit une gloire d'anges; figures comme
nature ; ayant de hauteur 1 1 pieds sur 8 pieds de large.
3° — Jésus-Christ attaché à la croix, accompagné de la
Vierge affligée entre les bras de saint Jean, proche la
Magdelaine qui embrasse le pied de la croix ; figures de
grandeur naturelle ; de mêmes dimensions que le pré-
cédent.
4° — la Résurrection de Jésus-Christ; auprès du Sépulcre
paroissent plusieurs soldats couchez et endormis, et un
autre debout effrayé; figures comme nature; de mêmes
dimensions.
5° — la Descente du Saint-Esprit sur les Apôtres et la
Vierge au milieu, couverte d'un grand manteau bleu ;
figures de grandeur naturelle; de mêmes dimensions.
6° — une Gloire d'enfans dans des nuages ; figures
d'environ 2 pieds; ayant 5 pieds de diamètre.
7° — Jésus-Christ mort entre les bras de la Vierge et un
Ange qui lui soutient le bras, accompagné de la Magde-
laine, de saint Jean et d'une autre femme; au dessus Dieu
le Père paroit dans sa gloire; figures de grandeur natu-
relle; ayant de hauteur i3 pieds sur 7 pieds de large; dans
sa bordure de marbre.
S*^ — une Magdeleine couchée proche une teste de mort,
ayant auprès d'elle un ange et un livre sur un fond de
paysage; figure de 3 pieds; ayant de hauteur 2 pieds
4 pouces sur 4 pieds de large, élargi de i 3 pouces.
Fontainebleau. Chapelle haute.
8° — une femme assise tenant un vase rempli de fleurs,
une autre femme qui le soutient, et de l'autre costé trois
Amours dont un tire des fleurs d'un vase; figures comme
ÉCOLE FRANÇAISE 355
nature; ayant de hauteur 5 pieds ii pouces sur 4 pieds
un pouce de large.
Fontainebleau. Appai'tement de Madame la Princesse
de Conty.
Signalés à Fontainebleau à la fin du xvir siècle, le n° i sur la cheminée
de l'antichambre du Roi, les autres aux emplacements indiqués par Bailly;
le no 7 est seulement indiqué dans la « belle chapelle » [Font. s. d.]. —
Mentionnés également en 1706 [Mans. 6], en 1708 [Mans. 8], en 1722
[Bail. 22].
Le n° 7, restauré, en 1786, par Godefroid, dont voici le mémoire : « A
Fontainebleau, au grand tableau de la chapelle par Jean Dubois, qui étoit
couvert de gris d'humidité invétéré de gros vernis, l'avoir nétoyé, verni et
remplis de mastic et repeint quelques parties écaillés. 144 livres » [A. N.
O" 1931].
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, qui est au Louvre, on relève les
notes suivantes de Villot : en marge du n» 2 : « Peut-être le n° 8555 du
N. Invent., dont la peinture est tombée presque entièrement »; en marge
du n" 7 : « 1458 M. R. ».
Charles ERRARD ii]
Un tableau représentant le Roy assis sur un nuage,
tenant une branche de lauriers à la main, et un enfant au-
dessus de sa teste tenant une couronne de lauriers, et deux
autres enfans qui lui présentent un bouclier; une Renom-
mée au-dessus d'un nuage; figures comme nature; ayant
de hauteur 6 pieds et demi sur 6 pieds et demi de large.
Fontainebleau. Appartement du Roy.
Signalé, à la fin du xvii" siècle, à Fontainebleau, comme plafond de la
chambre Saint-Louis [Font. s. d.] . — Mentionné également en 1 706 [Mans. 6],
en 1708 [Mans. 8], en 1722 [Bail. 22].
D'Argenville l'indique, en 1763, comme plafond de l'appartement du duc
d'Orléans, à Fontainebleau.
(i) Bailly écrit ce nom « Hérand » ou « Héraud >> ; d'autre part, [Mans. 6],
il est orthographié « Hérard »; c'est ce dernier nom que nous avons adopté,
d'après l'indication qui en est donnée par d'Argenville.
356 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
Claude GELLÉE, dit le LORRAIN
1° Un tableau représentant plusieurs vaisseaux dans un
port de mer où il y a un palais d'architecture et, sur le
devant, des marchands et matelots; figures de 4 à 5 pouces;
ayant de hauteur 3 pieds sur 4 pieds 5 pouces de large,
élargi de 7 pouces ; dans sa bordure dorée.
Trianon. Chambre de Monseigneur.
5° — un Paysage avec des troupeaux de vaches et de
moutons passant dans l'eau; ayant de hauteur 3 pieds
7 pouces sur 4 pieds 1 1 pouces de large; dans sa bordure
dorée (i).
Versailles. Cabinet des tableaux.
Le n° I, fait pour le prince de Liancourt, entré ensuite dans la collection
du Roi [Livre de vérité, n» 80).
N"' 177 et 178 de l'inventaire Le Brun (i683) : le n" 1 avec cette indication
que le « palais d'architecture » est à droite, et avec les dimensions de 3 pieds
et demi sur 4 pieds 5 pouces de large; le n" 5, ainsi annoncé : « Un tableau
dudit Claude Lorrain, représentant un paysage de pareille grandeur (que le
n° i), sur le devant duquel il y a un berger et une bergère assis au pied d'un
grand arbre » [L. B.]. — Signalés tous lés deux par Pailiet (lôgS), avec
cette note : « Agrandis, en lôgS, pour servir à Trianon » [P.]. — A Trianon
en 1696, dans la chambre du Roi [T. M. C.]. — Le n° 5, en 1706, au cabi-
net des tableaux [Mans. 6.].
Le n° I quitte le Louvre, en 1737, pour être placé à la Surintendance
[Louv. 37] : Piganiol de la Force le signale cependant à Trianon, dans la
chambre de Monseigneur, où il était encore mentionné en 1741 [Tri. 41].
— Le n° 5, signalé, en 1760, dans le premier cabinet particulier de la Surin-
tendance [J.]. — Le n" I ainsi que les suivants, n<" 2, 3 et 4, restauré, en
1767, par la veuve Godefroid, dont voici le mémoire : « A quatre tableaux
de Claude Le Lorrain qui ont été ôtés du château de Chaville (2). Ces
(i) Ces deux tableaux étaient séparés dans l'inventaire Bailly; comme ils
se faisaient pendant, nous avons cru devoir les rapprocher l'un de l'autre.
(2) 11 y a là une erreur évidente, aucun tableau de cet artiste ne figura
ÉCOLE FRANÇAISE BSy
quatre tableaux tout écaillés, les couleurs éteintes et tout brûlés. Pour avoir
remis ces tableaux en bon état, avoir fourni quatre châssis à clef de gran-
deur de 5 pieds sur 3 et demi, fourni des toiles neuves, les avoir marou-
flées, fait reprendre les écailles, rempli celles qui étoient tombées, repeint
les endroits nécessaires, fait revivre tous les gris chansis, ainsy que les
couleurs éteintes. Prix convenu à 3oo livres pièce avant de les commencer,
1,200 livres. Nota : Ces quatre tableaux sont à la Surintendance » (A. N.
O' 1933). — Les deux, en 1784, à l'hôtel de la Surintendance : le n» i dans la
cinquième pièce, avec cette note (1788) : « Nettoyer légèrement »; le n° 5
dans la huitième pièce, avec cette note (1788) : « Laver et vernir » [D. R.]
Actuellement au Louvre, le n° i, n° 3i6 avec ce titre : « Ulysse remet
Chryséis à son père », et attribution des figures à Filippo Lauri : H. i m. ig
— L. I m. 5o; — le n° 5, n° 322 avec ce titre : « Le Gué » : H. i m. 18 —
L. I m. 5o.
2° Un tableau représentant un Palais sur le bord de la
mer où l'on voit le débarquement de Cléopàtre venant
l'oindre Marc-Antoine; figures de 4 à 5 pouces ; ayant de
hauteur 3 pieds 7 pouces sur 4 pieds 7 pouces de large,
élargi de 7 pouces; dans sa bordure dorée,
Trianon. Chambre de Monseigneur.
Fait pour le cardinal Giovio, entré ensuite dans la collection du Roi
{Livre de vérité, n° 63).
N" 404 de Finventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — Mentionné par Paillet
(1695), avec cette note : « Agrandi en 1695 pour servir à Trianon » [P.]. —
A Trianon, en 1696, dans la chambre du Roi, sous ce titre : « La Réception
de la Reine de Saba » [T. M. G]. — En 1706, dans la chambre de Mon-
seigneur [Mans. 6].
Signalé également à Trianon, en 1741, avec cette note : « Il est à la Surin-
tendance à Versailles, l'on a mis à la place un paysage représentant une
aurore, manière d'Armand » [Tri. 41]; toutefois mentionné par Piganioi
de la Force à Trianon. — Restauré, en 1730, par Colins (A. N. O' 1934'^).
— Mis ensuite au Luxembourg. — Restauré à nouveau en 1767 (i). —Au
Louvre en 1785 [Louv. 1785].
Actuellement au Louvre, n" 3i4 : H. i m. 19 — L. i m. 70.
à Chaville; par contre, ces quatre tableaux furent ensemble à Trianon, et
ce snnt eux assurément que vise ce mémoire,
(i) Voir le précédent n° i.
*
358 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
3° Un tableau de paysage dans lequel paroit Samuel
oignant David sous un portique d'architecture; figures de
4 à 5 pouces ; ayant de hauteur 3 pieds 7 pouces sur
4 pieds 8 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Trianon. Chambre de Monseigneur.
Fait à Rome pour le cardinal Giovio, entré ensuite dans la collection de la
Couronne {Livre de vérité, n» 69).
N° 4o5 de l'inventaire Le Brun (i683) où il est attribué « manière de
Claude Lorrain » [L. B]. — Signalé par Paillet (i6g5) [P.]. — A Trianon,
en 1696, dans la chambre du Roi [T. M. C.]. — En 1706, dans la chambre
de Monseigneur [Mans. 6].
Quitte le Louvre en 1737, pour être mis à la Surintendance [Louv. 37] :
toutefois mentionné à Trianon en 1741 [Tri. 41], et par Piganiol de la
Force. — Signalé, en 1760, par Jeaurat dans le premier cabinet particulier
de la Surintendance [J.]. — Restauré en 1767 (i). — En 1784, dans la
cinquième pièce de l'hôtel de la Surintendance, avec cette note (1788):
« Nettoyer légèrement » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n» 3i5 : H. i m. 19 — L. i m. 5o.
4° Un tableau représentant un Port de mer avec un por-
tique d'architecture sur le devant, contre lequel les eaux
flottent, l'on découvre dans le lointain deux tours; ayant
de hauteur 3 pieds 5 pouces sur 4 pieds et demi de large,
rehaussé et élargi de 6 pouces; dans sa bordure dorée.
Trianon.
N" 96 du Livre de vérité, qui le dit fait pour un amateur de Paris. —
« Acheté le 18 avril 1695, 1,000 livres » [P.]. On relève, en effet, dans les
Comptes des Bâtiments, à la date du 17 avril lôgS, l'ordonnance de paie-
ment suivante : « Au sieur François Rappe, pour un tableau de Claude
Lorrain, représentant un port de mer et architecture, de 4 pieds 7 pouces de
large sur 3 pieds et demi de hault, qu'il a vendu et livré pour le service du
Roy, 1,000 livres » [Guiflfrey. t. 111. col. 1121].
Ledit Paillet le déclare « agrandi en 1695 pour Trianon ». — A Trianon,
dans la chambre du Roi, en 1696 [T. M. C.]. — En 1706, dans la chambre
de Monseigneur [Mans. 6].
(i) Voir le précédent n° i.
ÉCOLE FRANÇAISE 35g
Mentionné à Trianon en 1741 [Tri. 41], et par Piganiol de la Force. —
Restauré en 1767 (i). — Se trouvait, en 1784, dans la huitième pièce de la
Surintendance, avec cette note (1788) : « laver et vernir » [D. R.]. — Res-
tauré, en 1789, par Martin, dont voici le mémoire : « Claude Lorrain. Soleil
levant, marine enrichie de paysage, d'architecture, de vaisseaux et d'un
grand nombre de figures; tableau de 64 pouces sur 45 ; étoit dans le plus
mauvais état, intercepté par la crasse, chargé de repeints les uns sur les
autres, ce qui a été très difficile à enlever, pour ne pas altérer la couleur
primitive, réparé avec le plus grand soin, 3oo livres » (A. N. O' i93i).
Actuellement au Louvre, n^ 317 : H. i m. 19 — L. i m. 5o. — Signé:
Claude in Roma. 1646.
6° Un tableau ovale peint sur cuivre représentant le
Siège de La Rochelle; figures d'environ 2 pouces; ayant
de hauteur 10 pouces sur i5 pouces de large; dans sa
bordure dorée.
70 — la prise de la ville du Pas de Suse; comme le
précédent.
Versailles. Petit cabinet proche la petite galerie du Roy.
Ces deux tableaux avaient été donnés par l'artiste à Louis XIII ; on ne
sait par quelle suite de vicissitudes ils se trouvèrent plus tard en la pos-
session du comte de Brienne, qui les signale ainsi dans le catalogue latin
de sa collection : « Claudius Lotharingius Ludovico XIII Rupellœ obsidium
et efFracta Segusiana repagula [sic), duo Principis inclita facinora, obtulit, et
nunc me habent ista secundum. » Entrés, lors de la vente de cette col-
lection, dans le cabinet du Roi.
N<" 238 et 239 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en
1695 [P.], au magasin [Mag. 96]. — En 1706, dans le cabinet de la petite
galerie (cabinet du billard) [Mans. 6], où ils se trouvaient encore en 1737
[G. R.], et où Piganiol de la Force les signale également.
Mentionnés ainsi, en 1760, dans le deuxième cabinet particulier de l'hôtel
de la Surintendance : « Deux tableaux qui représentent des sièges, les deux
fonds de paysages sont peints par Claude Lorrain, les figures sont d'une
autre main » [J.]. — Du Rameau les signale dans cette même pièce, avec
cette note (1788) : « laver et vernir », et cette autre mise au crayon :
« M. Grandpré n'a presque pas gâté ces deux tableaux » (2) [D. R.].
(i) Voir le précédent n" i.
{2) Cependant, à la suite de cette note, on lit : « payé 1000 livres pièce »,
ce qui pourrait faire supposer qu'il s'agit de deux autres tableaux de cet
36o INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Actuellement au Louvre, n»^ 824 et 325 : H. o m. 28 — L. o m. 42. —
Le n° 2, signé : Claude in Roma i63i.
8° Un tableau représentant un Paysage sur le devant
duquel Ton voit une femme qui conduit une vache et
plusieurs chèvres ; figures de 2 à 3 pouces; ayant de hau-
teur 19 pouces sur 2 pieds un pouce et demi de large;
dans sa bordure dorée.
9° Un tableau de paysage dans lequel est représenté
Jésus-Christ tenté dans le désert ; de mêmes dimensions
que le précédent.
Versailles. Petite galerie du Roy.
N°' 326 et 325 de l'inventaire Le Brun (i683) [L. B.]. — A Versailles en
1695 [P.], dans le cabinet des médailles [V.].
Le n° 8, actuellement au Louvre, n» 32i : H. o m. 52 — L. o m. 69. —
Le n" g, au musée de Strasbourg, auquel il fut envoyé par l'Etat français
en i8o3.
10° Un tableau représentant une Feste de village; figures
de 2 à 3 pouces; ayant de hauteur 3 pieds 2 pouces sur
4 pieds un pouce de large; dans sa bordure dorée.
11° — un Port de mer où paroit un soleil couchant;
de mêmes dimensions que le précédent.
Meudon. Appartement de Monseigneur.
« Deux des tableaux donnez au Roy par M. Le Nostre en septembre 1693 »
LP.].
Le même Paillet (1695) les signale à Versailles : ils se trouvaient alors
au magasin [Mag. 96]. — Placés, au début du xviii" siècle, à Meudon, dans
l'antichambre de l'appartement de Monseigneur [Meud. s. d.J.
En 1737, choisis pour être placés dans la chambre du Roi à Versailles
[C. R.]. — Le n° 10, mis au Luxembourg en 1751. — Les deux, au Louvre
artiste, également de forme ovale, achetés, mille livres pièce à la vente du
prince de Carignan, en 1741, et qui se tro-uvaicnt, en 1785, au Louvre.
ÉCOLE FRANÇAISE 36 I
en 1785 [Louv. 85]. — Le n» 11, restauré, en 1789, par Martin, dont voici le
mémoire : « Claude Lorrain : Soleil couchant, tableau de 52 pouces sur Sg,
étoit dans le plus mauvois étal, intercepté par la crasse, chargé de repeints
les uns sur les autres, ce qui a été très difficile à enlever pour ne pas
altérer la couleur primitive, et un trou de 3 pouces de diamètre qui coupoit
une figure, réparations longues et difficiles : 3oo livres » [A. N. O' igSi].
Actuellement au Louvre, n"" 3i2 et 3i3 : H. i m. o3 — L. 1 m. 35 et
I m. 37. — Signés tous les deux : « Claudio inv. Romœ i63g. »
Jean NOCRET
1° Un tableau représentant Minerve assise tenant une
branche d'olivier, ayant des livres sous ses pieds, où l'on
voit un Amour assis tenant une couronne de laurier et
Neptune derrière ; figures de petite nature; ayant de hau-
teur 6 pieds 3 pouces sur 4 pieds 4 pouces de large ; dans
sa bordure dorée.
2° — une femme assise, ayant un manteau jaune, tenant
de sa main gauche un globe et de la droite un serpent ;
figures de petite nature; ayant de hauteur 3 pieds un pouce
sur 2 pieds 7 pouces de large ; dans sa bordure dorée,
3° — deux femmes assises, dont l'une ayant une draperie
bleue qui montre un morceau de dentelle à l'autre femme
qui est derrière ; figures de petite nature ; ayant de hauteur
3 pieds un pouce sur 4 pieds et demi de large; dans sa
bordure dorée.
40 — une femme assise, ayant un manteau jaune, tra-
vaillant en linge, et une autre femme derrière qui fait de
la tapisserie ; de mêmes dimensions que le précédent.
5° — une femme ailée assise qui a la teste appuyée sur
sa main gauche et de la droite tenant un sable ; figures de
petite nature; ayant de hauteur 3 pieds un pouce sur
2 pieds 8 pouces de large; dans sa bordure dorée.
362 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
60 — Minerve entourée de ses Nymphes qui lui lavent
les pieds dans un vase d'argent; ayant de hauteur 7 pieds
et demi sur 4 pieds 8 pouces ; dans sa bordure dorée.
7° — deux femmes assises, Tune habillée de bleu avec
une draperie rouge, brodant sur un mestier, et l'autre les
mains sur ses genoux qui la regarde ; figures de petite
nature ; ayant de hauteur 3 pieds un pouce sur 4 pieds
9 pouces de large; dans sa bordure dorée.
go — deux femmes assises, dont l'une a une draperie
rouge avec un linge blanc qui luy passe sur les bras et
tient un livre de sa main gauche, l'autre femme derrière
a la teste appuyée sur sa main; figures de petite nature;
ayant de hauteur 3 pieds un pouce sur 3 pieds 9 pouces de
large ; dans sa bordure dorée.
90 — deux femmes assises, dont l'une a une draperie
bleue, qui dévide de la soye, l'autre qui la regarde en tra-
vaillant; figures de petite nature; ayant de hauteur 3 pieds
un pouce sur 4 pieds 9 pouces de large; dans sa bordure
dorée.
10° — la Vierge, l'enfant Jésus debout, saint Joseph
accompagné d'un ange, sainte Thérèse à genoux; figures
de petite nature; ayant de hauteur 4 pieds 9 pouces sur
3 pieds et demi de large ; dans sa bordure dorée.
ijo — Mercure et Minerve qui luy présente quatre
femmes, et Jupiter que Ton voit sur un nuage, accompagné
de deux enfans; figures de petite nature; ayant de hauteur
7 pieds 4 pouces sur 5 pieds 8 pouces de large; dans sa
bordure dorée.
12° — une femme assise, ayant une draperie gris de
lin, tenant un mouton; figure de petite nature; ayant de
hauteur 4 pieds 3 pouces sur 3 pieds 3 pouces de large;
de forme ovale; dans sa bordure dorée.
I 3° — une femme assise, vestiie d'une robbe rouge avec
ÉCOLE FRANÇAISE 363
une draperie blanche, tenant un lis dans sa main, et un coq
à ses pieds; de mêmes dimensions que le précédent.
14" — une femme assise, vêtue de jaune avec une dra-
perie violette, tenant une palme de la main gauche et la
droite sur sa poitrine ; de mêmes dimensions.
15° — une femme assise, vestue de blanc avec une dra-
perie violette, tenant une clef de la main gauche, caressant
un chien ; de mêmes dimensions.
16° — une femme ailée, assise sur un nuage, tenant un
voile blanc sur son sein et de la main gauche un écriteau;
figure comme nature; ayant de hauteur 4 pieds sur 3 pieds
10 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
17° — une femme assise, habillée de gris lin avec une
draperie jaune, qui a un pied sur un globe, tenant un
soleil de la main droite et de la gauche un livre et une
palme; de mêmes dimensions que le précédent.
18° — une femme assise, qui a une couronne sur la
teste, tenant une palme de la main droite, et appuyée de
l'autre costé sur un pied destal où est attaché un plan ;
de mêmes dimensions.
19° — une femme assise, vêtue d'une robbe rouge avec
une draperie grise, une couronne sur sa teste, et sur le
derrière un éléphant; de mêmes dimensions.
20° Un tableau en plafond représentant Minerve dans
son char tiré par un hibou, ayant trois femmes à ses costés,
et deux enfans en Tair portant un bouclier; figures de
petite nature; ayant de hauteur 4 pieds 4 pouces sur
7 pieds 4 pouces de large ; de forme octogone.
21° — sainte Thérèse enlevée au Ciel par trois anges;
figures de demi nature ; ayant de hauteur 5 pieds sur
3 pieds et demi de large; de forme ovale.
22° — Minerve assise, couronnée par la Victoire, accom-
pagnée de femmes qui lui présentent des livres, un petit
364 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Amour qui sonne de la trompette, et, au bas, plusieurs
instrumens de musique ; figures comme nature; ayant de
hauteur 9 pieds 8 pouces sur 8 pieds de large ; dans sa
bordure dorée.
23° — TAmour endormi sur un lit, deux femmes mar-
quant le silence, et un Amour de l'autre côté, assis, qui
tient un arc et une flèche ; figures comme nature ; ayant de
hauteur 4 pieds 4 pouces sur 7 pieds 4 pouces de large ;
coupé à oreilles par les deux bouts.
24° — deux enfans qui s'embrassent; figures comme
nature ; ayant de hauteur 2 pieds 8 pouces sur 2 pieds
4 pouces de large; de forme octogone.
25° — deux enfants qui se caressent assis sur une dra-
perie rouge; figures comme nature; ayant de hauteur
2 pieds 8 pouces sur 2 pieds 4 pouces de large ; de forme
octogone.
26° Un tableau représentant les Mathématiques sous
la figure d'une femme assise, peinte sur un fond d'or, tenant
dans ses mains un livre de mathématiques et un plan de
fortifications; figures de demi nature; ayant de hauteur
2 pieds 5 pouces sur 2 pieds 9 pouces de large; de forme
octogone.
270 — la Sculpture sous la figure d'une femme assise,
peinte sur un fond d'or, tenant un buste de marbre blanc,
avec une masse et un ciseau à ses côtés; peint sur bois ;
de mêmes dimensions que le précédent.
28" — l'Astrologie sous la figure d'une femme assise,
peinte sur un fond d'or, tenant un sceptre de la main
gauche, appuyée sur un globe céleste, ayant un aigle à ses
pieds; peint sur bois, de forme ovale; de mêmes dimen-
sions.
290 — la Poésie sous la figure d'une femme assise,
peinte sur un fond d'or, tenant dans sa main une lyre
ÉCOLE FRANÇAISE 365
et une trompette et une plume, ayant des livres à ses pieds;
figures de demi nature; peint sur bois; de forme octogone;
ayant 2 pieds 5 pouces de hauteur sur 2 pieds 4 pouces de
large.
3o° — la Peinture sous la figure d'une femme assise,
peinte sur un fond d'or, tenant une toile ovale sur laquelle
un enfant est dessiné, tenant une palette et un masque à
ses pieds; comme le précédent.
Si" — la Musique sous la peinture d'une femme assise,
peinte sur un fond d'or, le coude appuyé sur un globe
céleste tenant de la main gauche une harpe, et des instru-
mens de musique à ses pieds; figures de demi nature;
ayant de hauteur 2 pieds 5 pouces sur 2 pieds 1 1 pouces
de large; peint sur bois; de forme octogone.
Paris. Palais des Tuileries. Appartement de la Reyne.
On relève, au sujet de cette décoration des Tuileries, ces paiements faits à
l'artiste aux dates suivantes :
Exercice 1666 : 10 septembre i666-i5 mars 1667, 2,000 livres [Guifïrey.
t. I. col. 125].
Exercice lôôy : 10 août 1667-17 mars 1768, io,5oo livres [ibid. col. 182].
Exercice 1668 : i5 février-i5 décembre, 1 1,000 livres [ibid. col. 242].
Exercice i66g: 7 juillet 1669-12 janvier 1670, 9,700 livres [ibid. col. 32i].
Exercice lOjo : i"mars 1 670-1 5 janvier 1671, 19,866 livres [ibid. col.4o5].
Exercice i6yi : 12 mars-2 décembre, 10,400 livres [ibid. col. 494].
Dans l'exemplaire de l'inventaire Bailly, qui est au Louvre, on relève
cette note au crayon, mise par Villot : « Tous ces tableaux de Nocret sont
encore dans le même appartement aux Tuileries. » Ils durent donc être
détruits, lors de l'incendie de ce palais.
32° Un tableau représentant le portrait du Roy armé,
tenant un bâton de commandement dans sa main et un
casque posé sur une table; figure comme nature; ayant
de hauteur 3 pieds 9 pouces sur 3 pieds de large ; de forme
ovale; dans sa bordure dorée.
33° — le portrait de la Reyne assise, vestue d'une robbe
366 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
semée de fleurs de lis, avec un manteau doublé d'hermine,
tenant son gant garni de rubans ; comme le précédent.
Patois. Appartement de la Reyne Mère.
Le 11° 33, retiré de la Surintendance en lySy, et porté dans la galerie
d'Apollon au Louvre [S.].
Actuellement tous les deux au musée de Versailles : le n° 32, sous le
n« 2,o66, avec attribution à l'école française du xvii» siècle : H. i m. 28
— L. I m. 08 (l'ancienne forme ovale est encore apparente sur la toile);
le n° 33, sous le no 2,159, '"^^'^^ attribution à Beaubrun : H. i m. 48 — L.
I m. 77.
34° Un tableau représentant le portrait de la Reyne
Anne d'Autriche, assise sur une chaise, vêtue d'un habit
fleurdelysé, tenant son manteau doublé d'hermine; ses
gantz sont posez sur une table couverte d'une étoffe d'or ;
figure comme nature; ayant de hauteur 3 pieds 9 pouces
sur 3 pieds 8 pouces de large ; dans sa bordure dorée ; de
forme octogone.
Paris. Appartement de la Reyne Mère.
Actuellement au musée de Versailles, n" 2,o63 : H. i m. 23 — L. i m. 07.
35° Un tableau représentant le Roy assis sur son trône,
avec son manteau royal et le sceptre en main ; figure
comme nature; ayant de hauteur 4 pieds 11 pouces sur
3 pieds 10 pouces de large.
36° — le portrait de M. le duc d'Orléans debout, cou-
vert d'un manteau royal, tenant une couronne sur une
table; figure comme nature; ayant de hauteur 4 pieds
1 1 pouces sur 3 pieds 10 pouces de large.
Paris. Appartement de la Reyne Mère.
Les trois tableaux suivants ont été omis par Bailly dans son inventaire
de 170g; la description suivante en est donnée dans l'inventaire de ijo6
[Mans. 6] :
Un tableau représentant le portrait de feue Madame la
duchesse d'Orléans assise, tenant un chien sur ses genoux
de la main droite, et, de la main gauche, des jasmins, et
ÉCOLE FRANÇAISE SÔj
appuyée sur une table où est posée une couronne fleur-
delysée; ayant de hauteur 3 pieds 9 pouces sur 3 pieds de
large ; de forme ovale ; sans bordure.
Payé à la date du 28 mars 1669 : « au sieur Nocret, peintre, pour un por-
trait de M"° la duchesse d'Orléans, qu'il a fait et posé sur la cheminée de
la petite chambre de M"* la duchesse de La Vallière, 200 livres » [Guiffrey.
t. I. col. 359].
Un tableau représentant le portrait de Madame La Va-
lière, duchesse de Vaujour, en pied, appuyée sur un char
tiré par un cheval blanc, un petit Amour au dessus qui
tient une couronne de fleurs ; figure comme nature ; ayant
de hauteur 6 pieds 7 pouces sur 4 pieds 7 pouces de large ;
dans sa bordure dorée.
— le portrait de ladite Duchesse, vêtue d'une robbe
garnie de pierreries et une draperie rouge, tenant d'une
main une montre et s'appuyant de l'autre bras ; figure
comme nature; ayant de hauteur 2 pieds 7 pouces sur 2 pieds
3 pouces de large ; de forme octogone ; sans bordure .
Versailles. Garde meuble.
Laurent de LA HIRE
Un tableau représentant un Crucifix ; ayant de hauteur
3 pieds sur 2 pieds un pouce de large.
Château de Vincemies.
N° 341 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette note : « veu à Paris le
8 aoust 1690 » [L. B.]. — Mentionné à Paris en 1691 [H.]. — A Vincennes
en 1706 [Mans. 6].
Signalé par Coypel (lyio) dans la chapelle du château de Vincennes
[Coyp.]. — En 1760, se trouvait dans la première pièce de l'hôtel de la
Suriniendance, ainsi annoncé : « Jésus-Christ en croix avec la Vierge et
trois Maries et quelques soldats » [J.]. — « Levé et transmis sur une autre
368 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
toile » en 1766, par Hacquin, au prix de 144 livres [A. N. O' ïg33]. —
En 1784, dans la huitième pièce de la Surintendance, avec cette note
(1788) : « laver et vernir » [D. R.].
Nicolas LOIR
1° Un tableau représentant deux femmes dont l'une
tient une couronne de lauriers, l'autre à genoux au dessous,
accompagnée de deux petits enfans qui tiennent une cou-
ronne et un sceptre; figures de 3 pieds un pouce; ayant de
hauteur 5 pieds 3 pouces sur 3 pieds de large.
Saint-Germain-en-Laye. Château neuf.
2° Un tableau en platfond représentant Flore assise
sur un nuage, au dessous d'elle est une femme versant de
la rosée; l'on voit au dessous la Terre couchée, appuyée
sur un lion, proche trois enfans qui tiennent un panier de
fleurs; figures comme nature; ayant de hauteur 10 pieds
sur 6 pieds 4 pouces de large; ceintré à oreilles par les
deux bouts.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
3° — Flore et des Amours qui luy présentent des fleurs ;
figures plus de demi nature; ayant environ 4 pieds et demi
de diamètre.
Saint-Germain. Château neuf.
Henri et Charles BEAUBRUN
1° Un tableau représentant le portrait de la Reyne
Anne d'Autriche, assise et vêtue d'un manteau royal, pre-
nant des gantz posez sur un guéridon porté par un More;
figure comme nature ; ayant de hauteur 5 pieds 9 pouces
sur 4 pieds 3 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
ÉCOLE FRANÇAISE SÔQ
2° — un portrait de la même Reyne, assise et vestue
d'un manteau royal proche une table ; figure comme
nature ; ayant de hauteur 3 pieds 9 pouces de large sur
3 pieds 9 pouces de large; de forme ovale; sans bordure.
3° — le portrait de la même Reyne, vestue d'un manteau
royal, assise entre deux colonnes et trois carreaux à ses
costez ; figure comme nature; ayant de hauteur 5 pieds
3 pouces sur 4 pieds 2 pouces de large ; dans sa bordure
dorée.
4° — le portrait de la même Reyne, debout, coëffée d'une
tocque garnie de pierreries et de plumes couleur de feu
blanc et noir, devant une table couverte d'un tapis bleu où
est posé une corbeille sur laquelle il y a des gants parmi
de couleur de feu; figure comme nature; ayant de hau-
teur 6 pieds 7 pouces sur 4 pieds 1 1 pouces de large; dans
sa bordure dorée.
Versailles. Garde-meuble.
On relève dans les Comptes des Bâtiments, à la date du 19 janvier 1666
(Exercice i665), l'ordonnance de paiement suivante : « Aux sieurs Beaubrun,
pour leur parfaict paiement de deux portraits qu'ils ont faict, l'un de la
Reyne mère et l'autre de la Reyne, 440 livres » [GuifFrey. t. I. col. 72].
Dans l'exemplaire de l'inventaire Bailly, qui est au Louvre, on relève, en
marge du n" 2, cette note au crayon, mise au xviii" siècle (1741) « A Paris ».
5° Un tableau représentant le portrait d'une dame qui
tient un petit miroir d'une main, prenant des mouches
dans une boëte d'argent posée sur une table; ayant 2 pieds
7 pouces en quarré ; sans bordure.
6° — le portrait d'une dame vestue d'un manteau de
moire blanche, bordé de marte, garni d'attaches de pier-
peries, tenant d'une main un jassemin et sur sa teste une
tocque bleue à la Polonoisc ornée de perles ; figure
comme nature ; ayant de hauteur 2 pieds 8 pouces sur
2 pieds 3 pouces de large ; sans bordure.
24
3jO INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
7C — le portrait de madame la duchesse de Savoye,
assise sur une chaise, tenant une montre, ayant son bras
droit appuyé sur une table; figure comme nature; ayant
de hauteur 3 pieds 5 pouces sur 2 pieds 7 pouces et demi
de large ; dans sa bordure dorée.
8° — le portrait de la princesse de Toscane, assise, tenant
ses mains l'une dans l'autre, vestue d'une robbe de moire
blanche et d'une draperie couleur d'or passant sur son
bras gauche ; ayant de hauteur 2 pieds 7 pouces sur
2 pieds de large ; de forme octogone ; sans bordure.
9° — le portrait d'une femme assise, ayant la main
droite posée sur son sein qu'un petit Amour lui découvre
pour lui lancer un dard ; figure comme nature ; ayant de
hauteur 2 pieds 7 pouces sur 2 pieds 10 pouces de large.
10° — le portrait d'une dame vêtue d'un corcet de taf-
fetas bleu et d'une draperie aurore, proche un tronc d'ar-
bre ; figure comme nature; ayant de hauteur 3 pieds sur
23 pouces de large.
11° — le portrait d'une femme debout, vêtue d'un corps
de moire blanche et une écharpe garnie de pierreries; la
manche et la jupe sont de taffetas de toutes couleurs;
de mêmes dimensions que le précédent.
Versailles. Garde-meuble.
Le tableau suivant a été omis par Bailly dans son inventaire de i^og, la
description suivante en est donnée dans l'inventaire de lyoô [Mans 6] :
Un tableau représentant le portrait de la Reine, assise
vêtue d'un manteau royal ; de forme octogone ; ayant de
hauteur 3 pieds 10 pouces sur 3 pieds 2 pouces de large ;
dans sa bordure dorée (i).
Chaville.
(i) Voir les précédents x\°^ i à 4.
Dans les Comptes des Bâtiments, on relève encore le paiement suivant, en
date du 18 juin 1668 : « Aux sieurs Mignard, Beaubrun, Gougeon et Dupré,
ÉCOLE FRANÇAISE 3/1
Actuellement au musée de Versailles, n» 2067, avec attribution à l'école
française du xvii" siècle : H. i m. 27 — L. i m. 08 (la forme octogone est
encore apparente sur la toile).
Etienne VILLEQUIN
1° Un tableau représentant Jésus-Christ qui guérit l'aveu-
gle né devant plusieurs personnes; figures à genoux de
4pouces; ayant de hauteur 1 1 pouces et demi sur i 5 pouces
et demi de large ; peint sur cuivre ; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
N° 344 de l'inventaire Le Brun, avec cette note : « Veu à Paris le 8 aoust
1690 » (î683) [L. B.]. — A Paris en 1691 [H.], en 1710 [Goyp.].
Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n° 967 : H. o m. 33 — L. o m. 42.
2° Un tableau ovale représentant une Sainte Famille ;
l'enfant Jésus prend des fleurs dans une corbeille qu'un
ange tient sur sa teste ; figures de 6 à 7 pouces; ayant de
hauteur 1 3 pouces et demi sur 17 pouces de large ; dans sa
bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
N» 261 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette mention : « Un tableau de
Vuilquin, de forme ovalle, peint sur toiile, représentant une Vierge tenant
le petit Jésus sur ses genouils, qui tend les bras à saint Jean, avec sainte Eli-
sabeth, saint Joseph, une figure habillée de blanc et trois petits enfans »,
et cette note postérieure : « Veu à Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — A
Paris en 1691 [H.], en 1710 [Goyp.].
pour plusieurs portraicts qu'ils ont faicts de Leurs Majestés et de Mon-
seigneur le Dauphin, 2,074 livres » [Guiffrey. t. I. col. 217].
Enfin, dans l'inventaire de 1760 [J.], il est fait mention au magasin de la
Surintendance d' « un portrait en habit de cour que l'on croit madame de
Maintenont, peint dans la manière de Beaubrun ».
372 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
PICARD
1° Un tableau représentant une jatte d'or remplie de
fleurs, posée sur un pied destal de pierre et des fruits au
bas; ayant de hauteur 4 pieds et demi sur 5 pieds de large.
2° — un panier rempli de fleurs, posé sur un pied destal
orné d'un bas-relief; ayant de hauteur 4 pieds et demi sur
3 pieds 7 pouces de large ; dans sa bordure dorée,
Chaville.
3° — des fleurs dans un vase de porphyre garni d'or,
posé sur un pied destal; ayant de hauteur 3 pieds 9 pouces
sur 4 pieds 10 pouces de large; dans sa bordure dorée.
40 — un vase d'or rempli de fleurs, posé sur un pied des-
tal orné d'un bas-relief; ayant de hauteur 5 pieds 3 pouces
sur 4 pieds 3 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
5° — une cuvette remplie de fleurs, posée sur un pied
destal, orné d'une figure en bas-relief représentant un
Fleuve dans la frise avec des consoles au-dessous; ayant
de hauteur 5 pieds 3 pouces sur 4 pieds 3 pouces de large;
dans sa bordure dorée.
6° — une Jatte de porphyre remplie de fleurs, posée sur
un pied destal; ayant de hauteur 5 pieds sur 3 pieds
I I pouces de large; dans sa bordure dorée.
7° — un vase d'or rempli de fleurs, posé sur un pied
destal; ayant de hauteur 5 pieds sur 3 pieds 10 pouces de
large; dans sa bordure dorée.
Marly. Garde-meuble.
8° — une table chargée de fleurs; ayant de hauteur
ECOLE FRANÇAISE
373
4 pieds et demi sur 2 pieds 7 pouces de large; dans sa
bordure dorée.
Chaville.
Dans l'exemplaire de l'inventaire Bailly, qui est au Louvre, on relève en
marge des n" 3 et 4, cette note au crayon mise au xviir siècle (1741) :
« Compiègne. Appartement de Mgr. le Dauphin. »
A cette liste il faut ajouter un certain nombre d'autres tableaux, men-
tionnés dans les inventaires de Paillet et de Jacques Bailly, faits en i6g6 et
Ty33 pour Marly, et qu'il est à peu près impossible, vu l'insuffisance des
descriptions et l'imprécision des sujets, de faire rentrer exactement dans la
série ci-dessus; il se pourrait donc que quelques-uns fissent double emploi
avec les huit numéros portés à l'inventaire Bailly de 170g :
Un ordre d'architecture; sur le devant un globe terrestre
posé sur quatre livres qui sont posés sur une table cou-
verte d'un tapis rouge brodée d'or et dentelle d'or; sur la
gauche une figure de bronze sur un pied destail aussi de
bronze : hauteur 3 pieds, largeur 4 pieds 2 pouces.
Une table couverte d'un tapis de Turquie sur laquelle
sont posées des grenades et un perroquet qui les becte,
sur la droitte une hurne de cycogne : hauteur 4 pieds,
largeur 4 pieds 10 pouces.
Un pot de fleurs comme tulippes, pavaux, rozes bâtardes
et rozes ordinaires : hauteur 5 pieds, largeur 4 pieds.
Un pot de fleurs orné de lys, pavaux, rozes, tulipppes et
œillets; comme le précédent.
Un vase d'or garni de fleurs comme pavaux, rozes, tu-
lippes, narcizes, juliennes : hauteur 5 pieds 6 pouces,
largeur 4 pieds 3 pouces.
Une table couverte d'un tapis de Turquie, sur laquelle
sont posés un violon, une flûte traversière, et en bas, une
guitare et un livre de musique ouvert : hauteur 3 pieds
9 pouces, largeur 4 pieds un pouce.
Tableaux laissés d la garde du concierge dans son logis.
[Mari. 96.]
374 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Un flacon de verre duquel il part et se répand différentes
fleurs : hauteur i5 pouces et demi, largeur 12 pouces
et demi.
Un caraffon d'où il sort des fleurs corne chèvrefeuilles,
roses : hauteur 12 pouces, largeur 9 pouces et demi.
Des fruits corne prunes et abricots : hauteur 1 1 pouces,
largeur 18 pouces.
Un bocalle d'où se répand des fleurs corne roses, lys et
fleurs de grenade : hauteur 16 pouces, largeur 12 pouces
et demi.
Un vase avec bas-relief doré d'où il sort une grande
quantité de toutes sortes de fleurs : hauteur 3 pieds
7 pouces, largeur 4 pieds 7 pouces.
Un vase d'or d'où il sort des fleurs corne pavots, tulipes,
roses et grenades, le tout posé sur deux socques de pierre ;
comme le précédent.
[O.]
Un pot d'argent avec un mascaron et anneaux d'or, rem-
pli de fleurs sur un tapis fond bleu, parsemé de fleurs or et
argent : hauteur 3 pieds 9 pouces, largeur 3 pieds 9 pouces.
Une corbeille remplie de fleurs sur une table de marbre
et un tapis de Turquie dessus : hauteur 3 pieds, largeur
4 pieds.
[Mari. 33.
PATEL
1° Un tableau représentant un Paysage et de Tarchitec-
lure, où paroit un ange qui conduit Tobie; figures de 3 à
4 pouces ; ayant de hauteur 3 pieds 7 pouces sur 4 pieds
4 pouces , rehaussé de 7 pouces ; dans sa bordure dorée.
ÉCOLE FRANÇAISE SyS
2° — un rocher sur lequel est posé un morceau d'archi-
tecture dans un païsage où l'on découvre Hypolyte niou-
• rant à la veuë d'un monstre marin ; de mêmes dimensions
que le précédent.
Trianon. Appartement de Monseigneur .
N" i8o et 179 de l'inventaire Le Brun (i683), avec les dimensions de 3 pieds
sur 4 pieds 4 pouces [L. B.]. — Paillet (i6g5) les déclare « agrandis en lôgS »
[P.]. — En 1696, à Trianon-sous-Bois [T. M. C], où ils sont également
signalés par Piganiol de la Force et par l'inventaire de 1741; dans ce
dernier on relève, en regard de ces deux tableaux, les notes suivantes ; «A
Versailles, cabinet des tableaux, 1741 », puis « à présent à Choisy », et
enfin « on a mis à la place deux tableaux où il y a des animaux de Bene-
dette » [Tri. 41]. — Dans l'exemplaire de Tinventaire Bailly, qui est au
Louvre, on relève en marge de ces deux tableaux, cette note au crayon,
mise au xviii° siècle : « Versailles. Appartement de la Reine ».
Noël QUILLERIÉ
1° Un tableau représentant Apollon qui reçoit la lyre
de Mercure; figures plus de demi-nature ; ayant de hau-
teur 6 pieds et demi sur 4 pieds 8 pouces de large ; dans
sa bordure dorée.
2° — Apollon qui court après Daphné ; figures plus
de demi-nature ; ayant de hauteur 6 pieds et demi sur
4 pieds 2 pouces de large ; dans sa bordure dorée,
Paris. Tuileries. Appartement bas du Roy.
30 — le Temps assis sur une estrade qui soutient un
livre où l'Histoire écrit, et la Peinture tient sa palette, qui
l'écoute ; figures de petite nature ; ayant de hauteur 7 pieds
8 pouces sur 3 pieds 11 pouces de large; dans sa bor-
dure dorée.
4<^ — une femme habillée de blanc avec une draperie
jaune, tenant un livre sur ses genoux où elle écrit, l'on
376 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
voit un autre livre ouvert sur une table avec une inscrip-
tion sur la peinture; figure de petite nature; ayant de
hauteur 7 pieds 8 pouces sur 2 pieds 10 pouces de large;
dans sa bordure dorée.
5° — la Nativité de Jésus-Christ, accompagné d'un jeune
homme tenant un agneau entre ses mains, et de l'autre
costé une fille à genoux qui a deux colombes à ses pieds;
figures de demi-nature ; ayant de hauteur 4 pieds et demi
sur 4 pieds de large ; dans sa bordure dorée.
6° — l'Adoration des Rois ; figures de demi nature ; ayant
de hauteur 4 pieds et demi sur 3 pieds 3 pouces de large ;
peint sur bois ; dans sa bordure dorée.
70 — une Fuite en Egypte ; figures de demi-nature; ayant
de hauteur 4 pieds et demi sur 3 pieds 3 pouces de large ;
sur bois; dans sa bordure dorée.
8° Un tableau en plafond représentant Apollon qui tient
des couronnes de lauriers et trois femmes au dessous qui
représentent la Peinture, la Poésie et la Musique; figures
de petite nature; ayant de hauteur 7 pieds 8 pouces sur
3 pieds un pouce de large.
go — cinq petits enfans en l'air; figures de demi-nature;
ayant de hauteur 5 pieds et demi sur 3 pieds et demi de
large ; de forme ovalle.
10° — une jeune femme ailée assise sur un nuage,
tenant un bouclier et un dard, qui a à ses cotez une autre
femme portant une corne d'abondance remplie de fleurs;
figures de petite nature; ayant 6 pieds et demi en quarré.
Paris. Tuileries. Appartement de Monseigneur.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, les paiements suivants rela-
tifs à ces tableaux :
Exercice 1666 : 24 septembre i666-i5 mars 1667, 2,000 livres [Guiffrey.
t. I. col. 125].
Exercice i66j : 10 aoùi 1667-19 février 1668, 3, 800 livres [ibid. col. 182]
ÉCOLE FRANÇAISE BjJ
Exercice 1668 : 14 mars-ii décembre, 3, 200 livres [ibid.col. 24?].
Exercice 166 g : 3 avril, 800 livres [ibid. col. 32 1].
Exercice 16 jg: 18 juin, aux héritiers de Quillerier, 3,397 livres [ibid.
col. 1,123].
Dans l'exemplaire de Tinventaire Bailly, qui est au Louvre, on relève en
marge du n" 2 cette note au crayon, mise par Villot : « ? Peut-être au
Louvre. 443" ».
Dans un autre inventaire, on relève e'galement la mention des deux
tableaux suivants :
U n paysage où paroist Apollon qui regarde une jacinte ;
figures de 8 à 9 pouces ; ayant de hauteur 2 pieds un pouce
sur 3 pieds et demi de long.
Un paysage où paroist une fleur de tournesol; de
mêmes dimensions que le précédent.
Tuileries. Cabinet de l'appartement d'en bas du Roy.
[Tuil.]
Philippe de CHAMP AIGNE
1° Un tableau représentant le portrait du Roy Louis
treize en pied, avec son manteau royal et la couronne de
France posée sur un carreau ; figure comme nature ; ayant
de hauteur 5 pieds 1 1 pouces et demi sur 3 pieds 10 pouces
de large; dans sa bordure dorée.
Fontainebleau. Chambre du Roy.
Se trouvait à Fontainebleau, sur la cheminée de la chambre du Roi [Font,
s. d.].
« Remis sur toile », en 1777, par Hacquin [A. N. O' i933].
2° Un tableau représentant Jésus-Christ que Ton porte
au tombeau ; figures comme nature ; ayant de hauteur
378 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
10 pieds 5 pouces sur 6 pieds et demi de large; ceintré
par le haut.
Luxembourg. Grande chapelle.
, 3° — Minerve debout, tenant un bouclier où sont les
armes de France et de Médicis, et de l'autre main sa pique ;
figure de 5 pieds; ayant de hauteur 6 pieds 3 pouces sur
2 pieds 10 pouces de large.
Luxembourg. Cabinet des Muses.
Jean-Baptiste de CHAMP AIGNE
1° Un tableau représentant une femme habillée de blanc
versant de l'huile sur un autel, la Justice derrière près
d'une femme qui luy présente le jeune Achille; figures de
petite nature ; ayant de hauteur 8 pieds sur 5 pieds
4 pouces de large; dans sa bordure dorée.
2° — Minerve tenant sa pique et couvrant de son bou-
clier le jeune Achile; au-dessus Ton voit Apollon qui tire
de l'arc sur deux femmes dont l'une tient un masque;
de mêmes dimensions que le précédent.
3° — Minerve appuyée sur sa pique et montrant un
temple au jeune Achile qui tire son épée ; figures de petite
nature; ayant de hauteur 8 pieds sur 5 pieds 9 pouces de
large ; dans sa bordure dorée.
40 — la Justice par une femme assise, vêtue de violet et
son manteau d'étoffe d'or doublé d'hermine, tenant l'épée
d'une main et la balance de l'autre ; figures de petite
nature; ayant de hauteur 4 pieds 3 pouces sur 4 pieds de
large; dans sa bordure dorée.
5o — la Paix sous la figure d'une femme assise, vêtue
de bleu, avec une draperie rouge, tenant dans sa main
ECOLE FRANÇAISE
379
une branche d'oUivier et des armes à ses pieds ; de mêmes
dimensions que le précédent.
6° — la Magnificence par une femme assise, vêtue de
verd, avec un manteau d'étoffe d'or doublé d'hermine, qui
a une couronne de France sur sa teste et tient un sceptre
d'une main et de l'autre un plan de bàtimens ; de mêmes
dimensions.
7° — la Force sous la figure d'une femme assise sur un
lion, tenant une chaîne d'or où est attachée une médaille;
de mêmes dimensions.
S" Un tableau en plafond représentant une femme
vêtue de violet avec un manteau bleu, sa coëffure ornée
de perles et de corail, tenant le jeune Achile par les pieds
au dessus d'un fleuve, et quatre femmes sont derrière
tenant un carreau et des linges ; figures de petite nature ;
ayant de hauteur 6 pieds 2 pouces sur 8 pieds 4 pouces de
large ; de forme octogone.
9° — une jeune femme ailée, assise sur un nuage, ayant
une écharpe verte, tenant d'une main une couronne et de
l'autre une trompette; figures plus de demi nature; ayant
environ 3 pieds de diamètre.
1 0° — une femme en l'air, vêtue de blanc, tenant dans sa
main une palme et une couronne ; de mêmes dimensions
que le précédent.
1 1° — une femme en l'air, ayant une écharpe bleue,
tenant un bouclier d'une main et de l'autre une couronne;
de mêmes dimensions.
12" — un jeune homme ailé, assis sur un nuage, tenant
une couronne d'une main et une verge de l'autre, entouré
d'un serpent; de mêmes dimensions.
i3° — un homme endormi sur un lit, et un petit enfant
qui lui jette des pavots; figures comme nature; ayant de
38o INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
hauteur 4 pieds 5 pouces sur 8 pieds de large ; à oreilles
par les deux bouts.
140 — Minerve et Mercure qui montrent à écrire à un
petit Achille; la Justice et les Sciences sont d'un côté et un
Centaure de l'autre; figures plus de demi nature; ayant de
hauteur 6 pieds sur 1 1 pieds de large ; de forme octogone
et ceintré par les coins.
I 5° — le Centaure qui montre à Achile à tirer de l'arc
et plusieurs figures qui regardent, lesquelles ont environ
18 pouces; peint de coloris sur un fond d'or; ayant de
hauteur 2 pieds et demi sur 1 1 pieds et demi de long ; de
forme octogone.
16° — deux enfans, dont l'un a un casque en teste et
l'autre une trompette à la main, et des livres au bas du
tableau; figures plus de demi nature; ayant 2 pieds et
demi de diamètre.
170 — le Centaure portant Achile et faisant faire l'exer-
cice à un cheval dans un manège; peint de coloris sur un
fond d'or; figures de 18 pouces; ayant de hauteur 2 pieds
et demi sur 5 pieds 10 pouces de large; de forme octo-
gone.
18° — deux enfans assis sur un nuage, l'un Jouant de la
flûte ayant un casque en teste, et l'autre touchant du luth ;
figures plus de demi nature ; ayant 2 pieds de diamètre.
19" — Achile, dans un char tiré par quatre chevaux
blancs, courant après le Centaure qui tient une couronne
et une palme, et plusieurs autres figures de 18 pouces;
peint de coloris sur un fond d'or; ayant de hauteur
2 pieds et demi sur 1 1 pieds et demi de large; de forme
octogone par les bouts.
20° — deux enfans dont l'un tient une couronne, une
branche de laurier, et l'autre un casque en teste tenant un
livre et une balance; figures plus de demi nature; ayant
2 pieds et demi de diamètre.
ECOLE FRANÇAISE 38 I
2io — le Centaure qui apprend à Achile à faire des
armes, et plusieurs figures qui le regardent de lo pouces
de hauteur; peint de coloris sur un fond d'or; ayant de
hauteur 2 pieds et demi sur 5 pieds de long ; de forme
octogone par les deux bouts.
22° — deux enfans, l'un a le casque en teste tenant un
plan, l'autre une esquerre et un plomb dans ses mains;
figures plus de demi nature; ayant 2 pieds et demi de
diamètre.
23° — une femme en l'air, vêtue de rouge, ayant des
fleurs et une étoile sur sa tête et à la main un flambeau
allumé; derrière elle paroit un enfant versant de l'eau avec
un vase d'or; figures de petite nature; ayant de hauteur
4 pieds sur 5 pieds de long; coupé à oreilles par les deux
bouts.
240 — une femme assise, habillée de verd avec une
écharpe rouge, tenant d'une main un arc et de l'autre une
chariie ; figure de petite nature; ayant 4 pieds en quarré;
de forme octogone.
25° — une femme vêtue de blanc, couchée sur une dra-
perie jaune, tenant un arc dans sa main; comme le pré-
cédent.
26° — Achille habillé en femme chez la Reyne Lyco-
mède, prenant le casque et Tépée ; Ulise le retient par le
bras, et sur le devant est un homme vêtu de jaune ;
figures comme nature; ayant 12 pieds de diamètre.
27" Une frize de grisailles en plafond représentant un
embarquement; figures d'environ 20 pouces; ayant de
hauteur 2 pieds sur 8 pieds et demi de long.
28" — un Triomphe; figures de 20 pouces; de mêmes
dimensions que le précédent.
29° Un tableau de grisailles en plafond représentant
Vulcain qui forge des armes; figure de 3 pieds; ayant
4 pieds en quarré.
382 INVENTAIRK GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
3o° — Junon qui donne l'épée à Achille; de mêmes
dimensions que le précédent.
Paris. Tuileries. Appartement de Monseigneur.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, les paiements suivants
relatifs à ces tableaux :
Exercice 1666 : 24 septembre i666-i5 mars 1667, 2,5oo livres [Guif-
frey. t. I. col. i25].
Exercice 166 j : 10 août 1667-17 mars 1668, io,5oo livres [ibid.col. 182].
Exercice 1668 : i5 février-17 décembre, 11,800 livres [ibid. col. 242].
Exercice 16 jo : 12 avril-i"' novembre, 9,090 livres [ibid. col. 4o5].
Exercice i6yi : 20 mai-2 décembre, 1,800 livres [ibid. col. 494].
Dans l'exemplaire de l'inventaire Bailly, qui est au Louvre, on relève les
notes suivantes; en marge du n" i5 : « 1362^»; en regard du n° 17, sur
une feuille détachée : « Au Louvre, dans le cabinet de M. Molinier »; en
marge du n" 19 : « iSgS M. R. »; en marge du n° 21 : » M. I. au Louvre ».
Gilbert DE SEVE
1° Un tableau représentant le portrait de la Reine à
mi-corps assise, s'appuyant sur une corne d'abondance
et couronnée d'une branche de laurier; figure comme
nature; ayant de hauteur 3 pieds 4 pouces sur 2 pieds
10 pouces de large; de forme octogone; dans sa bor-
dure dorée.
2° — le portrait de la Reine mère assise, tenant une
pique d'une main et appuyant l'autre sur un casque posé
sur un pied destal; comme le précédent.
Fontainebleau . Chambre de Monseigneur.
Dans l'exemplaire de l'inventaire Bailly qui est au Louvre, on relève, en
marge du n» i, cette note au crayon, mise par Villot : « 564^ ». — Le n" 2
actuellement au musée de Versailles, n" 3441, avec attribution à Philippe
de Champaigne : H. i m. 3o — L. i m. 1 1 ; forme ovale.
ÉCOLE FRANÇAISE 383
Pierre DE SEVE
1° Un tableau représentant cinq Amours qui jouent
avec des instrumens de musique sur un fond de paysage ;
figures de 1 2 pouces ou environ; ayant de hauteur 22 pouces
sur 2 pieds 7 pouces de large ; ceintré par le haut.
2° — quatre enfans qui jouent avec des chiens, et des
instrumens de chasse et du gibier mort à leurs pieds, sur
un fond de paysage ; comme le précédent.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Dans l'exemplaire de Tinventaire Bailly, qui est au Louvre, on relève, en
marge de ces deux tableaux, ces notes au crayon, mises par Villot : « 452",
45 1« ...
Henri MAUPERCHE
1° Un tableau représentant un Paysage sur le devant
duquel est Jésus-Christ servi par les anges; figures de 1 1
à 12 pouces; ayant de hauteur 7 pieds 4 pouces sur
1 2 pieds 5 pouces et demi de large ; dans sa bordure dorée.
Fontainebleau. Appartement de Monseigneur.
2" Un tableau de paysage où paroit sur le devant un
ange tenant une épée, estant auprès d'un homme assis,
ayant un casque en teste ; figures d'environ 1 1 à i 2 pouces ;
ayant de hauteur 4 pieds 3 pouces sur 3 pieds 6 pouces
et demi de large ; de forme ovale; dans sa bordure dorée.
3° Un tableau représentant un grand palais d'architec-
ture orné de colonnes et de figures, la fille de Pharaon
384 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
paroit sur le devant, à qui Ton présente le jeune Moïse
tiré des eaux, avec plusieurs autres figures de lo pouces;
ayant de hauteur 6 pieds 6 pouces et demi sur 5 pieds
4 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
4" — un Paysage sur le devant duquel paroit saint Jean-
Baptiste et les Apôtres qui se présentent à lui ; figures de
12 pouces ou environ ; ayant de hauteur 7 pieds 6 pouces
et demi sur 4 pieds 10 pouces de large ; dans sa bordure
dorée.
5° — un Paysage sur le devant duquel est représentée la
charité du Samaritain; figures de 12 pouces ou environ;
ayant de hauteur 4 pieds 2 pouces et demi sur 3 pieds
6 pouces de large; de forme ovale; dans sa bordure dorée.
6° Un tableau de paysage où paroit sur le devant Jésus-
Christ et les pèlerins d'Emmaiis ; figures de 1 1 pouces ;
ayant de hauteur 7 pieds 6 pouces et demi sur 3 pieds
10 pouces de large; dans sa bordure dorée.
7° — un Paysage sur le devant duquel paroit une fuite
en Egypte, accompagnée de trois anges dont il y en a deux
qui tiennent des fleurs; figures d'environ 12 pouces; de
mêmes dimensions que le précédent.
8° — un Paysage sur le devant duquel est un homme,
couvert d'un manteau rouge, donnant la bénédiction à une
femme à genoux devant lui ; figures de 8 pouces ou envi-
ron ; ayant de hauteur 7 pieds 6 pouces et demi sur 2 pieds
5 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
9° — un Paysage où il paroit un ange conduisant une
femme qui joint les mains; figures de 10 pouces ou
environ; ayant de hauteur 7 pieds 6 pouces et demi sur
2 pieds 4 pouces ; dans sa bordure dorée.
10° — un Paysage sur le devant duquel paroit un ange
et Tobie ; figures de 7 à 8 pouces ; ayant de hauteur
4 pieds 3 pouces et demi sur 3 pieds 6 pouces de large ;
de forme ovale ; dans sa bordure dorée.
I
ÉCOLK FRANÇAISE 385
11° — un morceau d'architecture dans un paysage, et
Jésus-Christ assis auprès d'un puits, et la Samaritaine
debout ; figures de 1 1 pouces; ayant de hauteur 7 pieds
6 pouces et demi sur 3 pieds 10 pouces de large ; dans sa
bordure dorée.
12° — un Paysage où est représenté un morceau d'ar-
chitecture, sur le devant duquel est un homme prosterné
devant deux anges, etTobie; figures d'environ 10 pouces;
ayant de hauteur 7 pieds 6 pouces et demi sur 3 pieds
4 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
1 3° — un Paysage sur le devant duquel l'on voit un ange
sur un autel, où paroit un feu allumé, et deux figures pros-
ternées au dessous, d'environ 6 pouces; de mêmes dimen-
sions que le n° 10.
Fontainebleau. Appartement de Monseigneur.
14° — 16° — trois Paysages; ayant chacun de hauteur
3 pieds sur 18 pouces de large; de forme octogone.
17° — un Paysage sur le devant duquel paroit Apollon
et Daphné ; figures d'environ 9 à 10 pouces; ayant de
hauteur 5 pieds sur 3 pieds et demi de large; dans sa bor-
dure dorée ; de forme ovale.
18° — un Paysage où paroit sur le devant Vertumne et
Pomone ; comme le précédent.
19° — un Paysage où paroit sur le devant Narcisse ;
comme le précédent.
20° — un Paysage sur le devant duquel paroit une femme
debout avec un Amour ; figures de 9 à 10 pouces; comme
le précédent.
21*^ — Acis et Galathée, sur un fond de paysage; figures
de 1 2 pouces ; ayant de hauteur 6 pieds et demi sur 4 pieds
de large; de forme octogone.
Paris. Au Louvre. Appartement de la Reine.
25
386 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
22° — un Paysage où paroit sur le devant Poliphème ;
figures de 12 à i3 pouces; ayant de hauteur 6 pieds et
demi sur 4 pieds de large; de forme octogone.
Paris. Tuileries. Petit appartement bas.
23" — un Paysage sur le devant duquel paroit Balaam
sur un asne qui veut avancer, et un ange tenant une épée
pour l'empêcher de passer; figures de 9 pouces ou
environ ; ayant de hauteur 7 pieds 6 pouces et demi sur
2 pieds 5 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Fontainebleau. Appartement de Monseigneur.
On ne trouve, dans les Comptes des Bâtiments, au nom de Mauperché
qu'un paiement de 3, 000 livres, sur l'exercice 1664, « sur estant moins de
ce qu'il luy peut estre deub pour les tableaux de paysage qu'il a faicts et
qu'il continue de faire pour mectre en l'appartement de la Roine, mère du
Roi, à Fontainebleau » [GuifFrey. t. i. col. 3g].
Dans un inventaire de Fontainebleau de la fin du xvir siècle [Font. s. d.],
les n°M à i3 et 23 sont mentionnés dans le grand cabinet de Fontainebleau.
De plus, dans ce même inventaire, le n° 5 est ainsi décrit : « Un paysage
sur le devant duquel est un homme habillé de rouge tenant une figure
blaissée et un cheval auprès. »
Jacques ROUSSEAU
1° Un tableau de paysage représentant Apollon qui
regarde Hyacinthe; figures de 8 à 9 pouces; ayant de
hauteur 2 pieds un pouce sur 3 pieds et demi de large;
dans sa bordure dorée.
2° — un Paysage où paraît un tournesol ; de mêmes
dimensions que le précédent.
3° — un Paysage où est représenté un morceau d'ar-
chitecture d'où l'on découvre un vieillard assis et deux
soldats ayant leurs boucliers ; figures d'environ 8 pouces
et demi ; ayant de hauteur 5 pieds 2 pouces sur 3 pieds
4 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
KCOLE FRANÇAISE 3Sj
4° — un Paysage où est représenté Renaud assis, tenant
un miroir de la main gauche et ayant la droite appuyée
sur Armide qui se frise ; figures d'environ 8 pouces ; de
mêmes dimensions que le précédent.
5"^ — un Paysage où paroit Renaud qui ôte à Armide le
dard dont elle veut se poignarder ; figures d'environ
8 pouces; ayant de hauteur 5 pieds 2 pouces sur 3 pieds
8 pouces de large; dans sa bordure dorée.
6» — un Paysage où est représenté un homme habillé de
rouge, effrayé à l'aspect d'un homme mort; l'on voit
auprès une femme debout, tenant un bouclier d'or; de
mêmes dimensions que le précédent.
7° — un Paysage où est représenté Renaud endormi, et
une femme qui lui entoure les jambes d'un feston de
fleurs, et deux petits Amours derrière qui les regardent ;
de mêmes dimensions.
8" — un Paysage où est représenté sur le devant une
femme assise sur un àne, proche un pasteur, une femme
debout, et plusieurs animaux, comme moutons, vaches et
chèvres ; dans le coin est un moulin à eau entre deux
tours; figures de 3 pouces; ayant de hauteur 2 pieds
5 pouces sur 3 pieds un pouce de large ; dans sa bordure
dorée.
Paris. Tuileries. Petit appartement bas.
Noël COYPEL
1° Un tableau représentant la Naissance de Jupiter et
comme il est remis entre les mains des Nymphes par les
Coribandes qui se cachent de Saturne que l'on découvre
sur un rocher dévorant un caillou, sur un fond de pay-
rage; figures comme nature; ayant de hauteur 9 pieds
10 pouces sur 6 pieds et demi de large.
.-5ôO INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
2° — un Sacrifice que l'on offre à une statue de Jupiter,
sur un fond de paysage ; figures comme nature ; ayant de
hauteur 6 pieds 1 1 pouces sur 6 pieds et demi de large.
Versailles. Salle des gardes de Af™« la duchesse de
Bourgogne.
Signalés par Pailler (1695) [P.]. — Piganiol de la Force, qui les men-
tionne dans l'appartement de la Reine à Versailles, les décrit ainsi :
« Saturne, assis au haut du Mont Ida, semble dévorer la pierre enveloppée
de linge, dont Rhée lui fit accroire qu'elle était accouchée; Rhée est au bas
de la montagne, assise contre un arbre, et tient entre ses bras Jupiter qui
vient de naître: la nymphe Amalthée, qui doit être la nourrice de Jupiter, est
debout auprès d'elle, et reçoit avec beaucoup d'empressement ce divin
enfant; les Coribantes et les Curères, désignés par deux femmes et par deux
hommes rustiques, jouent de divers instrumens pour empêcher que Saturne
n'entende les cris de cet enfant; et les unes et les autres marquent beau-
coup d'empressement à s'éloigner du séjour de Saturne. » — « On y voit
Jupiter assis sur le Mont Ida, tenant un sceptre et la foudre en ses mains, et
ayant un aigle auprès de lui : du milieu de l'hôtel s'élève une flâme sur
laquelle un sacrificateur verse du sel avec une patère; des six jeunes filles
qu'on voit dans ce tableau, il y en a trois qui sont couronnées de fleurs;
l'une esta genoux auprès de l'autel et présente du sel au Sacrificateur; les
deux autres sont debout de l'autre côté du Sacrificateur, à qui l'une d'elles
présente un vase ; les trois qui ne sont point couronnées de fleurs sont à
genoux devant la statue de Jupiter. »
Le n" I, actuellement au grand Trianon, n° 28 : H. 3 m. o5 — L. i m. 90.
— Le n° 2, au musée d'Amiens, auquel il fut envoyé par l'Etat en 1872.
3° Un tableau représentant Apollon qui se repose après
la deffaite du serpent Python, et couronné par une Victoire,
sur un fond de paysage; figures de 20 à 26 pouces ; ayant
de hauteur 4 pieds 10 pouces sur 3 pieds 11 pouces de
large ; dans sa bordure dorée.
4° — Apollon qui garde les troupeaux d'Admète, roy de
Thessalie; figures de 20 à 26 pouces ; ayant de hauteur
3 pieds 4 pouces sur 2 pieds 9 pouces de large ; de forme
ovale ; dans sa bordure dorée.
5° — Apollon qui reçoit son carquois et ses flèches des
mains de Mercure qui les lui avoit volez ; de mêmes
dimensions que le précédent.
ÉCOLE FRANÇAISE 889
6° — Apollon couronné par la Victoire après la deffaite
du serpent Pithon ; au bas l'on voit Cibelle assise qui
reçoit des fruits que des Nymphes lui présentent, sur un
fond de paysage; figures de demi nature ; ayant de hau-
teur 5 pieds 9 pouces sur 3 pieds 9 pouces de large.
Trianon.
La pièce suivante (A. N. O' 1796) se réfère en partie à cette commande :
« Extrait du compte général du sieur Coypel le père.
Trianon. Paroisse de Versailles.
« Il lui est dû :
« Par un seul mémoire certifié par M. Desgodetz, le 24 janvier 1696, et
arrêté, savoir :
« Pour un tableau posé sur la cheminée de la chambre du Repos, pièce
n° i5, de 5 pieds 10 pouces de haut sur 3 pieds g pouces de large, repré-
sentant Apollon se reposant après la défaite du serpent Pithon.
« Somme demandée : 700 liv. Somme accordée : 1,000 liv.
« Pour des changemens faits par ordre du Roy à ce tableau un an et demy
après avoir été posé. 200 liv.
« Pour un tableau ovale sur une des portes de ladite pièce, de 3 pieds
II pouces de hauteur sur 2 pieds 10 pouces de large, représentant Apollon
donnant le caducée à Mercure en eschange de l'arc etdu carquois qu'il reçoit.
« Somme demandée : 3oo liv. Somme accordée : 35o liv.
« Pour le tableau vis-à-vis représentant Apollon gardant les troupeaux
d'Admète et Mercure : suit nouveau né [sic) les lui dérobant et les emmenant,
et Battus à l'entrée de sa grotte plus loin se reposant sur chaine {sic).
?5o liv.
« Pour trois tableaux faits dans la chapelle Saint-Denis (i), suivant le
mémoire certifié par M. Lambert, le 26 février 1694, savoir:
« Pour le tableau de l'autel, représentant saint Denis disant la messe en
prison. 600 liv.
« Et pour les deux petits du devant de la table de l'autel, dont l'un repré-
sente le martire de saint Denis, l'autre ce saint portant sa teste, à raison
de i5o livres. 3oo liv.
« Total : Somme demandée : 2,450 liv. Somme accordée : 2,800. »
Le paiement de cette commande fut effectué le 22 novembre 1696 : « Au
sieur Coypel le père, peintre, pour, avec 1,000 livres qu'il a cy-devant receus,
(i) Le 4 janvier 1671 (exercice 1670), le paiement suivant avait déjà été
fait à Coypel : « A Coipcl, peintre, pour son paiement d'un grand tableau
et deuy moindres qu'il a faits pour le grand autel de l'église de Versailles »
[Guiffrey. t. I. 422].
-^QO INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
faire le parfait payement de 2,800 livres pour six tableaux qu'il a faicts et
livrez pour le service du Roy, dont trois posez à Trianon et les trois autres
à la paroisse de Versailles, depuis l'année 1686 jusqu'en 1689 » [Guiiîrey,
t. IV, col. 12, 66, et t. III, col. 1121].
Les n°' 3, 4 et 5, signalés par Paillet (1695), qui ajoute ce détail à la des-
cription du n° 4 : « Mercure qui les conduit et sur le devant deux petits
enfans m [P.J. — Les quatre, à Trianon en 1741, avec cette note en regard
du n" 6: « Paris. Galerie d'Apollon. 1741 » [Tri. 41]. — Mentionnés h Trianon
par Piganiol de la Force.
Le n" 3, actuellement au musée de Bordeaux, auquel il fut envoyé par
rÉtat en 1872. H. 1 m. 57 — L. i m. 26. — Le n" 5, au musée de Compiègne :
H. I m. 06 — L. o m. 90. — Le n» 6, au musée de Dijon, auquel il fut
envoyé par l'État en i8o3 : H. i m. 89. — L. i m. 27. — Dans l'exemplaire
de l'inventaire Bailly, du musée du Louvre, on relève^, en marge du n" 4,
cette note au crayon, mise par Villot : « 1280" ».
7° Un tableau représentant Hercule qui offre un sacri-
ûce à Jupiter, sur un fond de paysage; figures de 25 à
26 pouces; ayant de hauteur 4 pieds sur 2 pieds 10 pouces
de large; à oreille et de forme octogone; dans sa bordure
dorée.
8^ — Junon sur un nuage qui se présente à Hercule, et
Pirithous au dessous, ayant un genou à terre, sur un fond
de paysage; figures de 25 à 26 pouces; ayant de hauteur
4 pieds sur 2 pieds 10 pouces de large; dans sa bordure
dorée.
Trianon.
9° — le Combat d'Hercule avec Achéloiis sous la
forme d'un taureau, en présence du Roy et de la Reine
d'Etolie assis sur un trône, accompagnez de plusieurs
figures, sur un fond d'architecture; figures de 2 pieds et
demi; ayant de hauteur 4 pieds 3 pouces sur 5 pieds
1 1 pouces de large; dans sa bordure dorée.
10° — plusieurs Nymphes dont deux présentent la corne
d'abondance à Malthée, et une femme assise sur un rocher,
vêtue d'une draperie blanche et d'un manteau bleu, assez
proche d'elle un fleuve cl des Nayadcs, sur un fond de
ÉCOLE FRANÇAISE Spl
paysage; figures de 2 pieds 3 pouces; ayant de hauteur
3 pieds 2 pouces et demi sur 6 pieds 5 pouces de large.
1 1° — le Centaure Nessus blessé et qui donne à Déja-
nire sa chemise teinte de son sang; Hercule paroit avec
trois Amours qui le vient délivrer, proche d'un fleuve et de
deux Nayadcs, sur un fond de paysage; figures d'environ
2 pieds; ayant de hauteur 3 pieds 3 pouces sur 6 pieds
3 pouces de large.
12° — l'Abondance sous la figure d'une femme assise et
couronnée de fleurs; assez proche sont deux Amours dont
l'un tient de ses deux mains des fleurs, l'autre une gerbe
de blé dans ses bras, sur un fond de paysage ; figures d'en-
viron 2 pieds et demi; ayant de hauteur 3 pieds 4 pouces
sur 2 pieds 1 1 pouces de large.
i3c' — Déjanire assise, coëffée d'un diadème et couverte
d'une étoffe d'or avec un manteau bleu, accompagnée de
trois femmes, la Renommée et deux Amours au dessus avec
un jeune homme qui porte un petit coffret et conduit par
l'Envie, sur un fond de paysage et d'architecture; figures
d'environ 2 pieds et demi ; ayant de hauteur 3 pieds 3 pou-
ces trois quarts sur 5 pieds 4 pouces de large.
14" — l'Apothéose d'Hercule dans un char tiré par deux
chevaux, quatre Amours et Minerve qui le conduisent à
l'assemblée des Dieux, où paroissent Jupiter et Junon assis
sur des nuages; figures d'environ 2 pieds et demi ; ayant
de hauteur 5 pieds 8 pouces et demi sur 4 pieds 7 pouces
et demi de large.
Versailles. Cabinet des tableaux.
L'état de commande suivant (A. N. O' 1794) vise vraisemblablement les
n°' 9 à 14 :
" Sujets des tableaux qui ont été ordonnés à Coypel le père pour une des
pièces de l'appartement du Roy à Trianon par M. le marquis de Villacerf.
« Sujets d'Hercule :
" Premièrement Hercule qui combat contre Achélois en présence du roy
de Calidon et de la princesse Déjanire, pour l'amour de laquelle il entre-
prend ce combat.
?02 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
« Hercule fait présent de la corne d'Achélois à la Nimphe Amalthce
accompagnée de Nayades.
<i Hercule emmenant Déjanire l'ayant mise sur le dos du centaure Nessus
pour passer le fleuve et voyant qu'il la vouloit enlever, luy tire un coup de
flèche dont il mourut.
« La Renommée aprent à Déjanire en présence des filles ou dames qui
pouvoienl l'accompagner qu'Hercule est amoureux d'Eoie.
« Déjanire pensant se faire aymer d'Hercule par le moyen de la chemise
du Centaure la donne à Licas pour la porter à Hercule.
« La femme du Roy Admet ayant été tirée des Enfers par Hercule, [il]
la remet entre les mains de son mary.
« Hercule combat le Dragon qui gardoit les pommes du jardin des Hes-
pérides.
« La Déification d'Hercule. »
Et on relève à la suite les notes suivantes : « Du i3 mars 1689, surseoir
n'estant qu'ébauchés. 11 y en a sept ébauchés et un commencé sujet d'Her-
cule. » — « I" septembre i693(?), receu 600 livres sur trois tableaux livrés
et sur ceux-cy confondus dans les payemens a compte. »
Les n"' 7 et 8 signalés à Trianon en 1741 [Tri. 41] ainsi que par Piganiol
de la Force.
Les n"' 10 et 12, signalés, l'un à Meudon, l'autre à Compiègne dans une
note marginale, en date de 1741, inscrite sur l'exemplaire de l'inventaire
Bailly, du musée du Louvre.
Les n"' 9 et 1 1 se trouvaient, en 1733, dans la galerie du château neuf à
Meudon, où ils sont ainsi décrits par Jacques Bailly : « Le combat d'Aché-
loûs et d'Hercule qui luy dispute la conquête de Déjanire ; le père et la
mère de Déjanire voyant le combat placé sur leur thrône, ayant à droite
leur fille, Achéloûs terrassé, Hercule ayant le genoux et le bras gauche sur
une des cornes et présentant l'autre corne de la main droite au père de
Déjanire; sur la droite, deux figures de femmes étonnées dont l'une a un
genoux en terre; sur la gauche, la fille d'Acheloùs appuyée sur son urne,
tenant de la main droite une branche de roseau et couronée de même; sur
le devant, deux petits enfants qui ont fait un pareil combat, dont l'un est
terrassé, le vainqueur tenant une couronne de laurier, sur un fond d'archi-
tecture de l'ordre dorique : hauteur 3 pieds 8 pouces; largeur 6 pieds. » —
« Le Centaure Nessus qui enlève Déjanire, il est blessé à mort par Hercule,
dont le sang rejaillit sur une chemise qu'il tient de la main gauche; sur la
gauche, Hercule qui le menace de sa main gauche, tenant sa massue de la
droite; derrière luy, un fleuve et deux Nayades dans des roseaux; sur la
droite deux Amours, dont l'un tient un bout de la chemise ensanglantée et
l'autre s'envolant tenant un flambeau de la main gauche, et un autre Amour
en l'air qu'on voit de face, le tout sur un fond de paisage; de mêmes di-
mensions que le précédent. » [Meud. 33]. — En 1775, ils se trouvaient
toujours dans le même château [Meud. 75].
ÉCOLE FRANÇAISE 3C)3
Actuellement, les n»* 7 et 8 au Grand Trianon, n»' 63 et 65 : H. i m. yS
— L. I m. 3o et I m. 35 ; les n°' 9 et 1 1 au Louvre, sous les n°' 162 et i63 :
H. I m. 18 — L. I m. 93; le n° 14 fut envoyé à Versailles le 28 août 1848,
avec attribution à Antoine Coypel ; H. i m. 85 — L. i m. 5o. — Dans
l'exemplaire de l'inventaire Baiily, du musée du Louvre, on relève, en
marge du n° i3, cette note au crayon, mise par Villot : « 2713 M. R. ».
iS" Un tableau représentant Hercule qui combat Aché-
loùs, sur un fond de paysage; figures comme nature; ayant
6 pieds et demi de diamètre ; dans sa bordure dorée.
16" — la Nativité de Jésus-Christ, saint Joseph tenant
une chandelle allumée et deux anges au dessus; figures de
3 pieds et demi ou environ; ayant de hauteur 4 pieds
8 pouces sur 3 pieds g pouces de large; dans sa bordure
dorée.
17° — Apollon assis sur un nuage, appuyé sur un tré-
pied d'or; au dessus, une femme habillée de blanc ayant
les mains croisées sur sa poitrine, et à genoux sur des
marches un jeune homme auprès d'elle habillé de bleu,
tenant un vase d'or; sur le devant, un homme debout armé
et le casque en teste; figures plus de demi nature; ayant
de hauteur 6 pieds et demi sur 4 pieds 5 pouces de large ;
dans sa bordure dorée.
18° — Apollon debout, appuyé sur sa lire et couronné
par la Victoire, qui paroit sur un nuage; figures plus de
demi nature; ayant de hauteur 6 pieds et demi sur 3 pieds
3 pouces de large; dans sa bordure dorée (i).
1 9° — Apollon debout auprès d'un fleuve, et une Victoire
au dessus, habillée de blanc et cueillant des branches de
(i)Le 3i décembre 1891, un tableau attribué à Coypel et intitulé» le
Triomphe d'Apollon », était envoyé par l'Etat au musée d'Amboise : il por-
tait la cote d'inventaire i283 ". — Deux autres tableaux de Coypel,
« Triomphe d'Apollon » (2147 M. R), « Apollon couronne par la 'Victoire »
(2573 "), étaient placés, le 20 juin i853, dans la 'Vénerie de l'Empereur. —
En 1872, un tableau de Noël Coypel, « Triomphe d'Apollon » (181), était
également envoyé au musée de Bordeaux.
394 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
laurier pour en former des couronnes; figures plus de
demi nature ; ayant de hauteur 6 pieds et demi sur 3 pieds
5 pouces de large; dans sa bordure dorée.
20<^ Un tableau en plafond, représentant Borée accom-
pagné de plusieurs enfans qui soufflent; figures de petite
nature; ayant de hauteur 8 pieds 2 pouces sur 4 pieds de
large ; dans sa bordure dorée.
21" — la Terre appuyée sur un lion qui effraie deux
petits enfans, proche des vents, au dessus d'un nuage; de
l'autre costé paroitune femme vêtue de blanc, qui montre
une étoille à deux petits enfans; figures de petite nature;
ayant de hauteur 6 pieds et demi sur 6 pieds 3 pouces de
large; dans sa bordure dorée.
22° — Zéphire accompagnée de trois enfans, tenant des
fleurs dans leurs mains; figures de petite nature; ayant
de hauteur 8 pieds 2 pouces sur 4 pieds de large; dans sa
bordure dorée.
23° — Apollon sur un nuage, appuyé sur sa lire; l'on
découvre au dessous la Terre appuyée sur un lion, proche
de Bacchus et de Cérès; figures de petite nature ; ayant
de hauteur 5 pieds 10 pouces sur 8 pieds 8 pouces de
large; dans sa bordure dorée.
24° — un jeune homme ayant une draperie d'un verd
changeant, assis sur un nuage, tenant un mouton sous ses
bras et de l'autre main une soucoupe; figure de petite
nature ; ayant de hauteur 4 pieds sur 3 pieds de large ;
dans sa bordure dorée; de forme ovale.
25° — un jeune homme assis, tenant une balance d'une
main et de l'autre une corne d'abondance; figure de petite
nature; ayant de hauteur 4 pieds sur 3 pieds de large;
dans sa bordure dorée; de forme ovale.
26° — une femme assise sur un nuage, appuyée sur une
urne qui répand de l'eau, et deux petits enfans sur le de-
ECOLE FRANÇAISE 3q5
vant; figures de petite nature; ayant de hauteur 5 pieds
sur 3 pieds de large; dans sa bordure dorée.
27° — un Ange assis sur un nuage, qui montre l'étoile
brillante, et d'autres anges qui sont en admiration ; figures
de petite nature; ayant de hauteur 3 pieds et demi sur
2 pieds 10 pouces de large; dans sa bordure dorée.
28° — une femme assise sur un nuage, habillée de blanc
orné d'une draperie bleue et d'un voile d'or sur sa teste,
avec un soleil, tenant de sa main gauche un bouquet de
fleurs, et plusieurs petits enfans qui l'environnent et tien-
nent aussi des fleurs; figures de petite nature; ayant de
hauteur 5 pieds et demi sur 6 pieds 4 pouces de large;
dans sa bordure dorée; de forme octogone.
29° — un enfant veu par devant et un autre veu par le
dos, tenant une couronne de lauriers; figures de petite
nature; ayant de hauteur 21 pouces sur 3 pieds de large;
dans sa bordure dorée.
3o° — deux enfans, dont l'un veu par devant et l'autre
veu par derrière, tenant une guirlande de fleurs; de
mêmes dimensions que le précédent.
3 1° et 32° Deux tableaux en plafond, représentant cha-
cun un enfant veu par le costé, tenant dans leurs mains
une guirlande de fleurs; de mêmes dimensions.
33" Un tableau de paysage, sur le devant duquel est re-
présentée une roche, et dans le lointain on voit Hercule
qui terrasse un taureau; figures de 3 à 4 pouces; ayant de
hauteur 6 pieds sur 3 pieds 3 pouces de large; dans sa
bordure dorée.
34° — un Paysage où est représenté Hercule sur le haut
d'un rocher, et une chutte d'eau sur le devant ; figures de
3 à 4 pouces; ayant de hauteur 6 pieds sur 3 pieds 8 pou-
ces de large; dans sa bordure dorée.
396 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
35° — un Paysage où est représenté Hercule combattant
rhydre, et sur le derrière des bàtimens; figures de 3 à
4 pouces; de mêmes dimensions que le n° 33.
36" — un Paysage dans lequel est représenté Apollon
et Martias attaché à un arbre, sur le bord d'un fleuve;
figures d'environ 8 pouces; ayant de hauteur 3 pieds
8 pouces sur 3 pieds de large; dans sa bordure dorée.
37° — un Paysage sur le devant duquel est représenté
Martias jouant de la flutte en présence d'Apollon et de
Midas; figures d'environ 8 pouces; ayant de hauteur
3 pieds 8 pouces sur 3 pieds 1 1 pouces de large; dans sa
bordure dorée.
38° — une femme debout, appuyée sur un pied d'estal,
habillée d'une robbe rouge et d'une draperie bleiie, tenant
un plomb de la main droite; figures de petite nature;
ayant de hauteur 4 pieds 4 pouces sur 2 pieds 6 pouces de
large; peint sur bois.
39° — une femme habillée de blanc et d'une draperie
violette, tenant un livre sous son bras, ayant à ses pieds
un lion et un oyseau appelé demoiselle; figures de petite
nature; ayant de hauteur 4 pieds et demi sur 2 pieds et
demi de large; peint sur bois.
40° — une femme ailée, ayant une draperie rouge et un
dard à la main, assez proche d'un Dauphin qui paroist
dans l'eau ; comme le précédent.
45° Un tableau de paysage sur le devant duquel est
représentée Diane, trois Nymphes et deux chiens; figures
de 5 pouces; ayant de hauteur 21 pouces sur 3 pieds et
demi de large; peint sur bois.
46° — un Paysage où est représenté Endimion gardant
son trouppeau, et Diane cachée derrière un nuage; comme
le précédent.
47° — un Paysage sur le devant duquel est représentée
une femme dans un nuage, arrestant un jeune homme
ÉCOLE FRANÇAISE Sgj
habillé de bleu ; au-dessus un Amour tenant un flambeau ;
comme le précédent.
48" — un Paysage sur le devant duquel est représenté
Apollon debout dans un nuage; figures de 5 pouces;
comme le n° 45.
49° — un Paysage sur le devant duquel est représentée
une Fuite en Egypte; figures de 8 à 9 pouces; ayant de
hauteur 4 pieds 7 pouces sur 4 pieds de large; peint sur
bois.
Paris. Tuileries. Petit appartement du Roy.
On relève, aux Compte des Bâtiments, les paiements suivants relatifs à cette
série :
Exercice 1666 : 24 août 1 666-1 5 mars 1667, 2,5oo livres [Guiffrey. t. I.
col. 123].
Exercice i66y: 10 août 1667-17 mars 1668, io,5oo livres [ibid. col 182].
Exercice 1668: i5 février- 17 décembre, 11,000 livres [ibid. col. 242].
Exercice 166 g: 7 juillet i659-r'' janvier 1670, 3,6oo livres [ibid. col. 32 1].
Exercice 16 jo: 25 mai-25 novembre, 2,400 livres [ibid. col. 407].
Exercice 1672: 9 novembre, 4,881 livres pour parfait paiement de
3,481 livres pour ses ouvrages aux Thuilleries [ibid. col. 597].
Le n» i5 se trouvait dans l'antichambre, le n» 16 dans l'oratoire. — Le
n» 16, signalé comme « posé dans la chapelle au Vieux Louvre », dans une
note marginale, en date de 1741, qui se trouve dans l'exemplaire Bailly,
qui est au Louvre.
Actuellement le n° 18 au musée de Fontainebleau : H. 2 m. i5 — L. i m.
i5. — Le n" 19, placé, le 20 juin i853, dans la Vénerie de l'Empereur. —
Les n- 24 et 25 au Grand Trianon : H. 1 m. 78 — L. i m. 17. — Dans
l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du musée du Louvre, on relève les
notes suivantes, mises par Villot; en marge du n° 19 : « 2574" » ; en marge
des nos 3y^ 3^ gj 3^ . „ 2554", 2570", 2571 " ».
41° Un tableau en plafond, représentant Zéphire et Flore
avec des Amours; figures de demi nature; ayant de hau-
teur 4 pieds sur 5 pieds de large; peint sur bois; de forme
octogone (i).
(i) Le 14 août 1848, un tableau sur le sujet de « Flore donnant sa main à
baiser à Zéphire » était envoyé à l'Hôtel de ville de Versailles; l'attribution
en était portée à Charles-Antoine Coypel ; il avait comme dimensions
I m. 18 sur I m. 10.
398 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
42'' — un jeune homme assis sur un nuage, une femme
appuyée sur ses genoux ayant auprès d'elle un enfant;
figures plus de demi nature; ayant de hauteur 3 pieds sur
4 pieds de large ; peint sur bois ; de forme octogone ; ccin-
tré par les bouts.
43° ^- la France et l'Espagne sur des nuages, et la Vic-
toire habillée de blanc au-dessus tenant des couronnes de
lauriers; figures de grande nature; ayant 10 pieds de dia-
mètre ou environ.
44° — la Victoire et la Paix sur un nuage et un enfant
auprès; figures de grande nature ; ayant de hauteur 8 pieds
sur 10 pieds de large; de forme octogone.
Paris. Louv)~e. Appartement de la Reyne.
A cette liste il convient d'ajouter les deux tableaux suivants, mentionnés
par Jacques Bailly dans son inventaire de Meudon en ij33, et qui ne
semblent se rapporter à aucun de ceux précédemment signalés :
— un héros monté sur un cheval blanc caparaçonné
d'une peau de tigre, étant vêtu d'une draperie rouge, mar-
chant à la tête de ses troupes; à gauche, un homme ayant
une draperie bleue, tenant deux chiens en laisse ; devant
luy, deux sacrificateurs, l'un vêtu d'une draperie [sic) et
l'autre d'une draperie jaune, ayant derrière eux un homme
à genoux qui semble étoné de voir le héros; sur la droitte,
un autel sur lequel est appuyé un sacrificateur avec plu-
sieurs autres figures, sur un fond de paysage où s'élève
deux grands rochers : hauteur 4 pieds 3 pouces ; largeur
7 pieds 9 pouces.
