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Full text of "Inventaire des tableaux du Roy rédigé en 1709 et 1710. Publié pour la première fois avec des additions et des notes par Fernand Engerand"

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INVENTAIRE 


DES 


TABLEAUX    DU    ROY 

Par   Nicolas    BAILLY 


LE    PUY-EN-VELAï 


IMPRIMERIE      RÉGIS      mAR'^HESSOU 


INVENTAIRES  DES  COLLECTIONS  DE  LA  COURONNE 


INVENTAIRE 


DES 


TABLEAUX  DU  ROY 

RÉDIGÉ   EN    1709    ET    1710 

Par    Nicolas    BAILLY 

PUBLIÉ  POUR   LA   PREMIÈRE  FOIS 

AVEC     DES     ADDITIONS     ET     DES     NOTES 

PAR 

FERNAND  ENGERAND 


m 


i=2i'2t£ie=j, 


PARIS 

ERNEST    LEROUX,    ÉDITEUR 

28,    RUE    BONAPARTE,    28 
1899 


b3 


M.    Jules    GUIFFREY 

ADMINISTRATEUR     DE     LA     MANUFACTURE    NATIONALE 
DES     GOBELINS 

HOMMAGE    RESPECTUEUX 
F.    E. 


INTRODUCTION 


L'ancienne  collection  de  la  Couronne  forme  actuelle- 
ment le  fonds  principal  de  nos  musées  français.  Depuis 
longtemps  on  souhaitait  la  publication  d'un  inventaire 
complet  des  œuvres  diverses  qu'elle  contenait  ;  ce  désir 
pourtant  n'avait  encore  pu  être  réalisé,  et  depuis  l'entre- 
prise que  la  mort  de  Lépicié  laissa  inachevée  au  milieu  du 
xviif  siècle,  aucune  tentative  en  ce  sens  n'avait  été  faite. 

Nous  avons  pensé  qu'il  était  possible  de  dresser  un  tel 
inventaire,  nos  archives  françaises  en  possédant  les  élé- 
ments essentiels. 

Ainsi,  en  ce  qui  concerne  les  peintures,  on  pouvait 
avoir  l'état  complet  de  la  collection  de  la  Couronne, 
au  moment  de  la  Révolution,  en  éditant  d'abord  Vlnven- 
taire  généi^al  des  tableaux  du  Roy  fait  en  ijop  et  lyio 
par  Baillf  ;  puis  en  le  complétant  par  un  Inventaire  des 
tableaux  commandés  et  achetés  par  la  Direction  des  Bâti- 
ments du  Roi  de  ijio  à  1792,  établi  d'après  les  mémoires 
des  artistes  qui  travaillèrent  pour  le  Roi  et  les  mentions 
diverses,  portées  aux  Comptes  des  Bâtiments  pour  les 
années  correspondantes. 

Aujourd'hui,  on  présente  au  public  le  premier  de  ces 
inventaires.  Le  document  par  lui-même  est  de  la  plus 
haute  importance,  puisqu'il  nous  donne  l'état  complet  des 
collections  royales  à  la  fin  du  règne  de  Louis  XIV;  sa 
publication  était  désirée  depuis  bien  des  années,  et,  dès 


INTRODUCTION 


i85o,  Villot  déclarait  qu'  «  il  méritait  à  tous  égards  les 
honneurs  de  l'impression  »  :  il  les  aura  attendu  pendant 
près  de  deux  siècles. 

Mais  la  publication  simple  et  toute  nue  d'un  tel  docu- 
ment, si  intéressante  fût-elle,  n'eût  peut-être  pas  répondu 
au  but  que  l'on  pouvait  attendre.  Il  convenait  d'entourer 
cet  inventaire  des  notes  et  des  commentaires  susceptibles 
de  lui  donner  toute  sa  valeur  :  il  fallait  donc  prendre  iso- 
lément chacun  des  tableaux  signalés  par  Bailly,  rechercher 
comment  il  était  entré  dans  la  Collection  de  la  Couronne, 
mentionner  d'après  les  inventaires  antérieurs  et  postérieurs 
les  emplacements  divers  qu'il  occupa,  indiquer  ses  états 
successifs  et  les  restaurations  dont  il  fut  l'objet,  recon- 
naître enfin  sa  place  actuelle  et  à  quel  auteur  il  est  attribué; 
en  un  mot,  donner,  autant  que  possible,  l'histoire  de 
chaque  tableau. 

Une  telle  entreprise  devait  avoir  une  réelle  utilité, 
puisqu'elle  ne  tendait  à  rien  moins  qu'à  fixer  l'histoire 
générale  de  la  majeure  partie  des  tableaux  de  nos  musées 
français,  et  qu'elle  permettait  d'établir,  d'une  façon  précise 
et  définitive,  les  catalogues  de  nos  diverses  collections 
artistiques. 

La  publication  de  l'inventaire  Bailly  aura,  en  outre,  une 
exceptionnelle  importance  pour  l'histoire  de  notre  école 
française  de  peinture. 

Le  dédain  immérité  et  systématique  qui,  pendant  long- 
temps, frappa  nos  artistes  nationaux,  eut  pour  conséquence 
l'oubli  de  leurs  noms  et  la  dispersion  de  leurs  oeuvres. 
Bailly  nous  apporte  une  liste  considérable  de  tableaux 
exécutés  par  ces  peintres,  et  nous  fournit  ainsi  d'inesti- 
mables renseignements  sur  leurs  travaux  :  si,  en  effet,  les 
attributions  qu'il^  propose  sont  très  contestables  pour  les 
œuvres  des  anciens  maîtres  étrangers,  son  témoignage,  au 
contraire,  en  ce  qui  concerne  les  artistes  français,  est  des 
plus  sûrs  et  des  plus  valables,  puisque  son  inventaire  fut 


INTRODUCTION  III 

rédigé  du  vivant  de  la  plupart  d'entre  eux,  et,  bien  vraisem- 
blablement, d'après  leurs  indications  et  sous  leur  contrôle. 

Cet  inventaire  Bailly  sera  donc  —  nous  osons  du  moins 
l'espérer —  utilement  consulté  par  les  historiens  de  l'art  de 
notre  pays  :  ils  auront  ainsi,  avec  les  Comptes  des  Bâtiments 
du  Roi^  dont  la  publication  assure  à  M.  J.  GuifFrey  la 
reconnaissance  de  tous  ceux  qui  s'intéressent  à  ces  ques- 
tions, deux  sources  incomparables  et  très  sûres,  qui  se 
complètent  sur  bien  des  points. 

Aussi  espérons-nous  que  le  travail  considérable  qu'une 
telle  entreprise  a  demandé,  n'aura  pas  été  stérile;  et  la 
plus  précieuse  récompense  de  l'auteur  sera  d'avoir  pu 
servir  la  bonne  et  noble  cause  de  l'art  français. 


LES  GARDES  DES  TABLEAUX  ET  LES  DIVERS 
INVENTAIRES    DE   LA    COLLECTION    DE    LA   COURONNE 

Les  origines  de  la  Collection  de  la  Couronne  remontent  _,  P^'J'!}^^^ . 

y  de  la  Collectw 

à  François  P^  Ce  fut,  en  effet,  ce  roi  qui,  le  premier,  eut ''"^ ''^ ''°"''°"" 
l'idée  d'avoir  «  un  cabinet  de  tableaux  »,  c'est-à-dire  de 
réunir,  dans  un  simple  but  de  curiosité,  des  peintures  indé- 
pendantes de  la  décoration  générale  des  appartements,  et 
exposées  pour  elles-mêmes.  A  cet  effet,  il  recueillit  à  grands 
frais,  principalement  en  Italie,  des  tableaux  et  autres 
objets  d'art  (André  del  Sarte  et  le  Primatice  furent  même 
en  quelque  sorte  ses  «  rabatteurs  )>)  ;  d'autre  part,  il  lit 
directement  aux  artistes  des  commandes  assez  importantes, 
dont  ses  comptes  de  dépenses  conservent  encore  quelques 
traces. 

Cette  collection  embryonnaire  fut  établie  à  Fontaine- 
bleau ;  elle  était  naturellement  assez  restreinte,  et  jusqu'à 
Louis  XIV  ne  reçut  que  peu  d'accroissement.  Le  docu- 


IV  INTRODUCTION 

ment  le  plus  intéressant  et  le  plus  complet,  que  l'on  pos- 
sède sur  ce  sujet,  est  encore  le  Trésor  des  merveilles  de  la 
maison  royale  de  Fontainebleau,  par  le  père  Dan,  portant 
la  date  de  1642  :  l'énumération  sommaire  des  peintures 
de  la  collection  royale  qu'on  y  trouve  constitue  vraiment 
le  premier  inventaire  de  la  collection  de  la  Couronne, 
inventaire  bien  imparfait  sans  doute  et  notoirement  insuf- 
fisant, puisqu'il  ne  vise  que  49  tableaux,  mais  infiniment 
précieux  car  il  nous  montre  le  point  de  départ  du  Cabinet 
des  tableaux  du  Roi,  dont  on  pourra  désormais  suivre  les 
états  divers  et  le  développement. 

SousLouisxiv.  En  réalité,  ce  fut  Colbert  qui,  réalisant  les  intentions 
de  Louis  XIV,  créa  définitivement  la  collection  de  la 
Couronne  et  lui  donna  toute  son  importance  :  à  l'avène- 
ment de  ce  monarque,  en  effet,  le  cabinet  des  tableaux 
ne  comptait  pas  plus  de  200  peintures;  à  sa  mort,  il  en 
renfermait  près  de  2,5oo.  Les  commandes  multipliées, 
faites  aux  artistes  et  nécessitées  d'ailleurs  par  les  grandes 
décorations  des  maisons  royales  ;  quelques  donations. 
comme  celle  de  M.  de  Béthune,  qui  en  1664  offrait  au 
Roi  2,000  tableaux,  statues  et  manuscrits  (i);  enfin,  les 
achats  successifs  et  judicieux  d'œuvres  remarquables  don- 
nèrent à  la  collection  de  la  Couronne  une  splendeur  et 
un  éclat  extraordinaires.  Deux  de  ces  acquisitions  sont 
particulièrement  fameuses  :  d'abord  celle  de  la  collection 
du  cardinal  de  Mazarin,  en  1661,  qui  introduisit  plus 
de  600  tableaux  dans  le  cabinet  royal;  puis  en  1671,  celle 
de  cent  tableaux  de  la  galerie  de  Jabach,  provenant  en 
majeure  partie  de  la  collection  du  roi  Charles  P'  d'Angle- 
terre, après  avoir  antérieurement  figuré  dans  celle  des 
ducs  de  Mantoue,  la  plus  renommée  de  l'Italie  (2). 

(i)  Rathery.  Notice  historique  sur  l'ancien  cabinet  du  Roi.  Paris.   Teche- 
ner,  i856. 
(2)  Ce  fut  après  l'acquisition  de  la  collection  de  Jabach,  que  fut  publié 


INTRODUCTION  V 

Depuis  quelque  temps  déjà,  le  cabinet  du  Roi  ne  se 
trouvait  plus  à  Fontainebleau.  Il  avait  d'abord  été  placé 
à  Paris,  au  Vieux  Louvre;  en  1659,  il  fut  en  partie  détruit 
dans  l'incendie  qui  dévora  ce  palais;  alors, on  le  réinstalla, 
en  1680,  dans  les  sept  salles  voisines  de  la  galerie  d'Apol- 
lon (i),  et  on  mit  également  un  certain  nombre  de  tableaux 
dans  quatre  des  salles  de  l'hôtel  Gramont,  qui  joignait 
le  Louvre.  C'était  donc  là  un  véritable  musée,  et  les 
tableaux,  qui  y  étaient  exposés,  étaient  considérés  comme 
objets  non  de  décoration,  mais  de  curiosité  et  d'étude. 

Le  Brun  fut  nommé  directeur  du  cabinet  des  tableaux  Les  gardes  des 

tableaux  du  Roi. 

du  Roi,  aux  appointements  de  3, 200  livres  par  an  (2),  et  lc  Brun. 
en  i683,  il  rédigeait  le  premier  inventaire  de  la  collection 
de  la  Couronne.  Ce  document  se  trouve  actuellement  aux 
Archives  Nationales  (3)  ;  il  comprend  39  feuillets  et  a 
pour  titre  :  Inventaii^e  des  tableaux  du  Cabinet  du  Roy. 
Au  recto  du  feuillet  34,  on  relève  cette  mention  : 

Je  reconnois  que  les  tableaux  mentionnez  au  présent  Inventaire, 
au  nombre  de  436,  m'ont  été  mis  entre  les  mains.  Faict  à  Paris,  ce 
i8«  octobre  i683.  Le  Brun. 

Postérieurement,  cinq  pages  furent  ajoutées  pour  men- 


l'ouvrage  de  Félibien  :  Tableaux  du  cabinet  duRoy.  Statues  et  bustes  antiques 
des  maisons  royales,  t.  I".  Paris,  de  rimprimerie  Royale.  1677.  Une  nou- 
velle édition  en  fut  faite  en  167g.  Nous  ne  citons  ce  livre  qu'à  titre  pure- 
ment documentaire,  car  il  n'est,  à  vrai  dire,  qu'un  recueil  de  gravures 
d'après  vingt-quatre  des  tableaux  les  plus  célèbres  de  la  collection,  avec 
une  notice  sur  chacun  d'eux  par  Félibien. 

[i)  Mercure  Galant.  Décembre  1681.  —  Les  salles  étaient  subdivisées 
par  des  volets  mobiles  sur  lesquels  on  plaçait  des  tableaux.  Les  pein- 
tures les  plus  précieuses  étaient  recouvertes  par  des  volets  spéciale- 
ment décorés  :  «  Les  plus  anciens  et  les  plus  rares  (tableaux)  sont 
enfermez  dans  des  manières  d'armoires  plates  et  dorées,  dont  le  dessus 
est  peint,  et  l'on  pourroit  dire  que  ce  sont  des  tableaux  qui  en  cachent 
d  autres.  » 

(2)  Cf.  les  Comptes  des  Bâtiments,  aux  années  correspondantes. 

(3)  O'  1965. 


VI  INTRODUCTION 

tionner  56  tableaux  nouvellement  acquis.  Dans  cet  inven- 
taire de  Le  Brun  les  peintures  sont  numérotées  arbitrai- 
rement, mais  leurs  dimensions  y  sont  données  et  une 
description  sommaire  en  est  faite. 

A  la  fin  du  xyu*"  siècle,  ces  tableaux  du  cabinet  du  Roi 
cessèrent  d'être  considérés  comme  pièces  de  musée  et 
furent  plus  spécialement  utilisés  pour  la  décoration  des 
divers  appartements  de  Versailles  et  des  autres  maisons 
royales.  Cette  tendance  ne  fit  ensuite  que  s'accentuer. 

Le  Brun  mourut  en  1690,  et  ses  fonctions  furent  alors 
partagées  entre  les  peintres  Houasse  et  Paillet. 
^deTtabieîux^  Celui-là  déjà,  du  temps  même  de  Le  Brun,  avait  la  garde 
de  Pans.  ^^^  tableaux  placés  à  l'hôtel  Gramont  (i)  ;  ses  fonctions 
furent  alors  étendues  aux  divers  tableaux  qui  se  trou- 
vaient au  Louvre.  Il  dressa  donc,  en  1690,  un  inventaire 
de  prise  de  charge  (2);  on  n'y  compte  plus  que  90  pein- 
tures. Cette  pièce,  conservée  aux  Archives  Nationales  (3), 
a  pour  titre  :  Inventaire  des  tableaux  et  desseins  du  Roj- 
étant  à  la  garde  du  sieur  Houasse  à  Paris,  signé  par 
ledit  sieur  le  18  juin  i6gi  et  continué.  Les  quatre  pre- 
miers feuillets  visent  les  sculptures  ;  l'énumération  des 
dessins  occupe  sept  pages  ;  le  reste  est  consacré  aux 
peintures,  dont  le  nombre,  on  le  voit,  est  singulièrement 
réduit. 

C'est,   qu'en  effet,   la  majeure    partie    des  tableaux  du 

Paillet    arde  ^ouvrc   avait  été  placée,  à  Versailles  et    dans    les  autres 

de'VersaiTe^.   châteaux  ;  et,  tandis   qu'Houasse  avait  la  garde  de  ceux 

de  Paris,  le  peintre  Paillet  était  spécialement  commis  à  la 

conservation  des  tableaux  de  Versailles  et  des  autres  mai- 

(i)  On  relève  ainsi,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  à  la  date  du  8  juin 
1687,  l'ordonnance  de  paiement  suivante  :  «  A  Houasse,  3oo  livres,  pour  le 
soin  qu'il  prend  des  tableaux  qui  sont  dans  l'hostel  de  Grandmont.  » 

(2)  Dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  il  est  fait  mention  de  cet  inventaire  à 
la  date  du  24  décembre  1690. 

(3)  ()■   1964. 


INTRODUCTION  VII 

sons  royales.  Celui-ci,  au  mois  de  décembre  1695  (i),  rédi- 
geait un  Inpentaiî'e  général  des  tableaux  du  Roy  qui  sont  à  la 
garde  particulière  du  sieur  Paillet  à  Versailles,  à  Trianon 
et  à  Maî^lj-,  Meudon  et  Chaville.  Les  Archives  Nationales 
conservent  l'original  et  une  copie  de  ce  document  (2), 
visant  776  tableaux  et  comprenant  142  pages.  Le  titre  dil 
tableau,  ses  dimensions,  son  emplacement  sont  indiqués; 
les  peintures,  cette  fois,  sont  classées  par  nom  d'artiste  (3). 

Le  i*^""  février  1699,  Paillet  était  plus  spécialement  chargé  ^^^^H^J/JJ^, 
du   «  nettoiement  »  des  tableaux  du  Roi,  et  la  garde  des 
tableaux  de  Versailles  et  des  maisons  royales  lui  était  retirée 
pour  être  donnée  à  Nicolas  Bailly,  fils  du  peintre  en  mi- 
niature Jacques  Bailly,  et  lui-même  exerçant  cet  art  (4). 

Peu  de  temps  après  son  entrée  en  fonctions,  le  nouveau 
garde  des  tableaux  recevait  de  Mansard  l'ordre  de  procéder 
à  un  recolement  général  des  diverses  peintures  qui  com- 
posaient alors  la  Collection  de  la  Couronne,  et  de  dresser 
du  tout  un  inventaire  général.  L'entreprise  était  considé- 
rable, Bailly  lui  donna  tous  ses  soins,  et  la  première 
rédaction  de  son  inventaire  était  achevée  en  1706. 

Cette  pièce  figure  aux  Archives  Nationales  (5).  C'est  un 
registre  in-folio,   relié  en  maroquin  rouge  aux   armes   de 


(i)  Paillet  entra  exactement  en  fonctions  en  novembre  1689,  aux  appoin- 
tements de  1,400  livres  (cf.  Comptes  des  Bâtiments,  t.  III.  col.  824). 

(2)  O'  1964  et  1966    —  Voir  ci-après,  p.  xxxi. 

(3)  A  la  fin  se  trouve  la  note  suivante  :  «  Je  soussigné  reconnois  que 
M.  Mesmyn,  Conseiller  du  Roy,  premier  commis  de  la  Surintendance  des 
Bâtimens  de  Sa  Majesté,  a  remis,  par  ordre  de  Mgr  le  Surintendant,  à  ma 
garde,  tous  les  tableaux  du  Roy,  tant  des  anciens  maistres  que  des  modernes, 
estans  à  Versailles,  à  Trianon  et  à  Marly,  contenus  au  présent  inventaire 
en  71  feuillets  écrits  recto  et  verso,  chacun  desquels  j'ai  paraphez  et  pro- 
mets représenter  le  tout  au  premier  ordre  qui  m'en  sera  donné.  Faict  a 
Versailles,  le  g"  jour  de  décembre  1695.  Paillet.  » 

(4)  Voir  sur  «  Les  Bailly,  peintres  et  gardes  des  tableaux  du  Roi  »  l'élude 
d«  M.  J.  Guiffrey,  dans  la  Revue  de  l'art  français  ancien  et  moderne  (avril- 
mai-juin  1896,  p.  II 3). 

(5)  O'  1970. 


VIII  INTRODUCTION 

France,  ayant  pour  titre  :  Inventaire  général  des  tableaux 
originaux  qui  appartiennent  au  Roy,  tant  des  anciens 
maîtres  que  des  modernes,  divise^  en  deux  classes,  la 
première  contenant  les  plus  habiles  maîtres.  L'inventaire 
comporte  789  pages,  plus  i3  pages  de  table;  les  tableaux 
sont  décrits  sommairement,  avec  l'indication  de  leurs 
dimensions  et  de  leur  emplacement;  188  peintres  y  sont 
mentionnés,  sans  ordre  d'écoles,  et  avec  cette  division, 
vraiment  bizarre,  en  peintres  plus  ou  moins  habiles. 

Assurément,  un  tel  classement  dut  motiver  des  frois- 
sements et  soulever  quelques  mécontentements;  aussi,  en 
1708,  Bailly  donnait-il  une  nouvelle  rédaction  du  même 
inventaire,  mais,  cette  fois,  sans  la  division  adoptée  en 
1706.  Cette  seconde  édition  se  trouve  également  aux  Archi- 
ves Nationales  (i);elle  est  intitulée  :  Inventaire  géjiéral 
des  tableaux  originaux  appartenans  au  Roy,  tant  des  a?îciens 
maîtres  que  des  modernes.  C'est  un  registre  in-folio,  de 
756  pages  de  texte  et  de  16  pages  de  table,  relié  comme  le 
précédent  (2). 

En  même  temps  que  les  œuvres  originales,  Bailly  inven- 
toriait également  les  esquisses  et  les  copies  de  tableaux 
qui  figuraient  dans  la  collection  de  la  Couronne.  Comme 
les  précédents,  ce  répertoire  spécial  se  trouve  encore  aux 
Archives  Nationales  (3).  Il  a  pour  titre  :  Inventaire  des 
esquisses,  tableaux  inconnus  et  copies  de  tableaux;  le 
nombre  des  œuvres  ainsi  inventoriées  est  de  827,  divisés 


(i)0-   1971. 

(2)  En  tôte  on  lit  :  Nous,  Julles  Hardouin  Mansart,  comte  de  Sagonne,  che- 
valier de  l'ordre  de  Saint-Michel,  Conseiller  du  Roy  en  ses  Conseils,  Sur- 
intendant et  ordonnateur  des  Bâtimens  de  S.  M.,  Certifions  que  tous  les 
tableaux  originaux,  tant  des  anciens  maîtres  que  des  modernes,  contenus  au 
présent  Inventaire,  sont  sous  notre  direction  et  placez  tant  dans  les  Maisons 
royalles  que  dans  les  cabinets  destinez  pour  les  garder.  En  foy  de  quoy  nous 
avons  signé  de  notre  main  le  présent  certificat  et  fait  contresigner  par  notre 
secrétaire  ordinaire.  A  Versailles,  le  9^  mars  1708. 

(3)  O-  1974. 


INTRODUCTION  IX 


en  tableaux  inconnus,  copies  de  tableaux  faites  jusqu'en 
1706,  et  miniatures. 

Enfin,  en  1710,  Bailly  réunissait,  fondait  ces  divers 
inventaires,  les  mettait  au  net,  les  complétait,  en  arrêtait 
définitivement  la  teneur  et  donnait  alors  une  édition  métho- 
dique et  définitive,  un  inventaire  général  des  tableaux  du 
Roi,  répondant  exactement  à  ce  titre  et  le  justifiant.  C'est 
cette  pièce  la  plus  complète  et  la  mieux  rédigée,  qui  fait 
l'objet  de  notre  publication. 

Le  document  original,  conservé  aux  Archives  Natio- 
nales (i),  est  intitulé  :  Inventaire  général  des  tableaux  du 
Rq/,  faits  [sic)  avec  soin  en  170g  et  ijio  par  le  sieur 
Bailly,  garde  d'iceux,  suivant  les  ordres  qui  lui  en  fureîit 
donnei.  C'est  un  registre  in-folio,  relié  en  maroquin  rouge, 
portant  sur  les  plats  les  armes  de  France,  et,  sur  le  dos, 
des  L.  L.  enlacés.  Les  tableaux  de  maîtres  y  sont  mention- 
nés par  écoles  et  ainsi  répartis  : 

Écoles  romaine  et  florentine 89 

—  vénitienne 102 

—  lombarde 178 

—  allemande  et  flamande 179 

—  française 9^0 

A  la  suite  de  ces  tableaux  originaux  se  trouve  le  détail 
des  esquisses,  miniatures,  œuvres  inconnues  et  copies  que 
possédait  alors  le  cabinet  du  Roy;  cet  inventaire,  assez 
arbitrairement  ordonné,  se  décompose  ainsi  : 

Miniatures  et  copies 22 

Le  Brun  :  esquisses ^ 

Verdier -^ 

Mignard,  inconnus  et  copies 865 

898 

(i)  O'  1975.  —  On  trouve  également,  aux  Archives  Nationales,  sous  la 
cote  O"  1972,  le  brouillon  du  travail  de  Bailly. 


X  INTRODUCTION 

En  1710,  la  Collection  de  la  Couronne  comprenait  donc 
exactement  2,376  tableaux. 

Douze  ans  plus  tard,  en  1722,  le  duc  d'Antin  fit  faire 
plusieurs  copies  de  l'inventaire  de  17 10.  En  tête  des 
divers  exemplaires  que  Ton  en  possède  actuellement,  se 
trouve  le  brevet  suivant,  qui  renseigne  très  exactement 
sur  le  rôle  et  les  attributions  respectives  du  garde  des 
tableaux  Bailly  et  du  peintre  Stiémart,  chargé  alors  du 
«  nettoiement  »  de  ces  peintures  : 

Louis-Antoine  de  Pardaillan  de  Gondrin,  duc  d'Antin,  pair  de 
France,  marquis  de  Montespan,  de  Gondrin  et  de  Mézières,  seigneur 
des  duchez  d'Epernon  et  de  Bellegarde,  vicomte  de  Murât,  baron  de 
Cursé,  de  Montcontour,  Languais,  Limeuil,  Langon,  et  du  fort  de 
Chailly,  seigneur  d'Oyron,  Daunan,  Blanquefort,  Laleu,  Rougemont, 
les  Vergeries,  Bauché,  les  Marais  et  autres  places  et  lieux,  Lieute- 
tenant  général  des  armées  du  Roy  et  de  la  haute  et  basse  Alsace 
Sunsgaw  et  Brisgaw,  Gouverneur  et  lieutenant  général  pour  S.  M.  des 
villes  et  duchés  d'Orléans,  pais  Orléanois,  Chartrain,  Perchegouet, 
Sologne,  Vendômois,  Blaisois  et  dépendances  d'iceux  et  de  la  ville 
et  château  d'Amboise,  Surintendant  et  Ordonnateur  général  des  Bâti- 
mens  et  Jardins  du  Roy,  Arts,  Académies  et  Manufactures  royales, 

Avons  fait  remettre  au  sieur  Bailly,  peintre  en  miniature  du  Roy, 
garde  des  tableaux  de  S.  M.,  la  présente  copie  de  l'Inventaire  d'iceux, 
faite  d'après  les  minuttes  de  sa  main,  qu'il  a  composées  avec  soin  et 
y  a  donné  le  nouvel  arrangement  qui  s'y  trouve,  tant  sur  les  anciens 
Inventaires  qu'au  moyen  des  recherches  exactes  qu'il  a  faites  suivant 
nos  ordres  dans  les  maisons  royales,  garde-meubles  et  autres  lieux 
appartenans  à  S.  M.  pendant  les  années  1709  et  1710.  Lesquels  inven- 
taires avec  les  minuttes  dudit  sieur  Bailly  sont  déposées  au  bureau 
de  la  Surintendance  des  Bâtimens,  à  l'effet  qu'il  nous  donne  des 
inventaires  ou  états  particuliers  desdits  tableaux  où  il  sont  à  présent 
placez,  certifiez  de  chaque  dépositaire  et  de  luy. 

Il  visitera  souvent  lesdits  tableaux  et  n'en  fera  déplacer  aucun 
d'un  palais  ou  autre  lieu  en  un  autre,  ni  ne  souffrira  point  qu'il  n'en 
soit  copié  sans  que  nous  l'ayons  ordonné. 

Il  donnera  soigneusement  avis  au  sieur  Stiémart,  chargé  du  nétoie- 
ment  desdits  tableaux,  de  ceux  qui  se  pourroient  gâter,  ou  qui  seroient 
mal  entretenus. 


INTRODUCTION  XI 

Il  tiendra  un  registre  journal  par  devers  lui,  dont  il  donnera  de 
temps  à  autre  au  bureau  de  la  Surintendance,  des  feuilles  signées  de 
luy,  des  changemens,  déplacemens  et  autres  occurences  qui  seroient 
arrivées  concernant  lesdits  tableaux,  comm'  aussy  des  nouveaux  qui 
auront  été  faits  pour  S.  M.,  nous  confiant  du  tout  à  la  probité,  fidé- 
lité et  vigilance  dudit  sieur  Bailly. 

En  foi  de  quoi,  nous  avons  réitéré  et  signé  la  présente  commission 
en  faveur  dudit  sieur  Bailly,  laquelle  nous  avons  fait  contresigner 
par  le  secrétaire  ordinaire  des  Bâtimens  du  Roy  et  y  apposer  le  cachet 
de  nos  armes. 

A  Paris,  le  6«  jour  de  juin  1722,  signé  :  le  duc  d'Antin.  Par  mond. 
seigneur.  Marchand. 

Louis-Antoine  de  Pardaillan  de  Gondrin,  duc  d'Antin,  pair  de 
France,  etc.;  avons  fait  remettre  au  sieur  Stiémart,  peintre  du  Roy, 
le  présent  Inventaire  des  tableaux  de  S.  M.,  afin  qu'il  les  connoisse, 
qu'il  prenne  grand  soin  de  les  nétoyer  et  entretenir  en  état  de 
propreté  ;  que,  dans  le  transport  qui  s'en  fera  d'un  lieu  en  un  autre, 
il  prenne,  conjointement  avec  le  sieur  Bailly,  garde  desdits  tableaux, 
les  mesures  et  précautions  nécessaires  pour  qu'ils  ne  puissent  estre 
gâtez,  et  que  dans  les  temps  que  nous  lui  ordonnons,  il  fasse 
nétoyer  les  peintures  des  platfonds  tant  de  la  galerie  de  Versailles 
que  des  apartemens.  En  foi  de  quoi,  nous  avons  signé  la  présente 
commission  en  faveur  dudit  sieur  Stiémart,  fait  contresigner  par  le 
secrétaire  ordinaire  des  Bâtimens  du  Roy  et  y  apposer  le  cachet 
de  nos  armes.  A  Paris  le  6«  juin  1722,  signé  :  le  duc  d'Antin.  Par 
mond.  seigneur,  signé  :  Marchand. 

Les  Archives  Nationales  possèdent  deux  exemplaires  de 
cette  copie  de  1722,  inscrits  sous  les  cotes  O'  igyS  et 
KK.  372  ;  ce  sont  deux  registres  in-folio,  reliés  en  maro- 
quin rouge,  avec  les  armes  de  France  sur  les  plats,  et 
deux  L  enlacés  sur  le  dos.  Le  premier  comprend  17  feuil- 
lets préliminaires  et  519  pages  de  texte;  il  a  pour  titre  : 
Inventaire  général  des  tableaux  originaux  des  Maîtres  tant 
anciens  que  modernes  qui  appartiennent  au  Roi,  divisés  par 
écoles  ;  c'était  l'exemplaire  du  directeur  des  Bâtiments  (i). 


(i)  On  lit,  en  effet,  au  commencement  de  cet  exemplaire  : 

«  Nous,  Duc  et  Pair  de   France,  Surintendant    et  Ordonnateur  général 


Coyp> 

Ùuplessis. 


XII  INTRODUCTION 

Le  second  comporte  9  feuillets  préliminaires  et  563  pages 
de  texte  ;  il  est  intitulé  :  Inventaire  généj^al  des  tableaux  du 
Roj',  fait  en  ijog  et  ij  10  par  le  sieur  Baillj',  garde  desdits 
tableaux,  suipajit  les  ordres  qui  lui  en  furent  donne\;  à  lui 
remis  la  présente  copie  ;  c'était  donc  l'exemplaire  de  Bailly 
lui-même.  Enfin,  le  troisième  exemplaire,  celui  de  Stiémart 
est  actuellement  au  musée  du  Louvre  :  à  l'instar  des  pré- 
cédents, c'est  un  registre  in-folio  de  1 1  feuillets  prélimi- 
naires et  de  604  pages  de  texte,  relié  en  maroquin  rouge 
aux  armes  de  France.  Il  a  le  même  titre  que  l'exemplaire 
précédent,  seulement  la  phrase  finale  est  remplacée  par 
celle-ci  :  «  Remis  la  présente  copie  au  sieur  Stiémart, 
chargé  du  nétoyement  desdits  tableaux.  » 

^"d'HouaZf^  ^"  ^  ^^  précédemment  que  la  plupart  des  objets  d'art 
'^ eicochin  pl^cés  au  Louvrc  étaient  en  dehors  du  contrôle  de  Bailly; 
Houasse  en  eut  la  garde  jusqu'en  17 10,  année  de  sa  mort  : 
toutefois,  dans  ces  collections,  les  peintures  étaient  en  mi- 
norité, les  desseins,  les  marbres,  bronzes  et  ivoires  en 
formaient  la  majeure  partie.  En  1704,  Houasse  rédigea 
un  inventaire  des  tableaux  qu'il  gardait  :  cette  pièce,  assez 
peu  importante,  se  trouve  aux  Archives  Nationales  (i);  elle 
a  pour  titre  :  hiventaire  du  cabinet  des  tableaux  au  Louvre. 
Le  successeur  d'Houasse  au  poste  de  garde  du  cabinet  des 
tableaux  de  Paris  fut  Antoine  Coypel  (2)  qui  rédigeait,  en 

des  Bâtimens  et  Jardins  du  Roy,  Arts,  Académies  et  Manufactures  royales, 
avons  ordonné  que  la  présente  copie  de  l'Inventaire  des  tableaux  de  S.  M. 
demeurera  dans  notre  bureau  de  la  Surintendance  entre  les  mains  du  sieur 
Marchand,  secrétaire  desdits  Bâtimens,  pour  recevoir  par  lui  du  sieur 
Bailly,  garde  desdits  tableaux,  les  inventaires  d'iceux,  qui  se  trouveront 
placez  dans  les  Maisons  royales,  gardes-meubles  et  autres  lieux  apparte- 
nans  à  S.  M.  Il  enregistrera  les  ordres  que  nous  donnerons  au  sieur  Bailly 
et  au  sieur  Stiémart  concernans  lesdits  tableaux,  et  remettra  incessamment 
entre  leurs  mains  à  chacun  une  copie  reliée  dudit  inventaire.  Fait  à  Paris 
le  6  juin  1722.  —  Le  duc  d'Antin.  » 

(i)  O-   1966. 

(2)  Ses  appointements  étaient  de  looo  livres;  Cochin  qui  lui  succéda  n'en 


INTRODUCTION  XIII 

17 10,  un  inventaire  de  prise  de  charge,  intitulé  :  Invejitaire 
général  des  tableaux  du  Roj,  desseins,  marbres,  fvoires  et 
bronies,  qui  sont  à  la  garde  particulière  du  sieur  Cofpel  (i). 

Coypel,  au  surplus,  eut  bientôt  à  rédiger  un  autre  inven-  Le  duc  d-Antin 
taire,  et  d'un  genre  assez  particulier.  En  1716,  en  effet,  tableaux  du  Rot. 
quelques  jours  après  la  mort  de  Louis  XIV,  le  directeur 
des  Bâtiments,  le  duc  d'Antin  (dont  la  compétence  artis- 
tique fut  toujours  singulièrement  négative)  (2),  profitait 
de  la  minorité  du  nouveau  Roi  pour  faire  retirer  de 
Versailles  et  transférer  à  Paris  en  son  hôtel  particulier  i3i 
tableaux  du  cabinet  du  Roi,  les  meilleurs  et  les  plus  célè- 
bres. Cette  désinvolture,  au  reste,  ne  souleva  aucune 
protestation,  et  ces  peintures  restèrent  chez  ce  seigneur 
jusqu'à  sa  mort,  en  1736  :  ainsi,  pendant  plus  de  vingt 
années,  la  Collection  de  la  Couronne  n'eut  d'autre  desti- 
nation que  de  décorer  les  appartements  particuliers  du 
Directeur  des  Bâtiments.  En  171 5,  Coypel  rédigeait 
l'inventaire  des  tableaux  ainsi  déplacés;  les  Archives  Na- 
tionales possèdent  l'original  et  sept  copies  de    ce  docu- 

reçut  que  400  (Courajod.    Livre-journal  de  La^are-Diivanx.   Paris,    1873, 

p.    CLXVIII.) 

(i)  Cette  pièce  figure  aux  Archives  Nationales  (O'  igôS);  elle  débute  ainsi  : 
«  En  présence  de  M.  le  marquis  d'Antin,  Directeur  général  des  Bâtimens, 
jardins  et  manufactures  de  Sa  Majesté,  nous.  Conseiller  du  Roy,  premier 
architecte,  intendant  et  controlleur  général  des  Batimens  de  Sa  Majesté, 
sommes  transporté  ce  jour  d'hui,  27  mai  1710,  assisté  du  sieur  Lespée,  gref- 
fier des  Bâtimens  du  Roy,  chés  le  sieur  Houasse,  peintre  du  Roy,  commis 
à  la  garde  de  tous  les  desseins  des  illustres  peintres,  de  plusieurs  tableaux, 
marbres,  yvoires  et  bronzes,  décédé  dud.  jour  27  may,  pour  apposer  le 
scellé  à  tous  les  cabinets  et  armoires  où  sont  renfermez  lesdits  desseins  et 
tableaux,  et  le  sieur  Coypel  ayant  esté  nommé  par  le  Roy  pour  remplir 
la  place  dudit  sieur  Houasse,  Nous,  officiers  desdits  bâtimens,  avons  fait  la 
levée  dudit  scellée  et  examiné  l'inventaire  dont  nous  avions  chargé  ledit 
sieur  Houasse  en  datte  du  2  may  1704,  pour  charger  ledit  sieur  Coypel 
desdits  desseins,  tableaux,  marbres,  yvoires  et  bronzes,  conformément  à 
l'inventaire  qui  en  suit.  Signé  :  de  Cotte,  Desgot,  de  Lamotte,  Lespée, 
Coypel.  » 

(2)  Cf.  Le  duc  d'Antin  et  Louis  XIV,  par  M.  J.  Guilfrey.  —  Paris.  1869. 
in-i2. 


XIV  INTRODUCTION 

mcMit  (i),  qui  a  pour  titre  :  Inventaire  des  tableaux  du  Roj% 
placei  dans  les  appartements  de  Mgr  le  duc  d'Antin  en  son 
hôtel  à  Paris,  en  l'amiée  iji5. 

Ces  tableaux  ne  rentrèrent  à  Versailles  qu'en  1737,  après 
la  mort  du  duc  d'Antin  :  98  furent  placés  dans  la  galerie 
des  tableaux,  le  reste  dans  la  chambre  du  Roi;  et  des  inven- 
taires spéciaux  furent  dressés  à  ce  sujet,  sous  ces  titres  : 
Liste  des  tableaux  pose^  dans  la  petite  gallerie  du  Roy  et  des 
deux  cabinets  qui  la  précèdent  —  Tableaux  à  choisir  pour 
la  chambre  à  coucher  du  Roy  et  pour  la  pièce  ensuit  te  (2). 

A  la  mort  d'Antoine  Coypel,  les  fonctions  de  garde  du 
cabinet  de  Paris  échurent  à  son  fils  Charles-Antoine,  et,  à 
la  mort  de  celui-ci,  à  Cochin,  qui  se  contenta  de  dresser 
en  1752  un  inventaire  de  prise  de  charge  (3).  Pendant  ce 
temps,  la  garde  des  tableaux  du  Luxembourg  était  confiée 
à  Jacques  Bailly,  fils  de  Nicolas,  comme  on  va  le  voir 
ci-après. 

Pour  terminer  cette  énumération  des  divers  gardes  des 
tableaux  de  Paris,  disons  que  Cochin  fut  remplacé  par 
le  peintre  Duplessis,  qui,  en  1785,  donnait  un  Catalogue 
des  tableaux  du  Roi,  qui  étoient  au  Luxembourg  et  qui 
sont  présentement  déposés  au  Louvre  dans  deux  sales  au 
rt'^  de  chaussée  et  dans  un  magasin  au  pavillon  neuf.  Les 
archives  du  musée  du  Louvre  possèdent  cet  inventaire. 


(i)  O'  1965.  —  On  lit  à  la  fin  cette  déclaration  :  «  Je  soussigné  confesse  et 
reconnoisque  tous  les  susdits  tableaux  appartiennent  au  Roy,  qu'ils  ne  sont 
chez  moy  que  par  sa  permission  expresse  et  que  je  suis  prct  à  les  remettre 
quand  il  plaira  à  S.  M.  de  l'ordonner,  en  foy  de  quoy  j'ai  signé  le  présent 
inventaire  fait  par  le  sieur  Coypel,  premier  peintre  du  Roy,  en  présence  de 
M.  de  Cotte,  controlleur  des  Bâtiments  du  Roy  au  département  de  Paris. 
Fait  à  Paris,  le  27  de  novembre  171 5.  Signé  :  le  duc  d'Antin.  » 

(2)  O"   1964. 

(3)  O'  1965.  Inventaire  général  des  desseins  du  Roy.  marbre,  yvoires  et 
bron:{es  qui  sont  à  la  garde  particulière  du  sieur  Cochin,  garde  des  desseins 
du  Roy,  fait  par  ordre  de  M.  de  Vandières  en  1752,  et  remis  au  sieur 
Cochin  en  ry53. —  Bien  que  le  titre  ne  parle  pas  des  tableaux,  il  y  en  a 
cependant  quelques-uns  de  signalés. 


INTRODUCTION 


successeurs 
c.  Bailly  : 


Si  l'on  s'en  réfère  aux  termes  d'une  lettre,  adressée  en  1774  ^f^?. 
par  Jean-Silvain  Bailly  au  comte  d'Angiviller,  Directeur  fi^'lablèi^it 
des  Bâtiments  du  Roi  (i),  Nicolas  Bailly,  le  rédacteur  de  jlcquVsBauiy, 

,   ,.  1  V     1       1  '1-  garde  des 

1  mventaire  que  nous  publions,  dut  a   la  longue  négliger    tableaux  des 

j        ,  ,.  autres  maisons 

un  peu  son  service  :  «  Si  mon  grand-pere  —  y  lit-on  —  royales. 
s'étoit  transporté  plus  souvent  à  Versailles,  M.  Stiémart, 
chargé  du  nettoiement  des  tableaux  du  Roy,  n'auroit 
pas  fait  les  fonctions  de  garde  de  ces  tableaux.  »  En 
effet,  vers  1780,  la  garde  des  tableaux  de  Versailles  fut 
retirée  à  Bailly  et  donnée  à  Stiémart;  Jacques  Bailly,  fils 
de  Nicolas,  fut  seulement  chargé  de  ceux  placés  dans 
les  autres  maisons  royales,  Marly,  Meudon,  Fontaine- 
bleau,   Compiègne,    ainsi    que    de    ceux    du    palais    du  

Luxembourg. 

En  1733,  Jacques  Bailly  rédigeait  des  inventaires  spé-    > 
ciaux  pour  Marly,  Meudon,  Fontainebleau  et  Compiègne;    ! 
ces  pièces   sont   conservées    aux  Archives  Nationales  (2). 
En   1760,  il  donnait  également  un  Catalogue  des  tableaux 
du  cabinet  du  Roi  au  Luxembourg,  qui  fut  alors  imprimé 
à  Paris,  chez  Le  Prieur. 

En  1754,  Jean-Silvain  Bailly,  fils  de  Jacques,  obtenait 
la  survivance  de  son  père,  et,  après  lui,  il  en  exerça  les 
fonctions  jusqu'à  la  Révolution. 

A  Versailles,  la  gestion  de  Stiémart  ne  fut  marquée  par  portau,  garde 

^  ,  des  tableaux 

aucun  événement  bien  saillant,  et  à  sa  mort,  en   1740,  sa  de  versatiles. 
place    fut    donnée   à    Portail,   le    charmant   dessinateur   : 
«  En  1740  —  lit-on  dans  un  placet  que  ce  dernier  adres- 


(i)  Cette  lettre,  dont  l'original  existe  aux  Archives  Nationales  (O'  1934),  a 
clé  reproduite  dans  la  Revue  de  l'art  français,  1896,  n"'  4-6. 

(2)  O'  1965.  —  Inventaire  des  tableaux  du  château  de  Marly.  —  Inventaire 
des  tableaux  qui  sont  dans  le  pavillon  des  Offices  n°  i  à  Marly,  en  1^33.  — 
Inventaire  des  tableaux  qui  sont  dans  l'appartement  des  Maroniers  (à 
Meudon).  —  Estât  des  tableaux  mis  dans  le  château  de  Fontainebleau 
depuis  l'année  1722,  et  des  figures,  bustes  de  marbre  et  bi-on^e  qui  s'y 
trouvent  en  la  présente  année  i  ySS.  —  Estât  des  tableaux  qui  sont  au 
château  de  Compiègne. 


XVI  INTRODUCTION 

sait  en  1756  au  marquis  de  Marigny  (i)  —  la  place  de 
garde  des  tableaux  du  Roi  vaqua  par  le  décès  du  sieur  Stié- 
mart  ;  M.  Orry  me  la  donna,  et  il  joignit  à  la  garde  des 
tableaux  la  direction  des  ouvrages  de  peinture,  sculpture 
et  dorure,  qui  se  font  dans  les  cabinets  de  S.  M.  à  Ver- 
sailles. »  La  même  année,  Portail  recevait,  en  outre,  la 
garde  des  plans  des  maisons  royales. 
Lépiciéetson       Quelquc  temps  après,  on   soulevait  la  question   de  ré-'^ 

catalogue  des  .  ,  .  .  ,      ,      ,  -r-,  r, 

tableaux  du  Roi.  daction  d  uu  nouvel  mventaire  gênerai  :  «  En  1743  — 
continue  Portail  —  M.  Orry  m'ordonna  de  travailler  à 
l'inventaire  général  des  tableaux  de  la  Couronne,  afin  de 
mettre  cette  partie  en  règle,  ce  qui  ne  s'est  fait  qu'avec 
bien  des  soins,  des  voyages  et  des  frais,  et  n'a  été 
interrompu  que  par  la  retraite  de  M.  Orry  ;  mais  mes 
minutes  ont  servi  à  l'inventaire,  qui  s'est  fait  depuis,  sous 
les  ordres  de  M.  de  Tournehem,  dont  feu  M.  Coypel  s'était 
fait  donner  la  commission,  et  le  sieur  Lépicié  le  soin  de  la 
rédiger.  » 

Au  dire  de  Portail,  ce  serait  donc  ses  «  fiches  »  qui 
auraient  servi  à  Lépicié  pour  rédiger  son  Catalogue  rai- 
son?té  des  tableaux  du  Roi.  Nous  ne  rechercherons  pas  jus- 
qu'à quel  point  cette  allégation  est  fondée  ;  le  catalogue 
de  Lépicié  n'en  demeure  pas  moins  l'un  des  documents  les 
plus  importants  sur  la  collection  de  la  Couronne.  Cette 
publication,  entreprise  sous  le  contrôle  de  l'Académie  et 
par  son  secrétaire  perpétuel,  était  une  œuvre  considérable  : 
elle  comportait,  en  effet,  la  biographie  de  chaque  artiste, 
la  description  détaillée  et  l'histoire  de  chaque  tableau  ; 
c'était,  on  le  voit,  dans  toute  l'acception  du  terme,  un  véri- 
table catalogue  raisonné.  Le  premier  volume,  se  rapportant 


(i)  Archives  Nationales.  O'  19 19.  —  Ce  document  a  été  utilisé  par 
M.  Henry  de  Chennevières,  dans  une  étude  sur  Portail,  parue  dans  la 
Ga:{ette  des  Beaux  Arts.,  d'avril  1898.  —Portail  touchait  1800  livres  comme 
garde  des  tableaux  de  Versailles  (cf.  Gourajod.  Livre-journal  de  La^.  Dii- 

vaitx). 


INTRODUCTION  XVII 


aux  écoles  florentine  et  romaine,  parut  en  1752  ;  le  second, 
concernant  les  écoles  vénitienne  et  lombarde,  fut  publié 
en  1754.  Lépicié  mourut  en  1755,  et  personne  —  pas  même 
Portail  —  ne  demanda  à  continuer  cet  ouvrage,  qui  en 
resta  au  quart  de  son  exécution,  et  ne  fut  jamais  poursuivi 
ni  terminé  (i). 

Portail  mourut  en   I75q;  Massé  le  remplaça  et  Jeaurat     successeurs 

I     ->  ^  ^       '  de  Portail  : 

eut  sa  survivance.  En   1760,  celui-ci  dressait  un  inventaire  ^^^i^i/iiameau'^' 
des  tableaux  placés  à  Versailles,  à  l'hôtel  de  la   Surinten- 
dance,  où  la   plus  grande   partie   de  la  collection   de  la 
Couronne  était  alors  exposée;  cette  pièce  se  trouve  aux 
Archives  Nationales  {2). 

Cet  inventaire  contient  55  pages  ;  c'est,  à  proprement 
parler,  un  simple  relevé,  pièce  par  pièce,  des  tableaux 
placés  à  la  Surintendance;  chaque  œuvre  y  est  énoncée 
par  son  titre,  avec  le  nom  de  son  auteur,  mais  sans  indi- 
cation de  dimensions. 

En  1781,  vraisemblablement,  quand  il  fut  nommé  chan- 
celier de  l'Académie,  Jeaurat  dut  résigner  ses  fonctions  de 
garde  des  tableaux  de  la  Surintendance  ;  ce  poste  fut  confié 


(i)  Nous  ne  parlons  ici  que  des  inventaires  proprement  dits  et  spécialement 
rédigés  dans  ce  but,  et  nous  laisserons  de  côté  les  descriptions  et  guides 
divers,  où  il  est  parlé  de  tableaux.  La  Description  des  châteaux  de  Ver- 
sailles et  de  Marly,  par  Piganiol  de  la  Force,  est  assurément  la  plus  impor- 
tante; elle  a,  d'ailleurs,  été  rédigée  en  grande  partie  d'après  les  données  de 
l'inventaire  Bailly. 

(2)  O'  1965.  Inventaire  des  tableaux  du  cabinet  du  Roy,  placés  à  la  Surin- 
tendance des  Bdtimens  de  S.  M.  à  Versailles,  fait  en  l'année  1760,  par  l'or- 
dre de  M.  le  marquis  de  Marigny,  commandeur  des  ordres  du  Roy,  directeur 
et  ordonnateur  général  des  Bdtimens,  etc.,  sous  la  garde  des  sieurs  Massé 
et  Jeaurat,  son  survivancier.  —  A  la  fin  se  trouve  la  mention  suivante  :  «  Je 
soussigné,  Etienne  Jeaurat,  peintre  ordinaire  du  Roy,  professeur  en  son 
Académie  royale  de  peinture  et  sculpture,  survivancier  du  sieur  Massé,  garde 
des  tableaux,  plans  et  desseins  des  maisons  royales,  certifie  que  tous  les 
tableaux  ennoncés  sur  ce  présent  Inventaire  sont  renfermés  dans  le  cabinet 
des  tableaux  du  Roy  à  la  Surintendance  des  Bâtimens  de  S.  M.  En  foy  de 
quoy  j'ay  signé  ce  présent  certificat.  A  Versailles,  ce  17  décembre  1760. 
Signé  :  Jeaurat.  » 


XVIII  INTRODUCTION 

alors  au  peintre  Du  Rameau.  On  doit  à  ce  dernier  un 
inventaire  topographique  des  tableaux  de  la  Surinten- 
dance, sur  le  modèle  de  celui  de  la  galerie  de  Dussel- 
dorf  (i).  Le  Louvre  seul  en  garde  deux  exemplaires  (2):  le 
premier  est  en  date  de  1784;  le  second  fut  mis  à  jour  en 
1 788  et  on  y  relève  diverses  notes  au  crayon,  indiquant  l'état 
des  tableaux  et  les  restaurations  qui  leur  sont  nécessaires. 

II 

LES  RESTAURATIONS  DE  TABLEAUX 

I)  nous  reste,  en  terminant,  à  étudier  rapidement  une 
question,  dont  l'intérêt  ne  saurait  échapper  à  personne  : 
celle  de  la  restauration  des  tableaux.  Comment,  avant  la 
Révolution,  les  tableaux  étaient-ils  traités  et  conservés, 
quels  soins  leur  étaient  apportés  en  cas  d'accident  ou  de 
dommage;  il  importe  de  fournir  des  renseignements  sur 
ces  deux  points  spéciaux,  car,  nous  aurons  très  souvent  à 
signaler  des  restaurations  faites  aux  tableaux  signalés  par 
Bailly  et  à  en  marquer  la  nature  et  la  gravité. 

Autrefois,  on  ne  portait  pas  aux  peintures  anciennes  le 
respect  quasi  religieux  dont  nous  les  entourons  aujour- 
d'hui ;  on  ne  les  considérait  point  comme  des  choses  presque 
sacrées,  mais  simplement  comme  une  partie  du  mobilier, 
et,  à  ce  titre,  elles  subissaient  les  vicissitudes  ordinaires  des 

(i)  Avec  cette  différence  toutefois,  que  les  tableaux  n'y  sont  pas  repré- 
sentés, mais  simplement  indiqués. 

(2)  Inventaire  des  tableaux  du  cabinet  du  Roi  placés  à  la  Sur-Intendance 
des  Bdtimens  de  S.  M.  à  Versailles,  fait  en  l'année  i  y 84,  par  l'ordre  de 
M.  le  comte  de  la  Billardrie  d'Angiviller,  Conseiller  du  Roi  en  ses  Conseils, 
maistre  de  camp  de  cavalerie,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  commandeur  de  l'ordre  de  Saint-La:{are,  gouverneur  de  Rambouillet, 
intendant  du  jardin,  directeur  et  ordonnateur  général  des  Bdtimens  de  S.  M., 
Jardins,  Arts,  Académie  et  Manufactures  royales,  de  l'Académie  royale  des 
sciences;  sous  la  garde  du  sieur  Louis  Du  Rameau,  peintre  ordinaire  du 
Roi,  et  professeur  en  son  Académie  royale  de  peinture  et  sculpture. 


INTRODUCTION  XIX 

meubles  meublants.  On  les  déplaçait  suivant  les  caprices 
du  souverain  ou  du  Directeur  des  Bâtiments,  et  l'on  verra 
quelles  funestes  conséquences  ces  déplacements  répétés 
eurent  sur  l'état  de  la  Sainte  Famille  et  du  Saint-Michel  de 
Raphaël  (i),  qui  régulièrement  allaient,  deux  fois  l'an,  de 
la  chambre  du  Roi  à  l'hôtel  de  la  Surintendance.  On 
posait  ces  tableaux  de  la  Couronne,  dans  les  diverses 
maisons  royales  ou  même  dans  les  appartements  parti- 
culiers, qui  avaient  besoin  d'être  décorés  :  ainsi,  en  171  5, 
le  duc  d'Antin  faisait  transférer  à  Paris,  dans  son  hôtel 
particulier,  les  plus  belles  pièces  du  cabinet  du  Roi  et  les  y 
gardait  pendant  vingt  ans  (2).  Et,  comme  on  ne  voyait  en 
eux  que  de  simples  objets  de  décoration,  on  les  allongeait 
ou  on  les  diminuait,  suivant  les  nécessités  de  l'emplace- 
ment qu'ils  devaient  occuper.  Le  tableau  était  alors  fait 
pour  le  cadre  et  subordonné  entièrement  à  lui  ;  on  verra, 
à  la  table  alphabétique,  à  l'article  Tableaux  dont  les 
di^nensions  ont  été  modifiées^  combien  longue  est  l'énumé- 
ration  des  toiles  qui  furent  ainsi  «  remplo3^ées  »  ou  «  allon- 
gées ».  C'était  là,  un  procédé  courant,  naturel,  parfaitement 
reçu,  et  il  faut  renoncer  à  compter  à  Versailles  le  nombre 
des  tableaux  de  batailles  ou  des  vues  du  château  sur  les- 
quelles ont  été  pratiquées  ces  incroyables  opérations. 

Dans  ces  conditions,  on  comprend  que  le  métier  de  res- 

(i)  Voir  plus  loin,  pp.  i6  et  17. 

(2)  Ce  n'était  pas  là,  au  reste,  un  fait  isolé,  et  il  se  reproduisit  souvent  au 
cours  du  xvni"  siècle:  ainsi,  en  lyyS,  des  tableaux  de  mérite  étaient  encore 
déposés  chez  le  contrôleur  général  de  Montmartel.  C'est  assurément  à 
cette  façon  de  considérer  les  tableaux  comme  un  mobilier  quelconque, 
que  nous  devons  «  cette  coutume  bizarre  et  abusive,  si  enracinée  dans 
notre  pays  qu'on  paraît  vraiment  émettre  une  opinion  exagérée  en  affir- 
mant que  c'est  un  crime  de  lèse-nation  que  de  meubler  la  demeure  des 
divers  chefs  d'Etat  qu'il  a  plu  à  la  France  de  se  donner  successivement 
av2c  des  œuvres  d'art  qui  ne  devraient  jamais  quitter  les  dépôts  artistiques, 
accessibles  au  public  »  (E.  Molinier.  Garrotte  des  Beaux-Arts.  1898.  t.  XX. 
p.  229). 


INTRODUCTION 


tauratcur  de  tableaux  ne  fût  pas  une  sinécure  ;  il  reste  à 
savoir  comment  et  par  qui  il  fut  exercé. 

Ce  fut  d'abord  à  des  peintres  qu'on  confia  ce  soin; 
cette  solution,  pour  naturelle  qu'elle  semble,  était,  en 
réalité,  la  plus  imprudente  et  la  plus  funeste.  C'était, 
en  effet,  et  ce  fut  toujours  une  habitude  chez  les  artistes 
de  procéder  à  la  restauration  d'une  peinture  en  repeignant 
les  parties  compromises,  et  dans  une  telle  opération, 
il  est  bien  difficile  à  l'opérateur  de  savoir  s'arrêter,  d'agir 
avec  toute  la  discrétion  nécessaire,  et  de  résister  à  la 
tentation  de  corriger  et  d'accommoder  un  peu  l'œuvre 
en  traitement  suivant  ses  goûts  et  ses  convenances  per- 
sonnelles. 

Nous  n'avons  retrouvé  ni  la  liste  complète  des  peintres 
qui  pratiquèrent  ces  opérations,  ni  celle  des  tableaux  qui 
les  subirent  :  tout  porte  à  croire,  cependant,  que  le  nombre 
en  fut  assez  élevé,  car,  au  xvni^  siècle,  quand  les  restaura- 
tions des  tableaux  furent  confiées  à  des  spécialistes  et  non 
plus  à  des  artistes,  la  presque  totalité  des  mémoires  de  ces 
praticiens  mentionne  des  enlèvements  de  repeints,  qui 
supposent  bien  une  opération  antérieure. 

Les  Comptes  des  Bâtiments  et  quelques  témoignages 
contemporains  nous  ont  cependant  donné  les  noms  de 
quelques-uns  des  artistes  à  qui  furent  confiées  ces  res- 
taurations. 

Au  xvi^  siècle,  le  Primatice  répara  ainsi  certains  tableaux 
de  la  collection  de  François  P"",  et  notamment  les  Raphaël. 
Au  xvii''  siècle,  ces  sortes  d'opérations  furent  un  peu 
plus  fréquentes;  le  Mercure  Galant  de  décembre  1681,  à 
propos  de  la  visite  que  le  Roi  avait  faite  à  son  cabinet  des 
tableaux,  déclarait  :  «  Il  ne  faut  pas  s'étonner  si  tout  est 
en  si  bon  état,  malgré  le  nombre  des  ans  et  l'humidité  qui 
ruine  ces  sortes  d'ouvrages  ;  M.  Le  Brun  sçait  la  manière 
de  les  conserver  et  ne  commet  pour  cela  que  d'habiles 
gens.  »  Ces  habiles  gens  furent,  en  général,  des  peintres; 


INTRODUCTION  XXI 


nous  avons  ainsi  relevé  les  noms  de  Blanchard,  de  Mi- 
gnard,  qui  remit  en  état  la  Vierge  et  l'Enfant  adorés  par 
les  saints  du  Titien,  d'Antoine  Coypel,  qui  restaura  VAn- 
tiope  du  Titien,  compromise  autant  par  l'incendie  du 
Vieux  Louvre  que  par  une  restauration  maladroite  d'un 
certain  Geslin  ou  Guélin,  qui  «  raccommoda  »,  d'ailleurs, 
plusieurs  autres  tableaux  de  la  collection  de  la  Couronne, 
etc.,  etc. 

Après  Le  Brun,  les  Bâtiments  firent  choix  d'un  peintre, 
qui  fut  alors  spécialement  chargé  du  soin  de  ces  restau- 
rations et  appointé  à  ce  titre.  Ce  fut  Paillet,  qui  abandonna 
en  échange  de  cette  fonction  la  garde  des  tableaux  de 
Versailles;  la  pièce  suivante  montre  bien  le  caractère  et 
la  nature  de  son  nouvel  emploi  (i)  : 

Nous,  Conseiller  du  Roy  en  ses  Conseils,  Surintendant  et  Ordon- 
nateur général  des  Bâtiments,  jardins,  arts  et  manufactures  de  S.  M., 
sur  la  connoissance  que  nous  avons  des  bons  soins  du  sieur  Paillet, 
ayant  le  nettoyement  des  tableaux  du  Roy  sous  nos  ordres  (et  dont 
nous  avons  la  garde)  dans  les  maisons  royales  de  Versailles,  Trianon, 
Marly,  Meudon  et  Chaville,  Nous  le  commettons  et  continuons  dans 
cet  employ,  dans  l'espérance  que  nous  avons  qu'il  fera  toujours  très 
bien  son  devoir,  en  prenant  soin  que  tous  les  tableaux  qui  sont  tant 
dans  le  magasin  du  Grand  Commun  à  Versailles  qu'en  place  dans 
les  appartemens  desdites  maisons  royalles,  soient  toujours  tenus  pro- 
pres et  souvent  nétoyez,  en  sorte  qu'aucune  ordure  ni  poussière  s'y 
puisse  attacher,  soit  même  qu'ils  viennent  à  être  transportés  d'un 
lieu  en  un  autre,  sans  y  rien  gâter  ni  rompre,  avec  toute  l'exactitude 
possible.  Et  en  cas  que  S.  M.  ou  Mgr  fassent  faire  quelques  change- 
ments, soit  en  rapportant  de  nouveaux  tableaux  dans  ledit  magasin, 
changeant  quelques-uns  d'iceux  d'une  maison  royale  en  une  autre;  ou 
en  fassent  augmenter  le  nombre  ausdites  maisons  royales,  ledit  sieur 
Paillet  sera  tenu  de  nous  en  donner  avis  et  d'en  avertir  le  sieur  Bailly 
(que  nous  avons  commis.. à  la  garde  de  tous  les  tableaux  appartenans 
à  S.  M.)  pour  recevoir  nos  ordres;  et  d'apporter  un  estât  desdits 
changements  ou  augmentations  pour  en  être  fait  mention  sur  les 
inventaires  qui  sont  en  notre  bureau.  El,  en  outre,  nous  désirons  que 

(i)  Archives  Nationales.  O'  igôS. 


XXII  INTRODUCTION 

ledit  sieur  Paillet  fasse  nétoyer  dans  le  temps  que  nous  luy  ordon- 
nerons touttes  les  peintures  des  plafonds,  tant  de  la  galerie  de 
Versailles  que  des  appartemens;  en  foy  dequoy  nous  avons  signé  la 
présente  commission,  fait  contresigner  par  notre  secrétaire  ordinaire 
et  aposer  le  cachet  de  nos  armes.  A  Versailles,  le  i^r  février  1699. 
Signé  :  Hardouin  Mansard.  Par  mond.  seigneur  :  Marchand. 


Après  Paillet,  ce  fut  au  peintre  Stiémart  qu'incomba  la 
large  du  «  r 
la  Couronne, 


charge  du  «  nettoiement  »  des  tableaux  de  la  collection  de 


Jusqu'au  milieu  du  xviii^  siècle,  la  restauration  des 
peintures  fut  donc  confiée  à  des  peintres,  et  le  procédé, 
usité  à  cet  effet,  fut  invariable  :  on  retouchait  simplement 
les  endroits  compromis,  et  l'on  raccordait  tant  bien  que 
mal  les  diverses  parties  du  tableau.  Nous  avons  déjà 
signalé  les  inconvénients  d'un  pareil  système,  et  l'on  com- 
prend sans  peine  qu'il  devait  être  fatalement,  un  jour  ou 
l'autre,  abandonné  pour  un  procédé  moins  rudimentaire. 

Vers  lySo,  un  certain  Picault  annonça,  avec  des  allures 
m3'stérieuses,  qu'il  avait  trouvé  un  mo3'en  miraculeux  de 
restaurer  les  tableaux  et  de  leur  rendre  leur  ancien  éclat 
et  leur  charme  obscurci  ;  il  se  faisait  même  fort  de  trans- 
férer impunément  sur  une  toile  les  peintures  fixées  sur 
le  bois  ou  la  pierre.  Cette  nouveauté  parut  extraordinaire; 
on  lui  confia  quelques  tableaux  endommagés,  et  notam- 
ment la  Sainte  Famille  et  le  Saint-Michel  de  Raphaël  ;  le 
succès  couronna  ces  entreprises,  et  l'étonnement  fut  grand. 
Peu  après,  lors  de  la  démolition  de  l'escalier  des  Ambas- 
sadeurs à  Versailles,  il  sauvait  par  son  procédé  les  pein- 
tures murales  de  Van  der  Meulen  ;  on  crut  à  la  magie,  et 
l'imagination  populaire  travaillait  d'autant  plus  que  Picault 
entourait  son  secret  de  plus  de  mystère. 

Mais  l'habile  homme  savait  exploiter  la  situation  et  se 
faisait  royalement  payer;  un  tableau,  restauré  par  lui, 
coûtait  plus  cher  qu'un  tableau  neuf.  Les  Bâtiments  finirent 


INTRODUCTION  XXIII 

par  trouver  que  de  telles  prétentions  étaient  exagérés; 
Picault  mit  alors  le  marché  à  la  main,  se  targuant  toujours 
du  secret  de  son  spécifique.  En  lySi,  il  adressait  ainsi  à  la 
Direction  des  Bâtiments  le  curieux  mémoire  suivant  (i)  : 

Le  sieur  Picault,  ne  pouvant  s'ouvrir  en  aucune  façon  sur  l'espèce, 
ni  sur  la  qualité  des  matières  qu'il  employé  dans  ses  opérations,  ne 
peut  répondre  d'une  manière  satisfaisante  aux  personnes  qui  pré- 
tendent que,  dût-il  employer  de  l'or,  ses  dépenses  ne  pourroient 
monter  aussi  haut  qu'il  les  porte.  11  n'employé  point  d'or  quoique  ses 
frais  soient  considérables  et  fort  au-dessus  de  l'idée  qu'on  s'en  est 
formée;  mais  il  ne  peut  travailler,  surtout  à  des  morceaux  d'une 
aussi  grande  importance  que  ceux  qui  luy  ont  esté  confiez,  sans 
sacrifier  sa  vie  et  son  repos  :  sacrifice  qui  dure  autant  que  son  opé- 
ration qui  est  plus  ou  moins  longue,  selon  l'étendue  du  tableau  sur 
lequel  il  opère,  et  plus  ou  moins  heureuse,  selon  les  difficultez 
qu'il  ne  cesse  d'éprouver  ;  difficultés  qui,  rendant  inutiles  beaucoup 
d'opérations,  obligent  à  les  multiplier  à  l'infini.  Ce  n'est  point  icy 
une  statue  encore  sous  le  cizeau,  qui  peut  être  abandonnée  et  reprise; 
c'est  un  ouvrage  qui,  une  fois  commencé,  exige  absolument  qu'on 
l'achève  sans  la  moindre  interruption.  Par  exemple,  l'enlèvement  de 
la  peinture  du  tableau  de  Saint-Michel  de  dessus  bois  a  été  une  opé- 
ration préalable  qui  a  duré  huit  mois,  pendant  lesquels  le  sieur  Picault 
en  a  passé  trois  sans  se  coucher  et  beaucoup  de  nuits  sans  pouvoir 
même  s'abandonner  un  seul  instant  au  sommeil;  pendant  cet  espace 
de  temps,  s'il  a  pris  quelque  repos,  il  n'a  pu  s'y  livrer  qu'autant  que 
son  travail  le  luy  a  permis,  que  pour  des  instants  et  en  usant  de 
stratagèmes  et  de  tortures  qui  pouvoient  lui  faire  vaincre  le  sommeil. 
L'enlèvement  de  la  peinture  de  trois  morceaux  du  payement  desquels 
il  s'agit  aujourd'huy,  sçavoir  le  morceau  représentant  le  Siège  de 
Namur  de  14  pieds  de  haut  sur  8  de  large  (2)  ;  celui  d'André  del  Sarte 
représentant  la  Charité;  et  celuy  de  Léonard  de  Vincy  (3)  qui  avoit 
cela  de  particulier  qu'il  étoit  posé  sur  un  fond  rond  composé  de  onze 
planches,  a  été  un  travail  qui  a  duré  vingt  mois,  accompagné  des 
mêmes  fatigues  et  des  mômes  soins,  sans  compter  plus  de  huit  mois 
qu'il  a  fallu  pour  perfectionner  ces  ouvrages. 

Ces  considérations  seules  méritent  sans  doute  beaucoup  d'égards, 

(')  Archives  Nationales.  O'  ig33. 

(2)  Par  Van  der  Meulen. 

(3)  La  Vierge,  l'Enfant,  Saint-Jean  et  Saint-Michel  ;  voir  ci-après,  page  6. 


XXIV  INTRODUCTION 

puisque  la  santé  et  la  vie  même  s'y  trouvent  si  fort  intéressées,  l'ou- 
vrier étant  presque  toujours  en  danger  de  périr,  forcé  de  respirer 
les  parties  sulphureuses  et  nitreuses  qu'exhalent  continuellement  les 
matières  employées  dans  ses  opérations.  Enfin,  le  sieur  Picault  ose 
avancer  que,  de  tous  les  arts,  il  n'en  connoit  point  où  Ton  rencontre 
autant  d'inconvéniens  et  de  difficultés  que  dans  le  sien  ;  et  qu'il  n'y 
en  a  point  de  plus  long,  de  plus  pénible,  de  plus  dangereux,  ni  de 
plus  dispendieux. 

Si  un  art,  lors  même  qu'il  est  poussé  à  sa  perfection,  entraîne  encore 
nécessairement  tant  de  travail,  de  soins,  de  peines,  et  d'opérations 
si  multipliées,  quelles  difficultés  l'artiste  n'a-t-il  pas  rencontré  dans 
la  recherche  qu'il  en  a  faite,  avant  même  que  de  songer  à  le  perfec- 
tionner? Le  sieur  Picault  n'entreprendra  point  d'en  faire  icy  le 
tableau;  il  se  bornera  à  dire  que  son  art  luy  coûte  20  années  de 
travail  forcé  et  plus  de  3o,ooo  livres.... 

Le  sieur  Picault  se  renferme  à  supplier  très  humblement  M.  le 
Directeur  de  vouloir  bien,  en  fixant  le  prix  de  ses  ouvrages,  avoir 
autant  d'égards  à  leur  valeur  qu'à  la  peine,  au  travail  et  aux  frais 
considérables  qu'ils  luy  ont  coûté;  étant  déterminé  à  en  passer  par 
ce  qu'il  luy  plaira  d'ordonner;  mais  il  ne  peut  dissimuler  que  si  on 
luy  faisoit  essuyer  une  forte  réduction  du  prix  de  ses  ouvrages,  il  luy 
seroit  impossible  de  continuer  à  travailler. 

A  la  fin,  cependant,  les  Bâtiments  se  lassèrent;  on 
examina,  on  chercha  le  secret  de  ces  opérations  si  coû- 
teuses, et  un  jour,  Lépicié  avisait  une  dame  Godefroid,  qui 
arrivait  aux  mêmes  résultats  que  Picault,  mais  à  des  con- 
ditions beaucoup  plus  raisonnables.  On  reconnut  alors  que 
le  fameux  secret  consistait  simplement  en  «  eau  chaude  et 
en  patience  »  ;  le  rapport  suivant  de  M.  de  Vahiny  sur  le 
mémoire  de  Picault  est  des  plus  piquants  et  vaut  d'être 
cité  (i)  : 

Avant  d'entrer  dans  la  discussion  de  la  somme  demandée  par  le 
sieur  Picault,  le  sieur  de  Vahiny  rappellera  à  M.  le  Directeur  Général 
que  le  Roy  a  accordé  une  pension  de  2,000  livres  par  an  audit  sieur 
Picault  pour  récompense  de  son  secret,  dont  5oo  réversibles  à  sa 
femme  au  cas  qu'elle  survive  à  son  mary,  ce  qui  vaut,  suivant  la  loix 

(i)  Archives  Nationales.  O'  igSS. 


INTRODUCTION  XXV 

des  rentes  viagères,  25,ooo  livres  de  capital,  ce  secret  a  été  royalement 
payé,  surtout  quand  on  scaura  en  quoy  il  consiste,  comme  on  va  le 
dévoiler  dans  ce  rapport  d'après  l'expérience. 

...  On  élèvera  peut-être  la  question  de  sçavoir  pourquoi  depuis  cinq 
ans  le  sieur  Picault  n'a  point  travaillé  pour  le  Roy;  luy  seul  s'y  est 
opposé,  par  l'exhorbitante  demande  qu'il  fit  en  1752  pour  avoir  levé 
le  Saint-Michel  de  Raphaël  de  dessus  bois  et  pour  l'avoir  mis  sur 
toille;  il  demanda  7,000  livres  pour  cet  ouvrage,  et  il  vouloit  qu'on 
luy  payât  la  même  somme  de  7,000  livres  pour  chacun  des  deux  autres 
vieux  tableaux  du  Roy  qu'on  s'étoit  proposé  de  luy  donner  à  lever. 

Cette  exhorbitante  demande  fut  soumise  à  l'examen  des  connois- 
seurs  et  elle  fut  rejetée  unanimement.  Les  amateurs  convinrent  tous 
qu'il  vaudroit  beaucoup  mieux  employer  20,000  livres  à  l'acquisition 
de  deux  beaux  tableaux  de  quelques-uns  des  grands-maîtres,  qui  se 
seroient  conservés  frais,  sains  et  entiers,  que  d'employer  21,000  livres 
à  faire  relever  de  vieux  tableaux  pour  être  mis  sur  toille,  et  qui, 
placés  qu'ils  y  seroient,  ne  vaudroient  pas  100  écus  chacun. 

Tels  furent  les  sentimens  de  M.  Portail  et  de  feu  M.  Lépicier;  ce 
dernier,  surpris  du  prix  excessif  que  le  sieur  Picault  prétendoit  mettre 
à  ses  ouvrages  et  persuadé  que  les  prétendues  drogues  que  le  sieur 
Picault  disoit  employer  à  ses  opérations  n'étoient  qu'un  leure,  regarda 
en  1752  le  compte  du  sieur  Picault  non  pas  comme  un  compte  d'apo- 
thicaire, mais  comme  le  compte  d'un  charlatan,  et,  pour  donner  la 
preuve  qu'il  ne  se  trompoit  pas,  il  s'adressa  à  M™«  Godefroid  et  luy 
demanda  si  elle  pourroit  lever  de  vieux  tableaux  à  fresque  ou  sur 
bois  et  les  porter  sur  toille.  Elle  répondit  à  M.  Lépicier  qu'elle  feroit 
cette  opération  quand  on  le  voudroit,  en  luy  avouant  de  bonne  foy, 
que  tout  le  secret  consistoit  dans  de  l'eau  chaude  et  de  la  patience. 

...  M.  le  Directeur  Général  sait  le  succès  que  M^^  Godefroy  eut  dans 
cette  entreprise 

Cependant,  le  sieur  Picault  qui  vit  par  cette  expérience  quelle  foy 
on  devoit  ajouter  à  la  cherté  des  drogues  qu'il  disoit  employer  à  son 
ouvrage  n'a  plus  rien  fait  depuis  pour  le  Roy;  les  deux  tableaux  qu'il 
devoit  lever  et  pour  chacun  desquels  il  demandoit  7,000  livres  ont 
resté  en  suspens  depuis  1752. 

Il  va  sans  dire  que  Picault  fut  remercié  et  que  la  veuve 
Godefroid  fut,  dans  la  suite,  chargée  de  la  restauration  des 
tableaux  du  cabinet  du  Roi  :  elle  s'associa  un  certain  Colins 
qui,  par  de  légers  pointillages,  parvint  à  remettre  en  état  la 
plupart  des  peintures  endommagées  par  le  temps  ou  les 


XXVI  INTRODUCTION 

entreprises  des  peintres  restaurateurs.  En  17G0.  Colins 
mourait,  et  il  était  remplacé  par  un  nommé  Guillemard. 

Parmi  les  autres  restaurateurs,  employés  ensuite  par  la 
Direction  des  Bâtiments,  il  faut  citer  un  ébéniste  du  nom 
de  Hacquin.  Hoogstoel,  Martin,  qui  fut  très  occupé  vers 
1785,  et  enfin,  un  maladroit,  du  nom  de  Grandpré,  qui,  s'il 
faut  en  croire  les  mentions  de  l'inventaire  Du  Rameau, 
maltraita  quelques  tableaux,  d'ailleurs  peu  importants, 
qu'on  avait  eu  l'imprudence  de  lui  confier. 

C'est  d'après  les  mémoires  de  ces  praticiens  que  nous 
avons  pu  signaler  les  tableaux  qui,  dans  la  seconde  moitié 
du  xvni^  siècle,  eurent  à  subir  des  restaurations  et  la  nature 
même  de  ces  restaurations.  Ce  sont  là  des  documents  ines- 
timables pour  l'histoire  des  tableaux  de  la  collection  de  la 
Couronne,  car  ils  nous  renseignent  de  la  façon  la  plus 
précise  sur  leurs  états  successifs. 

Loin  donc  de  desservir  nos  collections  nationales  et  de 
diminuer  la  valeur  et  le  mérite  des  tableaux  qui  les  com- 
posent, la  publication  qui  en  est  faite  aura  pour  efi'et  d'en 
déterminer  d'une  façon  précise  l"état  et  la  condition  actuels. 
Signaler  ainsi  la  nature  et  l'étendue  des  restaurations  que 
ces  peintures  ont  subies,  c'est  détruire  par  avance  les 
insinuations,  les  critiques  malintentionnées,  et  donner  au 
public  toutes  les  informations  nécessaires  pour  pouvoir 
les  admirer  sans  réserve  ni  arrière-pensée. 

Fernand  ENGERAND. 


LISTE    CHRONOLOGiaUE 

DES  DIVERS  GARDES 

DES    TABLEAUX    DE    LA    COLLECTION    DE    LA    COURONNE 
DE    1680  A    1792 


Le   Brun 

Garde  de  la  collection  entière  de  1680  à  1690 

Après  lui  ses  fonctions  furent  subdivisées,  et  les  tableaux  de  Versailles 
et  de  Paris  commis  à  des  gardes  différents  : 


GARDES  DES  TABLEAUX  DE  VERSAILLES 

Paillet  (1690-1699). 
Nicolas  Bailly  (i  699-1730). 
Stiémart  (1730- 1740). 
Portail  (1740-1759). 
Massé  (1769-1767). 
Jeaurat  (i 767-1 781). 
Du  Rameau  (1781-1792). 

GARDES  DES  TABLEAUX  DE  PARIS 

Houasse  (1690-1710). 
Antoine  Coypel  (1710-1722). 
Charles  Covpel  (1722-1752). 
CocHiN  (1752-1785). 
DuPLEssis  (1785-1792;. 

GARDE    DES    TABLEAUX    DES    AUTRES    MAISONS    ROYALES 

En  1730,  les  fonctions  de  garde  des  tableaux  furent  partagées,  on  donna 
à  Stiémart  ceux  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  à  Versailles,  et  on  nomma 
pour  Marly,  Meudon,  Compiègne,  Fontainebleau  : 

Jacques  Bailly  (1730-1754). 
Jean-Silvain  Bailly  (1764-1792). 


ABRÉVIATIONS 


ET 


DÉTAIL   DES   DOCUMENTS   UTILISÉS 


inventaire  des  tableaux  du  Roy  placez  dans  les  apparte- 
^-  ments  du    duc   d'Ântin   en   son  hôtel  à  Pans   en    ly'^.  - 

r    L.  Nationales.  O'  ,965-  -  Ces  tableaux  y  restèrent 

fusU  la  mort  du  duc,  en  :736;   pour  l'inventatre  de  ren- 

trée,  voir  C.  R.  et  G.  R. 
A    N  Archives  Nationales.  .     ^    r,     ^   ,.c,-,   in-12  - 

D-ARGENVILLE.    Voyage  pittoresquede  Paris.  Parts.  ^^^^/^ Bure. 

Voyage  pittoresque  des  environs  de   Pans.  Pans. 

B  UL    ..  "inventaire  des  tableaux  du  Roi,  tait  en  ;7-  P^^  BatUy  su^ 

l'ordre  du   duc  d'Antin.  -  Archives  NaUonales.  O    197- 
Cet  inventaire  est  la  copie  de  celui  de  1709. 
.  ACQ.  B-MLLYcIL^uc  des  .ab.eau.  du  cabine,  du  Roi  au  Luxembourg. 
Paris.  Le  Prieur.  1766.  In-12  (i). 

Tableaux  à  choisir  pour  la  chambre  a  coucher  du  Roy  et 
pour  la  piesce  ensuitte.    -  Archives  Nationales.  O    i9b4- 
Te^état^vise  seulement  vingt  et  un  tableaux,  ^^^^^ 
dans  la  collection  de  la  Couronne  en    1737,  a   la  mort 
duc  d'Antin  :  voir  également  A.  et  G.  R. 

Inventaire  général  des  desseins  du  Roy,  --^-;'  7;"     J 
bronzes  qui  sont  à  la  garde  particulière  ^-^^^^''^f^^^lll 

aes  desseins  du  Roy,  fait  par  ^^^^^  ^^^^^Z 
,752  et  remis  au  sieur  Cochm  en  1 733.- ^>c/nv^5iNa 

O'  i965.-Les  peintures  som  mentionnées  au  chapitre:»  1  a- 


C.R. 


GOGH. 


^0  Cest  à  ce  catalogue  que  se  réfèrent  toutes  les  indications  relatives  a 
la  galerie  du  Luxembourg  en   1750. 


ABREVIATIONS    ET    RENVOIS 


COMP. 


COUR. 


COYP 

DAN. 
D.  R. 


FONT,  S.  D. 


FONT.  33. 


G.  R. 


GUIFFREY. 

GUILLET  DE 
St  GEORGES. 


bleaux  du  Roy  retirés  de  l'atelier  de  M.  Coypel  au  Louvre,  et 
remis  à  M.  Bailly,  garde  des  tableaux  du  Roy.  » 

État  des  tableaux  qui  sont  au  château  de  Compiègne, 
22  février  1733.  —  Archives  Nationales.  O'  igôS.  —  Fait  par 
Jacques  Bailly. 

Mémoire  des  tableaux  du  Roy  origineau  qui  ce  sont  faits 
depuis  le  mois  d'avril  1725  jusque  à  ce  jour  1731,  qu'il 
faut  ajouter  à  l'inventaire  général  et  particuliers  des  tableaux 
de  la  Couronne  et  au  changements  qui  ce  sont  faits  par 
ordre  de  Mgr.  le  duc  d'Antin.  Condhuy  par  Bailly.  — 
Archives  Nationales.  O'  1965. 

Inventaire  général  des  tableaux  du  Roy,  desseins,  marbres, 
yvoires  et  bronzes  qui  sont  à  la  garde  particulière  du  s.  Coi- 
pel  à  Paris.  —  Archives  Nationales.  O'  ig65.  —  Inventaire  de 
prise  de  charge  d'Antoine  Coypel,  en  1710. 

Le  Trésor  des  merveilles  de  la  maison  royale  de  Fontaine- 
bleau, par  le  père  Dan.  —  Paris.  1642.  In-fol. 

Inventaire  des  tableaux  du  cabinet  du  Roi  placés  à  la  Sur- 
intendance des  Bâtimens  de  S.  M.  à  Versailles,  fait  en  l'année 
1784,  par  l'ordre  de  M.  le  comte  de  la  Billardrie  d'Angiviller... 
sous  la  garde  du  sieur  Louis-Jacques  Du  Rameau.  — Archives 
dit  Louvre.  —  En  1788,  des  annotations  furent  faites  à  un 
second  exemplaire  de  cet  inventaire,  que  possèdent  égale- 
ment les  archives  du  Louvre,  pour  mentionner  l'état  des 
tableaux  et  la  nature  des  restaurations  nécessaires. 

Inventaire  des  tableaux  qui  sontposezdans  les  appartemens 
du  château  de  Fontainebleau.  —  Archives  Nationales.  O'  1964. 
—  Sans  date,  mais  certainement  rédigé  dans  les  premières 
années  du  xviir  siècle;  incomplet  du  dernier  feuillet. 

Estât  des  tableaux  mis  dans  le  château  de  Fontainebleau, 
depuis  l'année  1722,  et  des  figures,  bustes  de  marbre  et  bronze 
qui  s'y  trouvent  en  la  présente  année  1733.  —  Archives  Natio- 
nales. O'  ig65.  —  Fait  par  Jacques  Bailly. 

Liste  des  tableaux  posez  dans  la  petite  gallerie  du  Roy  et 
des  deux  cabinets  qui  la  précèdent.  —  Archives  Nationales. 
O'  1964.  —  Cet  inventaire  vise  93  tableaux;  il  fut  fait,  en 
1737,  à  l'occasion  de  la  rentrée  des  tableaux  déposés  dans  les 
appartements  particuliers  du  duc  d'Antin  :  voir  également 
A  et  C.  R. 

Comptes  des  Bâtiments  du  Roi  sous  le  règne  de  Louis  XIV, 
publiés  par  M.Jules  Guiffrey.— Paris.  188 1-1897.  —  4  vol.  in-4''. 

Divers  mémoires  de  cet  auteur  insérés  dans  les»  Mémoires 
inédits  sur  la  vie  et  les  ouvrages  des  membres  de  l'Académie 
de  peinture  et  de  sculpture  ».  —  1854.  Paris.  2  vol.  in-8°. 

Inventaire  des  tableaux  et  dessins  du  Roy  étant  à  la  garde 
du  sieur  Houasse,  i6gi.  — Archives  Nationales.  O'  1964. 


ABREVIATIONS    ET    RENVOIS 


J.  Inventaire   des  tableaux  du  cabinet  du   Roy,  placés  à    la 

Surintendance  des  Bastimens  de  S.  M.  à  Versailles,  fait  en 
l'année  1760  par  l'ordre  de  M.  le  marquis  de  Marigny..., 
sous  la  garde  des  sieurs  Massé  et  Jeaurat,  son  survivancier. 

—  Archives  Nationales.  O'  1965. 

LABORDE.  Les  Comptes  des  Bâtiments  du  Roi  (i 528-1571),  par  le  mar- 

quis Léon  de  Laborde.  —  Paris,  Baur.  1877.  —  2  vol.  in-8°. 

LAFENESTRE.  Le  Musée  National  du  Louvre,  par  MM.  G.  Lafenestre  et 
Richtenberger.  —  Paris.  Librairies-imprimeries  réunies,  s.  d. 

—  In-8». 

L.  B.  Inventaire  des   tableaux  du    cabinet   du  Roy.  —   Archives 

Nationales.  O'  1 964. —  Signé  de  Le  Brun  et  daté  du  1 8  octobre 
i683  ;  les  numéros  427  à  483  furent  inscrits  postérieurement 
à  i683. 

F.  COMTE.  Cabinet  des  singularitez  d'architecture,  peinture,  sculpture 

et  graveure,  par  Florent  le  Comte.  —  Brusselles.  1702.  — 
3  vol.  in-i2. 

LEPICIE.  Catalogue  raisonné  des  tableaux  du  Roy,  avec  un  abrégé  de 

la  vie  des  peintres,  fait  par  ordre  de  S.  M.  Paris.  Imprimerie 
Royale.  1752.  —  2  vol.  in-40.  —  Ce  catalogue  ne  vise  que  les 
tableaux  des  écoles  italiennes. 

LOUV.  37.  Etat  des  tableaux  qui  sont  au  Louvre  proposez  à  faire  apor- 

ter  à  Versailles  pour  estre  placés  dans  les  cabinets  de  la 
Surintendance  et  servir- à  décorer  les  grands  et  petits  appar- 
tements du  Roy.  —  Archives  Nationales.  O"  1964.  —  Cet  in- 
ventaire, fait  en  1737,  vise  66  tableaux. 

LOUV.  85.  Catalogue  des  tableaux  du  Roi  qui  étoient  au  Luxembourg 

et  qui  sont  présentement  déposés  au  Louvre  dans  deux  sales 
au  rez-de-chaussée,  et  dans  un  magasin  au  pavillon  neuf, 
au   second    étage,   par    Duplessis.    —  Archives   du  Louvre. 

—  Date  :   1785. 

MAG.  96.  Mémoire  des  tableaux  qui  sont  dans  le  magasin   de   Ver- 

sailles du  I"  mars  1696.  —  Archives  Nationales.  O'  1965. 

MANS.  C.  Inventaire  général  des  tableaux  originaux  qui  appartiennent 

au  Roy,  fait  en  1706  et  certifié  par  Mansart.  —  Archives 
Nationales.  O'  1970.  —  Fait  par  Nie.  Bailly. 

MANS.  8.  Inventairegénéral  des  tableaux  appartenans  au  Roy  tant  des 

anciens  Maîtres  que  des  modernes.  —  Archives  Nationales. 
O'  197 1.  —  Fait  en  1708  par  Nie.  Bailly  et  certifié  par  Man- 
sard  ;  absolument  semblable  à  l'inventaire  de  1 706,  à  cela  près 
que  les  emplacements  de  tableaux  n'y  sont  point  marqués. 

MARLY  96.  Mémoire  des  tableaux  qui  sont  posez  dans  les  appartemens 

de  Marly. —  7  pages. —  Archives  Nationales.  O'  1965.  —  On  lit 
en  tête  :  «  En  may  1696,  par  les  changements  faits,  le  sieur 
Pailleta  été  cinq  de  ces  tableaux  qu'il  a  mis  au  garde-meuble 
de  Marly.  » 


ABREVIATIONS    ET    RENVOIS 


XXXI 


MARLY  33.  Inventaire  des  tableaux  du  château  de  Marly.  —  Archives 
Nationales.  O'  1965.  —  On  lit  à  la  fin  :  «  Je  certifie  le  présent 
inventaire  exacte  selon  la  vérification  que  j'en  ay  faite  sous 
les  ordres  de  Mgr.  le  duc  d'Antin.  A  Marly,  ce  1 1»  may  lySB. 
Bailly.  » 

MEUD.  S.  D.  Archives  Nationales.  O'  1968.  — Inventaire,  sans  date  ni 
titre,  des  tableaux  de  la  Couronne  «  appartenant  à  Monsei- 
gneur »,  placés  à  Meudon;  la  date  doit  en  être  cherchée  entre 
1700  et  1708. 

MEUD.  33.  Inventaire   des  tableaux  qui  sont   dans  l'appartement  des 

Maroniers.  —  Archives  Nationales.  O'  1965.—  On  lit  à  la  fin  : 
«  Je  certifie  le  présent  inventaire  des  châteaux  de  Meudon 
vieux  et  neuf,  vérifié,  arrangé  au  juste  dans  l'ordre  et  l'arran- 
gement et  les  lieux  où  ils  sont  placés.  Fait  à  Meudon  ce 
4  may  1733.  —  Bailly.  » 

MEUD.  75.  Etat  des  tableaux  du  château  de  Meudon  en  1773.  —  Ar- 

chives Nationales.  O'  193 I. 

O.  Inventaire  des  tableaux  qui  sont  dans  le  pavillon  des  Offices 

n»  I  à  Marly  en  1733.  —  Archives  Nationales.  O'  1965.  —  On 
lit  à  la  fin  ;  «  Je  certifie  le  présent  inventaire  exacte  selon  la 
vérification  que  j'en  ay  faite  sous  les  ordres  de  Mgr.  le  duc 
d'Antin.  A  Marly  ce  1 1  may  1733.  —  Bailly.  » 

P-  Inventaire  général  des  tableaux  du  Roy  qui  sont  à  la  garde 

particulière  du  sieur  Paillet,  à  Versailles,  à  Trianon  et  à 
Marly,  Meudon  et  Chaville. —  Archives  Nationales.  O'  1964: 
les  douze  premiers  feuillets  de  cet  inventaire  sont  placés 
dans  le  carton  O'  1966,  les  autres  dans  le  carton  O'  1964.  — 
Date  :  9  décembre  1695. 

PAR.  S.  D.  Inventaire  du  cabinet  des  tableaux  au  Louvre.  —  Archives 

Nationales.  O'  1966.  —  Fait  par  Houasse  en  1704. 

PAR.  97.  Tableaux  du  Roy  envoies  à  Paris  à  la  garde  de  M.  Houasse; 

du  i5  février  1697.  —  Archives  Nationales.  O'  1965. 

P.  R.  G.  Mémoire  des  tableaux  qui  sont  à  la  Parroisse  et  aux  Réco- 

iets  et  Chapelle  du  Grand  Commun  de  Versailles  et  les  noms 
des  peintres  qui  les  ont  faits.  —  Archives  Nationales.  O'  1965. 
—  Sans  date;  dressé  probablement  au  milieu  du  xviii"  siècle. 

PIGANIOL.  Nouvelle  description  des  châteaux  et  parcs  de  Versailles  et 

de  Marly,  par  Piganiol  de  la  Force.  —  Paris.  1764.  2  vol. 
in- 12. 

R.  i«'août   1698.  Tableaux  du  Roy  ausquels  il  faut  faire  des 

châssis  neufs  et  mettre  des  toiles  neuves  derrière  pour  leur 
conservation.  —  Archives  Nationales.  O'  1966. 

REISET.  Notice  des  dessins,  cartons,  pastels,  miniatures  et  émaux 

exposés  dans  les  salles  du  i"  étage  au  musée  impérial  du 
Louvre.  —  Paris,  de  Mourgues.  1868.  2  vol.  in-8''. 

S.  Etat  des  tableaux  qui  sont  au  cabinet  de  la  Surintendance, 


XXXII 


ABREVIATIONS    ET    RENVOIS 


proposez  à  faire  porter  à  Paris,  au  Louvre  de  la  gallerie 
d'Apollon.  —  Archives  Nationales.  O'  1964.  —  Signé  à  la  fin  : 
«  A  Versailles  ce  3o  may  1737.  Gabriel.  »  On  relève  égale- 
ment cette  note  à  la  tin  d'un  double  de  cet  état  :  «  Bon  à 
transporter  à  Paris  dans  la  galerie  d'Apollon.  Le  sieur  Stié- 
mart  chargera  du  transport  desdits  tableaux  les  mêmes  per- 
sonnes qui  seront  chargées  d'aporter  les  tableaux  de  Paris  à 
Versailles.  Fait  à  Versailles,  ce  3o  may  1737.  Orry.  » 

TRL  95.  Mémoire  général  des  tableaux,  tant  du  cabinet  du  Roy  que 

nouveaux,  posez  et  à  poser  à  Trianon  et  à  Trianon-sous-bois, 
9  mai  1695.  —  Archives  Nationales.  O'  1964. 

T.  M.  C.  Mémoire  des  tableaux  qui  sont  à  Trianon,  Meudon  et  Cha- 

ville,  qui  ont  été  tirez  du  magazin  des  tableaux  de  Versailles, 
du  i"mars  1696.  —  Archives  Nationales.  O'   1965. 

TRL  41.  Inventaire  exact   des   tableaux    qui    sont  à    Trianon,   que 

MM.  Bailly  et  Portail  ont  fait  ensemble  le  6  juillet  1741.  — 
Archives  Nationales.  O"  1965.  — Simple  relevé  des  tableaux 
de  l'inventaire  Bailly  de  1710,  relatifs  à  Trianon. 

TUIL.  Inventaire  des  tableaux  qui  sont  au  pallais  des  Tuileries. — 

Archives  Nationales:  O'  1966.  —  Sans  date. 

V.  Mémoire  des  tableaux  qui  sont  posés  dans  les  appartements 

du  château  de  Versailles,  du  i""^  novembre  i6q5.  —  Archives 
Nationales.  O'  1964. 

VILLOT.  Musée  impérial  du  Louvre.  Notice   des    tableaux  exposés 

dans  les  galeries.  —  Paris,  de  Mourgues.  1869.  in-S". 


Les  numéros  des  tableaux  du  musée  du  Louvre  sont  donnés  d'après  la 
3'  édition  du  catalogue  sommaire  ;  ceux  du  musée  de  Versailles  d'après  le 
catalogue  de  Soulié  (3"  édition.   1878.) 


Les  indications  des  emplacements  actuels  des  ditVérents  tableaux  ont  été 
fournies  par  les  registres  de  sortie  du  musée  du  Louvre  et  les  catalogues 
officiels  des  musées  de  province. 


INVENTAIRE    GÉNÉRAL 

DES    TABLEAUX    DU    ROY 

FAIT    AVEC    SOIN    EN    1709    ET    1710, 

PAR     LE     SIEUR    BAILLY,    GARDE     D'ICEUX, 

SUIVANT  LES  ORDRES  QUI  LUI  EN  FURENT  DONNEZ 


ÉCOLES 

ROMAINE  ET  FLORENTINE 


Andréa   MANTEGNA 


Un  tableau  représentant  la  Vierge  qui  tient  l'Enfant 
Jésus  entre  ses  bras;  figures  de  demi-nature;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  8  pouces  et  demi  sur  21  pouces  de  large; 
peint  sur  bois,  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  médailles. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n-  35  [L.  B.].  —  Paillet  (lôgS)  le  signale 
à  Versailles  avec  cette  note  ajoutée  :  «  il  a  été  agrandi  en  1684»  [P.].  —  En 
novembre  i6g5  dans  le  Cabinet  des  médailles  à  Versailles  [V]. 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Vierge,  assise  sur  un  banc,  a  une 
mamelle  découverte  pour  allaiter  l'enfant  Jésus  qu'elle  tient  entre  ses 
bras;  sur  le  même  banc  on  voit  un  vase  de  cristal,  rempli  de  différentes 
fleurs;  le  fond  du  tableau  représente  un  corps  d'architecture  en  arcades, 
orné  de  deux  festons  de  fleurs;  »  il  indique  comme  dimensions  3  pieds 
8  pouces  et  demi  en  hauteur  sur  2  pieds  et  demi  en  largeur,  et  le  dit  cin- 
tré par  le  haut.  —  Signalé  par  Jeaurat  (1760)  au  magasin  de  l'hôtel  de  la 
Surintendance  [S.],  —  par  Piganiol  de  la  Force  dans  le  Cabinet  des  mé- 
dailles. 

Actuellement  au  Musée  de  Mayence,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat 
Français  en  i8o3. 


INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROV 


LIONARDO  DA  VINCI 


1°  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  la  Joconde; 
figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur  2  pieds  4  pouces 
sur  19  pouces  de  large  ;  peint  sur  bois,  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles .  Petite  Galerie  du  Roy. 

Acheté  4,000  écus  d'or  par  François  i"  à  l'artiste. 

Signalé  en  1642  par  le  Père  Dan,  dans  le  cabinet  doré  de  Fontainebleau. 

—  Inventaire  Le  Brun  (i683),  n"  4  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.].  — 
Dans  la  galerie  du  Roi  [V.]  où  il  se  trouvait  encore  en  1787  [G.  R.]  et  où 
Piganiol  de  la  Force  le  porte  également.  —  Dans  l'intervalle,  placé  en 
1706  à  Paris  au  cabinet  des  tableaux  (Mans.  6). 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  ;  «  L'attitude  de  cette  femme,  qui  est  assise 
dans  un  fauteuil,  est  fort  simple  :  elle  a  la  main  droite  posée  sur  la  gauche  ; 
sa  robe  est  plissée,  et  dans  le  tour  du  collet  est  une  broderie  ;  le  fond 
représente  un  paysage  avec  un  rivière  et  un  pont.  »  —  Signalé  dans  le 
salon  du  Directeur  général  des  Bâtiments  à  l'Hôtel  de  la  surintendance 
à  Versailles  par  Jeaurat  (17G0)  [J.]  et  par  Du  Rameau  (1784),  avec  cette  note 
(1788)  :  «  Laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Loirtc,  n°  iGoi  :  H.  o  m.  77.  —  L.  o  m.  53. 

20  Un  tableau  représentant  sainte  Catherine  avec  deux 
anges;  figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
3  pouces  sur  2  pieds  de  large,  peint  sur  bois,  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n"  396  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.]. 

—  Dans  la  galerie  du  Roi  [V.]. 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Sainte  Catherine  est  représentée  avec 
un  limbe  {sic)  autour  de  la  tête;  elle  est  couronnée  de  jasmins  :  de  la 
main  droite  elle  tient  un  livre  ouvert,  et  de  la  gauche  elle  paroit  tourner 
un  feuillet  ;  un  des  anges,  qui  sont  auprès  de  la  sainte,  tient  une  palme, 
et  l'autre  l'instrument  de  son  martyre.  »  —  Piganiol  de  la  Force  le  signale 


ECOLES    ROMAINE    ET   FLORENTINE  3 

dans  la  petite  galerie  de  Versailles.  —  Jeaurat  (1760)  dans  la  sixième  pièce 
de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.].  —  En  1777  transporté  sur  toile  par  le 
sieur  Hacquin,  dont  voici  le  mémoire  :  «  Avoir  détaché  de  dessous  le 
bois  et  remis  sur  toile  une  sainte  Famille  peinte  par  Léonard  de  Vinci  por- 
tant 2  pieds  4  pouces  de  haut  sur  2  pieds  de  large,  à  raison  de  24  livres  le 
pied.  »  (A,  N.  O'  1933)  :  ces  dimensions  ne  concordent  qu'avec  ce  seul 
tableau  de  Léonard. 

Actuellement  au  musée  de  Compiègne,  n»  233  :  H.  o  m.  72  —  L.  0  m.  G3, 
avec  attribution  à  Técole  de  Bernardino  Luini. 


3°  Un  tableau  représentant  un  portait  de  femme  ;  figure 
de  petite  nature  ;  ayant  de  hauteur  22  pouces  sur  1 5  pouces 
et  demi  de  large,  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

Signalé  ainsi  par  le  Père  Dan  (1642),  à  Fontainebleau,  comme  faisant 
probablement  partie  de  la  collection  de  François  I"  :  «  portrait  d'une 
duchesse  de  Mantoue  ».  —  Inventaire  Le  Brun  (i683),  n°  16,  avec  cette  note 
ajoutée  :  «  veu  à  Paris  le  8  aoust  i6go  »  [L.  B.].  —  Houasse  (1691)  le 
mentionne  à  Paris,  avec  cette  note  ajoutée  en  date  du  29  octobre  1692  : 
<'  Le  sieur  Paillet  a  donné  récépissé  de  ces  deux  tableaux  (l'autre  était  un 
tableau  de  Bellini)  au  sieur  Houasse,  lesquels  sont  dans  la  petite  galerie 
de  Versailles  »  [H.].  —  Paillet  le  signale  à  Versailles  et  le  déclare  peint  sur 
bois  [P.].  —  En  1696,  dans  la  galerie  de  Versailles  [V.]. 

En  1737,  se  trouve  toujours  dans  la  galerie  de  Versailles,  où  on  veut  y 
voir  le  portrait  d'Anne  de  Boleyn  [G.  R.].  —  Lépicié  (1732)  le  décrit  ainsi  : 
«  Cette  dame  est  vêtue  d'un  corps  de  robe  rouge,  avec  des  manches  de  la 
même  couleur  attachées  avec  des  cordons  verds  ;  elle  est  coëffée  en  cheveux 
courts  et  lisses;  son  col  est  orné  d'une  cordelière  ;  elle  tient  un  morceau  de 
dentelle  à  réseau,  et  son  front  est  ceint  d'une  gance  noire  avec  un  diamant 
au  milieu...  la  figure  a  devant  elle  un  appui  de  pierre.  »  —  Signalé  dans  le 
salon  du  Directeur  des  Bâtiments  à  l'hôtel  de  la  Surintendance,  par  Jeaurat 
(1760)  [J.]  et  par  du  Rameau  (1784);  ce  dernier  l'identifie  encore  avec 
Anne  de  Boleyn  et  le  déclare  «  en  bon  état  »  [D.  R.J. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1600  :  H.  o  m.  62.  —  L.  o  m.  44.  —  Les  divers 
catalogues  du  Louvre,  interprétant  mal  le  texte  de  Bailly,  avaient  confondu 
ce  portrait  avec  celui  de  la  belle  Ferronière.  M.  Durrieu  a  rectifié  cette 
erreur;  on  présume  que  ce  portrait  est  celui  de  Lucrezia  Crivclli,  maî- 
tresse de  Louis  Le  More. 

4"  Un  tableau  représentant  un  Christ  tenant  un  globe  ; 
figure  de  petite  nature;  ayant  de  hauteur  16  pouces  et 


4  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

demi  sur  14  pouces  de  large;  peint  sur  bois,  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance . 

Le  Père  Dan  (1642)  le  mentionne  ainsi  à  Fontainebleau  :  «  Un  christ  à 
mi-corps  »,  comme  faisant  probablement  partie  de  la  collection  de  Fran- 
çois I".  —  Inventaire  Le  Brun  (i683),  n"  i5,  où  il  est  ainsi  désigné  :  «  une 
teste  tirée  du  cabinet  de  Fontainebleau  manier  de  Leonnard  d'Avincy,  re- 
présentant Notre  Seigneur  tenant  un  monde  »,  et  avec  cette  note  :  «  veu  à 
Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Houasse  (1691)  le  mentionne  à  Paris,  avec 
cette  note  ajoutée  :  «  est  à  Versailles  et  le  s.  Paillet  en  a  donné  son  récépissé 
au  s.  Houasse  le  29  octobre  1692  »  [H.].  — A  Versailles  en  1695  [P.]. 

En  1737,  se  trouve  au  magasin  de  Versailles  [G.  R.].  —  Lepicié  (1752)  le 
décrit  ainsi  :  «Le  Sauveur  du  monde^  tenant  d'une  main  un  globe  et  donnant 
de  l'autre  sa  bénédiction;  son  vêtement  est  une  draperie  bleue  par  dessus 
une  robe  rouge.  »  —  En  1760,  mentionné  au  magasin  de  la  Surintendance 
[J.].  —  En  1784,  dans  la  sixième  pièce  de  ce  même  hôtel,  avec  cette  note 
(1788)  :  «  tableau  très  foible,  laver  et  vernir  ou  mettre  au  magasin  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Nancy,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  en  i8o3  : 
H.  0  m.  46.  —  L.  o  m.  3g. 

5°  Un  tableau  représentant  une  tête  de  femme  de  profil, 
nommée  communément  la  belle  Ferronière  (i);  figure  de 
petite  nature;  ayant  de  hauteur  18  pouces  et  demi  sur 
i3  pouces  et  demi  de  large;  peint  sur  bois,  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n°  17,  avec  cette  note  :  «  veu  à  Paris  le 
8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Houasse  (1691)  le  mentionne  à  Paris  avec  cette 
note  ajoutée  :  «  est  à  Versailles  et  le  s.  Paillet  en  a  donne  son  récépissé  au  s, 
Houasse  le  29  octobre  1692  »  [H.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.]. 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Cette  femme  a  pour  coèfîure  une.tocque 
de  velours  rouge,  bordée  d'une  espèce  de  broderie  en  or,  et  terminée,  du 
côté  de  l'étoffe,  par  un  rang  de  perles;  un  voile  noir  accompagne  la  tocque 
et  tombe  sur  les  épaules  :  la  robe  est  d'une  étoffe  gros  bleu.  »  —  Piganiol 
de  la  Force  le  signale  dans  le  premier  salon  de  la  petite  galerie  comme 
représentant  «  la  belle  Ferronière,  maîtresse  de  François  1"  ».—  Se  trouvait 
dans  la  première  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  17G0  [J.],  et 
en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  iGo5  :  H.  0  m.  5o  —  L.  o  m.  35. 
(i)  Voirie  n»  4  précédent. 


ECOLES   ROMAINE    ET    FLORENTINE  •  5 

6°  Un  tableau  représentant  un  Baccus  ;  figure  comme 
nature  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  5  pouces  sur  3  pieds 
6  pouces  de  large  ;  peint  sur  bois,  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

Mentionné  à  Fontainebleau  par  le  Père  Dan,  sous  ce  titre  :  «  Saint 
Jean-Baptiste  dans  le  désert  »  (i). —  Inventaire  Le  Brun  (i683),  n°  38g,  avec  ce 
titre  :  «  Saint  Jean  »  [L.  B.].  —  Paillet  (lôgS)  l'intitule  d'abord  «  Saint  Jean 
au  désert»;  puis  cette  inscription  est  effacée  et  remplacée  par  celle-ci  : 
«  Baccus  dans  un  paysage  »,  avec  cette  note  :  «  est  appelé  Saint  Jean  dans 
les  anciens  inventaires  »  :  le  tableau  était  alors  à  Meudon  [P.].  —  Dans  ce 
château  il  fut  successivement  placé  dans  le  «  cabinet  de  Monseigneur  »  et 
dans  la  «  chambre  de  Mademoiselle  »  [T.  M.  C.  —  Meud.  s.  d.],  et,  enfin, 
en  1706,  dans  l'appartement  de  M.  le  duc  d'Orléans  [Mans.  6]. 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Il  est  représenté  debout,  couronné  de 
pampres  et  faisant  un  mouvement  d'indication  de  la  main  droite.  » 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1602  :  H.  i  m.  77.  —  L.  i  m.  i5. 

70  Un  tableau  représentant  la  Vierge  accompagnée  de 
sainte  Élizabeth  et  de  saint  Jean;  figure  comme  nature; 
ayant  de  hauteur  5  pieds  4  pouces  sur  3  pieds  et  demi; 
peint  sur  bois,  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

II  y  a  dans  ce  texte  de  Bailly  une  erreur  manifeste  :  l'indication  de  la 
présence  de  sainte  Elisabeth  et  de  saint  Jean  ferait  naturellement  penser  à 
«  laVierge  aux  balances  »;  mais  ce  tableau  est  mentionné  plus  loin  (n°  8) 
et  les  dimensions  données  ne  s'accordent  qu'avec  la  «  Vierge  et  Sainte  Anne  », 
comme  au  reste  en  témoignent  les  inventaires  antérieurs  et  postérieurs  à 
celui  de  Bailly. 

Acheté  en  162g  par  le  cardinal  de  Richelieu  en  Italie,  et  entré  à  sa  mort 
dans  la  collection  du  Roi  [Villotj. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n"  3go,  avec  cette  description  :  «  un  autre 
tableau  dudit  Leonnard  peint  sur  bois  représentant  la  Vierge  assise  sur  les 
genouils  de  sainte  Anne  tenant  le  petit  Christ  qui  joue  avec  un  agneau, 
hault  de  5  pieds  5  pouces  sur  3  pieds  et  demi  de  large  »  [L.  B.].  —  A 
Versailles  en  i6g5  [P.]. 


[i)  Voir  ci -a  près  le  n»  10. 


b  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Hacé  en  1737  dans  la  petite  galerie  du  Roi  à  Versailles  [G.  R.]  où  Piganiol 
de  la  Force  le  signale  également  —  Mentionné  par  Lepicié  (1752).  —  Signalé 
dans  la  sixième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  pareil- 
lement en  1784,  avec  cette  note:  «  La  peinture  tient  solidement  à  son  fond 
et  n'a  besoin  que  d'être  lavée  et  vernie  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  i5g8  :  H.  i  m.  70.  —  L.   i  m.  29. 

8°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  tenant  le  petit 
Jésus,  au  devant  duquel  paroit  un  homme  à  genoux  et 
sur  le  fond  un  saint  Michel  ;  figure  de  demi-nature  ; 
avant  3  pieds  et  demi  de  diamètre  ;  peint  sur  bois,  dans 
sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance . 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n"  392,  ainsi  décrit  :  «  Une  Vierge  avec  le 
petit  Christ  et  deux  figures  dont  l'une  tient  une  croix,  ayant  3  pieds  et  demi 
de  diamètre  »,  et  avec  cette  note  ajoutée  :  «  veu  à  Paris  le  8  aoust  1690  » 
[L.  B.].  —  Houasse  (i6gi)  le  mentionne  à  Paris  avec  cette  note  :  «  est  à 
Trianon  et  le  sieur  Paillet  en  a  donné  son  récépissé  le  i3  février  lôgS  au 
pied  d'un  ordre  de  M.  le  Surintendant  »  [H.].  —  Signalé  à  Trianon  par 
Paillet  (1695)  qui  le  déclare  «  agrandi  en  1695  »,  affirmation  que  contre- 
disent les  dimensions  données  par  Le  Brun  en  i683  [P.].  —  En  i6g6  dans 
l'antichambre  de  Trianon  [T.  M.  C.]. 

Transporté  sur  toile,  dans  les  six  premiers  mois  de  1751,  par  Picault  qui 
demanda  2, 5oo  livres  pour  cette  opération  et  en  obtint  1,200;  voici  son  mé- 
moire (A.  N.   O'  1934  A)  : 

«  Un  tableau  peint  dessus  un  fond  de  bois  par  Léonard  de  Vincy  assem- 
blé de  onze  planches  toutes  vermoulues  et  les  planches  séparées  les  unes 
des  autres,  c'est-à-dire  les  rainures  hors  des  languettes  ce  qui  avait  fait 
fendre  la  peinture  dans  toutes  ces  parties  là,  auquel  j'ai  ôté  un  nombre 
infini  de  repeints  et  espèces  de  mastics  qui  servaient  à  boucher  en  partie 
les  dites  fentes,  écailles  et  nombre  infini  de  petits  trous  surtout  dans  les 
chairs  aucaconé  par  les  verre  (lire  :  occasionnés  par  les  vers). 

«  Le  morceau  représente  la  Vierge  tenant  TEnfant-Jésus  assis  sur  ses 
genoux,  donnant  la  bénédiction,  à  deux  figures,  l'une  à  genoux  et  l'autre 
debout  qui  est  saint  Jean-Baptiste  tenant  la  croix.  Ce  morceau  porte  près 
de  4  pieds  de  diamètre,  il  a  été  enlevé  de  sur  son  fond  de  bois  et  après  avoir 
séparé  une  épaisseur  de  cire,  de  couleur  à  l'huile  que  Ton  avoit  insinué 
entre  la  peinture  et  le  fond  de  bois  en  différents  endroits  pour  retenir 
toutes  les  parties  qui  menaçaient  de  tomber,  et  qui  causait  une  inégalité 
d'épaisseur  affreuse.  Cette  peinture  à  présent  est  dessus  un  bon  coutil  de 
Bruxelles  marouflée  comme  bien  tendue  sur  un  châssis  à  clef.  » 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Vierge,  dans  une  attitude  simple  et  élé- 


ECOLES    ROMAINE    ET    FLORENTINE  n 

gante,  tient  l'Enfant-Jésus  auprès  duquel  on  voit  Saint-Jean;  sur  le  devant 
du  tableau,  le  peintre  a  placé  un  homme  à  genoux  faisant  un  acte  d'adora- 
tion; le  fond  dans  lequel  on  voit  quelques  fabriques  est  à  moitié  couvert 
par  un  rideau  (i).  » 

90  Un  tableau  représentant  la  Sainte  Famille  accom- 
pagnée d'un  Saint  Michel;  figures  de  2  pieds;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  sur  2  pieds  i  pouce  de  large;  il  a  été  élargi; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  médailles . 

Gault  de  Saint-Germain,  dans  la  Vie  de  Léonard  (p.  46),  dit  que  ce  tableau 
avait  appartenu  à,  M.  de  Charmois.  Il  doit  y  avoir  là  une  faute  d'impres- 
sion, et  il  faut  lire  assurément  le  duc  de  Charrost,  marquis  de  Béthune; 
car  c'est  ce  tableau  que  vise  le  paiement  suivant  relevé  aux  Comptes 
des  Bâtiments,  en  date  du  8  janvier  1678  :  «  4,400  livres  au  marquis  de 
Béthune  pour  un  tableau  de  Léonnard  del  Vincy  qu'il  a  vendu  au  Roy.  » 
[Guiffrey,  t.  I,  col.  1012.] 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n»  274  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.] 
dans  le  Cabinet  des  médailles  [V.],  où  Piganiol  de  la  Force  le  signale  égale- 
ment au  milieu  du  xviir  siècle. 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Vierge  tenant  l'enfant  Jésus  et  saint 
Michel  à  genoux  qui  lui  présente  une  balance...,  sainte  Elisabeth  et  le  petit 
saint  Jean  qui  tient  un  mouton  font  aussi  partie  du  môme  groupe  »;  il  dit 
également  ce  tableau  cintré  par  le  haut.  —  Signalé  par  Jeaurat  (1760) 
dans  le  magasin  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.],  —  par  Jacques  Bailly 
(1766)  au  Luxembourg.  —  Vraisemblablement  restauré  vers  1776  par  le 
sieur  Hoogstoel,  dont  voici  le  mémoire  :  «  la  Sainte  Familie(2)de  Léonard  de 
Vinci,  l'avoir  nettoyé,  ôté  les  repeints  et  restauré...  72  livres.  »  [A.  N.  O' 
1933].  —  Signalé  par  Duplessis  (1785)  au  Louvre  [Louv.  85].  —  Restauré 
en  1789  parle  sieur  Martin  dont  voici  le  mémoire  :  «  de  Léonard  de  Vinci, 
sainte  Famille  et  saint  Michel  qui  pèse  les  âmes  devant  l'enfant  Jésus  de 
36  pouces  sur  25;  enlevé  la  crasse  ancienne  qui  l'interceptoit  et  des  repeints 
très  difficiles  [A.  N.  O'  193  i].» 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1604,  avec  attribution  à  l'école  de  Léonard  de 
Vinci  :  H.  o  m.  90  —  L.  o  m.  69. 

(i)  On  remarquera  que  Lepicié  ne  signale  point  le  saint  Michel  du  fond  du 
tableau,  qui  figure  dans  la  description  faite  par  Bailly.  Y  a-t-il  là  une 
erreur  de  ce  dernier,  ou  bien  ce  motif  aurait-il  été  supprimé  par  quelque 
restaurateur  et  remplacé  par  un  rideau? 

(2)  Ce  tableau  de  «  la  Vierge  aux  balances  »  est  le  seul  de  la  collection  du 
Roi  que  les  inventaires  aient  appelé  «  la  Sainte  Famille  ». 


8  INVENTAIRE    GENERAL    DES   TABLEAUX    DU    ROY 

10°  Un  tableau  représentant  saint  Jean  à  mi-corps; 
figure  de  petite  nature;  ayant  de  hauteur  2  pieds  2  pouces 
et  demi  sur  2 1  pouces  de  large  (i)  ;  peint  sur  bois,  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

Offert  par  Louis  XIII  à  Charles  I"  d'Angleterre;  acheté  à  la  mort  de  ce 
dernier  par  Jabach,  qui  le  revendit  au  cardinal  Mazarin;  cédé  par  les  héri- 
tiers de  ce  dernier  à  Louis  XIV  [Villot]  (2). 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n°  58,  avec  cette  note  ajoutée  :  «  veu  à  Paris 
le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Houasse  (i6gi)  le  mentionne  à  Paris  avec  cette 
note  ajoutée  :  «  est  à  Versailles  et  le  sieur  Paillet  en  a  donné  son  récépissé 
au  sieur  Houasse  le  29  octobre  1692  »  [H.].  —  A  Versailles  en  lôgS  [P.]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Le  saint  montre  une  croix  qu'il  tient,  il 
est  représenté  à  mi-corps;  les  chairs,  car  la  figure  est  nue,  ne  sont  pas  d'un 
ton  de  couleur  très  vrai,  ce  qui  peut  venir  de  ce  que  le  tableau  a  souffert.  » 
—  Signalé  par  Jeaurat  (1760)  au  magasin  de  la  Surintendance  [J.].  —  par 
Da  Rameau  (1784),  dans  la  deuxième  pièce  de  ce  même  hôtel,  avec  cet  inti- 
tulé :  «  Une  Vierge;  H  :  2  pieds  3  pouces,  L  :  i  pied  i  i  pouces  »,  et  cette 
note  (1788)  ;  «  en  bois,  attribué,  en  bon  état  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1597  :  H.  o  m.  69,  —  L.  o  m.  b-]. 

1 1 0  Un  tableau  représentant  la  Vierge  assise  avec  Tenfant 
Jésus  et  saint  Jean  debout  accompagné  d'un  ange;  figures 
plus  de  demi-nature;  ayant  de  hauteur  6  pieds  sur  3  pieds 
8  pouces  de  large,  dans  sa  bordure  dorée,  ceintré  par  le 
haut. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

Faisait  probablement  partie  de  la  collection  de  François  I". 


(i)  Ily  a  lieu  de  remarquer  que  les  dimensions  de  ce  tableau  sont  les 
mêmes  que  celles  du  n"  2,  «  sainte  Catherine  avec  deux  anges  »  :  ces  deux 
peintures  devaient  probablement  se  faire  pendant. 

(2)  Je  signale  cette  indication  de  Villot,  en  ayant  soin  de  faire  observer  que 
le  n"  1602  du  Louvre,  le  Bacchus  par  Léonard,  a  été  pendant  très  longtemps 
mentionné  par  les  anciens  inventaires  comme  représentant  saint  Jean-Bap- 
tiste, et  qu'il  ne  serait  pas  impossible  que  ce  fût  lui  qui  ait  été  l'objet  de 
ces  diverses  négociations. 


ECOLES    ROMAINE    ET    FLORENTINE  g 

Le  Père  Dan  (1642)  le  mentionne  à  Fontainebleau.  —  Inventaire  Le  Brun 
(i683),  n'Sgi  [L.  B.].  —  A  Paris,  en  1 691,  au  Cabinet  des  tableaux  [Par.  s.  d.]. 
—  Signalé  par  Houasse  (1691)  avec  cette  note  ajoutée  :  «  est  à  Versailles  et 
le  sieur  Paillet  en  a  donné  son  récépissé  au  sieur  Houasse  le  27  octobre 
1692  »  [H.].  —  Paillet,  cependant,  ne  le  mentionne  pas  à  Versailles  en  1695, 
et  par  contre,  en  1706,  il  se  trouvait  à  Paris  au  Cabinet  des  tableaux 
[Mans.  6]. 

Dut  être  restauré  en  1751  par  la  veuve  Godefroid  et  le  sieur  Colins,  car 
c'est  à  lui  seul  que  peut  s'appliquer  ce  mémoire  :  «  Avoir  fait  reprendre  des 
parties  de  peinture  à  un  Léonard  de  Vincy  »  [A.  N.  O'  1934  A].  — Lepicié 
(1752)  le  décrit  ainsi  :  «  L'enfant  Jésus,  assis  sur  les  genoux  de  la  Vierge,  est 
soutenu  par  un  ange  ;  saint  Jean,  dans  une  attitude  respectueuse,  a  les  mains 
jointes,  et  la  Vierge,  par  un  mouvement  de  la  m-ain,  semble  approuver  son 
action  :  le  fond  représente  un  paysage.  »  —  Signalé  dans  la  troisième 
pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  pareillement  en  1784, 
avec  cette  note  (1788)  :  «  nettoyer  et  lever  quelques  repeints  au  corps  de 
l'enfant  »,  et  cette  indication  de  Du  Rameau  :  «  Ce  tableau  doit  être  porté 
au  château  tous  les  ans  la  veille  du  Jeudi  Saint»  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  iSgg  :  H.  i  m.  9g,  —  L.  i  m.  11. 

120  Un  tableau  estimé  de  Léonard  de  Vincy  représen- 
tant huit  figures  d'hommes  et  de  femmes  à  mi-corps  entre 
lesquels  un  vieillard  qui  paroit  caresser  une  vieille; 
figures  de  demi-nature  ;  ayant  de  hauteur  20  pouces  sur 
2  pieds  9  pouces  de  large,  peint  sur  bois,  dans  sa  bordure 
dorée, 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  395  de  l'inventaire  Le  Brun  (r683),  où  il  est  porté  en  ces  termes  au  nom 
de  Quintin  Matsys  :  «  Un  tableau  de  Quintin  qui  représente  huit  demi  tigures 
d'hommes  et  de  femmes  à  l'entour  dune  table  entre  lesquels  il  y  a  un  jeune 
homme  qui  caresse  une  vieille  pour  avoir  la  bourse...  dans  une  vieille  bor- 
dure »,  et  avec  cette  note  ajoutée  ;  «  veu  à  Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.]. 

A  Paris  en  1G91  [H.]   —  en  1706  [Mans.  6]  —  en  1726  [Coyp.]. 


10  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 


Pietro  VANUCCI,  dit  il  PERUGINO  (i 


i»  Un  tableau  représentant  la  Vierge  accompagnée  de 
deux  anges,  dont  un  soutient  l'enfant  Jésus  ;  figures  de 
demi-nature  ;  ayant  de  hauteur  i6  pouces  sur  1 8  pouces 
de  large,  peint  sur  bois. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n"  3o,  avec  cette  note  ajoutée  :  «  veu  à  Paris  le 
8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Mentionné  à  Paris  par  Houasse  (1691)  avec  cette 
note  ajoutée  :  «  est  à  Versailles  et  le  sieur  Paillet  en  a  donné  son  récépissé 
au  sieur  Houasse  le  29  octobre  1692  »  [H.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.]. 
—  Au  magasin  [Mag.  96]. 

Signalé  par  Lepicié  (1752), —  par  Jeaurat  (1760),  dans  la  première  pièce 
de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.],  —  par  Du  Rameau  (1784),  dans  la  neu- 
vième pièce  de  ce  même  hôtel,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  » 
[D.  R.]. 

Actuellement  au  Musée  de  Strasbourg,  auquel  il  fut  envoyé  en  1804  par 
l'Etat  français. 

20  Un  tableau  représentant  la  Magdeleine  aux  pieds 
de  Jésus-Christ  dans  un  jardin;  ligure  d'environ  1 3  pouces; 
ayant  de  hauteur  20  pouces  sur  17  pouces  de  large,  peint 
sur  bois. 

Fontainebleau.  Cabinet  de  la  Reyne. 

Faisait  probablement  partie  de  la  collection  de  François  I"  ;  le  Père  Dan 
(1642)  le  mentionne  ainsi  à  Fontainebleau  :  «  Un  Christ,  en  forme  de  pèle- 
rin (?)  qui  apparaît  à  la  Madeleine  après  la  résurrection.  » 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Magdeleine,  aux  pieds  de  Jésus- 
Christ,  est  représentée  dans  un  mouvement  de  surprise  et  d'admiration  à 
la  vue  du  Sauveur,  qui  lui  apparoit  sous  la  figure  d'un  jardinier;  la  scène 
se  passe  dans  un  jardin,  dont  le  paysage  est  de  petite  manière,  ainsi  que  les 

(i)  Ainsi  orthographié  dans  un  inventaire  de  1696  :  «  le  Père  Eugein  » 
[Mag.  96.]. 


ECOLES    ROMAINE    ET    FLORENTINE  I  I 

draperies  de  ces  deux  figures.  »  —  Signalé  par  Duplessis  (1785)  au  Louvre 
avec  cette  note  :  «  en  très  mauvais  état  »  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1 1 1 5,  avec  attribution  à  Mariotto  Albertineili  : 
H.  o  m.  57.  —  L.  cm.  48. 

30  Un  tableau  représentant  saint  Hierosme  à  genoux 
devant  un  crucifix,  un  Lion  qui  s'enfuit  et  un  chapeau  de 
cardinal  pendant  à  un  arbre  sur  un  fond  de  païsage  ; 
figures  de  22  pouces  ou  environ;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
8  pouces  sur  2  pieds  2  pouces  de  large,  peint  sur  bois. 

Fontainebleau.  Cabinet  de  la  Reyne. 

Faisait  probablement  partie  de  la  collection  de  François  I"  :  le  Père  Dan 
(1642)  le  signale  à  Fontainebleau  dans  le  cabinet  de  la  Reine. 

Mentionné  par  Lepicié  (1752),  —  par  Jeaurat  (1760)  [J.]  et  par  Du  Rameau 
(1784),  au  magasin  de  la  Surintendance  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Musée  dcCaen,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  en  1804  : 
H.  o  m.  90.  —  L.  0  m.  94.  —  Signé  en  lettres  d'or  :  Petriis.  Perusiniis. 
Pinxit. 

40  Un  tableau  représentant  une  descente  de  croix,  la 
Sainte  Vierge,  la  Magdeleine,  saint  Joseph,  saint  Pierre 
et  saint  Jean  qui  soutiennent  Jésus-Christ;  figures  de 
petite  nature  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  4  pouces  sur 
3  pieds  8  pouces  de  large,  peint  sur  bois,  dans  sa  bordure 
dorée. 

Fontainebleau.  Cabinet  de  la  Reyne. 

Un  inventaire  de  Fontainebleau  de  la  fin  du  xvii°  siècle  mentionne  ce 
tableau  dans  la  chapelle  du  château  [Font.  s.  d.],  où  d"Argenvillc  le  signale 
également,  en   1762,  sur  l'autel  près  du  chœur  des  Religieux. 

Ainsi  décrit  par  Lepicié  (1752)  :  «  Notre  Seigneur,  détaché  de  la  croix, 
est  soutenu  par  la  Sainte-Vierge,  par  saint  Pierre,  saint  Jean  et  Joseph 
d'Arimathie;  la  Magdeleine  embrasse  avec  amour  les  pieds  du  Sauveur.  » 

Actuellement  au  Louvre,  n"  i568,  avec  attribution  à  l'Ecole  de  Pérugin. 


12  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 


RAFFAELO  SANTI,  dit  RAPHAËL 


i**  Un  tableau  représentant  saint  Michel  tenant  une 
lance  pour  terrasser  Lucifer  qui  est  sous  ses  pieds  ;  figures 
comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  8  pieds  2  pouces  sur 
4  pieds  10  pouces  de  large;  peint  sur  bois,  dans  sa 
bordure  dorce  avec  deux  volets  doublés  de  velours  verd 
peints  par  dessus  d'ornemens  de  rehaussé  d'or. 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

Commandé  en  i5i8  à  Raphaël  par  le  pape  Léon  X,  pour  êlrc  offert  à 
François  I". 

Lavé  et  nettoyé,  de  1787  à  1740,  par  le  Primatice  [Laborde].  —  Signalé 
par  le  Père  Dan  (1542)  à  Fontainebleau.  —  Inventaire  Le  Brun  (1673),  n"  5 
[L.  B.].  —  Restauré  par  Guélin  en  i685,  comme  l'atteste  cette  mention  des 
Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  8  mai  i685  :  «  Reçu  du  sieur  du  Metz 
2,200  livres  pour  délivrer  au  nommé  Guélin,  peintre,  pour  avoir  rétabli  le 
tableau  de  saint  Michel,  de  Raphaël...  »  [GuifFrey,  tome  II,  col.  687].  — 
A  Versailles  en  lôgS  [P.],  où  on  le  posait,  pendant  l'été,  dans  la  chambre  du 
Roi  [V.].  En  171 5,  placé  dans  la  galerie  particulière  du  duc  d'Antin  à 
Paris  [A.]. 

Au  milieu  du  xviii*  siècle,  la  peinture  de  ce  tableau  était  fortement  com- 
promise :  en  1749,  un  rapport,  qu'on  lira  à  l'article  relatif  à  la  Sainte 
Famille  (n"  2),  en  signalait  le  fâcheux  état  au  Directeur  des  Bâtiments  ;  le 
28  novembre  1750,  une  enquête  fut  prescrite  à  ce  sujet  et,  le  10  décembre, 
l'Académie  prenait  la  décision  suivante,  mentionnée  à  son  procès-verbal 
(A.  N.  O-  igSi)  (I): 

«  L'Académie  s'étant  assemblée  extraordinairement  pour  entendre  le  rap- 
port de  ce  qui  s'est  passé  à  Versailles  conformément  à  la  délibération  du 
28  novembre  dernier  au  sujet  du  tableau  du  Saint-Michel  de  Raphaël,  le 
Secrétaire  de  l'Académie,  un  des  députés  nommés,  a  dit  qu'en  conséquence 
de  cette  délibération  et  des  ordres  de  M.  le  Directeur  général  des  Bâtimens 
Messieurs  les  députés  de  l'Académie  se  sont  rendus  à  Versailles  le  8  du 
présent  mois,  pour  examiner  le  Saint-Michel  de  Raphaël  et  décider,  si,  par  les 
expériences  que  le  sieur  Picault  a  faites  sur  les  tableaux  d'André  del  Sarte 


(i)  Cf.  Procès-verbaux  de  l'Académie,  publiés  par  M.  A.  de  Montaiglon. 


ÉCOLES    ROMAINE    ET    FLORENTINE  l3 

et  de  Van  der  Meulen,  qu'il  a  enlevés  le  premier  de  dessus  le  bois,  et  le 
second  de  dessus  la  pierre  et  qu'il  a  transportés  sur  la  toile  avec  tout  le 
succès  possible  quoiqu'ils  fussent  lun  et  l'autre  dans  un  très  mauvais  état, 
on  pouvoit  se  servir  du  même  moyen  pour  prévenir  la  ruine  entière  du 
Saint-Michel; 

«  Que  Messieurs  les  députés,  après  avoir  examiné  avec  l'attention  la  plus 
scrupuleuse  l'état  présent  dudit  tableau,  avoient  trouvé  dans  la  totalité,  de 
petites  parties  sans  nombre  prêtes  à  se  détacher; 

«  Qu'il  est  indubitable  qu'en  voulant  faire  ces  réparations  sur  le  paneau 
même,  on  seroit  non  seulement  obligé  de  conserver  l'ancien  repeint,  mais 
d'en  ajouter  de  nouveau; 

«  Que  les  mêmes  accidents  venant  à  se  repetter  promptement  et  successi- 
vement on  ne  pourroit  y  remédier  qu'en  faisant  la  même  opération,  ce  qui 
au  bout  de  peu  d'années  ne  laisseroit  plus  rien  du  tableau  original; 

«  Que  conséquemment  il  n'y  avoit  point  d'autre  parti  à  prendre  pour  sau- 
ver le  tableau  du  Saint-Michel  que  de  le  remettre  entre  les  mains  du  sieur 
Picault  pour  le  transporter  sur  la  toile;  que,  par  ce  moyen,  on  conserveroit 
tout  ce  qui  reste  de  pur  de  Raphaël,  mais  encore  que  ledit  sieur  Picault 
ayant  aussi  le  secret  d'enlever  le  repeint,  on  pourroit  trouver  dans  les 
dessous  des  indications  pour  le  trait  et  pour  la  couleur; 

«  Qu'il  ne  falloit  pour  se  convaincre  de  cet  avantage  que  réfléchir  sur  la 
manière  dont  on  raccommodoit  anciennement  les  tableaux. 

«  Lorsqu'il  y  avoit  des  endroits  écaillés  dans  une  partie,  celui  qui  étoit 
chargé  de  la  réparation  peignoit,  pour  accorder  le  tableau,  la  partie  entière, 
ce  qui  est  arrivé  surtout  dans  la  figure  du  Démon  terrassé  du  même  tableau 
de  Raphaël,  au  lieu  qu'à  présent  on  ne  convoque  la  partie  nécessaire  et  en 
pointillant; 

«  Qu'il  falloit  de  plus  observer  que  le  Roi  possédant  une  belle  copie  du 
Saint-Michel,  faite  il  y  a  plus  de  vingt-cinq  ans,  elle  serviroit  à  conduire  au 
rétablissement  de  l'original; 

«  L'Académie,  ayant  trouvé  toutes  ces  observations  justes  et  solides,  les  a 
approuvées  unanimement  et  a  ordonné  que  ce  présent  rapport  seroit  inséré 
dans  ses  registres,  ce  qui  a  été  fait  à  l'instant  et  ont  tous  MM.  les  députés 
signé.  » 

Le  10  janvier  lySi,  l'état  du  tableau  de  Raphaël  était  ainsi  détaillé  dans 
un  procès  verbal,  signé  de  Coypel,  Portail,  Carie  Van  Los  et  Lepicié  (A.  N. 
O'  igSi),  et  publié  par  M.  J.  Guiflrey  en  1879,  dans  les  Nouvelles  Archives 
de  l'Art  français  : 

«  Le  tableau  représentant  saint  Michel  qui  terrasse  Lucifer  et  reconnu  pour 
avoir  été  peint  par  Raphaël  en  i5i8  sur  un  tableau  de  bois  de  quatre 
planches  jointes  et  collées  ensemble  sans  rainures  ni  languettes,  ces  planches 
sont  continues  par  derrière  avec  deux  fortes  barres  entaillées,  à  queues 
d'aronde  dans  lesdites  planches,  lesquelles  ont  ensemble  8  pieds  4  pouces 
de  hauteur  sur  4  pieds  10  pouces  et  demi  de  largeur  et  16  d'épaisseur. 


14  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

«  Le  tableau  est  dans  un  très  mauvais  état  menaçant  dans  presque  toutes 
les  parties  une  ruine  prochaine,  celles  qui  se  sont  le  mieux  conservées  sont 
la  tète  et  la  chevelure  de  saint  Michel  du  côté  de  la  lumière,  on  aperçoit 
néanmoins  que  celles  qui  sont  dans  la  partie  opposée,  c'est-à-dire  du  côté 
de  l'ombre,  ont  été  repeintes  autour  de  l'œil  gauche,  de  la  joue  du  même 
côté  et  dessous  la  lèvre  inférieure,  ainsi  qu  a  la  chevelure  où  l'on  voit  plu- 
sieurs parties  repeintes  et  écaillées. 

«  Le  col  du  côté  de  la  lumière  a  moins  souffert  que  du  côté  de  l'ombre,  où 
on  aperçoit  plusieurs  endroits  repeints  et  au  devant  de  la  gorge  plusieurs 
autres  enlevés. 

«  La  cuirasse  jaune  dont  est  revêtu  le  Saint-Michel  paroit  s'être  conservée 
assez  purement  sur  l'épaule  gauche  et  sur  l'estomac,  il  y  a  néanmoins  plu- 
sieurs petites  parties  qui  se  sont  enlevées  vers  la  jointure  du  bras  dans  la 
partie  de  la  lumière. 

«  La  draperie  bleue  qui  enveloppe  le  bras  gauche  par  le  haut  paroit  s'être 
assez  bien  maintenu  quoiqu'il  y  ait  quelques  endroits  de  repeints,  le  sur- 
plus du  même  bras,  ainsi  que  la  main  qui  tient  le  bas  de  la  lance  se  sont 
assez  bien  maintenus  quoiqu'on  y  aperçoit  plusieurs  parties  qui  ont  été 
repeintes  et  d'autres  écaillées  vers  le  milieu,  à  la  jointure  du  bras,  au  coude 
et  au  haut  d'iceluy  dans  la  partie  de  l'ombre. 

«  Le  bras  droit  qui  s'élève  tenant  la  lance  par  le  haut  est  en  plus  mauvais 
état  ayant  été  repeint  en  nombre  d'endroits,  le  dessus  de  la  main  ou  frape 
la  lumière  s'est  conservé  plus  purement. 

«  La  lance  a  des  parties  écaillées  vers  le  milieu  dans  l'intervalle  des  deux 
mains. 

0  La  draperie  ou  l'écharpe  gris  de  lin  qui  paroit  voltiger  autour  de  la  figure 
du  Saint-Michel  est  moins  chargée  de  repeints  que  bien  d'autres  endroits 
du  tableau. 

«  La  partie  de  cette  draperie  qui  passe  au  devant  du  corps  est  écaillée  en 
plusieurs  endroits  et  laisse  apercevoir  plusieurs  parties  blanches  de  l'impres- 
sion du  tableau. 

«  L'aiie  gauche  du  Saint  est  presque  toute  endommagée  dans  la  plus  grande 
partie  de  l'ombre,  particulièrement  vers  la  pointe  et  sous  sa  côte,  on  voit 
que  ces  endroits  sont  fort  chargés  de  repeints;  on  aperçoit  aussi  quantité  de 
points  blancs  qui  sont  autant  de  parties  détachées  du  tableau. 

«  Le  dessus  de  cette  aile  dans  la  partie  où  frappe  la  lumière  est  en  meil- 
leur état. 

«  L'aile  droite  s'est  beaucoup  mieux  conservée,  quoiqu'il  y  ait  aussi  quelques 
parties  de  repeintes;  l'endroit  qui  avoisine  la  tête  semble  avoir  bouilly,  le 
tableau  ayant  pu  être  exposé  aux  rayons  du  soleil,  l'on  aperçoit  aussi  dans 
cet  endroit  plusieurs  petites  parties  qui  se  sont  enlevées  et  laissent  voir 
l'impression. 

«  La  cuirasse  jaune  qui  cache  la  partie  du  ventre  ainsi  que  le  tonnelet  au 
dessous  quoyque  repeinte  en  quelques  parties,  se  sont  assez  bien  soutenues 
du  côté  où  frape  la  lumière;  mais  celles  qui  sont  dans  l'ombre  où  passe 
l'épée  sont  chargées  de  couleur  dans  les  endroits  qui  ont  été  repeints,  qui 


ÉCOLES    ROMAINE    ET    FLORENTINE  l5 

sont  nombreux  en  cet  endroit,  le  tout  paroissant  bouilly  vraisemblable- 
ment par  les  mêmes  causes  dites  cy  dessus,  l'on  aperçoit  aussi  quantité  de 
parties  écaillées  qui  découvrent  le  fond  blanc  de  l'impression,  de  même 
qu'en  quelques  endroits  du  fourreau  de  l'épée  et  du  tonnelet. 

«  La  jambe  gauche  du  Saint-Michel,  qui  porte  sur  les  épaules  du  démon, 
est  repeinte  en  plusieurs  endroits  des  chairs  et  du  brodequin  jusque  sur  le 
coud  de  pied,  cette  dernière  partie  est  au  nombre  des  plus  saines  du  tableau 
étant  tout  entier  jusqu'à  l'extrémité  des  doigts. 

«  La  face  de  Lucifer  s'est  aussi  bien  conservée,  ainsy  que  partie  des  cheveux, 
des  cornes,  des  griffes,  de  la  fourche,  quelques  endroits  de  la  queue  et  des 
ailes,  les  bras,  le  dos,  la  croupe  et  toutes  les  autres  parties  de  cette  figure 
se  sont  moins  bien  soutenues  que  les  endroits  dénommés  cy  dessus;  l'on  y 
voit  une  grande  quantité  de  parties  repeintes  et  écaillées  particulièrement 
sur  le  dos  et  les  épaules,  la  croupe  et  en  différens  endroits  des  ailles. 

«  Le  surplus  des  autres  parties  de  cette  figure,  ainsi  que  la  terrasse  où  elle 
est  couchée  et  généralement  tout  le  bas  du  tableau,  depuis  la  ligne  du 
genouil  de  saint  Michel,  et  d'un  côté  à  l'autre  d'iceluy,  sont  totalement  rui- 
nées, chargées  de  couleur  dans  une  grande  quantité  de  parties  repeintes  et 
d"un  grand  nombre  d'autres  écaillées  qui  laissent  voir  le  fond  de  Timpres- 
sion. 

«  Résumant  tous  les  détails  mentionnés  aux  articles  du  présent,  il  est  aisé 
d'apercevoir  que  ce  tableau  est  dans  l'état  le  plus  déplorable,  particulière- 
ment dans  la  partie  inférieure,  s'entend  depuis  le  genouil  de  saint  Michel 
jusqu'au  bas  dudit  tableau,  depuis  cette  partie  du  genouil  jusqu'au  haut  y 
compris  la  totalité  du  ciel,  les  draperies  et  le  paysage  se  sont  conservés  plus 
purement  quoyqu'extrêmement  endommagés,  ne  laissant  point  apercevoir 
une  surface  de  deux  pouces  quarrés  qui  ne  soit  menacée  de  tomber  par 
écailles  et  qui  n'ait  déjà  été  mal  restauré.  » 

Cette  opération  fut  payée  à  Picault  —  non  point  i  i,5oo  livres,  comme  on 
l'a  cru  jusqu'ici,  —  mais  seulement  7,000  livres  comme  il  résulte  d'un 
rapport  du  sieur  de  Vahiny  sur  cette  question  [A.  N.  O'  i933].  Cependant 
le  traitement  que  subit  le  tableau  ne  donna  pas  tous  les  résultats  promis, 
et  en  1776,  on  vit  qu'il  fallait  procéder  à  une  restauration  nouvelle.  Picault, 
le  24  octobre  1776,  demanda  au  directeur  des  Bâtiments  qu'on  lui  confiât 
cette  entreprise;  il  s'expliquait  ainsi  sur  le  mécompte  survenu  [A.  N. 
O'  1910]  : 

«  ...  S'il  y  a  quelques  défauts  qui  soient  une  suite  naturelle  de  mon  opé- 
ration, ils  ne  doivent  pas  être  assez  considérables  pour  mériter  que  le  tableau 
soit  relevé  en  entier;  si  il  y  a  quelque  partie  qui  se  lève  naturellement  et 
sans  accident  quelconque,  ce  ne  peut  être  occasionné  que  par  quelques  petits 
repeints  ou  quelque  peu  d'impression  que  je  n'aurais  pas  assez  scrupuleu- 
sement ôté,  ou  de  petites  parties  d'air  entre  la  peinture  et  le  fond;  n'ayant 
pas  issez  prévu  tous  les  inconvénients,  comme  je  les  ai  prévus  depuis  et 
remédié,  j'ai  acquis  de  rcxpériencc,  vous  en  jugerez  parle  tableau  de  Saint- 
Jean  l'Evanséliste.  » 


l6  INVENTAIRE  GÉNÉRAL  DES  TABLEAUX  DU  ROY 

Le  comte  d'Angiviller,  directeur  des  Bâtiments,  n'accueillit  pas  cette 
demande  et  confia  la  nouvelle  restauration  au  sieur  Hacquin;  voici  le 
mémoire  de  ce  dernier  [A.  N.  O'  i933]  :  «  Avoir  relevé  de  dessus  toile  le 
fameux  tableau  de  Saint-Michel,  peint  par  Raphaël  d'Urbin  (opération  faite 
antérieurement  par  le  sieur  Picault)  et  après  l'avoir  détaché,  l'avoir  remis 
sur  une  nouvelle  toile,  avec  marouffle,  prix  convenu,  1,200  livres.  » 

Mentionné  par  Piganiol  de  la  Force,  comme  placé  chaque  année,  de  Pâques 
à  la  Toussaint,  dans  la  Salle  de  Mercure  à  Versailles.  —  Le  reste  de  l'année, 
il  était  déposé  dans  la  quatrième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance, 
comme  en  témoigne  Du  Rameau,  qui  le  note  ainsi  :  «  à  laver  avec  prudence 
et  lever  les  repeints  »  [D.  R.] . 

Actuellement  au  Louvre,  n"  i5o4.  H  :  2  m.  68.  — L  :  i  m.  60.  Signé  en 
lettres  d'or  :  Raphaël.  Urbinas.  Pingebat.  M.  D.  XVJII. 


2°  Un  tableau  représentant  une  Sainte  Famille  accom- 
pagnée de  deux  anges  sur  le  fond,  dont  un  répand  des 
fleurs;  figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  6  pieds 
4  pouces  sur  4  pieds  3  pouces  de  large;  peint  sur  bois, 
dans  sa  bordure  dorée,  avec  deux  volets  doublez  de  velours 
verd  et  peints  par  dessus  d'ornemens  de  rehaussé  d'or. 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

Commandé  en  i5i8  à  Raphaël  par  Léon  X,  pour  être  offert  à  François  I". 

Nettoyé,  de  1787  à  1740,  par  le  Primatice  [Laborde].  —  Signalé  par  le 
Père  Dan  (1642)  à  Fontainebleau.  —  Inventaire  Le  Brun,  n"  3  [L.  B.].  — 
A  Versailles  en  lôgS  [P.],  où  on  le  posait  pendant  l'été,  avec  le  Saint-Michel, 
dans  la  chambre  du  Roi  [V.].  —  En  171 5,  porté  à  Paris  à  l'hôtel  particulier 
du  duc  d'Antin  [A.]. 

Les  multiples  déplacements  de  ce  tableau,  comme  du  Saint-Michel,  en 
avaient  compromis  l'état;  en  1749,  le  rapport  suivant  était  adressé  par  le 
garde  des  tableaux  sans  doute,  au  Directeur  des  Bâtiments  (A.  N.  O'  1907)  : 

«  La  Sainte  Famille  et  le  Saint-Michel  de  Raphaël,  les  deux  tableaux  qui 
méritent  le  plus  d'attention  entre  tous  ceux  que  le  Roi  possède,  sont  peints 
sur  bois,  ce  qui,  joint  à  leurs  cadres,  les  rend  d'un  poids  prodigieux  et  par 
conséquent  très  difficiles  à  manier,  on  les  transporte,  selon  les  différens 
ameublemens  du  grand  appartement  du  château  au  dépôt  des  tableaux  et 
ils  souffrent  d'autant  plus  dans  les  transports  que  la  peinture  s'est  boursou- 
flée en  plusieurs  endroits  et  tombe  en  écailles,  cet  accident  est  inévitable 
dans  les  peintures  sur  bois.  Le  Saint-Michel  a  été  si  maltraité  anciennement. 


ECOLES  ROMAINE  ET  FLORENTINE 


ï7 


qu'on  a  été  obligé  de  le  retoucher  en  plusieurs  endroits  et  à  plusieurs 
reprises.  La  Sainte  Famille  est  encore  dans  sa  première  pureté,  mais  elle 
ne  pourra  se  conserver  longtemps,  il  est  même  à  craindre  qu'on  ne  soit 
obligé  un  jour  de  la  porter  sur  une  toile,  par  le  nouveau  secret  pratiqué  par 
Picault;  mais  comme  c'est  une  dernière  extrémité  à  laquelle  il  ne  faut  avoir 
recours  que  le  plus  tard  qu'on  pourra,  il  seroit  bon  pour  les  ménager,  ou 
de  donner  ordre  que,  quelque  changement  qu'on  fasse  aux  ameublements, 
ils  restent  toujours  en  place,  ou  de  leur  en  chercher  une  dans  le  château,  le 
plus  près  qu'il  se  pourra  de  l'appartement  et  au  même  étage  où  ils  sont 
disposés,  sans  les  porter  au  dépôt  de  l'hôtel  de  la  Surintendance.  » 

Ce  tableau  toutefois  ne  fut  pas  livré  à  Picault,  mais  laissé  en  l'état.  Le 
14  décembre  1763,  Jeaurat  prévenait  la  direction  des  Bâtiments  que  »  la 
couleur  s'enlevait  »  (A.  N.  O'  1909);  on  ne  fit  rien.  La  situation  empira  et,  en 
1776,  une  commission,  composée  de  Pierre,  Coypel  et  Halle,  fut  chargée 
d'examiner  le  tableau  et  prit  la  résolution  suivante  (A.  N.  O'  191 1)  : 

«  Nous,  soussignés,  appelés  par  M.  le  Directeur  général  des  Bâtimens  du 
Roy  pour  examiner  l'état  actuel  du  tableau  de  la  Sainte  Famille  de  Raphaël, 
avons  reconnu  que  ce  tableau  commence  à  se  détacher  en  beaucoup 
d'endroits  de  la  planche  sur  laquelle  il  est  peint;  et  qu'il  en  est  déjà  tombé 
quelques  écailles,  et  qu'il  est  à  craindre  que  dans  peu  il  n'en  tombe  beau- 
coup d'autres,  ce  qui  enlraineroit  des  réparations  de  repeints  qui  défigure- 
roient  ce  chef  d'oeuvre. 

«  C'est  pourquoi  nous  croyons  qu'il  est  nécessaire  de  se  hâter  de  le  lever 
de  la  planche  sur  laquelle  il  est  peint,  pour  le  transporter  sur  une  toile  avec 
tous  les  soins  et  par  les  moyens  les  plus  propres  à  assurer  sa  conservation. 

«  Nous  estimons  que  quoique  le  sieur  Picault  ait  déjà  transporté  plusieurs 
tableaux  du  Roy,  il  est  plus  prudent  de  confier  celuy-ci  au  sieur  Hacquin, 
dont  la  capacité  et  surtout  les  procédés  sont  connus. 

«  En  foy  de  quoy  nous  avons  signé  le  présent  exposé;  de  Versailles,  ce 
i3  mars  1776.  » 

L'opération  fut  donc  confiée,  en  1777,  à  Hacquin,  dont  voici  le  mémoire 
(A.  N.  O'  1933)  :  «  Avoir  détaché  de  dessus  le  bois  et  remis  sur  toile  la 
fameuse  Sainte  Famille  peinte  par  Raphaël  d'Urbin,  portant  6  pieds  et  demi 
de  haut  sur  4  pieds  et  demi  de  large,  prix  convenu  à  raison  de  i8  livres  le 
pied;  en  tout  25  pieds  6  pouces  de  superficie,  53 1  livres.  » 

Lepicié  (1752)  décrit  ainsi  ce  tableau  :  «La "Vierge  s'incline  tendrement  pour 
recevoir  l'Enfant  Jésus,  qui  s'élance  avec  joie  pour  l'embrasser;  à  la  droite 
de  la  Vierge,  Sainte  Élizabeth,  un  genou  en  terre,  tient  le  petit  saint  Jean  qui 
joint  les  mains ...  ;  sur  le  dernier  plan  et  de  l'autre  côté  eu  voit  saint  Joseph, 
la  tète  appuyée  sur  la  main  gauche  ;  au  dessous  de  la  Vierge,  deux  anges 
dont  l'un  répand  des  fleurs,  et  l'autre,  en  le  regardant,  paroit  applaudir  à 
son  action;  le  lieu  représente  une  salle  pavée  d'un  marbre  précieux  à  com- 
partiments. »  —  Mentionné  par  Piganiol  de  la  Force,  comme  placé  chaque 
année,  de  Pâques  à  la  Toussaint^  dans  la  salle  de  Mercure  à  Versailles.  — 


l8  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Le  reste  de  l'année,  il  était  déposé  dans  la  quatrième  pièce  de  l'hôtel  de  la 
Surintendance,  comme  témoigne  Du  Rameau  qui  le  note  ainsi  :  «  A  besoin 
de  quelques  pointillages  à  faire  dans  le  ciel  et  dans  le  pavé,  des  gris  à  faire 
disparaître  dans  la  draperie  bleue  et  lever  avec  soin  un  repeint  à  la  joue 
de  la  Vierge  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1498  :  H.  2  m.  07.  —  L.  i  m.  40.  —  Signé  : 
Raphaël.  Urbinas.  Pingebat.  MDXVIJI. 

3°  Un  tableau  représentant  un  saint  Jean  l'Evangéliste 
porté  sur  un  aigle  et  soutenu  d'un  ange  et  au  dessous  une 
mer  avec  l'isle  de  Pathmos  dans  le  lointain;  figures  comme 
nature;  ayant  de  hauteur  8  pieds  6  pouces  sur  5  pieds 
2  pouces  de  large;  peint  sur  bois,  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

Inventaire  Le  Brun  (i583)  no  11  [L.  B.].  —  Paillet  (1695)  le  mentionne 
à  Versailles  «  avec  des  volets  peints  d'ornemens  rehaussez  d'or  »  [P.].  — 
En  1696,  au  magasin  de  Versailles  [Mag.  96.]. 

En  171 5,  placé  dans  la  galerie  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin  à  Paris 
[A.].  —  Placé  ensuite  au  Louvre  et,  «  en  1753,  porté  à  Versailles  pour  être 
placé  chez  le  Roi  »  [Coch.].  —  Signalé  par  Lepicié  (1752), —  par  Piganiol  de 
la  Force  dans  la  chambre  du  Roi  à  Versailles,  à  la  droite  du  lit,  en 
pendant  au  David  du  Dominiquin,  place  qu'il  occupait  pendant  une  partie 
de  l'année;  pendant  l'autre,  il  était  déposé  dans  la  deuxième  pièce  de  l'hôtel 
de  la  Surintendance  [D.  R.]. 

En  1767,  une  commission,  composée  de  Boucher,  Cochin,  Pierre  et  Vien, 
décida  qu'il  était  nécessaire  que  ce  tableau  fût  transporté  sur  toile;  l'opéra- 
tion fut  confiée  à  Picault  (i),  qui  y  travailla  en  1769  et  fut  payé  en  1773, 
comme  l'atteste  sa  note  (A.  N.  O'  1933)  :  «  Un  tableau  de  Raphaël  trans- 
porté sur  toile,  représentant  saint  Jean  l'Evangéliste;  il  a  7  pieds  4  pouces 
de  haut  sur  5  pieds  2  pouces  de  large,  i,5oo  livres.  » 

Actuellement  au  musée  de  Marseille,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  en 
1802  :  H.  2  m.  40.  —  L.  2  m.  10.  —  Signé  Raphaël.  —  Derrière  la  toile,  on 
lit  :  «  En  i5io,  peint  par  Raphaël  d'Urbin  ;  en  1773,  la  peinture  a  été  séparée 
de  l'impression  restant  sur  le  bois  et  adaptée  sur  cette  toile  par  Picault, 
artistes,  père  et  fils.  » 

4°   Un    tableau   représentant   un    saint    Jean   dans   le 
désert  assis  sur  un  tronc  d'arbre;  figure  de   petite  na- 

(i)  Dans  les  Nouvelles  Archives  de  l'Art  français  de  1879,  M.  J.  Guiffrey  a 
publié  plusieurs  lettres  relatives  à  cette  opération  (p.  41 5). 


ECOLES    ROMAINE    ET    FLORENTINE  I9 

ture;  ayant  4  pieds  4  pouces  en  quarré,  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n"  358,  avec  cette  description  :  «  Saint  Jean- 
Baptiste  au  désert  tenant  un  escriteau  dans  lequel  est  escript  :  Ecce  Agnus 
Dei  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS  [P.]  dans  la  grande  antichambre  [V.]. 
—  Au  début  du  xvni*  siècle,  «  le  temps  ayant  endommagé  ce  tableau,  il 
étoit  devenu  méconnaissable  au  point  qu'on  n'y  faisoit  aucune  attention; 
Stiémart,  chargé  de  l'entretien  des  tableaux  du  Roi,  l'ayant  nettoyé,  on 
fut  surpris  de  ne  s'être  pas  aperçu  de  toutes  les  beautés  que  renfermoit 
un  si  rare  tableau  »  [Lepicié]. 

Signalé  par  Piganiol  de  la  Force  en  dessus  de  porte  de  la  Salle  de  Mars 
à  Versailles,  —  par  Jeaurat  (1760)  dans  le  magasin  de  la  Surintendance  [J.]. 

Remis  sur  toile,  en  1777,  par  le  sieur  Hacquin  au  prix  de  432  livres  [A.  N. 
O'  1933].  —  Dut  être  lavé  et  verni  en  1788  par  Godefroid,  comme  l'indique- 
rait ce  mémoire  [A.  N.  O'  i93i]:<(  lavé  et  verni  un  Raphaël  dessus  de  porte 
dans  la  salle  du  Trône  »  :  les  guides  de  Versailles  ne  signalent  point  de 
tableau  de  Raphaël  dans  la  salle  du  Trône;  mais  on  a  vu  que  celui-ci  avait 
été  en  dessus  de  porte  dans  la  salle  de  Mars. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  i5oo  :  H.  i  m.  35.  —  L.  i  m.  42.  —  Ce  tableau, 
après  avoir  été  concédé  à  l'église  de  Longpont  en  1820,  figura  à  la  vente  du 
duc  de  Maillé  chez  lequel  il  avait  été  transporté  pour  être  restauré; 
acheté  Sg  francs  par  un  marchand,  il  fut  revendiqué  par  l'État  et  fit  retour 
à  la  liste  civile  en  i838  [Villot]. 


5°  Un  tableau  représentant  une  Vierge  assise  avec  le 
petit  Jésus  debout,  s'apuyant  sur  elle  et  saint  Jean  à 
genoux  sur  un  fond  de  païsage;  figures  de  demi  nature; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  7  pouces  et  demi  sur  2  pieds 
1 1  pouces  de  large;  peint  sur  bois  et  ceintré  par  le  haut, 
orné  de  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  médailles. 

Commandé,  en  i5o7,  à  Raphaël  par  Philippe  Sergardi,  de  Sienne,  et  vrai- 
semblablement acheté  à  ce  dernier  par  François  !'■•■•  [Lafcncstre]  (i)- 


(i)  Voir  au  sujet  de  ce  tableau  Raphaël,  sa  vie,  son  œuvre  et   son  temps, 
par  M.  Mùntz,  pp,  175  et  210. 


20  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n°  i  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS  [P.]  dans 
le  Cabinet  des  médailles  [V.j  où  Piganiol  de  la  Force  le  retrouve  vers 
1750(1). 

Mentionné  par  Lepicié  (1752),  —  par  Jacques  Bailly,  en  1766,  au  Luxem- 
bourg, —  par  Duplessis,  en  1785,  au  Louvre  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  11°  1496  :  H.  i  m.  22.  —  L.  o  m,  80.  Signé  : 
Raphaello  Urb.  MDVII. 

6°  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  la  Reyne  Jeanne 
de  Sicile;  figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
8  pouces  et  demi  sur  3  pieds  de  large  ;  peint  sur  bois,  dans 
sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  Monseigneur,  à  présent  cabinet 
de  M'^^  la  duchesse  de  Berry. 

Commandé  à  Raphaël  par  le  cardinal  Bibbiena  et  offert  par  celui-ci  à 
François  I"  [Lafenestre]. 

Nettoyé  de  i537  à  1540  par  Primatice  [Laborde].  —  Signalé  par  le  Père 
Dan  (1642)  à  Fontainebleau  dans  la  galerie  d'Apollon.  —  N°  2  de  l'Inven- 
taire Le  Brun  (i683)  [L.  B.j.  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  dans  le  cabinet 
de  Monseigneur  [V.]. 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Jeanne  d'Aragon  est  représentée  assise; 
son  habillement  de  velours  rouge  est  peint  avec  un  soin  merveilleux  ;  le 
tond  d'architecture  n'y  est  pas  moins  bien  traité.  »  — Signalé,  en  1760,  dans 
la  troisième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.]  ; —  en  1784,  dans 
la  septième  pièce  du  même  hôtel  avec  cette  note  (1788):  ««à  laver  et  vernir^ 
il  y  a  deux  fentes  écaillées  à  faire  tenir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1 507  :  H.  i  m.  20.  —  L.  o  m.  95 . 

7"  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  Raphaël  et 
celui  de  Pontorme;  figures  comme  nature;  ayant  de  hau- 
teurs pieds  8  pouces  sur  3  pieds  4  pouces  de  large;  orné 
de  sa  bordure  dorée;  il  a  été  rehaussé  de  9  pouces  et  demi 
et  élargi  de  1 1  pouces. 


(i)  Les  dimensions  données  par  Piganiol  sont  erronées  et  confondues  avec 
celles  du  n"  17,  qui  était  à  la  Surintendance. 


ECOLES    ROMAINE    ET    FLORENTINE  21 

Versailles.  Cabinet  de  Monseigneur,  à  présent  cabinet 
de  M™«  la  duchesse  de  Berry. 

Faisait  probablement  partie  de  la  collection  de  François  I". 

Le  père  Dan  (1642)  le  mentionne  à  Fontainebleau  avec  attribution  au 
Pontormo  et  même  identification  que  celle  reprise  par  Bailly.  —  N"  10  de 
l'inventaire  Le  Brun  (i683)  où  il  est  annoncé  ;  «  Un  tableau  de  Raphaël 
représentant  son  portrait  avec  un  autre  que  l'on  dit  être  celui  de  Pon- 
tormo »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.]. 

Lepicié  (1752)  qui  le  décrit  ainsi  :  «  Raphaël  a  la  main  droite  posée  sur 
l'épaule  du  Pontorme  qui  tient  une  épée  et  qui  paroit,  en  inclinant  la  tête, 
faire  un  mouvement  d'indication  )>,  enregistre  aussi  les  doutes  des  cri- 
tiques et  l'opinion  qui  prétendait  que  le  second  personnage  représenté  était 
le  maître  d'armes  de  l'artiste.  —  Signalé  dans  la  troisième  pièce  de  l'hôtel 
de  la  Surintendance  par  Jeaurat  (1760)  [J.]  et  Du  Rameau  (1784)  avec  cette 
note  (1788)  :  «  tableau  à  remettre  dans  sa  grandeur  primitive,  à  rentoiler 
à  cause  d'une  pièce  mal  mise  et  de  plusieurs  cloches  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  i5o8,  sous  ce  titre  :  Portraits  d'hommes  : 
H.  G  m.  99.  —  L.  o  m.  83. 


8°  Un  tableau  représentant  sainte  Marguerite;  figure 
de  petite  nature;  ayant  de  hauteur  5  pieds  8  pouces  sur 
3  pieds  7  pouces  de  large  ;  peint  sur  bois,  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

Suivant  Vasari,  ce  tableau  fut  fait  probablement  pour  François  I"  ou 
Marguerite  de  Valois. 

Nettoyé,  entre  i537  à  1540,  par  le  Primatice  (Laborde).  —  Signalé  par  le 
Père  Dan  (1642)  à  Fontainebleau.  —  En  i685  «  racommodé  «par  le  peintre 
Geslin  au  prix  de  2,107  livres  10  sols  [Guiffrey  t.  IL  p.  669].  —  N°  387  de 
l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.].  —  Au 
magasin  [Mag.  96]. 

En  1737  au  Louvre  [Louv,  37].  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Sur 
un  fond  de  paysage,  sainte  Marguerite,  debout,  foule  du  pied  droit  un 
dragon  monstrueux  qui  est  renversé  et  dont  la  gueule  béante  fait  voir  sa 
rage  aux  abois;  elle  tient  d'une  main  sa  draperie  et  de  l'autre  une  palme.  » 
—  En  1760  dans  la  cinquième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.]  et 
Jeaurat  en   1763   prévient   la   Direction  des    Bâtiments  que   «  la  couleur 


22  INVENTAIRE    GENERAL   DES   TABLEAUX   DU    ROY 

s'enlève  »  (A.  N.  O'  1909).  —  Transporté  sur  toile,  en  1777,  par  Hacquin, 
dont  voici  le  mémoire  (A.  N.  O'  ig33)  :  «  Avoir  détaché  de  dessus  le  bois  et 
remis  sur  toile  le  tableau  représentant  sainte  Marguerite,  peint  par  Raphaël, 
portant  6  pieds  de  haut  sur  4  de  large,  à  raison  de  24  livres  le  pied...  576 
livres  ». —  En  1784,  dans  la  sixième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance, 
avec  cette  note  de  Du  Rameau  (1788)  :  «  à  relever  quelques  repeints  et  à 
repointiller  différentes  parties  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  i5oi  :  H.  i  m.  78  —  L.  i  m.  22. 

9°  Un  tableau  représentant  la  sainte  Vierge  tenant  le 
petit  Jésus  et  sainte  Elizabeth  qui  lui  présente  saint  Jean 
sur  un  fond  de  païsage  ;  figures  de  10  à  12  pouces,  ayant 
de  hauteur  i3  pouces  trois  quarts  sur  10  pouces  trois 
quarts  de  large  ;  peint  sur  bois,  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles .  Petite  Galerie  du  Roy. 

A  ce  tableau,  il  faut  joindre  le  suivant,  mentionné  par  Bailly  à  l'article 
de  Jules  Romain  : 

Un  tableau  représentant  une  figure  de  grisaille  de  9  à 

10  pouces,  ayant   de   hauteur    i3   pouces    et   demi   sur 

1 1  pouces  de  large,  dans  sa  bordure  dorée. 
Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

Il  est  en  effet  démontré  aujourd'hui  que  cette  grisaille  n'était  autre  que 
le  volet  qui  recouvrait  primitivement  la  composition  (i). 

Commandé  à  Raphaël  par  Adrien  Gouffier,  cardinal  de  Boissy;  cédé 
ensuite  par  un  Gouffier,  duc  de  Rouannais,  au  comte  de  Brienne,  qui  l'offrit 
à  son  frère  l'abbé  de  Brienne,  lequel  le  donna  à  Louis  XIV  en  1668. 

Décrit  ainsi  dans  le  catalogue  latin  des  tableaux  du  cabinet  de  Brienne 
(1662)  :  «  La  Vierge  est  assise  dans  une  prairie  agréable;  l'enfant  divin  sort 
de  son  berceau  et  caresse  doucement  Jean  qui  a  le  même  âge,  qu'Elisabeth 
lui  présente  avec  adoration.  »  —  N°  77  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683), 
où  il  est  ainsi  mentionné  :  «  un  tableau  de  Raphaël  représentant  Notre 
Seigneur  dans  les  bras  de  la  Vierge,  sainte  Elizabeth,  saint  Jean  dans  un 
paysage,  avec  sa  bordure  dorée  et  une  coulisse  peinte  de  grisaille  de  la 
même  main  »,  et  accompagné  de  cette  note  ajoutée  :  «  veu  à  Paris  le  8  aoust 


(i)  Voir  dans  la  Ga:[ette  des  Beaux-Arts  d'octobre  1881  un   article  de 
M.  Paliard  à  ce  sujet. 


ECOLES    ROMAINE    ET    FLORENTINE  2  3 

1690  »  [L.  B.].  —  Mentionné  par  Houasse  (1691)  à  Paris,  avec  attribution 
«  manière  de  RaphaëJ  »  et  cette  note  ajoutée  :  «  est  à  Versailles  et  le  sieur 
Paillet  en  a  donné  son  récépissé  au  sieur  Houasse  le  29  octobre  1692  »  [H.]. 
—  A  Versailles  (1695)  où  Paillet  le  signale  avec  «  une  coulisse  de  grisaille 
aussi  de  Raphaël  servant  de  couverture  au  tableau,  laquelle  coulisse  fait 
un  tableau  séparé  »  [P.].  Le  tableau  était  alors  dans  la  galerie  du  Roi 
et  la  grisaille  dans  le  petit  cabinet  [V.].  —  En  1696,  le  tableau  entre  au 
magasin  de  Versailles  [Mag.  96.],  —  en  1706,  dans  la  petite  galerie  du  Roi 
[Mans.  6.]. 

En  1715,  il  sort  de  la  galerie  du  Roi  pour  entrer  à  Paris  dans  la  galerie 
particulière  du  duc  d'Antin  [A.].  —  En  1737,  il  rentre  dans  la  galerie  de 
Versailles  [G.  R.].  —  Lépicié  (1752)  signale  le  tableau  et  décrit  ainsi  la 
grisaille  qui  est  attribué  à  Jules  Romain  :  «  Une  femme  dans  une  niche, 
sous  l'emblème  de  l'abondance  ;  elle  est  posée  sur  un  appui  de  pierre,  au  bas 
duquel  on  voit  un  mascaron  dont  une  coquille  forme  la  bouche;  on  lit  au 
dessous  de  la  figure  Raphaël  Urbitias.  »  —  En  1760,  Jeaurat  signale  la 
grisaille  dans  le  deuxième  cabinet  particulier  de  l'hôtel  de  la  Surintendance 
[J.].  —  En  1784,  Du  Rameau  mentionne  le  tableau  dans  la  neuvième  pièce 
du  même  hôtel  avec  cette  note  (1788)  :  «  il  y  a  un  placard  noir  dans  le  fond 
derrière  les  têtes,  qui  n'est  qu'un  repeint  qu'il  faut  lever.  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n""  1499  ^^  i5io;  la  grisaille  attribuée  à 
r  (I  école  de  Raphaël  ».  H.  o  m.  38  —  L,  0  m.  3i. 


10°  Un  tableau  représentant  un  portrait  nommé  le 
Castillan,  coëffé  d'une  espèce  de  turban;  figure  comme 
nature  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  5  pouces  sur  2  pieds  de 
large,  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

Peint  par  Raphaël  en  i5i6;  acquis,  après  la  mort  de  Castiglione,  par 
le  duc  de  Mantoue,  puis  par  Charles  I"  d'Angleterre;  à  la  mort  de  celui-ci, 
passe  à  un  amateur  hollandais  Van  Asseln,  ensuite  à  un  «  curieux  »  d'Am- 
sterdam, nommé  Lopez,  [Lépicié],  puis  à  Mazarin,  dont  les  héritiers  le 
cédèrent  à  Louis  XIV. 

N°  i5i  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  qui  le  déclare  peint  sur  bois 
[L.  B.].  —  Paillet  (lôgS)  le  signale  à  Versailles  comme  étant  «  sur  toillc 
collée  sur  bois  »  [P.];  se  trouvait  alors  dans  la  galerie  du  Roi  [V.]. 

En  1715,  posé  dans  la  chambre  du  duc  d'Antin  en  son  hôtel  particulier  à 
Paris  [A.].  — Replacé  en  1737  dans  la  galerie  du  Roi  à  Versailles  [G.  R.] 
où  Piganiol  de  la  Force  le  signale  également.  —Décrit  par  Lépicié  (i753).  — 


24  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES   TABLEAUX   DU    ROY 

Mentionne  dans  le  salon  du  Directeur  des  Bâtiments  à  l'hôtel  de  la  Surin- 
tendance par  Jcaurat  (1760)  [J.]  et  par  Du  Rameau  (1784),  avec  cette  note 
{1788)  :  «  à  diminuer  d'un  pouce  des  deux  côtes,  laver  et  vernir  »  [D.  R.J. 
—  Restauré,  en  1789,  par  Martin,  dont  voici  le  mémoire  :  «  De  Raphaël, 
portrait  de  Balthazard  Castilione,  buste  de  grande  nature  de  3i  pouces  sur 
25,  enlevé  une  crasse  très  ancienne,  réparé  quelques  écailles  et  gersures 
avec  beaucoup  de  soin,  40  livres  »  (A.  N.  O'  igSi)  :  à  cette  date,  il  avait 
donc  dû  être  décollé  de  dessus  bois  et  remis  sur  toile. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  i5o5  :  H.  0  m.  62  —  L.  0  m.  67. 

11°  Un  tableau  représentant  un  saint  Michel  combat- 
tant des  monstres;  figures  de  6  à  7  pouces  ;  ayant  de 
hauteur  1 1  pouces  et  demi  sur  g  pouces  et  demi  de  large  ; 
peint  sur  bois,  dans  sa  bordure  dorée. 

12°  Un  tableau  représentant  un  saint  Georges  monté 
sur  un  cheval  blanc  combattant  un  dragon;  mêmes  dimen- 
sions que  le  précédent. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

Exécutés  probablement  en  i5o4  par  Raphaël  pour  le  duc  d'Urbin  Guido- 
baldo  de  Montefeltro  (i);  appartinrent  tous  deux  au  cardinal  Mazarin  et 
furent  acquis  de  ses  héritiers  par  le  Roi  (2)  [Villot]. 

N»  140  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  qui  les  mentionne  :  «  deux 
autres  petits  tableaux  de  Raphaël  qui  tiennent  ensemble  représentant  l'un 
saint  Michel  et  l'autre  saint  Georges...  peints  sur  cuivre  avec  leurs  bor- 
dures d'ébène.  »  [L.  B.].  —  Paillet  (lôgS)  les  signale  à  Versailles  et  ajoute  : 
«  ces  deux  tableaux  sont  à  présent  séparez  »  [P.]. —  En  1696,  placés  dans  la 
galerie  du  Roi  à  Versailles  [V.],  où  ils  étaient  encore  en  1737  [G.  R]. 

Lepicié  (1752)  les  décrit  ainsi  :  «  Saint  Michel  a  le  bras  gauche  armé  d'un 
bouclier  blanc,  sur  lequel   il  y   a  une   croix  rouge  et  il    tient  de  la  main 

(i)  Lomazzo  {Idea  del  tempio  délia  Pittwa)  déclare  que  Raphaël  avait 
peint  sur  le  revers  d'un  damier  un  saint  Georges  pour  le  duc  d'Urbin;  cette 
particularité  n'est  pas  apparente  sur  le  saint  Georges,  mais  se  retrouve  sur 
saint  Michel. 

(2)  C'est  assurément  un  lapsus  calami  qui  a  fait  écrire  à  M.  \'illot  que 
le  saint  Georges  avait  fait  partie  de  la  collection  de  François  !<:',  alors  qu'il 
avait  déclaré  précédemment  que  ces  deux  tableaux  étaient  entrés  dans  la 
collection  du  roi  sous  Louis  XIV. 


ECOLES    ROMAINE    ET   FLORENTINE  25 

droite  une  épée  dont  il  frappe  les  monstres  qui  l'environnent;  le  fond  a 
quelque  chose  de  singulier  :  d'un  côté  on  voit  quatre  petites  figures  nues, 
enlacées  et  tourmentées  par  des  serpens;  et  de  l'autre  un  édifice  en  feu, 
avec  une  procession  de  pénitens,  qui  s'avancent  vers  un  passage  dont  deux 
hommes  paroissent  disposés  à  défendre  l'entrée.  »  —  «  Saint  Georges,  monté 
sur  un  cheval  blanc,  armé  de  toutes  pièces,  le  casque  en  tête  et  le  cimeterre 
au  poing,  combat  un  énorme  dragon  déjà  blessé  et  qui  paroît  prêt  à  s'élan- 
cer sur  lui;  aux  pieds  du  dragon  l'on  voit  les  débris  d'une  lance,  dont  un 
tronçon  est  entré  dans  le  corps  de  l'animal;  plus  loin,  on  aperçoit  une 
jeune  princesse  que  le  monstre  auroit  dévoré  et  qui  fuit  à  la  faveur  du 
combat,  »  —  En  lySo,  ces  deux  tableaux  faisaient  partie  de  la  collection 
du  Luxembourg  [d'Argenville].  —  Le  saint  Michel,  en  1760,  rentre  au 
magasin  de  la  Surintendance  [J.j,  pour  retourner  au  Luxembourg,  où 
Jacques  Bailly  le  signale  en  1766.  —  Tous  deux  mentionnés  par  Duplessis 
(1785)  au  Louvre  [Louv.  1785]. 

Actuellement  au  Louvre,  no^  i5o2  et  i5o3  :  H.  0  m.  3i  —  L.  o  m.  27. 


i3°  Un  tableau  estimé  de  Raphaël,  représentant  une 
Saint©  Famille  sur  un  fond  de  païsage;  figures  de  8  à 
9  pouces  ;  ayant  de  hauteur  1 3  pouces  et  demi  sur  1 1  pou- 
ces de  large;  peint  sur  bois,  dans  sa  bordure  dorée;  il  étoit 
ceintré  par  le  haut,  il  a  été  rendu  quarré. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

Fit  partie  de  la  collection  de  Charles  \^'  d'Angleterre;  à  sa  mort  acheté 
par  Jabach  qui  le  revendit  à  Louis  XIV  [Villot]. 

N"  ii8  de  l'inventaire  Le  Brun  (i6S3)  [L.  B.].  —  Paillet  (iGijS)  le 
mentionne  à  Versailles,  comme  de  la  «  manière  de  Raphaël  »  [P.].  —  En 
1696,  à  Versailles,  dans  la  galerie  du  Roi  [V.]. 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Il  représente  le  patriarche  Zacharie 
prenant  les  mains  de  l'enfant  Jésus,  tenu  dans  les  bras  de  la  Vierge  et 
auquel  sainte  Elizabeth  offre  saint  Jean  qui  tient  un  agneau.  »  —  En  1760, 
dans  le  grand  cabinet  du  directeur  des  Bâtiments,  à  l'hôtel  de  la  Surinten- 
dance [J.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  i552,  avec  attribution  à  Tisi,  dit  Garofalo  : 
H.  o  m.  40  —  L.  o  m.  02. 

14°  Un  tableau  estimé  de  Raphaël,  représentant  son 
portrait  appuyé  sur  la  main  droite  ;  figure  de  petite  nature  ; 


26  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

ayant  de  hauteur  22  pouces  sur  16  pouces  de  large;  peint 
sur  bois,  dans  sa  bordure  dorée  :  il  a  été  rehaussé  de 
6  pouces  et  demi  et  élargi  de  3  pouces  et  demi  (i). 
Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

N°  iSg  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  cette  note  ajoutée;  «  veu  à 
Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Mentionné  par  Houasse  (i6gi)  à  Paris, 
avec  cette  note  ajoutée  :  «  29  octobre  1692.  Le  sieur  Paillet  a  donné  un 
récépissé  de  ce  tableau  au  sieur  Houasse  ;  il  est  dans  la  petite  galerie  de 
Versailles  »  [H.]  ;  —  par  Paillet  (lôgS)  à  Versailles  [P.]. 

En  1737,  se  trouvait  encore  dans  la  galerie  de  Versailles  [G.  R.].  —  Lepicié 
(1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Ce  jeune  homme,  âgé  de  quinze  à  seize  ans, 
est  coëffé  d'un  bonnet  noir  en  forme  de  toque  :  il  est  dans  un  instant  de 
réflexion  ;  sa  tête  est  appuyée  sur  sa  main  droite  »  ;  il  repoussait  l'identi- 
fication à  Raphaël,  mais  par  contre  en  affirmait  l'attribution.  —  En  1760, 
placé  à  l'hôtel  de  la  Surintendance,  dans  le  salon  du  Directeur  des  Bâtiments 
[J.],  où  il  se  trouvait  en  1784  [D.  R.].  —  Restauré  en  1789  par  Martin 
dont  voici  le  mémoire  :  «  De  Raphaël.  Portrait  de  ce  maître  par  lui- 
même  dans  sa  jeunesse,  tableau  sur  bois  de  22  pouces  sur  16;  étoit 
intercepté  par  la  crasse,  des  repeints  dans  la  draperie  et  quelques  écailles, 
racordé  avec  soin  40  livres  »  (A.  N.  O'  igBi). 

Actuellement  au  Louvre,  n"  i5o6,  sous  ce  titre  :  Portrait  de  jeune  homme 
et  avec  attribution  à  Raphaël  :  H.  o  m.  Sg  —  L.  0  m.  44. 

1 5°  Un  tableau  estimé  de  Raphaël  représentant  la  Vierge 
qui  tient  l'enfant  Jésus  et  un  saint  Jean  qui  lui  présente 
une  croix  ;  figure  de  demi  nature  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
2  pouces  sur  21  pouces  de  large;  peint  sur  bois,  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

N°  232  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.];  —  dans  la  galerie  du  Roi  [V.]. 

Signalé  par  Lepicié  (1752),  comme  étant  «  de  la  première  manière  de 
Raphaël  »  ;  —  dans  la  sixième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  par 
Jeaurat  (1760)  [J.]  et  Du  Rameau  (1784),  avec  cette  note  (1788)  :  «  nettoyer 
ou  à  mettre  au  magasin  »  [D.  R]. 

Au   Louvre,    n»   529    du   catalogue  Villot   :    H.   o  m.   74  —  L.  o  m.  58. 

(i)  Le  résultat  de  cette  augmentation  n'est  pas  compris  dans  les  mesures 
données  par  Bailly  :  il  doit  donc  y  être  ajouté. 


ECOLES    ROMAINE    ET    FLORENTINE  2/ 

i6°  Un  tableau  représentant  un  portrait  d'homme  ayant 
le  bras  appuyé  sur  une  table;  figure  de  petite  nature; 
ayant  de  hauteur  un  pied  lo  pouces  sur  i6  pouces  de 
large;  peint  sur  bois,  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

N°  i58  de  l'inventaire  Le  Brun  fi683),  avec  cette  note  ajoutée  :  «  veu 
à  Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Mentionné  à  Paris  par  Houasse  (1691], 
avec  cette  note  ajoutée  :  «  Le  sieur  Paillet  en  a  donné  son  récépissé  au  sieur 
Houasse  le  29  octobre  1692  et  le  tableau  esta  Versailles»  [H.]  ;  —  par  Paillet 
(1695)  à  Versailles,  avec  cette  note  :  «  agrandi  et  réduit  en  forme  ronde 
pour  Monseigneur  «  (i)  [P.]. —  En  1696,  au  magasin  de  Versailles  [Mag.  96]. 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Il  représente  un  homme  qui  médite, 
coëffé  d'un  bonnet  à  oreilles;  un  de  ses  bras  est  appuyé  sur  un  piédestal  et 
une  de  ses  mains  posée  sur  le  poignet  de  l'autre.  «  11  signale  en  outre 
l'opinion  de  plusieurs  artistes  qui  attribuaient  celte  peinture  à  Giorgione. 
—  En  1760,  se  trouvait  dans  la  quatrième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surinten- 
dance [J.];  —  en  1784,  en  ce  même  hôtel,  dans  le  salon  du  Directeur  des 
Bâtiments,  avec  cette  note  (1788)  :  «  il  faut  un  parquet  derrière  pour  rap- 
procher les  allonges  qui  sont  trop  écartées  »  [D.  R.].  —  Restauré  en  1789 
par  Martin  dont  voici  le  mémoire  :  «  de  Raphaël,  demi-figure  de  grande(?) 
nature  de  28  pouces  sur  22,  enlevé  une  crasse  très  ancienne,  et  racordé 
tout  à  l'entour  les  places  qui  ont  été  agrandies,  5o  livres  »  (A.  N.  O'  1931). 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1644,  avec  attribution  à  l'école  Florentine  du 
xvi°  siècle  :  H.  o  m.  68  —  L.  o  m.  5o. 

17°  Un  tableau  de  première  manière  de  Raphaël,  repré- 
sentant la  sainte  Vierge  tenant  l'enfant  Jésus  ;  figures  de 
petite  nature;  ayant  de  hauteur  i8  pouces  sur  14  pouces 
de  large;  peint  sur  bois,  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

N»  23i  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  ainsi  désigné  :  «  un  tableau 
de  Raphaël  sous  le  Pérugin,  représentant  une  Vierge  assise  tenant  son 
petit  Jésus  »,  et  avec  cette  note  ajoutée  :  «  veu  à  Paris  le  8  aoust  1690  » 
[L.  B.].  —  Mentionné  par  Houasse  (1691)  à  Paris,  avec  cette  note  ajoutée  : 

(i)  Il  faut  noter  que  Bailly  n'a  pas  tenu  compte  de  ce  changement,  car  les 
mesures  qu'il  donne  sont  les  mêmes  que  celles  de  Le  Brun,  en  i683  : 
Lepicié  seulement  donnera,  en  1752,  les  mesures  du  tableau  ainsi  modifié, 
soit  2  pieds  2  pouces  trois  quarts  de  haut  sur  21  pouces  et  demi  de  large; 
mais  il  ne  dit  pas  qu'il  soit  de  forme  ronde.  Les  dimensions  primitives  de 
ce  tableau  en  faisaient  le  pendant  du  précédent  n"  14. 


28  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

«  est  à  Versailles  et  le  sieur  Paillct  en  a  donné  son  récépissé  au  sieur  Houasse  le 

29  octobre  1692  »  [H.]  ;  —A  Versailles  en  1695  [P.],  —  au  magasin  [Mag.  96.]. 

Lepicié  (i652)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Vierge,  coëffée  d'un  reseau  d'or,  a  un 
linbe  (lire  :  nimbe)  autour  de  la  tête,  ainsi  que  l'enfant  Jésus;  dans  celui 
du  Sauveur  il  y  a  des  barres  rouges  qui  forment  une  croix.  »  —  En  1760,  se 
trouvait  dans  le  deuxième  cabinet  particulier  de  l'hôtel  de  la  Surintendance 
[J.]. — En  1784,  probablement  (i)  dans  la  première  pièce  de  ce  même  hôtel, 
avec  cette  note  (1788)  :  a  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  ib-^Z,  avec  attribution  à  l'école  de  Pérugin  : 
H.  o  m.  5o  —  L.  o  m.  38. 

18°  Un  tableau  représentant  le  portrait  d'un  cardinal; 
figure  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  et  demi  sur 
2  pieds  de  large;  peint  sur  bois,  dans  sa  bordure  dorée.  Ce 
tableau  est  fort  endommagé. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  388  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  cette  indication  :  «  tout 
délabré  »,  et  cette  note  ajoutée  :  «  veu  à  Paris  le  8  aoust  i6go  »  [L.  B.].  — 
Mentionné,  en  1691,  par  Houasse  à  Paris  [H.]. 

Posé,  en  171 5,  dans  le  grand  cabinet  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin 
à  Paris  [A.].  —  Remis  au  Louvre  en  i726' [Coyp.'J,  —  Restauré,  en  1750,  par 
Colins  et  la  veuve  Godefroid,  comme  l'atteste  cette  mention  d'un  de  leurs 
mémoires  :  «  rempli,  mis  un  parquet  derrière  »  (A.  N.  O'  1934^^).  — 
Lepicié  le  décrit  ainsi  :  «  Le  cardinal  est  en  camail  et  en  rochet  ;  la  tète 
est  d'une  expression  vive  et  pleine  de  feu,  c'est  une  demi-figure,  coupée 
par  un  appui  de  pierre  orné  d'un  pilastre  »;  il  avance  que  ce  portrait  est 
celui  du  cardinal  de  Médicis  (2),  depuis  pape  sous  le  nom  de  Clément  VII, 
car  la  ressemblance  est  absolue  avec  les  traits  de  ce  personnage,  repro- 
duits dans  le  fameux  portrait  de  Léon  X,  entouré  des  cardinaux  de  Médicis 
et  de  Rossi;  le  tableau  du  cabinet  du  Roi,  ajoute-t-il,  «  est  incontestablement 
de  Raphaël,  et  il  se  pourroit  faire  que  ce  fût  sa  première  étude,  mais  une 
étude  très  arrêtée  et  faite  pour  l'excellent  tableau  »  mentionné  ci-dessus. 
—  Signalé,  en  1766,  par  Jacques  Bailly  au  Luxembourg,  sur  la  porte  d'en- 
trée de  la  première  pièce,  d'après  d'Argenville;  —  par  Duplessis  au  Louvre, 
en  1785  [Louv.  1785]. 

Il  existe  actuellement  à  Versailles,  sous  le  n°  3 1 34  une  copie  de  ce  portrait. 

(i)  Le  tableau  signalé  par  Du  Rameau  est  ainsi  mentionné  :  «  Une  Vierge 
et  l'enfant  Jésus  adoré  par  un  ange  »;  ses  dimensions  concordent  exacte- 
ment avec  celles  de  celui-ci. 

(2)  Dans  un  inventaire  de  1722  (A.  N.  O"  1934*),  on  trouve  déjà  cette 
identification  au  cardinal  de  Médicis, 


ÉCOLES  ROMAINE  ET  FLORENTINE  29 


Michel  Angiolo   BUONAROTTI,  dit  MICHEL  ANGE 


Un  tableau  estimé  de  Michel  Ange,  représentant  la 
sainte  Vierge  qui  tient  l'enfant  Jésus  accompagnez  de 
saint  Joseph  ;  figures  comme  nature  (i)  ;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  sur  2  pieds  5  pouces  de  large,  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance  des  Batimens. 

N°  3o  de  l'inventaire  Le  Brun  (i583),  comme  «  estimé  de  la  main  de 
Michel  Ange  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  —  au  magasin  [Mag. 
96]. 

Lepicié  (lySs)  le  décrit  ainsi  :  «  Il  représente  la  Vierge  debout  que  l'enfant 
Jésus  embrasse  et  saint  Joseph  qui  regarde  avec  respect  cette  action  »  (2); 
l'attribution  a  Michel  Ange  est  déclarée  douteuse.  -:— Jeaurat  (1760)  cons- 
tate sa  présence  dans  la  quatrième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance 
[J.]  —  Du  Rameau  (1784)  dans  la  première  pièce  du  même  hôtel  avec  cette 
note  (1788)  :  «  à  nettoyer  et  quelques  repeints  à  lever  »  [D.  R.]. 


Giulo  PIPPI,  dit  Jules  ROMAIN 


1°  Un  tableau  représentant  le  triomphe  de  Vespasien  et 
de  Titus;  figures  de  2  pieds;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
9  pouces  sur  5  pieds  4  pouces  de  large;  peint  sur  bois, 
dans  sa  bordure  dorée. 

Meudon.  Appartement  de  Monseigneur,  à  présent 
cabinet  de  M™«  la  duchesse  de  Berrjy. 

(1)  Erreur  évidente. 

(2)  Le  catalogue  Villot  signale  au  Louvre,  sous  le  n"  1 85,  un  tableau  attribué 
à  l'un  des  Dossi  et  qui  répondrait  assez  exactement  à  cette  description  de 
Lepicié;  mais  les  dimensions  (0  m.  44  et  o  m.  3o)  et  la  forme  qui  est  cintrée 
ne  concordent  pas. 


3o  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Fit  partie  de  la  collection  du  duc  de  Mantoue,  puis  de  Charles  I"  d'An- 
gleterre; acheté  à  la  vente  de  ce  dernier  par  Jabach,  qui  le  céda  à  Louis  XIV. 

Inventaire  Le  Brun  (1684),  n"  33,  avec  cette  indication  :  «  avec  sa  bor- 
dure dorée  et  ses  volets  peints  de  grisaille  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en 
1695  [P.],  dans  le  cabinet  aux  trois  portiques  [V.].  —  A  Meudon,  vers  1700, 
dans  l'antichambre  de  l'appartement  de  Monseigneur  [Meud.  s.  d.]. 

Lepicié  le  décrit  ainsi  (1752)  :  «  Vespasien  et  Tite,  couronnés  de  lauriers, 
sont  assis  dans  le  même  char  à  quatre  roues,  traîné  par  quatre  chevaux 
blancs,  dont  deux  écuyers  tiennent  les  rênes;  ce  groupe  précédé  d'un 
officier  romain  tenant  une  femme  par  les  cheveux;  un  soldat,  chargé  d'un 
vase,  accompagne  le  char,  qui  s'avance  vers  un  arc  de  triomphe,  sous 
lequel  on  aperçoit  une  figure  à  moitié  passée,  portant  le  chandelier  à  sept 
branches;  au-dessus  du  char  on  voit  une  Victoire  ailée;  elle  tient  deux 
couronnes  d'or  qu'elle  va  poser  sur  la  tête  des  triomphateurs.  »  —  Signalé 
par  Jeaurat  (1760)  dans  la  cinquième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance 
[J.]  —  par  Du  Rameau  (1784)  dans  la  septième  pièce  de  ce  même  hôtel, 
avec  cette  note  (1788)  :  «  à  parqueter  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1420  :  H  :  i  m.  21  —  L.  i  m.  70. 

2°  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  Jule  Romain, 
peint  par  lui-même  ;  figure  grande  comme  nature;  ayant 
de  hauteur  21  pouces  sur  16  pouces  de  large;  peint  sur 
bois,  dans  sa  bordure  dorée, 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n»  228,  avec  cette  note  ajoutée  :  «  veu  à  Paris 
le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Houasse  (1691)  le  signale  à  Paris,  avec  cette 
note  ajoutée  :  «  29  octobre  1692.  Le  sieur  Paillet  a  donné  un  récépissé  de 
ce  tableau  au  sieur  Houasse;  il  est  dans  la  petite  galerie  de  Versailles  » 
[H.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  dans  la  petite  galerie  du  Roi  [V.]  où 
il  se  trouvait  encore  en  1737  [G.  R.]. 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Jules  Romain  avoit  les  cheveux  courts 
et  frisés,  la  barbe  longue  et  la  physionomie  heureuse  ;  son  habillement  est 
d'une  étoffe  noire.  »  —  Signalé  par  Jeaurat  (1760)  dans  la  quatrième  pièce 
de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.]  ;  —  par  Piganiol  de  la  Force  dans  la  petite 
galerie  de  Versailles;  —  par  Du  Rameau  (1784)  dans  le  salon  du 
Directeur  des  Bâtiments  à  l'hôtel  de  la  Surintendance,  avec  cette  note 
(1788)  :  «  en  bon  état  ». 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1422,  sous  ce  titre  :  Portrait  d'homme  : 
H.  o  m.  54  —  L.  o  m.  44. 


ECOLES  ROMAINE  ET  FLORENTINE  3l 

3°  Un  tableau  représentant  Vulcain  auprès  de  Vénus, 
accompagnez  de  petits  Amours;  figures  de  9  pouces; 
ayant  de  hauteur  14  pouces  sur  9  pouces  de  large  ;  peint 
sur  bois,  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

Vendu  par  Jabach  à  Louis  XIV. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n"  241,  avec  cette  désignation  :  «  Un  petit 
tableau  de  Julie  Romain  sur  le  dessein  de  Raphaël  »  [L.  B.].  —  A  Ver- 
sailles en  1695  [P.],  dans  le  petit  cabinet  du  Roi  [V.]. 

Signalé,  en  lySy,  dans  la  galerie  du  Roi  à  Versailles  [G.  R.].  —  Lepicié 
(1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Vulcain  est  assis  dans  son  antre,  une  de  ses 
mains  est  passée,  tendrement  sous  le  bras  de  son  épouse,  tandis  que 
l'Amour,  pour  contribuer  à  cet  accord,  se  prépare  à  tirer  une  flèche  à  cet 
époux  maltraité  :  deux  Amours  présentent  des  fleurs  à  la  déesse,  d'autres 
travaillent  à  la  forge;  on  en  voit  un  sur  le  devant,  qui  fait  usage  de  toutes 
ses  forces  pour  remettre  une  corde  à  son  arc.  »  —  Jeaurat  (1760)  le  men- 
tionne dans  le  petit  cabinet  du  directeur  des  Bâtiments,  à  l'hôtel  de  la 
Surintendance  [J.],—  Piganiol  de  la  Force  (1764),  dans  le  cabinet  du  Billard 
à  Versailles,  et  l'attribue  à  Jules  Romain,  mais  «  d'après  le  dessein  de 
Raphaël  ».  —  En  1784,  se  trouvait  dans  la  septième  pièce  de  la  Surin- 
tendance, avec  cette  note  (1788)  :  «  à  lever  avec  d'autant  plus  de  raison 
que  l'impression  se  décolle  partout  »  (D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  142 1  :  H.  o  m.  58  —  L.  o  m.  26. 

40  Un  tableau  représentant  la  Nativité  de  Notre  Sei- 
gneur, dans  lequel  est  un  saint  Jean  tenant  un  calice  et 
saint  Longis  tenant  une  lance  d'une  main  et  un  vase  de 
cristal  de  l'autre  ;  figures  grandes  comme  nature;  ayant 
de  hauteur  8  pieds  4  pouces  sur  6  pieds  7  pouces  de 
large;  peint  sur  bois  dans  sa  bordure  dorée,  avec  deux 
volets  pour  le  couvrir,  doublés  de  velours  verd  et  peints 
de  rehaussé  d'or. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux  —  (Note  postérieure  à  1 709): 
à  présent  à  Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

Peint  pour  la  chapelle  d'Isabelle  Boschetta,  dans  l'église  Saint-André 
dp  Mantoue  ;  passa  ensuite  dans  la  collection  du  duc  de  Mantoue;  acheté  à 
ce  dernier  par  Charles  I"  d'Angleterre,  et  passa,  à  la  mort  de  ce  roi,  dans 
la  galerie  de  Jabach,  qui  le  revendit  à  Louis  XIV. 


32  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n"  32,  avec  cette  note  ajoutée  ;  «  veu  à  Paris 
le  8  aoust  i68o  »  [L.  B.].  —  Houasse  (1691)  le  signale  à  Paris  [H.]. 

En  1726,  se  trouve  à  Paris  [Coyp.]  ;  —  au  Louvre  en  1787,  et  proposé 
alors  pour  être  placé  à  l'hôtel  de  la  Surintendance  [Louv.  37].  —  Lepi- 
cié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  L'enfant  Jésus,  couché  à  terre  sur  un  peu  de 
paille,  a  pour  abri  le  manteau  de  la  Vierge,  qui  est  à  genoux  ainsi  que 
saint  Joseph  ;  plusieurs  bergers  apportent  des  présens....  l'un  d'eux  fait 
voir  sa  simplicité  en  ôtant  à  moitié  son  bonnet  pour  saluer  le  Sauveur  : 
saint  Jean  l'Evangeliste  et  saint  Longin  sont  debout  sur  le  devant  et  aux 
deux  côtés  du  tableau,  l'un  tient  un  calice  d'où  sort  un  serpent,  et  l'autre, 
vêtu  à  la  Romaine,  tient  d'une  main  sa  lance  et  de  l'autre  un  vase  de  cristal; 
un  percé  de  la  crèche  laisse  voir  un  lointain....  qui  représente  l'étonne- 
ment  des  bergers  aux  nouvelles  que  l'ange  leur  vient  annoncer.  »  —  En 
1784,  mentionné  dans  la  troisième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance, 
avec  cette  note  (1788)  :  «  à  nettoyer  indispensablement,  mais  avant  il  faut 
faire  tenir  quelques  écailles  le  long  d'une  fente  imperceptible  »  [D.  B.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1418  :  H.  2  m.  75  —  L.  2  m.  12. 


5°  Un  tableau  représentant  trois  hommes  à  cheval 
vêtus  à  la  Romaine  ;  figures  d'environ  20  pouces;  ayant 
de  hauteur  2  pieds  et  demi  sur  3  pieds  de  large  ;  peint 
sur  bois,  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n°  29  ;  «  un  tableau  de  Julles  Romain  repré- 
sentant trois  empereurs  à  cheval  »,  avec  cette  noie  ajoutée  :  «  veu  à  Paris 
le  8  aoust  1680  »  [L.  B.].  —  Houasse  (1691)  le  signale  à  Paris  [H.]  où  il 
se  trouvait  également  en  1726  [Coyp.]. 

Lepicié  (1752)  le  mentionne  sans  le  décrire.  —  Au  magasin  du  Louvre  en 
1785  (Louvre,  1785). 

Actuellement  au  musée  de  Marseille,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  en 
1802  :  H.  o  m.  86  —  L.  o  m.  98. 

6°  Un  tableau  représentant  Notre  Seigneur  circoncis 
par  le  grand  prêtre  dans  le  temple,  au  milieu  d'une  mul- 
titude de  monde  ;  figures  de  20  à  22  pouces  ;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  5  pouces  et  demi  sur  3  pieds  8  pouces  de 
large,  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 


ÉCOLES    ROMAINE    ET    FLORENTINE  33 

Acheté,  en  1684,  au  peintre  Bonnemer  par  le  sieur  Hérault,  pour  le  compte 
de  Louis  XIV,  comme  l'atteste  le  billet  suivant  (A.  N.  O'  1964)  : 
«  26  may  et  12  juin  1684. 

«  Billet  du  sieur  Héraut  par  lequel  il  reconnoit  que  le  sieur  Bonnemer 
luy  a  donné  en  commission  pour  vendre  un  tableau  de  Jules  Romain 
représentant  la  Circoncision  de  Notre  Seigneur  avec  une  reconnoissance 
dudit  sieur  Bonnemer  qu'il  a  receu  dudit  Héraut  6,000  livres  pour  le  sus- 
dit tableau. 

{En  note)  :  «  M.  Mesmyn,  à  garder  et  me  parler  à  mon  retour.  » 

«  Je  sousigné  reconois  que  Monsieur  Bonnemer  m'a  donné  en  commission 
pour  vendre  un  tableau  original  de  Jules  Romain  représentant  la  Circon- 
cision de  Notre  Seigneur,  à  Paris,  ce  26  may  1684.  Hérault.  » 

Au  dos  du  billet  :  J'ay  receu  de  Monsieur  Hérault  la  somme  de  6,000  li- 
vres pour  le  tableau  de  l'autre  part.  Ce   12=  luin  1684.  J.  Bonnemer  (i). 

Le  paiement  est  ainsi  ordonnancé  aux  Comptes  des  Bâtiments,  en  date 
du  27  février  1684  :  «  Au  sieur  Hérault,  marchand  de  tableaux,  6,700  livres 
pour  le  paiement  d'un  tableau  de  Jules  Romain,  représentant  la  Circonci- 
sion »  [Guiffrey  t.  II.  p.  562].  On  remarquera  que  le  dit  Hérault,  qui 
avait  reçu  6,700  livres  pour  payer  ce  tableau,  n'en  donna  que  6,000  à 
Bonnemer. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n°  433,  où  il  est  ainsi  décrit  :  «  La  circonci- 
sion de  Notre  Seigneur,  dans  un  temple  soutenu  de  colonnes  torces  enri- 
chies de  plusieurs  bas-reliefs  d'enfans,  feuillages  et  canneleures,  accompa- 
gné de  grand  nombre  de  peuples,  au  milieu  est  une  figure  sur  le  devant 
qui  porte  sur  ses  deux  mains  une  manière  de  bassin,  dans  lequel  il  y  a 
deux  tourterelles,  et  derrière,  il  paroist  un  chandellier  à  sept  branches. 
Vendu  par  le  sieur  Hérault  »  [L.  B.].  —  A  Versailles,  en  i6g5  [P.],  dans  la 
petite  galerie  [V.]. 

En  171 5,  placé  à  Paris  dans  la  chambre  du  duc  d'Antin  en  son  hôtel 
particulier  [A.].  —  Replacé,  en  1737,  dans  la  galerie  de  Versailles  [G.  R.]. — 
Lepicié  (1752)  complète  ainsi  la  description  de  Le  Brun  et  de  Bailly  : 
«  L'enfant  Jésus,  posé  debout  sur  un  autel  et  soutenu  par  la  Vierge,  se 
soumet  à  la  circoncision  ;  deux  femmes  qui  s'intéressent  à  cet  événement, 
fixent  l'attention  du  spectateur;  et,  plus  bas,  entre  l'autel  et  le  grand  prêtre, 
on  voit  un  jeune  lévite  qui  présente  à  ce  ministre  les  instruments  dont  il  a 
besoin...  :  le  reste  de  la  composition  représente  saint  Joseph  et  beaucoup 
de  femmes  qui  viennent  apporter  leurs  présens.  »  —  Signalé  par  Jeaurat 
(1760)  dans  le  salon  du  Directeur  des  Bâtiments,  à  l'hôtel  de  la  Surinten- 
dance [J.];  —  par  Piganiol  de  la  Force  (1764)  dans  la  petite  galerie  de 
V^ersailles.  — En  1784,  mentionné  dans  la    sixième  pièce   de  la   Surinten- 


\i)  Document  publié  par  M.  Guiffrey  dans  les  Nouvelles  Archives  de  l'Art 
français  (1879). 


-■>4  INVENTAIRE    GENERAL   DES    TABLEAUX   DU    ROY 

dance,  avec  cette  note  (1788)  :  «  Il  y  a  quelques  gerçures  qui  demandent 
le  rentoilage  de  ce  tableau  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1438,  avec  attribution  à  Ramenghi,  dit 
Il  Bagnacavallo  :  H.  i  m.  22  —  L.  i  m.  i5, 

70  Un  tableau  représentant  une  figure  de  grisaille  de 
9  à  10  pouces;  ayant  de  hauteur  i3  pouces  et  demi  sur 
1 1  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

Voir  n»  9  de  Raphaël. 

8°  Deux  boucliers  peints  en  camayeux  par  dehors  et  par 
dedans,  l'un  représentant  l'enlèvement  d'Hélène  et  l'autre 
un  combat  naval;  figures  d'environ  6  pouces;  ayant  de 
hauteur  chacune  2  pieds  de  diamètre  [sic]^  entourez  dé 
leurs  bordures,  rehaussées  d'or  brun. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n"  233,  avec  cette  note  ajoutée  :  «  veus  à 
Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  A  Paris  en  1691  (1691)  [H.]  et  en  1726 
[Coyp.]. 

Lepicié  (1752)  les  mentionne  sans  les  décrire.  —  Au  Louvre,  en  1785 
(Louv.  85). 


Andréa  d'AGNOLO  del  SARTO,  dit  ANDRÉ  DEL  SARTE 


1°  Un  tableau  représentant  une  Sainte  Famille;  figures 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  5  pieds  sur  4  pieds  de 
large,  peint  sur  bois  ;  il  a  été  mis  en  ovale,  rehaussé  de 
i3  pouces  et  élargi  d'un  pied;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 


Mentionné  pour  la  première  fois  par  Paillet,  en  lôgS,  avec  cette  indica- 
tion :  «  a  été  agrandi  et  mis  en  forme  ovale  et  les  quatre  coins  coupez.  » 
[P.]. 


ÉCOLES    ROMAINE    ET   FLORENTINE  35 

Restauré,  en  lySo,  par  Colins,  pour  le  compte  de  la  veuve  Godefroid  ; 
l'opération  est  ainsi  détaillée  dans  un  de  leurs  mémoires  :  «  Rempli,  mis 
un  parquet  derrière  »  (A.  N.  O'  1934'*-).  —  Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  : 
ft  La  Vierge  est  assise  à  terre,  elle  tient  affectueusement  l'enfant  Jésus,  qui 
a  un  genou  appuyé  sur  elle;  on  voit  sainte  Elizabeth  et  le  petit  saint  Jean, 
placés  auprès  de  ce  grouppe  ;  saint  Jean  fait  un  mouvement  d'indication  pour 
montrer  le  ciel,  en  même  temps  qu'il  regarde  le  Sauveur  avec  une  joie 
respectueuse  ;  deux  anges,  placés  dans  le  fond,  achèvent  de  lier  et  d'enri^ 
chir  la  composition.  »  —  Signalé  par  Jeaurat  (1760)  dans  la  cinquième 
pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.],  et  par  Du  Rameau,  en  1784,  dans 
la  même  pièce,  avec  cette  note  (1788)  :  «  à  nettoyer  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  i5i5  :  H.  i  m.  41  —  L.  i  m.  60. 


2°  Un  tableau  représentant  la  Charité,  sous  la  figure 
d'une  femme  tenant  deux  enfans,  dont  l'un  est  endormi 
sur  elle  ;  figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  5  pieds 
7  pouces  sur  4  pieds  2  pouces  de  large;  peint  sur  bois, 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

Peint  en  i5i8  pour  François  le^. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n"  8  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.], 
au  magasin,  avec  cette  note  mise  en  marge  puis  effacée  :  «  à  Meudon 
depuis  »  [Mag.  96.].  —  Le  i"  mars  1696,  retiré,  en  effet,  du  magasin  de 
Versailles  et  placé  à  Meudon  [T.  M.  C.]. 

En  1737,  mis  au  Louvre  [Louv.  37].  —  En  1749  et  1750  (i),  transporte  du 
bois  sur  toile  par  Picault,  dont  voici  le  mémoire  (A.  N.  O'  1934*)  : 

«  Un  tableau  peint  par  André  del  Sarte  en  i5i8  représentant  la  Charité 
sous  la  figure  d'une  femme  qui  allaite  deux  enfans,  l'un  qui  dort,  peint  de 
sur  un  panneau  de  bois  de  chêne  de  quatre  planches  assemblées  et  collées, 
portant  5  pieds  10  pouces  de  hauteur  sur  4  pieds  2  pouces  de  large. 

«  Laquelle  peinture  a  été  enlevée  et  passée  de  sur  bois  sur  toile  après 
avoir  ôté  et  réparé  des  milliers  de  repeins  qui  servoient  à  retenir  tous  les 
endroits  tressaliz  qui  étoient  sans  nombre  et  qui  empêchoient  de  voir  le 
pur  pinceau  d'André  del  Sarte,  ce  qui  m'a  causé  des  peines  et  des  soins 


(i)  Le  7  juin  1730,  M.  de  Tournehem  annonçait  à  l'Académie  l'heureux 
succès  de  cette  opération  et  l'admiration  générale  qu'elle  avait  soulevée  à 
Versailles,  où  le  tableau  fut  exposé  tout  un  jour  (A.  N.  O'  1909,  et  Procès- 
verbaux  de  V Académie,  publiés  par  M.  de  Montaiglon,  t.  VI,  p.  216). 


36  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

incroyables.  Après  toutes  ces  opérations,  cette  peinture  a  été  marouflée 
sur  une  toile  écrue  bien  tendue  sur  un  châssis  à  clef. 
«  Ouvrage  de  près  de  neuf  mois  tant  de  jours  que  de  nuits.  » 
Picault  demanda  6,000  livres  pour  cette  opération,  il  ne  lui  en  fut 
accordé  que  2,400  :  après  quoi,  le  tableau  fut  livré  à  Colins,  qui  le  res- 
taura pour  le  compte  de  la  veuve  Godefroy  (A.  N.  O'  1934'^).  —  Exposé 
alors  avec  ses  anciens  panneaux  au  Luxembourg,  où  Jacques  Bailly  le 
signale  dans  ses  divers  catalogues. 

Lepicié  (1762)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Charité,  représentée  par  une  femme 
assise,  tient  deux  enfans  sur  elle,  l'un  desquels  attaché  à  sa  mamelle  gauche, 
prend  sa  nourriture  avec  avidité,  tandis  que  l'autre  la  regarde  et  d'un  air 
enjoué  lui  montre  des  noisettes  :  à  ses  pieds  et  sur  le  bord  de  sa  draperie, 
on  voit  un  troisième  enfant  qui  dort.  »  —  Signalé  au  Louvre,  en  lySS 
[Louv.  1785].  —  En  1789,  restauré  au  prix  de  90  livres  par  Martin, 
comme  l'atteste  ce  mémoire  (A.  N.  O'  193 1)  :  «  d'André  a  del  Sarte  :  Charité 
humaine,  figure  comme  nature  avec  trois  enfans,  nettoyé  et  racordé  une 
multitude  de  trous  et  de  taches,  m 

Actuellement  au  Louvre,  n»  i5i4  :  H.  i  m.  85  —  L.  i  m.  37.  Signé  : 
Andréas  Sarttis  Florentinus  me  pinxit  MDXVII. 

3°  Un  tableau  représentant  Tobie  conduit  par  un  ange; 
figure  de  demi-nature  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  3  pouces 
sur  2  pieds  i  pouce  de  large  ;  peint  sur  bois,  cintré  par  le 
haut,  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  médailles. 

Commandé  par  François  I". 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n°  275  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.], 
dans  le  Cabinet  des  médailles  [\ .]  où  Piganiol  de  la  Force  le  signale 
pareillement. 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Le  jeune  Tobic,  accompagné  de  son 
chien  et  portant  le  poisson  qu'il  a  pris  sur  les  bords  du  Tigre,  est  accom- 
pagné par  l'ange  Raphaël,  qui  paroit  sous  la  figure  d'un  voyageur  ;  l'Ange 
est  vêtu  d'une  robe  verte  ;  il  a  une  ceinture  jaune  et  sur  les  épaules  une 
espèce  de  petit  manteau  rouge,  il  tient  de  la  main  droite  un  vase...;  le  fond 
représente  un  paysage.  »  —  Signalé  par  Jeaurat  (1760)  [J.]  et  Du  Rameau 
(1784)  dans  la  première  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  avec  cette  note 
de  Du  Rameau  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Nancy,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en  1804  : 
H.  I  m.  —  L.  o  m.  65. 


ECOLES   ROMAINE   ET   FLORENTINE 


Jacopo  CARRUCCI,  dit  il  PONTORMO 


Un  tableau  représentant  le  portrait  d'un  graveur;  figure 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  2  pieds  demi-pouce  sur 
1 8  pouces  et  demi  de  large  ;  peint  sur  bois,  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

Inventaire  Le  Brun,  n"  285  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  dans 
la  galerie  du  Roi  [V.]. 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  ;  «  Son  bras  droit  est  appuyé  sur  une  table; 
il  tient  un  burin  et  paroit  méditer  et  sur  son  art;  sa  coëfFure  est  une  espèce 
de  chapeau  à  oreilles,  dont  la  forme  est  singulière.  »  —  Signalé  par  Jeaurat 
(1760)  dans  le  salon  du  Directeur  des  Bâtiments,  à  l'hôtel  de  la  Surinten- 
dance [J.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  1241  :  H.  o  m.  69  —  L.  o  m.  5o. 


Baccio  BANDINELLI 


Un  tableau  représentant  son  portrait  peint  par  lui-même  ; 
figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur  2  pieds  7  pouces 
et  demi  sur  2  pieds  de  large;  réduit  en  forme  ronde  ou 
plutôt  ovale,  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n»  5i  [L.  B.].  —  Signalé  à  Versailles  par 
Pailîet  (1695),  avec  cette  note  ajoutée  :  «  11  a  été  réduit  en  forme  ovale  en 
1695  par  ordre  de  ^Monseigneur  »  [P.].  —  En  1696,  au  magasin  de  Ver- 
sailles [Mag.  96.]. 

Lepicié  le  décrit  ainsi  :  «  Il  s'est  représenté  coëffé  d'une  toque,  la  main 
droite  posée  sur  une  tète  de  sculpture,  et  le  bras  gauche  appuyé  sur  une 


38  INVENTAIRE    GÉNÉRAL   DES    TABLEAUX   DU    ROV 

pleinthc  de  pierre  qui  porte  un  ciseau.  »  —  Signalé  dans  la  première  pièce 
de  l'hôtel  de  la  Surintendance  par  Jeaurat  (1760)  [J.]  et  par  Du  Rameau 
(1784),  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  i65i  :  H.  o  m.  92  —  L.  o  m.  68,  sous  ce  titre  : 
«  Portrait  d'un  sculpteur  »  et  porté  aux  inconnus  de  l'école  Italienne. 


Polidoro  CALDARA,  dit  Polidore  de  CARAVAGE 


Un  tableau  représentant  l'Assemblée  des  dieux  sur  un 
nuage  ;  figures  de  1 6  à  1 8  pouces  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
8  pouces  sur  5  pieds  de  large;  peint  en  détrempe  sur 
bois,  dans  une  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Note  ajoutée  :  à  présent  Versailles.  Cabinet  de  la  Surin~ 

tendance. 

Appartint  au  comte  de  Brienne  et  est  décrit  ainsi  dans  le  catalogue 
latin  de  sa  collection  (1662)  :  «  Mercure,  coiffé  du  pétase,  pourvu  de  ses 
talonnières  et  de  sa  baguette  verdoyante  au  serpent  enroulé,  conduit 
Psyché  vers  Jupiter,  au  milieu  de  l'assemblée  des  dieux  et  des  déesses.  » 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n"  253,  avec  cet  intitulé  :  «  Psiché  dans 
l'assemblée  des  Dieux  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  i6gb  [P.].  —  au 
magasin  [Mag.  96.].  —  De  là  envoyé,  en  1697,  à  Paris  [Par.  97]. 

En  1726,  signalé  à  Paris  par  Coypel  [Coyp.].  —  Lepicié  (1752)  le  dit  de 
2  pieds  6  pouces  de  haut  sur  4  pieds  10  pouces  de  large  et  le  décrit  ainsi  : 
«  Jupiter,  assis  sur  un  nuage  avec  les  autres  Dieux,  paroit  leur  proposer 
Ganimède  pour  échanson  ;  ce  jeune  homme  tient  une  coupe,  dans  laquelle 
on  verse  de  l'ambroisie  ;  l'Amour  placé  aux  pieds  de  Jupiter,  et  la  main 
droite  appuyée  sur  les  genoux  de  ce  Dieu,  regarde  avec  malignité  la  troupe 
céleste.  »  —  Signalé  par  Jeaurat  (1760)  dans  la  bibliothèque  de  l'hôtel  de 
la  Surintendance  [J.];  —  par  Du  Rameau  (1784)  dans  la  sixième  pièce  de 
ce  même  hôtel,  avec  cette  note  (1788)  :  «  cette  esquisse  qui  a  déjà  beaucoup 
souffert,  doit  rester  dans  son  mauvais  état  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  11 86  :  H.  i  m.  04—  L.  i  m.  58. 


ÉCOLES    ROMAINE    ET    FLORENTINE  39 


Francesco  MAZZOLA,  dit  le  PARMESAN 


1°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  accompagnée  de 
sainte  Catherine  et  de  plusieurs  autres;  figures  de  8  à 
lo  pouces;  ayant  de  hauteur  i6  pouces  et  demi  sur 
12  pouces  et  demi  de  large;  peint  sur  bois,  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 


Inventaire  Le  Brun,  n"  235,  avec  cette  description  :  «  un  petit  tableau 
de  Francisque  Parmegiano  qui  représente  une  Vierge,  tenant  son  petit 
Jésus,  sainte  Catherine  à  genoux  et  trois  autres  figures  dont  l'une  repré- 
sente saint  Hierosme,  l'autre  saint  Ambroise  et  la  troisième  un  ange,  dans 
une  bordure  de  cèdre  »  [L.  B.].  —  Paillet  (iGgS)  le  mentionne  à  Versailles 
avec  les  dimensions  de  i5  pouces  et  demi  de  haut  sur  lo  pouces  et  demi  de 
large  [P.],  —  En  1696,  dans  le  cabinet  des  médailles  [V.]. 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Il  représente  la  Vierge  et  l'enfant  Jésus,  à 
qui  sainte  Marguerite  met  affectueusement  la  main  sous  le  menton;  auprès 
de  sainte  Marguerite,  on  voit  saint  Jérôme  et  un  Ange  qui  tient  une  croix; 
et  sur  la  droite  de  la  Vierge  un  évèque  dans  un  mouvement  d'adoration.  » 
Il  le  donne  comme  une  copie  d'un  tableau  de  ce  maître,  qui  se  trouve  dans 
une  église  (des  religieuses  de  sainte  Marguerite)  de  Bologne.  —  Signalé  par 
Piganiol  de  la  Force  dans  le  cabinet  du  billard  à  Versailles;  —  par  Jeaurat 
(176.0)  dans  la  deuxième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  comme  étant 
«  dans  la  manière  de  Parmesan  »  [J.];  —  par  Du  Rameau  (1784)  dans  cette 
même  pièce,  avec  cette  note  (1788)  :  «  sur  bois,  à  remettre  dans  sa  première 
forme  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  i386  :  H.  o  m.  46  —  L.  0  m.  35, 


2°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  tenant  le  petit 
Jésus,  accompagnez  de  saint  Jean  et  de  saint  Joseph  ; 
figures  de  8  à  10  pouces;  ayant  de  hauteur  1 3  pouces  et 
demi  sur  1 1  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailes.  Petite  Galerie  du  Roy. 


40  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Inventaire  Le  Brun,  n°  464,  où  il  n'est  mentionné  que  postérieurement 
a  i683,  date  probable  de  son  entrée  dans  la  collection  du  Roi  [L.  B.].  — 
A  Versailles  en  i6g5  [P.].  —  Dans  la  galerie  du  roi  [V.]. 

Lepicié  (1732)  le  décrit  ainsi  :  «  L'enfant  Jésus,  sur  les  genoux  de  *a 
Vierge,  embrasse  avec  transport  le  petit  saint  Jean,  dont  le  retour  respec- 
tueux et  caressant  paroit  faire  l'entretien  de  saint  Joseph  et  de  sainte  Eli- 
sabeth. »  —  Signalé  par  Piganiol  de  la  Force  dans  la  petite  galerie  de 
Versailles;  —  par  Jeaurat  (1760),  dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments, 
à  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.].  —  Dut  être  restauré  en  1764,  comme 
l'indiquerait  cette  mention  d'un  mémoire  (A.  N.  O'  igSS)  :  «  Un  petit 
tableau  représentant  un  sujet  de  piété  par  le  Parmesan,  restauré  en  1764 
par  la  veuve  Godefroid  :  il  etoit  écaillé  et  menaçoit  une  ruine  totale.  » 
—  En  1784,  se  trouvait  dans  l'appartement  du  directeur  des  Bâtiments,  à 
l'hôtel  de  la  Surintendance,  avec  cette  note  de  Du  Rameau  (1788)  :  «  en 
bon  état  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  i385  :  H.  o  m.  42  —  L.  o  m.  34. 


Pierino  del  VAGA  d: 


i"  Un  tableau  représentant  les  Muses  et  les  Néréides  (2) 
disputant  en  présence  des  Dieux;  figures  de  3  à  4  pouces; 
ayant  de  hauteur  11  pouces  sur  23  pouces  de  large; 
peint  sur  bois,  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

Faisait  partie  de  la  collection  de  Charles  I"  d'Angleterre  ;  acheté  à  sa 
mort  117  livres  sterling  (2,925  fr.)  par  Jabach,  qui  le  revendit  au  cardinal 
Mazarin  ;  acheté  par  Louis  XIV  aux  héritiers  de  ce  dernier. 

Inventaire  Le  Brun  (1688),  n°  62,  avec  ce  titre  :  «  Le  Montparnasse  » 
[L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS  [P.J,  dans  le  petit  cabinet  du  Roi  [V.]. 

En  1715,  dans  la  chambre  de  la  duchesse  d'Antin,  en  l'hôtel  de  ce  sei- 
gneur à  Paris  [A.].  —  Reporté,  en  1737,  dans  la  galerie  de  Versailles  [G.  R.]. 

(i)  Ainsi  orthographié  dans  un  inventaire  de  1696  :  «   Père  Indelvague  » 
[Mag.  96]. 
(2)  Lire  :  Piérides. 


ECOLES    ROMAINE    ET    FLORENTINE  4I 

—  Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Dans  le  haut  du  tableau  le  peintre  a 
placé  le  mont  Parnasse  où  les  dieux  sont  assemblés...  Apollon  et  Minerve 
sont  debout  ;  la  déesse  parle  à  ce  Dieu...  :  sur  la  gauche  du  tableau  et  sur 
le  premier  plan,  on  voit  une  Muse  séparée  du  grouppe  de  ses  compagnes  ; 
elle  regarde  les  Dieux  et  unit  sa  voix  aux  accords  de  sa  lyre;  de  l'autre 
côté,  une  Piéride,  éloignée  de  même  de  ses  sœurs,  chante  et  accompagne 
avec  un  tambour  de  basque  ;  le  fond  représente  un  beau  paysage,  enrichi 
par  THippocrène  qui  coule  au  pied  du  Parnasse  »  ;  Lepicié  admet  comme 
probable  l'attribution  de  ce  tableau  au  Rosso.  —  Mentionné  par  Piganiol  de 
la  Force  dans  le  cabinet  du  billard  à  Versailles  ;  —  par  Jeaurat  (1760)  dans  la 
deuxième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.].  —  Le  8  décembre  1764, 
Jeaurat  signale  au  directeur  des  Bâtiments  que  cette  peinture  est  prête  à 
s'écailler  et  demande  qu'on  la  transporte  sur  toile  (A.  N.  O'  1909)  :  cette 
opération  dut  être  faite  par  Picault,  comme  le  prouverait  cette  note  de  Du 
Rameau  (1788)  signalant,  en  1784,  ce  tableau  dans  l'appartement  du  di- 
recteur des  Bâtiments,  à  l'hôtel  de  la  Surintendance  :  «  En  bon  état,  ce 
tableau  a  été  relevé  de  dessus  bois  et  remis  sur  toile  par  Picault  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  i486,  avec  attribution  à  Rosso  :  H.  i  m.  25 

—  L.  I  m.  62. 

20  Un  tableau  représentant  Mars  et  Vénus  avec  un 
Amour  tenant  un  foudre  à  la  main;  figures  grandes 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  sur  3  pieds 
1 1  pouces  de  large;  peint  sur  bois,  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  SiuHntendance . 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n°  ii6  [L.  B.].—  A  Versailles  en  1695  [P.]. 
au  magasin  [Mag.  96]. 

Lepicié  (1752)   en  déclare  la  composition  si  obscène  qu'il  se  refuse    à 
en  donner  la  description. 


Balthazar   PERUZZI 


Un  tableau  représentant  la  Vierge  découvrant  Tenfant 
Jésus  qui  dort;  figures  de  demi-nature;  ayant  de  hauteur 
19  pouces  sur  14  pouces  et  demi  de  large  ;  peint  sur  bois, 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 


42  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n»  m  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.], 
au  magasin  [Mag.  96]. 

Se  trouvait,  en  lySy,  dans  la  galerie  du  Roi  à  Versailles  [G.  R.].  —  Lepi- 
cié  (lySî)  le  dit  fait  «  dans  la  manière  de  Piètre  Pérugin  »,  et  le  décrit 
ainsi  :  «  La  Vierge,  vêtue  d'une  robe  rouge  et  d'un  manteau  bleu,  découvre 
avec  respect  l'enfant  Jésus  qui  dort;  il  est  couché  dans  un  berceau  orné  de 
sculpture  ;  la  Vierge,  dont  les  cheveux  sont  nattés,  est  coëfFée  d'un  voile 
blanc  ;  dans  le  fond  du  tableau  est  un  rideau  vert  et  une  croisée,  à  travers 
laquelle  on  découvre  des  fabriques  et  des  montagnes.  »  —  Signalé  par 
.leaurat  (1760)  dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments,  à  l'hôtel  de  la  Surin- 
tendance [J.]  ;  —  par  Du  Rameau  (1784)  dans  la  huitième  pièce  de  ce  même 
hôtel  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  i553,  avec  attribution  à  Tisi,  dit  Garofalo. 
H.  0  m.  52  —  L.  o  m.  40. 


Sebastiano  LUCIANI,  dit  del  PIOMBO 


i"  Un  tableau  représentant  la  Visitation  de  la  Vierge  à 
sainte  Elisabeth  accompagnée  de  deux  femmes;  figures 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  5  pieds  sur  3  pieds 
1 1  pouces  de  large  ;  peint  sur  bois,  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roi. 

Acheté  par  François  I",  en  i52i  [Lafenestre]. 

Le  Père  Dan  (1642)  le  signale  à  Fontainebleau  et  rapporte  qu'  «  on  croit 
que  le  visage  de  Nostre  Dame  a  esté  fait  par  Michel  Ange  ».  —  Inventaire 
Le  Brun  (i683),  n"  6  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.].  dans  la  grande 
antichambre  du  château  [V.].  —  En  1706,  au  cabinet  de  la  Surintendance 
[Mans.  6]. 

En  1715,  se  trouvait  dans  l'antichambre  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'An- 
tin,  à  Paris  [A.]  ;  —  en  1737,  au  Louvre  [Lou.  37].  —  Lepicié  (1752)  le 
décrit  ainsi  :  «  La  sainte  Vierge  est  accompagnée  de  deux  femmes  ;  derrière 
sainte  Elizabeth  on  voit  un  escalier,  au  haut  duquel  est  un  homme  qui 
s'entretient  avec  plusieurs  autres  personnes  ;  les  figures  principales  de  ce 
tableau  ne  sont  représentées  que  jusqu'aux  genoux.  »  — Jeaurat  (1760)  le 
mentionne  dans  la  sixième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance   [J.]    et,  le 


ÉCOLES    ROMAINE    ET    FLORENTINE  ^3 

14  décembre  1763,  prévient  le  directeur  des  Bâtiments  que  «  la  couleur 
s'enlève  (A,  N.  O'  1909).  —  En  1784,  Du  Rameau  le  signale  dans  cette 
même  pièce,  avec  cette  note  (1788)  :  «  Se  lève  en  cloches  à  deux  ou  trois 
endroits  ;  il  faut  en  conséquence  recoller  les  cloches  avec  toute  la  prudence 
possible  pour  éviter  de  le  lever,  et  si  cela  réussit,  il  faudra  le  nétoyer 
bien  légèrement  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  i352  :  H.  i  m.  68  — L.  i   m.  32.  —  Signé  : 
Sebastianns  Venetiis  MDXXl. 


2°  Un  tableau  représentant  le  chevalier  Baccio  Bandi- 
nelli',  sculpteur  de  son  temps,  tenant  une  petite  statue  de 
marbre  ;  figure  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
2  pouces  sur  2  pieds  5  pouces  de  large  ;  peint  sur  bois, 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

Inventaire  Le  Brun,  n»  227,  avec  cette  note  ajoutée  :  «  veu  à  Paris  le 
8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Houasse  (1691)  le  mentionne  à  Paris  [H.]. 

En  1715,  placé  dans  la  galerie  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin  à  Paris 
[A.].  —  Postérieurement  à  1737,  proposé  pour  orner  la  chambre  du  roi  à 
Versailles,  et  intitulé  :  «  Portrait  de  Daniel  de  Voltairre  »  [C.  R.].  —  Signalé 
par  Lepicié  (1752)  ;  —  dans  la  troisième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance 
par  Jeaurat  (1760)  [J.],  ainsi  que  par  Du  Rameau  (1784),  avec  cette  note 
(1788)  :  «  laver  et  vernir,  il  y  a  une  ou  deux  écailles  à  remplir  «  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1184  :  H.  i  m.  1 1  —  L.  o  m.  91.  — Villot 
a  repoussé  l'identification  proposée  par  Bailly,  de  même  que  l'attribution 
qu'il  a  reportée  à  Angiolo  di  Cosimo,  dit  Bronzino. 


Giuseppe  PORTA,  dit  SALVIATI 


Un  tableau  représentant  Adam  et  Eve  chassez  du 
Paradis  terrestre;  figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur 
7  pieds  I  pouce  sur  5  pieds  6  pouces  de  large,  dans  sa 
bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  Tableaux. 


44  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Inventaire  Le  Brun  (i683)  n»  28,  avec  les  dimensions  en  hauteur  de 
7  pieds  II  pouces,  et  cette  note  ajoutée  :  «  veu  à  Paris  le  8  aoust  1690  » 
[L.  B.].  —  Houasse  (1691)  le  mentionne  à  Paris  [H.], —  où  il  se  trouvait 
encore  en  1726  [Coyp.]. 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Adam  fuit  avec  Eve  la  présence  du 
Seigneur;  le  mouvement  qu'il  fait  de  la  main  paroit  indiquer  la  compassion 
qu'il  a  pour  sa  compagne;  Eve  se  retourne  et  semble  reprocher  au  serpent 
la  funeste  situation  où  elle  se  trouve  »;  il  ajoute  :  «  Ce  tableau  est  en  fort 
mauvais  état,  il  a  été  presque  repeint  partout.  »  —  En  1785,  au  Louvre 
avec  cette  note  :  «  très  gâté  »  [Louv.  85]. 

Au  Louvre,  n°  809  du  catalogue  Villot  :  H.  2  m.  21  — L.  i  m.  71  (i). 


Julio  CLOVIO 


Un  tableau  peint  en  miniature  représentant  Jésus 
Christ  qui  donne  les  clefs  à  saint  Pierre  en  présence  des 
apôtres;  figures  de  6  à  7  pouces;  ayant  de  hauteur 
14  pouces  et  demi  sur  10  pouces  un  tiers  de  large,  dans 
sa  bordure  d'ébène. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 


Inventaire  Le  Brun  (i683)  n°  242,  ainsi  désigné  :  «  Un  tableau  de  Julio 
Clauvio  sur  le  dessein  de  Michel-Ange,  peint  sur  vellin  en  mignature  » 
[L.  B.].  — A  Versailles  en  1695  [P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

En  1785,  au  Louvre  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  département  des  dessins,  n°  198  :  H.  0  m.  375 
—  L.  G  m.  290. 


(i)  Dans  les  envois  de   1804,  il   est  également  porté   comme    ayant  été 
déposé  par  l'État  au  musée  de  Strasbourg. 


ÉCOLES    ROMAINE    ET    FLORENTINE  /\.S 


Gaudenzio  FERRARI    (i 


Un  tableau  représentant  la  Nativité  de  Jésus  Christ, 
accompagnée  d'un  cardinal  qui  est  debout,  Joignant  les 
mains  et  d'une  Gloire  de  deux  anges  au  dessus;  figures 
de  demi-nature  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  9  pouces  sur 
3  pieds  4  pouces  de  large;  peint  sur  bois,  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

.  Inventaire  Le  Brun  (i683)  n°  SgS,  ainsi  désigné  :  «  une  Nativité  de  Jésus 
Christ  où  il  y  a  un  cardinal  à  genoux  avec  deux  petites  figures  d'anges  en 
hault  tenant  un  escriteau  »  [L.  B.].  —  Houasse  (1691)  le  signale  à  Paris 
[H.],  où  il  se  trouve  encore  en  1706  [Mans.  6.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  la  salle  de  l'Abondance  à  Versailles;  — 
Jeaurat  (1760)  dans  la  troisième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.]. 

Au  musée  royal  de  Belgique,  à  Bruxelles,  auquel  il  fut  envoyé  en  181 1 
par  l'État  Français.  - 


Andréa  SOLARIO 


1°  Un  tableau  représentant  la  sainte  Vierge  qui  tient 
l'enfant  Jésus,  à  costé  sont  trois  anges  dont  l'un  tenant 
un  linge  ;  figures  comme  nature  (2)  ;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  9  pouces  et  demi  sur  2  pieds  2  pouces  et  demi  de 
large;  peint  sur  bois,  dans  sa  bordure  d'ébène. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n°  i52,  avec  cette  désignation  :  <<  Un  tableau 
manière   de  Léonard    peint   de   la  main  d'André  Salarie  représentant  une 

(i)  Orthographié  à  l'inventaire  Bailly:  Gaudence; —  ailleurs  :  Codentio  [J.]. 
(2)  Lire  assurément  :  «  demi-nature  ». 


46  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Vierge  à  mi-corps,  Notre  Seigneur  et  deux  anges,  hault  de  2  pieds 
2  pouces  et  demi  sur  i  pied  8  pouces  de  large,  peint  sur  bois,  sa  bordure 
est  d'cbène  garnie  d'argan  »  [L.  B.],  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  au 
magasin  [Mag.  96.]. 

Signalé  ainsi  par  Jeaurat  (1760)  dans  la  quatrième  pièce  de  l'hôtel  de  la 
Surintendance  :  «  Une  Vierge,  l'enfant  Jésus  et  un  ange  que  l'on  dit  être 
peint  par  And.   Solario  »  [J.]. 

Actuellement  au  Louvre,  no  i354  :  H.  o  m.  92  —  L.  o  m.  gS.  L'attribution 
à  Solario  a  été  rectifiée  et  reportée  à  Bernardino  Luini. 


2°  Un  tableau  réprésentant  Herodias  tenant  dans  un 
bassin  la  tête  de  saint  Jean;  figures  de  petite  nature;  ayant 
de  hauteur  23  pcuces  sur  19  pouces  de  large;  peint  sur 
bois  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n°  i52,  avec  cette  description  :  «  Un  tableau 
d'And.  Salario  peint  sur  bois  qui  représente  Herodias  demi-figure  avec  la 
teste  de  saint  Jean  tenue  par  la  main  d'un  homme  au-dessus  d'un  bassin  » 
[L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  dans  la  galerie  du  Roi  [V.]. 

Signalé  par  Piganiol  de  la  Force  dans  la  petite  galerie  de  Versailles,  — 
par  Jeaurat  (1760)  dans  la  septième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.] 
ainsi  que  par  Du  Rameau  (1784)  avec  cette  note  (1788)  :  «  à  nettoyer  « 
[D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n'  i355  :  H.  o  m.  62  —  L.  o  m.  53.  L'attribution 
à  Solario  a  été  rectifiée  et  reportée  à  Bernardino  Luini. 


Mâtt^o  ROSSELLI 


1°  Un  tableau  représentant  le  triomphe  de  David,  après 
la  deffaite  des  Philistins,  tenant  la  tête  et  l'épée  de  Goliath, 
accompagné  de  plusieurs  femmes  qui  jouent  de  differens 
instrumens  ;  figures  de  petite  nature;  ayant  de  hauteur 
7  pieds  I  pouce  sur  8  pieds  10  pouces  de  large. 

Saint  Germain  en  Laye. 


ECOLES    ROMAINE    ET    FLORENTINE  47 

Lepicié  (1752)  le  déclare  placé  dans  la  chapelle  du  château  de  Saint- 
Germain. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1483. 

2°  Un  tableau  représentant  une  femme  habillée  de 
rouge  qui  a  des  brodequins  et  une  plume  rouge  à  sa 
coeffure  se  présentant  devant  un  grand  prêtre,  il  y  a 
derrière  elle  une  autre  figure  qui  a  une  épée  (i),  et  à  côté 
sont  plusieurs  autres  figures  de  petite  nature  ;  ayant  de 
hauteur  7  pieds  10  pouces  sur  8  pieds  10  pouces  de  large. 

Saint  Germain  en  Laye. 

Lepicié  (1752)  intitule  ce  tableau  :  «  Le  Triomphe  de  Judith  »,  et  le  dit 
placé  dans  la  chapelle  du  château  de  Saint-Germain,  où  il  faisait  pendant 
au  précédent. 

Actuellement  au  musée  de  Toulouse,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat 
en  i8o3. 


Pietro  BERRETTINI,  dit  da  CORTONA 


1°  Un  tableau  représentant  la  Nativité  de  la  Vierge; 
figures  de  petite  nature;  ayant  de  hauteur  5  pieds  2  pouces 
sur  2  pieds  8  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n"  22,  avec  les  dimensions  de  5  pieds  lo  pouces 
en  hauteur  sur  3  pieds  10  pouces  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.], 
dans  la  grande  anti-chambre  du  château  [V.].  —  En  1698,  inscrit  parmi 
les  tableaux  qui  ont  besoin  de  châssis  neufs  ou  d'être  rentoilés  [R.]. 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Vierge,  qui  vient  de  naître,  est  sur  les 
genoux  de  sa  nourrice,  à  qui  une  femme  donne  des  bandes  pour  l'enve- 
lopper; une  autre  femme  porte  un  vase,  et  une  jeune  fille  soutient  la  tôte  de 
1  enfant,   qui   est  couronnée  d"étoilcs;  sur    la  gauche  du  tableau  et  sur  le 

(1)  Lepicié  indique  que  cette  «  figure  <>  était  une  femme. 


48  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

dernier  plan  on  aperçoit  sainte  Anne  couchée...  :  une  servante  lui  présente 
des  œufs  :  la  scène  se  passe  dans  un  appartement;  une  ouverture  laisse 
entrevoir  des  fabriques  et  du  paysage.  »  —  Signalé  par  Jeaurat  (1760)  au 
magasin  de  la  Surintendance  [J.],  —  par  Du  Rameau  (1784)  dans  la  deuxième 
pièce  de  ce  même  hôtel,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.J. 

Au  Louvre,  n»  74 du  catalogue  Villot  :  H.  i  m.  68—  L.  i  m.  21. 


2°  Un  tableau  représentant  le  triomphe  de  Baccus; 
figures  de  20  à  22  pouces  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds 
3  pouces  sur  6  pieds  1 1  pouces  de  large,  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

L'estampe  de  ce  tableau  par  Aquila  porte  «  que  le  tableau  était  alors 
dans  la  maison  Sachetti  à  Rome  ». 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n"  129,  lui  donnant  7  pieds  un  pouce  de  large 
[L.  B.]. — A  Versailles  en  iSgS  [P.],  au  magasin  [Mag.  96.]. 

Placé  en  1722  à  Fontainebleau  dans  la  chambre  Saint-Louis  [Font.  s.  d.]. 
—  Lepicié  (1752).  le  décrit  ainsi  :  «  Bacchus,  sur  un  char  doré  traîné  par 
des  panthères,  est  entouré  de  Bacchantes  et  de  Faunes  qui  dansent;  Silène, 
accablé  des  fumées  du  vin,  accompagne  le  char,  il  est  presque  renversé 
sur  son  âne,  qui  lui-même  est  abattu  et  dont  un  satyre  relève  la  tète;  sur 
différens  plans  des  Silvains,  des  enfants  et  des  Dryades  célèbrent  à  l'envi  la 
gloire  et  la  puissance  de  ce  nouveau  Dieu;  on  voit  à  la  gauche  du  tableau 
deux  éléphans,  montés  chacun  par  un  des  suivans  de  Bacchus;  à  la  droite 
paroit  un  temple,  dont  le  prêtre  est  debout  sur  les  degrés  du  portique  :  le 
reste  du  fond  représente  un  paysage  avec  des  fabriques.  »  Il  donne  comme 
dimensions  à  ce  tableau  5  pieds  un  pouce  et  demi  de  haut  sur  6  pieds 
3  pouces  trois  quarts  de  large.  —  Signalé  dans  le  magasin  de  la  Surinten- 
dance par  Jeaurat  (1760)  [J.],  et  par  Du  Rameau  (1784)  [D.  R.]. 

3»  Un  tableau  représentant  la  sainte  Vierge,  l'enfant 
Jésus  et  sainte  Martine  ;  figures  de  petite  nature;  ayant  de 
hauteur  4  pieds  un  pouce  sur  4  pieds  8  pouces  de  large, 
rehaussé  de  3  pouces,  baissé  par  les  coins  pour  suivre  le 
ceintre  de  la  bordure. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n°  181  [L.  B.].  —  Paillet  (1695)  le  men- 
tionne à  Versailles  et  ajoute  en  note  :  «  est  dans  la  chapelle  du  château  de 
Versailles»  [P.].  — En  1706,  se  trouvait  encore  en  ce  même  endroit  [Mans.  6]. 


FXOLKS    ROMAINE    ET    FLORENTINE 


49 


Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  L'enfant  Jésus,  assis  sur  les  genoux  de 
la  Vierge,  tient  de  la  main  droite  une  palme  et  de  la  gauche  un  lys,  qu'il 
paroit  offrir  à  sainte  Martine;  le  genre  du  martyre  de  la  Sainte  est  désigné 
par  une  griffe  de  fer  qu'elle  porte  et  par  une  hache  et  un  faisceau  d'armes 
qu'on  voit  à  ses  pieds.  »  —  Signalé  dans  la  quatrième  pièce  de  l'hôtel  de 
la  Surintendance  par  Jeaurat  (1760)  [J.]  et  par  Du  Rameau  (1784)  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  d'Aix,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  le  i"  mars 
i8q5  :  H.  I  m.  28  —  L.   i  m.  60. 


Michel-Angelo  CERQUOZZI,  dit  MICHEL-ANGE 
des  BATAILLES 


Un  tableau  représentant  une  mascarade  italienne  et 
sur  le  devant  un  carosse  et  dans  le  fond  un  théâtre; 
figures  de  18  pouces;  ayant  de  hauteur  23  pouces  sur 
2  pieds  7  pouces  et  demi  de  large. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n»  428,  ainsi  désigné  :  «  un  tableau  de 
Michel  Ange  représentant  des  basteleurs  avec  plusieurs  figures  masquées 
qui  les  regardent  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS  [P.],  au  magasin 
[Mag.  96]. 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Il  représente  un  théâtre,  où  trois  acteurs 
font  entr'eux  une  scène  comique,  tandis  que  l'opérateur  fait  distribuer  à 
l'assemblée  des  écrits  et  des  drogues  ;  sur  la  droite  du  tableau  on  voit  un 
carrosse  arrêté  et  rempli  de  personnes  qui  regardent  cette  farce  :  ce  sujet 
a  pour  fond  des  maisons  et  l'issue  d'une  rue.  » 

Au  Louvre,  n"  i6g  du  catalogue  Villot  :  H.  o  m.  63  —  L.  o  m.  86. 


Salvator  ROSA 


1°  Un  tableau  représentant  une  bataille  et  sur  le  lointain 
un  grand  morceau  d'architecture  ruiné  ;  figures  de  20  à 


5o  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

22  pouces;  ayant  de  hauteur  6  pieds  8  pouces  sur  lo  pieds 
8  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 
Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Exécuté  en  iG52,  au  prix  de  200  ducats,  pour  le  nonce  Corsini  qui 
l'offrit  à  Louis  XIV. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n"  154  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.], 
au  magasin  [Mag.  96].  —  En  1697,  envoyé  à  Paris,  avec  cette  note  : 
«  tableau  dont  le  roi  ne  veut  point  »  [Par.  97]. 

A  Paris  en  1722  [Coyp.].  —  En  1750,  placé  au  Luxembourg  [Jacq.  Bailly]. 
—  Restauré  en  1755  par  le  sieur  Colins  et  la  veuve  Godefroid,  dont  voici 
le  mémoire  (A.  N.  O'  1933)  : 

«  A  une  bataille  peinte  par  Salvator  Rosse  de  9  pieds  sur  7  qui  étoit 
posé  dans  la  salle  des  gardes  à  Versailles,  il  a  été  envoyé  à  Paris  pour  être 
placé  au  Luxembourg  étant  tout  écaillé  et  pourri  dans  le  bas  du  tableau, 
l'avoir  mis  sur  toile  et  ajouté  une  bande  en  bas  de  G  pouces  et  des  bandes 
de  côté  de  7  pieds  de  hauteur.  Cet  ouvrage,  pour  l'avoir  mis  sur  toile, 
augmenté,  fait  tenir  toutes  les  écailles  rempli  à  plusieurs  fois  m'a  occupé 
cinq  jours  fixé  à  18  livres  :  90  liv. 

«  M.  Colains  a  netoyé  le  tableau  et  repeint  toutes  les  augmentations  et 
pointillé  les  endroits  offensés  et  gâtés,  cet  ouvrage  l'a  employé  6  journées  : 
144  livres.  » 

Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85].  —  Restauré  à  nouveau  en  1785  par  le 
peintre  Godefroy,  dont  voici  la  note  (A.  N.  O'  igSi)  :  «  Une  bataille  de 
Salvator  Rosa,  pour  l'avoir  netoyé,  levé  les  repeins  du  ciel  et  repointillé  à 
l'infini  dans  les  figures  et  verni  à  diverses  fois,  w 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1479  :  H.  2  m.  17  —  L.  3  m.  5i.  —  Doublement 
signé  du  nom  du  peintre  :  Salvator  Rosa,  et  de  son  monogramme  :  S.  R. 

2°  Un  tableau  représentant  la  Pithonisse  qui  fait  appa- 
roitre  l'ombre  de  Samuel  à  Saul;  figures  comme  nature; 
ayant  de  hauteur  8  pieds  3  pouces  sur  5  pieds  1 1  pouces 
de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

Domenici  dit  que  ce  tableau  fut  envoyé  en  France  avec  une  autre  pein- 
ture représentant  Apollon  qui,  après  son  séjour  sur  la  terre  chez  les  pas- 
teurs, remonte  au  ciel  [Villot]. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n"  367,  ainsi  désigné  :  «  Saûl  armé  à  genoux 
enveloppé  d'une  drapperie  jaune  consultant  la  pitonis  grande  Magicienne 


ECOLES    ROMAINE    ET    FLORENTINE  5  I 

qui  faict  parroistre   l'ombre  de  Samuel  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1693 
[P.],—  dans  le  cabinet  de  l'appartement  de  la  Reine  [V.]. 

Signalé  par  Jeaurat  (1760)  dans  la  deuxième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surin- 
tendance [J.]  ;  par  Du  Rameau  {1784)  dans  la  troisième  pièce  de  ce  même 
hôtel,  avec  cette  note  (1788)  :  «  A  laver  et  vernir  seulement  ».  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n^  1478  :  H.  2  m.  73  —  L.  i  m.  94. 


FRA  BARTOLOMMEO,  dit  BACCIO  délia  PORTA 


Un  tableau  représentant  l'Annonciation  de  l'Ange  à  la 
Vierge,  où  il  paroit  saint  Jean,  saint  Paul,  saint  Hiérosme, 
un  autre  Religieux  et  une  Sainte  à  genoux  avec  la  Magde- 
leine  tenant  une  boëte  ;  figures  de  i6  pouces  ou  environ; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  1 1  pouces  sur  2  pieds  4  pouces 
de  large  ;  peint  sur  bois. 

Fontainebleau.  Cabinet  de  la  Reyne. 

Exécuté  en  i5i5  et  entré  dans  les  collections  royales  sous  François  I". 

Le  Père  Dan  (1642)  le  mentionne  à  Fontainebleau  —  où  il  se  trouvait 
encore  à  la  fin  du  xvii°  siècle,  dans  le  cabinet  de  la  Reine-Mère  [Font.  s.  d.]. 

A  Fontainebleau  en  1722  [Guilbert].  —  Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  : 
«  La  Vierge  est  assise  sur  une  estrade,  placée  dans  un  enfoncement  en 
forme  de  niche,  au  milieu  de  deux  colonnes;  elle  regarde  avec  une  crainte 
respectueuse,  l'ange  qui  vient  lui  annoncer  le  mystère,  des  deux  côtés  de  la 
Vierge  on  voit  saint  Jean-Baptiste,  la  Magdeleine,  saint  Paul,  saint  Jérôme, 
une  Sainte  et  un  Religieux.  »  —  Signalé  par  Jeaurat  (1760)  dans  le  premier 
cabinet  particulier  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.];  —  par  Du  Rameau 
(1784)  dans  l'appartement  du  directeur  général  en  ce  même  hôtel,  avec 
cette  note  (1788)  :  «  s'écaille  visiblement  en  beaucoup  d'endroits  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»   ii53  :   H.  o  m.  9G  —  L.  o  m.  76.  —  Signé  : 
F  Bart"  floreyi.  or''  pre.  j5i.^. 


INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DTI    ROY 


Filippo  di  LIANO  d'ANGELI,  dit  le  NAPOLITAIN 


1°  Un  tableau  représentant  un  paysage  où  paroit  sur 
le  devant  un  saint  Jean  Baptiste  prêchant  dans  le  désert  ; 
figures  d'environ  2  pouces  ;  ayant  de  hauteur  i  3  pouces 
sur  16  pouces  et  demi  de  large;  peint  sur  cuivre  (i);  dans 
sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  Gallerie  du  Roy. 

Donné  au  Roi  en  septembre  iGgS  par  Le  Nostre  [P.]. 

A  Versailles  en  lôgS  [P.],  —  dans  la  galerie  du  château  [V.],  où  il  se 
trouvait  encore  en  lySy  [G.  R.]. 

Signalé  par  Piganiol  de  la  Force  dans  le  cabinet  du  billard  à  Versailles; 
—  par  Jeaurat  (1760)  dans  le  second  cabinet  particulier  de  l'hôtel  de  la 
Surintendance  [J.]  ;  —  par  Du  Rameau  (1784)  dans  la  neuvième  pièce  de 
ce  même  hôtel  [D.  R.]. 

2°  Un  tableau  représentant  une  promenade  aux  grottes 
dites  Caffarelles  près  de  Rome  ;  figures  d'un  pouce  et  demi  ; 
ayant  de  hauteur  16  pouces  et  demi  sur  22  pouces  de 
large;  peint  sur  cuivre  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  Gallerie  du  Roy. 

Donné  au  Roi  en  septembre  1693  par  Le  Nostre  [P.]. 

A  Versailles  en  iGg5  [P.],  —  au  magasin  [Mag.  96]. 

Signalé  par  Piganiol  de  la  Force  dans  le  cabinet  du  billard  à  Versailles. 

(i)  En  181 1,  l'Etat  a  envoyé  au  musée  de  Dijon  un  tableau  sur  cuivre, 
intitulé  «  saint  Jean  prêchant  »,  avec  cette  attribution  :  «  Cru  de  Bernin  »  et 
cette  indication  de  provenance  :  «  Ancienne  Collection  ».  Les  dimensions 
données  (o  m.  75  X  o  m.  61)  ne  sont  pas  concordantes;  mais,  étant  donnée 
la  matière  sur  laquelle  est  peinte  la  composition,  j'hésite  à  les  croire  exactes. 
Le  catalogue  du  musée  de  Dijon  (i883)  ne  mentionne  pas  ce  tableau.  D'autre 
part,  en  1882,  un  tableau  de  Breemberg,  de  dimensions  concordantes 
(o  m.  35  X  o  m.  42)  et  sur  le  même  sujet,  était  envoyé  par  l'Etat  à  la 
maison  de  la  Légion  d'Honneur  à  Saint-Denis. 


ÉCOLES    ROMAINE    ET    FLORENTINE  53 


Guaspre  DUGHUET 


1°  Un  tableau  de  païsage  dans  lequel  sont  des  bergers 
assis  qui  gardent  un  troupeau  de  moutons  ;  figures  de 
3  à  4  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds  3  pouces  et  demi 
sur  3  pieds  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

2°  Un  tableau  de  païsage  dans  lequel  sont  représentez 
trois  hommes  qui  se  reposent  avec  leurs  chiens  (i)  auprès 
d'eux;  de  mêmes  dimensions. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n"  414  et  415  [L.  B.].  — AVcrsailles  en  lôgS 
[P.].  —  En  1696,  à  Trianon  sous  bois  [T.  M.  C.]. 

Placés,  en  171 5,  dans  le  cabinet  de  la  duchesse  d'Antin,  en  l'hôtel 
particulier  du  duc  à  Paris  [A.].  —  Quittent  le  Louvre  en  1787  pour  rentrer 
au  cabinet  de  la  Surintendance  [Louv.  3-j].  —  Signalés  par  Jeaurat  (1760) 
dans  la  deuxième  pièce  de  cet  hôtel  [J.]  ;  —  par  Du  Rameau  (1784)  au  même 
endroit,  avec  cette  note    (1788)  :  «  rentoiler,  nettoyer  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Au  Louvre,  n"  '5j  et  38  du  catalogue  Villot,  avec  attribution  à  Bloemen  : 
H.  0,72  —  L.  0,96. 

3°  Un  tableau  de  païsage  dans  lequel  est  peint  un  mor- 
ceau d'architecture  et  deux  hommes  sur  le  devant  dont 
l'un  fait  un  trou  à  la  terre  avec  une  bêche;  ligures  de  7  à 
8  pouces  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  sur  2  pieds  et  demi  de 
large  ;  dans  sa  bordure  dorée,  de  forme  ovale. 

4"  Un  tableau  de  païsage  dans  lequel  est  peint  un  mor- 
ceau d'architecture  avec  une  femme  courbée  tenant  un 
paquet  sur  le  devant;  de  mêmes  forme  et  dimensions. 

Paris.  Appartement  de  la  Reyne. 

(i)  Dans  l'inventaire  Paillet,  il  est  dit  :  «  deux  chiens  ». 


D4  INVENTAIRE    GKNERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Du  Rameau  (1784)  les  signale  dans  la  seconde  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surin- 
tendance à  Versailles,  avec  cette  note  :  «  à  nettoyer,  l'un  à  lever  les 
repeints.  »  [D.  R.]. 

Le  n°  4,  actuellement  au  musée  de  Fontainebleau,  avec  attribution  à 
Bloemen  :  H.  0,73  —  L.  0,69. 


Pietro-Paolo  BONZI,  dit  il  GOBBO  de  CARACCI 


1°  Un  tableau  représentant  un  païsage  avec  des  bai- 
gneurs; figures  de  2  pouces  ;  ayant  de  hauteur  14  pouces 
sur  23  pouces  de  large,  dans  sa  bordure  dorée. 

2°  Un  tableau  représentant  un  païsage  (2),  de  mêmes 
dimensions. 

Chaville. 

Inventaire  Le  Brun  (iG83),  n°=  282  et  283  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS 
[P.].  —  Le  I"  mars  1696  placés  à  Chaville  [T.  M.  C.j. 


Carlo  MARATTA 


1°  Un  tableau  représentant  la  fable  d'Apollon  et  de 
Daphné;  figures  de  3  pieds  et  demi;  ayant  de  hauteur 
8  pieds  sur  9  pieds  de  large;  rehaussé  de  18  pouces  et 
élargi  de  26  pouces;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

Commandé  à  l'artiste  par  Louis  XIV,  qui  lui  décerna  ensuite  le  titre  de 
peintre  ordinaire  du  Roi  [Lepicié]  ;  c'est  à  ce  tableau,  très  certainement, 
que  se  réfère  cette  ordonnance  de  paiement,  inscrite  aux  Comptes  des  Bâti- 

(i)  Appelé  dans  les  inventaires  divers  :  «  Le  Gobbc  ». 
(2)  L'inventaire  Paillct  ajoute  :  «  et  des  chasseurs  ».    • 


ECOLES    ROMAINE    ET    FLORENTINE  :)  D 

ments,  année  1681,  en  date  du  6  juillet  :  «  Au  sieur  du  Ru,  pour  rembour- 
sement d'une  lettre  de  change  payable  à  Rome  à  M.  le  duc  d'Estrée  pour 
délivrer  au  sieur  Carlo  Marati,  peintre,  en  considération  du  tableau  qu'il  a 
fait  pour  le  service  du  Roy 3, 000  livres  »  [Guiffrey.  t.  II,  p.  107]. 

Paillet  (1695)  le  mentionne  avec  les  dimensions  de  6  pieds  6  pouces  de 
haut  sur  6  pieds  10  pouces  de  large  [P.].  —  En  1696,  mis  à  Versailles  dans 
l'appartement  de  Monseigneur  [V.].  —  Vers  1700,  placé  à  Meudon  dans  la 
galerie  de  communication  [Meud.  s.  d.]. 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  ;  «  Apollon  suit  Daphné  avec  ardeur,  malgré 
les  efforts  d'un  jeune  homme  qui  veut  l'arrêter  dans  sa  course;  la  nymphe 
le  fuit  avec  précipitation;  elle  lève  les  yeux  au  ciel  et  se  trouve  au  moment 
de  se  jeter  entre  les  bras  du  fleuve  Pénée  son  père,  que  l'on  voit  assis  au 
pied  d'un  arbre  :  plusieurs  nayades,  placées  sur  divers  plans,  sont  repré- 
sentées saisies  d'effroi  à  la  vue  du  danger  que  Daphné  vient  de  courir;  on 
voit  au-dessus  d'Apollon  l'Amour  qui  s'envole  avec  un  air  satisfait;  ce  sujet 
a  pour  fond  un  paysage.  »  —  Signalé  par  Du  Rameau  (1784)  dans  la  sixième 
pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et 
vernir  »  [D.  R.J. 

Actuellement  à  Bruxelles,  au  musée  royal  de  Belgique,  auquel  il  fut 
envoyé  par  l'Etat  français  en  i8o3  :  H.  2  m.  o5  —  L.  2  m.  29. 

1°  Un  tableau  représentant  la  Sainte  Vierge  tenant 
l'enfant  Jésus  qui  dort,  sainte  Catherine  auprès;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  8  pouces  sur  3  pieds  de  large;  peint  sur 
bois;  dans  sa  bordure  dorée, 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

Donné  au  Roi  par  M.  le  cardinal  Janson,  le  i"  décembre  1697  [P.]; 
exécuté  cette  même  année  par  l'artiste. 

Signalé,  au  magasin  de  Versailles,  avec  cette  date  d'entrée  :  16  janvier  1698, 
et  cette  mention  :  «  la  Vierge,  Jésus  dormant,  sainte  Catherine  et  quatre 
anges  »  [Mag.  96]. 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Trois  anges  (i)  sont  placés  au  chevet  du 
lit  de  l'enfant  Jésus  qui  dort,  la  tête  appuyée  sur  sa  main  droite  et  le  bras 
gauche  posé  sur  un  oreiller;  la  Vierge  tient  des  deux  mains  un  voile  de 
gaze,  dans  l'action  de  couvrir  le  Sauveur  que  sainte  Catherine  regarde  avec 
un  air  de  respect  et  d'admiration.  »  —  Signalé  dans  la  quatrième  pièce  de 

(i)  C'est  <<  quatre  »  qu'il  faut  lire. 


56  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

l'hotcl  de  la  Surintendance  par  Jeaurat  (1760)  [J.]  et  par  Du  Rameau  (1784) 
avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Fontainebleau  :  H.  i  m.  25  —  L.  i  m.  Signé  ; 
Carolus  Maratta  pinxit  i6gy. 

3°  Un  tableau  représentant  saint  Jean  prêchant  dans  le 
.  désert  ;  figures  de  1 6  à  1 8  pouces  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
sur  3  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

'  «>  "il Un  tableau  représentant  la  Nativité  de  Notre  Sei- 
gneur; de  mêmes  dimensions. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

Donnés  tous  deux  à  Louis  XIV  par  le  cardinal  Gualterio,  quand  il  vint 
en  France,  en  l'année  1701,  en  qualité  de  nonce  du  Pape  [Lepicié]. 

Placés,  en  1701,  à  Meudon  dans  l'antichambre  de  l'appartement  de  Mon- 
seigneur [Meud.  s.  d.]  où  ils  étaient  encore  en  1706  [Mans.  6]. 

Quittent  le  Louvre  en  1737  [Louv.  3y.]  pour  être  mis  en  dessus  de  portes 
dans  la  galerie  du  Roi  à  Versailles  [G.  R.].  —  Lepicié  (1752)  les  décrit 
ainsi  :  «  Saint  Jean  debout  et  les  bras  élevés,  exhorte  avec  véhémence  les 
juifs  à  se  convertir....  ;  la  scène  se  passe  dans  un  lieu  tranquille  et  agréable, 
orné  d'un  beau  paysage.  »  —  «  La  Vierge,  assise,  tient  l'enfant  Jésus  posé  sur 
la  crèche;  il  est  environné  d'anges  qui  le  contemplent  avec  joie  et  le  nou- 
veau né  les  caresse;  saint  Joseph,  debout,  le  montre  aux  pasteurs...;  au 
pied  de  la  crèche  et  sur  la  droite  du  tableau,  un  berger  à  genoux  tient  une 
bergère  par  la  main  et  lui  montre  avec  empressement  ce  Dieu  de  paix...; 
on  voit  une  gloire  d'Anges  au-dessus  de  la  Vierge,  l'un  de  ces  anges  tient 
un  encensoir,  et  les  autres  des  fleurs,  une  couronne  et  une  banderolle  où 
est  écrit  :  Gloria  in  excelsis  :  le  fond  représente  une  étable  couverte  de 
chaume.  »  —  Signalés  par  Jeaurat  (1760)  dans  la  deuxième  pièce  de  l'Hôtel 
de  la  Surintendance  [J.],  —  Du  Rameau  (1784)  ne  mentionne  dans  cette 
même  pièce  que  le  n»  4,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir.  » 

Le  n»  3  au  Louvre,  n»  255  du  catalogue  Villot  :  H.  0,90  —  L.  i  m.  Le  n"  4 
se  trouvait  à  Saitit-Clovid  çn  1870  et  fut  détruit  dans  l'incendie  de  ce 
château, 


ÉCOLES    ROMAINE    ET    FLORENTINE  5j 


Gio-Battista  GAULI,  dit  il  BACICI 


Un  tableau  représentant  saint  Jean  qui  prêche  dans  le 
désert  au  peuple;  figures  de  22  à  24  pouces;  ayant  de 
hauteur  6  pieds  sur  5  pieds  de  large, 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

Paillet  (lôgS)  le  signale  à  Versailles  et  lui  donne  comme  dimcrsions  6  pieds 
2  pouces  de  haut  sur  5  pieds  3  pouces  et  demi  [P.].  —  En  mai  lôgS,  se 
trouvait  à  Trianon,  au-dessus  de  la  cheminée  de  la  salle  des  Seigneurs 
[Tri.  g5.].  —  Le  i"  mars  1696,  placé  à  Trianon  dans  la  salle  d'entrée 
[T.  M.  C.]. 

Restauré,  en  1776,  par  Godefroy,  dont  voici  le  mémoire  :  «  La  prédication 
de  saint  Jean  par  le  Baccici,  portant  6  pieds  de  haut  sur  5  de  large;  avoir 
remis  le  dit  tableau  sur  toile  et  châssi  neuf;  nettoyé  et  raffermi  les  couleurs... 
i5o  livres  »  (A.  N.  O'  igSS). 

Actuellement  au  musée  de  Dijon,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  en  181 1  : 
H.  I  m.  84  —  L.  I  m.  73. 


Ciro  FERRI 


Un  tableau  représentant  le  Temps  avec  sa  faux  qui 
veut  empêcher  la  Victoire  de  porter  le  nom  de  Louis  le 
Grand  au  temple  de  la  Gloire  ;  figures  de  demi-nature  ; 
ayant  de  hauteur  4  pieds  9  pouces  sur  3  pieds  4  pouces 
de  large. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

A  Paris  en  1722  [Coyp.].  —  Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Renom- 
mée, accompagnée  de  Génies  qui  portent  des  couronnes  et  des  palmes,  vole 
au  temple  de  Mémoire;  elle  va  y  inscrire  les  actions  héroïques  de  Louis 
le  Grand:  le  Temps  voudroit  s'y  opposer  ;  mais  il   fait    de   vains   efforts, 


58  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROV 

d'autres  Génies  l'cloignent  et  ne  lui  permettent  pas  de   faire  usage  de  sa 
faulx  meurtrière  »  ;  il  ajoute  que  ce  tableau  a  beaucoup  souffert. 

Actuellement   au   musée  de  V'ersailles,  avec  attribution    :    «  Manière   de 
Jouvenet  »  :  H.  i  m.  95  —  L.  i  m.  47  (i). 


Francesco  TREVISANI 


Un  tableau  représentant  une  Vierge  et  Jésus-Christ 
dormant  et  un  saint  Jean  qui  lui  baise  la  main  avec 
deux  enfans  qui  font  un  concert  ;  ayant  de  hauteur 
4  pieds  et  demi  sur  4  pieds  9  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Appartement  de  Af"«  de  Maintenon. 

Signalé  dans  la  seconde  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  par  Jeaurat 
(1760)  [J.],  et  par  Du  Rameau  (1784),  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et 
vernir  »  [D.  R.] 

Actuellement  au  Louvre,  n°  i555  :  H.   i  m.  5i  —  L.  1  m.  26. 


Giuseppe  CESARI,  dit  le  JOSÉPIN 


i"  Un  tableau  représentant  l'Enlèvement  d'Europe  ; 
figures  de  10  à  12  pouces;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
7  pouces  et  demi  sur  5  pieds  un  pouce  et  demi  de  large  ; 
rehaussé  d'un  pied  et  élargi  de  1 3  pouces  et  demi  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  proche  la  petite  gallerie. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),   n"  102,  avec   cette   mention  :   «   Un  tableau 
de  Bartholomeo  Cartoccio,  manière  de  Joseppin,  représentant  Europe  enle- 

-    (i)  Voir  Bulletin  des  Musées  (mars,  avril,  mai  189?),  p.  78. 


ECOLES    ROMAINE    ET    FLORENTINE 


D9 


vée  par  Jupiter  changé  en  taureau  noir  et  ses  compagnes,  avec  quatre 
petits  Amours  en  l'air,  hault  de  2  pieds  7  pouces  et  demi  sur  4  pieds  de 
large  »  [L.  B.].  —  Mentionné  par  Paillet  (1696)  à  Versailles,  avec  cette 
note  :  «  On  le  croit  de  Bartholomeo  Cartoccio,  manière  de  Joseph  Pin  » 
[P.].  —  En  1696,  dans  le  magasin  de  Versailles  [Mag.  96].  —  En  1706,  au 
château,  dans  l'appartement  du  duc  de  Bourgogne  (Mans.  6.). 

Ce  tableau  se  trouvait  en  1870  à  Saint-Cloud  et  fut  détruit  dans  l'incendie 
de  ce  château. 


2°  Un  tableau  représentant  la  Nativité  de  Jésus-Christ 
au  milieu  des  pasteurs;  ligures  de  5  à  6  pouces;  ayant  de 
hauteur  9  pouces  sur  1 1  pouces  de  large  ;  peint  sur 
cuivre,  dans  sa  bordure  dorée. 

Vei'sailles.  Cabinet  proche  la  petite  gallerie. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n°  109,  avec  cettre  attribution  :  «  manière  de 
Joseppin  »  et  cette  note  ajoutée  :  «  Veu  à  Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.]  ;  — 
Houasse  (1691)  le  mentionne  à  Paris  et  ajoute  en  note  :  «  Le  sieur  Paillet 
en  a  donné  son  récépissé  le  29  octobre  1692  au  sieur  Houasse  et  ce  tableau 
est  à  Versailles  »  [H.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  —  dans  la  galerie  du 
Roi  [V.]. 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Sur  le  premier  plan  on  voit  saint  Joseph 
assis  et  la  Vierge  à,  genoux  qui  présente  l'enfant  Jésus  aux  pasteurs;  plu- 
sieurs troupes  de  bergers  et  de  bergères  arrivent  avec  des  agneaux  et  des 
fruits....  ;  sur  la  gauche,  le  peintre  a  placé  une  grande  femme  debout  ;  elle 
porte  son  enfant  et  tient  un  panier  rempli  de  légumes.  Ce  sujet  a  pour  fond 
une  grotte  et  du  paysage.  »  —  Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  le  cabi- 
net du  billard  de  Versailles;  —  Jeaurat  (1760)  [J.],  pu's  Du  Rameau  (1784) 
dans  le  salon  du  Directeur  des  Bâtiments  à  l'hôtel  de  la  Surintendance, 
avec  cette  note  (1788)  :  «  bon  état  »  [D.  R.]. 

3°  Un  tableau  représentant  Diane  dans  le  bain  jettant 
de  l'eau  à  Acteon  ;  figures  de  i3  pouces;  ayant  de  hau- 
teur 18  pouces  et  demi  sur  2  pieds  demi-pouce  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée, 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Inventaire  Le  Brun  (i683),  n°  72,  avec  cette  description  :  «  Un  tableau 
de  Joseppin  représentant  Acteon  et  Diane  qui  luy  jette  de  l'eau  accompa- 
gnée de  quatre  de  ses  nymphes  »  et  cette  note  ajoutée  :  ><  Veu  à  Paris  le 


6o  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

8   aoust   1690.  »   [L.   B.]    —    Houasse  (1691)   le  mentionne  â  Paris  et  le 
déclare  peint  sur  bois  [H.]. 

A  Paris  en  1722  [Coyp.]-  —  Lepicié  (1752)  le  déclare  en  très  mauvais 
état.  —  En  1785,  au  Louvre,  avec  cette  indication  «  peint  sur  albâtre  » 
[Louvre,    1785]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1259  :  H.  o  m.  5o  —  L.  o  m.  65. 


ECOLE    VÉNITIENNE 


Giovanni  BELLINI 


Un  tableau  représentant  son  portrait  et  celui  de  son 
frère  ;  figures  de  petite  nature;  ayant  de  hauteur  i6  pou- 
ces sur  23  pouces  de  large  ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

Versailles.  Petite  Gallerie  du  Roy. 

N"  107  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  note  ajoutée  :  «  Veu 
à  Paris  le  6  août  1690  »  [L.  B.].  —  Houasse  (1691)  le  mentionne  à  Paris 
avec  cette  note  en  date  du  29  octobre  1692  :  «  Le  sieur  Paillet  a  donné 
récépissé  de  ces  deux  tableaux  (l'autre  était  le  n"  3  de  Léonard  de  Vinci) 
au  sieur  Houasse,  lesquels  sont  dans  la  petite  gallerie  de  Versailles  »  [H.]. 
—  A  Versailles  en  lôgS  [P.],  dans  la  galerie  du  Roi  [V.],  où  Piganiol  de  la 
Force  le  retrouvera  vers  lySo. 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Bellin  et  son  frère  sont  représentés 
coëffés  d'une  toque  noire;  le  premier  vêtu  de  fourrures,  et  le  second  d'une 
draperie  jaunâtre.  »  —  Signalé  dans  la  septième  pièce  de  l'hôtel  de  la 
Surintendance  par  Jeaurat  en  1760  [J.],  et  par  Du  Rameau  en  1784,  avec 
cette  note  (1788)  :  «  A  nettoyer  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  sous  le  n»  11 56,  avec  attribution  à  Gentile  Bel- 
lini,  et  sous  ce  titre  :  «  Portraits  d'hommes  ».  H.  o  m.  41  —  L.  o  m.  63. 


62  INVENTAIRE    GKNflRAL    DES    TABLEAl'X    Df    ROY 


DOSSI  (i 


1°  Un  tableau  représentant  la  Circoncision  de  Notre 
Seigneur;  figures  de  7  à  8  pouces;  ayant  de  hauteur 
12  pouces  et  demi  sur  18  pouces  de  large;  peint  sur  bois; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  Gallerie  du  Roy. 

N°  63  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS 
[P.],  dans  le  cabinet  des  Médailles  [V.],  où  Piganiol  de  la  Force  le  signale 
encore  vers  lySo. 

Lepicié  (lySs)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Vierge  n'a  pu  se  résoudre  à  tenir  elle- 
même  l'enfant  Jésus  pendant  l'opération,  elle  l'a  remis  à  une  vieille  femme 
qui  le  caresse  sur  ses  genoux  :  le  Sauveur  semble  effrayé  à  la  vue  du  cou- 
teau que  tient  le  Grand  Prêtre,  tandis  qu'un  des  assistans  paroit  se  prêter 
à  cet  effroi  en  voulant  arrêter  le  bras  du  ministre;  derrière  le  grand  prêtre 
et  sur  un  plan  plus  élevé,  on  voit  saint  Joseph  et  la  Vierge,  désignés  par 
des  auréoles  ;  le  reste  de  la  composition  représente  plusieurs  figures  et 
entre  autres  un  vieillard,  à  qui  un  petit  enfant  saisi  de  crainte  embrasse  les 
genoux.  »  —  Se  trouvait,  en  1760,  dans  le  deuxième  cabinet  particulier  de 
l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.].  —  Du  Rameau  (1784)  le  mentionne  dans  la 
huitième  pièce  de  ce  même  hôtel,  avec  cette  note  (1788)  :  «  Laver  et  vernir  » 
[D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  no  i55o,  avec  attribution  à  Benvenuto  Tisi,  dit 
Garofalo  :  H.  o  m.  35  —  L.  o  m.  4g. 

2°  Un  tableau  représentant  la  Nativité  de  Jésus-Christ  ; 
figures  de  petite  nature  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  6  pouces 
et  demi  sur  7  pieds  2  pouces  et  demi  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 


(i)  Bailly,  non  plus  que  Lepicié,  n'indique  auquel  des  deux  frères  Dossi, 
Giovanni  ou  Battista,  ces  tableaux  doivent  être  attribués  ;  il  se  contente  de 
cette  appellation  générale  :  Dosse. 


ÉCOLE    VÉNITIENNE  63 

N»  1 14  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.], 
dans  la  grande  antichambre  [V.].  —  En  1698,  signalé  parmi  «  les  tableaux 
du  Roy  ausquels  il  faut  faire  des  châssis  neufs  et  mettre  des  toiles  neuves 
derrière  pour  leur  conservation  »  [R.]. 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  L'enfant  Jésus,  couché  à  terre  sur  une 
draperie,  lève  les  bras  avec  empressement  pour  recevoir  une  croix  que  le 
petit  saint  Jean  tient  et  qu'une  sainte  lui  ôte  des  mains  pour  la  donner  au 
Sauveur  :  la  Vierge,  saint  Joseph,  deux  anges  et  un  vieillard  à  genoux  for- 
ment le  reste  de  la  composition.  »  —  Piganiol  de  la  Force  le  mentionne 
dans  la  salle  de  Mars,  à  Versailles.  —  En  1760,  se  trouvait  au  magasin  de 
la  Surintendance  [J.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1647  î  porté  aux  inconnus  de  l'école  ita- 
lienne :  H.   I  m.  5o  —  L.  2  m.  37. 

3°  Un  tableau  estime  du  Dosse  représentant  Jésus- 
Christ  à  table  chez  Simon  le  Pharisien  et  la  Magdeleine 
qui  lave  les  pieds  à  Notre-Seigneur  ;  figures  plus  de  demi- 
nature  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds  un  pouce  sur  8  pieds 
un  pouce  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles .  Cabinet  des  tableaux. 

N°  291  de  l'inventaire  Le  Brun  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.]. 
—  En  1696,  au  magasin  de  ce  château,  avec  cette  note  ajoutée  :  «  à  Paris 
depuis  »  [Mag.  96].  —  En  1697  envoyé  à  Paris  avec  cette  note  :  «  Tableau 
dont  le  Roy  ne  veut  point  »  [Par.  s.  d.]. 

En  1737,  transporté  du  cabinet  de  la  Surintendance  dans  la  galerie  d'Apol- 
lon au  Louvre  [S.].  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Magdeleine  pla- 
cée sur  la  gauche  du  tableau,  est  prosternée  aux  pieds  du  Sauveur;  dans  la 
partie  opposée  on  voit  Simon  le  Pharisien  et  le  reste  des  convives  occupés 
de  cet  événement,  le  fond  représente  un  vestibule  orné  de  colonnes,  avec 
un  jardin  dans  l'éloignement.  » 

Actuellement  à  Bruxelles,  au  musée  royal  de  Belgique,  auquel  il  fut 
envoyé  en  i8o3  par  l'État  Français  (i),  avec  attribution  à  Dosso  Dossi  : 
H.  I  m.  90  —  L.  2  m.  60. 

(i)  11  avait  d'abord  été  compris  dans  le  lut  destiné  ù  Strasbourg. 


64  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAfX    DU    ROY 


Giorgio  BARBARELLI,  dit  GIORGIONE 


1°  Un  tableau  représentant  la  sainte  Vierge  tenant  l'en- 
fant Jésus^  accompagnez  de  saint  Joseph  avec  sainte 
Catherine  et  saint  Sébastien,  et  sur  le  devant  un  homme 
à  genoux;  figures  de  petite  nature;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  1 1  pouces  sur  4  pieds  et  demi  de  large  ;  peint  sur 
bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  duchesse  de  Berry. 

Appartint  au  duc  de  Mantoue  qui  le  vendit  à  Charles  I"  d'Angleterre;  à 
la  mort  de  ce  dernier,  acheté  par  Jabach  ;  acquis  alors  par  le  cardinal  Maza- 
rin,  et  à  sa  mort,  cédé  par  ses  héritiers  à  Louis  XIV. 

No  34  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  ainsi  mentionné  :  «  Un 
tableau  de  la  main  de  Georgion  représentant  Notre  Seigneur  entre  les  bras 
de  la  Vierge  et  un  portrait  d'homme  à  genoux,  peint  sur  bois,  hault  de 
3  pieds  et  demi  sur  4  pieds  2  pouces  de  large,  avec  sa  bordure  et  ses  vol- 
lets  peints  de  grisaille  »  [L.  B.] .  —  Paillet  (lôgS),  le  signalant  à  Versailles, 
le  déclare  :  «  agrandi  en  lôgS  »  [P.].  —  En  1696,  à  Versailles,  dans  le  cabinet 
doré  [V.]  ;  —  en  1706,  dans  le  cabinet  de  Monseigneur,  au  même  château 
[Mans.  6]. 

Au  Louvre  en  1737  [Louv.  37],  d"où  il  quitte  pour  aller  dans  la  galerie 
du  Roi  à  Versailles  [G.  R.].  —  Signalé  et  décrit  par  Lepicié.  —  En  1760, 
mentionné  dans  la  quatrième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1 135  :  H.  i  m.  —  L.  i  m.  36. 

2"  Un  tableau  représentant  une  Pastorale  sur  un  fond 
de  palsage;  figures  plus  de  demi-nature;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  9  pouces  sur  5  pieds  3  pouces  de  large  :  il  a  été 
élargi  de  3  pouces  et  rehaussé  de  6  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  M.  le  duc  d'Antin  au  château. 

Faisait  partie  de  la  collection  de  Charles  I*''  d'Angleterre;  acheté  par 
Jabach  à  la  vente  de  ce  dernier  et  cédé  à  Louis  XIV. 


ÉCOLE    VÉNITIENNE  65 

Inventaire  Le  Brun  (i683)  n»  2o5  avec  cette  description  :  «  Une  pas- 
toralie,  deux  hommes  assis  dont  l'un  tient  un  luth,  une  femme  auprès 
toute  nue  aussy  assise  tenant  une  fluste  et  une  autre  femme  debout  nue 
auprès  d'une  fontaine  tirant  de  l'eau,  hault  de  4  pieds  sur  4  pied  et  demi 
de  large  »  [L.  B.]  —  Paillet  (lôgS),  le  signalant  à  Versailles,  le  déclare 
«  agrandi  en  1695  »  [P.].  —  En  1696,  dans  le  cabinet  doré  à  Versailles  [V.]ï 
—  en  1706,  dans  le  cabinet  de  Monseigneur  au  même  château  [Mans.  6]. 

En  171 5  placé  dans  le  grand  cabinet  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin 
à  Paris  [A.].  —  Au  Louvre  en  1737  [Louv.  37],  d'où  il  le  quitte  pour 
prendre  place  dans  la  galerie  du  Roi  à  Versailles  [G.  R.].  —  Décrit  par 
Lépicié  (1752).  —  Signalé  dans  la  quatrième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surin- 
tendance par  Jeaurat  en  1760  [J.]  et  par  Du  Rameau  en  1784,  avec  cette 
note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  ii36  :  H.  i  m.  10  —  L.  i  m.  38. 


3°  Un  tableau  représentant  Herodias  qui  reçoit  la  tête 
de  saint  Jean  ;  figures  de  1 8  à  20  pouces  ;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  4  pouces  et  demi  sur  2  pieds  de  large;  peint  sur 
bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

N°  3o8  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  En  1695  à  Versailles 
[P.],  dans  la  galerie  du  Roi  [V.],  où  Piganiol  de  la  Force  le  signale  encore 
vers  1750. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Herodias,  debout,  reçoit  la  tête  de 
saint  Jean  qu'un  bourreau  lui  présente  dans  un  plat  :  derrière  ce  grouppe 
et  dans  l'éloignement  on  voit  plusieurs  soldats  auprès  du  corps  de  ce 
prophète.  »  —  Signalé  dans  la  septième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance 
par  .leaurat  en  1760  [J.]  et  par  Du  Rameau  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  : 
«  à  nettoyer  »  [D.  R.]. 

Au  Louvre,  n»  5 18  bis  du  catalogue  Villot,  porté  aux  inconnus  : 
H.  o  m.  78  —  L.  o  m.  64. 

4"  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  Gaston  de  Foix 
devant  un  miroir;  figure  grande  comme  nature;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  9  pouces  et  demi  sur  3  pieds  i  i  pouces 
de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Appartement  de  M'"^  la  duchesse  de  Berry. 

Faisait  probablement  partie  de  la  collection  de  François  I«". 


66  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Le  Père  Dan  (1G42),  le  signale  à  Fontainebleau  en  ces  termes  :  0  Hicrôme 
de  Bresse,  dit  Savoldy,  voulant  faire  paroitre  l'excellence  de  la  peinture  au- 
dessus  de  la  sculpture,  fit  un  grand  portrait  de  Gaston  de  Foix  à  demy 
couché,  lequel  est  à  l'opposite  de  plusieurs  miroirs  et  ainsi  paroit  de  tous 
costez.  »  —  N°  394  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  attribution  à 
Giorgone  [L.  B.],  attribution  qui  sera  maintenue  dans  les  divers  inventaires 
postérieurs.  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  au  magasin  [Mag.  96.].  —  En 
1706,  au  cabinet  de  la  Surintendance  [Mag.  6.]. 

Décrit  par  Lépicié  (1/52).  —  Au  magasin  de  la  Surintendance  en  1760  [J.] 
et  en   1784  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  avec  attribution  à  Savoldo,  n"  i5i8  :  H.  o  m.  91 
—  L.   I  m.  23.  —  Signé  :  Opère  di  jovanni  jevonimo  de  Bressa  di  Savoldi  (i). 


5"  Un  tableau  estimé  du  Giorgion,  représentant  un 
portrait  d'homme  qui  a  la  main  droite  gantée  et  tenant  de 
la  gauche  un  autre  gant;  figure  comme  nature;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  7  pouces  et  demi  sur  3  pieds  1 1  pouces 
et  demi  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

N°  5o  de  rinventaire  Le  Brun  (i683)  ainsi  mentionné  :  «  Un  tableau 
manière  de  Georgion  représentant  un  portrait  d'homme  à  demy  corps 
tenant  un  gand  de  la  main  droite  et  aiant  la  main  gauche  gantée,  hault  de 
2  pieds  8  poulces  sur  2  pieds  un  pouce  de  large  »  [L.  B.].  —  A  Versailles 
en  1695  [P.],  dans  l'appartement  de  Monseigneur  [V.]. 

Placé  en  171.5  dans  la  galerie  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin  à 
Paris  [A.],  —  en  1737  dans  la  chambre  du  roi  [G.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1672,  porté  aux  inconnus  de  l'école  ita- 
lienne :  H.  o  m.  90  —  L.  o  m.  73  (2). 

6°  Un  tableau  estimé  du  Giorgion  représentant  deux 
joueurs  de  violon;   figures  de  18  à   20  pouces;  ayant  de 

(i)  En  i8o3,  lors  de  la  formation  des  musées  de  province,  ce  tableau 
avait  été  compris  dans  le  lot  attribué  au  musée  de  Bordeaux,  sous  ce  titre  : 
«  Inconnu.  Ecole  Vénitienne.  Portrait  d"homme  entre  deux  miroirs  »;  il  en 
fut  ensuite  retiré. 

(2)  La  description  et  les  dimensions  du  tableau  concordent  avec  celles 
données  par  Le  Brun;  les  indications  de  Bailly  doivent  donc  être  erronées. 


KCOLE    VÉNITIENNE  Ci'] 

hauteur  20  pouces  et  demi  sur  16  pouces  de  large;  peint 
sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

7"  Un  tableau  estimé  du  Giorgion  représentant  la 
Comédie  sous  la  figure  d'une  femme  couchée  tenant  un 
masque  à  la  main;  figures  de  18  à  20  pouces;  ayant  de 
hauteur  20  pouces  et  demi  sur  16  pouces  et  demi  de 
large;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

N°'  3 10  et  309  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  ces  mentions  : 
«  un  tableau  en  petit  du  Georgion  représentant  deux  hommes  assis  jouans 
du  violon  représentant  la  Musique  —  un  autre  tableau  du  mesme  Georgion 
dans  lequel  est  une  femme  couchée  sur  le  devant  tenant  une  lire  qui 
représente  la  Comédie  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.]. 

Lépicié  (1752)  les  décrit  ainsi  :  «  Il  représente  deux  hommes  assis,  dont 
l'un  joue  du  violon  et  l'autre  de  la  basse  de  viole  :  le  fond  représente  une 
cabanne  et  du  paysage.  »  —  «  Il  représente  la  Comédie  scus  la  figure  d'une 
femme  couchée  à  terre,  drapée  de  blanc  et  tenant  une  lyre  :  on  voit  auprès 
de  la  Muse  un  masque  et  un  rouleau  de  papier.  »  —  Piganiol  de  la  Force 
les  signale  dans  le  cabinet  du  billard  à  Versailles.  —  L'un  et  l'autre  se 
trouvaient  à  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760,  le  n»  6  dans  la  septième 
pièce,  le  n"  7  dans  la  neuvième  ou  deuxième  cabinet  particulier  [J.]  ainsi 
qu'en  1784,  avec  ces  notes  (1788)  :  n'  6  «  à  nettoyer,  »  n»  7  «  laver  et 
vernir  »  [D.  R.]. 

Les  états  de  tableaux  envoyés  par  le  Musée  central  de  Paris  aux  musées 
de  province,  en  vertu  de  l'arrêté  du  14  fructidor  an  VIII  (Archives  du 
Louvre)  portent  que  le  n"  7  la  Comédie,  fut  envoyé  en  1809  au  musée  de 
Nantes  :  il  n'est  point  mentionné  au  catalogue  de  ce  musée  (1}. 


Tiziano  VECELLI 


1°   Un   tableau   représentant  Notre-Seigneur    à    table 
avec  les    Pèlerins   d'Emaiis  ;   figures   de   petite   nature; 

(i)  Inventaire  général  des  richesses  d'art  de  la  France.  Province.  Monu- 
ments civils.  Tome  II.  1887.  —  Le  musée  de  Rennes  possède  un  tableau  du 
Sacchi  sur  un  sujet  à  peu  près  semblable. 


68  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

ayant  de  hauteur  5  pieds  2  pouces  et  demi  sur  7   pieds 
5  pouces  et  demi  ;  dans  sa  bordure  dorée. 
Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

Peint  pour  l'église  des  Pregadi,  à  Venise  ;  passa  ensuite  dans  la  collection 
du  duc  de  Mantouc,  puis  dans  celle  de  Charles  I";  à  la  mort  de  ce  dernier 
acheté  par  Jabach,  qui  le  revendit  à  Louis  XIV. 

N''45  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  mentionné  «  avec  ses  voUetz 
peints  d'ornemens  et  rehaussez  d'or  (i)  »  [L.  B.].  —  Paillet  (1695)  le  signa- 
lant à  Versailles  déclare  :  «  Les  volets  sont  à  Paris  et  M.  Houasse  n'en  est 
pas  chargé  »  [P.].  Et,  de  fait,  la  note  suivante  est  incluse  dans  l'inventaire 
de  Houasse  (1690)  :  «  Nota  que  les  volets  peints  d'ornemens  rehaussez 
d'or  des  Pèlerins  d'Emmaûs  du  Titien  n"  45  sont  à  Paris  et  que  M.  Houasse 
n'en  est  pas  chargé,  étant  sur  l'inventaire  de  Versailles  »  [H.].  — En  1696, 
à  Versailles,  dans  la  chambre  du  Roi  [V.].  —  Compris  en  1698  dans  la  liste 
des  tableaux  à  rentoiler  et  à  remettre  sur  châssis  [R.]. 

Placé  en  171 5  dans  le  grand  cabinet  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'An- 
tin  à  Paris  [A.].  —  Au  Louvre,  en  lySy,  et  marqué  comme  devant  faire 
retour  à  Versailles  [Louv.  Sy].  —  Signalé  par  Piganiol  de  la  Force  dans  la 
salle  de  Mercure  à  Versailles,  —  par  Lépicié  (1762),  —  par  Jeaurat  (1760) 
dans  la  cinquième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  avec  cette  note  : 
«  On  cest  de  tous  temps  imaginé  que  le  Pèlerin  placé  à  la  droite  du  Sau- 
veur représente  Charles  Quint,  et  que  l'autre  figuroit  aussi  le  cardinal 
Ximenès,  et  que  le  Page  qui  est  aussi  dans  ce  tableau  étoit  le  portrait  de 
Philippe  IL  C'est  un  des  plus  beaux  tableaux  que  le  Titien  ait  fait  »  [J.].  — 
D'Argenville  (1762)  le  mentionne  dans  la  salle  de  Mars  à  Versailles.  —  En 
1784,  se  trouvait  à  nouveau  dans  la  cinquième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surin- 
tendance, avec  cette  note  (1788)  :  «  léger  nettoyage  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  i58i  :  H.  i  m.  69  —  L.  2  m.  44.  Signé  : 
Ticien. 

2°  Un  tableau  représentant  Notre  Seigneur  qu'on  met 
dans  le  tombeau;  figures  comme  nature  ;  ayant  de  hau- 
teur 4  pieds  5  pouces  sur  6  pieds  7  pouces  de  large  ;  dans 
sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

(i)  On  relève  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  à  la  date  de  1667  [Guif- 
frey,  tome  I,  p.  220]  l'ordonnance  de  paiement  suivante  :  «  A  Leonnard 
Gonthier  pour  plusieurs  ouvrages  et  ornemens  de  peinture  par  luy  faits 
sur  deux  volletz  qui  servent  à  fermer  deux  tableaux  du  Titien  400  livres.  » 
Voir  le  numéro  suivant. 


ÉCOLE    VÉNITIENNE  69 

Faisait  partie  de  la  collection  du  duc  de  Mantoue,  qui  le  vendit  à 
Charles  I"  d'Angleterre  ;  acquis  par  Jabach  à  la  mort  de  ce  dernier  et  cédé 
ensuite  à  Louis  XIV. 

N"  46  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  mentionné  «  avec  ses  volletz 
peints  d'ornemens  et  rehaussez  d'or  »  [L.  B.].  —  Paillet  (lôgS)  le  signale  à 
Versailles,  avec  cette  note  :  «  Les  voletz  sont  au  Garde-meuble  de  Ver- 
sailles et  le  sieur  Paillet  les  retirera  »  [P.].  —  En  1696  à  Versailles,  dans 
la  chambre  du  roi  [V.].  —  Compris  en  1698  dans  la  liste  des  tableaux  à 
rentoiler  et  à  remettre  sur  châssis  [R.]. 

Décrit  par  Lépicié  (1752).  —  Signalé  par  Piganiol  de  la  Force  dans  la 
Salle  de  Mercure  à  Versailles.  —  Au  Louvre  en  1752,  avec  cette  note 
ajoutée  :  «  A  Paris,  pour  être  nettoyé  et  reporté  à  Versailles  en  1753  » 
[Coch.].  —  Signalé,  en  1764,  par  Jacques  Bailly  au  Luxembourg,  —  en 
1785,  par  Duplessis  au  Louvre  [Louv.  85].  —  Restauré  en  1786  par  le  peintre 
Godefroy  dont  voici  le  mémoire  :  «  Jésus  Christ  mis  au  tombeau  par  le 
Titien,  pour  avoir  netoyé  ledit  tableau  qui  etoit  fort  noir,  refait  l'alonge  de 
8  pouces  par  en  haut  et  celle  de  3  pouces  par  le  bas,  et  avoir  repointillé 
quelques  endroits  mastiqués  dans  les  draperies  »  (A.  N.  O"  193 1). 

Actuellement  au  Louvre,  n»  084  :  H.  i  m.  48  —  L.  2  m.  o5. 


3°  Un  tableau  représentant  Persée  qui  combat  le  dra- 
gon pour  délivrer  Andromède  attachée  à  un  rocher  ;  figu- 
res comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds  sur  7  pieds 
2  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

N»  igg  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  dans  la  chambre  du  roi  [V.].  —  Compris  en  1698  dans  la  liste  des 
tableaux  à  rentoiler  et  à  remettre  sur  châssis  [R.]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Andromède  exposée  nue  sur  un  rocher, 
pareil  dans  le  plus  cruel  abattement;  Persée  en  l'air  combat  le  monstre  et 
va  fondre  de  nouveau  sur  lui  :  on  voit  dans  l'éloignement  une  ville  et  un 
peuple  nombreux  qui  borde  le  rivage  de  la  mer.  »  —  Au  Louvre  en  1752, 
avec  cette  note  :  «  A  Paris  pour  être  nettoyé  et  reporté  à  Versailles  en 
1753  »  [Coch.].  —  Signalé  par  Duplessis  (1785)  au  magasin  du  Louvre,  avec 
cette  note  :  «  Très  gâté  »  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  musée  de  Montauban,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat 
en  1872,  avec  attribution  à  Vcronèsc  :  H.  i  m.  95  —  L.  1  m.  35. 


JO  INVENTAIRE  Gl'.NKRAI,  DES  TABLEAUX  DU  ROY 

4"  Vn  tableau  reprcscntani  une  Vierge  tenant  reniant 
Jésus  accompagnez  de  sainte  Agnès  et  de  saint  Jean  sur 
un  fond  de  païsage;  ligures  de  petite  nature;  ayant 
4  pieds  6  pouces  et  demi  en  quaré  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

N"  23 1  de  rinvcntairc  Le  Brun  (i683)  avec  celte  description  ;  «  Une 
Vierge  assise  tenant  son  petit  .lésus,  une  sainte  Agnès,  une  sainte  Cathe- 
rine à  genoux  (i),  tenant  d'une  main  une  palme  et  l'autre  sur  un  agneau 
que  tient  le  petit  Jean,  5  pieds  en  quarré  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS 
[P.],  dans  la  chambre  du  Roi  [V.].  —  Compris  en  1698  dans  la  liste  des 
tableaux  à  rentoiler  et  à  remettre  sur  châssis  [R.]. 

En  171 5,  placé  dans  la  chambre  du  duc  d'Antin  en  son  hôtel  particulier  à 
Paris  [A.].  —  Restaure  par  Colins  en  1749  (A.  N.  O'  1934'^)  :  c'est  à  ce 
moment  sans  doute  que  ses  dimensions  durent  être  modiriccs,  car  aux 
divers  catalogues  du  Luxembourg,  où  il  entra  en  1750,  il  est  mentionné 
par  Jacques  Bailly  avec  4  pieds  6  pouces  de  haut  sur  4  pieds  de  large.  — 
Décrit  par  Lépicié  (1752).  —  Signalé  au  Louvre  par  Duplessis  (1785) 
[Louv.  85].  —  Restauré  en  1785  par  le  peintre  Godefroy,  comme  l'atteste 
ce  mémoire  .•  «  Une  sainte  Famille  par  le  Titien,  l'avoir  nctoyé,  levé  quel- 
ques taches  et  repointillé  les  coutures,  24  livres  »  (A.  N.  O'   1931). 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1579  :  H.  i  m.  37  —  L.  i  m.  60. 


5°  Un  tableau  représentant  une  Vénus  presque  nue  et 
couchée  sur  une  terrasse  avec  un  Satyre  auprès  tirant  un 
linge  pour  la  découvrir  et  un  amour  au  dessus  qui  déco- 
che une  flèche  et  d'autres  ligures  qui  sont  dans  l'enfonce- 
ment sur  un  fond  de  païsage;  ligures  grandes  comme 
nature  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds  un  pouce  sur  i  2  pieds 
3  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

Donné  par  Philippe  IV  d'Espagne  à  Charles  1"  d'Angleterre,  lorsque 
celui-ci,  alors  prince  de  Galles,  vint  à  Madrid  pour  épouser  l'Infante  ; 
acheté  à   la  mort  de  ce   monarque  (i65o)   i5,ooo   livres   par  Jabach,  qui  le 


(1)  Erreur  évidente  :  il  n'y  a  pas  de  sainte  Catherine  dans  la  composition 
et  c'est  sainte  Agnes  qui  est  agenouillée. 


ECOLE    VENITIENNE  y  l 

vendit  au  cardinal    Mazarin   (i);   acquis   des  héritiers  de   ce   dernier  par 
Louis  XIV. 

En  1661,  ce  tableau  faillit  être  brûlé  dans  l'incendie  du  Vieux  Louvre, 
comme  il  avait  déjà  manqué  de  l'être,  en  1608,  lorsque  le  feu  prit  au  Prado  : 
«  comme  il  avait  souffert  dans  le  dernier  incendie  —  rapporte  Mariette,  — 
un  peintre,  aussi  présomptueux  qu'ignorant,  voulut  le  nettoyer  et  le  rac- 
commoder, enleva  la  couleur  en  plusieurs  endroits,  et,  désespérant  de 
pouvoir  remettre  le  tableau  dans  son  premier  état,  il  se  contenta  du  dom- 
mage qu'il  y  avait  causé  et  laissa  à  feu  M.  Antoine  Coypel  le  soin  de  le 
rétablir  et  de  lui  donner  sa  première  vie  j>.  Les  Comptes  des  Bâtiments 
nous  livrent  probablement  le  nom  de  ce  peintre;  on  relève,  en  effet,  à  la 
date  du  g  mai  1688,  l'ordonnance  de  paiement  suivante  :  «  A  Geuslain, 
peintre,  pour  avoir  rétabli  le  tableau  de  la  \'énus  du  Titien,  3,375  livres  » 
[GuiftVey,  tome  III,  p.  681  ^^  ^  '^  ^^te  du  20  janvier  de  cette  même  année  : 
«  A  la  veuve  Lange,  pour  fournitures  de  toille,  sable  et  marouf,  et  ses 
peynes  à  détacher  et  rattacher  sur  toillc  double  le  grand  tableau  original 
du  Titien  représentant  Vénus  et  Adonis  dans  un  païsage,  52  livres  » 
[id.  p.  II 3]  (2). 

N°  I  ig  de  l'inventaire  Le  Brun  [L.  B.].  —  Houasse  (1680)  le  mentionne  à 
Paris  [H.],  où  il  se  trouvait  encore  en  1706  dans  le  cabinet  des  tableaux 
[Mans.  6]. 

En  171  5,  placé  dans  l'antichambre  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin 
à  Paris  [A.].  —  Au  Louvre  en  1737,  sous  ce  titre  :  «  Antiope  ou  dor- 
meuse »,  d'où  il  quitte  pour  aller  à  la  Surintendance  [Louv.  37].  —  Ren- 
toilé et  restauré  par  Colins  et  la  veuve  Godefroy  en  174g  (A.  N.  O'  1934'^). 
—  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Jupiter,  sous  la  forme  d'un  Satyre,  con- 
sidère avec  plaisir  Antiope  endormie  et  lève  une  draperie  pour  mieux  jouir 
de  la  vue  de  ses  charmes  :  une  des  compagnes  d'Antiope,  qui    cueille  des 


(i)  Le  comte  de  Brienne,  dans  ses  Mémoires  (t.  II),  a  raconte  les  adieux 
saisissants  de  Mazarin  mourant  à  sa  collection  de  tableaux.  «  Il  étoit  nu 
dans  sa  robe  de  chambre  de  camelot  fourrée  de  petit  gris  et  avoit  son  bon- 
net de  nuit  sur  la  tête  ;  il  me  dit  :  Voyez-vous,  mon  ami,  ce  beau  tableau 
du  Corrège,  et  encore  cette  Vénus  du  Titien  et  cet  incomparable  déluge 
d'Antoine  Carrache,  car  je  sais  que  vous  aimez  les  tableaux  et  que  vous 
vous  y  connaissez  bien.  Ah  !  mon  pauvre  ami,  il  faut  quitter  tout  cela  ! 
Adieu,  chers  tableaux,  que  j'ai  tant  aimés  et  qui  m'ont  tant  coûté  !  » 

(2)  Sur  le  même  exercice  1688  on  trouve  encore,  à  la  date  du  14  mars  : 
»  A  Urbain  Payart,  menuisier,  pour  un  grand  brancard  de  bois  de  tillot 
garni  de  sangles,  qu'il  a  fait  et  fourni  pour  porter  le  grand  tableau  de  la 
Vénus  du  Titien  racomodé  par  le  sieur  Geslain,  45  livres.  » 

Sur  les  anciens  inventaires,  l'identitication  de  ce  tableau  fut  toujours  celle 
proposée  par  Bailly;  eu  1737  on  l'intitula  Jupiter  et  Antiope. 


72  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Heurs,  s'enlrclient  avec  un  Satyre  ;  tandis  qu'un  chasseur,  assez  près  d'eux, 
s'élance  dans  le  bois  avec  ses  chiens,  animant  du  geste  un  autre  chasseur 
qui  sonne  du  cornet  ;  on  découvre  dans  le  lointain  une  cascade  et  deux 
nymphes  qui  paroissent  sortir  du  bain  »  (i).  —  Signalé  par  Jacques  Bailly 
au  Luxembourg.  —  En  lySS  au  Louvre  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  iSHy  :  H.  i  m.  96  —  L.  3  m.  85. 


6°  Un  tableau  représentant  Lucresse  se  défendant  des 
violences  de  Tarquin;  figures  grandes  comme  nature; 
ayant  de  hauteur  6  pieds  sur  4  pieds  et  demi  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance 

N»  120  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  —  au  magasin  [Mag.  96]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Lucrèce,  surprise  dans  son  lit  par  Tar- 
quin, fait  de  violens  efforts  pour  résister  à  sa  brutalité;  ce  prince  la  saisit 
de  la  main  gauche,  et  de  la  droite  tient  un  poignard  dont  il  paroit  la  mena- 
cer :  la  scène  se  passe  dans  une  chambre  ;  le  lit  est  orné  d'un  pavillon 
verd  »■;  il  ajoute  que  ce  tableau  est  fort  endommagé.  —  Se  trouvait  dans 
la  deuxième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784, 
avec  cette  note  (1788)  :  «  A  rentoiler,  nettoyer  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Bordeaux,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en 
1802,  avec  la  mention  :  «  attribué  à  Vecellio  ».  H.  i  m.  93  —  L.  i  m.  43. 

70  Un  tableau  représentant  le  portrait  du  marquis 
Delgouaste  posant  la  main  sur  le  sein  de  sa  femme  ; 
figures  grandes  comme  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
8  pouces  et  demi  sur  3  pieds  3  pouces  et  demi  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

N»  54  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  où  il  est  ainsi  mentionné  :  «  Le 
portrait  du  marquis  Delguavi,  sa  femme  et  ses  enfans  »  [L.  B.].  —  A  Ver- 
sailles en  1695  [P.],  dans  la  galerie  du  Roi  fV.]. 


(i)  Lépicié  ajoute  :  «  Le  site  de  ce  tableau  est  délicieux;  on  voit  avec  le 
plus  vif  regret  que  la  beauté  du  paysage  commence  à  se  perdre  et  à  s'ef- 
facer. » 


ÉCOLE    VÉNITIENNE  ^3 

En  171 5,  placé  dans  la  chambre  du  duc  d'Antin  en  son  hôtel  particulier 
à  Paris  [A.].  —  Remis  en  lySy  dans  la  galerie  du  Roi  à  Versailles  [G.  R.], 
où  il  est  signalé  par  Piganiol  de  la  Force.  —  Lépicié  (lySa)  le  décrit  ainsi  : 
«  Le  marquis  du  Guast  debout,  en  cuirasse  et  la  tête  nue,  pose  la  main 
droite  sur  le  sein  d'une  femme  habillée  galamment  :  cette  Dame  assise, 
tenant  un  globe  de  verre,  écoute  avec  attention  ce  que  lui  dit  une  jeune 
femme  couronnée  de  lauriers  et  qui  semble  désigner  la  Victoire  ;  au  devant 
de  cette  figure  on  voit  l'Amour  portant  un  faisceau  de  flèches.  »  —  Se  trou- 
vait dans  le  salon  du  Directeur  des  Bâtiments  à  l'hôtel  de  la  Surintendance, 
en  1760  [,!.],  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  en  bon  état  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  iSHg  :  H.  i  m.  21  —  L.   i  m.  01. 

8°  Un  tableau  représentant  la  sainte  Vierge  qui  tient 
l'enfant  Jésus  d'une  main  et  de  l'autre  un  lapin  blanc  et 
une  sainte  Catherine  sur  un  fond  de  païsage  ;  ligures  de 
demi-nature;  ayant  de  hauteur  2  pieds  2  pouces  sur 
2  pieds  7  pouces  et  demi  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

N"  137  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  dans  la  galerie  du  roi  [V.]. 

En  1715,  placé  dans  la  galerie  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin  à 
Paris  [A.].  —  Remis  au  Louvre  d'où  il  quitte  en  1737  [Louv.  37],  pour 
entrer  dans  la  galerie  du  Roi  [G.  R.],  où  Piganiol  de  la  Force  le  signale 
ensuite.  —  Rentoilé  et  restauré  en  1749,  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins 
(A.  N.  O"  1934'^).  —  Placé  ensuite  au  Luxembourg,  où  le  signale  Jacques 
Bailly.  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Vierge,  assise  à  terre,  tient 
un  lapin  blanc,  que  l'enfant  Jésus,  dans  les  bras  de  sainte  Catherine,  sem- 
ble lui  demander  avec  insistance  ;  et  sur  la  droite  du  tableau,  on  voit  des 
moutons  qui  paissent  et  saint  Joseph  qui  caresse  une  brebis  noire  :  le  fond 
représente  un  beau  paysage,  orné  de  fabriques.  »  —  Signalé,  en  1785,  par 
Duplessis  au  Louvre  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  1578  :  H.  o  m.  70  —  L.  o  m.  84.  Signé  : 
Titianiis  f. 

90  Un  tableau  représentant  la  sainte  Vierge  qui  lient 
l'enfant  Jésus  accompagnez  de  deux  anges  ;  ligures  de 
demi-nature;  ayant  de  hauteur  2  pieds  3  pouces  sur 
2  pieds  un  pouce  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 


74  INVKNTAIRlî    GKNKRAL    DKS    TABLEAUX    DU    ROY 

N"  i32  de  l'inventaire  Le  Brun  (iG83)  [L.  B.].  —  En  1695  à  Versailles 
[P.],  Jans  la  i^alerie  du  Roi  [V.J,  où  il  se  trouvait  encore  en  1737  [G.  R.]. 

Lépicic  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Vierge,  les  mains  jointes,  considère 
avec  un  air  recueilli  l'enfant  Jésus  couché  sur  ses  genoux  ;  le  Sauveur  a  un 
doigt  de  la  main  gauche  dans  la  bouche  ;  il  est  posé  sur  un  linge  étendu  et 
drapé,  en  forme  d'un  oreiller,  qu'un  ange  soutient  par  un  des  coins,  tandis 
qu'un  autre  ange  placé  auprès  de  la  Vierge,  témoigne  son  respect  et  son 
admiration.  »  —  Signalé  dans  le  salon  du  Directeur  des  Bâtiments  à  l'hôtel 
de  la  Surintendance  en  1760  par  Jeaurat  [J.]  et  en  1784  par  Du  Rameau, 
avec  cette  note  (1788)  :  «  peinte  sur  toile  et  collée  sur  bois,  il  y  a  différentes 
parties  écaillées  »  [D.  R.].  —  Restauré  en  178g  par  Martin,  dont  voici  le 
mémoire  :  «  Du  Titien,  Sainte  Famille  avec  deux  anges  de  25  pouces  sur  28, 
ctoit  dans  le  plus  mauvais  état;  beaucoup  de  crasse  et  de  repeints  enlevés 
avec  grande  difficulté,  ensuite  repointillé  exactement  à  chaque  place, 
100  livres  (A.  N.  O'  193 1). 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1596,  porté  à  l'école  de  Tiziano  ;  H.  o  m.  73 
—  I>.  o  m.  63. 


10"  Un  tableau  représentant  le  portrait  d'une  femme 
qui  se  peigne,  dite  la  maîtresse  du  Titien,  avec  son  por- 
trait dans  le  fond  lui  tenant  un  miroir;  ligures  comme 
nature,  ayant  de  hauteur  3  pieds  8  pouces  sur  3  pieds 
4  pouces  de  large,  rehaussé  de  10  pouces  et  élargi  d'onze 
et  demi;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  M""^  la  duchesse  de  Beny. 

Fit  partie  de  la  collection  de  Charles  L''  d'Angleterre  ;  acheté;,  à  sa  mort, 
par  Jabach,  qui  le  céda  à  Louis  XIV. 

N°  3i  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  qui  lui  donne  comme  dimensions 
2  pieds  1 1  pouces  en  carré  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695,  avec  cette  note 
de  Paillet  :  «  Il  a  été  agrandi  »  [P.]  :  il  se  trouvait  alors  dans  le  cabinet  doré 
[V.].  —  En  1706,  dans  le  cabinet  de  Monseigneur  [Mans.  6]. 

Rentoilé  et  restauré  en  ijbi  par  Colins  et  la  veuve  Godefroid  (A.  N. 
O'  1934^).  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Il  représente  une  femme  qui 
vient  de  se  peigner;  elle  tient  d'une  main  une  petite  fiole,  et  de  l'autre  ses 
cheveux  qu'elle  a  rassemblés  ;  sur  le  second  plan,  on  voit  le  Titien  multi- 
pliant le  portrait  de  sa  maîtresse  par  le  moyen  de  deux  miroirs.  »  Il  ajoute 
que  ce  tableau  a  beaucoup  souffert.  —  Signalé  dans  la  deuxième  pièce  de 
l'hotcl  de  la  Surintendance   par  Jeaurat  en  1760  [J.]   et   par  Du  Rameau 


ECOLE    VENITIENNE  JD 

en  1784  avec  cette  note  (1788)  :  «  A  remettre  dans  sa  première  forme,  laver 
et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  i5go  et  mentionné  :  «  Alphonse  de  Fcrrare 
et  Laura  Dianti  »  :  H.  o  m.  96  — L.  o  m.  76. 


1 1°  Un  tableau  représentant  la  Magdeleine  ;  figure 
comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  7  pouces  et  demi 
sur  un  pied  1 1  pouces  et  demi  ;  peint  sur  bois;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

Faisait  probablement  partie  de  la  collection  de  François  I". 

Mentionné  par  le  père  Dan  à  Fontainebleau.  —  N»  g  de  l'inventaire 
Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  dans  la  galerie  du  Roi 
[V.]  où  Piganiol  de  la  Force  le  signale  également. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Les  yeux  élevés  vers  le  ciel,  la  main 
droite  appuyée  sur  la  poitrine;  près  d'elle  une  boite  de  parfums;  »  il  déclare 
ce  tableau  en  mauvais  état. 

Actuellement  au  musée  de  Bordeaux,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en 
i8o3,  avec  attribution  à  1"  «  école  de  Vecellio  «  :  H.  o  m.  87  —  L.  o  m.  64. 

12°  Un  tableau  représentant  une  Vierge  tenant  l'enfant 
Jésus  accompagnez  de  saint  Joseph  et  de  saint  Jean  qui 
tient  un  mouton  sur  un  fond  de  païsage  ;  figures  de  14  a 
i5  pouces  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  4  pouces  sur  3  pieds 
un  pouce  et  demi  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  M.  le  due  d'Antin  à  la  Surin- 
tendance. 

Appartenait  au  cardinal  Mazarin;  acheté  par  Louis  XIV  à  ses  héritiers. 

N"  40  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1(195 
[P.],  dans  la  galerie  du  Roi  [V.].  —  En  1706,  dans  le  cabinet  de  la  Surin- 
tendance [Mans.  6.]. 

Piganiol  de  la  Vovcc  le  signale  dans  la  petite  galerie  de  Versailles.  — 
Lcpicié  (1722)  le  décrit  ainsi  :  <.  Sur  le  premier  plan,  la  Vierge,  accompagnée 
de  saint  Joseph,  tient  dans  ses  bras  l'enfant  Jésus,  à  qui  le  petit  saint  Jean 


76  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

oflre  un  mouton;  sur  le  second  plan,  un  berger  conduisant  deux  vaches; 
sur  un  nuage  deux  anges  tenant  une  croix;  le  fond  représente  un  paysage 
orné  de  fabriques.  »  11  déclare  ce  tableau  en  mauvais  état  et  lui  donne 
comme  dimensions  2  pieds  et  demi  sur  3  pieds  1 1  pouces.  —  Signalé  par 
Jeaurat  (1760)  sur  la  cheminée  de  la  bibliothèque  de  l'hôtel  de  la  Surin- 
tendance [J.],  et  pai'Du  Rameau  en  17S4  dans  la  seconde  pièce  du  même 
hôtel  avec  cette  note  (1788)  :  «  à  rentoiler,  lever  tous  les  repeints  et 
remettre  dans  sa  première  grandeur  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  i58o  :  H.  om.  81  —  L.   i  m.  08. 


i3°  Un  tableau  représentant  saint  Jerosme  à  genoux 
dans  une  grotte,  ayant  un  chapeau  de  cardinal  à  ses  pieds  ; 
figures  de  14  a  1 5  pouces  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  et  demi 
sur  3  pieds  un  pouce  de  large  (i)  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  AL  le  duc  d'Antin  à  la  Surin- 
tendance. 

N"  307  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  cette  description  :  <>  un 
saint  Hierosme  à  genoux  tenant  une  pierre  pour  se  frapper  la  poitrine,  un 
chapeau  de  cardinal  et  un  clair  de  lune  dans  un  paysage  »  [L.  B.].  —  A 
Versailles  en  i6g5  [P.],  au  magasin  [Mag.  96.]. 

Rentoilé  et  restauré  en  1750  par  Colins  et  la  veuve  Godefroid  (A.  N. 
O'  1934*).  —  Décrit  par  Lépicié  (1752).  —  Signalé  au  Luxembourg  par 
Jacques  Bailly  qui  lui  donne  comme  dimensions  3  pieds  9  pouces  de  haut 
sur  3  pieds  3  pouces  de  large.  — Au  Louvre  en   1785  [Louv.  85.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  i585  ;  H.  o  m.  80  —  L.  i  m.  o  2. 

14°  Un  tableau  représentant  le  Roy  François  I"  de 
profil;  figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
4  pouces  sur  2  pieds  9  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Faisait  partie  de  la  collection  de  François  I"  [Lépicié]. 

No  i3o  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  où  il  est  porté  avec  les  dimensions 
de  3  pieds  5  pouces  sur  2  pieds  6  pouces  de  large  [L.  B.].  —  En  1695,  à 
Versailles  [P.],  au  magasin  [Mag.  96.]. 

(i)  Les  dimensions  de  ce  tableau  sont  à  peu  près  les  mêmes  que  celles  du 
précédent  n°  12  :  ces  deux  peintures  se  faisaient  donc  pendant. 


ECOLE    VENITIENNE  77 

En  171 5,  placé  dans  la  galerie  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin  à  Paris 
[A.]. —  Mis  à  Versailles  en  lySy  dans  la  galerie  du  Roi  [G.  R].  —  Lépicic 
(1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Ce  prince,  vu  de  profil,  est  coëffé  d'une  espèce  de 
toque  de  velours  noir,  ornée  d'un  bouton  de  diamant  et  d'une  plume 
blanche;  il  porte  un  cordon  d'or,  d'où  pend  une  médaille  :  son  habillement 
consiste  en  un  pourpoint  tailladé  de  satin  rouge  clair,  recouvert  d'un 
habit  doublé  de  fourrure,  également  tailladéj  les  manches  cependant  ne 
couvrent  que  la  partie  supérieure  des  bras  ;  ce  prince,  dont  on  voit  le 
ceinturon,  a  la  main  posée  sur  la  garde  de  son  épée.  »  —  Nettoyé  en  1755 
par  la  veuve  Godefroid  et  Colins  qui  indiquent  qu'il  se  trouvait  alors  dans 
la  chambre  à  coucher  du  Roi  (A.  N.  O'  igSS).  —  Piganiol  de  la  Force  le 
signale  ainsi  dans  la  petite  galerie  de  Versailles  :  «  le  portrait  de  François  1°' 
lorsque  ce  Prince  étoit  devant  Pavic.  » 

Actuellement  au  Louvre,  n"  i588  :  H.  i  m.  09  — L.  o  m.  80. 

i5°  Un  tableau  représentant  le  portrait  d'un  homme 
vêtu  de  noir  qui  a  une  main  ouverte  et  sur  le  fond  une 
colonne;  figure  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
sur  2  pieds  et  demi  de  large  (i)  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  94  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  et  indiqué  comme  de  la  «  manière 
du  Titien  »  [L.  B.].  —  Paillet  (1695),  qui  le  signale  à  Versailles,  le  porte 
«  manière  du  Giorgion  »  [P.]. 

En  1737  posé  dans  la  chambre  du  Roi  à  Versailles  [C.  R.].  —  Lépicié 
(1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Ce  portrait  représente  un  homme  vêtu  d'une 
robe  noire;  il  a  la  main  droite  ouverte,  dont  il  paroit  faire,  ainsi  que  de  la 
gauche,  un  mouvement  d'indication.  <>  —  Retiré  du  magasin  pour  être 
posé  dans  la  sixième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.],  où 
il  est  encore  signalé  en  1784,  avec  cette  note  (1784}  :  «  à  nettoyer  sim- 
plement »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n^  iSg.S,  avec  la  mention  :  «  Attribué  à  Tiziano 
Vecelli  »  :  H.  o  m.  9g  —  L.  o  m.  82. 

16"  Un  tableau  représentant  le  portrait  du  cardinal  de 
Médicis;  figure  grande  comme  nature;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  7  pouces  sur  2  pieds  10  pouces  ;  peint  sur  bois  ; 
dans  sa  bordure  dorée;  de  forme  ovale. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

(i)  Par  ses  dimensions  il  faisait  pendant  au  n"  19  ci-dessous. 


JQ  INVENTAIRE    GKNKRAL    DES    TAr.I.EAT'X    DIT    ROY 

N»  38 1  cic  I'in\cntairc  I.c  Brun  (iGS3)  avec  cette  description  :  «  Une  teste 
du  Titien  représentant  le  portrait  du  cardinal  de  Médicis,  coëffé  d'une 
t(H]uc  roui^e  avec  des  plumes  blanches  »,  et  cette  note  ajoutée  :  «  Veu  à 
Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Signale  à  Paris  par  Houasse  (1691), 
avec  cette  note  ajoutée  :  «  Est  à  Versailles  et  le  sieur  Paillet  en  a  donné  son 
récépissé  au  sieur  Houasse,  le  29  octobre  1692  »  [H.].  —  A  Versailles 
en  1695,  avec  cette  note  de  Paillet  :  «  Agrandi  et  mis  en  forme  ovale  en 
1695  »  [P.]  :  il  se  trouvait  alors  au  magasin  [Mag.  96]. 

En  171 5,  placé  dans  la  galerie  de  Thôtcl  particulier  du  duc  d'Antin  à 
Paris  [A.].  —  Restauré  et  parqueté  en  lySo  par  Colins  et  la  veuve  Gode- 
froid  (A.  N.  O'  1934'^).  —  Signalé  au  Luxembourg  par  Jacques  Bailly.  — 
Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Au  Louvre,  11°  478  du  catalogue  Villot,  comme  «  d'après  Tiziano  Vecelli  »  : 
H.  o  m.  64  —  L.  o  m.  55. 


17°  Un  tableau  représentant  le  portrait  d'un  homme 
'qui  tient  un  gand  de  la  main  gauche  ;  figure  grande 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  8  pouces  sur 
2  pieds  1 1  pouces  de  large  (i)  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  248  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  cette  description  «  Un  tableau 
du  Titien,  manière  de  Giorgion,  représentant  un  portrait  d'homme  à  mi- 
corps  tenant  un  gand  de  la  main  droite  (2)  et  aiant  la  gauche  gantée,  hault 
de  3  pieds  sur  2  pieds  6  poulces,  peint  sur  toille  »  [L.  B.].  —  Paillet  (1G95) 
l'attribue  :  <<  manière  du  Titien  »  et  le  signale  à  Versailles  [P.]  où  il  était 
placé  d'abord  dans  l'appartement  de  Monsieur  [V.],  puis  au  magasin 
[Mag.  96]. 

En  171 5,  mis  dans  la  galerie  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin  à 
Paris  (3)  [A.],  —  puis  probablement  en  1737  dans  la  chambre  du  Roi  à  Ver- 
sailles [G.  R.j.  —  Signalé  par  Lépicié  (1752),  —  par  Jeaurat  dans  le  salon 


(i)  Par  ses  dimensions  il  faisait  pendant  au  n»  18  ci-dessous. 

(2)  Erreur  évidente  :  c'est  la  main  gauche  qu'il  faut  lire  ;  de  fait  au 
tableau  la  main  gauche  gantée  tient  le  second  gant. 

(3)  Cet  inventaire  mentionne  deux  portraits  de  Vecelli  :  l'un,  portrait 
d'homme  ayant  à  la  main  gauche  (lire  :  droite)  une  bague  au  doigt;  l'autre, 
portrait  d'homme  ayant  la  main  gauche  gantée.  Ces  deux  portraits  ne  sont 
assurément  qu''un  seul  tableau,  celui-là  même  qui  nous  occupe,  et  qui 
présente  cette  double  particularité. 


ÉCOLE    VÉNITIENNE  79 

du  directeur  des  Bâtiments  à  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.],  par 
Du  Rameau  dans  la  première  pièce  de  ce  même  hôtel,  en  1784,  avec  cette 
note  (1788)  :  «  Tableau  mal  rentoilé  et  à  remettre  dans  sa  première  forme 
qui  est  plus  petite  »  [D.  R.].  —  Restauré  en  1789  par  Martin  dont  voici  le 
mémoire  ;  «  Du  Titien  ;  très  beau  portrait  d'homme  grandeur  nature  de 
36  pouces  sur  44,  étoit  intercepté  par  la  crasse  et  beaucoup  de  repeints, 
réparé  avec  soin  et  difficulté,  72  livres  »  (A.  N.  O'   igSi). 

Actuellement  au  Louvre,  n"  i5g2   :  H.   i  m.  —   L.   o  m.    89.  —   Signé   : 
Ticianus  F. 


18»  Un  tableau  estimé  du  Titien  représentant  le  por- 
trait d'un  homme  vêtu  de  noir  qui  a  la  main  droite  sur  le 
côté;  figure  grande  comme  nature;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  8  pouces  sur  2  pieds  1 1  pouces  de  large  (i)  ;  dans 
sa  bordure  dorée, 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  247  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  Paillet  (1695)  l'attribuant 
seulement  à  la  «  manière  de  Titien  »,  le  signale  à  Versailles  [D.]  :  —  se 
trouvait  alors  dans  l'appartement  de  Monsieur  [V.]. 

Placé,  en  171 5,  dans  la  galerie  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin  à 
Paris  [A.].  —  Remis  dans  la  galerie  du  Roi  à  Versailles  en  1737  [G.  R.].  — 
Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Ce  tableau,  attribué  au  Titien,  représente 
un  homme  vêtu  de  noir;  sa  main  droite  est  posée  sur  la  hanche,  et  le 
pouce  de  la  main  gauche  passé  dans  une  écharpe  qui  lui  ceint  le  corps.  •> 
—  Signalé  dans  la  sixième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  par  Jeaurat 
en  1760  [J.]  et  par  Du  Rameau  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  A  net- 
toyer ..  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  iSgi,  avec  attribution  à  Titien  lui-même  : 
H.  I  m.  18  —  L.  o  m.  96. 

ig"  Un  tableau  estimé  du  Titien,  représentant  le  portrait 
d'un  homme  à  longue  barbe  qui  a  la  main  droite  appuyée 
sur  un  piédestal  et  la  gauche  sur  la  garde  de  son  épée  ; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  un  pouce  sur  2  pieds  7  pouces  de 
large  (2);  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

(1)  \'oir  le  précédent  n"   17. 

(2)  Voir  le  précédent  n"  i5. 


8o  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Acheté  à  Rome  à  la  marquise  Sanesi  par  le  cardinal  Mazarin,  et  entré, 
à  la  mort  de  ce  dernier,  dans  la  collection  du  Roi  [Villot]. 

N"  49  de  rinventaire  Le  Brun  (i683),  comme  de  la  «  manière  de  Titien  » 
[L.  B.].  —  Signalé  de  même  par  Paillet  (1695)  à  Versailles  [P.],  au  magasin 
[Mag.  96]. 

Placé,  en  lyiS,  dans  la  galerie  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin  à 
Paris  [A.].  —  Proposé  en  1737  pour  décorer  la  chambre  du  Roi  à  Versailles 
[C.  R.].  —  Décrit  par  Lépicié  (1752).  —  Signalé  dans  la  sixième  pièce  de 
l'hôtelide  la  Surintendance  par  Jeaurat  en  1760  [J.]  et  par  Du  Rameau  en 
1784,  avec  cette  note  (1788):  «  A  nettoyer  simplement  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  i-^gS,  avec  attribution  à  Titien  lui-même  : 
H.  o  m.  99  —  L.  G  m.  82. 


20"  Un  tableau  représentant  la  sainte  Vierge  qui  tient 
Tenfant  Jésus  accompagnez  de  saint  Etienne,  saint  Am- 
broise  et  saint  Marc;  figures  grandes  comme  nature; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  4  pouces  sur  4  pieds  2  pouces 
de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N»  188  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  ainsi  mentionné  :  «  Notre  Seigneur, 
la  Vierge,  saint  Estienne  et  saint  Hiérosme  »  [L.  B.].  —  Paillet  (1695)  le 
signale  à  Versailles  et  ajoute  :  «  Il  a  été  racomodé  par  M.  Mignard  en  1691  » 
[P.].  —  En  1696,  au  magasin  de  Versailles  [Mag.  96].  —  En  1706,  à  Meudon, 
dans  le  cabinet  de  Monseigneur  [Mans.  6]. 

Se  trouvait  au  Louvre  en  1737,  d'où  il  sortit  pour  retourner  à  Versail- 
les [Louv.  ?7].  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Sur  la  gauche  du 
tableau,  la  Vierge  assise  tient  l'enfant  Jésus  sur  ses  genoux  .  il  lève  de  la 
main  droite  la  partie  du  voile  qui  lui  couvre  le  sein,  et  semble,  en  le  regar- 
dant tendrement,  lui  indiquer  ce  qu'il  souhaite  ;  on  voit  de  l'autre  côté 
saint  Etienne  en  dalmatique  et  sur  le  même  plan  saint  Ambroise  qui  lit  et 
saint  Maurice  armé.  »  Lépicié  ajoute  :  «  Ce  tableau  est  en  mauvais  état  et 
repeint  dans  plusieurs  endroits  ;  la  tête  de  la  Vierge  et  celle  de  l'enfant 
Jésus  sont  les  mieux  conservées.  »  —  Mentionné  en  1760  par  Jeaurat  au 
magasin  de  la  Surintendance  avec  cette  indication'  «  Dessus  de  porte  res- 
tant en  place  dans  les  grands  appartemens  »  [J.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1677  :  H.  i  m.  08  —  L.   i  m.  32. 


ECOLE    VENITIENNE  «I 

2  1°  Un  tableau  représentant  un  Ecce  homo  entre  deux 
soldats;  figures  grandes  comme  nature;  ayant  3  pieds 
7  pouces  de  diamètre;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Faisait  probablement  partie  de  la  collection  de  François  I". 

Mentionné  à  Fontainebleau  par  le  père  Dan  qui  le  porte  à  l'actif  de  Paris 
Bordone. —  N"  255  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  cette  description  :  «  Un 
tableau  en  rond,  peint  sur  bois  qui  i-eprësente  un  Ecce  homo,  demi-figure 
aiant  deux  soldats  à  ses  costez  dont  l'un  est  armé  et  l'autre  a  une  calotte 
rouge;  »  et  cette  note  ajoutée  :  «  veu  à  Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  — 
Houasse  (1691)  le  signale,  en  effet,  à  Paris  [H.]. 

A  Paris  en  1722  [Coyp.].  —  Lépicié  (1752)  le  déclare  en  mauvais  état.  — 
Jeaurat  (1760)  l'estime  seulement  de  la  «  manière  du  Titien  »  et  le  signale 
dans  le  magasin  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.].  —  Du  Rameau,  l'iden- 
tifiant à  saint  Sébastien,  le  mentionne  en  1784  dans  la  quatrième  pièce 
de  ce  même  hôtel,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  i582  :  Diam  :  i  m.  14. 


Jacopo  ROBUSTI,  dit  le  TINTORET 


1°  Un  tableau  représentant  un  portrait  d'homme 
tenant  un  mouchoir  dans  sa  main;  tigure  comme  nature; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  3  pouces  et  demi  sur  3  pieds  de 
large  (i)  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N*  io3  de  l'inventaire  Le  Brun  (t683)  [L.  B.].  —  Signalé  ainsi  par 
Paillet  (1695)  à  Versailles  :  «  Le  portrait  d'un  sénateur  vénitien  tenant  un 
mouchoir  de  la  main  gauche  »  [P.].  —  En  1696,  au  magasin  de  Versailles 
[Mag.  96.1. 

Placé  en  1787  dans  la  chambre  du  Roi  à  Versailles  [C.  R.].  —  Lépicié  (1752) 
le  décrit  ainsi  :  «  Cet  homme,  avec  une  longue  barbe  et  la  tète  chauve,  est 

(i)  Par  ses  dimensions  il  faisait  pendant  au  n"  2  ci-dessous. 


82  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES   TABLEAUX    DU    ROY 

vêtu  d'une  robe  noire;  il  tient  de  la  main  droite  un  mouchoir  garni  de 
dentelles  et  de  la  gauche  son  bonnet  »;  ses  dimensions  étaient  alors  de 
3  pieds  5  pouces  et  demi  sur  2  pieds  8  pouces.  —  En  1760,  se  trouvait  dans 
la  sixième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1467  :  H.  i  m.  14  —  L.  o  m.  go. 

2°  Un  tableau  représentant  un  portrait  de  femme  vêtue 
à  la  vénitienne;  figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  3  pouces  et  demi  sur  3  pieds  de  large  (i);  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  i53  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  au  magasin  [Mag.  96.]. 

Placé,  en  1715,  dans  la  galerie  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin  à 
Paris  [A.].  —  Remis,  en  1737,  dans  la  galerie  de  Versailles  [G.  R.].  — Lépicié 
(1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Cette  femme,  vêtue  à  la  Vénitienne,  a  les  cheveux 
nattés;  son  habit  est  de  velours  noir,  dont  les  manches  sont  attachées  au 
corps  de  robe  avec  des  éguillettes;  de  la  main  droite  elle  tient  un  gant,  et 
de  la  gauche  un  chapelet  ;  »  ses  dimensions  étaient  alors  de  3  pieds  4  pouces 
et  demi  sur  2  pieds  9  pouces  de  large. —  Signalé  dans  le  salon  du  directeur 
des  Bâtiments  à  la  Surintendance  par  Jeaurat  en  1760  [J.]  et  par  Du  Rameau 
en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  Ce  tableau  quoiqu'élargi,  demande  à 
rester  tel  qu'il  est,  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1201,  avec  attribution  à  l'école  de  Veronèse  ; 
H.  I  m.  10  —  L.  o  m.  90. 

3°  Un  tableau  représentant  Suzanne  au  bain  accom- 
pagnée de  deux  femmes  dont  une  la  peigne  et  l'autre  qui 
lui  coupe  les  ongles  des  pieds;  figures  comme  nature; 
ayant  de  hauteur  5  pieds  sur  7  pieds  et  demi  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

A  la  date  du  21  juillet  1684,  on  lit  dans  les  Comptes  des  Bâtiments  :  »  A 
M.  le  marquis  d'Hauterive  pour  trois  tableaux  qu'il  a  livrés  pour  S.  M., 
scavoir  :  deux  de  Paul  Veroneze,  un  représentant  V Adoration  des  Trois  Roys, 

(i)  Voir  le  précédent  n»  i. 


ÉCOLE    VÉNITIENNE  83 

l'autre   les   Enfants  de  Zébédée.,   et  le    troisième  une  Su^ayine  avec    deux 
vieillards,  du  Tintoret,  ii,ooo  livres  »  (Guift'rey,  t.  II,  p.  562). 

N"  436  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683)  avec  cette 
mention  ;  «  vendu  au  Roy  par  M.  de  Hauterive  »  et  cette  description  : 
«  Suzanne  qui  sort  'du  bain  avec  deux  filles  de  chambre  dont  l'une  la 
peigne  et  l'autre  luy  coupe  les  ongles  des  pieds  et  dans  le  haut  il  paroist 
deux  vieillards  qui  la  regardent  «  [L.  B.].  —  En  lôgS  à  Versailles  [P.],  au 
magasin  [Mag.  96.].  —  En  1706,  à  Paris,  au  cabinet  des  tableaux  [Mans.  6.]. 

Replacé  en  1737  dans  la  galerie  de  Versailles  [G.  R.].  —  Décrit  par 
Lépicié  (1752).  —  En  1760  se  trouvait  dans  la  deuxième  pièce  de  l'hôtel  de 
la  Surintendance  [J.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1464  :  H.  i  m.  67  —  L.  2  m.  38. 

4°  Un  tableau  représentant  le  portrait  d'un  Vénitien 
qui  a  une  longue  barbe;  figure  comme  nature;  ayant  de 
hauteur  4  pieds  2  pouces  sur  2  pieds  1 1  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  3 19  de  l'inventaire  Le  Brun(i683)  avec  cette  description  :  «  Le  portrait 
d'un  Vénitien  habillé  d'une  robbe  noir  fourée  qu'il  tire  et  fait  croiser  de  sa 
main  gauche  et  appuyé  de  sa  droite  sur  un  bras  de  chaise  »;  et  cette  note 
ajoutée  :  «  veu  à  Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Mentionné  à  Paris  par 
Hoaasse  (1691)  [H.]. 

En  171 5  placé  dans  la  galerie  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin  à 
Paris  et  mentionné  :  «  Un  sénateur  vénitien  »  [A.].  —  Mis,  en  1737,  dans  la 
galerie  du  Roi  à  Versailles  [G.  R.].  — Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Ce 
portrait  représente  un  Vénitien  avec  une  longue  barbe,  la  tête  nue  et  les 
cheveux  courts;  il  est  vêtu  d'une  robe  noire  dont  les  manches  sont  pen- 
dantes et  d'une  espèce  de  pourpoint  d'étoffe  violette;  il  a  la  main  gauche 
posée  sur  la  hanche  et  de  la  droite  il  tient  un  papier  »  :  ses  dimensions 
étaient  alors  de  3  pieds  7  pouces  et  demi  sur  3  pieds  de  large  et  sa  forme 
rendue  ovale. 

Actuellement  au  musée  royal  de  Belgique,  à  Bruxelles,  auquel  il  fut 
envoyé  en  i8o3  par  l'État  Français,  sans  attribution  ni  indication  de  pro- 
venance. N"  281  du  catalogue  Fétis  (édit.  1877),  avec  attribution  à  Tintoret  : 
H.  I  m.  22  —  L.  î  m.  o5.  Forme  ovale. 


5o    Un   tableau    estimé  du  Tintoret    représentant    une 
Descente  de  croix;   figures  de   18  à  20  pouces;  ayant   de 


84  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

hauteur  3  pieds  3  pouces  sur  3  pieds  un  pouce;  de  forme 
octogone  ;  dans  sa  bordure  dorée. 
Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N»  263  de  l'inventaire  Le  Brun(i683)  avec  cette  mention  :  «  Un  tableau 
à  huit  pans  du  Tintoret,  qui  représente  une  descente  de  croix,  la  Vierge 
pasmée  au  pied  et  les  trois  Maries  qui  la  soutiennent,  hault  de  4  pieds 
3  poulces  sur  3  pieds  2  poulces  de  large  »  [L.B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.]. 

Lépicié  (1752),  le  signalant  comme  «  une  esquisse  assez  mal  conservée  », 
ajoute  ce  détail  à  la  description  de  Le  Brun  :  «  On  voit  sur  la  droite  du 
tableau  trois  Disciples,  dont  deux  tiennent  une  draperie  pour  recevoir  le 
corps  de  leur  maître,  et  le  troisième  les  mains  jointes  »  ;  il  ajoute  que  la 
toile  avait  3  pieds  un  pouce  de  haut.  —  C'est  probablement  à  ce  tableau 
que  se  réfère  le  travail  suivant,  fait  en  1754,  par  la  veuve  Godefroid  : 
«  Avoir  mis  sur  toile  un  tableau  du  Tintoret,  avoir  netoyé  et  repeint  tout  le 
tour  du  tableau  d'un  demi  pouce  qui  sortoit  hors  de  la  bordure,  46  livres  » 
(A.  N.  O'  ig33).  —  Se  trouvait  au  magasin  de  la  Surintendance  en  1760  [J.], 
et  en  1784  [D.'R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Caen,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  en  i8o3  ; 
l'attribution  est  maintenue  au  Tintoret  même  :  H.  i  m.  39  —  L.  i  m.  o5. 

6»  Un  tableau  estimé  du  Tintoret  représentant  le  Mar- 
tyre de  saint  Marc;  figures  de  14  à  i5  pouces;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  4  pouces  sur  3  pieds  1 1  pouces  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Noôo  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.], 
au  magasin  [Mag.  96]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Le  Peintre  donne  l'idée  d'une  furieuse 
tempête,  qui  s'éleva  apparemment  lors  du  martyre  de  ce  saint,  dont  plu- 
sieurs personnes  emportent  le  corps;  on  voit  sur  la  droite  et  sur  la  gauche 
du  tableau  les  bourreaux  effrayés  de  ce  prodige  ;  les  uns  sont  renversés 
et  les  autres  prennent  la  fuite;  le  fond  représeiue  deux  grands  corps  d'ar- 
chitecture, un  vaisseau  submergé  et  la  chute  du  tonnerre.  »  —  Se  trouvait 
au  magasin  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760,  ainsi  mentionné  : 
«  Une  esquisse  peinte  par  Tintoret,  représentant  le  martyre  de  saint  Mau- 
rice »  [J.],  et  en  1784  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  royal  de  Belgique,  à  Bruxelles,  auquel  il  fut 
envoyé  en  181 1  par  l'Etat  Français;  l'attribution  est  maintenue  au  Tinto- 
ret même  :  H.  i  m.  07  —  L.  i  m.  2  3. 


ÉCOLE    VÉNITIENNE  85 

7"  Un  tableau  estimé  du  Tintoret  représentant  la  Mag- 
deleine  aux  pieds  de  Jésus  Christ  chez  Simon  le  Phari- 
sien ;  figures  plus  de  demi-nature  ;  ayant  de  hauteur 
5  pieds  lo  pouces  sur  7  pieds  8  pouces  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

8°  Un  tableau  estimé  du  Tintoret  représentant  Jésus 
Christ  en  croix  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°'  69  et  68  de  l'inventaire  Le  Brun  (1688)  [L.  B.].  —  Tous  deux  à 
Versailles  en  i6g5  [P.],  au  magasin,  avec  cette  note  ajoutée  :  «  A  Paris 
depuis  »  [Mag.  96].  — De  fait,  envoyés  le  i5  février  1697  à  Paris;  sur 
l'état  ils  sont  notés  :  «  Tableaux  dont  le  Roy  ne  veut  point  »  [Par.  s.  d.].  — 
Eu  1706,  sont  encore  à  Paris  au  cabinet  des  tableaux  [Mans.  6]. 

En  1722,  le  n°  8  est  à  Paris,  à  la  garde  de  Coypel,  et  ainsi  désigné  :  «  Le 
Christ  en  croix  entre  les  deux  'arrons  »  [Coyp.].  —  En  1737,  le  n°  7  est  à  la 
Surintendance  et  proposé  pour  être  transporté  à  Paris  dans  la  galerie 
d'Apollon,  au  Louvre  [P.].  —  Le  n'  7  seul  est  ainsi  décrit  par  Lépicié  (1752)  : 
«  Toute  la  composition  se  trouve  placée  sur  la  droite  et  ne  laisse  voir 
qu'une  partie  de  la  table  et  des  convives  ;  le  fond  représente  un  vestibule 
orné  de  colonnes  ;  on  voit  dans  l'éloignement  une  figure  drapée  et  sur  le 
devant  du  tableau  un  chien.  »  Lepicié  conteste  l'attribution  au  Tintoret  et 
lui  donne  comme  dimensions  6  pieds  de  haut  sur  8  de  large. 


Paolo  CALIARI,  dit  Paul  VÉRONÈSE 


1°  Un  tableau  représentant  les  Pèlerins  d'Emaus,  dans 
lequel  est  peint  toute  la  famille  de  Paul  Veronèse  ;  figures 
grandes  comme  nature,  ayant  de  hauteur  9  pieds  sur 
i3  pieds  et  demi  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

Sous  la  régence  d'Anne  d'Autriche,  placé  au, Palais  Cardinal  (Palais 
Royal),  puis  transporté  à  Fontainebleau  [Sauvai,  Antiquités  de  Paris,  t.  II, 
p.  169].  Placé  ensuite  aux  Tuileries  dans  le  cabinet  du  Roi,  vis-à-vis  la 
Tente  de  Darius,  par  Le  Brun  [Félibien].  —  N°  12,  de  l'inventaire  Le  Brun 


86  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

(i(j83)  qui  le  déclare  de  i3  pieds  de  large  [L.  B.].  —  A  Versailles   en  1695 
|P.],  dans  la  grande  antichambre  [V.]. 

Lépicic  (1752)  lui  donne  comme  dimensions  g  pieds  10  pouces  de  haut 
sur  i3  pieds  10  pouces  de  large,  le  déclare  d'une  conservation  parfaite  et 
le  décrit  ainsi  :  «  Notre  Seigneur  est  représenté  à  table,  assis  au  milieu  ;  il 
lève  les  yeux  au  ciel  dans  le  moment  qu'il  bénit  le  pain...  à  cette  action, 
les  deux  disciples  reconnoissent  leur  divin  maître  et  paroissent  transportés 
de  joie...  :  à  la  gauche  du  Sauveur,  on  voit  Paul  Véronèse  et  sa  femme,  avec 
une  partie  de  leur  famille  ;  la  femme  de  Paul  Véronèse,  debout  et  magni- 
tîquement  vêtue,  porte  entre  ses  bras  un  enfant  à  la  mamelle  qui  badine 
avec  son  collier;  deux  de  ses  fils,  habillés  à  la  Vénitienne,  sont  auprès 
d'elle,  l'un  paroit  vouloir  se  cacher  sous  sa  robe  dans  la  crainte  d'un  épa- 
gneul  que  tient  son  frère  et  qui  veut  s'échapper  ;  deux  petites  filles  en  corps 
de  robe  de  damas  à  fleurs,  s'amusent  à  caresser  un  gros  chien  couché 
devant  la  table;  des  spectateurs,  des  domestiques  qui  servent  et  deux 
enfans,  dont  l'un,  à  genoux,  a  la  main  droite  posée  sur  un  vase,  sont  placés 
sur  différens  plans  :  la  scène  se  passe  dans  un  vestibule  orné  de  colonnes 
cannelées,  dont  l'entrée  laisse  voir  la  campagne.  »  —  Piganiol  de  la  Force 
le  signale  dans  la  salle  de  Mars,  à  Versailles,  en  face  de  la  Tente  de  Darius. 
—  Se  trouvait,  en  1760,  au  magasin  de  la  Surintendance  [J.].  —  Restauré, 
en  1788,  par  le  peintre  Godefroy,  dont  voici  la  note  :  «  Pour  avoir  netoyé 
avec  beaucoup  de  soin  le  tableau  des  Pellerins  d'Emmaus  et  avoir  levé  des 
repeins,  180  livres  »  (i)  (A.  N.  O'  igSi). 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1196  :  H.  2  m.  90  —  L.  4  m.  48.  Signé  : 
Paolo  Véronèse. 


20  Un  tableau  représentant  Esther  en  présence  du  Roy 
Assuérus  assis  sur  un  trône  ;  figures  grandes  comme 
nature  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds  8  pouces  sur  1 1  pieds 
9  pouces  de  large  ;  il  a  esté  remployé  de  9  pouces  sur  la 
hauteur  et  élargi  d'onze;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

Acheté  par  Jabach  aux  Bonaldi,  de  Venise,  et  cédé  ensuite  à  Louis  XIV. 

N"    25   de  l'inventaire   Le   Brun  (i683)   avec   les  dimensions  de   7  pieds 
5  pouces  en  hauteur,  g  pieds  10  pouces  en  largeur,  qui  indiquent  qu'il  fai- 


(i)  L'artiste  a,  par  erreur,  mis  ce  tableau  à  l'actif  duTitien  ;  mais,  comme 
il  a  pris  soin  de  déclarer  qu'il  faisait  vis-à-vis  à  la  famille  de  Darius  de 
Le  Brun,  on  doit  donc  reconnaître  l'œuvre  de  Véronèse. 


ÉCOLE    VÉNITIENNE  87 

sait  alors  pendant  aux  trois  tableaux  suivants    [L.  B.].  —  A  Versailles  en 
i6g5  [P.],  dans  le  cabinet  de  l'appartement  de  la  reine  [V.]. 

Rentoilé  et  restauré  en  lySi  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins  ;  il  se  trou- 
vait alors  dans  l'antichambre  du  roi  à  Versailles  (A.  N.  O'  1984  ■*).  —  Men- 
tionné par  Piganiol  de  la  Force  dans  le  grand  salon  de  Versailles.  — Lépi- 
cié(i752)  le  décrit  ainsi  :  «  —  La  pâleur  de  la  mort  paroit  sur  le  visage 
d'Esther...  elle  est  soutenue  par  deux  suivantes....  Assuérus  assis  sur  son 
trône  et  environné  de  ses  courtisans,  paroit  témoigner  de  l'indignation  en 
voyant  arriver  Esther  ;  un  des  courtisans,  placé  aux  pieds  du  Prince,  semble, 
par  son  action,  réfléchir  sur  la  démarche  de  la  Reine  et  sur  le  danger  où 
elle  se  trouve  :  la  scène  se  passe  dans  une  grande  salle  ornée  de  colonnes, 
de  bas-reliefs  et  de  figures  dans  des  niches.  » 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1189  :  H.  2  m.  —  L.  3  m.  10. 

3°  Un  tableau  représentant  Judith  qui  tient  la  tête 
d'Holopherne  et  une  Mauresse  qui  lui  présente  un  sac 
pour  la  recevoir;  figures  grandes  comme  nature;  ayant 
7  pieds  de  haut  sur  8  pieds  4  pouces  de  large;  il  a  été 
remployé  de  5  pouces  sur  sa  hauteur  et  de  18  pouces  sur 
sa  largeur. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

Acheté  par  Jabach  aux  Bonaldi,  de  Venise,  et  cédé  ensuite  à  Louis  XIV. 

N°  23  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  les  dimensions  de  7  pieds 
5  pouces  en  hauteur  sur  9  pieds  10  pouces  en  largeur,  qui  indiquent  qu'il 
faisait  alors  pendant  au  précédent  n°  2  et  aux  n"  4  et  5  suivants  [L.  B.].  — 
A  Versailles  en  1695  [P.],  dans  le  cabinet  de  l'appartement  de  la  reine  [V.]. 

Mentionné  par  Piganiol  de  la  Force  dans  le  grand  salon  de  Versailles.  — 
Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Judith,  dans  la  tente  d'Holopherne,  tient 
la  tête  de  ce  général,  qu'elle  vient  de  couper,  et  dont  le  corps  sanglant  est 
étendu  sur  le  lit;  une  esclave  Moresque  présente  un  sac,  qu'elle  ouvre  avec 
les  dents  et  les  mains  pour  recevoir  la  tète  d'Holopherne  :  le  fond  repré- 
sente la  ville  de  Béthulie.  » 

Actuellement  au  musée  de  Caen,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en  181 1  : 
H.  2  m.  45  —  L.  2  m.  69. 

40  Un  tableau  représentant  Suzanne  sortant  du  bain  et 
les  deux  vieillards;  figures  grandes  comme  nature  ;  ayant 


88  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

g  pieds  6  pouces  de  haut  sur  lo  pieds  g  pouces  de  large; 
il  a  été  rehaussé  de  2  pieds  et  élargi  d'onze  pouces;  dans 
sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Acheté  par  Jabach  aux  Bonaldi,  de  Venise,  et  cédé  ensuite  à  Louis  XIV. 

N"  24  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  les  dimensions  de  7  pieds 
5  pouces  en  hauteur  et  9  pieds  10  pouces  en  largeur,  qui  indiquent  qu'il 
faisait  alors  pendants  aux  n""  2,  3  et  5  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  i6g5  [P.], 
dans  l'antichambre  de  l'appartement  de  la  reine  [V.].  —  Vers  1700,  placé 
à  Meudon  [Meud.  s.  d.],dans  l'appartement  frais  de  Monseigneur  [Mans.  6.]. 

Signalé  par  Duplessis  au  Louvre  en   1785  [Louv.  85.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  11 88  :  i  m.  98  en  carré. 

5°  Un  tableau  représentant  Rébecca  au  puits  recevant 
un  brasselet  du  serviteur  d'Abraham  avec  plusieurs  cham- 
meaux  sur  un  fond  de  païsage  ;  figures  grandes  comme 
nature;  ayant  de  hauteur  g  pieds  et  demi  sur  10  pieds 
g  pouces;  il  a  été  rehaussé  de  2  pieds  1 1  pouces  et  élargi 
d'onze  pouces;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Sur  la  cheminée  du  grand  salon  proche  la 
chapelle. 

Acheté  par  Jabach  aux  Bonaldi,  de  Venise,  et  cédé  ensuite  à  Louis  XIV. 

N"  26  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  mêmes  dimensions  que 
pour  les  trois  précédents  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS  [P.],  dans  1'  «  anti- 
cabinet des  médailles  »  [V.].  —  Placé  à  Meudon  vers  1700  [Meud.  s.  d.], 
dans  l'appartement  frais  de  Monseigneur  [Mans.  6.]. 

Signalé  par  Piganiol  de  la  Force  sur  la  cheminée  du  salon  d'Hercule  :  «  Il 
est  dans  une  bordure  qui  a  été  sculptée  par  feu  Vassé;  elle  est  incrustée 
dans  le  marbre  et  soutenue  par  deux  consoles  dorées  d'or  moulu.  »  — 
Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Rébecca  reçoit  d'Eliezer  les  pendans 
d'oreille  et  les  bracelets  d'or  qu'un  nègre  et  un  jeune  homme  tirent  d'une 
cassette  où  ces  bijoux  étoient  renfermés.  » 

Actuellement  au  musée  de  Fontainebleau,  avec  attribution  à  l'école  de 
Paolo  Caliari  ;  H.  2  m.  47  —  L.  3  m.  45. 


ÉCOLE    VÉNITIENNE  89 

6"  Un   tableau  représentant  David   et  Bethsabée  près 

,  d'une  fontaine;  figures  grandes  comme  nature;  ayant  de 

hauteur  7  pieds  sur  7  pieds  de  large  ;  il  a  été  remployé 

d'un  pied  sur  la  hauteur  et  de  6  pouces  sur  la  largeur; 

dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

N°  182  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  8  pieds 
sur  7  [L.  B].  —  A  Versailles  en  lôgS  [P.],  dans  l'antichambre  de  l'appar- 
tement de  la  reine  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  le  grand  salon  de  l'appartement  du 
roi  à  Versailles,  -r-  Lépicié  (lySa)  lui  donne  7  pieds  sur  8  pieds  4  pouces 
et  demi  de  large  et  le  décrit  ainsi  :  »  Bethsabée,  assise  sur  un  banc  de 
pierre  auprès  du  bassin  d'une  fontaine^  et  dans  le  déshabillé  d'une  femme 
qui  sort  du  bain,  demeure  interdite  à  la  vue  inopinée  du  serviteur  de 
David...  elle  cache  avec  vivacité  sa  gorge...  ce  sujet  a  pour  fond  une  statue 
de  marbre  blanc  et  les  jardins  de  Bethsabée;  on  voit  dans  l'éloignement 
David  sur  la  terrasse  de  son  palais.  »  —  Signalé  par  Du  Rameau  (1784) 
dans  la  première  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  avec  cette  note 
(1788)  :  «  Il  y  a  quelques  cloches  assez  apparentes  dans  le  bas,  ce  qui 
nécessite  tin  rentoilage,  ensuite  le  laver  et  le  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Lyon,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en  1811  : 
H.  2  m.  27  —  L.  2  m.  3j. 

7°  Un  tableau  représentant  Andromède  attachée  au 
rocher  et  Persée  qui  combat  un  monstre  pour  la  délivrer; 
figures  grandes  comme  nature;  ayant  de  hauteur  8  pieds 
sur  9  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux . 

N"  i83  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  8  pieds 
sur  7  pieds  10  pouces  de  large  (i)  et  cette  note  ajoutée  :  «  Du  8  aoust  1690, 
le  sieur  Paillet  a  dit  qu'il  l'a  porté  à  Versailles  le  17  may  dernier  »  [L.  B.]- 
—  A  Versailles  en  i6g5  [P.],  dans  l'antichambre  de  l'appartement  de  la 
reine  [V.].  —  Vers  1700  à  Meudon  [Meud.  s.  d.],  dans  l'appartement 
frais  de  Monseigneur  [Mans.  6.]. 


(i)  Les  dimensions  de  ce  tableau  concordent  à  peu  près  avec  les  dimen- 
sions primitives  du  précédent  n"  6. 


90  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Au  Louvre,  en  1737,  et  proposé  pour  être  porté  à  la  Surintendance  à 
Versailles  [Louv.  Sy.].  -  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Sur  la  droite  du 
tableau  et  sur  le  premier  plan^  Andromède,  attachée  au  rocher...  Persée  est 
en  l'air,  cherchant  à  surprendre  le  monstre  ;  Andromède  est  vêtue  d'une 
draperie  rouge,  rehaussée  de  jaune  et  ornée  d'une  agraffe  d'or  :  le  fond 
représente  une  ville  sur  le  bord  de  la  mer.  »  —  Se  trouvait  dans  la  sixième 
pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784,  avec  cette  note 
(1788)  :  «  à  nettoyer  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Rennes,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  en  1 804  ; 
H.  2  m.  60  —  L.  2  m.  1 1 . 


8°  Un  tableau  représentant  la  Sainte  Vierge  qui  tient 
Tenfant  Jésus  et  saint  Joseph  dans  le  fond,  accompagné 
de  saint  Jean,  sainte  Catherine  et  sainte  Thérèse;  figures 
grandes  comme  nature;  ayant  de  hauteur  8  pieds  et  demi 
sur  7  pieds  un  pouce  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

N°  194  de  l'inventaire  Le  Brun  (i 683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.], 
dans  la  grande  antichambre  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  sur  la  cheminée  de  la  salle  de  Mars  à  Ver- 
sailles.—  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Vierge  debout  paroit,  en  regar- 
dant son  fils,  faire  un  acte  d'adoration,  sainte  Thérèse  a  la  même  expres- 
sion et  le  même  objet  :  l'enfant  Jésus  est  posé  sur  le  bord  d'un  appui  de 
marbre;  cette  situation  semble  alarmer  sainte  Catherine,  qui  s'approche 
pour  le  soutenir;  le  petit  saint  Jean,  aidé  de  saint  Joseph,  s'élance  pour  le 
même  dessein  et  porte  la  main  gauche  sous  la  tête  du  Sauveur  :  au-dessus 
de  la  Vierge  on  voit  un  dais  rouge,  dont  les  festons  sont  ornés  de 
glands.  » 

Actuellement  à  Bruxelles,  au  musée  royal  de  Belgique,  auquel  il  fut  envoyé 
en  181 1  par  l'Etat  Français  :  H.  2  m.  72  —  L.  2  m.  20. 


90  Un  tableau  représentant  la  Magdeleine  aux  pieds  de 
Jésus-Christ  assis  à  table  au  festin  de  Simon  le  Pharisien 
et  deux  anges  en  Pair  qui  tiennent  un  écriteau;  figures 
grandes  comme  nature;  ayant  de  hauteur  14  pieds  sur 
3o  pieds  de  long;  il  est  en  trois  morceaux,  dans  une  bor- 
dure peinte  en  jaune. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 


ECOLE    VÉNITIENNE  QI 

"  Ce   tableau,  peint  de    iSyo  à    i5-jb  (i),  pour  le  couvent  des  Servîtes,  à 
Venise,  fut  donné  par  la  République  à  Louis  XIV  en  i665  »  (Lafenestre). 

Restauré  en  i665  par  le  peintre  Yvart,  comme  l'atteste  cette  ordonnance 
de  paiement  en  date  du  4  décembre  (Guiffrey,  tome  I,  p.  100)  :  «  à  Baudin 


(1)  Une  particularité  assez  notable  de  la  composition  me  semble  de  nature 
à  autoriser  une  affirmation  plus  précise,  et  la  date  de  1675  m'a  paru  être 
donnée  assez  distinctement  par  le  dessin  particulier  de  la  balustrade  et  la 
disposition  des  jours  d'un  balcon,  situé  au  deuxième  étage  de  l'arrière-plan 
de  gauche,  dont  on  trouvera  ci-contre  la  reproduction  exacte. 

Une  question  d'abord  se  pose  :  Est-on  ici  en  présence  d'un  cas  fortuit  ou 
d'une  intention  de  l'exécutant  ? 

Étant  donné  le  point  déjà  acquis  que  le  tableau  fut  exécuté  entre  1670  et 
1575,  il  paraît  assez  difficile  de  conclure  au  hasard,  qui,  dans  cette  occur- 
rence, aurait  été  extraordinairement  spirituel. 

Remarquons,  en  effet,  que  nous  avons  sous  les  yeux  un  balcon  plein, 
et  non  point  formé  de  balustres  rapportés  :  c'est  là  dans  ce  tableau  un 
motif  unique,  toutes  les  autres  balustrades,  même  celles  des  arrière-plans 
les  plus  éloignés,  sont  faites  de  pièces  rapportées  et  de  modèle  classique, 
et  dans  aucun  autre  tableau  de  Véronèse  au  Louvre,  on  ne  relevé  cette  sin- 
gularité, qui,  si  elle  n'était  voulue,  serait  contestable,  car  elle  est  d'un  effet 
un  peu  heurté  et  disparate. 

D'autre  part,  les  chiffres  ainsi  formés  sont  identiques  à  ceux  usités  à  cette 
époque  :  il  suffit  de  consulter  quelque  édition  vénitienne  de  cette  date 
pour  s'en  convaincre. 

Enfin  la  conformation  même  de  ces  chiffres  me  paraît  être  une  pré- 
somption assez  forte  de  leur  signification.  Il  faut  bien  appeler  l'attention 
sur  d'aussi  menus  détails,  car  en  matière  aussi  délicate,  une  argumentation 
doit  être  minutieuse. 

La  disposition  de  l'i  initial,  formé  par  le  premier  jour  du  balcon  est 
assez  singulière  :  sans  doute,  pour  former  le  dessin  du  premier  baiustre,  ce 
chiff're  est  recourbé  à  sa  base,  mais  le  sommet  en  est  droit,  sans  aucune 
courbure,  et  cette  anomalie  rend  même  absolument  irrégulière  la  forme  de 
ce  premier  baiustre,  comme  le  prouve  sa  comparaison  avec  celui  formé 
par  les  troisième  et  quatrième  jours  (7  et  5  final). 

Le  sommet  du  5  formé  par  le  second  jour  du  balcon  est  recourbé  en  vir- 
gule d'une  façon  bien  caractéristique,  et  différente  de  la  tète  du  7  suivant, 
ce  qui  constitue  une  faute  de  symétrie  et  donne  même  au  baiustre  ainsi 
formé  (par  le  5  initial  et  le  7)  un  aspect  tout  à  fait  discordant. 

Quant  au  7  suivant,  on  peut  objecter  que  sa  base  retournée  semble  un 
peu  contradictoire;  mais  il  est  aise  de  répondre  que  cette  particularité  était 
obligée,  et  que,  si  l'artiste  ne  l'eût  observée,  il  eût  rompu  absolument  la 
symétrie  de  sa  balustrade  et  autant  eût  valu  dater  au  milieu  de  la  toile  en 


g2  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Ivart  peintre,  pour  avoir  nettoyé  le  tableau  de  Paul  Veronèze  envoyé  de 
Venise  au  Roy,  25o  livres.  »  —  N"  356  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec 


chiffres  de  14  centimètres  de  hauteur  :  pour  rendre  son  intention  piquante, 
il  devait  concilier  l'évidence  avec  les  nécessités  de  sa  composition. 

Quant  au  3  final,  il  est  très  net  et  je  ne  pense  pas  que  sa  signification 
puisse  être  contestée. 

Il  semble  donc  que  le  chiffre  de  i575  peut  être  trouvé  dans  ce  tableau  ; 
aussi  bien,  des  paléographes,  qui  ont  examiné  la  disposition  spéciale  de 
CCS  lignes,  ont  été  affîrmatifs  sur  leur  signification. 

On  peut  donc  penser  qu'ici  on  n'est  point  en  présence  d'un  cas  fortuit  : 
reste  maintenant  à  savoir  quel  peut  bien  être  l'auteur  de  cette  sorte  de  rébus. 

Je  ne  crois  pas  qu'il  faille  l'imputer  à  Véronèse  lui-même  :  certes  il 
en  aurait  été  bien  capable,  sa  déposition  devant  le  tribunal  de  l'Inquisition 
montre  qu'en  fait  de  théorie  d'art,  la  fantaisie  était  sa  suprême  loi.  D'un 
autre  côté,  nous  savons  combien  extraordinaires  furent  parfois  les  caprices 
des  peintres  pour  signer  ou  dater  leurs  œuvres  ;  Salvator  Rosa  a  placé  son 
monogramme  sur  le  sabot  d'un  cheval,  Wouwermans  sur  la  croupe;  les 
maîtres  allemands  ont  dissimulé  souvent  leurs  signatures  dans  les  coins 
les  plus  inattendus  de  la  composition  de  telle  sorte  que  la  découverte  en 
constitue  un  réel  casse-tête  ;  qu'un  artiste,  pour  dater  un  tableau,  ait  mis  à 
profit  la  disposition  des  balustres  d'un  balcon,  il  n'y  a  là  rien  de  particuliè- 
rement exceptionnel. 

Mais,  dans  le  cas  actuel,  je  crois  qu'il  n'en  est  rien.  Véronèse,  à  cette  date, 
entre  iSyo  et  i575,  était  en  effet  surchargé  de  travail  ;  il  exécutait  con- 
curremment les  Noces  de  Cana  pour  saint  Georges  Majeur,  le  Repas  chez 
le  Lépreux  pour  l'église  Saint-Sébastien,  une  Cène  et  le  Repas  chez  Levi 
pour  l'église  Saint-Jean  et  Saint-Paul,  et  enfin  ce  Repas  chez  Simon  pour 
les  Pères  Servîtes;  toutes  compositions  de  dimensions  énormes,  sans  parler 
des  tableaux  de  chevalet!  Il  lui  eût  été  matériellement  impossible  de  suffire 
personnellement  à  de  telles  besognes  et,  suivant  la  coutume  des  artistes 
renommés,  il  se  fit  aider  par  ses  élèves,  ses  gar^oni  :  il  est  bien  probable 
que  pour  ce  tableau  (qui  lui  fut  très  peu  payé,  à  peine  le  prix  des  couleurs) 
il  se  borna  à  esquisser  la  composition,  à  finir  seulement  les  figures 
principales,  et  qu'il  laissa  à  son  atelier  le  soin  de  faire  les  fonds  et  l'archi- 
tecture. 

Est-il  donc  alors  invraisemblable  de  supposer  qu'un  de  ses  élèves  se 
soit  amusé  à  dissimuler  de  la  façon  qu'on  a  vu  la  date  à  laquelle  cette 
œuvre  était  en  cours  d'exécution?  la  plaisanterie  n'avait  rien  de  bien  grave, 
elle  était  même  assez  amusante,  et  le  maître,  s'il  en  eut  connaissance,  dut 
être  le  premier  à  en  rire,  d'autant  qu'elle  ne  compromettait  point  l'équilibre 
général  de  la  composition. 

On  serait  donc  ici  en  présence  d'une  facétie  de  rapin,  et  cette  hypothèse 
peut-être  ne  paraîtra  point  inadmissible  à  ceux  qui  connaissent  l'état  d'esprit 
des  ateliers  et  la  fantaisie  des  procédés  qui  y  sont  usités. 


Paolo  Veronese. 

Le  repas  che-{  Simon  le  Pharisien 

(Musée  du  Louvre) 

Partie  gauche  du  tableau  où  se  trouve  la  date  de   i575. 


ÉCOLE    VÉNITIENNE  g3 

cette  note  ajoutée  :  «  veu  à  Paris  le  8  aoust  i6go  «  [L.  B.].  —  Houasse   le 
signale  à  Paris  (1691)  [H.]  où  Coypel  le  retrouve  en  1726  [Coyp.]. 

Restauré  en  1749  comme  l'atteste  ce  mémoire  :  «  Mémoire  de  restaura- 
tions faites  au  grand  tableau  de  Paul  Veroneze  du  salon  d'Hercule  par  la 
veuve  Godefroid  et  Colins  dans  les  premiers  mois  de  1749  après  le  second 
mariage  de  M.  le  Dauphin.  Avoir  ôté  tous  les  blans  chânsy  qui  couvroient 
la  surface  du  tableau  représentant  Notre  Seigneur  chez  le  pharisien  occa- 
sionné par  les  festes  et  bal  donnés;  avoir  été  4  journées  à  24  livres 
96  livres  »  (A.  N.  O'  1933).  —  C'est,  en  effet,  dans  le  salon  d'Hercule  à  Ver- 
sailles qu'il  est  signalé  par  Piganiol  de  la  Force,  qui  déclare  :  «  il  est  dans 
une  bordure  magnifique  tant  par  le  dessein  et  la  beauté  de  la  sculpture  que 
par  la  richesse  de  la  dorure;  cette  bordure  est  de  feu  Vassé,  sculpteur 
excellent  pour  les  ornemens,  elle  est  incrustée  dans  le  marbre  et  elle  est 
soutenue  par  quatre  consoles  aussi  dorées.  »  — Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  : 
«  Cette  composition  est  divisée  en  deux  groupes  principaux,  partagés  par 
l'entrée  d'un  salon  enrichie  de  colonnes  et  de  deux  buffets,  i""'  Grouppe.  A  la 
droite  du  tableau  et  sur  le  second  plan,  Notre  Seigneur  et  Simon  le  Phari- 
sien occupent  les  premières  places  d'une  table  en  forme  de  fer  à  cheval. 
La  Magdeleine,  prosternée  aux  pieds  de  Jésus-Christ,  les  arrose  de  ses 
larmes  et  les  essuie  avec  ses  cheveux...  Simon  est  vu  de  dos....,  tous  les 
autres  Pharisiens  qui  sont  à  cette  table  témoignent  leur  étonnement. . .  : 
au  devant  de  ce  grouppe,  une  grande  femme  debout,  ordonne  l'arrangement 
du  festin,  et  reçoit  un  plat  qu'un  Nègre  lui  présente  pour  placer  sur  la 
table;  plus  bas  un  pauvre  paralytique,  se  traînant  à  peine  sur  les  genoux, 
semble  implorer  la  charité  du  maître  de  la  maison  ;  il  a  auprès  de  lui  un 
gros  chien.  2'  Grouppe.  Du  côté  opposé  est  une  autre  table  de  même  forme 
que  la  première  :  un  homme  vêtu  de  pourpre  et  la  tête  couverte  d'une 
calotte  rouge,  occupe  la  place  principale...  ;  les  Apôtres,  mêlés  avec  les  amis 
de  Simon  le  Pharisien,  sont  à  la  gauche  de  ce  personnage  distingué..., 
toutes  les  figures  de  ce  second  grouppe  sont  assises...;  sur  le  devant  une 
femme,  debout  contre  une  colonne,  tient  son  enfant  c  avance  la  tête  avec 
vivacité...  Le  fond  représente  des  spectateurs,  une  magnifique  architecture 
et  deux  Anges  qui  tiennent  un  rouleau.  » 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1 193.  H.  :  4  m.  54.  —  L.  :  9  m.  74. 


10°  Un  tableau  représentant  le  Crucifiement  de  Notre 
Seigneur  sur  la  montagne  au  milieu  de  deux  larrons  avec 
la  sainte  Vierge  et  saint  Jean  au  pied  de  la  croix;  figures 
de  16  à  18  pouces  ;  a  3  pieds  un  pouce  en  quaré  "dans  sa 
bordure  dorée. 

T  :rsailles.  Cabinet  des  médailles. 


Q4  INVENTAIRE    GKNKRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

N°  36  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  Paillet  (1695),  le 
signalant  à  Versailles,  lui  donne  comme  dimensions  3  pieds  un  pouce  sur 
2  pieds  1 1  pouces  et  demi,  et  il  ajoute  en  note  :  «  il  a  été  agrandi  »  [P.]  : 
il  se  trouvait  alors  dans  le  Cabinet  des  médailles  [V.]  où  Piganiol  de  la 
Force  le  mentionne  également  vers  lySo. 

Restauré  et  rentoilé  en  lySi  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins  (A.  N. 
O'  1934'^).  —  Lcpicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Jésus  Christ  est  crucifié 
entre  les  deux  larrons,  la  tète  penchée  et  la  vue  éteinte...,  saint  Jean  sou- 
tient la  Vierge  évanouie...  la  Magdeleine  embrasse  le  pied  de  la  croix...  ; 
deux  saintes  femmes  sont  placées  sur  le  premier  plan,  l'une  tient  la  main 
de  la  Vierge  et  l'autre  se  cache  le  visage...  les  bourreaux  même  paroissent 
attendris...  on  aperçoit  la  ville  de  Jérusalem  sur  la  droite  et  dans  l'éloigne- 
ment  le  ciel  est  sombre...  »  —  Placé  ensuite  au  Luxembourg  où  il  est  signalé 
par  Jacques  Bailly.  —Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1195  :  i  m.  02  en  carré. 


1 1°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  qui  tient  l'enfant 
Jésus  accompagnez  de  saint  George,  sainte  Catherine  et 
d'un  religieux  de  saint  Benoist  ;  figures  de  1 6  à  1 8  pouces  ; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  un  pouce  sur  3  pieds  de  large  (i); 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  médailles. 


Faisait  partie  de  la  collection  du  comte  de  Brienne  et  entra  à  sa  mort 
dans  celle  de  la  Couronne. 

Décrit  ainsi  dans  le  catalogue  latin  de  Brienne  (1662)  :  «  Nihil  intuentium 
oculos  magis  detinet  Pauli  Veronensis  Virgine  cum  Puero  Deo,  cujus  a 
dextra  laevaque  divus  Georgius  et  sancta  Catharina  monachum  numini 
consecrant,  quod  symbolum  est  Benedictinae  congregationis,  quae  Venetiis 
in  Georgianâ  insulâ  superbum  coenobium  incolit.  »  —  N°  \g5  de  l'inventaire 
Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  Paillet  le  signale  à  Versailles  et  ajoute  :  «  il  a 
été  agrandi  »  [P.J;  il  se  trouvait  alors  dans  le  Cabinet  des  médailles  [V.] 
où  Piganiol  de  la  Force  le  mentionne  encore  vers  1750. 

Très  probablement  restauré  et  rentoilé  en  1751  parla  veuve  Godefroid  et 
Colins  (A.  N.  O'  1934  '').  —  Décrit  par  Lépicié  (1752),  —  placé  ensuite  au 


(i)  Par  ses  dimensions  ce  tableau  faisait  pendant  au  précédent  n°  10. 


ÉCOLE    VÉNITIENNE  qS 

Luxembourg,  où  il  est  signalé  par  Jacques  Bailly.  —  Au  Louvre  en    1785 
[Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  1 190  :  o  m.  90  en  carré. 

12°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  qui  tient  l'enfant 
Jésus  et  saint  Joseph  dans  le  fond  :  sur  le  devant  est  une 
femme  qui  lui  présente  une  corbeille  de  fleurs  ;  figures 
de  petite  nature  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  un  pouce  sur 
3  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

i3°  Un  tableau  représentant  la  Vierge,  l'enfant  Jésus, 
saint  Joseph  et  saint  Jean;  figures  de  petite  nature;  de 
mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Versailles.  Cabinet  des  médailles. 

Nos  338  et  277  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de 
2  pieds  sur  2  pieds  10  pouces  de  large  [L.  B.].  —  Paillet  (lôgS)  les  men- 
tionne à  Versailles  et  les  déclare  agrandis  :  cette  opération  avait  pour  but 
de  les  rendre  pendants  des  précédents  n<"  10  et  11  [P.].  —  Se  trouvaient 
en  169G  dans  le  Cabinet  des  médailles  [V.]. 

Lépicié  (1752)  les  décrit  ainsi  :  «  L'enfant  Jésus,  entre  les  bras  de  la 
Vierge,  s'avance  pour  prendre  des  fleurs  qu'une  femme  à  genoux  lui  pré- 
sente dans  une  corbeille;  saint  Joseph,  placé  dans  le  fond,  regarde  cet 
hommage  avec  complaisance.  »  —  «  La  Vierge,  tenant  un  voile  et  joignant 
les  mains,  regarde  dans  un  respectueux  silence  l'enfant  Jésus  qui  dort 
couché  sur  une  draperie  bleue  ;  saint  Joseph,  placé  auprès  de  la  Vierge, 
n'est  occupé  que  de  l'action  que  fait  le  petit  saint  Jean,  qui  pose  une 
pomme  dans  la  main  du  Sauveur.  » 

Actuellement,  tous  les  deux  au  musée  de  Bordeaux,  auquel  ils  furent 
envoyés  par  l'État  en  i8o3  :  le  n°  12  :  H.  o  m.  77.  —  L.  o  m.  96;  —  le  n»  i3 
«  attribué  »  seulement  à  Paul  Veronèse  (i)  :  H.  i  m.  o5  —  L.  o  m.  92. 

14°  Un  tableau  représentant  une  Vierge  tenant  l'enfant 
Jésus  et  une  religieuse  bénédictine  avec  saint  Joseph  et 
deux  autres  figures  de  femmes  derrière ,  figures  de  8  à 


(i)  Dans  l'état  de  i8o3,  la  provenance  de  Munich  était  donnée  par  erreur 
à  ce  tableau  qui  faisait  partie  de  l'ancienne  collection  de  la  Couronne. 


96  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

10   pouces;  ayant  de  hauteur   20   pouces   et   demi  sur 
20  pouces  de  large  ;  il  a  été  rehaussé  d'un  pouce  et  demi 
et  élargi  d'un  pouce;  dans  sa  bordure  dorée. 
Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

Faisait  partie  de  la  collection  du  comte  de  Brienne  et  entra  ensuite  dans 
celle  du  Roi. 

Signalé  dans  le  catalogue  latin  du  cabinet  de  Brienne  (1662).  —  N°  197  de 
l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  i  pied  9  pouces  sur 
I  pied  5  pouces  de  large  [L.  B.].  —  Paillet  (lôgS),  le  signalant  à  Versailles, 
le  déclare  agrandi  [P.].  —  En  1696,  se  trouvait  à  Versailles  dans  le  Cabinet 
des  médailles  [V.].  —  Compris  en  1698  dans  la  liste  des  tableaux  à  ren- 
toiler et  à  remettre  sur  châssis  [R.]  :  il  se  trouvait  alors  dans  l'antichambre 
du  Roi  à  Versailles. 

En  1737,  était  encore  dans  la  galerie  de  Versailles  [G.  R.].  —  Piganiol  de 
la  Force  le  signale  dans  ce  même  château  sur  la  cheminée  de  la  chambre 
de  Mars.  — Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  sainte  Vierge,  assise  sur  le 
devant  du  tableau,  tient  son  fils  sur  ses  genoux  ;  une  religieuse  bénédictine 
est  à  ses  pieds;  la  Magdeleine  soulève  la  main  de  l'enfant  Jésus  et  la 
donne  à  baiser  à  cette  religieuse,  que  saint  Joseph,  qui  est  debout,  présente 
au  Sauveur  ;  derrière  la  Vierge  on  voit  sainte  Elisabeth  qui  forme  une 
couronne  d'une  guirlande  de  fleurs  :  la  scène  se  passe  dans  un  apparte- 
ment richement  décoré,  au  fond  duquel  on  voit  un  lit  d'étoffe  de  soie 
couleur  de  rose.  »  —  Se  trouvait  dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments 
à  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  : 
<<  laver  et  vernir  et  remettre  dans  sa  première  grandeur  en  diminuant  d'un 
grand  pouce  de  haut  et  de  bas  »  [D.  R.].  —  Restauré  en  1789  par  Martin, 
dont  voici  le  mémoire  :  «  Paul  Veronèse.  Sainte  famille  sur  bois  (i)  de 
19  pouces  sur  16  avoit  une  crasse  ancienne  et  des  repeints  difficiles  à 
enlever,  a  été  racordé  à  chaque  place  :  60  livres  »  (A.  N.  O'  igSi). 

Actuellement  au  Louvre,  n»  1 191  :  H.  o  m.  5i.  —  L.  o  m.  43. 

15»  Un  tableau  représentant  l'Adoration  des  Roys  ; 
figures  de  demi-nature  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  i  i  pouces 
sur  8  pieds  10  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  Gallerie  du  Roy. 

Vendu  en  1684  a  Louis  XIV  par  M.  de  Hauterive  (2). 

(i)  Le  tableau  est  sur  toile  collée  sur  bois. 
(2)  Voir  le  n"  3  de  l'article  du  Tintoret. 


FXOLE    VENITIENNE  97 

N"  345  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683),  ainsi  men- 
tionné :  «  L'adoration  des  trois  Roys  avec  chacun  leur  valet  qui  ont  des 
armoiries  sur  leurs  habits  et  à  un  des  boutz  du  tableau  il  y  a  une  mazure 
où  est  le  bœuf  et  l'asne,  et  à  l'autre  bout  il  y  a  deux  chevaux  et  un  chien 
en  manière  de  levrète  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P],  dans  le  petit 
cabinet.  [V.]  — En  1706,  dans  le  cabinet  de  la  Surintendance  [Mans.  6]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  à  Versailles  dans  le  cabinet  du  billard.  — 
Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Saint  Joseph  montre  à  un  des  Rois,  qui 
est  à  genoux,  la  Vierge  et  l'Enfant-Jésus...  ;  les  deux  autres  Rois  sont  debout, 
accompagnés  de  trois  pages,  deux  portent  des  présens  et  le  troisième  tient 
par  la  bride  le  cheval  de  son  maître  :  sur  la  gauche  du  tableau  on  voit  les 
équipages  de  ces  Princes,  et  dans  le  fond  une  étable  avec  des  fabriques 
ruinées...;  les  têtes  des  trois  Rois  sont  des  portraits,  car  les  vases  qui  ren- 
ferment les  présens  sont  chargés  d'armes  qui  ne  peuvent  être  que  celles 
des  Seigneurs  peints  dans  ce  tableau.  »  —  Placé  ensuite  au  Luxembourg  — 
et  en  1785  au  Louvre  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  musée  de  Lyon,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en  i8o3 
avec  la  seule  mention  :  d'après  Paul  Veronèse.  H.  i  m.  28  —  L.  2  m.  88. 


16°  Un  tableau  représentant  la  Sainte  Vierge  enlevée 
par  les  Anges  ;  figures  de  petite  nature;  ayant  de  hauteur 
7  pieds  un  pouce  sur  4  pieds  4  pouces  ;  il  a  été  rehaussé 
de  4  pouces  et  remployé  de  3  pouces  sur  la  largeur;  dans 
sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableanx. 

N"  249  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  les  dimensions  de  6  pieds 
9  pouces  sur  4  pieds  7  pouces  de  large  [L.  B.].  —  Paillet  (1695)  le  signale 
à  Trianon  et  le  déclare  «  agrandi  en  1695  »  [P.]  :  il  se  trouvait  alors  dans 
l'antichambre  de  cette  résidence  [T.  M.  C.]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Vierge  sur  un  nuage,  soutenue  par 
trois  anges,  a  les  mains  jointes  et  les  yeux  élevés  vers  le  ciel,  où  l'on  voit 
une  gloire  avec  des  chérubins.  »  —  Se  trouvait  dans  la  deuxième  pièce  de 
la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et 
remettre  dans  sa  première  grandeur  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Dijon,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  en  181 1, 
avec  attribution  à  Tintoret  :  H.  i  m.  70  —  L.   i  m. 

17^  Un   tableau  représentant  Venus  et  Adonis  ;   figures 


98  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

de  petite  nature  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  sur  3  pieds 
2  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 
Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  90  de  l'inventaire  Le  Brun  (iC83)  [L.  B.]  —  A  Versailles  en  lôgS 
[P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Ce  sujet  représente  un  rendez-vous 
galant  de  Vénus  et  d'Adonis  où  l'Amour  est  en  tiers;  il  essaie,  malgré 
l'apparente  opposition  de  la  Déesse,  de  vouloir  lui  ôter  une  draperie  qui 
la  cache.  »  —  Se  trouvait  dans  la  deuxième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surin- 
tendance, en  1760,  avec  cette  mention  :  «  attribué  à  Alexandre  Veronèse  » 
[J.]  et  en  1784,  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

18°  Un  tableau  représentant  le  Martyre  de  saint  Marc; 
figures  de  demi-nature  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds  un  pouce 
sur  4  pieds  9  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  294  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  le  titre  :  «  Martyre  de 
saint  Maurice  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  au  magasin  [Mag.  96.]. 

Restauré  et  remis  sur  châssis  en  1750  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins 
(A.  N.  O'  1934  ^).  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Saint  iMaurice  à  genoux 
et  les  yeux  fixés  vers  le  ciel,  ne  paraît  prêter  aucune  attention  aux  instances 
que  lui  fait  un  ministre  des  faux  Dieux  pour  l'engager  à  sacrifier  aux  idoles  ; 
auprès  du  saint  on  voit  deux  bourreaux,  l'un  a  la  main  posée  sur  son  épée 
tandis  qu'un  nègre  lui  relève  la  manche  de  sa  chemise,  l'autre  dépouille 
le  saint  de  ses  habits  et  de  ses  armes;  sur  la  droite  du  tableau  Paul  Vero- 
nèse a  placé  plusieurs  figures  et  un  officier  à  cheval  qui  fait  un  mouve- 
ment d'indication  ;  la  statue  d'Apollon  avec  un  cavalier  et  un  homme  debout 
grouppent  du  côté  opposé  et  ces  figures  sont  placées  dans  un  grand  corps 
d'architecture;  la  Vierge,  dans  une  gloire,  tient  l'enfant  Jésus  assis  sur  ses 
genoux;  saint  Pierre  et  saint  Paul  sont  à  la  droite  et  à  la  gauche  du  Sau- 
veur; et  sur  le  devant  du  nuage  on  voit  la  Foi,  l'Espérance  et  la  Charité 
avec  leurs  attributs  ;  un  ange  part  de  cette  gloire  pour  apporter  au  martyr 
V  une  couronne  et  une  palme.  »  —  Placé  en  1760  au  Luxembourg,  —  au 
Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  musée  de  Lille,  auquel  il  a  été  envoyé  par  l'Etat  en  1801  : 
H.  2  m.  02.  —  L.   I  m.  53. 


19°  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ  guérissant  la 
belle-mère  de  saint  Pierre  ;  ligures  de  5  à  6  pouces  ;  ayant 


ECOLE    VENITIENNE 


99 


de  hauteur  i5  pouces  et  demi  sur  12  pouces  et  demi  de 
large  ;  peint  sur  du  papier;  il  a  été  rehaussé  d'un  pouce  et 
demi  et  élargi  pareillement;  dans  sa  bordure  dorée. 

N°  198  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  cette  mention  :  «  Notre 
Seigneur  qui  visite  une  malade  dans  son  lit,  au-dessus  duquel  est  un  pa- 
villon accompagné  de  6  figures,  hault  de  16  poulces,  large  de  i3  pouces  » 
[L.  B.].  —  Signalé  en  ibgS  à  Versailles,  par  Paillet  avec  les  dimensions  de 
un  pied  2  pouces  sur  1 1  pouces  de  large,  et  cette  note  :  «  il  a  été  agrandi  » 
[P.];  il  se  trouvait  alors  dans  le  Cabinet  des  médailles  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  le  Cabinet  des  médailles.  —  Lépicié 
(1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Sous  un  pavillon  de  soie  rouge,  la  belle-mère  de 
saint  Pierre,  couchée  dans  son  lit,  a  la  tète  soutenue  par  une  jeune  fille 
montée  sur  le  chevet  ;  Notre  Seigneur,  debout,  tient  la  main  de  la  malade; 
auprès  du  Sauveur  on  voit  un  vieillard...  avec  saint  Pierre  et  saint  Jean  :  le 
fond  représente  un  portique  d'une  magnifique  architecture.  »  —  Jeaurat 
(1760)  le  mentionne  comme  esquisse  dans  la  deuxième  pièce  de  l'hôtel  de 
la  Surintendance  [J.].  —  En  1784,  se  trouvait  dans  cette  même  pièce  avec 
cette  note  (1788)  :  «  à  rentoiler  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1 191  bis  :  H.  o  m.  42.  —  L.  o  m.  36. 


20°  Un  tableau  représentant  Moyse  tiré  des  eaux  et  pré- 
senté à  la  fille  de  Pharaon;  figures  de  2  pieds;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  8  pouces  sur  3  pieds  5  pouces  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Che\  M.  le  duc  Dantin  au  château. 

Acheté  en  i685  par  Louis  XIV  au  sieur  de  La  Ravoye,  comme  l'atteste 
cette  ordonnance  de  paiement,  inscrite  aux  comptes  des  Bâtiments  en  date 
du  12  mars  :  «  au  s'  de  la  Ravoye  pour  un  tableau  de  Paul  Veronèze,  repré- 
sentant Moyse  retiré  des  eaux  par  la  fille  de  Pharaon  qu'il  a  livré  pour  le 
service  de  S.  M.  5,5oo  livres  »  (Guiffrey,  tome  II,  p.  662)  (i). 

N»  449  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683)  [L.  B.].  — A 
Versailles  en  1695  [P.],  dans  le  Cabinet  aux  trois  portiques  [V.],  puis  au 
magasin  [Mag.  96.] 

(i)  Dans  l'ordonnance  en  recette  (p.  582),  les  dimensions  sont  ainsi  indi- 
quées :  <■  de  4  pieds  9  pouces  de  hault  sur  3  pieds  et  demi  de  large  »•,  c'est 
vraisemblablement  3  pieds  9  pouces  de  haut  qu'il  faut  lire. 


lOO  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Place  ensuite  au  Louvre  [Louv.  3y]  d'où  il  quitte  en  lySy  pour  aller 
dans  la  chambre  du  Roi  [C.  R.].  — Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  tille 
de  Pharaon,  vêtue  d'une  robe  blanche  à  fleurs  d'or  et  appuyée  sur  une  de 
ses  suivantes,  écoute  ce  que  cette  suivante  et  deux  autres  femmes  semblent 
lui  dire  en  faveur  du  petit  Moyse,  qu'une  de  ces  dernières  lui  présente  à 
genoux;  ce  grouppe  est  accompagné  d'une  négresse,  d'un  nain  qui  tient 
deux  chiens  en  lesse  et  d'un  page  qui  porte  la  robe  de  la  princesse  :  sur  la 
droite  du  tableau,  mais  à  quelque  distance  du  principal  grouppe,  on  voit 
la  sœur  de  Moyse  attentive  à  ce  qui  se  passe;  du  même  côté  et  sur  difterens 
plans,  le  peintre  a  placé  deux  gardes  de  la  princesse  dont  l'un  qui  n'est 
vu  qu'à  mi-corps,  tient  une  hallebarde  d'une  main  et  de  l'autre  fait  un 
mouvement  d'indication  :  le  fond  représente  un  lieu  charmant,  embelli  par 
le  cours  du  Nil  et  par  un  beau  paysage...,  le  peintre  a  fait  partir  du  Ciel  des 
rayons  de  lumière  qui  tombent  directement  sur  l'enfant.  »  — Placé  ensuite 
au  Luxembourg,  —  puis  au  Louvre  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  musée  de  Lyon,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en  i8o3  : 
H.   I  m.  26  —  L.  I  m.  12. 


21°  Un  tableau  représentant  le  même  sujet  Moyse  tiré 
des  eaux;  figures  de  2  pieds;  ayant  de  hauteur  4  pieds 
2  pouces  sur  4  pieds  10  pouces  de  large  ;  il  a  été  rehaussé 
de  9  pouces  et  demi  et  remployé  de  7  pouces  sur  la  lar- 
geur; dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 


Acheté  en  1687  à  la  duchesse  de  Créquy,  comme  l'atteste  celte  ordon- 
nance en  recette  des  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  5  août  :  «  du  s"^  Du 
Metz,  garde  du  trésor  royal,  pour  délivrer  à  M™"  la  duchesse  de  Créqui  pour 
deux  tableaux,  l'un  de  Paul  "Veroneze,  représentant  Moyse  sur  les  eaues,  et 
l'autre  du  Dominicain  représentant  une  Vierge,  des  enfans  et  saint  Antoine 
de  Pade,  et  43  livres^  6  sous,  8  deniers  pour  les  taxations  5243  livres,  6  sous, 
8  deniers  »  (Guiffrey,  tome  II,  p.  1094)  (i). 

N°  487  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683)  [L.  B.].  — 
Paillet  (1695)  le  mentionne  à  Versailles  avec  les  dimensions  de  3  pieds 
5  pouces   et  demi  sur  5  pieds  5  pouces  [P.].  —  Placé  dans  les  premières 


(i)  Le  paiement  est  en  date  du  21  août  (p.  1143);  de  plus,  à  la  date  du 
3  août,  on  relève  l'ordonnance  de  paiement  suivante  :  «  au  s^  Ganeron,  valet 
de  chambre  de  M.  le  duc  de  Crequi,  pour  les  soins  qu'il  a  pris  de  deux 
tableaux  vendus  à  S.  M.  par  M'""  la  duchesse  de  Crequi  i5o  livres  »  (p.  127.S). 


I 


ECOLE    VENITIENNE  lOI 

années  du  xvir   siècle  à   Meudon   [Meud.  s.   d.]   où   il   se  trouvait   encore 
en  1706  [Mans.  6]. 

Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  fille  de  Pharaon  regarde  avec  plaisir 
le  petit  iMoyse  qu'elle  a  fait  retirer  de  l'eau  par  un  nègre  placé  sur  le  pre- 
mier plan  et  que  deux  femmes  lui  présentent;  la  princesse,  accompagnée 
d'un  garde  et  de  plusieurs  dames  de  sa  cour,  a  la  main  droite  posée  sur 
l'épaule  gauche  de  sa  principale  suivante;  toutes  sont  richement  vêtues... 
l'une  s'appuie  sur  un  nain  qui  tient  une  flûte,  tandis  qu'une  autre,  qui  est 
négresse,  porte  dans  ses  bras  un  chien  :  on  voit  sur  le  deuxième  plan  une 
jeune  fille  à  genoux  qui  paroit  vouloir  ramasser  quelque  chose  au  bord  du 
Nil.  »  —  Se  trouvait  dans  la  cinquième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance 
en  1760  [J.]  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :   «  laver  et  vernir»  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Dijon,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en  181 1  : 
H.  I  m.  22  —  L.  I  m.  68. 


22°  Un  tableau  représentant  la  Nativité  de  Jésus-Christ 
au  milieu  des  Pasteurs,  avec  une  gloire  d'anges  au  dessus; 
figures  d'environ  20  pouces;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
10  pouces  sur  4  pieds  10  pouces  de  large;  il  a  été  re- 
haussé d'un  pied  et  élargi  de  9  pouces  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

23°  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ  qu'on  met 
au  tombeau;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent  et 
même  rectification. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

«  Donnez  par  M  (le  nom  en  blanc)  Nonce  du  Pape  le  16  aoust  1696  »  [P.]. 

Le  même  Paillet  les  signale  à  Versailles,  avec  les  dimensions  de  2  pieds 
II  pouces  et  demi  sur  4  pieds  2  pouces  et  demi  de  large.  —  Compris  en 
1698  dans  la  liste  des  tableaux  à  rentoiler  et  à  remettre  sur  châssis  [R.]. 

Piganiol  de  la  F'urce  les  mentionne  en  dessus  de  portes  du  grand  salon 
du  Roi  à  Versailles,  du  côté  de  la  salle  du  grand  couvert.  —  Lepicié  (1752) 
les  décrit  ainsi  :  «  La  Vierge,  les  bras  étendus,  et  saint  Joseph  à  genoux, 
s'appuyant  sur  son  bâton,  regardent  l'enfant  Jésus  couché  dans  sa  crèche  ; 
des  bergers  sont  placés  sur  le  même  plan...  ;  dans  la  partie  supérieure  du 
tableau  on  voit  une  gloire  d'anges;  le  fond  représente  un  corps  d'architec- 
ture avec  du  paysage,  w  —  «  La  Vierge,  debout,  placée  sur  la   gauche  du 


102  INVENTAI-RE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

tableau,  regarde  avec  saisissement  le  corps  de  son  fils,  que  plusieurs  de  ses 
disciples  vont  mettre  dans  le  sépulcre;  la  Magdelcine,  à  genoux,  tient  une 
main  du  Sauveur,  qu'elle  arrose  de  ses  larmes;  et,  plus  loin,  en  tirant  vers 
la  droite,  on  voit  les  saintes  femmes  et  le  reste  de  ses  disciples.  » 

Le  n"  22,  actuellement  à  Bruxelles,  au  musée  royal  de  Belgique,  auquel  il 
fut  envoyé  en  i8o3  par  l'Etat  Français  :  H.  i  m.  22.  —  L.  i  m.  gS  (i). 

Le  n"  33,  mentionné  au  Louvre  par  Villot,  sous  le  n°  529  bis,  et  porté  aux 
inconnus  :  H.  i  m.  54.  —  L.  i  m.  95. 

24°  Un  tableau  représentant  les  Apôtres  qui  prient 
Notre  Seigneur  de  guérir  la  femme  hémoroïsse  ;  figures 
de  grande  nature  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds  1 1  pouces  sur 
10  pieds  3  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée, 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

Vendu  en  1684  à  Louis  XIV  par  M.  de  Hautcrive  (2). 

No  434  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683),  où  il  est 
ainsi  annoncé  :  «  Notre  Seigneur,  habillé  d'une  robbe  rouge  et  d'un  man- 
teau vert  avec  six  de  ses  apôtres  et  sainte  Marthe  qui  luy  présente  le  Lazare 
guery,  il  y  a  aussy  deux  colonnes  et  un  pied  destal  avec  une  boulle  dessus 
et  quelques  anbres  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS  [P.],  dans  «  l'antica- 
binet  des  médailles  »  [V.]. 

Lépicié  (1752)  le  dit  «  peint  sur  coutil  »  et  le  décrit  ainsi  :  «  Jésus-Christ, 
accompagné  de  ses  disciples,  écoute  avec  bonté  les  instances  qu'ils  lui  font 
de  guérir  cette  femme  affligée  ;  dans  le  nombre  de  ces  figures,  l'artiste  a 
placé  sur  la  droite,  du  Sauveur  un  apôtre  vu  par  le  dos...;  la  femme 
hémorroïse  est  vêtue  d'un  habillement  rouge  avec  ime  mante  jaune  ;  le  fond 
représente  d'un  côté  un  corps  d'architecture  orné  de  colonnes  cannelées 
et  de  l'autre  un  piédestal  de  pierre  surmonté  d'une  grosse  boule.  »  —  Se 
trouvait  au  magasin  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784 
[D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Grenoble,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat 
en  181 1  :  H.  2  m.  25.  —  L.  3  m.  32. 


25°   Un    tableau   représentant  l'Apparition   de   Jésus- 
Christ  à  saint  Pierre  et  à  saint  Paul  ;  figures  de  20  pouces  ; 

(i)  Dans  l'état  d'envoi,  les  dimen^ons   sont  ainsi  données  :  4   pieds  sur 
4  pieds  10  pouces  de  large. 
(2)  Voir  le  n°  3  de  l'article  du  Tintoret. 


ECOLE    VENITIENNE  I03 

ayant  de  hauteur  2  pieds  1 1  pouces  sur  2  pieds  un  pouce 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

N"  196  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS 
[P.],  dans  la  galerie  du  Roi  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  à  Versailles  dans  le  cabinet  du  billard.  — 
Lépicié  (1752)  le  dit  peint  sur  toile  et  collé  sur  bois.  —  Se  trouvait  dans  la 
sixième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.],  dans  la  huitième 
pièce  de  ce  même  hôtel  eni784,  avec  cettenote  (1788)  :  «  tableau  mal  collé 
sur  bois,  il  faut  le  rentoiler  et  le  nettoyer  »  [D.  R.]. 

xVctucIlement  au  musée  de  Caen,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en  181 1  ; 
H.  o  m,  95  —  L.  o  m.  4g.  —  On  relève  au  bas  de  la  toile  cette  inscription  : 
Nicolaiis  Gestavi  Neapolitanus  restauravit. 

26°  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ  portant  sa 
croix;  figures  de  20  à  22  pouces;  ayant  de  hauteur 
20  pouces  et  demi  sur  2  pieds  un  pouce  et  demi  de  large; 
peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy. 

N°  3i4  de  l'inventaire  Le  Brun(i683)  [L.  B.].  — AVersailles  en  lôgS  [P.], 
dans  la  galerie  du  Roi  [V.],  où  Piganiol  de  la  F'orce  le  signalait  encore 
vers  1750. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  On  voit  le  Sauveur  abattu  et  comme 
anéanti  sous  le  poids  de  sa  croix  que  deux  bourreaux  soulèvent...,  l'un 
d'entre  eux  fait  un  mouvement  pour  le  frapper  ;  ce  grouppe  est  accompagné 
de  celui  de  la  Vierge  qui  s'évanouit  et  de  la  Magdeleine  qui  la  reçoit  dans 
ses  bras  ;  le  fond  représente  la  ville  de  Jérusalem.  »  —  Se  trouvait  en  1784 
dans  la  sixième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  avec  cette  note  (1788)  : 
«  laver  et  vernir  «  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1194  :  H.  o  m.  58 —  L.  o  m.  71. 

2 70  Un  tableau  représentant  l'Entrée  du  Roy  Henry 
trois  dans  la  ville  de  Venise  ;  figures  de  5  à  6  pouces  ; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  6  pouces  sur  4  pieds  et  demi  de 
large  ;    dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

"  Donné  par  M.  de  Chatcauncuf  au  i"  janvier  lôgS  »  [P.]. 


104  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Le  même  Paillet  le  signale  à  Versailles  en  1695  ;  il  se  trouvait  alors  au 
magasin  [Mag.  96]. 

Lëpicié  (1752)  décrit  ainsi  cette  esquisse  :  «  Sur  le  premier  plan  et  au 
milieu  du  tableau,  on  voit  une  superbe  colonnade  précédée  d'un  arc  de 
triomphe,  au  pied  duquel  est  placé  un  pont  de  bois  qui  conduit  h  la  mer; 
le  patriarche  de  Venise,  en  habit  de  cérémonie,  suivi  de  son  clergé,  vient 
au  devant  de  Henri  III,  il  est  accompagné  de  six  sénateurs  qui  portent  un 
dais  d'étoffe  d'or  ;  le  patriarche  a  la  main  droite  posée  sur  la  poitrine  ;  le 
doge  présente  le  dais  au  Roi  vêtu  d'un  pourpoint,  d'un  haut  de  chausse  et 
coiffé  d'une  toque  ;  il  a  le  col  orné  d'une  fraise,  avec  une  médaille  d'or  qui 
lui  tombe  sur  l'estomac,  il  est  suivi  de  ses  gardes  et  s'entretient  avec  un 
cardinal  :  une  foule  de  spectateurs  de  toute  condition  borde  le  rivage  et 
sur  la  droite  du  tableau  on  voit  des  trompettes  placées  sur  la  poupe  d'un 
vaisseau  ;  au  bout  du  pont  de  bois  paroit  le  Bucentaure,  avec  une  magnifique 
galère  et  plusieurs  gondoles.  »  —  Se  trouvait  en  1760  dans  la  troisième  pièce 
de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.].  —  Du  Rameau  (1784)  le  signale  dans  ce 
même  hôtel,  l'attribuant  au  Tintoret,  et  l'intitulant  :  «  Une  procession  du 
doge  de  Venise  »  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver,  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Fontainebleau,  avec  attribution  à  Andréa  de 
Michieli,  dit  il  Vicentino  :  H.  o  m.  85  —  L.   i  m.  52. 


28°  Un  tableau  du  maître  de  Paul  Veronèse  représen- 
tant le  grand  Visir  donnant  audience  à  l'ambassadeur 
de  Venise  ;  figures  d'environ  un  pied  ;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  8  pouces  sur  6  pieds  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Décrit  par  Boschini  dans  son  poème  la  Carta  ciel  Navegar,  où  il  est  dit 
avoir  été  apporté  en  France  par  Raphaël  Dufresne.  —  Guillet  en  parle  en 
ces  termes  :  «  Il  y  a  à  Paris,  dans  le  cabinet  du  roy,  un  tableau  de  la  main 
de  Belino,  qui  s'est  peint  lui-même,  tel  qu'il  estoit  lorsqu'il  fut  introduit 
dans  Ift  serrail  ;  on  y  voit  le  Baile  des  Vénitiens,  vêtu  en  sénateur,  qui 
présente  Belino  à  deux  visirs  assis  sur  un  sofa  auprès  d'une  porte  gardée 
par  des  janissaires  »  {Histoire  de  Mahomet  II,  empereur  des  Turcs,  1681, 
t.  I,  p.  509,  in-12).  —  N"  184  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  la  même 
attribution  que  celle  donnée  par  Bailly  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  au  magasin,  avec  cette  note  ajoutée  :  «  à  Paris  depuis  »  [Mag.  96].  — 
Envoyé  à  Paris  en  1697  au  Louvre  [Par.  97]. 

Signalé  par  Duplessis  au  Louvre  en  1785,  avec  attribution  «  style  véni- 
tien »  et  cet  intitulé  :  «  Entrée  d'un  ambassadeur  turc  à  Venise  »  [Louv.  85]. 


ECOLE    VENITIENNE  lOD 

Actuellement  au  Louvre,  n»  i  ôy,  avec  attribution  à  1'  «  école  de  Gentile 
Bellini,  »  et  cet  intitulé  :  n  Réception  d'un  ambassadeur  vénitien  au 
Caire  »  :  H.  i  m.  i8  —  L.  2  m.  o3. 


Giovanni  LICINIO,  dit  il  PORDENONE 


1°  Un  tableau  représentant  saint  Pierre  qui  tient  un 
livre  et  des  clefs;  figure  comme  nature;  ayant  de  hau- 
teur 2  pieds  10  pouces  sur  1  pieds  5  pouces;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  61  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  cette  indication  :  «  Saint  Pierre 
à  mi-corps  »  [L.  B,].  —  A  Versailles  en  i6g5  [P.],  dans  l'appartement  de 
Monsieur  [V.]. 

Mentionné  par  Lépicié  (lySs).  —  Se  trouvait  dans  la  première  pièce  de 
l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et,  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  : 
«  à  rentoiler  »  [D.  R.]. 

2°  Un  tableau  représentant  un  portrait  d'homme  vêtu 
d'un  habit  fourré;  figure  de  petite  nature  ;  ayant  de  hau- 
teur 21  pouces  sur  i5  pouces  et  demi  de  large  ;  peint  sur 
bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  ^  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  mention  :  «  le  portrait 
d'un  homme  habillé  à  la  Suisse,  hault  d'un  pied  7  pouces,  large  d'un  pied 
2  poulces  »  et  cette  note  ajoutée  :  «  Veu  à  Paris  le  8  aoust  1690.  »  [L.  B.]. 
—  Houasse  (1691)  le  mentionne  à  Paris  avec  cette  note  ajoutée  :  «  29  oc- 
tobre 1692.  Le  sieur  Paillet  a  donné  un  récépissé  de  ce  tableau  au  sieur 
Houasse,  il  est  dans  la  petite  galerie  de  Versailles  »  [H.].  —  Paillet  (1693) 
le  signale  à  Chaville  [P.].  —  En  i6g6,  au  magasin  de  Versailles  [Mag.  96]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  11  représente  un  homme  en  cheveux  avec 
des  moustaches  et  vêtu  d'un  habit  de  fourrures...  dans  une  chambre  avec 
une  croisée  ouverte,  d'où  l'on  découvre  dans  la  campagne  une  rivière  et  des 
fabriques.  » 


I06  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 


Girolamo  MUZIANO 


Un  tableau  représentant  saint  Thomas  portant  ses 
doigts  au  côté  de  Jésus-Christ  en  présence  des  Apôtres; 
ligures  de  9  à  10  pouces;  ayant  de  hauteur  19  pouces  et 
demi  sur  23  pouces  et  demi  de  large;  peint  sur  bois;  dans 
sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  proche  la  petite  Gallerie. 

N"  345  de  l'inventaire  Le  Brun  (1682)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  i6g5  [P.], 
au  magasin  [Mag.  96].  —  En  1706,  se  trouvait  dans  le  Cabinet  près  de  la 
petite  galerie  [Mans.  6],  où  il  est  encore  signalé  en  1737  [G.  R.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  le  Cabinet  du  billard  à  Versailles.  — 
l>ppicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Saint  Thomas,  à  genoux,  met  les  doigts 
dans  le  côté  du  Sauveur,  qui  semble  se  prêter  aux  doutes  de  ce  disciple, 
en  lui  soutenant  le  bras  et  le  regardant  avec  tendresse;  sur  la  droite  et  sur 
la  gauche  de  Jésus-Christ  sont  placés  les  Apôtres...  »  — En  1760,  posé 
dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments  à  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.]. 
—  Restauré  en  1777  par  Hacquin,  dont  voici  le  mémoire  :  «  Avoir  rassuré 
les  couleurs  qui  tomboient  par  écailles  à  un  tableau  peint  sur  cuivre  (?) 
par  le  Mucian,  représentant  l'Incrédulité  de  saint  Thomas,  i  2  livres  »  (A.  N. 
O'  ig33).—  Du  Rameau  (1784)  le  mentionne  dans  la  neuvième  pièce  de 
l'hôtel  de  la  Surintendance,  avec  cette  note (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  à  Saint-Denis,  à  la  maison  de  la  Légion  d'honneur,  où  il  fut 
envoyé  par  l'État  le  12  mars  1872  :  H.  o  m.  52  —  L   o  m.  63. 


Jacopo  PALMA,  dit  il  VECCHIO 


1°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  qui  tient  l'enfant 
Jésus  et  sainte  Elizabeth  qui  lui  présente  saint  Jean,  un 
saint  Antoine  hermite  est  assis  sur  le  devant,  et  saint 
Antoine  de  Pade  sur  un  fond  de  paisage  ;  figures  de  petite 


ECOLE    VENITIENNE 


107 


nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds  8   pouces  sur  6  pieds 
2  pouces  de  large  ;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 
Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 


Appartenait  au  cardinal  Mazarin;  à  sa  mort,  acheté  par  Louis  XIV  à  ses 
héritiers. 

N»  i33  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  mention  :  «  la  Vierge 
qui  tient  Notre  Seigneur  où  est  aussy  un  saint  Antoine  et  un  saint  François, 
hault  de  4  pieds  9  poulces,  large  de  6  pieds  »  [L.  B.].  —  A  Versailles 
en  i6g5  [P.],  au  magasin  [V.J  et  [Mag.  g6]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  à  Versailles  dans  la  tribune  de  marbre  de 
la  salle  de  Mars  «  où  l'on  met  les  musiciens  lorsqu'il  y  a  concert  dans  les 
appartemens  ».  —  Lépicié  (lySî)  le  décrit  ainsi  :  «  Au  centre  du  tableau  et 
sur  un  plan  plus  élevé,  la  Vierge  assise  tient  sur  ses  genoux  l'enfant  Jésus 
debout,  qui  a  une  main  dans  le  sein  de  sa  mère  et  de  l'autre  s'amuse  avec 
son  voile  ;  le  plan  inférieur  est  occupé  d'un  côté  par  sainte  E^lisabeth,  saint 
Joseph  et  le  petit  saint  Jean,  et  de  l'autre  par  saint  Antoine  Hermite,  saint 
Antoine  de  Fade  et  la  Magdeleine  ;  cette  dernière,  placée  auprès  de  la  Vierge, 
paroit  offrir  à  l'enfant  Jésus  une  boite  de  parfums  :  le  fond,  qui  a  noirci, 
représente  du  paysage,  des  fabriques  et  le  débris  d'un  riche  corps  d'archi- 
tecture. »  —  Du  Rameau  (1784)  le  signale  dans  la  quatrième  pièce  de  l'hôtel 
de  la  Surintendance,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1 172,  avec  attribution  à  Bonifazio  :  H.  i  m.  55 
—  L.  2  m.  o5. 


2°  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ  qu'on  met  au 
tombeau;  figures  de  demi-nature;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  un  pouce  sur  4  pieds  2  pouces  de  large  ;  peint  sur 
bols  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  57  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  qui  lui  donne  les  dimensions  de 
3  pieds  de  haut  sur  4  pieds  9  pouces  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.], 
au  magasin  [Mag.  96]. 

En  1748,  le  garde  des  tableaux.  Portail  signalait  ainsi  au  Directeur  des 
Bâtiments  l'état  de  cette  peinture  (A.  N.  O'  1932)  : 

(<  Procès-verbal  fait  par  ordre  de  M.  de  Tournehem,  Directeur  et  Ordon- 
nateur  général    des  Batimens   du  Roy,    d'un   tableau  peint   par  le    vieux 


I08  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Palme,  lequel  a  été  remis  au  s'  Picault,  pour  être  transmis  du  tond  de  bois 
sur  lequel  il  a  été  peint  par  l'auteur  sur  une  toile. 

«  Le  tableau  a  4  pieds  un  pouce  d'arasement  sur  sa  largeur,  et  3  pieds 
un  pouce  sur  sa  hauteur;  il  représente  un  Christ  que  l'on  met  au  tombeau; 
les  parties  de  ce  tableau  les  plus  endommagées  sont  les  fonds  d'iccluy, 
particulièrement  dans  les  bruns  que  l'on  a  reconnu  avoir  été  dans  la  plus 
grande  partie  écaillées  et  repeint  trois  têtes  de  figure  qui  l'environne  et  la 
moitié  de  celle  du  Christ,  ainsy  que  quelques  parties  du  corps  et  des  jambes, 
le  linge  blanc  qui  l'envelope  et  les  mains  des  figures  qui  le  soutiennent  ont 
été  aussi  repeinte  et  endommagée  ainsy  que  plusieurs  petites  parties  que 
l'on  aperçoit  en  differens  endroits  de  ce  tableau.  Fait  à  Versailles  au  Cabi- 
net des  tableaux  de  Sa  Majesté  le  17  juin  1748.  »  Portail. 

Il  fut  donc  décidé  que  le  tableau  serait  transporté  sur  toile;  le  travail  en 
fut  alors  confié  à  Picault,  dont  voici  le  mémoire  (A.  N.  O'  1934'^)  : 

«  Un  tableau  peint  sur  un  fond  de  bois  de  sapin  de  trois  planches  vermou- 
lues par  le  vieil  Palme,  représentant  J.-C.  porté  au  tombeau  et  soutenu  par 
quatre  figures;  dans  l'éloignement  on  aperçoit  les  trois  Maries  et  saint 
Jean. 

«  Ouvrage  qui  m'a  tenu  six  mois  sans  y  comprendre  nombre  de  nuits 
qu'il  a  fallu  passer  pour  parvenir  à  ne  pas  détacher  le  verni  en  levant  la 
peinture  comme  MM.  les  supérieurs  l'ont  désiré.  Ce  tableau  a  été  marouflé 
sur  une  toile  neuve  et  mis  sur  un  chassi  à  clef.  Il  a  de  hauteur  3  pieds 
3  pouces  sur  4  pieds  2  pouces   de  largeur. 

«  De  plus  il  m'a  fallu  enlever,  quantité  de  repeins,  mastiques,  cires  qui 
remplissoient  les  parties  perdues  de  ce  tableau  et  qui  formaient  des  inéga- 
lités d'une  ligne;  ce  qui  n'auroit  pu  supporter  le  maroufle  avec  lequel  il  est 
maintenant  transmis  sur  la  toile.  Picault  prend  la  liberté  de  représenter 
qu'il  a  passé  deux  mois  à  cette  opération  et  qu'il  ne  lui  a  été  accordé  pour 
six  mois  employés  audit  tableau  que  la  somme  de  800  livres.  » 

Lépicié  (1752)  décrit  ainsi  ce  tableau  :  »  Trois  disciples  de  Jésus-Christ 
le  portent  au  tombeau  ;  sur  la  gauche  du  tombeau  on  voit  la  Vierge  couchée 
et  soutenue  par  une  des  Maries,  tandis  que  la  Magdelcine  éplorée  témoigne 
la  plus  vive  douleur.  » 

Actuellement  à  Bruxelles,»  au  musée  royal  de  Belgique,  auquel  il  fut 
envoyé  par  l'État  Français  en  i8o3  :  H.  i  m.  —  L.  i  m.  3o. 


3"  Un  tableau  représentant  la  Nativité  de  Jésus-Christ 
au  milieu  des  Pasteurs  ;  figures  de  demi-nature  ;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  2  pouces  et  demi  sur  4  pieds  1 1  pouces 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 


ÉCOLE    VENITIENNE  I  09 

N°  2o3  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  les  dimensions  de  4  pieds 
sur  4  pieds  5  pouces  et  demi  de  large  [L.  B.].  — A  Versailles  en  1693  [P.]i 
au  magasin  [Mag.  96]. 

Signalé  par  Duplessis  (1785)  au  Louvre,  avec  les  dimensions  de  3  pieds 
6  pouces  sur  4  pieds  2  pouces  [Louv.  85]. 


40  Un  tableau  représentant  une  femme  tenant  des 
bijoux,  nommée  la  Jouaillière;  figure  de  petite  nature; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  3  pouces  sur  un  pied  10  pouces 
de  large  ;  peint  sur  bois  ;  dans   sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N»  38  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  cette  attribution  :  «  estimé 
de  la  main  du  vieux  Palme  »  [L.  B.].  — A  Versailles  en  1695  [P.],  au  maga- 
sin [Mag.  96]. 

Signalé  par  Duplessis  (1785)  au  Louvre,  sous  ce  titre  :  «  La  belle  Joail- 
lière,  maîtresse  de  François  I"  »,  et  avec  cette  note  :  «  très  gâté  »  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1673,  avec  attribution  à  l'école  vénitienne  du 
xvi°  siècle  :  H.  o  m.  69  —  L.  o  m.  53. 

5°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  et  l'enfant  Jésus, 
saint  Joseph  auprès  et  un  jeune  homme  à  genoux  sur  un 
fond  de  païsage  ;  figures  de  petite  nature  ;  ayant  de  hau- 
teur 4  pieds  2  pouces  sur  6  pieds  3  pouces  et  demi  de 
large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

Acheté  en  i685  d'un  marchand  de  tableaux  nommé  Benoist;  l'ordonnance 
de  paiement  est  en  date  du  24  février  :  «  Au  sieur  Benoist  pour  un  grand 
tableau  du  vieux  Palme  représentant  la  Sainte  Famille  et  un  Pèlerin 
2,200  livres  »  (Guiffrey,  tome  II,  p.  58 1  et  661). 

N°  448  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683)  [L.  B.].  — 
A  Versailles  en  1695  [P.]  dans  la  grande  antichambre  [V.].  —  Compris  en 
1698  dans  la  liste  des  tableaux  à  rentoiler  et  à  remettre  sur  châssis  [R.]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Vierge  et  saint  Joseph  regardent  avec 
complaisance  un  jeune  berger  qui,  dans  une  attitude  respectueuse,  adore 
l'enfant  Jésus  :  le  reste  de  la  composition  représente  une  femme  à  genoux 


IIO  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

sur  un  prie-Dieu,  ce  qui  caractérise  l'ex-voto.  »  —  Du  Rameau  (1784)  le 
mentionne  dans  la  quatrième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  avec  cette 
note  (1788)  :  a  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  iSgg,  sous  ce  titre   :  «  L'Annonce  aux  ber- 
gers »  :  H.  1  m.  40  —  L.  2  m.  10. 


Jacopo  PALMA,  dit  il  GIOVANE 


Un  tableau  représentant  un  Christ  couronné  d'épines 
et  deux  soldats  auprès;  figures  plus  de  demi-nature; 
ayant  de  hauteur  4  pieds  2  pouces  sur  3  pieds  2  pouces 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  G6  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS 
[P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Le  Christ,  couronné  d'épines,  assis  et 
couvert  d'un  manteau  couleur  de  pourpre,  a  les  bras  liés  et  tient  un  roseau 
de  la  main  droite;  il  est  accompagné  de  trois  soldats,  l'un  soulève  le  coin 
de  son  manteau  avec  mépris,  l'action  des  deux  autres  ne  paroit  indiquer 
que  leur  férocité  :  dans  le  fond  et  sur  le  dernier  plan,  on  aperçoit  encore 
une  autre  figure.  »  —  Se  trouvait  dans  la  quatrième  pièce  de  l'hôtel  de  la 
Surintendence  en  1760  [J.]  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et 
vernir  »  ]D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Rouen,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  en  i8o3  : 
H.  I  m.  34.  —  L.    1  m.  04  —  Signé  :  Jacobus  Palma  f. 


Jacopo  DA  PONTE,  dit  le  BASSAN 


I"  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ  qui  porte  sa 
croix;  figures  de  18  à  20  pouces;  ayant  de  hauteur 
4  pieds  un  pouce  sur  5  pieds  8  pouces  de  large. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 


KCOLE    VÉNITIENNE  I  I  I 

N°    Sg   de  l'inventaire    Le    Brun  (i683)   avec    la  dimension    de   5  pieds 
1    pouce   en   largeur   [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS    fP.],  au    magasin 
[Mag.  96].  —  En  1706,  au  Cabinet  des  tableaux  de  Versailles  [Mans.  6]. 


un 


Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «Jésus-Christ  à  genoux  est  accompagné  de 
deux  bourreaux  qui  le  maltraitent,  plusieurs  satellites  forcent  Simon  le 
Cyrénéen  à  soulager  le  Sauveur,  en  lui  aidant  à  porter  sa  croix;  la  Vierge, 
couchée  et  presque  évanouie,  est  soutenue  par  les  saintes  femmes...,  au- 
dessus  de  ces  femmes,  on  voit  dans  le  chemin  qui  conduit  au  Calvaire,  un 
homme  portant  une  échelle  et  plusieurs  cavaliers  précédés  de  la  foule  du 
peuple  :  le  fond  représente  du  paysage  et  des  montagnes.  »  —  Se  trouvait 
dans  la  première  pièce  de  Thôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  en 
1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1426  :  H.  i  m.  33  —  L.  i  m.  87. 


2°  Un  tableau  représentant  le  corps  de  Jésus-Christ 
qu'on  met  au  tombeau  ;  figures  comme  nature;  ayant  de 
hauteur  4  pieds  10  pouces  sur  7  pieds  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  i5o  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôg.') 
[P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Le  corps  du  Christ  étendu  de  son  long 
est  accompagné  de  chaque  côté  d'un  nombre  de  disciples  à  peu  près  égal...; 
la  privation  de  jour  dans  ce  souterrain,  éclairé  seulement  d'une  lampe  pla- 
cée au  centre  du  tableau,  contribue  à  introduire  dans  ce  lieu  la  tristesse  et 
l'horreur...  ;  on  voit  dans  la  figure  de  la  Vierge  tout  ce  que  la  tendresse 
d'une  telle  mère  peut  avoir  de  juste  et  de  touchant;  les  trois  Maries  témoi- 
gnent leurs  regrets  par  les  larmes  qu'elles  versent  abondamment;  saint  Jean 
et  Joseph  d'Arimathie  regardent  le  Christ  mort...  »  —  Placé  ensuite  au 
Luxembourg  —  puis  au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1427  :  H.  i  ni.  5i  —  L.  2  m.  25. 

3°  Un  tableau  représentant  Noé  faisant  construire 
l'arche;  figures  de  20  à  22  pouces;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  I  o  pouces  sur  4  pieds  i  o  pouces  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 


I  I  2  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

0  \'eiKlu  au  Roy  par  M.  d'Hauterive  »  [L.  B.].  C'est  donc  à  ce  tableau  que 
se  réfère  l'ordonnance  de  paiement  suivante,  inscrite  aux  Comptes  des 
Bâtiments  de  i685,  à  la  date  du  22  avril  :  «  à  M.  le  marquis  d'Hauterive, 
pour  deux  grands  tableaux  l'un  du  vieux  Bassan  représentant  l'Arche  de 
Noé,  l'autre  de  Rubens  représentant  une  Nopce  de  village  3,85o  livres  » 
(GuifFrey,  tome  II,  p.  663). 

N°  453  du  susdit  inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683).  —  A  Ver- 
sailles en  1695  [P.],  au  magasin  [Mag.  96],  d'où  il  est  tiré  pour  être  placé 
à  Trianon  [T.  M.  C],  en  dessus  de  porte  dans  l'antichambre  de  l'appar- 
tement du  Roi  [Tri.  95].—  En  1706,  à  Versailles,  daos  le  petit  appartement 
du  Roi  [Mans.  6]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  en  dessus  de  porte  du  Cabinet  des  Termes 
à  Versailles. 

Actuellement  au  musée  de  Grenoble,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat, 
sous  ce  titre  :  «  Un  atelier  de  construction  »  :  H.  i  m.  i3  —  L.  i   m.  62. 


4°  Un  tableau  représentant  Noé  qui  fait  entrer  les 
animaux  dans  l'arche;  figures  de  20  à  22  pouces;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  10  pouces  sur  4  pieds  10  pouces 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée;  il  a  été  raccourci  de 
2  pouces  par  le  haut  et  rétréci  de  2  pouces  sur  la  largeur. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

N"  254  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  les  dimensions  de  4  pieds 
sur  5  [L.  B.].  —  «  Reployé  en  1695  pour  mettre  à  Trianon  par  ordre  du 
Roy  »  [P.]  :  cette  opération  avait  pour  but  de  le  rendre  pendant  du  précé- 
dent n°  3  ;  il  se  trouvait  auparavant  à  Versailles  dans  l'antichambre  du 
petit  appartement  du  Roi  [V.].  —  Quitta  donc  le  château  de  Versailles  pour 
être  placé  à  Trianon  [T.  M.  C],  en  dessus  de  porte  dans  l'antichambre  du 
Roi  [Tri.  gS].  —  En  1706  se  trouvait  à  Versailles  dans  le  petit  appartement 
du  Roi  [Mans.  6]. 

Choisi  en  1737  pour  être  placé  dans  la  chambre  du  Roi  et  intitulé  «  une 
ménagerie  »  [C.  R.].  —  Piganiol  de  la  Force  le  signale  en  dessus  de  porte 
du  cabinet  des  Termes  à  Versailles. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1426  :  H.  i  m.  02  —  L.  i  m.  21. 

5°  Un  tableau  représentant  les  Noces  de  Cana  ;  figures 
de  demi-nature  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  9  pouces  sur 
6  pieds  7  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 
Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 


ÉCOLE    VÉNITIENNE  1x3 

Faisait  partie  de  la  collection  de  Mazarin  et  acheté  à  ses  héritiers  par 
Louis  XIV. 

N"  44  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  qui  l'annonce  «  avec  ses  follets 
peints  d'ornemens  rehaussez  d'or  »  [L.  B.].  —  Paillet,  qui  le  signale  à  Ver- 
sailles, le  dit  «  agrandi  en  i685  »  [P.]  :  il  se  trouvait  alors  au  magasin,  d'où 
il  quitta  pour  aller  à  Meudon  [Mag.  96],  [T.  M.  C],  où  il  était  encore  au 
début  du  XYiu"  siècle  [Meud.  s.  d.]  —  En  1706,  au  cabinet  des  tableaux  à 
Versailles  [Mans.  6|. 

Piganiol  de  la  Force  le  mentionne  dans  la  salle  de  Mercure  à  Versailles. 
—  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  ;  «  Jésus-Christ,  placé  sur  le  devant  de  la 
table,  paroit  dans  l'action  de  changer  l'eau  en  vin,  en  donnant  sa  bénédic- 
tion sur  deux  vases  qui  sont  à  ses  pieds;  tous  les  domestiques  arrangent 
d'autres  vases  et  annoncent  à  une  espèce  de  maître  d'hôtel  ce  qui  vient  de 
se  passer;  vis-à-vis  du  Sauveur  on  voit  la  Sainte  Vierge  auprès  de  la 
nouvelle  épouse  et  sur  la  gauche  du  tableau  le  peintre  a  mis  deux  autres 
domestiques  dont  l'un  porte  un  plat  et  l'autre  regarde  l'assemblée  :  je  ne 
parlerai  point,  par  rapport  au  costume,  d'un  jeune  homme  qui  joue  de  la 
guitarre...  »  —  Se  trouvait  dans  la  deuxième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surinten- 
dance en  1760  [J.]  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver,  vernir  et 
rentoiller  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  1426  :  H.  i  m.  52  —  L.  2  m.  14. 


6°  Un  tableau  représentant  la  Nativité  de  Jésus-Christ 
au  milieu  des  pasteurs  ;  figures  de  demi-nature  ;  ayant 
de  hauteur  4  pieds  5  pouces  sur  3  pieds  4  pouces  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée;  il  étoit  octogone,  il  a  été 
rehaussé  de  3  pouces  et  élargi  de  trois. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

N»  267  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  qui  le  dit  «  en  huit  pans  »  de 
4  pieds  sur  3  pieds  2  pouces  de  large  »  [L.  B.].  —  Paillet  (lôgS),  le  signalant 
à  Versailles,  mentionne  qu'  «  il  a  été  agrandi  et  réduit  en  forme  carrée  » 
[P.]  :  il  se  trouvait  alors  dans  le  vestibule  des  petits  appartements  du  Roi  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  mentionne  dans  le  cabinet  du  billard  à  Versailles. 
—  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Vierge  à  genoux  auprès  de  l'entant 
Jésus  couché  dans  sa  crèche,  lève  une  partie  du  linge  qui  le  couvre,  pour 
le  montrer  aux  bergers,  tandis  que  saint  Joseph  le  regarde  avec  admiration  ; 
les  pasteurs  expriment  d'une  manière  naïve  les  differenssentimens  dont  ils 
sont  pénétrés,  l'un  d'eux  dans  une  attitude  respectueuse,  tient  un  agneau 
qu'il  semble  vouloir  présenter  au  Sauveur,  un  autre  debout  mais   incliné 


I  14  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

tcinoignc  sa  surprise  et  sa  foi,  un  troisième,  monté  sur  une  espèce  de 
parapet,  porte  un  flambeau  allumé...  :  dans  le  haut  du  tableau,  le  peintre 
a  placé  une  gloire  d'anges  ;  le  fond  représente  une  étable  avec  des  fabriques 
ruinées.  »  —  En  1752,  se  trouvait  à  Paris  «  pour  être  nettoyé  »  ;  l'année  sui- 
vante, il  réintègre  Versailles  fCoch.].  —  Restauré  en  1776  par  Godefroy 
dont  voici  le  mémoire  :  «  La  Nativité  de  Jésus-Christ  peint  par  le  Bassan, 
tableau  de  4  pieds  de  haut  sur  3  de  large,  l'avoir  remis  sur  toile  et  chassi 
neuf,  nettoyé  et  raffermi  les  couleurs,  96  livres  [A.  N.  O'   i933]. 

Actuellement  au  musée  de  Fontainebleau  :  H.  i  m.  24  —  L.  i  m.  o5. 


7°  Un  tableau  représentant  la  Fabrication  de  l'arche; 
figures  de  12  à  14  pouces;  ayant  de  hauteur  3  pieds  sur 
5  pieds  un  pouce  de  large  ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

N°  3oo  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  cette  mention  :  «  Un  tableau 
de  Jacob  Bassan  représentant  des  charpentiers  et  menuisiers  qui  tra- 
vaillent à  la  construction  de  l'arche  de  Noé,  hault  de  3  pieds  2  pouces  sur 
3  pieds  9  pouces  de  large  «  [L.  B.]  —  Paillet  (i6g5),  qui  le  signale  à  Ver- 
sailles, le  dit  «  allongé  »  [P.]  :  se  trouvait  alors  au  magasin  [Mag.  96];  en 
1706  dans  le  petit  appartement  du  Roi  à  Versailles  [Mans.  6]. 

C'est  vraisemblablement  l'un  des  deux  tableaux  que  Piganiol  de  la  Force 
signalait  en  dessus  de  porte  dans  le  grand  salon  du  Roi  à  Versailles.  — 
Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Le  Bassan  a  placé  Noé  sur  le  dernier  plan, 
tandis  que  les  premiers  sont  occupés  par  des  ouvriers,  par  des  animaux  et 
par  une  femme  conduisant  un  âne  chargé  de  bois.  »  —  Signalé  dans  la 
seconde  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784,  avec 
cette  note  (1788)  :  «  sur  bois,  à  parqueter  et  remettre  dans  sa  grandeur 
première  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Marseille,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat 
en  1802  (i)  :  H.  i  m.  —  L.  i  m.  20. 

8°  Un  tableau  représentant  Noé  faisant  entrer  les 
animaux  dans  l'arche  ;  figures  de  12  à  14  pouces  ;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  sur  5  pieds  un  pouce  de  large  ;  peint 


(i)  Les  indications  du  catalogue  de  Marseille  (édition  de  1877)  à  ce  sujet 
sont  complètement  erronées. 


KCOLE    VENITIENNE  I  I  0 

sur   bois  ;   dans  sa  bordure  dorée  ;  il  a  été  racourci  de 
2  pouces  et  demi  et  élargi  de  17  pouces. 
Vet'sailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

N"  3oi  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  les  dimensions  de  3  pieds 
2  pouces  et  demi  sur  3  pieds  9  pouces  de  large  [L.  B.] .  —  Paillet  (lôgS),  qui 
le  signale  à  Versailles,  déclare  qu'  «  il  a  été  agrandi  »  [P.]  ;  il  se  trouvait 
dans  l'antichambre  du  petit  appartement  du  Roi  [V.]. 

C'est  vraisemblablement  l'un  des  deux  tableaux  que  Piganiol  de  la  Force 
signalait  en  dessus  de  porte  dans  le  grand  salon  du  Roi  à  Versailles.  — 
Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  »  Ce  sujet  est  partagé  dans  le  tableau  en  trois 
grouppes  principaux  ;  celui  du  milieu  fait  voir  une  vieille  femme  qui 
rassemble  l'espèce  volatile;  celui  de  la  droite  représente  tous  les  animaux 
quadrupèdes,  mâles  et  femelles,  qui  passent  deux  à  deux  sur  une  planche 
pour  entrer  dans  l'Arche;  et  le  grouppe  de  la  gauche  n'est  composé  que 
d'une  femme  qui  accommode  des  balots.  »  —  Du  Rameau  (1784)  le  men- 
tionne dans  le  salon  du  Directeur  des  Bâtiments  à  l'hôtel  de  la  Surinten- 
dance, avec  celte  note  (1788)  :  «  Ce  tableau  élargi  des  deux  côtés  est  fendu 
au  milieu,  demande  à  être  parqueté  et  remis  dans  sa  première  grandeur  » 
[D.  R.].  —  Restauré  en  1789  par  Martin,  dont  voici  le  mémoire  :  «  De 
Jacques  Bassan,  l'entrée  des  animaux  dans  l'arche  de  Noé,  tableau  sur  bois 
de  45  pouces  sur  37,  enlevé  la  crasse,  les  repeints  et  racordé  les  trous, 
80  livres  »  (A.  N.  O"  193 1). 

Actuellement  au  musée  de  Boulognc-sur-Mer,  auquel  il  fut  envoyé  par 
l'Etat  en  1872  :  H.  i  m-  12  —  L.  i  m.  5o. 


8°  bis  (i).  Un  tableau  représentant  le  Commencement 
du  déluge;  figures  de  12  à  14  pouces;  ayant  de  hauteur 
4  pieds  2  pouces  sur  5  pieds  de  large;  peint  sur  bois; 
dans  sa  bordure  dorée;  il  a  esté  rehaussé  d'un  pied  et 
élargi  de  i5  pouces. 

Meudon.  Appartement  frais . 

N»  3o3  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  cette  mention  :  «  Le  comman- 
cement  du  déluge,  une  femme  assise  sur  le  devant  qui  pleure  et  un  petit 
garçon   auprès,  hault  de  3  pieds   2  pouces  et  demi  sur  3  pieds  9  pouces  de 


(i)  Ce  tableau  a  été  omis  par  Bailly  dans  son  inventaire  de  1709;  comme 
il  faisait  partie  de  cette  série  du  Déluge,  j'ai  cru  devoir  le  remettre  à  la 
place  qui  lui  est  logiquement  assignée,  et  d'après  le  texte  de  l'inventaire 
de  1706  [Mans.  6]. 


Il6  INVENTAIRE    GÉNÉRAL   DES   TABLEAUX    DU    ROY 

large  »  [L.  B.].—  Paillet  (iGgS),  le  signalant  à  Versailles,  le  dit  «  agrandi  » 
[P.]  :  il  se  trouvait  alors  dans  l'antichambre  du  petit  appartement  du  Roi 
[V.].  —  Placé  à  Meudon  au  début  du  xvi!i'=  siècle  [Meud.  s.  d.]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi:  «  Tout  est  singulier  dans  la  disposition  et 
la  variété  des  objets  qui  remplissent  les  différens  plans;  les  hommes,  les 
femmes,  les  animaux  domestiques,  les  ustensiles  de  ménage,  moitié  dans 
l'eau,  moitié  sur  terre,  les  occupent  tous  confusément,  et  ne  forment,  pour 
parler  juste,  qu'un  seul  grouppe;  au  milieu  de  ce  désordre  on  découvre  un 
homme  noyé,  un  Cavalier  lutant  contre  les  flots,  et  sur  le  devant  du  tableau 
on  voit  un  vieillard  décrépit,  moins  occupé  de  son  propre  danger,  que  de 
la  crainte  de  perdre  un  ballot  qui  flotte  :  le  fond  représente  d'un  côté  un 
riche  portique  rempli  de  flgures  et  de  l'autre  l'Arche  et  du  paysage.  » 

Actuellement  au  musée  de  Nancy,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État,  sous  le 
premier  Empire,  sur  la  demande  de  l'impératrice  Joséphine  :  H.  o  m.  99  — 
L.  I  m.  20. 


9°  Un  tableau  représentant  Noé  offrant  un  sacrifice  à 
Dieu  après  sa  sortie  de  l'arche  ;  figures  de  12  à  14  pouces; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  sur  5  pieds  un  pouce  de  large  ; 
peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée  ;  il  a  été  racourci  de 
2  pouces  et  demi  et  élargi  de  17  pouces  (i). 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

N°  3o2  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  3  pieds 
2  pouces  et  demi  sur  3  pieds  9  pouces  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695,  avec 
la  note  :  «  agrandi  »  [P.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  en  dessus  de  porte  du  cabinet  des  Termes 
à  Versailles.  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Cette  composition  rend 
d'une  manière  sensible  tous  les  embarras  d'un  déménagement  ;  meubles, 
bétail,  batterie  de  cuisine,  tout  est  dans  la  confusion  ;  on  ne  distingue  bien 
de  toutes  les  espèces  de  figures  qu'une  femme  qui  tire  du  linge  d'une  espèce 
de  coffre,  et  une  autre  qui  porte  une  charge  de  bois  :  dans  l'cloignement  on 
voit  un  autel  rustique,  où  Noé  offre  à  Dieu  un  sacrifice  en  action  de  grâces.  » 
—  Du  Rameau  (1784)  le  mentionne  dans  la  troisième  pièce  de  l'hôtel  de  la 
Surintendance  avec  cette  note  (1788)  :  «  A  remettre  dans  sa  première  gran- 
deur, il  y  a  une  fente  et  plusieurs  écailles  à  remplir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Bordeaux,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  en 
i8o3  :  H.  I  m.  o5  —  L.  i  m.  21. 

(i)  Ce  tableau  et  les  trois  précédents  faisaient  partie  de  la  même  suite; 
et,  après  comme  avant  ces  modifications,  tous  les  quatre  se  faisaient  pendant. 


ECOLE    VENITIENNE  II7 

9  bis  (i).  Un  tableau  représentant  le  Fragment  {sic)  du 
rocher  lorsque  Moïse  frape  dessus  avec  sa  verge  ;  figures 
de  12  à  14  pouces;  ayant  de  hauteur  4  pieds  2  pouces 
sur  4  pieds  10  pouces  de  large;  il  a  été  rehaussé  de 
17  pouces  et  eslargi  d'un  pouce  et  demi  et  dans  sa 
bordure  dorée. 

Meudon.  Appartement  frais . 

N"  74  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  les  dimensions  de  2  pieds 
8  pouces  sur  3  pieds  4  pouces  [L.  B.].  —  Paillet  (1695),  qui  le  signale  à  Ver- 
sailles, le  déclare  «  agrandi  en  i685  »  [P.] '»  il  se  trouvait  alors  dans  l'anti- 
chambre du  petit  appartement  du  Roi  [V.].  —  Mis  à  Meudon  au  début  du 
xviii°  siècle  [Meud.  s.  d.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  en  dessus  de  porte  du  cabinet  des  Termes 
à  Versailles,  faisant  pendant  aux  précédents  n°'  3,  4  et  9.  —  Lépicié  le  décrit 
ainsi  :  «  Un  vieillard  à  cheval,  accablé  par  l'âge  et  l'ardeur  de  la  soif, 
reçoit  avec  avidité  de  l'eau  que  lui  apporte  un  jeune  homme...  :  le  Peintre 
a  placé  Moyse  dans  l'éloignement,  afin  d'avoir  plus  de  champ  pour  enrichir 
ses  premiers  plans  d'animaux  et  de  volatiles  »  :  il  lui  donne  comme  dimen- 
sions 3  pieds  g  pouces  et  demi  sur  4  pieds  3  pouces  et  demi  de  large.  —  Se 
trouvait  dans  la  quatrième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760 
[J.]  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  à  remettre  dans  sa  première  me- 
sure »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1424  :  H.  o  m.  g3.  —  L.  i  m.  11  (2). 

10°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  tenant  l'enfant 
Jésus  avec  sainte  Elizabeth,  saint  Jean  et  saint  Joseph; 
figures  plus  de  demi-nature  ;  ayant  2  pieds  7  pouces  de 
diamètre;  rehaussé  de  7  pouces  et  peint  sur  bois  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Fontainebleau.  Appartement  de  Monseigneur. 

Ce  tableau  fut  inscrit  par  Bailly  sous  le  nom  du  Bassan;  c'était  là  une 
erreur  manifeste,  car  dans  tous  les  inventaires,  depuis  celui  de  Le  Brun  jus- 
qu'à celui  de  1706,  l'attribution  à  André  dcl  Sarte  avait  été  toujours  pro- 


(i)  Ce  tableau,  comme  le  n°  8  bis,  a  été  omis  par  Bailly  dans  son  inven- 
taire de  170g  ;  le  texte  ci-dessus  est  pris  de  l'inventaire  de  1706  [Mans.  6]. 

{2)  En  i8o3,  il  fut  compris  dans  le  lot  de  tableaux  réservé  au  musée  de 
Nantes  ;  il  en  fut  ensuite  retiré. 


115  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

posée.  Bailly  convint  de  son  erreur,  par  une  note  au  crayon  qui  doit  se 
trouver  sur  la  copie  de  son  inventaire  que  possède  le  Louvre  et  que  M.  Villot 
déclare  ainsi  conçue  :  «  Je  l'ai  rapporté  de  Fontainebleau;  il  est  d'André 
del  Sarte  et  non  du  Bassan.  »  M,  Villot  déclare  cette  note  postérieure 
à  i-j3i. 

N°  7  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  3  pieds 
II  pouces  de  haut  sur  3  pieds  de  large  [L.  B.].  —  Signalé  ensuite  à  Fon- 
tainebleau dans  le  cabinet  de  l'alcôve  [Font.  s.  d.]. 

Au  Louvre  en  1737  [Louv.  37].  —  Lépicié  (1752)  le  déclare  semblable  au 
no  I  d'André  del  Sarte  (p.  35)  sauf  que  saint  Joseph  y  remplace  les  deux 
anges;  il  le  dit  de  3  pieds  4  pouces  de  haut  sur  2  pieds  8  pouces  de  large 
et  de  forme  ovale.  —  Signalé  par  Jacques  Bailly  (1766)  au  Luxembourg.  — 
Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85].  —  Restauré  en  1789,  au  prix  de  220  livres, 
par  Martin,  dont  voici  le  mémoire  (A.  N.  O'  193 1)  :  «  D'André  del  Sarte, 
une  Sainte  Famille  de  39  pouces  sur  34  qui  avoit  été  enlevé  de  dessus 
bois,  réparé  des  trous,  des  écailles  et  des  gersures  et  enlevé  une  crasse  très 
ancienne,  cet  ouvrage  a  été  fort  long  et  fort  difficile.  » 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1 5 16  :  H.  i  m.  08  —  L.  o  m.  88.  —  Signé 
Andréa  del  Sarto  Florentino  faciebat  ;  on  y  relève  en  outre  le  mono- 
gramme AV. 

11°  Un  tableau  représentant  les  Pcllerins  d'Emaus  à 
table  avec  Jésus-Christ  ;  figures  plus  de  demi-nature  ; 
ayant  de  hauteur  6  pieds  sur  8  pieds  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  290  de  l'inventaire  Le  Brun  (i 683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.], 
dans  l'antichambre  du  petit  appartement  du  Roi  [V.].  —  En  1706,  dans  le 
cabinet  des  tableaux  au  même  château  [Mans.  6]. 

Placé  au  Louvre,  dans  la  galerie  d'Apollon  en  1737  [S.].  —  Lépicié  (1752) 
le  décrit  ainsi  :  «  Le  Bassan  a  pris  le  moment  de  la  fraction  du  pain  et 
celui  où  les  deux  disciples  reconnaissent  le  Sauveur;  ces  trois  figures  et 
celle  d'un  jeune  homme  qui  va  servir  un  plat,  sont  d'un  assez  bon  goût  de 
dessein,  etc.;  on  voit  sur  la  droite  du  tableau  un  autre  grouppe  de  trois 
figures,  composé  d'une  espèce  de  maître  d'hôtel  assis,  d'une  femme  portant 
une  assiette  où  sont  des  fruits  et  d'un  spectateur;  le  devant  de  la  table  est 
occupé  par  un  spectateur  à  genoux,  qui  tient  deux  flacons  de  vin  :  la  scène 
se  passe  dans  un  salon  orné  d'un  grand  rideau  rouge  ;  dans  Téloignement 
on  voit  du  paysage.  »  —  Se  trouvait  dans  la  sixième  pièce  de  l'hôtel  de  la 
Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  Ce  tableau 
a  une  couture  très  apparente,  ce  qui  obligera  à  le  rentoiler  »  [D.  R.]. 


ECOLE    VENITIENNE  IIQ 

Actuellement  au  musée  de  Dijon,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  en  i8i  i, 
sous  ce  titre  :  «  Leandre  Bassan.  L'Institution  de  l'Eucharistie  »  :  H.  i  m.  97 
—  L.  2  m.  60. 


12°  Un  tableau  représentant  la  Flagellation  de  Notre 
Seigneur;  figures  de  18  à  20  pouces;  ayant  de  hauteur 
4  pieds  sur  2  pieds  10  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  337  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  i6g5 
[P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi:  «  Sur  le  devant  du  tableau  on  voit  un 
satellite  faisant  une  poignée  de  verges,  et  sur  le  même  plan  un  juge  qui 
ordonne  de  fustiger  le  Sauveur  attaché  à  la  colonne  ;  auprès  de  ce  grouppe 
sont  deux  bourreaux  armés  de  fouets;  vers  la  gauche  du  spectateur,  le 
Peintre  a  placé  un  vieillard  occupé  de  l'événement  et  un  jeune  homme  qui 
tient  un  flambeau  allumé  :  il  ajoute  que  «  ce  tableau  est  si  noir  et  si  mal 
conservé  qu'il  n'est  pas  possible  de  juger  de  l'effet  ni  de  la  couleur.  »  —  Se 
trouvait  dans  la  cinquième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760 
[J.]  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  à  rentoiler  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Dijon,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  sous  le 
premier  Empire  :  H.  i  m.  5o  —  L.  o  m.  97. 


i3"  Un  tableau  représentant  une  Vendange;  figures  de 
12  à  14  pouces  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  2  pouces  sur 
4  pieds  10  pouces  de  large;  rehaussé  et  élargi  de 
14  pouces;  dans  sa  bordure  dorée. 

Meudon.  Appartement  frais. 

N"  43  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  les  dimensions  de  3  pieds 
sur  3  pieds  8  pouces  et  demi  de  large  [L.  B.].  —  Paillet  (1695)  le  signale  à 
Versailles  et  le  dit  «  élargi  »  [P.]  :  il  se  trouvait  alors  dans  l'antichambre 
du  petit  appartement  du  Roi  [V.J.  — Mis  à  Meudon  au  début  du  xv!!!*:  siècle 
[Meud.  s.  d.]. 

Posé  dans  la  chambre  du  Roi  h  Versailles  en  1737  [C.  R.].  —  Restauré 
par  Colins  en  1750  (A.  N.  O'  1934  '^).  —  Placé  ensuite  au  Luxembourg.  — 
Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  DitVérentes  figures  sont  dans  des  attitudes 
relatives  à   la  vendange  ;  les  unes  coupent  des  raisins,  d'autres  en   ren- 


1  20  INVENTAIRE    GENERAL    DES   TABLEAUX    DU    ROY 

versent  dans  des  vaisseaux,  on  voit  une  femme  qui  tire  du  vin  à  une  cuve, 
un  jeune  enfant  qui  boit  dans  une  tasse  et  sur  le  même  plan  des  ouvriers 
qui  accommodent  des  tonneaux.  »  — Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1428  :  H.  o  m.  97  —  L.  i  m.  20. 


14°  Un  tableau  représentant  le  Voyage  d'Abraham  en 
Chanaan;  figures  de  20  à  22  pouces;  ayant  de  hauteur 
5  pieds  4  pouces  sur  7  pieds  4  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Meudon.  Appartement  frais. 

N*  25o  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS 
[P.],  dans  l'antichambre  du  petit  appartement  du  Roi  [V.].  —  A  Meudon  en 
1706  ^ans.  6]. 

Se  trouvait  dans  la  cinquième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760 
[J.]  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  nettoyer  légèrement»  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Strasbourg,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Étal 
Français  en  i8o3. 


Lambert  ZUSTRIS 


1°  Un  tableau  représentant  .ludith  qui  tient  la  tête 
d'Holopherne,  accompagnée  d'Abra,  sa  servante  ;  figures 
comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  8  pouces  sur 
3  pieds  4  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Appartement  de  Af™^  la  duchesse  du  Berry. 

N"  56  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  En  1695  à  Versailles 
[P.],  dans  le  cabinet  doré  [V.].  —  En  1706,  dans  l'appartement  de  Monsei- 
gneur audit  château  [Mans.  6]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Judith,  debout,  accompagnée  d'une  esclave, 
tient  de  la  main  droite  la  tête  d'Olopherne  et  semble  par  son  action  remer- 
cier Dieu  de  sa  victoire  :  ce  grouppe  a  pour  fond  la  tente  et  le  camp  du 
général  assyrien,  m  —  Se   trouvait   dans  la  première  pièce  de  l'hôtel  de  la 


,  ECOLE    VENITIENNE  121 

Surintendance  en  1760  [J.]  et,  en  1784,  avec  cette  note  :  «  rentoiler,  laver  et 
vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Lille,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  en  1801, 
avec  attribution  à  AUori  :  H.  i  m.  i3  —  L.  o  m.  gS. 

2"  Un  tableau  représentant  la  Magdeleine  aux  pieds  de 
Jésus-Christ  après  sa  Résurrection  qu'elle  prit  pour  un 
Jardinier  ;  figures  de  petite  nature  ;  ayant  5  pieds  9  pouces 
en  quaré  et  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  252  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  les  dimensions  de  6  pieds 
sur  5  pieds  10  pouces  de  large  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS  [P.],  dans 
l'antichambre  du  petit  appartement  du  Roi  |V.]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Ce  sujet,  composé  de  deux  figures,  repré- 
sente Jesus-Christ  sous  la  forme  d'un  jardinier,  qui  apparoit  à  la  Made- 
leine :  la  scène  se  passe  dans  un  jardin  décoré  à  la  moderne,  c'est-à-dire 
embelli  de  treillages  et  d'autres  ornemens.  » 

Actuellement  au  musée  de  Lille,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  en  1801 
avec  attribution  à  Dossi  :  H.  i  m.  34  —  L.  i  m.  93  (i).  Marqué  d'armoiries 
qui  font  supposer  qu'il  appartint  à  la  maison  de  Fugger  d'Augsbourg. 

3°  Un  tableau  représentant  le  Baptême  de  Notre  Sei- 
gneur par  saint  Jean  sur  le  Jourdain;  figures  de  1 5  à 
16  pouces  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  sur  7  pieds  4  pouces 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  i56  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  4  pieds 
sur  6  pieds  un  pouce  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  i6gb  [P.],  dans  l'apparte- 
ment de  Monsieur  [V.].  —  En  1706,  dans  le  cabinet  des  tableaux  dudit 
château  [Mans.  6]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Le  i'cinlrc  a  choisi  le  moment  où  le 
saint  Esprit,  en  forme  de  colombe,  descend  sur  le  Sauveur,  et  où  le  Père 
Éternel  fait  entendre  sa  voix  pour  manifester  la  gloire  de  son   rils;  cette 


(i)  Dans  l'état  d'envoi  les  dimensions  indiquées  sont  celles  de  l'inventaire 
Bailly. 


122  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

voix  du  Ciel  semble  donner  le  mouvement  à  toutes  les  figures;  les  unes 
regardent  en  l'air  avec  admiration  et  les  autres  frappées  d'étonnement 
paroissent  s'entretenir  de  ce  miracle  ;  au  centre  du  tableau  et  tout  à  fait 
sur  le  devant,  on  voit  saint  Jean  qui  baptise  Jesus-Christ  et  deux  Anges  qui 
tiennent  ses  vêtemens  :  je  ne  conçois  pas  le  goût  de  Lambert  Zustris  d'avoir 
placé  sur  une  roche  isolée  une  femme  toute  nue,  exposée  aux  regards  de  la 
multitude...;  on  voit  au  bas  du  tableau  un  bas-relief  représentant  un  Pélican 
qui  se  perce  la  poitrine  pour  nourrir  ses  petits.  »  —  Restauré  en  1770  par 
Godefroy,  dont  voici  le  mémoire  :  «  Le  Baptême  de  Barjezu  {sic)  peint  par 
Lamberti  de  Venise,  tableau  de  4  pieds  de  haut  sur  7  de  large,  l'avoir  remis 
sur  toile  et  chassi  neuf  et  revu  dans  nombre  d'endroits  écaillés,  160  livres  » 
(A.  N.  O-  1933). 

Actuellement  au  musée  de  Caen,  auquel  il  fut  envoyé  par  TÉtat  en  1804  : 
H.  I  m.  32  —  L.  2  m.  40.  —  Signé  :  Lambertus  de  Amsterdam. 


4°  Un  tableau  représentant  un  Paysage  sur  le  devant 
duquel  paroit  un  saint  Philippe  baptisant  l'Eunuque  de 
la  Reine  d'Ethiopie;  figures  de  6  à  7  pouces;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  2  pouces  et  demi  sur  4  pieds  un  pouce  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  266  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

5°  Un  tableau  représentant  Venus  couchée  tenant  deux 
pigeons  avec  un  Cupidon  qui  tient  un  carquois  et  une 
flèche  ;  figures  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds 
sur  5  pieds  8  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  186  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  cette  note  ajoutée  :  «  veu 
à  Paris  le  6  aousl  1690  »  [L.  B.].  —  A  Paris  en  1691  [H.],  et  en  1726 
[Coyp.J. 

Lépicic  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Déesse,  couchée  sur  un  lit  richement 
sculpté,  tient  par  les  ailes  un  pigeon  dont  elle  semble  exciter  les  caresses 
pour  sa  compagne;  l'Amour,  assis  sur  le  devant  du  tableau,  regarde  mali- 
gnement l'action  de  sa  mère  et  badine  avec  une  flèche  ;  sur  le  troisième 
plan  on  voit  Mars  qui  arrive,  le  casque  en  tète,  armé  de  son  bouclier  et  de 
la  lance  :  le  fond  représente  un  jardin,  dans  l'éloigncment  duquel  on  aperçoit 


ÉCOLE    VÉNITIENNE  123 

plusieurs  personnes  à  table.  »  —  Du  Rameau  (1784)  le  mentionne  dans  la 
deuxième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  avec  cette  note  (1788)  : 
«  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  2640  :  H.  i  m.  34  —  L.  i  m.  85. 


Andréa  SCHIAVONE 


Un  tableau  représentant  saint  Jérôme  dans  un  Paysage  ; 
figure  de  3  à  4  pouces;  ayant  6  pouces  et  demi  de  dia- 
mètre ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 
Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  95  de  riiiventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  note  ajoutée  :  «  veu  à 
Paris  le  6  aoust  i6go  »  [L.  B.].  —  Houasse  (1691)  le  mentionne  h  Paris, 
ajoutant  en  note  :  «  Le  sieur  Paillet  en  a  donné  son  récépissé  au  sieur 
Houasse  le  2g  octobre  1692  et  ce  tableau  est  à  Versailles  »  [H.].  —  A 
Versailles  en  lôgS  [P.],  au  magasin  [Mag.]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Il  représente  sur  un  fond  de  paysage 
saint  Jérôme  devant  un  crucifix,  se  frappant  la  poitrine  avec  un  caillou.  » 
—  Se  trouvait  à  Thôtel  de  la  Surintendance  en  1760,  dans  la  quatrième 
pièce  [J.],  en  1784,  dans  la  neuvième  pièce,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver 
et  vernir  »  [D.  R.]. 


Johan  von  CALCKER 


Un  tableau  représentant  un  portrait  d'homme,  ayant  la 
main  droite  appuyée  sur  un  piédestal  et  la  gauche  sur  le 
côté  ;  figure  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  et 
demi  sur  2  pieds  6  pouces  et  demi  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Veisailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°   48  de  l'inventaire   Le    Brun  (i683)   où    il   est    ainsi   annoncé   :  »    un 
tableau  de  Van  Galcar,  disciple  du  Titien,  représentant  un  portrait  d'homme 


124  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX   DU    ROY 

qui  tient  la  main  gauche  au  côté  et  appuie  la  droite  dont  il  tient  un  billet 
sur  un  pied  destal,  hault  de  3  pieds  sur  2  pieds  7  poulces  de  large  »  [L.  B.]. 
—  A  Versailles  en  1695  [P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

Placé    en    1715  dans  la  galerie  de  l'hôtel  particulier   du  duc  d'Antin   à 
Paris  [A.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1 185  :  H.  i  m.  09  —  L.  o  m.  88. 


Lorenzo  LOTTO 


Un  tableau  représentant  la  Femme  adultère  présentée  à 
Jésus  Christ  ;  figures  comme  riature  (?);  ayant  de  hauteur 
4  pieds  2  pouces  sur  4  pieds  10  pouces  de  large  ;  rehaussé 
de  i3  pouces  et  élargi  d'onze  pouces  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  296  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  cette  mention  :  «  L'histoire 
de  la  femme  adultère  qui  a  les  bras  croisez  en  présence  de  Nostre  Seigneur 
et  de  plusieurs  scribes  et  pharisiens  qui  rendent  des  témoignages  contre 
elle,  hault  de  3  pieds  un  pouce  sur  3  pieds  1 1  pouces  de  large  »  [L.  B.].  —  A 
Versailles  en  1695  [P.],  au  magasin  [Mag.  96].  —Au  début  du  xviir  siècle, 
placé  à  Meudon  dans  le  grand  salon  de  l'appartement  frais  [Meud.  s.  d.] 
où  il  se  trouvait  encore  en  1706  [Mans.  6]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  <<  La  femme  adultère  est  amenée  liée  à 
Jésus  Christ  par  un  soldat  qui  la  tient  par  les  cheveux;  le  Sauveur,  placé 
au  centre  du  tableau,  écoute  avec  tranquillité  ce  que  les  accusateurs  de 
celte  femme  déposent  contre  elle...  :  ce  qu'il  y  a  de  singulier  dans  cette 
composition,  c'est  d'y  voir  un  moine  parmi  les  spectateurs.  »  —  Placé 
ensuite  au  Luxembourg.  —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1349  :  H.   i   m.  24  —  L.  i  m.  56. 


Paris  BORDONË 


1°  Un  tableau  représentant  un  portrait  d'homme  vêtu 
d'une  robbe  fourée  tenant  une  lettre  dans  »a  main  ;  figure 


ÉCOLE    VÉNITIENNE  125 

comme  nature;    ayant   de    hauteur   3   pieds  sur  2  pieds 
6  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 
Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  93  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS 
[P.],  au  magasin  [Mag.  96].  —  En  1706,  au  cabinet  des  tableaux  de  Versailles 
[Mans  6]. 

En  171 5,  placé  dans  la  galerie  de  Thôtel  particulier  du  duc  d'Antin  à 
Paris  [A.].  —  En  1737,  mis  dans  la  petite  galerie  du  Roi  à  Versailles 
[G.  R.].  —  Choisi  ensuite  pour  la  chambre  du  Roi  [C.  R.].  —  Lépicié  (1752) 
le  décrit  ainsi  :  «  Il  représente  un  homme  vêtu  d'une  robe  fourrée,  ayant  la 
main  gauche  posée  sur  une  table  et  tenant  de  la  droite  une  lettre;  cette 
figure  a  pour  fond  un  morceau  d'architecture,  avec  un  rideau  verd  »  ;  il  le 
dit  de  forme  ovale,  de  3  pieds  7  pouces  et  demi  sur  3  pieds  de  large.  — 
Mentionné  en  1760  au  magasin  de  la  Surintendance  [J.],  en  1784  en  ce  même 
hôtel  dans  le  salon  du  Directeur  des  Bâtiments  avec  cette  note  (1788)  : 
«  laver  et  vernir  et  remettre  dans  sa  première  grandeur  »  [D.  R.].  —  Res- 
tauré en  1789  par  Martin  dont  voici  le  mémoire  :  «  de  Paris  Bordone,  école 
du  Titien,  portrait  d'homme  de  grande  nature  de  38  pouces  sur  33,  étoit 
fort  sale  d'ancienne  crasse  et  de  repeints  qu'il  a  fallu  enlever  avec  difficulté 
et  racordé,  70  livres  »  (A.  N.  O"   193 1). 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1179.  D'après  l'inscription  qu'on  lit  sur  une 
enveloppe  de  lettre,  ce  portrait  serait  celui  d'un  certain  Jeronimo  Crofft  : 
H.  I  m.  07  —  L.  o  m.  86. 

2'^  Un  tableau  représentant  saint  Sébastien  tenant  une 
flèche  ;  figure  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  18  pouces 
sur  I  5  pouces  de  large  ;  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles .  Cabinet  des  tableaux. 

N°  359  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  sous  ce  titre  :  «  un  buste  de 
saint  Sébastien  »  [L.  B.].  —  En  iCgS  à  Versailles  [P.],  au  magasin.  — 
En  1706,  au  cabinet  des  tableaux  dudit  château  [Mans.  6]., 


ÉCOLE     LOMBARDE 


Antonio  ALLEGRI,  dit  le  CORRÈGE 


1°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  tenant  le  petit 
Jésus  qui  présente  un  anneau  à  sainte  Catherine,  dite 
l'Epousaliste,  et  sur  le  fond  saint  Sébastien  tenant  des 
flèches;  figures  comme  nature  ;  ayant  3  pieds  i  pouces  en 
quaré  (i)  ;  orné  de  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  gallerie  du  Roy. 

Peint  en  1519.  Acheté  par  Louis  XIV  aux  héritiers  du  cardinal  Mazarin, 
à  qui  il  avait  été  donné  par  le  cardinal  Barberini  (2). 

No  149  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  En  1695  à  Versailles 
[P.],  dans  la  galerie  du  Roi  [V.]. 

Mis  en  171 5  dans  la  chambre  du  duc  d'Antin  en  son  hôtel  particulier  à 
Paris  [A.].  —  Replacé  en  lyBy  dans  la  galerie  de  Versailles  [G.  R.]  où 
Piganiol  de  la  Force  le  signale  encore.  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  : 
«  La  Vierge,  avec  affection,  présente  à  son  tils  la  main  droite  de  sainte 
Catherine,  dont  il  tient  le  quatrième  doigt  pour  y  passer  l'anneau  nuptial..., 
sainte  Catherine  est  supposée  à  genoux;  on  voit  derrière  elle  saint  Sébas- 
tien qui  regarde  avec  joie  cette  divine  alliance  :  le  peintre  a  placé  dans 
l'éloignement  et  dans  un  fond  de  paysage,  le  martyre  de  saint  Sébastien.  » 
—  Se  trouvait  dans  le  salon  du  Directeur  des  Bâtiments  à  l'hôtel  de  la  Surin- 


(i)  Baillly  a  oublié  d'ajouter  :  «  peint  sur  bois  ». 

(2)  Voir  la  note  2  du  n°  5  du  chapitre  de  Tiziano  \'ecelli. 


F.COLE    LOMBARDE  ,  I  27 

tendance  en  1760  [J.]  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  en  bon  état  »  (i) 
[D.R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1147  :  H.  i  m.  o5  —  L.  i  m.  02. 

2°  Un  tableau  représentant  l'Énigme  de  la  Flaterie, 
sous  la  figure  d'un  homme  entouré  de  plusieurs  femmes 
qui  lui  font  divers  maux;  figures  de  demi-nature;  ayant 
de  hauteur  4  pieds  4  pouces  sur  2  pieds  7  pouces  et  demi 
de  large  ;  peint  à  gouaste  avec  des  glaces  dessus  dans  une 
bordure  dorée; 

3°  Un  tableau  représentant  l'Enigme  des  Vertus  sous 
la  figure  de  plusieurs  femmes  assises  sur  des  nuages 
tenant  des  trophées  et  des  couronnes;  de  mêmes  dimen- 
sions et  nature  que  le  précédent. 

Versailles.  Petite  gallerie  du  Roy. 

Ces  deux  tableaux  appartenaient  au  duc  de  Mantouc,  qui  les  vendit  à 
Charles  I"  d'Angleterre  ;  à  la  mort  de  ce  dernier,  achetés  par  Jabach  qui 
céda  le  n"  3  à  Louis  XIV  et  le  n»  2  au  cardinal  Mazarin;  à  la  mort  de 
celui-ci  ce  tableau  entra  dans  la  collection  de  la  Couronne. 

Félibien,  dans  la  première  partie  de  son  livre  sur  les  Estampes  du  Cabi- 
net du  Roi,  décrit  ainsi  ces  deux  tableaux  :  «  N"  2.  Le  fond  est  un  paysage 
très-agréable  :  au  pied  d'un  arbre  qui  fait  un  couvert  délicieux,  on  voit  un 
homme  nu  et  environné  de  trois  femmes  aussi  presque  nues  ;  l'une  de  ces 
femmes  qui  est  assise  lui  lie  les  jambes  et  les  bras  aux  branches  de  l'arbre 
pendant  qu'une  autre  femme,  qui  est  debout  du  même  côté  et  qui  s'ap- 
proche de  son  oreille,  semble  le  charmer  par  le  son  d'une  flûte  dont  elle 
joue;  la  troisième  femme  est  de  l'autre  côté,  elle  tient  des  serpents  qui  s'al- 
longent pour  mordre  l'estomac  de  cet  homme  qui,  pour  ne  pas  les  voir, 
tourne  la  tcte  du  côté  d'où  vient  le  son  de  la  flûte...  :  au-dessous  de  toutes 
ces  figures  est  un  jeune  enfant  qui  rit  et  qui  d'une  main  tient  une  grappe 
de  raisin  (2).  »  —  «  N"  3.  Le  Corrège  a  voulu  représenter  la  Vertu  héroïque 

(1)  Lépicié  déclarait  qu'il  était  difficile  de  trouver  un  tableau  du  Corrège 
en  meilleur  état  que  celui-ci. 

(2)  Félibien  explique  ainsi  le  symbolisme  de  cette  composition  :  «  Le  Cor- 
rège a  voulu  peindre  l'image  d'un  homme  sensuel  dont  les  vices  se  rendent 
maîtres  :  car  cette  femme  qui  joue  de  la  flûte  est  la  Volupté  qui  l'enchante; 
la  mauvaise  habitude  est  figurée  par  celte  autre  fcnime  qui  lui  lie  les  pieds 


128  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DIT    ROY 

victorieuse  des  Vices;  il  est  aisé  de  la  reconnoître  à  sa  contenance  et  à  ses 
vètemens;  elle  tient  d'une  main  une  lance  brisée,  et  de  l'autre  un  casque; 
elle  foule  sous  ses  pieds  les  Vices,  qui  paroissent  sous  la  forme  de  divers 
monstres  :  à  ses  cotés  sont  deux  figures  de  femmes,  dont  l'une  représente 
les  Vertus  morales,  savoir  :  la  Prudence,  par  le  serpent  qui  est  dans  sa  coëf- 
fure,  la  Force  par  une  peau  de  lion  sur  laquelle  elle  est  assise,  la  Justice 
par  répée  qu'elle  tient  d'une  main  et  la  Tempérance  par  une  bride  qu'elle 
tient  de  l'autre  main;  l'autre  figure  de  femme,  qui  est  accompagnée  d'un 
jeune  enfant  et  qui,  d'une  main,  montre  le  Ciel  et,  de  l'autre,  semble  avec  un 
compas  prendre  des  mesures  sur  un  globe,  est  vraisemblablement  mise  là 
pour  l'encyclopédie  des  Sciences.  Derrière  la  Vertu  héroïque  est  une  jeune 
femme  qui  a  des  ailes  au  dos;  d'une  main,  elle  tient  une  palme  et  de  l'autre 
une  couronne  de  laurier  qu'elle  met  au-dessus  de  la  tète  de  la  Vertu  ;  cette 
figure  représente  la  Gloire...  »  —  N»'  121  et  55  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683) 
qui  les  annonce  ainsi  :  «  Un  tableau  de  la  main  du  Corrège  représentant  un 
Martias  que  l'on  écorche  (i),  peint  sur  toille  de  mignature;  avec  sa  bordure 
dorée  et  ses  volletz  peints  d'ornements  rehaussez  d'or.  »  «  Un  autre  de 
la  main  du  Corrège  représentant  un  emblesme  des  vertuz,  peints  de  migna- 
ture sur  toille...  avec  sa  bordure  dorée  et  ses  volletz  peints  d'ornements 
rehaussez  d'or  »  [L.  B.].  —  Paillet  (1695),  qui  signale  ces  deux  tableaux  à 
Versailles,  déclare  en  note  :  «  L'on  a  mis  des  glaces  devant  au  lieu  des  voletz 
restez  au   magasin  »  [P.]  ;  ils   se  trouvaient   alors  dans    la  galerie    de   ce 


sans  qu'il  y  résiste;  et  quant  à  celle  qui  tient  des  serpens,  on  peut  aisé- 
ment connaître  que  c'est  la  Syndérèse  qui  le  tourmente,  parce  que  le  volup- 
tueux, au  milieu  de  tous  ses  plaisirs,  n'est  jamais  entièrement  content;  au 
contraire,  si  d'un  côté  il  se  laisse  charmer  par  la  douceur  des  pernicieux 
appas  qui  le  flattent,  d'un  autre  côté  il  sent  le  remords  de  sa  conscience 
qui  le  bourrelé.  Le  Peintre  a  ingénieusement  mis  toutes  les  marques  qui 
peuvent  faire  comprendre  le  sens  allégorique  de  cette  peinture  :  les  trois 
femmes  ont  les  cheveux  environnés  de  serpens,  qui  ont  toujours  été  la 
figure  de  la  sensualité  et  des  infâmes  voluptés  ;  le  vêtement  de  peau  sur 
lequel  cet  homme  est  assis  et  qui  représente  les  habits  dont  les  premiers 
hommes  se  couvroient,  signifie,  dans  les  images  symboliques,  l'homme  sen- 
suel et  les  sales  actions.  L'enfant  qui  tient  une  grappe  de  raisin,  marque  ce 
vin  du  siècle  dont  il  est  parlé  dans  l'Écriture  :  //  entre  agréablement,  mais 
il  mord  à  la  fin  comme  un  serpent,  c'est-à-dire  qu'il  est  doux  d'abord,  mais 
qu'il  empoisonne  à  la  fin...  En  considérant  aussi  l'une  de  ces  femmes  qui 
s'avance  près  l'oreille  de  cet  homme  pour  le  charmer  et  l'autre  qui  tient  des 
serpens  et  qui  semble  se  détourner  de  lui  et  le  quitter,  on  pourroit  croire 
que  le  Corrège  a  eu  dessein  de  signifier  par  là  ce  qu'Aristote  a  dit  des  plai- 
sirs, qu'ils  s'approchent  de  l'homme  agréablement,  mais  qu'en  s'en  allant 
ils  ne  lui  laissent  que  de  la  douleur  et  du  repentir.  » 

(i)  Cette  même  identification  était  également  proposée  au  catalogue  de  la 
collection  Mazarin. 


ECOLE    LOMBARDE  I29 

château  [V.].  —  Signalés  à  nouveau  en  1737,  dans  la  petite  galerie  de  Ver- 
sailles [G.  R.]  et  par  Piganiol  de  la  Force.  —  Mentionnés  par  Lépicié  (1752). 
—  Se  trouvaient  dans  le  salon  du  Directeur  des  Bâtiments  à  l'hôtel  de  la 
Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  département  des  dessins,  n"'  18  et  17,  sous  les 
titres  :  Le  Vice  —  La  Vertu  :  H.  i  m.  42  —  L.  o  m.  85. 

40  Un  tableau  représentant  Antiope  endormi  accompa- 
gné d'un  Amour  et  Jupiter  transformé  en  satyre;  figures 
grandes  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  9  pouces 
sur  3  pieds  9  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

Acheté  par  Charles  I"  d'Angleterre  du  duc  deMantoue;  à  la  mort  de  ce 
roi,  acquis  par  Jabach,  qui  le  céda  au  cardinal  Mazarin  ;  ses  héritiers  le 
vendirent  à  Louis  XIV. 

N"  122  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  qui  l'annonce  ainsi  :  «  Une 
Vénus  avec  un  satir  et  un  amour  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.], 
au  magasin  [Mag.  96].  —  En  1706,  au  cabinet  de  la  Surintendance  [Mans.  6]. 

Mis  en  171  5  dans  le  grand  cabinet  du  duc  d'Antin  en  son  hôtel  particu- 
lier à  Paris  [A.].  —  Placé  au  Louvre,  d'où  il  quitte  en  1737  pour  rentrer  à 
la  Surintendance  [Louv.  37].  —  En  1750,  au  Luxembourg.  — Lépicié  (1752) 
le  décrit  ainsi  :  «  Dans  un  antre  frais,  Antiope,  couchée  nonchalamment 
sur  une  draperie  bleue,  a  la  tête  appuyée  sur  le  bras  droit  et  la  main 
gauche  posée  sur  son  arc  ;  aux  pieds  de  la  nymphe  on  voit  l'Amour  endormi, 
il  a  sous  lui  une  peau  de  lion  ;  Jupiter,  transformé  en  satyre,  soulève  la 
draperie  qui  couvre  Antiope  et  la  regarde  d'un  air  satisfait.  »  —  Nettoyé 
vers  1780,  par  Hoogsioel,  dont  voici  le  mémoire  :  «  L'Antiope  endormie  par 
le  Corrège,  avoir  occupé  six  jours  pour  nettoyer  ledit  tableau,  100  livres  » 
(A.  N.  O'  1933).  —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85].  —  Restauré  en  1786 
par  le  peintre  Godefroid  dont  voici  le  mémoire  :  «  L'Antiope  du  Corrège, 
pour  l'avoir  netoyé  et  levé  les  anciens  repeins  en  grande  quantité  sur  les 
parties  lumineuses,  avoir  gratté  le  plus  de  gersures  possibles  et  les  plus 
apparentes  pour  éviter  d'y  refaire  des  repeins  qui  ont  été  seulement  obligés 
à  la  hanche  et  à  quelques  parties  du  col  et  au  corps  de  l'enfant,  200  livres  » 
(A'.  N.  O'  193 1). 

Actuellement  au  Louvre,  n"  118  :  H.  i  m.  90  —  L.  i  m.   14. 

5°  Un  tableau  estimé  du  Corrège  représentant  la  Vierge 
tenant  le  petit  Jésus  accompagné  d'un  saint  Jean  et  saint 

9 


l30  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DI'    ROY 

Joseph  dans  le  fond;  figures  plus  de  demi-nature;  ayant 
de  hauteur  23  pouces  sur  19  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  gallerie  du  Roy. 

N»  94  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  qui  l'annonce  ainsi  :  «  Un 
tableau  manière  du  Corrège  représentant  une  Vierge  assise  qui  tient  le 
petit  Jésus  tout  nud  sur  ses  genoux,  auquel  saint  Jean  présente  une  croix 
qu'il  prend  et  saint  Joseph  derrière  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.], 
dans  la  galerie  du  Roi  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  à  Versailles  dans  le  cabinet  du  Billard.  — 
Lépicié  (lySa)  le  déclare  peint  sur  bois  et  «  fort  endommagé  par  le  temps 
et  les  prétendues  restaurations  ». 

Au  Louvre,  n°  53o  du  catalogue  Villot  et  porté  aux  inconnus  de  l'école 
lombarde  :  H.  o  m.  64  —  L.  o  m.  53. 


6"  Un  tableau  estimé  du  Corrège  représentant  saint 
Jérôme  sur  un  fond  de  paysage;  figure  de  14a  i  5  pouces; 
ayant  de  hauteur  un  pied  6  pouces  et  demi  sur  14  pouces 
et  demi  de  large  ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  gallerie  du  Roy. 

N°  236  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  qui  l'annonce  ainsi  :  «  Un  petit 
tableau  du  Corrège  qui  représente  un  saint  Hierosme  faisant  pénitence 
dans  un  désert  un  lyon  auprès  »  [L.  B.].  —  Paillet  l'attribue  seulement 
«  manière  du  Corrège  »  et  le  mentionne  à  Versailles  [P.]  :  il  se  trouvait 
alors  au  magasin  [Mag.  96]. 

Lépicié  (1752)  fait  des  réserves  sur  l'attribution  au  Corrège  et  décrit  ainsi 
le  tableau  :  «  Le  Saint  est  représenté  un  genou  en  terre  et  se  frappe  la 
poitrine  avec  un  caillou...  ;  il  regarde  un  crucifix  environné  de  rayons;  à 
ses  pieds  on  voit  d'un  coté  un  lion  et  de  l'autre  une  tête  de  mort.  » 

Actuellement  au  musée  de  Strasbourg,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État 
Français  en  i8o3. 


7°  Un  tableau  estimé  du  Corrège,  représentant  un 
Satyre  auprès  d'une  femme  nue  endormie  avec  un  petit 
Amour  derrière;  figures  de  demi-nature;  ayant  de  hau- 


ÉCOLE    LOMBARDE  l3l 

teur  2  1  pouces  sur  20  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Petite  gallerie  du  Roy. 

N*  271  de  l'inventaire  Le  Brun  {i683),  qui  l'attribue  «  manière  du 
Corrège  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  au  magasin  [V.].  —  Se 
trouvait  en  1706  au  cabinet  de  la  Surintendance  [Mans.  G]. 

8°  Un  tableau  estimé  du  Corrège,  représentant  la 
Vierge  tenant  le  petit  Jésus  ,  la  Magdeleine  qui  lui  baise 
les  pieds  et  un  saint  Jérôme  debout  sur  le  devant  qui 
tient  dans  sa  main  un  roulleau  de  papier  écrit;  figures 
de  7  à  8  pouces  ;  ayant  de  hauteur  1 7  pouces  sur  1 2  pouces 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  cabinet  proche  lapetite  gallerie  du  Roy. 

«  M.  le  comte  de  Tessin,  seigneur  suédois,  si  connu  par  son  amour  pour 
les  Arts  et  par  son  inclination  particulière  pour  la  Peinture,  a  dit  à  M.  Por- 
tail, garde  des  tableaux  du  Roi  dans  le  département  de  Versailles,  que  ce 
morceau  étoit  un  présent  du  comte  deTessin  son  père  à  Louis  XIV  »  (Lépicié). 

Signalé  dans  l'inventaire  de  1706  [Mans.  6]. 

Quitte  le  Louvre  en  1737  pour  l'hôtel  de  la  Surintendance  à  Versailles 
[Louv.  37].  —  Restauré  en  1748  par  Picault,  dont  voici  le  mémoire  :  «  Avoir 
levé  la  peinture  d'un  tableau  du  Corrège^  peint  sur  toile,  représentant  une 
Vierge,  Fenfant  Jésus  et  quatre  autres  figures  (i),  lequel  tableau  a  été 
marouflé  sur  une  toile  neuve  et  mis  sur  un  chassi  à  clef  ayant  de  hauteur 
un  pied  6  pouces  sur  un  pied  de  large.  Cette  opération  m'a  tenu  quinze 
jours  »  (2)  (A.  N.  O'  1934'^).  —  Lépicié  (1752)  ajoute  à  la  description  de  Bailly 
ce  détail  que  «  l'enfant  Jésus  regarde  dans  un  livre  ouvert  qu'un  Ange  tient 
devant  lui  »  ;  il  ajoute  que  cette  peinture  est  l'esquisse  du  tableau  de  ce 
maître  qui  se  trouve  dans  l'église  de  Saint-Antoine  à  Parme  et  qui  a  été 
gravé  par  Augustin  Carrache.  —  Se  trouvait  en  1760  dans  le  deuxième 
cabinet  particulier  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  avec  cette  mention  : 
«  dans  la  manière  du  Corrège  mais  de  peu  de  valeur  »  [J.]. 

9"  Un  tableau  représentant  un  Ecce  homo  couronné 
d'épines,  assis  sur   une  draperie  changeante,   tenant  un 


(i)  Lépicié  déclare  que  ce  groupe  n'est  composé  que  de  cinq  personnes. 
(2)  Il  n'y  a  pas  de  prix  indiqué  dans  le  mémoire. 


l32        INVENTAIRF.  GÉNÉRAL  DES  TABLEAUX  DU  ROY 

roseau  entre  ses  mains  posées  sur  ses  genoux  ;  figures  de 
5  pouces  ;  ayant  de  hauteur  6  pouces  sur  4  pouces  et  demi 
de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 
Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Signalé  dans  l'inventaire  de  1706  [Mans.  6]. 

Lépicié  (1752)  le  dit  peint  sur  cuivre  et  le  décrit  ainsi  ;  «  Autour  de  la 
tête  du  Christ  on  voit  une  gloire  en  or;  il  est  couronné  d'épines  et  tient 
un  roseau  entre  ses  mains...  il  est  assis  sur  une  espèce  de  manteau  couleur 
de  pourpre  et  il  a  la  cuisse  droite  couverte  d'un  linge.  »  —  Se  trouvait 
en  1760  dans  le  deuxième  cabinet  de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  sous 
cette  désignation  :  «  un  tableau  peint  dans  la  manière  du  Corrège  »  [J.]. 


Lodovico  CARACCI 


1°  Un  tableau  représentant  l'Adoration  des  Rois  avec 
une  gloire  d'anges  au  dessus  ;  figures  de  7  à  8  pouces  ; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  8  pouces  sur  4  pieds  3  pouces 
de  large  ;  il  a  été  rehaussé  de  8  pouces  dans  sa  bordure  de 
sculpture  blanche  non  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

N»  124  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS 
[P.],  au  magasin  d'où  il  sort  pour  être  placé  à  Trianon  sous  bois  [T.  M.  C.]. 
—  Au  cabinet  de  la  Surintendance  en  1706  [Mans.  6]. 

Lépicié  (1732)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Vierge,  assise,  tient  son  fils,  saint 
Joseph  debout  paroit  pénétré  de  joie...;  aux  pieds  de  la  Vierge,  un  des 
trois  Rois,  à  genoux,  présente  au  Sauveur  de  l'or;  les  deux  autres  sont  dans 
des  attitudes  respectueuses;  le  prince  Maure,  qui  offre  de  l'encens,  est 
coëffe  d'un  turban  orné  de  plumes;  au-dessus  de  ces  diftérens  grouppes,  le 
Peintre  a  placé  une  Gloire  et  des  anges  :  le  reste  de  la  composition  repré- 
sente les  équipages  des  trois  Rois,  un  étable  et  un  bâtiment  ruiné.  »  —  Se 
trouvait  dans  la  première  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.] 
et  en  1784,  avec  la  mention  «  estimé  de  Louis  Carrache  »  et  cette  note 
(1788)  :  «  à  remettre  dans  sa  première  forme  et  à  laver  et  vernir»  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Lyon,  auquel  il  fibt  envoyé  par  l'État. 


ECOLE    LOMBARDE  l  :>  :< 

2"  Un  tableau  représentant  la  Nativité  de  Jésus-Christ 
au  milieu  des  Pasteurs  avec  une  gloire  d'anges  au-dessus; 
figures  de  9  à  lo  pouces  ;  ayant  de  hauteur  i  3  pouces  et 
demi  sur  19  pouces  de  large;  peint  sur  cuivre  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  gallerie  du  Roy. 

Acheté  en  i685  au  sieur  de  Briancourt,  comme  l'atteste  cette  ordonnance 
de  recette  en  date  du  6  février  :  «  Du  sieur  Du  Metz,  11,000  livres  pour 
délivrer  au  sieur  de  Briancourt  pour  le  payement  de  deux  tableaux  qu'il  a 
livrez  à  S.  M.,  l'un  ovale  du  Dominicain  représentant  l'Histoire  de  Timo- 
clée,  et  l'autre  carré,  long  de  19  pouces  et  demi,  du  Carrache,  représentant 
une  Nativité  »  [Guifïrey,  tome  II,  col.  58o  et  661]. 

N°  452  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683)  [L.  B.].  — 
A  Versailles  en  1695  [P.],  dans  le  petit  cabinet  du  Roi  [V.].  —  En  1706, 
dans  la  petite  galerie  [Mans.  6]. 

Placé  en  ijiS  dans  la  galerie  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin  à  Paris 
[A.].  —  Se  trouvait,  en  lySy,  dans  la  petite  galerie  de  Versailles  [G.  R.].  — 
Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  le  cabinet  du  Billard  à  Versailles.  — 
Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Le  grouppe  principal  de  ce  tableau  nous 
montre  la  Vierge  en  adoration  auprès  de  l'enfant  Jésus  que  saint  Joseph 
fait  voir  aux  Pasteurs  en  soulevant  un  linge  qui  le  couvre;  sur  la  droite 
du  tableau  deux  Anges  d'un  ordre  supérieur  paroissent  s'entretenir  de  cet 
événement  et  dans  le  haut  du  tableau  d'autres  Anges  répandent  des  fleurs 
sur  le  nouveau-né;  plusieurs  bergers  viennent  adorer  le  Sauveur,  l'un 
d'eux  tient  un  agneau  et  un  autre  porte  son  enfant  sur  ses  épaules.  » 

Actuellement  au  musée  de  Fontainebleau:  H.  o  m.  37  —  L.  o  m.  5i. 


3"  Un  tableau  représentant  Omphale;  figure  comme 
nature  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  5  pouces  et  demi  sur 
2  pieds  un  pouce  et  demi  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  gallerie  du  Roy. 

Acheté  en  1686  au  marchand  de  tableaux  Garrigue,  comme  le  prouve 
cette  ordonnance  de  paiement  en  date  du  3  novembre  :  «  Au  sieur  Garrigue 
pour  un  tableau  de  Louis  Carrache  représentant  Omphale,  maîtresse  d'Her- 
cule, i,5oo  livres  »  [Guiffrey,  tome  II,  col.  870,  917]. 

A  Versailles  en  1693  [P.],  dans  la  galerie  du  Roi  [V.]. 


l34  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Place  en  171  3  dans  la  chambre  du  duc  d"Antin  en  son  hôtel  particulier  à 
Paris  [A.].  —  Quitte  le  Louvre  en  1737  pour  être  remis  dans  la  galerie  de 
Versailles  [G.  R.]  où  Piganiol  de  la  Force  le  signale.  —  Lépicié  (1752)  le 
décrit  ainsi  :  «  Omphale  a  les  cheveux  tressés  et  le  front  ceint  d'un  dia- 
dème orné  de  pierreries  ;  elle  a  les  épaules  couvertes  d'une  peau  de  lion  et 
les  deux  mains  appuyées  sur  la  massue  d'Hercule.  »  —  Se  trouvait  en  1760 
dans  le  salon  du  Directeur  des  Bâtiments  à  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.], 
et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  s'écaille,  demande  à  être  remis  dans 
sa  première  grandeur  »  (i)  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Genève,  auquel  il  fut  envoyé  en  1804  par  l'État 
Français,  avec  attribution  à  «  Luigi  Cagnani  ». 

4°  Un  tableau  estimé  de  Louis  Carrache  représentant 
la  Nativité  de  Jésus-Christ  au  milieu  des  Pasteurs  ; 
figures  de  6  à  7  pouces  ;  ayant  de  hauteur  1 1  pouces  sur 
8  pouces  de  large  ;  peint  sur  cuivre  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  gallerie  du  Roy. 

N"  217  de  l'inventaire  Le  Brun  (i685),  qui  l'annonce  ainsi  :  «  Une 
nativité,  saint  Joseph  et  cinq  ou  six  figures  de  bergers  »  [L.  B.].  —  A  Ver- 
sailles en  1695  [P.],  dans  le  petit  cabinet  du  Roi  [V.],  puis  au  magasin 
[Mag.  96]. 

Signalé  en  1760  par  Jeaurat  dans  la  troisième  pièce  de  l'hôtel  de  la 
Surintendance  [J.]. 

5°  Un  tableau  estimé  de  Louis  Carache  représentant 
l'Annonciation  de  la  Vierge;  figures  de  5  à  6  pouces; 
ayant  de  hauteur  10  pouces  sur  7  pouces  et  demi  de 
large;  peint  sur  cuivre;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  gallerie  du  Roy. 

Appartint  au  cardinal  Mazarin,  puis  au  duc  de  Mazarin,  et  entra  ensuite 
dans  la  collection  de  Louis  XIV  [Villot]. 

N°  218  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  dans  le  petit  cabinet  du  Roi  [V  ],  puis  au  magasin  [Mag.  96]. 

Lépicié  (1732)  l'attribue  à  Annibale  Carracci,  lui  donne  comme  dimen- 
sions 19  pouces  et  demi  sur  12  pouces  et  demi  de  large   et   le   décrit  ainsi  : 

(i)  Piganiol  donne  à  ce  tableau  les  dimensions  de  2  pieds  et  demi  en 
carré;  Lépicié  2  pieds  5  pouces  sur  2  pieds  de  large. 


ECOLE  LOMBARDE  1^3 

«  La  Vierge  a  genoux  devant  un  prié-Dieu  sur  lequel  paroit  un  livre, 
reçoit  la  salutation  de  l'Ange;  dans  le  haut  du  tableau  on  voit  le  père 
Éternel  avec  le  Saint-Esprit  ;  la  Vierge  a  une  robe  rouge  et  un  manteau 
bleu,  l'Ange  est  sur  un  nuage,  il  tient  de  la  main  droite  un  lis,  il  a  une 
tunique  de  lin,  retroussée  sur  le  bras  avec  une  agrafte  d'or,  sa  draperie  est 
de  couleur  violette  rehaussée  de  jaune,  elle  est  attachée  sur  l'épaule  par 
un  nœud  de  pierreries;  le  fond  représente  la  chambre  de  la  Vierge.  »  — 
Se  trouvait  en  1760  dans  le  deuxième  cabinet  particulier  de  l'hôtel  de 
la  Surintendance  [J.].  —  Restauré  en  1777  par  Hacquin  dont  voici  le 
mémoire  :  «  Avoir  rassuré  les  couleurs  qui  tomboient  par  écailles  à  un 
tableau  représentant  l'Annonciation  peint  sur  cuivre  par  le  Carrache, 
12  livres  »  [A.  N.  O'  i733].  —  Mentionné  en  1784  par  Du  Rameau  dans 
la  neuvième  pièce  de  la  Surintendance,  avec  les  dimensions  de  18  pouces 
sur  1 1  pouces  et  cette  note  (1788)  :  c  laver  et  vernir  »  [D.  R.], 

Au  Louvre,  n"  i33  du  Catalogue  Villot,  avec  attribution  à  Annibale  Car- 
racci  :  H.  o  m.  34  —  L.  o  m.  27. 


Annibale  CARRACGI 


1°  Un  tableau  représentant  un  Paysage  sur  le  devant 
duquel  paroit  Armide  tenant  une  houlette  discourant 
avec  un  Pasteur  ;  figures  de  6  à  7  pouces  ;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  10  pouces  et  demi  sur  5  pieds  2  pouces 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  70  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  3  pieds 
8  pouces  sur  5  pieds  et  demi  de  large  [L.  B.].  —  Paillet,  qui  le  signale  à 
Trianon,  déclare  qu'il  fut  «  agrandi  en  lôgS  »  (i)  [P.]  ;  à  Trianon  il  était 
placé  dans  l'antichambre  de  l'appartement  du  Roi  [T.  M.  C.].  —  En  1706 
il  se  trouvait  au  cabinet  des  tableaux  à  Versailles  [Mans.  6]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Hcrminie  tient  de  la  main  droite  une 
lance  et  conte  ses  aventures  à  un  vieillard  assis,  trois  enfans  sont  placés 
près  de  lui,  l'un  joue  de  la  Hùte,  l'autre  du  chalumeau  et  le  troisième  ne 


(i)  Cette  opération   avait    pour   but   de  le   rendre  pendant  au   n"  9  du 
Dominiauin. 


l36  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

paruit  n'avoir  d'autre  sentiment  que  celui  de  la  crainte;  on  voit  des  moutons 
parqués  sur  la  gauche  du  tableau  avec  une  femme  qui  leur  donne  à  manger 
et,  dans  l'ëloignement,  on  aperçoit  le  fleuve  du  Jourdain  qui  forme  plusieurs 
cascades.  »  —  Signalé  en  1760  dans  la  troisième  pièce  de  l'hôtel  de  la 
Surintendance  [J.]  et  en  1784  au  magasin  de  ce  même  hôtel  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1618,  avec  attribution  à  Zampieri  :  H.  i  m.  23 
—  L.  I  m.  81. 


2°  Un  tableau  de  paysage  représentant  un  Retour  de 
pêche;  figures  de  22  à  24  pouces;  ayant  de  hauteur 
4  pieds  sur  7  pieds  8  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

3°  Un  tableau  de  paysage  représentant  un  Retour  de 
chasse  ;  de  mêmes  dimensions. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N°'  191  et  190  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  les  dimensions  de 
4  pieds  4  pouces  sur  7  pieds  8  pouces  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.J, 
dans  l'appartement  de  Monseigneur  [V.].  —  En  1706  à  Paris  au  cabinet  des 
tableaux  [Mans.  6]. 

Placés  en  171  3  dans  l'antichambre  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin  à 
Paris  [A.].  —  Quittent  le  Louvre  en  1737  pour  entrer  à  la  Surintendance 
[Louv.  37]. —  Lépicié  (1752)  les  décrit  ainsi  :  «  Vers  le  centre  du  paysage, 
deux  bateliers  et  une  femme  arrivent  de  la  pèche  dans  un  bateau  ;  l'un  de 
ces  bateliers  fait  un  mouvement  avec  sa  rame  pour  s'approcher  plus  près 
de  la  terre  et  l'autre  survuide  un  grand  panier  rempli  de  poissons  dans  un 
autre  posé  sur  le  bord  de  la  rivière  :  sur  le  devant  et  à  la  gauche  du  tableau, 
on  voit  deux  chasseurs  qui  se  reposent  et  qui  regardent  le  gibier  qu'ils  ont 
tué  ;  et  sur  d'autres  plans  le  Peintre  a  placé  différentes  figures  dont  les 
actions  sont  relatives  à  la  pêche.  »  —  «  Sur  la  droite  du  tableau  des 
domestiques  tirent  de  deux  paniers  les  apprêts  d'un  déjeuner  et  les 
arrangent  sur  un  bout  de  terrasse,  au  pied  de  laquelle  coule  un  ruisseau; 
un  jeune  homme  y  met  raff"raîchir  le  vin  ;  en  suivant  la  même  ligne  et  vers 
le  milieu  du  tableau  un  valet,  assis  dans  un  chemin  creux,  semble  indiquer 
de  la  main  gauche  à  un  cavalier  et  à  une  dame  le  sort  de  la  chasse  ; 
auprès  de  ce  grouppe,  un  paysan  en  camisole  rouge  et  coëffe  d'un  chapeau 
de  paille,  tient  d'une  main  deux  chiens  en  lesse  et  de  l'autre  un  grand 
bâton,  auquel  un  lièvre  est  attaché  ;  le  reste  de  la  composition  représente 
un  cavalier  avec  des  chiens  et  un  jeune  homme  sonnant  d'un  espèce  de 
cor.   »   —  Signalés  dans  la  quatrième   pièce   de    l'hôtel    de    la   Surinten- 


ECOLE    LOMBARDE 


1^7 


dance  en  1760  [J.]  et  en  1784,  mentionnés  comme  «  peints  au  premier 
coup  par  Annibal  Carrache  »,  et  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  » 
[D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°'  1232  et.  1 233  :  H.    i  m.  36  —  L.  2  m.  53. 