■ — un Banquet sous une colonnade; il paroit sur le de-
vant un homme assis vêtu d'une draperie bleue sur un
habit à la romaine; un homme vêtu d'une robe jaune,
ayant un casque, semble le venir avertir; derrière luy, sur
la droite, deux soldats, dont l'un tient un bouclier et l'autre
un faisceau d'armes, du même côté, sur le devant, deux
enfants appuyés sur un vase où ils puisent et boivent ;
ÉCOLE FRANÇAISE 3gg
sur la gauche, plusieurs femmes, dont une vêtue de bleue
touche une lyre et um autre chantant ; derrière elle plu-
sieurs qui apportent des plats et qui servent au banquet;
un grand rideau violet retroussé sur la gauche qui laisse
voir un bout de mer d'où l'on découvre deux vaisseaux ;
de mêmes dimensions que le précédent.
O^^^M^AÀ^y^Chateau Neuf. Galerie.
[Meud. 33J.
En 1775, ces deux tableaux étaient toujours au même endroit [Meud. yb].
Charles de LA FOSSE
1° Un tableau représentant la Fille de Pharaon qui fait
retirer par ses femmes le petit Moyse de dessus les eaux,
sur un fond de païsage; figures de 22 à 24 pouces; ayant
de hauteur 3 pieds 7 pouces sur 3 pieds 4 pouces de large;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
Mentionné par Piganiol de la Force dans le cabinet du billard à Ver-
sailles. — Signalé à Versailles « où est la pendule sonante », dans une note,
en date de 1741, qui figure à l'exemplaire de l'inventaire Bailly du musée
du Louvre.
Actuellement au Louvre, n° 444 : H. i m. 25 — L. i m. 10.
2° Un tableau représentant le Sacrifice d'Iphigénie,
Diane paroit sur un nuage au-dessus d'un autel, tenant
une biche; figures de petite nature; ayant de hauteur
6 pieds 10 pouces sur 6 pieds et demi de large; sans bor-
dure.
Versailles. Petit appartement du Roy.
Signale par Paillet (1695) [P.].
400 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
Piganiol de la Force le mentionne à Versailles dans la salle du billard.
— Signalé dans la « salle du billard ou Mercure » dans une note, en date
de 1741, qui figure à l'exemplaire de l'inventaire Bailly du musée du
Louvre.
Dans ce même inventaire on relève également, en marge de ce tableau,
cette autre note au crayon, mise par Villot : « 1712 M. R. ».
3° Un tableau représentant Appollon debout sur un
nuage, et Thétis au dessous, appuyée sur un rocher,
accompagnée de ses Nimphes; figures de demi nature;
ayant de hauteur 5 pieds 3 pouces sur 4 pieds 8 pouces
de large; dans sa bordure dorée,
4° — Clitie pleurant l'éloignement du Soleil et un tour-
nesol auprès d'elle, accompagnée de ses Nimphes qui pa-
roissent dans le lointain; figures de demi-nature; ayant
de hauteur 3 pieds et demi sur 4 pieds et demi de large;
dans sa bordure dorée.
5° — Diane qui se repose avec ses Nimphes, dont une
lui présente des raisins dans une corbeille, et un soleil cou-
chant dans le lointain; figures de demi nature; ayant de
hauteur 3 pieds et demi sur 5 pieds de large; dans sa bor-
dure dorée.
Trianon.
Le mémoire suivant (A. N. O' 1796) vise ces trois tableaux :
« Extrait du compte du sieur Lafosse peintre. Il lui est dû :
« Pour trois tableaux faits pour Trianon, pièce n" 11, suivant le mémoire
certifié par M. Desgodetz le 24 janvier 1696 et arrêté, savoir :
« Sur la cheminée, un tableau de 5 pieds 2 pouces de hauteur
sur 4 pieds 7 pouces de large, représentant le Soleil arrivant chez
Thétis pour se reposer après avoir fait son cours, arrêté à 5oo liv.
« Un sur une porte représentant Diane avec ses Nimphes et ses
chiens, se reposant à l'ombre d'un bois sur le bord d'un ruisseau,
de 3 pieds et demi de hauteur sur 5 pieds de large, arrêté à 800 liv.
« L'autre, de 3 pieds et demi de hauteur sur 4 pieds et demi de
large, représentant Clitie changée en tournesol, accompagnée des
Nimphes sur le bord de la mer et de Satires, arrêté à 5oo liv
« Total 1 ,800 liv.
HilL
ECOLE FRANÇAISE
401
— On relève, dans les comptes des Bâtiments, les paiements suivants,
relatifs à ces tableaux :
Exercice 1688 : g mai-4 décembre: 600 livres acompte de trois tableaux
qu'il a faits pour le cabinet du Couchant de Trianon [Guiffrey, t. III, col. 89].
Exercice i68g : i3 mars : 200 livres [ibid. col. 287].
Exercice i6g6 : 24 novembre : 1,200 livres, pour, avec 600 livres (i) qu'il
a cy devant receus faire le parfait paiement de 1,800 livres pour trois ta-
bleaux qu'il a faits et qui ont été posez à Trianon en 1688 [id. t. IV, col. 12
et 66].
Signalés par Paillet (lôgS) [P.]. — A Trianon en 1741 [Tri. 41], où Piga-
niol de la Force les mentiomie également dans l'ancienne chambre de la
duchesse de Bourgogne.
Actuellement les n"' 3 et 4 au grand Trianon, n"' yb et 70. H. i m. 68 et
I m. 73 — L. I m. 49 et i m. 59. — Le n° 5 (1699 M. R.) fut placé, en 1873,
dans les appartements du général de Ladmirault, gouverneur de Paris.
H. I m. 18 — L. I m. 73.
6° Un tableau représentant saint Marc tenant une plume
regardant une colombe au dessus de sa teste, et un lion
couché devant lui; figure comme nature; ayant de hau-
teur 5 pieds 10 pouces sur 4 pieds 8 pouces de large;
dans sa bordure dorée.
7° — saint Luc assis et appuyé d'une main sur une
tablette où il écrit, ayant un bœuf auprès de lui; figure
comme nature; ayant de hauteur 6 pieds 2 pouces sur
5 pieds 4 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Trianon.
Signalés à Trianon en 1741 [Tri. 41]. — Le n" 6 seulement, mentionné par
Piganriol de la Force à Trianon, dans l'appartement de « feu Monseigneur ».
8° Un tableau représentant l'Automne sous la figure de
Bacchus et d'Arianne dans un paysage; figures comme
nature; ayant de hauteur 8 pieds sur 6 pieds de large.
Trianon (2).
(i) On a vu qu'il avait efl'ectivement touché 800 livres et non Goo.
(2) Jl y a là une erreur certaine, c'est Marly qu'il faut lire et non Trianon.
26
402 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date du 1 1 octobre-20 dé-
cembre 1699, l'ordonnance de paiement suivante, relative à ce tableau :
« Au sieur Delafosse, peintre, pour le tableau qu'il a fait, représentant
l'Automne pour le salon du château de Marly, i,ooo livres » [Guiffrey,
i. IV, col. 478].
Mentionné dans le grand salon de Marly en 1706 [Mans. 6], en 1733
[Mari. 33] et par Piganiol de la Force.
Actuellement à l'Hôtel de ville de Dijon, où il a été déposé par le musée
de cette ville, auquel il avait été envoyé par l'Etat en 181 i : H. 2 m. 60 —
L. I m. 70.
9° Un tableau représentant la Magdeleine aux pieds de
Jésus-Christ en présence des Apôtres; figures de 22 à
24 pouces; ayant de hauteur 3 pieds 3 pouces sur 4 pieds
de large.
Versailles. Cabinet des tableaux.
10° Un tableau en plafond représentant Zéphire qui
couronne Flore assise sur un nuage, accompagnée de
deux enfans, l'un tient un panier de fleurs et l'autre verse
de l'eau avec un arrosoir d'or ; figures de petite nature;
ayant de hauteur 7 pieds et demi sur 9 pieds de large ; de
forme octogone.
Luxembourg. Chambre de Mademoiselle.
Il faut ajouter à cette liste les deux tableaux suivants mentionnés dans
l'inventaire de Jacques Bailly pour Aleudon en date de i']33 [Meud. 33] :
Le Triumphe de Baccus, porté sur un éléphant, ayant
son tyrse à la main droitte, plusieurs Baccantes autour
portant des instruments; sur le devant du tableau il y
a deux enfants dont l'un est monté sur un tygre, sur la
gauche on voit Silène à la renverse. H. 4 pieds 9 pouces;
L. 4 pieds 3 pouces.
Dessus de porte. Antichambre. Appartement de feu
Monseigneur.
Hercule entre la Vertu et la Volupté; dans le haut du
tableau la Sagesse qui est représentée par Minerve, dont
un enfant porte le bouclier, montre du doigt à Hercule
ÉCOLE FRANÇAISE 403
le temple de Mémoire placé sur la gauche. H. 4 pieds
10 pouces; L. 3 pieds 5 pouces; ovale.
Dessus de porte. Salle de billard.
On relève, dans les comptes des Bâtiments, les ordonnances de paiement
suivantes, relatives au second de ces tableaux :
Exercice ijoo: i4mars-7 novembre: 600 livres [Guiftrey. t. IV. col. ôyS].
Exercice ijoi :2b février: 200 livres, parfait paiement de 800 livres pour
le tableau qu'il a fait pour Meudon représentant Hercule » [ibid. col. 732].
Les deux signalés à Meudon au commencement du xvni° siècle comme
appartenant à Monseigneur [Meud. s. d.]. — Se trouvaient encore à Meu-
don en 1775 [Meud. -jb].
Le Triomphe de Bacchus, actuellement au Louvre, n° 447 : H. i m. 57 —
L. I m. 35.
HOUASSE
1° Un tableau représentant Morphée qui s'éveille à
l'approche d'Iris; sur le devant l'on voit des Amours en-
dormis qui représentent les Songes; figures plus de demi-
nature; ayant de hauteur 6 pieds 2 pouces sur 4 pieds
7 pouces de large; dans sa bordure dorée.
2^ — Mercure qui joue de la flûte pour endormir
Argus, sur un fond de paysage; figures plus de demi-na-
ture; ayant de hauteur 3 pieds 11 pouces sur 3 pieds
8 pouces de large; dans sa bordure dorée.
3° — Diane qui vient voir Endimion endormi, sur un
fond de paysage; figure plus de demi-nature; ayant de
hauteur 3 pieds 8 pouces sur 4 pieds 3 pouces de large;
dans sa bordure dorée.
Trianon.
Mentionnés par Paillet (iGgS) [P.].
404 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
A Trianon en 1741 [Tri. 41]. — Piganiol de la Force les y signale dans
la cinquième pièce du Grand Trianon; le n° i sur la cheminée, et les deux
autres en dessus de porte.
Le n» 3, actuellement au musée de Narbonne, où il fut envoyé par l'Etat
en 1872. — Dans l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève,
en marge des n°" i et 2, ces notes au crayon, mises par Villot : « 1825
M. R., 1824 M. R. ».
4° Un tableau représentant Cianée changée en fontaine,
et ses nymphes auprès d'elle dont une tient une guirlande
de fleurs qu'elle attache à un arbre, sur un fond de paysage;
figures plus de demi-nature; ayant de hauteur 7 pieds
3 pouces sur 4 pieds 5 pouces de large ; dans sa bordure
dorée.
5° — Alphée et Aréthuse, sur un fond de paysage ; figures
plus de demi-nature; ayant de hauteur 4 pieds 7 pouces
sur 2 pieds 10 pouces de large; dans sa bordure dorée.
6° — Narcisse se mirant dans l'eau, sur un fond de
paysage ; figures plus de demi-nature; ayant de hauteur
2 pieds 7 pouces sur 4 pieds et demi de large; dans sa
bordure dorée.
Trianon .
Mentionnés par Paillet (lôgS) [P.].
A Trianon en 1741 [Tri. 41], dans le salon où Piganiol de la Force les
signale également.
Le n" 6, actuellement au Grand Trianon, dans la bibliothèque : H.
o m. 82 — L. I m. 43.
7° Un tableau représentant la Naissance de Minerve du
cerveau de Jupiter, en présence des Dieux; figures plus
de demi-nature; ayant de hauteur 4 pieds 7 pouces sur
. 6 pieds 1 1 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
80 — Minerve qui travaille à une statue et qui enseigne
l'art de la sculpture aux Rhodiens; figures plus de demi-
ÉCOLE FRANÇAISE Ao5
nature; ayant de hauteur 3 pieds 9 pouces sur 6 pieds
4 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
90 — Minerve assise qui aveugle Tirésias, sur un fond de
paysage; figures plus de demi nature; ayant de hauteur
2 pieds 1 1 pouces sur 4 pieds de large; dans sa bordure
dorée.
10° — Minerve sur le Parnasse avec les Muses, sur un
fond de paysage; figures plus de demi-nature; ayant de
hauteur 4 pieds 7 pouces sur 7 pieds 7 pouces de large;
dans sa bordure dorée.
11° — Minerve et Neptune, en présence des Dieux, dis-
putant à qui donnera un nom à la ville d'Athènes, sur un
fond de paysage ; figures plus de demi-nature ; ayant de
hauteur 4 pieds 7 pouces sur 7 pieds un pouce de large;
dans sa bordure dorée.
12° — Minerve qui donne le bouclier à Persée, sur un
fond de paysage; de mêmes dimensions que le n" 9.
iS" — Minerve qui change les cheveux de Méduse en
serpens, sur un fond de paysage; de mêmes dimensions.
14° — Arachné qui montre une pièce de tapisserie à
Minerve, changée en vieille pour la surprendre ; de mêmes
dimensions que le no 8.
i5° — Minerve, sous un portique, qui frape Arachné;
de mêmes dimensions que le n" 9.
1 0° — Minerve, sur un nuage, qui fait rafraîchir ses che-
vaux dans rOcéan au retour d'un combat; de mêmes
dimensions.
Trianon.
La pièce suivante (A. N. O' 1794) vise cette série de tableaux :
« Mémoire de treize sujets que Houassc a tiré de la fable de Minerve
pour peindre en la salle du billard, n° 20 de Trianon.
406 INVENTAIRE GÉNÉRAL HES TABLEAUX DU ROY
« La Naissance de Minerve sortie de la teste de Jupiter par le secours de
Vulcain.
« Minerve qui enseigne aux Rhodiens la manière de faire des statues (en
marge de ces deux tableaux : posés).
« Minerve changée en vieille pour aller veoir Arachné (en marge : posé
le 9 juillet lôgS).
« Minerve qui frappe Arachné.
(( Minerve changeant les cheveux de Méduse.
« Minerve posant l'image de la teste de Méduse sur le plastron qu'elle
porte devant l'estomac.
« Minerve donnant son bouclier à Persée.
« Minerve recevant la teste de Méduse des mains de Persée.
« Minerve passant la mer sur un nuage pour se rendre sur le mont
d'Hélicon.
« Minerve va visiter les Muses sur le Parnasse.
« Minerve recevant Taie et le changeant en perdrix lorsque Dédale le
jette par jalousie du haut de la tour de Minerve.
« Minerve qui remporte le prix sur Neptune pour donner le nom à la
ville d'Athènes.
« Minerve aveuglant Tirésias qui l'avoit apperceue se baignant dans la
fontaine d'Hypocrène. »
Et à la suite, on lit cette note du i" septembre lôgS (?) : « Il y en a un
presque achevé, on luy a dit de continuer. Il en a fourni six pour la cham-
bre du Someil et le salon des Sources. Il a receu i,3oo livres. »
On relève à ce sujet, dans les Comptes des Bâtiments, les paiements sui-
vants :
Exercice 1688 : 9 mai-21 novembre: i,3oo livres, « acompte de six tableaux
pour la chambre du Sommeil et le sallon des Sources de Trianon » [Guif-
frey. t. III. col. 89].
Exercice 16 8g : 3 avril : 3oo livres, acompte des tableaux faits pour Tria-
non [ibid. col. 287].
Exercice i6go : 19 février: 200 livres, acompte des tableaux faits pour
Trianon [ibid. col. 43o].
Exercice i6g3 : 12 juillet : 200 livres, acompte de dix-neuf tableaux pour
Trianon [ibid. col. 853].
Exercice i6g6 : 24 février: 3,770 livres, pour parfait paiement de 6.070 li-
vres pour quatorze tableaux faits et livrés tant à Trianon qu'à la paroisse
(de Versailles) [ibid. t. IV, col. 59].
Exercice i6g8 : 26 avril: 2,5io livres pour paiement de plusieurs tableaux
faits et posez à Trianon en 1696 [ibid, col. 291].
Exercice i6g8 : 27 avril : 990 livres, pour paiement de trois tableaux faits
et posés à Trianon en 1697 (n°' 9, i3 et 12) [ibid. col. 35 1].
Mentionnés par Paillet (lôgS) avec cette note pour les n"' 10 et 11 :
ÉCOLE FRANÇAISE 4O7
« posez à Trianon le 7 mai 1 696 » ; pour les n" 9, 1 2 et 1 3 : « posez à Tria-
non en mars 1698 » [P.].
A Trianon en 1741 [Tri. 41], dans le salon du billard, où Piganiol de la
Force les signale également. — Ces dix tableaux se trouvaient au magasin
de la Surintendance en 1760 [J.] et en 1784 [D. R.]. — Dans l'intervalle,
en 1767, les n°" g, 12, i5 et 16 avaient été placés dans l'appartement de
M""" Adélaïde, à Versailles (A. N. O' 1909).
Les n" 9, 12, 14 et 16 actuellement au grand Trianon : H. i m. o5 et
I m. 06 — L. I m. 52, i m. 5i, i m. 53, i m. 5o. — Dans l'exemplaire de
l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge des n<" 7, 8, 10, 11, i5,
les notes suivantes, mises au crayon par Villot : « 1818 M. R., 1821 M. R.,
1820 M. R., 1819M. R., 711 B. ...
17° Un tableau de paysage où sont représentés deux
arcades de l'aqueduc d'Arcueil; ayant de hauteur 2 pieds
7 pouces sur 2 pieds 9 pouces de large; dans sa bordure
dorée.
Trianon.
Mentionné par Paillet (lôgS) [P.]. — A Trianon en 1741 [Tri. 41].
18" Un tableau de paysage qui représente sur le devant
un grand arbre où sont posez plusieurs rossignols, et
deux petites figures sur le bord de l'eau ; ayant de hauteur
4 pieds 2 pouces sur 3 pieds un pouce et demi de large ;
dans sa bordure dorée (i).
Trianon.
19° — un paysage où est représenté sur le devant un
grand arbre, et à côté un paysan qui garde deux vaches ;
ayant de hauteur 2 1 pouces sur 2 pieds un pouce de large ;
dans sa bordure dorée.
20° — un paysage où sont représentées sur le devant
deux petites figures, dont l'une est assise et l'autre debout,
habillée de bleu; de mômes dimensions que le précédent.
(i) Voir les précédents n" i et 2.
^08 INVENTAIRE GÉNÉRAL DKS TABLEAUX DU ROY
2 1° — un paysage où est un bâtiment entre des arbres;
de mêmes dimensions.
Versailles. Cabinet des tableaux.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, l'ordonnance de paiement
suivante, en date des 17 avril-7 août i6g5, relative à ces quatre tableaux :
« Au sieur Houasse, peintre, 475 livres pour les quatre tableaux de païsages
qu'il a faits pour le château de Trianon » [Guiffrey. t. III. col. 1121].
Le n° 18, mentionné par Piganiol de la Force à Trianon-sous-Bois.
2 2° Un tableau en ovale représentant Apollon et
Daphné; figures plus de demi-nature; ayant de hauteur
4 pieds 1 1 pouces sur 3 pieds 7 pouces de lai^e; sur un
fond de paysage; dans une bordure de marbre.
Versailles. Appartement des bains.
C'est probablement ce tableau que vise cette ordonnance de paiement du
19 juin 1677 : « Au sieur Houasse, pour un tableau qu'il a fait pour la pièce
octogone, 35o livres » [Guiffrey. t. I. col. 962].
Mentionné par Paillet (1695) [P.].
22" Un tableau représentant le Roy sur un cheval
souppe de lait, habillé à la françoise ; figure comme na-
ture ; ayant de hauteur 8 pieds 7 pouces sur 6 pieds
7 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Paris. Cabinet des tableaux.
Houasse exécuta divers portraits du Roy, et on relève à ce sujet, dans
les Comptes des Bâtiments, les paiements suivants :
Exercice 1674 : 4 décembre : « A Houasse, peintre, pour un portrait du
Roy, 180 livres » [Guiffrey. t. I. col. 8o3].
Exercice i6g2 : 16 novembre-28 décembre : « Parfait paiement de
600 livres pour la peinture d'un grand tableau du portrait du Roy à cheval,
que Sa Majesté a donné à M. le président de Novion » [id. t. III. col. 721].
Exercice i6gy : 17 mars-29 septembre : « 840 livres pour deux tableaux
qu'il a peints de la statue équestre du Roy, pour les taire graver » [id.,
t. IV. col. 187].
Dans VInventaire général du mobilier de la Couronne, on trouve mention-
nés six portraits du Roi à cheval par Houasse, tous de 8 pieds sur 6 et
ECOLE FRANÇAISE
409
demi : l'un « représentant le Roy à cheval en justaucorps de broderie »,
donné en 167g à M. Guilleragues ; deux autres, exécutés par Houasse sur
le dessin de Le Brun, dont l'un fut donné à M. de Béthune, et l'autre envoyé
à Lille en 1681 ; « trois grands portraits du Roy à cheval, en son habit ordi-
naire, faits par le sieur Houasse, dessin de M. Le Brun » et donnés l'un à
M. d'Opède en 1681, l'autre aux mandarins de Siam en i685, le troisième,
envoyé à Lille en 1682.
Ce tableau est mentionné pour la première fois dans l'inventaire de 170g.
Actuellement au musée de Versailles, n° 210g, avec attribution à Le
Brun : H. 2 m. 55 — L. 2 m.
240 à 27" Quatre tableaux de paysages sans figures, au
bas desquels il y a une balustrade de marbre, peinte avec
des balustres feintes d'or ; ils ont chacun de hauteur
10 pieds sur 4 pieds 2 pouces de large; sans bordure.
Versailles. Appartement des bains.
Ces tableaux sont mentionnés pour la première fois dans l'inventaire de
170g.
Proposés, en 1737, pour être portés de la Surintendance dans la galerie
d'Apollon au Louvre [S.].
Actuellement deux de ces tableaux sont au musée de Salins, auxquels ils
ont été envoyés par l'Etat le ig juillet i8g3 : H. 3 m. 36 — L. i m. 33.
Il convient d'ajouter à cette liste les tableaux suivants qui ont été faits
pour le Roi et dont le paiement se trouve ainsi mentionné aux Comptes des
Bâtiments :
Exercice i683. 21 novembre : « Au sieur Houasse, peintre, pour deux
tableaux peints de coloris, l'un représentant une Charité romaine et l'autre
un saint Jean dans l'isle de PatmoSy 176 livres» [Guiffrey. t. IL col. 34g].
Exercice /702. 2g janvier: « Au sieur Houasse, peintre, pour deux ^or-
traits, l'un de Mgr le duc de Bourgogne et l'autre de Mgr le duc de Berry,
chacun de 4 pieds de haut sur 3 pieds 10 pouces de large qu'il a faits pour
le service de Sa Majesté » [Guiffrey. t. IV. col. 837].
4IO INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Jean JOUVENET
1° Un tableau représentant Flore couchée sur un lit,
accompagnée de ses Nymphes et de Zéphire qui lui pré-
sente une corbeille de fleurs ; figures plus de demi nature ;
ayant de hauteur 7 pieds sur 4 pieds 4 pouces de large;
dans sa bordure dorée.
2° — deux petits enfans qui jouent avec des fleurs;
figures plus de demi nature; ayant 2 pieds de diamètre;
dans sa bordure dorée.
3° — deux enfans qui renversent un vase doré ; de
mêmes dimensions que le précédent.
4" — Apollon qui se présente à Thétis, avec un Triton
qui pousse son char et une Nayade qui s'appuie sur une
coquille remplie de perles et de corail; figures de demi
nature; ayant de hauteur 4 pieds 10 pouces sur 3 pieds
1 1 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Trianon.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, les paiements suivants, rela-
tifs à ces quatre tableaux :
Exercice j688 : 3o mai-25 juillet : 35o livres acompte d'un tableau pour
le salon de Trianon [Guiffrey. t. III. col. 89].
Exercice i6g6 : 6 mai : 2450 livres, parfait paiement de sept tableaux
pour Trianon et l'église paroissiale de Saint-Cyr faits en 1687 et 1688 [id.
t. III. col. 5 et 61].
Ces quatre tableaux mentionnés parPiganiol de la Force à Trianon. — Le
n» 4 se trouvait à l'hôtel de la Surintendance, en 1760, dans la cinquième
pièce [J.], et en 1784 dans la première pièce, avec cette note (1788) : « à
laver et vernir et faire tenir quelques écailles » [D. R.]. — Les n»' 2 et 3
au Louvre en 1785, avec attribution à Jouvenet et à Fontenay [Louv. 85].
Les n" 2 et 3, actuellement au Grand Trianon, n°" loi et 102, sous ces
titres, le Printemps, l'Hiver : Dia. o m. 6g. — Le n° 4, au musée de Caen,
ECOLE FRANÇAISE
411
auquel il fut envoyé par l'État en 1804 : H. i m. 5i — L. i m. 24. — Sur
l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge du
no I, cette note au crayon, mise par Villot : « B. 1708? ».
5° Un tableau représentant THiver sous la figure d'un
vieillard nud, qui a auprès de lui un brasier de feu ; figures
comme nature ; ayant de hauteur 8 pieds sur 6 pieds de
large; dans sa bordure dorée.
Salon de Marljr.
Tableau fait pour le Roi, et payé à l'artiste du 11 octobre au 20 décem-
bre 1699 : « Au sieur Jouvenet, pour le tableau représentant l'Hyver, qu'il a
fait pour Marly, 1,000 livres. » [Guiffrey. t. IV. col. 478].
Signalé encore à Marly, dans le salon, en 1733 [Mari. 33] et par Piganiol
de la Force.
Actuellement au grand Trianon, n° 89, avec attribution à Noël-Nicolas
Coypel : H. 2 m. 35 — L. I m, 88.
// convient d'ajouter à cette liste les deux tableaux suivants, omis dans
l'inventaire de ijog, mais signalés par Jacques Bailly dans son inventaire
de Meudon de i']33 :
La Naissance de Baccus, Mercure qui s'envole après
l'avoir remis dans les mains des Nimphes. H. 4 pieds
9 pouces; L. 4 pieds un pouce.
Dessus de porte. Antichambre. Appartement de feu
Monseigneur.
Latone avec ses deux fils demandant de l'eau aux
paysans de Lycie qui luy en ayant refusé paroit dans une
attitude de suppliante, levant les bras en haut, invoquant
Jupiter qui les transforme en grenouilles; dans le fond du
paysage il paroit un troupeau de vaches passant sur le
bord du marais. Hauteur, 4 pieds; largeur, 3 pieds
6 pouces; ovale.
Salle du billard.
[Meud. 33].
412 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
On relève, dans les Comptes des Baliments, les deux paiements suivants
relatifs au second de ces tableaux :
Exercice lyoo : 14 mars-7 novembre: 600 livres [GuifFrey. t. IV. col. ôyS].
Exej-cice ijoj :2b février : « parfait paiement de 800 livres pour le tableau
qu'il a fait pour le sallon du château de Meudon représentant Latone »
[id. col. 732].
Signalés à Meudon au début du xviir siècle, comme appartenant à Mon-
seigneur, et avec cette note pour le deuxième : « livré en 1700 » [Meud.
s. d.]. — A Meudon également en 1775 [Meud. 75].
Le tableau de Latone, actuellement au musée de Fontainebleau : H.
I m. 40 — L. I m.
Michel CORNEILLE
1° Un tableau représentant Zéphire et Flore, deux
Nymphes au dessus qui tiennent une corbeille, et sur le
devant paroissent deux enfans qui portent une corne
d'abondance remplie de fleurs; figures de petite nature;
ayant de hauteur 5 pieds 5 pouces sur 4 pieds de large;
de forme ovale ; dans sa bordure de sculpture blanchie.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Le mémoire suivant (A. N. O' 1796) vise la commande de ce tableau, et
de plusieurs autres qui l'accompagnaient et qui seront mentionnés dans la
suite :
« Extrait du compte général du sieur Corneille l'aîné.
« Il lui est dû :
Trianon.
« Pour cinq tableaux livrez à Trianon suivant le mémoire certifié par
M. Desgodetz le 24 janvier 1696 et arrêté.
« Scavoir :
« Pour celui représentant Flore qui reçoit les présens que Zé-
phire lui aporte, haut de 5 pieds 4 pouces sur 3 pieds 10 pouces
de large, pièce n° 14 5oo liv.
« Pour trois autres placés en dessus de portes représentant des
enfans joûans ensemble avec des fleurs, haut chacun de 3 pieds et
demi sur 3 de large, à raison de 25o livres pièce 75o liv.
« Pour un tableau représentant le Triomphe de Galathée, haut de
3 pieds 7 pouces sur 4 pieds de large, pièce n" 24 45o liv.
ECOLE FRANÇAISE 4IJ
Paroisse de Versailles.
« Pour le tableau du maître autel, représentant l'Assomption de
la Vierge, haut de i5 pieds sur 10 pieds de large (i), posé en 1686,
suivant le mémoire certifié par M. Lambert le 2 mars 1694 et arrêté. 2,oooliv.
Fontainebleau.
« Pour un tableau, fait en 1684, dans '^ petite chambre à alcôve du
grand appartement et posé dans le plafond, de ô pieds et demi de
long sur 4 pieds et demi de large, représentant la France et l'Abon-
dance, obmis à emploier dans le mémoire d'autres tableaux faits
pour ladite chambre, dont le parfait paiement a été ordonné le
5 septembre 1688, suivant le certificat de M. Petit, du 8 novem-
bre 1694 400 liv.
« Total 4,100 1. »
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date du i3 mai 1696,
l'ordonnance de paiement suivante, relative à cette commande : « Au sieur
Corneille l'aîné, peintre, parfait payement de 4,100 livres à quoy montent
sept tableaux qu'il a faits et qui ont esté posez tant au château de Trianon
et à la paroisse de Versailles qu'au château de Fontainebleau de 1686 à
1689 » [Guiffrey. t. IV. col. 6 et 61].
Signalé par Paillet (1695) [P.].
Mis à Fontainebleau en 1722, dans la chambre Saint-Louis [Font. 33]. —
Pigauiol de la Force le signale à Trianon, sur la cheminée de la seconde
pièce, et en dessus de portes dans le même appartement les « deux tableaux
de petits zéphyrs ». — Au magasin de la Surintendance en 1760 [J.] et
en 1784 [D. R.].
2° Un tableau représentant une Fuite en Egypte avec
des Anges, sur un fond de paysage ; figures de 6 à 7 pou-
ces ; ayant de hauteur 14 pouces sur 22 pouces de large;
dans sa bordure dorée; et peint sur cuivre.
Versailles. Petite galerie du Roy.
« Donné par M. le comte de Marsan en may 1696 » [P.].
11 se trouvait, à cette date, dans la galerie du Roi [V.].
(i) Michel Corneille exécuta pareillement, au compte du Roi, pour
l'église des Recollets de Versailles, un autre tableau représentant « Saint
Lou's à genoux offrant les doux et l'éponge à un crucifix devant un autel »
[P. R. Cl.
414 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Dans le premier cabinet particulier (huitième pièce) de l'hôtel de la
Surintendance en 1760 [J.] et en 1784, avec cette note (1788) : « Net-
toyer et vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" 137 : H. o m. 45 — L. o m. 62.
3° Un tableau représentant Acis et Galathée sur un
char dans la mer, accompagnez de Tritons, et dans l'éloi-
gnement paroit le géant Poliphème sur une montagne;
figures de 20 à 22 pouces ; ayant de hauteur 3 pieds
7 pouces sur 4 pieds 8 pouces de large; dans sa bordure
dorée (i).
Versailles. Cabinet des tableaux.
Mentionné par Paillet (lôgS) [P.]. — Signalé à Meudon au commence-
ment du xYiii" siècle, comme appartenant à Monseigneur [Meud. s. d.].
Se trouvait encore à Meudon, en dessus de porte d'une chambre du
Château Neuf, en 1733, où il est ainsi annoncé : « Acis et Galathée sur un
char marin tiré par deux dauphins dont l'un jette de l'eau, et conduit par
deux Tritons; l'un des deux tenant une conque et l'autre les reines ; sur la
gauche, trois Nayades et un Triton suivant le char; dans le fond, sur la
droite, Poliphème assis sur un rocher; hauteur 4 pieds; largeur 4 pieds
10 pouces » [Meud. 33]. — Toujours au même endroit en 1773 [Meud. 76].
4° Un tableau représentant deux enfans en l'air tenant
des fleurs et un autre petit à demi corps sur un carreau ;
figures de petite nature ; ayant de hauteur 3 pieds 9 pouces
sur 2 pieds 10 pouces de large; dans sa bordure dorée.
5° — trois enfans grouppez ensemble, dont l'un verse de
l'eau d'un vase; figures de petite nature; ayant de hau-
teur 3 pieds et demi sur 3 pieds de large ; dans sa bor-
dure dorée.
6° — cinq enfans sur un nuage, dont un sonne d'un petit
cornet, et deux autres au dessous tenant des fleurs; figures
de petite nature; ayant de hauteur 3 pieds 7 pouces sur
2 pieds 1 1 pouces de large; dans sa bordure dorée.
(i) Voir le précédent n» i, p. 412,
ÉCOLE FRANÇAISE 4I 5
7° — deux enfans dans les nues et un autre qui se
couvre d'une draperie bleue; figures de petite nature;
ayant de hauteur 3 pieds lo pouces sur 2 pieds 10 pouces
de large ; dans sa bordure dorée (i).
Versailles. Cabinet des tableaux.
On relève, au sujet de ces quatre tableaux, dans les Comptes des Bâti-
ments, les deux paiements suivants :
Exercice 1688 : 9 mai-17 octobre : « 800 livres acompte de quatre ta-
bleaux pour la salle de la Musique et la chambre des fleurs de Trianon »
[Guitfrey. t. III. col. 89].
Exej-cice 1688 : 24 avril-9 octobre : « 5oo livres, id. » [id., col. 286].
Mentionnés par Paillet sous ces titres : n» 4, le Soir ; n° 5, le Matin ;
n° 6, le Midi [P.].
Signalés par Piganiol de la Force à Trianon. — Les n<" 4, 5 et 6, en 1760,
dans le deuxième cabinet particulier de l'hôtel de la Surintendance [J.], et
en 1784, au magasin du même hôtel |^D. R.].
Le n° 6, actuellement au grand Trianon, n° 43 : H. i m. 77 — L. i m. 02.
— Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly du Louvre, on relève les notes
suivantes de Villot : en marge du n" 4 : « 1091 ^ »; en marge du no 5 :
« 1069'* »; en marge du n^ 7 : « io52 " ».
8° Un tableau représentant Iris à genoux sur un nuage
qui prie Jupiter de déifier Memnon ; figures de 20 à
24 pouces ; ayant de hauteur 3 pieds et demi sur 2 pieds
8 pouces de large ; dans sa bordure dorée ; de forme ovale.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Actuellement au grand Trianon, n° 85 : H. i m. i3 — L. o m. 84.
9° Un tableau représentant Apollon qui joue de la lire
et Pan qui Joue d'un siflet de chaudronnier, en présence
du Roy Midas; figures de 24 pouces; ayant 3 pieds
4 pouces de diamètre ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
(i) Voir le précédent n» i, p. 412.
41 6 INVKNTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Signalé par Piganiol de la Force à Trianon. — Mentionné ainsi, en 1760,
dans le salon du directeur des Bâtiments à l'hôtel de la Surintendance :
« Un tableau de forme ovale représentant Apollon sous la figure d'un
pasteur, un Amour tient sa lyre et deux autres tiennent l'un des fleurs et
l'autre un petit corps de chasse » [J.].
Actuellement au musée d'Albi, où il fut envoyé par l'État en 1872 : Dia.
I m. 08.
10° Un tableau représentant la Vierge assise tenant
l'enfant Jésus sur ses genoux; saint Jean à genoux est au-
près avec une croix, et deux têtes de chérubins ; figures
d'environ 4 pouces ; ayant de hauteur 4 pieds 5 pouces sur
2 pieds 10 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Fontainebleau. Chapelle.
C'est sans doute ce tableau que vise cette ordonnance de paiement, en
date des 3 septembre- 16 novembre 1692 : « A Corneille l'aîné, peintre,
33o livres pour un tableau d'autel pour une des chapelles dudit château
(de Fontainebleau), représentant la Famille de la Vierge » [Guiffrey. t. III.
col. 778].
Mentionné à Fontainebleau à la fin du xvii" siècle [Font. s. d.] et par
d'Argenville en 1762. — Restauré, en 1786, par le peintre Godefroid, dont
voici le mémoire : « Fontainebleau. A deux autres tableaux de chapelle de
côté, dont l'un une Sainte Famille par Michel Corneille et l'autre plusieurs
saints d'une manière ancienne, qui étoient couverts de gris d'humidité
invétérée de gros vernis, les avoir netoyés, vernis, et remplis de mastic, et
repeint quelques parties écaillées, 48 livres » (A. N. O' 1931).
iioUn tableau représentant l'Abondance qui se met
entre les bras de la France qui la reçoit, et un petit enfant
sur un nuage tenant un sceptre et des balances ; figures
de demi-nature ; ayant de hauteur 4 pieds et demi sur
6 pieds et demi de large; de forme ovale et colé sur
plâtre (i).
Fontainebleau. Appartement de Monseigneur.
Signalé à Fontainebleau, à la fin du xvii" siècle, dans le cabinet de l'al-
côve [Font. s. d.].
(i) Voir le précédent no i, p. 412.
ÉCOLE FRANÇAISE 4I7
// convient d'ajouter à cette série le tableau suivant, qui se trouve décrit
ainsi dans l'inventaire dressé, en ijJS, par Jacques Bailly, pour Meudon,
et qui ne semble point pouvoir être identifié avec le précédent n" 10 :
Chapelle. — Le tableau de l'autel par Corneille, repré-
sentant la Vierge tenant dans ses bras le petit Jésus qui
luy saute au cou, sur un fond de paysage. Hauteur:
6 pieds 6 pouces. Largeur: 4 pieds 8 pouces. Ce tableau
est augmenté des deux côtés ; dans le lointain on voit saint
Joseph qui fait boire son àne.
[Meud. 33.].
Signalé à Meudon, au début du xvin* siècle, comme appartenant à Mon-
seigneur [Meud. s. d.]. — S'y trouvait encore en 1775 [Meud. 75].
Gabriel BLANCHARD
1° Un tableau représentant Diane accompagnée de deux
Amours, qui découvre Endimion endormi entre les bras
du Sommeil, proche un fleuve endormi ; figures de petite
nature ; ayant de hauteur 9 pieds 9 pouces et demi sur
6 pieds 5 pouces de large.
Versailles. Grand appartement du Roy.
2° — des Pasteurs métamorphosez en peupliers; figures
de 16 à 18 pouces; ayant 3 pieds et demi de diamètre.
3° — une Dance de Nymphes, et des Satyres qui jouent
du tambour de basque ; figures de 16 pouces; de mêmes
dimensions que le précédent.
Trianon.
On trouve, dans les Comptes des Bâtiments, les ordonnances de paiement
suivantes, relatives à ces deux tableaux :
Exercice 1688 : 3o mai- 12 septembre, 400 livres acompte de deux ta-
bleaux qu'il a faits pour la salle de bal à Trianon [Guiffrc)'. t. 111. col. 88].
27
41 8 INVENTAIRE GÉNÉRAL DF.S TABLEAUX DU ROY
Exercice i6g6 : 6 mai, parfait paiement de 1,400 livres pour cinq ta-
bleaux faits pour Trianon et la paroisse de Versailles [id. t. IV, col. 5.6oj.
Mentionnés par Piganiol de la Force à Trianon, le sujet du n» 2 identifié
avec la légende du berger Apulus.
40 Un tableau représentant Niobé qui expire d'un coup
de flèche qu'elle receut dans le sein, et plusieurs figures
dont une est assise sur une pierre, s'appuyant sur un bâton ;
figures de 1 1 à 12 pouces; ayant de hauteur 22 pouces
sur 24 pouces de large; ceintré par le haut, à oreille; dans
sa bordure dorée.
5° — le Triomphe de Niobé; sur le devant paroit une
figure habillée de rouge qui dance; de mêmes dimensions
que le précédent.
Ménagerie.
Mentionnés par Piganiol de la Force à la Ménagerie.
6° Un tableau représentant la Dispute de Minerve et
de Neptune, en présence des Dieux; sur le devant paroist
un cheval et un olivier; figures de 9 à 10 pouces ; ayant
de hauteur 2 pieds 7 pouces sur 2 pieds 2 pouces de
large ; dans sa bordure dorée (i).
Ménagerie.
VAN DER MEULEN
1° Un tableau représentant la Prise de Luxembourg;
M. le maréchal de Créqui est sur un cheval blanc mou-
chetté, il montre avec son bâton les batteries à un officier
(i) Voir le n" 2 de l'article de Poerson.
ECOLE FRANÇAISE 41g
habillé de rouge, monté sur un cheval blanc; figures de
i3 à 14 pouces; ayant de hauteur 6 pieds ii pouces et
demi sur 1 1 pieds de large; dans sa bordure dorée.
Marly.
Piganiol de la Force le signale à Marly. — Restauré par Colins en 1769 :
« remis sur toile, tombait par écailles » (A. N. O' 1934*). — Se trouvait au
magasin de la Surintendance en 1760 [J.] et en 1784 [D. R.],
Au Louvre, n» 3i3 du catalogue Villot, sous ce titre : « Siège de la ville
et des châteaux de Namur : H. 2 m. 06 — L. 3 m. 25.
2° Un tableau représentant la ville et le château de
Dinan, où paroit dans le lointain des pasteurs avec leurs
moutons; figures de 6 à 7 pouces; ayant de hauteur
6 pieds 1 1 pouces sur 9 pieds 10 pouces et demi de large ;
dans sa bordure dorée.
Marly.
Actuellement au Louvre, no 2041 : H. 2 m. 33 — L. 3 m. 3i.
3° Un tableau représentant la ville de Luxembourg; il y
a un jeune homme ayant un genoux en terre, et, derrière,
un cheval souppe de lait et cinq autres chevaux auprès;
figures de I 3 à 14 pouces; ayant de hauteur 7 pieds sur
10 pieds 10 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Marly.
Mentionné par Piganiol de la Force à Marly. — Restauré par la veuve
Godefroid et Colins en 1749 (A. N. O' 1934*). — Se trouvait au magasin de
la Surintendance en 1760 [J.] et en 1784 [D. R.].
Actuellement au Louvre, n» 2043 : H. 2 m. 22 — L. 4 m.
40 Un tableau représentant la ville de Douay; sur le
devant paroit un équipage des livrées du Roy et deux
hommes déchargeant un balot de dessus un cheval tombé;
figures de i3 à 14 pouces; ayant de hauteur 6 pieds
420 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
5 pouces sur 9 pieds 9 pouces de large; dans sa bordure
dorée.
Marly.
Mentionné à Marly par Piganiol delà Force. — Remis sur toile en 1760
et restauré par la veuve Godefroid et Colins : « avoit été brûlé et tombait
par morceaux » (A. N. O" 1934'^). — Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n° 2o36 : H. 2 m. 20 — L. 3 m. 28.
5° Un tableau représentant la ville de Mastricht; sur le
devant paroit le Roy à cheval, parlant à un officier qui a
la tête niie, assez proche d'un page qui se botte; figures de
i3 à 14 pouces; ayant de hauteur 6 pieds 1 1 pouces sur
6 pieds un pouce de large; dans sa bordure dorée.
Marly.
Mentionné à Marly par Piganiol de la Force. — Remis sur toile et
restauré, en 1750, par la veuve Godefroid et Colins : « avoit été brûlé tom-
boit par écailles » (A. N. O' 1934'^). — Se trouvait, en 1775, dans la grande
galerie de Meudon, identifié avec le tableau de la prise de Luxembourg, et
ainsi décrit : « Sur le devant paroissent plusieurs chevaux que des cavaliers
tiennent, auprès un jeune homme à genoux qui boucle son soulier »
[Meud. 75].
Actuellement au Louvre, n° 2040 ; H. 2 m. 3 1 — L. 3 m. 32.
6° Un tableau représentant la ville de Valenciennes, et
le Roy, monté sur un cheval Isabelle, montrant ses gardes
du corps dans l'éloignement ; figures de i3 à 14 pouces;
ayant de hauteur 7 pieds 9 pouces sur 9 pieds 3 pouces
de large; dans sa bordure dorée.
Marly.
Mentionné par Piganiol de la Force à Marly. — Rentoilé, en 1751, par la
veuve Godefroid et Colins : « lequel tableau menaçoit une ruine totale, le
sieur Colins et M"* Godefroid ont passé près de deux mois à le rétablir. »
(A. N. O" 1934^*^). — Se trouvait, en 1760, au magasin de la Surintendance
[J.] et, en 1776, dans la grande galerie de Meudon, où il est ainsi décrit :
« Sur le devant paroit un officier monté sur un cheval roux, il est vêtu
ECOLE FRANÇAISE 42 I
d'une redingote rouge avec des gens de livrée, et sur la droite Louis XIV
donnant des ordres à un officier général » [Meud. yb].
Actuellement au Louvre, n° 2042 : H. 2 m. 26 — L. 3 m. 35.
70 Un tableau représentant la ville de Lille; sur le
devant le Roy monté sur un cheval Isabelle, assez proche
des princes et d'une abbaye; figures de i3 à 14 pouces;
ayant de hauteur 6 pieds 9 pouces sur 9 pieds 3 pouces et
demi de large; dans sa bordure dorée.
Marly.
Actuellement au Louvre, n" 2o36 : H. 2 m. 3o — L. 3 m. 28.
8° Un tableau représentant la ville et citadelle de Cam-
bray ; le Roy est représenté sur un cheval tigré, et derrière
luy paroit son camp; figures de i3 à 14 pouces; ayant de
hauteur 6 pieds 1 1 pouces sur i o pieds un pouce de large ;
dans sa bordure dorée.
Marly.
Mentionné à Marly par Piganiol de la Force. — Restauré, en 1749, par
Colins et la veuve Godefroid (A. N. O' 1934'^). — Se trouvait, en 1760, au
magasin de la Surintendance [J.] et, en 1775, dans la grande galerie de Meu-
don [Meud. 75].
Actuellement au musée de Toulouse, auquel il fut envoyé par l'Etat en
1812 : H. 2 m. 3i — L. 3 m. 33.
9° Un tableau représentant la ville de Tournay; sur le
devant l'on voit un carosse et un fourgon entre lesquels
Ton découvre des soldats assis, jouant aux cartes; assez
près d'une tente, paroit un moine regardant dans un livre;
figures de i3 à 14 pouces; ayant de hauteur 6 pieds
4 pouces sur 1 2 pieds de large ; dans sa bordure dorée.
Marly.
Mentionné à Marly par Piganiol de la Force. — Se trouvait, en 1760, au
magasin, de la Surintendance [J.], et, en 1775, dans la grande galerie du
château de Meudon, ainsi décrit : « Sur le devant paroit un cheval blanc
422
INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
sans selle ni bride, auprès de deux hommes qui fouillent dans une valise;
de l'autre côté, M. de Louvois écrivant dans sa tente, et en dehors un Reli-
gieux qui lit assis sur un coffre [Meud. 75].
Actuellement au Louvre, n° 2o3i : H. 2 m. 65 — L. 3 m. 85 (i).
10° Un tableau représentant la ville d'Oudenarde; le
Roy et M. de Turenne sont à cheval, deux valets de pieds
et quatre chiens sont sur le devant; figures de i3 à
14 pouces; ayant de hauteur 6 pieds 7 pouces sur 1 2 pieds
de large; dans sa bordure dorée.
Marly.
Mentionné à Marly par Piganiol de la Force. — Restauré, en 1750, par
Colins (A. N. O' 1934'^). — Se trouvait au magasin de la Surintendance en
1760 [J.] et en 1784 [D. R.].
Au Louvre, n» 3o3 du catalogue Villot : H. 2 m. i3 — L. 3 m. 33.
11° Un tableau représentant l'Entrée de la Reine en
carosse dans Arras ; plusieurs dames qui accompagnent
la Reine, le Roy est à cheval, suivi de toute sa cour; figu-
res de i3 à 14 pouces ; ayant de hauteur 5 pieds 8 pouces
et demi sur 9 pieds 8 pouces de large; dans sa bor-
dure dorée.
Marly.
Se trouvait, en 1760, au magasin de la Surintendance, sous ce titre « Entrée
de Louis XIV à Douai » [J.] et, en 1784, dans la cinquième pièce de cet
hôtel, avec cette note (1788) : « Ce tableau est crevé, on peut essayer de
mettre des pièces pour lui éviter le rentoilage; un lavage lui suffit » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n^ 2o35 : H. 2 m. 32 — L. 3 m. 3i.
12° Un tableau représentant le Roy allant au Palais,
suivi de la garde française et suisse, rangée en haie sur le
Pont Neuf, accompagnée de beaucoup de peuple; figures
(i) Une répétition de ce tableau figure également au musée de Bruxelles,
auquel elle fut envoyée, en 181 1, par l'Etat Français : H. 2 m. i3 —
L. 3 m. 33.
ECOLE FRANÇAISE 42 3
de lo à II pouces; ayant de hauteur 5 pieds 8 pouces
sur 9 pieds lo pouces de large; dans sa bordure dorée.
Marly.
Se trouvait, en 1760, au mag«sin de la Surintendance [J.]. — Restauré, en
1785, par le peintre Godefroid, dont voici le mémoire : « L'entrée de
Louis XIV dans Paris par Vandermeulen, grand tableau envoyé de Ver-
sailes, tout écaillé sur deux lignes de 4 pouces de large de haut en bas à
travers les petites figures et le ciel dont tous les détails ont été refaits, après
l'avoir netoyé, levé quantité de repeins et verni, 224 livres » (A. N. O" igSi).
Actuellement au musée de Grenoble, auquel il fut envoyé par l'État en
1811 : H. 2 m. i3 — L. 3 m. i5.
1 3° Un tableau représentant la ville de Dôle ; le Roy est
à cheval et M. le Prince aussi, ayant un bonnet fourré sur
la tête et enveloppé d'un manteau bleu, proche d'un cava-
lier courant et d'un autre qui monte à cheval ; figures de
i3 à 14 pouces; ayant de hauteur 6 pieds 10 pouces et
demi sur 9 pieds de large ; dans sa bordure dorée.
Marly.
Se trouvait, en 1775, dans la grande galerie de Meudon, ainsi décrit : « La
prise de Dol en hiver; sur le devant paroit M. le prince de Condé, vêtu de
rouge, coëffé d'un bonnet fourré, et prêt à monter sur un cheval blanc »
[Meud. 75]. — En 1784, dans la cinquième pièce de l'hôtel de la Surinten-
dance, avec cette note (1788) : « Ce tableau est crevé, on peut essayer de
mettre des pièces pour lui éviter le rentoilage ; un lavage lui suffit « [D. R.].
Actuellement au Louvre, n» 2o38 : H. 2 m. 16 — L. 2 m. 94.
14° Un tableau représentant la ville et le château de
Charleroy; sur le devant paroit un homme qui a la tête
nue, donnant une lettre au commandant monté sur un
cheval, proche trois chevaux; figures de i3 à 14 pouces;
ayant de hauteur 6 pieds 10 pouces et demi sur 10 pieds
de large; dans sa bordure dorée.
Marly.
En 1784, au magasin de la Surintendance [D. R.].
Actuellement au musée de Versailles, n° 162 : H. 2 m. 3o — L. 3 m. 25.
424 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
19° Un tableau représentant la ville de Bezançon ; sur
le devant paroit une suitte de caissons de vivres qui arri-
vent ; figures de i 3 à 14 pouces ; ayant de hauteur 6 pieds
II pouces sur 10 pieds 2 pouces de large ; dans sa bor-
dure dorée.
Marly.
Mentionné à Marly par Piganiol de la Force. — En 1784, au magasin de
la Surintendance [D. R.].
Actuellement au musée de Dijon, auquel il fut envoyé par l'État en 181 1 :
H. 2 m. 3o — L. 3 m. 35.
15° Un tableau représentant la ville de Salins; sur le
devant paroit un Cordelier et deux hommes, conduisant
deux mulets chargés ; figures de i3 à 14 pouces; ayant
de hauteur 5 pieds 7 pouces sur 5 pieds 2 pouces de
large ; dans sa bordure dorée.
16°— le château de Joux, où il paroit de grandes mon-
tagnes dans le lointain, et, sur le devant, deux chevaux sel-
lez, tenus par des palfreniers ; figures de i3 à 14 pouces ;
ayant de hauteur 5 pieds 9 pouces sur 5 pieds un pouce de
large ; dans sa bordure dorée.
17° — la ville d'Ipres ; sur le devant paroissent des équi-
pages d'armée en marche; figures de i3 à 14 pouces;
ayant de hauteur 5 pieds 7 pouces sur 5 pieds 3 pouces de
large ; dans sa bordure dorée.
18" — la ville de Condé; sur le devant l'on voit un
homme dans une chaise roulante, et des cavaliers qui
suivent ; figures de i3 à 14 pouces; ayant de hauteur
5 pieds 4 pouces sur 5 pieds 5 pouces de large; dans sa
bordure dorée.
Marly.
Mentionnés à Marly par Piganiol de la Force.
Actuellement, tous les quatre, au musée de Versailles; le n» i5 sous le
n° 21 33 : H. 2 m. 64 — L. i m. G6 ; — le n° iG sous le n» 98 : H. 2 m. 25 —
ÉCOLE FRANÇAISE 425
L. I m. 55; — le n" 17 sous le n^ loi : H. 2 m. 2 5 — L. i m. 55; — le n» iS,
sous le n° 99, avec attribution à J.-B. Martin : H. 2 m. 25 — L. i m. 53.
20° Un tableau représentant la veue du château de Fon-
tainebleau; le Roy et la Reyne sont en habit de chasse;
figures de 9 à 10 pouces ; ayant de hauteur 19 pouces sur
2 pieds 1 1 pouces de large ; coupé en octogone par les
coins ; dans sa bordure dorée.
2 1° — la veue du château de Vincennes; le Roy et la
Reine sont à cheval en habit de chasse, suivis de leur
cour ; comme le précédent.
22° — la veue du château neuf de Saint-Germain ; le
Roy est à cheval sur le devant, accompagné de M. de Tu-
renne; figures de 9 à 10 pouces; ayant 20 pouces de dia-
mètre ; dans sa bordure dorée.
23" — la veue de l'ancien château de Versailles; sur le
devant Ton voit un carosse à six chevaux et des gardes du
Roy qui suivent; de mêmes dimensions que le précédent.
Versailles. Petite galerie du Roy.
Mentionnés par Piganiol de la Force dans le cabinet du billard à Ver-
sailles.
Les n"' 22 et 23 se trouvaient, en 1760, à la Surintendance, dans le deu-
xième cabinet particulier et dans le salon du directeur des Bâtiments |J.].
— Le n" 23, restauré, en 1783, par le peintre Godefroid, dont voici le
mémoire : « Le départ pour la chasse, au bas du château de Versailles par
Vendermeulen, l'avoir nettoie, levé quelques repeins que j'ai repointillé et
refait quelques remplissages à l'outremer dans les cieux et à quelques
figures » (A. N. O' 1933). — Les n"22 et 23, en 1784 dans la sixième pièce
de l'hôtel de la Surintendance, avec cette note (1788) : « A rentoiler >>
[D. R.]. — Le n" 22, en 1785 au Louvre [Louv. 85].
.Vctuellement, tous les quatre, au musée de Versailles, les n"" 20 et 21
sous les n"' 4343 et 4342 : H. o m. 52 — L. o m. 85; — les n°' 22 et 23 sous
les n<" 2144 et 2145 : Diam. o m. 56. — Tous signés et datés : Vandcr
Metilen fec. i66g.
240 Un tableau représentant une Bataille entre deux
montagnes, proche une croix fort élevée ; figures d'environ
426 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
3 pouces ; ayant de hauteur 23 pouces sur 2 pieds et demi
de large ; dans sa bordure dorée.
25° — une Bataille; sur le devant un cavalier, ayant un
bufle et un plumet rouge sur son chapeau, une écharpe de
même couleur; à un des bouts, un cheval paroit tombé
par terre ; figures d'environ 4 pouces et demi; ayant de
hauteur 21 pouces sur 2 pieds et demi de large; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Garde meuble.
26° — une Bataille; sur le devant paroit un cheval blessé
et tombé, avec plusieurs cavaliers derrière ; ayant de hau-
teur 16 pouces sur 22 pouces de large; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Cabinet de Madame.
Pour avoir le relevé exact des divers tableaux de Van der
Meulen, qui faisaient partie de la collection de la Couronne^ il
convient de publier^ à la suite de cette série inventoriée par
Bailly, l'importante pièce suivante (A. N. O' ig6^), publiée en
i883 par M. Guiffrey dans les Nouvelles Archives de l'art
FRANÇAIS. C'est le mémoire par Van der Meulen lui-même des
travaux qu'il exécuta pour le Roi de 1664 jusqu'aux environs
de 1686 ; cette pièce est précédée du placet suivant :
« Monseigneur,
« Je présente à Votre Grandeur un recueil d'estempes qui représente
divers conquestes du Roy (i), ausquels, Monseigneur, vous avez une grande
part, que j'ay fait graver pour publier davantage la gloire du règne de Sa
Majesté. Cette entreprise luy a esté si agréable qu'Elle m'a fait acheter les
premières planches, pour en faire distribuer de sa part à des seigneurs
étrangers. Ce qui m'a encouragé d'en continuer la suitte, où je n'ay rien
épargné pour les faire exécuter le mieux qu'il a esté possible par les
meilleurs graveurs du Royaume, affin que si il plaist au Roy de les faire
achepter, et joindre ces dernières planches aux premières, Sa Majesté en
ait d'autant plus de satisfaction; ou bien si Elle désire après en avoir fait
choisir quelque nombre des premières et des pliis belles épreuves selon
(i) Il s'agit des Maisons roiales et villes conquises; ce recueil fut public
en i685.
ECOLE FRANÇAISE
427
leur juste valeur, m'en laisser la distribution publique pour me rembourser
de cette grande dépense. Je suiveray ce qu'il vous plaira m'ordonner. Votre
Grandeur pourra reconnoistre par le mémoire de mes ouvrages depuis que
j'ay l'honneur d'estre au service de Sa Majesté que les tableaux qu'Elle a veu
dans la maison des Goblins en sont la moindre partie, et que la quantité
de voyages qui m'ont esté ordonnée m'ont extrêmement coûtez, n'ayant receu
le payement que de trois seulement; ce que je vous supplie très humble-
ment, Monseigneur, de considérer pour m'en ordonner la recompense, et
particulièrement qu'il plaise à Votre Grandeur, de me faire payer la pen-
sion de cette année, de laquelle je n'ay encore rien touché. »
MÉMOIRE
DE TOUT CE QUE FrANÇOIS VaNDER MeULEN A PEINT ET DESSIGNÉ POUR LE
SERVICE DE SA MaJESTÉ DEPUIS LE I" AVRIL 1 664 (l).
Premièrement :
j'ay peint le vieux chasteau de Versailles du costé de l'Orangerie (2).
Plus, la vëue du chasteau du bois de Vincennes, même grandeur (3).
Plus, du temps du premier Carousel de Versailles, j'ay fait plusieurs
esquisses et desseins.
Plus, du temps du Cardinal Légat, j'ay fait plusieurs desseins de Fontai-
nebleau de ce qui s'est passé dans ce temps là.
Plus, j'ay peint le tableau de Fontainebleau veuë du costé du grand
parterre : le Roy à cheval qui court le serf avec sa suitte, de dix pieds de
long et de sept de haut (4).
* Plus, la marche du Roy, accompagnée de ses gardes, passant sur le Pont
Neuf et allant au pallais, de même grandeur.
Plus, j'ay peint deux esquisses de chevaux sur deux toilles.
Plus, j'ay peint dans la grande escurie plusieurs chevaux qui servent de
modelle sur deux toilles (5).
Plus, j'ay peint en petit l'entreveuë du Roy et du Roy d'Espagne après un
dessein de Monsieur Le Brun, qui a servy pour modelle pour celuy qu'on
a fait en grand pour la tapisserie.
Plus, j'ay peint l'entreveuë des Suisses, d'après Monsieur Le Brun, pour
le même sujet.
(i) L'astérisque (*) désigne les tableaux déjà cités par Bailly.
(2) Actuellement au musée de Versailles, n° 725 : H. o m. g5 — L. i m. 27.
(3) Actuellement au Louvre, n° 2045 : H. o m. 96 — L. i m. 26.
(4) Actuellement au Louvre, n" 2044 : H. i m. go — L. 3 m. 35. — Res-
tauré, en 1783, par Godefroid, dont voici le mémoire : «< La grande chasse
de Louis XIV au bas de Fontainebleau par Vandermeulen, l'avoir nettoie,
levé des repeints dans le ciel et les avoir refait à l'outremer, 48 livres »
(A. N. O' 1933).
(5) Peut-être au Louvre, n» 32 1 du catalogue Viilot : H. o m. 35 — L. o m. 60 ?
428 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Plus, j'ay peint une bataille derière un portrait du Roy à cheval (i).
Plus, j'ay peint une autre bataille du même sujet, derrière un autre.
Plus, j'ay peint derière le Roy à cheval de Monsieur Le Brun la marche
du Roy faisant son entrée dans la ville de Dunkerque (2).
Plus, j'ay fait un grotesque, la veuë de Fontainebeleau, le Roy sur le devant
et plusieurs figures, serf et chiens, dans ledit grotesque.
Plus, j'ay peint pour une des Saisons une ovalle le Roy à cheval en
carouselle.
Plus, j'ay peint dans une autre Saison le Roy à la chasse, aussi ovalle.
Plus, j'ay peint le dedans de l'esquisse des douze Mois.
Plus, j'ay peint et fait l'esquisse de l'Isle en Flandre, qui a servy pour
peindre en grand, pour la tapisserie (3).
Plus, j'ay peint le Roy devant Marsal, là où le gouverneur présente les
clefs au Roy, pour le même sujet.
Plus, le Roy dans la tranchée devant Douay, pour le même sujet.
Plus, l'entrée de la Reine devant la porte de Douay, pour le même sujet (4).
Plus, la defFaite du comte de Marsein après la prise de l'Isle en Flandre,
pour le même sujet (5).
Plus, j'ay fait une esquisse le Roy dans une bataille, qui a servi pour
peindre en mignature.
Plus, j'ay fait un dessin sur vélin, le Roy a cheval à la teste de son armée.
Plus, j'ay peint derrière deux tableaux inventez de Monsieur Le Brun les
figures, scavoir : celle du Roy et de madame de Montespan peint par Mon-
sieur Detroyes. J'ay peint dans l'un la Franche-Comté, et dans l'autre la
Navigation.
(i) 11 s'agit vraisemblablement de l'un des deux portraits de Louis XIV
par Mignard (voir l'article de cet artiste, n"' 7 et 8, pp. 842 et 343 sup.).
(2) Voir l'article de Le Brun, n° 20, p. 32 5 sup.
(3) Actuellement au musée de Dijon, auquel il fut envoyé par l'Etat en
181 1 : H. o m. 49 — L. I m. 16. — Restauré, en 1783, par Godefroid, dont
voici le mémoire : « Trois petits tableaux de Vandremeule, dont l'un est le
siège de Lille, tous trois de même grandeur, pour les avoir nettoies, levé
quelques repeints que j'ai repointillés, ainsi que quelques parties des rem-
plissages à l'outremer dans les cieux et dans les figures, 24 livres » (A. N.
O" 1933). — Au Louvre en 1785, où il est indiqué avec les dimensions
d'un pied 8 pouces sur 3 pieds 6 pouces de large [Louv. 85].
(4) Actuellement au Louvre, n° 2o33 : H. o m, 63 — L. o m. 78.
(5) Restauré, en 1783, par Godefroid, dont voici le mémoire : « La
deffaite du comte de Marsan, pour avoir nettoie, levé quelques repeins que
j'ai repointillés et refait quelques remplissages à l'outremer dans les
cieux et à quelques figures » (A. N. O' 1933). — Au Louvre en 1785, avec
les dimensions de 2 pieds sur 2 pieds 6 pouces de large [Louv. 85].
ECOLE FRANÇAISE
429
Plus, j'ay peint sur deux toilles des attitudes de chevaux difiérentes.
Plus, j'ay peint un cheval le tiers du naturel, un cheval galoppant.
Plus, j'ay peint la ville de Courtray enrichie de figures, que l'on a fait en
tapisserie dans un coin de bordure (i).
Plus, le Roy avec ses gardes entrant dans la ville de Douay, pour le même
sujet.
Plus, pour les douze Mois de l'année qui sont les maisons royalles (2) :
Scavoir : dans celle de Versailles, le Roy dans un carosse accompagné de
ses gardes,
Dans celle du bois de Vincennes, le Roy à la chasse,
Dans celle de Marimont, le Roy à la chasse (près de Mons),
Dans celle de Saint-Germain en Laye, le Roy et la Reyne à cheval et les
dames à cheval.
Dans celle de Chambor, la marche royalle,
Dans celle de Blois, te Roy dans sa calèche accompagné de ses gardes.
Dans celle des Thuileries, le Roy dans sa calèche avec des dames,
Plus, Madrid, j'ay peint la pièce entièrement, le Roy à la chasse.
Plus, Moncou (lire Monceaux), je lay peint aussi tout entièrement, aussi
le Roy à la chasse.
Plus, le balet du Roy, je l'ay peint aussi entièrement là où l'on voit toutes
sortes de masquarades,
Plus, j'ay peint aussi entièrement la fassade du Louvre où est représentée
la Psichée.
Plus, j'ay peint un entredeux de fenestre pour la tapisserie.
Plus, j'ay fait l'esquisse du passage du Rhin en trois morceaux : le pre-
mier est la marche de la cavallerie, le milieu le Roy qui commande, et le
troisième là où on fait le pont de batteaux (3).
Les trois tableaux que j'ay commancez de peindre en grand font prez de
soixante pieds de longueur, et cet ouvrage est beaucoup avancé.
Plus, j'ay peint quatre tableaux qui sont dans le cabinet du Roy, à Saint
Germain en Laye,
* Sçavoir : le Roy allant à Versailles,
(i) Actuellement au musée de Versailles : H. i m. 33 — L. o m. 42.
(2) Cette suite est aetuellement au musée de Versailles, n-" 4680 à 4691 :
H. 3 m. 21 — L. 5 m. 17.
(3) Deux de ces pièces sont actuellement au musée de Caen, auquel elles
furent envoyées par l'État en 181 1 : H. o m. 81 — L. s m. 56; elles repré-
sentent le Roi commandant et le pont de bateaux. Deux tableaux sur ces
mêmes sujets existent encore, l'un au Louvre, n» 2o3g (H. o m. 5o — L.
I m. Il); l'autre au musée de Dijon (H. o m. 68 — L. i m. 08) : tous deux
représentent le Roi commandant pendant que la cavalerie traverse le fleuve.
43o INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
* Le second, le Roy et la Reyne à cheval dans le bois de Vincennes,
* Le troisième, Saint Germain, le Roy gardant la chasse,
* Le quatrième, le Roy accompagné des dames au camp de Fontainebeleau.
Plus, j'ay peint dans le grand escallier de Versailles quatre tableaux :
Sçavoir : la sortie du Gouverneur et la garnison de Cambray devant le
Roy,
Plus, la ville de Valanciennes,
Plus, la ville de Saint-Omer (i),
Plus, la bataille de Mont Cassel.
VOYAGES DE VAN DER MEULEN
Voicy les voyages que j'ay fait pour dessigner (2) les conquestes du Roy :
Premier voyage :
J'ai esté à Dunkerque, à Calais, Gravelines et Ardres, Saint-Venant,
Béthune et la ville d'Arras. Les desseins de ces villes sont entre les mains
du sieur Hiver (3).
(i) Lors de la démolition de l'escalier des Ambassadeurs, ce tableau fut
transporté sur toile par Picault qui demanda 7,000 livres pour cette opé-
ration et n'en toucha que 3,ooo ; voici son mémoire (A. N. O' 1934*) :
« Pendant les susdites années j'ay enlevé un des quatre morceaux de pein-
ture de l'escalier des Ambassadeurs représentant la prise de Valenciennes,
une des conquêtes de Louis XIV ; peint sur un enduit de chaux et de sable
de rivière par Vander Meulen.
« Opération coûteuse par les drogues et ustanciles d'autant plus sujette
par les soins et les veilles continuels pendant et jusqu'au parfait enlève-
ment.
« Le morceau porte 14 pieds de hauteur sur 8 pieds de largeur; il est passé
de sur le mur où il était sur toile écrue bien tendue de sur un chassi à clef.
« Somme démandée : 7,000 liv. Modération : 3, 000 liv.
« Plus, par ordre de M. de Tournehem, avoir posé un homme sur le grand
escalier pour la garde dudit tableau pendant l'opération, l'espace de 90 jours
et 70 nuits, à raison de 25 livres 200 liv. »
— Se trouvait, en 1784, au magasin de la Surintendance, où il est indiqué
avec les dimensions de 12 pieds 9 pouces sur 7 pieds de large.
Actuellement au musée de Versailles, n° i55, identifié avec la reddition
de la citadelle de Cambrai : H. 4 m. i3 — L. 2 m. 21.
(2) La plupart des dessins pris sur place par Van der Meulen pendant ses
voyages sont conservés depuis deux siècles à la manufacture des Gobelins.
11 y en a 240. Quelques-uns sont d'une exécution remarquable. On les met
sous verre en ce moment pour les exposer.
(3) Lire : « Yvert ».
i
ÉCOLE FRANÇAISE 43 I
Second voyage :
J'ay fait la campagne de Flandre avec le Roy ou j'ay dessigné la ville de
Douay des deuxcostez et toutes les particularitez.
La ville de Tournay colorée et toutes les {ici une place en blanc) en
particulier.
La ville d'Oudenarde, la ville d'Alost, l'Isle en Flandre avec toutes ses
particularitez.
La ville de Courtrait colorée.
Ensuite j'ay fait le voyage de la Franche-Comté ou j'y ay dessigné :
Sçavoir : la ville de Dole des deux costez.
Besançon, Salins, Grayx, Saint-Ange, Saint-Laurent, Laroche, Le chas-
teau de Joux.
J'ay fait le voyage d'Koilande, où j'y ay dessigné toutes les conquestes du
Roy :
N° I. La ville de Woerden. — N° 2. La ville de Vianen. — N» 3. Le
Vaert vis-à-vis Vianen. — N" 4. La ville de Cuylenbourg. — N° 5. La ville
de Wychduerstede. — N° 6. La ville d'Utrecht. — N" 7. La ville de Nardcn.
— N° 8. La ville d'Amerstuoort. — N» 9. La ville de Harderwgch. — N» 10.
La ville de Elbourgh. — N» 11. La ville de Campen. — N" 12. La ville de
Swol. — No 1 3. La ville de Deventer. — N" 14. La ville de Zutphem. — N° 1 5.
La ville de Doesbourg. — N° 16. La ville d'Arnhem. — N" 17. Le fort d'Es-
chine. — N° 18. La ville de Dottecom. — N" 19. La ville d'Emmerie. —
N° 20. La ville de Rees. — N» 21. La ville de Wesel. — N° 22. La ville de
Buric. — N" 23. La ville d'Orsoy. — N" 24. La ville de Santen. — N» 25. Le
passage deTolhuis. — N» 26. La ville de Nimmègue. — N" 27. La ville de
Grave. — N° 28. Le fort Saint-André. — N» 29. Le fort Voorn. — N» 3o. Le
fort Crèvecœur. — N" 3i. La ville de Bommel. — N° 32. La ville de Tiel.
J'ay aussi fait le voyage de Chambort, — Amboise, — Blois là où j'ay fait
quattre grands desseins chacun de quatre pieds et demy et un autre
médiocre (i).
J'ay aussi fait le voyage de Mastricht, là où j'ay dessigné la ville colorée.
J'ay aussi fait le voyage de Cambray où j'ay dessigné les desseins suivans :
La ville de Cambray, — la ville de Valenciennes, — la ville de Saint-Omer,
— et le champ de bataille de Mont Cassel et Cassel.
J'ay aussi fait un voyage où j'ay dessigné les villes suivantes :
La ville de Bouchain, — la ville de Condé, — la ville d'Aths, — la ville de
(i) Les Gobelins possèdent deux vues de Chambord au crayon, une vue
générale d'Amboise à l'aquarelle et des dessins de Versailles, machine de
Mariy, cascade de Saint-Cloud, Fontainebleau, enfin une vue de Paris.
432 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
Dinan, —la forteresse de Charlcroy, — la ville de Sautlieuz ou leau, — la
ville de Gand, — la ville d'ipre, — la ville d'Air.
J'ay aussi fait le voyage d'Allemagne où j'y ai dessigné les villes sui-
vantes :
Premièrement la ville de Nancy, — la ville de Strasbourg, — la ville de
Sellestat, — la ville de Brissac, — la ville de Fribourg.
Lesconquestes du Roy que j'ay peint sont de dix pieds de long et de
sept de haut.
* N» I. La ville de l'isle en Flandre, le Roy sur le devant avec sa cour. —
* N° 2. La ville d'Oudenarde, le Roy sur le devant avec sa cour. — * N° 3. La
ville de Douay investie par la cavallerie. — * N" 4. Le camp devant la ville
de Tournay. — * N» 5. L'entrée de la Reyne dans la ville d'Arras. * N" 6. La
ville de Dôle, le Roy accompagné de Monsieur le Prince, un hiver. — * N" 7.
La forteresse de Charleroy. — * N" 8. La ville de Dinan. — * N" 9. Le Roy
devant Cambray avec sa cour. — * N" 10. La ville de Vallencienne du
costé des attaques. — N" 11. La ville de Courtrait représentant une mar-
che (i). — N° 12. La ville de Dôle assiégée par le Roy (2). — * N. i3. Le
siège de Besançon commancé. — * N° 14. Le siège de la ville de Mastricht.
MÉMOIRE DES DÉPENSES
PARTICULIÈRES QUE VaNDER MeULEN A FAIT POUR LE SERVICE DE Sa MaJESTÉ.
Premièrement :
Pour avoir fait achever le tableau du siège de Cambray, que deffunct Paul
a commancé, pour ce cinquante écus (3) i5o
Plus, pour avoir fait porter à Marly le tableau de la ville de
Dôle, pour le port de deux hommes 6
Plus, pour trois journées d'un homme^ avoir conduit ledit ta-
bleau et avoir accommodé et raccommodé un autre 12
(i) Ce tableau se trouvait, en 1760, à l'hôtel de la Surintendance dans le
salon du directeur des Bâtiments, et il est ainsi annoncé : « La ville de Gour-
tray, un orage paroit faire voltiger les manteaux des cavaliers que le vent
agite » [J.]. — En 1775, mentionné ainsi dans la grande galerie de Meudon :
«La ville de Courtray; sur le devant M. de Turenne monté sur un cheval
soupe de lait parle à des officiers, dont l'un a la housse de son cheval jaune
et brodé d'argent. » [Meud. 75].
Actuellement au Louvre, n» 2034 : H. 2 m. 3o — L. 3 m. 26.
(2) Ce tableau est ainsi mentionné, en 1775, dans la galerie de communi-
cation du château de Meudon : « Le siège de Dôle en été, avec l'armée
campée devant cette place; sur le devant paroit des cavaliers » [Meud. y 5].
— Au Louvre en 1785, avec les dimensions d'un pied 6 pouces sur 3 pieds
4 pouces de large [Louv. 85].
(3) Voir le n° 2 de l'article de Jean Paul, p. 439.
ÉCOLE FRANÇAISE 433
Plus, pour avoir fait porter cinq tableaux à Versailles, pour les
six hommes, vingt-quatre livres 24
Plus, pour l'homme qui les a conduit, cent sols 5
Plus, avoir fait porter quatre autres à Merly, vingt-quatre livres. 24
Somme totalle 241 liv.
Claude AUDRAN
Un tableau représentant Vénus et Vulcain tenant les
armes d'Énée ; figures de petite nature; ayant 4 pieds
4 pouces de diamètre.
Versailles. Appartement de M. le comte de Toulouse.
Mentionné par Paillet (lôgS) [P.].
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
de ce tableau, cette note au crayon, mise par Villot : « 446 " ».
NICASIUS
1° Un tableau représentant un Paysage où Ton découvre
un pont et des chèvres qui passent dessus; ayant de hau-
teur 17 pouces sur 23 pouces de large.
2° — un perroquet sur la porte de sa cage ; ayant de
hauteur 18 pouces et demi sur 2 pieds 2 pouces de large;
sur un fond de paysage.
3° Un tableau en ovale où est représenté un coq, sur un
fond de paysage ; ayant de hauteur 2 pieds 7 pouces sur
2 pieds un pouce de large.
4° Un tableau représentant un pcllican, sur un fond de
paysage; ayant de hauteur 2 pieds 9 pouces et demi sur
2 pieds 3 pouces et demi de large.
28
434 INVFNTAIRF, GKNKRAL DES TABLEAUX DU ROY
3° — un mouton de Perse, sur un fond de paysage;
ayant de hauteur 2 pieds 9 pouces et demi sur 2 pieds
9 pouces et demi de large.
6» — une frize où est peint une poule et un coq, sur un
fond de paysage; ayant de hauteur 16 pouces sur 6 pieds
7 pouces de large.
7° Un tableau ovale représentant un chevreuil, sur un
fond de paysage; de mêmes dimensions et forme que le
n° 3.
8° Un tableau représentant un oyseau nommé Demoi-
zelle, sur un fond de paysage; de mêmes dimensions que
le n° 4.
9° — une marmotte et un lapin blanc, sur un fond de
paysage; de mêmes dimensions que le n° 4.
10° — un chameau, sur un fond de paysage; de mêmes
dimensions et forme que le n" 3.
Il" — l'oiseau appelé Demoiselle, sur un fond de
paysage ; ayant de hauteur 2 pieds 9 pouces et demi sur
2 pieds 2 pouces de large.
12° — un muguet et deux serpens, sur un fond de pay-
sage; de mêmes dimensions que le précédent.
I 3" Un tableau en frize où sont représentez des pigeons ;
de mêmes dimensions que le no 6.
14° Un tableau ovale représentant une cicogne, sur un
fond de paysage; de mêmes dimensions que le n° 3.
15° Un tableau représentant un singe, sur un fond de
paysage ; de mêmes dimensions que le n" 11.
160 — une muguette debout sur ses deux pattes de der-
rière, sur un fond de paysage ; de mêmes dimensions que
le n"* II.
ÉCOLE FRANÇAISE 435
17° — une canne d'Egypte et un autre oyseau inconnu,
sur un fond de paysage ; de mêmes dimensions que le
n° 1 1.
18° — une vache des Indes, sur un fond de paysage;
de mêmes dimensions que le n^ i i.
19° — une outarde, sur un fond de paysage ; de mêmes
dimensions et forme que le n» 3.
20" Un tableau en frize où est représenté unpellican et
des cannes; de mêmes dimensions que le n" 6.
2 1° Un tableau en frize où est représenté des cannes et
des cannards; de mêmes dimensions que le n" 6.
22° Un tableau ovale représentant un paon, sur un fond
de paysage ; de mêmes dimensions que le n° 3.
23° Un tableau représentant un chat d'Espagne, sur un
fond de paysage ; de mêmes dimensions que le n" 1 1.
24° Un tableau en frize où est représenté un boislan,
des bécasses et des cerfs ; de mêmes dimensions que le
no 6.
25° Un tableau ovale représentant un loup marin, sur
un fond de paysage ; de mênies dimensions que le n° 1 1.
26° Un tableau représentant une autruche, sur un fond
de paysage ; de mêmes dimensions que le n° 11,
27" — un porc-épic, sur un fond de paysage; de mêmes
dimensions que le n" 1 1.
28° Un tableau ovale représentant une civette, sur un
fond de paysage; de mêmes dimensions que le no 3.
290 Un tableau représentant une canne huppée et deux
autres oyseaux, sur un fond de paysage; de mêmes di-
mensions que le n° 11.
436 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX BU ROY
3o" Un tableau représentant un castor qui mange une
pomme, sur un fond de paysage; de mêmes dimensions
que le n° 1 1 .
3io Un tableau en frize où sont représentez des faisans,
des perdrix et quatre autres oyseaux; de mêmes dimen-
sions que le n° 6.
32° Un tableau ovale où est représenté l'oyseau appelé
cazuel, sur un fond de paysage; de mêmes dimensions
que le n'^ 3.
33° Un tableau représentant un Orphée au milieu de
toutes sortes d'animaux célestes et terrestres, sur un fond
de paysage ; ayant de hauteur 2 pieds i o pouces sur 3 pieds
lo pouces de large.
34° — une paonne, sur un fond de paysage ; de mêmes
dimensions que le n° 11.
35° — une chèvre de Barbarie avec un pinson, sur un
fond de paysage ; de mêmes dimensions que le précédent.
36° Un tableau ovale où est représentée une grue
oyseau, sur un fond de paysage ; de mêmes dimensions
que le n° 3.
3"° Un tableau représentant un paon dans un arbre,
sur un fond de paysage ; de mêmes dimensions que le
no II.
38° — deux oyes d'Holande, sur un fond de paysage;
de mêmes dimensions que le n° 11.
39° — un taureau de Barbarie, sur un fond de paysage ;
de mêmes dimensions que le n° 11.
40° Un tableau ovale où est représenté un pellican
avallant une carpe, sur un fond de paysage ; de mêmes
dimensions que le n° 3.
41° Un tableau représentant une canne musquée, sur un
fond de paysage; de mêmes dimensions que le n° 11.
ÉCOLE FRANÇAISE /j.37
42° — une vache de Barbarie; de mêmes dimensions
que le n» 1 1 .
43'' Un tableau ovale où est représentée une tortue, sur
un fond de paysage ; de mêmes dimensions que le n° 3.
44° Un tableau représentant un boislan, sur un fond de
paysage ; de mêmes dimensions que le n» 1 1 .
45° — un cerf moucheté, sur un fond de paysage; de
mêmes dimensions que le n" 11.
46° Un tableau ovale représentant deux perroquets, sur
un fond de paysage ; de mêmes dimensions que le n° 3.
47° Un tableau représentant un cannard avec un autre
oyseau et deux signes ; de mêmes dimensions que le
n° 1 1.
48° — un capricorne, sur un fond de paysage; de
mêmes dimensions que le n*^ 1 1.
490 Un tableau en frize rempli de chèvres, boucs et
moutons; de mêmes dimensions que le n°6.
5o° Un tableau représentant un coq gris, sur un fond
de paysage ; ayant de hauteur 2 pieds 7 pouces et demi
sur 2 pieds un pouce et demi de large.
5io — un aigle, sur un fond de paysage; de mêmes
dimensions que le n° 11.
52° — un chamois, sur un fond de paysage ; de mêmes
dimensions que le n" 1 1.
53° — un petit paysage ; ayant de hauteur 28 pouces sur
24 pouces de large.
540 — deux singes mangeant du raisin, sur un fond de
paysage; ayant de hauteur 18 pouces sur 14 pouces de
large.
^.38 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
550 — Un tableau représentant un lièvre mort et du
gibier sur une table, où il y a une corbeille remplie de
raisins ; ayant de hauteur 2 pieds 9 pouces sur 3 pieds
et demi de large.
56° — des faisans morts, deux lièvres et un cannard ;
ayant de hauteur 2 pieds 8 pouces sur 3 pieds 7 pouces
de large.
57° — des chiens qui tiennent un loup ; ayant de hau-
teur 23 pouces sur 2 pieds 5 pouces de large.
58° — un cannard mort avec d'autres gibiers ; ayant de
hauteur 21 pouces sur 2 pieds 4 pouces de large.
59° — des chiens qui abattent un cerf; ayant de hau-
teur 2 pieds sur 2 pieds et demi de large.
60° — une fouine qui mange des œufs dans un nid, un
coq et une poule qui se présentent ; ayant de hauteur
23 pouces sur 2 pieds 6 pouces de large.
61° — un chat qui tient un chien par la teste, et un autre
petit qui mange une perdrix ; de mêmes dimensions que
le précédent.
Ménagerie.
Le n" 34, restauré, en lySS, par le peintre Godefroid, dont voici le
mémoire : a La femelle du paon, tableau de la ménagerie de Versailles
par Nicazin, tout écaillé et gersé, pour l'avoir nctoyé et repointillé les
parties manquantes, 40 livres. » (A. N. O' i93i) (i).
(i) L'État a envoyé, à diverses reprises, des tableaux de Nicasius h des mu-
sées de province ; le 24 juillet 1861 , au musée de Fontainebleau, des oiseaux
(cote d'inventaire 1230" : H. i m. 40 — L. i m. 17), et un Concert d'oiseaux,
un lièvre debout semblant les écouter (H. i m. 45 — L. i m i3); — le
23 septembre 1862, au château de Saint-Germain, un canard et une bécasse
(1194'^) et une Autruche (1101°); — le 20 mai 1868, à la maison delà Légion
d'Honneur à Saint-Denis, une chèvre dans un paysage (ii3i°), et un jeune
daim (885");— le 29 mai 1892, au musée de Carpentras, quatre oiseaux
de proie dans un paysage (1188"), et au musée de Romorantin une tortue
(887''); — le 20 septembre 1896, au musée de Valognes, des oiseaux dans un
paysage (i2o5'').
ECOLE FRANÇAISE
Jean PAUL
4-'*9
1° Un tableau représentant l'armée campée de Valen-
ciennes, avec plusieurs soldats sur le devant; figures de
4 à 5 pouces; ayant de hauteur 6 pieds 8 pouces sur
I 2 pieds 3 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
2° — le Siège de Cambray, dans lequel paroit sur le
devant quelques escadrons de gendarmes et de gardes du
corps; figures de 5 à 6 pouces; de mêmes dimensions
que le précédent.
3° — le Siège de Dôle en été; ayant de hauteur 6 pieds
I I pouces sur g pieds 1 1 pouces de large ; dans sa bordure
dorée.
4° — le Siège de Mastricht; de mêmes dimensions que
le précédent.
Marljy.
Le n" 2 est ce même tableau, signalé précédemment dans le mémoire
de Van der Mculen, qui fut commencé par Jean Paul et achevé par Van
der Meulen (i).
Ces quatre tableaux sont mentionnés par Paiilet (lôgS), qui ajoute en
note : « du mercredy 21° janvier 1699, livré à M. Martin, peintre, deux
tableaux, savoir : Valenciennes et Mastrik de Jean Paul, pour les ralonger
par ordre du Roy »; les dimensions de ces deux tableaux étaient alors
de 7 pieds de haut sur 10 pieds 2 pouces de large, et ils sont ainsi
décrits : « Le siège de Valenciennes ; sur le devant un chariot et deux
femmes assises dessus, et dans un coin des soldats auprès d'un feu » —
.-< les siège de Mastrik, sur le devant les Mousquetaires et Gendarmes » [P.].
Signalés simultanément, en lySS, à Marly [O.] et à Meudon [Meud. 33].
Actuellement, tous les quatre, au musée de Versailles; le n" i sous le
n° 6o3 : H. 3 m. 23 — L. 3 m. 93; — le n" 2, sous le n° 2037, attribué à
Van der Meulen. H.
(i) Voir plus haut l'article de Van der Meulen, p. 432.
440 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
2 m. 62 — L. 3 m. 83; — le n" 3, sous le n" 147 : H. 2 m. 29 — L. 3 m. 3o;
— le n° 4, sous le n° 600 et attribué à l'école française du xvii° siècle :
H. 3 m. 23 — L. 2 m. gg.
// convient d'ajouter à cette série le tableau suivant omis par Bailly, et
ainsi annoncé par Paillet {i6g5) [P.] :
Le plan de Mastrik; sur le devant Ton mène du canon
et autres équipages; hauteur 7 pieds; largeur 10 pieds
2 pouces.
Ce tableau est mentionné, en 1775 à Meudon, dans la galerie de commu-
nication, avec l'attribution : « Manière de Van der Meulen », et cette descrip-
tion : « la ville de Mastricht à vue d'oiseau avec l'armée campée devant »
[Meud. 75].
François PUGET
Un tableau représentant un Concert de musique par
plusieurs musiciens du Roy ; ayant de hauteur 4 pieds et
demi sur 6 pieds 5 pouces de large; figures comme nature;
dans sa bordure dorée.
Cliaville.
Exécuté en 1684 pour le Roi {Archives de l'art français, t. I. p. 33 1).
Signalé par Paillet (lôgS) [P.], à Chaville (T. M. C.].
Par lettre du 18 avril 1761, Jeaurat annonçait à la veuve Godefroid l'envoi
de ce tableau, pour qu'il fût restauré (A. N. O' 1933), opération qui fut
faite en juin 1761 : « Un tableaux peint par Pujet représentant un concer de
plusieurs musitien, figure grosse comme nature, de grandeur de 7 pieds sur
4, qui étoit à Chavilles et tout moisy et ne tenant a rien sur sa toilles, mangé
de blans moissy, l'avoir remis sur toilles, nétoyés, remply de petite écaille,
fais repeindre les endrois nesecer; avoir fait revivres les couleur étinte, pour
ça, 120 livres» (A. N. O' 1933). — En 1766, se trouvait au Luxembourg, où il
est ainsi annoncé au catalogue : « Plusieurs musiciens des plus habiles du
siècle de Louis le Grand sont représentés; le fameux Luly se remarque
par le soin qu'il prend de leur montrer le papier de musique. » — Au Louvre
en 1785 [Louvr. 83].
Actuellement au Louvre, n» 761 : H. i m. 47 — L. 2 m. 12. — Signé :
F.Pugct. 16S4.
ECOLE FRANÇAISE 44I
Bon BOULOGNE
1° Un tableau représentant Vénus et l'Amour qui égui-
sent des flèches; Mercure est en Tair tenant la pomme
d'or, et un paysage sur le derrière ; figures plus de demi
nature; ayant de hauteur 6 pieds 2 pouces sur 5 pieds
5 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Trianon.
On relève dans les Comptes des Bâtiments, les ordonnances de paiement
suivantes, relatives aux tableaux exécutés par les Boullogne pour Trianon :
Exercice 1688 : 3o mai-28 novembre, 3oo livres à Boulogne l'aîné
acompte d'un tableau [Guiffrcy. t. III. col. 89].
Exercice 16 8g : 9 octobre, 3oo livres à Boulogne l'aîné [ibid. col. 286].
Exercice i6g6 : 22 avril, aux sieurs Boulogne frères, peintres, parfait
paiement de 3, 950 livres pour i3 tableaux pour la chapelle du château de
Versailles, Trianon et l'église de Saint-Cyr, faits en 1687 et 1688 [id. t. IV.
col. 4 et 60].
Mentionné par Paillet (lôgS) [P.].
Se trouvait à Trianon en 1741 [Tri. 41], où Piganiol de la Force le signale
également.
Actuellement au grand Trianon, n" 65 : H. 2 m. 87 — L. i m. -jb.
2*^ Un tableau ovale représentant Flore et deux cnfans
assis auprès d'elle; l'on voit Junon assise sur son char,
soutenue par des ânes ; figures de demi-nature; ayant de
hauteur 4 pieds et demi sur 3 pieds 9 pouces de large ;
dans sa bordure dorée.
Trianon [i).
Se trouvait à Trianon en 1741 [Tri. 41]. — Mentionné par Piganiol de
la Force à Trianon.