4°  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ  que  l'on  met 
au  tombeau  ;  figures  de  10  à  1 2  pouces  ;  ayant  de  hauteur 
16  pouces  sur  iî  pouces  et  demi  de  large;  peint  sur 
cuivre  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  gallerie  du  Roy. 

N»  i36  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  dans  la  galerie  du  Roi  [V.],  où  il  se  trouvait  toujours  en  1737  [G.  R.] 
et  où  Piganiol  de  la  Force  le  signale  également. 

Lépicié  (1752)  !e  décrit  ainsi  :  «  La  Vierge  soutient  avec  la  Magdeleine  le 
corps  du  Sauveur  que  ses  disciples  vont  placer  dans  le  tombeau  ;  sur  un 
autre  plan  Joseph  d'Arimathie,  la  main  droite  appuyée  sur  la  poitrine,  et 
saint  Jean  qui  regarde  le  ciel...  :  le  fond  représente  un  paysage.  »  — 
Signalé  dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments  à  l'hôtel  de  la  Surinten- 
dance en  1760  [J.]  et  en  1784  avec  celte  note  (1788)  :  «  en  bon  état  »  [D.  R.] 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1122  :  H.  o  m.  43  —  L.  om.  3i. 

5°  Un  tableau  représentant  la  Nativité  de  Jésus-Christ 
au  milieu  des  Pasteurs,  avec  une  gloire  d'anges  au  des- 
sus ;  figures  de  20  à  22  pouces  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
5  pouces  sur  3  pieds  8  pouces  ;  il  a  été  rehaussé  de 
5  pouces  et  élargi  de  16  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  gallerie  du  Roy. 

«  Donné  au  Roy  par  M.  le  procureur  général  aux  mois  de  mars,  avril  et 
juillet  1684  (i).  » 

N"  43 1  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683),  où  i!  est 
ainsi  annoncé  :  «  Un  autre  tableau  d'Ann.  Carrache  représentant  la  Nativité 
de  Notre-Seigneur  autour  duquel  il  y  a  plusieurs  anges  et  pasteurs  qui 
viennent  l'adorer   et   en   haut  dudit  tableau  il  y  a  des  anges  qui   jouent 


(i)  Le  même  personnage  donna  également  le  n°  i3  suivant,  et  les  n"' 7  et 
8  de  l'Albane. 


I?8  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DL"    ROY 

lies  instrumcns  et  chantent  des  louanges,  et  dans  le  milieu  il  y  a  un  ange 
qui  tient  un  cscritcau  où  est  cscrit  «  Gloria  in  Excelsis  Dec,  »  hault  de 
3  pieds,  large  de  2  pieds  4  pouces,  dans  une  bordure  de  bois  sculptée 
et  dorée.  »  —  A  Versailles  en  i6g5  (à  cette  date,  il  n'avait  pas  encore  subi 
d'agrandissement)  [P.],  dans  la  galerie  du  Roi  [V.]. 

Placé  en  171 5  dans  la  chambre  du  duc  d'Antin  en  son  hôtel  particulier  à 
Paris  [A.].  —  Remis  dans  la  galerie  de  Versailles  en  1737  [G.  R.],  où 
Piganiol  de  la  Force  le  signale.  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La 
Vierge  et  saint  Joseph  à  genoux  regardent  avec  une  joie  respectueuse 
l'enfant  Jésus  couché  dans  sa  crèche;  dans  le  haut  du  tableau  on  voit  une 
partie  de  la  cour  céleste  former  un  concert  et  répandre  des  fleurs  tandis 
qu'un  des  anges  porte  une  banderolle  sur  laquelle  on  lit  :  Gloria  in 
excelsis  ;  h  la  droite  de  la  Vierge  plusieurs  bergers  adorent  le  Sauveur.  » 
—  Signalé  dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments  à  l'hôtel  de  la 
Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et 
vernir  et  remettre  dans  sa  première  grandeur,  il  a  été  agrandi  des  quatre 
cotés  w  [D.  R.].  —  Restauré  en  1789  par  Martin,  dont  voici  le  mémoire  : 
«  d'Annibal  Carrache.  Adoration  des  bergers,  de  42  pouces  sur  44,  précieux 
tableau  qui  estoit  très  salle,  avoit  des  repeints  et  des  trous,  réparé,  90  livres  » 
(A.  N.  O'  1931). 

Actuellement  au  musée  d'Orléans,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  le 
14  mai  1892  :  H.  i  m.  o3  —  L.  o  m.  83. 


6°  Un  tableau  représentant  la  Nativité  de  Jésus-Christ  ; 
figures  de  4  à  5  pouces  ;  ayant  de  hauteur  1  5  pouces  un 
quart  sur  1 1  pouces  de  large  ;  peint  sur  cuivre  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  galleric  du  Roy. 

Vendu  à  Louis  XIV  en  i685  par  le  peintre  Noël  Coypel,  comme  le  prouve 
cette  ordonnance  de  paiement  en  date  du  5  février  :  «  Au  nommé  Coespel 
peintre  pour  son  payement  d'un  tableau  d'Hannibal  Carache  représentant 
une  Nativité  qu'il  a  livré  pour  le  service  de  S.  M.,  2,800  livres  »  [GuifTrey, 
tome  II,  col.  575,  660]. 

N"  445  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683)  [L.  B.].  — 
A  Versailles  en   i6gb  [P.],  dans  la  galerie  du  Roi  |^V.]. 

Placé  en  171 5  dans  la  galerie  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin  à  Paris 
[A.].  —  Remis  ensuite  dans  la  galerie  de  Versailles  [G.  R.],  où  Piganiol  de 
la  Force  le  signale  également.  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Le  sujet 
est  éclairé  par  le  Sauveur  couché  dans  sa  crèche;  le  grouppe  principal  est 


ECOLE  LOMBARDE 


I--.9 


composé  de  l'enfant  Jésus,  de  la  Vierge,  de  deux  anges  et  d'un  Pasteur  à 
genoux...;  saint  Joseph  debout  ouvre  la  porte  de  l'étable  à  une  compagnie 
qu'un  jeune  homme  semble  lui  annoncer,  cette  troupe  n'est  indiquée  que 
par  un  flambeau,  dont  le  haut  passe  en  dedans  de  la  porte.  »  —  Se  trouvait 
en  1760  dans  le  deuxième  cabinet  particulier  de  l'hôtel  de  la  Surintendance 
[J.].  —  Restauré  en  1777  par  Hacquin  dont  voici  le  mémoire  :  «  Avoir 
rassuré  les  couleurs  qui  tomboient  par  écailles  à  un  tableau  représentant 
l'Adoration  des  Bergers  sur  cuivre  par  le  Carrache,  12  livres  »  (A.  N. 
O'  1933).  —  Mentionné  par  Du  Rameau  (1784)  dans  la  neuvième  pièce  de 
l'hôtel  de  la  Surintendance,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  » 
[D.  R.]. 

Au  Louvre,  n°  i35  du  catalogue  Villot  :  H.  o  m.  42  —  L.  o  m.  3o. 


7°  Un  tableau  représentant  la  Résurrection  de  Jesus- 
Christ  sortant  du  tombeau  en  présence  des  soldats  qui  le 
gardoient;  figures  de  6  à  7  pouces;  ayant  de  hauteur 
14  pouces  et  demi  sur  1 1  pouces  et  demi  de  large;  peint 
sur  cuivre  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  gallerie  du  Roy. 

Vendu  à  Louis  XiV  en  i685,  par  le  peintre  Hérault,  comme  l'atteste 
cette  ordonnance  de  paiement  en  date  du  10  juin  :  «  A  Charles  Hérault 
peintre  pour  un  tableau  d'Hanibal  Carache  représentant  la  Résurrection, 
4,000  livres.  »  [Guiffrcy,  tome  II,  col.  58g  et  665]. 

N"  461  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683)  [L.  B.].  —  A 
Versailles  en  1695  [P.],  dans  la  galerie  du  Roi  [V.],où  il  se  trouvait  encore 
en  1737  [G.  R.]  et  où  Piganiol  de  la  Force  le  signale  également. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Jésus-Christ,  environne  d'Anges,  sort  de 
son  tombeau,  en  présence  des  soldats  qui  le  gardoient;  le  trouble  et  la  ter- 
reur se  sont  emparés  de  ces  mêmes  soldats,  il  y  en  a  un  qui  paroit  fuir 
avec  son  drapeau  et  un  autre  dont  la  fureur  est  exprimée  par  le  mouve- 
ment violent  qu'il  fait  en  mettant  la  main  sur  la  garde  de  son  épée  ;  un 
trait  qui  mérite  d'être  remarqué,  c'est  qu'Annibal  fait  voir  sur  le  tombeau 
un  soldat  couché  et  endormi  :  le  fond  représente  la  mer  et  le  lever  du 
soleil.  »  —  Se  trouvait  en  1760  dans  le  salon  du  Directeur  des  Bâtiments  à 
l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.]. 

Actuellement  au  musée  de  Montpellier  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat 
le  16  mai  i8g6  :  H.  o  m.  40  —  L.  o  m.  3o. 

8"  Un  tableau  représentant  saint  Fran(;ois  prosterné  en 
présence  de  Jésus-Christ  et  de  la  Vierge  qui  paroit  dans 


140  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES   TABLEAUX    DU    ROY 

une  gloire;  Heures  de  6  à  7  pouces;  ayant  de  hauteur 
18  pouces  sur  un  pied  de  large  ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  gallerie  du  Roy. 

N°  21 5  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L-.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
avec  cette  mention  :  «  agrandi  en  i685  »  [P.];  il  se  trouvait  alors  dans  le 
Cabinet  des  médailles  [V.].  —  En  1706,  mis  dans  la  galerie  du  Roi  [Mans.  6]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  le  Cabinet  des  médailles.  —  Lépicié 
(1752)  conteste  l'attribution  à  Annibale  Carracci.  —  Jeaurat  (1760)  le  men- 
tionne ainsi  dans  la  quatrième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  ;  «  Saint 
François  devant  un  autel,  Jésus-Christ  et  la  Vierge  paroissent  dans  une 
gloire;  le  tableau  est  estimé  d'Annibal  Carrache,  mais  il  est  endommagé  » 
[J.].  —  Du  Rameau  (1784)  le  signale  dans  la  sixième  pièce  du  même  hôtel, 
avec  attribution  à  Louis  Carrache  et  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  » 
[D.  R.].  —  Lavé  et  verni  en  1788  par  Godefroy  (A.  N.  O'  ig3i). 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1271,  avec  attribution  à  Donducci  :  H.  o  m.  48 

—  L.  o  m.  33. 

90  Un  tableau  de  paysage  sur  le  devant  duquel  est  un 
Hermitte  qui  regarde  une  image  attachée  à  un  chêne  ; 
figures  d'un  pouce  et  demi  à  2  pouces;  ayant  de  hauteur 
1 1  pouces  sur  un  pied  un  pouce  et  quart;  peint  sur  bois; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  gallerie  du  Roy. 

N"  260  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  dans  la  galerie  du  Roi  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  à  Versailles  dans  le  cabinet  du  Billard. 

—  Lepicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Au  pied  d'un  chêne  on  voit  un  hermite 
assis,  regardant  attentivement  une  image  placée  dans  une  ouverture  de 
l'arbre;  plusieurs  ex-voto  sont  au  dessous;  deux  voyageurs  dont  l'un  ôte 
son  chapeau  et  l'autre  a  la  tète  nue,  s'approchent  avec  vénération  de  cette 
image;  de  l'autre  côté  de  ce  grouppe,  on  voit  une  rivière  couler  parmi  des 
rochers;  elle  vient  tomber  en  cascade  sur  le  devant  du  tableau.  »  —  Men- 
tionné ainsi  par  Jeaurat  (1760),  dans  le  deuxième  cabinet  particulier  de 
l'hôtel  de  la  Surintendance  :  «  Un  tableau  représentant  un  hermite  qui 
s'est  fait  une  petite  chapelle  de  reliquaires  attachées  à  un  arbre,  deux 
voiageurs  sont  près  de  luy.  Ce  tableau  est  peint  par  Dominiquin  »  [J.].  — 
Du  Rameau  (1784)  le  signale  dans  cette  même  pièce,  avec  cette  note  (1788)  : 
«  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  i23i  :  H.  o  m.  3u  —  L.  o  m.  37. 


ECOLE    LOMBARDE  \Ai 

10°  Un  tableau  de  paysage  sur  le  devant  duquel  sont 
représentez  des  Blanchisseuses;  figures  de  2  à  3  pouces; 
ayant  de  hauteur  2 1  pouces  sur  2  pieds  un  pouce  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  proche  la  petite  galerie  du  Roy. 

No  212  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  où  il  est  décrit  ainsi  :  «  un  paysage 
sur  le  devant  trois  figures  de  femmes  dont  une  assise  sur  le  bord  de  l'eau 
qui  lave  du  linge,  les  deux  autres  debout  changeant  du  linge  et  sont  sui- 
vies d'un  petit  enfant  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS  [P.],  dans  le  petit 
cabinet  près  de  la  galerie  du  Roi  [V.],  où  il  se  trouvait  encore  en  1737  [G.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  1327,  avec  attribution  à  Grimaldi  du  pay- 
sage et  à  Carracci  des  figures  :  H.  om.  b-j  —  L.  o  m.  68. 

1 1  "  U  n  tableau  représentant  le  Martyre  de  saint  Etienne  ; 
figures  de  4  ou  5  pouces;  ayant  de  hauteur  18  pouces 
sur  2  pieds  demi  pouce  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  proche  la  petite  galerie  du  Roy. 

N"  161  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles,  en  1695 
[P.],  dans  le  petit  cabinet  de  la  galerie  du  Roi  [V.]. 

Placé  en  171 5  dans  la  galerie  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin  à  Paris 
[A.].  —  Replacé  dans  la  galerie  de  Versailles  en  1737  [G.  R.].  —  Signalé 
par  Piganiol  de  la  Force  dans  le  cabinet  du  Billard  en  ce  château.  —  Lépicié 
(1752)  le  décrit  ainsi  :  <<  Le  saint  est  lapidé  par  un  soldat  et  trois  hommes  ; 
un  autre  homme  accourt  pour  le  même  dessein,  il  est  suivi  d'un  enfant 
portant  des  pierres  dans  le  pan  de  sa  robe  ;  Saul  est  assis  auprès  d'une 
tour,  ne  faisant  aucun  usage  d'un  arc  et  d'un  carquois  qui  sont  à  ses  pieds; 
le  fond  représente  les  murailles  de  la  ville  avec  un  paysage.  »  —  Mentionné 
en  1760  dans  la  deuxième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.],  et  en 
1784  dans  la  huitième  pièce  de  ce  même  hôtel,  avec  attribution  à  Lndovico 
Carracci  et  cette  note  (1788)  :  «  à  rentoiler  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1227  :  H.  o  m.  5o  —  L.  o  m.  67. 

12°  Un  tableau  du  même  sujet,  dont  les  figures  ont  3  à 
4  pouces;  composition  différente  de  l'autre;  ayant  de 
hauteur  14  pouces  sur  19  pouces  et  demi  de  large;  peint 
sur  cuivre  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  proche  la  petite  galerie  du  Roy. 


142  INVENTAIRH    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Apporté  de  Rome  par  le  marquis  de  Rambouillet,  et  ensuite  donné  à 
Louis  XIV  par  le  duc  de  Montausier  [Felibien]. 

N"*  357  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  indication  «  estimé 
de  Carrache  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  i6g5  [P.],  dans  le  cabinet  près  de 
la  galerie  du  Roi  [V.]. 

Placé  en  i  7 1 5  dans  la  galerie  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin  à  Paris 
[A.].  —  Remis  en  1787  dans  la  galerie  du  Roi  à  Versailles  [G.  R.],  où 
Piganiol  de  la  Force  le  signale  également.  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  : 
«  Saint  Etienne,  environné  par  ses  persécuteurs,  regarde  le  ciel  dans  le 
moment  qu'un  jeune  homme  est  prêt  à  le  frapper  d'une  pierre  énorme;  les 
Juifs  semblent  s'animer  par  cette  action,  les  uns  ramassent  des  pierres  et 
les  autres  en  jettent  avec  fureur...;  sur  la  droite  de  saint  Etienne  on  voit 
auprès  d'un  arbre  un  spectateur  debout,  coëffé  d'une  espèce  de  turban,  et 
du  côté  opposé  Saul  assis  à  terre,  gardant  les  habits  de  ceux  qui  lapident 
le  saint.  »  —  Mentionné  en  1760  dans  le  salon  du  Directeur  des  Bâtiments 
à  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.].  —  En  1764,  Jeaurat,  déclarait  par  lettre 
que  ce  tableau  était  «  prêt  à  s'écailler  »  et  demandait  à  être  réparé  (A.  N. 
O'  1909)  :  cette  restauration  dut  être  faite  par  la  veuve  Godefroy,  comme 
vraisemblablement  l'atteste  ce  mémoire  :  «  un  petit  tableau  sujet  de  piété, 
par  Annibal  Carrache,  restauré  en  1764,  par  la  veuve  Godefroid;  il  étoit 
écaillé  et  menaçoit  une  ruine  totale  »  (A.  N.  O"  igSS).  —  Du  Rameau  (1784) 
le  signale  dans  le  salon  du  Directeur  des  Bâtiments  à  la  Surintendance, 
avec  cette  note  (1788)  :  «  un  peu  écaillé  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n*  1227  :  H.  o  m.  40  —  L.  o  m.  53. 


i3°  Un  tableau  représentant  l'Annonciation  de  la 
Vierge;  figures  d'environ  un  pied  ;  ayant  de  hauteur 
17  pouces  et  demi  sur  12  pouces  et  demi  de  large  (i); 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  gallerie  du  Roy. 

«  Donné  au  Roy  par  M.  le  procureur  général  aux  mois  de  mars,  avril  et 
juillet  1684  (2)  »  [L.  B.]. 

N»  480  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683),  avec  la 
mention  ci-dessus  et  cette  indication  :  «  L'Annonciation  de  la  Vierge  accom- 
pagnée d'une  Gloire.  »  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  dans  la  galerie  du 
Roi  [V.]. 

(i)  Les  dimensions  de  ce  tableau  sont  à  peu  près  les  mêmes  que  celles  du 
précédent  n"  8. 
(2)  Voir  le  précédent  n"  5. 


ECOLE  LOMBARDE 


'4- 


Placé  en  171 5  dans  la  chambre  de  la  duchesse  d'Antin  en  l'hôtel  parti- 
culier du  duc  à  Paris  [A.].  —  Lépicié  (1752)  le  porte  à  l'actif  de  Lodovico 
Carracci,  et  le  décrit  ainsi  :  «  Il  représente  la  Vierge  à  genoux  sur  un  prié- 
Dieu;  l'Ange  est  vu  de  dos,  il  lient  un  lis  de  la  main  droite  et  de  la  gauche 
il  montre  le  Ciel  :  on  voit  une  gloire  et  un  concert  d'Anges  dans  le  haut 
du  tableau.  »  —  Se  trouvait  en  17G0  dans  le  deuxième  cabinet  particulier 
de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.],  et  en  1784,  dans  la  huitième  pièce  du 
même  hôtel,  avec  cette  note  (1788)  :  «  à  rentoiler  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Clamecy,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  le 
22  février  1895  (ancien  n"  124  du  catalogue  Villot  du  Louvre,  qui  l'attribue 
à  Lodovico  Carracci)  :  H.  o  m.  48  —  L.  o  m.  34. 


14°  Un  tableau  représentant  saint  Sébastien  attaché  à 
un  arbre;  figures  de  demi-nature;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  1 1  pouces  sur  2  pieds  10  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

Donné  au  cardinal  de  Richelieu  par  le  duc  de  Montmorency  allant  à 
l'échafaud  [Saint  Simon,  Mémoires,  tome  I].  Entré  ensuite  dans  la  col- 
lection de  la  couronne. 

N°  160  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  'Versailles  en  iGgS 
[P.],  dans  la  chambre  du  Roi  [V.].  —  Compris  en  1698  dans  la  liste  des 
tableaux  à  rentoiler  et  à  remettre  sur  châssis  [R.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  la  salle  de  Mercure  à  Versailles.  — 
Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Saint  Sébastien  est  attaché  à  un  arbre,  il  a 
le  corps  percé  de  flèches  et  le  haut  des  cuisses  ceint  d'une  draperie  bleue; 
son  casque  et  ses  habits  sont  placés  à  ses  pieds...  :  le  fond  représente  dans 
réloignement  un  paysage  et  des  cavaliers.  »  —  Se  trouvait  dans  la  troisième 
pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784,  avec  cette 
note  (1788)  :  «  rentoiler  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Quimper,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  le 
21  janvier  1897  (i)  :  H.  i  m.  3i  —  L.  o  m.  96. 


I  5°  Un  tableau  représentant  l'Assomption  de  la  Vierge  ; 


(i)  En  i8o3,  ce  tableau  avait  été  primitivement  compris  dans   le   lot  de 
Strasbourg  :  il  en  fut  retiré  ensuite. 


144  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROV 

figures  de  demi-nature  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  3  pouces 
sur   3  pieds  un  pouce  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 
Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

Acheté  à  Rome  par  M.  de  Gharmoy,  secrétaire  du  maréchal  de  Schnm- 
berg  ;  à  sa  mort,  passa  dans  la  collection  de  l'amateur  de  La  Feuille,  qui  le 
vendit  au  Roi  |Félibien]. 

Mentionné  par  Félibien.  —  N"  3o6  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.]. 

—  A  Versailles  en   lôgS   [P.],  dans  la  chambre  du  Roi  [V.].  —  Compris  en 
1698  dans  la  liste  des  tableaux  à  rentoiler  et  à  remettre  sur  châssis  [R.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  la  salle  de  Mercure  à  Versailles.  — 
Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Vierge,  au  milieu  d'un  grouppe  d'anges 
et  les  pieds  posés  sur  des  chérubins,  est  élevée  au  Ciel;  sur  le  devant  du 
tableau  saint  Pierre,  un  genou  en  terre  et  la  main  gauche  appuyée  sur  le 
tombeau...  ;  l'attitude  et  l'expression  des  autres  apôtres  sont  piquantes...  » 

—  Se  trouvait  dans  la  cinquième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en 
1760  [J.],  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  rien  à  faire  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Charleville,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  le 
22  février  1895. 

16°  Un  tableau  représentant  saint  Jean  prêchant  dans 
le  désert  sur  le  bord  du  Jourdain  et  le  peuple  passant  le 
fleuve  pour  l'aile?  entendre;  figures  de  2  à  3  pouces; 
ayant  de  hauteur  i5  pouces  sur  19  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  cabinet  proche  la  petite  galerie  du  Roy. 

Acquis  de  la  marquise  Sannesi  à  Rome  par  le  cardinal  Mazarin  [Féli- 
bien] (1),  et  entré  à  sa  mort  dans  la  collection  de  Brienne,  qui  le  mentionne 
dans  son  catalogue  latin  (1662),  puis  dans  celle  de  la  couronne. 

N"  162  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  dans  le  Cabinet  des  médailles  [V.].  —  En  1706,  placé  dans  le  petit 
cabinet  de  la  galerie  du  Roi  [Mans   6]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  à  Versailles  dans  le  cabinet  du  Billard.  — 
Lépicié  (1752)  le   décrit  ainsi  :  «  Saint  Jean,  assis  sur  un  rocher  à  l'entrée 


(i)  Félibien,  Entretiens  sur  la  vie  des  plus  illustres  peintres,  tome   II, 
sixième  entretien. 


ECOLE    LOMBARDE 


143 


d'une  caverne,  invite  les  Israélites  à  la  pénitence...,  plusieurs  spectateurs  de 
tout  âge  et  de  toutes  conditions  sont  attentifs  à  sa  parole...  :  à  la  gauche  du 
tableau  on  voit  sur  le  bord  du  Jourdain  un  grand  arbre  et  plus  loin  deux 
hommes  qui  en  passent  un  autre  dans  un  bateau,  du  côté  où  le  peuple  est 
assemblé.  »  —  Se  trouvait  en  1784  dans  la  septième  pièce  de  l'hôtel  de  la 
Surintendance  avec  cette  note  (1788)  :  «à  rentoiler  >>  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1220  :  H.  o  m.  40  ~  L.  o  m.  47. 


17°  Un  tableau  de  païsage  sur  le  devant  duquel  sont 
représentez  plusieurs  personnes  faisant  un  concert  dans 
un  batteau  ;  figures  de  2  à  3  pouces  ;  de  mêmes  dimen- 
sions que  le  précédent. 

Versailles.  Petit  cabinet  prodie  la  petite  galerie  du  Roy. 

Appartenait  au  cardinal  Mazarin,  et  à  sa  mort  acheté  par  Louis  XIV  à  ses 
héritiers  [Villot]. 

N°  i63  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  dans  le  Cabinet  des  médailles  [V.].  —  En  1706  dans  le  petit  cabinet 
de  la  galerie  du  Roi  [Mans.  6]. 

Placé  en  1715  dans  la  galerie  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin  à  Paris 
[A.].  —  Remis  en  1737  dans  la  galerie  de  Versailles  [G.  R.].  —  Piganiol  de 
la  Force  le  signale  dans  le  cabinet  du  Billard.  —  Lépicié  (1752)  le  décrit 
ainsi  :  «  Sur  le  premier  plan  on  voit  un  bateau  conduit  par  deux  hommes 
et  rempli  de  musiciens  qui  jouent  de  différens  instrumens  ;  à  la  gauche  du 
tableau  Annibal  a  placé  une  ruine  d'architecture  et  de  l'autre  côté  une 
terrasse  ornée  de  paysage  :  le  fond  représente  un  pont  qui  communique  à 
deux  corps  de  bâtimens  et  dans  l'éloignement  on  aperçoit  des  montagnes.  » 
—  Se  trouvait,  en  1784,  dans  la  septième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance 
avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  i23i  :  H.  o  m.  40  —  L.  o  m.  62. 

180  Un  tableau  représentant  le  Sacrifice  d'Abraham; 
figures  de  2  à  3  pouces;  ayant  de  hauteur  16  pouces  et 
demi  sur  12  pouces  et  demi  de  large;  peint  sur  cuivre; 
dans  sa  bordure  dorée. 

19°  Un  tableau  représentant  Absalon  suspendu  par  les 
cheveux  à  un  arbre  et  Joab   qui   le  perce  d'un  coup  de 


146  INVKNTAIRK    GÉNÉRAL    DF.S   TAELF.AT'X    DU    ROY 

dard;    de    mêmes    dimensions    et    matière   que   le    pré- 
cédent. 

Versailles.  Petit  cabinet  proche  la  petite  galerie  du  Roy. 

N°'  214  et  2i3  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  Paillet  (1695), 
qui  les  signale  à  Versailles,  indique  pour  le  n»  19  que  «  le  paysage  est  tenu 
de  Viole  »  [P.]  ;  ils  se  trouvaient  alors  dans  le  Cabinet  des  médailles  [V.].  — 
En  1706,  dans  le  cabinet  de  la  galerie  du  Roi  [IVIans.  6]. 

Piganiol  de  la  Force  les  signale  dans  le  Cabinet  des  médailles  (i).  — 
Lépicié  (1732)  les  mentionne  tous  les  deux  et  décrit  ainsi  le  n°  18  :  «  Dans 
le  moment  qu'Abraham  tient  le  couteau  levé  pour  immoler  Isaac,  un  Ange 
lui  arrête  le  bras  ;  à  côté  du  bûcher  on  voit  un  bélier  embarrassé  dans  un 
buisson;  au  bas  de  la  montagne  sont  assis  les  serviteurs  d'Abraham,  qui 
attendent  leur  maître.  »  —  Se  trouvaient  dans  la  huitième  pièce  (deuxième 
cabinet  particulier)  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784, 
avec  cette  note  (1788)  :  rf  rien  à  faire  «  [D.  R.]. 

Actuellement  tous  les  deux  à  l'hôtel  de  la  Légation  de  France  à  La  Haye, 
où  ils  furent  envoyés  le  4  septembre  1894  :  H.  o  m.  45  — L.  o  m.  34. 


20°  Un  tableau  représentant  le  docteur  Boissy  tenant 
une  tête  de  mort  d'une  main  et  de  l'autre  un  papier; 
figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  et  demi 
sur  2  pieds  8  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  3  17  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  cette  mention  :  «  Le  docteur 
Bossy  habillé  de  noir  tenant  une  lettre  de  la  main  droite  appuyée  sur  une 
teste  de  mort  »,  et  cette  note  ajoutée  :  «  veu  à  Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.]. 
—  Mentionné  par  Houasse  à  Paris  [H.]. 

Placé  en  171 5  dans  la  galerie  du  duc  d'Antin  en  son  hôtel  particulier  à 
Paris  [A.].  —  Proposé  en  1737  pour  être  placé  dans  la  chambre  du  Roi 
[C.  R.].  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Cet  homme  est  représenté  la 
main  gauche  appuyée  sur  une  tête  de  mort,  et  de  l'autre  main  il  tient  un 
papier  écrit  :  il  a  la  tête  nue,  la  barbe  en  pointe,  avec  un  collet  de  toile 
rabattu  sur  une  robe  noire  ».  Il  ne  donne  plus  l'identification  jusqu'à  lui 
acquise,  et  déclare  que  la  tête  de  ce  portrait  fut  repeinte  par  Van  Falens. 


(i)  11  signale  également  par  double  emploi,  le  n"  18  dans  le  cabinet  du 
Billard. 


kcolt:  lombarde  147 

—  Signale  dans  la  deuxième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760 
[J.],  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  il  est  écaillé  à  un  angle  dans  la 
partie  du  fond,  mais  facile  à  faire  tenir,  à  laver  et  vernir  »  fD.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Compiègne,  n"  142,  sous  ce  titre  :  «  Portrait 
d'homme  »  :  H.  i   m.  10  —  L.  o  m.  90. 


2  1°  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ  en  prière  au 
jardin  des  Olliviers,  accompagné  de  plusieurs  anges; 
figures  de  8  à  10  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
4  pouces  et  demi  sur  3  pieds  un  pouce  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée, 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Ce  tableau  n'est  entré  dans  la  collection  de  la  Couronne  que  postérieure- 
ment à  1706;  dans  l'inventaire  fait  à  cette  date,  il  n'est  point,  en  effet,  porté 
à  l'article  de  cet  artiste,  mais  signalé  ainsi  à  la  dernière  page  :  «  Addition  à 
Annibal  Carrache  depuis  l'expédition  du  présent  inventaire.  Un  tableau 
d'Annibal  Carrache  représentant  Jésus-Christ  à  genoux,  faisant  sa  prière  au 
jardin  des  Olives^  ayant  les  mains  jointes  et  regardant  une  croix  soutenue 
par  trois  anges  sur  un  nuage;  un  ange  à  genoux  à  ses  pieds  tient  un  calice 
et  plusieurs  autres  anges  en  l'air  tiennent  des  instrumens  de  la  Passion  et 
un  autre  derrière  luy  tient  un  linge,  le  Christ  est  de  18  à  20  pouces  de 
proportion  »  [Mans.  6]. 

Lépicié  (1752)  ajoute  ce  détail  à  la  description  ci-dessus  :  «  Dans  le  fond 
et  sur  la  droite  du  tableau  on  aperçoit  les  apôtres  endormis.  »  —  Se  trou- 
vait en  1760  au  magasin  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  avec  cette  indica- 
tion :  «  dans  la  manière  de  Carrache  «  [J.]. 

22°  Un  tableau  représentant  une  Noce  de  village; 
figures  de  12  pouces;  ayant  de  hauteur  4  pieds  4  pouces 
et  demi  sur  7  pieds  8  pouces  et  demi  de  large,  il  a  été 
remployé  de  2  pouces  sur  sa  largeur;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Appartement  de  M.  le  duc  Dantin. 

Acheté  en  1GG8  par  Louis  XIV  au  sculpteur  Marsy,  comme  l'atteste  cette 
ordonnance  de  paiement  en  date  du  8  décembre  :  a  A  Gaspard  Marsy, 
sculpteur,  pour  son  payement  de  quatre  tableaux  qu'il  a  vendus  au  Roy 
dont  il  y  en  a  trois  de  3, 000  livres  chacun  :  l'un  d'Annibal  Carrache  repré- 
sentant un  paysage  où  il  y  a  une  Noce  de  village;  un  autre  du  Doininiquain 


1^.8  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

représentant  un  autre  paysage  où  il  y  a  des  pescheurs  et  une  fuitte  en 
Egypte,  et  l'autre  du  Guide,  représentant  un  Christ  au  jardin  des  Olives,  et 
le  quatrième  de  1,400  livres  de  Corneille  de  Polembourg,  représentant  un 
paisage  où  il  y  a  une  Diane  qui  se  baigne  avec  plusieurs  nymphes  cy  : 
10,400  livres  »  (Guiffrey,  tome  i.  col.  287,  282). 

N"  376  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS  [P.], 
dans  l'appartement  de  Monsieur  [V.].  — Placé  à  Meudon,  au  début  du  xviir  siè- 
cle, dans  l'antichambre  de  l'appartement  de  Monseigneur  [Meud.  s.  d.],  où 
il  se  trouvait  encore  en  1706  [Mans.  6]. 

Restauré  par  Colins  en  1750  (A.  N.  O'  1934*).  —  Lépicié  (1752)  le  décrit 
ainsi  :  «  On  voit  entre  les  arbres  un  amphithéâtre  rempli  de  symphonistes 
et  du  côté  opposé  une  fontaine  en  niche  qui  renferme  un  Satyre  jouant 
de  la  flûte;  un  paysan  dont  l'air  niais  indique  l'embarras  paroit  prêt  à 
danser  avec  une  Dame,  nombre  de  spectateurs  de  toutes  conditions  occupent 
les  differens  plans,  les  uns  se  disposent  à  danser  et  les  autres  ne  font  que 
s'entretenir  ou  regarder  la  fête  :  un  nain,  placé  sur  le  devant  du  tableau,  y 
produit  un  effet  comique  par  l'air  martial  qu'il  fait  paroitre  en  tenant  une 
lance  en  arrêt  ».  Il  constate  que  le  tableau  a  souffert  et  extrêmement  noirci. 
—  Restauré  par  Godefroy  en  1785  :  «  Une  noce  de  village  par  Annibal 
Carrache,  toute  criblée  d'écaillés  mastiquées  qu'il  a  fallu  repointiller  après 
l'auoir  netoyé,  96  livres  »  (A.  N.  O'  1931).  —  Au  Louvre  en  1785 
[Louv.  85.]. 

Actuellement  au  musée  de  Marseille,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  en 
i8o3  :  H.   I  m.  44  —  L.  2  m.  54. 


Antonio  CARRACCI 


Un  tableau  représentant  le  Déluge;  figures  de  20  à 
24  pouces;  ayant  de  hauteur  4  pieds  10  pouces  sur  7  pieds 
5  pouces  et  demi  de  large;  dans  sa  bordure  brune  avec 
quelques  ornements  dorez. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Acheté  par  Louis  XIV  aux  héritiers  de  Mazarin  (i). 


(0  Voir  la  note  2  du  n"  5  de  Tiziano  Vecelli. 


ECOLE  LOMBARDE  I4C) 

N°  123  de  l'inventaire  Le  Brun(i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.], 
au  magasin  [Mag.  96].  —  En  1706  au  cabinet  des  tableaux  [Mans.  6]. 

En  lySo,  mis  au  Luxembourg.  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Vers  la 
gauche  du  tableau  et  sur  le  premier  plan  on  voit  un  vieillard  dans  l'eau, 
monté  sur  un  cheval  blanc  qu'il  embrasse  des  deux  mains  avec  vivacité;  ce 
cheval  mord  la  tête  d'un  homme  qui  veut  s'attacher  à  lui...;  des  hommes, 
des  enfans  et  des  femmes  sont  placés  sur  les  divers  plans,  les  uns  regardent 
la  terre  avec  effroi  ou  lèvent  les  bras  vers  le  ciel,  les  autres  essaient  de  se 
sauver  en  grimpant  sur  des  arbres;  ceux-ci  gravissent  sur  les  rochers,  ceux- 
là  gagnent  le  haut  d'un  bateau  presque  englouti...  :  le  fond  représente  la 
terre  submergée.  »  —  Au  Louvre  en  1785  [Louv  85].  —  Restauré  par  Gode- 
froid  en  1785  :  «  Le  Déluge  d'Augustin  Carrache,  pour  l'avoir  nétoyé  et  levé 
les  repeins  du  fond  qui  couvroient  l'arche  et  divers  détails  de  plan  d'eaux 
et  de  pluies  qui  ont  reparus,  avoir  aussi  levé  quelques  repeins  sur  les 
figures  et  sur  les  flots  de  devant  »  (A.  N.  O'  igSi). 

Actuellement  au  Louvre,  n"  i235  :  H.  i  m.  66  —  L.  2  m.  47. 


Guido  RENI 


1°  Un  tableau  représentant  Hercule  combattant  l'hydre; 
figures  plus  grandes  que  nature;  ayant  de  hauteur  7  pieds 
1 1  pouces  sur  5  pieds  i  o  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

2°  —  Hercule  qui  étouffe  Antée  ;  comme  le  précédent. 

3°  —  Hercule  sur  le  bûcher  ;  comme  le  précédent. 

4°  —  l'Enlèvement  de  Déjanirc  par  Centaure;  comme 
le  précédent. 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

Ces  quatre  tableaux  furent  peints  par  l'artiste  pour  le  duc  de  Mantoue, 
qui  les  vendit  à  Charles  l"  d'Angleterre;  à  la  mort  de  ce  roi,  ils  furent 
achetés  par  Jabach,  qui  les  céda  à  Louis  XIV  (Félibicn). 

Mentionnes  par  Félibien.  —  En  1682,  un  encadrement  spécial  fut  fait 
pour  eux  par  Caffieri  au  prix  de  1,817  livres  10  sous  (Guiffrey,  tome  11, 
col.  170).  —  N"'  18,  19,  21,  20  de  rinventairc  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].   —  A 


IDO  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

\'crsaillcs  en    \6qb    [P.],  dans   la    chambre    du  Trône  [V.].  —  Compris  en 
1698  dans  la  liste  des  tableaux  à  rentoiler  et  à  remettre  sur  châssis. 

Restaurés  et  rentoiles  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins  en  lyôi  [A.  N.  O' 
i9!^4-^).  —  Piganiol  de  la  Force  les  signale  à  Versailles  dans  la  salle  d'Apol- 
lon. —  Lépicié  (1752)  décrit  particulièrement  le  no  2  :  «  Acheloûs,  courbé  et 
réduit  à  l'extrémité,  ne  peut  résister  aux  efforts  d'Hercule  qui  le  tient  de  la 
main  droite  par  les  cheveux  et  qui  de  la  gauche  tait  un  second  mouvement 
pour  achever  de  le  terrasser;  Hercule  regarde  le  ciel...;  dans  l'éloignement 
on  voit  Acheloûs  sous  la  forme  d'un  taureau  abattu  par  Hercule  qui  lui 
arrache  une  corne.  »  —  Le  3  juin  1764,  M.  de  Fontanieu  demandait  qu'on 
nettoyât  ces  tableaux  (^4.  N.  O'  1909).  —  On  les  déposait  pendant  une 
partie  de  l'année  dans  la  deuxième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance;  en 
1788,  Du  Rameau  les  indiquait  «  à  revernir  légèrement  »  [J.]  et  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Versailles  :  H.  2  m.  59  à  2  m.  61  —  L.  i  m.  92 
à  I  m.  97. 

5°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  tenant  le  petit  Jésus 
emmailloté  fuyant  en  Egypte  avec  saint  Joseph;  figures 
comme  nature;   ayant  de  hauteur   5  pieds  un  pouce  sur 

3  pieds  8  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

N»  14  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  — A  Versailles  en  1695  [P.], 
dans  l'anticabinet  des  médailles  [V.].  —  Compris  en  1698  dans  la  liste  des 
tableaux  à  rentoiler  et  à  remettre  sur  châssis  [R.].  —  En  1706,  dans  le 
grand  appartement  du  roi  [Mans.  6]. 

Remis  sur  toile  et  rentoilé  en  1750  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins 
{A.  N.  O'  1934'^).  — Piganiol  de  la  Force  le  signale  à  Versailles  dans  la  salle 
de  l'Abondance.  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Vierge,  en  soulevant 
son  voile,  regarde  avec  complaisance  l'enfant  Jésus  qui  dort;  elle  a  une 
bandelette  passée  autour  de  l'épaule  droite  pour  lui  aider  à  porter  son  fils 
qu'elle  soutient  de  la  main  gauche;  saint  Joseph  la  précède,  il  paroit  faire 
un  mouvement  d'indication  sur  la  route  qu'il  faut  suivre.  »  —  Mentionné  en 
1764  par  Jacques  Bailly  au  Luxembourg. —Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  à  Bruxelles,  au  musée  royal  de  Belgique  auquel  il  fut  envoyé 
en  i8o3parrEtatFrançais:  H.  i  m.58  — L.  i  m.  20.  Signé  :  Giiido  Bolognese. 

60  Un  tableau  représentant  saint  Sébastien;  figure 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  5   pieds  4  pouces  sur 

4  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 


ECOLE    LOMBARDE  1  ?  i 

Acheté  en  1670  au  sieur  Hoursel,  amateur  célèbre  et  premier  secrétaire 
de  M.  de  La  Vrillière,  comme  l'atteste  cette  ordonnance  de  paiement  en 
date  du  18  juin  :  «  Au  sieur  Oursel,  pour  huict  tableaux  qui  sont  une  Vierge, 
une  Magdeleine  et  un  saint  Sébastien  du  Guide,  un  portrait  d'un  grand 
maître  de  Malte,  tait  par  Michel  Ange  de  Caravage,  et  les  quatre  Evangélistes 
de  Valentin  en  quatre  tableaux,  le  tout  pour  mettre  au  cabinet' des  raretez 
\     de  S.  M.  »  (Guiftrey,  tome  I,  col.  394  et  479). 

N»  348  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS 
[P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

Lépicié  (1752)  le  mentionne  sans  le  décrire  d'une  façon  très  précise.  —  Se 
trouvait  dans  la  troisième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.] 
et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  rentoiler,  nettoyer  et  vernir  »  [D.  R]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1467  :  H.  i  m.  67  —  L.  i  m.  32, 


70  Un  tableau  représentant  saint  François  tenant  une 
tête  de  mort;  figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur 
5  pieds  un  pouce  sur  3  pieds  8  pouces  et  demi  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Ce  tableau  fut  longtemps  à  Rome  dans  la  maison  des  Savelli;  il  passa 
ensuite  dans  la  collection  du  prince  Pamphili  qui  le  donna  à  Louis  XIV 
(Félibien). 

Mentionné  par  Félibien.  —  N°  192  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  les 
dimensions  de  6  pieds  un  pouce  sur  4  pieds  de  large  [L.  B.].  —  A  Versailles 
en  1695  [P.],  au  magasin  [V.].  —  En  1706,  au  cabinet  des  tableaux  [Mans.  6]. 

Quitte  le  Louvre  en  1737  pour  entrer  à  la  Surintendance  [Louv.  37].  — 
Lépicié  (1752)  lui  donne  comme  dimensions  5  pieds  10  pouces  sur  3  pieds 
1 1  pouces  de  large  et  le  décrit  ainsi  :  «  Saint  François  à  genoux  devant  un 
crucifix  et  tenant  une  tête  de  mort...  regarde  le  ciel  :  le  fond  représente  une 
solitude.  »  —  Se  trouvait  à  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  dans  la 
sixième  pièce  [J.]  et  en  1 784  dans  la  cinquième  pièce,  avec  cette  note  (  1 784)  : 
«  A  besoin  d'être  rentoilé  et  nettoyé  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Fontainebleau  :  11.  i  m.  93  —  L.  1  m.  29. 


8°   Un    tableau    représentant  une   Madeleine  pleurant 
devant  un  crucifix;  figure  comme  nature; ayant  de  hauteur 


ID2  INVENTAIRE    GENERAL    I>ES    TABLEAUX    DU    ROY 

3  pieds  4  pouces  sur  2  pieds  9  pouces  et  demi  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

V^ersailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Acheté  en  1670  à  l'amateur  Hoursel  (i). 

N°  327  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS 
[P.],  au  magasin  [V.].  —  En  1706,  au  cabinet  des  tableaux  [Mans.   6]. 

Restauré  par  la  veuve  Godefroid  en  1751  (A.  N.  O'  1934"^).  —  Lépicié 
(1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Ses  cheveux  sont  négligés  et  tombent  sur  ses  épaules 
et  sur  son  sein  :  le  fond  du  tableau  représente  une  caverne, ^qui  laisse  aper- 
cevoir par  une  ouverture  le  ciel  et  du  paysage.  »  —  Jeaurat  (1760),  qui  le 
signale  dans  la  première  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  l'annonce 
ainsi  :  «  Une  Magdeleine,  demi-figure,  que  l'on  estime  du  Guide  »,  et  ajoute 
en  note  :  «  qui  n'est  qu'une  copie  »  [J.].  —  Signalé  en  1764  par  Jacques 
Bailiy  au  Luxembourg.  —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85].  —  Restauré  en 
1789  par  Martin,  dont  voici  le  mémoire  :  <■  Du  Guide  la  Magdeleine  dans  le 
désert  de  42  pouces  sur  34,  avoir  enlevé  quantité  de  repeints,  une  ancienne 
crasse  qui  l'interceptoit,  réparé  plusieurs  trous  et  gersures,  iio  livres» 
(A.  N.  O"  1931). 

Actuellement  à  Saint-Denis,  à  la  maison  de  la  Légion  d'honneur,  où  il  fut 
envoyé  par  l'Etat  en  1872  :  H.  i  m.  12  —  L.  o  m.  gb. 


■9"  Un  tableau  représentant  une  Cybille  ayant  le  bras 
droit  posé  sur  plusieurs  livres  et  de  sa  main  gauche  tou- 
chant un  papier  qu'un  ange  debout  lui  tient  ;  figure 
grande  comme  nature;  ayant  de  hauteur  6  pieds  3  pouces 
sur  5  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 
Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Ce  tableau  n'est  mentionné  dans  aucun  autre  inventaire. 

Actuellement  à  Bruxelles,  au  musée  royal  de  Belgique,  auquel  il  fut  envoyé 
en  181 1  comme  provenant  de  Vienne:  H.  i  m.  82  —  L.  i  m.  43. 

10°  Un  tableau  ovale  représentant  un  saint  Sébastien 
ayant  les  deux  bras  attachez  par  derrière;  figure  comme 

(i)  Voir  le  précédent  n°  6. 


ECOLE    LOMBARDE  l53 

nature;   ayant  do  hauteur  3   pieds  3  pouces  et  demi  sur 

2  pieds  8  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  33o  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS 
[P.],  au  magasin  [V.]. 

Lépicié  (1752)  le  dit  peu  différent  comme  composition  du  précédent  n"  6 
et  en  très  mauvais  état.  —  Au  magasin  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en 
1760  [J.]  et  en  1784  [D.  R.]  et  signalé  chaque  fois  comme  fort  endommagé. 

11°  Un  tableau  représentant  la  Charité  romaine  sous 
la  ligure  d'une  tille  qui  allaite  son  père  dans  une  prison; 
ligures  comme  nature  ;   ayant  de    hauteur  4   pieds   sur 

3  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  398  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS 
[P.],  au  magasin  [Mag.  96.]. 

Restauré  et  rentoilé  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins  en  1730  [A.  N.  O' 
ig34^].  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Cette  tille  debout  tient  de  la  main 
gauche  sa  draperie,  elle  a  la  droite  tendrement  posée  sur  le  col  de  son  père, 
à  qui  elle  présente  son  sein  sur  lequel  ce  vieillard  altéré  se  jette  avec 
avidité.  »  —  Mis  ensuite  au  Luxembourg.  —  Restauré  à  deux  reprises  par 
le  peintre  Godefroid;  d'abord  vers  1784  comme  l'atteste  ce  mémoire  :  «  La 
Charité  du  Guide,  l'avoir  nettoie,  verni  et  repointillé  quelques  endroits 
(A.  N.  O'  ig33)  »;  puis  en  1785  et  1786  :  «  La  Charité  romaine  par  le 
Guide,  l'avoir  netoyé,  levé  et  refait  un  repeint  sur  la  gorge  »  (A.  N.  O' 
1933).  —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  musée  de  Marseille,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en 
1802,  comme  provenant  de  l'hôtel  de  Toulouse  :  H.  i  m.  29  —  L.  o  m.  97  ; 
il  n'est  porté  au  catalogue  que  comme  copie. 

120  Un  tableau  représentant  une  Magdeleine  ayant  les 
deux  mains  jointes  sur  Testomac;  figure  grande  comme 
nature;  ayant  de  hauteur  un  pied  i  i  pouces  sur  un  pied 
8  pouces  de  large;  il  est  peint  sur  cuivre;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy. 

N«  75  de  l'inventaire  Le  Brun  (i6S3)  [L.  B.].  —  En  lôgS  à  Versailles 
[P.],  dans  la  galerie  du  roi  [V.]. 


i:>4  INVKNTAIRF,    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Place,  en  171  5,  dans  la  chambre  du  duc  d'Antin  en  son  hôtel  particulier 
à  Paris  [A.].  —  Replace,  en  lySy,  dans  la  galerie  de  Versailles  [G.  R.]  où 
Piganiol  de  la  Force  le  signale  également.  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  : 
«  Cette  sainte  a  les  yeux  tournés  vers  le  ciel  et  les  mains  croisées  sur  sa 
poitrine.  »  —  Se  trouvait  dans  le  deuxième  cabinet  particulier  (neuvième 
pièce)  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784,  avec  cette  note 
mise  au  crayon  :   «  M.  Grandpré  l'a  nettoyé   sans   trop  le  gâter  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Quimper,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  le 
21  janvier  1897  :  H.  o  m.  66  —  L.  o  m.  Sy. 

1 3°  Un  tableau  estimé  du  Guide  représentant  Dalila  qui 
coupe  les  cheveux  à  Samson;  figures  grandes  comme 
nature  ;  ayant  de  hauteur  8  pieds  sur  10  pieds  et  demi  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Mentionné  par  Houasse  (i6gi)  à  Paris,  avec  cette  attribution  :  «  manière 
du  Guide  »  [H.].  —  Placé,  au  début  du  xviii"  siècle,  à  Meudon  dans  la  galerie 
de  communication  [Meud.  s.  d.],  où  il  se  trouvait  encore  en  1706  [Mans.  6]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Samson,  couché  et  endormi,  a  la  tête 
posée  sur  les  genoux  de  Dalila  qui  lui  coupe  les  cheveux;  son  bouclier,  sa 
lance  et  son  épée  sont  placés  à  ses  pieds;  sur  la  gauche  du  tableau,  on  voit 
l'Amour  qui  rompt  son  arc  et  qui  regarde  avec  mépris  la  perfide  Dalila.  » 

14°  Un  tableau  représentant  l'Union  du  dessin  et  de  la 
couleur  sous  la  figure  d'un  jeune  homme  et  d'une  femme; 
figures  comme  nature  ;  ayant  3  pieds  8  pouces  de  diamètre  ; 
il  étoit  de  forme  quarrée,  il  a  été  rehaussée  de  14  pouces 
et  élargi  de  1 2  dans  sa  bordure  dorée  ;  de  forme  ronde. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy. 

Entré  dans  la  collection  de  là  Couronne  entre  1684  et  1686. 

N»  481  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683)  [L.  B.].  — 
Restauré  en  1686  par  le  peintre  Blanchard,  comme  l'atteste  cette  ordon- 
nance de  paiement  en  date  du  18  septembre  :  «  A  Blanchard,  peintre,  pour 
avoir  racomodé  un  tableau  du  Guide  représentant  le  Dessin  et  le  Coloris 
1 15  livres  »  (Guiffrey,  tome  II,  col  985).  —  En  lôgS  à  Versailles  [P.],  dans 
la  galerie  du  roi  [V.]. 

Placé  en  171 5  dans  la  chambre  du  duc  d'Antin  en  son  hôtel  particulier  à 
Paris  [A.].  —  Replacé  en  1 737  dans  la  galerie  de  Versailles  [G.  R.]  ;  où  Piga- 


ECOLE    LOMBARDE  l55 

niol  de  la  Force  le  signale  également  en  déclarant  qu'il  faut  y  voir  le  portrait 
du  Guide  et  de  sa  maîtresse.  —  Lépicié  (lySs)  le  décrit  ainsi  :  «  Le  Dessein 
sous  la  figure  d'un  jeune  homme  tient  de  la  main  droite  un  crayon  avec 
lequel  il  va  dessiner,  il  a  la  main  gauche  posée  sur  l'épaule  d'une  femme 
représentant  la  couleur  et  qu'il  regarde  d'un  œil  satisfait.  »  —  Se  trouvait 
dans  la  deuxième  pièce  de  l'hôtei  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  en 
1784,  avec  celte  note  (1788)  :  A  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Versailles  :  H.  1  m.  21  —  i  m.  23. 


i5°  Un  tableau  représentant  un  Christ  couronné 
d'épines  tenant  un  roseau  à  la  main  ;  ligures  comme 
nature;  ayant  de  hauteur  21  pouces  sur  i5  pouces  et  demi 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy. 

«  Donné  au  Roy  par  M.  le  Commandeur  de  Hautefeuille  le  8  septem- 
bre 1686  «  [P.]. 

Le  même  Paillet  le  signale  à  Versailles;  il  se  trouvait  alors  dans  la 
galerie  du  roi  [V.],  où  on  le  voit  encore  en  1737  [G.  R.]  et  où  Piganiol  de 
la  Force  le  mentionne. 

Lépicié  (1752)  ajoute  ce  détail  à  la  description  de  Bailly  :  «  Le  peintre  a 
supposé  une  main  hors  du  tableau  en  faisant  paroitre  un  roseau  qui  traverse 
la  figure  du  Sauveur.  »  —  Porté  à  Paris  en  1753  pour  être  restauré  [Coch.]. 
—  Restauré  et  rentoilé  en  1754  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins,  dont  voici 
le  mémoire  :  «  A  un  tableau  du  Guide  représentant  un  Ecce  homo,  l'avoir 
mis  sur  toille  et  repris  toutes  les  écailles,  rempli  tous  les  endroits  offensés 
18  livres  —  audit  tableau  l'avoir  nettoie  et  repeint  les  endroits  nécessaires, 
18  livres  [A.  N.  O'  1907] .  —  Se  trouvait  dans  le  deuxième  cabinet  particulier 
(neuvième  pièce)  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784  avec 
cette  note  (1788)  :  «  M.  Grandpré  l'a  colé  »  [D.  R.]. 

-actuellement  au  Louvre,  n"  1447  :  H.  o  m.  62  —  L.  o  m.  48. 


16°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  assise  tenant  le 
petit  Jésus  endormi  sur  ses  genoux  ;  ligures  comme  nature  ; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  7  pouces  sur  2  pieds  7  pouces  et 
demi  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy. 


1 36  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Acheté  en   1760  à  l'amateur  Hoursel  par  Louis  XIV  (i). 

N"  32g  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  i6g5 
[P.],  dans  la  galerie  du  roi  [V.]  où  Piganiol  de  la  Force  le  signale  également. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Vierge  tient  de  la  main  gauche  un 
linge  sur  lequel  le  Sauveur  est  posé.  »  —  Se  trouvait  en  1760  dans  la 
deuxième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  ;  Jeaurat  déclare  que  sa  forme 
est  ronde,  cette  modification  dut  être  pratiquée  pour  le  rendre  pendant  du 
précédent  n»  14  [J.].  —  Signalé  par  Du  Rameau  (1784)  dans  la  même  pièce 
de  ce  même  hôtel,  avec  les  dimensions  de  3  pieds  8  pouces  de  diamètre  et 
cette  note  (1788)  :  «  à  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Clermont-Ferrand,  auquel  il  fut  envoyé  par 
l'État  le  22  février  1895  :  i  m.  i5  en  carré. 

17°  Un  tableau  représentant  Jésus  Christ  au  Jardin  des 
Olliviers;  figures  de  12  à  i3  pouces;  ayant  de  hauteur 
21  pouces  sur  16  pouces  de  large;  peint  sur  cuivre;  dans 
sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy. 

Acheté  en  1668  par  Louis  XIV  au  sculpteur  Marsy  (2)  :  il  avait  auparavant 
appartenu  à  Mazarin,  et,  au  rapport  de  Brienne,  le  duc  de  Mazarin  l'avait, 
à  la  mort  du  cardinal,  donné  à  la  duchesse  de  Chevreuse,  laquelle  l'avait 
ensuite  vendu  (Villot). 

N»  375  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  dans  la  galerie  du  roi  [V.]. 

Placé  en  171 5  dans  la  chambre  du  duc  d'Antin  en  son  hôtel  particulier  à 
Paris  [A.].  —  Remis  en  1737  dans  la  galerie  de  Versailles  [G.  R.]  oii  Piganiol 
de  la  Force  le  signale  également.  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Le 
Sauveur  à  genoux  et  les  rnains  jointes  paroit  dans  une  tristesse  profonde  ; 
un  ange  placé  près  de  lui  tient  la  croix  de  la  main  droite  et  lui  présente  le 
calice  de  la  gauche;   les   apôtres  sont  endormis  sur  le   premier  plan,  on 

(i)  Voir  le  précédent  n"  6.  —  C'est  le  seul  tableau  avec  les  n"'  20  et  21 
auquel  cette  identification  puisse  convenir;  les  autres  sur  ce  même  sujet 
sont  entrés  dans  la  collection  de  la  couronne  postérieurement  à  i683;  il 
est  d'autant  plus  vraisemblable  que  c'est  à  ce  n°  16  qu'elle  doit  s'appli- 
quer que,  dans  l'inventaire  Le  Brun,  il  est  placé  à  la  suite  des  deux  autres 
tableaux  de  cet  artiste  achetés  à  Hoursel. 

(2)  Voir  le  n"  22  d'Annibale  Carracci. 


ÉCOLE    LOMBARDE  I 5/ 

aperçoit  Judas  dans  le  lointain,  accompagné  de  soldats  qui  portent  des 
falots;  dans  le  haut  du  tableau,  on  voit  une  gloire  et  des  anges  qui  tiennent 
les  instrumens  de  la  Passion.  »  —  Se  trouvait  en  1760  dans  le  premier 
cabinet  particulier  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.].  —  Restauré  en  1777 
par  Hacquin,  dont  voici  le  mémoire  :  «  Avoir  rassuré  les  couleurs  qui  tom- 
boient  à  un  tableau  représentant  Jésus  Christ  au  jardin  des  Olliviers  peint 
par  le  Guide,  12  livres  »  (A.  N.  O'  igSS).  —  Signalé  par  Du  Rameau  (1784) 
dans  le  même  appartement  avec  cette  note  au  crayon  (1788)  :  «  Ce  tableau 
du  Guide  est  presque  perdu  par  M.  Grandpré  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Sens,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  le 
i"  mars  1893  :  H.  o  m.  57  —  L.  o  m.  43. 

18°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  tenant  le  petit 
Jésus  et  saint  Jean  qui  baise  les  pieds  de  Notre  Seigneur; 
figures  de  6  à  7  pouces  ;  ayant  de  hauteur  9  pouces  sur 
7  pouces  de  large,  peint  sur  cuivre;  dans  sa  bordure 
dorée. 

190  Un  tableau  représentant  la  Vierge  vêtue  d'une  dra- 
perie rouge,  cousant  du  linge,  accompagnée  de  trois 
anges  ;  comme  le  précédent. 

Versailles.  Cabinet  proche  la  petite  gallerie  du  Roy. 

Achetés  tous  les  deux  en  i685  au  chevalier  Beauchamp,  comme  l'atteste 
cette  mention  des  Comptes  des  Bâtiments  en  date  du  i3  février  :  «  Du  sieur 
Du  Metz  (garde  du  Trésor)  4,400  livres  pour  délivrer  au  chevalier  Beauchamp 
pour  le  paiement  de  deux  petits  tableaux  du  Guide,  un  représentant  la 
Sainte  Famille  où  le  saint  Jean  baise  les  pieds  du  Christ,  et  l'autre  la  V'ierge 
qui  travaille  en  couture  accompagnée  d'anges  »  (Guitïrey,  tome  II,  col.  58 1 
et  661)  (i). 

N"  450  et  451  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683) 
[L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS  [P.],  dans  la  galerie  du  roi  [V.]. 

Placés  en  171  3  dans  la  galerie  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin  à 
Paris  [A.].  —  Remis  dans  la  galerie  de  Versailles  en  1737  [G.  R.].  —  Res- 
taurés par  Colins  et  la  veuve  Godefroid  en  1750  (A.  N.  O'  1934^).  —  Lépicié 
(1752)  les  décrit  ainsi  :  «  L'enfant  Jésus  sur  les  genoux  de  la  Vierge  donne 
la  bénédiction  au  petit  saint  Jean  qui  lui  baise  les  pieds...  on  voit  au  bout 

(i)  Lépicié  commet  donc  une  erreur  quand  il  avance  que  le  11"  ly,  "  tait 
pour  le  pape  Paul  V,  est  un  présent  du  cardinal  Ludc)visi  ». 


< 


l58  INVK-NTAIRK    GKNKRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

de  la  chambre  un  rideau  rouge  qui  sert  de  fond  et  qui  laisse  voir  une  croisée 
sur  laquelle  est  placé  un  pot  de  tieurs.  »  —  «  La  Vierge  assise  ayant  une 
auréole  autour  de  la  tète  et  le  front  ceint  d'un  diadème,  travaille  à  du  linge 
posé  sur  un  coussin  bleu  qu'elle  a  sur  les  genoux;  trois  anges  l'accompagnent, 
un  joint  les  mains,  un  autre  lève  un  rideau,  et  le  troisième  met  une  draperie 
jaune  sur  une  table  :  le  Guide  a  placé  une  corbeille  à  ouvrage  aux  pieds  de 
la  ligure  dominante.  »  —  Placés  ensuite  au  Luxembourg.  —  Restaurés  en  1 766 
et  1767  par  la  veuve  Godefroid  :  «  Avoir  nettoyé  ces  deux  tableaux,  avoir 
fait  reprendre  et  tenir  toutes  les  écailles  qui  étoient  prêtes  à  tomber,  avoir 
repeint  tous  les  endroits  nécessaires,  96  livres  »  (A.  N.  O'  igSS).  —  Au 
Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 


20"  Un  tableau  estimé  du  Guide  représentant  la  Vierge, 
l'enfant  Jésus  et  sainte  Catherine;  figures  de  petite  nature; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  et  demi  sur  2  pieds  7  pouces  de 
large,  de  forme  ovale;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  gallerie  du  Roy. 

N°  422  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  où  il  est  ainsi  annoncé  :  «  Un 
tableau  de  forme  ovalle,  représentant  l'Epousaliste,  manière  du  Guide,  hault 
de  2  pieds  sur  2  pieds  7  poulces  de  large  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS 
[P.],  dans  la  galerie  du  roi  [V.]. 

Signalé  ainsi  par  Jeaurat  (1760)  dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments 
à  l'hôtel  de  la  Surintendance  :  «  La  Vierge  tenant  l'enfant  Jésus  qui  met  un 
anneau  au  doigt  de  sainte  Catherine  »  [J.].  —  Mentionné  en  1784  dans  le 
même  appartement,  avec  cette  note  (1788)  :  «  En  bon  état  »  [D.  R.].  — 
Restauré  en  1789  par  Martin,  dont  voici  le  mémoire  :  »  Guide  René  [sic) 
Sainte  Famille  et  sainte  Catherine  de  32  pouces  sur  26,  avoir  enlevé  la 
saleté  et  les  repeints  avec  beaucoup  de  précaution  et  raccordé  ensuite  les 
places  endommagées,  100  livres  »  (A.  N.  O'  igSi). 

Actuellement  au  musée  de  Tours,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en  i8o3  : 
H.  o  m.  68  —  L.  o  m.  84;  attribué  à  Elisabetta  Sirani. 


2  1°  Un  tableau  estimé  de  Guide  représentant  la  Vierge 
et  l'enfant  Jésus  qui  tient  un  oiseau  ;  figures  de  petite 
nature;  ayant  de  hauteur  un  pied  10  pouces  (i)  sur  2  pieds 


(i)  11  se  pourrait  que  ces  dimensions  données  par  Bailly  ne  fussent  point 
exactes  :  le  musée  de  Versailles  possède,  en  effet,  un  tableau  identique  du 
Guide,  de  forme  ovale  et  mesurant  i  m.  24  sur  i  m.  i5. 


ECOLK    LOMBARDE  i5q 

7    pouces  de    large,   de    forme   ovale;    dans   sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Petite  gallerie  du  Roy. 

N»  400  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  où  il  est  ainsi  annoncé  :  «  Une 
Vierge  aiant  la  teste  appuiée  sur  la  main  gauche,  le  petit  Christ  jouant 
avec  un  oyseau.  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.]  dans  la  galerie  du 
roi  [V.]  où  Piganiol  de  la  Force  le  signale  encore. 

Jeaurat  (1760)  le  mentionne  ainsi  dans  le  salon  du  directeur  des  Bâti- 
ments à  l'hôtel  de  la  Surintendance  :  «  Un  tableau  estimé  du  Guide 
représentant  la  Vierge  avec  l'enfant  Jésus  qui  fait  voler  un  oyseau  »  [J.].  — 
Se  trouvait  dans  le  même  appartement  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  : 
«   en   bon  état   »  [D.  R.]. 

2  2°  Un  tableau  représentant  Jésus  Christ  et  la  Sama- 
ritaine; figures  de  16  à  18  pouces;  ayant  2  pieds  7  pouces 
de  diamètre;  il  a  esté  rehaussé  de  10  pouces  et  remployé 
d'un  pouce  sur  la  largeur. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

Acheté  en  1686  à  Jean  de  La  Marie,  comme  le  prouve  cette  ordonnance 
de  paiement  en  date  du  16  décembre  :  «  A  Jean  de  La  Marie  pour  son 
tableau  du  Guide  représentant  la  Samaritaine,  700  livres  »  (Guiffrey,  tome  II, 
col.  874-918). 

N"  426  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683  [L.  B.].  — A 
Versailles,  en  1695,  avec  les  dimensions  d'un  pied  9  pouces  et  demi  sur 
2  pieds  8  pouces  de  large  et  cette  note  :  «  il  a  été  réduit  en  forme  ronde  » 
[P.];  il  se  trouvait  alors  dans  la  chambre  du  billard  [V.],  où  Piganiol  de  la 
Force  le  signale  également. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Jésus-Christ,  placé  sur  le  premier  plan  du 
tableau,  aie  bras  gauche  appuyé  sur  le  bord  d'un  puits...;  la  Samaritaine 
debout,  tenant  un  vase,  écoute  avec  une  merveilleuse  attention  les  paroles 
du  Sauveur  :  le  fond  représente  du  paysage  et  dans  l'cloignement  la  ville 
de  Samaris.  » 

Actuellement  au  musée  de  Carcassonne,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat 
le  22  février  1896  :  H.  o  m.  59  —  L.  o  m.  82. 

2  3«>  Un  tableau  représentant  un  jeune  Enfant  à  mi-corps 
qui  se  joue  avec  deux  tourierellcs  ;  figure  de  peiiic  nature; 


l6o  TNVRNTAIRK    GKNKRAL    DES    TAELKAI'X    DT    ROY 

ayant  de  hauteur  20  pouces  sur  16  pouces  de  large;  de 
forme  ovale;  dans  sa  bordure  dorée. 
Versailles.  Cabinet  des  tableaux, 

N"  406  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  au  magasin  [V.].  —  Mis  à  Meudon,  au  début  du  xviii"  siècle,  dans 
l'antichambre  de  Monseigneur  [Meud.  s.  d.]. 

Placé  en  171 5  dans  la  chambre  du  duc  d'Antin  en  son  hôtel  particulier  à 
Paris  [A.].  —  Le  9  février  1746,  par  ordre  du  directeur  des  Bâtiments,  remis 
au  contrôleur  général  de  Montmartrel  pour  orner  son  hôtel,  où  il  resta 
jusqu'au  25  avril  1755  (A.  N.  O'  1932).  —  Signalé  par  Lépicié  (1752),  — 
par  Duplessis  (1785)  au  Louvre,  avec  cette  note  :  «  tableau  très  gâté  » 
[Louv.  85]. 

Actuellement  au  musée  de  Langres,  où  il  fut  envoyé  par  l'État  le  14  dé- 
cembre 1892. 

24°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  tenant  le  petit 
Jésus,  saint  Jean  qui  lui  baise  la  main,  un  ange  et  un 
vieillard  à  genoux;  figures  comme  nature;  ayant  de  hau- 
teur 3  pieds  4  pouces  sur  4  pieds  2  pouces  de  large  ;  dans 
sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

«  Donné  par  M.  le  cardinal  de  Bonzy  en  septembre  1696  »  [P.]. 

Paillet  le  mentionne  à  Versailles,  comme  peint  dans  la  «  manière  du 
Titien  »,  et  avec  les  dimensions  de  3  pieds  2  pouces  sur  3  pieds  8  pouces 
et  demi.  —  Mis  à  Meudon,  au  début  du  xvui"  siècle,  dans  la  chambre  de 
Monseigneur  [Meud.  s.  d.]. 

Quitte  le  Louvre  en  1737  pour  être  placé  dans  la  petite  galerie  de  Versailles 
[Louv.  37]  où  il  est  en  effet  signalé  par  Pig-aniol  de  la  Force. 

25°  Un  tableau  représentant  David  debout,  tenant  la 
tête  de  Goliath;  figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur 
6  pieds  g  pouces  sur  4  pieds  et  demi  de  large  ;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

Paris.  Palais  du  Luxembourg: 

Mentionné  pour  la  première  fois  dans  l'inventaire  de  1706  [Mans.  6]. 


ÉCOLE    LOMBARDE  l6l 

Lépicié  (1732)  le  décrit  ainsi  :  «  David,  debout,  appuyé  sur  le  fût  d'une 
colonne,  tient  de  la  main  droite  sa  fronde  et  de  la  gauche  la  tête  de  Goliath 
posée  sur  un  piédestal  de  pierre;  il  est  vêtu  d'une  peau  de  tigre  et  d'une 
draperie  bleue,  il  a  pour  coëfFure  une  toque  rouge  ornée  d'une  plume;  à 
ses  pieds,  on  voit  le  sabre  du  géant.  »  —  Se  trouvait,  en  1760,  au  magasin  de 
la  Surintendance  [,!.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1439  :  H.  2  m.  20  —  L.  i.  m.  60. 


Domenico  ZAMPIERI,  dit  LE  DOMINIQUIN 


1°  Un  tableau  représentant  Énée  qui  porte  son  père 
Anchise;  figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  5  pieds 
sur  3  pieds  10  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Grand  appartement  du  jRoy. 

Apporté  par  le  maréchal  de  Créquy  de  son  ambassade  de  Rome;  acheté 
à  sa  mort  par  le  cardinal  de  Richelieu,  qui,  en  mourant,  le  donna  à  Louis  XllI 
[Félibien]. 

N"  i3  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  annoncé  :  «  un  tableau 
peint  du  Dominiquin  après  le  dessein  d'Annibal  Carache  »,  avec  les  dimen- 
sions de  5  pieds  sur  4  pieds  9  pouces  de  large  [L.  B.].  —  A  Versailles  en 
i6g5  [P.],  dans  l'anticabinet  des  médailles  [V.].  —  Inscrit,  en  1698,  sur 
la  liste  des   tableaux  à   rentoiler  et  à  remettre  sur  châssis  [R.]. 

Placé,  en  171 5,  avec  attribution  à  Annibal  Carrachc,  dans  l'antichambre 
de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin  à  Paris  [A.].  —  Remis  au  Louvre,  qu'il 
quitte,  en  1737,  pour  la  Surintendance  de  Versailles  [Louv.  37].  —  Lépicié 
(1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Enée,  qui  n'est  vu  que  jusqu'aux  genoux,  paroit  au 
bas  d'une  espèce  de  perron  sur  lequel  on  voit  Creuse  et  le  jeune  Ascagne; 
Anchise  est  déjà  chargé  sur  ses  épaules,  ce  vieillard  prend  les  Dieux  Pénates 
de  la  main  de  Creuse  et  le  petit  Ascagne  semble  indiquer  à  son  père  le 
chemin  qu'ils  doivent  tenir  ».  11  ajoute  que  <■  le  nom  du  Carrachc  est  écrit  » 
sur  le  tableau.  —  Lavé  et  verni  par  le  sieur  Godefroid  en  1788  (A.  N.  ()' 
1931).  —  Se  trouvait  au  magasin  de  la  Surintendance  en  1760  [.L]. 

Actuellenicnt  au  Louvre,  n"  i337,  avec  attribuiinii  à  SpaJn  :  II.  i  m.  i)^ 
—  L.  1  ni.  33. 


102  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX   DU    ROY 

2°  Un  tableau  représentant  des  Joueurs  d'instruments; 
figures  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  1 1  pouces 
sur  5  pieds  4  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Gi-and  appartement  du  Roj'. 

Ce  tableau  fut  fait  pour  le  cardinal  Ludovisi,  neveu  du  pape  Grégoire  XIV; 
il  passa  ensuite  au  prince  son  neveu,  qui  le  vendit  au  sieur  de  Nogent; 
Jabach  l'acheta  à  ce  dernier  et  le  céda  à  Louis  XIV  [Félibien]. 

N°  52  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —A  Versailles  en  lôgS  [P.], 
dans  la  chambre  du  roi  [V.].  —  Inscrit,  en  1698,  sur  la  liste  des  tableaux 
à  rentoiler  et  à  remettre  sur  châssis  [R.]. 

Placé,  en  1715,  dans  le  grand  cabinet  du  duc  d'Antin,  en  son  hôtel  parti- 
culier à  Paris  [A.].  —  Remis  ensuite  au  Louvre,  qu'il  quitte,  en  ijSy,  pour 
la  Surintendance  de  Versailles  [Louv.  37].  —  Piganiol  de  la  P^orce  le  signale 
dans  la  salle  de  Mercure  à  Versailles.  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  De 
jeunes  musiciens,  représentés  jusqu'aux  genoux,  se  disposent  à  concerter; 
l'un  d'eux,  qui  joue  du  violon,  semble  indiquer  de  l'archet  à  celui  qui  \a 
chanter  le  mouvement  de  la  pièce  que  l'on  doit  exécuter,  tandis  qu'un  troi- 
sième profite  de  ce  moment  d'entretien  pour  accorder  son  luth  :  un  jeune 
enfant  appuyé  sur  la  table  et  sur  des  livres  de  musique  tient  aussi  un 
violon,  il  paroit  sijr  de  son  fait,  il  a  un  doigt  sur  la  bouche  et  rit  avec 
malignité...»  —  Placé  ensuite  au  Luxembourg.  — Au  Louvre  en  178? 
[Louv.  85].  —  Restauré,  en  1789,  par  Martin,  dont  voici  le  mémoire  :  «  Du 
Dominiquin,  un  Concert  de  52  pouces  sur  63,  ôté  beaucoup  de  crasse  et  des 
repeints  difficiles  à  enlever,  racordé  des  trous  et  gersures  avec  grand  soin, 
100  livres  »  [A.  N.  O'  i93i]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  i538,  avec  attribution  à  Spada  :  H.  i  m.  42 
—  L.  I  m.  72. 


3°  Un  tableau  représentant  David  jouant  de  la  harpe 
accompagné  de  deux  enfans  dont  un  tient  un  livre  et 
l'autre  son  épée;  figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur 
8  pieds  et  demi  sur  5  pieds  2  pouces  de  large;  il  a  été 
rehaussé  de  i5  pouces  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

Ce  tableau  fut  envoyé  d'Italie  au  cardinal  Mazarin,  et  à  sa  mort  le  duc  de 
Mazarin  le  céda  à  Louis  XIV  [Félibien]. 

N°   125  de  l'inventaire   Le  Brun  (i683)  avec   les  dimensions  de   7  pieds 


ÉCOLE    LOMBARDE  l63 

;^  pouces  sur  5  pieds  2   pouces  de  large  [L.  B.].  —  A  Versailles,  en  iGcjS, 
[P.],  dans  le  salon  du  petit  appartement  du  roi  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  à  Versailles  dans  la  chambre  de  Louis  XI\', 
du  côté  du  lit,  en  pendant  au  Saint  Jean  rÉvangcliste  de  Raphaël  (i).  — 
Rentoilé  et  restauré  en  lySi  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins  (A.  N.  O' 
1934'*).  —  La  description  de  ce  tableau  par  Lépicié  (1752)  diffère  peu  de 
celle  de  Bailly.  —  Pendant  Tété,  ce  tableau  était  placé  dans  la  troisième 
pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.]  et  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  1609  :  H.  2  m.  40  —  L.  i  m.  70. 


40  Un  tableau  représentant  la  Magdeleine;  figure 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  2  pieds  3  pouces  sur 
un  pied  3  pouces  de  large;  réduit  en  forme  ovale;  il  a  été 
remployé  d'un  pouce  sur  sa  hauteur  et  élargi  de  2  pouces; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

N°  346  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  description  :  «  Une 
Magdcleine  habillée  de  rouge,  enveloppée  dans  une  drapperic  bleue,  aiant 
les  mains  jointes,  le  coude  gauche  appuyé  sur  quelque  chose  d'eslcvc  » 
[L.  B.J.  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  dans  le  salon  du  petit  appartement  du 
roi  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  au  dessus  de  la  porte  de  la  chambre  de 
Louis  XIV  à  Versailles.  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Elle  a  le  bras 
gauche  appuyé  sur  un  rocher  et  les  mains  jointes;  sa  draperie  est  bleue  et 
ses  cheveux  tombent  négligemment  sur  sa  poitrine.  » 

Actuellement  au  musée  de  Marseille,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  eu 
1802  :  H.  o  m.  78  —  L.  o  m.  62. 

5o  Un  tableau  représentant  sainte  Cécile  jouant  de  la 
basse  de  viole;  figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur 
5  pieds  sur  3  pieds  10  pouces  et  demi  de  large;  il  a  cic 
rehaussé  de  2  pouces  et  élargi  de  ('1  pouces  et  demi;  dans 
sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux . 


(i)  Cf.  supra  p.  iS. 


164  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Ce  tableau  fut  fait  par  le  cardinal  Ludovisi;  il  passa  ensuite  au  prince 
son  neveu,  qui  le  vendit  au  sieur  de  Nogent;  Jabach  l'acheta  à  ce  dernier  et 
le  céda  à  Louis  XIV  [Félibien]. 

N°  53  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  les  dimensions  de  4  pieds 
10  pouces  sur  3  pieds  4  pouces  de  large  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  dans  le  salon  du  petit  appartement  du  roi  [V.].  —  Inscrit,  en  1768, 
sur  la  liste  des  tableaux  à  rentoiler  et  à  remettre  sur  châssis  [R.].  —  A 
Paris  en  1706  [Mans.  G]. 

Quitte  le  Louvre,  en  1737,  pour  la  galerie  du  roi  à  Versailles  [G.  R.],  où 
il  est  signalé  par  Piganiol  de  la  Force.  —  Mentionné  par  Lépicié  (1752).  — 
Jeaurat  (1760)  l'indique  ainsi  dans  la  cinquième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surin- 
tendance :  «  Sainte  Cécile  jouant  de  la  basse  avec  un  petit  ange  nud  qui 
tient  un  livre  de  musique  devant  elle  »  [J.].  —  Du  Rameau  (1784)  le  signale 
dans  la  deuxième  pièce  de  ce  même  hôtel,  avec  cette  note  (1788)  :  «  à  laver 
et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  i6i3  :  H.  i  m.  Sg  —  L.  i  m.  17. 

6°  Un  tableau  de  paysage  où  est  représenté  Hercule 
combattant  Achelous  changé  en  taureau  ;  figures  de  5  à 
6  pouces;  ayant  de  hauteur  3  pieds  et  demi  sur  4  pieds 
et  demi  de  large;  dans  sa  bordure  dorée.  - 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Ce  tableau  était  autrefois  à  Rome,  dans  la  vigne  du  cardinal  Ludovisi 
[Lépicié]. 

N»  370  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —A  Versailles  en  1695  [P.], 
dans  l'appartement  de  Monsieur  [V.].  —  A  Paris  en  1706  [Mans.  6]. 

Proposé,  en  1737,  pour  décorer  la  chambre  du  roi  à  Versailles  [C.  R.].  — 
Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  On  découvre,  sur  différens  plans,  des  trou- 
peaux de  vaches  et  de  moutons,  avec  des  bergers  qui  les  gardent;  sur  la  droite 
du  tableau,  le  Dominiquin  a  placé  Hercule,  qui  terrasse  Achelous  sous  la 
figure  d'un  taureau  et  qui  lui  arrache  une  corne,  ce  grouppe  est  accompagné 
de  deux  figures,  dont  l'une  est  Œnée,  roi  de  Calydon,  et  l'autre  un  de  ses 
officiers  :  de  l'autre  coté,  on  voit  sortir  du  milieu  de  plusieurs  rochers  une 
source,  elle  vient  couler  sur  le  devant  du  tableau  après  avoir  formé  trois 
cascades.  »  —  Se  trouvait,  en  1784,  dans  la  deuxième  pièce  de  l'hôtel  de  la 
Surintendance,  avec  cette  note  (17S8)  :  <<  rentoiler,  laver,  vernir»  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  1614  :  H.  i  m.  2  i  —  L.  i  m.  49. 


ÉCOLE    LOMBARDE  l65 

7°  Un  tableau  estimé  du  Dominiquin  représentant 
Jésus-Christ  en  croix  accompagné  de  la  Sainte  Vierge,  de 
saint  Jean  et  de  la  Magdeleine;  figures  de  14  a  i5  pouces, 
ayant  de  hauteur  2  pieds  5  pouces  et  demi,  sur  un  pied 
10  pouces  de  large;  peint  sur  cuivre;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  397  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.]  (i).  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  au  magasin  [V.].  —  En  1706  à  Paris  [Mans.  6.]. 

C'est  peut-être  là  «  ce  petit  tableau  sujet  de  piété  du  Dominiquin  »  qui  fut 
restauré  en  1764  par  la  veuve  Godefroid  :  «  il  étoit  écaillé  et  menaçoit  une 
ruine  totale  »  (A.  N.  O'  igSS). 

8°  Un  tableau  estimé  du  Dominiquin,  représentant 
saint  Augustin  qui  lave  les  pieds  à  Jésus-Christ  sous  la 
figure  d'un  pellerin;  figures  de  8  à  10  pouces;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  un  pouce,  sur  un  pied  g  pouces  et  demi  de 
large;  peint  sur  cuivre  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  424  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.J.  —  A  'Versailles  en  1695 
[P.].  —  A  Paris  en  1706  [Mans.  6]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Notre  Seigneur  est  habillé  en  pèlerin  et 
saint  Augustin  en  religieux;  des  livres,  une  mitre  et  une  tête  de  mort  sont 
grouppés  sur  une  table;  plusieurs  anges  dans  le  ciel  décorent  le  haut  du 
tableau.  >>  —  Signalé  dans  le  cabinet  particulier  de  l'hôtel  de  la  Surinten- 
dance en  1760  [J.],  et,  en  1784,  dans  la  huitième  pièce  du  même  hôtel,  avec 
cette  note  (1788)  :  ..  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Au  Louvre,  n"  5o2  du  catalogue  Villot,  où  il  est  seulement  «  attribue  à 
Zampieri  »  :  H.  o  m.  67  —  L.  o  m.  60. 

9°  Un  tableau  représentant  Renaud  et  Armide  accom- 
pagnés de  plusieurs  Amours;  figures  de  demi-nature; 
ayant  de  hauteur  4  pieds  un  pouce  sur  5  pieds  4  pouces  de 

(i)  Un  détail  est  niontc  par  Le  Brun  à  la  tlcscriptinn  de  Baiily;  c'est  la 
présence  de  <■  deux  petits  enfans  sur  des  nues  «. 


lG6  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

large  ;  il  a  ctc3  rehaussé  de  3  pouces  et  élargi  de  2  pouces; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  M.  le  duc  Dantin,  au  château. 

Acheté,  en  i685,  au  marchand  de  tableaux  Bersan  Bauïn,  comme  l'atteste 
cette  ordonnance  de  paiement,  en  date  du  12  août  ;  «  Au  sieur  Bersan  Bauïn 
pour  trois  tableaux,  l'un  du  Dominicain  représentant  Renaut  dans  le  sein 
d'Armide  et  les  deux  autres  de  l'Albane  représentant  l'Annonciation  et 
l'autre  le  Noli  me  tangere  qu'il  a  livrez  pour  le  service  de  S.  M.  5, 200  livres  » 
[Guiffi-ey  t.  II.  col.  592,  667.] 

N"  465  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683)  où  il  est 
mentionné  :  «  Arnaud  et  Ermide  qui  se  frisent  et  Arnaud  qui  tient  le  miroir 
accompagné  de  plusieurs  petits  Amours  dans  un  paysage,  hault  de  3  pieds 
g  pouces  sur  5  pieds  2  pouces  de  large  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  dans  le  cabinet  aux  trois  portiques  [V.].  —  Au  commencement  du 
xviH"  siècle,  mis  à  Meudon  dans  le  grand  cabinet  frais  [Meud.  s.  d.],  où  il 
se  trouvait  encore  en  1706  [Mans.  6]. 

Proposé,  en  1737,  pour  décorer  la  chambre  du  roi  à  Versailles  [C.  R.].  — 
Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «La  scène  se  passe  dans  un  jardin  délicieux, 
où  serpente  un  ruisseau  dont  les  bords  sont  ornés  de  roses  et  de  jasmins  : 
Renaud  assis  auprès  d'Armide,  la  tète  languissamment  posée  sur  son  sein, 
lui  présente  un  miroir  où  cette  belle  arrange  ses  cheveux  et  les  entremêle 
de  fleurs;  au-dessous  de  ce  grouppe,  il  semble  que  le  peintre  ait  voulu 
caractériser,  par  des  tourterelles  qui  se  becquetent,  par  deux  enfants  qui 
s'embrassent  et  par  un  autre  qui  dort,  tous  les  mystères  de  Vénus...  :  sur  le 
second  plan  et  à  la  gauche  du  tableau,  on  voit  dans  un  bois  Ubalde  et  le 
chevalier  Danois  qui,  à  l'aide  du  bouclier  de  diamant,  cherchent  le  moment 
favorable  pour  arracher  Renaud  à  sa  faiblesse.  Deux  Amours  terminent  cette 
galante  composition;  l'un  décoche  une  flèche  à  Renaud  et  l'autre  essaie 
avec  un  cordon  de  le  fixer  auprès  d'Armide.  »  —  Mis  ensuite  au  Luxem- 
bourg. —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85].  —  Restauré,  en  1785,  par  le  peintre 
Godefroy  :  «  Renaud  et  Armide  du  Dominiquin,  l'avoir  netoyé  et  repointilié 
à  l'outremer  quelques  endroits  mastiques,  24  livres  »  (A.  N.  O'  nj?]). 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1617  :  H.  i  m.  21  — L.  i  m.  68. 


10°  Un  tableau  représentant  Timoclée  que  Ton  pré- 
sente à  Alexandre  ;  figures  de  i  5  à  16  pouces;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  et  demi  sur  4  pieds  7  pouces  de  large; 
peint  sur  bois;  de  forme  ovale;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 


ECOLE    LOMBARDE  I 6- 

Acheté,  en  i685,  au  sieur  de  Briancourt  (i). 

N»  446  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683),  où  il  est 
mentionné  :  «  un  tableau  ovalle  représentant  une  femme  qu'on  mène  avec 
ses  enfans  devant  Alexandre  et  au  loingteint  paroist  une  ville  où  il  y  a  des 
soldats  qui  montent  à  l'assaut  «  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  au 
magasin  [Mag.  96].  —  Au  début  du  xvui"  siècle,  placé  à  Meudon  dans  l'anti- 
chambre de  l'appartement  de  Monseigneur  [Meud.  s.  d.].  —  Replacé  à 
Paris  en  1706  [Mans.  6.]. 

Restauré,  en  lySo,  par  Colins  «  rempli  et  fait  tenir  les  écailles  (A.  N. 
O'  1934^).  — Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «Alexandre,  assis  sur  son  tronc 
et  environné  de  ses  capitaines,  occupe  la  partie  gauche  du  tableau;  on  voit 
devant  lui  Timoclée,  qu'un  officier  lui  présente  enchaînée,  elle  est  suivie  de 
trois  de  ses  enfans  dont  deux  en  pleurs  sont  conduits  par  un  garde  et  le 
troisième,  dans  le  plus  bas  âge,  est  porté  par  un  soldat...;  sur  le  même 
plan  et  de  l'autre  côté  de  ce  grouppe  le  peintre  a  placé  deux  hommes,  dont 
l'un  tient  par  lea  cheveux  un  jeune  prisonnier  qui  a  les  mains  attachées 
par  derrière;  le  fond  représente  du  paysage  dans  lequel  on  voit  entrer  les 
troupes  d'Alexandre.  »  —  Signalé  en  1766  au  Luxembourg.  —  Transporté 
sur  toile,  en  1768,  par  Hacquin,  comme  semblerait  l'indiquer  un  «  mémoire 
d'un  tableau  du  Dominiquin  du  cabinet  du  R,oi  à  Versailles,  levé  de  dessus 
son  fonds  pour  être  transféré  sur  un  autre  fonds,  240  livres  »  (A.  N.  O' 
1933)  :  il  avait,  en  effet,  été  retiré  du  Luxembourg,  car  il  n'est  plus  men- 
tionné au  catalogue  de  1779.  —  ^^  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  i6i5  :  H.  i  m.  i3  —  L.  i  m.  49  ;  sur  toile. 


I  1°  Un  tableau  do  paîsagc  sur  le  devant  duquel  sont 
représentez  des  Pescheurs  avec  une  femme  assise  sur 
un  cheval  blanc  qui  porte  des  paniers  ;  ligures  de  6  à 
7  pouces  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  sur  6  pieds  et  demi 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Ce  tableau  avait  appartenu  au  cardinal  de  Mazarin;  en  cllct,  on  lit  dans 
les  Mémoires  de  Brienne  (ch.  ix,  p.  23)  :  «  Le  cardinal  de  Mazarin  avoii 
encore  parmi  ses  meilleurs  tableaux,  savoir  :  un  grand  paysage  du  Domi- 
niquin, dont  M.  le  duc  de  Mazarin  me  Ht  présent  après  la  mort  de  S.  E.  Il  y  a 
sur  le  devant  des  pescheurs  qui  tirent  leurs  filets  d'un  lac  ;  une  barque, 
dans  laquelle  il  y  a  des  musiciens  et  quelques  femmes,   flotte  doucement 

(i)  Voir  le  n»  2  de  l'article  de  Lodovico  Carracci,  p.  i33. 


l68  INVENTAIUK    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

sur  cette  mer  pacifique.  »  Bricnne  décrit  encore  ce  tableau,  qu'il  appelle 
«  ses  délices  »,  dans  le  catalogue  latin  de  sa  collection  (1662);  cette  collection 
fut  vendue  en  i663  et  ce  tableau  était  acheté,  en  1668,  par  Louis  XIV 
au  sculpteur  Marsy,  sous  ce  titre  «  un  paysage  où  il  y  a  des  pescheurs 
et  une  fuittc  en  Egypte  (i)  ». 

N°  364  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  où  il  est  ainsi  annoncé  :  «  Un 
paysage  où  il  y  a  sur  le  devant  cinq  pescheurs  qui  tirent  un  hllet  et  des 
gens  dans  un  batteau  faisant  une  musique,  à  un  coing  une  femme  avec 
son  petit  enfant  sur  un  asne  qui  porte  des  panniers  «  (L.  B.].  —  A  Ver- 
sailles en  1695  [P.],  au  magasin  [Mag.].  — A  Paris  en  1706  [Mans.  6.]. 

Placé,  en  lyib,  dans  la  petite  salle  à  manger  du  duc  d'Antin  en  son  hôtel 
particulier  à  Paris  [A.].  —  Mis,  en  lySy,  dans  la  galerie  du  roi  à  Versailles, 
sous  ce  titre  :  «  Une  vierge  dans  un  paysage  »  [G.  R.],  —  puis  au  Luxem- 
bourg. —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Sur  le  devant  du  tableau  on  voit 
un  batelier  conduisant  une  barque  remplie  de  musiciens,  qui  jouent  de 
différens  instrumens;  une  femme  assise  sur  un  cheval  blanc  est  représentée 
côtoyant  l'autre  bord  de  la  rivière;  elle  tient  la  bride  d'une  main  et  son 
enfant  de  l'autre;  auprès  d'elle  des  pêcheurs  sont  occupés  à  retirer  leur 
filet,  et  l'on  aperçoit  sur  un  terrain  plus  élevé  un  berger  menant  paître  un 
troupeau  de  moutons.  »  —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85].  —  C'est  proba- 
blement ce  tableau  que  vise  ce  mémoire  du  peintre  Godefroy,  en  1785  : 
«  Un  paysage  par  Dominiquin,  l'avoir  netoyé  et  levé  tous  les  repeins  du  ciel, 
avoir  replacé  et  repointillé  à  l'outremer  quelques  endroits  dans  les  eaux  et 
sur  les  roches  (2)  et  avoir  fait  revenir  beaucoup  de  gris,  72  livres  »  (A.  N. 
O'  igSi). 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1619  :  H.   i  m.  65  —  L.  2  m.  12. 

120  Un  tableau  représentant  Adam  et  Eve  chassez  du 
Paradis  terrestre  ;  figures  de  22  à  24  pouces  ;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  1 1  pouces  sur  2  pieds  4  pouces  de  large; 
peint  sur  cuivre;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  gallerie  du  Roy. 

«  Donné  au  Roy  par  M.  Le  Nostre  en  septembre  lôgS  »  [P.]. 

Le  même  Paillet  (1695)  le  signale  à  Versailles  :  il  se  trouvait  alors  dans 
la  galerie  du  Roi  [V.]. 

Placé,  en  171 5,  dans  la  chambre  du  duc  d'Antin,  en  son  hôtel  particulier  à 

(i)  Voir  le  n»  22  de  l'article  d'Annibale  Carracci,  p.   147. 
(2)  Il  y  a  bien  des  rochers  dans  le  tableau  du  Louvre. 


ÉCOLE    LOMBARDE  I 69 

Paris  [A.],  —  Replacé,  en  lySy,  dans  la  galerie  du  roi  à  Versailles  [G.  R.]. 
—  Restauré  par  Colins  en  1760  (A.  N.  O'  1934'^).  —  Piganiol  de  la  Force  le 
signale  dans  le  cabinet  du  billard  à  Versailles.  —  Lépicié  (1732)  le  décrit 
ainsi  :  «  Adam  est  debout  ;  Eve  est  assise,  elle  n'ose  envisager  le  Seigneur 
et  ne  fait  qu'indiquer  le  serpent  :  un  beau  paysage  arrosé  d'un  fleuve,  sert 
de  fond  au  sujet,  et  sur  le  devant  du  terrain  le  peintre  a  placé  un  lion,  un 
cheval  et  un  mouton  ».  —  Jeaurat  (1760]  le  mentionne  dans  le  salon  du 
directeur  des  Bâtiments,  à  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.]  et  Du  Rameau 
(1784)  dans  la  neuvième  pièce  de  ce  même  hôtel,  avec  cette  note  (1788)  ; 
«  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Grenoble,  auquel   il  fut  envoyé  par  l'Etat  le 
14  mai  1892  :  H.  o  m.  95  —  L.  o  m.  75. 

i3o  Un  tableau  représentant  le  Triomphe  de  TAmour 
traîné  dans  un  char  par  deux  colombes  accompagné 
de  petits  enfants;  tigures  de  7  à  8  pouces;  ayant  de  hau- 
teur 17  pouces  et  demi  sur  14  pouces  et  demi  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy, 

Il  faut  ajouter  à  ce  tableau  le  n"  2  de  l'article  de  Daniel  Seghers  : 

Un  tableau  représentant  une  guirlande  de  fleurs  de 
plusieurs  espèces,  ayant  de  hauteur  4  pieds  sur  3  pieds 
3  pouces  et  demi  de  large  ;  le  milieu  a  été  coupé  et  posé 
dans  la  petite  gallerie  du  Roy,  qui  sont  trois  enfans 
peints  par  le  Dominiquin. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

«  Ce  tableau  étoit  autrefois  dans  la  Vigne  Ludovisi  à  Rome  w  [Lépicié]. 

N»  372  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  ainsi  annoncé  :  «  Un 
tableau  du  Dominiquain  représentant  trois  petits  Amours  dont  il  y  en  a 
un  dans  un  char  tiré  par  deux  colombes,  entouré  de  deux  guirlandes  de 
fleurs  peintes  par  le  P.  Zegle,  hault  de  4  pieds  2  pouces,  large  de  3  pieds 
5  pouces  »  [L.  B.].  —  Paillet  (i6g5)  le  signale  ainsi  à  Versailles  :  «  Trois 
Amours  dans  un  char  tiré  par  deux  colombes,  entouré  de  deux  guirlandes 
de  fleurs  peintes  par  le  père  Zaigre,  hauteur  du  tout  4  pieds  2  pouces, 
largeur  3  pieds  5  pouces  et  demi,  hauteur  des  amours  un  pied  5  pouces, 
largeur  un  pied  2  pouces  et  demi.  Les  enfans  ont  été  coupez  dedans  la  guir- 
lande par  ordre  du  Roy  dès  iG85  et  ladite  guirlande  est  au  magasin.  »  [P.]  : 
le  iujet  principal,  est,  en  effet,  mentionné  à  cette  date  dans  la  galerie  de 
Versailles  [V.],  et  la  guirlande  au  magasin  [Mag.  96]. 


I-O  INVENTAÏKR    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Les  deux  parties  du  tableau  durent  être  rejointes,  au  commencement  du 
xvni"  siècle,  car  le  tableau  était  placé,  en  lyiS,  dans  la  chambre  de  la 
duchesse,  en  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin  à  Paris,  avec  cette  mention  : 
«  Le  triomphe  de  l'Amour  entouré  d'une  guirlande  de  fleurs  ».  [A.]  —  Remis, 
en  1737,  dans  la  galerie  de  Versailles  [G.  R.].  — Piganiol  de  la  Force  le 
signale  à  Versailles  dans  le  cabinet  du  billard.  —  Lépicié  (1752)  le  décrit 
ainsi  :  «  L'Amour  est  assis  sur  un  char  traîné  par  deux  colombes,  il  tient 
de  la  main  droite  son  arc  et  de  la  gauche  un  ruban  bleu  qui  lui  sert  de 
renés  :  au-dessus  du  Dieu  on  voit  deux  Amours  dont  l'un  lui  jette  des 
tieurs,  l'autre  avec  la  même  intention  en  cueille  à  une  guirlande  qui  entoure 
le  sujet  »  (i).  —  Jeaurat  (1760)  le  signale  ainsi  dans  le  deuxième  cabinet 
particulier  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  :  «  Trois  Amours  dont  l'un  conduit 
un  char  traîné  par  deux  colombes,  les  deux  autres  paroissent  soutenir  une 
guirlande  de  Heurs  qui  entourent  ce  tableau;  elles  sont  peintes  par  Daniel 
Seghers,  jésuite,  et  les  figures  par  Dominiquin.  »  Mais  d'autre  part,  le 
même  Jeaurat  mentionne  au  magasin  de  la  Surintendance  :  «  Un  tableau 
de  fleurs  peint  par  Daniel  Seghers,  jésuite,  il  y  a  dans  le  milieu  un  vuide 
qui  fait  penser  qu'on  a  enlevé  un  sujet  d'histoire  qu'on  y  avoit  peint  »  :  est- 
ce  là  une  erreur  de  rédaction,  ou  cette  guirlande  se  réfère-t-elle  à  im 
autre  tableau?  [.1.].  —  Du  Rameau  (1784)  mentionne  l'œuvre  du  Domini- 
quin dans  la  huitième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  avec  cette 
note  (1788)  :  «  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1616  :  H.  i  m.  3o  —  L.  i  m.  10.  — Le  tableau 
est  rétabli  dans  son  état  primitif. 

14°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  auprès  du  petit 
Jésus  endormi  faisant  signe  à  saint  Jean  de  garder  le  si- 
lence ;  figures  de  18  à  20  pouces;  ayant  de  hauteur 
14  pouces  sur  17  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  gallerie  du  Roy. 

N"  216  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  annoncé  :  «  Le  Silence 
marqué  par  la  Vierge  à  saint  Jean  sur  le  dessein  du  Carrache  »  [L.  B.].  — 
Mentionné  de  même  par  Paillet  (iGgS)  à  Versailles  [P.],  dans  la  galerie  du 
Roi  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  le  cabinet  du  billard  et  l'attribue  à 
Carrache.  —  Lépicié  (1752)  l'attribue  exclusivement  à  Annibal  Carrache  et 
le  décrit  ainsi  :  «  La  Vierge  debout  tient  l'enfant  Jésus  endormi  ;  il  est 
couché  sur  une  table,  le  corps  appuyé  sur  un  oreiller  blanc  avec  un  linge 

(i)  Lépicié  déclare  ce  tableau  «  peint  sur  cuivre  »;  rien,  dans  nos  docu- 
ments, n'est  venu  corroborer  une  telle  assertion,  évidemment  erronée. 


ECOLE    LOMBARDE  I7I 

litendu  sous  lui  ;  saint  Jean  avance  la  main  pour  éveiller  le  Sauveur,  et  la 
Vierge  lui  fait  signe  de  s'arrêter  et  de  garder  le  silence.  »  Il  ajoute  que  la 
figure  de  saint  Jean  et  celle  de  la  Vierge  sont  à  demi-corps,  et  que  le 
tableau  est  appelé  vulgairement  «  le  Silence  du  Carachc  ».  —  Signalé  par 
Jeaurat  (1760)  dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments  à  l'hôtel  de  la 
Surintendance  [J.]. 

Actuellement,  au  Louvre,  n"  1218,  avec  attribution  à  Annibalc  Carracci  : 
H.  o.  m.  38  —  L.  o.  m.  47. 


i5°  Un  tableau  représentant  saint  Paul  enlevé  par 
trois  anges;  figures  de  14  à  i5  pouces;  ayant  de  hauteur 
18  pouces  sur  14  pouces  de  large  ;  peint  sur  cuivre;  dans 
sa  bordure  dorée. 

Vet^sailles .  Petite  gailerie  du  Roy. 

«  Il  y  a  gravé  derrière  ce  qui  suit  :  Ce  tableau  du  Ravissement  de  saint 
Paul,  faict  par  la  main  du  Dominicain,  a  esté  donné  par  M.  Lybault,  con" 
ord"  du  Roy  et  de  ses  finances  aux  révérens  pères  de  la  Compagnie 
de  Jésus,  à  condition  que  ledit  tableau  demeurera  dans  la  sacristie  sans 
qu'il  puisse  être  donné  à  personne  ni  mis  ailleurs  qu'à  l'endroit  où  les 
religieux  qui  ont  célébré  la  sainte  Messe  rendent  grâces  à  Dieu  »  [D.  R.]. 
—  Ce  tableau  aurait  été  exécuté  pour  M.  Agucchi,  majordome  du  cardinal 
Aldobrandi,  et  apporté  en  France  par  ce  M.  Lybault,  qui  en  aurait  fait  don 
aux  jésuites  de  la  rue  Saint-Antoine,  lesquels  le  donnèrent  à  Louis  XiV, 
après  l'avoir  fait  copier  par  Le  Brun  [Villot]. 

N°  480  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683)  [L.  B.].  —  A 
\'crsailles  en  i6g5  [P.],  dans  la  galerie  du  roi  [V.|. 

Placé,  en  171 5,  dans  le  cabinet  de  la  duchesse,  en  l'hôtel  particulier  du 
duc  d'Antin  à  Paris  [A.].  —  Replacé,  en  1737,  dans  la  galerie  de  Versailles 
[G.  R.].  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Saint  Paul,  vêtu  d'une  robe 
verte,  a  par  dessus  une  draperie  rouge  que  l'air  agite;  un  des  anges,  en  le 
soulevant,  se  couvre  la  tète  de  cette  draperie  qui  repasse  sur  l'épaule 
gauche  du  saint.  »  —  Se  trouvait  dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments 
à  l'hôtel  de  la  Surintendance  en   1760  [J.]cl  en   1784  [0.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1612  :  H.  o  m.  3o  —  L.  o  m.  37. 


16°  Un  tableau  reprcseniani  une  Vierge  sur  un  nuage 
et  saint  Antoine  de  Padoue  au-dessous,  à  genou.v,  tenant 
l'enfant   Jésus  ;    figures   d'onze  à   douze    pouces  ;    ayant 


172  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

de  hauteur   i5  pouces  et  demi  sur  i3  pouces  de  large; 
peint  sur  cuivre;  dans  sa  bordure  dorée. 
Versailles.  Petite  gallerie  du  Roy. 

Acheté,  en  1687,  à  la  duchesse  de  Créquy  (i). 

A  Versailles  en  lôgS  [P.],  dans  la  galerie  du  Roi  [V.],  où  il  se  trouvait 
encore  en  1737  [G.  R.],  et  où  il  est  également  signalé  par  Piganiol  de 
la  Force. 

Lépicic  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Vierge  sur  un  nuage  a  le  pied  droit 
posé  sur  un  chérubin,  elle  tient  de  la  main  gauche  un  linge  qui  lui  sert  à 
envelopper  l'enfant  Jésus;  saint  Antoine,  à  genoux,  porte  entre  ses  bras  le 
Sauveur  dont  il  reçoit  les  caresses;  deux  anges  accompagnent  ce  grouppe  : 
le  fond  du  tableau  représente  un  paysage.  »  —  Se  trouvait,  en  1760,  dans  le 
deuxième  cabinet  particulier  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.]  et,  en  1784, 
dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments  en  cet  hôtel,  avec  cette  note 
(1788)  :  "  s'écaille  en  plusieurs  endroits  »  [D.  R.] 

Actuellement  au  musée  de  Toul,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  le 
I"  mars  iSgS  :  H.  o  m.  43  —  L.  o  m.  36. 

17°  Un  tableau  représentant  une  Vierge  prenant  de 
Teau  avec  une  coquille  et  tenant  le  petit  Jésus;  figures  de 
8  à  9  pouces;  ayant  de  hauteur  i3  pouces  et  demi  sur 
18  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  gallerie  du  Roi. 

Acheté,  en  i685,  au  sieur  Garrigues,  comme  le  prouve  cette  ordonnance 
de  paiement  en  date  du  25  mars  :  «  au  sieur  Garrigues  pour  son  payement 
d'un  petit  tableau  du  Dominicain,  représentant  une  Vierge,  un  petit  Christ, 
saint  Jean  et  saint  Joseph  qu'il  a  livré  pour  le  service  de  S.  M.,  i65o  livres  » 
[Guiffrey.  tome  II.  col.  583  et  662]  (2). 

(i)  Voir  le  n°  21  de  l'article  de  Véronèse,  p.  100.  —  On  trouve  également,  en 
date  du  4  janvier  1688,  l'ordonnance  de  paiement  suivante,  qui  sans  doute 
se  réfère  à  ce  tableau  :  «  A  Vilaine,  sculpteur,  pour  une  bordure  de  bois, 
sculptée  à  jour  et  dorée,  qu'il  a  fournie  pour  le  tableau  du  Roy  repré- 
sentant une  Vierge  du  Dominicain  placé  dans  la  petite  gallerie  de  S.  M. 
à  Versailles  168  livres,  i5  sols  »  [Guiftrey.  t.  III.  col.  102]. 

(2)  Dans  son  catalogue  du  Louvre,  Villot  avance  que  'ce  tableau  fut 
acheté  en  1668  au  sculpteur  Marsy,  sous  le  titre  d'Une  fuite  en  Egypte  :  l'in- 
ventaire Le  Brun,   en   ne  mentionnant   ce   tableau  qu'après  i683,   prouve 


ÉCOLE  LOMBARDE  1^3 

N"  447  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683)  [L.  B.].  —  A 
Versailles  en  i6g5  [P.],  dans  le  petit  cabinet  du  Roi  [V.].  — En  1706  dans 
la  galerie  du  château  [Mans.  6]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Sur  un  fond  de  paysage  la  Vierge,  assise 
auprès  d'une  source,  prend  de  l'eau  avec  une  coquille,  elle  tient  tendrement 
l'enfant  Jésus  qui  donne  une  pomme  au  petit  saint  Jean  que  le  Dominiquin 
a  représenté  debout;  derrière  la  Vierge  on  voit  saint  Joseph  ôtant  la 
charge  de  l'âne  qui  leur  a  servi...  »  —  Se  trouvait,  en  1760,  dans  la  pre- 
mière pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.].  —  Probablement  men- 
tionné par  Du  Rameau  (1784)  sous  ce  titre  :  une  Fuite  en  Egypte,  d'abord 
dans  une  armoire  de  la  neuvième  pièce,  puis,  dans  la  troisième  pièce  de  la 
Surintendance,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]  (i). 

Actuellement  à  l'hôtel  de  la  Légation  de  France  à  La  Haye,  où  il  fut 
envoyé  par  l'État  le  4  septembre  1894  :  H.  o  m.  36  —  L.  o  m.  48. 


18°  Un  tableau  de  païsage  dans  lequel  est  représenté 
Hercule  qui  tire  Bacus  de  sa  caverne;  figures  de  5  à 
6  pouces;  ayant  de  hauteur  4  pieds  2  pouces  sur  4  pieds 
10  pouces  de  large,  rehaussé  de  7  pouces  et  élargi  de  3  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Se  trouvait  à  Rome  dans  la  vigne  du  cardinal  Ludovisi  [Lépicié],  acheté 
ensuite  par  Louis  XIV. 

N°  371  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  i6g5 
[P.],  dans  l'appartement  de  Monsieur,  où  il  faisait  pendant  au  précédent 
n°  6  [V.].  —  Au  début  du  xviii"  siècle,  placé  à  Meudon  dans  le  grand  cabi- 
net frais  :  ses  dimensions  durent  alors  être  modifiées  dans  le  sens  indiqué 
par  Bailly  [Meud.  s.  d.].  —  A  Paris  en  1706  [Mans.  6]. 

Lépicié  (1752)  le  signale  sans  le  décrire  spécialement.  —  Se  trouvait  en 
1760  dans  la  deuxième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.]. 

Au  Louvre,  n"  496  du  catalogue  Villot  :  H.  i  m.  21  —  L.   i   m.  4g. 


bien  qu'il  n'est  entré  dans  la  collection  de  la  Couronne  que  postérieure- 
ment à  celte  date,  et  nous  avons  déjà  reconnu  que  c'est  le  précciicni  n"  1  i 
qui  fut  alors  acheté  sous  ce  titre. 

(i)  Du  Rameau,  il  est  vrai,  lui  donne  les  dimcnsimis  de  23  pouces  sur  18, 
ma's  il  doit  y  a\oir  une  erreur  de  chiU'res,  et  c'est  i3  qu'il  tant  lue  au 
lieu  de  23. 


1^4  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 


Giovanni  LANFRANCO 


1°  Un  tableau  représentant  Agar  dans  le  désert  avec 
son  fils  et  un  ange  qui  leur  apparoit;  figures  comme 
nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds  2  pouces  sur  4  pieds 
10  pouces  de  large,  rehaussé  de  4  pouces;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N«  ii3  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  Paillet  (1695)  le  signale 
à  Versailles  avec  les  dimensions  de  3  pieds  1 1  pouces  sur  4  pieds  1 1  pouces, 
et  cette  note  :  «  agrandi  en  1680  »  [P.]  :  il  se  trouvait  alors  dans  le  salon  du 
petit  appartement  du  Roi  [V.].  — Au  début  du  xvni"  siècle,  mis  à  Meudon 
dans  le  grand  salon  de  l'appartement  frais  [Mcud.  s.  d.],  où  il  se  trouvait 
encore  en  1706  [Mans.  6]. 

Mentionné  par  Piganiol  de  la  Force  dans  la  chambre  du  roi  à  Versailles.  — 
Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Agar,  accablée  par  la  douleur  de  voir  périr 
de  soif  son  fils  Ismaël,  se  tourne  vers  l'Ange  qui  vient  lui  montrer  une 
source  d'eau  vive.  » 

Actuellement  au  Louvre,  no  i336  :  H.  i  m.  38  —  L.  i  m.  5g. 

2°  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ  dans  une 
gloire  qui  couronne  la  Vierge  et  dans  le  bas  saint  Am- 
broise  et  saint  Augustin;  figures  comme  nature;  ayant 
de  hauteur  6  •  pieds  9  pouces  sur  4  pieds  4  pouces  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

No  293  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  Mentionné,  en  1695,  par 
Paillet  à  Meudon  [P.],  dans  la  chambre  de  la  duchesse  d'Orléans  [Meud. 
s.  d.],  où  il  se  trouvait  encore  en  1706  [Mans  6]. 

Restauré,  en  ijbi,  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins  (A.  N.  O'  1934'^).  — 
Mis  ensuite  au  Luxembourg.  —  Lépicié  (1752)  le  mentionne,  sans  que  la 
description  qu'il  en  donne  ajoute  quelque  détail  à  celle  de  Bailly.  —  Au 
Louvre  en  1786  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  i339  :  H.  2  m.  20  —  L.  i  m.  44. 


ifc 


ECOLE    LOMBARDE  IjS 

3"  Un  tableau  représentant  la  séparation  de  saint  Pierre 
et  de  saint  Paul;  figures  de  i8  à  20  pouces;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  2  pouces  sur  4  pieds  10  pouces  de  large; 
il  a  été  baissé  de  g  pouces  et  élargi  de  5  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

Ce  tableau  appartint  au  cardinal  Mazarin.  »  Je  me  trouvois  une  fois,  rap- 
porte le  comte  de  Brienne,  à  l'arrivée  d'un  tableau  de  Lanfranc  qu'on  lui 
avoit  vendu  (à  Mazarin)  pour  être  d'Annibal  Carrache;  il  m'en  demanda 
mon  avis  et  je  dis  que  je  ne  croyois  pas  qu'il  fût  de  la  main  d'Annibal,  mais 
qu'il  ne  laissoit  pas  d'être  original  et  parfaitement  beau.  Jabach  étoit  pré- 
sent et  dit  que  le  cavalier  Lanfranc  l'avoit  fait;  Mignard  ajouta  :  Il  est  vrai, 
mais  c'est  sur  le  dessin  de  Carrache.  Le  cardinal  ne  savoit  que  penser.  Ce- 
pendant le  dessin  lui  plaisoit;  il  prit  donc  le  parti  de  le  garder  et  nous 
défendit  de  dire  qu'on  l'avoit  fourbe.  Je  riois  sous  cape  de  voir  un  homme 
si  riche  embarrassé  pour  si  peu  de  chose.  En  effet,  il  balança  longtemps 
pour  savoir  si,  de  gré  ou  de  force,  il  feroit  reprendre  cette  peinture  à  celui 
qui  la  lui  avoit  vendue  trop  cher.  Il  y  a,  disoit-il,  sur  le  prix,  lésion  de 
plus  de  moitié;  et  de  plus,  ajoutait-il,  ce  tableau  n'est  pas  d'Annibal.  Je 
pensai  lui  offrir  de  prendre  ce  tableau  pour  ce  qu'il  coûtoit;  mais  Jabach 
ayant  fait  ce  que  je  n'osais  faire,  quoique  j'en  eusse  fort  envie,  le  cardinal 
l'auroit  pris  au  mot,  si  Mignard,  qui  jugeoit  la  pièce  excellente,  ne  l'eût 
assuré  qu'elle  valoit  bien  l'argent  qu'elle  lui  coûtoit.  Depuis  cet  arrêt  pro- 
noncé, le  tableau  n'eut  plus  de  prix  ;  et  Son  Eminence  nous  disoit  d'un  air 
content  et  satisfait  :  Je  ne  le  donnerais  pas  pour  1,000  pistoles  »  {Mémoires 
de  Brienne,  t.  II,  p.  21).  A  la  mort  du  cardinal,  il  fut  acquis  par  le  duc  de 
Nevers  :  «  Depuis,  continue  Brienne,  j'eus  ce  tableau  en  mon  pouvoir  par 
le  moyen  du  duc  de  Nevers  qui  me  le  donna  en  paiement  d'une  somme 
assez  considérable,  que  je  lui  avois  gagnée  au  jeu.  Je  le  vendis  à  Jabach 
lorsque  je  me  défis  de  mon  cabinet  et  il  doit  l'avoir  encore.  C'est  un  très 
beau  tableau;  il  vaut  3, 000  liv.  à  bon  marché  »  (id.  ch.  ix).  —  Jabach  le 
revendit  à  Louis  XIV. 

Ainsi  décrit  dans  le  catalogue  latin  de  la  collection  de  Brienne  (ir)(J2)  : 
'(  Supcrius  spatiosior  tabula,  audaciore  Lanfranchi  penicillo,  représentât 
principes  apostolorum  hinc  et  inde  pro  mœnibus  urbis  ab  impia  turba 
ultimum  ad  supplicium  distractos  (i).  »  —  N"  202  de  l'inventaire  Le  Brun 
(i683),  où  il  est  mentionué  avec  les  dimensions  de  3  pieds  11  pouces  sur 
4  pieds  5  pouces  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  dans  la  chambre  du 
Conseil  [V.],  où  Piganinl  de  la  Force  le  signale  également. 


(i)  Le  catalogue  de  Brienne  (1C62),  annoté  par  Edmond  BoiniaiVc. 


I  j6  INVENTAIRE    GÉNP:RAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Remis  sur  toile,  en  1749,  par  la  veuve  Godefroid,  puis  restauré  par  Colins  : 
«  il  toinboit  par  écailles  »  [A.  N.O'  1934'^].  —  Lépicié  {1752)  le  décrit  ainsi: 
«  Saint  Pierre,  accompagné  de  soldats  et  tiré  avec  violence  par  un  bour- 
reau, se  retourne  tendrement  vers  saint  Paul,  que  des  satellites  entraînent 
aussi  pour  le  conduire  au  lieu  de  son  supplice  ;  sur  le  troisième  plan  on  voit 
les  portes  de  la  ville  de  Rome,  des  figures  et  du  paysage  et  dans  Téloigne- 
ment  des  montagnes.  » 

Actuellement  au  Louvre,  n»  i338  :  H.  i  m.  87  —  L.   i  m.  59. 


40  Un  tableau  représentant  Diane  et  Pan  dans  un  paï- 
sage;  figures  de  18  à  20  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
3  pouces  sur  2  pieds  10  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N»  3i4  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  mentionné  avec  les 
dimensions  de  2  pieds  3  pouces  et  demi  sur  2  pieds  et  demi  de  large  [L.  B.]. 
—  A  Versailles  en  1695.  [P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «Diane,  soutenue  par  un  nuage,  considère 
avec  plaisir  une  toison  que  le  Dieu  Pan  vient  de  lui  donner;  ce  dieu  a  la 
main  gauche  appuyée  sur  sa  flûte,  il  est  assis  à  terre  et  semble  inviter  la 
déesse  à  renoncer  à  son  insensibilité;  le  fond  représente  un  paysage  et  des 
montagnes;  auprès  de  Pan  on  voit  le  bouc  qui  est  son  attribut.  »  —  Se  trou- 
vait dans  la  troisième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et 
en  1784,  avec  cette  note  (178S)  :  «  laver  et  vernir,  un  peu  gercé  dans  les 
coins  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  d'Angers,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  en  1872  : 
H.  o  m.  yb  ■ —  L.  i  m. 

5°  Un  tableau  représentant  Mars  et  Vénus;  figures  de 
20  à  22  pouces;  ayant  de  hauteur  3  pieds  sur  3  pieds 
9  pouces  de  large. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

«  Tableau  donné  au  Roy  par  M.  Le  Nostre  en  septembre  1693  »  [P.]. 

Le  même  Paillet  le  signale  à  Versailles  avec  les  dimensions  de  3  pieds 
3  pouces  sur  4  pieds  4  pouces  de  large;  il  ajoute  dans  une  note  :  «  Est  à 
Meudon  »,  et  dans  une  autre  :  «  Il  est  à  Versailles  du  i5  octobre  1699. 
Paillet.  ))  —  Remis  ensuite  à  Meudon  dans  le  cabinet  de  Monseigneur  [Meud. 
s.  d.],où  il  se  trouvait  encore  en  1706  [Mans.  6]. 


ECOLE    LOMBARDE  I -- 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Vénus,  accompagnée  de  deux  Amours 
et  couchée  sur  un  lit  orné  d'un  pavillon  rouge,  ordonne  aux  Ris  et  aux 
Jeux  de  désarmer  Mars  :  un  beau  paysage  achève  d'enrichir  la  composition.  » 
—  Se  trouvait,  en  1760,  dans  la  bibliothèque  de  l'hôtel  de  la  Surintendance 
[J.]  et,  en  1784,  dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments,  avec  cette  note 
(1788)  :  «  laver,  vernir  et  remettre  dans  sa  première  grandeur  en  supprimant 
5  pouces  de  chaque  côté  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Rouen,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  en  i8o3 
H.  o  m.  83  —  L.  i  m.  67. 


Francesco  ALBANI 


1°  Un  tableau  représentant  Vénus  à  sa  toilette  servie  par 
des  nymphes;  figures  de  22  à  24  pouces;  ayant  de  hau- 
teur 6  pieds  2  pouces  sur  7  pieds  8  pouces  de  large;  dans 
sa  bordure  dorée  (i). 

2°  —  Vénus  et  Adonis  accompagnés  de  plusieurs 
Amours;   de  mêmes  dimensions. 

25"  —  les  Nymphes  de  Diane  qui  coupent  les  ailes  aux 
Amours  endormis  et  brisent  leurs  arcs;  de  mêmes 
dimensions. 

26°  —  Vulcain  auprès  de  Vénus  avec  des  Amours,  les 
uns  forgent,  les  autres  aiguisent  des  flèches;  de  mêmes 
dimensions. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Ces  quatre  tableaux  appartinrent  à  Paolo  Francesco  Faiconieri,  qui 
les  fit  graver  par  Baudet  [Villot].  Ils  durent  entrer  dans  la  collection  de  la 
couronne  en  novembre  i683,  car  ce  ne  peut  être  qu'à  eux  que  s'applique 


(i)  Ces  quatre  tableaux,  qui  tout  partie  de  la  même  suite,  sont  mention- 
nés séparément  par  Bailly  au  début  et  ii  la  tin  de  l'article  relatif  à  ce 
peintre  :  j'ai  cru  devoir  les  grouper,  en  leur  conservant  toutefois,  pour  la 
facilité  des  recherches,  la  numérotation  qu'ils  ont  dans  l'inventaire. 


1-8  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

celte  ordonnance  de  paiement,  en  date  du  14  octobre  i685  :  «  à  Geslin,  pein- 
tre, pour  avoir  raccommodé  les  tableaux  de  l'Albane  et  les  deux  du  Pous- 
sin (i)  venus  de  Rome,  25o  livres  »  [Guiffrey.  t.  II.  col.  yyS]. 

N"'  473,  472  474,  471  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683), 
où  ils  sont  annoncés  ainsi  :  «  Vénus  que  l'on  coëffe,  accompagnée  de  petits 
Amours  et  de  ses  nymphes,  un  palais  d'architecture  environné  d'eau  et  un 
char  tiré  par  des  Amours  au-dessus,  hault  de  6  pieds  3  poulces  sur  7  pieds 
8  pouces  et  demi  de  large.  —  Vénus  qui  dor  sur  un  lit  accompagné  de  plu- 
sieurs petits  Amours  et  deux  qui  sont  en  l'air  tenant  un  voile  et  d'autres 
qui  tirent  un  filet.  —  Les  Amours  endormis  et  les  nimphes  de  Diane  qui 
leur  coupent  les  aisles  et  brisent  leurs  arcs  et  les  flèches  et  Diane  sur  une 
nuée  dans  un  paysage.  —  Vénus  couchée  sur  un  lit  et  des  petits  Amours  qui 
luy  portent  un  bouclier  où  il  y  a  un  cœur  marqué  dessus  et  d'autres  enfans 
qui  forgent  des  darts  et  d'autres  qui  en  éguisent  et  Junon  qui  paroit  en  haut 
dans  le  paysage  avec  deux  de  [ses]  nymphes  [L.  B.].  »  —  A  Versailles  en  lôgS 
[P.],  les  n°'  I  et  2  dans  le  grand  cabinet  de  Monseigneur,  les  n°'  25  et  26 
dans  l'appartement  de  Monseigneur  [V.]  où  ils  se  trouvaient  encore  en  1706 
[Mans.  6]. 

Lépicié  (1752)  les  mentionne  comme  une  suite  relative  à  l'histoire  d'Ado- 
nis, et  les  décrit  ainsi  :  «  Vénus  se  fait  parer  par  les  Grâces  pour  diarmer 
Adonis  (no  i).  On  voit  sur  le  bord  d'une  mer  tranquille  un  magnifique  pé- 
ristyle, au  pied  duquel  Vénus  assise  se  fait  parer  par  les  Grâces  pour  char- 
mer Adonis  et  l'éloigner  de  la  cour  de  Diane  dont  il  suivoit  les  loix;  l'une 
des  Grâces,  avec  une  éguille  d'or,  arrange  les  boucles  de  ses  cheveux,  une 
autre  paroit  en  examiner  la  symmétrie,  et  la  troisième  apporte  un  fil  de 
perles  pour  achever  l'ornement  de  sa  coiffure;  Vénus  se  regarde  avec  com- 
plaisance dans  un  miroir  qu'un  Amour  lui  présente,  tandis  qu'un  autre  lui 
attache  ses  brodequins,  les  Ris  et  les  Jeux  sont  occupés  diversement  auprès 
des  Grâces  :  de  l'autre  côté  du  tableau,  l'Albane  a  mis  un  superbe  bassin, 
orné  de  figures  et  de  dauphins,  d'où  l'eau  jaillit  de  toutes  parts...,  au  milieu 
de  la  mer  et  dans  le  lointain  on  découvre  un  palais  enchanté,  et  dans  le 
haut  sont  posés  sur  des  nuages  des  Amours  qui  attellent  le  char  de  Vénus 
et  donnent  à  boire  de  l'ambroisie  aux  cygnes  qui  doivent  le  tirer;  au-dessous 
on  voit  l'Hyménée  qui  chante  aux  accords  de  sa  lyre;  il  est  écouté  par  un 
Amour.  »  —  «  Vénus  ordonne  aux  Amours  de  forger  de  nouveaux  traits  pour 
blesser  le  cœur  d'Adonis  (no  26).  Deux  Amours  présentent  à  Vénus,  couchée 
sur  un  lit  à  l'antique  et  richement  orné,  un  bouclier  dans  lequel  ils  ont 
figuré  un  cœur  pour  leur  servir  de  but...,  l'un  des  Amours  qu'elle  caresse 
lui  fait  voir  que  sa  flèche  l'a  percé  dans  le  milieu,  et  l'autre  lui  montre  qu'il 
en  a  approché  de  très  près;  à  côté  de  la  déesse,  Vulcain,  assis  à  terre  et  ap- 
puyé sur  son  marteau,  regarde  avec  attention  de  petits  Amours  qui  essaient 

(i)  Ces  deux  tableaux  du  Poussin  (n"'  18  et  igj  étaient  entrés  dans  la  col- 
lection de  la  Couronne  en  novembre  i683  (voir  l'article  relatif  à  cet  artiste). 


I 


ECOLE  LOMBARDE 


179 


sur  un  autre  but  leur  adresse  et  la  force  de  leurs  traits;  d'autres  se  sont 
emparé  de  la  forge  de  ce  Dieu  et  fabriquent  les  armes...;  on  en  voit  deux 
autres  au  pied  du  lit  de  Vénus,  l'un  accommode  son  arc  et  l'autre  éprouve 
avec  le  doigt  la  pointe  de  sa  flèche  :  Diane  paroit  dans  le  haut  du  tableau 
sur  une  nuée,  armée  d'un  javelot.  »  —  «  Diane,  irritée  du  triomphe  de  Vénus, 
profite  du  sommeil  des  Amours  pain  les  faire  desarmer  (n"  25).  Les  Nymphes 
de  la  cour  de  Diane  surprennent  l'Amour  et  sa  suite  et  profitent  de  leur 
sommeil  pour  les  désarmer...,  on  les  voit  s'approcher  en  silence  et  d'un  air 
satisfait,  leur  enlever  d'une  main  timide  et  délicate  leur  carquois  et  leurs 
flèches  et  les  porter  avec  empressement  dans  un  feu  qu'elles  ont  allumé;  il  y 
en  a  deux,  dans  le  nombre,  qui  se  distinguent  par  la  vivacité  avec  laquelle 
l'une  brise  un  arc  et  l'autre  coupe  les  ailes  à  l'Amour  lui-même;  on  voit  deux 
autres  nymphes  auprès  de  cette  dernière,  l'une  témoigne  que  l'Amour  n'est 
plus  à  craindre,  l'autre  lui  fait  signe  de  se  taire...  :  Diane,  posée  sur  un 
nuage,  préside  à  cette  entreprise  et  paroit  applaudir  au  succès.»  —  u Sommeil 
de  Vénus  ou  nouveau  piège  qu'elle  tend  au  cœur  d'Adonis  (n"  2).  On  voit  d'un 
côté  un  paysage  agréable  et  de  l'autre  une  rivière  qui  forme  plusieurs  cas- 
cades :  à  l'abri  d'un  rideau  attaché  aux  branches  des  arbres,  Vénus,  couchée 
d'une  façon  galante,  attend  dans  les  bras  du  sommeil  l'effet  que  ses  charmes 
produiront  sur  le  cœur  d'Adonis  ;  ce  beau  chasseur  paroit  céder  à  des  attraits 
si  ravissants...,  plusieurs  Amours,  qui  veillent  autour  de  Vénus,  semblent 
seconder  ses  desseins,  l'un  tient  Adonis  par  sa  draperie,  et  les  autres  lui 
font  signe  d'approcher  mais  sans  bruit  :  des  Amours  jouent  entre  eux  avec 
des  fruits,  d'autres  nagent  dans  la  rivière,  d'autres  pèchent  et  tirent  un  filet, 
deux  sont  en  l'air  et  apportent  un  voile  pour  former  un  pavillon.  »  Lépicié 
déclare  que  dans  ces  quatre  tableaux  le  paysage  avait  extrêmement  noirci. 
—  Len»  I  fut  placé  à  Trianon  après  avoir  été  restauré,  en  janvier  1760,  par 
la  veuve  Godefroid,  comme  l'atteste  ce  mémoire  :  «  Avoir  nettoyé  un  tableau 
d'Albane  représentant  Vénus  à  sa  toilette  :  l'avoir  verny  et  passé  un  jour 
pour  ledit  ouvrage,  24  livres  »  (A.  N.  O"  igSS)  :  ce  tableau  fut  ainsi  nettoyé 
pour  être  placé  à  Trianon.  —  Le  n"  25  est  mentionné  par  Jeaurat  (1760) 
dans  la  quatrième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [I.].  —  Les  n"  25 
et  2  furent  restaurés,  en  1768,  par  la  veuve  Godefroid;  voici  le  mémoire  de 
cette  opération  (A.  N.  O'  1933)  : 

«  Deux  grands  tableaux  d'Albane  de  8  pieds  sur  6,  l'un  représentant  les 
nymphes  de  Diane  brisant  les  arcs  et  les  flèches  et  coupant  les  ailes  aux 
Amours  endormis;  l'autre  représentant  Vénus  au  pied  du  mont  Etna  cou- 
chée près  de  son  époux  admirant  la  justesse  des  coups  lancés  par  des 
Amours  sur  un  cœur  mis  en  but  à  leurs  flèches. 

"  Ces  tableaux  étoient  très  saies,  repeints  anciennement  et  tout  écaillés 
d'un  bout  à  l'autre. 

«  Pour  les  avoir  remis  sur  toile  neuve,  fait  reprendre  toutes  les  écailles,  ôté 
les  anciens  repeints  et  les  huiles  qui  rendaient  les  tableaux  tout  noirs,  re- 
pointillé  toutes  les  chairs,  fourni  deux  châssis  à  clef  de  24  livres  pièce,  prix 
convenu  à  400  livres  chacun °^^     " 


l8o  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

—  Les  n°'  2G  cl  i  turent  à  nouveau  restaurés,  en  1776  et  1777,  parle  pein- 
tre Godefroid,  dont  voici  le  mémoire  (A.  N.  O'  igSS)  : 

«  Le  Sommeil  de  Vénus,  l'un  des  quatre  grands  tableaux  de  TAlbane,  por- 
tant 7  pieds  6  pouces  de  large  sur  6  pieds  de  haut  ;  ma  mère  avoit  remis  ce 
tableau  sur  toile;  j'en  ai  affermi  la  couleur  qui  se  détachoit,  et  que  le  verni 
avoit  beaucoup  sali 3oo  liv.  » 

«  La  toilette  de  Vénus  par  l'Albane,  de  même  grandeur  et  faisant  suite  au 
précédent  :  y  avoir  fait  les  mêmes  travaux 3oo  liv.  » 

—  En  1784,  les  n""  25  et  26  étaient  signalés  par  Du  Rameau  dans  la  qua- 
trième pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  avec  cette  note  (1788)  :  «  à 
laver  (i)  les  repeints  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre  n°'  1107,  11 10,  1109,  1108  :  H.  2  m.  o3  — 
L.  2  m.  52  et  55. 


3°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  qui  tient  l'enfant 
Jésus  et  des  anges  qui  lui  présentent  des  fleurs;  figures  de 
10  à  12  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds  3  pouces  et 
demi  sur  2  pieds  11  pouces  et  demi  de  large;  peint  sur 
cuivre;  dans  sa  bordure  dorée. 
Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Acheté,  en  i685,  à  un  marchand  du  nom  de  Belluchau,  comme  l'atteste 
cette  ordonnance  de  paiement,  en  date  du  3  juin  :  «  au  sieur  Belluchau  pour 
un  tableau  original  d'Albane  peint  sur  cuivre,  représentant  la  Sainte  Fa- 
mille dans  un  paysage,  5,ooo  livres  »  [Guiffrey.  t.  II.  col.  589,  665]. 

N°  459  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683j,  où  il  est  ainsi 
annoncé  :  «  La  Vierge  tenant  le  petit  Jésus  sur  ses  genoux  qui  prend  des 
fleurs  dans  un  vase  que  tiennent  deux  anges  et  d'autres  en  l'air  qui  cueillent 
des  fruits  et  la  Vierge  qui  reçoit  un  orange  de  la  main  droite  »  [L.  B.].  —  A 
Versailles  en  1695  [P.],  dans  le  grand  cabinet  de  Monseigneur  [V.],où  il  se 
trouvait  encore  en  1706  [Mans.  6]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  L'Enfant  Jésus,  sur  les  genoux  de  sa  mère, 
s'empresse  de  prendre  des  fleurs  que  deux  anges  lui  offrent  dans  un  vase  de 
porcelaine,  tandis  qu'un  autre  fait  courber  avec  force  une  branche  d'arbre 
pour  faciliter  à  la  Vierge  le  moyen  d'y  cueillir  un  fruit.  » 

4°   Un  tableau  représentant  Cybelle  accompagnée  de 
trois  Saisons  sous  la  figure  de  Flore,  Cérès  et  Baccus; 

(i)  Lire  :  lever. 


ECOLE    LOMBARDE  l8l 

figures  de  lo  à  12  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
8  pouces  sur  3  pieds  un  pouce  de  large  ;  peint  sur  cuivre  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

5°  Un  tableau  représentant  Mercure  et  Apollon  avec 
l'assemblée  des  Dieux  sur  un  nuage  ;  de  mêmes  dimen- 
sions. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

«  Donnés  au  Roy  par  M.  Lenôtre  en  septembre  i6g3  »  [P.]. 

A  Versailles  en  lôgS  [P.],  dans  le  grand  cabinet  de  Monseigneur  [V.],  où 
ils  se  trouvaient  encore  en  1706  [Mans  6]. 

Placés,  en  171 5,  dans  la  galerie  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin  à  Paris 
[A.].  —  Quittent  le  Louvre,  en  1737,  pour  rentrer  à  la  Surintendance  de 
Versailles  [Louv.  37].  —  Lépicié  (1752)  les  décrit  ainsi  :  «  Sur  un  piédestal 
de  forme  ovale  Cybèle,  assise  et  accompagnée  de  ses  attributs,  invite  Apol- 
lon, que  l'on  voit  au  milieu  de  sa  carrière,  à  donner  à  la  Nature  cette  cha- 
leur vivifiante  qui  anime  et  mûrit  ses  productions;  Cérès  est  la  plus  proche 
de  Cybèle,  à  qui  elle  offre  les  prémices  de  la  moisson;  un  peu  plus  loin  et 
sur  la  droite  Bacchus,  appuyé  contre  un  arbre,  exprime  dans  sa  coupe  le 
jus  d'une  grappe  de  raisin  et,  de  l'autre  côté,  paroit  l'aimable  Flore,  que 
deux  Amours  couronnent  des  fleurs  du  printemps.  »  —  «  Le  peintre  a  placé 
sur  un  nuage  l'assemblée  des  Dieux;  Mercure  descend  du  Ciel  et  Apollon, 
assis  sur  le  premier  plan  du  terrein,  paroit  dans  une  attitude  tranquille  : 
sur  le  second  plan  on  voit  le  Parnasse,  les  Muses,  Pégase  et  des  troupeaux.  » 
—  Se  trouvait  dans  le  deuxième  cabinet  particulier  (9°  pièce)  de  l'hôtel  de  la 
Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784,  avec  cette  double  note  (1788)  :  «laver 
et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Fontainebleau  :  II.  o  m.  88  —  L.  i  m.  o3. 


6"  Un  tableau  représentant  un  bain  de  Diane;  figures 
de  10  à  II  pouces;  ayant  de  hauteur  2'3  pouces  sur  2  pieds 
7  pouces  de  large;  il  a  été  remployé  de  2  pouces  sur  sa 
largeur;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N«  187  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  ainsi  annoncé  :  «  Un  tableau 
dj  l'Albannc  représentant  Diane  au  bain  avec  ses  Nymphes  cl  Actcon  qui 
s'enfuit,  hault  de  2  pieds  2  pouces  sur  un  pied  10  pouces  de  large,  peint  sur 


l82         INVENTAIRE  GÉNÉRAL  DES  TABLEAUX  DU  ROY 

toille  avec  sa  bordure  dorée  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS  [P.],  dans  le 
grand  cabinet  de  Monseigneur  [V.],  où  il  se  trouvait  encore  en  1706  [Mans  6]. 

Du  Rameau  (1784)  le  mentionne  dans  la  deuxième  pièce  de  l'hôtel  de 
la  Surintendance,  dans  une  note  à  la  suite  du  n"  27  suivant  :  «  Le  petit 
repos  de  Diane  qui  fait  pendant  à  ce  dernier  (n"  27)  moyennant  une  ralonge 
qui  a  été  assez  bien  peinte,  mais  qu'il  faudrait  supprimer  pour  le  remettre 
dans  sa  forme  primitive  »;  il  s'agit  très  vraisemblablement  du  tableau  qui 
nous  occupe  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Rennes,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en  1872  : 
H.  o  m.  67  —  L.  o  m.  93. 


7°  Un  tableau  représentant  le  baptême  de  Notre  Sei- 
gneur par  saint  Jean  dans  le  fleuve  du  Jourdain  et  Dieu 
le  Père  au-dessus  dans  sa  gloire;  figures  de  12  a  i3 
pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds  4  pouces  sur  3  pieds 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

8° —  saint  Jean  preschant  dans  le  désert;  de  mêmes 
dimentions. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

«  Donnez  au  Roy  par  M.  le  procureur  général  aux  mois  de  mars,  avril  et 
juillet  1684  [L.  B.]. 

N*"  428  et  429  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683).  —  A 
Versailles  en  1695  [P.],  dans  la  galerie  du  Roi  [V.]. 

Placés,  en  171 5,  dans  la  galerie  du  duc  d'Antin,  en  son  hôtel  particulier  à 
Paris  [A.].  — Restaurés  par  Colins  en  1750  (A.  N.  O'  1934'^).  —  Piganiol  de 
la  Force  les  signale  dans  le  cabinet  du  billard  à  Versailles  :  ils  en  quittèrent 
pour  aller  au  Luxembourg.  —  Lépicié  (1752)  les  décrit  ainsi  ;  «  Saint  Jean 
verse  de  l'eau  sur  la  tête  du  Sauveur  pour  le  baptiser...;  deux  anges  sont 
auprès  de  Jésus-Christ,  celui  qui  est  en  l'air  soulève  et  tient  sa  draperie,  et 
l'autre  s'avance  avec  un  linge  pour  l'essuyer  :  sur  la  droite  du  tableau  on 
voit  dans  un  grouppe  de  spectateurs  une  t^mme  assise  qui  montre  à  son  en- 
fant ce  qui  se  passe;  de  l'autre  côté  et  sur  le  même  plan  plusieurs  chéru- 
bins volent  sur  la  surface  du  fleuve;  dans  le  haut  de  la  composition,  le 
Saint-Esprit  avec  Dieu  le  père  dans  sa  gloire  sont  attentifs  à  cet  événement.  » 
—  «  On  voit  sur  le  premier,  le  second  et  le  troisième  plan  des  femmes,  des 
enfans  et  des  nourrices,  mêlés  indistinctement  avec  des  hommes  de  tout 
âge  et  de  tout  état  ;  saint  Jean  est  placé  sur  une  petite  terrasse  ;  sur  le  devant 


ÉCOLE   LOMBARDE  l83 

du  tableau  un  jeune  homme  assis,  vu  par  le  dos,  fait  contraste  avec  plu- 
sieurs figures  dont  la  position  est  de  face;  un  peu  plus  loin  et  tirant  vers 
la  droite,  deux  femmes  sont  assises,  Tune  est  coëffée  d'une  espèce  de  turban 
et  l'autre,  accompagnée  de  deux  enfans,  en  tient  un  troisième  dans  les  bras; 
au-dessus  de  ce  grouppe  un  vieillard  est  adossé  contre  un  arbre.  »  —  Signalés, 
en  1785,  par  Duplessis  au  Louvre  [Louv.  85].  —  Le  n»  7  fut  restauré,  en  1785, 
par  le  peintre  Godefroid,  dont  voici  le  mémoire  :  «  Le  Baptême  de  Jésus 
Christ  par  saint  Jean-Baptiste,  tableau  d'Albane,  couvert  de  repeins  dans  la 
gloire,  dans  les  eaux  et  sur  plusieurs  endroits  des  figures,  avoir  repointillc 
les  endroits  indispensables  avec  soin  et  à  l'outremer,  96  livres  »  (A,  N. 
O'  igSi).  —  Le  n»  8  fut  restauré  en,  1789,  par  le  sieur  Martin  :  «  d'Albane- 
Prédication  de  saint  Jean,  de  39  pouces  sur  26,  ôté  beaucoup  de  crasse,  les 
repeints,  réparé  les  écailles  et  les  gersures  et  repointillé  légèrement  à  chaque 
place  endommagée,  120  livres  »  (A.  N.  O'  193 1). 

Actuellement  au  musée  de  Lyon,  auquel  ils  furent  envoyés  par  l'Etat 
en  iSoB  :  H.  o  m.  75  —  L.  o  m.  96. 

90  Un  tableau  représentant  la  Charité  accompagnée  de 
trois  petits  enfans;  figures  de  i5  à  16  pouces;  ayant  de 
hauteur  17  pouces  3  lignes  sur  18  pouces  et  demi  de 
large;  peint  sur  cuivre;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Mentionné  pour  la  première  fois  par  Paillct  (1695)  à  Versailles  [P.]  :  il 
se  trouvait  alors  dans  la  galerie  du  Roi  [V.]. 

Placé,  en  1715,  dans  la  galerie  du  duc  d'Antin,  en  son  hôtel  particulier  à 
Paris  [A.].  —  Remis  dans  la  galerie  de  Versailles  en  1737  [G.  R.],  où  Pi- 
ganiol  de  la  Force  le  signale  plus  tard,  sous  ce  titre  :  La  Fécondité,  ajoutant  : 
«  On  croit  que  le  Peintre  a  peint  ici  sa  femme  et  ses  enfans.  »  —  Lépicic 
(1752)  le  décrit  ainsi  :  «'  La  Charité  est  représentée  sous  la  figure  d'une 
belle  femme;  elle  est  assise  et  appuyée  sur  le  lit  d'un  enfant  sur  lequel  clic 
pose  la  mairl  droite  tandis  qu'elle  lui  donne  sa  mamelle;  deux  autres  petits 
enfans,  qui  ont  l'air  d'être  pressés  par  la  faim,  lui  demandent  avec  ardeur 
une  grenade  ouverte  qu'elle  tient  de  la  main  gauche.  »  —  Se  trouvait  dans 
le  salon  du  directeur  des  bâtiments  à  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760 
[J.]  et  en  1784;  la  note  suivante  fut  ajoutée  postérieurement  à  l'inventaire 
Du  Rameau  :  «  Ce  tableau  a  été  emporte  à  Paris  le  17  aoust  1792  par 
MM.  Reboul  et  autres  commissaires  de  l'Assemblcc  nationale  »  fD.  R.]. 

Actuellement  au  Petit  Luxembourg,  dans  les  appartements  du  président 
du  Sénat,  où  il  fut  placé  le  29  mars  i853  :  H.  o  m.  49  —  L.  o  m.  b~. 


184  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

10"  Un  tableau  représentant  une  Sainte  Famille  avec 
quatre  anges  ;  figures  de  i  o  à  1 2  pouces  ;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  4  pouces  sur  2  pieds  un  pouce  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Acheté,  en  i685,  à  un  sieur  Branjon,  comme  l'atteste  cette  ordonnance  de 
paiement  en  date  du  22  avril  :  «  au  sieur  Branjon  pour  un  petit  tableau  de 
l'Alhane  représentant  la  Sainte  Famille  qu'il  a  livré  pour  le  service  de  S. 
M.  2.200  livres  »  [GuifFrey.  t.  II.  col.  585.663]. 

N°  455  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683),  où  il  est  ainsi 
annoncé  :  «  Une  Sainte  Famille  où  le  petit  Jésus  et  saint  Jean  s'embrassent 
et  deux  anges  au  dessus  qui  répandent  des  fleurs,  hault  d'un  pied  7  poulces 
et  demi  sur  un  pied  3  pouces  et  demi  de  large,  dans  sa  bordure  de  bois 
sculptée  et  dorée  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695,  avec  l'indication  que 
ce  tableau  avait  été  donné  par  le  Roi  à  Monseigneur  le  2  août  i685,  la 
mention  peint  sur  cuivre  et  les  dimensions  données  par  Le  Brun  [P.]. 

Signalé,  en  lySy,  dans  la  galerie  du  Roi  à  Versailles  [G.  R.] .  —  Lépicié 
(1752)  le  décrit  ainsi  :  «  L'Enfant  Jésus  embrasse  avec  atîection  saint  Jean 
que  la  Vierge  et  sainte  Elisabeth  lui  présentent;  à  la  gauche  de  la  Vierge, 
l'Albane  a  placé  saint  Joseph  paroissant  méditer...  :  quatre  anges  forment 
le  reste  de  la  composition;  deux  sont  en  l'air,  l'un  regarde  avec  transport 
cette  sainte  union  et  l'autre  tient  un  panier  rempli  de  fleurs.  »  Il  déclare  le 
tableau  peint  sur  cuivre  et  de  2  i  pouces  de  haut  sur  1 3  et  demi  de  large.  —  Se 
trouvait,  en  1760,  dans  le  premier  cabinet  particulier  de  l'hôtel  de  la  Surin- 
tendance [J.]  et,  en  1784,  dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments,  en  ce 
même  hôtel,  avec  cette  note  (1788)  :  «  s'écaille  le  long  de  la  draperie  qui 
couvre  la  jambe  de  la  Vierge  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Besançon,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  le 
I"  mars  1895  :  H.  o  m.  57  —  L.  o  m.  43. 


11°  Un  tableau  représentant  TAnnonciation  de  la 
Vierge;  figures  de  10  à  12  pouces;  ayant  de  hauteur 
20  pouces  un  quart  sur  i5  pouces  et  demi  de  large  ;  dans 
sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Acheté,  en  i685,  à  un  marchand  de  tableaux,  nommé  Moule,  comme  le 
prouve  cette  ordonnance  de  paiement,  en  date  du  27  mai  :  «  au  sieur  Moule, 
savoir  2.750  livres  pour  un  petit  tableau  du  Poussin  représentant  la  Sainte 


ÉCOLE    LOMBARDE  l85 

Famille  et  i65o  livres  pour  un  autre  de  l'Albane  représentant  l'Annoncia- 
tion, 4400  livres.  »  [Guiffrey.  t.  II.  col.  587.665]. 

N"  463  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683)  [L.  B.].  —  A 
Versailles  en  1695  et  signalé  comme  ayant  été  donné  à  Monseigneur  en 
août  i685  [P.]  :  il  se  trouvait  dans  la  galerie  du  Roi  [V.].  —  En  1706  à 
Meudon,  dans  l'appartement  frais  [Mans.  6]. 

En  1737  dans  la  galerie  de  Versailles  [G.  R.].  —  Piganiol  de  la  Force  le 
signale  dans  le  cabinet  du  billard  à  Versailles.  —  Lépicié  (1752)  le  décrit 
ainsi  :  «  La  Vierge  à  genoux  et  le  bras  gauche  appuyé  sur  un  prié-Dieu 
reçoit  avec  surprise  et  humilité  la  salutation  angélique;  le  saint  Esprit,  sous 
la  figure  d'une  colombe,  paroît  dans  le  haut  de  la  composition;  trois  anges 
sont  au  dessous...  :  l'ange  Gabriel  est  posé  sur  un  nuage,  il  a  les  bras  croisés 
sur  la  poitrine  et  il  tient  de  la  main  droite  un  lis.  »  —  Mentionné  par  Du 
Rameau  (1784)  dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments,  avec  cette  note 
(1788)  :  «  il  faut  le  rentoiler  pour  faire  disparaître  les  gerçures  et  le  coin  du 
châssis  qui  paroit  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1 102  :  H.  o  m.  57  —  L.  o  m.  43. 


12°  Un  tableau  représentant  un  bain  de  Diane;  figures 
de  1 1  à  12  pouces  ;  ayant  de  hauteur  18  pouces  et  demi 
sur  22  pouces  et  demi  de  large  ;  peint  sur  cuivre,  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

«  Donné  au  Roy  par  M.  Lenôtre  en  septembre  1693  »  [P.]. 

Le  même  Paillet  (1695)  le  mentionne  à  Versailles  :  il  se  trouvait  alors  dans 
la  galerie  du  Roi  [V.]. 

Placé,  en  171 5,  dans  la  galerie  du  duc  d'Antin  en  son  hôtel  particulier  à 
Paris  [A.].  —  Remis,  en  1737,  dans  la  galerie  de  Versailles  [G.  R.].  —  Lépicié 
(1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Diane  montre  Actéon  à  ses  nymphes  et  deux 
étendent  avec  empressement  un  grand  voile  pour  la  dérober  aux  yeux  de  ce 
téméraire  qui  l'envisage  avec  un  extrême  plaisir;  les  autres  nymphes  que 
l'effroi  a  saisies  cherchent  en  désordre  leurs  habits  pour  se  couvrir  ;  l'Albane 
a  exprimé  la  colère  et  la  surprise  dans  une  qui  est  debout,  et  la  pudeur 
naturelle  au  sexe  dans  une  qui  se  cache  avec  sa  draperie.  »  —  Se  trouvait 
dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments  à  l'hôtel  de  la  Surintendance  cii 
1760  [J.J,  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  en  bon  étal  »  [D.  R.j.  — 
Restauré  néanmoins,  en  1790,  par  Martin,  dont  voici  le  mémoire  :  «  d'.Mbanc, 
Diane  au  bain,  tableau  de  17  pouces  sur  21,  couvert  d'une  ancienne  crasse 


l86  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

et  des  repeints,  nettoyé  et  réparé  plusieurs  trous  et  gerçures,  loo  livres  » 
(A.  N.  O'  1931). 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1 1 1 1  :  H.  o  m.  5o  —  L.  o  m.  61. 


i3°  Un  tableau  représentant  Dieu  le  Père  dans  sa  gloire; 
figures  de  4  à  5  pouces;  ayant  de  hauteur  12  pouces  sur 
i5  pouces  et  demi  de  large;  de  forme  ovale  ;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

Versailles.  Petit  cabinet  proche  lapetite  galleriedii  Roy. 

«  Donné  au  Roy  par  M.  le  p.  p*  de  Novion  »  [L.  B.], 

N"  479  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683).  —  «  Nettoyé  » 
en  i685  par  le  peintre  Cany  qui  en  fit  une  copie  [Guiffrey.  t.  II.  col.   772]. 

—  A  Versailles  en  lôgS  [P.],  dans  la  galerie  du  Roi  [V.]. 

Placé,  en  1715,  dans  le  cabinet  de  la  duchesse,  en  l'hôtel  particulier  du 
duc  d'Antin  à  Paris  [A].  —  Remis,  en  1737,  dans  la  galerie  de  Versailles  [G. 
R.].  —  Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  le  cabinet  du  billard  à  Versailles. 

—  Restauré,  en  1751,  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins  {k.  N.  O'  1934  *).  — 
Lépicié  (1752)  le  dit  peint  sur  toile  collée  sur  bois  et  le  décrit  ainsi  :  «  Il 
représente  le  Père  Eternel  dans  sa  gloire,  tenant  un  globe  de  la  main  droite 
et  donnant  des  ordres  de  la  gauche  à  un  ange,  qui  les  reçoit  avec  un  zèle 
respectueux  ;  au  dessous  on  voit  quatre  vertus,  d'un  côté  sont  la  Justice  et 
la  Paix  qui  s'embrassent,  et  de  l'autre  la  Foi  et  la  Persévérance  :  le  reste  de 
la  composition  est  rempli  de  chérubins  et  d'anges,  dont  l'un  tient  un  lis  et 
un  autre  porte  une  inscription  où  sont  ces  mots  :  Oscidatce  siint.  »  —  Mis 
ensuite  au  Luxembourg.  —  Au  Louvre  en  1 785  [Louv.  85] . 

Actuellement  au  Louvre,  n°  i  loi  :  H.  o  m.  32  —  L.  o  m.  42. 


14''  Un  tableau  de  forme  ronde  représentant  Adam  et 
Eve  chassés  du  Paradis  terrestre;  figures  de  10  à 
II  pouces;  ayant  2  pieds  7  pouces  de  diamètre;  il  a  été 
rehaussé  de  6  pouces  et  élargi  de  4  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Rojr. 

N°  378  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  où  il  est  annoncé  comme  peint  sur 
bois  avec  les  dimensions  de  2  pieds  un  pouce  de  haut  sur  7  pieds  (il  faut 
plutôt  lire  :  pouces)  de  large  [L.  B.].  —  A  Versailles,  en  lôgS  [P.],  dans  la 


ECOLE    LOMBARDE 


187 


chambre  du  billard,  où  il  fait  pendant  au  suivant  n"  i5  [V.]  et  où  Piganiol 
de  la  Force  le  signale  également. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Adam  et  Eve  couverts  de  peaux  de  bétes 
fuient  avec  précipitation  la  présence  du  Seigneur;  le  Père  Eternel  porté  par 
des  chérubins,  ordonne  à  un  ange  qui  tient  une  épée  flamboyante  de  garder 
l'entrée  du  Paradis  terrestre.  »  Il  le  déclare  peint  sur  bois. 

Actuellement  au  musée  de  Montpellier,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en 
i8o3  :  H.  o  m.  66  —  L.  4  m.  5o.  —  Il  est  porté  au  catalogue  comme  peint 
sur  toile. 

I  5°  Un  tableau  de  forme  ronde  représentant  la  fable  de 
Latone,  avec  les  paysans  de  Licye  métamorphosés  en 
grenouilles;  figures  de  8  à  10  pouces;  ayant  2  pieds 
7  pouces  de  diamètre. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

N"  3i3  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  i6g5  [P.], 
dans  la  chambre  du  billard  [V.],  où  Piganiol  de  la  Force  le  signale  éga- 
lement. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Latone,  livrée  à  la  douleur,  tient  entre 
ses  bras  Diane  et  Apollon,  elle  regarde  le  ciel  d'une  manière  touchante... 
la  vengeance  suit  de  près  sa  prière  :  on  voit  ces  paysans  dont  les  uns  sont 
déjà  changés  en  grenouilles  ou  ne  le  sont  qu'en  partie;  d'autres  sont  dans 
différentes  attitudes  avec  variété  de  l'horreur  que  leur  inspire  cette  affreuse 
métamorphose.  » 

Actuellement  au  musée  de  Dole,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en  1872  : 
H.  0  m.  75  —  L.  o  m.  70. 

16°  Un  tableau  représentant  l'Annonciation  de  la  Vierge; 
figures  de  3  à  4  pouces;  ayant  de  hauteur  7  pouces  sur 
5  pouces  de  large;  peint  sur  cuivre;  dans  sa  bordure 
dorée. 

19° — l'Apparition  de  Jésus-Christ  à  la  Magdeleine; 
de  mêmes  dimensions  (i). 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

(i)  Ces  deux  tableaux  ayant  la  même  provenance  et  se  faisant  pendant, 
j'ai  cru  devoir  les  réunir,  en  leur  conservant  toutefois  pour  la  faciliti!-  des 
recherches,  la  numérotation  qu'ils  ont  dans  l'inventaire  Bailly. 


l88  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Achetés,  en  i685,  à  un  marchand  de  tableaux  nommé  Bersan  Bauïn  (i). 

N°'  467  et  468  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683)  [L.  B.]. 
—  Paillet  (i6g5)  les  mentionne  avec  cette  indication  :  «  Le  Roy  a  donné  ces 
deux  tableaux  à  Mgr.  le  2  aoust  i685  (2)  [P.].  —  Signalés  à  Meudon,  au 
début  duxviii»  siècle,  dans  le  petit  cabinet  de  l'appartement  frais  [Meud.  s.  d.]. 

Lépicié  (1752)  déclare  que  le  n»  16  est  une  réduction  du  précédent  n°  1 1 , 
et  décrit  ainsi  le  n°  19  :  «  Jésus-Christ  debout  et  tenant  une  bêche  fait  un 
mouvement  pour  s'éloigner  de  la  Magdeleine  qui  est  à  genoux  et  qui  avance 
les  mains  pour  le  toucher;  dans  l'éloignement  on  aperçoit  deux  anges  assis 
sur  le  sépulcre.  »  —  Se  trouvaient  dans  le  deuxième  cabinet  particulier 
(ge  pièce)  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784,  avec  cette 
note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Le  n°  16  au  musée  de  Dijon,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  le  18  juin  1896; 
len"  19  au  Louvre,  n"  7  du  catalogue  Villot;  les  deux:  H.  o  m.  19  —  L.  o  m.  14. 

170  Un  tableau  estimé  de  l'Albane  représentant  Ulisse 
avec  ses  compagnons  qui  va  trouver  Circé  ;  figures  de 
8  à  g  pouces  ;  ayant  de  hauteur  1 5  pouces  et  demi  sur 
20  pouces  et  demi  de  large;  peint  sur  cuivre;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  proche  la  petite  gallerie 
du  Roy. 

N»  37g  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  annoncé  :  «  Un  tableau  de 
l'Albane  représentant  Circé  qui  change  les  compagnons  d'Ulisse  en  pour- 
ceaux »  [L.  B].  —  A  Versailles  en  lôgS  [P.],  dans  le  petit  cabinet  près  de 
la  galerie  du  Roi  [V.]. 

Se  trouvait,  en  1737,  dans  la  galerie  de  Versailles  [G.  R.].  —  Piganiol  de 
la  Force  le  signale  dans  le  cabinet  du  billard  en  ce  château.  —  Lépicié  (1752) 
le  dit  peint  «  dans  la  manière  »  d'Albani  et  le  décrit  ainsi  :  «  Ulysse,  l'épée 
à  la  main  et  secouru  par  Mercure,  entre  dans  le  palais  de  Circé  pour  se 
venger  du  traitement  fait  à  ses  compagnons  transformés  en  bêtes  féroces; 
la  crainte  de  cette  magicienne  est  aussi  sensible  que  la  frayeur  de  ses  sui- 
vantes, à  la  vue  de  ce  héros.  »  —  Mentionné,  en  1760,  par  Jeaurat  dans  le 
salon  du  directeur  des  Bâtiments,  à  l'hôtel  de   la  Surintendance  [J.]  et  par 


(i)  Voir  le  n"  g  de  Zampieri. 

(2)  L'ordonnance  de  paiement  est  bien  en  date  du    12  aoiît   i68d,   mais 
l'ordonnance  en  recette  est  du  25  juillet. 


ECOLE    LOMBARDE  I Sq 

Du  Rameau,  en   1784,  dans  la  huitième  pièce  de  ce  même  hôtel,  avec  cette 
note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Moulins,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  en  1872  : 
H.  G  m.  45  —  L.  G  m.  b-j. 

18°  Un  tableau  estimé  de  d'Albane  représentant  Cybelle 
accompagné  de  Bacchus  et  de  Cérès  ;  figures  de  10  à 
12  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds  demi-pouce  sur 
2  3  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Chaville. 

N°  425  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  Paillet  (1695),  qui  le 
mentionne  à  Versailles,  ajoute  :  «  ce  n'est  que  copie  »  [P.].  — Placé  à  Cha- 
ville en  1696  [T.  M.  C.]. 

20°  Un  tableau  représentant  Vénus  et  Adonis  arrêtez 
par  l'Amour;  figures  de  16  à  18  pouces;  ayant  de  hauteur 
4  pieds  un  pouce  sur  5  pieds  de  large;  il  a  été  rehaussé 
de  3  pouces  et  élargi  de  6  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N»  204  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  ainsi  annoncé  :  0  Vénus 
et  Adonis  avec  quantités  d'Amours  qui  traînent  un  char,  hault  de  3  pieds 
iG  poulces  sur  4  pieds  4  pouces  de  large  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

Placé,  en  171 5,  dans  le  cabinet  de  la  duchesse,  en  l'hôtel  particulier  du  duc 
d'Antin  à  Paris  [A.].  —  Lépicié  (1752)  en  déclare  la  composition  semblable 
à  celle  du  suivant  n»  28.  —  Se  trouvait  probablement  dans  la  deuxième  pièce 
de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.],  ainsi  qu'en  1784  :  Du  Rameau, 
à  cette  date,  lui  donne  les  dimensions  de  2  pieds  2  pouces  sur  2  pieds 
II  pouces  de  large,  et  le  déclare  pendant  du  suivant  n»  27;  cette  indication 
est-elle  exacte  et  le  tableau  a-t-il  subi  cette  opération  ?  aucun  document 
positif  ne  vient  l'établir  (i)  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Toulouse,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État,  avec 
attribution  à  Luca  Giordano. 


(i)  En  1760  la  veuve  Godefroid  et  Colins  présentaient  bien  un  mémoire  de 
32  livres  «  des  restaurations  faites  à  un  tableau  d'Albane  »  (A.  N.  O'  1977); 
mais  le  tableau  n'est  pas  nommé. 


IQO  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

210  Un  tableau  représentant  Joseph  et  la  femme  de 
Putiphar,  figures  de  6  à  7  pouces  ;  ayant  de  hauteur 
8  pouces  et  demi  sur  11  pouces  de  large;  peint  sur 
cuivre  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  gallerie  du  Roy. 

«  Donné  au  Roy  par  M.  Lenôtre  en  septembre  1693  »  (i). 

En  1695  il  se  trouvait  à  Versailles  dans  la  galerie  du  Roi  [V.],  où  Piganiol 
de  la  Force  plus  tard  le  signale  également. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  femme  de  Putiphar,  assise  sur  le  bord 
de  son  lit  et  dans  un  désordre  qui  marque  l'agitation  de  son  âme,  fait  tous 
ses  efforts  pour  retenir  Joseph  qui  veut  s'éloigner  d'elle  et  qu'elle  tient  par 
l'extrémité  de  son  manteau.  »  —  Se  trouvait  dans  le  salon  du  directeur  des 
Bâtiments,  à  l'hôtel  de  la  Surintendance,  en  1760  [J.],  et,  en  1784,  avec  cette 
note  (178S)  :  «  en  bon  état  »  [D.  R.]. 


22°  Un  tableau  représentant  l'Annonciation  de  la 
Vierge;  figures  de  7  à  8  pouces;  ayant  de  hauteur 
12  pouces  et  demi  sur  10  pouces  de  large;  peint  sur 
cuivre;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  cabinet  proche  la  petite  gallerie  du  Roy. 

0  Donné  au  Roy  par  M,  Lenôtre  en  septembre  1693  »  [P.]. 

A  Versailles  en  1695  [P.],  dans  la  galerie  du  Roi  [V.]. 

Signalé  par  Jeaurat  (1760)  dans  le  salon   du  directeur   des  Bâtiments  à 
l'hôtel  de  la  Surintendance  [.!.]. 

23°  Un  tableau  représentant  Apollon  et  Daphnée; 
figures  de  3  pouces  et  demi;  ayant  de  hauteur  5  pouces 
et  demi  sur  12  pouces  et  demi  de  large,  peint  sur  cuivre  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 


(i)  Brienne  possédait  un  semblable  tableau  d'Albani,  qu'il  signale  ainsi 
dans  le  catalogue  latin  de  sa  collection  :  «  Putipharis  lasciva  conjux,  diffu- 
giente  Josepho  injicit  libidinosas  manus  :  improbi  amoris  et  sancti  amoris 
dignum  Albano  certamus.  >>  Est-ce  le  même  tableau  que  celui  qui  fut  donné 
au  Roi  par  Lenôtre? 


ECOLE    LOMBARDE  I9I 

24° — Biblis  et  Cosne  ;  figures  de  3  pouces  et  demi; 
ayant  de  hauteur  4  pouces  et  demi  sur  1 1  pouces  de 
large,  peint  sur  cuivre  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  cabinet  proche  la  petite  gallerie  du  Roy. 

«  Donnez  au  Roy  par  M.  Lenôtre  en  septembre  1693  »  [P.]. 

En  1695,  ils  se  trouvaient  à  Versailles  dans  la  galerie  du  Roi  [V.]. 

Placés,  en  171 5,  dans  le  cabinet  de  la  duchesse,  en  l'hôtel  particulier  du 
duc  d'Antin  à  Paris  [A.].  — Remis,  en  lySy,  dans  la  galerie  de  Versailles 
[G.  R.]. —  Piganiol  de  la  Force  les  signale  en  pendants  dans  le  cabinet 
du  billard  à  Versailles.  —  Lépicié  (lySs)  les  déclare  pendants,  identifie 
le  sujet  du  n°  24  non  point  à  la  légende  de  Biblis  et  de  Caune,  mais  à 
celle  de  Salmacis  et  d'Hermaphrodite,  et  les  décrit  ainsi  :  «  Daphné  court 
avec  rapidité  pour  échapper  aux  poursuites  d'Apollon,  qui  la  suit  avec 
ardeur,  la  nymphe  est  armée  d'un  dard,  et  le  Dieu,  prêt  à  l'atteindre,  lui 
reproche  d'un  air  animé  son  indifférence  et  sa  cruauté  :  dans  le  haut  du 
tableau  on  voit  l'Amour  content  de  sa  vengeance,  qui  rit  malignement.  » 
«  Le  peintre  a  pris  le  moment  où  Hermaphrodite,  tranquille  et  déshabillé, 
va  se  baigner  dans  une  rivière  qui  arrose  le  pied  de  la  terrasse  sur  laquelle 
il  est  placé  :  de  l'autre  côté  de  cette  rivière,  Salmacis,  cachée  par  une  masse 
d'arbres,  le  regarde  avec  avidité.  »  —  Mis  ensuite  au  Luxembourg.  —  Au 
Louvre  en   ij8b  [Louv.  83]. 

Le  n"  23  actuellement  au  Louvre,  n"  1 1 12  :  H.  o  m.  17  —  L.  o  m.  33.  —  Le 
n"  24  au  musée  de  Saint-Quentin,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en  1874  : 
H.o  m.  14—  L.  o  m.   3i. 

27°  Un  tableau  représentant  Diane  dans  le  bain  avec  ses 
nymphes;  figures  de  10  à  11  pouces;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  4  pouces  sur  3  pieds  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

No  3i  I  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.] .  -  A  Versailles  en  1695  |P.], 
au  magasin  [Mag.  96]. 

Placé  en  1715  dans  le  cabinet  de  la  duchesse  en  l'hôtel  particulier  du  duc 
d'Antin  à  Paris  [A.].  —  Piganiol  de  la  Force  l'indique  dans  le  cabinet  du 
billard  à  Versailles.  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Actéon  effrayé  fuit 
avec  un  bois  de  cerf  qu'il  a  sur  la  tête,  Diane  fait  remarquer  à  ses  nymphes 


192  INVENTAIRE    GKNRRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

la  vengeance  qu'elle  a  tirée  de  l'indiscrétion  de  cet  audacieux;  dans  le  fond 
on  voit  une  source  d'eau  vive,  elle  sort  entre  deux  rochers  et,  après  avoir 
formé  plusieurs  cascades,  elle  vient  couler  lentement  sur  le  devant  du 
tableau.  »  Il  lui  donne  comme  dimensions  5  pieds  2  pouces  3/4  sur  2  pieds 
10  pouces  r/4  de  large.  —  Se  trouvait  dans  la  deuxième  pièce  de  l'hôtel  de  la 
Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  à  rentoiler, 
nettoyer  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Fontainebleau  :  H.  o  m.  76  —  L.  i  m. 


28°  Un  tableau  représentant  Vénus  et  Adonis;  figures  de 
9  à  10  pouces;  ayant  de  hauteur  16  pouces  sur  20  pouces 
et  demi  de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

N' 3 16  de  l'inventaire  Le  Brun(i683)  [L.  B.].  —  Paillet  (1695)  qui  le  men- 
tionne ajoute  qu'il  fut  donné  par  le  Roi  à  Monseigneur  le  2  aoust  i685  [P.]. 
—  Au  début  du  xviii°  siècle,  signalé  à  Meudon  dans  le  petit  cabinet  de  l'appar- 
tement frais  [Moud.  s.  d.],  où  il  se  trouvait  encore  en  1706  [Mans.  6]. 

Placé,  en  1715,  dans  le  cabinet  de  la  duchesse,  en  Thôtel  particulier  du  duc 
d'Antin  à  Paris  [A.].  —  Remis  au  Louvre,  d'où  il  quitte,  vers  1737,  pour 
réintégrer  Versailles  [Louv.  37].  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Adonis 
veut  s'échapper  et  semble  résister  aux  regards  de  la  mère  et  aux  sollicita- 
tions du  fils  ;  deux  Amours  font  connaître  plus  vivement  que  les  autres 
leur  inquiétude  sur  la  résistance  du  jeune  chasseur,  l'un  caresse  son  chien 
pour  le  retenir  et  l'autre,  à  ses  genoux,  le  conjure  de  ne  pas  s'éloigner;  un 
vase  d'argent  rempli  de  fleurs  et  un  coffret,  d'où  pendent  plusieurs  fils  de 
perles,  achèvent  d'enrichir  et  d'orner  la  composition.  » 


Michel  Angiolo  AMERIGHI  da  CARAVAGGIO 


i"  Un  tableau  représentant  saint  Jean  Baptiste;  figure 
de  petite  nature;  ayant  de  hauteur  2  pieds  5  pouces  sur 
2  3  pouces  de  large;  réduit  en  forme  ovale;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

Versailles.  Petit  appartemerit  du  Roy. 

N°  59  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette   indication  :  «  Saint  Jean 
Baptiste  à  mi-corps  hault  de  2   pieds  5  poulces  sur  un  pied  2  poulces  de 


ÉCOLE    LOMBARDE  ig3 

large  »,  et  cette  note  :  «  Il  a  été  réduit  en  forme  ovale.  »  [L.  B.]  — 
Paillet  (1695),  qui  le  signale  à  Versailles,  le  déclare  0  réduit  en  forme  ovale 
en  1681  »  [P.]  :  il  se  trouvait  alors  dans  le  salon  du  petit  appartement  du 
Roi  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  mentionne  à  Versailles,  au-dessus  de  l'une  des  portes 
feintes  de  la  chambre  du  Roi. —  Lépicié  (1753)  le  décrit  ainsi  :  «  Il  représente 
saint  Jean  Baptiste  à  genoux  dans  un  moment  de  méditation,  son  bras  droit 
est  couvert  d'une  draperie  rouge,  et  il  tient  de  la  main  gauche  une  croix.  » 


2°  Un  tableau  représentant  la  Mort  de  la  Vierge  au 
milieu  des  Apôtres  accompagnée  d'une  femme  qui  pleure  ; 
figures  de  grande  nature;  ayant  de  hauteur  11  pieds 
3  pouces  sur  7  pieds  et  demi  de  large  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Peint  pour  l'église  della  Scala  in  Transtevere  à  Rome;  acquis  alors  par 
le  duc  de  Mantoue,  puis  par  le  roi  Charles  I"  d'Angleterre;  à  la  mort  de  ce 
dernier,  acheté  par  Jabach,  qui  le  revendit  à  Louis  XIV  [Lépicié]. 

N»  193  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  11  pieds  et 
demi  sur  7  pieds  8  pouces  de  large,  et  cette  note  ajoutée  :  0  Veu  à  Paris,  le 
8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Mentionné  par  Houasse  (1691)  à  Paris  [H.]  et  par 
Coypel(i7io)  [Coyp.]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Vierge,  vêtue  de  ses  habits  et  couchée 
sur  son  lit,  a  la  main  droite  posée  sur  la  poitrine  et  le  bras  gauche  étendu 
sur  un  oreiller,  elle  paroit  comme  reposant  d'un  sommeil  tranquille...,  à 
côté  du  lit  et  sur  le  devant  du  tableau,  on  voit  une  femme  assise,  penchée 
sur  les  genoux  et  dont  le  visage  est  caché  par  ses  mains...;  les  apôtres  sont 
placés  autour  du  lit  de  la  Vierge,  et  par  des  expressions  variées  ils  font  sentir 
leur  regret  et  leur  attachement.  » 

Actuellement  au  Louvre,  n»  1 121  :  H.  3  m.  G9  —  L.  2  m.  45. 

3°  Un  tableau  représentant  une  Bohémienne  qui  dit  la 
bonne  aventure  à  un  Jeune  homme;  figures  comme  nature; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  8  pouces  sur  4  pieds  9  pouces 
de  large,  remployé  de  2  pouces  sur  sa  hauteur  et  élargi 
de  9  pouces;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles .  Cabinet  des  tableaux. 

i3 


194  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

N°  189  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  2  pieds 
10  pouces  sur  4  pieds  de  large  [L.  B.].  —  Paillet  (1696)  le  mentionne  à 
Versailles,  avec  cette  note  :  «  Il  a  été  abaissé  et  élargi  en  1695  »  [P.]  ;  il 
se  trouvait  alors  dans  le  grand  cabinet  de  Monseigneur  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  la  salle  de  Mercure.  — Lépicié  (1752) 
le  décrit  ainsi  :  «  La  Bohémienne  a  pour  habillement  une  espèce  de  robe 
verte,  doublée  de  rouge;  elle  dit  la  bonne  aventure  à  un  jeune  homme  qu'elle 
regarde  avec  un  air  de  finesse  ;  le  jeune  homme  est  vêtu  d'un  pourpoint  jaune 
et  d'un  manteau  noir.  »  —  Jeaurat  (1760)  le  désigne  comme  0  dessus  de 
porte  restant  en  place  dans  les  grands  appartements  »  [J.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1 122  :  H.  o  m.  99  —  L.    i  m.  3i. 


4*^  Un  tableau  représentant  le  grand  maître  de  Vignan- 
court  et  son  page  tenant  un  casque  ;  figures  comme  nature  ; 
ayant  de  hauteur  6  pieds  sur  3  pieds  i  i  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Acheté  en  1670  au  sieur  Hoursel  (i). 

N°  328  de  l'inventaire  Le  Brun(i683),  avec  les  dimensions  de  5  pieds 
10  pouces  sur  3  pieds  11  pouces  de  large  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  dans  l'antichambre  de  l'appartement  de  la  Reine  [V.].  —  En  1706  à 
Versailles,  dans  l'appartement  de  Monseigneur  [Mans.  6]. 

•En  1737,  quitte  le  Louvre  pour  rentrer  à  Versailles  [Louv.  37].  —  Res- 
tauré et  rentoilé,  en  1751,  par  Colins  et  la  veuve  Godefroid  (A.  N.  O"  1934*}. 
—  Décrit  par  Lépicié  (1752).  — Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85j.  —  Restauré, 
en  1785  et  1786,  par  le  peintre  Godefroid,  dont  voici  le  mémoire  :  «  Le 
portrait  du  chevalier  Vignacourt,  grand  maître  de  Malte,  par  Michel  Ange, 
couvert  de  haut  en  bas  de  petites  écailles  mastiquées  et  d'autres  repeins 
que  j'ai  levés  et  repointillés,  avoir  fait  aussi  l'allonge  mastiquée  qui  fait  le 
tour  du  tableau,  96  livres  »  (A.  N.  O'   193 1). 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1 1 24  :  H.  i  m.  96  —  L.  i  m.  34. 
(i)  Voir  le  n"  6  de  Guido  Reni,  p.  i5i,  supra. 


ÉCOLE    LOMBARDE  igS 


Giovanni  Francesco  BARBIERI,  dit  il  GUERCINO 


1°  Un  tableau  représentant  saint  Hiérome;  figure 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  et  demi  sur 
3  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N»  363  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  mentionné  :  «  Saint 
Hiérosme  qui  se  frappe  Testomac  d'un  caillou  en  regardant  un  crucifix  » 
[L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  dans  le  petit  cabinet  du  Roi  [V.],  puis 
au  magasin  [Mag.  96]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  à  Versailles  dans  le  cabinet  du  billard.  — 
Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Saint  Jérôme,  les  yeux  attachés  sur  un  cru- 
cifix, de  la  main  droite  tient  un  caillou  et  de  l'autre  un  bout  de  draperie  qui 
passe  sur  son  épaule  gauche  et  vient  couvrir  ses  cuisses  :  le  fond  est  une 
espèce  de  grotte,  on  voit  sur  le  devant  un  livre  posé  sur  un  appui  de  pierre.  » 
—  Se  trouvait,  en  1760,  dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments,  à  l'hôtel 
delà  Surintendance  [J.]. 

2°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  et  saint  Pierre 
pénitent;  figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds 
un  pouce  sur  4  pieds  9  pouces  de  large,  rehaussé  de 
5  pouces;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

N°  399  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  3  pieds 
8  pouces  sur  4  pieds  g  pouces  [L  B.].  —  Paillet  (lôgS)  le  signale  à  Versailles 
et  le  déclare  «  agrandi  en  1684  >>  (i)  [P.];  il  se  trouvait  alors  dans  la  grande 
antichambre  du  Roi  [V.].  —  Inscrit,  en  1698,  sur  la  liste  des  tableaux  à 
rentoiler  et  à  remettre  sur  châssis  [R.]. 

(i)  Cette  opération  avait  été  assurément  motivée  par  le  nouvel  enca- 
drement du  tableau,  car  on  relève  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  à  la 
date  du  25  mars  i685,  cette  ordonnance  de  paiement  :  «  A  La  Lande,  sculp- 
teur, pour  3  grandes  bordures  de  chesnes  sculptées  et  dorées,  assemblées 
avec  des  équaires  de  fer  et  des  vis  pour  un  tableau  du  Dosse  représentant 
une  Nativité  de  N.  S.,  le  saint  Jean  de  Raphaël  et  la  Vierge  et  saint  Pierre 
du  Gucrchin,  432  livres  11  s.  3  d.  »  [GuifFrey,  t.  II.  col.  619]. 


IQÔ  INVENTAIRE     GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  en  dessus  de  porte  dans  la  salle  de  Mars 
à  Versailles.  —  Lépicic  (1732)  le  décrit  ainsi  :  «  La  Vierge  est  assise,  les 
mains  posées  sur  ses  genoux  et  paroissant  dans  un  état  d'insensibilité  qui 
ne  lui  permet  aucun  mouvement;  saint  Pierre  au  contraire  est  debout  et 
essuie  ses  larmes...  »  —  Jeaurat,  en  1760,  le  mentionnait  comme  dessus  de 
porte  restant  en  place  dans  les  grands  appartemens  »  [J.].  —  Lavé  et  verni, 
en  1788,  par  le  peintre  Godefroid  (A.  N.  O'  igBi). 

Au  Louvre,  n»  43  du  catalogue  Villot  ;  H.  i  m.  22  —  L.  i  m.  5g. 


3°  Un  tableau  représentant  une  jeune  femme  sous  le 
nom  de  Circé,  tenant  un  vase  d'or  et  une  baguette  en  sa 
main  ;  ligure  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
8  pouces  sur  2  pieds  1 1  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  M^^  la  duchesse  de  Berty. 

N°  374  de  l'inventaire  Le  Brun(i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.], 
dans  le  cabinet  doré  de  Monseigneur  [V.],  où  il  se  trouvait  encore  en  1706 
[Mans.  6]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Circé  est  coëffée  d'une  espèce  de  turban 
orné  d'une  aigrette  et  d'une  agrafTe  de  diamans;  elle  tient  de  la  main  droite 
une  baguette  et  de  la  gauche  un  vase  d'or;  auprès  d'elle  est  un  livre 
ouvert  rempli  de  caractères  magiques.  »  —  Se  trouvait,  en  i  760,  dans  la 
deuxième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.].  —  Le  11  août  i777, 
un  rapport  déclarait  que  la  peinture  s'écaillait  :  «  Hacquin  feroit  bien  de  la 
coller  en  attendant  qu'il  le  rentoile  »  (A.  N.  O'  191 1).  Restauré  à  cette  date 
par  ledit  Hacquin,  dont  voici  le  mémoire  :  «  Avoir  détaché  de  dessus  bois  (i) 
et  remis  sur  toile  un  tableau  peint  par  le  Guerchin,  représentant  une  femme 
coëffée  d'une  espèce  de  turban,  portant  3  pieds  et  demi  de  haut  sur  2  pieds 
10  pouces  de  large,  à  raison  de  18  livres  le  pied  »  (A.  N.O'  1933). —  Du  Rameau 
(1784)  le  signale  dans  la  septième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance 
comme  étant  «  sans  bordure  sur  une  table  »,  et  avec  cette  note  (1788)  : 
«  nettoyer  quelques  repeints  à  laver  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Versailles  :  H.  i  m.  24  —  L.  o  m.  96. 

4°  Un  tableau  représentant  saint  Hiérosme  s'éveillant 
au  bruit  de  la  trompette  de  l'ange;  figures  de  1 4  à  1 6  pouces; 

(i)  Et  cependant  dans  tous  les  inventaires  le  tableau  est  indiqué  comme 
peint  sur  toile,  sans  même  qu'il  soit  fait  mention  que  la  toile  fût  collée  sur 
bois. 


1 


ECOLE    LOMBARDE  iqr 

ayant  de  hauteur  1 5  pouces  sur  1 7  pouces  et  demi  de  large  ; 
peint  sur  cuivre;  dans  sa  bordure  dorée. 
Versailles.  Petite  gallerie  du  Roy. 

Le  Brun,  dans  une  note  ajoutée  à  son  inventaire  postérieurement  à  i683, 
déclare  que  ce  tableau  (n°  458)  fut  «  vendu  au  Roy  par  M.  de  Brienne  » 
[L.  B.].  De  fait,  il  existait  un  semblable  tableau  dans  la  collection  de  cet 
amateur  (i).  Les  Comptes  des  Bâtiments,  toutefois,  ne  concordent  pas 
expressément  avec  l'affirmation  de  Le  Brun;  ce  tableau  fut,  en  effet,  acquis 
par  le  Roi  en  avril  i685;  voici  l'ordonnance  de  recette,  en  date  du  3  de  ce 
mois  :  «  671  livres  au  nommé  Hérault,  peintre,  pour  son  remboursement  de 
pareille  somme  qu'il  a  payée  pour  un  petit  tableau  du  Guerchin,  repré- 
sentant saint  Jerosme  éveillé  par  un  ange  qui  sonne  la  trompette,  qu'il  a 
achepté  de  l'abbé  de  Saint-Léger  pour  le  service  de  S.  M.  »  [Guiffrey.  t.  Il, 
col.  584.663].  Pour  concilier  ces  deux  assertions  il  faudrait  alors  sup- 
poser que  le  tableau  de  la  collection  de  Brienne,  acquis  par  l'abbé  de 
Saint-Léger,  aurait  été  cédé  par  ce  dernier  à  Louis  XIV. 

A  Versailles  en  lôgS  [P.]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Saint  Jérôme,  couché  dans  son  antre, 
s'éveille  en  sursaut  au  bruit  de  la  trompette  qu'un  ange  fait  sonner;  aux 
pieds  du  saint  deux  livres  sont  grouppés  avec  une  tète  de  mort.  »  —  Res- 
tauré, en  1777,  par  Hacquin,  dont  voici  le  mémoire  :  «  Avoir  rassuré  les 
couleurs  qui  tombaient  par  écailles  à  un  tableau  représentant  saint  Jérôme, 
peint  sur  cuivre  par  Le  Guerchin,  12  livres  »  (A.  N.  O'  1933).  —  Mentionne 
par  Du  Rameau,  en  1784,  dans  la  neuvième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surin- 
tendance, avec  cette  note  au  crayon  (1788)  :  «  M.  Grandpré  a  commencé  à 
gâter  ce  tableau  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  no  1 141  :  H.  o  m.  42  —  L.  o  m.  48. 

5°  Un  tableau  représentant  Hercule  qui  combat  l'hydre 
sur  un  fond  de  paysage;  figures  de  3  à  3  pouces  ;  ayant 
de  hauteur  i3  pouces  et  demi  sur  19  pouces  et  demi  de 
large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Chaville. 

N"  257  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS  [P.]. 
—  Placé  à  Chaville  en  1696  [T.  M.  G.]. 


(i)  Il  est  ainsi  décrit  dans  le  catalogue  latin  de  cette  collection  :  «  Hiero- 
nymus  e  somno  clangore  Angeli  buccinantis  excitatur  :  Guercini  absolutissi- 

mum  opus.  » 


Iq8  inventaire    général    des   tableaux    du    ROY 

6"  [In  tableau  représentant  deux  femmes  dans  le  bain 
sur  un  fond  de  paysage;  figures  de  8  à  lo  pouces  ;  ayant 
de  hauteur  i3  pouces  sur  19  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Chaville. 

N°  528de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  indication  :  «  trois  femmes 
qui  se  baignent  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.].  —  Placé  à  Chaville 
en  1696  [T.  M.  C.]. 


Jean  de  BOULONGNE  dit  le  VALENTIN 


1°  Un  tableau  représentant  le  Jugement  de  Salomon; 
figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  5  pieds  3  pouces 
sur  6  pieds  4  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

2°  —  Suzanne  et  les  vieillards  devant  Daniel  ;  de  mêmes 
dimensions  que  le  précédent. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Le  n»  I  avait  appartenu  au  cardinal  Mazarin  et  fut  sans  doute  acheté  par 
Louis  XIV  à  ses  héritiers  [Villot]. 

N"  1.14  et  47  de  l'inventaire  Le  Brun,  avec  les  dimensions  de  7  pieds 
3  pouces  en  largeur  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS  [P.],  au  magasin 
[Mag.  96]. 

Placés  au  Luxembourg  en  1730.  —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85].  — 
Restaurés  en  1785  et  1786  par  le  peintre  Godefroid,  dont  voici  le  mémoire  : 
<■  Avoir  nétoyé  le  tableau  représentant  la  chaste  Suzanne  et  les  deux  vieil- 
lards par  le  Valentin,  avoir  levé  les  anciens  repeints  et  refait  les  endroits 
mastiqués  et  avoir  refilé  beaucoup  de  gersures.  Avoir  fait  la  même  opération 
à  son  pendant  qui  est  le  jugement  de  Salomon  par  le  même  auteur,  auquel 
il  y  avoit  pareillement  des  repeins  à  lever  et  à  refaire  et  des  mastiques  et 
gersures  à  repointiller.  Pour  les  deux,  200  1.  »  (A.  N.  O'   iQ-^i) 

Actuellement  au  Louvre,  n°'  5-j  et  56  :  H.  i  m.  76  et  75  —  L.  2  m.  lo 
et  1 1. 


ECOLE  LOMBARDE 


199 


3°  Un  tableau  représentant  saint  François  soutenu  par 
des  anges;  figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur 
7  pieds  2  pouces  sur  5  pieds  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

«  Il  a  esté  donné  au  Roy  par  l'ambassadeur  de  Dannemark  en  l'année 
1682  »  [L.  B.l. 

N"  427  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683),  où  il  est  ainsi 
mentionné  :  «  Un  grand  tableau  du  Valentin  représentant  saint  François  en 
extase  soutenu  par  deux  anges,  et  un  autre  ange  au-dessus  qui  joue  du  vio- 
lon, et  au  bas  dudit  tableau  il  y  a  une  teste  de  mort  et  un  livre.  »  —  A  Ver- 
sailles en  1695  [P.],  dans  la  chambre  du  Trône  [V.].  —  Inscrit  en  1698 
sur  la  liste  des  tableaux  à  rentoiler  et  à  remettre  sur  châssis  [R.]- 

Piganiol  de  la  Force  l'indique  dans  la  salle  d'Apollon  à  Versailles,  et 
déclare  qu'  «  il  est  du  dessein  d'Annibal  Carache  et  a  été  peint  par  le  Valen- 
tin ».  —  Signalé  ainsi  par  Jeaurat  (1760)  sur  la  cheminée  de  la  troisième 
pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  :  «  Un  grand  tableau  représentant  la 
mort  de  saint  François;  cette  figure  est  peinte  par  Ann.  Carrache  et  les 
deux  anges  qui  l'accompagnent  sont  peints  par  Valentin  »  [J.]. 

4°  Un  tableau  représentant  Judith  tenant  la  tête  d'Ho- 
lopherne  ;    figures    comme    nature  ;    ayant    de    hauteur 

3  pieds  sur  2  pieds  3  pouces  et  demi  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  278  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.j.  —  Versailles  en  1695  [P.], 
dans  le  cabinet  aux  trois  portiques  [V.]. 

Mis  au  Luxembourg  en  1750.  —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.85]. 

Au  Louvre,  n"  248  du  catalogue  Villot,  avec  attribution  à  Manfredi  : 
H.  I  m.  14  —  L.  o  m.  92. 

5°  Un  tableau   représentant   saint   Jean  l'Évangélistc; 
figures   comme    nature;   ayant   de   hauteur    4    pieds   sur 

4  pieds  1 1  pouces  de  large,  il  a  été  rehaussé  de  6  pouces 
et  élargi  de  4;  dans  sa  bordure  dorée. 


200  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

6°  —  saint  Luc;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

7° —  saint  Marc;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

8°  —  saint  Mathieu  ;  de  mêmes  dimensions  que  le 
précédent. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

('  Achetés  par  le  Roi  à  la  mort  de  M.  Oursel,  secrétaire  de  M.  de  la  Vril- 
lièrc  et  grand  amateur  (i)  »  [Félibien]. 

N"  33i  à  334  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  ils  sont  ainsi  mentionnés  : 
«  Saint  Jean  l'Evangéliste  assis  tenant  sa  plume  d'une  main  et  l'autre 
appuyée  sur  une  table  d'où  tombe  un  long  papier  escript.  »  — «  Saint  Luc 
assis.  »  —  ><  Saint  Marc  qui  étend  ses  mains  la  gauche  appuyée  sur  son  livre.  » 
—  «  Saint  Martin  {sic)  assis  quitant  sa  plume  d'une  main  et  de  l'autre  son 
livre  avec  un  ange  qui  le  tient.  »  Les  dimensions  de  ces  quatre  tableaux 
étaient  de  3  pieds  et  demi  sur  4  pieds  7  pouces  de  large  [L.  B.].  —  Paillet 
(1695),  qui  les  signale  à  Versailles,  les  déclare  «  agrandis  en  1680  »  [P.]  : 
ils  se  trouvaient  alors  dans  le  salon  du  petit  appartement  du  Roi  [V.].  — 
Inscrits,  en  i6g8,  sur  la  liste  des  tableaux  à  rentoiler  et  à  remettre  sur 
châssis  [R.]. 

Piganiol  de  la  Force  les  signale  dans  la  chambre  du  Roi. 

Actuellement  tous  les  quatre  au  château  de  Versailles,  dans  la  chambre 
de  Louis  XIV. 

9°  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ  avec  les  Pha- 
risiens; figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds 
sur  5  pieds  8  pouces  de  large,  rehaussé  et  élargi  de 
6  pouces;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

N»  336  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  mentionné  :  «  Notre 
Seigneur  et  des  Pharisiens  qui  luy  présentent  la  monnoie  de  Cezard,  hault 
de  5  pieds  2  poulces  sur  3  pieds  7  poulces  de  large  »  [L.  B.].  —  A  Ver- 
sailles en  1695  [P.],  dans  le  salon  du  petit  appartement  du  Roi  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  la  chambre  du  Roi. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  58  :  H.  i  m.  1 1  —  L.   i  m.  54. 

(i)  Voir  le  n"  6  de  Guido  Reni,  p.  i3i,  supra. 


ECOLE    LOMBARDE  20I. 

io°  Un  tableau  représentant  une  Bohémienne  qui  paroit 
dire  la  bonne  aventure  à  deux  hommes;  figures  comme 
nature  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  2  pouces  sur  4  pieds 
10  pouces,  rehaussé  de  6  pouces  et  remployé  de  4; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  335  de  Tinventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  ainsi  mentionné  :  «  Une 
Egyptienne  qui  dit  la  bonne  aventure  à  un  cavalier  pendant  qu'un  autre 
lui  prend  une  poulie  qu'il  a  dans  son  manteau  et  sur  le  devant  un  vieillard 
qui  joue  de  la  harpe,  hault  de  5  pieds  3  poulces  sur  3  pieds  4  poulces  de 
large  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS  [P.],  dans  le  salon  du  petit  apparte- 
ment du  Roi  [V.].  —  Au  début  du  xviii"  siècle,  placé  à  Meudon  [Meud.  s.  d.], 
où  il  se  trouvait  encore;,  en  1706,  dans  l'appartement  frais  [Mans.  6]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  à  Versailles  dans  la  chambre  du  Roi.  — 
Restauré  et  rentoilé,  en  lySi,  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins  (A.  N.  O' 
1934-^). 

Actuellement  au  Louvre,  n"  61  :  H.  i  m.  25  —  L.  i  m.  jb. 


Bartolommeo  MANFREDI 


1"  Un  tableau  représentant  des  buveurs  à  table;  figures 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds  2  pouces  sur 
4  pieds  10  pouces  de  large,  rehaussé  d'un  pouce  et  rem- 
ployé d'un  pied  ;  dans  sa  bordure  dorée, 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°gi  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  mentionné  :  «  des  buveurs 
ou  une  collation,  hault  de  4  pieds  5  poulces  sur  5  pieds  10  poulces  de 
large  »  [L.  B.].  —  Paillet  (1695],  qui  le  signale  à  Versailles,  le  déclare 
«  agrandi  en  1680  »  [P.];  il  se  trouvait  alors  dans  le  salon  du  petit  appar- 
tement du  Roi  [V.].  —  Au  début  du  xvni°  siècle,  placé  à  Meudon  dans  le 
grand  salon  de  l'appartement  frais  [Meud.  s.  d.],  où  il  se  trouvait  encore 
en    1706   [Mans.   6]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  II  représente  une  assemblée  de  buveurs, 
habillés  selon  la  mode  du  temps  et  du  pays;  le  peintre  a  mis  sur  la  gauche 
du  spectateur  un  jeune  homme  jouant  du  théorbe  et  sur  sa  droite  le  plus 
âgé  des  convives,  à  qui  une  espèce  d'cchanson  verse  du  vin;  deux  autres 
domestiques  mettent  à  profit  l'attention  de  leurs  maîtres  à  écouter  le  musi- 


202  INVENTAIRE    GENERAL    DI-^S    TABLEAUX    DU    ROY 

cien  et  font  leur  devoir  à  l'ordinaire  :  l'un  boit  à  la  dérobée  le  reste  d'une 
bouteille  et  l'autre  goûte  le  premier  d'un  mets  qu'il  va  servir.  » 

Actuellement  au  musée  de  Fontainebleau  :  H.  i  m.  29  —  L.  i  m.  92. 


2°  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ  qui  chasse  les 
vendeurs  du  Temple;  tigures  comme  nature;  ayant  de 
hauteur  5  pieds  sur  7  pieds  un  pouce  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N»  i35  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  i6gb  [P.], 
au  magasin  [Mag.  96]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  scène  de  ce  tableau  offre  sur  la  droite 
un  grouppe  de  quatre  marchands  occupés  autour  d'une  table  à  rassembler 
le  produit  de  leur  vente;  Jésus-Christ  debout  et  suivi  de  deux  disciples, 
tient  un  fouet  de  cordes,  il  s'approche  en  les  menaçant...  l'un  de  ces  mar- 
chands, assis  et  vêtu  d'une  espèce  de  soubreveste  boutonnée,  regarde  fixe- 
ment le  Sauveur,  il  couvre  de  sa  main  quelques  pièces  éparses...,  un  autre, 
saisi  d'eff^roi,  s'incline  pour  éviter  sa  colère  et  tâche  avec  le  bras  de  parer 
les  premiers  coups  et  de  garantir  son  visage...;  deux  femmes  sont  placées 
sur  le  second  plan,  elles  paraissent  vouloir  se  sauver,  cependant  l'une  se 
retourne  pour  regarder  ce  qui  se  passe,  et  l'autre,  accompagnée  de  son  enfant, 
porte  sur  sa  tête  de  la  volaille;  le  fonds  représente  un  corps  d'architecture 
orné  de  pilastres.  » 

Actuellement  au  musée  de  Strasbourg,  auquel  il  fut  envoyé  en  i8o3  par 
l'État  français,  comme  copie  faite  par  le  Valentin. 


Giovanni  Battista  VIOLA 


i*  Un  tableau  représentant  un  paysage  sur  le  devant 
duquel  paroii  saint  Eustache  à  genoux  à  l'aspect  d'un  cerf 
portant  un  crucifix  entre  son  bois  et  un  cheval  blanc  au- 
près ;  figures  de  3  à  4  pouces  ;  ayant  2  pieds  en  quarré  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°   128  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  ainsi  mentionné  :  «  Un 
tableau  de  Viole,  représentant  un  saint  Euslache  qui  descend  de  cheval  et 


ÉCOLE    LOMBARDE  2o3 

se  met  à  genoux  à  l'inspection  d'un  cerf  qu'il  voit  de  loing  dans  la  forest 
sur  un  hault  aiant  au  milieu  de  son  bols  un  crucifix  »  [L.  B.].  —  A  Ver- 
sailles en  1695  [P.],  dans  le  cabinet  de  Monseigneur  [V.],  où  il  se  trouvait 
encore  en  1706  [Mans.  6j. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  à  Versailles  dans  le  cabinet  des  médailles. 

—  Se  trouvait,  identifié  à  saint  Hubert,  dans  la  septième  pièce  de  l'hôtel 
delà  Surintendance  en  1760  [J.],  et  en  1784,  où  Du  Rameau  lui  donne 
comme  dimensions  2  pieds  4  pouces  sur  2  pieds  1 1  pouces,  ajoutant  en 
note  (1788)  :  «  à  rentoiler  >>  [D.  R.]. 

Déposé  au  ministère  des  Finances,  le  7  mai  i852,  avec  attribution  à 
l'école  de  Carrache  :  H.  o  m.  68  —  L.  o  m.  70. 

2°  Un  tableau  de  paysage  sur  le  devant  duquel  est 
représenté  saint  Hubert  à  genoux  et  son  cheval  près  de 
lui;  figures  d'environ  2  pouces;  ayant  de  hauteur  8  pouces 
et  demi  sur  1 1  pouces  trois  quarts  de  large;  peint  sur  mar- 
bre et  cassé;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  259  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  mentionné  :  «  Saint  Hubert 
à  genouils  auprès  de  son  cheval  qui  boit  »  [L.  B.].  —  Paillet  {1695),  qui  le 
signale  à  Versailles,  le  dit  «  cassé  en  trois  endroits  »  [P.].  — Placé,  en  1696, 
à  Trianon-sous-Bois  [T.  M.  C.]. —  En  1706,  remis  au  cabinet  des  tableaux 
de  Versailles  [Mans.  6]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  le  cabinet  des  médailles.  —  Du  Ra- 
meau (1784)  l'indique  dans  la  huitième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surinten- 
dance, avec  cette  note  (1788)  :  «  à  parqueter  ou  à  remettre  en  magasin,  de 
peu  de  valeur,  peint  sur  ardoise  »  [D.  R.]. 

3"  Un  tableau  représentant  une  Rivière  chargée  de  plu- 
sieurs batteaux;  ayant  de  hauteur  2  pieds  4  pouces  sur 
3  pieds  10  pouces  de  large. 

4°  —  un  paysage  dans  lequel  paroit  une  Rivière  et  sur 
le  devant  trois  paysans  qui  jouent  aux  dez;  figures  de  2 
à  3  pouces;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°'  413  et  412  de  l'inventaire  Le  Brun  (i 683),  où  ils  sont  ainsi  mentionnés  : 
«  Une  mer  chargée  de  bateaux  et  des  figures  qui  se  battent  sur  le  devant.  » 

—  "  Dans  un  paysage  des  joueurs  de  dez  et  des  baigneurs  »  [L.   B.].  —  A 


204  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Versailles    en    i6g5    [P.j.   —  Le  n"  3  mis,   en    1696,  à  Trianon  sous   bois 

|T.  M.  C.]. 


Francisco  COLLANTES  (i 


1°  Un  tableau  qui  représente  Dieu  dans  le  buisson  ar- 
dent qui  apparoit  à  Moyse  qui  garde  les  moutons;  tigures 
de  6  à  7  pouces;  ayant  de  hauteur  3  pieds  10  pouces  sur 
4  pieds  9  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  92  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  3  pieds 
4  pouces  et  demi  sur  7  pieds  un  pouce  de  large  [L.  B.].  —  Paillet  (1695), 
qui  le  signale  à  Versailles,  le  déclare  «  agrandi  en  1695  »  [B.]  :  il  se  trou- 
vait alors  dans  l'antichambre  de  Trianon  [T.  M.  C.].  —  En  1706,  remis  à 
Versailles  [Mans.  6]. 

Signalé  ainsi,  en  1737,  dans  la  galerie  de  Versailles  :  «  Moyse  au  buisson 
ardent  du  Faity,  hauteur  5  pieds  8  pouces,  largeur  4  pieds  10  pouces.  »  (une 
attribution  primitivement  portée  à  Giorgione  a  été  effacée)  [G.  R.].  — 
Restauré  par  Colins,  en  1750,  avec  attribution  à  Feti  (A.  N.  O'  1934^^).  — 
Lépicié,  qui  le  décrit  à  peine,  déclare  :  «  Ce  tableau,  attribué  dans  l'inven- 
taire du  cabinet  du  Roi  à  un  nommé  Coléandre,  est  bien  décidé  du  Feti...; 
la  partie  du  paysage,  pour  ne  pas  dire  tout  le  tableau,  est  devenue  si  noire 
qu'à  peine  peut-on  prononcer  sur  les  beautés  qui  restent.  »  —  Mis  en  lySo 
au  Luxembourg,  toujours  avec  attribution  à  Feti.  —  Au  Louvre  en  1785 
[Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1703,  avec  attribution  à  Collantes  :  H.  i  m.  16 
—  L.  I  m.  62. 


Ippolito  ANDRÉASI  (2) 


1°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  qui  tient  Fenfant 
Jésus  et  des  anges  qui  lui  présentent  du  raisin  ;  figures  de 

(i)  Le  nom  est  orthographié  par  Bailly  :  «  Coléandre  ». 
(2)  Dans  l'inventaire,  ce  nom  est  écrit  :  «  André  Azio  ». 


ÉCOLE    LOMBARDE  2o5 

14  a  i5   pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds   6  lignes  sur 

1 9  pouces  de  large  ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  proche  la  petite  gallerie  du  Roy. 

N*  279  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  ainsi  mentionné  :  «  Un 
tableau  d'André  Azio  da  Mantua,  représentant  une  Notre  Dame  avec  le  petit 
Christ,  sainte  Anne  et  saint  Joseph  et  quantité  d'Anges  »  [L.  B.].  —  A  Ver- 
sailles en  1695  [P.],  dans  le  petit  cabinet  de  la  galerie  du  Roi  [V.],  où  il  se 
trouvait  encore  en  1737  [G.  R.],  et  où  Piganiol  de  la  Force  le  signale  éga- 
lement. 

Se  trouvait  dans  la  septième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760 
[J.]  et  en  1784,  avec  cette  note   (1788)  :  «  nettoyer  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1 125  :  H.  o  m.  69  —  L.  o  m.  54. 


Francesco  MAZZOLA,  dit  le  PARMESAN  (1) 

I  °  Un  tableau  représentant  le  Jugement  de  Paris  ;  figures 
de  12  a  i3  pouces;  ayant  de  hauteur  20  pouces  et  demi 
sur  i5  pouces  de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Chaville. 

N"  3i5  de  l'inventaire  Le  Brun  f  i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.]. 
-  Placé  à  Chaville,  en  1696,  avec  attribution  à  «  Manziola  »  [T.  M.  C]  (2). 


Domenico  FETI 


i°Un  tableau  représentant  l'Ange  Gardien  ;  figure  de 

(i)  Dans  l'inventaire  Bailly,  le  nom  de  cet  artiste  est  inscrit  «  François 
Mazzuoly  »  et  Félibien  déclare  que  c'est  ainsi  qu'on  appelait  alors  le  Par- 
mesan. —  Dans  l'inventaire  de  1696  il  est  écrit  «  Manziola  ». 

(2)  Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  que  possède  le  Louvre,  on 
trouve  en  marge  de  ce  tableau,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  : 
«  Louvre  i52"  «. 


206  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DKS    TABLEAUX    DU    ROY 

grande    nature;  ayant    de  hauteur  8  pieds  sur  5   pieds 
3  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 
Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

No  27  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  note  ajoutée:  «  du 
8  aoust  1690.  Le  sieur  Paillet  a  dit  qu'il  Ta  porté  à  Versailles  le  17  mai  1690  » 
[L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  dans  le  cabinet  de  l'appartement  de  la 
Reine  [V.]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Il  représente  le  bon  Ange  qui  embrasse 
un  jeune  homme  de  son  bras  gauche,  et,  de  la  main  droite,  lui  montre  le 
chemin  du  ciel;  on  voit  de  ce  même  côté  le  mauvais  Ange  entortillé  par 
des  serpens  qu'il  tient  avec  fureur;  la  rage  et  le  désespoir  éclatent  dans  ses 
yeux,  il  cède  la  victoire  à  son  ennemi  et  semble  prêt  à  se  précipiter  dans 
un  gouffre,  d'où  sort  un  tourbillon  de  flammes  et  de  fumée.  » 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1289  :  H.  2  m.  92  —  L.  i  m.  88. 

2°  Un  tableau  représentant  un  portrait  habillé  à  la  Po- 
lonoise  ayant  un  hausse-col  et  un  bout  d'écharpe  autour 
de  son  bonnet  à  aigrette;  figure  comme  nature;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  3  pouces  sur  21  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Signalé  pour  la  première  fois  par  Bailly  en  1709. 

En  1715,  placé  dans  la  chambre  du  duc  d'Anlin  en  son  hôtel  particulier,  à 
Paris  [A.].  —  Remis,  le  9  février  1746,  par  ordre  du  directeur  des  Bâtiments, 
au  contrôleur  général  de  Montmartrel,  et  placé  à  Versailles,  le  25  avril  1755 
(A.  N.  O'  1932).  —  Lépicié  (1752)  le  dit  de  forme  ovale. 

Actuellement  au  musée  de  Bordeaux,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en 
i8o3  avec  désignation  :  «  Ecole  italienne  »;  le  catalogue  actuel  le  donne  à 
l'école  du  Guide  :  H.  o  m.  65  —  L.  o  m.  53.  —  On  lit  derrière  la  toile  : 
«  Tableau  retiré  de  l'hôte!  d'Antin  en  1755.  » 

3"  Un  tableau  représentant  la  Mélancolie  sous  la  figure 
d'une  femme  tenant  une  tête  de  mort;  figure  comme 
nature  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  2  pouces  sur  3  pieds 
10  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux . 

Acheté,  en  i685,  sous  le  titre  de  Magdeleine,  comme  l'atteste  cette  or- 
donnance de  paiement  en  date   du  i3  mai  :  «   Au  s''  Clerx  'banquier!  pour 


ECOLE  LOMBARDE  10'J 

remboursement  du  prix  de  deux  tableaux,  l'un  de  Vandic,  représentant  une 
Vierge,  et  l'autre  de  Fetis,  représentant  une  Magdeleine,  qui  ont  été  acheptez 
pour  le  service  de  S.  M.  par  le  nommé  Blanchard,  peintre,  7,5oo  livres  » 
[Guiffrey.  t.  II,  col.  586,  664]. 

N°  483  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683)  [L.  B.].  —  A 
Versailles  en  1695  [P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

Quitte  le  Louvre,  en  lySy,  pour  rentrer  à  la  Surintendance  de  Versailles 
jLouv.  37].  —  Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  le  cabinet  du  billard 
à  Versailles.  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Le  peintre  a  représenté  la 
Mélancolie  sous  la  figure  d'une  femme  à  genoux,  le  bras  droit  appuyé  sur 
un  massif  de  pierre;  elle  soutient  sa  tète  de  la  main  gauche  et  paroit  mé- 
diter profondément  sur  une  tête  de  mort  qu'elle  tient  de  la  main  droite  : 
on  voit  à  ses  pieds  un  chien  à  l'attache  et  différents  attributs  des  sciences 
et  des  arts  sur  le  même  plan.  «  —  Se  trouvait  au  magasin  de  la  Surin- 
tendance en  1760  [J.].  —  Lavé  et  verni  par  le  peintre  Godefroid  en  1788 
(A.  N.  O'  1931). 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1288  :  H.  i  m.  68  —  L.  i  m.  28. 


40  Un  tableau  représentant  Loth  et  ses  deux  filles; 
figures  de  7  à  8  pouces  ;  ayant  de  hauteur  6  pouces  sur  un 
pied  de  large;  peint  sur  du  lapis  en  forme  ovale  et  cassé. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  100  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].—  Paillet  (1695)  le  signale  à 
Versailles  et  déclare  qu'  «  il  a  été  cassé  chez  Monseigneur  »  [P.]  :  il  se  trou- 
vait alors  au  magasin  [Mag.]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Loth,  dont  l'attitude  désigne  l'ivresse, 
embrasse  de  la  main  droite  une  de  ses  deux  filles  et  la  regarde  avec  un  air 
passionné;  l'autre  est  debout;  elle  tient  un  vase  et  une  coupe  dans  laquelle 
elle  va  verser  du  vin  :  le  fond  du  tableau  est  un  paysage.  »  —  Se  trouvait, 
en  1760,  dans  le  deuxième  cabinet  particulier  de  l'hôtel  de  la  Surintendance 
[J.].  —  Restauré,  en  1777,  par  Hacquin,  dont  voici  le  mémoire  :  «  A  un  ta- 
bleau représentant  Loth  et  ses  filles,  peint  sur  lapis  par  le  Feti;  cette  pierre 
anciennement  fracturée  avoit  été  collée  sur  ardoise  que  j'ai  suprimée  pour 
mettre  un  parquet,  72  livres  ».  (A.  N.  O'  1933).  —  Mentionné,  en  1784,  par 
Du  Rameau  dans  la  neuvième  pièce  de  la  Surintendance,  avec  cette  note 
{1788)  :  «  cassé  et  raccommodé,  il  a  besoin  d'être  repointillé  aux  fentes  après 
avoir  gratté  les  repeints»  [D.  R.]  (i). 

(i)  Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly  que  possède  le  Louvre,  on 
trovve  en  marge  de  ce  tableau  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  : 
«  Louvre,  43**  ». 


io8  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

5"  Un  tableau  représentant  une  tête  de  soldat;  figure 
de  petite  nature  ;  ayant  de  hauteur  1 8  pouces  sur  1 3  pouces 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  382  de  l'inventaire  Le  Brun  [L.   B.].   —  Au  magasin  de   Versailles  en 
1696  [Mag.  96]. 

Lépicié  (1752)  qui  le  signale,  ajoute  que  «  cette  tête  de  soldat  est  armée 
d'un  casque  ». 

6°  Un  tableau  représentant  le  Premier  âge  sous  la  figure 
d'Eve  qui  file  ayant  ses  enfants  auprès  d'elle  et  Adam 
dans  le  lointain  conduisant  une  charue  tirée  par  un  bœuf; 
figures  d'environ  1 6  à  1 8  pouces  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
7  pouces  sur  2  pieds  un  pouce  de  large,  il  a  été  rehaussé 
d'un  pied  et  élargi  de  8  pouces;  dans  sa  bordure  dorée; 
de  forme  ovale. 

Fontainebleau .  Appartement  de  Monseigneur. 

Signalé,  à  la  tin  du  xvii^  siècle,  à  Fontainebleau  sur  0  la  cheminée  de  la 
chambre  de  l'alcôve  »,  avec  cette  indication  :  «  peint  sur  bois  »  [Font.  s.  d.]. 

Restauré,  en  i  ySo,  par  Colins  et  la  veuve  Godefroid  :  «  rempli  et  mis  derrière 
un  parquet  »  (A.  N.  O'  1934^^).  —  Lépicié  (1752),  qui  le  déclare  peint  sur 
bois,  le  décrit  ainsi  sous  le  titre  de  La  Vie  Champêtre  :  «  Sur  le  premier 
plan,  on  voit  une  femme  filant  et  assise  au  pied  d'un  arbre,  deux  petits 
enfans  sont  auprès  d'elle,  l'un  est  assis  et  tient  une  crosse  et  l'autre  est 
debout,  appuyé  contre  une  terrasse;  sur  la  droite  du  tableau,  le  peintre  a 
placé  deux  lapins  et  dans  l'éloignement  on  découvre  un  laboureur  qui  con- 
duit une  charrue.  »  —  Mis  au  Luxembourg  en  1750.  —  Au  Louvre  en  1785 
[Louv.  85].  —  Restauré,  à  cette  date,  par  le  peintre  Godefroid,  dont  voici 
le  mémoire  :  «  Adam  et  Eve  par  le  Feti,  l'avoir  nétoyé  et  levé  quelques 
repeins  dans  le  ciel,  refait  en  partie  ainsi  que  des  fentes  mastiquées, 
40  livres  »  (A.  N.  O'  193 1). 

Actuellement  au  Louvre,  n»  1287  :  H.  o  m.  75  —  L.  o  m.  65. 

7°  et  8°  Deux  tableaux  colez  ensemble,  dans  l'un  desquels 
est  représenté  un  Soldat  à  my-corps  tenant  une  pique, 
et  dans  l'autre  un  Paysan  buvant  dans  un  bocal;  figures 
comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  chacun  3  pieds  sur 
2  pieds  3  pouces  de  large;  les  deux  dans  une  seule  bordure. 

Versailles.  Appartement  de  Af'""^  la  duchesse  de  Berry . 


ECOLE    LOMBARDE 


209 


N"  385  et  386  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  ils  sont  mentionnés 
séparément  [L.  B.].  —  Paillet  (lôgS)  les  signale  encore  séparément  à  Ver- 
sailles, mais  ajoute  dans  une  note  :  «  il  est  collé  présentement  avec  le 
n»  385  cy-dessus  et  ne  fait  qu'un  tableau  »  [P.].  — En  1706  a  Versailles, 
dans  le  cabinet  de  Monseigneur  [Mans.  6]. 

Jeaurat  (1760),  les  attribuant  au  Valentin,  les  signale  au  magasin  de  la 
Surintendance  [J.],  et  Du  Rameau,  en  1784,  dans  la  quatrième  pièce  de  cet 
hôtel;  mais,  en  1788,  il  reporte  l'attribution  à  Feti,  et  ajoute  en  note  :  «  à 
remettre  sur  son  châssis  »  [D.  R.].  —  Ce  sont  eux  vraisemblablement  que 
vise  cette  note  du  peintre  Godefroid  en  1788  :  «  pour  avoir  lavé  et  verni 
les  deux  Valentins,  36  livres  »  (A.  N.  O'   igSi). 

Actuellement  au  musée  de  Compiègne  :  H.  o  m.  95  —  L.  o  m.  78. 


Benvenuto  TISI,  dit  il  GAROFALO 


1°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  regardant  l'enfant 
Jésus  qui  dort  et  un  ange  auprès  tenant  une  couronne 
d'épines  dans  un  linge,  une  gloire  au  dessus  et  plusieurs 
anges  qui  tiennent  les  instrumens  de  la  Passion;  figures 
de  6  à  7  pouces;  ayant  de  hauteur  20  pouces  et  demi  sur 
16  pouces  de  large;  peint  sur  bois,  rehaussé  et  élargi  de 
2  pouces;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy. 

N°  78  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  d'un  pied  7  pouces 
sur  un  pied  un  pouce  et  demi  de  large,  et  cette  indication  :  «  à  pans  par  le 
haut  ))  [L.  B.].  —  Paillet  (1695),  qui  le  signale  à  Versailles,  le  dit  «  agrandi 
en  i685  »  [P.];  il  se  trouvait  alors  dans  le  cabinet  des  médailles  [V.].  — 
En  1706,  mentionné  dans  la  petite  galerie  de  Versailles  [Mans.  6],  où  il  était 
encore  en  1737  [G.  R.]. 

Piganiol  de  la  Force  l'indique  dans  le  cabinet  du  billard  à  Versailles,  — 
Jeaurat  (1760)  dans  la  quatrième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.], 
Du  Rameau  (1784)  dans  la  huitième  pièce  du  même  hôtel,  avec  cette  note 
{1788)  :  f(  rien  à  faire  »  [  D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  i554  :  H.  o  m.  58  —  L.  n  m.  45. 

14 


2IO  INVENTAIRE    GENERAL    DES   TABLEAUX    DU    ROY 

2°  Un  tableau  représentant  un  portrait  d'homme  tenant 
un  bouquet  d'œillets  dans  sa  main  ;  figure  de  petite  nature  ; 
ayant  de  hauteur  19  pouces  sur  i5  pouces  et  demi  de 
large;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy. 

N"  287  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  d'un  pied 
7  pouces  sur  un  pied  5  pouces  de  large,  et  cette  note  ajoutée  :  «  veu  à 
Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Mentionné  à  Paris  par  Houasse  (1691), 
avec  cette  note  postérieure:  «  Est  à  Versailles  et  le  sieur  Paillet  en  a  donné 
son  récépissé  au  sieur  Houasse  le  20  octobre  1692  »  [H.].  —  A  Versailles 
en  1695  [P.],  dans  la  galerie  du  Roi  [V.],  où  il  se  trouvait  encore  en  1737 
[G.  R.],  et  où  Piganiol  de  la  Force  le  signale  également  comme  étant  «  le 
portrait  de  Garofalo  »  (1). 

Jeaurat  (1760)  le  mentionne,  avec  cette  même  identification,  dans  la  troi- 
sième pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.],  et  Du  Rameau  (1784)  dans  la 
huitième  pièce  du  même  hôtel,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  » 
[D.  R.]. 

Au  Louvre,  n"  607  du  catalogue  Villot,  où  il  est  porté  aux  inconnus  de 
récole  italienne  :  H.  o  m.  34  —  L.  o  m.  44. 

3°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  et  saint  Joseph 
avec  un  singe  sur  le  derrière;  figures  de  4  à  5  pouces; 
ayant  de  hauteur  1  2  pouces  sur  9  pouces  et  demi  de  large; 
peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy. 

N»  79  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  indication  :  «  dans  sa  bor- 
dure ceintrée  à  pans  par  le  hault  »,  et  cette  note  ajoutée  :  «  veu  à  Paris  le 
8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Houasse  (1691)  le  mentionne  à  Paris,  avec  cette 
note  postérieure  :  «  Est  à  Versailles  et  le  sieur  Paillet  en  a  donné  son  récé- 
pissé le  29  octobre  1692  »  [H.].—  A  Versailles  en  1695  [P.],  dans  la  galerie 
du  Roi  [V.],  puis  au  magasin  [Mag.].  —  Se  trouvait  dans  la  galerie  de 
Versailles  en  1706  [Mans.  6]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  le  cabinet  du  billard,  —  Du  Rameau, 
en  1784,  au  magasin  de  la  Surintendance  [D.  R.]. 


(i)  Tisio,  en  italien,  veut  dire  œillet,  et  pendant  très  longtemps  on  a  cru 
que  l'œillet  placé  dans  un  tableau  équivalait  à  la  signature  de  cet  artiste. 


ECOLE    LOMBARDE  211 


MANCIOLA  (i 


1°  Un  tableau  représentant  une  Bataille  et  un  homme 
sur  le  devant  tenant  un  flambeau  allumé;  figures  de  2  pouces 
et  demi;  ayant  de  hauteur  i3  pouces  sur  17  pouces  de 
large;  peint  sur  ardoise;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  347  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  note  ajoutée  :  «  veu  à 
Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  — A  Paris  en  1691  [H.],  en  1710  [Coyp.], 
en  1785  [Louv.  85]. 


Alessandro  TURCHI,  dit  Alessandro  VERONESE 


1°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  et  sainte  Cathe- 
rine ;  figures  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  sur 
5  pieds  8  pouces  de  large,  il  a  été  rehaussé  de  3  pouces 
et  élargi  de  5  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

N"  296  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  ainsi  mentionné  :  «  Le 
mariage  de  sainte  Catherine  dont  la  main  droite  est  présentée  par  la  Vierge 
au  petit  Jésus  qui  lui  met  un  anneau  et  sa  gauche  est  appuyée  sur  un 
poteau  de  sa  roue,  hault  de  3  pieds  10  pouces,  large  de  5  pieds  3  poulces  » 
[L.  B.].  —  Paillet  (lôgS),  qui  le  signale  à  Versailles,  le  déclare  «  agrandi 
en  1679  »  [P.]  ;  il  se  trouvait  alors  dans  le  salon  du  petit  appartement  du 
Roi  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  mentionne  à  Versailles,  dans  la  chambre  du  Roi. 
—  Décrit  par  Lépicié  (1752). 

Actuellement  au  musée  de  Compiègne  :  H.  i  m.  24  —  L.  i  m.  77. 

(1)  C'est  le  nom  même  qui  est  porté  à  l'inventaire  Bailly  :  peut-être 
s"agit-il  de  «  Mazzole,  dit  le  Parmesan  «,  dont  le  nom  est  orthographié 
«  Manziole  »  dans  certains  inventaires  (voir  l'article  relatif  à  cet  artiste, 
page  2o5). 


212  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX   DU    ROY 

2°  Un  tableau  représentant  le  Déluge;  figures  de  12  à 
14  pouces;  ayant  de  hauteur  22  pouces  sur  2  pieds 
6  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  82  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.J.  —  A  Versailles  en  1695  [P.], 
dans  le  grand  cabinet  de  Monseigneur  [V.],  où  il  se  trouvait  encore  en  1706 
[Mans.  6]. 

Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  La  terre,  presque  submergée,  ne  présente 
pour  aspect  que  la  surface  des  terreins  les  plus  élevés  sur  l'un  desquels  on 
croit  apercevoir,  dans  un  grouppe  de  trois  figures,  les  effets  de  la  nature  et 
de  la  tendresse  conjugale;  il  semble  que  ce  soit  un  mari,  qui,  après  avoir 
retiré  de  l'eau  son  enfant,  retire  aussi  sa  femme,  à  qui  la  douleur  et  l'effroi 
ôte  les  forces;  auprès  de  ce  grouppe  sont  placées  plusieurs  figures  dont  les 
unes,  noyées,  flottent  sur  les  ondes,  et  les  autres,  par  différentes  attitudes, 
font  connaître  leur  désolation  à  la  vue  de  la  mort  qui  les  environne;  de 
l'autre  côté,  un  homme  sur  un  bout  de  roche,  ajuste  une  draperie  à  un  arbre 
pour  mettre  à  l'abri  une  mère  gémissante,  qui  tient  son  enfant  dans  ses 
bras  :  le  fond  représente  le  ciel  et  l'eau,  et  dans  l'éloignement  l'arche  et  la 
pointe  d'une  montagne.  »  —  Mis  au  Luxembourg  en  1750.  —  Au  Louvre 
en  1785  [Louv.  85].  —  Restauré  en  1789  par  Martin,  dont  voici  le  mémoire  ; 
«  Alexandre  Veronèse.  Le  Déluge,  36  pouces  sur  24,  étoit  très  sale  et  avoit 
plusieurs  repeints,  rétabli  avec  grand  soin,  60  livres  »  (A.  N.  O'  igSi). 

Actuellement  au  musée  de  Fontainebleau  :  H.  o  m.  74  —  L.  o  m.  96. 


Orazio  LOMI,    dit  il  GENTILESCHI 


1°  Un  tableau  représentant  une  Vierge  tenant  l'enfant 
Jésus  et  saint  Joseph  auprès  qui  dort;  figures  comme 
nature  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  4  pouces  sur  7  pieds 
3  pouces;  réduit  en  forme  ovale;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

Peint  en  Angleterre  pour  Charles  I"',  et,  à  sa  mort,  passé  en  France. 

N»  292  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  6  pieds 
4  pouces  sur  G  pieds  10  pouces  [L.  B].  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  au 
magasin  [Mag.  96].  —  Se  trouvait,  en  1706,  dans  le  petit  appartement  du 
Roi  [Mans.  6]. 


ECOLE    LOMBARDE  2\  :> 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  sur  la  corniche  au-dessus  de  la  cheminée 
du  grand  salon  de  Versailles. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1436  :  H.  i  m.  38  —  L.  2  m.  25. 


Pier    Francesco    MOLA 


1°  Un  tableau  représentant  Tancrède  qui  panse  un 
soldat  blessé;  figures  de  12  a  14  pouces;  ayant  de  hau- 
teur 2  pieds  3  pouces  sur  3  pieds  de  large  ;  de  forme  ronde  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

Dut  être  acheté,  en  i685,  à  un  nommé  Jolly,  par  l'intermédiaire  du 
marchand  de  tableaux  Bersan  Bauin;  aux  Comptes  des  Bâtiments,  en  effet, 
l'article  de  la  recette  en  date  du  25  juillet  et  le  paiement  en  date  du 
27  juillet  portent  chacun  ces  deux  noms,  suivis  de  la  mention  «  pour  le 
payement  d'un  tableau  du  Mole  représentant  Erminie  qui  panse  les  bles- 
sures de  Tancrède  après  le  combat  d'Argante  qu'il  a  livré  pour  le  service 
de  S.  M.,  1,100  livres  »  [Guiffrey.  t.  II.  col.  5g3,  666]. 

N°  466  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683),  avec  cette 
mention  :  «  Une  femme  qui  panse  un  blessé,  un  homme  qui  le  soutient  et 
un  cheval  qui  paroist  derrière  dans  un  paysage;  il  est  réduit  en  forme 
ronde  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS  [P.],  dans  le  vestibule  [V.J.  —  En 
1706,  dans  le  petit  appartement  du  Roi  [Mans.  6]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  le  cabinet  du  billard,  à  Versailles.  — 
Mis  ensuite  (i)  au  Luxembourg.  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Tan- 
crède étendu  à  terre,  dépouillé  de  ses  armes  et  couvert  d'une  pâleur  mor- 
telle, est  soutenu  par  Vafrin  son  écuyer...  Herminie,  interdite  et  dans  une 
morne  tristesse,  lui  soulève  le  bras;  au-dessous  de  Tancrède  on  voit  ses 
armes,  et  sur  le  second  plan  le  cheval  d'Herminie  attaché  à  une  branche 
d'arbre  :  de  l'autre  côté  on  aperçoit  à  l'entrée  d'un  bois  Ârgant  tué  cl  na- 
geant dans  son  sang.  »  — Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  palais  de  l'Elysée,  où  il  fut  placé  le  3  avril  1875  : 
H.  o  m.  69  —  L.  o  m.  g3. 

(.)  On  trouve  ailleurs  cette  indication,  au  sujet  de  ce  tableau  et  du  suivant  : 
«  remis  au  graveur  Daullé  par  ordre  du  marquis  de  Marigny  le  16  avril 
1761  "  (A.  N.  O'  1932). 


214  INVENTAIRE    GENERAL   DES   TABLEAUX    DU    ROY 

2»  Un  tableau  représentant  Angélique  qui  écrit  sur  un 
tronc  d'arbre;  figures  de  12  à  14  pouces;  ayant  2  pieds 
3  pouces  de  diamètre,  rehaussé  de  9  pouces  et  élargi  de 
3;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

Acheté,  en  i685,  à  un  nommé  Poncet,  comme  l'atteste  cette  ordonnance 
de  paiement,  en  date  du  22  octobre  :  «  Au  sieur  Poncet,  pour  un  tableau  du 
Mole  représentant  Erminie  en  bergère,  800  livres  »  [Guiffrey.  t.  II.  col.  596, 
668]. 

N°  470  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683),  où  il  est  men- 
tionné :  «  Une  fée  gardant  ses  moutons  et  écrivant  sur  un  tronc  d'arbre, 
hault  d"un  pied  6  pouces  et  demi  sur  2  pieds  un  pouce  de  large  »  [L.  B.]. 
—  Paillet  (1695),  qui  le  signale  à  Versailles,  déclare  qu'  «  il  a  été  agrandi  » 
[P.];  il  se  trouvait  alors  dans  le  vestibule  [V.].  —  En  1706,  dans  le  petit 
appartement  du  Roi  [Mans.  6]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  le  cabinet  du  billard.  —  Mis  ensuite 
au  Luxembourg.  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Herminie  sous  l'habit 
de  bergère,  n"ayant  auprès  d'elle  que  ses  moutons,  tient  de  la  main  gauche 
sa  houlette  et  de  la  droite  écrit  sur  un  tronc  le  nom  de  Tancrède...;  un 
paysage  charmant,  une  rivière  qui  serpente,  un  ciel  vague  et  lumineux  sont 
les  objets  qui  embellissent  cet  asyle  solitaire.  »  —  Au  Louvre  en  1785 
[Louv.  85]. 

Actuellement  au  palais  de  l'Elysée,  où  il  fut  placé  le  3  avril  1875  : 
H.  o  m.  70  —  L.  o  m.  94. 

3°  Un  tableau  représentant  saint  Bruno  couché  à  terre 
proche  d'une  tête  de  mort  ;  figures  de  1 6  à  1 8  pouces;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  sur  2  pieds  2  pouces  de  large;  de  forme 
ronde;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

Acheté,  en  1785,  au  peintre  Hérault,  comme  le  prouve  cette  ordonnance 
de  paiement,  en  date  du  22  octobre  :  «  au  nommé  Hérault,  peintre,  pour  un 
tableau  du  Mole  représentant  Saint-Bruno,  livré  pour  le  service  de  S.  M., 
660  livres  »  [Guiftrey.  t.  II.  col.  599-668]. 

N"  469  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683),  où  il  est 
mentionné  :  «  Saint  Bruno  couché  sur  une  terrasse  dans  un  paysage,  une 
teste  de  mort  au  dessous  de   son  bras  droit  et  trois  testes  de  chérubins  » 


ÉCOLE   LOMBARDE  2r5 

[L.  B.]  —  Paillet  (lôgS),  qui  le  signale  à  Versailles,  déclare  qu'  «  il  est 
réduit  en  rond  »  [P.];  il  se  trouvait  alors  dans  le  vestibule  [V.].  —  En 
1706,  dans  le  petit  appartement  du  Roi  [Mans,  6]. 

Piganiol  de  la  Force  le  déclare  dans  le  cabinet  du  billard  à  Versailles. 
—  Mis  ensuite  au  Luxembourg.  —  Lépicié  (1752)  le  décrit  ainsi  :  «  Un 
beau  paysage  pour  le  site  et  pour  la  touche  des  arbres  sert  de  fond  à  la 
figure  de  saint  Bruno;  ce  saint  couché  par  terre  et  dans  un  transport  exta- 
tique regarde  le  Ciel  où  le  peintre  a  placé  une  gloire  de  chérubins;  cette 
vision  consolante  fait  contraste  avec  une  tète  de  mort  qu'on  voit  auprès  du 
saint.  »  —Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  1392  :  H.  o  m.  94  —  L.  o  m.  70. 


NICOLO  deir  ABATE  ii] 


1°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  avec  Sainte  Cathe- 
rine et  un  homme  qui  paroit  accomplir  un  vœu;  figures 
de  14  à  i5  pouces;  ayant  2  pieds  7  pouces  de  diamètre, 
rehaussé  de  5  pouces  et  élargi  de  9;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

N°  42  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  mentionné  :  «  Un  tableau 
de  Nicolo  ou  de  Parmesan,  représentant  le  mariage  de  sainte  Cathe- 
rine, appuiée  du  bras  gauche  sur  une  table  couverte  d'une  nappe,  sur 
laquelle  il  y  a  un  bassin  de  fruits  et  un  melon,  hault  de  2  pieds  2  poulces, 
large  d'un  pied  10  poulces  »  [L.  B.] .  —  Paillet  (1695)  le  signale  à  Versailles, 
et  déclare  qu'  «  il  a  été  réduit  en  forme  ronde  en  1684  »  [P.];  il  se  trouvait 
alors  dans  la  chambre  du  billard  [V.],  où  Piganiol  de  la  Force  le  mentionne 
également. 

Se  trouvait  au  château  de  Saint-Cloud,  et  dut  être  détruit  lors  de  l'in- 
cendie de  ce  palais  :  H.  o  m.  75  —  L.  o  m.  64. 

2"  Un  tableau  représentant  une  Bacchanale  d'enfans  ; 
figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  et  demi 
sur  3  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Chaville. 

(i)  Cet  artiste  est  appelé  par  Bailly  «  Nicolo  de  Modcnc  ». 


2l6  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

N"  101  de  l'inventaire  Le  Brun  (igSS),  où  il  est  mentionné  :  «  Un  tableau 
de  la  main  de  Nicolo,  abbé  de  Saint-Martin,  représentant  des  enfans  avec 
des  raisins  »,  et  cette  note  ajoutée  :  «  veu  à  Paris  le  6  aoust  1690  »  [L.  B.]. 
—  En  1695  à  Chaville  [P.]  et  [T.  M.  C.].  —  Houasse  (1691)  le  signale  à 
Paris,  avec  cette  note  postérieure  :  «  Est  à  Versailles  et  le  sieur  Paillet  en  a 
donné  son  récépissé  le  i3  février  lôgS  «  [H.]. 

3"  Un  tableau  de  paysage  où  est  représenté  un  village; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  un  pouce  sur  2  pieds  un  pouce  de 
large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Chaville. 

N"  246  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  indication  :  «  un  village 
avec  plusieurs  figures  »  [L.  B.].  —  En  lôgS  à  Chaville  [P.]  et  [T.  M.  C.]. 

4"  Un  tableau  représentant  les  Enfans  de  Jacob  devant 
leur  frère  Joseph  qui  le  viennent  visiter;  figures  d'environ 
2  pieds  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  2  pouces  sur  4  pieds 
un  pouce  de  large. 

5°  —  des  Cyclopes  qui  forgent  et  frappent  sur  une 
enclume  et  des  Amours  qui  tiennent  des  armes  et  des 
chaînes;  figures  d'environ  18  pouces;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  9  pouces  sur  4  pieds  2  pouces  de  large. 

Fontainebleau.  Appartement  du  Roy. 

Mentionnés  à  Fontainebleau  à  la  fin  du  xvii°  siècle,  dans  la  «  chambre  où 
le  roy  mange  »  :  l'attribution  en  fut  faite  à  «  Saint-Martin  de  Bologne  »,  mais 
ce  nom  fut  ensuite  effacé  [Font.  s.  d.]. 


Benedetto   CASTIGLIONE,  dit  il  GRECHETTO 

i"  Un  tableau  représentant  un  Pasteur  menant  un 
troupeau  de  vaches  et  autres  animaux;  figures  de  22  à 
24  pouces  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  7  pouces  et  demi  sur 
5  pieds  un  pouce,  il  a  été  rehaussé  de  7  pouces  et  demi  et 
élargi  de  17  pouces;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Appartement  de  Mgr  le  duc  de  Bourgogne. 

N°  377  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  mentionné  :  «  Plusieurs 
animaux  et  un  jeune  homme  paroissant  derrière  un  bœuf,  hault  de  3  pieds 


ECOLE    LOMBARDE  217 

8  pouces  »  [L.  B.].  —  A  V'ersailles  en  lôgS  [P.],  au  magasin  [V.].  —  En  1696, 
mis  à  Meudon  [T.  M.  C.].  —  En  1706,  à  Versailles  dans  l'appartement  du 
duc  de  Bourgogne  [Mans.  6]. 

Signalé  par  Jeaurat  (1760)  au  magasin  de  la  Surintendance,  sous  ce  titre  : 
«  le  départ  de  Jacob  »  [J.]. 

Actuellement  au  musée  de  Lyon,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en  181 1  : 
H.  o  m.  93  —  L.  I  m.  38.  —  Ce  tableau,  mentionné  dans  divers  catalogues 
de  ce  musée,  n'est  point  porté  dans  l'édition  de  1877. 

2°  Un  tableau  représentant  deux  hommes  et  une  femme 
qui  porte  un  pot  sur  sa  tête  et  plusieurs  animaux  ;  figures 
de  20  à  22  pouces;  ayant  de  hauteur  3  pieds  8  pouces  sur 
5  pieds  un  pouce  de  large  (i),  il  a  été  rehaussé  de  8  pouces 
et  demi,  élargi  de  i8  pouces;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Appartement  de  Mgr  le  duc  de  Bourgogne. 

«  Un  des  tableaux  donnez  au  Roi  par  jM.  Le  Nostre  en  septembre  1693  » 

[P.]. 

Le  même  Paillet  (i6g5)  signale  ce  tableau  à  Versailles,  puis  à  Meudon  et 
mentionne  entîn  sa  rentrée  à  Versailles  le  i5  octobre  1699.  —  En  1706, 
dans  l'appartement  du  duc  de  Bourgogne  [Mans.  6]. 


Jacques  COURTOIS,  dit  le  BOURGUIGNON 


Un  tableau  représentant  la  Bataille  d'Arbelle  ;  figures  de 
20  à  22  pouces  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  8  pouces  sur 
10  pieds  un  pouce  de  large,  remployé  par  le  haut  d'un  pied 
et  de  7  pouces  par  le  costé  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

N»  i55de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.], 
ans  la  grande  antichambre  du  petit  appartement  du  Roi  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  la  salle  du  grand  couvert  à  Versailles. 
—  Se  trouvait  au  magasin  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  i784[D.  R.]. 

(i)  Les  dimensions  de  ce  tableau  sont  les  mêmes  que  celles  du  précédent; 
ces  deux  peintures  se  faisaient  donc  pendant. 


2l8  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES   TABLEAUX    DU    ROY 


Aniello  FALCONE  (i] 


Un  tableau  représentant  une  Bataille  des  AUemans 
contre  les  Turcs  ;  figures  de  1 2  à  1 5  pouces  ;  ayant  de  hau- 
teur 3  pieds  1 1  pouces  sur  4  pieds  4  pouces  de  large,  rem- 
ployé de  10  pouces;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N041  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  4pieds  3  pouces 
sur  5  pieds  2  pouces  [L.  B.].  —  Paillet  (i6g5)  le  déclare  «reployé  en  lôgS  » 
et  le  signale  à  Trianon  [P.]  :  il  se  trouvait  dans  l'antichambre  de  ce  château 

[T.  M.  C.]. 

Au  Louvre,  n°  188  du  catalogue  Villot  :  H.   i   m.  37  —  L.   i  m.  66. 


Cesare  GENNARI 


Un  tableau  représentant  une  Sainte  Famille  et  sur  le 
devant  saint  Jean  qui  tient  un  agneau;  figures  comme 
nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  sur  4  pieds  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

A  Versailles  en  lôgS  [P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

Se  trouvait,  en  1760,  sur  la  cheminée  du  grand  salon  de  l'hôtel  de  la  Surin- 
tendance [J.],  et,  en  1784,  dans  la  sixième  pièce  du  même  hôtel  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Dijon,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en  i8o3  ; 
le  catalogue  le  donne  comme  une  copie  d'après  Carlo  Dolci  :  H.  o  m.  97  — 
L.  I  m.  3o. 

(i)  Ce  nom  est  orthographié  par  Bailly  «  Falconier  ». 


ECOLE    LOMBARDE  2iq 


Manière  de  GENTILESCHI 


1°  Un  tableau  représentant  la  muse  Clio  assise,  ayant 
une  draperie  jaune  sur  le  genou,  tenant  une  trompette  à 
sa  main  et  des  livres  à  ses  pieds;  figure  comme  nature; 
ayant  de  hauteur  6  pieds  3  pouces  sur  4  pieds  et  demi  de 
large. 

2°  —  la  muse  Melpomène  assise,  vêtue  d'un  manteau 
jaune  doublé  de  bleu,  tenant  une  épée  d'une  main  et  de 
l'autre  un  sceptre  et  une  couronne;  de  mêmes  dimensions 
que  le  précédent. 

3°  —  la  muse  Terpsicore  assise,  veue  par  le  dos,  tenant 
un  théorbe,  coëffée  et  ornée  de  plumes;  de  mêmes  dimen- 
sions, 

4°  —7  la  muse  Uranie  assise  sur  une  grande  draperie 
bleue,  un  cercle  d'étoilles  au-dessus  de  sa  tête,  tenant  une 
sphère  d'une  main  et  de  l'autre  un  compas;  de  mêmes 
dimensions. 

5°  —  la  muse  Euterpe  tenant  une  règle  d'une  main,  un 
bâton  de  l'autre,  le  coude  appuyé  sur  un  globe  et  une 
couronne  de  fleurs  sur  la  teste;  de  mêmes  dimensions. 

6°  —  la  muse  Erato  assise,  tenant  un  violon  et  un 
tambour  derrière  avec  un  flambeau  allumé;  de  mêmes 
dimensions. 

7°  —  la  muse  Calliope  assise,  habillée  de  blanc  avec 
une  draperie  rouge,  tenant  une  tortue  d'une  main  et 
regardant  dans   un  livre;  de  mêmes  dimensions. 

8°  —  la  muse  Polihymnia  assise,  ayant  une  draperie 
blanche,  appuyée  d'un  bras  sur  un  livre  et  de  l'autre  mon- 
trant du  doigt;  de  mêmes  dimensions. 


220  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

9°  —  la  muse  Thalia  assise,  vêtue  d'une  draperie  vio- 
lette, tenant  dans  sa  main  un  masque,  appuyée  sur  un 
pied  d'estail  et  sur  le  derrière  paroit  un  temple;  de  mêmes 
dimensions. 

Luxembourg.  Chambre  des  Muses  (i). 


DE    HOEY,    de   LEYDE 


1°  Un  tableau  représentant  l'Assomption  de  la  Vierge 
et  les  Apôtres  autour  du  tombeau  et  deux  femmes  qui 
tiennent  le  drap,  dont  une  tient  aussi  une  rose  qu'elle 
présente  à  saint  Jean;  figure  comme  nature  ;  ayant  de 
hauteur  1 1  pieds  sur  7  pieds  et  demi  de  large  (2). 

2°  —  Jésus  Christ  dans  sa  gloire,  la  Vierge  auprès,  et 
au-dessous  les  Pères  de  l'Eglise  assis  près  d'un  autel  sur 
lequel  le  Saint  Sacrement  est  exposé;  figures  plus  grandes 
que  nature  ;  ayant  de  hauteur  1 1  pieds  sur  8  pieds  de  large. 

Fontainebleau.  Chapelle  haute. 

Ces  deux  tableaux  sont  signalés  par  le  père  Dan  (1642)  à  Fontainebleau. 
■  A  la  fin  du  xvii'  siècle,  mentionnés  dans  la  chapelle  haute  [Font.  s.  d.]. 


(i)  Sur  l'exemplaire  de  Tinventaire  Bailly,  que  possède  le  Louvre,  on 
trouve,  en  marge  de  ces  tableaux,  ces  notes  au  crayon,  mises  par  Villot  : 
«  Louvre  iSy",  160",   163",  164°,  iSg'',  158",  i54",   161",  162".  » 

(2)  Sous  le  premier  Empire,  un  tableau  de  l'ancienne  collection  de  la 
Couronne,  sur  ce  même  sujet  et  attribué  au  «  frère  André  »,  était  envoyé 
à  l'église  de  Rueil  :  il  mesurait  2  m.  92  de  haut  sur  i  m.  8g  de  large. 


ÉCOLES 
ALLEMANDE    ET   FLAMANDE 


Hans  HOLBEIN 


1°  Un  tableau  représentant  le  portrait  du  saint  arche- 
vesque  de  Cantorberry;  figure  de  petite  nature;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  6  pouces  sur  2  pieds  un  pouce  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

No  206  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  2  pieds 
9  pouces  sur  2  pieds  2  pouces  de  large  [L.  B.].  —  Paillet  (lôgS)  le  signale 
à  Versailles,  avec  ce  détail  complémentaire  :  «  avec  sa  croix  et  sa  mitre  à 
ses  cotez  »  [P.]  ;  il  se  trouvait  alors  au  magasin  [Mag.  96]. 

Mentionné  dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments  en  1760  [J.],  et  en 
1784,  avec  cette  note  (1788)  :  <>  Il  y  a  dans  la  partie  du  fond  plusieurs 
écailles.  »  [D.  R.]  —Restauré,  ainsi  que  le  suivant  n»  2,  en  1789  par  Martin, 
dont  voici  le  mémoire  :  «  D'Olben,  deux  portraits  sur  bois  de  3i  pouces 
sur  25,  l'un  fort  salle  et  des  repeints,  l'autre  moindre,  ces  deux  tableaux 
réparés  avec  soin,  72  livres  »  [A.  N.  O'  193 1]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  2714,  avec  identification  à  Guillaume  War- 
ham  :  H.  o  m.  82  —  L.  o  m.  66. 

2*-^  Un  tableau  représentant  le  portrait  d'un  mathéma- 
ticien ;  figure  de  petite   nature;  ayant  de  hauteur  2  pieds 


222  INVENTAIRE    Gl^NÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

6  pouces  sur  2  pieds  un  pouce  de  large;  peint  sur  bois; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

N»  207  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  mentionné  :  «  Un  ma- 
thématicien, demie-figure  habillée  de  noir,  avec  un  bonnet  noir,  envi- 
ronné d'instrumens  de  mathématiques  tenant  dans  une  de  ses  mains  un 
quadran  et  différentes  veues  et  de  l'autre  un  compas,  hault  de  2  pieds 
9  poulces,  large  de  2  pieds  un  poulce  (i)  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  au  magasin  [Mag.  96.]. 

Se  trouvait  dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments  en  1760  [J.]  et  en 
1784  [D.  R.].  —  Restauré  en  1789  (2). 

Actuellement  au  Louvre,  n°  171 3,  avec  identification  à  Nicolas  Kratzer, 
astronome  de  Henri  VIII.  —  H.  o  m.  81  —  L.  o  m.  67. 

3°  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  Jeanne  de 
Clèves,  femme  d'Henri  VIII;  figure  de  petite  nature; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  sur  19  pouces  de  large;  peint  sur 
velin  colé  sur  bois,  élargi  de  2  pouces;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

No  208  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  mentionné  :  «  La 
Reyne  d'Angleterre  Anne  de  Clèves,  femme  du  roy  Henry  huit,  habillée 
d'escarlatte,  les  mains  croisées,  hault  de  2  pieds  large  de  19  poulces  » 
[L.  B.].  —  Paillet  (lôgS),  qui  le  signale  à  Versailles,  le  dit  «  collé  sur 
toile  »  et  «  agrandi  en  rond  par  ordre  de  Monseigneur  en  i685  »  [P.];  il  se 
trouvait  alors  au  magasin  [Mag.  96.]. 

Restauré,  en  1750,  par  Colins  (A.  N.  O'  1934'^);  puis  placé  au  Luxem- 
bourg. —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  2718  :  H.  o  m.  65  —  L.  o  m.  48. 

4°  Un  tableau  représentant  le  portrait  d'Holbens  ;  figure 
de  demi-nature  ;  ayant  de  hauteur  2   pieds  demi  pouce 

(i)  Les  dimensions  de  ce  tableau  ont  toujours  été  les  mêmes  que  celles 
du  précédent  numéro  i . 
(2)  Voir  le  numéro  précédent. 


ÉCOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  2  23 

sur  19  pouces  de    large;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

N°  244  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  mentionné  :  «  Un 
portrait  qui  représente  Olbens  habillé  de  noir,  avec  un  bonnet  noir,  peint 
sur  bois,  fait  par  luy-mesme,  tenant  d'une  main  ses  gans,  et  l'autre  sur  son 
estomac  »  [L  B.].  —  Paillet  (lôgS),  qui  le  signale  à  Versailles,  le  déclare 
«  agrandi  en  rond  par  ordre  de  Monseigneur  en  i685  »  [P.]  :  il  se  trouvait 
alors  au  magasin  [Mag.  96.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  la  petite  galerie  de  Versailles.  —  Se 
trouvait  dans  la  sixième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.], 
et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  Parqueté,  il  y  a  une  fente  à  remplir  ou 
à  mettre  en  magasin  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  2741,  avec  cette  mention  :  «  Portrait 
d'homme  »  et  attribué  à  Nicolas  Lucidel,  dit  Neufchâtel  [Lafenestre]  : 
H.  o  m.  63  —  L.  o  m.  53. 


S''  Un  tableau  représentant  le  portrait  d'Erasme  ;  figure 
de  demi-nature;  ayant  de  hauteur  i5  pouces  4  lignes  sur 
un  pied  de  large  ;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

La  provenance  de  ce  tableau  est  encore  assez  incertaine  :  Villot  et  le 
dernier  catalogue  du  Louvre  avancent  qu'il  fut  donné  par  Louis  XIII  k 
Charles  I"  en  échange  du  saint  Jean  Baptiste  de  Léonard  de  Vinci  ;  mais 
comme,  d'autre  part,  ce  même  tableau  du  Louvre  porte  la  devise  de 
Jabach,  il  est  certain  qu'il  est  passé  par  d'autres  mains.  Or,  Brienne,  dans 
son  cabinet,  possédait  un  portrait  d'Érasme  par  Holbein,  ainsi  que  deux 
Claude  Lorrain,  ces  deux  derniers  «  offerts,  dit-il,  à  Louis  XIII  par  l'auteur 
et  que  je  possède  après  le  roi  »;  M.  Bonnaffé  (i)  pense  —et  cette  opinion 
semble  tout  à  fait  vraisemblable  —  que  l'Érasme  du  Louvre,  dans  une 
circonstance  à  déterminer,  serait  sorti  de  la  collection  de  Louis  XIII,  et, 
aurait  ensuite  fait  partie  du  cabinet  de  Brienne;  à  la  vente  de  cette  col- 
lection fameuse,  il  aurait  été  acheté  par  Jabach,  qui  l'aurait  revendu  à 
Louis  XIV. 


(i)  Bonnaffé.  Le  catalogue  de  Brienne  (1662).  —  Il  y  est  ainsi  annoncé  : 
«  Hujus  armis  (portrait  de  Sforze  par  Titien)  non  cedit  toga  Erasmi,  ab 
exactae  diligentiae  viro  Holbenio.  » 


224  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

N°  2IO  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  mentionné  :  »  Erasme  demie 
figure  plus  petite  que  nature  cscrivant  habillé  de  noir  »  [L.  B.]  —  A  Cha- 
ville  en  1695  [P.]  et  [T.  M.  C.].  —  A  Versailles  en  1706  [Mans.  6]. 

Quitte  le  Louvre  en  lySy  [Louv.  37],  pour  être  placé  dans  la  galerie  du 
Roi  à  Versailles  [G.  R.].  —  Se  trouvait  dans  le  deuxième  cabinet  particulier 
(neuvième  pièce)  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784 
[D.R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  2715  :  H.  o  m.  42  —  L.  o  m.  32. 


,  6°   Un   tableau    représentant   le   portrait  de   Thomas 

Morus,  chancelier  d'Angleterre,  tenant  ses  deux  mains 
l'une  sur  l'autre;  figure  de  demi-nature;  ayant  de  hau- 
teur 17  pouces  et  demi  sur  14  pouces  de  large;  peint  sur 
bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles,  Cabinet  de  la  Surintendance. 

N°  209  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  mentionné  r  «  Thomas 
Morus,  grand  chancelier  d'Angleterre,  demie  figure  plus  petite  que  le 
naturel  ;  au  costé  duquel  est  escrit  x°  Jiilij  anno  R  xxviii  cœ  '^  suce 
anno  xxxiii  (i),  hault  d'un  pied  7  poulces,  large  d'un  pied  3  poulces  »  [L.  B.]. 
—  AChaville  en  1695  [P.]  et  [T.  M.  G.].  —  A  Versailles  en  1706  [Mans  6]. 

Quitte  le  Louvre  en  1737  [Louv.  37],  pour  prendre  place  dans  la  galerie 
de  Versailles  [G.  R.].  —  Se  trouvait  dans  la  première  pièce  de  l'hôtel  de  la 
Surintendance  en  1760  [J.],  et  dans  la  neuvième  pièce  en  1784  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  2719,  avec  identification  à  sir  Richard 
Southwell,  maître  de  l'artillerie  en  Angleterre  sous  la  reine  Elisabeth  : 
H.  o  m.  47  —  L.  o  m.  38.  —  Les  divers  catalogues  indiquent  que  ce  tableau 
fut  rapporté  d'Allemagne  en  1806;  c'est  là  vraisemblablement  une  erreur 
puisqu'on  voit  qu'il  faisait  partie  de  la  collection  de  la  Couronne.  —  Il 
existe  une  réplique  de  ce  portrait  à  la  Galerie  des  Offices  de  Florence. 

70  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  Cromwel 
tenant  une  petite  croix  d'or  et  une  chaîne  sur  les  épaules; 
figure  de  petite  nature;  ayant  de  hauteur  14  pouces  et 

(i)  L'inscription  qui  figure  sur  le  n"  2719  du  Louvre,  et  sur  la  réplique 
de  la  Galerie  des  Offices  à  Florence,  est  assez  différente  de  celle  relevée  par 
Le  Brun;  on  y  lit,  en  effet  :  X"  IVLII.  ANNO.  |  H.  VIII.  XXVIII.  |  ETATIS 
SV^  I  ANNO.  XXXIII. 


ÉCOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  22  5 

demi   sur   12  pouces  de  large;   peint  sur  bois  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surinteyidance. 

N"  211  de  Tinventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  mentionné  :  «  Milord 
Cromwel,  l'un  des  conseillers  de  Henry  huit,  roy  d'Angleterre,  demie  figure 
plus  petite  que  le  naturel,  habillé  de  noir  avec  une  chaisne  d'or  dont  il 
tient  le  bout  d'une  main  et  de  l'autre  un  billet,  hault  d'un  pied  3  poulces 
sur  un  pied  de  large  »  [L.  B.].  —  A  Chaville  en  1693  [P.]  et  [T.  M.  C.]. 
—  A  Versailles  en  1706  [Mans.  6]. 

Quitte  le  Louvre  en  lySy  [Louv.  87]  pour  prendre  place  dans  la  galerie 
de  Versailles  [G.  R.].  —  Se  trouvait,  en  1760,  dans  le  deuxième  cabinet 
particulier  de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  avec  cette  indication  :  «  Cromwell 
tenant  une  croix  d'or  attachée  à  une  chaisne,  aussi  d'or,  qu'il  a  en  colier 
sur  les  épaules  »  [J.],  et  en  1784  au  magasin  de  la  Surintendance  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  2717,  avec  identification,  d'ailleurs  contestée, 
à  Thomas  Moore  :  H.  o  m.  Sg  —  L.  o  m.  3i. 

8°  Un  tableau  représentant  un  portrait  d'homme,  vêtu 
d'une  robbe  fourée,  tenant  une  petite  tête  de  mort  ;  figure 
de  demi-nature;  ayant  de  hauteur  1 5  pouces  sur  1 1  pouces 
et  demi  de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

N°  280  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  note  ajoutée  :  «  Veu  à 
Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Houasse  (1691)  le  mentionne  à  Paris, 
avec  cette  note  postérieure  :  »  29  octobre  1692.  Le  sieur  Paillet  a  donné 
un  récépissé  de  ce  tableau  au  sieur  Houasse;  il  est  dans  la  petite  galerie 
de  Versailles»  [H.].  —  A  Chaville  en  1695  [P.]  et  [T.  M.  C.].  —  A  Ver- 
sailles en  1706  [Mans.  6]. 

Se  trouvait,  en  1784,  au  magasin  de  la  Surintendance,  ainsi  mentionné  : 
«  Homme  ayant  une  robe  fourrée  tenant  un  chapelet  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  2720  :  H.  o  m.  42  —  L.  o  m.  32. 

90  Un  tableau  estimé  d'Holbens  repésentant  le  portrait 
d'un  homme  qui  a  la  main  droite  sur  l'estomac  ;  figure 
de  petite  nature;  ayant  de  hauteur  23  pouces  sur  1 9  pouces 
de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  Galerie  du  Roy. 

i5 


220  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

N°  104  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  mention  :  «  Un  autre 
portrait  manière  d'Olbens,  représentant  un  homme  vestu  de  noir  portant  la 
main  droite  sur  l'estomac  à  l'un  des  doigts  de  laquelle  il  y  a  une  bague  », 
cette  note  ajoutée  :  «  Veu  à  Paris  le  8  aoust  i6go  »  [L  B.].  —  Signalé  par 
Houasse  (1691)  à  Paris,  avec  cette  note  postérieure  :  «  Est  à  Versailles  et 
le  sieur  Paillet  en  a  donné  son  récépissé  au  sieur  Houasse  le  29  octobre 
1692  »  [H.].  —  A  Versailles  en  1695  [P,],  dans  la  galerie  du  roi  [V.]. 

Transporté  sur  toile  en  x-jb'i  par  la  veuve  Godefroid  au  prix  de  5oo  livres 
(A.  N.  O'  1979).  Voici  le  rapport  de  Lépicié  à  ce  sujet  : 

«  Tableau  d'Holbens  représentant  un  homme  coitïé  d'une  tocque  ayant  la 
main  droite  posée  sur  l'estomach  et  de  la  gauche  tenant  un  gant;  ce  tableau 
peint  sur  bois,  ayant  de  hauteur  2  3  pouces  sur  19  pouces  de  large  a  été 
choisi  parmi  ceux  qui  sont  à  la  Surintendance  à  Versailles  par  ordre  de 
M.  le  Directeur  général  pour  donner  à  transporter  sur  toile  au  sieur  Picault. 
«  Prix  du  sieur  Picault  «  Prix  de  la  veuve  Godefroid 

en  conservant  la  planche.  pour  semblable  opération. 

«  Le  sieur  Picault  en  considération  «  La  dame  Godefroid  promet  enle- 

de  la  pension  qu'il  a  obtenue  se  ré-  ver  le  tableau  d'Holbens  en  conser- 

duit  pour  enlever  le  tableau  d'Hol-  vaut  la  planche  :  elle  demande  pour 

bens  à  la  somme  de  .....  .    800'  cette  opération  la  somme  de  .     5oo' 

«  On  pourroit  tirer  un  avantage  de  ces  deux  différentes  sommes  qui  seroit 
de  fixer  à  l'avenir  par  un  état  de  proportion  le  prix  de  ces  sortes  d'opéra- 
tions, par  exemple  si  M"°  Godefroid  se  trouvant  très  bien  payée  du  tableau 
d'Holbens  avec  5oo  livres,  un  tableau  qui  seroit  plus  grand  du  double  se 
payeroit  1,000  livres,  et  ainsi  de  suite. 

«  Si'M""'  Godefroid  réussi,  comme  il  y  a  lieu  de  le  présumer,  on  peut 
encore  être  rassuré  sur  les  prétendus  frais,  puisqu'elle  compte  ne  faire  usage 
que  d'eau  chaude  et  de  patience  »  (A.  N.  O'  igSS). 

Placé  ensuite  au  Luxembourg,  avec  cette  indication  au  catalogue  de  1766  : 
'■  Ce  portrait  a  été  sur  bois,  et  a  été  enlevé  par  M"""  Godefroy  qui  ne  le 
cède  en  rien  à  M.  Picault.  »  —Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

10°  Un  tableau  estimé  d'Holbens  représentant  le  sacri- 
fice d'Abraham  ;  figures  de  4  à  5  pouces  ;  ayant  de  hau- 
teur 20  pouces  et  demi  sur  i  5  pouces  trois  quarts  de  large  ; 
peint  sur  bois,  rehaussé  de  6  pouces  et  demi,  élargi  de 
4  pouces  ;  dans  sa  bordure  dorée, 

Versailles.  Cabinet  proche  la  petite  galerie  du  Roy. 

No  237  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  i5  pouces 
sur  12  et  demi  de  large  [L.  B.J.  —  Paillet  (1695),  qui  le  signale  à  Versailles,  le 


ÉCOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  11'J 

déclare  «  agrandi  en  i685  »  [^P.]  :  il  se  trouvait  alors  dans  le  cabinet  des 
médailles  [V.].  —  En  1706,  dans  le  cabinet  de  la  petite  galerie  de  Versailles 
[Mans.  6],  où  Piganiol  de  la  Force  le  signale  également. 

Mentionné  dans  le  deuxième  cabinet   particulier    (neuvième     pièce)  de 
l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784  [D.  P>..]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  2740,  et  rangé  parmi  les  inconnus  de  l'école 
allemande  ou  néerlandaise  :  H.  o  m.  40  —  L  o  m.  32. 


1 1°  Un  tableau  d'Amberger,  manière  d'Holbens,  repré- 
sentant un  portrait  de  femme  habillée  en  allemande  te- 
nant un  mouchoir;  figure  comme  nature  ;  ayant  de  hau- 
teur 2  pieds  et  demi  sur  2  pieds  3  pouces  et  demi  de 
large  ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée/ 

Paris.  Cabinet  deÈ  tableaux. 

N»  37  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  mention  :  «  Un  autre 
tableau  d'Amberger  manière  d'Olbène,  représentant  le  portrait  d'une  famme 
à  demy  corps  tenant  un  mouchoir  à  deux  mains  jointes  sur  ses  genoux  ; 
hault  de  3  pieds  5  poulces,  large  de  2  pieds  3  poulces,  peint  sur  toille  »  ; 
et  cette  note  ajoutée  :  «  veu  à  Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Men- 
tionné à  Paris  par  Houasse  (1691)  [H,],  par  Coypel  (1710)  [Coyp.]. 


Antonio  MORO  van   DASHORST 


1°  Un  tableau  représentant  un  portrait  d'homme,  qui  a 
une  main  sur  le  côté  et  tenant  un  gant  de  Tautre  ;  figure 
comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  dix  pouces  sur 
2  pieds  4  pouces  de  large  ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N»  35o  de  l'inventaire  Le  Brun  (t683),  avec  les  dimensions  de  3  pieds 
un  pouce  sur  3  pieds,  et  ce  détail  complémentaire  :  «  tenant  un  gant  appuyé 
sur  une  table  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS  [P.],  au  magasin  [Mag. 
96].  —  A  Paris  en  1706  [Mans.  6]. 

Mis  au  Luxembourg  en  1760.  —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 


228  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DIT    ROY 

Actuellement  au  Louvre,  n°   2741,  où   il  est  porté    comme    inconnu    de 
l'école  allemande  :  H.  i  m.  10  —  L.  o  m.  76. 


2°  Un  tableau  représentant  un  portrait  d'homme  vêtu 
de  noir  ;  figure  de  petite  nature  ;  ayant  de  liauteur  20  pou- 
ces et  demi  sur  16  pouces  et  demi  de  large  ;  peint  sur  du 
papier  colé  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy. 

N°  38o  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  note  ajoutée  :  «  Veu  à 
Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Mentionné  par  Houasse  (1691),  à  Paris, 
en  ces  termes  :  «  Un  tableau  d"A.  Maure  représentant  la  teste  d'un  vieillard  », 
et  avec  cette  note  postérieure  :  «  29  octobre  1692.  Le  sieur  Paillet  a  donné 
un  récépissé  de  ce  tableau  au  sieur  Houasse;  il  est  dans  la  petite  galerie  de 
Versailles  »  [H.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  dans  la  galerie  du  Roy  [V.], 
où  Piganiol  de  la  Force  le  signale  également. 


3°  Un  tableau  représentant  un  nain  tenant  un  gros 
chien  ;  figure  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
II  pouces  sur  2  pieds  10  pouces  de  large;  peint  sur  bois; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  i85  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  mention  :  «  Un  Nain 
qui  tient  de  la  main  droite  une  canne  et  appuyé  de  la  main  gauche  sur  un 
grand  dogue  avec  un  collier  où  il  y  a  des  armes,  peint  sur  bois,  hault  de 
3  pieds  8  poulces,  large  de  2  pieds  3  poulces  »,  et  cette  note  ajoutée  : 
«  Veu  à  Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Mentionné  à  Paris  par  Houasse 
(■691)  [H.]. 

Quitte  le  Louvre  en  1737  [Louv.  37],  pour  être  mis  dans  la  galerie  de 
Versailles  [G.  R.].  —  Se  trouvait,  en  1760,  dans  la  quatrième  pièce  de 
l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.]  et  en  1784  dans  la  septième  pièce  du  même 
hôtel,  avec  cet  intitulé  :  «  le  nain  de  Charles-Quint  »,  et  cette  note  (1788)  : 
«  nettoyer  et  vernir  »  [D.  R.], 

Actuellement  au  Louvre,  n"  247g,  sous  ce  titre  :  «  Le  Nain  de  Charles- 
Quint  B  :  H.  I  m.  27  —  L.  0  m.  93. 


4°  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  Dom  Jean 
d'Autriche  vêtu  de  noir  avec  une  fraise  autour  du  col; 


ECOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  229 

figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  un  pouce 
sur  2  pieds  et  demi  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 
Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N»  276  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  note  ajoutée  :  «  Veu  à 
Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Mentionné  par  Houasse  (1691)  à  Paris  [H.]. 

Mis  en  lySy  dans  la  galerie  de  Versailles  [G.  R.].  —  Peut-être  est-ce 
ce  tableau  que  vise  ce  mémoire  de  restauration  présenté  par  la  veuve 
Godefroid  et  Colins  :  «  Un  portrait  d'Ant.  More  dans  la  chambre  du  Roi 
nettoyé»  [A.  N.  O'  igSS]. 

5"  Un  tableau  représentant  le  portrait  d'un  vieillard  à 
longue  barbe  ;  figure  de  demi-nature  ;  ayant  de  hauteur 
i5  pouces  sur  i3  pouces  de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Chaville. 

N"  385  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  Mentionné  à  Paris  par 
Houasse  (169  i),  avec  cette  note  ajoutée  :  «  29  octobre  1692.  Le  sieur  Paillet 
a  donné  un  récépissé  de  ce  tableau  au  sieur  Houasse;  il  est  dans  la  petite 
galerie  de  Versailles  »  [H.].  —  A  Chaville  en  lôgS  [P.]  et  (T.  M.  C.)]. 

Se  trouvait  dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments  en  1760  [J.]  et  en 
1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  bon  état  »  [D.  R.]. 


Peter  BRUEGHEL,  dit  le  Vieux 


1°  Un  tableau  représentant  une  femme  assise,  caressant 
un  chien,  Ton  voit  auprès  d'elle  plusieurs  sortes  de 
gibier;  figures  de  12  à  14  pouces;  ayant  de  hauteur 
23  pouces  sur  3  pieds  2  pouces  de  large;  peint  sur  bois; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  proche  la  petite  gallerie . 

No  99  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  Paillet  (1695),  qui  le 
signale  à  Versailles,  le  désigne  :  «  Un  retour  de  chasse  de  Diane  caressant 
un  chien  »  [P.]  :  il  est  alors  mentionné  au  magasin  avec  cette  note  :  «  La 


23o  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

bordure  a  esté  coupée  pour  un  tableau  chez  Monseigneur  »  [Mag.  96.].  — 
En  1706,  dans  le  cabinet  près  de  la  petite  galerie  [Mans.  6],  où  Piganiol  de 
la  Force  le  signale  pareillement  sur  la  porte  d'entrée  avec  ces  indications  : 
«  Le  paysage  est  du  Brugle,  les  figures  sont  de  Rubens  et  les  animaux  de 
Vanbale;  ainsi  trois  peintres  ont  contribué  à  la  perfection  de  ce  tableau.  » 


2°  Un  tableau  représentant  la  Bataille  d'Alexandre  contre 
Darius;  figures  de  3  à  4 pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
8  pouces  sur  4  pieds  2  pouces  de  large;  peint  sur  bois; 
dans  une  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

«  Un  des  tableaux  donnés  au  Roy  par  M.  Le  Nôtre  en  septembre  lôgS  » 
[P.]. 

Paillet  (1695)  le  signale  à  Versailles  :  il  se  trouvait  alors  au  magasin 
[Mag.  96]. 

Mis  au  Luxembourg  en    lySo,  avec  attribution  à  Jean  Brueghel.  —  Au 
Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au    Louvre,  n»    192 1,  avec  attribution  à  Jean  Brueghel  : 
H.  o  m.  86  —  L.  I  m.  35. 


3°  Un  tableau  représentant  la  Bataille  de  Prague  :  sur  le 
devant  est  un  général  armé  à  cheval  et  près  de  lui  trois 
enseignes,  une  bleue,  une  rouge,  une  blanche  et  plusieurs 
canoniers  qui  pointent  et  mettent  le  feu  à  des  batteries 
de  canons  ;  figures  de  2  pouces  ;  ayant  de  hauteur  1 1  pouces 
trois  quarts  sur  16  pouces  trois  quarts  de  large;  peint  sur 
cuivre;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Se  trouvait  dans  le  premier  cabinet  particulier  (huitième  pièce)  de  l'hôtel 
de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  net- 
toyer »  [D.  R.]. 

Au  Louvre,  n°  6i5  du  catalogue  Villot,  où  il  est  porté  comme  inconnu  de 
l'école  flamande  :  H.  o  m.  3o  —  L.  o  m.  44. 

4°  Un  tableau  représentant  le   Château  de  Marimont 


ÉCOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  23  I 

dans  un  paysage;  ayant  de  hauteur  5  pieds  7  pouces  sur 
9  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 
Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  355  de  Tinventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1693, 
[V.],  au  magasin  [Mag.  96].  —-  Envoyé  à  Paris,  en  1697,  avec  cette  note  : 
«  tableau  dont  le  Roy  ne  veut  point  »  [Par.  97]. 

Signalé  ainsi  par  Duplessis  (1785)  au  Louvre  :  «  Stile  de  Breugle.  École 
Flamande.  Vue  d'un  château  dans  un  grand  paysage  avec  de  très  petites 
figures  »  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  musée  de  Dijon,  auquel  il  fut  envoyé  en  181 1  par  l'État; 
le  catalogue  l'attribue  à  Jean  Brueghel  et  y  veut  voir  une  copie  :  H. 
I  m.  84  —  L.  2  m.  92. 


5°  Un  tableau  représentant  un  paysage  où  il  paroit  une 
rivière  couverte  de  bateaux,  rempli  de  figures  de  2  pouces; 
ayant  de  hauteur  9  pouces  sur  1 3  pouces  et  demi  de  large  ; 
peint  sur  cuivre;  dans  sa  bordure  dorée. 

6°  —  Orphée  dans  les  enfers  jouant  de  la  harpe  devant 
Pluton  et  Proserpine  ;  de  mêmes  dimensions, 

70 —  une  Tempête  et  plusieurs  vaisseaux  brisez,  figures 
de  2  à  3  pouces;  de  mêmes  dimensions. 

8° —  un  paysage  où  sont  représentez  des  Chasseurs  qui 
arrivent  à  une  hostellerie  ;  de  mêmes  dimensions. 

Chaville. 

N°'  408,  407,  410,  409  de  rinventairc  Le  Brun  (i683)  :  les  n°'  5  cl  8  y  sont 
ainsi  mentionnes  :  «  Une  rivière  chargée  de  plusieurs  baticaux  remplis 
de  figures  dont  l'un  desquels  batteaux  est  à  bord  d'où  descendent  quelques 
figures.  »  —  «  Un  paysage  où  il  y  a  des  chasseurs  sur  le  devant  et  une  hostel- 
lerie un  peu  enfoncée  dans  le  tableau  »  [L.  B.].  —  A  Chaville  en  lôgS  [P.] 
et  [T.  M.  C.]. 

Le  n°  7  se  trouvait,  en  1760,  dans  le  deuxième  cabinet  particulier  de  l'hùtcl 
de  la  Surintendance  [J.];  c'est  lui  très  vraisemblablement  que  vise  le  mé- 
moire suivant  de  Hacquin  en  1777  :  «  Avoir  rassuré  les  couleurs  qui  tom- 


232  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

boient  par  écailles  à  un  tableau  du  Brueghel,  peint  sur  cuivre,  représentant 
une  Marine  »  (A.  N.  O'  igBS).  —  En  1784,  les  n"  7  et  8  sont  signalés 
dans  la  sixième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  avec  cette  note  (1788)  : 
«  laver  et  vernir  »;  et  le  n"  6  au  magasin  [D.  R.]. 

Les  n»'  5  et  8  actuellement  au  musée  de  Nantes,  auquel  ils  furent  envoyés 
par  l'État  en  1804  :  H.  o  m.  24  —  L.  o  m.  36. 


Franz  PORBUS 


jo  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  la  reine  Marie 
de  Médicis  en  veuve;  figure  comme  nature;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  3  pouces  sur  21  pouces  et  demi  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N»  86  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  2  pieds 
7  pouces  et  demi  sur  un  pied  g  pouces,  et  cette  note  ajoutée  :  «  Veu  à  Paris 
le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Mentionné  par  Houasse  (1691)  à  Paris,  avec 
cette  note  postérieure  :  «  Est  à  Versailles  et  le  sieur  Paillet  en  a  donné 
son  récépissé  au  sieur  Houasse  le  2g  octobre  1692  »  [H.].  —  A  Versailles 
en  1695  [V.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

Signalé,  avec  identification  à  Anne  d'Autriche,  en  1760,  au  magasin  de  la 
Surintendance  [J.]  et,  en  1784,  dans  la  neuvième  pièce  de  cet  hôtel,  avec 
cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  2073  :  H.  o  m.  69  —  L.  o  m.   54. 

2°  Un  tableau  représentant  le  portrait  du  roy  Henry 
quatre  armé;  figure  de  9  à  10  pouces;  ayant  de  hauteur 
I  5  pouces  et  demi  sur  10  pouces  de  large  ;  peint  sur  bois; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Chaville. 

No  321  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Chaville  en  1696  [P. 
et  T.  M.  C.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  mentionne  dans  le  cabinet  du  billard  à  Versailles. 
—  Signalé,  en  1760,  dans  la  septième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J-l. 


ÉCOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  233 

—  Transporté  sur  toile,  en  1777,  par  Hacquin  et  ensuite  nettoyé  et  restauré 
par  Hooghstoel  (A.  N.  O'  igSS).  —  Se  trouvait,  en  1784,  dans  la  neuvième 
pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  avec  cette  note  (1788)  :  «  rien  à 
faire  »  [D.  R.]- 

Actuellement  au  Louvre,  n°  2070  :  H.  o  m.  40  —  L.  o  m.  28. 


3°  Un  tableau  représentant  la  Paix  conclue  entre  TAr- 
chiduc  et  les  estais  d'Holande  en  1610;  figures  de  3  à 
4  pouces  ;  peint  par  Porbus  et  le  paysage  par  le  Brugle; 
ayant  de  hauteur  22  pouces  et  demi  sur  3  pieds  5  pouces 
de  large;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  35i  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  n'est  point  fait  mention  de  la 
dualité  d'artistes  (i)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS  [P.],  au  magasin 
[Mag.  96.] 

Placé  au  Luxembourg  en  1750.  —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  2601,  avec  attribution  à  Adriaen  Van  de 
Venne  :  H.  om.  62  —  L.  i  m.  12.  Signé:  A.  V.  Venne  fecit  1616. 

4°  Un  tableau  représentant  le  portrait  du  roy  Henry 
quatre  vêtu  de  noir;  figure  de  9  à  10  pouces  ;  ayant  de 
hauteur  14  pouces  sur  9  pouces  et  demi  de  large  ;  peint 
sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy. 

Signalé  pour  la  première  fois  par  Paillet  à  Versailles,  en  lôqS  [P.],  dans 
le  petit  cabinet  du  Roi  [V.]. 

Restauré,  en  1750,  par  Colins  [A.  N.  O'  1934  ^].  —  Mis  ensuite  au  Luxem- 
bourg. —  Au  Louvre  en  178b  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  2071  :H.om.37  — L.  om.  25.  Signe  :  F.  Por- 
bus f.  A°  16 1  n. 

5°  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  la  Reine  Marie 
de  Médicis,  ornée  de  son  manteau  royal  et  d'une  cou- 

(i)  Cette  collaboration  n'est  affirmée  seulement  que  par  Bailly  et  dans 
'  l'inventaire  de  1706. 


234  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

ronne  qu'elle  a  sur  sa  teste;  figure  comme  nature  ;  ayant 
de  hauteur  9  pieds  et  demi  sur  5  pieds  8  pouces  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 
Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Signalé  pour    la    première  fois  à  Paris  par    Houasse  (i6gi)  [H.],  par 
Coypel  en  1710  [Coyp.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  2072  :  H.   3  m.  07.  —  L.    i    m.  86.    Signé  : 
F.  Pour  bus  fe. 


Paul  BRIL 


i"  Un  tableau  représentant  un  paysage  sur  le  devant 
duquel  paroit  un  troupeau  de  moutons  et  des  chèvres,  con- 
duit par  un  berger  ;  figures  d'environ  3  pouces  ;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  1 1  pouces  sur  4  pieds  3  pouces  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  71   de  l'inventaire  Le  Brun   (i683)    [L.  B.].  —  A  Versailles  en   lôgS 
[P.].  —  Mis,  en  i6g6,  dans  la  salle  3i  de  Trianon-sous-Bois  [(T.  M.  C.)]. 

Actuellement  au  musée  de  Fontainebleau  :  H.  o  m.  97  —  L.    i  m.  44.  — 
Signé  :  P.  Bril.  P.  16 17. 

2»  Un  tableau  représentant  un  paysage  sur  le  devant 
duquel  paroit  deux  pêcheurs,  un  debout  et  l'autre  assis  ; 
figures  de  2  pouces  et  demi;  ayant  de  hauteur  17  pouces 
sur  2  pieds  2  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  245  de  l'inventaire  Le   Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS 
[P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1910  :  H.  o  m.  46  —  L.  o  m.  71.  —  Signé  ; 
Pa.  Brilli   1624. 


ÉCOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  235 

3°  Un  tableau  représentant  un  Marché  dans  le  Campo 
Vachine  ;  figures  d'environ  2  pouces  ;  ayant  de  hauteur 
9  pouces  trois  quarts  sur  i3  pouces  de  large;  peint  sur 
cuivre  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  proche  la  petite  gallerie  du  Roy. 

Avait  primitivement  appartenu  à  un  sieur  Henry  van  Os.  [Descamps]. 

N"  85  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  dans  la  galerie  du  Roi  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  le  cabinet  du  billard.  —  Se  trou- 
vait dans  le  deuxième  cabinet  particulier  (neuvième  pièce)  de  l'hôtel  de 
la  Surintendance  en  1760  [J.]  et,  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  «  laver  et 
vernir  «  [D.  R.]. 

Au  Louvre,  n=>  54  du  catalogue  Villot,  avec  attribution  à  Breemberg  : 
H.om.  26  —  L.  om.  53. 


4°  Un  tableau  de  paysage  dans  lequel  est  représenté 
une  Fuite  en  Egypte  au  clair  de  la  lune  qui  paroit  réflé- 
chir dans  l'eau  ;  figures  de  2  à  3  pouces  ;  ayant  de  hau- 
teur 1 1  pouces  sur  16  pouces  de  large;  peint  sur  cuivre  ; 
dans  une  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy. 

N»  240  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  mentionné  :  «  Un  tableau 
de  Paul  Bril,  manière  d'Adam,  peint  sur  cuivre,  qui  représente  une  fuitte 
en  Egypte  pendant  la  nuit  et  des  bergers  auprès  d'un  feu.  »  [L.  B.].  — A 
Versailles  en  1695  [P.],  dans  le  petit  cabinet  du  Roi  [V.],  puis  au  magasin 
[Mag.  96]. 

C'est  très  vraisemblablement  ce  tableau  que  Jeaurat  (1760)  signale  ainsi 
au  magasin  de  la  Surintendance  :  «  Un  tableau  dans  la  manière  de  Cor- 
neille Polainbourg,  représentant  une  Fuite  en  Egipte  »  [J.]. 

Au  Louvre,  n"  09  du  catalogue  Villot,  avec  attribution  à  Elzheimer  : 
H.  o  m.  3()  —  L.  o  m.  43. 


5°  Un  tableau  de  paysage  sur  le  devant  duquel  paroit 
un  saint  Jean-Baptiste,  assis  auprès  de  son  agneau  ;  figu- 


2  36  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

res  de  4  à  5  pouces;  ayant  2  pieds  un  pouce  et  demi  en 
quaré  ;  dans  sa  bordure  dorée. 
Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  127  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS 
[P.],  dans  le  cabinet  de  Monseigneur  [V.],  où  il  se  trouvait  encore  en 
1706  [Mans.  6]. 

Se  trouvait  dans  la  septième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760 
[J.]  et,  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  à  rentoiler  »  [D.  R.]. 

Déposé,  le  7  mai  i852,  au  ministère  des  Finances  :  o  m.  70  en  carré. 


6°  Un  tableau  de  paysage  sur  le  devant  duquel  est  re- 
présenté un  saint  Hiérome  à  genoux,  tenant  une  croix  à 
l'entrée  de  sa  cabane  ;  figure  de  3  à  4  pouces  ;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  2  pouces  sur  4  pieds  de  large,  rehaussé 
d'onze  pouces. 

Trianon. 

N"  322  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  les  dimensions  de  2  pieds 
3  pouces  sur  4  pieds  [L.  B.].  —  Signalé  par  Paillet  (lôgS)  avec  cette  note  : 
«  il  a  été  haussé  »  [P.].  —  En  lôgS  à  Trianon-sous-Bois  [T.  M.  C]  et 
[Tri.  41],  où  Piganiol  de  la  Force  le  mentionne  également. 

Actuellement  au  musée  d'Aix,  où  il  fut  envoyé  par  l'État  en  1872  : 
H.  om.  87  — L.  I.  m.  i5. 


7°  Un  tableau  sur  le  devant  duquel  est  représenté  une 
Dryade  jouant  du  tambour  de  basque  au  milieu  de  plu- 
sieurs femmes  et  d'un  satyre  qui  dansent  ;  figures  d'en- 
viron 3  pouces  et  demi  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  3  pou- 
ces sur  3  pieds  3  pouces  et  demi  de  large. 

Trianou. 

Ne  323  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  2  pieds  4  pou- 
ces sur  3  pieds  3  pouces  et  demi  de  large  [L.  B.].  —  Signalé  par  Paillet 
(1695),  avec  cette  note  :  «  il  a  été  agrandi  »  [P.].  —  En  lôgS,  à  Trianon- 
sous-Bois  [T.  M.  C]  et  [Tri.  41],  où  Piganiol  de  la  Force  les  mentionne  éga- 
lement. 


ECOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE 


237 


8°  Un  tableau  de  paysage  sur  le  devant  duquel  est  re- 
présenté Orphée  qui  attire  les  animaux  autour  de  lui  au 
son  du  violon  ;  figures  de  6  à  7  pouces  ;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  sur  3  pieds  8  pouces  de  large. 

90  —  un  paysage  sur  le  devant  duquel  est  représentée 
Rebecca  au  puits  recevant  les  présents  d'Eliezer,  serviteur 
d'Abraham  ;  de  mêmes  dimensions  (i). 

Trianon. 

No'  416  et  417  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de 
2  pieds  un  pouce  sur  3  pieds  8  pouces  de  large  [L.  B.].  —  Signalés  par 
Paillet  (1695)  [P.],  à  Trianon-sous-Bois  [T.  M.  C]  et  [Tri.  41],  où  Piganiol 
de  la  Force  les  mentionne  également. 

10°  Un  tableau  de  paysage  dans  lequel  est  représenté 
une  Chasse  ;  ligures  de  4  à  5  pouces  ;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  3  pouces  sur  4  pieds  et  demi  de  large, 

11°  —  un  Port  de  mer  dans  un  temps  orageux  et  une 
barque  que  Tonde  charge  d'eau;  de  mêmes  dimensions. 

12°  —  un  paysage  dans  lequel  paroissent  des  chasseurs 
qui  poursuivent  un  cerf  abattu  sous  des  chiens  ;  de 
mêmes  dimensions. 

i3°  —  un  paysage  dans  lequel  paroissent  des  voleurs 
qui  arrêtent  des  païsans  à  l'entrée  d'un  bois;  de  mêmes 
dimensions  (2). 

Trianon . 

N"'  418,  419,  420,  421  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  le  n»  10  spécifié  : 
«  chasse  de  cerf  «  [L.  B.].  —  Signalés  par  Paillet  (1695)  [P.],  à  Trianon- 
sous-Bois  [T.  M.  C]  et  [Tri.  41],  où  Piganiol  de  la  Force  les  signale 
également. 

(i)  Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  que  possède  le  Louvre,  on 
relève  en  marge  de  ce  tableau  la  mention  suivante  au  crayon  :  «  n°  iSog"  ». 

[1)  Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  que  possède  le  Louvre,  on 
relève  en  marge  de  ce  tableau  la  mention  suivante  au  crayon  :  «  214^  ». 


2  38  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Les  no*  10,  ii  et  12  actuellement  au  Louvre,  n°'  1906,  2345  et  1907,  les 
n"  10  et  12  avec  attribution  à  Matthaeus  Bril  :  H.  i  m.  o5  —  L.  i  m.  36  ;  le 
n°  Il  avec  attribution  à  Cuyp  :  H.  i  m.  08  —  L.  i  m.  48. 

140  Un  tableau  de  païsage  dans  lequel  est  représenté 
le  Dieu  Pan  poursuivant  la  nymphe  Syrinx;  figures  d'en- 
viron 3  pouces  et  demi;  ayant  de  hauteur  14  pouces  et 
demi  sur  22  pouces  et  demi  de  large  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy. 

«  Un  des  tableaux  donnez  au  Roy  par  M.  Le  Nôtre  en  septembre 
1693  »  [P.]. 

En  1696  dans  la  galerie  de  Versailles  [V.]. 

Mentionné,  en  1760,  dans  la  troisième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance 
[J.];  et,  en  1784,  dans  la  septième  pièce  du  même  hôtel  avec  cette  note  (1788)  : 
«  à  repointiller  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  191 1  :  H.  o  m.  38  —  L.  o  m.  60.  Sur  cuivre. 

i5o  Un  tableau  de  païsage  dans  lequel  paroit  Diane 
assise  sur  le  bord  de  l'eau  qui  fait  chasser  Calixto  de  sa 
compagnie  par  ses  nymphes  ;  figures  d'environ  8  à 
9  pouces;  ayant  de  hauteur  4  pieds  1 1  pouces  sur  6  pieds 
2  pouces  et  demi  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

A  Versailles  en  1695  [P.],  au  magasin  [Mag.  96].  —  A  Paris  en  1706 
[Mans.  6]. 

Placé,  en  1715,  dans  la  petite  salle  à  manger  du  duc  d'Antin,  en  son  hôtel 
particulier  à  Paris  [A.].  —  Remis  au  Louvre  (i)  en  1737,  d'où  il  quitte  pour 
être  porté  à  la  Surintendance  [Louv.  37].  —  Mentionné,  en  1760,  dans  la 
troisième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.],  et,  en  1784,  dans  la 
septième  pièce  du  même  hôtel,  avec  cette  note  (1788)  :  «  à  rentoiler  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  i2  3o,  avec  attribution  à  Annibale  Carracci  : 
H.  I  m.  61  —  L.  2  m.  o5. 

(i)Les  dimensions  données  par  cet  état  sont  fausses,  car  il  n'y  a  qu'à  ce 
tableau  que  peut  se  référer  la  mention  qui  en  est  faite. 


ÉCOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  2  39 


Johann  ROTTENHAMMER 


1°  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ  qui  porte  sa 
croix;  figures  de  2  à  3  pouces;  ayant  de  hauteur  10  pouces 
et  demi  sur  14  pouces  de  large;  peint  sur  cuivre;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  cabinet  proche  la  petite  galerie  du 
Roy. 

N°  273  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  d'abord  dans  le  petit  cabinet,  puis  dans  la  galerie  du  Roi  [V.],  où  il  se 
trouvait  encore  en  lySy  [G.  R.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  à  Versailles  dans  le  cabinet  du  billard.  — 
En  1784,  se  trouvait  au  magasin  de  la  Surintendance  [D.  R.]. 

Au  Louvre,  n°  611  du  catalogue  Villot,  qui  y  voit  une  copie  d'après 
Martin  Schoen  :  H.  o  m,  3o  —  L.  o  m.  40. 


Pierre-Paul  RUBENS 


r  Un  tableau  de  païsage  dans  lequel  sont  représentez 
deux  bergers  et  une  bergère  gardans  un  troupeau  de 
moutons;  figures  de  16  à  18  pouces;  ayant  de  hauteur 
4  pieds  un  pouce  sur  5  pieds  de  large,  il  a  esté  élargi  de 
7  pouces;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Appartement  de  M.  le  duc  Dantin  au  châ- 
teau. 

N°  268  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  4  pieds  sur 
4  pieds  et  demi  de  large  [L.  B.].  —  Paillet  (lôgS),  qui  le  signale  à  Versailles, 
déclare  qu'  «  il  a  été  agrandi  en  lôgS  »  [P.]  :  il  se  trouvait  alors  au  magasin 
[Mag.  96].  —  Vers  1700,  placé  à  Meudon  dans  le  grand  appartement  frais 
[Meud.  s.  d.J,  où  il  se  trouvait  encore  en  170G  [Mans.  6]. 


240  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Mis,  en  171 3,  dans  le  grand  cabinet  du  duc  d'Antin  en  son  hôtel  parti- 
culier à  Paris  [A.].  —  En  lySy,  replacé  dans  la  galerie  de  Versailles  [G.  R.], 
puis  dans  la  chambre  du  Roi  [C.  R].  —  En  1751,  rentoilé  et  restauré  par 
la  veuve  Godefroid  et  Colins,  sous  le  titre  de  l'Arc-en-ciel  (A.  N.  O"  1934'^). 
—  Placé  ensuite  au  Luxembourg.  —  Au  Louvre  en  lySS  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  21 19  :  H.  i  m.  22  —  L.  i  m.  72. 


2°  Un  tableau  représentant  Thomyris  sur  son  trône 
faisant  plonger  la  tête  de  Cyrus  dans  un  vase  plein  de 
sang;  figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  8  pieds 
et  demi  sur  6  pieds  un  pouce  de  large  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

N°  289  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  dans  la  chambre  du  Trône  [V.].  —  Inscrit,  en  1698,  sur  la  liste  des 
tableaux  à  remettre  sur  châssis  et  à  rentoiler  [R.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  à  Versailles  dans  la  salle  d'Apollon.  — 
Rentoilé  et  restauré,  en  176 1,  par  Colins  et  la  veuve  Godefroid  [A.  N.  O' 
1934"^].  —  Se  trouvait,  en  1760,  au  magasin  de  la  Surintendance  [J.]  et,  en 
1784,  dans  la  troisième  pièce  de  ce  même  hôtel  [D.  R.].  —  Lavé  et  verni  par 
le  peintre  Godefroid  en  1788  (A.  N.  O'  193 1). 

Actuellement  au  Louvre,  n°  2084  :  H.  2  m.  63  —  L.  i  m.  99. 


3°  Un  tableau  représentant  la  Sainte  Vierge  et  saint 
Joseph  qui  fuient  en  Egypte  avec  l'enfant  Jésus  ;  figures 
de  8  à  g  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds  un  pouce  sur 
3  pieds  de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée, 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux, 

N°  324  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  mentionné  :  «  Notre 
Seigneur,  la  Vierge  et  Saint  Joseph,  accompagnez  de  deux  anges  qui  fuyent 
en  Egypte  pendant  la  nuit  et  la  lune  qui  refleschit  dans  l'eau  »  [L.  B.].  — 
A  Versailles  en  1695  [P.],  dans  le  grand  cabinet  de  Monseigneur  [V.],  où  il 
se  trouvait  encore  en  1706  [Mans.  6]. 

Placé,  en  171 3,  dans  le  cabinet  de  la  duchesse,  en  l'hôtel  du  duc  d'Antin, 
à  Paris  [A.].  —  Quitte  le  Louvre,  en  1737,  pour  réintégrer  Versailles  [Louv. 
37].  —  Se  trouvait,  en  1760,  dans  la  troisième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surin- 


ECOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE 


i4i 


tendance  [J.].  —  Transporté  sur  toile,  en  1777,  par  Hacquin,  dont  voici  le 
mémoire  :  «  Avoir  détaché  de  dessus  le  bois  et  remis  sur  toile  un  tableau 
peint  par  Rubeiis  représentant  un  clair  de  lune,  portant  2  pieds  4  pouces  de 
haut  sur  3  pieds  4  pouces  de  large,  en  tout  7  pieds  8  pouces  de  superficie,  à 
raison  de  24  livres  le  pied,  184  livres  »  (A.  N.  O'  igSS).  —  Restauré  aussitôt 
après  par  Hooghstoel,  dont  voici  'e  mémoire  :  «  Le  clair  de  lune  de  Rubens 
au  cabinet  de  la  Surintendance,  avoir  ôté  les  repeints  et  l'avoir  restauré, 
23o  livres  »  (A.  N.  O"  iqBS).  —  Signalé,  en  1784,  dans  la  deuxième  pièce  de 
la  Surintendance,  avec  cette  note  (1788)  :  «  en  bon  état  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  2080  :  H.  o  m.  75  —  L.   i  m. 

4°  Un  tableau  représentant  une  Vierge  dans  une  gloire 
environnée  d'une  quantité  de  petits  anges  ;  figures  de  20 
à  22  pouces;  ayant  de  hauteur  4  pieds  7  pouces  et  demi 
sur  3  pieds  de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N»  297  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en   1695 
[P.],  au  magasin  [Mag.  96].  —  A  Paris  en  1706  [Mans.  6]. 

Parqueté  et  restauré,  en  1750,  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins  (A.  N. 
O'  1934-^}.  —  Mis  ensuite  au  Luxembourg.  —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  207S  :  H.  i  m.  38  —  L.  i  m. 


5°  Un  tableau  représentant  une  Fête  de  village  à  la 
flamande;  figures  de  12  à  14  pouces;  ayant  de  hauteur 
4  pieds  7  pouces  sur  7  pieds  1 1  pouces  de  large  ;  peint  sur 
bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

«  Vendu  au  Roy  par  M.  d'Hauterive  »  [L.  B.]  (i). 

N»  404  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683).  — A  Ver- 
sailles en  1695  [P.],  au  magasin  [Mag.  96].  —  A  Paris  en  1706  [Mans  6]. 

Placé  dans  la  galerie  de  Versailles  en  1737  [G.  R.].  —  Parqueté  et  res- 
tauré, en  1750,  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins  (A.  N.  O'  1934  '').  —  Mis 
ensuite  au  Luxembourg.  —  Sorti  du  Luxembourg  par  ordre  du  marquis  de 
Marigny,  en  date  du  17  janvier  1738,  pour  être  confié  au  graveur  Fcssard, 


(0  Voir  le  n"  3  de  larticle  de  Jacopo  de  Ponte,  dit  le  Bassan,  p.  i  1 '.',  supra. 


242  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

qui   le  gardait  encore  en  1761   (A.    N.    O'    1932).  —  Replacé  ensuite    au 
Luxembourg. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  2ii5  :  H.  i  m.  49  —  L.  2  m.  61. 


6°  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  la  Reine  Anne 
d'Autriche  assise  dans  un  fauteuil  ;  figure  comme  nature; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  4  pouces  sur  2  pieds  9  pouces 
et  demi  ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

N"  454  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683),  où  il  est  men- 
tionné :  «  Portrait  de  la  feue  Reyne  mère  assise  dans  un  fauteuil  ;  au  der- 
rière elle  paroist  des  colonnes  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695,  où  il  est 
signalé  comme  portrait  de  Marie  de  Médicis  [P.],  dans  la  chambre  du 
Roi  [V.],  où  il  se  trouvait  encore  en  1737,  sous  ce  titre  :  «  la  reine  Mar- 
guerite »  [G.  R.]. 

Un  accident  lui  étant  arrivé  en  1755,  il  fut  examiné  par  une  commission 
spéciale,  qui  consigna  ses  appréciations  au  procès-verbal  suivant  (A.  N. 
(O-  1932)  : 

«  Minutte  du  procès-verbal  pour  la  restauration  du  portrait  de  Marguerite 
de  Valois,  peinte  par  Rubens. 

«  Nous,  soussignés  officiers  de  l'Académie  assemblez  ce  jourd'huy,  17  juin 
1755,  par  ordre  de  M.  le  marquis  de  Marigny pour  constater  l'état  pré- 
sent du  tableau  représentant  le  portraict  de  Marguerite  de  Valois,  appar- 
tenant au  Roy,  peint  sur  bois  par  P.  P.  Rubens,  et  juger  des  moiens  les 
plus  convenables  pour  pourvoir  à  sa  restauration  et  conservation  ; 

«  Avons  trouvé  que  le  dommage  qu'il  a  soufFert  consiste  principalement 
en  une  fente  brisure  descendante  du  haut  du  tableau,  passant  sur  l'oreille  et 
jusque  près  du  poignet  de  la  main  gauche,  et  en  une  autre  fente  produitte 
par  la  disjonction  des  planches  traversant  tout  le  tableau  et  passant  sur  le 
haut  du  poignet  de  la  main  droitte. 

«  Après  avoir  balancé  divers  avis,  sommes  unanimement  demeuré  d'accord 
qu'il  seroit  à  propos  de  faire  derrière  ledit  tableau  une  espèce  de  parquet  de 
plusieurs  barres  de  bois  pour  le  redresser  et  faire  joindre  tant  les  joints 
de  planches  que  la  ditte  fente  brisure,  autant  qu'il  seroit  possible  et  d'y 
faire  un  châssis  pour  assujettir  le  tout. 

«  Ensuitte  qu'on  rempliroit  les  fentes  qui  pourroient  rester  avec  un  mastic, 
sur  lequel  on  peindroit  ou  pointilleroit  de  telle  manière  que  les  fentes  ne 
fussent  plus  visibles  et  qu'on  nettoyeroit  ledit  tableau.  » 

L'opération  fut  confiée,  en  1755,  à  la  veuve  Godefroid  et  à  Colins  ;  voici 
leur  mémoire  :  <i  Portrait  de  Marguerite  de  V^alois,  reine  de  France,  peint 


ECOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  24? 

sur  bois  par  Rubens.  Il  étoit  cassé  en  huit  endroits.  Avoir  employé  sept 
journées  à  restaurer  les  parties  endommagées,  repeindre  les  augmentations 
et  les  rejoints;  chaque  journée  à  18  livres,  126  livres.  —  Plus  avoir  fait 
derrière  ledit  tableau  un  parquet  en  bois  de  chêne,  24  livres.  Total  : 
i5o  livres  »  (A.  N.  O'  igSli). 

Actuellement  au  Louvre,  n''2i  12,  avec  identification  àïlisabeth  de  France, 
fille  de  Henri  IV,  épouse  de  Philippe  IV  d'Espagne  (i)  :  H.  i  m.  06  — 
L.  0  m.  93. 


70  Un  tableau  représentant  la  Reyne  Marie  de  Médicis 
habillée  en  Bellone  tenant  un  sceptre  d'une  main  et  de 
l'autre  une  Victoire  d'or  et  couronnée  par  deux  Amours  ; 
figure  plus  grande  que  nature  ;  ayant  de  hauteur  8  pieds 
et  demi  sur  4  pieds  7  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

8°  —  le  portrait  de  François  de  Médicis,  père  de  la 
Reine  Marie,  vêtu  d'un  manteau  noir,  doublé  d'hermine, 
s'appuyant  d'une  main  sur  un  bâton  ;  figure  comme  na- 
ture; ayant  de  hauteur  7  pieds  5  pouces  sur  3  pieds  et 
demi  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

9°  —  Jupiter  et  Junon  qui  président  à  la  naissance  de 
Marie  de  Médicis,  accompagnez  de  trois  Parques  qui 
filent  la  vie  de  cette  Princesse;  figures  plus  grandes  que 
nature  ;  ayant  de  hauteur  1 2  pieds  sur  4  pieds  8  pouces  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 

100  —  la  Naissance  de  Marie  de  Médicis  présentée  par 
la  déesse  Lucine  qui  préside  aux  accouchemens  et  la 
ville  de  Florence,  sa  patrie,  sous  la  figure  d'une  femme 
assise  et  couronnée  d'une  tour,  et  sur  le  devant  paroit  le 
fleuve  d'Arn,  accompagné  d'un  lion  qui  est  un  suport 
des  armes  de  Médicis,  deux  enfans  dont  Tun  tient  un 
bouclier   où  est  une  fleur  de  lis  rouge  épanouie;   figures 


(i)  Voir,  à  ce  sujet,  un  article  publié  dans  la  Revue  de  l'art  ancien  et 
moderne  (septembre  1898),  où  j'ai  combattu  cette  identification  du  catalogue 
du  Louvre  et  affirme  l'exactiiude  de  celle  de  Baillv. 


244  INVF.NTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

plus  grandes  que  nature;  ayant  de  hauteur  12  pieds  sur 
9  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Il" —  l'Éducation  de  Marie  de  Médicis  par  Minerve, 
déesse  qui  préside  aux  sciences,  ayant  à  sa  droite  l'Har- 
monie sous  la  figure  d'un  jeune  homme  qui  joue  de  la 
basse  de  viole,  à  sa  gauche  trois  Grâces  et  Mercure  qui 
descend  du  Ciel  pour  lui  faire  part  du  don  de  l'éloquence  ; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

12°  —  les  Fiançailles  de  Marie  de  Médicis  par  l'Hy- 
men, sous  la  ligure  d'un  jeune  homme  tenant  le  flam- 
beau nuptial;  il  présente  le  portrait  de  la  princesse  au 
roy  Henri  IV;  la  France  derrière  lui  semble  le  solliciter 
d'épouser  cette  princesse,  ayant  à  ses  pieds  deux  Amours, 
dont  l'un  tient  son  casque,  l'autre  son  bouclier  ;  Jupiter 
et  Junon  paroissent  sur  un  nuage  présider  à  cet  hymen; 
de  mêmes  dimensions. 

iB"  —  le  Mariage  de  la  Reine  Marie  de  Médicis, 
suivie  de  l'Hymen  qui  tient  le  flambeau  nuptial  d'une 
main  et  de  l'autre  portant  sa  robbe,  estant  auprès  d'un 
autel  où  paroit  le  cardinal  Aldobrandin,  vêtu  de  ses  habits 
pontificaux  qui  fait  la  cérémonie;  l'on  voit  aussi  le  grand 
duc  Ferdinand,  son  oncle,  qui  lui  met  un  anneau  au 
doigt,  accompagné  de  la  grande  duchesse  Jeanne  d'Au- 
triche, de  la  duchesse  de  Mantoiie,  du  duc  de  Bellegarde 
et  du  seigneur  de  Sillery  ;  de  mêmes  dimensions. 

14°  —  le  Débarquement  de  la  mesme  Reyne  sortant 
d'une  galère  de  Florence;  la  France  et  la  ville  de  Mar- 
seille, sous  la  figure  de  deux  femmes  richement  vêtues, 
lui  présentent  un  dais;  Neptune  accompagné  de  deux 
Syrennes,  d'un  Dieu  marin,  qui  paroissent  sur  le  bord  de 
la  mer;  de  mêmes  dimensions. 

1 5° —  l'Entre-vûe  du  Roy  et  de  la  Reyne  assis  sur 
des  nuages,  sous  les  figures  de  Jupiter  et  de  Junon  et  sur 
le  devant  paroit  la  ville  de   Lyon,   sous  la  figure  d'une 


ÉCOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  245 

femme  tirée  par  deux  lions,  conduits  par  deux  Amours, 
tenant  chacun  un  flambeau  allumé;  de  mêmes  dimensions. 

16°  —  la  Naissance  de  Louis  XIII  ;  la  Reyne  y  paroit 
assise  sur  le  pied  d'un  lit;  la  Justice  présente  l'enfant  à 
un  jeune  homme  qui  a  un  serpent  autour  du  bras  pour 
représenter  la  Santé,  désignée  par  Esculape  sous  la  figure 
du  serpent;  elle  est  accompagnée  de  la  Fœcondité  sous  la 
figure  d'une  femme,  qui  présente  quatre  têtes  d'enfans  et 
des  fruits;  de  mêmes  dimensions. 

17"  —  la  première  Régence  de  la  Reyne  par  le  Roy 
Henry  IV  accompagné  de  ses  généraux  armez,  qui  lui  met 
entre  les  mains  un  globe  sur  lequel  il  y  a  trois  fleurs  de 
lis  pour  marque  du  gouvernement;  au  milieu,  paroit  le 
Dauphin  tenant  la  main  de  la  Reine;  de  mêmes  dimen- 
sions. 

180  —  le  Couronnement  de  la  Reyne  à  Saint  Denis,  où 
elle  paroit  vêtue  du  manteau  royal  doublé  d'hermine,  à 
genoux  au  pied  d'un  autel,  pendant  que  le  cardinal  de 
Joyeuse,  assisté  de  deux  autres  cardinaux  et  de  plusieurs 
prélats,  lui  met  la  couronne  sur  la  tête,  en  présence 
d'Henry  IV  placé  dans  un  balcon,  accompagné  de  plu- 
sieurs personnes  qui  regardent;  de  mêmes  dimensions. 

19°  —  la  Mort  du  roy  Henry  IV,  enlevé  dans  le  ciel  par 
le  Temps  sous  la  figure  de  Saturne  et  receu  par  Jupiter 
accompagné  du  Dieu  Mars,  de  Mercure  et  autres  divi- 
nitez;  sur  le  devant  paroit  la  Renommée  debout,  tenant 
la  lance  et  les  armes  du  Roy,  et  la  Victoire  assise  sur  un 
trophée  d'armes,  et,  de  l'autre  côté,  la  Reyne  assise  sur  un 
trône,  la  Déesse  Minerve  auprès  d'elle  avec  la  France 
qui  a  un  genou  en  terre,  accompagnée  de  la  Noblesse  lui 
présentant  un  globe  pour  marque  du  gouvernemcni  qu'elle 
est  suppliée  d'agréer;  figures  plus  grandes  que  nature; 
ayant  de  hauteur  12  pieds  sur  21  pieds  3  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 


246  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

20°  —  la  Conduite  de  la  Reyne  pendant  sa  Régence  ; 
sur  le  devant,  paroit  Apollon  tenant  son  arc  et  Belone 
tenant  son  bouclier  et  sa  lance,  combattant  la  Fureur, 
l'Envie  et  la  Rébellion  qui  représentent  les  désordres  du 
Royaume  ;  Jupiter  et  Junon,  accompagnez  de  plusieurs 
autres  divinitez,  sont  spectateurs  du  combat;  de  mêmes 
dimensions  que  le  précédent. 

2  1°  —  les  Désordres  du  Royaume  appaisez,  la  Reine 
paroit  sur  un  cheval  blanc,  ayant  un  casque  en  tête  comme 
Belonne;  elle  est  accompagnée  de  la  Renommée  et  cou- 
ronnée de  la  Victoire,  et  de  l'autre  côté  est  la  Force  sous 
la  figure  d'une  femme  appuyée  sur  un  lion;  on  aperçoit 
dans  l'éloignement  une  armée  campée  et  une  ville  as- 
siégée; figures  plus  grandes  que  nature;  ayant  de  hauteur 
12  pieds  sur  9  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

22°  —  le  Change  des  deux  Reynes  Anne  d'Autriche  et 
Elizabeth  de  France,  présentées  mutuellement  par  la 
France  et  l'Espagne,  ayant  chacune  un  casque  en  tête;  la 
Félicité,  accompagnée  de  plusieurs  Amours,  paroit  en 
haut,  versant  une  pluie  d'or  d'une  corne  d'abondance;  au 
bas  paroit  un  fleuve,  un  Triton  et  une  Néréide  qui  tient 
des  perles  et  du  corail  ;  de  mêmes  dimensions  que  le 
précédent. 

23°  —  le  Gouvernement  de  Testât  par  la  Reyne  après  la 
majorité  du  Roy  ;  elle  est  assise  sur  un  trône  tenant  une 
balance  et  la  main  de  Justice  appuyée  sur  un  globe;  elle 
a  auprès  d'elle  la  Prudence  sous  la  figure  de  Minerve,  la 
Justice  tenant  les  sceaux  et  la  Félicité  tenant  une  corne 
d'abondance  ;  Saturne,  d'un  côté,  conduit  la  France  au 
siècle  d'or,  et,  au  bas,  paroit  l'Ignorance,  l'Envie  et  la 
Médisance;  de  mêmes  dimensions. 

240  —  le  Gouvernement  de  Testât  remis  par  la  Reine 
Marie  de  Médicis  au  Roy  Louis  XIII  qui  a  la  couronne 
sur  la  teste  et  le  sceptre  en  main;  il  paroit  sur  la  poupe 
du  vaisseau  dont  la  Reine  lui  remet  le  gouvernail  entre 


ÉCOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  247 

les  mains  ;  la  France  est  au  milieu  du  vaisseau,  accompa- 
gnée de  quatre  Vertus  qui  tiennent  les  avirons;  de  mêmes 
dimensions. 

2  5°  —  la  Disgrâce  et  la  retraite  de  la  Reyne;  elle  est 
habillée  de  noir,  soutenue  d'un  côté  par  Pallas  et  de 
l'autre  par  le  duc  d'Espernon,  et  au-dessus  de  sa  teste  la 
Nuit  paroit  la  couvrir  d'un  grand  manteau  noir  étoillé, 
précédée  d'une  autre  femme  ailée  portant  un  flambeau  ; 
de  mêmes  dimensions. 

26"  —  l'Accomodement  de  la  Reine  ;  elle  est  habillée  de 
noir,  assise  sur  un  trône,  ayant  la  Prudence  d'un  côté  et  le 
cardinal  Lavalette  de  l'autre;  sur  le  devant,  est  le  cardinal 
de  La  Rochefoucauld  qui  lui  présente  Mercure  descendu 
du  ciel,  qui  tient  un  rameau  d'ollivier,  symbole  de  la 
paix;  de  mêmes  dimensions, 

27°  —  la  Réconciliatit)n  de  la  Reine  avec  le  Roy,  son 
fils;  Mercure  conduit  la  Reine  au  temple  de  la  Paix, 
accompagnée  de  l'Innocence  qui  l'y  fait  entrer;  sur  le 
devant  paroit  la  Paix,  vêtue  de  blanc,  qui  éteint  sur  des 
armes  le  flambeau  de  la  guerre,  et  derrière  sont  la  Fraude, 
l'Envie  et  la  Médisance  qui  marquent  leur  rage  et  leur 
désespoir;  de  mêmes  dimensions. 

28°  —  l'Entre-veuë  du  Roy  et  de  la  Reyne,  sa  mère;  le 
Roy,  couronné  de  lauriers  et  de  perles,  descend  du  ciel  et 
aborde  la  Reine,  vêtue  de  blanc;  derrière  Elle  une  femme 
qui  caresse  deux  petits  enfants  pour  marquer  la  Nature, 
et  de  l'autre  côté  paroit  la  Valeur,  sous  la  figure  d'un  jeune 
homme,  vêtu  de  rouge,  tenant  un  foudre  qu'il  lance  sur 
l'Hydre  et  la  Rébellion;  de  mêmes  dimensions, 

290  —  la  Vérité  découverte  par  le  Temps,  sous  la  figure 
de  Saturne  qui  enlève  une  femme  niie;  le  Roy  paroit  sur 
un  nuage  au-dessus,  présentant  à  la  Reine  une  couronne 
de  laurier  qui  entoure  une  Foy  tenant  un  cœur,  pour 
marque  de  leur  réconciliation  ;  figures  plus  grandes  que 


248  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

nature;  ayant  de  hauteur  12  pieds  sur  4  pieds  8  pouces 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

3o°  —  Jeanne  d'Autriche,  mère  de  Marie  de  Médicis 
debout,  vêtue  d'une  robbe  blanclie,  garnie  de  bandes 
d'étoffe  d'or  et  de  broderies,  tenant  d'une  main  un  voile 
blanc  et  de  l'autre  un  fil  de  perles  en  escharpe,  coëffée 
d'une  toque  noire  garnie  de  pierreries  et  de  plumes  ;  figure 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  7  pieds  5  pouces  sur 
3  pieds  et  demi  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Pat'is.  Palais  du  Luxembourg. 

Ces  tableaux  furent  commandés,  en  1620,  à  Rubens  par  Marie  de  Médi- 
cis, pour  la  galerie  du  palais  du  Luxembourg;  Rubens  les  fit  à  Anvers  et 
les  apporta  à  Paris  en  février  1625  :  il  exécuta  alors^  pour  compléter  la 
série,  les  n°'  7,  8  et  3o. 

Ces  divers  tableaux,  sous  l'ancien  régime,  n'ont  jamais  quitté  le  palais  du 
Luxembourg. 

Plusieurs  d'entre  eux  furent  restaurés.  La  première  restauration,  affirmée 
par  un  document  formel,  fut  faite,  en  1753,  par  la  veuve  Godefroid  ;  le 
18  septembre  de  cette  année,  une  commission  était  nommée  pour  suivre 
l'opération  : 

«  Précautions  à  prendre  pour  le  nettoyement  des  tableaux  de  la  gallerie  du 
Luxembourg.  Le  18  septembre  1753,  sur  le  rapport  fait  à  M.  de  Vandières 
par  le  sieur  Lépicié  du  secret  de  la  dame  veuve  Godefroid  et  du  sieur 
Colins  pour  enlever  les  gris  et  chanssis  aux  tableaux  et  nommément  à  ceux 
de  la  Gallerie  du  Luxembourg,  peints  par  Rubens,  sans  les  déplacer  ni 
leur  causer  dans  la  suite  aucune  altération,  M.  M.  Silvestre,  directeur, 
Vanloo  et  Boucher,  recteurs,  et  Lépicié,  secrétaire,  ont  été  nommés  com- 
missaires à  l'effet  de  constater  et  d'examiner  ladite  opération  et  d'en  dres- 
ser procès-verbal  »  (A.  N.  O"  1932). 

—  Voici,  d'autre  part,  les  mémoires  de  la  veuve  Godefroid  et  de  Colins 
à  ce  sujet  : 

«  Un  tableau  représentant  la  Reine  dans  son  lit  de  justice;  l'avoir  netoié 
d'un  bout  à  l'autre,  ôté  les  blancs  chansy  qui  couvroient  le  tableau. 

«  La  Reine  qui  descend  de  la  tour,  l'avoir  netoié  et  ôté  beaucoup  de  re- 
peints (i),  fait  revivre  les  couleurs  qui  étoient  toutes  chansies  depuis 
nombre  d'années. 

(1)  Ces  repeints  enlevés  de  plusieurs  tableaux  prouveraient  une  restau- 
ration antérieure  à  celle  de  la  veuve  Godcfroy  et  de  Colins. 


ÉCOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  249 

«  L'Accouchement  delà  Reine,  l'avoir  netoié  aux  trois  quarts;  la  mauvaise 
saison  étant  venue  devant  qu'il  fut  achevé  j'ai  aussy  ôté  le  gris  chansy, 

«  L'Apothéose  de  la  Reine  (i),  ce  tableau  étoit  tout  repeint  surtout  l'hydre 
que  l'on  n'en  connaissoit  point  la  figure  ;  j'ai  fait  revivre  tout  ce  tableau, 
ôté  les  repeints,  nétoye,  lavé  les  gris  chansy,  exceptez  deux  têtes  de  l'hydre 
que  j'ai  laissé  sans  l'achever  pour  prouver  l'état  où  il  étoit,  et  cela  par 
ordre;  emploie  à  cet  ouvrage  dans  l'espace  de  quatre  mois  savoir  :  juin, 
juillet,  août  et  septembre,  41  journées,  fixé  par  M.  le  Directeur  général 
à  18  liv.  720  livres.  » 

(A.  N.  O'  1933). 

—  Autre  mémoire  des  mêmes,  à  la  même  date  : 

«  Le  portrait  du  grand  duc  de  Toscane,  père  de  Marie  de  Médicis,  femme 
de  Henri  IV,  roi  de  France, 

«  Portrait  de  la  princesse,  mère  de  Marie  de  Médicis, 

«  Les  trois  Parques  qui  filent  la  destinée  de  la  Reine, 

«  La  naissance  de  la  Reine, 

«  Les  trois  Grâces  qui  président  à  l'éducation  de  la  Reine, 

«  Le  Roi  délibère  sur  son  futur  mariage, 

«  Le  mariage  du  Roi, 

«  Le  Roi  part  pour  la  guerre  et  remet  le  gouvernement  entre  les  mains 
de  la  Reine. 

«  Le  Temps  qui  découvre  la  Vérité; 

«  Pour  avoir  nettoyé  et  ôté  les  anciens  repeints,  vernis,  chansis  et  enlevé 
les  blancs  qui  depuis  25  ans  étoient  sur  ces  tableaux;  il  a  été  employé 
66  journées  à  18  livres  chacune.  1188  livres.  » 

(A.  N.  O'  1933). 

—  Une  seconde  restauration  fut  encore  faite  à  plusieurs  autres  tableaux 
de  cette  série  par  la  veuve  Godefroid,  en  1768,  à  l'occasion  du  séjour  à 
Paris  du  roi  de  Danemark;  voici  les  mémoires  qui  s'y  réfèrent  : 

«  Mémoire  des  restaurations  faites  à  la  Gallerie  de  Rubens  au  Luxem- 
bourg, par  la  veuve  Godefroid,  en  l'année  1768,  au  tems  de  l'arrivée  du  Roy 
de  Dannemarck  à  Paris,  pour  redonner  un  coup-d'œil  aux  tableaux  les  plus 
endommages  par  les  gris  d'humidité. 

«  Au  tableau  représentant  le  voyage  de  la  Reine  au  Pont  de  Sce^,  avoir 
ôté  le  plus  gros  des  gris  et  blancs  chansis,  et  l'avoir  reverni; 

«  Avoir  pareillement  nétoyé  et  verni  le  tableau  représentant  l'Echange  des 
deux  princesses; 

«  Fait  revenir  les  gris  principaux  et  vcrny  celui  représentant  la  Reine 
descendant  de  la  tour; 

«  Avoir  fait  revenir  de  même  les  gris  et  blancs  chansis  et  avoir  reverni 
celuy  représentant  la  réconciliation  du  Roy  et  de  la  Pleine  sur  un  vaisseau 
agité  ; 

(i)  Lire  :  d'Henri  IV. 


25o  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

«  Fait  ies  mêmes  réparations  à  celuy  représentant  le  conseil  de  la  Reine 
et  des  deux  cardinaux; 

«  Avoir  pareillement  nétoyé  et  verni  le  tableau  où  la  Reine  va  au  temple 
de  la  Paix. 

«  Avoir  reverni  seulement  celuy  de  l'hydre  foudroyé  : 

«  Ces  sept  tableaux  de  12  pieds  sur  6  chacun  ont  occupé  i5  jour- 
nées, 200  livres.  » 

(A.  N.  O"  1933). 

—  Autre  mémoire  de  la  même  : 

«  Le  tableau  représentant  le  couronnement  de  la  Reine,  ayant  22  pieds  de 
large  sur  12  de  hauteur;  l'avoir  nétoyé,  fait  revenir  des  gris  et  blancs 
chansis  invétérés  depuis  plus  de  3o  ans  qu'on  n'y  avoit  touché,  les  bleux 
surtout  étant  presqu'éteints  ou  mangés  par  la  longue  succession  des  fortes 
humidités;  avoir  levé  les  anciens  repeints  avec  beaucoup  de  soin,  et  lui 
avoir  donné  son  premier  éclat,  reglacé  légèrement  à  l'outremer  plusieurs 
endroits  nécessaires  et  repointillé  plusieurs  endroits  dans  les  chairs,  ce  qui 
a  occupé  beaucoup  detems.  600  livres. 

«  Le  second  tableau  qui  est  en  face  représentant  l'apothéose  d'Henri  IV, 
ayant  pareillement  22  pieds  de  longueur  sur  12  de  hauteur,  l'avoir  de 
même  nétoyé  d'un  bout  à  l'autre  avec  beaucoup  de  précaution,  ce  tableau 
n'ayant  pas  été  touché  depuis  1754,  avoir  enlevé  les  anciens  repeints,  fait 
revivre  les  bruns  et  les  couleurs  endommagées  par  les  gris  et  blancs  chan- 
sis; remis  dans  leur  éclat  primitif  et  repointillé  les  chairs.  400  livres. 

«  Le  troisième  tableau  de  22  pieds  même  sur  12,  représentant  AppoUon  et 
Minerve  chassant  les  vices  de  l'assemblée  des  Dieux  :  ce  tableau  étoit  très 
gâté,  l'avoir  nétoyé,  avoir  levé  d'anciens  repeints  allourdis  et  changés  dans 
les  chairs  comme  dans  les  draperies  en  beaucoup  d'endroits  :  avoir  repoin- 
tillé légèrement  à  l'outremer  les  endroits  nécessaires,  fait  revenir  des  gris 
et  chansis,  ce  qui  a  pris  beaucoup  de  tems  pour  remettre  ce  tableau 
où  l'on  n'avoit  point  touché  depuis  trente  ans  dans  l'état  où  il  est  au- 
jourd'huy.  800  livres.  » 

(A.  N.  O'  1933). 

Actuellement  au  Louvre,  n"'  2o85  à  2io5  :  H.  3  m.  94  —  L.  i  m.  55, 
2  m.  95,  7  m.  27,  7  m.  02,  2  m.  85,  i  m.  60. 

Les  n"  7  et  3o,  n"'  2107  et  2108  :  H.  2  m.  47  et  2  m.  76  —  L.  i  m.  90 
et  I  m.  4g. 


Anton  Van  DYCK 


1°  Un  tableau  représentant  Jesus-Christ  en   croix  sur 
le  Calvaire;  figures  de  20  à  22  pouces;  ayant  de  hauteur 


ÉCOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  25  I 

4  pieds  un  pouce  et  demi  sur  3  pieds  2  pouces  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  65  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  Paillet  (lôgS),  qui  le 
mentionne  à  Versailles,  l'annonce  ainsi  :  «  Un  crucifix  et  quatre  anges 
pleurans  dont  trois  tiennent  des  calices  «  [P.]. 

Restauré  et  rentoilé  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins  en  1761  (A.  N. 
O'  1934  '^).  —  Mis  ensuite  au  Luxembourg.  —  Au  Louvre  en  1785,  avec  cette 
indication  :  «  Christ  en  croix,  un  ange  aux  pieds.  »  [Louv.  85]. 

2^  Un  tableau  représentant  saint  Sébastien  attaché  à  un 
arbre  accompagné  d'un  ange  qui  lui  retire  une  flèche  du 
corps  ;  figures  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds 
sur  4  pieds  2  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 
Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  201  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  6  pieds 
2  pouces  sur  5  pieds  de  large  [L.  B.]. —  Paillet  (1695)  le  mentionne  ainsi  à 
Versailles  :  «  Saint  Sébastien  avec  deux  anges.  »  [P.];  il  se  trouvait  alors 
dans  l'antichambre  de  l'appartement  de  la  Reine  [V.]  —  En  1706,  au  cabinet 
des  tableaux  [Mans.  6]. 

Quitte  le  Louvre,  en  1737,  pour  être  placé  à  la  Surintendance  fLouv.  37], 
où  Jeaurat  (1760)  le  signale  dans  la  quatrième  pièce  [J.].  —  Lavé  et  verni 
par  le  peintre  Godefroid  en  1788  (A.  N.  O'  i93i). 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1964  :  H.  i  m.  97  —  L.  i  m.  45. 

3"  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  Marie  de 
Médicis;  figure  grande  comme  nature;  ayant  de  hau- 
teur 7  pieds  et  demi  sur  4  pieds  6  pouces  de  large;  dans 
sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N°"  126  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  note  ajoutée  :  «  du 
8  aoust  1690.  Le  sieur  Paillet  a  dit  l'avoir  porté  à  Versailles  le  17  may 
dernier»  [L.  B.].  — A  Versailles  en  1695  [P.],  dans  la  chambre  de  la 
Reine  [V.].  —  A  Paris  en  1706  [Mans.  6]. 

Quitte  le  Louvre,  en  1737,  pour  être  placé  à  la  Surintendance  [Louv.  37], 


2  52  INVENTAIRE    GÉNÉRAL   DES    TABLEAUX    DU    ROY 

OÙ  il  est  signalé  dans  la  quatrième  pièce  en  1760  [J.],  et,  en  1784,  dans  la 
troisième  pièce,  avec  cette  note  (1788)  :  «  rentoiler,  laver  et  vernir.  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Bordeaux,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  en 
1802  :  H.  2  m.  47  —  L.  i  m.  46.  —  Le  catalogue  le  mentionne  seulement 
comme  «  attribué  à  Van  Dyck  ».  L'attribution  sans  réserve  en  avait  été  faite 
par  tous  les  anciens  inventaires. 

4'^  Un  tableau  représentant  la  Vierge  sur  un  nuage  et 
saint  François  de  Paule  à  genoux  ;  figures  comme  nature  ; 
ayant  de  hauteur  6  pieds  sur  4  pieds  10  pouces  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N»  200  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  dans  l'antichambre  de  l'appartement  de  la  Reine  [V.].  —  En  1706,  au 
cabinet  des  tableaux  [Mans.  6.]. 

Quitte  le  Louvre  en  1737,  pour  être  placé  à  la  Surintendance.  [Louv.  87], 
où  Jeaurat  (1760)  le  signale  dans  la  quatrième  pièce,  en  identifiant  l'un  des 
personnages  à  saint  Antoine  de  Padoue  au  lieu  de  saint  P'rançois  [J.].  — 
Lavé  et  verni  par  le  peintre  Godefroid  en  1788  (A.  N.  O'  igSi). 

Actuellement  au  musée  de  Dijon,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en  i8o3, 
avec  attribution  à  Rubens,  et  indiqué  à  tort  comme  provenant  de  Belgique  : 
H.  I  m.  81  —  L.  I  m.  5j.  —  Le  catalogue  actuel  le  porte  à  l'école  de 
Rubens. 


5°  Un  tableau  représentant  un  homme  et  une  femme 
vêtue  de  noir  et  à  genoux  devant  la  Vierge  qui  tient  l'en- 
fant Jésus  ;  figures  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur 
6  pieds  un  pouce  sur  5  pieds  1 1  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Acheté,  en  i685,  par  le  peintre  Blanchard  pour  le  compte  du  Roi  (i). 

N»  482  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683)  [L.  B.J.  — 
Paillet  (i6g3)  le  signale  à  Versailles,  avec  les  dimensions  de  6  pieds  2  pou- 
ces et  demi  sur  6  pieds  de  large  [P.]  ;  il  se  trouvait  alors  dans  la  chambre 
de  la  Reine  [V.].  —  En  1706  à  Paris  [Mans.  6]. 

(i)  Voir  le  n"  3  de  l'article  de  Domenico  Feti,  p.  207  supra. 


ÉCOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  2  53 

Quitte  le  Louvre  en  1787  (i),  pour  être  placé  à  la  Surintendance  [Louv.  3-]] 
où  Jeaurat  (1760)  le  signale  ainsi  au  magasin  :  «  Un  Ex-voto,  la  Vierge 
tenant  l'enfant  Jésus  qui  paroit  caresser  un  homme  habillé  avec  l'habit 
espagnol,  une  femme  habillée  de  même  et  à  côté  de  luy.  »  [J.].  —  Du 
Rameau  (1784)  le  mentionne  dans  la  deuxième  pièce  de  la  Surintendance 
[D.  R.]  —  Lavé  et  verni,  en  1788,  par  le  peintre  Godefroid  (A.  N.  O"  igBi). 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1962  :  H.  2  m.  5o  —  L.  i  m.  85. 


6°  Un  tableau  représentant  le  portrait  du  duc  de  Lux  ; 
figure  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  2  pouces 
et  demi  sur  2  pieds  7  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

No  365  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  Paillet  (1695),  qui  le 
signale  à  Versailles,  ajoute  ce  détail  :  «  en  chemise,  tenant  un  citron  en  sa 
main  gauche.  »  [P.]  ;  il  se  trouvait  alors  au  magasin  [Mag.  96J.  —  En  1706 
à  Paris  [Mans.  6]. 

Remis  sur  châssis  et  restauré,  en  1750,  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins 
(A.  N.  O'  1934  ^).  —  Placé  ensuite  au  Luxembourg,  sous  le  titre  :  «  por- 
trait du  comte  de  Luc  tenant  une  orange  »  [Jacq.  Bailly].  —  Au  Louvre  en 
1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1975,  avec  identification  au  duc  de  Richmond  : 
H.  I  m.  06  —  L.  o  m.  83. 

70  Un  tableau  représentant  la  sainte  Vierge,  la  Magde- 
leine  et  le  Roy  David;  figures  comme  nature;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  5  pouces  sur  4  pieds  7  pouces  et  demi  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

N»  362  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  ainsi  mentionné  :  «  La 
Vierge  tenant  le  petit  Jésus  sur  ses  genoux,  avec  Adam,  Eve  et  David,  hault 
de  3  pieds  4  poulces,  large  de  5  pieds  8  poulces  »  [L.  B.j .  —  A  Versailles 
en  1695  [P.],  dans  la  chambre  du  trône  [V.].  —  Inscrit,  en  1698,  sur  la 
liste  des  tableaux  à  remettre  sur  châssis  et  à  rentoiler  [R.]. 


(0  L'inventaire  lui  donne  comme  dimensions,  y  compris   la   bordure, 
7  pieds  de  haut  sur  7  pieds  6  pouces  de  large. 


2  54  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  en  dessus  de  porte  dans  la  salle  d'Apollon; 
Jeaurat  pareillement  [J.].  —  Restauré  et  rentoilé,  en  1751,  par  la  veuve 
Godefroid  et  Colins,  qui  l'attribuent  au  Titien  (A.  N.  O'  1934  ^).  —  Res- 
tauré à  nouveau  parles  mêmes  dans  les  six  premiers  mois  de  1755,  comme 
l'atteste  ce  mémoire  : 

«  A  un  tableau  de  Van  Dyck,  représentant  la  Vierge  et  l'enfant  Jésus 
accompagnés  de  deux  figures,  placé  en  dessus  de  porte  dans  la  pièce  du 
trône  à  Versailles; 

11  L'avoir  nettoyé,  ôté  les  anciens  repeints  et  les  gris  chanssis  qui  cou- 
vraient tout  le  tableau;  le  sieur  Colins  a  repointillé  dans  toutes  les  chairs 
et  draperies  et  repeint  une  draperie  bleue  en  outremer;  ce  tableau  étoit 
très  gâté;  employé  huit  jours  à  cet  ouvrage.  144  livres.  » 

(A.  N.  O'  1933). 

—  Lavé  et  verni  en  1788  par  le  peintre  Godefroid  (A.  N.  O'  1931). 
Actuellement  au  Louvre,  n°  196 1  :  H,  i  m.  i5  —  L.  i  m.  57. 

8°  Un  tableau  représentant  les  deux  portraits  des  princes 
Palatins;  figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds 
sur  4  pieds  8  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

N°  264  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  mention  :  «  Les  deux 
princes  Palatins  armés,  aiant  des  rabats  en  dentelle  »,  et  cette  note  ajoutée  : 
«  veu  à  Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Il  dut  très  vraisemblablement 
être  remis  peu  après  à  Versailles,  car  il  n'est  pas  porté  à  l'inventaire  de 
Houasse,  et  Paillet  (1695),  qui  le  déclare  «  réduit  en  forme  en  ovale 
en  1682  »,  le  signale  bien  à  Versailles  [P.]  ;  il  se  trouvait  alors  dans  la 
chambre  du  Trône  [V.].  —  Inscrit,  en  1698,  sur  la  liste  des  tableaux  à 
remettre  sur  châssis  et  à  rentoiler  [R.]. 

Jeaurat  (1760)  le  signale  comme  «  dessus  de  porte  restant  en  place  dans 
les  grands  appartements  »  [J.].  —  Lavé  et  verni  par  le  peintre  Godefroid  en 
1788  (A.  N.  O-  1931). 

Actuellement  au  Louvre,  n»  1969  :  H.  1  m.  22  —  L.  i  m.  5i. 

9°  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  l'infante  Eli- 
zabeth  habillée  en  religieuse;  figure  comme  nature;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  6  pouces  sur  3  pieds  un  pouce  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 


ÉCOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  255 

10° —  le  portrait  de  la  Reyne  Marie  de  Médicis  dans 
son  fauteuil  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 
Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

N"'  353  et  352  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  Paillet  (1695),  qui 
les  signale  à  Versailles,  identifie  le  n»  9  à  «  l'infante  Isabelle  »,  et  ajoute  ce 
détail  à  la  description  du  n»  10  :  «  tenant  des  roses  de  sa  main  droite  » 
[P.];  le  n°  10  se  trouvait  alors  dans  la  chambre  du  Roi  [V.],  et  le  n"  9  au 
magasin  [Mag.]  —  Le  n"  10  inscrit,  en  1698,  sur  la  liste  des  tableaux  à 
rentoiler  et  à  remettre  sur  châssis  [R.]. 

Ces  deux  tableaux  se  trouvaient,  en  lySy,  dans  la  chambre  du  roi  à  Ver- 
sailles [C.  R.].  —  Le  n"  10  nettoyé,  en  1755,  par  Colins  et  la  veuve  Gode- 
froid  (A,  N.  O'  1933).  —  Le  no  9  signalé,  en  1784,  par  Du  Rameau  dans  la 
cinquième  pièce  de  la  Surintendance,  avec  cette  note  (1788)  :  «  Peut  se  passer 
de  rentoilage,  mais  il  est  indispensable  qu'il  soit  nettoyé  »  [D.  R.]. 

Actuellement  le  n»  9  au  Louvre,  n*  1970  avec  identification  à  Isabelle 
d'Autriche,  infante  d'Espagne  :  H.  i  m.  17  —  L.  o  m.  90. 

Le  n"  10  au  musée  de  Lille,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  en  1801  :H.  im.09 
—  L.  I  m.  24. 

1 1°  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  François  de 
Moncade,  marquis  Daitonne  ;  figure  comme  nature  ;  ayant 
de  hauteur  2  pieds  4  pouces  sur  23  pouces  et  demi  de 
large,  rehaussé  de  3  pouces  et  demi  et  élargi  d'un  pouce 
et  demi;  de  forme  ovale;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles .  Petit  appartement  du  Roy. 

N"  320  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  mentionné  :  «  Le  buste 
armé  du  marquis  Daytonne,  gouverneur  des  Pays-Bas,  hault  de  2  pieds 
un  poulce,  large  d'un  pied  9  poulces  »  [L.  B.].  —  Paillet,  qui  le  signale  à 
Versailles,  déclare  qu'  «  il  a  été  réduit  de  forme  ovale  en  1682  »  [P.]  :  il  se 
trouvait  alors  dans  le  salon  du  petit  appartement  du  Roi  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  en  dessus  de  porte  dans  la  chambre  du  Roi. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  1972  :  H.  o  m.  68  —  L.  o  m.  58. 

12°  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  Vandeik  peint 
par  lui  mesme;  Hgure  comme  nature;  ayant  de  hauteur 


2  56  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

2  pieds  et  demi  sur  23  pouces  de  large,  rehaussé  de  3  pou- 
ces et  demi  et  élargi  d'un  pouce  et  demi;  de  forme  ovale; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

N"  229  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  2  pieds 
4  pouces  sur  un  pied  10  pouces  de  large  [L.  B.].  — Paillet  (iGgS),  qui  le 
signale  à  Versailles,  déclare  qu'«il  a  été  réduit  en  forme  ovale  »  [P.]  :  c'était 
assurément  pour  le  rendre  pendant  du  précédent  n°  1 1,  près  duquel  il  était 
placé  dans  le  salon  du  petit  appartement  du  Roi  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  en  dessus  de  porte  dans  la  chambre  du 
Roi. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1983  :  H.  o  m.  68  —  L.  o  m.  58. 

i3°  Un  tableau  représentant  une  Descente  de  croix; 
figures  de  loà  11  pouces;  ayant  de  hauteur  14  pouces  sur 
17  pouces  de  large,  rehaussé  de  3  pouces  et  élargi  d'un 
pouce  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  proche  la  petite  gallerie  du  Roy. 

N»  76  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  1 1  pouces  sur 
un  pied  4  pouces  de  large  [L.  B.].  —  Paillet  (1695),  qui  le  signale  à  Ver- 
sailles, le  dit  peint  sur  cuivre  (?)  et  déclare  qu'  «  il  a  été  agrandi  »  [P.]  :  il  se 
trouvait  alors  dans  le  Cabinet  des  médailles  [V.],  où  Piganiol  de  la  Force 
le  mentionne  également  (i). 

Se  trouvait  dans  le  deuxième  cabinet  particulier  (neuvième  pièce)  de  l'hô- 
tel de  la  Surintendance  en  1760  [J.],  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver 
et  vernir  »  [D.  R.]  (2). 

14°  Un  tableau  représentant  un  paysage  sur  le  devant 
duquel  est  un  homme  monté  sur  un  cheval  blanc  cares- 

(i)  Dans  son  édition  de  1764,  Piganiol  de  la  Force  signale  ce  tableau  à 
la  fois  dans  le  cabinet  des  médailles  et  dans  le  cabinet  du  billard  (près  de 
la  petite  galerie);  cette  anomalie  est  causée  par  le  maintien,  dans  cette 
édition,  du  texte  primitif  relatif  au  cabinet  des  médailles,  qui,  dans  l'inter- 
valle, avait  été  transféré  à  Paris.  Le  tableau  est  mentionné  comme  peint  sur 
cuivre. 

(2)  Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  que  possède  le  Louvre,  on 
relève,  en  marge  de  ce  tableau,  cette  mention  au  crayon,  écrite  par  Villot  ; 
«  G77.  M.  R.  .. 


ÉCOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  267 

sant  un  chien;  figures  de  5  à  6  pouces;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  un  pouce  et  demi  sur  2  pieds  lo  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  112  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.] Signalé  par  Paillet  (lôgS) 

à  Trianon  [P.].  — Au  cabinet  des  tableaux  de  Versailles  en  1706  [Mans.  6]. 


i5°  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  Rubens 
debout,  vêtu  de  noir,  ayant  un  petit  enfant  auprès  de  lui; 
figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  6  pieds  un  pouce 
sur  4  pieds  un  pouce  et  demi  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

16°  —  le  portrait  de  la  femme  de  Rubens  assise,  vêtue 
de  noir,  avec  sa  fille  auprès  d'elle;  de  mêmes  dimensions 
que  le  précédent. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°s  262  et  203  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  mention  : 
«  Rubens  habillé  de  noir  avec  une  fraize  et  son  fils  à  sa  droite.  —  La 
femme  de  Rubens  habillée  de  noir  à  l'Espagnol,  avec  une  chesne  d'or  à  trois 
rangs  et  sa  fille  à  ses  costez  »,  et  cette  note  ajoutée  pour  chacun  d'eux  : 
«  Veu  à  Paris  le  8  aoust  i6go  »  [L.  B.].  —  Houasse  (1691)  les  signale  à 
Paris  et  ajoute  ces  détails  :  au  n°  i5...  «  un  enfant  tenant  un  mouchoir 
dans  sa  main  »;  au  n"  i6  «-..  sa  fille  avec  un  manteau  blanc  »  [H.]. 

Quittent  le  Louvre  en  1737  pour  être  placés  à  la  Surintendance;  ils  sont 
portés  à  l'inventaire  «  portraits  d'homme  et  de  femme  en  pied  »  [Louv.    37]. 

—  Mis  en  1760  au  Luxembourg.  —Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85].  —  Res- 
taurés cette  même  année  par  le  peintre  Godefroid  (A.  N.  O'  igSi)  : 

«  Un  portrait  d'homme  en  pied  vêtu  de  noir,  un  enfant  près  de  lui,  par 
Vendick,  avoir  netoyé  et  repointillé  toute  la  draperie  gersée  en  beaucoup 
d'endroits; 

«  La  même  chose  à  son  pendant  qui  est  un  portrait  de  femme  en  pied 
vêtue  de  satin  noir,  un  enfant  près  d'elle,  par  le  môme  auteur. 

«  Pour  les  deux 144  livres.  » 

Actuellement  au  Louvre,  n<"  1973  et  1974,  sans  identification  :  H.  2  m.  04 

—  L.  I  m.  35. 


«7 


2  58  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

170  Un  tableau  représentant  Vénus  qui  fait  forger  les 
armes  d'Enée,  sur  le  devant  paroit  un  enfant  portant  un 
sabre  dans  son  fourreau  ;  figures  de  petite  nature  ;  ayant 
de  hauteur  6  pieds  sur  4  pieds  4 pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 
Paris.  Petit  cabinet  du  Luxembourg. 

Signalé  en  1706  au  Luxembourg  [Mans.  6]. 

Se  trouvait  en  1760  au  magasin  de  la  Surintendance  [J.].  —  Lavé  et  verni 
par  le  peintre  Godefroid  en  1788  [A.  N.  O'  igSi]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  igôS  :  H.  2  m.  20  —  L.  i  m.  45. 

18"^  Un  tableau  copié  par  Vandeik  d'après  le  Titien 
représentant  l'Annonciation  de  la  Vierge  avec  le  Saint 
Esprit  au  dessus  dans  une  gloire;  figures  de  grande  nature; 
ayant  de  hauteur  i3  pieds  et  demi  sur  9  pieds  10  pouces 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  288  de  l'inventaire  Le  Brun  (1783),  avec  cette  note  ajoutée  :  «  veu  à 
Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Mentionné  à  Paris  en  1691  [H.],  et  en 
1710  [Coyp.]. 


Cornelis  Van  POELENBURG 


1°  Un  tableau  représentant  le  Bain  de  Diane;  figures  de 
4a  5  pouces;  ayant  de  hauteur  19  pouces  et  demi  sur 
2  pieds  7  pouces  de  large  ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

Versailles.  Petit  cabinet  proche  la  petite  gallerie  du 
Roy. 

Acheté  1,400  livres  en  i685  au  sculpteur  Marsy  (i). 

(i]  Voir  plus  haut,  p.  147,  le  n°  22  de  l'article  d'Aunibale  Carracci. 


ÉCOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  2  59 

N"  358  de  Tinventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS 
[P.],  dans  le  cabinet  des  médailles  [V.],  où  Piganiol  de  la  Force  le  men- 
tionne également  (i). 

Quitte  le  Louvre  en  1737  pour  entrer  à  la  Surintendance  [Louv.  37],  où 
il  est  signalé  dans  l'appartement  du  directeur  des  Bâtiments  en  1760  [J.],  et 
en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir.  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Nancy,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat,  le 
I"  mars  1895  :  H.  o  m.  5r  —  L.  o  m.  78. 


2"  Un  tableau  représentant  une  Vue  du  Campo  Vachine 

à  Rome  avec  plusieurs  figures  d'environ  2  pouces  ;  ayant 

de  hauteur  19  pouces  et  demi  sur  2  pieds  3  pouces  et 

demi  de  large  ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  cabinet  proche  la  petite  galerie  du  Roy. 

N''4o3  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.], 
dans  le  cabinet  des  médailles  [V.].  —  En  1706  dans  le  cabinet  près  de  la 
petite  galerie  [Mans  6]. 

Au  Louvre,  n"  53  du  calalogue  Villot,  avec  attribution  à  Breemberg  : 
H.  o  m.  54  —  L.  o  m.  74. 

3°  Un  tableau  représentant  le  Martyre  de  saint  Etienne  ; 
figures  de  5  à  6  pouces;  ayant  de  hauteur  19  pouces  et 
demi  sur  19  pouces  un  quart  de  large  ;  peint  sur  cuivre  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy. 

«  Un  des  tableaux  donnez  au  Roy  par  M.  LeNostreen  septembre  1693.  »  [P.] 

Le  môme  Paillet,  qui  le  signale  à  Versailles,  lui  donne  les  dimensions  d'un 
pied  2  pouces  sur  un  pied  7  pouces  et  demi  de  large  :  il  se  trouvait  alors  dans 
la  petite  galerie  du  château  [V.],  où  il  était  encore  en  1737  [G.  R.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  mentionne  dans  le  cabinet  du  billard  à  Versailles  (2). 
—  Dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments  à  l'hotcl  de  la  Surintendance 


(i)  Voir  la  note  i  du  n"  i5  de  l'article  de  Van  Dyck,  p.  256  stipva. 
(2)  Il  ajoute  qu'il  a  été  gravé  par  Guillaume  Château. 


200  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

en  1760  [J.],  et  en  1784,  avec  cette  indication  :  «  peint  sur  cuivre  argenté  », 
et  cette  note  (1788)  :  «  s'écaille  en  plusieurs  endroits  »  [D.  R.]. 

Au  Louvre,  n°  5i    du  catalogue   Villot,   avec  attribution  à  Breemberg  : 
H.  o  m.  40  —  L.  o  m.  54. 


4°  Un  tableau  représentant  une  autre  vue  du  Campo- 
Vachine,  dont  les  figures  ont  2  pouces  à  2  pouces  et 
demi;  ayant  de  hauteur  23  pouces  sur  2  pieds  8  pouces 
de  large  ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

No  411  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.] 

Signalé,   en  1760,  par  Jeaurat  dans  la  quatrième  pièce  de  l'hôtel  de  la 
Surintendance  [J.]. 


Hendrik  Van  STEENWYCK 


1°  Un  tableau  représentant  une  prison  dans  laquelle 
saint  Pierre  paroist  consolé  par  un  ange  ;  figures  de 
2  pouces  faites  par  Corneille  Polembourg  ;  ayant  de  hau- 
teur 18  pouces  sur  2  pieds  de  large  ;  peint  sur  bois  ;  dans 
sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  226  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  mention  :  «  un  autre 
tableau  peint  sur  bois  qui  représente  saint  Pierre  en  prison  consolé  par  un 
ange  et  six  figures  de  soldats  qui  dorment,  hault  de  i8  pouces  et  demi, 
large  de  2  pieds;  avec  sa  bordure  d'ébène;  l'architecture  parSteenwyck,  les 
figures  par  Corneille  »  [L.  B.].  —  Signalé  à  Paris  par  Houasse  (1691) 
[H.]  par  Coypel  (1710)  avec  cette  indication  :  «  lequel  tableau  est  rompu 
en  deux  »  [Coyp.]. 

Mis  au  Luxembourg,  en  lySo,  avec  attribution  à  Pieter  NeefFs  et  à  Poe- 
lenburgh.  —  Restauré  cette  même  année  par  Colins  (A.  N.  O'  1934").— 
Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  no  2o56,  avec  attribution  à  Pieter  NeefFs  : 
H.  o  m.  48  —  L.  o  m.  63.  —  Signé  :  Pieter  Neeffs. 


i 


ECOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  201 

2°  Un  tableau  représentant  Joseph  en  prison  qui 
explique  à  deux  prisonniers  leurs  songes;  figures  de  3  à 
4  pouces  peintes  par  Corneille  Polembourg;  ayant  de 
hauteur  20  pouces  et  demi  sur  2  pieds  2  pouces  de  large; 
peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N»  225  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  indication  de  la  collaboration 
susdite  [L.  B.].  —  Mentionné  à  Paris  en  1691  [H.],  et  en  1710  [Coyp.]. 

Quitte  le  Louvre,  en  1737,  pour  être  placé  à  la  Surintendance  ;  il  est  porté 
avec  les  dimensions  (bordure  comprise)  de  2  pieds  8  pouces  sur  3  pieds 
6  pouces  [Louv.  37].  —  Signalé  dans  la  cinquième  pièce  de  l'hôtel  de  la 
Surintendance  en  1760  [J.],  et,  en  1784,  avec  cette  note  {1788)  :  «  A  besoin 
d'être  parqueté  en  supprimant  des  alonges  de  8  pouces  qu'on  a  mis  en  haut 
et  en  bas  »  [D.  R.]. 

3°  Un  tableau  représentant  Jésus  chez  Marthe;  figures 
de  4  à  5  pouces  faites  par  Corneille  Polembourg;  ayant 
de  hauteur  24  pouces  et  demi  sur  3  pieds  de  large  ;  dans 
sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  269  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  mention  :  «  Notre 
Seigneur  avec  Marie  et  Marthe  dans  une  perspective  d'architecture,  hault  de 
26  pouces,  large  de  3  pieds  un  pouce,  l'architecture  de  Stenvix,  les  figures 
de  Corneille  »  [L.  B.] .  —  A  Versailles  en  1693  [P.],  au  magasin  [Mag.  96] . 

Signalé,  en  1760,  dans  la  deuxième  pièce  de  Thôtcl  de  la  Surintendance 
[J.],  et,  en  1784,  dans  la  cinquième  pièce  du  même  hôtel,,  avec  cette  note 
(1788)  :  «  A  rentoiler  à  cause  qu'il  y  a  deux  trous»  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  258i  :  H.  o  m.  64  —  L.  o  m.  96.  — Signé  : 
Henri  v.  Steinwick.  1620. 


4°  Un  tableau  représentant  la  Perspective  d'une  église; 
ayant  de  hauteur  6  pouces  sur  g  pouces  de  large  ;  peint 
sur  cuivre  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles .  Cabinet  des  tableaux. 

N»  96  de  l'inventaire  Le  Brun(i683),  avec  cette  note  postérieure  :  «  Vcu  à 
Paris  le  6  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Mentionné  à  Paris  par  Houassc  (1691) 


202  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

avec  cette  note  ajoutée  :  «  Est  à  Versailles,  et  le  sieur  Paillet  en  a  donné 
son  récépissé  au  sieur  Houasse  le  2g  octobre  1692  »  [H.].  — A  Versailles  en 
1695  [P.],  au  magasin  [Mag<  96]. 

Mis  au  Luxembourg  en  ijSo.  —  Au  Louvre  en  lySS  [Louv.  85]. 


David  TENIERS 


1°  Un  tableau  représentant  des  Paysans  qui  jouent  à 
l'amour,  une  femme,  appuyée  sur  une  table  où  est  un  tric- 
trac, tenant  un  pot  de  grais  et  derrière  elle  paroit  deux 
fumeurs  qui  se  chauffent  à  une  cheminée;  figures  de 
9  pouces;  ayant  de  hauteur  1 2  pouces  et  demi  sur  1 7  pouces 
de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

2°  —  deux  Paysans,  dont  un  est  assis,  coëfifé  d'une  toque 
rouge  avec  une  plume,  remplissant  une  pipe  de  tabac,  et 
derrière  lui  l'autre  paisan  est  assis  sur  un  baquet  devant 
une  cheminée;  figures  d'environ  12  pouces;  ayant  de 
hauteur  5  pouces  trois  quarts  sur  8  pouces  de  large  (sic)  (i); 
peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

3"  —  trois  jeunes  Hommes  et  trois  jeunes  filles  qui 
dansent  devant  une  vieille  païsanne,  un  garçon  auprès 
joue  de  la  flûte  et  derrière  eux  paroit  une  cheminée; 
figures  de  8  à  9  pouces;  ayant  de  hauteur  12  pouces  sur 
14  pouces  et  demi  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

40  —  deux  Paisans  jouans  aux  cartes  et  deux  autres  qui 
les  regardent,  dont  l'un  tient  un  pot  de  grais  d'une  main 
et  l'autre  une  pipe  et  dans  le  fond  une  femme  assise 
tenant  un  petit  enfant  auprès  du  feu;  figures  de  8  pouces 
et  demi;  ayant  de  hauteur  19  pouces  et  demi  sur  2  3 
pouces  et  demi  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

(i)  Il  faut  lire  vraisemblablement  i5  pouces  sur  18. 


ÉCOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  203 

5°  —  une  Femme  assise  à  terre  donnant  à  téter  à  un 
enfant,  une  jeune  fille  auprès  d'elle  et  derrière  un  petit 
garçon  debout,  à  côté  est  un  tonneau  et  un  jeune  homme 
assez  proche  avec  un  manteau,  ayant  une  plume  sur  son 
chapeau,  regardant  un  vieillard  qui  joue  aux  cartes,  et 
de  l'autre  côté  un  homme  armé  sur  un  cheval  blanc  ; 
figures  de  7  pouces;  ayant  de  hauteur  i5  pouces  trois 
quarts  sur  21  pouces  de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa 
bordure  dorée. 

6°  —  une  Fête  de  village  où  paroissent  deux  paysans 
assis  auprès  d'un  puits,  d'autres  jouans  à  la  boulle  et 
d'autres  qui  fument  sur  un  fond  de  païsage;  figures  de 
4  à  5  pouces;  ayant  de  hauteur  i5  pouces  sur  22  pouces 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

70  —  un  Paisan  assis  sur  une  chaise  de  paille  tenant  un 
linge  d'une  main  et  une  pipe  de  l'autre  ;  figures  de  9  à 
10  pouces  ;  ayant  de  hauteur  8  pouces  sur  8  pouces  trois 
quarts;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

8°  —  trois  Paysans  qui  jouent  aux  cartes  et  l'autre  qui 
tient  une  cruche  et  un  verre  dans  sa  main;  figures  de  4 
pouces  et  demi  ;  ayant  de  hauteur  6  pouces  3  lignes  sur 
8  pouces  de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Marly.  Appartement  haut. 


Jacques  FOUQUIÈRES 


1"  Un  tableau  représentant  un  Hyvcr,  sur  le  devant 
duquel  il  y  a  deux  hommes  qui  font  des  fagots  et  plus  loin 
il  paroit  des  batteaux  ;  figures  de  2  à  ?  pouces;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  8  pouces  sur  3  pieds  de  large,  rehaussé 


264  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

de  9  pouces,  élargi  de  4  pouces;  dans  sa  bordure  blanchie 
seulement. 

Versailles,  Cabinet  des  tableaux. 

N"  366  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  d'un  pied 
1 1  pouces  sur  2  pieds  8  pouces  de  large  [L.  B.].  —  Signalé  par  Paillet  (lôgS) 
avec  cette  note  :  «  il  a  été  agrandi  »  [P.]  :  il  se  trouvait  alors  à  Trianon-sous- 
Bois,  où  il  est  mentionné  :  «  Un  paysage  de  Francisque,  manière  de  Fou- 
quières  »  [T.  M.  C.].  —  Remis  à  Versailles  en  1706  [Mans.  6]. 

2°  Un  tableau  de  païsage  dans  lequel  paroit  un  vil- 
lage sur  le  bord  d'une  rivière  où  l'on  voit  un  marché 
avec  quantité  de  figures  et  de  batteaux  ;  figures  de  2  à 
3  pouces  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  8  pouces  sur  2  pieds 
9  pouces  et  demi  de  large,  rehaussé  d'onze  pouces,  élargi 
d'un  pouce  et  demi;  dans  sa  bordure  de  sculpture  blanchie. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  270  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  d'un  pied 
10  pouces  sur  2  pieds  9  pouces  de  large  [L.  B.].  —  Signalé  par  Paillet 
(1695)  [P.J.  —  Placé,  en  1696,  à  Trianon-sous-Bois  [T.  M.  C].  —  Remis  à 
Versailles  en   1706  [Mans.  6]. 

Actuellement  à  Fontainebleau,  avec  attribution  à  Boudewyns  du  paysage 
et  à  Bout  des  figures  :  H.  o  m.  59  —  L.  o  m.  81. 

3"  Un  tableau  de  païsage  où  est  représenté  un  Cavalier 
à  la  porte  d'une  hôtellerie  avec  plusieurs  chevaux  et 
autres  figures  de  3  à  4  pouces  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
et  demi  sur  3  pieds  et  demi  de  large,  il  a  été  rehaussé 
d'un  pouce  et  demi  et  élargi  d'autant. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N»  84  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  mention  :  «  Un  paysage 
sur  le  devant  duquel  il  y  a  une  hôtellerie,  des  chevaux  et  un  homme  à 
cheval  à  la  porte  et  sur  le  devant  un  paysan  chargé  et  trois  femmes  dont 
il  y  en  a  une  sur  un  asne,  de  2  pieds  2  pouces  sur  3  pieds  moins  un 
pouice  de  large,  avec  sa  bordure  »  [L.  B.].  —  Paillet  (1695),  qui  le  signale 
à  Versailles,  déclare  qu' «  il  a  été  agrandi  »  [P.]. 

4°  Un  tableau  de  païsage  où  est  représentée  la  Veue 


ECOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  205 

d'un  château   sur  un   rocher;   ayant  de  hauteur  4  pieds 
1 1  pouces  sur  7  pieds  de  long  ;  dans  sa  bordure  dorée. 
Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

No  ii5  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  5  pieds 
un  pouce  de  haut,  et  cette  note  ajoutée  :  «  Veu  à  Paris  le  6  aoust  1690  » 
[L.  B.].  —  Mentionné  à  Paris  en  1691  [H.],  et  en  1710  [Coyp.]. 

50  Un  grand  tableau  de  païsage  qui  n'est  qu'ébauché, 
sans  figures  et  fort  écaillé  ;  ayant  de  hauteur  9  pieds 
4  pouces  sur  17  pieds  de  long;  dans  sa  bordure  non 
dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  89  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  note  ajoutée  :  «  Veu  à 
Paris  le  8  aoust  i6go  »  [L.  B.].  —  Signalé  à  Paris  en  1691  [H.]:  et  en  17 10 
[Coyp.]. 

6°  Un  tableau  représentant  un  païsage  où  l'on  voit  des 
chasseurs  et  des  chiens  sur  le  devant  ;  figures  de  3  à 
4  pouces;  ayant  de  hauteur  4  pieds  2  pouces  sur  4  pieds 
10  pouces  de  large,  rehaussé  de  6  pouces,  remployé  de 
sept  sur  la  largeur;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  83  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  3  pieds 
8  pouces  sur  6  pieds  3  pouces  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.].  —  Au 
début  du  xviii"  siècle,  mis  à  Meudon  [Meud.  s.  d.].  —  Replacé  à  Versailles 
en  1706  [Mans.  6.] 

Actuellement  au  musée  de  Nantes,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en 
1804  :  H.  I  m.  18  —  L.  i  m.  99.  —  Signé  :  J.  Focquier  f.  A"  1620, 
3i  juil. 


Pieter  Van  LAAR,  surnommé  BAMBOCCIO 


1°  Un  tableau  représentant   une  grotte  dans   laquelle 
paroit  un  maréchal  qui  ferre  un  cheval;  figures  de  4  pou- 


206  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX   DU    ROY 

ces;  ayant  de  hauteur  i8  pouces  sur  23  pouces  de  large; 
peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 
Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  80  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  note  ajoutée  :  «  Veu  à 
Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Mentionné  à  Paris  en  1691  [H.],  et 
en  1710  [Coyp.]. 

2°  Un  tableau  représentant  un  Manège  où  il  paroit  plu- 
sieurs petites  figures,  des  chevaux  et  un  carosse;  ayant 
de  hauteur  2  pieds  sur  2  pieds  8  pouces  de  large,  élargi 
de  4  pouces;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles .  Cabinet  des  tableaux. 

N"  272  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  2  pieds  sur 
2  pieds  4  pouces  de  large  [L.  B.].  —  Paillet  (lôgS),  qui  le  signale  à  Ver- 
sailles, le  déclare  «  agrandi  en  1688  »  [P.].  —  En  1696,  placé  à  Trianon-sous- 
Bois  [T.  M.  C.]. 

Restauré  («  rempli  »),  en  lySo,  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins  (A.  N.  O' 
1934*).  ^  Au  Louvre  en  1785,  où  il  est  indiqué  comme  «  peint  sur  bois  » 
[Louv.  85]. 

3°  Un  tableau  représentant  une  Femme  filant  à  sa  que- 
nouille et  un  homme  endormi  auprès  d'elle  ;  figures  de 
4  à  5  pouces;  ayant  19  pouces  et  demi  de  diamètre;  dans 
sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N'  286  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  mention  :  «  Une  pasto- 
ralle  en  rond,  un  berger  et  une  bergère  dormans  et  un  enfant  qui  se  joue 
avec  plusieurs  animaux  dans  un  paysage  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

Signale  par  Jeaurat  (1760)  dans  la  sixième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surin- 
tendance en  ces  termes  :  «  Un  petit  tableau  de  forme  ronde,  représentant 
une  femme  qui  dort,  placée  à  côté  d'un  homme,  ils  paroissent  garder  un 
troupeau  »  [J.]. 


ÉCOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  207 


Daniel  SEGHERS 


1°  Un  tableau  représentant  un  Vase  de  fleurs  fort  finies 
posé  sur    un  piédestal;   ayant    de    hauteur  4  pieds  sur 

2  pieds  7  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  73  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.], 
au  magasin  [Mag.  96]. 

Signalé  par  Du  Rameau  (1784)  au  magasin  de  la  Surintendance,  avec  les 
dimensions  de  4  pieds  un  pouce  sur  3  pieds  7  pouces  de  large  [D.  R.]. 

2°  Un  tableau  représentant  une  Guirlande  de  fleurs  de 
plusieurs  espèces;  ayant  de  hauteur  4  pieds  sur  3  pieds 

3  pouces  et  demi  de  large;  le  milieu  a  été  coupé  et  posé 
dans  la  petite  gallerie  du  Roy,  qui  sont  trois  enfans  peints 
par  le  Dominiquin. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Voir  le  n"  i3  de  l'article  de  Zampieri,  p.  169  supra. 


REMBRANDT  VAN  RYN 


1°  Un  tableau  représentant  son  portrait  ayant  une  ma- 
nière de  toile  blanche  sur  la  tête  qui  lui  sert  de  bonnet  ; 
figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  5  pouces 
sur  2  pieds  9  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Ve?'sailles.  Cabinet  des  tableaux. 


(i)  Ainsi  orthugraphic  à  l'inventaire  de  1706  :  «  Pcrczcgrcs  »  ;0'  1970^. 


308  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

N"  3i8  de  l'inventaire  Le  Brun,  avec  cette  mention  :  «  Son  portrait  tenant 
une  palette  de  la  main  gauche  et  son  appuy-main  de  la  droite  avec  une 
coiffe  sur  la  teste  »,  et  cette  note  ajoutée  :  «  veu  à  Paris  le  8  aoust  1690  » 
[L.  B.]  —  Mentionné  à  Paris  en  1691  [H.].  —  Replacé  à  Versailles  en  1706 
[Mans.  6]. 

Se  trouvait,  en  1760,  dans  la  première  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surinten- 
dance [J.],  en  1784,  dans  la  troisième  pièce  du  même  hôtel  ;  il  n'est  point 
signalé  par  Du  Rameau  en  1788  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  2555  :  H.   i  m.  1 1  —  L.  o  m.  85. 


Gérard  DOU  (i 


1°  Un  tableau  représentant  un  Homme  vêtu  d'une  robbe 
violette,  ayant  un  bonnet  sur  la  tête,  lisant  un  papier  et 
plusieurs  autres  sur  une  table  auprès  de  lui  ;  figures  de 
17  pouces  ;  ayant  de  hauteur  12  pouces  sur  10  pouces  de 
large  ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

20  —  un  Soldat  orné  d'une  cuirasse  et  d'un  bonnet  de 
peau  sur  sa  teste,  tenant  une  hallebarde;  figures  de  i3  à 
14  pouces;  ayant  de  hauteur  9  pouces  et  demi  sur 
7  pouces  de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

3°  —  un  Opérateur  dans  son  laboratoire,  arrachant  une 
dent  à  un  païsan  assis  dans  un  fauteuil,  son  chapeau  gris 
et  son  panier  où  sont  ses  instrumens  sont  auprès  de  lui  ; 
figures  de  6  à  7  pouces;  ayant  de  hauteur  11  pouces  et 
demi  sur  g  pouces  et  demi  de  large  ;  dans  sa  bordure 
dorée, 

40  —  une  vieille  Femme  qui  lit  dans  un  livre  avec  des 
lunettes,  ayant  auprès  d'elle  un  vieillard  à  barbe  blanche, 
appuyé   sur  un  bâton  qui  la  regarde,  une  chaise  et  un 

(i)  Ainsi  orthographié  par  Bailly  :  «  Girardau.  » 


ÉCOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  269 

rouet  à  filer  ;  figures  de  lo  à  1 1  pouces  ;  ayant  de  hauteur 
20  pouces  sur  i6  pouces  et  demi  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Marly.  Appartement  haut. 

Dans  l'inventaire  de  Marly,  en  lySS,  Bailly  ajoute  certains  détails  à  quel- 
ques-unes des  descriptions  ci-dessus  données  :  N°  i.  «  Un  homme  qui  lit 
une  lettre;  sur  sa  table  il  y  a  un  tapis  de  Turquie  où  est  posé  des  livres  ou 
registres;  une  plume  et  un  grand  rond  de  cire  rouge;  hauteur  i3  pouces; 
largeur  10  pouces  et  demi.  »  —  N»  2  :  «  Un  soldat  tenant  une  halebarde,  un 
bonet  d'hussar,  dans  le  fond  un  bas-relief  d'une  feme  dans  un  char,  au  bas 
une  rampe  de  fer  avec  pome  de  cuivre;  hauteur  10  pouces;  largeur  7  pouces 
et  demi.  »  —  N°  3.  «  Un  home  vêtu  de  bleu  qui  se  fait  arracher  une  dent, 
dans  le  fond  sur  une  table  un  violon,  une  tête  de  mort,  un  globe  sur  le 
devant,  un  panier  avec  des  œufs  dans  une  draperie  bleue  et  un  chapeau  de 
paille;  hauteur  un  pied,  largeur  10  pouces  »  [Mari.  33]. 

—  Relativement  au  n°  4,  on  trouve  dans  l'inventaire  de  1706  ce  détail 
complémentaire....  «  devant  elle  est  une  chaise  à  triangle  où  est  posé  un 
rouet  »  [Mans.  6].  —  Le  n"  4  signalé  ainsi,  en  1760,  dans  l'appartement  du 
Directeur  des  Bâtiments  :  «  Une  vieille  femme  qui  lit  et  paroit  faire  la 
prière  avant  son  repas  avec  son  mary  qui  l'écoute  »  [J.]  ;  en  1784  dans  la 
même  pièce,  avec  cette  note  (1788)  :  «  en  bon  état  »  [D.  R.]. 

Les  n°'  I,  3,  4,  actuellement  au  Louvre,  n"  2357,  2354,  2355  :  H.  o  m.  32 
et  o  m.  5o  —  L.  o  m.  2  5  et  o  m.  40. 


Josse  MONPER 


1°  Un  tableau  de  païsage  sur  le  devant  duquel  paroit 
une  charette  couverte,  traînée  par  un  cheval  ;  figures  de 

2  à  3  pouces;   ayant  de  hauteur  17  pouces  sur  2  pieds 

3  pouces  et  demi  de  large  ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

2»  —  un  païsage  sur  le  devant  duquel  paroissent 
plusieurs  vaches  qui  boivent  gardées  par  des  bergers  ;  de 
mêmes  dimensions. 

3°  —  un  païsage  composé  de  montagnes  avec  plusieurs 


270  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

figures  sur  le  devant,  vêtues  en  boëmiennes  ;  de  mêmes 
dimensions. 

4°  —  un  païsage  dans  lequel  est  représenté  un  équi- 
page de  mulets,  accompagné  de  figures;  de  mêmes 
dimensions, 

5°  —  un  païsage  sur  le  devant  duquel  paroit  une  cha- 
pelle dans  une  grotte,  où  l'on  voit  des  figures;  de  mêmes 
dimensions. 

6°  —  un  païsage  où  l'on  voit  sur  le  devant  une  vache  et 
plusieurs  femmes  qui  lavent  du  linge  dans  un  baquet  ;  de 
mêmes  dimensions. 

Chaville. 

N"'  222,  220,  223,  22  1,  224,  219  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  qui  com- 
plète ainsi  les  descriptions  de  quelques-uns  de  ces  tableaux  :  N°  3  :  «  Des 
montagnes  et  des  boëmiens  qui  se  suivent.  »  —  N°  4  :  «  La  marche  d'un 
équipage  de  mulets  et  autres  bagages  passant  par  des  montagnes.  »  — N"  5  : 
«  Une  chapelle  dans  une  grotte  avec  des  hermites  et  des  pellerins.  »  —  N°  6  : 
«  Un  paysage  de  Mompre,  figure  de  Breugle,  où  sont  représentées  des  bat- 
teuses de  lessive  et  des  vaches  que  l'on  mène  aux  champs  »  [L.  B.].  — 
Paillet  (1695)  les  signale  à  Versailles  et  annonce  ainsi  le  n°  i  :  «  Quatre 
charettes  qui  se  suivent  »  [P.].  —  A  Chaville  en  1696  [T.  M.  C.]. 

Cinq  de  ces  tableaux  se  trouvaient,  en  1760,  à  l'hôtel  de  la  Surintendance, 
deux  dans  la  première  pièce,  un  dans  la  troisième,  et  au  magasin  le  n°  5 
ainsi  qu'un  autre  tableau  ainsi  annoncé  (probablement  le  n»  i)  :  «  Un 
paysage  dans  lequel  y  a  une  petite  charette  où  est  une  femme  tirée  par  un 
cheval  blanc  et  peint  dans  la  manière  de  Mompre  »  [J.].  —  En  1784,  un  de 
ces  tableaux  (i)  se  trouvait  dans  la  première  pièce  du  même  hôtel,  avec  cette 
note  (1788)  :  «  à  redresser  et  parqueter  »,  un  autre  dans  la  troisième 
pièce,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »,  et  les  n°'  3  à  6  dans  la 
sixième  pièce  avec  cette  note  (1788)  :  «  l'un  a  besoin  d'être  redressé  et 
parqueté  »  [D.  R.]  (2). 


(i)  La  description  de  ces  tableaux  n'est  pas  donnée  dans  ces  inventaires, 
et  la  mention  seule  de  «  paysage  »  en  est  faite. 

(2)  Sur  la  copie  de  l'Inventaire  Bailly,  que  possède  le  Louvre,  on  relève 
en  marge  du  n"  4,  cette  inscription  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  288  "  ». 


ECOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE 


Hans  BOL 


Un  tableau  en  miniature  représentant  une  Chasse  dans 
un  beau  paysage  ;  figures  d'environ  un  pouce  et  demi  ; 
ayant  de  hauteur  6  pouces  et  demi  sur  20  pouces  et  demi 
de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Dans  Tinventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  mention  :  «  Un  tableau  en 
mignature,  peint  par  Vambol,  qui  représente  une  chasse  de  plusieurs  ani- 
maux en  présence  de  la  princesse  Marguerite  d'Autriche  et  de  toute  sa 
cour,  hault  de  8  pouces,  long  de  2  pieds  ;  avec  sa  bordure  de  poirier  noir  », 
et  cette  note  ajoutée  :  «  Veu  à  Paris  le  8  aoust  1690  a  [L.  B.].  —  Mentionné 
à  Paris  par  Houasse  (1691)  avec  attribution  à  «  Vanbec  »  [H.],  par  Coypel 
(1710),  avec  attribution  à  Van  Balen  [Coyp.]. 


Bartholome  BREEMBERG,  dit  BARTHOLOMÉ 


1°  Un  tableau  représentant  une  grotte  à  l'entrée  de  la- 
quelle paroit  un  joueur  de  hautbois  et  des  enfans  qui 
dansent;  figures  d'environ  2  pouces;  ayant  de  hauteur 
23  pouces  sur  18  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Chaville. 

N*  81  de  l'inventaire  Le  Brun(i683)  [L.  B.J.  —  A  Versailles  en  lôgS  [P.J. 
A  Chaville  en  1696  [T.  M.  C.]. 

2°  Un  tableau  de  paysage  où  paroit  Mercure  et  Argus; 
figures  de  3  pouces;  ayant  de  hauteur  11  pouces  sur 
1 2  pouces  et  demi  de  large  ;  peint  sur  cuivre,  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

Chaville. 

N*  281  de  l'inventaire  Le  Brun  {iG83)  [L.  B.].  —A  Versailles  en  1G95  [P.]. 
—  A  Chaville  en  1696  [T.  M.  C.]. 


272  INVENTAIRE    Gl^NÉRAL    DKS    TABLEAUX    DU    ROY 


Van  BECK  (i) 

Un  tableau  représentant  le  bombardement  de  Gennes 
par  Tarmée  navalle  de  France;  ayant  de  hauteur  7  pieds 
un  pouce  sur  10  pieds  un  pouce  et  demi  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Marly. 

Signalé  par  Paillet  à  Marly  [P.],  dans  l'appartement  d'en  bas  [Mari.  g6j. 
A  Meudon,  dans  la  galerie  de  communication  en  1775  [Meud.  76]. 


Jean  MIEL 


1°  Un  tableau  représentant  un  retour  de  chasse,  où  l'on 
voit  un  cheval  qui  pisse  qu'un  jeune  homme  tient  par  la 
bride;  figures  de  5  à  6  pouces;  ayant  de  hauteur  17  pou- 
ces sur  1 3  pouces  et  demi  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  87  de  l'inventaire  Le  Brun  (1783),  avec  cette  mention  :  «  Un  tableau 
représentant  un  retour  de  chasse  d'une  dame  italienne  où  il  y  a  un  cheval 
qui  pisse,  hault  d'un  pied  6  poulces  sur  un  pied  2  poulces  de  large  »,  et 
cette  note  ajoutée  :  «  Veu  à  Paris  le  6  aoust  1690  »  [L.  P.].  —  Mentionné  à 
Paris  en  1691  [H.]  et  en  1710  [Coyp.]. 

Signalé,  en  1784,  par  Du  Rameau  dans  la  deuxième  pièce  de  l'hôtel  de  la 
Surintendance,  avec  cette  note  (1788)  :  «  à  rentoiler  »  [D.  R.]. 

(i)  C'est  le  nom  donné  par  Bailly.  D'autre  part,  Descamps  rapporte  dans 
sa  biographie  de  Backuysen  :  «  Les  bourgmestres  d'Amsterdam  comman- 
dèrent à  Backhuysen  une  grande  marine  qu'ils  lui  payèrent  i,3oo  florins  et 
déplus  yne  gratification  considérable  ;  ce  beau  tableau  fut  envoyé  en  présent 
à  Louis  XIV  en  i665.  »  S'agirait-il  du  tableau  mentionné  ici  ?  en  tous  cas 
Bailly  n'a  point  signalé  de  tableaux  de  Backuysen,  et  le  nom  de  Van  Beck 
n'est  point  mentionné  par  les  historiens  des  écoles  flamande  et  hollandaise. 


ÉCOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  273 

2°  Un  tableau  représentant  quatre  Païsans  qui  jouent 
ensemble;  figures  de  6  à  7  pouces;  ayant  de  hauteur 
20  pouces  et  demi  sur  i5  pouces  et  demi  de  large;  dans 
sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  106  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  mention  :  «  Quatre 
paysans  dont  deux  jouans  à  terre  et  deux  autres  dont  un  appuyé  sur  son 
asne  les  regardant  »  [L.  B.].  —  A  Chaville  en  1695  [P.].  —  Au  magasin  de 
Versailles  en  1696  [Mag.  96]. 

Probablement  signalé  ainsi  par  Jeaurat  (1760)  au  magasin  de  la  Surin- 
tendance :  «  Des  gens  qui  jouent  à  la  petite  lotterie,  dans  la  manière  de  Jean 
Miel  »  [J.J. 


Hans  Sebald  BEHAM  (i 


Un  dessus  de  table  de  bois  où  est  représenté  toute  This- 
toire  de  David,  en  quatre  compartimens  avec  des  ornc- 
mens  rehaussez  d'or;  figures  de  2  pouces  et  demi  ;  ayant 
3  pieds  1 1  pouces  en  quarré;  sans  bordure. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Fit  partie  de  la  collection  du  cardinal  Mazarin  et  passa  après  lui  dans  la 
collection  de  la  Couronne  [Villot]. 

N»  1 3 1  de  l'inventaire  Le  Brun  (  iG83)  [L.  B.]  •  —  A  Versailles  en  1695  [P.], 
au  magasin  [Mag.  96].  —  Placé  en  1697  à  Paris  [Par.  s.  d.],  où  Coypel  le 
signale,  en  1710,  comme  œuvre  d'un  auteur  inconnu  [Coyp.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  2701   :  H.   i  m.  28  —  L.  i  m.  3i, 

(i)  Ainsi  orthographié  par  Bailly  :  «  Hens  Sybel  BoCme  »,  et  ailleurs 
«  Ance  Cibel  Bohoin  »  [Mag.  gS]. 


274  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 


Abraham  MIGNON 


1°  Un  tableau  représentant  des  poissons  et  un  nid  d'oi- 
seaux avec  plusieurs  plantes  et  fleurs  naturelles;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  6  pouces  sur  3  pieds  un  pouce  et  demi  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

(<  Donné  au  Roy  par  M.  le  marquis  de  Béringhen  »  [P.]  (i). 

Le  même  Paillet  le  signale  à  Versailles  :  il  se  trouvait,  en  1696,  au  magasin 
[Mag.  96]. 

Quitte  le  Louvre  en  lySy,  pour  être  mis  à  la  Surintendance  [Louv.  3j]. 
—  Au  Louvre  en  1785,  avec  cette  mention  :  «  Un  écureuil,  des  fleurs,  un  nid 
d'oiseau  »  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  2724  :  H.  o  m.  82  —  L.  i  m.  —  Signé  : 
A.  Mignon  fec. 

2°  Un  tableau  représentant  plusieurs  différentes  fleurs 
dans  un  bocal;  ayant  de  hauteur  2  pieds  8  pouces  sur 
2  pieds  demi  pouce  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

«  Donné  au  Roy  par  M.  le  marquis  de  Béringhen  »  [P.]  (2). 

Le  même  Paillet  le  signale  à  Versailles;  il  se  trouvait,  en  1696,  au  ma- 
gasin [Mag.  96]. 

Mentionné  dans  la  septième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760 
[J.],  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  2727  :  H.  o  m.  88  —  L.  o  m.  68. 


(i)  Entre  i685  et  1695,  puisqu'il  ne  figure  pas  dans  l'inventaire  Le  Brun. 
(2)  Voir  la  note  ci-dessus. 


ÉCOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  275 


Lucas  SUNDER,  dit  CRANACH 


Un  tableau  représentant  trois  femmes  assises,  tenant 
chacune  un  enfant  près  d'un  homme  qui  a  une  robbe  fou- 
rée  et  autres;  figures  de  14  pouces;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  8  pouces  sur  2  pieds  un  pouce  et  demi  de  large  ; 
peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N»  118  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  mention  :  «  Un  tableau 
de  la  main  de  Lucas  Cranoche,  représentant  une  vierge  et  plusieurs  autres 
figures  de  femmes  et  d'hommes,  hault  de  2  pieds  2  poulces  sur  3  pieds 
moins  un  pouce  de  large  peint  sur  bois  »,  et  cette  note  ajoutée  :  «  veu  à 
Paris  le  8  aoust  1690»  [L.  B.].  —Mentionné  à  Paris  en  1691  [H.]  et  en  1710 
[Coyp.]. 


Jan  Van  EYCK,  dit  Jean  de  BRUGES 


Un  tableau  représentant  les  Noces  de  Cana,  dans  lequel 
paroit  sur  le  devant  un  homme  à  genoux  joignant  les 
mains,  et  au-dessus  un  moine  à  une  balustrade  ;  figures 
de  20  à  22  pouces;  ayant  de  hauteur  3  pieds  sur  4  pieds 
de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N»  354  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  mention  :  «  Un  moyen 
tableau  de  Jean  de  Bruges  représentant  les  nopces  de  Cana,  au  bout  duquel 
du  costé  droit  il  y  a  un  homme  à  genoux  habillé  d'une  fourure,  et  au-dessus 
un  jacobin  «,  et  cette  note  ajoutée  :  «  veu  à  Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.]. 

—  Mentionné  k  Paris  en  1691   [H.]  et  en  1710  [Coyp.]. 

Mis  au  Luxembourg  en  lySo.  —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  1957,  attribué  à  Gérard  David  :  H.  o  m.  96 

—  L.   I   m.  28. 


276  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 


Peter  Van  der  FAES,  dit  le  chevalier  LELY 


10  Un  tableau  représentant  une  Madeleine  à  demi  cou- 
verte d'une  draperie  rouge  posant  une  main  sur  son  sein 
et  s'apuyant  la  tête  sur  l'autre  qui  est  posée  sur  une 
table  où  il  y  a  un  crucifix,  un  livre  et  une  tête  de  mort; 
figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  10  pouces 
sur  3  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

2°  —  le  portrait  de  Madame  la  duchesse  de  Portsmouth, 
assise  et  appuyée  d'une  main  sur  un  piedestail,  vêtue 
d'une  robbe  violette  et  d'un  manteau  de  taffetas  cramoisy  ; 
de  mêmes  dimensions. 

Versailles.  Garde  meuble. 

Le  n°  2  actuellement  au  musée  de  Compiègne,  avec  attribution  à  Simon 
Verelst  et  identification  à  M"°  de  Fontanges  :  H.  i  m.  02  —  L.  o'tn.  98.  — 
Signé  :  S.  Verelst  f. 


Gonzalès  COCX  (i^ 


1°  Un  tableau  représentant  le  portrait  du  roi  d'Espagne 
Philippe  IV,  couvert  de  son  manteau,  qui  tient  un  papier 
d'une  main  et  s'appuye  de  l'autre  sur  une  table,  son  cha- 
peau près  de  lui,  où  est  attaché  une  grosse  perle;  figure 
comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds  4  pouces  sur 
3  pieds  10  pouces  de  large;  sans  bordure. 

2°  —  le  portrait  d'Elizabeth  de  France,  reine  d'Espagne, 
vêtue  de  blanc  à  l'espagnolle  ornée  de  pierreries;  sa  main 
est  appuyée  sur  le  dos  d'un  fauteuil;  elle  tient  un  mou- 
choir de  l'autre,  et  à  ses  pieds  est  un  petit  chien;  de 
mômes  dimensions. 

(i)  Appelé  par  Bailly  :  Barme  Goncalez. 


ECOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  277 

3° —  le  portrait  du  Roy  Charles  II  en  pied,  tenant 
son  chapeau  d'une  main  et  de  l'autre  un  papier,  et  der- 
rière est  une  table  où  est  posée  la  couronne  d'Espagne 
sur  un  carreau;  figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur 
5  pieds  sur  3  pieds  2  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

4°  —  le  portait  d'une  reine  d'Espagne  habillée  en  reli- 
gieuse, assise  dans  un  fauteuil,  tenant  un  livre  dans  sa 
main;  figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
10  pouces  sur  2  pieds  3  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Paris.  Garde  meuble. 


Bertholet  FLEMAEL 


Un  tableau  en  plat-fond  représentant  la  France  sur  un 
nuage,  tenant  un  sceptre  de  la  main  gauche;  à  sa  droite 
sont  trois  figures  ailées  et  un  enfant  tenant  l'oriflame 
avec  l'écusson  de  France,  une  épée  niie  et  la  sainte  am- 
poule ;  figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  10  pieds 
sur  1 6  pieds  et  demi  de  long  ;  de  forme  octogone. 

Tuileries.  Appartement  du  Roy. 

Ce  tableau  dut  être  détruit  lors  de  l'incendie  de  ce  palais. 


Juste  Van  EGMONT 


Un  tableau  représentant  le  portrait  du  roy  Louis  treize 
armé  et  orné  d'une  écharpe  blanche  ;  figure  comme  nature  ; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  9  pouces  sur  3  pieds  8  pouces 
de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée  ;  de  forme  octogone. 

Paris.  Appartement  de  la  Reyne  mère. 


370  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Actuellement  au  musc'e  de  Versailles,  n"  2062,  et  attribué  à  !'«  école  de 
Simon  Vouet  »  :  H    i  m.  28  —  L,  i  m.  08. 


Franz  FRANCK,  dit  le  Jeune 


1°  Un  tableau  représentant  une  Vierge  debout  dans  une 
gloire,  qui  tient  l'enfant  Jésus  ;  figures  de  12  à  i3  pouces; 
ayant  de  hauteur  17  pouces  sur  i3  pouces  de  large;  peint 
sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  343  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  mention  :  «  La  Vierge 
debout  avec  une  couronne  sur  la  teste  sur  un  croissant,  tenant  Jésus 
accompagné  de  quatre  anges  dans  une  gloire  »,  et  cette  note  ajoutée  : 
«  veu  à  Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Signalé  par  Houasse  (1691)  à 
Paris,  avec  cette  note  postérieure  :  «  Est  à  Versailles  et  le  sieur  Paillet  en 
a  donné  son  récépissé  au  sieur  Houasse  le  29  octobre  1692  »  [H.].  — 
A  Versailles  en  1695  [P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

2°  Un  tableau  représentant  une  Vierge  et  des  anges  dans 
une  gloire  entourée  d'une  guirlande  de  fleurs;  figures  de 
7  à  8  pouces  ;  ayant  de  hauteur  18  pouces  sur  i5  pouces 
de  large;  peint  sur  cuivre;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy. 

Signalé  en  ce  même  endroit  en  1706  [Mans.  6]. 

Se  trouvait,  en  1760,  dans  la  première  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance 
[J.]  et,  en  1784,  au  magasin,  sous  ce  titre  :  «l'Immaculée  Conception  »  [D.  R.]. 

Au  Louvre,  n"  612  du  catalogue  Villot,  porté  aux  inconnus  de  l'école 
flamande  :  H.  0  m.  46  —  L.  o  m.  40. 


Manière  de  Paul  BRIL 


1°  Un  tableau  représentant  un  Paysage  sur  le  devant 
duquel  est  une  grotte,  sur  une  roche  au  bas  paroit  un  pont; 


ÉCOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  279 

ayant  de  hauteur  4  pieds  5  pouces  sur  6  pieds  1 1  pouces 
de  large, 

20 un  Paysage  où  il  paroit  un  château  sur  une  roche 

escarpée  et  sur  le  devant  un  hermitage  sur  un  bout  de 
terrasse  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  5  pouces  sur  7  pieds 
9  pouces  de  large. 

3°  —  une  Tour  sur  le  bord  de  l'eau,  avec  plusieurs  bar- 
ques et  vaisseaux  es  environs;  de  mêmes  dimensions  que 
le  précédent. 

.0  _  un  Port  de  mer  et  sur  le  devant  une  petite  cha- 
pelle quarée;  de  mêmes  dimensions. 

50  —  des  Montagnes  et  roches  escarpées  et  une  chutte 
d'eau  sur  le  devant  proche  un  pont;  de  mêmes  dimen- 
sions. 

6»  — ,un  Paysage  où  il  paroit  une  hôtellerie  avec  une 
espèce  de  lanterne  autour  d'un  arbre;  ayant  de  hauteur  et 
largeur  4  pieds  5  pouces. 

70  —  un  Paysage  où  il  paroit  sur  le  derrière  une  église 
et  un  pont  de  bois  avec  de  grands  arbres  sur  le  devant  ; 
ayant  de  hauteur  4  pieds  5  pouces  sur  6  pieds  2  pouces 
de  large. 

go  _  un  Paysage  dans  le  milieu  duquel  est  une  avenue 
d'arbres  proche  un  château  et  une  église;  ayant  de  hauteur 
4  pieds  10  pouces  sur  6  pieds  7  pouces  de  large. 

90  —  un  Paysage  sur  le  milieu  duquel  paroissent  des 
paons  avec  une  chutte  d'eau  et  de  l'autre  côté  un  grand 
rocher  escarpé  avec  une  croix  de  bois  et  un  petit  batteau 
auprès;  ayant  de  hauteur  4  pieds  9  pouces  sur  5  pieds 
un  pouce  de  large. 

1 0°  —  un  Paysage  sur  le  devant  duquel  est  un  gros  tronc 
d'arbre,  un  château  sur  une  montagne  et  un  chemin  qui 
marque  la  descente,  avec  plusieurs  maisons  séparées  dans 
un  fond;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 


200  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

11°  —  un  Paysage  où  il  paroit  des  cascades  au  travers 
d'une  roche  percée;  ayant  de  hauteur  4  pieds  3  pouces 
sur  2  pieds  6  pouces  de  large. 

1 2°  —  un  Paysage  où  Ton  découvre  un  château  avec  un 
donjon  dans  un  marais;  de  mêmes  dimensions  que  le 
précédent. 

Fontainebleau.  Appartement  de  Mgr.  le  duc  de  Berry. 

A  la  fin  du  xvir  siècle,  ces  douze  tableaux  sont  signalés  à  Fontainebleau; 
ils  furent  primitivement  attribués  à  Paul  Bril,  puis  donnés  comme  de  la 
«  manière  de  Paul  Bril  »  :  les  sept  premiers  se  trouvaient  dans  la  chambre 
du  duc  et  les  autres  dans  la  garde-robe.  On  trouve  en  outre  ce  détail 
complémentaire  pour  le  n»  2  «...  un  hermitage  sur  un  bout  de  terrasse  » 
[Font.  s.  d.]  (i). 


Jan  DAVIDSZ  de  HEEM  (2)   , 


Un  tableau  représentant  des  fruits  dans  un  bassin  posé 
sur  un  panier  et  autres  ustenciles  qui  garnissent  une  table 
couverte  d'un  tapis  et  d'une  nappe,  ayant  au  bas  du  ta- 
bleau plusieurs  bouteilles  de  gros  verre  qui  rafraîchissent; 
ayant  de  hauteur  4  pieds  7  pouces  sur  6  pieds  3  pouces 
de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux . 

N°  64  de  l'inventaire  Le  Brun  (i6S3),  avec  cette  mention  :  «  Un  tableau  de 
la  main  de  Duhem,  représentant  une  table  chargée  de  vazes,  bassins,  fruits 
et  autres  restes  d'une  collation,  un  luth  d'un  costé  et  des  flacons  dans  une 
cuvette  de  l'autre  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS  [P.],  au  magasin  [Mag. 
96].  —  A  Paris  en  1706  [Mans.  6]. 

Placé,  en  171 5,  dans  la  salle  à  manger  de  l'hôtel  particulier  du  duc  d'Antin 
à  Paris  [A.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°2392  :  H.  i  m.  49  —  L.  2  m.  o3.  ' 

(i)  En  1872,  l'État  envoyait  trois  tableaux  de  Paul  Bril,  l'un  à  Dijon,  les 
deux  autres  à  Montpellier. 
(2)  Bailly  l'appelle  «  Duhem  ». 


ECOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  28 1 


Johann  Wilhelm  BAUHER  fi 


1°  Un  tableau  en  miniature  représentant  sainte  Cathe- 
rine que  l'on  mène  au  martyre  en  présence  d'une  idole 
qu'on  veut  lui  faire  adorer;  figures  d'environ  2  pouces; 
ayant  de  hauteur  3  pouces  3  lignes  sur  4  pouces  3  lignes 
de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

2°  —  le  Martyre  de  sainte  Catherine  exposée  sur  une 
roue;  de  mêmes  dimensions. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Ces  tableaux  appartinrent  au  cardinal  Mazarin  ;  ils  entrèrent  après  lui 
dans  la  collection  de  la  Couronne  [Reiset], 

.  N"'  137  et  i38  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  qui  ajoute  ce  détail  pour 
le  n»  2  :  «  aïant  un  cristal  par  dessus  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.|, 
au  magasin  [Mag.  96].  —  Au  Louvre  en  lySS  [Louv.  85]. 

Le  n"  I  actuellement  au  Louvre,  département  des  dessins,  n°  465,  sous  ce 
titre  :  «  Vue  d'une  place  ornée  d'un  palais.  »  H.  o  m.  lo  —  L.  o  m.  10. 


3°  Un  tableau  en  miniature  représentant  le  port  de 
Naples,  où  l'on  voit  des  galères  avec  une  quantité  de  figu- 
res d'environ  un  pouce  ;  ayant  de  hauteur  5  pouces  et 
demi  sur  8  pouces  et  demi  de  large  ;  dans  une  bordure 
d'argent. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Appartint  au  cardinal  Mazarin  ;   entré  après  lui  dans  la  collection  de  la 
Couronne  [Reiset]. 

N°  i39  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en   1695 
[P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

(i)  Appelé  par  Bailly  «  Gio  Guillelhmo  ». 


282  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES   TABLEAUX    DU    ROY 

Mis  au  Luxembourg  en  lySo.  —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  département  des  dessins,  n"  463  :  H.  o  m.  i5  — 
L.  o  m.  22. 

4°  Un  tableau  en  miniature  représentant  une  Montagne 
sur  le  bord  de  la  mer,  où  paroît  une  grotte  dans  laquelle 
sont  plusieurs  petites  figures  d'environ  2  pouces  ;  ayant 
de  hauteur  2  pouces  4  lignes  sur  4  pouces  10  lignes  de 
large  ;  dans  sa  bordure  d'ébène. 

5"  —  un  Port  de  mer  dans  lequel  paroist  deux  vaisseaux 
et  plusieurs  petites  figures  ;  de  mêmes  dimensions. 

6°  —  un  Port  de  mer  avec  plusieurs  vaisseaux  et  une 
ville  dans  le  lointain;  de  mêmes  dimensions. 

70  —  un  autre  Port  de  mer  avec  plusieurs  vaisseaux  et 
une  ville  contre  les  montagnes;  de  mêmes  dimensions. 

80 —  une  Nuit  pendant  laquelle  la  lune  paroit  et  des 
figures  faisant  du  feu  dans  un  bois;  de  mêmes  dimensions. 

9°  —  un  Paysage  où  l'on  voit  des  montagnes  et  des 
rivières;  de  mêmes  dimensions. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux . 

Ces  tableaux  appartinrent  au  cardinal  Mazarin  ;  entrés  après  lui  dans  la 
collection  de  la  Couronne  [Reiset]. 

N<"  141,  142,  143,  144,  145  et  146  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.]. 
—  Signalés  par  Paillet  (1695)  [P.].  —  A  Chaville  en  1696  et  en  1706 
[T.  M.  C]  et  [Mans.  6].  —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Les  n->'  4,  6  et  9  actuellement  au  Louvre,  département  des  dessins,  n°'  464 
466,  469  :  H.  o  m.  06  —  L.  o  m.  i3. 

10"  Un  tableau  en  miniature  représentant  la  Cavalcade 
du  Pape  qui  prend  possession  de  Saint-Jean-de-Latran; 
figures  d'environ  2  pouces  ;  ayant  de  hauteur  3  pouces 
et  demi  sur  21  pouces  4  lignes  de  large  ;  dans  sa  bordure 
d'ébeine. 


ÉCOLES  ALLEMANDE  ET  FLAMANDE  283 

1 1°  • —  la  Cavalcade  du  Grand  Seigneur;  de  mêmes  di- 
mensions. 

Chaville. 

Ces  tableaux  appartinrent  au  cardinal  de  Mazarin;  entrés  après  lui  dans 
la  collection  de  la  Couronne  [Reiset] . 

N°'  147  et  148  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  indication  :  «  Un 
petit  tableau  long  par  le  travers....  dans  une  bordure  d'ébeine  avec  une 
petite  tablette  qui  se  tire  pour  couvrir  ledit  tableau  »  [L.  B.].  —  Signalés 
par  Paillet  (1695)  [P.].  —  A  Chaville  en  1706  [Mans.  6]. 

Mis  au  Luxembourg  en  1750.  —  L'un  d'eux  fut  restauré,  en  1777,  par 
Hacquin,  dont  voici  le  mémoire  :  «  Avoir  relevé  et  mis  sur  du  tafetas  un 
petit  tableau  représentant  une  cavalcade,  peint  à  gouasse  par  Guilelm- 
baur,  y  compris  son  châssis  à  coulisse,  72  livres  »  (A.  N.  O'  igSS).  —  Au 
Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  département  des  dessins,  n°'  461  et  465  :  H. 
0  m.  09  — L.  o  m.  59.  —  Le  n"  2,  signé  :  J.   W.  Baur  fecit  1634. 


Peter  BRUEGHEL,  dit  le  JEUNE  (i 


Un  tableau  représentant  Achille  choisissant  une  épée 
entre  les  curiositez  qu'Ulisse  lui  présente;  figures  de  12 
à  14  pouces;  ayant  de  hauteur  19  pouces  sur  2  pieds 
2  pouces  de  large,  rehaussé  de  2  pouces  ;  peint  sur  bois  ; 
dans  une  bordure  dorée. 

Chaville. 

No  io5  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  mention  :  «  Achille, 
parmi  les  femmes,  hault  d'un  pied  5  poulces,  large  de  2  pieds  3  poulces, 
dans  sa  bordure  d'ébeine  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695,  où  Paillet 
l'attribue  d'abord  à  «  Pierre  Brugle  »  et  le  redonne  ensuite  «  au  jeune 
Brugle  »  [P.].  —  En  1696  à  Chaville  [T.  M.  C.]. 

Actuellement  au  musée  d'Aix,  où  il  fut  envoyé  par  l'Ktat  en  1872,  comme 
de  l'école  des  Franck. 

(i)  Appelé  par  Bailly  :  «  Jeune  Brugle  ». 


284  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 


STOTOF 


Un  tableau  représentant  un  canard,  un  lièvre  et  plu- 
sieurs autres  pièces  de  gibier  mort;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  4  pouces  sur  2  pieds  6  pouces  de  large  ;  sans 
bordure. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  88  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  note  ajoutée  :  '<  veu  à 
Paris  le  6  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Mentionné  à  Paris  par  Houasse  (1691)  [H.], 
par  Coypel  (1710),  qui  orthographie  ce  nom  «  Stortofe  »  [Coyp.].  —  Au 
Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 


AUTEUR  ANCIEN  INCONNU 


Un  tableau  représentant  un  jeune  homme  ayant  une 
toque  sur  la  tête  et  les  mains  appuyées  sur  une  plinte; 
figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur  2  pieds  sur  un 
pied  8  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Mentionné  ainsi  par  Le  Brun  (i683)  :  «  un  portrait  d'homme,  manière 
inconnue,  qui  a  une  barette  sur  la  teste  et  une  main  appuiée  sur  une 
plainte  »,  et  avec  cette  note  ajoutée  :  «  Veu  à  Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.]. 
—  A  Paris  en  1691  [H.]  (i). 

(1)  En  1804,  l'État  envoyait  au  musée  de  Dijon  un  portrait  de  jeune 
homme,  de  dimensions  semblables,  provenant  également  de  la  collection 
de  la  Couronne,  et  indiqué  comme  copie  d'après  Van  Dyck  :  le  catalogue 
actuel  le  donne  à  Van  der  Faes. 


ÉCOLE    FRANÇAISE 


François  CLOUET,  dit  JEHANNET 


1°  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  Henry  II  en 
pied;  figures  d'onze  pouces;  ayant  de  hauteur  un  pied 
un  pouce  sur  7  pouces  de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy. 

Signalé  par  Paillet  (1695)  à  Versailles  [P.],  dans  le  petit  cabinet  du  Roi 
[V.].  —  Omis  dans  l'inventaire  de  1706  [Mans.  6.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  le  cabinet  du  billard  à  Versailles.  — 
Au  Louvre  en  lySS  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,   n°   i3o,  «  attribué  à  François  Clouet  »  :  H. 
o  m.  35  —  L.  0  m.  20. 

2°  Un  tableau  représentant  des  soldats  qui  donnent  un 
assaut  à  une  forteresse  et  sur  le  devant  un  homme  arme 
tenant  son  épée  à  sa  main;  figures  de  petite  nature;  ayant 
de  hauteur  5  pieds  et  demi  sur  4  pieds  et  demi  de  large; 
coupé  à  oreilles  par  les  bouts. 

3°  —  une  Galère,  sur  le  devant  est  un  homme  armé,  et 
un  autre  homme  auprès,  habillé  de  jaune  avec  des  man- 
ches et  des  bas  blancs;  figures  de  petite  nature;  ayant  de 
hauteur  5  pieds  et  demi  sur  8  pieds  9  pouces  de  large; 
coupé  à  oreilles  par  les  bouts. 


!86  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

4°  —  la  Reinô  Catherine  de  Médicis  habillée  de  blanc 
en  présence  d'un  cardinal  recevant  un  anneau  d'un  am- 
bassadeur qui  a  une  fraise  au  col  avec  un  petit  manteau 
et  la  main  sur  son  épée,  accompagné  de  plusieurs  figures, 
et  derrière  une  tapisserie  remplie  de  fleurs  de  lis;  figures, 
de  petite  nature;  ayant  de  hauteur  5  pieds  et  demi  sur 
7  pieds  et  demi  de  large. 

5°  —  le  Roy  Henri  II  et  la  mesme  Reine  Catherine  de 
Médicis  se  donnant  la  main  l'un  à  l'autre;  d'un  côté  est 
un  cardinal  et  de  l'autre  plusieurs  figures,  entre  autres 
un  nain  tenant  une  montre  et  un  bouquet  de  fleurs;  de 
mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

6°  —  la  même  Reine  habillée  d'une  robe  blanche  avec 
des  fleurs  de  lis  d'or,  recevant  l'anneau  d'un  homme 
vêtu  d'un  manteau  violet  avec  des  gants  blancs  en  pré- 
sence de  cinq  cardinaux  et  plusieurs  autres  ;  de  mêmes 
dimensions. 

7"  —  la  même  Reine  Catherine  de  Médicis  habillée 
de  noir,  tenant  par  la  main  un  jeune  homme  armé;  un 
cardinal  est  auprès  d'elle  ;  un  homme  armé  est  au  bas  qui 
salue  la  Reine,  et  derrière  lui  des  soldats  rangez  en  ba- 
taille ;  de  mêmes  dimensions. 

Paris.  Luxembourg.  Cabinet  doré. 

go  —  le  cardinal  de  Loraine,  ayant  l'étole  et  le  sur- 
plis, recevant  un  homme  revêtu  d'une  cotte  d'armes 
bleue,  prosterné  derrière  un  homme  tenant  un  chapeau 
avec  une  plume  blanche;  de  mêmes  dimensions. 

9°  —  le  mesme  cardinal  archevesque  de  Reims,  assis 
sous  un  dais  qui  met  une  couronne  sur  la  teste  de 
Henry  second  à  genoux  couvert  d'un  grand  manteau 
d'étoffe  d'or  doublé  d'hermine  en  présence  de  plusieurs 
cardinaux;  figures  de  petite  nature;  ayant  de  hauteur  et 
largeur  5  pieds  en  quarré. 

Paris.  Luxembourg.  Appartement  dore'. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  287 

Cette  suite  est  mentionnée  dans  les  inventaires  de  1706  [Mans  6],  de 
1708  [Mans.  8],  de  1722  [Bail.  22].  —  Dans  un  brouillon  de  l'inventaire 
Bailly,  elle  est  indiquée  comme  de  la  «  manière  de  Jeannet  »  (A.  N.  O'  1968). 


Toussaint  DUBREUIL 


1°  Un  tableau  représentant  un  soldat  et  une  femme 
dans  un  paisage  et  Mercure  dans  le  lointain,  avec  deux 
fantômes;  figures  de  petite  nature;  ayant  de  hauteur 
5  pieds  1 1  pouces  sur  3  pieds  1 1  pouces  de  large. 

2°  —  un  soldat  tenant  une  épée  nue,  deux  chiens, 
deux  fantômes  et  une  femme  sont  sur  un  nuage  ;  figures 
de  petite  nature;  ayant  de  hauteur  5  pieds  ii  pouces 
sur  5  pieds  lo  pouces  de  large. 

3°  —  un  homme  armé  jettant  de  l'encens  dans  un  feu  et 
un  autre  qui  bêche  la  terre;  de  mêmes  dimensions  que 
le  précédent. 

4°  —  un  homme  armé,  ayant  une  grande  draperie 
blanche  et  un  jeune  homme  derrière  qui  lui  soutient  le 
bras  avec  trois  autres  figures  plus  écartées;  figures  de 
petite  nature;  ayant  de  hauteur  5  pieds  ii  pouces  sur 
10  pieds  10  pouces  de  large. 

5°  —  plusieurs  figures  de  petite  nature,  un  homme 
armé  donnant  la  main  à  une  femme  assise  revêtue  d'une 
robbe  bleue  et  son  manteau  grisdelin;  dans  le  coin  sont 
trois  autres  petites  figures;  de  mêmes  dimensions  que  le 
précédent. 

6°  —  un  homme  armé  donnant  la  m.ain  à  une  femme 
habillée  d'une  draperie  bleue  et  violette,  montrant  trois 
figurer  assises  dans  le  coin  du  tableau  ;  le  tout  de  petite 
nature;  de  mêmes  dimensions. 


288  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX   DU   ROY 

7°  —  un  homme  ayant  un  casque  en  tête,  une  grande 
draperie  jaune  et  un  esponton  à  la  main  ;  auprès  est  un 
vieillard  avec  un  turban  couvert  d'une  draperie  bleue, 
tenant  une  lance  à  la  main  droite;  de  mêmes  dimensions. 

8°  —  quatre  femmes  assises,  et  dans  le  lointain  une 
autre  femme  habillée  de  grisdelin  et  de  son  manteau  bleu, 
ayant  un  genou  en  terre  devant  une  statue  à  Tentrée  d'un 
temple;  de  mêmes  dimensions. 

9"  —  une  femme  que  l'on  coëffe  à  sa  toilette,  auprès 
d'elle  sont  plusieurs  figures  de  petite  nature;  de  mêmes 
dimensions. 

10°  —  un  homme  qui  a  un  genou  en  terre  devant  un 
autel  où  il  y  a  du  feu  et  un  vieillard,  habillé  de  blanc  et 
d'une  draperie  rouge,  qui  lui  montre  une  statue  au  dessus 
du  feu  et  deux  femmes  debout  qui  sont  en  admiration  ; 
de  mêmes  dimensions. 

11°  —  un  jeune  homme  debout,  effrayé,  devant  un  Roy 
assis  sur  son  trône  et  quatre  autres  petites  figures  derrière 
de  petite  nature;  de  mêmes  dimensions. 

12°  —  une  femme  debout,  tenant  par  la  main  un  cava- 
lier à  qui  elle  montre  un  temple  dans  un  bois,  et  deux 
autres  petites  femmes  debout  dans  le  coin  du  tableau  ; 
de  mêmes  dimensions. 

i3°  —  deux  femmes  qui  tiennent  deux  chevaux  par  la 
bride  attachés  à  un  char,  et  cinq  femmes  que  Ton  voit 
sous  un  morceau  d'architecture;  de  mêmes  dimensions. 

14°  —  deux  femmes  assises  qui  regardent  une  dance  en 
rond  de  plusieurs  jeunes  filles;  de  mêmes  dimensions. 

i5°  —  une  séparation  d'un  homme  armé  d'avec  une 
femme  et  six  autres  femmes  dans  le  coin  du  tableau  ; 
de  mêmes  dimensions. 

16"  —  un  homme  armé  tenant  un  bâton  à  sa  main 


ECOLE    FRANÇAISE  289 

comme  s'il  vouloit  se  précipiter  et   une  femme  auprès 
qui  lui  montre  le  danger;  de  mêmes  dimensions. 

17°  —  Un  homme  debout,  ayant  simplement  une  dra- 
perie sur  les  épaules,  accompagné  d'une  autre  figure 
baissée  qui  allume  du  feu  dans  un  bassin  ;  de  mêmes 
dimensions. 

18°  —  une  femme  qui  cueille  une  plante  ;  de  mêmes 
dimensions. 

19°  —  un  homme  à  genoux  égorgeant  un  mouton; 
figures  de  petite  nature  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  1 1  pou- 
ces sur  lo  pieds  8  pouces  de  large. 

20°  —  un  homme  armé,  sans  casque,  assis,  et  une 
femme  assise  auprès  de  lui;  de  mêmes  dimensions  que 
le  précédent. 

2  1°  —  un  homme  armé,  le  casque  en  tête,  avec  un  poi- 
gnard à  la  main,  et  trois  figures  auprès  de  petite  nature  ; 
ayant  de  hauteur  5  pieds  1 1  pouces  sur  3  pieds  lo  pouces 
de  large. 

22°  —  Neptune  qui  fait  périr  un  vaisseau;  figures  d'erw- 
viron  2  pieds;  ayant  de  hauteur  4  pieds  et  demi  sur 
4  pieds  8  pouces  de  large. 

23°  —  un  Naufrage  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  sur  5  pieds 
8  pouces  de  large. 

24°  —  une  femme  qui  éveille  un  Fleuve  endormi;  figures 
de  2  pieds  ou  environ  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  sur 
3  pieds  et  demi  de  large. 

25"  —  un  homme  armé  tombant,  et  un  autre  qui  le 
soutient,  et  derrière  une  figure  habillée  de  vert  qui  retient 
un  cheval  cabré;  figures  de  2  pieds  ou  environ  ;  ayant  de 
hauteur  4  pieds  et  demi  sur  4  pieds  5  pouces  de  large. 

26°  —  un  jeune  homme  avec  une  cotte  d'armes,  qui 
prend  un  singe  et  deux  chameaux  d'un  soldat  qui  les  lui 

«9 


290  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

présente  et  plusieurs  autres  figures  de  3  pieds  ou  environ; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  sur  3  pieds  et  demi  de  large. 

27"  —  des  fantômes  qui  se  présentent  à  un  homme  en- 
dormi; de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

28°  —  un  homme  armé  d'un  casque  en  tète,  versant  du 
vin  sur  des  fantômes,  et  plusieurs  figures  auprès,  environ 
de  2  pieds;  ayant  de  hauteur  3  pieds  sur  5  pieds  7  pouces 
de  large. 

Saint-Germain.  Galerie  du  Château  Neuf. 

290  —  un  homme  qui  a  un  genou  en  terre,  et  Vénus 
dans  un  char  sur  un  nuage;  figures  d'environ  2  pieds; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  sur  3  pieds  et  demi  de  large. 

30°  —  l'Amour  assis  près  d'une  table  et  Vénus  descen- 
dant de  son  char;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

3i°  —  Vénus  dans  son  char  et  l'Amour  en  l'air  qui 
tient  un  flambeau;  de  mêmes  dimensions. 

32°  —  une  Navigation  et  plusieurs  soldats  sur  un  vais- 
seau; figures  d'environ  2  pieds  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
sur  4  pieds  2  pouces  de  large. 

33°  —  un  homme  avec  une  couronne,  qui  reçoit  du 
vin  dans  une  tasse,  derrière  lui  est  un  feu  allumé  sur  un 
autel,  un  bœuf  auprès  avec  plusieurs  autres  figures  de 
2  pieds  ou  environ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  2  pouces  sur 
2  pieds  8  pouces  de  large. 

34«  —  un  adieu  d'un  jeune  héros  à  une  princesse,  et  un 
vaisseau  derrière  où  il  y  a  plusieurs  soldats  ;  figures  d'en- 
viron 2  pieds  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  8  pouces  sur 
2  pieds  2  pouces  et  demi  de  large. 

35°  —  l'Assemblée  des  Dieux;  figures  de  2  pieds  ou  envi- 
ron ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  8  pouces  sur  6  pieds  et 
demi  de  large. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  2QI 

36°  —  un  Temple  entouré  de  colonnes,  sur  le  devant  du 
tableau  est  un  roy  et  une  reine  assis,  Mercure  debout  est 
auprès  d'eux;  figures  de  2  pieds  ou  environ;  ayant  de 
hauteur  4  pieds  et  demi  sur  5  pieds  de  large. 

37°  —  un  Roy  debout  sous  un  morceau  d'architecture, 
avec  plusieurs  figures  qui  l'accompagnent,  et  dans  le  loin- 
tain un  Arc  de  triomphe;  figures  de  2  pieds  et  demi  ou 
environ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  5  pouces  sur  2  pieds 

8  pouces  de  large. 

38°  —  un  homme  qui  a  un  casque  en  teste  et  une  grande 
draperie  verte  sur  le  dos,  donnant  des  conseils  à  un  jeune 
homme  revêtu  d'une  cotte  d'armes  d'or  et  d'une  draperie 
jaune  et  violette,  avec  plusieurs  autres  figures  de  2  pieds 
ou  environ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  2  pouces  sur  2 
pieds  10  pouces  de  large. 

390  —  une  figure  qui  a  une  étoile  sur  le  front  et  un 
enfant  au-dessous  tenant  un  masque  qui  fait  peur  à  un 
Amour  ;  figures  de  2  pieds  ou  environ  ;  ayant  de  hauteur 
5  pieds  sur  4  pieds  de  large. 

40°  —  un  Festin  ;  figures  de  2  pieds  ;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  10  pouces  sur  5  pieds  et  demi  de  large. 

41°  —  deux  figures  qui  s'embrassent  et  trois  femmes 
derrière,  d'environ   2  pieds  ;  ayant  de   hauteur  3  pieds 

9  pouces  sur  3  pieds  7  pouces  de  large. 

42"  —  une  femme  que  l'on  peigne,  assise  devant  une 
toilette  et  une  autre  femme  nue  assise  sur  un  lit;  figures 
de  2  pieds  ou  environ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  q  pouces 
sur  3  pieds  de  large. 

43^^  —  deux  femmes  assises  sur  un  lit  et  un  Amour 
auprès  d'elles;  sur  le  devant  une  chandelle  allumée  sur 
une  table;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

44*^  —  un  homme  se  lavant  les  pieds  dans  un  bassin  et 


292  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

un  jeune  homme  à  genoux  qui  les  essuyé;   de   mêmes 
dimensions. 

45"  —  un  homme  armé,  qui  donne  sa  main  à  baiser  à 
un  vieillard,  et  trois  femmes  sur  le  derrière  ;  figures 
d'environ  2  pieds;  ayant  de  hauteur  3  pieds  9  pouces  sur 
3  pieds  5  pouces  de  large. 

46°  —  un  Combat  de  trouppes  de  guerre  ;  figures  d'en- 
viron 2  pieds  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  9  pouces  sur 
5  pieds  et  demi  de  large. 

47°  —  un  homme  à  cheval  sortant  d'une  tente,  et  sur  le 
derrière  une  forteresse;  figures  d'environ  2  pieds;  ayan^ 
de  hauteur  4  pieds  sur  4  pieds  8  pouces  de  large. 

48^^  —  un  jeune  homme  sur  la  croupe  d'un  Centaure, 
lançant  un  dard  à  un  lion  ;  figures  d'environ  2  pieds  ; 
ayant  de  hauteur  4  pieds  8  pouces  sur  3  pieds  4  pouces 
de  large. 

49°  —  Iphigénie  enlevée  du  sacrifice  par  Diane  et  Aga- 
memnon  qui  a  un  genou  en  terre  au  pied  de  l'autel  en 
action  de  grâces;  figures  de  3  pieds  un  quart  ;  ayant  de 
hauteur  6  pieds  un  pouce  sur  3  pieds  9  pouces  de  large. 

5oo  —  un  jeune  homme  qui  s'enfuit,  et  une  femme 
effrayée  sur  le  derrière  du  tableau  ;  figures  de  3  pieds 
4  pouces  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds  un  pouce  sur  2  pieds 
un  pouce  de  large. 

5 1°  —  un  Homme  et  une  femme  sur  un  lit  et  un  Amour 
qui  lève  un  rideau,  au  pied  du  lit  est  un  chat  qui  joiie 
avec  une  table;  figures  de  3  pieds  un  quart;  ayant  de 
hauteur  6  pieds  2  pouces  sur  3  pieds  8  pouces  de  large. 

52"  —  Minerve  qui  va  trouver  les  Muses  assemblées  sur 
le  Parnasse  ;  figures  de  3  pieds  un  quart  ;  ayant  de  hauteur 
6  pieds  2  pouces  sur  7  pieds  de  large. 

53°  —  les  Muses  et,  dans  le  lointain,  un  homme  qui  se 


ECOLE    FRANÇAISE 


293 

précipite  du  haut  d'une  tour;  de  mêmes  dimensions  que 
le  précédent. 

54°  —  un  Païsage  où  paroit  un  pont  dans  le  lointain  ; 
ayant  de  hauteur  6  pieds  2  pouces  sur  i  5  pouces  de  large. 

55°  —  Narcisse  qui  se  mire  dans  l'eau;  figures  de  3  pieds 
un  quart;  ayant  de  hauteur  6  pieds  2  pouces  sur  22  pouces 
de  large. 

56"  —  le  Sculpteur  amoureux  de  la  statue;  figures  de 
3  pieds  un  quart  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds  2  pouces  sur 
3  pieds  10  pouces  de  large. 

57°  —  trois  femmes  dont  une  changée  en  eau;  figures 
de  3  pieds  un  quart  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  2  pouces 
sur  2  pieds  de  large. 

58"  —  une  femme  niie,  la  teste  couchée  sur  un  traver- 
sin bleu  et  une  vieille  debout  qui  lui  présente  les  mains  ; 
figures  de  demi  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  7  pouces 
sur  3  pieds  5  pouces  de  large. 

Saint-Germain.  Château  Neuf.  Apartement. 

59°  —  un  Arc  de  triomphe,  et  sur  le  devant  un  grand 
cheval  blanc  qu'un  jeune  homme  veut  monter  en  présence 
de  plusieurs  figures  de  3  pieds  un  quart  ;  ayant  de  hau- 
teur 5  pieds  4  pouces  sur  3  pieds  et  demi  de  large. 

60°  Un  tableau  octogone  et  en  plafond  représentant  une 
femme  assise  sur  un  nuage  accompagnée  d'une  autre 
qui  a  des  ailes  et  deux  enfants;  figures  de  3  pieds  un  quart  ; 
ayant  4  pieds  en  quarré. 

61°  Un  tableau  octogone  représentant  une  femme  sur 
un  nuage  tenant  une  palme  et  une  autre  femme  qui  tient 
un  cheval  et  trois  enfants  auprès  d'elle,  de  mêmes  dimen- 
sions que  le  précédent. 

620 —  une  femme  sur  un  nuage  tenant  une  épée  et  un 


294  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

bouclier,  un  lion  et  trois  enfans  sont  auprès  d'elle; 
figures  de  3  pieds  un  quart;  ayant  de  hauteur  4  pieds 
sur  5  pieds  de  large. 

63^  —  deux  femmes  assises  sur  un  nuage  avec  deux 
enfans^  soutenues  par  un  aigle;  de  mêmes  dimensions  que 
le  précédent. 

64°  —  des  enfans  qui  tiennent  une  couronne,  un 
sceptre  et  une  main  de  justice;  figures  de  3  pieds;  ayant 

3  pieds  et  demi  en  quarré. 

Saint-Germain.  Château  Neuf. 

65°  —  une  femme  qui  offre  un  sacrifice,  et,  sur  le 
devant,  un  homme  qui  tient  un  bœuf  par  une  corne; 
figures  de  3  pieds;  ayant  de  hauteur  5  pieds  5  pouces 
sur  4  pieds  4  pouces  de  large. 

660  —  un  homme  armé  qui  a  un  casque  en  teste  et  un 
autre  homme,  revêtu  d'une  draperie  rouge,  tenant  un 
sceptre;  figures  de  3  pieds;  ayant  de  hauteur  3  pieds  et 
demi  sur  7  pieds  de  large. 

670  —  un  bœuf  que  Ton  sacrifie  à  la  Victoire  ;  figures 
de  3  pieds  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  et  demi  sur  5  pieds 
et  demi  de  large. 

680  — un  homme  habillé  d'une  draperie  couleur  chan- 
geante, une  femme  sur  un  lit  et  un  enfant  auprès  ;  figures 
de  3  pieds;  ayant  de  hauteur  3  pieds  9  pouces  sur  2  pieds 
quatre  pouces  de  large. 

690  —  une  femme  couchée  sur  un  lit,  vêtue  d'une 
grande  drapperie  gris  de  lin  et  d'un  corcet  jaune  ;  figures 
de  3  pieds  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  9  pouces  sur  2  pieds 

4  pouces  de  large. 

70°  —  une  femme  qui  en  veut  arrêter  une  autre  entraî- 
née par  un  Amour  ;  figures  de  3  pieds;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  8  pouces  sur  5  pieds  et  demi  de  large. 


ECOLE    FRANÇAISE 


295 


71°  —  une  femme  assise  sur  son  lit,  tenant  une  coupe 
d'or  à  la  main,  et  une  vieille  femme  qui  la  lui  veut  arra- 
cher, un  petit  Amour  auprès  d'elle;  Rgures  de  3  pieds; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  8  pouces  sur  7  pieds  de  large. 

72°  —  un  soldat  armé,  le  casque  en  teste,  qui  se  présente 
à  un  homme  tenant  un  cors  de  chasse,  et  au  dessus  est  un 
homme  qui  tient  un  oyseau  de  proye;  figures  de  3  pieds 
ou  environ  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  8  pouces  sur 
4  pieds  et  demi  de  large. 

73°  —  une  femme  descendant  de  son  char  allant  trou- 
ver l'Envie  dans  son  antre  ;  figures  de  3  pieds;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  7  pouces  sur  6  pieds  9  pouces  de  large. 

74°  —  une  femme  couchée  sur  un  lit  et  auprès  d'elle 
sont  trois  femmes  debout;  de  mêmes  dimensions  que  le 
précédent. 

75°  — une  femme  habillée  de  blanc,  effrayée  à  la  veue 
d'un  homme  armé  qui  tire  son  sabre  ;  de  mêmes  dimen- 
sions. 

76"  —  une  femme  vêtue  d'une  draperie  blanche  et  un 
corset  jaune,  ayant  la  main  sur  la  teste  d'un  homme;  une 
femme  auprès  tient  un  tambour  de  basque;  de  l'autre 
côté  une  autre  femme  tient  un  dard  et  plusieurs  petites 
figures  dans  le  lointain  d'environ  3  pieds  ;  ayant  de  hau- 
teur 3  pieds  8  pouces  sur  7  pieds  4  pouces  de  large. 

77°  —  une  femme  niie  sur  un  monstre  marin,  soutenue 
par  deux  Sirènes,  qui  la  présentent  à  Neptune  et  à  Gala- 
thée  ;  figures  de  3  pieds  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  8  pou- 
ces sur  6  pieds  3  pouces  de  large. 

78°  —  deux  hommes  armés  sur  le  bord  de  la  mer, 
regardant  une  Sirène  ;  figures  d'environ  3  pieds  ;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  8  pouces  sur  7  pieds  de  large. 

Saint-Germain.  Château  Neuf.  Appartement. 

Cette  suite  se  trouve  également  mentionnée  dans  les  inventaires  de  1706 
[Mans.  6],  de  1708  [Mans.  8],  de  1722  [Bail.  22]. 


296  INVENTAIRE    GÉNÉRAL   DES   TABLEAUX   DU    ROY 


Jacques  BLANCHARD  (i; 


Un  tableau  représentant  une  Charité  avec  cinq  enfans 
autour  d'elle  ;  figures  de  petite  nature  ;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  8  pouces  sur  4  pieds  9  pouces  ;  il  est  replié  de 
6  pouces  par  le  haut. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  67  de  Tinventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  3  pieds 
4  pouces  sur  4  pieds  3  pouces  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  dans  le 
grand  cabinet  de  Monseigneur  [V.],  où  il  se  trouvait  encore  en  1706  [Mans.  6]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  en  dessus  de  porte  dans  la  salle  de  Mer- 
cure. —  Jeaurat  (1760)  le  mentionne  comme  «  restant  en  place  dans  les 
grands  appartemens  »  [J.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  25  ;  H.  i  m.  10  —  L.  i  m.  36. 


Simon  VOUET 


1°  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ  que  deux  bour- 
reaux attachent  à  la  colonne  et  un  soldat  qui  lie  une  poi- 
gnée de  verges  ;  figures  d'environ  22  pouces  ;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  6  pouces  sur  23  pouces  de  large. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Signalé    dans   les  inventaires   de  1706  [Mans.  6],  de  1708  [Mans.  8],   de 
1722  [Bail.  22]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  6o5,  «  attribué  à  Le  Sueur  »  ;  H.  1  m.  38  — 
L.  o  m.  66. 

2°  Un  tableau  représentant  Hercule  qui 'ffl'e' auprès 
d'Omphale,  qui  tient  une  flèche  et  un  arc,  et  deux  petits 


(i)  Appelé  par  Bailly  :  «  Blanchard  le  père. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  297 

Amours  au  dessus  ;  figures  comme  nature;  ayant  de  hau- 
teur 6  pieds  sur  4  pieds  et  demi  de  large. 
Paris.  Luxembourg. 

Signalé  dans  les  inventaires  de  1706   [Mans.  6],  de  1708  [Mans.  8],  de 
1722  [Bail.  22]. 

3°  Un  tableau  représentant  Jupiter  sur  un  nuage  te- 
nant ses  foudres  en  mains,  Eole  est  au  dessus  avec  une 
femme;  figures  d'environ  3  pieds;  ayant  de  hauteur  5  pieds 
4  pouces  sur  4  pieds  2  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

4°  —  Junon  et  Iris  sur  un  nuage  et  une  femme  au  des- 
sous qui  verse  de  l'eau  ;  figures  d'environ  3  pieds  ;  ayant  de 
hauteur  5  pieds  3  pouces  sur  3  pieds  8  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  feinte,  rehaussée  d'or. 

5°  —  Neptune  et  Amphitrite  sur  un  char  tiré  par  des 
chevaux  marins;  figures  d'environ  3  pieds;  ayant  de  hau- 
teur 5  pieds  3  pouces  sur  4  pieds  3  pouces  de  large;  dans 
sa  bordure  feinte,  rehaussée  d'or. 

6°  —  Cérès  assise  tenant  un  Amour,  et  deux  enfans  qui 
jouent  avec  un  lion,  et  d'autres  en  l'air  sur  un  fond  de 
paysage;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Fontainebleau.  Vestibule  de  la  Reyne. 

Ces  quatre  tableaux  sont  mentionnés,  à  la  fin  du  xvii""  siècle,  dans  le  ves- 
tibule de  la  Reine  à  Fontainebleau  [Font.  s.  d.];  ils  sont  signalés  dans  les 
inventaires  de  1706  [Mans.  6],  de  1708  [Mans.  8],  de  1722  [Bail.  22]. 

7°  Un  tableau  représentant  le  Verbe  divin  et  le  Saint 
Esprit  près  du  Père  Éternel  et  la  Vierge  au  dessus  ;  figures 
plus  de  demi-nature;  ayant  5  pieds  en  quarré. 

Saint-Germain.  Chapelle. 

Mentionné  dans  les  inventaires  de  1706  [Mans.  6j,  de  1708  [Mans.  8J    de 
1722  [Bail.  22]. 


298  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

8°  Un  tableau  représentant  une  Victoire  assise  sur  un 
trophée  d'armes,  deux  Amours  qui  lui  apportent  une  cou- 
ronne de  lauriers  et  une  palme,  et  au  dessous  deux  autres 
enfans,  dont  l'un  tient  un  casque  ;  figures  comme  nature; 
ayant  de  hauteur  5  pieds  et  demi  sur  4  pieds  2  pouces  de 
large. 

9°  —  une  Victoire  assise  tenant  de  la  main  droite  un 
cœur  et  de  la  gauche  une  palme,  et  un  Amour  qui  lui  met 
une  couronne  de  lauriers  sur  la  teste;  figures  comme  na- 
ture; ayant  de  hauteur  5  pieds  10  pouces  sur  4  pieds 
2  pouces  de  large. 

10°  —  une  Victoire  debout,  ailée,  tenant  une  couronne 
de  lauriers  et  une  pique  à  la  main  droite  ;  figure  comme 
nature  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  5  pouces  sur  3  pieds  et 
demi  de  large;  ceintré  par  le  haut  et  par  le  bas. 

Saint- Germain.  Château  Neuf. 

11'^  —  une  Victoire  assise  sur  un  trophée  d'armes,  tenant 
d'une  main  un  drapeau;  l'on  voit  au  dessus  un  enfant  qui 
tient  une  couronne  de  lauriers  et  un  autre  petit  enfant  qui 
lui  présente  une  palme  et  un  autre  qui  bat  sur  une  tim- 
bale; figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  5  pieds 
10  pouces  sur  4  pieds  2  pouces  de  large  (i). 

12°  — Jésus-Christ  en  croix,  la  Vierge  et  saint  Jean 
debout  et  la  Magdeleine  à  genoux  au  pied  de  la  croix 
avec  Marthe;  figures  d'environ  2  pieds  3  pouces;  ayant 
de  hauteur  4  pieds  et  demi  sur  2  pieds  7  pouces  de  large. 

i3°  —  Jésus-Christ  dans  le  Jardin  des  Olives,  un  ange 
au  dessus  qui  lui  présente  une  croix  dans  un  nuage  lumi- 

(i)  C'est  l'un  des  tableaux  de  cette  suite  que  vise  sans  doute  ce  mémoire 
du  peintre  Godefroid,  en  date  de  1783  :  «  Avoir  nettoie  un  tableau  du  Vouet, 
représentant  une  figure  allégorique  avec  plusieurs  enfans,  repointillé  les 
remplissages  et  refait  les  allonges,  24  livres  »  (A.  N.  O"  igSS). 

Le  20  juin  i853,  un  tableau  de  Vouet,  intitulé  «  le  Génie  de  la  Gloire  », 
était  placé  à  la  Vénerie  de  l'Empereur  ;  il  portait  la  cote  d'inventaire  loSg  °  : 
c'était,  vraisemblablement,  l'une  des  toiles  de  cette  série. 


ECOLE    FRANÇAISE  2QQ 

neux  et  les  trois  apôtres  au  dessous  endormis;  figures 
d'environ  3    pieds;  ayant   de  hauteur  4  pieds   et  demi 
sur  2  pieds  un  pouce  de  large;  sans  bordure. 
Paris.  Garde  meuble. 

14°  —  Vénus  dans  un  païsage,  essayant  un  dard  sur  sa 
main  et  trois  Amours  auprès  d'elle,  et  au  dessous  des 
armes  un  casque  plein  de  flèches;  figures  comme  nature; 
ayant  de  hauteur  5  pieds  et  demi  sur  3  pieds  5  pouces  et 
demi  de  large. 

1 5°  —  l'Amour  dardant  une  flèche  à  Vénus  sa  mère,  sur 
un  fond  de  paysage,  ayant  sous  ses  pieds  un  carquois  plein 
de  flèches  et  un  arc  ;  figures  comme  nature  ;  ayant  de  hau- 
teur 5  pieds  et  demi  sur  un  pied  1 1  pouces  de  large. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Mentionnés  dans  les  inventaires  de  1706  [Mans.  6],  de  1708  [Mans.  8], 
de  1722  [Bail.  22].  —  Dans  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  qui  est  au 
Louvre,  on  relève  en  marge  des  n°»  g  et  10,  ces  notes  mises  au  crayon  par 
Villot  :  «  2714  M.  R.  »  «  loSg^»;  en  marge  des  n°'  14  et  i5,  cette  note, 
datant  du  xviii°  siècle  :  «  à  la  Muette  ». 

Le  n*  12  actuellement  au  Louvre^  n°  973  :H.  i  m.  08  —  L.  o  m.  78. 

16" —  la  Victoire  couronnée  de  lauriers,  tenant  entre 
ses  bras  un  enfant  avec  un  cordon  bleu,  et  de  l'autre  pa- 
roit  un  enfant  tenant  des  bracelets  de  pierreries  avec  un 
fil  de  perles,  et  au  dessous  des  vases  d'or  et  d'argent; 
figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  5  pieds  sur 
3  pieds  10  pouces  de  large. 

16"  bis  (i)  —  le  portrait  du  Roy  Louis  treize  assis,  armé 
et  couronné  de  lauriers,  tenant  une  canne  dans  sa  main, 
et  deux  femmes,  posant  sa  main  sur  la  teste  d'une  desdites 
femmes;  figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  5  pieds 
3  pouces  sur  4  pieds  10  pouces  de  large;  sans  bordure. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

(i)  Ce  tableau  a  été  omis  par  Bailiy  dans  son  inventaire  de  1709;  j'ai 
cru  devoir  en  rétablir  la  mention  d'après  la  rédaction  que  j'en  ai  trouvée 
sur  un  brouillon  dudit  inventaire  Bailly  (A.  N.  O'  1964). 


300  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Le  n°  i6,  mentionne  dans  les  inventaires  de  1706  [Mans.  6],  de  1708 
[Mans.  8],  de  1722  [Bail.  22]. 

Le  n"  16,  placé,  en  1750,  au  Luxembourg,  sous  ce  titre  :  «  La  Victoire 
tenant  dans  ses  bras  Louis  XIII  encore  enfant.  »  —  Le  même,  au  Louvre  en 
1785,  pareillement  annoncé  [Louv.  85].  —  Le  n°  16  bis,  restauré,  en  1785, 
par  le  peintre  Godefroid,  dont  voici  le  mémoire  :  «  Une  allégorie  à  la  gloire 
de  Louis  XIII  par  S.  Vouet,  l'avoir  nétoyé,  refait  les  allonges  de  haut  en 
bas  et  repointillé  les  contours,  36  livres  »  (A.  N.  O'  iqSi).  —  Le  même,  res- 
tauré à  nouveau,  en  1789,  par  Martin,  dont  voici  le  mémoire  :  »  du  Vouet, 
allégorie  à  Louis  XIII,  tableau  de  61  pouces  sur  55,  crasse  et  repeints 
enlevés  et  plusieurs  trous  raccordés,  48  livres  »  (A.  N.  O'  ig'^i). 

Le  n°  16  actuellement  au  Louvre,  n°  977,  sous  ce  titre  «  La  Richesse  »  : 
H.  I  m.  70  —  L.  I  m.  24. 
Le  n°  16  bis,  actuellement  au  Louvre,  n°  976  :  H.  i  m.  65  —  L.  i  m.  54. 

170  Un  tableau  représentant  la  Vierge  qui  tient  l'enfant 
Jésus  sur  ses  genoux,  tenant  d'une  main  une  branche  de 
pruneaux  et  trois  enfans  au  dessous  qui  lui  apportent  des 
fruits,  saint  Joseph  paroit  sur  le  derrière  assis,  le  tout  sur 
un  fond  de  paysage;  figures  comme  nature;  ayant  de 
hauteur  5  pieds  un  pouce  sur  4  pieds  9  pouces  de  large. 
Ce  tableau  est  coupé  à  oreille  par  le  haut. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

18°  —  une  Descente  de  croix,  au-dessus  sont  deux 
anges  tenant  une  couronne  d'épines;  figures  de  18  à 
20  pouces;  ayant  de  hauteur  4  pieds  3  pouces  sur  2  pieds 
de  large. 

Paris.  Chapelle  du  Louvre. 

Mentionnés  dans  les  inventaires  de  1706  [Mans  6],  de  1708  [Mans.  8],  de 
1722  [Bail.  22]. 

Dans  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  qui  est  au  Louvre,  on  relève,  en 
marge  du  n»  17,  cette  note  au  crayon  mise  au  xviii"  siècle  :  «  à  la  Faucon- 
nerie. Chapelle  ». 

Le  n»  18  actuellement  au  musée  de  Dijon,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat 
en  i8o3  :  H.  i  m.  62  —  L.  o  m.  75. 

18°  bis.  Un  tableau  représentant  une  vieille  femme 
avec  une  coëffe  noire  auprès  d'un  buffet  chargé  de  fruits, 


ÉCOLE    FRANÇAISE  3oi 

ayant  la  main  levée  sur  un  petit  garçon  qui  a  peur  d'être 
frapé,  sur  un  fond  de  paysage  ;  figures  comme  nature  ; 
ayant  de  hauteur  5  pieds  2  pouces  sur  5  pieds  3  pouces 
de  large,  et  coupé  à  oreille  par  en  haut;  sans  bordure, 
Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

Ce  tableau  a  été  omis  par  Bailly  ;  j'ai  cru  devoir  en  rétablir  la  mention 
d'après  la  rédaction  que  j'en  ai  trouvée  sur  un  brouillon  dudit  inventaire 
Bailly;  en  marge  on  relève  cette  note  :  «  Inconnu  »  (A.  N.  O'  1964). 


Nicolas   POUSSIN 


1°  Un  tableau  représentant  le  Miracle  de  Jésus-Christ 
guérissant  l'aveugle  né  ;  figures  de  20  à  22  pouces  ;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  7  pouces  sur  5  pieds  4  pouces  de 
large  ;  dans  sa  bordure  dorée  (i). 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

Exécuté,  en  i65i,  pour  un  marchand  de  Lyon,  nommé  Reynon  ;  fit  ensuite 
partie  de  la  collection  du  duc  de  Richelieu,  puis  entra  dans  la  collection  de 
la  Couronne  [Félibien]. 

N»  164  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695 
[P.],  dans  la  chambre  du  conseil  [V.],  où  Piganiol  de  la  Force  le  signale 
également. 

En  1749,  comme  «  il  tomboit  par  écailles  »,  il  fut  rentoilé  par  la  veuve 
Godefroid  et  restauré  par  Colins  (A.  N.  O'  1934  ''). 

Actuellement  au  Louvre,  n'yib,  sous  ce  titre  :  «  Les  aveugles  de  Jéricho  »  : 
H.  I  m.  19  —  L.  I  m.  76. 

20  Un  tableau  représentant  la  Fuite  du  petit  Pirrhus  ; 
figures  de  18  à  20  pouces  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  sur 
4  pieds  10  pouces  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

(i)  La  septième  des  Conférences  de  l'Académie  royale  de  peinture  et  de 
sculpture  par  Félibien  (Amsterdam,  1706,  in- 12)  a  pour  objet  ce  tableau  ; 
une  description,  très  détaillée  et  trop  longue  pour  pouvoir  prendre  place 
ici,  en  fut  faite  à  cette  occasion,  en  1667,  par  Sébastien  Bourdon. 


302  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

N»  i68  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  4  pieds 
sur  6  de  large  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  dans  la  chambre  du 
Conseil  [V.],  où  Piganiol  de  la  Force  le  signale  pareillement. 

En  1749,  comme  «  il  tomboit  par  écailles  »,  il  fut  rentoilé  par  la  veuve 
Godefroid  et  restauré  par  Colins  (A.  N.  O'  1934  '^). 

Actuellement  au  Louvre,  n°  726  :  H.  i  m.  16  —  L.  i  m.  60. 

3°  Un  tableau  représentant  une  Bacchanales  où  paroit 
une  femme  vestue  de  bleu  jouant  de  la  guittare  ;  figures 
de  22  à  24  pouces;  ayant  de  hauteur  3  pieds  7  pouces  sur 
5  pieds  3  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

N"  169  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  4  pieds 
7  pouces  sur  5  pieds  2  pouces  de  large  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.], 
dans  la  chambre  du  Conseil  [V.],  où  Piganiol  de  la  Force  le  signale  éga- 
lement. 

En  1749,  comme  «  il  tomboit  par  écailles  »,  il  fut  rentoilé  par  la  veuve 
Godefroid  et  restauré  par  Colins  (A.  N.  O'  1934^). 

Actuellement  au  Louvre,  n°  730  :  H.  i  m.  21  —  L.  i  m.  ■jS. 

4°  Un  tableau  représentant  les  Israélites  qui  reçoivent 
la  manne  dans  le  désert  ;  figures  de  22  à  24  pouces  ;  ayant 
de  hauteur  4  pieds  5  pouces  sur  6  pieds  de  large,  rehaussé 
de  3  pouces  ;  dans  sa  bordure  dorée  (i). 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

Exécuté,  en  1639,  pour  M.  de  Chantelou;  entré  ensuite  dans  la  collection 
de  la  Couronne. 

No  36 1  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  mention  :  «  La  manne  au 
désert;  sur  le  devant  est  une  femme  qui  donne  la  mamelle  à  sa  mère;  hault 
de  4  pieds,  large  de  6  »  (2)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgb  [P.],  dans  le 
vestibule  des  petits  appartements  [V.]. 

(1)  La  sixième  des  Conférences  de  l'Académie  royale  de  peinture  et  de 
sculpture  par  Félibien  (Amsterdam,  1706,  in-12)  a  pour  objet  ce  tableau  : 
une  description,  très  détaillée  et  trop  longue  pour  pouvoir  être  reproduite 
ici,  en  fut  faite  à  cette  occasion  par  Le  Brun,  en  1667. 

(2)  Ce  tableau  primitivement  faisait  donc  pendant  au  précédent  n"  2. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  3o3 

Piganiol  de  la  Force  le  signale,  en  le  décrivant  longuement,  dans  le  cabi- 
net du  billard  à  Versailles.  —  Rentoilé  et  restauré,  en  lySi,  par  la  veuve 
Godefroid  et  Colins  (A.  N.  O"  1934  *).  —  Placé  ensuite  au  Luxembourg.  — 
Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85].  —  Restauré,  en  1789,  par  Martin,  dont  voici 
le  mémoire  :  «  du  Poussin.  Les  Israélites  dans  le  désert,  grande  composition 
de  74  pouces  sur  5o,  ce  tableau  étoit  intercepté  par  la  saleté  et  des  repeints 
très  difficiles  à  enlever,  réparé  avec  grand  soin  »  (A.  N.  O"  iqSi). 

Actuellement  au  Louvre,  n"  709  :  H.  i  m.  4g  —  L.  2  m. 


5°  Un  tableau  représentant  les  Philistins  attaquez  de  la 
peste;  sur  le  devant  paroit  une  femme  morte  avec  un 
enfant  auprès  d'elle  qu'un  homme  empêche  de  téter; 
figures  d'environ  2  pieds  ;  ayant  de  hauteur  4-  pieds 
7  pouces  sur  6  pieds  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

Exécuté,  vers  i63o,  pour  un  sculpteur  nommé  Matheo,  qtii  le  paya  à 
l'artiste  60  écus  ;  après  avoir  passé  par  plusieurs  mains,  il  fut  vendu 
1000  écus  au  duc  de  Richelieu,  et  acheté  à  ce  dernier  par  le  Roi  [Villot]. 

N"  i65  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.], 
dans  le  vestibule  des  petits  appartements  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  le  cabinet  du  billard  à  Versailles.  — 
Restauré  par  Colins  en  1749  (A.  N.  O'  1934  ^).  —  Mis  ensuite  au  Luxem- 
bourg. —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85].  —  Restauré,  en  1785,  par  le  peintre 
Godefroid,  dont  voici  le  mémoire  :  «  La  Peste  du  Poussin,  pour  l'avoir 
netoyée  et  levé  plusieurs  couches  d'anciens  vernis  gras  et  jaunes,  l'avoir 
verni  légèrement  et  repointillé  à  deux  eudrois,  20  livres  »  (A.  N.  O'  igSi). 

Actuellement  au  Louvre,  n»  710  :  H.  i  m.  45  —  L.  i  m.  92. 

6°  Un  tableau  représentant  Rébecca  au  puits  avec  ses 
compagnes,  vestue  d'une  robbe  bleue,  et  le  serviteur 
d'Abraham  qui  lui  présente  une  bague;  figures  de  20  à 
22  pouces;  ayant  de  hauteur  3  pieds  7  pouces  et  demi  sur 
5  pieds  1 1  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Exécuté,  en  1648,  pour  le  banquier  Pointcl;  ii  sa  mort  passa  dans  la  col- 
lection du  duc  de  Richelieu,  et  entra  ensuite  dans  la  collection  de  la  Cou- 
ronne [Villot], 


304  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

N°  167  de  rinventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  3  pieds 
7  pouces  sur  6  pieds  1 1  pouces  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1696  [P.],  dans  la 
chambre  du  billard  [V.].  —  En  1706,  au  cabinet  de  la  Surintendance  [Mans.  6]. 

Signalé  dans  la  cinquième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendnace  en  1760 
[J.],  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir»  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  704  :  H.  i  m.  17  —  L.  i  m.  98. 


7°  Un  tableau  représentant  Moyse  retiré  des  eaux  et 
présenté  à  la  fille  de  Pharaon,  sur  le  devant  duquel  pa- 
reil le  fleuve  du  Nil  appuyé  sur  une  urne  avec  un  sphinx 
auprès;  figures  de  20  à  22  pouces;  ayant  de  hauteur 
4  pieds  7  pouces  sur  6  pieds  de  large,  rehaussé  de 
2  pouces;  dans  sa  bordure  dorée. 

Meudon.  Appartement  frais. 

N"  160  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  3  pieds 
10  pouces  sur  6  pieds  de  large  [L.  B.].  —  Signalé  à  Meudon  en  1695  [P.], 
dans  le  grand  cabinet  frais  [Meud.  s.  d.]. 

Signalé,  en  1784,  dans  la  cinquième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance, 
avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  706  :  H.  i  m.  21  —  L.  i  m.  gS. 

8°  Un  tableau  représentant  la  Mort  de  Saphire  en  pré- 
sence des  Apôtres  ;  figures  de  22  à  24  pouces  ;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  8  pouces  et  demi  sur  5  pieds  1 1  pouces 
de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Meudon.  Château  Neuf. 

Acheté  en  i685  au  peintre  Hérault,  comme  l'atteste  cette  ordonnance 
inscrite  aux  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  2  mai  :  «  Au  nommé 
Hérault,  peintre,  sçavoir  5,5oo  livres  pour  le  prix  d'un  tableau  du  Poussin 
représentant  Saphire  anatématisée  par  Saint  Pierre,  et  5, 000  livres  pour  un 
autre  du  mesme  autheur  représentant  le  Jugement  de  Salomon  »  [GuifFrey. 
t.  II,  col.  587,664]. 

N»  442  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683),  avec  cette 
mention  :  «  Saphire  qui  tombe  morte  à  la  présence  de  trois  apôtres  qui  sont 
élevez  sur  deux  marches  et  une  figure  plus  enfoncée  qui  distribue  de  l'ar- 
gent à  un  pauvre,  hauit  de  3   pieds  8  poulces  et  demi,  large   de  6  pieds 


ÉCOLE    FRANÇAISE  3o5 

un  poulce  »  [L.  B].  —  A  Versailles  en  iGgS  [P.],  dans  le  cabinet  aux  trois 
portiques  [V.].  —  En  1706  à  Meudon  [Mans.  6.]. 

Signalé  dans  la  cinquième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760 
[J.],  et,  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  720  :  H.  i  m.  22  —  L.  2  m. 


90  Un  tableau  représentant  la  Femme  adultère  présen- 
tée à  Jésus-Christ  par  les  Scribes  et  les  Pharisiens  ;  figures 
de  22  à  24  pouces;  ayant  de  hauteur  3  pieds  8  pouces  et 
demi  sur  5  pieds  10  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Meudon.  Château  Neuf. 

«  Donné  au  Roy  par  M.  Le  Nostre  en  septembre  iGgS  »  [P.]  :  il  avait  été 
exécuté,  en  i653,  pour  ce  personnage. 

Le  même  Paillet  (lôgS)  le  signale  à  Versailles  :  il  se  trouvait  alors  au 
magasin  [Mag.  96].  —  A  Meudon  en  1706  [Mans.  6]. 

Signalé  dans  la  cinquième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760 
[J.]  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  716  :  H.  i  m.  22  —  L.  i  m.  gS. 

10°  Un  tableau  représentant  un  Païsage  où  paroit  Dio- 
gène  avec  un  paysan  e]ui  boit  dans  sa  main  ;  figures  de 
12  à  i3  pouces;  ayant  de  hauteur  4  pieds  9  pouces  sur 
6  pieds 4  pouces  et  demi  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Exécuté,  en  1648,  pour  M.  de  Lamarque,  qui  le  vendit  à  Louis  XIV  [Villot]. 

N°  176  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  4  pieds 
9  pouces  sur  7  pieds  7  pouces  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  i6g5  [P.],  au  ma- 
gasin [Mag.  96].  — A  Paris  en  1706  [Mans.  6]. 

Placé,  en  171 5,  dans  la  petite  salle  à  manger  du  duc  d'Antin  en  son  hôtel 
particulier  à  Paris  [A.]  —  Se  trouvait  dans  la  cinquième  pièce  de  l'hôtel  de 
la  Surintendance  en  1760  [J.],  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  laver  et 
vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  741   :  H.  i  ni.  6i  —  L.  2  m.  20. 


3o6  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

II"  Un  tableau  représentant  le  Jugement  de  Salomon 
où  paroit  un  homme  ayant  le  casque  en  teste,  tenant  un 
enfant  par  le  pied  et  de  la  main  droite  une  épée  pour  le 
couper  en  deux  ;  figures  de  20  à  22  pouces  ;  ayant  de  hau- 
teur 3  pieds  sur  4  pieds  6  pouces  de  large  ;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Acheté,  en  i685,  au  peintre  Hérault  (i). 

N»  443  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  1 683),  avec  cette  men- 
tion :  «  le  Jugement  de  Salomon  et  une  femme  au  pied  de  son  trosne  qui 
tient  un  enfant  mort  sur  son  bras  et  plusieurs  autres  figures,  hault  de 
3  pieds  un  poulce,  large  de  4  pieds  7  poulces  »  [L.  B.].  —  A  Versailles 
en  i6g5  [P.],  dans  le  cabinet  aux  trois  portiques  [V.].  —  En  1706,  dans  le 
cabinet  de  la  Surintendance  [Mans.  6]. 

Signalé  à  l'hôtel  de  la  Surintendance,  en  1760,  dans  la  bibliothèque  [J.],  et 
en  1784  dans  le  salon  du  Directeur  des  Bâtiments,  avec  cette  note  (1788)  : 
«  Il  faut  le  laisser  voir  dans  son  entier,  il  y  en  a  cinq  pouces  de  cachés 
par  en  haut  sous  la  bordure  »  [D.  R.] .  —  Restauré,  en  1 78g,  par  Martin,  dont 
voici  le  mémoire  :  «  du  Poussin  :  Jugement  de  Salomon,  de  56  pouces  sur 
37,  netoyé  et  réparé  des  trous,  60  livres  »  (A.  N.  O'  193 1). 

Actuellement  au  Louvre,  n»  711  :  H.  i  m.  — L.  i  m.  5o. 

12°  Un  tableau  représentant  FEnlèvement  des  Sabines; 
figures  de  22  à  24  pouces;  ayant  de  hauteur  4  pieds  10 
pouces  sur  6  pieds  3  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaii.x. 

Entré  dans  la  collection  de  la  Couronne  en  1684  ou  i685,  probablement 
par  voie  de  donation,  car  aucune  mention  n'en  est  faite  aux  Comptes  des 
Bâtiments.  L'abbé  Guilbert,  dans  sa  Description  de  Fontainebleau  (1737. 
t.  L  p.  1 17),  prétend  qu'il  avait  appartenu  à  M.  de  La  Ravoye  (2)  :  si  le  dire 
est  exact,  ce  dernier  l'aurait  tenu  de  la  duchesse  d'Aiguillon. 

N°  475  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683)  avec  les  dimen- 
sions de  4  pieds  ii  pouces  sur  6  pieds  4  pouces  et  demi  [L.  B.].  —  A  Ver- 

(i)  Voir  le  précédent  n»  8.  —  D'après  le  catalogue  du  Louvre,  ce  tableau, 
peint  en  164g,  aurait  appartenu  au  banquier  Pointe!  et  au  président  du 
Harlay  avant  d'entrer  dans  la  collection  de  la  Couronne. 

(2)  Voir  le  n"  21  ci-dessous,  p.  3 12. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  'ioj 

sailles  en  1695  [P.],  dans  l'appartement  de  Monsieur  [V.].  —  En   1706,  au 
cabinet  de  la  Surintendance  [Mans.  6]. 

Placé,  en  lySS,  à  Fontainebleau,  dans  la  Chambre  Saint-Louis  [Font.  33]. 
—  En  1749,  remis  sur  châssis  par  la  veuve  Godefroid,  et  restauré  par  Colins 
(A.  N.  O'  1934  '^).  —  Mis  ensuite  au  Luxembourg.  —  Au  Louvre  en  1785 
[Louv.  85].  —  Restauré,  en  1789,  par  Martin,  dont  voici  le  mémoire  :  «  du 
Poussin  :  Tenlèvement  des  Sabines,  de  78  pouces  sur  59;  avoir  enlevé  une 
très  ancienne  crasse  et  des  repeints,  et  raccordé  plusieurs  trous  avec  grand 
soin,  120  livres  »  (A.  N.  O'   193 1). 

Actuellement  au  Louvre,  n"  724  :  H.   i  m.  5o  —  L.   2  m.  07. 


i3°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  et  l'Enfant  Jésus 
sur  un  nuage  au  dessus  d'un  pilier  et  des  pèlerins  pros- 
ternés au  bas  ;  figures  grandes  comme  nature  ;  ayant  de 
hauteur  9  pieds  un  pouce  sur  7  pieds  4  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

D'après  Félibien,  ce  tableau,  peint  en  i63o,  fut  envoyé  en  Flandre,  d'où  il 
passa  dans  la  collection  du  Roi. 

N"  170  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  mention  :  «  Une  Vierge 
avec  des  pellerins  qu'on  appelle  Notre  Dame  du  Pillier,  hault  de  g  pieds 
8  poulces  sur  7  pieds  8  poulces  de  large  »,  et  cette  note  ajoutée  :  «  Veu 
à  Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Signalé  par  Houasse  (1691)  à  Paris 
[H.].  —  En  1706,  au  cabinet  de  la  Surintendance. 

Piganiol  de  la  Force  l'indique  ainsi  dans  la  salle  de  l'Abondance  à  Ver- 
sailles :  «  Un  grand  tableau  qui  représente  comment  la  Vierge  apparut  à 
S.  Jacques  dans  la  ville  de  Saragoce  en  Espagne,  où  depuis  on  bâtit  un 
temple  en  son  honneur,  qu'on  appelle  Nuestra  Segnora  del pilar...  Le  sujet 
de  ce  tableau  est  le  même  que  celui  d'une  Image  miraculeuse  qu'on  garde 
si  précieusement  dans  l'église  de  Notre  Dame  du  Pilier  à  Saragoce,  qu'on 
ne  la  montre  jamais  qu'aux  Souverains  ou  aux  Cardinaux.  »  —  Restauré 
par  Colins  en  1749  (A.  N.  O'  1934'^).  —  Mis  en  1760  au  Luxembourg.  — 
Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85].  —  Restauré,  en  1785,  par  Godefroid,  dont 
voici  le  mémoire  ;  «  Le  grand  tableau  du  Poussin,  connu  sous  le  nom  de 
la  Délia  Madona  Delpilo,  l'avoir  nétoyé  et  levé  quelques  repeins  noircis  et 
les  avoir  repointillés  à  l'outremer,  90  livres  »  (A,  N.  O'   193  i). 

Actuellement  au  Louvre,  n°  719  :  H.  3  ni.  01  —  L.  2  m.  42. 


3o8  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES   TABLEAUX    DU    ROY 

14°  Un  tableau  représentant  le  Triomphe  de  Flore 
assise  dans  un  char  tiré  par  deux  Amours  et  accompagné 
d'enfans  et  sur  le  devant  deux  figures  assises  à  terre  de 
3  pieds  et  demi;  ayant  de  hauteur  5  pieds  sur  7  pieds 
8  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée  (i). 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Entré  dans  la  collection  de  la  Couronne  en  1684  ou  i685,  et  probablement 
de  la  même  manière  que  le  précédent  n°  12,  car  il  n'en  est  point  fait  men- 
tion aux  Comptes  des  Bâtiments  (2).  Cette  peinture  aurait  été  faite  en  i63o 
pour  le  cardinal  Omodei. 

N°476  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683),  avec  les  dimen- 
■sions  de  5  pieds  3  pouces  et  demi  sur  7  pieds  1 1  pouces  et  quart  [L.  B.J.  — 
A  Versailles  en  1695  [P.],  dans  l'appartement  de  Monseigneur  [V.].  —  En 
1706,  au  cabinet  de  la  Surintendance  [Mans.  6]. 

En  1733,  placé  à  Fontainebleau,  comme  le  n°  12,  dans  la  chambre  Saint- 
Louis  [Font.  33].  —  Restauré,  en  1749,  par  Colins  (A.  N.  O'  ig34^).  —  Au 
Luxembourg  en  1750,  d'où  il  fut  retiré,  le  17  janvier  1758,  pour  être  remis 
au  graveur  Fessard  (A.  N.  O'  1932).  —  Au  Louvre  en  i-jSb  [Louv.  85].  — 
Restauré,  en  1786,  par  Godefroid,  dont  voici  le  mémoire  :  «  La  Flore  du 
Poussin,  qui  avoit  été  crevée  à  travers  les  bras  de  la  figure,  avoir  netoyé 
ledit  tableau  et  repeint  la  partie  du  bras  mastiquée  et  rcpuintillé  en  beau- 
coup d'endroits,  120  livres  »  (A.  N.  O'  193 1). 

Actuellement  au  Louvre,  n°  732  :  H.  i  m.  65  —  L.  2  m.  41, 

(i)  On  relève  encore  à  l'actif  de  Poussin  dans  les  inventaires  du 
xvir  siècle  un  autre  tableau  omis  par  Bailly,  et  ainsi  mentionné  : 

«  Le  triomphe  de  Flore  dans  un  char  tiré  par  deux  Amours,  haiilt  de 
3  pieds  sur  3  pieds  10  poulces  de  large.  » 

N"  98  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  Signalé,  en  1695,  par  Pail- 
let  à  Versailles  avec  cette  note  :  «  Manière  de  Poussin,  n'est  qu'une  copie, 
l'original  est  cy-après  »  [P.];  au  magasin  en  1696,  avec  cette  mention  : 
«  Copie  du  Triomphe  de  Flore  »  [Mag.  65].  —  A  dater  de  là,  n'est  plus 
mentionné  par  les  autres  inventaires. 

(2)  En  i685,  toutefois,  trois  caisses  de  tableaux  et  de  médailles  furent 
expédiées  de  Rome  à  Paris  [Guiffrey.  t.  II.  col.  762];  on  n'en  a  point  le  dé- 
tail, mais  il  est  probable  que  c'étaient,  pour  la  plupart,  des  copies  exécutées 
par  les  élèves  de  l'École  de  Rome.  La  même  année,  également,  le  peintre 
Geslin  percevait  2  5o  livres  «  pour  avoir  raccommodé  les  tableaux  de 
l'Albane  et  les  deux  du  Poussin  venus  de  Rome  »;  ces  deux  derniers  sont 
assurément  les  suivants  n°^  18  et  19,  venus  de  Rome  en  i683,  car  aucune 
preuve  ferme  ne  permet  d'inférer  qu'il  s'agisse  des  n°'  1 2  et  14. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  Sog 

i5o  Un  tableau  représentant  le  Ravissement  de  saint 
Paul  ;  figures  de  22  à  24  pouces  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds 
6  pouces  sur  3  pieds  7  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure 
dorée;  rehaussé  de  4  pouces  et  élargi  de  cinq. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

«  Ce  tableau  sortit  des  mains  de  Poussin  en  1649  (i)  pour  faire  la  curio- 
sité de  M.  Scarron,  de  qui  le  sieur  Jabach  l'ayant  eu,  il  se  fit  un  plaisir  de  le 
lâcher  à  M.  le  duc  de  Richelieu,  qui,  tout  d'un  coup,  le  jugea  digne  d'être 
placé  dans  le  cabinet  de  Sa  Majesté  »  [Florent  le  Comte,  t.  III,  p.  3o]. 

N"  171  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  4  pieds 
2  pouces  sur  3  pieds  3  pouces  de  large  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  i685,  avec 
cette  note  :  «  Agrandi  en  i685  >>  [P.];  il  se  trouvait  alors  dans  le  cabinet  du 
billard  [V.],  où  Piganiol  de  la  Force  le  signale  également. 

Mis  au  Luxembourg  en  lySo.  —  Au  Louvre  en  lySS  [Louv.  85].  — Restauré, 
en  1785,  par  Godefroid,  dont  voici  le  mémoire  :  «  Le  Ravissement  de 
S.  Paul  par  Poussin,  l'avoir  nétoyé  avec  beaucoup  de  peine,  parce  qu'il 
étoit  couvert  d'une  huile  jaune,  avoir  refait  l'allonge  de  4  pouces  tout 
autour,  90  livres  »  (A.  N.  O'  193 1). 

Actuellement  au  Louvre,  n"  722  :  H.  i  m.  48  —  L.  i  m.  20. 


16°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  tenant  l'Enfant 
Jésus,  accompagnez  de  S.  Joseph  et  Ste  Elizabeth,  de 
saint  Jean  qui  est  au  pied  d'un  arbre;  figures  de  20  à 
22  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds  5  pouces  et  demi  sur 
4  pieds  6  pouces  de  large,  élargi  de  10  pouces;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

Acheté,  en  i685,  au  peintre  Hérault,  comme  l'atteste  cette  ordonnance  de 
paiement  en  date  du  3  avril  :  «  Au  sieur  Hérault,  peintre,  6,600  livres  pour 
son  paiement  de  deux  tableaux  du  Poussin,  l'un  représentant  les  Pasteurs 
d'Arcadie  et  l'autre  la  Sainte  Famille  qu'il  a  livrez  pour  le  service  de  S.  M.  » 
[Guiffrey.  t.  II.  col.  584,  663]. 

N°  440  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  io83),  avec  les  dimen- 
sions de  2  pieds  1 1   pouces»  sur  4  pieds  un  pouce  (L.  B.].  —  A  Versailles  en 

(i)  La  date  exacte  est  mai  1750. 


3lO  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    rABLEAUX    DU    ROY 

1G95,  avec  cette  note:  «  Il  a  été  agrandi  »,  et  les  dimensions  de  2  pieds 
1 1  pouces  sur  4  pieds  1 1  pouces  de  large  [P.]  ;  il  se  trouvait  alors  dans  le 
vestibule  des  petits  appartements  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  à  Versailles  dans  le  cabinet  du  billard. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  714  :  H.  o  m.  94  —  L.  1  m.  22. 

170  Un  tableau  représentant  les  Pasteurs  d'Arcadie,  où 
paroit  une  femme  debout,  regardant  un  tombeau  ruiné; 
figures  de  20  à  25  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
8  pouces  sur  5  pieds  un  pouce  de  large,  élargi  de  18  pou- 
ces; dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

Acheté,  en  i685,  au  peintre  Hérault  (i). 

N°  441  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683),  avec  cette  men- 
tion :  «  Trois  pasteurs  d'Arcadie  et  une  femme  s'appuyant  sur  l'épaule  d'un 
des  trois  et  un  autre,  qui  lit  sur  un  tombeau  au  milieu  d'une  campagne, 
hault  de  2  pieds  8  pouces  sur  3  pieds  7  poulces  de  long,  dans  sa  bordure  de 
bois  sculptée  et  dorée  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1693  [P.],  dans  le  vesti- 
bule des  petits   appartements  [V.j. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  le  cabinet  du  billard. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  7^4  :  H.  o  m.  85  —  L.  i  m.  21. 

18°  Un  tableau  représentant  Mo^'se  qui  foule  aux  pieds 
la  couronne  de  Pharaon  ;  figures  de  18  pouces  ;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  1 1  pouces  sur  4  pieds  1 1  pouces  de  large, 
élargi  de  14  pouces  et  demi  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

19°  —  Moyse  changeant  la  verge  en  serpent  en  présence 
des  Magiciens  de  Pharaon;  figures  de  18  à  20  pouces; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

Vendus  au  Roi,  en  [683,  parle  sieur  Alvarez,  comme  le  prouve  cette  ordon- 
nance de  paiement,  en  date  du  17  août  :  «  i3,95o  livres  pour  délivrer  au  sieur 
Alvarez  pour  son  remboursement  de  plusieurs   tables  et  tableaux   qu'il   a 

(i)  Voir  le  précédent  n"  16. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  3ll 

acheptez  à  Rome,  sçavoir...  2,800  livres  pour  deux  tableaux  de  Poussin,  un 
représentant  Moyse  qui  foule  aux  pieds  la  couronne  de  Pharaon  et  l'autre 
les  serpents  d'airin,  le  tout  livré  pour  le  service  du  Roy  »  [Guiffrey.  t.  II, 
col.  272].  —  Restaurés  alors  par  Geslin  (i). 

N°"  437  et  438  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683),  avec  les 
dimensions  de  4  pieds  1 1  pouces  sur  3  pieds  10  pouces,  et  cette  note  :  «  J'ay 
receu  les  deux  tableaux  du  Poussin  que  Mgr  de  Louvois  m'a  envoyé  l'un 
représentant  le  jeune  Moyse  foulant  aux  pieds  la  couronne  de  Pharaon  et 
l'autre  le  même  Moyse  changeant  sa  verge  en  serpent  en  présence  des 
Magiciens  de  Pharaon,  cesdits  deux  tableaux  pour  mettre  dans  le  magazin 
des  tableaux  du  Roy.  Faict  à  Paris,  le  17  novembre  i683.  Le  Brun  »  [L.  B.]. 
—  A  Versailles  en  1695  [P.],  dans  le  vestibule  des  petits  appartements  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  les  signale  dans  le  cabinet  du  billard.  —  Mentionnés 
dans  la  troisième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  en 
1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  allongés  de  8  pouces  de  chaque  côté,  à 
remettre  dans  leur  forme  primitive,  laver  et  vernir  sans  espoir  de  les  rendre 
plus  clairs  étant  peints  sur  des  fonds  bruns.  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"'  707  et  708  :  H.  o  m.  92  —  L.   i  m.  28. 


20"  Un  lableau  représentant  la  Vierge,  le  petit  Jésus  et 
sainte  Elisabeth  tenant  saint  Jean,  saint  Joseph  est  debout 
les  mains  jointes;  figures  de  14  à  i5  pouces;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  sur  19  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Cabinet  proche  la  petite  galerie  du  Roy. 

Acheté,  en  i685,  au  marchand  de  tableaux  Moule  (2). 

N"  4G2  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683)  [L.  B.].  —  A 
Versailles  en  1695  [P.],  d'abord  dans  la  galerie  des  petits  appartements, 
ensuite  dans  le  petit  cabinet  [V.]. 

Placé,  en  1 7 1 5,  dans  le  cabinet  de  la  duchesse  en  l'hôtel  particulier  du  duc 
d'Antin  à  Paris  [A.].  —  Remis,  en  1737,  dans  la  galerie  de  Versailles  [G.  R.]. 
—  Signalé,  en  1760,  dans  le  premier  cabinet  particulier  de  l'hotcl  de  la 
Surintendance  [J.],  et,  en  1784,  dans  la  neuvième  pièce  du  même  hôtel,  avec 
cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  713  :  H.  o  m.  68  —  L.  o  m.  61. 

(i)  Voir  la  note  2  du  précédent  n"  14. 

(2)  Voir  le  n"  11  de  l'article  de  Francesco  Albani,  p.  184,  sttpra. 


3  12  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

21°  Un  tableau  représentant  l'Assomption  de  la  Vierge; 
figures  de  lo  à  12  pouces  ;  ayant  de  hauteur  18  pouces  et 
demi  sur  14  pouces  et  demi  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Petite  gallerie  du  Roy. 

Peint  à  Rome,  en  i65o,  pour  M.  de  Mauroy.  —  Acheté,  en  i685,  au  mar- 
chand de  tableaux  De  La  Ravoye,  comme  l'atteste  cette  ordonnance  de 
paiement  en  date  du  24  février  :  «  Au  sieur  De  La  Ravoye,  pour  un  tableau 
du  Poussin  représentant  l'Assomption  de  la  Vierge,  3,3oo  livres  »  [Guiflrey. 
t.  II,  col.  58i,66i]. 

N"  4^9  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i6S3)  [L.  B.].  —  A 
Versailles  en   lôgS  ]P.],  dans  la  galerie  des  petits  appartements. 

Placé,  en  171 5,  dans  le  cabinet  de  la  duchesse,  en  l'hôtel  particulier  du  duc 
d'Antin  à  Paris  [A.].  —  Remis,  en  1737,  dans  la  galerie  de  Versailles  [G.  R.], 
où  Piganiol  de  la  Force  le  signale  également.  —  Mentionné  dans  le  salon  du 
directeur  des  Bâtiments,  à  l'hôtel  de  la  Surintendance,  en  1760  [J.]  et  en 
1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  à  rentoiler  pour  faire  disparaître  les  ger- 
sures  »  [D.  R.].  —  Restauré,  en  1789,  par  Martin,  dont  voici  le  mémoire  : 
«  du  Poussin  :  Assomption  de  la  Vierge,  de  19  pouces  sur  i5;  enlevé  la 
crasse,  des  repeints  et  réparé  des  trous,  48  livres  »  (A.  N.  O'  193 1). 

Actuellement  au  Louvre,  n"  718  :  H.  o  m.  5i  — L.  o  m.  40. 


22°  Un  tableau  représentant  Mars  et  Vénus  avec  plu- 
sieurs Amours;  figures  de  18  à  20  pouces;  ayant  de  hau- 
teur 2  pieds  10  pouces  sur  3  pieds  10  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N»  299  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  mention  :  «  Vénus 
couchée  toute  nue  sur  une  draperie  bleue  et  Mars  couché  auprès  qui  la 
caresse,  plusieurs  petits  Amours  qui  jouent  avec  des  cignes  »  [L.  B.].  —  A 
Versailles  en  1695  [P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

Signalé,  en  1760,  à  l'hôtel  de  la  Surintendance  dans  la  bibliothèque  [J.],  et 
en  1784,  dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments,  avec  cette  note  (1788)  : 
«  peint  sur  une  très  grosse  toile,  il  faut  remplir  les  écailles  avec  du  mastic 
et  le  remettre  dans  sa  grandeur  primitive.  »  [D.  R.].  —  Restauré,  en  1789, 
par  Martin,  dont  voici  le  mémoire  :  «  du  Poussin,  Mars  et  Vénus  environnés 
des  Amours  et  des  plaisirs,  tableau  de  42  pouces  sur  55,  enlevé  la  crasse  et 


ÉCOLE    FRANÇAISE  3l3 

des  repeints  difficiles,  l'avoir  agrandi  de  4  pouces  d'un  côté  et  de  2  pouces 
6  lignes  de  l'autre,  réparé  ce  morceau  avec  soin,  100  livres  »  (A.  N.  O'  igSi). 

Actuellement  au  Louvre,  n°  727  :  H.  o  m.  81  —  L.  i  m.  45. 


23°  Un  tableau  représentant  Moyse  tiré  des  eaux  et 
présenté  à  la  fille  de  Pharaon  ;  figures  de  22  à  24  pouces; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  10  pouces  sur  3  pieds  7  pouces 
de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

24°  —  Saint  Jean  qui  baptise  sur  le  bord  du  Jourdain, 
où  paroit  un  homme  qui  ôte  sa  chemise  ;  figures  de  16  à 
1 8  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds  7  pouces  sur  3  pieds  et 
demi  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

a  Tableaux  donnez  au  Roy  par  M.  Le  Nostre  en  septembre  iGgS  »  [P.]. 

A  Versailles  en  1695,  au  magasin  [Mag.  96].  —  Le  n"  24  placé,  vers  1700, 
à  Meudon,  dans  l'antichambre  de  l'appartement  de  Monseigneur  [Mcud. 
s.  d.].  —  Remis  en  Versailles  en  1706  [Mans.  6]. 

Le  n"  23  mentionné,  en  1760,  dans  la  cinquième  pièce  de  l'hôtel  de  la 
Surintendance  [J.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  706  et  72 1  :  H.  o  m.  85  et  o  m  94.  — L.  i  m.  20. 

25°  Un  tableau  représentant  le  Printemps  par  le  Para- 
dis terrestre;  figures  de  8  à  10  pouces;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  8  pouces  sur  5  pieds  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

26°  —  l'Eté  par  l'histoire  de  Ruth  coupant  les  bleds; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

27'' —  TAutomne  par  Josué  et  Calep  portant  la  grappe 
de  raisin  ;  figures  de  10  à  12  pouces;  de  mêmes  dimen- 
sions, 

280  —  l'Hiver  sous  la  figure  du  déluge;  figures  de  8  à 
10  pouces;  de  mêmes  dimensions. 

Meudon.  Château  Neuf. 


:)I4  INVENTAIRE    GENERAL    DES   TABLEAUX    DU    ROY 

Commandés  à  l'artiste  par  le  duc  de  Richelieu,  et  exécutés  de  1660  à  1664; 
entrés  ensuite  dans  la  collection  de  la  Couronne  [Villot]. 

N"'  173,  174,  175  et  172  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Ver- 
sailles en  1695  [P.].  —Les  n"  25  et  28  mis  à  Trianon-sous-Bois  en  1696 
[T.  M.  C.]-  —  Les  quatre  réunis  à  Meudon  en  1706  [Mans.  6]. 

Places,  en  1737,  à  Versailles  dans  la  chambre  du  Roi  [C.  R.].  —  Restaurés 
par  Colins  en  1749  (A.  N.  O'  1934-^).  —  A  Paris,  dans  l'atelier  de  Cochin, 
en  1752  <■  pour  être  nettoyés  et  reportés  à  Versailles  en  1753  »  [Coch.].  — 
Mis  ensuite  au  Luxembourg.  —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°=  736  à  739  :  H.  i  m.  17  et  i  m.  19  —  L.  i  m.  60. 


290  Un  tableau  représentant  un  Païsage  où  paroit 
Orphée  jouant  de  la  lyre  et  Euridice  qui  s'enfuit  à  la  vue 
d'un  serpent  avec  trois  autres;  ligures  de  7  à  8  pouces; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  8  pouces  sur  6  pieds  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Acheté  pour  le  Roi,  en  i685,  par  le  peintre  Branjon,  comme  l'atteste  cette 
ordonnance,  inscrite  aux  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  2  mai  :  «  Au 
nommé  Branjon,  peintre,  3,5oo  livres  pour  le  prix  d'un  tableau  du  Poussin, 
représentant  Orphée  et  Euridice  mordue  d'un  serpent,  qu'il  a  achepté  pour 
le  service  de  S.  M.  »  [Guiffrey.  t.  IL  col.  586  et  664]. 

N°444  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683),  avec  cette  men- 
tion :  «  Un  paysage  où  il  y  a  cinq  figures  sur  le  devant,  trois  assises  dont  il 
y  en  a  une  qui  joue  de  la  lire  couronnée  d'une  guirlande  de  fleurs  et  une 
autre  qui  a  peur  d'un  serpent  qu'elle  voit  à  ses  pieds,  et  un  morceau  de 
draperie  rouge  à  un  arbre  avec  deux  carquois  qui  y  sont  attachez  »  [L.  B.]. 
—  A  Versailles  en  1695  [P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  740  :  H.  i  m.  20  —  L.  2  m. 

3o°  Un  tableau  estimé  du  Poussin,  représentant  la  Mort 
d'Adonis;  figures  de  12  à  i3  pouces;  ayant  de  hauteur 
19  pouces  sur  4  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Chaville. 

N»  402  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  attribution  ferme  à  Poussin, 
et  les  dimensions  d'un  pied  8  pouces  sur  4  pieds  un  pouce  et  demi  de  large 
[L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.].  —  A  Chaville  en  1696  [T.  M.  C.]. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  3l5 

Restauré,  en  juin  1762,  par  la  veuve  Godefroid,  dont  voici  le  mémoire  : 
«  A  un  tableau  du  Poussin  représentant  la  mort  d'Adonis  venant  de  Chaville, 
la  voire  remy  sur  toille,  fait  revivres  les  couleurs  qui  étoit  mangés,  nétoyé, 
avoir  fait  repeindre,  pointillée  de  peinture  tous  les  endroits  nécessaire, 
48  livres  »  (A.  N.  O'  igSS).  —  Signale,  en  1784,  dans  le  salon  du  directeur 
des  Bâtiments,  à  l'hôtel  de  la  Surintendance,  avec  cette  note  (1788)  :  «  à 
laver  et  vernir  »  [D.  R.].  —  Restauré,  en  178g,  par  Martin,  dont  voici  le 
mémoire  :  «  du  Poussin.  Mort  d'Adonis  de  48  pouces  sur  21,  étoit  sale  et 
avoit  des  repeints,  rétabli,  70  livres  »  (A.  N.  O'  igSi). 

Actuellement  au  musée  de  Caen,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en  1S04  : 
H.  o  m.  48  —  L.  I  m.  28. 


3 1°  Un  tableau  estimé  du  Poussin,  représentant  la  Mort 
de  Narcisse  ;  figures  de  14  à  1 5  pouces;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  3  pouces  sur  3  pieds  de  large;  dans  une  bordure 
dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N»  401  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  attribution  ferme  à  Poussin 
[L.  B.].  —  A  Versailles  en  lôgS  [P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

Mentionné  dans  la  troisième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760 
[J.],  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  rentoiler,  laver,  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  731  :  H.  o  m.  74  —  L.  0  m.  99. 


32"  Un  tableau  représentant  une  Bacchanale,  sur  le 
devant  duquel  paroit  une  femme  nue  couchée,  tenant  un 
petit  enfant  qui  dort;  figures  de  20  à  22  pouces;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  8  pouces  sur  4  pieds  8  pouces  de  large, 
élargi  de  8  pouces;  dans  sa  bordure  dorée. 
Versailles.  Cabinet  de  Monseigneur. 

N"  298  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  mention  :  «  Un  baccanal, 
sur  le  devant  une  Vénus  toute  nue  couchée  sur  son  dos,  dormant  la  teste 
renversée  et  Cupidon  sur  son  estomac  aussy  dormant,  hault  de  3  pieds 
sur  4  pieds  un  poulce  de  large  »  [L.  B.].  —  Paillet  (lôgS),  qui  le  signale  à 
Versailles,  le  déclare  «  agrandi  en  1695  »  [P.];  il  se  trouvait  alors  dans  le 
grand  cabinet  de  Monseigneur  [V.]. 

Remis  sur  châssis  et  restauré,  en   1749,  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins 


3l6  INVENTAIRE    GÉNÉRAL   DES    TABLEAUX    DU    ROY 

(A.  N.  O'  1934''').  —  Place  ensuite  au  Luxembourg.  —  Au  Louvre  en  1785 
[Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  729  :  H.  o  m.  97  —  L.  i  m.  36. 


SB'»  Un  tableau  en  plafond  représentant  le  Temps  qui 
enlève  la  Vérité  et  au  dessus  l'Envie  et  la  Discorde  ;  figures 
comme  nature;  ayant  environ  10  pieds  de  diamètre. 

Paris.  Salle  de  l'Académie  des  peintres  au  Louvre. 

Exécuté,  en  1641,  pour  le  cardinal  de  Richelieu;  entré  ensuite  dans  la  col- 
lection de  la  Couronne  [Villot]. 

N"  36o  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  note  ajoutée  :  «  Veu  à 
Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.]. —  Mentionné  à  Paris  en  1691  [H.],  et  en  1710 
[Coyp.]. 

Restauré,  en  1776,  par  Godefroid,  dont  voici  le  mémoire  :  «  Le  Temps 
qui  enlève  la  Vérité,  peint  par  le  Poussin;  plafond  de  9  pieds  de  diamètre, 
lequel  avoit  souffert  par  l'humidité;  il  a  été  remis  sur  toile  et  rétabli  dans 
plusieurs  endroits  où  la  couleur  voulait  se  détacher,  600  livres  »  (A.  N.  O' 
1933). 

Actuellement  au  Louvre,  n°  735.  Diamètre  :  2  m.  97. 

34°  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ  qui  commu- 
nie les  Apôtres;  figures  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur 
9  pieds  g  pouces  sur  7  pieds  et  demi  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Saint-Germain.  Chapelle. 

Commandé  à  l'artiste  par  Louis  XIII  pour  la  chapelle  de  Saint-Germain. 

Signalé  dans  les  inventaires  de  1706  [Mans.  6],  de  1708  [Mans.  8],  de 
1722  [Bail.  22]. 

Peut-être  est-ce  ce  tableau  que  vise  ce  mémoire  de  restauration  de 
Martin,  en  date  de  1789  :  «  du  Poussin,  placé  à  l'hôtel  de  la  chapelle  des 
Tuileries  un  tableau  qu'il  a  fallu  agrandir  des  quatre  cotés;  nétoyé  et  verni 
la  bordure  dudit  tableau,  28  livres  »  (A.  N.  O'  1931). 

Actuellement  au  Louvre,  n»  717  :  H.  3  m.  2  5  —  L.  2  m.  5o. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  Siy 


François  PERRIER 

Un  tableau  représentant  le  Triomphe  d'Acis  et  de  Gala- 
thée;  figures  de  i6  à  i8  pouces;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
7  pouces  et  demi  sur  5  pieds  un  pouce  et  demi  de  large, 
rehaussé  de  8  pouces,  élargi  de  i3  pouces  et  demi  ;  dans 
sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  Mgr   le  duc  de  Bourgogne. 

«  Un  des  tableaux  donnez  au  Roy  par  M.  Le  Nostre  en  septembre  iGgS  » 

[P.]. 

Le  même  Paillet,  qui  le  signale  en  iôqS  à  Versailles,  dans  une  note  posté- 
rieure le  mentionne  à  Meudon,  puis  dans  une  seconde  ajoute  :  «  Il  est  à  Ver- 
sailles du  i5  novembre  1699  ».  —  En  1706,  dans  le  cabinet  du  duc  de 
Bourgogne  [Mans.  6]. 

Signalé  dans  la  quatrième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  en  1760 
[J.]  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  à  remettre  dans  sa  première  gran- 
deur, couper  la  bordure  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  694  :  H.  0  m.  97  —  L.  i  m.  3o. 


Charles  LE  BRUN 


1°  Un  tableau  représentant  saint  Jean  l'Évangéliste  assis 
sur  un  aigle,  tenant  sa  plume  à  la  main  ;  ligure  comme 
nature  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds  sur  4  pieds  9  pouces  de 
large,  rehaussé  de  12  pouces;  dans  sa  bordure  dorée. 

Trianon.  Chambre  de  Monseigneur. 

No  1 17  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  Paillet  (1695),  en  le  signa- 
lant, ajoute  :  «  agrandi  en  i6y5  pour  servir  à  Trianoa  dans  la  chambre  du 
Roy  »  [P.].  —  De  fait,  signalé  alors  à  Trianon  dans  la  chambre  du  Roi 
[T.  M.  C],  où  il  se  trouvait  encore  en  1706  [Mans.  6]. 

A  Trianon  en   1741  [Tri.  42].  —  Mentionné  par  Piganiol  de  la  Force. 


3l8  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES   TABLEAUX    DU    ROY 

2°  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ  qu'on  élève  en 
croix,  la  Magdeleine  au  pied  avec  la  Vierge,  accompagnée 
de  saint  Jean.  Il  paroit  .sur  le  devant  trois  soldats  qui 
jouent  aux  déz  et,  de  l'autre  costez,  un  homme  armé  monté 
sur  un  cheval  blanc  ;  figures  de  23  à  24  pouces  ;  ayant  de 
hauteur  4  pieds  8  pouces  sur  6  pieds  2  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

Commandé  par  Louis  XIV  à  Le  Brun  en  i685  (Guillet  de  Saint-Georges)  (i). 

N"  460  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683)  [L.  B.].  —  \ 
Versailles  en  lôgD  [P.],  dans  la  chambre  du  billard  [V.],  où  Piganiol  de  la 
Force  le  signale  également. 

Restauré,  en  lySi,  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins  (A.  N.  O'  1934  *).  — 
Mis  ensuite  au  Luxembourg.  —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85].  —  Restauré 
à  nouveau,  en  1789,  par  Martin,  dont  voici  le  mémoire  :  «  De  Le  Brun. 
Crucifiement  de  76  pouces  sur  56,  avoir  été  beaucoup  de  crasse,  des 
repeints  et  réparé  des  gersures,  80  livres  »  (A.  N.  O'  19?  1). 

Actuellement  au  Louvre,  n°  5oo  :  H.  i  m.  56  —  L.  2  m. 


3°  Un  tableau  représentant  les  Filles  de  Jéthro  auprès 
d'une  fontaine,  Moyse  les  défend  contre  les  pasteurs  qui 
voulaient  les  empêcher  d'abreuver  leurs  chevaux;  figures 
de  20  à  22  pouces  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  5  pouces  sur 
3  pieds  8  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

40  —  le  Mariage  de  Moyse  avec  Séphora,  fille  de  Jéthro, 
vêtue  de  blanc  accompagnée  de  ses  sœurs  et  d'une  vieille 
femme;  Jéthro  est  assis,  vêtu  d'une  robe  de  pourpre,  qui 
présente  le  pain  aux  mariez  ;  de  mêmes  dimensions  que 
le  précédent. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

Exécutés  par  Le  Brun  pour  Louis  XIV  en   1686;  le  n°  3  présenté  au  Roi 
le  4  avril  1686,  le  n»  4  le  26  mars  1687  (Guillet  de  Saint-Georges). 

(i)  Mémoires  inédits  sur  la  vie  et  les  ouvrages  des  membres  de  l'Académie 
royale  de  peinture  et  de  sculpture,  t.  I,  p.  65. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  Sig 

Le  n"  3  porté,  sous  le  n°  477,  à  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à 
i683)  [L.  B.].  —  Signalés,  tous  les  deux,  par  Paillet  (lôgS)  à  Versailles  [P.]  ; 
ils  se  trouvaient  alors  dans  la  chambre  du  billard  [V.],  où  Piganiol  de  la 
Force  les  mentionne  également.  —  En  1706,  le  n°  4  était  placé  dans  la 
petite  galerie  [Mans.  6] . 

Se  trouvaient  dans  la  troisième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  en 
1760  [J.]  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  à  rentoiler  pour  faire  dispa- 
raître la  marque  de  la  croix  du  châssis  »  [D.  R.]. 

Actuellement,  tous  les  deux  à  Modène,  dans  la  gallerie  Estense,  où  ils 
furent  envoyés  en  18 14  par  l'Etat  Français,  sur  la  demande  du  comte  de 
Pradel,  à  la  suite  d'une  revendication  de  tableaux,  faite  par  le  gouvernement 
de  Modène  :  H.  i  m.   12  —  L.  i  m.  20.  —  Le  n°  4,  signé  :  C.  Le  Brun,  1687. 


5°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  tenant  l'enfant 
Jésus  sur  ses  genoux  imposant  silence  à  saint  Jean,  accom- 
pagnez de  saint  Joseph  et  sainte  Élizabeth;  ligures  de  24 
à  26  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds  7  pouces  et  demi 
sur  3  pieds  7  pouces  et  demi  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée.  . 

Versailles.  Petit  cabinet  proche  la  petite  galerie  du  Roy. 

«  Donné  par  M.  Darmagnac,  le  17  aoust  1696  »  [P.].  (i). 

Mis,  en  1696,  à  Versailles  dans  le  cabinet  aux  trois  portiques,  à  la  place  de 
la  Timoclée  de  Zampieri  [V.]. 

Placé,  en  1715,  dans  le  cabinet  de  la  duchesse  en  l'hôtel  particulier  du 
duc  d'Antin  à  Paris  [A.].  —  Remis  dans  la  galerie  de  Versailles  en  1737 
[G.  R.].  —  Signalé  par  Piganiol  de  la  Force  dans  le  cabinet  du  billard.  — 
Rentoilé  et  restauré,  en  1731,  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins  (A.  N.  O' 
1934'^).  —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  495  :  H.  o  m.  87  — L.  i  m.  18.  —  Signé  et 
daté  :  C.  L.  B.  i655. 

6°  Un  tableau  représentant  la  Famille  de  Darius  pros- 
ternée  aux  pieds  d'Alexandre  ;    figures  grandes   comme 

(i)  Le  comte  d'Armagnac,  grand  écuyer  du  Roi  et  gouverneur  d'Anjou. 
En  marge  du  texte  de  Paillet,  on  relève  cette  note  effacée  :  «  Donné  par 
M.  Le  Grand,  le  17  aoust  169. ..  » 


320  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

nature;  ayant  de  hauteur  9  pieds  un  pouce  sur  i3  pieds 
10  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 
Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

Fait  pour  le  Roi  en  1G60  (Guillet  de  Saint-Georges), 

Placé  d'abord  aux  Tuileries,  sur  la  cheminée  du  grand  cabinet  du  Roi 
[Villot].  —  A  Versailles  en  i6y5  [P.],  dans  la  grande  antichambre  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  la  salle  de  Mars,  où  il  faisait  pendant 
aux  Pèlerins  d'Emmails  de  Véronèse.  —  Mentionné,  en  1760,  au  magasin  de 
l'hôtel  de  la  Surintendance  |J.].  —  Restauré,  en  février  1761,  par  la  veuve 
Godefroid,  dont  voici  le  mémoire  :  «  Au  grand  tableau  de  la  famille  de 
Darius,  peint  par  M.  Le  Brun,  avoir  fait  reprendre,  plusieurs  écailles  près  à 
tombé,  les  avoir  ramply  et  fais  repeindre,  M.  Guillemart  nétoyé  verny 
employé  quatre  jour  à  24  livres,  96  livres  »  (A.  N.  O'  igSS).  —  Restauré  à 
nouveau,  en  1788,  par  Godefroid,  dont  voici  le  mémoire  :  «  Pour  avoir 
nétoyé  avec  beaucoup  de  soin  la  famille  de  Darius  aux  pieds  d'Alexandre, 
avoir  levé  des  repeins  à  l'esclave  prosterné  vêtu  de  rouge  et  à  la  femme  à 
genoux  vêtu  de  bleu,  200  livres  »  (A.  N.  O'  193 1). 

Actuellement  au  Louvre,  n"  5ii  :  H.  2  m.  98  —  L.  4  m.  53. 


7°  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ  en  croix  envi- 
ronné d'anges,  et  saint  Michel  à  genoux  offrant  la  cou- 
ronne de  France  qui  est  posée  sur  un  carreau  bleu  fleur- 
delysé  au  pied  de  la  croix;  figures  de  24  à  25  pouces; 
ayant  de  hauteur  5  pieds  2  pouces  sur  3  pieds  10  pouces 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Commandé  à  l'artiste  par  Anne  d'Autriche  pour  son  oratoire  du  Louvre 
(Guillet  de  Saint-Georges). 

A  Versailles  en   1695  [P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

Restauré,  en  1751,  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins  (A.  N.  O'  1934*).  — 
Se  trouvait  dans  la  troisième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760, 
sous  ce  titre  :  «  Le  crucifix  aux  anges  »  [J.],  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  : 
«  rentoiler,  laver  et  vernir  »  [D.  R.] . 

Actuellement  au  Louvre,  n»  5ot  :  H.   i  m.  74 —  L.  i  m.  28. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  32  1 

8°  Un  tableau  représentant  l'Entrée  de  Jésus-Christ 
dans  Jérusalem  suivi  de  ses  apôtres,  et  sur  le  devant  le 
Centenier  prosterné  et  une  multitude  de  peuple  qui  jette 
des  rameaux,  des  fleurs  et  des  vestemens  ;  figures  d'envi- 
ron 2  pieds;  ayant  de  hauteur  4  pieds  8  pouces  sur  6  pieds 
5  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  d'or  mate. 

9°  —  Jésus-Christ  qui  tombe  sous  le  poids  de  sa  croix 
qu'il  porte  au  Calvaire,  suivi  de  la  Vierge,  de  saint  Jean 
et  de  plusieurs  personnes;  la  Magdeleine  paroit  dans  un 
côté  du  tableau  fondant  en  pleurs  ;  de  mêmes  dimensions 
que  le  précédent. 

100  —  la  Nativité  de  Jésus-Christ,  que  la  Vierge  tient 
dans  ses  bras  près  d'un  feu  qui  les  éclaire,  et  plusieurs 
pasteurs  qui  l'adorent  et  d'autres  venant  avec  des  falots; 
au  dessus  paroit  une  gloire  d'anges  qui  jouent  de  plu- 
sieurs instrumens,  et  d'autres  tenant  une  banderolle  bleue 
où  est  écrit  :  Gloria  in  excelsis;  figures  de  20  à  22  pouces  ; 
de  mêmes  dimensions  (i).  ^ 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Exécutés  par  Le  Brun  pour  Louis  XIV  et  présentés  au  Roi,  le  n"  9  pen- 
dant la  semaine  sainte  de  1688,  le  n»  10  dans  le  courant  de  la  dite  année, 
le  n°  8  le  i3  avril  1689  (Guillet  de  Saint-Georges). 

Paillet  (1695),  en  les  signalant  à  Versailles,  leur  donne  6  pieds  8  pouces 
de  large  [P.]  ;  ils  se  trouvaient  alors  dans  le  cabinet  aux  trois  portiques  [V.]. 
—  En  1706,  au  cabinet  des  tableaux  [Mans.  6]. 

Le  n°8,  restauré,  en  lySi,  par  Colins  et  la  veuve  Godefroid  (A.N.  O'  1934 '*^), 
puis  placé  au  Luxembourg.  —  Le  n»  9,  en  1752,  à  Paris  [Coch.].  —  Le  n"  10 
signalé,  en  1760,  dans  la  quatrième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance 
[J.]-  —  Le  n»  9,  restauré,  en  1783,  par  le  peintre  Godefroid,  dont  voici  le 
mémoire  :  «  Avoir  nettoie  le  Portement  de  croix  de  Le  Brun  et  fait  quelques 
places  de  remplissages,  24  livres  »  (A.  N.  O'  1933).  —  Tous  les  deux,  au 
Louvre  en  1785  [Louv.  85].  —  Le  n"  8,  restauré,  en  1789,  par  Martin,  dont 
voici  le  mémoire  :  «  De  Le  Brun,  Entrée  de  Jésus-Christ  dans  Jérusalem 


(i)  Le  précédent  n»  2  était,  à  3  pouces  près  en  largeur,  le  pendant  de  ces 
trois  tableaux. 


32  2  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

de  79   pouces  sur  56,  enlevé  la  crasse,  réparé  des  trous  et  gersures  ainsi 
que  des  repeints,  86  livres  «  (A.  N.  O"  igSi). 

Actuellement  au  Louvre,  nos  ^8g,  49g  et  494  :  H.  i  m.   52,  i  m.  56  et 
I  m.  5i  —  L.  2  m.  14. 


ir  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ,  soutenu  par 
un  ange,  faisant  sa  prière  au  jardin  des  Olives  ;  un  autre 
ange  dans  un  nuage  luy  présente  le  Calice,  accompagné  de 
plusieurs  chérubins  qui  paroissent  dans  un  nuage;  figures 
de  demi  nature  ;  ayant  4  pieds  et  demi  de  diamètre  ;  dans 
sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

«  Acheté  au  sieur  Paillet  en  mars  i6g5  »  [P.]. 

Le  même  Paillet,  qui  le  signale  à  Versailles,  lui  donne  4  pieds  3  pouces  de 
diamètre  ;  il  se  trouvait  alors  dans  le  cabinet  aux  trois  portiques  [V.].  — En 
1706,  au  cabinet  des  tableaux  [Mans.  6]. 

Mentionné,  en  1760,  dans  la  cinquième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surinten- 
dance, comme  «  dessus  déporte  de  forme  ronde  »  [J.],  et,  en  1784,  au  ma- 
gasin de  ce  même  hôtel  [D.  R.]. 

12°  Un  tableau  représentant  la  Prise  de  la  Franche- 
Comté  ;  le  Roy  est  debout  et  armé,  ayant  le  casque  en 
teste,  la  Victoire  le  couronne  de  lauriers,  la  Valeur  lui 
présente  les  armes  des  villes  conquises  sous  la  figure 
de  plusieurs  femmes.  Hercule  paroit  au  dessus  combat- 
tant les  signes  des  mois  sous  la  figure  du  Taureau  et  du 
Lion;  figures  de  14  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
10  pouces  sur  4  pieds  5  pouces  de  large;  ceintré  par  le 
haut  à  oreilles;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Esquisse  d'une  des  compositions  du  plafond  de  la  Galerie  des  Glaces, 
de  Versailles. 

Signalé  dans  les  inventaires  de  1706  [Mans.  6],  de  1708  [Mans.  8],  de 
1722  [Bail.  22]. 

Rentoilé  et  restauré,  en  1751,  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins  (A.  N.  O' 
1934*). 


ÉCOLE    FRANÇAISE  323 

Mis  au  Luxembourg  en  lySi.  —  Restauré,  en  1783,  par  le  peintre 
Godefroid,  dont  voici  le  mémoire  :  «  La  Franche  Comté,  esquisse  de  Le 
Brun,  nettoiée,  refait  deux  allonges,  22  livres  »  (A.  N.  O'  igSS).  —  Au 
Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Au  musée  de  Versailles,  où  il  est  exposé  sans  numéro  dans  la  Galerie 
des  Glaces  :  H.  0  m.  92  —  L.  i  m.  5o. 

i3°  Un  tableau  représentant  saint  Michel  qui  foudroyé 
les  Anges  entrelassez  avec  le  monstre  à  sept  testes  et  en- 
veloppé d'un  nuage  ;  figures  de  14  à  i5  pouces  ;  ayant  de 
hauteur  4  pieds  1 1  pouces  sur  4  pieds  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Esquisse  d'un  plafond,  commandé  à  Le  Brun  pour  la  chapelle  du  château 
de  Versailles  et  qui  ne  put  être  exécuté  (Guillet  de  Saint  Georges). 