Actuellement au Louvre, n» 54 : H. i m. 45 — L. i m. 20.
(i) Voir le précédent n° i.
442 INVKNTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
3° Un tableau représeniant une femme niie donnant à
téter à un enfant, proche une Nayade appuyée sur une
urne, qui lui présente des perles enfilées ; à l'autre bout
sont trois femmes, dont l'une présente une corbeille où il
y a des chênes d'or et du fruit, l'autre tient un pot rem-
pli de feu, et la dernière a sur sa main un oyseau; le tout
sur un fond de paysage ; figures de petite nature ; ayant de
hauteur 3 pieds 8 pouces sur 4 pieds 8 pouces de large ;
dans sa bordure dorée.
4" — une jeune femme vêtue d'une draperie blanche et
d'un manteau verd, assise et appuyée sur un piédestal au
pied d'une colomne, tenant un sceptre d'une main et de
l'autre une masse, un ciseau et une pointe qu'elle pré-
sente à Minerve sur un nuage; au bas, l'on voit un enfant
ciselant un vase d'argent, la Vigilance auprès, représentée
par une jeune femme coëffée avec des ailes et des perles ;
la Prudence est près d'elle debout, et de l'autre costé un
enfant qui soutient un nuage, sur un fond de paysage ;
de mêmes dimensions que le précédent.
Trianon.
On trouve, dans les Comptes des Bâtiments, en date du i5 février 1688,
l'ordonnance de paiement suivante, relative à ces deux tableaux : " A Bon
Boulogne l'aisné, peintre, pour deux tableaux qu'il a peints et livrez, repré-
sentant l'un l'Art et l'autre la Nature, qui ont esté portez à Marly, 600 li-
vres » [Guiffrey. t. 111. col. 89].
Se trouvaient, en 1741, à Trianon [Tri. 41], où ils sont également signalés
par Piganiol de la Force, qui déclare qu'on les a agrandis et qu'on en a
un peu changé le sujet.
Le n° 3, actuellement au Grand Trianon, n" 68 : H. i m. 73 — L. i m. 78;
— le no 4, au musée de Caen, auquel il fut envoyé par l'Etat en 1872 :
H. I m. 20 — L. I m. 5i.
5° Un tableau représentant Vénus et l'Amour sur une
coquille, appuyée sur la teste d'un dauphin; figures plus
de i5 à 16 pouces; ayant de hauteur 2 pieds 6 pouces et
demi sur 2 pieds et demi de large; de forme ovale; dans
sa bordure dorée.
ÉCOLE FRANÇAISE 4^3
6° — Vénus à sa toilette et l'Amour debout auprès d'elle,
tenant son arc et prenant une flèche dans son carquois;
de mêmes dimensions que le précédent.
Ménagerie.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, à la date du ii janvier lyoS,
l'ordonnance de paiement suivante, relative à ces deux tableaux : « Au sieur
Boulogne l'aîné pour deux tableaux qu'il a faits et posez à la Ménagerie
du château de Versailles, i,ooo livres » [Guitfrey. t. IV. col. ii83].
Mentionnés à la Ménagerie par Piganiol de la Force.
Actuellement tous les deux, au musée de F"ontainebleau : H. o m. 84 —
L. o m. 60.
70 Un tableau représentant un saint Louis à genou.K
devant un autel, offrant une couronne d'espines ; figure
de demi-nature ; ayant de hauteur 4 pieds 9 pouces sur
4 pieds de large; dans sa bordure dorée; ceintré à oreille
par le haut.
Donné par le Roy au R. P. de La Rue., le 14 juin ij 10.
L'ordonnance de paiement suivante, en date du 9 août 1682, vise sans
doute ce tableau : « Aux Boulognes, pour deux tableaux pour la chapelle du
chasteau (de Versailles), 600 livres » [Guitrrey. t. II. col. 209].
Mentionné par Paillet (lôgS) [P.]. — En 1706, dans la chapelle du châ-
teau de Versailles [Mans. 6].
8° Un tableau représentant Bacchus sur un char, tiré
par des panthères, et le vieux Silène, monté sur un âne qui
suit le char, et plusieurs figures de 20 à 22 pouces ; ayant
de hauteur 3 pieds 7 pouces sur 4 pieds 10 pouces de
large ; dans sa bordure non dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Ce tableau, ainsi que le suivant, faisaient partie d'une suite commandée à
Bon Boulogne pour la décoration de Trianon, comme !e prouve la pièce
suivante (A. N. O' 1794) (i).
(i) Pour le paiement de ces tableaux, voir le précédent n° i.
444 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
<i Sujets des huit tableaux que Boulogne l'aisné doit peindre dans la
chambre n" 22, représentant les fables de Bacchus, par ordre de Monsei-
gneur de Louvois;
« Premièrement, dans le tableau qui est sur la porte du costé de la che-
minée sera représenté Mercur qui apporte le petit Bacchus nouveau né
pour estre nourri et élevé par les Nimphes.
« Secondement, le grand tableau suivant qui est sur la cheminée repré-
sentera l'arrivé de Bacchus à Thèbes, lequel est receu de tous les peuples
avec grande joie et grande fcste (en marge : posé).
« Troisièmement, dans le troisième tableau, pareille au dessu do porte,
sera représenté Penthée, défait par les Bacchantes pour son impiété envers
Bacchus.
« Le quatrième tableau, qui est un des deux vis-à-vis les croisée, repré-
sentera Alcithoé et ses sœurs travaillant pendant la feste de Bacchus et
pour ce sujet par luy puni et tranformé en chauve-souris, leurs toiiles et
tous leurs ouvrages en lierre et en fueilles de vigne.
« Le cinquième, qui est ausi vis-à-vis la croisée, représentera Bacchus
qui donne à Ariadne sa famé le régale de ses Faunes et Bacchantes après
ses nopces.
« Dans le sixième tableau, qui est pareille au dessus de porte, sera
représenté Silène pris par les paysans de Phrygie et mené tout chargé de
couronnes au Roy Midas.
« Le septième tableau représentera comme l'on porte la statue de Bacchus
autour des vignes avec grande solemnité et rejouisance; ce tableau sera
vis-à-vis celuy qui est sur la cheminée.
« Le huitième tableau, qui est sur la porte à l'opposite du premier, dont
j'ay parlé, représentera comme Midas ramène Silène à Bacchus, et Bacchus
pour le récompenser luy dit que tout ce qu'il toucheroit seroit or. »
Et, à la suite de cette pièce, on relève les notes suivantes : « i3 mars 1689,
surseoir, un commencé à retoucher [et après ces mots, cette mention
additionnelle du i" septembre lôgS : « fort avancé c'est la nourriture de
Bacchus, il pourroit le livrer la semaine prochaine »], deux ébauchés prest
à retoucher, sujets de Bacchus »; — « 1° septembre lôgS, il a receu
600 livres sur deux tableaux livrés et sur ceux-cy ». — Autre note de la
même date : « posé le triomphe de Bacchus ».
Mentionné par Paillet (1693) [P.].
A Meudon en lySS, où il est ainsi annoncé dans le cabinet ovale : « Un
dessus de porte représentant le triomphe de Baccus par Boulogne l'aîné;
Baccus sur son char tiré par deux tigres, précédé de deux Baccantes et suivy
du père Silène monté sur un âne; sur la droitte un autel de sacrifice près
duquel est un bélier; derrière l'autel une colonne cannelée, entourée d'une
guirlande de fleurs » [Meud. 33]. — Se trouvait encore à Meudon en 1775
[Meud. 75].
ECOLE FRANÇAISE
445
Actuellement au musée de Caen, auquel il fut envoyé par l'État en 1872,
et porté aux inconnus de l'école française ; H. i m. 28 — L. i m. 80.
// sied d'ajouter à cette série le tableau suivant, omis par Bailly, et qui
est annoncé ainsi dans l'inventaire de Méudon de i y 33 [Meud. 65] :
Un passage d'Horace qui dit que sans la bonne chère
Vénus se refroidit; sur la gauche du tableau on voit Bac-
cus qui presse une grape de raisin dans une coupe
qu'une Flore tient; auprès d'elle, une Cérès qui la
regarde; dans le fonds, sous une treille, il y a buffet
dressé; dans le milieu du tableau, en bas, il y a deux
petits enfans qui semblent demander à boire, ils sont
couchés sur un tigre. Hauteur : 4 pieds 9 pouces; lai'-
geiir : 4 pieds un pouce.
Ajppartemetit de feu Monseigneur. Antichambre (i).
Se trouvait encore en 1775 à Meudon [Meud. 75] (2).
Louis de BOULOGNE le jeune
1° Un tableau représentant rAnnonciation de la Vierge
devant un prie-Dieu, au bas duquel l'on voit une petite
corbeille garnie de pelottes de laine blanche et d'autres
couleurs; au dessus le Saint Esprit parait au milieu d'une
gloire d'anges, et l'ange Gabriel sur des nuées ; figures
comme nature; ayant de hauteur 10 pieds 10 pouces sur
6 pieds 9 pouces de large; à oreilles par le haut; dans sa
bordure dorée (3).
Versailles. Chapelle.
(i) Voir les précédents n"' 8 et i.
(2) On retrouve enfin dans les Comptes des Bâtiments, à l'actif de Bon
Boulogne, l'ordonnance de paiement suivante, en date du 2 juin 1679 : « A
Boulogne, peintre, pour son paiement d'un tableau de l'Histoire des Géans
de 4 pieds en carré. 35o livres w [Guiffrcy. t. I. col. i23o].
(3) Pour le paiement de ce tableau, voir le n" i de l'article de Bon
Boulogne, p. 441 .
44^ INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Mentionné par Piganiol de la Force dans la chapelle de Versailles.
Nettoyé et restauré au prix de 12 livres par Martin en 1789 (A. N. O' igSi).
Actuellement dans la chapelle du château de Versailles.
2° Un tableau représentant Minerve assise et appuyée
sur un pieddestal où est posé le buste de François I^^;
d'un côté paroissent deux enfans qui travaillent à la pein-
ture, et trois enfans de l'autre qui étudient les mathéma-
tiques, avec plusieurs livres et instrumens; figures de
petite nature ; ayant de hauteur 5 pieds et demi sur 7 pieds
I o pouces de large ; de forme ovale ; dans sa bordure dorée.
3° — Flore couronnée par Zéphire, accompagné de deux
enfans, dont l'un tient une corbeille de fleurs et l'autre un
feston; figures de demi nature; ayant de hauteur 7 pieds
sur 5 pieds 2 pouces de large ; de forme ovale ; dans sa
bordure dorée.
Fontainebleau. Galerie de François /«^
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, les ordonnances de paiement
suivantes relatives à ces tableaux :
Exercice ijoi : 14 aout-3o octobre, 800 livres pour deux tableaux pour
la galerie de François I" [GuifFrey. t. IV. col. 782].
Exercice 1702 : 26 février-3o juillet, parfait payement des 2,000 livres,
montant de ces deux tableaux [ibid. col. 897].
Mentionnés à Fontainebleau à la fin du xvii« siècle [Font. s. d.].
Restaurés, en 1753, par la veuve Godefroid et Colin, dont voici le mé-
moire : « A plusieurs tableaux des petits appartemens de Fontainebleau,
les avoir nettoyés et ôté les blancs chansis. Plus, au tableau peint par
M. Boullogne de dessus la cheminée de la galerie des Réformés, avoir
employé huit journées à deux personnes à le restaurer, 192 livres » (A. N.
O' 1933). — Le n" 2, signalé à Fontainebleau par d'Argenville. — Le n° 3,
au magasin de la Surintendance en 1784 [D. R.]. — Le n» 2, restauré à
nouveau, en 1786, par Martin, dont voici le mémoire : « Fontainebleau.
Avoir netoyé et peint des allonges à un tableau allégorique de Louis de
Boulogne, qui a été replacé dans la gallerie des Réformés, 24 livres »
(A. N. O' 1931).
Le n" 2, actuellement au musée de Fontainebleau : H. i m. 80 — L. 2 m. 3o. —
Signé: Boulogne le jeune. — Dans l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Lou-
vre, on relève, en marge du n» 3, cette note, mise par Villni : « 1239 M. R. »
F.COLE FRANÇAISE
447
4° Un tableau représentant l'Esté par Cérès, avec des
petits enfans et des gerbes de bled, sur un fond de
paysage; figures comme nature; ayant de hauteur 8 pieds
sur 6 pieds de large; dans sa bordure dorée.
Salon de Marly.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date du 1 1 octobre-20 dé-
cembre 169g, l'ordonnance suivante, relative à ce tableau : « Au sieur
Boulogne le jeune, pour le tableau qu'il peint représentant l'Esté, 1,000 li-
vres » [Guiifrey. t. IV. col. 478].
En 1733 dans le salon de Marly [Mari. 33], où Piganiol de la Force le
signale également.
5° Un tableau représentant Vénus et les Amours qui
arrêtent Adonis qui paroit aller à la chasse, sur un fond
de paysage ; figures de demi-nature ; ayant de hauteur
3 pieds sur 4 pieds 8 pouces de large ; dans sa bordure
dorée.
6° — Vénus couchée sur une draperie bleue, l'Hymen la
caresse et deux Amours se jouent avec un singe [lire :
cygne] dans l'eau, sur un fond de paysage; figures de
demi-nature; ayant de hauteur 3 pieds 10 pouces sur
5 pieds de large; dans sa bordure dorée.
Trianon.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date du 7 novembre 1688,
l'ordonnance de paiement suivante, relative à ces tableaux : « A Boulogne
le jeune, acompte de deux tableaux qu'il peint pour la chambre des Jeux
à Trianon, 600 livres » [Guiffrey. t. III. col. 89] (i).
Signalés par Paillet (lôgS) [P.]. — iVlentionnés à Trianon en 1741
[Tri. 41], et par Piganiol de la Force.
Le n" 5, actuellement au grand Trianon, n" 61, avec attribution à Bon
Boulogne : H. i m. 73 — L. i m. 89. — Dans l'exemplaire de l'inventaire
Bailly, du Louvre, on relève, en marge du n" 6, cette note, mise par
Villot : « 450" ».
(1) Pour le parfait payement, voir le n" i de l'article de Bon Boulogne,
p. 441.
448 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
70 Un tableau qui représente Apollon, qui montre à
Hyacinte à jouer de la lire, sur un fond de paysage ; figures
de 16 à 18 pouces; ayant de hauteur 3 pieds 4 pouces sur
2 pieds 9 pouces de large ; dans sa bordure dorée ; de forme
ovale.
8° — Apollon qui prolonge les années de la fille de
Glauque autant qu'il y a de grains de sable dans sa main,
sur un fond de paysage; de mêmes dimensions que le
précédent (i).
Trianon.
Mentionnés à Trianon en 1741 [Tri. 41], et par Piganiol de la Force. —
En 1760, le n° 7 dans le salon du directeur des Bâtiments à l'hôtel de la
Surintendance, le n° 8 au magasin de la Surintendance, sous ce titre :
Apollon et la Sibylle de Cumes [J.]. — Les deux au magasin de la Surin-
tendance en 1784 [D. R.].
Actuellement, tous les deux, au musée de Fontainebleau, sous les n" 71
et 70 : H. I m. 10 — L. o m. 90. — Signés : Boulogne le jeune.
9° Un tableau représentant Europe enlevée par Jupiter
transformé en taureau, sur un fond de paysage ; figures de
24 à 26 pouces ; ayant de hauteur 2 pieds 4 pouces sur
3 pieds 4 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Le Roy l'a donné à Madame la Duchesse d'Orléans, le
12 novembre lyoj.
10° — Jupiter transformé en taureau, caressé par Eu-
rope, sur un fond de paysage; figures de 24 à 26 pouces;
ayant de hauteur 2 pieds 6 pouces sur 5 pieds 3 pouces de
large; dans sa bordure non dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Ces deux tableaux avaient été commandés à l'artiste pour décorer l'esca-
lier de Trianon, comme l'atteste le rapport suivant de Boulogne le jeune
(.\. N. O- 1974) :
« Le sujet que je prand pour les tableaux que je dois faire pour l'escallier
de Trianon est tiré du second livre des Métamorphoses d'Ovide.
(i) Voir le n° i de l'article de Bon Boulogne, p. 441.
ECOLE FRANÇAISE
449
i3° fable.
« Jupiter, ayant vcu Europe, fille du Roy Agénor, se divertire et jouer avec
ses compagnes sur le bord de la mer autour de quelque troupeaux, fut
charmé de sa beauté, se changea en taureau pour l'enlever et traversa la
mer et l'emporta jusque dans l'isle de Crète.
Premier sujet.
« Dans le premier et plus grand tableau je feré Europe caressant le tau-
reau et ses compagnes qui la veulle mettre dessu après avoir fait des festons
et guirlandes de fleure don il orne la teste et le corp du taureau. Se sujet
me parois assé agréable à trester.
« Dans le second je peindre Europe qui est enlevez par le taureau et déjà
avancé en mer avec de petit Amour qui le guide, et ses compagnes pareste-
ron sur le bord de la mer surprize et afligé de sont ravisement. Je croit que
ses deux sujets ne seront pas desagréable à peindre. »
On lit à la suite les notes suivantes : « i3 mars 1689 : Surseoir, n'y en
ayant point d'achevés ; sujets d'Europe. Un commancé à retoucher, l'autre
seullement ébauché. » — « i septembre iGgS ; Receu 5oo livres sur un
grand tableau livré et sur ccux-cy. »
Voici, d'autre part, le mémoire de l'artiste, relatif à ces deux tableaux
(A. N. O- 1964).
« Mémoire de deux tableaux que Boulogne le jeune a faits pour les petits
appartemens du château de Trianon par ordre de M. le marquis de Villa-
cerf, Surintendant des Batimens du Roy, représentant le sujet de la méta-
morphose d'Europe, fille du Roy Agenor, ravie par Jupiter changé en tau-
reau.
« Premièrement.
« Le premier tableau représente Europe sur le bord de la mer avec ses
compagnes ou suivantes qui sont autour du taureau qui s'est couché sur
l'herbe. Europe s'assié dessus et le caresse de peur qu'il ne lui fasse du
mal, ses compagnes la soutiennent et luy aydent à s'asseoir, une met des
guirlandes autour des cornes et du col du taureau, d'autres cueillent encore
des fleurs et marquent par leur atitudc de la surprise de voir cet animal si
doux et aprivoisé. Ce tableau a 5 pieds et demi de longueur sur 2 pieds et
demi de largeur. Il y a six figures qui ont chacune près de 2 pieds de
hauteur, un fond de paysage fort riche et aussi quelques troupeaux qui
paissent, pour ce
Somme demandée : 1,200 livres. Modération : 700
« Le deuxième tableau représente encore Europe comme elle est ravie et
enlevée. Elle est déjà en mer ; ses compagnes sont sur le bord qui sont
tort affligée et marquent beaucoup d'étonnement de perdre ainsi leur
maîtresse. Europe de son côté marque aussi beaucoup de douleur et la
peui fait qu'elle se tient à une des cornes du taureau, mais l'amour de
Jupiter la conduit. Ce tableau a 3 pieds 4 pouces de longueur et 2 pieds
29
450 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
et demi de hauteur : il a cinq figures et deux Amours; les figures sont
à peu près de la grandeur de l'autre tableau et le fond du paysage fort
riche aussi. Pour ce
Somme demandée : i,ioo livres. Modération : 600
Total. Somme demandée : 2,3oo livres. Modération : 1,200
« Je sousigné Conseiller du Roy, Contrôleur général des Baiimens et jar-
dins de S. M., certifie que le sieur Boulogne a fait pour le service du Roy
les deux tableaux mantionés en ce mémoire, qui ont été mis en place au
dessus des portiques du petit passage qui monte aux appartemens de
Trianon sous Bois à Trianon. Faict à Versailles le i5 septembre 1697. Signé
Le Febvre. »
Le paiement de ces tableaux est en date du ib septembre 1697 : « Au
sieur Boulogne le cadet, peintre, pour deux tableaux qu'il a faits et posez
à Trianon, représentant l'Enlèvement d'Europe. 1,200 livres » [Guiffrey. t. IV.
col. i5o, 210].
Signalés par Paillet (1695) [P.J.
Le n" g, en 1760, au magasin de la Surintendance [J.], et en 1784, dans
la sixième pièce de cet hôtel, avec cette note (1788) : « laver et vernir ou
remettre au magasin » [D. R.].
1 1° Un tableau représentant Vénus qui donne les armes
à Enée ; figures de i 5 à 1 6 pouces ; ayant de hauteur 2 pieds
6 pouces et demi sur 2 pieds et demi de large ; de forme
ovale; dans sa bordure dorée.
12"^ — Vénus qui fait forger les armes d'Enée; de
mêmes dimensions et forme que le précédent.
Ménagerie.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date du 11 janvier 1703
l'ordonnance de paiement suivante, relative à ces tableaux : « Au sieur
Boulogne le jeune, pour deux tableaux qu'il a faits et posez à la Ménagerie,
1,000 livres » [Guiffrey. t. IV. col. ii83].
Signalés à la Ménagerie par Piganiol de la Force.
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
de ces tableaux, ces notes au crayon : « i53i " — 1707" ».
ÉCOLE FRANÇAISE 45 î
i3° Un tableau représentant sainte Thérèse et un ange
qui tient une flèche ardente ; figures de demi nature ; ayant
de hauteur 4 pieds 9 pouces sur 4 pieds de large ; dans sa
bordure dorée.
Le Roy l'a donné à la paroisse du village de Montreuïl,
le 23 aoust i-j 10.
Fait en 1682 (i).
Mentionné par Paillet (1695) [P.]. — En 1706, dans la chapelle du château
de Versailles [Mans. 6].
14" Un tableau représentant deux Muses, dont Tune est
habillée de bleu, tenant une lire ; figures de 26 à 2 7 pouces ;
ayant de hauteur 22 pouces sur i5 à 16 pouces de large;
de forme ovale ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
i5° — une sphère de 26 à 27 pouces; ayant de hauteur
2 pieds 7 pouces sur 3 pieds un pouce de large; dans sa
bordure dorée (2).
Trianon.
Le n" 14, en 1722, dans le cabinet de la duchesse de Bourgogne, à Ver-
sailles [Bail. 22]. — Le n° i5, signalé pour la première fois dans l'in-
ventaire de 170g, et mentionné à Trianon en 1741 [Tri, 41], ainsi que par
Piganiol de la Force.
Il faut ajouter à cette série les deux tableaux suivants, omis dans l'inven-
taire de i']og, et qui sont ainsi décrits par Jacques Bailly dans Vinventaire
de Meudon en i y 3 3 [Meud. 33] :
Céphale et Procrisse qui donne un dard à son mary;
elle a le bras gauche étendu et la main appuyée sur une
levrette qu'elle semble caresser; dans le haut du tableau, il
(1) Voir le n° 7 de l'article de Bon Boulogne.
(2) Voir le n" i de l'article de Bon Boulogne.
^.52 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
paroit un Amour qui porte le flambeau de rhymen. Hau-
teur, 4 pieds; largeur 3 pieds 6 pouces.
Appartement de Monseigneur. Salle du billard.
Abigaïl, femme de Nabab, vêtue d'une robe jaune avec
une draperie bleue^ qui vient présenter des vivres à David ;
quatre autres figures de la suitte avec des mannes chargé
de munitions; sur la gauche, David et trois soldats,
dont l'un tient un drapeau, l'autre une pique. Hauteur
3 pieds 3 pouces; largeur i pieds 4 pouces; ovale.
Cabinet de Madame de Maintenon.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, les ordonnances de paiement
suivantes, relatives à ces deux tableaux :
Exercice ijoo : 14 mars-7 novembre : " A Boulogne le jeune, acompte
de deux tableaux qu'il fait pour le cabinet de Madame de Maintenon (à
Meudon) représentans Céphule et Procris, 1,000 livres » [Guiflrey. t. VI.
col. 675].
Exercice ijoi : 27 mars. « parfait paiement des 1,400 livres montant de
ces deux tableaux » [ibid. col. 791].
Ils furent livrés tous deux en 1700 [Meud. s. d.].
Ces deux tableaux mentionnés, au commencement du xvin" siècle, à
Meudon, comme appartenant à Monseigneur; le tableau de Ccphale
signalé comme ayant été primitivement ovale et de 3 pieds 10 pouces sur
3 pieds 6 pouces de large. [Meud. s. d.]. — A Meudon également en 1773
[Meud. 75].
Mademoiselle BOULOGNE (1)
1° Un tableau représentant un Trophée d'armes com-
posé d'un casque, d'un bouclier, d'un sabre enrichi de
pierreries, d'une écharpe blanche et bleue entrelassée et
un bout de rideau; ayant de hauteur 3 pieds et demi sur
4 pieds 2 pouces de large ; ceintré par le haut.
(1) .le donne l'indication donnée par Bailiy; Piganiol porte ces tableaux
à l'actif de Madeleine Boulogne.
ECOLE FRANÇAISE 45..->
2° — un casque sur lequel il y a une plume blanche
proche une cuirasse et des- pistolets; de mêmes dimen-
sions que le précédent.
3° — des tambours, [des casques] (i) et autres armes;
ayant de hauteur 3 pieds et demi sur 4 pieds 2 pouces de
large; ceintré par le haut.
4° — des timbales, des trompettes et un casque avec une
plume rouge ; de mêmes dimensions que le précédent.
5° — des trophées d'instrumens de musique, meslez de
livres et de fleurs; de mêmes dimensions.
6° — des instrumens et des livres d'architecture, et un
vase de fleurs; de mêmes dimensions.
7° — des instrumens de mathématiques; de mêmes
dimensions.
8° — une sphère, des instrumens de musique "sur un
carreau de velours rouge, proche une basse de viole;
de mêmes dimensions.
Versailles. Appartement de Madame la duchesse de
Bourgogne.
Mentionnés par Paillet (1695) [P.]. — Signalés par Piganiol de la Force
dans l'appartement de la Reine, à Versailles.
Actuellement quatre de ces tableaux sont au château de Versailles, dans
le salon de la Reine.
// convient d'ajouter à cette série les tableaux suivants mentionnés aux
Tuileries dans un autre inventaire [Tuil. 66] ;
Un buste du Roy, peint de marbre sur un fond d'or, un
esquisse d'un tableau, un dessein et des livres apuyez et
une palette chargée de couleurs ; ayant de hauteur 3 pieds
6 pouces sur 4 pieds un pouce de large ; ceintré par en
haut.
[i) Mot ajouté dans Tinventaire Paillet [P.].
454 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Un sphère demi couverte d'une draperie verte, un livre
et plusieurs instrumens de matématique auprès; de
mêmes dimensions que le précédent.
Deux basses de violon, un luth et des livres de musi-
que; de mêmes dimensions.
Une lyre, une harpe et plusieurs autres instruments de
musique ; de mêmes dimensions.
Antichambre du grand appartement du Roy.
Antoine COYPEL
1° Un tableau représentant Esther évanouie en présence
d'Assuérus qui la soutient d'un côté, et deux femmes de
l'autre; figures de 20 à 22 pouces; ayant de hauteur
3 pieds 2 pouces sur 4 pieds 2 pouces de large ; dans sa
bordure dorée.
Versailles . Cabinet des tableaux.
Ce tableau fut très probablement donné par l'auteur à Louis XIV; on
relève, en effet, aux Comptes des Bâtiments, à l'exercice 1697, les ordon-
nances de paiement suivantes : « 22 septembre : au sieur Coypel fils, peintre,
par gratification en considération d'un tableau dont il a fait présent à Sa
Majesté, 2,000 livres » [Guiffrey. t. IV. col. i5o-2io]. — « i5 septembre : à
Petit, doreur, pour la dorure d'une bordure de tableau fait par le sieur
Coypel, représentant la Reyne Esther, placé dans le cabinet du Roy à Ver-
sailles, 60 livres » [ibid., col. 187]. — « 1 5 septembre: au sieur Hulot, sculp-
teur, pour la menuiserie et sculpture d'une bordure en bois qu'il a fait pour
le tableau peint par le sieur Coypel fils, représentant la Reyne Esther,
120 livres » [ibid., col. 188].
Signalé par Paillet (lôgS) (i) [P.] au magasin, avec cette note : (entré du)
« 16 janvier 1698 » [Mag. 96].
(i) Ajouté assurément après la rédaction de l'inventaire.
ÉCOLE FRANÇAISE 45 5
Restauré par Colins en ijSo (A. N. O' 1934 ^). — Mis ensuite au Luxem-
bourg. — Au Louvre en 1785 [Louv. 85].
Actuellement au Louvre, n" 170 : H. i m. o5 — L. i m 3g.
2° Un tableau représentant le Printemps par Zéphire et
Flore et des enfans; figures comme nature ; ayant de hau-
teur 8 pieds sur 6 pieds de large ; dans sa bordure dorée.
Salon de Marly.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date des ii octobre —
20 décembre 1699, l'ordonnance de paiement suivante, relative à ce tableau :
« Au sieur Coypei fils, pour le tableau qu'il a peint représentant le Prin-
temps, 1,000 livres » [GuifFrey. t. IV. col. 478].
Signalé à Marly en 1733 [Mari. 33], et par Piganiol de la Force.
Dans l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
de ce tableau, cette note au crayon : « 1708°? ».
3° Un tableau représentant Apollon et Daphné, et plu-
sieurs figures de 20 à 22 pouces ; ayant de hauteur3 pieds
3 pouces sur 4 pieds et demi de large ; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
La pièce suivante (A. N. O' 1794) vise ce tableau, qui faisait partie d'une
série, qui ne dut pas être achevée :
i< Sujets des tableaux pour la pièce n» 25 de Trianon.
« Querelle d'Apollon et de l'Amour (petit tableau).
« Apollon, tout fier de la victoire qu'il venoit de r'emporter sur le serpent
Python, qu'il avoit tué d'un coup de flèche, rencontra l'Amour et trouva
mauvais qu'il eût des armes et le brava, mais ce petit Dieu le menaça de
s'en vanger.
« Apollon et Daphné (grand tableau, pose).
" Apollon, amoureux de Daphné, la poursuit longtemps inutillement, mais
cette Nimphe, se sentant lasse, implora le secours de son père, le tlcuvc
Penée, qui la changea en laurier.
« Apollon en berger (petit).
« Apollon amoureux d'une jeune nymphe nommée Issé, se déguise en
berger pour mieux réussir dans ses amours.
« Apollon dans son palais (grand).
« Phaéton va trouver Apollon dans son palais et luy demande la conduitte
de son char.
456 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
« Apollon au Pariuisse (grand).
M Apollon, au milieu des Muses, leur ordonne de célébrer la gloire de
Louis le Grand.
« Apollon et Leucothoé (petit).
« Apollon estant devenu amoureux de l'Eucothoé, prit la forme de sa mère
et l'alla trouver la nuit lorsqu'elle travailloit au millieu de deux filles qui
riioient avec elle, mais les ayant fait retirer et estant demeuré seul avec
cet objet de ses vœux, ce dieu reprit sa forme naturelle et luy déclara sa
passion.
« Apollon banny du ciel par Jupiter (grand).
« Après que Jupiter eut foudroyé Esculape, Apollon en courroux, ne pou-
vant se vanger sur le maistre des Dieux, tua les Siclopes qui avoient forgé
les foudres; mais Jupiter indigné le bannit des cieux.
« Apollon dérobé par Mercure (petit).
« Apollon en colère contre Mercure qui luy avoit dérobé les troupeaux qu'il
gardoit pour Admet pendant son exil, alla trouver Maya et se plaignit à
elle du larcein de son fils; mais cette Nymphe ne le voulant pas croire, ils
se contestèrent, pendant laquelle contestation Mercure sauitat légèrement
sur répaulie d'Apollon et luy déroba son arc et son carquois, mais ce Dieu
qui s'en apperccut ne put s'empescher d'en rire. »
A la suite de cette pièce, on relève les notes suivantes : « i3 mars 1689,
celuy de Coypel le fils représentant Apollon et Daphné est achevé. Il y en
a trois autres ébauchés. M. de Villacerf a dit que le Roy prendra celuy qui
est fait et qu'il faut surseoir l'achèvement des autres jusqu'à nouvel ordre. »
— « rr septembre 1693. il a receu 200 livres sur ceux-cy seulement. »
On relève à ce sujet, dans les Comptes des Bâtiments, les paiements sui-
vants :
Exercice 1688 : 28 novembre, 200 livres, acompte des tableaux qu'il fait
pour Trianon [Guiflrey. t. III. col. 89].
Exercice i68g : 24 avril, 3oo livres, acompte de huit tableaux qu'il fait
pour Trianon-sous-Bois [id. col. 287].
Exercice i6g6 : 10 janvier, parfait paiement de 2,600 livres pour huit
tableaux pour Trianon, la paroisse de Versailles et Saint-Cyr [id. t. IV.
col. 141, 2o3].
Signalé par Paillet (iGgS) [P.]
Mentionné ainsi par Jacques Baiily, en 1733, dans une chambre du château
neuf de iMeudon : « Apollon poursuivant Daphnée; à ses pieds une Nayade
qui luy tend les bras, un petit Amour renversé; à gauche, un rocher d'où il
sort une chutte d'eau; au pied, le fleuve Pénée assis et appuyé sur sa urne
du bras droit; sur la droite, deux Nayades couchées, dont l'une a le bras
gauche à moitié dans l'eau, deux Amours en l'air, sur un fond de paysage;
hauteur 3 pieds un pouce; largeur 4 pieds 8 pouces » [Mcud. 33J. — A
Mcudon également en 1775 [Meud. 70].
ÉCOLE FRANÇAISE 45/
4° Un tableau représentant Zéphire et Flore, un petit
Amour qui tient un flambeau allumé; figures de demi
nature; ayant de hauteur 4 pieds 6 pouces sur 3 pieds
9 pouces de large; de forme ovale; dans sa bordure dorée.
Trianon.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, l'ordonnance de paiement
suivante, relative à ce tableau : « 26 février 1702. Au sieur Coypel le fils,
pour le tableau qu'il a fait pour Trianon, représentant Flore et Zéphire.
1,000 liv. » [Guiffrey. t. IV. col. 85 1].
Piganiol de la Force le signale à Trianon.
Actuellement au Louvre, n" lyS : H. i m. 40 — L. i m. 20.
5° Un tableau représentant Vénus et l'Amour dans une
coquille portée par trois Tritons, assez proche d'un autre
petit Amour porté par un dauphin; figures de 1 5 à
16 pouces; ayant de hauteur 2 pieds 8 pouces et demi sur
2 pieds 4 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Ménagerie.
Il faut joindre à ce numéro le tableau suivant, omis par Bailly, et men-
tionné ainsi à l'inventaire de l'joô (O' kjjo) :
5° bis — un jeune homme sur un dauphin, jouant de la
lyre, et deux Nayades auprès; figures de 9 à 10 pouces;
ayant de hauteur 18 pouces sur 22 pouces et demi de large;
dans sa bordure dorée; ovalle.
Versailles. Ménagerie.
On relève dans les Comptes des Bâtiments les ordonnances de paiement
suivantes, relatives à ces tableaux :
Exercice I/02 : ig janvier lyoS : 5, 000 livres, acompte des tableaux faits
pour le Roy et qui ont été posez à plusieurs endroits du château de Versailles
et à la xMénagerie [Guitfrey. t. IV. col. 827].
Exercice i jo5 :3i janvier 1706: 1,200 livres, acompte des tableaux posez
à Versailles, à la Ménagerie et à Meudon en 1700, 1701 et 1702 [ibid.
col. ii83J.
Actuellenient, tous les deux, au musée de Compiègnc, avec attribution à
Nocl-Nicoias Coypel : le n° 5. II. o m. 86 — L. o m. 86, de forme ronde; —
le n" 3 bis, Arion et le dauphin : H. o m. 8b — L. o m. 73, de forme ovale.
458 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
6" Un tableau représentant Rébecca au puits avec ses
compagnes, recevant les présents d'Eliézer, serviteur
d'Abraham; figures de i8 à 20 pouces; ayant de hauteur
3 pieds g pouces sur 3 pieds 2 pouces de large; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy,
Exécuté probablement entre 1700 et 1702 (i).
Signalé par Piganiol de la Force à Versailles, dans le cabinet du billard.
Actuellement au Louvre, n» 171. H. i m. 25 — L. i m. o5.
70 Un tableau représentant des Ambassadeurs du Maroc
appuyez sur une table; une figure est sur le derrière
habillée à la françoise de 8 à 9 pouces; ayant de hauteur
10 pouces et demi sur 8 pouces de large; peint sur bois;
dans sa bordure dorée.
8° — une femme qui pose sa main sur un petit chien, et
un More sur le devant qui tient un panier de fruits, qu'un
singe embrasse; figures d'environ 10 pouces; ayant de
hauteur 9 pouces et demi sur 7 pouces et demi de large ;
peint sur bois; dans sa bordure dorée.
Marly. Appartement haut.
Ces deux tableaux, signalés ainsi, en 1733, à M«»4«n dans le logement de
mademoiselle de Clermont : « Les ambassadeurs du Maroc, l'un vêtu de
blanc, l'autre de vert, deux maroquins derrière eux et un François vêtu de
bleu qui semble les aller introduire. » — « Une petite femme, vêtue de bleu,
tenant dans ses bras une petite barbette, un nègre avec deux plumes rouges,
tenant une corbeil de fruitsi un tapis d'étoffe d'or doublé de vert avec frange
d'or », et en marge : «Angola nègre trompette du feu roy avec sa maîtresse ».
Les dimensions données sont de 10 pouces et demi sur i3 pouces de large:
le n» 8 avait été d'abord mentionné comme une « assez bonne copie d'après
Gérard Dov » [Metrd. 33]. — Ces deux tableaux se trouvaient toujours à
Meudon en 1775 [Meud. 75]. — Mentionnés, en 1784, par Du Rameau dans
la neuvième pièce de l'hôtel de la Surintendance, avec cette note (1788) :
" laver et vernir » [D. R].
(i) Voir les précédents n°' 5 et 5 bis.
^ r f
ÉCOLE FRANÇAISE 459
Actuellerpent, le n" 7 au musée de Versailles : H", o m. 279 — L.
o m. 217 (i); — le n" 8 au Louvre, n» 172, sous ce titre : « Une jeune fille
caressant un chien ». H. o m. 3o — L. o m. 22.
// convient d'ajouter à cette série le tableau suivant, dont voici le mé-
moire [A. N. O' ig68) :
« Mémoire des tableaux qui ont été faits pour Meudon par ordre de
Monseigneur Mansart, qu'il faut ajouter à l'inventaire du bureau de la
Surintendance qui sont à présent à la garde du sieur Paillet, 16 may 1700 :
« Alceste au sorty des Enfers est reconnu par son mary,
par M. Coypel le fils; ovale ; hauteur 3 pieds lo pouces ;
largueur 3 pieds.
« Salon. »
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, les ordonnances de paie-
ment suivantes, relatives à ce tableau :
Exercice i-joo : 14 mars-7 novembre : 600 livres sur un tableau que
Coypel le fils fait pour le salon de Meudon, représentant Alceste [Guifïrey.
t. IV, col. 675].
Exercice jjoi: 5 juin : parfait payement de 800 livres, prix de ce ta-
bleau [ibid., coi. 791].
François VERDIER
1" Un tableau représentant l'Assomption de la Vierge
en présence des Apôtres ; figures comme nature ; ayant
de hauteur 10 pieds sur 6 pieds et demi de large ; dans sa
bordure dorée.
Trianon. Chapelle.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, à la date des 3o mai-23 no-
vembre 1688, l'ordonnance de paiement suivante, relative à ce tableau :
« A Verdier, peintre, acompte d'un tableau qu'il fait pour la chapelle de
Trianon, 35o livres « [Guiffrey. t. III, col. go].
(i) Voir sur ce tableau un article de M. J. Marquât de Vassclol dans la
Revue de l'Art ancien et moderne (août 1898).
460 INVENTAIRE GÉN1;RAL DES TABLEAUX DU ROY
Mcniionnc par Paillet (i6g5) [P.].
Actuellement au Louvre, n" 908 : H. 3 m. 25 — L. 2 m. 60.
2° Un tableau représentant Borée qui enlève Oritie, en
présence de ses compagnes qui paroissent effrayées ;
figures comme nature ; ayant de hauteur 9 pieds 5 pouces
sur 6 pieds 6 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
3° — Junon qui vient trouver Thétis et l'Océan pour
les consoler de l'infidélité de Jupiter, accompagné de Tri-
tons et de Nayades ; de mêmes dimensions que le pré-
cédent.
Trianon.
Signalés par Paillet (lôgS) [P.].
Mentionnés à Trianon par Piganiol de la Force. — En 1760, au magasin
de la Surintendance [J.].
Le n" 2, actuellement au musée de Compiègne : H. 3 m. i 7 — L. 2 m. 12.
— Dans l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
du n" 3, cette note au crayon, mise par Villot : « 1019" ».
4° Un tableau représentant Jupiter sur un nuage qui
admire la beauté d"Io, proche un fleuve endormi ; figures
de 16 à 18 pouces; ayant de hauteur 2 pieds sur 3 pieds
de large ; dans sa bordure non dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
5° — Junon attachant les yeux d'Argus à la queue de
son paon ; figures de 2 5 à 26 pouces ; ayant de hauteur
3 pieds 3 pouces sur 4 pieds et demi de large ; dans sa
bordure dorée.
6° — Junon en colère menaçant la nymphe Echo;
de mêmes dimensions que le précédent.
Trianon.
7° — Junon, Iris et Jupiter ; de mêmes dimensions que
le n" 4.
ÉCOLE FRANÇAISE 46 I
8° — lo changée en vache et amenée par ses sœurs au
fleuve son père; figures de demi-nature; ayant de hau-
teur 5 pieds 3 pouces sur 6 pieds 4 pouces de large ; dans
sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
90 — Argus qui emmène la vache lo de devant son
père et ses sœurs ; figures de demi-nature; ayant de hau-
teur 5 pieds 3 pouces sur 4 pieds de large; il a été re-
haussé de 5 pouces et remployé de 3 pouces sur sa lar-
geur; dans sa bordure non dorée.
Versailles. Appartement de M. le duc de Berry.
10° — Jupiter sur un nuage avec Minerve et Mercure ;
de mêmes dimensions que le n° 8.
11° — Mercure qui endort Argus; de mêmes dimen-
sions que le n° 4.
12° — lo adorée sous le nom d'Isis par les Phrygiens ;
figures de 16 à 18 pouces ; ayant de hauteur 2 pieds sur
3 pieds et demi ; dans sa bordure non dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
La note suivante (A. N. O' 1794), relative à la décoration de Trianon,
vise spécialement ces tableaux :
« Le sieur Verdier en fait neuf; les sujets sont les amours de Jupiter et
d'Io : il en a livré trois, un prest à livrer, les autres ne sont pas commen-
cés; on luy a dit qu'il peut continuer ».
Et en marge ; « il a receu 35o livres pour crayons et toiles ».
On ne relève, dans les Comptes des Bâtiments, qu'une seule ordonnance
de paiement, spécialement relative à cette commande : « 23 janvier 1689:
A Verdier, peintre, acompte des tableaux qu'il fait pour Trianon, 200 li-
vres » [Guiffrey. t. 111, col. 287].
Signalés par Paillet (1695) [P.].
Piganiol de la Force les mentionne à Trianon. — Le n" 9, en 1760, dans
le salon du directeur des Bâtiments, à l'hôtel de la Surintendance [J.] et, en
1784, au magasin [D. R.]. — Le n° 10, en 1783, au Louvre » [Louv. 85]. —
Dans l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève ces notes,
462 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
datant du xviii" siècle, en marge des n"» 4 et 7 : « Appartement de M. de
Noailles. Augmenté de 4 pouces par le haut »; en marge des n"' 11 et 12 :
« Cabinet de M. le duc de Noailles. Dessus de porte ».
Actuellement, le n° 5 au musée de Compiègne : H. i m. 27 — L. i m. 46;
— le n" 6 au musée de Saint-Brieuc, auquel il fut envoyé par l'Etat en 1872 :
H. I m. 27 — L. I m. 46 ; — le n» 9 au grand Trianon : H. 2 m. 21 —
L. I m. 3o; — les n<" 1 1 et 12 au Louvre, sous les n°= 910 et 91 1 : H. o m. 70
— L. I m. (i).
13" Un tableau représentant Vénus que l'on coëffe, vou-
lant arrester Adonis; figures de demi nature; ayant de
hauteur 5 pieds 2 pouces sur 4 pieds 9 pouces de large,
rehaussé de i5 pouces par le haut et par le bas de cinq;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Appartement de Madame la duchesse de
Berry.
14° — la Naissance d'Adonis; un Satire tient une chè-
vre, et plusieurs figures de demi nature; ayant de hauteur
5 pieds 9 pouces sur 6 pieds 5 pouces de large; dans sa
bordure dorée; rehaussé d'un pied par le haut et ren-
doublé sur sa largeur de 18 pouces.
Versailles. Appartement de Monseigneur le duc de
Berry.
15" — Vénus sur un nuage, avec deux cygnes (2) et un
Amour; il paroit au dessus un fleuve et une Nayade, et
Adonis qui tient un chien; figures de demi nature; ayant
de hauteur 5 pieds 9 pouces sur 6 pieds 2 pouces de
large; dans sa bordure non dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Signalés par Paillet (1695) avec ces notes ; pour le n» i3 : « Livré à Tria-
non le 20 janvier 1696 »; pour les n" 14 et i5 : « livrés à Trianon le 9 dé-
cembre i6g8 » [P.] .
(i) En avril 1867, un tableau de Verdier, intitule « Mercure s'envolant
après avoir coupé la tête à Argus », était placé au Luxembourg, dans le
cabinet du secrétaire du Sénat.
(2) Sur l'exemplaire de 1722, il y a « des cygnes ».
ÉCOLE FRANÇAISE 403
Se trouvaient, en 1760, le n° i3 dans le salon du directeur des Bâtiments,
les n"^ 14 et i5 au magasin de la Surintendance [J.], et tous les trois, en
1784, au magasin de la Surintendance [D. R.J.
Actuellement, les n"' 1 3 et 14 au Grand Trianon, n" 67 et 62 : H. 2 m. 21
— L. I m. 78. et I m. 89. — Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du
Louvre, on relève, en marge du n° i5, cette note au crayon, mise par Vil-
lot : « 1672 M. R. ».
16° Un tableau représentant la Visitation de la sainte
Vierge à sainte Élizabeth, où paroit saint Joseph et saint
Joachim ; figures de petite nature; ayant de hauteur
5 pieds 7 pouces sur 4 pieds 10 pouces; dans sa bordure
dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Il convient d'ajouter à cette liste le tableau suivant mentionné par Paillet
{1695) [P.] :
La Fuite en Egipte; hauteur 5 pieds 10 pouces; largeur
4 pieds 10 pouces.
// a été' donné par le Roy à la paroisse du Roulle.
Hyacinthe RIGAUD
1° Un tableau représentant le portrait du Roy en pied,
vêtu de son manteau royal, doublé d'hermine; figure
comme nature; ayant de hauteur 8 pieds 6 pouces sur
6 pieds de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Grand appartement du Roy.
L'ordonnance de paiement suivante, en date du 16 septembre 1702, vise
ce tableau et les deux suivants : « Au sieur Rigault, peintre ordinaire du
Roy, pour deux grands portraits du Roy en pied, avec l'esquisse en petit
desdits portraits, comme aussy du portrait en pied du Roy d'Espagne, qu'il
a faits pendant la présente année, 10,000 livres » [GuifFrey. t. IV. col. 827].
MenSonné par Piganiol de la Force dans la salle d'Apollon. — Restauré,
en 1788, par le peintre Godefroid, dont voici le mémoire : « Pour avoir
464 INVENTAIRE GÉNÉRÂT. DES TABLEAUX DU ROY
applati les cloches dont étoit rempli le portrait de Louis XIV par Rigaud,
et l'avoir nétoyé et verni, 48 livres » (A. N. O' 193 1).
Actuellement au Louvre, n" 781 : H. 2 m. 75 — L. i m. y6. — Signé :
Peint par Hyacinthe Rigaud. i ■/O i .
2° Un tableau représentant le portrait du Roy d'Es-
pagne, en pied, la main appuyée sur sa couronne posée
sur un tapis de brocard d'or; figure comme nature;
ayant de hauteur 7 pieds sur 4 pieds 8 pouces de large;
dans sa bordure dorée (1).
Versailles. Cabinet des tableaux.
Se trouvait à l'hôtel de la Surintendance en 1760, dans la troisième pièce
[.!.], et, en 1784, dans la quatrième pièce, avec cette note (1788) : « laver et
vernir » [D. R.].
Actuellement au Louvre, n" 782 : H. 2 m. 70 — L. i m. 55.
3° Un tableau représentant le portrait du Roy en pied,
vêtu de son manteau royal double d'hermine, qui avoit été
destiné pour envoyer en Espagne; figure comme nature
et pareil au premier; ayant de hauteur 8 pieds 6 pouces
sur 6 pieds de large; il y avoit une bordure dorée qui a
été mise à une copie du même portrait du Roy, que M. le
marquis Dantin a fait porter, par ordre du Roy, à Madame
de Mantoue à Vincennes, le i3 may 1709 (2).
Versailles. Cabinet des tableaux.
Se trouvait au magasin de la Surintendance en 1760 [J.] et en 1784 [D. R.].
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
de ce tableau, cette note au crayon, mise par Villot : « 2401 M. R. ».
(1) Voir l'ordonnance de paiement du précédent n° i.
(2) Id.
F.coLF, francaisf: 465
François DE TROY
Un tableau représentant le portrait de M'""-' la Dauphine
de Bavière (i), en pied, vestue de son manteau royal; sa
main est appuyée sur la couronne de France qui est posée
sur une table, couverte d'un tapis de velours rouge;
figure comme nature ; ayant de hauteur 7 pieds sur
5 pieds de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Signalé par Paillet (lôgS) [P.], dans le cabinet de l'appartement de la
Reine [V.].
Quitte la Surintendance, en lyBy, pour être place au Louvre, dans la
galerie d'Apollon [S.].
Guy Louis VERNANSAL
Un tableau représentant Diane entourée de ses Nym-
phes, qui change Actéon en cerf; figures d'environ 1 8 pou-
ces ; ayant de hauteur 3 pieds 1 1 pouces sur 3 pieds
2 pouces de large.
Ménagerie.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date du i" octobre 1703,
l'ordonnance de paiement suivante, relative à ce tableau : « Au sieur Vcr-
nansal, peintre, pour un tableau qu'il a fait et pose à la Ménagerie de Ver-
sailles, représentant la Métamorphose d'Actéon, 5oo livres » [Guiffrey.
t. IV, col. 962].
Piganiol de la Force le mentionne à la Ménagerie.
j) 11 s'agit ici de Maric-Annc-Christinc-V'ictoire de Bavière, Dauphine.
3o
466 INVENTAIRE GKNKRAL DES TABLEAUX DU ROY
Charles-François POERSON
1° Un tableau représentant un Concert de musique dans
lequel paroit une femme, habillée de jaune et de blanc, qui
joue du luth ; figures de petite nature ; ayant de hauteur
2 pieds 9 pouces sur 2 pieds 3 pouces de large ; de forme
ovale ; dans sa bordure dorée.
2° — la Dispute de Neptune et de Minerve en présence
des dieux ; il paroit un cheval sur le devant et un ollivier ;
figures de g à lo pouces; ayant de hauteur 2 pieds 2 pou-
ces sur 2 pieds de large; dans sa bordure dorée.
Ménagerie.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date du 3 août 1704, l'or-
donnance de paiement suivante, relative à ces tableaux : « A Poërson,
peintre, pour deux tableaux qu'il a faits et qui ont été posés dans l'appar-
tement de Madame la duchesse de Bourgogne à la Ménagerie, en 1700,
1,000 livres » [Guitfrey. t. IV. col. 1071].
Le n" I, en 1760, se trouvait au magasin de la Surintendance [J.]. — En
1764, il fut placé chez M"" Victoire (A. N. O' 1909). — Le n" 2 est inscrit
aux inventaires de 1706 [Mans. 6] et de 1708 [Mans. 8] au nom de
Blanchard ; Bailly, dans son inventaire de 1709, le porte à la fois à l'actif
de Blanchard (i) puis de Poërson, et cette indication est reproduite dans
l'inventaire de 1722 [Bail. 22]. — Piganiol de la Force, qui le signale à la
Ménagerie, le donne au seul Poërson.
Le n" 2, actuellement au musée de Fontainebleau : H. o m. 40 — L. 0 m. 66.
3° Un tableau représentant un saint Louis à genoux
devant la couronne d'épines qui est posée sur un autel, et
deux enfans de chœur tenant chacun un flambeau allumé ;
figures plus de demi-nature ; ayant de hauteur 5 pieds sur
4 pieds de large; ceintré à oreille par en haut ; dans sa
bordure dorée.
(i) Voir le n» 6 de l'article de Gabriel Blanchard, p. 417.
ÉCOLE FRANÇAISE 467
4° — la Sainte Trinité; figures plus de demi-nature;
ayant de hauteur 5 pieds 5 pouces sur 4 pieds 2 pouces
de large ; dans sa bordure dorée.
Fontainebleau . Graîide Chapelle.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, les ordonnances de paie-
ment suivantes, relatives à ces tableaux :
Exercice lyoi : 14 août-3o octobre, 600 livres pour deux tableaux qu'il
fait pour la chapelle du château de Fontainebleau [Guiffrey. t. IV. col. 782].
Exercice 1702 : 26 février, 200 livres pour ces deux tableaux qui sont
faits [ibid., col. 897].
Ces deux tableaux sont mentionnés dans l'inventaire de Fontainebleau du
commencement du xviii" siècle [Font. s. d.].
// convient d'ajouter à cette liste le tableau suivant, omis par Bailly dans
l'inventaire de 170g, et ainsi décrit par Jacques Bailly dans l'inventaire
de Meudon de i j33 :
La Reine de Saba qui apporte des présens à Salomon,
dont un nègre tient un bassin d'or ; sur la gauche une
fille qui porte un vase du même métal. Hauteur : 3 pieds
4 pouces ; largeur : 3 pieds; ovale.
Cabinet de Madame de Maintenon.
[Meud. 33].
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date du 5 juin 1701,
l'ordonnance de paiement suivante, relative à ce tableau : « Au sieur Poër-
son, peintre, parfait paiement de 700 livres pour le tableau qu'il a fait et
posé [au château de Meudon en 1700] représentant Salomon » [Guiffrey.
t. IV, col. 791].
Alexandre UBELESKI, dit ALEXANDRE
1° Un tableau représentant Minerve qui change Arachné
en araignée; figures de 10 à 12 pouces; ayant de hauteur
22 pouces sur 17 pouces et demi de large; ceintré par le
haut; dans sa bordure dorée.
^GS TNVENTAinF GKNKRAL DES TAFiLKArX DV ROY
2° — Arachné qui fait voir ses ouvrages de tapisserie à
Minerve; figures de 1 1 à 12 pouces; de mêmes dimen-
sions que le précédent.
Ménagerie.
Ces deux tableaux sont mentionnés par Piganiol de la Force à la Ménagerie.
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
de ces tableaux, ces notes au crayon, mises par Villot : « 1489". 1620°». —
L'un d'eux fut envoyé à Fontainebleau, le 24 juillet 1S61.
// convient d'ajouter à cette liste, le tableau suivant, omis par Bailly, dans
l'inventaire de 170g et ainsi décrit dans l'inventaire de Meiidon de iy33:
Les filles de Jcthro, dont une fille couchée vêtue d'une
draperie bleue, ayant une jeune fille sur ses genoux; sur la
droitte, Moyse derrière un puits qui chasse les bergers, sur
un fond de paysage. Hauteur : 3 pieds 2 pouces; largeur :
2 pieds 4 pouces ; ovale.
Cabinet de Madame de Maintenon.
[Meud. 33] :
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date du i" octobre 170?,
l'ordonnance de paiement suivante, relative à ce tableau : « Au sieur
Alexandre, peintre, parfait payement de 600 livres, à quoy monte le tableau
qu'il a fait pour le cabinet de Madame de Maintenon à Meudon, repré-
sentant les Filles de Jétro » [Guiffrey. t. IV . col. 962. 676].
Jean Baptiste MONNOYER, dit BAPTISTE
I" Un tableau représentant des fleurs dans une cuvette
d'argent, posée sur un tapis bîeu, brodé d'un brocard
rouge; avant 3 pieds 2 pouces de diamètre.
2" — des fleurs dans un vase, et une porcelaine auprès,
posée sur un tapis verd; ayant de hauteur 3 pieds 7 pouces
sur 3 pieds 2 pouces de large.
ÉCOLE FRANÇAISE 469
3" — des fleurs dans une corbeille, avec deux buires
d'argent posées sur un tapis de brocard; ayant de hauteur
4 pieds 8 pouces sur 3 pieds 5 pouces de large.
4° — des fleurs dans un vase d'or et agate, et une jatte
de porcelaine auprès, remplie de fruits, proche un perro-
quet; ayant de hauteur 3 pieds 8 pouces sur 3 pieds
2 pouces de large.
5° — des fleurs dans une cuvette d'or posée sur un
tapis bleu ; ayant de hauteur 3 pieds sur 3 pieds 9 pouces
de large.
6° — une cuvette d'or remplie de fleurs, posée sur un
tapis verd ; ayant de hauteur 3 pieds un pouce sur 2 pieds
10 pouces de large.
7° — une cassolette d'or posée sur son pied, et un tapis
fleurdelysé ; ayant de hauteur 4 pieds 5 pouces sur 3 pieds
2 pouces de large.
8" — un vase de bronze rempli de fleurs, posé sur une
plinte où est représenté un bas-relief; ayant de hauteur
3 pieds 8 pouces sur 3 pieds de large.
90 — un vase d'or rempli de fleurs, posé sur une plinte,
et un tapis de brocard; de mêmes dimensions que le
précédent.
Chaville.
10° — une jatte remplie de fleurs, posée sur un tapis d'or;
ayant de hauteur 3 pieds 9 pouces sur 2 pieds 8 pouces de
large.
I 1° — un vase d'or rempli de fleurs, posé sur un tapis
violet; ayant de hauteur 3 pieds 7 pouces sur 2 pieds
8 pouces de large.
i2'3 — un vase d'argent rempli de fleurs, posé sur un
tapis d'or ; ayant de hauteur 3 pieds 7 pouces sur 4 pieds
et demi de larae .
4/0 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
I 3° — un vase d'or rempli de fleurs, posé sur tapis violet
à fleurs d'argent; ayant de hauteur 3 pieds 6 pouces sur
2 pieds 2 pouces de large.
14° — un vase d'or rempli de fleurs, posé sur un tapis
verd et or; ayant de hauteur 3 pieds 8 pouces sur 20 pou-
ces de large.
i5° — un vase rempli de fleurs, posé sur un tapis cra-
moisy et or ; ayant de hauteur 3 pieds 7 pouces sur 4 pieds
7 pouces de large.
16° — un vase d'or rempli de fleurs, posé sur un tapis
d'or à fleurs rouges; ayant de hauteur 3 pieds 9 pouces
sur 3 pieds 10 pouces de large.
170 — un vase de marbre rempli de fleurs^ posé sur un
tapis d'or à fleurs rouges; ayant de hauteur 4 pieds en
quarré.
18° — un vase d'or posé sur une plinte de pierre ; ayant
de hauteur 3 pieds et demi sur 4 pieds 7 pouces de large.
19° — un vase d'argent posé sur une plinthe, proche
une colonne ; ayant de hauteur 4 pieds un pouce sur 4 pieds
de large.
20° — une cuvette d'argent remplie de fleurs, posée sur
un tapis d'or, proche un perroquet posé sur un pied d'estal
qui est derrière; ayant de hauteur 4 pieds et demi sur
4 pieds 3 pouces de large.
21° — un vase d'or rempli de fleurs, posé sur une plinte,
et un perroquet rouge sur une autre plinte ; ayant de hau-
teur 4 pieds et demi sur 4 pieds 4, pouces de large.
22° — une guirlande de fleurs en ovalle; dans le millieu
est peint l'Annonciation de la Vierge par La Fosse;
figures d'environ i5 pouces; ayant de hauteur 3 pieds
sur 3 pieds 9 pouces de large; dans sa bordure dorée.
j.\
ECOLE FRANÇAISE
471
230 — des fruits posés sur une plinte, proche une
orloge et une porcelaine ; ayant de hauteur 2 pieds
5 pouces sur 3 pieds de large; dans sa bordure dorée.
Marljr. Appartement haut.
24° — un vase de marbre garni d'or, rempli de fleurs,
posé sur un appuy de pierre; ayant 3 pieds 9 pouces en
quarré.
25° — un vase d'or enrichy d'un bas-relief, remply de
fleurs, posé sur un tapis verd à fleurs d'argent ; ayant de
hauteur 3 pieds et demi sur 4 pieds et demi de large.
26"^ — des fleurs dans un vase d'or posé sur une plinte
brutte; ayant de hauteur 3 pieds un pouce sur 4 pieds et
demi de large.
27° — des fleurs dans un vase d'or posé sur un tapis
rouge à fleurs d'or; ayant 3 pieds 10 pouces en quarré.
Marly. Garde-meuble .
28° — une corbeille remplie de fleurs, posée sur un tapis
gris de lin bordé d'or ; ayant de hauteur 3 pieds 7 pouces
sur 3 pieds 5 pouces et demi de large; ceintré par le haut.
29° — des fleurs dans une cuvette, posée sur un piédes-
tal; sur le derrière paroit un Terme de grisailles; ayant de
hauteur 5 pieds 8 pouces sur 4 pieds 3 pouces de large.
Versailles. Garde-meuble.
3o<' — une corbeille remplie de fleurs, posée sur un
tapis bleu; ayant de hauteur 2 pieds sur 3 pieds 2 pouces
de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Appartement de Madame de Maintenon .
31° — des fleurs sur un piédestal et des fruits au bas,
avec un rideau dans le coin; ayant de hauteur 3 pieds
10 pouces sur 4 pieds et demi de large.
4/2 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
32" — des fleurs dans un panier, posé sur un piédestal,
au bas duquel l'on voit des fruits et une buire d'or; ayant
de hauteur 3 pieds 3 pouces sur 4 pieds et demi de large.
33° — des fleurs dans un panier posé sur une balus-
trade, et un tapis de Turquie derrière, où l'on voit un vase
rempli d'œillets; de mêmes dimensions que le précédent.
34° — des raisins sur un morceau d'architecture, et au
bas sont des poires de bon-crétien avec d'autres raisins et
un vase de marbre; de mêmes dimensions.
35° — une cassolette d'argent et deux urnes de porce-
laine remplies de fleurs, posées aux deux costez sur un
tapis vert, et dans le fond un tapis rouge brodé d'or ;
de mêmes dimensions.
36° — des fleurs dans un vase d'or posé sur un tapis,
proche un perroquet blanc; de mêmes dimensions.
37° — des melons et autres fruits sur un morceau d'ar-
chitecture ; de mêmes dimensions.
Versailles. Appartement des Princes.
38° — un vase rempli de fleurs, posé sur un pieddestal,
au bas duquel l'on voit des fruits; ayant de hauteur
3 pieds 6 pouces sur 2 pieds 9 pouces de large ; de forme
ovalle.
3g° — un vase d'or rempli de fleurs, posé sur un tapis
rouge ; ayant 3 pieds 5 pouces de diamètre.
40° — un vase rempli de fleurs ; ayant 2 pieds 1 1 pouces
de diamètre.
Versailles. Appartement de Monseigneur le duc de
Bourgogne.
41° — un vase rempli de fleurs; de mêmes dimensions
que le précédent.
ÉCOLE FRANÇAISE 478
42° — des fleurs et deux chiens sur un carreau ; ayant
de hauteur 3 pieds 3 pouces sur 4 pieds et demi de large.
Versailles. Appartement des Princes.
43° — un bocal rempli de fleurs ; ayant de hauteur
I 5 pouces sur 1 2 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
44" • — un bocal rempli de fleurs, posé sur une plinte, où
paroit la réverbération d'une croisée ; de mêmes dimen-
sions que le précédent.
Versailles. Appartement de Madame la duchesse.
45'^ — des fleurs dans une jatte d'or, un vase auprès et
un chandelier garny d'une bougie; de mêmes dimensions
que le n° 32.
46° — un vase d'or et un d'argent avec des fleurs, sur un
morceau d'architecture; de mêmes dimensions que le
n° 32.
47° — un vase de porcelaine garny de deux ances d'or,
d'où pendent deux festons attachez à un masque qui est
au milieu posé sur un tapis de velours rouge couvrant
une plinte, avec un bout de rideau sur un fond de ciel ;
de mêmes dimensions que le n° 32.
48° — des fleurs dans un vase de marbre gris, dans le
milieu duquel est un masque, posé sur un tapis violet et
brodé d'or, couvrant une plinte, et un rideau violet avec
des fleurs d'or, sur un fond de ciel; de mêmes dimensions
que le n" 32.
490 — des fleurs dans une Jatte de marbre jaune, une
buire d'or derrière, et sur le devant un chandelier d'argent
avec une petite flgure, posez sur un tapis bleu, garni d'une
frange d'or couvrant une plinte, où sont deux flgures en
bas-relief, et dans le fond un rideau cramoisy ; de mêmes
dimensions que le n» 32.
474 INVENTAIRK GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
5o° — des fleurs dans une jatte de porcelaine, posée sur
un tapis bleu brodé d'or, couvrant un piédestal, et dans le
fond un rideau d'étoffe d'or; de mômes dimensions que
le no 32.
5 1° — des fleurs dans un vase de marbre, sur lequel l'on
voit une petite figure posée sur un tapis rouge brodé d'or,
sur un bout de corniche et un rideau de brocard d'or ;
de mêmes dimensions que le n^' 32.
52° — un vase d'argent garni d'un oranger; l'on voit un
singe qui cueille des fleurs, assez proche d'une jatte de
porcelaine et d'un feston de fleurs avec un bout de rideau,
sur un fond de ciel; de mêmes dimensions que le n° 32.
5 3° — des fleurs sur un vase de marbre sur lequel sont
trois petites figures en bas-relief, posé sur un bout de tapis
bleu garny d'une frange d'or couvrant une plinte, et deux
bouts de rideau à fleurs d'or, sur un fond de ciel; de
mêmes dimensions que le n° 32.
54° — un vase d'agate et des gaudrons d'or, rempli de
fleurs, posé sur une plinte couverte d'un tapis rouge à
fleurs d'argent, et deux bouts de rideau rouge, sur un
fond de ciel; de mêmes dimensions que le n» 32.
Versailles. Appartement des Princes.
55° — des fleurs dans une jatte et un vase de porcelaine
placez aux deux bouts; ayant de hauteur i5 pouces sur
4 pieds et demi de large.
56° — des fleurs dans une jatte, et aux deux côtés un
rideau de brocard d'or, sur un fond de ciel ; de mêmes
dimensions que le précédent.
57° — des fleurs dans une jatte de verre, proche un petit
vase de porcelaine; de mêmes dimensions.
58° — des fleurs dans un panier, et un bout de rideau
placé aux deux bouts; de mêmes dimensions.
Versailles. Appartement de Madame de Vantadour.
ECOLE FRANÇAISE ^.jo
5q° — des fleurs dans un panier posé sur un tapis rouge
et or, et deux paons, proche un rideau qui est au dessus,
sur un fond de ciel; de mêmes dimensions que le n° 32.
60° — un bassin de porcelaine rempli de fleurs, posé sur
un piédestal, et, à côté, le buste d'une femme en bronze; au
bas sont des fruits, dans le coin un rideau avec des cordons,
sur un fond de ciel ; de mêmes dimensions que le no 32.
61° — un vase d'or rempli de fleurs, posé sur un piédes-
tal orné d'un tapis d'argent à fleurs d'or, proche de deux
perroquets, dont l'un est rouge et l'autre jaune, au des-
sus un rideau de brocard d'or; de mêmes dimensions que
le no 32.
Versailles. Appartement des Princes.
Le no 22, dans l'inventaire de Marly de i'j33, est attribué à Loir pour le
motif du milieu [Mari. 33]. — Le même se trouvait en, 1784, au magasin
de la Surintendance, avec attribution à Lafosse et à Monnoyer. [D. R.].
Dans l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève ces notes,
datant du xvui" siècle, en marge des n" 33, 3j, 49, 5o : « A Compiègne,
dans l'appartement de la Reine », et pour les n" 49 et 5o : « revenus au
cabinet »; en marge du n» 84 : «Versailles, au Chambillan {sic) chez M. de
Livry »; en marge du n" 36 : « Est à Fontainebleau »; en marge des n<" 38
et 39 : « A la Surintendance »; en marge du n" 40 : « Il est posé à Marly
dans l'appartement du Roy, dans le trumeau sous l'entresol, mis en
ovalle ».
Actuellement, le n° 22 au Louvre, n" 445 : H. i m. 10 — L. i m. 25. —
Dans l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève les notes
suivantes, mises par Villot, en marge du n° 42 : «842^»; du n° 52 :
« 1439" «; des n" 59, 60, 61 : « 1448'', 145 1 °, 1229" ».
La plupart des tableaux, ci-dessus énoncés, sont signalés par Paillet
(lôgS) et attribués à « Baptiste et Fontenay »; l'insuffisance des descriptions
écarte toute possibilité d'identification. Le plus simple est donc de transcrire
purement et simplement les mentions de l'inventaire Paillet [P.] :
Deux vases, un d'or et d'argent, au bout d'un tapy bleu,
et des fleurs dessus.
Un vase de fleurs posé sur un tapy bleu, et deux petits
vases d'or posez sur un piédestal.
^-t) INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
Un panier de fleurs posé sur un tapy,et un petit vase d'or.
Une cuvette de fleurs posée sur une corniche, et une
sphinge de marbre blanc.
Une cuvette de fleurs, et une colonne de porphire auprès
entourée de festons de fleurs.
Un morceau de ruine, un vase de marbre, et des fruits.
Un vase de fleurs posé sur une corniche, et un rideau au
bout.
Un vase de fleurs et un vase d'or à côté.
Un vase de fleurs posé sur de l'architecture, et un bout
de tapy.
Un panier de fleurs sur un piédestal, et des raisins au
dessous.
Des morceaux de corniches et chapiteaux, et des fruits
meslez parmy.
Une jatte de porcelaine remplie de fleurs, et un chan-
delier d'argent auprès avec un vase.
Un vase d'or rempli de fleurs posé sur un tapy, et un
rideau au bout.
Un vase de porcelaine garny d'or, rempli de fleurs, posé
sur un tapy rouge.
Une jatte de fleurs, et deux bouts de rideaux à chaque
bout.
Une jatte de porcelaine remplie de fleurs, et deux cor-
nets de porcelaine aux deux costés.
Un morceau d'architecture et des fruits.
Un careau de velours et des fleurs dessus et un bout de
rideau.
Tous ces tableaux de 3 pieds 3 pouces de haut sur 4 pieds et demi de
large.
Une jatte de cristal remplie de fleurs, un cornet de
porcelaine auprès, et un bout de rideau au bout.
Un panier de fleurs, une urne, et un cornet de porcelaine.
Un panier de fleurs, un ciel derrière, et un bout de rideau.
Un autre panier de fleurs et un ciel pour fonds.
Tous CCS tableaux d'un pied et demi de haut sur 4 pieds 5 pouces de
larse.
ÉCOLE FRANÇAISE 477
Un vase de fleurs, de l'architecture derière, et un pero-
quet rouge posé sur une plinte.
Un vase d'or garni d'un grenadier fleury, un paon, et
un singe sur un tapy rouge.
Un vase de fleurs, un careau, et deux petits chiens.
Une cuvette d'argent remplie de fleurs, un tapy violet
et or, et un peroquet rouge sur un piédestal.
Un panier de fleurs et trois enfans, dont deux tiennent
un feston de fleurs.
Un vase d'or remply de fleurs, et deux vases d'or aux
cotez posez sur une balustrade.
Un vase d"or rempli de fleurs posé sur une balustrade,
un peroquet rouge, et un feston de fleurs pendant.
Un vase de fleurs, une jatte de fruits, et un rideau cra-
moisi.
Un vase de fleurs posé sur un piédestal, des fruits auprès,
et un tapy violet et or.
Un vase d'argent rempli de fleurs, un bout de colonne
auprès, et un rideau d'étoffe d'or.
Un vase d'or remply de fleurs sur un tapy violet et or.
Un panier de fleurs, une grande buire d'argent auprès,
et deux festons de fleurs.
Un vase d'or plein de fleurs, posé sur un tapy verd, et
deux bouts de colonne torse.
Un vase d'or posé sur une balustrade et un tapy d'or, et
une moitié de bouUe posée sur un piédestal.
Un vase d'or remply de fleurs posé sur une balustrade,
des roses au pied, et une colonne entourée d'un rideau or
et cramoisy.
Tous ces tableaux de 4 pieds 7 pouces de haut sur 4 pieds 5 pouces de
large.
Un vase plein de fleurs, garni de gaudrons d'or, posé
sur un tapy rouge.
Un vase d'argent plein de fleurs, posé :,ur un tapy bleu,
et un rideau cramoisy.
Un vase d'or, un oranger dedans, et une buire d'or
auprès.
478 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Un vase de fleurs, posé sur un tapy rouge, et un rideau
derrière.
Un vase d'or posé sur un tapy d'argent, et deux pero-
quets.
Une jatte de porcelaine remplie de fleurs, un buste d'or
derrière, et un tapy.
Un panier de fleurs, et un tapy, et deux paons sur une
balustrade.
Une cassolette d'argent et deux jattes de porcelaine
remplies de fleurs, posées sur un tapy verd, et un rideau
cramoisy.
Tous ces tableaux de 3 pieds 3 pouces de haut sur 4 pieds et demi de
large.
L'inventaire Jeaurat {ij6o) signale les tableaux suivants de Baptiste
à l'hôtel de la Surintendance [J.] :
Un tableau de forme ovale représentant un vaze remply
de fleurs.
Un vaze de porphyre posé sur un pied d'estal en
triangle et à jour, garny de fleurs et entrelassé d'une guir-
lande.
Un vaze garny de fleurs et de fruits en guirlandes, avec
un oranger dans le fond.
Un tableau de forme ovale représentant un vaze avec
des fleurs en guirlandes.
Un tableau de forme ovale représentant un vaze garny
de raisins en guirlande.
Tous ces tableaux dans le salon du directeur des Bâtiments.
Une lyre et un arc entourés de fleurs et de fruits.
Deux tableaux représentant des vases de fleurs et de
fruits.
Un tableau rond de fleurs.
Fleurs dans un vase et perroquet dans le bas.
Deux tableaux de fleurs.
Tous ces tableaux au magasin.
ECOLE FRANÇAISE 479
Voici, d'autre part, les tableaux signalés en 1^84, par Du Rameau au
magasin de la Surintendance [D. R.] :
Un enfant, un paon et des fleurs. Hauteur : 6 pieds —
Largeur : 4 pieds 8 pouces.
Deux tableaux, fleurs et fruits. Hauteur : 4 pieds
10 pouces — Largeur : 4 pieds 3 pouces.
Fleurs, vase et perroquet. Hauteur : 2 pieds un pouce
— Largeur : 3 pieds 4 pouces.
Fruits sur une table. Hauteur : 2 pieds 6 pouces —
Largeur : 3 pieds 4 pouces.
Deux tableaux, vases et raisins. Hauteur : 2 pieds
1 1 pouces et 3 pieds — Largeur : 2 pieds 8 pouces et
2 pieds 7 pouces.
Un vase de fleurs. Hauteur : 2 pieds 1 1 pouces — Lar-
geur : 2 pieds 7 pouces.
Trophée d'astronomie et fleurs. Hauteur : 3 pieds
2 pouces — Largeur : 2 pieds 5 pouces.
Vase de fleurs. Hauteur : 3 pieds un pouce — Largeur :
2 pieds 7 pouces.
Deux tableaux, fleurs et trophées. Hauteur : 3 pieds —
Largeur : 2 pieds 7 pouces.
Fleurs, Hauteur : 3 pieds un pouce et demi — Largeur :
3 pieds 8 pouces.
On ne peut songer à identifier des tableaux de fleurs, surtout quand on
se trouve, comme c'est ici le cas, devant un ensemble aussi abondant; il nous
a donc semblé que le mieux était de reproduire, sans songer à les reconnaître,
les mentions diverses de ces œuvres, inscrites dans les divers inventaires du
siècle dernier, et dont un grand nombre ont été omises par Bailly.
Inventaire de Meudon de ijliS [Meud. 33] (i) :
Un tableau de Baptiste représentant une figure grande
comme nature appuyée sur une ballustrade de marbre,
portant un plat de fruits, portant la livrée de M. le duc
d'Orléans; près de luy est un perroquet rouge, et sur la
gauche un singe joignant une corbeille de fleurs, sur un
(i) Ces divers tableaux sont portés comme appartenant à Monseigneur
dans un inventaire du début du xvin° siècle [Meud. s. d.].
480 INVF.NTAIRK Gi':Ni':RAI, UVS TAP.LFATTX Dr ROY
fond d'architecture représentant une colonade de l'ordre
composite; hauteur 9 pieds 6 pouces et demi; largeur
10 pieds I I pouces; les figures sont de M. Houasse.
Un tableau de Baptiste, môme dessein d'architecture
que le précédent, deux hommes de la livrée de M. le duc
d'Orléans portant un vase de couleur jaune dans lequel
est un oranger fleury ; sur la balustrade à gauche un perro-
quet bleu et jaune, un chien, et un bassin remply de fruits,
raisins, melon d'Espagne et un singe; de mêmes dimen-
sions que le précédent; les figures sont de M. Houasse.
Première salle en entrant.
Un vase d'or remply de toute sorte de fleurs, posé sur un
tapis bleu brodé d'or dans le fond du tableau; ayant
5 pieds 3 pouces de long sur 5 pieds 8 pouces.
Un vase d'or ou plutôt manière d'agathe dont les anses
sont d'or, remply de toutes sortes de fleurs, un tapis der-
rière brodé d'or, avec deux perroquets, un bleu et l'autre
jaune; de mêmes dimensions que le précédent.
Un vase à goderon d'argent, garny d'ornement d'or,
remply de toutes sortes de fleurs, un tapis derrière brodé
d'or, avec un perroquet rouge et vert; de mêmes dimen-
sions.
Un vase en forme de cuvette d'argent, remply de toutes
sortes de fleurs, posé sur un tapis rouge brodé d'or, avec
un paon posé sur la cuvette; de mêmes dimensions.
Un vase d'or garny de toute sorte de fleurs, dont un
pavot tombe avec une de ses feuilles sur le piédestal sur
lequel le vase est posé; de mêmes dimensions.
Un vase d'or posé sur une manière de piédestal, remply
de toutes sortes de fleurs, avec un paon derrière le vase;
de mêmes dimensions.
Un vase d'or et argent posé sur un tapis bleu et or
ECOLE FRANÇAISE 48 I
dont la doublure est cramoisy, avec un singe qui tient une
pesche; de mêmes dimensions.
Salon des Maures.
Un bassin de porcelaine où il y a trois poires, et un
singe sur un oreiller de velours cramoisy, brodé d'or;
ayant 2 pieds 10 pouces de haut sur 3 pieds 3 pouces de
large ; dessus de porte.
Un vase d'or dans le milieu du tableau, et sur la droitte
un grand vase d'argent renversé, avec une jatte où il y a
des roses et du jasmin, posé sur un tapis d'étoffe d'or ;
de mêmes dimensions que le précédent.
Appartement du Roy. Pièce ensuite du cabinet des
glaces.
Deux perroquets, l'un bleu et jaune et l'autre rouge,
posé sur une branche, appuyé sur un tapis d'or; ayant
3 pieds 4 pouces de haut sur 3 pieds 3 pouces de large.
Un vase de pierre remply de raisin, posé sur un socque
de pierre, au bas duquel il y a plusieurs sortes de fruits,
come pesches et raisin et grenades ; de mêmes dimensions
que le précédent.
Chambre ensuittc de Vappartement du Roy. Dessus de
porte.
Une cuvette d'or, remplye de fleurs, lys et pavots, sur
une corniche où il y a des pavots, avec branches de lys et
un tapis bleu brodé d'or ; ayant 4 pieds 3 pouces de haut
sur 2 pieds 10 pouces de large.
Une cuvette d"or remplye de fleurs comme roses et
pavots, posé sur un tapis vert brodé d'or; de mêmes
dimensions que le précédent.
Appartement de Madame la Princesse de Cunty. Dessus
de porte.
3i
482 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Des raisins et des grenades sur une corniche d'archi-
tecture de Tordre dorique; sur la droitte, une grappe de
raisin sur un chapiteau de Tordre corinthien; sur le
devant du tableau, en bas des pomes, pèches, poires et
raisins répandus à terre, sur un fond d'architecture: ayant
2 pieds 9 pouces de haut sur 3 pieds 8 pouces de large.
Des raisins et autres fruits sur une corniche d'architec-
ture de Tordre dorique ; sur la droitte, un vase de porce-
laine; sur le devant du tableau, en bas des poires et raisins
répandus par terre ; de mêmes dimensions que le pré-
cédent.
Chambre ensuitte (de la chambre de billard). Dessus de
porte.
Un bas d'architecture sur lequel sont des fleurs, et au
bas du tableau des pêches et des prunes et un chardon;
sur la gauche, un grand vase d'or; sur la droite en haut,
un rideau violet avec franges d'or; ayant 3 pieds 6 pouces
de haut sur 4 pieds 10 pouces de large.
Un pareil bas d'architecture sur lequel sont posées des
fleurs ; tout près, des pêches, raisins et grenades ; à droite,
un rideau violet avec crépines d'or; de mêmes dimensions
que le précédent.
Gallerie du Château neuf. Dessus de porte.
Un vase d'argent avec deux anses, et dessous un bas-
relief posé sur un socque de pierre ; à côté, un panier
plein de raisins et poires ; sur la gauche, un rideau
rouge, brodé d'or avec franges ; ayant 4 pieds de haut
sur 2 pieds 9 pouces de large.
Un vase d'or avec une anse et bas-relief remply de
fleurs, posé sur un tapis violet brodé d'argent; à côté, deux
poncives et trois grosses prunes; de mêmes dimensions
que le précédent.
Vieux Château. Chambre.
ÉCOLE FRANÇAISE 483
Une cuvette d'or remplye de fleurs, posée sur un tapis
d'étoffe d'or sur un socque de pierre, le tout sur un ciel ;
ayant 3 pieds 6 pouces en quarré.
Vieux Château. Antichambre en entrant.
Charles HÉRAULT
Un tableau de paysage où paroit une grande montagne
et quelques rochers d'où il sort de l'eau, et un grand arbre
de pino entouré de feuilles de vignes et de quelques
plantes sur le devant; ayant de hauteur i5 pieds sur
6 pieds 5 pouces de large.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Mentionné pour la première fois dans l'inventaire de Bailly de 1709.
Quitte la Surintendance, en lySy, pour être placé au Louvre dans la gal-
lerie d'Apollon [S.]. ,
MILLET, dit FRANCISQUE
1° Un tableau de paysage où sont représentées trois
petites figures, dont l'une porte un panier sur sa teste ;
figures de 7 pouces ; ayant de hauteur 4 pieds 10 pouces
sur 4 pieds 2 pouces de large; peint sur bois; dans sa
bordure dorée.
2° — un paysage où l'on voit une femme, portant un pot
dans ses bras et un enfant qui la suit ; figures de 7 à
8 pouces ; ayant de hauteur 4 pieds ro pouces sur 2 pieds
2 pouces de large ; peint sur bois ; dans sa bordure dorée.
3° — un paysage où est représenté un berger, assis
auprès d'une femme, qui joue du hautbois ; figures de 7 à
484 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
8 pouces ; ayant de hauteur 4 pieds 10 pouces sur 2 pieds
9 pouces de large; peint sur bois ; dans sa bordure dorée.
40 — un paysage où est représentée une Fuitte en
Egypte ; figures de 8 pouces ; ayant de hauteur 4 pieds
8 pouces sur 4 pieds 6 pouces de large ; peint sur bois ;
dans sa bordure dorée.
5° — un paysage où est représentée une grande roche et
une chutte d'eau ; ayant de hauteur 4 pieds 8 pouces sur
2 pieds 6 pouces de large ; peint sur bois ; dans sa bor-
dure dorée.
6° — un paysage où est représentée une femme sur un
cheval alzan, suivi d'une femme à pied; figures d'environ
8 pouces ; ayant de hauteur 7 pieds sur 2 pieds 9 pouces
de large ; peint sur bois ; dans sa bordure dorée.
70 — un paysage où est représentée une femme, tenant
un enfant, assise sur un asne, suivi d'un paysan ; figures
d'environ 8 pouces ; ayant de hauteur 7 pieds sur 2 pieds
1 1 pouces de large ; peint sur bois ; dans sa bordure dorée.
8° — un paysage où sont représentés deux femmes, un
petit garçon et sept moutons ; de mêmes dimensions que
le précédent.
9° — un paysage où est représentée une chutte d'eau,
proche un païsan assis et un petit chien ; figures d'environ
8 pouces ; ayant de hauteur 7 pieds sur 2 pieds 4 pouces
de large; peint sur bois ; dans sa bordure dorée.
10» — un paysage où sont représentés des valets de
limier, dont un sonne du cor ; de mêmes dimensions que
le précédent.
I 1° — un paysage où est représentée une femme debout
avec un petit garçon, accompagné d'une autre femme qui
porte un petit enfant sur son dos et un panier à son bras;
de mêmes dimensions que le précédent.
ÉCOLE FRANÇAISE " 485
12° — un paysage ou est représentée une grande nappe
d'eau, et un berger assis et un troupeau de moutons der-
rière ; de mêmes dimensions.
Paris. Palais des Tuileries. Appartement de la Reyne.
Le n° 4 est attribué, dans un inventaire du commencement du xvnr siècle,
à Hérault [Tuil.]. Dans un état des tableaux faits pour le Roi de 1722 à
1737 (A. N. O' 1965), le même est signalé à Paris dans la galerie d'Apollon,
le paysage attribué à Hérault et les figures à Noël Coypel.
Dans l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
de ces tableaux, cette note au crayon, mise par Villot : « Ces 12 tableaux y
sont encore (aux Tuileries) ».
Jean-Baptiste MARTIN, dit l'aîné.
i" Un tableau représentant la ville de Namur, où parois-
sent plusieurs figures à cheval de i8 à 20 pouces; ayant
de hauteur 6 pieds 1 1 pouces sur 6 pieds 2 pouces de
large; dans sa bordure dorée.
Marly.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date du 8 février 169?-
17 janvier 1694, l'ordonnance de paiement suivante, relative à ce tableau :
« Au sieur Martin, peintre, parfait payement de 1,000 livres pour le tableau
représentant la prise de Namur » [Guitfrey. t. l\\. col. S5i. 720] (i).
Mentionné par Paillet (1695) avec les dimensions de 7 pieds sur 10 pieds
2 pouces de large, et cette indication... « où paroissent des bombes dans
l'air .. [P.].
Actuellement au musée de Versailles, n° 2137 : H. 2 m. 61 — L. i m. 6G.
2° Un tableau représentant la ville d'Utreck et des cava-
liers sur le devant de 18 à 20 pouces ; ayant de hauteur
[i) Voir ci-après les n" i3 à iG, et l'article relatif à Louis le Comte, p. 493.
486 INVENTAIRE •GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
5 pieds 5 pouces et demi sur 5 pieds 3 pouces de large ;
dans sa bordure dorée,
Marly.
Signalé, en ijSS, a Marly au pavillon des offices, et attribué à Martin le
jeune : « La ville d'Utrecht : il y a plusieurs cavaliers sur la gauche, dans
le milieu un groupe de paysages; hauteur : 5 pieds 3 pouces; largeur :
4 pieds 8 pouces » [O.].
Actuellement au musée de Versailles, n° 127, avec attribution à Bonnard,
d'après Martin: H. 2m. 1 5 — L. i m. 56.
3° Un tableau représentant la ville d'Oësbourg; ayant
de hauteur 5 pieds 10 pouces et demi sur 5 pieds 2 pouces
de large ; dans sa bordure dorée.
Marly.
Se trouvait, en 1733, dans l'antichambre de la Reine au château bas de
Marly [Mari. 33], où Piganiol de la Force le signale également.
Actuellement au musée de Versailles, n» 2222 : H. 2 m. 26 — L. i m. 38.
40 Un tableau représentant la ville d'Aire, où il y a plu-
sieurs figures de 18 à 20 pouces; ayant de hauteur 5 pieds
6 pouces et demi sur 5 pieds 2 pouces de large ; dans sa
bordure dorée.
Marly.
Se trouvait, en 1733, dans l'antichambre de la Reine au château bas de
Marly [Mari. 33], où Piganiol de la Force le signale également.
En 1784, au magasin de la Surintendance [D. R.j.
Actuellement au musée de Versailles, n° 129, avec attribution à Martin,
d'après Van der Meulen : H. 2 m. i5 — L. i m. 56.
5° Un tableau représentant la ville de Gray; ayant de
hauteur 5 pieds 6 pouces sur 5 pieds un pouce de large;
dans sa bordure dorée.
Marly.
ÉCOLE FRANÇAISE " 487
Se trouvait à Marly, en lySS, dans la chanabre de la Reine, avec cette
mention : « La ville de Gré avec des officiers et des cavaliers » [Mari. 33].
Actuellement au musée de Versailles, n" 128, avec attribution à Martin,
d'après Van der Meulen : H. 2 m. 1 5 — L. i m. 56.
6° Un tableau représentant la ville de Fribourg, et plu-
sieurs figures de 18 à 20 pouces; ayant de hauteur 5 pieds
6 pouces sur 5 pieds 5 pouces et demi de large; dans sa
bordure dorée,
Marly.
Se trouvait encore, en 1733, à Marly dans la chambre de la Reine, où il
est ainsi mentionné : « Fribourg : sur le devant on voit des déserteurs qui-
sont emmenés par des archers du grand prévôt » [Mari. 33]. — Il dut, cette
même année, être porté à Meudon, où il est ainsi signalé dans la grande
galerie, avec attribution à Martin le jeune : « La prise de Fribourg, ayant
de hauteur 8 pieds un pouce sur 4 pieds g pouces; sur la droitte on voit
des cavaliers qui conduisent des prisoniers; ce tableau est cintré du haut
en bas » [Meud. 33]. — En lyyS, il se trouvait encore à Meudon, et l'inven-
taire le porte bien cette fois à Martin l'aîné [Meud. yS].
Actuellement au musée de Versailles, n° 2o38, porté seulement à l'école
de Van der Meulen : H. 2 m. 5o — L. i m. ib.
7° Un tableau représentant la ville de Burick sur le
Rhin, et plusieurs figures de 18 à 20 pouces ; ayant de
hauteur 5 pieds 4 pouces sur 5 pieds 2 pouces de large;
dans sa bordure dorée.
Marly.
Se trouvait, en 1 733, à Marly, dans l'appartement du duc d'Orléans, où il
est ainsi mentionné : « La ville de Burick sur le Rhin ; il y a deux capucins
et un cheval chargé avec une couverture rouge, et un home sur le devant
tenant un cheval roux et blanc, se reposant sur l'herbe, étant vctu de bleu «
[Mari. 33]. — Piganiol de la Force le signale également à Marly.
En 1784, au magasin de la Surintendance [D. R.].
8° Un tableau représentant la ville de Grave sur la
Meuse, avec des figures de 18 à 20 pouces; ayant de hau-
488 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
teur 5 pieds 5 pouces sur 5 pieds un pouce et demi de
large ; dans sa bordure dorée.
Marly.
Se trouvait, en lySS, à Marly, au pavillon des offices, dans la salle du
grand maître, où il est ainsi mentionné : « La ville de Graves sur la Meuse;
on voit des officiers qui escortent un convoy de chariots couverts ; sur la
droite, tout dans le coin, un cheval blanc avec des paniers et une couver-
ture bleue »; l'attribution en était faite à Martin le jeune [O.].
9° Un tableau représentant la ville de Wesel sur le Rhin,
avec des ligures de 18 à 20 pouces; ayant de hauteur
5 pieds 4 pouces sur 5 pieds 2 pouces de large ; dans sa
bordure dorée.
10° — le fort de Skink Rhinvale, avec des figures;
de mêmes dimensions que le précédent.
1 1*^ — la ville d'Orsoy sur le Rhin, avec des figures ;
de mêmes dimensions.
12° — la ville de Retz sur le Rhin; de mêmes dimen-
sions,
Marly.
Se trouvaient à Marly, en lySS, les n°' g et 10, attribues à Martin le
jeune, au château bas, dans l'antichambre de M'"" la duchesse douairière;
les n"' II et 12, attribués à Martin l'aîné, dans le magasin du contrôle.
Voici les descriptions qui en sont données : « Wesel sur le Rhin, des
soldats jouant aux cartes sur une caisse de tambour au pied d'un arbre. » —
« Le fort de Schenck; il y a sur la droite un commandant avec des officiers
a sa suitte, et un équipage qui enfile la chaussée du fort. » — « La ville d'Or-
soy sur le Rhin; sur la gauche un cheval Isabelle, un home vêtu de rouge
et plusieurs autres figures. » — « La ville de Rets sur le Rhin ; sur la droite,
deux officiers qui s'embrassent, un palefrenier qui tient deux chevaux de
main l'un blanc, l'autre Isabelle » [Mari. 33]. — Les n"' 9 et 10, mentionnés
à Marly par Piganiol de la Force.
Les n"' I I et 12 actuellement au musée de Versailles, n°' 2i3i et 2075 :
H. 2 m. 64 et 2 m. 66 — L. i m. 68 et i m. 72 ; le n" 12 attribué à Martin,
d'après Van der Meulen.
ÉCOLE FRANÇAISE 489
I 3° Un tableau représentant la veiie de l'orangerie de
Versailles de dessus la pièce des Suisses ; ayant de hauteur
7 pieds sur 5 pieds 8 pouces de large; dans sa bordure
dorée.
140 — la veue des cascades de la pièce du Dragon et
de Neptune ; de mêmes dimensions que le précédent.
I 5° — la veiie de la butte de Monbauron du château de
Versailles ; de mêmes dimensions.
16° — la vetie de Tavant-cour du château de Versailles,
des écuries et des avenues de Paris ; de mêmes dimen-
sions.
Tinanon.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, les ordonnances de paiement
suivantes, relatives à ces tableaux :
Exercice i68g : i3 mars-20 novembre. A Martin, peintre, acompte des
tableaux qu'il fait pour Trianon, 700 livres [Guiffrey. t. III. col. 287].
Exercice i6go : 20 août. Id., 200 livres [ibid., col. 43o].
Exercice iGgi : 7 octobre. Acompte des tableaux des veùes de Versailles
qu'il fait pour Trianon, 200 livres [ibid., col. 670].
Exercice lôgô : 12 août. Acompte des tableaux de l'Orangerie de Ver-
sailles et de la ville de Mons qu'il fait pour iUarly, 200 livres [id. t. IV.
col. 47].
Signalés par Paillet (1695) [P.].
Mentionnes à Trianon par Piganiol de la Force.
Actuellement au musée de Versailles, n"' 750, 761, 749, 748 : H. 2 m. 60
— L. I m. 84.
17° Un tableau représentant la gallerie d'eau de Ver-
sailles avec ses jets, et plusieurs petites hgures habillés à
la Françoise de 18 à 20 pouces ; ayant de hauteur 6 pieds
sur 4 pieds 2 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Trianon.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date du 18 juillet- 14 no-
vembre 1688, l'ordonnance de paiement suivante, relative à ce tableau
« Au sieur Martin, peintre, acompte d'un tableau fait à Trianon représen-
tant la gallerie d'eau, 35o livres » [Guill'rey. t. III, col. 89J.
490 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
Mentionne par Paillet (lôgS) [P.].
Piganiol de la Force le signale à Trianon.
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge de
ce tableau, cette note, mise par Villot : « 6471. N"' InV" ».
18° Un tableau de paysage, où est représenté un morceau
d'architecture ruiné; sur le devant, paroit une petite
femme, portant un paquet sur la teste; figures de 18 à
20 pouces; ayant de hauteur 2 pieds 11 pouces sur
2 pieds 4 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
190 — un paysage, où est représenté un morceau d'ar-
chitecture et sur le devant un homme à cheval et un
autre à pied, tenant son bonnet à sa main; de mêmes
dimensions que le précédent.
20° — un paysage, où il paroît une ruine et des vaches;
de mêmes dimensions.
21° — un morceau d'architecture et un portique, et sur
le devant quatre figures, dont une est montée sur un cheval
blanc; figures de 10 pouces; ayant de hauteur 3 pieds
7 pouces, sur 5 pieds de large; dans sa bordure dorée.
22° — un paysage où est représenté un morceau d'ar-
chitecture ruiné, avec deux figures dont l'une porte du
bois; figures de 10 pouces; ayant de hauteur 2 pieds
I I pouces sur 16 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Trianon.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date du 17 avril-7 août
1695, l'ordonnance de paiement suivante, relative à ces tableaux : « Au
sieur Martin, peintre, pour les tableaux de paysages qu'il a faits pour le
château de Trianon. 5oo livres » [Guiffrey. t. III. col. 1121].
Mentionnés par Paillet (lôgS), les n<" 18, 19 et 20, avec les dimensions de
2 pieds 4 pouces de haut sur 3 pieds de large; le n° 21, de 5 pieds de haut
sur 3 pieds 7 pouces et demi de large; le n° 22, de 2 pieds 5 pouces de haut
sur 3 pieds 6 pouces de large [P.].
ECOLE FRANÇAISE 4^1
Piganiol de la Force les signale à Trianon.
Les n"" i8, 19, 20 à Trianon-sous-Bois, sous les n°' 166, 167 et i65 : H.
I m. 1 3 et I m. 18 — L. I m. 20, i m. 04 et i m. 18. — Sur l'exemplaire de
l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge du n» 21, cette note au
crayon, mise par Villot : « 1141 M. R. ».
Il faut ajouter à cette série les tableaux suivants omis par Bailly, et qui
se trouvent mentionnés ainsi dans les divers inventaires postérieurs.
Inventaire de Meudon de lySS [Meud. 33].
Le siège de Mons; le Roy monté sur un cheval blanc,
Monsieur, frère du Roy, monté sur un cheval rouge, et
toute la suitte recevant les otages de la ville de Mons ;
ayant de hauteur 8 pieds un pouce sur 9 pieds un pouce
de large; par Martin, copie (i).
Chambre d droite. Appartement des Maronniers.
Un tableau par Martin l'aîné, ayant de hauteur 8 pieds
un pouce sur 5 pieds 5 pouces de large, représentant
Oudenarde; le Roy est monté sur un cheval isabelle, et à
sa suitte plusieurs seigneurs.
Un tableau de 8 pieds un pouce sur 6 pieds représentant
Besançon; le Roy sur le devant faisant attaquer, Monsieur
frère aîné, et plusieurs seigneurs.
Le Passage du Rhin; le Roy monté sur un cheval isa-
belle avec plusieurs seigneurs, il est vêtu de bleu, deux
valets de pieds qui marchent devant luy; sur le devant
une batterie de canon ; ayant de hauteur 8 pieds un pouce
sur 5 pieds 5 pouces de large.
Maëstrich; le Roy monté sur un cheval blanc, plusieurs
domestiques sur le devant, et un palefrenier qui chausse
(i) C'était une copie du tableau de Le Comte (cf. p. 493 infra) : elle dut
être exécutée en 1696, car on relève à cette date un paiement fait à Martin
pour un tableau sur ce sujet (cf. p. 489 supra).
492 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
ses bottes; ayant de hauteur 8 pieds un pouce sur 6 pieds
de large (i).
Gallerie de communication.
La prise de Valenciennes, ayant de hauteur 8 pieds
3 pouces sur 1 1 pieds 9 pouces de large; le Roy montant
un cheval Isabelle, commandant son armée ordonnée;
derrière luy, une batterie de canon; sur la droitte, trois
arbres, et une autre batterie de canon.
La prise de Charleroy, ayant de hauteur 8 pieds un
pouce sur 4 pieds un pouce de large; sur le devant du
tableau, on voit un cavalier montant un cheval isabelle
qui se cabre, tout près est un arbre renversé.
Grande gallerie.
Les tableaux de Besançon et du Passage du Rhin sont notés comme
ayant été rehaussés de i^ pouces. — Le tableau de Besançon est également
signalé à Meudon, en 1775, en ces termes : « Le siège de Besançon; sur
le devant paroit Louis XIV monté sur un cheval bai, IVI. de Turenne sur
un cheval tigré, et plusieurs officiers généraux [Meud. 75].
Actuellement, le siège de Mons, au musée de Versailles, n» 2061, avec
attribution à l'école de Van der Meulen : H. 3 m. 62 — L. 3 m. 27 ; — le siège
de Besançon, au musée de Caen, auquel il fut envoyé par l'Etat en 181 1 :
H. 2 m. 61 — L. I m. 70; — le Passage du Rhin, au musée de Versailles,
n° 21 32 : H. 2 m. 68 — L. i m. 62; — la prise de Charleroi, au musée de
Versailles, n» 2034, avec attribution à l'école de Van der Meulen : H. 2 m. 57
— L. I m. 26 ; — la prise de Valenciennes, au musée de Versailles, n° 2o36,
avec attribution à Van der Meulen : H. 2 m. 55 — L. 3 m. 79.
Inventaire de Trianon en 1741 [Tri. 41].
Tableaux nouveaux qu'il faut adjouter au grand inventaire :
La fontaine de la Montagne d'eau, bosquet du petit
parc de Versailles; ayant de hauteur 6 pieds sur 5 pieds
de large.
(i) Le 12 mai 1896, un siège de Maëstricht, attribué à Parrocel le père, et
portant la cote « 256 M. R. », était envoyé par l'Etat au musée de Draguignan.
ÉCOLE FRANÇAISE 4q3
Le roy Louis XIV se promenant dans sa calèche accom-
pagné de ses courtisans, autour du bassin d'Apollon du
petit parc de Versailles; de mêmes dimensions que le
précédent.
La fontaine du Bosquet d'Apollon; de mêmes dimen-
sions.
La vue du parterre du jardin de Trianon ; de mêmes
dimensions.
La vue de la cascade du jardin de Trianon; de mêmes
dimensions.
Appartement de la Reyne.
A la suite, une note ainsi conçue : « Deux tableaux du bon Martin, deux
de Chiatellain. » Or, voici, d'après un Inventaire des tableaux qui ont été
faits pour le Roy qu'il faut ajouter à l'inventaire de j jog jusqu'en ij^j
(A. N. O' 1965), les tableaux de cette série qu'il faut attribuer à Martin l'aîné :
« Un tableau représentant la Montagne d'eau, bosquet du jardin de V^er-
sailles; ayant 6 pieds de hauteur sur 3 pieds de largeur; dans sa bordure
dorée. — Un autre, représentant Louis XIV se promenant en calèche avec
ses courtisans, autour du bassin d'Apollon du jardin de Versailles; de
mêmes mesures et forme que le précédent; dans sa bordure dorée. — Un
autre, représentant la fontaine du bosquet d'Apollon; ayant 6 pieds de
hauteur sur 5 pieds de large; dans sa bordure dorée. » Ces 3 tableaux sont
mentionnés à Trianon, dans l'appartement de M"'° de Maintenon.
Actuellement, trois de ces tableaux au musée de Versailles, avec attribution
à Martin le jeune, n" 755, ySy, 769 : H. 2 m. 60 et 2 m. 96 — L. i m. 84.
Louis LE COMTE
Un tableau représentant la ville de Mons, assiégée par
le Roy en personne ; figures de 12 à 14 pouces; ayant de
hauteur 6 pieds i i pouces et demi sur 10 pieds 2 pouces
de large ; dans sa bordure dorée.
Marly.
494
INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
On relève dans les Comptes des Bâtiments, les ordonnances de paiement
suivantes, relatives à ce tableau :
Exercice i6g2 : i" juin : « Aux sieurs Martin et Lecomte, peintres,
acompte de ce qu'il leur sera accordé pour le voyage qu'ils vont faire d'ici
au camp du Roy devant Namur et du séjour qu'ils y feront, 400 livres » [Guif-
frey. t. III. col. 720].
Exercice i6g3 : 8 février- 1"'' novembre : « Au sieur Lecomte, peintre,
parfait payement de 1,000 livres pour le tableau représentant la prise de
Mons » [ibid.,col. 85i].
Mentionné ainsi par Paillet (lôgS) : « La prise de Mons, le Roy sur un che-
val blanc, Monseigneur sur un cheval soupe de lait et tous les princes à sa
suitte » [P.]. — En 1696, à Marly, dans l'appartement d'en bas [Mari. 96].
En 1733, au pavillon des offices à Marly [O.]. — Signalé ainsi à Meudon
dans l'antichambre du salon des Maronniers, en 1775 : « Le siège de Mons ;
sur le devant du côté gauche paroit Louis XIV, accompagné de Monsei-
gneur, de Monsieur et de tous les princes; de l'autre côté on voit M. le duc
du Maine recevant les otages » [Meud. 75].
Actuellement au musée de Versailles, n» 2079 : H. 2 m. 66 — L. 3 m. 82.
SIMPOL (i;
jo Un tableau représentant deux hommes qui disputent
à qui aura Thuistre, et un jeune homme qui leur donne à
chacun une écaille; figures de 1 1 à 12 pouces; ayant de
hauteur 20 pouces sur 18 pouces de large.
1° — de jeunes enfans qui jouent à un jeu que l'on
nomme le tiers; celui qui paroit sur le devant est habillé
d'une draperie rouge et une verte ; figures de i 1 à
1 2 pouces ; ayant de hauteur 2 pieds 8 pouces et demi sur
21 pouces de large.
30 — des jeunes gens qui jouent à cache cache tu l'as ;
figures de 1 1 à 1 2 pouces; ayant de hauteur 22 pouces sur
24 pouces de large.
Ménagerie.
(i) Orthographié « Saint Paul ».
ÉCOLE FRANÇAISE 496
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date du i5 juillet-19 août
1703, l'ordonnance de paiement, relative à ces tableaux : « A Simpol,
peintre, pour trois tableaux qu'il a faits et posez à la Ménagerie de Ver-
sailles, représentans des jeux d'enfans, 600 livres » [GuifFrey. t. IV. col. 962].
Dans l'inventaire de 1706 [Mans. 6], les n"' 2 et 3 sont portés à l'actif de
Bertin.
Deux de ces tableaux sont mentionnés par Piganiol de la Force à la
Ménagerie.
Dans l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
du n" 2, cette note au crayon, mise par Villot : « 1495 " ».
Joseph PARROCEL
1° Un tableau représentant une bataille de Saint Louis;
il paroist sur le derrière une grande lueur, et sur le devant
un officier qui veut empêcher avec son sabre des soldats
de frapper un général; un cheval tigré est renversé avec
son cavalier qui tombe ; figures de demi nature ; ayant
de hauteur 5 pieds 8 pouces sur lo pieds un pouce de
large; dans sa bordure dorée.
2° — plusieurs officiers assemblez sur une éminence,
sur un fond de paysage; figures de 25 à 26 pouces; ayant
de hauteur 3 pieds 4 pouces sur 5 pieds 7 pouces de large ;
dans sa bordure dorée.
3° — une forteresse qu'on prend d'assaut; figures de
25 à 26 pouces ; ayant de hauteur 5 pieds 8 pouces sur
2 pieds 4 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
4° — plusieurs figures à cheval et à pied, proche d'une
tour et d'un pont, qui paroit dans le lointain ; figures de
25 à 26 pouces; ayant de hauteur 5 pieds 8 pouces sur
23 pouces de large; dans sa bordure dorée.
5° — deux soldats, dont l'un tient un casque et l'autre
s'appuye sur un cheval, et un autre soldat qui boit dans sa
4q6 invf.ntairp: gknkral des tableaux du roy
main sur le bord d'un ruisseau; figures de 25 à 26 pouces;
ayant de hauteur 5 pieds 8 pouces sur 4 pieds 5 pouces de
large; dans sa bordure dorée.
6° — un cavalier et plusieurs soldats derrière ; de
mêmes dimensions que le n" 2.
7° — un tableau représentant un soldat blessé soutenu
par un autre, et un cavalier tombant de cheval ; de mômes
dimensions que le n° 2.
8° — deux cavaliers dans une plaine, et plusieurs figures
dans le lointain, de 20 à 25 pouces; ayant de hauteur
5 pieds 8 pouces sur 4 pieds 9 pouces de large ; dans sa
bordure dorée.
9° — un cavalier tombant de dessus un cheval blanc;
figures de 25 à 26 pouces; ayant de hauteur 5 pieds
8 pouces sur 2 pieds 8 pouces de large; dans sa bordure
dorée.
10° — un officier qu'un cavalier fait conduire par deux
soldats; figures de 25 à 26 pouces; ayant de hauteur
5 pieds 8 pouces sur 3 pieds 4 pouces de large; dans sa
bordure dorée.
11° — un combat, et sur le devant un cheval mort;
de mêmes dimensions que le n» 2.
Versailles. Petit appartement du Roj-.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, les ordonnances de paiement
suivantes, relatives à ces tableaux :
Exercice j685 : 26 aoiât, a A Parocel, peintre, 1,000 livres acompte de
quatre tableaux qu'il a faits et posés dans l'antichambre du Roy » [Guiffrey.
t. II. col. 6i5].
Exercice 1686 : 10 mars-7 juillet, 1,000 livres acompte pour sept ta-
bleaux pour le même endroit [ibid. col. 889].
Exercice 1687 '• - mars, acompte de 3oo livres pour neuf tableaux pour
le même endroit [ibid. coi. 11 14].
Exercice 1688 : i5 février, parfait payement de 3750 livres pour onze
tableaux pour le même endroit [id. t. II. col. 35].
ECOLE FRANÇAISE aqj
Mentionnés parPaillet (lôgS) [P.].
Signalés collectivement par Piganiol de la Force dans la salle du Grand
Couvert de Versailles, où ils se trouvaient déjà en 1741, ainsi qu'il résulte
d'une note de l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre.
12° Un tableau représentant le Passage du Rhin en
présence du Roy; figures de 25 à 26 pouces; ayant de
hauteur 5 pieds et demi sur 5 pieds 3 pouces et demi de
large; dans sa bordure dorée.
Marly . Magasin.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date du 11 janvier lyoS,
l'ordonnance de paiement suivante, relative à ce tableau : « A la veuve du
sieur Parossel, peintre, parfait payement de 600 livres à quoy monte un
tableau qu'il a fait et posé au château de Marly, représentant le Roy au
passage du Rhin en 1699 » [Guiffrey. t. IV, col. 1 183. — Voir aussi col.ySS].
i3o Un tableau représentant une Bataille, où paroissent
des gardes du Roy; figures de 25 à 26 pouces; ayant de
hauteur 5 pieds sur 6 pieds 9 pouces de large; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Petit appartement du Roy.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date du i5 avril i685,
l'ordonnance de paiement suivante : « A Parosel, peintre, pour son paye-
ment d'un grand tableau qu'il a fait et posé dans la salle des Gardes de
S. M., représentant une Bataille. 55o livres » [Guiffrey. t. II. col. 6i5].
Mentionné par Paillet (lôgS) [P.].
Piganiol de la Force le signale à Versailles dans la salle des Gardes. —
Se trouvait à la Surintendance, en 1 760, au magasin, sous ce titre « la bataille
de Leuse » [J.], et, en 1784, dans la cinquième pièce, avec cette note :
« laver et vCrnir » [D. R.].
Actuellement au musécde Versailles, n" 160 : H. 2 m. l^o — L. 2 m. 19.
33
498 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Jean Baptiste SANTERRE
1° Un tableau représentant une Sainte Thérèse devant
son prié Dieu, orné de livres et d'un chapelet; au dessus
d'elle paroit un ange qui tient une flèche ardente pour
lui percer le cœur qui paroit pénétré et enflammé d'amour ;
figures de petite nature ; ayant de hauteur 7 pieds un pouce
sur 5 pieds un pouce de large ; ceintré par le haut ; dans sa
bordure dorée.
Versailles. Chapelle.
Mentionné pour la première fois par Bailly, en 1709.
Piganiol de la Force le signale dans la chapelle de Versailles. — Nettoyé
et restauré par Martin en lyStj, au prix de 10 livres. [A. N. O' igSi].
Actuellement à Versailles, dans la chapelle du château.
2" Un tableau représentant une Magdelaine vêtue d'une
draperie rouge, tenant de ses deux mains une teste de
mort, posée sur une table couverte d'un tapis verd, où il
paroit quelques perles; au dessus est un rideau; figure
comme nature; ayant de hauteur 2 pieds 6 pouces sur
4 pieds 3 pouces de large; dans sa bordure dorée; il a
été élargi des deux côtés de 14 pouces.
Versailles. Cabinet des tableaux
Mentionné pour la première fois par Bailly, en 1709.
Placé, en 171 5, dans la bibliothèque du duc d'Antin en son hôtel particulier
à Paris [A.]. — Placé en 1750 au Luxembourg, où il est mentionné avec les
dimensions de 2 pieds 6 pouces sur 3 pieds un pouce de large. — Au Louvre
en 1785 [Louv. 85]. — Restauré, en 178g, par Martin, dont voici le mé-
moire : (( De Santerre, Magdelcine pénitente de 42 pouces sur 34, avoir
ôté soigneusement beaucoup de repeints et de crasse, et racordé des places
endommagées, 5o livres » [A. N. O' 1931].
Actuellement au musée de Magny en Vexin, auquel il fut envoyé par
l'État en 1872.
ECOLE FRANÇAISE 4gg
3° Un tableau représentant le portrait de Madame la
Dauphine, habillée d'une étoffe d'argent, ornée de son
manteau royal, qui est porté par un petit esclave; elle
tient de sa main gauche un bouquet de fleurs d'orange et
est accompagnée d'un petit Amour, tenant une corbeille
garnie de fleurs ; le tout peint sur un fond de jardin ;
figures comme nature; ayant de hauteur 7 pieds un pouce
sur 5 pieds 2 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Mentionné pour la première fois par Bailly, en 1709.
Se trouvait dans la sixième pièce de l'hôtel de la Surintendance en 1760
[J.] et en 1784, avec cette note (1788) : « en bon état » [D. R.].
Actuellement au musée de Versailles, n" 21 17 ; H. 2 jn. 75 — L. i m. 84.
— Signé : J. B. Santerre 170g.
Nicolas BERTIN
1° Un tableau représentant cinq petits enfans qui jouent
avec une brouette, dont il y en a un qui pleure ; figures
d'onze pouces ; ayant de hauteur 2 pieds 8 pouces et demi
sur 22 pouces et demi de large.
2° — quatre petits enfans, dont un tient un chien, un
autre un bâton à sa main, ayant une épée de bois au
costé ; figures d'onze à 12 pouces; ayant de hauteur
22 pouces sur 24 pouces de large.
Ménagerie.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date des 26 mars-3o avril
1702, l'ordonnance de paiement suivante, relative à ces tableaux : « Au
sieur Berlin, peintre, pour deux tableaux qu'il a faits en 1701 pour la
Ménagerie de Versailles, 35o livres » [Guitlrcy. t. IV. col. 85o].
Dans l'inventaire de 1706, ces deux tableaux sont portés au nom de
Christophe [Mans. G].
500 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailiy, du Louvre, on relève, en marge du
n" 2, cette note au crayon, mise par Villot : « 1497" ».
3° Un tableau représentant Verthumme transformée
en vieille, qui regarde Pomonne assise, sur un fond de
paysage ; figures de 2 pieds ; ayant de hauteur 3 pieds
8 pouces sur 3 pieds de large ; de forme ovale ; dans sa
bordure dorée.
Trianon.
Mentionné pour la première fois par Bailiy, en 1709.
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailiy, du Louvre, on relève, en marge de
ce tableau, cette note au crayon, mise par Villot : « 1192 M. R. ».
Joseph CHRISTOPHLE
1° Un tableau représentant de Jeunes enfans qui se
jouent sur une bascule ; figures d'onze à 12 pouces; ayant
de hauteur 22 pouces et demi sur 24 pouces de large.
2° — la Fortune qui tient un enfant sur le bord d'un
puits; figures d'onze à 12 pouces; ayant de hauteur
20 pouces sur 18 pouces de large,
3° — une Jeune fille sur une escarpolette, une autre
assise au dessous, et une troisième qui tient le cordon ;
figures d'onze à 12 pouces; ayant de hauteur 2 pieds
8 pouces et demi sur 19 pouces et demi de large; de
forme ovale.
Ménagerie.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date des i"-2i octobre
1703, l'ordonnance de paiement suivante, relative à ces tableaux : " Au
sieurCristophe, peintre, pour trois tableaux qu'il a faits pour la Ménagerie
de Versailles, 600 livres » [Guiftrey. t. IV. col. 961].
ÉCOLE FRANÇAISE 5oi
Dans l'inventaire de 1706, le n» i est porté au nom de Bertin, les n" 2 et
3 au nom de Simpol. [Mans. 6].
Piganiol de la Force mentionne trois tableaux de Christophle à la Ména-
gerie, et nommément le n» 2.
// convient d'ajouter à cette liste les deux tableaux suivants, omis par
Bailly, et ainsi décrits dans l'inventaire de Aleudon de i y 33 :
L'Enlèvement d'Orithie par le vent Borée ; sur la droite,
dans le bas du tableau, un Amour; le tout sur un ciel
remply de nuages ; ayant de hauteur 20 pouces sur
18 pouces de large.
Zéphire et Flore sur un nuage, ayant au dessous d'eux
un Amour qui leur présente une corbeille de fleurs ;
de mêmes dimensions que le précédent.
Château neuf. Garde robe.
[Meud. 33.]
Le tableau de Zéphire et Flore est actuellement au musée de Fontaine-
bleau, et porté aux inconnus de l'école française du xviii' siècle : H. o m. 60
— L. om. 45; octogone.
Antoine DIEU
Un tableau ovale représentant des jeunes filles qui
Jouent aux osselets, et une debout tenant un chien ; figures
d'onze à 1 2 pouces; ayant de hauteur 2 pieds 8 pouces sur
2 pieds 5 pouces de large.
Ménagerie.
Attribué à Simpol dans l'inventaire de 1706 (O' 1970).
Signalé, au nom de Dieu, par Piganiol de la Force, à la Ménagerie.
AeUieiie*ï)€nt- au. musée .ilc- Compiègne, sousc£JitfC : « l£_âaivt dy-cb+cn »,
c» porte fnrx--fm:-oaiLns_da~l^é€olc-irun^aise du xviii" SKèele 1 H-.-o m. 64 —
tr-e-rrrr^ ,^ran d .
502 INVKNTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Nicolas COLOMBEL
Un tableau ovale représentant Orphée jouant de la lyre,
deux femmes assises sur le devant, accompagnées de
plusieurs animaux; figures d'onze à 12 pouces; ayant de
hauteur 18 pouces sur 22 pouces de large.
Ménagerie.
Mentionné à la Ménagerie par Piganiol de la Force.
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève cette note au
crayon, mise par Villot : « 1347 ^^- ^- "•
// convient d'ajouter aussi le tableau suivant, omis par Bailly, et ainsi
décrit dans l'inventaire de Meudon de i y 33 :
Moyse sauvé des eaux par la fille de Pharaon; sur le
devant une figure à genoux, les pieds dans l'eau, vêtue
d'une draperie bleue avec une ceinture rouge; ayant de
hauteur 3 pieds 3 pouces sur 3 pieds de large; ovale.
Cabinet de Madame de Maintenon.
[Meud. 33.]
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date du i" octobre 1703,
l'ordonnance de paiement suivante, relative à ce tableau : « Au sieur Colom-
bel, peintre, parfait payement de 600 livres, à quoy monte un tableau qu'il a
fait pour l'apartement de Madame de Maintenon à Meudon, représentant
Moyse trouvé sur les eaux. » [Guiffrey. t. IV. col. 676. 962].
Mentionne à Meudon, au début du xviii<= siècle, avec cette note : « Livré
en 1700 » [Meud., s. d.]. — Se trouvait encore à Meudon en 1770 [Meud. 75J.
ÉCOLE FRANÇAISE 5o3
Louis de SILVESTRE
1° Un tableau représentant Arion monté sur un dau-
phin, jouant de la lyre; figures d'onze à i2 pouces; ayant
de hauteur i8 pouces sur 22 pouces de large.
Ménagerie.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date du 19 août lyoS,
l'ordonnance de paiement suivante, relative à ce tableau : « Au sieur
Sylvestre, peintre, pour un tableau représentant Arion, qu'il a fait et posé
à la Ménagerie de Versailles pendant 1701, 25o livres » [Guiffrey. t. IV.
col. 962].
Piganiol de la Force le mentionne à la Ménagerie, au nom de Louis de
Silvestre le jeune ; il faisait pendant à l'Orphée, de Colombel (i).
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
de ce tableau, cette note au crayon, mise par Villot : « 1420 M. R. »
2° Un tableau représentant Notre Seigneur faisant la
Cène avec ses douze apôtres dans une salle, dont l'archi-
tecture est de l'ordre ionique, au milieu duquel paroit un
rideau vert et une lampe à plusieurs branches qui les
éclaire; sur le devant est un homme qui verse du vin dans
un vase, proche un bassin d'or, où il y a un linge dedans;
figures de demi-nature; ayant de hauteur 6 pieds 4 pouces
sur 4 pieds 10 pouces de large; à oreille par le haut; dans
sa bordure dorée.
Versailles. Chapelle
Piganiol de la Force le signale dans la Chapelle de X'crsaillcs. — Restaure
et rentoilé, en lySi, par la veuve Godefroid et Colins (A. N. O' 1934'^).
Actuellement à Versailles, dans la chapelle du château.
(i) Cf. supra p. 5o2.
504 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Jean COTELLE
1° Un tableau représentant la veue des deux bassins et
fontaines du parterre du château de Versailles, avec l'apo-
théose de Vénus; figures d'environ 8 pouces; ayant de
hauteur 6 pieds sur 3 pieds lo pouces de large; dans sa
bordure dorée.
2° — le Bosquet de la Salle du Bal, où est représenté
Armide couronnant Arnaud (sic) de fleurs ; ayant de hau-
teur 6 pieds sur 4 pieds 2 pouces de large; dans sa bor-
dure dorée.
3° — la Fontaine des cinquante-deux jets d'eau du jardin
de Trianon, avec Mars et Vénus, accompagnez de plu-
sieurs Nymphes et enfans; de mêmes dimensions que le
précédent.
4° — le Parterre et le palais de Trianon; sur le devant
l'on voit Flore endormie sur un lit, accompagnée de ses
Nymphes; figures de g à 10 pouces; de mêmes dimen-
sions,
50 — le Bosquet des Trois fontaines et la veuë du châ-
teau de Versailles, avec de petits enfans qui ratissent et
arrosent; de mêmes dimensions.
6° — la veuë de la Fontaine de Neptune et de la cascade,
où est représenté le jugement de Paris ; de mêmes di-
mensions.
70 — la veuë de l'Orangerie de Versailles et de la pièce
d'eau des Suisses, veuë par dessus le parterre du jardin;
de mêmes dimensions.
8° — la veuë de la Fontaine du Dragon ; l'on voit Apol-
lon, qui tue le serpent Pithon en présence des dieux;
figures de 9 à 10 pouces ; de mêmes dimensions.
ÉÊk.
ÉCOLE FRANÇAISE 55
9» -la veuë de rOrangerie et du château de Versailles
avec I enlèvement d'Hélène peint sur le devant du tableau'
de mêmes dimensions. '
1 0° - l'Entrée du Labyrinthe du jardin de Versailles, où
1 on découvre des Nymphes et des Amours, qui prennent
des oyseaux au fillet; figures de 9 à lo pouces; ayant de
hauteur 6 pieds sur 3 pieds 9 pouces de large; dans sa
bordure dorée.
1 1 ° - l'Entrée de l'Arc de triomphe, où paroit la France
triomphante; figures de 9 à 10 pouces; ayant de hauteur
6 pieds sur 4 pieds 2 pouces de large ; dans sa bordure
dorée.
12° — l'Arc de triomphe avec les Piramides et 1
Triomphe de l'Amour; figures de 4 à 5 pouces; de mè
dimensions que le précédent.
e
mes
i^' — lc Bosquet des Trois fontaines, avec Vénus qui
fait exercer des Amours à tirer de l'arc, et des Nymphes
qui font des festons de fleurs; figures de 9 à 10 pouces ;
de mêmes dimensions.
14° - le Bosquet du Chesne verd, avec des Nymphes
qui jouënt à plusieurs jeux; figures de 4 à 6 pouces; de
mêmes dimensions.
1 50 - le Bosquet de la Colonnade et Apollon à qui on
lave les pieds; figures de g à 10 pouces; de mêmes di-
mensions.
16° - le Bosquet de l'Étoille, où l'on voit Alphée qui
poursuit Arétuse dans l'eau, accompagnée de plusieurs
Nymphes effrayées; de mêmes dimensions.
17° - le Bosquet de la Fontaine de l'Ancelade, où l'on
découvre Jupiter qui lance la foudre; de mêmes dimen-
sions.
5o6 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
i8o — le Bosquet de la fontaine des Bains d'Apollon,
où l'on voit plusieurs Nymphes sur le devant; de mêmes
dimensions.
190 — le Bosquet de la fontaine du Théâtre, où l'on
découvre Vénus, accompagnée de ses suivantes ; de
mêmes dimensions.
20° — l'entrée du Théâtre, et Vénus à qui l'on présente
des perles et autres curiosités ; de mêmes dimensions.
// faut ajouter également le tableau suivant, omis par Bailly et ainsi
décrit par l'inventaire de ijo6 [Mans. 6] :
21" — l'entrée du cabinet du Labirinthe, et Diane
assise, accompagnée de ses Nymphes ; de mêmes dimen-
sions.
Trianon. Galerie.
A ces tableaux il convient également d'ajouter les vingt miniatures sui-
vantes sur des sujets semblables, omises par Bailly, et qui sont ainsi men-
tionnées dans l'inventaire de Mcudon de i y 33 :
La vue des deux bassins et fontaines du parterre du
Versailles, avec l'apotéose de Vénus.
L'Isle royale, et les jets d'eau et pour sujet Zéphir et
Flore.
Chambre de Mademoiselle.
L'entrée du Labyrinthe du parc de Versailles.
Le bosquet de la Salle du bal, où est Armide couron-
nant de fleurs Arnaud.
La fontaine des cinquante-deux jets du jardin de Tria-
non avec Mars, Vénus, plusieurs Nymphes et enfans.
Le parterre et palais de Trianon; sur le devant Flore
endormie sur un lit, et ses Nymphes autour d'elle.
Le bosquet des Trois fontaines et la vue du château de
Versailles, avec des petits enfans qui ratissent et arrosent.
La veue des fontaines de Neptune, Dragon et cascades,
où est présenté Paris qui donne la pomme à Vénus.
ÉCOLE FRANÇAISE Soj
L'Orangerie et la pièce d'eau des Suisses, veues par des-
sus le parterre du jardin de Versailles.
La veuë de la fontaine du Dragon et cascades, où est
représenté Apollon qui tue le serpent Pithon en présence
de tous les Dieux.
La veuë de l'Orangerie et du château de Versailles, et
l'enlèvement d'Éleine sur le devant.
L'entrée du Labyrinthe du jardin de Versailles, avec
des Nimphes et des Amours qui prennent des oiseaux
aux filets.
L'entrée du cabinet du Labyrinthe du jardin de Ver-
sailles, et Dianne assise, accompagnée de ses Nymphes.
L'Arc de triomphe avec ses Piramides et le Triomphe
de l'Amour.
Le bosquet des Trois fontaines veûe de front, et Vénus
qui fait exercer les Amours à tirer de l'arc, et des Nym-
phes qui font des festons de fleurs.
L'entrée de l'Arc de triomphe, où paroist la France
triomphante et le sujet le Triomphe de l'Amour.
Le bosquet du Chesne Vert, avec des Nymphes qui
jouent à plusieurs petits jeux.
Le bosquet de la Colonnade, et AppoUon à qui l'on
lave les pieds.
Le bosquet de la fontaine de l'Étoille, Alphée et Arré-
tuse qui parroissent dans le bassin, et plusieurs Nymphes
efrayées sur le devant.
Le bosquet de la fontaine de Lancelade, et Jupiter qui
lance la foudre.
Petit cabinet de l'appartement frais.
Toutes ces miniatures d'un pied 4 pouces et demi de haut sur i3 pouces
de large.
[Meud. 33.]
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, les ordonnances de paie-
ments suivantes, relatives à ces diverses peintures :
Exercice 1688 : 2g février-19 décembre : à Cottcl, peintre, 6,o23 livres
acompte des tableaux qu'il peint des fontaines de Versailles pour la galerie
de Trianon [Guiffrey. t. III. col. 89].
5o8 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Exercice iGHg : i3 mars-27 novembre : S.SgS livres, id. [ibid. col. 287].
Exercice JÔgo : 2 avril-i3 août : 70g livres, id. [ibid. col. 43o].
Exercice i6gi : 7 août : 35o livres, id. [ibid. col. 570].
Exercice i6g3 : 10 may : parfait payement de i3,6oo livres pour vingt
et un grands tableaux à l'huile et vingt petits en mignature et un dessin à
la plume des Bains d'Apollon, le tout représentant diverses vues des fon-
taines de Versailles, posés à Trianon [ibid. col. 808, 868].
Les vingt et un tableaux à l'huile mentionnés par Paillet [Pail. 64] et
signalés collectivement par Piganiol de la Force.
Les vingt et un tableaux à l'huile actuellement au musée de Versailles,
n»' 766, 732, 777, 776, 769, 737, 728, 770, 720, 729, 73o, 773, 772, 768,
767, 733, 735, 735, 734, 738, 737, 731. — H. 2 m. — L. o m. 97 (le n» ;),
et 1 m. 40 (les vingt autres).
On trouve encore aux Archives Nationales (O' / ~g4) la mention suivante
d'une autre commande de tableaux, faite à Cotelle :
Faire la vue de Marly en élévation et la prendre du
mur d'en bas d'où l'on verra la pièce d'eau de tout en bas,
les deux cascades aux deux costez du grand escalier, la
grande pièce d'eau, et tout le reste en remontant jusqu'au
château. Il faut observer que quoique l'on ne voie pas le
grand jet parce qu'il est derrière le chasteau, comme il a
1 1 5 pieds de haut on peut le voir au dessus du château.
Faire la vue de la fontaine d'Apollon et de toute l'allée
en remontant jusqu'à Latone et au chasteau, en se met-
tant le dos au canal.
Faire des petits tableaux des deux sujets cy-dessus,
pareils aux petits faits pour la galerie de Trianon, aupara-
vant que de faire les grands tableaux.
M. Cotel peut travailler à ces deux tableaux pendant le
temps qu'il séjournera à Lion, après en avoir fait les
esquisses à Paris et qu'ils auront été approuvés du Roi.
A Versailles, ce 3o avril 1693. De Villacerf.
On relève dans les Comptes des Bâtiments, à la date du i3 septembre
1693, l'ordonnance de paiement suivante, visant le premier de ces
tableau : « A Cottel, peintre, acompte d'un tableau représentant Marly
pour Trianon, 200 livres » [Guiffrcy. t. III, col. 852].
ÉCOLE FRANÇAISE SOQ
Etienne ALLEGRAIN
1° Un tableau représentant le bosquet de la Salle du
conseil du jardin de Versailles, où il y a plusieurs petites
figures habillées à la Françoise, de 5 pouces ; ayant de
hauteur 6 pieds sur 4 pieds 6 pouces de large ; dans sa
bordure dorée.
2° — rOrangerie du château de Versailles et un coin
du parterre du château, un carosse et plusieurs cavaliers
autour sur le devant; figures de 7 à 8 pouces ; ayant de
hauteur 8 pieds 7 pouces sur 7 pieds 4 pouces de large ;
dans sa bordure dorée.
3° — le parterre de Latone du jardin de Versailles, avec
plusieurs figures habillées à la Françoise, de 5 à 6 pouces ;
de mêmes dimensions que le précédent.
4° — risle royale du jardin de Versailles, avec plusieurs
petites figures de 8 à 10 pouces; de mêmes dimensions
que le n» i.
5° — le parterre et la Pyramide d'eau avec les cascades,
et sur le devant le Roy accompagné de sa cour; figures
de 7 à 8 pouces; ayant de hauteur 7 pieds 2 pouces sur
8 pieds 10 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Trianon.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, les ordonnances de paiement
suivantes, relatives à ces tableaux et aux deux suivants :
Exercice 1688 : 6 juin-4 juillet : à Allegrain, peintre, acompte des
tableaux qu'il a livrés et de ceux qu'il fait représentans les vues et perspec-
tives des parterres et bosquets du jardin de Versailles, 5oo livres [Guif-
frey. t. III. col. 88].
Exercice j688 : 12 septembre-ig décembre : 800 livres, sur ses tableaux
pour la galerie de Trianon [id.].
5lO INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Exercice j68g : lo may-io juillet : 600 livres, sur ses tableaux pour la
galerie de Trianon [ibid., col. 286].
Exercice i6g3 : 2 5 juin- 18 octobre : 3oo livres, acompte de cinq tableaux
représentans les fontaines de Versailles, qu'il a faits et posez à Trianon
[ibid. col. 852].
Exercice i6g5 : 14 août : à Estienne Allegrain, peintre, parfait paie-
ment de 3,3oo livres pour huit tableaux représentans des veues de Versailles
et des paysages qu'il a faits et posez à Trianon de 1688 à lôgS [ibid.
col. io83-i i3i].
Exercice i6g5 : 17 avril. i5o livres, acompte des tableaux de paysages
qu'il fait pour Trianon [ibid. col. 1121].
Mentionnés par Paillet (1695), qui ajoute pour le n° 5, cette indication :
« Le parterre du Nord ». Dans ce même inventaire, le n» 4 est attribué à
la fois à Allegrain et à Cotelle [P.].
Piganiol de la Force les signale collectivement à Trianon, et nommé-
ment les n°' 2, 3 et 5.
Actuellement, les n"' 1,4 et 5 au musée de Versailles, les n"' i et 4 sous
les n<" 754 et 753, et avec attribution à J.-B. Martin : H. 2 m. 60 —
L. I m. 37 (ils ont été haussés, la trace en est encore apparente sur la
toile); le n° 5, sous le n° 752, avec attribution à Gabriel Allegrain :
H. 2 m. 60 — L. 2 m. 89.
6° Un tableau représentant un paysage, où paroit une
hauteur sur laquelle est une tour avec une chutte d'eau;
ayant de hauteur 2 pieds et demi sur 2 pieds 5 pouces de
large.
70 — un paysage, sur le devant duquel est une petite
femme assise et habillée de rouge et bleu, et une autre
debout, tenant un petit enfant; figures de 4 à 5 pouces;
ayant de hauteur 3 pieds 10 pouces et demi sur 3 pieds
de large.
Trianon.
8<^ — un paysage, sur le devant duquel est une maison;
ayant de hauteur 2 pieds 2 pouces sur 21 pouces de
large (i).
Versailles. Cabinet des tableaux.
(i) Voir les ordonnances de paiement des précédents n"' i à 5.
ÉCOLE FRANÇAISE 5ll
Mentionnés par Paillet (lôgS) [P.].
Piganiol de la Force les signale à Trianon-sous-Bois.
Actuellement, les n"» 6 et 8 au Louvre, n" 3 et 4 : H. o m. 58 —
L. o m. 72 ; — le n" 7 à Trianon-sous-Bois, n" 168 : H. i m. i3 — L. i m. i 5.
9° Un tableau représentant un paysage, sur le devant
duquel est un berger avec son troupeau de moutons, une
vache et une femme qui porte un paquet sur sa teste ;
figures de 4 à 5 pouces ; ayant de hauteur 2 pieds un pouce
sur 3 pieds 6 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
10° — un paysage, sur le devant duquel paroit une
femme tenant un panier dans son bras, et une autre qui
trait une chèvre; de mêmes dimensions que le précédent.
Ménag-erie.
11° — un paysage, sur le devant duquel il y a deux
vaches et trois moutons, et un homme sur un àne; de
mêmes dimensions.
12° — un paysage, sur le devant duquel est une femme
debout et des chèvres auprès, et une autre femme qui trait
une vache; de mêmes dimensions.
Versailles. Cabinet des tableaux.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date du 20 septembre i7o5,
l'ordonnance de paiement suivante, relative à ces tableaux : « Au sieur
Algrain, peintre, parfait payement de 1,000 livres pour quatre tableaux faits
et posez au dessus des portes de l'antichambre de l'apartement d'esté de la
Ménagerie de Versailles pendant 1700. » [Guiffrey. t. IV, col. 1 182].
Piganiol de la Force ne signale que deux de ces tableaux à la Ménagerie.
Une note de l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, signale au
xviii" siècle les n"' 11 et 12, dans « l'appartement de M. le contrôleur gé-
néral ».
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
des n"' II et 12, ces notes au crayon, mises par Villot • « 11 33 M. R.,
ii32 M. R. » (i).
(i) En 1872, un paysage d'Allegrain était envf)yé par l'Etat au musée de
Nantes.
5 12 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Pierre TOUTIN
1° Un tableau représentant deux Muses, dont Tune tient
un niasque et l'autre une lyre; figures de demi nature ;
ayant de hauteur 2 pieds 7 pouces sur 3 pieds un pouce de
large ; dans sa bordure dorée.
2° — trois Muses, dont une Joue de la flûte et une autre
tient une trompette; de mêmes dimensions que le pré-
cédent.
Trianon. Galerie.
Mentionnés par Paillet (lôgS) [P.].
Piganiol de la Force les signale à Trianon.
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailiy, du Louvre, on relève, en marge
du n° I, cette note au crayon, mise par Villot : « 809"^ ».
Dans l'inventaire de Marly de lySS on signale également, au nom de cet
artiste, le tableau suivant :
Le Sacrifice d'Iphigénie; ayant de hauteur 6 pieds sur
4 pieds 2 pouces de large.
[Mari. 65.]
François DESPORTES
1° Un tableau représentant un Cerf arresté par quatre
chiens, cmbarassé dans une vigne ; ayant de hauteur 2 pieds
7 pouces sur 2 pieds 10 pouces de large ; dans sa bordure
dorée.
2° — un Chevreuil mort attaché à un arbre, et trois
chiens qui s'élancent pour le prendre, dont un lui mord la
ÉCOLE FRANÇAISE 5l3
patte; ayant de hauteur 2 pieds 7 pouces sur 3 pieds
6 pouces de large ; dans sa bordure doreé.
3° — des chiens qui abattent un daim ; de mêmes di-
mensions que le précédent.
40 — un sanglier arresté par quatre chiens ; ayant de
hauteur 2 pieds 7 pouces sur 2 pieds 2 pouces de large ;
dans sa bordure dorée.
5° — un loup poursuivi par trois chiens; de mêmes
dimensions que le précédent.
Ménagerie.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date du 28 octobre lyoj,
l'ordonnance de paiement suivante, relative à ces tableaux : « Au sieur
Desportes, peintre, parfait payement de 1,200 livres, à quoy montent cinq
tableaux qu'il a faits pour la Ménagerie de Versailles en 1700 et 1701 »
[GuifFrey. t. IV. col. 962. ySS].
Ces tableaux sont signalés à la Ménagerie par Piganiol de la P'orce.
Les nos 2 et 3 (cotes d'inventaire 1489, 1490. M. R.) placés, le 19 octo-
bre 1848, à Paris, dans l'hôtel du Président de l'Assemblée nationale. — Sur
l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge du n° i,
cette note au crayon, mise par Villot : « 593 ^ ».
6° Un tableau représentant deux perdrix mortes, l'une
attachée et l'autre posée sur une table de porphire, ornée
d'une cuvette d'argent, dans laquelle il y a beaucoup de
cerises et une branche de roses ; ayant de hauteur un pied
10 pouces sur 2 pieds 3 pouces de large; dans sa bordure
dorée.
70 — une table de marbre, sur laquelle il y a une per-
drix et un faisand mort, proche un panier rempli d'abricots
et d'une branche de jassemin (i); de mêmes dimensions
que le précédent.
(i) L'État envoyait, le 14 décembre 1892, au musée de Chalon-sur-Saône,
un tableau de Desportes intitulé : « Fruits sur un banc » (cote d'inven-
j taire 1465 B; il doit y avoir eu une erreur de transcription du numéro
d'inventaire sur les registres d'envois du Louvre, car c'est le suivant n» 12,
qui porte la cote 1465 B).
33
5 14 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
8° — une perdrix morte, attachée proche une table de
marbre ovalle, sur laquelle est posée une jatte de porce-
laine, remplie de prunes et d'une branche de fleurs
d'orange, au bas de laquelle sont trois figures et trois
pêches; de mêmes dimensions.
9° — un paysage, dans lequel l'on voit deux chiennes f i)
qui arrêtent deux faisands cachés dans des plantes, et cinq
perdrix qui s'envolent dans le lointain; ayant de hauteur
4 pieds 1 1 pouces sur 7 pieds 9 pouces de large; dans sa
bordure dorée.
100 — un paysage, où l'on voit trois chiennes noires et
blanches, qui arrêtent trois perdrix rouges, cachées parmi
des plantes ; ayant de hauteur 4 pieds i o pouces sur 5 pieds
1 1 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
11° — un paysage, dans lequel Ton voit deux chiennes,
l'une noire et l'autre blanche et musc, qui arrêtent deux
faisans cachez dans des plantes et un qui s'envole ; de
mêmes dimensions que le précédent.
12° — un paysage, dans lequel l'on voit une chienne
blanche, qui arrête deux perdrix, cachées dans des
plantes; ayant de hauteur 4 pieds 1 1 pouces sur 4 pieds
de large ; dans sa bordure dorée.
I 3° — un oyseau nommé Chevalier; ayant de hauteur
24 pouces sur 19 pouces et demi de large.
140 — deux oyseaux des Indes, ayant chacun une huppe
noire sur la teste, l'un est dans l'eau et Tautre sur un bout
de terrasse ; ayant de hauteur 2 1 pouces et demi sur 2 pieds
3 pouces de large.
i5° — deux faisans blancs ; de mêmes dimensions que
le no 1 3.
Marljr. Appartement du Roy.
(1) Dans l'inventaire de 1706, on lit : « deux chiennes du Roy » [Mans. 6].
ÉCOLE FRANÇAISE 5l5
Les n°' 6, 7, S, 10, 1 1 et 12, mentionnés pour la première fois, en 1709.
En 1733, les n°' 10, ii et 12 se trouvaient à Marly, au Château bas, en
dessus de porte de l'antichambre du Roi ; les n"'' 6, 7 et 8 ; « à la garde du
concierge dans son logis » ; l'inventaire les décrit comme suit : « Une
perdrix morte, avec deux petits oiseaux morts, posés sur une table de
marbre; au dessus, sur la gauche, une autre perdrix attachée par la patte
gauche; sur la droite, une cuvette d'argent remplie de cerises, il part du
milieu deux roses garnyes de leurs feuilles avec un bouton. » — « Une per-
drix rouge et un faisan morts; sur la gauche, un panier remply de pesches
et de fleurs, derrière lequel on voit sortir une bécasse, en bas, sur la gauche,
deux pesches; le tout posé sur une table de marbre de forme ovale. » —
(( Une jatte de fayence remplye de grosses prunes, d'où il sort un gros
bouquet de fleurs d'orange avec ses feuilles; elle est entourée de pèches et
de figues, dont il y a une pêche entamée; le tout posé sur une table de
marbre de forme ovale, sur un fond de menuiserie; à droite, est attachée une
perdrix grise avec un cordon de soye verte. » [Mari. 33]. — Le n° g se
trouvait également, à cette date, à Marly, dans le pavillon des offices, dans
n le pavillon où loge M. le comte de Toulouse » [O.]. — Les n°' 6, 7, 8, 14,
en 1741 à Compiègne, dans le petit cabinet du Roy, comme l'atteste une
note de l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre. — Piganiol de la Force
signale à Marly les n"' 9, 10, 11, 12. — En 1760, les n<" 10 et 11 se trou-
vaient dans la première pièce de l'hôtel de la Surintendance, le n° 12 dans
la septième pièce [,!.], et de même en 1784, avec ces notes (1788), les
n's 10 et II : « rentoiler, laver et vernir »,len° 12 : « laver et vernir » [D. R.].
Actuellement, les n»' 10, 11, 12, au Louvre, n"^ 23o, 22g et 232 : H. i m. 62
— L. 2 m. et I m. 32; le n° 2 3o identihé aux chiennes du Roi Nonne,
Bonne et Ponne, le n° 229 à Diane et Blonde, le n" 232 à Tane. — Sur
l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge du n" 9,
la note suivante, mise par Viliot : « 1463 M. R. ».
17° Un tableau représentant un lièvre et un canard
attachez à un arbre, au pied duquel l'on voit deux perdrix
et un faisan morts, assés près d'un fusil, et un chien blanc
et musc; ayant de hauteur 3 pieds 8 pouces sur 5 pieds de
large; dans sa bordure dorée.
18° — un sanglier qui est arresté par sept chiens, dont
deux le tiennent par les oreilles, un en l'air est blessé ;
ayant de hauteur 2 pieds 10 pouces sur 4 pieds et demi
de large; dans sa bordure dorée.
5l6 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
19° — un cerf dans l'eau poursuivi par une chienne et
pressé par deux (i); de mêmes dimensions que le précé-
dent.
Paris. Cabinet des tableaux.
Mentionnés pour la première fois, en 1709.
Sur l'exemplaire de Tinventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge du
n» 18, cette note au crayon, mise par Villot : « i486 M. R.? ».
20° Un tableau représentant un lièvre mort accroché à
un fusil ; un chien noir et blanc lèche le sang qui lui sort
de la gueule, un autre chien auprès d'un faisand et de plu-
sieurs perdrix; cardes d'artichaux, choux frisés, un panier
d'osier dans lequel il y a des pèches, des brugnons et des
prunes, sur un fond de paysage, où l'on voit un cep de
vigne autour d'un arbre ; ayant de hauteur 5 pieds un pouce
sur 4 pieds 3 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Mentionné pour la première fois, en 1709.
Placé, en 171 5, dans la salle à manger du duc d'Antin, en son hôtel parti-
culier à Paris [A.].
Actuellement au Louvre, n» 241 : H. i m. 65 — L. i m. 35. — Selon le
catalogue, ce tableau serait signé : Desportes 1712 (2).
Il faut joindre à ces tableaux les suivants qui ont été omis par Bailly, ou
exécutés deiyioàiyi5,et dont nous avoiis retrouvé le détail dans divers
inventaires postérieurs .
20° bis. Un tableau représentant un lièvre accroché à un
(i) Le 16 juin 1866, on avait placé au pavillon de Breteuil, à Saint-Cloud,
un tableau de Desportes « Chiens poursuivant un cerf », ayant o m. 85 de
haut sur o m. 94 de large; ce tableau fut vraisemblablement détruit lors
de l'incendie de ce château.
(2) La date a vraisemblablement été mal lue, puisque ce tableau est men-
tionné par Bailly en 1709.
ECOLE FRANÇAISE Siy
tronc d'arbre, des perdrix au bas, un fusil et un chien
blanc au bas ; ayant 4 pieds de hauteur sur 5 pieds de long.
A Compiègne. Antichambre du Roy.
[Bail. 22].
a. Une chienne blanche, arrêtant deux faisans; ayant
de hauteur 5 pieds 5 pouces sur 5 pieds 3 pouces et demi
de large.
b. Une chienne noire et blanche, arrêtant un faisan;
ayant de hauteur 5 pieds 6 pouces sur 5 pieds 2 pouces et
demi de large.
c. Une chienne blanche, arrêtant deux perdrix rouges ;
ayant de hauteur 5 pieds 3 pouces sur 5 pieds 6 pouces
de large.
Marly. Château bas. Antichambre du Roi. Dessus de
portes.
[Mari. 33].
Mentionnés par Piganiol de la Force à Marly. — En 1760. le tableau b se
trouvait dans la première pièce de l'hôtel de la Surintendance, le tableau c
dans la septième [J.] et de même en 1784 avec ces notes, pour b : « ren-
toiler, laver et vernir »; pour c :« laver et vernir» [D. R.].
Le tableau c, actuellement au Louvre, n" 233, sous ce titre : Zette,
chienne de la meute de Louis XIV : H. i m. 6g — L. i m. 76. — Signé :
Desportes i ji4{ï).
d. Un cerf poursuivy par huit chiens, sortant de l'eau
pour se sauver, sur un fond de paysage ; ayant de hauteur
8 pieds un pouce sur 6 pieds 4 pouces de large.
e. Un sanglier chassé par huit chiens, dont il y en a
un qui s'élance sur luy par le milieu, plusieurs autres
chiens qui se jettent sur luy, sur un fond de paysage ;
de mêmes dimensions que le précédent.
(i) Le portrait d'une autre chienne de Louis XIV, Nonettc, fut placé, le
14 octobre 1848, à Paris, dans l'hôtel du Président de l'Assemblée nationale;
il portait la cote d'inventaire 1466 M. R.
5l8 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
f. Un loup arrêté par un chien qui le tient à l'oreille,
un autre le tenant par la patte gauche de derrière et luy
faisant faire la grimace ; un chien blessé et à la renverse
sur la droitte du tableau avec plusieurs autres chiens
poursuivant le loup; sur la gauche, un chien qui semble
vouloir arrêter le loup; dans le fond sur la hauteur, à
droitte, on voit Monseigneur avec plusieurs seigneurs qui
viennent à la prise du loup, le tout sur un fond de pay-
sage où l'on découvre un loup qui se sauve dans le bois ;
ayant de hauteur 8 pieds un pouce sur lo pieds 7 pouces
de large.
g. La mort d'un chevreuil; sur la droitte, un chien blanc
couché qui alte, un cor de chasse parterre, un autre atta-
ché à un arbre ; sur la gauche, un chien blanc, roux et
noir, à côté de luy, un autre qui boit ; le tout sur un fond
de paysage ; ayant de hauteur 8 pieds un pouce sur
5 pieds 9 pouces de large.
h, la mort d'un loup, trois chiens couchés et trois
autres debout, dont un lèche le sang du loup ; ayant de
hauteur 8 pieds un pouce sur 6 pieds 4 pouces de large.
Meudon. Gallerie de communication.
i. Un chien couchant et un lévrier; sur le devant, dans
le milieu, du gibier répandu à terre, canards, perdrix,
bécasses et lièvre; dans le milieu, une gibecière pendue à
un arbre ; ayant de hauteur 3 pieds sur 5 pieds 3 pouces
de large.
j. Un lévrier qui lèche un lièvre qui est attaché à un
arbre par la patte gauche; sur la gauche, un chien cou-
chant, au pied duquel est quatre perdrix et un faisan; sur
le devant du tableau, un fusil et son fourniment ; de
mêmes dimensions que le précédent.
Meudon. Château neuf. Salle des Gardes. Dessus de
portes .
[Meud. 65.]
ÉCOLE FRANÇAISE Sig
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date des 28 )anvier-2 dé-
cembre 1703, l'ordonnance de paiement suivante, relative à ces tableaux :
« Au sieur Desportes, peintre, pour cinq tableaux représentans des pay-
sages qu'il a faits et placés à Meudon en 1702, 3, 200 livres [Guiffrcy. t. IV.
col. io35].
Les tableaux d et e furent exposés au salon de 1704.
Tous ces tableaux se trouvaient à Meudon en 1775; l'inventaire donne
pour les tableaux h et g ce supplément de description : « Un loup mort et
des chiens qui se reposent; sur la droite, un cor de chasse et une gibecière
attachée à un tronc d'arbre; fond de paysage et un faisan qui s'envole. » —
c> Un chevreuil mort et des chiens en repos; sur le deuxième plan, un arbre
où est attaché un cor de chasse et un autre placé sur le devant, fond de
paysage. »
[Meud. 33].
Le tableau d actuellement au musée de Besançon, auquel il fut envoyé
par l'État en 1872 : H. 2 m. 65 — L. 2 m. o5; — le tableau e au Louvre,
n" 226 : H. 3 m. 35 — L. 3 m. 5o; — le tableau/, au Louvre, n° 225 : H.
2 m. 65 — L. 3 m. 43. Signé : Desportes 1702 ; — les tableaux i et j, au
Louvre, n"' 23g et 238 : H. i m. 20 — L. i m. 65 et i m. 60.
k. Une botte de cellery, des choux-fleurs proche d'un
panier de champignon.
Hôtel du duc Dantin. Salle à manger.
l. Un pan qui bèque du raisin à l'envie d'un singe qui
le tire avec sa patte, un perroquet bleu et jaune qui les
regarde.
m. Un chat proche de plusieurs pièces de gibier.
Hôtel du duc Dantin. Salle de Madame la Duchesse
Dantin.
[A.].
Dans une autre copie de cet inventaire (A. N. O" 1932) on trouve pour le
tableau m ce supplément de description : « Un chien blanc, sur le côté, un
grand vase, un lièvre qui en sort avec un chat noir et blanc qui le guette;
cintré à oreilles. »
Actuellement le tableau / au musée de Lyon, auquel il fut envoyé par
l'État en i8i I : H. 2 m. o5 — L. I m. 80.
520 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Pierre-Denis MARTIN, dit le jeune.
1° Un tableau représentant la ville de Luxembourg;
ayant de hauteur 5 pieds 4 pouces sur 5 pieds 5 pouces de
large ; dans sa bordure dorée.
Marljr. Appartement du Roy.
On relève, au sujet de ce tableau et des suivants, dans les Comptes des
Bâtiments, les ordonnances de paiement suivantes :
Exercice i6gg : 27 septembre-25 octobre: «A Martin le jeune, sur six
tableaux qu'il a peints pour Marly, 900 livres » [GuifFrey. t. IV. col. 478].
Exercice ijoo : 24 janvier-28 février : « A Martin l'aîné (i), peintre,
acompte de six tableaux qu'il a peints pour les dessus de portes du château
de Marly, 5oo livres » [ibid. col. 618].
Exercice ijoi : 2 janvier : « A Martin, peintre, pour des tableaux qu'il
a peints pour des dessus de portes du château de Marly, 5oo livres » [ibid.
col. 733].
Dans l'inventaire de 1706, le nom de la ville n'est point Luxembourg,
mais Culembourg (2) [Mans. 6]. — Mentionné ainsi, en 1733, à Marly, au
château bas, dans l'appartement du duc d'Orléans : « Culembourg, il y a
des chevaux qui boivent et des hommes qui tiennent un cheval de bas (lire :
bât) » [Mari. 33]. — Signalé également à Marly par Piganiol de la Force.
2° Un tableau représentant la ville de Santen ; ayant de
hauteur 5 pieds 6 pouces sur 3 pieds 2 pouces de large ;
dans sa bordure dorée.
3° — la ville de Deventer ; de mêmes dimensions que le
précédent (3).
Marly. Gros pavillons du Roy.
Se trouvaient, en 1733, à Marly, au château bas, dans l'appartement du
duc d'Orléans, ainsi mentionnés : « La ville de Santn, il y a un officier vêtu
(i) Il doit y avoir là une erreur du scribe, et c'est Martin le jeune qu'il
faut lire.
(2) Voir ci-après, p. 522, un tableau du même artiste, représentant la
ville de Luxembourg.
(3) Voir le précédent n" i .
ECOLE FRANÇAISE ^21
de bleu avec des cavaliers qui le suivent. » — « La ville de Vinter, il y a un
soldat avec deux chiens en lesse, avec son fusil sur son épaule » [Mari. 33].
— Piganiol de la Force les indique à Marly.
Actuellement le n" 2 au musée de Versailles, n° 2221, avec attribution
simple à Martin : H. 2 m. 66 — L. i m. 64.
4° Un tableau représentant la ville d'Yremberg ; ayant
5 pieds un pouce de haut sur 5 pieds 5 pouces de large ;
dans sa bordure dorée (i).
Marly. Gros pavillons du Roy.
Se trouvait, en lySS, à Marly, au château bas, dans l'appartement du duc
d'Orléans, ainsi mentionné : « La ville de Remberg, il y a un comandant sur
un cheval soupe de lait, parlant à un officier » [Mari. 33]. — Piganiol de la
Force l'indique également à Marly.
Actuellement au musée de Versailles, n" 22o5 : H. 2 m. 62 — L. i m. 66.
5" Un tableau représentant la ville de Zuphten ; ayant
5 pieds 4 pouces de haut sur 5 pieds 2 pouces de large;
dans sa bordure dorée (2).
Marly. Gros pavillons du Roy.
Se trouvait, en lySS, à Marly, au château bas, dans l'appartement du duc
d'Orléans, ainsi mentionné : « La ville de Zutphen, il y a un commandant sur
un cheval soupe de lait et plusieurs cavaliers autour de luy » [Mari. 33]. —
Piganiol de la Force l'indique à Marly.
6° Un tableau représentant la ville d'Elburg ; ayant de
hauteur 5 pieds et demi sur 5 pieds 2 pouces de large ;
dans sa bordure dorée.
Marly. Gros pavillons du Roy.
Se trouvait, en 1733, à Marly, au pavillon des Offices, dans la salle du
Grand Maître, ainsi mentionné : « La ville d'Elburg, à droite un homme, vûlu
de bleu, monté sur un cheval blanc; près de luy, un homme avec manteau
rouge, et un homme qui, le chapeau bas, semble partir pour exécuter
quelques ordres » [O.].
(i) Voir le précédent n" i.
(2) Voir le précédent n° i.
522 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Il faut ajouter à cette série les tableaux suivants omis par Bailly, et qui
se trouvent mentionnés dans les inventaires postérieurs.
Inventaire de Meudon en lySS :
Ypres, ayant de hauteur 8 pieds un pouce sur 4 pieds
9 pouces; plusieurs chevaux d'équipage, deux cavalliers,
Tun monté sur un cheval noir, ayant un manteau bleu,
l'autre monté sur un cheval isabelle, ayant un manteau
violet cintré du haut et du bas.
La prise de Dolle, ayant de hauteur 8 pieds sur 4 pieds
un pouce, cintré du haut et du bas; sur le devant, à
droitte, est un soldat qui chausse ses souliers près d'un
tronc d'arbre; sur la gauche il y a trois palefreniers, dont
l'un tient un cheval blanc qu'un seigneur va monter.
La ville L'Eau [lire : Leuwe], le Roy (i) montant un
cheval entre deux seigneurs, montez sur un cheval Isa-
belle et toute la suitte à cheval; de mêmes dimensions
que le précédent.
La prise de Condé; sur le devant le Roy dans une
calèche tiré par deux chevaux isabelle, toute la cavalerie
montée à cheval, plusieurs chevaux chargez, manière d'un
décampement ; de mêmes dimensions.
Luxembourg dans l'éloignement, haut de 8 pieds
3 pouces sur 11 pieds 9 pouces de large; paysages et
rochers environs; sur le devant, plusieurs chevaux de
main et gens de livrée; sur la gauche, un mendiant avec
un jeune garçon arrêté par un archer, et un homme avec
une casaque bleue.
Lille; sur le devant à gauche, le Roy (2) monté sur un
cheval isabelle entouré de quatorze officiers, et sur la
(i) Dans un autre inventaire, le costume du Roi est décrit : « vêtu d'un
habit bleu, paremens rouges et boutonnières d'or. » [Meud. yS].
(2) Dans un autre inventaire, le costume du Roi est décrit : « vêtu d'un
habit bleu, paremens rouges, galonnés d'or. » [Meud. yS].
ÉCOLE FRANÇAISE 523
droitte du devant un vieux arbre cassé ; ayant de hauteur
8 pieds lo pouces sur 4 pieds un pouce ; cintré du haut et
du bas.
Grande Gallerie.
[Meud. 33].
Tous ces tableaux, à l'exception de ceux de la prise de Dole et de Luxem-
bourg, sont portés sur l'inventaire de Meudon de 1775, à l'actif de Martin
l'aîné; ce supplément de description y est donné pour le tableau d'Ypres :
« Deux officiers dont l'un sur un cheval bai est couvert d'un manteau violet
et l'autre sur tin cheval alzan couvert d'un manteau bleu, le devant du
tableau est occupé par deux cavaliers et un cheval chargé de deux paniers »
[Meud. 75].
Actuellement, le tableau d'Ypres au musée de Versailles, n» i3i, avec
attribution simple à Martin, d'après Van der Meulen : H. 2 m. i5 — L.
I m. 88 ; — le tableau de Dole au musée de Versailles, n° 96, avec attribution
à J. B- Martin : H. 2 m. 25 — L. i m. g3; — le tableau de Condé au musée
de Versailles, n" 99 : H. 2 m. 25 — L. i m. 53, avec attribution à Martin
l'aîné; — le tableau de Lille au musée de Versailles, n" 2o35, avec attribu-
tion à l'école de Van der Meulen : H. 2 m. 55 — L. i m. 23; — le tableau
de Ltixembourg au musée de Versailles, n" 2060, avec attribution à Van
der Meulen : H. 3 m. 53 — L. 3 m. 36.
DAMOISELET et HUILLIOT
1" Un tableau représentant un vase d'or et d'argent, un
dragon proche un enfant qui tient un feston de fleurs, le
tout posé sur un tapis rouge; ayant 4 pieds de haut sur
2 pieds 6 pouces de large; dans sa bordure dorée.
2° — l'Hymen qui tient un flambeau, appuyé sur une
cuirasse, proche un casque garni d'une plume blanche;
figures de grandeur naturelle ; ayant de hauteur 3 pieds
10 pouces et demi sur 2 pieds 6 pouces et demi de large.
3° — un enfant, assis sur un tapis verd et or, jouant de
la harpe, proche une tête de sphinx; figures de grandeur
524 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
naturelle; ayant de hauteur 4 pieds 2 pouces sur 2 pieds
7 pouces de large.
4° — un enfant debout, tenant un feston de fleurs,
appuyé sur un vase garny d'un laurier rose; figures de
grandeur naturelle ; ayant de hauteur 4 pieds 4 pouces
sur 2 pieds un pouce de large.
5° — un enfant assis devant un miroir, regardant un
casque qu'il met sur sa tête, et sur le derrière paroit un
autre enfant; figures de grandeur naturelle; ayant de hau-
teur 4 pieds 4 pouces sur 2 pieds 4 pouces de large ;
dans sa bordure dorée.
6° — un enfant assis sur un palmier, qui Joue des tim-
bales; figure de grandeur naturelle; ayant de hauteur
4 pieds 3 pouces et demi sur 2 pieds 4 pouces de large.
70 — un enfant qui met des pavots dans un vase d'argent,
enrichi d'ornemens d'or; figure de grandeur naturelle;
ayant de hauteur 4 pieds 2 pouces sur 2 pieds 4 pouces de
large.
8° — un enfant posant le genou sur un tapis rouge et
travaillant à un buste de sculpture ; figure de grandeur
naturelle; ayant de hauteur 3 pieds 2 pouces sur 2 pieds
8 pouces et demi de large.
9° — un enfant assis sur un piédestal, ayant une drape-
rie blanche sur l'épaule, se chauffant au feu d'un brasier;
de mêmes dimensions que le n° 3.
10° — une jeune fille qui attache un feston de fleurs
autour d'une colonne; figure de grandeur naturelle;
ayant de hauteur 4 pieds 2 pouces sur 2 pieds et demi de
large.
11° — un enfant assis sur un carreau rouge avec une
draperie bleue, tenant une palette et des pinceaux, peignant
des fleurs dans un vase, entouré d'une bordure ovalle;
de mêmes dimensions que le précédent.
ÉCOLE FRANÇAISE 525
12° — un enfant assis sur un piédestal, ayant des chiens
autour de lui, tenant dans sa main du poil de chevreuil;
de mêmes dimensions que le n° 8.
i3° — un enfant tenant une grappe de raisin, la pressant
dans un vase d'argent, orné d'ornemens d'or, posé sur un
piédestal, proche du raisin; de mêmes dimensions que le
n° 3.
14° — un enfant assis sur le bout d'un canon, sonnant
de la trompette, ayant auprès de lui une cuirasse et son
casque ; de mêmes dimensions.
15° — un enfant assis sur un carreau posé sur une
draperie couvrant un piédestal, ayant un vase d'or
derrière lui et un feston qu'il attache à un piédestal où
l'on voit une teste de lion; de mêmes dimensions.
16° — un enfant à genoux sur un tapis rouge, qui tire
une flèche à un bouclier attaché à un arbre; de mêmes
dimensions.
17° — une demi-figure d'enfant qui soutient un rideau,
et une buire d'argent renversée, entourée d'un feston de
fleurs; de mêmes dimensions.
18° — un enfant regardant avec une lunette d'aproche
une sphère derrière lui; de mêmes dimentions que le n° g.
igo — un enfant sur un piédestal, tenant une cassolette,
posée sur un tapis bleu, avec une guirlande de fleurs;
de mêmes dimensions que le n° 7.
20° — un enfant en l'air, mettant des fleurs sur un panier
posé sur un tapis bleu, couvrant un piédestal; de mêmes
dimensions.
21° — un enfant faisant un sacrifice; de mêmes dimen-
sions.
22° — un enfant assis sur un piédestal, jouant de la
flutte allemande, et un vase d'or rempli de fleurs, posé
526 INVENTAIRK GÉNÉRAL DF.S TABLEAUX DU ROY
sur un lapis; figure de grandeur naturelle; de mêmes di-
mensions.
23" — un enfant qui joue de la guitare; figure comme
nature; ayant de hauteur 2 pieds 3 pouces sur 2 pieds
5 pouces de large.
24° — un enfant qui joue du tambour de basque, ayant
un genou sur un tapis rouge, proche une lyre et plusieurs
fleurs; figure comme nature; qui a 4 pieds 7 pouces de
hauteur sur 2 pieds 5 pouces de large.
25° — un enfant assis sur une corne d'abondance,
apuyé sur un vase de marbre, tenant un sceptre de la
main gauche et un plan de la droite; figure comme
nature; ayant de hauteur 4 pieds 2 pouces sur 2 pieds
9 pouces de large.
26° — un enfant à demi corps, appuyé sur un vase d'or,
faisant des bouteilles avec de l'eau de savon, des coquilles
au dessus ; figure comme nature ; ayant de hauteur 4 pieds
6 pouces et demi sur 2 pieds 6 pouces de large.
27° — un enfant posé sur un tapis verd, tenant un vase
d'or renversé et des fleurs au bas; figure comme nature;
de mêmes dimensions que le n° 7.
28° — un enfant posant un feston de fleurs sur un globe
terrestre; de mêmes dimensions.
290 — un enfant tenant sur son épaule un vase d'or;
auprès de lui est un bichon sur un carreau violet; de
mêmes dimensions.
Bo" — un enfant assis sur un piédestal entouré de fleurs,
et un vase d'or derrière, proche un grenadier; de mêmes
dimensions.
3i*^ — un enfant assis sur une timballe, tenant un fes-
ton de fleurs, proche un piédestal, sur laquelle il y a un
casque et une épée; de mêmes dimensions.
ÉCOLE FRANÇAISE S2J
32° — un enfant tenant un vase d'or, et un bassin sur le
devant du tableau avec des chaînes d'or, posé sur un pié-
destal couvert d'un tapis rouge; de mêmes dimensions.
33° — un enfant tenant un chien, et du gibier auprès de
lui, posé sur un piédestal ; de mêmes dimensions.
340 — un enfant tenant des fruits sur un tapis rouge,
proche un piédestal, sur lequel il y a un vase d'or rempli
de fleurs; de mêmes dimensions.
35° — un enfant tenant un bout de marbre blanc, et un
vase d'or derrière, avec une guirlande de fleurs, posé sur un
piédestal; figure comme nature ; ayant de hauteur 4 pieds
sur 2 pieds 5 pouces de large.
36° — un enfant en l'air tenant un feston de fleurs; au
dessus un cor de chasse et un fusil posé sur un tapis
violet; figure comme nature; ayant de hauteur 4 pieds
2 pouces sur 2 pieds 5 pouces de large.
37° — un enfant sur le bord d'un piédestal, tenant un
vase d'argent renversé et un vase d'or derrière, posé sur un
tapis verd; de mêmes dimensions que le précédent.
38° — un enfant renversant un panier de fleurs et un
oranger derrière; de mêmes dimensions.
39° — un enfant tenant un sep de vigne garni de raisins,
apuyé sur un vase d'or rempli de fruits, et une draperie
rouge sur un piédestal; de mêmes dimensions.
40° — un enfant assis, sur un piédestal, tenant des festons
de jassemin, et un vase d'or rempli de fleurs, posé sur un
tapis bleu ; de mêmes dimensions.
4io_ un enfant à genoux sur un tapis rouge, tenant une
enseigne aurore; de mêmes dimensions.
42° — un enfant assis sur un tapis rouge posé sur un
piédestal, qui a une gerbe de bled auprès lui et qui tient
une faucille; de mêmes dimensions.
528 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
43° — un enfant tenant un feston de fleurs et mettant
des fleurs dans un vase d'or posé sur un tapis rouge cou-
vrant un piédestal; de mêmes dimensions.
440 — un enfant à genoux sur un tapis d'or, posé sur un
piédestal, tenant des raisins, et un vase de marbre rempli
de fleurs; de mêmes dimensions.
450 — un enfant caressant un paon, et un perroquet
perché sur une branche; de mêmes dimensions.
46» — un enfant assis sur un tapis couleur de roses
sèches, tenant un vase d'or rempli de fleurs, et une équère
d'agathe, garnie d'or ; de mêmes dimensions.
47° — un enfant sonnant du cors, tenant un lièvre mort,
et des chiens auprès; de mêmes dimensions.
48° — un enfant assis sur un piédestal, jouant de la
muzette ; un chien est auprès de lui et un vase d'or; de
de mêmes dimensions.
490 — un enfant assis sur des raisins, tenant une coupe
d'or dans sa main, et une panthère auprès de lui ; de
mêmes dimensions.
5o° — un vase or et argent posé sur un tapis bleu ;
de mêmes dimensions.
5io — un enfant assis sur un vase d'or, et un autre de
marbre, orné d'un feston de fleurs ; de mêmes dimensions.
52° — un enfant assis sur un tapis bleu, tenant une
corne d'abondance; figure comme nature; ayant de hau-
teur 3 pieds 7 pouces et demi sur 2 pieds et demi de large.
53° — un enfant, assis sur un tapis d'or, renversant un
panier de raisins; de mêmes dimensions que le précédent.
540 — un enfant à genoux sur un tapis violet, appuyé
sur un vase d'or rempli de lis; figures comme nature;
ayant de hauteur 5 pieds sur 2 pieds 5 pouces de large.
KCOLK FRANÇAISE 52g
55° — un enfant, assis sur un tapis violet proche un vase
d'or rempli de fruits, et un petit chien auprès d'un vase
d'agathe; figure de grandeur nature; ayant de hauteur
4 pieds 8 pouces sur 2 pieds 8 pouces de large.
56° — un sphinx de marbre blanc, orné d'un feston de
fleurs ; de mêmes dimensions que le précédent.
Marly. Appartement haut.
57° — un enfant tenant un fusil, qui est appuyé sur un
vase où il y a un oranger, et du gibier mort posé sur un
tapis ; de mêmes dimensions.
58° — un enfant tenant des épies de bled, apuyé sur un
piédestal, où est posé un vase d'or rempli de fleurs et de
fruits, auprès d'un tapis rouge; de mêmes dimensions.
Chaville.
59° — un enfant assis sur un bouclier, jouant de la fluste
allemande ; figure comme nature ; ayant de hauteur
3 pieds et demi sur 2 pieds 8 pouces de large.
Marly. Appartement haut.
Dans l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève les notes
suirantes, mises par Villot; en marge des no" i et 2 : « 1082 ^, 1089 "^ » ;
en marge des n°' 7, 8, g : « loyS ^, 1062 ^, 1079 ^ » ; en marge des n" i3,
i5, 18 : « 1087 ^^ ^068 ^, 1064 ^ »; en marge des n"" 26, 27, 29, 3o, 32 :
« 1078 ^, 1074 ^, io65 ^, 1092 ^, loSg '^ » ; en marge des n°' 37, 38, 41, 40 :
« 1080 ^, 1084 ^, 1060 '', 1066 ''»;cn marge des n°' 5i, 56, 59 : « 1090 ",
io83 ^ io85 ^ »
Jean-Baptiste BELIN de FONTENAY
1° Un tableau représentant un vase d'or posé sur un
piédestal de marbre, autour duquel il y a une guirlande
composée de raisins et d'oranges; ayant de hauteur 3 pieds
7 pouces sur 3 pieds de large ; de forme ovale; dans sa
bordure dorée.
34
53o INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
2° — un vase d'or orné d'une guirlande de pêches, de
prunes et de fleurs, posé sur un piédestal de marbre;
de mêmes dimensions que précédent.
3° — un vase d'or entouré d'une guirlande de roses et
d'œillets ; ayant de hauteur 2 pieds 1 1 pouces sur 2 pieds
4 pouces de large; de forme ovale; dans sa bordure dorée.
40 — un vase d'or entouré d'une guirlande d'anémones;
de mêmes dimensions que le précédent.
5'^ — une cuvette d'or remplie de toutes sortes de fleurs,
posée sur une balustrade, avec un feston de fleurs, ornée
d'une draperie bleue et d'un vase d'argent; ayant de hau-
teur 6 pieds 2 pouces sur 5 pieds de large; coupé à
oreilles par les deux coins d'en haut; dans sa bordure
dorée.
6° — un vase d'or rempli de fleurs et de fruits, et deux
guirlandes attachées et posées sur un piédestal de mar-
bre orné d'un grand tapis d'or doublé de verd, et sur le
devant un vase de porphire rempli de fleurs et de fruits;
de mêmes dimensions que le précédent.
Trianon. Appartement du Roy.
7° — un vase d'or et une cuvette d'argent, sur le devant,
remplie de fleurs et de fruits, posée sur une plinte de
marbre, et sur le derrière, un vase de porphire ; ayant de
hauteur 3 pieds 8 pouces sur 3 pieds 3 pouces de large;
de forme ovale; dans sa bordure dorée.
8" — un vase de porphire entouré de guirlandes de
fleurs printanières, posé sur un piédestal d'argent, et un
vase d'agathe sur le derrière; comme le précédent.
9° — un vase d'or entouré de gaudrons à festons de
fleurs, posé sur une plinte de marbre, et un autre petit vase
d'agathe blanche posé au bas du tableau; comme le
no 7.
ÉCOLE FRANÇAISE 53 I
10° — un vase d'or rempli de fleurs, entouré de fruits et
de raisins, posé sur une plinte de marbre verd ; ayant de
hauteur 3 pieds 2 pouces sur 2 pieds 8 pouces de large; de
forme ovale ; dans sa bordure dorée.
11° — un vase d'or rempli d'anémones, roses, tulipes
et autres fleurs; ayant de hauteur 3 pieds 6 pouces sur
2 pieds 8 pouces de large ; de forme ovale ; dans sa bor-
dure dorée.
12° — un vase d'or où est représenté un cavalier en bas-
relief, rempli de fleurs et entouré d'une guirlande, posée
sur une table de marbre ; comme le n"^ 10.
Trianon.
i3° — un foyer d'or triangulaire, garni de fruits et de
raisins, orné de deux festons de fleurs et d'une couronne,
avec des épies suspendus au-dessus; on découvre à côté un
vase de porphire, au bas duquel il y a un feston de fleurs,
des épis de bled et une faucille, et derrière, un rideau, avec
un ciel ; ayant de hauteur 4 pieds 10 pouces sur 4 pieds
de large; de forme ovale ; dans sa bordure dorée.
14° — un vase d'or couvert, posé sur un globe de por-
phire, garni de deux consoles d'or et autres ornemens, un
feston de fleurs, dont le vase est orné, pendant des deux
cotez; le fond est un rideau et un ciel; ayant de hauteur
3 pieds 8 pouces sur 4 pieds 8 pouces de large; dans sa
bordure dorée.
15° — un vase d'or, où paroissent Flore et Zéphire en
bas relief, entouré d'un feston de fleurs pendant des deux
cotez ; derrière, à droite, est un vase d'agathe, garni d'une
anse d'or, et, de l'autre côté, une jatte de porphire gaudron-
née ; au-dessus paroit un rideau avec deux festons de fleurs,
et pour fond un ciel; ayant de hauteur 5 pieds un pouce
sur 3 pieds i i pouces de large; de forme ovale ; dans sa
bordure dorée.
16° — un vase d'or, dont le corps est orné de mosaïque
et rempli de fleurs; au dessus est un rideau, et le fond un
532 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
ciel ; ayant de hauteur 4 pieds 3 pouces sur 3 pieds
2 pouces de large; de forme ovale ; dans sa bordure dorée.
17° — un vase d'or rempli de fleurs; le dessous est orné
de mosaïque, d'un masque et d'une anse; au dessus est un
rideau avec une houpe pendante, et pour fond un ciel ;
de mêmes dimensions que le précédent.
18° — un vase d'or couvert, orné d'un feston de fleurs
et de fruits, pendans des deux cotez, posé sur un globe de
porphire, soutenu par des consoles et autres ornemens;
au dessus est un rideau, et pour fond un ciel ; comme
le no 14.
Trianon. Cabinet du Conseil.
19° — un vase de lapis couvert, orné de deux anses d'or
et d'un masque avec deux festons, aussi d'or, le dessous
dudit vase est gaudronné et entouré d'un feston de bled,
à côté duquel paroit un bout de rideau de velours rouge;
et de l'autre côté, dans un coin, paroit la moitié d'un
vase de porphire, sur un fond de ciel; les coins coupez
en rond ; ayant de hauteur 4 pieds 9 pouces sur 4 pieds
5 pouces ; dans sa bordure dorée.
Trianon . Cabinet du Roy.
20° — un vase de lapis avec son couvercle, orné d'un
masque et de deux festons d'or; le dessous est gaudronné
et entouré d'un feston de fleurs et de fruits ; d'un côté
paroit la moitié d'un vase d'or, et de l'autre un bout de
rideau de velours rouge; le ciel sert de fond à tout; comme
le précédent.
21° — un vase d'or, dont la gorge est de mosaïque et le
dessous gaudronné, et deux chiens qui servent d'anses, posé
sur un piédestal de porphire, ledit vase entouré d'un feston
de fleurs et de raisins, pendant des deux cotez ; à droite est
un rideau cramoisy avec un bassin d'or, à gauche est une
buire d'or et un oranger derrière, un ciel pour fond ;
ayant de hauteur 5 pieds unpouce sur 3 pieds 9 pouces de
ÉCOLE FRANÇAISE 533
large ; coupé par les coins en octogone ; dans sa bordure
dorée.
22° — un vase de porphire rempli de fleurs, de tricolore
et plantes des Indes, posé sur un trépier d'or, entouré de
festons de fleurs, posé sur une plinte de marbre, orné d'un
feston de fleurs au bas; à côté est un bout de rideau, et un
ciel pour fond ; comme le précédent.
23° — un vase d'or couvert, entouré de festons de
fleurs, posé sur une plinte de porphire; ayant de hauteur
3 pieds 8 pouces sur 3 pieds 2 pouces de large; de forme
ovale; dans sa bordure dorée.
240 — un vase d'or couvert, entouré de seps de vigne,
feuilles et raisins, posé sur une plinte de porphire, sur un
fond de ciel; comme le précédent.
Trianon. Cabinet du Roy.
25" — un vase d'or, entouré d'une guirlande de fleurs;
ayant de hauteur 2 pieds 10 pouces sur 2 pieds 6 pouces
de large; de forme ovale ; dans sa bordure dorée.
26*^ — un vase d'or et un feston de raisins pendant des
deux cotez ; ayant de hauteur 2 pieds 1 1 pouces sur 2
pieds 6 pouces de large.
27" — un vase d'or et deux festons de fleurs pendans
des deux cotez; de mêmes dimensions que le précédent.
28° — un vase d'or rempli de fruits, et un feston de
fleurs autour; de mêmes dimensions que le précédent.
29° — un vase d'or rempli d'anémones et de tulipes ;
de mêmes dimensions que le précédent.
Marly.
3o° — un vase d'or à gaudrons, rempli de toutes sortes
de fleurs, sept tulipes, quatre anémones, une branche de
chcvre-fcuillc qui tombe sur le pied du vase ; ayant de
534 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
hauteur 3 pieds sur 2 pieds et demi de large; il a été
aggrandi par le haut de 4 pouces et autant par le bas; de
forme quarrée.
Trianon. Petit appartement de Madame de Maintenons
proche la chapelle.
3i° — un vase d'or entouré d'une guirlande de fleurs;
comme le n° 25.
32° — une guirlande de fleurs, avec une lire et un arc
attachez avec un cordon; comme le n° 25.
33° — un globe terrestre avec des instrumens de mathé-
matiques, le globe entouré de festons de fleurs; comme le
n° 25.
34° — un feston d'instrumens de musique entremeslez
de festons de fleurs; comme le no 25.
35° — un carquois, un flambeau, un bouclier et des
fleurs, le tout en festons ; comme le n^ 25.
36° — un casque, un sabre et des fleurs en festons;
comme le n° 25.
Marly.
37° — des fleurs dans un bocal; ayant de hauteur
II pouces et demi sur 8 pouces trois quarts de large;
dans sa bordure dorée.
Marly. Appartement de Madame la Duchesse.
38° — un vase d'or dans lequel est un grenadier, et deux
paons perchez dessus, et un singe sur un tapis rouge;
ayant de hauteur 4 pieds 7 pouces sur 4 pieds 3 pouces de
large.
390 — un panier rempli de fleurs, posé sur un piédestal,
un feston de roses attaché au bas, et une grande buired'or
auprès; ayant de hauteur 4 pieds 5 pouces sur 3 pieds
1 1 pouces de large.
ÉCOLE FRANÇAISE 5 35
40° — un vase d'or rempli de fleurs, posé sur une balus-
trade, et des roses au bas, un bout de rideau et une
colonne à côté; de mêmes dimensions que le précédent.
Versailles. Cabinet des tableaux.
41° — un vase d'or posé sur un tapis verd bordé d'une
broderie et frangé d'argent, rempli de fleurs comme ané-
mones, lilas blanc, une impérialle sur le fond à gauche,
et deux colonnes torses; ayant de hauteur 4 pieds 2 pouces
sur 4 pieds de large; il a été remployé de 6 pouces sur la
largeur; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de Madame la duchesse de Berry.
42° Un tableau ovale représentant un vase d'or à la
mosaïque, rempli de fleurs, six anémones, deux pavots et
une branche de hyacintes, de tubéreuses et camomille;
ayant de hauteur 3 pieds 8 pouces sur 2 pieds et demi de
large; il est à présent de forme quarrée.
Marly. Appartement de Madame de Maintenon, proche
la chapelle.
43° Un tableau représentant un vase d'or rempli de
fleurs; ayant de hauteur 2 pieds 10 pouces sur 2 pieds
6 pouces de large ; de forme ovale.
44° — un vase d'or avec des raisins, attachez en festons;
comme le précédent.
450 — un vase d'or rempli de fleurs, posé sur un tapis
bleu et or; ayant de hauteur 4 pieds 2 pouces et demi sur
4 pieds de large.
46" — un vase d'or rempli de fleurs; ayant de hauteur
2 pieds 1 1 pouces sur 2 pieds 7 pouces de large.
Marly.
470 — un petit enfant qui attache un feston de fleurs
sur un sphinx; ayant de hauteur 3 pieds 10 pouces sur
3 pieds de large.