A  Versailles  en  lôgS  [P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85].  —  Restauré,  en  1789,  par  Martin,  dont 
voici  le  mémoire  :  «  De  Le  Brun,  Chute  des  Anges  de  60  pouces  sur  48, 
enlevé  la  crasse,  réparé  les  trous  et  gersures,  72  livres  »  (A.  N.  O'  193 1). 

Actuellement  au  musée  de  Quimper,  où  il  fut  envoyé  par  l'État  le  21  jan- 
vier 1897  :  H.  I  m.  60  —  L.  I  m.  3o. 

140  Un  tableau  représentant  la  Nativité  de  Jésus  Christ, 
la  Vierge  vêtue  de  rouge  avec  un  grand  manteau  bleu, 
saint  Joseph  debout  joignant  les  mains,  une  lampe  allumée 
au  dessus  et  des  Pasteurs  en  adoration;  figures  de  12  à 
i3  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds  8  pouces  et  demi  sur 
3  pieds  6  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Mentionné  par  Houasse  (1691)  à  Paris,  avec  cette  note  ajoutée  :  «  Est  à 
Versailles  et  le  sieur  Paillet  en  a  donné  son  récépissé  au  sieur  Houasse,  le 
29  octobre  1692  »  [H.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

En  1784,  dans  la  quatrième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  avec  cette 
note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Au  Louvre,  n"  54  du  catalogue  Viliot  :  H.  o  m.  91  —  L.  i  m.  18. 


324  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

i5°Un  tableau  représentant  la  Flagellation  de  Jésus 
Christ  qui  paroit  tomber  au  pied  de  la  colonne;  figures 
de  22  à  24  pouces;  ayant  de  hauteur  4  pieds  6  pouces  sur 
3  pieds  6  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Mentionné  à  Paris  par  Houasse  (1691),  avec  cette  note  ajoutée  :  «  Est  à 
Versailles  et  le  sieur  Paiilet  en  a  donné  son  récépissé  au  sieur  Houasse,  le 
22  octobre  1G92  »  [H.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 
—  Mentionné  en  1706,  comme  «  tableau  non  fini  »  [Mans.  6]. 

Placé  «  chez  Mgr  le  Cardinal  du  Bois  »,  ainsi  qu'il  résulte  d'une  note 
inscrite  sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre.  —  Signalé  ainsi 
par  Jeaurat  (1760)  au  magasin  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  :  «  Un  Christ  à 
la  colonne  par  les  bourreaux,  peint  par  Le  Brun,  mais  pas  entièrement 
achevé  »  [J.].  —  Se  trouvait,  en  1784,  dans  la  quatrième  pièce  du  même 
hôtel,  avec  cette  note  :  «  rentoiler,  laver,  vernir  »  [D.  R.]. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève  cette  note 
marginale,  mise  par  Villot  :  «  Il  a  été  donné  à  l'église  Saint-Nicolas-du- 
Chardonnet.  » 


16°  Un  tableau  représentant  la  Deffaite  de  Darius  par 
Alexandre  dans  la  plaine  d'Arbelle  ;  sur  le  devant  paroit 
une  figure  effrayée  richement  vêtue,  et  plus  loin  Darius 
qui  descend  de  son  char;  figures  plus  grandes  que  nature; 
ayant  de  hauteur  14  pieds  sur  38  pieds  et  demi  de  large  ; 
en  trois  morceaux;  dans  sa  bordure  dorée  par  filets. 

17°  —  le  Passage  du  Granique  par  Alexandre  à  cheval; 
sur  le  devant  paroissent  plusieurs  soldats  et  cavaliers  sor- 
tant de  l'eau  qui  le  suivent  ;  figures  plus  grandes  que 
nature;  ayant  de  hauteur  14  pieds  sur  3i  pieds  et  demi  de 
large;  en  trois  morceaux;  dans  sa  bordure  dorée  à  filets. 

18°  —  Alexandre  dans  un  char  tiré  par  des  éléphans, 
faisant  son  entrée  dans  Babilonne;  sur  le  devant  paroit 
un  homme  armé  à  cheval  et  deux  hommes  nuds  portant 
un  vase  d'or  sur  un  brancard,  à  l'autre  bout  une  statue  de 
bronze  représentant  Sémiramis;  figures  plus  grandes  que 
nature;  ayant  de  hauteur  14  pieds  sur  21  pieds  et  demi 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée  à  filets. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  325 

19"  —  la  Deffaite  de  Porus  blessé  et  porté  devant 
Alexandre,  et  sur  le  devant  un  homme  nud  attaché  à  la 
queue  d'un  cheval;  figures  plus  grandes  que  nature; 
ayant  de  hauteur  14  pieds  sur  38  pieds  et  demi  de  large; 
en  trois  morceaux;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Exécutés,  de  1661  à  1668,  pour  être  traduits  en  tapisserie  aux  Gobelins 
(Villot). 

Mentionnés  à  Paris  en  1691  [H.],  en  1710  [Coyp.Jj  ils  furent  placés  dans 
la  galerie  d'Apollon. 

Actuellement  au  Louvre,  n°'  5 10,  Sog,  5i3,  5i2,  :  H.  4  m.  70  et  4  m.  5o  — 
L.  12  m.  65,  10  m.  29,  7  m.  7  et  12  m.  64. 

20°  Un  tableau  représentant  le  Roy  à  cheval  armé; 
Minerve  paraît  sur  un  nuage  tenant  un  casque  avec  une 
plume  rouge,  accompagné  de  l'Abondance,  et  dans  le 
lointain  l'on  découvre  la  ville  de  Dunkerque  ;  figures 
comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  1 1  pieds  sur  9  pieds  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée  (i). 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Mentionné  ainsi  à  Paris  par  Houasse  en  1691  :  «  La  figure  du  Roy  sur 
un  cheval  baye,  accompagné  de  la  Victoire  et  de  l'Abondance  »  [H.].  — 
A  Paris  en  1706  [Mans.  6]  et  en  1710  [Coyp.]  (2). 

Placé  ensuite  chez  le  duc  d'Antin,  comme  l'atteste  une  note  de  l'inven- 
taire Bailly,  du  Louvre. 

2  1°  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ  qu'on  des- 
cend de  la  croix,  la  Magdeleine  au  pied  tend  les  bras 
pour  le  recevoir,  la  Vierge  a  les  mains  jointes,  vêtue 
d'une  draperie  bleue;  figures  plus  grandes  que  nature; 

(1)  Voir  ci-après  l'article  de  Van  dcr  Meulen  (Mémoire  de  tout  ce  que 
Van  der  Meulen  a  peint  et  dessigné  pour  le  service  de  S.  M.,  p.  428). 

(2)  Au  Louvre,   en    1785,   un  tableau  de   Le  Brun   était   signalé   ainsi  ; 
>  «  Louis  XIV  sur   un  cheval  blanc  »,  et  avec  les  dimensions  de  8  pieds 

6  pouces  sur  7  pieds  de  large  [Louv.  85]. 


326  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

ayant  de  hauteur  i6  pieds  et  demi  sur  lo  pieds  de  large  ; 
ceintré  par  le  haut  à  oreilles;  dans  sa  bordure  dorée. 
Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Commandé  par  le  duc  de  Villeroy  pour  les  Carmélites  de  Lyon,  et  retenu 
par  Louvois,  qui  en  fit  l'acquisition  au  nom  du  Roi  (Guillet  de  Saint-Georges). 

Mentionné  à  Paris  en   1691  [H.],  en  1706  [Mans.  6],  en  1708   [Mans.  8], 
en  1710  [Coyp.],  en   1722  [Bail.  22]. 

Signalé  par  d'Argenville  au  Louvre,  dans  la  Galerie  d'Apollon. 

Actuellement  au  musée  de   Rennes,  auquel  il    fut  envoyé  par  l'État  en 
1802  :  H.  5  m.  45.  —  L.  3  m.  27. 

22°  Un  tableau  représentant  la  Vierge,  vêtue  de  blanc 
et  d'une  draperie  bleue,  environnée  d'anges  dans  une 
gloire;  figures  de  22  à  2.^.  pouces;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
7  pouces  sur  5  pieds  et  demi  de  large  ;  ceintré  par  le  haut 
et  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

23°  Un  tableau  en  plafond  représentant  Jésus-Christ 
montant  au  ciel,  environné  d'une  gloire  d'anges;  figures 
de  demi  nature  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds  sur  4  pieds  et 
demi  de  large  ;  de  forme  octogone. 

Paris.  Chapelle  de  l'appartement  de  la  Reyne  Mère. 

Signalés  en  1706  [Mans.  6],  en  1708  [Mans.  8],  en  1722  [Bail.  22]. 

24°  Un  tableau  représentant  la  France  triomphante 
tenant  un  faisceau  de  verges  d'une  main  et,  de  l'autre, 
une  Victoire  d'or  foulant  la  Discorde  à  ses  pieds;  d'un 
costé,  est  un  enfant  qui  peint  pour  marquer  le  rétablis- 
sement des  Arts;  figures  plus  de  demi  nature;  ayant  de 
hauteur  4  pieds  5  pouces  sur  4  pieds  un  pouce  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

25"  Un  tableau  en  plafond  représentant  le  Roy  dans  un 
char,  couronné  par  Minerve,  accompagné  de  l'Abondance, 
de  la  Paix,  de  la  Victoire  et  d'une  Renommée  qui  sonne 
de  la  trompette  ;  figures  plus  de  demi  nature  ;  ayant  de 


ECOLE    FRANÇAISE  32/ 

hauteur  4  pieds  et  demi  sur  7  pieds  et  demi  de  large  ;  de 
forme  octogone. 

Paris.  Cabinet  du  Roy  au  Louvre. 

Signalés  en  1706  [Mans.  6],  en  1708  [Mans.  8],  en  1722  [Bail.  22]. 

26°  Un  tableau  d'une  esquisse  représentant  le  Roy  sur 
son  thrône,  qui  reçoit  les  ambassadeurs  du  Roy  de  Siam 
qui  rendent  leurs  hommages  et  lui  offrent  des  présents  ; 
figures  de  14  à  i5  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
9  pouces  sur  2  pieds  2  pouces  et  demi  de  large;  de  forme 
ovale;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles .  Cabinet  des  tableaux. 

Mentionné  par  Houasse  (jôgi)  à  Paris,  avec  cette  note  ajoutée  «  Est  à 
Versailles,  et  le  sieur  Paillet  en  a  donné  son  récépissé  au  sieur  Houasse,  le 
29  octobre  1692  »  [H.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  au  magasin  [Mag.  96]. 

Signalé  dans  la  troisième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.] 
et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  Une  pièce  à  remettre,  laver  et  vernir 
ou  remettre  au  magasin  »  [D.  R.]. 


Eustache  LE  SUEUR 

i**  Un  tableau  représentant  la  Magnificence  royale  sous 
la  figure  d'une  femme  assise  sur  un  nuage,  vestue  riche- 
ment, ayant  une  couronne  sur  la  teste  et  un  sceptre  à  la 
main,  accompagnée  de  deux  enfans,  dont  Tun  tient  une 
corne  d'abondance  d'où  sort  des  couronnes  de  fleurs  et 
des  médailles;  figures  plus  de  demi  nature;  ayant  de  hau- 
teur 2  pieds  4  pouces  et  demi  sur  3  pieds  6  pouces  et 
demi  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

2°  —  les  Vertus  royales  sous  les  figures  de  quatre 
femmes  et  deux  enfans  sur  un  nuage,  dont  un  a  une  cou- 
ronne sur  la  teste  et  un  sceptre  à  la  main  et  l'autre  tient 
un  miroir;  figures  de  demi  nature;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  4  pouces  et  demi  sur  4  pieds  6  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 


328  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX   DU    ROY 

3«  —  une  femme  couronnée  sur  un  nuage,  tenant  un 
flambeau  allumé  d'une  main  et,  de  l'autre,  un  sceptre, 
trois  enfans  sont  auprez  couronnez  de  fleurs;  figures  de 
demi  nature;  de  mêmes  dimensions  que  le  n"  i. 

40  —  trois  enfans  avec  un  vase  d'or,  dont  un  est 
endormi  et  couché  sur  le  devant  du  tableau;  figures  de 
petite  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  7  pouces  sur 
32  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

5°  —  trois  enfans  avec  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs, 
dont  deux  sont  assis  sur  un  tapis;  figures  de  petite 
nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  7  pouces  sur  2  pieds  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 

6°  Un  tableau  en  plafond  représentant  Junon  dans  un 
char  sur  un  nuage,  accompagnée  d'Iris  couronnée  de 
fleurs,  avec  deux  enfants  au  dessous;  figures  de  demi 
nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds  sur  5  pieds  de  large; 
peint  sur  bois. 

70  —  trois  enfans  en  l'air  entourez  et  couronnez  de 
fleurs  ;  figures  de  petite  nature  ayant  de  hauteur  3  pieds 
et  demi  sur  5  pieds  et  demi  de  large;  de  forme  ovale. 

Paris.  Appartement  des  bains  de  la  Reyne  Mère. 

«  La  Sérénissime  Reine  Anne  d'Autriche  étoit  si  légitimement  prévenue 
du  mérite  de  M.  le  Sueur  qu'elle  lui  fit  faire  au  Louvre  plusieurs  peintures 
pour  l'appartement  des  bains,  non  seulement  dans  la  chambre  où  Sa  Majesté 
couchoit,  mais  encore  dans  le  cabinet  des  bains  qui  est  tout  proche.  Au 
plafond  de  cette  chambre,  M.  Le  Sueur  a  peint  de  coloris  un  tableau  de 
forme  ovale,  où  il  a  représenté  trois  enfans  qui  sont  couronnés  de  fleurs 
et  qui  tiennent  des  guirlandes  à  la  main.  Tous  les  panneaux  de  menuiserie 
du  plafond  sont  ornés  de  grotesques  sur  fond  d'or.  Dans  les  deux  dessus 
de  porte  de  la  chambre,  il  a  peint  des  vases  de  fleurs  et  des  enfants  qui  se 
diverfissent  à  faire  des  guirlandes.  Les  embrasures  des  portes  sont  aussi 
peintes  de  grotesques  sur  fond  d'or,  et  on  voit  de  semblables  ornements  à 
l'embrasure  de  la  croisée  et  aux  volets.  Dans  l'alcove  il  a  peint  plusieurs 
petits  tableaux  représentant  des  sujets  de  Junon.  Celui  qu'on  voit  au  plafond 
de  l'alcove  et  qui  est  de  forme  carrée  fait  paroitre  Junon  qui  commande  à 
Iris  d'aller  trouver  le  Sommeil  pour  lui  ordonner  de  faire  paroitre  en  songe 
l'ombre  de  Ceix  à  sa  femme  Alcyone,  ce  qui  est  tiré  de  l'onzième  livre 
des   Métamorphoses  d'Ovide.  On  en  voit  aussi  un  à  la  frise  de  l'alcove,  où 


ÉCOLE    FRANÇAISE  320 

il  a  peint  Junon,  accompagnée  des  trois  Grâces,  dont  l'une  est  appuyée 
d'une  main  sur  un  miroir,  et  de  l'autre  elle  y  montre  l'image  de  Junon, 
comme  pour  faire  remarquer  que  cette  déesse  paroit  toujours  avec  le 
caractère  de  grandeur  et  de  majesté  qui  convient  à  l'épouse  du  souverain 
des  Dieux.  Quelques  autres  petits  tableaux  de  cette  frise  expriment  encore 
les  prérogatives  et  le  rang  suprême  de  Junon.  Mais  il  y  a  deux  autres 
tableaux  très  remarquables  sur  le  même  sujet  dans  le  lambris  de  cette 
alcôve.  Le  premier  est  au-dessus  de  la  porte  qui  donne  entrée  dans  l'ora- 
toire de  la  Reine.  Il  représente  Junon  qui,  étant  élevée  en  l'air  au-dessus 
de  la  ville  de  Carthage,  commande  au  génie  de  la  Libéralité  de  répandre 
sur  cette  ville  un  cornet  d'abondance,  d'où  l'on  voit  sortir  un  sceptre,  une 
couronne  et  des  espèces  de  monnaies  d'or  mêlées  avec  des  fleurs,  ce  qui 
est  particulièrement  fondé  sur  les  douze  premiers  vers  du  premier  livre 
de  l'Enéide.  Un  autre  tableau,  placé  à  l'opposite  de  celui-là,  dans  le  lambris 
de  l'alcôve,  fait  paroitre  Junon  sous  une  expression  bien  différente,  et  le 
sujet  en  est  tiré  de  l'Iliade.  La  déesse,  agitée  de  colère,  est  élevée  au  dessus 
de  la  ville  de  Troie  où  les  Grecs  sous  ses  auspices  ont  déjà  mis  le  feu. 
Paris  s'est  réfugié,  craignant  qu'elle  ne  le  fît  périr  après  avoir  prononcé 
contre  elle  un  jugement  en  faveur  de  Vénus,  elle  tient  un  flambeau  à  la 
main  et  commande  à  Cupidon  qui  en  tient  un  autre  d'aller  contribuer  à 
l'embrasement  de  Troie 

«  Dans  le  cabinet  des  bains,  M.  le  Sueur  a  fait  au  plafond  deux  tableaux 
de  forme  octogone,  peints  de  bleu  sur  fond  d'or.  L'un  représente  Jupiter 
qui  est  accompagné  de  Junon,  de  Vénus,  de  Minerve  et  de  Mars,  et  qui 
donne  quelques  ordres  à  Mercure.  Dans  l'autre,  on  voit  Minerve  qui  préside 
à  l'Assemblée  des  Muses  et  qui  tient  un  livre  ouvert  où  Mercure  lui  montre 
avec  son  caducée  un  des  passages  du  livre.  Dans  les  panneaux  qui  sont  au 
bas  du  lambris  sont  représentées  plusieurs  Vertus  peintes  de  bleu  sur  fond 
d'or,  entre  autres  la  Simplicité,  la  Fidélité,  la  Magnanimité,  la  Force,  la 
Justice  et  plusieurs  autres  attributs  qui  conviennent  à  une  auguste  reine. 
M.  le  Sueur  n'en  a  fait  que  les  esquisses,  qui  ont  été  exécutées  par  d'autres 
mains  sous  sa  conduite. 

«  Dans  le  plafond  de  forme  cintrée  de  l'enceinte  où  sont  les  bains,  on 
voit  diverses  circonstances  du  sujet  de  Cupidon  et  de  Psyché,  tout  cela 
peint  de  bleu  sur  fond  d'or.  Dans  les  panneaux  des  lambris  et  sur  les 
corps  de  la  menuiserie,  il  a  peint  plusieurs  petites  figures  de  nymphes 
et  de  divinités  des  eaux,  avec  divers  ornemens  aussi  de  bleu  sur  fond  d'or. 
Une  partie  de  cet  ouvrage  est  de  M.  le  Sueur  et  le  reste  de  M.  Pocrson  le 
père. 

.>  Toutes  ces  peintures  se  sont  conservées  dans  leur  force  et  leur  beauté 
par  les  soins  de  M.  Belot,  qui  est  valet  de  chambre  du  Roi  et  qui  garde  dans 
le  Louvre  tout  cet  appartement  de  la  Reine  mère.  Fca  M.  Belot,  son  père, 
disposa  cette  auguste  princesse  à  se  servir  en  cette  occasion  du  pinceau  de 
M.  le  Sueur  dont  il  étoit  grand  ami  »  (Guillct  de  Saint-Georges)  (i). 

(i)  Mémoire   lu   à    rAcadcmic  le  5  août  1690,  dans  les  Mémoires  inédits 


33o  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

8"  Un  tableau  en  plafond  représentant  le  Temps  qui 
élève  une  femme  tenant  un  lis  dans  sa  main;  figures  plus 
de  demi  nature;  ayant  de  hauteur  environ  6  pieds  et  demi 
sur  3  pieds  et  demi  de  large  ;  de  forme  ovale. 

Paris.  Appartement  du  Roy  au  Louvre. 

«  M.  le  Sueur  a  fait  au  Louvre  plusieurs  tableaux  de  sa  dernière  manière, 
correcte  et  gracieuse.  M.  Le  Camus,  qui  étoit  alors  Surintendant  des  Bâti- 
ments, employa  M.  le  Sueur  pour  un  grand  tableau  qui  fut  placé  dans  la 
chambre  du  Roi.  Il  représentoit  sous  des  figures  allégoriques  la  Monarchie 
françoise  appuyée  sur  un  globe  couronné.  La  Justice  et  la  Valeur  don- 
noit  la  fuite  aux  ennemis  de  la  France,  et  la  Renommée  en  publioit  les 
avantages.  Dans  la  même  chambre,  il  peignit  quatre  bas-reliefs  de  blanc 
et  noir  à  fond  noir,  représentant  les  quatre  parties  du  monde.  Il  fit  aussi 
pour  un  cabinet  qui  est  à  côté  un  tableau  où  paroissoit  la  figure  de 
l'Autorité  élevée  sur  un  trône.  Le  Temps  y  tenoit  un  livre  ouvert  où  la  figure 
de  l'Histoire  écrivoit  des  mémoires  sous  les  ordres  de  l'Autorité.  Des  enfants 
qui  jouoient  avec  un  lion  y  figuroient  la  Douceur  et  la  Force. 

«  De  tout  cet  ouvrage  il  n'est  resté  dans  l'appartement  du  Roi  que  les  bas- 
reliefs  des  quatre  parties  du  monde.  Les  tableaux  ont  été  enlevés  (i)  et  le 
bruit  commun  en  attribue  la  cause  à  une  jalousie  du  sieur  Romanelli...  On 
a  fait  courir  le  bruit  que  le  sieur  Romanelli,  regardant  d'un  œil  jaloux  le 
tableau  de  la  Monarchie  y  montroit  la  tète  d'une  figure  qu'il  soutenoit  avoir 
été  copiée  par  M.  le  Sueur  d'après  une  tête  d'un  tableau  du  Guide  ;  mais, 
comme  il  se  vit  convaincu  du  contraire,  il  se  servit  si  adroitement  du 
crédit  qu'il  avoit  auprès  des  puissances,  qu'il  donna  lieu  d'enlever  ces 
tableaux  en  proposant  de  faire  percer  le  mur  de  la  chambre  du  Roi  pour 
y  donner  plus  de  jour  et  pratiquer  une  fenêtre  à  l'endroit  du  mur  proche 
du  plafond  où  étoit  le  tableau  de  la  Monarchie,  qui  fut  effectivement  ôté 
sous  ce  prétexte  »  (Guillet  de  Saint-Georges). 


Nicolas  NINET 


i"  Un  tableau  représentant  saint   François    ayant   les 
mains  jointes  devant  un  crucifix  ;  figure  à  demi-corps  et 

sur  la  vie  et  les  ouvrages  des  membres  de  l'Académie  royale  de  peinture  et 
de  sculpture,  t.  I.  p.  i55. 

(i)  11  est   dit  dans  un  autre  manuscrit   que  «  ces   tableaux  ont  passé  en 
d'autres  mains  ». 


ECOLE    FRANÇAISE  33  î 

grande   comme  nature;   ayant  de    hauteur    3    pieds    sur 
2  pieds  et  demi  de  large. 

2°  —  une  sainte  Catherine  à  demi  corps,  ayant  une 
main  sur  sa  poitrine  et  tenant  de  l'autre  une  palme;  de 
mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Fontainebleau.  Chapelle  haute. 

Signalés  à  Fontainebleau   à   la  fin   du   xvn»  siècle  [Font.  s.  d.],  en  1706 
[Mans.  6],  en  1708  [Mans.  8],  en  1722  [Bail.  22]. 


LA   MARE 


I''  Un  tableau  représentant  saint  Pierre;  figure  comme 
nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  10  pouces  et  demi  sur 
2  pieds  1 1  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

2°  —  saint  Paul;  de  mêmes  dimensions  que  le  pré- 
cédent. 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

N""  3o4  et  3o5  de  l'inventaire  Le  Brun  (1684),  ^^^^  ces  mentions  :  «  Saint 
Pierre  dans  sa  pénitence  avec  une  drapperie  bleue,  plus  de  demi-nature.  — 
Saint  Paul  habillé  de  rouge,  la  teste  appuyée  »  [L.  B.].  —  A  Versailles  en 
1695  [P.],  dans  Tanticabinet  des  médailles  [V.].  —  Inscrits,  en  1698,  sur  la 
liste  des  tableaux  à  rentoiler  et  à  remettre  sur  châssis  [R.].  —  Dans  le  grand 
appartement  du  itoi  en  1706  [Mans.  6]. 

Mentionnés  en  1722  [Bail.  22]. 


Ambroise  DUBOIS 


1°  Un  tableau  représentant  Thcagène  debout,  vêtu  à  la 
Romaine,  auprès  d'un  autel,  faisant  un  sacrifice,  il  est 
accompagné  de  plusieurs  personnes;  au  bas  du  tableau 


332  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

est  un  homme  qui  met  un  poignard  dans  la  gorge  d'un 
taureau  ;  figures  d'environ  4  pieds  et  demi  ;  ayant  de 
hauteur  6  pieds  4  pouces  sur  4  pieds  5  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  peinte  d'ornemens. 

2° —  Cariclée  sur  un  char  mené  par  deux  taureaux  blancs, 
tenant  de  la  main  droite  un  sceptre  et  de  la  gauche  un  arc, 
accompagné  de  plusieurs  femmes  qui  marchent  devant 
et  plusieurs  cavaliers,  et  dans  le  fond  des  soldats  derrière 
un  péristile  et  un  arc  de  triomphe;  figures  de  4  pieds  et 
demi  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  1 1  pouces  sur  8  pieds 
3  pouces  de  large;  sans  bordure. 

3°  —  Cariclée  vêtue  d'une  robbe  de  pourpre  avec  un  man- 
teau violet,  tenant  un  flambeau  allumé  de  la  main  droite 
et  de  la  gauche  un  arc,  accompagné  de  plusieurs  per- 
sonnes, sur  un  fond  d'architecture;  figures  de  4  pieds, 
ayant  de  hauteur  4  pieds  1 1  pouces  sur  7  pieds  de  large  ; 
sans  bordure. 

4°  —  Théagène  tenant  Cariclée  dans  ses  bras,  et  des 
figures  d'hommes  qui  tiennent  des  flambeaux  allumez,  sur 
un  fond  d'architecture,  et  dans  le  lointain  six  soldats; 
figures  de  4  pieds;  ayant  de  hauteur  4  pieds  11  pouces 
sur  6  pieds  de  large;  sans  bordure. 

5°  —  Théagène  tenant  Cariclée  dans»une  barque,  et  un 
vieillard  couvert  d'un  manteau  bleu  qui  les  reçoit  et  plu- 
sieurs autres  figures,  sur  le  fond  d'une  mer,  dans  une  nuit 
éclairée  de  la  lune  ;  figures  d'environ  4  pieds;  ayant  de 
hauteur  4  pieds  1 1  pouces  sur  7  pieds  un  pouce  de  large; 
sans  bordure. 

6°  —  Cariclée  dans  une  barque  soutenue  par  un  soldat, 
habillé  d'un  corset  rouge  avec  des  lambrequins,  plusieurs 
soldats  et  autres  figures  sont  autour;  de  mêmes  dimen- 
sions que  le  précédent. 

7°  —  Cariclée,  assise  au  pied  d'un  rocher,  appuyée  sur 
son  bras  droit,  tenant  un  arc  de  la  main  gauche  et  de  la 
main  droite  une  épée  ;  un  soldat  avec  une  cote  d'armes 


ÉCOLE    FRANÇAISE  333 

bleue  assis  et  mourant  sur  son  bouclier  et  son  épée  près 
de  luy  ;  dans  un  lointain  sont  plusieurs  soldats  renversez 
dans  une  barque  plus  éloignée;  de  mêmes  dimensions. 

8°  —  Cariclée  au  pied  d'un  rocher  qui  panse  Théagène 
qui  est  blessé;  plus  loin  est  une  barque  et  des  soldats  qui 
en  sortent  ;  de  mêmes  dimensions. 

9°  —  Cariclée  assise  avec  Théagène  armé,  qui  montre 
un  jeune  homme,  vêtu  de  rouge  à  la  Romaine  qui  court; 
de  mêmes  dimensions. 

10°  Un  tableau  en  plafond,  représentant  Cariclée  assise 
sous  un  pavillon,  un  vieillard  habillé  de  bleu  lui  tenant 
la  main  et  faisant  des  signes  à  deux  autres  figures  sur  le 
derrière  d'environ  4  pieds;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
10  pouces  sur  6  pieds  10  pouces  de  large. 

11° —  un  vieillard  endormi,  Cariclée  debout  s'appuyant 
sur  Théagène  ;  Diane  et  Apollon  sont  sur  un  nuage  qui  les 
admirent  ;  figures  d'environ  4  pieds  ;  ayant  de  hauteur 
6  pieds  et  demi  sur  8  pieds  de  large. 

1 2°  Un  tableau  représentant  des  soldats  debout,  et,  dans 
le  lointain,  un  château  embrasé  et  plusieurs  autres  figures 
d'environ  3  pieds;  ayant  de  hauteur  3  pieds  6  pouces  sur 
6  pieds  et  demi  de  large. 

i3°  —  Cariclée  appuyée  sur  les  genoux  de  Théagène, 
ayant  un  casque  en  teste,  s'appuyant  sur  son  bouclier;  un 
jeune  homme  est  derrière  qui  tient  un  flambeau  allumé, 
sur  un  fond  d'architecture  ;  figures  d'environ  4  pieds  ; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  10  pouces  sur  6  pieds  et  demi 
de  large. 

14*^  —  Cariclée  assise  avec  Théagène,  retenant  un  vieil- 
lard par  son  manteau  qui  les  veut  quitter  ;  figures  d'en- 
viron 4  pieds  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds  et  demi  sur  8  pieds 
de  large. 

1 5° —  Cariclée  sur  un  lit  de  repos  et  un  vieillard  auprès 
vêtu  d'une  draperie  bleue  et  rouge,  et  un  jeune  homme 


334  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

plus  loin  SOUS  un  portique;  de  mêmes  dimensions  que  le 
no  i3. 

i6°  —  Argande  et  Corinthe  armez,  tenant  une  grenade 
d'une  main  et  un  sabre  nud  de  l'autre,  devant  une  tour 
assiégée,  et  des  soldats  en  haut  qui  tirent  des  flèches  et 
d'autres  qui  se  battent  ;  figures  de  4  pieds  ;  ayant  de  hau- 
teur 6  pieds  et  demi  sur  4  pieds  8  pouces  de  large. 

17°  —  Clorinthe  debout,  qui  se  présente  à  Soliman 
appuyé  sur  un  pied  destal;  des  colomnes  paroissent  der- 
rière et  sur  le  devant  Argande  qui  est  habillé  d'un  man- 
teau jaune  coëffé  d'un  turban,  tenant  une  grenade  dans  sa 
main,  et  plusieurs  autres  personnes;  dans  le  fond  paroit  la 
ville  de  Jérusalem  ;  figures  de  4  pieds  ;  ayant  de  hauteur 
5  pieds  2  pouces  sur  8  pieds  2  pouces  de  large. 

18"  —  Tancrède  sur  un  cheval  blanc,  ayant  le  sabre  à 
la  main  et  le  casque  en  teste,  accompagné  de  plusieurs 
soldats  qui  donnent  l'assaut  à  la  ville  de  Jérusalem; 
dans  le  lointain  paroissent  des  soldats  qui  se  battent  sur 
un  pont  ;  figures  d'environ  3  pieds  et  demi  ;  ayant  de  hau- 
teur 5  pieds  2  pouces  sur  6  pieds  8  pouces  de  large. 

19°  —  Tancrède  dans  un  camp,  tenant  une  pique  à  la 
main,  proche  d'un  pavillon  verd,  et  dans  le  lointain  plu- 
sieurs soldats  près  d'une  ville;  figures  de  4  pieds;  ayant 
de  hauteur  5  pieds  2  pouces  sur  6  pieds  10  pouces  de 
large. 

Fontainebleau.  Cabinet  du  Roy. 

20°  —  Clorinthe  assis  et  appuyé  sur  son  casque  et  sur 
son  bouclier,  proche  d'une  fontaine;  Tancrède  est  auprès 
ayant  un  casque  en  teste  garni  de  plumes,  il  est  debout 
paroissant  admirer  Clorinthe,  son  cheval  paroit  derrière 
sous  des  arbres  ;  figures  de  4  pieds  ;  ayant  de  hauteur 
5  pieds  2  pouces  sur  7  pieds  9  pouces  de  large. 

21°  —  une  Bataille  ;  sur  le  devant  paraissent  Clorinthe 
et  Tancrède   combattant    l'un   contre   l'autre,    une  ville 


ÉCOLE    FRANÇAISE  335 

paroit  dans  le  fond  du  tableau  ;  figures  de  4  pieds  ;  ayant 
de  hauteur  5  pieds  2  pouces  sur  10  pieds  8  pouces  de 
large. 

22°  —  la  Naissance  de  Clorinthe,  tenu  par  une  femme 
à  genoux  qui  le  baise  ;  une  autre  femme  est  couchée  sur 
un  lit  sous  un  pavillon  verd,  un  soldat  est  assez  proche 
qui  l'admire;  figures  de  3  pieds  et  demi;  ayant  de  hauteur 
5  pieds  2  pouces  sur  4  pieds  de  large. 

Fontainebleau.  Cabinet  de  la  Reyne. 

23°  —  Clorinthe  couché  sous  un  arbre  et  Tancrède  qui 
lui  donne  son  casque;  dans  le  fond  paroit  un  camp,  proche 
une  ville;  figures  de  4  pieds;  ayant  de  hauteur  5  pieds 
2  pouces  sur  6  pieds  5  pouces  de  large. 

Fontainebleau.  Appartement  de  la  Reine. 

Signalés  à  Fontainebleau  à  la  tin  du  xviii^  siècle  (i)  [Font.  s.  d.],  en 
1706  [Mans.  6],  en  1708  [Mans.  8],  en  1722  [Bail.  22]. 

Un  rapport  de  1785  déclare  que  les  tableaux  de  la  suite  de  Théagène, 
depuis  quinze  ans,  étaient  au  magasin  de  Fontainebleau,  dans  un  état 
déplorable  (A.  N.  O'  191 3). 

Actuellement  le  n°  2  au  Louvre,  n"  271  :  H.  i  m.  90  —  L.  i  m.  40;  — 
les  i3  autres  tableaux  de  la  fable  de  Théagène  et  Chariclée,  au  palais  de 
Fontainebleau,  savoir:  11  dans  le  salon  Louis  XIII,  3  dans  les  salons  Saint 
Louis  :  H.  2  m.  53,  2  m.  10,  2  m.,  i  m.  60,  i  m.  3o  —  L.  2  m.  55,  2  m.  32, 
2  m.  20,  2  m.  i5,  I  m.  40;  —  les  n"  17  et  23  au  palais  de  Fontainebleau, 
dans  les  salons  Saint  Louis  :  H.  2  m.  G8  et  2  m.  i5  —  L.  i  m.  60;  —  le  n»  22 
au  Louvre,  n°  272  :  H.  i  m.  70  —  L.  2  m.  10.  —  Dans  l'exemplaire  de  l'in- 
ventaire Bailiy,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge  du  n»  19,  cette  note  au 
crayon,  mise  par  Villot  :  «  84  ^  ». 


(i)  Cet  inventaire  signale,  en  outre,  au  plafond  de  la  chambre  de  Tancrède 
et  Clorinde,  quatre  tableaux  de  Dubois  représentant  les  quatre   FMéinents. 

En  1785,  un  descendant  de  Dubois,  alors  concierge  des  écuries  de  la  Reine 
à  Fontainebleau,  demandait  et  obtenait,  à  titre  de  dépôt,  pour  le  placer  dans 
son  appartement,  un  tableau  d'Ambroise  Dubois,  dans  lequel  il  s'était  repré- 
senté avec  Zamet,  le  maître  d'hôtel  de  Henri  IV,  lequel  tableau  se  trouvait 
au  magasin  de  Fontainebleau  (A.  N.  O"  1913).   . 


336  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 


Charles  MESLIN  ou  LORAIN  (i). 

1°  Un  tableau  représentant  la  Charité  sous  figure  d'une 
femme,  qui  donne  à  téter  à  un  honïnie  dans  une  prison; 
figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  sur 
2  pieds  3  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  340  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  avec  cette  note  ajoutée  :  «  veu  à 
Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Mentionne  à  Paris  en  1691  [H.],  et  en 
17 10  [Coyp.]. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
de  ce  tableau,  cette  note  de  Villot  :  «  1305"?  ». 

2°  Un  tableau,  estimé  de  Charles  Lorain,  représentant 
Saint  Barthélémi,  tenant  un  livre  d'une  main  et  un  couteau 
de  l'autre;  figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds 
un  pouce  sur  3  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  339  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  porté  sans  nom  d'auteur 
et  avec  cette  note  :  «  Veu  à  Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Mentionné  à 
Paris  en  1691  [H.]. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
de  ce  tableau,  cette  note  de  Villot  :  «  3ii  M.  R.?  Lanfranchi  ». 


Giovanni  Francesco  ROMANELLI 

1°  Un  tableau  représentant  la  Manne  qui  tombe  dans  le 
désert  en  présence  de  Moyse,  vêtu  d'une  draperie  bleue, 
qui  a  une  verge  à  la  main,  accompagné  d'Aaron  qui  voit 
ramasser  la  manne  au  peuple;  sur  le  devant  du  tableau 
paroit  une  femme  tenant  un  vase  remply  de  manne  ; 
figures  plus  de  demi  nature  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds  sur 
6  pieds  5  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

(0  Cet  artiste,  élève  de  Simon  Vouet,  est  appelé  Charles  Lorain  par  Bailly 
et  dans  les  divers  inventaires  du  xvn°  et  xviir  siècles. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  SSy 

2°  Moyse  et  Aaron  dans  le  désert,  regardant  tomber 
du  ciel  des  cailles  pour  le  peuple  de  Dieu,  et  sur  le  devant 
l'on  voit  une  femme  assise,  qui  s'appuye  sur  une  main  et 
tient  l'autre  ouverte  pour  prendre  de  ces  oyseaux,  et  plu- 
sieurs autres  personnes  qui  en  veulent  prendre;  figures 
plus  de  demi  nature  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  1 1  pouces 
sur  5  pieds  9  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

3°  —  Moyse  qui  frappe  le  rocher;  sur  le  devant  paroit 
une  femme  vêtue  d'une  robe  rouge  et  d'une  draperie 
bleue,  puisant  de  l'eau  avec  une  tasse,  et  plusieurs  autres 
figures  plus  de  demi  nature;  ayant  de  hauteur  6  pieds  sur 
4  pieds  2  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

40  —  le  Passage  de  la  mer  Rouge  ;  Moyse  vestu  d'une 
robbe  rouge  et  d'une  draperie  bleue,  tenant  sa  verge  sur 
le  bord  de  la  mer,  qui  fait  passer  le  peuple  de  Dieu;  une 
femme  près  de  lui  portant  un  enfant  ;  figures  plus  de 
demi  nature;  ayant  de  hauteur  6  pieds  sur  4  pieds  5  pouces 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

5o  —  Aaron  accompagné  du  peuple  à  genoux,  qui  adore 
le  veau  d'or  placé  sur  un  pied  d'estal;  de  mêmes  dimen- 
sions que  le  précédent. 

6°  —  Moyse  sur  l'eau  dans  un  berceau  et  la  fille  de 
Pharaon  qui  le  fait  retirer  par  ses  femmes;  de  mêmes 
dimensions  que  le  n°  3. 

7°  —  les  Filles  de  Jéthro  au  puits  et  Moyse  qui  chasse 
les  bergers  ;  sur  le  devant  l'on  voit  une  femme  qui  fait 
boire  des  moutons;  figures  plus  de  demi  nature;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  10  pouces  sur  5  pieds  9  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

8°  Un  tableau  en  plafond  représentant  Minerve  assise 
sur  un  trophée  d'armes  posé  sur  un  piédestal,  et  la 
Victoire  sur  le  devant  vestue  de  blanc  et  d'une  draperie 
jaune  qui  lui  présente  des  palmes  et  une  couronne  ;  au 
bas  du  tableau  l'on  voit  un  Fleuve  appuyé  sur  son  urne, 


.■>.•> 5  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

tenant  un  avircm  auprès  d'un  enfant  qui  lui  présente  une 
fleur  de  lis;  tigures  plus  de  demi  nature;  ayant  de  hauteur 
5   pieds  sur  7  pieds  et  demi  de  large  ;  de  forme  ovale  (i). 

Paris.  Appartement  d'été  de  la  Reyne  Mère. 

Signalés  de  même  en  1706  [Mans.  6],  en  1708  [Mans.  8],  en  1722  [Bail.  22]. 

Le  n°  I,  actuellement  au  Louvre,  n°  1475  :  H.  2  m.  —  L.  2  m.  14.  —  Les 
n^s  2,  6  et  7,  au  musée  de  Compiègne  :  H.  o  m.  95  et  2  m.  01  —  L. 
I  m.  go,  I  m.  40  et  i  m.  g5. 


MAUGRAS 


I"  Un  tableau  représentant  un  Paysage  où  l'on  voit  sur 
le  devant  un  pasteur  couché,  jouant  d'un  citïïet  de  chau- 
dronnier, gardant  des  troupeaux  de  bœufs,  ayant  derrière 
lui  un  gros  chêne  qui  lui  sert  d'appui  ;  figures  de  3  pieds 
et  demi  ;  avant  de   hauteur  6   pieds  et  demi  sur  5  pieds 

3  pouces  de  large. 

2°  —  les  trois  sœurs  de  Phaéton  transformées  en  peu- 
pliers et  une  vieille  femme  qui  en  embrasse  une,  et,  sur  le 
devant,  un  jeune  homme  changé  en  cigne,  ayant  derrière 

lui  dans  l'esloignement  un  tombeau  ;  figures  de  3  pieds;- 
ayant  de  hauteur  6  pieds  et  demi  sur  3  pieds  de  large. 

3°  —  Adam  et  Eve  dans  le  Paradis  terrestre  ;  figures  de 

4  pieds  et  demi  ;  avant  de  hauteur   5  pieds  et  demi  sur 
4  pieds  et  demi  de  large. 

40  —  Diane  posant  sa  main  sur  l'espaule  d'une  nymphe 
qui  tient  un  arc,  et  un  aigle  aux  pieds  de  Diane  ;  figures  de 
3  pieds;  ayant  3  pieds  et  demi  en  quarré. 


(1}  En    1S72,  un   tableau  de   Romanelli,  intitulé  «  La  Paix   »,   fut  envoyé 
par  l'Etat  au  musée  de  Garcassonne. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  339 

5°  —  Europe  sur  un  taureau  qui  passe  une  rivière  à  la 
nage,  ayant  laissé  sur  le  bord  de  Teau  ses  compagnes 
effrayées;  figures  de  3  à  4  pieds;  ayant  5  pieds  en  quarré. 

Fontainebleau.  Appartemetit  de  Madame. 

Signalés,  à  la  fin  du  xviii'  siècle,  à  Fontainebleau,  le  n"  i  dans  la  salle  des 
gardes  de  Madame,  le  n°  2  dans  l'antichambre,  le  n°  3  dans  la  chambre,  le 
no  4  dans  le  petit  cabinet,  le  n°  5  dans  le  grand  cabinet  [Font.  s.  d.]. 

Mentionnés  également  à  Fontainebleau  en  1706  [Mans.  6],  en  1708 
[Mans.  8],  en  1722  [Bail.  22]. 


J.-B.  DE  LA  ROSE  (i 


Un  tableau  représentant  le  port  et  la  citadelle  de  Mar- 
seille ;  figures  de  3  à  4  pouces;  ayant  de  hauteur  4  pieds 
4  pouces  sur  7  pieds  2  pouces  de  large. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

«  Lors  de  l'arrivée  de  Louis  XIV  à  Marseille  (1660),  le  cardinal  Mazarin, 
ayant  ouï  parler  du  rhérite  de  de  la  Rose,  alla  à  son  atelier,  accompagné  de 
plusieurs  seigneurs  de  la  courj  il  fut  très  satisfait  du  talent  du  peintre  et 
en  parla  au  Roi,  qui  fit  commander  à  l'artiste  un  tableau  de  grande  dimen- 
sion dans  lequel  devait  être  représentée  une  partie  du  port;  le  Roi  voulut 
que,  d'un  côté,  on  vit  la  Réale  et  plusieurs  vaisseaux,  et,  de  l'autre,  la  cita- 
delle, ainsi  que  les  seigneurs  de  la  cour;  ce  tableau  ayant  été  ensuite 
envoyé  à  Paris  plut  tellement  à  Mazarin  que  ce  cardinal  le  fit  placer  dans 
son  appartement;  il  engagea  le  Roi  à  commander  à  la  Rose  une  répétition 
de  cet  ouvrage  en  un  format  plus  considérable,  afin  de  pouvoir  y  repré- 
senter la  majeure  partie  de  la  ville  de  Marseille.  »  (2). 

N"  373  de  l'inventaire  Le  Brun  {i683),  sans  nom  d'auteur  [L.  B.].  — 
Paillet  (1695),  qui  le  signale  à  Versailles,  lui  donne  comme  dimensions 
4  pieds  3  pouces  sur  7  pieds  ou  environ  de  large  [P.];  il  se  trouvait  alors  au 
magasin  [Mag.  96],  d'où  il  quitta  pour  être  placé  à  Paiisen  1697  [Par.  97]. 

(1)  Dans  l'inventaire  de  1709,  ce  nom  est  inscrit  Roset. 

(2)  Notice  biographique  sur  Jean  Baptiste  de  la  Rose,  par  le  P.  Boucherel. 
publiée  dans  les  ArcJiives  de  l'Art  Français,  t.  \'I.  p.  225-232. 


340  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 


Frère  LUC 


Un  tableau  représentant  Saint-Louis  à  mi-corps,  les 
bras  croisez  sur  l'estomac,  tenant  d'une  main  un  bassin 
dans  lequel  il  y  a  la  couronne  d'épines  et  un  clou  de 
Notre  Seigneur,  et  de  l'autre  une  petite  croix  d'or;  figure 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  2  pieds  un  pouce  sur 
22  pouces  de  large;  de  forme  ovale;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly.  Appartement  haut. 

Signalé  en  1706  [Mans.  6],  en  1708  [Mans.  8],  en  1722  [Bail.  22]. 
Se  trouvait  en  1760  au  magasin  de  la  Surintendance  [J.]. 


Pierre  MIGNARD 


I"'  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ  portant  sa 
croix,  suivi  de  la  Vierge  et  de  saint  Jean;  sur  le  devant 
paroit  une  femme  debout  qui  tire  une  petite  fille  par  le 
bras  et  plusieurs  figures  que  Ton  découvre  dans  le  loin- 
tain sur  le  Calvaire;  figures  de  18  à  20  pouces;  ayant  de 
hauteur  4  pieds  8  pouces  sur  6  pieds  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

«  Donné  au  Roy  par  M.  le  marquis  de  Seignelay  au  mois  de  juin  1684  » 
[L.  B.]. 

Le  même  Le  Brun,  le  mentionne  ainsi  sous  le  n"  482  (partie  postérieure  à 
i683)  :  «  Un  Portement  de  croix  accompagné  de  la  Vierge,  saint  Jean 
et  plusieurs  autres  figures  et  les  deux  larrons  que  l'on  mène  devant,  au 
haut  dudit  tableau  il  paroist  des  soldats  allant  au  Calvaire  et  au  bas  sur 
une  pierre  est  escrit  P.  Mignard  pinxit  Parisiis  1684,  œtatis  suce  y 3.  »  — 


ÉCOLE    FRANÇAISE  34I 

A  Versailles  en  1695  [P.],  dans  la  chambre  du  billard  [V.],  où  Piganiol  de 
la  Force   le  signale   également. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  368  :  H.  i  m.  5o  —  L.  i  m.  98. 


2°  Un  tableau  représentant  l'Espérance  avec  trois 
enfans;  figures  de  i8  à  20  pouces;  ayant  de  hauteur 
17  pouces  sur  23  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

3°  —  la  Foy  accompagnée  de  trois  enfans;  de  mêmes 
dimensions  que  le  précédent. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy. 

Paillet  (1695)  les  mentionne  ainsi  à  Versailles  :  «  L'Espérance,  vêtue  d'un 
manteau  verd,  ayant  les  mains  jointes,  regardant  le  ciel,  accompagnée  de 
trois  enfans.  —  La  Foy,  vêtue  d'une  robe  blanche  et  d'un  manteau  bleu, 
tenant  une  croix  et  un  livre  ouvert  sur  elle,  accompagnée  de  trois  enfans 
dont  un  tient  les  tables  de  la  loy  »  [P.]  ;  ils  se  trouvaient  alors  dans  la 
galerie  du  Roi  [V.],  où  Piganiol  de  la  Force  les  signale  également. 

Le  n°  3,  mis  au  Luxembourg  en  lySo.  —  Les  deux  restaurés  en  1783  par 
Godefroid  dont  voici  le  mémoire  :  «  Avoir  nettoie  et  verni  deux  Mignard 
représentant  l'un  l'Espérance  et  l'autre  la  Religion,  et  repointillé  quelques 
endroits,  12  livres  »  (A.  N.  O'  1933).  —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  musée  de  Quimper,  auquel  ils  furent  envoyés  par  l'Etat 
le  21  janvier  1897  :  H.  o  m.  40  —  L.  o  m.  62.  —  Signés  :  P.  Mignard 
pinxit  j6g2,  cetatis  suce  80. 

4°  Un  tableau  représentant  sainte  Cécile  jouant  de  la 
harpe,  accompagnée  d'un  ange;  figures  de  16  à  18  pouces; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  2  pouces  sur  19  pouces  et  demi 
de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy. 

Mentionné  par  Paillet  (1695)  à  Versailles  [P.],  d'abord  dans  la  galerie, 
puis  dans  le  petit  cabinet,  «  cabinet  des  fîlagrames  du  petit  appartement 
du  Roy  à  Versailles  »  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  les  signale  dans  le  cabinet  du  billard  à  Versailles. 
—  Mis  au  Luxembourg  en  1750.  —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85].—  Res- 
tauré, en   1789,  par  Martin,  dont  voici  le  mémoire  :  «  de  Mignard  :  Sainte 


342  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Cécile,  de  27  pouces  sur  ig,  nettoyé  et  réparé  des  trous  et  des  gersurcs  » 
(A.  N.  O'  igSi). 

Actuellement   au  Louvre,  n°  634  :  H.  o  m.  74  —  L.  o  m.  56.  —  Signé  : 
P.  Mignard  pinxit  anno  i6gi ,  cetatis  suce  7g. 


5°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  assise  tenant  l'en- 
fant Jésus  sur  ses  genoux,  et  saint  Jean  debout;  figures  de 
i5  à  16  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds  3  pouces  sur 
21  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy. 

»  Donné  en  septembre  1694  »  [P.]. 

Le  même  Paillet  (1695)  le  signale  à  Versailles;  il  fut  successivement  dans 
le  cabinet  aux  trois  portiques,  puis  dans  la  galerie  et  dans  le  cabinet  des 
filagrammes  [V.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  mentionne  dans  le  cabinet  du  billard.  —  Mis  en- 
suite au  Luxembourg.  —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Dans  l'exemplaire  de  l'Inventaire  Bailly  qui  est  au  Louvre,  on  relève,  en 
marge  de  ce  tableau,  cette  note,  mise  par  Villot  :  «  2279  °  "• 

6°  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ  et  la  Samari- 
taine près  d'un  puits,  sur  fond  de  paysage  ;  figures  de  6  à 
7  pouces;  ayant  de  hauteur  14  pouces  sur  18  pouces  de 
large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy. 

Paillet  (1695)  le  signale  à  Versailles  sous  le  n°  504  [P.];  il  se  trouvait 
alors  dans  le  cabinet  des  filagrammes  [V.]. 

Quitte  le  Louvre  en  1737,  pour  être  porté  à  la  Surintendance  de  Versailles 
[Louv.  37].  —  Piganiol  de  la  Force  le  mentionne  dans  le  cabinet  du  billard. 
—  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85], 

Ce  tableau  avait  été  placé,  le  16  juin  1866,  au  palais  de  Saint-Cloud,  dans 
le  pavillon  de  Breteuil;  il  dut  être  détruit  lors  de  l'incendie  de  ce  château  : 
H.  om.  38  —  L.  o  m.  46. 

7°  Un  tableau  représentant  le  Roy  à  cheval,  couronné 
par  la  Victoire;  dans  le  lointain  Ton  découvre  la  ville  de 


ÉCOLE    FRANÇAISE  343 

Mastrick;  figure  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  9  pieds 
7  pouces  sur  7  pieds  8  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée  (i). 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Ce  tableau,  ainsi  que  le  suivant,  fut  exécuté  en  1674  et  payé  à  Mignard, 
en  date  du  18  octobre  :  «  Au  sieur  Mignard,  pour  deux  portraits  qu'il  a  faits 
de  S.  M.,  l'un  à  pied,  l'autre  à  cheval,  6,600  livres  »  [GuifFrey,  t.  I,  col.  8o5]  (2). 

I  Ainsi  décrit  dans  V Inventaire  géne'ral  du  mobilier  de  la  Couronne  (t.  II, 
p.  21)  (3)  :  «  Le  portrait  du  Roy  à  cheval,  vestu  à  la  Romaine,  couronné  par 
la  Renommée,  dans  le  païsage  duquel  est  représentée  une  veue  de  la  ville  de 
Mastrick,  hault  de  10  pieds  10  pouces  et  de  9  pieds  un  pouce  de  large  avec 
sa  bordure  dorée.  »  —  Signalé  par  Paillet  (1695)  à  Versailles  [P.],  dans  la 
chambre  delà  Reine  [V.].  —  En  1706  au  cabinet  des  tableaux  [Mans.  6]. 

Transporté,  en  1737,  de  la  Surintendance  à  la  galerie  d'Apollon  au 
Louvre  [S.]. 

Actuellement  au  musée  de  Versailles,  n°  21 56,  avec  attribution  à  l'école 
de  Mignard  :  H.  3  m.  02  —  L.  2  m.  93. 


8°  Un  tableau  représentant  le  portrait  du  Roy,  de  profil, 
en  pied,  habillé  à  la  Romaine,  appuyé  sur  sa  canne,  un 
page  derrière,  tenant  un  casque,  proche  une  tente  ;  figure 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  8  pieds  3  pouces  sur 
6  pieds  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Exécuté  en  1674  (4). 

Mentionné  dans  l'Inventaire  du  mobilier  de  la  Couronne.  —  Paillet  (lôgS) 
le  signale  à  Versailles  avec  les  dimensions  de  8  pieds  3  pouces  sur  4  pieds 
1 1  pouces  de  large  [P.]  ;  il  se  trouvait  alors  dans  la  chambre  de  la  Reine 
[V.].  —  Au  cabinet  des  tableaux  en  1706  [Mans.  6]. 


(i)  Voir  plus  loin  l'article  sur  Van  der  Meulen  (Mémoire  des  tableaux  de 
Van  der  Meulen,  note  6). 

(2)  Voir  également  Les  portraits  de  Louis  XIV  au  musée  de  Versailles,  par 
M.  André  Pératé.  In-8°.  1896. 

(2)  Publié  par  M.  Guiffrey.  Paris  Rouam,  1886. 

(4)  Cf.  Pératé;  op.  cit. 


344  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX   DU    ROY 

16°  Un  tableau  représentant  le  Roy  armé  sur  un  cheval, 
ayant  une  Victoire  au-dessus,  tenant  une  palme  et  une 
couronne  de  lauriers;  figures  comme  nature;  ayant  de 
hauteur  9  pieds  4  pouces  sur  7  pieds  et  demi  de  large  ; 
sans  bordure. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Se  trouvait,  en  lôgS,  sous  le  scelle  de  Mignard,  et  mentionné  comme 
appartenant  au  Roi  (A.  N.  O'  1964).  —  Ne  figure  pas  dans  les  inventaires  de 
1706  [Mans.  6]  et  de  1708  [Mans.  8]. 

Actuellement  au  musée  de  Versailles,  n°  2o32  :  H.  3  m.  Sg —  L.  2  m.  60. 

90  Un  tableau  représentant  un  Ecce  homo  ayant  un 
roseau  à  la  main  ;  figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  7  pouces  sur  2  pieds  8  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

10° —  la  Vierge  tenant  Tenfant  Jésus  et  un  voile  blanc 
qui  lui  porte  ombre  sur  la  teste;  de  mêmes  dimensions 
que  le  précédent. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

A  Versailles  en  1695  [P]  ;  le  n"  9,  dans  le  cabinet  aux  trois  portiques  [V.]. 

Le  n"  9,  signalé  par  Piganiol  de  la  Force  dans  la  salle  de  Mars  à  Ver- 
sailles. —  Le  n"  10,  mis  en  \-jbo  au  Luxembourg,  —  Le  n°  9  se  trouvait  dans 
•  la  cinquième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784, 
avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.].  —  Le  n"  9,  au  Louvre  en 
1785  [Louv.  85]  (2). 

11°  Un  tableau  représentant  les  portraits  de  Monsei- 
gneur, de  Madame  la  Dauphine  et  des  trois  princes; 
figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  8  pieds  sur 
10  pieds  et  demi  de  large,  rehaussé  d'onze  pouces  et 
élargi  de  seize  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Meudon .  Galerie  de  communication. 

(i)  Voir  plus  loin  l'article  de  Van  der  Meulen  (Mémoire  des  tableaux  de 
Van  der  Meulen,  note  6). 

(2)  En  i8o3,  un  Ecce  homo,  par  Mignard  (H.  i  m.  61  —  L.  i  m.  35),  fut 
envoyé  par  l'État  au  musée  de  Rouen  avec  cette  indication  de  provenance  : 
«  Versailles  »;  il  est  signé  :  P.  Mignard  pinxit  i6go. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  345 

Exécuté  par  Mignard  en  1687,  comme  le  prouve  cette  ordonnance  de 
paiement,  en  date  du  i3  janvier  1688:  «  8,000  livres  au  sieur  Mignard  pour 
un  tableau  représentant  Monseigneur,  Madame  la  Dauphine  et  MM.  les 
ducs  de  Bourgogne,  d'Anjou  et  de  Berry  »  [GuifFrey.  t.  III.  col.  3  et  65]. 

Mentionné  par  Paillet  (lôgS)  à  Versailles,  avec  les  dimensions  de  7  pieds 
un  pouce  sur  g  pieds  2  pouces  de  large  [P.];  il  se  trouvait  alors  dans  la 
chambre  de  la  Reine  [V,].  —  Placé  à  Meudon  vers  1700  [Meud.  s.  d.]. 

Quitte  la  Surintendance  en  1737,  pour  être  mis  au  Louvre,  dans  la  galerie 
d'Apollon  [S.].  —  Piganiol  de  la  Force  déclare  qu'il  fut  autrefois  à  Ver- 
sailles, dans  la  salle  de  Mars.  —  Au  magasin  du  Louvre  en  1786  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  638  ;  H.  2  m.  32  —  L.  3  m.  04. 


12°  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  Monsieur  le 
comte  de  Toulouse  peint  en  Amour  qui  dort  sur  un  lit 
couvert  d'une  draperie  bleue;  figure  comme  nature; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  sur  4  pieds  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Trianon. 

N°  478  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683)  [L.  B.].  —  A 
Versailles  en  1695  [P.],  au  magasin  [Mag.  96].  —  A  Trianon  en  1706 
[Mans.  6],  en  1708  [Mans.  8],  en  1741  [Tri.  41];  c'est  là  également  qu'il 
est  signalé  par  Piganiol  de  la  Force. 

Actuellement  au  musée  de  Versailles,  n«  3625  :  H.  o  m.  91  —  L.  i  m.  34. 

i3°  Un  tableau  représentant  Neptune  sur  son  char,  pré- 
sentant son  trident  et  sa  couronne  à  une  Renommée  qui 
tient  la  devise  du  Roy  sur  une  banderolle,  suivi  de  Tritons 
et  de  Nayades  ;  figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur 
9  pieds  sur  i3  pieds  10  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Exécuté  en  1684,  comme  le  prouve  cette  ordonnance  de  paiement,  en 
date  du  i5  janvier  i685  :  «  Au  sieur  Mignard,  peintre,  pour  un  tableau  qu'il 
a  fait  par  ordre  de  S.  M.  représentant  le  Triomphe  de  la  Mer,  9000  livres  » 
[Guiftrey.  t.  II.  col.  577.  660]. 

N"  457  de  l'inventaire  Le  Brun  (partie  postérieure  à  i683),  où  il  est 
mentionné  :  «  Un  Neptune  accompagné  de  Triton  et  Nayade  qui  présente 


346  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

sa  couronne  et  son  sceptre  k  une  Victoire  qui  est  en  l'air  portant  un  étendart 
où  est  la  devise  du  Roy  en  escrit  Nec  pluribus  impar,  hault  de  9  pieds  sur 
i3  pieds  de  long  »  [L.  B.].  — A  Versailles  en  lôgS  [P.],  dans  l'antichambre 
de  l'appartement  de  la  Reine  [V.].  —  A  Paris  en  1706  [Mans.  6]  et  en 
17 10  [Coyp.]. 

Quitte  la  Surintendance,  en  1737,  pour  être  placé  au  Louvre  dans  la 
galerie  d'Apollon  [S.].  —  Piganiol  de  la  Force  déclare  qu'il  fut  autrefois 
dans  la  salle  de  Mars  à  Versailles.  —  En  1739,  placé  à  Compiègne  dans  la 
salle  à  manger  du  grand  couvert,  et  à  cette  occasion  élargi  par  le  peintre 
Delobel  (i),  comme  l'atteste  cette  ordonnance  de  paiement  du  2  décembre 
1739  :  «  Au  sieur  Delobel,  peintre,  i,5oo  livres  pour  son  payement  d'un 
tableau  représentant  Neptune  adoptant  la  banière  de  France  pour  souve- 
raine, destiné  pour  la  salle  à  manger  du  château  de  Compiègne  qu'il  a 
agrandi  en  la  présente  année  (2).  » 

Actuellement  au  Louvre,  n"  637  :  H.  3  m.  42  —  L.  7  m.  20. 


140  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  Madame  de 
Fontanges,  vestue  d'un  manteau  bleu,  assise  et  appuyée 
sur  un  carreau  de  velours  cramoisi,  tenant  des  roses  et 
une  anémone  dans  ses  mains;  figure  comme  nature;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  3  pouces  sur  3  pieds  9  pouces  de 
large;  de  forme  ovale;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Garde-meuble. 

En  1760,  dans  la  troisième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  avec 
cette  mention  :  «  un  portrait  soy-disant  M""  Fontanges,  que  l'on  dit  estre 
peint  par  Le  Febvre  »  [J.].  —  En  1784,  dans  la  septième  pièce  du  même 
hôtel,  avec  cette  note  (1788)  :  »  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

i5°  Un  tableau  représentant  Saint  Mathieu  accompa- 
gné d'un  ange  sur  un  fond  de  paysage  ;  figure  comme 
nature;  ayant  de  hauteur  5  pieds  10  pouces  sur  4  pieds 
8  pouces  de  large,  racourci  de  14  pouces;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Trianon.  Appartement  du  Roy. 

(i)  D'après  Villot,  l'agrandissement  ainsi  opéré  par  Delobel,  compor- 
terait à  droite  un  groupe  de  Néréides  et  de  Tritons,  à  gauche  un  Amour  sur 
un  Dauphin. 

(2)  Comptes  des  Bâtiments  du  Roi.  Exercice  1739  (A.  N.  O'  2239). 


ÉCOLE    FRANÇAISE  847 

Exécuté  en  1695  et  achevé  par  Mignard  quatre  mois  avant  sa  mort. 

Mentionné  par  Paillet  (i6g5)  [P.]  à  Trianon  [T.  M.  C],  où  il  se  trouvait 
en  1741  [Tri,  41],  et  où  Piganiol  de  la  Force  le  signale  sur  la  cheminée  de 
la  chapelle  de  l'antichambre,  avec  les  dimensions  de  7  pieds  sur  4  de  large. 

17°  Un  tableau  représentant  saint  Luc  qui  peint  le  por- 
trait de  la  Sainte  Vierge  ;  figure  de  2  pieds  ;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  8  pouces  et  demi  sur  3  pieds  un  pouce  de 
large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Exécuté  en  i6g5,  l'année  de  la  mort  de  l'artiste  :  «  l'on  prétend  qu'il  s'est 
ici  peint  lui-même  tenant  une  palette  et  des  pinceaux  ;  il  y  a  même  un 
petit  bout  de  tapis  qu'il  laissa  imparfait  »  (Piganiol  de  la  Force). 

Non  signalé  dans  les  inventaires  avant  1709.  —  En  17 10,  se  trouvait 
encore  à  Paris  [Coyp.].  —  Piganiol  de  la  Force  le  mentionne  à  Trianon, 
dans  l'appartement  de  feu  Monseigneur. 

Actuellement  au  musée  de  Compiègne,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  le 
3  juillet  1896  :  H.  i  m.  23  —  L.  i  m.  01.  —  Signé  :  P.  Mignard  pinxit 
i6g5,  cetatis  suœ  83. 


Nicolas   MIGNARD 


1°  Un  tableau  de  Paysage  où  est  représenté  Apollon 
assis  sur  un  nuage  et  au  bas  le  serpent  Pithon  ;  figures 
d'environ  8  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds  6  pouces 
sur  2  pieds  1 1  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

2°  —  un  Paysage  où  est  représenté  Dédale  et  Icare  tom- 
bant dans  la  mer  ;  sur  le  devant  l'on  v6it  deux  hommes 
dans  une  chaloupe;  figures  de  9  a  10  pouces;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  10  pouces  sur  3  pieds  1 1  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

3°  —  l'Annonciation  de  la  Vierge  ;  figures  plus  de  demi 
nature;  ayant  de  hauteur  5  pieds  sur  4  pieds  et  demi  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 


348  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

4°  —  Apollon  assis  sur  un  nuage,  entouré  des  quatre 
Saisons  ;  figures  de  petite  nature;  ayant  de  hauteur  6  pieds 
sur  6  pieds  de  large. 

5°  Un  tableau  en  plafond  représentant  la  Deffaite  de 
Niobé  par  Diane  et  Apollon;  figures  de  i5  à  16  pouces; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  et  demi  sur  6  pieds  de  long; 
peint  sur  un  fond  doré  ;  de  forme  octogone. 

6°  —  une  femme  ailée  tenant  deux  enfants  ;  figures  de 
petite  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  9  pouces  sur 
5  pieds  de  long  ;  de  forme  ovale. 

7°  —  Apollon  qui  fait  écorcher  Marsyas  ;  figures  de 
18  pouces  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  5  pouces  sur  4  pieds 
et  demi  de  large;  peint  sur  un  fond  d'or. 

8°  Un  tableau  représentant  Apollon  qui  fait  mettre  des 
oreilles  d'asne  à  Midas,  accompagné  d'un  Satyre;  figures 
de  16  à  18  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds  5  pouces 
sur  4  pieds  de  long;  peint  sur  un  fond  d'or. 

9°  Un  tableau  en  plafond  représentant  deux  enfans 
tenant  des  fleurs  ;  figures  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur 
9  pieds  sur  7  pieds  de  large  ;  dans  une  bordure  ovale  feinte 
de  rehaussé  d'or;  entouré  d'un  ciel  où  paroissent  trois 
enfans  dont  l'un  tient  un  encensoir. 

10°  —  Apollon  sur  un  nuage  tirant  des  flèches  contre 
les  Cyclopes;  figures  de  i  5  à  16  pouces;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  et  demi  sur  6  pieds  de  large;  de  forme  octogone  ; 
peint  sur  un  fond  d'or. 

Paris.  Tuileries.  Appartement  bas  du  Roy. 

Voici,  relevées  aux  Comptes  des  Bâtiments,  les  mentions  des  divers  paie- 
ments relatifs  à  ces  tableaux  : 

Exercice  1667  : 

10  août  1667-17  mars  1668  :«  A  Nicolas  Mignard,  à  compte  des  ouvrages 
de  peinture  qu'il  fait  au  petit  appartement  du  Roy  (aux  Tuileries), 
io,5oo  livres  »  [Guiftrey.  t.  I.  col.  .182]. 


ECOLE    FRANÇAISE  349 

Exercice  1668  : 

i5  février-3i  décembre  :  «  Au  sieur  Mignard,  à  compte  de  l'apparte- 
ment d'en  bas  de  S.  M.  aux  Thuileries,  11,800  livres  »  (ibid.,  col.  242). 

Exercice  1669  : 

7  juillet-2  novembre  :  «  Au  sieur  Mignard,  à  compte  des  ouvrages  de 
peinture  qu'il  fait  au  palais  des  Tuileries,  2,3oo  livres  »  (ibid.,  col.  32 1). 


Jacques   STELLA 


1°  Un  tableau  représentant  sainte  Anne  qui  mène  la 
Vierge  au  temple;  figures  de  3  pieds  ou  environ;  ayant 
de  hauteur  4  pieds  sur  2  pieds  10  pouces  de  large  ;  dans 
sa  bordure  dorée. 

2°  —  Saint  Louis  qui  donne  l'aumône  à  une  multitude 
de  pauvres;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Saint-Germain.  Chapelle  du  Château. 

Signalés  pareillement  en  1706  [Mans.  6],  en  1708  [Mans.  8],  en  1722 
[Bail.  22]. 

Le  n°  I,  actuellement  au  musée  de  Rouen,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État 
en  i8o3  :  H.  i  m.  3o  —  L.  i  m.  02. 

3°  Un  tableau  représentant  Minerve  qui  va  trouver  les 
Muses  sur  le  Parnasse;  figures  de  22  à  24  pouces  ;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  et  demi  sur  5  pieds  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Ménagerie. 

Signalé  pareillement  en  1706  [Mans.  6],  en  1708  [Mans.  8],  en  1722 
[Bail.  22]. 

Restauré,  en  1785,  par  Godefroid,  dont  voici  le  mémoire  :  «  Le  Parnasse, 
par  Stella,  tableau  de  la  Ménagerie  de  Versailles,  tout  gersé  et  écaillé  en 
bien  des  endroits  qui  a  été  repointillé  et  verni,  96  livres  »  (A.  N.  O'  193 1). 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  qui  est  au  Louvre,  on  relève,  en 
marge  de  ce  tableau,  cette  note,  mise  par  Villot  :  «  2471  M.  R.  >>. 


35o  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 


Michel  DORIGNY 


1°  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ  en  croix, 
accompagné  de  la  Vierge  et  de  saint  Jean  debout,  et  de  la 
Magdeleine  à  genoux  au  pied  de  la  croix,  et  plusieurs 
autres;  figures  de  i8  à  20  pouces;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  9  pouces  sur  2  pieds  4  pouces  de  large. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

N"  342  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  où  il  est  mentionné  avec  les 
dimensions  de  3  pieds  4  pouces  sur  2  pieds  4  pouces  de  Marge  [L.  B.].  — 
A  Versailles  en  lôgS  [P.],  au  magasin  [Mag.  96J.  —  Signalé  pareillement 
en  1706  [Mans.  6],  en  1708  [Mans.  8],  en  1722  [Bail.  22]. 

2°  Un  tableau  représentant  une  Vierge  tenant  l'enfant 
Jésus  sur  ses  genoux,  saint  Joseph  accompagné  d'anges, 
sous  des  palmiers;  figures  de  16  à  17  pouces;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  et  demi  sur  2  pieds  8  pouces  de  large;  de 
forme  octogone. 

Paris.  Au  Louvre.  Oratoire  de  la  Reyne. 

3°  —  une  femme  sur  un  nuage  vestue  de  blanc,  soute- 
nue par  un  vent  ;  la  Paix  est  auprès,  qui  tient  une  branche 
d'olivier  et  une  fleur  de  lis;  l'Abondance  paroist  derrière 
tenant  en  main  une  corne  d'abondance  remplie  de  fruits  ; 
figures  plus  de  demi  nature  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds 
8  pouces  sur  5  pieds  10  pouces  de  large  ;  de  forme  ovale. 

40  —  l'Europe  assise,  habillée  d'un  manteau  blanc, 
tenant  un  cheval  blanc  par  la  bride  et  un  Amour  au-dessus 
qui  lui  présente  une  branche  d'olivier  ;  figures  de  petite 
nature;  ayant  4  pieds  en  quarré. 

50  —  l'Asie  assise  et  vêtue  d'une  draperie  rouge,  re- 
haussée de  jaune  avec  un  manteau  bleu,  tenant  une  cas- 


ÉCOLE    FRANÇAISE  35  I 

solette  d'argent  et  un  petit  vase  rempli  de  perles,  et  au- 
dessus  un  enfant  tenant  une  branche  d'olivier;  de  mêmes 
dimensions  que  le  précédent. 

6° — l'Afrique  ayant  une  draperie  verte,  tenant  un  arc 
dans  sa  main,  ayant  un  crocodile  auprès  d'elle,  et  un 
enfant  au-dessus  qui  lui  présente  une  branche  d'olivier  ; 
de  mêmes  dimensions. 

7°  —  l'Amérique  assise,  vestuë  d'une  draperie  rouge, 
tenant  un  vase  d'où  il  sort  des  serpens,  ayant  un  lion 
auprès  d'elle  et  un  enfant  au-dessus  qui  luy  présente  deux 
branches  d'olivier;  de  mêmes  dimensions. 

8°  Un  tableau  en  plafond  représentant  trois  enfans 
tenant  un  feston  de  fleurs  et  de  fruits,  soutenans  la  cou- 
ronne et  l'écusson  de  France  ;  figures  comme  nature  ; 
peint  de  coloris  sur  un  fond  d'or;  ayant  3  pieds  lo  pouces 
de  diamètre. 

9°  Un  tableau  en  frise  servant  de  plafond  où  sont  repré- 
sentés deux  enfans  tenant  un  feston  de  fleurs  et  de  fruits 
soutenant  un  masque  de  femme  et  une  coquille;  fi.gures 
comme  nature;  peint  de  coloris  sur  un  fond  d'or;  ayant 
de  hauteur  22  pouces  sur  6  pieds  8  pouces  de  long. 

10°  Un  tableau  représentant  deux  enfans  tenant  l'écus- 
son de  France  et  d'Espagne,  entourés  d'un  feston  de 
fleurs,  ayant  au  dessus  une  couronne  de  France;  figures 
comme  nature;  peint  de  coloris  sur  un  fond  d'or;  ayant 
3  pieds  10  pouces  de  diamètre. 

1 1°  Un  tableau  en  plafond  représentant  un  jeune  héros 
sur  un  nuage,  couronné  de  lauriers,  tenant  dans  ses  mains 
un  sceptre  et  une  couronne  fleurdelisée  qu'il  présente  à 
une  femme  habillée  de  blanc,  ornée  d'un  manteau  bleu, 
qui  tient  une  branche  d'olivier,  et  soutenue  par  trois  figures 
de  petite  nature  ;  ayant  10  pieds  3  pouces  de  diamètre. 

12°  à  I  5°  Quatre  petits  tableaux  ronds  aux  quatre  coins 
du  plafond,  deux  enfans  dans  chacun  tenant  un  feston  de 


352  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

lauriers  autour  d'une  cassolette  de  lapis  ;  figures  comme 
nature;  peints  de  coloris  sur  un  fond  d'or;  ayant  3  pieds 
de  diamètre. 

i6°  Un  tableau  en  plafond  représentant  la  Providence, 
la  Foy,  l'Espérance  et  la  Charité  sur  un  nuage  ;  figures 
de  petite  nature; "ayant  de  hauteur  6  pieds  et  demi  sur 

9  pieds  de  long. 

17°  —  la  Paix  et  la  Justice  sur  un  nuage  qui  s'embras- 
sent ;  un  enfant  est  auprès  qui  tient  l'épée  et  la  balance; 
figures  plus  de  demi  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds 

10  pouces  sur  6  pieds  2  pouces  de  large. 

18"  —  la  Force  et  la  Prudence  sur  un  nuage  et  un  enfant 
qui  tient  un  miroir;  figures  plus  de  demi  nature;  ayant 
de  hauteur  4  pieds  8  pouces  sur  3  pieds  2  pouces  de  large. 

19°  —  une  femme  en  l'air,  vestue  de  verd,  tenant  deux 
palmes  et  versant  de  l'eau  d'une  urne  dans  un  vase  d'or, 
soutenue  par  un  enfant,  et  un  autre  enfant  qui  tient  une 
bride;  figures  plus  de  demi  nature;  ayant  de  hauteur 
4  pieds  8  pouces  sur  3  pieds  10  pouces  de  large. 

20°  —  une  femme  en  l'air  tenant  les  armes  de  France, 
et  deux  enfans  à  ses  costés,  dont  l'un  tient  des  fleurs  de 
lis  ;  figures  de  petite  nature  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  et 
demi  sur  5  pieds  10  pouces  de  long;  coupé  en  rond  par 
les  bouts  à  oreille. 

Vincennes.  Appartement  de  la  Reyne  Mère. 

21°  —  Flore  et  Zéphire  accompagnés  de  trois  enfans  et 
un  vent  au-dessus,  ayant  des  ailes  de  papillon;  figures 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  9  pieds  9  pouces  sur 
7  pieds  9  pouces  de  large. 

22°  à  2  5°  Quatre  tableaux  en  frise  aux  quatre  costés  du 
platfons,  dans  chacun  sont  deux  enfans  avec  des  festons 
de  fleurs  ;  figures  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur 
I  5  pouces  sur  4  pieds  5  pouces  de  large  ;  peint  de  coloris 
sur  un  fond  d'or. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  3  53 

26°  Un  tableau  représentant  l'Histoire,  habillée  d'un 
manteau  bleu,  qui  écrit  dans  un  livre  :  Non  nisi  grandia 
canto,  appuyée  sur  le  Temps,  au  dessus  sont  deux  enfans 
qui  tiennent  le  portrait  de  M.  le  duc  d'Orléans,  frère  du 
Roy  Louis  XIV;  figures  comme  nature;  ayant  lo  pieds  et 
demi  en  quarré  ;  de  forme  octogone. 

27°  à  30°  Quatre  tableaux  en  frise  aux  quatre  coins  du 
platfons,  dans  chacun  sont  deux  enfans  qui  tiennent  des 
festons  de  jassemin  et  soutiennent  une  guirlande  de  fleurs 
et  dessus  une  couronne  ;  figures  comme  nature;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  et  demi  sur  6  pieds  et  demi  de  large;  et  en 
pointe  par  les  bouts. 

Vincennes.  Chambre  de  Mojisieur. 

Signalés  pareillement  en  1706  [Mans,  6],  en  1708  [Mans.  8],  en  1722 
[Bail.  22], 

Les  n°'  3  à  10  ont  été  transportés  au  Louvre  et  décorent  aujourdhui  le 
plafond  de  la  chambre  qui  occupait  l'extrémité  sud  des  bâtiments  de  la 
colonnade  du  premier  étage.  —  Dans  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  qui 
est  au  Louvre,  on  relève  les  notes  suivantes  de  Villot  :  en  marge  des  n<"  12 
à  i5  :  «  Ils  sont  dans  la  collection  du  Louvre,  4088  34091.  Nouvel  Invent.»; 
en  marge  du  n»  21  :  «  A  Vincennes^  n°  4086,  N.  Inv.  »;  en  marge  des  n"^  22 
à  25  :  «  Ils  sont  aussi  à  Vincennes  (sans  n"')  »;  en  marge  du  n"  26  :  «  Il  est 
à  Vincennes,  n»  4087,  N.  Inv.  »;  en  marge  des  n"»  27  à  3o  :  «  Encore  à  Vin- 
cennes (sans  n"s)  ». 


DUBOIS  le  fils  (i). 

1°  Un  tableau  représentant  une  Renommée  tenant  de 
ses  deux  mains  deux  trompettes  et  la  bannière  de  France 
sur  un  fond  de  paysage  ;  figure  comme  nature  ;  ayant  de 
hauteur  5  pieds  et  demi  sur  4  pieds  de  large. 

Fontainebleau.  Appartement  du  Roy. 

(i)  Nous  reproduisons  l'indication  de  Bailly,  qui  mentionne  ces  tableaux 
au  nom  de  Dubois  le  fils,  sans  préciser  auquel  des  deux  frères  ou  de  leurs 
fils  ils  doivent  être  attribués  :  une  note  de  restauration  dit  bien  Jean 
Dubois,  mais  sans  qu'on  sache  s'il  s'agit  du  père  ou  du  fils. 

23 


354  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX   DU    ROY 

2"  —  la  Nativité  de  Jésus-Christ  où  il  paroit  deux  pas- 
teurs dont  un  est  à  genoux  et  l'autre  apporte  des  présens; 
au  dessus  Ton  voit  une  gloire  d'anges;  figures  comme 
nature  ;  ayant  de  hauteur  1 1  pieds  sur  8  pieds  de  large. 

3°  —  Jésus-Christ  attaché  à  la  croix,  accompagné  de  la 
Vierge  affligée  entre  les  bras  de  saint  Jean,  proche  la 
Magdelaine  qui  embrasse  le  pied  de  la  croix  ;  figures  de 
grandeur  naturelle  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  pré- 
cédent. 

4°  —  la  Résurrection  de  Jésus-Christ;  auprès  du  Sépulcre 
paroissent  plusieurs  soldats  couchez  et  endormis,  et  un 
autre  debout  effrayé;  figures  comme  nature;  de  mêmes 
dimensions. 

5°  —  la  Descente  du  Saint-Esprit  sur  les  Apôtres  et  la 
Vierge  au  milieu,  couverte  d'un  grand  manteau  bleu  ; 
figures  de  grandeur  naturelle;  de  mêmes  dimensions. 

6°  —  une  Gloire  d'enfans  dans  des  nuages  ;  figures 
d'environ  2  pieds;  ayant  5  pieds  de  diamètre. 

7°  —  Jésus-Christ  mort  entre  les  bras  de  la  Vierge  et  un 
Ange  qui  lui  soutient  le  bras,  accompagné  de  la  Magde- 
laine, de  saint  Jean  et  d'une  autre  femme;  au  dessus  Dieu 
le  Père  paroit  dans  sa  gloire;  figures  de  grandeur  natu- 
relle; ayant  de  hauteur  i3  pieds  sur  7  pieds  de  large;  dans 
sa  bordure  de  marbre. 

S*^  —  une  Magdeleine  couchée  proche  une  teste  de  mort, 
ayant  auprès  d'elle  un  ange  et  un  livre  sur  un  fond  de 
paysage;  figure  de  3  pieds;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
4  pouces  sur  4  pieds  de  large,  élargi  de  i  3  pouces. 

Fontainebleau.  Chapelle  haute. 

8°  —  une  femme  assise  tenant  un  vase  rempli  de  fleurs, 
une  autre  femme  qui  le  soutient,  et  de  l'autre  costé  trois 
Amours  dont  un  tire  des  fleurs  d'un  vase;  figures  comme 


ÉCOLE    FRANÇAISE  355 

nature;  ayant  de  hauteur  5  pieds  ii  pouces  sur  4  pieds 
un  pouce  de  large. 

Fontainebleau.  Appai'tement  de  Madame  la  Princesse 
de  Conty. 

Signalés  à  Fontainebleau  à  la  fin  du  xvir  siècle,  le  n°  i  sur  la  cheminée 
de  l'antichambre  du  Roi,  les  autres  aux  emplacements  indiqués  par  Bailly; 
le  no  7  est  seulement  indiqué  dans  la  «  belle  chapelle  »  [Font.  s.  d.].  — 
Mentionnés  également  en  1706  [Mans.  6],  en  1708  [Mans.  8],  en  1722 
[Bail.  22]. 

Le  n°  7,  restauré,  en  1786,  par  Godefroid,  dont  voici  le  mémoire  :  «  A 
Fontainebleau,  au  grand  tableau  de  la  chapelle  par  Jean  Dubois,  qui  étoit 
couvert  de  gris  d'humidité  invétéré  de  gros  vernis,  l'avoir  nétoyé,  verni  et 
remplis  de  mastic  et  repeint  quelques  parties  écaillés.  144  livres  »  [A.  N. 
O"   1931]. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  qui  est  au  Louvre,  on  relève  les 
notes  suivantes  de  Villot  :  en  marge  du  n»  2  :  «  Peut-être  le  n°  8555  du 
N.  Invent.,  dont  la  peinture  est  tombée  presque  entièrement  »;  en  marge 
du  n"  7  :  «  1458  M.  R.  ». 


Charles  ERRARD  ii] 


Un  tableau  représentant  le  Roy  assis  sur  un  nuage, 
tenant  une  branche  de  lauriers  à  la  main,  et  un  enfant  au- 
dessus  de  sa  teste  tenant  une  couronne  de  lauriers,  et  deux 
autres  enfans  qui  lui  présentent  un  bouclier;  une  Renom- 
mée au-dessus  d'un  nuage;  figures  comme  nature;  ayant 
de  hauteur  6  pieds  et  demi  sur  6  pieds  et  demi  de  large. 

Fontainebleau.  Appartement  du  Roy. 

Signalé,  à  la  fin  du  xvii"  siècle,  à  Fontainebleau,  comme  plafond  de  la 
chambre  Saint-Louis  [Font.  s.  d.] .  —  Mentionné  également  en  1 706  [Mans.  6], 
en  1708  [Mans.  8],  en  1722  [Bail.  22]. 

D'Argenville  l'indique,  en  1763,  comme  plafond  de  l'appartement  du  duc 
d'Orléans,  à  Fontainebleau. 

(i)  Bailly  écrit  ce  nom  «  Hérand  »  ou  «  Héraud  >>  ;  d'autre  part,  [Mans.  6], 
il  est  orthographié  «  Hérard  »;  c'est  ce  dernier  nom  que  nous  avons  adopté, 
d'après  l'indication  qui  en  est  donnée  par  d'Argenville. 


356  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX   DU    ROY 


Claude  GELLÉE,  dit  le   LORRAIN 


1°  Un  tableau  représentant  plusieurs  vaisseaux  dans  un 
port  de  mer  où  il  y  a  un  palais  d'architecture  et,  sur  le 
devant,  des  marchands  et  matelots;  figures  de  4  à  5  pouces; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  sur  4  pieds  5  pouces  de  large, 
élargi  de  7  pouces  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Trianon.  Chambre  de  Monseigneur. 

5°  —  un  Paysage  avec  des  troupeaux  de  vaches  et  de 
moutons  passant  dans  l'eau;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
7  pouces  sur  4  pieds  1 1  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée  (i). 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Le  n°  I,  fait  pour  le  prince  de  Liancourt,  entré  ensuite  dans  la  collection 
du  Roi  [Livre  de  vérité,  n»  80). 

N"'  177  et  178  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  :  le  n"  1  avec  cette  indication 
que  le  «  palais  d'architecture  »  est  à  droite,  et  avec  les  dimensions  de  3  pieds 
et  demi  sur  4  pieds  5  pouces  de  large;  le  n"  5,  ainsi  annoncé  :  «  Un  tableau 
dudit  Claude  Lorrain,  représentant  un  paysage  de  pareille  grandeur  (que  le 
n°  i),  sur  le  devant  duquel  il  y  a  un  berger  et  une  bergère  assis  au  pied  d'un 
grand  arbre  »  [L.  B.].  —  Signalés  tous  lés  deux  par  Pailiet  (lôgS),  avec 
cette  note  :  «  Agrandis,  en  lôgS,  pour  servir  à  Trianon  »  [P.].  —  A  Trianon 
en  1696,  dans  la  chambre  du  Roi  [T.  M.  C.].  —  Le  n°  5,  en  1706,  au  cabi- 
net des  tableaux  [Mans.  6.]. 

Le  n°  I  quitte  le  Louvre,  en  1737,  pour  être  placé  à  la  Surintendance 
[Louv.  37]  :  Piganiol  de  la  Force  le  signale  cependant  à  Trianon,  dans  la 
chambre  de  Monseigneur,  où  il  était  encore  mentionné  en  1741  [Tri.  41]. 
—  Le  n°  5,  signalé,  en  1760,  dans  le  premier  cabinet  particulier  de  la  Surin- 
tendance [J.].  —  Le  n"  I  ainsi  que  les  suivants,  n<"  2,  3  et  4,  restauré,  en 
1767,  par  la  veuve  Godefroid,  dont  voici  le  mémoire  :  «  A  quatre  tableaux 
de   Claude  Le   Lorrain   qui  ont  été  ôtés  du  château  de  Chaville  (2).    Ces 

(i)  Ces  deux  tableaux  étaient  séparés  dans  l'inventaire  Bailly;  comme  ils 

se  faisaient  pendant,  nous  avons  cru  devoir  les  rapprocher  l'un  de  l'autre. 

(2)  11  y  a  là  une  erreur  évidente,  aucun  tableau  de  cet  artiste  ne  figura 


ÉCOLE    FRANÇAISE  BSy 

quatre  tableaux  tout  écaillés,  les  couleurs  éteintes  et  tout  brûlés.  Pour  avoir 
remis  ces  tableaux  en  bon  état,  avoir  fourni  quatre  châssis  à  clef  de  gran- 
deur de  5  pieds  sur  3  et  demi,  fourni  des  toiles  neuves,  les  avoir  marou- 
flées, fait  reprendre  les  écailles,  rempli  celles  qui  étoient  tombées,  repeint 
les  endroits  nécessaires,  fait  revivre  tous  les  gris  chansis,  ainsy  que  les 
couleurs  éteintes.  Prix  convenu  à  3oo  livres  pièce  avant  de  les  commencer, 
1,200  livres.  Nota  :  Ces  quatre  tableaux  sont  à  la  Surintendance  »  (A.  N. 
O'  1933).  —  Les  deux,  en  1784,  à  l'hôtel  de  la  Surintendance  :  le  n»  i  dans  la 
cinquième  pièce,  avec  cette  note  (1788)  :  «  Nettoyer  légèrement  »;  le  n°  5 
dans  la  huitième  pièce,  avec  cette  note  (1788)  :  «  Laver  et  vernir  »  [D.  R.] 

Actuellement  au  Louvre,  le  n°  i,  n°  3i6  avec  ce  titre  :  «  Ulysse  remet 
Chryséis  à  son  père  »,  et  attribution  des  figures  à  Filippo  Lauri  :  H.  i  m.  ig 
—  L.  I  m.  5o;  —  le  n°  5,  n°  322  avec  ce  titre  :  «  Le  Gué  »  :  H.  i  m.  18  — 
L.  I  m.  5o. 


2°  Un  tableau  représentant  un  Palais  sur  le  bord  de  la 
mer  où  l'on  voit  le  débarquement  de  Cléopàtre  venant 
l'oindre  Marc-Antoine;  figures  de  4  à  5  pouces  ;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  7  pouces  sur  4  pieds  7  pouces  de  large, 
élargi  de  7  pouces;  dans  sa  bordure  dorée, 

Trianon.  Chambre  de  Monseigneur. 

Fait  pour  le  cardinal  Giovio,  entré  ensuite  dans  la  collection  du  Roi 
{Livre  de  vérité,  n°  63). 

N"  404  de  Finventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  Mentionné  par  Paillet 
(1695),  avec  cette  note  :  «  Agrandi  en  1695  pour  servir  à  Trianon  »  [P.]. — 
A  Trianon,  en  1696,  dans  la  chambre  du  Roi,  sous  ce  titre  :  «  La  Réception 
de  la  Reine  de  Saba  »  [T.  M.  G].  —  En  1706,  dans  la  chambre  de  Mon- 
seigneur [Mans.  6]. 

Signalé  également  à  Trianon,  en  1741,  avec  cette  note  :  «  Il  est  à  la  Surin- 
tendance à  Versailles,  l'on  a  mis  à  la  place  un  paysage  représentant  une 
aurore,  manière  d'Armand  »  [Tri.  41];  toutefois  mentionné  par  Piganioi 
de  la  Force  à  Trianon.  —  Restauré,  en  1730,  par  Colins  (A.  N.  O'  1934'^). 
—  Mis  ensuite  au  Luxembourg.  —  Restauré  à  nouveau  en  1767  (i).  —Au 
Louvre  en  1785  [Louv.   1785]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  3i4  :  H.   i  m.  19  —  L.  i  m.  70. 

à  Chaville;  par  contre,  ces  quatre  tableaux  furent  ensemble  à  Trianon,  et 
ce  snnt  eux  assurément  que  vise  ce  mémoire, 
(i)  Voir  le  précédent  n°  i. 


* 


358  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

3°  Un  tableau  de  paysage  dans  lequel  paroit  Samuel 
oignant  David  sous  un  portique  d'architecture;  figures  de 
4  à  5  pouces  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  7  pouces  sur 
4  pieds  8  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Trianon.  Chambre  de  Monseigneur. 

Fait  à  Rome  pour  le  cardinal  Giovio,  entré  ensuite  dans  la  collection  de  la 
Couronne  {Livre  de  vérité,  n»  69). 

N°  4o5  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  où  il  est  attribué  «  manière  de 
Claude  Lorrain  »  [L.  B].  —  Signalé  par  Paillet  (i6g5)  [P.].  —  A  Trianon, 
en  1696,  dans  la  chambre  du  Roi  [T.  M.  C.].  —  En  1706,  dans  la  chambre 
de  Monseigneur  [Mans.  6]. 

Quitte  le  Louvre  en  1737,  pour  être  mis  à  la  Surintendance  [Louv.  37]  : 
toutefois  mentionné  à  Trianon  en  1741  [Tri.  41],  et  par  Piganiol  de  la 
Force.  —  Signalé,  en  1760,  par  Jeaurat  dans  le  premier  cabinet  particulier 
de  la  Surintendance  [J.].  —  Restauré  en  1767  (i).  —  En  1784,  dans  la 
cinquième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  avec  cette  note  (1788): 
«  Nettoyer  légèrement  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  3i5  :  H.  i  m.  19  —  L.  i  m.  5o. 

4°  Un  tableau  représentant  un  Port  de  mer  avec  un  por- 
tique d'architecture  sur  le  devant,  contre  lequel  les  eaux 
flottent,  l'on  découvre  dans  le  lointain  deux  tours;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  5  pouces  sur  4  pieds  et  demi  de  large, 
rehaussé  et  élargi  de  6  pouces;  dans  sa  bordure  dorée. 

Trianon. 

N"  96  du  Livre  de  vérité,  qui  le  dit  fait  pour  un  amateur  de  Paris.  — 
«  Acheté  le  18  avril  1695,  1,000  livres  »  [P.].  On  relève,  en  effet,  dans  les 
Comptes  des  Bâtiments,  à  la  date  du  17  avril  lôgS,  l'ordonnance  de  paie- 
ment suivante  :  «  Au  sieur  François  Rappe,  pour  un  tableau  de  Claude 
Lorrain,  représentant  un  port  de  mer  et  architecture,  de  4  pieds  7  pouces  de 
large  sur  3  pieds  et  demi  de  hault,  qu'il  a  vendu  et  livré  pour  le  service  du 
Roy,  1,000  livres  »  [Guiflfrey.  t.  111.  col.  1121]. 

Ledit  Paillet  le  déclare  «  agrandi  en  1695  pour  Trianon  ».  —  A  Trianon, 
dans  la  chambre  du  Roi,  en  1696  [T.  M.  C.].  —  En  1706,  dans  la  chambre 
de  Monseigneur  [Mans.  6]. 

(i)  Voir  le  précédent  n°  i. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  35g 

Mentionné  à  Trianon  en  1741  [Tri.  41],  et  par  Piganiol  de  la  Force.  — 
Restauré  en  1767  (i).  —  Se  trouvait,  en  1784,  dans  la  huitième  pièce  de  la 
Surintendance,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.].  —  Res- 
tauré, en  1789,  par  Martin,  dont  voici  le  mémoire  :  «  Claude  Lorrain.  Soleil 
levant,  marine  enrichie  de  paysage,  d'architecture,  de  vaisseaux  et  d'un 
grand  nombre  de  figures;  tableau  de  64  pouces  sur  45  ;  étoit  dans  le  plus 
mauvais  état,  intercepté  par  la  crasse,  chargé  de  repeints  les  uns  sur  les 
autres,  ce  qui  a  été  très  difficile  à  enlever,  pour  ne  pas  altérer  la  couleur 
primitive,  réparé  avec  le  plus  grand  soin,  3oo  livres  »  (A.  N.  O'  i93i). 

Actuellement  au  Louvre,  n^  317  :  H.  i  m.  19  —  L.  i  m.  5o.  —  Signé: 
Claude  in  Roma.  1646. 


6°  Un  tableau  ovale  peint  sur  cuivre  représentant  le 
Siège  de  La  Rochelle;  figures  d'environ  2  pouces;  ayant 
de  hauteur  10  pouces  sur  i5  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

70  —  la  prise  de  la  ville  du  Pas  de  Suse;  comme  le 
précédent. 

Versailles.  Petit  cabinet  proche  la  petite  galerie  du  Roy. 

Ces  deux  tableaux  avaient  été  donnés  par  l'artiste  à  Louis  XIII  ;  on  ne 
sait  par  quelle  suite  de  vicissitudes  ils  se  trouvèrent  plus  tard  en  la  pos- 
session du  comte  de  Brienne,  qui  les  signale  ainsi  dans  le  catalogue  latin 
de  sa  collection  :  «  Claudius  Lotharingius  Ludovico  XIII  Rupellœ  obsidium 
et  efFracta  Segusiana  repagula  [sic),  duo  Principis  inclita  facinora,  obtulit,  et 
nunc  me  habent  ista  secundum.  »  Entrés,  lors  de  la  vente  de  cette  col- 
lection, dans  le  cabinet  du  Roi. 

N<"  238  et  239  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en 
1695  [P.],  au  magasin  [Mag.  96].  —  En  1706,  dans  le  cabinet  de  la  petite 
galerie  (cabinet  du  billard)  [Mans.  6],  où  ils  se  trouvaient  encore  en  1737 
[G.  R.],  et  où  Piganiol  de  la  Force  les  signale  également. 

Mentionnés  ainsi,  en  1760,  dans  le  deuxième  cabinet  particulier  de  l'hôtel 
de  la  Surintendance  :  «  Deux  tableaux  qui  représentent  des  sièges,  les  deux 
fonds  de  paysages  sont  peints  par  Claude  Lorrain,  les  figures  sont  d'une 
autre  main  »  [J.].  —  Du  Rameau  les  signale  dans  cette  même  pièce,  avec 
cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »,  et  cette  autre  mise  au  crayon  : 
«  M.  Grandpré  n'a  presque  pas  gâté  ces  deux  tableaux  »  (2)  [D.  R.]. 

(i)  Voir  le  précédent  n"  i. 

{2)  Cependant,  à  la  suite  de  cette  note,  on  lit  :  «  payé  1000  livres  pièce  », 
ce  qui  pourrait   faire   supposer  qu'il  s'agit  de  deux  autres  tableaux  de  cet 


36o  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Actuellement  au  Louvre,  n»^  824  et  325  :  H.  o  m.  28  —  L.  o  m.  42.  — 
Le  n°  2,  signé  :  Claude  in  Roma  i63i. 

8°  Un  tableau  représentant  un  Paysage  sur  le  devant 
duquel  Ton  voit  une  femme  qui  conduit  une  vache  et 
plusieurs  chèvres  ;  figures  de  2  à  3  pouces;  ayant  de  hau- 
teur 19  pouces  sur  2  pieds  un  pouce  et  demi  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

9°  Un  tableau  de  paysage  dans  lequel  est  représenté 
Jésus-Christ  tenté  dans  le  désert  ;  de  mêmes  dimensions 
que  le  précédent. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy. 

N°'  326  et  325  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683)  [L.  B.].  —  A  Versailles  en 
1695  [P.],  dans  le  cabinet  des  médailles  [V.]. 

Le  n°  8,  actuellement  au  Louvre,  n»  32i  :  H.  o  m.  52  —  L.  o  m.  69.  — 
Le  n"  g,  au  musée  de  Strasbourg,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  français 
en  i8o3. 

10°  Un  tableau  représentant  une  Feste  de  village;  figures 
de  2  à  3  pouces;  ayant  de  hauteur  3  pieds  2  pouces  sur 
4  pieds  un  pouce  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

11° —  un  Port  de  mer  où  paroit  un  soleil  couchant; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Meudon.  Appartement  de  Monseigneur. 
«  Deux  des  tableaux  donnez  au  Roy  par  M.  Le  Nostre  en  septembre  1693  » 

LP.]. 

Le  même  Paillet  (1695)  les  signale  à  Versailles  :  ils  se  trouvaient  alors 
au  magasin  [Mag.  96].  —  Placés,  au  début  du  xviii"  siècle,  à  Meudon,  dans 
l'antichambre  de  l'appartement  de  Monseigneur  [Meud.  s.  d.J. 

En  1737,  choisis  pour  être  placés  dans  la  chambre  du  Roi  à  Versailles 
[C.  R.].  —  Le  n°  10,  mis  au  Luxembourg  en  1751.  —  Les   deux,  au  Louvre 

artiste,  également  de  forme  ovale,  achetés,  mille  livres  pièce  à  la  vente  du 
prince  de  Carignan,  en  1741,  et  qui  se  tro-uvaicnt,  en  1785,  au  Louvre. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  36  I 

en  1785  [Louv.  85].  —  Le  n»  11,  restauré,  en  1789,  par  Martin,  dont  voici  le 
mémoire  :  «  Claude  Lorrain  :  Soleil  couchant,  tableau  de  52  pouces  sur  Sg, 
étoit  dans  le  plus  mauvois  étal,  intercepté  par  la  crasse,  chargé  de  repeints 
les  uns  sur  les  autres,  ce  qui  a  été  très  difficile  à  enlever  pour  ne  pas 
altérer  la  couleur  primitive,  et  un  trou  de  3  pouces  de  diamètre  qui  coupoit 
une  figure,  réparations  longues  et  difficiles  :  3oo  livres  »  [A.  N.  O'  igSi]. 

Actuellement  au  Louvre,  n""  3i2  et   3i3   :  H.    i  m.  o3  —  L.  1    m.   35   et 
I  m.  37.  —  Signés  tous  les  deux  :  «  Claudio  inv.  Romœ  i63g.  » 


Jean   NOCRET 


1°  Un  tableau  représentant  Minerve  assise  tenant  une 
branche  d'olivier,  ayant  des  livres  sous  ses  pieds,  où  l'on 
voit  un  Amour  assis  tenant  une  couronne  de  laurier  et 
Neptune  derrière  ;  figures  de  petite  nature;  ayant  de  hau- 
teur 6  pieds  3  pouces  sur  4  pieds  4  pouces  de  large  ;  dans 
sa  bordure  dorée. 

2°  —  une  femme  assise,  ayant  un  manteau  jaune,  tenant 
de  sa  main  gauche  un  globe  et  de  la  droite  un  serpent  ; 
figures  de  petite  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  un  pouce 
sur  2  pieds  7  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée, 

3° —  deux  femmes  assises,  dont  l'une  ayant  une  draperie 
bleue  qui  montre  un  morceau  de  dentelle  à  l'autre  femme 
qui  est  derrière  ;  figures  de  petite  nature  ;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  un  pouce  sur  4  pieds  et  demi  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

40  —  une  femme  assise,  ayant  un  manteau  jaune,  tra- 
vaillant en  linge,  et  une  autre  femme  derrière  qui  fait  de 
la  tapisserie  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

5°  —  une  femme  ailée  assise  qui  a  la  teste  appuyée  sur 
sa  main  gauche  et  de  la  droite  tenant  un  sable  ;  figures  de 
petite  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  un  pouce  sur 
2  pieds  8  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 


362  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

60  —  Minerve  entourée  de  ses  Nymphes  qui  lui  lavent 
les  pieds  dans  un  vase  d'argent;  ayant  de  hauteur  7  pieds 
et  demi  sur  4  pieds  8  pouces  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

7°  —  deux  femmes  assises,  Tune  habillée  de  bleu  avec 
une  draperie  rouge,  brodant  sur  un  mestier,  et  l'autre  les 
mains  sur  ses  genoux  qui  la  regarde  ;  figures  de  petite 
nature  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  un  pouce  sur  4  pieds 
9  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

go  —  deux  femmes  assises,  dont  l'une  a  une  draperie 
rouge  avec  un  linge  blanc  qui  luy  passe  sur  les  bras  et 
tient  un  livre  de  sa  main  gauche,  l'autre  femme  derrière 
a  la  teste  appuyée  sur  sa  main;  figures  de  petite  nature; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  un  pouce  sur  3  pieds  9  pouces  de 
large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

90  —  deux  femmes  assises,  dont  l'une  a  une  draperie 
bleue,  qui  dévide  de  la  soye,  l'autre  qui  la  regarde  en  tra- 
vaillant; figures  de  petite  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
un  pouce  sur  4  pieds  9  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

10°  —  la  Vierge,  l'enfant  Jésus  debout,  saint  Joseph 
accompagné  d'un  ange,  sainte  Thérèse  à  genoux;  figures 
de  petite  nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds  9  pouces  sur 
3  pieds  et  demi  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

ijo  —  Mercure  et  Minerve  qui  luy  présente  quatre 
femmes,  et  Jupiter  que  Ton  voit  sur  un  nuage,  accompagné 
de  deux  enfans;  figures  de  petite  nature;  ayant  de  hauteur 
7  pieds  4  pouces  sur  5  pieds  8  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

12°  —  une  femme  assise,  ayant  une  draperie  gris  de 
lin,  tenant  un  mouton;  figure  de  petite  nature;  ayant  de 
hauteur  4  pieds  3  pouces  sur  3  pieds  3  pouces  de  large; 
de  forme  ovale;  dans  sa  bordure  dorée. 

I  3°  —  une  femme  assise,  vestiie  d'une  robbe  rouge  avec 


ÉCOLE    FRANÇAISE  363 

une  draperie  blanche,  tenant  un  lis  dans  sa  main,  et  un  coq 
à  ses  pieds;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

14"  —  une  femme  assise,  vêtue  de  jaune  avec  une  dra- 
perie violette,  tenant  une  palme  de  la  main  gauche  et  la 
droite  sur  sa  poitrine  ;  de  mêmes  dimensions. 

15°  —  une  femme  assise,  vestue  de  blanc  avec  une  dra- 
perie violette,  tenant  une  clef  de  la  main  gauche,  caressant 
un  chien  ;  de  mêmes  dimensions. 

16°  —  une  femme  ailée,  assise  sur  un  nuage,  tenant  un 
voile  blanc  sur  son  sein  et  de  la  main  gauche  un  écriteau; 
figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds  sur  3  pieds 
10  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

17°  —  une  femme  assise,  habillée  de  gris  lin  avec  une 
draperie  jaune,  qui  a  un  pied  sur  un  globe,  tenant  un 
soleil  de  la  main  droite  et  de  la  gauche  un  livre  et  une 
palme;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

18°  —  une  femme  assise,  qui  a  une  couronne  sur  la 
teste,  tenant  une  palme  de  la  main  droite,  et  appuyée  de 
l'autre  costé  sur  un  pied  destal  où  est  attaché  un  plan  ; 
de  mêmes  dimensions. 

19°  —  une  femme  assise,  vêtue  d'une  robbe  rouge  avec 
une  draperie  grise,  une  couronne  sur  sa  teste,  et  sur  le 
derrière  un  éléphant;  de  mêmes  dimensions. 

20°  Un  tableau  en  plafond  représentant  Minerve  dans 
son  char  tiré  par  un  hibou,  ayant  trois  femmes  à  ses  costés, 
et  deux  enfans  en  Tair  portant  un  bouclier;  figures  de 
petite  nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds  4  pouces  sur 
7  pieds  4  pouces  de  large  ;  de  forme  octogone. 

21°  —  sainte  Thérèse  enlevée  au  Ciel  par  trois  anges; 
figures  de  demi  nature  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  sur 
3  pieds  et  demi  de  large;  de  forme  ovale. 

22°  —  Minerve  assise,  couronnée  par  la  Victoire,  accom- 
pagnée de  femmes  qui  lui   présentent  des  livres,  un  petit 


364  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Amour  qui  sonne  de  la  trompette,  et,  au  bas,  plusieurs 
instrumens  de  musique  ;  figures  comme  nature;  ayant  de 
hauteur  9  pieds  8  pouces  sur  8  pieds  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

23°  —  TAmour  endormi  sur  un  lit,  deux  femmes  mar- 
quant le  silence,  et  un  Amour  de  l'autre  côté,  assis,  qui 
tient  un  arc  et  une  flèche  ;  figures  comme  nature  ;  ayant  de 
hauteur  4  pieds  4  pouces  sur  7  pieds  4  pouces  de  large  ; 
coupé  à  oreilles  par  les  deux  bouts. 

24°  —  deux  enfans  qui  s'embrassent;  figures  comme 
nature  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  8  pouces  sur  2  pieds 
4  pouces  de  large;  de  forme  octogone. 

25°  —  deux  enfants  qui  se  caressent  assis  sur  une  dra- 
perie rouge;  figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  8  pouces  sur  2  pieds  4  pouces  de  large  ;  de  forme 
octogone. 

26°  Un  tableau  représentant  les  Mathématiques  sous 
la  figure  d'une  femme  assise,  peinte  sur  un  fond  d'or,  tenant 
dans  ses  mains  un  livre  de  mathématiques  et  un  plan  de 
fortifications;  figures  de  demi  nature;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  5  pouces  sur  2  pieds  9  pouces  de  large;  de  forme 
octogone. 

270  — la  Sculpture  sous  la  figure  d'une  femme  assise, 
peinte  sur  un  fond  d'or,  tenant  un  buste  de  marbre  blanc, 
avec  une  masse  et  un  ciseau  à  ses  côtés;  peint  sur  bois  ; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

28"  —  l'Astrologie  sous  la  figure  d'une  femme  assise, 
peinte  sur  un  fond  d'or,  tenant  un  sceptre  de  la  main 
gauche,  appuyée  sur  un  globe  céleste,  ayant  un  aigle  à  ses 
pieds;  peint  sur  bois,  de  forme  ovale;  de  mêmes  dimen- 
sions. 

290  —  la  Poésie  sous  la  figure  d'une  femme  assise, 
peinte   sur  un  fond  d'or,  tenant  dans  sa  main  une  lyre 


ÉCOLE    FRANÇAISE  365 

et  une  trompette  et  une  plume,  ayant  des  livres  à  ses  pieds; 
figures  de  demi  nature;  peint  sur  bois;  de  forme  octogone; 
ayant  2  pieds  5  pouces  de  hauteur  sur  2  pieds  4  pouces  de 
large. 

3o°  —  la  Peinture  sous  la  figure  d'une  femme  assise, 
peinte  sur  un  fond  d'or,  tenant  une  toile  ovale  sur  laquelle 
un  enfant  est  dessiné,  tenant  une  palette  et  un  masque  à 
ses  pieds;  comme  le  précédent. 

Si"  —  la  Musique  sous  la  peinture  d'une  femme  assise, 
peinte  sur  un  fond  d'or,  le  coude  appuyé  sur  un  globe 
céleste  tenant  de  la  main  gauche  une  harpe,  et  des  instru- 
mens  de  musique  à  ses  pieds;  figures  de  demi  nature; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  5  pouces  sur  2  pieds  1 1  pouces 
de  large;  peint  sur  bois;  de  forme  octogone. 

Paris.  Palais  des  Tuileries.  Appartement  de  la  Reyne. 

On  relève,  au  sujet  de  cette  décoration  des  Tuileries,  ces  paiements  faits  à 
l'artiste  aux  dates  suivantes  : 

Exercice  1666  :  10  septembre  i666-i5  mars  1667,  2,000  livres  [Guifïrey. 
t.  I.  col.   125]. 

Exercice  lôôy  :  10  août  1667-17  mars  1768,  io,5oo  livres  [ibid.  col.   182]. 

Exercice  1668  :  i5  février-i5  décembre,  1 1,000  livres  [ibid. col.  242]. 

Exercice  i66g:  7  juillet  1669-12  janvier  1670,  9,700  livres  [ibid.  col.  32i]. 

Exercice  lOjo  :  i"mars  1 670-1  5  janvier  1671, 19,866  livres  [ibid.  col.4o5]. 

Exercice  i6yi  :  12  mars-2  décembre,  10,400  livres  [ibid.  col.  494]. 

Dans  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  qui  est  au  Louvre,  on  relève 
cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  Tous  ces  tableaux  de  Nocret  sont 
encore  dans  le  même  appartement  aux  Tuileries.  »  Ils  durent  donc  être 
détruits,  lors  de  l'incendie  de  ce  palais. 


32°  Un  tableau  représentant  le  portrait  du  Roy  armé, 
tenant  un  bâton  de  commandement  dans  sa  main  et  un 
casque  posé  sur  une  table;  figure  comme  nature;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  9  pouces  sur  3  pieds  de  large  ;  de  forme 
ovale;  dans  sa  bordure  dorée. 

33°  —  le  portrait  de  la  Reyne  assise,  vestue  d'une  robbe 


366  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

semée  de  fleurs  de  lis,  avec  un  manteau  doublé  d'hermine, 
tenant  son  gant  garni  de  rubans  ;  comme  le  précédent. 

Patois.  Appartement  de  la  Reyne  Mère. 

Le  11°  33,  retiré  de  la  Surintendance  en  lySy,  et  porté  dans  la  galerie 
d'Apollon  au  Louvre  [S.]. 

Actuellement  tous  les  deux  au  musée  de  Versailles  :  le  n°  32,  sous  le 
n«  2,o66,  avec  attribution  à  l'école  française  du  xvii»  siècle  :  H.  i  m.  28 
—  L.  I  m.  08  (l'ancienne  forme  ovale  est  encore  apparente  sur  la  toile); 
le  n°  33,  sous  le  no  2,159,  '"^^'^^  attribution  à  Beaubrun  :  H.  i  m.  48  —  L. 
I  m.  77. 

34°  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  la  Reyne 
Anne  d'Autriche,  assise  sur  une  chaise,  vêtue  d'un  habit 
fleurdelysé,  tenant  son  manteau  doublé  d'hermine;  ses 
gantz  sont  posez  sur  une  table  couverte  d'une  étoffe  d'or  ; 
figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  9  pouces 
sur  3  pieds  8  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée  ;  de 
forme  octogone. 

Paris.  Appartement  de  la  Reyne  Mère. 

Actuellement  au  musée  de  Versailles,  n"  2,o63  :  H.  i  m.  23  —  L.  i  m.  07. 

35°  Un  tableau  représentant  le  Roy  assis  sur  son  trône, 
avec  son  manteau  royal  et  le  sceptre  en  main  ;  figure 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds  11  pouces  sur 
3  pieds  10  pouces  de  large. 

36°  —  le  portrait  de  M.  le  duc  d'Orléans  debout,  cou- 
vert d'un  manteau  royal,  tenant  une  couronne  sur  une 
table;  figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds 
1 1  pouces  sur  3  pieds  10  pouces  de  large. 

Paris.  Appartement  de  la  Reyne  Mère. 

Les  trois  tableaux  suivants  ont  été  omis  par  Bailly  dans  son  inventaire 
de  170g;  la  description  suivante  en  est  donnée  dans  l'inventaire  de  ijo6 
[Mans.  6]  : 

Un  tableau  représentant  le  portrait  de  feue  Madame  la 
duchesse  d'Orléans  assise,  tenant  un  chien  sur  ses  genoux 
de  la  main  droite,  et,  de  la  main  gauche,  des  jasmins,  et 


ÉCOLE    FRANÇAISE  SÔj 

appuyée  sur  une  table  où  est  posée  une  couronne  fleur- 
delysée;  ayant  de  hauteur  3  pieds  9  pouces  sur  3  pieds  de 
large  ;  de  forme  ovale  ;  sans  bordure. 

Payé  à  la  date  du  28  mars  1669  :  «  au  sieur  Nocret,  peintre,  pour  un  por- 
trait de  M"°  la  duchesse  d'Orléans,  qu'il  a  fait  et  posé  sur  la  cheminée  de 
la  petite  chambre  de  M"*  la  duchesse  de  La  Vallière,  200  livres  »  [Guiffrey. 
t.  I.  col.  359]. 

Un  tableau  représentant  le  portrait  de  Madame  La  Va- 
lière,  duchesse  de  Vaujour,  en  pied,  appuyée  sur  un  char 
tiré  par  un  cheval  blanc,  un  petit  Amour  au  dessus  qui 
tient  une  couronne  de  fleurs  ;  figure  comme  nature  ;  ayant 
de  hauteur  6  pieds  7  pouces  sur  4  pieds  7  pouces  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

—  le  portrait  de  ladite  Duchesse,  vêtue  d'une  robbe 
garnie  de  pierreries  et  une  draperie  rouge,  tenant  d'une 
main  une  montre  et  s'appuyant  de  l'autre  bras  ;  figure 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  2  pieds  7  pouces  sur  2  pieds 
3  pouces  de  large  ;  de  forme  octogone  ;  sans  bordure . 

Versailles.  Garde  meuble. 


Laurent  de  LA  HIRE 


Un  tableau  représentant  un  Crucifix  ;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  sur  2  pieds  un  pouce  de  large. 
Château  de  Vincemies. 

N°  341  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  note  :  «  veu  à  Paris  le 
8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Mentionné  à  Paris  en  1691  [H.].  —  A  Vincennes 
en  1706  [Mans.  6]. 

Signalé  par  Coypel  (lyio)  dans  la  chapelle  du  château  de  Vincennes 
[Coyp.].  —  En  1760,  se  trouvait  dans  la  première  pièce  de  l'hôtel  de  la 
Suriniendance,  ainsi  annoncé  :  «  Jésus-Christ  en  croix  avec  la  Vierge  et 
trois  Maries  et  quelques  soldats  »  [J.].  —  «  Levé  et  transmis  sur  une  autre 


368  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

toile  »  en  1766,  par  Hacquin,  au  prix  de  144  livres  [A.  N.  O'  ïg33].  — 
En  1784,  dans  la  huitième  pièce  de  la  Surintendance,  avec  cette  note 
(1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 


Nicolas  LOIR 


1°  Un  tableau  représentant  deux  femmes  dont  l'une 
tient  une  couronne  de  lauriers,  l'autre  à  genoux  au  dessous, 
accompagnée  de  deux  petits  enfans  qui  tiennent  une  cou- 
ronne et  un  sceptre;  figures  de  3  pieds  un  pouce;  ayant  de 
hauteur  5  pieds  3  pouces  sur  3  pieds  de  large. 

Saint-Germain-en-Laye.  Château  neuf. 

2°  Un  tableau  en  platfond  représentant  Flore  assise 
sur  un  nuage,  au  dessous  d'elle  est  une  femme  versant  de 
la  rosée;  l'on  voit  au  dessous  la  Terre  couchée,  appuyée 
sur  un  lion,  proche  trois  enfans  qui  tiennent  un  panier  de 
fleurs;  figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  10  pieds 
sur  6  pieds  4  pouces  de  large;  ceintré  à  oreilles  par  les 
deux  bouts. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

3°  —  Flore  et  des  Amours  qui  luy  présentent  des  fleurs  ; 
figures  plus  de  demi  nature;  ayant  environ  4  pieds  et  demi 
de  diamètre. 

Saint-Germain.  Château  neuf. 


Henri  et  Charles  BEAUBRUN 


1°  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  la  Reyne 
Anne  d'Autriche,  assise  et  vêtue  d'un  manteau  royal,  pre- 
nant des  gantz  posez  sur  un  guéridon  porté  par  un  More; 
figure  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  9  pouces 
sur  4  pieds  3  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  SÔQ 

2°  —  un  portrait  de  la  même  Reyne,  assise  et  vestue 
d'un  manteau  royal  proche  une  table  ;  figure  comme 
nature  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  9  pouces  de  large  sur 
3  pieds  9  pouces  de  large;  de  forme  ovale;  sans  bordure. 

3°  —  le  portrait  de  la  même  Reyne,  vestue  d'un  manteau 
royal,  assise  entre  deux  colonnes  et  trois  carreaux  à  ses 
costez  ;  figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur  5  pieds 
3  pouces  sur  4  pieds  2  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

4°  —  le  portrait  de  la  même  Reyne,  debout,  coëffée  d'une 
tocque  garnie  de  pierreries  et  de  plumes  couleur  de  feu 
blanc  et  noir,  devant  une  table  couverte  d'un  tapis  bleu  où 
est  posé  une  corbeille  sur  laquelle  il  y  a  des  gants  parmi 
de  couleur  de  feu;  figure  comme  nature;  ayant  de  hau- 
teur 6  pieds  7  pouces  sur  4  pieds  1 1  pouces  de  large;  dans 
sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Garde-meuble. 

On  relève  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  à  la  date  du  19  janvier  1666 
(Exercice  i665),  l'ordonnance  de  paiement  suivante  :  «  Aux  sieurs  Beaubrun, 
pour  leur  parfaict  paiement  de  deux  portraits  qu'ils  ont  faict,  l'un  de  la 
Reyne  mère  et  l'autre  de  la  Reyne,  440  livres  »  [GuifFrey.  t.  I.  col.  72]. 

Dans  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  qui  est  au  Louvre,  on  relève,  en 
marge  du  n"  2,  cette  note  au  crayon,  mise  au  xviii"  siècle  (1741)  «  A  Paris  ». 


5°  Un  tableau  représentant  le  portrait  d'une  dame  qui 
tient  un  petit  miroir  d'une  main,  prenant  des  mouches 
dans  une  boëte  d'argent  posée  sur  une  table;  ayant  2  pieds 
7  pouces  en  quarré  ;  sans  bordure. 

6°  —  le  portrait  d'une  dame  vestue  d'un  manteau  de 
moire  blanche,  bordé  de  marte,  garni  d'attaches  de  pier- 
peries,  tenant  d'une  main  un  jassemin  et  sur  sa  teste  une 
tocque  bleue  à  la  Polonoisc  ornée  de  perles  ;  figure 
comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  8  pouces  sur 
2  pieds  3  pouces  de  large  ;  sans  bordure. 

24 


3jO  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

7C  —  le  portrait  de  madame  la  duchesse  de  Savoye, 
assise  sur  une  chaise,  tenant  une  montre,  ayant  son  bras 
droit  appuyé  sur  une  table;  figure  comme  nature;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  5  pouces  sur  2  pieds  7  pouces  et  demi 
de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

8°  —  le  portrait  de  la  princesse  de  Toscane,  assise,  tenant 
ses  mains  l'une  dans  l'autre,  vestue  d'une  robbe  de  moire 
blanche  et  d'une  draperie  couleur  d'or  passant  sur  son 
bras  gauche  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  7  pouces  sur 
2  pieds  de  large  ;  de  forme  octogone  ;  sans  bordure. 

9°  —  le  portrait  d'une  femme  assise,  ayant  la  main 
droite  posée  sur  son  sein  qu'un  petit  Amour  lui  découvre 
pour  lui  lancer  un  dard  ;  figure  comme  nature  ;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  7  pouces  sur  2  pieds  10  pouces  de  large. 

10°  —  le  portrait  d'une  dame  vêtue  d'un  corcet  de  taf- 
fetas bleu  et  d'une  draperie  aurore,  proche  un  tronc  d'ar- 
bre ;  figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  sur 
23  pouces  de  large. 

11°  —  le  portrait  d'une  femme  debout,  vêtue  d'un  corps 
de  moire  blanche  et  une  écharpe  garnie  de  pierreries;  la 
manche  et  la  jupe  sont  de  taffetas  de  toutes  couleurs; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Versailles.  Garde-meuble. 

Le  tableau  suivant  a  été  omis  par  Bailly  dans  son  inventaire  de  i^og,  la 
description  suivante  en  est  donnée  dans  l'inventaire  de  lyoô  [Mans  6]  : 

Un  tableau  représentant  le  portrait  de  la  Reine,  assise 
vêtue  d'un  manteau  royal  ;  de  forme  octogone  ;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  10  pouces  sur  3  pieds  2  pouces  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée  (i). 

Chaville. 

(i)  Voir  les  précédents  x\°^  i  à  4. 

Dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  on  relève  encore  le  paiement  suivant,  en 
date  du  18  juin  1668  :  «  Aux  sieurs  Mignard,  Beaubrun,  Gougeon  et  Dupré, 


ÉCOLE    FRANÇAISE  3/1 

Actuellement  au  musée  de  Versailles,  n»  2067,  avec  attribution  à  l'école 
française  du  xvii"  siècle  :  H.  i  m.  27  —  L.  i  m.  08  (la  forme  octogone  est 
encore   apparente  sur  la  toile). 


Etienne   VILLEQUIN 


1°  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ  qui  guérit  l'aveu- 
gle né  devant  plusieurs  personnes;  figures  à  genoux  de 
4pouces;  ayant  de  hauteur  1 1  pouces  et  demi  sur  i  5  pouces 
et  demi  de  large  ;  peint  sur  cuivre  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N°  344  de  l'inventaire  Le  Brun,  avec  cette  note  :  «  Veu  à  Paris  le  8  aoust 
1690  »  (î683)  [L.  B.].  —  A  Paris  en  1691  [H.],  en  1710  [Goyp.]. 

Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  967  :  H.  o  m.  33  —  L.  o  m.  42. 

2°  Un  tableau  ovale  représentant  une  Sainte  Famille  ; 
l'enfant  Jésus  prend  des  fleurs  dans  une  corbeille  qu'un 
ange  tient  sur  sa  teste  ;  figures  de  6  à  7  pouces;  ayant  de 
hauteur  1 3  pouces  et  demi  sur  17  pouces  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

N»  261  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  mention  :  «  Un  tableau  de 
Vuilquin,  de  forme  ovalle,  peint  sur  toiile,  représentant  une  Vierge  tenant 
le  petit  Jésus  sur  ses  genouils,  qui  tend  les  bras  à  saint  Jean,  avec  sainte  Eli- 
sabeth, saint  Joseph,  une  figure  habillée  de  blanc  et  trois  petits  enfans  », 
et  cette  note  postérieure  :  «  Veu  à  Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  A 
Paris  en  1691   [H.],  en  1710  [Goyp.]. 

pour  plusieurs   portraicts  qu'ils  ont  faicts  de  Leurs   Majestés  et  de   Mon- 
seigneur le  Dauphin,  2,074  livres  »  [Guiffrey.  t.  I.  col.  217]. 

Enfin,  dans  l'inventaire  de  1760  [J.],  il  est  fait  mention  au  magasin  de  la 
Surintendance  d'  «  un  portrait  en  habit  de  cour  que  l'on  croit  madame  de 
Maintenont,  peint  dans  la  manière  de  Beaubrun  ». 


372  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 


PICARD 


1°  Un  tableau  représentant  une  jatte  d'or  remplie  de 
fleurs,  posée  sur  un  pied  destal  de  pierre  et  des  fruits  au 
bas;  ayant  de  hauteur  4  pieds  et  demi  sur  5  pieds  de  large. 

2°  —  un  panier  rempli  de  fleurs,  posé  sur  un  pied  destal 
orné  d'un  bas-relief;  ayant  de  hauteur  4  pieds  et  demi  sur 
3  pieds  7  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée, 

Chaville. 

3°  —  des  fleurs  dans  un  vase  de  porphyre  garni  d'or, 
posé  sur  un  pied  destal;  ayant  de  hauteur  3  pieds  9  pouces 
sur  4  pieds  10  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

40  —  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs,  posé  sur  un  pied  des- 
tal orné  d'un  bas-relief;  ayant  de  hauteur  5  pieds  3  pouces 
sur  4  pieds  3  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

5°  —  une  cuvette  remplie  de  fleurs,  posée  sur  un  pied 
destal,  orné  d'une  figure  en  bas-relief  représentant  un 
Fleuve  dans  la  frise  avec  des  consoles  au-dessous;  ayant 
de  hauteur  5  pieds  3  pouces  sur  4  pieds  3  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

6°  —  une  Jatte  de  porphyre  remplie  de  fleurs,  posée  sur 
un  pied  destal;  ayant  de  hauteur  5  pieds  sur  3  pieds 
I  I  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

7°  —  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs,  posé  sur  un  pied 
destal;  ayant  de  hauteur  5  pieds  sur  3  pieds  10  pouces  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly.  Garde-meuble. 

8°  —  une  table  chargée  de  fleurs;  ayant  de  hauteur 


ECOLE    FRANÇAISE 


373 


4  pieds  et  demi  sur  2  pieds  7  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 
Chaville. 

Dans  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  qui  est  au  Louvre,  on  relève  en 
marge  des  n"  3  et  4,  cette  note  au  crayon  mise  au  xviir  siècle  (1741)  : 
«  Compiègne.  Appartement  de  Mgr.  le  Dauphin.  » 

A  cette  liste  il  faut  ajouter  un  certain  nombre  d'autres  tableaux,  men- 
tionnés dans  les  inventaires  de  Paillet  et  de  Jacques  Bailly,  faits  en  i6g6  et 
Ty33  pour  Marly,  et  qu'il  est  à  peu  près  impossible,  vu  l'insuffisance  des 
descriptions  et  l'imprécision  des  sujets,  de  faire  rentrer  exactement  dans  la 
série  ci-dessus;  il  se  pourrait  donc  que  quelques-uns  fissent  double  emploi 
avec  les  huit  numéros  portés  à  l'inventaire  Bailly  de  170g  : 

Un  ordre  d'architecture;  sur  le  devant  un  globe  terrestre 
posé  sur  quatre  livres  qui  sont  posés  sur  une  table  cou- 
verte d'un  tapis  rouge  brodée  d'or  et  dentelle  d'or;  sur  la 
gauche  une  figure  de  bronze  sur  un  pied  destail  aussi  de 
bronze  :  hauteur  3  pieds,  largeur  4  pieds  2  pouces. 

Une  table  couverte  d'un  tapis  de  Turquie  sur  laquelle 
sont  posées  des  grenades  et  un  perroquet  qui  les  becte, 
sur  la  droitte  une  hurne  de  cycogne  :  hauteur  4  pieds, 
largeur  4  pieds  10  pouces. 

Un  pot  de  fleurs  comme  tulippes,  pavaux,  rozes  bâtardes 
et  rozes  ordinaires  :  hauteur  5  pieds,  largeur  4  pieds. 

Un  pot  de  fleurs  orné  de  lys,  pavaux,  rozes,  tulipppes  et 
œillets;  comme  le  précédent. 

Un  vase  d'or  garni  de  fleurs  comme  pavaux,  rozes,  tu- 
lippes,  narcizes,  juliennes  :  hauteur  5  pieds  6  pouces, 
largeur  4  pieds  3  pouces. 

Une  table  couverte  d'un  tapis  de  Turquie,  sur  laquelle 
sont  posés  un  violon,  une  flûte  traversière,  et  en  bas,  une 
guitare  et  un  livre  de  musique  ouvert  :  hauteur  3  pieds 
9  pouces,  largeur  4  pieds  un  pouce. 

Tableaux  laissés  d  la  garde  du  concierge  dans  son  logis. 
[Mari.  96.] 


374  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Un  flacon  de  verre  duquel  il  part  et  se  répand  différentes 
fleurs  :  hauteur  i5  pouces  et  demi,  largeur  12  pouces 
et  demi. 

Un  caraffon  d'où  il  sort  des  fleurs  corne  chèvrefeuilles, 
roses  :  hauteur  12  pouces,  largeur  9  pouces  et  demi. 

Des  fruits  corne  prunes  et  abricots  :  hauteur  1 1  pouces, 
largeur  18  pouces. 

Un  bocalle  d'où  se  répand  des  fleurs  corne  roses,  lys  et 
fleurs  de  grenade  :  hauteur  16  pouces,  largeur  12  pouces 
et  demi. 

Un  vase  avec  bas-relief  doré  d'où  il  sort  une  grande 
quantité  de  toutes  sortes  de  fleurs  :  hauteur  3  pieds 
7  pouces,  largeur  4  pieds  7  pouces. 

Un  vase  d'or  d'où  il  sort  des  fleurs  corne  pavots,  tulipes, 
roses  et  grenades,  le  tout  posé  sur  deux  socques  de  pierre  ; 
comme  le  précédent. 


[O.] 


Un  pot  d'argent  avec  un  mascaron  et  anneaux  d'or,  rem- 
pli de  fleurs  sur  un  tapis  fond  bleu,  parsemé  de  fleurs  or  et 
argent  :  hauteur  3  pieds  9  pouces,  largeur  3  pieds  9  pouces. 

Une  corbeille  remplie  de  fleurs  sur  une  table  de  marbre 
et  un  tapis  de  Turquie  dessus  :  hauteur  3  pieds,  largeur 
4  pieds. 


[Mari.  33. 


PATEL 


1°  Un  tableau  représentant  un  Paysage  et  de  Tarchitec- 
lure,  où  paroit  un  ange  qui  conduit  Tobie;  figures  de  3  à 
4  pouces  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  7  pouces  sur  4  pieds 
4  pouces  ,  rehaussé  de  7  pouces  ;  dans  sa  bordure  dorée. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  SyS 

2°  —  un  rocher  sur  lequel  est  posé  un  morceau  d'archi- 
tecture dans  un  païsage  où  l'on  découvre  Hypolyte  niou- 
•  rant  à  la  veuë  d'un  monstre  marin  ;  de  mêmes  dimensions 
que  le  précédent. 

Trianon.  Appartement  de  Monseigneur . 

N"  i8o  et  179  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  les  dimensions  de  3  pieds 
sur  4  pieds  4  pouces  [L.  B.].  —  Paillet  (i6g5)  les  déclare  «  agrandis  en  lôgS  » 
[P.].  —  En  1696,  à  Trianon-sous-Bois  [T.  M.  C],  où  ils  sont  également 
signalés  par  Piganiol  de  la  Force  et  par  l'inventaire  de  1741;  dans  ce 
dernier  on  relève,  en  regard  de  ces  deux  tableaux,  les  notes  suivantes  ;  «A 
Versailles,  cabinet  des  tableaux,  1741  »,  puis  «  à  présent  à  Choisy  »,  et 
enfin  «  on  a  mis  à  la  place  deux  tableaux  où  il  y  a  des  animaux  de  Bene- 
dette  »  [Tri.  41].  —  Dans  l'exemplaire  de  Tinventaire  Bailly,  qui  est  au 
Louvre,  on  relève  en  marge  de  ces  deux  tableaux,  cette  note  au  crayon, 
mise  au  xviii°  siècle  :  «  Versailles.  Appartement  de  la  Reine  ». 


Noël  QUILLERIÉ 


1°  Un  tableau  représentant  Apollon  qui  reçoit  la  lyre 
de  Mercure;  figures  plus  de  demi-nature  ;  ayant  de  hau- 
teur 6  pieds  et  demi  sur  4  pieds  8  pouces  de  large  ;  dans 
sa  bordure  dorée. 

2°  —  Apollon  qui  court  après  Daphné  ;  figures  plus 
de  demi-nature  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds  et  demi  sur 
4  pieds  2  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée, 

Paris.  Tuileries.  Appartement  bas  du  Roy. 

30  —  le  Temps  assis  sur  une  estrade  qui  soutient  un 
livre  où  l'Histoire  écrit,  et  la  Peinture  tient  sa  palette,  qui 
l'écoute  ;  figures  de  petite  nature  ;  ayant  de  hauteur  7  pieds 
8  pouces  sur  3  pieds  11  pouces  de  large;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

4<^  —  une  femme  habillée  de  blanc  avec  une  draperie 
jaune,  tenant  un  livre  sur  ses  genoux  où  elle  écrit,  l'on 


376  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

voit  un  autre  livre  ouvert  sur  une  table  avec  une  inscrip- 
tion sur  la  peinture;  figure  de  petite  nature;  ayant  de 
hauteur  7  pieds  8  pouces  sur  2  pieds  10  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

5°  —  la  Nativité  de  Jésus-Christ,  accompagné  d'un  jeune 
homme  tenant  un  agneau  entre  ses  mains,  et  de  l'autre 
costé  une  fille  à  genoux  qui  a  deux  colombes  à  ses  pieds; 
figures  de  demi-nature  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  et  demi 
sur  4  pieds  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

6°  —  l'Adoration  des  Rois  ;  figures  de  demi  nature  ;  ayant 
de  hauteur  4  pieds  et  demi  sur  3  pieds  3  pouces  de  large  ; 
peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

70  —  une  Fuite  en  Egypte  ;  figures  de  demi-nature;  ayant 
de  hauteur  4  pieds  et  demi  sur  3  pieds  3  pouces  de  large  ; 
sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

8°  Un  tableau  en  plafond  représentant  Apollon  qui  tient 
des  couronnes  de  lauriers  et  trois  femmes  au  dessous  qui 
représentent  la  Peinture,  la  Poésie  et  la  Musique;  figures 
de  petite  nature;  ayant  de  hauteur  7  pieds  8  pouces  sur 
3  pieds  un  pouce  de  large. 

go  —  cinq  petits  enfans  en  l'air;  figures  de  demi-nature; 
ayant  de  hauteur  5  pieds  et  demi  sur  3  pieds  et  demi  de 
large  ;  de  forme  ovalle. 

10°  —  une  jeune  femme  ailée  assise  sur  un  nuage, 
tenant  un  bouclier  et  un  dard,  qui  a  à  ses  cotez  une  autre 
femme  portant  une  corne  d'abondance  remplie  de  fleurs; 
figures  de  petite  nature;  ayant  6  pieds  et  demi  en  quarré. 

Paris.  Tuileries.  Appartement  de  Monseigneur. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  les  paiements  suivants  rela- 
tifs à  ces  tableaux  : 
Exercice  1666 :  24  septembre  i666-i5  mars  1667,  2,000  livres  [Guiffrey. 

t.   I.  col.    125]. 

Exercice  i66j  :  10  aoùi  1667-19  février  1668,  3,  800  livres  [ibid.  col.  182] 


ÉCOLE    FRANÇAISE  BjJ 

Exercice  1668  :  14  mars-ii  décembre,  3, 200  livres  [ibid.col.  24?]. 

Exercice  166 g  :  3  avril,  800  livres  [ibid.  col.  32 1]. 

Exercice  16  jg:    18  juin,  aux  héritiers  de  Quillerier,  3,397  livres  [ibid. 

col.    1,123]. 

Dans  l'exemplaire  de  Tinventaire  Bailly,  qui  est  au  Louvre,  on  relève  en 
marge  du  n"  2  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  ?  Peut-être  au 
Louvre.  443"  ». 


Dans    un  autre  inventaire,   on    relève   e'galement  la   mention   des   deux 
tableaux  suivants  : 

U  n  paysage  où  paroist  Apollon  qui  regarde  une  jacinte  ; 
figures  de  8  à  9  pouces  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  un  pouce 
sur  3  pieds  et  demi  de  long. 

Un  paysage  où  paroist  une  fleur  de  tournesol;  de 
mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Tuileries.  Cabinet  de  l'appartement  d'en  bas  du  Roy. 

[Tuil.] 


Philippe    de   CHAMP AIGNE 


1°  Un  tableau  représentant  le  portrait  du  Roy  Louis 
treize  en  pied,  avec  son  manteau  royal  et  la  couronne  de 
France  posée  sur  un  carreau  ;  figure  comme  nature  ;  ayant 
de  hauteur  5  pieds  1 1  pouces  et  demi  sur  3  pieds  10  pouces 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Fontainebleau.  Chambre  du  Roy. 

Se  trouvait  à  Fontainebleau,  sur  la  cheminée  de  la  chambre  du  Roi  [Font, 
s.  d.]. 

«  Remis  sur  toile  »,  en  1777,  par  Hacquin  [A.  N.  O'  i933]. 

2°  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ  que  Ton  porte 
au  tombeau  ;  figures  comme   nature  ;  ayant  de  hauteur 


378         INVENTAIRE  GÉNÉRAL  DES  TABLEAUX  DU  ROY 

10  pieds  5  pouces  sur  6  pieds  et  demi  de  large;  ceintré 
par  le  haut. 
Luxembourg.  Grande  chapelle. 

,  3°  —  Minerve  debout,  tenant  un  bouclier  où  sont  les 

armes  de  France  et  de  Médicis,  et  de  l'autre  main  sa  pique  ; 
figure  de  5  pieds;  ayant  de  hauteur  6  pieds  3  pouces  sur 
2  pieds  10  pouces  de  large. 
Luxembourg.  Cabinet  des  Muses. 


Jean-Baptiste  de  CHAMP AIGNE 


1°  Un  tableau  représentant  une  femme  habillée  de  blanc 
versant  de  l'huile  sur  un  autel,  la  Justice  derrière  près 
d'une  femme  qui  luy  présente  le  jeune  Achille;  figures  de 
petite  nature  ;  ayant  de  hauteur  8  pieds  sur  5  pieds 
4  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

2°  —  Minerve  tenant  sa  pique  et  couvrant  de  son  bou- 
clier le  jeune  Achile;  au-dessus  Ton  voit  Apollon  qui  tire 
de  l'arc  sur  deux  femmes  dont  l'une  tient  un  masque; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

3°  —  Minerve  appuyée  sur  sa  pique  et  montrant  un 
temple  au  jeune  Achile  qui  tire  son  épée  ;  figures  de  petite 
nature;  ayant  de  hauteur  8  pieds  sur  5  pieds  9  pouces  de 
large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

40  —  la  Justice  par  une  femme  assise,  vêtue  de  violet  et 
son  manteau  d'étoffe  d'or  doublé  d'hermine,  tenant  l'épée 
d'une  main  et  la  balance  de  l'autre  ;  figures  de  petite 
nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds  3  pouces  sur  4  pieds  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 

5o  —  la  Paix  sous  la  figure  d'une  femme  assise,  vêtue 
de  bleu,  avec  une  draperie  rouge,  tenant  dans  sa  main 


ECOLE    FRANÇAISE 


379 


une  branche  d'oUivier  et  des  armes  à  ses  pieds  ;  de  mêmes 
dimensions  que  le  précédent. 

6°  —  la  Magnificence  par  une  femme  assise,  vêtue  de 
verd,  avec  un  manteau  d'étoffe  d'or  doublé  d'hermine,  qui 
a  une  couronne  de  France  sur  sa  teste  et  tient  un  sceptre 
d'une  main  et  de  l'autre  un  plan  de  bàtimens  ;  de  mêmes 
dimensions. 

7°  —  la  Force  sous  la  figure  d'une  femme  assise  sur  un 
lion,  tenant  une  chaîne  d'or  où  est  attachée  une  médaille; 
de  mêmes  dimensions. 

S"  Un  tableau  en  plafond  représentant  une  femme 
vêtue  de  violet  avec  un  manteau  bleu,  sa  coëffure  ornée 
de  perles  et  de  corail,  tenant  le  jeune  Achile  par  les  pieds 
au  dessus  d'un  fleuve,  et  quatre  femmes  sont  derrière 
tenant  un  carreau  et  des  linges  ;  figures  de  petite  nature  ; 
ayant  de  hauteur  6  pieds  2  pouces  sur  8  pieds  4  pouces  de 
large  ;  de  forme  octogone. 

9°  —  une  jeune  femme  ailée,  assise  sur  un  nuage,  ayant 
une  écharpe  verte,  tenant  d'une  main  une  couronne  et  de 
l'autre  une  trompette;  figures  plus  de  demi  nature;  ayant 
environ  3  pieds  de  diamètre. 

1 0°  —  une  femme  en  l'air,  vêtue  de  blanc,  tenant  dans  sa 
main  une  palme  et  une  couronne  ;  de  mêmes  dimensions 
que  le  précédent. 

1 1°  —  une  femme  en  l'air,  ayant  une  écharpe  bleue, 
tenant  un  bouclier  d'une  main  et  de  l'autre  une  couronne; 
de  mêmes  dimensions. 

12"  —  un  jeune  homme  ailé,  assis  sur  un  nuage,  tenant 
une  couronne  d'une  main  et  une  verge  de  l'autre,  entouré 
d'un  serpent;  de  mêmes  dimensions. 

i3°  —  un  homme  endormi  sur  un  lit,  et  un  petit  enfant 
qui  lui  jette  des  pavots;  figures  comme  nature;  ayant  de 


38o  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX   DU    ROY 

hauteur  4  pieds  5  pouces  sur  8  pieds  de  large  ;  à  oreilles 
par  les  deux  bouts. 

140  —  Minerve  et  Mercure  qui  montrent  à  écrire  à  un 
petit  Achille;  la  Justice  et  les  Sciences  sont  d'un  côté  et  un 
Centaure  de  l'autre;  figures  plus  de  demi  nature;  ayant  de 
hauteur  6  pieds  sur  1 1  pieds  de  large  ;  de  forme  octogone 
et  ceintré  par  les  coins. 

I  5°  —  le  Centaure  qui  montre  à  Achile  à  tirer  de  l'arc 
et  plusieurs  figures  qui  regardent,  lesquelles  ont  environ 
18  pouces;  peint  de  coloris  sur  un  fond  d'or;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  et  demi  sur  1 1  pieds  et  demi  de  long  ;  de 
forme  octogone. 

16°  —  deux  enfans,  dont  l'un  a  un  casque  en  teste  et 
l'autre  une  trompette  à  la  main,  et  des  livres  au  bas  du 
tableau;  figures  plus  de  demi  nature;  ayant  2  pieds  et 
demi  de  diamètre. 

170 —  le  Centaure  portant  Achile  et  faisant  faire  l'exer- 
cice à  un  cheval  dans  un  manège;  peint  de  coloris  sur  un 
fond  d'or;  figures  de  18  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
et  demi  sur  5  pieds  10  pouces  de  large;  de  forme  octo- 
gone. 

18°  —  deux  enfans  assis  sur  un  nuage,  l'un  Jouant  de  la 
flûte  ayant  un  casque  en  teste,  et  l'autre  touchant  du  luth  ; 
figures  plus  de  demi  nature  ;  ayant  2  pieds  de  diamètre. 

19"  —  Achile,  dans  un  char  tiré  par  quatre  chevaux 
blancs,  courant  après  le  Centaure  qui  tient  une  couronne 
et  une  palme,  et  plusieurs  autres  figures  de  18  pouces; 
peint  de  coloris  sur  un  fond  d'or;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  et  demi  sur  1 1  pieds  et  demi  de  large;  de  forme 
octogone  par  les  bouts. 

20°  —  deux  enfans  dont  l'un  tient  une  couronne,  une 
branche  de  laurier,  et  l'autre  un  casque  en  teste  tenant  un 
livre  et  une  balance;  figures  plus  de  demi  nature;  ayant 
2  pieds  et  demi  de  diamètre. 


ECOLE    FRANÇAISE  38  I 

2io  —  le  Centaure  qui  apprend  à  Achile  à  faire  des 
armes,  et  plusieurs  figures  qui  le  regardent  de  lo  pouces 
de  hauteur;  peint  de  coloris  sur  un  fond  d'or;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  et  demi  sur  5  pieds  de  long  ;  de  forme 
octogone  par  les  deux  bouts. 

22°  —  deux  enfans,  l'un  a  le  casque  en  teste  tenant  un 
plan,  l'autre  une  esquerre  et  un  plomb  dans  ses  mains; 
figures  plus  de  demi  nature;  ayant  2  pieds  et  demi  de 
diamètre. 

23°  —  une  femme  en  l'air,  vêtue  de  rouge,  ayant  des 
fleurs  et  une  étoile  sur  sa  tête  et  à  la  main  un  flambeau 
allumé;  derrière  elle  paroit  un  enfant  versant  de  l'eau  avec 
un  vase  d'or;  figures  de  petite  nature;  ayant  de  hauteur 
4  pieds  sur  5  pieds  de  long;  coupé  à  oreilles  par  les  deux 
bouts. 

240  —  une  femme  assise,  habillée  de  verd  avec  une 
écharpe  rouge,  tenant  d'une  main  un  arc  et  de  l'autre  une 
chariie  ;  figure  de  petite  nature;  ayant  4  pieds  en  quarré; 
de  forme  octogone. 

25°  —  une  femme  vêtue  de  blanc,  couchée  sur  une  dra- 
perie jaune,  tenant  un  arc  dans  sa  main;  comme  le  pré- 
cédent. 

26°  —  Achille  habillé  en  femme  chez  la  Reyne  Lyco- 
mède,  prenant  le  casque  et  Tépée  ;  Ulise  le  retient  par  le 
bras,  et  sur  le  devant  est  un  homme  vêtu  de  jaune  ; 
figures  comme  nature;  ayant  12  pieds  de  diamètre. 

27"  Une  frize  de  grisailles  en  plafond  représentant  un 
embarquement;  figures  d'environ  20  pouces;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  sur  8  pieds  et  demi  de  long. 

28"  —  un  Triomphe;  figures  de  20  pouces;  de  mêmes 
dimensions  que  le  précédent. 

29°  Un  tableau  de  grisailles  en  plafond  représentant 
Vulcain  qui  forge  des  armes;  figure  de  3  pieds;  ayant 
4  pieds  en  quarré. 


382  INVENTAIRK    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

3o°  —  Junon  qui  donne  l'épée  à  Achille;  de  mêmes 
dimensions  que  le  précédent. 

Paris.  Tuileries.  Appartement  de  Monseigneur. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  les  paiements  suivants 
relatifs  à  ces  tableaux  : 

Exercice  1666  :  24  septembre  i666-i5  mars  1667,  2,5oo  livres  [Guif- 
frey.  t.  I.  col.  i25]. 

Exercice  166 j  :  10  août  1667-17  mars  1668,  io,5oo  livres  [ibid.col.  182]. 

Exercice  1668  :  i5  février-17  décembre,  11,800  livres  [ibid.  col.  242]. 

Exercice  16  jo  :  12  avril-i"' novembre,  9,090  livres  [ibid.  col.  4o5]. 

Exercice  i6yi  :  20  mai-2  décembre,  1,800  livres  [ibid.  col.  494]. 

Dans  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  qui  est  au  Louvre,  on  relève  les 
notes  suivantes;  en  marge  du  n"  i5  :  «  1362^»;  en  regard  du  n°  17,  sur 
une  feuille  détachée  :  «  Au  Louvre,  dans  le  cabinet  de  M.  Molinier  »;  en 
marge  du  n"  19  :  «  iSgS  M.  R.  »;  en  marge  du  n°  21  :  »  M.  I.  au  Louvre  ». 


Gilbert  DE  SEVE 


1°  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  la  Reine  à 
mi-corps  assise,  s'appuyant  sur  une  corne  d'abondance 
et  couronnée  d'une  branche  de  laurier;  figure  comme 
nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  4  pouces  sur  2  pieds 
10  pouces  de  large;  de  forme  octogone;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

2°  —  le  portrait  de  la  Reine  mère  assise,  tenant  une 
pique  d'une  main  et  appuyant  l'autre  sur  un  casque  posé 
sur  un  pied  destal;  comme  le  précédent. 

Fontainebleau .  Chambre  de  Monseigneur. 

Dans  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly  qui  est  au  Louvre,  on  relève,  en 
marge  du  n»  i,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  564^  ».  —  Le  n"  2 
actuellement  au  musée  de  Versailles,  n"  3441,  avec  attribution  à  Philippe 
de  Champaigne  :  H.  i   m.  3o  —  L.  i  m.  1 1  ;  forme  ovale. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  383 


Pierre  DE  SEVE 


1°  Un  tableau  représentant  cinq  Amours  qui  jouent 
avec  des  instrumens  de  musique  sur  un  fond  de  paysage  ; 
figures  de  1 2  pouces  ou  environ;  ayant  de  hauteur  22  pouces 
sur  2  pieds  7  pouces  de  large  ;  ceintré  par  le  haut. 

2°  —  quatre  enfans  qui  jouent  avec  des  chiens,  et  des 
instrumens  de  chasse  et  du  gibier  mort  à  leurs  pieds,  sur 
un  fond  de  paysage  ;  comme  le  précédent. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Dans  l'exemplaire  de  Tinventaire  Bailly,  qui  est  au  Louvre,  on  relève,  en 
marge  de  ces  deux  tableaux,  ces  notes  au  crayon,  mises  par  Villot  :  «  452", 
45 1«  ... 


Henri   MAUPERCHE 


1°  Un  tableau  représentant  un  Paysage  sur  le  devant 
duquel  est  Jésus-Christ  servi  par  les  anges;  figures  de  1 1 
à  12  pouces;  ayant  de  hauteur  7  pieds  4  pouces  sur 
1 2  pieds  5  pouces  et  demi  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Fontainebleau.  Appartement  de  Monseigneur. 

2"  Un  tableau  de  paysage  où  paroit  sur  le  devant  un 
ange  tenant  une  épée,  estant  auprès  d'un  homme  assis, 
ayant  un  casque  en  teste  ;  figures  d'environ  1 1  à  i  2  pouces  ; 
ayant  de  hauteur  4  pieds  3  pouces  sur  3  pieds  6  pouces 
et  demi  de  large  ;  de  forme  ovale;  dans  sa  bordure  dorée. 

3°  Un  tableau  représentant  un  grand  palais  d'architec- 
ture orné  de  colonnes  et  de  figures,  la  fille  de  Pharaon 


384  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

paroit  sur  le  devant,  à  qui  Ton  présente  le  jeune  Moïse 
tiré  des  eaux,  avec  plusieurs  autres  figures  de  lo  pouces; 
ayant  de  hauteur  6  pieds  6  pouces  et  demi  sur  5  pieds 

4  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

4" —  un  Paysage  sur  le  devant  duquel  paroit  saint  Jean- 
Baptiste  et  les  Apôtres  qui  se  présentent  à  lui  ;  figures  de 
12  pouces  ou  environ  ;  ayant  de  hauteur  7  pieds  6  pouces 
et  demi  sur  4  pieds  10  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

5° —  un  Paysage  sur  le  devant  duquel  est  représentée  la 
charité  du  Samaritain;  figures  de  12  pouces  ou  environ; 
ayant  de  hauteur  4  pieds  2  pouces  et  demi  sur  3  pieds 
6  pouces  de  large;  de  forme  ovale;  dans  sa  bordure  dorée. 

6°  Un  tableau  de  paysage  où  paroit  sur  le  devant  Jésus- 
Christ  et  les  pèlerins  d'Emmaiis  ;  figures  de  1 1  pouces  ; 
ayant  de  hauteur  7  pieds  6  pouces  et  demi  sur  3  pieds 
10  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

7°  —  un  Paysage  sur  le  devant  duquel  paroit  une  fuite 
en  Egypte,  accompagnée  de  trois  anges  dont  il  y  en  a  deux 
qui  tiennent  des  fleurs;  figures  d'environ  12  pouces;  de 
mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

8°  —  un  Paysage  sur  le  devant  duquel  est  un  homme, 
couvert  d'un  manteau  rouge,  donnant  la  bénédiction  à  une 
femme  à  genoux  devant  lui  ;  figures  de  8  pouces  ou  envi- 
ron ;  ayant  de  hauteur  7  pieds  6  pouces  et  demi  sur  2  pieds 

5  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

9°  —  un  Paysage  où  il  paroit  un  ange  conduisant  une 
femme  qui  joint  les  mains;  figures  de  10  pouces  ou 
environ;  ayant  de  hauteur  7  pieds  6  pouces  et  demi  sur 
2  pieds  4  pouces  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

10°  —  un  Paysage  sur  le  devant  duquel  paroit  un  ange 
et  Tobie  ;  figures  de  7  à  8  pouces  ;  ayant  de  hauteur 
4  pieds  3  pouces  et  demi  sur  3  pieds  6  pouces  de  large  ; 
de  forme  ovale  ;  dans  sa  bordure  dorée. 


I 


ÉCOLK    FRANÇAISE  385 

11°  —  un  morceau  d'architecture  dans  un  paysage,  et 
Jésus-Christ  assis  auprès  d'un  puits,  et  la  Samaritaine 
debout  ;  figures  de  1 1  pouces;  ayant  de  hauteur  7  pieds 
6  pouces  et  demi  sur  3  pieds  10  pouces  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

12° —  un  Paysage  où  est  représenté  un  morceau  d'ar- 
chitecture, sur  le  devant  duquel  est  un  homme  prosterné 
devant  deux  anges,  etTobie;  figures  d'environ  10  pouces; 
ayant  de  hauteur  7  pieds  6  pouces  et  demi  sur  3  pieds 
4  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

1 3°  —  un  Paysage  sur  le  devant  duquel  l'on  voit  un  ange 
sur  un  autel,  où  paroit  un  feu  allumé,  et  deux  figures  pros- 
ternées au  dessous,  d'environ  6  pouces;  de  mêmes  dimen- 
sions que  le  n°  10. 

Fontainebleau.  Appartement  de  Monseigneur. 

14°  —  16°  —  trois  Paysages;  ayant  chacun  de  hauteur 
3  pieds  sur  18  pouces  de  large;  de  forme  octogone. 

17°  —  un  Paysage  sur  le  devant  duquel  paroit  Apollon 
et  Daphné  ;  figures  d'environ  9  à  10  pouces;  ayant  de 
hauteur  5  pieds  sur  3  pieds  et  demi  de  large;  dans  sa  bor- 
dure dorée  ;  de  forme  ovale. 

18°  —  un  Paysage  où  paroit  sur  le  devant  Vertumne  et 
Pomone  ;  comme  le  précédent. 

19°  — un  Paysage  où  paroit  sur  le  devant  Narcisse  ; 
comme  le  précédent. 

20°  —  un  Paysage  sur  le  devant  duquel  paroit  une  femme 
debout  avec  un  Amour  ;  figures  de  9  à  10  pouces;  comme 
le  précédent. 

21*^  —  Acis  et  Galathée,  sur  un  fond  de  paysage;  figures 
de  1 2  pouces  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds  et  demi  sur  4  pieds 
de  large;  de  forme  octogone. 

Paris.  Au  Louvre.  Appartement  de  la  Reine. 

25 


386  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

22°  —  un  Paysage  où  paroit  sur  le  devant  Poliphème  ; 
figures  de  12  à  i3  pouces;  ayant  de  hauteur  6  pieds  et 
demi  sur  4  pieds  de  large;  de  forme  octogone. 

Paris.  Tuileries.  Petit  appartement  bas. 

23"  —  un  Paysage  sur  le  devant  duquel  paroit  Balaam 
sur  un  asne  qui  veut  avancer,  et  un  ange  tenant  une  épée 
pour  l'empêcher  de  passer;  figures  de  9  pouces  ou 
environ  ;  ayant  de  hauteur  7  pieds  6  pouces  et  demi  sur 
2  pieds  5  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Fontainebleau.  Appartement  de  Monseigneur. 

On  ne  trouve,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  au  nom  de  Mauperché 
qu'un  paiement  de  3, 000  livres,  sur  l'exercice  1664,  «  sur  estant  moins  de 
ce  qu'il  luy  peut  estre  deub  pour  les  tableaux  de  paysage  qu'il  a  faicts  et 
qu'il  continue  de  faire  pour  mectre  en  l'appartement  de  la  Roine,  mère  du 
Roi,  à  Fontainebleau  »  [GuifFrey.  t.  i.  col.  3g]. 

Dans  un  inventaire  de  Fontainebleau  de  la  fin  du  xvir  siècle  [Font.  s.  d.], 
les  n°M  à  i3  et  23  sont  mentionnés  dans  le  grand  cabinet  de  Fontainebleau. 
De  plus,  dans  ce  même  inventaire,  le  n°  5  est  ainsi  décrit  :  «  Un  paysage 
sur  le  devant  duquel  est  un  homme  habillé  de  rouge  tenant  une  figure 
blaissée  et  un  cheval  auprès.  » 


Jacques   ROUSSEAU 


1°  Un  tableau  de  paysage  représentant  Apollon  qui 
regarde  Hyacinthe;  figures  de  8  à  9  pouces;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  un  pouce  sur  3  pieds  et  demi  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

2°  —  un  Paysage  où  paraît  un  tournesol  ;  de  mêmes 
dimensions  que  le  précédent. 

3°  —  un  Paysage  où  est  représenté  un  morceau  d'ar- 
chitecture d'où  l'on  découvre  un  vieillard  assis  et  deux 
soldats  ayant  leurs  boucliers  ;  figures  d'environ  8  pouces 
et  demi  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  2  pouces  sur  3  pieds 
4  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 


KCOLE    FRANÇAISE  3Sj 

4°  —  un  Paysage  où  est  représenté  Renaud  assis,  tenant 
un  miroir  de  la  main  gauche  et  ayant  la  droite  appuyée 
sur  Armide  qui  se  frise  ;  figures  d'environ  8  pouces  ;  de 
mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

5"^  —  un  Paysage  où  paroit  Renaud  qui  ôte  à  Armide  le 
dard  dont  elle  veut  se  poignarder  ;  figures  d'environ 
8  pouces;  ayant  de  hauteur  5  pieds  2  pouces  sur  3  pieds 
8  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

6»  —  un  Paysage  où  est  représenté  un  homme  habillé  de 
rouge,  effrayé  à  l'aspect  d'un  homme  mort;  l'on  voit 
auprès  une  femme  debout,  tenant  un  bouclier  d'or;  de 
mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

7°  —  un  Paysage  où  est  représenté  Renaud  endormi,  et 
une  femme  qui  lui  entoure  les  jambes  d'un  feston  de 
fleurs,  et  deux  petits  Amours  derrière  qui  les  regardent  ; 
de  mêmes  dimensions. 

8"  —  un  Paysage  où  est  représenté  sur  le  devant  une 
femme  assise  sur  un  àne,  proche  un  pasteur,  une  femme 
debout,  et  plusieurs  animaux,  comme  moutons,  vaches  et 
chèvres  ;  dans  le  coin  est  un  moulin  à  eau  entre  deux 
tours;  figures  de  3  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
5  pouces  sur  3  pieds  un  pouce  de  large  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Paris.  Tuileries.  Petit  appartement  bas. 


Noël  COYPEL 


1°  Un  tableau  représentant  la  Naissance  de  Jupiter  et 
comme  il  est  remis  entre  les  mains  des  Nymphes  par  les 
Coribandes  qui  se  cachent  de  Saturne  que  l'on  découvre 
sur  un  rocher  dévorant  un  caillou,  sur  un  fond  de  pay- 
rage;  figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  9  pieds 
10  pouces  sur  6  pieds  et  demi  de  large. 


.-5ôO  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

2°  —  un  Sacrifice  que  l'on  offre  à  une  statue  de  Jupiter, 
sur  un  fond  de  paysage  ;  figures  comme  nature  ;  ayant  de 
hauteur  6  pieds  1 1  pouces  sur  6  pieds  et  demi  de  large. 

Versailles.  Salle  des  gardes  de  Af™«  la  duchesse  de 
Bourgogne. 

Signalés  par  Pailler  (1695)  [P.].  —  Piganiol  de  la  Force,  qui  les  men- 
tionne dans  l'appartement  de  la  Reine  à  Versailles,  les  décrit  ainsi  : 
«  Saturne,  assis  au  haut  du  Mont  Ida,  semble  dévorer  la  pierre  enveloppée 
de  linge,  dont  Rhée  lui  fit  accroire  qu'elle  était  accouchée;  Rhée  est  au  bas 
de  la  montagne,  assise  contre  un  arbre,  et  tient  entre  ses  bras  Jupiter  qui 
vient  de  naître:  la  nymphe  Amalthée,  qui  doit  être  la  nourrice  de  Jupiter,  est 
debout  auprès  d'elle,  et  reçoit  avec  beaucoup  d'empressement  ce  divin 
enfant;  les  Coribantes  et  les  Curères,  désignés  par  deux  femmes  et  par  deux 
hommes  rustiques,  jouent  de  divers  instrumens  pour  empêcher  que  Saturne 
n'entende  les  cris  de  cet  enfant;  et  les  unes  et  les  autres  marquent  beau- 
coup d'empressement  à  s'éloigner  du  séjour  de  Saturne.  »  —  «  On  y  voit 
Jupiter  assis  sur  le  Mont  Ida,  tenant  un  sceptre  et  la  foudre  en  ses  mains,  et 
ayant  un  aigle  auprès  de  lui  :  du  milieu  de  l'hôtel  s'élève  une  flâme  sur 
laquelle  un  sacrificateur  verse  du  sel  avec  une  patère;  des  six  jeunes  filles 
qu'on  voit  dans  ce  tableau,  il  y  en  a  trois  qui  sont  couronnées  de  fleurs; 
l'une  esta  genoux  auprès  de  l'autel  et  présente  du  sel  au  Sacrificateur;  les 
deux  autres  sont  debout  de  l'autre  côté  du  Sacrificateur,  à  qui  l'une  d'elles 
présente  un  vase  ;  les  trois  qui  ne  sont  point  couronnées  de  fleurs  sont  à 
genoux  devant  la  statue  de  Jupiter.  » 

Le  n"  I,  actuellement  au  grand  Trianon,  n°  28  :  H.  3  m.  o5  —  L.  i   m.  90. 
—  Le   n°  2,  au  musée  d'Amiens,   auquel    il   fut  envoyé   par  l'Etat  en  1872. 

3°  Un  tableau  représentant  Apollon  qui  se  repose  après 
la  deffaite  du  serpent  Python,  et  couronné  par  une  Victoire, 
sur  un  fond  de  paysage;  figures  de  20  à  26  pouces  ;  ayant 
de  hauteur  4  pieds  10  pouces  sur  3  pieds  11  pouces  de 
large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

4°  —  Apollon  qui  garde  les  troupeaux  d'Admète,  roy  de 
Thessalie;  figures  de  20  à  26  pouces  ;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  4  pouces  sur  2  pieds  9  pouces  de  large  ;  de  forme 
ovale  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

5°  —  Apollon  qui  reçoit  son  carquois  et  ses  flèches  des 
mains  de  Mercure  qui  les  lui  avoit  volez  ;  de  mêmes 
dimensions  que  le  précédent. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  889 

6°  —  Apollon  couronné  par  la  Victoire  après  la  deffaite 
du  serpent  Pithon  ;  au  bas  l'on  voit  Cibelle  assise  qui 
reçoit  des  fruits  que  des  Nymphes  lui  présentent,  sur  un 
fond  de  paysage;  figures  de  demi  nature  ;  ayant  de  hau- 
teur 5  pieds  9  pouces  sur  3  pieds  9  pouces  de  large. 

Trianon. 

La  pièce  suivante  (A.  N.  O'  1796)  se  réfère  en  partie  à  cette  commande  : 
«  Extrait  du  compte  général  du  sieur  Coypel  le  père. 

Trianon.  Paroisse  de  Versailles. 
«  Il  lui  est  dû  : 
«  Par  un  seul  mémoire  certifié  par  M.  Desgodetz,  le   24  janvier  1696,  et 
arrêté,  savoir  : 

«  Pour  un  tableau  posé  sur  la  cheminée  de  la  chambre  du  Repos,  pièce 
n°  i5,  de  5  pieds  10  pouces  de  haut  sur  3  pieds  g  pouces  de  large,  repré- 
sentant Apollon  se  reposant  après  la  défaite  du  serpent  Pithon. 

«  Somme  demandée  :  700  liv.  Somme  accordée  :  1,000  liv. 
«  Pour  des  changemens  faits  par  ordre  du  Roy  à  ce  tableau  un  an  et  demy 
après  avoir  été  posé.  200  liv. 

«  Pour  un  tableau  ovale  sur  une  des  portes  de  ladite  pièce,  de  3  pieds 
II  pouces  de  hauteur  sur  2  pieds  10  pouces  de  large,  représentant  Apollon 
donnant  le  caducée  à  Mercure  en  eschange  de  l'arc  etdu  carquois  qu'il  reçoit. 
«  Somme  demandée  :  3oo  liv.  Somme  accordée  :  35o  liv. 
«  Pour  le  tableau  vis-à-vis  représentant  Apollon  gardant  les  troupeaux 
d'Admète  et  Mercure  :  suit  nouveau  né  [sic)  les  lui  dérobant  et  les  emmenant, 
et  Battus  à  l'entrée  de  sa  grotte  plus  loin  se  reposant  sur  chaine  {sic). 

?5o  liv. 
«  Pour  trois  tableaux  faits   dans  la  chapelle   Saint-Denis  (i),    suivant   le 
mémoire  certifié  par  M.  Lambert,  le  26  février  1694,  savoir: 

«  Pour  le  tableau  de  l'autel,  représentant  saint  Denis  disant  la  messe  en 
prison.  600  liv. 

«  Et  pour  les  deux  petits  du  devant  de  la  table  de  l'autel,  dont  l'un  repré- 
sente le  martire  de  saint  Denis,  l'autre  ce  saint  portant  sa  teste,  à  raison 
de  i5o  livres.  3oo  liv. 

«  Total  :  Somme  demandée  :  2,450  liv.  Somme  accordée  :  2,800.  » 

Le  paiement  de  cette  commande  fut  effectué  le  22  novembre  1696  :  «  Au 
sieur  Coypel  le  père,  peintre,  pour,  avec  1,000  livres  qu'il  a  cy-devant  receus, 

(i)  Le  4  janvier  1671  (exercice  1670),  le  paiement  suivant  avait  déjà  été 
fait  à  Coypel  :  «  A  Coipcl,  peintre,  pour  son  paiement  d'un  grand  tableau 
et  deuy  moindres  qu'il  a  faits  pour  le  grand  autel  de  l'église  de  Versailles  » 
[Guiffrey.  t.  I.  422]. 


-^QO  INVENTAIRE    GENERAL    DES   TABLEAUX    DU    ROY 

faire  le  parfait  payement  de  2,800  livres  pour  six  tableaux  qu'il  a  faicts  et 
livrez  pour  le  service  du  Roy,  dont  trois  posez  à  Trianon  et  les  trois  autres 
à  la  paroisse  de  Versailles,  depuis  l'année  1686  jusqu'en  1689  »  [Guiiîrey, 
t.  IV,  col.  12,  66,  et  t.  III,  col.  1121]. 

Les  n°'  3,  4  et  5,  signalés  par  Paillet  (1695),  qui  ajoute  ce  détail  à  la  des- 
cription du  n°  4  :  «  Mercure  qui  les  conduit  et  sur  le  devant  deux  petits 
enfans  m  [P.J.  —  Les  quatre,  à  Trianon  en  1741,  avec  cette  note  en  regard 
du  n"  6:  «  Paris.  Galerie  d'Apollon.  1741  »  [Tri.  41]. —  Mentionnés  h  Trianon 
par  Piganiol  de  la  Force. 

Le  n"  3,  actuellement  au  musée  de  Bordeaux,  auquel  il  fut  envoyé  par 
rÉtat  en  1872.  H.  1  m.  57  —  L.  i  m.  26.  —  Le  n"  5,  au  musée  de  Compiègne  : 
H.  I  m.  06  —  L.  o  m.  90.  —  Le  n»  6,  au  musée  de  Dijon,  auquel  il  fut 
envoyé  par  l'État  en  i8o3  :  H.  i  m.  89.  —  L.  i  m.  27.  —  Dans  l'exemplaire 
de  l'inventaire  Bailly,  du  musée  du  Louvre,  on  relève^,  en  marge  du  n"  4, 
cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  1280"  ». 


7°  Un  tableau  représentant  Hercule  qui  offre  un  sacri- 
ûce  à  Jupiter,  sur  un  fond  de  paysage;  figures  de  25  à 
26  pouces;  ayant  de  hauteur  4  pieds  sur  2  pieds  10  pouces 
de  large;  à  oreille  et  de  forme  octogone;  dans  sa  bordure 
dorée. 

8^  —  Junon  sur  un  nuage  qui  se  présente  à  Hercule,  et 
Pirithous  au  dessous,  ayant  un  genou  à  terre,  sur  un  fond 
de  paysage;  figures  de  25  à  26  pouces;  ayant  de  hauteur 
4  pieds  sur  2  pieds  10  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Trianon. 

9°  —  le  Combat  d'Hercule  avec  Achéloiis  sous  la 
forme  d'un  taureau,  en  présence  du  Roy  et  de  la  Reine 
d'Etolie  assis  sur  un  trône,  accompagnez  de  plusieurs 
figures,  sur  un  fond  d'architecture;  figures  de  2  pieds  et 
demi;  ayant  de  hauteur  4  pieds  3  pouces  sur  5  pieds 
1 1  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

10°  —  plusieurs  Nymphes  dont  deux  présentent  la  corne 
d'abondance  à  Malthée,  et  une  femme  assise  sur  un  rocher, 
vêtue  d'une  draperie  blanche  et  d'un  manteau  bleu,  assez 

proche  d'elle  un  fleuve  cl  des  Nayadcs,  sur   un   fond  de 


ÉCOLE    FRANÇAISE  Spl 

paysage;  figures  de  2  pieds  3  pouces;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  2  pouces  et  demi  sur  6  pieds  5  pouces  de  large. 

1 1°  —  le  Centaure  Nessus  blessé  et  qui  donne  à  Déja- 
nire  sa  chemise  teinte  de  son  sang;  Hercule  paroit  avec 
trois  Amours  qui  le  vient  délivrer,  proche  d'un  fleuve  et  de 
deux  Nayadcs,  sur  un  fond  de  paysage;  figures  d'environ 

2  pieds;  ayant  de  hauteur  3  pieds  3    pouces  sur  6  pieds 

3  pouces  de  large. 

12°  —  l'Abondance  sous  la  figure  d'une  femme  assise  et 
couronnée  de  fleurs;  assez  proche  sont  deux  Amours  dont 
l'un  tient  de  ses  deux  mains  des  fleurs,  l'autre  une  gerbe 
de  blé  dans  ses  bras,  sur  un  fond  de  paysage  ;  figures  d'en- 
viron 2  pieds  et  demi;  ayant  de  hauteur  3  pieds  4  pouces 
sur  2  pieds  1 1  pouces  de  large. 

i3c' —  Déjanire  assise,  coëffée  d'un  diadème  et  couverte 
d'une  étoffe  d'or  avec  un  manteau  bleu,  accompagnée  de 
trois  femmes,  la  Renommée  et  deux  Amours  au  dessus  avec 
un  jeune  homme  qui  porte  un  petit  coffret  et  conduit  par 
l'Envie,  sur  un  fond  de  paysage  et  d'architecture;  figures 
d'environ  2  pieds  et  demi  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  3  pou- 
ces trois  quarts  sur  5  pieds  4  pouces  de  large. 

14"  —  l'Apothéose  d'Hercule  dans  un  char  tiré  par  deux 
chevaux,  quatre  Amours  et  Minerve  qui  le  conduisent  à 
l'assemblée  des  Dieux,  où  paroissent  Jupiter  et  Junon  assis 
sur  des  nuages;  figures  d'environ  2  pieds  et  demi  ;  ayant 
de  hauteur  5  pieds  8  pouces  et  demi  sur  4  pieds  7  pouces 
et  demi  de  large. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

L'état  de  commande  suivant  (A.  N.  O'  1794)  vise  vraisemblablement  les 
n°'  9  à  14  : 

"  Sujets  des  tableaux  qui  ont  été  ordonnés  à  Coypel  le  père  pour  une  des 
pièces  de  l'appartement  du  Roy  à  Trianon  par  M.  le  marquis  de  Villacerf. 

«  Sujets  d'Hercule  : 

"  Premièrement  Hercule  qui  combat  contre  Achélois  en  présence  du  roy 
de  Calidon  et  de  la  princesse  Déjanire,  pour  l'amour  de  laquelle  il  entre- 
prend ce  combat. 


?02  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

«  Hercule  fait  présent  de  la  corne  d'Achélois  à  la  Nimphe  Amalthce 
accompagnée  de  Nayades. 

<i  Hercule  emmenant  Déjanire  l'ayant  mise  sur  le  dos  du  centaure  Nessus 
pour  passer  le  fleuve  et  voyant  qu'il  la  vouloit  enlever,  luy  tire  un  coup  de 
flèche  dont  il  mourut. 

«  La  Renommée  aprent  à  Déjanire  en  présence  des  filles  ou  dames  qui 
pouvoienl  l'accompagner  qu'Hercule  est  amoureux  d'Eoie. 

«  Déjanire  pensant  se  faire  aymer  d'Hercule  par  le  moyen  de  la  chemise 
du  Centaure  la  donne  à  Licas  pour  la  porter  à  Hercule. 

«  La  femme  du  Roy  Admet  ayant  été  tirée  des  Enfers  par  Hercule,  [il] 
la  remet  entre  les  mains  de  son  mary. 

«  Hercule  combat  le  Dragon  qui  gardoit  les  pommes  du  jardin  des  Hes- 
pérides. 

«  La  Déification  d'Hercule.  » 

Et  on  relève  à  la  suite  les  notes  suivantes  :  «  Du  i3  mars  1689,  surseoir 
n'estant  qu'ébauchés.  11  y  en  a  sept  ébauchés  et  un  commencé  sujet  d'Her- 
cule. »  —  «  I"  septembre  i693(?),  receu  600  livres  sur  trois  tableaux  livrés 
et  sur  ceux-cy  confondus  dans  les  payemens  a  compte.  » 

Les  n"'  7  et  8  signalés  à  Trianon  en  1741  [Tri.  41]  ainsi  que  par  Piganiol 
de  la  Force. 

Les  n"'  10  et  12,  signalés,  l'un  à  Meudon,  l'autre  à  Compiègne  dans  une 
note  marginale,  en  date  de  1741,  inscrite  sur  l'exemplaire  de  l'inventaire 
Bailly,  du  musée  du  Louvre. 

Les  n"'  9  et  1 1  se  trouvaient,  en  1733,  dans  la  galerie  du  château  neuf  à 
Meudon,  où  ils  sont  ainsi  décrits  par  Jacques  Bailly  :  «  Le  combat  d'Aché- 
loûs  et  d'Hercule  qui  luy  dispute  la  conquête  de  Déjanire  ;  le  père  et  la 
mère  de  Déjanire  voyant  le  combat  placé  sur  leur  thrône,  ayant  à  droite 
leur  fille,  Achéloûs  terrassé,  Hercule  ayant  le  genoux  et  le  bras  gauche  sur 
une  des  cornes  et  présentant  l'autre  corne  de  la  main  droite  au  père  de 
Déjanire;  sur  la  droite,  deux  figures  de  femmes  étonnées  dont  l'une  a  un 
genoux  en  terre;  sur  la  gauche,  la  fille  d'Acheloùs  appuyée  sur  son  urne, 
tenant  de  la  main  droite  une  branche  de  roseau  et  couronée  de  même;  sur 
le  devant,  deux  petits  enfants  qui  ont  fait  un  pareil  combat,  dont  l'un  est 
terrassé,  le  vainqueur  tenant  une  couronne  de  laurier,  sur  un  fond  d'archi- 
tecture de  l'ordre  dorique  :  hauteur  3  pieds  8  pouces;  largeur  6  pieds.  »  — 
«  Le  Centaure  Nessus  qui  enlève  Déjanire,  il  est  blessé  à  mort  par  Hercule, 
dont  le  sang  rejaillit  sur  une  chemise  qu'il  tient  de  la  main  gauche;  sur  la 
gauche,  Hercule  qui  le  menace  de  sa  main  gauche,  tenant  sa  massue  de  la 
droite;  derrière  luy,  un  fleuve  et  deux  Nayades  dans  des  roseaux;  sur  la 
droite  deux  Amours,  dont  l'un  tient  un  bout  de  la  chemise  ensanglantée  et 
l'autre  s'envolant  tenant  un  flambeau  de  la  main  gauche,  et  un  autre  Amour 
en  l'air  qu'on  voit  de  face,  le  tout  sur  un  fond  de  paisage;  de  mêmes  di- 
mensions que  le  précédent.  »  [Meud.  33].  —  En  1775,  ils  se  trouvaient 
toujours  dans  le  même  château  [Meud.  75]. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  3C)3 

Actuellement,  les  n»*  7  et  8  au  Grand  Trianon,  n»'  63  et  65  :  H.  i  m.  yS 
—  L.  I  m.  3o  et  I  m.  35  ;  les  n°'  9  et  1 1  au  Louvre,  sous  les  n°'  162  et  i63  : 
H.  I  m.  18  —  L.  I  m.  93;  le  n°  14  fut  envoyé  à  Versailles  le  28  août  1848, 
avec  attribution  à  Antoine  Coypel  ;  H.  i  m.  85  —  L.  i  m.  5o.  —  Dans 
l'exemplaire  de  l'inventaire  Baiily,  du  musée  du  Louvre,  on  relève,  en 
marge  du  n°  i3,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  2713  M.  R.  ». 


iS"  Un  tableau  représentant  Hercule  qui  combat  Aché- 
loùs,  sur  un  fond  de  paysage;  figures  comme  nature;  ayant 
6  pieds  et  demi  de  diamètre  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

16"  —  la  Nativité  de  Jésus-Christ,  saint  Joseph  tenant 
une  chandelle  allumée  et  deux  anges  au  dessus;  figures  de 
3  pieds  et  demi  ou  environ;  ayant  de  hauteur  4  pieds 
8  pouces  sur  3  pieds  g  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

17°  —  Apollon  assis  sur  un  nuage,  appuyé  sur  un  tré- 
pied d'or;  au  dessus,  une  femme  habillée  de  blanc  ayant 
les  mains  croisées  sur  sa  poitrine,  et  à  genoux  sur  des 
marches  un  jeune  homme  auprès  d'elle  habillé  de  bleu, 
tenant  un  vase  d'or;  sur  le  devant,  un  homme  debout  armé 
et  le  casque  en  teste;  figures  plus  de  demi  nature;  ayant 
de  hauteur  6  pieds  et  demi  sur  4  pieds  5  pouces  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

18°  —  Apollon  debout,  appuyé  sur  sa  lire  et  couronné 
par  la  Victoire,  qui  paroit  sur  un  nuage;  figures  plus  de 
demi  nature;  ayant  de  hauteur  6  pieds  et  demi  sur  3  pieds 
3  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée  (i). 

1 9°  —  Apollon  debout  auprès  d'un  fleuve,  et  une  Victoire 
au  dessus,  habillée  de  blanc  et  cueillant  des  branches  de 

(i)Le  3i  décembre  1891,  un  tableau  attribué  à  Coypel  et  intitulé»  le 
Triomphe  d'Apollon  »,  était  envoyé  par  l'Etat  au  musée  d'Amboise  :  il  por- 
tait la  cote  d'inventaire  i283  ".  —  Deux  autres  tableaux  de  Coypel, 
«  Triomphe  d'Apollon  »  (2147  M.  R),  «  Apollon  couronne  par  la  'Victoire  » 
(2573  "),  étaient  placés,  le  20  juin  i853,  dans  la  'Vénerie  de  l'Empereur.  — 
En  1872,  un  tableau  de  Noël  Coypel,  «  Triomphe  d'Apollon  »  (181),  était 
également  envoyé  au  musée  de  Bordeaux. 


394  INVENTAIRE    GENERAL    DES   TABLEAUX    DU    ROY 

laurier  pour  en  former  des  couronnes;  figures  plus  de 
demi  nature  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds  et  demi  sur  3  pieds 
5  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

20<^  Un  tableau  en  plafond,  représentant  Borée  accom- 
pagné de  plusieurs  enfans  qui  soufflent;  figures  de  petite 
nature;  ayant  de  hauteur  8  pieds  2  pouces  sur  4  pieds  de 
large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

21" —  la  Terre  appuyée  sur  un  lion  qui  effraie  deux 
petits  enfans,  proche  des  vents,  au  dessus  d'un  nuage;  de 
l'autre  costé  paroitune  femme  vêtue  de  blanc,  qui  montre 
une  étoille  à  deux  petits  enfans;  figures  de  petite  nature; 
ayant  de  hauteur  6  pieds  et  demi  sur  6  pieds  3  pouces  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 

22°  —  Zéphire  accompagnée  de  trois  enfans,  tenant  des 
fleurs  dans  leurs  mains;  figures  de  petite  nature;  ayant 
de  hauteur  8  pieds  2  pouces  sur  4  pieds  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

23°  —  Apollon  sur  un  nuage,  appuyé  sur  sa  lire;  l'on 
découvre  au  dessous  la  Terre  appuyée  sur  un  lion,  proche 
de  Bacchus  et  de  Cérès;  figures  de  petite  nature  ;  ayant 
de  hauteur  5  pieds  10  pouces  sur  8  pieds  8  pouces  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 

24°  —  un  jeune  homme  ayant  une  draperie  d'un  verd 
changeant,  assis  sur  un  nuage,  tenant  un  mouton  sous  ses 
bras  et  de  l'autre  main  une  soucoupe;  figure  de  petite 
nature  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  sur  3  pieds  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée;  de  forme  ovale. 

25°  —  un  jeune  homme  assis,  tenant  une  balance  d'une 
main  et  de  l'autre  une  corne  d'abondance;  figure  de  petite 
nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds  sur  3  pieds  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée;  de  forme  ovale. 

26° —  une  femme  assise  sur  un  nuage,  appuyée  sur  une 
urne  qui  répand  de  l'eau,  et  deux  petits  enfans  sur  le  de- 


ECOLE    FRANÇAISE  3q5 

vant;  figures  de  petite  nature;  ayant  de  hauteur  5  pieds 
sur  3  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

27°  —  un  Ange  assis  sur  un  nuage,  qui  montre  l'étoile 
brillante,  et  d'autres  anges  qui  sont  en  admiration  ;  figures 
de  petite  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  et  demi  sur 
2  pieds  10  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

28°  —  une  femme  assise  sur  un  nuage,  habillée  de  blanc 
orné  d'une  draperie  bleue  et  d'un  voile  d'or  sur  sa  teste, 
avec  un  soleil,  tenant  de  sa  main  gauche  un  bouquet  de 
fleurs,  et  plusieurs  petits  enfans  qui  l'environnent  et  tien- 
nent aussi  des  fleurs;  figures  de  petite  nature;  ayant  de 
hauteur  5  pieds  et  demi  sur  6  pieds  4  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée;  de  forme  octogone. 

29°  —  un  enfant  veu  par  devant  et  un  autre  veu  par  le 
dos,  tenant  une  couronne  de  lauriers;  figures  de  petite 
nature;  ayant  de  hauteur  21  pouces  sur  3  pieds  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

3o°  —  deux  enfans,  dont  l'un  veu  par  devant  et  l'autre 
veu  par  derrière,  tenant  une  guirlande  de  fleurs;  de 
mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

3 1°  et  32°  Deux  tableaux  en  plafond,  représentant  cha- 
cun un  enfant  veu  par  le  costé,  tenant  dans  leurs  mains 
une  guirlande  de  fleurs;  de  mêmes  dimensions. 

33"  Un  tableau  de  paysage,  sur  le  devant  duquel  est  re- 
présentée une  roche,  et  dans  le  lointain  on  voit  Hercule 
qui  terrasse  un  taureau;  figures  de  3  à  4  pouces;  ayant  de 
hauteur  6  pieds  sur  3  pieds  3  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

34°  —  un  Paysage  où  est  représenté  Hercule  sur  le  haut 
d'un  rocher,  et  une  chutte  d'eau  sur  le  devant  ;  figures  de 
3  à  4  pouces;  ayant  de  hauteur  6  pieds  sur  3  pieds  8  pou- 
ces de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 


396  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX   DU    ROY 

35°  —  un  Paysage  où  est  représenté  Hercule  combattant 
rhydre,  et  sur  le  derrière  des  bàtimens;  figures  de  3  à 
4  pouces;  de  mêmes  dimensions  que  le  n°  33. 

36"  —  un  Paysage  dans  lequel  est  représenté  Apollon 
et  Martias  attaché  à  un  arbre,  sur  le  bord  d'un  fleuve; 
figures  d'environ  8  pouces;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
8  pouces  sur  3  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

37°  —  un  Paysage  sur  le  devant  duquel  est  représenté 
Martias  jouant  de  la  flutte  en  présence  d'Apollon  et  de 
Midas;  figures  d'environ  8  pouces;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  8  pouces  sur  3  pieds  1 1  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

38°  —  une  femme  debout,  appuyée  sur  un  pied  d'estal, 
habillée  d'une  robbe  rouge  et  d'une  draperie  bleiie,  tenant 
un  plomb  de  la  main  droite;  figures  de  petite  nature; 
ayant  de  hauteur  4  pieds  4  pouces  sur  2  pieds  6  pouces  de 
large;  peint  sur  bois. 

39°  —  une  femme  habillée  de  blanc  et  d'une  draperie 
violette,  tenant  un  livre  sous  son  bras,  ayant  à  ses  pieds 
un  lion  et  un  oyseau  appelé  demoiselle;  figures  de  petite 
nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds  et  demi  sur  2  pieds  et 
demi  de  large;  peint  sur  bois. 

40°  —  une  femme  ailée,  ayant  une  draperie  rouge  et  un 
dard  à  la  main,  assez  proche  d'un  Dauphin  qui  paroist 
dans  l'eau  ;  comme  le  précédent. 

45°  Un  tableau  de  paysage  sur  le  devant  duquel  est 
représentée  Diane,  trois  Nymphes  et  deux  chiens;  figures 
de  5  pouces;  ayant  de  hauteur  21  pouces  sur  3  pieds  et 
demi  de  large;  peint  sur  bois. 

46°  —  un  Paysage  où  est  représenté  Endimion  gardant 
son  trouppeau,  et  Diane  cachée  derrière  un  nuage;  comme 
le  précédent. 

47°  —  un  Paysage  sur  le  devant  duquel  est  représentée 
une  femme  dans  un  nuage,  arrestant  un  jeune  homme 


ÉCOLE    FRANÇAISE  Sgj 

habillé  de  bleu  ;  au-dessus  un  Amour  tenant  un  flambeau  ; 
comme  le  précédent. 

48"  —  un  Paysage  sur  le  devant  duquel  est  représenté 
Apollon  debout  dans  un  nuage;  figures  de  5  pouces; 
comme  le  n°  45. 

49°  —  un  Paysage  sur  le  devant  duquel  est  représentée 
une  Fuite  en  Egypte;  figures  de  8  à  9  pouces;  ayant  de 
hauteur  4  pieds  7  pouces  sur  4  pieds  de  large;  peint  sur 
bois. 

Paris.  Tuileries.  Petit  appartement  du  Roy. 

On  relève,  aux  Compte  des  Bâtiments,  les  paiements  suivants  relatifs  à  cette 
série  : 
Exercice  1666  :  24  août  1 666-1 5  mars  1667,  2,5oo  livres  [Guiffrey.  t.  I. 

col.    123]. 

Exercice  i66y:  10  août  1667-17  mars  1668,  io,5oo  livres  [ibid.  col  182]. 
Exercice  1668:  i5  février- 17  décembre,  11,000  livres  [ibid.  col.  242]. 
Exercice  166  g:  7  juillet  i659-r''  janvier  1670,  3,6oo  livres  [ibid.  col.  32 1]. 
Exercice  16 jo:  25  mai-25  novembre,  2,400  livres  [ibid.  col.  407]. 
Exercice   1672:  9   novembre,  4,881    livres   pour   parfait    paiement   de 
3,481  livres  pour  ses  ouvrages  aux  Thuilleries  [ibid.  col.  597]. 

Le  n»  i5  se  trouvait  dans  l'antichambre,  le  n»  16  dans  l'oratoire.  —  Le 
n»  16,  signalé  comme  «  posé  dans  la  chapelle  au  Vieux  Louvre  »,  dans  une 
note  marginale,  en  date  de  1741,  qui  se  trouve  dans  l'exemplaire  Bailly, 
qui  est  au  Louvre. 

Actuellement  le  n°  18  au  musée  de  Fontainebleau  :  H.  2  m.  i5  —  L.  i  m. 
i5.  —  Le  n"  19,  placé,  le  20  juin  i853,  dans  la  Vénerie  de  l'Empereur.  — 
Les  n-  24  et  25  au  Grand  Trianon  :  H.  1  m.  78  —  L.  i  m.  17.  —  Dans 
l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  musée  du  Louvre,  on  relève  les 
notes  suivantes,  mises  par  Villot;  en  marge  du  n°  19  :  «  2574"  »  ;  en  marge 
des  nos  3y^  3^  gj  3^  .  „  2554",  2570",  2571  "  ». 

41°  Un  tableau  en  plafond,  représentant  Zéphire  et  Flore 
avec  des  Amours;  figures  de  demi  nature;  ayant  de  hau- 
teur 4  pieds  sur  5  pieds  de  large;  peint  sur  bois;  de  forme 
octogone  (i). 

(i)  Le  14  août  1848,  un  tableau  sur  le  sujet  de  «  Flore  donnant  sa  main  à 
baiser  à  Zéphire  »  était  envoyé  à  l'Hôtel  de  ville  de  Versailles;  l'attribution 
en  était  portée  à  Charles-Antoine  Coypel  ;  il  avait  comme  dimensions 
I  m.  18  sur  I  m.  10. 


398  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

42''  —  un  jeune  homme  assis  sur  un  nuage,  une  femme 
appuyée  sur  ses  genoux  ayant  auprès  d'elle  un  enfant; 
figures  plus  de  demi  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  sur 
4  pieds  de  large  ;  peint  sur  bois  ;  de  forme  octogone  ;  ccin- 
tré  par  les  bouts. 

43°  ^-  la  France  et  l'Espagne  sur  des  nuages,  et  la  Vic- 
toire habillée  de  blanc  au-dessus  tenant  des  couronnes  de 
lauriers;  figures  de  grande  nature;  ayant  10  pieds  de  dia- 
mètre ou  environ. 

44°  —  la  Victoire  et  la  Paix  sur  un  nuage  et  un  enfant 
auprès;  figures  de  grande  nature  ;  ayant  de  hauteur  8  pieds 
sur  10  pieds  de  large;  de  forme  octogone. 

Paris.  Louv)~e.  Appartement  de  la  Reyne. 

A  cette  liste  il  convient  d'ajouter  les  deux  tableaux  suivants,  mentionnés 
par  Jacques  Bailly  dans  son  inventaire  de  Meudon  en  ij33,  et  qui  ne 
semblent  se  rapporter  à  aucun  de  ceux  précédemment  signalés  : 

—  un  héros  monté  sur  un  cheval  blanc  caparaçonné 
d'une  peau  de  tigre,  étant  vêtu  d'une  draperie  rouge,  mar- 
chant à  la  tête  de  ses  troupes;  à  gauche,  un  homme  ayant 
une  draperie  bleue,  tenant  deux  chiens  en  laisse  ;  devant 
luy,  deux  sacrificateurs,  l'un  vêtu  d'une  draperie  [sic)  et 
l'autre  d'une  draperie  jaune,  ayant  derrière  eux  un  homme 
à  genoux  qui  semble  étoné  de  voir  le  héros;  sur  la  droitte, 
un  autel  sur  lequel  est  appuyé  un  sacrificateur  avec  plu- 
sieurs autres  figures,  sur  un  fond  de  paysage  où  s'élève 
deux  grands  rochers  :  hauteur  4  pieds  3  pouces  ;  largeur 
7  pieds  9  pouces. 

■ —  un  Banquet  sous  une  colonnade;  il  paroit  sur  le  de- 
vant un  homme  assis  vêtu  d'une  draperie  bleue  sur  un 
habit  à  la  romaine;  un  homme  vêtu  d'une  robe  jaune, 
ayant  un  casque,  semble  le  venir  avertir;  derrière  luy,  sur 
la  droite,  deux  soldats,  dont  l'un  tient  un  bouclier  et  l'autre 
un  faisceau  d'armes,  du  même  côté,  sur  le  devant,  deux 
enfants  appuyés  sur  un  vase  où  ils  puisent  et  boivent  ; 


ÉCOLE    FRANÇAISE  3gg 

sur  la  gauche,  plusieurs  femmes,  dont  une  vêtue  de  bleue 
touche  une  lyre  et  um  autre  chantant  ;  derrière  elle  plu- 
sieurs qui  apportent  des  plats  et  qui  servent  au  banquet; 
un  grand  rideau  violet  retroussé  sur  la  gauche  qui  laisse 
voir  un  bout  de  mer  d'où  l'on  découvre  deux  vaisseaux  ; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

O^^^M^AÀ^y^Chateau  Neuf.  Galerie. 

[Meud.  33J. 

En  1775,  ces  deux  tableaux  étaient  toujours  au  même  endroit  [Meud.  yb]. 


Charles  de  LA  FOSSE 


1°  Un  tableau  représentant  la  Fille  de  Pharaon  qui  fait 
retirer  par  ses  femmes  le  petit  Moyse  de  dessus  les  eaux, 
sur  un  fond  de  païsage;  figures  de  22  à  24  pouces;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  7  pouces  sur  3  pieds  4  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

Mentionné  par  Piganiol  de  la  Force  dans  le  cabinet  du  billard  à  Ver- 
sailles. —  Signalé  à  Versailles  «  où  est  la  pendule  sonante  »,  dans  une  note, 
en  date  de  1741,  qui  figure  à  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly  du  musée 
du  Louvre. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  444  :  H.   i  m.  25  — L.  i  m.  10. 

2°  Un  tableau  représentant  le  Sacrifice  d'Iphigénie, 
Diane  paroit  sur  un  nuage  au-dessus  d'un  autel,  tenant 
une  biche;  figures  de  petite  nature;  ayant  de  hauteur 
6  pieds  10  pouces  sur  6  pieds  et  demi  de  large;  sans  bor- 
dure. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

Signale  par  Paillet  (1695)  [P.]. 


400  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Piganiol  de  la  Force  le  mentionne  à  Versailles  dans  la  salle  du  billard. 
—  Signalé  dans  la  «  salle  du  billard  ou  Mercure  »  dans  une  note,  en  date 
de  1741,  qui  figure  à  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly  du  musée  du 
Louvre. 

Dans  ce  même  inventaire  on  relève  également,  en  marge  de  ce  tableau, 
cette  autre  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  1712  M.  R.  ». 


3°  Un  tableau  représentant  Appollon  debout  sur  un 
nuage,  et  Thétis  au  dessous,  appuyée  sur  un  rocher, 
accompagnée  de  ses  Nimphes;  figures  de  demi  nature; 
ayant  de  hauteur  5  pieds  3  pouces  sur  4  pieds  8  pouces 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée, 

4° —  Clitie  pleurant  l'éloignement  du  Soleil  et  un  tour- 
nesol auprès  d'elle,  accompagnée  de  ses  Nimphes  qui  pa- 
roissent  dans  le  lointain;  figures  de  demi-nature;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  et  demi  sur  4  pieds  et  demi  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

5°  —  Diane  qui  se  repose  avec  ses  Nimphes,  dont  une 
lui  présente  des  raisins  dans  une  corbeille,  et  un  soleil  cou- 
chant dans  le  lointain;  figures  de  demi  nature;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  et  demi  sur  5  pieds  de  large;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

Trianon. 

Le  mémoire  suivant  (A.  N.  O'  1796)  vise  ces  trois  tableaux  : 
«  Extrait  du  compte  du  sieur  Lafosse  peintre.  Il  lui  est  dû  : 
«  Pour  trois  tableaux  faits  pour  Trianon,  pièce  n"  11,  suivant  le  mémoire 
certifié  par  M.  Desgodetz  le  24  janvier  1696  et  arrêté,  savoir  : 

«  Sur  la  cheminée,  un  tableau  de  5  pieds  2  pouces  de  hauteur 
sur  4  pieds  7  pouces  de  large,  représentant  le  Soleil  arrivant  chez 

Thétis  pour  se  reposer  après  avoir  fait  son  cours,  arrêté  à 5oo  liv. 

«  Un  sur  une  porte  représentant  Diane  avec  ses  Nimphes  et  ses 
chiens,  se  reposant  à  l'ombre  d'un  bois  sur  le  bord  d'un  ruisseau, 

de  3  pieds  et  demi  de  hauteur  sur  5  pieds  de  large,  arrêté  à 800  liv. 

«  L'autre,  de  3  pieds  et  demi  de  hauteur  sur  4  pieds  et  demi  de 
large,  représentant  Clitie  changée  en  tournesol,  accompagnée  des 
Nimphes  sur  le  bord  de  la  mer  et  de  Satires,  arrêté  à 5oo  liv 

«  Total 1 ,800  liv. 


HilL 


ECOLE    FRANÇAISE 


401 


—  On  relève,  dans  les  comptes  des  Bâtiments,  les  paiements  suivants, 
relatifs  à  ces  tableaux  : 

Exercice  1688  :  g  mai-4  décembre:  600  livres  acompte  de  trois  tableaux 
qu'il  a  faits  pour  le  cabinet  du  Couchant  de  Trianon  [Guiffrey,  t.  III,  col.  89]. 

Exercice  i68g  :  i3  mars  :  200  livres  [ibid.  col.  287]. 

Exercice  i6g6  :  24  novembre  :  1,200  livres,  pour,  avec  600  livres  (i)  qu'il 
a  cy  devant  receus  faire  le  parfait  paiement  de  1,800  livres  pour  trois  ta- 
bleaux qu'il  a  faits  et  qui  ont  été  posez  à  Trianon  en  1688  [id.  t.  IV,  col.  12 
et  66]. 

Signalés  par  Paillet  (lôgS)  [P.].  —  A  Trianon  en  1741  [Tri.  41],  où  Piga- 
niol  de  la  Force  les  mentiomie  également  dans  l'ancienne  chambre  de  la 
duchesse  de  Bourgogne. 

Actuellement  les  n"'  3  et  4  au  grand  Trianon,  n"'  yb  et  70.  H.  i  m.  68  et 
I  m.  73  —  L.  I  m.  49  et  i  m.  59.  —  Le  n°  5  (1699  M.  R.)  fut  placé,  en  1873, 
dans  les  appartements  du  général  de  Ladmirault,  gouverneur  de  Paris. 
H.   I   m.    18  —  L.  I  m.  73. 

6°  Un  tableau  représentant  saint  Marc  tenant  une  plume 
regardant  une  colombe  au  dessus  de  sa  teste,  et  un  lion 
couché  devant  lui;  figure  comme  nature;  ayant  de  hau- 
teur 5  pieds  10  pouces  sur  4  pieds  8  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

7°  —  saint  Luc  assis  et  appuyé  d'une  main  sur  une 
tablette  où  il  écrit,  ayant  un  bœuf  auprès  de  lui;  figure 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  6  pieds  2  pouces  sur 
5  pieds  4  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Trianon. 

Signalés  à  Trianon  en  1741  [Tri.  41].  — Le  n"  6  seulement,  mentionné  par 
Piganriol  de  la  Force  à  Trianon,  dans  l'appartement  de  «  feu  Monseigneur  ». 

8°  Un  tableau  représentant  l'Automne  sous  la  figure  de 
Bacchus  et  d'Arianne  dans  un  paysage;  figures  comme 
nature;  ayant  de  hauteur  8  pieds  sur  6  pieds  de  large. 

Trianon  (2). 

(i)  On  a  vu  qu'il  avait  efl'ectivement  touché  800  livres  et  non  Goo. 
(2)  Jl  y  a  là  une  erreur  certaine,  c'est  Marly  qu'il  faut  lire  et  non  Trianon. 

26 


402  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  1 1  octobre-20  dé- 
cembre 1699,  l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative  à  ce  tableau  : 
«  Au  sieur  Delafosse,  peintre,  pour  le  tableau  qu'il  a  fait,  représentant 
l'Automne  pour  le  salon  du  château  de  Marly,  i,ooo  livres  »  [Guiffrey, 
i.  IV,  col.  478]. 

Mentionné  dans  le  grand  salon  de  Marly  en  1706  [Mans.  6],  en  1733 
[Mari.  33]  et  par  Piganiol  de  la  Force. 

Actuellement  à  l'Hôtel  de  ville  de  Dijon,  où  il  a  été  déposé  par  le  musée 
de  cette  ville,  auquel  il  avait  été  envoyé  par  l'Etat  en  181  i  :  H.  2  m.  60  — 
L.  I  m.  70. 

9°  Un  tableau  représentant  la  Magdeleine  aux  pieds  de 
Jésus-Christ  en  présence  des  Apôtres;  figures  de  22  à 
24  pouces;  ayant  de  hauteur  3  pieds  3  pouces  sur  4  pieds 
de  large. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

10°  Un  tableau  en  plafond  représentant  Zéphire  qui 
couronne  Flore  assise  sur  un  nuage,  accompagnée  de 
deux  enfans,  l'un  tient  un  panier  de  fleurs  et  l'autre  verse 
de  l'eau  avec  un  arrosoir  d'or  ;  figures  de  petite  nature; 
ayant  de  hauteur  7  pieds  et  demi  sur  9  pieds  de  large  ;  de 
forme  octogone. 

Luxembourg.  Chambre  de  Mademoiselle. 

Il  faut  ajouter  à  cette  liste  les  deux  tableaux  suivants  mentionnés  dans 
l'inventaire  de  Jacques  Bailly  pour  Aleudon  en  date  de  i']33  [Meud.  33]  : 

Le  Triumphe  de  Baccus,  porté  sur  un  éléphant,  ayant 
son  tyrse  à  la  main  droitte,  plusieurs  Baccantes  autour 
portant  des  instruments;  sur  le  devant  du  tableau  il  y 
a  deux  enfants  dont  l'un  est  monté  sur  un  tygre,  sur  la 
gauche  on  voit  Silène  à  la  renverse.  H.  4  pieds  9  pouces; 
L.  4  pieds  3  pouces. 

Dessus  de  porte.  Antichambre.  Appartement  de  feu 
Monseigneur. 

Hercule  entre  la  Vertu  et  la  Volupté;  dans  le  haut  du 
tableau  la  Sagesse  qui  est  représentée  par  Minerve,  dont 
un  enfant  porte  le  bouclier,  montre  du  doigt  à  Hercule 


ÉCOLE    FRANÇAISE  403 

le  temple  de  Mémoire  placé   sur  la  gauche.  H.  4  pieds 
10  pouces;  L.  3  pieds  5  pouces;  ovale. 
Dessus  de  porte.  Salle  de  billard. 

On  relève,  dans  les  comptes  des  Bâtiments,  les  ordonnances  de  paiement 
suivantes,  relatives  au  second  de  ces  tableaux  : 

Exercice  ijoo:  i4mars-7  novembre:  600  livres  [Guiftrey.  t.  IV.  col.  ôyS]. 

Exercice  ijoi  :2b  février:  200  livres,  parfait  paiement  de  800  livres  pour 
le  tableau  qu'il  a  fait  pour  Meudon  représentant  Hercule  »  [ibid.  col.  732]. 

Les  deux  signalés  à  Meudon  au  commencement  du  xvni°  siècle  comme 
appartenant  à  Monseigneur  [Meud.  s.  d.].  —  Se  trouvaient  encore  à  Meu- 
don en  1775  [Meud.  -jb]. 

Le  Triomphe  de  Bacchus,  actuellement  au  Louvre,  n°  447  :  H.  i  m.  57  — 
L.   I  m.  35. 


HOUASSE 


1°  Un  tableau  représentant  Morphée  qui  s'éveille  à 
l'approche  d'Iris;  sur  le  devant  l'on  voit  des  Amours  en- 
dormis qui  représentent  les  Songes;  figures  plus  de  demi- 
nature;  ayant  de  hauteur  6  pieds  2  pouces  sur  4  pieds 

7  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

2^  —  Mercure  qui  joue  de  la  flûte  pour  endormir 
Argus,  sur  un  fond  de  paysage;  figures  plus  de  demi-na- 
ture; ayant  de  hauteur  3  pieds  11   pouces  sur  3  pieds 

8  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

3°  —  Diane  qui  vient  voir  Endimion  endormi,  sur  un 
fond  de  paysage;  figure  plus  de  demi-nature;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  8  pouces  sur  4  pieds  3  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Trianon. 

Mentionnés  par  Paillet  (iGgS)  [P.]. 


404  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

A  Trianon  en  1741  [Tri.  41].  —  Piganiol  de  la  Force  les  y  signale  dans 
la  cinquième  pièce  du  Grand  Trianon;  le  n°  i  sur  la  cheminée,  et  les  deux 
autres  en  dessus  de  porte. 

Le  n»  3,  actuellement  au  musée  de  Narbonne,  où  il  fut  envoyé  par  l'Etat 
en  1872.  —  Dans  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève, 
en  marge  des  n°"  i  et  2,  ces  notes  au  crayon,  mises  par  Villot  :  «  1825 
M.  R.,  1824  M.  R.  ». 


4°  Un  tableau  représentant  Cianée  changée  en  fontaine, 
et  ses  nymphes  auprès  d'elle  dont  une  tient  une  guirlande 
de  fleurs  qu'elle  attache  à  un  arbre,  sur  un  fond  de  paysage; 
figures  plus  de  demi-nature;  ayant  de  hauteur  7  pieds 
3  pouces  sur  4  pieds  5  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

5°  —  Alphée  et  Aréthuse,  sur  un  fond  de  paysage  ;  figures 
plus  de  demi-nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds  7  pouces 
sur  2  pieds  10  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

6°  —  Narcisse  se  mirant  dans  l'eau,  sur  un  fond  de 
paysage  ;  figures  plus  de  demi-nature;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  7  pouces  sur  4  pieds  et  demi  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Trianon . 

Mentionnés  par  Paillet  (lôgS)  [P.]. 

A  Trianon  en  1741    [Tri.  41],  dans  le  salon  où  Piganiol  de  la  Force  les 
signale  également. 

Le  n"   6,   actuellement  au    Grand  Trianon,    dans   la  bibliothèque  :   H. 
o  m.  82  —  L.  I  m.  43. 

7°  Un  tableau  représentant  la  Naissance  de  Minerve  du 
cerveau  de  Jupiter,  en  présence  des  Dieux;  figures  plus 
de   demi-nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds  7  pouces  sur 
.  6  pieds  1 1  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

80  —  Minerve  qui  travaille  à  une  statue  et  qui  enseigne 
l'art  de  la  sculpture  aux  Rhodiens;  figures  plus  de  demi- 


ÉCOLE    FRANÇAISE  Ao5 

nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  9  pouces  sur  6  pieds 
4  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

90 —  Minerve  assise  qui  aveugle  Tirésias,  sur  un  fond  de 
paysage;  figures  plus  de  demi  nature;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  1 1  pouces  sur  4  pieds  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

10°  —  Minerve  sur  le  Parnasse  avec  les  Muses,  sur  un 
fond  de  paysage;  figures  plus  de  demi-nature;  ayant  de 
hauteur  4  pieds  7  pouces  sur  7  pieds  7  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

11° —  Minerve  et  Neptune,  en  présence  des  Dieux,  dis- 
putant à  qui  donnera  un  nom  à  la  ville  d'Athènes,  sur  un 
fond  de  paysage  ;  figures  plus  de  demi-nature  ;  ayant  de 
hauteur  4  pieds  7  pouces  sur  7  pieds  un  pouce  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

12°  —  Minerve  qui  donne  le  bouclier  à  Persée,  sur  un 
fond  de  paysage;  de  mêmes  dimensions  que  le  n"  9. 

iS" —  Minerve  qui  change  les  cheveux  de  Méduse  en 
serpens,  sur  un  fond  de  paysage;  de  mêmes  dimensions. 

14°  —  Arachné  qui  montre  une  pièce  de  tapisserie  à 
Minerve,  changée  en  vieille  pour  la  surprendre  ;  de  mêmes 
dimensions  que  le  no  8. 

i5°  —  Minerve,  sous  un  portique,  qui  frape  Arachné; 
de  mêmes  dimensions  que  le  n"  9. 

1 0°  —  Minerve,  sur  un  nuage,  qui  fait  rafraîchir  ses  che- 
vaux dans  rOcéan  au  retour  d'un  combat;  de  mêmes 
dimensions. 

Trianon. 

La  pièce  suivante  (A.  N.  O'  1794)  vise  cette  série  de  tableaux  : 

«  Mémoire   de    treize   sujets    que   Houassc  a  tiré  de  la  fable  de  Minerve 
pour  peindre  en  la  salle  du  billard,  n°  20  de  Trianon. 


406  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    HES    TABLEAUX    DU    ROY 

«  La  Naissance  de  Minerve   sortie  de  la  teste  de  Jupiter  par  le  secours  de 
Vulcain. 

«  Minerve  qui  enseigne  aux  Rhodiens  la  manière  de  faire  des  statues  (en 
marge  de  ces  deux  tableaux  :  posés). 

«  Minerve  changée  en  vieille  pour  aller  veoir  Arachné  (en  marge  :  posé 
le  9  juillet  lôgS). 

«  Minerve  qui  frappe  Arachné. 

((  Minerve  changeant  les  cheveux  de  Méduse. 

«  Minerve  posant  l'image  de  la  teste  de  Méduse  sur  le  plastron  qu'elle 
porte  devant  l'estomac. 

«  Minerve  donnant  son  bouclier  à  Persée. 

«  Minerve  recevant  la  teste  de  Méduse  des  mains  de  Persée. 

«  Minerve  passant  la  mer  sur  un  nuage  pour  se  rendre  sur  le  mont 
d'Hélicon. 

«  Minerve  va  visiter  les  Muses  sur  le  Parnasse. 

«  Minerve  recevant  Taie  et  le  changeant  en  perdrix  lorsque  Dédale  le 
jette  par  jalousie  du  haut  de  la  tour  de  Minerve. 

«  Minerve  qui  remporte  le  prix  sur  Neptune  pour  donner  le  nom  à  la 
ville  d'Athènes. 

«  Minerve  aveuglant  Tirésias  qui  l'avoit  apperceue  se  baignant  dans  la 
fontaine  d'Hypocrène.  » 

Et  à  la  suite,  on  lit  cette  note  du  i"  septembre  lôgS  (?)  :  «  Il  y  en  a  un 
presque  achevé,  on  luy  a  dit  de  continuer.  Il  en  a  fourni  six  pour  la  cham- 
bre du  Someil  et  le  salon  des  Sources.  Il  a  receu  i,3oo  livres.  » 

On  relève  à  ce  sujet,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  les  paiements  sui- 
vants : 

Exercice  1688  :  9  mai-21  novembre:  i,3oo  livres,  «  acompte  de  six  tableaux 
pour  la  chambre  du  Sommeil  et  le  sallon  des  Sources  de  Trianon  »  [Guif- 
frey.  t.  III.  col.  89]. 

Exercice  16 8g  :  3  avril  :  3oo  livres,  acompte  des  tableaux  faits  pour  Tria- 
non  [ibid.  col.  287]. 

Exercice  i6go  :  19  février:  200  livres,  acompte  des  tableaux  faits  pour 
Trianon  [ibid.  col.  43o]. 

Exercice  i6g3  :  12  juillet  :  200  livres,  acompte  de  dix-neuf  tableaux  pour 
Trianon  [ibid.  col.  853]. 

Exercice  i6g6  :  24 février:  3,770  livres,  pour  parfait  paiement  de  6.070  li- 
vres pour  quatorze  tableaux  faits  et  livrés  tant  à  Trianon  qu'à  la  paroisse 
(de  Versailles)  [ibid.  t.  IV,  col.  59]. 

Exercice  i6g8  :  26  avril:  2,5io  livres  pour  paiement  de  plusieurs  tableaux 
faits  et  posez  à  Trianon  en  1696  [ibid,  col.  291]. 

Exercice  i6g8  :  27  avril  :  990  livres,  pour  paiement  de  trois  tableaux  faits 
et  posés  à  Trianon  en  1697  (n°'  9,  i3  et  12)  [ibid.  col.  35 1]. 

Mentionnés  par  Paillet   (lôgS)   avec   cette    note   pour   les  n"'   10   et  11  : 


ÉCOLE    FRANÇAISE  4O7 

«  posez  à  Trianon  le  7  mai  1 696  »  ;  pour  les  n"  9,  1 2  et  1 3  :  «  posez  à  Tria- 
non  en  mars  1698  »  [P.]. 

A  Trianon  en  1741  [Tri.  41],  dans  le  salon  du  billard,  où  Piganiol  de  la 
Force  les  signale  également.  —  Ces  dix  tableaux  se  trouvaient  au  magasin 
de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784  [D.  R.].  —  Dans  l'intervalle, 
en  1767,  les  n°"  g,  12,  i5  et  16  avaient  été  placés  dans  l'appartement  de 
M"""  Adélaïde,  à  Versailles  (A.  N.  O'   1909). 

Les  n"  9,  12,  14  et  16  actuellement  au  grand  Trianon  :  H.  i  m.  o5  et 
I  m.  06  —  L.  I  m.  52,  i  m.  5i,  i  m.  53,  i  m.  5o.  —  Dans  l'exemplaire  de 
l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge  des  n<"  7,  8,  10,  11,  i5, 
les  notes  suivantes,  mises  au  crayon  par  Villot  :  «  1818  M.  R.,  1821  M.  R., 
1820  M.  R.,  1819M.  R.,  711  B.  ... 


17°  Un  tableau  de  paysage  où  sont  représentés  deux 
arcades  de  l'aqueduc  d'Arcueil;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
7  pouces  sur  2  pieds  9  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Trianon. 

Mentionné  par  Paillet  (lôgS)  [P.].  —  A  Trianon  en  1741  [Tri.  41]. 

18"  Un  tableau  de  paysage  qui  représente  sur  le  devant 
un  grand  arbre  où  sont  posez  plusieurs  rossignols,  et 
deux  petites  figures  sur  le  bord  de  l'eau  ;  ayant  de  hauteur 
4  pieds  2  pouces  sur  3  pieds  un  pouce  et  demi  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée  (i). 

Trianon. 

19°  —  un  paysage  où  est  représenté  sur  le  devant  un 
grand  arbre,  et  à  côté  un  paysan  qui  garde  deux  vaches  ; 
ayant  de  hauteur  2 1  pouces  sur  2  pieds  un  pouce  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

20°  —  un  paysage  où  sont  représentées  sur  le  devant 
deux  petites  figures,  dont  l'une  est  assise  et  l'autre  debout, 
habillée  de  bleu;  de  mômes  dimensions  que  le  précédent. 

(i)  Voir  les  précédents  n"  i  et  2. 


^08  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DKS    TABLEAUX    DU    ROY 

2  1°  —  un  paysage  où  est  un  bâtiment  entre  des  arbres; 
de  mêmes  dimensions. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  l'ordonnance  de  paiement 
suivante,  en  date  des  17  avril-7  août  i6g5,  relative  à  ces  quatre  tableaux  : 
«  Au  sieur  Houasse,  peintre,  475  livres  pour  les  quatre  tableaux  de  païsages 
qu'il  a  faits  pour  le  château  de  Trianon  »  [Guiffrey.  t.  III.  col.   1121]. 

Le  n°  18,  mentionné  par  Piganiol  de  la  Force  à  Trianon-sous-Bois. 


2  2°  Un  tableau  en  ovale  représentant  Apollon  et 
Daphné;  figures  plus  de  demi-nature;  ayant  de  hauteur 
4  pieds  1 1  pouces  sur  3  pieds  7  pouces  de  lai^e;  sur  un 
fond  de  paysage;  dans  une  bordure  de  marbre. 

Versailles.  Appartement  des  bains. 

C'est  probablement  ce  tableau  que  vise  cette  ordonnance  de  paiement  du 
19  juin  1677  :  «  Au  sieur  Houasse,  pour  un  tableau  qu'il  a  fait  pour  la  pièce 
octogone,  35o  livres  »  [Guiffrey.  t.  I.  col.  962]. 

Mentionné  par  Paillet  (1695)  [P.]. 

22"  Un  tableau  représentant  le  Roy  sur  un  cheval 
souppe  de  lait,  habillé  à  la  françoise  ;  figure  comme  na- 
ture ;  ayant  de  hauteur  8  pieds  7  pouces  sur  6  pieds 
7  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Houasse  exécuta  divers  portraits  du  Roy,  et  on  relève  à  ce  sujet,  dans 
les  Comptes  des  Bâtiments,  les  paiements  suivants  : 

Exercice  1674  :  4  décembre  :  «  A  Houasse,  peintre,  pour  un  portrait  du 
Roy,  180  livres  »  [Guiffrey.  t.  I.  col.  8o3]. 

Exercice  i6g2  :  16  novembre-28  décembre  :  «  Parfait  paiement  de 
600  livres  pour  la  peinture  d'un  grand  tableau  du  portrait  du  Roy  à  cheval, 
que  Sa  Majesté  a  donné  à  M.  le  président  de  Novion  »  [id.  t.  III.   col.  721]. 

Exercice  i6gy  :  17  mars-29  septembre  :  «  840  livres  pour  deux  tableaux 
qu'il  a  peints  de  la  statue  équestre  du  Roy,  pour  les  taire  graver  »  [id., 
t.  IV.  col.  187]. 

Dans  VInventaire  général  du  mobilier  de  la  Couronne,  on  trouve  mention- 
nés  six   portraits  du  Roi  à  cheval    par   Houasse,  tous  de  8  pieds  sur  6  et 


ECOLE    FRANÇAISE 


409 


demi  :  l'un  «  représentant  le  Roy  à  cheval  en  justaucorps  de  broderie  », 
donné  en  167g  à  M.  Guilleragues  ;  deux  autres,  exécutés  par  Houasse  sur 
le  dessin  de  Le  Brun,  dont  l'un  fut  donné  à  M.  de  Béthune,  et  l'autre  envoyé 
à  Lille  en  1681  ;  «  trois  grands  portraits  du  Roy  à  cheval,  en  son  habit  ordi- 
naire, faits  par  le  sieur  Houasse,  dessin  de  M.  Le  Brun  »  et  donnés  l'un  à 
M.  d'Opède  en  1681,  l'autre  aux  mandarins  de  Siam  en  i685,  le  troisième, 
envoyé  à  Lille  en  1682. 

Ce  tableau  est  mentionné  pour  la  première  fois  dans  l'inventaire  de  170g. 

Actuellement   au  musée   de  Versailles,  n°   210g,    avec   attribution    à  Le 
Brun  :  H.  2  m.  55  —  L.  2  m. 


240  à  27"  Quatre  tableaux  de  paysages  sans  figures,  au 
bas  desquels  il  y  a  une  balustrade  de  marbre,  peinte  avec 
des  balustres  feintes  d'or  ;  ils  ont  chacun  de  hauteur 
10  pieds  sur  4  pieds  2  pouces  de  large;  sans  bordure. 

Versailles.  Appartement  des  bains. 

Ces  tableaux  sont  mentionnés  pour  la  première  fois  dans  l'inventaire  de 
170g. 

Proposés,  en  1737,  pour  être  portés  de  la  Surintendance  dans  la  galerie 
d'Apollon  au  Louvre  [S.]. 

Actuellement  deux  de  ces  tableaux  sont  au  musée  de  Salins,  auxquels  ils 
ont  été  envoyés  par  l'Etat  le  ig  juillet  i8g3  :  H.  3  m.  36  —  L.  i  m.  33. 

Il  convient  d'ajouter  à  cette  liste  les  tableaux  suivants  qui  ont  été  faits 
pour  le  Roi  et  dont  le  paiement  se  trouve  ainsi  mentionné  aux  Comptes  des 
Bâtiments  : 

Exercice  i683.  21  novembre  :  «  Au  sieur  Houasse,  peintre,  pour  deux 
tableaux  peints  de  coloris,  l'un  représentant  une  Charité  romaine  et  l'autre 
un  saint  Jean  dans  l'isle  de  PatmoSy  176  livres»  [Guiffrey.  t.  IL  col.  34g]. 

Exercice  /702.  2g  janvier:  «  Au  sieur  Houasse,  peintre,  pour  deux  ^or- 
traits,  l'un  de  Mgr  le  duc  de  Bourgogne  et  l'autre  de  Mgr  le  duc  de  Berry, 
chacun  de  4  pieds  de  haut  sur  3  pieds  10  pouces  de  large  qu'il  a  faits  pour 
le  service  de  Sa  Majesté  »  [Guiffrey.  t.  IV.  col.  837]. 


4IO  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 


Jean  JOUVENET 


1°  Un  tableau  représentant  Flore  couchée  sur  un  lit, 
accompagnée  de  ses  Nymphes  et  de  Zéphire  qui  lui  pré- 
sente une  corbeille  de  fleurs  ;  figures  plus  de  demi  nature  ; 
ayant  de  hauteur  7  pieds  sur  4  pieds  4  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

2°  —  deux  petits  enfans  qui  jouent  avec  des  fleurs; 
figures  plus  de  demi  nature;  ayant  2  pieds  de  diamètre; 
dans  sa  bordure  dorée. 

3°  —  deux  enfans  qui  renversent  un  vase  doré  ;  de 
mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

4"  —  Apollon  qui  se  présente  à  Thétis,  avec  un  Triton 
qui  pousse  son  char  et  une  Nayade  qui  s'appuie  sur  une 
coquille  remplie  de  perles  et  de  corail;  figures  de  demi 
nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds  10  pouces  sur  3  pieds 
1 1  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Trianon. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  les  paiements  suivants,  rela- 
tifs à  ces  quatre  tableaux  : 

Exercice  j688  :  3o  mai-25  juillet  :  35o  livres  acompte  d'un  tableau  pour 
le  salon  de  Trianon  [Guiffrey.  t.  III.  col.  89]. 

Exercice  i6g6  :  6  mai  :  2450  livres,  parfait  paiement  de  sept  tableaux 
pour  Trianon  et  l'église  paroissiale  de  Saint-Cyr  faits  en  1687  et  1688  [id. 
t.  III.  col.  5  et  61]. 

Ces  quatre  tableaux  mentionnés  parPiganiol  de  la  Force  à  Trianon.  —  Le 
n»  4  se  trouvait  à  l'hôtel  de  la  Surintendance,  en  1760,  dans  la  cinquième 
pièce  [J.],  et  en  1784  dans  la  première  pièce,  avec  cette  note  (1788)  :  «  à 
laver  et  vernir  et  faire  tenir  quelques  écailles  »  [D.  R.].  —  Les  n»'  2  et  3 
au  Louvre  en  1785,  avec  attribution  à  Jouvenet  et  à  Fontenay  [Louv.  85]. 

Les  n"  2  et  3,  actuellement  au  Grand  Trianon,  n°"  loi  et  102,  sous  ces 
titres,  le  Printemps,  l'Hiver  :  Dia.  o  m.  6g.  —  Le  n°  4,  au  musée  de  Caen, 


ECOLE    FRANÇAISE 


411 


auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  en  1804  :  H.  i  m.  5i  —  L.  i  m.  24.  —  Sur 
l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge  du 
no  I,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  B.  1708?  ». 


5°  Un  tableau  représentant  THiver  sous  la  figure  d'un 
vieillard  nud,  qui  a  auprès  de  lui  un  brasier  de  feu  ;  figures 
comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  8  pieds  sur  6  pieds  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Salon  de  Marljr. 

Tableau  fait  pour  le  Roi,  et  payé  à  l'artiste  du  11  octobre  au  20  décem- 
bre 1699  :  «  Au  sieur  Jouvenet,  pour  le  tableau  représentant  l'Hyver,  qu'il  a 
fait  pour  Marly,  1,000  livres.  »  [Guiffrey.  t.  IV.  col.  478]. 

Signalé  encore  à  Marly,  dans  le  salon,  en  1733  [Mari.  33]  et  par  Piganiol 
de  la  Force. 

Actuellement  au  grand  Trianon,  n°  89,  avec  attribution  à  Noël-Nicolas 
Coypel  :  H.  2  m.  35  —  L.  I  m,  88. 

//  convient  d'ajouter  à  cette  liste  les  deux  tableaux  suivants,  omis  dans 
l'inventaire  de  ijog,  mais  signalés  par  Jacques  Bailly  dans  son  inventaire 
de  Meudon  de  i']33  : 

La  Naissance  de  Baccus,  Mercure  qui  s'envole  après 
l'avoir  remis  dans  les  mains  des  Nimphes.  H.  4  pieds 
9  pouces;  L.  4  pieds  un  pouce. 

Dessus  de  porte.  Antichambre.  Appartement  de  feu 
Monseigneur. 

Latone  avec  ses  deux  fils  demandant  de  l'eau  aux 
paysans  de  Lycie  qui  luy  en  ayant  refusé  paroit  dans  une 
attitude  de  suppliante,  levant  les  bras  en  haut,  invoquant 
Jupiter  qui  les  transforme  en  grenouilles;  dans  le  fond  du 
paysage  il  paroit  un  troupeau  de  vaches  passant  sur  le 
bord  du  marais.  Hauteur,  4  pieds;  largeur,  3  pieds 
6  pouces;  ovale. 

Salle  du  billard. 

[Meud.  33]. 


412  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Baliments,  les  deux  paiements  suivants 
relatifs  au  second  de  ces  tableaux  : 

Exercice  lyoo  :  14  mars-7  novembre:  600  livres  [GuifFrey.  t.  IV.  col.  ôyS]. 

Exej-cice  ijoj  :2b  février  :  «  parfait  paiement  de  800  livres  pour  le  tableau 
qu'il  a  fait  pour  le  sallon  du  château  de  Meudon  représentant  Latone  » 
[id.  col.  732]. 

Signalés  à  Meudon  au  début  du  xviir  siècle,  comme  appartenant  à  Mon- 
seigneur, et  avec  cette  note  pour  le  deuxième  :  «  livré  en  1700  »  [Meud. 
s.  d.].  —  A  Meudon  également  en  1775  [Meud.  75]. 

Le  tableau  de  Latone,  actuellement  au  musée  de  Fontainebleau  :  H. 
I  m.  40  —  L.  I  m. 


Michel  CORNEILLE 


1°  Un  tableau  représentant  Zéphire  et  Flore,  deux 
Nymphes  au  dessus  qui  tiennent  une  corbeille,  et  sur  le 
devant  paroissent  deux  enfans  qui  portent  une  corne 
d'abondance  remplie  de  fleurs;  figures  de  petite  nature; 
ayant  de  hauteur  5  pieds  5  pouces  sur  4  pieds  de  large; 
de  forme  ovale  ;  dans  sa  bordure  de  sculpture  blanchie. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Le  mémoire  suivant  (A.  N.  O'  1796)  vise  la  commande  de  ce  tableau,  et 
de  plusieurs  autres  qui  l'accompagnaient  et  qui  seront  mentionnés  dans  la 
suite  : 

«  Extrait  du  compte  général  du  sieur  Corneille  l'aîné. 

«  Il  lui  est  dû  : 
Trianon. 

«  Pour  cinq    tableaux  livrez  à  Trianon  suivant  le  mémoire   certifié    par 
M.  Desgodetz  le  24  janvier  1696  et  arrêté. 
«  Scavoir  : 

«  Pour  celui  représentant  Flore  qui  reçoit  les  présens  que  Zé- 
phire lui  aporte,  haut  de  5  pieds  4  pouces  sur  3  pieds  10  pouces 
de  large,  pièce  n°  14 5oo  liv. 

«  Pour  trois  autres  placés  en  dessus  de  portes  représentant  des 
enfans  joûans  ensemble  avec  des  fleurs,  haut  chacun  de  3  pieds  et 
demi  sur  3  de  large,  à  raison  de  25o  livres  pièce 75o  liv. 

«  Pour  un  tableau  représentant  le  Triomphe  de  Galathée,  haut  de 
3  pieds  7  pouces  sur  4  pieds  de  large,  pièce  n"  24 45o  liv. 


ECOLE    FRANÇAISE  4IJ 

Paroisse  de  Versailles. 

«  Pour  le  tableau  du  maître  autel,  représentant  l'Assomption  de 
la  Vierge,  haut  de  i5  pieds  sur  10  pieds  de  large  (i),  posé  en  1686, 
suivant  le  mémoire  certifié  par  M.  Lambert  le  2  mars  1694  et  arrêté.  2,oooliv. 
Fontainebleau. 

«  Pour  un  tableau,  fait  en  1684, dans  '^  petite  chambre  à  alcôve  du 
grand  appartement  et  posé  dans  le  plafond,  de  ô  pieds  et  demi  de 
long  sur  4  pieds  et  demi  de  large,  représentant  la  France  et  l'Abon- 
dance, obmis  à  emploier  dans  le  mémoire  d'autres  tableaux  faits 
pour  ladite  chambre,  dont  le  parfait  paiement  a  été  ordonné  le 
5  septembre  1688,  suivant  le  certificat  de  M.  Petit,  du  8  novem- 
bre 1694 400  liv. 


«  Total 4,100  1.  » 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  i3  mai  1696, 
l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative  à  cette  commande  :  «  Au  sieur 
Corneille  l'aîné,  peintre,  parfait  payement  de  4,100  livres  à  quoy  montent 
sept  tableaux  qu'il  a  faits  et  qui  ont  esté  posez  tant  au  château  de  Trianon 
et  à  la  paroisse  de  Versailles  qu'au  château  de  Fontainebleau  de  1686  à 
1689  »  [Guiffrey.  t.  IV.  col.  6  et  61]. 

Signalé  par  Paillet  (1695)  [P.]. 

Mis  à  Fontainebleau  en  1722,  dans  la  chambre  Saint-Louis  [Font.  33].  — 
Pigauiol  de  la  Force  le  signale  à  Trianon,  sur  la  cheminée  de  la  seconde 
pièce,  et  en  dessus  de  portes  dans  le  même  appartement  les  «  deux  tableaux 
de  petits  zéphyrs  ».  —  Au  magasin  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et 
en  1784  [D.  R.]. 

2°  Un  tableau  représentant  une  Fuite  en  Egypte  avec 
des  Anges,  sur  un  fond  de  paysage  ;  figures  de  6  à  7  pou- 
ces ;  ayant  de  hauteur  14  pouces  sur  22  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée;  et  peint  sur  cuivre. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy. 

«  Donné  par  M.  le  comte  de  Marsan  en  may  1696  »  [P.]. 
11  se  trouvait,  à  cette  date,  dans  la  galerie  du  Roi  [V.]. 


(i)  Michel  Corneille  exécuta  pareillement,  au  compte  du  Roi,  pour 
l'église  des  Recollets  de  Versailles,  un  autre  tableau  représentant  «  Saint 
Lou's  à  genoux  offrant  les  doux  et  l'éponge  à  un  crucifix  devant  un  autel  » 
[P.  R.  Cl. 


414  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Dans  le  premier  cabinet  particulier  (huitième  pièce)  de  l'hôtel  de  la 
Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  Net- 
toyer et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  137  :  H.  o  m.  45  —  L.  o  m.  62. 


3°  Un  tableau  représentant  Acis  et  Galathée  sur  un 
char  dans  la  mer,  accompagnez  de  Tritons,  et  dans  l'éloi- 
gnement  paroit  le  géant  Poliphème  sur  une  montagne; 
figures  de  20  à  22  pouces  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
7  pouces  sur  4  pieds  8  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée  (i). 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Mentionné  par  Paillet  (lôgS)  [P.].  —  Signalé  à  Meudon  au  commence- 
ment du  xYiii"  siècle,  comme  appartenant  à  Monseigneur  [Meud.  s.  d.]. 

Se  trouvait  encore  à  Meudon,  en  dessus  de  porte  d'une  chambre  du 
Château  Neuf,  en  1733,  où  il  est  ainsi  annoncé  :  «  Acis  et  Galathée  sur  un 
char  marin  tiré  par  deux  dauphins  dont  l'un  jette  de  l'eau,  et  conduit  par 
deux  Tritons;  l'un  des  deux  tenant  une  conque  et  l'autre  les  reines  ;  sur  la 
gauche,  trois  Nayades  et  un  Triton  suivant  le  char;  dans  le  fond,  sur  la 
droite,  Poliphème  assis  sur  un  rocher;  hauteur  4  pieds;  largeur  4  pieds 
10  pouces  »  [Meud.  33].  —  Toujours  au  même  endroit  en  1773  [Meud.  76]. 

4°  Un  tableau  représentant  deux  enfans  en  l'air  tenant 
des  fleurs  et  un  autre  petit  à  demi  corps  sur  un  carreau  ; 
figures  de  petite  nature  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  9  pouces 
sur  2  pieds  10  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

5°  —  trois  enfans  grouppez  ensemble,  dont  l'un  verse  de 
l'eau  d'un  vase;  figures  de  petite  nature;  ayant  de  hau- 
teur 3  pieds  et  demi  sur  3  pieds  de  large  ;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

6°  —  cinq  enfans  sur  un  nuage,  dont  un  sonne  d'un  petit 
cornet,  et  deux  autres  au  dessous  tenant  des  fleurs;  figures 
de  petite  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  7  pouces  sur 
2  pieds  1 1  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 


(i)  Voir  le  précédent  n»  i,  p.  412, 


ÉCOLE    FRANÇAISE  4I  5 

7°  —  deux  enfans  dans  les  nues  et  un  autre  qui  se 
couvre  d'une  draperie  bleue;  figures  de  petite  nature; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  lo  pouces  sur  2  pieds  10  pouces 
de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée  (i). 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

On  relève,  au  sujet  de  ces  quatre  tableaux,  dans  les  Comptes  des  Bâti- 
ments, les  deux  paiements  suivants  : 

Exercice  1688  :  9  mai-17  octobre  :  «  800  livres  acompte  de  quatre  ta- 
bleaux pour  la  salle  de  la  Musique  et  la  chambre  des  fleurs  de  Trianon  » 
[Guitfrey.  t.  III.  col.  89]. 

Exej-cice  1688  :  24  avril-9  octobre  :  «  5oo  livres,  id.  »  [id.,  col.  286]. 

Mentionnés  par  Paillet  sous  ces  titres  :  n»  4,  le  Soir  ;  n°  5,  le  Matin  ; 
n°  6,  le  Midi  [P.]. 

Signalés  par  Piganiol  de  la  Force  à  Trianon.  —  Les  n<"  4,  5  et  6,  en  1760, 
dans  le  deuxième  cabinet  particulier  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.],  et 
en  1784,  au  magasin  du  même  hôtel  |^D.  R.]. 

Le  n°  6,  actuellement  au  grand  Trianon,  n°  43  :  H.  i  m.  77  —  L.  i  m.  02. 
—  Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly  du  Louvre,  on  relève  les  notes 
suivantes  de  Villot  :  en  marge  du  n"  4  :  «  1091  ^  »;  en  marge  du  no  5  : 
«  1069'*  »;  en  marge  du  n^  7  :  «  io52  "  ». 


8°  Un  tableau  représentant  Iris  à  genoux  sur  un  nuage 
qui  prie  Jupiter  de  déifier  Memnon  ;  figures  de  20  à 
24  pouces  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  et  demi  sur  2  pieds 
8  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée  ;  de  forme  ovale. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Actuellement  au  grand  Trianon,  n°  85  :  H.  i  m.  i3  —  L.  o  m.  84. 

9°  Un  tableau  représentant  Apollon  qui  joue  de  la  lire 
et  Pan  qui  Joue  d'un  siflet  de  chaudronnier,  en  présence 
du  Roy  Midas;  figures  de  24  pouces;  ayant  3  pieds 
4  pouces  de  diamètre  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

(i)  Voir  le  précédent  n»  i,  p.  412. 


41  6  INVKNTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Signalé  par  Piganiol  de  la  Force  à  Trianon.  —  Mentionné  ainsi,  en  1760, 
dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments  à  l'hôtel  de  la  Surintendance  : 
«  Un  tableau  de  forme  ovale  représentant  Apollon  sous  la  figure  d'un 
pasteur,  un  Amour  tient  sa  lyre  et  deux  autres  tiennent  l'un  des  fleurs  et 
l'autre  un  petit  corps  de  chasse  »  [J.]. 

Actuellement  au  musée  d'Albi,  où  il  fut  envoyé  par  l'État  en  1872  :  Dia. 
I  m.  08. 


10°  Un  tableau  représentant  la  Vierge  assise  tenant 
l'enfant  Jésus  sur  ses  genoux;  saint  Jean  à  genoux  est  au- 
près avec  une  croix,  et  deux  têtes  de  chérubins  ;  figures 
d'environ  4  pouces  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  5  pouces  sur 
2  pieds  10  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Fontainebleau.  Chapelle. 

C'est  sans  doute  ce  tableau  que  vise  cette  ordonnance  de  paiement,  en 
date  des  3  septembre- 16  novembre  1692  :  «  A  Corneille  l'aîné,  peintre, 
33o  livres  pour  un  tableau  d'autel  pour  une  des  chapelles  dudit  château 
(de  Fontainebleau),  représentant  la  Famille  de  la  Vierge  »  [Guiffrey.  t.  III. 
col.  778]. 

Mentionné  à  Fontainebleau  à  la  fin  du  xvii"  siècle  [Font.  s.  d.]  et  par 
d'Argenville  en  1762.  —  Restauré,  en  1786,  par  le  peintre  Godefroid,  dont 
voici  le  mémoire  :  «  Fontainebleau.  A  deux  autres  tableaux  de  chapelle  de 
côté,  dont  l'un  une  Sainte  Famille  par  Michel  Corneille  et  l'autre  plusieurs 
saints  d'une  manière  ancienne,  qui  étoient  couverts  de  gris  d'humidité 
invétérée  de  gros  vernis,  les  avoir  netoyés,  vernis,  et  remplis  de  mastic,  et 
repeint  quelques  parties  écaillées,  48  livres  »  (A.  N.  O'  1931). 

iioUn  tableau  représentant  l'Abondance  qui  se  met 
entre  les  bras  de  la  France  qui  la  reçoit,  et  un  petit  enfant 
sur  un  nuage  tenant  un  sceptre  et  des  balances  ;  figures 
de  demi-nature  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  et  demi  sur 
6  pieds  et  demi  de  large;  de  forme  ovale  et  colé  sur 
plâtre  (i). 

Fontainebleau.  Appartement  de  Monseigneur. 

Signalé  à  Fontainebleau,  à  la  fin  du  xvii"  siècle,  dans  le  cabinet  de  l'al- 
côve [Font.  s.  d.]. 

(i)  Voir  le  précédent  no  i,  p.  412. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  4I7 

//  convient  d'ajouter  à  cette  série  le  tableau  suivant,  qui  se  trouve  décrit 
ainsi  dans  l'inventaire  dressé,  en  ijJS,  par  Jacques  Bailly,  pour  Meudon, 
et  qui  ne  semble  point  pouvoir  être  identifié  avec  le  précédent  n"  10  : 

Chapelle.  —  Le  tableau  de  l'autel  par  Corneille,  repré- 
sentant la  Vierge  tenant  dans  ses  bras  le  petit  Jésus  qui 
luy  saute  au  cou,  sur  un  fond  de  paysage.  Hauteur: 
6  pieds  6  pouces.  Largeur:  4  pieds  8  pouces.  Ce  tableau 
est  augmenté  des  deux  côtés  ;  dans  le  lointain  on  voit  saint 
Joseph  qui  fait  boire  son  àne. 

[Meud.  33.]. 

Signalé  à  Meudon,  au  début  du  xvin*  siècle,  comme  appartenant  à  Mon- 
seigneur [Meud.  s.  d.].  —  S'y  trouvait  encore  en  1775  [Meud.  75]. 


Gabriel  BLANCHARD 


1°  Un  tableau  représentant  Diane  accompagnée  de  deux 
Amours,  qui  découvre  Endimion  endormi  entre  les  bras 
du  Sommeil,  proche  un  fleuve  endormi  ;  figures  de  petite 
nature  ;  ayant  de  hauteur  9  pieds  9  pouces  et  demi  sur 
6  pieds  5  pouces  de  large. 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

2°  —  des  Pasteurs  métamorphosez  en  peupliers;  figures 
de  16  à  18  pouces;  ayant  3  pieds  et  demi  de  diamètre. 

3°  —  une  Dance  de  Nymphes,  et  des  Satyres  qui  jouent 
du  tambour  de  basque  ;  figures  de  16  pouces;  de  mêmes 
dimensions  que  le  précédent. 

Trianon. 

On  trouve,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  les  ordonnances  de  paiement 
suivantes,  relatives  à  ces  deux  tableaux  : 

Exercice  1688  :  3o  mai- 12  septembre,  400  livres  acompte  de  deux  ta- 
bleaux qu'il  a  faits  pour  la  salle  de  bal  à  Trianon  [Guiffrc)'.  t.  111.  col.  88]. 

27 


41  8  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DF.S    TABLEAUX    DU    ROY 

Exercice  i6g6  :  6  mai,  parfait  paiement  de  1,400  livres  pour  cinq  ta- 
bleaux faits  pour  Trianon  et  la  paroisse  de  Versailles  [id.  t.  IV,  col.  5.6oj. 

Mentionnés  par  Piganiol  de  la  Force  à  Trianon,  le  sujet  du  n»  2  identifié 
avec  la  légende  du  berger  Apulus. 


40  Un  tableau  représentant  Niobé  qui  expire  d'un  coup 
de  flèche  qu'elle  receut  dans  le  sein,  et  plusieurs  figures 
dont  une  est  assise  sur  une  pierre,  s'appuyant  sur  un  bâton  ; 
figures  de  1 1  à  12  pouces;  ayant  de  hauteur  22  pouces 
sur  24  pouces  de  large;  ceintré  par  le  haut,  à  oreille;  dans 
sa  bordure  dorée. 

5°  —  le  Triomphe  de  Niobé;  sur  le  devant  paroit  une 
figure  habillée  de  rouge  qui  dance;  de  mêmes  dimensions 
que  le  précédent. 

Ménagerie. 

Mentionnés  par  Piganiol  de  la  Force  à  la  Ménagerie. 

6°  Un  tableau  représentant  la  Dispute  de  Minerve  et 
de  Neptune,  en  présence  des  Dieux;  sur  le  devant  paroist 
un  cheval  et  un  olivier;  figures  de  9  à  10  pouces  ;  ayant 
de  hauteur  2  pieds  7  pouces  sur  2  pieds  2  pouces  de 
large  ;  dans  sa  bordure  dorée  (i). 

Ménagerie. 


VAN  DER  MEULEN 


1°  Un  tableau  représentant  la  Prise  de  Luxembourg; 
M.  le  maréchal  de  Créqui  est  sur  un  cheval  blanc  mou- 
chetté,  il  montre  avec  son  bâton  les  batteries  à  un  officier 


(i)  Voir  le  n"  2  de  l'article  de  Poerson. 


ECOLE    FRANÇAISE  41g 

habillé  de  rouge,  monté  sur  un  cheval  blanc;  figures  de 
i3  à  14  pouces;  ayant  de  hauteur  6  pieds  ii  pouces   et 
demi  sur  1 1  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 
Marly. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  à  Marly.  —  Restauré  par  Colins  en  1769  : 
«  remis  sur  toile,  tombait  par  écailles  »  (A.  N.  O'  1934*).  —  Se  trouvait  au 
magasin  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784  [D.  R.], 

Au  Louvre,  n»  3i3  du  catalogue  Villot,  sous  ce  titre  :  «  Siège  de  la  ville 
et  des  châteaux  de  Namur  :  H.  2  m.  06  —  L.  3  m.  25. 


2°  Un  tableau  représentant  la  ville  et  le  château  de 
Dinan,  où  paroit  dans  le  lointain  des  pasteurs  avec  leurs 
moutons;  figures  de  6  à  7  pouces;  ayant  de  hauteur 
6  pieds  1 1  pouces  sur  9  pieds  10  pouces  et  demi  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Marly. 

Actuellement  au  Louvre,  no  2041  :  H.  2  m.  33  —  L.  3  m.  3i. 

3°  Un  tableau  représentant  la  ville  de  Luxembourg;  il  y 
a  un  jeune  homme  ayant  un  genoux  en  terre,  et,  derrière, 
un  cheval  souppe  de  lait  et  cinq  autres  chevaux  auprès; 
figures  de  I  3  à  14  pouces;  ayant  de  hauteur  7  pieds  sur 
10  pieds  10  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly. 

Mentionné  par  Piganiol  de  la  Force  à  Marly.  —  Restauré  par  la  veuve 
Godefroid  et  Colins  en  1749  (A.  N.  O'  1934*). —  Se  trouvait  au  magasin  de 
la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  2043  :  H.  2  m.  22  —  L.  4  m. 


40  Un  tableau  représentant  la  ville  de  Douay;  sur  le 
devant  paroit  un  équipage  des  livrées  du  Roy  et  deux 
hommes  déchargeant  un  balot  de  dessus  un  cheval  tombé; 
figures  de    i3   à   14  pouces;  ayant  de   hauteur  6  pieds 


420  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

5  pouces  sur  9  pieds  9  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Marly. 

Mentionné  à  Marly  par  Piganiol  delà  Force.  — Remis  sur  toile  en  1760 
et  restauré  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins  :  «  avoit  été  brûlé  et  tombait 
par  morceaux  »  (A.  N.  O"  1934'^).  —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  2o36  :  H.  2  m.  20  —  L.  3  m.  28. 

5°  Un  tableau  représentant  la  ville  de  Mastricht;  sur  le 
devant  paroit  le  Roy  à  cheval,  parlant  à  un  officier  qui  a 
la  tête  niie,  assez  proche  d'un  page  qui  se  botte;  figures  de 
i3  à   14  pouces;  ayant  de  hauteur  6  pieds  1 1  pouces  sur 

6  pieds  un  pouce  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 
Marly. 

Mentionné  à  Marly  par  Piganiol  de  la  Force.  —  Remis  sur  toile  et 
restauré,  en  1750,  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins  :  «  avoit  été  brûlé  tom- 
boit  par  écailles  »  (A.  N.  O'  1934'^).  —  Se  trouvait,  en  1775,  dans  la  grande 
galerie  de  Meudon,  identifié  avec  le  tableau  de  la  prise  de  Luxembourg,  et 
ainsi  décrit  :  «  Sur  le  devant  paroissent  plusieurs  chevaux  que  des  cavaliers 
tiennent,  auprès  un  jeune  homme  à  genoux  qui  boucle  son  soulier  » 
[Meud.  75]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  2040  ;  H.  2  m.  3 1  —  L.  3  m.  32. 