Chaville.
536 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
48" — un vase d'or rempli de fleurs, posé sur un pié-
destal entre deux colomnes blanches, entourées de festons
de fleurs; ayant de hauteur 3 pieds 3 pouces sur 4 pieds
6 pouces de large.
49° — des fleurs dans un vase d'or posé sur une plinte,
et un autre vase plus loin, aussi rempli de fleurs ; dans un
coin une colonne avec un feston de lauriers autour, sur
un fond de ciel; de mêmes dimensions que le précédent.
5oo — une cuvette remplie de fleurs, posée sur un pié-
destal couvert d'un tapis verd,et une colonne de porphire
entourée d'un feston de roses; ayant de hauteur 3 pieds
3 pouces sur 5 pieds 4 pouces de large.
5i° — une cuvette d'or remplie de fleurs, où est peint
l'écusson de France, et un sphinx de marbre; de mêmes
dimensions que le précédent.
52° — des fleurs dans un vase posé sur une plinte, où
paroit un paon ; de mêmes dimensions que le précédent.
53° — un vase rempli de fleurs, posé sur une plinte;
ayant de hauteur 2 pieds 2 pouces sur 22 pouces et demi
de large; dans sa bordure dorée.
Versailles. Appartement des Princes.
Ces divers tableaux mentionnés par Paillet (lôgS) [P.].
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève les mentions
suivantes du xviii° siècle, en marge des n"' 5 et 6 : « A Compiègne. Petite
salle à manger du Roy »; en marge des n"s 27 et 35 : « A Compiègne. Appar-
tement du Roy »; en marge du n° 38 : 0 Appartement de Madame la prin-
cesse de Conty la grand Douarière, un autre que je ne trouve point ici »;
en marge des n°' 39 et 40 : « Appartement de Mgr Dorléans » ; en marge
du n" 52 ; « A Fontainebleau. Il en a été envoyé six; je n'en reconnois que
trois, deux de Baptiste, un de Fontenay. »
Sur le même inventaire, on relève ces notes au crayon, mises par Villot; en
marge des n"' i3, i5, 17 : « i685 M. R., 1686 M. R., 1424^ » ; en marge des
n»' 19, 20, 21, 22 : « 2187 M. R., 848 ", 2x83 M. R., 1445 ^ » ; en marge des
n»' 38 et 5i ; « 1209 M. R., 1442 ". »
ÉCOLE FRANÇAISE ' 5?>J
Comme nous l'avons déjà dit, on ne peut songe)- à identifier des tableaux
de fieurs — les descriptions fussent-elles même aussi complètes qu'elles le sont
ici, — quand on se trouve devant un ensemble aussi abondant; il nous a sem-
blé que le plus simple était de reproduire, d'après les divers inventaires du
siècle dernier, les diverses mentions de ces ouvrages, dont un bon nombre
furent omises par Bailly.
Inventaire de Meudon de lySS (i) :
Quatre dessus de portes par Fontenay représentant des
vases d'or remplys de fleurs; ayant de hauteur 2 pieds
3 pouces sur 2 pieds 8 pouces de large.
Antichambre du petit appartement à coucher.
Quatre dessus de portes de forme ovalle, représentant
des vases d'or remplys de fleurs; ayant de hauteur 2 pieds
2 pouces sur 2 pieds de largeur.
Chambre à coucher.
Cinq tableaux à oreilles, ayant de hauteur 2 pieds
2 pouces sur 2 pieds 8 pouces de large; sçavoir, quatre de
fleurs et un de fruits dans des paniers ; ces cinq tableaux à
oreilles sont quarrés.
Grand cabinet.
Un tableau ayant de hauteur 8 pieds un pouce sur 9 pieds
un pouce de large, représentant un buffet où il y a un grand
vase d'or entouré de guirlandes de fleurs, sous un treillage
entrelassé de roses ; sur la droitte du tableau, dans le
coin, il y a un rideau d'étoffe d'or, doublée de cramoisy;
sous le vase un grand bassin cizclé et dore, près duquel y
a un vase d'agathe et une cuvette doré, remply de biga-
rades et de figures, parsemé de fleurs; dans les deux coins,
deux grands vases d'argent et plusieurs autres de métal
différent, le tout orné et entrelassé de fleurs; il y a dans
le tableau un tapis verd.
Galerie de communication .
Un vase d'or remply de fleurs, sur un fond d'architec-
lure; sur la droite, un vase de porphire, à côté, une colonne
(i) Ces divers tableaux sont portés, comme appartenant à Monseigneur,
dans un inventaire du début du xvm" siècle [Meud. s. d.].
538 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
entourée de fleurs; ayant de hauteur 4 pieds sur 4 pieds
10 pouces de large.
Un vase d'or avec bas-relief, remply de fruits, raisins et
pêches; sur la droitte, une éguière d'agathe; sur la gauche,
un rideau rouge; de mêmes dimensions que le précédent.
Une cuvette d'or, remplye de fleurs sur un fonds d'ar-
chitecture; sur la gauche, deux gerbes de bled et une
faucille, attachées à une colonne ; de mêmes dimensions.
Un vase d'or rempli et entouré de fleurs ; sur la gauche
du tableau, un autre vase renversé, d'où il sort des
fruits, à côté d'un globe terrestre ; le tout sur un ciel ;
de mêmes dimensions.
Des trophées et attributs de chasse, comme filets et
autres, où sont attachés un canard et un faisan entrelassés
de fleurs ; sur la droitte du tableau, un rideau jaune; sur
la gauche, deux pilastres; le tout sur un ciel; de mêmes
dimensions.
Un vase d'or posé sur une balustrade remplie de fleurs;
sur la droite, une boule de marbre sur son piédestal, tout
près un rideau jeaune; sur la gauche, un vase de porphire;
de mêmes dimensions.
Un vase d'or couronné et entouré de fruits, posé sur un
bas d'architecture; tout près, un rideau rouge avec franges
d'or; sur la droite, un bouquet de tricolores, le tout sur
un ciel ; de mêmes dimensions.
Des fruits des Indes; sur le devant, des branches de
corail; sur la gauche, deux arbres où sont attachés des
attributs de chasse du pays; de mêmes dimensions.
Une corbeille remplie de fleurs et fruits des Indes, au
pied de laquelle est un carquois et un arc, sur la gauche
du tableau, un arbre, le tout sur un ciel ; de mêmes di-
mensions.
ECOLE FRANÇAISE 53q
Un vase d'or entouré de fleurs et fruits, un rideau vert
avec franges d'or; sur la gauche, deux dauphins, qui jettent
de l'eau ; de mêmes dimensions.
Un cor de chasse entouré et orné d'une guirlande de
fleurs; dans le milieu du tableau, un médaillon de bronze
représentant Diane; sur la gauche, un fusil avec une gibe-
cière; sur la droite, un oiseau de proye, le tout sur un
ciel; de mêmes dimensions.
Un vase d'or entouré de guirlandes de fleurs; sur la
gauche, une cassolette d'où il sort de la fumée; sur la
droitte, un tapis cramoisy, garny de franges d'or; de mêmes
dimensions que le précédent.
Galerie ensiiitte (de la gallerie de communication) (i).
Un vase d'or remply de fleurs, sur un bas d'architec-
ture, un rideau rouge sur la droitte entourant une co-
lomne ; dans le milieu, une rose, tombée du vase ; ayant
de hauteur 3 pieds 4 pouces sur 4 pieds 3 pouces de
large.
Une cuvette d'or remplye de fleurs; sur la droitte, un
sphinx de pierre sur un piédestal, le tout sur un fond de
paysage et ciel; de mêmes dimensions que le précédent.
Dessus de portes. Chambre à coucher.
Une cuvette d'or remplye de fleurs, posée sur un pié-
destal et sous un cintre d'architecture ; à droitte, en bas,
dans un coin du tableau, un bout de piédestal et un tapis;
de mêmes dimensions.
Dessus de porte. Cabinet.
Un vase d'or avec deux anses, entouré d'une guirlande
de fruits, posé sur une table de porphire qui est garnie de
raisins; sur la droite, un panier remply Je raisins d'Ita-
lie, concombre, grenade et fleurs; sur la gauche, un
(i) Appelée dans l'inventaire du début du xyiii» siècle « Gallerie sur le
petit pont » [Mcud. s. d.].
540 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
rideau cramoisy, derrière lequel sont plusieurs bassins
d'or, dont l'un est entouré d'une guirlande de fleurs;
ayant de hauteur 3 pieds 2 pouces sur 4 pieds 8 pouces
de large.
Une pyramide de fruits posée sur une table de marbre,
sur laquelle est un melon entamé à côté d'une grenade ;
sur la droite, sur la même table, un oranger dans un vase
de porcelaine ; sur la même table, à gauche, un grand
vase d'or entouré d'une guirlande de fleurs , au pied
duquel est un autre vase d'argent renversé, un plat d'or
dont un coin est caché par un rideau violet; de mêmes
dimensions que le précédent.
Château neuf. Salle à manger. Dessus de porte.
Un vase d'or sur un piédestal de pierre, remply de
fleurs; sur la gauche une colomne, entourée d'une guir-
lande de fleurs, sur la droitte une colomne pareille, avec
un rideau jaune du même côté ; dans le coin, la moitié
d'un vase remply de fleurs; ayant de hauteur 3 pieds
2 pouces sur 4 pieds 10 pouces de large.
Un vase d'or avec ses anses, remply de fleurs, sur un
socque de pierre; sur la droite, une colomne entourée de
feuilles, au pied est un tapis violet; sur la gauche, un vase
remply de fleurs ; de mêmes dimensions que le précédent.
Château neuf. Chambre à coucher. Dessus déporte.
[Meud. 33].
Antoine MONNOYER, dit BAPTISTE le fils
1° Un tableau représentant un vase d'or entouré de
deux festons de fruits et fleurs, posé sur une plinte de
marbre verd ; ayant de hauteur 3 pieds 8 pouces sur
3 pieds 2 pouces de large ; de forme ovale ; dans sa bor-
dure dorée.
ÉCOLE FRANÇAISE 54 1
2° — un vase d'or rempli de fleurs, posé sur une plinte
de marbre verd ; de mêmes dimensions que le précédent.
3° — un vase d'or couvert, entouré de deux festons de
fleurs et fruits, posé sur une plinte de marbre verd;
de mêmes dimensions.
4" — un vase d'or rempli de fleurs, posé sur une plinte
de marbre verd et des volubilis pendantes; de mêmes
dimensions.
Trianon. Cabinet du Roy.
Paillet (1695) dans son inventaire, mentionne à l'actif de cet artiste,
« neuf tableaux de fleurs tirez des attiques du petit appartement du Roi à
Versailles et ajustez dans des bordures suivant leurs places » [P.].
Jean COSSIAU
1° Un tableau représentant un paysage, où paroit une
chutte d'eau avec de petites figures, des chèvres et des
vaches sur le devant; ayant de hauteur 2 pieds sur 2 pieds
2 pouces de liarge.
2° — un paysage, sur le devant duquel sont deux vaches
couchées et une debout, avec une chèvre ; ayant 2 pieds
de diamètre.
Versailles. Cabinet des tableaux.
3° — un paysage sur le devant duquel il y a des vaches,
un pasteur et une bergère qui dansent, et trois autres assis;
ayant de hauteur 2 pieds un pouce sur 3 pieds et demi.
4° — un paysage sur le devant duquel sont trois
figures assises et une debout, et, un peu plus loin, cinq va-
ches qui vont à un étang ; de mêmes dimensions que le
précédent.
Ménagerie.
542 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date du 12 février 1702,
l'ordonnance de paiement suivante, relative à ces tableaux : « A Jean Cos-
siot, peintre, parfait payement de 56o livres, à quoy montent quatre tableaux
qu'il a faits pour la Ménagerie de Versailles » [Guiffrey. t. IV. col. 85i.
734]-
Deux de ces tableaux sont mentionnés par Piganiol de la Force à la
Ménagerie. —Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève,
en marge du n» 2, cette note au crayon, mise au xviii" siècle : « Apparte-
ment de Mgr d'Orléans. »
Le n» 3, actuellement à Trianon-sous-Bois, n° 17a : H. i m. 22 —
L. I m. 12.
François MAROT (f
Un tableau représentant Latone vêtue d'un manteau
bleu, les genoux en terre, qui tient deux enfans ; elle paroit
invoquer Jupiter pour punir les paysans de Licye changez
en grenouilles, sur un fond de paysage; figures de 2 pieds
6 pouces; ayant de hauteur 3 pieds sur 2 pieds 10 pouces
de large; de forme ovale ; dans sa bordure dorée.
Trianon.
Mentionné à Trianon par Piganiol de la Force.
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
de ce tableau, cette note au crayon, mise par Villot : « 61 5 ^. »
Nicolas SPHEYMAN (2)
1° Un tableau représentant un paysage sur le devant
duquel est un berger et une bergère qui gardent sept mou-
(i) Bailly écrit « Marotte ».
(2) Bailly écrit : Spaymen.
ÉCOLE FRANÇAISE 543
tons et un bouc qui paissent ; figures de 3 à 4 pouces ;
ayant de hauteur 2 pieds un pouce sur 2 pieds un pouce
de large.
2° — un paysage sur le devant duquel est un troupeau
de moutons, gardé par un pasteur qui joue du haut-bois;
ligures de 4 à 5 pouces; ayant 2 pieds de diamètre.
Ménagerie.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date du 26 mars 1702, l'or-
donnance de paiement suivante, relative aux tableaux : « Au sieur Spaze-
ment, peintre, parfait payement de 25o livres pour deux tableaux de paysa-
ges qu'il a faits et posés pour la Ménagerie du château de Versailles »
[Guiffrey. t. IV. col. 708. 85ol.
Mentionnés par Piganiol de la Force à la Ménagerie.
3° Un tableau représentant un paysage, où l'on découvre
un château, une grande roche et deux grands arbres
sur le devant ; ayant de hauteur 5 pieds 8 pouces sur
4 pieds 3 pouces de large.
Fontainebleau. Appartement de Mgr le duc de Berry.
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date du 20 février- 1" juin
1698, l'ordonnance de paiement suivante : « Au sieur Spazement, peintre,
pour un tableau qu'il a fait dans le cabinet de Monseigneur le duc de Bour-
gogne, à Fontainebleau, 3oo livres » [Guifirey. t. IV. col. 3g7].
Mentionné, au commencement du xv!!!" siècle, à Fontainebleau [Font. s. d.].
Actuellement au musée de Gompiègne. H. i m, 88 — L. i m. 40.
4° Un tableau représentant un paysage ; ayant de hau-
teur 3 pieds 1 1 pouces sur 2 pieds 1 1 pouces de large ; de
forme ovale.
5° — un paysage ; ayant de hauteur 3 pieds 2 pouces et
demi sur 2 pieds 7 pouces et demi de large.
Trianon.
544 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
On relève, dans les Comptes des Bâtiments, en date du i" mai-7 août
1695, l'ordonnance de paiement suivante, relative aux tableaux : « Au sieur
Spazemant, peintre, pour deux tableaux de paysages qu'il a faits pour
Trianon. 3oo livres » [GuifFrey. t. III. col. iio5].
Mentionnés par Paillet (lôgS) [P.].
Pierre DOMENCHIN de CHAVANNES
1° Un tableau représentant un paysage sur le devant
duquel paroit une rivière et deux figures à cheval ; ayant
de hauteur 2 pieds 9 pouces sur 2 pieds 9 pouces de large;
dans sa bordure dorée.
2° — un paysage où Ton voit un rocher percé, sur le
devant duquel paroissent deux blanchisseuses sur le bord
de l'eau; de mêmes dimensions que le précédent.
3° — un paysage où l'on découvre une cascade sortir
d'un rocher, proche un morceau de ruine ; de mêmes
dimensions.
Paris. Cabinet des tableaux.
Ces tableaux ne sont pas signalés dans l'inventaire de 1706 [Mans. 6].
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly du Louvre, on relève, en marge
des n°' 2 et 3, ces notes au crayon, mises par Villot : « Chez M. le cardinal
Dubois à Versailles. »
Actuellement les n"' i et 2 à Trianon-sous-Bois, n<" lyS et 174 : H. i m. 17
— L. I m. 22. — Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on
relève, en marge du n» 3, cette note au crayon, mise par Villot : « i6o3 °. »
Michel BOYER
1° Un tableau représentant un soleil couchant derrière
une grotte en perspective, et des bâtimens dans le lointain;
ECOLE FRANÇAISE
D4D
ayant de hauteur 2 pieds 2 pouces sur 4 pieds 4 pouces
de large ; dans sa bordure dorée.
2° — une grotte d'architecture de Tordre Ionique, au
milieu duquel l'on voit une statue, posée sur un pied ruiné;
de mêmes dimensions que le précédent.
3° — une fontaine rustique, dont l'eau tombe dans une
coquille et fait une cascade dans un grand bassin, où l'on
voit un homme qui fait boire son cheval; de mêmes
dimensions.
Paris. Cabinet des tableaux.
Ces tableaux ne sont pas mentionnés dans l'inventaire de 1706 [Mans 6].
Le n" 2 actuellement à Trianon-sous-Bois, sous le n° 166, et attribué à
J.-B. Martin : H. i m. i3 — L. i m. 20.
35
INVENTAIRE
DES TABLEAUX EN MINIATURE
ET COPIES
PREMIEREMENT
1° Un tableau, d'après le Poiissm, représentant l'Adora-
tion des Rois; figures de 4 pouces; ayant de hauteur
8 pouces et demi sur 9 pouces trois quarts de large;
dans sa bordure dorée.
Marly. Chambre du Roy.
2° Un tableau de Mademoiselle Château représentant une
petite Vierge assise, tenant l'enfant Jésus qui a le coude
appuyé sur un piédestal ; figures de 9 pouces; ayant de
hauteur 6 pouces trois quarts sur 5 pouces et demi de
large; dans sa bordure dorée.
Marly. Chambre de Monseigneur.
Signalé, en lySS, à Marly, dans le logis du concierge, avec ce détail com-
plémentaire : « Jésus tient de la main droite un fil, au bout duquel est atta-
ché un oiseau [Mari. 3'i].
3" Un tableau représentant une Vierge tenant l'enfant
Jésus, et saint Jean, sur un fond de paysage ; figures de
10 pouces; ayant de hauteur 6 pouces sur 4 pouces et
demi de large; dans sa bordure d'argent, ornée de pilas-
TABLEAUX EN MINIATURE ET COPIES 547
très, et de deux Vertus qui tiennent des palmes aux deux
cotez, couronné de son chapiteau et de deux anges
autour d'un cartouche.
Marly. Chambre de Monseigneur le duc de Bourgogne.
4° Un tableau de Mademoiselle Château., d'après Anni-
bal Carache, représentant le Martyre de saint Estienne ;
ligures de 3 pouces à 3 pouces et demi; ayant de hauteur
7 pouces et demi sur lo pouces de large; dans sa bor-
dure dorée.
Marly. Chambre de Madame de Mamtenon.
5" Un tableau représentant Jésus-Christ attaché à la
colonne; figures de 5 pouces; ayant de hauteur 6 pouces
trois quarts sur 5 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Marly. Chambre de Madame la Duchesse de Bour-
gogne.
6° Un tableau de Mademoiselle Château représentant
sainte Catherine jusqu'aux genoux, tenant une palme, sur
un fond de paysage; figure de 6 pouces; ayant de hau-
teur 7 pouces et demi sur 5 pouces et demi de large;
dans sa bordure dorée.
Marly. Chambre de Madame de Maintenon.
Signalé, en lySS, à Marly, dans le logis du concierge, avec ce détail com-
plémentaire : « posant la main gauche sur sa poitrine » [Mari. 33].
7° Un tableau, d'après Raphaël., représentant la Bataille
de Constantin, où paroissent trois anges en l'air; figures
d'un pouce et demi; ayant de hauteur 7 pouces et demi
sur 12 pouces de large; dans sa bordure dorée,
Marly. Garde-meuble.
8° Un tableau, d'après Annibal Carache, représentant
la Vierge et l'enfant Jésus qui dort, accompagné de saint
Jean ; figures d'environ 5 pouces ; ayant de hauteur
4 pouces et demi sur 6 pouces de large ; dans sa bordure
dorée.
548 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
9" Un tableau représentant un palais avec deux ailes, où
sont quatre ou cinq arcades et de l'eau autour; sur le
devant il y a un port et deux pyramides ; ayant de hau-
teur 9 pouces sur i3 pouces et demi de large; dans sa
bordure dorée.
Marly. Chambre de Madame la Duchesse du Maine.
10° Un tableau, d'après Carlo Marata, représentant la
Vierge tenant le petit Jésus sur un carreau posé sur de la
paille, accompagné de trois Anges et de quatre testes de
Chérubins au dessus dans les nuées; ayant de hauteur
7 pouces sur 5 pouces et demi de large; dans sa bordure
dorée.
Marly. Chambre de Monsieur le Duc.
11° Un tableau représentant la Foy et l'Espérance et
un Ange qui leur montre les tables de Moyse, et le Saint-
Esprit qui paroit dans les nuées; figures de 10 pouces;
ayant de hauteur 7 pouces sur 6 pouces et demi de large ;
dans sa bordure de bronze doré et quatre coquilles
rehaussées d'or aux quatre coins du tableau.
Marly. Chambre de Madame la Princesse de Conty.
12° Un tableau, d'après Piètre de Cortonne, représen-
tant la Vierge et l'Enfant Jésus, et sainte Catherine qui
luy présente un lis ; figures de 8 pouces; ayant de hau-
teur 6 pouces et demi sur 9 pouces de large ; dans sa bor-
dure dorée,
Marly. Chambre de Monseigneur le Duc de Berry.
i3° Un tableau, d'après Mignard, représentant une
Vierge donnant à téter à l'enfant Jésus ; figures de 8 pou-
ces; ayant de hauteur 6 pouces sur 5 pouces et demi de
large; de forme ovale; dans une bordure quarrée de
bronze doré.
Marly. Chambre de Madame d'Orléans.
14" Un tableau, d'après le Poussin, représentant l'As-
somption de la Vierge ; figures de 6 pouces ; ayant de
TABLEAUX EN MINIATURE ET COPIES 549
hauteur 8 pouces et demi sur 6 pouces trois quarts de
large; dans sa bordure dorée.
i5° Un tableau de Mademoiselle d'Egmont, représentant
la Vierge assise, tenant Tenfant Jésus debout entre ses
genoux, qui met l'anneau au doigt de sainte Catherine à
genoux devant lui; au dessus paroit un ange; le tout sur
un fond de paysage; ligures de 5 pouces; ayant de hau-
teur 9 pouces sur i3 pouces de large.
i6° Un tableau représentant le parterre de Versailles,
la veiie du Canal et de ses environs ; ayant de hauteur
I 2 pouces sur 9 pouces et demi de large ; dans sa bordure
dorée (i).
17° — le Roy armé, posant la main sur un casque qui
est sur un piédestal, et dans le lointain paroit un camp ;
figures d'onze pouces; ayant de hauteur et largeur
i3 pouces ; dans sa bordure dorée (2).
18° — le Roy en pied, vêtu d'un justaucorps doublé d'une
fourrure de marte, avec une draperie et un espèce de man-
teau violet, tenant une hache à la polonnoise ; figure de
7 pouces; ayant de hauteur i3 pouces sur 9 pouces et
demi de large ; dans sa bordure dorée.
19° — le portrait de Madame la Duchesse de Vaujours
en justaucorps et jupe, tenant un masque; ayant de hau-
teur I 3 pouces sur 9 pouces et demi de large; dans sa bor-
dure dorée.
20" Un tableau de Mademoiselle d'Egmont représen-
tant Jésus-Christ chez Marthe, accompagné de quatre apô-
(0 On relève, dans les Comptes des Bâtiments^ en date du 16 mai 1700,
un paiement de 400 livres « au sieur Joubert, peintre, pour un tableau en
mignature qu'il a fait et livré à Meudon, représentant la Galleric d'eau de
Versailles » [Guiff'rey. t. IV, col. 6g6]. — Voir également plus haut, pp. 5o6
et 507.
(2) Voir plus haut, p. 428, les mentions de deux portraits du Roi en minia-
ture et sur vélin, faites par Van der Meulcn.
550 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
très et delà Magdelaine à genoux aux pieds du Seigneur;
figures de 6 pouces; ayant de hauteur 12 pouces sur
9 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Garde-meuble.
21° Un tableau représentant deux enfants faisant des
bouteilles avec de l'eau de savon ; figures d'environ
7 pouces; ayant de hauteur 8 pouces sur 9 pouces de
large; dans sa bordure dorée.
22" — deux petits garçons, dont l'un fait boire du lait à
l'autre; figures de 6 pouces ou environ ; ayant de hauteur
8 pouces sur 6 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Marlj^. Appartement de Monseigneur le Duc deBerry.
INVENTAIRE
DES ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS
ET COPIES DE TABLEAUX
PREMIEREMENT
LEBRUN
1° Une esquisse représentant le Roy assis entre Mars et
Minerve et la Justice; figures de 6 à 7 pouces; ayant de
hauteur 2 pieds un pouce sur 3 pieds de large.
2° — le Roy, qui fait armer par mer et par terre, en-
touré de Divinitez; figures de 6 à 7 pouces ; de mêmes
dimensions que le précédent.
3" — une partie du tableau delà Prise de Gand, le Roy
assis sur un aigle, et plusieurs figures autour de 6 à
7 pouces; ayant de hauteur un pied 1 1 pouces sur 3 pieds
3 pouces de large.
4° — l'autre partie du tableau de la Prise de Gand, une
femme qui a le casque en teste, couchée sur un lion;
de mêmes dimensions que le précédent.
5° — la Chutte des Anges, peinte de coloris dans une
calote de bois; figures d'environ 6 pouces; ayant de hau-
teur 4 pieds 4 pouces sur 3 pieds 3 pouces de large.
552 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
50 — le Père Éternel assis sur un nuage, des Anges
avec des ensensoirs, et d'autres en adoration ; figures de
i3 à 14 pouces; ayant de hauteur 4 pieds sur 4 pieds
1 1 pouces de large.
70 — le Roy et la Reine sous un arc de triomphe;
figures de 9 à 10 pouces; ayant de hauteur 3 pieds
10 pouces sur 2 pieds 6 pouces de large.
8° Une esquisse faite légèrement, représentant l'Entrée
des animaux dans l'arche de Noé, sur un fond de paysage;
ayant de hauteur 6 pieds sur 3 pieds un pouce de large.
Paris. Cabinet des tableaux.
VERDIER
90 Un tableau, copié d'après Lebrun et retouché de lui,
représentant un Christ couronné d'épines, tenant un ro-
seau dans sa main et couvert d'une draperie pourpre; figure
de i5 pouces; ayant de hauteur 8 pouces sur 6 pouces et
demi de large ; peint sur cuivre et de forme ovale ; dans
sa bordure de bronze doré et des chiffres au dessus.
Versailles. Chambre du Roy auprès de son lit.
10° Un tableau de platfond, représentant Junon assise
sur un nuage, tenant un sceptre de la main droite et de la
gauche une clef d'or, qui s'appuye sur un paon. Iris de
l'autre costé auprès d'elle, et deux têtes qui souffle au
dessus ; figures de demi nature; ayant 4 pieds 3 pouces de
diamètre.
Paris. Cabinet des tableaux.
10^ bis — Vénus sur un nuage, coëffée d'une couronne
de roses, et proche le bras droit sont deux cignes, accom-
pagnez d'un petit Amour qui tient un pigeon, assez près
d'un char; elle tient de sa main gauche la pomme d'or
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 55 3
et est vêtue d'une draperie jaune, d'où sort un feston de
fleurs; figures de demi nature; ayant de hauteurs pieds
10 pouces sur 3 pieds 1 1 pouces de large ; de forme ovale.
Versailles. Cabinet de la Direction.
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
du n" 8, cette note au crayon, mise par Villot : « Il est au Louvre. »
MIGNARD
1 1° Un tableau en plafond représentant trois Muses sur
un nuage, une tenant une harpe, l'autre un compas posé
sur un globe, et la troisième un livre; figures de petite
nature; ayant 5 pieds en quarré.
12° Une esquisse représentant deux Muses, assises sur
un nuage, l'une tenant une couronne de lauriers et une
trompette, et l'autre un livre ouvert et une plume; figures
de petite nature ; ayant de hauteur 6 pieds sur 5 pieds et
demi de large.
12° bis — trois Muses sur des nuages, l'une tenant un
sceptre, l'autre une couronne d'or, et la troisième une
règle, auprès d'elle un livre ouvert et des instruments de
mathématiques ; figures de petite nature ; ayant de hau-
teur 6 pieds sur 9 pieds de large.
i3° — une femme assise sur un nuage, qui tient d'une
main une branche et une couronne de lauriers et de
l'autre un masque ; figure plus de demi nature ; ayant de
hauteur 2 pieds 6 pouces sur 2 pieds 1 1 pouces de large.
14° — un jeune homme assis sur un nuage et une étoile
sur sa teste, tenant d'une main une chaîne d'or, accom-
pagné d'un petit Amour, qui tient une branche de lau-
riers ; figures de petite nature; ayant de hauteur 5 pieds
de haut sur 8 pieds et demi de large.
554 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
I 5° — une femme sur un nuage, tenant d'une main des
palmes et un sceptre, de l'autre une bourse ouverte, d'où
sort une couronne d'or, deux sceptres et des médailles ;
figures de petite nature; ayant 5 pieds de hauteur sur
8 pieds et demi de long.
Paris. Cabinet des tableaux.
ib*^ — une femme assise sur un nuage, qui tient un lis
et une lance d'une main et de l'autre un miroir, et un
enfant auprès d'elle; figures plus de demi nature; ayant
de hauteur 5 pieds sur 8 pieds et demi de large.
17° — le Temps avec sa faux sur un nuage, et un enfant
tenant un sable; figures plus de demi nature; ayant de
hauteur 5 pieds sur 8 pieds de large.
18° — Apollon tenant sa lyre, vêtu d'une grande
draperie changeante ; figure plus de demi nature ; ayant de
hauteur 4 pieds et demi sur 3 pieds 5 pouces de large.
190 — le cheval de Pégaze à demi corps; ayant de hau-
teur 3 pieds 5 pouces sur 4 pieds 4 pouces de large.
20° — une Assomption; figure de i5 à 16 pouces; ayant
3 pieds 3 pouces de diamètre.
21° — le Roy à cheval sur un piédestal de marbre blanc;
ayant de hauteur 4 pieds sur 3 pieds de large.
22° — Dieu le Père entouré d'Anges, et au bas saint
Louis et plusieurs figures d'un pied; ayant 3 pieds de
diamètre; peint sur bois; en forme de calotte.
23-25° Trois esquisses représentant le Roy à cheval;
figure de 14 pouces; ayant de hauteur 2 pieds sur un pied
et demi de large.
Paris. Cabinet des tableaux .
Sur l'exemplaire de l'Inventaire Bailiy, du Louvre, on relève les notes
suivantes, datant du xviii« siècle ; en marge des n"' 10 et 12 : « A la Muette »;
en marge du n° 18 : « chez M. le cardinal Dubois à Versailles. »
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 555
Sur le même inventaire, on relève, en marge des n°' lo et 1 1, ces notes au
crayon, mises par Villot : « 2166 M. R., 2167 M. R. »
26° Un tableau de paysage, manière de Fouquiers, repré-
sentant un Village, sur le devant duquel paroit deux cha-
rettes et deux paysans qui chassent deux vaches; figures
d'environ 2 pouces; ayant de hauteur 23 pouces sur
2 pieds 5 pouces de large.
27° Un tableau, en manière de Holstein, représentant un
paysage; sur le devant paroit des pécheurs mettant du
poisson dans un panier, en présence de plusieurs femmes
et chevaux que l'on charge; figures d'environ 9 pouces ;
ayant de hauteur 19 pouces sur 2 pieds de large; dans sa
bordure dorée.
28° Un tableau représentant des oyseaux, un bouc, un
chien et un lièvre sur le devant; ayant de hauteur 7 pouces
sur 10 pouces et demi de large; dans sa bordure dorée.
29° Un tableau de paysage représentant deux cavaliers
et un paysan derrière, chargé d'un balot; figures d'environ
2 pouces ; ayant de hauteur 9 pouces sur i 3 de large; peint
sur bois; dans sa bordure dorée.
Bo» Un tableau représentant Notre Seigneur à table
entre deux apôtres, qui donne un morceau de pain à l'un
d'eux, sur un fond de paysage et d'architecture; figures
d'environ 2 pieds; ayant de hauteur 2 pieds 1 1 pouces et
demi sur 4 pieds de large; dans sa bordure dorée.
3 1° Un tableau flamand, manière de Holstein, représen-
tant un hyver et plusieurs figures, qui glissent en patins
sur la glace, au bord d'un village; ayant de hauteur
1 1 pouces et demi sur i5 pouces et demi de large; peint
sur cuivre; dans sa bordure dorée.
32° Un tableau représentant une Foire dans un village;
figures d'environ 4 pouces; ayant de hauteur i5 pouces
sur 2 pieds de large; peint sur bois; dans sa bordure
dorée.
556 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
33° Un tableau, manière de Fouquiers, représentant un
paysage; sur le devant, proche une paroisse, un pont assez
proche, un berger conduisant des chèvres et des moutons;
figures de 2 pouces; ayant de hauteur 18 pouces sur
2 pieds et un pouce de large.
34-36° Trois petits tableaux flamands représentant des
demi figures ; sçavoir :
Le premier, un homme qui a une toque sur la teste,
tenant sa pique à la main ;
Le deuxième un homme qui tient un bocal à sa main et
de l'autre une pique;
Le troisième un homme couvert d'une toque avec une
plume, tenant une cruche; figures de 5 pouces; ayant
de hauteur 6 pouces sur 4 pouces de large ; peint sur
bois; dans sa bordure dorée.
37-38° Deux autres petits tableaux flamands représen-
tant des figures crotesques, d'environ 2 pouces et demi ;
ayant de hauteur 3 pouces et demi sur 4 pouces et demi
de large; peint sur bois; dans sa bordure dorée.
39° Un tableau flamand représentant trois hommes,
dont il y en a un appuyé sur une table et un autre qui
tient une pipe à sa main ; figures de 3 pouces et demi ;
ayant de hauteur 4 pouces et demi sur 6 pouces de large;
peint sur bois; dans sa bordure dorée.
40-41° Deux tableaux flamands, dont un représente
plusieurs animaux dans un paysage, et sur le devant
duquel il y a une chauve-souris et un ours qui dévore
des animaux ; et l'autre représente un paysage, et plusieurs
poissons sortant de la mer; ayant de hauteur 7 pouces sur
10 pouces et demi de large ; peints sur cuivre ; dans leurs
bordures dorées.
42° Un tableau représentant un paysage, sur le devant
duquel paroit un jeune homme chassant des bœufs, une
femme qui a un paquet sur sa teste et tient un enfant par
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES SSj
la main ; figures d'un pouce; ayant de hauteur 6 pouces
sur 8 pouces de large; peint sur cuivre; dans sa bordure
dorée.
43-44° Deux petits tableaux flamands représentant des
paysages, l'un en hiver, où les arbres paroissent couverts
de neige, et une femme qui entre dans une petite maison ;
l'autre représente un gros arbre, et, sur le devant, une
femme assise sur un âne et suivie d'un chien ; figures de
demi pouce; ayant 5 pouces trois quarts de diamètre;
peints sur bois ; dans leurs bordures dorées.
45° Un tableau flamand représentant un paysage, sur le
devant duquel paroit un cerf, poursuivi par deux chiens
prests à se jetter dans l'eau ; ayant de hauteur 9 pouces
sur 10 pouces un quart de large ; peint sur bois ; dans sa
bordure dorée.
46° Un tableau représentant un vase antique, rempli de
fleurs ; ayant de hauteur 2 pieds 3 pouces sur 22 pouces
de large; dans sa bordure dorée.
47° Un tableau flamand représentant un marché, proche
un village, où il y a plusieurs figures d'un pouce et demi ;
ayant de hauteur 9 pouces sur i 3 pouces de large ; peint
sur cuivre ; dans sa bordure dorée.
48° Un tableau représentant un paysage, sur le devant
paroissent deux hommes à pied et un cheval blanc, chargé
de deux barils ; de mêmes dimensions que le précédent.
49° — un paysage; dans le lointain paroit une tour rui-
née, et, sur le devant, un berger, qui tient une vache et qui
parle à une bergère; de mêmes dimensions.
So" Un tableau flamand représentant deux chasseurs au
bord d'un bois, qui tirent sur des canards ; figures d'un
pouce et demi ; ayant de hauteur 9 pouces sur i 2 pouces
de large; peint sur bois; dans sa bordure dorée.
558 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
5i° — deux chasseurs sur le devant d'un paysage avec
un chien, et, plus loin, une femme qui chasse un asne ;
Hgures de 2 pouces ou environ ; ayant de hauteur 9 pouces
sur 12 pouces et demi de large; peint sur bois; dans sa
bordure dorée.
52° — un paysage, oîi paroissent une rivière et un pont
de bois, et, sur le devant, un homme qui porte un paquet
derrière son dos, et une femme qui a une hotte sur le dos,
et un chien devant elle; figures d'un pouce; comme le
précédent.
53*^ — un paysage; il paroit dans le lointain sur une
éminence une charrette, et, sur le devant, une femme
assise sur un mulet, un homme qui va devant qui a un
paquet sur son dos ; comme le précédent.
540 Un tableau, manière inconnue, représentant l'An-
nonciation de la Vierge ; figures de 10 pouces; ayant de
hauteur i5 pouces sur 10 pouces et demi de large; peint
sur bois et cintré par le haut ; dans sa bordure d'ébeine
et les ornements dorez.
55° Un tableau, manière de Fouquiers, représentant un
paysage, sur le devant duquel paroissent trois cavaliers
et, au coin, un chariot tiré par deux chevaux, proche une
maison; figures d'un pouce ; ayant de hauteur i3 pouces
et demi sur 1 8 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
56° Un tableau représentant un paysage; sur le devant
duquel paroit un chasseur à cheval et un à pied, sous un
grand arbre ; figures d'un pouce ; ayant de hauteur
12 pouces et demi sur 16 pouces de large; peint sur bois ;
dans sa bordure dorée.
Sj^ — un paysage, où l'on voit deux chasseurs assis sur
le bord de l'eau, qui caressent des chiens, et un paysan
debout qui tient un bâton; comme le n" 56.
58° — le portrait du pape Clément ; ayant de hauteur
2 pieds 3 pouces sur 22 pouces de large; sans bordure.
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES SSç
59° — l'élément de l'Air par une femme sur un nuage,
qui tient d'une main une sphère et de l'autre des plumes;
quatre petits Amours, dont un vient pour prendre des
plumes, et une multitude d'oyseaux de différentes espèces ;
ligures de 4 pouces; ayant de hauteur 14 pouces et demi
sur 20 pouces trois quarts de large ; peint sur cuivre ;
dans sa bordure dorée.
60° — sainte Geneviève, habillée en paysanne, qui tient
d'une main un cierge allumé et de l'autre un livre, gar-
dant des moutons, sur un fond de paysage ; figure de petite
nature; ayant de hauteur 4 pieds 1 1 pouces sur 2 pieds
I I pouces de large ; dans sa bordure dorée.
61° Un tableau, manière allemande, représentant la
Vierge qui tient l'enfant Jésus entre ses bras, peint sur un
fond d'or, et une guirlande de Heurs autour ; figures de
demi nature; ayant de hauteur 2 pieds 4 pouces sur
22 pouces de large; dans sa bordure dorée; de forme
octogone.
62° Un tableau, manière de Francisque, représentant un
paysage, sur le devant paroit une figure habillée de bleu,
avec une draperie rouge volant sur ses épaules; ayant de
hauteur 3 pieds et demi sur 16 pouces de large; dans sa
bordure écaillée.
63° Un tableau flamand représentant plusieurs plants de
différentes espèces, où il paraît un écureuil et deux lapins ;
ayant de hauteur 4 pouces et demi sur 3 pieds et demi
de large ; sans bordure.
64° Un tableau représentant une ruine d'architecture
dans un paysage, et, sur le devant, un fleuve, un berger
qui fait boire ses vaches, et une bergère assise sur une
pierre, qui a le pied dans l'eau; figures de 3 pouces;
ayant de hauteur 12 pouces et demi sur 2 pieds 4 pouces
de large; dans sa bordure dorée.
65° — une ruine d'architecture dans un paysage, et, sur
le devant, une fontaine, où un homme et une femme y
56o INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
lavent du linge; figures de 3 pouces; ayant de hauteur
2 1 pouces et demi sur 2 pieds 4 pouces de large; dans
sa bordure dorée.
66° — un paysage, où l'on découvre une rivière, et, sur
le devant, un homme qui soutient un blessé; figure d'un
pouce et demi ; ayant de hauteur 7 pouces et demi sur
12 pouces de large; peint sur bois; dans sa bordure dorée.
670 — un paysage; sur le devant une chasse à cheval et
deux valets qui la suivent; figures d'un pouce; ayant de
hauteur 8 pouces et demi sur 12 pouces de large; peint
sur bois; dans sa bordure dorée.
680 — un paysage, sur le devant duquel paroissent deux
hommes, dont un mène un mulet, chargé de deux paniers ;
comme le précédent.
69° — un paysage, sur le devant duquel paroissent trois
femmes assises et deux debout, et plus loin trois autres
qui marchent, et un chien qui court après; comme le pré-
cédent.
70° — un paysage, sur le devant duquel paroit le dieu
Pan qui court après Syrinx ; figures d'un pouce ; ayant
de hauteur 8 pouces sur 12 pouces de large; peint sur
bois ; dans sa bordure dorée.
71° — un paysage, où l'on voit une église, un cavalier
et un homme à cheval, parlant à trois autres figures, dont
une a un genou en terre, proche d'un homme blessé ;
figures d'un pouce ; ayant de hauteur 6 pouces sur 8 pouces
de large; peint sur cuivre; dans sa bordure dorée.
72° — une Fuite en Egypte, dans un paysage ; figures
de 2 pouces ; comme le précédent.
73° — saint Jean-Baptiste dans le désert, assis sur une
pierre ; comme le précédent.
74° Un tableau, manière de JBM«e/, représentant le por-
trait du roy Henry IV armé, avec une fraise autour du
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 56 1
col; figure comme nature; ayant de hauteur 2 3 pouces
sur i8 pouces de large; dans sa bordure noire avec un
filet d'or.
Versailles. Garde-meuble.
A Paris en 169 1 [H.].
750 Un tableau représentant un enfant qui dort, couché
sur un tapis rouge, la teste appuyée sur un carreau ;
figures de 18 pouces; ayant de hauteur 22 pouces sur
2 pieds 3 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Versailles. Garde-meuble.
76° Un tableau, d'après i^z'g-awii, représentant le portrait
du Roy en pied, revêtu de son manteau royal doublé d'her-
mine ; figure comme nature; ayant de hauteur 8 pieds
3 pouces sur 6 pieds de large; dans sa bordure dorée.
Paris. Che\ M. le Duc Dantin, à la Surintendance.
■jy° Un tableau représentant une teste de soldat, revê-
tue d'un casque ; figure comme nature ; ayant de hauteur
23 pouces sur 20 pouces de large; dans sa bordure dorée.
78° — une arcade en ruine dans un paysage, où est une
femme assise, un homme debout; figures d'environ 2 pou-
ces ; ayant de hauteur 8 pouces et demi sur 12 pouces de
large; dans sa bordure dorée.
790 — un paysage, sur le devant duquel est une arcade,
proche une fontaine, et deux petites figures sur le devant,
de 2 pouces ; ayant de hauteur 8 pouces et demi sur
12 pouces et demi de large ; peint sur bois ; dans sa bor-
dure dorée.
80° — un paysage, sur le devant duquel paroit un ange
et Tobie ; comme le n° 7 1 .
81° — un paysage, où paroit saint Joseph, la Vierge
assise, tenant l'enfant Jésus, accompagné de trois anges ;
comme le n° 71 .
36
502 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
82° Un tableau, manière de Fouquiers, représentant un
paysage, sur le devant duquel est une femme assise sur un
âne avec des paniers, et un paysan qui marche devant,
tenant un bâton sur son épaule ; figures de 2 pouces trois
quarts ; ayant de hauteur 19 pouces sur 2 pieds de large ;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Garde-meuble.
A Marly, en lySS, dans le logis du concierge, avec attribution à Téniers,
et ainsi décrit : « Un paysage avec cabannes, sur le devant du tableau, une
femme sur un cheval, devant elle, un homme qui la conduit et derrière une
femme » [Marly. 33].
83° Un tableau, manière du jeune Franc, représentant
une multitude de peuples assemblez devant un vieillard
assis dans une chaise, une couronne à ses pieds, une autre
figure assise que l'on panse à la teste, et trois soldats der-
rière estant debout, qui tiennent des hallebardes ; figures
d'environ 10 pouces; ayant de hauteur i5 pouces et demi
sur 21 pouces et demi de large; peint sur cuivre ; dans
sa bordure dorée.
84° Un tableau représentant Minerve assise, ayant un
casque en teste, tenant son bouclier d'une main et sa pique
de l'autre, et, auprès d'elle, des livres et des instruments
d'astrologie; figure de demi nature ; ayant 2 pieds 5 pou-
ces de diamètre.
Versailles. Garde-meuble.
85° — Mars assis auprès d'un piédestal, une main
appuyée sur son bouclier et le pied posé sur une cotte
d'armes ; de mêmes dimensions que le précédent.
Trianon.
86° — un bocal rempli de fleurs; ayant de hauteur
2 pieds sur 18 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
87'» — une femme assise devant une table couverte d'un
tapis où sont plusieurs instrumens de guerre ; sous un
portique, d'un costé, est un enfant qui tient un bâton, cou-
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 563
rant après un autre pour le battre, et, dans l'autre bout,
sont des canons, cuirasses et autres armes, propres pour
la guerre; dans le lointain paroit une ville embrasée;
figures d'onze à 12 pouces; ayant de hauteur 2 pieds et
demi sur 2 pieds 9 pouces de large; peint sur cuivre ;
dans sa bordure dorée.
88° — un paysage où paroit une avenue en perspective,
et sur le devant une figure de 3 pouces; ayant 6 pouces
et demi de diamettre; peint sur bois; dans sa bordure
dorée.
890 — un palais et un jardin où paroissent plusieurs
personnes tenant des lances dans un tournois, et une
quantité dépeuples se promenant aux environs; sur le
devant est une femme, habillée d'un vertugadin blanc, et
une fille, tenant un parasol au-dessus de sa teste; figures
de 4 à 5 pouces; ayant de hauteur 18 pouces sur 2 pieds
et demi de large; peint sur bois; dans sa bordure dorée.
90° — un paysage, sur le devant duquel paroit un
homme assis sous une treille, et un autre debout qui luy
donne la main, et de l'autre costé un troupeau de mou-
tons qu'un berger fait boire ; figures de 4 pouces; ayant
de hauteur 20 pouces sur 2 pieds 7 pouces de large ; dans
sa bordure dorée.
91° Un tableau, manière de Franm^we, représentant un
paysage où paroissent une roche et une chutte d'eau, un
hermitte assis au bord, tenant un livre à sa main; figure
d'un pouce; ayant de hauteur 12 pouces et demi sur
20 pouces de large; peint sur cuivre; dans sa bordure
dorée.
920 Un tableau représentant Diogène avec sa lanterne;
figure comme nature; ayant de hauteur 2 pieds 10 pouces
sur 2 pieds 3 pouces de large ; sans bordure.
^30 — le portrait du pape Innocent XI ; figure comme
nature ; de mêmes dimensions que le no 58.
5Ô4 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
940 — le portrait du pape Innocent XII ; de mêmes di-
mensions.
95° — le portrait de Louis XIII, nud, debout, tenant une
foudre à la main qui écrase l'Envie sous ses pieds, un
aigle lui mordant Testomac, sur un fond de paysage; figure
de demi nature ; ayant 4 pieds en quarré.
96° — Méléagre et Athalante qui tiennent la hure du
sanglier; figures de petite nature; ayant de hauteur
4 pieds 2 pouces sur 3 pieds 4 pouces de large; sans
bordure.
97° — des plantes, fleurs et raisins, sur un fond de
paysage; ayant de hauteur 5 pieds 10 pouces sur 5 pieds
3 pouces de large ; sans bordure.
98* — des femmes qui font un sacrifice à une statue de
Diane faite de bronze, sur un fond d'architecture; figures
de petite nature; ayant de hauteur 6 pieds sur 3 pieds
9 pouces de large; dans sa bordure d'or mat.
99° Un tableau flamand représentant Flore dans un jar-
din, assise ; auprès, un petit Amour qui lui apporte des
fleurs, et un autre un peu plus loin qui en cueille; figures
d'environ 10 pouces; ayant de hauteur 2 pieds et demi
sur 2 pieds 9 pouces de large; peint sur cuivre; dans sa
bordure dorée.
lOQO Un tableau représentant un paysage, où paroit une
mer, dans le coin deux vaisseaux; ayant de hauteur
12 pouces et demi sur 20 pouces de large; peint sur bois;
dans sa bordure dorée.
101° — une corbeille, remplie de pêches, figues et
raisins, un lis et des volubilis, posée sur un tapis rouge;
ayant de hauteur 3 pieds un pouce sur 3 pieds 8 pouces
de large; dans sa bordure dorée.
1020 — un paysage, manière de Francisque, où l'on voit
sur le devant un homme et une femme qui se baignent;
de mêmes dimensions que le n^ 82.
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 565
loS" Un tableau flamand représentant trois femmes
assises auprès d'une table, et plusieurs animaux morts au
bas; ligures de lo pouces; ayant de hauteur 2 pieds sur
3 pieds g pouces de large; peint sur cuivre; dans sa bor-
dure dorée.
1 04° U n tableau, manière de Vandrecabe ( i ), représentant
un paysage, sur le devant duquel paroit un pont et un
berger assis, qui garde plusieurs chèvres; de mêmes di-
mension que le n^ 82.
io5° Un tableau, manière de Vandrecabe^ représentant
un paysage; sur le devant paroissent trois femmes assises
et un pasteur; figures de 4 pouces; ayant de hauteur
21 pouces et demi sur 2 pieds 5 pouces et demi de large;
dans sa bordure dorée.
106° Un tableau représentant un paysage; sur le devant
paroissent des cavaliers sur le bord d'une rivière, et
d'autres que l'on voit dans un batteau; figures de 4 pou-
ces ; de mêmes dimensions que le n° 82.
1 07° Un tableau de paysage représentant la Terre sous la
figure d'une femme qui tient une corne d'abondance
remplie de fruits; comme le n° 59.
108° Un tableau représentant un paysage, sur le devant
duquel l'on voit l'Eau sous la figure d'une femme qui tient
une corne d'abondance remplie de corail et de perles,
proche trois enfants ; comme le n" 59.
109° — une grotte, sous laquelle il y a une forge et
Vulcain qui travaille aux armes d'Énée, en présence de
Vénus; le tout signifie l'élément du Feu; comme le n» 5g.
110° — le Roy à cheval, et l'Hérésie abattue dessous la
Religion, et la Gloire tenant une couronne immortelle;
figures de 10 pouces; ayant de hauteur 22 pouces sur
1 8 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
(i) Lire : Van der Kabel.
566 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
111° Un tableau flamand représentant un paysage, sur le
devant duquel paroit un homme menant un chariot chargé
de foin; figure d'un pouce et demi; ayant de hauteur
1 1 pouces sur i 5 pouces de large ; peint sur cuivre; dans
sa bordure dorée.
112° — un paysage, sur le devant duquel paroit un
cavalier qui en salue un autre, accompagné d'une femme;
comme le précédent.
1 1 3° — un paysage, sur le devant paroissent deux cava-
liers, et derrière un homme à pied, qui mène deux chiens ;
figures d'un pouce; ayant de hauteur 8 pouces et demi
sur 12 pouces de large; peint sur bois; dans sa bordure
dorée.
114° — un paysage, et deux voleurs tirant sur un cava-
lier; figures d'environ un pouce; comme le précédent.
II 5° Un tableau représentant une femme assise, qui
touche une guitarre, un petit enfant et quantité d'instru-
mens de musique auprès d'elle; figures de 10 pouces;
ayant de hauteur 24 pouces et demi sur 2 pieds 9 pouces
de large ; peint sur cuivre; dans sa bordure dorée.
116° — une femme assise devant un miroir, posé sur
une table, couverte d'un tapis rouge; un petit Amour
auprès d'elle et une Moresse qui la coéffe ; comme le
précédent.
117° — des pêches et raisins sur un tapis, avec une por-
celaine renversée ; ayant de hauteur 2 pieds 4 pouces sur
3 pieds 7 pouces de large; dans sa bordure dorée.
118° — un bocal rempli de fleurs, posé sur un morceau
d'architecture; ayant de hauteur 2 pieds sur 3 pieds
2 pouces de large.
I ig<^ — un bassin d'or, rempli de fleurs, posé sur un pié-
destal, couvert d'un tapis violet, auprès d'un perroquet,
tenant une rose à son bec ; de mêmes dimensions que le
précédent.
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES SÔj
120° — une bataille; sur le devant paroit un cheval
blanc cabré et un homme qui tombe de dessus, un autre
cheval qui s'élance; figures de 4 pouces ; ayant de hauteur
i5 pouces sur 18 pouces de large; peint sur bois; dans sa
bordure dorée.
12 1° — une bataille; sur le devant paroit un cheval ren-
versé et plusieurs cavaliers autour; figures d'environ
4 pouces; comme le précédent.
122° — une ville assiégée ; sur le devant paroissent des
soldats sortir d'une tranchée ; ayant de hauteur i5 pouces
sur 2 pieds de large ; peint sur bois ; dans sa bordure dorée.
123° — une ville que l'on assiège ; sur le devant paroist
un général armé, monté sur un cheval blanc; figures de
4 pouces ; comme le n° 1 20.
Versailles. Garde meuble.
I 24° — un siège de ville ; Henry IV, monté sur un che-
val blanc, qui commande aux trouppes de l'armée; figures
de 7 pouces; comme le n° 120.
125° — un siège de ville, où il paroit que l'on donne
des armes au roy Henri IV ; comme le n" 120.
126° — une ville assiégée, où le roy Henry IV, à pied,
commande, et derrière luy paroit un honime qui tient un
étendard ; comme le n° 120.
116° — un siège de ville, où le roy Henry IV paroit
debout, accompagné d'un commandant et de plusieurs
oflficiers; figures d'environ 7 pouces; comme le n° 11 3.
128° — une bataille, où paroit un cavalier sur un cheval
blanc, et sur le devant un tambour posé à terre ; comme le
n° 120.
Versailles. Appartement de Madame.
129° Un tableau, peint par un officier Suisse, represen-
568 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
tant la ville et la citadelle de Strasbourg; ayant de hauteur
3 pieds 3 pouces sur 4 pieds 4 pouces de large.
Chaville.
A Versailles en 1695 [P.]. — A Chaville en 1696 [T. M. C.].
i3o° Un tableau représentant la veiie de l'arsenal de la
ville de Toulon ; ayant de hauteur 5 pieds sur 7 pieds de
large; dans sa bordure dorée (i).
Chaville.
N" 373 de l'inventaire Le Brun (i683), sous ce titre : « Port et citadelle de
Marseille » et avec les dimensions de 4 pieds 3 pouces de haut sur 7 pieds
ou environ de large [L. B.]. — A Versailles en 1695 [P.], au magasin [M.].
— A Paris en 1697 [Par. 97]. — A Chaville en 1696 [T. M. C.]-
i3i° Un tableau représentant Apollon qui va trouver
Thétis; ayant de hauteur 4 pieds 2 pouces sur 5 pieds
7 pouces de large.
i32° — des instrumens de musique et un globe céleste
posé sur un tapis ; ayant de hauteur 3 pieds un pouce
sur 4 pieds de large ; dans sa bordure dorée.
i33o — des instrumens de musique avec un globe
céleste posé sur un tapis ; ayant de hauteur 3 pieds un
pouce sur 3 pieds 10 pouces de large; dans sa bordure
dorée.
1 34-1 56° Vingt-trois tableaux représentant différentes
veiies du pays des Indes; d'environ 2 pieds de haut sur
2 pieds 8 pouces de large.
Chaville.
Dans r « Inventaire général des tableaux, desseins et autres choses qui
sont à la garde particulière du sieur Yvart aux Gobelins » (A. N. O' 1694),
(i) Voir plus haut l'article relatif à J.-B. de La Rose, p. 339.
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES SÔQ
inventaire de prise de charge après le décès de Le Brun, on relève la mention
suivante :
« Tableaux de la tenture indienne, peints sur les lieux, donnez au Roy par
le prince Maurice, qui ont été longtemps au garde-meuble de la Couronne
et ont été racomodez par Houasse et Bonnemer pour les figures, de Fon-
tenay, pour les fleurs et fruits, et Desportes pour les animaux.
« 10 Un cheval rayé de noir et un rhinocéros. — 2" Deux taureaux tirans
un chariot chargé de fruits. — 3° Un grand éléphant et quelques autres
animaux avec des fruits. — 4° Un chasseur, une autruche et un casuel. —
5" Un combat d'animaux. — 6° Un roy More porté par deux esclaves. —
7° Un cheval blanc pomelé et un cheval noir. — 8" Des Indiens, un chasseur
tirant sur des oiseaux et une femme tenant un panier de fruits. »
A Chaville, en 1696 [T. M. C]
Ces vingt-trois tableaux, « très intéressants pour la variété », sont signalés
par Du Rameau (1784), au magasin de l'hôtel de la Surintendance, avec
attribution à Poste (i) [D. R.].
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
de ces tableaux, également attribués à Poste, cette note au crayon, mise
par Villot : « Plusieurs sont encore au Louvre ».
157-162° Six autres plus grands tableaux, de même
nature que les précédents; ayant de hauteur 3 pieds sur
4 pieds et demi de large.
Chaville.
163° Un tableau inconnu, représentant une femme vestue
d'une draperie bleue, tirant un enfant de Teau par le bras,
le présentant à un prince, accompagné d'un vieillard ;
figures plus de demi-nature ; ayant de hauteur 3 pieds
7 pouces sur 4 pieds 1 1 pouces de large.
164° — Henri III et la Reyne, et sur le derrière la céré-
monie d'un mariage; figures de 2 pieds et demi ; ayant de
hauteur 3 pieds 7 pouces sur 2 pieds 9 pouces de large.
i65° — un homme armé sur un cheval blanc, vêtu d'un
manteau rouge, un casque en teste, orné d'un bouquet de
(i) Nous transcrivons purement et simplement le nom de cet artiste, sur
lequel jusqu'ici tous les renseignements font défaut.
570 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
plumes; figures de 2 pouces; ayant de hauteur 3 pieds
6 pouces sur 2 pieds 3 pouces de large.
166° — le roy Henry IV debout avec un cardinal, et sur
le devant un Pape que l'on couronne ; ayant de hauteur
3 pieds 7 pouces sur 2 pieds 5 pouces de large.
167° Un tableau représentant le Mariage du roy
Henri HI en présence d'un évesque et plusieurs autres
ligures sur le derrière, un homme au bas tenant une
toque noire ; ayant de hauteur 3 pieds 7 pouces sur
3 pieds de long.
Vieux Louvre. Appartement de la Reyne mère.
Ce dernier tableau, actuellement au musée de Dijon, n" 56o, auquel il
fut envoyé par l'État en i8o3, sous ce titre : « Mariage de Saint François I"
et de Marie de Médicis » {sic) : H. i m. 18 — L. i m. 62.
168° Un tableau représentant le roy Henry HI à genoux
devant le Pape, recevant de Sa Sainteté une palme ; de
mêmes dimensions que le n" 166.
169° Un tableau inconnu, représentant un jeune homme
sur un cheval blanc dans un manège; auprès de luy les
Sciences et leurs attributs ; ayant de hauteur 3 pieds
7 pouces sur 5 pieds 10 pouces de large.
170° — deux jeunes hommes debout, tenant chacun un
flambeau à la main, et, dans le lointain, le départ du Roy
en Pologne; figures de 18 pouces; de mêmes dimensions
que le n° 166.
171° — plusieurs palais et plusieurs hommes armez, à
cheval; de mêmes dimensions que le n° 169.
172'^ — trois femmes debout, un cardinal et trois petits
enfants vestus de noir ; de mêmes dimensions que le
n» 166.
1730 Un tableau inconnu en platfons, représentant
Minerve avec son caducée; au dessus les trois Grâces sur
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 57 I
un nuage ; figures de petite nature ; ayant de hauteur
3 pieds et demi sur 5 pieds et demi de long; de forme
octogone.
174° — deux figures assises dans un char tiré par deux
chevaux blancs ; figures de 2 pieds ; comme le précédent.
175-178° Quatre tableaux en platfons, inconnus, dans
des cartouches en forme de cœurs, représentans, sçavoir :
le premier, deux jeunes hommes sur un nuage, dont l'un
tient une fleur de lis ; le deuxième, une femme à genoux
sur un nuage devant Jupiter et autres divinitez; le troi-
sième, Mercure et les trois Grâces sur un nuage ; et le
quatrième, Mercure et Jupiter sur un nuage; figures de
20 à 22 pouces ; ayant de hauteur chacun 2 pieds et demi
sur 3 pieds et demi de large.
Vieux Louvre. Appartement de la Reyne mère.
179° Un tableau représentant quatre vases de fleurs;
ayant de hauteur 2 pieds sur 2 pieds 10 pouces de large.
180° — un paysage, sur le devant duquel paroissent
deux femmes sur deux ânes et un homme à pied, entouré
de son manteau ; ayant de hauteur 22 pouces et demi
sur 2 pieds 3 pouces de large.
181° — un paysage, sur le devant duquel paroit un
homme enveloppé de son manteau, avec une femme ha-
billée de bleu, suivie par un petit chien ; ayant de hauteur
22 pouces sur 2 pieds de large.
182° Un tableau de paysage, sur le devant duquel sont
deux grands arbres et un homme sur un âne, qui passe
un pont ; de mêmes dimensions que le précédent.
1 83- 1 90° Huit tableaux de fruits ; ayant chacun de haut
2 pieds 2 pouces sur 20 pouces de large.
191-192° Deux tableaux, manière de Vandrecabe, repré-
sentant deux ports de mer; ayant de hauteur 21 pouces
sur 2 pieds 2 pouces de large.
572 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
1930 Un tableau représentant un paysage, où l'on voit
sur le devant une digue rompue; ayant de hauteur 2 pieds
sur 2 pieds 5 pouces de large.
1 94° — un paysage, sur le devant duquel paroit un homme
sur un cheval blanc et un paysan ; comme le n° 193.
195° — une tempeste ; ayant de hauteur 18 pouces sur
2 pieds 3 pouces de large.
196° — une nopce de village; de mêmes dimensions
que le précédent.
197-200° Quatre petits paysages; ayant de hauteur
chacun 12 pouces sur 17 pouces de large.
201-202° Deux petits tableaux peints sur cuivre, repré-
sentans des paysages; ayant de hauteur chacun 12 pouces
sur I 5 pouces de large.
2o3° Un tableau représentant des Flamandes qui jouent
aux cartes; ayant de hauteur 22 pouces sur 2 pieds
2 pouces de large.
204° Un tableau ovale, représentant une petite corbeille
de fleurs; ayant de hauteur 12 pouces sur 18 pouces de
large.
2o5° Un tableau représentant Orphée qui joue du vio-
lon, entouré d'animaux ; ayant de hauteur 4 pieds 4 pouces
sur 6 pieds 8 pouces de large.
Ménagerie.
206° Un tableau du vieux Monier^ représentant une
femme assise, vêtue d'une draperie bleue, tenant d'une
main un caducée et de l'autre un vase d'or, rempli de
couronnes; figures de grande nature; ayant de hauteur
8 pieds 8 pouces sur 5 pieds 2 pouces de large; coupé à
oreille par le haut et par le bas.
Paris. Luxembourg.
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
de ce tableau, cette note au crayon, mise par Villot : « 140^ ».
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 5/3
207° Un tableau en platfons, inconnu, représentant une
femme assise sur un nuage, tenant d'une main une corne
d'abondance et des épies de bled; figure de petite nature;
ayant de hauteur et largeur 3 pieds et demi de diamettre.
208° — Minerve assise sur un nuage, tenant d'une
main une pique et de l'autre un bouclier; figure de petite
nature; ayant de hauteur 3 pieds et demi sur 5 pieds de
long; de forme ovalle; peint sur bois.
209° Un tableau inconnu, représentant une femme
assise sur un nuage, tenant d'une main un flambeau
allumé et de l'autre une branche d'ollivier; figure de
petite nature; ayant 3 pieds de diamettre; peint sur bois.
2100 Un tableau du \ieux Monier, représentant une
femme assise sur un trophée, qui est vêtue de jaune avec
une draperie bleue, tenant d'une main une corne d'abon-
dance et, de l'autre, un caducée, et, au-dessus , deux
enfans qui tiennent une couronne de laurier ; figures
comme nature ; ayant de hauteur 6 pieds sur 4 pieds
3 pouces de large ; de forme ovale.
211-216° Six tableaux en platfons, inconnus, représen-
tans chacun un enfant; figures comme nature ; ayant de
hauteur 3 pieds et demi sur 2 pieds de large; coupé à
oreille par les bouts ; peints sur bois,
2170 Un tableau du vieux Monier, représentant deux
enfans assis, et, au dessus, un feston defleurset de fruits;
figures comme nature; ayant de hauteur 3 pieds sur
4 pieds I o pouces de large ; peint sur bois.
218° Un tableau du vieux Monier, représentant un
enfant assis et un debout, tenant un feston de fleurs et
fruits; figures comme nature ; ayant de hauteur 4 pieds
g pouces sur 3 pieds et demi de large ; peint sur bois.
219° Un tableau inconnu, en platfons, représentant
quatre figures, assises sous des colonnes, avec quatre en-
5/4 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
fans, et deux autres en Tair, dont l'un tient un bouquet de
fleurs; figures de demi-nature; ayant de hauteur 7 pieds
et demi de diamettre [sic).
220° Un tableau en platfons du vieuxMonzer, représen-
tant une femme assise, tenant d'une main un aviron et
l'autre appuyée sur un globe; figure comme nature ; ayant
de hauteur 3 pieds 9 pouces sur 4 pieds 10 pouces de
large; peint sur bois; de forme ovalle.
221^ Un tableau en platfons du vieux Monier, repré-
sentant une femme assise sur un nuage, vestue d'une
draperie rouge, tenant un sceptre avec un écriteau autour,
et, de l'autre [main], une couronne de France; peint sur
bois; de mêmes dimensions que le précédent.
222° Un tableau du vieux Mo;2fer en platfons, représen-
tant une femme habillée d'un manteau bleu, semé d'étoiles,
tenant dans sa main une branche d'ollivier; comme le
n° 220.
223° Un tableau en plafond du vieux Monier, représen-
tant une femme habillée de blanc, avec un manteau rouge,
appuyée sur un autel antique où Ton voit du feu; figure
comme nature; ayant de hauteur 3 pieds 9 pouces sur
4 pieds 10 pouces de large ; peint sur bois.
Paris. Luxembourg,
224° Un tableau inconnu, représentant Orphée assis,
tenant un violon d'une main et de l'autre un archet; figure
comme nature ; ayant de hauteur 6 pieds 3 pouces sur
4 pieds 10 pouces de large,
225° Un tableau en platfons du vieux Mon/er^ représen-
tant une Renommée tenant des trompettes, où sont atta-
chées les armes et chiffres de Marie de Médicis; figure
comme nature; ayant de hauteur 5 pieds sur 7 pieds et
demi de long; peint sur bois; de forme ovale.
Luxembourg. Cabinet des Muses.
^
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES SjS
226° Un tableau inconnu, représentant des vaisseaux en
mer, équipez de voiles, sur lesquels l'on voit des croix de
Malte et des bannières blanches; ayant de hauteur 5 pieds
et demi sur 3 pieds 2 pouces de large.
2270 Un tableau flamand représentant un paysage, où
Ton voit, sur le devant, trois gondolles couvertes ; ayant
de hauteur 5 pieds et demi sur 7 pieds 2 pouces de large.
228° Un tableau en platfons du vieux Mortier, représen-
tant Marie de Médicis assise sur un nuage, soutenue par
un aigle, tenant un sceptre dans sa main, une femme ser-
rant un cordon qui lie un faisseau de flèches qu'on luy
présente ; figures de petite nature ; ayant de hauteur
5 pieds et demi sur 7 pieds de long ; peint sur bois ;
de forme octogone.
2290 Un tableau en platfons du vieux Monter, représen-
tant Marie de Médicis sur un nuage, entre deux figures
ailées, dont l'une tient une ancienne couronne et une
lance ; figures de petite nature ; ayant de hauteur 5 pieds
sur 7 pieds de large; à oreille par les bouts.
23oo Un tableau du vieux Monter, représentant une
femme assise sur un nuage, le casque en teste, ayant une
main appuyée sur un globe, et, de l'autre, tenant une
branche de laurier; figure de petite nature; comme le
précédent.
231° Un tableau du vieux Manier, représentant Hercule
sur un nuage, tenant sa massue d'une main et trois
pommes d'or de l'autre ; figure de petite nature ; ayant
de hauteur 3 pieds et demi sur 4 pieds 2 pouces de large.
232° Un tableau représentant une levrette sur un tapis
et un rideau dessus ; ayant de hauteur 2 pieds 3 pouces
sur 21 pouces de large.
233° — un petit chien couché sur un carreau de velours
rouge ; de mêmes dimensions que le prcccdeni.
C.^C'tA^^ >• .
a.
576 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
234° — un bocal rempli de fleurs; ayant de hauteur
2 pieds 3 pouces sur 19 pouces de large.
Luxembourg. Cabinet doré.
235° Un tableau inconnu, représentant le palais de l'Es-
curial, où paroissent plusieurs figures et carrosses sur le
devant; ayant de hauteur 4 pieds et demi sur 7 pieds
5 pouces et demi de large.
Versailles. Cabinet des tableaux.
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
de ce tableau, cette note au crayon, mise par Villot : « i685'' ».
2 36° Un tableau au pastel de Vivien, représentant le
portrait de Monseigneur le duc de Bourgogne ; figure
comme nature; ayant de hauteur 3 pieds sur 2 pieds
5 pouces de large ; couvert d'une glace ; dans sa bordure
dorée.
2370 — le portrait du roy d'Espagne, lorsqu'il étoit duc
d'Anjou; comme le précédent.
238'^ — le portrait de Monseigneur le duc de Berry;
ayant 3 pieds de haut sur 2 pieds 5 pouces de large;
couvert d'une glace; dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet de la Direction.
239° Un tableau, manière inconnue, représentant le
portrait de François !«■■ à demi corps, tenant la garde de
son épée d'une main et de l'autre un gand; ayant de
hauteur 2 pieds 10 pouces et demi sur 2 pieds 2 pouces
de large; peint sur bois.
Signalé à Fontainebleau par le père Dan, avec attribution à Jeannet. —
Mentionné ainsi dans le cabinet de la Reine Mère en ce château, au début du
xvin* siècle : « Un tableau, manière de Jeannet, représentant le portrait de
François I" à demy corps, tenant la garde de son épée d'une main et de
l'autre un gand » [Font. s. d.]. — En 1784, à l'hôtel de la Surintendance, et
porté aux inconnus [D. R.].
Actuellement au Louvre et attribué à Jean Clouet, n° 126 : H. o m. 96 —
L. o m. 74.
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 5 77
240° Un tableau du vieux Poisson, représentant le por-
trait du roy Henry IV terrassant l'hydre ; figure de 3 pieds
et demi ; ayant de hauteur 6 pieds 2 pouces sur 2 pieds
9 pouces de large.
Fontainebleau. Cabinet doré.
241-243° Trois tableaux représentant trois Empereurs
à cheval, posez sur deux piédestaux et sur un fond
d'architecture; figures d'environ 2 pieds et demi; ayant
de hauteur 3 pieds 6 pouces sur 2 pieds et demi de large.
Fontainebleau. Appartement de M™^ la Princesse de
Conty.
Dans l'antichambre de cet appartement. [Font. s. d.]
244° Un tableau représentant un Roy Maure habillé à
l'Indienne ; un petit Maure auprès de luy, tenant un sabre
à la main qu'il luy présente, et derrière est une couronne
posée sur un balustre; figures comme nature; ayant de
hauteur 6 pieds 3 pouces sur 4 pieds 2 pouces de large.
245° — Jésus-Christ faisant la Cène avec ses apôtres,
où il en paroit un debout, vêtu d'une grande draperie
rouge; figures de 2 pieds ; ayant de hauteur 3 pieds sur
3 pieds 4 pouces de large ; dans sa bordure dorée .
246° — un vase de fleurs et une cassette ouverte, posée
sur un grand tapis; ayant de hauteur 3 pieds sur 4 pieds
4 pouces de large ; dans sa bordure dorée .
2470 — une ruine d'architecture dans un paysage, et, sur
le devant, paroissent des cailloux dans l'eau ; ayant de
hauteur 2 pieds et demi sur 21 pouces de large ; dans sa
bordure dorée.
248° — un paysage; sur le devant paroissent deux
hommes qui peschent à la ligne; figures de 2 pouces;
ayant de hauteur 3 pieds 2 pouces sur 4 pieds et demi de
large ; dans sa bordure dorée.
249° Un tableau en émail représentant Jésus-Christ
descendu de la croix que l'on va mettre au tombeau, ac-
37
jS INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
compagne de saint Jean et de la Sainte Vierge, et des trois
Maries et de saint Joseph d'Arimathie ; figures de 5 pou-
ces ; ayant de hauteur 7 pouces sur 7 pouces de large ; de
forme ronde; dans sa bordure dorée.
25oo Un tableau représentant des Indiens parmi des
plantes du pays; figures de 2 pieds 8 pouces; ayant de
hauteur 3 pieds 10 pouces sur 3 pieds un pouce de large ;
dans sa bordure dorée (i).
25 1° — un cheval isabel, sans bride ni ornemens, qui ^e
cabre; ayant de hauteur 7 pieds sur 6 pieds et demi de
large ; sans bordure .
252° — un paysage où paroit une grande barque que
l'on descharge et des soldats sur une terrasse; figure
d'environ 4 à 5 pouces; ayant de hauteur 18 pouces sur
2 pieds 3 pouces de large; dans sa bordure dorée.
2 53'* Un tableau flamand représentant une Mascarade,
où paroissent un homme et une femme sur deux ton-
neaux ; l'homme tient une broche où est embroché un
dindon rôty, et la femme une pelle où il y a deux petits
poissons dessus ; l'on voit plusieurs pièces de gibiers ;
ayant de hauteur 16 pouces sur 2 pieds de large; peint
sur bois ; dans sa bordure dorée.
254° Un tableau, manière de Francisque, représentant
un paysage ; sur le devant paroissent deux petites figures
d'environ 2 pouces, assises sur le bord de l'eau ; ayant
de hauteur 18 pouces sur 2 pieds de large ; dans sa bor-
dure dorée.
Paris. Garde-meuble.
255° Un tableau, manière de Vandrecabe^ représen-
tant un berger et une bergère assis et jouant de la flûte, en
gardant leurs moutons, et une chèvre, sur un fond de
(i) Voir plus haut les n°' 134-146.
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 679
paysage; figures de 5 pouces; ayant de hauteur g pouces
sur 7 pouces de large ; peint sur bois ; dans sa bordure
dorée.
Marly. Cabinet de Monseigneur le duc de Berrjr.
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
de ce tableau, la note suivante, mise par Villot : « loS^ ».
2 56° — Un tableau, manière de Philippe Napolitain ,
représentant un paysage, où paroit un temple dans un
coin, et, de l'autre côté, trois petites figures, dont deux
debout qui se tiennent les mains; figures d'un pouce;
ayant de hauteur 6 pouces et demi sur 8 pouces trois
quarts de large; peint sur bois; dans sa bordure dorée.
2 5 70 — Un tableau, manière de Vandrecabe, repré-
sentant une ruine, et, sur le devant, la Sainte Vierge,
l'enfant Jésus, un ange, saint Joseph et un berger qui
garde des bœufs; figures d'environ 2 pouces; ayant de
hauteur 6 pouces sur 7 pouces trois quarts de large;
peint sur bois; dans sa bordure dorée.
258° Un tableau flamand représentant une femme
assise, dévidant du fil, un petit enfant auprès d'elle couché
à terre, appuyé sur ses genoux, et une autre femme auprès,
tirant de l'eau d'un puits pour abreuver un bœuf, et un
homme sur le derrière jouant du théorbe ; comme le
n° 255.
Marly. Cabinet de Monseigneur le duc de Berry.
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
de ce tableau, cette note au crayon, mise par Villot : « 107^ ».
2590 Un tableau flamand représentant cinq estropiez
avec des béquilles; figures d'environ 6 pouces; ayant de
hauteur 6 pouces trois quarts sur 7 pouces trois quarts
de large; peint sur bois; dans sa bordure dorée.
260° Un tableau du jeune Pastel, représentant un pay-
sage, et, sur le devant, une fontaine avec des morceaux
580 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
d'architecture ruinez, et deux petites figures d'un pouce et
demi; ayant de hauteur 3 pieds un pouce sur 4 pieds un
pouce de large ; dans sa bordure dorée.
Marly. Cabinet de Monseigneur le Duc de Berry.
261° Un tableau flamand représentant la veue du Pont-
Neuf et du cheval de bronze, le Louvre, et la rivière en
perspective et une multitude de monde ; figures de
2 pouces et demi; ayant de hauteur 3 pieds 7 pouces sur
7 pieds de long ; dans sa bordure dorée.
2620 Un tableau représentant des instrumens de mu-
sique, posez sur un piédestal couvert d'un tapis rouge, un
vase d'or avec une soucoupe, remplie de prunes; ayant de
hauteur 2 pieds 10 pouces et demi sur 4 pieds un pouce
de large ; dans sa bordure dorée.
263° — une figure d'or et une sphère sur des livres et
un bocal rempli de roses, le tout posé sur un piédestal
couvert d'un tapis rouge, sur un fond d'architecture ;
de mêmes dimensions que le précédent.
2640 Un tableau flamand représentant des singes armez,
jouant aux cartes sur un tambour, et d'autres jouant au
trictrac, et, dans le milieu, un autre qui vend de l'eau-de-
vie ; ayant de hauteur 2 pieds 2 pouces sur 3 pieds un
pouce de large; dans sa bordure dorée.
Marly. Appartement de Madame la princesse de Conty.
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
de ce tableau, cette note au crayon, mise par Villot ; « 1266^ ».
265° Un tableau flamand représentant un homme assis,
vêtu d'un justaucorps rouge, tenant une pipe à sa main,
et une femme debout auprès tenant un pot et un verre,
auprès de son chien qui la regarde ; figures de 12 pouces;
ayant de hauteur 2 pieds un pouce sur 2 pieds de large;
dans sa bordure dorée.
Marly. Appartement de Madame la princesse de Conty .
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 58 1
266° Un tableau, manière de Vanbeck^ représentant une
mer calme, sur laquelle il y a des vaisseaux, proche un
port; ayant de hauteur 2 pieds 5 pouces sur 3 pieds
1 1 pouces de large ;'dans sa bordure dorée.
Marly. Appartement haut.
En 1733, dans le logement de M"" de Glermont, à Marly, porté
« manière de Vandrecabe », et ainsi décrit : « Une marine où il y a plu-
sieurs vaisseaux, sur la gauche une flûte dont les voiles sont blancs, et un
petit sur le devant qui se détache en brun » [Marly. 33].
267° Un tableau, peint par le mesme, représentant une
tempeste et un grand vaisseau sur le devant, et d'autres
dans le lointain;- de mêmes dimensions que le n° 266.
268'^ Un tableau représentant une flotte arrivant près
des costes; de mêmes dimensions que le no 266 .
2690 Un tableau flamand représentant un camp de chats
devant une forteresse; ayant de hauteur 3 pieds 10 pouces
sur 6 pieds et demi de large.
270° Un tableau, manière de Vanbeck^ représentant des
vaisseaux dans un port, proche un morceau d'architecture
ruiné ; ayant de hauteur 2 pieds un pouce sur 3 pieds
2 pouces de large; dans sa bordure dorée.
271° Un tableau flamand représentant une forteresse et
une rivière glacée, où Ton voit quantité de glisseurs;
figures de 6 à 7 pouces ; ayant de hauteur 3 pieds 7 pouces
sur 5 pieds de large ; dans sa bordure dorée.
272° — des soldats et un sergent debout, tenant une hal-
lebarde, sur un fond de paysage; figures de 9 pouces;
ayant de hauteur 21 pouces et demi sur 2 pieds 6 pouces
de large; dans sa bordure dorée.
273° — un panier rempli de choux, asperges, oignons
et raisins, et une corbeille remplie de fruits, posée sur un
piédestal, au bas duquel estune botte de raves, et un singe
qui est assis, tenant du raisin dans sa patte; ayant de hau-
582 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
teur 3 pieds 5 pouces sur 4 pieds 5 pouces de large; dans
sa bordure dorée (i).
274° Un tableau représentant de la viande de boucherie
avec une teste de veau et les pieds dans un bassin, posé
sur un piédestal ; assez proche on voit un chat qui veut
mordre dans une éclanche et un gros chien qui abboye;
de mêmes dimensions que le précédent (2).
275° Un tableau à détrempe, représentant une fontaine
par arcades, et trois figures appuyées sur une balustrade,
au bord d'un canal ; figures de 5 pouces ; ayant de hauteur
2 pieds 7 pouces sur 3 pieds 5 pouces de large ; dans sa
bordure dorée.
276° — deux arcades ruinées et deux statues debout
sur une balustrade, qui jettent de l'eau, et un homme
devant, tenant un poisson, et plusieurs autres ; de mêmes
dimensions que le précédent.
277° — un bâtiment en arcades avec une tour derrière,
et, sur le devant, deux pots de fleurs, entre lesquels il y a
plusieurs figures; de mêmes dimensions.
378° — une grande arcade et un palais derrière, et, sur
le devant, deux pots de fleurs, et au bas deux figures as-
sises; de mêmes dimensions.
2790 — une ruine, et, sur le devant, une statue de femme
tenant une corne d'abondance qui jette de l'eau, proche
cinq pots de fleurs, posez sur une balustrade ; de mêmes
dimensions.
280° Un tableau de Colandon (3), représentant un
paysage, sur le devant duquel paroit un homme qui mène
une vache blanche, et, dans le coin, un cheval blanc qui
(i) Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailiy, du Louvre, une note moderne
attribue ce tableau et le suivant à Van Bouc.
(2) Voir la note précédente.
(3) Faut-il lire : Collantes.
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 583
tire une charette couverte; figures de 3 pouces; de mêmes
dimensions que le n° 272.
281° Un tableau, manière de Rousseau, représentant un
palais d'architecture sur le bord de la mer ; ayant de hau-
teur i3 pouces sur 19 pouces de large.
282" Un tableau flamand représentant un paysage, dans
lequel se voit un bâtiment ruiné, et, sur le devant, des
vaches et des chèvres qui paissent; ayant de hauteur
1 2 pouces sur 1 6 pouces de large ; peint sur bois ; dans sa
bordure dorée.
283° — un paysage, où l'on voit plusieurs tours sur des
rochers, une rivière et un pont dans le lointain ; de
mêmes dimensions que le précédent.
284° Un tableau du jeune Pastel, représentant un pay-
sage, où paroit un batteau, dans lequel il y a un concert
de musique; figures de 2 pouces; ayant 8 pouces de
diamettre; dans sa bordure dorée.
285° Un tableau, fait par le même, représentant un
paysage, où sont trois figures sur le devant, dont une est
assise, l'autre debout et la troisième à genoux ; de mêmes
dimensions que le n° 282.
286° Un tableau de paysage, où l'on voit sur le devant
un pasteur menant un troupeau de moutons; de mêmes
dimensions que le n° 284.
2870 Un tableau représentant un paysage, sur le devant
duquel paroit un paysan et une paysanne qui dancent, un
autre berger assis, jouant du hautbois, accompagné de
deux autres figures de 2 pouces; comme le n° 284.
288° — une Allemande debout, couverte d'un chapeau,
et un tabellier devant elle ; figure de 8 pouces ; ayant de
hauteur 10 pouces sur 6 pouces et demi de large; peint
sur bois ; dans sa bordure dorée.
584 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
289° — un homme debout, vêtu d'une robbe noire, te-
nant de la main gauche son chapeau, et de l'autre un sac
rempli de papiers ; de mêmes dimensions que le pré-
cédent.
290° Un tableau flamand représentant des gueux et des
pellerins qui se battent; figures de 8 pouces; ayant de
hauteur 18 pouces sur 2 pieds de large; dans ;sa bordure
dorée.
291° Un tableau représentant des instrumens de mu-
sique, posez sur un tapis de Turquie, au bas duquel il v a
un livre ouvert; ayant de hauteur 3 pieds 9 pouces sur
4 pieds et demi de large ; dans sa bordure dorée.
292° — un panier, rempli de fleurs, posé sur un piédes-
tal, et un tapis de Turquie auprès; ayant de hauteur 3 pieds
sur 4 pieds de large; dans sa bordure dorée.
293° — des grenades sur un tapis de Turquie, et un per-
roquet qui les becte, proche une buire d'or et une soucoupe
d'argent renversée; comme le n° 291.
2940 Un tableau, manière de Vanbeck, représentant un
bombardement de ville maritime; comme le n° 266.
Marly. Appartement haut.
En 1733, dans le logement de M"" de Clermont à Marly, porté « ma-
nière de Vandrecabe », et ainsi décrit : « Une flotte qui bombarde une place ;
sur la droite, il y a une hauteur où les ennemis se défendent et tirent sur la
flotte » [Marly. 33].
295° Un tableau, manière du jeune Franc, représentant
des gens à table; dans le lointain Neptune et Amphitryte
dans un char, tiré par des Dauphins; figures de 7 pou-
ces ; peint sur bois ; de mêmes dimensions que le n" 296,
296° Un tableau de paysage où paroit un jeune homme
qui mène un chameau sur lequel est un singe; figure de
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 585
7 à 8 pouces; ayant igpouces et demi de hautsur 22 pouces
et demi de large; dans sa bordure dorée.
Marly. Appartement haut.
Au pavillon des offices, à Marly, en lySS, avec attribution à Droogsloot,
et ainsi décrit : « Un chameau, ayant une housse couleur de feu galoné
d'or, un singe est monté dessus, et un homme qui le conduit, ayant un
fouet à la main » [O].
2970 Un tableau représentant un corps de garde de
singes qui mènent deux chats devant leurs officiers; peint
sur bois; de mêmes dimensions que le n° 264.
Marly. Appartement haut.
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge de
ce tableau, cette note au crayon, mise par Villot : « 1 1 igB ».
298° Un tableau représentant une grande arcade d'ar-
chitecture ruinée et deux petites, derrière un corps d'ar-
chitecture; sur le devant trois petites figures dans un
batteau, dont une pesche à la ligne; comme le n^ 275.
299° Un tableau flamand, représentant un berger et une
bergère qui trait une chèvre, un jeune homme qui donne
à manger à des porcs, et plusieurs autres animaux ; figures
de 7 pouces; ayant de hauteur 21 pouces sur 2 pieds
3 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
3ooo — Jésus-Christ en croix entre les deux larrons, la
sainte Vierge et saint Jean debout, et la Magdeleine à
genoux qui embrasse la croix, accompagnée d'une multi-
tude de peuple ; peint sur bois; comme le n° 270.
3oi° Un tableau, manière du jeune Franc, représentant
la Fortune debout, tenant un voile, entourée d'une mul-
titude de peuple; comme le précédent.
Marly. Appartement haut.
Se trouvait, en 1760, au magasin de la Surintendance, ainsi mentionne :
« Un tableau, peint dans la manière de Franque, représentant la Fortune
586 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
debout sur un globe, placé sur un pied d'estal qui paroit prodiguer des
couronnes, des mitres, de l'or et des richesses » [J.]. — En 1784, dans la
quatrième pièce du même hôtel, avec cette note (1788) : « A nettoyer ■>
[D. R.].
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge de
ce tableau, cette note au crayon, mise par Villot : « 719 M. R. ? ».
3o2° Un tableau représentant la veue de l'église Saint-
Pierre de Rome et de la colonnade, et, sur le devant,
deux cavaliers à la Françoise; ayant de hauteur 23 pouces
sur 2 pieds 9 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
3o3° — quatre chiens, dont un est couché proche un
oyseau mort; ayant de hauteur 10 pouces et demi sur
14 pouces de large; dans sa bordure dorée.
304° Un tableau, manière de Corneille Polembourg,
représentant un paysage, sur le devant duquel est une
Driade qui danse avec un tambour de basque, et trois
enfans, accompagnez de plusieurs ligures de trois quarts
de pouces ; ayant de hauteur 5 pouces et demi sur 8 pouces
de large; peint sur cuivre; dans sa bordure dorée.
3o5° Un tableau flamand, où sont représentez des sol-
dats qui mènent des gens prisonniers, et, sur le devant, un
vieillard à genoux devant un homme qui veut luy tirer un
coup de fusil, sur un fond de paysage ; hgures d'un pouce;
ayant de hauteur g pouces sur i3 pouces de large ; peint
sur bois; dans sa bordure dorée.
3o6° Un tableau, manière de Francisque, représentant un
paysage, sur le devant duquel on voit un gros arbre ; ayant
de hauteur 4 pouces et demi sur 6 pouces et demi de large ;
peint sur bois, dans sa bordure dorée.
307° — un paysage, sur le devant duquel est une petite
figure de trois quarts de pouce ; ayant de hauteur 4 pouces
sur 5 pouces de large; peint sur du papier; dans sa bor-
dure dorée.
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES SSj
3o8° Un tableau, manière de Vandrecabe^ représentant
un paysage ; sur le devant est une tour avec un grand arbre
et deux petites figures assises, l'une habillée de bleu et
l'autre de rouge; ayant 5 pouces et demi de diamettre;
dans sa bordure dorée.
3o9°Un tableau, manière du jeune Franci^^we, représen-
tant un paysage, sur le devant paroit un moulin à eau et
un paysan sur un pont ; comme le n° 3o8.
3io° Un tableau représentant un paysage; sur le devant
il y a un grand arbre et une bergère qui conduit un trou-
peau de moutons avec un bœuf; peint sur bois; comme
le n° 3o8.
3i 1° Un tableau du jeune Francisque, représentant un
paysage, sur le devant duquel l'on voit trois grands arbres,
et un vacher qui mène quatre bœufs; comme le n° 3o8.
3 12° Un tableau flamand, représentant une femme qui
tire de l'eau à un puits, et, sur le devant, un poulet-dinde
qui fait la roue; figure de 3 pouces et demi; ayant de
hauteur 6 pouces un quart sur 8 pouces un quart de large ;
peint sur bois ; dans sa bordure dorée.
3i3° — un homme assis, vêtu d'une camisole bleue,
tenant un pot de grais dans sa main, appuyé sur un ton-
neau, et un petit garçon qui se joue avec un bâton ; figures
de 4 pouces; ayant de hauteur 7 pouces sur 9 pouces de
large; dans sa bordure dorée.
314" — des hommes et une femme autour d'une table,
et, sur le devant, une cruche; figures de 6 pouces; de
mêmes dimensions que le précédent.
Marly. Cabinet de M^^ la duchesse du Maine.
En 1733, au pavillon des offices, à Marly, dans l'appartement du premier
médecin, avec attribution à Téniers, et ainsi décrit : « Des gens qui jouent
aux cartes, dont l'un est vêtu de blanc et assis sur un tonneau ; sur la
droite, un homme qui tient un verre, et sur la gauche, un autre qui
fume » [O.].
588 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
3i5° — un paysage, sur le devant duquel sont trois
figures debout, d'un pouce; peint sur cuivre; comme le
no 3 1 2 .
3i6° — un paysage; sur le devant est un homme qui
mène cinq vaches; comme le n° 3 12.
317° — un paysage, sur le devant duquel il y a deux
figures avec des chapeaux de paille, dont l'une tient une
cruche; comme le n^ 3i5.
3 18° — un paysage, sur le devant duquel Ton voit un
chariot tiré par deux chevaux conduits par un homme
à pied, couvert d'un manteau rouge; comme le n° 3i5.
319° — un paysage; sur le devant paroist un bœuf noir
et blanc, couché; comme le n° 3i5.
320° — un paysage, où l'on voit une maison de brique,
une ruine de mur et deux arcades; derrière est une
baraque de bois, avec un gueux et un petit garçon à la
porte; figures de 2 pouces; ayant de hauteur 21 pouces et
demi sur 18 pouces et demi de large; peint sur bois; dans
sa bordure dorée.
321° — un cabaret où l'on monte avec une échelle;
auprès est un moulin; comme le précédent.
Marly. Cabinet de Madame la duchesse du Maine.
A Marly, chez le concierge, en lySS, avec attribution à Droogsloot, et
ainsi décrit : « Un paysage, sur le devant un escalier de bois qui mène à
une taverne, sur lequel est un homme qui monte dans le haut une enseigne;
dans le bas du tableau, deux hommes et un petit garçon qui causent ensem-
ble. » [O.]
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
de ce tableau, cette note au crayon, mise par Villot : « 336 ^.
322° Un tableau, manière de Colandon (i), représen-
tant un paysage, sur le devant un homme, habillé de
(i) Voir la note du n" 280.
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 589
bleu, auprès d'une chutte d'eau, et un autre éloigné,
dessus un parapet; figures de deux pouces; ayant de
hauteur i6 pouces sur 12 pouces et demi de large ; dans
sa bordure dorée.
323° — un paysage où paroist une église sur le haut
d'un rocher et une chutte d'eau en bas, avec une petite
figure assise sur une terrasse ; de mêmes dimensions que
le précédent.
324° Un tableau flamand, représentant un paysage où
paroit un bout de forteresse et une tour; trois hommes
assis au bas près de leurs chevaux; figures de 4 pouces;
ayant de hauteur 17 pouces sur 20 pouces de large; dans
sa bordure dorée.
325° — un hiver, où l'on voit la terre couverte de neige,
et, sur le devant, paroit une halle et plusieurs figures de
2 pouces; comme le n» 296.
326° — douze chats, qui paroissent chanter en musique
devant un livre, dont un a des lunettes; au bas sont des
instruments de musique; comme le n" 295.
Marly. Appartement de M"^" la duchesse du Maine.
En 1733, au pavillon des offices de Marly, attribué à Drogsloot, et ainsi
décrit : « Plusieurs chats musiciens qui chantent sur un livre, qui pour
notes n"a que des rats et des souris » [O.].
3270 Un tableau de paysage où l'on voit une ruine
d'architecture et des masques qui jettent de l'eau; assez
proche est un Hercule sur un rocher, qui tue un chien ;
ayant de hauteur 7 pouces et demi sur 1 1 pouces de large;
peint sur bois; dans sa bordure dorée.
328° Un tableau flamand, représentant un paysage, sur
le devant duquel paroissent des voleurs qui arrestent un
paysan; figures de 7 pouces; comme le n" 324.
329° Un tableau représentant la tour de Babellc et
plusieurs figures au bas; ayant de hauteur 10 pouces sur
SgO INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
i3 pouces de large; peint sur cuivre; dans sa bordure
dorée.
33o° Un tableau flamand, représentant Orphée aux En-
fers, jouant delà viole devant Pluton et Proserpine; figures
de i6 pouces ; comme le n° 290.
Marly. Appartement de Madame la Duchesse du Maine.
En 1733, ces deux derniers étaient à Marly, le n" 329 chez le concierge,
le n° 33o au pavillon des offices, tous deux attribués à Droogsloot • en
voici la description : « La Tour de Babel, sur le devant on voit plusieurs
ouvriers qui travaillent à cet édifice» [O.]. — « Apollon qui joue de la basse
de viole, portée par un Amour ; à la droite du tableau, un Roy assis sur un
espèce de thrône, derrière luy, sur son fauteuil, la Reine son épouse »
[Marly. 33].
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly du Louvre on relève, en marge du
no 33o, cette note au crayon, mise par Villot : « 2287 M. R. »,
33 1° Un tableau flamand, représentant un paysan qui
conduit un cheval blanc, chargé de paquets; figures de
4 pouces; ayant de hauteur 11 pouces sur 8 pouces et
demi de large; dans sa bordure dorée.
332° — des fruits, où l'on voit un citron à demi pelé,
posé sur un piédestal; ayant de hauteur 20 pouces sur
14 pouces de large; dans sa bordure dorée.
333° Un tableau inconnu, représentant des pesches
posées sur une plinte ; ayant de hauteur 10 pouces sur
18 pouces de large; dans sa bordure dorée.
334° Un tableau flamand, représentant un paysage, sur
le devant duquel paroit une petite femme vêtue de blanc;
ayant de hauteur 9 pouces sur i5 pouces de large; dans
sa bordure dorée.
335° — un homme à demi corps qui Joiie de la musette,
et un autre homme derrière qui fume; comme le n° 33 1.
Marly. Appartement de Madame la Duchesse du Maine.
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 5g I
336° Un tableau, manière de Bedeau, représentant l'An-
nonciation de la Sainte Vierge à genoux devant un prie-
Dieu, l'Ange sur un nuage tenant un lis de la main gauche,
et le Saint Esprit au dessus dans une gloire ; figures
comme nature; ayant de hauteur 9 pieds 9 pouces sur
6 pieds et demi de large ; dans sa bordure dorée.
Marly. Chapelle.
337° Un tableau, manière de Blin^ représentant un pay-
sage, sur le devant duquel paroit un grand arbre et des
montagnes dans le lointain; ayant de hauteur 3 pieds
un pouce sur 2 pieds de large; dans sa bordure dorée.
Trianon.
338° Un tableau en platfons, représentant deux Anges
sur un nuage, dont l'un a ses mains jointes et l'autre tient
une grande draperie volante qui passe derrière ; figures
de demi nature ; ayant de hauteur 2 pieds 7 pouces sur
4 pieds 4 pouces de large ; de forme ovale.
339° Un tableau, de la première manière de' Nouasse,
représentant Porsie assise dans une chaise antique et le
bras gauche appuyé sur une table ronde où est posé un
réchaux plein de feu, et de la droite tenant un charbon
ardent; figures de demi-nature; ayant de hauteur 2 pieds
9 pouces sur 3 pieds 3 pouces de large.
340° Un tableau inconnu, représentant un combat de
cavaliers avec des lances; sur le devant, un autre homme,
vêtu de rouge, tenant un sabre levé contre un soldat qui
le veut arrester; sur le fond est un château; figures de
20 pouces ; ayant de hauteur 3 pieds 2 pouces sur 3 pieds
10 pouces de large.
341" — des cavaliers, des lances en main, armez de pied
en cap, suivis de deux armées, l'une d'un costé, l'autre
de l'autre, et, sur le devant, un cavalier veu par le dos,
ayant le casque en teste avec une plume rouge; comme
le n° 340.
Dq2 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
342° — une femme armée, sur un cheval blanc, le
casque en teste, suivi d'un cavalier ayant un turban et
portant une lance à sa main ; dans le lointain plusieurs
soldats et des bâtiments ; comme le n° 340.
343° — un combat de deux figures armées, le casque en
teste et les visages cachez; figures de 20 à 22 pouces;
ayant de hauteur 2 pieds 9 pouces de large [sic).
3440 — une femme armée, qui se présente à un Empe-
reur turc, et sur le fond paroit une ville ; ligures de
22 pouces; avant de hauteur 3 pieds 4 pouces sur
17 pouces de large.
345° — une femme couchée sur des armes, et un cava-
lier auprès d'elle, qui luy verse de l'eau sur la teste, sur
un fond de paysage ; figures de 22 pouces ; ayant de
hauteur 2 pieds 10 pouces sur 18 pouces de large,
346° — une Pallas sur un trophée d'armes, tenant de
la main droite une pique, et, de la gauche, une couronne
de laurier; figure de petite nature; ayant de hauteur
5 pieds 5 pouces sur 4 pieds 2 pouces de large.
347° — Vénus qui fait forger les armes d'Énée par
Vulcain; figures de demi-nature; ayant de hauteur 4 pieds
et demi sur 3 pieds 8 pouces de large.
348° — le portrait de Madame la Duchesse, tenant de la
main gauche une couronne fleurdelisée, et, de la droite, un
lis ; dans une bordure ovalle, semée d'or, entourée d'un
grand rideau cramoisi, attaché avec un cordon bleu;
ayant de hauteur 4 pieds sur 2 pieds 8 pouces de large.
349° Un tableau en plafond, représentant l'Amour en-
dormi sur un nuage et un enfant qui répand des pavots;
figures comme nature; ayant de hauteur 4 pieds sur
5 pieds 2 pouces de large ; de forme octogone.
35oo Un tableau flamand, représentant un paysage; sur
le devant est un gros arbre, proche deux grosses tours ;
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES SqS
ayant de hauteur 4 pieds 7 pouces sur 3 pieds 9 pouces de
large ; coupé à oreille par les quatre coins.
351" Un tableau de paysage, manière de Paul Bril,
représentant un paysage ; sur le devant paroit un homme
dans une charette, tenant un petit enfant entre ses bras,
menant un cheval blanc, et, plus loin, un chariot couvert,
tiré par trois chevaux ; figures de 4 pouces ; ayant de hau-
teur 3 pieds 7 pouces sur 4 pieds 9 pouces et demi de
large.
35?.° Un tableau de paysage; sur le devant paroit une
grande roche et un chien qui court ; ayant de hauteur
4 pieds et demi sur 3 pieds de large.
353° Un tableau représentant des raisins et une grenade
dans une jatte, posée sur un tapis peint de Turquie; ayant
de hauteur 3 pieds 8 pouces sur 2 pieds 1 1 pouces de
large.
3540 — des fleurs dans une Jatte de fayence et une bou-
teille auprès, posée sur un tapis doublé de rouge; ayant
de hauteur 3 pieds 10 pouces sur 3 pieds 4 pouces de
large.
355° — un bouquet de fleurs posé sur une plinte cou-
verte d'un tapis rouge, bordé d'or ; ayant de hauteur
3 pieds 10 pouces sur 2 pieds de large.
356° — un panier de raisins, de pesches, posé sur un
piédestal couvert d'un tapis bleu, où est un perroquet
et un petit chien sur un fauteuil rouge; au bas un vase
d'or, rempli de fleurs ; comme le n° 353.
357° — une urne de porcelaine remplie de fleurs,
posée sur un piédestal ; ayant de hauteur 3 pieds sur
2 pieds 5 pouces de large.
3580 — un vase d'or rempli de fleurs, posé sur un pié-
destal de marbre de Languedoc ; comme le n° 357.
Versailles. Cabinet de la Surintendance.
38
594 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
359° Une copiedu portraitdu Roy Henry IV, armé d'une
cuirasse d'or avec une écharpe blanche; figures comme
nature ; ayant 3 pieds de diamètre.
36o° Un tableau, d'après Vandeick, représentant le por-
trait de la Reyne Marie de Médicis tenant un bouquet
de roses dans sa main; figure comme nature; ayant
3 pieds de diamettre.
36i° Une copiedu portrait de Gaston, duc d'Orléans,
armé, entouré d'une écharpe blanche autour du bras,
appuyé sur son casque ; comme le n° 36o.
Paris. Appartement de la Reyne mère.
362° Un tableau, copié par Tételin d'après Raphaël.^
représentant saint Michel ; de la grandeur de l'original.
363° Une copie d'après Raphaël, représentant l'Adora-
tion des Roys; figures plus grandes que nature; ayant
de hauteur 14 pieds sur 2 5 pieds 5 pouces de large.
364° — Jésus-Christ sortant du tombeau ; figure plus
grande que nature ; comme le n° 363.
365° — la Nativité de Jésus-Christ ; figures plus grande
que nature; ayant de hauteur 14 pieds sur 17 pieds
10 pouces de large.
366° — la Descente du Saint-Esprit; comme le n° 365.
367° — un morceau du Massacre des Innocents; sur le
devant paroit une femme assise, pleurant sur un enfant ;
figures plus grandes que nature ; ayant de hauteur
14 pieds sur 6 pieds 8 pouces de large.
368° — un autre morceau du Massacre des Innocents,
où l'on voit une femme debout, vêtue de bleu, qui tire son
enfant d'entre les bras d'un soldat prest à le poignarder ;
figures plus grandes que nature; ayant de hauteur
14 pieds sur 9 pieds 3 pouces de large.
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES SqS
369° — un autre morceau du Massacre des Innocents ;
sur le devant un soldat courbé pour poignarder un enfant
qu'il tire par les pieds, et la mère par terre, qui le deffend ;
figures plus grandes que nature ; ayant de hauteur
14 pieds sur 8 pieds de large.
370° — la Magdelaine et Jésus-Christ sous la figure d'un
jardinier ; figures plus grandes que nature; ayant de hau-
teur 14 pieds sur 7 pieds de large.
37 1*' — Jésus-Christ tirant les Prophètes et les Pères des
limbes; figures plus grandes que nature ; ayant de hau-
teur 14 pieds sur 8 pieds de large.
372° — Jésus-Christ à table avec les pellerins d'Emaûs ;
figures plus grandes que nature; ayant de hauteur
14 pieds sur 10 pieds de large.
3j3o — Jésus-Christ montant au ciel en présence des
apôtres ; figures plus grandes que nature ; ayant de hau-
teur 14 pieds sur i5 pieds de large.
3740 —la Présentation de Jésus-Christ au Temple;
de mêmes dimensions que le précédent.
3750 — saint Paul déchirant ses vêtements en présence
des peuples qui voulaient luy sacrifier un taureau ; figures
plus grandes que nature ; ayant de hauteur 1 1 pieds sur
I 5 pieds de long.
376° — la Mort d'Ananie en présence des Apôtres ;
figures comme nature ; comme le n° 375.
3770 — Jésus-Christ qui donne les clefs à saint Pierre
en présence des Apôtres ; figures plus grandes que nature ;
ayant de hauteur 1 1 pieds sur 16 pieds de long.
378° — la Conversion de saint Paul; figures plus grandes
que nature; ayant de hauteur 12 pieds sur 16 pieds de
long.
5q6 inventaire général des tableaux du ROY
3«go — saint Paul preschant les peuples de la ville
d'Athènes; figures comme nature; ayant de hauteur
1 1 pieds sur 14 pieds de large.
38o° — Jésus-Christ et les Apôtres à la pesche; figures
comme nature ; ayant de hauteur 11 pieds sur 12 pieds
de large.
38 1° — saint Philippe qui guérit un estropié; figures
comme nature ; comme le n° 3y5.
382° — le Martyre de saint Estienne; figures comme
nature ; ayant de hauteur 1 1 pieds sur 10 pieds et demi de
large.
383° — saint Paul qui aveugle un faux prophète qui
empeschait le proconsul Sergius Paulus de croire en Jé-
sus-Christ; comme le n" 382.
3840 Une copie d'après Mf^w^îr^ (i), représentant la
famille de Darius aux pieds d'Alexandre; figures comme
nature ; ayant de hauteur 1 1 pieds et demi sur 18 pieds de
long.
385-386° Deux tableaux, copiez d' après Mig-nard, repré-
sentant saint François, les mains jointes devant un livre
ouvert; figures comme nature; ayant de hauteur 3 pieds
2 pouces sur 2 pieds 7 pouces de large.
3870 Une copie d'après Raphaël par Benoist, représen-
tant une femme assise, tenant une balance d'une main et
une autruche de l'autre ; figure comme nature ; ayant de
hauteur 7 pieds un pouce sur 5 pieds 2 pouces de large ;
sans bordure ni châssis.
388° — une femme assise, vêtue de bleu, les pieds posez
sur un aneau ; figure comme nature; ayant de hauteur
7 pieds sur 3 pieds b pouces de large.
(i) Lire : Le Brun.
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 597
3890 Une copie d'après Raphaël par Bertin, représentant
un soldat armé et couché qui en soutient un autre mou-
rant; figures comme nature; ayant de hauteur 5 pieds
2 pouces sur 6 pieds et demi de large ; sans bordure ni
châssis.
390° Une copie d'après Raphaël par Bocquet^ représen-
tant la moitié du tableau de la Dispute des Pères sur le
mystère du Très Saint-Sacrement; figures d'environ
2 pieds ; ayant de hauteur 3 pieds et demi de long sur
5 pieds; sans bordure ni châssis.
391° Une copie d'après Raphaël représentant les trois
Grâces dans un angle d'architecture ; figures plus grandes
que nature; ayant de hauteur 8 pieds sur 8 pieds de large;
sans bordure ni châssis.
392° — Jupiter et Ganimède ; figures plus grandes que
nature ; ayant de hauteur 8 pieds sur 8 pieds et demi de
large ; sans bordure ni châssis.
393° — les trois Grâces sur un nuage, dans un angle
d'architecture, et un Amour au dessus; de mêmes dimen-
sions que le précédent.
394° — des enfants peints de coloris sur un fond d'or,
avec des festons de fleurs et de fruits ; figures comme
nature ; ayant de hauteur 5 pieds sur 6 pieds et demi de
large.
395° Un tableau, copié par Boulogne l'aîné d'après le
Carache, représentant saint Roch qui donne l'aumône ;
dans le coin, un homme qui mène un malade dans une
brouette ; figures comme nature ; ayant de hauteur i o pieds
sur 14 pieds de large.
396° Un tableau, copié par Verdier, représentant la
Chutte des Anges, d'après Le Brun; figures d'environ
6 pouces ; ayant de hauteur 5 pieds sur 4 pieds 2 pouces
de large.
598 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
397° Une copie par Verdier, représentant Dieu le Père
dans sa gloire, et plusieurs anges autour, dont un tient
un chandelier à sept branches, d'après la voûte de la
Chappelle de Sceaux de Le 5rMn ; figures de 6 pouces;
ayant 3 pieds 8 pouces de diamettre.
Paris. Cabinet des tableaux.
398° Un tableau, copié d'après Le Brun, représentant le
Roy à cheval ; la ville de Dunkerque paroit dans le loin-
tain ; ayant de hauteur 8 pieds 2 pouces sur 6 pieds
10 pouces de large.
399° Une copie de Louis XIII armé; figure jusqu'aux
genoux, comme nature; ayant 4 pieds et demi en quarré.
400° Une copie du portrait d'un homme armé, tenant
un casque avec un bouquet de plumes sur une table ;
figure comme nature; ayant de hauteur 5 pieds 2 pouces
sur 4 pieds et demi de large.
401° Un tableau représentant un portrait d'homme
armé, le bras appuyé sur un piédestal; figure comme na-
ture ; ayant de hauteur 5 pieds 2 pouces sur 3 pieds de
large.
402° — le portrait de Louis de Bourbon, duc de Mont-
pensier, habillé de noir avec une fraise, la main droite
appuyée sur une table couverte d'un tapis verd; figure
comme nature ; ayant de hauteur 3 pieds sur 3 pieds
2 pouces de large.
4o3° — le portrait de Henry de Bourbon, duc de Mont-
pensier, armé, et sur ses épaules une draperie blanche,
tenant d'une main son épée et, de l'autre, une canne ;
figure comme nature ; ayant de hauteur 3 pieds sur 2 pieds
10 pouces de large.
404° — le portrait d'une femme habillée de jaune et une
main sur le sein ; figure comme nature ; ayant de hauteur
2 pieds un pouce sur 18 pouces de large.
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 5gq
'•{■
405° — le portrait de la Reyne mère, habillée de noir,
assise sur un fauteuil, une main appuyée sur une table et ' ^^ - ^'
une couronne auprès; ayant de hauteur 6 pieds sur .■''-•->, t,(
3 pieds 3 pouces de large.
406° — le portrait de la Reyne assise dans un fauteuil,
habillée d'un manteau royal, tenant un mouchoir ; ayant
de hauteur 6 pieds sur 4 pieds de large.
407° — le portrait de Mademoiselle, proche une cor-
beille de fleurs, et un Amour au dessus; de mêmes dimen-
sions que le précédent.
408° — le portrait de Gaston, duc d'Orléans, le bras
appuyé sur un piédestal, et tenant une canne de l'autre
main ; figure comme nature; ayant de hauteur 6 pieds et
demi sur 4 pieds et demi de large.
Paris. Luxembourg.
409° Une copie d'après Raphaël, représentant la Sainte
Vierge en paysanne; ayant de hauteur 3 pieds 8 pouces
sur 2 pieds 5 pouces de large.
410° Une copie de la Magdelaine du Titien; ayant de
hauteur 2 pieds 7 pouces et demi sur un pied 10 pouces
et demi de large.
411° Une copie de la Sainte Famille de Raphaël ; ayant
de hauteur 6 pieds 3 pouces sur 4 pieds 2 pouces de large.
412° Une copie du portrait de laJoconde de Léonard
de Vincy ; ayant de hauteur 5 pieds 5 pouces sur i 7 pouces
de large.
41 3° Une copie de la Sainte Vierge de Léonard de
Vincy, oi\ il y a un Ange et saint Jean ; ayant de hauteur
5 pieds 7 pouces sur 3 pieds 8 pouces de large.
Fontainebleau.
Sur l'exemplaire de l'Inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
de ce tableau, cette note au crayon, mise par Villot : « i663 M. R. par Mi-
chelin ?».
600 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
414° Une copie d'une teste de femme de Léonard de
Vincy ; ayant de hauteur 22 pouces et demi sur 16 pouces
de large.
415° Une copie du portrait de Michel Ange; ayant de
hauteur 22 pouces et demi sur 14 pouces de large.
Fontainebleau.
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
de ce tableau, cette note au crayon, mise par Villot : « 206 M. R. ».
416° Une copie de la Charité âC André Del Sarte; ayant
de hauteur 5 pieds 7 pouces sur 4 pieds un pouce de large.
41 70 Une copie de la Visitation de la Sainte Vierge de
Sébastien Del Piombe [sic] ; ayant de hauteur 5 pieds et
demi sur 4 pieds 10 pouces de large.
Fontainebleau.
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
de ce tableau, cette note au crayon, mise par Villot : « 1618 M. R. ».
418° Une copie de la Sainte Vierge et de sainte Elisa-
beth ; ayant de hauteur 4 pieds un pouce sur 2 pieds
un pouce de large.
419° Une copie d'un Christ tenant un monde ; ayant de
hauteur 17 pouces sur 14 pouces de large.
420° Un tableau d'après Raphaël représentant le por-
trait de Jeanne de Sicile; ayant de hauteur 4 pieds
un pouce sur 3 pieds 6 pouces de large.
421° Une copie du portrait de la belle Feronnière de
Léonard de Vincy; ayant de hauteur 18 pouces sur
i3 pouces de large.
422° Une copie d'après Raphaël représentant sainte
Marguerite; ayant de hauteur 5 pieds 9 pouces sur 3 pieds
et demi de large.
423° Une copie d'après Léonard de Vincy représentant
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 6o I
Bacchus, sur un fond de paysage ; ayant de hauteur 5 pieds
5 pouces sur 3 pieds 6 pouces de large.
424° Un tableau représentant Hercule de Farnaise
coloré; figure de six pieds; ayant de hauteur 6 pieds
3 pouces sur 2 pieds 2 pouces de large.
Fontainebleau.
« Dans le passage en allant à la chapelle » [Font. s. d.].
4250 Un tableau d'après Le Brun, représentant la
PVanche-Comté, qui n'est qu'ébauché; figure de i4pouces;
ayant de hauteur 3 pieds un pouce sur 4 pieds et demi
de large.
426° Un tableau, manière de Mtgnard, rçjprésentam un
saint François, ayant les mains jointes et un livre ouvert
devant luy; figure comme nature; ayant de hauteur
2 pieds 1 1 pouces sur 2 pieds et demi de large.
427-442° Seize portraits dans des cartouches ovalles,
représentant des roys, des reynes, des cardinaux; ayant
de hauteur 21 pouces sur i5 pouces de large.
443-466° Vingt-quatre portraits en frise, sçavoir :
Louis XIII, Anne d'Autriche, le Roy et la Reyne, M. le
Cardinal, l'Infant et Marie Impératrice, le prince dom
Baltazard et l'Infante, Marie-Thérèse, Elisabeth de
France, Philippe IV et Marie-Anne d'Autriche, l'Infant
dom Carlos et l'Infante Marguerite, Philippe III et
Marguerite d'Autriche, Philippe II et Anne d'Autriche,
l'empereur Charles-Quint et Isabelle de Portugal, Phi-
lippe !«'' et Jeanne, Ferdinand et Isabelle; ayant chacun
2 pieds de haut sur 18 pouces de large.
467-483° Dix-sept grands portraits de famille des anciens
Roys, sur châssis et sans châssis ; ayant de hauteur 6 pieds
4 pouces sur 3 pieds 1 1 pouces de large; à oreille par le
haut et par le bas.
484-734° Deux cens cinquante et un petits portraits
de famille des anciens roys et de grands seigneurs; sans
602 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
bordure, sur châssis et sans châssis; de diftérentes
grandeurs.
Paris. Cabinet des tableaux.
735° Un tableau par 5onnemer d'après ^nn/èa/ Carache,
représentant un Noli me tangere ; figures de grande nature ;
ayant de hauteur 8 pieds sur 6 pieds 2 pouces de large.
Paris. Tuileries.
736-741° Six copies de portaits à demi-corps de dames
de la Cour, dont un représente Madame la princesse
Monaco ; le deuxième, Madame d'Armagnac tenant un
dard de la main droite et la gauche appuyée sur une dra-
perie verte ; le foisième, Madame la duchesse du Lude
tenant une corbeille de fleurs sur ses genoux ; le qua-
trième, Madame de Vantadour, ayant des fleurs de jasse-
mins ; le cinquième, Madame de la Ferté portant la main
gauche sur le sein ; le sixième, Madame de Brissac, ayant
un voile sur sa teste; ayant chacun de hauteur 3 pieds sur
2 pieds 3 pouces de large; dans leur bordure dorée.
Chaville.
742° Un tableau d'après Vauvermanse (i), représentant
des mareschaux forgeant des fers et un qui ferre un
cheval, et plusieurs autres figures, sur un fond de pay-
sage, d'environ 3 pouces; ayant de hauteur 10 pouces sur
23 pouces de large; dans sa bordure dorée.
743° Un tableau d'après Le Poussin, représentant Moyse
qu'une femme expose sur l'eau, et, sur le devant, un
homme, vestu d'une draperie jaune, auprès d'un petit
enfant, sur un fond de paysage; ayant de hauteur ig pou-
ces et demi sur 2 pieds 2 pouces et demi de large.
744° Un tableau représentant le portrait du Roy dans
sa jeunesse, assis sur un carreau, tenant un lis dans sa
main, s'appuyant sur un globe où il y a des fleurs de lis;
figure comme nature; ayant de hauteur 2 pieds 3 pouces
sur 23 pouces de large; dans sa bordure dorée.
(i) Lire : Wouverman.
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 6o3
745° Un tableau d'après Vandeik^ représentant une
Vierge tenant l'Enfant Jésus debout sur ses genoux;
figures d'environ 20 pouces ; ayant de hauteur 22 pouces
sur 18 pouces et demi de large.
746° Un tableau d'après 5oî<riion, représentant l'Adora-
tion des Roys; figures d'un pied; ayant de hauteur
20 pouces et demi sur 2 pieds 6 pouces de large; dans sa
bordure dorée.
747° Un tableau d'après Vauvermanse^ représentant des
Boëmiennes sous des tentes, et derrière paroît une grosse
tour ; figures de 5 pouces ; ayant de hauteur 22 pouces sur
2 pieds et demi de large.
748° Un tableau d'après le Bassan, représentant l'Appa-
rition d'un Ange à Jacob, et, sur le devant, un pasteur assis,
tenant une flutte ; figures de 12 pouces ; ayant de hauteur
22 pouces sur 16 pouces de large; dans sa bordure dorée.
749° Un tableau représentant le Roy dans sa jeunesse,
assis sur un carreau, le bras appuyé sur un globe où sont
trois fleurs de lis, tenant un lis, et, sur sa tête, une cou-
ronne de pierreries; comme le n" 744.
750° Un tableau d'après Girardou (i), -représentant un
Hermitte lisant dans un livre posé sur une terrasse, pro-
che un tronc d'arbre ; figure de 20 pouces ; ayant de
hauteur î5 pouces trois quarts sur 12 pouces de large;
dans sa bordure dorée.
751° — une femme à demi corps, appuyée sur une
arcade, tenant une cruche dans sa main pour arroser un
pot de fleurs, et, de l'autre costé, un oyseau dans une cage;
figure de 12 pouces; ayant de hauteur 9 pouces et demi
sur 8 pouces un quart de large ; dans sa bordure dorée.
752° — une fille à demi corps, tenant une cage d'une
main et, de l'autre, un perroquet dessous une arcade ;
(1) Lire: Gérard Dov.
604 INVENTAIRE GENERAL DES TABLEAUX DU ROY
figure de 12 pouces; ayant de hauteur 8 pouces et demi
sur 6 pouces trois quarts de large ; dans sa bordure dorée.
753° — une Jeune fille tenant une coquille; sur le devant,
une table où sont posez un chou, des artichaux et des
oignons ; au bas, est un chaudron et un pot ; figure de
7 pouces ; comme le n° ybi .
Marly. Cabinet de Mgr. le duc de Berry.
En 1733, dans l'appartement haut de Marly, portés « manière de Gi-
rardon », et décrits ainsi. — « Saint François de Nolasque tenant un livre
dans sa grotte, dans sa main gauche des lunettes, à droite des arbres dépouil-
lés. » — « Une femme vêtue d'un corcet rouge, tenant à deux mains une
cruche; sur la droite, une cage attachée à la muraille, à gauche, un pot de
terre où il y a des fleurs. » — « Une femme en cheveux, un corcet jaune,
la main appuyée sur une cage, de l'autre tenant un perroquet, dans le
fond un rideau rouge. » — « Une femme, vêtue de rouge et bleu, tirant
d'un puits une cruche; sur le devant, un tréteau où il y a choux, oignons
blanc et rouge, à gauche, chaudron et huguenote avec anses. » [Marly, 33].
— Le n° 752 est également signalé ainsi au pavillon des offices de Marly.
[O].
754° Un tableau d'après Tesnier., représentant une taba-
gie ; sur le devant, l'on voit un paysan fumant, assis dans
une chaise, et un autre assis, tenant un gobelet à moitié
plein de vin, devant une futaille renversée où est posée
une boette à tabac et une chandelle allumée; figures de
10 pouces ; ayant de hauteur 17 pouces sur 20 pouces de
large ; dans sa bordure dorée.
755° — un chimiste assis dans son laboratoire, tenant
une tasse de terre d'une main et une espatule de l'autre, et
devant luy des alambics; figure de 10 pouces ; ayant de
hauteur 16 pouces sur 12 pouces de large ; dans sa bor-
dure dorée.
756° — des paysans, dont l'un est assis devant une
table, et les autres appuyez dessus, et dans le coin des
outils de charpentier; figures de 9 pouces; ayant de hau-
teur 12 pouces sur i5 pouces de large ; dans sa bordure
dorée.
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 6o5
757° Un tableau d'après Girardot, représentant une
jeune fille écurant un chaudron, et, devant elle, un pot
d'étain renversé et une cage attachée à une arcade ;
figure de 6 pouces ; ayant de hauteur 6 pouces et demi
sur 4 pouces de large ; peint sur bois ; dans sa bordure
dorée.
758° — une jeune fille sous une arcade, tenant un paquet
posé sur une table, proche un pot d'étain renversé; de
mêmes dimensions que le n» 757.
7 590 Un tableau d'après Tesnier, représentant une
femme assise qui fume et appuyée sur une table, proche
un paysan qui tient un gobelet avec une cruche ; figures
de 8 pouces; ayant de hauteur 9 pouces et demi sur
7 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
Marly. Cabinet de Mgr le Duc de Berry.
En 1733, à Marly, dans l'appartement haut, avec cette description : « Un
homme et une femme qui boivent, la femme allume sa pipe; sur la table
il y a une cruche que l'homme tient et une pipe; dans le fond plusieurs
qui boivent et fument » [Marly. 33].
760° Une copie d'après Vauvermanse, représentant une
bataille ; sur le devant paroist un homme sur un cheval
blanc, tirant un coup de pistolet; auprès deluy, un autre
tenant un étendard rouge ; figures de 3 pouces; ayant de
hauteur 12 pouces et demi sur 17 pouces de large; dans
sa bordure dorée.
761° — une femme assise sur un cheval, et sur le
devant un soldat assis, proche un cheval blanc avec une
selle rouge, sur un fond de paysage ; comme le n° 760.
Marly. Cabinet de Monseigneur le Duc de Berry.
762° Un tableau d'après Bourdon, représentant César
faisant fouiller dans le tombeau d'Alexandre, accompagné
de plusieurs figures de 18 pouces; ayant de hauteur
3 pieds 3 pouces sur 4 pieds de large ; dans sa bordure
dorée.
6o6 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
763° Un tableau d'après Benedette, représentant le
voyage d'Abraham dans l'Egypte ; sur le devant paroissent
plusieurs animaux ; figures de 1 2 pieds ; comme le n° 762.
764° Un tableau d'après Tesnier, représentant saint
Luc qui peint le portrait de la Sainte Vierge, et sur le fond
plusieurs sujets de tableaux; figures de i5 pouces ; ayant
de hauteur 4 pieds un pouce sur 6 pieds de large; dans
sa bordure dorée.
765° Un tableau représentant la Sainte Vierge assise,
tenant l'enfant Jésus debout devant elle, accompagnée de
saint Jean et de saint Joseph; figures de 2 pieds; ayant
3 pieds de diamettre ; dans sa bordure dorée.
766° Un tableau d'après Vandremeule {1), représentant
deux cavaliers qui se battent le pistolet à la main, proche
une bastille; figures de 6 pouces; ayant de hauteur
21 pouces sur 2 pieds 3 pouces de large ; dans sa bordure
dorée.
Marly.
En 1733, à Marly, chez le concierge, avec attribution à Tempesta, et
ainsi décrit : « La bataille de la bastille, deux officiers, l'un monté sur un
cheval alzan et l'autre sur un gris pommelé, qui tirent chacun un coup de
pistolet; sur le devant un homme à bas qui tient son cheval blessé, et un
autre qui tient un drapeau bleu; sur la gauche on voit la bastille »
[Marly. 33].
7670 Un tableau flamand, représentant un homme vêtu
de rouge, qui sonne du cors, et un autre qui lâche une
levrette, et d'autres figures qui fument, de 7 pouces ; ayant
de hauteur 21 pouces et demi sur 2 pieds 2 pouces de
large ; dans sa bordure dorée.
768° — une feste de village ; sur le devant est un homme
couché qui dort; figures de 12 pouces ; ayant de hauteur
(i) Lire : Van der Meulen.
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 607
2 pieds 3 pouces sur 3 pieds 3 pouces de large ; dans sa
bordure dorée.
Marlj^.
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge
de ce tableau, cette note au crayon, mise par Villot : « 212 B ».
7690 Un tableau d'après Tempeste, représentant de la
cavalerie qui marche, sur un fond de paysage ; figures
d'environ 10 pouces; ayant de hauteur 2 pieds un pouce
sur 2 pieds 10 pouces de large; dans sa bordure dorée.
Marly.
En 1733, à Marly, dans le logement de M"' de Clermont, avec attribu-
tion à Tempesta [Marly. 33].
770° Un tableau flamand, représentant une Nopce de
village, où paroit un joueur de violon monté sur un ton-
neau, et un autre au bas qui joue de la basse; figures de
5 pouces ; ayant de hauteur 23 pouces sur 2 pieds 5 pou-
ces et demi de large ; dans sa bordure dorée.
771° — une Feste de village; sur le devant paroissent
trois hommes et une femme ayant un chapeau sur sa teste,
et, sur le derrière, une église où est un étendart attaché au
clocher; figures de 4 pouces; ayant de hauteur 17 pouces
et demi sur 2 pieds 2 pouces et demi de large; peint sur
bois; dans sa bordure dorée.
Marly.
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en 'marge
de ce tableau, cette note au crayon, mise par Villot : " 1627 B. Droogsloot ».
7720 Un tableau d'après Annibal Carache, représentant
la Nativité de Jésus-Christ et une gloire d'Anges au dessus;
figures d'environ 2 pieds; ayant de hauteur 4 pieds sur
3 pieds de large; dans sa bordure dorée.
773° Un tableau d'après Loire, représentant une Vierge
tenant l'enfant Jésus; saint Jean lui baise les pieds, et
saint Joseph derrière, tenant un livre ouvert, sur un
fond de paysage; figures de 16 pouces; ayant de hauteur
6o8 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
2 pieds 8 pouces sur 3 pieds et demi de large ; dans sa
bordure dorée.
774° Un tableau représentant la Fuite de Pirrhus porté
par un soldat, et une femme qui lance des billets à des
gens postez de l'autre costé d'un fleuve; figures de 8 pou-
ces; ayant de hauteur 22 pouces et demi sur 2 pieds
1 1 pouces de large; dans sa bordure dorée.
775° Un tableau d^apvès Le Brun, représentant la Famille
de Darius aux pieds d'Alexandre; comme le n° 774.
776° Un tableau d'après L\4.lbane, représentant les trois
Grâces devant Paris; figures de 10 pouces; ayant de hau-
teur 2 pieds sur 2 pieds 2 pouces et demi de large; dans
sa bordure dorée; le tableau est écaillé.
777'^ Un tableau d'après Bamboche^ représentant un
paysan et une paysanne qui dansent, et d'autres figures
assises qui les regardent; de mêmes dimensions que le
n° 771.
778° Un tableau d'après Tesnier. représentant une
femme assise, faisant de la boulie, un paysan derrière elle
assis qui fume, et un petit garçon, sur le devant, qui tient
un chat qui a peur d'un chien qui court ; figures de 7 pou-
ces ; comme le n" 777.
779° — des hommes et des femmes à table, et un homme
au milieu avec une tocque bleue, jouant de la flutte alle-
mande ; figures de 8 pouces ; comme le n" 777.
780° Une copie d'un tableau flamand, représentant une
femme qui donne un panier de raisins à un homme
monté sur une échelle, qui tient une bouteille, et, sur le
derrière, plusieurs autres figures, de 8 pouces et demi;
comme le n° 777.
781° — une femme sur un mulet et un paysan chargé,
sur un fond de paysage; comme le n° 777.
782° Un tableau d'après Le Brun, représentant Je
Triomphe d'Alexandre dans Babylone ; figures de 6 pouces
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 609
et demi ; ayant de hauteur i8 pouces sur 2 pieds 3 pouces
de large; dans sa bordure dorée.
783° Un tableau d'après Vandremeule, représentant un
Camp devant une ville ; ayant de hauteur 3 pieds 2 pouces
sur 3 pieds 2 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
7840 Un tableau d'après Tei^nfer, représentant uneFeste
de village où sont des paysans à table, d'autres qui dansent,
et un homme debout qui joue de la vielle, sur un fond de
paysage; figures de 4 pouces et demi; ayant de hauteur
22 pouces sur 2 pieds 6 pouces et demi de large; peint
sur bois; dans sa bordure dorée.
Marljr.
En 1733, à Marly, chez le concierge, attribué à Téniers, et ainsi décrit:
« Une fête de village : sur la gauche, une table où l'on boit, il y a un homme
qui passe la main sous le menton d'une femme; sur le devant, sur un tré-
teau, il y a un homme et une femme assis, la femme tient un verre rempiy
de vin, un vieillard s'entretient avec eux ; sur un fond de paysage où l'on
voit une paroisse, plusieurs figures qui dansent, un homme adossé à un
arbre joue de la vielle. » [Marly. 33.]
785° Une copie d'après Vandremeule^ représentant un
Camp devant une ville; sur le devant l'on voit un arbre
panché; ayant de hauteur 3 pieds 2 pouces sur 3 pieds
10 pouces de large; dans sa bordure dorée.
786° Un tableau d'après Tesnier^ représentant plusieurs
figures dans un laboratoire, dont une est coëtfée avec une
tocque rouge, qui pèse avec un trébuchet; figures de
9 pouces; ayant de hauteur 14 pouces et demi sur 21 pou-
ces et demi de large; dans sa bordure dorée.
Mat'ly.
En 1733, à Marly, attribué à Téniers et ainsi décrit : « Un chimiste à
son fourneau; dans le coin, sur la droite, un vieillard, avec une toque rouge
sur la teste, qui pèse de l'or. » [Marly. 33.]
787° Un tableau d'aprè.s Tesnier, représentant des chi-
rurgiens qui pansent des blessés, et un singe qui tient une
39
blO INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
pomme; figures de 9 pouces; de mêmes dimensions que
le n° 784.
788° Un tableau d'après Le Brun, représentant l'As-
somption de la Vierge; figures de 9 pouces; ayant de hau-
teur 22 pouces sur 18 pouces et demi de large ; dans sa
bordure dorée.
7890 Un tableau d'après Tesnier, représentant des
hommes assis, jouans aux cartes, un paysan qui tient un
bonnet rouge et une paysanne qui s'enfuit, sur un fond
de paysage ; figures de 7 pouces ; ayant de hauteur 1 4 pou-
ces sur 20 pouces et demi de large; dans sa bordure
dorée.
Marly.
En 1733, à Marly, au pavillon des Offices, attribué à Droogsloot, et ainsi
décrit : « Des hommes qui jouent aux cartes, une femme qui les éclaire. »
[O.]
790° Un tableau d'après VAlbane, représentant Vénus
assise dans un char, que les trois Grâces coeffent, accom-
pagnée de l'Amour qui tient un miroir, sur un fond de pay-
sage; figures de 14 pouces; comme le 11° 776.
791° Un tableau d'après Tesnier, représentant un Chirur-
gien, coëfFé d'un bonnet fouré, qui panse un blessé, et un
autre à l'autre bout qui panse un homme au pied, accom-
pagné de plusieurs figures de 9 pouces ; comme le no yôj.
Marly.
A Marly, en 1733, dans l'appartement du premier médecin, au pavillon
des Offices, attribué à Teniers, et ainsi décrit : « Un chirurgien qui panse
un homme à l'épaule; à la gauche, une femme ayant les mains sous son
tablier; près d'elle, une table où il y a un pot d'onguent; dans le haut du
tableau, trois hommes à la fenêtre; au milieu du tableau, un garçon
qui fait un emplastre, un autre homme assis sur une chaise que l'on
panse au pied, une femme appuyée sur un bâton qui regarde attenti-
vement. » [O.]
792° Un tableau d'après le Poussin, représentant Jésus-
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 6ll
Christ donnant les clefs à saint Pierre, en présence des
Apôtres; figures d'onze pouces; comme le n° 774.
793° — saint Jean qui baptise sur le fleuve le Jourdain;
figures de 12 pouces; comme le n° 774.
7940 Un tableau d'après Vauvet'manse, représentant
quantité de peuples assemblez sur des ruines, et sur le
devant est un homme assis, et un autre debout tenant un
fusil sur son épaule, proche un cheval sans selle, sur
un fond de paysage; figures de 6 pouces ; ayant de hau-
teur 2 pieds 2 pouces sur 2 pieds 6 pouces et demi de
large ; dans sa bordure dorée.
7950 Un tableau représentant une Descente de croix
d'après Le Brun ; comme le n^ 788.
796° Un tableau d'après Paul Véronèse, représentant
l'Adoration des Roys ; figures de 16 pouces; comme le
n°774.
797° Un tableau d'après Le Brun, représentant Apollon
et Diane qui tirent des flèches sur la famille de Niobé,
sur un fond de paysage; comme le n° 782.
798° Un tableau représentant l'Enlèvement de Proser-
pine en présence des Nymphes, sur un fond de paysage;
figures de 7 pouces; ayant de hauteur 18 pouces sur
20 de large ; dans sa bordure dorée.
799° — Vénus assise sur un sopha, une des Grâces
qui la coëff'e et deux autres qui lui attachent des rubans,
accompagnée de plusieurs Amours; comme le n^ 798.
800° Un tableau d'après Vandrecabe y représemam un
Port de mer; sur le coin paroit un bout de vaisseau; ayant
de hauteur 9 pouces sur 1 5 pouces de large ; dans sa bor-
dure dorée.
Marly.
En 1733, à Marly, au pavillon des Offices, avec cette description : « Une
marine; dans 1 eloignenient, une tour; sur le devant, quelques petites
6l2 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
barques dont il y en a une découverte avec plusieurs figures sur le devant. »
[O.]
8oi° Un tableau d'après Vandrecabe^ représentant deux
colombiers dans un paysage, au pied d'une montagne,
et, sur le devant, paroissent deux figures debout et une
qui pesche à la ligne, proche un petit chien ; figures d'un
pouce; comme le n° 800.
802° Un tableau flamand représentant une vieille
femme assise jusqu'aux genoux, lisant dans un livre avec
des lunettes; figure de 16 pouces; ayant de hauteur
1 2 pouces sur 8 pouces trois quarts de large ; dans sa bor-
dure dorée.
8o3o Un tableau représentant une jeune femme sous
une arcade, à demi corps, tenant une cage d'une main et
un perroquet de l'autre; figure de 9 pouces; de mêmes
dimensions que le précédent,
804° Un tableau d'après Tesnier, représentant six pay-
sans assis, dont un vestu de rouge et tenant une flutte à la
main; figures de 6 pouces; ayant de hauteur 7 pouces sur
1 2 pouces de large; peint sur bois ; dans sa bordure dorée.
8o5o Un tableau d'après Vandrecabe, représentant un
Port de mer où paroit une tour sur un roc, et, sur le
devant, deux soldats assis, dont un fume ; figures d'un
pouce et demi ; ayant de hauteur 9 pouces sur i3 pouces
de large ; peint sur bois; dans sa bordure dorée.
Marly.
En 1733, à Marly, au pavillon des Offices, avec cette description : « Un
port de mer ; dans le fond, une tour qui s'élève et plusieurs barques et
vaisseaux. » [O.]
8060 Un tableau flamand représentant une femme assise,
qui essuyé le derrière d'un petit enfant, et un homme qui
luy bouche le nez; comme le n° 804.
807° Un tableau d'après r^/Z»a«e, représentant Vénus et
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 6l3
Vulcain avec plusieurs Amours, sur un fond de paysage ;
figures de g pouces ; comme le n° 798.
808° Un tableau d'après Tesnier^ représentant une
femme assise sur une chaise de bois ; au pied d'elle est un
pauvre, appuyé sur un bâton, tenant son chapeau de la
main droite; figures de 6 pouces; ayant de hauteur
8 pouces trois quarts sur 6 pouces et demi de large ; peint
sur bois ; dans sa bordure dorée.
809° — un paysan assis sur un morceau de bois, de-
vant lui une moitié de tonneau, où est une cruche, et un
réchaux de terre"; de mêmes dimensions que le n° 802.
En 1733, à Marly, dans l'appartement haut, ainsi décrit ; u Une figure qui
fume sur un tonneau, une cruche et un poêlon. » [Marly. 33.]
810° Un tableau d'après Vandrccabe, représentant un
paysage; sur le devant est un troupeau de moutons et des
chiens, et une femme dessus un cheval blanc; figure de
3 pouces; comme le n° 806.
811° Un tableau d'après Tesnier, représentant quatre
femmes assises devant un petit garçon qui fait danser son
chien qui est sur son cul, et sur le derrière un homme
qui joue du violon ; figures de 7 pouces; ayant de hau-
teur i3 pouces trois quarts sur 19 pouces de large; peint
sur bois ; dans sa bordure dorée.
Marly.
8120 Un tableau flamand représentant un Ours dévo-
rant des chiens; ayant de hauteur i3 pouces et demi sur
16 pouces et demi de large; peint sur bois; dans sa bor-
dure dorée.
Marly.
En 1733, à Marly, au pavillon des Offices, avec attribution ù Droogsloot
[O.].
81 3° Un tableau d'après Vauvcrmansc, représentant un
cheval blanc, accompagné d'un autre, sur lequel il y a un
6 14 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
homme dessus ; Ton voit plusieurs figures proche une
tour; ayant de hauteur 12 pouces et demi sur 14 pouces
et demi de large; dans sa bordure dorée.
814° Un tableau flamand représentant un paysage, sur le
devant duquel paroissent trois mulets chargez et couverts
d'une housse rouge et d'autres qui suivent, avec des
figures d'un pouce; ayant de hauteur lo pouces et dem,i
sur 14 pouces de large; peint sur bois; dans sa bordure
dorée.
Marljr.
En 1733, à Marly, au pavillon des Offices, attribué à Bout et Bou-
dewins, et ainsi décrit : « Un paysage, sur le devant on voit trois mulets
de couleur roussâtre chargés, ayant chacun une couverture rouge, un
muletier qui les conduit; dans le fond, sur la gauche, un homme à che-
val; derrière luy, trois ou quatre mules qu'un homme mène; tout proche
un homme et une femme ayant un panier sous le bras. » [O].
81 5° Un tableau d'après Vauvermanse, représemam des
cavaliers à cheval auprès de leurs tentes, et au-dessus un
étendard gris de lin et bleu ; figures de 3 pouces et demi;
comme le no 81 3.
816° Un tableau flamand représentant un paysage où
paroit un pont de trois arcades et une maison au bout; sur
le devant trois petites figures, qui tiennent trois vaches;
de mêmes dimensions que le n° 814.
Marly.
En 1733, à Marly, au pavillon des Offices, attribué à Bout et Bou-
derwns, et ainsi décrit : « Un paysage dans lequel on découvre une église
de village, un pont avec deux arcades se découvrant à gauche, trois vaches,
deux hommes et une femme, et, sur la droite, deux vaches qui boivent
au bord d'une rivière ; sur bois. » [O.]
8170 Un tableau de paysage, sur le devant duquel est
une femme qui mène cinq vaches; come le n» 812.
818° — un paysage, sur le devant duquel paroit La
Tonne {sic) sur le bord d'un étang, et les paysans de Libye
•j*
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 6l5
changez en grenouilles ; figures d'un pouce ; ayant de hau-
teur 8 pouces et demi sur 12 pouces et demi de large;
peint sur bois ; dans sa bordure dorée.
81 9° Un tableau de Toiitain représentant le Printemps
sous la figure de Flore assise, et quatre petits Amours qui
luy présentent des fleurs, sur un fond de paysage; comme
le no 798.
820*^ Un tableau d'après Boulogne le Jeune, représen-
tant l'Eté sous la figure de Cérès, assise sur des gerbes de
bled,' tenant une faucille, quatre Amours autour d'elle
dont un dort; comme le n° 798.
821° — l'Automne, sous la figure de Pomone assise,
tenant une corne d'abondance remplie de fruits, appuyée
sur un piédestal, quatre Amours dont un luy présente du
raisin, un autre dans une cuve, et un troisième versant
du vin, sur un fond de paysage; comme le n° 798.
822° Un tableau d'après Toutain, représentant l'Hyver,
sous la figure d'une femme assise, couverte d'un manteau
blanc fouré, chauffant ses mains à un brasier, et, derrière
elle, un petit enfant soufflant dans ses doigts, sur un fond
de paysage; comme le n° 798.
823° Un tableau d'après Tesnier, représentant un
homme sous une arcade, qui tient un vidreeom rempli de
vin, et un pot d'étain devant lui ; figure de 10 pouces;
comme le n^ 802.
8240 Un tableau flamand représentant deux Soldats
jouants aux cartes sur le cul d'un panier, un vieillard
tenant une pipe et un verre dans ses mains, proche une
vieille femme qui tient une chandelle allumée; figures de
10 pouces; de mômes dimensions que le n" 812.
825° Un tableau d'après Vaiivermanse, représentant un
Cavalier proche une jeune fille qui tire de l'eau à un puits;
auprès est un cheval blanc avec une selle bleue ; figures de
4pouces; ayant de hauteur 14 pouces et demi sur i 2 pouces
et demi de large ; dans sa bordure dorée.
6l6 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
826° — une femme assise qui dévide du fil, et un homme
debout auprès, vêtu d'une chemisette rouge, qui tient un
cheval blanc, et un cavalier derrière; comme le n° 825.
8270 — un maréchal qui ferre un cheval blanc, un cava-
lier derrière qui le regarde, et plusieurs autres figures de
3 pouces, sur un fond de paysage ; comme le no 824.
828"^ — deux hommes à cheval, dont un est blanc; dans
le coin, trois chevaux sans selle, sur un fond de paysage ;
figures de 4 pouces ; comme le n«> 824.
Marly.
829° Un tableau représentant le portrait du roy
Louis XIII assis, armé et couronné de lauriers, tenant
une canne dans sa main, sur la teste d'une des trois
femmes qui sont à ses pieds ; figures comme nature ; ayant
de hauteur 5 pieds 3 pouces sur 4 pieds 10 pouces de
large.
83oo — une vieille femme avec une coëffe noire, auprès
d'un buffet chargé de fruits, ayant la main levée sur un
petit garçon, dans un fond de paysage; figures comme
nature ; ayant de hauteur 5 pieds 2 pouces sur 5 pieds
3 pouces de large ; coupé à oreille par le haut (i).
Versailles. Cabinet des tableaux.
Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du Louvre, on relève, en marge de
ce tableau, cette note au craj'on, mise par Villot : « 1607° ».
83 1° Un tableau représentant le Mariage antique;
ayant de hauteur un pied 8 pouces sur 4 pieds 7 pouces
de large.
Chaville.
Mentionné à Versailles par Paillet (1695), avec cette note : « Donné au
Roy par feu M. Bergeret, secrétaire du Cabinet. » [P.]
(i) Voir l'article relatif à Simon Vouet, p. 3oo.
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 617
832° Un tableau d'après Mignard, représentant Vénus
et Vulcain qui forge les armes d'Énée ; ayant 2 pieds
3 pouces de diamettre.
Versailles. Appartement du Roy.
833° Un tableau de de Sève, représentant le portrait de
Louis XIII en pied, armé d'une cuirasse, tenant une
canne d'une main, et de l'autre il montre une ville, proche
une table sur laquelle est posé un casque avec une
plume blanche; figure comme nature; ayant de hauteur
7 pieds 4 pouces sur 4 pieds 6 pouces de large; dans sa
bordure dorée.
834° Un tableau représentant le portrait de la Reyne,
vêtue d'un manteau royal, assise dans un fauteuil, le bras
appuyé sur une table, et de l'autre tenant un sceptre,
proche une couronne; figure comme nature; ayant de
hauteur 3 pieds 7 pouces sur 2 pieds 10 pouces de large;
dans sa bordure dorée.
835° — le portrait de Monseigneur étant jeune, armé,
posant sa main sur un casque, garni déplumes blanches;
comme le n° 834.
836° — le portrait du Roy armé, ayant une écharpe
blanche, tenant une canne, proche une table où est posé
un casque, garni d'une plume blanche; comme le n° 834.
837° Un tableau de de Sève, représentant la Reyne
Anne d'Autriche assise dans un fauteuil, vêtue d'un man-
teau royal, sa main posée sur une table où il y a des
gands ; figure comme nature ; ayant de hauteur 6 pieds
3 pouces sur 3 pieds et demi de large.
838° — le portrait du roy Louis XIII en pied, vêtu d'un
manteau royal, appuyé sur sa canne, proche une table
sur laquelle il y a un sceptre et une couronne ; comme le
n° 837.
83g° Une copie d'après Le Guerchin, représentant
Suzanne et les deux vieillards; figures de 20 pouces;
6l8 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
ayant de hauteur i8 pouces sur 2 pieds de large; dans sa
bordure dorée.
840° Une copie d'après VAlbane, représentant Jésus-
Christ et la Samaritaine, sur un fond de paysage; figures
de 1 1 pouces; comme le n° 798.
841° Une copie d'après le Poussin, représentant la
Vierge, sainte Elisabeth, saint Jean, saint Joseph; sur un
fond de paysage; figures de 10 pouces; comme le n° 798.
842° Un tableau représentant le Grand Seigneur à cheval
et cinq janissaires qui sont autour de luy, ornez de cinq
bouquets de plumes sur leurs testes ; figures de 6 pouces;
ayant de hauteur 16 pouces sur 2 pieds de large; dans sa
bordure dorée.
843° Une copie d'après Annibal Carache^ représentant
la Vierge et l'enfant Jésus et saint Joseph ; figures de
10 pouces ; comme le n° 840.
844° Un tableau représentant un Ecce homo ; figure
comme nature; ayant de hauteur 2 pieds un pouce sur
21 pouces ; dans sa bordure dorée.
845° — une Vierge qui a les mains jointes ; de mêmes
dimensions que le précédent.
846° — Abigaïl qui fait apporter des pains qu'elle pré-
sente à David; figures de i3 pouces; comme le n° 798.
8470 Une copie d'après Le Titien, représentant une
Vierge tenant l'enfant Jésus, accompagnée de sainte Elisa-
beth et saint Jean, sur un fond de paysage ; figures de
petite nature; ayant de hauteur 4 pieds 11 pouces en
en quarré; dans sa bordure dorée.
848° Une copie d'après Le Dominiquin, représentant
des joueurs d'instrumens ; figures comme nature ; ayant
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 6lO
de hauteur 5 pieds 3 pouces sur 4 pieds 1 1 pouces de
large ; dans sa bordure dorée.
Paris. Garde-meuble.
8490 Un tableau d'après Paul Véronèse, représentant les
Pellerins d'Emaus, dans lequel est peint toute la famille
de Paul Véronèse ; figures comme nature ; ayant de hau-
teur 9 pieds sur i 3 pieds et demi de large.
85o° Une copie d'après Le Brun, représentant la famille
de Darius aux pieds d'Alexandre; comme le n° 849.
85 1° Une copie d'après le Titien., représentant Lucresse
qui se deffend contre la violence de Tarquin ; figures
comme nature; ayant de hauteur 6 pieds sur 4 pieds et
demi de large ; dans sa bordure dorée.
852° Une copie d'après le Poussin, représentant Moyse
tiré des eaux et présenté à la fille de Pharaon ; sur le
devant paroit le fleuve du Nil appuyé sur une urne,
proche un sphinx; figures de 20 pouces; ayant de hau-
teur 3 pieds 9 pouces sur 6 pieds de large; dans sa bor-
dure dorée.
853° — la Femme adultère présentée à Jésus-Christ par
les Scribes et les Pharisiens; figures de 22 pouces; de
mêmes dimensions que le précédent.
854° — la Mort de Saphira en présence des Apôtres;
figures de 22 pouces ; de mêmes dimensions.
855° Une copie d'après Raphaël^ représentant saint
Michel tenant une lance pour terrasser Lucifer qui est
sous ses pieds; figures comme nature; ayant de hauteur
8 pieds 2 pouces sur 4 pieds 10 pouces de large ; dans sa
bordure dorée.
856° — la Sainte Famille accompagnée de deux anges,
dont un répand des fleurs ; comme le n° 85 i.
857° Une copie d'après le Dominiquin, représentant
620 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
sainte Cécile jouant de la basse de vioUe ; comme le
no 848.
858° Une copie d'après Rubens, représentant la reyne
Thomyris sur son trône, faisant plonger la teste de Cyrus
dans un vase plein de sang; figures comme nature ; ayant
de hauteur 8 pieds et demi sur 6 pieds de largeur; dans
sa bordure dorée.
8590 Un portrait de Monseigneur le Dauphin, armé,
avec une écharpe blanche, tenant de la main droite un
bâton de commandement et le bras gauche appuyé sur un
piédestal ; ayant de hauteur 4 pieds sur 3 pieds de large;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Cabinet des tableaux.
860° Une copie de Stiémart, représentant le portrait du
Roy en pied, vêtu de son manteau royal doublé d'her-
mine ; ayant de hauteur 8 pieds sur 6 pieds de large ;
dans sa bordure dorée.
861° Une copie d'après Raphaël, représentant saint Jean
l'Evangéliste soutenu d'un nuage, au-dessus d'une mer;
figure comme nature ; ayant de hauteur 8 pieds 6 pouces
sur 5 pieds 2 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
862° Une copie d'après le Dominiquin, représentant
le roy David jouant de la harpe, accompagné de deux
petits enfants, dont l'un tient un livre et l'autre une épée;
comme le n° 861.
863° Une copie d'après le Titien., représentant Notre
Seigneur à table avec les pellerins d'Emaiis ; figures de
petite nature ; ayant de hauteur 5 pieds 2 pouces sur
7 pieds 5 pouces de large; dans sa bordure dorée.
864° — Jésus-Christ que l'on met dans le tombeau;
figures comme nature ; ayant de hauteur 4 pieds 5 pouces
sur 6 pieds 7 pouces de large ; dans sa bordure dorée,
865° — le marquis d'Elgouasse (lire : del Guast), posant
ESQUISSES, TABLEAUX INCONNUS ET COPIES 02 1
la main sur le sein d'une femme; figures comme nature-
ayant de hauteur 3 pieds 8 pouces sur 3 pieds 3 pouces
de large; dans sa bordure dorée.
8660 Une copie d'après Le Corrège, représentant la
Sainte Vierge et l'enfant Jésus qui présente un anneau à
sainte Catherine, et derrière un saint Sébastien qui tient
des flèches ; figures comme nature; ayant 3 pieds 2 pouces
de quarré.
Versailles. Cabinet des tableaux.
8670 Un tableau représentant une Minerve, vêtue d'une
draperie bleue, assise sur un trophée d'armes, le casque
en teste, tenant de la main droite une pique et de la gauche
une couronne de lauriers ; ayant 5 pieds de diamettre;
dans sa bordure dorée.
Versailles. Salle des Gardes de Mgr le duc de Berry.
Bo Une copie de Stiémart d'après Gobert, représen-
tant un portrait de M™e la Duchesse de Berry, en habit
de ballet, tenant un masque de la main droite ; figure
comme nature; ayant de hauteur 3 pieds et demi sur
2 pieds 4 pouces de large; de forme ovalle ; dans sa bor-
dure dorée.
Versailles. Appartement de M"« la Duchesse de Berry.
869° Une copie de Stiémart d'après Rigaiilt, représen-
tant le portrait du Roy armé; ayant de hauteur 27 pouces
sur 25 pouces de large; de forme ovale; dans sa bordure
dorée.
8700 Une copie de Stiémart d'après le Guide, représen-
tant l'Union du Dessein et de la Couleur; ayant de
hauteur 27 pouces sur 22 pouces de large ; de forme
ovalle; dans sa bordure dorée.
8710 Une copie d'après le Titien, représentant sa maî-
tresse qui se peigne devant un miroir ; comme le pré-
cédent.
62 2 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
872° Une copie de Stiémart d'après Rigault, représen-
tant le portrait de Monseigneur; ayant de hauteur 2 pieds
10 pouces sur 25 pouces de large; de forme ovalle ; dans
sa bordure dorée.
873° Une copie de Stiémart d'après Raphaël, représen-
tant le portrait de Jeanne de Sicile; comme le n° 872.
874° Une copie de Stiémart d'après le Guercliin, repré-
sentant Circé tenant un vase; comme le n'^ 872.
Château de Versailles. Appartement de M. le Duc
d'Antin.
875-876° Deux tableaux estimez de Houasse, représen-
tant des colonnes en perspective, sur un fond de ciel, avec
un rideau-; ayant de hauteur 10 pieds chacun sur 5 pieds
de large.
Versailles. Cabinet des tableaux.
TABLEAUX OMIS PAR BAILLY
DANS SON INVENTAIRE DE 1710(0
ECOLE ITALIENNE
Michel Angiolo BUONAROTTI
Un dessin de Michel Ange représentant une Leyda ;
hault de 5 pieds; large de 6 pieds 9 pouces,
[L. B.].
N" 369 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette note ajoutée : « Veu à
Paris le 8 aoust 1690 » [L. B.]. — Mentionné ainsi à Paris par Houasse
(1691) : « Un dessein de Michel Ange, représentant une Leyda, lequel dessein
est à la pierre noire sur du papier blanc. » En marge, on relève cette note
au crayon : « La Reyne Mère a brûlé le tableau. A brûler » [H.]. — Lepicié
ajoute, d'autre part : « Michel Ange revint à Florence, et il y peignit, pour
le duc de Ferrare, un tableau des amours de Léda et de Jupiter changé en
cygne; Minio, disciple de Michel Ange, l'apporta en France et le vendit à
François I"", qui le fit placer à Fontainebleau. Nous l'aurions encore et il
feroit le sujet d'une de nos descriptions, si M. des Noyers, secrétaire d'État
sous Louis XllI, n'avoit donné le conseil de le brûler; l'indécence de la
composition fut le motif et l'excuse du ministre. » Ce tableau était, d'ailleurs,
signalé à Fontainebleau par le père Dan, comme étant en « très mauvais
état ».
(i) Les indications suivantes sont prises en général d'inventaires anté-
rieurs à celui de 1710, et n'ont pas été portées par Bailly dans ce dernier
inventaire.
624 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLKAUX DU ROY
Annibale CARRACCI
Une femme nue avec des Satires et un petit Amour qui
tient une flèche; iiault de 5 pouces et demi; large de
8 pouces et demi; peint sur cuivre.
Meudon. Petit cabinet de l'appartement frais.
[Meud. s. d.].
PRIMATICCIO
Lettre de Picault au Directeur des Bâtiments du Roi,
AU SUJET DE l'enlèvement DES FRESQUES DU PrIMATICE A
Fontainebleau (i).
Monsieur, j'ai exécuté les ordres qu'il vous a plu me donner pour l'en-
lèvement des peintures de l'antichambre du Roy. J'aurai l'honneur de vous
montrer les petits, que j'ai arrachés, ne valent pas la peine d'estre levés,
vous aurai la bonté d'en décider lorsque vous les verres.
Les cinq grands morceaux que j'ai levé de dessus leur stuque ou enduit
ont souffert par les frottements des balets de houts lorsque l'on netoyé les
appartements, se qui arrive tous les ans. Quoiqu'il en soit, il y a de très
belles choses. La correction du dessein n'est pas générale, mais il si trouve
de très belles parties; le dernier que je viens d'enlever représente Achille,
caché par sa mère au palais de Licomède, découvert par la ruse d'Ulisse,
déguisé en marchant. Je n'avois pas envie de le lever à cause de sa situation,
mais sa composition et les belles parties qui s'y trouvent m'ont engagé à le
sauver des plâtras, ou il auroit été enseveli pour toujours; il porte 7 pieds
de large sur 5 pieds 6 pouces de haut. Les quatre autres représentent des
princes grecs qui, ayant élu Agamemnon pour chef de leur armée, lui pré-
sentent un sceptre; un autre représente un sacrifice qu'Ulisse et les autres
princes grecs présentent aux Dieux pour les avoir propices en leurs voyages.
Le quatrième représente les regrets et les pleurs de Ménélas, ayant appris
(i) Archives Nationales. O' 1933.
TABLEAUX OMIS PAR BAILLY DANS SON INVENTAIRE 02 5
l'enlèvement d'Hélène, sa femme. Le cinquième représente le ravissement
d'Hélène par Paris. Tels sont les sujets des cinq grands morceaux que j'ai
levé; il y en a qui auront de la peinne à être transporté d'ici à Versailles
sans courir de risque, eu égard à leur vétusté. M. de Moranzel qui les a vus
m'a flatté de vous en donner avis.
Etat des ouvrage de peintures à fresque du Primaiice, ayant Nicolo et
Dubois qui ébauchaient ses tableaux, peints sous le règne de François I",
en i5io ou i5i5, sur un stuc compose' de chaux, grais pilé, sable, brique
battue, tamisée, enduits sur le mur de graiserie, dans le second antichambre
de l'appartement du Roy à Fontainebleau, lesquelles peintures ont été
enlevées et séparées de l'ancien fonds de stuc pendant les huit premiers mois
de I jSj pour les mettre sur toile, et ce, conformément aux ordres de M. le
marquis de Marigny..., par Picault, artiste et pensionnaire du Roy, sous le
controlle de M. de Moren^el :
Premièrement.
Le i8 octobre 1756, ordre de M. le Directeur des Bâtimens de me rendre
à Fontainebleau pour examiner les susdites peintures de l'antichambre du
Roy.
Le i3, arrivé à Fontainebleau. M. le Directeur général me donne ordre
d'aller voir les peintures pour lui rendre compte de l'état oii elles étoient ;
mais par leur élévation je ne pus rien décider ce jour là.
Le 20, M. le Directeur donna ses ordres pour qu'il fût mis des échelles
doubles pendant l'absence du Roy à la chasse.
Le 21, M. Gabriel, premier architecte, M. La Brière, inspecteur, et Picauit
visitèrent lesdites peintures qui furent trouvées très endommagées par la
poussière et mutilée à nombre d'endroits.
Le 21, rendu compte à M. le Directeur général de l'état des choses, qui
m'ordonne d'aller préparer tout ce qu'il me falloit, et de revenir au premier
mandement pour lever lesdites peintures.
Le 23, je partis de Fontainebleau pour Versailles; ce voyage pour aller,
séjour et retour a coûté 58 liv. 8 sols.
Dès 1745 le Roy ayant des intentions de faire des changements à son
appartement, M. Gabriel proposa à feu M. Orry de faire lever lesdites
peintures. Voyage à Fontainebleau pour examiner ce qu'il falloit faire,
pour l'aller 8 jours de séjour, M. Gabriel m'ayant fait lever de petits
morceaux pour des épreuves à un bout du mur de la gallerie d'Ulisse.
Frais de voyage pour la voiture du bureau 16 »
Donné au cocher i 4
Nourriture de route 4 »
Logement et nourriture à Fontainebleau pendant 8 jours, à rai-
son de 4 livres par jour 32 »
Retour de Fontainebleau. Voiture 16 »
Donné au cocher i 4
40
626 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Nourriture de route 4 "
En 1747, autre voyage pour le même sujet de l'ordre de M. de
Tournehem, suivant la lettre de M. Gabriel. Voyage, retour et
séjour pendant 4 jours 58 8
En 1757, le 3 février, je reçus nouvel ordre de M. le marquis de
Marigny d'aller à Fontainebleau avec le monde qui m étoit néces-
saire pour enlever lesdites peintures.
N'ayant rien de plus pressé que de l'exécuter, je partis avec mon
fils et un homme pour nous servir, depuis le 8 février jusqu'au
7 septembre de la même année, à raison de 2 liv. 10 par jour... . 547 10
Frais de voyage pour aller 3 hommes montent à 1 5 «
Donné au sieur Rossignol, serrrurier des Bâtimens, pour deux
chambres garnies à 24 livres par mois, ce qui fait depuis le 8 février
jusqu'au 18 septembre 180 »
Dépense de nourriture de mon fils et moi, à raison de 6 livres
par jour ij3i4 m
J'ai fait plusieurs épreuves sur un morceau de peinture à fresque en partie
détruite par la vétusté des tems et pour m'assurer des progrès que j'ai voulu
faire.
1° J'ai ensuite préparé un grand morceau de peinture
portant 6 pieds 3 pouces de haut sur 5 pieds 5 pouces de
large, représentant Agamemnon élu chef de l'armée par
les princes grecs qui lui présentèrent un sceptre et des
faisceaux d'armes, peint à fresque parle Primatice en i5 10.
Frais de dépenses pour ce morceau 700 liv. »
Au dessus, étoit un petit tableau représentant Mercure
qui conduit les Mannes aux enfers.
Au dessous, un autre représentant Pluton qui enlève
Proserpine.
Ouvrage de soin et de tems, pour ce employé une
journée pour les avoir avec leur stuc.
2° Tableau levé de dessus le stuc au dessus de la porte
de la gallerie des Réformés, représentant Ulisse et les
princes grecs faisant des sacrifices aux dieux pour se les
rendre propices pendant leur voyage ; peint à fresque
comme cy dessus par le même auteur ; il porte 5 pieds
6 pouces de hauteur sur 3 pieds 2 pouces de large ; frais
de dépense 35o »
Au dessous etoit un petit tableau représentant Cérès,
TABLEAUX OMIS PAR BAILLY DANS SON INVENTAIRE 627
mère de Proserpine, qui change Stelle en laizard pour
s'être mocqué d'elle : l'avoir arraché, désellé et levé en
masse avec son stuc ; ouvrage d'une demi-journée.
3"^ Tableau levé de dessus la porte du deuxième anti-
chambre du roy, représentant Achille reconnu par Ulisse
déguisé en marchand. Ce tableau porte 7 pieds un pouce
de hauteur sur 5 pieds un pouce de large ; il étoit entre
la cheminée et la croisée ; dépensé pour cette opéra-
tion 780 »
Au dessous de ce tableau étoit représenté Proserpine
irritée contre Ascalophe qu'elle change en hybou, l'avoir
comme cy dessus levé en masse ; employé une demi-
journée.
4° Tableau levé de dessus son stuc comme cy dessus
représentant l'Enlèvement d'Hélène par Paris. Ce tableau
porte 5 pieds 3 pouces de hauteur sur 3 pieds 4 pouces
de large : il étoit entre la porte de l'antichambre du Roy
et la croisée; dépensé pour cette opération... 35o »
Au dessus de ce tableau. Adonis tué par un sanglier.
Au dessous sont représentés les Cyrènes, tilles d'Aché-
loiis, changées en ovseaux pour chercher Proserpine
sur terre et sur mer; arraché du mur avec son stuc;
ouvrage d'une journée.
5° Tableau représentant Ménélas dans les larmes et
les regrets, ayant appris l'enlèvement d'Hélène sa femme;
peint comme cy dessus près de l'escalier et de la
croisée. Ce tableau porte 5 pieds 4 pouces de hauteur
sur 3 pieds 5 pouces de large ; dépensé pour cette opé-
ration 400 »
Au dessous le géant Encelade, accablé sous le mont
Ossa et le mont Olympe que lui et ses compagnons
avoient entassés pour escalader le ciel.
Celui de dessus représentant les Nymphes compagnes
de Proserpine, lesquelles s'opposent à son enlèvement.
Ces deux petits tableaux ont été tirés du mur avec
leur stuc; une journée employée pour cela.
628 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Dans la gallerie de Diane, avoir levé de la voûte six
tableaux peints sur un enduit de plâtre; ayant près de
2 pieds sur 10 pouces de hauteur, représentant des jeux
d'enfans peints en grisaille ; les frais et la dépense des
drogues pour chaque tableau se montent à 3o liv. 180 »
Départ de Fontainebleau pour se rendre à Versailles, mon fils et moi
et un homme 2 5 »
Frais de voiture pour avoir rapporté de Fontainebleau à Versailles tous
mes ustenciles, comme matras, équipages et une caisse faite avec des voli-
ches, dans laquelle étoit tous les morceaux détachés des murs avec leur
stuc et les autres petits sur leur châssis, donné au voiturier 24 »
Total des déboursés 5,o39 liv. 14 sols.
Et pour peines, soins et veilles qu'exige indispensablement ce talent pen-
dant 210 jours, fêtes et dimanches compris, ce travail ne permettant pas
d'interval,
Indépendamment de ce que l'on me mettoit l'épée dans les reins pour
livrer les places,
Ce qu'il plaira à M. le Directeur général d'accorder au sieur Picault pour
chaque journée.
Francesco TREVISANI
1° Un tableau représentant Jésus-Christ et la Vierge
aux noces de Cana, et une multitude de peuple; figures
de 6 pouces ou environ; ayant de hauteur 21 pouces sur
17 pouces de large; peint sur cuivre; dans sa bordure
d'ébeine, avec des ornemens dorés.
2° — la Descente du Saint-Esprit dans le sénacle, la
Vierge au milieu des Apôtres, et une multitude de peu-
ples ; figures d'environ 6 pouces ; de mêmes dimensions
que le précédent.
3° — la Vierge assise, tendant les bras au petit Jésus
qui va à elle, et saint Joseph derrière, accompagné de plu-
sieurs anges auprès du berceau ; le tout sur un fond d'ar-
chitecture; figures de i3 à 14 pouces; ayant de hauteur
TABLEAUX OMIS PAR BAILLY DANS SON INVENTAIRE 629
2 pieds 4 pouces sur 21 pouces de large ; dans une bor-
dure d'ébeine, garni d'unrez de cœur et d'un cordon doré.
4° — saint Paul que l'on martirise, et une multitude
d'anges au dessus dans une Gloire, dont un lui apporte
une couronne, et au dessus un grand nombre de peuples
autour, les uns à terre et les autres sur des tours et ram-
parts ; figures de 5 à 6 pouces ; ayant de hauteur 2 pieds
3 pouces sur 21 pouces de large; dans sa bordure
d'ébeine, garnie d'un rez de cœur et d'un cordon doré.
5° — saint Marc qui est martirise devant une idolle
d'Apollon, et des bourreaux qui le percent à coups de
hallebardes ; au dessus, paroist une gloire d'anges sur
un fond d'architecture, et en bas sur des balcons, un
grand concours de peuples ; figures d'environ 6 pouces ;
comme le n° 4.
6° — le Martire de saint Barthélemi que l'on scie en
présence d'une idolle brisée devant une multitude de
monde, et une gloire d'anges paroist; le tout sur un fond
d'architecture ; comme le no 4.
7° — saint Paul à qui l'on coupe la teste devant une
multitude de peuples, sur un fond d'architecture ; au des-
sus paroist une gloire d'anges, dont un tient des palmes et
couronnes; comme le n° 4.
8° — le Martire de saint Pierre attaché sur la croix que
les bourreaux plantent en terre, en présence d'une multi-
tude de peuples et soldats, et une gloire d'anges au des-
sus, dont un tient une couronne et une palme ; comme
le no 4.
90 — le Martire de saint Luc; dans le lointain parois-
sent des bourreaux, qui dressent des poteaux en terre dont
ils en soutiennent un avec une échelle, et une ville dans
le fond, et au dessus une gloire d'anges ; comme le n» 4.
10° — une multitude de peuple dans une église, un
bourreau qui y perce avec une lance un saint habillé de
630 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
blanc avec une étole verte, devant un autel où est un cru-
cifix ; comme le n" 4.
I 1° — un Saint qu'un bourreau assomeà coups de masse,
et un autre bourreau qui luy jette des pierres ; au dessus
est une gloire d'anges, et un palais de cuivre à côté avec
une multitude de peuples; comme le n° 4.
12° — saint André attaché à la croix et des anges au-
tour, sur un fond d'architecture où paroist un bâtiment
qui se renverse et une multitude de peuples ; comme le
n» 4.
I 3'^ — un Saint lapidé à coups de cailloux, que des bour-
reaux tirent avec des cordes pour mettre dans le feu, et
plusieurs figures aux environs, sur un fond d'architec-
ture; au dessus est une Gloire et paroist un clair de lune;
comme le n" 4.
14'^ — le Martire de saint Barthélémy attaché à un
arbre, entouré d'une multitude de peuples, et Jésus-
Christ environné d'anges dans une Gloire au dessus ;
comme le n° 4.
I 5° — la Vierge sur un nuage, dans une gloire environ-
née d'anges, qui présente le petit Jésus à saint Antoine de
Pade ; comme le n° 4.
16° — saint Jean dans la chaudière à la porte Latine,
une multitude de peuples et soldats qui environnent
l'empereur sur son trosne, au dessus une gloire d'anges;
comme le n» 4.
170 — la croix de Jésus-Christ environnée d'anges,
posée sur un rocher, la Vierge assise au pied, saint Jean
et la Magdeleine auprès, et au bas des soldats dont un
assis sur une pierre; comme le no 4.
18° — un Saint, que l'on fait mourir à coups de hache
dans le temple de la Diane d'Éphèse, où est assemblé
TABLEAUX OMIS PAR BAILLY DANS SON INVENTAIRE 63 1
quantité de peuples, et dans le ciel paroissent les foudres
qui en sortent ; comme le n" 4.
19^ — le Martyre de saint Etienne, entouré d'une mul-
titude de peuples, sur un fond d'architecture, le ciel s'ou-
vrant où paroist une Gloire; comme le n° 4.
20° — Jésus-Christ qu'on attache à la croix, une multi-
tude de peuples autour ; au dessus Dieu le Père qui
paroist dans une Gloire, environné d'anges; comme le
n° 4.
2 1° — la Vierge sur un nuage, ayant le pied sur la teste
du serpent. Dieu le père dans une Gloire qui lui donne le
sceptre à la main, le Saint-Esprit au-dessus de la Vierge ;
la figure de Dieu le père et de la Vierge de 14 pouces à
I 5 pouces ; comme le no 4.
22° — Samson endormi sur les genoux de Dalilla qui le
livre aux Philistins; figures d'environ 10 pouces; ayant
de hauteur i3 pouces et demi sur 18 pouces de large;
peint sur cuivre ; même encadrement que le n» 3.
23° — Joseph qui reçoit son père, accompagné d'une
multitude de figures de 5 pouces ou environ, sur un
fond de paysage ; ayant de hauteur 1 8 pouces sur 1 8 pouces
trois quarts de large; même encadrement que le n° 3.
240 — l'Adoration des Rois, sur un fond de paysage et
d'architecture; ligures de 5 pouces; ayant de hauteur
18 pouces sur i3 pouces trois quarts de large ; peint sur
cuivre; même encadrement que le n» 3.
25° — Suzanne et les deux vieillards à la fontaine, sur
un fond d'architecture; figures de 5 pouces ou environ;
ayant de hauteur 14 pouces et demi sur 10 pouces et demi
de large; peint sur cuivre ; même encadrement que le n^ 3.
Versailles. Garde meuble.
[Mans. 6.]
632 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
Le n° I se trouvait dans la deuxième pièce de l'hôtel de la Surintendance
en 1760 [J.] ; le n» 3, en 1784, dans cette même pièce de la Surintendance,
avec cette note (1788) : « laver et vernir » [P. R.].
[O.
ECOLE FLAMANDE
BOUT et BOUDE^VINS
1° Un tableau représentant un paysage, où il y a plu-
sieurs figures qui ont la tête ceinte de couronnes de
fleurs ; à droite, sur le devant, un homme qui tient en lesse
une chèvre qui est entourée de fleurs; sur cuivre ; ayant
de hauteur 6 pouces sur 8 pouces de large.
Marly. Pavillon des Offices.
Jean MIEL
i" Un tableau, manière de Jean Miel, représentant un
homme et une femme qui dansent, elle a un cotillon
rouge ; près d'eux, sur la droite, deux hommes qui jouent
de la musette et un autre qui boit, un homme sur un che-
val blanc; tout près, un âne, une femme qui file ; dans le
fond, une espèce de tour habitée, sur un fond de paysage
où l'on voit un pont; à gauche, deux bœufs qui tirent
une charrette, un homme la conduit ; ayant de hauteur
18 pouces sur 2 pieds un pouce de large.
Marly. Tableaux à la garde du concierge, dans son
logis.
[Marly 33.]
J
TABLEAUX OMIS PAR BAILLY DANS SON INVENTAIRE 633
JOSSE MOMPER
1° Un tableau représentant un paysage et rocher sur la
gauche, avec quatre mulets chargés qui descendent; sur le
devant et à droitte, trois bohémienes près d'une tente, deux
cavaliers, dont un habillé de rouge se fait dire la bonne
avanture; ayant de hauteur 4 pieds 10 pouces sur 5 pieds
de large ; estimé de Mompre.
2° — un paysage et rocher avec une chute d'eau; sur la
gauche, deux petites cigognes ; sur la droitte, quatre cou-
riers, un postillon avec un cornet ; estimé de Mompre ;
ayant de hauteur 4 pieds 3 pouces et demi sur 4 pieds
10 pouces de large.
30— un paysage; sur la droitte, un rocher, sur la gauche,
des arbres, deux coches dans le milieu du tableau, tirés
chacun par trois chevaux attelés en arbalète ; à la suitte
des coches est un cavallier avec un chien blanc et noir;
une croix sur le chemin ; estimé de Mompre ; ayant de
hauteur 4 pieds 10 pouces sur 5 pieds de large.
4°— un paysage; sur la droitte, des arbres, sur la gauche,
un gros rocher obscur, au pied duquel est un cavallier
monté sur un cheval blanc, suivy d'un home qui mène un
autre cheval blanc chargé; sur la droitte, deux mandiants
et cinq autres hgures ; ayant de hauteur 4 pieds 3 pouces
sur 5 pieds de large ; estimé de Mompre.
5°— un paysage; sur la gauche, des arbres; sur la droitte,
un rocher dans lequel est un hermitage et chapelle; tout
près, un hermite et un pèlerin, un autre pèlerin entrant
dans l'hermitage; sur le devant, deux hermites, l'un fen-
dant du bois et l'autre abreuvant un àne; estimé de Mom-
634 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
pre ; ayant de hauteur 4 pieds 2 pouces sur 8 pieds
un pouce de large.
Meudon. Appartement des Maronniers, chambre à
droite.
[Meud. 33.]
TENIERS
i"Un tableau, manière de Téniers, représentrnt un pay-
sage où il y a des maisons; on voit un homme vêtu de
bleu et son petit garçon qui vont gagner la maison ; près
d'eux, à gauche, un homme qui se repose, ayant son
paquet derrière luy ; ayant de hauteur 22 pouces sur
19 pouces de large; sur bois.
' Marly. Appartement du premier Médecin.
[O.].
Van DYCK
1° Un tableau, estimé de Vandeick, représentant l'Été,
figuré par un homme et une femme qui fauches des blées;
dont le cartouche est entouré d'épix de blée et de toutes
sortes de fleurs, comme des roses blanches, melons, abri-
cots, jasemins et plusieurs autres fruits de la saison;
ayant de hauteur 5 pieds 5 pouces sur 4 pieds un pouce de
large; dans sa bordure dorée.
2° — l'Automne, figuré par un homme qui tient de la
main gauche un verre, en compagnie d'une femme qui en
tient un autre de sa main droite, tous les deux à table;
dont le cartouche est entouré de feuilles de vignes et de
grapes de raisins, de plusieurs pêches et autres fruits de
TABLEAUX OMIS PAR BAILLY DANS SON INVENTAIRE 635
la saison; ayant de hauteur 4 pieds 2 pouces sur 2 pieds
4 pouces de large ; dans sa bordure dorée.
3° — THiver, figuré sous la figure d'un homme et d'une
femme qui ont les mains jointes, assis tous les deux
devant une cheminée où il y a du feu; dont le cartouche
est entouré de feuilles de houx et de toutes sortes de
légumes, comme des chous, des racines, ognons et fleurs
d'hiver; ayant de hauteur 5 pieds 5 pouces sur 4 pieds
un pouce de large; dans sa bordure dorée.
Château de Compiègne. Appartement du Roy.
[Cour.]
Signalés ainsi, en 17^7, à Compiègne : « Dans le deuxième antichambre
du Roy, trois tableaux au dessus des portes, dont deux de chacun 4 pieds
de large sur 5 pieds et demi de hauteur, et l'autre de 2 pieds et demi de
large sur 4 pieds 10 pouces de hauteur. Lesdits tableaux représentent des
fleurs et des fruits, peints sur toille; dans le milieu de chaque tableau est
un cartouche ovalle avec de petites figures dedans qui représentent l'un
l'Esté, un l'Automne, et l'autre l'Hiver. Le peintre n'en est pas connu. —
Lesdits tableaux sont très anciens et médiocres. Ils estoient à Versailles à
la Surintendance des Bastimens, dans le cabinet des tableaux. Ils ont été
augmentés de hauteur et largeur par le sieur Stiémart, peintre, pour les
faire reservir au dessus desdites portes » [Comp.].
ÉCOLE FRANÇAISE
Gabriel BLANCHARD
1° Un tableau du sieur Blanchart, représentant une
Sainte-Famille.
2° Un autre petit tableau, servant de devant d'autel,
représentant l'Annonciation de la Vierge.
636 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
3° Un autre petit, comme le précédent, représentant la
Naissance de Jésus-Christ.
Versailles . Paro isse .
[P. R. C]
Exécutés en 1696(1).
Sébastien BOURDON
i^Un tableau en platfonds du sieur Bourdon, représen-
tant la Déification d'Hercule; ayant de hauteur environ
1 1 pieds sur 14 pieds de long ; figures comme nature ; de
forme ovale et non fini.
2° — Hercule qui combat les filles de la Terre ; figures
de demi-nature ; ayant de hauteur environ 4 pieds et demi
sur 6 pieds de long ; de forme ovale et non fini.
3° — Hercule qui donne son arc et son carquois à un
jeune homme ; de mêmes dimensions.
Tuileries. Chambre de l'appartement d'en bas.
[Tuil.].
HALLE
D'asse^ nombreuses erreurs furent commises par les rédacteurs de l'inven-
taire de jyo6 quant aux attributions des divers tableaux qui avaient été
exécutés pour la Ménagerie en i joo et i joi : les œuvres de Simpol, de
Bertin, de Christophe et de Dieu furent ainsi indifféremment portées aux uns
et aux autres. Bailly, dans son inventaire de ijio, rectifia ces erreurs;
mais il omit deux tableaux, faits pour la Ménagerie, et qui avaient été —
(i) Voir, pour le paiement, p. 418 supra.
TABLEAUX OMIS FAR BAILLY DANS SON INVENTAIRE '6 3 7
vraisemblablement à tort — portés par l'inventaire de iyo6 Vun à l'actif
de Simpol, l'autre à celui de Cliristophle.
Nous pensons que, sauf preuve du contraire, ces deux tableaux doivent
être redonnés à l'un des Halle — probablement Claude-Guy. — Nous savons,
en effet, que cet artiste exécuta deux tableaux pour la Ménagerie, par cette
ordonnance de paiement en date du 7 décembre 1704 : « Au sieur Halle,
peintre, pour deux tableaux qu'il a faits et posés à la Ménagerie en 1702,
5oo livres » [Gtiiffrey. t. IV. col. loyi]. Piganiol de la Force, d'autre
part, signale à la Ménagerie deux tableaux de Halle.
En tenant pour exactes les assertions de Bailly — et la preuve en semble
résulter des rectifcations par lui faites dans son inventaire de 170g — on
devrait donyier à Halle les deux tableaux suivants, attribués par l'inventaire
de 1706, le premier à Simpol, le second à Christophe, et qui ne figurent
plus à l'inventaire de 170g, où les tableaux sont portés, cette fois, à leurs
auteurs respectifs. On ne trouve point, dans cet inventaire, d'article spécial
pour Halle, qui cependant fit deux tableaux pour la Ménagerie :
1° Un tableau représentant une jeune fille qui pêche à
la ligne et un jeune homme qui tient un épervier pour
pêcher; figures d'onze à 12 pouces; ayant de hauteur
22 pouces et demi sur 19 pouces de large.
2" — une jeune fille qui danse et un jeune homme qui
fait sauter un chien par dessus un bâton ; de mêmes
dimensions que le précédent.
Ménagerie .
[Mans 6.]
Ces deux tableaux, actuellement au musée de Compiègne, où ils sont por-
tés aux inconnus de l'École française du xviii* siècle : H. o m. 64 — L. o m. 65;
de forme ronde.
Antoine PAILLET
Un tableau en platfonds, représentant le Roy assis sur
un nuage, ayant le sceptre à la main, une cote d'armes et
le manteau royal, un globe céleste sous les pieds ; Nep-
tune qui luy présente sa couronne et son trident, et Mer-
638 INVENTAIRE GÉNÉRAL DES TABLEAUX DU ROY
cure qui luy offre les quatre parties du monde; figures
comme nature ; ayant de hauteur environ 9 pieds et demi
sur 6 pieds et demi de large.
Tuileries. Antichambre du petit appartement d'en bas
du Roy.
[Tuil.].
INCONNUS
Un tableau représentant l'Enlèvement d'Europe ; hault
de 3 pieds 6 pouces et demi; large de 4 pieds 6 pouces.