6°  Un  tableau  représentant  la  ville  de  Valenciennes,  et 
le  Roy,  monté  sur  un  cheval  Isabelle,  montrant  ses  gardes 
du  corps  dans  l'éloignement ;  figures  de  i3  à  14  pouces; 
ayant  de  hauteur  7  pieds  9  pouces  sur  9  pieds  3  pouces 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly. 

Mentionné  par  Piganiol  de  la  Force  à  Marly.  —  Rentoilé,  en  1751,  par  la 
veuve  Godefroid  et  Colins  :  «  lequel  tableau  menaçoit  une  ruine  totale,  le 
sieur  Colins  et  M"*  Godefroid  ont  passé  près  de  deux  mois  à  le  rétablir.  » 
(A.  N.  O"  1934^*^).  —  Se  trouvait,  en  1760,  au  magasin  de  la  Surintendance 
[J.]  et,  en  1776,  dans  la  grande  galerie  de  Meudon,  où  il  est  ainsi  décrit  : 
«  Sur  le  devant  paroit  un  officier  monté   sur  un  cheval    roux,   il  est  vêtu 


ECOLE    FRANÇAISE  42  I 

d'une  redingote  rouge  avec  des  gens  de  livrée,  et  sur  la  droite  Louis  XIV 
donnant  des  ordres  à  un  officier  général  »  [Meud.  yb]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  2042  :  H.  2  m.  26  —  L.  3  m.  35. 


70  Un  tableau  représentant  la  ville  de  Lille;  sur  le 
devant  le  Roy  monté  sur  un  cheval  Isabelle,  assez  proche 
des  princes  et  d'une  abbaye;  figures  de  i3  à  14  pouces; 
ayant  de  hauteur  6  pieds  9  pouces  sur  9  pieds  3  pouces  et 
demi  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  2o36  :  H.  2  m.  3o  —  L.  3  m.  28. 

8°  Un  tableau  représentant  la  ville  et  citadelle  de  Cam- 
bray  ;  le  Roy  est  représenté  sur  un  cheval  tigré,  et  derrière 
luy  paroit  son  camp;  figures  de  i3  à  14  pouces;  ayant  de 
hauteur  6  pieds  1 1  pouces  sur  i  o  pieds  un  pouce  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Marly. 

Mentionné  à  Marly  par  Piganiol  de  la  Force.  —  Restauré,  en  1749,  par 
Colins  et  la  veuve  Godefroid  (A.  N.  O'  1934'^).  —  Se  trouvait,  en  1760,  au 
magasin  de  la  Surintendance  [J.]  et,  en  1775,  dans  la  grande  galerie  de  Meu- 
don  [Meud.  75]. 

Actuellement  au  musée  de  Toulouse,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en 
1812  :  H.  2  m.  3i  —  L.  3  m.  33. 

9°  Un  tableau  représentant  la  ville  de  Tournay;  sur  le 
devant  l'on  voit  un  carosse  et  un  fourgon  entre  lesquels 
Ton  découvre  des  soldats  assis,  jouant  aux  cartes;  assez 
près  d'une  tente,  paroit  un  moine  regardant  dans  un  livre; 
figures  de  i3  à  14  pouces;  ayant  de  hauteur  6  pieds 
4  pouces  sur  1 2  pieds  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly. 

Mentionné  à  Marly  par  Piganiol  de  la  Force.  —  Se  trouvait,  en  1760,  au 
magasin,  de  la  Surintendance  [J.],  et,  en  1775,  dans  la  grande  galerie  du 
château  de   Meudon,  ainsi  décrit  :  «  Sur  le  devant  paroit  un  cheval  blanc 


422 


INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX   DU    ROY 


sans  selle  ni  bride,  auprès  de  deux  hommes  qui  fouillent  dans  une  valise; 
de  l'autre  côté,  M.  de  Louvois  écrivant  dans  sa  tente,  et  en  dehors  un  Reli- 
gieux qui  lit  assis  sur  un  coffre  [Meud.  75]. 

Actuellement  au  Louvre,  n°  2o3i  :  H.  2  m.  65  —  L.  3  m.  85  (i). 

10°  Un  tableau  représentant  la  ville  d'Oudenarde;  le 
Roy  et  M.  de  Turenne  sont  à  cheval,  deux  valets  de  pieds 
et  quatre  chiens  sont  sur  le  devant;  figures  de  i3  à 
14  pouces;  ayant  de  hauteur  6  pieds  7  pouces  sur  1 2  pieds 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly. 

Mentionné  à  Marly  par  Piganiol  de  la  Force.  —  Restauré,  en  1750,  par 
Colins  (A.  N.  O'  1934'^).  —  Se  trouvait  au  magasin  de  la  Surintendance  en 
1760  [J.]  et  en  1784  [D.  R.]. 

Au  Louvre,  n»  3o3  du  catalogue  Villot  :  H.  2  m.  i3  —  L.  3  m.  33. 

11°  Un  tableau  représentant  l'Entrée  de  la  Reine  en 
carosse  dans  Arras  ;  plusieurs  dames  qui  accompagnent 
la  Reine,  le  Roy  est  à  cheval,  suivi  de  toute  sa  cour;  figu- 
res de  i3  à  14  pouces  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  8  pouces 
et  demi  sur  9  pieds  8  pouces  de  large;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

Marly. 

Se  trouvait,  en  1760,  au  magasin  de  la  Surintendance,  sous  ce  titre  «  Entrée 
de  Louis  XIV  à  Douai  »  [J.]  et,  en  1784,  dans  la  cinquième  pièce  de  cet 
hôtel,  avec  cette  note  (1788)  :  «  Ce  tableau  est  crevé,  on  peut  essayer  de 
mettre  des  pièces  pour  lui  éviter  le  rentoilage;  un  lavage  lui  suffit  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n^  2o35  :  H.  2  m.  32  —  L.  3  m.  3i. 

12°  Un  tableau  représentant  le  Roy  allant  au  Palais, 
suivi  de  la  garde  française  et  suisse,  rangée  en  haie  sur  le 
Pont  Neuf,  accompagnée  de  beaucoup  de  peuple;  figures 

(i)  Une  répétition  de  ce  tableau  figure  également  au  musée  de  Bruxelles, 
auquel  elle  fut  envoyée,  en  181 1,  par  l'Etat  Français  :  H.  2  m.  i3  — 
L.   3   m.  33. 


ECOLE    FRANÇAISE  42  3 

de    lo  à   II   pouces;  ayant  de  hauteur  5  pieds  8  pouces 
sur  9  pieds  lo  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 
Marly. 

Se  trouvait,  en  1760,  au  mag«sin  de  la  Surintendance  [J.].  —  Restauré,  en 
1785,  par  le  peintre  Godefroid,  dont  voici  le  mémoire  :  «  L'entrée  de 
Louis  XIV  dans  Paris  par  Vandermeulen,  grand  tableau  envoyé  de  Ver- 
sailes,  tout  écaillé  sur  deux  lignes  de  4  pouces  de  large  de  haut  en  bas  à 
travers  les  petites  figures  et  le  ciel  dont  tous  les  détails  ont  été  refaits,  après 
l'avoir  netoyé,  levé  quantité  de  repeins  et  verni,  224  livres  »  (A.  N.  O"  igSi). 

Actuellement  au  musée  de  Grenoble,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  en 
1811  :  H.  2  m.  i3  —  L.  3  m.  i5. 


1 3°  Un  tableau  représentant  la  ville  de  Dôle  ;  le  Roy  est 
à  cheval  et  M.  le  Prince  aussi,  ayant  un  bonnet  fourré  sur 
la  tête  et  enveloppé  d'un  manteau  bleu,  proche  d'un  cava- 
lier courant  et  d'un  autre  qui  monte  à  cheval  ;  figures  de 
i3  à  14 pouces;  ayant  de  hauteur  6  pieds  10  pouces  et 
demi  sur  9  pieds  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly. 

Se  trouvait,  en  1775,  dans  la  grande  galerie  de  Meudon,  ainsi  décrit  :  «  La 
prise  de  Dol  en  hiver;  sur  le  devant  paroit  M.  le  prince  de  Condé,  vêtu  de 
rouge,  coëffé  d'un  bonnet  fourré,  et  prêt  à  monter  sur  un  cheval  blanc  » 
[Meud.  75].  —  En  1784,  dans  la  cinquième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surinten- 
dance, avec  cette  note  (1788)  :  «  Ce  tableau  est  crevé,  on  peut  essayer  de 
mettre  des  pièces  pour  lui  éviter  le  rentoilage  ;  un  lavage  lui  suffit  «  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  2o38  :  H.  2  m.  16  —  L.  2  m.  94. 

14°  Un  tableau  représentant  la  ville  et  le  château  de 
Charleroy;  sur  le  devant  paroit  un  homme  qui  a  la  tête 
nue,  donnant  une  lettre  au  commandant  monté  sur  un 
cheval,  proche  trois  chevaux;  figures  de  i3  à  14  pouces; 
ayant  de  hauteur  6  pieds  10  pouces  et  demi  sur  10  pieds 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly. 

En  1784,  au  magasin  de  la  Surintendance  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Versailles,  n°  162  :  H.  2  m.  3o  —  L.  3  m.  25. 


424  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

19°  Un  tableau  représentant  la  ville  de  Bezançon  ;  sur 
le  devant  paroit  une  suitte  de  caissons  de  vivres  qui  arri- 
vent ;  figures  de  i  3  à  14  pouces  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds 
II  pouces  sur  10  pieds  2  pouces  de  large  ;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 
Marly. 

Mentionné  à  Marly  par  Piganiol  de  la  Force.  —  En  1784,  au  magasin  de 
la  Surintendance  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Dijon,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  en  181 1  : 
H.  2  m.  3o  —  L.  3  m.  35. 

15°  Un  tableau  représentant  la  ville  de  Salins;  sur  le 
devant  paroit  un  Cordelier  et  deux  hommes,  conduisant 
deux  mulets  chargés  ;  figures  de  i3  à  14  pouces;  ayant 
de  hauteur  5  pieds  7  pouces  sur  5  pieds  2  pouces  de 
large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

16°—  le  château  de  Joux,  où  il  paroit  de  grandes  mon- 
tagnes dans  le  lointain,  et,  sur  le  devant,  deux  chevaux  sel- 
lez, tenus  par  des  palfreniers  ;  figures  de  i3  à  14  pouces  ; 
ayant  de  hauteur  5  pieds  9  pouces  sur  5  pieds  un  pouce  de 
large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

17°  —  la  ville  d'Ipres  ;  sur  le  devant  paroissent  des  équi- 
pages d'armée  en  marche;  figures  de  i3  à  14  pouces; 
ayant  de  hauteur  5  pieds  7  pouces  sur  5  pieds  3  pouces  de 
large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

18"  —  la  ville  de  Condé;  sur  le  devant  l'on  voit  un 
homme  dans  une  chaise  roulante,  et  des  cavaliers  qui 
suivent  ;  figures  de  i3  à  14  pouces;  ayant  de  hauteur 
5  pieds  4  pouces  sur  5  pieds  5  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Marly. 

Mentionnés  à  Marly  par  Piganiol  de  la  Force. 

Actuellement,  tous  les  quatre,  au  musée  de  Versailles;  le  n»  i5   sous   le 
n°  21 33  :  H.  2  m.  64  — L.  i  m.  G6  ;  —  le  n°  iG  sous  le  n»  98  :  H.  2  m.  25  — 


ÉCOLE    FRANÇAISE  425 

L.  I  m.  55;  —  le  n"  17  sous  le  n^  loi  :  H.  2  m.  2  5  —  L.  i  m.  55;  —  le  n»  iS, 
sous  le  n°  99,  avec  attribution  à  J.-B.  Martin  :  H.  2  m.  25  —  L.  i  m.  53. 


20°  Un  tableau  représentant  la  veue  du  château  de  Fon- 
tainebleau; le  Roy  et  la  Reyne  sont  en  habit  de  chasse; 
figures  de  9  à  10  pouces  ;  ayant  de  hauteur  19  pouces  sur 
2  pieds  1 1  pouces  de  large  ;  coupé  en  octogone  par  les 
coins  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

2  1° —  la  veue  du  château  de  Vincennes;  le  Roy  et  la 
Reine  sont  à  cheval  en  habit  de  chasse,  suivis  de  leur 
cour  ;  comme  le  précédent. 

22°  —  la  veue  du  château  neuf  de  Saint-Germain  ;  le 
Roy  est  à  cheval  sur  le  devant,  accompagné  de  M.  de  Tu- 
renne;  figures  de  9  à  10  pouces;  ayant  20  pouces  de  dia- 
mètre ;  dans  sa  bordure  dorée. 

23"  —  la  veue  de  l'ancien  château  de  Versailles;  sur  le 
devant  Ton  voit  un  carosse  à  six  chevaux  et  des  gardes  du 
Roy  qui  suivent;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Versailles.  Petite  galerie  du  Roy. 

Mentionnés  par  Piganiol  de  la  Force  dans  le  cabinet  du  billard  à  Ver- 
sailles. 

Les  n"'  22  et  23  se  trouvaient,  en  1760,  à  la  Surintendance,  dans  le  deu- 
xième cabinet  particulier  et  dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments  |J.]. 
—  Le  n"  23,  restauré,  en  1783,  par  le  peintre  Godefroid,  dont  voici  le 
mémoire  :  «  Le  départ  pour  la  chasse,  au  bas  du  château  de  Versailles  par 
Vendermeulen,  l'avoir  nettoie,  levé  quelques  repeins  que  j'ai  repointillé  et 
refait  quelques  remplissages  à  l'outremer  dans  les  cieux  et  à  quelques 
figures  »  (A.  N.  O'  1933).  —  Les  n"22  et  23,  en  1784  dans  la  sixième  pièce 
de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  avec  cette  note  (1788)  :  «  A  rentoiler  >> 
[D.  R.].  —  Le  n"  22,  en  1785  au  Louvre  [Louv.  85]. 

.Vctuellement,  tous  les  quatre,  au  musée  de  Versailles,  les  n""  20  et  21 
sous  les  n"'  4343  et  4342  :  H.  o  m.  52  —  L.  o  m.  85;  —  les  n°'  22  et  23  sous 
les  n<"  2144  et  2145  :  Diam.  o  m.  56.  —  Tous  signés  et  datés  :  Vandcr 
Metilen  fec.  i66g. 

240  Un  tableau  représentant  une  Bataille  entre  deux 
montagnes,  proche  une  croix  fort  élevée  ;  figures  d'environ 


426  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

3  pouces  ;  ayant  de  hauteur  23  pouces  sur  2  pieds  et  demi 
de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

25°  —  une  Bataille;  sur  le  devant  un  cavalier,  ayant  un 
bufle  et  un  plumet  rouge  sur  son  chapeau,  une  écharpe  de 
même  couleur;  à  un  des  bouts,  un  cheval  paroit  tombé 
par  terre  ;  figures  d'environ  4  pouces  et  demi;  ayant  de 
hauteur  21  pouces  sur  2  pieds  et  demi  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Garde  meuble. 

26°  —  une  Bataille;  sur  le  devant  paroit  un  cheval  blessé 
et  tombé,  avec  plusieurs  cavaliers  derrière  ;  ayant  de  hau- 
teur 16  pouces  sur  22  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  Madame. 


Pour  avoir  le  relevé  exact  des  divers  tableaux  de  Van  der 
Meulen,  qui  faisaient  partie  de  la  collection  de  la  Couronne^  il 
convient  de  publier^  à  la  suite  de  cette  série  inventoriée  par 
Bailly,  l'importante  pièce  suivante  (A.  N.  O'  ig6^),  publiée  en 
i883  par  M.  Guiffrey  dans  les  Nouvelles  Archives  de  l'art 
FRANÇAIS.  C'est  le  mémoire  par  Van  der  Meulen  lui-même  des 
travaux  qu'il  exécuta  pour  le  Roi  de  1664  jusqu'aux  environs 
de  1686  ;  cette  pièce  est  précédée  du  placet  suivant  : 

«  Monseigneur, 

«  Je  présente  à  Votre  Grandeur  un  recueil  d'estempes  qui  représente 
divers  conquestes  du  Roy  (i),  ausquels,  Monseigneur,  vous  avez  une  grande 
part,  que  j'ay  fait  graver  pour  publier  davantage  la  gloire  du  règne  de  Sa 
Majesté.  Cette  entreprise  luy  a  esté  si  agréable  qu'Elle  m'a  fait  acheter  les 
premières  planches,  pour  en  faire  distribuer  de  sa  part  à  des  seigneurs 
étrangers.  Ce  qui  m'a  encouragé  d'en  continuer  la  suitte,  où  je  n'ay  rien 
épargné  pour  les  faire  exécuter  le  mieux  qu'il  a  esté  possible  par  les 
meilleurs  graveurs  du  Royaume,  affin  que  si  il  plaist  au  Roy  de  les  faire 
achepter,  et  joindre  ces  dernières  planches  aux  premières,  Sa  Majesté  en 
ait  d'autant  plus  de  satisfaction;  ou  bien  si  Elle  désire  après  en  avoir  fait 
choisir  quelque  nombre  des   premières  et  des  pliis  belles  épreuves  selon 


(i)  Il  s'agit  des  Maisons  roiales  et  villes  conquises;  ce  recueil  fut  public 
en  i685. 


ECOLE    FRANÇAISE 


427 


leur  juste  valeur,  m'en  laisser  la  distribution  publique  pour  me  rembourser 
de  cette  grande  dépense.  Je  suiveray  ce  qu'il  vous  plaira  m'ordonner.  Votre 
Grandeur  pourra  reconnoistre  par  le  mémoire  de  mes  ouvrages  depuis  que 
j'ay  l'honneur  d'estre  au  service  de  Sa  Majesté  que  les  tableaux  qu'Elle  a  veu 
dans  la  maison  des  Goblins  en  sont  la  moindre  partie,  et  que  la  quantité 
de  voyages  qui  m'ont  esté  ordonnée  m'ont  extrêmement  coûtez,  n'ayant  receu 
le  payement  que  de  trois  seulement;  ce  que  je  vous  supplie  très  humble- 
ment, Monseigneur,  de  considérer  pour  m'en  ordonner  la  recompense,  et 
particulièrement  qu'il  plaise  à  Votre  Grandeur,  de  me  faire  payer  la  pen- 
sion de  cette  année,  de  laquelle  je  n'ay  encore  rien  touché.  » 

MÉMOIRE 

DE    TOUT    CE    QUE    FrANÇOIS    VaNDER    MeULEN    A    PEINT    ET    DESSIGNÉ    POUR    LE 
SERVICE    DE    SA    MaJESTÉ    DEPUIS    LE    I"   AVRIL    1 664    (l). 

Premièrement  : 

j'ay  peint  le  vieux  chasteau  de  Versailles  du  costé  de  l'Orangerie  (2). 

Plus,  la  vëue  du  chasteau  du  bois  de  Vincennes,  même  grandeur  (3). 

Plus,  du  temps  du  premier  Carousel  de  Versailles,  j'ay  fait  plusieurs 
esquisses  et  desseins. 

Plus,  du  temps  du  Cardinal  Légat,  j'ay  fait  plusieurs  desseins  de  Fontai- 
nebleau de  ce  qui  s'est  passé  dans  ce  temps  là. 

Plus,  j'ay  peint  le  tableau  de  Fontainebleau  veuë  du  costé  du  grand 
parterre  :  le  Roy  à  cheval  qui  court  le  serf  avec  sa  suitte,  de  dix  pieds  de 
long  et  de  sept  de  haut  (4). 

*  Plus,  la  marche  du  Roy,  accompagnée  de  ses  gardes,  passant  sur  le  Pont 
Neuf  et  allant  au  pallais,  de  même  grandeur. 

Plus,  j'ay  peint  deux  esquisses  de  chevaux  sur  deux  toilles. 

Plus,  j'ay  peint  dans  la  grande  escurie  plusieurs  chevaux  qui  servent  de 
modelle  sur  deux  toilles  (5). 

Plus,  j'ay  peint  en  petit  l'entreveuë  du  Roy  et  du  Roy  d'Espagne  après  un 
dessein  de  Monsieur  Le  Brun,  qui  a  servy  pour  modelle  pour  celuy  qu'on 
a  fait  en  grand  pour  la  tapisserie. 

Plus,  j'ay  peint  l'entreveuë  des  Suisses,  d'après  Monsieur  Le  Brun,  pour 
le  même  sujet. 

(i) L'astérisque  (*)  désigne  les  tableaux  déjà  cités  par  Bailly. 

(2)  Actuellement  au  musée  de  Versailles,  n°  725  :  H.  o  m.  g5  —  L.  i  m.  27. 

(3)  Actuellement  au  Louvre,  n°  2045  :  H.  o  m.  96  —  L.  i  m.  26. 

(4)  Actuellement  au  Louvre,  n"  2044  :  H.  i  m.  go  —  L.  3  m.  35. —  Res- 
tauré, en  1783,  par  Godefroid,  dont  voici  le  mémoire  :  «<  La  grande  chasse 
de  Louis  XIV  au  bas  de  Fontainebleau  par  Vandermeulen,  l'avoir  nettoie, 
levé  des  repeints  dans  le  ciel  et  les  avoir  refait  à  l'outremer,  48  livres  » 
(A.  N.  O'  1933). 

(5)  Peut-être  au  Louvre,  n»  32 1  du  catalogue  Viilot  :  H.  o  m.  35  —  L.  o  m.  60  ? 


428         INVENTAIRE  GÉNÉRAL  DES  TABLEAUX  DU  ROY 

Plus,  j'ay  peint  une  bataille  derière  un  portrait  du  Roy  à  cheval  (i). 

Plus,  j'ay  peint  une  autre  bataille  du  même  sujet,  derrière  un  autre. 

Plus,  j'ay  peint  derière  le  Roy  à  cheval  de  Monsieur  Le  Brun  la  marche 
du  Roy  faisant  son  entrée  dans  la  ville  de  Dunkerque  (2). 

Plus,  j'ay  fait  un  grotesque,  la  veuë  de  Fontainebeleau,  le  Roy  sur  le  devant 
et  plusieurs  figures,  serf  et  chiens,  dans  ledit  grotesque. 

Plus,  j'ay  peint  pour  une  des  Saisons  une  ovalle  le  Roy  à  cheval  en 
carouselle. 

Plus,  j'ay  peint  dans  une  autre  Saison  le  Roy  à  la  chasse,  aussi  ovalle. 

Plus,  j'ay  peint  le  dedans  de  l'esquisse  des  douze  Mois. 

Plus,  j'ay  peint  et  fait  l'esquisse  de  l'Isle  en  Flandre,  qui  a  servy  pour 
peindre  en  grand,  pour  la  tapisserie  (3). 

Plus,  j'ay  peint  le  Roy  devant  Marsal,  là  où  le  gouverneur  présente  les 
clefs  au  Roy,  pour  le  même  sujet. 

Plus,  le  Roy  dans  la  tranchée  devant  Douay,  pour  le  même  sujet. 

Plus,  l'entrée  de  la  Reine  devant  la  porte  de  Douay,  pour  le  même  sujet  (4). 

Plus,  la  defFaite  du  comte  de  Marsein  après  la  prise  de  l'Isle  en  Flandre, 
pour  le  même  sujet  (5). 

Plus,  j'ay  fait  une  esquisse  le  Roy  dans  une  bataille,  qui  a  servi  pour 
peindre  en  mignature. 

Plus,  j'ay  fait  un  dessin  sur  vélin,  le  Roy  a  cheval  à  la  teste  de  son  armée. 

Plus,  j'ay  peint  derrière  deux  tableaux  inventez  de  Monsieur  Le  Brun  les 
figures,  scavoir  :  celle  du  Roy  et  de  madame  de  Montespan  peint  par  Mon- 
sieur Detroyes.  J'ay  peint  dans  l'un  la  Franche-Comté,  et  dans  l'autre  la 
Navigation. 

(i)  11  s'agit  vraisemblablement  de  l'un  des  deux  portraits  de  Louis  XIV 
par  Mignard  (voir  l'article  de  cet  artiste,  n"'  7  et  8,  pp.  842  et  343  sup.). 

(2)  Voir  l'article  de  Le  Brun,  n°  20,  p.  32  5  sup. 

(3)  Actuellement  au  musée  de  Dijon,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en 
181 1  :  H.  o  m.  49  —  L.  I  m.  16.  —  Restauré,  en  1783,  par  Godefroid,  dont 
voici  le  mémoire  :  «  Trois  petits  tableaux  de  Vandremeule,  dont  l'un  est  le 
siège  de  Lille,  tous  trois  de  même  grandeur,  pour  les  avoir  nettoies,  levé 
quelques  repeints  que  j'ai  repointillés,  ainsi  que  quelques  parties  des  rem- 
plissages à  l'outremer  dans  les  cieux  et  dans  les  figures,  24  livres  »  (A.  N. 
O"  1933).  —  Au  Louvre  en  1785,  où  il  est  indiqué  avec  les  dimensions 
d'un  pied  8  pouces  sur  3  pieds  6  pouces  de  large  [Louv.  85]. 

(4)  Actuellement  au  Louvre,  n°  2o33  :  H.  o  m,  63  —  L.  o  m.  78. 

(5)  Restauré,  en  1783,  par  Godefroid,  dont  voici  le  mémoire  :  «  La 
deffaite  du  comte  de  Marsan,  pour  avoir  nettoie,  levé  quelques  repeins  que 
j'ai  repointillés  et  refait  quelques  remplissages  à  l'outremer  dans  les 
cieux  et  à  quelques  figures  »  (A.  N.  O'  1933).  —  Au  Louvre  en  1785,  avec 
les  dimensions  de  2  pieds  sur  2  pieds  6  pouces  de  large  [Louv.  85]. 


ECOLE    FRANÇAISE 


429 


Plus,  j'ay  peint  sur  deux  toilles  des  attitudes  de  chevaux  difiérentes. 

Plus,  j'ay  peint  un  cheval  le  tiers  du  naturel,  un  cheval  galoppant. 

Plus,  j'ay  peint  la  ville  de  Courtray  enrichie  de  figures,  que  l'on  a  fait  en 
tapisserie  dans  un  coin  de  bordure  (i). 

Plus,  le  Roy  avec  ses  gardes  entrant  dans  la  ville  de  Douay,  pour  le  même 
sujet. 

Plus,  pour  les  douze  Mois  de  l'année  qui  sont  les  maisons  royalles  (2)  : 
Scavoir  :  dans  celle  de  Versailles,  le  Roy  dans  un  carosse  accompagné  de 

ses  gardes, 
Dans  celle  du  bois  de  Vincennes,  le  Roy  à  la  chasse, 
Dans  celle  de  Marimont,  le  Roy  à  la  chasse  (près  de  Mons), 
Dans  celle  de  Saint-Germain  en  Laye,  le  Roy  et  la  Reyne  à  cheval  et  les 

dames  à  cheval. 
Dans  celle  de  Chambor,  la  marche  royalle, 

Dans  celle  de  Blois,  te  Roy  dans  sa  calèche  accompagné  de  ses  gardes. 
Dans  celle  des  Thuileries,  le  Roy  dans  sa  calèche  avec  des  dames, 
Plus,  Madrid,  j'ay  peint  la  pièce  entièrement,  le  Roy  à  la  chasse. 
Plus,  Moncou  (lire  Monceaux),  je  lay  peint  aussi  tout  entièrement,  aussi 

le  Roy  à  la  chasse. 
Plus,  le  balet  du  Roy,  je  l'ay  peint  aussi  entièrement  là  où  l'on  voit  toutes 

sortes  de  masquarades, 
Plus,  j'ay  peint  aussi  entièrement  la  fassade  du  Louvre  où  est  représentée 

la  Psichée. 

Plus,  j'ay  peint  un  entredeux  de  fenestre  pour  la  tapisserie. 

Plus,  j'ay  fait  l'esquisse  du  passage  du  Rhin  en  trois  morceaux  :  le  pre- 
mier est  la  marche  de  la  cavallerie,  le  milieu  le  Roy  qui  commande,  et  le 
troisième  là  où  on  fait  le  pont  de  batteaux  (3). 

Les  trois  tableaux  que  j'ay  commancez  de  peindre  en  grand  font  prez  de 
soixante  pieds  de  longueur,  et  cet  ouvrage  est  beaucoup  avancé. 

Plus,  j'ay  peint  quatre  tableaux  qui  sont  dans  le  cabinet  du  Roy,  à  Saint 
Germain  en  Laye, 
*  Sçavoir  :  le  Roy  allant  à  Versailles, 

(i)  Actuellement  au  musée  de  Versailles  :  H.  i  m.  33  —  L.  o  m.  42. 

(2)  Cette  suite  est  aetuellement  au  musée  de  Versailles,  n-"  4680  à  4691  : 
H.  3  m.  21  —  L.  5  m.  17. 

(3)  Deux  de  ces  pièces  sont  actuellement  au  musée  de  Caen,  auquel  elles 
furent  envoyées  par  l'État  en  181 1  :  H.  o  m.  81  —  L.  s  m.  56;  elles  repré- 
sentent le  Roi  commandant  et  le  pont  de  bateaux.  Deux  tableaux  sur  ces 
mêmes  sujets  existent  encore,  l'un  au  Louvre,  n»  2o3g  (H.  o  m.  5o  —  L. 
I  m.  Il);  l'autre  au  musée  de  Dijon  (H.  o  m.  68  —  L.  i  m.  08)  :  tous  deux 
représentent  le  Roi  commandant  pendant  que  la  cavalerie  traverse  le  fleuve. 


43o  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

*  Le  second,  le  Roy  et  la  Reyne  à  cheval  dans  le  bois  de  Vincennes, 

*  Le  troisième,  Saint  Germain,  le  Roy  gardant  la  chasse, 

*  Le  quatrième,  le  Roy  accompagné  des  dames  au  camp  de  Fontainebeleau. 

Plus,  j'ay  peint  dans  le  grand  escallier  de  Versailles  quatre  tableaux  : 
Sçavoir  :  la  sortie  du  Gouverneur  et  la  garnison  de  Cambray  devant  le 
Roy, 
Plus,  la  ville  de  Valanciennes, 
Plus,  la  ville  de  Saint-Omer  (i), 
Plus,  la  bataille  de  Mont  Cassel. 


VOYAGES  DE  VAN  DER  MEULEN 

Voicy  les  voyages  que  j'ay  fait  pour  dessigner  (2)  les  conquestes  du  Roy  : 

Premier  voyage  : 

J'ai  esté  à  Dunkerque,  à  Calais,  Gravelines  et  Ardres,  Saint-Venant, 
Béthune  et  la  ville  d'Arras.  Les  desseins  de  ces  villes  sont  entre  les  mains 
du  sieur  Hiver  (3). 


(i)  Lors  de  la  démolition  de  l'escalier  des  Ambassadeurs,  ce  tableau  fut 
transporté  sur  toile  par  Picault  qui  demanda  7,000  livres  pour  cette  opé- 
ration et  n'en  toucha  que  3,ooo  ;  voici   son  mémoire  (A.  N.  O'  1934*)  : 

«  Pendant  les  susdites  années  j'ay  enlevé  un  des  quatre  morceaux  de  pein- 
ture de  l'escalier  des  Ambassadeurs  représentant  la  prise  de  Valenciennes, 
une  des  conquêtes  de  Louis  XIV  ;  peint  sur  un  enduit  de  chaux  et  de  sable 
de  rivière  par  Vander  Meulen. 

«  Opération  coûteuse  par  les  drogues  et  ustanciles  d'autant  plus  sujette 
par  les  soins  et  les  veilles  continuels  pendant  et  jusqu'au  parfait  enlève- 
ment. 

«  Le  morceau  porte  14  pieds  de  hauteur  sur  8  pieds  de  largeur;  il  est  passé 
de  sur  le  mur  où  il  était  sur  toile  écrue  bien  tendue  de  sur  un  chassi  à  clef. 
«  Somme  démandée  :  7,000  liv.  Modération  :  3, 000  liv. 

«  Plus,  par  ordre  de  M.  de  Tournehem,  avoir  posé  un  homme  sur  le  grand 
escalier  pour  la  garde  dudit  tableau  pendant  l'opération,  l'espace  de  90  jours 
et  70  nuits,  à  raison  de  25  livres 200  liv.  » 

—  Se  trouvait,  en  1784,  au  magasin  de  la  Surintendance,  où  il  est  indiqué 
avec  les  dimensions  de  12  pieds  9  pouces  sur  7  pieds  de  large. 

Actuellement  au  musée  de  Versailles,  n°  i55,  identifié  avec  la  reddition 
de  la  citadelle  de  Cambrai  :  H.  4  m.  i3  —  L.  2  m.  21. 

(2)  La  plupart  des  dessins  pris  sur  place  par  Van  der  Meulen  pendant  ses 
voyages  sont  conservés  depuis  deux  siècles  à  la  manufacture  des  Gobelins. 
11  y  en  a  240.  Quelques-uns  sont  d'une  exécution  remarquable.  On  les  met 
sous  verre  en  ce  moment  pour  les  exposer. 

(3)  Lire  :  «  Yvert  ». 


i 


ÉCOLE    FRANÇAISE  43  I 

Second  voyage  : 

J'ay  fait  la  campagne  de  Flandre  avec  le  Roy  ou  j'ay  dessigné  la  ville  de 
Douay  des  deuxcostez  et  toutes  les  particularitez. 

La  ville  de  Tournay  colorée  et  toutes  les  {ici  une  place  en  blanc)  en 
particulier. 

La  ville  d'Oudenarde,  la  ville  d'Alost,  l'Isle  en  Flandre  avec  toutes  ses 
particularitez. 

La  ville  de  Courtrait  colorée. 

Ensuite  j'ay  fait  le  voyage  de  la  Franche-Comté  ou  j'y  ay  dessigné  : 
Sçavoir  :  la  ville  de  Dole  des  deux  costez. 

Besançon,  Salins,  Grayx,  Saint-Ange,  Saint-Laurent,  Laroche,  Le  chas- 
teau  de  Joux. 

J'ay  fait  le  voyage  d'Koilande,  où  j'y  ay  dessigné  toutes  les  conquestes  du 
Roy  : 

N°  I.  La  ville  de  Woerden.  —  N°  2.  La  ville  de  Vianen.  —  N»  3.  Le 
Vaert  vis-à-vis  Vianen.  —  N"  4.  La  ville  de  Cuylenbourg.  —  N°  5.  La  ville 
de  Wychduerstede.  —  N°  6.  La  ville  d'Utrecht.  —  N"  7.  La  ville  de  Nardcn. 
—  N°  8.  La  ville  d'Amerstuoort.  —  N»  9.  La  ville  de  Harderwgch.  —  N»  10. 
La  ville  de  Elbourgh.  —  N»  11.  La  ville  de  Campen.  —  N"  12.  La  ville  de 
Swol.  —  No  1 3.  La  ville  de  Deventer.  —  N"  14.  La  ville  de  Zutphem.  —  N°  1 5. 
La  ville  de  Doesbourg.  — N°  16.  La  ville  d'Arnhem.  — N"  17.  Le  fort  d'Es- 
chine.  —  N°  18.  La  ville  de  Dottecom.  —  N"  19.  La  ville  d'Emmerie.  — 
N°  20.  La  ville  de  Rees.  —  N»  21.  La  ville  de  Wesel.  — N°  22.  La  ville  de 
Buric.  —  N"  23.  La  ville  d'Orsoy.  —  N"  24.  La  ville  de  Santen.  —  N»  25.  Le 
passage  deTolhuis.  —  N»  26.  La  ville  de  Nimmègue.  —  N"  27.  La  ville  de 
Grave.  —  N°  28.  Le  fort  Saint-André.  —  N»  29.  Le  fort  Voorn.  —  N»  3o.  Le 
fort  Crèvecœur.  —  N"  3i.  La  ville  de  Bommel.  —  N°  32.  La  ville  de  Tiel. 

J'ay  aussi  fait  le  voyage  de  Chambort,  —  Amboise,  —  Blois  là  où  j'ay  fait 
quattre  grands  desseins  chacun  de  quatre  pieds  et  demy  et  un  autre 
médiocre  (i). 

J'ay  aussi  fait  le  voyage  de  Mastricht,  là  où  j'ay  dessigné  la  ville  colorée. 
J'ay  aussi  fait  le  voyage  de  Cambray  où  j'ay  dessigné  les  desseins  suivans  : 
La  ville  de  Cambray,  —  la  ville  de  Valenciennes,  —  la  ville  de  Saint-Omer, 
—  et  le  champ  de  bataille  de  Mont  Cassel  et  Cassel. 

J'ay  aussi  fait  un  voyage  où  j'ay  dessigné  les  villes  suivantes  : 

La  ville  de  Bouchain,  —  la  ville  de  Condé,  —  la  ville  d'Aths,  —  la  ville  de 

(i)  Les  Gobelins  possèdent  deux  vues  de  Chambord  au  crayon,  une  vue 
générale  d'Amboise  à  l'aquarelle  et  des  dessins  de  Versailles,  machine  de 
Mariy,  cascade  de  Saint-Cloud,  Fontainebleau,  enfin  une  vue  de  Paris. 


432  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Dinan,  —la  forteresse  de  Charlcroy,  —  la  ville  de  Sautlieuz  ou  leau,  —  la 
ville  de  Gand,  —  la  ville  d'ipre,  —  la  ville  d'Air. 

J'ay  aussi  fait  le  voyage  d'Allemagne  où  j'y  ai  dessigné  les  villes  sui- 
vantes : 

Premièrement  la  ville  de  Nancy,  —  la  ville  de  Strasbourg,  —  la  ville  de 
Sellestat,  —  la  ville  de  Brissac,  —  la  ville  de  Fribourg. 

Lesconquestes  du  Roy  que  j'ay  peint  sont  de  dix  pieds  de  long  et  de 
sept  de  haut. 

*  N»  I.  La  ville  de  l'isle  en  Flandre,  le  Roy  sur  le  devant  avec  sa  cour.  — 
*  N°  2.  La  ville  d'Oudenarde,  le  Roy  sur  le  devant  avec  sa  cour.  —  *  N°  3.  La 
ville  de  Douay  investie  par  la  cavallerie.  —  *  N"  4.  Le  camp  devant  la  ville 
de  Tournay.  —  *  N»  5.  L'entrée  de  la  Reyne  dans  la  ville  d'Arras.  *  N"  6.  La 
ville  de  Dôle,  le  Roy  accompagné  de  Monsieur  le  Prince,  un  hiver.  —  *  N"  7. 
La  forteresse  de  Charleroy.  —  *  N"  8.  La  ville  de  Dinan.  —  *  N"  9.  Le  Roy 
devant  Cambray  avec  sa  cour.  —  *  N"  10.  La  ville  de  Vallencienne  du 
costé  des  attaques.  —  N"  11.  La  ville  de  Courtrait  représentant  une  mar- 
che (i).  —  N°  12.  La  ville  de  Dôle  assiégée  par  le  Roy  (2).  —  *  N.  i3.  Le 
siège  de  Besançon  commancé.  —  *  N°  14.  Le  siège  de  la  ville  de  Mastricht. 

MÉMOIRE  DES  DÉPENSES 

PARTICULIÈRES    QUE  VaNDER    MeULEN    A    FAIT   POUR    LE    SERVICE    DE   Sa    MaJESTÉ. 

Premièrement  : 

Pour  avoir  fait  achever  le  tableau  du  siège  de  Cambray,  que  deffunct  Paul 
a  commancé,  pour  ce  cinquante  écus  (3) i5o 

Plus,  pour  avoir  fait  porter  à  Marly  le  tableau  de  la   ville  de 
Dôle,  pour  le  port  de  deux  hommes 6 

Plus,  pour  trois  journées  d'un  homme^  avoir  conduit  ledit  ta- 
bleau et  avoir  accommodé  et  raccommodé  un  autre 12 

(i)  Ce  tableau  se  trouvait,  en  1760,  à  l'hôtel  de  la  Surintendance  dans  le 
salon  du  directeur  des  Bâtiments,  et  il  est  ainsi  annoncé  :  «  La  ville  de  Gour- 
tray,  un  orage  paroit  faire  voltiger  les  manteaux  des  cavaliers  que  le  vent 
agite  »  [J.].  —  En  1775,  mentionné  ainsi  dans  la  grande  galerie  de  Meudon  : 
«La  ville  de  Courtray;  sur  le  devant  M.  de  Turenne  monté  sur  un  cheval 
soupe  de  lait  parle  à  des  officiers,  dont  l'un  a  la  housse  de  son  cheval  jaune 
et  brodé  d'argent.  »  [Meud.  75]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  2034  :  H.  2  m.  3o  —  L.  3  m.  26. 

(2)  Ce  tableau  est  ainsi  mentionné,  en  1775,  dans  la  galerie  de  communi- 
cation du  château  de  Meudon  :  «  Le  siège  de  Dôle  en  été,  avec  l'armée 
campée  devant  cette  place;  sur  le  devant  paroit  des  cavaliers  »  [Meud.  y 5]. 
—  Au  Louvre  en  1785,  avec  les  dimensions  d'un  pied  6  pouces  sur  3  pieds 
4  pouces  de  large  [Louv.  85]. 

(3)  Voir  le  n°  2  de  l'article  de  Jean  Paul,  p.  439. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  433 

Plus,  pour  avoir  fait  porter  cinq  tableaux  à  Versailles,  pour  les 

six  hommes,  vingt-quatre  livres 24 

Plus,  pour  l'homme  qui  les  a  conduit,  cent  sols 5 

Plus,  avoir  fait  porter  quatre  autres  à  Merly,  vingt-quatre  livres.  24 

Somme  totalle 241  liv. 


Claude   AUDRAN 


Un  tableau  représentant  Vénus  et  Vulcain  tenant  les 
armes  d'Énée  ;  figures  de  petite  nature;  ayant  4  pieds 
4  pouces  de  diamètre. 

Versailles.  Appartement  de  M.  le  comte  de  Toulouse. 

Mentionné  par  Paillet  (lôgS)  [P.]. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
de  ce  tableau,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  446  "  ». 


NICASIUS 


1°  Un  tableau  représentant  un  Paysage  où  Ton  découvre 
un  pont  et  des  chèvres  qui  passent  dessus;  ayant  de  hau- 
teur 17  pouces  sur  23  pouces  de  large. 

2°  —  un  perroquet  sur  la  porte  de  sa  cage  ;  ayant  de 
hauteur  18  pouces  et  demi  sur  2  pieds  2  pouces  de  large; 
sur  un  fond  de  paysage. 

3°  Un  tableau  en  ovale  où  est  représenté  un  coq,  sur  un 
fond  de  paysage  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  7  pouces  sur 
2  pieds  un  pouce  de  large. 

4°  Un  tableau  représentant  un  pcllican,  sur  un  fond  de 
paysage;  ayant  de  hauteur  2  pieds  9  pouces  et  demi  sur 
2  pieds  3  pouces  et  demi  de  large. 

28 


434  INVFNTAIRF,    GKNKRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

3°  —  un  mouton  de  Perse,  sur  un  fond  de  paysage; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  9  pouces  et  demi  sur  2  pieds 
9  pouces  et  demi  de  large. 

6»  —  une  frize  où  est  peint  une  poule  et  un  coq,  sur  un 
fond  de  paysage;  ayant  de  hauteur  16  pouces  sur  6  pieds 
7  pouces  de  large. 

7°  Un  tableau  ovale  représentant  un  chevreuil,  sur  un 
fond  de  paysage;  de  mêmes  dimensions  et  forme  que  le 
n°  3. 

8°  Un  tableau  représentant  un  oyseau  nommé  Demoi- 
zelle,  sur  un  fond  de  paysage;  de  mêmes  dimensions  que 
le  n°  4. 

9°  —  une  marmotte  et  un  lapin  blanc,  sur  un  fond  de 
paysage;  de  mêmes  dimensions  que  le  n°  4. 

10°  —  un  chameau,  sur  un  fond  de  paysage;  de  mêmes 
dimensions  et  forme  que  le  n"  3. 

Il"  —  l'oiseau  appelé  Demoiselle,  sur  un  fond  de 
paysage  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  9  pouces  et  demi  sur 
2  pieds  2  pouces  de  large. 

12° —  un  muguet  et  deux  serpens,  sur  un  fond  de  pay- 
sage; de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

I  3"  Un  tableau  en  frize  où  sont  représentez  des  pigeons  ; 
de  mêmes  dimensions  que  le  no  6. 

14°  Un  tableau  ovale  représentant  une  cicogne,  sur  un 
fond  de  paysage;  de  mêmes  dimensions  que  le  n°  3. 

15°  Un  tableau  représentant  un  singe,  sur  un  fond  de 
paysage  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  n"  11. 

160  —  une  muguette  debout  sur  ses  deux  pattes  de  der- 
rière, sur  un  fond  de  paysage  ;  de  mêmes  dimensions  que 
le  n"*  II. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  435 

17°  —  une  canne  d'Egypte  et  un  autre  oyseau  inconnu, 
sur  un  fond  de  paysage  ;  de  mêmes  dimensions  que  le 
n°  1 1. 

18°  —  une  vache  des  Indes,  sur  un  fond  de  paysage; 
de  mêmes  dimensions  que  le  n^  i  i. 

19°  —  une  outarde,  sur  un  fond  de  paysage  ;  de  mêmes 
dimensions  et  forme  que  le  n»  3. 

20"  Un  tableau  en  frize  où  est  représenté  unpellican  et 
des  cannes;  de  mêmes  dimensions  que  le  n"  6. 

2  1°  Un  tableau  en  frize  où  est  représenté  des  cannes  et 
des  cannards;  de  mêmes  dimensions  que  le  n"  6. 

22°  Un  tableau  ovale  représentant  un  paon,  sur  un  fond 
de  paysage  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  n°  3. 

23°  Un  tableau  représentant  un  chat  d'Espagne,  sur  un 
fond  de  paysage  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  n"  1 1. 

24°  Un  tableau  en  frize  où  est  représenté  un  boislan, 
des  bécasses  et  des  cerfs  ;  de  mêmes  dimensions  que  le 
no  6. 

25°  Un  tableau  ovale  représentant  un  loup  marin,  sur 
un  fond  de  paysage  ;  de  mênies  dimensions  que  le  n°  1 1. 

26°  Un  tableau  représentant  une  autruche,  sur  un  fond 
de  paysage  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  n°  11, 

27" —  un  porc-épic,  sur  un  fond  de  paysage;  de  mêmes 
dimensions  que  le  n"  1 1. 

28°  Un  tableau  ovale  représentant  une  civette,  sur  un 
fond  de  paysage;  de  mêmes  dimensions  que  le  no  3. 

290  Un  tableau  représentant  une  canne  huppée  et  deux 
autres  oyseaux,  sur  un  fond  de  paysage;  de  mêmes  di- 
mensions que  le  n°  11. 


436  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    BU    ROY 

3o"  Un  tableau  représentant  un  castor  qui  mange  une 
pomme,  sur  un  fond  de  paysage;  de  mêmes  dimensions 
que  le  n°  1 1 . 

3io  Un  tableau  en  frize  où  sont  représentez  des  faisans, 
des  perdrix  et  quatre  autres  oyseaux;  de  mêmes  dimen- 
sions que  le  n°  6. 

32°  Un  tableau  ovale  où  est  représenté  l'oyseau  appelé 
cazuel,  sur  un  fond  de  paysage;  de  mêmes  dimensions 
que  le  n'^  3. 

33°  Un  tableau  représentant  un  Orphée  au  milieu  de 
toutes  sortes  d'animaux  célestes  et  terrestres,  sur  un  fond 
de  paysage  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  i  o  pouces  sur  3  pieds 
lo  pouces  de  large. 

34°  —  une  paonne,  sur  un  fond  de  paysage  ;  de  mêmes 
dimensions  que  le  n°  11. 

35°  —  une  chèvre  de  Barbarie  avec  un  pinson,  sur  un 
fond  de  paysage  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

36°  Un  tableau  ovale  où  est  représentée  une  grue 
oyseau,  sur  un  fond  de  paysage  ;  de  mêmes  dimensions 
que  le  n°  3. 

3"°  Un  tableau  représentant  un  paon  dans  un  arbre, 
sur  un  fond  de  paysage  ;  de  mêmes  dimensions  que  le 
no  II. 

38°  —  deux  oyes  d'Holande,  sur  un  fond  de  paysage; 
de  mêmes  dimensions  que  le  n°  11. 

39°  — un  taureau  de  Barbarie,  sur  un  fond  de  paysage  ; 
de  mêmes  dimensions  que  le  n°  11. 

40°  Un  tableau  ovale  où  est  représenté  un  pellican 
avallant  une  carpe,  sur  un  fond  de  paysage  ;  de  mêmes 
dimensions  que  le  n°  3. 

41°  Un  tableau  représentant  une  canne  musquée,  sur  un 
fond  de  paysage;  de  mêmes  dimensions  que  le  n°  11. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  /j.37 

42°  —  une  vache  de  Barbarie;  de  mêmes  dimensions 
que  le  n»  1 1 . 

43''  Un  tableau  ovale  où  est  représentée  une  tortue,  sur 
un  fond  de  paysage  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  n°  3. 

44°  Un  tableau  représentant  un  boislan,  sur  un  fond  de 
paysage  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  n»  1 1 . 

45°  —  un  cerf  moucheté,  sur  un  fond  de  paysage;  de 
mêmes  dimensions  que  le  n"  11. 

46°  Un  tableau  ovale  représentant  deux  perroquets,  sur 
un  fond  de  paysage  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  n°  3. 

47°  Un  tableau  représentant  un  cannard  avec  un  autre 
oyseau  et  deux  signes  ;  de  mêmes  dimensions  que  le 
n°  1 1. 

48°  —  un  capricorne,  sur  un  fond  de  paysage;  de 
mêmes  dimensions  que  le  n*^  1 1. 

490  Un  tableau  en  frize  rempli  de  chèvres,  boucs  et 
moutons;  de  mêmes  dimensions  que  le  n°6. 

5o°  Un  tableau  représentant  un  coq  gris,  sur  un  fond 
de  paysage  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  7  pouces  et  demi 
sur  2  pieds  un  pouce  et  demi  de  large. 

5io —  un  aigle,  sur  un  fond  de  paysage;  de  mêmes 
dimensions  que  le  n°  11. 

52°  —  un  chamois,  sur  un  fond  de  paysage  ;  de  mêmes 
dimensions  que  le  n"  1 1. 

53°  —  un  petit  paysage  ;  ayant  de  hauteur  28  pouces  sur 
24  pouces  de  large. 

540  —  deux  singes  mangeant  du  raisin,  sur  un  fond  de 
paysage;  ayant  de  hauteur  18  pouces  sur  14  pouces  de 
large. 


^.38  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

550  —  Un  tableau  représentant  un  lièvre  mort  et  du 
gibier  sur  une  table,  où  il  y  a  une  corbeille  remplie  de 
raisins  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  9  pouces  sur  3  pieds 
et  demi  de  large. 

56° —  des  faisans  morts,  deux  lièvres  et  un  cannard  ; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  8  pouces  sur  3  pieds  7  pouces 
de  large. 

57°  —  des  chiens  qui  tiennent  un  loup  ;  ayant  de  hau- 
teur 23  pouces  sur  2  pieds  5  pouces  de  large. 

58°  —  un  cannard  mort  avec  d'autres  gibiers  ;  ayant  de 
hauteur  21  pouces  sur  2  pieds  4  pouces  de  large. 

59°  —  des  chiens  qui  abattent  un  cerf;  ayant  de  hau- 
teur 2  pieds  sur  2  pieds  et  demi  de  large. 

60°  —  une  fouine  qui  mange  des  œufs  dans  un  nid,  un 
coq  et  une  poule  qui  se  présentent  ;  ayant  de  hauteur 
23  pouces  sur  2  pieds  6  pouces  de  large. 

61°  —  un  chat  qui  tient  un  chien  par  la  teste,  et  un  autre 
petit  qui  mange  une  perdrix  ;  de  mêmes  dimensions  que 
le  précédent. 

Ménagerie. 

Le  n"  34,  restauré,  en  lySS,  par  le  peintre  Godefroid,  dont  voici  le 
mémoire  :  a  La  femelle  du  paon,  tableau  de  la  ménagerie  de  Versailles 
par  Nicazin,  tout  écaillé  et  gersé,  pour  l'avoir  nctoyé  et  repointillé  les 
parties  manquantes,  40  livres.  »  (A.  N.  O'  i93i)  (i). 

(i)  L'État  a  envoyé,  à  diverses  reprises,  des  tableaux  de  Nicasius  h  des  mu- 
sées de  province  ;  le  24  juillet  1861 ,  au  musée  de  Fontainebleau,  des  oiseaux 
(cote  d'inventaire  1230"  :  H.  i  m.  40  —  L.  i  m.  17),  et  un  Concert  d'oiseaux, 
un  lièvre  debout  semblant  les  écouter  (H.  i  m.  45  —  L.  i  m  i3);  —  le 
23  septembre  1862,  au  château  de  Saint-Germain,  un  canard  et  une  bécasse 
(1194'^)  et  une  Autruche  (1101°);  — le  20  mai  1868,  à  la  maison  delà  Légion 
d'Honneur  à  Saint-Denis,  une  chèvre  dans  un  paysage  (ii3i°),  et  un  jeune 
daim  (885");—  le  29  mai  1892,  au  musée  de  Carpentras,  quatre  oiseaux 
de  proie  dans  un  paysage  (1188"),  et  au  musée  de  Romorantin  une  tortue 
(887'');  —  le  20  septembre  1896,  au  musée  de  Valognes,  des  oiseaux  dans  un 
paysage  (i2o5''). 


ECOLE    FRANÇAISE 


Jean  PAUL 


4-'*9 


1°  Un  tableau  représentant  l'armée  campée  de  Valen- 
ciennes,  avec  plusieurs  soldats  sur  le  devant;  figures  de 
4  à   5  pouces;   ayant  de   hauteur  6   pieds  8  pouces  sur 

I  2  pieds  3  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

2°  —  le  Siège  de  Cambray,  dans  lequel  paroit  sur  le 
devant  quelques  escadrons  de  gendarmes  et  de  gardes  du 
corps;  figures  de  5  à  6  pouces;  de  mêmes  dimensions 
que  le  précédent. 

3°  —  le  Siège  de  Dôle  en  été;  ayant  de  hauteur  6  pieds 

I I  pouces  sur  g  pieds  1 1  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

4°  —  le  Siège  de  Mastricht;  de  mêmes  dimensions  que 
le  précédent. 

Marljy. 

Le  n"  2  est  ce  même  tableau,  signalé  précédemment  dans  le  mémoire 
de  Van  der  Mculen,  qui  fut  commencé  par  Jean  Paul  et  achevé  par  Van 
der  Meulen  (i). 

Ces  quatre  tableaux  sont  mentionnés  par  Paiilet  (lôgS),  qui  ajoute  en 
note  :  «  du  mercredy  21°  janvier  1699,  livré  à  M.  Martin,  peintre,  deux 
tableaux,  savoir  :  Valenciennes  et  Mastrik  de  Jean  Paul,  pour  les  ralonger 
par  ordre  du  Roy  »;  les  dimensions  de  ces  deux  tableaux  étaient  alors 
de  7  pieds  de  haut  sur  10  pieds  2  pouces  de  large,  et  ils  sont  ainsi 
décrits  :  «  Le  siège  de  Valenciennes  ;  sur  le  devant  un  chariot  et  deux 
femmes  assises  dessus,  et  dans  un  coin  des  soldats  auprès  d'un  feu  »  — 
.-<  les  siège  de  Mastrik,  sur  le  devant  les  Mousquetaires  et  Gendarmes  »  [P.]. 

Signalés  simultanément,  en  lySS,  à  Marly  [O.]  et  à  Meudon  [Meud.  33]. 

Actuellement,  tous  les  quatre,  au  musée  de  Versailles;  le  n"  i  sous  le 
n°  6o3  :  H.  3  m.  23  —  L.  3  m.  93;  —  le  n"  2,  sous  le  n°  2037,  attribué  à 
Van  der  Meulen.   H. 

(i)  Voir  plus  haut  l'article  de  Van  der  Meulen,  p.  432. 


440         INVENTAIRE  GENERAL  DES  TABLEAUX  DU  ROY 

2  m.  62  —  L.  3  m.  83;  —  le  n"  3,  sous  le  n"  147  :  H.  2  m.  29  —  L.  3  m.  3o; 
—  le  n°  4,  sous  le  n°  600  et  attribué  à  l'école  française  du  xvii°  siècle  : 
H.  3  m.  23  —  L.  2  m.  gg. 

//  convient  d'ajouter  à  cette  série  le  tableau  suivant  omis  par  Bailly,  et 
ainsi  annoncé  par  Paillet  {i6g5)  [P.]  : 

Le  plan  de  Mastrik;  sur  le  devant  Ton  mène  du  canon 
et  autres  équipages;  hauteur  7  pieds;  largeur  10  pieds 
2  pouces. 

Ce  tableau  est  mentionné,  en  1775  à  Meudon,  dans  la  galerie  de  commu- 
nication, avec  l'attribution  :  «  Manière  de  Van  der  Meulen  »,  et  cette  descrip- 
tion :  «  la  ville  de  Mastricht  à  vue  d'oiseau  avec  l'armée  campée  devant  » 
[Meud.  75]. 


François  PUGET 


Un  tableau  représentant  un  Concert  de  musique  par 
plusieurs  musiciens  du  Roy  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  et 
demi  sur  6  pieds  5  pouces  de  large;  figures  comme  nature; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Cliaville. 

Exécuté  en  1684  pour  le  Roi  {Archives  de  l'art  français,  t.  I.  p.  33 1). 

Signalé  par  Paillet  (lôgS)  [P.],  à  Chaville  (T.  M.  C.]. 

Par  lettre  du  18  avril  1761,  Jeaurat  annonçait  à  la  veuve  Godefroid  l'envoi 
de  ce  tableau,  pour  qu'il  fût  restauré  (A.  N.  O'  1933),  opération  qui  fut 
faite  en  juin  1761  :  «  Un  tableaux  peint  par  Pujet  représentant  un  concer  de 
plusieurs  musitien,  figure  grosse  comme  nature,  de  grandeur  de  7  pieds  sur 
4,  qui  étoit  à  Chavilles  et  tout  moisy  et  ne  tenant  a  rien  sur  sa  toilles,  mangé 
de  blans  moissy,  l'avoir  remis  sur  toilles,  nétoyés,  remply  de  petite  écaille, 
fais  repeindre  les  endrois  nesecer;  avoir  fait  revivres  les  couleur  étinte,  pour 
ça,  120  livres»  (A.  N.  O'  1933).  —  En  1766,  se  trouvait  au  Luxembourg,  où  il 
est  ainsi  annoncé  au  catalogue  :  «  Plusieurs  musiciens  des  plus  habiles  du 
siècle  de  Louis  le  Grand  sont  représentés;  le  fameux  Luly  se  remarque 
par  le  soin  qu'il  prend  de  leur  montrer  le  papier  de  musique.  »  —  Au  Louvre 
en  1785  [Louvr.  83]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  761  :  H.  i  m.  47  —  L.  2  m.  12.  —  Signé  : 
F.Pugct.  16S4. 


ECOLE    FRANÇAISE  44I 


Bon  BOULOGNE 


1°  Un  tableau  représentant  Vénus  et  l'Amour  qui  égui- 
sent  des  flèches;  Mercure  est  en  Tair  tenant  la  pomme 
d'or,  et  un  paysage  sur  le  derrière  ;  figures  plus  de  demi 
nature;  ayant  de  hauteur  6  pieds  2  pouces  sur  5  pieds 
5  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Trianon. 

On  relève  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  les  ordonnances  de  paiement 
suivantes,  relatives  aux  tableaux  exécutés  par  les  Boullogne  pour  Trianon  : 

Exercice  1688  :  3o  mai-28  novembre,  3oo  livres  à  Boulogne  l'aîné 
acompte  d'un  tableau  [Guiffrcy.  t.  III.  col.  89]. 

Exercice  16 8g  :  9  octobre,  3oo  livres  à  Boulogne  l'aîné  [ibid.  col.  286]. 

Exercice  i6g6  :  22  avril,  aux  sieurs  Boulogne  frères,  peintres,  parfait 
paiement  de  3, 950  livres  pour  i3  tableaux  pour  la  chapelle  du  château  de 
Versailles,  Trianon  et  l'église  de  Saint-Cyr,  faits  en  1687  et  1688  [id.  t.  IV. 
col.  4  et  60]. 

Mentionné  par  Paillet  (lôgS)  [P.]. 

Se  trouvait  à  Trianon  en  1741  [Tri.  41],  où  Piganiol  de  la  Force  le  signale 
également. 

Actuellement  au  grand  Trianon,  n"  65  :  H.  2  m.  87  —  L.  i  m.  -jb. 

2*^  Un  tableau  ovale  représentant  Flore  et  deux  cnfans 
assis  auprès  d'elle;  l'on  voit  Junon  assise  sur  son  char, 
soutenue  par  des  ânes  ;  figures  de  demi-nature;  ayant  de 
hauteur  4  pieds  et  demi  sur  3  pieds  9  pouces  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Trianon  [i). 

Se  trouvait  à  Trianon  en  1741  [Tri.  41].  —  Mentionné  par  Piganiol  de 
la  Force  à  Trianon. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  54  :  H.  i  m.  45  —  L.  i  m.  20. 
(i)  Voir  le  précédent  n°  i. 


442  INVKNTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

3°  Un  tableau  représeniant  une  femme  niie  donnant  à 
téter  à  un  enfant,  proche  une  Nayade  appuyée  sur  une 
urne,  qui  lui  présente  des  perles  enfilées  ;  à  l'autre  bout 
sont  trois  femmes,  dont  l'une  présente  une  corbeille  où  il 
y  a  des  chênes  d'or  et  du  fruit,  l'autre  tient  un  pot  rem- 
pli de  feu,  et  la  dernière  a  sur  sa  main  un  oyseau;  le  tout 
sur  un  fond  de  paysage  ;  figures  de  petite  nature  ;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  8  pouces  sur  4  pieds  8  pouces  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

4"  —  une  jeune  femme  vêtue  d'une  draperie  blanche  et 
d'un  manteau  verd,  assise  et  appuyée  sur  un  piédestal  au 
pied  d'une  colomne,  tenant  un  sceptre  d'une  main  et  de 
l'autre  une  masse,  un  ciseau  et  une  pointe  qu'elle  pré- 
sente à  Minerve  sur  un  nuage;  au  bas,  l'on  voit  un  enfant 
ciselant  un  vase  d'argent,  la  Vigilance  auprès,  représentée 
par  une  jeune  femme  coëffée  avec  des  ailes  et  des  perles  ; 
la  Prudence  est  près  d'elle  debout,  et  de  l'autre  costé  un 
enfant  qui  soutient  un  nuage,  sur  un  fond  de  paysage  ; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Trianon. 

On  trouve,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  i5  février  1688, 
l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative  à  ces  deux  tableaux  :  "  A  Bon 
Boulogne  l'aisné,  peintre,  pour  deux  tableaux  qu'il  a  peints  et  livrez,  repré- 
sentant l'un  l'Art  et  l'autre  la  Nature,  qui  ont  esté  portez  à  Marly,  600  li- 
vres »  [Guiffrey.  t.  111.  col.  89]. 

Se  trouvaient,  en  1741,  à  Trianon  [Tri.  41],  où  ils  sont  également  signalés 
par  Piganiol  de  la  Force,  qui  déclare  qu'on  les  a  agrandis  et  qu'on  en  a 
un  peu  changé  le  sujet. 

Le  n°  3,  actuellement  au  Grand  Trianon,  n"  68  :  H.  i  m.  73  —  L.  i  m.  78; 
—  le  no  4,  au  musée  de  Caen,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en  1872  : 
H.  I  m.  20  —  L.  I  m.  5i. 

5°  Un  tableau  représentant  Vénus  et  l'Amour  sur  une 
coquille,  appuyée  sur  la  teste  d'un  dauphin;  figures  plus 
de  i5  à  16  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds  6  pouces  et 
demi  sur  2  pieds  et  demi  de  large;  de  forme  ovale;  dans 
sa  bordure  dorée. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  4^3 

6°  —  Vénus  à  sa  toilette  et  l'Amour  debout  auprès  d'elle, 
tenant  son  arc  et  prenant  une  flèche  dans  son  carquois; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Ménagerie. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  à  la  date  du  ii  janvier  lyoS, 
l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative  à  ces  deux  tableaux  :  «  Au  sieur 
Boulogne  l'aîné  pour  deux  tableaux  qu'il  a  faits  et  posez  à  la  Ménagerie 
du  château  de  Versailles,   i,ooo  livres  »  [Guitfrey.  t.  IV.  col.  ii83]. 

Mentionnés  à  la  Ménagerie  par  Piganiol  de  la  Force. 

Actuellement  tous  les  deux,  au  musée  de  F"ontainebleau  :  H.  o  m.  84  — 
L.  o  m.  60. 


70  Un  tableau  représentant  un  saint  Louis  à  genou.K 
devant  un  autel,  offrant  une  couronne  d'espines  ;  figure 
de  demi-nature  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  9  pouces  sur 
4  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée;  ceintré  à  oreille 
par  le  haut. 

Donné  par  le  Roy  au  R.  P.  de  La  Rue.,  le  14  juin  ij  10. 

L'ordonnance  de  paiement  suivante,  en  date  du  9  août  1682,  vise  sans 
doute  ce  tableau  :  «  Aux  Boulognes,  pour  deux  tableaux  pour  la  chapelle  du 
chasteau  (de  Versailles),  600  livres  »  [Guitrrey.  t.  II.  col.  209]. 

Mentionné  par  Paillet  (lôgS)  [P.].  —  En  1706,  dans  la  chapelle  du  châ- 
teau de  Versailles  [Mans.  6]. 

8°  Un  tableau  représentant  Bacchus  sur  un  char,  tiré 
par  des  panthères,  et  le  vieux  Silène,  monté  sur  un  âne  qui 
suit  le  char,  et  plusieurs  figures  de  20  à  22  pouces  ;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  7  pouces  sur  4  pieds  10  pouces  de 
large  ;  dans  sa  bordure  non  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Ce  tableau,  ainsi  que  le  suivant,  faisaient  partie  d'une  suite  commandée  à 
Bon  Boulogne  pour  la  décoration  de  Trianon,  comme  !e  prouve  la  pièce 
suivante  (A.  N.  O'  1794)  (i). 

(i)  Pour  le  paiement  de  ces  tableaux,  voir  le  précédent  n°  i. 


444  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

<i  Sujets  des  huit  tableaux  que  Boulogne  l'aisné  doit  peindre  dans  la 
chambre  n"  22,  représentant  les  fables  de  Bacchus,  par  ordre  de  Monsei- 
gneur de  Louvois; 

«  Premièrement,  dans  le  tableau  qui  est  sur  la  porte  du  costé  de  la  che- 
minée sera  représenté  Mercur  qui  apporte  le  petit  Bacchus  nouveau  né 
pour  estre  nourri  et  élevé  par  les  Nimphes. 

«  Secondement,  le  grand  tableau  suivant  qui  est  sur  la  cheminée  repré- 
sentera l'arrivé  de  Bacchus  à  Thèbes,  lequel  est  receu  de  tous  les  peuples 
avec  grande  joie  et  grande  fcste  (en  marge  :  posé). 

«  Troisièmement,  dans  le  troisième  tableau,  pareille  au  dessu  do  porte, 
sera  représenté  Penthée,  défait  par  les  Bacchantes  pour  son  impiété  envers 
Bacchus. 

«  Le  quatrième  tableau,  qui  est  un  des  deux  vis-à-vis  les  croisée,  repré- 
sentera Alcithoé  et  ses  sœurs  travaillant  pendant  la  feste  de  Bacchus  et 
pour  ce  sujet  par  luy  puni  et  tranformé  en  chauve-souris,  leurs  toiiles  et 
tous  leurs  ouvrages  en  lierre  et  en  fueilles  de  vigne. 

«  Le  cinquième,  qui  est  ausi  vis-à-vis  la  croisée,  représentera  Bacchus 
qui  donne  à  Ariadne  sa  famé  le  régale  de  ses  Faunes  et  Bacchantes  après 
ses  nopces. 

«  Dans  le  sixième  tableau,  qui  est  pareille  au  dessus  de  porte,  sera 
représenté  Silène  pris  par  les  paysans  de  Phrygie  et  mené  tout  chargé  de 
couronnes  au  Roy  Midas. 

«  Le  septième  tableau  représentera  comme  l'on  porte  la  statue  de  Bacchus 
autour  des  vignes  avec  grande  solemnité  et  rejouisance;  ce  tableau  sera 
vis-à-vis  celuy  qui  est  sur  la  cheminée. 

«  Le  huitième  tableau,  qui  est  sur  la  porte  à  l'opposite  du  premier,  dont 
j'ay  parlé,  représentera  comme  Midas  ramène  Silène  à  Bacchus,  et  Bacchus 
pour  le  récompenser  luy  dit  que  tout  ce  qu'il  toucheroit  seroit  or.  » 

Et,  à  la  suite  de  cette  pièce,  on  relève  les  notes  suivantes  :  «  i3  mars  1689, 
surseoir,  un  commencé  à  retoucher  [et  après  ces  mots,  cette  mention 
additionnelle  du  i"  septembre  lôgS  :  «  fort  avancé  c'est  la  nourriture  de 
Bacchus,  il  pourroit  le  livrer  la  semaine  prochaine  »],  deux  ébauchés  prest 
à  retoucher,  sujets  de  Bacchus  »;  —  «  1°  septembre  lôgS,  il  a  receu 
600  livres  sur  deux  tableaux  livrés  et  sur  ceux-cy  ».  —  Autre  note  de  la 
même  date  :  «  posé  le  triomphe  de  Bacchus  ». 

Mentionné  par  Paillet  (1693)  [P.]. 

A  Meudon  en  lySS,  où  il  est  ainsi  annoncé  dans  le  cabinet  ovale  :  «  Un 
dessus  de  porte  représentant  le  triomphe  de  Baccus  par  Boulogne  l'aîné; 
Baccus  sur  son  char  tiré  par  deux  tigres,  précédé  de  deux  Baccantes  et  suivy 
du  père  Silène  monté  sur  un  âne;  sur  la  droitte  un  autel  de  sacrifice  près 
duquel  est  un  bélier;  derrière  l'autel  une  colonne  cannelée,  entourée  d'une 
guirlande  de  fleurs  »  [Meud.  33].  —  Se  trouvait  encore  à  Meudon  en  1775 
[Meud.  75]. 


ECOLE    FRANÇAISE 


445 


Actuellement  au  musée  de  Caen,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'État  en  1872, 
et  porté  aux  inconnus  de  l'école  française  ;  H.  i  m.  28  —  L.  i  m.  80. 

//  sied  d'ajouter  à  cette  série  le  tableau  suivant,  omis  par  Bailly,  et  qui 
est  annoncé  ainsi  dans  l'inventaire  de  Méudon  de  i  y 33  [Meud.  65]  : 

Un  passage  d'Horace  qui  dit  que  sans  la  bonne  chère 
Vénus  se  refroidit;  sur  la  gauche  du  tableau  on  voit  Bac- 
cus  qui  presse  une  grape  de  raisin  dans  une  coupe 
qu'une  Flore  tient;  auprès  d'elle,  une  Cérès  qui  la 
regarde;  dans  le  fonds,  sous  une  treille,  il  y  a  buffet 
dressé;  dans  le  milieu  du  tableau,  en  bas,  il  y  a  deux 
petits  enfans  qui  semblent  demander  à  boire,  ils  sont 
couchés  sur  un  tigre.  Hauteur  :  4  pieds  9  pouces;  lai'- 
geiir  :  4  pieds  un  pouce. 

Ajppartemetit  de  feu  Monseigneur.  Antichambre  (i). 

Se  trouvait  encore  en  1775  à  Meudon  [Meud.  75]  (2). 


Louis  de  BOULOGNE  le  jeune 


1°  Un  tableau  représentant  rAnnonciation  de  la  Vierge 
devant  un  prie-Dieu,  au  bas  duquel  l'on  voit  une  petite 
corbeille  garnie  de  pelottes  de  laine  blanche  et  d'autres 
couleurs;  au  dessus  le  Saint  Esprit  parait  au  milieu  d'une 
gloire  d'anges,  et  l'ange  Gabriel  sur  des  nuées  ;  figures 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  10  pieds  10  pouces  sur 
6  pieds  9  pouces  de  large;  à  oreilles  par  le  haut;  dans  sa 
bordure  dorée  (3). 

Versailles.  Chapelle. 

(i)  Voir  les  précédents  n"'  8  et  i. 

(2)  On  retrouve  enfin  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  à  l'actif  de  Bon 
Boulogne,  l'ordonnance  de  paiement  suivante,  en  date  du  2  juin  1679  :  «  A 
Boulogne,  peintre,  pour  son  paiement  d'un  tableau  de  l'Histoire  des  Géans 
de  4  pieds  en  carré.  35o  livres  w  [Guiffrcy.  t.  I.  col.  i23o]. 

(3)  Pour  le  paiement  de  ce  tableau,  voir  le  n"  i  de  l'article  de  Bon 
Boulogne,  p.  441 . 


44^  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Mentionné  par  Piganiol  de  la  Force  dans  la  chapelle  de  Versailles. 
Nettoyé  et  restauré  au  prix  de  12  livres  par  Martin  en  1789  (A.  N.  O'  igSi). 
Actuellement  dans  la  chapelle  du  château  de  Versailles. 

2°  Un  tableau  représentant  Minerve  assise  et  appuyée 
sur  un  pieddestal  où  est  posé  le  buste  de  François  I^^; 
d'un  côté  paroissent  deux  enfans  qui  travaillent  à  la  pein- 
ture, et  trois  enfans  de  l'autre  qui  étudient  les  mathéma- 
tiques, avec  plusieurs  livres  et  instrumens;  figures  de 
petite  nature  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  et  demi  sur  7  pieds 
I  o  pouces  de  large  ;  de  forme  ovale  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

3°  —  Flore  couronnée  par  Zéphire,  accompagné  de  deux 
enfans,  dont  l'un  tient  une  corbeille  de  fleurs  et  l'autre  un 
feston;  figures  de  demi  nature;  ayant  de  hauteur  7  pieds 
sur  5  pieds  2  pouces  de  large  ;  de  forme  ovale  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Fontainebleau.  Galerie  de  François  /«^ 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  les  ordonnances  de  paiement 
suivantes  relatives  à  ces  tableaux  : 

Exercice  ijoi  :  14  aout-3o  octobre,  800  livres  pour  deux  tableaux  pour 
la  galerie  de  François  I"  [GuifFrey.  t.  IV.  col.  782]. 

Exercice  1702  :  26  février-3o  juillet,  parfait  payement  des  2,000  livres, 
montant  de  ces  deux  tableaux  [ibid.  col.  897]. 

Mentionnés  à  Fontainebleau  à  la  fin  du  xvii«  siècle  [Font.  s.  d.]. 

Restaurés,  en  1753,  par  la  veuve  Godefroid  et  Colin,  dont  voici  le  mé- 
moire :  «  A  plusieurs  tableaux  des  petits  appartemens  de  Fontainebleau, 
les  avoir  nettoyés  et  ôté  les  blancs  chansis.  Plus,  au  tableau  peint  par 
M.  Boullogne  de  dessus  la  cheminée  de  la  galerie  des  Réformés,  avoir 
employé  huit  journées  à  deux  personnes  à  le  restaurer,  192  livres  »  (A.  N. 
O'  1933).  —  Le  n"  2,  signalé  à  Fontainebleau  par  d'Argenville.  —  Le  n°  3, 
au  magasin  de  la  Surintendance  en  1784  [D.  R.].  —  Le  n»  2,  restauré  à 
nouveau,  en  1786,  par  Martin,  dont  voici  le  mémoire  :  «  Fontainebleau. 
Avoir  netoyé  et  peint  des  allonges  à  un  tableau  allégorique  de  Louis  de 
Boulogne,  qui  a  été  replacé  dans  la  gallerie  des  Réformés,  24  livres  » 
(A.  N.  O'   1931). 

Le  n"  2,  actuellement  au  musée  de  Fontainebleau  :  H.  i  m.  80  —  L.  2  m.  3o. — 
Signé:  Boulogne  le  jeune.  —  Dans  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Lou- 
vre, on  relève,  en  marge  du  n»  3,  cette  note,  mise  par  Villni  :  «  1239  M.  R.  » 


F.COLE    FRANÇAISE 


447 


4°  Un  tableau  représentant  l'Esté  par  Cérès,  avec  des 
petits  enfans  et  des  gerbes  de  bled,  sur  un  fond  de 
paysage;  figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  8  pieds 
sur  6  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Salon  de  Marly. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  1 1  octobre-20  dé- 
cembre 169g,  l'ordonnance  suivante,  relative  à  ce  tableau  :  «  Au  sieur 
Boulogne  le  jeune,  pour  le  tableau  qu'il  peint  représentant  l'Esté,  1,000  li- 
vres »  [Guiifrey.  t.  IV.  col.  478]. 

En  1733  dans  le  salon  de  Marly  [Mari.  33],  où  Piganiol  de  la  Force  le 
signale  également. 

5°  Un  tableau  représentant  Vénus  et  les  Amours  qui 
arrêtent  Adonis  qui  paroit  aller  à  la  chasse,  sur  un  fond 
de  paysage  ;  figures  de  demi-nature  ;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  sur  4  pieds  8  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

6°  —  Vénus  couchée  sur  une  draperie  bleue,  l'Hymen  la 
caresse  et  deux  Amours  se  jouent  avec  un  singe  [lire  : 
cygne]  dans  l'eau,  sur  un  fond  de  paysage;  figures  de 
demi-nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  10  pouces  sur 
5  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Trianon. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  7  novembre  1688, 
l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative  à  ces  tableaux  :  «  A  Boulogne 
le  jeune,  acompte  de  deux  tableaux  qu'il  peint  pour  la  chambre  des  Jeux 
à  Trianon,  600  livres  »  [Guiffrey.  t.  III.  col.  89]  (i). 

Signalés  par  Paillet  (lôgS)  [P.].  —  iVlentionnés  à  Trianon  en  1741 
[Tri.  41],  et  par  Piganiol  de  la  Force. 

Le  n"  5,  actuellement  au  grand  Trianon,  n"  61,  avec  attribution  à  Bon 
Boulogne  :  H.  i  m.  73  —  L.  i  m.  89.  —  Dans  l'exemplaire  de  l'inventaire 
Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge  du  n"  6,  cette  note,  mise  par 
Villot  :  «  450"  ». 

(1)  Pour  le  parfait  payement,  voir  le  n"  i  de  l'article  de  Bon  Boulogne, 
p.  441. 


448  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

70  Un  tableau  qui  représente  Apollon,  qui  montre  à 
Hyacinte  à  jouer  de  la  lire,  sur  un  fond  de  paysage  ;  figures 
de  16  à  18  pouces;  ayant  de  hauteur  3  pieds  4  pouces  sur 

2  pieds  9  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée  ;  de  forme 
ovale. 

8°  —  Apollon  qui  prolonge  les  années  de  la  fille  de 
Glauque  autant  qu'il  y  a  de  grains  de  sable  dans  sa  main, 
sur  un  fond  de  paysage;  de  mêmes  dimensions  que  le 
précédent  (i). 

Trianon. 

Mentionnés  à  Trianon  en  1741  [Tri.  41],  et  par  Piganiol  de  la  Force.  — 
En  1760,  le  n°  7  dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments  à  l'hôtel  de  la 
Surintendance,  le  n°  8  au  magasin  de  la  Surintendance,  sous  ce  titre  : 
Apollon  et  la  Sibylle  de  Cumes  [J.].  —  Les  deux  au  magasin  de  la  Surin- 
tendance en  1784  [D.  R.]. 

Actuellement,  tous  les  deux,  au  musée  de  Fontainebleau,  sous  les  n"  71 
et  70  :  H.  I  m.  10  —  L.  o  m.  90.  —  Signés  :  Boulogne  le  jeune. 

9°  Un  tableau  représentant  Europe  enlevée  par  Jupiter 
transformé  en  taureau,  sur  un  fond  de  paysage  ;  figures  de 
24  à  26  pouces  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  4  pouces  sur 

3  pieds  4  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Le  Roy  l'a  donné  à  Madame  la  Duchesse  d'Orléans,  le 
12  novembre  lyoj. 

10° —  Jupiter  transformé  en  taureau,  caressé  par  Eu- 
rope, sur  un  fond  de  paysage;  figures  de  24  à  26  pouces; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  6  pouces  sur  5  pieds  3  pouces  de 
large;  dans  sa  bordure  non  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Ces  deux  tableaux  avaient  été  commandés  à  l'artiste  pour  décorer  l'esca- 
lier de  Trianon,  comme  l'atteste  le  rapport  suivant  de  Boulogne  le  jeune 
(.\.  N.  O-  1974)  : 

«  Le  sujet  que  je  prand  pour  les  tableaux  que  je  dois  faire  pour  l'escallier 
de  Trianon  est  tiré  du  second  livre  des  Métamorphoses  d'Ovide. 

(i)  Voir  le  n°  i  de  l'article  de  Bon  Boulogne,  p.  441. 


ECOLE    FRANÇAISE 


449 


i3°  fable. 


«  Jupiter,  ayant  vcu  Europe,  fille  du  Roy  Agénor,  se  divertire  et  jouer  avec 
ses  compagnes  sur  le  bord  de  la  mer  autour  de  quelque  troupeaux,  fut 
charmé  de  sa  beauté,  se  changea  en  taureau  pour  l'enlever  et  traversa  la 
mer  et  l'emporta  jusque  dans  l'isle  de  Crète. 

Premier  sujet. 

«  Dans  le  premier  et  plus  grand  tableau  je  feré  Europe  caressant  le  tau- 
reau et  ses  compagnes  qui  la  veulle  mettre  dessu  après  avoir  fait  des  festons 
et  guirlandes  de  fleure  don  il  orne  la  teste  et  le  corp  du  taureau.  Se  sujet 
me  parois  assé  agréable  à  trester. 

«  Dans  le  second  je  peindre  Europe  qui  est  enlevez  par  le  taureau  et  déjà 
avancé  en  mer  avec  de  petit  Amour  qui  le  guide,  et  ses  compagnes  pareste- 
ron  sur  le  bord  de  la  mer  surprize  et  afligé  de  sont  ravisement.  Je  croit  que 
ses  deux  sujets  ne  seront  pas  desagréable  à  peindre.  » 

On  lit  à  la  suite  les  notes  suivantes  :  «  i3  mars  1689  :  Surseoir,  n'y  en 
ayant  point  d'achevés  ;  sujets  d'Europe.  Un  commancé  à  retoucher,  l'autre 
seullement  ébauché.  »  —  «  i  septembre  iGgS  ;  Receu  5oo  livres  sur  un 
grand  tableau  livré  et  sur  ccux-cy.  » 

Voici,  d'autre  part,  le  mémoire  de  l'artiste,  relatif  à  ces  deux  tableaux 
(A.  N.  O-  1964). 

«  Mémoire  de  deux  tableaux  que  Boulogne  le  jeune  a  faits  pour  les  petits 
appartemens  du  château  de  Trianon  par  ordre  de  M.  le  marquis  de  Villa- 
cerf,  Surintendant  des  Batimens  du  Roy,  représentant  le  sujet  de  la  méta- 
morphose d'Europe,  fille  du  Roy  Agenor,  ravie  par  Jupiter  changé  en  tau- 
reau. 

«  Premièrement. 

«  Le  premier  tableau  représente  Europe  sur  le  bord  de  la  mer  avec  ses 
compagnes  ou  suivantes  qui  sont  autour  du  taureau  qui  s'est  couché  sur 
l'herbe.  Europe  s'assié  dessus  et  le  caresse  de  peur  qu'il  ne  lui  fasse  du 
mal,  ses  compagnes  la  soutiennent  et  luy  aydent  à  s'asseoir,  une  met  des 
guirlandes  autour  des  cornes  et  du  col  du  taureau,  d'autres  cueillent  encore 
des  fleurs  et  marquent  par  leur  atitudc  de  la  surprise  de  voir  cet  animal  si 
doux  et  aprivoisé.  Ce  tableau  a  5  pieds  et  demi  de  longueur  sur  2  pieds  et 
demi  de  largeur.  Il  y  a  six  figures  qui  ont  chacune  près  de  2  pieds  de 
hauteur,  un  fond  de  paysage  fort  riche  et  aussi  quelques  troupeaux  qui 
paissent,  pour  ce 

Somme  demandée  :  1,200  livres.  Modération  :  700 

«  Le  deuxième  tableau  représente  encore  Europe  comme  elle  est  ravie  et 
enlevée.  Elle  est  déjà  en  mer  ;  ses  compagnes  sont  sur  le  bord  qui  sont 
tort  affligée  et  marquent  beaucoup  d'étonnement  de  perdre  ainsi  leur 
maîtresse.  Europe  de  son  côté  marque  aussi  beaucoup  de  douleur  et  la 
peui  fait  qu'elle  se  tient  à  une  des  cornes  du  taureau,  mais  l'amour  de 
Jupiter  la  conduit.  Ce  tableau  a    3  pieds  4  pouces  de  longueur  et  2  pieds 

29 


450  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

et  demi  de  hauteur  :  il  a  cinq  figures  et  deux  Amours;  les  figures  sont 
à  peu  près  de  la  grandeur  de  l'autre  tableau  et  le  fond  du  paysage  fort 
riche    aussi.  Pour   ce 

Somme  demandée  :  i,ioo  livres.  Modération  :  600 


Total.  Somme  demandée  :  2,3oo  livres.  Modération  :  1,200 

«  Je  sousigné  Conseiller  du  Roy,  Contrôleur  général  des  Baiimens  et  jar- 
dins de  S.  M.,  certifie  que  le  sieur  Boulogne  a  fait  pour  le  service  du  Roy 
les  deux  tableaux  mantionés  en  ce  mémoire,  qui  ont  été  mis  en  place  au 
dessus  des  portiques  du  petit  passage  qui  monte  aux  appartemens  de 
Trianon  sous  Bois  à  Trianon.  Faict  à  Versailles  le  i5  septembre  1697.  Signé 
Le  Febvre.  » 

Le  paiement  de  ces  tableaux  est  en  date  du  ib  septembre  1697  :  «  Au 
sieur  Boulogne  le  cadet,  peintre,  pour  deux  tableaux  qu'il  a  faits  et  posez 
à  Trianon,  représentant  l'Enlèvement  d'Europe.  1,200  livres  »  [Guiffrey.  t.  IV. 
col.  i5o,  210]. 

Signalés  par  Paillet  (1695)  [P.J. 

Le  n"  g,  en  1760,  au  magasin  de  la  Surintendance  [J.],  et  en  1784,  dans 
la  sixième  pièce  de  cet  hôtel,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  ou 
remettre  au  magasin  »  [D.  R.]. 


1 1°  Un  tableau  représentant  Vénus  qui  donne  les  armes 
à  Enée  ;  figures  de  i  5  à  1 6  pouces  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
6  pouces  et  demi  sur  2  pieds  et  demi  de  large  ;  de  forme 
ovale;  dans  sa  bordure  dorée. 

12"^  —  Vénus  qui  fait  forger  les  armes  d'Enée;  de 
mêmes  dimensions  et  forme  que  le  précédent. 

Ménagerie. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  11  janvier  1703 
l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative  à  ces  tableaux  :  «  Au  sieur 
Boulogne  le  jeune,  pour  deux  tableaux  qu'il  a  faits  et  posez  à  la  Ménagerie, 
1,000  livres  »  [Guiffrey.  t.  IV.  col.  ii83]. 

Signalés  à  la  Ménagerie  par  Piganiol  de  la  Force. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
de  ces  tableaux,  ces  notes  au  crayon  :  «  i53i  "  —  1707"  ». 


ÉCOLE    FRANÇAISE  45  î 

i3°  Un  tableau  représentant  sainte  Thérèse  et  un  ange 
qui  tient  une  flèche  ardente  ;  figures  de  demi  nature  ;  ayant 
de  hauteur  4  pieds  9  pouces  sur  4  pieds  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Le  Roy  l'a  donné  à  la  paroisse  du  village  de  Montreuïl, 
le  23  aoust  i-j  10. 

Fait  en  1682  (i). 

Mentionné  par  Paillet  (1695)  [P.].  —  En  1706,  dans  la  chapelle  du  château 
de  Versailles  [Mans.  6]. 


14"  Un  tableau  représentant  deux  Muses,  dont  Tune  est 
habillée  de  bleu,  tenant  une  lire  ;  figures  de  26  à  2  7  pouces  ; 
ayant  de  hauteur  22  pouces  sur  i5  à  16  pouces  de  large; 
de  forme  ovale  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

i5°  —  une  sphère  de  26  à  27  pouces;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  7  pouces  sur  3  pieds  un  pouce  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée  (2). 

Trianon. 

Le  n"  14,  en  1722,  dans  le  cabinet  de  la  duchesse  de  Bourgogne,  à  Ver- 
sailles [Bail.  22].  —  Le  n°  i5,  signalé  pour  la  première  fois  dans  l'in- 
ventaire de  170g,  et  mentionné  à  Trianon  en  1741  [Tri,  41],  ainsi  que  par 
Piganiol  de  la  Force. 


Il  faut  ajouter  à  cette  série  les  deux  tableaux  suivants,  omis  dans  l'inven- 
taire de  i']og,  et  qui  sont  ainsi  décrits  par  Jacques  Bailly  dans  Vinventaire 
de  Meudon  en  i  y  3 3  [Meud.  33]  : 

Céphale  et  Procrisse  qui  donne  un  dard  à  son  mary; 
elle  a  le  bras  gauche  étendu  et  la  main  appuyée  sur  une 
levrette  qu'elle  semble  caresser;  dans  le  haut  du  tableau,  il 


(1)  Voir  le  n°  7  de  l'article  de  Bon  Boulogne. 

(2)  Voir  le  n"  i  de  l'article  de  Bon  Boulogne. 


^.52  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

paroit  un  Amour  qui  porte  le  flambeau  de  rhymen.  Hau- 
teur, 4  pieds;  largeur  3  pieds  6  pouces. 
Appartement  de  Monseigneur.  Salle  du  billard. 

Abigaïl,  femme  de  Nabab,  vêtue  d'une  robe  jaune  avec 
une  draperie  bleue^  qui  vient  présenter  des  vivres  à  David  ; 
quatre  autres  figures  de  la  suitte  avec  des  mannes  chargé 
de  munitions;  sur  la  gauche,  David  et  trois  soldats, 
dont  l'un  tient  un  drapeau,  l'autre  une  pique.  Hauteur 
3  pieds  3  pouces;  largeur  i  pieds  4  pouces;  ovale. 

Cabinet  de  Madame  de  Maintenon. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  les  ordonnances  de  paiement 
suivantes,  relatives  à  ces  deux  tableaux  : 

Exercice  ijoo  :  14  mars-7  novembre  :  "  A  Boulogne  le  jeune,  acompte 
de  deux  tableaux  qu'il  fait  pour  le  cabinet  de  Madame  de  Maintenon  (à 
Meudon)  représentans  Céphule  et  Procris,  1,000  livres  »  [Guiflrey.  t.  VI. 
col.  675]. 

Exercice  ijoi  :  27  mars.  «  parfait  paiement  des  1,400  livres  montant  de 
ces  deux  tableaux  »  [ibid.  col.  791]. 

Ils  furent  livrés  tous  deux  en  1700  [Meud.  s.  d.]. 

Ces  deux  tableaux  mentionnés,  au  commencement  du  xvin"  siècle,  à 
Meudon,  comme  appartenant  à  Monseigneur;  le  tableau  de  Ccphale 
signalé  comme  ayant  été  primitivement  ovale  et  de  3  pieds  10  pouces  sur 
3  pieds  6  pouces  de  large.  [Meud.  s.  d.].  —  A  Meudon  également  en  1773 
[Meud.  75]. 


Mademoiselle  BOULOGNE  (1) 


1°  Un  tableau  représentant  un  Trophée  d'armes  com- 
posé d'un  casque,  d'un  bouclier,  d'un  sabre  enrichi  de 
pierreries,  d'une  écharpe  blanche  et  bleue  entrelassée  et 
un  bout  de  rideau;  ayant  de  hauteur  3  pieds  et  demi  sur 
4  pieds  2  pouces  de  large  ;  ceintré  par  le  haut. 

(1)  .le  donne  l'indication   donnée  par  Bailiy;  Piganiol  porte  ces  tableaux 
à  l'actif  de  Madeleine  Boulogne. 


ECOLE    FRANÇAISE  45..-> 

2°  —  un  casque  sur  lequel  il  y  a  une  plume  blanche 
proche  une  cuirasse  et  des- pistolets;  de  mêmes  dimen- 
sions que  le  précédent. 

3°  —  des  tambours,  [des  casques]  (i)  et  autres  armes; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  et  demi  sur  4  pieds  2  pouces  de 
large;  ceintré  par  le  haut. 

4°  —  des  timbales,  des  trompettes  et  un  casque  avec  une 
plume  rouge  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

5°  —  des  trophées  d'instrumens  de  musique,  meslez  de 
livres  et  de  fleurs;  de  mêmes  dimensions. 

6°  —  des  instrumens  et  des  livres  d'architecture,  et  un 
vase  de  fleurs;  de  mêmes  dimensions. 

7°  —  des  instrumens  de  mathématiques;  de  mêmes 
dimensions. 

8°  —  une  sphère,  des  instrumens  de  musique  "sur  un 
carreau  de  velours  rouge,  proche  une  basse  de  viole; 
de  mêmes  dimensions. 

Versailles.  Appartement  de  Madame  la  duchesse  de 
Bourgogne. 

Mentionnés  par  Paillet  (1695)  [P.].  —  Signalés  par  Piganiol  de    la  Force 
dans  l'appartement  de  la  Reine,  à  Versailles. 

Actuellement  quatre  de  ces  tableaux  sont  au  château  de  Versailles,  dans 
le  salon  de  la  Reine. 


//  convient  d'ajouter  à  cette  série   les  tableaux  suivants  mentionnés  aux 
Tuileries  dans  un  autre  inventaire  [Tuil.  66]  ; 

Un  buste  du  Roy,  peint  de  marbre  sur  un  fond  d'or,  un 
esquisse  d'un  tableau,  un  dessein  et  des  livres  apuyez  et 
une  palette  chargée  de  couleurs  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
6  pouces  sur  4  pieds  un  pouce  de  large  ;  ceintré  par  en 
haut. 

[i)  Mot  ajouté  dans  Tinventaire  Paillet  [P.]. 


454  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Un  sphère  demi  couverte  d'une  draperie  verte,  un  livre 
et  plusieurs  instrumens  de  matématique  auprès;  de 
mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Deux  basses  de  violon,  un  luth  et  des  livres  de  musi- 
que; de  mêmes  dimensions. 

Une  lyre,  une  harpe  et  plusieurs  autres  instruments  de 
musique  ;  de  mêmes  dimensions. 

Antichambre  du  grand  appartement  du  Roy. 


Antoine  COYPEL 


1°  Un  tableau  représentant  Esther  évanouie  en  présence 
d'Assuérus  qui  la  soutient  d'un  côté,  et  deux  femmes  de 
l'autre;  figures  de  20  à  22  pouces;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  2  pouces  sur  4  pieds  2  pouces  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles .  Cabinet  des  tableaux. 

Ce  tableau  fut  très  probablement  donné  par  l'auteur  à  Louis  XIV;  on 
relève,  en  effet,  aux  Comptes  des  Bâtiments,  à  l'exercice  1697,  les  ordon- 
nances de  paiement  suivantes  :  «  22  septembre  :  au  sieur  Coypel  fils,  peintre, 
par  gratification  en  considération  d'un  tableau  dont  il  a  fait  présent  à  Sa 
Majesté,  2,000  livres  »  [Guiffrey.  t.  IV.  col.  i5o-2io].  —  «  i5  septembre  :  à 
Petit,  doreur,  pour  la  dorure  d'une  bordure  de  tableau  fait  par  le  sieur 
Coypel,  représentant  la  Reyne  Esther,  placé  dans  le  cabinet  du  Roy  à  Ver- 
sailles, 60  livres  »  [ibid.,  col.  187]. —  «  1 5  septembre:  au  sieur  Hulot,  sculp- 
teur, pour  la  menuiserie  et  sculpture  d'une  bordure  en  bois  qu'il  a  fait  pour 
le  tableau  peint  par  le  sieur  Coypel  fils,  représentant  la  Reyne  Esther, 
120  livres  »  [ibid.,  col.   188]. 

Signalé  par  Paillet  (lôgS)  (i)  [P.]  au  magasin,  avec  cette  note  :  (entré  du) 
«  16  janvier  1698  »  [Mag.  96]. 

(i)  Ajouté  assurément  après  la  rédaction  de  l'inventaire. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  45  5 

Restauré  par  Colins  en  ijSo  (A.  N.  O'   1934  ^).  —  Mis  ensuite  au  Luxem- 
bourg. —  Au  Louvre  en  1785  [Louv.  85]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  170  :  H.  i  m.  o5  — L.  i  m  3g. 


2°  Un  tableau  représentant  le  Printemps  par  Zéphire  et 
Flore  et  des  enfans;  figures  comme  nature  ;  ayant  de  hau- 
teur 8  pieds  sur  6  pieds  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Salon  de  Marly. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  des  ii  octobre  — 
20  décembre  1699,  l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative  à  ce  tableau  : 
«  Au  sieur  Coypei  fils,  pour  le  tableau  qu'il  a  peint  représentant  le  Prin- 
temps, 1,000  livres  »  [GuifFrey.  t.  IV.  col.  478]. 

Signalé  à  Marly  en  1733  [Mari.  33],  et  par  Piganiol  de  la  Force. 

Dans  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
de  ce  tableau,  cette  note  au  crayon  :  «  1708°?  ». 

3°  Un  tableau  représentant  Apollon  et  Daphné,  et  plu- 
sieurs figures  de  20  à  22  pouces  ;  ayant  de  hauteur3  pieds 
3  pouces  sur  4  pieds  et  demi  de  large  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

La  pièce  suivante  (A.  N.  O'  1794)  vise  ce  tableau,  qui  faisait  partie  d'une 
série,  qui  ne  dut  pas  être  achevée  : 

i<  Sujets  des  tableaux  pour  la  pièce  n»  25  de  Trianon. 

«  Querelle  d'Apollon  et  de  l'Amour  (petit  tableau). 

«  Apollon,  tout  fier  de  la  victoire  qu'il  venoit  de  r'emporter  sur  le  serpent 
Python,  qu'il  avoit  tué  d'un  coup  de  flèche,  rencontra  l'Amour  et  trouva 
mauvais  qu'il  eût  des  armes  et  le  brava,  mais  ce  petit  Dieu  le  menaça  de 
s'en  vanger. 

«  Apollon  et  Daphné  (grand  tableau,  pose). 

"  Apollon,  amoureux  de  Daphné,  la  poursuit  longtemps  inutillement,  mais 
cette  Nimphe,  se  sentant  lasse,  implora  le  secours  de  son  père,  le  tlcuvc 
Penée,  qui  la  changea  en  laurier. 

«  Apollon  en  berger  (petit). 

«  Apollon  amoureux  d'une  jeune  nymphe  nommée  Issé,  se  déguise  en 
berger  pour  mieux  réussir  dans  ses  amours. 

«  Apollon  dans  son  palais  (grand). 

«  Phaéton  va  trouver  Apollon  dans  son  palais  et  luy  demande  la  conduitte 
de  son  char. 


456  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

«  Apollon  au  Pariuisse  (grand). 

M  Apollon,  au  milieu  des  Muses,  leur  ordonne  de  célébrer  la  gloire  de 
Louis  le  Grand. 

«  Apollon  et  Leucothoé  (petit). 

«  Apollon  estant  devenu  amoureux  de  l'Eucothoé,  prit  la  forme  de  sa  mère 
et  l'alla  trouver  la  nuit  lorsqu'elle  travailloit  au  millieu  de  deux  filles  qui 
riioient  avec  elle,  mais  les  ayant  fait  retirer  et  estant  demeuré  seul  avec 
cet  objet  de  ses  vœux,  ce  dieu  reprit  sa  forme  naturelle  et  luy  déclara  sa 
passion. 

«  Apollon  banny  du  ciel  par  Jupiter  (grand). 

«  Après  que  Jupiter  eut  foudroyé  Esculape,  Apollon  en  courroux,  ne  pou- 
vant se  vanger  sur  le  maistre  des  Dieux,  tua  les  Siclopes  qui  avoient  forgé 
les  foudres;  mais  Jupiter  indigné  le  bannit  des  cieux. 

«  Apollon  dérobé  par  Mercure  (petit). 

«  Apollon  en  colère  contre  Mercure  qui  luy  avoit  dérobé  les  troupeaux  qu'il 
gardoit  pour  Admet  pendant  son  exil,  alla  trouver  Maya  et  se  plaignit  à 
elle  du  larcein  de  son  fils;  mais  cette  Nymphe  ne  le  voulant  pas  croire,  ils 
se  contestèrent,  pendant  laquelle  contestation  Mercure  sauitat  légèrement 
sur  répaulie  d'Apollon  et  luy  déroba  son  arc  et  son  carquois,  mais  ce  Dieu 
qui  s'en  apperccut  ne  put  s'empescher  d'en  rire.  » 

A  la  suite  de  cette  pièce,  on  relève  les  notes  suivantes  :  «  i3  mars  1689, 
celuy  de  Coypel  le  fils  représentant  Apollon  et  Daphné  est  achevé.  Il  y  en 
a  trois  autres  ébauchés.  M.  de  Villacerf  a  dit  que  le  Roy  prendra  celuy  qui 
est  fait  et  qu'il  faut  surseoir  l'achèvement  des  autres  jusqu'à  nouvel  ordre.  » 
—  «  rr  septembre  1693.  il  a  receu  200  livres  sur  ceux-cy  seulement.  » 

On  relève  à  ce  sujet,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  les  paiements  sui- 
vants : 

Exercice  1688  :  28  novembre,  200  livres,  acompte  des  tableaux  qu'il  fait 
pour  Trianon  [Guiflrey.  t.  III.  col.  89]. 

Exercice  i68g  :  24  avril,  3oo  livres,  acompte  de  huit  tableaux  qu'il  fait 
pour  Trianon-sous-Bois  [id.  col.  287]. 

Exercice  i6g6  :  10  janvier,  parfait  paiement  de  2,600  livres  pour  huit 
tableaux  pour  Trianon,  la  paroisse  de  Versailles  et  Saint-Cyr  [id.  t.  IV. 
col.  141,  2o3]. 

Signalé  par  Paillet  (iGgS)  [P.] 

Mentionné  ainsi  par  Jacques  Baiily,  en  1733,  dans  une  chambre  du  château 
neuf  de  iMeudon  :  «  Apollon  poursuivant  Daphnée;  à  ses  pieds  une  Nayade 
qui  luy  tend  les  bras,  un  petit  Amour  renversé;  à  gauche,  un  rocher  d'où  il 
sort  une  chutte  d'eau;  au  pied,  le  fleuve  Pénée  assis  et  appuyé  sur  sa  urne 
du  bras  droit;  sur  la  droite,  deux  Nayades  couchées,  dont  l'une  a  le  bras 
gauche  à  moitié  dans  l'eau,  deux  Amours  en  l'air,  sur  un  fond  de  paysage; 
hauteur  3  pieds  un  pouce;  largeur  4  pieds  8  pouces  »  [Mcud.  33J.  —  A 
Mcudon  également  en  1775  [Meud.  70]. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  45/ 

4°  Un  tableau  représentant  Zéphire  et  Flore,  un  petit 
Amour  qui  tient  un  flambeau  allumé;  figures  de  demi 
nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds  6  pouces  sur  3  pieds 
9  pouces  de  large;  de  forme  ovale;  dans  sa  bordure  dorée. 

Trianon. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  l'ordonnance  de  paiement 
suivante,  relative  à  ce  tableau  :  «  26  février  1702.  Au  sieur  Coypel  le  fils, 
pour  le  tableau  qu'il  a  fait  pour  Trianon,  représentant  Flore  et  Zéphire. 
1,000  liv.  »  [Guiffrey.  t.  IV.  col.  85 1]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  à  Trianon. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  lyS  :  H.  i  m.  40  —  L.  i  m.  20. 

5°  Un  tableau  représentant  Vénus  et  l'Amour  dans  une 
coquille  portée  par  trois  Tritons,  assez  proche  d'un  autre 
petit  Amour  porté  par  un  dauphin;  figures  de  1 5  à 
16  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds  8  pouces  et  demi  sur 
2  pieds  4  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Ménagerie. 

Il  faut  joindre  à  ce  numéro  le  tableau  suivant,  omis  par  Bailly,  et  men- 
tionné ainsi  à  l'inventaire  de  l'joô  (O'  kjjo)  : 

5°  bis —  un  jeune  homme  sur  un  dauphin,  jouant  de  la 
lyre,  et  deux  Nayades  auprès;  figures  de  9  à  10  pouces; 
ayant  de  hauteur  18  pouces  sur  22  pouces  et  demi  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée;  ovalle. 

Versailles.  Ménagerie. 

On  relève  dans  les  Comptes  des  Bâtiments  les  ordonnances  de  paiement 
suivantes,  relatives  à  ces  tableaux  : 

Exercice  I/02  :  ig  janvier  lyoS  :  5, 000  livres,  acompte  des  tableaux  faits 
pour  le  Roy  et  qui  ont  été  posez  à  plusieurs  endroits  du  château  de  Versailles 
et  à  la  xMénagerie  [Guitfrey.  t.  IV.  col.  827]. 

Exercice  i  jo5  :3i  janvier  1706:  1,200  livres,  acompte  des  tableaux  posez 
à  Versailles,  à  la  Ménagerie  et  à  Meudon  en  1700,  1701  et  1702  [ibid. 
col.  ii83J. 

Actuellenient,  tous  les  deux,  au  musée  de  Compiègnc,  avec  attribution  à 
Nocl-Nicoias  Coypel  :  le  n°  5.  II.  o  m.  86 —  L.  o  m.  86,  de  forme  ronde;  — 
le  n"  3  bis,  Arion  et  le  dauphin  :  H.  o  m.  8b  —  L.  o  m.  73,  de  forme  ovale. 


458  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

6"  Un  tableau  représentant  Rébecca  au  puits  avec  ses 
compagnes,  recevant  les  présents  d'Eliézer,  serviteur 
d'Abraham;  figures  de  i8  à  20  pouces;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  g  pouces  sur  3  pieds  2  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy, 

Exécuté  probablement  entre  1700  et  1702  (i). 

Signalé  par  Piganiol  de  la  Force  à  Versailles,  dans  le  cabinet  du  billard. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  171.  H.  i  m.  25  —  L.  i  m.  o5. 

70  Un  tableau  représentant  des  Ambassadeurs  du  Maroc 
appuyez  sur  une  table;  une  figure  est  sur  le  derrière 
habillée  à  la  françoise  de  8  à  9  pouces;  ayant  de  hauteur 
10  pouces  et  demi  sur  8  pouces  de  large;  peint  sur  bois; 
dans  sa  bordure  dorée. 

8°  —  une  femme  qui  pose  sa  main  sur  un  petit  chien,  et 
un  More  sur  le  devant  qui  tient  un  panier  de  fruits,  qu'un 
singe  embrasse;  figures  d'environ  10  pouces;  ayant  de 
hauteur  9  pouces  et  demi  sur  7  pouces  et  demi  de  large  ; 
peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly.  Appartement  haut. 

Ces  deux  tableaux,  signalés  ainsi,  en  1733,  à  M«»4«n  dans  le  logement  de 
mademoiselle  de  Clermont  :  «  Les  ambassadeurs  du  Maroc,  l'un  vêtu  de 
blanc,  l'autre  de  vert,  deux  maroquins  derrière  eux  et  un  François  vêtu  de 
bleu  qui  semble  les  aller  introduire.  »  —  «  Une  petite  femme,  vêtue  de  bleu, 
tenant  dans  ses  bras  une  petite  barbette,  un  nègre  avec  deux  plumes  rouges, 
tenant  une  corbeil  de  fruitsi  un  tapis  d'étoffe  d'or  doublé  de  vert  avec  frange 
d'or  »,  et  en  marge  :  «Angola  nègre  trompette  du  feu  roy  avec  sa  maîtresse  ». 
Les  dimensions  données  sont  de  10  pouces  et  demi  sur  i3  pouces  de  large: 
le  n»  8  avait  été  d'abord  mentionné  comme  une  «  assez  bonne  copie  d'après 
Gérard  Dov  »  [Metrd.  33].  —  Ces  deux  tableaux  se  trouvaient  toujours  à 
Meudon  en  1775  [Meud.  75].  —  Mentionnés,  en  1784,  par  Du  Rameau  dans 
la  neuvième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  avec  cette  note  (1788)  : 
"  laver  et  vernir  »  [D.  R]. 

(i)  Voir  les  précédents  n°'  5  et  5  bis. 

^  r      f 


ÉCOLE    FRANÇAISE  459 

Actuellerpent,  le  n"  7  au  musée  de  Versailles  :  H",  o  m.  279  —  L. 
o  m.  217  (i);  —  le  n"  8  au  Louvre,  n»  172,  sous  ce  titre  :  «  Une  jeune  fille 
caressant  un  chien  ».  H.  o  m.  3o  —  L.  o  m.  22. 

//  convient  d'ajouter  à  cette  série  le  tableau  suivant,  dont  voici  le  mé- 
moire [A.  N.  O'  ig68)  : 

«  Mémoire  des  tableaux  qui  ont  été  faits  pour  Meudon  par  ordre  de 
Monseigneur  Mansart,  qu'il  faut  ajouter  à  l'inventaire  du  bureau  de  la 
Surintendance  qui  sont  à  présent  à  la  garde  du  sieur  Paillet,  16  may  1700  : 

«  Alceste  au  sorty  des  Enfers  est  reconnu  par  son  mary, 
par  M.  Coypel  le  fils;  ovale  ;  hauteur  3  pieds  lo  pouces  ; 
largueur  3  pieds. 

«  Salon.  » 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  les  ordonnances  de  paie- 
ment suivantes,  relatives  à  ce  tableau  : 

Exercice  i-joo  :  14  mars-7  novembre  :  600  livres  sur  un  tableau  que 
Coypel  le  fils  fait  pour  le  salon  de  Meudon,  représentant  Alceste  [Guifïrey. 
t.  IV,  col.  675]. 

Exercice  jjoi:  5  juin  :  parfait  payement  de  800  livres,  prix  de  ce  ta- 
bleau  [ibid.,  coi.  791]. 


François  VERDIER 


1"  Un  tableau  représentant  l'Assomption  de  la  Vierge 
en  présence  des  Apôtres  ;  figures  comme  nature  ;  ayant 
de  hauteur  10  pieds  sur  6  pieds  et  demi  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Trianon.  Chapelle. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  à  la  date  des  3o  mai-23  no- 
vembre 1688,  l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative  à  ce  tableau  : 
«  A  Verdier,  peintre,  acompte  d'un  tableau  qu'il  fait  pour  la  chapelle  de 
Trianon,  35o  livres  «  [Guiffrey.  t.  III,  col.  go]. 


(i)  Voir  sur  ce  tableau  un  article  de  M.  J.  Marquât  de   Vassclol  dans  la 
Revue  de  l'Art  ancien  et  moderne  (août  1898). 


460  INVENTAIRE    GÉN1;RAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Mcniionnc  par  Paillet  (i6g5)  [P.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  908  :  H.  3  m.  25  —  L.  2  m.  60. 

2°  Un  tableau  représentant  Borée  qui  enlève  Oritie,  en 
présence  de  ses  compagnes  qui  paroissent  effrayées  ; 
figures  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  9  pieds  5  pouces 
sur  6  pieds  6  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

3°  —  Junon  qui  vient  trouver  Thétis  et  l'Océan  pour 
les  consoler  de  l'infidélité  de  Jupiter,  accompagné  de  Tri- 
tons et  de  Nayades  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  pré- 
cédent. 

Trianon. 

Signalés  par  Paillet  (lôgS)  [P.]. 

Mentionnés  à  Trianon  par  Piganiol  de  la  Force.  —  En  1760,  au  magasin 
de  la  Surintendance  [J.]. 

Le  n"  2,  actuellement  au  musée  de  Compiègne  :  H.  3  m.  i  7  —  L.  2  m.  12. 
—  Dans  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
du  n"  3,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  1019"  ». 

4°  Un  tableau  représentant  Jupiter  sur  un  nuage  qui 
admire  la  beauté  d"Io,  proche  un  fleuve  endormi  ;  figures 
de  16  à  18  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds  sur  3  pieds 
de  large  ;  dans  sa  bordure  non  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

5°  —  Junon  attachant  les  yeux  d'Argus  à  la  queue  de 
son  paon  ;  figures  de  2  5  à  26  pouces  ;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  3  pouces  sur  4  pieds  et  demi  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

6°  —  Junon  en  colère  menaçant  la  nymphe  Echo; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Trianon. 

7°  —  Junon,  Iris  et  Jupiter  ;  de  mêmes  dimensions  que 
le  n"  4. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  46  I 

8°  —  lo  changée  en  vache  et  amenée  par  ses  sœurs  au 
fleuve  son  père;  figures  de  demi-nature;  ayant  de  hau- 
teur 5  pieds  3  pouces  sur  6  pieds  4  pouces  de  large  ;  dans 
sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

90 —  Argus  qui  emmène  la  vache  lo  de  devant  son 
père  et  ses  sœurs  ;  figures  de  demi-nature;  ayant  de  hau- 
teur 5  pieds  3  pouces  sur  4  pieds  de  large;  il  a  été  re- 
haussé de  5  pouces  et  remployé  de  3  pouces  sur  sa  lar- 
geur; dans  sa  bordure  non  dorée. 

Versailles.  Appartement  de  M.  le  duc  de  Berry. 

10°  —  Jupiter  sur  un  nuage  avec  Minerve  et  Mercure  ; 
de  mêmes  dimensions  que  le  n°  8. 

11°  —  Mercure  qui  endort  Argus;  de  mêmes  dimen- 
sions que  le  n°  4. 

12°  —  lo  adorée  sous  le  nom  d'Isis  par  les  Phrygiens  ; 
figures  de  16  à  18  pouces  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  sur 
3  pieds  et  demi  ;  dans  sa  bordure  non  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

La  note  suivante  (A.  N.  O'  1794),  relative  à  la  décoration  de  Trianon, 
vise  spécialement  ces  tableaux  : 

«  Le  sieur  Verdier  en  fait  neuf;  les  sujets  sont  les  amours  de  Jupiter  et 
d'Io  :  il  en  a  livré  trois,  un  prest  à  livrer,  les  autres  ne  sont  pas  commen- 
cés; on  luy  a  dit  qu'il  peut  continuer  ». 

Et  en  marge  ;  «  il  a  receu  35o  livres  pour  crayons  et  toiles  ». 

On  ne  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  qu'une  seule  ordonnance 
de  paiement,  spécialement  relative  à  cette  commande  :  «  23  janvier  1689: 
A  Verdier,  peintre,  acompte  des  tableaux  qu'il  fait  pour  Trianon,  200  li- 
vres »  [Guiffrey.  t.  111,  col.  287]. 

Signalés  par  Paillet  (1695)  [P.]. 

Piganiol  de  la  Force  les  mentionne  à  Trianon.  —  Le  n"  9,  en  1760,  dans 
le  salon  du  directeur  des  Bâtiments,  à  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.]  et,  en 
1784,  au  magasin  [D.  R.].  —  Le  n°  10,  en  1783,  au  Louvre  »  [Louv.  85].  — 
Dans   l'exemplaire   de  l'inventaire    Bailly,  du  Louvre,  on  relève  ces  notes, 


462  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX   DU    ROY 

datant  du  xviii"  siècle,  en  marge  des  n"»  4  et  7  :  «  Appartement  de  M.  de 
Noailles.  Augmenté  de  4  pouces  par  le  haut  »;  en  marge  des  n"'  11  et  12  : 
«  Cabinet  de  M.  le  duc  de  Noailles.  Dessus  de  porte  ». 

Actuellement,  le  n°  5  au  musée  de  Compiègne  :  H.  i  m.  27  —  L.  i  m.  46; 

—  le  n"  6  au  musée  de  Saint-Brieuc,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en  1872  : 
H.  I  m.  27  —  L.  I  m.  46  ;  —  le  n»  9  au  grand  Trianon  :  H.  2  m.  21  — 
L.  I  m.  3o;  —  les  n<"  1 1  et  12  au  Louvre,  sous  les  n°=  910  et  91 1  :  H.  o  m.  70 

—  L.  I  m.  (i). 


13"  Un  tableau  représentant  Vénus  que  l'on  coëffe,  vou- 
lant arrester  Adonis;  figures  de  demi  nature;  ayant  de 
hauteur  5  pieds  2  pouces  sur  4  pieds  9  pouces  de  large, 
rehaussé  de  i5  pouces  par  le  haut  et  par  le  bas  de  cinq; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Appartement  de  Madame  la  duchesse  de 
Berry. 

14°  —  la  Naissance  d'Adonis;  un  Satire  tient  une  chè- 
vre, et  plusieurs  figures  de  demi  nature;  ayant  de  hauteur 
5  pieds  9  pouces  sur  6  pieds  5  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée;  rehaussé  d'un  pied  par  le  haut  et  ren- 
doublé  sur  sa  largeur  de  18  pouces. 

Versailles.  Appartement  de  Monseigneur  le  duc  de 
Berry. 

15"  —  Vénus  sur  un  nuage,  avec  deux  cygnes  (2)  et  un 
Amour;  il  paroit  au  dessus  un  fleuve  et  une  Nayade,  et 
Adonis  qui  tient  un  chien;  figures  de  demi  nature;  ayant 
de  hauteur  5  pieds  9  pouces  sur  6  pieds  2  pouces  de 
large;  dans  sa  bordure  non  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Signalés  par  Paillet  (1695)  avec  ces  notes  ;  pour  le  n»  i3  :  «  Livré  à  Tria- 
non  le  20  janvier  1696  »;  pour  les  n"  14  et  i5  :  «  livrés  à  Trianon  le  9  dé- 
cembre i6g8  »  [P.] . 

(i)  En  avril  1867,  un  tableau  de  Verdier,  intitule  «  Mercure  s'envolant 
après  avoir  coupé  la  tête  à  Argus  »,  était  placé  au  Luxembourg,  dans  le 
cabinet  du  secrétaire  du  Sénat. 

(2)  Sur  l'exemplaire  de  1722,  il  y  a  «  des  cygnes  ». 


ÉCOLE    FRANÇAISE  403 

Se  trouvaient,  en  1760,  le  n°  i3  dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments, 
les  n"^  14  et  i5  au  magasin  de  la  Surintendance  [J.],  et  tous  les  trois,  en 
1784,  au  magasin  de  la  Surintendance  [D.  R.J. 

Actuellement,  les  n"'  1 3  et  14  au  Grand  Trianon,  n"  67  et  62  :  H.  2  m.  21 
—  L.  I  m.  78.  et  I  m.  89.  —  Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du 
Louvre,  on  relève,  en  marge  du  n°  i5,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Vil- 
lot  :  «  1672  M.  R.  ». 


16°  Un  tableau  représentant  la  Visitation  de  la  sainte 
Vierge  à  sainte  Élizabeth,  où  paroit  saint  Joseph  et  saint 
Joachim  ;  figures  de  petite  nature;  ayant  de  hauteur 
5  pieds  7  pouces  sur  4  pieds  10  pouces;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Il  convient  d'ajouter  à  cette  liste  le  tableau  suivant  mentionné  par  Paillet 
{1695)  [P.]  : 

La  Fuite  en  Egipte;  hauteur  5  pieds  10  pouces;  largeur 
4  pieds  10  pouces. 
//  a  été'  donné  par  le  Roy  à  la  paroisse  du  Roulle. 


Hyacinthe  RIGAUD 


1°  Un  tableau  représentant  le  portrait  du  Roy  en  pied, 
vêtu  de  son  manteau  royal,  doublé  d'hermine;  figure 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  8  pieds  6  pouces  sur 
6  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Grand  appartement  du  Roy. 

L'ordonnance  de  paiement  suivante,  en  date  du  16  septembre  1702,  vise 
ce  tableau  et  les  deux  suivants  :  «  Au  sieur  Rigault,  peintre  ordinaire  du 
Roy,  pour  deux  grands  portraits  du  Roy  en  pied,  avec  l'esquisse  en  petit 
desdits  portraits,  comme  aussy  du  portrait  en  pied  du  Roy  d'Espagne,  qu'il 
a  faits  pendant  la  présente  année,  10,000  livres  »  [GuifFrey.  t.  IV.  col.  827]. 

MenSonné  par  Piganiol  de  la  Force  dans  la  salle  d'Apollon.  —  Restauré, 
en    1788,  par  le    peintre   Godefroid,  dont  voici  le  mémoire  :  «  Pour  avoir 


464  INVENTAIRE    GÉNÉRÂT.    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

applati  les  cloches  dont  étoit  rempli  le  portrait  de  Louis  XIV  par  Rigaud, 
et  l'avoir  nétoyé  et  verni,  48  livres  »  (A.  N.  O'  193 1). 

Actuellement  au  Louvre,  n"  781  :  H.  2  m.  75  —  L.    i    m.  y6.  —  Signé  : 
Peint  par  Hyacinthe  Rigaud.  i  ■/O  i . 


2°  Un  tableau  représentant  le  portrait  du  Roy  d'Es- 
pagne, en  pied,  la  main  appuyée  sur  sa  couronne  posée 
sur  un  tapis  de  brocard  d'or;  figure  comme  nature; 
ayant  de  hauteur  7  pieds  sur  4  pieds  8  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée  (1). 
Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Se  trouvait  à  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760,  dans  la  troisième  pièce 
[.!.],  et,  en  1784,  dans  la  quatrième  pièce,  avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et 
vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n"  782  :  H.  2  m.  70  —  L.  i  m.  55. 

3°  Un  tableau  représentant  le  portrait  du  Roy  en  pied, 
vêtu  de  son  manteau  royal  double  d'hermine,  qui  avoit  été 
destiné  pour  envoyer  en  Espagne;  figure  comme  nature 
et  pareil  au  premier;  ayant  de  hauteur  8  pieds  6  pouces 
sur  6  pieds  de  large;  il  y  avoit  une  bordure  dorée  qui  a 
été  mise  à  une  copie  du  même  portrait  du  Roy,  que  M.  le 
marquis  Dantin  a  fait  porter,  par  ordre  du  Roy,  à  Madame 
de  Mantoue  à  Vincennes,  le  i3  may  1709  (2). 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Se  trouvait  au  magasin  de  la  Surintendance  en  1760  [J.]  et  en  1784  [D.  R.]. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
de  ce  tableau,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  2401   M.  R.  ». 


(1)  Voir  l'ordonnance  de  paiement  du  précédent  n°   i. 

(2)  Id. 


F.coLF,  francaisf:  465 


François  DE   TROY 


Un  tableau  représentant  le  portrait  de  M'""-'  la  Dauphine 
de  Bavière  (i),  en  pied,  vestue  de  son  manteau  royal;  sa 
main  est  appuyée  sur  la  couronne  de  France  qui  est  posée 
sur  une  table,  couverte  d'un  tapis  de  velours  rouge; 
figure  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  7  pieds  sur 
5  pieds  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Signalé  par  Paillet  (lôgS)    [P.],  dans   le  cabinet  de   l'appartement    de  la 
Reine  [V.]. 

Quitte   la  Surintendance,  en    lyBy,    pour  être  place  au   Louvre,  dans  la 
galerie  d'Apollon  [S.]. 


Guy  Louis  VERNANSAL 


Un  tableau  représentant  Diane  entourée  de  ses  Nym- 
phes, qui  change  Actéon  en  cerf;  figures  d'environ  1 8  pou- 
ces ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  1 1  pouces  sur  3  pieds 
2  pouces  de  large. 

Ménagerie. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  i"  octobre  1703, 
l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative  à  ce  tableau  :  «  Au  sieur  Vcr- 
nansal,  peintre,  pour  un  tableau  qu'il  a  fait  et  pose  à  la  Ménagerie  de  Ver- 
sailles, représentant  la  Métamorphose  d'Actéon,  5oo  livres  »  [Guiffrey. 
t.  IV,  col.  962]. 

Piganiol  de  la  Force  le  mentionne  à  la  Ménagerie. 


j)  11  s'agit  ici  de  Maric-Annc-Christinc-V'ictoire  de   Bavière,  Dauphine. 

3o 


466  INVENTAIRE    GKNKRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 


Charles-François  POERSON 


1°  Un  tableau  représentant  un  Concert  de  musique  dans 
lequel  paroit  une  femme,  habillée  de  jaune  et  de  blanc,  qui 
joue  du  luth  ;  figures  de  petite  nature  ;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  9  pouces  sur  2  pieds  3  pouces  de  large  ;  de  forme 
ovale  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

2°  —  la  Dispute  de  Neptune  et  de  Minerve  en  présence 
des  dieux  ;  il  paroit  un  cheval  sur  le  devant  et  un  ollivier  ; 
figures  de  g  à  lo  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds  2  pou- 
ces sur  2  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Ménagerie. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  3  août  1704,  l'or- 
donnance de  paiement  suivante,  relative  à  ces  tableaux  :  «  A  Poërson, 
peintre,  pour  deux  tableaux  qu'il  a  faits  et  qui  ont  été  posés  dans  l'appar- 
tement de  Madame  la  duchesse  de  Bourgogne  à  la  Ménagerie,  en  1700, 
1,000  livres  »  [Guitfrey.  t.  IV.  col.  1071]. 

Le  n"  I,  en  1760,  se  trouvait  au  magasin  de  la  Surintendance  [J.].  —  En 
1764,  il  fut  placé  chez  M""  Victoire  (A.  N.  O'  1909).  —  Le  n"  2  est  inscrit 
aux  inventaires  de  1706  [Mans.  6]  et  de  1708  [Mans.  8]  au  nom  de 
Blanchard  ;  Bailly,  dans  son  inventaire  de  1709,  le  porte  à  la  fois  à  l'actif 
de  Blanchard  (i)  puis  de  Poërson,  et  cette  indication  est  reproduite  dans 
l'inventaire  de  1722  [Bail.  22].  —  Piganiol  de  la  Force,  qui  le  signale  à  la 
Ménagerie,  le  donne  au  seul  Poërson. 

Le  n"  2,  actuellement  au  musée  de  Fontainebleau  :  H.  o  m.  40  —  L.  0  m.  66. 

3°  Un  tableau  représentant  un  saint  Louis  à  genoux 
devant  la  couronne  d'épines  qui  est  posée  sur  un  autel,  et 
deux  enfans  de  chœur  tenant  chacun  un  flambeau  allumé  ; 
figures  plus  de  demi-nature  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  sur 
4  pieds  de  large;  ceintré  à  oreille  par  en  haut  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

(i)  Voir  le  n»  6  de  l'article  de  Gabriel  Blanchard,  p.  417. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  467 

4°  — la  Sainte  Trinité;  figures  plus  de  demi-nature; 
ayant  de  hauteur  5  pieds  5  pouces  sur  4  pieds  2  pouces 
de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Fontainebleau .  Graîide  Chapelle. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  les  ordonnances  de  paie- 
ment suivantes,  relatives  à  ces  tableaux  : 

Exercice  lyoi  :  14  août-3o  octobre,  600  livres  pour  deux  tableaux  qu'il 
fait  pour  la  chapelle  du  château  de  Fontainebleau  [Guiffrey.  t.  IV.  col.  782]. 

Exercice  1702  :  26  février,  200  livres  pour  ces  deux  tableaux  qui  sont 
faits  [ibid.,  col.  897]. 

Ces  deux  tableaux  sont  mentionnés  dans  l'inventaire  de  Fontainebleau  du 
commencement  du  xviii"  siècle  [Font.  s.  d.]. 


//  convient  d'ajouter  à  cette  liste  le  tableau  suivant,  omis  par  Bailly  dans 
l'inventaire  de  170g,  et  ainsi  décrit  par  Jacques  Bailly  dans  l'inventaire 
de  Meudon  de  i  j33  : 

La  Reine  de  Saba  qui  apporte  des  présens  à  Salomon, 
dont  un  nègre  tient  un  bassin  d'or  ;  sur  la  gauche  une 
fille  qui  porte  un  vase  du  même  métal.  Hauteur  :  3  pieds 
4  pouces  ;  largeur  :  3  pieds;  ovale. 

Cabinet  de  Madame  de  Maintenon. 

[Meud.  33]. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  5  juin  1701, 
l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative  à  ce  tableau  :  «  Au  sieur  Poër- 
son,  peintre,  parfait  paiement  de  700  livres  pour  le  tableau  qu'il  a  fait  et 
posé  [au  château  de  Meudon  en  1700]  représentant  Salomon  »  [Guiffrey. 
t.  IV,  col.  791]. 


Alexandre  UBELESKI,  dit  ALEXANDRE 


1°  Un  tableau  représentant  Minerve  qui  change  Arachné 
en  araignée;  figures  de  10  à  12  pouces;  ayant  de  hauteur 
22  pouces  sur  17  pouces  et  demi  de  large;  ceintré  par  le 
haut;  dans  sa  bordure  dorée. 


^GS  TNVENTAinF    GKNKRAL    DES    TAFiLKArX    DV    ROY 

2°  —  Arachné  qui  fait  voir  ses  ouvrages  de  tapisserie  à 
Minerve;  figures  de  1 1  à  12  pouces;  de  mêmes  dimen- 
sions que  le  précédent. 

Ménagerie. 

Ces  deux  tableaux  sont  mentionnés  par  Piganiol  de  la  Force  à  la  Ménagerie. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
de  ces  tableaux,  ces  notes  au  crayon,  mises  par  Villot  :  «  1489".  1620°». — 
L'un  d'eux  fut  envoyé  à  Fontainebleau,  le  24  juillet  1S61. 

//  convient  d'ajouter  à  cette  liste,  le  tableau  suivant,  omis  par  Bailly,  dans 
l'inventaire  de  170g  et  ainsi  décrit  dans  l'inventaire  de  Meiidon  de  iy33: 

Les  filles  de  Jcthro,  dont  une  fille  couchée  vêtue  d'une 
draperie  bleue,  ayant  une  jeune  fille  sur  ses  genoux;  sur  la 
droitte,  Moyse  derrière  un  puits  qui  chasse  les  bergers,  sur 
un  fond  de  paysage.  Hauteur  :  3  pieds  2  pouces;  largeur  : 
2  pieds  4  pouces  ;  ovale. 

Cabinet  de  Madame  de  Maintenon. 

[Meud.  33]  : 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  i"  octobre  170?, 
l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative  à  ce  tableau  :  «  Au  sieur 
Alexandre,  peintre,  parfait  payement  de  600  livres,  à  quoy  monte  le  tableau 
qu'il  a  fait  pour  le  cabinet  de  Madame  de  Maintenon  à  Meudon,  repré- 
sentant les  Filles  de  Jétro  »  [Guiffrey.  t.  IV .  col.  962.  676]. 


Jean  Baptiste  MONNOYER,  dit  BAPTISTE 


I"  Un  tableau  représentant  des  fleurs  dans  une  cuvette 
d'argent,  posée  sur  un  tapis  bîeu,  brodé  d'un  brocard 
rouge;  avant  3  pieds  2  pouces  de  diamètre. 

2"  —  des  fleurs  dans  un  vase,  et  une  porcelaine  auprès, 
posée  sur  un  tapis  verd;  ayant  de  hauteur  3  pieds  7  pouces 
sur  3  pieds  2  pouces  de  large. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  469 

3"  —  des  fleurs  dans  une  corbeille,  avec  deux  buires 
d'argent  posées  sur  un  tapis  de  brocard;  ayant  de  hauteur 
4  pieds  8  pouces  sur  3  pieds  5  pouces  de  large. 

4°  —  des  fleurs  dans  un  vase  d'or  et  agate,  et  une  jatte 
de  porcelaine  auprès,  remplie  de  fruits,  proche  un  perro- 
quet; ayant  de  hauteur  3  pieds  8  pouces  sur  3  pieds 
2  pouces  de  large. 

5°  —  des  fleurs  dans  une  cuvette  d'or  posée  sur  un 
tapis  bleu  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  sur  3  pieds  9  pouces 
de  large. 

6° —  une  cuvette  d'or  remplie  de  fleurs,  posée  sur  un 
tapis  verd  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  un  pouce  sur  2  pieds 
10  pouces  de  large. 

7°  —  une  cassolette  d'or  posée  sur  son  pied,  et  un  tapis 
fleurdelysé  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  5  pouces  sur  3  pieds 

2  pouces  de  large. 

8"  —  un  vase  de  bronze  rempli  de  fleurs,  posé  sur  une 
plinte  où  est  représenté  un  bas-relief;  ayant  de  hauteur 

3  pieds  8  pouces  sur  3  pieds  de  large. 

90  —  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs,  posé  sur  une  plinte, 
et  un  tapis  de  brocard;  de  mêmes  dimensions  que  le 
précédent. 

Chaville. 

10° —  une  jatte  remplie  de  fleurs,  posée  sur  un  tapis  d'or; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  9  pouces  sur  2  pieds  8  pouces  de 
large. 

I  1°  —  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs,  posé  sur  un  tapis 
violet;  ayant  de  hauteur  3  pieds  7  pouces  sur  2  pieds 
8  pouces  de  large. 

i2'3 —  un  vase  d'argent  rempli  de  fleurs,  posé  sur  un 
tapis  d'or  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  7  pouces  sur  4  pieds 
et  demi  de  larae . 


4/0  INVENTAIRE    GENERAL   DES   TABLEAUX    DU    ROY 

I  3°  —  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs,  posé  sur  tapis  violet 
à  fleurs  d'argent;  ayant  de  hauteur  3  pieds  6  pouces  sur 
2  pieds  2  pouces  de  large. 

14°  —  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs,  posé  sur  un  tapis 
verd  et  or;  ayant  de  hauteur  3  pieds  8  pouces  sur  20  pou- 
ces de  large. 

i5°  —  un  vase  rempli  de  fleurs,  posé  sur  un  tapis  cra- 
moisy  et  or  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  7  pouces  sur  4  pieds 
7  pouces  de  large. 

16°  —  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs,  posé  sur  un  tapis 
d'or  à  fleurs  rouges;  ayant  de  hauteur  3  pieds  9  pouces 
sur  3  pieds  10  pouces  de  large. 

170  —  un  vase  de  marbre  rempli  de  fleurs^  posé  sur  un 
tapis  d'or  à  fleurs  rouges;  ayant  de  hauteur  4  pieds  en 
quarré. 

18°  —  un  vase  d'or  posé  sur  une  plinte  de  pierre  ;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  et  demi  sur  4  pieds  7  pouces  de  large. 

19° —  un  vase  d'argent  posé  sur  une  plinthe,  proche 
une  colonne  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  un  pouce  sur  4  pieds 
de  large. 

20° —  une  cuvette  d'argent  remplie  de  fleurs,  posée  sur 
un  tapis  d'or,  proche  un  perroquet  posé  sur  un  pied  d'estal 
qui  est  derrière;  ayant  de  hauteur  4  pieds  et  demi  sur 
4  pieds  3  pouces  de  large. 

21°  —  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs,  posé  sur  une  plinte, 
et  un  perroquet  rouge  sur  une  autre  plinte  ;  ayant  de  hau- 
teur 4  pieds  et  demi  sur  4  pieds  4, pouces  de  large. 

22°  —  une  guirlande  de  fleurs  en  ovalle;  dans  le  millieu 
est  peint  l'Annonciation  de  la  Vierge  par  La  Fosse; 
figures  d'environ  i5  pouces;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
sur  3  pieds  9  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 


j.\ 


ECOLE    FRANÇAISE 


471 


230  —  des  fruits  posés  sur  une  plinte,  proche  une 
orloge  et  une  porcelaine  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
5  pouces  sur  3  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marljr.  Appartement  haut. 

24°  —  un  vase  de  marbre  garni  d'or,  rempli  de  fleurs, 
posé  sur  un  appuy  de  pierre;  ayant  3  pieds  9  pouces  en 
quarré. 

25°  —  un  vase  d'or  enrichy  d'un  bas-relief,  remply  de 
fleurs,  posé  sur  un  tapis  verd  à  fleurs  d'argent  ;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  et  demi  sur  4  pieds  et  demi  de  large. 

26"^  —  des  fleurs  dans  un  vase  d'or  posé  sur  une  plinte 
brutte;  ayant  de  hauteur  3  pieds  un  pouce  sur  4  pieds  et 
demi  de  large. 

27°  —  des  fleurs  dans  un  vase  d'or  posé  sur  un  tapis 
rouge  à  fleurs  d'or;  ayant  3  pieds  10  pouces  en  quarré. 

Marly.  Garde-meuble . 

28°  —  une  corbeille  remplie  de  fleurs,  posée  sur  un  tapis 
gris  de  lin  bordé  d'or  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  7  pouces 
sur  3  pieds  5  pouces  et  demi  de  large;  ceintré  par  le  haut. 

29°  —  des  fleurs  dans  une  cuvette,  posée  sur  un  piédes- 
tal; sur  le  derrière  paroit  un  Terme  de  grisailles;  ayant  de 
hauteur  5  pieds  8  pouces  sur  4  pieds  3  pouces  de  large. 

Versailles.  Garde-meuble. 

3o<'  —  une  corbeille  remplie  de  fleurs,  posée  sur  un 
tapis  bleu;  ayant  de  hauteur  2  pieds  sur  3  pieds  2  pouces 
de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Appartement  de  Madame  de  Maintenon . 

31°  —  des  fleurs  sur  un  piédestal  et  des  fruits  au  bas, 
avec  un  rideau  dans  le  coin;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
10  pouces  sur  4  pieds  et  demi  de  large. 


4/2  INVENTAIRE    GENERAL    DES   TABLEAUX    DU    ROY 

32"  —  des  fleurs  dans  un  panier,  posé  sur  un  piédestal, 
au  bas  duquel  l'on  voit  des  fruits  et  une  buire  d'or;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  3  pouces  sur  4  pieds  et  demi  de  large. 

33°  —  des  fleurs  dans  un  panier  posé  sur  une  balus- 
trade, et  un  tapis  de  Turquie  derrière,  où  l'on  voit  un  vase 
rempli  d'œillets;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

34°  —  des  raisins  sur  un  morceau  d'architecture,  et  au 
bas  sont  des  poires  de  bon-crétien  avec  d'autres  raisins  et 
un  vase  de  marbre;  de  mêmes  dimensions. 

35° —  une  cassolette  d'argent  et  deux  urnes  de  porce- 
laine remplies  de  fleurs,  posées  aux  deux  costez  sur  un 
tapis  vert,  et  dans  le  fond  un  tapis  rouge  brodé  d'or  ; 
de  mêmes  dimensions. 

36°  —  des  fleurs  dans  un  vase  d'or  posé  sur  un  tapis, 
proche  un  perroquet  blanc;  de  mêmes  dimensions. 

37°  —  des  melons  et  autres  fruits  sur  un  morceau  d'ar- 
chitecture ;  de  mêmes  dimensions. 

Versailles.  Appartement  des  Princes. 

38°  —  un  vase  rempli  de  fleurs,  posé  sur  un  pieddestal, 
au  bas  duquel  l'on  voit  des  fruits;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  6  pouces  sur  2  pieds  9  pouces  de  large  ;  de  forme 
ovalle. 

3g°  —  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs,  posé  sur  un  tapis 
rouge  ;  ayant  3  pieds  5  pouces  de  diamètre. 

40°  —  un  vase  rempli  de  fleurs  ;  ayant  2  pieds  1 1  pouces 
de  diamètre. 

Versailles.  Appartement  de  Monseigneur  le  duc  de 
Bourgogne. 

41° —  un  vase  rempli  de  fleurs;  de  mêmes  dimensions 
que  le  précédent. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  478 

42°  —  des  fleurs  et  deux  chiens  sur  un  carreau  ;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  3  pouces  sur  4  pieds  et  demi  de  large. 

Versailles.  Appartement  des  Princes. 


43°  —  un  bocal  rempli  de  fleurs  ;  ayant  de  hauteur 
I  5  pouces  sur  1 2  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

44"  • —  un  bocal  rempli  de  fleurs,  posé  sur  une  plinte,  où 
paroit  la  réverbération  d'une  croisée  ;  de  mêmes  dimen- 
sions que  le  précédent. 

Versailles.  Appartement  de  Madame  la  duchesse. 

45'^  —  des  fleurs  dans  une  jatte  d'or,  un  vase  auprès  et 
un  chandelier  garny  d'une  bougie;  de  mêmes  dimensions 
que  le  n°  32. 

46°  —  un  vase  d'or  et  un  d'argent  avec  des  fleurs,  sur  un 
morceau  d'architecture;  de  mêmes  dimensions  que  le 
n°  32. 

47°  —  un  vase  de  porcelaine  garny  de  deux  ances  d'or, 
d'où  pendent  deux  festons  attachez  à  un  masque  qui  est 
au  milieu  posé  sur  un  tapis  de  velours  rouge  couvrant 
une  plinte,  avec  un  bout  de  rideau  sur  un  fond  de  ciel  ; 
de  mêmes  dimensions  que  le  n°  32. 

48°  —  des  fleurs  dans  un  vase  de  marbre  gris,  dans  le 
milieu  duquel  est  un  masque,  posé  sur  un  tapis  violet  et 
brodé  d'or,  couvrant  une  plinte,  et  un  rideau  violet  avec 
des  fleurs  d'or,  sur  un  fond  de  ciel;  de  mêmes  dimensions 
que  le  n"  32. 

490  —  des  fleurs  dans  une  Jatte  de  marbre  jaune,  une 
buire  d'or  derrière,  et  sur  le  devant  un  chandelier  d'argent 
avec  une  petite  flgure,  posez  sur  un  tapis  bleu,  garni  d'une 
frange  d'or  couvrant  une  plinte,  où  sont  deux  flgures  en 
bas-relief,  et  dans  le  fond  un  rideau  cramoisy  ;  de  mêmes 
dimensions  que  le  n»  32. 


474  INVENTAIRK    GENERAL   DES    TABLEAUX    DU    ROY 

5o°  —  des  fleurs  dans  une  jatte  de  porcelaine,  posée  sur 
un  tapis  bleu  brodé  d'or,  couvrant  un  piédestal,  et  dans  le 
fond  un  rideau  d'étoffe  d'or;  de  mômes  dimensions  que 
le  no  32. 

5  1°  —  des  fleurs  dans  un  vase  de  marbre,  sur  lequel  l'on 
voit  une  petite  figure  posée  sur  un  tapis  rouge  brodé  d'or, 
sur  un  bout  de  corniche  et  un  rideau  de  brocard  d'or  ; 
de  mêmes  dimensions  que  le  n^'  32. 

52°  —  un  vase  d'argent  garni  d'un  oranger;  l'on  voit  un 
singe  qui  cueille  des  fleurs,  assez  proche  d'une  jatte  de 
porcelaine  et  d'un  feston  de  fleurs  avec  un  bout  de  rideau, 
sur  un  fond  de  ciel;  de  mêmes  dimensions  que  le  n°  32. 

5  3°  —  des  fleurs  sur  un  vase  de  marbre  sur  lequel  sont 
trois  petites  figures  en  bas-relief,  posé  sur  un  bout  de  tapis 
bleu  garny  d'une  frange  d'or  couvrant  une  plinte,  et  deux 
bouts  de  rideau  à  fleurs  d'or,  sur  un  fond  de  ciel;  de 
mêmes  dimensions  que  le  n°  32. 

54°  —  un  vase  d'agate  et  des  gaudrons  d'or,  rempli  de 
fleurs,  posé  sur  une  plinte  couverte  d'un  tapis  rouge  à 
fleurs  d'argent,  et  deux  bouts  de  rideau  rouge,  sur  un 
fond  de  ciel;  de  mêmes  dimensions  que  le  n»  32. 

Versailles.  Appartement  des  Princes. 

55°  —  des  fleurs  dans  une  jatte  et  un  vase  de  porcelaine 
placez  aux  deux  bouts;  ayant  de  hauteur  i5  pouces  sur 
4  pieds  et  demi  de  large. 

56°  —  des  fleurs  dans  une  jatte,  et  aux  deux  côtés  un 
rideau  de  brocard  d'or,  sur  un  fond  de  ciel  ;  de  mêmes 
dimensions  que  le  précédent. 

57°  —  des  fleurs  dans  une  jatte  de  verre,  proche  un  petit 
vase  de  porcelaine;  de  mêmes  dimensions. 

58°  —  des  fleurs  dans  un  panier,  et  un  bout  de  rideau 
placé  aux  deux  bouts;  de  mêmes  dimensions. 

Versailles.  Appartement  de  Madame  de  Vantadour. 


ECOLE    FRANÇAISE  ^.jo 

5q°  —  des  fleurs  dans  un  panier  posé  sur  un  tapis  rouge 
et  or,  et  deux  paons,  proche  un  rideau  qui  est  au  dessus, 
sur  un  fond  de  ciel;  de  mêmes  dimensions  que  le  n°  32. 

60° —  un  bassin  de  porcelaine  rempli  de  fleurs,  posé  sur 
un  piédestal,  et,  à  côté,  le  buste  d'une  femme  en  bronze;  au 
bas  sont  des  fruits,  dans  le  coin  un  rideau  avec  des  cordons, 
sur  un  fond  de  ciel  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  no  32. 

61°  —  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs,  posé  sur  un  piédes- 
tal orné  d'un  tapis  d'argent  à  fleurs  d'or,  proche  de  deux 
perroquets,  dont  l'un  est  rouge  et  l'autre  jaune,  au  des- 
sus un  rideau  de  brocard  d'or;  de  mêmes  dimensions  que 
le  no  32. 

Versailles.  Appartement  des  Princes. 

Le  no  22,  dans  l'inventaire  de  Marly  de  i'j33,  est  attribué  à  Loir  pour  le 
motif  du  milieu  [Mari.  33].  —  Le  même  se  trouvait  en,  1784,  au  magasin 
de  la  Surintendance,  avec  attribution  à  Lafosse  et  à  Monnoyer.  [D.  R.]. 

Dans  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève  ces  notes, 
datant  du  xvui"  siècle,  en  marge  des  n"  33,  3j,  49,  5o  :  «  A  Compiègne, 
dans  l'appartement  de  la  Reine  »,  et  pour  les  n"  49  et  5o  :  «  revenus  au 
cabinet  »;  en  marge  du  n»  84  :  «Versailles,  au  Chambillan  {sic)  chez  M.  de 
Livry  »;  en  marge  du  n"  36  :  «  Est  à  Fontainebleau  »;  en  marge  des  n<"  38 
et  39  :  «  A  la  Surintendance  »;  en  marge  du  n"  40  :  «  Il  est  posé  à  Marly 
dans  l'appartement  du  Roy,  dans  le  trumeau  sous  l'entresol,  mis  en 
ovalle  ». 

Actuellement,  le  n°  22  au  Louvre,  n"  445  :  H.  i  m.  10  —  L.  i  m.  25.  — 
Dans  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève  les  notes 
suivantes,  mises  par  Villot,  en  marge  du  n°  42  :  «842^»;  du  n°  52  : 
«  1439"  «;  des  n"  59,  60,  61  :  «  1448'',  145 1  °,  1229"  ». 

La  plupart  des  tableaux,  ci-dessus  énoncés,  sont  signalés  par  Paillet 
(lôgS)  et  attribués  à  «  Baptiste  et  Fontenay  »;  l'insuffisance  des  descriptions 
écarte  toute  possibilité  d'identification.  Le  plus  simple  est  donc  de  transcrire 
purement  et  simplement  les  mentions  de  l'inventaire  Paillet  [P.]  : 

Deux  vases,  un  d'or  et  d'argent,  au  bout  d'un  tapy  bleu, 
et  des  fleurs  dessus. 

Un  vase  de  fleurs  posé  sur  un  tapy  bleu,  et  deux  petits 
vases  d'or  posez  sur  un  piédestal. 


^-t)  INVENTAIRE    GENERAL    DES   TABLEAUX    DU    ROY 

Un  panier  de  fleurs  posé  sur  un  tapy,et  un  petit  vase  d'or. 

Une  cuvette  de  fleurs  posée  sur  une  corniche,  et  une 
sphinge  de  marbre  blanc. 

Une  cuvette  de  fleurs,  et  une  colonne  de  porphire  auprès 
entourée  de  festons  de  fleurs. 

Un  morceau  de  ruine,  un  vase  de  marbre,  et  des  fruits. 

Un  vase  de  fleurs  posé  sur  une  corniche,  et  un  rideau  au 
bout. 

Un  vase  de  fleurs  et  un  vase  d'or  à  côté. 

Un  vase  de  fleurs  posé  sur  de  l'architecture,  et  un  bout 
de  tapy. 

Un  panier  de  fleurs  sur  un  piédestal,  et  des  raisins  au 
dessous. 

Des  morceaux  de  corniches  et  chapiteaux,  et  des  fruits 
meslez  parmy. 

Une  jatte  de  porcelaine  remplie  de  fleurs,  et  un  chan- 
delier d'argent  auprès  avec  un  vase. 

Un  vase  d'or  rempli  de  fleurs  posé  sur  un  tapy,  et  un 
rideau  au  bout. 

Un  vase  de  porcelaine  garny  d'or,  rempli  de  fleurs,  posé 
sur  un  tapy  rouge. 

Une  jatte  de  fleurs,  et  deux  bouts  de  rideaux  à  chaque 
bout. 

Une  jatte  de  porcelaine  remplie  de  fleurs,  et  deux  cor- 
nets de  porcelaine  aux  deux  costés. 

Un  morceau  d'architecture  et  des  fruits. 

Un  careau  de  velours  et  des  fleurs  dessus  et  un  bout  de 
rideau. 

Tous  ces   tableaux   de  3  pieds  3  pouces  de  haut   sur  4   pieds  et   demi  de 
large. 

Une  jatte  de  cristal  remplie  de  fleurs,  un  cornet  de 
porcelaine  auprès,  et  un  bout  de  rideau  au  bout. 

Un  panier  de  fleurs,  une  urne,  et  un  cornet  de  porcelaine. 
Un  panier  de  fleurs,  un  ciel  derrière,  et  un  bout  de  rideau. 
Un  autre  panier  de  fleurs  et  un  ciel  pour  fonds. 

Tous  CCS  tableaux   d'un  pied   et  demi  de  haut  sur  4  pieds  5   pouces  de 
larse. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  477 

Un  vase  de  fleurs,  de  l'architecture  derière,  et  un  pero- 
quet  rouge  posé  sur  une  plinte. 

Un  vase  d'or  garni  d'un  grenadier  fleury,  un  paon,  et 
un  singe  sur  un  tapy  rouge. 

Un  vase  de  fleurs,  un  careau,  et  deux  petits  chiens. 

Une  cuvette  d'argent  remplie  de  fleurs,  un  tapy  violet 
et  or,  et  un  peroquet  rouge  sur  un  piédestal. 

Un  panier  de  fleurs  et  trois  enfans,  dont  deux  tiennent 
un  feston  de  fleurs. 

Un  vase  d'or  remply  de  fleurs,  et  deux  vases  d'or  aux 
cotez  posez  sur  une  balustrade. 

Un  vase  d"or  rempli  de  fleurs  posé  sur  une  balustrade, 
un  peroquet  rouge,  et  un  feston  de  fleurs  pendant. 

Un  vase  de  fleurs,  une  jatte  de  fruits,  et  un  rideau  cra- 
moisi. 

Un  vase  de  fleurs  posé  sur  un  piédestal,  des  fruits  auprès, 
et  un  tapy  violet  et  or. 

Un  vase  d'argent  rempli  de  fleurs,  un  bout  de  colonne 
auprès,  et  un  rideau  d'étoffe  d'or. 

Un  vase  d'or  remply  de  fleurs  sur  un  tapy  violet  et  or. 

Un  panier  de  fleurs,  une  grande  buire  d'argent  auprès, 
et  deux  festons  de  fleurs. 

Un  vase  d'or  plein  de  fleurs,  posé  sur  un  tapy  verd,  et 
deux  bouts  de  colonne  torse. 

Un  vase  d'or  posé  sur  une  balustrade  et  un  tapy  d'or,  et 
une  moitié  de  bouUe  posée  sur  un  piédestal. 

Un  vase  d'or  remply  de  fleurs  posé  sur  une  balustrade, 
des  roses  au  pied,  et  une  colonne  entourée  d'un  rideau  or 
et  cramoisy. 

Tous  ces  tableaux  de  4  pieds  7  pouces  de  haut  sur  4  pieds  5  pouces  de 
large. 

Un  vase  plein  de  fleurs,  garni  de  gaudrons  d'or,  posé 
sur  un  tapy  rouge. 

Un  vase  d'argent  plein  de  fleurs,  posé  :,ur  un  tapy  bleu, 
et  un  rideau  cramoisy. 

Un  vase  d'or,  un  oranger  dedans,  et  une  buire  d'or 
auprès. 


478  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Un  vase  de  fleurs,  posé  sur  un  tapy  rouge,  et  un  rideau 
derrière. 

Un  vase  d'or  posé  sur  un  tapy  d'argent,  et  deux  pero- 
quets. 

Une  jatte  de  porcelaine  remplie  de  fleurs,  un  buste  d'or 
derrière,  et  un  tapy. 

Un  panier  de  fleurs,  et  un  tapy,  et  deux  paons  sur  une 
balustrade. 

Une  cassolette  d'argent  et  deux  jattes  de  porcelaine 
remplies  de  fleurs,  posées  sur  un  tapy  verd,  et  un  rideau 
cramoisy. 

Tous  ces  tableaux  de  3  pieds  3  pouces  de  haut  sur  4  pieds  et  demi  de 
large. 

L'inventaire  Jeaurat  {ij6o)   signale  les  tableaux  suivants  de  Baptiste 
à  l'hôtel  de  la  Surintendance  [J.]  : 

Un  tableau  de  forme  ovale  représentant  un  vaze  remply 
de  fleurs. 

Un  vaze  de  porphyre  posé  sur  un  pied  d'estal  en 
triangle  et  à  jour,  garny  de  fleurs  et  entrelassé  d'une  guir- 
lande. 

Un  vaze  garny  de  fleurs  et  de  fruits  en  guirlandes,  avec 
un  oranger  dans  le  fond. 

Un  tableau  de  forme  ovale  représentant  un  vaze  avec 
des  fleurs  en  guirlandes. 

Un  tableau  de  forme  ovale  représentant  un  vaze  garny 
de  raisins  en  guirlande. 

Tous  ces  tableaux  dans  le  salon  du  directeur  des  Bâtiments. 

Une  lyre  et  un  arc  entourés  de  fleurs  et  de  fruits. 
Deux  tableaux  représentant  des  vases  de  fleurs  et  de 
fruits. 

Un  tableau  rond  de  fleurs. 

Fleurs  dans  un  vase  et  perroquet  dans  le  bas. 

Deux  tableaux  de  fleurs. 

Tous  ces  tableaux  au  magasin. 


ECOLE    FRANÇAISE  479 

Voici,  d'autre  part,  les  tableaux  signalés  en  1^84,  par  Du  Rameau  au 
magasin  de  la  Surintendance  [D.  R.]  : 

Un  enfant,  un  paon  et  des  fleurs.  Hauteur  :  6  pieds  — 
Largeur  :  4  pieds  8  pouces. 
Deux   tableaux,   fleurs   et   fruits.    Hauteur    :    4   pieds 

10  pouces  —  Largeur  :  4  pieds  3  pouces. 

Fleurs,  vase  et  perroquet.  Hauteur  :  2  pieds  un  pouce 
—  Largeur  :  3  pieds  4  pouces. 

Fruits  sur  une  table.  Hauteur  :  2  pieds  6  pouces  — 
Largeur  :  3  pieds  4  pouces. 

Deux   tableaux,    vases  et  raisins.    Hauteur   :   2  pieds 

1 1  pouces  et  3  pieds  —  Largeur  :  2  pieds  8  pouces  et 
2  pieds  7  pouces. 

Un  vase  de  fleurs.  Hauteur  :  2  pieds  1 1  pouces  —  Lar- 
geur :  2  pieds  7  pouces. 

Trophée  d'astronomie  et  fleurs.  Hauteur  :  3  pieds 
2  pouces  —  Largeur  :  2  pieds  5  pouces. 

Vase  de  fleurs.  Hauteur  :  3  pieds  un  pouce  —  Largeur  : 

2  pieds  7  pouces. 

Deux  tableaux,  fleurs  et  trophées.  Hauteur  :  3  pieds  — 
Largeur  :  2  pieds  7  pouces. 
Fleurs,  Hauteur  :  3  pieds  un  pouce  et  demi  —  Largeur  : 

3  pieds  8  pouces. 

On  ne  peut  songer  à  identifier  des  tableaux  de  fleurs,  surtout  quand  on 
se  trouve,  comme  c'est  ici  le  cas,  devant  un  ensemble  aussi  abondant;  il  nous 
a  donc  semblé  que  le  mieux  était  de  reproduire,  sans  songer  à  les  reconnaître, 
les  mentions  diverses  de  ces  œuvres,  inscrites  dans  les  divers  inventaires  du 
siècle  dernier,  et  dont  un  grand  nombre  ont  été  omises  par  Bailly. 

Inventaire  de  Meudon  de  ijliS  [Meud.  33]  (i)  : 

Un  tableau  de  Baptiste  représentant  une  figure  grande 
comme  nature  appuyée  sur  une  ballustrade  de  marbre, 
portant  un  plat  de  fruits,  portant  la  livrée  de  M.  le  duc 
d'Orléans;  près  de  luy  est  un  perroquet  rouge,  et  sur  la 
gauche  un  singe  joignant  une  corbeille  de  fleurs,  sur  un 

(i)  Ces  divers  tableaux  sont  portés  comme  appartenant  à  Monseigneur 
dans  un  inventaire  du  début  du  xvin°  siècle  [Meud.  s.  d.]. 


480  INVF.NTAIRK    Gi':Ni':RAI,    UVS    TAP.LFATTX    Dr    ROY 

fond  d'architecture  représentant  une  colonade  de  l'ordre 
composite;  hauteur  9  pieds  6  pouces  et  demi;  largeur 
10  pieds  I  I  pouces;  les  figures  sont  de  M.  Houasse. 

Un  tableau  de  Baptiste,  môme  dessein  d'architecture 
que  le  précédent,  deux  hommes  de  la  livrée  de  M.  le  duc 
d'Orléans  portant  un  vase  de  couleur  jaune  dans  lequel 
est  un  oranger  fleury  ;  sur  la  balustrade  à  gauche  un  perro- 
quet bleu  et  jaune,  un  chien,  et  un  bassin  remply  de  fruits, 
raisins,  melon  d'Espagne  et  un  singe;  de  mêmes  dimen- 
sions que  le  précédent;  les  figures  sont  de  M.  Houasse. 

Première  salle  en  entrant. 

Un  vase  d'or  remply  de  toute  sorte  de  fleurs,  posé  sur  un 
tapis  bleu  brodé  d'or  dans  le  fond  du  tableau;  ayant 
5  pieds  3  pouces  de  long  sur  5  pieds  8  pouces. 

Un  vase  d'or  ou  plutôt  manière  d'agathe  dont  les  anses 
sont  d'or,  remply  de  toutes  sortes  de  fleurs,  un  tapis  der- 
rière brodé  d'or,  avec  deux  perroquets,  un  bleu  et  l'autre 
jaune;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Un  vase  à  goderon  d'argent,  garny  d'ornement  d'or, 
remply  de  toutes  sortes  de  fleurs,  un  tapis  derrière  brodé 
d'or,  avec  un  perroquet  rouge  et  vert;  de  mêmes  dimen- 
sions. 

Un  vase  en  forme  de  cuvette  d'argent,  remply  de  toutes 
sortes  de  fleurs,  posé  sur  un  tapis  rouge  brodé  d'or,  avec 
un  paon  posé  sur  la  cuvette;  de  mêmes  dimensions. 

Un  vase  d'or  garny  de  toute  sorte  de  fleurs,  dont  un 
pavot  tombe  avec  une  de  ses  feuilles  sur  le  piédestal  sur 
lequel  le  vase  est  posé;  de  mêmes  dimensions. 

Un  vase  d'or  posé  sur  une  manière  de  piédestal,  remply 
de  toutes  sortes  de  fleurs,  avec  un  paon  derrière  le  vase; 
de  mêmes  dimensions. 

Un  vase  d'or  et  argent  posé  sur  un  tapis  bleu  et  or 


ECOLE    FRANÇAISE  48  I 

dont  la  doublure  est  cramoisy,  avec  un  singe  qui  tient  une 
pesche;  de  mêmes  dimensions. 

Salon  des  Maures. 

Un  bassin  de  porcelaine  où  il  y  a  trois  poires,  et  un 
singe  sur  un  oreiller  de  velours  cramoisy,  brodé  d'or; 
ayant  2  pieds  10  pouces  de  haut  sur  3  pieds  3  pouces  de 
large  ;  dessus  de  porte. 

Un  vase  d'or  dans  le  milieu  du  tableau,  et  sur  la  droitte 
un  grand  vase  d'argent  renversé,  avec  une  jatte  où  il  y  a 
des  roses  et  du  jasmin,  posé  sur  un  tapis  d'étoffe  d'or  ; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Appartement  du  Roy.  Pièce  ensuite  du  cabinet  des 
glaces. 

Deux  perroquets,  l'un  bleu  et  jaune  et  l'autre  rouge, 
posé  sur  une  branche,  appuyé  sur  un  tapis  d'or;  ayant 
3  pieds  4  pouces  de  haut  sur  3  pieds  3  pouces  de  large. 

Un  vase  de  pierre  remply  de  raisin,  posé  sur  un  socque 
de  pierre,  au  bas  duquel  il  y  a  plusieurs  sortes  de  fruits, 
come  pesches  et  raisin  et  grenades  ;  de  mêmes  dimensions 
que  le  précédent. 

Chambre  ensuittc  de  Vappartement  du  Roy.  Dessus  de 
porte. 

Une  cuvette  d'or,  remplye  de  fleurs,  lys  et  pavots,  sur 
une  corniche  où  il  y  a  des  pavots,  avec  branches  de  lys  et 
un  tapis  bleu  brodé  d'or  ;  ayant  4  pieds  3  pouces  de  haut 
sur  2  pieds   10  pouces  de  large. 

Une  cuvette  d"or  remplye  de  fleurs  comme  roses  et 
pavots,  posé  sur  un  tapis  vert  brodé  d'or;  de  mêmes 
dimensions  que  le  précédent. 

Appartement  de  Madame  la  Princesse  de  Cunty.  Dessus 
de  porte. 

3i 


482  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Des  raisins  et  des  grenades  sur  une  corniche  d'archi- 
tecture de  Tordre  dorique;  sur  la  droitte,  une  grappe  de 
raisin  sur  un  chapiteau  de  Tordre  corinthien;  sur  le 
devant  du  tableau,  en  bas  des  pomes,  pèches,  poires  et 
raisins  répandus  à  terre,  sur  un  fond  d'architecture:  ayant 
2  pieds  9  pouces  de  haut  sur  3  pieds  8  pouces  de  large. 

Des  raisins  et  autres  fruits  sur  une  corniche  d'architec- 
ture de  Tordre  dorique  ;  sur  la  droitte,  un  vase  de  porce- 
laine; sur  le  devant  du  tableau,  en  bas  des  poires  et  raisins 
répandus  par  terre  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  pré- 
cédent. 

Chambre  ensuitte  (de  la  chambre  de  billard).  Dessus  de 
porte. 

Un  bas  d'architecture  sur  lequel  sont  des  fleurs,  et  au 
bas  du  tableau  des  pêches  et  des  prunes  et  un  chardon; 
sur  la  gauche,  un  grand  vase  d'or;  sur  la  droite  en  haut, 
un  rideau  violet  avec  franges  d'or;  ayant  3  pieds  6  pouces 
de  haut  sur  4  pieds  10  pouces  de  large. 

Un  pareil  bas  d'architecture  sur  lequel  sont  posées  des 
fleurs  ;  tout  près,  des  pêches,  raisins  et  grenades  ;  à  droite, 
un  rideau  violet  avec  crépines  d'or;  de  mêmes  dimensions 
que  le  précédent. 

Gallerie  du  Château  neuf.  Dessus  de  porte. 

Un  vase  d'argent  avec  deux  anses,  et  dessous  un  bas- 
relief  posé  sur  un  socque  de  pierre  ;  à  côté,  un  panier 
plein  de  raisins  et  poires  ;  sur  la  gauche,  un  rideau 
rouge,  brodé  d'or  avec  franges  ;  ayant  4  pieds  de  haut 
sur  2  pieds  9  pouces  de  large. 

Un  vase  d'or  avec  une  anse  et  bas-relief  remply  de 
fleurs,  posé  sur  un  tapis  violet  brodé  d'argent;  à  côté,  deux 
poncives  et  trois  grosses  prunes;  de  mêmes  dimensions 
que  le  précédent. 

Vieux  Château.  Chambre. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  483 

Une  cuvette  d'or  remplye  de  fleurs,  posée  sur  un  tapis 
d'étoffe  d'or  sur  un  socque  de  pierre,  le  tout  sur  un  ciel  ; 
ayant  3  pieds  6  pouces  en  quarré. 

Vieux  Château.  Antichambre  en  entrant. 


Charles  HÉRAULT 


Un  tableau  de  paysage  où  paroit  une  grande  montagne 
et  quelques  rochers  d'où  il  sort  de  l'eau,  et  un  grand  arbre 
de  pino  entouré  de  feuilles  de  vignes  et  de  quelques 
plantes  sur  le  devant;  ayant  de  hauteur  i5  pieds  sur 
6  pieds  5  pouces  de  large. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Mentionné  pour  la  première  fois  dans  l'inventaire  de  Bailly  de  1709. 

Quitte  la  Surintendance,  en  lySy,  pour  être  placé  au  Louvre  dans  la  gal- 
lerie  d'Apollon  [S.].  , 


MILLET,  dit  FRANCISQUE 


1°  Un  tableau  de  paysage  où  sont  représentées  trois 
petites  figures,  dont  l'une  porte  un  panier  sur  sa  teste  ; 
figures  de  7  pouces  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  10  pouces 
sur  4  pieds  2  pouces  de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa 
bordure  dorée. 

2°  —  un  paysage  où  l'on  voit  une  femme,  portant  un  pot 
dans  ses  bras  et  un  enfant  qui  la  suit  ;  figures  de  7  à 
8  pouces  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  ro  pouces  sur  2  pieds 
2  pouces  de  large  ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

3°  —  un  paysage  où  est  représenté  un  berger,  assis 
auprès  d'une  femme,  qui  joue  du  hautbois  ;  figures  de  7  à 


484  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

8  pouces  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  10  pouces  sur  2  pieds 

9  pouces  de  large;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

40  —  un  paysage  où  est  représentée  une  Fuitte  en 
Egypte  ;  figures  de  8  pouces  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds 
8  pouces  sur  4  pieds  6  pouces  de  large  ;  peint  sur  bois  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

5°  —  un  paysage  où  est  représentée  une  grande  roche  et 
une  chutte  d'eau  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  8  pouces  sur 
2  pieds  6  pouces  de  large  ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

6°  —  un  paysage  où  est  représentée  une  femme  sur  un 
cheval  alzan,  suivi  d'une  femme  à  pied;  figures  d'environ 
8  pouces  ;  ayant  de  hauteur  7  pieds  sur  2  pieds  9  pouces 
de  large  ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

70  —  un  paysage  où  est  représentée  une  femme,  tenant 
un  enfant,  assise  sur  un  asne,  suivi  d'un  paysan  ;  figures 
d'environ  8  pouces  ;  ayant  de  hauteur  7  pieds  sur  2  pieds 
1 1  pouces  de  large  ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

8° —  un  paysage  où  sont  représentés  deux  femmes,  un 
petit  garçon  et  sept  moutons  ;  de  mêmes  dimensions  que 
le  précédent. 

9°  —  un  paysage  où  est  représentée  une  chutte  d'eau, 
proche  un  païsan  assis  et  un  petit  chien  ;  figures  d'environ 
8  pouces  ;  ayant  de  hauteur  7  pieds  sur  2  pieds  4  pouces 
de  large;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

10» — un  paysage  où  sont  représentés  des  valets  de 
limier,  dont  un  sonne  du  cor  ;  de  mêmes  dimensions  que 
le  précédent. 

I  1°  —  un  paysage  où  est  représentée  une  femme  debout 
avec  un  petit  garçon,  accompagné  d'une  autre  femme  qui 
porte  un  petit  enfant  sur  son  dos  et  un  panier  à  son  bras; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 


ÉCOLE    FRANÇAISE     "  485 

12°  —  un  paysage  ou  est  représentée  une  grande  nappe 
d'eau,  et  un  berger  assis  et  un  troupeau  de  moutons  der- 
rière ;  de  mêmes  dimensions. 

Paris.  Palais  des  Tuileries.  Appartement  de  la  Reyne. 

Le  n°  4  est  attribué,  dans  un  inventaire  du  commencement  du  xvnr  siècle, 
à  Hérault  [Tuil.].  Dans  un  état  des  tableaux  faits  pour  le  Roi  de  1722  à 
1737  (A.  N.  O'  1965),  le  même  est  signalé  à  Paris  dans  la  galerie  d'Apollon, 
le  paysage  attribué  à  Hérault  et  les  figures  à  Noël  Coypel. 

Dans  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
de  ces  tableaux,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  Ces  12  tableaux  y 
sont  encore  (aux  Tuileries)  ». 


Jean-Baptiste  MARTIN,  dit  l'aîné. 


i"  Un  tableau  représentant  la  ville  de  Namur,  où  parois- 
sent  plusieurs  figures  à  cheval  de  i8  à  20  pouces;  ayant 
de  hauteur  6  pieds  1 1  pouces  sur  6  pieds  2  pouces  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  8  février  169?- 
17  janvier  1694,  l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative  à  ce  tableau  : 
«  Au  sieur  Martin,  peintre,  parfait  payement  de  1,000  livres  pour  le  tableau 
représentant  la  prise  de  Namur  »  [Guitfrey.  t.  l\\.  col.  S5i.  720]  (i). 

Mentionné  par  Paillet  (1695)  avec  les  dimensions  de  7  pieds  sur  10  pieds 
2  pouces  de  large,  et  cette  indication...  «  où  paroissent  des  bombes  dans 
l'air  ..  [P.]. 

Actuellement  au  musée  de  Versailles,  n°  2137  :  H.  2  m.  61  — L.  i   m.  6G. 

2°  Un  tableau  représentant  la  ville  d'Utreck  et  des  cava- 
liers sur  le  devant  de  18  à  20  pouces  ;  ayant  de  hauteur 


[i)  Voir  ci-après  les  n"  i3  à  iG,  et  l'article  relatif  à  Louis  le  Comte,  p.  493. 


486  INVENTAIRE  •GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

5  pieds  5  pouces  et  demi  sur  5  pieds  3  pouces  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée, 
Marly. 

Signalé,  en  ijSS,  a  Marly  au  pavillon  des  offices,  et  attribué  à  Martin  le 
jeune  :  «  La  ville  d'Utrecht  :  il  y  a  plusieurs  cavaliers  sur  la  gauche,  dans 
le  milieu  un  groupe  de  paysages;  hauteur  :  5  pieds  3  pouces;  largeur  : 
4  pieds  8  pouces  »  [O.]. 

Actuellement  au  musée  de  Versailles,  n°  127,  avec  attribution  à  Bonnard, 
d'après  Martin:  H.  2m.  1 5  —  L.  i  m.  56. 

3°  Un  tableau  représentant  la  ville  d'Oësbourg;  ayant 
de  hauteur  5  pieds  10  pouces  et  demi  sur  5  pieds  2  pouces 
de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly. 

Se  trouvait,  en  1733,  dans  l'antichambre  de  la  Reine  au  château  bas  de 
Marly  [Mari.  33],  où  Piganiol  de  la  Force  le  signale  également. 

Actuellement  au  musée  de  Versailles,  n»  2222  :  H.  2  m.  26  —  L.   i  m.  38. 


40  Un  tableau  représentant  la  ville  d'Aire,  où  il  y  a  plu- 
sieurs figures  de  18  à  20  pouces;  ayant  de  hauteur  5  pieds 
6  pouces  et  demi  sur  5  pieds  2  pouces  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Marly. 

Se  trouvait,  en   1733,  dans  l'antichambre  de  la  Reine  au  château  bas  de 
Marly  [Mari.  33],  où  Piganiol  de  la  Force  le  signale  également. 

En  1784,  au  magasin  de  la  Surintendance  [D.  R.j. 

Actuellement  au  musée  de  Versailles,  n°   129,  avec  attribution  à  Martin, 
d'après  Van  der  Meulen  :  H.  2  m.  i5  —  L.  i  m.  56. 

5°  Un  tableau  représentant  la  ville  de  Gray;  ayant  de 
hauteur  5  pieds  6  pouces  sur  5  pieds  un  pouce  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Marly. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  "  487 

Se  trouvait  à  Marly,   en  lySS,  dans    la  chanabre   de  la  Reine,  avec  cette 
mention  :  «  La  ville  de  Gré  avec  des  officiers  et  des  cavaliers  »  [Mari.  33]. 

Actuellement  au  musée  de  Versailles,  n"   128,  avec  attribution   à  Martin, 
d'après  Van  der  Meulen  :  H.  2  m.  1 5  —  L.  i  m.  56. 


6°  Un  tableau  représentant  la  ville  de  Fribourg,  et  plu- 
sieurs figures  de  18  à  20  pouces;  ayant  de  hauteur  5  pieds 
6  pouces  sur  5  pieds  5  pouces  et  demi  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée, 

Marly. 

Se  trouvait  encore,  en  1733,  à  Marly  dans  la  chambre  de  la  Reine,  où  il 
est  ainsi  mentionné  :  «  Fribourg  :  sur  le  devant  on  voit  des  déserteurs  qui- 
sont  emmenés  par  des  archers  du  grand  prévôt  »  [Mari.  33].  —  Il  dut,  cette 
même  année,  être  porté  à  Meudon,  où  il  est  ainsi  signalé  dans  la  grande 
galerie,  avec  attribution  à  Martin  le  jeune  :  «  La  prise  de  Fribourg,  ayant 
de  hauteur  8  pieds  un  pouce  sur  4  pieds  g  pouces;  sur  la  droitte  on  voit 
des  cavaliers  qui  conduisent  des  prisoniers;  ce  tableau  est  cintré  du  haut 
en  bas  »  [Meud.  33].  —  En  lyyS,  il  se  trouvait  encore  à  Meudon,  et  l'inven- 
taire le  porte  bien  cette  fois  à  Martin  l'aîné  [Meud.  yS]. 

Actuellement  au  musée  de  Versailles,  n°  2o38,  porté  seulement  à  l'école 
de  Van  der  Meulen  :  H.  2  m.  5o  —  L.  i  m.  ib. 


7°  Un  tableau  représentant  la  ville  de  Burick  sur  le 
Rhin,  et  plusieurs  figures  de  18  à  20  pouces  ;  ayant  de 
hauteur  5  pieds  4  pouces  sur  5  pieds  2  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Marly. 

Se  trouvait,  en  1 733,  à  Marly,  dans  l'appartement  du  duc  d'Orléans,  où  il 
est  ainsi  mentionné  :  «  La  ville  de  Burick  sur  le  Rhin  ;  il  y  a  deux  capucins 
et  un  cheval  chargé  avec  une  couverture  rouge,  et  un  home  sur  le  devant 
tenant  un  cheval  roux  et  blanc,  se  reposant  sur  l'herbe,  étant  vctu  de  bleu  « 
[Mari.  33].  —  Piganiol  de  la  Force  le  signale  également  à  Marly. 

En  1784,  au  magasin  de  la  Surintendance  [D.  R.]. 

8°  Un  tableau  représentant  la  ville  de  Grave  sur  la 
Meuse,  avec  des  figures  de  18  à  20  pouces;  ayant  de  hau- 


488  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

teur  5  pieds  5  pouces  sur  5   pieds  un  pouce  et  demi  de 
large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 
Marly. 

Se  trouvait,  en  lySS,  à  Marly,  au  pavillon  des  offices,  dans  la  salle  du 
grand  maître,  où  il  est  ainsi  mentionné  :  «  La  ville  de  Graves  sur  la  Meuse; 
on  voit  des  officiers  qui  escortent  un  convoy  de  chariots  couverts  ;  sur  la 
droite,  tout  dans  le  coin,  un  cheval  blanc  avec  des  paniers  et  une  couver- 
ture bleue  »;  l'attribution  en  était  faite  à  Martin  le  jeune   [O.]. 


9°  Un  tableau  représentant  la  ville  de  Wesel  sur  le  Rhin, 
avec  des  ligures  de  18  à  20  pouces;  ayant  de  hauteur 
5  pieds  4  pouces  sur  5  pieds  2  pouces  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

10°  —  le  fort  de  Skink  Rhinvale,  avec  des  figures; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

1 1*^  —  la  ville  d'Orsoy  sur  le  Rhin,  avec  des  figures  ; 
de  mêmes  dimensions. 

12° —  la  ville  de  Retz  sur  le  Rhin;  de  mêmes  dimen- 
sions, 

Marly. 

Se  trouvaient  à  Marly,  en  lySS,  les  n°'  g  et  10,  attribues  à  Martin  le 
jeune,  au  château  bas,  dans  l'antichambre  de  M'""  la  duchesse  douairière; 
les  n"'  II  et  12,  attribués  à  Martin  l'aîné,  dans  le  magasin  du  contrôle. 
Voici  les  descriptions  qui  en  sont  données  :  «  Wesel  sur  le  Rhin,  des 
soldats  jouant  aux  cartes  sur  une  caisse  de  tambour  au  pied  d'un  arbre.  »  — 
«  Le  fort  de  Schenck;  il  y  a  sur  la  droite  un  commandant  avec  des  officiers 
a  sa  suitte,  et  un  équipage  qui  enfile  la  chaussée  du  fort.  »  —  «  La  ville  d'Or- 
soy  sur  le  Rhin;  sur  la  gauche  un  cheval  Isabelle,  un  home  vêtu  de  rouge 
et  plusieurs  autres  figures.  »  —  «  La  ville  de  Rets  sur  le  Rhin  ;  sur  la  droite, 
deux  officiers  qui  s'embrassent,  un  palefrenier  qui  tient  deux  chevaux  de 
main  l'un  blanc,  l'autre  Isabelle  »  [Mari.  33].  —  Les  n"'  9  et  10,  mentionnés 
à  Marly  par  Piganiol  de  la  Force. 

Les  n"'  I  I  et  12  actuellement  au  musée  de  Versailles,  n°'  2i3i  et  2075  : 
H.  2  m.  64  et  2  m.  66  —  L.  i  m.  68  et  i  m.  72  ;  le  n"  12  attribué  à  Martin, 
d'après  Van  der  Meulen. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  489 

I  3°  Un  tableau  représentant  la  veiie  de  l'orangerie  de 
Versailles  de  dessus  la  pièce  des  Suisses  ;  ayant  de  hauteur 
7  pieds  sur  5  pieds  8  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

140  —  la  veue  des  cascades  de  la  pièce  du  Dragon  et 
de  Neptune  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

I  5°  —  la  veiie  de  la  butte  de  Monbauron  du  château  de 
Versailles  ;  de  mêmes  dimensions. 

16°  —  la  vetie  de  Tavant-cour  du  château  de  Versailles, 
des  écuries  et  des  avenues  de  Paris  ;  de  mêmes  dimen- 
sions. 

Tinanon. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  les  ordonnances  de  paiement 
suivantes,  relatives  à  ces  tableaux  : 

Exercice  i68g  :  i3  mars-20  novembre.  A  Martin,  peintre,  acompte  des 
tableaux  qu'il  fait  pour  Trianon,  700  livres  [Guiffrey.  t.  III.  col.  287]. 

Exercice  i6go  :  20  août.  Id.,  200  livres  [ibid.,  col.  43o]. 

Exercice  iGgi  :  7  octobre.  Acompte  des  tableaux  des  veùes  de  Versailles 
qu'il  fait  pour  Trianon,  200  livres  [ibid.,  col.  670]. 

Exercice  lôgô  :  12  août.  Acompte  des  tableaux  de  l'Orangerie  de  Ver- 
sailles et  de  la  ville  de  Mons  qu'il  fait  pour  iUarly,  200  livres  [id.  t.  IV. 
col.  47]. 

Signalés  par  Paillet  (1695)  [P.]. 

Mentionnes  à  Trianon  par  Piganiol  de  la  Force. 

Actuellement  au  musée  de  Versailles,  n"'  750,  761,  749,  748  :  H.  2  m.  60 
—  L.   I  m.  84. 

17°  Un  tableau  représentant  la  gallerie  d'eau  de  Ver- 
sailles avec  ses  jets,  et  plusieurs  petites  hgures  habillés  à 
la  Françoise  de  18  à  20  pouces  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds 
sur 4  pieds  2  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Trianon. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  18  juillet- 14  no- 
vembre 1688,  l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative   à   ce  tableau 
«  Au  sieur  Martin,  peintre,  acompte  d'un  tableau   fait  à  Trianon  représen- 
tant la  gallerie  d'eau,  35o  livres  »  [Guill'rey.  t.  III,  col.  89J. 


490  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Mentionne  par  Paillet  (lôgS)  [P.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  à  Trianon. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge  de 
ce  tableau,  cette  note,  mise  par  Villot  :  «  6471.  N"'  InV"  ». 

18° Un  tableau  de  paysage,  où  est  représenté  un  morceau 
d'architecture  ruiné;  sur  le  devant,  paroit  une  petite 
femme,  portant  un  paquet  sur  la  teste;  figures  de  18  à 
20  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds  11  pouces  sur 
2  pieds  4  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

190  —  un  paysage,  où  est  représenté  un  morceau  d'ar- 
chitecture et  sur  le  devant  un  homme  à  cheval  et  un 
autre  à  pied,  tenant  son  bonnet  à  sa  main;  de  mêmes 
dimensions  que  le  précédent. 

20° —  un  paysage,  où  il  paroît  une  ruine  et  des  vaches; 
de  mêmes  dimensions. 

21°  —  un  morceau  d'architecture  et  un  portique,  et  sur 
le  devant  quatre  figures,  dont  une  est  montée  sur  un  cheval 
blanc;  figures  de  10  pouces;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
7  pouces,  sur  5  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

22°  —  un  paysage  où  est  représenté  un  morceau  d'ar- 
chitecture ruiné,  avec  deux  figures  dont  l'une  porte  du 
bois;  figures  de  10  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
I  I  pouces  sur  16  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Trianon. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  17  avril-7  août 
1695,  l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative  à  ces  tableaux  :  «  Au 
sieur  Martin,  peintre,  pour  les  tableaux  de  paysages  qu'il  a  faits  pour  le 
château  de  Trianon.  5oo  livres  »  [Guiffrey.  t.  III.  col.  1121]. 

Mentionnés  par  Paillet  (lôgS),  les  n<"  18,  19  et  20,  avec  les  dimensions  de 
2  pieds  4  pouces  de  haut  sur  3  pieds  de  large;  le  n°  21,  de  5  pieds  de  haut 
sur  3  pieds  7  pouces  et  demi  de  large;  le  n°  22,  de  2  pieds  5  pouces  de  haut 
sur  3  pieds  6  pouces  de  large  [P.]. 


ECOLE    FRANÇAISE  4^1 

Piganiol  de  la  Force  les  signale  à  Trianon. 

Les  n""  i8,  19,  20  à  Trianon-sous-Bois,  sous  les  n°'  166,  167  et  i65  :  H. 
I  m.  1 3  et  I  m.  18  —  L.  I  m.  20,  i  m.  04  et  i  m.  18.  —  Sur  l'exemplaire  de 
l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge  du  n»  21,  cette  note  au 
crayon,  mise  par  Villot  :  «  1141  M.  R.  ». 


Il  faut  ajouter  à  cette  série  les  tableaux  suivants  omis  par  Bailly,  et  qui 
se  trouvent  mentionnés  ainsi  dans  les  divers  inventaires  postérieurs. 

Inventaire  de  Meudon  de  lySS  [Meud.  33]. 

Le  siège  de  Mons;  le  Roy  monté  sur  un  cheval  blanc, 
Monsieur,  frère  du  Roy,  monté  sur  un  cheval  rouge,  et 
toute  la  suitte  recevant  les  otages  de  la  ville  de  Mons  ; 
ayant  de  hauteur  8  pieds  un  pouce  sur  9  pieds  un  pouce 
de  large;  par  Martin,  copie  (i). 

Chambre  d  droite.  Appartement  des  Maronniers. 

Un  tableau  par  Martin  l'aîné,  ayant  de  hauteur  8  pieds 
un  pouce  sur  5  pieds  5  pouces  de  large,  représentant 
Oudenarde;  le  Roy  est  monté  sur  un  cheval  isabelle,  et  à 
sa  suitte  plusieurs  seigneurs. 

Un  tableau  de  8  pieds  un  pouce  sur  6  pieds  représentant 
Besançon;  le  Roy  sur  le  devant  faisant  attaquer,  Monsieur 
frère  aîné,  et  plusieurs  seigneurs. 

Le  Passage  du  Rhin;  le  Roy  monté  sur  un  cheval  isa- 
belle avec  plusieurs  seigneurs,  il  est  vêtu  de  bleu,  deux 
valets  de  pieds  qui  marchent  devant  luy;  sur  le  devant 
une  batterie  de  canon  ;  ayant  de  hauteur  8  pieds  un  pouce 
sur  5  pieds  5  pouces  de  large. 

Maëstrich;  le  Roy  monté  sur  un  cheval  blanc,  plusieurs 
domestiques  sur  le  devant,  et  un  palefrenier  qui  chausse 

(i)  C'était  une  copie  du  tableau  de  Le  Comte  (cf.  p.  493  infra)  :  elle  dut 
être  exécutée  en  1696,  car  on  relève  à  cette  date  un  paiement  fait  à  Martin 
pour  un  tableau  sur  ce  sujet  (cf.  p.  489  supra). 


492  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

ses  bottes;  ayant  de  hauteur  8  pieds  un  pouce  sur  6  pieds 
de  large  (i). 

Gallerie  de  communication. 

La  prise  de  Valenciennes,  ayant  de  hauteur  8  pieds 
3  pouces  sur  1 1  pieds  9  pouces  de  large;  le  Roy  montant 
un  cheval  Isabelle,  commandant  son  armée  ordonnée; 
derrière  luy,  une  batterie  de  canon;  sur  la  droitte,  trois 
arbres,  et  une  autre  batterie  de  canon. 

La  prise  de  Charleroy,  ayant  de  hauteur  8  pieds  un 
pouce  sur  4  pieds  un  pouce  de  large;  sur  le  devant  du 
tableau,  on  voit  un  cavalier  montant  un  cheval  isabelle 
qui  se  cabre,  tout  près  est  un  arbre  renversé. 

Grande  gallerie. 

Les  tableaux  de  Besançon  et  du  Passage  du  Rhin  sont  notés  comme 
ayant  été  rehaussés  de  i^  pouces.  —  Le  tableau  de  Besançon  est  également 
signalé  à  Meudon,  en  1775,  en  ces  termes  :  «  Le  siège  de  Besançon;  sur 
le  devant  paroit  Louis  XIV  monté  sur  un  cheval  bai,  IVI.  de  Turenne  sur 
un  cheval  tigré,  et  plusieurs  officiers  généraux  [Meud.  75]. 

Actuellement,  le  siège  de  Mons,  au  musée  de  Versailles,  n»  2061,  avec 
attribution  à  l'école  de  Van  der  Meulen  :  H.  3  m.  62  —  L.  3  m.  27  ;  —  le  siège 
de  Besançon,  au  musée  de  Caen,  auquel  il  fut  envoyé  par  l'Etat  en  181 1  : 
H.  2  m.  61  —  L.  I  m.  70;  —  le  Passage  du  Rhin,  au  musée  de  Versailles, 
n°  21 32  :  H.  2  m.  68  —  L.  i  m.  62;  —  la  prise  de  Charleroi,  au  musée  de 
Versailles,  n»  2034,  avec  attribution  à  l'école  de  Van  der  Meulen  :  H.  2  m.  57 
—  L.  I  m.  26  ;  —  la  prise  de  Valenciennes,  au  musée  de  Versailles,  n°  2o36, 
avec  attribution  à  Van  der  Meulen  :  H.  2  m.  55  —  L.  3  m.  79. 

Inventaire  de  Trianon  en  1741   [Tri.  41]. 

Tableaux  nouveaux  qu'il  faut  adjouter  au  grand  inventaire  : 

La  fontaine  de  la  Montagne  d'eau,  bosquet  du  petit 
parc  de  Versailles;  ayant  de  hauteur  6  pieds  sur  5  pieds 
de  large. 


(i)  Le  12  mai  1896,  un  siège  de  Maëstricht,  attribué  à  Parrocel  le  père,  et 
portant  la  cote  «  256  M.  R.  »,  était  envoyé  par  l'Etat  au  musée  de  Draguignan. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  4q3 

Le  roy  Louis  XIV  se  promenant  dans  sa  calèche  accom- 
pagné de  ses  courtisans,  autour  du  bassin  d'Apollon  du 
petit  parc  de  Versailles;  de  mêmes  dimensions  que  le 
précédent. 

La  fontaine  du  Bosquet  d'Apollon;  de  mêmes  dimen- 
sions. 

La  vue  du  parterre  du  jardin  de  Trianon  ;  de  mêmes 
dimensions. 

La  vue  de  la  cascade  du  jardin  de  Trianon;  de  mêmes 
dimensions. 

Appartement  de  la  Reyne. 

A  la  suite,  une  note  ainsi  conçue  :  «  Deux  tableaux  du  bon  Martin,  deux 
de  Chiatellain.  »  Or,  voici,  d'après  un  Inventaire  des  tableaux  qui  ont  été 
faits  pour  le  Roy  qu'il  faut  ajouter  à  l'inventaire  de  j  jog  jusqu'en  ij^j 
(A.  N.  O'  1965),  les  tableaux  de  cette  série  qu'il  faut  attribuer  à  Martin  l'aîné  : 

«  Un  tableau  représentant  la  Montagne  d'eau,  bosquet  du  jardin  de  V^er- 
sailles;  ayant  6  pieds  de  hauteur  sur  3  pieds  de  largeur;  dans  sa  bordure 
dorée.  —  Un  autre,  représentant  Louis  XIV  se  promenant  en  calèche  avec 
ses  courtisans,  autour  du  bassin  d'Apollon  du  jardin  de  Versailles;  de 
mêmes  mesures  et  forme  que  le  précédent;  dans  sa  bordure  dorée.  —  Un 
autre,  représentant  la  fontaine  du  bosquet  d'Apollon;  ayant  6  pieds  de 
hauteur  sur  5  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée.  »  Ces  3  tableaux  sont 
mentionnés  à  Trianon,  dans  l'appartement  de  M"'°  de  Maintenon. 

Actuellement,  trois  de  ces  tableaux  au  musée  de  Versailles,  avec  attribution 
à  Martin  le  jeune,  n"  755,  ySy,  769  :  H.  2  m.  60  et  2  m.  96  —  L.  i  m.  84. 


Louis  LE  COMTE 


Un  tableau  représentant  la  ville  de  Mons,  assiégée  par 
le  Roy  en  personne  ;  figures  de  12  à  14  pouces;  ayant  de 
hauteur  6  pieds  i  i  pouces  et  demi  sur  10  pieds  2  pouces 
de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly. 


494 


INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 


On  relève  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  les  ordonnances  de  paiement 
suivantes,  relatives  à  ce  tableau  : 

Exercice  i6g2  :  i"  juin  :  «  Aux  sieurs  Martin  et  Lecomte,  peintres, 
acompte  de  ce  qu'il  leur  sera  accordé  pour  le  voyage  qu'ils  vont  faire  d'ici 
au  camp  du  Roy  devant  Namur  et  du  séjour  qu'ils  y  feront,  400  livres  »  [Guif- 
frey.  t.  III.  col.  720]. 

Exercice  i6g3  :  8  février- 1"''  novembre  :  «  Au  sieur  Lecomte,  peintre, 
parfait  payement  de  1,000  livres  pour  le  tableau  représentant  la  prise  de 
Mons  »  [ibid.,col.  85i]. 

Mentionné  ainsi  par  Paillet  (lôgS)  :  «  La  prise  de  Mons,  le  Roy  sur  un  che- 
val blanc,  Monseigneur  sur  un  cheval  soupe  de  lait  et  tous  les  princes  à  sa 
suitte  »  [P.].  —  En  1696,  à  Marly,  dans  l'appartement  d'en  bas  [Mari.  96]. 

En  1733,  au  pavillon  des  offices  à  Marly  [O.].  —  Signalé  ainsi  à  Meudon 
dans  l'antichambre  du  salon  des  Maronniers,  en  1775  :  «  Le  siège  de  Mons  ; 
sur  le  devant  du  côté  gauche  paroit  Louis  XIV,  accompagné  de  Monsei- 
gneur, de  Monsieur  et  de  tous  les  princes;  de  l'autre  côté  on  voit  M.  le  duc 
du  Maine  recevant  les  otages  »  [Meud.  75]. 

Actuellement  au  musée  de  Versailles,  n»  2079  :  H.  2  m.  66  —  L.  3  m.  82. 


SIMPOL  (i; 


jo  Un  tableau  représentant  deux  hommes  qui  disputent 
à  qui  aura  Thuistre,  et  un  jeune  homme  qui  leur  donne  à 
chacun  une  écaille;  figures  de  1 1  à  12  pouces;  ayant  de 
hauteur  20  pouces  sur  18  pouces  de  large. 

1°  —  de  jeunes  enfans  qui  jouent  à  un  jeu  que  l'on 
nomme  le  tiers;  celui  qui  paroit  sur  le  devant  est  habillé 
d'une  draperie  rouge  et  une  verte  ;  figures  de  i  1  à 
1 2  pouces  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  8  pouces  et  demi  sur 
21  pouces  de  large. 

30  —  des  jeunes  gens  qui  jouent  à  cache  cache  tu  l'as  ; 
figures  de  1 1  à  1 2  pouces;  ayant  de  hauteur  22  pouces  sur 
24  pouces  de  large. 

Ménagerie. 


(i)  Orthographié  «  Saint  Paul  ». 


ÉCOLE    FRANÇAISE  496 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  i5  juillet-19  août 
1703,  l'ordonnance  de  paiement,  relative  à  ces  tableaux  :  «  A  Simpol, 
peintre,  pour  trois  tableaux  qu'il  a  faits  et  posez  à  la  Ménagerie  de  Ver- 
sailles, représentans  des  jeux  d'enfans,  600  livres  »  [GuifFrey.  t.  IV.  col.  962]. 

Dans  l'inventaire  de  1706  [Mans.  6],  les  n"'  2  et  3  sont  portés  à  l'actif  de 
Bertin. 

Deux  de  ces  tableaux  sont  mentionnés  par  Piganiol  de  la  Force  à  la 
Ménagerie. 

Dans  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
du  n"  2,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  1495  "  ». 


Joseph  PARROCEL 


1°  Un  tableau  représentant  une  bataille  de  Saint  Louis; 
il  paroist  sur  le  derrière  une  grande  lueur,  et  sur  le  devant 
un  officier  qui  veut  empêcher  avec  son  sabre  des  soldats 
de  frapper  un  général;  un  cheval  tigré  est  renversé  avec 
son  cavalier  qui  tombe  ;  figures  de  demi  nature  ;  ayant 
de  hauteur  5  pieds  8  pouces  sur  lo  pieds  un  pouce  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 

2°  —  plusieurs  officiers  assemblez  sur  une  éminence, 
sur  un  fond  de  paysage;  figures  de  25  à  26  pouces;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  4  pouces  sur  5  pieds  7  pouces  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

3°  —  une  forteresse  qu'on  prend  d'assaut;  figures  de 
25  à  26  pouces  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  8  pouces  sur 
2  pieds  4  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

4°  —  plusieurs  figures  à  cheval  et  à  pied,  proche  d'une 
tour  et  d'un  pont,  qui  paroit  dans  le  lointain  ;  figures  de 
25  à  26  pouces;  ayant  de  hauteur  5  pieds  8  pouces  sur 
23  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

5°  —  deux  soldats,  dont  l'un  tient  un  casque  et  l'autre 
s'appuye  sur  un  cheval,  et  un  autre  soldat  qui  boit  dans  sa 


4q6  invf.ntairp:  gknkral  des  tableaux  du  roy 

main  sur  le  bord  d'un  ruisseau;  figures  de  25  à  26  pouces; 
ayant  de  hauteur  5  pieds  8  pouces  sur  4  pieds  5  pouces  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 

6°  —  un  cavalier  et  plusieurs  soldats  derrière  ;  de 
mêmes  dimensions  que  le  n"  2. 

7°  —  un  tableau  représentant  un  soldat  blessé  soutenu 
par  un  autre,  et  un  cavalier  tombant  de  cheval  ;  de  mômes 
dimensions  que  le  n°  2. 

8°  —  deux  cavaliers  dans  une  plaine,  et  plusieurs  figures 
dans  le  lointain,  de  20  à  25  pouces;  ayant  de  hauteur 
5  pieds  8  pouces  sur  4  pieds  9  pouces  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

9°  —  un  cavalier  tombant  de  dessus  un  cheval  blanc; 
figures  de  25  à  26  pouces;  ayant  de  hauteur  5  pieds 
8  pouces  sur  2  pieds  8  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

10°  —  un  officier  qu'un  cavalier  fait  conduire  par  deux 
soldats;  figures  de  25  à  26  pouces;  ayant  de  hauteur 
5  pieds  8  pouces  sur  3  pieds  4  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

11° —  un  combat,  et  sur  le  devant  un  cheval  mort; 
de  mêmes  dimensions  que  le  n»  2. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roj-. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  les  ordonnances  de  paiement 
suivantes,  relatives  à  ces  tableaux  : 

Exercice  j685  :  26  aoiât,  a  A  Parocel,  peintre,  1,000  livres  acompte  de 
quatre  tableaux  qu'il  a  faits  et  posés  dans  l'antichambre  du  Roy  »  [Guiffrey. 
t.  II.  col.  6i5]. 

Exercice  1686  :  10  mars-7  juillet,  1,000  livres  acompte  pour  sept  ta- 
bleaux pour  le  même  endroit  [ibid.  col.  889]. 

Exercice  1687  '•  -  mars,  acompte  de  3oo  livres  pour  neuf  tableaux  pour 
le  même  endroit  [ibid.  coi.   11 14]. 

Exercice  1688  :  i5  février,  parfait  payement  de  3750  livres  pour  onze 
tableaux  pour  le  même  endroit  [id.  t.  II.  col.  35]. 


ECOLE    FRANÇAISE  aqj 

Mentionnés  parPaillet  (lôgS)  [P.]. 

Signalés  collectivement  par  Piganiol  de  la  Force  dans  la  salle  du  Grand 
Couvert  de  Versailles,  où  ils  se  trouvaient  déjà  en  1741,  ainsi  qu'il  résulte 
d'une  note  de  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre. 

12°  Un  tableau  représentant  le  Passage  du  Rhin  en 
présence  du  Roy;  figures  de  25  à  26  pouces;  ayant  de 
hauteur  5  pieds  et  demi  sur  5  pieds  3  pouces  et  demi  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly .  Magasin. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  11  janvier  lyoS, 
l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative  à  ce  tableau  :  «  A  la  veuve  du 
sieur  Parossel,  peintre,  parfait  payement  de  600  livres  à  quoy  monte  un 
tableau  qu'il  a  fait  et  posé  au  château  de  Marly,  représentant  le  Roy  au 
passage  du  Rhin  en  1699  »  [Guiffrey.  t.  IV,  col.  1 183.  —  Voir  aussi  col.ySS]. 

i3o  Un  tableau  représentant  une  Bataille,  où  paroissent 
des  gardes  du  Roy;  figures  de  25  à  26  pouces;  ayant  de 
hauteur  5  pieds  sur  6  pieds  9  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Petit  appartement  du  Roy. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  i5  avril  i685, 
l'ordonnance  de  paiement  suivante  :  «  A  Parosel,  peintre,  pour  son  paye- 
ment d'un  grand  tableau  qu'il  a  fait  et  posé  dans  la  salle  des  Gardes  de 
S.  M.,  représentant  une  Bataille.  55o  livres  »  [Guiffrey.  t.  II.  col.  6i5]. 

Mentionné  par  Paillet  (lôgS)  [P.]. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  à  Versailles  dans  la  salle  des  Gardes.  — 
Se  trouvait  à  la  Surintendance,  en  1 760,  au  magasin,  sous  ce  titre  «  la  bataille 
de  Leuse  »  [J.],  et,  en  1784,  dans  la  cinquième  pièce,  avec  cette  note  : 
«  laver  et  vCrnir  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musécde  Versailles,  n"  160  :  H.  2  m.  l^o  —  L.  2  m.   19. 


33 


498  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 


Jean  Baptiste  SANTERRE 

1°  Un  tableau  représentant  une  Sainte  Thérèse  devant 
son  prié  Dieu,  orné  de  livres  et  d'un  chapelet;  au  dessus 
d'elle  paroit  un  ange  qui  tient  une  flèche  ardente  pour 
lui  percer  le  cœur  qui  paroit  pénétré  et  enflammé  d'amour  ; 
figures  de  petite  nature  ;  ayant  de  hauteur  7  pieds  un  pouce 
sur  5  pieds  un  pouce  de  large  ;  ceintré  par  le  haut  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Versailles.  Chapelle. 

Mentionné  pour  la  première  fois  par  Bailly,  en  1709. 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  la  chapelle  de  Versailles.  —  Nettoyé 
et  restauré  par  Martin  en  lyStj,  au  prix  de  10  livres.  [A.  N.  O'  igSi]. 

Actuellement  à  Versailles,  dans  la  chapelle  du  château. 

2"  Un  tableau  représentant  une  Magdelaine  vêtue  d'une 
draperie  rouge,  tenant  de  ses  deux  mains  une  teste  de 
mort,  posée  sur  une  table  couverte  d'un  tapis  verd,  où  il 
paroit  quelques  perles;  au  dessus  est  un  rideau;  figure 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  2  pieds  6  pouces  sur 
4  pieds  3  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée;  il  a 
été  élargi  des  deux  côtés  de  14  pouces. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux 

Mentionné  pour  la  première  fois  par  Bailly,  en  1709. 

Placé,  en  171  5,  dans  la  bibliothèque  du  duc  d'Antin  en  son  hôtel  particulier 
à  Paris  [A.].  —  Placé  en  1750  au  Luxembourg,  où  il  est  mentionné  avec  les 
dimensions  de  2  pieds  6  pouces  sur  3  pieds  un  pouce  de  large.  —  Au  Louvre 
en  1785  [Louv.  85].  —  Restauré,  en  178g,  par  Martin,  dont  voici  le  mé- 
moire :  ((  De  Santerre,  Magdelcine  pénitente  de  42  pouces  sur  34,  avoir 
ôté  soigneusement  beaucoup  de  repeints  et  de  crasse,  et  racordé  des  places 
endommagées,  5o  livres  »  [A.  N.  O'  1931]. 

Actuellement  au  musée  de  Magny  en  Vexin,  auquel  il  fut  envoyé  par 
l'État  en  1872. 


ECOLE    FRANÇAISE  4gg 

3°  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  Madame  la 
Dauphine,  habillée  d'une  étoffe  d'argent,  ornée  de  son 
manteau  royal,  qui  est  porté  par  un  petit  esclave;  elle 
tient  de  sa  main  gauche  un  bouquet  de  fleurs  d'orange  et 
est  accompagnée  d'un  petit  Amour,  tenant  une  corbeille 
garnie  de  fleurs  ;  le  tout  peint  sur  un  fond  de  jardin  ; 
figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  7  pieds  un  pouce 
sur  5  pieds  2  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Mentionné  pour  la  première  fois  par  Bailly,  en  1709. 

Se  trouvait  dans  la  sixième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance  en  1760 
[J.]  et  en  1784,  avec  cette  note  (1788)  :  «  en  bon  état  »  [D.  R.]. 

Actuellement  au  musée  de  Versailles,  n"  21 17  ;  H.  2  jn.  75  —  L.  i  m.  84. 
—  Signé  :  J.  B.  Santerre  170g. 


Nicolas  BERTIN 


1°  Un  tableau  représentant  cinq  petits  enfans  qui  jouent 
avec  une  brouette,  dont  il  y  en  a  un  qui  pleure  ;  figures 
d'onze  pouces  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  8  pouces  et  demi 
sur  22  pouces  et  demi  de  large. 

2°  —  quatre  petits  enfans,  dont  un  tient  un  chien,  un 
autre  un  bâton  à  sa  main,  ayant  une  épée  de  bois  au 
costé  ;  figures  d'onze  à  12  pouces;  ayant  de  hauteur 
22  pouces  sur  24  pouces  de  large. 

Ménagerie. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  des  26  mars-3o  avril 
1702,  l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative  à  ces  tableaux  :  «  Au 
sieur  Berlin,  peintre,  pour  deux  tableaux  qu'il  a  faits  en  1701  pour  la 
Ménagerie  de  Versailles,  35o  livres  »  [Guitlrcy.  t.  IV.  col.  85o]. 

Dans  l'inventaire  de  1706,  ces  deux  tableaux  sont  portés  au  nom  de 
Christophe  [Mans.  G]. 


500  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailiy,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge  du 
n"  2,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  1497"  ». 


3°  Un  tableau  représentant  Verthumme  transformée 
en  vieille,  qui  regarde  Pomonne  assise,  sur  un  fond  de 
paysage  ;  figures  de  2  pieds  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
8  pouces  sur  3  pieds  de  large  ;  de  forme  ovale  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Trianon. 

Mentionné  pour  la  première  fois  par  Bailiy,  en  1709. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailiy,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge  de 
ce  tableau,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  1192  M.  R.  ». 


Joseph  CHRISTOPHLE 


1°  Un  tableau  représentant  de  Jeunes  enfans  qui  se 
jouent  sur  une  bascule  ;  figures  d'onze  à  12  pouces;  ayant 
de  hauteur  22  pouces  et  demi  sur  24  pouces  de  large. 

2° — la  Fortune  qui  tient  un  enfant  sur  le  bord  d'un 
puits;  figures  d'onze  à  12  pouces;  ayant  de  hauteur 
20  pouces  sur  18  pouces  de  large, 

3°  —  une  Jeune  fille  sur  une  escarpolette,  une  autre 
assise  au  dessous,  et  une  troisième  qui  tient  le  cordon  ; 
figures  d'onze  à  12  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
8  pouces  et  demi  sur  19  pouces  et  demi  de  large;  de 
forme  ovale. 

Ménagerie. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  des  i"-2i  octobre 
1703,  l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative  à  ces  tableaux  :  "  Au 
sieurCristophe,  peintre,  pour  trois  tableaux  qu'il  a  faits  pour  la  Ménagerie 
de  Versailles,  600  livres  »  [Guiftrey.  t.  IV.  col.  961]. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  5oi 

Dans  l'inventaire  de  1706,  le  n»  i  est  porté  au  nom  de  Bertin,  les  n"  2  et 
3  au  nom  de  Simpol.  [Mans.  6]. 

Piganiol  de  la  Force  mentionne  trois  tableaux  de  Christophle  à  la  Ména- 
gerie, et  nommément  le  n»  2. 


//  convient  d'ajouter  à  cette  liste  les  deux  tableaux  suivants,  omis  par 
Bailly,  et  ainsi  décrits  dans  l'inventaire  de  Aleudon  de  i  y 33  : 

L'Enlèvement  d'Orithie  par  le  vent  Borée  ;  sur  la  droite, 
dans  le  bas  du  tableau,  un  Amour;  le  tout  sur  un  ciel 
remply  de  nuages  ;  ayant  de  hauteur  20  pouces  sur 
18  pouces  de  large. 

Zéphire  et  Flore  sur  un  nuage,  ayant  au  dessous  d'eux 
un  Amour  qui  leur  présente  une  corbeille  de  fleurs  ; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Château  neuf.  Garde  robe. 

[Meud.  33.] 

Le  tableau  de  Zéphire  et  Flore  est  actuellement  au  musée  de  Fontaine- 
bleau, et  porté  aux  inconnus  de  l'école  française  du  xviii'  siècle  :  H.  o  m.  60 
—  L.  om.  45;  octogone. 


Antoine   DIEU 

Un  tableau  ovale  représentant  des  jeunes  filles  qui 
Jouent  aux  osselets,  et  une  debout  tenant  un  chien  ;  figures 
d'onze  à  1 2  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds  8  pouces  sur 
2  pieds  5  pouces  de  large. 

Ménagerie. 

Attribué  à  Simpol  dans  l'inventaire  de  1706  (O'   1970). 

Signalé,  au  nom  de  Dieu,  par  Piganiol  de  la  Force,  à  la  Ménagerie. 

AeUieiie*ï)€nt-  au.  musée  .ilc-  Compiègne,  sousc£JitfC  :  «  l£_âaivt  dy-cb+cn  », 
c»  porte  fnrx--fm:-oaiLns_da~l^é€olc-irun^aise  du  xviii"  SKèele  1  H-.-o  m.  64  — 
tr-e-rrrr^  ,^ran  d . 


502  INVKNTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 


Nicolas  COLOMBEL 


Un  tableau  ovale  représentant  Orphée  jouant  de  la  lyre, 
deux  femmes  assises  sur  le  devant,  accompagnées  de 
plusieurs  animaux;  figures  d'onze  à  12  pouces;  ayant  de 
hauteur  18  pouces  sur  22  pouces  de  large. 

Ménagerie. 

Mentionné  à  la  Ménagerie  par  Piganiol  de  la  Force. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève  cette  note  au 
crayon,  mise  par  Villot  :  «  1347  ^^-  ^-  "• 


//  convient  d'ajouter  aussi  le  tableau  suivant,  omis  par  Bailly,  et  ainsi 
décrit  dans  l'inventaire  de  Meudon  de  i  y 33  : 

Moyse  sauvé  des  eaux  par  la  fille  de  Pharaon;  sur  le 
devant  une  figure  à  genoux,  les  pieds  dans  l'eau,  vêtue 
d'une  draperie  bleue  avec  une  ceinture  rouge;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  3  pouces  sur  3  pieds  de  large;  ovale. 

Cabinet  de  Madame  de  Maintenon. 

[Meud.  33.] 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  i"  octobre  1703, 
l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative  à  ce  tableau  :  «  Au  sieur  Colom- 
bel,  peintre,  parfait  payement  de  600  livres,  à  quoy  monte  un  tableau  qu'il  a 
fait  pour  l'apartement  de  Madame  de  Maintenon  à  Meudon,  représentant 
Moyse  trouvé  sur  les  eaux.  »  [Guiffrey.  t.  IV.  col.  676.  962]. 

Mentionne  à  Meudon,  au  début  du  xviii<=  siècle,  avec  cette  note  :  «  Livré 
en  1700  »  [Meud.,  s.  d.].  —  Se  trouvait  encore  à  Meudon  en  1770  [Meud.  75J. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  5o3 


Louis  de  SILVESTRE 


1°  Un  tableau  représentant  Arion  monté  sur  un  dau- 
phin, jouant  de  la  lyre;  figures  d'onze  à  i2  pouces;  ayant 
de  hauteur  i8  pouces  sur  22  pouces  de  large. 

Ménagerie. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  19  août  lyoS, 
l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative  à  ce  tableau  :  «  Au  sieur 
Sylvestre,  peintre,  pour  un  tableau  représentant  Arion,  qu'il  a  fait  et  posé 
à  la  Ménagerie  de  Versailles  pendant  1701,  25o  livres  »  [Guiffrey.  t.  IV. 
col.  962]. 

Piganiol  de  la  Force  le  mentionne  à  la  Ménagerie,  au  nom  de  Louis  de 
Silvestre  le  jeune  ;  il  faisait  pendant  à  l'Orphée,  de  Colombel  (i). 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
de  ce  tableau,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  1420  M.  R.  » 


2°  Un  tableau  représentant  Notre  Seigneur  faisant  la 
Cène  avec  ses  douze  apôtres  dans  une  salle,  dont  l'archi- 
tecture est  de  l'ordre  ionique,  au  milieu  duquel  paroit  un 
rideau  vert  et  une  lampe  à  plusieurs  branches  qui  les 
éclaire;  sur  le  devant  est  un  homme  qui  verse  du  vin  dans 
un  vase,  proche  un  bassin  d'or,  où  il  y  a  un  linge  dedans; 
figures  de  demi-nature;  ayant  de  hauteur  6  pieds  4  pouces 
sur  4  pieds  10  pouces  de  large;  à  oreille  par  le  haut;  dans 
sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Chapelle 

Piganiol  de  la  Force  le  signale  dans  la  Chapelle  de  X'crsaillcs.  —  Restaure 
et  rentoilé,  en  lySi,  par  la  veuve  Godefroid  et  Colins  (A.  N.  O'   1934'^). 

Actuellement  à  Versailles,  dans  la  chapelle  du  château. 
(i)  Cf.  supra  p.  5o2. 


504  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 


Jean  COTELLE 


1°  Un  tableau  représentant  la  veue  des  deux  bassins  et 
fontaines  du  parterre  du  château  de  Versailles,  avec  l'apo- 
théose de  Vénus;  figures  d'environ  8  pouces;  ayant  de 
hauteur  6  pieds  sur  3  pieds  lo  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

2°  —  le  Bosquet  de  la  Salle  du  Bal,  où  est  représenté 
Armide  couronnant  Arnaud  (sic)  de  fleurs  ;  ayant  de  hau- 
teur 6  pieds  sur  4  pieds  2  pouces  de  large;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

3°  —  la  Fontaine  des  cinquante-deux  jets  d'eau  du  jardin 
de  Trianon,  avec  Mars  et  Vénus,  accompagnez  de  plu- 
sieurs Nymphes  et  enfans;  de  mêmes  dimensions  que  le 
précédent. 

4°  — le  Parterre  et  le  palais  de  Trianon;  sur  le  devant 
l'on  voit  Flore  endormie  sur  un  lit,  accompagnée  de  ses 
Nymphes;  figures  de  g  à  10  pouces;  de  mêmes  dimen- 
sions, 

50 —  le  Bosquet  des  Trois  fontaines  et  la  veuë  du  châ- 
teau de  Versailles,  avec  de  petits  enfans  qui  ratissent  et 
arrosent;  de  mêmes  dimensions. 

6°  —  la  veuë  de  la  Fontaine  de  Neptune  et  de  la  cascade, 
où  est  représenté  le  jugement  de  Paris  ;  de  mêmes  di- 
mensions. 

70  —  la  veuë  de  l'Orangerie  de  Versailles  et  de  la  pièce 
d'eau  des  Suisses,  veuë  par  dessus  le  parterre  du  jardin; 
de  mêmes  dimensions. 

8°  —  la  veuë  de  la  Fontaine  du  Dragon  ;  l'on  voit  Apol- 
lon, qui  tue  le  serpent  Pithon  en  présence  des  dieux; 
figures  de  9  à  10  pouces  ;  de  mêmes  dimensions. 


ÉÊk. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  55 

9»  -la  veuë  de  rOrangerie  et  du  château  de  Versailles 
avec  I  enlèvement  d'Hélène  peint  sur  le  devant  du  tableau' 
de  mêmes  dimensions.  ' 

1 0°  -  l'Entrée  du  Labyrinthe  du  jardin  de  Versailles,  où 
1  on  découvre  des  Nymphes  et  des  Amours,  qui  prennent 
des  oyseaux  au  fillet;  figures  de  9  à  lo  pouces;  ayant  de 
hauteur  6  pieds  sur  3  pieds  9  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

1 1  °  -  l'Entrée  de  l'Arc  de  triomphe,  où  paroit  la  France 
triomphante;  figures  de  9  à  10  pouces;  ayant  de  hauteur 
6  pieds  sur  4  pieds  2  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 


12°  —   l'Arc    de  triomphe  avec    les  Piramides   et   1 
Triomphe  de  l'Amour;  figures  de  4  à  5  pouces;  de  mè 
dimensions  que  le  précédent. 


e 
mes 


i^'  —  lc  Bosquet  des  Trois  fontaines,  avec  Vénus  qui 
fait  exercer  des  Amours  à  tirer  de  l'arc,  et  des  Nymphes 
qui  font  des  festons  de  fleurs;  figures  de  9  à  10  pouces  ; 
de  mêmes  dimensions. 

14°  -  le  Bosquet  du  Chesne  verd,  avec  des  Nymphes 
qui  jouënt  à  plusieurs  jeux;  figures  de  4  à  6  pouces;  de 
mêmes  dimensions. 

1 50  -  le  Bosquet  de  la  Colonnade  et  Apollon  à  qui  on 
lave  les  pieds;  figures  de  g  à  10  pouces;  de  mêmes  di- 
mensions. 

16°  -  le  Bosquet  de  l'Étoille,  où  l'on  voit  Alphée  qui 
poursuit  Arétuse  dans  l'eau,  accompagnée  de  plusieurs 
Nymphes  effrayées;  de  mêmes  dimensions. 

17°  -  le  Bosquet  de  la  Fontaine  de  l'Ancelade,  où  l'on 
découvre  Jupiter  qui  lance  la  foudre;  de  mêmes  dimen- 
sions. 


5o6  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

i8o  —  le  Bosquet  de  la  fontaine  des  Bains  d'Apollon, 
où  l'on  voit  plusieurs  Nymphes  sur  le  devant;  de  mêmes 
dimensions. 

190 —  le  Bosquet  de  la  fontaine  du  Théâtre,  où  l'on 
découvre  Vénus,  accompagnée  de  ses  suivantes  ;  de 
mêmes  dimensions. 

20°  —  l'entrée  du  Théâtre,  et  Vénus  à  qui  l'on  présente 
des  perles  et  autres  curiosités  ;  de  mêmes  dimensions. 

//  faut  ajouter  également  le  tableau  suivant,  omis  par  Bailly  et  ainsi 
décrit  par  l'inventaire  de  ijo6  [Mans.  6]  : 

21"  —  l'entrée  du  cabinet  du  Labirinthe,  et  Diane 
assise,  accompagnée  de  ses  Nymphes  ;  de  mêmes  dimen- 
sions. 

Trianon.  Galerie. 

A  ces  tableaux  il  convient  également  d'ajouter  les  vingt  miniatures  sui- 
vantes sur  des  sujets  semblables,  omises  par  Bailly,  et  qui  sont  ainsi  men- 
tionnées dans  l'inventaire  de  Mcudon  de  i  y 33  : 

La  vue  des  deux  bassins  et  fontaines  du  parterre  du 
Versailles,  avec  l'apotéose  de  Vénus. 

L'Isle  royale,  et  les  jets  d'eau  et  pour  sujet  Zéphir  et 
Flore. 

Chambre  de  Mademoiselle. 

L'entrée  du  Labyrinthe  du  parc  de  Versailles. 

Le  bosquet  de  la  Salle  du  bal,  où  est  Armide  couron- 
nant de  fleurs  Arnaud. 

La  fontaine  des  cinquante-deux  jets  du  jardin  de  Tria- 
non  avec  Mars,  Vénus,  plusieurs  Nymphes  et  enfans. 

Le  parterre  et  palais  de  Trianon;  sur  le  devant  Flore 
endormie  sur  un  lit,  et  ses  Nymphes  autour  d'elle. 

Le  bosquet  des  Trois  fontaines  et  la  vue  du  château  de 
Versailles,  avec  des  petits  enfans  qui  ratissent  et  arrosent. 

La  veue  des  fontaines  de  Neptune,  Dragon  et  cascades, 
où  est  présenté  Paris  qui  donne  la  pomme  à  Vénus. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  Soj 

L'Orangerie  et  la  pièce  d'eau  des  Suisses,  veues  par  des- 
sus le  parterre  du  jardin  de  Versailles. 

La  veuë  de  la  fontaine  du  Dragon  et  cascades,  où  est 
représenté  Apollon  qui  tue  le  serpent  Pithon  en  présence 
de  tous  les  Dieux. 

La  veuë  de  l'Orangerie  et  du  château  de  Versailles,  et 
l'enlèvement  d'Éleine  sur  le  devant. 

L'entrée  du  Labyrinthe  du  jardin  de  Versailles,  avec 
des  Nimphes  et  des  Amours  qui  prennent  des  oiseaux 
aux  filets. 

L'entrée  du  cabinet  du  Labyrinthe  du  jardin  de  Ver- 
sailles, et  Dianne  assise,  accompagnée  de  ses  Nymphes. 

L'Arc  de  triomphe  avec  ses  Piramides  et  le  Triomphe 
de  l'Amour. 

Le  bosquet  des  Trois  fontaines  veûe  de  front,  et  Vénus 
qui  fait  exercer  les  Amours  à  tirer  de  l'arc,  et  des  Nym- 
phes qui  font  des  festons  de  fleurs. 

L'entrée  de  l'Arc  de  triomphe,  où  paroist  la  France 
triomphante  et  le  sujet  le  Triomphe  de  l'Amour. 

Le  bosquet  du  Chesne  Vert,  avec  des  Nymphes  qui 
jouent  à  plusieurs  petits  jeux. 

Le  bosquet  de  la  Colonnade,  et  AppoUon  à  qui  l'on 
lave  les  pieds. 

Le  bosquet  de  la  fontaine  de  l'Étoille,  Alphée  et  Arré- 
tuse  qui  parroissent  dans  le  bassin,  et  plusieurs  Nymphes 
efrayées  sur  le  devant. 

Le  bosquet  de  la  fontaine  de  Lancelade,  et  Jupiter  qui 
lance  la  foudre. 

Petit  cabinet  de  l'appartement  frais. 

Toutes  ces  miniatures  d'un  pied  4  pouces  et  demi  de  haut  sur  i3  pouces 
de  large. 

[Meud.  33.] 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  les  ordonnances  de  paie- 
ments suivantes,  relatives  à  ces  diverses  peintures  : 

Exercice  1688  :  2g  février-19  décembre  :  à  Cottcl,  peintre,  6,o23  livres 
acompte  des  tableaux  qu'il  peint  des  fontaines  de  Versailles  pour  la  galerie 
de  Trianon  [Guiffrey.  t.  III.  col.  89]. 


5o8  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Exercice  iGHg  :  i3  mars-27  novembre  :  S.SgS  livres,  id.  [ibid.  col.  287]. 

Exercice  JÔgo  :  2  avril-i3  août  :  70g  livres,  id.  [ibid.  col.  43o]. 

Exercice  i6gi  :  7  août  :  35o  livres,  id.  [ibid.  col.  570]. 

Exercice  i6g3  :  10  may  :  parfait  payement  de  i3,6oo  livres  pour  vingt 
et  un  grands  tableaux  à  l'huile  et  vingt  petits  en  mignature  et  un  dessin  à 
la  plume  des  Bains  d'Apollon,  le  tout  représentant  diverses  vues  des  fon- 
taines de  Versailles,  posés  à  Trianon  [ibid.  col.  808,  868]. 

Les  vingt  et  un  tableaux  à  l'huile  mentionnés  par  Paillet  [Pail.  64]  et 
signalés  collectivement  par  Piganiol  de  la  Force. 

Les  vingt  et  un  tableaux  à  l'huile  actuellement  au  musée  de  Versailles, 
n»'  766,  732,  777,  776,  769,  737,  728,  770,  720,  729,  73o,  773,  772,  768, 
767,  733,  735,  735,  734,  738,  737,  731.  —  H.  2  m.  —  L.  o  m.  97  (le  n»  ;), 
et  1  m.  40  (les  vingt  autres). 

On  trouve  encore  aux  Archives  Nationales  (O'  /  ~g4)  la  mention  suivante 
d'une  autre  commande  de  tableaux,  faite  à  Cotelle  : 

Faire  la  vue  de  Marly  en  élévation  et  la  prendre  du 
mur  d'en  bas  d'où  l'on  verra  la  pièce  d'eau  de  tout  en  bas, 
les  deux  cascades  aux  deux  costez  du  grand  escalier,  la 
grande  pièce  d'eau,  et  tout  le  reste  en  remontant  jusqu'au 
château.  Il  faut  observer  que  quoique  l'on  ne  voie  pas  le 
grand  jet  parce  qu'il  est  derrière  le  chasteau,  comme  il  a 
1 1  5  pieds  de  haut  on  peut  le  voir  au  dessus  du  château. 

Faire  la  vue  de  la  fontaine  d'Apollon  et  de  toute  l'allée 
en  remontant  jusqu'à  Latone  et  au  chasteau,  en  se  met- 
tant le  dos  au  canal. 

Faire  des  petits  tableaux  des  deux  sujets  cy-dessus, 
pareils  aux  petits  faits  pour  la  galerie  de  Trianon,  aupara- 
vant que  de  faire  les  grands  tableaux. 

M.  Cotel  peut  travailler  à  ces  deux  tableaux  pendant  le 
temps  qu'il  séjournera  à  Lion,  après  en  avoir  fait  les 
esquisses  à  Paris  et  qu'ils  auront  été  approuvés  du  Roi. 
A  Versailles,  ce  3o  avril  1693.  De  Villacerf. 

On  relève  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  à  la  date  du  i3  septembre 
1693,  l'ordonnance  de  paiement  suivante,  visant  le  premier  de  ces 
tableau  :  «  A  Cottel,  peintre,  acompte  d'un  tableau  représentant  Marly 
pour  Trianon,  200  livres  »  [Guiffrcy.  t.  III,  col.  852]. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  SOQ 


Etienne  ALLEGRAIN 


1°  Un  tableau  représentant  le  bosquet  de  la  Salle  du 
conseil  du  jardin  de  Versailles,  où  il  y  a  plusieurs  petites 
figures  habillées  à  la  Françoise,  de  5  pouces  ;  ayant  de 
hauteur  6  pieds  sur  4  pieds  6  pouces  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

2°  —  rOrangerie  du  château  de  Versailles  et  un  coin 
du  parterre  du  château,  un  carosse  et  plusieurs  cavaliers 
autour  sur  le  devant;  figures  de  7  à  8  pouces  ;  ayant  de 
hauteur  8  pieds  7  pouces  sur  7  pieds  4  pouces  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

3°  —  le  parterre  de  Latone  du  jardin  de  Versailles,  avec 
plusieurs  figures  habillées  à  la  Françoise,  de  5  à  6  pouces  ; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

4°  —  risle  royale  du  jardin  de  Versailles,  avec  plusieurs 
petites  figures  de  8  à  10  pouces;  de  mêmes  dimensions 
que  le  n»  i. 

5°  —  le  parterre  et  la  Pyramide  d'eau  avec  les  cascades, 
et  sur  le  devant  le  Roy  accompagné  de  sa  cour;  figures 
de  7  à  8  pouces;  ayant  de  hauteur  7  pieds  2  pouces  sur 
8  pieds  10  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Trianon. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  les  ordonnances  de  paiement 
suivantes,  relatives  à  ces  tableaux  et  aux  deux  suivants  : 

Exercice  1688  :  6  juin-4  juillet  :  à  Allegrain,  peintre,  acompte  des 
tableaux  qu'il  a  livrés  et  de  ceux  qu'il  fait  représentans  les  vues  et  perspec- 
tives des  parterres  et  bosquets  du  jardin  de  Versailles,  5oo  livres  [Guif- 
frey.  t.  III.  col.  88]. 

Exercice  j688  :  12  septembre-ig  décembre  :  800  livres,  sur  ses  tableaux 
pour  la  galerie  de  Trianon  [id.]. 


5lO         INVENTAIRE  GÉNÉRAL  DES  TABLEAUX  DU  ROY 

Exercice  j68g  :  lo  may-io  juillet  :  600  livres,  sur  ses  tableaux  pour  la 
galerie  de  Trianon  [ibid.,  col.  286]. 

Exercice  i6g3  :  2  5  juin- 18  octobre  :  3oo  livres,  acompte  de  cinq  tableaux 
représentans  les  fontaines  de  Versailles,  qu'il  a  faits  et  posez  à  Trianon 
[ibid.  col.  852]. 

Exercice  i6g5  :  14  août  :  à  Estienne  Allegrain,  peintre,  parfait  paie- 
ment de  3,3oo  livres  pour  huit  tableaux  représentans  des  veues  de  Versailles 
et  des  paysages  qu'il  a  faits  et  posez  à  Trianon  de  1688  à  lôgS  [ibid. 
col.  io83-i  i3i]. 

Exercice  i6g5  :  17  avril.  i5o  livres,  acompte  des  tableaux  de  paysages 
qu'il  fait  pour  Trianon  [ibid.  col.  1121]. 

Mentionnés  par  Paillet  (1695),  qui  ajoute  pour  le  n°  5,  cette  indication  : 
«  Le  parterre  du  Nord  ».  Dans  ce  même  inventaire,  le  n»  4  est  attribué  à 
la  fois  à  Allegrain  et  à  Cotelle  [P.]. 

Piganiol  de  la  Force  les  signale  collectivement  à  Trianon,  et  nommé- 
ment les  n°'  2,  3  et  5. 

Actuellement,  les  n"'  1,4  et  5  au  musée  de  Versailles,  les  n"'  i  et  4  sous 
les  n<"  754  et  753,  et  avec  attribution  à  J.-B.  Martin  :  H.  2  m.  60  — 
L.  I  m.  37  (ils  ont  été  haussés,  la  trace  en  est  encore  apparente  sur  la 
toile);  le  n°  5,  sous  le  n°  752,  avec  attribution  à  Gabriel  Allegrain  : 
H.  2  m.  60  —  L.  2  m.  89. 


6°  Un  tableau  représentant  un  paysage,  où  paroit  une 
hauteur  sur  laquelle  est  une  tour  avec  une  chutte  d'eau; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  et  demi  sur  2  pieds  5  pouces  de 
large. 

70  —  un  paysage,  sur  le  devant  duquel  est  une  petite 
femme  assise  et  habillée  de  rouge  et  bleu,  et  une  autre 
debout,  tenant  un  petit  enfant;  figures  de  4  à  5  pouces; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  10  pouces  et  demi  sur  3  pieds 
de  large. 

Trianon. 

8<^  —  un  paysage,  sur  le  devant  duquel  est  une  maison; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  2  pouces  sur  21  pouces  de 
large  (i). 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

(i)  Voir  les  ordonnances  de  paiement  des  précédents  n"'  i  à  5. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  5ll 

Mentionnés  par  Paillet  (lôgS)  [P.]. 

Piganiol  de  la  Force  les  signale  à  Trianon-sous-Bois. 

Actuellement,  les  n"»   6    et    8    au    Louvre,    n"   3    et    4   :    H.   o    m.   58  — 
L.  o  m.  72  ;  —  le  n"  7  à  Trianon-sous-Bois,  n"  168  :  H.   i  m.  i3  —  L.  i  m.  i  5. 

9°  Un  tableau  représentant  un  paysage,  sur  le  devant 
duquel  est  un  berger  avec  son  troupeau  de  moutons,  une 
vache  et  une  femme  qui  porte  un  paquet  sur  sa  teste  ; 
figures  de  4  à  5  pouces  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  un  pouce 
sur  3  pieds  6  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

10°  —  un  paysage,  sur  le  devant  duquel  paroit  une 
femme  tenant  un  panier  dans  son  bras,  et  une  autre  qui 
trait  une  chèvre;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Ménag-erie. 

11°  —  un  paysage,  sur  le  devant  duquel  il  y  a  deux 
vaches  et  trois  moutons,  et  un  homme  sur  un  àne;  de 
mêmes  dimensions. 

12°  —  un  paysage,  sur  le  devant  duquel  est  une  femme 
debout  et  des  chèvres  auprès,  et  une  autre  femme  qui  trait 
une  vache;  de  mêmes  dimensions. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  20  septembre  i7o5, 
l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative  à  ces  tableaux  :  «  Au  sieur 
Algrain,  peintre,  parfait  payement  de  1,000  livres  pour  quatre  tableaux  faits 
et  posez  au  dessus  des  portes  de  l'antichambre  de  l'apartement  d'esté  de  la 
Ménagerie  de  Versailles  pendant  1700.  »  [Guiffrey.  t.  IV,  col.  1 182]. 

Piganiol  de  la  Force  ne  signale  que  deux  de  ces  tableaux  à  la  Ménagerie. 

Une  note  de  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  signale  au 
xviii"  siècle  les  n"'  11  et  12,  dans  «  l'appartement  de  M.  le  contrôleur  gé- 
néral ». 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
des  n"'  II  et  12,  ces  notes  au  crayon,  mises  par  Villot  •  «  11 33  M.  R., 
ii32  M.  R.  »  (i). 

(i)  En  1872,  un  paysage  d'Allegrain  était  envf)yé  par  l'Etat  au  musée  de 
Nantes. 


5  12  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 


Pierre  TOUTIN 


1°  Un  tableau  représentant  deux  Muses,  dont  Tune  tient 
un  niasque  et  l'autre  une  lyre;  figures  de  demi  nature  ; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  7  pouces  sur  3  pieds  un  pouce  de 
large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

2°  —  trois  Muses,  dont  une  Joue  de  la  flûte  et  une  autre 
tient  une  trompette;  de  mêmes  dimensions  que  le  pré- 
cédent. 

Trianon.  Galerie. 

Mentionnés  par  Paillet  (lôgS)  [P.]. 

Piganiol  de  la  Force  les  signale  à  Trianon. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailiy,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
du  n°  I,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  809"^  ». 

Dans  l'inventaire  de  Marly  de  lySS  on  signale  également,  au  nom  de  cet 
artiste,  le  tableau  suivant  : 

Le  Sacrifice  d'Iphigénie;  ayant  de  hauteur  6  pieds  sur 
4  pieds  2  pouces  de  large. 

[Mari.  65.] 


François  DESPORTES 


1°  Un  tableau  représentant  un  Cerf  arresté  par  quatre 
chiens,  cmbarassé  dans  une  vigne  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
7  pouces  sur  2  pieds  10  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

2°  —  un  Chevreuil  mort  attaché  à  un  arbre,  et  trois 
chiens  qui  s'élancent  pour  le  prendre,  dont  un  lui  mord  la 


ÉCOLE    FRANÇAISE  5l3 

patte;  ayant  de  hauteur  2  pieds  7  pouces  sur  3   pieds 
6  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  doreé. 

3°  —  des  chiens  qui  abattent  un  daim  ;  de  mêmes  di- 
mensions que  le  précédent. 

40  —  un  sanglier  arresté  par  quatre  chiens  ;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  7  pouces  sur  2  pieds  2  pouces  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

5° — un  loup  poursuivi  par  trois  chiens;  de  mêmes 
dimensions  que  le  précédent. 

Ménagerie. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  28  octobre  lyoj, 
l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative  à  ces  tableaux  :  «  Au  sieur 
Desportes,  peintre,  parfait  payement  de  1,200  livres,  à  quoy  montent  cinq 
tableaux  qu'il  a  faits  pour  la  Ménagerie  de  Versailles  en  1700  et  1701  » 
[GuifFrey.  t.  IV.  col.  962.  ySS]. 

Ces  tableaux  sont  signalés  à  la  Ménagerie  par  Piganiol  de  la  P'orce. 

Les  nos  2  et  3  (cotes  d'inventaire  1489,  1490.  M.  R.)  placés,  le  19  octo- 
bre 1848,  à  Paris,  dans  l'hôtel  du  Président  de  l'Assemblée  nationale.  —  Sur 
l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge  du  n°  i, 
cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  593  ^  ». 

6°  Un  tableau  représentant  deux  perdrix  mortes,  l'une 
attachée  et  l'autre  posée  sur  une  table  de  porphire,  ornée 
d'une  cuvette  d'argent,  dans  laquelle  il  y  a  beaucoup  de 
cerises  et  une  branche  de  roses  ;  ayant  de  hauteur  un  pied 
10  pouces  sur  2  pieds  3  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

70  —  une  table  de  marbre,  sur  laquelle  il  y  a  une  per- 
drix et  un  faisand  mort,  proche  un  panier  rempli  d'abricots 
et  d'une  branche  de  jassemin  (i);  de  mêmes  dimensions 
que  le  précédent. 

(i)  L'État  envoyait,  le  14  décembre  1892,  au  musée  de  Chalon-sur-Saône, 

un  tableau  de  Desportes   intitulé  :   «  Fruits  sur  un  banc  »  (cote  d'inven- 

j   taire    1465  B;   il   doit  y   avoir  eu  une  erreur  de  transcription  du  numéro 

d'inventaire  sur  les  registres  d'envois  du  Louvre,  car  c'est  le  suivant  n»  12, 

qui  porte  la  cote  1465  B). 

33 


5  14  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

8°  —  une  perdrix  morte,  attachée  proche  une  table  de 
marbre  ovalle,  sur  laquelle  est  posée  une  jatte  de  porce- 
laine, remplie  de  prunes  et  d'une  branche  de  fleurs 
d'orange,  au  bas  de  laquelle  sont  trois  figures  et  trois 
pêches;  de  mêmes  dimensions. 

9°  —  un  paysage,  dans  lequel  l'on  voit  deux  chiennes  f  i) 
qui  arrêtent  deux  faisands  cachés  dans  des  plantes,  et  cinq 
perdrix  qui  s'envolent  dans  le  lointain;  ayant  de  hauteur 
4  pieds  1 1  pouces  sur  7  pieds  9  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

100  —  un  paysage,  où  l'on  voit  trois  chiennes  noires  et 
blanches,  qui  arrêtent  trois  perdrix  rouges,  cachées  parmi 
des  plantes  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  i  o  pouces  sur  5  pieds 
1 1  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

11°  —  un  paysage,  dans  lequel  Ton  voit  deux  chiennes, 
l'une  noire  et  l'autre  blanche  et  musc,  qui  arrêtent  deux 
faisans  cachez  dans  des  plantes  et  un  qui  s'envole  ;  de 
mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

12°  —  un  paysage,  dans  lequel  l'on  voit  une  chienne 
blanche,  qui  arrête  deux  perdrix,  cachées  dans  des 
plantes;  ayant  de  hauteur  4  pieds  1 1  pouces  sur  4  pieds 
de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

I  3°  —  un  oyseau  nommé  Chevalier;  ayant  de  hauteur 
24  pouces  sur  19  pouces  et  demi  de  large. 

140  —  deux  oyseaux  des  Indes,  ayant  chacun  une  huppe 
noire  sur  la  teste,  l'un  est  dans  l'eau  et  Tautre  sur  un  bout 
de  terrasse  ;  ayant  de  hauteur  2 1  pouces  et  demi  sur  2  pieds 
3  pouces  de  large. 

i5°  —  deux  faisans  blancs  ;  de  mêmes  dimensions  que 
le  no  1 3. 

Marljr.  Appartement  du  Roy. 


(1)  Dans  l'inventaire  de  1706,  on  lit  :  «  deux  chiennes  du  Roy  »  [Mans.  6]. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  5l5 

Les  n°'  6,  7,  S,  10,  1 1  et   12,  mentionnés  pour  la  première  fois,  en  1709. 

En  1733,  les  n°'  10,  ii  et  12  se  trouvaient  à  Marly,  au  Château  bas,  en 
dessus  de  porte  de  l'antichambre  du  Roi  ;  les  n"''  6,  7  et  8  ;  «  à  la  garde  du 
concierge  dans  son  logis  »  ;  l'inventaire  les  décrit  comme  suit  :  «  Une 
perdrix  morte,  avec  deux  petits  oiseaux  morts,  posés  sur  une  table  de 
marbre;  au  dessus,  sur  la  gauche,  une  autre  perdrix  attachée  par  la  patte 
gauche;  sur  la  droite,  une  cuvette  d'argent  remplie  de  cerises,  il  part  du 
milieu  deux  roses  garnyes  de  leurs  feuilles  avec  un  bouton.  »  —  «  Une  per- 
drix rouge  et  un  faisan  morts;  sur  la  gauche,  un  panier  remply  de  pesches 
et  de  fleurs,  derrière  lequel  on  voit  sortir  une  bécasse,  en  bas,  sur  la  gauche, 
deux  pesches;  le  tout  posé  sur  une  table  de  marbre  de  forme  ovale.  »  — 
((  Une  jatte  de  fayence  remplye  de  grosses  prunes,  d'où  il  sort  un  gros 
bouquet  de  fleurs  d'orange  avec  ses  feuilles;  elle  est  entourée  de  pèches  et 
de  figues,  dont  il  y  a  une  pêche  entamée;  le  tout  posé  sur  une  table  de 
marbre  de  forme  ovale,  sur  un  fond  de  menuiserie;  à  droite,  est  attachée  une 
perdrix  grise  avec  un  cordon  de  soye  verte.  »  [Mari.  33].  —  Le  n°  g  se 
trouvait  également,  à  cette  date,  à  Marly,  dans  le  pavillon  des  offices,  dans 
n  le  pavillon  où  loge  M.  le  comte  de  Toulouse  »  [O.].  —  Les  n°'  6,  7,  8,  14, 
en  1741  à  Compiègne,  dans  le  petit  cabinet  du  Roy,  comme  l'atteste  une 
note  de  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre. —  Piganiol  de  la  Force 
signale  à  Marly  les  n"'  9,  10,  11,  12.  —  En  1760,  les  n<"  10  et  11  se  trou- 
vaient dans  la  première  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  le  n°  12  dans 
la  septième  pièce  [,!.],  et  de  même  en  1784,  avec  ces  notes  (1788),  les 
n's  10  et  II  :  «  rentoiler,  laver  et  vernir  »,len°  12  :  «  laver  et  vernir  »  [D.  R.]. 

Actuellement,  les  n»'  10,  11,  12,  au  Louvre,  n"^  23o,  22g  et  232  :  H.  i  m.  62 
—  L.  2  m.  et  I  m.  32;  le  n°  2  3o  identihé  aux  chiennes  du  Roi  Nonne, 
Bonne  et  Ponne,  le  n°  229  à  Diane  et  Blonde,  le  n"  232  à  Tane.  —  Sur 
l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge  du  n"  9, 
la  note  suivante,  mise  par  Viliot  :  «  1463  M.  R.  ». 


17°  Un  tableau  représentant  un  lièvre  et  un  canard 
attachez  à  un  arbre,  au  pied  duquel  l'on  voit  deux  perdrix 
et  un  faisan  morts,  assés  près  d'un  fusil,  et  un  chien  blanc 
et  musc;  ayant  de  hauteur  3  pieds  8  pouces  sur  5  pieds  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 

18°  —  un  sanglier  qui  est  arresté  par  sept  chiens,  dont 
deux  le  tiennent  par  les  oreilles,  un  en  l'air  est  blessé  ; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  10  pouces  sur  4  pieds  et  demi 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 


5l6  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

19° —  un  cerf  dans  l'eau  poursuivi  par  une  chienne  et 
pressé  par  deux  (i);  de  mêmes  dimensions  que  le  précé- 
dent. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Mentionnés  pour  la  première  fois,  en  1709. 

Sur  l'exemplaire  de  Tinventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge  du 
n»  18,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  i486  M.  R.?  ». 


20°  Un  tableau  représentant  un  lièvre  mort  accroché  à 
un  fusil  ;  un  chien  noir  et  blanc  lèche  le  sang  qui  lui  sort 
de  la  gueule,  un  autre  chien  auprès  d'un  faisand  et  de  plu- 
sieurs perdrix;  cardes  d'artichaux,  choux  frisés,  un  panier 
d'osier  dans  lequel  il  y  a  des  pèches,  des  brugnons  et  des 
prunes,  sur  un  fond  de  paysage,  où  l'on  voit  un  cep  de 
vigne  autour  d'un  arbre  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  un  pouce 
sur  4  pieds  3  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Mentionné  pour  la  première  fois,  en  1709. 

Placé,  en  171 5,  dans  la  salle  à  manger  du  duc  d'Antin,  en  son  hôtel  parti- 
culier à  Paris  [A.]. 

Actuellement  au  Louvre,  n»  241  :  H.  i  m.  65  —  L.  i  m.  35.  —  Selon  le 
catalogue,  ce  tableau  serait  signé  :  Desportes  1712  (2). 

Il  faut  joindre  à  ces  tableaux  les  suivants  qui  ont  été  omis  par  Bailly,  ou 
exécutés  deiyioàiyi5,et  dont  nous  avoiis  retrouvé  le  détail  dans  divers 
inventaires  postérieurs . 

20°  bis.  Un  tableau  représentant  un  lièvre  accroché  à  un 


(i)  Le  16  juin  1866,  on  avait  placé  au  pavillon  de  Breteuil,  à  Saint-Cloud, 
un  tableau  de  Desportes  «  Chiens  poursuivant  un  cerf  »,  ayant  o  m.  85  de 
haut  sur  o  m.  94  de  large;  ce  tableau  fut  vraisemblablement  détruit  lors 
de  l'incendie  de  ce  château. 

(2)  La  date  a  vraisemblablement  été  mal  lue,  puisque  ce  tableau  est  men- 
tionné par  Bailly  en  1709. 


ECOLE    FRANÇAISE  Siy 

tronc   d'arbre,  des  perdrix  au  bas,  un  fusil  et  un  chien 
blanc  au  bas  ;  ayant  4  pieds  de  hauteur  sur  5  pieds  de  long. 
A  Compiègne.  Antichambre  du  Roy. 


[Bail.  22]. 

a.  Une  chienne  blanche,  arrêtant  deux  faisans;  ayant 
de  hauteur  5  pieds  5  pouces  sur  5  pieds  3  pouces  et  demi 
de  large. 

b.  Une  chienne  noire  et  blanche,  arrêtant  un  faisan; 
ayant  de  hauteur  5  pieds  6  pouces  sur  5  pieds  2  pouces  et 
demi  de  large. 

c.  Une  chienne  blanche,  arrêtant  deux  perdrix  rouges  ; 
ayant  de  hauteur  5  pieds  3  pouces  sur  5  pieds  6  pouces 
de  large. 

Marly.  Château  bas.  Antichambre  du  Roi.  Dessus  de 
portes. 

[Mari.  33]. 

Mentionnés  par  Piganiol  de  la  Force  à  Marly. —  En  1760.  le  tableau  b  se 
trouvait  dans  la  première  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  le  tableau  c 
dans  la  septième  [J.]  et  de  même  en  1784  avec  ces  notes,  pour  b  :  «  ren- 
toiler, laver  et  vernir  »;  pour  c  :«  laver  et  vernir»  [D.  R.]. 

Le  tableau  c,  actuellement  au  Louvre,  n"  233,  sous  ce  titre  :  Zette, 
chienne  de  la  meute  de  Louis  XIV  :  H.  i  m.  6g  —  L.  i  m.  76.  —  Signé  : 
Desportes  i  ji4{ï). 

d.  Un  cerf  poursuivy  par  huit  chiens,  sortant  de  l'eau 
pour  se  sauver,  sur  un  fond  de  paysage  ;  ayant  de  hauteur 
8  pieds  un  pouce  sur  6  pieds  4  pouces  de  large. 

e.  Un  sanglier  chassé  par  huit  chiens,  dont  il  y  en  a 
un  qui  s'élance  sur  luy  par  le  milieu,  plusieurs  autres 
chiens  qui  se  jettent  sur  luy,  sur  un  fond  de  paysage  ; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

(i)  Le  portrait  d'une  autre  chienne  de  Louis  XIV,  Nonettc,  fut  placé,  le 
14 octobre  1848,  à  Paris,  dans  l'hôtel  du  Président  de  l'Assemblée  nationale; 
il  portait  la  cote  d'inventaire  1466  M.  R. 


5l8  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

f.  Un  loup  arrêté  par  un  chien  qui  le  tient  à  l'oreille, 
un  autre  le  tenant  par  la  patte  gauche  de  derrière  et  luy 
faisant  faire  la  grimace  ;  un  chien  blessé  et  à  la  renverse 
sur  la  droitte  du  tableau  avec  plusieurs  autres  chiens 
poursuivant  le  loup;  sur  la  gauche,  un  chien  qui  semble 
vouloir  arrêter  le  loup;  dans  le  fond  sur  la  hauteur,  à 
droitte,  on  voit  Monseigneur  avec  plusieurs  seigneurs  qui 
viennent  à  la  prise  du  loup,  le  tout  sur  un  fond  de  pay- 
sage où  l'on  découvre  un  loup  qui  se  sauve  dans  le  bois  ; 
ayant  de  hauteur  8  pieds  un  pouce  sur  lo  pieds  7  pouces 
de  large. 

g.  La  mort  d'un  chevreuil;  sur  la  droitte,  un  chien  blanc 
couché  qui  alte,  un  cor  de  chasse  parterre,  un  autre  atta- 
ché à  un  arbre  ;  sur  la  gauche,  un  chien  blanc,  roux  et 
noir,  à  côté  de  luy,  un  autre  qui  boit  ;  le  tout  sur  un  fond 
de  paysage  ;  ayant  de  hauteur  8  pieds  un  pouce  sur 
5  pieds  9  pouces  de  large. 

h,  la  mort  d'un  loup,  trois  chiens  couchés  et  trois 
autres  debout,  dont  un  lèche  le  sang  du  loup  ;  ayant  de 
hauteur  8  pieds  un  pouce  sur  6  pieds  4  pouces  de  large. 