Meudon. Petit cabinet de l'appartement frais.
[Meud. s. d.].
Signalé à Meudon, au début du xviii" siècle, comme appartenant à Mon-
seigneur et inscrit au nom de Paul Matée (Paolo de' Matteis?).
Un tableau, manière lombarde, représentant un homme
vestu de noir, ayant une bague à la main gauche ; hault
de 3 pieds 7 pouces, large de 3 pieds.
[L. B.]
N" 108 de l'inventaire Le Brun (i683).
Un petit tableau peint sur marbre qui est cassé, repré-
sentant un bain de Dianne, d'une manière de Flandre;
hault d'un pied, large d'un pied 4 pouces ; dans une vieille
bordure dorée.
[L. B.]
N» 349 de l'inventaire Le Brun (i683), avec cette note ajoutée : « Veu à
Paris, le 8 aoust 1690 ». — A Paris, en 1691 [H.].
TABLEAUX OMIS PAR BAILLY DANS SON INVENTAIRE 639
Le camp et la ville de Mons; haut de 7 pieds, large de
10 pieds 2 pouces.
[P.]
Mentionné à Versailles par Paillet (lôgS), avec cette indication : « Mauvais
tableau donné au Roi par (le nom est omis) » [P.].
Sept trumeaux de 6 pieds 10 pouces de haut sur 5 pieds
et demi de large, peints de grisailles; où sont représentez
des Termes et des enfans, et dans le millieu un paysage;
chacun entouré d'une bordure d'ornement feint; octo-
gone; de 2 pieds 10 pouces de haut sur 2 pieds de
large ou environ.
Fontainebleau. Vestibule de la galerie de la Reine.
Un tableau représentant le Banquet des Dieux; figures
d'environ 12 à i5 pouces; ayant de hauteur 5 pieds
4 pouces sur 5 pieds de large (i).
Fontainebleau. Antichambre de Madame la duchesse
d'Orléans.
— un homme qui besche la terre et une femme auprès
qui pile; figures de demi-nature; ayant de hauteur 5 pieds
8 pouces sur 5 pieds de large (2).
Fontainebleau. Garde-robe de Madame la duchesse
d'Orléans.
[Font. s. d.]
(i) En marge : mauvais.
(2) En marge : mauvais.
ADDENDA ET ERRATA
Page 7. N° 8 de Léonard de Vinci. — Sur l'exemplaire de l'inventaire
Bailly, du Louvre, on relève en marge de ce tableau, celte
note de Villot : « Au musée 32 1. M. R. »
— 28. N° 18 de Raphaël. — Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du
Louvre, on relève, en marge de ce tableau, cette note de Vil-
lot : « Au Musée. Jules de Médicis. »
— 29. N° I de Michel Ange. — Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly,
du Louvre, on relève, eu marge de ce tableau, cette note de
Villot : « 174. M. R. Daniel de Volterre. »
— 53. N° 3 du Guaspre. — Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du
Louvre, on relève, en marge de ce tableau, cette note de
Villot : « Patel. 2273. M. R. »
— 57. N° I de Ciro Ferri. — Mentionné à Paris, en 1691, par Houasse,
sous le nom de Chiro, et en ces termes : « Le Temps qui fait
ses efforts pour empêcher la Gloire d'aller porter le nom du
Roi au temple de la Gloire immortelle, de 6 pieds 2 pouces
de haut sur 4 pieds 4 pouces de large, sans bordure » [H.].
— Inscrit à nouveau sous ce nom, dans l'inventaire de 1706,
avec cette description : « Le Temps avec sa faux, deux cnfans
auprès, une Victoire au-dessus, tenant un écriteau, et trois
enfans avec des palmes et des lauriers; figures de demi-
nature; ayant de hauteur 4 pieds 9 pouces sur 3 pieds
4 pouces de large » [Mans. 6.].
— 67. No 7 de Giorgione. — Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du
Louvre, on relève, en marge de ce tableau, cette note de
Villot : « 46. B. ..
— 74. N° g de Titien. — Le tableau signalé par Bailly rc se réfère pas
au n° iSgô du catalogue sommaire du Louvre, mais au n*479
du catalogue Villot.
— 06. Lignes 14 et i5; lire « Salle de Mars » au lieu de « Chambre de
Mars ».
— 99. iV" ig de Véronèse. —L'emplacement, indiqué par Bailly, est :
« Versailles, Petite galerie du Roi. »
41
642 ADDENDA ET ERRATA
Page 102. Ligne 8 ; lire « 23 », au lieu de « 33 ».
— 120. N" I de Zustris. — Comme emplacement, lire « Versailles »
au lieu de « Paris ».
— i32. N° g du Corrège. — Ce tableau a été envoyé, au mois de
janvier 1899, au musée de Montpellier (i).
i5i. iV" 7 du Guide. — M. Jean Guiffrey a bien voulu me communi-
quer le document suivant, qu'il a trouvé à Rome dans les
archives particulières de la maison Pamphilii; c'est la lettre
que Louis XIV écrivit au prince Pamphilii pour le remercier
de l'envoi de ce tableau :
« Mon Cousin, Le gentilhomme que vous m'avez dépesché
m'ayant présenté les tableaux que vous m'avez envoyé, j'ay
voulu vous faire cette lettre pour vous témoigner que ce
présent m'a été très agréable non moins par la manière dont
il m'a esté faict que pour sa beauté et sa valeur. Et pour
vous assurer que je seray très aise de touttes les occasions
qui me donneront lieu de vous départir des effects de ma
bienveillance et de mon estime. Cependant je prie Dieu
qu'il vous ayt, mon Cousin, en sa sainte et digne garde.
Escript de Paris le 5° d'octobre i665. Signé : LOUIS. »
« A mon cousin le prince Pamphilio. »
— ï5:\.. N" i3 du Guide. — Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du
Louvre, on relève en marge de ce tableau, cette note de
Villot : « 294. M. R. »
— iSg. N' 2 1 du Guide. — Sur l'exemplaire de l'inventaire Bailly, du
Louvre, on relève, en marge de ce tableau, cette note de
Villot: « 52. B. »
— 192. jV" 28 de VAlbane. — Sur les registres du Louvre, ce tableau est
porté comme envoyé au musée de Strasbourg.
— 196. Ligne 8; « lire « 49 », au lieu de « 43 ».
— 198. N°' I et 2 du Valentin. — Lavés et vernis à nouveau par Gode-
froid en 1788 (A. N. O' 1931).
— 206. N' 2 de Feti. — Au Louvre, en 1785, avec attribution à Tortebat,
et indication de forme ovale. [Louv. 85.]
— 209. Supprimer les lignes 9, 10 et n, qui se réfèrent aux n°' i et 2
du Valentin.
— 210. N" 2 de Garofalo. — Modifier ainsi les lignes 18 et 19 : « Actuel-
lement au Louvre, n° 22o5, où il est porté aux inconnus de
l'école flamande du xvi« siècle. »
— 23o. N" I de Brueghel le Vieux.— En 1760, dans la deuxième pièce
de l'hôtel de la Surintendance, avec cette mention : « Un
retour de chasse, les figures de ce tableau sont peintes par
Vanbal et le paysage par Querins {sic) » [J.].
(i) Bulletin de l'Art ancien et moderne, n» 4, p. 34.
ADDENDA ET ERRATA 643
Page 235. N° 4 de Paul Bril. — Modifier ainsi les lignes 26, 27, 28 :
« Mentionné, avec attribution à Adam Elzemer, dans le
deuxième cabinet de Thôtel de la Surintendance en 1760 [J.],
et, en 1784, dans la neuvième pièce du même hôtel, avec
cette note (1788) : « rien à faire » [D. R.].
— 269. Modifier ainsi les lignes 22 et 23 : « Les n<" 3 et 4, actuellement
au Louvre, n»" 2355 et 5556... »
— 280. jY° I de Davids:{ de Heem. — Au Louvre en 1785, avec cette
note : « à restaurer » [Louv. 85].
— 339. 5" ligne; lire « xvii' siècle » au lieu de « xviii' siècle.
— 341. 3° ligne; lire « 628 », au lieu de « 368 ».
— 344. N° 16 de Mignard. — Exposé actuellement à Versailles, dans le
salon d'Hercule.
— 365. N°^ 32 et 33 de Nocret. — L'indication, portée à la ligne et
relative à l'ancienne forme du tableau, se réfère au n° 33 et
non au n" 32.
— 43o. Note 3 ; lire « Yvart v, au lieu de « Yvert ».
— 43 1. Ligne 1 1 ; lire « Sainte Anne », au lieu de « Saint Ange » ; ligne
22, « fort de Schenk», au lieu de «fort d'Eschine »; ligne 2 3,
« Deutichen » au lieu de « Dottecom » ; ligne 26, « Tolhuis »
au lieu de « Tolhuns » ; ligne 27, « Worms » au lieu de
« Voorn ».
— 458. Ligne 23; lire « Marly », au lieu de « Meudon »; ligne 3o,
« [Marly. 33] », au lieu de « [Meud. 33] ».
— 459. Note I ; lire « mai 1898 », au lieu de « août 1898 ».
— 497, N" i3 de Parrocel. — Lire ainsi la dernière ligne : 0 Actuelle-
ment au musée de Versailles, n» 160, identifié à la bataille
de Leuze.. . »
— boi. N° I de Dieu. Supprimer les trois dernières lignes, qui sont
inexactes.
— 535. 17° ligne, lire « Trianon » au lieu de « Marly ».
— 56 1. 14" ligne, lire « Versailles » au lieu de « Paris ».
— 576. N° 23g. L'emplacement indiqué parBailly est « Fontainebleau.
Cabinet doré ».
— 591 et 592. Les n"' 340-345 peuvent être identifiés au sujet de Tan-
crède et Clorinthe.
TABLE ALPHABÉTIQ.UE
Pour les tableaux, dont les sujets ne peuvent être définis d'une façon
précise, le lecteur devra se référer aux rubriques générales : Allégories,
Animai{X, Batailles, Enfants, Fleurs, Genre, Instruments, Marines, Natures
mortes, Paysages, Sujets historiques, mythologiques, religieux, romanesques,
etc., etc.
Les indications d'appartements, pour les châteaux et maisons royales,
sont, sauf avis contraire, établies d'après l'inventaire Bailly (1710).
Aaron. Voir Moïse.
Abigaïl. Voir David.
Abraham en Chanaan, par le Bas-
san, 120.
— {Sacrifice d'), par Annibal
Carrache, 145, 146; — de l'école
allemande, 226, 227.
Absalon. {Mort d'), par Annibal
Carrache, 145, 146.
Achille reconnu par Ulysse, par Pe-
ter Brueghel, 283 ; — par le Prima-
tice, 627.
— {Sujets tirés de l'histoire d') ,
par J.-B. de Champaigne, 378-382.
Acis et Galathe'e, par M. Corneille,
414; — par Mauperché, 385; —
par Perrier, 317.
Actéon. Voir Diane.
Adam tt Eve, par Maugras, 338.
— chassés du Paradis, par l'Al-
bane, 186, 187; — par le Domini-
quin, 168, 169.
Adonis. {Naissance d'), par Verdier,
462, 463.
— {Mort d'), par Poussin, 3 14,
3i5 ;— par le Primatice, 627.
Voir Vénus.
Adoration des Bergers, par le Bas-
san, 1 1 3 ; — par Annibal Carrache,
i37, i38; — par Louis Carrache,
i33, 134; — par Le Brun, 32i,
322, 323; — par Palma le Vieux,
108, 109; — par P. Véronèse, loi.
Adoration des Rois, d'après S. Bour-
don, 6o3; — par Louis Carrache,
i33; — d'après Poussin, 546; —
par Quillerié, 376; — d'après Ra-
phaël, 594; — par Trévisani, 63i ;
— par Véronèse, 82, 96, 97,
611.
Agamemnon élu chef de l'armée grec-
que, par le Primatice, 626.
Agar dans le désert, par Lanfranco,
174.
Agucchi. 171.
Aiguillon (La duchesse d'). 3o6.
646
TABLE ALPHABETIQUE
Aire. ( Vue d'), par Van der Meulen,
43..
— (5iVg-e<i'),par J.-B.Martin,486.
Aix. Musée. 49, 236, 283.
Albani (Francesco) :
Adam et Eve chassés du Paradis,
186, 187.
Amours désarmés, 177-180.
Annonciation, 166, 184, i85,
187, i88.
Apollon chez Admète, 181.
Apollon et Daphné, 190.
La Charité, i83.
Baptême du Christ, 182.
Le Christ et la Magdeleine, 166,
187, 188.
Triomphe de Cybèie, 180, 181,
189.
Diane au bain, 181, 182, i85,
186, 191, 192.
Dieu le Père, 186.
Joseph et la femme de Puti-
phar, 190.
Latone et les paysans de Lycie,
187.
Sainte Famille, 184.
Saint Jean dans le désert, 182,
i83.
Salmacis et Hermaphrodite, 191.
Ulysse et Circé, 188, 189.
Vénusà sa toilette, 177-180,610.
Vénus et Adonis, 177-180, 189,
192, 642.
Vénus et Vulcain, 177-180, 612,
6i3.
Vierge et l'Enfant, 180.
— D'après : Jugement de Paris,
608.
La Samaritaine, 618.
Albertinelli (Mariotto) : La Magde-
leine aux pieds du Christ, 10.
Albi. Musée. 416.
Alceste, par A. Coypel, 459.
Aldobrandi (Cardinal). 171.
Alexandre entrant dans Babjylone,
par Le Brun, 324, 325, 608, 609.
Alexandre et Poriis, par le même,
32 5.
— et Timoclée, par le Domini-
quin, i33, 166, 167, 319.
Voir Arbelles, Granique.
Alexandre. Voir Ubeleski.
Allégorie à la France, par M. Cor-
neille, 416; — par Dubois, 353;
— par Flemael, 277.
Allégorie à la France et à l'Espa-
gne, par N. Coypel, 398.
— à François I", par L. de Bou-
logne, 446.
— à Louis XIV, par Errard,
355; — par C. Feri, 57, 58,
641.
Allégories diverses, d'auteurs incon-
nus, 548, 559, 562, 570, 571 ; —
par Bon Boulogne, 442 ; — par
J.-B. de Champaigne, 378-J81 ; —
par N Coypel, 394, 395, 396, 398;
— par Damoiselet et Huilliot,
523-529 ; — par Dorigny, 35o, 35i,
352, 353; — par Dubois, 354; —
par T. Dubreuil, 287-295; — par
Le Sueur, 327, 328, 329, 33o; —
par Loir, 368; — par N. Mignard,
348 ; — par P. Mignard, 553, 554;
— par J. Mosnier, 572, 573, 574,
575 ; — par Nocret, 36i, 362, 363,
364, 365; — par Quillerié, 373,
376; — d'après Raphaël, 596; —
par Romanelli, 338; — par S.Vouet,
298.
Allegrain (Etienne) : Vues des jar-
dins de Versailles, 509, 5 10. —
Paysages, 5 10, 5i i .
Allegri (Antonio), dit le Corrège.
Antiope, 71, 129, i3o, i3i.
Ecce homo, i3i, i32, 642.
Saint Jérôme, i3o.
Mariage mystique de sainte Ca-
therine, 71, 126, 127, 621.
Sainte Famille, 129, i3o, i3i.
Énigmes des Vertus et des Vices,
127-129.
TABLE ALPHABETIQUE
647
Allori (Christofano) : Judith, 120, j Angiviller (de la Billarderie, comte
d'). XV, i5.
Angola, nègre du Roi. 458.
Animaux, par Benedetto Castiglione,
217, 218; —par Nicasius, 433-438.
Anne d'Autriche, 85, 232, 32o, 328,
623.
Son portrait, auteur inconnu,
599, 601; — par Beaubrun, 368,
369; — par Nocret, 366; — par
Rubens, 242, 243; — par de Sève,
382, 617.
Anne de Clèves, reine d'Angleterre.
Son portrait, par Holbein, 222
Annonciation de la Vierge, par l'Al-
bane, 166, 184, i85, 187, 188, 190;
— auteur inconnu, 558; — par
Fra Bartolommeo, 5i ; — genre de
Bedau, 591 ; — par Blanchard,
635; — par L. de Boulogne, 445,
446; — par Annibal Carrache,
i34, i35; — par la Fosse, 470; —
par Nie. Mignard, 347 ; — par Van
Dyck, d'après Titien, 258.
Antin (Duc d'), directeur des Bâti-
ments du Roi. X, XI, XII, xui, xiv,
XIX, 64, 464. —Tableaux du Roi
placés à Paris dans son hôtel par-
ticulier, 12, 16, 18, 23, 28, 33, 40,
42, 43, 53, 65, 66, 68, 70, 71, 73,
77, 78, 79, 80, 82, 83, 124, 126,
129, i33, i34, i36, i38, 141, 142,
143, 145, 146, i54, i56, 157, 160,
161, 162, 168, 170, 171, 181, 182,
i83, i85, 186, 189, 191, 192, 206,
238, 240, 280, 3o5, 3ii, 3i2, 3i9,
325, 498, 5i6, 519.
Antiope et Jupiter, par Carrache,
624; — par le Corrège, 129, i3o,
i3i ; — par le Titien, 70, 71,
72.
Apollon che:{ Admète, par l'.Vlbane,
181 ; — par Noël Coypcl, 388; —
par Salvator Rosa, 5o.
— couronné par la Victoire, par
Noël Coypel, 388, 389, 393, 397;
Alost. {Vue d'), par Van der Meu-
len, 43 1 .
Alpliée et Aréthuse, par Houasse^
404.
Alvarez, marchand de tableaux. 3 10.
Ambassadeur {Réception d'un) au
Caire, école de Bellini, io3, 104.
Ambassadeurs de Siam, 327, 409.
— Marocains, par A. Coypel,
458, 643.
Amberger. — Portrait de femme, 227.
Amboise. Musée. 393.
— {Vue d'], par Van der Meulen,
43i.
Amerighi (Michelangelo), dit Michel
Ange de Caravage : Diseuse de
bonne aventure, 194.
Mort de la Vierge, 193.
Saint Jean-Baptiste, 192, 193.
Portrait du grand maître de
Wignacourt, i5i, 194.
Amersfort. {Vue d'), par Van der
Meulen, 43 1 .
Amiens. Musée. 338.
Amour (/') endormi, auteur inconnu,
592; — par Nocret, 364.
— {Triomphe de /'), par le
Dominiquin, 169, 170.
Amours désarmés, par l'Albane, 177-
180.
— jouant, par P. de Sève, 383.
Amphitrite. Voir Neptune.
Ananie. [Mort d'), d'après Raphaël,
595.
André (Frère) : Assomption, 220.
Andreasi (Ippolito) : Vierge au rai-
sin, 204, 2o5.
Andromède. Yoir Persée.
Ange gardien (1'), par Feti, 2o5, 206.
Angeli (Filippo d'),dit le Napolitain :
Les glottes Caffarelles, 52.
Saint-Jean au désert, 52.
(Genre d') — Paysages, 579.
Angers. Musée. 176.
648
— par Mignard, 554;
lerié, Syô, Syy.
Apollon et Dapliné, par l'Albane,
190, 191 ; — par A. Coypel, 455;
— par Houasse, 408; — par C.
Maratta, 54, 55; — par Mauper-
ché, 385; — par Quillerié, 375.
— et Hyacinthe, par L. de
Boulogne, 448; — par Rousseau,
386.
— et Marsyas, par N. Coypel,
396.
— et Mercure, par N. Coypel,
388 ; — par Quillerié, 375.
— et Midas, par M. Corneille,
4i5, 416.
— et la Sibylle, par L. de Bou-
logne, 448.
— et Thétis, auteur inconnu,
568; — par Jouvenet, 411; —
par La Fosse, 400.
— {Sujets divers tirés de l'iiis-
toired'), par Nie. Mignard, 347, 348.
Apulus changé en olivier, par Blan-
chard, 417, 418.
Aquila, graveur. 48.
Arachné. Voir Minerve.
Aragon (Jeanne d'). Son portrait
par Raphaël, 20, 622.
Arbelles [Bataille d'), par Jean Brue-
ghel, 23o; — par Courtois, 217,
218; — par Le Brun, 324, 325.
Arc-en-ciel {L'), par Rubens, 239,240.
Arcueil. {Vue de l'aqueduc d'), par
Houasse, 407.
Ardres. {Vue d), par Van der Meu-
len, 43o.
Aréthnse. Voir Alphe'e.
Argus. Voir/o, Mercure.
Ariane. Voir Bacchus.
Arion, par A. Coypel, 457 ; — par
Silvestre, 5o3.
Armagnac (Comte d'). 319.
Armagnac (Catherine de Neufville,
comtesse d'). Son portrait, auteur
inconnu, 602.
TABLE ALPHABETIQUE
par Quil-
Armide. Voir Renaud.
Arnheim. {Vue d'), par Van der
Meulen, 43 1.
Arracheur de dents (L'), par G. Dov,
268, 463.
Arras. Musée. 422.
— [Entrée de Marie-Thérèse à],
Van der Meulen. 422, 432.
— ( Vue d'), par Van der Meulen,
430.
Art Français. [Archives de /'), 339,
340.
— [Nouvelles archives de /'), 18,
426.
— [Revue de /'), vu.
Ascension de Jésus-Christ, par Le
Brun, 326; — d'après Raphaël,
595.
Assemblée populaire, genre de
Franck le jeune, 562.
Assomption de la Vierge, par frère
André, 220; — par Annibal Carra-
che, 143, 144; — par M. Cor-
neille, 41 3; — par De Hoey de
Leyde, 220; — par Le Brun, 320;
— par Mignard, 554; —par Pous-
sin, 3 1 2, 548, 54g ; — par Tintoret,
97; — par Verdier, 459; — par
Véronèse, 97.
Atalante. Voir Méléagre.
A th. [Vue d'), T()2.vVa.n der Meulen,
43 1.
Audran (Claude): Vénus et Vulcain,
433.
Automne[L'), par La Fosse, 401, 402;
— par Van Dyck, 634, 635.
Autriche (Jeanne d'). Son portrait,
par Rubens, 248, 249, 25o.
Aveugles de Jéricho (les), par Pous-
sin, 3oi ; — par Villequin, 371.
B
Babel. [Tour de), par Droogsloot,
589.
TABLE ALPHABETIQUE
649
Bacchanale, par Nicolo dell' Abate,
216; — par Poussin, 3o2, 3i5, 3i6.
Bacclnis, par Bon Boulogne, 443;
— par Léonard de Vinci, 5.
— et Ariane, par La Fosse, 402.
— {Naissance de), par Jouvenet,
411.
— ( Triomphe de), par Bon Bou-
logne, 443, 444, 445; — par P. de
Cortone, 48 ; — par La Fosse,
402.
Baccio della Porta. Voir Bartolom-
MEO.
Bacici (II). Voir Gauli.
Backuysen. 272.
Bagnacavallo. Voir Ramenghi.
Bain de femmes, par Le Guerchin,
198.
Balaam et l'Ange, par Mauperché,
386.
Bamboccio. Voir Van Laar.
Bandinelli (Baccio). Son portrait,
par lui-même, 37, 38; — par Seb.
dcl Piombo, 43.
Baptême du Christ, par l'Albane,
182; — par Zustris, i2r, 122.
— de l'eunuque de la reine d'E-
thiopie, par Zustris, 122.
Baptiste. Voir Monnoyer.
Barbarelli (Georgio), dit le Gior-
GioNE, 27, 78, 204 :
La Comédie, 66, 67,641.
Hérodiade, 65.
La Musique, 66, 67.
Portrait de Gaston de Foix, 65,
66.
Portrait d'homme inconnu, 66.
Pastorale, 64, 65.
Sainte Famille, 64.
Barberini (Cardinal), 126.
Barbieri (Giovanni Francesco), dit
LE Guerchin :
Bain de femmes, 198.
Circé, 196, 622.
Hercule et l'hydre, 197, 198.
Saint Jérôme, 195, 196, 197.
Saint Pierre et la Vierge, 195,
196, 642.
— (D'après) : Suzanne et les
vieillards, 617, 618.
Bartholo.me. Voir Breemberg.
Bartolommeo (Fra), dit Baccio della
Porta: Annonciation, 5i.
Bassan (le). Voir Ponte (Jacopo da).
Batailles {Tableaux de), d'auteurs
inconnus, 567, 591 ; — par Clouet,
285; — par T. Dubreuil, 292;
— par Falcone, 2 18 ; — par Man-
ciola, 211; — par Parrocel, 495,
496, 497 ; — par le Romain,
34; — par Salvator Rosa, 49, 5o;
— d'après Tempesta, 606, 607; —
par Van der Meulen, 425, 426,
609; — d'après Wouverman, 6o5.
Baudet, graveur. 177.
Bauher (Johann Wilhelm) : Caval-
cade du Grand Seigneur, 283.
Cavalcade du Pape, 282, 283.
Martyre de sainte Catherine, 281.
Paysages et marines, 282.
Port de Naples, 281 .
Bavière (Marie- Anne-Christine-Vic-
toire de), Dauphine. Son portrait,
par de Troy, 465.
Beaubrun (Henri et Charles) : Por-
trait d'Anne d'Autriche, 368, 369;
— de la duchesse de Savoie, 370;
— de la grande duchesse de Tos-
cane, 370 ;
— de Marie Thérèse d'Autriche,
366, 370;
— de dames inconnues, 369, 370.
Beauciiamp (chevalier). 157.
Bedau (Pierre). (Genre de) : Annon-
ciation, 591.
Beham (Hans Sebald): Histoire de
David, 273.
Bellini (Gentile): Son portrait pré-
tendu et celui de son frère, 61.
— (École de) : Réception d'un
ambassadenr vénitien au Caire,
104, io5.
ODO
TABLE ALPHABETIQUE
Belluchau, marchand de tableaux.
i8o.
Belot, valet de chambre du Roi. Sag.
Benoist: copie d'un tableau de Ra-
phaël, 596.
Benoist, marchand de tableaux. 109.
Bergeret, secrétaire du cabinet du
Roi. 616.
Bergers d'Arcadie, par Poussin, 309,
3io.
Beringhen (Marquis de). 274.
Bernin (Giovanni-Lorenzo Bernini,
dit le). 52.
Berettini (Pietro), dit Pierre de Cor-
tone : Nativité de la Vierge, 47,
48. Triomphe de Bacchus, 48.
La Vierge, l'enfant et sainte Mar-
tine, 48, 49.
— (D'après): La Vierge, l'enfant
et sainte Catherine, 548.
Berrv (Charles de France, duc de).
Son portrait, parHouasse, Sog; —
par Vivien, 576.
Berry (Marie-Louise-Elisabeth d'Or-
léans, duchesse de). Son portrait,
d'après Gobert, 62 1 .
Bersan Bauïn, marchand de ta-
bleaux. 166, 188, 2x3.
Bertin. 636, 637 :
Copie d'un tableau de Raphaël,
397.
Jeux d'enfants, 495, 499, 5oo, 5oi.
Vertumne et Pomone, 5oo.
Besançon. Musée, 184, 519.
— {Siège de), par J.-B. Martin,
491, 492; — par Van der Meulen,
424, 43i, 432.
Bethsabe'e. Voir David.
Béthune. {Vue de), par Van der
Meulen, 430.
BÉTHUNE (Marquis de). Voir Char-
RosT (duc de).
B1BBIENA (Cardinal). 20.
Biblis et Canne, par l'Albane, 191.
Blanchard (Gabriel). 154, i55, 207,
252.
Annonciation, 635.
Apulus changé en olivier, 417,
418.
Danse de nymphes et de satyres,
417,418.
Diane et Endymion, 417, 418.
Minerve et Jupiter, 418.
Minerve et Neptune, 466.
Nativité du Christ, 636.
Niobé, 418.
Sainte-Famille, 635.
Blanchard (Jacques) : La Charité,
296.
Blin. (Genre de) : Paysage, 591.
Bloemen (Jan Frans Van), dit Ori-
zonte : Paysages, 53, 54.
Blois. [Vue du château de), par Le
Brun et Van der Meulen, 429,
43 1.
BoissY (Adrien Gouffier, cardinal
de). 22.
BoissY (Portrait du docteur), par
Annibal Carrache, 146, 147.
BoL (Hans) : Chasse, 271.
BoLEYN (Anne de). Son portrait pré-
tendu, 3.
Bommel. [Vue de), par Van der
Meulen, 431.
BoNALDi, de Venise. 86, 87, 88.
BoNiFAzio : Sainte-Famille. 106, 107.
BoNNAFFÉ (Edmond). 175, 223.
BoNNARD : Siège d'Utrecht, 486.
BoNNEMER. 33, 569, 602.
BoNzi (Cardinal de). 160.
BoNzi (Pietro Paolo), dit il Gobbo de'
Carracci : Paysages, 54.
Boquet. 597.
Bordeaux. Musée. 66, 72, 75, 95,
116, 206, 253, 390, 393.
Bordone (Paris): Ecce homo, 91.
Portrait d'homme, 124, i25.
Saint Sébastien, i25.
Borée, par N. Coypel, 394.
— et Orytie, par Christophe,
5oi ; — par Verdier, 460.
Boschetta (Isabelle). 3i,
TABLE ALPHABETIQUE
65l
BOSCHINI. 104.
Bouchain. {Vue de), par Van der
Meulen, 431.
Boucher (François). 18, 248.
Boucliers décorés par le Romain,
34.
BouDEWYNs. Voir Bout.
Boulogne (Bon) : Allégories, 442.
Bacchus, 443, 444, 445.
Flore et Junon, 441.
Les Géants, 445.
Saint Louis, 443.
Saint Roch, d'après Carrache,
597.
Vénus et Adonis, 447.
— et l'Amour, 442-443.
— et Mercure, 441 .
Boulogne (Louis de) : Allégorie à
François l", 446.
Annonciation, 445.
Apollon et Hyacinthe, 448.
Apollon et la Sybille, 448.
Céphale et Procris, 451, 452.
Gérés ou l'Été, 447, 6i5.
David et Abigail, 452.
Enlèvement d'Europe, 448, 449,
45o.
Flore et Zéphire, 456.
Muses, 45 1.
Sainte Thérèse, 45 1.
Instruments, 451.
Vénus, 447.
— et Adonis, 447.
— et Enée, 450.
— et Vulcain, 45o.
— (D'après): Pomone, 61 5.
Boulogne (Demoiselle): Instruments
divers et trophées, 452, 453^ 454.
BoULOGNE-SUR-MER. Muséc. II 5.
Boulongne (Jean de), dit le Valen-
TiN : Denier de Gésar, 200.
Diseuse de bonne aventure, 201.
Les Evangélistes, i5i, 199, 200.
Judith, 19g.
Jugement de Salomon, 198,642.
Saint-François, 199.
Suzanne et les vieillards, 198,
64:^.
Bourdon (Sébastien), 3oi.
Sujets tirés de l'histoire d'Her-
cule, 636.
— (D'après) : Adoration des Rois,
6o3.
Gésar faisant fouiller le tombeau
d'Alexandre, 6o5.
Bourgogne (Louis de France, duc
de), petit-fils de Louis XIV. Son
portrait, par Houasse, 409; — par
Vivien, 576.
Bourgogne (Marie-Adélaïde de Sa-
voie, duchesse de). Mademoiselle.
Son portrait, auteur inconnu, 599;
— par Santerre, 499.
Bourguignon (Le). Voir Gourtois.
Bout et Boudewyns : Marché, 264.
Paysages, 614, 632.
Boyer (Michel) : Paysages, 544, 645.
Branjon, marchand de tableaux.
184, 314.
Breemberg (Bartholomeus), 52.
Danse champêtre, 271.
Martyre de saint Etienne, 269,
260.
Mercure et Argus, 271.
Vue du Gampo-Vaccino, 235,
259.
Briancourt (de). i33, 167.
BRiENNE(Gomte de), 22, 38, 71,94. 96,
144, i56, 167, 175, 197, 223, 359.
Bril (Paul) : Danse de Dryades, 236.
Diane et Galisto, 238.
Fuite en Egypte, 235, 643.
Orphée, 237.
Pan et Syrinx, 238.
Paysages, 234, 235, 237, 278,
280, 593.
Rébecca et Eliézcr, 237.
Saint Jean-Baptiste, 235, 256.
Saint Jérôme, 236.
Brissac (Gabrielle de Saint-Simon,
duchesse de). Son portrait, auteur
inconnu, 602.
652
TABLE ALPHABETIQUE
Bronzino (Agnolo di Cosimo, dit il) :
Portrait d'homme, 43.
Brueghel (Jan), dit de Velours, 270.
Bataille d'Arbelles, 23o.
— (Peter), dit le Jeune .-Achille
reconnu par Ulysse, 283.
— (Peter), dit le Vieux :
Bataille d'Arbelles, 23o.
Bataille de Prague, 23o.
Château de Marimont, 23o, 23 1.
Diane, 229, 23o, 642.
Marine, 232.
Orphée, 23 1.
Paysages, 23 1.
Bruxelles. Musée royal de Belgique.
45, 55, 63, 83, 84, 90, loi, 108,
i5o, i52.
Bulletin des Musées. 58.
— de Fart ancien et moderne.
642.
Bunel. (Genre de Jacob). Portrait
de Henri IV, 56o, 56 1.
Buonarotti (Michel Angiolo), dit
Michel-Ange, 42, 44.
Léda, 623.
Sainte Famille, 29, 641.
Son portrait, auteur inconnu,
29.
Burick. {Siège de), par J.-B. Martin,
487.
— ( Vue de), par Van der Meulen,
43i.
Cabarets (tableaux de). Voir Genre.
Cacus. Voir Hercule.
Caen. Musée. 11, 84, 87, io3, 122,
3i5, 410, 429, 442, 445, 492.
Caffieri. 149.
Cagnacci. Voir Canlassi.
Calais. ( Vue de), par Van der Meu
len, 43o.
Calcker (Johann Von) : Portrait
d'homme, i23, 124.
Caldara (Polidoro), dit Polidore de
Caravage : Assemblée des dieux,
38.
Caliari (Paolo), dit Paul Véronèze,
104, io5.
Adoration des bergers, loi, 102.
Adoration des Rois, 82, 96, 97,
611.
Assomption, 97.
Cène, 92.
Crucifiement, 93, 94.
David et Bethsabée, 8g.
Disciples d'Emmaùs, 85,86,320,
619.
Entrée de Henri III à Venise,
io3, 104.
Esther et Assuérus, 86, 87.
Guérison de la belle-mère de
saint Pierre, 98, 99, 641 ;
— de la femme hémorroisse, 83,
102.
J.-C. remettant les clefs à saint
Pierre, 102, io3.
Judith et Holopherne, 87.
Martyre de saint Marc, 98.
Mise au tombeau, loi, 102,642.
Moïse sauvé des eaux, 9g, 100,
lOI.
Noces de Cana, 92.
Persée et Andromède, 69, 89,
90.
Portement de croix, io3.
Rébecca et Eliézer, 88.
Repas chez le Lépreux, 92;
— chez Lévi, 92 ;
— chez Simon, 90-93.
Sainte Famille, 90, 94, 95, 96,
641 .
Suzanne et les vieillards, 87, 88.
Vénus et Adonis, 97, 98.
— (École de) : Portrait de femme,
82.
Calisto. Voir Diane.
Cambrai. {Siège de), par Jean Paul,
432, 439; — par Van der Meulen,
421, 43o, 43i, 432.
TABLE ALPHABETIQUE
653
Campen. { Vue de), par Van der
Meulen, 43 1.
Campo Vaccino, par Breemberg,
235, 259; — par Poelemburg, 260.
Canlassi (Guido) : Omphale, 134.
Cani, restaurateur de tableaux. 186.
Caravane, par Droogsloot, 585.
Carcassonne. Musée. 159, 338.
Carpentras. Musée. 438.
Carracci (Annibale). 161, 168, 175,
199.
Adoration des bergers, 137, i38.
Annonciation, i34, i35, 142.
Antiope, 624.
Assomption, 143, 144.
La Chasse, i36, 137.
Concert sur l'eau, 145.
Diane et Calisto, 238.
Herminie chez les bergers, !35,
i36.
Les Laveuses, 141.
Martyre de saint Etienne, 141,
142, 547.
Mise au tombeau.. 137.
Mort d'Absalon, 145, 146.
Nativité du Christ, i38, 139,607.
Noce de village, 148.
Paysage, 140.
La Pêche, i36, 137.
Portrait du docteur Boissy, 146,
147.
Résurrection, i3g, 140.
Sacrifice d'Abraham, 145, 146.
Saint François d'Assise, 140.
Saint Jean dans le désert, 144,
145.
Saint Sébastien, 143.
Le Silence, 170, 171.
— (D'après) : Le Christ et la
Magdeleine, 602.
Saint Roch, 597.
Sainte Famille, 618.
Sommeil de l'enfant Jésus, 547.
— (Antonio) : Le déluge, 71,
148, 149.
— (Agostino). i3i.
Carracci (Lodovico) :
Adoration des bergers, i33, 134;
— des Rois, i32, i33.
Annonciation, i34, i35, 142,
143.
Omphale, 134.
Carrousel de Versailles, par Van der
Meulen. 427.
Carrucci (Jacopo), dit il Pontormo:
Portrait d'un graveur, 37.
Son portrait prétendu, par Ra-
phaël, 20, 21.
Cartoccio (Bartolommeo). 58, Sg.
Cassel. [Bataille de), par Van der
Meulen, 43o, 43 1.
Castiglione (Balthazar). Son por-
trait, par Raphaël, 2 3, 24.
Castiglione (Benedetto) : Animaux,
216, 217, 375.
— (D'après): Voyage d'Abraham,
606.
Canne. Voir Biblis.
Cavalcade du Grand Seigneur, par
J. W. Bauher,283;
— du Pape, par le même, 282,
283.
Cène (La), auteur inconnu, 577 ; —
par Silvestre, 5o3 ; — par Vcronèse,
92.
Céphale et Procris, parL. de Boulo-
gne, 45 1.
Ce'rès, par L. de Boulogne, 447,615;
— par Vouet, 297.
— change Stelle en lézard, par
le Primatice, 626, 627.
Cerquozzi (Michel-Angelo), dit Mi-
chel Ange des Batailles : Masca-
rade, 4g.
César faisant fouiller le tombeau
d'Alexandre, d'après S. Bourdon,
6o5.
— [Le denier de), par le Valcn-
tin, 200.
Cesari (Giuseppe), dit le Josépin :
Diane et Actéon, 59, 60.
Enlèvement d'Europe, 58, 5g.
654
TABLE ALPHABETIQUE
Nativité du Christ, 5g.
Chalon-sur-Saône. Musée. 5i3.
Cliambord. ( Vue du château de),
par Le Brun et Van der Meulen,
429,431.
Champaigne (Jean-Baptiste de) : Allé-
gories, 378, 379, 38o, 38 1.
Sujets tirés de l'histoire d'A-
chille, 378, 379, 38o, 38i, 382.
Enfants, 38o, 38 1.
Marine, 38i .
Vulcain, 38i.
— (Philippe de) : Minerve, 378.
Mise au tombeau, 377.
Portrait de Louis XIII, 377.
Chantelou (de). 3o2.
Chariclée. Voir Theagene.
Charité [La), par l'Albane, i83; —
par J. Blanchard, 296 ; — par Mes-
lin, 436; — par André del Sarte,
12, 35.
— {La) romaine., par le Guide,
i53 ; — par Houasse, 409.
Charleroy. [Siège de), par J.-B.
Martin, 492; — par Van der Meu-
len,423, 43i, 432.
Charles I", roi d'Angleterre. IV, 8,
23, 25, 3o, 3i, 40, 64, 68, 69, 70,
74, 127, 129, 149, 193, 2l3, 223.
Charles II, roi d'Espagne. Son
portrait, par Gonzalès Cocx, 277.
Charles Louis I"', duc de Bavière.
Son portrait, par Van Dyck ,
254.
Charles V, dit Charles-Quint. 68,
229.
Charleville. Musée. 144.
Charmoy (de). 144.
Charrost (Duc de), marquis de Bé-
thune. IV, 7.
Chasse, Y>av Hans Bol, 171;— par
Paul Bril, 237 ; — par Peter Brue-
ghel, 23i, 232; — par Annibal
Carrache, i36, 137; — par Des-
portes, 5i2, 5i3, 5i5, 517, 5i8; —
par Jean Miel, 272.
Chasseurs, auteurs inconnus, 557,
606.
Château (Guillaume). 259.
Château (Demoiselle) : Martyre de
saint Etienne, 547.
Sainte Catherine, 547.
Vierge et Enfant, 546.
Chateauneuf (de). io3.
Châtelain. 493.
Chats musiciens, par Droogsloot, 589.
— {Camp de), auteur inconnu,
58i.
Chavannes (Pierre Domenchin de):
Paysages, 544.
Chaville. Château. 54, io5, 197,
198, 2o5, 2x5, 224, 225, 229, 23l,
232, 270, 271, 272, 273, 282, 283,
314, 356, 372, 373,440,469, 535,
568, 616.
Chennevières (Henry de), xvi.
Chevaux, auteur inconnu, 578; —
par Van der Meulen, 429.
Chevreuse (Duchesse de). i56.
Chiens, auteurs inconnus, 575, 586;
— parDesportes,5i4, 5 16, 517, 5 18.
Chirurgiens, d'après Teniers, 609,
610.
Choisy. Château. 375.
Christophle (Joseph), 636, 637.
Borée et Orithye, 5oi.
Flore et Zéphire, 5oi.
La Fortune et l'Enfant, 5oo.
Jeux d'enfants, 499, 5oo.
Chute des Anges (La), par Le Brun,
323, 55 1 ; — d'après le môme, par
Verdier, 597.
Circé et Ulysse, par l'Albane, 188,
189 ; — par le Guerchin, 196, 622.
Circoncision du Christ (La), par Ga-
rofalo, 62; — par Ramenghi, 32,
33, 34.
Clamecy. Musée. 143.
Clément VII, pape. Son portrait
prétendu, par Raphail. 28.
Clément XI (?), pape. Son portrait,
auteur inconnu, 558.
TABLE ALPHABETIQUE
655
Cléopdtre. [Débarquement de), par
le Lorrain, SSy.
Clermont-Ferrand. Musée. i56.
Clerx, banquier. 207.
Clitie métamorphosée en tournesol,
par La Fosse, 400.
Clorinde. [Sujets tirés de l'histoire
de Tancrède et de), auteur inconnu,
59I5 592; — par Amb. Dubois,
334, 335.
Clouet (François): Bataille, 285.
Portrait de Henri II, 285.
Sujets tirés de l'histoire de
Henri II et de Catherine de Mé-
dicis, 286, 287.
— (Jean) : Portrait de Fran-
çois I", 576, 643.
Clovio (Julio) : J.-C. donnant les
clefs à saint Pierre, 44.
COCHIN. 18.
Cocx(Gonzales):Portrait de Charles II
d'Espagne, 277;
— d'Elisabeth de France, 276;
— de Philippe IV, d'Espagne,
276;
— d'une reine d'Espagne, 277.
COLBERT. IV.
Colins, restaurateur de tableaux.
Voir GoDEFROiD (veuve).
Collantes (Francisco) : Le buisson
ardent, 204.
Paysages, 582, 588, 589.
CoLOMBEL (Nicolas) : Moïse sauvé des
eaux, 5o2.
Orphée, 5o2.
Comédie (La), par Giorgione, 67, 641 .
CoMPiÈGNE. Château, xv, 392.
Antichambre du Roi. 5 17.
Appartement de Louis XV. 536,
635.
— de Marie Leczinska. 475.
— du Dauphin (1741). 373.
— de la princesse de Conty
douairière (1750). 536.
— du duc d'Orléans (1750). 536.
Petit cabinet de Louis XV. 5i5.
Petite salle à manger de LouisXV.
536.
Salle à manger. 346.
Musée. 3, 147, 20g, 211, 338,
347, 390, 457, 460, 462. 543, 637,
643.
Concert, par Ann. Carrache, 145; —
par Poërson, 466; — par Puget,
440; — par Spada, 162, 618,
619.
CoNDÉ (Louise-Françoise de Bour-
bon, princesse de), M™° la Du-
chesse. Son portrait, auteur in-
connu, 592.
Condé-sur-Escaiit. [Prise de), par
P. D. Martin, 522; — par Van der
Meulen, 424, 431.
Constantin. [Bataille de), d'après
Raphaël, 547.
Copies de tableaux, de 546 à 622
passim.
Corneille (Michel): Acis et Galathée,
414.
Allégorie à la France, 416.
Apollon et Midas, 40, 416.
Assomption, 413.
Enfants, 414, 41 5.
Flore et Zéphire, 412.
Fuite en Egypte, 413.
Iris et Jupiter, 415.
Saint Louis, 41 3.
Sainte Famille, 416, 417.
CoRRÈGE. Voir Allkgri.
CoRsiNi, nonce du Pape. 5o.
CoRTONE (Pierre de).VoirBERRETTiNi.
CossiAU (Jean): Paysages, 541, 542.
CoTELLE (Jean) : Vue du château de
Marly, 5o8.
Vues des jardins de Versailles,
5o4-5o8.
COURAJOD (Louis). XllI, XVI.
Couronnement de la Vierge [Le), par
Lanfranc, 174.
Courtois (Jacques) dit le Bourgui-
gnon : Bataille d'Arbelles, 217,
218.
656
TABLE ALPHABETIQUE
Courtrai. {Siège de), par Van der
Meulen, 42g, 43i, 433.
CoYPEL (Antoine), xxi, 71.
Alceste, 459.
Ambassadeurs du Maroc, 458.
Apollon et Daphné, 455.
Arion, 457.
Éliézer et Rébecca, 458, 643.
Esther et Assuérus, 454.
Flore et Zéphire ou le Prin-
temps, 455, 457.
Portrait de jeune fille, 458, 643.
Vénus et l'Amour, 457.
CoYPEL (Charles). i3, 17.
Flore et Zéphire, 397.
— (Noël) : i38.
Allégories diverses, 394, 395,
396, 398.
Allégorie à la France, 398.
Apollon, 397;
— chez Admète, 388;
— couronné par la Victoire, 388,
389, 393, 397;
— et Marsyas, 396 ;
— et Mercure, 388.
Borée, 394.
Diane à la chasse, 396;
— et Endymion, 396.
Enfants, 395.
Flore et Zéphire, 397.
Fuite en Egypte, 397, 485.
Naissance de Jupiter, 387.
Nativité du Christ, 393.
Sacrifice à Jupiter, 388.
Saint Denis disant la messe, 389;
— martyrisé, 389 ;
— portant sa tête, 389.
Sujets divers d'histoire romaine,
398, 399.
Sujets religieux divers, 395.
Sujets tirés de l'histoire d'Her-
cule, 390, 391, 393, 395, 396.
Zéphire, 394.
— (Noël-Nicolas) : Arion, 457.
L'Hiver, 41 1.
Vénus et l'Amour, 457.
Cranacii (Lucas) : Tableau de genre
275.
Créquy (Duchesse de). 100, 172.
Créquv (maréchal de). 161.
Crèvecœiir. {Vue du fort), par Van
der Meulen, 431 .
Crivelli (Lucrezia). Son portrait
présumé, par Léonard de Vinci, 3.
Crofft (Jeronimo). Son portrait,
par Paris Bordone, 124, i25.
Cromwel (Thomas). Son portrait,
par Holbein, 224, 225.
Crucifiement, auteur inconnu, 585 ;
— par le Dominiquin, i65 ; — par
Dorigny, 35o ; — par Dubois, 354;
— par Le Brun, 3 1 8 ; — par le Tin-
toret, 85 ; — par Trevisani, 63o,
63i ; — par Van Dyck, 25o, 25 1 ;
— par Véronèse, gS, 94; — par
Vouet, 298.
Crucifix, par La Hire, 367, 368.
— aux anges, par Le Brun, 320.
Culenborg. {Siège de), par P. D.
Martin, 520.
— ( Vue de), par Van der Meulen,
43 1.
Cumberland (Robert, duc de), Son
portrait, par Van Dyck, 254.
CuYP (Albert) : Marine, 238.
Cyanée changée en fontaine, par
T. Dubreuil, 293 ; — par Houasse,
404.
Cybèle. {Triomphe de), par l'Albane,
180, 181, 189.
D
Dalila. Voir Samson.
Damoiselet et Huilliot : Enfants,
523-529.
Dan (Père), iv, 2, 3, 4, 5, 9, 10,
II, 12, 16, 20, 21, 42, 5 1, 66, 75,
.81, 220, 576, 623.
Danse champêtre, par Breemberg,
271 ; — par Jean Miel, 632; — par
TABLE ALPHABETIQUE
d'après Van Laar
657
Teniers, 262;
608.
Danse de Dryades^ par Paul Bril,
236, 237.
Danse de Nymphes et de Satires, par
Blanchard, 417.
Daphne'. Voir Apollon.
Darius. {La tente de), par Le Brun,
85, 86, 319, 320, 596, 608, 619.
Voir Arbelles.
Daullé, graveur. 214.
David, par Spada, 162, i63, 620.
— et Abigail, auteur inconnu,
618; — par L. de Boulogne, 452.
— et Bethsabée, par Véronèse,
89.
— vainqueur de Goliath, par le
Guide, 160, 161 ; — par Roselli,
46, 47.
— {Sujets tirés de l'histoire de),
par Hans Sebald Beham, 273.
David (Gérard) : Les Noces de Cana,
275.
De Hoey de Leyde : Assomption,
220.
Le Christ dans sa gloire, 220.
Dejanire. {Enlèvement de), par Le
Guide, 149, i5o.
Delobel (Nicolas). 346.
Déluge, par le Bassan, 11 5, 116; —
par Ant. Carrache, 148, 149; —
par Turchi, 212.
Descente de Croix, auteur inconnu,
^777 578; — par Le Brun, 325,
326, 611; — par le Pérugin, 11;
— par Tintoret, 83, 84; — par
Van Dyck, 2 56; — par Vouet, 3oo.
Desgodetz. 389, 400, 412.
Desportes (François). 569.
Chasses, 5 12, 5i3, 5i5, 517,
5i8.
Chiens, 514, 5i6, 517, 5i8.
Natures mortes, 5i3, 5i4, 5i6,
519.
Oiseaux, 514, 5 19.
Dessins. 127, 128, 129, 430, 43 1.
Deutidien. [Vue de), par Van der
Meulen, 43 i.
Deventer. {Siège de), par P.-D.
Martin, 52o, 52i.
— ( Vue de), par Van der Meulen,
43i.
Diane, par Maugras, 338.
— à la chasse, par N. Coypel,
396.
— au bain, auteur inconnu, 639;
— par Poelenburg, 148, 258,
259.
— et Actéon, par l'Albane, 181,
182, i85, 186, 191, 192; — par
Josépin, 59, 60; — par Vernan-
sal, 465.
— et Calisto, par Ann. Carra-
che, 238.
— et Endymion, par Blanchard,
417; — par N. Coypel, 396; —
par Houasse, 4o3.
— et ses nymphes, par La Fosse,
400.
— et Pan, par Lanfranc, 176.
— {Retour de chasse de), par P.
Brueghel, 229, 23o, 642.
— {Sacrifice à), auteur inconnu,
564.
DiANTi (Laura de'). Voir Ferrare
(Alphonse de).
Dieu (Antoine). 636, 637.
Jeux d'enfants, 5oi, 645.
Dieu le père, par l'Albane, 186; —
par Le Brun, 552, 598.
Dijon. Musée. 52, 57, 97, loi, 119,
188, 219, 23i, 252, 280, 284, 3oo,
390, 402, 424, 428, 429, 570.
Dinan. {Siège de), par Van der
Meulen, 419,431,432.
Diogène, auteur inconnu, 563 ; —
par Poussin, 3o5.
Diseuse de bonne aventure, par M.-A.
de Caravage, 193, 194; — par le
Valentin, 201.
Dispute du Saint Sacrement, d'après
Raphacl, 597.
4»
658
TABLE ALPHABETIQUE
Doesbutirg. {Siège de), par 'J.-B.
Martin, 486.
— [Vtie de), par Van der Meu-
len, 43i.
— (D'après Dolci Carlo) : Sainte
Famille, 219.
DÔLE. Musée. 107.
— {Siège de), par Jean Paul, 439;
— par P.-D. Martin, 522; — par
Van der Meulen, 423, 43 1, 432.
DOMENICI. 5o.
DoMiNiQuiN (le). Voir Zampieri.
DoNDUcci (Giovanni Andréa) : Saint
François d'Assise, i39, 140.
DoRiGNY (Michel) : Allégories, 35o,
35i, 352, 353.
Crucifiement, 35o.
Enfants, 35i, 352, 353.
Flore et Zéphire, 352.
Portrait de Philippe de France,
duc d'Orléans, 353.
Les quatre parties du monde,
35i, 352.
Sainte Famille, 35o.
Dosso Dossi : Circoncision, 62.
La Madeleine et le Christ, 121.
Nativité, 62, 63, igS.
Repas chez Simon, 63.
Sainte Famille, 29.
Douai. {Siège de), par Van der Meu-
len, 419, 420, 428, 429, 480, 432.
— {Entrée de Marie-Thérèse à),
par Van der Meulen, 428.
Dou (Gérard) : Arracheur de dents,
268, 643.
Hermite, 6o3.
La lecture de la Bible, 268, 269,
643.
La lettre, 268, 643.
Soldat en armes, 268.
Tableaux de genre, 6o3, 604,
6o5.
Dhaguignan. Musée. 492.
Droogsloot: Babel, 589, 590.
Cabaret, 588.
Caravane, 584, 585.
Chats musiciens, 589.
Fête de village, 607.
Orphée, SSg, 590.
Ours dévorant un chien, 61 3.
Tableaux de genre, 610.
Dubois (Ambroise). 625.
— et Zamel, 335.
Les quatre Éléments, 335.
Sujets tirés de l'histoire de Tan-
crède et de Clorinde, 334, 335.
— de Théagène et Chariclée,
33i, 332, 333, 335.
Dubois, fils : Allégories, 353, 354.
Le Christ mort sur les genoux
de la Vierge, 354, ^^5.
Crucifiement, 354.
Descente du Saint-Esprit, 354.
Enfants, 354.
Magdeleine, 354.
Nativité du Christ, 354.
Résurrection, 354.
Dubois, concierge des écuries de la
Reine. 335.
Dubois (Cardinal). 324.
Dubreuil (Toussaint) : Allégories et
sujets mythologiques divers, 287-
295.
DuFRESNE (Raphaël). 104.
DuGHUET (Gaspard), dit le Guaspre.
Paysages, 53, 54, 641.
Du Metz, garde du Trésor. 12, 100,
i33, 157.
DUNKERQUE. 323.
— {Vue de), parVander Meulen,
430.
DupRÉ. 370.
Durer (Albrecht): Le Christ portant
sa croix, 94.
DuRRiEU (Paul). 3.
Du Ru. 55.
E
Ecce homo, auteur inconnu, 547,
618; — par le Corrège, i3i, i32,
642; — par le Guide, i55; — par
TABLE ALPHABETIQUE
659
Mignard, 344; — par Palma le
jeune, 1 10; — par Titien, 81.
Église, par Steenwyck, 261, 262.
Egmont (Demoiselle d') : Jésus chez
Marthe et Marie, 549, 55o.
Mariage mystique de sainte Ca-
therine, 54g.
Elbin-g. [Siège d'), par P.-D. Mar-
tin, 52 1, 522.
— {Vue d'), par Van der Meulen,
43i.
Éléments {les Quatre), auteur in-
connu, 559, 565; — par Amb.
Dubois, 335.
Élié^er. Voir Rébecca.
Elisabeth de France, reine d'Es-
pagne. Son portrait, par Gonzalès
Cocx, 276; — par Rubens, 243.
Elsheimer (Adam): Fuite en Egypte,
235, 643.
Email. 577.
Emmaiis. {Les disciples d'), auteur
inconnu, 555; — par le Bassan,
118; — par Mauperché, 384; —
d'après Raphaël, 595 ; — par le
Titien, 67, 68, 620; — par Véro-
nèse, 85, 86, 32o, 619.
Emmerich. {Vue d'), par Van der
Meulen, 431.
Empereurs romains, auteur inconnu.
577; — par le Romain, 32.
Encelade écrasé par le mont Ossa,
par le Primatice, 627.
Ènée et Anchise, par Spada, 161.
Enfants, auteur inconnu, 5g i, ôSg;
— par J.-B. de Champaigne, 38o,
38i; — par Mich. Corneille, 414,
41 5; — par Noël Coypel, 395; —
par Dorigny, 35i, 352, 353; —
par Dubois, 354; — P^"* Jouvenet,
410 ; — par Le Sueur, 328 ; — par
N. Mignard, 348; — par Mosnier,
573; — par Nocret, 364; — par
Quillerié, 376; — d'après Raphaël,
597.
— {Jeux d'), auteurs inconnus.
55o, 56 1 ; — par Bertin, 495, 4gg,
5oi ; — par Christophie, 4gg, 5oo;
— par Damoiselet et Huilliot, 523-
52g; — par Dieu, 5oi , 643 ; — par
le Guide, i5g, 160; — par Halle,
636, 637; — par le Primatice, 627;
— par P. de Sève, 383 ; — par
Simpol, 4g4, 495, 5oi.
Énigme des Vertus et des Vices, par
le Corrège, 1 27-1 2g.
Éole. Voir Jupiter.
Érasme. Son portrait, par Holbein,
223, 224.
Errard (Charles) : Allégorie à
Louis XIV, 355.
EscuRiAL. Voir Madrid.
Espagne. Voir France.
Espérance (!'), par Mignard, 341.
Esther devant Assuérus, par A. Coy-
pel, 454 ; — par Véronèse, 86, 87.
Estrée (Le duc d'). 55.
Estropiés, auteur inconnu. 57g.
Été{\J), par Van Dyck, 634.
Eucharistie (L'), par Poussin, 3x6.
Europe. {Enlèvement d'], par L. de
Boulogne, 448, 449, 45o; — par
Josépin, 58, 59; — par Paolo de
Matteis, 638; — par Maugras, 338.
Eurydice. Voir Orphée.
Évangélistes {les Quatre), par
Valentin, i5i, 199, 200.
le
Falcone (Aniello) : Bataille, 218.
Falconieri (Paolo-Franccsco). 177.
FÉLIBIEN DES AvAUX (J.-F.). V, 85,
127, 142, 144, 149, i5i, 161, 162.
Femme adultère, par Lorenzo Lotto,
124; — par Poussin, 3o5, 619.
Ferrare (Alphonse de). Son portrait
et celui de Laura de' Dianti, par
Titien, 74, 621.
Ferrari (Gaudenzio): Nativité, 45.
66o
TABLE ALPHABETIQUE
Ferri (Ciro) : Allégorie à la gloire
de Louis XIV, 67, 58.
Ferronière (La belle). Son portrait,
par Léonard de Vinci, 3, 4.
Fessard, graveur. 241, 408.
Fête à l'occasion de la paix de Hol-
lande, par Van de Venne, 233
Fête de village, auteur inconnu, 606,
607 ; — par Cl. Gellée, 36o ; — par
Teniers, 263.
Feti (Domenico), 204.
Ange gardien, 2o5, 206.
Buveur, 208, 209.
Loth et ses filles, 207, 208.
Mélancolie, 206, 207.
Portrait d'homme, 206, 208,642.
Soldat, 208, 20g.
Fetis, 83.
Fileiise, par Van Laar, 266.
Flagellation du Christ (la), par le
Bassan, 119; — par Le Brun, 324.
Flemael (Bertholet): Allégorie, 277.
Fleurs et Fruits, tableaux ; auteurs
inconnus, 557, 562, 564, 566,
571, 572, 576, 577, 584, 590,
593; — par Fontenay, 529-540;
— par David de Heem, 280, 643 ;
— par Mignon, 274; — par Ant.
Monnoyer, 540, 541 ; — par Mon-
noyer, 468-483 ; — par Picard,
372, 373, 374; — par Seghers, i6g,
170, 267.
Flore, école flamande, 564 ; — par
Loir, 368 ; — par Toutin, 61 5.
— et les Amours, par Loir, 368.
— et Jiinon, par Bon Boulogne,
441.
— et Zephire, par Christophle,
5oi ; — par M. Corneille, 412 ; —
par A. Coypel, 455, 457 ; — par
N. Coypel, 397; — par Dorigny,
352 ; — par Jouvenet, 410; — par
La Fosse, 402.
— [Triomphe de), par Poussin,
3o8.
Florence. Galerie des Offices. 224.
Foi [La), par Mignard, 341.
Foire de village, auteur inconnu,
555.
Foix (Gaston de). Son portrait, par
Savoldo, 65, 66.
Fontainebleau. Château, m, v, xv,
3, 4, 5, 12, 16, 21, 42, 75, 85, 475,
599, 600, 601, 623, 624, 625, 626,
627, 628.
Appartement de la duchesse
d'Orléans (1700). 639.
— de la princesse de Conty. 355,
357.
— de Madame. 339.
— de Monseigneur (le Dauphin).
117, 208, 382, 385, 386, 416.
— du duc de Berry. 280, 543.
— du duc de Bourgogne. 543.
— du duc d'Orléans (1762). 355.
— du Roi. 217, 353, 377.
Cabinet de l'Alcôve. 118, 208,
4i3.
— de la Reine. 10, 11, 5i, 335,
639.
— de la Reine Mère (Anne d'Au-
triche). 576.
— doré. 2, 577, 643.
— du Roi. 334..
— (Grand). 386.
Chambre Saint-Louis. 48, 3o7,
3o8, 355,413.
Chapelle, ii, 416, 467.
Chapelle haute. 220, 33i, 354.
Galerie d'Apollon. 20.
— de Diane. 628.
— de François l"'. 446.
— des réformés. 446, 626.
Magasin. 335.
Salle des Gardes de Madame. 339.
Vestibule de la Reine. 297, 639.
— [Vue du château de), par Van
der Meulen. 425, 427, 428, 43o.
Musée. 54, 56, 88, 104, 1 14, i33,
i5i, 181, 192. 202, 212, 234, 264,
335, 397, 412, 438, 443, 446, 448,
468, 5oi.
TABLE ALPHABETIQUE
66 I
FoNTANGES (Mademoiselle de). Son
portrait, par Mignard, 346; — par
Verelst, 276.
FoNTANiEU (de), i5o.
FoNTENAY (J.-B. Belin de). 56g.
Fleurs, 529-540.
Tableaux en collaboration avec
Jouvenet, 410.
Fortune {la), auteur inconnu, 585.
— et le jeune enfant, par Christo-
phle, 5oo, 5oi.
FouQuiÈRES (Jacques) : Halte devant
une hôtellerie, 264.
L'Hiver, 263, 264.
Marché, 264.
Paysages, 264, 265.
— (Genre de): Paysages, 555,556,
558, 562.
France. (Allégorie à la), par Du-
bois, 353; — par Flemael, 277; —
par Le Brun, 326, 327.
— {Allégorie à la) et à l'Espagne,
par Dorigny, 35 1.
Franche-Comté. {Prise de la), par
Le Brun, 322, 323, 428, 601.
Francisque. Voir Millet.
Franck (Franz), dit le Jeune : Achille
reconnu par Ulysse, 283.
Vierge et Enfant, 278.
— (Genre de) : Assemblée popu-
laire, 502.
La Fortune, 585, 586.
Neptune et Amphitrite, 584.
François I"''. m, 2, 4, 8, 10, 11, 12,
16, 20, 21, 24, 35, 36, 42, 5i, 65,
75, 81, 109, 623.
Son portrait, attribué à Clouet^
576, 643; — par Titien, 76, 77.
— {Allégorie à la gloire de), par
L. de Boulogne, 446.
Fribourg. {Siège de), par J.-B. Mar-
tin, 487.
— {Vue de), par Van der Meu-
len, 43i.
Fruits (Tableaux de). Voir Fleurs.
FuGGER, d'Augsbourg. 121.
Fuite en Egypte, auteur inconnu,
56o, 56 1 ; — par Corneille, 41 3 ;
— par N. Coypel, 397, 485 ; — par
Elsheimer, 235, 643 ; — par Fran-
cisque, 484; — par le Guide, i5o;
— par Mauperché, 384; — par
Quillerié, 376; — par Rubens,
240; — par Verdier, 463.
Fumeurs, auteurs inconnus, 556.
58o; — par Teniers, 262, 263, 604.
Gabriel. 625.
Galathée. Voir Acis.
Gand. {Prise de), par Le Brun,
55 1.
— {Vue de), par Van der Meu-
len, 43 I.
Ganeron, valet de chambre. 100.
Ganymède. Yoïr Jupiter.
Garofalo. Voir Tisi.
Garrigue, marchand de tableaux.
i33, 172.
Gauli (Gio Battista), dit il Bacici :
Saint Jean au désert, 57.
Gault de Saint-Germain. 7.
Gazette des Beaux-Arts, xix, 22.
Géants {les), par Bon Boulogne, 445.
Gellée (Claude), dit le Lorrain :
Débarquement de Cléopâtre, 357.
Fête de village, 36o.
Jésus tenté au désert, 36o.
Marines, 358, 36o.
Paysages, 356.
Prise du Pas-de-Susc, 223, 359.
Samuel oignant David, 357.
Siège de La Rochelle, 223, 359.
Ulysse remet Chryséis à son
père, 356.
Gênes. {Bombardement de), par Van
Beck, 272.
Genève. Musée. 134.
Gennari (Cesarc) : Sainte Famille,
218.
662
TABLE ALPHABETIQUE
Genre (Tableaux de), auteurs incon-
nus, 556, 56i, 565, 566, 572, 579,
58o, 58i, 583, 584, 587, 590, 608,
612, 6i5, 616 — par Luc. Cra-
nach; 278; — d'après Gérard Dov,
268, 269, 6o3, 604, 6o5 ; — par
Droogsloot, 588; — par Feti, 209;
— par Manfredi, 201 ; — par
Quintin Matsys, 9; — d'après Te-
niers, 604, 6o5, 606, 608, 609,
610, 612, 6i3, 6i5; — d'après
Wouverman, 602, 6o3, 611. 6i3,
614, 6i5, 616.
Gentelischi (II). Voir Lomi.
Geslin. Voir Guélin.
Gestari (Nicolas), restaurateur de
tableaux. io3.
GioRDANo (Luca) : Vénus et Adonis,
189.
G10RG10NE. Voir Barbarelli.
Giovio (Cardinal). 357, 358.
GoBBO (II). Voir BoNzi.
Gobelins (Manufacture des). 325,
43 1, 568.
GoBERT (D'après Pierre) : Por-
trait de la duchesse de Berry,
621.
GoDEFRoiD (veuve) et Colins, restau-
rateurs de tableaux, xxiv, xxv, 9,
35, 36, 40, 5o, 70, 71, 73, 76, 77,
78, 84, 87, 93, 94, 119, 142, i5o,
i52, i53, i55, i57, i58, i63, i65,
167, 169, 174, 176, 179, 182, 186,
189, 194, 201, 204, 222, 240, 241,
122, 129, 140, 148, 149, i53, 161,
242, 248, 249, 25o, 25i, 253, 255,
260, 266, 3oi, 3o2, 307, 3o8, 3 14,
3i5, 3i8, 319, 320, 321, 322, 356,
419, 420, 421, 422, 440, 446, 455,
5o3.
GoDEFROiD, restaurateur de tableaux.
XXVI, 19, 5o, 57, 69, 70, 86, 114,
168, 180, i83, 189, 194, 196, 198,
207, 209, 226, 240, 25l, 252, 253,
254, 257, 258, 298, 3oo, 3o3, 307,
3o8, 309, 3i6, 320, 321,322, 341,
349, 355, 416, 423, 425, 427, 428,
438, 463, 642.
GoNTHiER (Léonard). 68.
GouGEON, peintre. 370.
Grâces [Les Trois), auteur inconnu,
570, 571 ; — d'après Raphaël, 597.
Voir Jiinon.
Grandpré, restaurateur de tableaux.
XXVI, i55, 157, 197, 359.
Granique. {Passage du), par Le
Brun, 324, 325.
Grave. {Siège de), par J.-B. Martin,
487, 388.
— {Vue de), par Van der Meu-
len, 43 I.
Gravelines. ( Vue de), par Van der
Meulen, 430, 43 1.
Gray. {Siège de), par J.-B. Martin,
486, 487.
Grechetto (II). Voir Castiglione.
Grégoire XIV, pape. 162.
Grenoble. Musée. 102, 1 12, 169, 423.
Grimaldi (Giovanni-Francesco): Les
laveuses, 141 .
Grottes Cafar elles [les), par le Napo-
litain, 52.
Gualterio (Cardinal). 56.
GuASPRE (Le). Voir Dughuet.
GuAST (Alphonse d'Avalos, marquis
de). Son portrait, par Titien, 72,
621.
Guélin (Geslin ou Geuslain), restau-
rateur de tableaux. 12,21, 71, 178,
3o8.
Guerchin (Le). Voir Barbieri.
Guérison de la belle-mère de saint
Pierre, par Véronèse, 98, 99, 641 ;
— de la femme hémorroïsse, par
le même, 83, 102.
Guide (Le). VoivReni.
Guiffrey (M. J.-J.), III, VII, xiii, i3,
18, 343^ 426. — Indications prises
des Comptes des Bâtiments du Roi,
publiés par lui. v, vi, 7, i 2, 2 1, 55,
68, 71, 83, 91, 99, 100, 109, 112,
i33, i38, 139, 148, 149, i5i, i54.
TABLE ALPHABETIQUE
663
157, iSg, 166, 178, 180, 184, i85,
186, 195, 197, 207, 2i3, 214, 2l5,
304, 3o8, 309, 3ii, 3i2, 3i4, 345,
348, 355, 365, 367, 369, 371, 376,
377, 382, 386, 38g, 390, 397, 401,
402, 4o3, 406, 408, 409, 410,411,
412, 41 3, 41 5, 416, 442, 443, 446,
447, 45o, 452, 454, 455, 456, 457,
439, 461, 463, 465, 466, 467, 485,
489, 490, 494, 495, 496, 497, 499,
5oo, 5o2, 5o3, 507, 5o8, 509, 5io,
5ii, 5i3^ 519, 542, 543, 544, 54g,
637.
GuiFFREY (M. Jean). 642.
GUILLERAGUES. 4O9 .
GuiLLET, historien. 104.
GuiLLET DE Saint-Georges. 3i8, 32i,
323, 329, 33o.
GuiLLEMART, Tcstaurateur de ta-
bleaux. 320.
H
Hacquin, restaurateur de tableaux.
XXVI, 3, i5, 16, 17, 19, 22, 106,
i35, 139, 157, 167, 196, 197, 208,
23i, 232, 241, 283, 367, 368, 377.
Hallé, 17.
Jeux d'enfants, 636, 637.
Halte, par Fouquières, 264; —
d'après Wouverman, 61 3, 614, 61 5,
616.
Harderwyk. [Vue d'), par Van der
Meulen, 431.
Harlay (Président du). 3o6.
Hautefeuille (Commandeur de).
i55.
Hauterive (Marquis d'). 82, 96, 102.
1 12, 241.
Heem (Jean Davidsz de) : Fruits, 280,
643.
Hélène. [Enlèvement d'), par Pri-
matice, 627 ; — par le Romain, 34.
Henri II, roi de France. Son portrait,
par Clouct, 285.
— [Sujets tirés de l'histoire de)
et de Catherine de Médicis, par
Clouet, 286, 287.
Henri HI entrant à Venise, par
Michieli, io3, 104.
— [Sujets tirés de l'histoire de),
auteur inconnu, 569, 570.
Henri IV, roi de France. Son por-
trait, auteur inconnu, 594 ; — genre
de Bunel, 56o, 56 1 ; — par Pois-
son, 577 ; — par Porbus, 232,
233.
— [Sujets tirés de l'histoire de),
auteur inconnu, 567.
Hérault (Charles). 33, 1 39, 197, 2 1 5,
304, 3o6, 309, 3 10.
Paysages, 483.
Hercule, auteur inconnu, 573 ; —
par Mosnier, 575.
— combattant l'hydre, par le
Guerchin, 197.
— entre le Vice et la Vertu,
par La Fosse, 403 ; — par le Guide,
149, i5o.
— et Acheloûs, par le Domini-
quin, 164.
— et Antée, par le Guide, 149,
i5o.
— et Cacus, par le Dominiquin,
173.
— et Omphale. par Vouet, 296,
297.
— Farnèse, auteur inconnu, 601.
— sur le bûcher, par le Guide,
149, i5o.
— [Sujets divers tirés de l'his-
toire d'), par S. Bourdon, 636 ; —
par N. Coypel, 390, 391, 393, 395,
3y6.
Herman d'Italie. Voir Swanevelt.
Hermaphrodite. Voir Salmacis.
Herminie che:{ les bergers, par le
Dominiquin, i 35, i36; — par Mola,
214, 2i5;
— pansant les blessures de Tan-
crède, par Mola, 21 3, 214.
664
TABLE ALPHABETIQUE
Hérodiade, auteur inconnu, 65 ; —
par Luini, 46.
Hippolyte. {Mort d'), par Patel, 3-]b.
Hiver (L'), par Fouquières, 263, 264;
— par Francisque, 263, 264 ; — par
Jouvcnet , 411 ; — d'après Tou-
tin, 6i5 ; — par Van Dyck, 635.
HoLBEiN (Hans) :
Sacrifice d'Abraham, 226, 227.
Portrait de l'archevêque de Can-
torbery (aujourd'hui Guill. Wa-
rham), 221.
— de Cromwell (aujourd'hui Th.
Moore), 224, 225.
— d'Erasme, 223, 224.
— d'Holbein (aujourd'hui Nicol.
Lucide]), 222, 223.
— de Jeanne de Clèves, 222.
— de Th. Morus (aujourd'hui
Rich. Southweil), 224.
— d'inconnu, 225, 226.
— d'un mathématicien (aujour-
d'hui Nie. Kratzer), 221, 222.
HoLSTEiN (peut-être Van Ostade ?).
(Genre de); Patineurs, 555. —
Paysage, 555.
HooGSTOEL, restaurateur de tableaux.
XXVI, 7, 129, 241.
HouASSK, 56g.
Alphée et Aréthuse, 404.
Apollon et Daphné, 408.
Architecture, 622.
Aqueduc d'Arcueil, 407.
Charité romaine, 409.
Cyanée changée en fontaine,
404.
Diane et Endymion, 4o3.
Mercure et Argus, 4o3.
Morphée, 403.
Narcisse, 404.
Paysages, 407, 408, 409.
Porcie, 591.
Portrait de Louis XIV, 408.
— du duc de Berry, 409.
— du duc de Bourgogne, 409.
Saint Jean à Pathmos, 409.
Sujets tirés de l'histoire de Mi-
nerve, 404, 4o5, 406, 407.
Valets portant des fleurs, 479,
480.
HouRSEL, amateur. i5i, i52, i56,
194, 200.
HuiLLiOT. Voir Damoiselet.
Huître et les plaideurs (L'), par Sim-
pol, 494, 495.
HuLOT, sculpteur. 454.
Icare. {Cliuted'), par N.Mignard, 347.
Indes. ( Vue des), par Poste, 568, 569.
Indiens, auteur inconnu, 578.
Innocents. {Massacre des) d'après
Raphaël, 594, 595.
Innocent XI, pape. Son portrait,
auteur inconnu, 563.
Innocent XII, pape. Son portrait.
auteur inconnu, 564.
Instruments de science ou de musique,
auteurs inconnus, 568, 58o, 584;
— par L. de Boulogne, 45 1 ; — par
Mademoiselle Boulogne, 452-454 ;
— par Picard, 373.
Inventaire général des ricliesses d'art
de la France. 67.
Inventaire général du mobilier de la
Couronne. 343, 408.
lo. [Sujets tirés de l'histoire d'), par
Verdier, 460, 461, 462.
Iphigénie. {Sacrifice d'), par T. Du-
breuil, 292; — par La Fosse, 399;
— par Toutin, 5i2.
Iris. Voir Junon, Jupiter.
Isabelle d'Autriche, infante d'Es-
pagne. Son portrait, par Van Dyck,
254, 255.
TABLE ALPHABETIQUE
665
Jabach (Everard). iv, 8, 25, 3o, 3i,
40, 64, G8, 69, 70, 74, 86, 87, 88,
127, 129, 149, 162, 164, 175, 193,
223, 309.
Jacob et l'ange, par le Bassan, 6o3.
Janson (Cardinal). 55.
Jean Paul : Siège de Cambrai, 4, 32,
439;
— de Dôle, 439;
— de Maestricht, 439 ;
— de ValencienneSj 439.
Jeaurat (Etienne). 17, 21, 41, 42.
Jésiis-Clirist à la colonne, par Le
Sueur, 296.
— ail désert, par Le Lorrain,
36o ; — par Mauperché, 383.
— au jardin des Olliviers, par
Ann. Carrache, 147; — par le
Guide, i56 ; — par Le Brun, 382 ;
— par Vouet, 298, 299.
— aux limbes, d'après Raphacl,
595.
— chassant les vendeurs du Tem-
ple, par Manfredi, 202.
— clie:{ Martlte, par M"° d'Eg-
mont, 549, 55o; — par Steenwyck,
261 .
— dans sa gloire, par De
Hoey, 220.
— entrant à Jérusalem, par Le
Brun, 321, 322.
— mort entre les bras de la
Vierge, par Dubois, 354.
— remettant les clefs à Saint-
Pierre, par Clovio, 44 ; — d'après
Poussin, 610,611; — d'après Ra-
phaël, 595 ; — par Véronèse, 102,
io3.
— tenant un globe, auteur in-
connu, 600; — par Léonard de
Vinci, 3.
Voir également : Adoration des
Bergers, Adoration des Rois^ As-
cension, Baptême du Christ, Cène,
César {Denier de). Circoncision,
Couronnement de la Vierge, Cru-
cifiement, Descente de croix, Ecce
homo. Femme adultère, Flagella-
tion, Fuite en Egypte, Guérison,
Magdeleine, Mise au tombeau.
Nativité, Noces de Cana, Pêche
miraculeuse, Portement de croix,
Présentation, Repas che^ le Lé-
preux, — che\ Lévi, — che:{ Simon,
Résurrection, Saint-François d As-
sise, Samaritaine.
Jétliro. Voir Moïse.
JocoNDE. (Portrait de la), par Léo-
nard de Vinci, 2.
JoLLY. 21 3.
Joseph, par Trévisani, 63 1.
— en prison, par Siecnwyck,
261.
— et la femme de Putiphar, par
l'Albane, 190.
— et ses frères, par Nicolo
deir Abate, 216.
Joséphine, impératrice des Français.
116.
JosÉpiN. Voir Cesari.
JouBERT : Vue des jardins de Ver-
sailles, 549.
Joueurs de cartes, auteur inconnu,
610; —par Jean Miel, 273; — par
Teniers, 262, 263.
Jouvenet (Jean), 58.
Apollon et Thétis, 410.
Naissance de Bacchus, 411.
Enfants, 410.
Flore et Zéphire, 410.
L'Hiver, 411.
Latonc et les paysans de Lycic,
411.
Joux. {Siège de), par Van dcr Mcu-
len, 424,431.
Juan d'Autriche (Don). Son portrait,
par Moro, 228.
Judith, par AUori, 120, 121 ; — par
Manfredi, 199; — par Rosselli,
666
TABLE ALPHABETIQUE
47; — par Véronèse, 87; — par
Zustris, 120, 642.
Junon commandant à la Libéralité
de répandre ses dons sur Cartilage,
par Le Sueur, 328, 329.
Junon commandant l'embrasement
de Cartilage, par le même, 328,
329.
— et Iris, par Le Sueur, 328,
329; — par Verdier, 552 ; — par
Vouet, 297.
— et les Grâces, par Le Sueur,
328, 329.
— et Tliétis, par Verdier, 460.
Voir Flore.
Jupiter et Antiope, par Titien, 70-
72.
— et Eole, par Vouet, 297.
— et Ganymède, d'après Ra-
phaël, 597.
— et Iris, par Michel Cor-
neille, 415 ;— auteur inconnu, 571.
— et l'assemblée des Dieux,
auteur inconnu, 571.
— et Mercure, par Le Sueur,
329.
— [Naissance de),pa.vN. Coypel,
387.
— (Sacrifice à), par le même,
388.
Voir lo.
K
Kermesse, par Rubens, 112, 241,
242 ; — par Teniers, 263.
Kratzer (Nicolas). Son portrait, par
Holbein, 222.
Laborde (Marquis de). Indications
prises des Comptes des Bâtiments
du Roi, publiés par lui, 12, 16,
20, 21.
La Brière. 625.
Lafenestre (M. Georges). 19, 20,42,
QI, 223.
La Ferté (M"" de). 602.
La Feuille (de), amateur. 144.
La Fosse (Charles de): Annonciation,
470.
Apollon et Thétis, 400.
L'Automne, 401, 402.
Triomphe de Bacchus,402.
Clitie changée en tournesol, 400,
Diane et ses nymphes, 400.
Flore et Zéphire, 402.
Hercule entre le Vice et la
Vertu, 402, 403.
Sacrifice d'Iphigénie, 399.
La Magdeleine aux pieds du
Christ, 402.
Moïse sauvé des eaux, 399.
Saint Luc, 401.
Saint Marc, 401.
La Haye. Hôtel de la Légation de
France. 146, 173.
La Hire (Laurent de) : Crucifix, 367,
368.
La Lande, sculpteur, 195.
La Mare : Saint Paul, 33 1 .
Saint Pierre, 33 1.
La Marle (Jean). 159.
Lamarque (de). 3o5,
Lambert. 389,413.
Lanfranco (Giovanni) : Agar dans le
désert, 174.
Couronnement de la Vierge,
174.
Diane et Pan, 176.
Mars et Vénus, 176, 177.
Saint Barthélémy, 336.
Séparation de Saint Pierre et de
Saint Paul, 175, 176.
Lange (Veuve). 71 .
Langres. Musée. 160.
La Ravoye (de), marchand de ta-
bleaux. 99, 3o6, 3i2.
La Rochelle. {Siège de), par Le
Lorrain, 223, 359.
TABLE ALPHABETIQUE
667
La Rose (J.-B. de). 568.
Port de Marseille, SSg.
La Rue (R. P. de). 443.
Latone et les paysans de Lycie, par
l'Albane, 187; — par Jouvenet,
41 1 ; — par Marot, 542.
Laveuses, par Grimaldi. 141.
Lauri (Filippo). 357.
La Vallière (Duchesse de). Son
portrait, par Nocret, 367.
La Vrillière (de). i5i, 200.
Le Brun (Charles). 171.
Adoration des Bergers, 32 1, 322,
323.
Allégorie à la France, 326, 327.
Alexandre et Porus, 324, 325;
— entrant dans Babylone, 324,
325, 608, 60g.
Ascension, 326.
Assomption, 326.
Bataille d'Arbelles, 324, 325.
Chute des Anges, 323, 55 1, 597.
Crucifiement, 3 18.
Crucifix aux anges, 32o.
La tente de Darius, 85, 86, 319,
320, 596, 608, 619.
Descente de croix^ 325, 326,
611.
Dieu le Père, 552, 598.
Ecce homo, 582.
Entrée des animaux dans l'arche,
552.
Esquisses de l'histoire du Roi^
55i, 552.
Flagellation, 324.
Prise de la Franche-Comté, 322,
323, 428.
Passage du Granique, 324, 325.
J.-C. au jardin desOlliviers, 322 ;
— entrant à Jérusalem, 32i, 322;
— portant sa croix, 32i, 322.
I,ouis XIV (portrait de), 325, 326,
327, 409, 428, 598.
— recevant les ambassadeurs
de Siam, 327.
Les Mois, 429.
Moïse défendant les filles de
Jethro, 3i8, 319;
— et Séphora, 3 18, 319.
Niobé, 611.
Saint Jean l'Évangéliste, 317.
Sommeil de l'enfant Jésus, 319.
Le Camus, surintendant des Bâti-
ments. 33o.
Le Comte (Louis) : Siège de Mons,
493, 494.
Le Comte (Florent). 309.
Léda, par Michel Ange. 623.
Leewe. [Siège de), par P. D. Martin,
522, 523.
Le Febvre (Claude) : Portrait de
M"° de Fontanges, 346.
Lely (Chevalier). Voir Faes (Van
der).
Lenôtre. 52, 168, 176, 181, i85,
190, 191, 217, 23o, 238, 259, 3o5,
3i3, 317, 36o.
LÉON X. pape. 12, 16, 18.
LÉONARD DE ViNCI. Voir VlNCI.
Le Sueur (Eustache) : Allégories,
329, 33o.
Assemblée des Dieux, 329.
Christ à la colonne, 296.
Cupidon et Psyché, 329.
Enfants, 328.
Junon (sujets tirés de l'histoire
de), 328, 329.
Jupiter et Mercure, 329.
Leu:{e. [Combat de), par J. Parrocel,
497, 643.
Liancourt (Prince de). 356.
LiciNio (Giovanni), dit il Porde-
NONE : Portrait d'homme, io5.
Saint Pierre, io5.
Lille, 409.
Musée. 98, 121, 255.
— [Siège de), par P. D. Martin,
522, 523; — par Van der Meuicn,
421, 428, 43 1, 432.
LiVRY (M. de). 475.
Loir (Nicolas) : Allégorie, 368.
Annonciation, 475.
668
TABLE ALPHABETIQUE
Flore, 368;
— ei les Amours, 368.
Sainte Famille, 607, 608.
LoMAZzo. 24.
LoMi (Orazio), dit il Gentileschi :
Sommeil de l'enfant Jésus, 212,
2l3.
— (Genre de) : Muses, 219.
LoNGPONT. Église, 19.
LOPEZ. 23.
Lorrain (Charles). Voir Meslin.
Lorrain (le). Voir Gellée.
Lorraine (Charles, cardinal de). 286,
Loth et ses filles, par Feti. 207.
LoTTO (Lorenzo) : La femme adul-
tère, 124.
Louis XIII, 8, 161, 223, 3i6, 359.
Son portrait, auteur inconnu, 564,
598, 601, 616; — par Ph.de Cham-
paigne, 377 ; — par de Sève, 617;
— par Van Egmont, 277; — par
Vouet, 299.
Louis XIV, passim.
Son portrait, auteurs inconnus,
549, 601, 602, 6o3, 617, 620; —
par Errard, 355 ; — par Houasse,
408; — par Le Brun, 325, 326,
409, 428, 598;— par Mignard, 342,
343, 344, 554, 643 ; — parNocret,
365, 366, 643; — par Rigaud, 461,
464, 621 ; — par Van der Meulen,
428, 549.
— dansant un ballet au Palais
Royal, par Le Brun et Van der
Meulen, 429.
— recevant les ambassadeurs de
Siam, par Le Brun, 327.
— renouvelant l'alliance avec
les ambassadeurs suisses, par Van
der Meulen, 427.
— se rendant au palais, par Van
der Meulen, 422, 423, 427, 429.
— terrassant Vhérésie, auteur
inconnu, 565.
— {Allégorie à), par C. Ferri.
57, 58; — par Paillet, 637, 638.
— [Entrevue de) et de Philippe
IV d'Espagne, par Van der Meu-
len, 427.
— (Sujets tirés de l'histoire de),
par Le Brun, 55i, 552.
Louis de France, Dauphin, fils de
Louis XIV (Monseigneur. 1710). —
Son portrait, auteur inconnu, 617,
620; — d'après Rigaud, 622.
— Son portrait et avec sa fa-
mille, par Mignard, 344, 345.
Louvois (Marquis de). 444.
Louvre. Musée des tableaux. 2, 3,
4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, II, 16, 18, 19,
20, 21, 22, 23, 25, 26, 27, 28, 3o,
3i, 32, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40,
41, 42, 43, 44, 46, 47, 48, 49, 5o,
5i, 53, 56, 58, 60, 61, 62, 63, 64,
65, 66, 68, 69, 70, 72, 73, 74, 75,
76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 86,
87, 88, 93, 94, 95, 96, 99, 102,
io3, io5, 107, 109, iio, III, 112,
ii3, 117, 118, 120, 123, 124, 125,
127, 129, i3o, i35, i36, i37, 09,
140, 141, 142, 145, 149, i5i, i55,
161, 162, i63, 164, i65, 166, 167,
168, 170, 171, 173, 174, 176, 180,
i85, 186, 191, 193, 194, 196, 197,
198, 199, 200, 201, 204, 2o5, 206,
207, 209, 210, 2i3, 2x5, 218, 221,
222, 223, 224, 225, 227, 228, 23o,
232, 233, 234, 235, 238, 239, 240,
241, 242, 243, 25o, 25i, 253, 254,
255, 256, 257, 258, 259, 260, 261,
268, 269, 270, 273, 274, 275, 278,
280, 285, 296, 3oo, 3oi, 3o2, 3o3,
304, 3o5, 3o6, 3o7, 3o8, Sog, 3 10,
3i I, 3 1 2, 3 1 3, 3 14, 3 1 5, 3 16, 317,
3i8, 319, 320, 322, 323, 325, 335,
336, 338, 341, 342, 345, 346, 349,
353, 355, 356, 357, 358, 35g, 36o,
36i, 371, 377, 382, 383, 390, 393,
397, 399, 400, 4o3, 404, 407, 411,
414, 40, 419, 420, 421, 422, 423,
427,428, 429, 432, 433, 440, 441,
446, 45o, 455, 457, 458, 459, 460,
TABLE ALPHABETIQUE
669
462, 463, 464, 468, 475, 490, 491,
495, 5oo, 5o2, 5o3, 5ii, 5i2, 5i3,
5i5, 5i6, 517, 519, 529, 536, 544,
553, 555, 576, 579, 58o, 585, 586,
588, 599, 600, 607, 616, 641, 642,
643.
— Département des dessins. 44,
129, 281, 282, 283.
— Palais. Voir Paris.
Luc (Frère) : Saint Louis, 340.
LuciANi (Sebastiano) dit Sébastien
DEL PiOMBO ; Portrait de Baccio
Bandinelli, 43.
Visitation, 42, 600.
LuciDEL (Nicolas), dit NeufchâteL
Son portrait, par Holbein, 222,
223.
Lucrèce et Tarqiiin, par Titien, 72,
619.
LuDE (Marguerite de Béthune, du-
chesse du). Son portrait, auteur
inconnu, 602.
LuDovisi (Cardinal). 157, 162, 164,
169, 173.
L'JiNi (Bernardino) : Hérodiade, 46.
Sainte Catherine, 3.
Vierge et Enfant, 45, 46.
Luxembourg. {Prise de), par P.-D.
Martin, 52o, 522, 523 ; — par Van
der Meulen, 418, 419.
Luxembourg. Palais. Voir Paris.
Lybault. 171.
Lyon. 326.
Musée. 89,
217, 519.
97, 100, i32, i83,
M
Madrid. Prado, 71 .
Vue de VEscurial, auteur in-
connu, 576.
Madrid. Château (Bois de Boulogne).
Voir Paris.
Maestricht. 343.
— (Siège de), par Jean Paul, 439,
440; — par J.-B. Martin, 491,
492 ; — par Van der Meulen, 420,
43i, 432.
Magdeleine [la), par le Dominiquin,
i63 ; — par Dubois, 354 ; — V^^ ^*^
Guide, i5i, i52, i53, 154; — par
Santerre, 498 ; — par Titien, 75 ;
— par Van der Faes, 276.
— et le Christ, par l'Albane, 187,
188; — par Dossi, 121 ; — par La
Fosse, 402; — par Pérugin, 10. —
d'après Raphaël, 595.
Voir Repas che^ Simon.
Magny-en-Vexin. Musée. 498.
Maillé (duc de). 19.
Maintenon (Françoise d'Aubigné,
marquise de), 58.
Son portrait, par Beaubrun. 371.
Manciola. Voir Mazzola.
Manège, par Van Laar. 266.
Manfredi (Bartolommeo) :
Buveurs, 201.