Meudon.  Gallerie  de  communication. 

i.  Un  chien  couchant  et  un  lévrier;  sur  le  devant,  dans 
le  milieu,  du  gibier  répandu  à  terre,  canards,  perdrix, 
bécasses  et  lièvre;  dans  le  milieu,  une  gibecière  pendue  à 
un  arbre  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  sur  5  pieds  3  pouces 
de  large. 

j.  Un  lévrier  qui  lèche  un  lièvre  qui  est  attaché  à  un 
arbre  par  la  patte  gauche;  sur  la  gauche,  un  chien  cou- 
chant, au  pied  duquel  est  quatre  perdrix  et  un  faisan;  sur 
le  devant  du  tableau,  un  fusil  et  son  fourniment  ;  de 
mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Meudon.  Château  neuf.  Salle  des  Gardes.  Dessus  de 
portes . 

[Meud.  65.] 


ÉCOLE    FRANÇAISE  Sig 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  des  28  )anvier-2  dé- 
cembre 1703,  l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative  à  ces  tableaux  : 
«  Au  sieur  Desportes,  peintre,  pour  cinq  tableaux  représentans  des  pay- 
sages qu'il  a  faits  et  placés  à  Meudon  en  1702,  3, 200  livres  [Guiffrcy.  t.  IV. 
col.  io35]. 

Les  tableaux  d  et  e  furent  exposés  au  salon  de  1704. 

Tous  ces  tableaux  se  trouvaient  à  Meudon  en  1775;  l'inventaire  donne 
pour  les  tableaux  h  et  g  ce  supplément  de  description  :  «  Un  loup  mort  et 
des  chiens  qui  se  reposent;  sur  la  droite,  un  cor  de  chasse  et  une  gibecière 
attachée  à  un  tronc  d'arbre;  fond  de  paysage  et  un  faisan  qui  s'envole.  »  — 
c>  Un  chevreuil  mort  et  des  chiens  en  repos;  sur  le  deuxième  plan,  un  arbre 
où  est  attaché  un  cor  de  chasse  et  un  autre  placé  sur  le  devant,  fond  de 
paysage.  » 

[Meud.  33]. 

Le  tableau  d  actuellement  au  musée  de  Besançon,  auquel  il  fut  envoyé 
par  l'État  en  1872  :  H.  2  m.  65  —  L.  2  m.  o5;  —  le  tableau  e  au  Louvre, 
n"  226  :  H.  3  m.  35  —  L.  3  m.  5o;  —  le  tableau/,  au  Louvre,  n°  225  :  H. 
2  m.  65  —  L.  3  m.  43.  Signé  :  Desportes  1702  ;  —  les  tableaux  i  et  j,  au 
Louvre,  n"'  23g  et  238  :  H.  i  m.  20  —  L.   i  m.  65  et  i  m.  60. 

k.  Une  botte  de  cellery,  des  choux-fleurs  proche  d'un 
panier  de  champignon. 
Hôtel  du  duc  Dantin.  Salle  à  manger. 

l.  Un  pan  qui  bèque  du  raisin  à  l'envie  d'un  singe  qui 
le  tire  avec  sa  patte,  un  perroquet  bleu  et  jaune  qui  les 
regarde. 

m.  Un  chat  proche  de  plusieurs  pièces  de  gibier. 

Hôtel  du  duc  Dantin.  Salle  de  Madame  la  Duchesse 
Dantin. 

[A.]. 

Dans  une  autre  copie  de  cet  inventaire  (A.  N.  O"  1932)  on  trouve  pour  le 
tableau  m  ce  supplément  de  description  :  «  Un  chien  blanc,  sur  le  côté,  un 
grand  vase,  un  lièvre  qui  en  sort  avec  un  chat  noir  et  blanc  qui  le  guette; 
cintré  à  oreilles.  » 

Actuellement  le  tableau  /  au  musée  de  Lyon,  auquel  il  fut  envoyé  par 
l'État  en  i8i  I  :  H.  2  m.  o5  —  L.  I  m.  80. 


520  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 


Pierre-Denis    MARTIN,  dit  le  jeune. 

1°  Un  tableau  représentant  la  ville  de  Luxembourg; 
ayant  de  hauteur  5  pieds  4  pouces  sur  5  pieds  5  pouces  de 
large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marljr.  Appartement  du  Roy. 

On  relève,  au  sujet  de  ce  tableau  et  des  suivants,  dans  les  Comptes  des 
Bâtiments,  les  ordonnances  de  paiement  suivantes  : 

Exercice  i6gg  :  27  septembre-25  octobre:  «A  Martin  le  jeune,  sur  six 
tableaux  qu'il  a  peints  pour  Marly,  900  livres  »  [GuifFrey.  t.  IV.  col.  478]. 

Exercice  ijoo  :  24  janvier-28  février  :  «  A  Martin  l'aîné  (i),  peintre, 
acompte  de  six  tableaux  qu'il  a  peints  pour  les  dessus  de  portes  du  château 
de  Marly,  5oo  livres  »  [ibid.  col.  618]. 

Exercice  ijoi  :  2  janvier  :  «  A  Martin,  peintre,  pour  des  tableaux  qu'il 
a  peints  pour  des  dessus  de  portes  du  château  de  Marly,  5oo  livres  »  [ibid. 
col.  733]. 

Dans  l'inventaire  de  1706,  le  nom  de  la  ville  n'est  point  Luxembourg, 
mais  Culembourg  (2)  [Mans.  6].  —  Mentionné  ainsi,  en  1733,  à  Marly,  au 
château  bas,  dans  l'appartement  du  duc  d'Orléans  :  «  Culembourg,  il  y  a 
des  chevaux  qui  boivent  et  des  hommes  qui  tiennent  un  cheval  de  bas  (lire  : 
bât)  »  [Mari.  33].  —  Signalé  également  à  Marly  par  Piganiol  de  la  Force. 

2°  Un  tableau  représentant  la  ville  de  Santen  ;  ayant  de 
hauteur  5  pieds  6  pouces  sur  3  pieds  2  pouces  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

3°  —  la  ville  de  Deventer  ;  de  mêmes  dimensions  que  le 
précédent  (3). 

Marly.   Gros  pavillons  du  Roy. 

Se  trouvaient,  en  1733,  à  Marly,  au  château  bas,  dans  l'appartement  du 
duc  d'Orléans,  ainsi  mentionnés  :  «  La  ville  de  Santn,  il  y  a  un  officier  vêtu 

(i)  Il  doit  y  avoir  là  une  erreur  du  scribe,  et  c'est  Martin  le  jeune  qu'il 
faut  lire. 

(2)  Voir  ci-après,  p.  522,  un  tableau  du  même  artiste,  représentant  la 
ville  de  Luxembourg. 

(3)  Voir  le  précédent  n"  i . 


ECOLE    FRANÇAISE  ^21 

de  bleu  avec  des  cavaliers  qui  le  suivent.  »  —  «  La  ville  de  Vinter,  il  y  a  un 
soldat  avec  deux  chiens  en  lesse,  avec  son  fusil  sur  son  épaule  »  [Mari.  33]. 
—  Piganiol  de  la  Force  les  indique  à  Marly. 

Actuellement  le  n"  2  au  musée  de  Versailles,  n°  2221,  avec  attribution 
simple  à  Martin  :  H.  2  m.  66  —  L.  i  m.  64. 

4°  Un  tableau  représentant  la  ville  d'Yremberg  ;  ayant 
5  pieds  un  pouce  de  haut  sur  5  pieds  5  pouces  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée  (i). 

Marly.  Gros  pavillons  du  Roy. 

Se  trouvait,  en  lySS,  à  Marly,  au  château  bas,  dans  l'appartement  du  duc 
d'Orléans,  ainsi  mentionné  :  «  La  ville  de  Remberg,  il  y  a  un  comandant  sur 
un  cheval  soupe  de  lait,  parlant  à  un  officier  »  [Mari.  33].  —  Piganiol  de  la 
Force  l'indique  également  à  Marly. 

Actuellement  au  musée  de  Versailles,  n"  22o5  :  H.  2  m.  62  —  L.  i  m.  66. 

5"  Un  tableau  représentant  la  ville  de  Zuphten  ;  ayant 
5  pieds  4  pouces  de  haut  sur  5  pieds  2  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée  (2). 

Marly.  Gros  pavillons  du  Roy. 

Se  trouvait,  en  lySS,  à  Marly,  au  château  bas,  dans  l'appartement  du  duc 
d'Orléans,  ainsi  mentionné  :  «  La  ville  de  Zutphen,  il  y  a  un  commandant  sur 
un  cheval  soupe  de  lait  et  plusieurs  cavaliers  autour  de  luy  »  [Mari.  33].  — 
Piganiol  de  la  Force  l'indique  à  Marly. 

6°  Un  tableau  représentant  la  ville  d'Elburg  ;  ayant  de 
hauteur  5  pieds  et  demi  sur  5  pieds  2  pouces  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Marly.  Gros  pavillons  du  Roy. 

Se  trouvait,  en  1733,  à  Marly,  au  pavillon  des  Offices,  dans  la  salle  du 
Grand  Maître,  ainsi  mentionné  :  «  La  ville  d'Elburg,  à  droite  un  homme,  vûlu 
de  bleu,  monté  sur  un  cheval  blanc;  près  de  luy,  un  homme  avec  manteau 
rouge,  et  un  homme  qui,  le  chapeau  bas,  semble  partir  pour  exécuter 
quelques  ordres  »  [O.]. 

(i)  Voir  le  précédent  n"  i. 
(2)  Voir  le  précédent  n°  i. 


522  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Il  faut  ajouter  à  cette  série  les  tableaux  suivants  omis  par  Bailly,  et  qui 
se  trouvent  mentionnés  dans  les  inventaires  postérieurs. 

Inventaire  de  Meudon  en   lySS  : 

Ypres,  ayant  de  hauteur  8  pieds  un  pouce  sur  4  pieds 
9  pouces;  plusieurs  chevaux  d'équipage,  deux  cavalliers, 
Tun  monté  sur  un  cheval  noir,  ayant  un  manteau  bleu, 
l'autre  monté  sur  un  cheval  isabelle,  ayant  un  manteau 
violet  cintré  du  haut  et  du  bas. 

La  prise  de  Dolle,  ayant  de  hauteur  8  pieds  sur  4  pieds 
un  pouce,  cintré  du  haut  et  du  bas;  sur  le  devant,  à 
droitte,  est  un  soldat  qui  chausse  ses  souliers  près  d'un 
tronc  d'arbre;  sur  la  gauche  il  y  a  trois  palefreniers,  dont 
l'un  tient  un  cheval  blanc  qu'un  seigneur  va  monter. 

La  ville  L'Eau  [lire  :  Leuwe],  le  Roy  (i)  montant  un 
cheval  entre  deux  seigneurs,  montez  sur  un  cheval  Isa- 
belle et  toute  la  suitte  à  cheval;  de  mêmes  dimensions 
que  le  précédent. 

La  prise  de  Condé;  sur  le  devant  le  Roy  dans  une 
calèche  tiré  par  deux  chevaux  isabelle,  toute  la  cavalerie 
montée  à  cheval,  plusieurs  chevaux  chargez,  manière  d'un 
décampement  ;  de  mêmes  dimensions. 

Luxembourg  dans  l'éloignement,  haut  de  8  pieds 
3  pouces  sur  11  pieds  9  pouces  de  large;  paysages  et 
rochers  environs;  sur  le  devant,  plusieurs  chevaux  de 
main  et  gens  de  livrée;  sur  la  gauche,  un  mendiant  avec 
un  jeune  garçon  arrêté  par  un  archer,  et  un  homme  avec 
une  casaque  bleue. 

Lille;  sur  le  devant  à  gauche,  le  Roy  (2)  monté  sur  un 
cheval  isabelle   entouré  de  quatorze   officiers,   et  sur  la 

(i)  Dans  un  autre  inventaire,  le  costume  du  Roi  est  décrit  :  «  vêtu  d'un 
habit  bleu,  paremens  rouges  et  boutonnières  d'or.  »  [Meud.  yS]. 

(2)  Dans  un  autre  inventaire,  le  costume  du  Roi  est  décrit  :  «  vêtu  d'un 
habit  bleu,  paremens  rouges,  galonnés  d'or.  »  [Meud.  yS]. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  523 

droitte  du  devant  un  vieux  arbre  cassé  ;  ayant  de  hauteur 
8  pieds  lo  pouces  sur  4  pieds  un  pouce  ;  cintré  du  haut  et 
du  bas. 

Grande  Gallerie. 

[Meud.  33]. 

Tous  ces  tableaux,  à  l'exception  de  ceux  de  la  prise  de  Dole  et  de  Luxem- 
bourg, sont  portés  sur  l'inventaire  de  Meudon  de  1775,  à  l'actif  de  Martin 
l'aîné;  ce  supplément  de  description  y  est  donné  pour  le  tableau  d'Ypres  : 
«  Deux  officiers  dont  l'un  sur  un  cheval  bai  est  couvert  d'un  manteau  violet 
et  l'autre  sur  tin  cheval  alzan  couvert  d'un  manteau  bleu,  le  devant  du 
tableau  est  occupé  par  deux  cavaliers  et  un  cheval  chargé  de  deux  paniers  » 
[Meud.  75]. 

Actuellement,  le  tableau  d'Ypres  au  musée  de  Versailles,  n»  i3i,  avec 
attribution  simple  à  Martin,  d'après  Van  der  Meulen  :  H.  2  m.  i5  —  L. 
I  m.  88  ;  —  le  tableau  de  Dole  au  musée  de  Versailles,  n°  96,  avec  attribution 
à  J.  B-  Martin  :  H.  2  m.  25  —  L.  i  m.  g3;  —  le  tableau  de  Condé  au  musée 
de  Versailles,  n"  99  :  H.  2  m.  25  —  L.  i  m.  53,  avec  attribution  à  Martin 
l'aîné;  —  le  tableau  de  Lille  au  musée  de  Versailles,  n"  2o35,  avec  attribu- 
tion à  l'école  de  Van  der  Meulen  :  H.  2  m.  55  —  L.  i  m.  23;  —  le  tableau 
de  Ltixembourg  au  musée  de  Versailles,  n"  2060,  avec  attribution  à  Van 
der  Meulen  :  H.  3  m.  53  —  L.  3  m.  36. 


DAMOISELET  et  HUILLIOT 


1"  Un  tableau  représentant  un  vase  d'or  et  d'argent,  un 
dragon  proche  un  enfant  qui  tient  un  feston  de  fleurs,  le 
tout  posé  sur  un  tapis  rouge;  ayant  4  pieds  de  haut  sur 
2  pieds  6  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

2°  —  l'Hymen  qui  tient  un  flambeau,  appuyé  sur  une 
cuirasse,  proche  un  casque  garni  d'une  plume  blanche; 
figures  de  grandeur  naturelle  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
10  pouces  et  demi  sur  2  pieds  6  pouces  et  demi  de  large. 

3°  —  un  enfant,  assis  sur  un  tapis  verd  et  or,  jouant  de 
la  harpe,  proche  une  tête  de  sphinx;  figures  de  grandeur 


524  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

naturelle;  ayant  de  hauteur  4  pieds  2  pouces  sur  2  pieds 
7  pouces  de  large. 

4°  —  un  enfant  debout,  tenant  un  feston  de  fleurs, 
appuyé  sur  un  vase  garny  d'un  laurier  rose;  figures  de 
grandeur  naturelle  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  4  pouces 
sur  2  pieds  un  pouce  de  large. 

5°  —  un  enfant  assis  devant  un  miroir,  regardant  un 
casque  qu'il  met  sur  sa  tête,  et  sur  le  derrière  paroit  un 
autre  enfant;  figures  de  grandeur  naturelle;  ayant  de  hau- 
teur 4  pieds  4  pouces  sur  2  pieds  4  pouces  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

6°  —  un  enfant  assis  sur  un  palmier,  qui  Joue  des  tim- 
bales; figure  de  grandeur  naturelle;  ayant  de  hauteur 
4  pieds  3  pouces  et  demi  sur  2  pieds  4  pouces  de  large. 

70  —  un  enfant  qui  met  des  pavots  dans  un  vase  d'argent, 
enrichi  d'ornemens  d'or;  figure  de  grandeur  naturelle; 
ayant  de  hauteur  4  pieds  2  pouces  sur  2  pieds  4  pouces  de 
large. 

8°  —  un  enfant  posant  le  genou  sur  un  tapis  rouge  et 
travaillant  à  un  buste  de  sculpture  ;  figure  de  grandeur 
naturelle;  ayant  de  hauteur  3  pieds  2  pouces  sur  2  pieds 
8  pouces  et  demi  de  large. 

9°  —  un  enfant  assis  sur  un  piédestal,  ayant  une  drape- 
rie blanche  sur  l'épaule,  se  chauffant  au  feu  d'un  brasier; 
de  mêmes  dimensions  que  le  n°  3. 

10°  —  une  jeune  fille  qui  attache  un  feston  de  fleurs 
autour  d'une  colonne;  figure  de  grandeur  naturelle; 
ayant  de  hauteur  4  pieds  2  pouces  sur  2  pieds  et  demi  de 
large. 

11°  —  un  enfant  assis  sur  un  carreau  rouge  avec  une 
draperie  bleue,  tenant  une  palette  et  des  pinceaux,  peignant 
des  fleurs  dans  un  vase,  entouré  d'une  bordure  ovalle; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  525 

12°  —  un  enfant  assis  sur  un  piédestal,  ayant  des  chiens 
autour  de  lui,  tenant  dans  sa  main  du  poil  de  chevreuil; 
de  mêmes  dimensions  que  le  n°  8. 

i3° —  un  enfant  tenant  une  grappe  de  raisin,  la  pressant 
dans  un  vase  d'argent,  orné  d'ornemens  d'or,  posé  sur  un 
piédestal,  proche  du  raisin;  de  mêmes  dimensions  que  le 
n°  3. 

14°  —  un  enfant  assis  sur  le  bout  d'un  canon,  sonnant 
de  la  trompette,  ayant  auprès  de  lui  une  cuirasse  et  son 
casque  ;  de  mêmes  dimensions. 

15°  —  un  enfant  assis  sur  un  carreau  posé  sur  une 
draperie  couvrant  un  piédestal,  ayant  un  vase  d'or 
derrière  lui  et  un  feston  qu'il  attache  à  un  piédestal  où 
l'on  voit  une  teste  de  lion;  de  mêmes  dimensions. 

16°  —  un  enfant  à  genoux  sur  un  tapis  rouge,  qui  tire 
une  flèche  à  un  bouclier  attaché  à  un  arbre;  de  mêmes 
dimensions. 

17°  —  une  demi-figure  d'enfant  qui  soutient  un  rideau, 
et  une  buire  d'argent  renversée,  entourée  d'un  feston  de 
fleurs;  de  mêmes  dimensions. 

18°  —  un  enfant  regardant  avec  une  lunette  d'aproche 
une  sphère  derrière  lui;  de  mêmes  dimentions  que  le  n°  g. 

igo —  un  enfant  sur  un  piédestal,  tenant  une  cassolette, 
posée  sur  un  tapis  bleu,  avec  une  guirlande  de  fleurs; 
de  mêmes  dimensions  que  le  n°  7. 

20°  —  un  enfant  en  l'air,  mettant  des  fleurs  sur  un  panier 
posé  sur  un  tapis  bleu,  couvrant  un  piédestal;  de  mêmes 
dimensions. 

21°  —  un  enfant  faisant  un  sacrifice;  de  mêmes  dimen- 
sions. 

22°  —  un  enfant  assis  sur  un  piédestal,  jouant  de  la 
flutte  allemande,  et  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs,  posé 


526  INVENTAIRK    GÉNÉRAL    DF.S    TABLEAUX    DU    ROY 

sur  un  lapis;  figure  de  grandeur  naturelle;  de  mêmes  di- 
mensions. 

23"  —  un  enfant  qui  joue  de  la  guitare;  figure  comme 
nature;  ayant  de  hauteur  2  pieds  3  pouces  sur  2  pieds 
5  pouces  de  large. 

24°  —  un  enfant  qui  joue  du  tambour  de  basque,  ayant 
un  genou  sur  un  tapis  rouge,  proche  une  lyre  et  plusieurs 
fleurs;  figure  comme  nature;  qui  a  4  pieds  7  pouces  de 
hauteur  sur  2  pieds  5  pouces  de  large. 

25°  —  un  enfant  assis  sur  une  corne  d'abondance, 
apuyé  sur  un  vase  de  marbre,  tenant  un  sceptre  de  la 
main  gauche  et  un  plan  de  la  droite;  figure  comme 
nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds  2  pouces  sur  2  pieds 
9  pouces  de  large. 

26°  —  un  enfant  à  demi  corps,  appuyé  sur  un  vase  d'or, 
faisant  des  bouteilles  avec  de  l'eau  de  savon,  des  coquilles 
au  dessus  ;  figure  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds 
6  pouces  et  demi  sur  2  pieds  6  pouces  de  large. 

27°  —  un  enfant  posé  sur  un  tapis  verd,  tenant  un  vase 
d'or  renversé  et  des  fleurs  au  bas;  figure  comme  nature; 
de  mêmes  dimensions  que  le  n°  7. 

28°  —  un  enfant  posant  un  feston  de  fleurs  sur  un  globe 
terrestre;  de  mêmes  dimensions. 

290  —  un  enfant  tenant  sur  son  épaule  un  vase  d'or; 
auprès  de  lui  est  un  bichon  sur  un  carreau  violet;  de 
mêmes  dimensions. 

Bo"  —  un  enfant  assis  sur  un  piédestal  entouré  de  fleurs, 
et  un  vase  d'or  derrière,  proche  un  grenadier;  de  mêmes 
dimensions. 

3i*^  —  un  enfant  assis  sur  une  timballe,  tenant  un  fes- 
ton de  fleurs,  proche  un  piédestal,  sur  laquelle  il  y  a  un 
casque  et  une  épée;  de  mêmes  dimensions. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  S2J 

32°  —  un  enfant  tenant  un  vase  d'or,  et  un  bassin  sur  le 
devant  du  tableau  avec  des  chaînes  d'or,  posé  sur  un  pié- 
destal couvert  d'un  tapis  rouge;   de  mêmes   dimensions. 

33°  —  un  enfant  tenant  un  chien,  et  du  gibier  auprès  de 
lui,  posé  sur  un  piédestal  ;  de  mêmes  dimensions. 

340  —  un  enfant  tenant  des  fruits  sur  un  tapis  rouge, 
proche  un  piédestal,  sur  lequel  il  y  a  un  vase  d'or  rempli 
de  fleurs;  de  mêmes  dimensions. 

35°  —  un  enfant  tenant  un  bout  de  marbre  blanc,  et  un 
vase  d'or  derrière,  avec  une  guirlande  de  fleurs,  posé  sur  un 
piédestal;  figure  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds 
sur  2  pieds  5  pouces  de  large. 

36°  —  un  enfant  en  l'air  tenant  un  feston  de  fleurs;  au 
dessus  un  cor  de  chasse  et  un  fusil  posé  sur  un  tapis 
violet;  figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds 
2  pouces  sur  2  pieds  5  pouces  de  large. 

37°  —  un  enfant  sur  le  bord  d'un  piédestal,  tenant  un 
vase  d'argent  renversé  et  un  vase  d'or  derrière,  posé  sur  un 
tapis  verd;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

38°  —  un  enfant  renversant  un  panier  de  fleurs  et  un 
oranger  derrière;  de  mêmes  dimensions. 

39°  —  un  enfant  tenant  un  sep  de  vigne  garni  de  raisins, 
apuyé  sur  un  vase  d'or  rempli  de  fruits,  et  une  draperie 
rouge  sur  un  piédestal;  de  mêmes  dimensions. 

40° —  un  enfant  assis,  sur  un  piédestal,  tenant  des  festons 
de  jassemin,  et  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs,  posé  sur  un 
tapis  bleu  ;  de  mêmes  dimensions. 

4io_  un  enfant  à  genoux  sur  un  tapis  rouge,  tenant  une 
enseigne  aurore;  de  mêmes  dimensions. 

42°  —  un  enfant  assis  sur  un  tapis  rouge  posé  sur  un 
piédestal,  qui  a  une  gerbe  de  bled  auprès  lui  et  qui  tient 
une  faucille;  de  mêmes  dimensions. 


528  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

43°  —  un  enfant  tenant  un  feston  de  fleurs  et  mettant 
des  fleurs  dans  un  vase  d'or  posé  sur  un  tapis  rouge  cou- 
vrant un  piédestal;  de  mêmes  dimensions. 

440  —  un  enfant  à  genoux  sur  un  tapis  d'or,  posé  sur  un 
piédestal,  tenant  des  raisins,  et  un  vase  de  marbre  rempli 
de  fleurs;  de  mêmes  dimensions. 

450  —  un  enfant  caressant  un  paon,  et  un  perroquet 
perché  sur  une  branche;  de  mêmes  dimensions. 

46»  —  un  enfant  assis  sur  un  tapis  couleur  de  roses 
sèches,  tenant  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs,  et  une  équère 
d'agathe,  garnie  d'or  ;  de  mêmes  dimensions. 

47°  —  un  enfant  sonnant  du  cors,  tenant  un  lièvre  mort, 
et  des  chiens  auprès;  de  mêmes  dimensions. 

48°  —  un  enfant  assis  sur  un  piédestal,  jouant  de  la 
muzette  ;  un  chien  est  auprès  de  lui  et  un  vase  d'or;  de 
de  mêmes  dimensions. 

490  —  un  enfant  assis  sur  des  raisins,  tenant  une  coupe 
d'or  dans  sa  main,  et  une  panthère  auprès  de  lui  ;  de 
mêmes  dimensions. 

5o°  —  un  vase  or  et  argent  posé  sur  un  tapis  bleu  ; 
de  mêmes  dimensions. 

5io  —  un  enfant  assis  sur  un  vase  d'or,  et  un  autre  de 
marbre,  orné  d'un  feston  de  fleurs  ;  de  mêmes  dimensions. 

52°  —  un  enfant  assis  sur  un  tapis  bleu,  tenant  une 
corne  d'abondance;  figure  comme  nature;  ayant  de  hau- 
teur 3  pieds  7  pouces  et  demi  sur  2  pieds  et  demi  de  large. 

53°  —  un  enfant,  assis  sur  un  tapis  d'or,  renversant  un 
panier  de  raisins;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

540  — un  enfant  à  genoux  sur  un  tapis  violet,  appuyé 
sur  un  vase  d'or  rempli  de  lis;  figures  comme  nature; 
ayant  de  hauteur  5  pieds  sur  2  pieds  5  pouces  de  large. 


KCOLK    FRANÇAISE  52g 

55° — un  enfant,  assis  sur  un  tapis  violet  proche  un  vase 
d'or  rempli  de  fruits,  et  un  petit  chien  auprès  d'un  vase 
d'agathe;  figure  de  grandeur  nature;  ayant  de  hauteur 
4  pieds  8  pouces  sur  2  pieds  8  pouces  de  large. 

56°  —  un  sphinx  de  marbre  blanc,  orné  d'un  feston  de 
fleurs  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Marly.  Appartement  haut. 

57°  —  un  enfant  tenant  un  fusil,  qui  est  appuyé  sur  un 
vase  où  il  y  a  un  oranger,  et  du  gibier  mort  posé  sur  un 
tapis  ;  de  mêmes  dimensions. 

58°  —  un  enfant  tenant  des  épies  de  bled,  apuyé  sur  un 
piédestal,  où  est  posé  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs  et  de 
fruits,  auprès  d'un  tapis  rouge;  de  mêmes  dimensions. 

Chaville. 

59°  —  un  enfant  assis  sur  un  bouclier,  jouant  de  la  fluste 
allemande  ;  figure  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  et  demi  sur  2  pieds  8  pouces  de  large. 

Marly.  Appartement  haut. 

Dans  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève  les  notes 
suirantes,  mises  par  Villot;  en  marge  des  no"  i  et  2  :  «  1082  ^,  1089  "^  »  ; 
en  marge  des  n°'  7,  8,  g  :  «  loyS  ^,  1062  ^,  1079  ^  »  ;  en  marge  des  n"  i3, 
i5,  18  :  «  1087  ^^  ^068  ^,  1064  ^  »;  en  marge  des  n""  26,  27,  29,  3o,  32  : 
«  1078  ^,  1074  ^,  io65  ^,  1092  ^,  loSg  '^  »  ;  en  marge  des  n°'  37,  38,  41,  40  : 
«  1080  ^,  1084  ^,  1060  '',  1066  ''»;cn  marge  des  n°'  5i,  56,  59  :  «  1090  ", 
io83  ^  io85  ^  » 


Jean-Baptiste  BELIN  de  FONTENAY 

1°  Un  tableau  représentant  un  vase  d'or  posé  sur  un 
piédestal  de  marbre,  autour  duquel  il  y  a  une  guirlande 
composée  de  raisins  et  d'oranges;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
7  pouces  sur  3  pieds  de  large  ;  de  forme  ovale;  dans  sa 
bordure  dorée. 

34 


53o  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

2°  —  un  vase  d'or  orné  d'une  guirlande  de  pêches,  de 
prunes  et  de  fleurs,  posé  sur  un  piédestal  de  marbre; 
de  mêmes  dimensions  que  précédent. 

3°  —  un  vase  d'or  entouré  d'une  guirlande  de  roses  et 
d'œillets  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  1 1  pouces  sur  2  pieds 
4  pouces  de  large;  de  forme  ovale;  dans  sa  bordure  dorée. 

40  —  un  vase  d'or  entouré  d'une  guirlande  d'anémones; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

5'^ —  une  cuvette  d'or  remplie  de  toutes  sortes  de  fleurs, 
posée  sur  une  balustrade,  avec  un  feston  de  fleurs,  ornée 
d'une  draperie  bleue  et  d'un  vase  d'argent;  ayant  de  hau- 
teur 6  pieds  2  pouces  sur  5  pieds  de  large;  coupé  à 
oreilles  par  les  deux  coins  d'en  haut;  dans  sa  bordure 
dorée. 

6°  —  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs  et  de  fruits,  et  deux 
guirlandes  attachées  et  posées  sur  un  piédestal  de  mar- 
bre orné  d'un  grand  tapis  d'or  doublé  de  verd,  et  sur  le 
devant  un  vase  de  porphire  rempli  de  fleurs  et  de  fruits; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Trianon.  Appartement  du  Roy. 

7° —  un  vase  d'or  et  une  cuvette  d'argent,  sur  le  devant, 
remplie  de  fleurs  et  de  fruits,  posée  sur  une  plinte  de 
marbre,  et  sur  le  derrière,  un  vase  de  porphire  ;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  8  pouces  sur  3  pieds  3  pouces  de  large; 
de  forme  ovale;  dans  sa  bordure  dorée. 

8"  —  un  vase  de  porphire  entouré  de  guirlandes  de 
fleurs  printanières,  posé  sur  un  piédestal  d'argent,  et  un 
vase  d'agathe  sur  le  derrière;  comme  le  précédent. 

9°  —  un  vase  d'or  entouré  de  gaudrons  à  festons  de 
fleurs,  posé  sur  une  plinte  de  marbre,  et  un  autre  petit  vase 
d'agathe  blanche  posé  au  bas  du  tableau;  comme  le 
no  7. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  53  I 

10° —  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs,  entouré  de  fruits  et 
de  raisins,  posé  sur  une  plinte  de  marbre  verd  ;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  2  pouces  sur  2  pieds  8  pouces  de  large;  de 
forme  ovale  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

11°  —  un  vase  d'or  rempli  d'anémones,  roses,  tulipes 
et  autres  fleurs;  ayant  de  hauteur  3  pieds  6  pouces  sur 

2  pieds  8  pouces  de  large  ;  de  forme  ovale  ;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

12° — un  vase  d'or  où  est  représenté  un  cavalier  en  bas- 
relief,  rempli  de  fleurs  et  entouré  d'une  guirlande,  posée 
sur  une  table  de  marbre  ;  comme  le  n"^  10. 

Trianon. 

i3°  —  un  foyer  d'or  triangulaire,  garni  de  fruits  et  de 
raisins,  orné  de  deux  festons  de  fleurs  et  d'une  couronne, 
avec  des  épies  suspendus  au-dessus;  on  découvre  à  côté  un 
vase  de  porphire,  au  bas  duquel  il  y  a  un  feston  de  fleurs, 
des  épis  de  bled  et  une  faucille,  et  derrière,  un  rideau,  avec 
un  ciel  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  10  pouces  sur  4  pieds 
de  large;  de  forme  ovale  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

14°  —  un  vase  d'or  couvert,  posé  sur  un  globe  de  por- 
phire, garni  de  deux  consoles  d'or  et  autres  ornemens,  un 
feston  de  fleurs,  dont  le  vase  est  orné,  pendant  des  deux 
cotez;  le  fond  est  un  rideau  et  un  ciel;  ayant  de  hauteur 

3  pieds  8  pouces  sur  4  pieds  8  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

15°  —  un  vase  d'or,  où  paroissent  Flore  et  Zéphire  en 
bas  relief,  entouré  d'un  feston  de  fleurs  pendant  des  deux 
cotez  ;  derrière,  à  droite,  est  un  vase  d'agathe,  garni  d'une 
anse  d'or,  et,  de  l'autre  côté,  une  jatte  de  porphire  gaudron- 
née  ;  au-dessus  paroit  un  rideau  avec  deux  festons  de  fleurs, 
et  pour  fond  un  ciel;  ayant  de  hauteur  5  pieds  un  pouce 
sur  3  pieds  i  i  pouces  de  large;  de  forme  ovale  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

16°  —  un  vase  d'or,  dont  le  corps  est  orné  de  mosaïque 
et   rempli  de  fleurs;  au  dessus  est  un  rideau,  et  le  fond  un 


532  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX   DU    ROY 

ciel  ;    ayant  de    hauteur  4   pieds    3   pouces   sur  3   pieds 
2  pouces  de  large;  de  forme  ovale  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

17° —  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs;  le  dessous  est  orné 
de  mosaïque,  d'un  masque  et  d'une  anse;  au  dessus  est  un 
rideau  avec  une  houpe  pendante,  et  pour  fond  un  ciel  ; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

18°  —  un  vase  d'or  couvert,  orné  d'un  feston  de  fleurs 
et  de  fruits,  pendans  des  deux  cotez,  posé  sur  un  globe  de 
porphire,  soutenu  par  des  consoles  et  autres  ornemens; 
au  dessus  est  un  rideau,  et  pour  fond  un  ciel  ;  comme 
le  no  14. 

Trianon.  Cabinet  du  Conseil. 

19°  —  un  vase  de  lapis  couvert,  orné  de  deux  anses  d'or 
et  d'un  masque  avec  deux  festons,  aussi  d'or,  le  dessous 
dudit  vase  est  gaudronné  et  entouré  d'un  feston  de  bled, 
à  côté  duquel  paroit  un  bout  de  rideau  de  velours  rouge; 
et  de  l'autre  côté,  dans  un  coin,  paroit  la  moitié  d'un 
vase  de  porphire,  sur  un  fond  de  ciel;  les  coins  coupez 
en  rond  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  9  pouces  sur  4  pieds 
5  pouces  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Trianon .  Cabinet  du  Roy. 

20°  —  un  vase  de  lapis  avec  son  couvercle,  orné  d'un 
masque  et  de  deux  festons  d'or;  le  dessous  est  gaudronné 
et  entouré  d'un  feston  de  fleurs  et  de  fruits  ;  d'un  côté 
paroit  la  moitié  d'un  vase  d'or,  et  de  l'autre  un  bout  de 
rideau  de  velours  rouge;  le  ciel  sert  de  fond  à  tout;  comme 
le  précédent. 

21°  —  un  vase  d'or,  dont  la  gorge  est  de  mosaïque  et  le 
dessous  gaudronné,  et  deux  chiens  qui  servent  d'anses,  posé 
sur  un  piédestal  de  porphire,  ledit  vase  entouré  d'un  feston 
de  fleurs  et  de  raisins,  pendant  des  deux  cotez  ;  à  droite  est 
un  rideau  cramoisy  avec  un  bassin  d'or,  à  gauche  est  une 
buire  d'or  et  un  oranger  derrière,  un  ciel  pour  fond  ; 
ayant  de  hauteur  5  pieds  unpouce  sur  3  pieds  9  pouces  de 


ÉCOLE    FRANÇAISE  533 

large  ;  coupé  par  les  coins  en  octogone  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

22°  —  un  vase  de  porphire  rempli  de  fleurs,  de  tricolore 
et  plantes  des  Indes,  posé  sur  un  trépier  d'or,  entouré  de 
festons  de  fleurs,  posé  sur  une  plinte  de  marbre,  orné  d'un 
feston  de  fleurs  au  bas;  à  côté  est  un  bout  de  rideau,  et  un 
ciel  pour  fond  ;  comme  le  précédent. 

23°  —  un  vase  d'or  couvert,  entouré  de  festons  de 
fleurs,  posé  sur  une  plinte  de  porphire;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  8  pouces  sur  3  pieds  2  pouces  de  large;  de  forme 
ovale;  dans  sa  bordure  dorée. 

240  —  un  vase  d'or  couvert,  entouré  de  seps  de  vigne, 
feuilles  et  raisins,  posé  sur  une  plinte  de  porphire,  sur  un 
fond  de  ciel;  comme  le  précédent. 

Trianon.  Cabinet  du  Roy. 

25"  —  un  vase  d'or,  entouré  d'une  guirlande  de  fleurs; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  10  pouces  sur  2  pieds  6  pouces 
de  large;  de  forme  ovale  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

26*^  —  un  vase  d'or  et  un  feston  de  raisins  pendant  des 
deux  cotez  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  1 1  pouces  sur  2 
pieds  6  pouces  de  large. 

27"  —  un  vase  d'or  et  deux  festons  de  fleurs  pendans 
des  deux  cotez;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

28°  —  un  vase  d'or  rempli  de  fruits,  et  un  feston  de 
fleurs  autour;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

29°  —  un  vase  d'or  rempli  d'anémones  et  de  tulipes  ; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Marly. 

3o°  —  un  vase  d'or  à  gaudrons,  rempli  de  toutes  sortes 
de  fleurs,  sept  tulipes,  quatre  anémones,  une  branche  de 
chcvre-fcuillc  qui  tombe  sur  le  pied  du  vase  ;  ayant  de 


534  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

hauteur  3  pieds  sur  2  pieds  et  demi  de  large;  il  a  été 
aggrandi  par  le  haut  de  4  pouces  et  autant  par  le  bas;  de 
forme  quarrée. 

Trianon.  Petit  appartement  de  Madame  de  Maintenons 
proche  la  chapelle. 

3i°  —  un  vase  d'or  entouré  d'une  guirlande  de  fleurs; 
comme  le  n°  25. 

32°  —  une  guirlande  de  fleurs,  avec  une  lire  et  un  arc 
attachez  avec  un  cordon;  comme  le  n°  25. 

33° —  un  globe  terrestre  avec  des  instrumens  de  mathé- 
matiques, le  globe  entouré  de  festons  de  fleurs;  comme  le 
n°  25. 

34°  —  un  feston  d'instrumens  de  musique  entremeslez 
de  festons  de  fleurs;  comme  le  no  25. 

35°  —  un  carquois,  un  flambeau,  un  bouclier  et  des 
fleurs,  le  tout  en  festons  ;  comme  le  n^  25. 

36° —  un  casque,  un  sabre  et  des  fleurs  en  festons; 
comme  le  n°  25. 

Marly. 

37°  —  des  fleurs  dans  un  bocal;  ayant  de  hauteur 
II  pouces  et  demi  sur  8  pouces  trois  quarts  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Marly.  Appartement  de  Madame  la  Duchesse. 

38°  —  un  vase  d'or  dans  lequel  est  un  grenadier,  et  deux 
paons  perchez  dessus,  et  un  singe  sur  un  tapis  rouge; 
ayant  de  hauteur  4  pieds  7  pouces  sur  4  pieds  3  pouces  de 
large. 

390 — un  panier  rempli  de  fleurs,  posé  sur  un  piédestal, 
un  feston  de  roses  attaché  au  bas,  et  une  grande  buired'or 
auprès;  ayant  de  hauteur  4  pieds  5  pouces  sur  3  pieds 
1 1  pouces  de  large. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  5  35 

40°  —  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs,  posé  sur  une  balus- 
trade, et  des  roses  au  bas,  un  bout  de  rideau  et  une 
colonne  à  côté;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

41°  —  un  vase  d'or  posé  sur  un  tapis  verd  bordé  d'une 
broderie  et  frangé  d'argent,  rempli  de  fleurs  comme  ané- 
mones, lilas  blanc,  une  impérialle  sur  le  fond  à  gauche, 
et  deux  colonnes  torses;  ayant  de  hauteur  4 pieds  2  pouces 
sur  4  pieds  de  large;  il  a  été  remployé  de  6  pouces  sur  la 
largeur;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  Madame  la  duchesse  de  Berry. 

42°  Un  tableau  ovale  représentant  un  vase  d'or  à  la 
mosaïque,  rempli  de  fleurs,  six  anémones,  deux  pavots  et 
une  branche  de  hyacintes,  de  tubéreuses  et  camomille; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  8  pouces  sur  2  pieds  et  demi  de 
large;  il  est  à  présent  de  forme  quarrée. 

Marly.  Appartement  de  Madame  de  Maintenon, proche 
la  chapelle. 

43°  Un  tableau  représentant  un  vase  d'or  rempli  de 
fleurs;  ayant  de  hauteur  2  pieds  10  pouces  sur  2  pieds 
6  pouces  de  large  ;  de  forme  ovale. 

44°  —  un  vase  d'or  avec  des  raisins,  attachez  en  festons; 
comme  le  précédent. 

450  —  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs,  posé  sur  un  tapis 
bleu  et  or;  ayant  de  hauteur  4  pieds  2  pouces  et  demi  sur 
4  pieds  de  large. 

46"  —  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs;  ayant  de  hauteur 

2  pieds  1 1  pouces  sur  2  pieds  7  pouces  de  large. 

Marly. 

470  —  un  petit  enfant  qui  attache  un  feston  de  fleurs 
sur  un  sphinx;   ayant  de  hauteur  3  pieds  10  pouces  sur 

3  pieds  de  large. 

Chaville. 


536  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

48"  —  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs,  posé  sur  un  pié- 
destal entre  deux  colomnes  blanches,  entourées  de  festons 
de  fleurs;  ayant  de  hauteur  3  pieds  3  pouces  sur  4  pieds 
6  pouces  de  large. 

49°  —  des  fleurs  dans  un  vase  d'or  posé  sur  une  plinte, 
et  un  autre  vase  plus  loin,  aussi  rempli  de  fleurs  ;  dans  un 
coin  une  colonne  avec  un  feston  de  lauriers  autour,  sur 
un  fond  de  ciel;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

5oo  —  une  cuvette  remplie  de  fleurs,  posée  sur  un  pié- 
destal couvert  d'un  tapis  verd,et  une  colonne  de  porphire 
entourée  d'un  feston  de  roses;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
3  pouces  sur  5  pieds  4  pouces  de  large. 

5i°  —  une  cuvette  d'or  remplie  de  fleurs,  où  est  peint 
l'écusson  de  France,  et  un  sphinx  de  marbre;  de  mêmes 
dimensions  que  le  précédent. 

52°  —  des  fleurs  dans  un  vase  posé  sur  une  plinte,  où 
paroit  un  paon  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

53° —  un  vase  rempli  de  fleurs,  posé  sur  une  plinte; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  2  pouces  sur  22  pouces  et  demi 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Appartement  des  Princes. 

Ces  divers  tableaux  mentionnés  par  Paillet  (lôgS)  [P.]. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève  les  mentions 
suivantes  du  xviii°  siècle,  en  marge  des  n"'  5  et  6  :  «  A  Compiègne.  Petite 
salle  à  manger  du  Roy  »;  en  marge  des  n"s  27  et  35  :  «  A  Compiègne.  Appar- 
tement du  Roy  »;  en  marge  du  n°  38  :  0  Appartement  de  Madame  la  prin- 
cesse de  Conty  la  grand  Douarière,  un  autre  que  je  ne  trouve  point  ici  »; 
en  marge  des  n°'  39  et  40  :  «  Appartement  de  Mgr  Dorléans  »  ;  en  marge 
du  n"  52  ;  «  A  Fontainebleau.  Il  en  a  été  envoyé  six;  je  n'en  reconnois  que 
trois,  deux  de  Baptiste,  un  de  Fontenay.  » 

Sur  le  même  inventaire,  on  relève  ces  notes  au  crayon,  mises  par  Villot;  en 
marge  des  n"'  i3,  i5,  17  :  «  i685  M.  R.,  1686  M.  R.,  1424^  »  ;  en  marge  des 
n»'  19,  20,  21,  22  :  «  2187  M.  R.,  848  ",  2x83  M.  R.,  1445  ^  »  ;  en  marge  des 
n»' 38  et  5i  ;  «  1209  M.  R.,  1442  ".  » 


ÉCOLE    FRANÇAISE  '  5?>J 

Comme  nous  l'avons  déjà  dit,  on  ne  peut  songe)-  à  identifier  des  tableaux 
de  fieurs  —  les  descriptions  fussent-elles  même  aussi  complètes  qu'elles  le  sont 
ici,  —  quand  on  se  trouve  devant  un  ensemble  aussi  abondant;  il  nous  a  sem- 
blé que  le  plus  simple  était  de  reproduire,  d'après  les  divers  inventaires  du 
siècle  dernier,  les  diverses  mentions  de  ces  ouvrages,  dont  un  bon  nombre 
furent  omises  par  Bailly. 

Inventaire  de  Meudon  de  lySS  (i)  : 

Quatre  dessus  de  portes  par  Fontenay  représentant  des 
vases  d'or  remplys  de  fleurs;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
3  pouces  sur  2  pieds  8  pouces  de  large. 

Antichambre  du  petit  appartement  à  coucher. 

Quatre  dessus  de  portes  de  forme  ovalle,  représentant 
des  vases  d'or  remplys  de  fleurs;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
2  pouces  sur  2  pieds  de  largeur. 

Chambre  à  coucher. 

Cinq  tableaux  à  oreilles,  ayant  de  hauteur  2  pieds 
2  pouces  sur  2  pieds  8  pouces  de  large;  sçavoir,  quatre  de 
fleurs  et  un  de  fruits  dans  des  paniers  ;  ces  cinq  tableaux  à 
oreilles  sont  quarrés. 

Grand  cabinet. 

Un  tableau  ayant  de  hauteur  8  pieds  un  pouce  sur  9  pieds 
un  pouce  de  large,  représentant  un  buffet  où  il  y  a  un  grand 
vase  d'or  entouré  de  guirlandes  de  fleurs,  sous  un  treillage 
entrelassé  de  roses  ;  sur  la  droitte  du  tableau,  dans  le 
coin,  il  y  a  un  rideau  d'étoffe  d'or,  doublée  de  cramoisy; 
sous  le  vase  un  grand  bassin  cizclé  et  dore,  près  duquel  y 
a  un  vase  d'agathe  et  une  cuvette  doré,  remply  de  biga- 
rades et  de  figures,  parsemé  de  fleurs;  dans  les  deux  coins, 
deux  grands  vases  d'argent  et  plusieurs  autres  de  métal 
différent,  le  tout  orné  et  entrelassé  de  fleurs;  il  y  a  dans 
le  tableau  un  tapis  verd. 

Galerie  de  communication . 

Un  vase  d'or  remply  de  fleurs,  sur  un  fond  d'architec- 
lure;  sur  la  droite,  un  vase  de  porphire,  à  côté,  une  colonne 

(i)  Ces  divers  tableaux   sont  portés,  comme  appartenant  à  Monseigneur, 
dans  un  inventaire  du  début  du  xvm"  siècle  [Meud.  s.  d.]. 


538  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

entourée  de  fleurs;  ayant  de  hauteur  4  pieds  sur  4  pieds 
10  pouces  de  large. 

Un  vase  d'or  avec  bas-relief,  remply  de  fruits,  raisins  et 
pêches;  sur  la  droitte,  une  éguière  d'agathe;  sur  la  gauche, 
un  rideau  rouge;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Une  cuvette  d'or,  remplye  de  fleurs  sur  un  fonds  d'ar- 
chitecture; sur  la  gauche,  deux  gerbes  de  bled  et  une 
faucille,  attachées  à  une  colonne  ;  de  mêmes  dimensions. 

Un  vase  d'or  rempli  et  entouré  de  fleurs  ;  sur  la  gauche 
du  tableau,  un  autre  vase  renversé,  d'où  il  sort  des 
fruits,  à  côté  d'un  globe  terrestre  ;  le  tout  sur  un  ciel  ; 
de  mêmes  dimensions. 

Des  trophées  et  attributs  de  chasse,  comme  filets  et 
autres,  où  sont  attachés  un  canard  et  un  faisan  entrelassés 
de  fleurs  ;  sur  la  droitte  du  tableau,  un  rideau  jaune;  sur 
la  gauche,  deux  pilastres;  le  tout  sur  un  ciel;  de  mêmes 
dimensions. 

Un  vase  d'or  posé  sur  une  balustrade  remplie  de  fleurs; 
sur  la  droite,  une  boule  de  marbre  sur  son  piédestal,  tout 
près  un  rideau  jeaune;  sur  la  gauche,  un  vase  de  porphire; 
de  mêmes  dimensions. 

Un  vase  d'or  couronné  et  entouré  de  fruits,  posé  sur  un 
bas  d'architecture;  tout  près,  un  rideau  rouge  avec  franges 
d'or;  sur  la  droite,  un  bouquet  de  tricolores,  le  tout  sur 
un  ciel  ;  de  mêmes  dimensions. 

Des  fruits  des  Indes;  sur  le  devant,  des  branches  de 
corail;  sur  la  gauche,  deux  arbres  où  sont  attachés  des 
attributs  de  chasse  du  pays;  de  mêmes  dimensions. 

Une  corbeille  remplie  de  fleurs  et  fruits  des  Indes,  au 
pied  de  laquelle  est  un  carquois  et  un  arc,  sur  la  gauche 
du  tableau,  un  arbre,  le  tout  sur  un  ciel  ;  de  mêmes  di- 
mensions. 


ECOLE    FRANÇAISE  53q 

Un  vase  d'or  entouré  de  fleurs  et  fruits,  un  rideau  vert 
avec  franges  d'or;  sur  la  gauche,  deux  dauphins,  qui  jettent 
de  l'eau  ;  de  mêmes  dimensions. 

Un  cor  de  chasse  entouré  et  orné  d'une  guirlande  de 
fleurs;  dans  le  milieu  du  tableau,  un  médaillon  de  bronze 
représentant  Diane;  sur  la  gauche,  un  fusil  avec  une  gibe- 
cière; sur  la  droite,  un  oiseau  de  proye,  le  tout  sur  un 
ciel;  de  mêmes  dimensions. 

Un  vase  d'or  entouré  de  guirlandes  de  fleurs;  sur  la 
gauche,  une  cassolette  d'où  il  sort  de  la  fumée;  sur  la 
droitte,  un  tapis  cramoisy,  garny  de  franges  d'or;  de  mêmes 
dimensions  que  le  précédent. 

Galerie  ensiiitte  (de  la  gallerie  de  communication)  (i). 

Un  vase  d'or  remply  de  fleurs,  sur  un  bas  d'architec- 
ture, un  rideau  rouge  sur  la  droitte  entourant  une  co- 
lomne  ;  dans  le  milieu,  une  rose,  tombée  du  vase  ;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  4  pouces  sur  4  pieds  3  pouces  de 
large. 

Une  cuvette  d'or  remplye  de  fleurs;  sur  la  droitte,  un 
sphinx  de  pierre  sur  un  piédestal,  le  tout  sur  un  fond  de 
paysage  et  ciel;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Dessus  de  portes.  Chambre  à  coucher. 

Une  cuvette  d'or  remplye  de  fleurs,  posée  sur  un  pié- 
destal et  sous  un  cintre  d'architecture  ;  à  droitte,  en  bas, 
dans  un  coin  du  tableau,  un  bout  de  piédestal  et  un  tapis; 
de  mêmes  dimensions. 

Dessus  de  porte.  Cabinet. 

Un  vase  d'or  avec  deux  anses,  entouré  d'une  guirlande 
de  fruits,  posé  sur  une  table  de  porphire  qui  est  garnie  de 
raisins;  sur  la  droite,  un  panier  remply  Je  raisins  d'Ita- 
lie,   concombre,  grenade   et   fleurs;    sur  la   gauche,    un 


(i)  Appelée  dans  l'inventaire  du  début  du  xyiii»  siècle  «  Gallerie    sur   le 
petit  pont  »  [Mcud.  s.  d.]. 


540  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

rideau  cramoisy,  derrière  lequel  sont  plusieurs  bassins 
d'or,  dont  l'un  est  entouré  d'une  guirlande  de  fleurs; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  2  pouces  sur  4  pieds  8  pouces 
de  large. 

Une  pyramide  de  fruits  posée  sur  une  table  de  marbre, 
sur  laquelle  est  un  melon  entamé  à  côté  d'une  grenade  ; 
sur  la  droite,  sur  la  même  table,  un  oranger  dans  un  vase 
de  porcelaine  ;  sur  la  même  table,  à  gauche,  un  grand 
vase  d'or  entouré  d'une  guirlande  de  fleurs ,  au  pied 
duquel  est  un  autre  vase  d'argent  renversé,  un  plat  d'or 
dont  un  coin  est  caché  par  un  rideau  violet;  de  mêmes 
dimensions  que  le  précédent. 

Château  neuf.  Salle  à  manger.  Dessus  de  porte. 

Un  vase  d'or  sur  un  piédestal  de  pierre,  remply  de 
fleurs;  sur  la  gauche  une  colomne,  entourée  d'une  guir- 
lande de  fleurs,  sur  la  droitte  une  colomne  pareille,  avec 
un  rideau  jaune  du  même  côté  ;  dans  le  coin,  la  moitié 
d'un  vase  remply  de  fleurs;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
2  pouces  sur  4  pieds  10  pouces  de  large. 

Un  vase  d'or  avec  ses  anses,  remply  de  fleurs,  sur  un 
socque  de  pierre;  sur  la  droite,  une  colomne  entourée  de 
feuilles,  au  pied  est  un  tapis  violet;  sur  la  gauche,  un  vase 
remply  de  fleurs  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Château  neuf.  Chambre  à  coucher.  Dessus  déporte. 

[Meud.  33]. 


Antoine  MONNOYER,  dit  BAPTISTE  le  fils 


1°  Un  tableau  représentant  un  vase  d'or  entouré  de 
deux  festons  de  fruits  et  fleurs,  posé  sur  une  plinte  de 
marbre  verd  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  8  pouces  sur 
3  pieds  2  pouces  de  large  ;  de  forme  ovale  ;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  54 1 

2° —  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs,  posé  sur  une  plinte 
de  marbre  verd  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

3°  —  un  vase  d'or  couvert,  entouré  de  deux  festons  de 
fleurs  et  fruits,  posé  sur  une  plinte  de  marbre  verd; 
de  mêmes  dimensions. 

4"  —  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs,  posé  sur  une  plinte 
de  marbre  verd  et  des  volubilis  pendantes;  de  mêmes 
dimensions. 

Trianon.  Cabinet  du  Roy. 

Paillet  (1695)  dans  son  inventaire,  mentionne  à  l'actif  de  cet  artiste, 
«  neuf  tableaux  de  fleurs  tirez  des  attiques  du  petit  appartement  du  Roi  à 
Versailles  et  ajustez  dans  des  bordures  suivant  leurs  places  »  [P.]. 


Jean  COSSIAU 


1°  Un  tableau  représentant  un  paysage,  où  paroit  une 
chutte  d'eau  avec  de  petites  figures,  des  chèvres  et  des 
vaches  sur  le  devant;  ayant  de  hauteur  2  pieds  sur  2  pieds 
2  pouces  de  liarge. 

2°  —  un  paysage,  sur  le  devant  duquel  sont  deux  vaches 
couchées  et  une  debout,  avec  une  chèvre  ;  ayant  2  pieds 
de  diamètre. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

3°  —  un  paysage  sur  le  devant  duquel  il  y  a  des  vaches, 
un  pasteur  et  une  bergère  qui  dansent,  et  trois  autres  assis; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  un  pouce  sur  3  pieds  et  demi. 

4°  —  un  paysage  sur  le  devant  duquel  sont  trois 
figures  assises  et  une  debout,  et,  un  peu  plus  loin,  cinq  va- 
ches qui  vont  à  un  étang  ;  de  mêmes  dimensions  que  le 
précédent. 

Ménagerie. 


542  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  12  février  1702, 
l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative  à  ces  tableaux  :  «  A  Jean  Cos- 
siot,  peintre,  parfait  payement  de  56o  livres,  à  quoy  montent  quatre  tableaux 
qu'il  a  faits  pour  la  Ménagerie  de  Versailles  »  [Guiffrey.  t.  IV.  col.  85i. 
734]- 

Deux  de  ces  tableaux  sont  mentionnés  par  Piganiol  de  la  Force  à  la 
Ménagerie.  —Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève, 
en  marge  du  n»  2,  cette  note  au  crayon,  mise  au  xviii"  siècle  :  «  Apparte- 
ment de  Mgr  d'Orléans.  » 

Le  n»  3,  actuellement  à  Trianon-sous-Bois,  n°  17a  :  H.  i  m.  22  — 
L.  I  m.  12. 


François  MAROT  (f 


Un  tableau  représentant  Latone  vêtue  d'un  manteau 
bleu,  les  genoux  en  terre,  qui  tient  deux  enfans  ;  elle  paroit 
invoquer  Jupiter  pour  punir  les  paysans  de  Licye  changez 
en  grenouilles, sur  un  fond  de  paysage;  figures  de  2  pieds 
6  pouces;  ayant  de  hauteur  3  pieds  sur  2  pieds  10  pouces 
de  large;  de  forme  ovale  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Trianon. 

Mentionné  à  Trianon  par  Piganiol  de  la  Force. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
de  ce  tableau,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  61 5   ^.  » 


Nicolas  SPHEYMAN  (2) 


1°  Un  tableau  représentant  un  paysage  sur  le  devant 
duquel  est  un  berger  et  une  bergère  qui  gardent  sept  mou- 

(i)  Bailly  écrit  «  Marotte  ». 
(2)  Bailly  écrit  :  Spaymen. 


ÉCOLE    FRANÇAISE  543 

tons  et  un  bouc  qui  paissent  ;  figures  de  3  à  4  pouces  ; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  un  pouce  sur  2  pieds  un  pouce 
de  large. 

2°  —  un  paysage  sur  le  devant  duquel  est  un  troupeau 
de  moutons,  gardé  par  un  pasteur  qui  joue  du  haut-bois; 
ligures  de  4  à  5  pouces;  ayant  2  pieds  de  diamètre. 

Ménagerie. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  26  mars  1702,  l'or- 
donnance de  paiement  suivante,  relative  aux  tableaux  :  «  Au  sieur  Spaze- 
ment,  peintre,  parfait  payement  de  25o  livres  pour  deux  tableaux  de  paysa- 
ges qu'il  a  faits  et  posés  pour  la  Ménagerie  du  château  de  Versailles  » 
[Guiffrey.   t.  IV.   col.  708.  85ol. 

Mentionnés  par  Piganiol  de  la  Force  à  la  Ménagerie. 


3°  Un  tableau  représentant  un  paysage,  où  l'on  découvre 
un  château,  une  grande  roche  et  deux  grands  arbres 
sur  le  devant  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  8  pouces  sur 
4  pieds  3  pouces  de  large. 

Fontainebleau.  Appartement  de  Mgr  le  duc  de  Berry. 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  20  février- 1"  juin 
1698,  l'ordonnance  de  paiement  suivante  :  «  Au  sieur  Spazement,  peintre, 
pour  un  tableau  qu'il  a  fait  dans  le  cabinet  de  Monseigneur  le  duc  de  Bour- 
gogne, à  Fontainebleau,  3oo  livres  »  [Guifirey.  t.  IV. col.  3g7]. 

Mentionné,  au  commencement  du  xv!!!"  siècle,  à  Fontainebleau  [Font.  s.  d.]. 

Actuellement  au  musée  de  Gompiègne.  H.  i  m,  88  —  L.  i  m.  40. 

4°  Un  tableau  représentant  un  paysage  ;  ayant  de  hau- 
teur 3  pieds  1 1  pouces  sur  2  pieds  1 1  pouces  de  large  ;  de 
forme  ovale. 

5° —  un  paysage  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  2  pouces  et 
demi  sur  2  pieds  7  pouces  et  demi  de  large. 

Trianon. 


544  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments,  en  date  du  i"  mai-7  août 
1695,  l'ordonnance  de  paiement  suivante,  relative  aux  tableaux  :  «  Au  sieur 
Spazemant,  peintre,  pour  deux  tableaux  de  paysages  qu'il  a  faits  pour 
Trianon.  3oo  livres  »  [GuifFrey.  t.  III.  col.  iio5]. 

Mentionnés  par  Paillet  (lôgS)  [P.]. 


Pierre  DOMENCHIN  de  CHAVANNES 


1°  Un  tableau  représentant  un  paysage  sur  le  devant 
duquel  paroit  une  rivière  et  deux  figures  à  cheval  ;  ayant 
de  hauteur  2  pieds  9  pouces  sur  2  pieds  9  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

2°  —  un  paysage  où  Ton  voit  un  rocher  percé,  sur  le 
devant  duquel  paroissent  deux  blanchisseuses  sur  le  bord 
de  l'eau;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

3°  —  un  paysage  où  l'on  découvre  une  cascade  sortir 
d'un  rocher,  proche  un  morceau  de  ruine  ;  de  mêmes 
dimensions. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Ces  tableaux  ne  sont  pas  signalés  dans  l'inventaire  de  1706  [Mans.  6]. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
des  n°'  2  et  3,  ces  notes  au  crayon,  mises  par  Villot  :  «  Chez  M.  le  cardinal 
Dubois  à  Versailles.  » 

Actuellement  les  n"'  i  et  2  à  Trianon-sous-Bois,  n<"  lyS  et  174  :  H.  i  m.  17 
—  L.  I  m.  22.  —  Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on 
relève,  en  marge  du  n»  3,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  i6o3  °.  » 


Michel  BOYER 


1°  Un  tableau  représentant  un  soleil  couchant  derrière 
une  grotte  en  perspective,  et  des  bâtimens  dans  le  lointain; 


ECOLE    FRANÇAISE 


D4D 


ayant  de  hauteur  2  pieds  2  pouces  sur  4  pieds  4  pouces 
de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

2°  —  une  grotte  d'architecture  de  Tordre  Ionique,  au 
milieu  duquel  l'on  voit  une  statue,  posée  sur  un  pied  ruiné; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

3°  —  une  fontaine  rustique,  dont  l'eau  tombe  dans  une 
coquille  et  fait  une  cascade  dans  un  grand  bassin,  où  l'on 
voit  un  homme  qui  fait  boire  son  cheval;  de  mêmes 
dimensions. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

Ces  tableaux  ne  sont  pas  mentionnés  dans  l'inventaire  de  1706  [Mans  6]. 

Le  n"  2  actuellement  à   Trianon-sous-Bois,  sous  le  n°  166,  et  attribué  à 
J.-B.  Martin  :  H.  i  m.  i3  —  L.  i  m.  20. 


35 


INVENTAIRE 

DES   TABLEAUX    EN    MINIATURE 
ET   COPIES 


PREMIEREMENT 

1°  Un  tableau,  d'après  le  Poiissm,  représentant  l'Adora- 
tion des  Rois;  figures  de  4  pouces;  ayant  de  hauteur 
8  pouces  et  demi  sur  9  pouces  trois  quarts  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Marly.  Chambre  du  Roy. 

2°  Un  tableau  de  Mademoiselle  Château  représentant  une 
petite  Vierge  assise,  tenant  l'enfant  Jésus  qui  a  le  coude 
appuyé  sur  un  piédestal  ;  figures  de  9  pouces;  ayant  de 
hauteur  6  pouces  trois  quarts  sur  5  pouces  et  demi  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly.  Chambre  de  Monseigneur. 

Signalé,  en  lySS,  à  Marly,  dans  le  logis  du  concierge,  avec  ce  détail  com- 
plémentaire :  «  Jésus  tient  de  la  main  droite  un  fil,  au  bout  duquel  est  atta- 
ché un  oiseau  [Mari.  3'i]. 

3"  Un  tableau  représentant  une  Vierge  tenant  l'enfant 
Jésus,  et  saint  Jean,  sur  un  fond  de  paysage  ;  figures  de 
10  pouces;  ayant  de  hauteur  6  pouces  sur  4  pouces  et 
demi  de  large;  dans  sa  bordure  d'argent,  ornée  de  pilas- 


TABLEAUX    EN    MINIATURE    ET    COPIES  547 

très,  et  de  deux  Vertus  qui  tiennent  des  palmes  aux  deux 
cotez,    couronné    de    son    chapiteau   et  de  deux  anges 
autour  d'un  cartouche. 
Marly.  Chambre  de  Monseigneur  le  duc  de  Bourgogne. 

4°  Un  tableau  de  Mademoiselle  Château.,  d'après  Anni- 
bal  Carache,  représentant  le  Martyre  de  saint  Estienne  ; 
ligures  de  3  pouces  à  3  pouces  et  demi;  ayant  de  hauteur 
7  pouces  et  demi  sur  lo  pouces  de  large;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

Marly.  Chambre  de  Madame  de  Mamtenon. 

5"  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ  attaché  à  la 
colonne;  figures  de  5  pouces;  ayant  de  hauteur  6  pouces 
trois  quarts  sur  5  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly.  Chambre  de  Madame  la  Duchesse  de  Bour- 
gogne. 

6°  Un  tableau  de  Mademoiselle  Château  représentant 
sainte  Catherine  jusqu'aux  genoux,  tenant  une  palme,  sur 
un  fond  de  paysage;  figure  de  6  pouces;  ayant  de  hau- 
teur 7  pouces  et  demi  sur  5  pouces  et  demi  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Marly.  Chambre  de  Madame  de  Maintenon. 

Signalé,  en  lySS,  à  Marly,  dans  le  logis  du  concierge,  avec  ce  détail   com- 
plémentaire :  «  posant  la  main  gauche  sur  sa  poitrine  »   [Mari.  33]. 

7°  Un  tableau,  d'après  Raphaël.,  représentant  la  Bataille 
de  Constantin,  où  paroissent  trois  anges  en  l'air;  figures 
d'un  pouce  et  demi;  ayant  de  hauteur  7  pouces  et  demi 
sur  12  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée, 

Marly.  Garde-meuble. 

8°  Un  tableau,  d'après  Annibal  Carache,  représentant 
la  Vierge  et  l'enfant  Jésus  qui  dort,  accompagné  de  saint 
Jean  ;  figures  d'environ  5  pouces  ;  ayant  de  hauteur 
4  pouces  et  demi  sur  6  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 


548  INVENTAIRE    GÉNÉRAL   DES    TABLEAUX    DU    ROY 

9"  Un  tableau  représentant  un  palais  avec  deux  ailes,  où 
sont  quatre  ou  cinq  arcades  et  de  l'eau  autour;  sur  le 
devant  il  y  a  un  port  et  deux  pyramides  ;  ayant  de  hau- 
teur 9  pouces  sur  i3  pouces  et  demi  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

Marly.  Chambre  de  Madame  la  Duchesse  du  Maine. 

10°  Un  tableau,  d'après  Carlo  Marata,  représentant  la 
Vierge  tenant  le  petit  Jésus  sur  un  carreau  posé  sur  de  la 
paille,  accompagné  de  trois  Anges  et  de  quatre  testes  de 
Chérubins  au  dessus  dans  les  nuées;  ayant  de  hauteur 
7 pouces  sur  5  pouces  et  demi  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Marly.  Chambre  de  Monsieur  le  Duc. 

11°  Un  tableau  représentant  la  Foy  et  l'Espérance  et 
un  Ange  qui  leur  montre  les  tables  de  Moyse,  et  le  Saint- 
Esprit  qui  paroit  dans  les  nuées;  figures  de  10  pouces; 
ayant  de  hauteur  7  pouces  sur  6  pouces  et  demi  de  large  ; 
dans  sa  bordure  de  bronze  doré  et  quatre  coquilles 
rehaussées  d'or  aux  quatre  coins  du  tableau. 

Marly.  Chambre  de  Madame  la  Princesse  de  Conty. 

12°  Un  tableau,  d'après  Piètre  de  Cortonne,  représen- 
tant la  Vierge  et  l'Enfant  Jésus,  et  sainte  Catherine  qui 
luy  présente  un  lis  ;  figures  de  8  pouces;  ayant  de  hau- 
teur 6  pouces  et  demi  sur  9  pouces  de  large  ;  dans  sa  bor- 
dure dorée, 

Marly.  Chambre  de  Monseigneur  le  Duc  de  Berry. 

i3°  Un  tableau,  d'après  Mignard,  représentant  une 
Vierge  donnant  à  téter  à  l'enfant  Jésus  ;  figures  de  8  pou- 
ces; ayant  de  hauteur  6  pouces  sur  5  pouces  et  demi  de 
large;  de  forme  ovale;  dans  une  bordure  quarrée  de 
bronze  doré. 

Marly.  Chambre  de  Madame  d'Orléans. 

14"  Un  tableau,  d'après  le  Poussin,  représentant  l'As- 
somption de  la  Vierge  ;   figures  de  6  pouces  ;  ayant  de 


TABLEAUX    EN    MINIATURE    ET    COPIES  549 

hauteur  8  pouces  et  demi  sur  6  pouces   trois  quarts  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 

i5°  Un  tableau  de  Mademoiselle  d'Egmont,  représentant 
la  Vierge  assise,  tenant  Tenfant  Jésus  debout  entre  ses 
genoux,  qui  met  l'anneau  au  doigt  de  sainte  Catherine  à 
genoux  devant  lui;  au  dessus  paroit  un  ange;  le  tout  sur 
un  fond  de  paysage;  ligures  de  5  pouces;  ayant  de  hau- 
teur 9  pouces  sur  i3  pouces  de  large. 

i6°  Un  tableau  représentant  le  parterre  de  Versailles, 
la  veiie  du  Canal  et  de  ses  environs  ;  ayant  de  hauteur 
I  2  pouces  sur  9  pouces  et  demi  de  large  ;  dans  sa  bordure 
dorée  (i). 

17°  —  le  Roy  armé,  posant  la  main  sur  un  casque  qui 
est  sur  un  piédestal,  et  dans  le  lointain  paroit  un  camp  ; 
figures  d'onze  pouces;  ayant  de  hauteur  et  largeur 
i3  pouces  ;  dans  sa  bordure  dorée  (2). 

18° —  le  Roy  en  pied,  vêtu  d'un  justaucorps  doublé  d'une 
fourrure  de  marte,  avec  une  draperie  et  un  espèce  de  man- 
teau violet,  tenant  une  hache  à  la  polonnoise  ;  figure  de 
7  pouces;  ayant  de  hauteur  i3  pouces  sur  9  pouces  et 
demi  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

19°  —  le  portrait  de  Madame  la  Duchesse  de  Vaujours 
en  justaucorps  et  jupe,  tenant  un  masque;  ayant  de  hau- 
teur I  3  pouces  sur  9  pouces  et  demi  de  large;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

20"  Un  tableau  de  Mademoiselle  d'Egmont  représen- 
tant Jésus-Christ  chez  Marthe,  accompagné  de  quatre  apô- 

(0  On  relève,  dans  les  Comptes  des  Bâtiments^  en  date  du  16  mai  1700, 
un  paiement  de  400  livres  «  au  sieur  Joubert,  peintre,  pour  un  tableau  en 
mignature  qu'il  a  fait  et  livré  à  Meudon,  représentant  la  Galleric  d'eau  de 
Versailles  »  [Guiff'rey.  t.  IV,  col.  6g6].  —  Voir  également  plus  haut,  pp.  5o6 
et  507. 

(2)  Voir  plus  haut,  p.  428,  les  mentions  de  deux  portraits  du  Roi  en  minia- 
ture et  sur  vélin,  faites  par  Van  der  Meulcn. 


550  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

très  et  delà  Magdelaine  à  genoux  aux  pieds  du  Seigneur; 
figures  de  6  pouces;  ayant  de  hauteur  12  pouces  sur 
9  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Garde-meuble. 

21°  Un   tableau  représentant  deux  enfants   faisant  des 
bouteilles   avec    de  l'eau    de    savon  ;    figures    d'environ 

7  pouces;  ayant  de  hauteur  8  pouces  sur  9  pouces  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 

22"  —  deux  petits  garçons,  dont  l'un  fait  boire  du  lait  à 
l'autre;  figures  de  6  pouces  ou  environ  ;  ayant  de  hauteur 

8  pouces  sur  6  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marlj^.  Appartement  de  Monseigneur  le  Duc  deBerry. 


INVENTAIRE 

DES  ESQUISSES,  TABLEAUX  INCONNUS 
ET   COPIES   DE   TABLEAUX 


PREMIEREMENT 


LEBRUN 


1°  Une  esquisse  représentant  le  Roy  assis  entre  Mars  et 
Minerve  et  la  Justice;  figures  de  6  à  7  pouces;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  un  pouce  sur  3  pieds  de  large. 

2°  —  le  Roy,  qui  fait  armer  par  mer  et  par  terre,  en- 
touré de  Divinitez;  figures  de  6  à  7  pouces  ;  de  mêmes 
dimensions  que  le  précédent. 

3"  —  une  partie  du  tableau  delà  Prise  de  Gand,  le  Roy 
assis  sur  un  aigle,  et  plusieurs  figures  autour  de  6  à 
7  pouces;  ayant  de  hauteur  un  pied  1 1  pouces  sur  3  pieds 
3  pouces  de  large. 

4°  —  l'autre  partie  du  tableau  de  la  Prise  de  Gand,  une 
femme  qui  a  le  casque  en  teste,  couchée  sur  un  lion; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

5°  —  la  Chutte  des  Anges,  peinte  de  coloris  dans  une 
calote  de  bois;  figures  d'environ  6  pouces;  ayant  de  hau- 
teur 4  pieds  4  pouces  sur  3  pieds  3  pouces  de  large. 


552  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

50  —  le  Père  Éternel  assis  sur  un  nuage,  des  Anges 
avec  des  ensensoirs,  et  d'autres  en  adoration  ;  figures  de 
i3  à  14  pouces;  ayant  de  hauteur  4  pieds  sur  4  pieds 
1 1  pouces  de  large. 

70  —  le  Roy  et  la  Reine  sous  un  arc  de  triomphe; 
figures  de  9  à  10  pouces;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
10  pouces  sur  2  pieds  6  pouces  de  large. 

8°  Une  esquisse  faite  légèrement,  représentant  l'Entrée 
des  animaux  dans  l'arche  de  Noé,  sur  un  fond  de  paysage; 
ayant  de  hauteur  6  pieds  sur  3  pieds  un  pouce  de  large. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 


VERDIER 


90  Un  tableau,  copié  d'après  Lebrun  et  retouché  de  lui, 
représentant  un  Christ  couronné  d'épines,  tenant  un  ro- 
seau dans  sa  main  et  couvert  d'une  draperie  pourpre;  figure 
de  i5  pouces;  ayant  de  hauteur  8  pouces  sur  6  pouces  et 
demi  de  large  ;  peint  sur  cuivre  et  de  forme  ovale  ;  dans 
sa  bordure  de  bronze  doré  et  des  chiffres  au  dessus. 

Versailles.  Chambre  du  Roy  auprès  de  son  lit. 

10°  Un  tableau  de  platfond,  représentant  Junon  assise 
sur  un  nuage,  tenant  un  sceptre  de  la  main  droite  et  de  la 
gauche  une  clef  d'or,  qui  s'appuye  sur  un  paon.  Iris  de 
l'autre  costé  auprès  d'elle,  et  deux  têtes  qui  souffle  au 
dessus  ;  figures  de  demi  nature;  ayant  4  pieds  3  pouces  de 
diamètre. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

10^  bis  —  Vénus  sur  un  nuage,  coëffée  d'une  couronne 
de  roses,  et  proche  le  bras  droit  sont  deux  cignes,  accom- 
pagnez d'un  petit  Amour  qui  tient  un  pigeon,  assez  près 
d'un  char;  elle  tient  de  sa  main  gauche  la  pomme  d'or 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  55  3 

et  est  vêtue  d'une  draperie  jaune,  d'où  sort  un  feston  de 
fleurs;  figures  de  demi  nature;  ayant  de  hauteurs  pieds 
10  pouces  sur  3  pieds  1 1  pouces  de  large  ;  de  forme  ovale. 
Versailles.  Cabinet  de  la  Direction. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
du  n"  8,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  Il  est  au  Louvre.  » 


MIGNARD 


1 1°  Un  tableau  en  plafond  représentant  trois  Muses  sur 
un  nuage,  une  tenant  une  harpe,  l'autre  un  compas  posé 
sur  un  globe,  et  la  troisième  un  livre;  figures  de  petite 
nature;  ayant  5  pieds  en  quarré. 

12°  Une  esquisse  représentant  deux  Muses,  assises  sur 
un  nuage,  l'une  tenant  une  couronne  de  lauriers  et  une 
trompette,  et  l'autre  un  livre  ouvert  et  une  plume;  figures 
de  petite  nature  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds  sur  5  pieds  et 
demi  de  large. 

12°  bis  —  trois  Muses  sur  des  nuages,  l'une  tenant  un 
sceptre,  l'autre  une  couronne  d'or,  et  la  troisième  une 
règle,  auprès  d'elle  un  livre  ouvert  et  des  instruments  de 
mathématiques  ;  figures  de  petite  nature  ;  ayant  de  hau- 
teur 6  pieds  sur  9  pieds  de  large. 

i3° —  une  femme  assise  sur  un  nuage,  qui  tient  d'une 
main  une  branche  et  une  couronne  de  lauriers  et  de 
l'autre  un  masque  ;  figure  plus  de  demi  nature  ;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  6  pouces  sur  2  pieds  1 1  pouces  de  large. 

14°  —  un  jeune  homme  assis  sur  un  nuage  et  une  étoile 
sur  sa  teste,  tenant  d'une  main  une  chaîne  d'or,  accom- 
pagné d'un  petit  Amour,  qui  tient  une  branche  de  lau- 
riers ;  figures  de  petite  nature;  ayant  de  hauteur  5  pieds 
de  haut  sur  8  pieds  et  demi  de  large. 


554  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

I  5°  —  une  femme  sur  un  nuage,  tenant  d'une  main  des 
palmes  et  un  sceptre,  de  l'autre  une  bourse  ouverte,  d'où 
sort  une  couronne  d'or,  deux  sceptres  et  des  médailles  ; 
figures  de  petite  nature;  ayant  5  pieds  de  hauteur  sur 
8  pieds  et  demi  de  long. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

ib*^ —  une  femme  assise  sur  un  nuage,  qui  tient  un  lis 
et  une  lance  d'une  main  et  de  l'autre  un  miroir,  et  un 
enfant  auprès  d'elle;  figures  plus  de  demi  nature;  ayant 
de  hauteur  5  pieds  sur  8  pieds  et  demi  de  large. 

17°  —  le  Temps  avec  sa  faux  sur  un  nuage,  et  un  enfant 
tenant  un  sable;  figures  plus  de  demi  nature;  ayant  de 
hauteur  5  pieds  sur  8  pieds  de  large. 

18°  —  Apollon  tenant  sa  lyre,  vêtu  d'une  grande 
draperie  changeante  ;  figure  plus  de  demi  nature  ;  ayant  de 
hauteur  4  pieds  et  demi  sur  3  pieds  5  pouces  de  large. 

190  —  le  cheval  de  Pégaze  à  demi  corps;  ayant  de  hau- 
teur 3  pieds  5  pouces  sur  4  pieds  4  pouces  de  large. 

20°  —  une  Assomption;  figure  de  i5  à  16  pouces;  ayant 
3  pieds  3  pouces  de  diamètre. 

21°  —  le  Roy  à  cheval  sur  un  piédestal  de  marbre  blanc; 
ayant  de  hauteur  4  pieds  sur  3  pieds  de  large. 

22°  —  Dieu  le  Père  entouré  d'Anges,  et  au  bas  saint 
Louis  et  plusieurs  figures  d'un  pied;  ayant  3  pieds  de 
diamètre;  peint  sur  bois;  en  forme  de  calotte. 

23-25°  Trois  esquisses  représentant  le  Roy  à  cheval; 
figure  de  14  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds  sur  un  pied 
et  demi  de  large. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux . 

Sur  l'exemplaire  de  l'Inventaire  Bailiy,  du  Louvre,  on  relève  les  notes 
suivantes,  datant  du  xviii«  siècle  ;  en  marge  des  n"'  10  et  12  :  «  A  la  Muette  »; 
en  marge  du  n°  18  :  «  chez  M.  le  cardinal  Dubois  à  Versailles.  » 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  555 

Sur  le  même  inventaire,  on  relève,  en  marge  des  n°'  lo  et  1 1,  ces  notes  au 
crayon,  mises  par  Villot  :  «  2166  M.  R.,  2167  M.  R.  » 


26°  Un  tableau  de  paysage,  manière  de  Fouquiers,  repré- 
sentant un  Village,  sur  le  devant  duquel  paroit  deux  cha- 
rettes  et  deux  paysans  qui  chassent  deux  vaches;  figures 
d'environ  2  pouces;  ayant  de  hauteur  23  pouces  sur 
2  pieds  5  pouces  de  large. 

27°  Un  tableau,  en  manière  de  Holstein,  représentant  un 
paysage;  sur  le  devant  paroit  des  pécheurs  mettant  du 
poisson  dans  un  panier,  en  présence  de  plusieurs  femmes 
et  chevaux  que  l'on  charge;  figures  d'environ  9  pouces  ; 
ayant  de  hauteur  19  pouces  sur  2  pieds  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

28°  Un  tableau  représentant  des  oyseaux,  un  bouc,  un 
chien  et  un  lièvre  sur  le  devant;  ayant  de  hauteur  7  pouces 
sur  10  pouces  et  demi  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

29°  Un  tableau  de  paysage  représentant  deux  cavaliers 
et  un  paysan  derrière,  chargé  d'un  balot;  figures  d'environ 
2  pouces  ;  ayant  de  hauteur  9  pouces  sur  i  3  de  large;  peint 
sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

Bo»  Un  tableau  représentant  Notre  Seigneur  à  table 
entre  deux  apôtres,  qui  donne  un  morceau  de  pain  à  l'un 
d'eux,  sur  un  fond  de  paysage  et  d'architecture;  figures 
d'environ  2  pieds;  ayant  de  hauteur  2  pieds  1 1  pouces  et 
demi  sur  4  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

3  1°  Un  tableau  flamand,  manière  de  Holstein,  représen- 
tant un  hyver  et  plusieurs  figures,  qui  glissent  en  patins 
sur  la  glace,  au  bord  d'un  village;  ayant  de  hauteur 
1 1  pouces  et  demi  sur  i5  pouces  et  demi  de  large;  peint 
sur  cuivre;  dans  sa  bordure  dorée. 

32°  Un  tableau  représentant  une  Foire  dans  un  village; 
figures  d'environ  4  pouces;  ayant  de  hauteur  i5  pouces 
sur  2  pieds  de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure 
dorée. 


556  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

33°  Un  tableau,  manière  de  Fouquiers,  représentant  un 
paysage;  sur  le  devant,  proche  une  paroisse,  un  pont  assez 
proche,  un  berger  conduisant  des  chèvres  et  des  moutons; 
figures  de  2  pouces;  ayant  de  hauteur  18  pouces  sur 
2  pieds  et  un  pouce  de  large. 

34-36°  Trois  petits  tableaux  flamands  représentant  des 
demi  figures  ;  sçavoir  : 

Le  premier,  un  homme  qui  a  une  toque  sur  la  teste, 
tenant  sa  pique  à  la  main  ; 

Le  deuxième  un  homme  qui  tient  un  bocal  à  sa  main  et 
de  l'autre  une  pique; 

Le  troisième  un  homme  couvert  d'une  toque  avec  une 
plume,  tenant  une  cruche;  figures  de  5  pouces;  ayant 
de  hauteur  6  pouces  sur  4  pouces  de  large  ;  peint  sur 
bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

37-38°  Deux  autres  petits  tableaux  flamands  représen- 
tant des  figures  crotesques,  d'environ  2  pouces  et  demi  ; 
ayant  de  hauteur  3  pouces  et  demi  sur  4  pouces  et  demi 
de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

39°  Un  tableau  flamand  représentant  trois  hommes, 
dont  il  y  en  a  un  appuyé  sur  une  table  et  un  autre  qui 
tient  une  pipe  à  sa  main  ;  figures  de  3  pouces  et  demi  ; 
ayant  de  hauteur  4  pouces  et  demi  sur  6  pouces  de  large; 
peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

40-41°  Deux  tableaux  flamands,  dont  un  représente 
plusieurs  animaux  dans  un  paysage,  et  sur  le  devant 
duquel  il  y  a  une  chauve-souris  et  un  ours  qui  dévore 
des  animaux  ;  et  l'autre  représente  un  paysage,  et  plusieurs 
poissons  sortant  de  la  mer;  ayant  de  hauteur  7  pouces  sur 
10  pouces  et  demi  de  large  ;  peints  sur  cuivre  ;  dans  leurs 
bordures  dorées. 

42°  Un  tableau  représentant  un  paysage,  sur  le  devant 
duquel  paroit  un  jeune  homme  chassant  des  bœufs,  une 
femme  qui  a  un  paquet  sur  sa  teste  et  tient  un  enfant  par 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET   COPIES  SSj 

la  main  ;  figures  d'un  pouce;  ayant  de  hauteur  6  pouces 
sur  8  pouces  de  large;  peint  sur  cuivre;  dans  sa  bordure 
dorée. 

43-44°  Deux  petits  tableaux  flamands  représentant  des 
paysages,  l'un  en  hiver,  où  les  arbres  paroissent  couverts 
de  neige,  et  une  femme  qui  entre  dans  une  petite  maison  ; 
l'autre  représente  un  gros  arbre,  et,  sur  le  devant,  une 
femme  assise  sur  un  âne  et  suivie  d'un  chien  ;  figures  de 
demi  pouce;  ayant  5  pouces  trois  quarts  de  diamètre; 
peints  sur  bois  ;  dans  leurs  bordures  dorées. 

45°  Un  tableau  flamand  représentant  un  paysage,  sur  le 
devant  duquel  paroit  un  cerf,  poursuivi  par  deux  chiens 
prests  à  se  jetter  dans  l'eau  ;  ayant  de  hauteur  9  pouces 
sur  10  pouces  un  quart  de  large  ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

46°  Un  tableau  représentant  un  vase  antique,  rempli  de 
fleurs  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  3  pouces  sur  22  pouces 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

47°  Un  tableau  flamand  représentant  un  marché,  proche 
un  village,  où  il  y  a  plusieurs  figures  d'un  pouce  et  demi  ; 
ayant  de  hauteur  9  pouces  sur  i  3  pouces  de  large  ;  peint 
sur  cuivre  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

48°  Un  tableau  représentant  un  paysage,  sur  le  devant 
paroissent  deux  hommes  à  pied  et  un  cheval  blanc,  chargé 
de  deux  barils  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

49°  —  un  paysage;  dans  le  lointain  paroit  une  tour  rui- 
née, et,  sur  le  devant,  un  berger,  qui  tient  une  vache  et  qui 
parle  à  une  bergère;  de  mêmes  dimensions. 

So"  Un  tableau  flamand  représentant  deux  chasseurs  au 
bord  d'un  bois,  qui  tirent  sur  des  canards  ;  figures  d'un 
pouce  et  demi  ;  ayant  de  hauteur  9  pouces  sur  i  2  pouces 
de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 


558  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

5i°  —  deux  chasseurs  sur  le  devant  d'un  paysage  avec 
un  chien,  et,  plus  loin,  une  femme  qui  chasse  un  asne  ; 
Hgures  de  2  pouces  ou  environ  ;  ayant  de  hauteur  9  pouces 
sur  12  pouces  et  demi  de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa 
bordure  dorée. 

52°  —  un  paysage,  oîi  paroissent  une  rivière  et  un  pont 
de  bois,  et,  sur  le  devant,  un  homme  qui  porte  un  paquet 
derrière  son  dos,  et  une  femme  qui  a  une  hotte  sur  le  dos, 
et  un  chien  devant  elle;  figures  d'un  pouce;  comme  le 
précédent. 

53*^ —  un  paysage;  il  paroit  dans  le  lointain  sur  une 
éminence  une  charrette,  et,  sur  le  devant,  une  femme 
assise  sur  un  mulet,  un  homme  qui  va  devant  qui  a  un 
paquet  sur  son  dos  ;  comme  le  précédent. 

540  Un  tableau,  manière  inconnue,  représentant  l'An- 
nonciation de  la  Vierge  ;  figures  de  10  pouces;  ayant  de 
hauteur  i5  pouces  sur  10  pouces  et  demi  de  large;  peint 
sur  bois  et  cintré  par  le  haut  ;  dans  sa  bordure  d'ébeine 
et  les  ornements  dorez. 

55°  Un  tableau,  manière  de  Fouquiers,  représentant  un 
paysage,  sur  le  devant  duquel  paroissent  trois  cavaliers 
et,  au  coin,  un  chariot  tiré  par  deux  chevaux,  proche  une 
maison;  figures  d'un  pouce  ;  ayant  de  hauteur  i3  pouces 
et  demi  sur  1 8  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

56°  Un  tableau  représentant  un  paysage;  sur  le  devant 
duquel  paroit  un  chasseur  à  cheval  et  un  à  pied,  sous  un 
grand  arbre  ;  figures  d'un  pouce  ;  ayant  de  hauteur 
12  pouces  et  demi  sur  16  pouces  de  large;  peint  sur  bois  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Sj^ —  un  paysage,  où  l'on  voit  deux  chasseurs  assis  sur 
le  bord  de  l'eau,  qui  caressent  des  chiens,  et  un  paysan 
debout  qui  tient  un  bâton;  comme  le  n"  56. 

58°  —  le  portrait  du  pape  Clément  ;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  3  pouces  sur  22  pouces  de  large;  sans  bordure. 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  SSç 

59°  —  l'élément  de  l'Air  par  une  femme  sur  un  nuage, 
qui  tient  d'une  main  une  sphère  et  de  l'autre  des  plumes; 
quatre  petits  Amours,  dont  un  vient  pour  prendre  des 
plumes,  et  une  multitude  d'oyseaux  de  différentes  espèces  ; 
ligures  de  4  pouces;  ayant  de  hauteur  14  pouces  et  demi 
sur  20  pouces  trois  quarts  de  large  ;  peint  sur  cuivre  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

60°  —  sainte  Geneviève,  habillée  en  paysanne,  qui  tient 
d'une  main  un  cierge  allumé  et  de  l'autre  un  livre,  gar- 
dant des  moutons,  sur  un  fond  de  paysage  ;  figure  de  petite 
nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds  1 1  pouces  sur  2  pieds 
I  I  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

61°  Un  tableau,  manière  allemande,  représentant  la 
Vierge  qui  tient  l'enfant  Jésus  entre  ses  bras,  peint  sur  un 
fond  d'or,  et  une  guirlande  de  Heurs  autour  ;  figures  de 
demi  nature;  ayant  de  hauteur  2  pieds  4  pouces  sur 
22  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée;  de  forme 
octogone. 

62°  Un  tableau,  manière  de  Francisque,  représentant  un 
paysage,  sur  le  devant  paroit  une  figure  habillée  de  bleu, 
avec  une  draperie  rouge  volant  sur  ses  épaules;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  et  demi  sur  16  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  écaillée. 

63°  Un  tableau  flamand  représentant  plusieurs  plants  de 
différentes  espèces,  où  il  paraît  un  écureuil  et  deux  lapins  ; 
ayant  de  hauteur  4  pouces  et  demi  sur  3  pieds  et  demi 
de  large  ;  sans  bordure. 

64°  Un  tableau  représentant  une  ruine  d'architecture 
dans  un  paysage,  et,  sur  le  devant,  un  fleuve,  un  berger 
qui  fait  boire  ses  vaches,  et  une  bergère  assise  sur  une 
pierre,  qui  a  le  pied  dans  l'eau;  figures  de  3  pouces; 
ayant  de  hauteur  12  pouces  et  demi  sur  2  pieds  4  pouces 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

65° —  une  ruine  d'architecture  dans  un  paysage,  et,  sur 
le  devant,  une  fontaine,  où   un  homme  et  une  femme  y 


56o        INVENTAIRE  GÉNÉRAL  DES  TABLEAUX  DU  ROY 

lavent  du  linge;  figures  de  3  pouces;  ayant  de  hauteur 
2  1  pouces  et  demi  sur  2  pieds  4  pouces  de  large;  dans 
sa  bordure  dorée. 

66° —  un  paysage,  où  l'on  découvre  une  rivière,  et,  sur 
le  devant,  un  homme  qui  soutient  un  blessé;  figure  d'un 
pouce  et  demi  ;  ayant  de  hauteur  7  pouces  et  demi  sur 
12  pouces  de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

670  —  un  paysage;  sur  le  devant  une  chasse  à  cheval  et 
deux  valets  qui  la  suivent;  figures  d'un  pouce;  ayant  de 
hauteur  8  pouces  et  demi  sur  12  pouces  de  large;  peint 
sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

680 —  un  paysage,  sur  le  devant  duquel  paroissent  deux 
hommes,  dont  un  mène  un  mulet,  chargé  de  deux  paniers  ; 
comme  le  précédent. 

69°  —  un  paysage,  sur  le  devant  duquel  paroissent  trois 
femmes  assises  et  deux  debout,  et  plus  loin  trois  autres 
qui  marchent,  et  un  chien  qui  court  après;  comme  le  pré- 
cédent. 

70°  —  un  paysage,  sur  le  devant  duquel  paroit  le  dieu 
Pan  qui  court  après  Syrinx  ;  figures  d'un  pouce  ;  ayant 
de  hauteur  8  pouces  sur  12  pouces  de  large;  peint  sur 
bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

71°  —  un  paysage,  où  l'on  voit  une  église,  un  cavalier 
et  un  homme  à  cheval,  parlant  à  trois  autres  figures,  dont 
une  a  un  genou  en  terre,  proche  d'un  homme  blessé  ; 
figures  d'un  pouce  ;  ayant  de  hauteur  6  pouces  sur  8  pouces 
de  large;  peint  sur  cuivre;  dans  sa  bordure  dorée. 

72°  —  une  Fuite  en  Egypte,  dans  un  paysage  ;  figures 
de  2  pouces  ;  comme  le  précédent. 

73°  —  saint  Jean-Baptiste  dans  le  désert,  assis  sur  une 
pierre  ;  comme  le  précédent. 

74°  Un  tableau,  manière  de  JBM«e/,  représentant  le  por- 
trait du  roy  Henry  IV  armé,  avec  une  fraise  autour  du 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  56 1 

col;  figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur  2  3  pouces 
sur  i8  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  noire  avec  un 
filet  d'or. 

Versailles.  Garde-meuble. 
A  Paris  en  169 1  [H.]. 

750  Un  tableau  représentant  un  enfant  qui  dort,  couché 
sur  un  tapis  rouge,  la  teste  appuyée  sur  un  carreau  ; 
figures  de   18  pouces;  ayant  de  hauteur  22  pouces  sur 

2  pieds  3  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Garde-meuble. 

76°  Un  tableau,  d'après  i^z'g-awii,  représentant  le  portrait 
du  Roy  en  pied,  revêtu  de  son  manteau  royal  doublé  d'her- 
mine ;  figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur  8  pieds 

3  pouces  sur  6  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Che\  M.  le  Duc  Dantin,  à  la  Surintendance. 

■jy°  Un  tableau  représentant  une  teste  de  soldat,  revê- 
tue d'un  casque  ;  figure  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur 
23  pouces  sur  20  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

78° —  une  arcade  en  ruine  dans  un  paysage,  où  est  une 
femme  assise,  un  homme  debout;  figures  d'environ  2  pou- 
ces ;  ayant  de  hauteur  8  pouces  et  demi  sur  12  pouces  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 

790  —  un  paysage,  sur  le  devant  duquel  est  une  arcade, 
proche  une  fontaine,  et  deux  petites  figures  sur  le  devant, 
de  2  pouces  ;  ayant  de  hauteur  8  pouces  et  demi  sur 
12  pouces  et  demi  de  large  ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

80°  —  un  paysage,  sur  le  devant  duquel  paroit  un  ange 
et  Tobie  ;  comme  le  n°  7 1 . 

81°  —  un  paysage,  où  paroit  saint  Joseph,  la  Vierge 
assise,  tenant  l'enfant  Jésus,  accompagné  de  trois  anges  ; 
comme  le  n°  71 . 

36 


502  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES   TABLEAUX    DU    ROY 

82°  Un  tableau,  manière  de  Fouquiers,  représentant  un 
paysage,  sur  le  devant  duquel  est  une  femme  assise  sur  un 
âne  avec  des  paniers,  et  un  paysan  qui  marche  devant, 
tenant  un  bâton  sur  son  épaule  ;  figures  de  2  pouces  trois 
quarts  ;  ayant  de  hauteur  19  pouces  sur  2  pieds  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Garde-meuble. 

A  Marly,  en  lySS,  dans  le  logis  du  concierge,  avec  attribution  à  Téniers, 
et  ainsi  décrit  :  «  Un  paysage  avec  cabannes,  sur  le  devant  du  tableau,  une 
femme  sur  un  cheval,  devant  elle,  un  homme  qui  la  conduit  et  derrière  une 
femme  »  [Marly.  33]. 

83°  Un  tableau,  manière  du  jeune  Franc,  représentant 
une  multitude  de  peuples  assemblez  devant  un  vieillard 
assis  dans  une  chaise,  une  couronne  à  ses  pieds,  une  autre 
figure  assise  que  l'on  panse  à  la  teste,  et  trois  soldats  der- 
rière estant  debout,  qui  tiennent  des  hallebardes  ;  figures 
d'environ  10  pouces;  ayant  de  hauteur  i5  pouces  et  demi 
sur  21  pouces  et  demi  de  large;  peint  sur  cuivre  ;  dans 
sa  bordure  dorée. 

84°  Un  tableau  représentant  Minerve  assise,  ayant  un 
casque  en  teste,  tenant  son  bouclier  d'une  main  et  sa  pique 
de  l'autre,  et,  auprès  d'elle,  des  livres  et  des  instruments 
d'astrologie;  figure  de  demi  nature  ;  ayant  2  pieds  5  pou- 
ces de  diamètre. 

Versailles.  Garde-meuble. 

85°  —  Mars  assis  auprès  d'un  piédestal,  une  main 
appuyée  sur  son  bouclier  et  le  pied  posé  sur  une  cotte 
d'armes  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Trianon. 

86°  —  un  bocal  rempli  de  fleurs;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  sur  18  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

87'» — une  femme  assise  devant  une  table  couverte  d'un 
tapis  où  sont  plusieurs  instrumens  de  guerre  ;  sous  un 
portique,  d'un  costé,  est  un  enfant  qui  tient  un  bâton,  cou- 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  563 

rant  après  un  autre  pour  le  battre,  et,  dans  l'autre  bout, 
sont  des  canons,  cuirasses  et  autres  armes,  propres  pour 
la  guerre;  dans  le  lointain  paroit  une  ville  embrasée; 
figures  d'onze  à  12  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds  et 
demi  sur  2  pieds  9  pouces  de  large;  peint  sur  cuivre  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

88°  —  un  paysage  où  paroit  une  avenue  en  perspective, 
et  sur  le  devant  une  figure  de  3  pouces;  ayant  6  pouces 
et  demi  de  diamettre;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure 
dorée. 

890  —  un  palais  et  un  jardin  où  paroissent  plusieurs 
personnes  tenant  des  lances  dans  un  tournois,  et  une 
quantité  dépeuples  se  promenant  aux  environs;  sur  le 
devant  est  une  femme,  habillée  d'un  vertugadin  blanc,  et 
une  fille,  tenant  un  parasol  au-dessus  de  sa  teste;  figures 
de  4  à  5  pouces;  ayant  de  hauteur  18  pouces  sur  2  pieds 
et  demi  de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

90°  —  un  paysage,  sur  le  devant  duquel  paroit  un 
homme  assis  sous  une  treille,  et  un  autre  debout  qui  luy 
donne  la  main,  et  de  l'autre  costé  un  troupeau  de  mou- 
tons qu'un  berger  fait  boire  ;  figures  de  4  pouces;  ayant 
de  hauteur  20  pouces  sur  2  pieds  7  pouces  de  large  ;  dans 
sa  bordure  dorée. 

91°  Un  tableau,  manière  de  Franm^we,  représentant  un 
paysage  où  paroissent  une  roche  et  une  chutte  d'eau,  un 
hermitte  assis  au  bord,  tenant  un  livre  à  sa  main;  figure 
d'un  pouce;  ayant  de  hauteur  12  pouces  et  demi  sur 
20  pouces  de  large;  peint  sur  cuivre;  dans  sa  bordure 
dorée. 

920  Un  tableau  représentant  Diogène  avec  sa  lanterne; 
figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur  2  pieds  10  pouces 
sur  2  pieds  3  pouces  de  large  ;  sans  bordure. 

^30  —  le  portrait  du  pape  Innocent  XI  ;  figure  comme 
nature  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  no  58. 


5Ô4  INVENTAIRE    GÉNÉRAL   DES    TABLEAUX    DU    ROY 

940  —  le  portrait  du  pape  Innocent  XII  ;  de  mêmes  di- 
mensions. 

95° —  le  portrait  de  Louis  XIII,  nud,  debout,  tenant  une 
foudre  à  la  main  qui  écrase  l'Envie  sous  ses  pieds,  un 
aigle  lui  mordant  Testomac,  sur  un  fond  de  paysage;  figure 
de  demi  nature  ;  ayant  4  pieds  en  quarré. 

96°  —  Méléagre  et  Athalante  qui  tiennent  la  hure  du 
sanglier;  figures  de  petite  nature;  ayant  de  hauteur 
4  pieds  2  pouces  sur  3  pieds  4  pouces  de  large;  sans 
bordure. 

97°  —  des  plantes,  fleurs  et  raisins,  sur  un  fond  de 
paysage;  ayant  de  hauteur  5  pieds  10  pouces  sur  5  pieds 
3  pouces  de  large  ;  sans  bordure. 

98*  —  des  femmes  qui  font  un  sacrifice  à  une  statue  de 
Diane  faite  de  bronze,  sur  un  fond  d'architecture;  figures 
de  petite  nature;  ayant  de  hauteur  6  pieds  sur  3  pieds 
9  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  d'or  mat. 

99°  Un  tableau  flamand  représentant  Flore  dans  un  jar- 
din, assise  ;  auprès,  un  petit  Amour  qui  lui  apporte  des 
fleurs,  et  un  autre  un  peu  plus  loin  qui  en  cueille;  figures 
d'environ  10  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds  et  demi 
sur  2  pieds  9  pouces  de  large;  peint  sur  cuivre;  dans  sa 
bordure  dorée. 

lOQO  Un  tableau  représentant  un  paysage,  où  paroit  une 
mer,  dans  le  coin  deux  vaisseaux;  ayant  de  hauteur 
12  pouces  et  demi  sur  20  pouces  de  large;  peint  sur  bois; 
dans  sa  bordure  dorée. 

101°  —  une  corbeille,  remplie  de  pêches,  figues  et 
raisins,  un  lis  et  des  volubilis,  posée  sur  un  tapis  rouge; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  un  pouce  sur  3  pieds  8  pouces 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

1020 —  un  paysage,  manière  de  Francisque,  où  l'on  voit 
sur  le  devant  un  homme  et  une  femme  qui  se  baignent; 
de  mêmes  dimensions  que  le  n^  82. 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  565 

loS"  Un  tableau  flamand  représentant  trois  femmes 
assises  auprès  d'une  table,  et  plusieurs  animaux  morts  au 
bas;  ligures  de  lo  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds  sur 
3  pieds  g  pouces  de  large;  peint  sur  cuivre;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

1 04°  U  n  tableau,  manière  de  Vandrecabe  (  i  ),  représentant 
un  paysage,  sur  le  devant  duquel  paroit  un  pont  et  un 
berger  assis,  qui  garde  plusieurs  chèvres;  de  mêmes  di- 
mension que  le  n^  82. 

io5°  Un  tableau,  manière  de  Vandrecabe^  représentant 
un  paysage;  sur  le  devant  paroissent  trois  femmes  assises 
et  un  pasteur;  figures  de  4  pouces;  ayant  de  hauteur 
21  pouces  et  demi  sur  2  pieds  5  pouces  et  demi  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

106° Un  tableau  représentant  un  paysage;  sur  le  devant 
paroissent  des  cavaliers  sur  le  bord  d'une  rivière,  et 
d'autres  que  l'on  voit  dans  un  batteau;  figures  de  4  pou- 
ces ;  de  mêmes  dimensions  que  le  n°  82. 

1 07°  Un  tableau  de  paysage  représentant  la  Terre  sous  la 
figure  d'une  femme  qui  tient  une  corne  d'abondance 
remplie  de  fruits;  comme  le  n°  59. 

108°  Un  tableau  représentant  un  paysage,  sur  le  devant 
duquel  l'on  voit  l'Eau  sous  la  figure  d'une  femme  qui  tient 
une  corne  d'abondance  remplie  de  corail  et  de  perles, 
proche  trois  enfants  ;  comme  le  n"  59. 

109°  —  une  grotte,  sous  laquelle  il  y  a  une  forge  et 
Vulcain  qui  travaille  aux  armes  d'Énée,  en  présence  de 
Vénus;  le  tout  signifie  l'élément  du  Feu;  comme  le  n»  5g. 

110°  —  le  Roy  à  cheval,  et  l'Hérésie  abattue  dessous  la 
Religion,  et  la  Gloire  tenant  une  couronne  immortelle; 
figures  de  10  pouces;  ayant  de  hauteur  22  pouces  sur 
1 8  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

(i)  Lire  :   Van  der  Kabel. 


566  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

111°  Un  tableau  flamand  représentant  un  paysage,  sur  le 
devant  duquel  paroit  un  homme  menant  un  chariot  chargé 
de  foin;  figure  d'un  pouce  et  demi;  ayant  de  hauteur 
1 1  pouces  sur  i  5  pouces  de  large  ;  peint  sur  cuivre;  dans 
sa  bordure  dorée. 

112°  —  un  paysage,  sur  le  devant  duquel  paroit  un 
cavalier  qui  en  salue  un  autre,  accompagné  d'une  femme; 
comme  le  précédent. 

1 1 3°  —  un  paysage,  sur  le  devant  paroissent  deux  cava- 
liers, et  derrière  un  homme  à  pied,  qui  mène  deux  chiens  ; 
figures  d'un  pouce;  ayant  de  hauteur  8  pouces  et  demi 
sur  12  pouces  de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure 
dorée. 

114°  —  un  paysage,  et  deux  voleurs  tirant  sur  un  cava- 
lier; figures  d'environ  un  pouce;  comme  le  précédent. 

II 5°  Un  tableau  représentant  une  femme  assise,  qui 
touche  une  guitarre,  un  petit  enfant  et  quantité  d'instru- 
mens  de  musique  auprès  d'elle;  figures  de  10  pouces; 
ayant  de  hauteur  24  pouces  et  demi  sur  2  pieds  9  pouces 
de  large  ;  peint  sur  cuivre;  dans  sa  bordure  dorée. 

116°  —  une  femme  assise  devant  un  miroir,  posé  sur 
une  table,  couverte  d'un  tapis  rouge;  un  petit  Amour 
auprès  d'elle  et  une  Moresse  qui  la  coéffe  ;  comme  le 
précédent. 

117°  —  des  pêches  et  raisins  sur  un  tapis,  avec  une  por- 
celaine renversée  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  4  pouces  sur 
3  pieds  7  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

118°  —  un  bocal  rempli  de  fleurs,  posé  sur  un  morceau 
d'architecture;  ayant  de  hauteur  2  pieds  sur  3  pieds 
2  pouces  de  large. 

I  ig<^ —  un  bassin  d'or,  rempli  de  fleurs,  posé  sur  un  pié- 
destal, couvert  d'un  tapis  violet,  auprès  d'un  perroquet, 
tenant  une  rose  à  son  bec  ;  de  mêmes  dimensions  que  le 
précédent. 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  SÔj 

120°  —  une  bataille;  sur  le  devant  paroit  un  cheval 
blanc  cabré  et  un  homme  qui  tombe  de  dessus,  un  autre 
cheval  qui  s'élance;  figures  de  4  pouces  ;  ayant  de  hauteur 
i5  pouces  sur  18  pouces  de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa 
bordure  dorée. 

12  1° —  une  bataille;  sur  le  devant  paroit  un  cheval  ren- 
versé et  plusieurs  cavaliers  autour;  figures  d'environ 
4  pouces;  comme  le  précédent. 

122°  —  une  ville  assiégée  ;  sur  le  devant  paroissent  des 
soldats  sortir  d'une  tranchée  ;  ayant  de  hauteur  i5  pouces 
sur  2  pieds  de  large  ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

123°  —  une  ville  que  l'on  assiège  ;  sur  le  devant  paroist 
un  général  armé,  monté  sur  un  cheval  blanc;  figures  de 
4  pouces  ;  comme  le  n°  1 20. 

Versailles.  Garde  meuble. 

I  24°  —  un  siège  de  ville  ;  Henry  IV,  monté  sur  un  che- 
val blanc,  qui  commande  aux  trouppes  de  l'armée;  figures 
de  7  pouces;  comme  le  n°  120. 

125°  —  un  siège  de  ville,  où  il  paroit  que  l'on  donne 
des  armes  au  roy  Henri  IV  ;  comme  le  n"  120. 

126°  —  une  ville  assiégée,  où  le  roy  Henry  IV,  à  pied, 
commande,  et  derrière  luy  paroit  un  honime  qui  tient  un 
étendard  ;  comme  le  n°  120. 

116°  —  un  siège  de  ville,  où  le  roy  Henry  IV  paroit 
debout,  accompagné  d'un  commandant  et  de  plusieurs 
oflficiers;  figures  d'environ  7  pouces;  comme  le  n°  11 3. 

128°  —  une  bataille,  où  paroit  un  cavalier  sur  un  cheval 
blanc,  et  sur  le  devant  un  tambour  posé  à  terre  ;  comme  le 
n°  120. 

Versailles.  Appartement  de  Madame. 

129°  Un  tableau,  peint  par  un  officier  Suisse,  represen- 


568  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

tant  la  ville  et  la  citadelle  de  Strasbourg;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  3  pouces  sur  4  pieds  4  pouces  de  large. 
Chaville. 

A  Versailles  en  1695  [P.].  —  A  Chaville  en  1696  [T.  M.  C.]. 

i3o°  Un  tableau  représentant  la  veiie  de  l'arsenal  de  la 
ville  de  Toulon  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  sur  7  pieds  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée  (i). 

Chaville. 

N"  373  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  sous  ce  titre  :  «  Port  et  citadelle  de 
Marseille  »  et  avec  les  dimensions  de  4  pieds  3  pouces  de  haut  sur  7  pieds 
ou  environ  de  large  [L.  B.].  —  A  Versailles  en  1695  [P.],  au  magasin  [M.]. 
—  A  Paris  en   1697  [Par.  97].  —  A  Chaville  en  1696  [T.  M.  C.]- 

i3i°  Un  tableau  représentant  Apollon  qui  va  trouver 
Thétis;  ayant  de  hauteur  4  pieds  2  pouces  sur  5  pieds 
7  pouces  de  large. 

i32° —  des  instrumens  de  musique  et  un  globe  céleste 
posé  sur  un  tapis  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  un  pouce 
sur  4  pieds  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

i33o  —  des  instrumens  de  musique  avec  un  globe 
céleste  posé  sur  un  tapis  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  un 
pouce  sur  3  pieds  10  pouces  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

1 34-1 56°  Vingt-trois  tableaux  représentant  différentes 
veiies  du  pays  des  Indes;  d'environ  2  pieds  de  haut  sur 
2  pieds  8  pouces  de  large. 

Chaville. 


Dans  r  «  Inventaire  général  des  tableaux,  desseins   et  autres  choses   qui 
sont  à  la  garde  particulière  du  sieur  Yvart  aux  Gobelins  »  (A.  N.  O'  1694), 

(i)  Voir  plus  haut  l'article  relatif  à  J.-B.  de  La  Rose,  p.  339. 


ESQUISSES,  TABLEAUX  INCONNUS  ET  COPIES  SÔQ 

inventaire  de  prise  de  charge  après  le  décès  de  Le  Brun,  on  relève  la  mention 
suivante  : 

«  Tableaux  de  la  tenture  indienne,  peints  sur  les  lieux,  donnez  au  Roy  par 
le  prince  Maurice,  qui  ont  été  longtemps  au  garde-meuble  de  la  Couronne 
et  ont  été  racomodez  par  Houasse  et  Bonnemer  pour  les  figures,  de  Fon- 
tenay,  pour  les  fleurs  et  fruits,  et  Desportes  pour  les  animaux. 

«  10  Un  cheval  rayé  de  noir  et  un  rhinocéros.  —  2"  Deux  taureaux  tirans 
un  chariot  chargé  de  fruits.  —  3°  Un  grand  éléphant  et  quelques  autres 
animaux  avec  des  fruits.  —  4°  Un  chasseur,  une  autruche  et  un  casuel.  — 
5"  Un  combat  d'animaux.  —  6°  Un  roy  More  porté  par  deux  esclaves.  — 
7°  Un  cheval  blanc  pomelé  et  un  cheval  noir.  —  8"  Des  Indiens,  un  chasseur 
tirant  sur  des  oiseaux  et  une  femme  tenant  un  panier  de  fruits.  » 

A  Chaville,  en  1696  [T.  M.  C] 

Ces  vingt-trois  tableaux,  «  très  intéressants  pour  la  variété  »,  sont  signalés 
par  Du  Rameau  (1784),  au  magasin  de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  avec 
attribution  à  Poste  (i)  [D.  R.]. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
de  ces  tableaux,  également  attribués  à  Poste,  cette  note  au  crayon,  mise 
par  Villot  :  «  Plusieurs  sont  encore  au  Louvre  ». 


157-162°  Six  autres  plus  grands  tableaux,  de  même 
nature  que  les  précédents;  ayant  de  hauteur  3  pieds  sur 
4  pieds  et  demi  de  large. 

Chaville. 

163°  Un  tableau  inconnu,  représentant  une  femme  vestue 
d'une  draperie  bleue,  tirant  un  enfant  de  Teau  par  le  bras, 
le  présentant  à  un  prince,  accompagné  d'un  vieillard  ; 
figures  plus  de  demi-nature  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
7  pouces  sur  4  pieds  1 1  pouces  de  large. 

164°  —  Henri  III  et  la  Reyne,  et  sur  le  derrière  la  céré- 
monie d'un  mariage;  figures  de  2  pieds  et  demi  ;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  7  pouces  sur  2  pieds  9  pouces  de  large. 

i65°  —  un  homme  armé  sur  un  cheval  blanc,  vêtu  d'un 
manteau  rouge,  un  casque  en  teste,  orné  d'un  bouquet  de 

(i)  Nous  transcrivons  purement  et  simplement  le  nom  de  cet  artiste,  sur 
lequel  jusqu'ici  tous  les  renseignements  font  défaut. 


570  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES   TABLEAUX    DU    ROY 

plumes;  figures  de  2  pouces;  ayant  de  hauteur  3  pieds 

6  pouces  sur  2  pieds  3  pouces  de  large. 

166° —  le  roy  Henry  IV  debout  avec  un  cardinal,  et  sur 
le  devant  un  Pape  que  l'on  couronne  ;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  7  pouces  sur  2  pieds  5  pouces  de  large. 

167°  Un  tableau  représentant  le  Mariage  du  roy 
Henri  HI  en  présence  d'un  évesque  et  plusieurs  autres 
ligures  sur  le  derrière,  un  homme  au  bas  tenant  une 
toque  noire  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  7  pouces  sur 
3  pieds  de  long. 

Vieux  Louvre.  Appartement  de  la  Reyne  mère. 

Ce  dernier  tableau,  actuellement  au  musée  de  Dijon,  n"  56o,  auquel  il 
fut  envoyé  par  l'État  en  i8o3,  sous  ce  titre  :  «  Mariage  de  Saint  François  I" 
et  de  Marie  de  Médicis  »  {sic)  :  H.  i  m.  18  —  L.   i  m.  62. 

168°  Un  tableau  représentant  le  roy  Henry  HI  à  genoux 
devant  le  Pape,  recevant  de  Sa  Sainteté  une  palme  ;  de 
mêmes  dimensions  que  le  n"  166. 

169°  Un  tableau  inconnu,  représentant  un  jeune  homme 
sur  un  cheval  blanc  dans  un  manège;  auprès  de  luy  les 
Sciences   et   leurs  attributs  ;    ayant   de   hauteur   3  pieds 

7  pouces  sur  5  pieds  10  pouces  de  large. 

170° —  deux  jeunes  hommes  debout,  tenant  chacun  un 
flambeau  à  la  main,  et,  dans  le  lointain,  le  départ  du  Roy 
en  Pologne;  figures  de  18  pouces;  de  mêmes  dimensions 
que  le  n°  166. 

171°  —  plusieurs  palais  et  plusieurs  hommes  armez,  à 
cheval;  de  mêmes  dimensions  que  le  n°  169. 

172'^  —  trois  femmes  debout,  un  cardinal  et  trois  petits 
enfants  vestus  de  noir  ;  de  mêmes  dimensions  que  le 
n»  166. 

1730  Un  tableau  inconnu  en  platfons,  représentant 
Minerve  avec  son  caducée;  au  dessus  les  trois  Grâces  sur 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  57  I 

un  nuage  ;  figures  de  petite  nature  ;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  et  demi  sur  5  pieds  et  demi  de  long;  de  forme 
octogone. 

174°  —  deux  figures  assises  dans  un  char  tiré  par  deux 
chevaux  blancs  ;  figures  de  2  pieds  ;  comme  le  précédent. 

175-178°  Quatre  tableaux  en  platfons,  inconnus,  dans 
des  cartouches  en  forme  de  cœurs,  représentans,  sçavoir  : 
le  premier,  deux  jeunes  hommes  sur  un  nuage,  dont  l'un 
tient  une  fleur  de  lis  ;  le  deuxième,  une  femme  à  genoux 
sur  un  nuage  devant  Jupiter  et  autres  divinitez;  le  troi- 
sième, Mercure  et  les  trois  Grâces  sur  un  nuage  ;  et  le 
quatrième,  Mercure  et  Jupiter  sur  un  nuage;  figures  de 
20  à  22  pouces  ;  ayant  de  hauteur  chacun  2  pieds  et  demi 
sur  3  pieds  et  demi  de  large. 

Vieux  Louvre.  Appartement  de  la  Reyne  mère. 

179°  Un  tableau  représentant  quatre  vases  de  fleurs; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  sur  2  pieds  10  pouces  de  large. 

180° —  un  paysage,  sur  le  devant  duquel  paroissent 
deux  femmes  sur  deux  ânes  et  un  homme  à  pied,  entouré 
de   son  manteau  ;  ayant  de  hauteur  22  pouces  et  demi 

sur  2  pieds  3  pouces  de  large. 

181°  —  un  paysage,  sur  le  devant  duquel  paroit  un 
homme  enveloppé  de  son  manteau,  avec  une  femme  ha- 
billée de  bleu,  suivie  par  un  petit  chien  ;  ayant  de  hauteur 
22  pouces  sur  2  pieds  de  large. 

182°  Un  tableau  de  paysage,  sur  le  devant  duquel  sont 
deux  grands  arbres  et  un  homme  sur  un  âne,  qui  passe 
un  pont  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

1 83- 1 90°  Huit  tableaux  de  fruits  ;  ayant  chacun  de  haut 
2  pieds  2  pouces  sur  20  pouces  de  large. 

191-192°  Deux  tableaux,  manière  de  Vandrecabe,  repré- 
sentant deux  ports  de  mer;  ayant  de  hauteur  21  pouces 
sur  2  pieds  2  pouces  de  large. 


572  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

1930  Un  tableau  représentant  un  paysage,  où  l'on  voit 
sur  le  devant  une  digue  rompue;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
sur  2  pieds  5  pouces  de  large. 

1 94°  —  un  paysage,  sur  le  devant  duquel  paroit  un  homme 
sur  un  cheval  blanc  et  un  paysan  ;  comme  le  n°  193. 

195°  —  une  tempeste  ;  ayant  de  hauteur  18  pouces  sur 
2  pieds  3  pouces  de  large. 

196°  —  une  nopce  de  village;  de  mêmes  dimensions 
que  le  précédent. 

197-200°  Quatre  petits  paysages;  ayant  de  hauteur 
chacun  12  pouces  sur  17  pouces  de  large. 

201-202°  Deux  petits  tableaux  peints  sur  cuivre,  repré- 
sentans  des  paysages;  ayant  de  hauteur  chacun  12  pouces 
sur  I  5  pouces  de  large. 

2o3°  Un  tableau  représentant  des  Flamandes  qui  jouent 
aux  cartes;  ayant  de  hauteur  22  pouces  sur  2  pieds 
2  pouces  de  large. 

204°  Un  tableau  ovale,  représentant  une  petite  corbeille 
de  fleurs;  ayant  de  hauteur  12  pouces  sur  18  pouces  de 
large. 

2o5°  Un  tableau  représentant  Orphée  qui  joue  du  vio- 
lon, entouré  d'animaux  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  4  pouces 
sur  6  pieds  8  pouces  de  large. 

Ménagerie. 

206°  Un  tableau  du  vieux  Monier^  représentant  une 
femme  assise,  vêtue  d'une  draperie  bleue,  tenant  d'une 
main  un  caducée  et  de  l'autre  un  vase  d'or,  rempli  de 
couronnes;  figures  de  grande  nature;  ayant  de  hauteur 
8  pieds  8  pouces  sur  5  pieds  2  pouces  de  large;  coupé  à 
oreille  par  le  haut  et  par  le  bas. 

Paris.  Luxembourg. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du   Louvre,  on   relève,  en  marge 
de  ce  tableau,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  140^  ». 


ESQUISSES,    TABLEAUX   INCONNUS    ET    COPIES  5/3 

207°  Un  tableau  en  platfons,  inconnu,  représentant  une 
femme  assise  sur  un  nuage,  tenant  d'une  main  une  corne 
d'abondance  et  des  épies  de  bled;  figure  de  petite  nature; 
ayant  de  hauteur  et  largeur  3  pieds  et  demi  de  diamettre. 

208°  —  Minerve  assise  sur  un  nuage,  tenant  d'une 
main  une  pique  et  de  l'autre  un  bouclier;  figure  de  petite 
nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  et  demi  sur  5  pieds  de 
long;  de  forme  ovalle;  peint  sur  bois. 

209°  Un  tableau  inconnu,  représentant  une  femme 
assise  sur  un  nuage,  tenant  d'une  main  un  flambeau 
allumé  et  de  l'autre  une  branche  d'ollivier;  figure  de 
petite  nature;  ayant  3  pieds  de  diamettre;  peint  sur  bois. 

2100  Un  tableau  du  \ieux  Monier,  représentant  une 
femme  assise  sur  un  trophée,  qui  est  vêtue  de  jaune  avec 
une  draperie  bleue,  tenant  d'une  main  une  corne  d'abon- 
dance et,  de  l'autre,  un  caducée,  et,  au-dessus ,  deux 
enfans  qui  tiennent  une  couronne  de  laurier  ;  figures 
comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  6   pieds   sur  4  pieds 

3  pouces  de  large  ;  de  forme  ovale. 

211-216°  Six  tableaux  en  platfons,  inconnus,  représen- 
tans  chacun  un  enfant;  figures  comme  nature  ;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  et  demi  sur  2  pieds  de  large;  coupé  à 
oreille  par  les  bouts  ;  peints  sur  bois, 

2170  Un  tableau  du  vieux  Monier,  représentant  deux 
enfans  assis,  et,  au  dessus,  un  feston  defleurset  de  fruits; 
figures  comme   nature;  ayant  de  hauteur    3   pieds   sur 

4  pieds  I  o  pouces  de  large  ;  peint  sur  bois. 

218°  Un  tableau  du  vieux  Monier,  représentant  un 
enfant  assis  et  un  debout,  tenant  un  feston  de  fleurs  et 
fruits;  figures  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds 
g  pouces  sur  3  pieds  et  demi  de  large  ;  peint  sur  bois. 

219°  Un  tableau  inconnu,  en  platfons,  représentant 
quatre  figures,  assises  sous  des  colonnes,  avec  quatre  en- 


5/4  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES   TABLEAUX    DU    ROY 

fans,  et  deux  autres  en  Tair,  dont  l'un  tient  un  bouquet  de 
fleurs;  figures  de  demi-nature;  ayant  de  hauteur  7  pieds 
et  demi  de  diamettre  [sic). 

220°  Un  tableau  en  platfons  du  vieuxMonzer,  représen- 
tant une  femme  assise,  tenant  d'une  main  un  aviron  et 
l'autre  appuyée  sur  un  globe;  figure  comme  nature  ;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  9  pouces  sur  4  pieds  10  pouces  de 
large;  peint  sur  bois;  de  forme  ovalle. 

221^  Un  tableau  en  platfons  du  vieux  Monier,  repré- 
sentant une  femme  assise  sur  un  nuage,  vestue  d'une 
draperie  rouge,  tenant  un  sceptre  avec  un  écriteau  autour, 
et,  de  l'autre  [main],  une  couronne  de  France;  peint  sur 
bois;  de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

222°  Un  tableau  du  vieux  Mo;2fer  en  platfons,  représen- 
tant une  femme  habillée  d'un  manteau  bleu,  semé  d'étoiles, 
tenant  dans  sa  main  une  branche  d'ollivier;  comme  le 
n°  220. 

223°  Un  tableau  en  plafond  du  vieux  Monier,  représen- 
tant une  femme  habillée  de  blanc,  avec  un  manteau  rouge, 
appuyée  sur  un  autel  antique  où  Ton  voit  du  feu;  figure 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  9  pouces  sur 
4  pieds  10  pouces  de  large  ;  peint  sur  bois. 

Paris.  Luxembourg, 

224°  Un  tableau  inconnu,  représentant  Orphée  assis, 
tenant  un  violon  d'une  main  et  de  l'autre  un  archet;  figure 
comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds  3  pouces  sur 
4  pieds  10  pouces  de  large, 

225°  Un  tableau  en  platfons  du  vieux  Mon/er^  représen- 
tant une  Renommée  tenant  des  trompettes,  où  sont  atta- 
chées les  armes  et  chiffres  de  Marie  de  Médicis;  figure 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  5  pieds  sur  7  pieds  et 
demi  de  long;  peint  sur  bois;  de  forme  ovale. 

Luxembourg.  Cabinet  des  Muses. 


^ 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  SjS 

226°  Un  tableau  inconnu,  représentant  des  vaisseaux  en 
mer,  équipez  de  voiles,  sur  lesquels  l'on  voit  des  croix  de 
Malte  et  des  bannières  blanches;  ayant  de  hauteur  5  pieds 
et  demi  sur  3  pieds  2  pouces  de  large. 

2270  Un  tableau  flamand  représentant  un  paysage,  où 
Ton  voit,  sur  le  devant,  trois  gondolles  couvertes  ;  ayant 
de  hauteur  5  pieds  et  demi  sur  7  pieds  2  pouces  de  large. 

228°  Un  tableau  en  platfons  du  vieux  Mortier,  représen- 
tant Marie  de  Médicis  assise  sur  un  nuage,  soutenue  par 
un  aigle,  tenant  un  sceptre  dans  sa  main,  une  femme  ser- 
rant un  cordon  qui  lie  un  faisseau  de  flèches  qu'on  luy 
présente  ;  figures  de  petite  nature  ;  ayant  de  hauteur 
5  pieds  et  demi  sur  7  pieds  de  long  ;  peint  sur  bois  ; 
de  forme  octogone. 

2290  Un  tableau  en  platfons  du  vieux  Monter,  représen- 
tant Marie  de  Médicis  sur  un  nuage,  entre  deux  figures 
ailées,  dont  l'une  tient  une  ancienne  couronne  et  une 
lance  ;  figures  de  petite  nature  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds 
sur  7  pieds  de  large;  à  oreille  par  les  bouts. 

23oo  Un  tableau  du  vieux  Monter,  représentant  une 
femme  assise  sur  un  nuage,  le  casque  en  teste,  ayant  une 
main  appuyée  sur  un  globe,  et,  de  l'autre,  tenant  une 
branche  de  laurier;  figure  de  petite  nature;  comme  le 
précédent. 

231°  Un  tableau  du  vieux  Manier,  représentant  Hercule 
sur  un  nuage,  tenant  sa  massue  d'une  main  et  trois 
pommes  d'or  de  l'autre  ;  figure  de  petite  nature  ;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  et  demi  sur  4  pieds  2  pouces  de  large. 

232°  Un  tableau  représentant  une  levrette  sur  un  tapis 
et  un  rideau  dessus  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  3  pouces 
sur  21  pouces  de  large. 

233°  — un  petit  chien  couché  sur  un  carreau  de  velours 
rouge  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  prcccdeni. 


C.^C'tA^^  >•  . 


a. 


576  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

234°  —  un  bocal  rempli  de  fleurs;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  3  pouces  sur  19  pouces  de  large. 

Luxembourg.  Cabinet  doré. 

235°  Un  tableau  inconnu,  représentant  le  palais  de  l'Es- 
curial,  où  paroissent  plusieurs  figures  et  carrosses  sur  le 
devant;  ayant  de  hauteur  4  pieds  et  demi  sur  7  pieds 
5  pouces  et  demi  de  large. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
de  ce  tableau,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  i685''  ». 

2  36°  Un  tableau  au  pastel  de  Vivien,  représentant  le 
portrait  de  Monseigneur  le  duc  de  Bourgogne  ;  figure 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  sur  2  pieds 
5  pouces  de  large  ;  couvert  d'une  glace  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

2370  —  le  portrait  du  roy  d'Espagne,  lorsqu'il  étoit  duc 
d'Anjou;  comme  le  précédent. 

238'^  —  le  portrait  de  Monseigneur  le  duc  de  Berry; 
ayant  3  pieds  de  haut  sur  2  pieds  5  pouces  de  large; 
couvert  d'une  glace;  dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  de  la  Direction. 

239°  Un  tableau,  manière  inconnue,  représentant  le 
portrait  de  François  !«■■  à  demi  corps,  tenant  la  garde  de 
son  épée  d'une  main  et  de  l'autre  un  gand;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  10  pouces  et  demi  sur  2  pieds  2  pouces 
de  large;  peint  sur  bois. 

Signalé  à  Fontainebleau  par  le  père  Dan,  avec  attribution  à  Jeannet.  — 
Mentionné  ainsi  dans  le  cabinet  de  la  Reine  Mère  en  ce  château,  au  début  du 
xvin*  siècle  :  «  Un  tableau,  manière  de  Jeannet,  représentant  le  portrait  de 
François  I"  à  demy  corps,  tenant  la  garde  de  son  épée  d'une  main  et  de 
l'autre  un  gand  »  [Font.  s.  d.].  —  En  1784,  à  l'hôtel  de  la  Surintendance,  et 
porté  aux  inconnus  [D.  R.]. 

Actuellement  au  Louvre  et  attribué  à  Jean  Clouet,  n°  126  :  H.  o  m.  96  — 
L.  o  m.  74. 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  5 77 

240°  Un  tableau  du  vieux  Poisson,  représentant  le  por- 
trait du  roy  Henry  IV  terrassant  l'hydre  ;  figure  de  3  pieds 
et  demi  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds  2  pouces  sur  2  pieds 
9  pouces  de  large. 

Fontainebleau.  Cabinet  doré. 

241-243°  Trois  tableaux  représentant  trois  Empereurs 
à  cheval,  posez  sur  deux  piédestaux  et  sur  un  fond 
d'architecture;  figures  d'environ  2  pieds  et  demi;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  6  pouces  sur  2  pieds  et  demi  de  large. 

Fontainebleau.  Appartement  de  M™^  la  Princesse  de 
Conty. 

Dans  l'antichambre  de  cet  appartement.  [Font.  s.  d.] 

244°  Un  tableau  représentant  un  Roy  Maure  habillé  à 
l'Indienne  ;  un  petit  Maure  auprès  de  luy,  tenant  un  sabre 
à  la  main  qu'il  luy  présente,  et  derrière  est  une  couronne 
posée  sur  un  balustre;  figures  comme  nature;  ayant  de 
hauteur  6  pieds  3  pouces  sur  4  pieds  2  pouces  de  large. 

245°  —  Jésus-Christ  faisant  la  Cène  avec  ses  apôtres, 
où  il  en  paroit  un  debout,  vêtu  d'une  grande  draperie 
rouge;  figures  de  2  pieds  ;  ayant  de  hauteur  3   pieds  sur 

3  pieds  4  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée . 

246°  —  un  vase  de  fleurs  et  une  cassette  ouverte,  posée 
sur  un  grand  tapis;  ayant  de  hauteur  3  pieds  sur  4  pieds 

4  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée . 

2470  —  une  ruine  d'architecture  dans  un  paysage,  et,  sur 
le  devant,  paroissent  des  cailloux  dans  l'eau  ;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  et  demi  sur  21  pouces  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

248°  —  un  paysage;  sur  le  devant  paroissent  deux 
hommes  qui  peschent  à  la  ligne;  figures  de  2  pouces; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  2  pouces  sur  4  pieds  et  demi  de 
large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

249°  Un  tableau  en  émail  représentant  Jésus-Christ 
descendu  de  la  croix  que  l'on  va  mettre  au  tombeau,  ac- 

37 


jS  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

compagne  de  saint  Jean  et  de  la  Sainte  Vierge,  et  des  trois 
Maries  et  de  saint  Joseph  d'Arimathie  ;  figures  de  5  pou- 
ces ;  ayant  de  hauteur  7  pouces  sur  7  pouces  de  large  ;  de 
forme  ronde;  dans  sa  bordure  dorée. 

25oo  Un  tableau  représentant  des  Indiens  parmi  des 
plantes  du  pays;  figures  de  2  pieds  8  pouces;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  10  pouces  sur  3  pieds  un  pouce  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée  (i). 

25  1°  —  un  cheval  isabel,  sans  bride  ni  ornemens,  qui  ^e 
cabre;  ayant  de  hauteur  7  pieds  sur  6  pieds  et  demi  de 
large  ;  sans  bordure . 

252°  —  un  paysage  où  paroit  une  grande  barque  que 
l'on  descharge  et  des  soldats  sur  une  terrasse;  figure 
d'environ  4  à  5  pouces;  ayant  de  hauteur  18  pouces  sur 
2  pieds  3  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

2  53'*  Un  tableau  flamand  représentant  une  Mascarade, 
où  paroissent  un  homme  et  une  femme  sur  deux  ton- 
neaux ;  l'homme  tient  une  broche  où  est  embroché  un 
dindon  rôty,  et  la  femme  une  pelle  où  il  y  a  deux  petits 
poissons  dessus  ;  l'on  voit  plusieurs  pièces  de  gibiers  ; 
ayant  de  hauteur  16  pouces  sur  2  pieds  de  large;  peint 
sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

254°  Un  tableau,  manière  de  Francisque,  représentant 
un  paysage  ;  sur  le  devant  paroissent  deux  petites  figures 
d'environ  2  pouces,  assises  sur  le  bord  de  l'eau  ;  ayant 
de  hauteur  18  pouces  sur  2  pieds  de  large  ;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

Paris.  Garde-meuble. 

255°  Un  tableau,  manière  de  Vandrecabe^  représen- 
tant un  berger  et  une  bergère  assis  et  jouant  de  la  flûte,  en 
gardant  leurs  moutons,   et  une  chèvre,  sur   un  fond  de 

(i)  Voir  plus  haut  les  n°'  134-146. 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  679 

paysage;  figures  de  5  pouces;  ayant  de  hauteur  g  pouces 
sur  7  pouces  de  large  ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 
Marly.  Cabinet  de  Monseigneur  le  duc  de  Berrjr. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
de  ce  tableau,  la  note  suivante,  mise  par  Villot  :  «  loS^  ». 

2  56°  —  Un  tableau,  manière  de  Philippe  Napolitain , 
représentant  un  paysage,  où  paroit  un  temple  dans  un 
coin,  et,  de  l'autre  côté,  trois  petites  figures,  dont  deux 
debout  qui  se  tiennent  les  mains;  figures  d'un  pouce; 
ayant  de  hauteur  6  pouces  et  demi  sur  8  pouces  trois 
quarts  de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

2 5 70  —  Un  tableau,  manière  de  Vandrecabe,  repré- 
sentant une  ruine,  et,  sur  le  devant,  la  Sainte  Vierge, 
l'enfant  Jésus,  un  ange,  saint  Joseph  et  un  berger  qui 
garde  des  bœufs;  figures  d'environ  2  pouces;  ayant  de 
hauteur  6  pouces  sur  7  pouces  trois  quarts  de  large; 
peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

258°  Un  tableau  flamand  représentant  une  femme 
assise,  dévidant  du  fil,  un  petit  enfant  auprès  d'elle  couché 
à  terre,  appuyé  sur  ses  genoux,  et  une  autre  femme  auprès, 
tirant  de  l'eau  d'un  puits  pour  abreuver  un  bœuf,  et  un 
homme  sur  le  derrière  jouant  du  théorbe  ;  comme  le 
n°  255. 

Marly.  Cabinet  de  Monseigneur  le  duc  de  Berry. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
de  ce  tableau,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  107^  ». 

2590  Un  tableau  flamand  représentant  cinq  estropiez 
avec  des  béquilles;  figures  d'environ  6  pouces;  ayant  de 
hauteur  6  pouces  trois  quarts  sur  7  pouces  trois  quarts 
de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

260°  Un  tableau  du  jeune  Pastel,  représentant  un  pay- 
sage, et,  sur  le  devant,  une  fontaine  avec  des  morceaux 


580  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

d'architecture  ruinez,  et  deux  petites  figures  d'un  pouce  et 
demi;  ayant  de  hauteur  3  pieds  un  pouce  sur  4  pieds  un 
pouce  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly.  Cabinet  de  Monseigneur  le  Duc  de  Berry. 

261°  Un  tableau  flamand  représentant  la  veue  du  Pont- 
Neuf  et  du  cheval  de  bronze,  le  Louvre,  et  la  rivière  en 
perspective  et  une  multitude  de  monde  ;  figures  de 
2  pouces  et  demi;  ayant  de  hauteur  3  pieds  7  pouces  sur 
7  pieds  de  long  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

2620  Un  tableau  représentant  des  instrumens  de  mu- 
sique, posez  sur  un  piédestal  couvert  d'un  tapis  rouge,  un 
vase  d'or  avec  une  soucoupe,  remplie  de  prunes;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  10  pouces  et  demi  sur  4  pieds  un  pouce 
de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

263°  —  une  figure  d'or  et  une  sphère  sur  des  livres  et 
un  bocal  rempli  de  roses,  le  tout  posé  sur  un  piédestal 
couvert  d'un  tapis  rouge,  sur  un  fond  d'architecture  ; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

2640  Un  tableau  flamand  représentant  des  singes  armez, 
jouant  aux  cartes  sur  un  tambour,  et  d'autres  jouant  au 
trictrac,  et,  dans  le  milieu,  un  autre  qui  vend  de  l'eau-de- 
vie  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  2  pouces  sur  3  pieds  un 
pouce  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly.  Appartement  de  Madame  la  princesse  de  Conty. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
de  ce  tableau,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  ;  «  1266^  ». 

265°  Un  tableau  flamand  représentant  un  homme  assis, 
vêtu  d'un  justaucorps  rouge,  tenant  une  pipe  à  sa  main, 
et  une  femme  debout  auprès  tenant  un  pot  et  un  verre, 
auprès  de  son  chien  qui  la  regarde  ;  figures  de  12  pouces; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  un  pouce  sur  2  pieds  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Marly.  Appartement  de  Madame  la  princesse  de  Conty . 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  58  1 

266°  Un  tableau,  manière  de  Vanbeck^  représentant  une 
mer  calme,  sur  laquelle  il  y  a  des  vaisseaux,  proche  un 
port;  ayant  de  hauteur  2  pieds  5  pouces  sur  3  pieds 
1 1  pouces  de  large  ;'dans  sa  bordure  dorée. 

Marly.  Appartement  haut. 

En  1733,  dans  le  logement  de  M""  de  Glermont,  à  Marly,  porté 
«  manière  de  Vandrecabe  »,  et  ainsi  décrit  :  «  Une  marine  où  il  y  a  plu- 
sieurs vaisseaux,  sur  la  gauche  une  flûte  dont  les  voiles  sont  blancs,  et  un 
petit  sur  le  devant  qui  se  détache  en  brun  »  [Marly.  33]. 

267°  Un  tableau,  peint  par  le  mesme,  représentant  une 
tempeste  et  un  grand  vaisseau  sur  le  devant,  et  d'autres 
dans  le  lointain;-  de  mêmes  dimensions  que  le  n°  266. 

268'^  Un  tableau  représentant  une  flotte  arrivant  près 
des  costes;  de  mêmes  dimensions  que  le  no  266  . 

2690  Un  tableau  flamand  représentant  un  camp  de  chats 
devant  une  forteresse;  ayant  de  hauteur  3  pieds  10  pouces 
sur  6  pieds  et  demi  de  large. 

270°  Un  tableau,  manière  de  Vanbeck^  représentant  des 
vaisseaux  dans  un  port,  proche  un  morceau  d'architecture 
ruiné  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  un  pouce  sur  3  pieds 
2  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

271°  Un  tableau  flamand  représentant  une  forteresse  et 
une  rivière  glacée,  où  Ton  voit  quantité  de  glisseurs; 
figures  de  6  à  7  pouces  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  7  pouces 
sur  5  pieds  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

272°  —  des  soldats  et  un  sergent  debout,  tenant  une  hal- 
lebarde, sur  un  fond  de  paysage;  figures  de  9  pouces; 
ayant  de  hauteur  21  pouces  et  demi  sur  2  pieds  6  pouces 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

273°  —  un  panier  rempli  de  choux,  asperges,  oignons 
et  raisins,  et  une  corbeille  remplie  de  fruits,  posée  sur  un 
piédestal,  au  bas  duquel  estune  botte  de  raves,  et  un  singe 
qui  est  assis,  tenant  du  raisin  dans  sa  patte;  ayant  de  hau- 


582  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

teur  3  pieds  5  pouces  sur  4  pieds  5  pouces  de  large;  dans 
sa  bordure  dorée  (i). 

274°  Un  tableau  représentant  de  la  viande  de  boucherie 
avec  une  teste  de  veau  et  les  pieds  dans  un  bassin,  posé 
sur  un  piédestal  ;  assez  proche  on  voit  un  chat  qui  veut 
mordre  dans  une  éclanche  et  un  gros  chien  qui  abboye; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent  (2). 

275°  Un  tableau  à  détrempe,  représentant  une  fontaine 
par  arcades,  et  trois  figures  appuyées  sur  une  balustrade, 
au  bord  d'un  canal  ;  figures  de  5  pouces  ;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  7  pouces  sur  3  pieds  5  pouces  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

276°  —  deux  arcades  ruinées  et  deux  statues  debout 
sur  une  balustrade,  qui  jettent  de  l'eau,  et  un  homme 
devant,  tenant  un  poisson,  et  plusieurs  autres  ;  de  mêmes 
dimensions  que  le  précédent. 

277°  —  un  bâtiment  en  arcades  avec  une  tour  derrière, 
et,  sur  le  devant,  deux  pots  de  fleurs,  entre  lesquels  il  y  a 
plusieurs  figures;  de  mêmes  dimensions. 

378°  —  une  grande  arcade  et  un  palais  derrière,  et,  sur 
le  devant,  deux  pots  de  fleurs,  et  au  bas  deux  figures  as- 
sises; de  mêmes  dimensions. 

2790  —  une  ruine,  et,  sur  le  devant,  une  statue  de  femme 
tenant  une  corne  d'abondance  qui  jette  de  l'eau,  proche 
cinq  pots  de  fleurs,  posez  sur  une  balustrade  ;  de  mêmes 
dimensions. 

280°  Un  tableau  de  Colandon  (3),  représentant  un 
paysage,  sur  le  devant  duquel  paroit  un  homme  qui  mène 
une  vache  blanche,  et,  dans  le  coin,  un  cheval  blanc  qui 

(i)  Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailiy,  du  Louvre,  une  note  moderne 
attribue  ce  tableau  et  le  suivant  à  Van  Bouc. 

(2)  Voir  la  note  précédente. 

(3)  Faut-il  lire  :  Collantes. 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  583 

tire  une  charette  couverte;  figures  de  3  pouces;  de  mêmes 
dimensions  que  le  n°  272. 

281°  Un  tableau,  manière  de  Rousseau,  représentant  un 
palais  d'architecture  sur  le  bord  de  la  mer  ;  ayant  de  hau- 
teur i3  pouces  sur  19  pouces  de  large. 

282"  Un  tableau  flamand  représentant  un  paysage,  dans 
lequel  se  voit  un  bâtiment  ruiné,  et,  sur  le  devant,  des 
vaches  et  des  chèvres  qui  paissent;  ayant  de  hauteur 
1 2  pouces  sur  1 6  pouces  de  large  ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

283°  —  un  paysage,  où  l'on  voit  plusieurs  tours  sur  des 
rochers,  une  rivière  et  un  pont  dans  le  lointain  ;  de 
mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

284°  Un  tableau  du  jeune  Pastel,  représentant  un  pay- 
sage, où  paroit  un  batteau,  dans  lequel  il  y  a  un  concert 
de  musique;  figures  de  2  pouces;  ayant  8  pouces  de 
diamettre;  dans  sa  bordure  dorée. 

285°  Un  tableau,  fait  par  le  même,  représentant  un 
paysage,  où  sont  trois  figures  sur  le  devant,  dont  une  est 
assise,  l'autre  debout  et  la  troisième  à  genoux  ;  de  mêmes 
dimensions  que  le  n°  282. 

286°  Un  tableau  de  paysage,  où  l'on  voit  sur  le  devant 
un  pasteur  menant  un  troupeau  de  moutons;  de  mêmes 
dimensions  que  le  n°  284. 

2870  Un  tableau  représentant  un  paysage,  sur  le  devant 
duquel  paroit  un  paysan  et  une  paysanne  qui  dancent,  un 
autre  berger  assis,  jouant  du  hautbois,  accompagné  de 
deux  autres  figures  de  2  pouces;  comme  le  n°  284. 

288°  —  une  Allemande  debout,  couverte  d'un  chapeau, 
et  un  tabellier  devant  elle  ;  figure  de  8  pouces  ;  ayant  de 
hauteur  10  pouces  sur  6  pouces  et  demi  de  large;  peint 
sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 


584  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

289°  —  un  homme  debout,  vêtu  d'une  robbe  noire,  te- 
nant de  la  main  gauche  son  chapeau,  et  de  l'autre  un  sac 
rempli  de  papiers  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  pré- 
cédent. 

290°  Un  tableau  flamand  représentant  des  gueux  et  des 
pellerins  qui  se  battent;  figures  de  8  pouces;  ayant  de 
hauteur  18  pouces  sur  2  pieds  de  large;  dans  ;sa  bordure 
dorée. 

291°  Un  tableau  représentant  des  instrumens  de  mu- 
sique, posez  sur  un  tapis  de  Turquie,  au  bas  duquel  il  v  a 
un  livre  ouvert;  ayant  de  hauteur  3  pieds  9  pouces  sur 
4  pieds  et  demi  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

292° —  un  panier,  rempli  de  fleurs,  posé  sur  un  piédes- 
tal, et  un  tapis  de  Turquie  auprès;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
sur  4  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

293°  —  des  grenades  sur  un  tapis  de  Turquie,  et  un  per- 
roquet qui  les  becte,  proche  une  buire  d'or  et  une  soucoupe 
d'argent  renversée;  comme  le  n°  291. 

2940  Un  tableau,  manière  de  Vanbeck,  représentant  un 
bombardement  de  ville  maritime;  comme  le  n°  266. 

Marly.  Appartement  haut. 

En  1733,  dans  le  logement  de  M""  de  Clermont  à  Marly,  porté  «  ma- 
nière de  Vandrecabe  »,  et  ainsi  décrit  :  «  Une  flotte  qui  bombarde  une  place  ; 
sur  la  droite,  il  y  a  une  hauteur  où  les  ennemis  se  défendent  et  tirent  sur  la 
flotte  »  [Marly.  33]. 

295°  Un  tableau,  manière  du  jeune  Franc,  représentant 
des  gens  à  table;  dans  le  lointain  Neptune  et  Amphitryte 
dans  un  char,  tiré  par  des  Dauphins;  figures  de  7  pou- 
ces ;  peint  sur  bois  ;  de  mêmes  dimensions  que  le  n"  296, 

296°  Un  tableau  de  paysage  où  paroit  un  jeune  homme 
qui  mène  un  chameau  sur  lequel  est  un  singe;  figure  de 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  585 

7  à  8  pouces;  ayant  igpouces  et  demi  de  hautsur  22  pouces 
et  demi  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly.  Appartement  haut. 

Au  pavillon  des  offices,  à  Marly,  en  lySS,  avec  attribution  à  Droogsloot, 
et  ainsi  décrit  :  «  Un  chameau,  ayant  une  housse  couleur  de  feu  galoné 
d'or,  un  singe  est  monté  dessus,  et  un  homme  qui  le  conduit,  ayant  un 
fouet  à  la  main  »  [O]. 

2970  Un  tableau  représentant  un  corps  de  garde  de 
singes  qui  mènent  deux  chats  devant  leurs  officiers;  peint 
sur  bois;  de  mêmes  dimensions  que  le  n°  264. 

Marly.  Appartement  haut. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge  de 
ce  tableau,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  1 1  igB  ». 

298°  Un  tableau  représentant  une  grande  arcade  d'ar- 
chitecture ruinée  et  deux  petites,  derrière  un  corps  d'ar- 
chitecture; sur  le  devant  trois  petites  figures  dans  un 
batteau,  dont  une  pesche  à  la  ligne;  comme  le  n^  275. 

299°  Un  tableau  flamand,  représentant  un  berger  et  une 
bergère  qui  trait  une  chèvre,  un  jeune  homme  qui  donne 
à  manger  à  des  porcs,  et  plusieurs  autres  animaux  ;  figures 
de  7  pouces;  ayant  de  hauteur  21  pouces  sur  2  pieds 
3  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

3ooo  —  Jésus-Christ  en  croix  entre  les  deux  larrons,  la 
sainte  Vierge  et  saint  Jean  debout,  et  la  Magdeleine  à 
genoux  qui  embrasse  la  croix,  accompagnée  d'une  multi- 
tude de  peuple  ;  peint  sur  bois;  comme  le  n°  270. 

3oi°  Un  tableau,  manière  du  jeune  Franc,  représentant 
la  Fortune  debout,  tenant  un  voile,  entourée  d'une  mul- 
titude de  peuple;  comme  le  précédent. 

Marly.  Appartement  haut. 

Se  trouvait,  en  1760,  au  magasin  de  la  Surintendance,  ainsi  mentionne  : 
«  Un  tableau,  peint  dans  la  manière  de  Franque,  représentant  la  Fortune 


586  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

debout  sur  un  globe,  placé  sur  un  pied  d'estal  qui  paroit  prodiguer  des 
couronnes,  des  mitres,  de  l'or  et  des  richesses  »  [J.].  —  En  1784,  dans  la 
quatrième  pièce  du  même  hôtel,  avec  cette  note  (1788)  :  «  A  nettoyer  ■> 
[D.  R.]. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge  de 
ce  tableau,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  719  M.  R.  ?  ». 

3o2°  Un  tableau  représentant  la  veue  de  l'église  Saint- 
Pierre  de  Rome  et  de  la  colonnade,  et,  sur  le  devant, 
deux  cavaliers  à  la  Françoise;  ayant  de  hauteur  23  pouces 
sur  2  pieds  9  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

3o3°  —  quatre  chiens,  dont  un  est  couché  proche  un 
oyseau  mort;  ayant  de  hauteur  10  pouces  et  demi  sur 
14  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

304°  Un  tableau,  manière  de  Corneille  Polembourg, 
représentant  un  paysage,  sur  le  devant  duquel  est  une 
Driade  qui  danse  avec  un  tambour  de  basque,  et  trois 
enfans,  accompagnez  de  plusieurs  ligures  de  trois  quarts 
de  pouces  ;  ayant  de  hauteur  5  pouces  et  demi  sur  8  pouces 
de  large;  peint  sur  cuivre;  dans  sa  bordure  dorée. 

3o5°  Un  tableau  flamand,  où  sont  représentez  des  sol- 
dats qui  mènent  des  gens  prisonniers,  et,  sur  le  devant,  un 
vieillard  à  genoux  devant  un  homme  qui  veut  luy  tirer  un 
coup  de  fusil,  sur  un  fond  de  paysage  ;  hgures  d'un  pouce; 
ayant  de  hauteur  g  pouces  sur  i3  pouces  de  large  ;  peint 
sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

3o6°  Un  tableau,  manière  de  Francisque,  représentant  un 
paysage,  sur  le  devant  duquel  on  voit  un  gros  arbre  ;  ayant 
de  hauteur  4  pouces  et  demi  sur  6  pouces  et  demi  de  large  ; 
peint  sur  bois,  dans  sa  bordure  dorée. 

307°  —  un  paysage,  sur  le  devant  duquel  est  une  petite 
figure  de  trois  quarts  de  pouce  ;  ayant  de  hauteur  4  pouces 
sur  5  pouces  de  large;  peint  sur  du  papier;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 


ESQUISSES,  TABLEAUX  INCONNUS  ET  COPIES         SSj 

3o8°  Un  tableau,  manière  de  Vandrecabe^  représentant 
un  paysage  ;  sur  le  devant  est  une  tour  avec  un  grand  arbre 
et  deux  petites  figures  assises,  l'une  habillée  de  bleu  et 
l'autre  de  rouge;  ayant  5  pouces  et  demi  de  diamettre; 
dans  sa  bordure  dorée. 

3o9°Un  tableau,  manière  du  jeune Franci^^we,  représen- 
tant un  paysage,  sur  le  devant  paroit  un  moulin  à  eau  et 
un  paysan  sur  un  pont  ;  comme  le  n°  3o8. 

3io°  Un  tableau  représentant  un  paysage;  sur  le  devant 
il  y  a  un  grand  arbre  et  une  bergère  qui  conduit  un  trou- 
peau de  moutons  avec  un  bœuf;  peint  sur  bois;  comme 
le  n°  3o8. 

3i  1°  Un  tableau  du  jeune  Francisque,  représentant  un 
paysage,  sur  le  devant  duquel  l'on  voit  trois  grands  arbres, 
et  un  vacher  qui  mène  quatre  bœufs;  comme  le  n°  3o8. 

3 12°  Un  tableau  flamand,  représentant  une  femme  qui 
tire  de  l'eau  à  un  puits,  et,  sur  le  devant,  un  poulet-dinde 
qui  fait  la  roue;  figure  de  3  pouces  et  demi;  ayant  de 
hauteur  6  pouces  un  quart  sur  8  pouces  un  quart  de  large  ; 
peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

3i3°  —  un  homme  assis,  vêtu  d'une  camisole  bleue, 
tenant  un  pot  de  grais  dans  sa  main,  appuyé  sur  un  ton- 
neau, et  un  petit  garçon  qui  se  joue  avec  un  bâton  ;  figures 
de  4  pouces;  ayant  de  hauteur  7  pouces  sur  9  pouces  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 

314"  — des  hommes  et  une  femme  autour  d'une  table, 
et,  sur  le  devant,  une  cruche;  figures  de  6  pouces;  de 
mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

Marly.  Cabinet  de  M^^  la  duchesse  du  Maine. 

En  1733,  au  pavillon  des  offices,  à  Marly,  dans  l'appartement  du  premier 
médecin,  avec  attribution  à  Téniers,  et  ainsi  décrit  :  «  Des  gens  qui  jouent 
aux  cartes,  dont  l'un  est  vêtu  de  blanc  et  assis  sur  un  tonneau  ;  sur  la 
droite,  un  homme  qui  tient  un  verre,  et  sur  la  gauche,  un  autre  qui 
fume  »  [O.]. 


588  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

3i5° —  un  paysage,  sur  le  devant  duquel  sont  trois 
figures  debout,  d'un  pouce;  peint  sur  cuivre;  comme  le 
no  3 1 2 . 

3i6°  —  un  paysage;  sur  le  devant  est  un  homme  qui 
mène  cinq  vaches;  comme  le  n°  3 12. 

317°  —  un  paysage,  sur  le  devant  duquel  il  y  a  deux 
figures  avec  des  chapeaux  de  paille,  dont  l'une  tient  une 
cruche;  comme  le  n^  3i5. 

3 18°  —  un  paysage,  sur  le  devant  duquel  Ton  voit  un 
chariot  tiré  par  deux  chevaux  conduits  par  un  homme 
à  pied,  couvert  d'un  manteau  rouge;  comme  le  n°  3i5. 

319°  —  un  paysage;  sur  le  devant  paroist  un  bœuf  noir 
et  blanc,  couché;  comme  le  n°  3i5. 

320° —  un  paysage,  où  l'on  voit  une  maison  de  brique, 
une  ruine  de  mur  et  deux  arcades;  derrière  est  une 
baraque  de  bois,  avec  un  gueux  et  un  petit  garçon  à  la 
porte;  figures  de  2  pouces;  ayant  de  hauteur  21  pouces  et 
demi  sur  18  pouces  et  demi  de  large;  peint  sur  bois;  dans 
sa  bordure  dorée. 

321°  —   un  cabaret  où  l'on  monte  avec  une  échelle; 
auprès  est  un  moulin;  comme  le  précédent. 
Marly.  Cabinet  de  Madame  la  duchesse  du  Maine. 

A  Marly,  chez  le  concierge,  en  lySS,  avec  attribution  à  Droogsloot,  et 
ainsi  décrit  :  «  Un  paysage,  sur  le  devant  un  escalier  de  bois  qui  mène  à 
une  taverne,  sur  lequel  est  un  homme  qui  monte  dans  le  haut  une  enseigne; 
dans  le  bas  du  tableau,  deux  hommes  et  un  petit  garçon  qui  causent  ensem- 
ble. »  [O.] 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
de  ce  tableau,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  336  ^. 

322°  Un  tableau,  manière  de  Colandon  (i),  représen- 
tant un   paysage,    sur  le    devant    un  homme,   habillé  de 

(i)  Voir  la  note  du  n"  280. 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  589 

bleu,  auprès  d'une  chutte  d'eau,  et  un  autre  éloigné, 
dessus  un  parapet;  figures  de  deux  pouces;  ayant  de 
hauteur  i6  pouces  sur  12  pouces  et  demi  de  large  ;  dans 
sa  bordure  dorée. 

323°  —  un  paysage  où  paroist  une  église  sur  le  haut 
d'un  rocher  et  une  chutte  d'eau  en  bas,  avec  une  petite 
figure  assise  sur  une  terrasse  ;  de  mêmes  dimensions  que 
le  précédent. 

324°  Un  tableau  flamand,  représentant  un  paysage  où 
paroit  un  bout  de  forteresse  et  une  tour;  trois  hommes 
assis  au  bas  près  de  leurs  chevaux;  figures  de  4  pouces; 
ayant  de  hauteur  17  pouces  sur  20  pouces  de  large;  dans 
sa  bordure  dorée. 

325°  —  un  hiver, où  l'on  voit  la  terre  couverte  de  neige, 
et,  sur  le  devant,  paroit  une  halle  et  plusieurs  figures  de 
2  pouces;  comme  le  n»  296. 

326° —  douze  chats,  qui  paroissent  chanter  en  musique 
devant  un  livre,  dont  un  a  des  lunettes;  au  bas  sont  des 
instruments  de  musique;  comme  le  n"  295. 

Marly.  Appartement  de  M"^"  la  duchesse  du  Maine. 

En  1733,  au  pavillon  des  offices  de  Marly,  attribué  à  Drogsloot,  et  ainsi 
décrit  :  «  Plusieurs  chats  musiciens  qui  chantent  sur  un  livre,  qui  pour 
notes  n"a  que  des  rats  et  des  souris  »  [O.]. 

3270  Un  tableau  de  paysage  où  l'on  voit  une  ruine 
d'architecture  et  des  masques  qui  jettent  de  l'eau;  assez 
proche  est  un  Hercule  sur  un  rocher,  qui  tue  un  chien  ; 
ayant  de  hauteur  7  pouces  et  demi  sur  1 1  pouces  de  large; 
peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

328°  Un  tableau  flamand,  représentant  un  paysage,  sur 
le  devant  duquel  paroissent  des  voleurs  qui  arrestent  un 
paysan;  figures  de  7  pouces;  comme  le  n"  324. 

329°  Un  tableau  représentant  la  tour  de  Babellc  et 
plusieurs  figures  au  bas;  ayant  de  hauteur  10  pouces  sur 


SgO  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

i3  pouces  de  large;  peint  sur  cuivre;  dans  sa  bordure 
dorée. 

33o°  Un  tableau  flamand,  représentant  Orphée  aux  En- 
fers, jouant  delà  viole  devant  Pluton  et  Proserpine;  figures 
de  i6  pouces  ;  comme  le  n°  290. 

Marly.  Appartement  de  Madame  la  Duchesse  du  Maine. 

En  1733,  ces  deux  derniers  étaient  à  Marly,  le  n"  329  chez  le  concierge, 
le  n°  33o  au  pavillon  des  offices,  tous  deux  attribués  à  Droogsloot  •  en 
voici  la  description  :  «  La  Tour  de  Babel,  sur  le  devant  on  voit  plusieurs 
ouvriers  qui  travaillent  à  cet  édifice»  [O.].  —  «  Apollon  qui  joue  de  la  basse 
de  viole,  portée  par  un  Amour  ;  à  la  droite  du  tableau,  un  Roy  assis  sur  un 
espèce  de  thrône,  derrière  luy,  sur  son  fauteuil,  la  Reine  son  épouse  » 
[Marly.  33]. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly  du  Louvre  on  relève,  en  marge  du 
no  33o,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  2287  M.  R.  », 

33 1°  Un  tableau  flamand,  représentant  un  paysan  qui 
conduit  un  cheval  blanc,  chargé  de  paquets;  figures  de 
4  pouces;  ayant  de  hauteur  11  pouces  sur  8  pouces  et 
demi  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

332°  —  des  fruits,  où  l'on  voit  un  citron  à  demi  pelé, 
posé  sur  un  piédestal;  ayant  de  hauteur  20  pouces  sur 
14 pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

333°  Un  tableau  inconnu,  représentant  des  pesches 
posées  sur  une  plinte  ;  ayant  de  hauteur  10  pouces  sur 
18  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

334°  Un  tableau  flamand,  représentant  un  paysage,  sur 
le  devant  duquel  paroit  une  petite  femme  vêtue  de  blanc; 
ayant  de  hauteur  9  pouces  sur  i5  pouces  de  large;  dans 
sa  bordure  dorée. 

335°  —  un  homme  à  demi  corps  qui  Joiie  de  la  musette, 
et  un  autre  homme  derrière  qui  fume;  comme  le  n°  33 1. 

Marly.  Appartement  de  Madame  la  Duchesse  du  Maine. 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS   ET    COPIES  5g  I 

336°  Un  tableau,  manière  de  Bedeau,  représentant  l'An- 
nonciation de  la  Sainte  Vierge  à  genoux  devant  un  prie- 
Dieu,  l'Ange  sur  un  nuage  tenant  un  lis  de  la  main  gauche, 
et  le  Saint  Esprit  au  dessus  dans  une  gloire  ;  figures 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  9  pieds  9  pouces  sur 
6  pieds  et  demi  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly.  Chapelle. 

337°  Un  tableau,  manière  de  Blin^  représentant  un  pay- 
sage, sur  le  devant  duquel  paroit  un  grand  arbre  et  des 
montagnes  dans  le  lointain;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
un  pouce  sur  2  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Trianon. 

338°  Un  tableau  en  platfons,  représentant  deux  Anges 
sur  un  nuage,  dont  l'un  a  ses  mains  jointes  et  l'autre  tient 
une  grande  draperie  volante  qui  passe  derrière  ;  figures 
de  demi  nature  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds  7  pouces  sur 
4  pieds  4  pouces  de  large  ;  de  forme  ovale. 

339°  Un  tableau,  de  la  première  manière  de' Nouasse, 
représentant  Porsie  assise  dans  une  chaise  antique  et  le 
bras  gauche  appuyé  sur  une  table  ronde  où  est  posé  un 
réchaux  plein  de  feu,  et  de  la  droite  tenant  un  charbon 
ardent;  figures  de  demi-nature;  ayant  de  hauteur  2  pieds 

9  pouces  sur  3  pieds  3  pouces  de  large. 

340°  Un  tableau  inconnu,  représentant  un  combat  de 
cavaliers  avec  des  lances;  sur  le  devant,  un  autre  homme, 
vêtu  de  rouge,  tenant  un  sabre  levé  contre  un  soldat  qui 
le  veut  arrester;  sur  le  fond  est  un  château;  figures  de 
20  pouces  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  2  pouces  sur  3  pieds 

10  pouces  de  large. 

341"  —  des  cavaliers,  des  lances  en  main,  armez  de  pied 
en  cap,  suivis  de  deux  armées,  l'une  d'un  costé,  l'autre 
de  l'autre,  et,  sur  le  devant,  un  cavalier  veu  par  le  dos, 
ayant  le  casque  en  teste  avec  une  plume  rouge;  comme 
le  n°  340. 


Dq2  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

342°  —  une  femme  armée,  sur  un  cheval  blanc,  le 
casque  en  teste,  suivi  d'un  cavalier  ayant  un  turban  et 
portant  une  lance  à  sa  main  ;  dans  le  lointain  plusieurs 
soldats  et  des  bâtiments  ;  comme  le  n°  340. 

343°  —  un  combat  de  deux  figures  armées,  le  casque  en 
teste  et  les  visages  cachez;  figures  de  20  à  22  pouces; 
ayant  de  hauteur  2  pieds  9  pouces  de  large  [sic). 

3440  —  une  femme  armée,  qui  se  présente  à  un  Empe- 
reur turc,  et  sur  le  fond  paroit  une  ville  ;  ligures  de 
22  pouces;  avant  de  hauteur  3  pieds  4  pouces  sur 
17  pouces  de  large. 

345°  —  une  femme  couchée  sur  des  armes,  et  un  cava- 
lier auprès  d'elle,  qui  luy  verse  de  l'eau  sur  la  teste,  sur 
un  fond  de  paysage  ;  figures  de  22  pouces  ;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  10  pouces  sur  18  pouces  de  large, 

346°  —  une  Pallas  sur  un  trophée  d'armes,  tenant  de 
la  main  droite  une  pique,  et,  de  la  gauche,  une  couronne 
de  laurier;  figure  de  petite  nature;  ayant  de  hauteur 
5  pieds  5  pouces  sur  4  pieds  2  pouces  de  large. 

347°  —  Vénus  qui  fait  forger  les  armes  d'Énée  par 
Vulcain;  figures  de  demi-nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds 
et  demi  sur  3  pieds  8  pouces  de  large. 

348° — le  portrait  de  Madame  la  Duchesse,  tenant  de  la 
main  gauche  une  couronne  fleurdelisée,  et,  de  la  droite,  un 
lis  ;  dans  une  bordure  ovalle,  semée  d'or,  entourée  d'un 
grand  rideau  cramoisi,  attaché  avec  un  cordon  bleu; 
ayant  de  hauteur  4  pieds  sur  2  pieds  8  pouces  de  large. 

349°  Un  tableau  en  plafond,  représentant  l'Amour  en- 
dormi sur  un  nuage  et  un  enfant  qui  répand  des  pavots; 
figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds  sur 
5  pieds  2  pouces  de  large  ;  de  forme  octogone. 

35oo  Un  tableau  flamand,  représentant  un  paysage;  sur 
le  devant  est  un  gros  arbre,  proche  deux  grosses  tours  ; 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  SqS 

ayant  de  hauteur  4  pieds  7  pouces  sur  3  pieds  9  pouces  de 
large  ;  coupé  à  oreille  par  les  quatre  coins. 

351"  Un  tableau  de  paysage,  manière  de  Paul  Bril, 
représentant  un  paysage  ;  sur  le  devant  paroit  un  homme 
dans  une  charette,  tenant  un  petit  enfant  entre  ses  bras, 
menant  un  cheval  blanc,  et,  plus  loin,  un  chariot  couvert, 
tiré  par  trois  chevaux  ;  figures  de  4  pouces  ;  ayant  de  hau- 
teur 3  pieds  7  pouces  sur  4  pieds  9  pouces  et  demi  de 
large. 

35?.°  Un  tableau  de  paysage;  sur  le  devant  paroit  une 
grande  roche  et  un  chien  qui  court  ;  ayant  de  hauteur 
4  pieds  et  demi  sur  3  pieds  de  large. 

353°  Un  tableau  représentant  des  raisins  et  une  grenade 
dans  une  jatte,  posée  sur  un  tapis  peint  de  Turquie;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  8  pouces  sur  2  pieds  1 1  pouces  de 
large. 

3540  —  des  fleurs  dans  une  Jatte  de  fayence  et  une  bou- 
teille auprès,  posée  sur  un  tapis  doublé  de  rouge;  ayant 
de  hauteur  3  pieds  10  pouces  sur  3  pieds  4  pouces  de 
large. 

355°  —  un  bouquet  de  fleurs  posé  sur  une  plinte  cou- 
verte d'un  tapis  rouge,  bordé  d'or  ;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  10  pouces  sur  2  pieds  de  large. 

356°  —  un  panier  de  raisins,  de  pesches,  posé  sur  un 
piédestal  couvert  d'un  tapis  bleu,  où  est  un  perroquet 
et  un  petit  chien  sur  un  fauteuil  rouge;  au  bas  un  vase 
d'or,  rempli  de  fleurs  ;  comme  le  n°  353. 

357°  —  une  urne  de  porcelaine  remplie  de  fleurs, 
posée  sur  un  piédestal  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  sur 
2  pieds  5  pouces  de  large. 

3580  —  un  vase  d'or  rempli  de  fleurs,  posé  sur  un  pié- 
destal de  marbre  de  Languedoc  ;  comme  le  n°  357. 
Versailles.  Cabinet  de  la  Surintendance. 

38 


594  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

359°  Une  copiedu  portraitdu  Roy  Henry  IV, armé  d'une 
cuirasse  d'or  avec  une  écharpe  blanche;  figures  comme 
nature  ;  ayant  3  pieds  de  diamètre. 

36o°  Un  tableau,  d'après  Vandeick,  représentant  le  por- 
trait de  la  Reyne  Marie  de  Médicis  tenant  un  bouquet 
de  roses  dans  sa  main;  figure  comme  nature;  ayant 
3  pieds  de  diamettre. 

36i°  Une  copiedu  portrait  de  Gaston,  duc  d'Orléans, 
armé,  entouré  d'une  écharpe  blanche  autour  du  bras, 
appuyé  sur  son  casque  ;  comme  le  n°  36o. 

Paris.  Appartement  de  la  Reyne  mère. 

362°  Un  tableau,  copié  par  Tételin  d'après  Raphaël.^ 
représentant  saint  Michel  ;  de  la  grandeur  de  l'original. 

363°  Une  copie  d'après  Raphaël,  représentant  l'Adora- 
tion des  Roys;  figures  plus  grandes  que  nature;  ayant 
de  hauteur  14  pieds  sur  2  5  pieds  5  pouces  de  large. 

364°  —  Jésus-Christ  sortant  du  tombeau  ;  figure  plus 
grande  que  nature  ;  comme  le  n°  363. 

365°  —  la  Nativité  de  Jésus-Christ  ;  figures  plus  grande 
que  nature;  ayant  de  hauteur  14  pieds  sur  17  pieds 
10  pouces  de  large. 

366°  —  la  Descente  du  Saint-Esprit;  comme  le  n°  365. 

367° —  un  morceau  du  Massacre  des  Innocents;  sur  le 
devant  paroit  une  femme  assise,  pleurant  sur  un  enfant  ; 
figures  plus  grandes  que  nature  ;  ayant  de  hauteur 
14  pieds  sur  6  pieds  8  pouces  de  large. 

368°  —  un  autre  morceau  du  Massacre  des  Innocents, 
où  l'on  voit  une  femme  debout,  vêtue  de  bleu,  qui  tire  son 
enfant  d'entre  les  bras  d'un  soldat  prest  à  le  poignarder  ; 
figures  plus  grandes  que  nature;  ayant  de  hauteur 
14  pieds  sur  9  pieds  3  pouces  de  large. 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  SqS 

369°  —  un  autre  morceau  du  Massacre  des  Innocents  ; 
sur  le  devant  un  soldat  courbé  pour  poignarder  un  enfant 
qu'il  tire  par  les  pieds,  et  la  mère  par  terre,  qui  le  deffend  ; 
figures  plus  grandes  que  nature  ;  ayant  de  hauteur 
14  pieds  sur  8  pieds  de  large. 

370°  —  la  Magdelaine  et  Jésus-Christ  sous  la  figure  d'un 
jardinier  ;  figures  plus  grandes  que  nature;  ayant  de  hau- 
teur 14  pieds  sur  7  pieds  de  large. 

37 1*'  — Jésus-Christ  tirant  les  Prophètes  et  les  Pères  des 
limbes;  figures  plus  grandes  que  nature  ;  ayant  de  hau- 
teur 14  pieds  sur  8  pieds  de  large. 

372°  —  Jésus-Christ  à  table  avec  les  pellerins  d'Emaûs  ; 
figures  plus  grandes  que  nature;  ayant  de  hauteur 
14  pieds  sur  10  pieds  de  large. 

3j3o  —  Jésus-Christ  montant  au  ciel  en  présence  des 
apôtres  ;  figures  plus  grandes  que  nature  ;  ayant  de  hau- 
teur 14  pieds  sur  i5  pieds  de  large. 

3740  —la  Présentation  de  Jésus-Christ  au  Temple; 
de  mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

3750  —  saint  Paul  déchirant  ses  vêtements  en  présence 
des  peuples  qui  voulaient  luy  sacrifier  un  taureau  ;  figures 
plus  grandes  que  nature  ;  ayant  de  hauteur  1 1  pieds  sur 
I  5  pieds  de  long. 

376°  —  la  Mort  d'Ananie  en  présence  des  Apôtres  ; 
figures  comme  nature  ;  comme  le  n°  375. 

3770  —  Jésus-Christ  qui  donne  les  clefs  à  saint  Pierre 
en  présence  des  Apôtres  ;  figures  plus  grandes  que  nature  ; 
ayant  de  hauteur  1 1  pieds  sur  16  pieds  de  long. 

378°  —  la  Conversion  de  saint  Paul;  figures  plus  grandes 
que  nature;  ayant  de  hauteur  12  pieds  sur  16  pieds  de 
long. 


5q6  inventaire    général    des    tableaux    du    ROY 

3«go  —  saint  Paul  preschant  les  peuples  de  la  ville 
d'Athènes;  figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur 
1 1  pieds  sur  14  pieds  de  large. 

38o°  —  Jésus-Christ  et  les  Apôtres  à  la  pesche;  figures 
comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  11  pieds  sur  12  pieds 
de  large. 

38 1°  — saint  Philippe  qui  guérit  un  estropié;  figures 
comme  nature  ;  comme  le  n°  3y5. 

382°  —  le  Martyre  de  saint  Estienne;  figures  comme 
nature  ;  ayant  de  hauteur  1 1  pieds  sur  10  pieds  et  demi  de 
large. 

383°  —  saint  Paul  qui  aveugle  un  faux  prophète  qui 
empeschait  le  proconsul  Sergius  Paulus  de  croire  en  Jé- 
sus-Christ; comme  le  n"  382. 

3840  Une  copie  d'après  Mf^w^îr^  (i),  représentant  la 
famille  de  Darius  aux  pieds  d'Alexandre;  figures  comme 
nature  ;  ayant  de  hauteur  1 1  pieds  et  demi  sur  18  pieds  de 
long. 

385-386°  Deux  tableaux,  copiez  d' après Mig-nard,  repré- 
sentant saint  François,  les  mains  jointes  devant  un  livre 
ouvert;  figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds 
2  pouces  sur  2  pieds  7  pouces  de  large. 

3870  Une  copie  d'après  Raphaël  par  Benoist,  représen- 
tant une  femme  assise,  tenant  une  balance  d'une  main  et 
une  autruche  de  l'autre  ;  figure  comme  nature  ;  ayant  de 
hauteur  7  pieds  un  pouce  sur  5  pieds  2  pouces  de  large  ; 
sans  bordure  ni  châssis. 

388°  —  une  femme  assise,  vêtue  de  bleu,  les  pieds  posez 
sur  un  aneau  ;  figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur 
7  pieds  sur  3  pieds  b  pouces  de  large. 

(i)  Lire  :  Le  Brun. 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  597 

3890  Une  copie  d'après  Raphaël  par  Bertin,  représentant 
un  soldat  armé  et  couché  qui  en  soutient  un  autre  mou- 
rant; figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur  5  pieds 
2  pouces  sur  6  pieds  et  demi  de  large  ;  sans  bordure  ni 
châssis. 

390°  Une  copie  d'après  Raphaël  par  Bocquet^  représen- 
tant la  moitié  du  tableau  de  la  Dispute  des  Pères  sur  le 
mystère  du  Très  Saint-Sacrement;  figures  d'environ 
2  pieds  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  et  demi  de  long  sur 
5  pieds;  sans  bordure  ni  châssis. 

391°  Une  copie  d'après  Raphaël  représentant  les  trois 
Grâces  dans  un  angle  d'architecture  ;  figures  plus  grandes 
que  nature;  ayant  de  hauteur  8  pieds  sur  8  pieds  de  large; 
sans  bordure  ni  châssis. 

392°  —  Jupiter  et  Ganimède  ;  figures  plus  grandes  que 
nature  ;  ayant  de  hauteur  8  pieds  sur  8  pieds  et  demi  de 
large  ;  sans  bordure  ni  châssis. 

393°  —  les  trois  Grâces  sur  un  nuage,  dans  un  angle 
d'architecture,  et  un  Amour  au  dessus;  de  mêmes  dimen- 
sions que  le  précédent. 

394°  —  des  enfants  peints  de  coloris  sur  un  fond  d'or, 
avec  des  festons  de  fleurs  et  de  fruits  ;  figures  comme 
nature  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  sur  6  pieds  et  demi  de 
large. 

395°  Un  tableau,  copié  par  Boulogne  l'aîné  d'après  le 
Carache,  représentant  saint  Roch  qui  donne  l'aumône  ; 
dans  le  coin,  un  homme  qui  mène  un  malade  dans  une 
brouette  ;  figures  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  i  o  pieds 
sur  14  pieds  de  large. 

396°  Un  tableau,  copié  par  Verdier,  représentant  la 
Chutte  des  Anges,  d'après  Le  Brun;  figures  d'environ 
6  pouces  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  sur  4  pieds  2  pouces 
de  large. 


598  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

397°  Une  copie  par  Verdier,  représentant  Dieu  le  Père 
dans  sa  gloire,  et  plusieurs  anges  autour,  dont  un  tient 
un  chandelier  à  sept  branches,  d'après  la  voûte  de  la 
Chappelle  de  Sceaux  de  Le  5rMn ;  figures  de  6  pouces; 
ayant  3  pieds  8  pouces  de  diamettre. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

398°  Un  tableau,  copié  d'après  Le  Brun,  représentant  le 
Roy  à  cheval  ;  la  ville  de  Dunkerque  paroit  dans  le  loin- 
tain ;  ayant  de  hauteur  8  pieds  2  pouces  sur  6  pieds 
10  pouces  de  large. 

399°  Une  copie  de  Louis  XIII  armé;  figure  jusqu'aux 
genoux,  comme  nature;  ayant  4  pieds  et  demi  en  quarré. 

400°  Une  copie  du  portrait  d'un  homme  armé,  tenant 
un  casque  avec  un  bouquet  de  plumes  sur  une  table  ; 
figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur  5  pieds  2  pouces 
sur  4  pieds  et  demi  de  large. 

401°  Un  tableau  représentant  un  portrait  d'homme 
armé,  le  bras  appuyé  sur  un  piédestal;  figure  comme  na- 
ture ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  2  pouces  sur  3  pieds  de 
large. 

402°  —  le  portrait  de  Louis  de  Bourbon,  duc  de  Mont- 
pensier,  habillé  de  noir  avec  une  fraise,  la  main  droite 
appuyée  sur  une  table  couverte  d'un  tapis  verd;  figure 
comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  sur  3  pieds 
2  pouces  de  large. 

4o3°  —  le  portrait  de  Henry  de  Bourbon,  duc  de  Mont- 
pensier,  armé,  et  sur  ses  épaules  une  draperie  blanche, 
tenant  d'une  main  son  épée  et,  de  l'autre,  une  canne  ; 
figure  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  sur  2  pieds 
10  pouces  de  large. 

404°  —  le  portrait  d'une  femme  habillée  de  jaune  et  une 
main  sur  le  sein  ;  figure  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  un  pouce  sur  18  pouces  de  large. 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  5gq 


'•{■ 


405°  —  le  portrait  de  la  Reyne  mère,  habillée  de  noir, 
assise  sur  un  fauteuil,  une  main  appuyée  sur  une  table  et        '  ^^  -    ^' 
une  couronne   auprès;   ayant   de    hauteur    6   pieds   sur  .■''-•->,  t,( 

3  pieds  3  pouces  de  large. 

406°  —  le  portrait  de  la  Reyne  assise  dans  un  fauteuil, 
habillée  d'un  manteau  royal,  tenant  un  mouchoir  ;  ayant 
de  hauteur  6  pieds  sur  4  pieds  de  large. 

407°  —  le  portrait  de  Mademoiselle,  proche  une  cor- 
beille de  fleurs,  et  un  Amour  au  dessus;  de  mêmes  dimen- 
sions que  le  précédent. 

408°  —  le  portrait  de  Gaston,  duc  d'Orléans,  le  bras 
appuyé  sur  un  piédestal,  et  tenant  une  canne  de  l'autre 
main  ;  figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur  6  pieds  et 
demi  sur  4  pieds  et  demi  de  large. 

Paris.  Luxembourg. 

409°  Une  copie  d'après  Raphaël,  représentant  la  Sainte 
Vierge  en  paysanne;  ayant  de  hauteur  3  pieds  8  pouces 
sur  2  pieds  5  pouces  de  large. 

410°  Une  copie  de  la  Magdelaine  du  Titien;  ayant  de 
hauteur  2  pieds  7  pouces  et  demi  sur  un  pied  10  pouces 
et  demi  de  large. 

411°  Une  copie  de  la  Sainte  Famille  de  Raphaël  ;  ayant 
de  hauteur  6  pieds  3  pouces  sur  4  pieds  2  pouces  de  large. 

412°  Une  copie  du  portrait  de  laJoconde  de  Léonard 
de  Vincy  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  5  pouces  sur  i  7  pouces 
de  large. 

41 3°  Une  copie  de  la  Sainte  Vierge  de  Léonard  de 
Vincy,  oi\  il  y  a  un  Ange  et  saint  Jean  ;  ayant  de  hauteur 
5  pieds  7  pouces  sur  3  pieds  8  pouces  de  large. 

Fontainebleau. 

Sur  l'exemplaire  de  l'Inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
de  ce  tableau,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  i663  M.  R.  par  Mi- 
chelin ?». 


600  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

414°  Une  copie  d'une  teste  de  femme  de  Léonard  de 
Vincy  ;  ayant  de  hauteur  22  pouces  et  demi  sur  16  pouces 
de  large. 

415°  Une  copie  du  portrait  de  Michel  Ange;  ayant  de 
hauteur  22  pouces  et  demi  sur  14  pouces  de  large. 

Fontainebleau. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
de  ce  tableau,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  206  M.  R.  ». 

416°  Une  copie  de  la  Charité  âC André  Del  Sarte;  ayant 
de  hauteur  5  pieds  7  pouces  sur  4  pieds  un  pouce  de  large. 

41 70  Une  copie  de  la  Visitation  de  la  Sainte  Vierge  de 
Sébastien  Del  Piombe  [sic]  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  et 
demi  sur  4  pieds  10  pouces  de  large. 

Fontainebleau. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
de  ce  tableau,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  1618  M.  R.  ». 

418°  Une  copie  de  la  Sainte  Vierge  et  de  sainte  Elisa- 
beth ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  un  pouce  sur  2  pieds 
un  pouce  de  large. 

419°  Une  copie  d'un  Christ  tenant  un  monde  ;  ayant  de 
hauteur  17  pouces  sur  14  pouces  de  large. 

420°  Un  tableau  d'après  Raphaël  représentant  le  por- 
trait de  Jeanne  de  Sicile;  ayant  de  hauteur  4  pieds 
un  pouce  sur  3  pieds  6  pouces  de  large. 

421°  Une  copie  du  portrait  de  la  belle  Feronnière  de 
Léonard  de  Vincy;  ayant  de  hauteur  18  pouces  sur 
i3  pouces  de  large. 

422°  Une  copie  d'après  Raphaël  représentant  sainte 
Marguerite;  ayant  de  hauteur  5  pieds  9  pouces  sur  3  pieds 
et  demi  de  large. 

423°  Une  copie  d'après  Léonard  de  Vincy  représentant 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  6o  I 

Bacchus,  sur  un  fond  de  paysage  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds 
5  pouces  sur  3  pieds  6  pouces  de  large. 

424°  Un  tableau  représentant  Hercule  de  Farnaise 
coloré;  figure  de  six  pieds;  ayant  de   hauteur  6  pieds 

3  pouces  sur  2  pieds  2  pouces  de  large. 
Fontainebleau. 

«  Dans  le  passage  en  allant  à  la  chapelle  »  [Font.  s.  d.]. 

4250  Un  tableau  d'après  Le  Brun,  représentant  la 
PVanche-Comté,  qui  n'est  qu'ébauché;  figure  de  i4pouces; 
ayant  de  hauteur  3  pieds  un  pouce  sur  4  pieds  et  demi 
de  large. 

426°  Un  tableau,  manière  de  Mtgnard,  rçjprésentam  un 
saint  François,  ayant  les  mains  jointes  et  un  livre  ouvert 
devant  luy;  figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur 
2  pieds  1 1  pouces  sur  2  pieds  et  demi  de  large. 

427-442°  Seize  portraits  dans  des  cartouches  ovalles, 
représentant  des  roys,  des  reynes,  des  cardinaux;  ayant 
de  hauteur  21  pouces  sur  i5  pouces  de  large. 

443-466°  Vingt-quatre  portraits  en  frise,  sçavoir  : 
Louis  XIII,  Anne  d'Autriche,  le  Roy  et  la  Reyne,  M.  le 
Cardinal,  l'Infant  et  Marie  Impératrice,  le  prince  dom 
Baltazard  et  l'Infante,  Marie-Thérèse,  Elisabeth  de 
France,  Philippe  IV  et  Marie-Anne  d'Autriche,  l'Infant 
dom  Carlos  et  l'Infante  Marguerite,  Philippe  III  et 
Marguerite  d'Autriche,  Philippe  II  et  Anne  d'Autriche, 
l'empereur  Charles-Quint  et  Isabelle  de  Portugal,  Phi- 
lippe !«'' et  Jeanne,  Ferdinand  et  Isabelle;  ayant  chacun 
2  pieds  de  haut  sur  18  pouces  de  large. 

467-483°  Dix-sept  grands  portraits  de  famille  des  anciens 
Roys,  sur  châssis  et  sans  châssis  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds 

4  pouces  sur  3  pieds  1 1  pouces  de  large;  à  oreille  par  le 
haut  et  par  le  bas. 

484-734°  Deux  cens  cinquante  et  un  petits  portraits 
de  famille  des  anciens  roys  et  de  grands  seigneurs;  sans 


602         INVENTAIRE  GÉNÉRAL  DES  TABLEAUX  DU  ROY 

bordure,    sur   châssis    et    sans    châssis;  de     diftérentes 
grandeurs. 

Paris.  Cabinet  des  tableaux. 

735°  Un  tableau  par  5onnemer  d'après  ^nn/èa/  Carache, 
représentant  un  Noli  me  tangere  ;  figures  de  grande  nature  ; 
ayant  de  hauteur  8  pieds  sur  6  pieds  2  pouces  de  large. 

Paris.  Tuileries. 

736-741°  Six  copies  de  portaits  à  demi-corps  de  dames 
de  la  Cour,  dont  un  représente  Madame  la  princesse 
Monaco  ;  le  deuxième,  Madame  d'Armagnac  tenant  un 
dard  de  la  main  droite  et  la  gauche  appuyée  sur  une  dra- 
perie verte  ;  le  foisième,  Madame  la  duchesse  du  Lude 
tenant  une  corbeille  de  fleurs  sur  ses  genoux  ;  le  qua- 
trième, Madame  de  Vantadour,  ayant  des  fleurs  de  jasse- 
mins  ;  le  cinquième,  Madame  de  la  Ferté  portant  la  main 
gauche  sur  le  sein  ;  le  sixième,  Madame  de  Brissac,  ayant 
un  voile  sur  sa  teste;  ayant  chacun  de  hauteur  3  pieds  sur 
2  pieds  3  pouces  de  large;  dans  leur  bordure  dorée. 

Chaville. 

742°  Un  tableau  d'après  Vauvermanse  (i),  représentant 
des  mareschaux  forgeant  des  fers  et  un  qui  ferre  un 
cheval,  et  plusieurs  autres  figures,  sur  un  fond  de  pay- 
sage, d'environ  3  pouces;  ayant  de  hauteur  10  pouces  sur 
23  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

743°  Un  tableau  d'après  Le  Poussin,  représentant  Moyse 
qu'une  femme  expose  sur  l'eau,  et,  sur  le  devant,  un 
homme,  vestu  d'une  draperie  jaune,  auprès  d'un  petit 
enfant,  sur  un  fond  de  paysage;  ayant  de  hauteur  ig  pou- 
ces et  demi  sur  2  pieds  2  pouces  et  demi  de  large. 

744°  Un  tableau  représentant  le  portrait  du  Roy  dans 
sa  jeunesse,  assis  sur  un  carreau,  tenant  un  lis  dans  sa 
main,  s'appuyant  sur  un  globe  où  il  y  a  des  fleurs  de  lis; 
figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur  2  pieds  3  pouces 
sur  23  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

(i)  Lire  :  Wouverman. 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  6o3 

745°  Un  tableau  d'après  Vandeik^  représentant  une 
Vierge  tenant  l'Enfant  Jésus  debout  sur  ses  genoux; 
figures  d'environ  20  pouces  ;  ayant  de  hauteur  22  pouces 
sur  18  pouces  et  demi  de  large. 

746°  Un  tableau  d'après  5oî<riion,  représentant  l'Adora- 
tion des  Roys;  figures  d'un  pied;  ayant  de  hauteur 
20  pouces  et  demi  sur  2  pieds  6  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

747°  Un  tableau  d'après  Vauvermanse^  représentant  des 
Boëmiennes  sous  des  tentes,  et  derrière  paroît  une  grosse 
tour  ;  figures  de  5  pouces  ;  ayant  de  hauteur  22  pouces  sur 
2  pieds  et  demi  de  large. 

748°  Un  tableau  d'après  le  Bassan,  représentant  l'Appa- 
rition d'un  Ange  à  Jacob,  et,  sur  le  devant,  un  pasteur  assis, 
tenant  une  flutte  ;  figures  de  12  pouces  ;  ayant  de  hauteur 
22  pouces  sur  16  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

749°  Un  tableau  représentant  le  Roy  dans  sa  jeunesse, 
assis  sur  un  carreau,  le  bras  appuyé  sur  un  globe  où  sont 
trois  fleurs  de  lis,  tenant  un  lis,  et,  sur  sa  tête,  une  cou- 
ronne  de  pierreries;  comme  le  n"  744. 

750°  Un  tableau  d'après  Girardou  (i), -représentant  un 
Hermitte  lisant  dans  un  livre  posé  sur  une  terrasse,  pro- 
che un  tronc  d'arbre  ;  figure  de  20  pouces  ;  ayant  de 
hauteur  î5  pouces  trois  quarts  sur  12  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

751°  —  une  femme  à  demi  corps,  appuyée  sur  une 
arcade,  tenant  une  cruche  dans  sa  main  pour  arroser  un 
pot  de  fleurs,  et,  de  l'autre  costé,  un  oyseau  dans  une  cage; 
figure  de  12  pouces;  ayant  de  hauteur  9  pouces  et  demi 
sur  8  pouces  un  quart  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

752°  — une  fille  à  demi  corps,  tenant  une  cage  d'une 
main  et,  de  l'autre,   un  perroquet  dessous    une  arcade  ; 

(1)  Lire:  Gérard  Dov. 


604  INVENTAIRE    GENERAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

figure  de  12  pouces;  ayant  de  hauteur  8  pouces  et  demi 
sur  6  pouces  trois  quarts  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

753°  —  une  Jeune  fille  tenant  une  coquille;  sur  le  devant, 
une  table  où  sont  posez  un  chou,  des  artichaux  et  des 
oignons  ;  au  bas,  est  un  chaudron  et  un  pot  ;  figure  de 
7  pouces  ;  comme  le  n°  ybi . 

Marly.  Cabinet  de  Mgr.  le  duc  de  Berry. 

En  1733,  dans  l'appartement  haut  de  Marly,  portés  «  manière  de  Gi- 
rardon  »,  et  décrits  ainsi.  —  «  Saint  François  de  Nolasque  tenant  un  livre 
dans  sa  grotte,  dans  sa  main  gauche  des  lunettes,  à  droite  des  arbres  dépouil- 
lés. »  —  «  Une  femme  vêtue  d'un  corcet  rouge,  tenant  à  deux  mains  une 
cruche;  sur  la  droite,  une  cage  attachée  à  la  muraille,  à  gauche,  un  pot  de 
terre  où  il  y  a  des  fleurs.  »  —  «  Une  femme  en  cheveux,  un  corcet  jaune, 
la  main  appuyée  sur  une  cage,  de  l'autre  tenant  un  perroquet,  dans  le 
fond  un  rideau  rouge.  »  —  «  Une  femme,  vêtue  de  rouge  et  bleu,  tirant 
d'un  puits  une  cruche;  sur  le  devant,  un  tréteau  où  il  y  a  choux,  oignons 
blanc  et  rouge,  à  gauche,  chaudron  et  huguenote  avec  anses.  »  [Marly,  33]. 
—  Le  n°  752  est  également  signalé  ainsi  au  pavillon  des  offices  de  Marly. 
[O]. 

754°  Un  tableau  d'après  Tesnier.,  représentant  une  taba- 
gie ;  sur  le  devant,  l'on  voit  un  paysan  fumant,  assis  dans 
une  chaise,  et  un  autre  assis,  tenant  un  gobelet  à  moitié 
plein  de  vin,  devant  une  futaille  renversée  où  est  posée 
une  boette  à  tabac  et  une  chandelle  allumée;  figures  de 
10  pouces  ;  ayant  de  hauteur  17  pouces  sur  20  pouces  de 
large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

755°  —  un  chimiste  assis  dans  son  laboratoire,  tenant 
une  tasse  de  terre  d'une  main  et  une  espatule  de  l'autre,  et 
devant  luy  des  alambics;  figure  de  10  pouces  ;  ayant  de 
hauteur  16  pouces  sur  12  pouces  de  large  ;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

756°  —  des  paysans,  dont  l'un  est  assis  devant  une 
table,  et  les  autres  appuyez  dessus,  et  dans  le  coin  des 
outils  de  charpentier;  figures  de  9  pouces;  ayant  de  hau- 
teur 12  pouces  sur  i5  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  6o5 

757°  Un  tableau  d'après  Girardot,  représentant  une 
jeune  fille  écurant  un  chaudron,  et,  devant  elle,  un  pot 
d'étain  renversé  et  une  cage  attachée  à  une  arcade  ; 
figure  de  6  pouces  ;  ayant  de  hauteur  6  pouces  et  demi 
sur  4  pouces  de  large  ;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

758° —  une  jeune  fille  sous  une  arcade,  tenant  un  paquet 
posé  sur  une  table,  proche  un  pot  d'étain  renversé;  de 
mêmes  dimensions  que  le  n»  757. 

7 590  Un  tableau  d'après  Tesnier,  représentant  une 
femme  assise  qui  fume  et  appuyée  sur  une  table,  proche 
un  paysan  qui  tient  un  gobelet  avec  une  cruche  ;  figures 
de  8  pouces;  ayant  de  hauteur  9  pouces  et  demi  sur 
7  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly.  Cabinet  de  Mgr  le  Duc  de  Berry. 

En  1733,  à  Marly,  dans  l'appartement  haut,  avec  cette  description  :  «  Un 
homme  et  une  femme  qui  boivent,  la  femme  allume  sa  pipe;  sur  la  table 
il  y  a  une  cruche  que  l'homme  tient  et  une  pipe;  dans  le  fond  plusieurs 
qui  boivent  et  fument  »  [Marly.  33]. 

760°  Une  copie  d'après  Vauvermanse,  représentant  une 
bataille  ;  sur  le  devant  paroist  un  homme  sur  un  cheval 
blanc,  tirant  un  coup  de  pistolet;  auprès  deluy,  un  autre 
tenant  un  étendard  rouge  ;  figures  de  3  pouces;  ayant  de 
hauteur  12  pouces  et  demi  sur  17  pouces  de  large;  dans 
sa  bordure  dorée. 

761°  —  une  femme  assise  sur  un  cheval,  et  sur  le 
devant  un  soldat  assis,  proche  un  cheval  blanc  avec  une 
selle  rouge,  sur  un  fond  de  paysage  ;  comme  le  n°  760. 

Marly.  Cabinet  de  Monseigneur  le  Duc  de  Berry. 

762°  Un  tableau  d'après  Bourdon,  représentant  César 
faisant  fouiller  dans  le  tombeau  d'Alexandre,  accompagné 
de  plusieurs  figures  de  18  pouces;  ayant  de  hauteur 
3  pieds  3  pouces  sur  4  pieds  de  large  ;   dans  sa  bordure 

dorée. 


6o6  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX   DU    ROY 

763°  Un  tableau  d'après  Benedette,  représentant  le 
voyage  d'Abraham  dans  l'Egypte  ;  sur  le  devant  paroissent 
plusieurs  animaux  ;  figures  de  1 2  pieds  ;  comme  le  n°  762. 

764°  Un  tableau  d'après  Tesnier,  représentant  saint 
Luc  qui  peint  le  portrait  de  la  Sainte  Vierge,  et  sur  le  fond 
plusieurs  sujets  de  tableaux;  figures  de  i5  pouces  ;  ayant 
de  hauteur  4  pieds  un  pouce  sur  6  pieds  de  large;  dans 
sa  bordure  dorée. 

765°  Un  tableau  représentant  la  Sainte  Vierge  assise, 
tenant  l'enfant  Jésus  debout  devant  elle,  accompagnée  de 
saint  Jean  et  de  saint  Joseph;  figures  de  2  pieds;  ayant 
3  pieds  de  diamettre  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

766°  Un  tableau  d'après  Vandremeule  {1),  représentant 
deux  cavaliers  qui  se  battent  le  pistolet  à  la  main,  proche 
une  bastille;  figures  de  6  pouces;  ayant  de  hauteur 
21  pouces  sur  2  pieds  3  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Marly. 

En  1733,  à  Marly,  chez  le  concierge,  avec  attribution  à  Tempesta,  et 
ainsi  décrit  :  «  La  bataille  de  la  bastille,  deux  officiers,  l'un  monté  sur  un 
cheval  alzan  et  l'autre  sur  un  gris  pommelé,  qui  tirent  chacun  un  coup  de 
pistolet;  sur  le  devant  un  homme  à  bas  qui  tient  son  cheval  blessé,  et  un 
autre  qui  tient  un  drapeau  bleu;  sur  la  gauche  on  voit  la  bastille  » 
[Marly.  33]. 

7670  Un  tableau  flamand,  représentant  un  homme  vêtu 
de  rouge,  qui  sonne  du  cors,  et  un  autre  qui  lâche  une 
levrette,  et  d'autres  figures  qui  fument,  de  7  pouces  ;  ayant 
de  hauteur  21  pouces  et  demi  sur  2  pieds  2  pouces  de 
large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

768° —  une  feste  de  village  ;  sur  le  devant  est  un  homme 
couché  qui  dort;  figures  de  12  pouces  ;  ayant  de  hauteur 

(i)  Lire  :  Van  der  Meulen. 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  607 

2  pieds  3  pouces  sur  3   pieds  3  pouces  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 
Marlj^. 

Sur  l'exemplaire  de   l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge 
de  ce  tableau,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  «  212  B  ». 

7690  Un  tableau  d'après  Tempeste,  représentant  de  la 
cavalerie  qui  marche,  sur  un  fond  de  paysage  ;  figures 
d'environ  10  pouces;  ayant  de  hauteur  2  pieds  un  pouce 
sur  2  pieds  10  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly. 

En  1733,  à  Marly,    dans  le  logement  de  M"'  de  Clermont,  avec  attribu- 
tion à  Tempesta  [Marly.  33]. 

770°  Un  tableau  flamand,  représentant  une  Nopce  de 
village,  où  paroit  un  joueur  de  violon  monté  sur  un  ton- 
neau, et  un  autre  au  bas  qui  joue  de  la  basse;  figures  de 
5  pouces  ;  ayant  de  hauteur  23  pouces  sur  2  pieds  5  pou- 
ces et  demi  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

771° —  une  Feste  de  village;  sur  le  devant  paroissent 
trois  hommes  et  une  femme  ayant  un  chapeau  sur  sa  teste, 
et,  sur  le  derrière,  une  église  où  est  un  étendart  attaché  au 
clocher;  figures  de  4  pouces;  ayant  de  hauteur  17  pouces 
et  demi  sur  2  pieds  2  pouces  et  demi  de  large;  peint  sur 
bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on   relève,   en  'marge 
de  ce  tableau,  cette  note  au  crayon,  mise  par  Villot  :  "  1627 B.  Droogsloot  ». 

7720  Un  tableau  d'après  Annibal  Carache,  représentant 
la  Nativité  de  Jésus-Christ  et  une  gloire  d'Anges  au  dessus; 
figures  d'environ  2  pieds;  ayant  de  hauteur  4  pieds  sur 
3  pieds  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

773°  Un  tableau  d'après  Loire,  représentant  une  Vierge 
tenant  l'enfant  Jésus;  saint  Jean  lui  baise  les  pieds,  et 
saint  Joseph  derrière,  tenant  un  livre  ouvert,  sur  un 
fond  de  paysage;  figures  de  16  pouces;  ayant  de  hauteur 


6o8  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

2  pieds  8  pouces  sur  3  pieds  et  demi  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

774°  Un  tableau  représentant  la  Fuite  de  Pirrhus  porté 
par  un  soldat,  et  une  femme  qui  lance  des  billets  à  des 
gens  postez  de  l'autre  costé  d'un  fleuve;  figures  de  8  pou- 
ces; ayant  de  hauteur  22  pouces  et  demi  sur  2  pieds 
1 1  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

775°  Un  tableau  d^apvès  Le  Brun,  représentant  la  Famille 
de  Darius  aux  pieds  d'Alexandre;  comme  le  n°  774. 

776°  Un  tableau  d'après  L\4.lbane,  représentant  les  trois 
Grâces  devant  Paris;  figures  de  10  pouces;  ayant  de  hau- 
teur 2  pieds  sur  2  pieds  2  pouces  et  demi  de  large;  dans 
sa  bordure  dorée;  le  tableau  est  écaillé. 

777'^  Un  tableau  d'après  Bamboche^  représentant  un 
paysan  et  une  paysanne  qui  dansent,  et  d'autres  figures 
assises  qui  les  regardent;  de  mêmes  dimensions  que  le 
n°  771. 

778°  Un  tableau  d'après  Tesnier.  représentant  une 
femme  assise,  faisant  de  la  boulie,  un  paysan  derrière  elle 
assis  qui  fume,  et  un  petit  garçon,  sur  le  devant,  qui  tient 
un  chat  qui  a  peur  d'un  chien  qui  court  ;  figures  de  7  pou- 
ces ;  comme  le  n"  777. 

779°  —  des  hommes  et  des  femmes  à  table,  et  un  homme 
au  milieu  avec  une  tocque  bleue,  jouant  de  la  flutte  alle- 
mande ;  figures  de  8  pouces  ;  comme  le  n"  777. 

780°  Une  copie  d'un  tableau  flamand,  représentant  une 
femme  qui  donne  un  panier  de  raisins  à  un  homme 
monté  sur  une  échelle,  qui  tient  une  bouteille,  et,  sur  le 
derrière,  plusieurs  autres  figures,  de  8  pouces  et  demi; 
comme  le  n°  777. 

781° —  une  femme  sur  un  mulet  et  un  paysan  chargé, 
sur  un  fond  de  paysage;  comme  le  n°  777. 

782°  Un  tableau  d'après  Le  Brun,  représentant  Je 
Triomphe  d'Alexandre  dans  Babylone  ;  figures  de  6  pouces 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  609 

et  demi  ;  ayant  de  hauteur  i8  pouces  sur  2  pieds  3  pouces 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

783°  Un  tableau  d'après  Vandremeule,  représentant  un 
Camp  devant  une  ville  ;  ayant  de  hauteur  3  pieds  2  pouces 
sur  3  pieds  2  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

7840  Un  tableau  d'après  Tei^nfer, représentant  uneFeste 
de  village  où  sont  des  paysans  à  table,  d'autres  qui  dansent, 
et  un  homme  debout  qui  joue  de  la  vielle,  sur  un  fond  de 
paysage;  figures  de  4  pouces  et  demi;  ayant  de  hauteur 
22  pouces  sur  2  pieds  6  pouces  et  demi  de  large;  peint 
sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marljr. 

En  1733,  à  Marly,  chez  le  concierge,  attribué  à  Téniers,  et  ainsi  décrit: 
«  Une  fête  de  village  :  sur  la  gauche,  une  table  où  l'on  boit,  il  y  a  un  homme 
qui  passe  la  main  sous  le  menton  d'une  femme;  sur  le  devant,  sur  un  tré- 
teau, il  y  a  un  homme  et  une  femme  assis,  la  femme  tient  un  verre  rempiy 
de  vin,  un  vieillard  s'entretient  avec  eux  ;  sur  un  fond  de  paysage  où  l'on 
voit  une  paroisse,  plusieurs  figures  qui  dansent,  un  homme  adossé  à  un 
arbre  joue  de  la  vielle.  »  [Marly.  33.] 

785°  Une  copie  d'après  Vandremeule^  représentant  un 
Camp  devant  une  ville;  sur  le  devant  l'on  voit  un  arbre 
panché;  ayant  de  hauteur  3  pieds  2  pouces  sur  3  pieds 
10  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

786°  Un  tableau  d'après  Tesnier^  représentant  plusieurs 
figures  dans  un  laboratoire,  dont  une  est  coëtfée  avec  une 
tocque  rouge,  qui  pèse  avec  un  trébuchet;  figures  de 
9  pouces;  ayant  de  hauteur  14  pouces  et  demi  sur  21  pou- 
ces et  demi  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Mat'ly. 

En  1733,  à  Marly,  attribué  à  Téniers  et  ainsi  décrit  :  «  Un  chimiste  à 
son  fourneau;  dans  le  coin,  sur  la  droite,  un  vieillard,  avec  une  toque  rouge 
sur  la  teste,  qui  pèse  de  l'or.  »  [Marly.  33.] 

787°  Un  tableau  d'aprè.s  Tesnier,  représentant  des  chi- 
rurgiens qui  pansent  des  blessés,  et  un  singe  qui  tient  une 

39 


blO  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

pomme;  figures  de  9  pouces;  de  mêmes  dimensions  que 
le  n°  784. 

788°  Un  tableau  d'après  Le  Brun,  représentant  l'As- 
somption de  la  Vierge;  figures  de  9  pouces;  ayant  de  hau- 
teur 22  pouces  sur  18  pouces  et  demi  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

7890  Un  tableau  d'après  Tesnier,  représentant  des 
hommes  assis,  jouans  aux  cartes,  un  paysan  qui  tient  un 
bonnet  rouge  et  une  paysanne  qui  s'enfuit,  sur  un  fond 
de  paysage  ;  figures  de  7  pouces  ;  ayant  de  hauteur  1 4  pou- 
ces sur  20  pouces  et  demi  de  large;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Marly. 

En  1733,  à  Marly,  au  pavillon  des  Offices,  attribué  à  Droogsloot,  et  ainsi 
décrit  :  «  Des  hommes  qui  jouent  aux  cartes,  une  femme  qui  les  éclaire.  » 
[O.] 

790°  Un  tableau  d'après  VAlbane,  représentant  Vénus 
assise  dans  un  char,  que  les  trois  Grâces  coeffent,  accom- 
pagnée de  l'Amour  qui  tient  un  miroir,  sur  un  fond  de  pay- 
sage; figures  de  14  pouces;  comme  le  11°  776. 

791°  Un  tableau  d'après  Tesnier,  représentant  un  Chirur- 
gien, coëfFé  d'un  bonnet  fouré,  qui  panse  un  blessé,  et  un 
autre  à  l'autre  bout  qui  panse  un  homme  au  pied,  accom- 
pagné de  plusieurs  figures  de  9  pouces  ;  comme  le  no  yôj. 

Marly. 

A  Marly,  en  1733,  dans  l'appartement  du  premier  médecin,  au  pavillon 
des  Offices,  attribué  à  Teniers,  et  ainsi  décrit  :  «  Un  chirurgien  qui  panse 
un  homme  à  l'épaule;  à  la  gauche,  une  femme  ayant  les  mains  sous  son 
tablier;  près  d'elle,  une  table  où  il  y  a  un  pot  d'onguent;  dans  le  haut  du 
tableau,  trois  hommes  à  la  fenêtre;  au  milieu  du  tableau,  un  garçon 
qui  fait  un  emplastre,  un  autre  homme  assis  sur  une  chaise  que  l'on 
panse  au  pied,  une  femme  appuyée  sur  un  bâton  qui  regarde  attenti- 
vement. »  [O.] 

792°  Un  tableau  d'après  le  Poussin,  représentant  Jésus- 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  6ll 

Christ  donnant  les  clefs  à  saint  Pierre,  en  présence  des 
Apôtres;  figures  d'onze  pouces;  comme  le  n°  774. 

793° —  saint  Jean  qui  baptise  sur  le  fleuve  le  Jourdain; 
figures  de  12  pouces;  comme  le  n°  774. 

7940  Un  tableau  d'après  Vauvet'manse,  représentant 
quantité  de  peuples  assemblez  sur  des  ruines,  et  sur  le 
devant  est  un  homme  assis,  et  un  autre  debout  tenant  un 
fusil  sur  son  épaule,  proche  un  cheval  sans  selle,  sur 
un  fond  de  paysage;  figures  de  6  pouces  ;  ayant  de  hau- 
teur 2  pieds  2  pouces  sur  2  pieds  6  pouces  et  demi  de 
large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

7950  Un  tableau  représentant  une  Descente  de  croix 
d'après  Le  Brun  ;  comme  le  n^  788. 

796°  Un  tableau  d'après  Paul  Véronèse,  représentant 
l'Adoration  des  Roys  ;  figures  de  16  pouces;  comme  le 
n°774. 

797°  Un  tableau  d'après  Le  Brun,  représentant  Apollon 
et  Diane  qui  tirent  des  flèches  sur  la  famille  de  Niobé, 
sur  un    fond  de  paysage;  comme  le  n°  782. 

798°  Un  tableau  représentant  l'Enlèvement  de  Proser- 
pine  en  présence  des  Nymphes,  sur  un  fond  de  paysage; 
figures  de  7  pouces;  ayant  de  hauteur  18  pouces  sur 
20  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

799°  —  Vénus  assise  sur  un  sopha,  une  des  Grâces 
qui  la  coëff'e  et  deux  autres  qui  lui  attachent  des  rubans, 
accompagnée  de  plusieurs  Amours;  comme  le  n^  798. 

800°  Un  tableau  d'après  Vandrecabe y  représemam  un 
Port  de  mer;  sur  le  coin  paroit  un  bout  de  vaisseau;  ayant 
de  hauteur  9  pouces  sur  1 5  pouces  de  large  ;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

Marly. 

En   1733,  à  Marly,  au  pavillon  des  Offices,  avec  cette  description  :  «  Une 
marine;  dans    1  eloignenient,   une    tour;   sur   le    devant,  quelques    petites 


6l2  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

barques  dont  il  y  en  a  une  découverte  avec  plusieurs  figures  sur  le  devant.  » 
[O.] 

8oi°  Un  tableau  d'après  Vandrecabe^  représentant  deux 
colombiers  dans  un  paysage,  au  pied  d'une  montagne, 
et,  sur  le  devant,  paroissent  deux  figures  debout  et  une 
qui  pesche  à  la  ligne,  proche  un  petit  chien  ;  figures  d'un 
pouce;  comme  le  n°  800. 

802°  Un  tableau  flamand  représentant  une  vieille 
femme  assise  jusqu'aux  genoux,  lisant  dans  un  livre  avec 
des  lunettes;  figure  de  16  pouces;  ayant  de  hauteur 
1 2  pouces  sur  8  pouces  trois  quarts  de  large  ;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

8o3o  Un  tableau  représentant  une  jeune  femme  sous 
une  arcade,  à  demi  corps,  tenant  une  cage  d'une  main  et 
un  perroquet  de  l'autre;  figure  de  9  pouces;  de  mêmes 
dimensions  que  le  précédent, 

804°  Un  tableau  d'après  Tesnier,  représentant  six  pay- 
sans assis,  dont  un  vestu  de  rouge  et  tenant  une  flutte  à  la 
main;  figures  de  6  pouces;  ayant  de  hauteur  7  pouces  sur 
1 2  pouces  de  large;  peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

8o5o  Un  tableau  d'après  Vandrecabe,  représentant  un 
Port  de  mer  où  paroit  une  tour  sur  un  roc,  et,  sur  le 
devant,  deux  soldats  assis,  dont  un  fume  ;  figures  d'un 
pouce  et  demi  ;  ayant  de  hauteur  9  pouces  sur  i3  pouces 
de  large  ;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly. 

En  1733,  à  Marly,  au  pavillon  des  Offices,  avec  cette  description  :  «  Un 
port  de  mer  ;  dans  le  fond,  une  tour  qui  s'élève  et  plusieurs  barques  et 
vaisseaux.  »  [O.] 

8060  Un  tableau  flamand  représentant  une  femme  assise, 
qui  essuyé  le  derrière  d'un  petit  enfant,  et  un  homme  qui 
luy  bouche  le  nez;  comme  le  n°  804. 

807°  Un  tableau  d'après  r^/Z»a«e,  représentant  Vénus  et 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  6l3 

Vulcain  avec  plusieurs  Amours,  sur  un  fond  de  paysage  ; 
figures  de  g  pouces  ;  comme  le  n°  798. 

808°  Un  tableau  d'après  Tesnier^  représentant  une 
femme  assise  sur  une  chaise  de  bois  ;  au  pied  d'elle  est  un 
pauvre,  appuyé  sur  un  bâton,  tenant  son  chapeau  de  la 
main  droite;  figures  de  6  pouces;  ayant  de  hauteur 
8  pouces  trois  quarts  sur  6  pouces  et  demi  de  large  ;  peint 
sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

809°  —  un  paysan  assis  sur  un  morceau  de  bois,  de- 
vant lui  une  moitié  de  tonneau,  où  est  une  cruche,  et  un 
réchaux  de  terre";  de  mêmes  dimensions  que  le  n°  802. 

En  1733,  à  Marly,  dans  l'appartement  haut,  ainsi  décrit  ;  u  Une  figure  qui 
fume  sur  un  tonneau,  une  cruche  et  un   poêlon.  »  [Marly.  33.] 

810°  Un  tableau  d'après  Vandrccabe,  représentant  un 
paysage;  sur  le  devant  est  un  troupeau  de  moutons  et  des 
chiens,  et  une  femme  dessus  un  cheval  blanc;  figure  de 
3  pouces;  comme  le  n°  806. 

811°  Un  tableau  d'après  Tesnier,  représentant  quatre 
femmes  assises  devant  un  petit  garçon  qui  fait  danser  son 
chien  qui  est  sur  son  cul,  et  sur  le  derrière  un  homme 
qui  joue  du  violon  ;  figures  de  7  pouces;  ayant  de  hau- 
teur i3  pouces  trois  quarts  sur  19  pouces  de  large;  peint 
sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Marly. 

8120  Un  tableau  flamand  représentant  un  Ours  dévo- 
rant des  chiens;  ayant  de  hauteur  i3  pouces  et  demi  sur 
16  pouces  et  demi  de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

Marly. 

En  1733,  à  Marly,  au  pavillon  des  Offices,  avec  attribution  ù  Droogsloot 

[O.]. 

81 3°  Un  tableau  d'après  Vauvcrmansc,  représentant  un 
cheval  blanc,  accompagné  d'un  autre,  sur  lequel  il  y  a  un 


6 14  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

homme  dessus  ;  Ton  voit  plusieurs  figures  proche  une 
tour;  ayant  de  hauteur  12  pouces  et  demi  sur  14  pouces 
et  demi  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

814°  Un  tableau  flamand  représentant  un  paysage,  sur  le 
devant  duquel  paroissent  trois  mulets  chargez  et  couverts 
d'une  housse  rouge  et  d'autres  qui  suivent,  avec  des 
figures  d'un  pouce;  ayant  de  hauteur  lo  pouces  et  dem,i 
sur  14  pouces  de  large;  peint  sur  bois;  dans  sa  bordure 
dorée. 

Marljr. 

En  1733,  à  Marly,  au  pavillon  des  Offices,  attribué  à  Bout  et  Bou- 
dewins,  et  ainsi  décrit  :  «  Un  paysage,  sur  le  devant  on  voit  trois  mulets 
de  couleur  roussâtre  chargés,  ayant  chacun  une  couverture  rouge,  un 
muletier  qui  les  conduit;  dans  le  fond,  sur  la  gauche,  un  homme  à  che- 
val; derrière  luy,  trois  ou  quatre  mules  qu'un  homme  mène;  tout  proche 
un  homme  et  une  femme  ayant  un  panier  sous  le  bras.  »  [O]. 

81  5°  Un  tableau  d'après  Vauvermanse,  représemam  des 
cavaliers  à  cheval  auprès  de  leurs  tentes,  et  au-dessus  un 
étendard  gris  de  lin  et  bleu  ;  figures  de  3  pouces  et  demi; 
comme  le  no  81  3. 

816°  Un  tableau  flamand  représentant  un  paysage  où 
paroit  un  pont  de  trois  arcades  et  une  maison  au  bout;  sur 
le  devant  trois  petites  figures,  qui  tiennent  trois  vaches; 
de  mêmes  dimensions  que  le  n°  814. 

Marly. 

En  1733,  à  Marly,  au  pavillon  des  Offices,  attribué  à  Bout  et  Bou- 
derwns,  et  ainsi  décrit  :  «  Un  paysage  dans  lequel  on  découvre  une  église 
de  village,  un  pont  avec  deux  arcades  se  découvrant  à  gauche,  trois  vaches, 
deux  hommes  et  une  femme,  et,  sur  la  droite,  deux  vaches  qui  boivent 
au  bord  d'une  rivière  ;  sur  bois.  »  [O.] 

8170  Un  tableau  de  paysage,  sur  le  devant  duquel  est 
une  femme  qui  mène  cinq  vaches;  come  le  n»  812. 

818° —  un  paysage,  sur  le  devant  duquel  paroit  La 
Tonne  {sic)  sur  le  bord  d'un  étang,  et  les  paysans  de  Libye 


•j* 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  6l5 

changez  en  grenouilles  ;  figures  d'un  pouce  ;  ayant  de  hau- 
teur 8  pouces  et  demi  sur  12  pouces  et  demi  de  large; 
peint  sur  bois  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

81 9°  Un  tableau  de  Toiitain  représentant  le  Printemps 
sous  la  figure  de  Flore  assise,  et  quatre  petits  Amours  qui 
luy  présentent  des  fleurs,  sur  un  fond  de  paysage;  comme 
le  no  798. 

820*^  Un  tableau  d'après  Boulogne  le  Jeune,  représen- 
tant l'Eté  sous  la  figure  de  Cérès,  assise  sur  des  gerbes  de 
bled,'  tenant  une  faucille,  quatre  Amours  autour  d'elle 
dont  un  dort;  comme  le  n°  798. 

821° —  l'Automne,  sous  la  figure  de  Pomone  assise, 
tenant  une  corne  d'abondance  remplie  de  fruits,  appuyée 
sur  un  piédestal,  quatre  Amours  dont  un  luy  présente  du 
raisin,  un  autre  dans  une  cuve,  et  un  troisième  versant 
du  vin,  sur  un  fond  de  paysage;  comme  le  n°  798. 

822°  Un  tableau  d'après  Toutain,  représentant  l'Hyver, 
sous  la  figure  d'une  femme  assise,  couverte  d'un  manteau 
blanc  fouré,  chauffant  ses  mains  à  un  brasier,  et,  derrière 
elle,  un  petit  enfant  soufflant  dans  ses  doigts,  sur  un  fond 
de  paysage;  comme  le  n°  798. 

823°  Un  tableau  d'après  Tesnier,  représentant  un 
homme  sous  une  arcade,  qui  tient  un  vidreeom  rempli  de 
vin,  et  un  pot  d'étain  devant  lui  ;  figure  de  10  pouces; 
comme  le  n^  802. 

8240  Un  tableau  flamand  représentant  deux  Soldats 
jouants  aux  cartes  sur  le  cul  d'un  panier,  un  vieillard 
tenant  une  pipe  et  un  verre  dans  ses  mains,  proche  une 
vieille  femme  qui  tient  une  chandelle  allumée;  figures  de 
10  pouces;  de  mômes  dimensions  que  le  n"  812. 

825°  Un  tableau  d'après  Vaiivermanse,  représentant  un 
Cavalier  proche  une  jeune  fille  qui  tire  de  l'eau  à  un  puits; 
auprès  est  un  cheval  blanc  avec  une  selle  bleue  ;  figures  de 
4pouces;  ayant  de  hauteur  14  pouces  et  demi  sur  i  2  pouces 
et  demi  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 


6l6  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

826°  —  une  femme  assise  qui  dévide  du  fil,  et  un  homme 
debout  auprès,  vêtu  d'une  chemisette  rouge,  qui  tient  un 
cheval  blanc,  et  un  cavalier  derrière;  comme  le  n°  825. 

8270  —  un  maréchal  qui  ferre  un  cheval  blanc,  un  cava- 
lier derrière  qui  le  regarde,  et  plusieurs  autres  figures  de 
3  pouces,  sur  un  fond  de  paysage  ;  comme  le  no  824. 

828"^ —  deux  hommes  à  cheval,  dont  un  est  blanc;  dans 
le  coin,  trois  chevaux  sans  selle,  sur  un  fond  de  paysage  ; 
figures  de  4  pouces  ;  comme  le  n«>  824. 

Marly. 

829°  Un  tableau  représentant  le  portrait  du  roy 
Louis  XIII  assis,  armé  et  couronné  de  lauriers,  tenant 
une  canne  dans  sa  main,  sur  la  teste  d'une  des  trois 
femmes  qui  sont  à  ses  pieds  ;  figures  comme  nature  ;  ayant 
de  hauteur  5  pieds  3  pouces  sur  4  pieds  10  pouces  de 
large. 

83oo  —  une  vieille  femme  avec  une  coëffe  noire,  auprès 
d'un  buffet  chargé  de  fruits,  ayant  la  main  levée  sur  un 
petit  garçon,  dans  un  fond  de  paysage;  figures  comme 
nature  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  2  pouces  sur  5  pieds 
3  pouces  de  large  ;  coupé  à  oreille  par  le  haut  (i). 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du  Louvre,  on  relève,  en  marge  de 
ce  tableau,  cette  note  au  craj'on,  mise  par  Villot  :  «  1607°  ». 

83 1°  Un  tableau  représentant  le  Mariage  antique; 
ayant  de  hauteur  un  pied  8  pouces  sur  4  pieds  7  pouces 
de  large. 

Chaville. 

Mentionné  à  Versailles  par  Paillet  (1695),  avec  cette  note  :  «  Donné  au 
Roy  par  feu  M.  Bergeret,  secrétaire  du  Cabinet.  »  [P.] 


(i)  Voir  l'article  relatif  à  Simon  Vouet,  p.  3oo. 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET   COPIES  617 

832°  Un  tableau  d'après  Mignard,  représentant  Vénus 
et  Vulcain  qui  forge  les  armes  d'Énée  ;  ayant  2  pieds 
3  pouces  de  diamettre. 

Versailles.  Appartement  du  Roy. 

833°  Un  tableau  de  de  Sève,  représentant  le  portrait  de 
Louis  XIII  en  pied,  armé  d'une  cuirasse,  tenant  une 
canne  d'une  main,  et  de  l'autre  il  montre  une  ville,  proche 
une  table  sur  laquelle  est  posé  un  casque  avec  une 
plume  blanche;  figure  comme  nature;  ayant  de  hauteur 
7  pieds  4  pouces  sur  4  pieds  6  pouces  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

834°  Un  tableau  représentant  le  portrait  de  la  Reyne, 
vêtue  d'un  manteau  royal,  assise  dans  un  fauteuil,  le  bras 
appuyé  sur  une  table,  et  de  l'autre  tenant  un  sceptre, 
proche  une  couronne;  figure  comme  nature;  ayant  de 
hauteur  3  pieds  7  pouces  sur  2  pieds  10  pouces  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

835°  —  le  portrait  de  Monseigneur  étant  jeune,  armé, 
posant  sa  main  sur  un  casque,  garni  déplumes  blanches; 
comme  le  n°  834. 

836°  —  le  portrait  du  Roy  armé,  ayant  une  écharpe 
blanche,  tenant  une  canne,  proche  une  table  où  est  posé 
un  casque,  garni  d'une  plume  blanche;  comme  le  n°  834. 

837°  Un  tableau  de  de  Sève,  représentant  la  Reyne 
Anne  d'Autriche  assise  dans  un  fauteuil,  vêtue  d'un  man- 
teau royal,  sa  main  posée  sur  une  table  où  il  y  a  des 
gands  ;  figure  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  6  pieds 
3  pouces  sur  3  pieds  et  demi  de  large. 

838°  —  le  portrait  du  roy  Louis  XIII  en  pied,  vêtu  d'un 
manteau  royal,  appuyé  sur  sa  canne,  proche  une  table 
sur  laquelle  il  y  a  un  sceptre  et  une  couronne  ;  comme  le 
n°  837. 

83g°  Une  copie  d'après  Le  Guerchin,  représentant 
Suzanne   et  les  deux  vieillards;  figures  de    20  pouces; 


6l8  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

ayant  de  hauteur  i8  pouces  sur  2  pieds  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

840°  Une  copie  d'après  VAlbane,  représentant  Jésus- 
Christ  et  la  Samaritaine,  sur  un  fond  de  paysage;  figures 
de  1 1  pouces;  comme  le  n°  798. 

841°  Une  copie  d'après  le  Poussin,  représentant  la 
Vierge,  sainte  Elisabeth,  saint  Jean,  saint  Joseph;  sur  un 
fond  de  paysage;  figures  de  10  pouces;  comme  le  n°  798. 

842°  Un  tableau  représentant  le  Grand  Seigneur  à  cheval 
et  cinq  janissaires  qui  sont  autour  de  luy,  ornez  de  cinq 
bouquets  de  plumes  sur  leurs  testes  ;  figures  de  6  pouces; 
ayant  de  hauteur  16  pouces  sur  2  pieds  de  large;  dans  sa 
bordure  dorée. 

843°  Une  copie  d'après  Annibal  Carache^  représentant 
la  Vierge  et  l'enfant  Jésus  et  saint  Joseph  ;  figures  de 
10  pouces  ;  comme  le  n°  840. 

844°  Un  tableau  représentant  un  Ecce  homo  ;  figure 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  2  pieds  un  pouce  sur 
21  pouces  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

845°  —  une  Vierge  qui  a  les  mains  jointes  ;  de  mêmes 
dimensions  que  le  précédent. 

846°  —  Abigaïl  qui  fait  apporter  des  pains  qu'elle  pré- 
sente à  David;  figures  de  i3  pouces;  comme  le  n°  798. 

8470  Une  copie  d'après  Le  Titien,  représentant  une 
Vierge  tenant  l'enfant  Jésus,  accompagnée  de  sainte  Elisa- 
beth et  saint  Jean,  sur  un  fond  de  paysage  ;  figures  de 
petite  nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds  11  pouces  en 
en  quarré;  dans  sa  bordure  dorée. 

848°  Une  copie  d'après  Le  Dominiquin,  représentant 
des  joueurs  d'instrumens  ;  figures  comme  nature  ;  ayant 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS   ET    COPIES  6lO 

de  hauteur  5  pieds   3   pouces  sur  4  pieds    1 1    pouces  de 
large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

Paris.  Garde-meuble. 

8490  Un  tableau  d'après  Paul  Véronèse,  représentant  les 
Pellerins  d'Emaus,  dans  lequel  est  peint  toute  la  famille 
de  Paul  Véronèse  ;  figures  comme  nature  ;  ayant  de  hau- 
teur 9  pieds  sur  i  3  pieds  et  demi  de  large. 

85o°  Une  copie  d'après  Le  Brun,  représentant  la  famille 
de  Darius  aux  pieds  d'Alexandre;  comme  le  n°  849. 

85 1°  Une  copie  d'après  le  Titien.,  représentant  Lucresse 
qui  se  deffend  contre  la  violence  de  Tarquin  ;  figures 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  6  pieds  sur  4  pieds  et 
demi  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

852°  Une  copie  d'après  le  Poussin,  représentant  Moyse 
tiré  des  eaux  et  présenté  à  la  fille  de  Pharaon  ;  sur  le 
devant  paroit  le  fleuve  du  Nil  appuyé  sur  une  urne, 
proche  un  sphinx;  figures  de  20  pouces;  ayant  de  hau- 
teur 3  pieds  9  pouces  sur  6  pieds  de  large;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

853°  —  la  Femme  adultère  présentée  à  Jésus-Christ  par 
les  Scribes  et  les  Pharisiens;  figures  de  22  pouces;  de 
mêmes  dimensions  que  le  précédent. 

854° —  la  Mort  de  Saphira  en  présence  des  Apôtres; 
figures  de  22  pouces  ;  de  mêmes  dimensions. 

855°  Une  copie  d'après  Raphaël^  représentant  saint 
Michel  tenant  une  lance  pour  terrasser  Lucifer  qui  est 
sous  ses  pieds;  figures  comme  nature;  ayant  de  hauteur 
8  pieds  2  pouces  sur  4  pieds  10  pouces  de  large  ;  dans  sa 
bordure  dorée. 

856°  —  la  Sainte  Famille  accompagnée  de  deux  anges, 
dont  un  répand  des  fleurs  ;  comme  le  n°  85  i. 

857°  Une  copie   d'après  le  Dominiquin,   représentant 


620  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

sainte   Cécile  jouant  de  la  basse  de    vioUe  ;   comme   le 
no  848. 

858°  Une  copie  d'après  Rubens,  représentant  la  reyne 
Thomyris  sur  son  trône,  faisant  plonger  la  teste  de  Cyrus 
dans  un  vase  plein  de  sang;  figures  comme  nature  ;  ayant 
de  hauteur  8  pieds  et  demi  sur  6  pieds  de  largeur;  dans 
sa  bordure  dorée. 

8590  Un  portrait  de  Monseigneur  le  Dauphin,  armé, 
avec  une  écharpe  blanche,  tenant  de  la  main  droite  un 
bâton  de  commandement  et  le  bras  gauche  appuyé  sur  un 
piédestal  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  sur  3  pieds  de  large; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

860°  Une  copie  de  Stiémart,  représentant  le  portrait  du 
Roy  en  pied,  vêtu  de  son  manteau  royal  doublé  d'her- 
mine ;  ayant  de  hauteur  8  pieds  sur  6  pieds  de  large  ; 
dans  sa  bordure  dorée. 

861°  Une  copie  d'après  Raphaël,  représentant  saint  Jean 
l'Evangéliste  soutenu  d'un  nuage,  au-dessus  d'une  mer; 
figure  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  8  pieds  6  pouces 
sur  5  pieds  2  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

862°  Une  copie  d'après  le  Dominiquin,  représentant 
le  roy  David  jouant  de  la  harpe,  accompagné  de  deux 
petits  enfants,  dont  l'un  tient  un  livre  et  l'autre  une  épée; 
comme  le  n°  861. 

863°  Une  copie  d'après  le  Titien.,  représentant  Notre 
Seigneur  à  table  avec  les  pellerins  d'Emaiis  ;  figures  de 
petite  nature  ;  ayant  de  hauteur  5  pieds  2  pouces  sur 
7  pieds  5  pouces  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

864° — Jésus-Christ  que  l'on  met  dans  le  tombeau; 
figures  comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  5  pouces 
sur  6  pieds  7  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée, 

865°  —  le  marquis  d'Elgouasse  (lire  :  del  Guast),  posant 


ESQUISSES,    TABLEAUX    INCONNUS    ET    COPIES  02  1 

la  main  sur  le  sein  d'une  femme;  figures  comme  nature- 
ayant  de  hauteur  3  pieds  8  pouces  sur  3  pieds  3  pouces 
de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

8660  Une  copie  d'après  Le  Corrège,  représentant  la 
Sainte  Vierge  et  l'enfant  Jésus  qui  présente  un  anneau  à 
sainte  Catherine,  et  derrière  un  saint  Sébastien  qui  tient 
des  flèches  ;  figures  comme  nature;  ayant  3  pieds  2  pouces 
de  quarré. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 

8670  Un  tableau  représentant  une  Minerve,  vêtue  d'une 
draperie  bleue,  assise  sur  un  trophée  d'armes,  le  casque 
en  teste,  tenant  de  la  main  droite  une  pique  et  de  la  gauche 
une  couronne  de  lauriers  ;  ayant  5  pieds  de  diamettre; 
dans  sa  bordure  dorée. 

Versailles.  Salle  des  Gardes  de  Mgr  le  duc  de  Berry. 


Bo  Une  copie  de  Stiémart  d'après  Gobert,  représen- 
tant un  portrait  de  M™e  la  Duchesse  de  Berry,  en  habit 
de  ballet,  tenant  un  masque  de  la  main  droite  ;  figure 
comme  nature;  ayant  de  hauteur  3  pieds  et  demi  sur 
2  pieds  4  pouces  de  large;  de  forme  ovalle  ;  dans  sa  bor- 
dure dorée. 

Versailles.  Appartement  de  M"«  la  Duchesse  de  Berry. 

869°  Une  copie  de  Stiémart  d'après  Rigaiilt,  représen- 
tant le  portrait  du  Roy  armé;  ayant  de  hauteur  27  pouces 
sur  25  pouces  de  large;  de  forme  ovale;  dans  sa  bordure 
dorée. 

8700  Une  copie  de  Stiémart  d'après  le  Guide,  représen- 
tant l'Union  du  Dessein  et  de  la  Couleur;  ayant  de 
hauteur  27  pouces  sur  22  pouces  de  large  ;  de  forme 
ovalle;  dans  sa  bordure  dorée. 

8710  Une  copie  d'après  le  Titien,  représentant  sa  maî- 
tresse qui  se  peigne  devant  un  miroir  ;  comme  le  pré- 
cédent. 


62  2  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES   TABLEAUX    DU    ROY 

872°  Une  copie  de  Stiémart  d'après  Rigault,  représen- 
tant le  portrait  de  Monseigneur;  ayant  de  hauteur  2  pieds 
10  pouces  sur  25  pouces  de  large;  de  forme  ovalle  ;  dans 
sa  bordure  dorée. 

873°  Une  copie  de  Stiémart  d'après  Raphaël,  représen- 
tant le  portrait  de  Jeanne  de  Sicile;  comme  le  n°  872. 

874°  Une  copie  de  Stiémart  d'après  le  Guercliin,  repré- 
sentant Circé  tenant  un  vase;  comme  le  n'^  872. 

Château  de  Versailles.  Appartement  de  M.  le  Duc 
d'Antin. 

875-876°  Deux  tableaux  estimez  de  Houasse,  représen- 
tant des  colonnes  en  perspective,  sur  un  fond  de  ciel,  avec 
un  rideau-;  ayant  de  hauteur  10  pieds  chacun  sur  5  pieds 
de  large. 

Versailles.  Cabinet  des  tableaux. 


TABLEAUX  OMIS  PAR  BAILLY 

DANS    SON    INVENTAIRE    DE    1710(0 


ECOLE  ITALIENNE 

Michel  Angiolo  BUONAROTTI 

Un  dessin  de  Michel  Ange  représentant  une  Leyda  ; 
hault  de  5  pieds;  large  de  6  pieds  9  pouces, 

[L.  B.]. 

N"  369  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  note  ajoutée  :  «  Veu  à 
Paris  le  8  aoust  1690  »  [L.  B.].  —  Mentionné  ainsi  à  Paris  par  Houasse 
(1691)  :  «  Un  dessein  de  Michel  Ange,  représentant  une  Leyda,  lequel  dessein 
est  à  la  pierre  noire  sur  du  papier  blanc.  »  En  marge,  on  relève  cette  note 
au  crayon  :  «  La  Reyne  Mère  a  brûlé  le  tableau.  A  brûler  »  [H.].  —  Lepicié 
ajoute,  d'autre  part  :  «  Michel  Ange  revint  à  Florence,  et  il  y  peignit,  pour 
le  duc  de  Ferrare,  un  tableau  des  amours  de  Léda  et  de  Jupiter  changé  en 
cygne;  Minio,  disciple  de  Michel  Ange,  l'apporta  en  France  et  le  vendit  à 
François  I"",  qui  le  fit  placer  à  Fontainebleau.  Nous  l'aurions  encore  et  il 
feroit  le  sujet  d'une  de  nos  descriptions,  si  M.  des  Noyers,  secrétaire  d'État 
sous  Louis  XllI,  n'avoit  donné  le  conseil  de  le  brûler;  l'indécence  de  la 
composition  fut  le  motif  et  l'excuse  du  ministre.  »  Ce  tableau  était,  d'ailleurs, 
signalé  à  Fontainebleau  par  le  père  Dan,  comme  étant  en  «  très  mauvais 
état  ». 

(i)  Les  indications  suivantes  sont  prises  en  général  d'inventaires  anté- 
rieurs à  celui  de  1710,  et  n'ont  pas  été  portées  par  Bailly  dans  ce  dernier 
inventaire. 


624  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLKAUX    DU    ROY 


Annibale  CARRACCI 


Une  femme  nue  avec  des  Satires  et  un  petit  Amour  qui 
tient  une  flèche;  iiault  de  5  pouces  et  demi;  large  de 
8  pouces  et  demi;  peint  sur  cuivre. 

Meudon.  Petit  cabinet  de  l'appartement  frais. 

[Meud.  s.  d.]. 


PRIMATICCIO 


Lettre  de  Picault  au  Directeur  des  Bâtiments  du  Roi, 

AU    SUJET    DE     l'enlèvement    DES    FRESQUES    DU    PrIMATICE    A 

Fontainebleau  (i). 

Monsieur,  j'ai  exécuté  les  ordres  qu'il  vous  a  plu  me  donner  pour  l'en- 
lèvement des  peintures  de  l'antichambre  du  Roy.  J'aurai  l'honneur  de  vous 
montrer  les  petits,  que  j'ai  arrachés,  ne  valent  pas  la  peine  d'estre  levés, 
vous  aurai  la  bonté  d'en  décider  lorsque  vous  les  verres. 

Les  cinq  grands  morceaux  que  j'ai  levé  de  dessus  leur  stuque  ou  enduit 
ont  souffert  par  les  frottements  des  balets  de  houts  lorsque  l'on  netoyé  les 
appartements,  se  qui  arrive  tous  les  ans.  Quoiqu'il  en  soit,  il  y  a  de  très 
belles  choses.  La  correction  du  dessein  n'est  pas  générale,  mais  il  si  trouve 
de  très  belles  parties;  le  dernier  que  je  viens  d'enlever  représente  Achille, 
caché  par  sa  mère  au  palais  de  Licomède,  découvert  par  la  ruse  d'Ulisse, 
déguisé  en  marchant.  Je  n'avois  pas  envie  de  le  lever  à  cause  de  sa  situation, 
mais  sa  composition  et  les  belles  parties  qui  s'y  trouvent  m'ont  engagé  à  le 
sauver  des  plâtras,  ou  il  auroit  été  enseveli  pour  toujours;  il  porte  7  pieds 
de  large  sur  5  pieds  6  pouces  de  haut.  Les  quatre  autres  représentent  des 
princes  grecs  qui,  ayant  élu  Agamemnon  pour  chef  de  leur  armée,  lui  pré- 
sentent un  sceptre;  un  autre  représente  un  sacrifice  qu'Ulisse  et  les  autres 
princes  grecs  présentent  aux  Dieux  pour  les  avoir  propices  en  leurs  voyages. 
Le  quatrième  représente  les  regrets  et  les  pleurs  de  Ménélas,  ayant  appris 

(i)  Archives  Nationales.  O'   1933. 


TABLEAUX    OMIS    PAR    BAILLY   DANS    SON    INVENTAIRE  02  5 

l'enlèvement  d'Hélène,  sa  femme.  Le  cinquième  représente  le  ravissement 
d'Hélène  par  Paris.  Tels  sont  les  sujets  des  cinq  grands  morceaux  que  j'ai 
levé;  il  y  en  a  qui  auront  de  la  peinne  à  être  transporté  d'ici  à  Versailles 
sans  courir  de  risque,  eu  égard  à  leur  vétusté.  M.  de  Moranzel  qui  les  a  vus 
m'a  flatté  de  vous  en  donner  avis. 


Etat  des  ouvrage  de  peintures  à  fresque  du  Primaiice,  ayant  Nicolo  et 
Dubois  qui  ébauchaient  ses  tableaux,  peints  sous  le  règne  de  François  I", 
en  i5io  ou  i5i5,  sur  un  stuc  compose'  de  chaux,  grais  pilé,  sable,  brique 
battue,  tamisée,  enduits  sur  le  mur  de  graiserie,  dans  le  second  antichambre 
de  l'appartement  du  Roy  à  Fontainebleau,  lesquelles  peintures  ont  été 
enlevées  et  séparées  de  l'ancien  fonds  de  stuc  pendant  les  huit  premiers  mois 
de  I  jSj  pour  les  mettre  sur  toile,  et  ce,  conformément  aux  ordres  de  M.  le 
marquis  de  Marigny...,  par  Picault,  artiste  et  pensionnaire  du  Roy,  sous  le 
controlle  de  M.  de  Moren^el  : 

Premièrement. 

Le  i8  octobre  1756,  ordre  de  M.  le  Directeur  des  Bâtimens  de  me  rendre 
à  Fontainebleau  pour  examiner  les  susdites  peintures  de  l'antichambre  du 
Roy. 

Le  i3,  arrivé  à  Fontainebleau.  M.  le  Directeur  général  me  donne  ordre 
d'aller  voir  les  peintures  pour  lui  rendre  compte  de  l'état  oii  elles  étoient  ; 
mais  par  leur  élévation  je  ne  pus  rien  décider  ce  jour  là. 

Le  20,  M.  le  Directeur  donna  ses  ordres  pour  qu'il  fût  mis  des  échelles 
doubles  pendant  l'absence  du  Roy  à  la  chasse. 

Le  21,  M.  Gabriel,  premier  architecte,  M.  La  Brière,  inspecteur,  et  Picauit 
visitèrent  lesdites  peintures  qui  furent  trouvées  très  endommagées  par  la 
poussière  et  mutilée  à  nombre  d'endroits. 

Le  21,  rendu  compte  à  M.  le  Directeur  général  de  l'état  des  choses,  qui 
m'ordonne  d'aller  préparer  tout  ce  qu'il  me  falloit,  et  de  revenir  au  premier 
mandement  pour  lever  lesdites  peintures. 

Le  23,  je  partis  de  Fontainebleau  pour  Versailles;  ce  voyage  pour  aller, 
séjour  et  retour  a  coûté 58  liv.  8  sols. 

Dès  1745  le  Roy  ayant  des  intentions  de  faire  des  changements  à  son 
appartement,  M.  Gabriel  proposa  à  feu  M.  Orry  de  faire  lever  lesdites 
peintures.  Voyage  à  Fontainebleau  pour  examiner  ce  qu'il  falloit  faire, 
pour  l'aller  8  jours  de  séjour,  M.  Gabriel  m'ayant  fait  lever  de  petits 
morceaux  pour  des  épreuves  à  un  bout  du  mur  de  la  gallerie  d'Ulisse. 

Frais  de  voyage  pour  la  voiture  du  bureau 16     » 

Donné  au  cocher i     4 

Nourriture  de  route 4    » 

Logement  et  nourriture  à  Fontainebleau  pendant  8  jours,  à  rai- 
son de  4  livres  par  jour 32     » 

Retour  de  Fontainebleau.  Voiture 16     » 

Donné  au  cocher i     4 

40 


626  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Nourriture  de  route 4     " 

En  1747,  autre  voyage  pour  le  même  sujet  de  l'ordre  de  M.  de 
Tournehem,  suivant  la  lettre  de  M.  Gabriel.  Voyage,  retour  et 
séjour  pendant 4  jours 58    8 

En  1757,  le  3  février,  je  reçus  nouvel  ordre  de  M.  le  marquis  de 
Marigny  d'aller  à  Fontainebleau  avec  le  monde  qui  m  étoit  néces- 
saire pour  enlever  lesdites  peintures. 

N'ayant  rien  de  plus  pressé  que  de  l'exécuter,  je  partis  avec  mon 
fils  et  un  homme  pour  nous  servir,  depuis  le  8  février  jusqu'au 
7  septembre  de  la  même  année,  à  raison  de  2  liv.  10  par  jour...  .        547   10 

Frais  de  voyage  pour  aller  3  hommes  montent  à 1 5     « 

Donné  au  sieur  Rossignol,  serrrurier  des  Bâtimens,  pour  deux 
chambres  garnies  à  24  livres  par  mois,  ce  qui  fait  depuis  le  8  février 
jusqu'au  18  septembre 180     » 

Dépense  de  nourriture  de  mon  fils  et  moi,  à  raison  de  6  livres 
par  jour ij3i4    m 

J'ai  fait  plusieurs  épreuves  sur  un  morceau  de  peinture  à  fresque  en  partie 
détruite  par  la  vétusté  des  tems  et  pour  m'assurer  des  progrès  que  j'ai  voulu 
faire. 

1°  J'ai  ensuite  préparé  un  grand  morceau  de  peinture 
portant  6  pieds  3  pouces  de  haut  sur  5  pieds  5  pouces  de 
large,  représentant  Agamemnon  élu  chef  de  l'armée  par 
les  princes  grecs  qui  lui  présentèrent  un  sceptre  et  des 
faisceaux  d'armes,  peint  à  fresque  parle  Primatice  en  i5  10. 

Frais  de  dépenses  pour  ce  morceau 700  liv.     » 

Au  dessus,  étoit  un  petit  tableau  représentant  Mercure 
qui  conduit  les  Mannes  aux  enfers. 

Au  dessous,  un  autre  représentant  Pluton  qui  enlève 
Proserpine. 

Ouvrage  de  soin  et  de  tems,  pour  ce  employé  une 
journée  pour  les  avoir  avec  leur  stuc. 

2°  Tableau  levé  de  dessus  le  stuc  au  dessus  de  la  porte 
de  la  gallerie  des  Réformés,  représentant  Ulisse  et  les 
princes  grecs  faisant  des  sacrifices  aux  dieux  pour  se  les 
rendre  propices  pendant  leur  voyage  ;  peint  à  fresque 
comme  cy  dessus  par  le  même  auteur  ;  il  porte  5  pieds 
6  pouces  de  hauteur  sur  3  pieds  2  pouces  de  large  ;  frais 
de  dépense 35o     » 

Au  dessous  etoit  un  petit  tableau  représentant  Cérès, 


TABLEAUX    OMIS    PAR    BAILLY    DANS    SON    INVENTAIRE  627 

mère  de  Proserpine,  qui  change  Stelle  en  laizard  pour 
s'être  mocqué  d'elle  :  l'avoir  arraché,  désellé  et  levé  en 
masse  avec  son  stuc  ;  ouvrage  d'une  demi-journée. 

3"^  Tableau  levé  de  dessus  la  porte  du  deuxième  anti- 
chambre du  roy,  représentant  Achille  reconnu  par  Ulisse 
déguisé  en  marchand.  Ce  tableau  porte  7  pieds  un  pouce 
de  hauteur  sur  5  pieds  un  pouce  de  large  ;  il  étoit  entre 
la  cheminée  et  la  croisée  ;  dépensé  pour  cette  opéra- 
tion         780     » 

Au  dessous  de  ce  tableau  étoit  représenté  Proserpine 
irritée  contre  Ascalophe  qu'elle  change  en  hybou,  l'avoir 
comme  cy  dessus  levé  en  masse  ;  employé  une  demi- 
journée. 

4°  Tableau  levé  de  dessus  son  stuc  comme  cy  dessus 
représentant  l'Enlèvement  d'Hélène  par  Paris.  Ce  tableau 
porte  5  pieds  3  pouces  de  hauteur  sur  3  pieds  4  pouces 
de  large  :  il  étoit  entre  la  porte  de  l'antichambre  du  Roy 
et  la   croisée;  dépensé  pour  cette  opération...        35o     » 

Au   dessus  de  ce  tableau.  Adonis  tué  par  un  sanglier. 

Au  dessous  sont  représentés  les  Cyrènes,  tilles  d'Aché- 
loiis,  changées  en  ovseaux  pour  chercher  Proserpine 
sur  terre  et  sur  mer;  arraché  du  mur  avec  son  stuc; 
ouvrage   d'une   journée. 

5°  Tableau  représentant  Ménélas  dans  les  larmes  et 
les  regrets,  ayant  appris  l'enlèvement  d'Hélène  sa  femme; 
peint  comme  cy  dessus  près  de  l'escalier  et  de  la 
croisée.  Ce  tableau  porte  5  pieds  4  pouces  de  hauteur 
sur  3  pieds  5  pouces  de  large  ;  dépensé  pour  cette  opé- 
ration         400     » 

Au  dessous  le  géant  Encelade,  accablé  sous  le  mont 
Ossa  et  le  mont  Olympe  que  lui  et  ses  compagnons 
avoient  entassés   pour  escalader  le  ciel. 

Celui  de  dessus  représentant  les  Nymphes  compagnes 
de  Proserpine,  lesquelles  s'opposent  à  son  enlèvement. 
Ces  deux  petits  tableaux  ont  été  tirés  du  mur  avec 
leur  stuc;   une  journée  employée  pour  cela. 


628  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

Dans  la  gallerie  de  Diane,  avoir  levé  de  la  voûte  six 
tableaux  peints  sur  un  enduit  de  plâtre;  ayant  près  de 
2  pieds  sur  10  pouces  de  hauteur,  représentant  des  jeux 
d'enfans  peints  en  grisaille  ;  les  frais  et  la  dépense  des 
drogues  pour  chaque  tableau  se  montent  à  3o  liv.  180     » 

Départ  de  Fontainebleau  pour  se  rendre  à  Versailles,  mon  fils  et  moi 
et  un  homme 2  5     » 

Frais  de  voiture  pour  avoir  rapporté  de  Fontainebleau  à  Versailles  tous 
mes  ustenciles,  comme  matras,  équipages  et  une  caisse  faite  avec  des  voli- 
ches,  dans  laquelle  étoit  tous  les   morceaux  détachés  des   murs   avec  leur 

stuc  et  les  autres  petits  sur  leur  châssis,  donné  au  voiturier 24    » 

Total  des  déboursés 5,o39  liv.  14  sols. 

Et  pour  peines,  soins  et  veilles  qu'exige  indispensablement  ce  talent  pen- 
dant 210  jours,  fêtes  et  dimanches  compris,  ce  travail  ne  permettant  pas 
d'interval, 

Indépendamment  de  ce  que  l'on  me  mettoit  l'épée  dans  les  reins  pour 
livrer  les  places, 

Ce  qu'il  plaira  à  M.  le  Directeur  général  d'accorder  au  sieur  Picault  pour 
chaque   journée. 


Francesco  TREVISANI 


1°  Un  tableau  représentant  Jésus-Christ  et  la  Vierge 

aux  noces  de  Cana,  et  une  multitude  de  peuple;  figures 

de  6  pouces  ou  environ;  ayant  de  hauteur  21  pouces  sur 

17  pouces  de  large;  peint  sur  cuivre;  dans  sa  bordure 

d'ébeine,  avec  des  ornemens  dorés. 

2°  —  la  Descente  du  Saint-Esprit  dans  le  sénacle,  la 
Vierge  au  milieu  des  Apôtres,  et  une  multitude  de  peu- 
ples ;  figures  d'environ  6  pouces  ;  de  mêmes  dimensions 
que  le  précédent. 

3°  —  la  Vierge  assise,  tendant  les  bras  au  petit  Jésus 
qui  va  à  elle,  et  saint  Joseph  derrière,  accompagné  de  plu- 
sieurs anges  auprès  du  berceau  ;  le  tout  sur  un  fond  d'ar- 
chitecture; figures  de  i3  à  14  pouces;  ayant  de  hauteur 


TABLEAUX    OMIS    PAR    BAILLY    DANS  SON    INVENTAIRE  629 

2  pieds  4  pouces  sur  21  pouces  de  large  ;  dans  une  bor- 
dure d'ébeine,  garni  d'unrez  de  cœur  et  d'un  cordon  doré. 

4°  —  saint  Paul  que  l'on  martirise,  et  une  multitude 
d'anges  au  dessus  dans  une  Gloire,  dont  un  lui  apporte 
une  couronne,  et  au  dessus  un  grand  nombre  de  peuples 
autour,  les  uns  à  terre  et  les  autres  sur  des  tours  et  ram- 
parts  ;  figures  de  5  à  6  pouces  ;  ayant  de  hauteur  2  pieds 

3  pouces   sur    21    pouces   de    large;    dans    sa    bordure 
d'ébeine,  garnie  d'un  rez  de  cœur  et  d'un  cordon  doré. 

5°  —  saint  Marc  qui  est  martirise  devant  une  idolle 
d'Apollon,  et  des  bourreaux  qui  le  percent  à  coups  de 
hallebardes  ;  au  dessus,  paroist  une  gloire  d'anges  sur 
un  fond  d'architecture,  et  en  bas  sur  des  balcons,  un 
grand  concours  de  peuples  ;  figures  d'environ  6  pouces  ; 
comme  le  n°  4. 

6°  —  le  Martire  de  saint  Barthélemi  que  l'on  scie  en 
présence  d'une  idolle  brisée  devant  une  multitude  de 
monde,  et  une  gloire  d'anges  paroist;  le  tout  sur  un  fond 
d'architecture  ;  comme  le  no  4. 

7°  —  saint  Paul  à  qui  l'on  coupe  la  teste  devant  une 
multitude  de  peuples,  sur  un  fond  d'architecture  ;  au  des- 
sus paroist  une  gloire  d'anges,  dont  un  tient  des  palmes  et 
couronnes;  comme  le  n°  4. 

8° —  le  Martire  de  saint  Pierre  attaché  sur  la  croix  que 
les  bourreaux  plantent  en  terre,  en  présence  d'une  multi- 
tude de  peuples  et  soldats,  et  une  gloire  d'anges  au  des- 
sus, dont  un  tient  une  couronne  et  une  palme  ;  comme 
le  no  4. 

90 —  le  Martire  de  saint  Luc;  dans  le  lointain  parois- 
sent  des  bourreaux,  qui  dressent  des  poteaux  en  terre  dont 
ils  en  soutiennent  un  avec  une  échelle,  et  une  ville  dans 
le  fond,  et  au  dessus  une  gloire  d'anges  ;  comme  le  n»  4. 

10°  —  une  multitude  de  peuple  dans  une  église,  un 
bourreau  qui  y  perce  avec  une  lance  un  saint  habillé  de 


630  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX   DU    ROY 

blanc  avec  une  étole  verte,  devant  un  autel  où  est  un  cru- 
cifix ;  comme  le  n"  4. 

I  1°  —  un  Saint  qu'un  bourreau  assomeà  coups  de  masse, 
et  un  autre  bourreau  qui  luy  jette  des  pierres  ;  au  dessus 
est  une  gloire  d'anges,  et  un  palais  de  cuivre  à  côté  avec 
une  multitude  de  peuples;  comme  le  n°  4. 

12°  —  saint  André  attaché  à  la  croix  et  des  anges  au- 
tour, sur  un  fond  d'architecture  où  paroist  un  bâtiment 
qui  se  renverse  et  une  multitude  de  peuples  ;  comme  le 
n»  4. 

I  3'^ —  un  Saint  lapidé  à  coups  de  cailloux,  que  des  bour- 
reaux tirent  avec  des  cordes  pour  mettre  dans  le  feu,  et 
plusieurs  figures  aux  environs,  sur  un  fond  d'architec- 
ture; au  dessus  est  une  Gloire  et  paroist  un  clair  de  lune; 
comme  le  n"  4. 

14'^  —  le  Martire  de  saint  Barthélémy  attaché  à  un 
arbre,  entouré  d'une  multitude  de  peuples,  et  Jésus- 
Christ  environné  d'anges  dans  une  Gloire  au  dessus  ; 
comme  le  n°  4. 

I  5°  —  la  Vierge  sur  un  nuage,  dans  une  gloire  environ- 
née d'anges,  qui  présente  le  petit  Jésus  à  saint  Antoine  de 
Pade  ;  comme  le  n°  4. 

16°  —  saint  Jean  dans  la  chaudière  à  la  porte  Latine, 
une  multitude  de  peuples  et  soldats  qui  environnent 
l'empereur  sur  son  trosne,  au  dessus  une  gloire  d'anges; 
comme  le  n»  4. 

170 —  la  croix  de  Jésus-Christ  environnée  d'anges, 
posée  sur  un  rocher,  la  Vierge  assise  au  pied,  saint  Jean 
et  la  Magdeleine  auprès,  et  au  bas  des  soldats  dont  un 
assis  sur  une  pierre;  comme  le  no  4. 

18°  —  un  Saint,  que  l'on  fait  mourir  à  coups  de  hache 
dans  le   temple  de  la  Diane  d'Éphèse,  où  est  assemblé 


TABLEAUX    OMIS    PAR    BAILLY  DANS    SON    INVENTAIRE  63 1 

quantité  de  peuples,  et  dans  le  ciel  paroissent  les  foudres 
qui  en  sortent  ;  comme  le  n"  4. 

19^  —  le  Martyre  de  saint  Etienne,  entouré  d'une  mul- 
titude de  peuples,  sur  un  fond  d'architecture,  le  ciel  s'ou- 
vrant  où  paroist  une  Gloire;  comme  le  n°  4. 

20°  —  Jésus-Christ  qu'on  attache  à  la  croix,  une  multi- 
tude de  peuples  autour  ;  au  dessus  Dieu  le  Père  qui 
paroist  dans  une  Gloire,  environné  d'anges;  comme  le 
n°  4. 

2  1°  —  la  Vierge  sur  un  nuage,  ayant  le  pied  sur  la  teste 
du  serpent.  Dieu  le  père  dans  une  Gloire  qui  lui  donne  le 
sceptre  à  la  main,  le  Saint-Esprit  au-dessus  de  la  Vierge  ; 
la  figure  de  Dieu  le  père  et  de  la  Vierge  de  14  pouces  à 
I  5  pouces  ;  comme  le  no  4. 

22°  —  Samson  endormi  sur  les  genoux  de  Dalilla  qui  le 
livre  aux  Philistins;  figures  d'environ  10  pouces;  ayant 
de  hauteur  i3  pouces  et  demi  sur  18  pouces  de  large; 
peint  sur  cuivre  ;  même  encadrement  que  le  n»  3. 

23°  —  Joseph  qui  reçoit  son  père,  accompagné  d'une 
multitude  de  figures  de  5  pouces  ou  environ,  sur  un 
fond  de  paysage  ;  ayant  de  hauteur  1 8  pouces  sur  1 8  pouces 
trois  quarts  de  large;  même  encadrement  que  le  n°  3. 

240  —  l'Adoration  des  Rois,  sur  un  fond  de  paysage  et 
d'architecture;  ligures  de  5  pouces;  ayant  de  hauteur 
18  pouces  sur  i3  pouces  trois  quarts  de  large  ;  peint  sur 
cuivre;  même  encadrement  que  le  n»  3. 

25°  —  Suzanne  et  les  deux  vieillards  à  la  fontaine,  sur 
un  fond  d'architecture;  figures  de  5  pouces  ou  environ; 
ayant  de  hauteur  14  pouces  et  demi  sur  10  pouces  et  demi 
de  large;  peint  sur  cuivre  ;  même  encadrement  que  le  n^  3. 

Versailles.  Garde  meuble. 

[Mans.  6.] 


632  INVENTAIRE    GÉNÉRAL   DES    TABLEAUX   DU    ROY 

Le  n°  I  se  trouvait  dans  la  deuxième  pièce  de  l'hôtel  de  la  Surintendance 
en  1760  [J.]  ;  le  n»  3,  en  1784,  dans  cette  même  pièce  de  la  Surintendance, 
avec  cette  note  (1788)  :  «  laver  et  vernir  »  [P.  R.]. 


[O. 


ECOLE  FLAMANDE 


BOUT    et    BOUDE^VINS 


1°  Un  tableau  représentant  un  paysage,  où  il  y  a  plu- 
sieurs figures  qui  ont  la  tête  ceinte  de  couronnes  de 
fleurs  ;  à  droite,  sur  le  devant,  un  homme  qui  tient  en  lesse 
une  chèvre  qui  est  entourée  de  fleurs;  sur  cuivre  ;  ayant 
de  hauteur  6  pouces  sur  8  pouces  de  large. 

Marly.  Pavillon  des  Offices. 


Jean  MIEL 


i"  Un  tableau,  manière  de  Jean  Miel,  représentant  un 
homme  et  une  femme  qui  dansent,  elle  a  un  cotillon 
rouge  ;  près  d'eux,  sur  la  droite,  deux  hommes  qui  jouent 
de  la  musette  et  un  autre  qui  boit,  un  homme  sur  un  che- 
val blanc;  tout  près,  un  âne,  une  femme  qui  file  ;  dans  le 
fond,  une  espèce  de  tour  habitée,  sur  un  fond  de  paysage 
où  l'on  voit  un  pont;  à  gauche,  deux  bœufs  qui  tirent 
une  charrette,  un  homme  la  conduit  ;  ayant  de  hauteur 
18  pouces  sur  2  pieds  un  pouce  de  large. 

Marly.  Tableaux  à  la  garde  du  concierge,  dans  son 
logis. 


[Marly  33.] 


J 


TABLEAUX    OMIS    PAR    BAILLY    DANS    SON    INVENTAIRE  633 


JOSSE   MOMPER 


1°  Un  tableau  représentant  un  paysage  et  rocher  sur  la 
gauche,  avec  quatre  mulets  chargés  qui  descendent;  sur  le 
devant  et  à  droitte,  trois  bohémienes  près  d'une  tente,  deux 
cavaliers,  dont  un  habillé  de  rouge  se  fait  dire  la  bonne 
avanture;  ayant  de  hauteur  4  pieds  10  pouces  sur  5  pieds 
de  large  ;  estimé  de  Mompre. 

2°  —  un  paysage  et  rocher  avec  une  chute  d'eau;  sur  la 
gauche,  deux  petites  cigognes  ;  sur  la  droitte,  quatre  cou- 
riers,  un  postillon  avec  un  cornet  ;  estimé  de  Mompre  ; 
ayant  de  hauteur  4  pieds  3  pouces  et  demi  sur  4  pieds 
10  pouces  de  large. 

30— un  paysage;  sur  la  droitte,  un  rocher,  sur  la  gauche, 
des  arbres,  deux  coches  dans  le  milieu  du  tableau,  tirés 
chacun  par  trois  chevaux  attelés  en  arbalète  ;  à  la  suitte 
des  coches  est  un  cavallier  avec  un  chien  blanc  et  noir; 
une  croix  sur  le  chemin  ;  estimé  de  Mompre  ;  ayant  de 
hauteur  4  pieds  10  pouces  sur  5  pieds  de  large. 

4°—  un  paysage;  sur  la  droitte,  des  arbres,  sur  la  gauche, 
un  gros  rocher  obscur,  au  pied  duquel  est  un  cavallier 
monté  sur  un  cheval  blanc,  suivy  d'un  home  qui  mène  un 
autre  cheval  blanc  chargé;  sur  la  droitte,  deux  mandiants 
et  cinq  autres  hgures  ;  ayant  de  hauteur  4  pieds  3  pouces 
sur  5  pieds  de  large  ;  estimé  de  Mompre. 

5°— un  paysage;  sur  la  gauche,  des  arbres;  sur  la  droitte, 
un  rocher  dans  lequel  est  un  hermitage  et  chapelle;  tout 
près,  un  hermite  et  un  pèlerin,  un  autre  pèlerin  entrant 
dans  l'hermitage;  sur  le  devant,  deux  hermites,  l'un  fen- 
dant du  bois  et  l'autre  abreuvant  un  àne;  estimé  de  Mom- 


634  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

pre  ;  ayant    de  hauteur  4  pieds    2    pouces  sur   8   pieds 
un  pouce  de  large. 

Meudon.    Appartement   des    Maronniers,    chambre    à 
droite. 

[Meud.  33.] 


TENIERS 


i"Un  tableau,  manière  de  Téniers,  représentrnt  un  pay- 
sage où  il  y  a  des  maisons;  on  voit  un  homme  vêtu  de 
bleu  et  son  petit  garçon  qui  vont  gagner  la  maison  ;  près 
d'eux,  à  gauche,  un  homme  qui  se  repose,  ayant  son 
paquet  derrière  luy  ;  ayant  de  hauteur  22  pouces  sur 
19  pouces  de  large;  sur  bois. 

'  Marly.  Appartement  du  premier  Médecin. 


[O.]. 


Van  DYCK 


1°  Un  tableau,  estimé  de  Vandeick,  représentant  l'Été, 
figuré  par  un  homme  et  une  femme  qui  fauches  des  blées; 
dont  le  cartouche  est  entouré  d'épix  de  blée  et  de  toutes 
sortes  de  fleurs,  comme  des  roses  blanches,  melons,  abri- 
cots, jasemins  et  plusieurs  autres  fruits  de  la  saison; 
ayant  de  hauteur  5  pieds  5  pouces  sur  4  pieds  un  pouce  de 
large;  dans  sa  bordure  dorée. 

2°  —  l'Automne,  figuré  par  un  homme  qui  tient  de  la 
main  gauche  un  verre,  en  compagnie  d'une  femme  qui  en 
tient  un  autre  de  sa  main  droite,  tous  les  deux  à  table; 
dont  le  cartouche  est  entouré  de  feuilles  de  vignes  et  de 
grapes  de  raisins,  de  plusieurs  pêches  et  autres  fruits  de 


TABLEAUX    OMIS    PAR    BAILLY    DANS    SON    INVENTAIRE  635 

la  saison;  ayant  de  hauteur  4  pieds  2  pouces  sur  2  pieds 
4  pouces  de  large  ;  dans  sa  bordure  dorée. 

3°  —  THiver,  figuré  sous  la  figure  d'un  homme  et  d'une 
femme  qui  ont  les  mains  jointes,  assis  tous  les  deux 
devant  une  cheminée  où  il  y  a  du  feu;  dont  le  cartouche 
est  entouré  de  feuilles  de  houx  et  de  toutes  sortes  de 
légumes,  comme  des  chous,  des  racines,  ognons  et  fleurs 
d'hiver;  ayant  de  hauteur  5  pieds  5  pouces  sur  4  pieds 
un  pouce  de  large;  dans  sa  bordure  dorée. 

Château  de  Compiègne.  Appartement  du  Roy. 

[Cour.] 

Signalés  ainsi,  en  17^7,  à  Compiègne  :  «  Dans  le  deuxième  antichambre 
du  Roy,  trois  tableaux  au  dessus  des  portes,  dont  deux  de  chacun  4  pieds 
de  large  sur  5  pieds  et  demi  de  hauteur,  et  l'autre  de  2  pieds  et  demi  de 
large  sur  4  pieds  10  pouces  de  hauteur.  Lesdits  tableaux  représentent  des 
fleurs  et  des  fruits,  peints  sur  toille;  dans  le  milieu  de  chaque  tableau  est 
un  cartouche  ovalle  avec  de  petites  figures  dedans  qui  représentent  l'un 
l'Esté,  un  l'Automne,  et  l'autre  l'Hiver.  Le  peintre  n'en  est  pas  connu.  — 
Lesdits  tableaux  sont  très  anciens  et  médiocres.  Ils  estoient  à  Versailles  à 
la  Surintendance  des  Bastimens,  dans  le  cabinet  des  tableaux.  Ils  ont  été 
augmentés  de  hauteur  et  largeur  par  le  sieur  Stiémart,  peintre,  pour  les 
faire  reservir  au  dessus  desdites  portes  »  [Comp.]. 


ÉCOLE    FRANÇAISE 


Gabriel  BLANCHARD 


1°  Un  tableau  du    sieur  Blanchart,  représentant  une 
Sainte-Famille. 

2°  Un  autre  petit  tableau,  servant  de  devant  d'autel, 
représentant  l'Annonciation  de  la  Vierge. 


636  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX    DU    ROY 

3°  Un  autre  petit,  comme  le  précédent,  représentant  la 
Naissance  de  Jésus-Christ. 

Versailles .  Paro  isse . 
[P.  R.  C] 
Exécutés  en  1696(1). 


Sébastien    BOURDON 


i^Un  tableau  en  platfonds  du  sieur  Bourdon,  représen- 
tant la  Déification  d'Hercule;  ayant  de  hauteur  environ 
1 1  pieds  sur  14  pieds  de  long  ;  figures  comme  nature  ;  de 
forme  ovale  et  non  fini. 

2°  —  Hercule  qui  combat  les  filles  de  la  Terre  ;  figures 
de  demi-nature  ;  ayant  de  hauteur  environ  4  pieds  et  demi 
sur  6  pieds  de  long  ;  de  forme  ovale  et  non  fini. 

3°  —  Hercule  qui  donne  son  arc  et  son  carquois  à  un 
jeune  homme  ;  de  mêmes  dimensions. 

Tuileries.  Chambre  de  l'appartement  d'en  bas. 


[Tuil.]. 


HALLE 


D'asse^  nombreuses  erreurs  furent  commises  par  les  rédacteurs  de  l'inven- 
taire de  jyo6  quant  aux  attributions  des  divers  tableaux  qui  avaient  été 
exécutés  pour  la  Ménagerie  en  i  joo  et  i  joi  :  les  œuvres  de  Simpol,  de 
Bertin,  de  Christophe  et  de  Dieu  furent  ainsi  indifféremment  portées  aux  uns 
et  aux  autres.  Bailly,  dans  son  inventaire  de  ijio,  rectifia  ces  erreurs; 
mais    il  omit  deux  tableaux,  faits  pour  la  Ménagerie,  et  qui  avaient  été  — 

(i)  Voir,  pour  le  paiement,  p.  418  supra. 


TABLEAUX    OMIS    FAR    BAILLY    DANS    SON   INVENTAIRE  '6  3  7 

vraisemblablement  à  tort  —  portés  par  l'inventaire  de  iyo6  Vun  à  l'actif 
de  Simpol,  l'autre  à  celui  de  Cliristophle. 

Nous  pensons  que,  sauf  preuve  du  contraire,  ces  deux  tableaux  doivent 
être  redonnés  à  l'un  des  Halle  —  probablement  Claude-Guy.  —  Nous  savons, 
en  effet,  que  cet  artiste  exécuta  deux  tableaux  pour  la  Ménagerie,  par  cette 
ordonnance  de  paiement  en  date  du  7  décembre  1704  :  «  Au  sieur  Halle, 
peintre,  pour  deux  tableaux  qu'il  a  faits  et  posés  à  la  Ménagerie  en  1702, 
5oo  livres  »  [Gtiiffrey.  t.  IV.  col.  loyi].  Piganiol  de  la  Force,  d'autre 
part,  signale  à  la  Ménagerie  deux  tableaux  de  Halle. 

En  tenant  pour  exactes  les  assertions  de  Bailly  —  et  la  preuve  en  semble 
résulter  des  rectifcations  par  lui  faites  dans  son  inventaire  de  170g  —  on 
devrait  donyier  à  Halle  les  deux  tableaux  suivants,  attribués  par  l'inventaire 
de  1706,  le  premier  à  Simpol,  le  second  à  Christophe,  et  qui  ne  figurent 
plus  à  l'inventaire  de  170g,  où  les  tableaux  sont  portés,  cette  fois,  à  leurs 
auteurs  respectifs.  On  ne  trouve  point,  dans  cet  inventaire,  d'article  spécial 
pour  Halle,  qui  cependant  fit  deux  tableaux  pour  la  Ménagerie  : 

1°  Un  tableau  représentant  une  jeune  fille  qui  pêche  à 
la  ligne  et  un  jeune  homme  qui  tient  un  épervier  pour 
pêcher;  figures  d'onze  à  12  pouces;  ayant  de  hauteur 
22  pouces  et  demi  sur  19  pouces  de  large. 

2"  —  une  jeune  fille  qui  danse  et  un  jeune  homme  qui 
fait  sauter  un  chien  par  dessus  un  bâton  ;  de  mêmes 
dimensions  que  le  précédent. 

Ménagerie . 
[Mans  6.] 

Ces  deux  tableaux,  actuellement  au  musée  de  Compiègne,  où  ils  sont  por- 
tés aux  inconnus  de  l'École  française  du  xviii*  siècle  :  H.  o  m.  64  —  L.  o  m.  65; 
de  forme  ronde. 


Antoine  PAILLET 


Un  tableau  en  platfonds,  représentant  le  Roy  assis  sur 
un  nuage,  ayant  le  sceptre  à  la  main,  une  cote  d'armes  et 
le  manteau  royal,  un  globe  céleste  sous  les  pieds  ;  Nep- 
tune qui  luy  présente  sa  couronne  et  son  trident,  et  Mer- 


638  INVENTAIRE    GÉNÉRAL    DES    TABLEAUX   DU    ROY 

cure  qui  luy  offre  les  quatre  parties  du  monde;  figures 
comme  nature  ;  ayant  de  hauteur  environ  9  pieds  et  demi 
sur  6  pieds  et  demi  de  large. 

Tuileries.  Antichambre  du  petit  appartement  d'en  bas 
du  Roy. 

[Tuil.]. 


INCONNUS 


Un  tableau  représentant  l'Enlèvement  d'Europe  ;  hault 
de  3  pieds  6  pouces  et  demi;  large  de  4  pieds  6  pouces. 
Meudon.  Petit  cabinet  de  l'appartement  frais. 

[Meud.  s.  d.]. 

Signalé  à  Meudon,  au  début  du  xviii"  siècle,  comme  appartenant  à  Mon- 
seigneur et  inscrit  au  nom  de  Paul  Matée  (Paolo  de'  Matteis?). 


Un  tableau,  manière  lombarde,  représentant  un  homme 
vestu  de  noir,  ayant  une  bague  à  la  main  gauche  ;  hault 
de  3  pieds  7  pouces,  large  de  3  pieds. 

[L.  B.] 

N"  108  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683). 

Un  petit  tableau  peint  sur  marbre  qui  est  cassé,  repré- 
sentant un  bain  de  Dianne,  d'une  manière  de  Flandre; 
hault  d'un  pied,  large  d'un  pied  4  pouces  ;  dans  une  vieille 
bordure  dorée. 

[L.   B.] 

N»  349  de  l'inventaire  Le  Brun  (i683),  avec  cette  note  ajoutée  :  «  Veu   à 
Paris,  le  8  aoust  1690  ».  —  A  Paris,  en  1691  [H.]. 


TABLEAUX    OMIS    PAR    BAILLY    DANS    SON    INVENTAIRE  639 

Le  camp  et  la  ville  de  Mons;  haut  de  7  pieds,  large  de 
10  pieds  2  pouces. 


[P.] 


Mentionné  à  Versailles  par  Paillet  (lôgS),  avec  cette  indication  :  «  Mauvais 
tableau  donné  au  Roi  par  (le  nom  est  omis)  »  [P.]. 

Sept  trumeaux  de  6  pieds  10  pouces  de  haut  sur  5  pieds 
et  demi  de  large,  peints  de  grisailles;  où  sont  représentez 
des  Termes  et  des  enfans,  et  dans  le  millieu  un  paysage; 
chacun  entouré  d'une  bordure  d'ornement  feint;  octo- 
gone; de  2  pieds  10  pouces  de  haut  sur  2  pieds  de 
large  ou  environ. 

Fontainebleau.  Vestibule  de  la  galerie  de  la  Reine. 

Un  tableau  représentant  le  Banquet  des  Dieux;  figures 
d'environ  12  à  i5  pouces;  ayant  de  hauteur  5  pieds 
4  pouces  sur  5  pieds  de  large  (i). 

Fontainebleau.  Antichambre  de  Madame  la  duchesse 
d'Orléans. 

—  un  homme  qui  besche  la  terre  et  une  femme  auprès 
qui  pile;  figures  de  demi-nature;  ayant  de  hauteur  5  pieds 
8  pouces  sur  5  pieds  de  large  (2). 

Fontainebleau.  Garde-robe  de  Madame  la  duchesse 
d'Orléans. 

[Font.  s.  d.] 

(i)  En  marge  :  mauvais. 
(2)  En  marge  :  mauvais. 


ADDENDA   ET   ERRATA 


Page  7.  N°  8  de  Léonard  de  Vinci.  —  Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire 
Bailly,  du  Louvre,  on  relève  en  marge  de  ce  tableau,  celte 
note  de  Villot  :  «  Au  musée  32 1.  M.  R.  » 

—  28.  N°  18  de  Raphaël.  —  Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du 

Louvre,  on  relève,  en  marge  de  ce  tableau,  cette  note  de  Vil- 
lot  :  «  Au  Musée.  Jules  de  Médicis.  » 

—  29.  N°  I  de  Michel  Ange.  —  Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly, 

du  Louvre,  on  relève,  eu  marge  de  ce  tableau,  cette  note  de 
Villot  :  «  174.  M.  R.  Daniel  de  Volterre.  » 

—  53.  N°  3  du  Guaspre.  —  Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du 

Louvre,  on  relève,  en  marge  de  ce  tableau,  cette  note  de 
Villot  :  «  Patel.  2273.  M.  R.  » 

—  57.  N°  I  de  Ciro  Ferri.  —  Mentionné  à  Paris,  en  1691,  par  Houasse, 

sous  le  nom  de  Chiro,  et  en  ces  termes  :  «  Le  Temps  qui  fait 
ses  efforts  pour  empêcher  la  Gloire  d'aller  porter  le  nom  du 
Roi  au  temple  de  la  Gloire  immortelle,  de  6  pieds  2  pouces 
de  haut  sur  4  pieds  4  pouces  de  large,  sans  bordure  »  [H.]. 
—  Inscrit  à  nouveau  sous  ce  nom,  dans  l'inventaire  de  1706, 
avec  cette  description  :  «  Le  Temps  avec  sa  faux,  deux  cnfans 
auprès,  une  Victoire  au-dessus,  tenant  un  écriteau,  et  trois 
enfans  avec  des  palmes  et  des  lauriers;  figures  de  demi- 
nature;  ayant  de  hauteur  4  pieds  9  pouces  sur  3  pieds 
4  pouces  de  large  »  [Mans.  6.]. 

—  67.  No  7  de  Giorgione.  —  Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du 

Louvre,  on  relève,  en  marge  de  ce  tableau,  cette  note  de 
Villot  :  «  46.  B.  .. 

—  74.  N°  g  de  Titien.  —  Le  tableau  signalé  par  Bailly  rc  se  réfère  pas 

au  n°  iSgô  du  catalogue  sommaire  du  Louvre,  mais  au  n*479 
du  catalogue  Villot. 

—  06.  Lignes  14  et  i5;  lire  «  Salle  de  Mars  »  au  lieu  de  «  Chambre  de 

Mars  ». 

—  99.  iV"  ig  de  Véronèse.  —L'emplacement,  indiqué  par  Bailly,  est  : 

«  Versailles,  Petite  galerie  du  Roi.  » 

41 


642  ADDENDA    ET    ERRATA 

Page     102.  Ligne  8  ;  lire  «  23  »,  au  lieu  de  «  33  ». 

—  120.  N"  I  de  Zustris.  —  Comme   emplacement,   lire  «  Versailles  » 

au  lieu  de  «  Paris  ». 

—  i32.  N°  g    du   Corrège.  —   Ce  tableau    a  été   envoyé,   au    mois  de 

janvier  1899,  au  musée  de  Montpellier  (i). 
i5i.  iV"  7  du  Guide.  —  M.  Jean  Guiffrey  a  bien  voulu  me  communi- 
quer le  document  suivant,  qu'il  a  trouvé  à  Rome  dans  les 
archives  particulières  de  la  maison  Pamphilii;  c'est  la  lettre 
que  Louis  XIV  écrivit  au  prince  Pamphilii  pour  le  remercier 
de  l'envoi  de  ce  tableau  : 

«  Mon  Cousin,  Le  gentilhomme  que  vous  m'avez  dépesché 
m'ayant  présenté  les  tableaux  que  vous  m'avez  envoyé,  j'ay 
voulu  vous  faire  cette  lettre  pour  vous  témoigner  que  ce 
présent  m'a  été  très  agréable  non  moins  par  la  manière  dont 
il  m'a  esté  faict  que  pour  sa  beauté  et  sa  valeur.  Et  pour 
vous  assurer  que  je  seray  très  aise  de  touttes  les  occasions 
qui  me  donneront  lieu  de  vous  départir  des  effects  de  ma 
bienveillance  et  de  mon  estime.  Cependant  je  prie  Dieu 
qu'il  vous  ayt,  mon  Cousin,  en  sa  sainte  et  digne  garde. 
Escript  de  Paris  le  5°  d'octobre  i665.  Signé  :  LOUIS.  » 
«  A  mon  cousin  le  prince  Pamphilio.  » 

—  ï5:\..  N"  i3  du  Guide.  —  Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du 

Louvre,  on  relève  en  marge  de  ce  tableau,  cette  note  de 
Villot  :  «  294.  M.  R.  » 

—  iSg.  N'  2 1  du  Guide.  —  Sur  l'exemplaire  de  l'inventaire  Bailly,  du 

Louvre,  on  relève,  en  marge  de  ce  tableau,  cette  note  de 
Villot:  «  52.  B.  » 

—  192.  jV"  28  de  VAlbane.  —  Sur  les  registres  du  Louvre,  ce  tableau  est 

porté  comme  envoyé  au  musée  de  Strasbourg. 

—  196.  Ligne  8;  «  lire  «  49  »,  au  lieu  de  «  43  ». 

—  198.  N°'  I  et  2  du  Valentin.  —  Lavés  et  vernis  à  nouveau  par  Gode- 

froid  en  1788  (A.  N.  O'  1931). 

—  206.  N'  2  de  Feti.  —  Au  Louvre,  en  1785,  avec  attribution  à  Tortebat, 

et  indication  de  forme  ovale.  [Louv.  85.] 

—  209.  Supprimer  les  lignes  9,  10  et  n,  qui  se  réfèrent  aux  n°'  i  et  2 

du  Valentin. 

—  210.  N"  2  de  Garofalo.  —  Modifier  ainsi  les  lignes  18  et  19  :  «  Actuel- 

lement au  Louvre,  n°  22o5,  où  il  est  porté  aux  inconnus  de 
l'école  flamande  du  xvi«  siècle.  » 

—  23o.  N"  I  de  Brueghel  le  Vieux.—  En  1760,  dans  la  deuxième  pièce 

de  l'hôtel  de  la  Surintendance,  avec  cette  mention  :  «  Un 
retour  de  chasse,  les  figures  de  ce  tableau  sont  peintes  par 
Vanbal  et  le  paysage  par  Querins  {sic)  »  [J.]. 


(i)  Bulletin  de  l'Art  ancien  et  moderne,  n»  4,  p.  34. 


ADDENDA   ET   ERRATA  643 

Page  235.  N°  4  de  Paul  Bril.  —  Modifier  ainsi  les  lignes  26,  27,  28  : 
«  Mentionné,  avec  attribution  à  Adam  Elzemer,  dans  le 
deuxième  cabinet  de  Thôtel  de  la  Surintendance  en  1760  [J.], 
et,  en  1784,  dans  la  neuvième  pièce  du  même  hôtel,  avec 
cette  note  (1788)  :  «  rien  à  faire  »  [D.  R.]. 

—  269.  Modifier  ainsi  les  lignes  22  et  23  :  «  Les  n<"  3  et  4,  actuellement 

au  Louvre,  n»"  2355  et  5556...  » 

—  280.  jY°  I  de  Davids:{  de  Heem.  —  Au  Louvre  en   1785,  avec  cette 

note  :  «  à  restaurer  »  [Louv.  85]. 

—  339.  5"  ligne;  lire  «  xvii'  siècle  »  au  lieu  de  «  xviii'  siècle. 

—  341.  3°  ligne;  lire  «  628  »,  au  lieu  de  «  368  ». 

—  344.  N°  16  de  Mignard.  —  Exposé  actuellement  à  Versailles,  dans  le 

salon  d'Hercule. 

—  365.  N°^  32  et  33  de  Nocret.  —  L'indication,   portée  à   la  ligne  et 

relative  à  l'ancienne  forme  du  tableau,  se  réfère  au  n°  33  et 
non  au  n"  32. 

—  43o.  Note  3  ;  lire  «  Yvart  v,  au  lieu  de  «  Yvert  ». 

—  43 1.  Ligne  1 1  ;  lire  «  Sainte  Anne  »,  au  lieu  de  «  Saint  Ange  »  ;  ligne 

22,  «  fort  de  Schenk»,  au  lieu  de  «fort  d'Eschine  »;  ligne  2  3, 
«  Deutichen  »  au  lieu  de  «  Dottecom  »  ;  ligne  26,  «  Tolhuis  » 
au  lieu  de  «  Tolhuns  »  ;  ligne  27,  «  Worms  »  au  lieu  de 
«  Voorn  ». 

—  458.  Ligne  23;  lire  «  Marly  »,    au  lieu  de  «  Meudon    »;  ligne  3o, 

«  [Marly.  33]  »,  au  lieu  de  «  [Meud.  33]  ». 

—  459.  Note  I  ;  lire  «  mai  1898  »,  au  lieu  de  «  août  1898  ». 

—  497,  N"  i3  de  Parrocel.  —  Lire  ainsi  la  dernière  ligne  :  0  Actuelle- 

ment au  musée  de  Versailles,  n»  160,  identifié  à  la  bataille 
de  Leuze.. .  » 

—  boi.  N°   I  de  Dieu.  Supprimer  les  trois  dernières  lignes,  qui  sont 

inexactes. 

—  535.  17°  ligne,  lire  «  Trianon  »  au  lieu  de  «  Marly  ». 

—  56 1.  14"  ligne,  lire  «  Versailles  »  au  lieu  de  «  Paris  ». 

—  576.  N°  23g.  L'emplacement  indiqué  parBailly  est  «  Fontainebleau. 

Cabinet  doré  ». 

—  591  et  592.  Les  n"'  340-345  peuvent  être  identifiés  au  sujet  de  Tan- 

crède  et  Clorinthe. 


TABLE    ALPHABÉTIQ.UE 


Pour  les  tableaux,  dont  les  sujets  ne  peuvent  être  définis  d'une  façon 
précise,  le  lecteur  devra  se  référer  aux  rubriques  générales  :  Allégories, 
Animai{X,  Batailles,  Enfants,  Fleurs,  Genre,  Instruments,  Marines,  Natures 
mortes,  Paysages,  Sujets  historiques,  mythologiques,  religieux,  romanesques, 
etc.,  etc. 

Les  indications  d'appartements,  pour  les  châteaux  et  maisons  royales, 
sont,  sauf  avis  contraire,  établies  d'après  l'inventaire  Bailly  (1710). 


Aaron.  Voir  Moïse. 
Abigaïl.  Voir  David. 
Abraham  en  Chanaan,  par  le   Bas- 
san,  120. 

—  {Sacrifice  d'),  par  Annibal 
Carrache,  145,  146; —  de  l'école 
allemande,  226,  227. 

Absalon.  {Mort  d'),  par  Annibal 
Carrache,  145,  146. 

Achille  reconnu  par  Ulysse,  par  Pe- 
ter Brueghel,  283  ;  —  par  le  Prima- 
tice,  627. 

—  {Sujets  tirés  de  l'histoire  d') , 
par  J.-B.  de  Champaigne,  378-382. 

Acis  et  Galathe'e,  par  M.  Corneille, 
414;  —  par  Mauperché,  385;  — 
par  Perrier,  317. 

Actéon.  Voir  Diane. 

Adam  tt  Eve,  par  Maugras,  338. 

—  chassés  du  Paradis,  par  l'Al- 
bane,  186,  187;  —  par  le  Domini- 
quin,  168,  169. 


Adonis.  {Naissance  d'),  par  Verdier, 
462,  463. 

—  {Mort  d'),  par  Poussin,  3 14, 
3i5  ;—  par  le  Primatice,  627. 
Voir   Vénus. 

Adoration  des  Bergers,  par  le  Bas- 
san,  1 1 3  ;  —  par  Annibal  Carrache, 
i37,  i38;  —  par  Louis  Carrache, 
i33,  134;  —  par  Le  Brun,  32i, 
322,  323;  — par  Palma  le  Vieux, 
108,  109;  —  par  P.  Véronèse,  loi. 

Adoration  des  Rois,  d'après  S.  Bour- 
don, 6o3;  —  par  Louis  Carrache, 
i33;  —  d'après  Poussin,  546;  — 
par  Quillerié,  376;  —  d'après  Ra- 
phaël, 594;  —  par  Trévisani,  63i  ; 
—  par  Véronèse,  82,  96,  97, 
611. 

Agamemnon  élu  chef  de  l'armée  grec- 
que, par  le  Primatice,  626. 

Agar  dans  le  désert,  par  Lanfranco, 
174. 

Agucchi.  171. 

Aiguillon  (La  duchesse  d').  3o6. 


646 


TABLE    ALPHABETIQUE 


Aire.  (  Vue  d'),  par  Van  der  Meulen, 
43.. 

—  (5iVg-e<i'),par  J.-B.Martin,486. 
Aix.  Musée.  49,  236,  283. 

Albani  (Francesco)  : 

Adam  et  Eve  chassés  du  Paradis, 

186,  187. 

Amours  désarmés,  177-180. 
Annonciation,     166,    184,     i85, 

187,  i88. 

Apollon  chez  Admète,  181. 

Apollon  et  Daphné,  190. 

La  Charité,  i83. 

Baptême  du  Christ,  182. 

Le  Christ  et  la  Magdeleine,  166, 
187,  188. 

Triomphe  de  Cybèie,  180,  181, 
189. 

Diane  au  bain,  181,  182,  i85, 
186,  191,  192. 

Dieu  le  Père,  186. 

Joseph  et  la  femme  de  Puti- 
phar,  190. 

Latone  et  les  paysans  de  Lycie, 
187. 

Sainte  Famille,  184. 

Saint  Jean  dans  le  désert,  182, 
i83. 

Salmacis  et  Hermaphrodite,  191. 

Ulysse  et  Circé,  188,  189. 

Vénusà  sa  toilette,  177-180,610. 

Vénus  et  Adonis,  177-180,  189, 
192,  642. 

Vénus  et  Vulcain,  177-180,  612, 
6i3. 

Vierge  et  l'Enfant,  180. 

—  D'après  :  Jugement  de  Paris, 
608. 

La  Samaritaine,  618. 

Albertinelli  (Mariotto)  :  La  Magde- 
leine aux  pieds  du  Christ,  10. 

Albi.  Musée.  416. 

Alceste,  par  A.  Coypel,  459. 

Aldobrandi  (Cardinal).  171. 

Alexandre  entrant  dans  Babjylone, 
par  Le  Brun,  324,   325,  608,  609. 


Alexandre  et  Poriis,  par  le  même, 
32  5. 

—  et  Timoclée,  par  le  Domini- 
quin,    i33,    166,    167,  319. 

Voir  Arbelles,  Granique. 
Alexandre.  Voir  Ubeleski. 
Allégorie  à  la  France,  par  M.  Cor- 
neille, 416;   —    par  Dubois,  353; 

—  par  Flemael,  277. 

Allégorie  à  la  France  et  à  l'Espa- 
gne, par  N.  Coypel,  398. 

—  à  François  I",  par  L.  de  Bou- 
logne, 446. 

—  à  Louis  XIV,  par  Errard, 
355;  —  par  C.  Feri,  57,  58, 
641. 

Allégories  diverses,  d'auteurs  incon- 
nus, 548,  559,  562,  570,  571  ;  — 
par  Bon  Boulogne,  442  ;  —  par 
J.-B.  de  Champaigne,  378-J81  ;  — 
par  N    Coypel,  394,  395,  396,  398; 

—  par  Damoiselet  et  Huilliot, 
523-529  ;  —  par  Dorigny,  35o,  35i, 
352,  353;  —  par  Dubois,  354;  — 
par  T.  Dubreuil,  287-295;  —  par 
Le  Sueur,  327,  328,  329,  33o;  — 
par  Loir,  368;  —  par  N.  Mignard, 
348  ;  —  par  P.  Mignard,  553,  554; 

—  par  J.  Mosnier,  572,  573,  574, 
575  ;  —  par  Nocret,  36i,  362,  363, 
364,  365;  —  par  Quillerié,  373, 
376;  — d'après  Raphaël,  596;  — 
par  Romanelli,  338;  — par  S.Vouet, 
298. 

Allegrain  (Etienne)  :  Vues   des  jar- 
dins   de    Versailles,   509,  5 10.   — 
Paysages,  5 10,  5i  i . 
Allegri   (Antonio),   dit  le   Corrège. 
Antiope,  71,  129,  i3o,  i3i. 
Ecce  homo,  i3i,  i32,  642. 
Saint  Jérôme,  i3o. 
Mariage  mystique  de  sainte  Ca- 
therine,  71,  126,    127,   621. 
Sainte    Famille,   129,    i3o,  i3i. 
Énigmes  des  Vertus  et  des  Vices, 
127-129. 


TABLE    ALPHABETIQUE 


647 


Allori  (Christofano)  :  Judith,  120,    j  Angiviller  (de  la  Billarderie,  comte 

d').  XV,  i5. 

Angola,  nègre  du  Roi.  458. 

Animaux,  par  Benedetto  Castiglione, 
217,  218;  —par  Nicasius,  433-438. 

Anne  d'Autriche,  85,  232,  32o,  328, 
623. 

Son  portrait,  auteur  inconnu, 
599,  601;  —  par  Beaubrun,  368, 
369;  —  par  Nocret,  366;  —  par 
Rubens,  242,  243;  —  par  de  Sève, 
382,  617. 

Anne  de  Clèves,  reine  d'Angleterre. 
Son  portrait,  par  Holbein,  222 

Annonciation  de  la  Vierge,  par  l'Al- 
bane,  166,  184,  i85,  187,  188,  190; 
—  auteur  inconnu,  558;  —  par 
Fra  Bartolommeo,  5i  ;  —  genre  de 
Bedau,  591  ;  —  par  Blanchard, 
635;  —  par  L.  de  Boulogne,  445, 
446;  —  par  Annibal  Carrache, 
i34,  i35;  —  par  la  Fosse,  470;  — 
par  Nie.  Mignard,  347  ;  —  par  Van 
Dyck,  d'après  Titien,  258. 

Antin  (Duc  d'),  directeur  des  Bâti- 
ments du  Roi.  X,  XI,  XII,  xui,  xiv, 
XIX,  64,  464.  —Tableaux  du  Roi 
placés  à  Paris  dans  son  hôtel  par- 
ticulier, 12,  16,  18,  23,  28,  33,  40, 
42,  43,  53,  65,  66,  68,  70,  71,  73, 
77,  78,  79,  80,  82,  83,  124,  126, 
129,  i33,  i34,  i36,  i38,  141,  142, 
143,  145,  146,  i54,  i56,  157,  160, 
161,  162,  168,  170,  171,  181,  182, 
i83,  i85,  186,  189,  191,  192,  206, 
238,  240,  280,  3o5,  3ii,  3i2,  3i9, 
325,  498,  5i6,  519. 

Antiope  et  Jupiter,  par  Carrache, 
624;  —  par  le  Corrège,  129,  i3o, 
i3i  ;  —  par  le  Titien,  70,  71, 
72. 

Apollon  che:{  Admète,  par  l'.Vlbane, 
181  ;  —  par  Noël  Coypcl,  388;  — 
par  Salvator  Rosa,  5o. 

—  couronné  par  la  Victoire,  par 
Noël  Coypel,  388,  389,   393,  397; 


Alost.  {Vue  d'),  par  Van  der  Meu- 

len,  43 1 . 
Alpliée  et    Aréthuse,   par  Houasse^ 

404. 
Alvarez,  marchand  de  tableaux.  3 10. 
Ambassadeur    {Réception    d'un)    au 

Caire,  école  de  Bellini,  io3,   104. 
Ambassadeurs  de  Siam,  327,  409. 

—  Marocains,   par  A.    Coypel, 
458,  643. 

Amberger.  —  Portrait  de  femme,  227. 
Amboise.  Musée.  393. 

—  {Vue  d'],  par  Van  der  Meulen, 
43i. 

Amerighi  (Michelangelo),  dit  Michel 
Ange  de    Caravage  :    Diseuse   de 
bonne  aventure,  194. 
Mort  de  la  Vierge,  193. 
Saint  Jean-Baptiste,  192,  193. 
Portrait    du     grand    maître    de 
Wignacourt,   i5i,  194. 
Amersfort.   {Vue  d'),   par  Van    der 

Meulen,  43 1 . 
Amiens.  Musée.  338. 
Amour  (/')  endormi,  auteur  inconnu, 
592;  —  par  Nocret,  364. 

—  {Triomphe    de    /'),    par    le 
Dominiquin,  169,  170. 

Amours  désarmés,  par  l'Albane,  177- 
180. 

—  jouant,  par  P.  de  Sève,  383. 
Amphitrite.  Voir  Neptune. 
Ananie.  [Mort  d'),  d'après  Raphaël, 

595. 

André  (Frère)  :  Assomption,  220. 

Andreasi  (Ippolito)  :  Vierge  au   rai- 
sin, 204,  2o5. 

Andromède.  Yoir  Persée. 

Ange  gardien  (1'),  par  Feti,  2o5,  206. 

Angeli  (Filippo  d'),dit  le  Napolitain  : 
Les  glottes  Caffarelles,  52. 
Saint-Jean  au  désert,  52. 
(Genre  d')  —  Paysages,  579. 

Angers.  Musée.  176. 


648 


—  par  Mignard,  554; 
lerié,  Syô,  Syy. 

Apollon  et  Dapliné,  par  l'Albane, 
190,  191  ;   —  par  A.  Coypel,  455; 

—  par  Houasse,  408;  —  par  C. 
Maratta,  54,  55;  —  par  Mauper- 
ché,  385;  —  par  Quillerié,  375. 

—  et  Hyacinthe,  par  L.  de 
Boulogne,  448;  —  par  Rousseau, 
386. 

—  et  Marsyas,  par  N.  Coypel, 
396. 

—  et  Mercure,  par  N.  Coypel, 
388  ;  —  par  Quillerié,  375. 

—  et  Midas,  par  M.  Corneille, 
4i5,  416. 

—  et  la  Sibylle,  par  L.  de  Bou- 
logne, 448. 

—  et  Thétis,  auteur  inconnu, 
568;  —  par  Jouvenet,  411;  — 
par  La  Fosse,  400. 

—  {Sujets  divers  tirés  de  l'iiis- 
toired'),  par  Nie.  Mignard,  347, 348. 

Apulus  changé  en  olivier,  par  Blan- 
chard, 417,  418. 

Aquila,  graveur.  48. 

Arachné.  Voir  Minerve. 

Aragon  (Jeanne  d').  Son  portrait 
par  Raphaël,  20,  622. 

Arbelles  [Bataille  d'),  par  Jean  Brue- 
ghel,  23o;  —  par  Courtois,  217, 
218;  —  par  Le  Brun,  324,  325. 

Arc-en-ciel  {L'),  par  Rubens, 239,240. 

Arcueil.  {Vue  de  l'aqueduc  d'),  par 
Houasse,  407. 

Ardres.  {Vue  d),  par  Van  der  Meu- 
len,  43o. 

Aréthnse.  Voir  Alphe'e. 

Argus.  Voir/o,  Mercure. 

Ariane.  Voir  Bacchus. 

Arion,  par  A.  Coypel,  457  ;  — par 
Silvestre,  5o3. 

Armagnac  (Comte  d').  319. 

Armagnac  (Catherine  de  Neufville, 
comtesse  d').  Son  portrait,  auteur 
inconnu,  602. 


TABLE    ALPHABETIQUE 

par  Quil- 


Armide.  Voir  Renaud. 

Arnheim.   {Vue   d'),     par   Van    der 

Meulen,  43 1. 
Arracheur  de  dents  (L'),  par  G.  Dov, 

268,  463. 
Arras.  Musée.  422. 

—  [Entrée  de  Marie-Thérèse  à], 
Van  der  Meulen.  422,  432. 

—  (  Vue  d'),  par  Van  der  Meulen, 
430. 

Art  Français.  [Archives  de  /'),  339, 
340. 

—  [Nouvelles  archives  de  /'),  18, 
426. 

—  [Revue  de  /'),  vu. 
Ascension    de  Jésus-Christ,   par  Le 

Brun,  326;  —  d'après  Raphaël, 
595. 

Assemblée  populaire,  genre  de 
Franck  le  jeune,  562. 

Assomption  de  la  Vierge,  par  frère 
André,  220;  —  par  Annibal  Carra- 
che,  143,  144;  —  par  M.  Cor- 
neille, 41 3;  —  par  De  Hoey  de 
Leyde,  220;  —  par  Le  Brun,  320; 

—  par  Mignard,  554;  —par  Pous- 
sin, 3 1 2,  548,  54g  ;  —  par  Tintoret, 
97;  — par  Verdier,  459;  —  par 
Véronèse,  97. 

Atalante.  Voir  Méléagre. 

A  th.  [Vue  d'),  T()2.vVa.n  der  Meulen, 

43 1. 
Audran  (Claude):  Vénus  et  Vulcain, 

433. 
Automne[L'),  par  La  Fosse,  401,  402; 

—  par  Van  Dyck,  634,  635. 
Autriche  (Jeanne  d').  Son  portrait, 

par  Rubens,  248,  249,  25o. 
Aveugles  de  Jéricho  (les),  par  Pous- 
sin, 3oi  ;  —  par  Villequin,  371. 


B 


Babel.   [Tour   de),   par  Droogsloot, 
589. 


TABLE    ALPHABETIQUE 


649 


Bacchanale,  par  Nicolo  dell'  Abate, 
216;  —  par  Poussin,  3o2,  3i5,  3i6. 

Bacclnis,  par  Bon  Boulogne,  443; 
—  par  Léonard  de  Vinci,  5. 

—  et  Ariane,  par  La  Fosse,  402. 

—  {Naissance  de),  par  Jouvenet, 
411. 

—  (  Triomphe  de),  par  Bon  Bou- 
logne, 443,  444,  445;  —  par  P.  de 
Cortone,  48  ;  —  par  La  Fosse, 
402. 

Baccio  della  Porta. Voir  Bartolom- 

MEO. 

Bacici  (II).  Voir  Gauli. 
Backuysen.  272. 
Bagnacavallo.  Voir  Ramenghi. 
Bain   de  femmes,  par  Le  Guerchin, 

198. 
Balaam  et  l'Ange,  par  Mauperché, 

386. 
Bamboccio.  Voir  Van  Laar. 
Bandinelli    (Baccio).    Son  portrait, 

par  lui-même,  37,  38;  —  par  Seb. 

dcl  Piombo,  43. 
Baptême    du    Christ,    par   l'Albane, 

182;  —  par  Zustris,   i2r,   122. 

—  de  l'eunuque  de  la  reine  d'E- 
thiopie, par  Zustris,  122. 

Baptiste.  Voir  Monnoyer. 
Barbarelli  (Georgio),  dit   le  Gior- 
GioNE,  27,  78,  204  : 

La  Comédie,  66,   67,641. 

Hérodiade,  65. 

La  Musique,   66,  67. 

Portrait  de  Gaston  de  Foix,  65, 
66. 

Portrait  d'homme  inconnu,  66. 

Pastorale,  64,  65. 

Sainte  Famille,  64. 
Barberini  (Cardinal),  126. 
Barbieri  (Giovanni  Francesco),    dit 
LE  Guerchin  : 

Bain  de  femmes,  198. 

Circé,    196,  622. 

Hercule  et  l'hydre,  197,  198. 

Saint  Jérôme,  195,  196,  197. 


Saint  Pierre  et  la  Vierge,  195, 
196, 642. 

—  (D'après)  :  Suzanne  et  les 
vieillards,  617,  618. 

Bartholo.me.  Voir  Breemberg. 

Bartolommeo  (Fra),  dit  Baccio  della 
Porta:  Annonciation,  5i. 

Bassan  (le).  Voir  Ponte  (Jacopo  da). 

Batailles  {Tableaux  de),  d'auteurs 
inconnus,  567,  591  ;  —  par  Clouet, 
285;    —   par  T.    Dubreuil,    292; 

—  par  Falcone,  2  18  ;  —  par  Man- 
ciola,  211; —  par  Parrocel,  495, 
496,  497  ;  —  par  le  Romain, 
34;  —  par  Salvator  Rosa,  49,  5o; 

—  d'après  Tempesta,  606,  607;  — 
par  Van  der  Meulen,  425,  426, 
609;  —  d'après  Wouverman,  6o5. 

Baudet,  graveur.  177. 

Bauher  (Johann  Wilhelm)  :  Caval- 
cade du  Grand  Seigneur,  283. 
Cavalcade  du  Pape,  282,  283. 
Martyre  de  sainte  Catherine,  281. 
Paysages  et  marines,  282. 
Port  de  Naples,  281 . 

Bavière  (Marie- Anne-Christine-Vic- 
toire de),  Dauphine.  Son  portrait, 
par  de  Troy,  465. 

Beaubrun  (Henri  et  Charles)  :  Por- 
trait d'Anne  d'Autriche,  368,  369; 

—  de  la  duchesse  de  Savoie,  370; 

—  de  la  grande  duchesse  de  Tos- 
cane, 370  ; 

—  de  Marie  Thérèse  d'Autriche, 
366, 370; 

—  de  dames  inconnues,  369,  370. 
Beauciiamp  (chevalier).  157. 
Bedau  (Pierre).  (Genre  de)  :  Annon- 
ciation, 591. 

Beham  (Hans  Sebald):  Histoire  de 
David,  273. 

Bellini  (Gentile):  Son  portrait  pré- 
tendu et  celui  de  son  frère,  61. 

—  (École  de)  :  Réception  d'un 
ambassadenr  vénitien  au  Caire, 
104,  io5. 


ODO 


TABLE    ALPHABETIQUE 


Belluchau,  marchand  de  tableaux. 
i8o. 

Belot,  valet  de  chambre  du  Roi.  Sag. 

Benoist:  copie  d'un  tableau  de  Ra- 
phaël, 596. 

Benoist,  marchand  de  tableaux.  109. 

Bergeret,  secrétaire  du  cabinet  du 
Roi.  616. 

Bergers  d'Arcadie,  par  Poussin,  309, 
3io. 

Beringhen  (Marquis  de).    274. 

Bernin  (Giovanni-Lorenzo  Bernini, 
dit  le).  52. 

Berettini  (Pietro),  dit  Pierre  de  Cor- 
tone  :  Nativité  de  la  Vierge,  47, 
48.  Triomphe  de  Bacchus,  48. 
La  Vierge,  l'enfant  et  sainte  Mar- 
tine, 48,  49. 

—  (D'après):  La  Vierge,  l'enfant 
et  sainte  Catherine,  548. 

Berrv  (Charles  de  France,  duc  de). 
Son  portrait,  parHouasse,  Sog;  — 
par  Vivien,  576. 
Berry  (Marie-Louise-Elisabeth  d'Or- 
léans, duchesse  de).  Son  portrait, 
d'après  Gobert,  62 1 . 
Bersan    Bauïn,     marchand    de    ta- 
bleaux.  166,  188,  2x3. 
Bertin.  636,  637  : 

Copie  d'un  tableau  de  Raphaël, 
397. 
Jeux  d'enfants,  495,  499,  5oo,  5oi. 
Vertumne  et  Pomone,  5oo. 
Besançon.  Musée,  184,  519. 

—  {Siège  de),  par  J.-B.  Martin, 
491,  492;  —  par  Van  der  Meulen, 
424,  43i,  432. 

Bethsabe'e.  Voir  David. 

Béthune.    {Vue    de),     par    Van   der 

Meulen,  430. 
BÉTHUNE  (Marquis  de).  Voir   Char- 

RosT  (duc  de). 
B1BBIENA  (Cardinal).  20. 
Biblis  et  Canne,  par  l'Albane,  191. 
Blanchard  (Gabriel).  154,  i55,  207, 

252. 


Annonciation,  635. 
Apulus  changé  en  olivier,  417, 
418. 

Danse  de  nymphes  et  de  satyres, 
417,418. 

Diane    et  Endymion,  417,  418. 
Minerve  et  Jupiter,  418. 
Minerve  et  Neptune,  466. 
Nativité  du  Christ,  636. 
Niobé,  418. 
Sainte-Famille,  635. 
Blanchard    (Jacques)  :    La  Charité, 

296. 
Blin.  (Genre  de)  :  Paysage,  591. 
Bloemen  (Jan  Frans  Van),  dit  Ori- 

zonte  :  Paysages,  53,  54. 
Blois.  [Vue  du  château  de),  par  Le 
Brun    et    Van    der    Meulen,   429, 
43 1. 
BoissY    (Adrien    Gouffier,   cardinal 

de).  22. 
BoissY    (Portrait    du    docteur),    par 

Annibal  Carrache,  146,  147. 
BoL  (Hans)  :  Chasse,  271. 
BoLEYN  (Anne  de).  Son  portrait  pré- 
tendu, 3. 
Bommel.     [Vue    de),   par   Van    der 

Meulen,  431. 
BoNALDi,  de  Venise.  86,  87,  88. 
BoNiFAzio  :  Sainte-Famille.  106,  107. 
BoNNAFFÉ  (Edmond).  175,  223. 
BoNNARD  :  Siège  d'Utrecht,  486. 
BoNNEMER.  33,  569,  602. 
BoNzi  (Cardinal  de).  160. 
BoNzi  (Pietro  Paolo),  dit  il  Gobbo  de' 

Carracci  :  Paysages,  54. 
Boquet.  597. 
Bordeaux.   Musée.    66,    72,    75,  95, 

116,  206,  253,  390,  393. 
Bordone  (Paris):  Ecce  homo,  91. 
Portrait    d'homme,    124,    i25. 
Saint  Sébastien,  i25. 
Borée,  par  N.  Coypel,  394. 

—    et   Orytie,    par   Christophe, 
5oi  ;  —  par  Verdier,  460. 
Boschetta  (Isabelle).  3i, 


TABLE    ALPHABETIQUE 


65l 


BOSCHINI.     104. 

Bouchain.    {Vue    de),   par  Van    der 

Meulen,  431. 
Boucher  (François).  18,  248. 
Boucliers    décorés   par   le   Romain, 

34. 
BouDEWYNs.  Voir  Bout. 
Boulogne  (Bon)  :  Allégories,  442. 
Bacchus,  443,  444,  445. 
Flore  et  Junon,  441. 
Les  Géants,  445. 
Saint  Louis,  443. 
Saint   Roch,    d'après   Carrache, 
597. 
Vénus  et  Adonis,  447. 

—  et  l'Amour,  442-443. 

—  et  Mercure,  441 . 
Boulogne  (Louis    de)  :  Allégorie   à 

François  l",  446. 

Annonciation,  445. 

Apollon  et  Hyacinthe,  448. 

Apollon  et  la  Sybille,  448. 

Céphale  et  Procris,   451,  452. 

Gérés  ou  l'Été,  447,  6i5. 

David  et  Abigail,  452. 

Enlèvement  d'Europe,  448,  449, 
45o. 

Flore  et  Zéphire,  456. 

Muses,  45 1. 

Sainte  Thérèse,  45 1. 

Instruments,  451. 

Vénus,  447. 

—  et  Adonis,  447. 

—  et  Enée,  450. 

—  et  Vulcain,  45o. 

—  (D'après):  Pomone,  61 5. 
Boulogne  (Demoiselle):  Instruments 

divers  et  trophées,  452,  453^  454. 

BoULOGNE-SUR-MER.    Muséc.    II  5. 

Boulongne   (Jean  de),  dit  le  Valen- 
TiN  :  Denier  de  Gésar,  200. 
Diseuse  de  bonne  aventure,  201. 
Les  Evangélistes,  i5i,  199,  200. 
Judith,  19g. 

Jugement  de  Salomon,  198,642. 
Saint-François,  199. 


Suzanne  et  les    vieillards,    198, 
64:^. 
Bourdon  (Sébastien),  3oi. 

Sujets  tirés   de  l'histoire  d'Her- 
cule, 636. 

—  (D'après)  :  Adoration  des  Rois, 
6o3. 

Gésar  faisant  fouiller  le  tombeau 
d'Alexandre,  6o5. 
Bourgogne  (Louis    de    France,  duc 
de),  petit-fils  de  Louis   XIV.   Son 
portrait,  par  Houasse,  409;  —  par 
Vivien,  576. 
Bourgogne   (Marie-Adélaïde   de  Sa- 
voie, duchesse  de).  Mademoiselle. 
Son  portrait,  auteur  inconnu,  599; 
—  par  Santerre,  499. 
Bourguignon  (Le).  Voir  Gourtois. 
Bout  et  Boudewyns  :  Marché,  264. 

Paysages,  614,  632. 
Boyer  (Michel)  :  Paysages,  544,  645. 
Branjon,    marchand    de    tableaux. 

184,  314. 
Breemberg  (Bartholomeus),  52. 
Danse  champêtre,  271. 
Martyre  de  saint   Etienne,    269, 
260. 
Mercure  et  Argus,  271. 
Vue    du     Gampo-Vaccino,    235, 
259. 
Briancourt  (de).  i33,   167. 
BRiENNE(Gomte  de), 22, 38,  71,94.  96, 
144,  i56,  167,  175,  197,  223,  359. 
Bril  (Paul)  :  Danse  de  Dryades,  236. 
Diane  et  Galisto,   238. 
Fuite  en  Egypte,  235,  643. 
Orphée,  237. 
Pan  et  Syrinx,  238. 
Paysages,    234,    235,   237,    278, 
280,  593. 
Rébecca  et  Eliézcr,  237. 
Saint  Jean-Baptiste,  235,  256. 
Saint  Jérôme,  236. 
Brissac  (Gabrielle  de  Saint-Simon, 
duchesse  de).  Son  portrait,  auteur 
inconnu,  602. 


652 


TABLE    ALPHABETIQUE 


Bronzino  (Agnolo  di  Cosimo,  dit  il)  : 

Portrait  d'homme,  43. 
Brueghel  (Jan),  dit  de  Velours,  270. 

Bataille  d'Arbelles,  23o. 

—  (Peter),  dit  le  Jeune  .-Achille 
reconnu  par  Ulysse,  283. 

—  (Peter),  dit  le  Vieux  : 
Bataille  d'Arbelles,  23o. 
Bataille  de  Prague,  23o. 
Château  de  Marimont,  23o,  23 1. 
Diane, 229,  23o, 642. 

Marine,  232. 
Orphée,  23 1. 
Paysages,  23 1. 
Bruxelles.  Musée  royal  de  Belgique. 
45,    55,  63,  83,   84,  90,  loi,  108, 
i5o,  i52. 
Bulletin  des  Musées.  58. 

—  de  Fart  ancien   et  moderne. 
642. 

Bunel.    (Genre  de    Jacob).    Portrait 

de  Henri  IV,  56o,  56 1. 
Buonarotti    (Michel    Angiolo),    dit 
Michel-Ange,  42,  44. 
Léda,  623. 

Sainte  Famille,  29,  641. 
Son    portrait,   auteur    inconnu, 
29. 
Burick.  {Siège  de),  par  J.-B.  Martin, 
487. 

—  (  Vue  de),  par  Van  der  Meulen, 
43i. 


Cabarets  (tableaux  de).  Voir  Genre. 

Cacus.  Voir  Hercule. 

Caen.  Musée.   11,  84,  87,  io3,  122, 

3i5,  410,  429,  442,  445,  492. 
Caffieri.    149. 
Cagnacci.  Voir  Canlassi. 
Calais.  (  Vue  de),  par  Van  der  Meu 

len,  43o. 
Calcker     (Johann     Von)  :   Portrait 

d'homme,  i23,  124. 


Caldara  (Polidoro),  dit  Polidore  de 
Caravage  :  Assemblée  des  dieux, 
38. 
Caliari  (Paolo),  dit  Paul  Véronèze, 
104, io5. 

Adoration  des  bergers,  loi,  102. 

Adoration  des  Rois,  82,  96,  97, 
611. 

Assomption,  97. 

Cène,  92. 

Crucifiement,  93,  94. 

David   et  Bethsabée,  8g. 

Disciples  d'Emmaùs,  85,86,320, 
619. 

Entrée    de    Henri    III  à  Venise, 
io3,  104. 

Esther  et  Assuérus,  86,  87. 

Guérison   de    la    belle-mère  de 
saint  Pierre,  98,  99,  641  ; 

—  de  la  femme  hémorroisse,  83, 
102. 

J.-C.  remettant  les  clefs  à  saint 
Pierre,  102,  io3. 
Judith  et  Holopherne,  87. 
Martyre  de  saint  Marc,  98. 
Mise  au  tombeau,  loi,  102,642. 
Moïse  sauvé  des  eaux,  9g,  100, 

lOI. 

Noces  de  Cana,  92. 
Persée  et    Andromède,  69,    89, 
90. 
Portement  de  croix,  io3. 
Rébecca  et  Eliézer,  88. 
Repas  chez  le  Lépreux,  92; 

—  chez  Lévi,  92  ; 

—  chez  Simon,  90-93. 

Sainte  Famille,   90,  94,  95,  96, 
641 . 
Suzanne  et  les  vieillards,  87,  88. 
Vénus  et  Adonis,  97,  98. 

—  (École  de)  :  Portrait  de  femme, 
82. 

Calisto.  Voir  Diane. 

Cambrai.  {Siège  de),  par  Jean  Paul, 

432,  439;  —  par  Van  der  Meulen, 

421,  43o,  43i,  432. 


TABLE    ALPHABETIQUE 


653 


Campen.     { Vue    de),    par   Van    der 

Meulen,  43 1. 
Campo    Vaccino,    par    Breemberg, 
235,  259;  —  par  Poelemburg,  260. 
Canlassi  (Guido)  :  Omphale,  134. 
Cani,  restaurateur  de  tableaux.  186. 
Caravane,  par  Droogsloot,  585. 
Carcassonne.  Musée.  159,  338. 
Carpentras.  Musée.  438. 
Carracci  (Annibale).  161,  168,   175, 
199. 

Adoration  des  bergers,  137,  i38. 

Annonciation,  i34,  i35,  142. 

Antiope,  624. 

Assomption,  143,  144. 

La  Chasse,  i36,  137. 

Concert  sur  l'eau,  145. 

Diane  et  Calisto,  238. 

Herminie  chez  les  bergers,  !35, 
i36. 

Les  Laveuses,  141. 

Martyre   de   saint  Etienne,   141, 
142,  547. 

Mise  au  tombeau..  137. 

Mort  d'Absalon,  145,    146. 

Nativité  du  Christ,  i38,  139,607. 

Noce  de  village,  148. 

Paysage,  140. 

La  Pêche,  i36,  137. 

Portrait  du  docteur  Boissy,  146, 
147. 

Résurrection,  i3g,  140. 

Sacrifice  d'Abraham,    145,  146. 

Saint  François  d'Assise,  140. 

Saint  Jean  dans  le  désert,    144, 
145. 

Saint  Sébastien,  143. 

Le  Silence,  170,  171. 

—  (D'après)  :   Le    Christ  et  la 
Magdeleine,  602. 

Saint  Roch,  597. 

Sainte  Famille,  618. 

Sommeil  de  l'enfant  Jésus,  547. 

—  (Antonio)   :    Le   déluge,    71, 
148,  149. 

—  (Agostino).  i3i. 


Carracci  (Lodovico)  : 

Adoration  des  bergers,  i33,  134; 

—  des  Rois,  i32,  i33. 
Annonciation,     i34,     i35,    142, 

143. 
Omphale,  134. 

Carrousel  de  Versailles,  par  Van  der 
Meulen.  427. 

Carrucci  (Jacopo),  dit  il  Pontormo: 
Portrait  d'un  graveur,  37. 
Son  portrait  prétendu,  par  Ra- 
phaël, 20,  21. 

Cartoccio   (Bartolommeo).   58,  Sg. 

Cassel.  [Bataille  de),  par  Van  der 
Meulen,  43o,  43 1. 

Castiglione  (Balthazar).  Son  por- 
trait, par  Raphaël,  2  3,  24. 

Castiglione  (Benedetto)  :  Animaux, 
216,  217,  375. 

—  (D'après):  Voyage  d'Abraham, 
606. 

Canne.  Voir  Biblis. 
Cavalcade  du  Grand  Seigneur,  par 
J.  W.  Bauher,283; 

—  du  Pape,  par  le  même,  282, 
283. 

Cène  (La),  auteur  inconnu,  577  ;  — 
par  Silvestre,  5o3  ;  — par  Vcronèse, 
92. 

Céphale  et  Procris,  parL.  de  Boulo- 
gne, 45 1. 

Ce'rès,  par  L.  de  Boulogne,  447,615; 
—  par  Vouet,  297. 

—  change  Stelle  en   lézard,  par 
le  Primatice,  626,  627. 

Cerquozzi  (Michel-Angelo),  dit  Mi- 
chel Ange  des  Batailles  :  Masca- 
rade, 4g. 

César  faisant  fouiller  le  tombeau 
d'Alexandre,  d'après  S.  Bourdon, 
6o5. 

—  [Le  denier  de),  par  le  Valcn- 
tin,  200. 

Cesari  (Giuseppe),   dit   le  Josépin  : 
Diane  et  Actéon,  59,  60. 
Enlèvement  d'Europe,  58,  5g. 


654 


TABLE    ALPHABETIQUE 


Nativité  du  Christ,  5g. 
Chalon-sur-Saône.  Musée.  5i3. 
Cliambord.    (  Vue    du    château    de), 
par  Le  Brun  et   Van   der  Meulen, 
429,431. 
Champaigne  (Jean-Baptiste  de)  :  Allé- 
gories, 378,  379,  38o,  38 1. 

Sujets    tirés    de    l'histoire  d'A- 
chille, 378,  379,  38o,   38i,   382. 
Enfants,  38o,  38 1. 
Marine,  38i . 
Vulcain,  38i. 

—  (Philippe  de)  :    Minerve,  378. 
Mise  au  tombeau,  377. 
Portrait  de  Louis  XIII,  377. 

Chantelou  (de).  3o2. 

Chariclée.  Voir  Theagene. 

Charité  [La),  par  l'Albane,  i83;  — 
par  J.  Blanchard,  296  ;  —  par  Mes- 
lin,  436;  —  par  André  del  Sarte, 
12, 35. 

—  {La)  romaine.,   par  le  Guide, 
i53  ;  —  par  Houasse,  409. 

Charleroy.  [Siège  de),  par  J.-B. 
Martin,  492;  —  par  Van  der  Meu- 
len,423,  43i,  432. 

Charles  I",  roi  d'Angleterre.  IV,  8, 
23,  25,  3o,  3i,  40,  64,  68,  69,  70, 

74,    127,     129,    149,    193,     2l3,    223. 

Charles  II,  roi  d'Espagne.  Son 
portrait,  par  Gonzalès  Cocx,  277. 

Charles  Louis  I"',  duc  de  Bavière. 
Son  portrait,  par  Van  Dyck , 
254. 

Charles  V,  dit  Charles-Quint.  68, 
229. 

Charleville.  Musée.  144. 

Charmoy  (de).  144. 

Charrost  (Duc  de),  marquis  de  Bé- 
thune.  IV,  7. 

Chasse,  Y>av  Hans  Bol,  171;—  par 
Paul  Bril,  237  ;  —  par  Peter  Brue- 
ghel,  23i,  232;  —  par  Annibal 
Carrache,  i36,  137;  —  par  Des- 
portes, 5i2,  5i3,  5i5,  517,  5i8;  — 
par  Jean  Miel,  272. 


Chasseurs,   auteurs    inconnus,   557, 

606. 
Château  (Guillaume).  259. 
Château   (Demoiselle)  :    Martyre  de 

saint  Etienne,  547. 
Sainte  Catherine,  547. 
Vierge  et  Enfant,  546. 
Chateauneuf  (de).  io3. 
Châtelain.  493. 

Chats  musiciens,  par  Droogsloot,  589. 
—  {Camp  de),  auteur  inconnu, 

58i. 
Chavannes  (Pierre  Domenchin  de): 

Paysages,  544. 
Chaville.  Château.    54,    io5,    197, 

198,  2o5,  2x5,  224,  225,  229,  23l, 

232,  270,  271,  272,  273,  282,  283, 

314,   356,  372,  373,440,469,  535, 

568,  616. 
Chennevières  (Henry  de),  xvi. 
Chevaux,    auteur   inconnu,   578;  — 

par  Van  der  Meulen,  429. 
Chevreuse  (Duchesse  de).  i56. 
Chiens,  auteurs  inconnus,  575,  586; 

—  parDesportes,5i4,  5 16,  517,  5 18. 
Chirurgiens,   d'après  Teniers,  609, 

610. 
Choisy.  Château.  375. 
Christophle  (Joseph),  636,  637. 
Borée  et  Orithye,  5oi. 
Flore  et  Zéphire,  5oi. 
La  Fortune  et  l'Enfant,    5oo. 
Jeux  d'enfants,  499,  5oo. 
Chute  des  Anges  (La),  par  Le  Brun, 

323,  55 1  ;  —  d'après  le  môme,  par 

Verdier,  597. 
Circé  et  Ulysse,  par  l'Albane,  188, 

189  ;  —  par  le  Guerchin,  196,  622. 
Circoncision  du  Christ  (La),  par  Ga- 

rofalo,  62;  —  par  Ramenghi,  32, 

33,  34. 
Clamecy.  Musée.  143. 
Clément   VII,    pape.    Son   portrait 

prétendu,  par  Raphail.  28. 
Clément  XI  (?),  pape.  Son  portrait, 

auteur  inconnu,  558. 


TABLE    ALPHABETIQUE 


655 


Cléopdtre.  [Débarquement   de),   par 

le  Lorrain,  SSy. 
Clermont-Ferrand.  Musée.  i56. 
Clerx,  banquier.  207. 
Clitie  métamorphosée    en  tournesol, 

par  La  Fosse,  400. 
Clorinde.   [Sujets    tirés  de   l'histoire 

de  Tancrède  et  de),  auteur  inconnu, 

59I5   592;   —    par  Amb.    Dubois, 

334,  335. 
Clouet  (François):  Bataille,  285. 
Portrait  de  Henri  II,  285. 
Sujets     tirés     de     l'histoire    de 

Henri  II  et   de  Catherine  de  Mé- 

dicis,   286,  287. 

—  (Jean)    :    Portrait    de    Fran- 
çois I",  576,  643. 

Clovio    (Julio)  :  J.-C.    donnant    les 
clefs  à  saint  Pierre,  44. 

COCHIN.    18. 

Cocx(Gonzales):Portrait  de  Charles  II 
d'Espagne,  277; 

—  d'Elisabeth  de  France,   276; 

—  de  Philippe    IV,   d'Espagne, 
276; 

—  d'une    reine  d'Espagne,  277. 

COLBERT.  IV. 

Colins,    restaurateur   de   tableaux. 

Voir  GoDEFROiD  (veuve). 
Collantes  (Francisco)  :  Le  buisson 
ardent,  204. 
Paysages,  582,  588,  589. 
CoLOMBEL  (Nicolas)  :  Moïse  sauvé  des 
eaux,  5o2. 
Orphée,  5o2. 
Comédie  (La),  par  Giorgione,  67, 641 . 
CoMPiÈGNE.    Château,    xv,    392. 
Antichambre  du  Roi.  5 17. 
Appartement  de  Louis  XV.  536, 
635. 

—  de  Marie  Leczinska.  475. 

—  du  Dauphin  (1741).  373. 

—  de    la    princesse    de   Conty 
douairière  (1750).  536. 

—  du  duc  d'Orléans  (1750).  536. 
Petit  cabinet  de  Louis  XV.  5i5. 


Petite  salle  à  manger  de  LouisXV. 
536. 
Salle  à  manger.  346. 
Musée.    3,    147,    20g,  211,   338, 
347,  390,  457,  460,  462.  543,  637, 
643. 
Concert,  par  Ann.  Carrache,  145;  — 
par  Poërson,    466;  —  par  Puget, 
440;    —     par     Spada,     162,    618, 
619. 
CoNDÉ   (Louise-Françoise  de  Bour- 
bon,   princesse    de),    M™°  la  Du- 
chesse.  Son   portrait,   auteur   in- 
connu, 592. 
Condé-sur-Escaiit.   [Prise    de),    par 
P.  D.  Martin,  522;  —  par  Van  der 
Meulen,  424,  431. 
Constantin.     [Bataille    de),  d'après 

Raphaël,  547. 
Copies  de   tableaux,  de  546  à  622 

passim. 
Corneille  (Michel):  Acis et  Galathée, 
414. 
Allégorie  à  la  France,  416. 
Apollon  et  Midas,  40,  416. 
Assomption,  413. 
Enfants,  414,  41 5. 
Flore  et  Zéphire,  412. 
Fuite  en  Egypte,  413. 
Iris  et  Jupiter,  415. 
Saint  Louis,  41 3. 
Sainte  Famille,  416,  417. 
CoRRÈGE.  Voir  Allkgri. 
CoRsiNi,  nonce  du  Pape.  5o. 
CoRTONE  (Pierre de).VoirBERRETTiNi. 
CossiAU  (Jean):  Paysages,  541,  542. 
CoTELLE  (Jean)  :  Vue  du  château  de 
Marly,  5o8. 

Vues   des   jardins  de  Versailles, 
5o4-5o8. 

COURAJOD   (Louis).    XllI,   XVI. 

Couronnement  de  la  Vierge  [Le),  par 
Lanfranc,  174. 

Courtois  (Jacques)  dit  le  Bourgui- 
gnon :  Bataille  d'Arbelles,  217, 
218. 


656 


TABLE   ALPHABETIQUE 


Courtrai.  {Siège  de),   par   Van  der 

Meulen,  42g,  43i,  433. 
CoYPEL  (Antoine),  xxi,  71. 

Alceste,  459. 

Ambassadeurs  du  Maroc,  458. 

Apollon  et  Daphné,  455. 

Arion,  457. 

Éliézer  et  Rébecca,  458,  643. 

Esther  et  Assuérus,  454. 

Flore  et  Zéphire  ou  le  Prin- 
temps, 455,  457. 

Portrait  de  jeune  fille,  458,  643. 

Vénus  et  l'Amour,  457. 
CoYPEL  (Charles).  i3,  17. 

Flore  et  Zéphire,  397. 

—  (Noël)  :  i38. 

Allégories    diverses,     394,    395, 
396,  398. 
Allégorie  à  la  France,  398. 
Apollon,  397; 

—  chez  Admète,  388; 

—  couronné  par  la  Victoire,  388, 
389,  393,  397; 

—  et  Marsyas,  396  ; 

—  et  Mercure,  388. 
Borée,  394. 

Diane  à  la  chasse,  396; 

—  et  Endymion,  396. 
Enfants,  395. 

Flore  et  Zéphire,  397. 
Fuite  en  Egypte,  397,  485. 
Naissance  de  Jupiter,  387. 
Nativité  du  Christ,  393. 
Sacrifice  à  Jupiter,  388. 
Saint  Denis  disant  la  messe,  389; 

—  martyrisé,  389  ; 

—  portant  sa  tête,  389. 

Sujets  divers  d'histoire  romaine, 
398,  399. 

Sujets  religieux  divers,  395. 

Sujets  tirés  de  l'histoire  d'Her- 
cule, 390,  391,  393,  395,  396. 

Zéphire,  394. 

—  (Noël-Nicolas)  :  Arion,   457. 
L'Hiver,  41 1. 

Vénus  et  l'Amour,  457. 


Cranacii  (Lucas)  :  Tableau  de  genre 

275. 
Créquy  (Duchesse  de).  100,  172. 
Créquv  (maréchal  de).  161. 
Crèvecœiir.  {Vue   du  fort),  par  Van 

der  Meulen,  431 . 
Crivelli    (Lucrezia).    Son    portrait 

présumé,  par  Léonard  de  Vinci,  3. 
Crofft    (Jeronimo).    Son    portrait, 

par  Paris  Bordone,  124,  i25. 
Cromwel   (Thomas).     Son   portrait, 

par  Holbein,  224,  225. 
Crucifiement,  auteur  inconnu,  585  ; 

—  par  le  Dominiquin,  i65  ;  —  par 
Dorigny,  35o  ;  —  par  Dubois,  354; 

—  par  Le  Brun,  3 1 8  ;  —  par  le  Tin- 
toret,  85  ;  —  par  Trevisani,  63o, 
63i  ;  —  par  Van  Dyck,  25o,  25 1  ; 

—  par  Véronèse,  gS,  94;  —  par 
Vouet,  298. 

Crucifix,  par  La  Hire,  367,  368. 

— aux  anges,  par  Le  Brun,  320. 
Culenborg.  {Siège  de),    par   P.   D. 

Martin,  520. 
—  (  Vue  de),  par  Van  der  Meulen, 

43 1. 
Cumberland  (Robert,   duc  de),  Son 

portrait,  par  Van  Dyck,  254. 
CuYP  (Albert)  :  Marine,  238. 
Cyanée    changée    en  fontaine,  par 

T.  Dubreuil,  293  ;  —  par  Houasse, 

404. 
Cybèle.  {Triomphe  de),  par  l'Albane, 

180,  181,  189. 


D 


Dalila.  Voir  Samson. 

Damoiselet  et   Huilliot  :  Enfants, 

523-529. 
Dan    (Père),    iv,    2,   3,  4,    5,  9,   10, 

II,  12,    16,  20,  21,  42,  5 1,  66,  75, 
.81,  220,  576,  623. 
Danse  champêtre,   par    Breemberg, 

271  ;  —  par  Jean  Miel,  632;  —  par 


TABLE   ALPHABETIQUE 
d'après  Van  Laar 


657 


Teniers,  262; 

608. 
Danse  de  Dryades^    par  Paul  Bril, 

236,  237. 
Danse  de  Nymphes  et  de  Satires,  par 

Blanchard,  417. 
Daphne'.  Voir  Apollon. 
Darius.  {La  tente  de),  par  Le  Brun, 

85,  86,   319,  320,  596,  608,  619. 
Voir  Arbelles. 
Daullé,  graveur.  214. 
David,  par  Spada,  162,  i63,  620. 

—  et  Abigail,  auteur  inconnu, 
618;  —  par  L.  de  Boulogne,   452. 

—  et  Bethsabée,  par  Véronèse, 
89. 

—  vainqueur  de  Goliath,  par  le 
Guide,  160,  161  ;  —  par  Roselli, 
46,  47. 

—  {Sujets  tirés  de  l'histoire  de), 
par  Hans  Sebald  Beham,  273. 

David  (Gérard)  :  Les  Noces  de  Cana, 

275. 
De    Hoey  de    Leyde  :   Assomption, 

220. 
Le  Christ   dans  sa  gloire,  220. 
Dejanire.   {Enlèvement    de),  par  Le 

Guide,  149,  i5o. 
Delobel  (Nicolas).  346. 
Déluge,  par  le  Bassan,  11 5,  116;  — 

par  Ant.  Carrache,    148,    149;  — 

par  Turchi,   212. 
Descente  de  Croix,  auteur  inconnu, 

^777   578;  —  par  Le   Brun,   325, 

326,   611;  —  par  le  Pérugin,  11; 

—  par   Tintoret,   83,    84;    —  par 

Van  Dyck,  2  56;  — par  Vouet,  3oo. 
Desgodetz.  389,  400,  412. 
Desportes  (François).  569. 

Chasses,    5 12,    5i3,    5i5,    517, 

5i8. 
Chiens,  514,  5i6,  517,  5i8. 
Natures    mortes,  5i3,  5i4,  5i6, 

519. 
Oiseaux,  514,  5 19. 
Dessins.  127,  128,  129,  430,  43 1. 


Deutidien.    [Vue  de),    par    Van  der 

Meulen,  43  i. 
Deventer.     {Siège    de),    par    P.-D. 

Martin,  52o,  52i. 

—  (  Vue  de),  par  Van  der  Meulen, 
43i. 

Diane,  par   Maugras,    338. 

—  à  la  chasse,  par  N.  Coypel, 
396. 

—  au  bain,  auteur  inconnu,  639; 
—  par  Poelenburg,  148,  258, 
259. 

—  et  Actéon,  par  l'Albane,  181, 
182,  i85,  186,  191,  192; —  par 
Josépin,  59,  60;  —  par  Vernan- 
sal,  465. 

—  et  Calisto,  par  Ann.  Carra- 
che, 238. 

—  et  Endymion,  par  Blanchard, 
417;  —  par  N.  Coypel,  396;  — 
par  Houasse,  4o3. 

—  et  ses  nymphes, par  La  Fosse, 
400. 

—  et  Pan,  par  Lanfranc,    176. 

—  {Retour  de  chasse  de),  par  P. 
Brueghel,  229,  23o,  642. 

—  {Sacrifice  à),  auteur  inconnu, 
564. 

DiANTi    (Laura    de').   Voir    Ferrare 

(Alphonse  de). 
Dieu  (Antoine).  636,  637. 

Jeux  d'enfants,  5oi,  645. 
Dieu  le  père,   par   l'Albane,  186;  — 

par  Le  Brun,  552,  598. 
Dijon.  Musée.  52,  57,  97,  loi,  119, 

188,  219,  23i,  252,  280,  284,  3oo, 

390,  402,  424,  428,  429,  570. 
Dinan.    {Siège    de),     par    Van   der 

Meulen,  419,431,432. 
Diogène,   auteur   inconnu,    563  ;  — 

par  Poussin,  3o5. 
Diseuse  de  bonne  aventure,  par  M.-A. 

de  Caravage,  193,  194;  —  par  le 

Valentin,  201. 
Dispute  du  Saint  Sacrement,  d'après 

Raphacl,  597. 

4» 


658 


TABLE    ALPHABETIQUE 


Doesbutirg.    {Siège    de),    par  'J.-B. 
Martin,  486. 

—  [Vtie  de),  par  Van  der  Meu- 
len,  43i. 

—  (D'après  Dolci  Carlo)  :  Sainte 
Famille,  219. 

DÔLE.  Musée.    107. 

—  {Siège  de),  par  Jean  Paul,  439; 
—  par  P.-D.  Martin,  522;  —  par 
Van  der  Meulen,  423,  43 1,  432. 

DOMENICI.  5o. 

DoMiNiQuiN  (le).  Voir  Zampieri. 
DoNDUcci  (Giovanni  Andréa)  :  Saint 

François  d'Assise,  i39,  140. 
DoRiGNY  (Michel)  :  Allégories,    35o, 
35i,    352,   353. 
Crucifiement,  35o. 
Enfants,  35i,  352,  353. 
Flore  et  Zéphire,  352. 
Portrait  de  Philippe  de  France, 
duc  d'Orléans,  353. 

Les  quatre  parties  du    monde, 
35i,  352. 
Sainte  Famille,  35o. 
Dosso  Dossi  :  Circoncision,  62. 
La  Madeleine  et  le  Christ,  121. 
Nativité,  62,  63,    igS. 
Repas  chez  Simon,  63. 
Sainte  Famille,  29. 
Douai.  {Siège  de),  par  Van  der  Meu- 
len, 419,  420,  428,  429,  480,  432. 
—  {Entrée  de  Marie-Thérèse  à), 
par  Van  der  Meulen,  428. 
Dou  (Gérard)  :  Arracheur  de   dents, 
268,  643. 
Hermite,  6o3. 

La  lecture  de  la  Bible,  268,  269, 
643. 
La  lettre,  268,  643. 
Soldat  en  armes,  268. 
Tableaux  de    genre,    6o3,  604, 
6o5. 
Dhaguignan.  Musée.  492. 
Droogsloot:  Babel,  589,  590. 
Cabaret,  588. 
Caravane,  584,  585. 


Chats  musiciens,  589. 
Fête  de  village,  607. 
Orphée,  SSg,  590. 
Ours  dévorant  un  chien,  61 3. 
Tableaux  de  genre,  610. 
Dubois  (Ambroise).  625. 

—  et  Zamel,  335. 

Les  quatre  Éléments,  335. 
Sujets  tirés  de  l'histoire  de  Tan- 
crède  et  de  Clorinde,  334,  335. 

—  de   Théagène    et   Chariclée, 
33i,  332,  333,  335. 

Dubois,  fils  :  Allégories,  353,  354. 
Le    Christ  mort   sur  les  genoux 
de  la  Vierge,   354,  ^^5. 
Crucifiement,  354. 
Descente   du  Saint-Esprit,    354. 
Enfants,  354. 
Magdeleine,  354. 
Nativité  du  Christ,  354. 
Résurrection,  354. 
Dubois,  concierge  des  écuries  de  la 

Reine.  335. 
Dubois  (Cardinal).  324. 
Dubreuil  (Toussaint)  :  Allégories  et 
sujets  mythologiques  divers,  287- 
295. 
DuFRESNE  (Raphaël).  104. 
DuGHUET  (Gaspard),  dit  le  Guaspre. 

Paysages,  53,  54,  641. 
Du  Metz,  garde  du  Trésor.  12,  100, 
i33,  157. 

DUNKERQUE.    323. 

—  {Vue  de),  parVander  Meulen, 

430. 
DupRÉ.  370. 
Durer  (Albrecht):  Le  Christ  portant 

sa  croix,  94. 
DuRRiEU  (Paul).  3. 
Du  Ru.  55. 


E 


Ecce  homo,  auteur  inconnu,  547, 
618;  —  par  le  Corrège,  i3i,  i32, 
642;  —  par  le   Guide,  i55;  —  par 


TABLE    ALPHABETIQUE 


659 


Mignard,    344;    —  par  Palma    le 
jeune,  1 10;  —  par  Titien,  81. 

Église,  par  Steenwyck,  261,  262. 

Egmont  (Demoiselle  d')  :  Jésus  chez 
Marthe  et  Marie,  549,  55o. 

Mariage  mystique  de  sainte  Ca- 
therine, 54g. 

Elbin-g.  [Siège  d'),  par  P.-D.    Mar- 
tin,  52  1,  522. 

—  {Vue  d'),  par  Van  der  Meulen, 
43i. 
Éléments    {les  Quatre),    auteur    in- 
connu,   559,    565;  —   par  Amb. 
Dubois,  335. 
Élié^er.  Voir  Rébecca. 
Elisabeth    de   France,    reine    d'Es- 
pagne. Son  portrait,  par  Gonzalès 
Cocx,  276;  —  par  Rubens,  243. 
Elsheimer  (Adam):  Fuite  en  Egypte, 

235,  643. 
Email.  577. 

Emmaiis.  {Les  disciples  d'),  auteur 
inconnu,  555;  —  par  le  Bassan, 
118;  —  par  Mauperché,  384;  — 
d'après  Raphaël,  595  ;  —  par  le 
Titien,  67,  68,  620;  —  par  Véro- 
nèse,  85,  86,  32o,  619. 
Emmerich.    {Vue  d'),  par   Van  der 

Meulen,  431. 
Empereurs  romains,  auteur  inconnu. 

577;  —  par  le  Romain,  32. 
Encelade  écrasé  par   le  mont  Ossa, 

par  le  Primatice,  627. 
Ènée  et  Anchise,  par  Spada,  161. 
Enfants,  auteur  inconnu,  5g i,  ôSg; 
—  par  J.-B.  de  Champaigne,  38o, 
38i;  —  par  Mich.  Corneille,  414, 
41 5;  —  par  Noël  Coypel,  395;  — 
par    Dorigny,    35i,    352,    353;   — 
par  Dubois,  354;  —  P^"*  Jouvenet, 
410  ;  —  par  Le  Sueur,  328  ;  —  par 
N.  Mignard,  348;  —  par  Mosnier, 
573;  —  par  Nocret,   364;  —  par 
Quillerié,  376;  — d'après  Raphaël, 
597. 
—  {Jeux  d'),    auteurs    inconnus. 


55o,  56 1  ;  —  par  Bertin,  495,  4gg, 
5oi  ;  —  par  Christophie,  4gg,  5oo; 

—  par  Damoiselet  et  Huilliot,  523- 
52g;  —  par  Dieu,  5oi ,  643 ;  —  par 
le  Guide,  i5g,  160; —  par  Halle, 
636,  637;  —  par  le  Primatice,  627; 

—  par  P.  de  Sève,  383  ;  —  par 
Simpol,  4g4,  495,  5oi. 

Énigme  des  Vertus  et  des  Vices,  par 
le  Corrège,  1 27-1 2g. 

Éole.  Voir  Jupiter. 

Érasme.  Son  portrait,  par  Holbein, 
223,  224. 

Errard  (Charles)  :  Allégorie  à 
Louis  XIV,  355. 

EscuRiAL.  Voir  Madrid. 

Espagne.  Voir  France. 

Espérance  (!'),  par  Mignard,  341. 

Esther  devant  Assuérus,  par  A.  Coy- 
pel, 454  ;  —  par  Véronèse,  86,  87. 

Estrée  (Le  duc  d').  55. 

Estropiés,  auteur  inconnu.  57g. 

Été{\J),  par  Van  Dyck,  634. 

Eucharistie   (L'),   par  Poussin,  3x6. 

Europe.  {Enlèvement  d'],  par  L.  de 
Boulogne,  448,  449,  45o;  —  par 
Josépin,  58,  59;  —  par  Paolo  de 
Matteis,  638;  —  par  Maugras,  338. 

Eurydice.  Voir  Orphée. 

Évangélistes    {les    Quatre),    par 
Valentin,  i5i,  199,  200. 


le 


Falcone  (Aniello)  :  Bataille,  218. 
Falconieri   (Paolo-Franccsco).  177. 

FÉLIBIEN    DES     AvAUX     (J.-F.).    V,     85, 

127,  142,   144,  149,   i5i,  161,  162. 
Femme  adultère,  par  Lorenzo  Lotto, 

124;  —  par  Poussin,  3o5,  619. 
Ferrare  (Alphonse  de).  Son  portrait 

et  celui  de  Laura  de'  Dianti,  par 

Titien,  74,  621. 
Ferrari  (Gaudenzio):  Nativité,  45. 


66o 


TABLE    ALPHABETIQUE 


Ferri  (Ciro)  :  Allégorie   à   la  gloire 

de  Louis  XIV,  67,  58. 
Ferronière  (La  belle).  Son  portrait, 

par  Léonard  de  Vinci,  3,  4. 
Fessard,  graveur.  241,  408. 
Fête  à  l'occasion  de  la  paix  de  Hol- 
lande, par  Van  de  Venne,  233 
Fête  de  village,  auteur  inconnu,  606, 
607  ;  —  par  Cl.  Gellée,  36o  ;  —  par 
Teniers,  263. 
Feti  (Domenico),  204. 

Ange  gardien,  2o5,  206. 
Buveur,  208,  209. 
Loth  et  ses  filles,  207,  208. 
Mélancolie,  206,  207. 
Portrait  d'homme,  206,  208,642. 
Soldat,  208,  20g. 
Fetis,  83. 

Fileiise,  par  Van  Laar,  266. 

Flagellation  du   Christ  (la),  par  le 

Bassan,  119;  —  par  Le  Brun,  324. 

Flemael  (Bertholet):  Allégorie,  277. 

Fleurs  et  Fruits,  tableaux  ;  auteurs 

inconnus,    557,     562,    564,    566, 

571,    572,    576,    577,    584,     590, 

593;  —   par  Fontenay,    529-540; 

—  par  David  de  Heem,  280,  643  ; 

—  par  Mignon,  274;  —  par  Ant. 
Monnoyer,  540,  541  ;  —  par  Mon- 
noyer,  468-483  ;  —  par  Picard, 
372,  373,  374;  —  par  Seghers,  i6g, 
170,  267. 

Flore,  école  flamande,    564  ;  —  par 
Loir,  368  ;  —  par  Toutin,  61 5. 

—  et  les  Amours,  par  Loir,  368. 

—  et  Jiinon,  par  Bon  Boulogne, 
441. 

—  et  Zephire,  par  Christophle, 
5oi  ;  —  par  M.  Corneille,  412  ;  — 
par  A.  Coypel,  455,  457  ;  —  par 
N.  Coypel,  397;  —  par  Dorigny, 
352  ;  —  par  Jouvenet,  410;  —  par 
La  Fosse,  402. 

—  [Triomphe  de),  par  Poussin, 
3o8. 

Florence.  Galerie  des  Offices.  224. 


Foi  [La),  par  Mignard,  341. 

Foire  de  village,    auteur   inconnu, 

555. 
Foix  (Gaston   de).  Son  portrait,  par 

Savoldo,  65,  66. 
Fontainebleau.  Château,  m,  v,  xv, 

3,  4,  5,  12,  16,  21,  42,  75,  85,  475, 

599,  600,  601,  623,  624,  625,  626, 

627,  628. 
Appartement     de    la    duchesse 

d'Orléans  (1700).  639. 

—  de  la  princesse  de  Conty.  355, 
357. 

—  de  Madame.  339. 

—  de  Monseigneur  (le  Dauphin). 
117,  208,  382,  385,  386,  416. 

—  du  duc  de  Berry.  280,  543. 

—  du  duc  de  Bourgogne.  543. 

—  du  duc  d'Orléans  (1762).  355. 

—  du  Roi.  217,  353,  377. 
Cabinet    de  l'Alcôve.    118,    208, 

4i3. 

—  de  la  Reine.  10,  11,  5i,  335, 
639. 

—  de  la  Reine  Mère  (Anne  d'Au- 
triche). 576. 

—  doré.  2,  577,  643. 

—  du  Roi.  334.. 

—  (Grand).  386. 

Chambre  Saint-Louis.   48,  3o7, 
3o8,  355,413. 
Chapelle,   ii,  416,  467. 
Chapelle  haute.  220,  33i,  354. 
Galerie  d'Apollon.  20. 

—  de  Diane.  628. 

—  de  François  l"'.  446. 

—  des  réformés.  446,  626. 
Magasin.  335. 

Salle  des  Gardes  de  Madame.  339. 
Vestibule  de  la  Reine.  297,  639. 

—  [Vue  du  château  de),  par  Van 
der  Meulen.  425,  427,  428,  43o. 

Musée.  54,  56,  88,  104,  1 14,  i33, 
i5i,  181,  192.  202,  212,  234,  264, 
335,  397,  412,  438,  443,  446,  448, 
468,  5oi. 


TABLE    ALPHABETIQUE 


66  I 


FoNTANGES   (Mademoiselle   de).  Son 
portrait,  par  Mignard,  346;  —  par 
Verelst,  276. 
FoNTANiEU  (de),   i5o. 
FoNTENAY  (J.-B.  Belin  de).  56g. 
Fleurs,    529-540. 
Tableaux  en  collaboration  avec 
Jouvenet,  410. 
Fortune  {la),  auteur  inconnu,   585. 
—  et  le  jeune  enfant,  par  Christo- 
phle,  5oo,  5oi. 
FouQuiÈRES  (Jacques)  :  Halte  devant 
une  hôtellerie,  264. 
L'Hiver,  263,  264. 
Marché,  264. 
Paysages,  264,  265. 

—  (Genre  de):  Paysages,  555,556, 
558,  562. 

France.  (Allégorie  à  la),  par  Du- 
bois, 353;  —  par  Flemael,  277;  — 
par  Le  Brun,  326,  327. 

—  {Allégorie  à  la)  et  à  l'Espagne, 
par  Dorigny,  35 1. 

Franche-Comté.  {Prise  de  la),  par 
Le  Brun,  322,  323,  428,  601. 

Francisque.  Voir  Millet. 

Franck  (Franz),  dit  le  Jeune  :  Achille 
reconnu  par  Ulysse,  283. 
Vierge  et  Enfant,  278. 

—  (Genre  de)  :  Assemblée  popu- 
laire, 502. 

La  Fortune,  585,  586. 

Neptune  et  Amphitrite,  584. 
François  I"''.  m,  2,   4,  8,  10,  11,  12, 
16,  20,  21,   24,  35,  36,  42,  5i,  65, 
75,  81,  109,  623. 

Son  portrait,  attribué  à  Clouet^ 
576,  643;  —  par  Titien,  76,  77. 

—  {Allégorie  à  la  gloire  de),  par 
L.  de  Boulogne,  446. 

Fribourg.  {Siège  de),  par  J.-B.  Mar- 
tin,  487. 

—  {Vue  de),  par  Van   der  Meu- 
len,  43i. 

Fruits  (Tableaux  de).  Voir  Fleurs. 
FuGGER,  d'Augsbourg.  121. 


Fuite  en  Egypte,   auteur   inconnu, 
56o,  56 1  ;  —  par  Corneille,   41 3  ; 

—  par  N.  Coypel,  397,  485  ;  —  par 
Elsheimer,  235,  643  ;  —  par  Fran- 
cisque, 484;  —  par  le  Guide,  i5o; 

—  par  Mauperché,  384;  —  par 
Quillerié,  376;  —  par  Rubens, 
240;  —  par  Verdier,  463. 

Fumeurs,    auteurs    inconnus,    556. 
58o;  — par  Teniers,  262,  263,  604. 


Gabriel.  625. 
Galathée.  Voir  Acis. 
Gand.  {Prise    de),     par     Le  Brun, 
55 1. 

—  {Vue  de),  par  Van  der  Meu- 
len,  43 I. 
Ganeron,  valet  de  chambre.  100. 
Ganymède.  Yoïr  Jupiter. 
Garofalo.  Voir  Tisi. 
Garrigue,  marchand    de    tableaux. 

i33,  172. 
Gauli  (Gio  Battista),    dit  il  Bacici  : 

Saint  Jean  au  désert,  57. 
Gault  de  Saint-Germain.  7. 
Gazette  des  Beaux-Arts,  xix,  22. 
Géants  {les),  par  Bon  Boulogne,  445. 
Gellée  (Claude),    dit  le    Lorrain  : 
Débarquement  de  Cléopâtre,  357. 
Fête   de  village,  36o. 
Jésus  tenté  au  désert,  36o. 
Marines,  358,  36o. 
Paysages,  356. 

Prise  du  Pas-de-Susc,  223,  359. 
Samuel   oignant  David,    357. 
Siège  de  La  Rochelle,  223,   359. 
Ulysse    remet    Chryséis   à   son 
père,  356. 
Gênes.  {Bombardement  de),  par  Van 

Beck,  272. 
Genève.  Musée.  134. 
Gennari    (Cesarc)  :  Sainte    Famille, 
218. 


662 


TABLE    ALPHABETIQUE 


Genre  (Tableaux  de),  auteurs  incon- 
nus, 556,  56i,  565,  566,  572,  579, 
58o,  58i,  583,  584,  587, 590,  608, 
612,  6i5,  616  —  par  Luc.  Cra- 
nach;  278; —  d'après  Gérard  Dov, 
268,  269,  6o3,  604,  6o5  ;  —  par 
Droogsloot,  588;  —  par  Feti,  209; 
—  par  Manfredi,  201  ;  —  par 
Quintin  Matsys,  9;  —  d'après  Te- 
niers,  604,  6o5,  606,  608,  609, 
610,  612,  6i3,  6i5;  —  d'après 
Wouverman,  602,  6o3,  611.  6i3, 
614,  6i5,  616. 

Gentelischi  (II).  Voir  Lomi. 

Geslin.  Voir  Guélin. 

Gestari  (Nicolas),  restaurateur  de 
tableaux.  io3. 

GioRDANo  (Luca)  :  Vénus  et  Adonis, 
189. 

G10RG10NE.  Voir  Barbarelli. 

Giovio  (Cardinal).  357,  358. 

GoBBO  (II).  Voir  BoNzi. 

Gobelins  (Manufacture  des).  325, 
43 1,  568. 

GoBERT  (D'après  Pierre)  :  Por- 
trait de  la  duchesse  de  Berry, 
621. 

GoDEFRoiD  (veuve)  et  Colins,  restau- 
rateurs de  tableaux,  xxiv,  xxv,  9, 
35,  36,  40,  5o,  70,  71,  73,  76,  77, 
78,  84,  87,  93,  94,  119,  142,  i5o, 
i52,  i53,  i55,  i57,  i58,  i63,  i65, 

167,  169,  174,  176,  179,  182,  186, 
189,  194,  201,  204,  222,  240,  241, 
122,  129,  140,  148,  149,  i53,  161, 
242,  248,  249,  25o,  25i,  253,  255, 
260,  266,  3oi,  3o2,  307,  3o8,  3 14, 
3i5,  3i8,  319,  320,  321,  322,  356, 
419,  420,  421,  422,  440,  446,  455, 
5o3. 

GoDEFROiD,  restaurateur  de  tableaux. 
XXVI,  19,  5o,    57,  69,  70,  86,  114, 

168,  180,  i83,  189,  194,  196,  198, 
207,  209,  226,  240,  25l,  252,  253, 
254,  257,  258,  298,  3oo,  3o3,  307, 
3o8,  309,  3i6,  320,  321,322,  341, 


349,  355,  416,  423,  425,  427,  428, 

438,  463,  642. 
GoNTHiER  (Léonard).  68. 
GouGEON,  peintre.  370. 
Grâces  [Les  Trois),  auteur  inconnu, 

570,  571  ;  —  d'après  Raphaël,  597. 

Voir  Jiinon. 
Grandpré,  restaurateur  de  tableaux. 

XXVI,  i55,  157,  197,  359. 
Granique.    {Passage    du),    par    Le 

Brun,  324,  325. 
Grave.  {Siège  de),  par  J.-B.  Martin, 

487,  388. 

—  {Vue   de),  par  Van  der  Meu- 
len, 43 I. 

Gravelines.  (  Vue  de),  par  Van  der 
Meulen,  430,  43 1. 

Gray.  {Siège  de),  par  J.-B.  Martin, 
486,  487. 

Grechetto  (II).  Voir  Castiglione. 

Grégoire  XIV,  pape.  162. 

Grenoble.  Musée. 102,  1 12,  169,  423. 

Grimaldi  (Giovanni-Francesco):  Les 
laveuses,  141 . 

Grottes  Cafar elles  [les),  par  le  Napo- 
litain, 52. 

Gualterio  (Cardinal).  56. 

GuASPRE  (Le).  Voir  Dughuet. 

GuAST  (Alphonse  d'Avalos,  marquis 
de).  Son  portrait,  par  Titien,  72, 
621. 

Guélin  (Geslin  ou  Geuslain),  restau- 
rateur de  tableaux. 12,21,  71, 178, 
3o8. 

Guerchin  (Le).  Voir  Barbieri. 

Guérison  de  la  belle-mère  de  saint 
Pierre,  par  Véronèse,  98,  99,  641  ; 

—  de  la  femme  hémorroïsse,  par 
le  même,  83,  102. 

Guide  (Le).  VoivReni. 

Guiffrey  (M.  J.-J.),  III,  VII,  xiii,  i3, 
18,  343^  426.  —  Indications  prises 
des  Comptes  des  Bâtiments  du  Roi, 
publiés  par  lui.  v,  vi,  7,  i  2,  2 1,  55, 
68,  71,  83,  91,  99,  100,  109,  112, 
i33,  i38,  139,  148,  149,  i5i,  i54. 


TABLE   ALPHABETIQUE 


663 


157,  iSg,  166,  178,  180,  184,  i85, 
186,  195,  197,  207,  2i3,  214,  2l5, 
304,  3o8,  309,  3ii,  3i2,  3i4,  345, 
348,  355,  365,  367,  369,  371,  376, 
377,  382,  386,  38g,  390,  397,  401, 
402,  4o3,  406,  408,  409,  410,411, 
412,  41 3,  41 5,  416,  442,  443,  446, 
447,  45o,  452,  454,  455,  456,  457, 
439,  461,  463,  465,  466,  467,  485, 
489,  490,  494,  495,  496,  497,  499, 
5oo,  5o2,  5o3,  507,  5o8,  509,  5io, 
5ii,  5i3^  519,  542,  543,  544,  54g, 
637. 
GuiFFREY  (M.  Jean).  642. 

GUILLERAGUES.    4O9  . 

GuiLLET,  historien.  104. 

GuiLLET  DE  Saint-Georges.  3i8,  32i, 
323,  329,  33o. 

GuiLLEMART,  Tcstaurateur  de  ta- 
bleaux. 320. 


H 


Hacquin,  restaurateur  de  tableaux. 

XXVI,    3,   i5,    16,   17,  19,  22,    106, 

i35,  139,  157,  167,   196,  197,  208, 

23i,  232,  241,  283,  367,  368,  377. 
Hallé,    17. 

Jeux  d'enfants,  636,  637. 
Halte,    par     Fouquières,     264;    — 

d'après  Wouverman,  61 3,  614,  61 5, 

616. 
Harderwyk.   [Vue  d'),   par  Van    der 

Meulen,  431. 
Harlay  (Président  du).  3o6. 
Hautefeuille     (Commandeur   de). 

i55. 
Hauterive  (Marquis  d').  82,  96,  102. 

1 12,  241. 
Heem  (Jean  Davidsz  de)  :  Fruits,  280, 

643. 
Hélène.    [Enlèvement   d'),    par    Pri- 

matice,  627  ;  —  par  le  Romain,  34. 
Henri  II,  roi  de  France.  Son  portrait, 

par  Clouct,  285. 


—  [Sujets  tirés  de  l'histoire  de) 
et  de  Catherine  de  Médicis,  par 
Clouet,  286,  287. 

Henri  HI  entrant  à  Venise,  par 
Michieli,  io3,   104. 

—  [Sujets  tirés  de  l'histoire  de), 
auteur  inconnu,  569,  570. 

Henri  IV,  roi  de  France.  Son  por- 
trait, auteur  inconnu,  594  ;  —  genre 
de  Bunel,  56o,  56 1  ;  —  par  Pois- 
son, 577  ;  —  par  Porbus,  232, 
233. 

—  [Sujets  tirés  de  l'histoire  de), 
auteur  inconnu,  567. 

Hérault  (Charles).  33,  1 39, 197,  2 1 5, 

304,   3o6,  309,    3 10. 
Paysages,  483. 
Hercule,    auteur  inconnu,    573  ;  — 

par   Mosnier,  575. 

—  combattant  l'hydre,  par  le 
Guerchin,  197. 

—  entre  le  Vice  et  la  Vertu, 
par  La  Fosse,  403  ;  — par  le  Guide, 
149,  i5o. 

—  et  Acheloûs,  par  le  Domini- 
quin,  164. 

—  et  Antée,  par  le  Guide,  149, 
i5o. 

—  et  Cacus,  par  le  Dominiquin, 
173. 

—  et  Omphale.  par  Vouet,  296, 
297. 

—  Farnèse,  auteur  inconnu, 601. 

—  sur  le  bûcher,  par  le  Guide, 
149,  i5o. 

—  [Sujets  divers  tirés  de  l'his- 
toire d'),  par  S.  Bourdon,  636  ;  — 
par  N.  Coypel,  390,  391,  393,  395, 
3y6. 

Herman  d'Italie.  Voir  Swanevelt. 
Hermaphrodite.  Voir  Salmacis. 
Herminie  che:{  les   bergers,  par   le 

Dominiquin,  i  35,  i36;  —  par  Mola, 

214,  2i5; 

—  pansant  les  blessures  de  Tan- 
crède,  par  Mola,  21 3,  214. 


664 


TABLE    ALPHABETIQUE 


Hérodiade,  auteur  inconnu,  65  ;  — 
par  Luini,  46. 

Hippolyte.  {Mort  d'),  par  Patel,  3-]b. 

Hiver  (L'),  par  Fouquières,  263,  264; 
—  par  Francisque,  263,  264  ;  —  par 
Jouvcnet ,  411  ;  —  d'après  Tou- 
tin,  6i5  ;  —  par   Van  Dyck,   635. 

HoLBEiN  (Hans)  : 

Sacrifice  d'Abraham,  226,  227. 
Portrait  de  l'archevêque  de  Can- 
torbery    (aujourd'hui   Guill.    Wa- 
rham),    221. 

—  de  Cromwell  (aujourd'hui  Th. 
Moore),  224,  225. 

—  d'Erasme,  223,  224. 

—  d'Holbein  (aujourd'hui  Nicol. 
Lucide]),  222,  223. 

—  de  Jeanne  de  Clèves,  222. 

—  de  Th.    Morus   (aujourd'hui 
Rich.   Southweil),    224. 

—  d'inconnu,  225,  226. 

—  d'un  mathématicien  (aujour- 
d'hui Nie.  Kratzer),  221,  222. 

HoLSTEiN  (peut-être  Van   Ostade  ?). 

(Genre    de);  Patineurs,  555.    — 
Paysage,  555. 
HooGSTOEL,  restaurateur  de  tableaux. 

XXVI,  7,  129,  241. 
HouASSK,  56g. 

Alphée  et  Aréthuse,  404. 

Apollon  et  Daphné,  408. 

Architecture,  622. 

Aqueduc  d'Arcueil,  407. 

Charité  romaine,  409. 

Cyanée    changée     en    fontaine, 
404. 

Diane  et  Endymion,  4o3. 

Mercure  et  Argus,  4o3. 

Morphée,  403. 

Narcisse,  404. 

Paysages,  407,  408,  409. 

Porcie,  591. 

Portrait  de  Louis  XIV,  408. 

—  du   duc  de  Berry,  409. 

—  du  duc  de  Bourgogne,  409. 
Saint  Jean  à   Pathmos,   409. 


Sujets    tirés  de  l'histoire  de  Mi- 
nerve, 404,  4o5,  406,   407. 
Valets  portant  des  fleurs,  479, 
480. 
HouRSEL,    amateur.    i5i,    i52,    i56, 

194,  200. 
HuiLLiOT.  Voir  Damoiselet. 
Huître  et  les  plaideurs  (L'),  par  Sim- 

pol,  494,  495. 
HuLOT,  sculpteur.  454. 


Icare.  {Cliuted'),  par  N.Mignard,  347. 
Indes.  (  Vue  des),  par  Poste,  568,  569. 
Indiens,  auteur  inconnu,  578. 
Innocents.    {Massacre    des)    d'après 

Raphaël,  594,  595. 
Innocent    XI,    pape.    Son    portrait, 

auteur  inconnu,  563. 
Innocent   XII,    pape.    Son    portrait. 

auteur  inconnu,  564. 
Instruments  de  science  ou  de  musique, 

auteurs  inconnus,  568,   58o,  584; 

—  par  L.  de  Boulogne,  45 1  ;  —  par 
Mademoiselle  Boulogne,  452-454  ; 

—  par  Picard,  373. 

Inventaire  général  des  ricliesses  d'art 

de  la  France.  67. 
Inventaire  général  du  mobilier  de  la 

Couronne.  343,  408. 
lo.  [Sujets  tirés  de  l'histoire  d'),  par 

Verdier,  460,  461,  462. 
Iphigénie.  {Sacrifice  d'),  par  T.  Du- 

breuil,  292;  —  par  La  Fosse,  399; 

—  par  Toutin,  5i2. 

Iris.  Voir  Junon,  Jupiter. 

Isabelle  d'Autriche,  infante  d'Es- 
pagne. Son  portrait,  par  Van  Dyck, 
254,  255. 


TABLE    ALPHABETIQUE 


665 


Jabach  (Everard).  iv,  8,  25,  3o,  3i, 
40,  64,  G8,  69,  70,  74,  86,  87,  88, 
127,  129,  149,  162,  164,  175,  193, 
223,  309. 

Jacob  et  l'ange,  par  le  Bassan,  6o3. 

Janson  (Cardinal).  55. 

Jean  Paul  :  Siège  de  Cambrai,  4,  32, 

439; 

—  de  Dôle,  439; 

—  de  Maestricht,  439  ; 

—  de  ValencienneSj  439. 
Jeaurat  (Etienne).  17,  21,  41,  42. 
Jésiis-Clirist   à   la   colonne,  par  Le 

Sueur,  296. 

—  ail  désert,  par  Le  Lorrain, 
36o  ;  —  par  Mauperché,  383. 

—  au  jardin  des  Olliviers,  par 
Ann.  Carrache,  147;  —  par  le 
Guide,  i56  ;  —  par  Le  Brun,  382  ; 
—  par  Vouet,   298,   299. 

—  aux  limbes,  d'après  Raphacl, 
595. 

—  chassant  les  vendeurs  du  Tem- 
ple, par  Manfredi,  202. 

—  clie:{  Martlte,  par  M"°  d'Eg- 
mont,  549,  55o;  —  par  Steenwyck, 
261 . 

—  dans  sa  gloire,  par  De 
Hoey,  220. 

—  entrant  à  Jérusalem,  par  Le 
Brun,  321,  322. 

—  mort  entre  les  bras  de  la 
Vierge,    par  Dubois,  354. 

—  remettant  les  clefs  à  Saint- 
Pierre,  par  Clovio,  44  ;  —  d'après 
Poussin,  610,611;  —  d'après  Ra- 
phaël, 595  ;  —  par  Véronèse,  102, 
io3. 

—  tenant  un  globe,  auteur  in- 
connu, 600;  —  par  Léonard  de 
Vinci,  3. 

Voir  également  :  Adoration  des 
Bergers,  Adoration  des  Rois^  As- 


cension, Baptême  du  Christ,  Cène, 
César  {Denier  de).  Circoncision, 
Couronnement  de  la  Vierge,  Cru- 
cifiement, Descente  de  croix,  Ecce 
homo.  Femme  adultère,  Flagella- 
tion, Fuite  en  Egypte,  Guérison, 
Magdeleine,  Mise  au  tombeau. 
Nativité,  Noces  de  Cana,  Pêche 
miraculeuse,  Portement  de  croix, 
Présentation,  Repas  che^  le  Lé- 
preux, —  che\  Lévi,  —  che:{  Simon, 
Résurrection,  Saint-François  d  As- 
sise, Samaritaine. 

Jétliro.  Voir  Moïse. 

JocoNDE.   (Portrait   de  la),  par  Léo- 
nard de  Vinci,  2. 

JoLLY.  21 3. 

Joseph,  par  Trévisani,  63 1. 

—  en    prison,    par  Siecnwyck, 
261. 

—  et  la  femme  de  Putiphar,  par 
l'Albane,   190. 

—  et    ses   frères,     par    Nicolo 
deir  Abate,  216. 

Joséphine,  impératrice  des  Français. 

116. 
JosÉpiN.  Voir  Cesari. 
JouBERT  :  Vue   des  jardins   de  Ver- 
sailles, 549. 
Joueurs  de  cartes,  auteur  inconnu, 
610;  —par  Jean  Miel,  273;  —  par 
Teniers,  262,  263. 
Jouvenet    (Jean),   58. 

Apollon  et  Thétis,  410. 
Naissance  de  Bacchus,  411. 
Enfants,  410. 
Flore  et  Zéphire,  410. 
L'Hiver,  411. 

Latonc  et   les  paysans  de  Lycic, 
411. 
Joux.  {Siège  de),  par  Van   dcr  Mcu- 

len,  424,431. 
Juan  d'Autriche  (Don).  Son  portrait, 

par  Moro,  228. 
Judith,  par  AUori,  120,  121  ;  —  par 
Manfredi,    199;   —    par   Rosselli, 


666 


TABLE    ALPHABETIQUE 


47;  —  par  Véronèse,   87;   —  par 

Zustris,  120,  642. 
Junon  commandant  à  la  Libéralité 

de  répandre  ses  dons  sur  Cartilage, 

par  Le  Sueur,  328,  329. 
Junon     commandant    l'embrasement 

de   Cartilage,    par  le  même,  328, 

329. 

—  et  Iris,  par  Le  Sueur,  328, 
329;  —  par  Verdier,  552  ;  —  par 
Vouet,    297. 

—  et  les  Grâces,  par  Le  Sueur, 
328,  329. 

—  et    Tliétis,  par  Verdier,  460. 
Voir  Flore. 

Jupiter  et  Antiope,  par  Titien,   70- 
72. 

—  et  Eole,  par  Vouet,  297. 

—  et  Ganymède,  d'après  Ra- 
phaël, 597. 

—  et  Iris,  par  Michel  Cor- 
neille, 415  ;— auteur  inconnu,  571. 

—  et  l'assemblée  des  Dieux, 
auteur   inconnu,   571. 

—  et  Mercure,  par  Le  Sueur, 
329. 

—  [Naissance  de),pa.vN.  Coypel, 
387. 

—  (Sacrifice  à),  par  le  même, 
388. 

Voir  lo. 


K 


Kermesse,  par  Rubens,  112,  241, 
242  ;  —  par  Teniers,  263. 

Kratzer  (Nicolas).  Son  portrait,  par 
Holbein,  222. 


Laborde  (Marquis  de).  Indications 
prises  des  Comptes  des  Bâtiments 
du  Roi,  publiés  par  lui,  12,  16, 
20,  21. 


La  Brière.  625. 

Lafenestre  (M.  Georges).  19,  20,42, 

QI,    223. 

La  Ferté  (M""  de).  602. 
La  Feuille  (de),  amateur.  144. 
La  Fosse  (Charles  de):  Annonciation, 
470. 
Apollon  et  Thétis,  400. 
L'Automne,  401,  402. 
Triomphe  de  Bacchus,402. 
Clitie  changée  en  tournesol,  400, 
Diane  et  ses  nymphes,  400. 
Flore  et  Zéphire,  402. 
Hercule    entre     le    Vice     et    la 
Vertu,  402,   403. 
Sacrifice  d'Iphigénie,  399. 
La    Magdeleine     aux    pieds    du 
Christ,  402. 
Moïse  sauvé  des  eaux,  399. 
Saint  Luc,  401. 
Saint  Marc,  401. 
La  Haye.   Hôtel  de   la   Légation   de 

France.  146,  173. 
La  Hire  (Laurent  de)  :  Crucifix,  367, 

368. 
La  Lande,  sculpteur,  195. 
La  Mare  :  Saint  Paul,  33 1 . 

Saint  Pierre,  33 1. 
La  Marle  (Jean).  159. 
Lamarque  (de).  3o5, 
Lambert.  389,413. 
Lanfranco  (Giovanni)  :  Agar  dans  le 
désert,   174. 

Couronnement    de     la     Vierge, 
174. 
Diane  et  Pan,   176. 
Mars  et  Vénus,  176,  177. 
Saint  Barthélémy,  336. 
Séparation  de  Saint  Pierre  et  de 
Saint  Paul,  175,  176. 
Lange  (Veuve).  71 . 
Langres.  Musée.  160. 
La   Ravoye  (de),    marchand  de   ta- 
bleaux. 99,  3o6,  3i2. 
La    Rochelle.    {Siège    de),    par   Le 
Lorrain,  223,  359. 


TABLE    ALPHABETIQUE 


667 


La  Rose  (J.-B.  de).  568. 

Port  de  Marseille,  SSg. 
La  Rue  (R.  P.  de).  443. 
Latone  et  les  paysans  de  Lycie,  par 
l'Albane,    187;   —    par  Jouvenet, 
41 1  ;  —  par  Marot,  542. 
Laveuses,  par  Grimaldi.  141. 
Lauri  (Filippo).  357. 
La   Vallière    (Duchesse    de).    Son 

portrait,  par  Nocret,  367. 
La  Vrillière  (de).  i5i,  200. 
Le  Brun  (Charles).  171. 

Adoration  des  Bergers,  32 1,  322, 
323. 
Allégorie  à  la  France,  326,  327. 
Alexandre  et   Porus,  324,  325; 

—  entrant  dans  Babylone,  324, 
325,  608,  60g. 

Ascension,  326. 

Assomption,    326. 

Bataille   d'Arbelles,   324,  325. 

Chute  des  Anges,  323,  55 1,  597. 

Crucifiement,  3 18. 

Crucifix  aux  anges,  32o. 

La  tente  de  Darius,  85,  86,  319, 
320,  596,  608,  619. 

Descente  de  croix^  325,  326, 
611. 

Dieu   le  Père,  552,  598. 

Ecce   homo,  582. 

Entrée  des  animaux  dans  l'arche, 
552. 

Esquisses  de  l'histoire  du  Roi^ 
55i,  552. 

Flagellation,  324. 

Prise  de  la  Franche-Comté,  322, 
323,  428. 

Passage  du  Granique,   324,  325. 

J.-C.  au  jardin  desOlliviers,  322  ; 

—  entrant  à  Jérusalem,  32i,  322; 

—  portant   sa  croix,    32i,  322. 
I,ouis  XIV  (portrait  de),  325,  326, 

327,  409,  428,  598. 

—  recevant  les  ambassadeurs 
de  Siam,  327. 

Les  Mois,  429. 


Moïse    défendant    les    filles    de 
Jethro,  3i8,  319; 

—  et  Séphora,  3 18,  319. 
Niobé,  611. 

Saint  Jean  l'Évangéliste,  317. 
Sommeil  de  l'enfant  Jésus,  319. 
Le  Camus,    surintendant    des    Bâti- 
ments. 33o. 
Le  Comte   (Louis)  :  Siège  de  Mons, 

493,  494. 
Le  Comte  (Florent).  309. 
Léda,  par  Michel  Ange.  623. 
Leewe.  [Siège  de),  par  P.  D.  Martin, 

522,    523. 

Le    Febvre   (Claude)    :    Portrait  de 

M"°  de  Fontanges,  346. 
Lely    (Chevalier).  Voir    Faes   (Van 

der). 
Lenôtre.    52,    168,    176,    181,    i85, 

190,  191,  217,  23o,  238,  259,  3o5, 

3i3,  317,  36o. 
LÉON  X.  pape.  12,  16,  18. 

LÉONARD   DE   ViNCI.   Voir  VlNCI. 

Le   Sueur    (Eustache)  :    Allégories, 
329,  33o. 
Assemblée  des  Dieux,  329. 
Christ  à   la  colonne,  296. 
Cupidon  et  Psyché,  329. 
Enfants,  328. 

Junon   (sujets  tirés  de  l'histoire 
de),  328,    329. 
Jupiter  et  Mercure,  329. 
Leu:{e.  [Combat  de),  par  J.  Parrocel, 

497,  643. 
Liancourt  (Prince  de).  356. 
LiciNio    (Giovanni),    dit    il    Porde- 
NONE  :  Portrait  d'homme,    io5. 
Saint  Pierre,  io5. 
Lille,  409. 

Musée.  98,  121,  255. 
—  [Siège  de),  par  P.  D.  Martin, 
522,  523;  —  par  Van  der  Meuicn, 
421,  428,  43 1,  432. 
LiVRY  (M.  de).  475. 
Loir    (Nicolas)  :  Allégorie,    368. 
Annonciation,  475. 


668 


TABLE    ALPHABETIQUE 


Flore,  368; 

—  ei  les  Amours,  368. 

Sainte  Famille,  607,  608. 
LoMAZzo.  24. 

LoMi  (Orazio),  dit  il  Gentileschi  : 
Sommeil    de  l'enfant  Jésus,   212, 

2l3. 

—  (Genre  de)  :  Muses,  219. 
LoNGPONT.  Église,  19. 

LOPEZ.    23. 

Lorrain  (Charles).  Voir  Meslin. 

Lorrain  (le).  Voir  Gellée. 

Lorraine  (Charles,  cardinal  de).  286, 

Loth  et  ses  filles,  par  Feti.  207. 

LoTTO  (Lorenzo)  :  La  femme  adul- 
tère, 124. 

Louis  XIII,  8,  161,  223,  3i6,  359. 
Son  portrait,  auteur  inconnu,  564, 
598,  601,  616; —  par  Ph.de  Cham- 
paigne,  377  ;  —  par  de  Sève,  617; 
—  par  Van  Egmont,  277;  —  par 
Vouet,  299. 

Louis  XIV,  passim. 

Son  portrait,  auteurs  inconnus, 
549,  601,  602,  6o3,  617,  620;  — 
par  Errard,  355  ;  —  par  Houasse, 
408;  —  par  Le  Brun,  325,  326, 
409,  428,  598;— par  Mignard,  342, 
343,  344,  554,  643  ;  —  parNocret, 
365,  366,  643;  —  par  Rigaud,  461, 
464,  621  ;  —  par  Van  der  Meulen, 
428,  549. 

—  dansant  un  ballet  au  Palais 
Royal,  par  Le  Brun  et  Van  der 
Meulen,  429. 

—  recevant  les  ambassadeurs  de 
Siam,  par  Le  Brun,  327. 

—  renouvelant  l'alliance  avec 
les  ambassadeurs  suisses,  par  Van 
der  Meulen,  427. 

—  se  rendant  au  palais,  par  Van 
der  Meulen,  422,  423,  427,  429. 

—  terrassant  Vhérésie,  auteur 
inconnu,  565. 

—  {Allégorie  à),  par  C.  Ferri. 
57,  58;  —  par  Paillet,  637,  638. 


—  [Entrevue  de)  et  de  Philippe 
IV  d'Espagne,  par  Van  der  Meu- 
len,  427. 

—  (Sujets  tirés  de  l'histoire  de), 
par  Le  Brun,  55i,  552. 

Louis  de  France,  Dauphin,  fils  de 
Louis  XIV  (Monseigneur.  1710).  — 
Son  portrait,  auteur  inconnu,  617, 
620;  —  d'après  Rigaud,  622. 

—  Son  portrait  et  avec  sa  fa- 
mille, par  Mignard,  344,  345. 

Louvois  (Marquis  de).  444. 

Louvre.  Musée  des  tableaux.  2,  3, 
4,  5,  6,  7,  8,  9,  10,  II,  16,  18,  19, 
20,  21,  22,  23,  25,  26,  27,  28,  3o, 
3i,  32,  34,  35,  36,  37,  38,  39,  40, 
41,  42,  43,  44,  46,  47,  48,  49,  5o, 
5i,  53,  56,  58,  60,  61,  62,  63,  64, 
65,  66,  68,  69,  70,  72,  73,  74,  75, 
76,  77,  78,  79,  80,  81,  82,  83,  86, 
87,  88,  93,  94,  95,  96,  99,  102, 
io3,  io5,  107,  109,  iio,  III,  112, 
ii3,  117,  118,  120,  123,  124,  125, 
127,  129,  i3o,  i35,  i36,  i37,  09, 
140,  141,  142,  145,  149,  i5i,  i55, 
161,  162,  i63,  164,  i65,  166,  167, 
168,  170,  171,  173,  174,  176,  180, 
i85,  186,  191,  193,  194,  196,  197, 
198,  199,  200,  201,  204,  2o5,  206, 
207,  209,  210,  2i3,  2x5,  218,  221, 
222,  223,  224,  225,  227,  228,  23o, 
232,  233,  234,  235,  238,  239,  240, 
241,  242,  243,  25o,  25i,  253,  254, 
255,  256,  257,  258,  259,  260,  261, 
268,  269,  270,  273,  274,  275,  278, 
280,  285,  296,  3oo,  3oi,  3o2,  3o3, 
304,  3o5,  3o6,  3o7,  3o8,  Sog,  3 10, 
3i  I,  3 1 2,  3 1 3,  3 14,  3 1 5,  3 16,  317, 
3i8,  319,  320,  322,  323,  325,  335, 
336,  338,  341,  342,  345,  346,  349, 
353,  355,  356,  357,  358,  35g,  36o, 
36i,  371,  377,  382,  383,  390,  393, 
397,  399,  400,  4o3,  404,  407,  411, 
414,  40,  419,  420,  421,  422,  423, 
427,428,  429,  432,  433,  440,  441, 
446,  45o,  455,  457,  458,  459,  460, 


TABLE    ALPHABETIQUE 


669 


462,  463,  464,  468,  475,  490,  491, 

495,  5oo,  5o2,  5o3,  5ii,  5i2,  5i3, 
5i5,  5i6,  517,  519,  529,  536,  544, 
553,  555,  576,  579,  58o,  585,  586, 
588,  599,  600,  607,  616,  641,  642, 
643. 

—  Département  des  dessins.  44, 
129,  281,  282,  283. 

—  Palais.  Voir  Paris. 
Luc  (Frère)  :  Saint  Louis,  340. 
LuciANi  (Sebastiano)   dit  Sébastien 

DEL   PiOMBO  ;    Portrait    de    Baccio 
Bandinelli,  43. 
Visitation,  42,  600. 
LuciDEL    (Nicolas),    dit    NeufchâteL 
Son    portrait,    par    Holbein,    222, 

223. 

Lucrèce  et  Tarqiiin,  par  Titien,  72, 

619. 
LuDE  (Marguerite   de   Béthune,  du- 
chesse   du).   Son  portrait,  auteur 

inconnu,  602. 
LuDovisi  (Cardinal).    157,    162,  164, 

169,  173. 
L'JiNi   (Bernardino)  :  Hérodiade,  46. 
Sainte  Catherine,  3. 
Vierge  et  Enfant,  45,  46. 
Luxembourg.  {Prise  de),   par  P.-D. 

Martin,  52o,  522,  523  ;  —  par  Van 

der  Meulen,  418,  419. 
Luxembourg.  Palais.  Voir  Paris. 
Lybault.  171. 
Lyon.  326. 

Musée.   89, 

217,  519. 


97,    100,   i32,    i83, 


M 


Madrid.  Prado,  71 . 

Vue    de    VEscurial,   auteur   in- 
connu, 576. 
Madrid.  Château  (Bois  de  Boulogne). 

Voir  Paris. 
Maestricht.  343. 

—  (Siège  de),  par  Jean  Paul,  439, 


440;  —  par  J.-B.  Martin,  491, 
492  ;  —  par  Van  der  Meulen,  420, 
43i,  432. 
Magdeleine  [la),  par  le  Dominiquin, 
i63  ;  —  par  Dubois,  354  ;  —  V^^  ^*^ 
Guide,  i5i,  i52,  i53,  154;  —  par 
Santerre,  498  ;  —  par  Titien,  75  ; 
—  par  Van  der  Faes,   276. 

—  et  le  Christ,  par  l'Albane,  187, 
188;  —  par  Dossi,  121  ;  —  par  La 
Fosse,  402;  —  par  Pérugin,  10.  — 
d'après  Raphaël,  595. 
Voir  Repas  che^  Simon. 
Magny-en-Vexin.  Musée.  498. 
Maillé  (duc  de).  19. 
Maintenon     (Françoise     d'Aubigné, 
marquise  de),  58. 
Son  portrait,  par  Beaubrun.  371. 
Manciola.  Voir  Mazzola. 
Manège,  par  Van  Laar.   266. 
Manfredi  (Bartolommeo)  : 
Buveurs,  201. 

Jésus  chassant   les   vendeurs  du 
Temple,   202. 
Judith,  199. 
Manne  {La).  Voir  Aloise. 
Mansard.  VIII,  XXII. 
Mantegna:  Vierge  et  enfant,  i. 
Mantoue.  3  I. 

Mantoue  (Charles  I"  de  Gonzague, 
duc  de).  IV,  2  3,  3o,  3i,  64,  68,  69, 
127,  149,  193. 
Mantoue  (M™*  de).  464. 
Maratta  (Carlo)  :  Apollon  et  Daph- 
né,  54. 

Nativité  du   Christ,  56. 
Saint  Jean,  5G. 

Sommeil  de  l'enfant  Jésus,  55. 
Vierge  et   F.nfant,  548. 
Marché,  auteurs   inconnus,  557;  — 

par  Bout  et  Boudewyns,  265. 
Maréchal  ferrant,    par    Van    Laar, 
265,  266;  —  par  Wouverman.  602, 
616. 
Marguerite  d'Autriche  à    la  chasse, 
par  Hans  Bol,  271. 


670 


TABLE    ALPHABETIQUE 


Marguerite  de  Valois,  reine  de  Na- 
varre. 21,  242, 

Mariage  Antique,  auteur  inconnu, 
616. 

Mariage  de  Henri  III,  auteur  incon- 
nu, 570. 

Marie-Thérèse  d'Autriche,  reine  de 
France.  Son  portrait,  auteurs  in- 
connus, 599,  601,  617;  —  par 
Beaubrun,  370,  871  ;  —  par  No- 
cret,  365,  366,  643  ;  —  par  de  Sève, 
382. 

—  entrant  à  Arras,  par  Van  der 
Meulen,  422,  432  ; 

—  entrant  à  Douai,  par  le  même, 
428. 

Marigny  (Marquis  de),  xv,  214,  241, 
242,  248,  625. 

Marimoyit.  {Vue  du  château  de), 
par  Jan  Brueghel,  23o,  23 1  ;  —  par 
Le  Brun  et  Van  der  Meulen,  42g. 

Marines  (Tableaux  de),  auteurs  in- 
connus, 564,  572,  575,  58i  ;  —  par 
J.  W,  Bauher,  282;  —  genre  de 
Paul  Bril,  279;  —  par  Peter  Brue- 
ghel, 23i,  232;  —  par  J.-B.  de 
Champaigne,  38i;  —  par  Cuyp, 
237,  238;  —  par  T.  Dubreuil,  289, 
290;  —  par  le  Lorrain,  356-36o; 
—  par  Van  Beck  ou  dans  son 
genre,  58i,  584;  —  d'après  Van 
der  Kabel  ou  dans  son  genre,  571, 
58i,  61 1,  612. 

Marly.  Château,  xv,  419,  420,  421, 
422,  423,  424,  432,  439,  442,  485, 
486,  487,  488,  533,  534,  535,  606, 
607,609,610,611,  612,613,614. 
Appartement  de  M"»  la  Duchesse. 
534,  548. 

—  de   Mgr  le  Dauphin.  546.' 

—  de  Mgr  le  duc  de  Bourgogne. 
547. 

—  du  duc  d'Orléans,  487. 

—  du     Roi    (Louis    XIV).    014, 
521,   546;  (Louis  XV),  475. 

—  d'en  bas.  272,  493,  494. 


Appartement  haut.  263,  269, 
340,  458,  471,  529,  58i,  584,  585, 
604,  6o5,  61 3. 

Chambre  de  M^e  de  Maintenon. 
547. 

—  de  M"°  la  duchesse  du 
Maine.  548,  588,  589,   590. 

—  de  M""  la  princesse  de  Conti. 
548,    5 80. 

—  de  Mgr  le  duc  de  Berry. 
548,    55o,  579,   58o,  604,  6o5. 

—  de  Monsieur  le  Duc.  548. 
Garde   Meuble.    372,    471,   547. 
Logement  de   M"°  de  Clermont. 

458,  58 1,  584,  607,  643; 

—  du  concierge.  373,  546,  547, 
562,588,  590,  606,  609,  632. 

Salon.  402,   41  r,   447,   455. 
Château  bas  :  Antichambre    de 
la  Reine.  486; 

—  du   Roi.   5i5,   517. 

—  de  la  duchesse  douairière 
(1733).  488. 

Appartement  du  duc  d'Orléans 
(1733),   520,    521. 

Chambre  de  la  Reine.  487. 

Pavillon  des  Offices  :  374,  486, 
488,  494,  585,  590,  604,  610,  611, 
612,  6i3,  614,  632. 

Appartement  du  premier  méde- 
cin.   587,  610,  634. 

Gros     pavillon     du    Roi,     520. 

521. 

Pavillon  du  comte  de  Toulouse 
(1733).  5i5. 
Salle  du  Grand  Maître.  488,  52 1. 

—  [Vue  du  château  de),  par  Co- 
telle.  5o8. 

Maroc.  [Les  ambassadeurs  du),  par 

A.  Coypel.  458. 
Marot    (François)  :    Latone    et   les 

paysans  de  Lycie,  542. 
Marquet  de  Vasselot  (M.  Jean-J.). 

459. 
Mars,  auteur   inconnu,   562. 

—  et  Vénus,  par  Lanfranc,  176, 


TABLE    ALPHABETIQUE 


671 


177;  —  par  Pierino  del  Vaga,  41  ; 

—  par  Poussin,  3i2,  3i3. 
Marsal.     {Reddition    de),     par   Van 

der  Meulen,  428. 
Marsan  (Comte  de).  413. 
Marsin.  [Défaite  du  comte  de),  par 

Van  der  Meulen,  428. 
Marseille.  Musée,  18,  32,  114,  148, 

i53,  i63. 

—  {Vue  du  port  de),   par  J.-B. 
de  La  Rose,  33g. 

Marsy  (Gaspard).  147,  i56,  168,  172. 
Marsyas.  Voir  Apollon. 
Martin    (J.-B.),   l'aîné  :  Passage  du 
Rhin,  491,  492. 

Paysages,  490,  545. 

Siège   d'Aire,  486; 

—  de  Besançon,  491,  492  ; 

—  de  Burick,  487; 

—  de  Charleroy,  492; 

—  de  Doesbourg,  486  ; 

—  de  Fribourg,  487; 

—  de  Grave,  487,  488; 

—  de  Gray,  486,  487  ; 

—  de  Maestricht,  439,  491,  492; 

—  de   Mons,  491,  492; 

—  de  Nemur,  485; 

—  d'Orsoy,488  ; 

—  d'Oudenarde,  491,   492  ; 

—  de  Rees,  488  ; 

—  du  fort  de  Schenk,  488; 

—  d'Utrecht,  485,  486  ; 

—  de  Valenciennes,  43g,  492  ; 

—  de  Wesel,  4S8. 

Vues  diverses  de  Versailles,  489, 
490,  492,  4g 3. 
Martin  (P.-D.)  le  jeune  : 

Siège  de  Condé,  522,  523  ; 

—  de  Deventer,  52o,  52  i  ; 

—  de  Dole,  522,  523  ; 

—  d'Elburg,  52  1,  522; 

•  —  de  Leewe,  522,  523; 

—  de  Lille,  522,  523  ; 

—  de  Luxembourg,     52o,    522, 
523; 

—  de  Rhinberg,  52 1  ; 


—  de  Santen,  520,  52i  ; 

—  d'Ypres,  522,  52  3  ; 

—  de  Zutphcn,  52i. 

Martin,  restauraceur  de  tableaux. 
XXVI,  7,  24,  26,  27,  36,  74,  79,  96, 
ii5,  118,  125,  i38,  i52,  i58,  162, 
i83,  i85,  212,  221,  222,  3oo,  3o3, 
3o6,  3o7,  3x2,  3i5,  3i8,  32i,  323, 
341,  359,  36i,  446,  498. 
Martyrs  de    Sainis,   par  Trévisani. 

629,  63o. 
Mascarade,    auteur    inconnu,    578; 

—  par  Cerquozzi,  4g. 
Massé,  xviii. 
Matheo,  sculpteur.  3o3. 
Matsys  (Quintin):  Tableau   de  gen- 
re, 9. 
Matteis    (Paolo     de')  :   Enlèvement 

d'Europe,  638. 
Maugras  :   Adam  et   Eve,  338. 
Diane,  338. 

Enlèvement  d'Europe,  339. 
Les  sœurs  de  Phaéton  transfor- 
mées en  peupliers,  338. 
Paysages,  338. 
Mauperché  (Henri)   :    Acis  et  Gala- 
thée,  385. 
Apollon  et  Daphné,  385. 
Balaam,  386. 

Les  disciples  d'Emmaûs,  384. 
Fuite  en  Egypte,  384. 
Le  Christ  au  désert,  383. 
Le  Christ  et  la  Samaritaine,  385. 
Moïse  sauvé  des  eaux,  383,  384. 
Narcisse,  385. 

Paysages,  383,  384,  385,  386. 
Polyphème,  386. 
Saint  Jean  et  les  Apôtres,    384. 
Le  bon  Samaritain,  384. 
Sujets  mythologiques  divers, 385. 
Sujets  religieux  divers,  383,  384. 
Tobie  et  l'ange,  384,  385. 
Vertumne  et  Pomonc,  385. 
Maure.    {Un   roi),  auteur    inconnu, 

577. 
Maurice  (Le  prince).  56g. 


672 


TABLE    ALPHABÉTIQUE 


Mauroy  (de).  3 12. 

Mavence.  Musée,  i. 

Mazarin  (Cardinal  de),  iv,  8,  23,  24, 
40,  64,  71,  75,  80,  107,  ii3,  126, 
127,  12g,  134,  144,  145,  148,  i56, 
162,167,  ^l^y  198,273,  281,  282, 
283,  339. 

Mazzola  (Francesco)   dit    le  Parme- 
san :  Bataille,  211. 
Jugement  de  Paris,  2o5. 
Sainte  Famille,   Sg,  40. 
Vierge  et  enfant,  3g. 

MÉDicis  (Cardinal  de).  Son  portrait 
parRaphaël,28,64i;  —  par  Titien, 
71,78. 

JVlÉDicis  (Catherine  de).  (Sujets  tirés 
de  l'histoire  de),   286,  287. 

MÉDICIS  (François  de).  Son  portrait, 
par  Rubens,  243,  24g,  25o. 

MÉDICIS  (Marie  de),  242. 

—  [Histoire  de),  par  Rubens, 
243-250. 

—  Son  portrait,  par  Porbus,  232, 
233;  —  par  Rubens,  243,  25o;  — 
par  Van  Dyck,  25i,  262,  255,  5g4. 

Mélancolie  (la),  par  Feti,  206,  207. 

Méléagre  et  Athalante,  auteur  in- 
connu, 564. 

Ménélas  apprenant  l'enlèvement 
d'Hélène,  par  le  Primatice,  627. 

Mercure  et  Argus,  par  Breemberg, 
271;  —  par  Houasse,  403. 

—  conduisant  les  Mânes  aux 
Enfers,  par  le  Primatice,  626. 
Voir  ^;7o//o«,  lo,  Jupiter,  Minerve, 
Vénus. 

Meslin  (Charles),    dit  Lorrain  :  La 

Charité,  336. 
Saint-Barthélémy,  336. 
Mesmyn.  33. 
Meudon.  Château,  xv,  35,  loi,  11 3, 

218,  265,  3o5,  3i3,  3i4,  317,  43g, 

456,  457,  480,  487. 
Antichambre    de    l'appartement 

de    Monseigneur.    148,     160,    167, 

3i3,  41 1,  445. 


Antichambre  de  l'appartement 
des  Maronniers  (1733).  4g4. 

Appartement  de  la  princesse  de 
Conty.  481. 

—  de  Monseigneur  (1710),  puis 
de  la  duchesse  de  Berry.  5,  29,  3o, 
56,  160,  176,  36o,  402. 

—  du  duc  d'Orléans.  5. 

—  des  Maronniers,  4g  i,  634. 

—  du  Roi.  481. 

—  frais.  88,  89,  ii5,  117,  119, 
120,  124,  166,  173,  i85,  201,  239, 
304. 

Cabinet  de  M"»  de  Maintenon. 
452,  467,  468,   5o2. 

—  ovale.  444,  638. 
Chambre  à  coucher  du  château 

neuf,  540. 

—  de  la  duchesse  d'Orléans. 
174- 

—  de 
5o6. 

Chapelle.  417. 

Château    neuf. 
456. 

Galerie  de  communication.  55, 
i54,  272,  344,  432,  440,  4g2,  5i8, 
537. 

—  du  château  neuf.  3g2,  3g9, 
482. 

—  (Grande)  420,  421,  432,  487,5^1 
492,  523,  539. 

Garde-robe  du  château  neuf. 
5oi. 

Grand  cabinet  de  l'appartement 
frais.  3o4,  537. 

Petit  appartement  à  coucher. 
537. 

Petit  cabinet  de  l'appartement 
frais.  188,  192,  507,  624. 

Grand  salon  de  l'appartement 
frais.  201. 

Salle  à  manger  du  château  neuf. 
540. 

Salle  de  billard  de  l'appartement 
de  Monseigneur.  402,  41 1.  452. 


Mademoiselle    (1733).   5, 


3o5,    3i3,    414, 


TABLE    ALPHABETIQUE 


673 


Salle    des    Gardes    du    château 
neuf.  5 18. 
Salon,  45g; 
—  des  Maures.  481. 
Vieux  château.  482,  483. 
Michel  Ange.  Voir  Buonarotti. 
Michel    Ange    de    Caravage.    Voir 

Amerighi. 
Michel   Ange    des    Batailles.  Voir 

Cerquozzi. 
Michelin.  599. 

M1C111EL1  (Andréa  de),  dit  il  Vincen- 
TiNo  :  Henri  111  entrant  à  Venise, 
io3,  104. 
Midas.  Voir  Apollon. 
Miel  (Jan)  :  Danse  champêtre,  632. 
Joueurs,  273. 
Retour  de  chasse,  272. 
Mignard  (Nicolas)  :  Allégorie,    348. 
Annonciation,  347. 
Enfants,  348. 
Chute  d'Icare,  347. 
Sujets   tirés    de    l'histoire   d'A- 
pollon, 347,  348. 
Mignard   (Pierre),   80,   175,    370. 
Allégories,  553,    554. 
Apollon,  554. 
Assomption,    554. 
Ecce  homo,  344. 
L'Espérance,  341. 
La  Foi,  341. 
Muses,  553. 

Neptune    offrant  ses  richesses  h 
la   France,  345,  34G. 
Pégase,  554. 

Portement  de  croix,  340,  643. 
Portrait  de  Louis  XIV,  342,  343, 
344,  370,   428,  554,  643. 

—  du  grand  Dauphin  et    de   sa 
famille,  344,  343,  370. 

—  du  comte  de  Toulouse,  345. 

—  de  M"°  de  Fontangcs,  346. 
La  Samaritaine,  342. 

Saint  François,  596,601. 
Saint  Louis,  554. 
Saint  Luc,  347. 


Saint  Matthieu,  346,  347. 

Sainte  Cécile,  341,  342. 

Vénus  et  Vulcain,  617. 

Vierge  et  Enfant,  342,  344,  548. 
Mignon  (Abraham)    :    Fleurs,    274. 

Nid  de  pinsons,  274. 
Millet,    dit   Francisque  :  Fuite    en 
Egypte,  484. 

L'Hiver,  263,  264. 

Paysages,  483,  484,  485. 

—  (Genre  de)  :  Paysages,  558, 
563,  564,  578,  586. 

Millet  fils.  (Genre  de)  :  Paysa- 
ges, 587. 
i^/nzerve,  auteurs  inconnus, 562,  592, 
621  ;  —  par  Ph.  de  Champaigne, 
378  ;  —  par  Mosnier,  573 . 

—  couronnée  par  la  Victoire, 
par  Nocret,  363. 

—  dans  son  char,  par  Nocret, 
363. 

—  et  Arachné,  par  Alexandre, 
467,  468. 

—  et  la  Victoire,  par  Romanelli, 
387. 

—  et  les  Muses,  par  Dubreuil, 
292;—  par  Stella,  349. 

—  et  les  Nymphes,  par  Nocret, 
362. 

—  et  Mercure,  par  Nocret,  362. 

—  et  Neptune,  par  Blanchard, 
418;  —  par  Nocret,  36i  ;  —  par 
Poiirson,  466. 

—  (Sujets  tirés  de  l'histoire  de), 
par  Houasse,  404, 4o5,  406,407. 

Miniatures.  44,  281,  282,  283,  428, 

5o6,  507,  546-550. 
MiNio,  disciple  de  Michel  Ange.  623. 
Mise  au  tombeau  [La),  par  le  Bassan, 

III  ;  —  par   Ann.  Carrache,   i37 

—  par  Ph.  de  Champaigne,  377, 
378  ;  —par  Palma  le  Vieux,  107, 
108;  —  par  Titien,  68,  69,  620, 

—  par  Véronèse,  101,  642. 
MoDiiNE.  Galerie  Estense.  319. 
Mois  {les),  ou   les  Maisons  royales, 

43 


674 


TABLE    ALPHABETIQUE 


par  Le    Brun  et  Van    der  Meulen, 
429. 
Moïse  au   buisson  ardent,  par  Col- 
lantes, 204. 

—  changeant  la  verge  en  ser- 
pent, par  Poussin,  178,  3o8,  3io. 

—  et  les  filles  de  Jethro,  par 
Alexandre,  468;  —  par  Le  Brun, 
3i8,  319. 

et    Scphora,    par   Le    Brun, 
3i8,  319. 

—  foulant  aux  pieds  la  couronne 
de  Pharaon,  par  Poussin,  178,  3o8, 
3 10. 

—  frappant  le  rocher,  par  le 
Bassant,  117. 

—  sauvé  des  eaux,  par  Colombel, 
5o2  ;  —  par  La  Fosse,  399  ;  —  par 
Mauperché,  383  ;  —  par  Poussin, 
304,  3i3,  619;  —  par  Véronèse, 
99,  100,    lOI. 

—  [La  manne  tombant  et),  par 
Poussin,  3o2,  3o3. 

—  (Sujets  tirés    de  l'histoire   de), 
par  Romanelli,  336,  337,  3^^- 

MoLA  (Pier  Francesco)  :  Herminie 
chez  les  bergers,  214,  2i5. 

Herminie     et     Tancrède,     21 3, 
214. 
Saint  Bruno,  21 5. 

MoLiNiER  (M.  Emile),  xix,  382. 

Monaco  (Marie  de  Lorraine,  prin- 
cesse de).  Son  portrait,  auteur  in- 
connu, 602. 

MoNCADE  (François  de).  Son  portrait, 
par  Van  Dyck,  255. 

Monceau.  Voir  Paris. 

MoNNOYER  (Jean-Baptiste),  dit  Bap- 
tiste :  Fleurs,  468-483. 

Tableaux  en  collaboration  avec 
La  Fosse,  470. 

—  avec  Houasse,  479,  480. 
MoNNOYER   (Antoine),    dit    Baptiste 

le  fils  :  Fleurs,  540,  541. 
Monper  (Josse)  :  Paysages,  269,  270, 
633,634. 


Mons.    [Camp    et  ville   de),   auteur 

inconnu,  639. 
—    {Siège   de),  par    Le  Comte, 

493,  494  ;  —  par  J.-B.  Martin,  491. 
MONTAIGLON  (A.  de).  35. 
Montauban  Musée.  69. 
M0NTAUSIER  (Duc  de).  142. 
MoNTEFELTRO  (Guidobaldo  de),   duc 

d'Urhin.  24. 
MoNTESPAN  (marquise  de).  Son  por- 
trait, par  de  Troy,  428. 
MoNTMARTEL  (de).  Contrôleur  géné- 
ral. XIX,  166,  206. 
Montmorency  (duc  de).  143. 
Montpellier.  Musée,  139,  187,  280, 

642. 
Montpensier  (Henri  de  Bourbon,  duc 

de).  Son  portrait,  auteur  inconnu, 

5g8. 
Montpensier  (Louis  de  Bourbon,  duc 

de).  Son  portrait,  auteur  inconnu, 

598. 
Montreuil.  Eglise.  45i. 
MooRE  (Thomas).  Son   portrait,  par 

Holbein,  224. 
MoR  ou  MoRO  Van  D ashort  (Antonio): 
Le  nain  de  Charles-Quint,  228. 
Portrait  de  don  Juan  dWutriche, 

228,  229; 
Portraits    d'inconnus,   227,  228, 

229. 
Moransel  (de).  625. 
Morphe'e,  par  Houasse.  4o3. 
Mort  delà  Fferg-e,parAmerighi.  193. 
Morus  (Thomas).  Son  portrait,  par 

Holbein.  224. 
MosNiER     (Jean)  :    Allégories,    572, 

573,  574,  575. 
Enfants,  573. 
Hercule,  575. 

Marie  de  Médicis,  575. 

Minerve,  573. 

Plafonds  du   Luxembourg,  57?, 

574,  575. 

Moule,  marchand  de  tableaux.  184, 


TABLE    ALPHABETIQUE 


675 


Moulins.  Musée.  189. 

Munich.  95. 

MûNTz(M.  Eugène).  19. 

Muses  (les),  par  L.  de  Boulogne, 
45i  ; —  genre  de  Lomi,  21g;  — 
—  par  Mignard,  553;  —  par  Toutin, 

5l2. 

—  et   Minerve,  par  T.  Dubreuil, 

292. 
Musiciens,   auteurs    inconnus.    566, 

612,  6i3. 
Musique  (La),  par  Giorgione.  66,  67. 
MuzTANO    (Girolamo)    :     Incrédulité 

de  saint  Thomas,  106. 


N 


Naerden.    {Vue    de),    par   Van  dcr 

Meulen,  43 1. 
Nain    de    Charles-Quint   {Le),    par 

Moro.  228. 
Namur.  {Siège  de),  parJ.-B.  Martin, 

485  ;  —  par  Van  der  Meulen,  419. 
Nancy.  Musée.   4,    36,    116,   260. 
(Vue  de),  par  Van  der   Meulen, 

43i. 
Nantes.  Musée.  67,    117,   232,  265. 
Naples.  {Port  de),  par  J.-W.  Bauher, 

281,  282. 
Napolitain  (Le).  Voir  Angeli. 
Narbonne.  Musée.  404. 
Narcisse  ,  par  Mauperché,   385  ; 

—  se  mirant  dans  l'eau,  par  T.  Du- 
breuil, 293;  —  par  Houasse,  404. 

—  {Mort  de),  par  Poussin,  3i5. 
Nativité  de  la  Vierge,  par  Berettini, 

47,  48. 
Nativité  du  Christ,  auteurs  in- 
connus, 62,  63,  195  ;  —  par  Blan- 
chard, 636;  —  par  Ann.  Carrache, 
i38,  139,  607;  —  par  N.  Coypel, 
393;  —  par  Dubois,  354;  —  par 
Ferrari,  45;  —par  Josépin,  59; 
—    par   G.    Maratta,   56;    —    par 


Quillerié,  376;  —  d'après  Raphaël, 

594;  —  par  le  Romain,  3i,  32. 
Natures  mortes,  par  Desportes,  5i3, 

514,  5i6,  519;  —  par  Stotof,  284; 

—  par  Van  Bouc,  582. 
Neefs    (Pieter)    :   Saint     Pierre    en 

prison,  260. 
Nepttcne,  par  T.  Dubreuil,  289,  295. 

—  et    Ampliitrite ,    genre     de 
Franck,  584;  —  par  Vouet,  297. 

—  offrant     ses    richesses   à    la 
France,  par  Mignard,  345,  346. 

Neuf-Brisach.  {Vue    de),    par  Van 

der  Meulen.  43 1. 
Neufchatel.  Voir  Lucidel. 
Nevers  (Duc  de).  175. 
NiCASius  :    Animaux  et  oiseaux   di- 
vers, 433-438. 
Orphée,  434. 
Paysage,  433. 

NiCOLO   DELL'    AbATE,  625. 

Bacchanale  d'enfants,  21 5,  216. 
Joseph  et  ses  frères,  216. 
Paysage,  216. 

Mariage  de  Sainte  Catherine, 2 1 5. 
Les  forges  de  Vulcain,  216. 
Nid  de  pinsons,  par  Mignon.  274. 
Nitnègue.    {Vue   de),    par   Van    der 

Meulen.  431. 
NiNET  (Nicolas)  :  Sainte  Catherine, 
33o,   33i. 
Saint  François,  33o,  33 1. 
Niobé   et    ses   enfants,   d'après    Le 
Brun,  611. 

—  {Mort  de),    par    Blanchard, 
418. 

—  {Triomphe  de),  par  Blanchard, 
418. 

Voir  Apollon. 
Noce  de  village,  auteurs  inconnus, 
572,  607;  —  par  Ann.  Carrache, 
147,  148. 
Voir  Kermesse. 
Noces  de  Cana,  par  le  Bassan,  112; 
—  par  G.  David,  275  ;  —  par  Tré- 
visani,  628  ;  —  par  Vcronèsc,  92. 


676 


TABLE    ALPHABÉTIQUE 


NocRET     (Jean)    :     Allégories,    36 1, 
302,  363,  364,  365. 
L'Amour  endormi,  363. 
Enfants,  364. 

Sujets   tirés  de  l'histoire  de  Mi- 
nerve, 36i,  362,  363. 
Portrait  d'Anne  d'Autriche,  366 

—  de  la  duchesse  d'Orléans,  366 

—  de  Louis  XIV,  365,  366,  643 

—  de  M"°  de  la  Vallière,  367  ; 

—  de  Marie  Thérèse,  365,  643  ; 

—  du  duc  d'Orléans,  366. 
Sainte  Famille.  362. 
Sainte  Thérèse,  363. 

Noë  faisant  construire  l'arche,   par 
le  Bassan,   1 1 1,  112,  114. 

—  faisant  entrer  les  animaux 
dans  l'arche,  par  le  Bassan,  112, 
114,  1 15  ;  —  par  Le  Brun,  552. 

—  offrant  un  sacrifice,  par  le 
Bassan,    116. 

NoGENT  (de).  162,  164. 
NoLHAC  (M.  Pierre  de).  6go. 
NovioN  (de).  186,  408. 


o 


Oiseaux,  auteurs  inconnus,  555  ;  — 
par  Desportes,  5i4,  519;  — par 
Nicasius,  433-438. 

Omodei  (Cardinal).  3o8. 

Omphale,  par  L.  Carrache,  i33,  134. 

Oppède  (M.  d').  409. 

Orizonte.  Voir  Bloemen. 

Orléans  (Elisabeth-Charlotte  de  Ba- 
vière, duchesse  d').  448. 

Son  portrait,  par  Nocret,  366. 

Orléans  (Gaston  de  France,  duc  d'). 
Son  portrait,  auteurs  inconnus, 
594,  599. 

Orléans  (Philippe  de  France,  duc 
(d'),  frère  de  Louis  XIV.  Son  por- 
trait, par  Dorigny,  353  ;  —  par 
Nocret,  366. 


Orléans.  Musée.  i38. 

Orphée,  auteurs  inconnus,  572,  574, 

590;   —    par    Colombel,    5o2;  — 

par   Droogsloo,  590. 

—  aux  enfers,  par  P.    Brueghel, 

23l,    232. 

—  charmant  les  animaux,  par 
Paul  Bril,  237  ;  —  par  Nicasius, 
434. 

—  et    Eurydice,    par   Poussin, 

314. 
Orrv   (Philibert),   directeur  général 

des  Bâtiments,  xvi,  625. 
Orsoy.  {Siège  d'),   par  J.-B.  Martin 

488. 

—  (  Vue  d'),  par  Van  den  Meu- 
len,  431. 

Orytie.  Voir  Borée. 

Oudenarde.  [Siège  d'),  par  J.-B.  Mar- 
tin, 49T,  492;  —  par  Van  den 
Meulen.  422,  431 . 

Ours  dévorayit  un  chien,  par  Droogs- 
loo, 6i3. 


Paillet  (Antoine).  322. 

Allégorie  à  Louis  XIV,  637,  638. 
Paliard.  22. 
Palma    il  Giovane  (Jacopo)   :    Ecce 

homo,  III. 
Palma  il   Vecchio  :   Adoration   des 
bergers,  108,  109. 
Mise  au  tombeau,  107,  108. 
Portrait  de  femme,   109. 
Sainte    Famille,  106,    107,    109, 
1 10. 
Pamphili  (Prince).   151,642. 
Payi  e^  5j)-/)Lx-,  auteur  inconnu.  56o  ; 
—  par  Paul  Bril,  238. 
Voir  Diane. 
Paris. 

Cabinet  des   tableaux.   Voir  Pa- 
lais DU  Louvre. 
Chapelle  de  la  Fauconnerie,  3oo. 


Couvent  des  Jésuites  de  la  rue 
Saint-Antoine,    171. 

Eglise  du  Roule,  463. 

Garde-Meuble,   277,    299,    6ig. 

Hôtel   de  Gramont,  v,  vi. 

Hôtel  du  Gouverneur  militaire, 
401. 

Hôtel  du  Président  de  l'Assem- 
blée  Nationale  (1848),  5i3. 

Hôtel  de  Toulouse,  i53. 

La  Muette,  299,  554. 

Madrid.  {Vue  du  château  de), 
par  Le  Brun  et  Van  der  Meulen, 
42g. 

Ministère  des  Finances,  2o3, 
236. 

Monceau.  [Vue  du  château  de), 
par  Le  Brun  et  Van  der  Meulen, 
429. 

Palais  de  l'Elysée,  214. 

Palais   bes  Tuileries  : 

Antichambre  du  grand  appar- 
tement du  Roi,  434. 

Antichambre  du  petit  apparte- 
ment du  Roi,  397. 

Appartement  bas  du  Roi,  85, 
277,  320,  348,  349,  375,  377,  386, 
387,  602,  636,   638. 

—  de  la   Reine,  365,  485. 

—  de  Monseigneur,  376,  382. 

—  Oratoire,  397. 

Petit  appartement  du  Roi,  397. 

—  {Vue  du).,  par  Le  Brun  et  Van 
der  Meulen,  429. 

Palais  du  Louvre  : 
Appartement  d'Anne  d'Autriche, 
277,  338,  366.  385,  398,594; 

—  d'Anne  d'Autriche  au  Vieux- 
Louvre,  570,  571 . 

—  des  bains,  328. 

Cabinet  des  tableaux,  2,  3,  4, 
6,  7,  8,  9,  10,  18,  21,  23,  25,  26, 
27,  28,  3o,  3i,  32,  34,  35,  36,  38, 
42,  43,  44,  45,  5o,  53,  56,  57,  59, 
60,  61,  63,  64,  65,  68,  69,  70,  71, 
72,  73,  76,  78,  80,  81,  83,  85,  88, 


TABLE    ALPHABETIQUE 

90,  94,   95,  97, 


677 


,    100,   104,    109, 
III,    114,    118,    120,    122,    123,    124, 

129,  i3j,  i34,  i36,  146,  148,  149, 
i5o,  i5i,  i52,  i53,  04,  i55,  i58, 
160,  162,  i63,  164,  i65,  166,  167, 
168,  174,  181,  i83,  186,  191,  192, 
193,  194,  198,  igg,  204,  207,  209, 
210,  211,  212,  214,  2i5,  216,  222, 
224,  225,  226,  227,  228,  229,  23o, 
23i,  232,  233,  234,  238,  240,  241, 
25i,  252,  253,  254,  257,  258,  260, 
261,  265,  266,  268,  271,  272,  273, 
274,  275,  280,  281,  282,  283,  284, 
285,  3o3,  3o5,  307,  3o8,  3i4,  3i6, 
3i8,  319,  321,  323.  325,  326,  327, 
33o,  336,  339,  341,  342,  344,  345. 
356,  357,  358,  36i,  367,  371,  408, 
410,425,  428,  432,  440,  454,  498, 
5i6,  544,  545,  552,  554,  56i,  568, 
602,  623,  641,  642,  643. 
Chapelle,  3oo,  326. 

—  du  Vieux  Louvre,  397. 
Galerie    d'Apollon,  63,  85,  n8, 

325,  326,  343,  345,  346,  366.  390, 
409,  465,  485. 

Oratoire,  32o,   35o. 

Salle  de  l'Académie  des  pein- 
tres,  3 16. 

Vieux-Louvre,    v,  71. 

—  {Représentation    de    l'Opéra 
au),  par   Le    Brun  et  Van    der 

Meulen,  429. 

Palais  du   Luxembourg  : 

Appartement  du  président  du 
Sénat  au  Petit-Luxembourg,    i83. 

Cabinet  doré,  576. 

Cabinet  du  secrétaire  du  Sénat 
au  Petit  Luxembourg,  462. 

Chambre  de  Mademoiselle,  402. 

Chambre  des  .Muses,  220,  378, 
574. 

Galerie  des  tableaux,  7,  20,  25, 
28,  36,  5o,  69,  70,  72,  73,  76,  78, 
94,  95,  97,  98,  100,  III,  118,  119, 
124,  129,  149,  i5o,  i52,  i53,  i58, 
160,  162,  166,  167,  168,  174,  182, 


678 


TABLE    ALPHABETIQUE 


186,  191,  ig8,  199,  204,  209,  212 
214,  2i5,  222,  226,  227,  23o,  233 
240,  241,  242,  248,  25i,  253,  257 
258,  260,  262,  275,  282,  283,  286 

.  297,  3oo,  3o3,  307,  3o8,  Sog,  314 
3i6,  3i8,  321,  322,  341,  342,  344 
357,  36o,  440,  454,  498,  574,  599 
Grande  chapelle,  378. 
Petit  cabinet,  258. 

Palais  Royal,  85. 

Pont   Neuf.    {Vite   du),    auteur 
inconnu,    58o. 

Vénerie     de     l'Empereur,    298, 
393,  397. 

Paris.  (Jugement  de),  d'après  l'Al- 
bane,  608  ;   —  par  Mazzola,  2o5. 

Parme.  Eglise  Saint-Antoine.  i3i. 

Parmesan  (Le).  Voir  Mazzola. 

Parrocel  (Joseph)  :  Batailles  et  su- 
jets militaires,   495,  496,  497. 
Combat  de  Leuze,  497,  643. 
Passage  du  Rhin,  497. 
Siège   de  Maestricht,  492. 

Pas  de  Suse.  {Prise  du),  par  le 
Lorrain.  223,  359. 

Passage  de  la  Mer  Rouge.  Voir 
Moïse. 

Pastels.  576. 

Pastorale,  par  Giorgione.  64,  65. 

Patel  le  père  :  Mort  d'Hippolyte,  375. 
Tobie  et  l'ange,  374,  375. 

Patel  le  fils  :  Paysage,  579,  58o. 

Patineurs,   genre    de   Holstein,  555. 

Paul  V,  pape.  157. 

Payart  (Urbain),  menuisier.  71. 

Paysages  (Tableaux  de),  par  Angcli 
ou  dans  son  genre,  52,  579  ;  —  au- 
teurs inconnus,  548,  555,  556,  557, 
558,  559,  56o,  56i,  562,  563,  564, 
565,  566,  571,  572,  575,  577,  578, 
58i,  582,  583,  584,  585,  587,  588, 
589,  590,  592,593,  614;  — par  J.W. 
Bauher,  282;  —  genre  de  Blin, 
59 1  ;  —  par  Bonzi,  54  ;  —  par  Bout 
et  Boudcwyns,  264,  614,  632  ;  — 
par  Boyer,  544,  545;  —  par  Breem- 


berg,  235  ;  —  par  Matthaeus  Bril, 
2  38  ;  —  par  Paul  Bril  ou  dans  son 
genre,  234,  237,  238,  278,  279, 
280,  593  ;— par  P.  Brueghel,  23i, 
232; —  par  Ann.  Carrache,  140; 

—  par  Chavannes,  544;  —  par 
Collantes,  204,  582,  583,  589;  — 
par  Cossiau,  541,  542  ;  —  par  Co- 
telle,  5 1  o,  5  1 1  ;  —  par  le  Domini- 
quin,  140,  167;  —  par  T.Dubreuil, 
293  ;  —  par  Fouquières  ou  dans 
son  genre,  264,  265,  555,  556,  558, 
562  ;  —  par  Francisque  ou  dans 
son  genre,  264,  483,  484,  485,  559, 
563,  564,  578,  586;  —  genre  de 
Francisque  le  fils,  587  ;  —  par  le 
Guaspre,  52, 53, 641  ;  —par  Hérault, 
4S3  ;  —  genre  de  Holstein,  555;  — 
par  Houasse,  407,  408,  409;  —  par 
le  Lorrain,  356,  358,  36o  ;  —  par 
J.-B.  Martin,  490,  491,  545  ;  —  par 
Maugras,  338  ;  —  par  Mauperché, 
383,  384,  385,  386  ;  —  par  N.  Mi- 
gnard,  349  ;  —  par  Monper,  269, 
270;  —  par  Nicasius,  433  ;  —  par 
Nicolo  deir  Abate,  216  :  —  par  Pa- 
tel, 374,  375  ; —  par  Patel  le  jeune, 
579,  58o,  583  ;  —  genre  de  Poelen- 
burgh,  586  ;  —  par  Quillerié,  377 ; 

—  par  Rousseau,  386,  387;  —  par 
Rubens,  239  ;  —  par  Spheyman, 
542,  543;  —  genre  de  Van  der 
Kabel,  565,  578,  587,  612,  6i3  ;  — 
par  Van  Dyck,  256,  257;  —  par 
Viola,  203,204. 

Paysanneries,  par  Teniers,  262,  263, 

604,  6o5, 609, 610,  61 3. 
Voir  Genre  (Tableaux  de). 
Pec/;e  (la),  par  Ann.  Carrache,  i36, 

137. 
—  miraculeuse,  d'après  Raphaël, 

596. 
Pégase,  par  Mignard,  554. 
PÉRATÉ  (M.  André).  343. 
Perrier  (François)  :  Acis   et  Gala- 

thce,  317. 


TABLE    ALPHABETIQUE 


679 


Persée  et  Andromède^  par  Titien 
6g;  —  par  Véronèse,  89. 

PÉRUGiN.  Voir  Vanucci. 

Peruzzi  (Balthazar)  :  Sommeil  de 
l'enfant  Jésus,  41,  42. 

Pe^ei/r  d'or  (Le),  d'après  Teniers. 609. 

Petit,  doreur.  454. 

Petit.  41 3. 

Phaéton.  {Les  sœurs  de)  transfor- 
mées en  peupliers,  par  Maugras, 
338. 

Philippe  II,  roi  d'Espagne.  68. 

Philippe  IV,  roi  d'Espagne,  70.  — 
Son  portrait,  par  Gonzalès  Cocx, 
276. 

Philippe  V,  roi  d'Espagne.  Son  por- 
trait, par  Rigaud,  464;  —  par  Vi- 
vien, 576. 

Philistins  [Les)  frappe's  de  la  peste, 
par  Poussin.  3o3. 

Picard  :  Fleurs  et  fruits,  372,  373, 
374. 

Instruments   de    musique   et  de 
science,  373. 

PiCAULT,  restaurateur  de  tableaux. 
XXII,  12,  17,  18,  35,  36,  41,  108, 
i3i,  226,  43o,  624-628. 

Piérides.  [Le  défi  des),  par  Pierino 
dcl  Vaga,  40,  41  ;  —  par  Rosso,  40, 
41. 

Pierino  del  Vaga  :  Le  défi  des  Pic- 
rides,  40,  41.  —  Mars  et  Vénus,  41. 

Pierre  (J.-B.  Marie).  17,  18. 

PioMBO  (Sebastien  del).  Voir  Luciani. 

Pippi  (Giulo),  dit  Jules   Ro.main  : 
Boucliers  décorés,  3,  4. 
Circoncision,  32,33,  34. 
Trois  empereurs  romains,  32. 
Grisaille,  22,  34. 
Nativité,  3i,  32. 
Son   portrait,   3o. 
Triomphe  de    Vespasien   et    de 
Titus,   29,   3o. 
Vénus  et  Vulcain,  3i. 

Plafond  (Tableaux  de),  573,574,575, 
591,  592. 


PoELENBURGH  (Cornélis  Van).  260, 
261. 

Bain    de  Diane,  148,  258,  259. 

Campo-Vaccino,  259,  260. 

Martyre  de  saint  Etienne,  25g, 
260. 

—  Genre  de)  :  Paysage,  586. 
PoERSoN  (Paris),  le  père.  329. 
PoERsoN  (Charles-François)  :    Con- 
cert, 466. 

Minerve  et  Neptune,  466. 

Saint  Louis,  466,  467. 

Salomon  et  la  reine  de  Saba,467. 

La  Trinité,  467. 
PoiNTEL,  banquier.  3o3,  3o6. 
Poisson  :  Portrait  de  Henri  IV,  577. 
PoLiDORE   DE  Caravage.  Voir    Cal- 

DARA. 

Polyphème,  par  Mauperchc.  386. 
Pomone,    d'après   L.    de    Boulogne, 
6i5. 

Voir  Verttimne. 
PoNCET,  marchand  de  tableaux.  214. 
Ponte   (Jacopo   da),  dit  le  Bassan  : 

Abraham  en  Chanaan,  120. 

Adoration  des  bergers,  ii3,  114. 

Le  déluge,  1 15,    1 16. 

Les  disciples  d'Emmaus,  i  18. 

La  Flagellation,  1 19. 

Jacob  et  l'ange,  6o3. 

Moïse  frappant  le  rocher,  117. 

Noces   de  Cana,  112,  ii3.  .  . 

Sujets  tirés  de  l'histoire  de  Noé,       «^"«^  ^"^i  ^kn^^ 
/iiA    112,   114,  II 5,    116.  tVi'ôe    C'^  "t- Oi^loé^^ 

T\)rtcment  de  croix,  i  lu,  111. 

Vendange,  119,  120. 
PoNTORMo  (Jacopo   Carrucci,  dit  il). 

Voir  Carrucci. 
PoRuus   (Franz)  :    Fcte  à  l'occasion 
de   la    paix   de   Hollande,   233. 

Portrait  de  Henri  IV,   232,  233  ; 

—  de  Marie  de  Médicis,  232,  233, 
234. 

Porcie,  par  Houassc.  Sgi. 
P0RDEN0NE  (II).  Voir  LiciNio. 
Porta    (Giuscppe),     dit    Salviati    : 


68o 


TABLE    ALPHABETIQUE 


Adam  et  Eve  chassés  du  Paradis, 
43,  44. 

Portail,  xv,  xvi,  xvii,    i3,  107,  i3i. 

Portement  de  croix,  par  Le  Bassan, 
iio,  m;  —  par  Le  Brun,  32i, 
322  ;  —  par  Mignard,  340,  341  ;  — 
par  Martin  Schoen  d'après  Rot- 
tenhamer,  23g;  —  par  Véronèse, 
io3. 

Portraits  de  femmes  inconnues,  par 
Amberger,  227;  —  auteur  inconnu, 
109,  598;  —  par  Beaubrun,  369, 
370;  —  par  Gonzales  Cocx,  277  ; 

—  par  A.  Coypel,  458,  643  ;  —  par 
Tintoret,  82  ;  —  par  Van  Dyck, 
257;'—  par  Léonard  de   Vinci,  3. 

Portraits  d'hommes  inconnus,  au- 
teurs inconnus,  206,  210,  227,  228, 
284,  598,  601,  602,  638;  —  par 
Bandinelli,  37;  —  par  Bellini,  61  ; 

—  par  Paris  Bordone,  124,  i25  ;  — 
par  Von  Calcker,  i23,  124;  — par 
Paris  Bordone,  124,  12b;  —  par 
Feti,  206,  208,  642  ;  —  par  Garo- 
falo,  210,  642;  —  par  Giorgione, 
66; —  par  Holbein,  225;  —  par 
Licinio,  io5  ;  —  par  Moro,  228, 
229;  —  par  Pontormo,  37;  —  par 
Raphaël,  25,  26;  —  par  le  Ro- 
main, 3o;  —  par  Tintoret,  81,  83; 

—  par  Titien,  77,  78,  79,  80;  — 
par  Van  Dyck,  257. 

PoRTSMOUTH  (Duchessc  de).  Son  por- 
trait, par  Van  der  Faes.  276. 
Ponts.  Voir  Alexandre. 
Poste  :  Vues  des  Indes,  569. 
Poussin  (Nicolas)   :   Mort    d'Adonis, 
3i4,  3i5. 
Adoration  des  Rois,   546. 
Apparition  de  la  Vierge  à  Saint 
Jacques   le  Majeur,  307. 
Assomption,  3 12,  549. 
Aveugles  de  Jéricho,  3oi. 
Bacchanale,  3o2,  3i5,  3 16. 
Diogène,  3o5. 
Eliézer  et  Rébecca,  3o3,  304. 


L'Eucharistie,  3 16. 

La  Femme  adultère,   3o5,  619. 

Flore.  (Triomphe  de),  3c8. 

J.-C.   donnant   les  clefs    à  saint 
Pierre,  610,   611. 

La  Manne,  3o2,   3o3. 

Mars  et  Vénus,  3i2,  3i3. 

Moïse.  (Sujets  tirés  de  l'histoire 
de),  3o4,  3io,  3ii,  3i3,  602,  619. 

Narcisse.  (Mort  de),  3i5. 

Orphée  et  Eurydice,  314. 

Philistins  frappés  de  la  peste,3o3. 

Pyrrhus.  (La  fuite  de),  3oi,  3o2. 

Sabines.  (Enlèvement  des),  3o6, 
307. 

Saint  Jean-Baptiste,  3i3,  611. 

Ravissement  de  St  Paul,  309. 

Sainte  Famille,    184,   309,    3 10, 
3i  I. 

Saisons.  (Les  quatre),  3i3,  314. 

Salomon.  (Jugement  de),  3o6. 

Saphire.  (Mort  de),  3o4,  3o5,6i9. 

Le    Temps    enlevant    la  Vérité, 
3i6. 

La  Visitation,  618. 
Prague.     {Bataille  de),    auteur  in- 
connu, 23o. 
Présentation   de  J.-C.    aie    Temple, 

d'après  Raphaël,  595. 
Primaticcio  (Francesco),  m,  xx,  12, 
16,  20,  21 . 

Fresques  de  Fontainebleau,  624- 
628. 
Procris.  Voir  Céphale . 
Proserpine.  {Enlèvement  de),  auteur 
inconnu,  611;  —  par  le  Primatice, 
626. 

—  change  Ascalophe  en   hibou, 
par  le  Primatice,  627. 
PuGET  (François):  Concert,  440. 
Pygmalion,  par  T.    Dubreuil.   293. 
Pyrrhus.  {Fuite  de),  auteur  inconnu, 

608;  —  par  Poussin,  3oi,  3o2. 
Pythonisse  et  Saiil  {La),   par  Salv. 
Rosa.  5o,  5i. 


TABLE    ALPHABETIQUE 


68  I 


Q 


Quatre  parties  du  monde  (Z-es),  par 

Dorigny,  35o,  35 1. 
Quatre  Saisons  {Les),  par   Poussin, 

3i3,  314. 
QuiLLERiÉ    (Noël)   :   Adoration     des 
Rois,  376. 
Allégories,  375,  376. 
Apollon.   (Sujets    tirés  de  l'his- 
toire d'),  375,  376,  377. 
Enfants,  376. 
Fuite  en   Egypte,  376. 
Nativité  de  J.-C,  376. 
Paysage,  377. 
QuiMPER.  Musée.  143,  323,  341. 


R 


Rambouillet  (Marquis  de).  142. 

Ramenghi  (Bartolommeo),  dit  il  Ba- 
GNACAVALLO  :  Circoncision,  32,  33, 
34. 

Raphaël.  Voir  Santi. 

Rappe  (François),  marchand  de  ta- 
bleaux. 358. 

RaTHERY.   IV. 

Rébecca  et  Élie^^er,  par  P.  Bril,  237; 

—   par    A.    Coypel,   458;    —   par 

Poussin,    3o3,   304;  —  par  Véro- 

nèse,  88. 
Reboul,  commissaire  de  l'Assemblée 

Nationale.  i83. 
Rees.  {Siège  de),  par  J.-B.   Martin, 

488. 

—  {Vue  de),  par  Van  der  Mcu- 
len,  43 1 . 

Rembrandt   van   Ryn.  Son    portrait, 

267,  268. 
Renaud  et  Armide,   par  le  Domini- 

quin,  i65,   166. 

—  [Sujets  tirés  de  Tiiistoirc  de), 
par  Rousseau,  387. 

Reni  (Guido).  33o. 

Charité  romaine,  i53. 


Le  Christ  au  jardin  des  Oliviers, 
148,   i56. 

David  et  Goliath,   160,  161. 

Enlèvement  de  Déjanire,  149, 
i5o. 

Ecce  homo,  i55. 

Enfant  jouant  avec  des  tourte- 
relles, i5g, 160. 

Fuite  en  Egypte,  i5o. 

Hercule.  (Sujets  tirés  de  l'his- 
toire d'),  14g,  i5o. 

Madeleine,  i5i,  02,  154. 

Saint  François,    i5i,  642. 

Saint  Sébastien,    i5o,  i5i,  i52, 

i53. 

Sainte  Famille,  i57,  i58,  i5g, 
160. 

Samaritaine,  iSg. 

Samson  et  Dalila,  154,  642. 

Sommeil  du  Christ,  i55,  i56. 

Sybille,  i52. 

Union  du  dessin  et  de  la  cou- 
leur, i54,  i55, 621. 

Vierge  à  l'oiseau,  i58,  i5g,  642. 

—  cousant,  157,  i  58. 
Rennes.  Musée.  67,  go,  182,  326. 
Repas,  par  T.   Dubreuil,  291. 

—  clie:^  le  Lépreux,  par  Vcro- 
nèse,  92. 

—  c/zef  Le'vi,  par  Véronèsc,  g2. 

—  c/ief  Simon,  par  Dosso  Dossi, 
63  ;  —  par  Tintoret,  85  ;  —  par 
Véronèse,  go-g3. 

Repos  de  la  Sainte  Famille,  genre 
de  Van  der  Kabcl.  57g. 

Restauration  de  tableaux.  Voir  Ta- 
bleaux restaurés, 

Résurrection  du  Clirist,  par  Ann. 
Carrachc,  139;  —  par  Dubois, 
354;  —  d'après  Raphaël,  594. 

Revue  de  l'art  ancien  et  moderne. 
243,  459,  643. 

Reynon,  marchand,  3oi. 

Rhin.  {Passage  du),  par  J.-B.  Mar- 
tin, 491;  —  par  Parroccl,  497;  — 
par  Van  der  Mculen,  429. 


682 


TABLE    ALPHABETIQUE 


Rhinberg.     {Siège    de),     par    P.-D. 

Martin.  52 1. 
RicciARELLi  (Daniele),  dit  Daniel  de 

VoLTERRE.  Vierge.  648. 
Son  portrait  prétendu,  par  Seb. 

del  Piombo,  43. 
Richelieu  (Cardinal  de).  5,  143,  161. 
Richelieu (Ducde).3oi,3o3,  3o9,  314. 
Richesse  {La),  par  Vouet.  3oo. 
RicHMOND  (Duc  de).  Son  portrait,  par 

Van  Dyck,  253. 
RiGAUD     (Hyacinthe)    :    Portrait    de 

Louis  XIV,  463,  464,  56i  ,621; 

—  du  Dauphin,  622  ; 

—  de  Philippe  V,  464. 
RoBusTi  (Jacopo),  dit  le  Tintoret  : 

Assomption,  97. 
Crucifiement,  86. 
Descente  de  croix,  83,  84. 
Portraits  d'hommes  et  de  fem- 
mes, 81,  82,  83. 

Procession    du  doge  de  Venise, 
104. 
Repas  chez  Simon,  85. 
Martyre  de  Saint-Marc,  84. 
Suzanne  au  bain,  82,  83. 
Romain  (Jules).  Voir  Pippi. 

ROMANELLI,    33o. 

Minerve  et  la  Victoire,  337. 
La  Paix,  338. 

Sujets    tires      de     l'histoire    de 
Moïse,  336,  337,  338. 
Rome,  48,   55. 

Eglise  dellascala  in  Transtevere, 
ig3. 

Vue   de  Saint  Pierre  de  Rome, 
auteur  inconnu,  586. 
RoMORANTiN.  Muscc.  438. 
RosA  (Salvator),  92. 
Bataille,  49,  5o. 
Saùl  et  la  Pythonisse,  5o,  5i. 
RossELLi  (Matteo)    :    Triomphe    de 
David,  46,  47  ; 

—  de  Judith,  47. 
Rossi  (Cardinal).  28. 
Rossignol,  serrurier.  627. 


Rosso  (Giovambattista)  :  Le  défi  des 
Piérides,  40,  41. 

RoTTENHAMER   (Johaun)  :  Portement 
de  croix,  239. 

RouANNAis  (Gouiïàer,  duc  de).  22. 

Rouen.  Musée,   iio,   177,  344,   349. 

Rousseau    (Jacques).    :   Apollon    et 
Hyacinthe,  386. 
Paysages,  386,  387. 
Sujets  tirés  de  l'histoire  de  Re- 
naud et  Armide,  387. 

—  (Genre  de).  Architecture,  583 
RuBENS  (Pierre-Paul),  23o. 

L'arc  en   ciel,  239,  240. 
La  fuite  en  Egypte,  240,  241. 
Kermesse,  112,   241,  242. 
Portrait  d'Anne  d'Autriche,  242, 
243. 

—  de  François  de  Médicis,   243, 
249,  25o. 

—  deJeanncd'Autriche,  248,  25o. 

—  de  Marie  de  Médicis,  243,  249, 
25o. 

Sujets     tirés     de     l'histoire    de 
Marie  de  Médicis,  243-250. 
Thomyris,  240,  620. 
Vierge  aux  Anges,  241. 
Rueil.  Eglise,  220. 


Saba  {La  Reine  de).  Voir  Salomon. 
Sabines.      [Enlèvement     des)  ,     par 

Poussin,  3o6,  307. 
Sacciii    (Pier-Francesco)  :    La    Co- 
médie, 67. 
Sachetti.  48. 
Saint    André.    {Martyre    de),    par 

Trevisani.  63o. 
Saint- André.    {Vue    du    fort),     par 

Van  der  Meulen.  43i. 
Saint    Antoine    de    Padoue,    par  le 

Dominiquin.    100,    171,     172;    — 

par  Trevisani,  63o. 
Saint  Augustin,  par  le  Dominiquin. 

i65. 


TABLE    ALPHABETIQUE 


683 


Saint  Barthélémy,  par  Meslin,  336. 
—  [Martyre  de),  par  Trévisani, 
629. 

Saint-Brieuc.  Musée.  462. 

Saint  Bruno,  par  Mola.  214,  21 5. 

Saint-Cloud.  Château.  56,  Sg,  216. 
Pavillon  de  Breteuil,  342,  5i6. 

Saint-Cyr.  Eglise.  411,  414,  546. 

Saint  Denis.  (Sujets  tirés  de  l'histoire 
de),  par  Noël  Coypel,  SSg. 

Saint-Denis.  Maison  de  la  Légion 
d'honneur.  52,  106,  i52,  438. 

Saint  Esprit.  (Descente  du),  par 
Dubois,  354;  —  d'après  Raphaël, 
594;  —  par  Trévisani,  628. 

Saint  Etienne.  {Martyre  de),  par 
Breemberg,  259,  260;  —  par 
Ann.  Carrache,  141,  142;  —  par 
M"°  Château,  547;  —  d'après  Ra- 
phaël, 596  ;  —  par  Trévisani, 
63i. 

Saint   Eustache ,    par    Viola.    202, 

203. 

Saint  François  d'Assise,  par  Don- 
ducci.  139,  140  ;  —  par  le  Guide, 
i5i,  642  ;  —  d'après  Mignard,  596, 
601;  —  par  Ninet,  33o;  —  par  le 
Valentin,  199, 
Saint  François  de  Nolasque,  d'après 

Gérard  Dov.  604. 
Sai)it  François  de  Paule,  par   Van 

Dyck.  252. 
Saint  Georges,  par  Raphaël.  24,  25. 
Saint-  Germain-en-Lave.    Château, 
290-295.  298,  438. 
Cabinet  du  Roi,  429. 
Chapelle,  46,  47,  297,  3i6,  349. 
Château  neuf,  368. 
Galerie,  287-290. 
—  [Vue  du  château  de),  par  Van 
der  Meulen,  425,  429,  430. 
Saint  Hubert,  par  Viola.  2o3. 
Saint  Jean  au  désert,  par  l'Albane, 
1S2  ,  —  par  Ann.  Carrache,   144. 
145;   —    par    Gauli,    57;    —  par 
C.  Maratta,  56;  —  parle  Napoli- 


tain,  52;  —  par  Raphaël,  18,  19, 
195;    —  par    Léonard  de    Vinci, 
58,  223. 
Saint  Jean  Baptiste,  par  Amerighi, 
192,  193  ;  —  auteur  inconnu,  56o; 

—  par  Paul  Bril,  235,  236;  — 
par  Poussin,  3i3,  611. 

Saint  Jean  iÉvangéliste,  par  Hou- 
asse,  409  ;   —  par  Le  Brun,  317; 

—  par  Raphaël,  18,  i63,  195,  620; 

—  et  les  Apôtres,  par  Mau perché, 
3  84. 

—  [Martyre  de),  par  Trévisani, 
63o. 

Saint   Jérôme,    par  Paul  Bril,  236  ; 

—  par  le  Corrège,  i3o  ;  —  par  le 
Guerchin,  195,  196,  197  ;-  par  le 
Pérugin,  11;  —  par  Schiavone, 
123;  —  par  Titien,  76. 

Saint-Laurent-La-Roche.  [Vue  de), 
par  Van  der  Meulen,  431. 

Saint-Léger  (Abbé  de).  197. 

Saint  Louis,  par  Bon  Boulogne, 
443;  —  par  Corneille,  4i3;  — 
par  frère  Luc,  340;  —  par  Mi- 
gnard, 554  ;  —  par  Poërson,  466  ; 

—  par  Stella,  349. 

Saint  Luc,  par  La  Fosse,  401  ;  — 
par  Mignard,  347  ;  —  d'après  Te- 
niers,  606. 

—  [Martyre  de),  par  Trévisani, 

629." 
Saint  Marc.    [Martyre  de),    par  La 
Fosse,  401  ;  —  par  Tintorct,  84; 

—  par  Trévisani,  629  ;  —  par  Vé- 
ronèse,  98. 

Saint  Mathieu,  par  Mignard.  346. 
Saint  Maurice.    [Martyre  de),   par 

Véronèse,  98. 
Saint  Michel,  par  Raphaël.    12    et 

suiv.,  24,  594,  619. 
Saint-Omer.  [Siège  de),  par  de  Van 

der  Meulen,  43o,  43 1. 
Saint  Paul,  par  La  Marc,   33 1  ; 

—  à  i Aréopage,  d'aprcs,  Raphaël, 
595. 


684 


TABLE    ALPHABETIQUE 


—  aveuglant  un  faux  prophète, 
d'après  Raphaël,  596. 

—  prêchant  les  Athéniens,  d'a- 
près Raphaël,  Sgô. 

—  {Conversion  de),  d'après  Ra- 
phaël, 595. 

—  {Martyre  de),  par  Trévisani, 
629. 

—  {Ravissement  de,  par  le  Do- 
miniquin,  171  ;  —  par  Poussin, 
309. 

Y oir  Saint  Pierre. 

Saint  Philippe  guérissant  un  estro- 
pié, d'après  Raphaël,  596. 

Saint  Pierre,  par  La  Mare,  33 1  ;  — 
par  Licinio,  io5  ; 

—  enprison,  par  Pieter  Neefs,  260; 

—  et  la  Vierge,  par  le  Guerchin, 
195,  196. 

—  {Martyre   de),    par   Trévisani, 
629. 

—  {Séparation  de)  et  de  Saint 
Paul,  par  Lanfranc,   175,  176. 

Saint-Quentin.  Musée.  191. 

Saint    Roch  ,   par     Bon     Boulogne, 

d'après  Carrache,  597. 
Saint  Sébastien,  par  Paris  Bordone, 

125;  —  par  Ann.  Carrache,  143  ; 

—  par  le  Guide,  i  5o,  i5i,  i52,  i53. 
Saint-Simon  (Duc  de).  143. 

Saint  Thomas.  {Incrédulité  de),  par 

Muziano,  106. 
Saint-Venant.    {Vue    de),    par   Van 

der  Meulen,  430. 
Sainte  Anne  et  la  Vierge,  par  Stella, 

349- 
Sainte-Anne.  {Vue  du  château  de), 

par  Van  der  Meulen,  43 1. 
Sainte  Catherine,  par  M""  Château, 

347;  —  par   Ninet,   33 1  ;   —   par 

Léonard  de  Vinci,  2,  8. 

—  {Mariage  mystique  de),  d'après 
Berettini,  548  ;  —  par  le  Corrège, 
126,  127,  621;  —  par  M""  d'Eg- 
mont,  549;  —  par  Nicolo  delF 
Abate,     21 5,    216;   —     par    Elis. 


Sirani,    i58;   —  par  Turchi,  211, 
212. 

—  {Martyre  de),  par  J.  W.  Bau- 
her,  281. 

Sainte   Cécile,   par  le   Dominiquin, 

i53,    164,  620;  —  par   Mignard, 

341,  342. 
Sainte  Elisabeth  et  la  F/^^rge,  auteur 

inconnu,    600  ;   —  d'après  Titien, 

618. 
Voir  Vierge. 
Sainte  Famille.  Voir  Vierge. 
Sainte   Geneviève,    auteur   inconnu, 

559. 
Sainte     Marguerite,    par    Raphaël, 

21,  22. 
Sainte  Thérèse,  par  L.  de  Boulogne, 

45i  ;  —  par  Nocret,  363  ;  —  par 

Santerre,  498. 
Salins.  Musée,  469. 

—  {Siège  de),  par  Van  der 
Meulen,  424,  43 1 . 

Salmacis  et  Hermaphrodite,  par  l'Al- 

bane,  191. 
Salomon   et  la   reine  de  Saba,  par 

Poërson,  467. 

—  (Jugement  de),  par  Pous- 
sin, 304,  3o6  ;  —  par  le  Valentin, 
198,  642. 

Salviati.  Voir  Porta. 

Samaritain  {Le  bon),  par  Mauperché, 
384. 

Samaritaine  (La),  d'après  l'Albane, 
6 1 8  ;  —  par  le  Guide,  169;  —  par 
Mauperché,  385  ;  —  par  Mignard, 
342. 

Samson  et  Dalila,  par  le  Guide,  i54, 
642;  —  par  Trévisani,  63 1. 

Samuel  oignant  David,  par  le  Lor- 
rain, 358. 

Sannesi  (Marquise).  80,  144. 

Santerre  (J.-B.):  La  Magdeleine, 
498. 

Portrait  de  la  duchesse  de  Bour- 
gogne, 499. 
Sainte  Thérèse,  498. 


TABLE    ALPHABÉTIQUE 


685 


Santi  (RafFaëlo),  dit  Raphaël  :  Ado- 
ration des  Rois,  594. 

Allégorie,  Sgô. 

Ananie.  (Mort  d'),  SgS. 

Ascension,  5g5. 

Bataille  de  Constantin,  547. 

Christ  aux  limbes,  bgb. 

Christ  et  la  Magdeleine,  bgS. 

Descente  du  Saint-Esprit,  594. 

Dispute  du  Saint-Sacrement, 
597. 

Enfants,  597. 

Grâces.  (Les  trois),   597. 

Grisaille,   22,  23. 

Jésus-Christ  remettant  les  clefs 
à   saint  Pierre,  SgS. 

Jupiter  et  Ganymède,  597. 

Massacre  des  Innocents,  594, 
595. 

Nativité,  594. 

Pèche  miraculeuse,   596. 

Pèlerins  d'Emmaûs,  595. 

Portraits  de  Balthasar  Casti- 
glione,    23,   24; 

—  d'un  cardinal,  28; 

—  de  Jeanne  d'Aragon,  20,  600; 

—  d'inconnu,  27  ; 

—  de  Raphaël,   25,  26  ; 

—  de  Raphaël  et  de  Pontorme, 
20,  21  ; 

Présentation,  595. 

Résurrection,  594. 

Saint  Etienne  (Martyre  de),  596. 

Saint  Georges,   24,   25. 

Saint  Jean  au  désert,  18,  19,  195; 

—  l'Evangéliste,  18,  i63,  195, 
620. 

Saint  Michel,  xix,  xxii,  12  et 
suiv.,  24,  25,  594,  619. 

Saint  Paul.  (Sujets  tirés  de  l'his- 
toire de),  595,  596. 

Saint  Philippe  guérissant  un 
estropié,  596. 

Sainte  Famille,   xix,  xxii,  12,    i6 
et  suiv.,  25,  599,  619. 

Sainte  Marguerite,  21,  22,  Goo. 


Soldats,  597. 
Vierge,  599. 

—  et  Enfant,  27. 

—  Enfant  et  saint  Jean,  19,  20, 
26; 

—  Enfant,  saint   Jean  et   sainte 
Elisabeth,  22,  23. 

Saphire.  [Mort  de),  par  Poussin, 
304,  3o5,  619. 

Sarto  (Andréa  del).  III. 
La  Charité,  12,  35,  600. 
Jupiter  et  Ganymède,  597. 
Sainte  Famille,  34,  35,  1 17,  1 18. 
Tobie  et  l'Ange,   37. 

Saiil  et  la  Pythonisse,  par  Salvalor 
Rosa.  5o,  5i. 

Sauval.  85. 

Savelli.  i5i. 

Savoie  (Françoise  d'Orléans,  du- 
chesse de).  Son  portrait,  par  Beau- 
brun,  370. 

Savoldo  (Giovanni  Girolamo)  : 
Portrait  de  Gaston  de  F'oix,  66. 

ScARRON.  309. 

Sceaux.  Chapelle.  598. 

Schenk.  [Siège  du  fort  de),  par 
J.-B.  Martin,  488. 

—  (Vue  du  fort  de),  par  Van  der 
Meulen,  431. 

ScHiAvoNE  (Andréa)  :  Saint  Jérôme, 

123. 

Schlestadt.   [Vue  de),   par  Van  der 

Meulen,  431. 
ScHOEN  (Martin)  :  Le    portement  de 

croix,  239. 
ScHOMBERG  (Maréchal  de).  144. 
Seghers    (Daniel)    :     Guirlande    de 

fleurs,    169,    170,  267. 
Vase  de  fleurs,  267. 
Seignelay  (Marquis  de).  340. 
Sens.  Musée.  157. 
Sephora.  Voir  Moïse. 
Sergardi  (Philippe).  19. 
SiiVE  (Gilbert  de)  :   Portrait  d'Anne 

d'Autriche,  382,  617; 

—  de  Louis  XIII.  617  ; 


686 


TABLE    ALPHABETIQUE 


—  de  Marie-Thérèse  d'Autriche, 
382. 

Sève  (Pierre   de)  :  Amours,   383. 

Enfants,  383. 
Sybille,  par  le  Guide.  i52. 

Voir  Apollon. 
Silence  (Le),  par  Ann.  Carrache,  170, 

171. 
SiLVESTRE  (Charles-Nicolas  de).  248. 
SiLVESTRE    (Louis    de)  :  Arion,  5o3. 

La  Cène,  5o3. 
SiMPOL,  636,  637. 

L'huître  et    les   plaideurs,  494, 
495. 
Jeux  d'enfants,  494,  495,  5oi. 
Singes  jouant   aux  cartes,    auteur 
inconnu,  58o. 

—  {Corps  de  garde  de),  auteur 
inconnu, 585. 

SiRANi     (Élisabetta)    :    Mariage     de 

Sainte  Catherine,  i58. 
Sirènes  (les)   cherchant  Proserpine, 

par  le  Primatice,  627. 
SoLARio  (Andréa)  :   Hérodiade,    46. 

Vierge  et  enfant,  45,  46. 
Sommeil  de   l'enfant  Jésus,   d'après 

Carrache,   547;   —  par   Garofalo, 

41,  42,  209,  210;  —  par  le  Guide, 

i55,  i56;  —par  Le  Brun,  319;  — 

par  Lomi,  212,  2 1 3  ;  —  par  C.  Ma- 

ratta,  55,  56;  —  par  Trévisani,  58. 
SouTHWELL  (Richard).  Son  portrait, 

par  Holbein,  224. 
Spada     (Lionello)    :     Concert,    162. 

Enée  et  Anchise,  161. 
Spheyman  (Nicolas)  :  Paysages,   542, 

543,  544. 
Steenwyck   (Hendrik.    Van)  :    Jésus 

chez   Marthe,  261. 
Joseph   en  prison,  261. 
Perspective    d'une    église,    261, 

262. 
Saint  Pierre  en  prison,  260. 
Stella   (Jacques)  :    Minerve    et   les 

Muses,  349. 
Sainte  Anne  et  la  Vierge,  34g. 


Saint  Louis,  34g. 
Stiémart.  XII,  XV,  XXII,  ig,  635. 
Copies    de   tableaux,   620,   621, 
622. 
Stotof  :  Nature  morte,  284. 
Strasbourg.  Musée.  10,  44,  63,  120, 
i3o,  143,  202,  36o,  642. 

—  (  Vue  de),  par  un  officier  suisse, 
568;  —  par  Van  der  Meulen,  43 1. 

Sujets  historiques  divers,  par  N.  Coy- 
pel,  398,  399. 

—  le'gendaires,  par  T.  Dubreuil, 
287-295. 

—  militaires,  auteurs  inconnus, 
58i,  586;  —  par  G.  Dou,  628;  — 
par  Feti,  208,  209;  —  par  J.  Par- 
rocel,  495,  496;  —  d'après  Ra- 
phaël, 597. 

—  mythologiques,  par  T.  Du- 
breuil, 287-295. 

—  religieux,  par  N.  Coypel,  395; 

—  par  Mauperché,  383,  384. 

—  romanesques,  par  T.  Dubreuil, 
287-295. 

Voir  Théagène,  Clorinte. 

Sultan.  (Portrait  d'un)  ,  auteur 
inconnu,  618. 

Suianne  et  les  vieillards,  par  le 
Guerchin,  617,  618;  —  par  Tinto- 
ret,  82,  83  ;  —  par  Trévisani,  63 1  ; 

—  par  le  Valentin,i98,642;  —  par 
Véronèse,  87,  88. 

Swanevelt  (Herman  Van),  dit  Her- 

MAN  d'Italie  :  Aurore,  357. 
Syrinx.  Voir  Pan. 


Tableaux  dont  les  dimensionsont  été 
modifiées.  6,  7,  25,  26,  27,  34,  37, 
64,  65,  74,  77>  78,  82,  86,  87,  88, 
89,  96,  97,  99,  10 1,  112,  1x3,  1 14, 
ii5,  116,  117,  1 19,  124,  i32,  137, 
154,  162,  i63,  169,  173,  174,  175, 


TABLE    ALPHABETIQUE 


687 


181,  186,  189,  192,  193,  195,  199, 
200,  201,  204,  208,  210,  212,  2l3, 
214,  2l5,   216,   217,   218,   222,   223, 

226,  239,  254,  255,  256,  263,  264, 
265,  266,  267,  3o2,  3o4,  309,  3io, 
3i5,  3 17,  344,  346,  354,  356,  357, 
358,  461,  462,  492,  498,  635. 

—  rentoilés  et  remis  sur  châssis 
en  i6g8.  47,  63,  68,  69,  70,  96, 

98,    lOI,     109,     143,     144,    l5o,    IDI, 

164,  195,  199,  200,  240,  253,  254, 
255,  33i. 

—  restaurés.  Voir  Blanchard, 
Cany,  Colins,  Geslin,  Gestari,  Go- 
defroid,  veuve  Godefroid,  Grand- 
pré,  Guillemart,  Hacqiiin,  Hoogs- 
toel,  Martin,  Picault,  Primaticcio, 
Stiémart,   Yvart. 

Tancrède.  Voir  Clorinde. 

Tarquin  et  Lucrèce,  par  Titien.  72. 

Tejipesta  :  Bataille,  606. 

Marche  de  cavalerie,  607. 
Temps  (le)   enlevant  la    Vérité,  par 
Poussin,  3 16. 
Voir  Allégories. 
Teniers  (David)  :  Danse  champêtre, 
262. 
Fête  de  village,  263,  609. 
Fumeurs  et  tabagies,  262,  263. 
Joueurs  de  cartes,  262,  263. 
Peseur  d'or,  609. 
Saint  Luc,  606. 

Sujets  de  genre,  587,  604,   6o5, 
606,  608,  60g,  610,  612,  6i3,  6i5. 
Tessin  (Comte  de).  i3i. 
Testelin  :  Copie  du  Saint  Michel, 

de  Raphaël,  594. 
Théagène.  (Sujets  tirés  de  l'histoire 
de),   par   Amb.   Dubois,  33i,  332, 
333,  335. 
Thétis.  Voir  Apollon,  Jiinon. 
Thiel.  {Vue  de),  par  Van   dcr  Meu- 

len,  43 I. 
Thomyris,  par  Rubcns.  240,  620. 
Timoclée.  Voir  Alexandre. 

TlNTORET.  Voir  ROBUSTI. 


Tisi  (Benvenuto),  dit  il  Garofalo  : 
Circoncision,  62. 
Portrait  d'homme,  210,  642. 
Sainte  Famille,  25. 
Sommeil  de    l'enfant  Jésus,  41, 
42, 209,  210. 
Vierge    au  singe,  210. 
Titien.  Voir  Vecelli. 
Tobie   et    l'Ange,   auteur    inconnu, 
56 1  ;  —  par  Mauperché,  384,  385; 
—    par    Patel,   374,    375  ;   —   par 
Andréa  del  Sarto,  36. 
Toll-Huys.    [Vue    du  passage  de), 

par  Van  der  Meulen,  431. 
ToRTEBAT  (François)  :  Portrait.  642. 
Toscane      (Marguerite      d'Orléans, 
grande  duchesse  de).  Son  portrait, 
par  Beaubrun,  370. 
TouL.  Musée.  172. 
Toulon.  {Vue  de    l'arsenal  de),  au- 
teur inconnu,  568. 
Toulouse.  Musée.  47,  189,  421. 
Toulouse  (Louis  de  Bourbon,  comte 
de).  Son  portrait,  par  Mignard,  345. 
Tournay.  {Siège  de),   par   Van   dcr 

Meulen,  421,  422,  431,  432. 
TouRNEHEM(LeNormant  de).  35,  107. 
Tournoi,  auteur  inconnu.  563. 
Tours.  Musée.  i58. 
TouTiN  (Pierre)  :   L'Hiver,  61 5. 
Sacrifice  d'Iphigénie,  5i2. 
Muses,  5 12. 
Le  Printemps,  61 5. 
Trevisaki    (Francesco)    :   Adoration 
des  Rois,  63 1. 
Crucifiement,  63o,  63 1. 
Descente  du    Saint-Esprit,  628. 
Joseph,  63i. 

Martyres  de  divers   saints,  628, 
629,  63o, 
Noces  de  Cana,  628. 
Sainte  Famille,  628,  62g. 
Saint  Antoine  de  Padoue,  63o. 
Samson  et  Dalila,  63i. 
Sommeil   du  Christ,  58. 
Suzanne  et   les   vieillards,  63 1. 


688 


TABLE    ALPHABETIQUE 


Vierge  glorieuse,  63 1. 
Trianon.  Voir  Versailles. 
Trinité  {La),  par  Poërson,   467;  — 

par  Vouet,  297. 
Triomphe,  par  J.-B.  de  Champaigne, 
38i  ; 

—  de  Vespasien  et  de  Titus, 
par  le  Romain,  29,  3o. 
Troy  (François  de)  :  Portrait  de 
Marie  de  Bavière,  dauphine,  565  ; 
—  de  M""  de  Montespan,  428. 
TuRCHi  (Alessandro),  dit  Alexandre 
VÉRONÈzE  :  Le   Déluge,    212. 

Mariage  mystique  de  Sainte  Ca- 
therine, 211. 

Vénus  et  Adonis,  98. 


u 


Ubeleski  (Alexandre),  dit  Alexandre: 
Minerve   et  Arachné,  467,  468. 
Moïse  et  les  filles  deJéthro,  468. 

Ulysse  remettant  Chryséis  à  son 
père,  par  le  Lorrain,  356. 

—  [Sacrifice  d'),   par  le  Prima- 
tice,  626. 

Voir  Circé. 

Union  du  dessin  et  de  la  couleur,  par 
le  Guide,  154,  i55,  621. 

Utrecht.  (Siège  d'),  par  J.-B.  Mar- 
tin, 485,   486. 

—  {Vue  d'),  par  Van   der  Meu- 
len,  43 1. 


Vaert.  { Vue  du),  par  Van  der  Meu- 

len,  43 1. 
Vahiny  (de).  i5. 
Valencicnnes.  {Siège   de),   par  Jean 

Paul,   439;    —   par  J.-B.  Martin, 

492  ;  —  par  Van  der  Meulen,  420, 

421,  43o,  43i,  432. 
Valentin  (Le).  Voir  Boulongne. 
Valets  du  duc  d'Orléans  portant  des 


fleurs,  par  Houasse  et  Monnoyer, 
479,  480. 
Valognes.  Musée.  438. 
Van  Asseln.  23. 
Van  Balen.  23o. 

Chasse,  271,  642. 
Van  Beck  :  Bombardement  de   Gê- 
nes, 272. 
Marine,  58 1. 

—  (Genre  de)  :  Marine,  591. 
Van  Bouc  :  Natures  mortes,  582. 
Van  der  Kabel.  (Genre  de)  : 

Marines,  571,  58i,  611,  612. 

Paysages,  565,  578,587,612,613. 

Repos  de  la  Sainte  Famille,  579. 
Van  der  Meulen  (A.  F.),    12. 

Batailles,   426,  606,  609. 

Entrée  de  la  Reine  à  Arras,  422. 

Louis  XIV  allant  au  palais,  422, 
423. 

Portrait  de  Louis  XIV,  325,  343, 
344,  549. 

Siège  de  Besançon,  424. 

—  de  Cambrai,  421. 

—  de  Charleroy,  423. 

—  de  Condé,  424. 

—  de  Dinan,  419. 

—  de  Dôle,  423. 

—  de  Douai,  419,  420. 

—  de  Joux,  424. 

—  de  Lille,  421. 

—  de  Luxembourg,  418,  419. 

—  de  Maëstricht,  420,  440. 

—  d'Oudenarde,  422. 

—  de  Tournay,  421,  422. 

—  de  Valenciennes,  420,  421. 

—  d'Ypres,  424. 

Vues  du  château  de  Fontaine- 
bleau, 425  ; 

—  de  Saint-Germain,  425; 

—  de  Versailles,  425  ; 

—  de  Vincennes,  425. 
Tableaux  et  dessins  divers,  427- 

432. 

—  (École  de)  :  Siège  de  Charle- 
roy, 493. 


Siège  de  Gray,  487. 
—  de  Mons,  493. 
Van  der  Faes  (Peter),  dit   le  cheva- 
lier Lely  :   Magdeleine,  276. 
Portrait  de  la  duchesse  de  Ports- 
mouth,  276; 
—  de  jeune  homme,  284. 
Van  de     Venne    (Adriaen)  t'pêteà 
l'occasion  de  la  paix  de  Hollande 
233. 

Van  Dvck   (AntonJ    :    Annonciation, 
d'après  Titien,   258. 
Crucifiement,  25o,  25r. 
Descente  de  croix,  256. 
L'Eté,  l'Automne  et  l'Hiver,  G'^a 
635.  '    '^' 

Paysage,  256,  257. 
Portrait    de   François   de    Mon- 
cade,  255. 

-  d'inconnu,  284. 

-  de  l'infante  Isabelle,  254,  255  ; 

-deMariedeMédicis,  25/,  250' 
25.-),  594. 

-  de  Rubens,  257. 

-  de  la  femme  de  Rubens,  257. 

-  des  princes  Palatins,  254. 

-  de  Van  Dyck,  255,  256. 

-  du  duc  de  Richmond,  253. 
Saint  Sébastien,  25i. 
Vénus  et  Vulcain,  258. 
Vierge   au   donateur,    207,   252, 

-  et  Enfant,  253,  254,  6o3. 

-  et    saint  François   de   Paule 

252.  ' 

Van   Egaiont   (Juste)    :    Portrait    de 

Louis  XIII,  277,  278. 
Van  Evck    (Jan)   :    Noces  de  Cana 

275.  ' 

Van  Laar    (Pieter),   dit  Bamboccio   : 
Danse  de  paysans,  608. 

Fileuse,  266. 

Manège,  266. 

Maréchal  ferrant,  265,  266 
Van  Loo  (Carie).  i3,  248  ' 
Vanucci  (Pietro),  dit  le  Pérugin.  42. 


TABLE    ALPHABÉTIQUE 


689 


Descente  de  croix,  n. 

Magdeleine  aux  pieds  du  Christ 
10.  ' 

Saint  Jérôme,  n. 

Vierge,  Enfant  et  anges,  10. 

-  (Ecole  de)  :  Vierge  et  Enfant 

27,  28.  ' 

Van  Ostade.  Voir  Holstein. 

Vasari  (Giorgio).  21. 

Vassé,  sculpteur.  88. 

Vautours   (Duchesse  de).  Son   por- 
trait, auteur  inconnu.  549 

Vecelli  (Tiziano),  dit  le  Titien   86 
123,  254.  ' 

Annonciation,  258. 

Disciples    d'Emmaûs,     67,     68 
620.  '         ' 

Ecce  homo,  81. 

Jupiter  et  Antiope,  XXI,  70-72. 
Magdeleine,  75,  599. 
Mise  au  tombeau,  68,  69,  620. 
Persée  et  Andromède,  69. 
Portrait  d'Alphonse  de  Ferrare 

etdeLaurade'Dianti,  74,  75,  62r. 

—  de  François  p--,  76,  77. 

—  d'inconnus,  77,  78,  79,  80. 

—  du  cardinal  de  Médicis,  77,  78. 

—  du  marquis  de  Guast,  72    -3 

620,    621. 

Sainte  Famille,  70,  75,  76,618. 
Saint  Jérôme,  76. 
Tarquinet  Lucrèce,  72,619. 
Vierge  au  lapin,  73; 

—  et  Enfant  adorés  par  des  an- 
ges,  73,  74,  641; 

—  et   Enfant    adorés     par    des 
saints,  80. 

Vendange  (La),  par  le  Bassan,  1,9. 
120. 

Venise.  Couvent  des  Servîtes,  9:. 
Eglise   des   Pregadi,   68; 

—  Saint  Georges  Majeur,  92; 
~  Saint  Jean  et  Saint  Paul,  92: 

—  Saint  Sébastien,  ()2. 
Ventadour  (M"°  de).  Son    portrait, 

auteur  inconnu,  602. 


690 


TABLE    ALPHABETIQUE 


Venus,  par  L.  de  Boulogne,  447. 

—  et  Adonis,  par  l'Albane,  177- 
180,  189,  192,  642;  —  par  L.  de 
Boulogne,  447  ;  —  par  Turchi, 
98;  —  par  Verdier,  462-463;  — 
par  Véronèse,   97,  98. 

—  et  VAmour,  par  Bon  Boulo- 
gne, 442,  443  :  —  par  A.  Goypel, 
457;    —    par  Verdier,   552,   553; 

—  parVouet,  299;  —  par  Zustris, 

122,    123. 

—  et  Enée,  par  L.  de  Boulogne, 
45o. 

—  et  Mercure,  par  Bon  Boulo- 
gne, 441. 

—  et  Vulcain,  par  l'Albane,  177- 
180,  612,  61 3;  —  par  Audran,  433; 

—  auteur  inconnu,  565,  592;  —  par 
L.  de  Boulogne,  45o;  —  d'après 
Mignard,  617;  —  par  le  Romain, 
3i  ;  —  par  Van  Dyck,  258. 

—  {Toilette  de),  par  l'Albane, 
177-180,610;  —  auteur  inconnu, 
611. 

—  (Sujets  tirés  de  l'histoire  de), 
par  T.  Dubreuil.  290. 

Voir  Mars. 
Verdier  (François)  :    Adonis  (Nais- 
sance d'),  462. 

Assomption,  459. 

Borée  et  Orytie,  460. 

Chute  des  Anges,  d'après  Le 
Brun,    597. 

Dieu  le  Père,  d'après  Le  Brun, 
598. 

Ecce  homo,  d'après  Le  Brun,  552. 

Fuite  en  Egypte,  463. 

Junon  et  Iris,   552  ; 

—  et  Thétis,  460. 

Sujets  tirés  de  l'histoire  d'Io, 
460,  461,  462.  I 


Vénus  et  Adonis,  462,463; 

—  et  l'Amour,  552,  553. 
Visitation,  463. 

Verelst  (Simon)  :  Portrait   de   M"* 

de  Fontanges,  276. 
Vernansal    (Guy-Louis)   :    Diane  et 

Actéon,  465. 
VÉRONÈSE  (Alexandre).  Voir  Turchi. 
VÉRONÈSE  (Paul).  Voir  Caliari. 
Versailles.  Château    (i),    54,    197, 

198,  2o5,  270,  271 . 
Antichambre    de    l'appartement 

de  la  Reine,  88,  89,  194,  25 1,  252, 

346. 

—  de  l'appartement  de  Louis  XV, 
87,  96. 

—  du  petit  appartement  du  Roi, 
ii5,  117,  118,  119,  121,496. 

Appartement  d'Anne  d'Autriche, 
352. 

—  de  la  duchesse  de  Berry. 
Voir     Appartement    de     Monsei- 
gneur. 

—  de  la  duchesse  de  Bourgogne, 
453,   473. 

—  de  Madame,  568. 

—  de  M™«  Adélaïde,  407. 

—  de  M™«  Victoire,  466. 

—  de  M™'=  de  Maintenon,  58,  471. 

—  de  M™o  de  Ventadour,  474. 

—  de  Marie  Leczinska,  375,  388, 
453. 

—  de  Monseigneur  (1695),  puis 
de  la  duchesse  de  Berry,  20,  21, 
55,  59,  64,  65,  66,  74,  79,  120, 
i36,  178,  180,  181,  182,  194,  196, 
2o3,  209,  212,  217,  236,  240,  3o8, 
462,  535,  621,  642. 

—  de  Monsieur,  io5,  121,  148, 
164,  173,  307. 

—  des  bains,  408,  409. 


(i)  Le  lecteur,  désireux  de  retrouver  l'emplacement  actuel  des  pièces  de 
Versailles  signalées  ci-après,  pourra  se  référer  au  savant  travail  de  M.  P. 
de  Noihac  :  Le  Château  de  Versailles  sous  Louis  XV  (Paris,  Champion, 
1899,  in-8). 


TABLE    ALPHABETIQUE 


691 


47-^  474, 


—  des    princes,   47 
475,  536. 

—  du  cardinal  Dubois,  554. 

—  du  comte  de   Toulouse,  433. 

—  du  duc  d'Antin,  64,  99,  147, 
166,  239,  622. 

—  du  duc  de  Berry,  461,  462. 

—  du  duc  de  Bourgogne,  472. 

—  du  duc  de  Noailles  (vers  1 75o), 
460. 

—  du  duc  d'Orléans,  542. 
Cabinet  aux  trois  portiques,  3o, 

99,  166,  199,  3o5,  3o6,  319,  32  1, 
322,  342,  344. 

—  de  la  Reine,  5i,  87,  206,  465. 

—  des  filagrames,  341,  342. 

—  des  médailles,    i,  7,    19,    36, 
39,  62,  88,  93,  94,  95,  96,  99,  102, 

140,  144,  145,  146,  i5o,  i6t,  2o3, 
210,  227,  256,  259,  33i,  36o. 

—  des  tableaux.  Voir  Hôtel  de  la 
Surintendance.  Appartements. 

—  des  termes,  112,  116,  117. 

—  doré,  65,  120,  196. 

—  du  billard,  39,  41,  52,  58,  59, 
67,  io3, 106, 1 13,  i3o,  i3i,  i33, 140, 

141,  142,  144,  145,  146,  157,  159, 
169,  170,  182,  i85,  186,  187,  188, 
190,  igi,  ig5,   2o5,  207,  210,  211, 

214,    2l5,   216,   226,   227,   229,   232, 

235,  239,  256,  258,  259,  285,  3o3, 
3o4,  309,  3io,  3i8,  319,  341,  359, 
399,  400,  458. 

—  du  duc  de  Bourgogne,  317. 
Chambre  de  la  Reine,  25i,  252, 

343,  345. 

—  du  conseil,  175,  3oi,  3o2. 

du  Roi,  12,  16,  18,  43,  66,  68, 
69.  70^  77.  78,80,  81,  112,  119, 
125,  143,  144,  146,  162,  i63,  164, 
174,  193,  200,  201,  211,  229,  240, 
242,  255,  256,  552. 

Chapelle,  48,  323,  441,  443,  445, 
446,  45 1,  498,  5o3. 

Escalier  des  ambassadeurs,  43o. 

Garde-meuble,  69,  276,  346,  367, 


\       369,  370,  471,  55o,  56i,  562,  567, 
569,  63 1. 

Grand  appartement  du  Roi,  12, 
16,  42,  47,  62,  68,  69,  70,  85,  90, 
102,  143,  144,  149,  i5o,  161,  162, 
194,  196,  i99>  206,  240,  242,  253, 
254,  320,  33i,  417,  463,  617. 

—  cabinet  du  Roi,  320. 

—  cabinet  du  duc  de  Berry,  296. 
Grande  antichambre,  19,  42,47, 

63,  86,  90,  109,  195,  218,  320. 

Grand  salon.  Voir  Salon  d'Her- 
cule. 

Petit  appartement  du  Roi,  86, 
87,  89,  96,  loi,  io3,  III,  112, 
ii3,  114,  ii5,  116,  159,  162,  i63, 
175,  186,  187,  192,  200,  212,  2l3, 
214,  2i5,  2i6,  218,  255,  256,  3oi, 
3o2,  3o3,  309,  3 10,  3 18,  340,  399, 
458,  497. 

—  cabinet  du  Roi,  2  3,  3i,  40, 
97,  i33,  i34,  173,  195,  233,  235, 
239,  285. 

—  cabinet  près  de  la  petite  gale- 
rie du  Roi.VoirCabinet  du  billard. 

Petite  galerie  du  Roi,  2,  3,  6,  22, 
23,  24,  25,  26,  27,  3o,  3i,  32,  33, 
34,  37,  39,  40,  41,  42,  46,  52,  56, 
59,  61,  62,  63,  64,  65,  67,  72,  73, 
74.  75,  76,  77.  79.  82,  83,  96,  99, 
io3,  io5,  106,  125,  126,  127,  128, 
129,  1 3o,  i3i,  i33,  i34,  137,  i38, 
i39,  140,  145,  i53,  i54,  i55,  i56, 
157,  i58,  i5g,  160,  164,  168,  169, 
170,  171,  172,  173,  182,  i83,  184, 
i85,  186,  188,  190,  191,  197,  204, 
210,  211,  224,  225,  226,  228,  229, 
233,  235,  238,  239,  240,  241,  259, 
267,  278,  285,  3ii,  3i2,  319,  341, 
342,  36o,  4x3,  G41 . 

Salle  d'Apollon,  i5o,  199,  240, 
254,  463. 

—  de  l'Abondance,  45,  i5o,  307. 

—  de  Mars,  19,  63,  68,  86,  90, 
96,  107,  196,  320,  344,  345,  346, 
641. 


6g: 


TABLE    ALPHABETIQUE 


—  Je  Mercure,  i6,  17,  69,  iij;, 
144,  162,  194,  296,  400. 

—  des  gardes  de  la  duchesse  de 
Bourgogne,  388. 

—  des  gardes  du  duc  de  Berry, 
621. 

—  des  gardes  du  Roi,  497. 

—  du  grand  coixvert,  218,  497. 

—  du  Trône,  19,  i5o,  199,  240, 
253,  254. 

Salon  d'Hercule,  87,  88,  93,  loi, 
1 14,  ii5,  21 3,  643. 

—  du  petit  appartement  du  Roi, 
i63,  164,  174,  193,  200,  201,  212, 
255,  256. 

Vestibule    des     petits    apparte- 
ments du  Roi,  II  3,  214,  21 5,  3o2, 
3o3,  3io,  3i  I . 
Eglise  des  Recollets,  41 3. 
HoTEL  DE  LA  SuRiNTENDANCE  :  Ap- 
partements,   2,   3,   4,   5,  6,  8,  9, 
10,    16,    18,  20,    21,   22,    23,    26, 
27,  28,  29,  3o,  3i,  32,  33,  35,  36, 
38,  39,  41,  42,  43,  45,  46,  48,  49, 
5i,  52,  53,  54,  55,  56,  58,  61,  62, 
64,  65,  67,  68,  71,  74,  76,  77,  79, 
80,  81,  82,  83,  84,  85,  88,  89,  90, 
97,98,99,  loi,  io3,  104,  io5,  106, 
107,  108,  109,  iio,  III,  ii3,  114, 
116,  117,  118,  119,  120,  121,  122, 
123,  125,  129,  i3i,  i32,  i34,  i35, 
i36,  139,  140,  141,  142,  143,  145, 
146,  147,  148,  149,  i5o,  i5i,  i52, 
i53,  i54,  i55,  i56,  157,  160,  162, 
i63,  164,  i65,  166,  169,  170,  172, 
173,  174,  176,  177.  i79>  180,  181, 
182,  i83,  184,  i85,  186,  187,  188, 
189,  192,  193,  194,  195,  196,  197, 
igS,  199,  201,  202,  2o3,  204,  2o5, 
206,  207,  208,  209,  210,  211,  212, 

218,  219,  221,  222,  223,  224,  225, 
227,    228,    229,   23o,    23l,   232,    234, 

235,  236,  238,  240,  241,  25i,  252, 
253,  254,  255,  256,  257,  259,  260, 
261,  264,  265,  266,  267,  268,  270, 
272,  274,  278,  281,  282,  283,  296, 


299,  3oo,  3oi,  3o3,  3o4,  3o5,  3o6, 
307,  3o8,  3ii,  3;3,  317,  319,  32o, 
321,  322,  323,  324,  325,  327,  343, 
344,  346,  35o,  356,  357,  358,  359, 
367,  368,  375,  391,  402,  408,  409, 
410,  412,  414,  4i5,  422,  423,  425, 
432,  443,  448,  451,  454,  455,  458, 
460,  461,  462,  463,  464,  465,  478, 
498,  499,  5ii,  5i5,  5i6,  517,  535, 
541,  576,  586,  593,  616,  620,  621, 
622,  632,  642,  643. 

Magasin,  i,  18,  21,  23,  25, 
27,  28,  29,  34,  35,  37,  38,  40, 
41,  42,  44,  45,  46,  48,  49,  5o, 
52,  53,  54,  55,  56,  57,  59,  63,  66, 
72,  76,  77>  78,  80,  81,  82,  83,  84, 
85,  86,  98,  99,  102,  104,  io5,  106, 
107,  109,  iio,  III,  112,  ii3,  114, 
119,  122,  123,  124,  125,  129,  i3o, 
i32,  i34,  147,  149,  i5i,  i52,  i53, 
160,  161,  i65,  167,  168,  169,  176, 
189,  191,  195,  198,  202,  207,  209, 

211,  2l3,  217,  218,  221,  222,  223, 
225,  227,    229,  23o,    23l,   232,    233, 

234,  235,  238,  239,  240,  241,  253, 
255,  258,  261,  262,  266,  267,  273, 
274,  278,  280,  281,  3o5,  3i2,  3i4, 
3i5,  320,  323,  324,  340,  407,  41 3, 
41 5,  419,  422,  423,  424,  400,  448, 
450,  454,  460,  461,  463,  464,  466, 
475,  479,  486,  487,  568,  585. 

Salondudirecteurdes  Bâtiments, 
2,  3,  23,  25,  26,  27,  3o,  33,  37,  40, 
42,  5i,  59,  64,  73,  74,  75,  76,  78, 
79,  82,  96,  106,  Il 5,  125,  126,  129, 
i34,  i37,  i38,  i39,  142,  i58,  iSg, 
166,  169,  171,  172,  177,  i83,  184, 
i85,  188,  190,  195,  200,  219,  221, 
222,  229,  259,  269,  3o6,  3i2,  3i5, 
41 5,  448,  461,  463,  478,  553,  56 1, 
576,  643. 

HoTEL   DE  VILLE,    397. 

Magasin.  Voir  Hotel  de  la  Su- 
rintendance. 

ménagerie,  349,  418,  438,  443, 
450,  457,  465,  466,  468,  494,  495, 


TABLE    ALPHABÉTIQUE 


693 


499,  5oo,  5oi,  5o2,  5o3,  5 11,  5i3, 
541,  542,  543,  572,  637. 

Appartement  de  la  duchesse  de 
Bourgogne,  466. 

Paroisse,  389,  40G,  41 3,  417, 
456,  636. 

Trianon,  6,  57,  112,  i35,  179, 
236,  237,  257,  345,  358,  359,  3S9, 
390,  391,  392,  400,  401,  4o3,  404, 
4o5,  406,  407,  410,  412,  413,  441, 
442,  443,  444,  44S,  449,  45 1,  455, 
456,  457,  460,  489,  490,  491,  5oo, 
53i,  542,  543,  562,  591. 

Antichambre,  97,  204,  218. 

-r  de  l'appartement  du  Roi,  112. 

Appartement  de  M™°  de  Main- 
tenon,  493,  534,  535,  643. 

—  de  Marie  Leczinska,  4g3. 

—  du  Roi,  53o. 
Cabinet  du  conseil,  532. 

—  du  Couchant,  401. 

—  du  Roi,  533,  541. 
Chambre  des  fleurs,  41  5. 

—  des  jeux,  447. 

—  de  Monseigneur,  317,  347, 
356,  357,  358,  375,401. 

—  du  Roi,  317,  356,  357,  358. 

—  du  Sommeil,  406. 
Chapelle,  347,  459. 
Galerie,  5o6,  509,  5i2. 
Salle  de  bal,  417. 

—  de  la  musique,  41 5. 
Salon  des  Sources,  406. 
Trianon-sous-Bois,  53,  i32,  2o3, 

204,  234,  236,  237,  264,  26G,  314, 
375,  408,  45o,  456,  5 1 1. 

Musée.  Château,  28,  58,  i5o, 
i55,  196,  200,  278,  323,  343,  344, 
345,  366,  371,  382,  393,  40g,  423, 
424,  425,  427,  429,  43o,  439,  440, 
453,  45g,  485,  486,  487,  488,  48g, 
492,  493,  494,  497,  49g,  5o8,  5 10, 
5i  I,  521,  523. 

—  Trianon,  388,  393,  3g7,  401, 
404,  407,  410,  41 1,  4i5,  441,  442, 
447,  462,  463,  491,  544,  545. 


Versailles  {Vue  de  l'ancien  château 
de),  par  Van  der  Meulen,  425,  427. 

—  (  Vue  du  château  de),  par  Van 
der  Meulen,  42g. 

—  [Vues  des  jardins  de],  parAllc- 
grain,  509, 5 10  ;  —  auteur  inconnu, 
549;  —  par  Coielie,  5o4-5o8;  — 
par  Joubert,  549  ;  —  par  J  .-B.  Mar- 
tin, 489,  490,  4g2,  4g3. 

Vertutn)ie  et  Pomone,  par  Bertin 
5oo;  —  par  Mauperché,  385. 

Vianen.  {Vue  de),  par  Van  der 
Meulen,  43 1. 

Victoire  [La),  par  Vouet,  298,  29g. 
Voir  Minerve. 

Vie  champêtre  {La),  par  Feti,  208. 

ViCENTINO   (II).   — Voir  MiCHIELI. 

ViEN  (Joseph-Marie),  18. 
Vierge,    auteur    inconnu,    5i8;    — 

par  Franz  Franck,  268;  —  d'après 

Raphaël,    59g,   6ig  ; 

—  à  Voiseau,  par  le  Guide,  i58, 
i5g,  642  ; 

—  au  donateur,  par  Van  Dvck, 
252,  253;  par  Léonard  de  Vinci, G. 

—  au  lapin,  par  Titien,  73. 

—  à  la  coquille,  par  le  Domini- 
quin,  173. 

—  ait  raisin,  par  Andreasi,  204, 
2o5. 

—  au  singe,  par  Garofalo,   210. 

—  aux  anges,  par  Rubens,  241. 

—  aux  balances,  par  Léonard 
de  Vinci,  5,  7,  641. 

—  cousant,    par  le   Guide,   157; 

—  glorieuse,  par  Trëvisani,  63o. 

—  et  Sainte  Anne,  par  Léonard 
de   Vinci,    5. 

—  et  saint  Jacques  le  Majeur, 
par  Poussin,  307. 

—  et  Enfant,  auteurs  incon- 
nus, 546,  547,  599,  606;  —  par 
M"°  Château,  546  ;  —  par  M. 
Corneille,  417;  —  par  Garofalo, 
25;  —  par  le  Guide,  i58,  i5g; 
—  par  Luini,45,  46;  —  par  Man- 


694 


TABLE    ALPHABETIQUE 


tegna,  i  ;  —  d'après  Maratta,  548; 

—  attribué  à  Michel-Ange,  29, 
641  ; —  par  Mignard,  344,  548;  — 
de  l'école  du  Pérugin,  27,  28  ;  — 
par  Raphaël,  12,  16  et  suiv.,  699; 

—  par  André  del  Sarte,   34,   35  ; 

—  par  Van  Dyck,  253,  254;  — 
par  Villequin,  Syi . 

—  Enfant  et  deux  anges,  par 
l'Albane,  180  ;  —  par  Pérugin,  10; 

—  par  Titien,  73,  74,  641. 

—  Enfant  et  Saint  Joseph, d'après 
l'Albane,  184;  —  par  Blanchard, 
635  ;  —  d'après  Carrache,  618  ;  — 
par  Dorigny,  35o;  —  par  Gennari, 
'.:  19  ;  —  par  Michel-Ange,  27,  641  ; 

—  par  Palma,  109;  —  par  Riccia- 
relli,  29,  641;  —  par  Trevisani, 
628;  —  par  Véronèse,  95,  96;  — 
par  Vouet,  3oo. 

—  Enfant  et  Saint  Jean,  par 
M.  Corneille,  41 6  ;  —  par  le  Guide, 
157;  —  par  Mignard,  342  ;  —  par 
Raphaël,  19,  26; —  par  Léonard 
de  Vinci,  8. 

—  Enfant,  Saint  Jean  et  Saint 
Joseph,  par  le  Corrège,  129,  i3o  ; 

—  d'après  Loir,  607;  —  par  le 
Parmesan,  39,  40;  —  par  le  Titien, 
75,  76;  —  par  Véronèse,  gS. 

—  Enfant  et  divers  saints  et 
saintes,  par  Berettini,  48,  49  ;  — 
par  Bonifazio,  106,  107;  —  par  le 
Corrège,  i3i;  —  par  Giorgione, 
64;  —  par  le  Guide,  160;  —  par 
Nocret,  362;  —  par  le  Parmesan, 
3g;  —  par  Poussin,  309,  3io,  3ii  ; 

—  par  André  del  Sarte,  117,   1 1 8  ; 

—  par  Titien,  70,  80  ;  —  par  Vé- 
ronèse, 90,  94,  95,  96,  641. 

Voir  Adoration,  Annonciation, 
Assomption,  Couronnement,  Mort 
de  la  Vierge,  Nativité',  Repos  de  la 
Sainte  Famille,  Saint  Antoine  de 
Padoue,  Saint  François  d'Assise, 
Saint    François    de   Paiile,   Saint 


Pierre,  Sainte  Anne,  Sainte  Ca- 
therine, Sainte  Elisabeth,  Silence, 
Sommeil  de  l'Enfant  Jésus,  Visi- 
tation. 

Vilaine,  sculpteur.  172. 

Villacerf(M.  de).  39 1,  449,  456. 

Villequin  (Etienne)   :    Les  aveugles 
de  Jéricho,  371. 
Sainte  Famille,  Syi . 

ViLLEROY  (Duc  de).  326. 

ViNCENNES.  Château,  367. 

Chambre  de  Monsieur,  353. 

—  {Vue  du  château  de),  par  Van 
der  Meulen,  425,  427,  429,  430. 

Vinci  (Lionardo  da),  45,  46. 
Bacchus,  5,  601. 
Banquet,   9. 

Christ  tenant   un  globe,  3. 
Portrait  de  la  belle  Ferronière, 
3,  4,  600; 

—  de  la  Joconde,  2,  5g9  ; 

—  de  Lucrezia  Crivelli,  3. 
Saint  Jean,  5,  8,  223. 
Sainte   Catherine,  2. 
Vierge  au  donateur,  6  ; 

—  aux  balances,  5,  7,  641  ; 

—  Enfant  et  Saint  Jean,  8,  599  ; 

—  et  Sainte  Anne,  5. 
Viola   (Giovanni-Battista),  146. 

Paysages,  2o3,  204. 
Saint  Eustache,  202,   2o3. 
Saint  Hubert,  2o3. 
Visitation  de  la  Vierge,  par  Seb.  del 
Piombo,   42;  —  d'après  Poussin, 
618  ;  —  par  Verdier,  463. 
Vivien  (Joseph)  :    Portrait    du    duc 
de  Berry,  576  ; 
^-  du  duc  de  Bourgogne,  576  ; 

—  de    Philippe    V,    d'Espagne, 
576. 

Volets  de   tableaux,   v,    12,    16,    18, 

22,  3o,  68,  69,  1 13,  128. 
Volterre  (Daniel    de).  Voir  Riccia- 

RELLI. 

VouET    (Simon)   :    Allégories,    298. 
299- 


TABLE    ALPHABETIQUE 


695 


Cérès,   297. 

Christ  à  la  colonne,   296  ; 

—  au  jardin  des  Oliviers,    298. 
Crucifiement,  298. 

Descente  de  croix,  3oo. 

Hercule  et  Omphale,  296,   297. 

Junon  et   Iris,    297. 

Jupiter   et  Eole,   297. 

Neptune  et  Amphitrite,  297. 

Portrait  de  Louis  XIII,  299. 

La  Richesse,  299. 

Scène  de  genre,  3oo,  3oi,  616. 

Sainte  Famille,  3oo. 

La  Trinité,  297. 

Vénus  et  l'Amour,   299. 
Vulcain,   par  J.-B.  de  Champaigne, 
38i  ;   —  par   Nicolo  delF  Abbate, 
217. 

—  et  Vénus,  par  le  Romain,  3i. 


w 

Warham   (Guillaume).  —  Son   por- 
trait, par  Holoein,  221. 
W^esel.  (Siège  de),  par  J.  B.  Martin, 

488. 

—  [Vue  de),  par  Van  der  Meu- 

len,  43 1. 
WiGNACOURT  (Alof  de).  Son  portrait, 

par  Amerighi,  i5i,  194. 
Woerden    {Vue  de),  par    Van  der 

Meulen,  43i. 
Worms  {Vue  du  fort  de),   par  Van 

der  Meulen,  43i,  643. 
WouvERMAN    (d'après    Philip.),     92, 

(Bataille),  6o5. 
Scènes  de   genre,  602,  6o3,  6o5, 

61 1,  6i3,  614,  6i5. 
Wychduerstede.  {Vue  de),  par  Van 

der  Meulen,  i  3i. 


Xa7tten.  {Siège  de),   par  P.-D.  Mar- 
tin,   520,     32  1. 

—  {Vue  de),  par  Van  der  Meulen, 
43 1. 
XiMÉNÈs  (Cardinal).  68. 


Ypres.  {Siège  d'),  par  P.-D.  Martin, 
522,  523;  — par  Van  der  Meulen, 
424,431. 

YvART  (Baudrin).  91,  43o,  568. 


Zamel,  maître  d'hôtel  de  Henri  IV, 
avec     Amb.     Dubois,     par     Amb. 
Dubois,  335. 
Zampieri,  dit  le  Dominiquin  : 

Adam  et   Eve   chassés  du  Para- 
dis, 168,  169. 

Alexandre  et  Timoclée,  i33,  166, 
167,  319. 
Amour.  (Triomphe   de   1'),   169, 

170,  267. 
Concert,  162,  618. 
Crucifiennent,  i65. 
David,   18,  162,  i63,  620. 
Énée  et   Anchise,    161. 
Fuite   en  Egypte,   148. 
Hercule  et  Achéloûs,  164; 
—  et  Cacus,  173. 

Herminie  chez  les  bergers,  t>b, 
i36. 
Magdeleine,  i63. 
Paysage,   167,  168, 
Ravissement  de  Saint  Paul,  171. 
Renaud  et  Armide,  i65,  166. 
Saint  Antoine  de   Padoue,    100, 

171,  172. 

Saint  Augustin,  i65. 


6g6 


TABLE    ALI'HABETIQUE 


Sainte  Cécile,  i63,   164,  620. 
Silence,    170,  171. 
Vierge   à  la   coquille,    172,   173. 
Zéfliire,  parN.  Coypel,  394.  —  Voir 

Flore. 
ZusTRis  (Lambert):  Baptême  de  l'eu- 
nuque de  la  reine  d'Ethiopie,  122; 
—  du  Christ,   121,   122. 
Judith,   120,  642. 


Magdeleine  aux  j)icds  du  Christ, 
121. 
Vénus  et  l'Amour,    122,  i23, 
Zutplien.  {Siège  de),  par  P.-D.  IVlar- 
tin,  521. 

—  f  Vue  de),  par  Van  der  Mculen, 
43 1. 
Zwolle  (  Vue  de),  par  Van  der  Meu- 
len,  43i. 


TABLE   DES   MATIERES 


Introduction i 

Liste  chronologique  des  gardes  des  tableaux xxvii 

Abréviations  et  détail  des  documents  utilisés xxviii 

Écoles  romaine  et  florentine i 

Ecole  vénitienne 6 1 

Ecole  lombarde 1 26 

Écoles  allemande  et  flamande 221 

École  française 285 

Inventaire  des  tableaux  en  miniature  et  copies 546 

Inventaire  des  esquisses,  tableaux  inconnus  et  copies  de  tableaux.  55i 

Tableaux  omis  par  Bailly 623 

Addenda  et  errata 641 

Table  alphabétique 643 


FIN 


LE     POY-EN-VELAY.     —     IMPRIMERIE    REGIS     MARCHESSOU 


1331   d 
/  ^ 


I 


BINDING  SECT.  JUN4    1970 


N       Bailly,  Nicolas 

5260       Inventaire  des  tableaux 

B3      du  Roy  r^dig^ 


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