Jésus chassant les vendeurs du
Temple, 202.
Judith, 199.
Manne {La). Voir Aloise.
Mansard. VIII, XXII.
Mantegna: Vierge et enfant, i.
Mantoue. 3 I.
Mantoue (Charles I" de Gonzague,
duc de). IV, 2 3, 3o, 3i, 64, 68, 69,
127, 149, 193.
Mantoue (M™* de). 464.
Maratta (Carlo) : Apollon et Daph-
né, 54.
Nativité du Christ, 56.
Saint Jean, 5G.
Sommeil de l'enfant Jésus, 55.
Vierge et F.nfant, 548.
Marché, auteurs inconnus, 557; —
par Bout et Boudewyns, 265.
Maréchal ferrant, par Van Laar,
265, 266; — par Wouverman. 602,
616.
Marguerite d'Autriche à la chasse,
par Hans Bol, 271.
670
TABLE ALPHABETIQUE
Marguerite de Valois, reine de Na-
varre. 21, 242,
Mariage Antique, auteur inconnu,
616.
Mariage de Henri III, auteur incon-
nu, 570.
Marie-Thérèse d'Autriche, reine de
France. Son portrait, auteurs in-
connus, 599, 601, 617; — par
Beaubrun, 370, 871 ; — par No-
cret, 365, 366, 643 ; — par de Sève,
382.
— entrant à Arras, par Van der
Meulen, 422, 432 ;
— entrant à Douai, par le même,
428.
Marigny (Marquis de), xv, 214, 241,
242, 248, 625.
Marimoyit. {Vue du château de),
par Jan Brueghel, 23o, 23 1 ; — par
Le Brun et Van der Meulen, 42g.
Marines (Tableaux de), auteurs in-
connus, 564, 572, 575, 58i ; — par
J. W, Bauher, 282; — genre de
Paul Bril, 279; — par Peter Brue-
ghel, 23i, 232; — par J.-B. de
Champaigne, 38i; — par Cuyp,
237, 238; — par T. Dubreuil, 289,
290; — par le Lorrain, 356-36o;
— par Van Beck ou dans son
genre, 58i, 584; — d'après Van
der Kabel ou dans son genre, 571,
58i, 61 1, 612.
Marly. Château, xv, 419, 420, 421,
422, 423, 424, 432, 439, 442, 485,
486, 487, 488, 533, 534, 535, 606,
607,609,610,611, 612,613,614.
Appartement de M"» la Duchesse.
534, 548.
— de Mgr le Dauphin. 546.'
— de Mgr le duc de Bourgogne.
547.
— du duc d'Orléans, 487.
— du Roi (Louis XIV). 014,
521, 546; (Louis XV), 475.
— d'en bas. 272, 493, 494.
Appartement haut. 263, 269,
340, 458, 471, 529, 58i, 584, 585,
604, 6o5, 61 3.
Chambre de M^e de Maintenon.
547.
— de M"° la duchesse du
Maine. 548, 588, 589, 590.
— de M"" la princesse de Conti.
548, 5 80.
— de Mgr le duc de Berry.
548, 55o, 579, 58o, 604, 6o5.
— de Monsieur le Duc. 548.
Garde Meuble. 372, 471, 547.
Logement de M"° de Clermont.
458, 58 1, 584, 607, 643;
— du concierge. 373, 546, 547,
562,588, 590, 606, 609, 632.
Salon. 402, 41 r, 447, 455.
Château bas : Antichambre de
la Reine. 486;
— du Roi. 5i5, 517.
— de la duchesse douairière
(1733). 488.
Appartement du duc d'Orléans
(1733), 520, 521.
Chambre de la Reine. 487.
Pavillon des Offices : 374, 486,
488, 494, 585, 590, 604, 610, 611,
612, 6i3, 614, 632.
Appartement du premier méde-
cin. 587, 610, 634.
Gros pavillon du Roi, 520.
521.
Pavillon du comte de Toulouse
(1733). 5i5.
Salle du Grand Maître. 488, 52 1.
— [Vue du château de), par Co-
telle. 5o8.
Maroc. [Les ambassadeurs du), par
A. Coypel. 458.
Marot (François) : Latone et les
paysans de Lycie, 542.
Marquet de Vasselot (M. Jean-J.).
459.
Mars, auteur inconnu, 562.
— et Vénus, par Lanfranc, 176,
TABLE ALPHABETIQUE
671
177; — par Pierino del Vaga, 41 ;
— par Poussin, 3i2, 3i3.
Marsal. {Reddition de), par Van
der Meulen, 428.
Marsan (Comte de). 413.
Marsin. [Défaite du comte de), par
Van der Meulen, 428.
Marseille. Musée, 18, 32, 114, 148,
i53, i63.
— {Vue du port de), par J.-B.
de La Rose, 33g.
Marsy (Gaspard). 147, i56, 168, 172.
Marsyas. Voir Apollon.
Martin (J.-B.), l'aîné : Passage du
Rhin, 491, 492.
Paysages, 490, 545.
Siège d'Aire, 486;
— de Besançon, 491, 492 ;
— de Burick, 487;
— de Charleroy, 492;
— de Doesbourg, 486 ;
— de Fribourg, 487;
— de Grave, 487, 488;
— de Gray, 486, 487 ;
— de Maestricht, 439, 491, 492;
— de Mons, 491, 492;
— de Nemur, 485;
— d'Orsoy,488 ;
— d'Oudenarde, 491, 492 ;
— de Rees, 488 ;
— du fort de Schenk, 488;
— d'Utrecht, 485, 486 ;
— de Valenciennes, 43g, 492 ;
— de Wesel, 4S8.
Vues diverses de Versailles, 489,
490, 492, 4g 3.
Martin (P.-D.) le jeune :
Siège de Condé, 522, 523 ;
— de Deventer, 52o, 52 i ;
— de Dole, 522, 523 ;
— d'Elburg, 52 1, 522;
• — de Leewe, 522, 523;
— de Lille, 522, 523 ;
— de Luxembourg, 52o, 522,
523;
— de Rhinberg, 52 1 ;
— de Santen, 520, 52i ;
— d'Ypres, 522, 52 3 ;
— de Zutphcn, 52i.
Martin, restauraceur de tableaux.
XXVI, 7, 24, 26, 27, 36, 74, 79, 96,
ii5, 118, 125, i38, i52, i58, 162,
i83, i85, 212, 221, 222, 3oo, 3o3,
3o6, 3o7, 3x2, 3i5, 3i8, 32i, 323,
341, 359, 36i, 446, 498.
Martyrs de Sainis, par Trévisani.
629, 63o.
Mascarade, auteur inconnu, 578;
— par Cerquozzi, 4g.
Massé, xviii.
Matheo, sculpteur. 3o3.
Matsys (Quintin): Tableau de gen-
re, 9.
Matteis (Paolo de') : Enlèvement
d'Europe, 638.
Maugras : Adam et Eve, 338.
Diane, 338.
Enlèvement d'Europe, 339.
Les sœurs de Phaéton transfor-
mées en peupliers, 338.
Paysages, 338.
Mauperché (Henri) : Acis et Gala-
thée, 385.
Apollon et Daphné, 385.
Balaam, 386.
Les disciples d'Emmaûs, 384.
Fuite en Egypte, 384.
Le Christ au désert, 383.
Le Christ et la Samaritaine, 385.
Moïse sauvé des eaux, 383, 384.
Narcisse, 385.
Paysages, 383, 384, 385, 386.
Polyphème, 386.
Saint Jean et les Apôtres, 384.
Le bon Samaritain, 384.
Sujets mythologiques divers, 385.
Sujets religieux divers, 383, 384.
Tobie et l'ange, 384, 385.
Vertumne et Pomonc, 385.
Maure. {Un roi), auteur inconnu,
577.
Maurice (Le prince). 56g.
672
TABLE ALPHABÉTIQUE
Mauroy (de). 3 12.
Mavence. Musée, i.
Mazarin (Cardinal de), iv, 8, 23, 24,
40, 64, 71, 75, 80, 107, ii3, 126,
127, 12g, 134, 144, 145, 148, i56,
162,167, ^l^y 198,273, 281, 282,
283, 339.
Mazzola (Francesco) dit le Parme-
san : Bataille, 211.
Jugement de Paris, 2o5.
Sainte Famille, Sg, 40.
Vierge et enfant, 3g.
MÉDicis (Cardinal de). Son portrait
parRaphaël,28,64i; — par Titien,
71,78.
JVlÉDicis (Catherine de). (Sujets tirés
de l'histoire de), 286, 287.
MÉDICIS (François de). Son portrait,
par Rubens, 243, 24g, 25o.
MÉDICIS (Marie de), 242.
— [Histoire de), par Rubens,
243-250.
— Son portrait, par Porbus, 232,
233; — par Rubens, 243, 25o; —
par Van Dyck, 25i, 262, 255, 5g4.
Mélancolie (la), par Feti, 206, 207.
Méléagre et Athalante, auteur in-
connu, 564.
Ménélas apprenant l'enlèvement
d'Hélène, par le Primatice, 627.
Mercure et Argus, par Breemberg,
271; — par Houasse, 403.
— conduisant les Mânes aux
Enfers, par le Primatice, 626.
Voir ^;7o//o«, lo, Jupiter, Minerve,
Vénus.
Meslin (Charles), dit Lorrain : La
Charité, 336.
Saint-Barthélémy, 336.
Mesmyn. 33.
Meudon. Château, xv, 35, loi, 11 3,
218, 265, 3o5, 3i3, 3i4, 317, 43g,
456, 457, 480, 487.
Antichambre de l'appartement
de Monseigneur. 148, 160, 167,
3i3, 41 1, 445.
Antichambre de l'appartement
des Maronniers (1733). 4g4.
Appartement de la princesse de
Conty. 481.
— de Monseigneur (1710), puis
de la duchesse de Berry. 5, 29, 3o,
56, 160, 176, 36o, 402.
— du duc d'Orléans. 5.
— des Maronniers, 4g i, 634.
— du Roi. 481.
— frais. 88, 89, ii5, 117, 119,
120, 124, 166, 173, i85, 201, 239,
304.
Cabinet de M"» de Maintenon.
452, 467, 468, 5o2.
— ovale. 444, 638.
Chambre à coucher du château
neuf, 540.
— de la duchesse d'Orléans.
174-
— de
5o6.
Chapelle. 417.
Château neuf.
456.
Galerie de communication. 55,
i54, 272, 344, 432, 440, 4g2, 5i8,
537.
— du château neuf. 3g2, 3g9,
482.
— (Grande) 420, 421, 432, 487,5^1
492, 523, 539.
Garde-robe du château neuf.
5oi.
Grand cabinet de l'appartement
frais. 3o4, 537.
Petit appartement à coucher.
537.
Petit cabinet de l'appartement
frais. 188, 192, 507, 624.
Grand salon de l'appartement
frais. 201.
Salle à manger du château neuf.
540.
Salle de billard de l'appartement
de Monseigneur. 402, 41 1. 452.
Mademoiselle (1733). 5,
3o5, 3i3, 414,
TABLE ALPHABETIQUE
673
Salle des Gardes du château
neuf. 5 18.
Salon, 45g;
— des Maures. 481.
Vieux château. 482, 483.
Michel Ange. Voir Buonarotti.
Michel Ange de Caravage. Voir
Amerighi.
Michel Ange des Batailles. Voir
Cerquozzi.
Michelin. 599.
M1C111EL1 (Andréa de), dit il Vincen-
TiNo : Henri 111 entrant à Venise,
io3, 104.
Midas. Voir Apollon.
Miel (Jan) : Danse champêtre, 632.
Joueurs, 273.
Retour de chasse, 272.
Mignard (Nicolas) : Allégorie, 348.
Annonciation, 347.
Enfants, 348.
Chute d'Icare, 347.
Sujets tirés de l'histoire d'A-
pollon, 347, 348.
Mignard (Pierre), 80, 175, 370.
Allégories, 553, 554.
Apollon, 554.
Assomption, 554.
Ecce homo, 344.
L'Espérance, 341.
La Foi, 341.
Muses, 553.
Neptune offrant ses richesses h
la France, 345, 34G.
Pégase, 554.
Portement de croix, 340, 643.
Portrait de Louis XIV, 342, 343,
344, 370, 428, 554, 643.
— du grand Dauphin et de sa
famille, 344, 343, 370.
— du comte de Toulouse, 345.
— de M"° de Fontangcs, 346.
La Samaritaine, 342.
Saint François, 596,601.
Saint Louis, 554.
Saint Luc, 347.
Saint Matthieu, 346, 347.
Sainte Cécile, 341, 342.
Vénus et Vulcain, 617.
Vierge et Enfant, 342, 344, 548.
Mignon (Abraham) : Fleurs, 274.
Nid de pinsons, 274.
Millet, dit Francisque : Fuite en
Egypte, 484.
L'Hiver, 263, 264.
Paysages, 483, 484, 485.
— (Genre de) : Paysages, 558,
563, 564, 578, 586.
Millet fils. (Genre de) : Paysa-
ges, 587.
i^/nzerve, auteurs inconnus, 562, 592,
621 ; — par Ph. de Champaigne,
378 ; — par Mosnier, 573 .
— couronnée par la Victoire,
par Nocret, 363.
— dans son char, par Nocret,
363.
— et Arachné, par Alexandre,
467, 468.
— et la Victoire, par Romanelli,
387.
— et les Muses, par Dubreuil,
292;— par Stella, 349.
— et les Nymphes, par Nocret,
362.
— et Mercure, par Nocret, 362.
— et Neptune, par Blanchard,
418; — par Nocret, 36i ; — par
Poiirson, 466.
— (Sujets tirés de l'histoire de),
par Houasse, 404, 4o5, 406,407.
Miniatures. 44, 281, 282, 283, 428,
5o6, 507, 546-550.
MiNio, disciple de Michel Ange. 623.
Mise au tombeau [La), par le Bassan,
III ; — par Ann. Carrache, i37
— par Ph. de Champaigne, 377,
378 ; —par Palma le Vieux, 107,
108; — par Titien, 68, 69, 620,
— par Véronèse, 101, 642.
MoDiiNE. Galerie Estense. 319.
Mois {les), ou les Maisons royales,
43
674
TABLE ALPHABETIQUE
par Le Brun et Van der Meulen,
429.
Moïse au buisson ardent, par Col-
lantes, 204.
— changeant la verge en ser-
pent, par Poussin, 178, 3o8, 3io.
— et les filles de Jethro, par
Alexandre, 468; — par Le Brun,
3i8, 319.
et Scphora, par Le Brun,
3i8, 319.
— foulant aux pieds la couronne
de Pharaon, par Poussin, 178, 3o8,
3 10.
— frappant le rocher, par le
Bassant, 117.
— sauvé des eaux, par Colombel,
5o2 ; — par La Fosse, 399 ; — par
Mauperché, 383 ; — par Poussin,
304, 3i3, 619; — par Véronèse,
99, 100, lOI.
— [La manne tombant et), par
Poussin, 3o2, 3o3.
— (Sujets tirés de l'histoire de),
par Romanelli, 336, 337, 3^^-
MoLA (Pier Francesco) : Herminie
chez les bergers, 214, 2i5.
Herminie et Tancrède, 21 3,
214.
Saint Bruno, 21 5.
MoLiNiER (M. Emile), xix, 382.
Monaco (Marie de Lorraine, prin-
cesse de). Son portrait, auteur in-
connu, 602.
MoNCADE (François de). Son portrait,
par Van Dyck, 255.
Monceau. Voir Paris.
MoNNOYER (Jean-Baptiste), dit Bap-
tiste : Fleurs, 468-483.
Tableaux en collaboration avec
La Fosse, 470.
— avec Houasse, 479, 480.
MoNNOYER (Antoine), dit Baptiste
le fils : Fleurs, 540, 541.
Monper (Josse) : Paysages, 269, 270,
633,634.
Mons. [Camp et ville de), auteur
inconnu, 639.
— {Siège de), par Le Comte,
493, 494 ; — par J.-B. Martin, 491.
MONTAIGLON (A. de). 35.
Montauban Musée. 69.
M0NTAUSIER (Duc de). 142.
MoNTEFELTRO (Guidobaldo de), duc
d'Urhin. 24.
MoNTESPAN (marquise de). Son por-
trait, par de Troy, 428.
MoNTMARTEL (de). Contrôleur géné-
ral. XIX, 166, 206.
Montmorency (duc de). 143.
Montpellier. Musée, 139, 187, 280,
642.
Montpensier (Henri de Bourbon, duc
de). Son portrait, auteur inconnu,
5g8.
Montpensier (Louis de Bourbon, duc
de). Son portrait, auteur inconnu,
598.
Montreuil. Eglise. 45i.
MooRE (Thomas). Son portrait, par
Holbein, 224.
MoR ou MoRO Van D ashort (Antonio):
Le nain de Charles-Quint, 228.
Portrait de don Juan dWutriche,
228, 229;
Portraits d'inconnus, 227, 228,
229.
Moransel (de). 625.
Morphe'e, par Houasse. 4o3.
Mort delà Fferg-e,parAmerighi. 193.
Morus (Thomas). Son portrait, par
Holbein. 224.
MosNiER (Jean) : Allégories, 572,
573, 574, 575.
Enfants, 573.
Hercule, 575.
Marie de Médicis, 575.
Minerve, 573.
Plafonds du Luxembourg, 57?,
574, 575.
Moule, marchand de tableaux. 184,
TABLE ALPHABETIQUE
675
Moulins. Musée. 189.
Munich. 95.
MûNTz(M. Eugène). 19.
Muses (les), par L. de Boulogne,
45i ; — genre de Lomi, 21g; —
— par Mignard, 553; — par Toutin,
5l2.
— et Minerve, par T. Dubreuil,
292.
Musiciens, auteurs inconnus. 566,
612, 6i3.
Musique (La), par Giorgione. 66, 67.
MuzTANO (Girolamo) : Incrédulité
de saint Thomas, 106.
N
Naerden. {Vue de), par Van dcr
Meulen, 43 1.
Nain de Charles-Quint {Le), par
Moro. 228.
Namur. {Siège de), parJ.-B. Martin,
485 ; — par Van der Meulen, 419.
Nancy. Musée. 4, 36, 116, 260.
(Vue de), par Van der Meulen,
43i.
Nantes. Musée. 67, 117, 232, 265.
Naples. {Port de), par J.-W. Bauher,
281, 282.
Napolitain (Le). Voir Angeli.
Narbonne. Musée. 404.
Narcisse , par Mauperché, 385 ;
— se mirant dans l'eau, par T. Du-
breuil, 293; — par Houasse, 404.
— {Mort de), par Poussin, 3i5.
Nativité de la Vierge, par Berettini,
47, 48.
Nativité du Christ, auteurs in-
connus, 62, 63, 195 ; — par Blan-
chard, 636; — par Ann. Carrache,
i38, 139, 607; — par N. Coypel,
393; — par Dubois, 354; — par
Ferrari, 45; —par Josépin, 59;
— par G. Maratta, 56; — par
Quillerié, 376; — d'après Raphaël,
594; — par le Romain, 3i, 32.
Natures mortes, par Desportes, 5i3,
514, 5i6, 519; — par Stotof, 284;
— par Van Bouc, 582.
Neefs (Pieter) : Saint Pierre en
prison, 260.
Nepttcne, par T. Dubreuil, 289, 295.
— et Ampliitrite , genre de
Franck, 584; — par Vouet, 297.
— offrant ses richesses à la
France, par Mignard, 345, 346.
Neuf-Brisach. {Vue de), par Van
der Meulen. 43 1.
Neufchatel. Voir Lucidel.
Nevers (Duc de). 175.
NiCASius : Animaux et oiseaux di-
vers, 433-438.
Orphée, 434.
Paysage, 433.
NiCOLO DELL' AbATE, 625.
Bacchanale d'enfants, 21 5, 216.
Joseph et ses frères, 216.
Paysage, 216.
Mariage de Sainte Catherine, 2 1 5.
Les forges de Vulcain, 216.
Nid de pinsons, par Mignon. 274.
Nitnègue. {Vue de), par Van der
Meulen. 431.
NiNET (Nicolas) : Sainte Catherine,
33o, 33i.
Saint François, 33o, 33 1.
Niobé et ses enfants, d'après Le
Brun, 611.
— {Mort de), par Blanchard,
418.
— {Triomphe de), par Blanchard,
418.
Voir Apollon.
Noce de village, auteurs inconnus,
572, 607; — par Ann. Carrache,
147, 148.
Voir Kermesse.
Noces de Cana, par le Bassan, 112;
— par G. David, 275 ; — par Tré-
visani, 628 ; — par Vcronèsc, 92.
676
TABLE ALPHABÉTIQUE
NocRET (Jean) : Allégories, 36 1,
302, 363, 364, 365.
L'Amour endormi, 363.
Enfants, 364.
Sujets tirés de l'histoire de Mi-
nerve, 36i, 362, 363.
Portrait d'Anne d'Autriche, 366
— de la duchesse d'Orléans, 366
— de Louis XIV, 365, 366, 643
— de M"° de la Vallière, 367 ;
— de Marie Thérèse, 365, 643 ;
— du duc d'Orléans, 366.
Sainte Famille. 362.
Sainte Thérèse, 363.
Noë faisant construire l'arche, par
le Bassan, 1 1 1, 112, 114.
— faisant entrer les animaux
dans l'arche, par le Bassan, 112,
114, 1 15 ; — par Le Brun, 552.
— offrant un sacrifice, par le
Bassan, 116.
NoGENT (de). 162, 164.
NoLHAC (M. Pierre de). 6go.
NovioN (de). 186, 408.
o
Oiseaux, auteurs inconnus, 555 ; —
par Desportes, 5i4, 519; — par
Nicasius, 433-438.
Omodei (Cardinal). 3o8.
Omphale, par L. Carrache, i33, 134.
Oppède (M. d'). 409.
Orizonte. Voir Bloemen.
Orléans (Elisabeth-Charlotte de Ba-
vière, duchesse d'). 448.
Son portrait, par Nocret, 366.
Orléans (Gaston de France, duc d').
Son portrait, auteurs inconnus,
594, 599.
Orléans (Philippe de France, duc
(d'), frère de Louis XIV. Son por-
trait, par Dorigny, 353 ; — par
Nocret, 366.
Orléans. Musée. i38.
Orphée, auteurs inconnus, 572, 574,
590; — par Colombel, 5o2; —
par Droogsloo, 590.
— aux enfers, par P. Brueghel,
23l, 232.
— charmant les animaux, par
Paul Bril, 237 ; — par Nicasius,
434.
— et Eurydice, par Poussin,
314.
Orrv (Philibert), directeur général
des Bâtiments, xvi, 625.
Orsoy. {Siège d'), par J.-B. Martin
488.
— ( Vue d'), par Van den Meu-
len, 431.
Orytie. Voir Borée.
Oudenarde. [Siège d'), par J.-B. Mar-
tin, 49T, 492; — par Van den
Meulen. 422, 431 .
Ours dévorayit un chien, par Droogs-
loo, 6i3.
Paillet (Antoine). 322.
Allégorie à Louis XIV, 637, 638.
Paliard. 22.
Palma il Giovane (Jacopo) : Ecce
homo, III.
Palma il Vecchio : Adoration des
bergers, 108, 109.
Mise au tombeau, 107, 108.
Portrait de femme, 109.
Sainte Famille, 106, 107, 109,
1 10.
Pamphili (Prince). 151,642.
Payi e^ 5j)-/)Lx-, auteur inconnu. 56o ;
— par Paul Bril, 238.
Voir Diane.
Paris.
Cabinet des tableaux. Voir Pa-
lais DU Louvre.
Chapelle de la Fauconnerie, 3oo.
Couvent des Jésuites de la rue
Saint-Antoine, 171.
Eglise du Roule, 463.
Garde-Meuble, 277, 299, 6ig.
Hôtel de Gramont, v, vi.
Hôtel du Gouverneur militaire,
401.
Hôtel du Président de l'Assem-
blée Nationale (1848), 5i3.
Hôtel de Toulouse, i53.
La Muette, 299, 554.
Madrid. {Vue du château de),
par Le Brun et Van der Meulen,
42g.
Ministère des Finances, 2o3,
236.
Monceau. [Vue du château de),
par Le Brun et Van der Meulen,
429.
Palais de l'Elysée, 214.
Palais bes Tuileries :
Antichambre du grand appar-
tement du Roi, 434.
Antichambre du petit apparte-
ment du Roi, 397.
Appartement bas du Roi, 85,
277, 320, 348, 349, 375, 377, 386,
387, 602, 636, 638.
— de la Reine, 365, 485.
— de Monseigneur, 376, 382.
— Oratoire, 397.
Petit appartement du Roi, 397.
— {Vue du)., par Le Brun et Van
der Meulen, 429.
Palais du Louvre :
Appartement d'Anne d'Autriche,
277, 338, 366. 385, 398,594;
— d'Anne d'Autriche au Vieux-
Louvre, 570, 571 .
— des bains, 328.
Cabinet des tableaux, 2, 3, 4,
6, 7, 8, 9, 10, 18, 21, 23, 25, 26,
27, 28, 3o, 3i, 32, 34, 35, 36, 38,
42, 43, 44, 45, 5o, 53, 56, 57, 59,
60, 61, 63, 64, 65, 68, 69, 70, 71,
72, 73, 76, 78, 80, 81, 83, 85, 88,
TABLE ALPHABETIQUE
90, 94, 95, 97,
677
, 100, 104, 109,
III, 114, 118, 120, 122, 123, 124,
129, i3j, i34, i36, 146, 148, 149,
i5o, i5i, i52, i53, 04, i55, i58,
160, 162, i63, 164, i65, 166, 167,
168, 174, 181, i83, 186, 191, 192,
193, 194, 198, igg, 204, 207, 209,
210, 211, 212, 214, 2i5, 216, 222,
224, 225, 226, 227, 228, 229, 23o,
23i, 232, 233, 234, 238, 240, 241,
25i, 252, 253, 254, 257, 258, 260,
261, 265, 266, 268, 271, 272, 273,
274, 275, 280, 281, 282, 283, 284,
285, 3o3, 3o5, 307, 3o8, 3i4, 3i6,
3i8, 319, 321, 323. 325, 326, 327,
33o, 336, 339, 341, 342, 344, 345.
356, 357, 358, 36i, 367, 371, 408,
410,425, 428, 432, 440, 454, 498,
5i6, 544, 545, 552, 554, 56i, 568,
602, 623, 641, 642, 643.
Chapelle, 3oo, 326.
— du Vieux Louvre, 397.
Galerie d'Apollon, 63, 85, n8,
325, 326, 343, 345, 346, 366. 390,
409, 465, 485.
Oratoire, 32o, 35o.
Salle de l'Académie des pein-
tres, 3 16.
Vieux-Louvre, v, 71.
— {Représentation de l'Opéra
au), par Le Brun et Van der
Meulen, 429.
Palais du Luxembourg :
Appartement du président du
Sénat au Petit-Luxembourg, i83.
Cabinet doré, 576.
Cabinet du secrétaire du Sénat
au Petit Luxembourg, 462.
Chambre de Mademoiselle, 402.
Chambre des .Muses, 220, 378,
574.
Galerie des tableaux, 7, 20, 25,
28, 36, 5o, 69, 70, 72, 73, 76, 78,
94, 95, 97, 98, 100, III, 118, 119,
124, 129, 149, i5o, i52, i53, i58,
160, 162, 166, 167, 168, 174, 182,
678
TABLE ALPHABETIQUE
186, 191, ig8, 199, 204, 209, 212
214, 2i5, 222, 226, 227, 23o, 233
240, 241, 242, 248, 25i, 253, 257
258, 260, 262, 275, 282, 283, 286
. 297, 3oo, 3o3, 307, 3o8, Sog, 314
3i6, 3i8, 321, 322, 341, 342, 344
357, 36o, 440, 454, 498, 574, 599
Grande chapelle, 378.
Petit cabinet, 258.
Palais Royal, 85.
Pont Neuf. {Vite du), auteur
inconnu, 58o.
Vénerie de l'Empereur, 298,
393, 397.
Paris. (Jugement de), d'après l'Al-
bane, 608 ; — par Mazzola, 2o5.
Parme. Eglise Saint-Antoine. i3i.
Parmesan (Le). Voir Mazzola.
Parrocel (Joseph) : Batailles et su-
jets militaires, 495, 496, 497.
Combat de Leuze, 497, 643.
Passage du Rhin, 497.
Siège de Maestricht, 492.
Pas de Suse. {Prise du), par le
Lorrain. 223, 359.
Passage de la Mer Rouge. Voir
Moïse.
Pastels. 576.
Pastorale, par Giorgione. 64, 65.
Patel le père : Mort d'Hippolyte, 375.
Tobie et l'ange, 374, 375.
Patel le fils : Paysage, 579, 58o.
Patineurs, genre de Holstein, 555.
Paul V, pape. 157.
Payart (Urbain), menuisier. 71.
Paysages (Tableaux de), par Angcli
ou dans son genre, 52, 579 ; — au-
teurs inconnus, 548, 555, 556, 557,
558, 559, 56o, 56i, 562, 563, 564,
565, 566, 571, 572, 575, 577, 578,
58i, 582, 583, 584, 585, 587, 588,
589, 590, 592,593, 614; — par J.W.
Bauher, 282; — genre de Blin,
59 1 ; — par Bonzi, 54 ; — par Bout
et Boudcwyns, 264, 614, 632 ; —
par Boyer, 544, 545; — par Breem-
berg, 235 ; — par Matthaeus Bril,
2 38 ; — par Paul Bril ou dans son
genre, 234, 237, 238, 278, 279,
280, 593 ;— par P. Brueghel, 23i,
232; — par Ann. Carrache, 140;
— par Chavannes, 544; — par
Collantes, 204, 582, 583, 589; —
par Cossiau, 541, 542 ; — par Co-
telle, 5 1 o, 5 1 1 ; — par le Domini-
quin, 140, 167; — par T.Dubreuil,
293 ; — par Fouquières ou dans
son genre, 264, 265, 555, 556, 558,
562 ; — par Francisque ou dans
son genre, 264, 483, 484, 485, 559,
563, 564, 578, 586; — genre de
Francisque le fils, 587 ; — par le
Guaspre, 52, 53, 641 ; —par Hérault,
4S3 ; — genre de Holstein, 555; —
par Houasse, 407, 408, 409; — par
le Lorrain, 356, 358, 36o ; — par
J.-B. Martin, 490, 491, 545 ; — par
Maugras, 338 ; — par Mauperché,
383, 384, 385, 386 ; — par N. Mi-
gnard, 349 ; — par Monper, 269,
270; — par Nicasius, 433 ; — par
Nicolo deir Abate, 216 : — par Pa-
tel, 374, 375 ; — par Patel le jeune,
579, 58o, 583 ; — genre de Poelen-
burgh, 586 ; — par Quillerié, 377 ;
— par Rousseau, 386, 387; — par
Rubens, 239 ; — par Spheyman,
542, 543; — genre de Van der
Kabel, 565, 578, 587, 612, 6i3 ; —
par Van Dyck, 256, 257; — par
Viola, 203,204.
Paysanneries, par Teniers, 262, 263,
604, 6o5, 609, 610, 61 3.
Voir Genre (Tableaux de).
Pec/;e (la), par Ann. Carrache, i36,
137.
— miraculeuse, d'après Raphaël,
596.
Pégase, par Mignard, 554.
PÉRATÉ (M. André). 343.
Perrier (François) : Acis et Gala-
thce, 317.
TABLE ALPHABETIQUE
679
Persée et Andromède^ par Titien
6g; — par Véronèse, 89.
PÉRUGiN. Voir Vanucci.
Peruzzi (Balthazar) : Sommeil de
l'enfant Jésus, 41, 42.
Pe^ei/r d'or (Le), d'après Teniers. 609.
Petit, doreur. 454.
Petit. 41 3.
Phaéton. {Les sœurs de) transfor-
mées en peupliers, par Maugras,
338.
Philippe II, roi d'Espagne. 68.
Philippe IV, roi d'Espagne, 70. —
Son portrait, par Gonzalès Cocx,
276.
Philippe V, roi d'Espagne. Son por-
trait, par Rigaud, 464; — par Vi-
vien, 576.
Philistins [Les) frappe's de la peste,
par Poussin. 3o3.
Picard : Fleurs et fruits, 372, 373,
374.
Instruments de musique et de
science, 373.
PiCAULT, restaurateur de tableaux.
XXII, 12, 17, 18, 35, 36, 41, 108,
i3i, 226, 43o, 624-628.
Piérides. [Le défi des), par Pierino
dcl Vaga, 40, 41 ; — par Rosso, 40,
41.
Pierino del Vaga : Le défi des Pic-
rides, 40, 41. — Mars et Vénus, 41.
Pierre (J.-B. Marie). 17, 18.
PioMBO (Sebastien del). Voir Luciani.
Pippi (Giulo), dit Jules Ro.main :
Boucliers décorés, 3, 4.
Circoncision, 32,33, 34.
Trois empereurs romains, 32.
Grisaille, 22, 34.
Nativité, 3i, 32.
Son portrait, 3o.
Triomphe de Vespasien et de
Titus, 29, 3o.
Vénus et Vulcain, 3i.
Plafond (Tableaux de), 573,574,575,
591, 592.
PoELENBURGH (Cornélis Van). 260,
261.
Bain de Diane, 148, 258, 259.
Campo-Vaccino, 259, 260.
Martyre de saint Etienne, 25g,
260.
— Genre de) : Paysage, 586.
PoERSoN (Paris), le père. 329.
PoERsoN (Charles-François) : Con-
cert, 466.
Minerve et Neptune, 466.
Saint Louis, 466, 467.
Salomon et la reine de Saba,467.
La Trinité, 467.
PoiNTEL, banquier. 3o3, 3o6.
Poisson : Portrait de Henri IV, 577.
PoLiDORE DE Caravage. Voir Cal-
DARA.
Polyphème, par Mauperchc. 386.
Pomone, d'après L. de Boulogne,
6i5.
Voir Verttimne.
PoNCET, marchand de tableaux. 214.
Ponte (Jacopo da), dit le Bassan :
Abraham en Chanaan, 120.
Adoration des bergers, ii3, 114.
Le déluge, 1 15, 1 16.
Les disciples d'Emmaus, i 18.
La Flagellation, 1 19.
Jacob et l'ange, 6o3.
Moïse frappant le rocher, 117.
Noces de Cana, 112, ii3. . .
Sujets tirés de l'histoire de Noé, «^"«^ ^"^i ^kn^^
/iiA 112, 114, II 5, 116. tVi'ôe C'^ "t- Oi^loé^^
T\)rtcment de croix, i lu, 111.
Vendange, 119, 120.
PoNTORMo (Jacopo Carrucci, dit il).
Voir Carrucci.
PoRuus (Franz) : Fcte à l'occasion
de la paix de Hollande, 233.
Portrait de Henri IV, 232, 233 ;
— de Marie de Médicis, 232, 233,
234.
Porcie, par Houassc. Sgi.
P0RDEN0NE (II). Voir LiciNio.
Porta (Giuscppe), dit Salviati :
68o
TABLE ALPHABETIQUE
Adam et Eve chassés du Paradis,
43, 44.
Portail, xv, xvi, xvii, i3, 107, i3i.
Portement de croix, par Le Bassan,
iio, m; — par Le Brun, 32i,
322 ; — par Mignard, 340, 341 ; —
par Martin Schoen d'après Rot-
tenhamer, 23g; — par Véronèse,
io3.
Portraits de femmes inconnues, par
Amberger, 227; — auteur inconnu,
109, 598; — par Beaubrun, 369,
370; — par Gonzales Cocx, 277 ;
— par A. Coypel, 458, 643 ; — par
Tintoret, 82 ; — par Van Dyck,
257;'— par Léonard de Vinci, 3.
Portraits d'hommes inconnus, au-
teurs inconnus, 206, 210, 227, 228,
284, 598, 601, 602, 638; — par
Bandinelli, 37; — par Bellini, 61 ;
— par Paris Bordone, 124, i25 ; —
par Von Calcker, i23, 124; — par
Paris Bordone, 124, 12b; — par
Feti, 206, 208, 642 ; — par Garo-
falo, 210, 642; — par Giorgione,
66; — par Holbein, 225; — par
Licinio, io5 ; — par Moro, 228,
229; — par Pontormo, 37; — par
Raphaël, 25, 26; — par le Ro-
main, 3o; — par Tintoret, 81, 83;
— par Titien, 77, 78, 79, 80; —
par Van Dyck, 257.
PoRTSMOUTH (Duchessc de). Son por-
trait, par Van der Faes. 276.
Ponts. Voir Alexandre.
Poste : Vues des Indes, 569.
Poussin (Nicolas) : Mort d'Adonis,
3i4, 3i5.
Adoration des Rois, 546.
Apparition de la Vierge à Saint
Jacques le Majeur, 307.
Assomption, 3 12, 549.
Aveugles de Jéricho, 3oi.
Bacchanale, 3o2, 3i5, 3 16.
Diogène, 3o5.
Eliézer et Rébecca, 3o3, 304.
L'Eucharistie, 3 16.
La Femme adultère, 3o5, 619.
Flore. (Triomphe de), 3c8.
J.-C. donnant les clefs à saint
Pierre, 610, 611.
La Manne, 3o2, 3o3.
Mars et Vénus, 3i2, 3i3.
Moïse. (Sujets tirés de l'histoire
de), 3o4, 3io, 3ii, 3i3, 602, 619.
Narcisse. (Mort de), 3i5.
Orphée et Eurydice, 314.
Philistins frappés de la peste,3o3.
Pyrrhus. (La fuite de), 3oi, 3o2.
Sabines. (Enlèvement des), 3o6,
307.
Saint Jean-Baptiste, 3i3, 611.
Ravissement de St Paul, 309.
Sainte Famille, 184, 309, 3 10,
3i I.
Saisons. (Les quatre), 3i3, 314.
Salomon. (Jugement de), 3o6.
Saphire. (Mort de), 3o4, 3o5,6i9.
Le Temps enlevant la Vérité,
3i6.
La Visitation, 618.
Prague. {Bataille de), auteur in-
connu, 23o.
Présentation de J.-C. aie Temple,
d'après Raphaël, 595.
Primaticcio (Francesco), m, xx, 12,
16, 20, 21 .
Fresques de Fontainebleau, 624-
628.
Procris. Voir Céphale .
Proserpine. {Enlèvement de), auteur
inconnu, 611; — par le Primatice,
626.
— change Ascalophe en hibou,
par le Primatice, 627.
PuGET (François): Concert, 440.
Pygmalion, par T. Dubreuil. 293.
Pyrrhus. {Fuite de), auteur inconnu,
608; — par Poussin, 3oi, 3o2.
Pythonisse et Saiil {La), par Salv.
Rosa. 5o, 5i.
TABLE ALPHABETIQUE
68 I
Q
Quatre parties du monde (Z-es), par
Dorigny, 35o, 35 1.
Quatre Saisons {Les), par Poussin,
3i3, 314.
QuiLLERiÉ (Noël) : Adoration des
Rois, 376.
Allégories, 375, 376.
Apollon. (Sujets tirés de l'his-
toire d'), 375, 376, 377.
Enfants, 376.
Fuite en Egypte, 376.
Nativité de J.-C, 376.
Paysage, 377.
QuiMPER. Musée. 143, 323, 341.
R
Rambouillet (Marquis de). 142.
Ramenghi (Bartolommeo), dit il Ba-
GNACAVALLO : Circoncision, 32, 33,
34.
Raphaël. Voir Santi.
Rappe (François), marchand de ta-
bleaux. 358.
RaTHERY. IV.
Rébecca et Élie^^er, par P. Bril, 237;
— par A. Coypel, 458; — par
Poussin, 3o3, 304; — par Véro-
nèse, 88.
Reboul, commissaire de l'Assemblée
Nationale. i83.
Rees. {Siège de), par J.-B. Martin,
488.
— {Vue de), par Van der Mcu-
len, 43 1 .
Rembrandt van Ryn. Son portrait,
267, 268.
Renaud et Armide, par le Domini-
quin, i65, 166.
— [Sujets tirés de Tiiistoirc de),
par Rousseau, 387.
Reni (Guido). 33o.
Charité romaine, i53.
Le Christ au jardin des Oliviers,
148, i56.
David et Goliath, 160, 161.
Enlèvement de Déjanire, 149,
i5o.
Ecce homo, i55.
Enfant jouant avec des tourte-
relles, i5g, 160.
Fuite en Egypte, i5o.
Hercule. (Sujets tirés de l'his-
toire d'), 14g, i5o.
Madeleine, i5i, 02, 154.
Saint François, i5i, 642.
Saint Sébastien, i5o, i5i, i52,
i53.
Sainte Famille, i57, i58, i5g,
160.
Samaritaine, iSg.
Samson et Dalila, 154, 642.
Sommeil du Christ, i55, i56.
Sybille, i52.
Union du dessin et de la cou-
leur, i54, i55, 621.
Vierge à l'oiseau, i58, i5g, 642.
— cousant, 157, i 58.
Rennes. Musée. 67, go, 182, 326.
Repas, par T. Dubreuil, 291.
— clie:^ le Lépreux, par Vcro-
nèse, 92.
— c/zef Le'vi, par Véronèsc, g2.
— c/ief Simon, par Dosso Dossi,
63 ; — par Tintoret, 85 ; — par
Véronèse, go-g3.
Repos de la Sainte Famille, genre
de Van der Kabcl. 57g.
Restauration de tableaux. Voir Ta-
bleaux restaurés,
Résurrection du Clirist, par Ann.
Carrachc, 139; — par Dubois,
354; — d'après Raphaël, 594.
Revue de l'art ancien et moderne.
243, 459, 643.
Reynon, marchand, 3oi.
Rhin. {Passage du), par J.-B. Mar-
tin, 491; — par Parroccl, 497; —
par Van der Mculen, 429.
682
TABLE ALPHABETIQUE
Rhinberg. {Siège de), par P.-D.
Martin. 52 1.
RicciARELLi (Daniele), dit Daniel de
VoLTERRE. Vierge. 648.
Son portrait prétendu, par Seb.
del Piombo, 43.
Richelieu (Cardinal de). 5, 143, 161.
Richelieu (Ducde).3oi,3o3, 3o9, 314.
Richesse {La), par Vouet. 3oo.
RicHMOND (Duc de). Son portrait, par
Van Dyck, 253.
RiGAUD (Hyacinthe) : Portrait de
Louis XIV, 463, 464, 56i ,621;
— du Dauphin, 622 ;
— de Philippe V, 464.
RoBusTi (Jacopo), dit le Tintoret :
Assomption, 97.
Crucifiement, 86.
Descente de croix, 83, 84.
Portraits d'hommes et de fem-
mes, 81, 82, 83.
Procession du doge de Venise,
104.
Repas chez Simon, 85.
Martyre de Saint-Marc, 84.
Suzanne au bain, 82, 83.
Romain (Jules). Voir Pippi.
ROMANELLI, 33o.
Minerve et la Victoire, 337.
La Paix, 338.
Sujets tires de l'histoire de
Moïse, 336, 337, 338.
Rome, 48, 55.
Eglise dellascala in Transtevere,
ig3.
Vue de Saint Pierre de Rome,
auteur inconnu, 586.
RoMORANTiN. Muscc. 438.
RosA (Salvator), 92.
Bataille, 49, 5o.
Saùl et la Pythonisse, 5o, 5i.
RossELLi (Matteo) : Triomphe de
David, 46, 47 ;
— de Judith, 47.
Rossi (Cardinal). 28.
Rossignol, serrurier. 627.
Rosso (Giovambattista) : Le défi des
Piérides, 40, 41.
RoTTENHAMER (Johaun) : Portement
de croix, 239.
RouANNAis (Gouiïàer, duc de). 22.
Rouen. Musée, iio, 177, 344, 349.
Rousseau (Jacques). : Apollon et
Hyacinthe, 386.
Paysages, 386, 387.
Sujets tirés de l'histoire de Re-
naud et Armide, 387.
— (Genre de). Architecture, 583
RuBENS (Pierre-Paul), 23o.
L'arc en ciel, 239, 240.
La fuite en Egypte, 240, 241.
Kermesse, 112, 241, 242.
Portrait d'Anne d'Autriche, 242,
243.
— de François de Médicis, 243,
249, 25o.
— deJeanncd'Autriche, 248, 25o.
— de Marie de Médicis, 243, 249,
25o.
Sujets tirés de l'histoire de
Marie de Médicis, 243-250.
Thomyris, 240, 620.
Vierge aux Anges, 241.
Rueil. Eglise, 220.
Saba {La Reine de). Voir Salomon.
Sabines. [Enlèvement des) , par
Poussin, 3o6, 307.
Sacciii (Pier-Francesco) : La Co-
médie, 67.
Sachetti. 48.
Saint André. {Martyre de), par
Trevisani. 63o.
Saint- André. {Vue du fort), par
Van der Meulen. 43i.
Saint Antoine de Padoue, par le
Dominiquin. 100, 171, 172; —
par Trevisani, 63o.
Saint Augustin, par le Dominiquin.
i65.
TABLE ALPHABETIQUE
683
Saint Barthélémy, par Meslin, 336.
— [Martyre de), par Trévisani,
629.
Saint-Brieuc. Musée. 462.
Saint Bruno, par Mola. 214, 21 5.
Saint-Cloud. Château. 56, Sg, 216.
Pavillon de Breteuil, 342, 5i6.
Saint-Cyr. Eglise. 411, 414, 546.
Saint Denis. (Sujets tirés de l'histoire
de), par Noël Coypel, SSg.
Saint-Denis. Maison de la Légion
d'honneur. 52, 106, i52, 438.
Saint Esprit. (Descente du), par
Dubois, 354; — d'après Raphaël,
594; — par Trévisani, 628.
Saint Etienne. {Martyre de), par
Breemberg, 259, 260; — par
Ann. Carrache, 141, 142; — par
M"° Château, 547; — d'après Ra-
phaël, 596 ; — par Trévisani,
63i.
Saint Eustache , par Viola. 202,
203.
Saint François d'Assise, par Don-
ducci. 139, 140 ; — par le Guide,
i5i, 642 ; — d'après Mignard, 596,
601; — par Ninet, 33o; — par le
Valentin, 199,
Saint François de Nolasque, d'après
Gérard Dov. 604.
Sai)it François de Paule, par Van
Dyck. 252.
Saint Georges, par Raphaël. 24, 25.
Saint- Germain-en-Lave. Château,
290-295. 298, 438.
Cabinet du Roi, 429.
Chapelle, 46, 47, 297, 3i6, 349.
Château neuf, 368.
Galerie, 287-290.
— [Vue du château de), par Van
der Meulen, 425, 429, 430.
Saint Hubert, par Viola. 2o3.
Saint Jean au désert, par l'Albane,
1S2 , — par Ann. Carrache, 144.
145; — par Gauli, 57; — par
C. Maratta, 56; — parle Napoli-
tain, 52; — par Raphaël, 18, 19,
195; — par Léonard de Vinci,
58, 223.
Saint Jean Baptiste, par Amerighi,
192, 193 ; — auteur inconnu, 56o;
— par Paul Bril, 235, 236; —
par Poussin, 3i3, 611.
Saint Jean iÉvangéliste, par Hou-
asse, 409 ; — par Le Brun, 317;
— par Raphaël, 18, i63, 195, 620;
— et les Apôtres, par Mau perché,
3 84.
— [Martyre de), par Trévisani,
63o.
Saint Jérôme, par Paul Bril, 236 ;
— par le Corrège, i3o ; — par le
Guerchin, 195, 196, 197 ;- par le
Pérugin, 11; — par Schiavone,
123; — par Titien, 76.
Saint-Laurent-La-Roche. [Vue de),
par Van der Meulen, 431.
Saint-Léger (Abbé de). 197.
Saint Louis, par Bon Boulogne,
443; — par Corneille, 4i3; —
par frère Luc, 340; — par Mi-
gnard, 554 ; — par Poërson, 466 ;
— par Stella, 349.
Saint Luc, par La Fosse, 401 ; —
par Mignard, 347 ; — d'après Te-
niers, 606.
— [Martyre de), par Trévisani,
629."
Saint Marc. [Martyre de), par La
Fosse, 401 ; — par Tintorct, 84;
— par Trévisani, 629 ; — par Vé-
ronèse, 98.
Saint Mathieu, par Mignard. 346.
Saint Maurice. [Martyre de), par
Véronèse, 98.
Saint Michel, par Raphaël. 12 et
suiv., 24, 594, 619.
Saint-Omer. [Siège de), par de Van
der Meulen, 43o, 43 1.
Saint Paul, par La Marc, 33 1 ;
— à i Aréopage, d'aprcs, Raphaël,
595.
684
TABLE ALPHABETIQUE
— aveuglant un faux prophète,
d'après Raphaël, 596.
— prêchant les Athéniens, d'a-
près Raphaël, Sgô.
— {Conversion de), d'après Ra-
phaël, 595.
— {Martyre de), par Trévisani,
629.
— {Ravissement de, par le Do-
miniquin, 171 ; — par Poussin,
309.
Y oir Saint Pierre.
Saint Philippe guérissant un estro-
pié, d'après Raphaël, 596.
Saint Pierre, par La Mare, 33 1 ; —
par Licinio, io5 ;
— enprison, par Pieter Neefs, 260;
— et la Vierge, par le Guerchin,
195, 196.
— {Martyre de), par Trévisani,
629.
— {Séparation de) et de Saint
Paul, par Lanfranc, 175, 176.
Saint-Quentin. Musée. 191.
Saint Roch , par Bon Boulogne,
d'après Carrache, 597.
Saint Sébastien, par Paris Bordone,
125; — par Ann. Carrache, 143 ;
— par le Guide, i 5o, i5i, i52, i53.
Saint-Simon (Duc de). 143.
Saint Thomas. {Incrédulité de), par
Muziano, 106.
Saint-Venant. {Vue de), par Van
der Meulen, 430.
Sainte Anne et la Vierge, par Stella,
349-
Sainte-Anne. {Vue du château de),
par Van der Meulen, 43 1.
Sainte Catherine, par M"" Château,
347; — par Ninet, 33 1 ; — par
Léonard de Vinci, 2, 8.
— {Mariage mystique de), d'après
Berettini, 548 ; — par le Corrège,
126, 127, 621; — par M"" d'Eg-
mont, 549; — par Nicolo delF
Abate, 21 5, 216; — par Elis.
Sirani, i58; — par Turchi, 211,
212.
— {Martyre de), par J. W. Bau-
her, 281.
Sainte Cécile, par le Dominiquin,
i53, 164, 620; — par Mignard,
341, 342.
Sainte Elisabeth et la F/^^rge, auteur
inconnu, 600 ; — d'après Titien,
618.
Voir Vierge.
Sainte Famille. Voir Vierge.
Sainte Geneviève, auteur inconnu,
559.
Sainte Marguerite, par Raphaël,
21, 22.
Sainte Thérèse, par L. de Boulogne,
45i ; — par Nocret, 363 ; — par
Santerre, 498.
Salins. Musée, 469.
— {Siège de), par Van der
Meulen, 424, 43 1 .
Salmacis et Hermaphrodite, par l'Al-
bane, 191.
Salomon et la reine de Saba, par
Poërson, 467.
— (Jugement de), par Pous-
sin, 304, 3o6 ; — par le Valentin,
198, 642.
Salviati. Voir Porta.
Samaritain {Le bon), par Mauperché,
384.
Samaritaine (La), d'après l'Albane,
6 1 8 ; — par le Guide, 169; — par
Mauperché, 385 ; — par Mignard,
342.
Samson et Dalila, par le Guide, i54,
642; — par Trévisani, 63 1.
Samuel oignant David, par le Lor-
rain, 358.
Sannesi (Marquise). 80, 144.
Santerre (J.-B.): La Magdeleine,
498.
Portrait de la duchesse de Bour-
gogne, 499.
Sainte Thérèse, 498.
TABLE ALPHABÉTIQUE
685
Santi (RafFaëlo), dit Raphaël : Ado-
ration des Rois, 594.
Allégorie, Sgô.
Ananie. (Mort d'), SgS.
Ascension, 5g5.
Bataille de Constantin, 547.
Christ aux limbes, bgb.
Christ et la Magdeleine, bgS.
Descente du Saint-Esprit, 594.
Dispute du Saint-Sacrement,
597.
Enfants, 597.
Grâces. (Les trois), 597.
Grisaille, 22, 23.
Jésus-Christ remettant les clefs
à saint Pierre, SgS.
Jupiter et Ganymède, 597.
Massacre des Innocents, 594,
595.
Nativité, 594.
Pèche miraculeuse, 596.
Pèlerins d'Emmaûs, 595.
Portraits de Balthasar Casti-
glione, 23, 24;
— d'un cardinal, 28;
— de Jeanne d'Aragon, 20, 600;
— d'inconnu, 27 ;
— de Raphaël, 25, 26 ;
— de Raphaël et de Pontorme,
20, 21 ;
Présentation, 595.
Résurrection, 594.
Saint Etienne (Martyre de), 596.
Saint Georges, 24, 25.
Saint Jean au désert, 18, 19, 195;
— l'Evangéliste, 18, i63, 195,
620.
Saint Michel, xix, xxii, 12 et
suiv., 24, 25, 594, 619.
Saint Paul. (Sujets tirés de l'his-
toire de), 595, 596.
Saint Philippe guérissant un
estropié, 596.
Sainte Famille, xix, xxii, 12, i6
et suiv., 25, 599, 619.
Sainte Marguerite, 21, 22, Goo.
Soldats, 597.
Vierge, 599.
— et Enfant, 27.
— Enfant et saint Jean, 19, 20,
26;
— Enfant, saint Jean et sainte
Elisabeth, 22, 23.
Saphire. [Mort de), par Poussin,
304, 3o5, 619.
Sarto (Andréa del). III.
La Charité, 12, 35, 600.
Jupiter et Ganymède, 597.
Sainte Famille, 34, 35, 1 17, 1 18.
Tobie et l'Ange, 37.
Saiil et la Pythonisse, par Salvalor
Rosa. 5o, 5i.
Sauval. 85.
Savelli. i5i.
Savoie (Françoise d'Orléans, du-
chesse de). Son portrait, par Beau-
brun, 370.
Savoldo (Giovanni Girolamo) :
Portrait de Gaston de F'oix, 66.
ScARRON. 309.
Sceaux. Chapelle. 598.
Schenk. [Siège du fort de), par
J.-B. Martin, 488.
— (Vue du fort de), par Van der
Meulen, 431.
ScHiAvoNE (Andréa) : Saint Jérôme,
123.
Schlestadt. [Vue de), par Van der
Meulen, 431.
ScHOEN (Martin) : Le portement de
croix, 239.
ScHOMBERG (Maréchal de). 144.
Seghers (Daniel) : Guirlande de
fleurs, 169, 170, 267.
Vase de fleurs, 267.
Seignelay (Marquis de). 340.
Sens. Musée. 157.
Sephora. Voir Moïse.
Sergardi (Philippe). 19.
SiiVE (Gilbert de) : Portrait d'Anne
d'Autriche, 382, 617;
— de Louis XIII. 617 ;
686
TABLE ALPHABETIQUE
— de Marie-Thérèse d'Autriche,
382.
Sève (Pierre de) : Amours, 383.
Enfants, 383.
Sybille, par le Guide. i52.
Voir Apollon.
Silence (Le), par Ann. Carrache, 170,
171.
SiLVESTRE (Charles-Nicolas de). 248.
SiLVESTRE (Louis de) : Arion, 5o3.
La Cène, 5o3.
SiMPOL, 636, 637.
L'huître et les plaideurs, 494,
495.
Jeux d'enfants, 494, 495, 5oi.
Singes jouant aux cartes, auteur
inconnu, 58o.
— {Corps de garde de), auteur
inconnu, 585.
SiRANi (Élisabetta) : Mariage de
Sainte Catherine, i58.
Sirènes (les) cherchant Proserpine,
par le Primatice, 627.
SoLARio (Andréa) : Hérodiade, 46.
Vierge et enfant, 45, 46.
Sommeil de l'enfant Jésus, d'après
Carrache, 547; — par Garofalo,
41, 42, 209, 210; — par le Guide,
i55, i56; —par Le Brun, 319; —
par Lomi, 212, 2 1 3 ; — par C. Ma-
ratta, 55, 56; — par Trévisani, 58.
SouTHWELL (Richard). Son portrait,
par Holbein, 224.
Spada (Lionello) : Concert, 162.
Enée et Anchise, 161.
Spheyman (Nicolas) : Paysages, 542,
543, 544.
Steenwyck (Hendrik. Van) : Jésus
chez Marthe, 261.
Joseph en prison, 261.
Perspective d'une église, 261,
262.
Saint Pierre en prison, 260.
Stella (Jacques) : Minerve et les
Muses, 349.
Sainte Anne et la Vierge, 34g.
Saint Louis, 34g.
Stiémart. XII, XV, XXII, ig, 635.
Copies de tableaux, 620, 621,
622.
Stotof : Nature morte, 284.
Strasbourg. Musée. 10, 44, 63, 120,
i3o, 143, 202, 36o, 642.
— ( Vue de), par un officier suisse,
568; — par Van der Meulen, 43 1.
Sujets historiques divers, par N. Coy-
pel, 398, 399.
— le'gendaires, par T. Dubreuil,
287-295.
— militaires, auteurs inconnus,
58i, 586; — par G. Dou, 628; —
par Feti, 208, 209; — par J. Par-
rocel, 495, 496; — d'après Ra-
phaël, 597.
— mythologiques, par T. Du-
breuil, 287-295.
— religieux, par N. Coypel, 395;
— par Mauperché, 383, 384.
— romanesques, par T. Dubreuil,
287-295.
Voir Théagène, Clorinte.
Sultan. (Portrait d'un) , auteur
inconnu, 618.
Suianne et les vieillards, par le
Guerchin, 617, 618; — par Tinto-
ret, 82, 83 ; — par Trévisani, 63 1 ;
— par le Valentin,i98,642; — par
Véronèse, 87, 88.
Swanevelt (Herman Van), dit Her-
MAN d'Italie : Aurore, 357.
Syrinx. Voir Pan.
Tableaux dont les dimensionsont été
modifiées. 6, 7, 25, 26, 27, 34, 37,
64, 65, 74, 77> 78, 82, 86, 87, 88,
89, 96, 97, 99, 10 1, 112, 1x3, 1 14,
ii5, 116, 117, 1 19, 124, i32, 137,
154, 162, i63, 169, 173, 174, 175,
TABLE ALPHABETIQUE
687
181, 186, 189, 192, 193, 195, 199,
200, 201, 204, 208, 210, 212, 2l3,
214, 2l5, 216, 217, 218, 222, 223,
226, 239, 254, 255, 256, 263, 264,
265, 266, 267, 3o2, 3o4, 309, 3io,
3i5, 3 17, 344, 346, 354, 356, 357,
358, 461, 462, 492, 498, 635.
— rentoilés et remis sur châssis
en i6g8. 47, 63, 68, 69, 70, 96,
98, lOI, 109, 143, 144, l5o, IDI,
164, 195, 199, 200, 240, 253, 254,
255, 33i.
— restaurés. Voir Blanchard,
Cany, Colins, Geslin, Gestari, Go-
defroid, veuve Godefroid, Grand-
pré, Guillemart, Hacqiiin, Hoogs-
toel, Martin, Picault, Primaticcio,
Stiémart, Yvart.
Tancrède. Voir Clorinde.
Tarquin et Lucrèce, par Titien. 72.
Tejipesta : Bataille, 606.
Marche de cavalerie, 607.
Temps (le) enlevant la Vérité, par
Poussin, 3 16.
Voir Allégories.
Teniers (David) : Danse champêtre,
262.
Fête de village, 263, 609.
Fumeurs et tabagies, 262, 263.
Joueurs de cartes, 262, 263.
Peseur d'or, 609.
Saint Luc, 606.
Sujets de genre, 587, 604, 6o5,
606, 608, 60g, 610, 612, 6i3, 6i5.
Tessin (Comte de). i3i.
Testelin : Copie du Saint Michel,
de Raphaël, 594.
Théagène. (Sujets tirés de l'histoire
de), par Amb. Dubois, 33i, 332,
333, 335.
Thétis. Voir Apollon, Jiinon.
Thiel. {Vue de), par Van dcr Meu-
len, 43 I.
Thomyris, par Rubcns. 240, 620.
Timoclée. Voir Alexandre.
TlNTORET. Voir ROBUSTI.
Tisi (Benvenuto), dit il Garofalo :
Circoncision, 62.
Portrait d'homme, 210, 642.
Sainte Famille, 25.
Sommeil de l'enfant Jésus, 41,
42, 209, 210.
Vierge au singe, 210.
Titien. Voir Vecelli.
Tobie et l'Ange, auteur inconnu,
56 1 ; — par Mauperché, 384, 385;
— par Patel, 374, 375 ; — par
Andréa del Sarto, 36.
Toll-Huys. [Vue du passage de),
par Van der Meulen, 431.
ToRTEBAT (François) : Portrait. 642.
Toscane (Marguerite d'Orléans,
grande duchesse de). Son portrait,
par Beaubrun, 370.
TouL. Musée. 172.
Toulon. {Vue de l'arsenal de), au-
teur inconnu, 568.
Toulouse. Musée. 47, 189, 421.
Toulouse (Louis de Bourbon, comte
de). Son portrait, par Mignard, 345.
Tournay. {Siège de), par Van dcr
Meulen, 421, 422, 431, 432.
TouRNEHEM(LeNormant de). 35, 107.
Tournoi, auteur inconnu. 563.
Tours. Musée. i58.
TouTiN (Pierre) : L'Hiver, 61 5.
Sacrifice d'Iphigénie, 5i2.
Muses, 5 12.
Le Printemps, 61 5.
Trevisaki (Francesco) : Adoration
des Rois, 63 1.
Crucifiement, 63o, 63 1.
Descente du Saint-Esprit, 628.
Joseph, 63i.
Martyres de divers saints, 628,
629, 63o,
Noces de Cana, 628.
Sainte Famille, 628, 62g.
Saint Antoine de Padoue, 63o.
Samson et Dalila, 63i.
Sommeil du Christ, 58.
Suzanne et les vieillards, 63 1.
688
TABLE ALPHABETIQUE
Vierge glorieuse, 63 1.
Trianon. Voir Versailles.
Trinité {La), par Poërson, 467; —
par Vouet, 297.
Triomphe, par J.-B. de Champaigne,
38i ;
— de Vespasien et de Titus,
par le Romain, 29, 3o.
Troy (François de) : Portrait de
Marie de Bavière, dauphine, 565 ;
— de M"" de Montespan, 428.
TuRCHi (Alessandro), dit Alexandre
VÉRONÈzE : Le Déluge, 212.
Mariage mystique de Sainte Ca-
therine, 211.
Vénus et Adonis, 98.
u
Ubeleski (Alexandre), dit Alexandre:
Minerve et Arachné, 467, 468.
Moïse et les filles deJéthro, 468.
Ulysse remettant Chryséis à son
père, par le Lorrain, 356.
— [Sacrifice d'), par le Prima-
tice, 626.
Voir Circé.
Union du dessin et de la couleur, par
le Guide, 154, i55, 621.
Utrecht. (Siège d'), par J.-B. Mar-
tin, 485, 486.
— {Vue d'), par Van der Meu-
len, 43 1.
Vaert. { Vue du), par Van der Meu-
len, 43 1.
Vahiny (de). i5.
Valencicnnes. {Siège de), par Jean
Paul, 439; — par J.-B. Martin,
492 ; — par Van der Meulen, 420,
421, 43o, 43i, 432.
Valentin (Le). Voir Boulongne.
Valets du duc d'Orléans portant des
fleurs, par Houasse et Monnoyer,
479, 480.
Valognes. Musée. 438.
Van Asseln. 23.
Van Balen. 23o.
Chasse, 271, 642.
Van Beck : Bombardement de Gê-
nes, 272.
Marine, 58 1.
— (Genre de) : Marine, 591.
Van Bouc : Natures mortes, 582.
Van der Kabel. (Genre de) :
Marines, 571, 58i, 611, 612.
Paysages, 565, 578,587,612,613.
Repos de la Sainte Famille, 579.
Van der Meulen (A. F.), 12.
Batailles, 426, 606, 609.
Entrée de la Reine à Arras, 422.
Louis XIV allant au palais, 422,
423.
Portrait de Louis XIV, 325, 343,
344, 549.
Siège de Besançon, 424.
— de Cambrai, 421.
— de Charleroy, 423.
— de Condé, 424.
— de Dinan, 419.
— de Dôle, 423.
— de Douai, 419, 420.
— de Joux, 424.
— de Lille, 421.
— de Luxembourg, 418, 419.
— de Maëstricht, 420, 440.
— d'Oudenarde, 422.
— de Tournay, 421, 422.
— de Valenciennes, 420, 421.
— d'Ypres, 424.
Vues du château de Fontaine-
bleau, 425 ;
— de Saint-Germain, 425;
— de Versailles, 425 ;
— de Vincennes, 425.
Tableaux et dessins divers, 427-
432.
— (École de) : Siège de Charle-
roy, 493.
Siège de Gray, 487.
— de Mons, 493.
Van der Faes (Peter), dit le cheva-
lier Lely : Magdeleine, 276.
Portrait de la duchesse de Ports-
mouth, 276;
— de jeune homme, 284.
Van de Venne (Adriaen) t'pêteà
l'occasion de la paix de Hollande
233.
Van Dvck (AntonJ : Annonciation,
d'après Titien, 258.
Crucifiement, 25o, 25r.
Descente de croix, 256.
L'Eté, l'Automne et l'Hiver, G'^a
635. ' '^'
Paysage, 256, 257.
Portrait de François de Mon-
cade, 255.
- d'inconnu, 284.
- de l'infante Isabelle, 254, 255 ;
-deMariedeMédicis, 25/, 250'
25.-), 594.
- de Rubens, 257.
- de la femme de Rubens, 257.
- des princes Palatins, 254.
- de Van Dyck, 255, 256.
- du duc de Richmond, 253.
Saint Sébastien, 25i.
Vénus et Vulcain, 258.
Vierge au donateur, 207, 252,
- et Enfant, 253, 254, 6o3.
- et saint François de Paule
252. '
Van Egaiont (Juste) : Portrait de
Louis XIII, 277, 278.
Van Evck (Jan) : Noces de Cana
275. '
Van Laar (Pieter), dit Bamboccio :
Danse de paysans, 608.
Fileuse, 266.
Manège, 266.
Maréchal ferrant, 265, 266
Van Loo (Carie). i3, 248 '
Vanucci (Pietro), dit le Pérugin. 42.
TABLE ALPHABÉTIQUE
689
Descente de croix, n.
Magdeleine aux pieds du Christ
10. '
Saint Jérôme, n.
Vierge, Enfant et anges, 10.
- (Ecole de) : Vierge et Enfant
27, 28. '
Van Ostade. Voir Holstein.
Vasari (Giorgio). 21.
Vassé, sculpteur. 88.
Vautours (Duchesse de). Son por-
trait, auteur inconnu. 549
Vecelli (Tiziano), dit le Titien 86
123, 254. '
Annonciation, 258.
Disciples d'Emmaûs, 67, 68
620. ' '
Ecce homo, 81.
Jupiter et Antiope, XXI, 70-72.
Magdeleine, 75, 599.
Mise au tombeau, 68, 69, 620.
Persée et Andromède, 69.
Portrait d'Alphonse de Ferrare
etdeLaurade'Dianti, 74, 75, 62r.
— de François p--, 76, 77.
— d'inconnus, 77, 78, 79, 80.
— du cardinal de Médicis, 77, 78.
— du marquis de Guast, 72 -3
620, 621.
Sainte Famille, 70, 75, 76,618.
Saint Jérôme, 76.
Tarquinet Lucrèce, 72,619.
Vierge au lapin, 73;
— et Enfant adorés par des an-
ges, 73, 74, 641;
— et Enfant adorés par des
saints, 80.
Vendange (La), par le Bassan, 1,9.
120.
Venise. Couvent des Servîtes, 9:.
Eglise des Pregadi, 68;
— Saint Georges Majeur, 92;
~ Saint Jean et Saint Paul, 92:
— Saint Sébastien, ()2.
Ventadour (M"° de). Son portrait,
auteur inconnu, 602.
690
TABLE ALPHABETIQUE
Venus, par L. de Boulogne, 447.
— et Adonis, par l'Albane, 177-
180, 189, 192, 642; — par L. de
Boulogne, 447 ; — par Turchi,
98; — par Verdier, 462-463; —
par Véronèse, 97, 98.
— et VAmour, par Bon Boulo-
gne, 442, 443 : — par A. Goypel,
457; — par Verdier, 552, 553;
— parVouet, 299; — par Zustris,
122, 123.
— et Enée, par L. de Boulogne,
45o.
— et Mercure, par Bon Boulo-
gne, 441.
— et Vulcain, par l'Albane, 177-
180, 612, 61 3; — par Audran, 433;
— auteur inconnu, 565, 592; — par
L. de Boulogne, 45o; — d'après
Mignard, 617; — par le Romain,
3i ; — par Van Dyck, 258.
— {Toilette de), par l'Albane,
177-180,610; — auteur inconnu,
611.
— (Sujets tirés de l'histoire de),
par T. Dubreuil. 290.
Voir Mars.
Verdier (François) : Adonis (Nais-
sance d'), 462.
Assomption, 459.
Borée et Orytie, 460.
Chute des Anges, d'après Le
Brun, 597.
Dieu le Père, d'après Le Brun,
598.
Ecce homo, d'après Le Brun, 552.
Fuite en Egypte, 463.
Junon et Iris, 552 ;
— et Thétis, 460.
Sujets tirés de l'histoire d'Io,
460, 461, 462. I
Vénus et Adonis, 462,463;
— et l'Amour, 552, 553.
Visitation, 463.
Verelst (Simon) : Portrait de M"*
de Fontanges, 276.
Vernansal (Guy-Louis) : Diane et
Actéon, 465.
VÉRONÈSE (Alexandre). Voir Turchi.
VÉRONÈSE (Paul). Voir Caliari.
Versailles. Château (i), 54, 197,
198, 2o5, 270, 271 .
Antichambre de l'appartement
de la Reine, 88, 89, 194, 25 1, 252,
346.
— de l'appartement de Louis XV,
87, 96.
— du petit appartement du Roi,
ii5, 117, 118, 119, 121,496.
Appartement d'Anne d'Autriche,
352.
— de la duchesse de Berry.
Voir Appartement de Monsei-
gneur.
— de la duchesse de Bourgogne,
453, 473.
— de Madame, 568.
— de M™« Adélaïde, 407.
— de M™« Victoire, 466.
— de M™'= de Maintenon, 58, 471.
— de M™o de Ventadour, 474.
— de Marie Leczinska, 375, 388,
453.
— de Monseigneur (1695), puis
de la duchesse de Berry, 20, 21,
55, 59, 64, 65, 66, 74, 79, 120,
i36, 178, 180, 181, 182, 194, 196,
2o3, 209, 212, 217, 236, 240, 3o8,
462, 535, 621, 642.
— de Monsieur, io5, 121, 148,
164, 173, 307.
— des bains, 408, 409.
(i) Le lecteur, désireux de retrouver l'emplacement actuel des pièces de
Versailles signalées ci-après, pourra se référer au savant travail de M. P.
de Noihac : Le Château de Versailles sous Louis XV (Paris, Champion,
1899, in-8).
TABLE ALPHABETIQUE
691
47-^ 474,
— des princes, 47
475, 536.
— du cardinal Dubois, 554.
— du comte de Toulouse, 433.
— du duc d'Antin, 64, 99, 147,
166, 239, 622.
— du duc de Berry, 461, 462.
— du duc de Bourgogne, 472.
— du duc de Noailles (vers 1 75o),
460.
— du duc d'Orléans, 542.
Cabinet aux trois portiques, 3o,
99, 166, 199, 3o5, 3o6, 319, 32 1,
322, 342, 344.
— de la Reine, 5i, 87, 206, 465.
— des filagrames, 341, 342.
— des médailles, i, 7, 19, 36,
39, 62, 88, 93, 94, 95, 96, 99, 102,
140, 144, 145, 146, i5o, i6t, 2o3,
210, 227, 256, 259, 33i, 36o.
— des tableaux. Voir Hôtel de la
Surintendance. Appartements.
— des termes, 112, 116, 117.
— doré, 65, 120, 196.
— du billard, 39, 41, 52, 58, 59,
67, io3, 106, 1 13, i3o, i3i, i33, 140,
141, 142, 144, 145, 146, 157, 159,
169, 170, 182, i85, 186, 187, 188,
190, igi, ig5, 2o5, 207, 210, 211,
214, 2l5, 216, 226, 227, 229, 232,
235, 239, 256, 258, 259, 285, 3o3,
3o4, 309, 3io, 3i8, 319, 341, 359,
399, 400, 458.
— du duc de Bourgogne, 317.
Chambre de la Reine, 25i, 252,
343, 345.
— du conseil, 175, 3oi, 3o2.
du Roi, 12, 16, 18, 43, 66, 68,
69. 70^ 77. 78,80, 81, 112, 119,
125, 143, 144, 146, 162, i63, 164,
174, 193, 200, 201, 211, 229, 240,
242, 255, 256, 552.
Chapelle, 48, 323, 441, 443, 445,
446, 45 1, 498, 5o3.
Escalier des ambassadeurs, 43o.
Garde-meuble, 69, 276, 346, 367,
\ 369, 370, 471, 55o, 56i, 562, 567,
569, 63 1.
Grand appartement du Roi, 12,
16, 42, 47, 62, 68, 69, 70, 85, 90,
102, 143, 144, 149, i5o, 161, 162,
194, 196, i99> 206, 240, 242, 253,
254, 320, 33i, 417, 463, 617.
— cabinet du Roi, 320.
— cabinet du duc de Berry, 296.
Grande antichambre, 19, 42,47,
63, 86, 90, 109, 195, 218, 320.
Grand salon. Voir Salon d'Her-
cule.
Petit appartement du Roi, 86,
87, 89, 96, loi, io3, III, 112,
ii3, 114, ii5, 116, 159, 162, i63,
175, 186, 187, 192, 200, 212, 2l3,
214, 2i5, 2i6, 218, 255, 256, 3oi,
3o2, 3o3, 309, 3 10, 3 18, 340, 399,
458, 497.
— cabinet du Roi, 2 3, 3i, 40,
97, i33, i34, 173, 195, 233, 235,
239, 285.
— cabinet près de la petite gale-
rie du Roi.VoirCabinet du billard.
Petite galerie du Roi, 2, 3, 6, 22,
23, 24, 25, 26, 27, 3o, 3i, 32, 33,
34, 37, 39, 40, 41, 42, 46, 52, 56,
59, 61, 62, 63, 64, 65, 67, 72, 73,
74. 75, 76, 77. 79. 82, 83, 96, 99,
io3, io5, 106, 125, 126, 127, 128,
129, 1 3o, i3i, i33, i34, 137, i38,
i39, 140, 145, i53, i54, i55, i56,
157, i58, i5g, 160, 164, 168, 169,
170, 171, 172, 173, 182, i83, 184,
i85, 186, 188, 190, 191, 197, 204,
210, 211, 224, 225, 226, 228, 229,
233, 235, 238, 239, 240, 241, 259,
267, 278, 285, 3ii, 3i2, 319, 341,
342, 36o, 4x3, G41 .
Salle d'Apollon, i5o, 199, 240,
254, 463.
— de l'Abondance, 45, i5o, 307.
— de Mars, 19, 63, 68, 86, 90,
96, 107, 196, 320, 344, 345, 346,
641.
6g:
TABLE ALPHABETIQUE
— Je Mercure, i6, 17, 69, iij;,
144, 162, 194, 296, 400.
— des gardes de la duchesse de
Bourgogne, 388.
— des gardes du duc de Berry,
621.
— des gardes du Roi, 497.
— du grand coixvert, 218, 497.
— du Trône, 19, i5o, 199, 240,
253, 254.
Salon d'Hercule, 87, 88, 93, loi,
1 14, ii5, 21 3, 643.
— du petit appartement du Roi,
i63, 164, 174, 193, 200, 201, 212,
255, 256.
Vestibule des petits apparte-
ments du Roi, II 3, 214, 21 5, 3o2,
3o3, 3io, 3i I .
Eglise des Recollets, 41 3.
HoTEL DE LA SuRiNTENDANCE : Ap-
partements, 2, 3, 4, 5, 6, 8, 9,
10, 16, 18, 20, 21, 22, 23, 26,
27, 28, 29, 3o, 3i, 32, 33, 35, 36,
38, 39, 41, 42, 43, 45, 46, 48, 49,
5i, 52, 53, 54, 55, 56, 58, 61, 62,
64, 65, 67, 68, 71, 74, 76, 77, 79,
80, 81, 82, 83, 84, 85, 88, 89, 90,
97,98,99, loi, io3, 104, io5, 106,
107, 108, 109, iio, III, ii3, 114,
116, 117, 118, 119, 120, 121, 122,
123, 125, 129, i3i, i32, i34, i35,
i36, 139, 140, 141, 142, 143, 145,
146, 147, 148, 149, i5o, i5i, i52,
i53, i54, i55, i56, 157, 160, 162,
i63, 164, i65, 166, 169, 170, 172,
173, 174, 176, 177. i79> 180, 181,
182, i83, 184, i85, 186, 187, 188,
189, 192, 193, 194, 195, 196, 197,
igS, 199, 201, 202, 2o3, 204, 2o5,
206, 207, 208, 209, 210, 211, 212,
218, 219, 221, 222, 223, 224, 225,
227, 228, 229, 23o, 23l, 232, 234,
235, 236, 238, 240, 241, 25i, 252,
253, 254, 255, 256, 257, 259, 260,
261, 264, 265, 266, 267, 268, 270,
272, 274, 278, 281, 282, 283, 296,
299, 3oo, 3oi, 3o3, 3o4, 3o5, 3o6,
307, 3o8, 3ii, 3;3, 317, 319, 32o,
321, 322, 323, 324, 325, 327, 343,
344, 346, 35o, 356, 357, 358, 359,
367, 368, 375, 391, 402, 408, 409,
410, 412, 414, 4i5, 422, 423, 425,
432, 443, 448, 451, 454, 455, 458,
460, 461, 462, 463, 464, 465, 478,
498, 499, 5ii, 5i5, 5i6, 517, 535,
541, 576, 586, 593, 616, 620, 621,
622, 632, 642, 643.
Magasin, i, 18, 21, 23, 25,
27, 28, 29, 34, 35, 37, 38, 40,
41, 42, 44, 45, 46, 48, 49, 5o,
52, 53, 54, 55, 56, 57, 59, 63, 66,
72, 76, 77> 78, 80, 81, 82, 83, 84,
85, 86, 98, 99, 102, 104, io5, 106,
107, 109, iio, III, 112, ii3, 114,
119, 122, 123, 124, 125, 129, i3o,
i32, i34, 147, 149, i5i, i52, i53,
160, 161, i65, 167, 168, 169, 176,
189, 191, 195, 198, 202, 207, 209,
211, 2l3, 217, 218, 221, 222, 223,
225, 227, 229, 23o, 23l, 232, 233,
234, 235, 238, 239, 240, 241, 253,
255, 258, 261, 262, 266, 267, 273,
274, 278, 280, 281, 3o5, 3i2, 3i4,
3i5, 320, 323, 324, 340, 407, 41 3,
41 5, 419, 422, 423, 424, 400, 448,
450, 454, 460, 461, 463, 464, 466,
475, 479, 486, 487, 568, 585.
Salondudirecteurdes Bâtiments,
2, 3, 23, 25, 26, 27, 3o, 33, 37, 40,
42, 5i, 59, 64, 73, 74, 75, 76, 78,
79, 82, 96, 106, Il 5, 125, 126, 129,
i34, i37, i38, i39, 142, i58, iSg,
166, 169, 171, 172, 177, i83, 184,
i85, 188, 190, 195, 200, 219, 221,
222, 229, 259, 269, 3o6, 3i2, 3i5,
41 5, 448, 461, 463, 478, 553, 56 1,
576, 643.
HoTEL DE VILLE, 397.
Magasin. Voir Hotel de la Su-
rintendance.
ménagerie, 349, 418, 438, 443,
450, 457, 465, 466, 468, 494, 495,
TABLE ALPHABÉTIQUE
693
499, 5oo, 5oi, 5o2, 5o3, 5 11, 5i3,
541, 542, 543, 572, 637.
Appartement de la duchesse de
Bourgogne, 466.
Paroisse, 389, 40G, 41 3, 417,
456, 636.
Trianon, 6, 57, 112, i35, 179,
236, 237, 257, 345, 358, 359, 3S9,
390, 391, 392, 400, 401, 4o3, 404,
4o5, 406, 407, 410, 412, 413, 441,
442, 443, 444, 44S, 449, 45 1, 455,
456, 457, 460, 489, 490, 491, 5oo,
53i, 542, 543, 562, 591.
Antichambre, 97, 204, 218.
-r de l'appartement du Roi, 112.
Appartement de M™° de Main-
tenon, 493, 534, 535, 643.
— de Marie Leczinska, 4g3.
— du Roi, 53o.
Cabinet du conseil, 532.
— du Couchant, 401.
— du Roi, 533, 541.
Chambre des fleurs, 41 5.
— des jeux, 447.
— de Monseigneur, 317, 347,
356, 357, 358, 375,401.
— du Roi, 317, 356, 357, 358.
— du Sommeil, 406.
Chapelle, 347, 459.
Galerie, 5o6, 509, 5i2.
Salle de bal, 417.
— de la musique, 41 5.
Salon des Sources, 406.
Trianon-sous-Bois, 53, i32, 2o3,
204, 234, 236, 237, 264, 26G, 314,
375, 408, 45o, 456, 5 1 1.
Musée. Château, 28, 58, i5o,
i55, 196, 200, 278, 323, 343, 344,
345, 366, 371, 382, 393, 40g, 423,
424, 425, 427, 429, 43o, 439, 440,
453, 45g, 485, 486, 487, 488, 48g,
492, 493, 494, 497, 49g, 5o8, 5 10,
5i I, 521, 523.
— Trianon, 388, 393, 3g7, 401,
404, 407, 410, 41 1, 4i5, 441, 442,
447, 462, 463, 491, 544, 545.
Versailles {Vue de l'ancien château
de), par Van der Meulen, 425, 427.
— ( Vue du château de), par Van
der Meulen, 42g.
— [Vues des jardins de], parAllc-
grain, 509, 5 10 ; — auteur inconnu,
549; — par Coielie, 5o4-5o8; —
par Joubert, 549 ; — par J .-B. Mar-
tin, 489, 490, 4g2, 4g3.
Vertutn)ie et Pomone, par Bertin
5oo; — par Mauperché, 385.
Vianen. {Vue de), par Van der
Meulen, 43 1.
Victoire [La), par Vouet, 298, 29g.
Voir Minerve.
Vie champêtre {La), par Feti, 208.
ViCENTINO (II). — Voir MiCHIELI.
ViEN (Joseph-Marie), 18.
Vierge, auteur inconnu, 5i8; —
par Franz Franck, 268; — d'après
Raphaël, 59g, 6ig ;
— à Voiseau, par le Guide, i58,
i5g, 642 ;
— au donateur, par Van Dvck,
252, 253; par Léonard de Vinci, G.
— au lapin, par Titien, 73.
— à la coquille, par le Domini-
quin, 173.
— ait raisin, par Andreasi, 204,
2o5.
— au singe, par Garofalo, 210.
— aux anges, par Rubens, 241.
— aux balances, par Léonard
de Vinci, 5, 7, 641.
— cousant, par le Guide, 157;
— glorieuse, par Trëvisani, 63o.
— et Sainte Anne, par Léonard
de Vinci, 5.
— et saint Jacques le Majeur,
par Poussin, 307.
— et Enfant, auteurs incon-
nus, 546, 547, 599, 606; — par
M"° Château, 546 ; — par M.
Corneille, 417; — par Garofalo,
25; — par le Guide, i58, i5g;
— par Luini,45, 46; — par Man-
694
TABLE ALPHABETIQUE
tegna, i ; — d'après Maratta, 548;
— attribué à Michel-Ange, 29,
641 ; — par Mignard, 344, 548; —
de l'école du Pérugin, 27, 28 ; —
par Raphaël, 12, 16 et suiv., 699;
— par André del Sarte, 34, 35 ;
— par Van Dyck, 253, 254; —
par Villequin, Syi .
— Enfant et deux anges, par
l'Albane, 180 ; — par Pérugin, 10;
— par Titien, 73, 74, 641.
— Enfant et Saint Joseph, d'après
l'Albane, 184; — par Blanchard,
635 ; — d'après Carrache, 618 ; —
par Dorigny, 35o; — par Gennari,
'.: 19 ; — par Michel-Ange, 27, 641 ;
— par Palma, 109; — par Riccia-
relli, 29, 641; — par Trevisani,
628; — par Véronèse, 95, 96; —
par Vouet, 3oo.
— Enfant et Saint Jean, par
M. Corneille, 41 6 ; — par le Guide,
157; — par Mignard, 342 ; — par
Raphaël, 19, 26; — par Léonard
de Vinci, 8.
— Enfant, Saint Jean et Saint
Joseph, par le Corrège, 129, i3o ;
— d'après Loir, 607; — par le
Parmesan, 39, 40; — par le Titien,
75, 76; — par Véronèse, gS.
— Enfant et divers saints et
saintes, par Berettini, 48, 49 ; —
par Bonifazio, 106, 107; — par le
Corrège, i3i; — par Giorgione,
64; — par le Guide, 160; — par
Nocret, 362; — par le Parmesan,
3g; — par Poussin, 309, 3io, 3ii ;
— par André del Sarte, 117, 1 1 8 ;
— par Titien, 70, 80 ; — par Vé-
ronèse, 90, 94, 95, 96, 641.
Voir Adoration, Annonciation,
Assomption, Couronnement, Mort
de la Vierge, Nativité', Repos de la
Sainte Famille, Saint Antoine de
Padoue, Saint François d'Assise,
Saint François de Paiile, Saint
Pierre, Sainte Anne, Sainte Ca-
therine, Sainte Elisabeth, Silence,
Sommeil de l'Enfant Jésus, Visi-
tation.
Vilaine, sculpteur. 172.
Villacerf(M. de). 39 1, 449, 456.
Villequin (Etienne) : Les aveugles
de Jéricho, 371.
Sainte Famille, Syi .
ViLLEROY (Duc de). 326.
ViNCENNES. Château, 367.
Chambre de Monsieur, 353.
— {Vue du château de), par Van
der Meulen, 425, 427, 429, 430.
Vinci (Lionardo da), 45, 46.
Bacchus, 5, 601.
Banquet, 9.
Christ tenant un globe, 3.
Portrait de la belle Ferronière,
3, 4, 600;
— de la Joconde, 2, 5g9 ;
— de Lucrezia Crivelli, 3.
Saint Jean, 5, 8, 223.
Sainte Catherine, 2.
Vierge au donateur, 6 ;
— aux balances, 5, 7, 641 ;
— Enfant et Saint Jean, 8, 599 ;
— et Sainte Anne, 5.
Viola (Giovanni-Battista), 146.
Paysages, 2o3, 204.
Saint Eustache, 202, 2o3.
Saint Hubert, 2o3.
Visitation de la Vierge, par Seb. del
Piombo, 42; — d'après Poussin,
618 ; — par Verdier, 463.
Vivien (Joseph) : Portrait du duc
de Berry, 576 ;
^- du duc de Bourgogne, 576 ;
— de Philippe V, d'Espagne,
576.
Volets de tableaux, v, 12, 16, 18,
22, 3o, 68, 69, 1 13, 128.
Volterre (Daniel de). Voir Riccia-
RELLI.
VouET (Simon) : Allégories, 298.
299-
TABLE ALPHABETIQUE
695
Cérès, 297.
Christ à la colonne, 296 ;
— au jardin des Oliviers, 298.
Crucifiement, 298.
Descente de croix, 3oo.
Hercule et Omphale, 296, 297.
Junon et Iris, 297.
Jupiter et Eole, 297.
Neptune et Amphitrite, 297.
Portrait de Louis XIII, 299.
La Richesse, 299.
Scène de genre, 3oo, 3oi, 616.
Sainte Famille, 3oo.
La Trinité, 297.
Vénus et l'Amour, 299.
Vulcain, par J.-B. de Champaigne,
38i ; — par Nicolo delF Abbate,
217.
— et Vénus, par le Romain, 3i.
w
Warham (Guillaume). — Son por-
trait, par Holoein, 221.
W^esel. (Siège de), par J. B. Martin,
488.
— [Vue de), par Van der Meu-
len, 43 1.
WiGNACOURT (Alof de). Son portrait,
par Amerighi, i5i, 194.
Woerden {Vue de), par Van der
Meulen, 43i.
Worms {Vue du fort de), par Van
der Meulen, 43i, 643.
WouvERMAN (d'après Philip.), 92,
(Bataille), 6o5.
Scènes de genre, 602, 6o3, 6o5,
61 1, 6i3, 614, 6i5.
Wychduerstede. {Vue de), par Van
der Meulen, i 3i.
Xa7tten. {Siège de), par P.-D. Mar-
tin, 520, 32 1.
— {Vue de), par Van der Meulen,
43 1.
XiMÉNÈs (Cardinal). 68.
Ypres. {Siège d'), par P.-D. Martin,
522, 523; — par Van der Meulen,
424,431.
YvART (Baudrin). 91, 43o, 568.
Zamel, maître d'hôtel de Henri IV,
avec Amb. Dubois, par Amb.
Dubois, 335.
Zampieri, dit le Dominiquin :
Adam et Eve chassés du Para-
dis, 168, 169.
Alexandre et Timoclée, i33, 166,
167, 319.
Amour. (Triomphe de 1'), 169,
170, 267.
Concert, 162, 618.
Crucifiennent, i65.
David, 18, 162, i63, 620.
Énée et Anchise, 161.
Fuite en Egypte, 148.
Hercule et Achéloûs, 164;
— et Cacus, 173.
Herminie chez les bergers, t>b,
i36.
Magdeleine, i63.
Paysage, 167, 168,
Ravissement de Saint Paul, 171.
Renaud et Armide, i65, 166.
Saint Antoine de Padoue, 100,
171, 172.
Saint Augustin, i65.
6g6
TABLE ALI'HABETIQUE
Sainte Cécile, i63, 164, 620.
Silence, 170, 171.
Vierge à la coquille, 172, 173.
Zéfliire, parN. Coypel, 394. — Voir
Flore.
ZusTRis (Lambert): Baptême de l'eu-
nuque de la reine d'Ethiopie, 122;
— du Christ, 121, 122.
Judith, 120, 642.
Magdeleine aux j)icds du Christ,
121.
Vénus et l'Amour, 122, i23,
Zutplien. {Siège de), par P.-D. IVlar-
tin, 521.
— f Vue de), par Van der Mculen,
43 1.
Zwolle ( Vue de), par Van der Meu-
len, 43i.
TABLE DES MATIERES
Introduction i
Liste chronologique des gardes des tableaux xxvii
Abréviations et détail des documents utilisés xxviii
Écoles romaine et florentine i
Ecole vénitienne 6 1
Ecole lombarde 1 26
Écoles allemande et flamande 221
École française 285
Inventaire des tableaux en miniature et copies 546
Inventaire des esquisses, tableaux inconnus et copies de tableaux. 55i
Tableaux omis par Bailly 623
Addenda et errata 641
Table alphabétique 643
FIN
LE POY-EN-VELAY. — IMPRIMERIE REGIS MARCHESSOU
1331 d
/ ^
I
BINDING SECT. JUN4 1970
N Bailly, Nicolas
5260 Inventaire des tableaux
B3 du Roy r^dig^
PLEASE DO NOT REMOVE
CARDS OR SLIPS FROM THIS POCKET
UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY