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Full text of "Inventaire-sommaire des Archives hospitalières antérieures a 1790. Rédige par A. Steyert et F. Rolle. Ville de Lyon: La Charité ou Aumone-générale"

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INVENTAIRE-SOMMAIRE 


DES 


ARCHIVES    HOSPITALIERES 

ANTÉRIEURES  A  1790. 


VILLE  DE  LYON. 


INVENTAIRE-SOMMAIRE 


DES 


ARCHIVES    HOSPITALIÈRES 


ANTÊRIEIIRES  A  1790, 
RÉDIGÉ  PAR  M.  Fortuné  ROLLE. 


VILLE  DE  LYON. 

LA   CHARITÉ    OU   AUMÔNE-GÉNÉRALE. 


TOME  DEUXIÈME. 


pr^^ 


LYON, 

IMPRIMERIE    ALF.   LOUIS   PERRIN   ET    MARINET, 

6,   rue  (i'Amboise. 


A  la  Librairie  ancienne  d'AUGUSTE  BRllN,  13,  rue  du  Plat. 


1875. 


Département   du   Rhône 
VILLE    DE  LYON 


INV.ENTAIRE-SOMMAIRE 


DES 


ARCHIVES   HOSPITALIÈRES  ANTÉRIEURES  A  1790 


LA  CHARITE  OU  AUMONE  GENERALE 


SÉRIE  B. 

(Titre»  de  propriété,  Donations,  Kclianges,  i%cqai»ilions,  Teslauienls,  Legs,  Terres,  maisons,  Cens,  Rentes,  pensions. 
Droits  utiles,  Ranx,  Pièces  de  procédures,  mémoires,  etc.) 


B.  282.  (Boite.)  —  22  pièces,  parclicniiii  ;   1  pièce,  papier. 

1412-1941. — Documents  isolés,  et  pour  la  plu- 
part étrangers,  mais  se  rapprochant,  par  leur  nature, 
soit  du  fonds  des  hoiries,  soit  de  celui  des  propi-iélés 
hospitalières  de  Lyon.  —  Abéuévis  passé  (13  décem- 
bi-e  14G5)  par  Jean  Herpin,  curé  de  Mllly  (?)  en  Foi-ez 
(^Millisie  in  Foresio),  fondé  de  procui-ation  des  quatre 
hôpitaux  généraux  de  Lyon,  au  profit  de  Jean  PoUet, 
pêcheur  du  lieu  duPcn-on,  pai-oisse  d'OuUins,  de  cei-- 
laines  «  mures,  »  terres  et  maisons,  et  d'un  jardin,  sis 
ensemble  au  teri'itoii'c  dePierre-B6nite,pi"ès  du  Rhône, 
sous  le  servis  annuel  d'un  sou  et  demi  viennoi  et  pour 
le  prix  de  2  livres  tournois.  —  Contrat  de  reconnals- 
saiice,  passé  par  noble  Pierre  Salloz,  valet  de  cham- 
bre ordinaire  du  Roi,  et  noble  Maiguerite  Bullioud,  sa 
femme,  autorisée  de  son  mari,  d'une  part,  au  profit  de 
iuessire  Pierre  Ravier,  prêtre  de  l'Église  de  Lyon, 
habitué  et  prébendier  de  la  chapellenie  fondée  en 
l'église  d'Irigny  à  l'autel  de  Saint-André,  d'auti-e  part  : 
des  deux  tiers  d'une  pension  annuelle  de  4  livies 
tournois,  imposée  sur  une  maison  située  dans  le  château 
d'Irigny  et  joignant  le  jardin  de  l'archevêque  de  Lyon, 
d'un  côté,  et  le  chemin  conduisant  de  la  porte  dudit 
Lyok.  —  La  Charité.  —  Tomi;  11.  —  Siîrie  B. 


château  à  l'église  du  même  lieu,  de  l'autre  côté;  pa- 
reillement, dos  deux  liei's  du  servis  dû  sur  ladite  mai- 
son. Lesquelles  fractions  s'élevaient,  pour  la  pension 
annuelle,  à  55  sous  par  an,  et,  pour  le  servis,  à  la  somme 
annuelle  de  4  deniers  viennois.  —  Provisions  délivrées 
par  le  cardinal  Georges  d'Aniboise,  légat  du  Saint-Siège, 
au  profit  de  Pierre  Ravier,  chapelain  pei'pétuel  de  l'au- 
lel  Saint-André,  sis  en  l'église  pai'oissiale  d'Irigny,  poui- 
jouir  de  la  chapellenie  ou  commission  de  messes  fondée 
audit  autel,  et  alors  (1507)  vacante  par  la  démission 
pure  et  simple  de  Georges  de  Prandièrcs,  dernier  titu- 
laire de  ce  bénéfice,  dont  le  revenu  était  évalué,  année 
commune,  à  10  diicats  d'or  de  chambre  {de  caméra).  — 
Oi'donnancc  de  Pieri'e  Burbenon,  lieutenant  général  au 
bailliage  de  Màcon  et  sénéchaussée  de  Lyon,  portant 
que,  à  la  i-equête  de  Pierre  Ravier,  prêtre  habitué  en 
l'Église  de  Lyon,  qui  avait  eu  certaines  difficultés  avec 
des  membres  de  sa  famille  dont  il  appréhendait  les  in- 
tentions malveillantes,  cet  ecclésiastique  sera  mis  juri- 
diquement en  possession  d'une  terre  et  d'un  pré,  situés 
l'une  et  l'autre  dans  la  paroisse  d'Irigny,  territoire  de 
la  Plotière,  nliàs  de  Pra-Breissant.  —  Accord  passé  en- 
ti'e  messire  Georges  Tisson,  prêtre  habitué  en  l'Église 
de  Lyon,  d'une  part,  et  prudes  hommes  (providi  viri) 
François  Godrand,  Philippe  Godrand,  son  fils,  et  Pierre 
Brosse,  gendre  du  premier,  d'autre  pari,  par  lequel 

1. 


ledit  Tissonremel  aux  autres  parties  conlractantes  une 
terre  de  deux  ânées  de  seniaille,  à  coiidilion  qu'ils  la 
planteront    en   vignes,    l'entretiendront    l'espace    de 
trois  ans,  à   leurs  frais;  après  lequel   temps,   à   dire 
d'experts,  on  partagera   ce    fonds,  dont  une   moitié 
apparlieudra  à  Georges  Tisson  et  l'autre  moitié  auxdits 
Godrand  et  Brosse.  Une  note,  écrite,  en  français,  au  dos 
de  cet  acte,  porte  que  «  le  territoire  y  est  oublié  et  l'on 
«  ne  sçauroit  asseurer  si  c'est  les  Maillotières;  mais  il 
«  y  a  apparence.  »  —  Acte  (28  juin   132G)  par  lequel 
Antoinette  Valentin,  veuve  de  Guillaume  Jacquet,  en  son 
vivant,  habitant  de  la  paroisse  Saint-Georges  de  Lyon, 
et  Etienne  Jacquet,  notaire  en  la  même  ville,  fils  d'An- 
loincttc  et  cohéritier  de  Guillaume  Jacquet,  son  père, 
pour  s'acquitter  envers  Mathieu  Faure,  mari  de  Claudie, 
fille  dudit  feu  Guillaume  et  d'Antoinette  Valentin,   sa 
femme,  de  la  constitution  dotale  de  Claudie,  vendent  à 
Mathieu  Faure,  maréchal  et  forgeur  d'enclumes  (fac- 
ture incudum),  aussi  de  la  paroisse  Saint-Georges,  pour 
la  somme  de  200  livres  tournois,  prix  de  la  dot  consti- 
tuée à  Claudie,  savoir,  une  maison  et  une  vigne  conti- 
guës,   sises  au  territoire  de  Saint-Clair,  de  la  conte- 
nance de  vingt  fosserées  ou  environ,  «juxtà  itcr  tendeus 
«  de  Lugduno    apud   Sanctum-Genesium-Vallum  ,   ex 
«  sero;  juxtà  vineam  Guidonis  Avand,  ex  vente;  juxtà 
«  fluvium  Rogdani  (Rhodani),  les  Eslroktz  intermedio, 
«  ex  mane,  et  jnxtà  pratum  nobilis  Francisci  de  Prato, 
«  ex  borea,    salvis  suis  aliis  verioribus    confinibus, 
«  una  cum  fundo,  fructibus,  ingressibus,  egressibus,  » 
etc.  —  Vente  passée  par  Pierre  Ravier,  prêtre  habitué 
et  bénéficier  en  l'Église  de  Lyon,  au  profit  de  Bernardin 
de  Grilhe  et  de  Jeanne  de  Castro,  sa  femme,  bourgeois 
de  ladite  ville,  d'une  maison,  dune  vigne  et  dun  pré, 
situés  dans  la  paroisse  dirigny,  au    territoire  de  la 
Plotière,  aliàs  de  Pra-Breissant,  et  appartenant  au  ven- 
deur, sous  la  pension  annuelle  et  perpétuelle  de  15  li- 
vres tournois,  etc.  —  Acquisition  faite  (3  mai  1309)  par 
François  et  Roland  Pommier  frères ,  cultivateurs  du 
bourg  Saint-Vincent-les-Lyon,  de  Jean  Croppet,  mar- 
chand de  ladite  ville,  d'une  vigne  située  au  territoire 
ou  vignoble  de  Saint-Vincent,  auprès  de  la  vigne  de 
noble  Claude  de  Varcy,  élu  en  l'élection  de  Lyonnais, 
chambellan  ordinaire  du  Roi,  de  midi,  joignant  la  vigne 
de  Jean  Bardin,  de  soir,  «  et  juxtà  iler  tendentem  a 
«  porta  Sancti-Vincenlii  ad  antiqua  terrallia  ville,  ex 
K  borea,  »  etc.  ;  sous  et  à  la  charge  :  du  servis  d'un 
gros  commun,  de  poids;  de  la  pension  annuelle  et  per- 
pétuelle de  deux  ànécs  de  bon  vin  clairet,  provenant 
de  la  vigne  vendue,  au  profit  dudil  messire  Claude  de 
Varcy  et  de  ses  héritiers  et  successeurs  à  venir,  «  necnon 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

n  etiani  sub  retentlone  passagii  per  dictuni  dominuni 
«  de  Varey,  de  consensu  et  volunlalo   dicli   Johannis 
«  Croppcii  et  suorum  ante  predecessorum,  prout  idem 
«  passagium  designatum  extitit  in  principalibus  litteris 
«  venditionis  et  acquestùs,  pro  eundo,  veniendo  et  ac- 
«  cedendo  ad  vineam  seudomum  et  possessionem  dicti 
«  nobilis  Claudii  de  Vareyo,  et  prout  aliàs  fuit  reten- 
«  lum  per  nobilem  llumbertum  de  Vareyo,  patreni  de- 
h  funcli  nobiUs  Girardi  de  Vareyo,  in  alienalione  vinee 
«  pi'cdicte,  »  etc.  —  Reconnaissance   de  pension  et 
servis  d'un  gros  commum,  de  poids,  et  de  deux  ànées 
de  vin  clairet,  faite  (28  septembre   1479)  par  Claude 
Pommier,  cultivateur,  habitant  de  Lyon,  au  profit  de 
noble  Antoine  de  Varey,  seigneur  de  Balmont,  pour  la 
vigne  ci-dessus  mentionnée.  On  lit  au  dos  du  présent 
acte  :  «  Les  pauvres  ont  été  substitués  par  le  sieur  de 
«  Varey,  et,  despuis,   ladite  substitution    a  esté  on- 
ce verte.  » — Transaction  et  accord  passés  entre  Guil- 
laume Régnaud,  bourgeois  de  Lyon,  d'une   part,  et 
Jacques  Bernigo,  prêtre,  bénéficier  en  l'église  Saint- 
Paul  de  la  mémo  ville,   d'autre  part,  au  sujet  du  mur 
de  la  maison  que  ce  dernier  possédait  à  OuUins,  et  qui 
était  contigu  au  verger  dudit  Régnaud.  Celui-ci  fit  l'ac- 
quisition de  celte  partie  de  mur,  contre  laquelle  il  lui 
fut  permis  d'appuyer  et  d'élever  des  constructions,  sans 
que  les  intéressés  pussent  ouvrir  des  fenêtres   ayant 
vue  sur  leurs  immeubles  respectifs,  etc.  —  Vente  pas- 
sée par  Etienne  Louis,  notaire  royal  à  Oullins,  au  profit 
de  damoiselle  Hélène  de  Barlholy,  veuve  de  noble  Jean- 
Baptiste  Régnaud,  bourgeois  de  Lyon,  d'un  pré  et  d'une 
saulée  appartenant  au  vendeur  et  situés  à  Oullins,  ter- 
ritoire du  Boisset,  le  long  de  la  rivière  d'iseron,  à  la 
charge  du  seul  et  simple  cens  et  servis  dû  au  seigneur 
direct  de  qui  lesdits  pré  et  saulée  se  trouveront  mou- 
voir, et  moyennant  le  prix  et  somme  de  30  écus  d'or  au 
soleil.  —  Sentence  des  juges  de  la  sénéchaussée  et  pré- 
sidial   de   Lyon,   rendue  au  profit   de   noble  Nicolas 
Régnaud,  seigneur  d'Oullins,  conseiller  au  parlement 
de  Dombes,  contre  Louis  Chapuis,  avocat  à  Lyon,  et 
damoiselle  Damienne  Bourgeois,  sa  femme,  au   sujet 
d'une  reconnaissance  de  cens  et  servis  et  du  payement 
d'arrérages  de  lods,  mi-lods,  droits  et  devoirs  seigne- 
riaux   dus  audit  Régnaud,  comme  propriétaire  de  la 
terre  et  seigneurie  d'Oullins,  qu'il  avait  acquise  du  sieur 
de  Bcauregard,  en   1G08,  etc.;  —  arrêt  du  parlement 
de  Paris,  qui  met  à  néant  l'appel  interjeté  à  ce  sujet 
par  Chapuis   et  sa   fennne,    ordonne  que  la  sentence 
ci-dessus  aura  son  plein  et  entier  effet,  et  prononce,  en 
outre,  contre  les  appelants,  une  amende  de  75  sous  en- 
vers le  Roi.  —  Contrat  de  vente,  passé  (26  septembre 


SERIE  B.  —  TITRES 

K>43)  par  les  (■onsoillors-écheviiis  do  Lyon,  recleiirsdo 
l'hôpital  de  Notie-I)ame-de-Pilié  dii  pont  du  Uhùiie  de 
la  même  ville,  au  profit  de  Hugues  Du  Puy,  seigneur  de 
La  Motte,  docteur  eu  droit  et  lieulcnant  particulier  en 
la  sénéchaussée  de  Lyon,  de  deux  terres  situées  dans 
le  mandement  de  Béchevelin  :  Puiic  au  territoire  des 
Ilaremerées;  l'autre,  appelée  la  Terrc-de-la-Villc,  au 
territoire  de  Champagny,  avec  fonds,  entrées,  issues, 
etc.,  à  la  charge,  pour  chacun  des  deux  fonds,  de 
trois  sous  tournois  de  servis  annuel  et  perpétuel,  por- 
tant lods,  mi-lods,  ventes,  reconnaissances  et  autres 
droits  de  directe  et  seigneurie,  que  Hugues  Du  Puy, 
pour  lui  et  ses  successeurs,  présents  et  à  venir,  recon- 
naissait devoir  ei  s'engageait  à  payer  annuellement  à 
l'Hôtel-Dieu  de  Lyon.  Leprésent  marché  conclu  moyen- 
nant douze  anées  de  blé-froment,  et  sous  la  charge  de 
60  livres  tournois  de  pension  annuelle  et  perpétuelle, 
mais  néanmoins  rachetable,  et  que  l'acquéreur  pouira 
amortir  en  payant  la  somme  de  (lOO  livres  tournois, 
pour  une  fols,  etc.  — Vente  faite  par  Olivier  Du  Crozet 
(3  septembre  1553),  écuyer,  seigneur  du  même  lieu, 
paroisse  de  Joux-sous-Tarare,  Louise  de  Chastenay,  sa 
mère,  et,  avec  ledit  seigneur  et  de  son  autorité,  Gene- 
viève de  Vaurion,  sa  femme,  au  profil  d'Etienne  Poquil- 
lon,  maçon  de  Bagnols,  d'une  de  leurs  rentes,  consis- 
tant en  cens  et  servis  portant  lods,  mi-lods,  ventes  et 
reconnaissances,  dus  aux  vendeurs  susdits  par  certains 
particuliers  et  tenanciers  des  lieux  et  paroisses  du 
BoIs-d'Oingl,  de  Bagnols,  Légny,  Chessy,  Sarcey  et  du 
Breuil;  ensemble  desdits  lods  et  ventes  procédant  et  qui 
procéderont  de  la  vente  des  fonds  et  possessions  sur 
lesquels  sont  dus  les  cens  et  servis  en  question  :  le  tout 
suivant  la  forme  et  teneur  des  terriers  sur  ce  faits  et 
qui  seront  remis,  en  tout  ou  par  extraits,  audit  Poquil- 
lon.  — Ordonnance  (14  novembre  1442)  de  Théodore, 
comte  de  Valperge,  chambellan  du  Roi,  bailli  de  Mâcon 
et  sénéchal  de  Lyon ,  portant  :  qu'il  lui  a  été  remontré  par 
Antoine  de  Tologny,  damoiseau,  seigneur  d'Albigny 
(Arbiniaci),  que,  depuis  un  temps  immémorial  et  en 
raison  de  l'antique  noblesse  de  sa  race,  il  était  eu  pos- 
session héréditaire  du  droit  de  chasser,  en  personne, 
ou  de  faire  chasser  par  ses  amis,  sujets  et  domestiques, 
de  lui  autorisés  à  cet  effet,  des  grosses  bêles  dans  la 
montagne  et  la  forêt  d'Arjoux  (in  monte  et  nemore dWrjoz) 
etautresboisdupayset  sénéchaussée  de  Lyonnais,  prin- 
cipalement au-dessous  (infrà)  les  limites  de  l'abbaye  de 
Savigny  ;  que  pour  chasser  plus  conmiodément  et  pren- 
dre plus  facilement  le  gibier,  il  faisait  disposer  des 
claies  et  tendre  des  rets,  quand  bon  lui  semblait,  et 
qu'il  avait  joui  jusqu'alors  de  ce  privilège,  delà  même 


DE  PROPRIliTE. 


3 


manière  qtte  ses  ancêtres  en  avaient  usé,  et  au  même 
litre  qu'eux,  sans  la  moindre  opposition  de  la  part  des 
abbés  de  Savigny;  que,  néanmoins,  le  titulaire  actuel 
de  ladite  abbaye,  s'appuyanl  sur  cerlaines  lettres  do 
sauve-garde,  avait  fait  défendre  à  (pii  ipie  ce  soit  de; 
chasser  ou  faire  chasser  dans  les  bois  d'Arjoux  cl  au- 
tres, compris  dans  les  limiles  de  l'abbaye  de  Savigny, 
cl  qu'il  avait  fait  assigner,  pour  délit  de  chasse,  le  sup- 
pliant pai--devantles  olliciers  des  juridictions  ordinaires 
de  Montrotier  et  de  Bibosl,  dépendantes  de  l'abbaye 
susdite,  qui  l'accablaient  de  procès,  et  qu'en  consé- 
(jucnce  le  plaignant  adjurait  le  magistiat  de  lui  ren- 
dre justice  et  de  mettre  ainsi  un  terme  à  ces  vexations, 
qui  lui  portaient  un  préjudice  considérable  ;  —  ledit 
bailli  de  Mâcon,  faisant  droit  aux  réclamations  ci- 
dessus,  prescrit  préalablement  une  enquête  sur  les  faits 
articulés  par  le  seigneur  d'Albigny,  avant  de  rétablir, 
s'il  y  a  lieu,  ce  dernier  dans  son  di'oit  de  chasse  tradi- 
tionnel, etc.  —  Lettres  d'État,  octroyées  par  le  roi 
Louis  XV  au  comte  de  Lévy-Chateaumorand,  brigadier 
des  armées  de  Sa  Majesté,  et  alors  (24  août  1741)  ser- 
vant, en  cette  qualité  et  celle  de  maistre  de  camp  d'un 
régiment  de   cavalerie ,    en   sou   armée  d'Allemagne. 


B.  283.  (I\egislre.)  —  In-folio,  115  feuillets,  papier  (reliure  en 
maroquin  gaufré  et  estampé  d'or,  aux  armes  peintes  de  la  ville 
de  Lyon). 

1535-1577.  —  Livre  de  notes  des  propriétés; 
rentes,  legs  et  dons  afférents  à  l'Aumône-Générale  de 
Lyon.  —  Legs  fait  par  Théode  Le  Vin,  bourgeois  de 
ladite  ville,  «  meu  de  pitié  et  charité»,  à  l'Aumône- 
Générale,  d'une  pension  annuelle  de  10  livres  tournois, 
«  tant  que  ladicle  Aulmosne  durera.  Parce  que  le  Roy, 
«  nostre  Sire,  auroyl  prins  à  luy  les  gabelles  de  la  ville 
«  de  Lyon,  jusques  quatre  ans  escheuz  à  Noël  1565, 
«  que  Messieurs  les  conseillers-eschevins  de  ladictc 
«  ville  les  auroyent  rachaptées,  Hz  n'auroyent  satis- 
«  faictes  ny  payées  aux  sieurs  recteurs  de  l'Aulmosne- 
a  Générale  les  pensions  à  eulx  dcues  sur  lesdlctes 
«  gabelles,  ains  seulement  payé  à  bon  compte  à  sieur 
«  Fédérich  (sic)  Thomas,  recepveur  de  ladicle  Aulmosne, 
«  le  1G«  septembre  1SG5,  la  somme  de  1,064  livres  18 
«  solz  7  deniers  tournois,  combien  que  auparavant  ledlct 
«  jour,  partie  de  ladicte  somme  eust  esté  reçeue  et  à  plu- 
«  sieurs  fois.  » — Donation  faite  à  l'élablissenient  par  M' 
Pierre  Tourvéon,  notaire  royal  et  receveur  du  comté  de 
Lyon  pour  les  doyen  et  chapitre  de  l'Église  de  la  même 


ARCHIVES  DE  LA  CIIARIÏÉ   DE  LYOM. 


ville,  d'une  pension  annuelle  de  5  livres,  tant  que  celle 
inslilulion  existera,  el  «  au  cas  qu'elle  vint  à  se  discon- 
«  tinuer,   que  Dieu  no  veuille,  »  à  l'hôpital  du  pont 
du  Rhône.  —  Legs  d'une  pension  de  liO  livres,  faite  à 
lAumône  par  Ilunibert  Crillet,    seigneur  Du   Vernay, 
tant  qu'il  vivra  et  dix  ans  après  son  décès.  —  Don  de 
90  livres,  fait  par  nobles  François  Grolier,  élu  en  l'élec- 
tion de  Lyonnais,  et  dame  Françoise  Grillet,  sa  femme, 
«  à  la  grant  Aulmosne  de  Lyon  ;  »  ladite  somme  payable, 
chaque  année,  «  le  premier  payement  commençant  à  la 
«  Toussainctz  que  l'on  dira  1351,  et  ce  tant  qu'il  plaira 
«  à  Noslre-Seigneur  que  ladicle  Aulmosne  dure  et  soit 
«  régie  et  gouvernée,  selon  l'introduciion  d'icelle  Aul- 
«  mosne  et  comme  à  présent  elle  se  gouverne,  avec 
u  acte  réservée  (sic)  par   exprès,  que  là  où  lesdiclz 
«  mariez  donateurs  ou  les  leurs  voulsisscnt  rachapter 
«  ladicte  pension  ,  qu'ilz  ne  puissent  faire,   sinon  en 
«  baillant  semblable  pension  ou  pensions,  montant  à 
«  semblable  somme  desdictz  50  livres  tournois,  chacun 
«  an;  et  laquelle  ou  lesquelles  baillant,  lesdiclz  dona- 
«  leurs,  entendent  et  veulent  eslre  deschargez,  et  les 
«  leurs,  de  la  susdicte  donation.  Aussi  à  la  charge  que 
«  là  où  ladicte  grant  Aulmosne  vint  à  faillir,  comme 
«  dessus  est  dici,  en  ce  cas,  ladicte  pension  susdonnée 
«  reviendroit  de  plein  droict  ausdictz  donateurs  ou  aux 
«  leurs,  ayant  droit  d'eulx.  Et  promest  ledict  sieur  esleu 
«  Grolier,  par  la  présente,  faire  ratifier,  et  sa  dicte 
«  femme,  la  présente  donation,  en  tant  que  à  elle  touche, 
«  dans  ung  mois  après  la  date  des  présentes.  En  signe 
«  de  quoy  ledict  sieur  esleu  a  signé  la  présente,  le 
«  24"=  de  février  l'an  1549  :  —  Fr.  Grolier.  »  —  Legs  tes- 
tamentaire de  23  livres  fait  (19  novembre  1348)  à  l'Au- 
mône par  Françoise  Grillet,  veuve  de  François  Grolier. 
—  Legs  de  200  livres  tournois  fait,  pour  une  fois,  à 
l'Aumône,  par  Vérand  Chalendat,  élu  de  Beaujolais.  Le 
testateur  veut  qu'après  le  payement  de  celte  somme, 
il  soit  servi  annuellement  à  l'institution,  tant  qu'elle  du- 
rera, une  pension  de  40  livres  ;  «  et  où  la  dicte  Aulmosne 
«  cesscroit,  veull  et  ordonne  que  lesdictes  200  livres 
H  soient  employées  ailleurs  audict  Lyon,  ez  hospiiaulx 
«  ou  aullrement,  ainsi  que  Messieurs  les  conseillers  de 
«  Lyon  adviseront  eslre  à  faire  pour  le  mieulx.  »  11  ins- 
titue son  héritier  universel  Guillaume  de  Chastenay,  fds 
de  François  de  Chastenay,  de  Villefranche,  el  de  Clau- 
dine Chalendat,  lequel  Guillaume  resta  chargé  du  paye- 
ment de  la  pension  ci-dessus.  —  Testament  de  Jean 
Sala  (1"  décembre  1340),  par  lequel,  entre  autres  dis- 
positions, il  lègue  à  l'Aumône  de  Lyon,  une  pension 
annuelle  de  5  livres  tournois,  qui  sera  payée  annuelle- 
ment, le  jour  anniversaire  de  ses  funérailles,  mais  qu'il 


sera,  néanmoins,  loisible  de  racheter   moyennani  la 
somme  de  100  livres  tournois.  —  Testament  de  Claude 
Clavet,  bourgeois  de  Lyon,  par  lequel  (I"  avril  1340) 
il  lègue  :  aux  pauvres  de  l'Aumône  de  ladite  ville,  une 
pension  annuelle  de  50  sous  tournois  ;  aux  mêmes  et  à 
ceux  du  grand  hôpital  du  Pont  du  Rhône,  par  moitié, 
une  pension  annuelle  d'une  ânée  de  blé-froment,  mesure 
de  Lyon,  et  trois  ànées  de  vin  clairet,  bon  et  de  traite, 
ou  5  livres  tournois,  au  choix  de  ses  héritières  univer- 
selles. «  Laquelle  pension  ledict  sieur  Claude  a  situé  el 
«  imposé  sur  tous  ses  biens  de  Cury  (Curis-au-Mont- 
<c  d'Or).  Et  a  faictses  héritières  universelles,  assavoir  : 
<c  Claude  Clavel,  femme  de  Estienne  Turquet  (le  fouda- 
«  leur  de  la  fabrique  de  velours  à  la  génoise,  à  Lyon) 
«  el  Anne  Clavel,  vefve  de  maistrc  Jehan  Galloys,  licu- 
«  tenant  de  M.  le  baiily  de  Vienne  ;  »  —  note  contenant 
que,  en  1367,  la  pension  susdite  fut  cédée  à  maître 
Jacques  Dalichanl,  docteur  en  médecine,  à  Lyon,  pour 
la  somme  de  50  livres  tournois.  —  Legs  de  deux  ceuis 
miches  de  pain,    à  2  deniers  pièce,  fait  à  l'Aumône- 
Générale  de  Lyon  par  dame  Iluguelte  Grcffel,  dite  Hac- 
quine,  femme  de  Claude  Greffet,  marchand  potier  d'étain, 
en  ladite  ville,  qui  était  chargé  d'acquitter  ce  legs.  — 
Legs  d'une  pension  annuelle  de  3  livres  tournois,  fait 
aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale  par  Ilumbert  Paris, 
bourgeois  de  Lyon  et  voyer,  en  litre  d'ollice,  de  la  ville  ;  la- 
dite pension  payable  le  jour  anniversaire  des  obsèques  du 
testateur,  et  cela  tant  querinslitulion  de  l'Aumône  exis- 
tera. —  Testament  (janvier  1344)  de  honorable  homme 
Guyol  Henry  (et  non  Heurys,  comme  on  s'obstine  à  écrire 
ce  nom),  seigneur  de  Crémieu  et  bourgeois  de  Lyon,  par 
lequel  il  donne  et  lègue  à  l'Aumône-Générale  de  la  ville, 
lant  que  cet  établissement  fonctionnera,  une  pension 
annuelle  de  48  livres,  payable  par  douzième.  —  Pension 
annuelle  et  perpétuelle  de  G  livres  tournois,  due  par 
Louis  Dclaporte,  couturier,  à  l'Aumône  de  Lyon,  sur  sa 
maison  et  jardin  «de  Terrailles»,  et  que  Gaspard  Du- 
moulin et  Philippe  Tissol,  sa  femme,  avaient  donnée  à 
ladite  Aumône-Générale  ;  —  note  mentionnant  que,  le 
17  juillet  13C8,  Maurice  Marlin,  imprimeur,  lant  pour 
lui  qu'au  nom  d'Anloinelte  Delaporte,  sa  femme,  tenan- 
ciers de  l'immeuble  et  du  jardin  susdits,  a  répondu  et 
reconnu  de  nouveau  la  pension  dont  il  s'agit.  —  Testa- 
ment de  noble  Guillainne  Doilhon,  seigneur  de  La  Tour, 
bourgeois  de    Lyon,  décédé  en  décembre  1349,  par 
lequel  il  lègue  à  l'Aumône-Générale  de  ladite  ville,  pour 
une  fois,   la  somme  de  GOO  livres   tournois,  «  (ju'il  a 
«  ordonné  eslre  payée  tous  les  ans,  à  semblable  jour  de 
«  sou  enlcrremeul,  la  somme  de  100  livres  tournois, 
«  jusques  à  entier  payement  de  ladicle  somme.  »  — 


Sl'RIE  1!.  —  TITHES 

Tostanicut  (-10  mai  ISi!»)  de  ilaiiic  Margucrilf  Pcyroii, 
veuve  de  niaîire  Âyinard  de  lieaiijeu,  en  son  vivanl, 
docteur  es  droits  et  juge  des  châteaux  de  larchevèque 
de  Lyon,  par  lequel  elle  lègue  à  lAuniône-GéniMale  de 
celte  ville,  une  pension  annuelle  de  9  écus  d'or,  (jui  lui 
était  due  par  M'  Jacques  Croppcl  et  sa  femme,  sur  leur 
maison  où  pendait  pour  enseigne  la  Croix-d'Or,  dans  la 
rue  Porte-Froc.  Ladite  pension  rachetable  pour  la 
somme  de  480  écus,  «  comme  appert  par  transaction  et 
«  recognoissance  sur  ce  faites,  le  21=  mars  1381,  remise 
«  par  Mgr  de  Montroctier  (.Montrolicr,  où  il  y  avait, 
«  outre  le  château,  un  prieuré  dont  le  ci-après  nommé 
«  était  titulaire)  maistre  Jehan  de  Vauzelles,  héritier 
«  universel  de  ladite  dame,  es  archives  de  ladicte  Aul- 
«  mosne.  Et  au  cas  que  ladicte  grand  Aulmosne  ne  fusl 
«  continuée  comme  elle  est  de  présent,  et  vint  à  faillir 
«  (que  Dieu  ne  veuille),  en  ce  cas  que  Messieurs  de  la 
«  ville  ny  anllres  ayans  l'administration  des  pauvres  ne 
«  pourront  disposer,  ordonner  ny  transmuer  ladicte 
«  pension  à  autres  usaiges,  quelz  qu'ilz  soyent;  ains  a 
«  voulu  et  ordonné,  audict  cas,  que  ladicte  pension 
«  soit  entièrement  appliquée  à  la  nourriture  des  pou- 
ce vres  de  l'ospital  du  pont  du  Rosne,  comme  appert  par 
«  la  clause  de  son  testament  estant  es  dictes  archi- 
«  ves,  »  etc.;  —  note  contenant  que  M<=  Odet  Croppet, 
greffier  des  ressorts  de  Lyon,  fils  et  cohéritier  de  feu 
M«  Jean  Croppet,  greffier  en  la  sénéchaussée  de  la  même 
ville,  devait  ladite  pension  au  lieu  de  Marguerite  Peyron. 

—  Dame  Philippe  Vidallon,  veuve  de  M'  Guillaunic 
Perrin,  notaire  royal  à  Lyon,  tenancière  d'une  maison 
haute,  moyenne  et  basse,  ayant  appartenu  à  Olive  Gau- 
thier, sa  mère,  et  sise  en  ladite  ville,  en  face  de  l'église 
Notre-Dame  de  la  Platière,  doit  aux.  pauvres  de  l'Au- 
mône-Générale  une  pension  annuelle  de  o  livres  tour- 
nois, laquelle  pension  «dame  Antoinette  Esbaud,  veuve 
«  feu  messire  Estienne  Grolier,  en  son  vivant  trésorier 
«  général  de  Milan,  et  messire  Jehan  Grolier,  trésorier 
«  de  France,  son  filz  et  héritier  universel,  ont  donné  et 
«  légué  à  ladite  Aulmosne,  comme  appert  par  donation, 
«  en  date  du  13  febvrier  1342  :  laquelle  pension  ladicte 
«  dame  Philippe  Vidallon  a  recongneu  de  nouveau  au 
«  prouffit  de  ladicte  Aulmosne,  »  etc.  —  Donation  faite 
au  profit  de  l'Auniône-Générale  par  Philibert  Vert,  mar- 
chand et  bourgeois  de  Lyon,  d'une  somme  de  d,000 
livres  tournois,  «  qu'il  a  voulu  eslre  payée  dix  ans 
«  durant,  chaque  année,  à  une  chacune  fesle  Sainct- 
«  Jehan-Baptiste,  la  somme  de  100  livres  tournois,  »  etc. 

—  Codicille  de  Jean  Garbot,  bourgeois  de  Lyon,  par 
lequel  il  lègue  à  l'Aumône-Générale  de  la  ville  la  somme 
de  200  livres  tournois,  qu'il  a  «  voulu  et  ordonné  estre 


DE  PROPRIETE.  3 

"  einpl<)yée  et  donnée  à  vmgt  pauvi'es  filles  de  l;iiliiic 
«  Aulmosiuî,  qui  seront  eslevées  et  choisies  par  dame 
«  Bonavcnture  Vincent,  sa  femme,  pour  ayder  à  les 
«  marier,  assavoir  :  à  chacune  d'elles  la  sonune  de  10 
«  livres  tournois,  quand  l'on  mariera  lesdictes  filles.  Et 
«  a  voulu  et  ordonné  que  lesdictes  200  livres  tournois, 
«  ne  feussent  employées  à  aultre  usaige.  »  —  «  Le  pre- 
«  mier  et  plus  ancien  vicaire  de  Saincte-Croix  de  Lyon, 
«  par  le  connnandcment  de  M(!ssieurs  les  custodes  du- 
«  dict  Saincte-Croix,  a  contribué  et  appliqué  à  ladicte 
«  Aulmosne  une  pension  annuelle  de  (1  livres  tournois, 
«  deue  par  les  hoirs  de  feu  Jacques  Berthier,  sus  leur 
«  maison  de  Nostre-Dame  du  Palais,  qu'il  avoit  accous- 
«  tunié  distribuer  aux  pouvres,  sus  le  pont  de  Saonne, 
«  durant  la  procession  de  Sainct-Jehan  (qui  se  rendait 
«  à  Sainct-Xizier),  venant  dire  la  messe,  le  jour  de 
«  Sainct-Futhin  (Pothin?).  De  laquelle  pension  le  pre- 
«  mier  terme  est  encommencé  de  l'année  1300.  »  — 
Testament  de  Claude  Page,  clerc,  de  la  ville  d'Embrun 
en  Dauphiné,  précepteur  de  MM.  de  Beauregard  et 
de  Saint-Victor  (de  la  maison  de  Gadagne),  par  lequel 
(3  octobre  1334),  entre  autres  dispositions  de  suprême 
volonté,  il  institue  son  hérilier  universel  le  sieur 
Mathieu  Michel,  de  Saint-Genis-Laval,  près  de  Lyon, 
et  «  cas  advenant  qu'il  allast  de  vie  à  trespas,  sans 
«  enfans  masies,  naturelz  et  légitimes,  il  substitue, 
«  veult  et  ordonne  la  moitié  de  tous  ses  biens  estre,  eu 
«  advenir,  de  plein  droict,  aux  paouvres  de  la  grand 
(c  Aulmosne  dudict  Lyon,  et  l'aultre  moiciié  aux  paou- 
«  vres  dudict  Sainct-Genis-Laval,  »  etc.  —  Testament 
de  damoiselle  Louise  Audebert,  fille  de  feu  Jean  Aude- 
bert,  seigneur  Du  Buisson,  et  d'AnneBullioud,  sa  femme, 
ladite  Louise  mariée  à  Claude  Rochefort,  bourgeois  de 
Lyon,  par  lequel  testament  (3  mai  1540),  après  plusieurs 
legs  et  dispositions  ordonnées  pour  ses  obsèques,  elle 
institue  ses  héritiers  universels  Anne  Bullioud ,  sa 
mère,  et  Jean  Audebert,  son  frère,  chacun  d'eux  par 
moitié,  en  substituant  le  survivant  au  prémourant,  et 
après  leur  mort,  «  elle  substitue  en  ses  dlctz  biens  les 
«  pauvres  filles  de  l'Aulmosne-Générale  et  qui  seront 
«  pour  lors  en  ladicte  Aulmosne,  pour  icelles  ayder  à 
«  marier  selon  la  discrétion  et  ordonnance  des  recteurs 

«  et  gouverneurs,  pour  lors,  de  ladicte  Aulmosne 

«  Et  par  les  moyens  que  dessus  (on  n'a  pas  cru  devoir 
«  les  consigner  ici),  est  acquise  ladicte  somme  entière 
«  de  6,200  livres  tournois  aux  filles  adoptifves  de  la- 
n  dicte  Aulmosne,  après  le  décès  dudict  sieur  Du  Buisson 
«  (Jean  Audebert  fils),  lequel  ne  peult  prétendre  aul- 
«  cune  quarte  trebellianicque  sur  ladicte  hoirie,  ains 
«  seulement  les  faictz  funéraires  et  les  légalz  faictz  par 


(j  ARCHIVES  DE  LA 

«  le  IcslaiiuMil  de  ladiclo  feu  Louise  Audebert,  »  etc.  — 
Acquisition  faite  par  don  Marino  di  Joanne  Radnully, 
marchand    de    Sarragossc,   fréqucnlant    les   foires    de 
Lyon,  d'une  rente  annuelle  de  300  livres  tournois,  pour 
le    prix   et   somme  de   3,000   livres  tournois,  sur   les 
deniers  communs  des  aides  et  gabelles  appartenant  à 
ladite  ville  de  Lyon,  avec  acte  que  dans  le  cas  où  l'acqué- 
i-eur  décéderait   sans  aliéner,  lester  ou  disposer  de 
ladite  rente  ou  pension  annuelle,  il  donne  la  moitié  de 
celte  pension    de   300    livres,    avec  le   sort   principal 
d'icelle,  moitié  à  l'hôpital  du  pont  du  Rhône,  et  l'autre 
moitié  aux  pauvres  de  l'Aumônc-Générale.  —  Donation 
faite  au\  pauvres  susdits  (20  mars  1554)  par  Antoine 
Ronyn,  marchand  et  bourgeois  de  Lyon,  d'une  pension 
annuelle  de  11  livres  12  sous  tournois,  à  lui  due  par 
noble  Claude  Laurencin,  seigneur  et  baron  de  Riverie, 
«  aussi  bourgeois  de  Lyon,  »  et  imposée  sur  la  grande 
maison  que  ce  dernier  possédait  en  ladite  ville,  rue  du 
Palais,  «  tendant  des  Changes  à  TEsglise  (Saint-Jean) 
«  de  Lyon.  Laquelle  pension  et  rente  annuelle  de  11 
«  livres  12  solz  tournois  ledicl  sieur  Laurencin,  baron 
«  de  Riverie,  a  recongneu  de  nouveau  au  profict  de 
«  ladicte  Aulniosne  et  pouvres  d'icelle,  comme  ayant 
«  droiet  dudict  Bonyn.  Kl  icelle  promect  payer  tous  les 
«  ans,  aux  termes  désignez  èz  lectres  de  création  et 
«  constitution  de  ladicte  pension.  »  —  Donation  faite 
par  Jean  Grazat,  prêtre  habitué  en   l'Église  de  Lyon, 
curé  de  Saint-Denis-de-Bron,  au  profit  de  l'Aumônc- 
Générale,  d'une  pension  annuelle  d'une  ânée  de  blé- 
froment  et  d'un  poinçon  de  vin,  «  pour  ayder  à  nour- 
«  nir  Diane  Polye,  fdle  feue  David  Polye,  sa  niepcc, 
«  et   par  luy   remise  à  l'hospilal    Saincle-Calherine  ; 
«  payable  (la  pension)  tous  les  ans,  c'est  assçavoir  : 
«  ledicl  froment  à   la  Magdelaine.   et   ledicl  poinson 
«  petit  vin,  aux  vendanges.  »  —  Testament  de  messire 
Louis  de  La  Barge,  chanoine  comte  de  Lyon,  par  lequel 
il  «a  fondé  et  ordonné  cslredict  perpétuellement,  tous 
«  les  ans,  à  semblable  jour  de  son  enterrement,  qui 
«  fut  par  le  moys  de  may  (1355),  en  ladicte  Esglise  de 
«  Lyon,   à  l'aullel  de  Sainct-Espérat  cl  compaignons, 
<(  ung  anniversaire  à  diacre  et  soubzdiacre  et  quatre 
«  chappes.  El  pour  la  fondation  dudict  anniversaire, 
«  il   a   donné    et   lègue    à    Messeigneurs    les    doyen 
«  et  chanoines  de    ladicte  Esglise,   pour    cstre    dis- 
«  tribué,  par  leur  livreur  cl  recepveur,  aux  adsislans 
«  audict  anniversaire,  une  pension  annuelle  de  8  hvres 
«  tournois,  laquelle  il  a  imposé  sur  tous  et  chacuns  ses 
«  biens,  comme  maisons,  vignes,  prés,  terres  etaultres 
«  possessions  par  luy  acquises  aux  lieux,  paroisses  et 
«  mandement  de  Greysicu-la-Varcnne  et  Sainct-Genys- 


CHARITÉ  DE  LYON. 

«  les-Ollières  en  Lyonnois,  et  sur  chacune  part  et  parli- 
«  cule  d'iceulx.  Le  résidu  et  reste  de  ladicte  somme  de 
«  8   livres,    non  livrée,   ledicl  seigneur  la  donne  aux 
«  pauvres    de    la    grand    Aulmosne ,   tant   qu'elle    se 
«  continuera,  et   au   cas   qu'elle   vint  à  faillir  et  dis- 
«  continuer,  la  donne  à  l'hospilal  du  pont  du  Rosne.  » 
—  Pension  annuelle  cl  perpétuelle  de  12  livres,  due 
aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale  par  Aubry  Colaud, 
dit  Chopine,   «  artillier,   demeurant  près  le  Porcellet  » 
(rue  de  Bourgneuf),  à  cause  de  Jaquette  Vian,  sa  femme, 
et  de  Guillaume  Vian  ,   héritiers  de   feu  Gilles   Vian , 
maître   apothicaire  à  Lyon.  Ladite  pension  acquise  à 
l'établissement  susnommé  et  à  eux  vendue  par  Antoine 
Bonyn,  seigneur  de  Servières,  de  La  Chartonnière,  etc., 
contrôleur  des  finances,  à  Lyon.  —Testament  de  Claude 
Garon,  marchand  drapier,  à  Lyon,  par  lequel:  il  lègm; 
aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale  de  la  ville  «  huict 
«  robbes  drap  noir  dépasse,  huict  paires  chaulses,  huict 
«  paires  soliers  et  huict  chapperons;  »  il  donne  aux 
mêmes  pauvres  la  somme  de  2,000  livres,  pour  une  fois, 
avec  celte  clause  que  dans  le  cas  où,  pour  une  raison 
ou  l'autre,  rétablissement  cesserait  de  fonctionner,  ce 
qui  resterait  à  payer  de  cette  somme  de  2,000  livres 
reviendra  à  l'hôpital  du  pont  du  Rhône;  il  lègue  à  cin- 
quante filles  pauvres,  tant  de  ses  parentes  de  Bourgoin 
que  de  l'Aumône-Générale  de  Lyon,  la  somme  de  500 
livres  pour  une  fois,  soit  10  livres  à  chacune  de  ses  pro- 
tégées, pour  les  aider  à  se  marier;  il  institue  son  héri- 
tier universel  Jean  Garon,  fils  du  testateur  et  de  Pernettc 
Gauteret,  sa  femme,  et  il  substitue  finalement  à  celui-ci  et 
à  sa  descendance  directe  et  légitime  les  hôpitaux  du  pont 
du  Rhône  et  de  l'Aumône-Générale  dudit  Lyon.  (Claude 
Garon  décéda  à  Briançon,  en  octobre  1557.)  —  Pension 
annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de  30  livres  tournois, 
due  à  l'Aumône-Générale  par  Jean  Berthaud,  marchand 
papetier  de  Lyon,  pour  la  vente  et  «  appensionnation 
«  des  vigne,  terre  et  maison  qui  furent  de  la  confrérie 
«  et  chapelle  des  Vignerons,  fondée"  en  l'esglise  Sainl- 
«  Nizier  de  Lyon,  converties  à  ladite  Aulmosne  par  édicl 
«  du  Roy  et  arresi   succécutif,    situées  et  assizes  à 
«  Saint-Sébastien,  hors  les  murailles  et  territoire  de  la 
«  Croix-Rousse,  »  etc.  ;  —  note  mentionnant  que  ces 
biens  «  csloyent  d'Esglizc,  qui  ont  esté  renduz  après  la 
«  paix  (en  conséquence  de  l'édit  de  pacification  du 
«  19  mars  1563),  et  partant  ladicte  pension  esteincte.  » 
—  Pension  annuelle  et  perpétuelle  de  51  livres  5  sous, 
sous  le  sort  principal  de  1 ,000  livres,  due  à  l'Aumône  de 
Lyon  par  Guillaume  Roville,  marchand  libraire  de  ladite 
ville.  —  Donation  faite  aux  pauvres  de  l'Aumône-Géné- 
rale. |)ar  Thomas  Fortin,  marchand  norenlin,  en  rési- 


SERIE  B. 


TITRES 


dence  à  Lyon,  d'uiii!  pcnsioii  ou  renie  de  35  livres  tour- 
nois, provenant  de  la  somme  de  294  livres  8  sous  de  rente, 
qui  avait  été  vendue  à  Fortin  et  à  ses  associés  par  les 
conseillers-éehevius  de  la  ville  de  Rouen,  sur  la  somme 
de  250,000  livres  tournois  à  eux  assignée  par  le  Roi  ; 

—  cession  par  ledit  Fortin  au  même  établissement  que 
dessus,  du  sort  principal  de  cette  somme  de  35  livres, 
montant  à  700  livres,  sur  le  pied  de  5  pour  100  par  an. 

—  Déclaration  portant  que  «  les  sieurs  recteurs  et  ad- 
«  ministrateurs  de  lAulmosnc-Générale  de  Lyon  estant 
«  en  délibération   de  construire  et  édifier  ung  collège 
«  pour  tenir  les  enfans  masles  de  ladiie  Aulmosnc,  près 
«  le  collège  de  la  Trinité,  ont  acquis  une  grange  et 
«  place  joignant  et  au  devant  :  ladictc  grange  size  audict 
«  Lyon,  près  ledict  collège  de  la  Trinité,  en  rue  dePas- 
«  Estroict,  comme  appert  par  le  contract  d'acquisition 
«  faict  par  lesdictz  sieurs,  de  Jehan  Jolly  le  jeune  et  de 
«  Claude  Croyserat  »  (4  novembre  15G9).  — Vente  des 
biens  meubles  de  feu  Pierre  de  Tours,  libraire  à  Lyon, 
dont  le  produit,  s'élevant  à  37   livres  19  sous  10  de- 
niers, était  dû  par  rAumônc-Génèrale  à  Catherine  de 
Tours,  fille  du  défunt.  «  Oultre  ce,  restera  à  vendre  les 
«  livres  inventorisez  à  part,  qu"il  fauldra  coucher  icy, 
«  en  deniers  ;  plus  les  presses  que  M.  Jussieu  dict  avoir 
«  pour  les  louages.  Lesdictz  livres  ont  est  venduz  et 
«  livrez  à  sieur  Pierre  Jléraud,  libraire,  demeurant  en 
n  rue  Sainct-Jehan,  pour  le  prix  de  GO  livres,  payables 
«  à  trois  ans...  et  ce  après  avoir  iceulx  livres  monstrez 
«  à  plusieurs  libraires,    qui   n'en   ont  voulu  donner 
«  d'advantaige,  dont  ledict  Méraud  s'est  obligé,  le  27' 
«  febvrier  1557,  »  etc.  —  Donation  de  ses  biens,  faite 
aux  pauvres  de  rAumône-Générale  de  Lyon,  par  Guil- 
laume de  La  Rochette,  habitant  de  la  Guillotière,  entre 
autres  :  d'une  maison,  sise  audit  lieu  de  la  Guillotière 
et  où  pendait  pour  enseigne  la  Croix-Blanche  ;  d'un  jar- 
din, situé  dans  la  même  localité  et  joignant  le  pré  de 
Jean  Flageolet,  hôte  de  la  Tête-d'Or,  etc.  —  Testament 
(21  septembre  15G8)  deM"  ClaudeDanet,  en  son  vivant, 
notaire  royal  et  procureur  aux  Cours  de  Lyon,  par 
lequel  il  institue  ses  héritiers,  chacun  par  moitié,  Marie 
Poschon,  sa  femme,  et  le  sieur  Jean  Fuscher,  auxquels 
il  substitue  les  pauvres  de  l'Aumône-Générale  de  ladite 
ville.  —  Testament  de  Claude  Chastellard  (17  février 
1364),  notaire  royal  à  la  Guillotière,  par  lequel  il  insti- 
tue ses  héritiers  universels  les  pauvres  de  l'Aumône- 
Générale  de  Lyon.  L'hoirie  du  testateur  consistait  en  : 
une  maison  (qui  avait  pour  enseigne  la  Corne-de-Cerf), 
un  jardin  et  un  pré  sis  audit  lieu  de  la  Guillotière  ;  — 
une  terre  sise  à  Béchevelin  et  un  pré  situé  près  de  la 
ferme  de  la  Part-Dieu;  —  une  autre  maison  et  un  jar- 


DE  PROPRIETE.  7 

diu,  situés  tous  deux  à  la  Guillotière.  —  Testament  (G  no- 
vemlire  1554)  de  Secondin  Porret,  prêtre  et  chanoine 
(le  l'église  «  Sainct-Just-sous-Lyon,  »  par  lequel  il  ins- 
titue les  pauvres  do  rAumône-Générale   ses  héritiers 
universels.  —  «  Dame    Loyse    Charlin    (Charly),  dicte 
«  Labbé,  vefve  de  feu  Annemond  (Enncmond)  Perrin, 
«  par  sou  testament  et  ordonnance  de  dernière  volonté, 
«  en  dacle  du  28=  apvril  15G5,  rc(.'cu  Delaforestz,  uieue 
"  de  pitié,  a  faict  ses  héritiers  universelz  Jacques  et 
«  Pierre  Charlin,  dictz  Labbé,  ses  nepveurs,  et,  après 
«  leur  décedz  sans  enfans,  a  substitué  en  son  hoirie 
«  les  pauvres  de  l'Aulmosue-Générale  de  Lyon.  Ledict 
«  testament  remis  aux  archives  (de  l'établissement)  ; 
«  l'hoirie  de  laquelle  consiste  assavoir:  en  une  maison 
«  size  en  ceste  ville  de  Lyon,  près  l'hospilal,  au  devant 
«  ïEschiquier,  avec  cour  et  jardin  joignant  ladicte  mai- 
«  son  ;  —  plus  une  grange  size  à  Sainct-Jehan-de-Turi- 
«  gnieu  (Turigueux)  en  Frauc-Lyonnois,  consistant  eu 
«  maison,  terres,  prés  et  bois;  ladicte  grange  a  esté 
>■  vendue  à  W  Jehan  Bruyères,  crieur  public,  à  Lyon, 
«  pour  le   prix  de  800  livres  tournois  d'introges  et  30 
(•  livres  tournois  de  pension,  comme  appert  par  le  con- 
«  tract  de  vente  et  appentionnation  faict  et  passé,  reçeu 
«  Benoist,  secrétaire  de  ladicte  Aulmosne,  en  dacte  du 
«  dernier  jour  de  décembre  1570  ;  —  plus  en  une  aul- 
«  tre  grange,  size  à  Parcieu,   consistant   en  maison, 
«  terres,  prés,  vignes,  jardin  et  boys,  et  quelques  pen- 
«  sions  que  tient  à  présent  sieur  Thomas  Fortin,  Flo- 
«  rentin.  Ladicte  substitution  a  esté  ouverte  aux  pou- 
«  vres  de  ladicte  Aulntosne,  par  le  décez  des  sieurs 
«  Charlin,  décédez  sans  enfans.  La  susdite  luaison  près 
«  l'hospital  (celui  dit  :  du  pont  du  Rhône)  a  esté  louée 
«  par  les  sieurs  recteurs  à  Guillaume  Roullet,  tonnelier, 
«  sans  y  comprendre  le  petit  jardin  derrenier  (der- 
«  rière),  pour  cinq  ans,  commençant   à   Noël  13G9,  et 
«  pour  la  somme  de  GO  livres  tournois  par  an,  »  etc. 
—  Testament  (5  juillet  1564)  de  Pierre  Brailler,  apo- 
thicaire, à  Lyon,  par  lequel  il  institue  son  héritière  uni- 
verselle Jeanne  Darbaron,  sa  femme,  et,  après  le  décès 
de  celle-ci,  lui  substitue  les  pauvres  de  l'Aumône-Géné- 
rale. L'hoirie  du  testateur  consistait  :  en  une  maison 
sise  à  Lyon,  rue  Longue;  en  une  autre  maison  et  un 
jardin, situés  «  au  Plat,  dict  Bellecourt,  »  et  en  une  grange 
sise  près  de  l'Arbresle,  laquelle  comprenait  une  terre,  des 
vignes,  prés,  bois,  maisons  et  grangeages.  —  Note  conte- 
nant que  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale  «  ont,  d'an- 
«  cienneté,  ung  mollin  sur  la  rivière  du  Rosne,  pour 
«  mouidre  les  farines  nécessaires  pour  la  norriture  et 
«  entretenement  »  des  pauvres  de  l'établissement.  — 
Les  consuls-échevins  de  la  ville  de  Rouen  devaient  aux 


AUCHIVES  DE  LA  CllAKlTli  Dli  LYOïN. 


pauvres  de  l'Aumône-Générale  de  Lyon  une  pension 
annuelle  de  4^3  livres  IG  sous  tournois,  assise  sur  le 
«  grand  party»  de  Rouen  et  acquise  au  profit  desdiis 
pauvres  par  Arthur  Igon,  contrôleur  du  domaine  du  Koi, 
en  la  vicomte  dudit  Rouen.  La  pension  dont  il  s'agit 
provenait  de  la  valeur  de  3,083  écus  d'or  sol  et  14  sous 
X  deniers  tournois,  dus  par  Sa  Majesté  aux  pauvres  de 
l'Aumône  de  Lyon.  «  Nota  que  le  Roy,  nostre  sire,  par 
<i  ses  lettres  patentes  du  12=  jour  du  mois  d'octobre 
«  1378,  a  assigné  tant  le  principal  de  la  susdicte  pen- 
ce sien  que  l'aultre  (énoncée  ailleurs),  sur  la  recepte 
«  générale  de  ceste  ville  de  Lyon,  montant  le  pi'incipal 
«  desdictes  deu\  pensions  à  la  somme  de  12,000  livres 
«  tournois,  et  ladicte  pension  à  COO  livres  tournois, 
«  payable  par  quartier,  »  etc.  —  Testament  (21)  scp- 
lembi'e  1561)  de  Léonard  Spini,  Florentin,  par  lequel  il 
veut  que  dans  le  cas  où  ses  héritiers  nommés  dans  cet 
acte  viendraient  à  vendre  ou  aliéner  une  maison  appelée 
le  Grijl'on,  appartenant  au  testateur  et  sise  sur  la  côte 
Saint-Sébaslien,  à  Lyon,  avant  le  terme  de  cinquante 
ans,  cet  immeuble  appartienne  de  plein  droit  aux  pau- 
vres de  l'Aumône-Générale  de  ladite  ville,  etc. 


B.  28d.  (Uegisire.)  —  Iii-folio,  78  feuillets,  papier  (reliure  en  veau 
gaufré,  .1UX  armes  nii-parlies  de  la  ville  et  de  la  Charité  de  Lyon). 


1573.  —  Livre  de  notes  des  propriétés;  renies, 
legs  et  dons  afférents  à  l'Aumône-Générale  de  Lyon.  — 
Pensions  annuelles  imposées  sur  les  aides  et  gabelles 
de  ladite  ville  el  sur  les  équivalents  du  pays  de  Lyon- 
nais, de  Mende  et  le  Puy,  dues  par  les  conseillers-échevins 
de  Lyon  aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale.  Parmi  les  pen- 
sions de  la  première  catégorie,  on  en  remarque  une  de  C 
livres,  «  à  cause  de  semblable  somme  donnée  à  ladicte 
«  Aulmosne  par  damoiselle  Lucressc  de  Cavalcanli,  vefve 
((  de  feu  noble  homme  Albissse  d'Albène  (ou  d'Elbène), 
«  sur  la  somme  de  47  livres  18  solz  4  denirs,  restant 
«  de  la  somme  de  290  livres,  13sol7.  4  deniers  tournois, 
«  qui  esloit  dcue  à  Thomas  Fortin  (marchand  florentin) 
«  sur  lesdictes  gabelles,  et  à  luy  remises  par  Pierre 
«  Capponi,  avec  aultre  sonnne  de  G  livres  tournois  de 
«  semblable  pension,  donnée  par  ladicte  damoiselle  de 
(i  (',avali"\nli  au  couvent  des  Jacobins  de  Nostrc-Dame 
«  de  Confort,  audict  Lyon,  faisant  ensemble  la  somme 
«  de  12  livres  tournois  de  pension,  qui  cstoit  deuc  à 
«  ladicle  damoiselle  sur  ladicte  somme  de  296  livres, 
«  13  .solz  4  deniers  tournois,  »  etc.  — Pension  annuelle 
de  30  livres,  due  par  «  la  généralili-  pour  le  Roy  ».  en  la 


ville  de  Lyon,  à  Catherine  Rouvier,  adoptive  de  l'Aumône- 
Générale  du  même  lieu,  à  cause  des  fonds  qui  avaient  ap- 
partenu à  feu  Imbert  Du  Cloud,  aïeul  de  ladite  Rouvier, 
et  qui  consistaient  en  une  maison,  verger,  jardin  et 
puits,  enclavés  dans  la  citadelle  de  Saint-Sébastien,  au- 
dit Lyon.  —  Donation  d'une  pension  annuelle  de 
2a  livres,  faite  à  noble  Claude  de  Monlconis  (ou  Mont- 
conys),  bourgeois  de  Lyon.  —  Pension  annuelle  de  3 
livres  tournois,  due  à  ladite  Aumône  par  messire  Jean 
de  Chaponay,  conservateur  des  privilèges  des  foires  de 
Lyon,  tant  comme  mari  de  damoiselle  Anne  de  Tourvéon, 
veuve  de  Barthélemi  Mercier,  que  comme  tuteur  des 
enfants  du  défunt.  Ladite  pension  donnée  antérieure- 
ment par  feu  Pierre  de  Tourvéon,  seigneur  de  Belle- 
garde,  et  par  lui  imposée  sur  la  totalité  de  ses  biens.  — 
Pension  annuelle  de  3  livres  tournois,  due  aux  pauvres 
de  l'Aumône-Générale  de  Lyon,  par  noble  François  de 
Guilhem,  capitaine  des  arquebusiers  de  la  ville,  héritier 
de  feu  François  de  Sala,  et  léguée  à  ladite  Aumône,  pat- 
feu  noble  Jean  Sala,  père  de  François  de  Sala.  —  Pen- 
sion annuelle  de  10  livres,  due  à  l'Aumône-Générale  de 
Lyon,  par  Marguerite  Ginibre,  veuve  de  Jean  Basqut*. 
Ladite  pension  léguée  aux  pauvres  de  l'établissemeiii 
par  feu  Antoine  Grolier,  élu  en  l'élection  de  Lyonnais, 
et  imposée  par  lui  sur  une  sienne  maison,  haute, 
moyenne  et  basse,  sise  à  Trévoux,  en  face  de  la  fontaine 
de  cette  ville.  —  Pension  annuelle,  perpétuelle  et  fon- 
cièrede  100  livres  tournois,  duc  à  l'Autnône  de  Lyon  par 
messire  Jérôme  de  Chàtillon,  président  en  la  sénéchaus- 
sée et  siège  présidial  de  la  même  ville,  héritier  de  feu 
Benoîte  Vert,  sa  femme,  qui  était  héritière  universelle  de 
feu  Philibert  Vert,  bourgeois  dudit  Lyon,  lequel  avait  lé- 
gué celte  pension  de  100  livres  aux  pauvres  de  l'établisse- 
ment précité,  par  son  testament  du  1"  juin  1339.  — 
Pension  annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de  06  livres 
13  sous,  due  à  l'Aumône  par  Laurent  Rousset,  fds  cl 
héritier  de  feu  Guillaume  Rousset,  ouvrier  en  draps  de 
soie,  citoyen  de  Lyon  ;  ladite  pension  imposée  sur  une 
maison  sise  en  la  rue  du  «  Puys-Pelloux»,  qui  apparte- 
nait au  défunt.  —  Pension  annuplle,  perpétuelle  et  fon- 
cière de  30  livres,  due  aux  pauvres  de  l'Autuône  de 
Lyon  par  Jean  de  La  Voypière,  banquier  et  bourgeois 
de  cette  ville,  au  lieu  de  M»  Jean  de  Bruyères,  crieur 
public  pour  le  Roi  ;  ladite  pension  imposée  sur  «  une 
«  grange  cpii  fut  de  feue  damoiselle  Loyse  Charly,  dicte 
«  Labbé,  size  à  la  paroisse  de  Sainct-Jehan  de  Turignicu 
«  (Ttirigneux),  cy-devant  appetisionnée  par  ladicte  Aul- 
«  mosne  audict  deffunci  M"  Jehan  liruyères»,  etc. 


SÉRIE  B.  —  TITRES  DE  PROPRIÉTÉ. 


B.  285.  (Registre.')  —   In-folio,  67  feuilltls,  [japitT 
(reliure  en  vo:iu  gaufré). 


t5i47-tGGt.  —  Reconnaissances  de  pensions  au 
profit  (les  pauvres  de  l'Auniône-Générale  de  Lyon.  — 
Pensions  annuelles,  perpétuelles  et  foncières  :  de  Ki 
écus  d"or  sol  et  40  sous  tournois,  reconnue  par  Jean 
Vernay,  chapelier  de  Lyon,  en  faveur  de  ITIôtel-Dien 
et  de  l'Auniône-Générale  de  la  ville,  chacun  par  moitié  ; 
auxquels  hôpitaux  ladite  pension,  imposée  sur  une  mai- 
son de  la  rue  Ferrandière,  avait  été  léguée  par  Jacques 
Thiesse  et  Anne  Bcrthet,  sa  fennne,  suivant  leur  testament 
et  ordonnance  de  dernière  volonté  ;  —  de  3  écus  et  un 
tiers  d'or  sol,  imposée  sur  une  maison  de  la  rue  Gentil, 
dite  de  l'Archidiacre,  et  reconnue  par  Claudine  de 
Saint-Paul,  veuve  d'Antoine  de  Charnerie,  et  Françoise 
Vallier,  veuve  de  Didier  Radix,  praticien  de  Lyon,  au 
profit  de  l'Aumône-Générale  de  la  même  ville  ;  —  de  (io 
écus  sol  et  20  sous  tournois,  imposée  sur  une  maison 
de  la  rue  Longue,  et  reconnue  au  profit  de  l'Aumône- 
Générale,  par  Jérôme  Payelle,  fils  et  héritier  de  feu 
Guillaume  Payelle,  marchand  et  citoyen  de  Lyon.  — 
Vente  passée  par  les  recteurs  et  administrateurs  de 
l'Aumône,  au  profit  de  Claude  de  Vervarna,  maître  pas- 
sementier à  Lyon,  d'une  maison  haute,  moyenne  et 
basse,  provenant  de  l'hoirie  de  feu  Suzanne  Giraud, 
adoptive  de  l'établissement,  fille  de  feu  Denis  Giraud, 
libraire  à  Lyon.  Ladite  maison  sise  en  la  rue  de  la  Blan- 
cherie,  autrement  appelée  rue  Noire,  et  acquise  aux  pau- 
vres de  l'Aumône  par  le  décès  de  Suzanne  Giraud,  lequel 
avait  eu  lien  à  l'hôpital  Sainte-Catherine,  dépendant  de  la- 
dite Aumône.  La  présente  vente  faite  moyennant  la  so;nnic 
de  300  écus  sol,  à  raison  de  60  sous  tournois  l'écu,  et 
à  la  charge  :  d'une  pension  annuelle,  perpétuelle  et  fon- 
cière de  2  écus  sol,  mais,  néanmoins,  rachelabie;  du 
simple  servis  dû  au  seigneur  direct  de  qui  l'immeuble 
susdit  se  trouvera  mouvoir,  etc.  —  Vente  passée  par 
les  recteurs  de  rAumône-Générale  à  M=  Christophe 
Farjot,  commis  au  greffe  criminel  de  Lyon,  des  biens  de 
feu  Pierre  Perrussoud,  notaire  royal  en  cette  ville,  qui 
avait  institué  son  héritière  Jeanne  Dufournel,  sa  femme, 
à  laquelle  il  avait  substitué  les  pauvres  de  ladite  Au- 
mône :  les  biens  dont  il  s'agit  situés  à  Civrieux-d'Azer- 
gues,  et  consistant  en  maisons,  cour,  jardin,  verger, 
vigne,  pré,  bois  et  deux  terres.  La  présente  vente  faite 
a  la  charge  d'une  pension  annuelle,  perpétuelle,  fon- 
cière et  non  rachelabie,  de  20  écus  d'or  sol,  «  du  poids 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Tome  II.  —  Série  B. 


0 

et  prix  de  rordonnance,  »  et  du  simple  servis  qui  pour- 
rait être   dû   au  seigneur  direct,    etc.   —  Reconnais- 
sances passées  :  par  François  Louis,  marchand  de  Lyon, 
comme  propriétaire  et  tenancier  d'une  maison  sise  en 
cette  ville,  rue  Mercière,  «  où  sonlloit  prendre  pour 
«  enseigne  Vimagc  Sainct-Sébastieii  et,  despuis,  VEscude 
«  /*o//o((/;(/(' (Pologne) , et,  à  présent , Sninct-FraiHois, d'une 
pension  annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de  2  écus  d'or, 
moitié  de  la  somme  de  4  écus  d'oi'  sol,  due  à  l'Aumône 
sur  cet  immeuble,  comme  ayant  droit  de  noble  messire 
Pierre  Bullioud,  procureur  du  Roi  en  la  sénéchaussée 
et  siège  présidial  de  Lyon,  par  donation  du  8  janvier 
1389,  etc.  ;  —  par  Biaise  Gnigou,  marchand  de  Lyon, 
comme  possesseur  et    tenancier  d'une   maison  située 
en  ladite  ville,  rue  du  Pas-Étroit,  d'une  pension   an- 
nuelle, perpétuelle  et  foncière  de  5  écus  sol  pour  la 
valeur  de  13  livres  tournois,  à  raison  de  tiO  sous  l'écu, 
imposée  sur  cet  immeuble  par  Gaspard  Gnigou,  père 
de  Biaise  ;  —  par  Anne  de  Tourvéon,  veuve  de  noble 
Jean  de  Chaponay,  seigneur  de  Feysin,  conservateur 
des  privilèges  royaux  des  foires  de  Lyon,  cohéritière  de 
noble  Pierre  de  Tourvéon,  en  son  vivant,  seigneur  de 
Bellegarde  en  Dauphiné,  d'une  pension  annuelle  d'un 
écu  deux  tiers,  pour  la  valeur  de  5  livres  tournois  don- 
nées à  l'Aumône-Générale  par  ledit  feu  Pierre  de  Tour- 
véon;^ par  damoiselle  Bonne  Dausserre,  veuve  de 
messire  Antoine  Bonnard,  docteur  en  droit,  avocat  aux 
Cours  de  Lyon,  au  nom  et  comme  héritière  du  défunt, 
d'une  pension  annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de  deux 
écus  sol,  donnée  aux  pauvres  de  l'établissement  (lar 
Bonnard.  —  Vente  et  appensionncment  passés  par  les 
recteurs  de  l'Aumône  Générale  à  Georges  Febvre,  com- 
mis au  fait  de  la  Santé  et  passementier  à  Lyon,  d'une 
pièce  de  terre  sise  en  cette  ville,  «  près  les  murs  Sainct- 
«  Sébastien,  appelée  :  en  Terre-Neuve,  dans  laquelle  y  a 
«  certaines  fondations  de  vieilhes  murailhes  :  »  ledit 
fonds,  de  la  contenance  de  deux  bicherées,  ayant  ap- 
partenu à  Humbert  Ducloux,  marchand  toilier,  qui  avait 
fait  donation  de  ses  biens  aux  pauvres  de  l'Aumône.  La 
présente  vente  faite  moyennant  les  prix  et  introges  de 
29  écus  sol,  et,  outre  ce,  sous  la  charge  d'une  pen- 
sion annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de  2  écus  sol,  et 
du  seul  et  simple  servis  dû  au  seigneur  direct,  etc.  — 
Reconnaissance  d'une  pension  annuelle,  perpétuelle  et 
foncière  d'un  écu  sol  pour  la  valeur  de  3  livres  tour- 
nois, données  à  l'Aumône-Générale  par  feu  François 
Bergeon,  fils  de  M"  Henri  Bergeon,  notaire  à  Lyon,  faite 
par  Anne  de  Rochefort,  veuve  de  noble  François  Guérin, 
contrôleur  des  deniers  communs,  dons  et  octrois  de  la 
ville,  et  imposée  sur  une  maison  située  entre  les  rues 


10 


ARCHIVES  DE  LA  CH 


de  lAnerie  et  de  la  Chèvrerie,  acquise  par  feu  François 
Guérin,  de  Léonard  Guériu,  son  oncle,  «  où  pend  à  pré- 
«  sent (20  novembre  1588)  pour  enseigne  le  Messager.» 

—  Autres  reconnaissances,  passées  :  par  Marie  Mornieu, 
veuve  de  Michel  de  Bruges,  bourgeois  de  Lyon,  comme 
propriétaire  d'une  maison  haute,  moyenne  et  basse,  si- 
tuée dans  cette  ville,  rue  de  Flandre,  d'une  pension  an- 
nuelle, perpétueUe  et  foncière  de  3  écus  un  tiers,  pour 
la  valeur  de  10  livres  tournois,  léguées  par  Françoise 
Garnier,  veuve  de  François  de  La  Pi-aye,  greffier  au  par- 
lement de  Dombes,  par  son  testament  du  7  juin  1583,  à 
prendre  sur  une  pension  annuelle  et  foncière  de  48  li- 
vres 15  sous  tournois,  imposée  sur  l'immeuble  susdit  et 
qui  était  due  par  Marie  Mornieu  à  Françoise  Garnier; 

—  par  noble  Grégoire  des  Garniers  {sic),  bourgeois  de 
Lyon,  seigneur  de  Baroilhes  en  Forez,  héritier  substitué 
de  feu  noble  Guillaume  Garnier,  son  oncle,  avocat  au 
parlement  de  Paris,  héritier  de  noble  Jérôme  Garnier, 
son  père,  d'une  pension  annuelle,  perpétuelle  et  fon- 
cière d'un  écu  sol  (ou  au  soleil)  et  deux  tiers  d'écu, 
pour  la  valeur  de  5  livres  tournois,  léguées  aux  pauvres 
de  l'Aumône  de  Lyon  par  ledit  feu  noble  Jérôme  Gar- 
„ie,-  ;  _  par  Catherine  de  BioUes,  fille  et  cohéritière  de 
Pierre  de  Biolies,  bourgeois  de  Lyon,  et  femme  de  Jac- 
ques Guichard,  marchand  drapier;  —  par  Claude  Bardil- 
lon,  au  nom  et  comme  légitime  administrateur  de  ses 
enfants,  propriétaires  de  deux  maisons  sises  dans 
ladite  ville,  «  en  la  part  de  la  Blancherie,  dite  de  Grô- 
«  lée,  »  d'une  pension  ou  rente  annuelle,  perpétuelle  et 
foncière  de  6  livres  tournois,  assignée  sur  ces  immeu- 
bles et  appartenant  aux  pauvres  de  l'Aumôue-Générale, 
comme  donataires  de  feu  messire  Claude  de  Tourvéon, 
conseiller  du  Roi  et  juge  criminel  en  la  sénéchaussée 
et  siège  présidial  de  Lyon  ;  —  par  Marguerite  Combet, 
femme  et  fondée  de  la  procuration  de  Joffrey  Deschamps 
marchand  de  ladite  ville,  d'une  pension  annuelle  et  fon- 
cière de  5  livres  tournois,  imposée  sur  une  maison 
située  dans  la  rue  de  la  Pêcherie,  aliàs  d'Écorche-Bœuf. 

—  Quittance  de  2'2  livres  15  sous  tournois,  passée  par 
Jean-Baptiste  Debourg,  bourgeois  de  Lyon,  l'un  des 
recteurs  de  l'Aumôue-Générale  de  la  ville,  et  trésorier 
des  deniers  d'icelle,  au  profil  de  Jean  Janict,  potier  de 
terre  à  lObservance-les-Lyon,  pour  les  arrérages  d'un  an 
et  neuf  mois  échus,  d'une  pension  annuelle,  perpétuelle 
et  foncière  de  13  livres  tournois,  que  Debourg  devait  en 
qualité  de  propriétaire  et  tenancier  d'une  maison  sise 
audit  lieu  de  l'Observance,  et  qu'il  avait  acquise  de  Jean 
et  d'Antoine  DusoUier,  à  la  charge  de  la  pension  sus- 
dite. Cet  immeuble  avait  été  acquis  précédemment  par 
les  frères  Dusollier,  de  l'Aumône-Générale,  à  laquelle 


ARITÉ  DE  LYON. 

Jamet  reconnaissait,  de  rechef,  devoir  cette  rente  de 
13  livres.  —  Autres  quittances,  passées  par  le  trésorier 
de  l'Aumône-Générale  au  profit  :  de  Marguerite  Tixier, 
veuve  de  Marc  Perrel,  enquêteur  et  commissaire  exami- 
nateur en  la  sénéchaussée  et  siège  présidial  de  Lyon, 
de  la  somme  de  10  livres  tournois  pour  les  arrérages 
dune  année  échue,  de  la  pension  annuelle,  perpétuelle 
et  foncière  de  ladite  somme  de  10  livres,  due  aux  pau- 
vres de  l'Aumône,  comme  ayant  droit,  par  donation 
d'Antoine  Montrezat,  sur  un  lénement  de  maisons  et 
vignes  jointes  ensemble,  situées  en  la  paroisse  de  Cuire, 
territoire  des  Terres-Noires,  et  appartenant  aux  héri- 
tiers Perrel;  —  de  messire  Jean  de  Guilhem  de  Sala, 
seigneur  de  Montjustin,  de  la  somme  de  10  livres  pour 
les  arrérages  d'une  pension  annuelle,  perpétuelle  et  fon- 
cière de  5  livres,  fondée  et  léguée  à  lAumône-Générale 
par  feu  noble  Jean  de  Sala,  chevalier  de  l'ordre  du  Roi 
et  capitaine  de  la  ville  de  Lyon,  par  son  testament 
(24  mai  1638),  et  imposée  sur  tous  les  biens  du  défunt  : 
laquelle  pension,  déjà  reconnue  par  Jérôme  de  Guilhem, 
seigneur  Du  Vivier,  l'un  des  héritiers  du  testateur,  était 
de  nouveau  confirmée  par  Jean  de  Guilhem  à  ladite  Au- 
mône. —  Reconnaissances  passées  :  par  Nicolas  Pier- 
relot,  contrôleur  aux  ports  et  portes  de  la  ville  de  Lyon, 
d'une  pension  annuelle,  perpétuelle  et   foncière  de  30 
livres,  au  sort  principal  de  600  livres,  mise  à  la  charge 
dudit  Pierrelot  par  le  contrat  de  l'acquisition  qu'il  avait 
faite,  du  sieur  Toussaint  Cousturier,  d'une  maison  avec 
un  jardin  derrière,  situés  en  la  grande  rue  et  paroisse 
Saint-Georges,  à  Lyon,  etc.  ;  —  par  Jean  Burrican,  com- 
mis à  la  porte  Saint-Sébastien,  à  Lyon,  comme  proprié- 
taire d'une  maison  et  d'un  jardin  situés  près  de  ladite 
porte  et  acquis  de  dame  Isabeau  Coniesse,  à  la  charge 
d'une  pension  annuelle  et  foncière  de  36  livres,  imposée 
sur  les  immeubles  ci-dessus,  et  qu'il  s'engageait  à  payer 
aux    recteurs   de  l'Aumône-Générale  ;  —   par  Pierre 
Giraud,  bourgeois  de  Lyon,  comme  possesseur  et  tenan- 
cier d'une  maison  haute,  moyenne  et  basse  et  d'un  jar- 
din derrière,  sis  en  la  rue  et  paroisse  Saint-Georges, 
audit  Lyon,  d'une  pension  annuelle,  perpétuelle  et  fon- 
cière de  30  livres,  due  aux  pauvres  de  l'Aumône-Géné- 
rale de  la  même  ville,  etc. 


B.  285.  (Registre).  —  la-folio,  59  feuillels,  papier. 

176e.  —  État  des  deUes  actives  appartenant  à  l'hô- 
pital général  de  la  Charité  et  Aumône-Générale  de  Lyon 
(avecdes  observations  marginales). — Messire  Just-IIenri. 


SÉRIE  n.  ~  TITRES  DE  PROPRIÉTÉ 

comte  Dubourg,  seigneur  de  Saiiit-Polguc,  laiit  en  son 
nom  que  comme  fondé  de  la  procuration  générale  de 
messire  Emmanuel-Gaspard ,  marquis  Dubourg ,   son 
père,  se  reconnaît  débiteur  envers  la  succession  dudit 
Just-Henri  Dubourg,  de  la  sounne  de  10,000  livres, 
qu'il  s'oblige  de  payer,  savoir  :   3,000  livres,  dix-huit 
mois  à  compter  de  la  date  du   traité  passé  à  ce  sujet 
entre  lui  et  Gabriel  Valons,  recteur  de  la  Charité  ;  3,000 
livres,  une  année  après  la  première  échéance,  et  finale- 
ment les  4,000  livres  restantes,  un  an  après  l'échéance 
des  deux  premières  sommes,  et,  en  outre,  l'intérêt  an- 
nuel à  3  pour  100,  pendant  tout  ce  temps.  —  De  l'hoirie 
de  Jean-Pierre  Giraud,  bourgeois  de  Lyon,  décédé  en 
décembre  1762:  les  mariés  Marc-Antoine  Lambert,  mar- 
chands chapeliers,  à  Lyon,  et  Antoinette  Périsse  devaient, 
par  obligation  solidaire,  la  somme  totale  de  6,073  li- 
vres, intérêts  compris  ;  —  délibération  du  Bureau  de 
l'Aumône-Générale,  portant  que,  eu  égard  à  la  mauvaise 
situation  des  affaires  des  époux  Lambert,  les  adminis- 
trateurs de  rétablissement  se  contenteront  de  la  somme 
de  3,000  livres  pour  solde  de  la  créance  ci-dessus;  — 
note  contenant  que  ces  3,000  livres  furent  reçues  d'An- 
toine-François Brisson,  acquéreur  du  domaine  que  le 
sieur  Lambert  et  sa  femme  possédaient  à  Grigny,  etc.; 
—  la  corporation  des  maîtres  cordonniers  de  Lyon  de- 
vait, sur  la  créance  de  Jean-Pierre  Giraud,  en  capital, 

outre  les  frais  et  intérêts,  11,300  livres;  —  note  por- 
tant que  :  «  11  y  a  trois  ans  (c'est-à-dire  en  1763),  les 

«  maîtres  des  deux  communautés,  en  premier  et  en  se- 

«  cond,  ont  pris  la  résolution  de  se  réunir  ensemble 

«  pour  ne  former,  à  l'avenir,  qu'un  seul  corps  de  com- 

«  munauté  ;  dans  ces  vues,  ils  ont  signé  un  concordat 

«  ou  corps,  et  par  lesquels  (sic)  ils  ont  arrêté  de  payer  et 

a  d'amortir  leurs  dettes  communes  ;  ils  sollicitent,  au- 

«  près  du  Roy,  des  lettres  patentes  confirmatives  de 

«  cette  réunion  ;  leur  concordat  a  été  homologué  au  par- 
ti lement  de  Paris  ;  les  cordonniers  ont  présenté,  le  1 1 

«  avril  1763,  leur  requête  au  Conseil  pour  obtenir  des 

«  lettres  patentes  confirmatives  de  leur  réunion  ;  elle  a 

«  été  renvoyée  à  M.  de  Coite,  intendant  du  commerce, 

«  pour  en  faire  son  rapport;  il  l'a  fait  au  bureau  du 

«  commerce,  et  il  n'attend  plus  que  le  moment  d'en 

«  rendre  compte  à  M.  le  contrôleur  général  ;  la  com- 

«  munauté  des  cordonniers  est  composée   de    douze 

«  cents  (membres)  ;  ils  offrent  en  payement  un  contrat 

«  de  rente  de  300  livres,  au  capital  de  10,000  livres, 

«  sur  les  tailles  de  la  généralité  de  Lyon,  et  en  outre, 

«  de  120  livres,  au  capital  de  2,400  livres,  sur  les  tailles 

«  de  la  même  généralité  ;  mais  il  y  a  trois  opposants  au 

«  payement  des  arrérages  de  ces  renies...  cette  com- 


II 

«  munauté  a  présenté,  en  février  1763,  un  placet  à  M.  le 
«  contrôleur  général,  pour  obtenir  les  lettres  patentes 
«  en  question,  »  etc.;  —  note  portant  que  :  «  Il  y  a  eu 
«  instance  au  Conseil  du  Roy  contre  eux;  depuis,  les 
«  cordonniers  en  premier  et  en  second  ayant  été  réu- 
«  nis,  ils  promirent  de  se  faire  faire  des  impositions  et 
«  de  payer  :  ils  ont  payé,  en  effet,  les  frais  et  les  inlé- 
«  rets,  et  ils  ne  restent  devoir,  en  capital,  que  9,534 
«  livres  10  sous.   Et  ayant  fait  un  traité    avec  leurs 
«  créanciers,  dans  lequel  traité  on  (l'administration  de 
«  la  Charité)  est  entré,  ce  traité  n'a  pas  eu  son  exécu- 
«  lion,  et  l'on  a  fait,  depuis,  saisir  entre  les  mains  de 
«  M.  Valesque,   receveur  des  tailles,  une  rente  qu'ils 
«  doivent  à  la  communauté.  »  —  Débiteurs  de  l'hoirie 
de  Mathieu  Chabert,  bourgeois  de  Lyon,  décédé,  le  28 
avril  1763,  pendant  son  rectorat  à  l'hôpital  de  la  Cha- 
rité. Le  principal  de  ces  créanciers  était  Nicolas  Buba- 
ton,  associé  du  défunt,  comme  chargé  du  reste  de  la 
liquidation  du  commerce  qui  avait  existé  entre  eux,  de 
même  que  du  recouvrement  des  dettes  actives,  bonnes 
ou  mauvaises.  Il  présentait,  tous  les  ans,  un  état  où 
figuraient  les  rentrées  et  les  décomptes  qui  revenaient 
à  la  Charité:  —  menues  livraisons  faites  par  les  deux 
associés  :  «  M.  de  Montjouvent,  doyen  de  l'Église,  comte 
«  de  Lyon,  pour  chapeau,  23  livres  ;  M.  Baroilhet,  rue 
«  Buisson,  livré,  de  son  ordre,  à  M.  de  Morinval  un  castor 
«  fin,  18  livres;  M.  Hervier,  marchand  fabricant  d'étoffes 
«  de  soie,  rue  de  l'Arbre-Sec,  un  chapeau  pour  M.  son 
«  fils,  8  livres  10 sous;  M.  de  Saint-Éloy,  président  au 
«  bureau  des  finances,  un  chapeau  pour  domestique,  6 
«  livres  10  sous;  un  dit,  pour  son  usage,  à  porter  sous 
«  le  bras,  4  livres.  »  —  Hoirie  de    Jeanne  Lyoïmet, 
veuve  de  Benoît  Viannot.  Toutes  les  dettes  actives  qui 
en  font  partie  «  ne  concernent  plus  cet  hôpital  (celui  de 
«  la  Charité),  au  moyen  de  la  transaction  faite  avec  Séve- 
«  linge;  les  titres  ne  sont  même  encore  entre  les  mains 
«  de  MM.  les  recteurs  que  par  les  difficultés  et  procès 
«  qui  se  sont  élevés  entre  ledit  Sévelinge  et  des  parents 
«  de  M-n^  Viannot  qui  se  prétendent  ses  plus  proches 
«  alliés.  Ils  sont  en  instance  au  parlement;  les  titres  et 
«  papiers  dévoient  être  remis  à  Sévelinge  et  l'on  devoit 
«  lui  rendre  compte  :  le  tout  est  resté  en  suspens.  Les 
«  autres  parents  ont  même  fait  saisir,  entre  les  mains  de 
«  MM.  les  recteurs,  les  titres  et  papiers,  »  etc.  —  Mes- 
sire Boyer  de  Viriac,   lieutenant  général  au  bailliage 
de  Chauffour  devait  à  l'hôpital  de  la  Charité  10,000  li- 
vres de  capital,  en  rente  constituée  à  3  pour  100,  et  500 
livres  pour  les  arrérages  de  ladite  rente,  échue  d'une 
année  :  le  tout  en  qualité  d'héritier  de  feu  Dumoncet. 
qui  rétait  lui-même  de  Marie  de  La  Roue,  sa  femme. 


\-2 

créancière  de  l'élablissemeiil  pour  resie  du  prix  de  la 
veille  à  elle  faite  de  la  terre  de  Batailloux  en  Forez,  la- 
ijuelle  terre  avait  été  donnée  aux  pauvres  de  la  Clia- 
rilé  par  Jean  Albanel.—  Rente  noble  de  Sainte-Catherine- 
du-Val,  de  laquelle  dépendaient  :  la  plus  grande  partie 
de  la    maison  de   Biaise  Desfours,  conseiller  à  la  Cour 
des  monnaies  de  Lyon,  sise  au  coin  de  la  Poulaillerie- 
Saint-Mzier,  en  ladite   ville;  d'autres   immeubles;    de 
même,  presque  tout  le  territoire  des  lieux  de  Mèvre,  Thil 
et  autres  paroisses,  et  plusieurs  maisons  situées  à  Mont- 
luel.  Cette  rente  consistait  en  vingt-huit  reconnaissances, 
faites  au  profit  de  l'Auniônc-Générale,  depuis  1732  jus- 
qu'en 1 747  ;  elle  était  inaliénable,  et  appartenait  aux  pau- 
vres de  la  Charité,  suivant  lacté  de  donation  qui  leur  en 
avait  été  passé  par  le  consulat  de  Lyon,  en  1380.  — 
Droits  de  réception  aux  maîtrises  des  ai-ts  et  métiers,  à 
Lyon,  attribués  à  l'hùpilal  de  la  Charité  par  différentes 
communautés  et  ordonnances  consulaires,  puis  confir- 
més au  parlement.  —  Amendes  de  police,  prononcées 
par  le  lieutenant  général  de  police,  à  Lyon,  contre  les 
particuliers,  et  dont  un  tiers  était  attribué  à  chacun  des 
hôpitaux  généraux  de  la  ville. —  Somme  de  4,230  livres, 
due  à   la  Charité  par  Louis-Félicien  de  Boilin,  marquis 
d'Argenson,  seigneur  de  Pusignieu,  gouverneur  de  Gap, 
lieutenant  général  des  armées  duRoi,  pour  le  fonds  prin- 
cipal d'une  rente  de  127  livres  10  sous,  créée  au  profit 
de  rétablissement  susdit  jusqu'au  remboursement  de  ce 
capital,  que  le  débiteur   était   libre  d'acquitter  à   sa 
guise. —  Rente  annuelle  de  300  livres,  constituée  par  les 
présidents,  élus  et  officiers  en  l'élection  de  Lyon  au  pro- 
fil de  Claudine  Bastéro,  qui  avait  institué  son  héritier 
l'hôpital  delà  Charité.  «  MM.  les  élus  payent  celte  rente 
n  avec  peine  ;  plusieurs  d'entre  eux  disent  n'y  devoir 
«  contribuer.  »  —  Rente  annuelle  de  130  livres,  consti- 
tuée par  l'hôtel  des  gardes  du  corps  du  Roi  au  profit  de 
Nicolas  Fouillât,  dit  Laïuotte,  et  de  Daniienne  Farge,  sa 
femme  :  ladite  rente  échue  à  Catherine  Farge,  adoplive 
de  la  Charité,  qui  l'avait  cédée  à  cette  maison;  —  note 
l>iiiiant  que  :  «  M.  Pichauli  (banquier  à  Paris  et  chargé 
«  de  poursuivre  cette  affaire),  par  sa  lellre  du  2Î)  avili 
«   I7GG,  écrite  au  Bureau  (de  la  Charité),  a  mandé  qu'il 
«  a  déjà  fait  bien   des  ■  démarches  pour  percevoir  la 
«  rente  dont  il  s'agit;  qu'il  en  a  parlé  au  major  des 
«  gardes  du  corps,  (pii  lui  a  dit  qu'il  ne  savoit  à  qui 
«  s'adresser  pour  faire  payer  cette  rente;  qu'il  falloit 
«  lui  envoyer  la  grosse  du  contrat,  avec  laquelle  il  ira 
«  ù  Versailles  et  saura  quel  esl  l'ollicier  du  corps  ou 
«    trésorier  (|ui  doit  en  faire  le  payement,  «  etc. —  Ces- 
sion à  lliôpjial  de  la  Charité  de  Lyon,  par  le  sieur  de 
Goudal  de  Saint-Ililairc,  chevalier  de  Saint-Louis,  d'un 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 


billet  de  21 ,000  livres,  souscrit  à  son  profit  par  le  sieur 
de  Lescourre  ou  Escourre,  munitionnaire  général  des 
vivres  des  colonies  :  la  présente  cession  faite  aux  rec- 
teurs de  rétablissemeut  ci-dessus  pour  en  retirer  ce 
qu'ils  pourront,  et,  du  produit,  créer  des  rentes  via- 
gères en  faveur  de  M.  de  Saint-Hilaire,  qui  s'engage,  au 
reste,  à  payer  tous  les  frais  qu'il  conviendra  de  faire 
pour  exiger  le  solde  de  cet  effet.—  Démarches  Rùles 
auprès  de  messire  Etienne  Dugas,  président  en  la  Cour 
des  monnaies  et  lieutenant  criminel  en   la  sénéchaussée 
de  Lyon,  en  qualité  d'héritier  de  Pierre  Dugas,  son 
père,  aussi  président  en  ladite  Cour,  ancien  prévôt  des 
marchands  de  la  ville,  décédé  le  1"  mai  1737,  pour 
avoir  le  payement  d'une  somme  de  1,200  livres  que  le 
défunt  avait  léguée  aux  pauvres  de  la  Charité  par  son 
testament.  On  lit  en  marge  :  «  M.  Dugas  soutient  avoir 
«  payé  et  dit  avoir  perdu  sa  quittance,  »  etc. —  Réper- 
toire analytique  des  matières  contenues  dans  le  présent 
volume,  suivi  d'une  table  alphabétique  des  noms  de  per- 
sonnes qui  s'y  trouvent  mentionnés. 


B.  287.  —  (Caliier.^  —  In-l",  38  feuillets,  papier. 

f669-iî83.—  États  des  dettes  actives  de  l'hôpital 
général  de  la  Charité,  et  observations  à  ce  sujet.  — 
Traité  contenant  promesse  de  la  somme  de  0,000  livres, 
fait  au  profit  de  rétablissement  par  Marguerite  Perrin. 
veuve  de  Léonard  Delaroche,  libraire  à  Lyon,  et  par 
Aimé  Delaroche,  fils  des  précédents,  également  impri- 
meur-libraire en  la  même  ville.  —  Vente  de  deux  do- 
maines situés  à  Quincieux  en  Lyonnais,  et  de  deux  par- 
lies  de  rentes  ou  pensions,  faite  par  les  recteurs  de  la 
Charité  à  Gaspard  Aynès,  habitant  dudit  lieu,  conte- 
nant obligation  de  10,000  livres  au  profit  de  fhôpital, 
eu  reste  du  prix  de  la  présente  vente.  —  Vente  du  do- 
maine du  Chêne,  situé  à  Fleurieu-sur-l'ArbresIe,  plus  de 
deux  rentes  ou  pensions,  passée  par  les  recteurs  de  la 
Charité  à  M»  Domini(jue  Raymond,  procureur  fiscal  de  la 
baronnie  de  Savigny,  et  contenant  obligaiion,  souscrite 
par  ce  dernier  en  faveur  de  l'hôpital,  de  la  somme  de 
4,300  livres,  en  reste  du  prix  de  ladite  vente.  —  Pro- 
messe de  8,800  livres,  passée  au  bureau  de  la  Charité 
par  messire  d'Osmond,  chantre  de  l'Église,  comte  de 
Lyon,  abbé  de  l'abbaye  royale  de  Foix,  sous  le  cautionne- 
ment solidaire  de  messire  Ferrary  de  Villette,  chanoine. 
Cet  acte  proclame  que  ladite  somme  sera  employée 
au  payement  des  bulles  de  l'abbaye  de  Foix,  à  laquelle 
le  comle  d'Osmond  avait  été  nommé.  —  Fondation  faite 


SiiRIE  B.  —  TITUKS  DE  PilOl'lULTÉ. 


1.? 


dans  l'église  des  chanoines  réguliers  de  la  Sainlc-Tri- 
nilé  de  Lyon,  par  Jean  Moulin,  d'une  messe,  le  vendredi 
de  chaque  semaine,  moyennant  la  snninie  de  2,400  li- 
vres, à  condition  que  dans  le  cas  où  la  coininunaulé 
susdite  viendrait  à  être  snppi'imée  ou  transférée  ail- 
leurs, la  somme  précitée  appartiendra,  par  moitié,  aux 
deux  hôpitaux  généraux  de  ladite  ville,  etc. 


R.  288.   Registre.^  —  In-fulio,  fiO  feuillets,  papier. 


I744-I7S7.  —  Terrier  passif  pour  l'hôpital  général 
(le  la  Charité  et  Auniôae-Générale  de  Lyon. —  Délibéra- 
lion  du  Bureau  de  lAumôue-Générale  (31  janvier  1734), 
portant  que  :  il  sera  établi  un  registre  intitulé  :  Terrier 
passif,  dans  leijuel  seront  transcrits  chronologiquement 
les  actes  et  reconnaissances  dressés  par  le  Bureau,  con- 
cernant chaque  immeuble  et  se  rapportant  aux  seigneurs 
directs;  il  y  sera  de  même  inséré  les  actes  passés  an- 
lérieuremenl,  et  dont  la  recherche  sera  faite,  en  consé- 
quence, chez  les  divers  notaires  qui  pourront  les  avoir 
reçus  ;  il  sera  mis,  en  tête  du  registre,  un  répertoire  où 
seront  mentionnés  en  détail  les  immeubles  de  la  Cha- 
rité, la  directe  et  la  servitude  auxquelles  ils  sont  assu- 
jettis, et  la  note,  par  ordre  de  date,  des  différents  actes 
passés  au  sujet  de  chaque  immeuble,  etc.  —  Recon- 
naissances passées  :  au  profit  des  comtes  de  Lyon,  de  la 
maison  de  Jean  Berthois,  sise  rue  Tramassac,  avec  pro- 
messe de  payer  un  mi-lods  trentenaire  ;  —  d'une  maison 
(le  la  même  provenance ,  située  rue  Ferrandière,  avec 
jjromesse  de  payer  le  nii-lods,  tous  les  trente  ans;  — 
en  faveur  des  sacristains  de  l'église  Saint-Etienne  de 
Lyon,  d'une  maison  de  la  rue  Tramassac,  provenant  de 
l'hoirie  Berthois,  avec  l'engagement  de  payer  le  nii-lods 
ti-entenaire  -, — au  profit  des  comtes  de  Lyon,  d'une  mai- 
son sise  rue  du  Bœuf  et  provenant  de  la  succession 
d'Aimé  Le  Blanc,  pour  laquelle  il  a  été  donné  un  homme 
vivant  et  mourant;  —  au  profit  des  mêmes,  d'une  mai- 
son de  la  rue  Saint-Jean,  provenant  de  la  succession  de 
Daniienne  Scarron,  veuve  La  Salle  ;  avec  homme  vivant 
et  mourant;  —  d'une  maison  sise  rue  de  Gadagne,  ve- 
nant de  l'hoirie  Bassac;  avec  le  mi-lods  trentenaire;  — 
d'une  maison  située  sur  la  place  du  Change,  provenant 
des  enfants  Tourton,  adoptifs  de  la  Charité,  et  pour  la- 
quelle il  a  été  donné,  comme  homme  vivant  et  mourant, 
Louis  XV,  roi  de  France;  —  d'une  maison  sise  rue  de 
l'Auerie  (aujourd'hui  Lainerie)  ou  de  la  Poulaillerie 
Saint-Paul,  provenant  de  la  succession  d'Ambiard  Ro- 
zet;  avec  promesse  de  payer  un  mi-lods  tous  les  trente 


ans  ;  —  d'une  maison  sise  à  la  montée  des  Capucins-du- 
Grand-Couvent,  jadis  de  la  Buéry,  venant  de  la  succes- 
sion de  Simon  Fournier,  et  pour  laquelle  ou  donna  un 
homme  vivant  et  mourant; —  d'une  maison  située  sur  la 
première  arcade  du  pont  de  la  Saône,  du  côte  du  Change, 
et  provenant  de  Ihoirie  d'Aimé  Le  Blanc;  avec  un  homme 
vivant  et  mourant  r  «  Lailile  maison  a  été  démolie  par 
«  ordre  du  consulat;  »  —  d'une  maison  joignant  le  port 
de  la  Douane,  provenant  de  la  succession  de  Jean  Alba- 
nel  et  pour  laquelle  on  promit  du  payer  un  mi-lods  tous 
les  trente  ans  ;  — dune  partie  de  la  maison  située  rue  du 
Puits-du  Sel,  et  acquise  des  créanciers  de  Pierre  No- 
guière; — en  faveur  de  messire  Jean-Baptiste  Pianelli 
de  -Alascranny,  écuyer,  seigneur  de  La  Valette,  Charly, 
Vernaison,  Le  Vivier,  etc.,  mari  et  maître  des  droits  de 
dame  Claude  Deserre,  fille  unique  et  héritière  de  mes- 
sire Antoine  Deserre,  conseiller  d'honneur  en  la  Cour 
des  monnaies,  sénéchaussée  et  présidial  de  Lyon,  «  et 
«  ce  à  cause  de  leur  rente  noble,  appelée  de  la  Table- 
«  Ronde,  réunie  à  leur  château  et  fief  du  Vivier,  »  de 
bâtiments  et  de  leurs  dépendances,  sis  à  l'extrémité  du 
faubourg  de  la  Guilloiière  ;  —  au  profil  du  cardinal  de 
Tencin,  archevêque  de  Lyon,  des  maisons  dépendantes 
de  la  directe  de  son  archevêché  et  situées,  savoir  :  1°  rue 
de  la  Pérollerie  ou  de  Bourgneuf,  près  du  Puils-du-Sel, 
paroisse  Saint-Paul  :  «.  Cette  maison  a  été  vendue,  le  4"^ 
«  aoust  1748,  au  Bureau  des  écoles  des  pauvres  et  sémi- 
K  nairede  Saint-Charles;  »  —  2°  rue  et  paroisse  Saint- 
Georges; —  3°  sur  le  pont  de  pierre  de  la  Saône  (mai- 
son Vivien),  du  côté  de  Saint-Mzier,  et  en  la  rue  de  la 
Pêcherie,  appelée  jadis  :  d'Ecorche-Bœuf  ;  —  4°  rue  de  la 
Pêcherie  et  provenant  de  la  donation  faite  à  la  Charité 
par  Jeanne  Chièvre;  —  3°  rue  du  Bessard  (maison 
d'Éliennc  Vernier);  —  au  profit  de  messire  Jacques  Phi- 
lippe Gindre,  prêtre,  aumônier  du  monastère  de  Sainte- 
Elisabeth  de  la  place  Bellecour,  et  de  messire  Jean 
Gence,  prêtre  perpétuel  de  l'église  Saint-Jean  de  Lyon, 
en  qualité  de  coprébendiers  de  la  chapelle  fondée  par 
JeanPaterin  entre  les  deux  églises  Sainte-Croix  et  Saint- 
Etienne  de  cette  ville,  sous  le  vocable  de  Saint-Martin, 
d'une  rente  foncière  de  9  livres  sur  une  maison  de  la  rue 
de  la  Pêcherie  —  en  faveur  de  messire  Jean-Baptiste- 
Louis  Croppet,  chevalier,  seigneur  de  Varissan,  Irigny, 
baron  de  Bagnols,  etc.,  à  cause  de  sa  rente  noble  an- 
nexée à  son  château  d'Irigny  et  par  lui  acquise  de  dame 
Marie  Barret,  veuve  de  Dominique  Du  Sauzey,  sur  un  do- 
maine sis  en  la  paroisse  d'Irigny  et  provenant  de  la  suc- 
cession de  Claudine  Bastero  ;  —  au  profit  du  chapitre 
de  Saint-Paul  de  Lyon,  d'une  maison  située  dans  le  cul- 
de-sac  de  la  Douane; avec  un  homme  vivant  el  mou- 


U  ARCHIVES  DE  LA 

rant  ;  —  au  profit  de  la  «  chamarerie»  de  Saint-Paul, 
d'une  maison  sise  dans  la  rue  de  la    Gerbe;  avec  un 
homme  vivant  et  mourant;  —  de  cens  et  servis  en  faveur 
de  la  rente  de  la  chamarerie  de  l'Église  de  Lyon,  sur 
une  maison  sise  en   la  rue  Saint-Jean  ; — traité  conte- 
nant promesse  de  payer  le  mi-lods  trentenaire  au  cha- 
maricr  de  l'Église  de  Lyon,  pour  l'immeuble  précédent; 
—  dune  pension  de  120  livres  imposée  sur  une  maison 
située  dans  la  rue  Tupin  et  où  pendait  pour  enseigne 
l'image  des  Trois-Colombcs,  en  faveur  du  chapitre   de 
l'église  Saint-Nizier  ; — au  profit  de  la  rente  noble  du 
prieuré  conventuel   de  Notre-Dame  de  la  Platière,  de 
trois  maisons  sises  dans   la  rue  du  Bessard,   sous  la 
promesse  de  payer  annuellement  73  livres  pour  tenir 
lieu  dhomme  vivant  et  mourant; — au  profit  de  la  rente 
ci-dessus,  d'une  maison  et  d'un  jardin  avec  aisances  et 
appartenances,  situés  au  sommet  de  la  grande  côte 
Saint-Sébastien  et  appartenant  aux  enfants  Luniel,  adop- 
lifs  de  la  Charité  ;  —  en  faveur  de  la  rente  noble  de 
l'abbaye  d'Ainay,  d'une  partie  de  la  maison  sise  dans  la 
rue  Mercière,  et  de  trois   maisons  joignant  l'empla- 
cement où  s'était  élevée  l'église   Saint-Michel,  sous  la 
promesse  de  payer  le  mi-lods  trentenaire,  à  raison  du 
dixième  denier  de  la  valeur  des  immeubles  reconnus; — 
au  profit  de   la  rente  noble  de  ladite  abbaye  d'Ainay, 
d'une  maison  sise  à  la  côte  Saint-Sébastien  et  apparte- 
nant aux  enfants  Thivot,  adoptifs  de  la  Charité  ;  —  à  la 
rente  noble  de  Cuire-la-Croix-Rousse,  appartenant  au 
corps  consulaire  de  Lyon,  d'une  maison  avec  ses  dé- 
pendances, sise  dans  la  paroisse  de  Saiut-Saturnin,  ter- 
ritoire d'Échery;  de  deux  vignes  et  d'autant  de  jardins, 
sis  au  même  lieu;  d'une  terre  dans  la  même  paroisse, 
territoire  de  Pressia,  à  présent  (18  juillet  1762),  de  la 
Corraiière,  sous  la  promesse  de  payer  un  nii-lods  de  la 
valeur  des  immeubles  susdits,  sur  le  pied  du  dixième 
denier,  le  7  octobre  1790; — au  profit  delà  même  rente 
noble,  d'une  maison  et  de  ses  dépendances,  où  pendait 
l'enseigne   des  Trois- Charbons,   sise  dans    la   paroisse 
Notre-Dame  des  Grâces  de  la  Guillotière,  mandement  de 
Béchevelin,  sous  la  promesse  de  payer  un  mi-lods  tren- 
tenaire sur  le  pied  du  dixième  denier  de  la  valeur  des 
immeubles;  —  au  profit  de  l'abbesse  de  l'abbaye  royale 
de  Saint-Pierre:  de  maisons  sises  à  Lyon,  dans  les  rues 
du  Bessard,  Malpertuis,  duBàt-d'Argcnt,  derArbre-Sec, 
Tupin,  du  Palais-Grlllet,  Sainte-Marie  des  Terreaux,  de 
la  Grenetle,  du  Puits-Gaillot,  Saint-Pierre  et  de  la  Cage; 
place  des  Cordeliers  et  des  Carmes  ;  de  l'hôtel  du  Parc 
et  de  ses  dépendances,  avec  une  chapelle  sous  le  vocable 
de  Sainte-Catherine;  —  en  faveur  des  prévôt  des  mar- 
chands et  échevins  de  Lyon  ,  de  la  directe ,   censive 


CHARITE  DE  LYON. 

et  rente  noble  de  la  boucherie  des  Terreaux  ;  —  au 
profit  des  obédiencier,  chanoines,  chapitre  et  barons 
de  Saint-Just  de  Lyon,  à  cause  des  fonds  de  leur  di- 
recte, annexés  au  château  du  Perron,  paroisse  d'Oul- 
llns;  avec  promesse  de  payer  le  mllods  trentenaire;  — 
en  faveur  des  RR.  PP.  Augustins  de  Saint-Vincent 
de  Lyon  :  d'une  maison  située  rue  des  Augustins  et 
mouvant  de  la  directe  ,  censive  et  servitude  de 
ces  religieux  ;  de  la  pension  annuelle  et  obituaire  de 
4  Hvres  10  sous,  «  fondée  dans  l'église  desdits  Revê- 
te rends  Pères  par  dame  Elisabeth  de  Rostaing,  veuve 
«  de  noble  Claude  Vandal,  docteur  es  droits,  par  acte 
«  du  9  juillet  1317,  à  la  charge,  par  lesdits  religieux 
«  Augustins,  de  célébrer,  à  perpétuité,  une  messe  basse, 
«  tous  les  vendredis  de  chaque  année,  dans  la  chapelle 
«  des  Cinq-Plaies  de  Notre-Seigneur  Jésus-Christ,  à  sept 
«  heures  du  matin,  avec  l'oraison  Fidelium,  pour  le  re- 
«  pos  des  âmes  des  parens  et  amis  de  ladite  dame  fon- 
«  datrice,  de  celle  de  son  mari  et  de  celle  de  dame 
«  Catherine  Paye,  sa  première  femme  :  ladite  pension 
«  affectée  et  hypothéquée  sur  tous  les  biens  de  ladite 
«  dame  de  Rostaing,  et  spécialement  sur  une  maison 
«  à  quatre  étages,  aujourd'huy  possédée  par  lesdits 
«  sieurs  administrateurs,  située  en  cette  ville,  rue  Sainl- 
«  Jean  ou  du  Palais,  »  etc.;  d'une  autre  pension  an- 
nuelle, perpétuelle  et  obituaire  de  5  livres,  fondée 
pareillement  dans  l'église  des  Augustins  par  messire  Jac- 
ques Moyron,  baron  de  Saint-Trivier,  seigneur  de  Cha- 
vagneux  et  de  Chambon,  conseillpr  du  Roi  et  de  S.  A.  le 
prince  souverain  de  Dombes,  lieutenant-général  en  la 
sénéchaussée  et  siège  présidial  de  Lyon,  par  son  testa- 
ment du  12  octobre  1631,  à  la  charge,  par  les  religieux 
Augustins,  de  célébrer,  à  perpétuité,  une  messe  basse 
des  Trépassés  à  lautel  privilégié  de  leur  église,  le  jour 
anniversaire  de  son  décès,  arrivé  le  26  mai  1636;  — 
des  fonds  dépendant  de  la  terre  du  Perron,  en  faveur 
de  la  rente  noble  d'Yvours;  avec  promesse  de  payer  le 
mi-lods  trentenaire,  etc. 


B.   289.  {Registre.)  —  In-folio,  36  feuillets,  papier. 

1728-1749.  —  Actes  SOUS  seing-privé,  émanés  du 
Bureau  de  l'hôpital  général  de  la  Charité  et  Aunume- 
Générale  de  Lyon.— Délibération  du  Bureau  (18  août 
1748),  portant,  entre  autres  dispositions,  que:  «  tous 
«  les  actes  sous  signatures  privées,  qui  ont  été  passés 
«  depuis  le  7  juillet  1729,  même  ceux  qui  auront  été 
«  faits  doubles,  seront  copiés  sur  le  livre  qui  avoit  été 


SKIUE  lî.  —  TITRES 

«  destiné  à  leur  cnregistrcuient,   à  mesure  que   ces 
«  actes,  qui  peuvent  encore  être  en  valeur,  se  recou- 
«  vreront  ou  seront  représentés  par  les  parties  intéres- 
«  sées  :  et  seront  ces  copies  lues,  collationnces  sur  les 
«  originaux  et  signées  par  le  recteur,  avocat  du  Bureau  ; 
«  à  l'avenir,  à  compter  de  ce  jour,  tous  ceux  qui  se- 
«  ront  passés  de  main  ])rivée,  de  (pichpie  nature  qu'ils 
«  soient,  seront  transcrits  à  la  suite  les  uns  des  autres, 
«  par  ordre  de  dates,  et  signés  par  l'avocat-recteur,  sur 
«  un  nouveau  livre  qui  sera  destiné  à  cet  effet,  »  etc.  — 
Donation  entre  vifs,  de  la  somme  de  )  ,000  livres,  faite 
(7    septembre  1730)  aux  pauvres  de   la  Charité  par 
Jean  Duchamp,  prêtre,  vicaire  à  Neyron  en  Bresse,  à  la 
charge,  par  les  recteurs  de  l'hôpital,  de  payer  au  dona- 
teur une  pension  annuelle  et  viagère  de  CO  livres,  le 
jour  anniversaire  de  ladite  donation.  —  Versement  de 
130  livres,  fait  entre  les  mains  des  recteurs  par  dame 
Marie  de  Rochefort,  fenmie  de  Gabriel  Cognet  de  La  Mai- 
sonfort  de  Marclos,  écuyer,  à  laquelle  cette  somme  avait 
été  confiée  par  feu  Louis-lIector-Melchior  de  Rochefort, 
son  frère,  pour  la  fondation  de  quelques  messes  basses, 
qui  seront  célébrées,  chaque  année,  dans  l'église  de 
la  Charité  pour  le  repos  de  l'ànie  du  donateur  et  de  ses 
parents  et  alliés.  —  Testament  (1"  février  1733)  de  de- 
moiselle Jeanne  Ferry,  de  la  paroisse  de  Taluyers  en 
Lyonnais,  par  lequel  elle  institue  les  pauvres  de  la  Cha- 
lité  ses  héritiers  universels,  sans  autre  charge  que  de  faire 
célébrer  cinquante  messes  pour  le  repos  de  son  âme;  — 
arrêté  du  Bureau,  portant  que,  après  le  décès  de  Jeanne 
Ferry,  son  hoirie  sera  acceptée  sous  bénéfice  d'inventaire, 
et  qu'il  sera  incessamment  procédé  à  la  confection  de  ce 
document,  etc. —  Déclaration  de  François  d'André  de  Fro- 
mente,  écuyer,  portant  que,  par  son  testament,  Jeanne- 
-Marie  d'André  de  Froniente,  sa  sœur,  veuve  de  Philippe 
Lallemant,  l'a  institué  son  héritier  universel,  et  que  dans 
le  cas  où  le  légataire  mourrait  sans  enfants,  la  tes- 
tatrice lui  a  substitué  les   pauvres   des  deux  hôpi- 
taux généraux  de  Lyon,  à  la  charge  que  pendant  l'es- 
pace de  dix  ans,  à  compter  du  décès  de  son  frère, 
il  sera  célébré   dans  chacun  des  établissements  sus- 
dits  deux  messes  basses  par  semaine;  que  par  son 
codicille  la   testatrice   a  réduit  cette   substitution   à 
une  somme  de  3,000  livres,  aux  mêmes  conditions  que 
plus  haut,  mais  que  le  sieur  de  Froniente,  voulant  exé- 
cuter plus   largement  la  volonté  de  la  testatrice,  pro- 
pose de  payer,  dès  maintenant,  aux  recteurs  de  la  Cha- 
rité ladite  somme  de  3,000  livres,  et  de  consentir  à  ce 
qu'elle  reste  incommulablement  acquise  aux  pauvres, 
quand  même  il  laisserait  des  enfants  à  son  décès  ;  qu'il 
taisait  ces  offres  sous  deux  conditions  :  la  première  de 


DE  PROPRIETE.  !;i 

lui  servir  ammellemcnt  une  pension  viagère  de  IjO  li- 
vres ;  la  deuxième,  que,  après  son  décès  et  en  exécu- 
tion des  intentions  de  sa  sœur,  les  administrateurs  fe- 
loiit  dire  pour  lui,  pendant  dix  ans,  deux  messes  basses 
par  semaine;  —  délibération  du  Bureau,  portant  accep- 
tation des  propositions  faites  par  François  d'André  de 
Froniente.  —  Rente  annuelle  et  viagère  de  50  livres, 
constituée  par  le  Bureau  de  la  Charité,  (!n  favcui'  de  Gene- 
viève DuTonnel  de  La  Piémante,  sur  la  recommandatiim 
de  l'avocat-recteur,  disant  :  «  que  la  famille  Du  TonncI  de 
«  La  Piémante,  qui  est  d'une  ancienne  noblesse  dans  celle 
«  province,  a  fourny  plusieurs  sujets  qui  se  sont  distin- 
«  gués  dans  les  emplois  militaires  que  nos  Rois  leur  ont 
«  confiés;  que  Elisabeth  Du  Tonnelde  La  Piémante,  de- 
K  moiselle,  veuve  de ...  (lacune)  de  Prcssin,  avoit donné 
«  des  marques  de  son  affection  pour  les  pauvres  de  cet 
«  hôpital,  en  les  instituant  ses  héritiers  universels  ;  que  le 
«  Bureau  ayant  fait  attention  que  Gaspard  Du  Tonnel  de 
«  La  Piémante,  frère  de  ladite  demoiselle,  avoit  très-peu 
«  de  bien,  et  que  cependant  il  avoit  une  femme  et  des  en- 
ce  fants,  il  avoit  arrêté  que,  pendant  sa  vie,  il  luy  seroit 
«  payé  une  pension  annuelle  et  viagère  de  60  livres  ;  que 
«  cette  pension  lui  avoit  été  payée  jusqu'à  son  décès, 
«  arrivé  en  1731;  que  Geneviève  DuTonnel  de  La  Piè- 
ce mante,  sa  fille,  demoiselle,  estoit  dans  l'intention  de 
ce  se  vouer  au  Seigneur,  dans  le  monastère  de  Blie,  de 
ce  cette  ville,  où  elle  avait  pris  l'habit  de  novice  ;  que 
ec  pour  accomplir  un  dessein  aussy  louable,  elle  avoit 
ce  besoin  de  quelques  secours  ;  qu'une  personne  d'au- 
ce  torité  dans  cette  ville  et  qui  avouoit  pour  parente  la 
ce  demoiselle  de  La  Piémante,  concouroit  à  cette  bonne 
ec  œuvre  ;  que  cette  personne,  dans  toutes  les  occasions 
ce  qui  se  présentoient,  donnoit  des  marques  de  son  affec- 
cc  tion  pour  les  pauvres  de  cette  maison,  et  que,  par 
ce  cette  considération,  sa  recommandation  devoit  être 
et  d'un  grand  poids.  »  —  Accord  par  lequel  les  recteurs 
ce  de  la  Charité,  d'une  part,  et  M=  Jean  Osio,  avocat  au 
parlement,  d'autre  part,  reconnaissent  que,  outre  les 
conditions  et  réserves  contenues  dans  la  donation  que 
ledit  sieur  Osio  venait  de  faire  (23  septembre  1734)  aux 
pauvres  de  la  Charité,  il  a  été  aussi  arrêté  et  convenu  que 
les  articles  suivants  seront  exécutés  :  1°  La  donation 
de  la  rente  noble  de  ce  la  luminaire  »  de  Taluyers,  ac- 
quise par  messire  feu  Jacques  Clôt,  est  acceptée  aux 
risques  et  périls  des  pauvres,  et  Osio  demeure  déchargé 
de    toute   garantie  à   cet  égard;  2°  dans   le  cas  où 
le  donateur  mourrait  avant  le  1"  janvier  1738,  les  rec- 
teurs promettent  de  payer,  après  son  décès,  une  pen- 
sion annuelle  et  viagère  de  400  livres  à  Jean-Baptiste 
Osio,  son  cousin  germain,  après  la  mort  duquel  celte 


16 


ARCHIVES  DE  LA 


pension  sera  éteinte,  et  les  pauvres  demeureront  quittes 
de  ce  qui  pourrait  en  rester  dû  ;  que  si  Jean  Osio  décède 
après  le  I'"' janvier  1738,  Jean-Baptiste  Osio  ne  pourra 
prétendre  à  la  pension  susdite;  3»  bien  que  la  jouis- 
sance du  domaine  de  Taluyers  ne  doive  commencer,  au 
profit  des  pauvres,  qu'à  la  prochaine  fête  de  Saint-Mar- 
tin, cependant  ils  demeurent  chargés  d'acquitter  le 
dixième  royal  auquel  le  domaine  en  question  peut  avoir 
été  imposé  depuis  qu'il  est  établi  ;  4°  Jean  Osio  dé- 
clare avoir  payé  la  somme  de  800  livres  pour  la  recons- 
truction de  l'église  paroissiale  de  Taluyers,  et,  attendu 
que,  par  la  donation  qu'il  a  faite,  il  ne  possède  plus  au- 
cun bien  dans  celte  paroisse,  il  ne  sera  tenu  à  rien  à  cet 
égard,  et  les  recteurs  s'engagent  à  le  garantir  de  toute 
contribution;  5»  on  délivrera  chaque  année  audit  Osio 
quatre  charreliées  de  fagots,  dont  deux  seront  voiturées 
à  son  domicile,  à  Lyon ,  et  les  deux  autres  seront  enlevées 
sur  place,  par  ses  gens.  —  État  des  quittances  passées  à 
noble  Jean  Osio,  avocat,  comme  adjudicataire  d'un  do- 
maine situé  à  Taluyers,  appartenant  à  Mathieu  Brossard  et 
vendu  par  sentence  de  la  sénéchaussée  de  Lyon,  en  date 
du  4  aoiitl723.  —  Rentes  annuelles  et  viagères,  créées 
par  le  Bureau  de  la  Charité  au  profit  de  divers  particu- 
liers :  entre  autres,  celle  de  400  livres,  sur  la  tête  de 
Jacques  Chalut,  maître  ouvrier  en  draps  de  soie,  ne- 
veu du  défunt  Joseph  Vernay,  qui  avait  institué  ses  hé- 
ritiers les  pauvres  de  cet  hôpital.  Les  recteurs  avaient 
été  informés  de  l'indigence  où  se  trouvait  réduit  cet 
artisan,  que  ses  infirmités  mettaient  hors  d'état  de 
pourvoir  à  ses  besoins  et  à  ceux  de  sa  famille  ;  ils  cru- 
rent donc  devoir  lui  ménager  cette  ressource  en  recon- 
naissance des  bienfaits  de  Joseph  Vernay  envers  les 
pauvres  de  l'établissement  susdit,  etc. 


B.    290.   (Registre. 1  —    In-folio,    I4D  fcuillels,   papier  (I  rcperloirc 
alpliabt-tique  en  tète  du  vulame). 


1748-1751.  —  Actes  sous  seing  privé,  etc.  —  Dé- 
pôts de  sommes  d'argent,  effectués  par  divers  particu- 
liers entre  les  mains  des  recteurs  et  administrateurs  de 
l'hôpital  général  de  la  Charité,  —  Rente  amuiellc  do 
200  livres,  au  capital  de  5,000  livres,  mais,  néan- 
moins, rachetable,  constituée  par  les  recteurs  de  la 
Charité  au  profit  des  religieuses  du  monastère  de 
Sainte-Ursule,  à  Saint-Chaniond.  —  Rentes  annuelles  el 
viagères  :  de  2,:I00  livres,  créée  au  profit  de  Guil- 
laume-André néliot  de  Pillandry,  directeur  du  dixième, 
à  Grenoble,    moyeimant  la  somme  de  25,000   livres, 


CHARITÉ  DE  LYON. 

versée  par  ce  souscripteur  dans  la  caisse  du  trésorier 
de  la  Charité  ; —  de  C70  livres,  au  capital  de  8,500  li- 
vres, constituée  en  faveur  de  Marie-Étiennette  Adanioli, 
domiciliée  à  Lyon,  rue  de  l'Arsenal;  —  de  500  livres, 
au  profit  de  noble  Pierre  Lauris,  docteur  médecin, 
agrégé  au  collège  de  médecine  de  Lyon  :  ladite  pen- 
sion réversible,  en  cas  de  décès  du  titulaire,  sur  la 
tète  d'Anne-Françoise  Lauris,  sa  sœur,  femme  du  sieur 
Michel  Dian,  négociant  de  la  ville;  —  de  400  livres 
au  profit  de  Jac(iues  Basset,  receveur  des  étapes  de 
la  généralité  de  Lyon.  —  Promesses  :  de  2,420  livres, 
faite  par  les  recteurs  de  la  Charité  à  Jean-François  Vi- 
tet,  maître  chirurgien  juré  à  Lyon,  pour  pareille  somme 
qu'il  avait  prêtée  à  l'établissement  ;  —  de  5,088  livres, 
souscrite  au  profit  de  Jean-Baptiste  Charmetton,  «  maî- 
«  tre  ez  arts  et  en  chirurgie,  professeur  et  démonstra- 
«  teur,  »  à  Lyon ,  en  remboursement  de  semblable 
somme  qu'il  avait  avancée  à  l'hôpital  de  la  Charité  poul- 
ies besoins  de  l'établissement.  —Déclaration  du  Bureau 
de  l'Hôtel-Dieu  de  Lyon,  portant  qu'il  ne  tient  qu'à  titre 
de  précaire  les  jours  et  vues  droites  qu'il  a  pris  sur  le 
terrain  et  l'emplacement  où  étaient  autrefois  l'église  et 
le  cimetière  de  Saint-Michel  d'Ainay,  qui  appartenaient 
à  l'hôpital  général  de  la  Charité.  —  Rente  de  160  livres, 
au  capital  de  4,000  livres,  constituée  annuellement  au 
profit  de  la  Société  de  Sainte-Françoise,  établie  pour  le 
soulagement  des  pauvres  des  paroisses  Sainte-Croix, 
Saint-Pierre-le-Vieux  et  Saint-Georges  de  Lyon.  —  Dé- 
claration des  recteurs  et  administrateurs  de  la  Charité, 
contenant  promesse  de  ne  se  prévaloir  que  jusqu'il 
concurrence  de  4,000  livres,  du  cautionnement  solidaire 
que  messire  Etienne  Clapeyron,  chevalier,  conseiller  du 
Roi,  trésorier  de  France  au  bureau  des  finances  de  la 
généralité  de  Lyon,  a  prêté  en  conséquence  des  faits  et 
promesses  dont  sont  restés  garants  messire  Alexandre- 
Laurent  Corbenslach  et  Claudine  Délaye,  dans  les  ccm- 
trats  de  vente  que  ces  derniers  avaient  passés  aux  admi- 
nistrateurs susdits,  de  trois  rentes  sur  les  tailles,  formant 
entre  elles  un  capital  de  21,010  livres.  «  En  sorte  que,  » 
ajoutent  les  recteurs,  «  si  jamais,  par  les  faits  desdits  sictir 
«  Colbenchclag  (Corbenslach)  et  dcmoi.sclle  Délaye  ou  de 
«  leurs  auteurs,  nous  sommes  menacés  d'éviction  à  lé- 
«  gard  dcsdilcs  rentes,  ne  fût-ce  que  jusqu'à  concur- 
«  rence  de  4,000  livres,  nous  ne  nous  prévaudrons  dii- 
«  dit  cautionnement  solidaire  (iiic  pour  raison  de  ces 
«  mêmes  4,000  livres,  sauf  à  nous,  si  l'éviction  avoit  lieu 
«  pour  les  17,000  livres  de  surplus, à  recourir  contre  les- 
te dits  sieurs  Colbenchclag  et  demoiselle  Délaye  ;  à  l'efl'et 
«  de  quoi,  loiis  nos  droits  et  actions  contre  eux  nous 
«  demeurenl,    autant    (pie   de    besoin,   expressément 


SKRIE   15.  -  TlTRi: 

«  réserves.  »  —  Renie  annuelle  cl  viagère  de  2,280  li- 
vres, constiluée  au  profit  de  messire  David  d'IIui^uesde 
La  .Mtiiie,  maréchal  des  camps  et  armées  du  Roi,  che- 
valier de  l'ordre  royal  cl  mililaire  de  Saint-Louis.  La- 
dite vente  et  constitution  faite  mnyeuuaut  la  somme  de 
24,000  livres,  que  les  recteurs  reconnaissent  avoir  re- 
çues par  les  mains  de  l'abbé  Carrier,  chanoine  et  sa- 
cristain de  légiise  collégiale  et  paroissiale  de  Fourviè- 
res,  lequel  «a  exhibé  l'extrait  de  l'acte  baplistairedudil 
«  messire  de  La  Molle,  du  12  décembre  1693,  tiré  de; 
«  registres  de  l'église  paroissiale  de  la  Motle-du-Cairc 
«  en  Dauphiné.  »  —  Déclaration  des  recteurs,  portant 
que,  en  exécution  du  testament  (7  avril  1749)  de  Jean- 
Raptiste  Bertholet,  négociant  à  Lyon,  dame  Marie-Ma- 
deleine Derussy,  veuve  du  précédent  cl  son  héritière 
universelle,  a  remis  entre  leurs  mains,  à  litre  de  dépôt, 
la  somme  de  24,000  livres,  provenant  de  la  succession 
du  défunt,  pour  les  legs  en  deniers,  faits  par  ledit  Rer- 
tholet,  en  son  testament,  à  Guillaume  et  Jean-Cathe- 
rin Bcrlholet,  deux  de  ses  fils,  et  s'élevant  à  12,000  li- 
vres chacun;  «de  laquelle  somme,»  continuent  les 
recteurs,  «  nous  nous  chargeons  et  promettons,  pour 
«  nous  et  nos  successeurs,  à  la  réquisition  de  ladite 
«  dame  Derussy,  de  la  restituer  auxdits  Guillaume  et 
«  Catherin  Bertholet,  ses  enfants,  à  chacun  pour  les 
«  12,000  livres  le  concernant,  à  mesure  qu'ils  parvien- 
«  dront  à  leur  majorité,  et  cependant  nous  payerons 
((  l'intérêt,  annuellement,  à  3  pour  100,  »  etc.  —  Pro- 
messe de  3,090  livres,  passée  à  messire  Jean-Baptiste  de 
Laigue,  commandeur  du  Genevois,  ancien  capitaine  des 
vaisseaux  du  Roi,  pour  une  semblable  somme  qu'il 
avait  prêtée  à  Ihôpital  de  la  Charité. —  Rentes  annuelles 
et  viagères  :  de  933  livres,  créée  au  profit  de  Marie- 
Virginie  de  Pontevès  de  Buous,  moyennant  la  somme  de 
1  i  ,000  livres,  versée  entre  les  mains  du  recteur-trésorier  \ 
de  la  Charité  ;  —  de  G93  livres  10  sous,  constituée  en  fïi-  | 
veur  de  messire  Jean-François  Du  Resnel,  prêtre,  abbé 
de  Sept-Foniaines,  de  l'Académic-Française,  demeurant 
à  Paris,  paroisse  Saint-Eustache  ,  et  alors  (10  seplem-  j 
bre  1740)  âgé  de  cinquante-sept  ans.  «  Et  pour  nous  I 
«  justifier  que  ledit  messire  Du  Resnel  est  âgé  de  cin- 
«  quante-sept  ans,  étant  né,  ainsy  qu'il  nous  l'a  fait 
«  certifier,  en  l'année  1692,  il  nous  a  été  promis,  de  sa 
«  part,  que  lors  du  premier  payement  de  ladite  rente, 
«  il  nous  fera  exhiber  son  extrait  baplislaire,  de  l'année 
«  1692.  »  —  Promesses  passées  :  à  Philippe  Perron,  de 
Quercamps  en  Artois,  garde  du  château  de  Pierre-Seise,  à 
Lyon,  de  la  somme  de  3,270  livres  qu'il  avait  prêtée  à 
l'administration  de  la  Charité  pour  les  besoins  de  l'éta- 
blissement ;  —  à  François  Piauroy,  du  lieu  de  Champollion 
Lyo^.  —  La  CuAntTÉ.  —  Série  B.  —  Tome  II. 


:S  DE  PROPRIETE 


17 


en  Dauphiné,  de  la  somLue  de  3,298  livres  7  sous  (juil  avait 
avancée  pour  les  besoins  de  l'hôpital  de  la  Charité  de 
Lyon;  —  à  Jean-Etienne  Faucher,  secrétaire  de  M.  le 
chevalier  de  Chauvelin,  ministre  iih-nipolentiairc  à  Gênes, 
delà  somme  de  10,300  livres  (lu'il  avait  prêtée  à  la  Cha- 
rité. —  Renies  annuelles  et  viagères  :  de  2,350  livres,  en 
faveur  de  Robert-Nicolas  Tresca  ,  négociant  à  Lyon,  au 
décès  duquel  celte  rente  demeurera  rcduil(!  à  1,300  li- 
vres et  mise  sur  la  tête  d'Elisabeth  Soi-nin,  sa  fcîmnic  : 
ladite  rente  constiluée  moyennant  la  sonnnc  de  30,000 
livres: —  de  102  livres,  au  profil  de  Jean-Marie  Leclair 
Jeune,  musicien  à  Lyon,  qui  verse  pour  cet  objet  la 
somme  de  1,200  livres  dans  la  caisse  du  recteur-tréso- 
rier de  la  Charité; —  de   1,200   livres,  au  capital  de 
30,000 livres,  «aux magnifiques  seigneurs,  bourguemais- 
«  1res,  Conseil  et  bourgeoisie  de  la  ville  de  Sion,  pays 
«  de  Valais;  »  —  de  233  livres,  au  capital  de  3,000  li- 
vres, en   faveur  de    Nicolas  Blanchet,   «  maîlre  talon- 
«  nier,  »  à  Lyon,  et  de  Marguerite  Solore,  sa  femme; — 
de  48  livres,  au  capital  de  1,200  livres,   constiluée   à 
Louis  Legoux,  musicien  à  Lyon,   demeurant  rue  de  la 
Gerbe,  paroisse  Saint-Nizier  ;  —  de  400  livres,  au  capi- 
tal de  10,000  livres,  créée  au  profit  de  messire  Pierre 
Valentin  de  Riedmatten,  «  banneret  du  dizain  de  Con- 
«  ches  en  Valais.  »  —  Promesses  :  de  21,000  livres, 
à   Marie  Viard,  veuve   de  Joseph  Davanne,    receveur 
des  hôpitaux,  aux  portes  de  la  Croix-Rousse,  faubourg 
de  Lyon,  en  remboursement  de  semblable  sonnne  qu'elle 
avait  prêtée  à  l'hôpital  de  la  Charité  ;  —  à  dame  Marie- 
Anne  Besseville,  veuve  de  noble  Pierre  Valfray,  ancien 
échevin  de  Lyon,  de  la  somme  de  63,400  livres  dont  elle 
avait  fait  l'avance  aux  recteurs  de  la  Charité  pour  les 
besoins  de  l'établissement.  —  Rentes  annuelles  et  via- 
gères :  de  1 ,400  livres,  constituée  au  profit  de  Jean- 
François  de  Murard,  chevalier,  résidant  à  Lyon,  moyen- 
nant la  somme  de  13,336  livres,  incommuiablement  ac- 
quise à  l'hôpital  de  la  Charité; —  de    1,200   livres,   au 
capital  de  13,000  livres,  créée  en  faveur  d'Auioinelie 
Guerrier  (qui  institua  ses  héritiers  les  pauvres  de  la 
Charité);  —  de  430  livres,  au  principal  de  4,300  livres, 
au  profit  de  Claude-Bruno  de  Paule,  capitaine  d'infan- 
terie, chevalier  de  l'ordre  militaire  de  Saint-Louis;  — 
de  30  livres,  constiluée,  moyennant  la  somme  de  730 
livres,  à  la  congrégation  des  prêtres  missionnaires  de 
Saint-Joseph,  à  Lyon.  —  Promesse  de  17,300  livres  au 
profit  de  Jacques-Claude  Yon  de  Jonage,  conseiller  en 
la  Cour  des  monnaies  de  Lyon,  pour  le  remboursement 
d'égale  somme  qu'il  avait  prêtée  à  l'hôpital  de  la  Cha- 
rité. —  Rentes  annuelles  et  viagères  :  de  1 ,000  livres, 
constiluée,  moyennant  la  somme  de  1 1 ,1 1 1  livres  2  sous 


18  ARCHIVES  DE  LA  Cil 

3  deniers,  à  messire  Jean-Odille-Martin  Du  Chesnaud, 
chevalier,  commandeur  de  l'ordre  de  Saint-Lazare,  an- 
cien capitaine  au  régiment  de  Piémont,  domicilié  à  Pa- 
ris ;  —  de  3,000  livres,  au  capital  de  38,014  livres  M 
sous  8  deniers,  créée  en  faveur  de  Barthélemy-Louis 
Charron,  commissaire    général  ordonnateur  de  la   ma- 
rine, à  Marseille;—  de  30  livres,  moyennant  la  somme 
de  300  livres,  constituée  au  R.  P.  Charles  Fleury,  Jé- 
suite, prédicateur  du  Roi  ;  —  de  9'JO  livres,  au  principal 
de  9,000  livres,  au  profit  de  Jean  de  La  Mare,   écuyer, 
chevalier  de  Saint-Louis,  ancien  lieutenant-colonel  au 
régiment  d'Enghien,  domicilié  à  Dijon.  —  Promesse  de 
3.334  livres  8  sous  4  deniers,  souscrite  à  Jeanne  Mar- 
tin, veuve  de  Jean-Claude  Joyard,  maître  tourneur  en 
bois,  de  Lyon,  pour  pareille  somme  avancée  à  l'hôpital 
de  la  Charité.  —  Rentes  :  annuelle  et  viagère  de  64  li- 
vres, constituée  aux  chanoines  et  officiers  du  chapitre  de 
Saint-Ruf,  ordre  de  Saint-Augustin,  établi  à  Saint-Val- 
lier  en  Dauphiné  ;  —  de  30  livres,  rachetable,  créée 
moyennant    la    somme    principale    de    1,000    livres, 
au  profit  de  Françoise  Chapuis  de  La   Fay,  femme 
de    messire   Antoine-François  de    Regnauld,   cheva- 
lier, seigneur  de  Parcieu,  doyen  des  conseillers  de 
la   Cour   des  monnaies,   sénéchaussée  el   siège  pré- 
sidial  de  Lyon-,  —  annuelles  et  viagères  :  de  40  li- 
vres, au  capital  de  1,000  livres,  en  faveur  de  Jacques 
Mathon  de  La  Cour,  écuyer,  résidant  à  Lyon,  rue  Saint- 
Jean,  maison  de  la  «  custoderie  »  de  Sainte-Croix;  — 
de  2,400  livres,  constituée  à  Jeanne  Duport,  veuve  d'An- 
toine-Étienne  Cochardet  de  Chiseuil,  écuyer,  après  le 
décès  de  laquelle,  ladite  rente  demeurera  réduite  à 
2,100  Uvres,  et  sera  continuée  sur  ce  pied  à  Margue- 
rite Cochardet,  sa  fille  aînée,  aussi  jusqu'à  son  décès, 
par  lequel  ou  celui  de  Jeanne  Duport,  si  celle-ci  survit 
à  sa  fille,  la  même  rente  se  trouvera  de  nouveau  ré- 
duite à  1,:J00  livres,  et  sera  continuée,  dans  des  condi- 
tions semblables,  à  Claude  Bourgelat,  écuyer  du  Roi, 
chef  de  son  Académie,  établie  à  Lyon,  etc.;  de  200  livres 
au  profit  d'Anne  Cochardet,  deuxième   fille  de  ladite 
dame  Duport  et  religieuse  professe  à  l'abbaye  royale  de 
Cha/.aux  de  Lyon  :  les  deux  rentes  susdites  vendues  el 
créées  moyennant  la  somme  de  30,000  livres,  incomniu- 
lablenicnt  acquise  à  l'hospice  de  la  Charité  ;  —  de  525 
livres,  au  principal  de  5,000  livres,  constituée  en  faveur 
de  Catherine  Vialis,  veuve    de  Philibert-Bonaventurc 
Chapuis,  écuyer,  seigneur  de  Vaudragon,  ancien  capi- 
taine de  dragons;—  de  (J40  livres,  au  prix  principal  de 
8,000  livres,  constituée  en  faveur  de  Marie-Anne  Ca- 
raffe,  veuve  de  messire  de  Poudras,  chevalier  de  l'ordre 
militaire  de  Saint-Louis,  capitaine  d'infanterie,  etc. 


\RITE  DE  LYON. 


B.  291.  (Registre).   —  Tn-folio,    150  feuillets,  papier  (I  table 
alphabétique  en  tète  du  voluuiej. 


1751-1953.  —  Actes  sous  seing  privé,  etc.  —  Pro- 
messe de  8,240  livres,  souscrite  par  les  recteurs  de  la 
Charité  au  profit  de  messire  Jacques-Charles-Louis  de 
Terrenerre,  chevalier,  seigneur  de  Vertpré,  en  rem- 
boursement de  semblable  somme  qu'il  avait  prêtée  pour 
les  besoins  de  l'hôpital.  —  Rente  annuelle  et  viagère  de 
1,440  livres,  au  capital  de  13,000  livres,  constituée  en 
faveur  de  dame  Elisabeth  Locher,  baronne  de  Coppet, 
veuve  de  Jean-Jacques  Ilogguer,  baron  de  Coppet.  — 
Promesse  de  3,530  livres,  faite  à  la  communauté  des 
maîtres  bouchers  des  quatre  boucheries  de  Lyon,  qui 
avait  prêté  cette   somme  à  l'hôpital  de  la  Charité.  — 
Quittance  de  00,000  livres,  passée  aux  recteurs  de  l'hô- 
pital général  de  la  Charité  par  les  religieuses  du  pre- 
mier monastère  de  l'institut  de  Sainte-Élisabelh,  ci-de- 
vant établi  dans  le  quartier  de  la  place  Lonis-le  Grand, 
et  alors  (1751)    transféré  au  couvent  dit  des  Deux- 
Amants,  faubourg  de  Vaise.  Cette  somme  de  60,000  li- 
vres était  due  audit  monastère  par  l'hôpital,  «  en  reste 
«  du  prix  de  la  vente  et  adjudication  faite,  au  profit 
«  dudit  hôpital,  des  bâtimcns,  jardins  et  emplacemens 
«  dudit  premier  monastère  de  Sainte-Elisabeth;  pour 
«  laquelle  somme  capitale  il  avoit  été  créé  et  constitué; 
«  par  lesdits  sieurs  reclcurs,  en  faveur  desdites  dames, 
«  une  rente  de  3,000  livres  :  le  tout  à  la  forme  du  con- 
«  trat  passé,   le  10  mars  1747,  entre  Icsdi tes  Dames, 
«  procédant  de  l'autorité  de  Sou  Éininence  Mgr  le  car- 
«  dînai  de  Tencin,  archevêque  et  comte  de  Lyon,  minis- 
«  tre  d'État...  Laquelle  rente,  par  le  remboursement  ac- 
te tuci  (30  décembre   1731)   dudit  principal  et  par  le 
«  payement  qui  a  été  fait  de  tous  les  arrérages,  de- 
«  metu'e  éteinte,  »  etc.  —  Promesse  souscrite  au  profit 
de  Jean-Marie  Le  Clair  jcime,   musicien,  bourgeois   de 
Lyon,  delà  somme  de  1,545  livres  qu'il  avait  avancée  à 
l'hôpital  de  la  Charité  pour  les  besoins  de  cette  maison. 
—  Rentes  annuelles  el  viagères  :  de  300  livres,  créée  à 
titre  de  pur  don,  en  faveur  de  Gilbert  Panissod,  rece- 
veur des  droits  des  hôpitaux  dans  les  octrois  de  la  ville 
de  Lyon,  au  port  de  l'Abondance,  «  en  considération  des 
«  grands  biens  que  feu  messire  Panissod,  chevalier,  tré- 
«  sorier  de  France,  feu  M"'«  Cadet,  sa  sœur,  et  M"'  Pa- 
«  nissod,  aussy  sa  sœur,  ont  faits  à  cel  hôpital  »  (celui 
de  la  Charit(>);  —  de  1,620  livres,  au  capital  de  18,000 
livres  ,  en   faveur  de  Henri-François   de  Lorraine   de 


SKUiii;  n.  —  Tii 

Roulol,  chevalier,  coininaiidaiit  un  bataillon  du  régi- 
ment deMailly-infan(erie,  chevalier  de  Saint-Louis.  — 
Promesse  passée  à  Laurent  Pianelli  (ou,  plus  exactement  : 
Pianello,  car  c'est  ainsi  quil  signait)  do  Mascranny,  che- 
valier, seigneur  de  La  Vaicllc  et  de  Chaily,  pour  le 
remboursement  de  la  somme  de  31,800    livres  qu'il 
avait  préice  à  l'hôpital  de  la  Charité.  —  Transaction  en- 
tre les  recteurs  de  cetclablisscnicnt  et  les  mariés  Jean- 
Claude  Goyard  et  Reine  Gros,  contenant  aussi  quittance 
des  sommes  qui  Tour  avaient  été  payées  pour  l'hoirie  de 
Pierre  Gerboux,  bourgeois  de  Lyon,  dont  les  pauvres 
de  la  Charité  étaient  héritiers  testamentaires.  —  Rente 
annuelle  et  viagère  de  ICO  livres,  au  principal  de  2,000 
livres,  constituée  sur  la  tète  d'.VndréCanet,  soldat  inva- 
lide du  régiment  de  la  .Marine.  —  Promesse  de  ;?!),000 
livres,  souscrite  à  André  Tirmoy,  directeur  des  affaires 
du  Roi,  à  Lyon,  pour  semblable  somme  qu'il  avait  four- 
nie, à  titre  de  prêt,  à  l'hôpital  de  la  Charité.  —  Lettre 
adressée  (a  septembre  17"àO)  par  le  chancelier  d'.Agues- 
seau  au  président  Diigas,  prévôt  des  marchands    de 
Lyon,  au  sujet  des  diUicultés  élevées  par  les  olliciers  de 
la  douane  locale,  attachés  au  service  des  pauvres  des 
hôpitaux  généraux  de  la  ville.  Il  s'agissait  de  savoir 
(juel  rang  devaient  occuper  et  quel  costume  devaient 
porter  les  secrétaires  du  Roi,  lorsqu'ils  étaient  appelés 
à  l'administration  hospitalière. — Autre  lettre,  adressée 
(15  janvier   17S2)  par  le  chancelier  de  Lamoignon  à 
Jean-Baptiste  Flachat  de  Saint-Bonnet,  prévôt  des  mar- 
chands de  Lyon,  relativement  aux  dillicultés  élevées  par 
les  secrétaires  du  Roi  au  service  des  pauvres  :  «  J'ay 
«  reçu,  »  écrit  le  chancelier,  «  différents  mémoires  des 
«  secrétaires  du  Roy  en  la  chancellerie   près  la  Cour 
«  des  monnayes,  et  des  administrateurs  des  hôpitaux  de 
«  votre  ville,  sur  la  question  de  savoir  quel  rang  doi- 
«  vent  avoir  et  quel  habillement  doivent  porter  les  se- 
«  crélaires  du  Roy,  lorsqu'ils  sont  appelés  à  l'adminis- 
«  tralion  des  hôpitaux.  Après  la  décision  donnée  sur 
«  une  semblable  prétention   par  feu  M.  le  chancelier 
«  d'Aguesseau,  il  sembloilque  cette  difficulté  ne  devoit 
«  plus  être  relevée;  les  motifs  qui  le  déterminèrent,  il 
«  y  a  quelques  années,  contre  la  prétention   des   olli- 
«  ciers  des  traites  foraines  sont  les  mêmes  que  ceux  qui 
«  sont  opposés  aux  secrétaires  du  Roy.  Deux  sortes  de 
«  personnes  sont  appelées  à  l'administration  :  les  unes  à 
«  raison  de  leur  charge  et  de  leur  dignité  les  autres  à 
«  raison  de  la  simple  qualité  de  négocians  et  de  ci- 
«  toyens;  ceux-là,  que  je  présume  avoir  le  premier  rang 
«  dans  le  Bureau  de  l'administration,  y  paroissent  re- 
«  vêtus  des  habits  propres  à  leurs  dignités;  ceux-cy 
«  doivent,  en  entrant    dans  le  Bureau  ,  se  regarder 


•RES  DE  PROPRIÉTÉ.  ^g 

«  connue  simples  citoyens,  de  qnehpie  dignité  qu'ils 
«  soient  revêtus  d'ailleurs,  et  n'avoir  d'autre  rang  ny 
«  d'autre  habillement  que  celuy  (|u'oni  coutume  d'a- 
«  voir  les  citoyens  dans  cette  assemblée.  Les  privilèges 
«  qu'ils  peuvent  avoir  à  raison  des  ollices  qu'ils  pos.sè- 
«  dent  d'ailleurs,  n'en  reçoivent  aucune  atteinte.  Tous 
K  ceux  (jui  concourent  ;i  l'administration  d'un  hôpital 
«  ne  doivent  cherchera  se  distinguer  entre  eux  que  par 
«  leur  zèle  pour  le  soulagement  des  pauvres.  La  dis- 
«  tinction  dans  le  rang,  qui  est  accordée  à  des  princi- 
«  paux  magistrats,  n'est  point  attachée  aux  personnes, 
«  mais  à  la  dignité  dont  ils  sont  revêtus,  dont  une  des 
«  principales  fonctions  est  de  seconder  les  travaux  des 
«  administrateurs,   les  soutenir  et  les  encourager  par 
«  l'autoi'ité  que  leur  donne  dans  la  ville  la  préé-niinence 
«  de  leurs  charges.  Vous  prendrés,  s'il  vous  plaît,  la 
«  peine  de  faire  savoir  aux  administrateurs  qui  seront 
«  nommés,  dans  la  suite,  en  qualité  de  négocians  ou  de 
«  citoyens,  qu'ils  ne  doivent  avoir  dans  l'administration 
«  aucune  distinction,  ny  pour  le  rang  ny  pour  l'habil- 
«  lenient,  telles  (sic)  que  soient  les  charges  qu'ils  pos- 
«  sèdent  :  ils  doivent  en  oublier  les  prérogatives  lors- 
«  qu'ils  entrent  dans  l'administration,  et  ils  doivent,  dans 
«  cette  fonction,  se  regarder  comme  entièrement  égaux 
«  à  ceux  qui  y  ont  été  appelés  avec  eux,  en  qualité  de 
«  négocians  et  de  citoyens.  »  On  lit  en  marge   ce  qui 
suit  :  «  Nota.  Les  deux  lettres  copiées  cy-coutre  sont 
K  en  original  aux  archives  de  l'Hôtel-de-Ville,  et  dans 
«  celles  de  cet  hôpital  (de  la  Charité)  et  de  IHôtel-Dieu, 
«  il  s'en  trouve  une  copie  signée  par  M.  le  secrétaire  de 
Il  la  ville  et  de  la  prévôté  des  marchans.  »  —  Rente 
annuelle  et  viagère  de  830  livres,  instituée  au  profit  de 
messire  Jacques  Gayot-Mascranny  Des  Hayeis,  cheva- 
lier, ancien  capitaine  au  régiment  de  Piémont-infanterie, 
moyennant  la  somme   principale  de  40,000  livres.  — 
Quittance  de  4, 307  livres  2  sous  9  deniers,  p:issée  aux 
recteurs  de  la  Charité  par  Antoine-Roman  Bonjour  et 
.Marie-Hélène  Bonjour,  sa   sœur,  femme  d'Antoine  Ar- 
mand, conseiller  du  Roi,  notaire  à  Lyon,  sur  les  enfants 
et  uniques  héritiers  de  feu  Jacques  Bonjour,  décédé  ab 
intestat,  pour  la  moitié,  afférente  à  la  dame  Armand,  de 
celle  de  3,014  livres  o  sous  6  deniers,  te  ;i  quoi  se  sont 
trouvés  monter  les  intérêts,  tant  simples  que  composés, 
de  la  somme  de  3,781  livres  13  sous  6  deniers,  due  à  la 
succession  Bonjour  par  un  sieur  Raymond  Figuière,  et 
aux()uels  intérêts  les  administrateurs  susdits  avaient  été 
condamnés  envers  les  enfants  Bonjour,  dont  ils  étaient 
les  tuteurs,  par  sentence  du  tribunal  de  la  Conservation 
des  privilèges  royaux  des  foires  de  Lyon,  confirmée  par 
un  arrêt  du  parlement  de  Paris.  —Dépôt  de  1 ,38b  livres 


20 


ARCHIVES  DE  LA 


16  sous  6  deniers,  effectué  entre  les  mains  des  recteurs 
de  la  Cliarilé,  par  Jean-Bapliste  Flaudi'in,  décédé  rec- 
teur et  admiiiislraleur  dudit  hôpital.  —  Rente  annuelle 
et  viagère  de  2,000  livres,  au  capital  de  20,000  livres, 
créée  en  faveur  de  Romain  Duval,  ancien  négociant, 
bourgeois  de  Lyon,  et  réversible,  pour  la  même  somme 
de  2,000  livres,  sur  la  tête  de  Jeanne-Marie  Lefovre,  sa 
femme.  —  Promesse  de  10,900  livres,  passée  au  profit 
de  Jean-Baptisle  Giroud  de  Saint-Oyen,  chevalier,  habi- 
tant de  Lyon,  pour  semblable  soninie  qu'il  avait  prêtée 
à  l'hôpital  de  la  Charité.  —  Quittance  de  4,000  livres, 
passée  à  messire  de  Valernod,  chanoine  de  l'église  col- 
légiale et  paroissiale  de  Saint-Martin  d'Ainay,  et  au  che- 
valier de  Valernod,  son  frère,  commandant  au  régiment 
Dauphin-dragons,  cohéritiers  de  M'"''  de  Camus  d'Ange- 
ville  ;  ladite  sonnne  léguée  par  la  défunte  aux  pauvres 
de  la  Charité  de  Lyon,  à  la  charge  d'une  pension  an- 
nuelle et  viagère  de  200  livres,  qui  devait  être  servie  par 
les  recteurs  de  l'établissement  à  deux  personnes  dési- 
gnées par  M™'' d'Angeville,  en  son  testament,— Promesse, 
passée  à  Georges  Giraud  de  Montbellet,  conseiller  ho- 
noraire en  la  Cour  des  monnaies,  sénéchaussée  et  siège 
présidial  de  Lyon,  de  la  somme  de  10,300  livres  qu'il 
avait  prêtée  à  l'hôpital  du  la  Charité.  —  Rente  annuelle 
et  viagère  de  232  livres  10  sous,  au  principal  de  3,000 
livres,  constituée  au  profit  de  messire  Antoine  Per- 
Hetty,  chantre  de  l'abbaye  royale  de  Saint-Rigaud,  et 
prieur  de  Saint-Julien  de  Barrois;  né  à  Lyon,  sur  la  pa- 
roisse Saint-Pierre  et  Saint-Saturnin,  de  cette  ville,  en 
janvier  171G.  —  Promesses  :  de  17,310  livres,  passée  à 
Jacques-Claude  Yon  de  Jonage,  conseiller  à  la  Cour  des 
monnaies  de  Lyon  ,  en  remboursement  de  pareille 
somme  qu'il  avait  avancée  à  l'Aumône-Générale;  — de 
13,390  livres,  faite  à  Jeanne-Marthe  La  Châsse,  pen- 
sionnaire au  couvent  dit  des  Collinettes  ou  deuxième 
monastère  de  Sainle-Elisabeih  de  Lyon.  —  Rentes  an- 
imelles  et  viagères  :  de  133  livres  13  sous,  au  capital  de 
1,300  livres,  créée  en  faveur  de  messire  Claude  Petit, 
grand  prieur  et  sacristain  de  l'abbaye  royale  de  Saint- 
Rigaud,  ordre  de  Saint-Benoît; —  de  2,700  livres,  au 
capital  de  30,000  livres,  constituée  au  profit  de  Fran- 
çois-Gabriel, comte  de  Sacconay,  seigneur  de  Buxeuil, 
etc.,  et,  après  son  décès,  réversible  sur  la  tête  de  dame 
Charlotte-Thérèse  de  La  Roche-Céry,  sa  fiunme,  mais 
seulement  pour  430  livres  par  an; —  de  190  livres, 
moyennant  la  somme  de  2,000  livres,  constituée  à  Ray- 
mond Chapon,  seigneur  Du  Bt'iliment,  major  du  régiment 
Daui)hiii-dragons;  —  de  200  livr(!S,  au  sort  principal 
de  2,868  livres,  en  faveurde  Marie-Françoise  Arnaud  de 
Ronsil  de  Verneuil,  «  originaire  de  la  ville  de  Paris,  et, 


CHARITE  DE  LYOX. 

«  actuellement  (24  mai  1733),  novice  dans  l'abbaye 
«  royale  de  Saint-Pierre  de  Lyon,  où  elle  doit  faire  sa 
«  profession,  le  27  du  présent  mois.  « —  Promesse  de 
33,000  livres,  faite  au  profit  d'Antoinette  Guerrier  (qui 
institua  les  pauvres  de  la  Charité  ses  héritiers  univer- 
sels), pour  semblable  somme  qu'elle  avait  avancée  à 
l'établissement.  —  Rente  annuelle  et  viagère  de  4,000 
livres,  constituée,  moyennant  la  somme  de  30,000  li- 
vres, à  M.  le  marquis  de  Maupertuis,  «  cy-devanl  mous- 
ci  quetaire  de  la  première  compagnie  du  Roy,  et,  àpré- 
«  sent  (10  septembre  1733),  grand  maître  de  S.  A. 
«  Royale  de  Prusse,  M""=  la  margrave  de  Brandebourg- 
«  Bareith  (Bayreuth),  conseiller  intime  de  S.  A.  S.  le 
«  margrave  de  Bareith,  chevalier  de  ses  ordres  et  su- 
«  rintendant  de  ses  spectacles  ;  »  —  déclaration  des 
recteurs  de  la  Charité,  portant  que,  à  la  prière  du  mar- 
quis de  Maupertuis  et  en  considération  de  la  somme 
importante  qu'il  vient  de  mettre  en  rente  viagère 
dans  ledit  hôpital,  ils  promettent,  pour  eux  et  leurs 
successeurs,  indépendamment  delà  rente  dont  il  s'agit, 
de  servir,  sous  forme  de  pension  viagère  et  alimentaire, 
à  Jacques  Jdt,  sourd  et  muet  de  naissance,  fils  d'An- 
toine Jdt  et  de  Françoise  Hiérôme ,  sa  femme,  une 
somme  de  123  livres  par  an,  franche,  quitte  et  exemple 
de  toutes  retenues  et  retranchements,  «  par  moitié,  de 
«  six  mois  en  six  mois,  les  12'^  de  mars  et  12=  de  sep- 
«  tembre,  sous  quittances,  pour  se  conformer  aux  in- 
«  tentions  dudit  seigneur  marquis  de  Maupertuis,  qui 
«  l'exige  ainsy  et  veut  qu'on  s'en  rapporte  entièrement 
«  à  la  probité  du  Bureau,  au  sujet  des  payements  de 
«  ladite  pension,  »  etc. 


D.  202.  (Registre.) —  In-folio,  MO  fcuillels,  pnpiei  (I   lal>le 
alphabétique  on  tcte  Ju  volume). 


1753-1355.  —  Actes  SOUS  seing  privé,  etc.  —  Pro- 
messe passée  au  profit  de  M""  veuve  Clarct-Gayol  de 
Châteauvieux,  de  la  somme  de  63,300  livres,  qu'elle 
avait  prêtée  pour  les  besoins  de  l'hôpital  de  la  Charité. 
—  Quittance  passée  aux  recteurs  de  l'établissement  par 
Jean  Sandrin,  seigneur  de  Champdieu  et  de  Jarniost, 
commissaire  aux  saisies  réelles  de  la  ville  de  Lyon, 
>'  nonniié  par  délibération  des  nobles,  notables,  bour- 
«  geois  et  citoyens  de  ladite  ville  pour  tenir  la  caisse 
«  des  deniers  appartenant  au  Corps  desdits  sieurs 
«  bourgeois  et  citoyens,  »  de  la  somme  de  1,262  livres 
3  sous  6  deniers,  poiu- acquit  du  récépissé  fait,  le  I"  fé- 
vrier 1737,  parle  trésorier  de  la  Charité,  en  faveurde 


SEJIIE  B.  —  TITRES  DE  PUOPRIEÏE. 


21 


la  Bourgeoisie  de  Lyon.  —  Promesses,  de  plusieurs 
sommes  d'argent,  doui  la  plus  importante  sélevail  à 
21,218  livres,  passées  à  Jcau-lCliiMine  Faucher,  chari;é 
daffairos  du  Uni,  à  Gènes,  (jui  en  avait  fait  l'avance  à 
l'hôpital  de  la  Charité. — Rente  annuelle  et  viagère  de  880 
livres,  constituée,  moyennant  la  somme  de  22,000  li- 
vres, eu  faveur  de  dame  iMarie-Claudinc  Ucsvigncs , 
veuve  d'Abel  de  La  Bletonnière,  écuyer,  seigneur  d'Igé, 
Sathonnay  et  Pierres.  —  Dépùt  diî  la  somme  de  20,000 
livres,  opéré  entre  les  mains  des  recteurs  de  la  Charité, 
par  l'hilibert  Palerne,  écuyer,  résidant  à  Saint-Cha- 
mond,  tuteur  décerné  aux  enfants  d'.\ntoinc  Anginieur 
et  de  Marie  Gui'rin,  sa  femme,  savoir  :  10,000  livres 
pour  le  compte  de  Marie-Anloinetle,  et  semblable  sonnue 
au  profit  de  Pierre-Marie,  frère  de  celle  dernière,  etc. — 
Rente  annuelle  et  viagère  de  930  livres,  au  principal  de 
10,000  livres,  créée  en  faveur  de  Marguerite  Pcti  toi, veuve 
de  noble  Dominique  Vial  de  Bonueval,  résidant  (celle-là) 
a  Genève.  — Promesse  passée  à  Claude  Giverlet,  «  opé- 
«  rateni'  romain  et  des  armées  du  Roy,  »  de  la  sonune 
de  2, 3(iO  livres,  qu'il  avait  prêtée  pour  les  besoins  de  la 
Charité.  —  Rentes  annuelles  et  viagères  :  de  2,640  li- 
vres, au  capital  de  33,000  livres,  constituée  au  profit  de 
dame  Françoise-lIélène-Thérèse-Claude  de  Lescoët-Du- 
bochet,  veuve  du  marquis  de  La  Roche,  résidant  alors 
a  Paris;  —  de  230  livres,  au  principal  de  1,030  livres 
10  sous,  créée  en  faveur  de  Henri-Hugues  de  Vil- 
1ers,  capitaine  de  grenadiers  au  régiment  de  Boulonnais- 
infanterie.  —  Quittance  de  Charles-Simon  Colliot,  dessi- 
nateur, par  laquelle  il  reconnaît  avoir  reçu  des  recteurs 
de  la  Charité,  dont  les  pauvres  étaient  héritiers  de  Claude 
Baréty,  écuyer,  secrétaire  du  Roi,  la  somme  de  1,000  li- 
vresque ledit  sieur  Baréiy  lui  avait  léguée,  dans  son  tes- 
lament  du  30  juin  1733.— Rentes  annuelles  et  viagères  : 
de  1,G00  livres,  constituée,  moyennant  la  somme  de 
20,000  livres,  à  Pierre-Joseph  Guinet  de  Monlvert,  che- 
valier de  Tordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  an- 
cien capitaine  au  régiment  de  Cambrésis-infanteric,  ori- 
ginaire de  Lagnieu  en  Bugey;  —  de  COO  livres,  au  capi- 
tal de  7,o00  livres,  constituée  en  faveur  de  Jean-Nicolas 
Servandoni,  dit  d'Hannetaire,  résidant  à  Bruxelles;  — 
de  3, 100  livres,  sous  le  sort  principal  de  38,730  livres, 
constituée  au  profit  de  messire  Marie-Philippe  de  L'É- 
louf  de  Pradine,  chevalier,  lieutenant  de  Roi  en  la  ville 
de  Guise,  et  jusqu'à  son  décès  ,  après  lequel  ladite 
rente  sera  continuée,  pour  la  somme  de  1,162  livres 
10  sous  seulement,  par  an,  à  dame  Marguerite  de  Thé- 
lis  de  Valorge,  sa  mère,  femme  de  messire  Louis  de 
L'Étouf,  marquis  de  Pradine,  jusqu'au  décès  de  celle- 
là,  par  lequel  ou  celui  de  Marie-Philippe,  son  fils,  s'il  lui 


survit,  ladite  rente  demeurera  entièromeiii  éieinie.  ci 

les  arrérages  qui  s'en  UdUVeronl  dus  ii  l; l  ile  iun 

ou  de  l'autre  survivant  a|)iiailiendi'i)nl  à  l'hùpilal  de  la 
Charité,  ainsi  (pie  les  38,730  livies  pour  le  fonds  capi- 
tal, qui  demeurera,  dès  lors,  incominmablement  acquis 
à  rétablissement.  —  Promesse  de  4,240  livres,  faite  à 
Simon  Vincent,  maître  fabiàcant  de  loui'ue  broches,  ii 
Lyon,  pour  sendilable  somnu!(|u'il  avait  avancée  à  l'hô- 
pital de  la  Charité. —  Dédaialion  des  recienrs.  poriani 
(|ue,  en  qualité  de\('(-utein's  testamentaires  de  Jean- 
Hapliste  Verot,  marchand  et  maître  lii'eur  d'or,  et  comme 
dépositaires  des  deniers  provenant  de  sa  succession, 
ayant  été  informés  (pie  Mari(!-Pierrelte  Vérol,  l'un  des 
trois  enfants  et  cohériliers  institués  dudit  Vérol,  vient 
de  faire  profession  dans  le  monastère  de  la  Visitalion 
de  Sainte-Marie,  établi  à  Lyon,  place  Louis-le-Grand, 
après  avoir  fait  son  testament  (23  seplend)re  1734),  par 
lequel  elle  lègue  aux  pauvres  de  rAum(')ne  dnéraleune 
somme  de  2,000  livres,  les  administrateurs  susdits  ac- 
ceptent ce  legs,  et  que,  en  exécution  de  la  charge  (pie 
leur  impose  cet  acte,  ils  constituent  au  profit  de  la  tes- 
tatrice, actuellement  religieuse  professe,  une  pension 
annuelle  et  viagère  de  130  livres.  —  Promesse  passée 
aux  Dames  supérieure  et  religieuses  de  la  Visitalion  de 
Sainte-Marie,  de  la  somme  de  14,420  livres,  (pielles 
avaient  prêtée  pour  les  besoins  de  rh(jpital  de  la  Cha- 
rité. —  Rentes  annuelles  et  viagères  :  de  4,400  livres, 
au  capital  de  44,000  livres,  créée  au  profit  de  messire 
Charles-Marie,  comte  de  La  Vieuville,  maisiredc  camp 
de  cavalerie,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  do 
Saint-Louis,  ancien  sous-lieulenant  des  gens-d'armes 
bourguignons  et  gouverneur,  pour  le  Roi,  des  ville  et 
château  deFontenay-le-Comte; —  de  823  livres,  au  sort 
principal  de  11,000  livres,  conslitnée  à  Nicolas  de  Saus- 
sure, citoyen  de  Genève,  u  sur  la  tète  et  pendant  la  vie 
«  d'Horace-Bénédict  de  Saussure,  son  fils,  âgé  de  près 
«  de  (juinze  ans,  ainsy  (]u'il  en  a  justifié  par  l'extrait  de 
«  son  acte  baptisiaire,  du  temple  de  Saint-Germain  de 
«  la  ville  et  république  de  Genève,  en  date  du  12  mars 
«  1740,  »  etc.;  —  de  412  livres  10  sous,  au  capital  de 
3,500  livres,  créée  au  profit  dudit  Nicolas  de  Saussure, 
sur  la  tête  de  Judith  de  Saussure,  sa  fille,  alors  (2t)  décem- 
bre 1734)  âgée  de  dix  ans;  —  de  3,230  livres,  moyennant 
la  somme  principale  de  60,000  livres,  constituée  au  profit 
de  messire  Paul-Hyacinthe  .Michel,  comte  d'Envie,  lieu- 
tenant général  au  service  de  «  leurs  hautes  puissances  » 
les  Élats-Généraux  de  Hollande;  —  de  3,000  livres,  au 
capital  de  31,380  livres,  créée  eu  faveur  de  Guillaume 
Raynal,  écuyer,  en  résidence  à  Paris  ;  —  de  300  livres,  au 
capital  de  3,300  livres,  créée  au  profit  de  messire  Jac- 


22 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


ques  Dolmières,  ddcleur  en  ihcologie  de  la  faculté  de 
«  sapience  »  de  Rome,  abbé  de  Sainl-Cyprieii  de  Poitiers 
et  vicaire  général  de  S.  É.  le  cardinal  de  Tenciii,  ar- 
chevêque de  Lyon  ;  —  de  100  livres,  au  principal  de 
I, ()()()  livres,  consliluc'e  au  profit  de  noble  Vincent  Bé- 
rard,  avocat  au  parlement  de  Grenoble,  et  chevalier  de 
Saint-Jean  de  Latran  ;  —  de  48  livres,  au  capital  de 
1,200  livres,  en  faveur  de  Louis  Legoux,  musicien  à 
Lyon  et  y  demeurant,  rue  de  la  Basse-Grenette,  pa- 
roisse Saint-Nizier.  —  Promesse  de  2,300  livres,  pas- 
sée, en  remboursement  de  pareille  somme  qu'il  avait 
prêtée  à  l'hôpital  de  la  Charité,  au  profil  de  Michel-Aimé 
Guillin-Biron,  marchand  et  maître  fabricant  d'étoffes 
d'or,  d'argent  et  de  sole.  (Les  confrères  de  cet  indus- 
triel participèrent  en  très-grand  nombre,  et  pour  la  plu- 
part largement,  aux  emprunts  ouverts  pour  le  compte 
de  rAumùne-Générale  de  Lyon.) 


B.  293.   (Registre.)  —  lu-folio,    d06  feuillets,  papier  (I  répertoire 
alphabùlique  en  télé  du  volume). 


1955-1769.  —  Actes  sous  seing  privé,  etc.  —  Pro- 
messes :  de  10,i)00  livres,  passée  à  Jean-Baptiste  Giraud 
de  Sainl-Oyen,  qui  avait  prêté  cette  somme  pour  les 
nécessités  de  Thôpital  de  la  Charité  ;  —  de  52,037  li- 
vres, souscrite,  pour  la  même  cause,  à  Jean-Étienne 
Faucher,  écuyer,  chevalier  de  Saint-Michel  et  ancien 
chargé  d'affaires  du  Roi,  à  Gênes.  —  Rente  annuelle 
et  viagère  de  500  livres,  au  capital  de  5,555  livres,  ven- 
due et  créée  en  faveur  de  Jean-Baptiste  Gonyn,  sculp- 
teur, demeurant  à  Gien,  âgé  de  cinquante-sept  ans, 
«  ainsy  qu'il  en  a  justifié  par  l'extrait  de  son  acte  bap- 
«  tistaire  de  la  paroisse  de  Saint-Nizier  de  celte  ville 
«  (de  Lyon),  en  date  du  22  février  IGi)!».»  —  Quit- 
tance de  1,250  livres,  passée  par  les  recteurs  de  la 
Charité  à  Georges  Giraud  de  Monlbellet,  conseiller  ho- 
noraire en  la  Cour  des  monnaies  de  Lyon,  «  tant  pour 
«  le  legs  qu'il  a  fait,  dans  son  testament,  aux  pauvres 
«  dudil  hôpital,  et  qu'il  a  voulu  payer  par  anticipation, 
«  que  pour  gratification  au  par-dessus  ledit  legs,  à  la 
«  charge  de  faire  célébrer,  à  j)Cr|>étuité,  dans  l'église 
«  dudit  hôpital,  à  l'autel  de  la  Sainte-Vierge,  douze 
«  messes  basses  par  année,  savoir  :  une  tous  les  pre- 
«  miers  luiidys  de  cha(]ue  mois,  lescpK^lles  messes  sc- 
(c  roiit  de  lieata,  pendant  la  vie  de  moiidit  sieur  Gi- 
«  raud,  et  après  sou  décès,  Pro  defunctis,  et  qu'il  sera, 
«  en  outre,  célébré,  pour  une  fois,  dans  ladite  église, 
«  six  messes  basses,  le  lendemain  de  son  décès,  sans 


«  préjudice  de  celle   du  lundy.  Mondit  sieur  Giraud 
«  prie  Messieurs  les  recteurs  et  administrateurs,  au 
«  moyen  desdites  six  messes,  de  ne  point  faire  de  ser- 
«  vice  accoutumé  pour  les  bienfaiteurs.»  —  Promesse 
de4,360  livres,  faite  à  Claude  Giveiiet,  opérateur  romain, 
alors  à  Lyon,  pour  semblable  somme  par  lui  prêtée  à 
l'hôpital  de  la  Charité.  —  Renies  annuelles  et  viagères  : 
de   100  livres  iO  sous,  au  principal  de  1,340  livres, 
constituée  au  profit  de  demoiselle  Benoîte-Marie  de  La 
Roa,  fille  (c'est-à-dire  :  célibataire)   de  Saint  Etienne, 
âgée  (18  mars  1756)  de  quarante  six  ans  et  plus,  «  ainsy 
«  qu'elle  en  a  justifié  par  l'extrait  de  son  acte  baplis- 
«  taire  de   la   paroisse    de    Notre-Dame   dudit    Saint- 
«  Etienne,  en  date  du  3  janvier  1710;  »  ^  de  1 ,000  li- 
vres, au  sort  principal  de  11,000  livres,  en  faveur  de 
Marie  de  Couvet  de  Saint-Bernard.  On  lit  en  marge  : 
«  La  rente  ci-contre  a  été  portée  à  un  taux  excédant 
«  celui  que  celle  maison  est  en  usage  de  donner  en 
«  égard  à  l'âge  (53  ans)  de  la  rentière,  en  considéra- 
«  lion  de  ce  qu'une  personne,  qui  n'a  pas  voulu  être 
«  nommée,  a  payé,  par  anticipation,  un  legs  de  10,000 
«  livres  qu'elle  faisoit  audit  hôpital,  par  son  testament, 
«  sous    la    condition    que    la    rente   seroil   faite    sur 
«  ce  pied.  »  —  Promesse   de  5,300   livres,  faite   à 
Claude-Joseph  Col,  suisse  de  M.  le  marquis  de  Roche- 
baron,  commandant  des  provinces  de  Lyonnais,  Forez 
et   Beaujolais,    en    remboursement   de    ladite    somme 
([u'il  avait  avancée   pour   les   besoins  de  l'hôpital  de 
la  Charité. —  Rente  annuelle  et  viagère  de  15,000  li- 
vres, constituée,  moyennant  la  somme  de  162,162  livres 
3  sous  3  deniers,  au  profit  de  Jean-François  Balland, 
écuyer,  conseiller,  secrétaire  du  Roi  près  la  Cour  des 
monnaies  de  Lyon,  seigneur  de  La  Courbonnel,  Varam- 
liiin  et  autres  lieux,  avec  promesse  de  fournir,  faire  va- 
loir et  maintenir  ladite  rente  sur  la  têle  et  pendant  la 
vie  de  messire  Louis  Gnichard  de  Perrachon,  comte  de 
Varax.  —  Promesse,  souscrite  au  baron  de  Silans,  rési- 
dant à  Seyssel,  de  la  somme  de  17,000  livres  qu'il  avait 
prêtée  pour  les  besoins  de  l'hôpital  de  la  Charité.  — 
Rente  annuelle  et  viagère  de  148  livres   10  sous,  créée 
en  faveur  de  messire  Pierre  Toupenot,   nsligieux  de 
l'ordre  de  Citcaux,  directeur  des  Dames  du  même  or- 
dre, à  Tullins  en  Dauphiné,  moyennant  la  somme  prin- 
cipale de  1,800  livres.—  Promesses  :  de  3,930  livres  9 
sous  6  deniers,  faite  à  Pierre-Paul  Mellet,  capitaine  des 
suisses  de  l'hôpital  de  la  Ciiarilé,  pour  pareille  somme 
d'argent,  prêtée  à  relablissemcnt  ;  —  de  2,'it;V  livres, 
souscrite  au  profit  de  Jean-Sébastien  Wiinpff,  doreur 
sur  métaux,  à  Lyon,  pour  le  remboursement  de  sem- 
blable somme  qu'il  avait  prêtée  à  l'Aumôuc-Générale  de 


SÉRIE  B.  —  TlTllES 

l.uliie  ville.  —  Dépôt  de  1,',)7G  livres,  fait  dans  cet  hôpi- 
tal, en  exécution  du  testament  de  lîai'lliclenii  de  N'ervo, 
éeuyer,  conseiller,  secrétaire  du  Uni,  maison,  eouroinu! 
de  France  près  la  Cour  des  monnaies  de  Lyon,  qui 
avait  légué  aux  habitants  du  faubourg  de  la  Guillo- 
llère,  par  son  testament  du  20  aoùi  17a5,  la  somme  de 
'2,000  livi'es  «  pourètre  employée  à  la  construciion,  (pie 
«  Ton  doit  y  faire,  d'une  église  paroissiale.  «  Ces  l,'J7() 
livres,  qui  furent  versées  entre  les  mains  des  recteurs 
de  la  Charité  par  les  curé  et  syndics  de  la  paroisse  de 
la  Guillotière,  représentaient  neticlegs  susdit,  déduction 
faite  du  droit  d'insinuation.  — Rentcumimelle  et  viagèie 
de  8ob  livres,  au  principal  de  9,000  livres,  constituée  à 
messire  Claude  de  Brisson,  chevalier  de  Saint-Louis, 
lieutenant-colonel  d'infanterie  et  originaire  de  Monléli- 
inar.  —  Transaction  entre  les  recteurs  de  la  Charité, 
d'une  part,  et  Jean  Delagrange,  notaire  et  directeur  des 
économats,  à  Lyon,  locataire  général  des  maisons  sises 
dans  la  rueMalpertuis  et  appartenant  à  ladite  Aumône- 
Générale,  contenant  quittance,  abandon  etdélaissement 
d'agencements,  et  promesse  de  faire  exécuter  des  ré- 
(larations  dans  ces  immeubles.  —  Promesses:  de  33,bl)8 
livres  11  sous  10  deniers,  souscrite  au  profit  de  Jean- 
Etienne  Faucher,  éeuyer,  chevalier  de  l'ordre  du  Roi 
(Saint-Michel),  commissaire  des  guerres  et  secrétaire 
du  gouvernement  général  de  Guyenne,  qui  avait  avancé 
cette  somme  aux  administrateurs  de  la  Charité  et  Au- 
mône-Générale ; —  de  3,270  livres,  au  profit  de  John 
Uadger-Mayreurre  (.sic),  sujet  anglais  (qui  introduisit 
des  procédés  nouveaux  dans  la  grande  fabrique  de 
Lyon),  domicilié  dans  cette  ville,  maison  des  Feuillants, 
lequel  avait  prêté  cette  somme  pour  les  besoins  de  l'hô- 
pital.—  Reconnaissance  des  recteurs  et  administrateurs 
de  l'hôpital  général  de  la  Charité  et  Aumône-Générale  de 
Lyon,  barons  de  Saint-Trivier,  portant  que  Jean  Nodin, 
consul  de  la  même  ville  et  châtelain  dudit  lieu,  leur  a  re- 
mis en  dépôt,  pour  le  compte  de  la  communauté  de  Saint- 
Trivier,  la  somme  de  200  livres  que  le  sieur  Tissaud, 
directeur  de  la  ferme  générale  de  Dombes,  lui  avait 
comptée  pour  arrérages  des  deniers  municipaux  de  ladite 
communauté. —  Transaction  entre  les  recteurs  de  la  Cha- 
rité, d'une  part,  et  les  mariés  Claude  Chanzeau  et  Fran- 
çoise Bonnefond,  d'autre  part,  au  sujet  de  la  validité 
du  testament  de  Claude  Bonnefond,  qui  avait  institué 
les  pauvres  de  l'Auniône-Générale  ses  héritiers  univer- 
sels :  lequel  testament  avait  été  confirmé  par  une  sen- 
tence contradictoire  de  la  sénéchaussée  de  Lyon,  contre 
laquelle  sentence  Françoise  Bonnefond  prétendait  se 
pourvoir  et  interjeter  appel  au  parlement.  —  Promesse 
de  30,000  livres,  souscrite  à  Pierre  et  Benoît  Duplain, 


DE  PROPRIÉTÉ.  23 

frères,  libraires  associés,  ii  Lyon,(pii  avjuent  prêté  cette 
somme  à  la  Charité.  —  Rente  annuelle  et  viagère  de 
300  livres,  constituée,  nioyennanl  la  sdumic  de  IÎ,(I0() 
livres,  au  pi'ofit  d(!  dame  (;aspaid(!  Cabanis,  r-cligicnse 
professe  au  monastère  de  Sainle-.Marie  de  .Montluel  en 
Bresse,  et  alors  demeurant  chez  son  père,  place  d(;  la 
Boucherie,  paroisse  Saint-Paul,  attendu  «  l'abolition 
«  dudit  monastère.  »  —  Transactions  :  entre  les  rec- 
leurs  de  la  Charité,  d'une  part,  et  Jac(|Ui>line  Cliavcl, 
bourgeoise  de  Lyon,  d'autre  part,  au  sujet  d<!  la  suc- 
cession d'Antoinette  Guerrier,  ((ui  avait  institué  les  pau- 
vres de  cet  hôpital  ses  hcriticM's  universels;  —  enli-(^  les 
mêmes  administrateurs  et  les  frères  Sain ,  au  sujet  de  l'hoi- 
rie de  ladite;  Guerrier,  grande-tante  de  ces  derniei'S;  — 
entre  les  recteurs  de  la  Charité,  d'une  part, messire  Pierre 
Colabaud  (ou  Colabau),  chevalier,  baron  de  Chàtillon 
et  de  La  Palud,  seigneur  de  Villette,  des  Loyes  et  autres 
lieux,  comme  fondé  de  la  procuration  de  Jean-François, 
marquis  de  Saint-Priest  et  de  Fontanès,  seigneur  d'Es- 
cuères,  La  Renaudie,  etc.,  et  de  celle  de  messire  Jean- 
Baptiste  Colabaud,  prieurcommendalaire  de  SaintNizier- 
d'.Vzergues,  deux  des  cohérilieis  de  droit,  plus  habiles  à 
succéder  à  demoiselle  Claudine  Bastéro,  et  demoiselle 
Marguerite  Boyer, aussi  cohéritière  de  droit  de  cette  der- 
nière, d'autre  part,  au  sujet  de  la  succession  de  la  même 
personne,  qui  avait  institué  les  pauvres  de  la  Charité 
ses  héritiers  universels.  —  Promesse  de  3,285  livres 
H  sous,  faite  à  Benjamin  Wuillemin,  suisse  à  la  Cha- 
rité, qui  avait  prêté  cette  somme  pour  les  besoins  delà  . 
maison.  —  Rente  annuelle  et  viagère  de  480  livres, 
constituée,  moyennant  la  somme  de  G, 000  livres,  au 
profit  d'.Vntoine  Favier,  «  cy-devant  dessinateur  à  Lyon, 
«  bourgeois,  actuellement  en  ladite  ville  et  y  demeu- 
«  rant,  rue  des  Générales,  paroisse  Saint-Nizier.  »  — 
Promesses  :  de  108,2Î)0  livres,  passée  au  profit  de  Claude 
Jacob,  bourgeois  de  Strasbourg,  qui  avait  prêté  cette 
somme  à  l'hôpital  de  la  Charité;  —  de  107,500  livres, 
souscrite  à  Antoine-Marie  Guaita,  négociant  à  Franc- 
fort, et  dont  le  payement  se  fera  «  en  bonnes  espèces 
«  d'or  ou  d'argent,  au  titre  coursable  en  ce  royaume, 
(c  qui  ne  pourront  néanmoins  être  données  en  paye- 
ci  ment  que  sur  le  pied  du  taux  actuel  du  marc  d'or  et 
«  d'argent  :  c'est-à-dire,  le  marc  d'or  sur  le  pied  de  720 
(i  livres,  au  titre  de  vingt-deux  carats  de  fin,  et  celui 
«  d'argent,  de  49  livres  16  sols,  du  titre  de  11  deniers 
«  de  fin,  »  etc.  —  Rente  annuelle  et  viagère  de  400 
livres,  créée,  au  capital  de  4,000  livres,  en  faveur 
(le  messire  Philippe  Bottu  de  RoCfray,  ancien  capi- 
taine des  grenadiers  royaux ,  chevalier  de  Saint- 
Louis.  —  Promesses  :  de  o,o00  livres  ,   souscrite  au 


24 


ARCHIVES  DE  LA 


)ii(>lil  (Jii  niinlc  du  \':inx,  lieulenaiit-général  des  ar- 
iiiccs  du  Roi,  pour  semblable  somme  qu'il  avait  prêtée  à 
l'hôpital  de  la  Charité  ;  —  de  13,900  livres  à  Philippe 
Rizac,  architecte,  entrepreneur  des  ponts  et  chaussées, 
en  Hresse,  pour  la  même  cause  que  ci-dessus  -,  —  de 
(i7, 000  livres,  passée  à  Jean-Raptiste  de  Nervo,  écuyer, 
conseiller  à  la  Cour  des  monnaies  de  Lyon,  en  rem- 
boursement de  pareille  somme  qu'il  avait  prêtée  pour 
les  besoins  de  la  Charité  ou  Aumône-Générale.  —  Rentes 
annuelles  et  viagères  :  de  270  livres,  sous  le  sort  prin- 
cipal de  3,000  livres,  constituée  au  profit  de  DonatNon- 
notte,  peintre  du  Roi,  membre  de  l'académie  royale  de 
peinture  et  sculpture,  demeurant  à  Lyon,  rue  du  Ràt- 
d'Argent,  et  alors  (2C  juillet  17GI)  âgé  de  cinquante- 
trois  ans;  —  de  (i  livres,  au  capital  de  53  livres  et  ra- 
chctable,  constituée  au  profit  des  prêtres  perpétuels  et 
septainiers  de  l'église  collégiale  et  paroissiale  de  Saint- 
Paul  de  Lyon;  —  de  1,000  livres,  moyennant  la  somme 
de  10,000  livres,  créée  en  faveur  de  dame  Marie  Jac- 
(|ueline  de  La  Praye,  veuve  de  messire  Mathieu-Ignace- 
Alexandre  de  Raglioni  (de  Raillon),  comte  de  La  Salle,  etc. 


B.   îua.  (Registre.)—  In-folio,  206  feuillets,  papier  (I  table 
alphabétique  en  tète  du  volume). 


1763-1769. —  Actes  sous  seing  privé,  etc.  —  Pro- 
messes, l'une  de  33,000  et  l'autre  de  18,700  livres,  faites 
à  messire  Pierre-Philippe  Rourlier  d'Ailly,  chevalier  , 
seigneur  d'Ailly,  Parigny,  Saint-Cyr-de-Favièrcs,  Com- 
iiielle,  Saligny,  etc.,  président  au  bureau  des  finances 
de  Lyon,  pour  le  remboursement  de  semblables  sommes 
qu'il  avait  prêtées  à  l'hôpital  de  la  Charité.  —  Rentes 
annuelles  et  viagères:  de  100  livres,  constituée  à  Jean- 
lîaplistc  Tournachon,  prêtre,  missionnaire  de  la  con- 
grégation de  Saint-Joseph,  moyennant  la  somme  de 
1,400  livres;  —  de  'MO  livres,  au  capital  de  3,000  li- 
vres, créée  au  profit  de  messire  Jean-Rapllste  Fulconis, 
prêtre  ,  prébendier  de  la  prébende  de  Chalatnonl,  à 
Tarare  en  lieaiijolais,  originaire  de  Saint-Ktienne,  dio- 
cèse de  Mec,  en  Provence,  et  demeurant  alors  (17(i2)  au 
château  de  Rochefort,  près  dudil  lieu  de  Tarare  :  la- 
(jnelle  rente  devait  ('-trc,  après  le  décès  du  titulaire, 
continuée  sur  le  même  pied  et  à  litre  de  réversi- 
bilité, à  messire  Jean-Baptiste  Salicis,  curé  de  la  pa- 
roisse Saint-Pierre-ès-Licns  de  Vaise-les-Lyon,  né  à 
Penne,  diocèse  de  Glandève,  en  Provence;  —  de  463  li- 
vres, constituée  au  profit  de  Jacques-André  Perrichon, 
lieutenant-colonel    d'infanterie ,    chevalier   de  l'ordre 


CHARITE  DE  LYOX. 

royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  moyennant  la  somme 
de  6,000  livres.—  Quittance  de  1 ,000  livres,  passée  par 
les  recteurs  de  la  Charité  à  Marguerite-Bonne  Clarct, 
comtesse  de  Châtcauvieux  :  ladite  somme  demeurant 
acquise   incommutablement    à    Ihôpiial  précité,  «  par 
«  forme  d'aumône  et,  néaiitiioius,  potir  acqitit,  parau- 
«  ticipation,  du  legs  qui  pourroit  se  trouver  dans  les 
«  dispositions  de  dernière  volonté  de  ladite  dame  com- 
«  tesse  de  Châtcauvieux,  »  etc.  —  Renies  ai'nuelles  et 
viagères:  de  600  livres,    au  sort  print'ipal  de  6,700  li- 
vres, créée  en  faveur  de  Rodolphe  de  Willermin,  colo- 
nel au  service  des  États-Généraux  de  Hollande  ;  —  de 
80  livres,  moyennant  la   somme  de   1,032  livres  2  sous 
6  deniers,  au  profit  de  dame  Charlotte  Vitte,  ancienne 
adoptive  de  la  Charité,  et  alors  religieuse  professe  ati 
monastère  du  Verbe-Incarné  de  Lyon  :  — de  240  livres, 
au  principal  de  3,000   livres,  constituée  en  faveur  de 
Marguerite  de  Harenc  de  La  Condaminc  :  ladite  rente 
réversible   sur    la    tête   de    François    de    Harenc   de 
La   Condaminc,   Jésuite,  frère   de  la    titulaire;  —  de 
400   livres,    moyennant   la    somme   de  3,036    livres, 
créée   au    profit  de    Charles -Henri -Marin   Mériotte, 
facteur  d'itislrumenls,    à   Lyon,   où  il  demeurait,   au 
pied  du  pont  de  Pierre,  du  côté  du  Change;  —  de 
48  livres,  au  capital  de  1,200  livres,  constituée  à  An- 
dré-Louis Legoux,  «  maître  de  musique  du  Concert  de 
n  cette  ville;  »  —  de  800  livres,  créée  en  faveur  de  Ni- 
colas-Anne-François Du  Haussay,  chevalier  et  seigneur 
de  Montbalk,  chevalier  de  l'ordre  militaire  de  Saint- 
Louis,  ancien  major  du  régiment  de  Totirltain-cavalcrie  : 
ladite  constitution  faite  moyennant  la  somme  de  9,420  li- 
vres.—  Transaction  entre  les  recteurs  de  l'Aumône-Géné- 
rale,  représentés  par  Benoît  Valons,  l'un  d'eux,  d'une  part, 
et  messire  Etienne  Giraud,  prêtre,  d'autre  part,  au  sujet 
de  la  succession  de  Jeati-Pierre  Giraud,  son  frère,  qui 
avait  institué  les  pauvres  de  la  Charité  ses  héritiers  uni- 
versels :  les  prétentions  de  cet  ecclésiastique  demeurent 
réglées,  d'un  côté,  à  la  somme  de  4,000  livres,  payée 
comptant  et,   de  l'atitre,   à   une   pension   annuelle   et 
viagère  de  600  livres. —  Promesses  faites  :  au  chevalier 
Genès  de  Piijol,  seigneur  de  Saint-Agnin,  de  la  sonnne  de 
10,300  livres,  qu'il  avait  prêtée  à  l'hôpital  de  la  Charité  ; 
—  à  Marguerite  Gayot  de  Vareilles,  de  la  somme  de  1 ,308 
livres,  qu'elle  avait  égaleitient  ]irêlécpour  les  besoins  de 
l'établissement  susdit.  —  QuilUitice  passée  au  sieur  de 
Malides,  ancien  lieutenant  aux  gardes  françaises,  cheva- 
lier de  Saint-Louis,  tant  en  sou  imm  qu'en  qtialili'  de  mari 
et  maître  des  droits  de  feu  Antoinette  de  Giry  de  Vaux, 
sa  femme,  fille  de  messire  de  Giry,  baron  de  Vaux,  do 
même  que  comme  tuteur  de  M""  de  Malidcs,  sa  fille,  et 


cil  l'acquit  diidil  baron  de  Vaux,  de  la  somuic  de  3,534 
livres  que  feu  l'abbé  de  Saiut-Cyr  l'avait  charge  de 
payer  aux  recteurs  de  la  Charité  pour  une  partie  des 
intérêts  dus  à  Jeau  Berthnis,  bourgeois  do  Lyon,  dont 
les  pauvres  étaient  héritiers  tcsiamenlaires  et  bénéficiai- 
res, à  cause  des  capitaux  pour  lesquels  ils  avaient  été  col- 
loques en  de  certains  rangs  des  créances  hypoiliécaircs, 
dans  le  jugement  d'ordre  et  de  distribution  du  prix  des 
biens  abandonnés  par  le  baron  de  Vaux  à  ses  créan- 
ciers, etc. —  Renies  annuelles  et  viagères:  de  28S  livres, 
constituée  au  profit  de  Douât  Nonnotte,  peintre  du  Roi, 
membre  de  l'académie  royale  de  peinture  et  sculpture,  et 
peintre,  en  litre  d'odice,  de  la  ville  de  Lyon,  moyennant 
la  somme  de  3,000  livres  ;  —  de  3G0  livres,  au  ])rincipal  de 
4, 000  livres,  créée  en  faveur  de  Joachim  de  Pina,  chevalier 
de  Saint-Louis,  ancien  capitaine  au  régiment  de  Conti-in- 
fanleric,  el  alors  en  résidence  à  Grenoble. —  Traité  passé 
entre  les  recteurs  de  l'Auniône-Générale,  d'une  part,  et 
François  Vachon,  bourgeois  de  Lyon,  d'autre  part,  au 
sujet  de  l'hoirie  d'Antoinette  Aubery,  sa  femme,  et  dans 
le  but  de  liquider  la  restitution  à  laquelle  il  pourrait  être 
tenu  envers  les  pauvres  de  la  Charité,  héi'itiers  insti- 
tués de  la  défunte,  par  le  dernier  testament  de  celle-ci, 
etc.  — Rente  annuelle  et  viagère  de  G03  livres,  au  prin- 
cipal de  0,700  livres,  constituée  en  faveur  de  Jean- 
Marie  Gordon  d'Ainzy,  lieutenant-colonel  d'infanterie, 
ingénieur  ordinaire  du  Roi  et  originaire  d'Oberberg- 
heim,  dans  la  Ilaule-Alsace.  — Promesse  de  3,180  li- 
vres, faite  à  Joseph  Decurgier,  graveur  en  bois,  et  à 
Marie  Arnaud,  sa  femme,  domiciliés  à  Lyon,  place  des 
Carmes,  en  remboursement  de  pareille  somme  dont 
ils  avaient  fait  l'avance  pour  les  besoins  de  l'hôpi- 
tal de  la  Charité.  —  Rentes  annuelles  et  viagères  :  de 
600  livres,  constituée,  moyennant  la  somme  de  7,y00 
livres,  au  profit  de  Jean-François  Maréchal,  ancien  chi- 
rurgien major  de  l'armée  d'Allemagne;—  de  800  livres, 
au  capital  de  8,000  livres,  créée  au  profit  de  Claude- 
Joseph  de  Catalan,  chevalier  de  Saint-Jean  de  Jérusa- 
lem, né  à  Toulouse:  — de  100  livres,  au  principal  de 
1,000  livres,  constituée  à  Jeanne-Marie  de  Murât  de 
Belle-Majour ,  veuve  de  Marc-Antoine  de  Randin , 
écuyer,  née  à  Châlon  sur-Saône  :  ladite  rente  substi- 
tuée, pour  83  livres,  à  dame  Philiberte  de  Murât  de 
Belle-Majour,  supérieure  hospitalière  de  l'hôpital  de  la 
même  ville;  — de  1,200  livres,  constituée,  moyennant 
la  somme  principale  de  12,000  livres, au  comte  de  Sacco- 
nay,  sans  préjudice,  pour  ce  gentilhomme,  des  3,G00 
livres  de  rente  annuelle  et  viagère  que  l'hôpital  de  la 
Charité  lui  devait  d'ailleurs;  —  de  30  livres,  créée  au 
profit  de  Catherine  Bruyset,  religieuse  professe  au  pre- 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  B.  —  Tome  II. 


SÉRIE  B.  —  TITRES  DE  PROPRIÉTÉ.  otj 

mier  monastère  de  Sainte-Elisabeth  ,  dii  dos  Deux- 
Amants,  de  Lyon,  moyennant  le  versement  delà  somme 
de  034  livres  4  sous,  fait  entre  les  mains  des  recteurs 
de  la  Charité,  par  Pierre  Bruyset,  inipriniour-libraire  el 
bourgeois  de  ladite  ville,  héritier  universel  de  Madeleine 
Ilodicu,  sa  mère,  veuve  d'autre  Pierre  Bruyset,  ces  deux 
derniers  père  et  mère  de  Catherine  Bruyset,  sœur  ello- 
mèuic  (lu  légataire  institué.  —  Dépôt  de  9,013  livres  16 
sous  4  deniers,  fait  entre  les  mains  du  recteur-lrésoricr 
do  la  Charité  par  Louis-Pierre  Dumaresl,  seigneur  de 
Chassagny,  trésorier  de  France  de  la  généralité  de 
Lyon,  frère  et  tuteur  de  Jcanuc-Marie,  d'Anne-Rosalie 
et  d'Anne-Louise  Dumaresl,  loutes  trois  filles  do  feu 
Charles  Dumaresl  de  La  Vernouzo,  aussi  trésorier  de 
France  à  Lyon,  el  pour  le  compte  desquelles  ce  dépôt 
avait  été  opéré.  —  Renie  annuelle  et  viagère  de  200  li- 
vres, au  principal  de  3,000  livres,  créée  en  faveur  de  la 
supérieure  et  des  religieuses  du  premier  monastère  do 
Sainte-Ursule,  établi  à  Lyon,  rue  de  la  'Vicille-Monnaio. 
—  Promesses,  l'une  de  3,150  livres,  et  l'autre ,  de 
73,130  livres,  faites  à  Jean-Baptiste  de  Nervo,  écuyer, 
conseiller  en  la  Cour  des  monnaies,  sénéchaussée  et 
présidial  de  Lyon,  pour  le  remboursement  de  sembla- 
bles sommes  qu'il  avait  prêtées  à  l'Aumône-Générale.— 
Renies  annuelles  et  viagères  :  de  923  livres,  constituée 
au  profit  de  François-Philibert  de  La  Balmondière  (sic), 
écuyer,  demeurant  à  Màcon,  moyennant  la  somme  prin- 
cipale de  10,000  livres;—  de  1,200  livres,  au  capital  de 
13,000  livres,  constituée  à  dame  Marie-Louise  Mignot, 
«  demeurant  actuellement  (8  avril  1764)  au  château  de 
«  Ferney,  pays  de  Gex,  veuve  de  M.  Charles-Nicolas 
«  Denis,  commissaire  ordonnateur  des  guerres,  cheva- 
«  lier  de  l'ordre  militaire  de  Saint-Louis  et  correcteur 
«  de  la  Chambre  des  comptes  de  Paris;  étant,  ce  jour- 
ci  d'huy,  ladite  dame  Mignot,  âgée  de  cinquante-deux 
«  ans  un  mois  vingt  jours,  suivant  son  extrait  bapiis- 
«  taire,  en  l'église  royale  et  paroissiale  de  Saint-Barthé- 
«  lemy,  il  Paris,  en  la  Cité,  du  19  février  1712,  portant 
«  qu'elle  est  née  le  18  du  même  mois;  »  —  de  420  li- 
vres, au  capital  de  4,000  livres,  constituée  au  profit  de 
Raymond  de  Chapon,  seigneur  Du  Bâtiment;— de  1,030 
livres,  créée  en  faveur  de  Charles  Millière  de  Sauvin, 
chevalier  de  Saint-Louis,  moyennant  la  somme  de  10,000 
livres; —  de  300  livres,  constituée  à  Antoine  Fronioni, 
rcfigieux  Récollet,  a  actuellement  de  famille  à  Saint-Mar- 
«  cellin  en  Dauphiné,  »  moyennant  la  somme  de  3,000 
hvres,  fournie  par  le  sieur  Fromont,  «  négociant  aux 
«  Isles,  »  el  versée  entre  les  mains  du  recteur-trésorier 
de  la  Charité,  par  Jean  Jacob,  négociant  à  Lyon  et  an- 
cien recteur  de   cet  hôpital  ;  —  de  720  livres,  créée. 


20 


inoyennanl  8,000  livres  de  capilal,  au  profit  de  Jean- 
François  de  Miirard,  chevalier,  commissaire  des  guerres, 
et  de  Marie-Coneorde-Adélaïde  de  Sucy  de  Saint-Ger- 
main, née  en  la  ville  dllaguenau,  Basse-Alsace.  —  Pro- 
messe faite  à  Anne  Duon,  «  liseuse  de  desseins  »  (des- 
sins), à  Lyon,  de  la  somme  de  4,120 livres  qu'elle  avait 
prêtée  pour  les  besoins  de  l'hôpital  de  la  Charité.  — 
Rente  annuelle  et  viagère  de  1,043  livres,  sous  le  sort 
principal  de  11,000  livres,  constituée  au  profit  de  Claude 
Uernard,  «  peintre  du  Roy,  »  et  de  dame  Claire  Sardet, 
sa  fenuue,  «  demeurant  actuellement  (8  août  1764)  à 
«  Lyon,  âgés,  ce  jourdhuy  :  ledit  sieur  Bernard,  de 
«  cinquante-neuf  ans  onze  mois  vingt-quatre  jours,  sui- 
«  vant  son  extrait  baptislaire,  en  l'église  paroissiale  de 
«  Saint-Jacques-de-la-Boucherie,  à  Paris,  du  15  d'aoust 
«  1704,  portant  qu'il   est  né  le  14  du  même  mois;  et 
((  ladite  dame  Sardet,  de  cinquanle-neuf  ans  vingt-sept 
«  jours,  suivant  son  extrait  baptistaire,  eu  féglise  pa- 
«  roissiale  de  Saint-Martin  de  la  ville  de  Jlarseille,  du 
«  11  juillet  1705.  »  —Promesse  de  33,480  livres,  pas- 
sée au  profit  d'Éléonor,    comte  de    Sainte-Colombe, 
chevalier,  seigneur  dudit  lieu  et  Du  Poyet,  pour  sem- 
blable somme  qu'il  avait  prêtée  à  Ihùpitalde  la  Charité. 
—  Rentes  annuelles  et  viagères  :  de  990  livres,  au  prin- 
cipal de  11,000  livres,  créée  en  faveur  de  dame  Char- 
lotte-Louise de  Monlcalm,  veuve  de  messire  Gilbert  de 
Massilian,  ancien  président,  juge-mage  et  maire  de  la 
ville  de  Montpellier;  —  de   300   livres,    constituée, 
moyennant  la  somme  de  3,000  livres,  eu  faveur  de 
Marie  Commerfori,  Irlandaise  de  nation,  et  alors  pen- 
sionnaire à  rabbaye  royale  de  la  Déserte  de  Lyon  ;  — 
de  300  livres,  au  capilal  de  3,545  livres,  créée  au  profit 
de  Pierre  Bruyset  (l'imprimeur-libraire),  bourgeois  de 
Lyon,  sur  la  tête  et  pendant  la  vie  de  messire  Jean-Jac- 
ques Bruyset,  son  frère,  vicaire  général  du  diocèse  de 
Moutiers,  chanoine  de  «  l'insigne  »  église  collégiale  et 
paroissiale  Notre-Dame  de  la  ville  d'Aix  en  Savoie.  — 
Promesse  de  14,420  livres,  faite  au  profit  d'Alexandre 
de  Vertamy,  écuyer,  résidant  à  Montbrison,  qui  avait 
prêté  celte  somme  à  Thôpilal  de  la  Charité  de  Lyon.  — 
Rentes  annuelles  et  viagères  :  de  500  livres,  constituée 
il  noble  Jean-Bai)tiste-Auloine  Rast  de  Maupas,  docteur 
en  médecine  de  la  faculté  de  Montpellier,  agrégé  au 
collège  de  médecine  de  Lyon,  membre  de  l'académie 
royale  des  sciences,  belles-lellres  et  arts  el  de  celle 
d'agriculture  de  la  même  ville,  né  ii  la  Voulte  en  Viva- 
rais,  le  28  septembre  1732,  suivant  son  extrait  de  bap- 
tême :  ladite  rente  vendue  au  litulaire,  qui  était  alors 
(1705)  médecin  de  la  Charité,  moyennant  la  somme  de 
6,060  livres  13  sous  4  deniers;  —  de  43  livres  15  sous, 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

il  Marie  et  Éliennelte  Champagnon,  «  tailleusesde  robes 
«  de  paysannes,  »  ii  Lyon.  —  Promesse  de  1,035  livres, 
passée  au  profit  dAntoine-Joseph  Girard  de  Riverie  de 
Clérimberg ,  chevalier,  qui  avait  prêté  cette  somme  ii 
l'hôpiial  susdit,  «  des  deniers  d'une  personne  qui  ne 
«  veut  pas  être  connue.  »  —  Rentes  annuelles  et  via- 
gères :  de  200  livres,  au  capital  de  2,000  livres,  consti- 
tuée à  Nicolas  Lablatinière ,  maître  fiibricant  à  Lyon, 
et,  après  son  décès,  continuée  à  Marie  Crétin,  sa  femme, 
avec  une  réduction  de  30  livres;  —  de  247  livres  10 
sous,  créée  au  profit  de  Jean-Pierre  Cormond  de  Ville- 
mer,  directeur  des  vingtièmes,  i«  Grenoble.  —  Pro- 
messe de  3,300  livres,  souscrite  à  Jean-Baptiste  Nau- 
deau,   maître  chirurgien  juré,   chirurgien-major   du 


régiment  de  Lyonnais,  qui  avait  prêté  cette  somme  ii 
l'hôpital  de  la  Charité;  —  de  810  livres,  au  principal  de 
9,000  livres,  constituée  au  profit  de  Charles-Joseph- 
Scipion  Manin,  «  opérateur  privilégié  du  Roy,  né  le 
«  12  mars  1715  et  baptisé,  le  16  du  même  mois,  sui- 
«  vant  son  extrait  baptistaire,  en  l'église  paroissiale  de 
«  Saint-Jean-Baptiste   de  la  ville  de  Bagnols,  diocèse 
«  d'Uzès.  »  —  Promesses  :  de  2,802  livres,  faite  à  An- 
toine Louison  ,  «  forgeur  en  lames  de  couteaux,  »  au 
bourg  de  Chambon,  près  de  Saint-Élienne  en  Forez,  qui 
avait  fait  l'avance  de  semblable  somme  pour  les  besoins 
de  fhôpital  de  la  Charité;  —  de  2,300  livres,  à  Fran- 
çois-Gaspard-André, maître  relieur  de  livres,  ii  Lyon, 
pour  la  même  cause  que  ci-dessus.  —  Rentes  annuelles 
et  viagères  :  de  300  livres,  au  principal  de  3,000  livres, 
constituée  en  faveur  de  Charles  Moissou,  subdélégué  de 
l'intendance  de  Dauphiné,  ii  Grenoble  ;  —  de  168  livres, 
créée,  moyennant  la  somme  principale  de  2,100  livres, 
il   Jean-Antoine  de  Goudal   de    Saint-IIilaire ,   lieute- 
nant-colonel au   corps   royal   d'artillerie   de   France, 
chevalier  de  Saint-Louis  et  alors  en  résidence  à  Saint- 
Élicnne  en   Forez;  —  de  l,0i5  livres,  au  capilal  de 
11,000  livres,  en  faveur  de  messire  Henri  de  Beaumont, 
chanoine  et  infirmier  du  chapitre  de  Saint-Pierre  de 
Vienne,  conseiller  au  parlement  de  Grenoble  ;  —  de 
240  livres,  sous  le  sort  principal  de  0,000  livres,  créée 
en  faveur  du  chapitre  noble  des  Dames  chaiioinesscs  de 
Leigneux  en   Forez  ;  —  de  5'(.0  livres,  moyennant    la 
somme  de  0,000  livres,  constituée  ii  Sébastien  M(mlong, 
écuyer,  ancien  capitaine  au  régiment  de  Bourbon-in- 
fanterie, chevalier  et  capitaine  du  guet  de  la  ville  de 
Lyon,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis;  —  de  200  livres,  constituée  au  profit  des  Soeurs 
de  la  Charité,  établies  sur   la   paroisse  Saint-Paul  de 
Lyon  et  «  représentant  les  pauvres  malades  de  ladite 
«  paroisse,  »  moyennant  la  somme  de  5,000  livres  ;  — 


SERIE  B. 


TITRES  DE  PROPRIETE. 


27 


(le  536  livres  G  deniers,  au  capital  do  (),500  livres, 
créée,  en  faveur  de  niessire  Fraiieois-Angely  do  Ray- 
mond de  Modène-Ponimerol,  chevalier  de  Malle,  lieule- 
nant-colonel  d"uii  régimeni  de  grenadiers  royaux;  — 
de  300  livres,  au  principal  de  3,aO0  livres,  consliluéc 
au  profit  de  Claude  Dufresne,  religieux  Cordelicr  de 
Sainl-Bonavcnture  de  Lyon,  aumônier  royal  au  Château- 
Neuf  de  Rayonne; —  de  900  livres,  au  profit  de  dame 
Charlotte-Louise  de  Montcalni,  veuve  de  mcssire  Gilbert 
de  Massilian,  ancien  président,  juge-mage  et  maire  de 
Montpellier; —  de  183  livres,  en  faveur  do  Pierrelie 
Pathourel,  «  faiseuse  de  paiinicrs  pour  femmes;  »  — 
de  300  livres ,  en  faveur  d'Antoine-Balthazar  Guige, 
chevalier,  ancien  capitaine  de  dragons,  au  service  du 
roi  de  Sardaigne. —  Promesse  de  8,000  livres,  faite,  en 
remboursement  de  pareille  somme  qu'elle  avait  prêtée 
pour  les  besoins  de  l'hôpital  de  la  Charité,  à  Pierrette 
Brocard,  veuve  de  Barthélemi  Pépin,  maiire  affaneur 
(crocheleur)  à  la  grande  douane  de  Lyon,  domiciliée  à 
l'hôtel  de  rAncien-Gouvernement,  paroisse  Sainte-Croix 
de  celte  ville.  On  lit  au  bas  du  présent  acle  :  «  Nota.  Le 
«  8'^  février  1769,  il  a  été  délivré  une  ampliaiion  de  la 
«  promesse  ci-dessus,  l'original  ayant  été  brûlé,  lors  de 
«  l'événement  du  27'=  novembre  1768,  arrivé  à  la  salle 
«  de  l'académie  de  peinture.  —  Prost  de  Royer.  »  — 
Rentes  annuelles  et  viagères  :  l'une  de  28b  livres,  une 
autre  de  1,123  livres  et  la  dernière  de  320  livres,  créées 
au  profit,  tant  du  peintre  Donat  Nonnolte  que  de  nies- 
sire Claude-Erançois  Nonnotte,  son  frère,  prêtre  (le 
Jésuite  persifflé  par  Voltaire),  sur  la  téie  duquel  la 
rente  de  320  livres  sera  réversible,  après  le  décès 
de  son  aîné,  qui  élait,  à  celle  époque,  logé  officiel- 
lement à  riIôtcI-de-Ville  de  Lyon  et  âgé  de  cinquante- 
huit  ans  passés,  «  suivant  son  extrait  «  baptisiaire, 
«  en  l'église  collégiale  et  paroissiale  de  St-Paul  de 
«  la  ville  de  Besançon,  du  11  de  janvier  1708.  »  Quant  à 
Claude-François  Nonnolte,  il  était  âgé  de  cinquante- 
cinq  ans  passés,  «  suivant  son  extrait  baptisiaire,  en 
«  ladite  église  paroissiale  de  Sainl-Paul  de  Besançon,  du 
«  29  juin  1711,  portant  qu'il  est  né  le  28  du  même  mois; 
(t  duquel  extrait  baptisiaire  il  nous  a  été  présentement 
«  justifié.  »  —  Autres  renies  annuelles  et  viagères:  de 
1,280  livres,  constituée  au  profit  de  niessire  Joseph  de 
Barlhelas  d'Arphalillellc ,  prieur-seigneur  de  Tarare, 
moyennant  la  somme  de  16,000  livres;  —  de  2,000  li- 
vres, au  principal  de  21,033  livres,  en  faveur  de  nies- 
sire Claude-Alexandre  Jouvin  de  La  Blachette,  brigadier 
des  armées  du  Roi,  lieutenant-colonel  du  régiment  de 
Flandre-infanlerie  ;  —  de  304  livres ,  au  capital  de 
4,800  livres,  au  profit  de  David  Descherny,  docteur 


médecin  à  Londres,  et.  après  son  décès,  réversible  sur 
la  lèle  de  dame  Eslher  Slcphens,  sa  femme,  née  à 
Shriwenham,  comté  de  Berck,  Angleterre;  —  de  647 
livres  10  sous,  moyennant  la  somme  de  7,000  livres, 
créée  en  faveur  de  Pierre-Antoine  Eynard,  lieuienanl- 
maistre  de  camp  au  régiment  Royal-Lorraine-cavalerie, 
chevalier  de  Saint-Louis,  etc. 


B.  295.  (Uegislre.)  — In-folio,  2!)0  fculllels,  papier  (1  table 
alphabétique  en  tête  du  volume). 


1  ?67-l3»0. —  Actes  sous  seing  privé,  etc. —  Rentes 
annuelles  et  viagères:  de  21  livres  13  sous,  constituée 
au  profit  de  Jean-Baptiste  AUemant,  soldat  de  la  compa- 
gnie franche  du  régiment  de  Lyonnais,  détachée  pour 
la  garde  des  portes  de  la  ville  de  Lyon;  —  de  46  livres 
10  sous,  créée  en  faveur  de  niessire  Christophe  Gouvil- 
lier,  prêtre,  «travaillant  aux  archives  de  Messieurs  les 
«  comtes  de  Lyon.  —  Promesse  de  4,000  livres,  sous- 
crite au  profit  de  Pierre  Lenormant  de  Fontenelle, 
bourgeois  de  Riom  en  Auvergne,  «  demeurant  ordinairc- 
«  ment  au  château  de  Genetines,  paroisse  de  Saint-Ro- 
«  main-sous-Urfé  en  Forest.  »  —  Rentes  annuelles  et 
viagères  :  de  300  livres,  constituée  au  profit  de  Louis- 
Philippe  de  La  Fare,  fils  et  héritier  de  niessire  Jean- 
François  de  La  Fare,  baron  de  La  Tour,  seigneur  de 
Plantier,  Valfons,  etc.,  héritier  lui-même  de  niessiri; 
Henri-Joseph  de  La  Fare  de  La  Tour,  chevalier,  capi- 
taine au  régiment  de  Normandie,  etc.; —  de  300  livres, 
au  sort  principal  de  3,000  livres,  en  faveur  de  Joseph- 
Marie  de  Sarde  de  Saint-Véran,  demeurant  à  Lyon, 
place  Louis-le-Grand; —  de  2,000  livres,  au  capital  de 
20,000  livres,  créée  au  profit  de  François-Maxiniilien 
de  Lauberge,  lieutenant-colonel  d'infanierie,  seigneur 
de  Cassigniolles,  Rocheblave  et  autres  places,  domicilié 
en  la  ville  d'Alais  ;  —  de  60  livres,  constituée  à  dame 
Françoise  Chapuy  de  La  Fay,  veuve  d'Antoine-François 
de  Régnauld,  seigneur  de  Parcieu,  doyen  des  conseil- 
lers de  la  Cour  des  monnaies,  sénéchaussée  et  présidial 
de  Lyon,  sur  la  tête  d'Anne-Françoise-Gabrielle  de  Ré- 
gnauld de  Bellescize  ;  —  de  320  livres,  constituée  à  Fran- 
çois-Charles-Antoine Rodecket,  docteur  et  professeur 
eu  médecine  à  l'université  de  Fribourg  en  Brisgau, 
moyennant  la  somme  principale  de  4,000  livres.  —  Pro- 
messes :  de  27,140  livres,  faite  à  Jean-François  deMaze- 
nod  de  Saint-Thomas,  écuyer,  demeurant  rue  de  la 
Sphère,  à  Lyon,  en  remboursement  de  la  même  somme 
qu'il  avait  prêtée  à  l'hôpital  de  la  Charité  ; —  de  16,330 


28 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 


livres,  passée  à  demoiselle  Anne  Dupasqiiler,  veuve  du 
sieur....  (lacune)  Perricaud,  bourgeois  de  Lyon,  pour 
semblable  cause  que  ci-dessus. —  Rente  annuelle  et  via- 
gère de  830  livres,  au  capital  de  10,000  livres,  créée  en 
faveur  de  Charles-Jacques  Le  Cordier-Dudost,  maistre  de 
camp,  ancien  exempt  des  gardes  du  corps,  chevalier  de 
Saint-Louis,   et  de  Louis-Antoine-Henri  Le  Cordier  Du 
Bocage,  aussi  chevalier  de  Saint-Louis.  —  Promesses  : 
l'une,  de  87,468  livres   VJ  sous;  lautre,  de   2o,87;J  li- 
vres, passées  à  Pierre  Giraud,  écuyer,  conseiller,  se- 
crétaire honoraire  du  Roi,  près  la  chancellerie  de  la 
Cour  des  monnaies  de  Lyon,  en  remboursement  de  pa- 
reilles sommes  qu'il  avait  prêtées  pour  les  besoins  de 
Ihùpital  de  la  Charité.  —  Rente  annuelle  et  viagère  de 
300  livres,  au  capital  de  4,000  livres,  constituée  au 
profit  de  Donat  Nonnotle,  peintre  titulaire  de  la  ville  de 
Lyon.  —  Promesses  :  de  5,730  livres,  faite  à  Antoine 
llodieu,  maître  et  marchand  boucher,  à  Lyon,  demeu- 
rant à  la  boucherie  de  IHôtel-Dieu,  pour  semblable 
somme  qu'il  avait  prêtée  à  l'hôpital  de  la  Charité  ;  —  de 
4,130  livres,  passée  à  la  corporation  des  marchands  et 
maîtres  emballeurs  de  Lyon  ,   qui  avait  prêté  celte 
somme  audit  hôpital;  —  de  30,000  livres,  souscrite  au 
profit  de  François  Vespre,   bourgeois  de  Lyon,  pour 
la  même   cause  que    ci-dessus;  —  de  2,000  livres, 
en  faveur   de    messire  Brielton,  curé  de  Sourcieux- 
sur-Sain-Bel,  en  sa  qualité  de  recteur  de  la  «  luminerie  » 
de  sa  paroisse ,  pour  le  remboursement    de  pareille 
somme  qu'il  avait  déposée,  à  litre  de  prêt,  entre  les 
mains  du  trésorier  de  la  Charité;  —  de  11,600  livres 
au  sieur  Genès  de  Pujol  (ou  Genest  de  Poujol),  cheva- 
lier, seigneur  et  comte  de  Saint-Agnin,  qu'il  avait  prê- 
tées pour  les  besoins  de  l'hôpital. —  Rentes  :  annuelle  et 
perpétuelle  de  48  livres,  au  capital  de  1,200  livres,  cons- 
tituée aux  Sœurs  de  la  Doctrine-Chrétienne,  établies  à 
Rive-de-Gier  ;  —  annuelle  et  viagère  de  30  livres,  moyen- 
nant la  somme  principale  de  oOO  livres,  conslituée  au 
profit  dcGasparde  Ramus,  Sœur  croisée  de  l'hôpital  de 
la  Charité,  employée  «  à  la  distribution  du  vin  à  petites 
«  mesures.  »  —  Déjiôt  de  3,404  livres  6  sous  9  deniers, 
fait  à  l'hôpital  susdit  par  Joseph-Antoine  Fabre,  ollicier 
en  la  chancellerie  du  Conseil-Supérieur  de  Lyon,  somme 
qui,  d'après  la  déclaration  du  déposant,  était  restée, 
depuis  plusieurs  années  déjà,  dans  la  caisse  de  l'ancien 
commerce  exercé  à  Lyon  sous  la  raison  :  Joseph-Antoine 
Fabre  et  C'«,  et  dont  la  liquidation  é(ait  à  sa  charge, 
comme  chef  et  principal  associe-  de  cette  maison  :  ces 
fonds  étant  destinés  à  l'acquiltcment  de  diverses  dettes, 
sans  que  les  créanciers  ou  ayants-droit  se  soient,  jus- 
qu'ici, présentés  ni  aient  fait  aucune  démarche  ou  exercé 


de  poursuites  judiciaires  pour  s'en  procurer  le  rembour- 
sement, «  ce  qui  engage  ledit  sieur  Joscph-Anioine  Fa- 
ce bre,  pour  sa  propre  libération,  à  faire  le  dépôt  des- 
«  dits  fonds  en  cet  hôpital,  soit  encore  pour  que  ces 
«  deniers  puissent  être  profitables  aux  pauvres,  jus- 
«  qu'à   ce  qu'ils   soient  réclamés  par  leurs  légitimes 
«  propriétaires.  »  —  Reconnaissances  et   décharges  : 
d'un  emprunt  de  720,000  livres,  fait  (28  février  1771) 
par  les  frères  Boissier  et   les  sieurs  Lamcnde  et  An- 
dré, banquiers  à  Gênes,  pour  le  compte  de  l'hôpital 
général  de  la  Charité  et  Aumône-Générale  de  Lyon; — de 
la  somme  de  480,000  livres  (0  janvier  1773),  empruntée, 
par   l'entremise  des  mêmes  banquiers  que  ci-dessus, 
pour  le  compte  de  la  Charité  de  Lyon.  —  Promesses  :  de 
2,360  livres,  passée  au  profit  de  Charles-Thomas  Sibire, 
imprimeur  à  Lyon,  pour  égale  somme  qu'il  avait  prêtée 
à  fhôpilal  de  la  Charité  ;  —  de  1,300  livres,  souscrite  à 
M«  Gonyn   de  Lurieu,    comme    bâtonnier  de   l'ordre 
des   avocats  de  Lyon,  en  remboursement  de  pareille 
somme  que  sa  compagnie  avait  avancée  pour  les  besoins 
de  l'Auinône-Généralc; —  de  6,000  livres,  à  Jeanne- 
Lonise-Josèphe  Mogniat-Descombes,  femme  de  messire 
Le  Juge  de  Raigny,  seigneur  de  Villeprévost,  séparée  de 
biens  d'avec  son  mari  et  autorisée  par  justice  pour  la  jouis- 
sance et  administration  de  ces  mêmes  biens  et  droits, 
etc.,  en  remboursement  de  pareille  somme  qu'elle  avait 
prêtée  à  fhôpital  susdit. —  Rente  annuelle  et  viagère  de 
1,330  livres,  au  capital  de  30,000  livres,  conslituée  en 
faveur  de  Pierre  Thomegay(sï'c),  négociant  à  Londres.— 
Promesse  de  24,8iO  livres,  passée  à  Jean-François  Ma- 
zenod  de  Saint-Thomas  ,  écuyer  ,  pour    une  pareille 
somme  prêtée  par  lui  à  l'Aumône-Généralc.  —  Rentes 
annuelles  et  viagères  :  de  160  livres,  créée,  moyennant 
la  somme  de  4,000  livres,  au  profit  du  R.  P.  provincial 
des  Récollets  de  la  province  de  Lyon,  «  pour  être  par 
«  lui  employée,  sans  autre  destination,  à  l'entretien  des 
«  couverts  du    bâtiment  et  des  meubles   nécessaires 
«  pour  quatre  chambres  d'hôle  dans  la  maison  dcsdits 
«  religieux.  Récollets,  établie  à  Saint-Marcellin  en  !)au- 
«  phiné,  tant  et  si  longucinent  (jue  ladite  maison  existera, 
«  avec  réserve,  au  cas  d'extinction  de  la  susdite  maison 
«  de  Saint-Marcellin,  que  ladite  renie  annuelle  et  perpé- 
«  tuelle  de  160  livres  sera  appliquée  au  profit  de  tel  au- 
«  ire  couvent  dcsdits  religieux  que  le  définitoire  pro- 
«  vincial  de  Lyon  jugera  en  avoir  le  plus  grand  besoin, 
((  ce  qui  est  de  condition  expresse;»  —  de  100  livres, 
l'onstiluée,  moyennant  la  somme  de  2,300  livres,  en  fa- 
veur des  Récollets  de  la  paroisse  de  Saint-Gciiis-Laval, 
et  payable  tous  les  six  mois,  sur  le  pied  de  30  livres,  jus- 
qu'au remboursement  du  sort  principal  de  ladite  rente, 


SÉRIE  15.  —  TlTUIiS  DE  PUOl'UlETE. 


29 


«  qu'il  demeurera  libre  à  luius,  dits  sieurs   recteurs, 
«  de  faire  à  volonté  ;  convenu  qu'en  cas  d'extinction  ou 
«  suppression  dudit  couvent  des  Uécollets  de  Saini- 
«  Genis-Laval,    ladite  rente  perpétuelle    sera  payable 
«  entre  les  mains  et  sur  les  simples  quittances  du  11.  P. 
«  provincial  des  Récollcts  de  la  province  de  Lyon,  pour 
«  être  appliquée,  à  son  choix,  à  tels  couvents  d(î  ladite 
«  province  qu'il  lui  plaira,  tant  qu'ils  subsisteront,  et 
«  enfin,  qu'en  cas  d'extinction  desdits  religieux  Récol- 
«  lets,  soit  en  cette  ville,  soit  en  la  province  de  Lyon, 
«  le  principal  de  la  susdite  rente,  ensemble  les  arré- 
«  rages  encourus  et  non  payés,  demeureront,  dès  lors, 
«  acquis  aux  pauvres  dudit  hôpital  de  la  Charité,  pour 
«  le  tout  leur  appartenir  eu  projiriété.  »  — •  Dépôt  de  la 
somme  de  4,000  livres,  t'ait  à  Ihôpital  de  la  Charité  par  le 
sieur  Fleurant,  maître  en  chirurgie,  à  Lyon,  sous  le  nom 
de  Marie  Colombei,  etc.  —  Rentes  annuelles  et  perpé- 
tuelles, au  denier  vingt-cinq  et  au  capital  de  5,000  li- 
vres, de  100  livres  chacune,  créées  au  profit  du  cou- 
vent des  Jacobins  de  Lyon.  —  Délibération  (G  août  1777) 
du  Bureau  de  l'hôpital  général  de  la  Charité  et  Aumône- 
Générale,  portant  que,  vu  le  plan  qui  a  été  dressé  des  ter- 
rains et  bâtiments  appartenant  à  cette  maison  et  situés 
au  quartier  d'Aiuay,  dans  la  partie  méridionale  de  l'Ar- 
senal de  Lyon,  lesquels  fonds  et  immeubles  avaient  été 
jugés  nécessaires  pour  la  reconstruction,  ordonnée  par 
le  Roi,  d'une  partie  de  cet  établissement,  les  adminis- 
trateurs susdits,  comme  propriétaires  du  sol  et  des  bâ- 
timents désignés  dans  le  plan  dont  il  s'agit  et  qui  compo- 
saient autrefois  l'église  Saint-Michel  d'Ainay,  la  maison 
curiale  et  un  cimetière,  vendent,  avec  promesse  «  de  main- 
,  «  tenir  de  tous  troubles  et  évictions,  au  Roi,  Sa  Majesté, 
«  notre  sire  et  souverain  seigneur,  Louis  XVI,  régnant, 
«  ce  acceptant  messire  Louis-Alexandre-Pierre  de  Barbe- 
«  rin,  chevalier,  capitaine  au  corps  royal  de  l'artillerie, 
«  en  vertu  des  ordres  dont  il  est  porteur,  venant  de 
«  S.  Excellence  Mgr  le  comte  de  Saint-Germain ,  minis- 
«  tre  secrétaire  d'État  au  département  de  la  guerre,  » 
savoir  :  la  quantité  de  douze  mille  sept  cent  quarante 
pieds  un  quart,  mesure  de  Roi,  ou  onze  mille  cinq  cent 
dix-pieds  quatre  vingt-cinquièmes,  mesure  de  ville,  en 
superficie,  avec  les  bâtiments,  hangars  et  agencements 
construits  sur  le  sol,  tels  qu'ils  y  existent...  A  la  charge 
des  cens,  servis,  droits  et  devoirs  seigneuriaux,  légiti- 
mement imposés  sur  les  parties  non  allodiales  ;  francs 
et  exempts  des  arrérages  desdits  cens  et  servis,  jusqu'à 
la  dernière  fête  de  Saint-Martin  d'hiver,  comme  aussi 
francs  et  exempts  de  toutes  autres  charges,  redevances, 
servitudes,  pensions  et  hypothèques.  La  présente  vente 
conclue  moyennant  le  prix  et  somme  de  39,600  livres. 


payable,  en  deniers  comptants,  aux  recteurs,  lors  d(!  la 
passation  du  contrat,  et  même  avec  intérêts  au  denier 
vingt,  à  compter  dudit  jour,  etc.  —  Convention  entre 
les  recteurs  de   la  Charité,  d'une  pari,  et   les  prêtres 
perpétuels  de  l'église  (••illégiale  et  paroissiale  de  Saint- 
Just  de  Lyon,  au  sujet  de  l'hoirie  de  messire  Jean-Bap- 
tiste Bi'et,  en  son  vivant,  aussi   prêtre  pcrpêtui;!  dudit 
Saint-Just,  ([ui  avait  institué  les  pauvics  de  l'Aumône- 
Générale  ses  héiitiers    universels.  —  Promesses  :  de 
3,540  livres,  souscrite  au  profit  de  Françoise-Anne  Ni- 
colau,  veuve  de  messire  Jean-Antoine  Bathéon  de  Ver- 
trieux,  chevalier,  premier   président   au   bureau  des 
finances  de  Lyon,  en  remboursement  d'égale  soinnu; 
que  ladite  dame  avait  prêtée  à  l'hôpital  de  la  (Iharité; 
—  de  32,400  livres,  passée  à  M.  le  baron   de  Brosse, 
([ui  avait  prêté  cette  somme  à  l'hôpital  susdit; —  de 
1.400  livres,   faite  à  Claude  Gei'boux,  compagnon  im- 
primeur, pour  la  même  cause; —  de  3,200  livres, sous- 
crite au  profit  de  Pierre  Relave,  maître  fabricant  d'é- 
toffes en  soie  et  dorure,  pour  le  riMuboui'sement  d'égale 
somme  qu'il  avait  aussi  prêtée  à  la  Charité  ;  —  de  2,240 
livres,  en  faveur  de  Jean  Tavernier,  fermier  du  sémi- 
naire de  Sain  t-Irénée  de  Lyon,  qui  avait  prêté  cet  argent 
audit  hôpital.  —  Délibération  (18  avril  178'^)  du  Bureau 
de  l'Aumône-Générale,  portant  prorogation  et  reconsti- 
tution de  la  somme  de  851,907  livres  17  sous  7  deniers, 
«  monnoye  hors  de  banque,  »  sur  celle  de  2,400,000  li- 
vres, même  monnaie,  empruntée  par  l'hôpital  susdit  eu 
la  ville  de  Gênes,  aux  termes  du  contrat  du  29  novem- 
bre 177G,  avec  stipulation  du  remboursement  en  quatre 
parties  égales,  etc.—  Rente  annuelle  et  viagère  de  150 
livres,  créée,  moyennant  la  somme  principale  de  3,000 
livres,  au   profit  de   messire   François- Henri-Joseph  , 
comte  d'Agoult,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire 
de  Saint-Louis,  domicilié  à  Lyon.  —  Promesses  :  sous- 
crite au  profit  de  Marie  de  Sauzey  de  Fabrias,  née  Bour- 
lier,  de  la  somme  de  11,000  livres  qu'elle  avait  prêtée 
pour  les  besoins  de  l'hôpital  de  la  Charité  ;  —  de  24,000 
livres,  faite  au  profit  des  prévôt,  chanoines  et  chapitre 
de  Fourvières,  qui  avaient  fait  l'avance  de  cette  somme 
au  même  établissement.  —  Transaction  entre  les  rec- 
teurs de  la  Charité,  d'une  part,  et  messire  Antoine-Aime- 
Ananias  Fuzeaud  de  Saint-Clément,  écuyer,  seigneur  de 
Rigneux,  avocat  en  parlement  et  aux  Cours  de  Lyon, 
conseiller  du  Roi,  expéditionnaire  en  Cour  de  Rome,  tant 
en  son  nom  que  comme  père  et  légitime  administrateur 
de  Joseph-Annibal  Fuzeaud,  son  fils,  d'autre  part,  au  su- 
jet de  la  succession  de  noble  Joseph  Fuzeaud,  avocat  en 
parlement,  conseiller  du  Roi,  expéditionnaire  en  Cour  de 
Rome,  lequel,  par  son  testament  du  13  septembre  1785, 


30  ARCHIVES  DE  LA 

avait  iuslilué  pour  son  hériiicr  universel  Joseph-Anni- 
bal  Fuzeaiid ,  petit-neveu  du  testateur ,  et  légué  la 
somme  de  40,000  livres  à  l'Aumône-Générale,  en  impo- 
sant à  celle-ci  deux  charges,  dont  l'une  était  la  création 
d'une  rente  annuelle  et  viagère  de  1,000  livres  sur  la 
tête  de  Marie-Louise  Compain,  veuve  de  Joseph  Fu- 
zeaud,  etc.  —  Promesses  :  de  40,000  livres,  au  profit 
de  Guillaume  Troupenas,  syndic  de  la  masse  des  créan- 
ciers des  sieurs  Lassausse  et  Régny; — de  83,000  li- 
vres, à  la  masse  des  créanciers  de  Christophe-François 
Nicolau  de  Montribloud,  ancien  receveur  des  deniers 
communs,  dons  et  octrois  de  la  ville  de  Lyon.  —  Rente 
annuelle  et  viagère  de  150  livres,  au  capital  de  3,000 
livres,  constituée  à  messire  DupacdcBcllegarde,  comte 
de  Lyon,  prieur  du  prieuré  royal  d'Ulmoy,  prévôt  de  Four- 
vières,  en  l'Église  dudit  Lyon,  vicaire  général  du  dio- 
cèse de  Carcassonne.  —  Transaction  entre  les  recteurs 
de  la  Charité,  d'une  part,  et  Jeanne-Catherine  Héry, 
veuve  de  Claude  Mombret,  d'autre  part,  au  sujet  du 
legs  de  10,000  livres  que  le  défunt  avait  fait,  par  son 
testament  du  21  avril  1774,  à  chacun  des  deux  hôpi- 
taux généraux  de  la  ville  de  Lyon.  —  Promesse  de 
2,000  livres,  faite  au  profit  d'Antoine  Halmburger, 
«  maître  relieur  doreur  de  livres,  »  à  Lyon,  qui  avait 
prêté  celle  somme  pour  les  besoins  de  l'hôpital  de  la 
Charité.  —  Transaction  entre  les  recteurs  de  rétablisse- 
ment et  messire  Gaspard,  comte  d'Arod,  seigneur  de 
Pierre-Fillant,  au  sujet  de  la  succession  de  François 
Guyon,  bourgeois  de  Villefranche-sur-.Saône,  qui  avait 
légué  son  mobilier  aux  pauvres  de  la  Charité  de  Lyon, 
et  institué  M.  de  Pierre-Fillant  son  héritier  universel, 
etc. 


B.  296.  (llegislre.)  —  In-folio,    20.1    feuillets,  papier  (I    table 
alphabétique  en  tète  du  volume). 


le?  1-1 703. —  Mémorial  des  actes  notariés  au  profit 
de  l'hôpital  de  la  Charité  et  Aumône-Générale  de 
Lyon.— Baux  à  ferme  des  propriétés  appartenant  à 
l'établissement,  et  sises  lanl  à  Lyon  qu'à  la  campagne  ; 
—  locations  d'immeubles  de  toute  nature  ;  —  contrats 
de  constitution  de  renies  ou  pensions  annuelles,  via- 
gères et  autres;  —  reconnaissances  de  pensions;  — 
obligations,  transports,  quittances,  procurations,  rati- 
fications, accords; —  donations;  —  contrats  d'acquisi- 
tion et  de  vente;  — prix  faits;—  fundations  pieuses, 
etc.  —  iJill  à  ferme  du  moulin  de  l'Aumône-Générale 
(élabli  sur  le  Rhône),  passé  à  Jean  Charveyroii  et  à 


CHARITÉ  DE  LYON. 

Pierre  Grimod,  maîtres  meuniers  à  Lyon,  «  de  moudre 
«  tous  les  bledz  de  ladite  Aumosne,  du  mollinin  (mou- 
«  linier  en  soie)  d'icelle,  de  l'IIostel-Dieu  du  pont 
«  du  Rhône  et  Saint-Bonadvenlure,  »  pour  irois  ans, 
au  prix  de  900  livres  par  an.  —  Dons  en  argent  et 
autres,  faits  à  l'Aumône-Générale  par  les  adminis- 
trateurs de  l'établissement,  à  la  sortie  de  leur  rectorat. 

—  Marché  fait  (8  février  1072)  avec  Antoine  Colin, 
marchand  de  Lyon,  de  fournir,  depuis  le  mercredi 
des  Cendres  jusqu'à  pareille  jour  de  l'année  suivante, 
le  beurre  frais  nécessaire  pour  la  cuisine  de  l'Au- 
mône, et  qui  devra  provenir  des  pays  de  Lyonnais,  Fo- 
rez, Beaujolais,  Bresse  et  Bugey,  à  raison  de  23  livres  13 
sous  le  quinlal. —  Adjudication  de  la  ferme  de  la  bouche- 
rie de  Carême,  au  prix  de  3,240  livres,  et  à  la  charge  de 
fournir  :  «  les  deux  maisons  des  pauvres,  pendant  le 
«  Carcsme,  à  13  livres  le  quintal;  les  habitans,  le  veau 
«  et  le  veau  et  moton,  à  b  solz  la  livre  ;  la  veau  moioii 
«  et  bœuf,  parties,  à  4  solz  ;  le  bœuf  tout  seul,  3  solz.  » 
.adjudication,  au  prix  de  623  livres,  de  la  fourniture  des 
œufs  nécessaires  à  la  consommation  des  deux  hôpilaiix 
généraux  de  Lyon,  pendant  le  Carême,  à  raison  de  23 
sous  le  cent.  —  Marché  passé  avec  Pernelle  Bernard, 
veuve  d'Antoine  Picard,  boucher,  pour  fournir  la  viandt; 
jusqu'au  mercredi  des  Cendres  1C73,  savoir  :  le  veau  et 
le  mouton  à  6  livres  13  sous  le  quintal;  le  veau  et  le 
mouton  à  10  livres  10  sous  le  quinlal,  «  bonne  mar- 
«  chandise,  sans  corées  ny  extrémités  de  la  besle.  » 

—  Donation  faite  aux  pauvres  de  l'Aumône-Géné- 
rale de  Lyon  el  à  ceux  de  l'IIôtcl-Dieu,  par  messire 
Pierre  de  Fleury,  baron  de  Peyrignal,  chevalier,  con- 
seiller du  Roi,  trésorier  général  de  France  en  la  généra- 
lité de  Montpellier,  dune  rente  de  1,000  livres  tournois 
par  an,  savoir  :  aux  pauvres  de  la  Charité,  COO  livres,  et 
aux  pauvres  de  l'Hôtel-Dieu,  400  livres.  —  Traité  passé, 
pour  six  ans,  entre  les  recteurs  de  r.\umône-Générale, 
d'une  part,  et  Gabriel  Benoit,  maître  moulinicr  en  soie, 
d'autre  part,  pour  la  direction  des  moulins  à  soie  de  la 
Charité.  Par  lequel  traité,  «  ledit  Benoît  s'est  obligé  de 
«  faire  faire  le  travail  desdicts  molins,  au  nombre  de 
«  huict;  fournira  (sic)  des  huiles,  chandelles,  charbons 
«  elbois;  prendre  des  apprentifs  ou  apprenlisses  de  la 
«  maison,  que  lesdicls  sieurs  recteurs  leur  donneronl; 
«  tenir  compte  des  manifactures  qui  se  font  en  ladicie 
«  maison,  pour  les  recepvoir  et  distribuer.  Lesdicls 
«  sieurs  recteurs  luy  ont  accordé,  de  ce  qui  proviendra 
«  du  molinage  des  soyes,  vingt  ânées  bled-fromenl,  de 
«  6  bichets,  qu'on  luy  fera  moudre  cl  cuire  son  pain,  le 
«  dévuidage  entièrement  déduit  sur  le  prix  des  façons» 
«  qui  appartiendra  ausdicts  sieurs  recteurs;  faire  blaii- 


SERIE  B.  —  TITRES  DE  PROPRIETE. 


M 


«  chir  son  liiigte,  ot  (}u'il  aura  rciitivc  franche  dn  droit 
«  de  ladictc  Auniosne  pour  luiit  pièces  vin,  et  se  con- 
«  former  aux  règlcmens  de  la  maison.  »  —  Acquisition 
faite  par  les  recteurs  de  la  Charité,  de  Jean  Albanel, 
bourgeois  de  Lyon,  moyennant  le  prix,  et  somme  de  ;2^ 
livres  de  pension  annuelle,  rachetable  en  payant  440  li- 
vres, des  fonds  situés  à  la  Croix-Rousse  et  qui  avaient  été 
adjugés  au  vendeur,  par  décret  ;  —  remise,  à  titre  d'enga- 
gement, par  les  recteurs  audit  Jean  Albanel,  dune  terre, 
de  la  contenance  de  six  bicherées,  sise  au  même  terri- 
toire et  dont  il  aura  la  jouissance  jusqu'à  l'extinction  de 
sa  pension.  —  Donation    faite  (I"  janvier  1073)  aux 
pauvres  de  rAumône-Géncraic ,  par  Simon  Fournier , 
bourgeois  de   Lyon,   de  la  somme  de  t20,000  livres,  ii 
condition  :  de  lui  servir  une  rente  annuelle  et  viagère  de 
i  ,000  livres,  dune  part  ;  de  payer,  d'autre  part,   100 
livres  de  pension  à  ses  servantes,  et  de  faire  célébrer, 
tous  les  mois,  une  messe  des  Trépassés  à  l'intention  du 
donateur.  —  Somme  de  400  livres  remise  au  R.   P. 
Charles  Bellet,  gardien  du  couvent  de  Saint-Bonaven- 
ture  de  Lyon,  pour  être  employée  au  payement  des  ou- 
riers  «  qui  ont  fait  la  construction  de  la  voulte  du- 
re cloistre  dudit  couvent,  à  l'endroit  qui  a  servi,  puis  un 
«  temps  immémorial,  et  qui  demeurera  destiné,  à  per- 
«  pétuilé,   pour  la  distribution  de  l'Aumosne,  qui  se 
«  donne  aux  pauvres  à  la  manière  accoustumée;  en 
«  signe  de  quoy,  les  armes  de  ladicte  Aumosne-Géné- 
«  raie  y  seront  et  demeureront,  à  perpétuité,  apposées, 
«  sans  en  pouvoir  estre  ostées  ny  transférées  ailleurs, 
«  que  du  consentement  exprès,  par  acte  authenticque, 
«  desdicts  sieurs  recteurs,  qui  ont  fait  don  de  ladicte 
«  somme  à  ladicte  condition.  Et  ont  lesdicls  sieurs  rec- 
«  leurs  confirmé  le  molage  (la  moulure)  des  bledz  du- 
re dict  couvent,  jusques  à  cent  asnées  par  an.  »  —  Do- 
nation faite  (29  juin  1G73)  par  Jacques  Dodin,  bourgeois 
de  Lyon,  au  profit  des  pauvres  de  l'hùpilal  de  la  Charité, 
d'une  somme  de  i  1 ,000  livres,  à  la  charge  de  lui  payer 
une  pension  annuelle  et  viagère  de  900  livres,  et  de  faire 
célébrer,  après  le  décès  du  donateur,  soixante  messes 
pour  le  repos  de  son  âme.  —  Prix  fait  à  Léonard  el  Jean 
Dupont  père  et  fils,  maîtres  fondeurs,  à  Lyon,  pour  la 
fonte  d'une  cloche,  «  qui  est  cassée,  au  prix  de  17  solz 
«  la  livre  du  mestail  qu'il  augmentera,  et  du  surplus, 
«  1d  livres  du  quintal,  rendue  bien  faite  et  de  bon  son, 
«  payable  en  fin  d'œuvre.  »  —  Engagement  de  Jean  Ber- 
chou,  en  qualité  de  maçon  au  service  de  l'Aumône-Gé- 
nérale,  «  aux  gages  de  120  livres  par  an,  deux  paires 
re  souliers,  son  logement  el  nourriture,  pour  un  an.  »  — 
Marché  passé  entre  les  recteurs  de  la  Charité,  dune  part, 
et  Biaise  Chirat,  maître  des  forges  et  hauts-fourneaux 


de  la  Forêt  en  Bourgogne,  d'autre  part,  pour  la  livrai- 
son de  marmites  de  diverses  grandeurs,  destinées   à 
l'hôpital  susdit,  «avec  une  taque  à  chacune  pour  etn- 
n  boyter  icelles  sur  la  massonnerie  :  bien  et  diniement 
"  faictes,  au  dire  d'expert/.,  »  pour  le  prix  de  302  livres. 
—  Legs  de  1 ,000  livres,  fait  (3  juin  1 073)  aux  pauvres  de 
la  Charité   par  dame  Marie  Depersy,  comtesse  de  La 
Salle,  fennne  de  François  de  Bâillon  (originairement  :  Ba- 
glioni),  chevalier,  comte  de  La  Salle,  seigneur  de  Sail- 
lans  etCharrotte,  gentilhomme  de  la  chambre  de  S.  A. 
Sérénissime  le  prince  de  Dombes,  à  la  charge  de  fonda- 
tions de  messes  dans  l'église  dudit  hôpital.  —  Procura- 
tion passée  à  Thomas  deMoulceau,  avocat  el  procureur 
général  de  la  ville  et  communauté  de  Lyon,  à  l'effet  de 
traiter  et  de  recevoir  les  sommes  employées  dans  les  états 
du  Roi  de  la  généralité  de  Montpellier,  et  provenant  des 
constitutions  faites  sur  les  équivalents  de  Vivier,  Mcnde 
el  le  Puy  :  lesquelles  sommes,  apparlenanl  aux  pauvres 
de  la  Charité,  restaient  entre  les  mains  du  receveur  des 
rentes  dudil  Montpellier.  —  Prix  fait,  passé  à  Antoine 
Bergier,  Antoine  Devigoz  el  Guillaume  Chanel,  maîtres 
tailleurs  de  pierres,  à  Thézé,  pour  la  fourniture  de  la 
pierre  de  taille  (tirée  de  ce  lieu)   nécessaire  à  la  re- 
construction, à  neuf,  des  bâtiments  joignant  le  téncment 
du  Parc  de  Sainte-Catherine,  moyennant  le  prix  :  «  les 
«  croisées,  à  10  livres  15  sols  chascune,  les  larmiers  se- 
«  ront  comptés  trois  pour  deux  croisées:  les  chemi- 
«  nées,  à  10  hvres  19  sols  chascune;  les  portes  com- 
«  munes,  à  G  livres  la  sols  chascune;  les  rampans  et 
«  piliers,  à  raison  de  19  sols  le  pied  massif  de  ville: 
«  bien  et  deuemcnt  taillé,  rendu  sur  place,  payable  à 
«  mesure  d'œuvre,  sauf  qu'ils   laisseront,  en  advance, 
«  000  livres  pour  seureté  dudict  prix  faict.  »  —  Autres 
prix  faits,  donnés  :  à  François  Saquin,  Jacques-Benoît 
Leau  et  André  Biolay,  maîtres  charpentiers,  de  toute  la 
charpenlerie  des  bâtiments  qu'on  faisait  reconstruire 
au  ténement  de  Sainte-Catherine,  etc.;  —  à  Mathieu 
Chavagny,  architecte,  à  Lyon,  «  de  faire  un   degré  en 
(c  ovale  au  bastiment  que  lesdicts  sieurs  recteurs  font 
«  faire  en  rue  Saincte-Catheririe,  à  la  forme  portée  audit 
«  prix  fait,  »  moyennant  la  somme  de   1,800  livres. — 
Conventions  et  «  concordat  »  faits  entre  les  recteurs  de 
l'Aumône-Générale  et  la  communauté  des  maîtres  cor- 
donniers de  Lyon,  par  lesquels  les  procès  pendants 
entre  eux  sont  et  demeurent  assoupis,  et  ils  s'obligent 
de  payer  aux  administrateurs  susdits  et  à  ceux  de  l'IIô- 
tel-Dieu  du  pont  du  Rhône  la  somme  de  4  livres  pour 
chacun  d'eux,  qui  sera  reçu  maître,  et  20  sous  pour 
chaque  apprenti  :  lesquels  droits  seront  partagés  entre 
les  deux  établissements  précités.  —  Prix  fait,  donné  à 


32 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 


Jean  Maillard  el  à  Berliand  Fargues,  maîtres  serru- 
riers, des  travaux  de  ferrure  et  de  serrurerie  à  exécu- 
ter dans  le  nouveau  bâtiment  du  Parc  de  Sainte-Catlie- 
rine,  savoir  :  «  Pour  chacune  porte,  tant  brisée  que  non 
«  brisée,  la  ferrure  et  serrure  de  chacune,  comme  est 
«  espécifié  audict  prix  faict,  à  8  livres;  les  portes  ou- 
«  vrans  à  deux  manteaux  (s/c),  20  solz  de  plus  que  les 
«  susdicles;  les  croisées  à  7  livres  îi  solz,  les  larmiers 
«  trois  pour  deux  croisées;  les  gros  gonds  des  portes 
«  d'arcade,  esparres,  buttes,  barreaux  percés  et  non 
«  percés,  à  3  solz  C  deniers  la  livre  ;  les  grandz  sér- 
ie rures  pour  les  portes  d'arcade,  à  3  livres  chacune: 
«  les  grands  clouxrivés,  qui  sont  nécessaires  aux  portes 
«  d'arcade,  à  3  solz  pièce  ;  les  balustrades  du  degré  eu 
«  ovale,  galeries  et  autres,  à  43  livres  la  thoize,  »  etc. 

—  Reconnaissance  d'une  [lension  de  13  livres,  au  prolit 
du  monastère  royal  de  Saint-Pierre  de  Lyon,  sur  la 
maison  acquise  d'Antoine  Jarricot  el  de  Claudine  Vi- 
guon,  sa  femme,  «  qui  joignoit  la  grande  cour  du  téne- 
«  ment  Saiucte-Catherine,  du  costé  du  matin,  laquelle,  à 
«  présent,  a  esté  desmolie,  qui  composera,  avec  les  au- 
«  très  maisons  qui  furent  du  sieur  Nepveu  Questant,  et 
«  autres,  qui  composeront  un  basliment  qui  prendra 
«  près  le  coing  de  rueSaincte-Catherine,  faisant  face  sin- 
«  la  place  ou  rue  tirant  des  Carmes  à  la  place  des  Tei-- 
«  reaux.  »  —  Prix  fait,passé  (13  décembre  1G74)  à  Pierre 
Dufour  et  à  Jean  Vidal,  maîtres  menuisiers,  «  poiu* 
«  la  maison  qu'on  faict  basiir  proche  Saincte-Catherine.  » 

—  Preuves  données  à  messire  François  Thomazet,  curé 
de  la  paroisse  Saint-Michel  de  Lyon,  à  l'occasion  des 
obsèques  de  messire  Balthazar  de  Villars,  prieur  de 
Saint-Benoit,  que,  «  de  tout  temps,  les  prebstres  de 
«  Notre-Dame  delà  Charité  font  l'ollice  et  enterrement 
«  de  ceux  qui  sont  enterrés  dans  ladicte  Charité.  »  — 
Louages,  passés  (9  juin  1073)  :  à  noble  Jean  Deschamps, 
conseiller  au  parlement  de  Dombes,  et  à  Julien  Ménier, 
bourgeois  de  Lyon,  «  de  la  grand  maison  que  MM.  les 
«  recteurs  ont  faict  bastir,  joignant  le  tcnement  de 
«  Saincte-Catherine  du  Parc  et  la  maison  du  Dauphin, 
«  en  rue  Saiucte-Catherine,  comme  elle  se  comporte,  » 
pour  neuf  ans,  au  prix  de  1,700  livres,  annuelle- 
ment;— aux  confrères  et  directeurs  des  Filles-Repenties 
de  la  Propagation  de  la  Foi,  de  la  maison  et  du  téne- 
ment  de  la  Chaiia,  sis  au  qiutrtier  de  Pierre-Scise.  — 
Prix  fait,  passé  à  Claude  Rochefort,  maître  maçon,  pour 
la  construction  d'une  buanderie  à  l'Aumône-Générale.  — 
Don  fait  aux  pauvres  de  l'établissement  par  Jacques  Le 
Roy,  à  l'issue  de  son  rectoral.  Ce  présent  consistait  eu  : 
n  ung devant  d'autel;  une  chappe  avec;  une  eslole,  ve- 
«  lours  violcl-cramoisy,  figure  cizellé  (.sic)  el  fonds  d'or. 


«  à  la  turque,  avec  ses  armes  au  bas,  de  notable  va- 
«  leur,  »  etc. —  Nomination  de  Laurent  Spirinx  à  l'emploi 
de  commandant  des  suisses  de  l'Aumône-Générale,  «  pour 
«  l'exécution  des  ordonnances  de  Mgr  l'archevesque 
«  comte  de  Lyon  contre  les  quaymans,  »  aux  appointe- 
ments de  COO  livres  par  an,  et  à  la  charge  de  nourrir 
les  suisses  qui  seront  sous  sa  conduite,  sur  le  pied  de 
16  sous  par  jour,  et  de  leur  fournir  le  logement  accou- 
tumé. —  Provisions  d'économe  de  l'Aumône-Générale 
de  Lyon,  accordées  à  Jean-Baptiste  Barlholin,  prêtre, 
aux  appointements  de  500  livres  par  an,  «  son  entre- 
ce  lien  de  robe  de  chambre,  blanchissage,  logement, 
ce  nourriture:  un  long  manteau,  de  trois  en  trois  ans  ; 
ce  une  soubslanne,  de  deux  en  deux  ans;  un  paire  sou- 
cc  liers  et  un  paire  muiles  de  chambre,  tous  les  ans.  »  — 
Ferme  de  la  baronnie  de  Saint-Trivicr,  passée  à  Phili- 
bert Peyrat,  marchand  de  Reyrieux  en  Dombes,  pour 
six  ans,  moyennant  4,900  livres,  payables  d'année  en 
année,  à  la  charge,  par  le  preneur,  d'acquitter  :  une  pen- 
sion de  5i  livres  aux  héritiers  de  la  dame  deMons;  une 
autre  pension  de  30  livres  au  curé  de  Saint-Trivier; 
celle  de  13  livres  au  même  curé  et  autres  sociétaires  dudil 
Saint-Trivier  ;  celle  de  G  livres,  d'une  part,  et  40  sous, 
d'autre  part,  auxdits  curé  et  sociétaires  ;  vingt  sous 
à  ce  la  luminaire  «  de  Montagneux  ;  40  sous  au  ce  plat  des 
ce  Ames  »  de  Saint-Trivier,  et  20  livres  à  la  linninaire 
de  Saint-Christophe,  etc.  —  Bail  à  ferme  ,  passé  à 
Pierre  Bouillot  et  Isaac  Barbier,  maîtres  perruquiers 
jurés,  pour  eux  et  leur  communaulé,  solidairement, 
de  la  maîtrise  de  perruquier  ayant  appartenu  à  Jean 
Trastour,  dont  les  enfants  étaient  adoplifs  de  la  Charité, 
pour  une  année,  au  prix  de  CO  livres.  —  Contrat  de 
vente,  passe  par  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale, 
pères  adoptifs  des  enfants  de  feu  Bonaventure  Adrien, 
et  par  Jeanne  Adrien,  l'un  d'eux,  majeure,  au  profit  de 
messire  Nicolas  Deschamps,  seigneur  el  baron  de  Juif, 
Rocheforl  el  antres  places,  conseiller  d'État  de  S.  A. 
Royale  de  Savoie,  président  en  la  souvcM'ainc  Chambicî 
des  comptes  de  Chambéry ,  moyennant  la  somme  de  4,620 
livres  plus  30  livres  d'étrennes,  d'un  domaine  et  de  fonds 
sis  à  Mizérieu  en  Dombes  et  appartenant  aux  enfants 
Adrien.  —  Réception,  à  la  Charité,  de  messire  Pierre 
d'Autosserre,  prêtre,  docteur  en  théologie,  en  qualité 
de  ce  maistre  des  enfans  adoptifz  de  ladicte  Aumosne, 
ce  diclz  de  la  Chana  ;  célébrer,  tous  les  jours,  le  sainct 
ce  olllce  aux  autelz  el  aux  intentions  qui  lui  seront  or- 
ce  donnez  par  MM.  les  recteurs  ;  enseigner  à  lire  el  à 
ec  cscrire  ausdictz  enfans,  et  la  grammaire  ii  ceux  ijui 
ce  seront  capables  ;  leur  faire  trois  exhortations  ou  ca- 
cc  téchismes,   le  dimanche,  mercredy  et  vendredy,  el 


SÉRIE  B.  —  TITRES 

«  autres  conditions  porlc^es  en  l'acte  de  sa  réception. 
«  Et  luy  a  esté  accordé  :  son  logcinenl,  nourriiiire  et 
«  blanchissage,  et  la  somme  de  150  livres,  par  an, 
«  d'appoinlement,  cl  nne  soubstaiino,  de  deux  en  denx 
«  ans;  ung  manteau  long,  de  trois  en  trois  ans;  deux 
«  paires  souliers,  l'une  à  la  Sainct-Martin  et  l'auiro  à 
K  Pasqucs ,  et  son  droict  d'nssislaiice  aux  enterre- 
«  ments.  »  —  Kote  portant  que  Pierre  Debombourg, 
«  orlogier  »  à  Lyon,  et  dame  Marguerite  Arnaud,  sa 
femme,  «  pour  la  bonne  amitié  qu'ilz  portent  à  Margue- 
«  rite  Lambert,  adoptive  de  ladicle  Aumosne,  et  fdiede 
«  deffunct  Nicolas  Lambert,  joueur  dinstrumeniz,  à 
«  Lyon,  et  de  Louise  Bajard,  sa  femme,  se  sont  char- 
«  gés  de  la  nourrir  et  entretenir,  leur  vie  durant,  à 
«  l'entière  descharge  desdictz  sieurs  recteurs,  qui  se- 
«  ront  seulement  tenus  de  luy  fournir  dhabitz,  linges 
«  et  chaussures,  comme  aux  autres  fdles  adoptives,  jus- 
ci  ques  à  l'âge  de  douze  ans.  Et,  de  plus,  luy  ont 
«  donné  la  somme  de  130  livres,  payable  après  leur 
«  décedz,  savoir  :  bO  livres,  du  chef  dudict  Debom- 
«  bourg,  et  100  livres,  du  chef  de  ladicte  Arnaud,  paya- 
«  blés  après  Icdict  décedz,  sur  leurs  plus  clairs  et  li- 
«  quides  moyens  et  effectz.  »  —  Prix  fait,  passé  par  les 
recteurs  de  la  Charité  de  Lyon  et  la  communauté  de 
Saint-Trivier,  à  Jean  Bernachon,  fontainier,  pour  «  faire 
«  des  voûtes  pour  conduire  et  avoir  l'eau  en  la  maison 
«  des  pauvres  (l'hôpital  Sainte-Catherine),  audict  Saint- 
«  Trivier,  pour  leur  service  et  du  publicq,  »  moyennant 
la  somme  de  2,000  livres,  sur  laquelle  les  recteurs 
payèrent  1,300  livres  pour  leur  part.  —  Quittance  de 
1 ,100  livres,  passée  au  profil  de  messire  Charles  Grolier 
de  Servières,  conseiller  du  Roi,  trésorier  général  de 
France,  à  Lyon,  pour  reste  du  prix  de  la  vente  dudit 
office,  etc.  —  Élection  en  ami,  des  recteurs  de  lAu- 
mône-Générale,  faite  par  l'archevêque  de  Lyon  pour  le 
duc  de  Villeroy,  son  frère,  en  l'acquisition  qu'il  avait 
faite,  audit  nom,  de  Claude  Varamby,  hôtelier  à  Lyon,  et 
de  Catherine  Carleret,  sa  femme,  d'une  maison  sise 
dans  la  rue  Sainte-Catherine  et  qui  avait  pour  enseigne 
un  Dauphin-d' Argent,  à  la  charge  d'une  pension  annuelle 
et  foncière  de  300  livres,  au  principal  de  6,000  livres, 
imposée  sur  cet  immeuble:  ladite  dernière  somme  ver- 
sée entre  les  mains  des  recteurs  pour  être  employée, 
avec  le  surplus  du  prix  de  la  même  vente,  qui  était  de 
10,300  livres,  à  solder  les  plus  anciens  créanciers  de 
Varamby,  et  la  pension  susdite  destinée  au  prêtre  qui 
sera  nommé  par  le  seigneur  de  Villeroy  pour  desservir  la 
prébende  qu'il  voulait  fonder  en  l'église  des  Carmélites. 
—  Marché  conclu,  au  prix  de  73  livres  par  an,  avec 
Louis  Boussard,  maître  organiste,  pour  «  montrer  à  | 
Lyox.  —  La  Charité.  —  Série  B.  —  Tome  II. 


DE  PROPRIÉTÉ. 


.?;? 


«  jouer  l'orgue  »  à  deux  filles  adoptives  de  la  Charité. 
— Arrêté  du  Bureau  de  l'Aumône-Générale,  portant  (|u'on 
fera  exécuter  l'elligie  de  feu  M.  Fournicr,  «  pour  estre 
«  placée  en  l'csglizo,  en  lieu  éminenl.  »  —  Transaction 
entre  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale,  d'une  part,  et 
noble  Christophe  de  La  Balme,  joint  à  Marie-Marguerite 
Meyssonnier,  sa  fcnnnc,  fille  et  hérilière  de  feu  noble 
Lazare  Meyssonnier,  d'autre  part,  au  sujet  de  l'hoirie  de 
ce  dernier,  qui  avait  institué  ses  héritiers  particuliers  les 
pauvres  de  la  Charité.  —  Marché  passé  avec  Guillaume 
PorfiUe,  maître  arquebusier,  pour  la  fourniture  de  quatre 
moulins  à  bras,  nécessaires  au  service  de  l'Auniùne-Géué- 
rale,  moyennant  la  somme  de  300  livres,  payable  dans 
deux  mois,  «  (|u'il  s'oblige  rendre,  posés  sur  place,  les- 
«  diclz  molins  et  de  les  entretenir,  avec  les  affûts, 
«  moyennant  30  livres  de  pension  par  an,  sa  vie  du- 
«  rant.  »  — Engagement  pris  par  Pierre  Bellon,  d'en- 
seigner la  musique  «  aux  filles  Sainte-Catherine,  et, 
«  à  deux,  à  jouer  de  la  basse  de  violle,  »  moyennant 
200  livres  par  an.  —  Ferme  du  greffe  de  Saint-Trivier 
et  de  ses  dépendances,  passé  par  les  recteurs  de  la 
Charité,  barons  et  seigneurs  dudit  lieu,  à  Jean  Dubreuil, 
pour  six  années,  moyennant  40  livres  par  an. — Louages 
passés  :  (8  mars  IC'Ji)  à  Joseph  de  Vuille  (sic),  peintre, 
d'une  chambre,  au  troisième  étage,  et  d'une  cave,  en  la 
maison  tenue  par  le  sieur  Jourdan,  laquelle  était  sise 
rue  SainleCatherine,  pour  le  terme  de  six  ans,  an 
prix  de  34  livres  chaque  année  ; —  à  Olivier  Arthaud, 
armurier,  du  rez-de-chaussée  d'une  maison  de  la  rue 
Sainie-Marie-des-Terreaux  ;  —  à  Laurent  Langlois, 
imprimeur,  d'une  chambre  et  d'un  cabinet,  sis  au 
quatrième  étage  d'une  maison  de  la  rue  Saint-Jean, 
provenant  de  l'hoirie  de  M"»»  Guillard. —  Donation  faite 
par  messire  Laurent  Pianello  Besset,  seigneur  de  La 
Valette,  d'un  contrat  de  constitution  de  rente  annuelle 
et  perpétuelle  de  30  livres,  au  capital  de  1,000  livres, 
due  par  le  clergé  du  diocèse  de  Lyon,  à  la  charge  d'une 
fondation  de  mission  dans  l'église  de  la  Charité,  de  cinq 
ans  en  cinq  ans,  à  huis  clos.  «  Et  durera  l'espace  de 
«  trois  semaines;  et  qu'à  la  fin  et  closture  de  chaque 
«  mission,  il  soit  dict  et  célébré  une  grande  messe, 
«  laquelle  sera  dicte,  pendant  sa  vie  (celle  du  dona- 
«  leur),  à  l'honneur  du  sainct  du  jour;et  après  son  décèz, 
«  elle  sera  dicte  pour  le  repos  de  son  âme  et  de  celle 
«  de  ses  parens,  MM.  les  recteurs  estans  priés  d'y  assis- 
«  ter  et  le  faire  advertir  du  jour  qu'elle  devra  estre  cé- 
«  lébrée  ;  et  après  son  décès,  le  chef  de  sa  famille  et  de 
«  ses  descendans  :  à  laquelle  messe  les  pauvres  y  as- 
ti sisteront.  Pour  laquelle  mission  il  entend  que  MM.  les 
«  recteurs  choisissent  toujours  des  preslres  de  la  com- 


34  ARCHIVES  DE  LA  Cil 

<(  niunauté  de  Saint-Lazare,  ut,  à  leur  défaut,  ceux  de  la 
«  congrégation  de  Saint-Joseph.  Et  pour  les  frais  de 
«  ladicte  fondation,  ledict   sieur  fondateur  veut  que, 
«  touslesdiciz  cinq  ans,  on  emploie  130  livres  des  re- 
«  veneus  qui  seront  escheus  de  ladicte  rente;  les  100 
«  livres  restantes  eslans  au  bénéfice  de  cet  hôpital.  Et 
«  (dans  le  cas)  où  on  manquerait  de  faire  faire  ladicte 
«  mission,  six  mois  après  le  temps  cy-dessus  préfigé 
«  {sic),  ledit  sieur  fondateur  donne,  dèz  à  présent,  ladite 
«  rente  à  l'Hôtel-Dieu  du  pont  du  Rosne  de  cette  ville.  » 
„  _  Quittance  de  la  somme  de  1 ,500  livres,  passée  à 
André  Pianello,  écuyer,  conseiller  du  Roi,  des  deniers  pro- 
venus de  la  succession  de  Marie  Pianello,  sa  fille;  ladite 
somme  léguée  à  l'hôpital  de  la  Charité  par  Marie  Chéron, 
femme  dudit  André  Pianello,  pour  une  fondation,  sa- 
voir :  «  que  le  lundy  de  chaque  semaine,  à  perpétuité, 
«  sur  les  onze  heures,  il  sera  dict,  dans  l'église  de  la- 
«  dite  maison,  une  messe  basse  pour  le  salut  de  l'àme 
«  de  ladite  Marie  Pianello,  et  qu'ensuite   de   ladicte 
«  messe,  on  exposera  le  Saint-Sacrement,  et  que  la  bé- 
«  nédiction  sera  donnée  par  le  prestre  qui  aura  célébré 
«  ladicte  messe  ou  autre  ;  après  laquelle  bénédiction 
«  on  dira,  à  haute  voix,  un  Libéra  «ne.  »  —  Ferme  pas- 
sée au  sieur  Dufour,  moyennant  la  somme  de  410  livres 
par  an  :  du  droit  de  2  sous  6  deniers,  pour  chaque 
certificat  que  l'on  signait  à  la  sortie  des  marchandises, 
du  bureau  de  la  douane;  du  2  et  demi  et  du  3  pour  100, 
et  du  droit  d'un  sou  pour  chaque  balle  de  marchan- 
dises entrant  et  sortant,  en  temps  de  foire,  du  bu- 
reau. La  présente  ferme  valable  pour  autant  de  temps 
qu'il  en  restait  à  expirer  des  fermes  passées  par  Sa  Ma- 
jesté à  Thomas  Templier.  —  Louage  passé  à  Michel 
Devilliers,  maître  sculpteur,  de  deux  chambres  d'une 
maison  sise  dans  la  rue  des  Écloisons,  pour  le  terme  de 
deux  années,  moyennant  GO  livres  par  an,  etc. 


B.    Î97.   (Registre.)  —   In-folio,   1 65  feuillets,   papier  (I  répertoire 
alphabétique  en  tète  du  volume). 

l'ïOS-l'Sll-  —  Mémorial  des  actes  notariés,  etc. 
—  Donation  de  la  somme  de  2,000  livres,  faite  aux 
pauvres  de  la  Charité  et  Aumône-Générale,  par  Fleurie 
Perrin  veuve  de  Marc  Sartre,  sous  certaines  réserves, 
dont  la  première  et  principale  était  le  payement 
d'une  rente  ou  pension  annuelle  et  viagère  de  100 
livres,  au  profit  de  la  donatrice.  —  Obligation  de  8,82'j 
livres,  passée  à  messire  Charles  Grolier  de  Servières, 
trésorier  de  France,  iiour  semblable  somme  qu'il  avait 


ARITÉ  DE  LYON. 

prêtée  à  l'hôpital  de  la  Charité.  —  Quittances  :  de  100 
livres,  passée  à  messire  de  Chaponay,  président  à  mor- 
tier au  parlement  de  Grenoble,  pour  extinction  de  la 
rente  qu'il  devait  à  l'Aumône-Générale  ;  —  de  la  somme 
de  oOO  livres,  passée  par  le  sieur  Emeric,  commissaire 
de  l'artillerie,  à  compte  de  la  vente  de  trois  marmites 
en  fonte,  qu'il  avait  faite  à  l'hôpital. —  Déclaration  de 
messire  Honoré  Angelfred,  curé  de  Saint-Genis-Terre- 
Noire,  portant  qu'il  n'entend  pas  se  prévaloir  du  testa- 
ment fait  en  sa  faveur  par  M"'=  de  Montinelas,  et   qu'il 
consent  à  ce  que  les  recteurs  se  prévalent  de  tous  les 
biens  que  ladite  dame  a  laissés,  sans  être,  néanmoins, 
tenu  envers  eux  à  aucune  maintenue  ni  garantie.  — 
Ratification,  par  les  recteurs  de  la  Charité,  de  l'acte 
passé   entre   le  consulat  de   Lyon ,    les    administra- 
teurs de  l'Hôtel-Dieu  et  les  directeurs  des  Recluses  de 
la  ville,  «  pour  renfermer  maqucrelles  et  coureuses  de 
«  profession.  »  —  Donation  faite  par  François  d'Hono- 
raty  Des  Routières,  écuyer,  en  faveur  des  pauvres  de 
l'Aumône,  de  la  somme  de  1,000  livres,  sous  la  pension 
annuelle  et  viagère  de  60  livres. —  Traité  passé  entre  les 
recteurs  de  la  Charité,  et  les  sieurs  Verdun,  par  lequel 
ceux-ci  recevront,  des  administrateurs  susdits,  «  seize 
«  enfans  masles  ou  femelles,  qu'ils  entretiendront,  lo- 
ti geront  et  nourriront  ;  et  lesdits  sieurs  Verdun  seront 
«  tenus  de  leur  donner  de  l'ouvrage  dans  la  manufacture 
«  de  draps  qu'ils  ont  establie  à  Neuville  (sur  Saône),  et 
«  leur  payeront  les  mesmes  gages  qu'aux  Hollandois 
«  employés  aux    mesmes   ouvrages.   Lesquels    enfans 
«  resteront  pendant  six  ans,  et  on  commencera  à  leur 
«  payer  lesdits  gages  quatorze  mois  après  qu'ils  seront 
«  entrés.  Pourront  lesdits  sieurs  Verdun  les  congédier 
«  pendant    les    deux    premiers    mois    seulement,  et 
«  ceux    qui  seront  congédiés    seront  remplacés   par 
«  d'autres;  et  si  lesdits  sieurs  Verdun  en  veulent  un 
«  plus  grand  nombre,  lesdits  sieurs  recteurs  leur  en 
«  remettront.  »  —  Transaction    entre   l'abbé  d'Ainay 
et    les  recteurs  de   l'Aumône-Générale,   par    laquelle 
l'abbé    s'oblige  de  payer  annuellement  à  cet  hôpital 
la  somme  de  270  livres,  pour  tenir  lieu  dos  trente-cinq 
allées  de  blé-froment  que  l'abbaye  devait  à  l'Aumône 
susdite,  en  sorte  que  l'instance  qui  pendait  entre   les 
parties,  en  la  sénét-haussée  de  Lyon,  demeura  éteinte, 
et  que  l'abbé  d'Ainay  s'engagea,  de  plus,  à  payer  pour  le 
compte  de  l'Aumône-Générale  la  somme  de  2,000  livres 
pour  les  arrérages  échus  de  la  valeur  des  trente-ciiui 
allées  de  blé.  —  Louage  passé  à  Pierre  Rernoud,  mar- 
chand de  Lyon,  du  rez-de-chaussée  de  la  maison  dile 
«  la    Grand- Mai son-Maisonnelle  »,   (du   nom   de   Jean- 
François  Baricu-Maisonnctte,  qui  avait  légué  cet  inimcu- 


SERIE  B. 


TITRES  DE  PROPRIÉTÉ. 


35 


l)lc  aux  pauvres,  par  son  lestanicnl  du  14  juin  1G7()), 
pour  trois  années,  «  aux  conditions  (juc  ledit  Bernoud  ne 
«  pourra  faire  des  chandelles  ny  aucune  fonte  de  suif 
«  et  graisse  dans  la  maison  ny  au-devant,  et  tju'il  ne 
«  pourra  tuer  ny  faire  brusler  des  cochons  dans  la 
«  cour  de  ladite  maison,  à  peine  de  résolution  du  bail, 
«  et  de  50  livres  d'amende.  >•  —  Obligations  passées  à 
divers  particuliers,  cpii  avaient  prêté  de  l'argent  pour 
les  besoins  de  rAumônc-Générale.  —  Rente  de  70  li- 
vres, au  principal  de  1,400  livres,  constituée  par  l'Au- 
niône-Générale  au  profit  de  l'Ilotel-Dleu  de  Lyon, 
moyennant  raffranchissement,  fait  par  les  recteurs  de 
cet  établissement,  en  faveur  des  PP.  Chartreux  du 
Lis-Saint-Esprit  de  la  ville,  de  la  quantité  de  deux 
cent  soixante-quinze  ânées  (l'ânée  de  Lyon  équiva- 
lait à  un  hectolitre)  de  vin  de  pays  ou  étranger,  à 
leur  choix,  «  qui  seront,  à  l'avenir  et  à  perpétuité, 
«  exemptes  des  droits  d'entrée  attribués  aux  pauvres 
«  dudit  llolel-Dieu  par  Sa  Majesté,  tant  et  si  longue- 
«  ment  qu'il  luy  plaira  de  les  continuer  dans  lajouis- 
«  sance  desdits  droits,  »  etc.  —  Traité  passé  avec  les 
RR.  PP.  Chartreux  du  Lis-Saint-Esprit  de  Lyon,  par 
lequel  ces  religieux  se  désistent,  au  profit  de  l'Au- 
mône-Générale,  de  la  substitution  insérée  en  leur 
faveur  dans  le  testament  de  feu  Jacques  Moyron,  de  la 
baronnie  de  Saint-Trivier  et  de  la  terre  et  seigneurie 
de  Chavagneux  en  Donibes,  et,  en  conséquence,  les  rec- 
teurs de  ladite  Aumône  demeurent  libres  de  disposer 
des  biens  précités,  par  contrats  de  vente,  d'échange  ou 
autrement,  sans  que  les  acquéreurs  puissent  jamais  être 
inquiétés  par  les  Chartreux,  «  au  profit  desquels,  au 
«  moyen  de  ce,  lesdits  sieurs  recteurs  ont  affranchy, 
«  tant  pour  eux  que  pour  MM.  les  recteurs  de  l'Hôtel- 
«  Dieu  de  cette  ville,  ensuite  du  traité  fait  entre  les 
«  recteurs  desdits  hôpitaux,  la  quantité  de  deux  cent 
«  soixante-quinze  asnées  de  vin  de  pays  ou  estranger, 
«  au  choix  desdits  PP.  Chartreux,  des  droits  d'entrée 
«  attribués  par  Sa  Majesté  ausdits  deux  hôpitaux  de 
«  cette  ville,  tant  et  si  longuement  qu'ils  seront  conti- 
«  nues  dans  la  possession  et  jouissance  desdits  droits. 
«  Et,  par  le  même  acte,  la  quantité  de  trois  cent  cin- 
«  quante  asnées  \in  de  pays,  que  lesdits  sieurs  recteurs 
«  avaient  affranchies,  en  faveur  desdits  RR.  PP.  Char- 
«  treux,  des  droits  d'entrée  attribués  aux  pauvres  de  la- 
ce dileAumône-Générale,par  la  transaction  du  8=  janvier 
«  1668,  a  esté  réduite  à  la  susdite  quantité  de  deux 
«  cent  soixante-quinze  asnées  vin  de  pays  ou  estranger, 
«  au  moyen  de  l'affranchiffement  des  droits  deubs  aus- 
«  dits  deux  hospitaux  ;  et,  en  outre  de  ce,  il  a  esté  payé 
«  ausdits  RR.  PP.  Chartreux  la  somme  de  2,000  livres 


«  qu'ils  se  sont  obligés  d'employer  en  une  rente  sur  le 
«  clergé,  d'une  somme  de  100  livres,  annuellement  ou 
«  au  payement  de  leurs  dettes,  et  de  faire  énoncer 
«  dans  les  actes  qui  en  seront  passc'-s,  que  les  deniers 
«  proviennent  de  ceux  donnés  par  lesdits  sieurs  rec- 
«  teurs,  qui  ne  leur  seront,  néantmoins,  tenus  à  au- 
«  cune  maintenue,  tant  desdits  droits  d'entrée  que 
«  de  ladite  rc-nte  de  100  livres.  »  —  Procuration  passée 
au  sieur  Martel,  archiviste  de  l'Aninône- Générale, 
pour  la  conduite  des  affaires  de  l'hoirie  Thévenard,  en 
Beaujolais. —  Quittance  passée  par  les  Carmes-Déchans- 
sés  de  Lyon,  au  profil  de  Françoise  de  Giroud,  de  la  bi- 
bliothèque, tapisserie  de  Flandre  et  autres  effets  qui 
avaient  été  légués  à  ces  religieux  par  feu  M.  de  Saint- 
Joyre,  dont  les  pauvres  de  la  Charité  et  ceux  de  l'IIôlel- 
Dieu  étaient  héritiers. —  Transaction  entre  Françoise 
de  Giroud,  d'une  part,  et  les  administrateurs  de 
l'Aumône  -  Générale  ,  tant  pour  eux  que  pour  les 
recteurs  de  l'Ilôtcl-Dieu  de  Lyon,  d'autre  part,  au 
sujet  de  l'hoirie  de  messire  Michel  Gros,  chevalier,  sei- 
gneur de  Saint-Joyre,  dont  les  pauvres  de  ces  deux 
hôpitaux  étaient  héritiers,  conjointement  avec  M'i=  de 
Giroud.  —  Bail  à  loyer,  passé  à  Hector  Cormier,  mar- 
chand hôtelier  de  Lyon  :  du  logis  du  Parc,  avec  une 
cour,  un  magasin  appelé  Saiiil-Geovges, elles  greniers; 
plus  de  la  boutique  joignant  la  grande  porte  d'entrée 
du  bâtiment  principal,  situé  près  de  la  place  des  Ter- 
reaux. Le  présent  bail  fait  pour  huit  années,  moyen- 
nant 1,142  livres  par  an,  à  condition,  par  ledit  sieur 
Cormier,  de  «  faire  dire  et  célébrer,  à  ses  frais,  tous 
«  les  dimanches  de  chaque  année,  pendant  ces  pré- 
«  sentes,  le  saint  sacrifice  de  la  messe,  fournir  les 
«  cierges  et  autres  choses  nécessaires;  conserver  les 
«  ornemens  dont  il  est  chargé,  et  de  souffrir  qu'on 
«  décharge,  tous  les  samedys,  les  pains  qui  se  doivent 
«  distribuer  le  jour  du  dimanche  suivant,  dans  la  sus- 
a  dite  boutique,  qui  joint  la  porte  d'entrée  dudit  logis, 
<(  par  la  cour.  Et  remettra,  tous  les  samedys  et  diman- 
«  ches  matin,  à  M.  le  recteur  de  l'Aumône-Générale, 
«  chargé  de  ladite  distribution,  les  clefs  de  ladite 
«  boutique.  »  —  Conventions  passées  entre  les  deux 
hôpitaux  généraux  de  Lyon ,  au  sujet  des  gages 
attribués  aux  offices  d'auditeur  et  examinateur  des 
comptes  des  communautés  d'arts  et  métiers  de  ladite 
ville,  réunis  et  incorporés  aux  biens  et  revenus  de 
rilôtel-Dicu,  en  faveur  des  pauvres  de  l'établissement. 
—  Louage  passé  à  Jacques  Dousset,  maître  sculpteur,  à 
Lyon,  d'un  appartement  et  d'un  jardin  dépendant  d'une 
maison  sise  à  la  côte  des  Capucins,  et  qui  appartenait  à 
des  enfants  adoptifs  de  la  Charité.  —  Quittance  et  con- 


30 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON, 


ventions  passées  entre  les  recteurs  de  l'Aiiinôiie  et 
messire  Jacques  Claret,  écuycr,  seigneur  de  La  Tour- 
rettc,  lieutenant  criminel  à  Lyon,  héritier  de  Jean 
Claret,  écuycr,  son  père,  de  la  somme  de  3,000  livres 
que  le  défunt  avait  léguée  aux  pauvres  de  ladite  Au- 
mône, par  son  testament  du  21  juin  1704,  sous  la 
charge  de  faire  célébrer,  à  perpétuité,  une  messe  basse 
tous  les  mois,  et  une  grande  messe,  tous  les  ans,  à 
l'intention  du  testateur.  —  Obligations  passées  :  au 
profit  de  Louis  Sabot,  écuyer,  conseiller  en  la  séné- 
chaussée et  siège  présidial  de  Lyon,  de  la  somme  de 
31,500  livres,  prêtée  par  lui  à  l'Aumône-Générale  ;  — 
en  faveur  d'Antoine  Bois,  écuyer,  seigneur  de  Merlicu, 
pour  la  même  cause  que  ci-dessus.  —  Quittances  pas- 
sées :  au .  profit  de  rAumône-Générale,  par  M.  de 
Chàteauneuf  de  Rochebonne,  archevêque  de  Lyon, 
de  la  somme  de  500  livres,  à  laquelle  avait  été 
amiablemeut  réglé  le  mi-lods  qui  était  dû  au  prélat 
par  les  pauvres  de  la  Charité,  cohéritiers  par  moi- 
tié, avec  ceux  de  IHôtel-Dieu,  de  feu  Michel  Gros, 
seigneur  de  Saint- Joyre  :  «  duquel  mi-lods  ledit 
«  seigneur  de  Rochebonne  a  bien  voulu  faire  grâce 
«  auxdits  pauvres,  ensemble  des  arrérages  de  servis 
«  qu'ils  luy  pourroient  devoir  en  ladite  qualité;  »  — 
par  Jean-Baptiste  et  Pierre  Jantet,  maîtres  couvreurs, 
de  la  somme  de  100  livres,  pour  tous  les  ouvrages  et 
fournitures  par  eux  faits,  au  dôme  du  clocher  de  l'église 
de  la  Charité,  «  la  couverture  duquel  clocher  ils  pro- 
ie mettent  maintenir  en  bon  estât  et  sans  gouttières,  peu- 
«  dant  dix  années,  en  fournissant,  toutes  fois,  par  Icsdils 
«  sieurs  recteurs,  les  matériaux  nécessaires.  »  —  Vente 
passée  à  Marie-Anne  Forgerai,  d'une  maison  appartenant 
à  l'Aumône  et  située  rue  des  Farges,  «  vulgairement  ap- 
«  pelée  la  Montée-Sainte  ou  rueBeauregard,  »  moyennant 
la  somme  de  400  livres,  et  à  la  charge  de  la  pension  de 
5  livres,  due  à  l'Ilôtel-Dicu  de  Lyon. —  Quittance  passée 
au  profit  du  sieur  Pécoil  de  Villcdieu,  de  la  somme  de 
1 ,000  livres,  léguée  à  l'hôpital  de  la  Charité,  par  feu  Fran- 
çoise de  La  Pérouse,  sa  fennnc,  pour  être,  la  même 
somme,  convertie  en  une  rente  annuelle  et  perpétuelle 
de  40  livres,  qui  sera  employée  à  donner  du  pain  aux 
pauvres  des  petites  écoles  de  la  paroisse  Saint-.Mar- 
tiu  d'Ainay,  sous  condition  :  «  qu'en  cas  de  cessation 
«  ou  interruption  desdiies  écoles,  ladite  rente  appar- 
«  tiendra  à  ladite  Aumône,  et  si,  dans  la  suite,  elles 
i<  esloienl  rétablies,  la  même  rente  leur  sera  payée, 
«  le  jour  de  leur  rétablissement.  >;  —  Ferme  i)asséc  à 
Anthelme  Durougc,  habitant  de  Lyon,  et  cela  pour 
neuf  ans,  au  prix  annuel  de  700  livres,  «  des  ccrti- 
«  ficats  appartenant   à  l'Aumône-Générale,  pour    les 


«  marchandises  enirans  et  sortans  en  foires,  et  des 
«  autres  droits  pour  raison  desdits  cerlificats.  »  — 
Obligation  de  2,080  livres,  passée  à  Louis  Guilloiseau, 
capitaine  aide-major  au  régiment  de  Blaisois,  qui  avait 
prêté  cette  somme  à  l'Aumône.  —  Location  passée  aux 
sieurs  Chalut  de  Laniure,  pour  une  année,  moyennant 
150  livres,  des  bâtiments,  jardin  et  vigne  contigus, 
situés  à  Fourvières,  au-devant  de  la  Sarra,  et  dépen- 
dant de  la  succession  d'Elisabeth  Rivo,  veuve  d'André 
Du  Soleil  ;  «  et  au  cas  que  MM.  les  recteurs  viennent  à 
«  eslre  évincés  desdits  fonds,  le  bail  demeurera  dès- 
«  lors  résolu.  »  —  Dot  de  1,900  livres,  constituée 
à  Claudine  Vachot,  l'une  des  filles  adoplives  de  la 
Charité,  pour  être  reçue  comme  religieuse  de  chœur 
et  faire  profession  au  couvent  de  la  Visitation  de 
Saiule-Marie  de  Seyssel.  —  Contrat  de  vente,  passé 
par  l'Aumône  au  profit  de  Jean  Féroussat,  bourgeois 
de  Lyon,  du  domaine  de  Piney  (ou  Pinay)  et  des  fonds 
qui  en  dépendaient,  sis  à  Irigny  et  appartenant  a 
l'hôpital  de  la  Charité,  par  suite  du  legs  fait  audit 
établissement  par  François  Barret,  seigneur  de  Celet- 
tes  :  la  présente  vente  faite  moyennant  la  somme  de 
3,000  livres,  convertie,  par  l'acquéreur,  en  une  rente 
annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de  150  livres,  payable 
aux  recteurs  de  l'Aumône-Générale.  —  Acte  portant 
réception  de  frère  Philippe  Ralliii ,  hermite  de  l'ordre 
de  Saint-Antoine,  demeurant  au  Mont-Cindrc,  paroisse 
de  Saint-Cyr-au-Mont-d'Or,  «  pour  entrer  dans  la  niai- 
«  son  de  l'Aumône,  lorsque  bon  luy  semblera  ;  en  con- 
te sidération  de  quoy,  ledit  frère  Ralliu  a  cédé  à  ladite 
K  Aumône  la  pension  viagère  de  100  livres  à  luy  due 
«  par  Méraut  Martel,  procureur  du  Roy  en  la  mairie  de 
«  Monllucl.  Moyennant  laquelle  cession,  les  sieurs  réc- 
it teurs  ont  promis  audit  Frère  Rallin,  de  luy  fournir 
«  d'habits,  chaussure  et  linge,  suivant  son  estai  d'her- 
«  mile  et  comme  il  les  porte  à  présent  ;  un  pot  de  vin 
«  par  jour,  une  double  portion,  et  de  le  faire  coucher 
«  seul.  »  —  Transaction  entre  les  recteurs  de  la  Cha- 
rité, héritiers  d'Elisabeth  de  Rivo,  veuve  Du  Soleil, 
d'une  part,  et  Louis  Joubert  et  Charles-François  Berger, 
d'autre  pari,  au  sujet  de  la  succession  de  Vincent  de 
Rivo  et  d'Anne  Simon,  sa  femme.  A  la  forme  de  ladite 
transaction,  la  maison  sise  à  Fourvières  et  provenant  de 
l'hoirie  des  précédents,  resta  indivise  entre  les  recteurs 
et  les  sieurs  Joubert  et  Berger.—  Donation  faite  aux  pau- 
vres de  l'Aumône,  par  Frère  Philippe  Rallin,  hermite  du 
Mont-Cindre,  de  la  rente  ou  pension  annuelle,  pcrpéluellc 
et  foncière  de  4  livres,  au  capital  de  80  livres,  (pii  lui 
était  due  par  Jean  Varinard,  vigneron  de  la  paroisse 
de  Pcrreux,  sur  une  maison  et  une  terre  sises  en  la 


SERIE  B.  —  TITRES  DE  PROPRIÉTÉ 

iik'iuc  paroisse,  icrriioire  des  Pionniers,  elc.  —  Quit- 
tance de  201  livres  8  sous  4  deniers,  passée  par  les 
recteurs  de  la  Charité  aux  fermiers  des  aides,  pour 
semblable  somme  qu"ils  avaient  été  coiulanmcs,  pai' 
arrêt  du  (lonseil-d'Elal,  à  remboui'scr  aux  admiiiisira- 
teurs  susdits  pour  les  droits,  perçus  par  eux,  du  nouveau 
droit  de  3  sous  4  deniers  d'cndée,  par  ànée  de  vin.  — 
Adjudications  :  de  la  ferme  de  la  boucherie,  pendant  le 
carême,  donnée  à  Jacques  Granet,  boucher  en  la  bouche- 
rie de  l'Hôpital,  moyennant  i>,400  livres,  et  à  la  charge 
de  fournir  la  viande  nécessaire  aux  deux  hôpitaux  gé- 
néraux et  aux  Sœurs  de  la  Marmite,  à  raison  de  lii  livres 
le  quintal  de  chair  de  bœuf,  veau  et  mouton,  par  tiers  ; 
—  de  la  ferme  de  la  «  poulailleric  »  ou  volaille,  adjugée, 
pendant  le  même  temps,  à  Jac(iues  Chaillet  et  Louis 
Relin,  moyennant  la  somme  de  GOO  livres,  et  à  la  charge 
de  fournir  à  l'hôpital  de  la  Charité  tous  les  œufs  néces- 
saires, à  2j  sous  le  cent. —  Abénévis  passé  par  les  rec- 
teurs de  l'Aumône-Générale,  barons  de  Saint-Trivier,  au 
profit  de  Laurent  Gillet,  marchand  tapissier  à  Lyon, 
avec  permission  à  ce  particulier  de  faire  construire  un 
pigeonnier  à  pied,  dans  l'un  des  fonds  de  son  domaine, 
situé  à  Montagneux  en  Dombes  et  dépendant  de  la  ba- 

ronnie  de  Saint-Trivier,  à  la  charge  de  2  sous  6  deniers 

de  cens  et  servis  annuel  et  perpétuel,  imposé  sur  le 

pigeonnier  en  question  par  les  recteurs  susdits,   et 

portant  lods,  mi-lods,  ventes,  reconnaissances  et  autres 

droits  et  devoirs  seigneuriaux. —  Donation  faite  aux 

pauvres  de  la  Charité,  par  Claude  Pécoil,  écuyer,  sei- 
gneur de  Villedieu,  de  deux  rentes  qui  lui  étaient  dues 

parles  héritiers  de  messire  Louis  Rousselet,  seigneur 

Du  Crouzet,  président  au  parlement  de  Dombes  :  la 

première,  de  IG!)  livres  8  sous  iO  deniers,  au  capital 

de  3,388  livres  17  sous;  la  deuxième,  de  320  livres,  au 

capital  de  G,400  livres,  à  la  charge,  par  les  recteurs  de 

rétablissement  susdit,  de  faire  célébrer,  annuellement, 

quatre  messes  basses  à  l'intention  du  donateur.  —  Prix 

fait  avec  Pierre  Degérando,  architecte  à  Lyon,  moyen- 
nant 10,000  livres,  pour  la  construction  d'un  grand  Làli- 

ment,  composé  seulement  de  quatre  murailles  et  du  cou- 
vert au-dessus,  dans  la  grande  cour  du  claustral,  située  du 

côté  de  la  place  Louis-le-Grand  et  derrière  l'église  de  la 

Charité,  pour  mettre  à  l'abri  les  futailles  vides,  le  charbon, 

les  bois  à  bi'ùler  et  les  fagots  de  la  maison. —  Acquisition 

faite,  de  messire  Jacques  Prost  de  Roville,  de  la  sixième 

partie  d'une  maison  sise  à  Lyon  et  «  traversant  de  rue 

«  .Mercière  sur  le  quay  de  Saône,  en   laquelle  pend 

«  pour  enseigne  la  Couronne-d'Or,  et  autrefois  l'Ange  » 

(cet  inmieuble  avait  appartenu  au  célèbre  imprimeur 

Guillaume  Roville),  à  la  charge  de  la  sixième  partie  do 


37 


quatre  pensions  ou  renies,  s'élcvanl  à  i;;3  livres  par  an. 
cl,  en  outre,  moyennant  la  sonnne  de  4,000  hvres,  eic. 
—  Marché  passé  avec   Christophe  Marquis,  charron, 
par  leipiel  il  s'oblige  à  nicllrc  et  cnirelenir  en  bon  état 
les  trois  charrettes,  deux    tombereaux  ordinaires,   le 
grand  tombereau  du  pain,  les  deux  «  carriolles  »  et 
une  troisième  «  carriollc,  dont  les  roues  sont  de  Sainl- 
«  Claude,  non  ferrées  :  le  tout  pour  l'usage  du  moulin 
«  et  de  la  maison  de  rAuniône,  »  pendant  six   années, 
moyennant  200  hvres  par  an.  —  l'ondaiion,  faite  par 
noble  Pierre  Pcrridion,  avocat  en  parlement  et  ancien 
échevinde  la  ville  de  Lyon,  dun  ollice  solennel   dans 
l'église  de  la  Charité,  en  l'honneur  du  saint  sacrement 
de   l'Eucharislie,   pendant   chacun   des  trois  derniers 
jours   du    carnaval,   qui   sont   les  dimanche,  lundi  et 
mardi,  de  chaque  année,  à  perpétuité  :  ladite  fondation 
dotée  par  Pierre  Perrichon,  d'une  rente  annuelle,  per- 
pétuelle et  foncière  de  liiO  livres,  au  capital  de  3,000 
livres,  donnée  aux  pauvres  de  l'Aumône.  —  Bail  à  loyer, 
passé  à  Pierre  Combe,  François  Barrênie  et  Pierre  Ma- 
rillicr,  potiers  de  terre,  de  la  totalité  du  bâiimeiit   de 
la  Cliana,  pour  neuf  ans,  an  prix  annuel  de  300  livres, 
et  sous  différentes  réserves  et  facultés,  entre  autres  : 
(lu'ils  ne  pourront  couper  aucun  arbre  vert  ni  sec  ; 
(juils  entretiendront  les  treilles,  sans  les  surcharger,  de 
même  que  les  baux  des  sous-locataires,  pour  le  temps 
qu'ils  ont  encore  à  passer  dans  l'immeuble  susdit.  — 
Donation  entre  vifs,  de  la  somme  de  2,IjO  livres,  faite 
aux  pauvres  de  la  Charité  par  Jean-Frédéric  de  La  Tour 
de  Gouvernet,  sous  la  réserve  d'une  pension  viagère 
de  107  livres  10  sous,  payable  annuellement  au  dona- 
teur. —  Marché  passé  avec  Antoine  Cottier,  «  maître 
«  architecte  et  maçon  »  à  Lyon,  pour  élever  les  murs 
au-dessus  de  la  galerie  et  du  réfectoire  «  des  Cathe- 
«  rines,  »  à  la  hauteur  des  autres  bâtiments,  et  de  la 
même  manière  que  les  autres  corps  de  logis  le  sont, 
à  l'effet  d'y  construire  une  chambre  et  une  nouvelle  gale- 
rie, de  la  même  longueur  que  le  réfectoire  et  la  galerie 
inférieurs,  etc.  —  Donation  entre  vifs,  faite  au  profit  des 
pauvres  de  la  Charité,  par  Charles  Commarmond,  mar- 
chand à  la  Guillotière,  et  Fleurie  Régny,  sa  femme  :  du 
logis   oii   pendait   pour    enseigne    les    Trois-Charbons, 
avec  la  maison,  jardin  et  terre  contigus,  acquis  par  ladite 
Régny  de  dame  .Marie  de  .Milly,  femme  de  Jean-Baptiste 
Du  Soupat,  écuyer  ;  d'une  maison  et  de  ses  dépendances, 
acquise  par  Commarmond,  de  M""  de  Milly,  d'une  autre 
petite  maison,  acquise  par  le  même,  de  Mathieu  Radix, 
et  enfin,  d'une  parcelle  de  terre;  eiLsemble,  de  toutes 
les  réparations  et  constructions  faites  par  les  donateurs 
à   ces  innncubles,  sans  aucune  résorve,  à  la  charge 


38 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYOX. 


d'une  pension  viagère  de  300  livres,  qui  sera  servie 
annuellement  aux  mariés  Conmiarmond  et  Régny,  et 
de  payer,  par  les  mains  des  recteurs  de  rAuniône,  les 
legs  contenus  dans  le  testament  de  Claude  de  Lizerieu, 
premier  mari  de  ladite  Régny,  etc. —  Location  à  Michel 
Blanchard,  peintre,  du  deuxième  étage  d'une  maison 
de  la  rue  des  Écloisons,  pour  neuf  années,  moyennant 
77  livres  par  an.  —  Vente  faite  à  François  Lacharrière, 
marchand  de  Lyon,  de  «  la  maison  appelée  la  Chana, 
«  avec  ses  jardins  et  fonds  en  dépendant,  et  d'une  autre 
«  petite  maison  et  jardin,  joignant  du  côté  du  vent  (du 
«  midi),  sons  la  réserve  de  l'église,  la  sacristie  et  la  tri- 
((  bune,avec  leurs  entrées,  et  de  la  place  où  l'on  enferme 
«  les  pains  de  la  distribution,  et  de  la  faculté  à  MM. 
«  les  recteurs  de  faire  distribuer  ledit  pain,  quand  bon 
«  leur  semblera,  dans  la  cour.  »  Le  présent  marché 
conclu  moyennant  une  pension  annuelle  et  foncière  de 
300  livres,  rachelable  en  payant  10,000  livres,  etc. 


B.  298.  (Registre.)—  In-folio,  211  feuillets,  papier  (1  table 
alphabétique  en  tèle  du  volume). 


t713-l73S.  —  Mémorial  des  actes  notariés,  etc.  — 
Adjudications  :  de  la  boucherie  de  Carême,  aux  mêmes 
conditions  que  précédemment,  moyennant  5,200  livres; 
—  de  la  poulaillerie  de  Carême,  moyennant  910  livres, 
et  à  la  charge,  par  les  adjudicataires,  de  fournir  et 
faire  porter  aux  hôpitaux  les  œufs  nécessaires  pour  leur 
consommation,  à  raison  de  'ilj  sous  le  cent.  —  Marché 
passé  pour  la  fourniture  de  la  viande,  à  commencer  du 
jour  de  Pâques  jusqu'au  Carême  suivani,  sous  les  mêmes 
conditions  (|ue  dans  les  traités  précédents,  et  au  prix  de 
12  livres  9  sous  le  quintal.  —Bail  à  ferme,  passé  à 
Charlotte  Calas,  veuve  de  noble  André  Ausscl,  ancien 
êchevin  de  Lyon,  et  à  Paul  Roche,  chevalier,  son  gendre, 
solidairement,  du  domaine  provenant  de  l'hoirie  Le 
Blanc,  situé  en  la  paroisse  d'Irigny,  territoire  de  Ce- 
lettes,  et  cela  pour  neuf  ans,  au  prix  anmiel  de  (iOO  li- 
vres. —  Vente  passée  au  profit  de  Jean  Blain,  marchand 
et  maître  tireur  d'or,  à  Ly(m,  d'une  maison  ayant  pour 
enseigne  im  Ccp-d'Or,  et  d'un  jardin  attenant,  sis  dans 
la  rue  Saint-Georges  et  appartenant  à  l'Aumône-Géné- 
rale,  à  la  charge  d'une  pension  annuelle  de  '.i  livres,  due 
aux  curé,  custode  et  prêtres  de  l'église  Sainte-Croix  de 
ladite  ville,  et  moyennant  la  rente  foncière  de  120  li- 
vres, payable  à  l'hôpital  de  la  Charité,  etc.  —  Constitu- 
tion de  iOO  livres  de  rente  au  profit  de  la  grande  con- 
grégation de  Notre-Dame  (  celle  dite  des  Messieurs), 


érigée,  sous  le  titre  de  l'Assomption  de  la  Vierge,  au 
grand  collège  des  Jésuites  :  ladite  rente  payable  aux 
ofljciers  en  charge,  à  Noël.  —  Prix  fait  à  Pierre  Degé- 
rando,   architecte,   pour    l'élévation   du    bâtiment  du 
«  corps  des  Thérèses,  »  aux  fins  de  laquelle  il  devra  four- 
nir tous  les  matériaux  nécessaires,  à  l'exception  du  fer- 
blanc  neuf,  s'il  en  manque,  qui  lui  sera  fourni  et  qu'il 
posera.  Prix:  7,900  livres.  —Abandon  fait  par  Per- 
netle  Rousseau,  veuve  de  Louis  Boussard,  de  la  maison 
sise  rue  des  Trois-Maries   et  échue   aux  pauvres  de 
l'Aumône-Générale,  par  le  testament  mutuel  des  mariés 
susdits,  la  veuve  Boussard  ayant  fait  donation  auxdits 
pauvres  de  tout  le  droit  qu'elle  avait  sur  cet  immeuble;  à 
la  charge  d'acquitter,  après  son  décès,  les  legs  faits  par 
elle,  dans  son  testament  du  3  septembre  170G  :  auv 
pauvres  de  l'Hôtel-Dieu  de  Lyon,  à  des  communautés 
religieuses  et  autres  de  la  ville  ;   pour   la   fondation 
dune  maison  de  la  Providence;  à  différentes  personnes, 
et  de  faire  célébrer  une  messe  à  l'intention  de  la  dona- 
trice, suivant  sa  volonté,  exprimée  dans  le  testament 
énoncé  ci-dessus,  etc.;  —  pension  annuelle  et  viagère  de 
1,160  livres,  constituée  au  profit  de  Pernette  Rousseau, 
par  les  recteurs   de  la  Charité,  en  considération  de 
l'abandon  et  donation  mentionnés  plus  haut.  —  Tran- 
saction entre  les  recteurs  de  la  Charité  de  Lyon  et  ceux 
de   l'Aumône  de  Belleville  en  Beaujolais,  portant   que 
ce  dernier  établissement  sera  tenu  de  garder  jusqu'à 
l'âge  de  vingt  ans  accomplis  les  six  enfants  Comby,  et 
de  les    mettre,  pendant  ce  temps,  en  apprentissage 
dans  cet  hôpital,  qui  payera  les  frais  des  apprentis  et 
les  entretiendra  ;  «  durant  lequel  temps  lesdits  enfans 
«  seront  réputés  présens  dans  cette  maison.  Et  l'ap- 
te prentissagc  étant  fini  avant  l'âge  de  vingt  ans,  les 
«  recteurs  de  Belleville  pourront,  dès  lors,  remplacer 
«  des  autres  enfans,  et  pareillement  ils  en  pourront 
«  mettre  d'autres,  après  que  ceux  qui  sont  présente- 
«  ment  ou  seront  à  l'avenir  dans  cette  maison  auront 
«  atteint  vingt  ans  complets,  nonobstant  que  le  temps 
«  de  leur  apprentissage  ne  soit  pas  fini.  »  (Fondation 
Comby.)  —  Vente  aux   recteurs  de  l'Aumône-Générale 
de  Lyon,  par  Claude  Lcvin  Des  Grillets,  des   parts, 
droits  de  communauté  et  autres,  dont  il  était  en  posses- 
sion dans  la  maison  appartenant  aux  pauvres,  qui  pro- 
venait des  mariés  Boussard  et  Rousseau,  et  était  située 
à  la  (ois  traversanl  dans  les  rues  Saint-Jean  et  des  Trois- 
Maries,  pour  en  jouir  immédiatement,  à  la  charge  de 
la  huitième  partie  des  deux  livraisons  duos  à  l'Eglise 
de  Lyon,  et  moyennant  le  prix  de  3,000  livres  plus 
200  livres  d'étrennes,  etc.  —  Marché  passé  avec  Joseph 
Soutizan,pour  la  fourniture  de  trois  milles  ânées  de  blé- 


SÉRIE   B.  —  TITRES  DE  PROPRIÉTÉ. 


M) 


froment,  liviablos  à  Lyon,  «au  port  du  Roy,  si  la  rivière 
«  (la  Saône)  le  porniel,  sinon,  au  port  de  la  Fouillée,  » 
au  prix  de  11  livres  10  sous  lànée  (l'hectolitre),  avec 
le  don  ordinaire  d'un  pour  cent,  etc. —  Louage  à  André 
Savournin,  peintre,   de  deux  chambres  d'une  maison 
située  dans   la  rue  des  Écloisons.  —  Donation  entre 
vifs,  faite  en  faveur  de  l'Aumùne-Géncrale  par  Antoine 
Pavan  de  Floratis,  écnyer  du  Roi  et  directeur  de  son 
Académie  d'équitation  à  Lyon,  de  la  somme  de  8,000 
livres,  à  lui   due   par  les  prévôt   des  marchands  et 
ochcvins  de   cette   ville,  par  obligation  du  8  octobre 
ITOtJ,  payable  en   1720,  avec   intérêts  à   0  pour   100, 
pour  recevoir   ces  intérêts  à  compter  de  Noël  17IG-, 
à  la  charge  de  servir   une  rente  ainiuelle   et    viagère 
au  donateur,  et  de  faire  célébrer,  à  son  décès,  une 
gi'ande  messe  pour   le  repos   de  son  âme.  —  Déli- 
bération du    Bureau    de  rAumônc-Générale,    portant 
que,  en  considération   du  don   de   0,000  livres,  fait 
aux  pauvres  de  l'hôpital  par  Nicolas  de  Severat,   les 
recteurs  ont  pris  l'engagement  de  lui  payer  une  pen- 
sion de  300  livres,  et  promis  que,  «  après  la  messe 
«  et  la  bénédiction  que  ledit  sieur  de  Serverat  a  fon- 
«  dées,  tous  les  vendredis  de  l'année,  à  perpétuité, 
«  dans  l'église  de  cette  maison,  l'on  ajoutera,  dès  à 
«  présent,  après  le    Tantiun  ergo   sacramentum    et   le 
«  Laudate  Dominum  qui  y  sont  chantés,  un  Miserere, 
«  qui  sera  seulement  psalmodié  à  haute  voix,  aussy  à 
«  perpétuité,    par    les   fdles   qui  auront  chanté.  »  — 
Constitution  de  2a6  livres  de  rente,  sous  le  sort  prin- 
cipal de  6,400  livres  et  rachetable,  au  profit  de  messire 
Guillaume   Pichot,   prêtre,   prébendier   et    maître    du 
chœur  de  l'église  cathédrale  de  Strasbourg.  —  Procu- 
ration passée  à  ...  (lacune),  procureur  à  Moulins,  pour 
intervenir  au  décret  de  la  terre  et  seigneurie  de  Ce- 
rezat,   appartenant  au  sieur  de  Chabannes  d'Apchon, 
sans  aucune  approbation  de  la  juridiction  de  la  séné- 
chaussée de  Moulins.  —  Transaction  entre  les  recteurs 
de  la  Charité  et  Marie  Boy,  veuve  de  Guillaume  Peyrat, 
par  laquelle  cette  femme  se  désiste  de  la  ferme  des 
deux    moulins^  banaux,    qui   avait  été  passée   à   son 
mari,  en  restituant  ce  qu'elle  a  retiré,  depuis,  du  pro- 
duit des  moulins  susdits;  et  à  l'égard  de  ce  qui  était 
redù  sur  le  prix  de  la  même  ferme,  on  le  réduit  à  la 
somme  de  1,000  livres,  déduction  faite  de  120  livres 
pour  quatre  milliers  «  d'apoissonnage  »  que  le  défunt 
avait  semés  dans  les  étangs  de  Migieu  et  Grand-Étang, 
dépendant  de  la  baronnie  de  Saint-Trivier  en  Dombes, 
qui  appartenait  aux  recteurs  de  l'Aumône-Générale  de 
Lyon.  — Acte  par  lequel  Antoine  Favet,  »  teneur  de 
<c  livres  et  écritures  dudit  hôpital,  a  remercié  le  Bu- 


«  reau,  qui  a  nommé  en  son  lieu  et  place  sieur  Gabriel 
«  Despuech,  au(|uel  il  sera  payé  800  livres  ainiuelle- 
«  ment,  par  moitié,  de  six  mois   mois  en   six  mois, 
«  savoir,  000  iivies  par  le  sieur  r(^cleur   teneur  de  li- 
«  vres,  et  200  livres  par  le  trésorier  des  deniers,  sur 
«  les  mandats  du  Bureau,  pour  ses  aiipoinienients  de 
«  leneur  de  livres    et  de   contrôleur  des   enli'ées   du 
«  vin.  Et  pour  le  soulagement  dudit  sicui'  Favet  et  la 
«  facilité  dudit  sieur  Despuech,  le  Bureau  s'est  obligé 
«  de  payer  audit  sieur  Favet,  pendant  sa  vie,  une  peii- 
«  sion  de  400  livres  par  année,  dans  la([uelle  pension 
«  sont  comprises  les  100  livres  que  les  sieurs  recteurs 
«  de  l'Hô  tel-Dieu  payent  pour  le  contrôleur  des  entrées 
«  du  vin,  »  etc. —  Obligation  passée  à  dame  Elisabeth 
de  Thonel  de  La  Piémante,  veuve  de  messire  .Mcolas  de 
Pressin,  de  la   somme    de   7,200  livres  qu'elle  avait 
prêtée  pour  les  affaires  de  l'Aumône.  —  Rente  de  200  li- 
vres, au  capital  de  5,000  livres,  constituée  au  profit  de 
dame  Françoise  de  Sève,  veuve  de  messire  Alexandre 
de  Foulsieux,  seigneur  de  Rochetaillée  :  ladite  rente 
rachetable,  en  avertissant  trois  mois  d'avance  la  titu- 
laire. —  (luillanccs  :  de  100  livres,  passée  aux  recteni'S 
de  la  Charité  par  les  prêtres  de  la  mission  de  Saint- 
Lazare  ,   à    Lyon ,  pour   la    pension ,   pendant    deux 
années   de  séjour   dans    leur  séminaire,    de  Jean    de 
Rigaud,  adoptif  de  l'hôpital,    «    qui  a   pris  l'habit  et, 
«  où  il  sera  reçeu  à  la  fin  desdites  deux  années,  s'il  per- 
«  sévère  dans  sa  vocation,  et  si  ses    supérieurs  l'eu 
«  jugent  capable,  pour  y  être  ensuite  nourri  et  entre- 
ce  tenu  le  reste  de  ses  jours,  en  sorte  qu'il  ne  retombe 
«  plus  à  la  charge  de  cet  hôpital  ;  sans  que  luy  ny  lés- 
ée dits  sieurs  de  Saint-Lazare  puissent  se  prévaloir  du 
«  patrimoine  que  cet  hôpital  luy  fera  pour  la  forme, 
«  afin  qu'il  puisse  parvenir  aux  ordres  sacrés  ;  »  —  de 
1,000  livres,  passée  à  noble  Jean  Hubert,  seigneur  de 
Saint-Didier,  pour  le  legs  qu'il  avait  fait  à  l'hôpital  de 
la  Charité,  par  son  testament  du  19  avril  1719,  à  la 
charge   de    fondations  de   messes  à   son  intention  et 
à  celle  de   ses  parents.  —  Arrêté  du   Bureau,  por- 
tant que   :   les  appointements  de  Gabriel  Despuech, 
leneur   de   livres  de   l'Aumône-Générale,   sont  élevés 
à  1,500  livres  par  an,  y  compris  les  300  livres  accor- 
dées pour  le  contrôle  des  entrées  du  vin  de  la  Cha- 
rité, et   les   100   livres  que   rilôtcl-Dieu  payait   pour 
le   droit   de    contrôle  ;   outre  cette   somme,   «  il  a  été 
«  promis   au  sieur  Despuech  ,  par   forme    de   grati- 
«  fication,  en  considération  des  soins  extraordinaires 
«  qu'il  s'est  donnés  pendant  la  présente  année  (1719), 
«  300  livres,  qui  lui  seront  payées  sitôt  qu'il  aura  fait 
«  la  sortie  des  livres  du  sieur  Favet  (sou  prédécesseur), 


40  ARCHIVES  DE  LA 

«  cl  l'entrée  juste  du  nouveau  livre.  » — Réduction,  à  72 
livres,  annucUemeni,  parles  officiers  de  la  congrégation 
des  Messieurs,  établie  au  collège  de  la  Trinité,  de  la  rente 
qui  leur  avait  été  constituée  par  les  recteurs  de  la  Cha- 
rité, le  19  février  1713. — Admission  d'Antoine  Nesnie, gar- 
çon tailleur,  à  l'hôpital  de  la  Charité,  «  où  il  travaillera  de 
«  sa  profession  et  à  son  possible,  pendant  le  reste  de  ses 
«  jours  ;  y  sera  nourri  et  entretenu  tant  en  santé  que  ma- 
«  ladie  ;  habillé  de  drap  qui  ne  sera  pas  d'une  qualité  au- 
«  dessous  de  celui  de  Lodèvc,  et  dont  la  façon,  la  couleur 
«  et  l'ampleur  soient  conformes  à  ceux  des  artisans  de  la 
«  ville,  et,  par  conséquent,  différents  de  ceux  des  gens 
«  dudit  hôpital;  sans  pouvoir  jamais  le  congédier  et 
«  mettre  dehors,  quand  même  il  toniberoit,  par  infir- 
«  mité,  dans  un  état  à  n'être  d'aucune  utilité,  en  obser- 
«  vaut,  par  lui,  toutefois,  les  règlements  de  ladite  maison, 
«  dans  laquelle  il  sera  traité,  en  cas  de  maladie,  sans 
«  qu'il  puisse  être  envoyé  à  l'IIôtel-Dieu.  Et,  en  consi- 
«  dération  de  ce  que  dessus,  sieur  François  Barrôme 
«  et  demoiselle  Claudine  Nesnie,  sa  femme,  sœur  dudit 
«  Antoine,  ont  paj^é  auxdits  sieurs  recteurs  la  somme 
«  de  ^00  livres  pour   une  fois,  et  ont  délivré   audit 
«  Nesme  un  habit  complet  drap  de  Lodève,  bas,  sou- 
«  liers,  chapeau  et  perruque.  »  —  Reconnaissance  de 
M=  Louis  de  Leullion,  procureur  à  Lyon,  portantque  les 
recteurs  de  la  Charité  lui  ont  remis  Jacquênie  Fantin, 
«   du  corps  des  Thérèses,  qu'il  promet  élever  et  faire 
«  instruire  dans  la  religion  catholique;  de  la  nourrir  et 
«  entretenir,  tant  en   santé  que  maladie,  jusqu'à  son 
«  mariage  ou  majorité,  et  de  lui  payer  pour  lors  la 
«  somme  de  100  livres.  »  —  Vente  au  profit  d'Antoine 
Latonnière,  cordonnier,    d'une  «  mure  »   (la  signi- 
fication propre  de   ce   mot  est   perdue)   de   maison, 
sise  au  faubourg  Saint-Irénée  de  Lyon,  pour  le  prix 
de  100  livres.  —  Traité  fait  (23  octobre  1 720)  avec  Mar- 
guerite et  Jeanne  Delaroue,  sœurs,  moulinièrosen  soie, 
à  Lyon,  par  lequel  ces  deux  femmes  se  chargent  soli- 
dairement de  «  régir  et  conduire  la  fabrique  des  mou- 
«  lins  à  soye  de  cet  hôpital  (la  Charité),  sous  la  direc- 
0  lion  desdits  sieurs  recteurs,  et  de  la  même  manière 
«  qu'elle  a  été  régie  jusqu'à  présent,  pendant  neuf  an- 
«  nées;  nourriront  le  garçon  et  les  neuf  filles  qui  tra- 
«  vaincront  sous  leurs  ordres,  en  leur  fournissant  le 
«  pain  nécessaire  pour  leur  ménage;  et  tant  pour  les 
«  appointements    desdites  demoiselles  Delaroue    que 
«  pour  ladite  nouri'iture,  lesdits  sieurs  rôdeurs  leur 
«  payeront  annuellement  18,000  fivrcs,  et  leur  donnc- 
«  ront  dix  voyes  de  charbon,  chaque  année  ;  se  char- 
<<  geront,  par  inventaire,  des  meubles  et  ustensiles  qui 
«  leur  seront  remis  en  entrant,  pour  être,  par  elles, 


CHARITE  DE  LYON. 

«  rendus  en  bon  état,  à  leur  sortie.  » — Reconnaissance 
nouvelle,  par  Abraham  de  Buot,  écuyer,  seigneur  de  La 
Bonnetière,  de  la  rente  annuelle,  perpétuelle  et  foncière 
de  deux  ânées  de  froment,  composées  de  six  bichets 
chacune,  mesure  de  Lyon,  imposée   sur  sa  maison  de 
la  Bonnetière  et  fonds  en  dépendant,  et  qui  avait  été 
reconnue,  le   16  juillet  1698,  par  Sébastien  de  Buol 
et  dame  Virginie  Dumoulin,  père  et  mère  du  sieur 
de    la   Bonnetière.  —   Ventes   :    faite    au   profit   de 
M"   Laurent  Labory ,   et   pour   le  prix  de   1 ,000   li- 
vres ,  de    l'office    d'huissier   audiencier  en    la   Cour 
des  monnaies,  sénéchaussée  et  siège  présidial  de  Lyon, 
ayant  appartenu   à  feu  Louis  Balud,  dont  les  enfants 
étaient  adopiifs  de  la  Charité; — passée  aux  prêtres  de 
la  congrégation  de  la  Mission,  dite  de  Saint-Lazare,  de  la 
«  maison  sise  rue  Saint-Barlhélcmy,  au-dessus  le  degré 
«  (l'escalier)  du  Change,  provenant  de  la  succession  de 
«  Michel  Gros,  seigneur  de  Saint-Joyrc,  »  moyennant  la 
somme  de  4,000  livres.  —  Admission  de  Marie  Cha- 
tard,  du  «  corps  des  Thérèses  »  de  la  Charité,  dans  la 
connnunauté  des  filles  du  tiers  ordre  de  Saint-François- 
de-Paule,  établie  en  la  paroisse  de  Saint-Just-en-Doissieu, 
pour  y  être  nourrie  et  entretenue,  sa  vie  durant,  tant 
en  santé  qu'en  maladie,  en  considération  de  quoi  les  rec- 
teurs dudit  hôpital  font  présent  de  la  somme  de  50  livres 
à  dame  Antoinette  de  La  Font,  supérieure  et  fondatrice 
de  la  communauté  ci-dessus. —  Donation  entre  vifs,  faite 
aux  pauvres  de  la  Charité,  par  messire  Antoine  Cette, 
prêtre,  d'une  maison  sise  à  Lyon,  rue  de  Fanges,  paroisse 
Saint-Nizier,  «  sur  la  porte  de   laquelle  est  une  Flcur- 
«  de-Lys,  »  à  la  charge  de  payer  au  donateur  une  rente 
annuelle  et  viagère  de  800  livres,  laquelle  sera  con- 
tinuée, après  son  décès,  à  Marguerite  Prost,  sa  mère, 
etc.  —  Fondation  (13  octobre  1728)  de  deux  messes 
basses,  qui  seront  célébrées,  chaque  semaine,  à  perpé- 
tuité, dans  l'église  de  la  Charité  :  l'une,  le  lundi,  de 
l'Office  des  Morts,  pour  les  princes  et  princesses  de  la 
maison  de  S.  A.  S.  Louis-Auguste  de  Bourbon,  prince 
souverain  de  Dombes,  qui  seront  décédés;  l'autre,  le 
mercredi,  pour  la  conservation  et  prospérité  des  princes 
et  princesses  vivants  de  sa  famille,  «  par  reconnaissance; 
«  de  l'exemption,  à  perpétuité,  des  péages  de  Dombes, 
«  pour  toutes  les    provisions  qui    descendent   par   la 
«  rivière  de  Saône  cl  sont  destinées  pour  cet  hôpital, 
«  accordée  par  Son  Altesse.  »  —  Rente  annuelle   et 
viagère  de  1 ,000  livi-cs,  au  principal  de  20,000  livres, 
constituée  au  profit  de  François  Valleron;  en  considé- 
ration duquel  capital  de  20,000  livres,  payé  comptant, 
'es  recteurs  de  la  Charité  promettent  de  faire  célébrer, 
dans  l'église  de  l'établissement,  deux  grandes  messes 


SÉRIE  15.  —  TlTRliS  DE  PROPHlliTÉ. 


41 


pour  le  repos  rie  l'ànie  du  tiliilaii-e  ;  (>t,  h  l:i  réiiuisitioii 
(ludit  sieur  Valleron  et  pour  un  scnihhihle  motif,  les 
mêmes  administrateurs,  s'engagent,  pour  eux  et  leurs 
successeurs,  «  de  prendre  aniuiclleniiMit,  pour  l'usage  du- 
«  dit  hôpital  et  pendant  la  vie  dudit  sieur  Valleron,  tout 
«  le  vin  blanc  et  clairet  qu'il  recueillera,  à  sa  moitié, 
«  dans  les  domaines  qu'il  a  aujourd'huy  en  la  paroisse 
«  de  Chervingos  en  Beaujolois,àrexcoplion  de  celuy  du 
«  plantier  (jeune  vigne)  de  la  Maison-Neuve.  Lequel 
«  vin  sera  rendu,  bien  conditionné,  aux  frais  dudit 
«  sieur  Valleron,  dans  la  huilaine  après  la  fête  de 
«  Saint-Martin,  au  port  de  Frans  en  Beaujolois,  où  il 
«  sera  par  luy  ouille  et  reçu  par  Icsdits  sieurs  rec- 
«  leurs,  qui  le  feront  conduire,  à  leurs  frais,  dudit 
«  port  en  cette  ville  (de  Lyon),  moyennant  7  livres  10 
«  sous  par  ânée,  mesure  de  Lyon,  »  etc.  —  Contrat  de 
constitution  de  rente  de  332  livres,  au  capital  de  8,800 
livres,  passé  par  Mgr  François-Paul  de  Neuville  de 
Villeroy,  archevê(iue  et  comte  de  Lyon,  au  profit  des 
recteurs  de  la  Charité,  qui  avaient  prêté  celte  dernière 
somme  au  prélat.  «  Au  moyen  de  quoy,  toutes  notes, 
«  mentions  et  comptes  qui  pourroient  se  li'ouver  sur 
«  les  livres  de  cet  hôpital,  concernant  sa  créance  contre 
«  mondit  seigneur  l'archevêque,  demeurent  nuls  et  sans 
«  effet,  sans  préjudice,  loutesfois,  de  la  rente  de  200 
«  livres  due  à  cet  hôpital  par  l'archevêché,  et  des 
«  arrérages  qui  en  sont  échus.  »  —  Reconnaissance 
directe,  en  faveur  d'Etienne  de  Rivérieulx,  écuyer,  sei- 
gneur de  Villeneuve-le-Piat  (à  Lyon),  de  la  maison,  avec 
ses  dépendances,  située  en  cette  ville,  rue  Du  Peyrat, 
quartier  de  la  place  Louis-le-Grand,  mouvant  de  sa 
rente  noble  de  Villeneuve-le-Plat,  et  échue  aux  pauvres 
de  la  Charité  par  le  décès  de  Philippe  de  Palerne,  qui 
les  avait  institués  ses  héritiers  ;  sous  le  servis  d'un  sou 
6  deniers  tournois,  portant  lods  et  ventes  etc.  —  Prix- 
fait  à  Charles  Narbonnet,  maître  maçon,  de  tous  les  ou- 
vrages de  maçonnerie  pour  la  reconstruction  de  la 
boulangerie  de  la  Charité,  au  prix  de  12  livres  10 
sous  la  toise  de  maçonneiie,  plâtrée  et  blanchie  des 
deux  côtés  ;  les  briquetages,  carrelages  et  couverts,  à 
raison  de  trois  toises  pour  deux  de  la  maçonnerie.  — 
Autres  prix -faits  à  Narbonnet,  à  Mathieu  Bugnet, 
maître  charpentier,  à  François  Perret  et  à  Benoît 
Buisson,  maîtres  tailleurs  de  pierres,  à  Saint-Didier- 
au-Mont-d'Or ,  pour  les  travaux  et  fournitures  de 
maçonnerie,  charpenterie  et  pierres  de  taille  néces- 
saires pour  la  construction  d'un  corps  de  bâtiment 
destiné  au  logement  des  «  Vieux,  entre  le  dernier 
«  bâtiment  qu'on  leur  a  fait  et  les  greniers  à  blé,  sur  le 
«  rempart.  »  —  Cession  aux  recteurs  de  la  Charité,  par 
Lyo.n.  —  La  Charité.  —  Séru;  U.  —  Tomk  II. 


inessirc  Jean  Picherel,  directeur  général  de  la  congré- 
gation  des  Pr/'ires    de   Saint-Joseph   de   Lyon,    d'une 
rente  annuelle,  au  sort  principal  de  10,000  livres,  qui 
lui    avait    été    constituée    par    feu    François-Paul  de 
Neufville  de   Villeroy,   archevêque   de  Lyon,    sous  le 
cautionnement  du  maréchal  François  de  Neufville,  duc 
de  Villeroy,  et  de  Louis-Nicolas  de  .Neufville,  duc  de 
Villeroy,   père  et   frère  de   l'archevêtpie   susdit,   à   la 
charge,  par  les  cessionnaires,  d(^  servir  au  cédant  une 
rente  annuelle  et  viagère  de  bOO  livres,  etc.  —  Subroga- 
tion faite  (18  juillet  1732)  |)ar  les  prévôt  des  marchands 
et  échevins  de   Lyon,    en  l'aveui'    de    l'hôpital   de   la 
Charité,    tant    de  l'emplacement   lU:  l'ancienne    église 
Saint-Mich(d  et  maison   cnriale   d'Ainay,  que  desdiies 
église  et  maison  et  de  leurs  dépendances,  «  à  condition 
«  d'établir  et  de  maintenir,  à  perpétuité,  une  boucherie 
«  publique  sur  ledit  emplacement,  et,  à    cet  effet,  de 
«  faire  construire  dans  la   circonférence  dudit  enipla- 
«  cément  les   boutiques,    logements  et  autres  agence- 
«  mens  nécessaires  pour  l'exercice  de  la  profession  de 
«  boucher;  de  se  conformer,  dans  cette  construction, 
«  à  ce  que  l'ulililé  du  public  et  la  décoration  de  la  ville 
«  peuvent  exiger,  suivant  les  alignemens  du  consulat, 
«  et  de  nuilliplicr  le  nombre  des  boutiques  autant  que 
«  rétendue  et  la  longueur  dudit  emplacement  le  pour- 
«  roui  permettre,  en  joignant  à  chacune  le  logement  du 
«  boucher    et    les    commodités    nécessaires   pour    le 
«  service  de  son  atelier.  Ne  pourra  ledit  emplacement 
«  estre  destiné  à  d'autre   usage.    Ladite   subrogation 
«  faite,    en    outre,   au    prix    de    14,020  livres,    payé 
«  comptant.  »  —  Don  fait  à  l'hôpital  de  la  Charité,  au 
nom  du  Roi,    représenté  par   Pierie  Poulletier,   inten- 
dant de  Lyon,  d'un  espace  de  douze  pieds  de  largeur, 
pris  sur  le  terrain  de  l'Arsenal,  pour  ouvrir  un  passage, 
de   la  place  où   s'élevait  l'église  Saint-Michel,  et  sur 
lequel  les  recteurs  de  la  Charité  faisaient  construire  une 
boucherie,  jusqu'à  la  rivière  de  Saône,  etc.  —  Louage, 
passé  à  Claude  Galellier  de  l'ancienne  maison  cnriale  de 
la   paroisse  Saint-Michel-d'Ainay,  avec  l'emplacement 
de  l'ancienne  église  et  du  cimetière,  pour  six  ans,  au 
prix  annuel  de  200  livres.  Et  «  au  casque  lesdits  sieurs 
«  recteurs  veuillent  faire  bâtir  dans  l'emplacement  de 
«  ladite  église,  ledit  locataire  sera  tenu  de  vuider,à  lafête 
«  de  Saint-Jean-Baptiste  ou  de  Noël  qui  lui  sera  indiquée 
«  en  l'avertissant  un  au  auparavant,  sans  que  lui  ni  ses 
«  sous-locataii'cs  puissent  prétendre  aucuns  dommages- 
«  intérêts.  »  —  Prix-faits  :  à  Charles  Narbonnet,  maître 
maçon  ;    à  Mathieu  Bugnet,   charpentier;    à  François 
Grand,  tailleur  de  pierres  (pour  la  pierre  de  choin);  aux 
frères  Arche,  à  François  Bry  et  Pierre  Noir,   tailleurs 

C. 


42 

de  pierres  (fournilure  de  pierres  de  taille  de  Saiiit- 
Cyr  et  de  Saint-Didier),  pour  la  consiruclion  d'un  corps 
de  bâtiment  «  au  long  des  petits  tillaux  (lilleuls)de  la  place 
«  de  Lùuis-lc-Grand.  »  —  Vente  à  Antoine  ïolozan,  au 
prix  de  30,000  livres,  de  l'office  de  conseiller  secré- 
taire du  Roi  près  la  Cour  des  monnaies  de  Lyon,  pro- 
venant de  l'hoirie  de  Pierre  Giraud.  —  Donation  entre 
vifs,  faites  aux  pauvres  de  la  Charité  par  Jean  Albanel, 
de  son  château,  terre  et  seigneurie  de  Batailloux  ;  du 
fief  de  la  Lande  et  des  dépendances  des  mêmes  terre  et 
fief,  pour  en  jouir  immédiatement:  sont  compris  dans 
ladite  donation  tout  ce  qui  lui  était  dû  en  reste  des  arré- 
rages de  cens  et  servis,  lods  et  autres  droits  seigneu- 
riaux échus  depuis  son  acquisition  ;  à  la  charge,  entre 
autres  choses,  de  servir  au  donateur  une  pension  annuelle 
et  viagère  de  2,300  livres.— Testament  du  même  Jean 
Albanel  (2  mai  1735),  par  lequel  :  il  lègue  aux  pauvres 
de  l'Aumùne-Générale  sa  maison,  sise  à  Lyon,  rue  de 
Flandre,  qui  lui  avait  été  léguée  par  Jean  Albanel,  son 
père,  à  la  charge  des  servis  et  droits  seigneuriaux  ;  de 
payer  à  Augustin  Albanel,  son  neveu,  fils  de  François 
Albanel  de  La  Balme,  une  pension  viagère  de  400  livres, 
et  de  payer  à  Gaspard  Albanel,  fils  de  feu  Charles 
Albanel  de  La  Sablière,  celle  de  300  livres,  pareille- 
ment viagère  (le  testateur  décéda  le  10  septembre 
173C).  —  Protestation  des  recteurs  de  la  Charité 
contre  un  jugement  de  l'archevêque  de  Lyon,  portant 
que  «  la  distribution  des  billets  que  se  doit  faire  à 
«  trente-trois  pauvres  filles,  ensuite  de  la  fondation 
«  du  sieur  Mazard,  seroit  faite  dans  le  Bureau  de  la 
«  Charité,  en  présence  de  députés  des  Pénitents  de 
«  Loreltc,  »  etc. 


B.  299.  (Registre.)  —  In-folio,   191  feuillels,  papier  (I   répertoire 
alphabétique  en  tête  du  volume). 


IVSO-fSSG.  — Mémorial  des  actes  notariés,  etc.  — 
Baux  de  loyer,  passés  à  des  bouchers  de  Lyon ,  des 
différentes  boutiques  de  la  nouvelle  boucherie  des  Ter- 
reaux. —  Traité  entre  les  directeurs  de  la  maison  des 
Filles-Pénitentes  et  ceux  de  la  maison  dcsUecluses,  con- 
tenant vente  à  l'hôpital  de  la  Charité,  par  les  directeurs 
des  Pénitentes,  de  la  maison  de  ce  nom,  située  sur 
la  rue  Gaudy  (plus  anciennement  appelée  :  Gaudinière) 
et  qui  consistait  :  en  écuries,  cour  et  fenil,  dont  l'hôpi- 
tal jouissait  déjà,  conformément  aux  baux  de  loyer  qui 
lui  avaient  été  passés  de  ces  immeubles  ;  en  une  partie 
de  la  maison,  attenante  à  ladite  cour,  du  côté  sud,  et 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

offrant,  le  tout,   une  longueur  de  cent  trente  pieds; 
moyennant  la  somme  de  17,000  livres.  —  Acquisition, 
faite  par  les  recteurs  de  la  Charité ,  de  messirc  Charles 
de  Masse,  seigneur  de  La  Ferrière,  d'un  emplacement 
sis  à  Lyon,  rue  Roville,  près  d'Ainay,  et  joignant  la 
chapelle  des  Pénitents  de  Saint-Charles  ;  au  prix  de 
13,200  livres,  y  compris  le  lods.  —  Marché  passé  pour 
la  fourniture  des  œufs  nécessaires  à  la  consommation 
de  l'hospice  de  la  Charité  ,  depuis  Pâques  1740  jusqu'à 
la  fin  du  Carnaval  de  1741,  moyennant  48  sous  par  cent, 
garni  de  deux  œufs  par-dessus.  —  Extrait,  concernant 
l'hôpital  de  la  Charité,  de  l'état  des  vins  que  l'adjudi- 
cataire de  la  ferme  des  anciens  et  nouveaux  octrois  de 
la  ville  devra  laisser  entrer  en  exemption,  pendant  cha- 
que année  de  la  durée  de  son  bail  (27  décembre  1739)  : 
«  A  l'hôpital  général  de  la  Charité  la  somme  de  11,200 
«  livres ,   payable   annuellement  par  le  fermier  pour 
«  toutes  les  exemptions  des  droits  d'entrée  sur  le  vin 
«  destiné  à  l'usage  et  consommation  dudit  hôpital,  qui 
«  payera  lesdits  droitz  de  tous  les  vins  qu'il  consoni- 
«  niera,  à  raison  de  bG  solz  par  ânée  de  vin  seulement, 
«  quelques  augmentations  de  droitz  ou  d'oclroys  sur  les 
«  vins,  qui  puissent  arriver  au  profit  de  la  ville,  pen- 
«  dant  le  cours  du  bail  prochain   :  ladite  somme  de 
«  11,200  livres  pour  la  valeur  des  droits  d'entrée  sur 
«  le  pied  de  quatre  mille  âiiées  par  an.  »  —  Engage- 
ment pris  par  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale   de 
payer  aux  comtes  de  Lyon  un  nii-lods  trentenairc,  dont 
le  premier  payement  aura  lieu  dans  trente  ans,  à  comp- 
ter du  9  avril  1741,  pour  la  valeur  de  la  maison  sise  à 
Lyon,  rue  de  Flandre ,  formant  l'angle  de  cette  rue  et 
du  port  de  la  Douane,  et  léguée  aux  pauvres  de  l'hô- 
pital susdit  par  Jean  Albanel,  seigneur  de  Batailloux. 
La  présente  disposition  prise  pour  indemniser  les  doyen 
et  chanoines  comtes  de  Lyon  «  de  ce  que  ladite  maison 
«  est  en  main  morte.  »  —  Reconnaissance,  au  profit  du 
prieur   de    Saint-Irénée-les-Lyon ,  d'une    pension    an- 
nuelle, perpétuelle  et  foncière  de  100  livres.  —  Vente  à 
Marie  Reverchon,  veuve  de  Pierre  Martin,  d'ime  mai- 
son sise  à  Lyon,  rue  de  l'Épine  ou  des  Grosses-Tétes, 
dans  le  (juarticr  Saint-Paul,  et  léguée  à  la  Charité  par 


Mathieu  Brichet,  à  la  charge  de  deux  renies  foncières  : 
l'une,  de  10  livres  ,  due  au  prébendier  de  la  chapelle 
Notre-Dame-de-Gràce ,  érigée  eu  l'église  Saint-Paul; 
l'autre,  de  6  livres,  due  au  chapitre  de  ladite  église; 
moyennant  3,900  livres,  sur  lesquelles  fut  prélevée  ,  à 
titre  de  compensation,  la  somme  de  3,000  livres  due  ii 
ladite  Reverchon  pour  le  legs  à  elle  fait  p;ir  Aini('-M;irie 
Reverchon,  sa  sœur,  dont  les  pauvres  de  l'Aumône  étaient 
héritiers,  etc. —  Baux  à  ferme  de  deux  places  d'o^^HPiir 


SÉRIE  B.  —  TITRES  DE  PROPRIÉTÉ. 

(porte-faix)  au  port  Cliarlet,  à  Lyon,  lesquelles  appar- 
icuaient  à  des  atiopiifs  de  la  Charité,  passés  à  des  parti- 
culiers, nioyenuant  24  livres  par  an,  chacune. — Pro- 
curation passée  à  .M"  François  Deschanips,  avocat,  ancien 
recteur  de  la  Charité,  pour  s'inscrire  en  faux  contre  la 
prétendue  donation  faite  par  Anne-Marie  Reverchon  à 
Jean-Maihieu  IJonnct,  le  12  avril  1740.  —  Bail  à  ferme 
pour  neuf  ans,  au  prix  ,  savoir  :  de  2aO  livres  pour 
chacune  des  quali'c  premières  années ,  et  de  300 
livres  pour  chacune  des  cinq  dernières,  passé  à  Claude 
Moyne  fils,  notaire  de  S.  A.  Sérénissinie  le  prince  sou- 
verain de  Donihes  et  commissaire  en  droits  seigneu- 
riaux, des  rentes  nobles  dépendant  de  la  seigneurie  de 
Chavagneux  et  (|ui  consistaient  en  servis,  lods,  vends 
(ou  ventes)  et  autres  droits  seigneuriaux  ;  —  marché 
passé  au  nicme  Claude  Moyne ,  par  les  administrateurs 
susdits,  pour  le  renouvellement  du  terrier  des  rentes 
nobles  de  Chavagneux,  moyennant  la  somme  de  1,298 
livres,  etc.  —  Reconnaissance  faite  au  profit  des  rec- 
teurs de  l'Aumône-Générale  par  Jacques  Estienne, 
écuyer,  et  contenant  qu'il  tient  et  possède  en  emphytéose 
perpétuelle  de  la  censive  et  directe  dudit  hôpital,  à 
cause  de  la  directe  de  celui  de  Sainte-Catherine  ,  unie 
à  celle-là,  une  partie  de  la  maison  qu'il  possède  à  Lyon, 
en  la  rue  des  Trois  Carreaux  ou  de  la  Draperie,  près  de 
l'église  Saint-Nizicr,  sous  le  cens  et  servis  annuel  et 
perpétuel  de  G  deniers  viennois  et  de  la  moitié  d'une 
géline,  payable  et  portable  annuellement,  à  chaque 
fête  de  Saint-JIartin ,  au  Bureau  de  la  Charité,  avec 
lods  et  nii-lods,  à  la  manière  accoutumée.  —  Louage  à 
Gabriel  et  Jean  Perricaud  frères,  maîtres  et  marchands 
tapissiers,  à  Lyon,  de  tout  le  premier  étage ,  d'un  ma- 
gasin au  rez-de-chaussée,  etc. ,  faisant  partie  d'une 
maison  sise  en  la  rue  Malpertuis  et  provenant  de  la 
succession  d'Alexandre  Vivien,  qui  avait  institué  ses 
héritiers  les  pauvres  de  l'Aumône-Générale.  Ledit  bail 
passé  pour  six  années,  au  prix  de  000  livres  par  an, 
sans  préjudice  du  bail  d'un  autre  local,  qui  leur  avait 
été  fait  antérieurement,  dans  le  même  immeuble,  par 
feu  Vivien.  —  Acquisition  de  François-Louis-Anne 
de  Neufville  de  Villeroy,  gouverneur  de  Lyon,  par 
les  recteurs  de  la  Charité,  d'un  bâtiment  situé  à  la  porte 
d'Ainay,  à  Lyon,  au  prix  de  11,900  livres,  «  qui  ont  été 
«  compensées  avec  pareille  somme  due  audit  hôpital  par 
«  mondit  seigneur  duc  de  Villeroy,  savoir:  8,800  livres 
«  pour  le  principal  de  332  livres  de  rente  constituée  par 
«  défunt  M.  François-Paul  de  Neufville  de  Villeroy, 
«  archevêque  de  Lyon,  par  contrat  du  M  avril  1729,  et 
«  3,108  livres  pour  neuf  années  d'arrérages  échus.  »  — 
Rente  annuelle  et  rachetable  de  127  livres  10  sous,  au 


43 


capilal  de  'i,2ii0  livres,  constituée  en  faveur  des  pauvres 
de  l'hôpital  de  la  Charité,  héritiers  de  Marc  Panissod, 
par  messire  Louis-Félicien  de  Bollin  d'Argenson,  sei- 
gneur de  Pusigneux,  Crept  etMalIcville,  gouverneur  de 
la  ville  do  (Jap,  pour  s'acquittei',  envers  les  pauvres, 
(le  pareille  somme  de  4,2jO  livres,  qui  élaii  due,  en 
principal,  audit  sieur  Panissod ,  par  feu  messire  Pierre 
de  Bollin,  marquis  d'Argenson,  père  de  Louis-Félicien. 
—  Procuration  donnée  à  noble  Pierre  Geoffroi  de  La 
Chapelle,  avocat  et  recteur  de  la  Charité,  pour  passer, 
au  profit  des  comtes  de  Lyon,  une  recomiaissance  nou- 
velle des  maisons  appartenant  audit  hôpital  et  qui  rele- 
vaient de  leur  directe.  —  Bail  à  ferme,  passé  à  Benoît 
Figal  età  JosephBrutinet,  professeurs  de  belles-lettres, 
à  Lyon  ,  des  bàliments,  jardin  et  autres  dépendances, 
situés  à  la  Gnillolière  et  provenant  de  l'hoirie  de  feu 
Lucrèce  Ventillat ,  qui  avait  institué  les  pauvres  de 
l'Aumône  ses  héritiers  universels;  le  présent  bail  fait 
pour  six  ans,  au  prix  de  140  livres,  annuellement. 
«  Sera  fait  incessamment,  entre  les  parties,  description 
«  de  l'état  desdits  bâtiments  et  dépendances,  qui  con- 
«  tiendra  inventaire  des  meubles  et  effets  qui  y  sont, 
«  et  estimation  des  treilles,  pavillons ,  arbres  nains, 
«  espaliers  ,  herbages  et  hortolages  étant  dans  ledit 
«  jardin,  »  etc. — Transport  passé  par  Jean-Louis  Loir, 
écuyer,  directeur  de  la  Monnaie  de  Lyon,  en  faveur  des 
pauvres  de  la  Charité  et  à  leurs  risques  et  périls,  tant 
de  la  somme  principale  de  13,350  livres,  due  au  sieur 
Loir  par  feu  Jacques  Lenipereur,  que  des  intérêts  de 
ladite  somme,  échus  depuis  plusieurs  années,  etc. — 
Ventes:  à  Jean  Perricaud,  marchand  tapissier,  au  prix 
de  22,150  livres,  payées  comptant,  de  la  maison  où  pen- 
dait pour  enseigne  l'image  de  Saint-André ,  située  au 
bas  de  la  grande  côte  Saint-Sébastien,  â  Lyon,  et  pro- 
venant de  l'hoirie  Girousse  ;  —  à  Marie-Françoise  Poca- 
chard,  femme  de  Pierre  Feytel,  d'une  maison  sise  ù 
Lyon,  rue  Saint-Georges,  et  faisant  le  coin  de  ladite 
voie  et  de  celle  de  l'Or  (au  moyen-âge  :  l'Ours)  ou  du 
Vieil-Renversé;  laquelle  maison  appartenait  aux  pau- 
vres de  la  Charité,  comme  provenant  de  la  succession 
de  François  Barret,  seigneur  de  Celeltes.  Ladite  vente 
conclue  moyennant  8,000  livres,  payées  comptant. — 
Prix-fait  (26  mai  1745)  pour  la  reconstruction  «  du 
«  pont  de  bois  (sur  la  Saône),  traversant  du  portSaint- 
«  Paul  à  celuy  de  Saint- Vincent  de  cette  ville,  détruit- 
«  par  les  inondations  arrivées  dans  le  mois  de  novem 
«  bre  dernier  et  par  la  force  des  glaces,  a  donné  à 
Jean-Louis  Caminet,  maître  menuisier,  entrepreneur  à 
Lyon,  par  les  propriétaires  des  droits  de  passage  sur  le 
pont  dont  il  s'agit  ;  ledit  acte  contenant  :  quittance,  par 


/^4  ARCHIVES  DE  LA 

l'entrepreneur ,  de  la  somme  de  12,000-livres,  payée, 
moitié  par  l'IIùlel-Dicii  et  Tautre  moitié  par  la  Charité, 
à  compte  du  prix  fait  ci-dessus  ;  subrogation,  en  fa- 
veur des  deux  hôpitaux  et  à  leurs  risques  et  périls, 
dans  tous  les  droits  de  Camiuei,  et,  en  même  temps, 
obligation  solidaire,  de  la  part  des  intéressés,  de  rem- 
bourser ladite  somme  de  12,000  livres  aux  administra- 
teurs des  établissements  précités  ,  à  leur  première  ré- 
quisition. —  Procuration  passée  à  M"  Barnave,  procu- 
reur au  parlement  de  Gi'onoble ,  pour  la  conduite  des 
affaires  concernant  Ihoirie  d'Alexandre  Vivien.— Rente 
annuelle  de  4,000  livres,  au  sort  principal  de  100,000 
livres,  constituée  par  les  recteurs  de  la  Charité ,  au 
profit  «  des  magnifiques  seigneurs  Leurs  Excellences 
«  du  louable  canton  et  république  de  F ribourg,  »  qui , 
avaient  prêté  celle  somme  pour  les  besoins  de  réta- 
blissement, «  en  espèces  d'or  et  d'argent,  du  cours  de 
«  ce  jour,  en  ce  royaume,  c'est-à-dire,  à  6  livres  i'écu 
«  de  huit  trois  dixièmes  au  marc  d'argent,  du  litre  de 
«  11  deniers  de  fm,  et  à  24  livres  le  louis  de  trente 
«  au  marc ,  de  vingt-deux  carats  de  fin.  »  —  Fon- 
dation faite  par  les  sergents  et  caporaux  de  la  place 
Louis-lc-Grand,  moyennant  200  livres,  payées  comp- 
tant, d'une  messe  basse  qui  sera  célébrée,  à  perpétuité, 
dans  l'église  de  la  Charité,  à  huit  heures  du  matin  ,  le 
premier  jour  de  chaque  année,  «  à  l'intention  des  fon- 
«  dateurs  et  à  lintention,  après  leur  décès,  tant  de  leur 
«  famille  et  génération  que  des  ollicicrs  subalternes 
«  dudit  quartier,  qui  leur  succéderont.  A  l'Offertoire 
«  de  laquelle  messe,  Icsdils  officiers  présenteront  un 
(c  pain  qui  sera  béni  par  le  célébrant ,  et  ils  feront  une 
«  offrande  qui  appartiendra  aux  pauvres  dudit  hôpital. 
«  Commencera  ladite  fondation  d'être  exécutée  au  prê- 
te micr  jour  de  l'année  1749,  et  sera  ensuite  continuée 
«  à  perpétuité,  quand  même  le  pennonage  dudit  quar- 
«  lier  viendroit  à  être  supprimé.  »  —Vente  au  Bureau 
des  écoles  des  pauvres  et  séminaire  de  Saint-Charles 
de  Lyon,  d'une  maison  située  en  celte  ville,  rue  do  la 
Pérollerie,  et  qui  avait  été  donnée  aux  pauvres  de  la 
Charité  par  Marguerite  Pécoil,  veuve  de  messire  Gas- 
pard de  Sèvc-Millotol  ;  à  la  charge  ,  tant  des  droits 
seigneuriaux  dus  à  la  rente  noble  de  l'archevêché  ,  que 
de  la  rente  ainuielle  de  2:i  sous,  due  sur  le  même  im- 
meuble au  chapitre  de  Saint-Paul,  et  moyennant  la 
somme  de  1G,000  livres.  —  Vente  par  les  recteurs  de 
la  Charité  à  Gaspard  Ayuès,  habitant  de  la  paroisse  de 
Quincieu  et  fermier  de  la  comtesse  de  La  Salle,  de 
deux  domaines  et  fonds  eu  dépendant,  provenant  de  la 
succession  Clémencin,  situés  dans  ladite  paroisse  de 
Quincieu  et  autres,  avoisinantes,  et  appelés  :  l'un  ,  le 


CHARITÉ  DE  LYON. 

domaine  de  la  Chapelle  ;  l'autre,  le  domaine  de  Grave  ; 
compris  dans  le  présent  marché,  qui  fut  conclu  moyen- 
nant 10,334  livres,  la  récolle  «  pendante  par  racine  ,  » 
et  tous  les  effets  mobiliers  existant  dans  les  bâtiments, 
à  l'exception  d'un  cheval  et  d'une  certaine  quantité  de 
foin,  de  vin  et  de  laine  que  les  administrateurs  de  l'hô- 
pital s'étaient  réservés.  —  Prix-fait  donné  à  Jean  Doze, 
manœuvre,  pour  l'ouverture  d'un  canal,  au  prix   de 
7  livres  10  sous,  mesuré  au  pied  et  a  la  toise  de  Lyon, 
pour  chaque  toise  de  déblaiement  et  de  transport  des 
terres.  — Reconnaissances  faites  .  au  profit  de  la  cen- 
sive  du  Roi ,  du  droit   de  moulin  sur  le  Rhône,  rive 
droite  du  fleuve,  au  lieu  appelé  la  Quarantaine,  paroisse 
Saint-Irénée-les-Lyon,  en  face  de  la  maison  appartenant 
à  l'Hôtel-Dieu  ,  le  chemin  entre  deux,  d'occident,  sous 
le  cens  annuel  et  perpétuel  de  20  sous,  payable  et  por- 
table, le  10  août  de  chaque  année,  au  receveur  du  do- 
maine de  la  généralité  dudit  Lyon;  —  en  faveur  de  la 
directe  de  la  custoderie  de  l'église  Sainte-Croix,  pour 
une  maison  provenant  de  l'hoirie  Clémencin  et  sise  à 
l'angle  des  rues  Saint-Jean  et  des  Fouettés,  tant  pour  le 
cens  et  servis  que  pour  une  rente  annuelle   et  obi- 
luaire   de   4  livres,  etc.  —  Louage  :  moyennant  2G0 
livres  par  an  et  pour  neuf  années,  à  Nicolas  Cordon, 
imprimeur  eu  taille-douce ,  d'une  boutique  et  d'une 
arrière-boutique,  sises  au  rez-de-chaussée  d'une  maison 
de  la  rue  Ferrandière,  provenant  de  l'hoirie  Berthois  ; 
—  au  prix  de  249  livres  19  sous  6  deniers  par  an,  à 
André  Cabot  père,  maitre  relieur  de  livres,  de  deux 
chambres  de  plain-pied,  dans  la  maison  Berthois,  rue 
Ferrandière.  —  Prix  fait,  donné  à  Benoît  Poyet,  cou- 
vreur à  Lyon,  de  l'entretien  de  la  couverture,  en  tuiles 
plates,  vernissées  et  à  clous,  «  des  couverts  qui  sont 
(c  faits  de  cette  manière,  »  et  en  tuiles  plates  simplement, 
d'un  bâtiment  de  l'hôtel  du  Parc ,  de  la  boucherie  des 
Terreaux,  du  clocher  de  l'église  de  la  Charité,  etc.,  pen- 
dant six  années,  au  prix  de  53  livres  par  an.  —  Recon- 
naissance, par  les  recteurs  de  la  Charité,  héritiers  béné- 
ficiaires de  Claudine  Bastero,  demoiselle,  an  profit  de  la 
directe,  censive  et  rente  noble  de  messire  Jcan-Iiaptiste 
Louis   Crop]iet,  chevalier,  seigneur  de   Varissan,  Iri- 
guy,  baron  de  liagaols  et  de  Marzé,  etc.,  à  cause  de  sa 
rente   noble  annexée  à  son  château   d'Irigny   et  qu'il 
avait  acquise  de  dame  Marie  lîarrel,  veuve  de  messire 
Dominique  Du  Sauzey,  irmi  (ioniainc  (-t  de  fonds  en  dé- 
pendant,  sis   en  la    paroisse    d'Irigny  ,   territoire  des 
Revoire,   et  provenant  de  l'hoirie  de  ladite  Claudine 
Bastero,  sous  le  cens  et  servis  annuel  et  perpétuel  de 
12  sous,  portant  lods  au  cinquième  denier  nu  ,  et  nii- 
lods  au  dixième,  payables  et  portables   au   seigneur 


SERIE  lî. 

susdit,  en  son  chàtcan   d'Ii'igny  :   li's  lods   el  mi-lods 
([iiand  le  cas  se  présenlera  et  à  loule  nuUation,  el  le 
cens  et  servis  à  chaque;  fc'to  d(;   Saiiit-Martiu  d"hivcr. 
Kl  pour  indciiiiiite'î  au  uicnie  seigneur,  »  à  cause  que 
«  lesdits  domaine  el  l'omis  sont  en  main  nioiie,  lesdils 
«  sieurs  recteurs  lui  ont  doniK-  poni'  lionniK^  vivant   et 
«  mourant    luessire    Léonard     lîourlier    do    Pariguy, 
«  chevalier,    conseiller   eu    la    Cour  des    monuoyes, 
«  sénéchaussée  et  présidial  de  Lyon,  âgé  d'environ  viiigi- 
«  trois  ans,  fds  de  messire  Philippe  Hourlier,  cheva- 
«  lier,  seigneur  d'Ailly,  Pariguy,  Saint-Cyr-de-Favières, 
«  Coniuielle  et  autres  lieux,  conseiller  du  Roi,  trésorier 
«  général  de  France  au  bureau  des  finances  de  la  gé- 
«  néralité  de  Lyon,  l'un  des  sieurs  recteurs  dudit  ho- 
«  pital,  par  le  décès   duquel  lesdits   sieurs   recteurs 
«  payeront  audit  seigneur  de  Varissan  ou  aux  siens  un 
«  mi-lods,  à  raison  du  dixième  denier  un  ,  de  la  valeur 
«  desdits  domaine  et  fonds,  suivant  l'estimation  qui  en 
«  sera  pour  lors  faite.  »  —  Location  à  Jacques-Claude 
Durand,  maître  tourneur,  de  la  totalité  de  la  maison  ap- 
partenant à  la  Charité  el  qui  était  sise  au  faubourg  de 
Vaise,  «  près  la  fonderie  des  canons.  »  —  Commission 
délivrée  à  Pierre  Michalet,  par  les  recteurs  de  la  Charité, 
pour  la  recette  des  entrées  du  vin,  au  bureau  du  port  du 
Temple,  à  Lyon,    «  pour  autant  de   temps  qu'il  plaira 
«  auxdils  sieurs  recteurs  ;  moyennant  le  gage  de  2G0 
«  livres  par  année  ,  et  à  la  charge  ,  par  ledit  sieur  Mi- 
ce  challet ,  de  tenir  bon  et  fidèle  registre  de  sa  recette 
«  et  d'en  compter,  à  la  fin  de  chaque  mois,  au  sieur 
«  trésorier  des  deniers  de  la  Charité  ;  comme  encore, 
«  dans  le  cas  d'une  augmentation  ou  diminution  (des 
«  espèces  monnoyées),  de  porter  audit  sieur  trésorier, 
«  le  jour  ou  le  lendemain  de  la  publication,  les  deniers 
«  de   ladite  recelte,  qu'il  aura  entre  les  mains.  »  — 
Reconnaissance,  en  faveur  de  la  directe,  censive  et  sei- 
gneurie des  chamarier,  chanoines  et  chapitre  de  l'église 
collégiale  et  paroissiale  Saint-Paul  de  Lyon,  d'une  maison 
appartenant  à  l'Anmône-Générale  et  sise  en  celte  ville,  au 
cul-de-sac  ou  impasse  de  la  Douane  :  le  présent  acteconle- 
nant  nomination  pour  homme  vivant  el  mourant,  de  mes- 
sire Bénigne  Burtin,  écnyer,  avocat  au  parlement  de  Pa- 
ris, né  le  3 décembre  173o.—  Constilulion  de  4,000  livres 
.de  rente,  au  sort  principal  de  100,000  livres,  en  faveur 
de  l'avoyer  et  du  petit  et  grand  Conseil  du  canton  cl  de  la 
république  deFribourg.—  Rente  annuelle  el  rachetable, 
de  360  Uvres,  au  capital  de  9,000  livres,  créée  au  profil 
de  la  Société  de  Sainle-Françoise,  instituée  pour  le  soula- 
gement des  pauvres  des  paroisses  Sainte-Croix,  Saint- 
Pierre -le-Vieuxel  Saint-Georges  de  Lyon.— Ratification, 
par  les  recteurs  de  la  Charité  :  du  contrat  passé  en  leur 


TITRI'S  DE  PROPRIETE. 


4?) 


nom,  le  (i  février  17(11,  et  par   leipiel  messines  Reinier 
Criiualdi  et  Jean-Luc  Pallavicino,  nobles  (;énois,  [n)ur 
eux  et  au  nom  de  plusieurs  autres  particuliers,  avaient 
promis  et  s'étaient  obligés  de  pi'éter  aux   administra- 
teurs susdits  la  sonnui;  de  !)".)0,()0((  livres,  monnaie  cou- 
rante de  Gènes ,  hors  (!(■  banque;  —  dn   conlral  passé 
en  leur  mnn,   le  G  mai  17(iiJ,  par  lequel  acte  nuissire 
Joseph  Pallavicino,  eu  son  nom  et  an  nom  de  divers 
autres   particuliers,    avait    promis    et    s'était    obligé 
d(!  prêter  auxdils  sieurs  recteurs  la  somme  (U\  iJ'iO.OOO 
livres,   pour   compléter  celle  de  700.000  livrées   tmir- 
nois  que  le  Roi,    par  ses  lettres  j)atentes  du  2(1  sep- 
tembre   17(i0,    avait   permis   au    Bui'eau    de    la    Cha- 
l'ité  d'emprunter  à  Gènes.  —  Bail  à  loyei',  an  [irofii  de 
Jean  el  d'Antoine  Agiany,  de  la  totalité  de  la  boucherie 
des  Terreaux,  qui  appartenait  à  l'hôpital  de  la  Charité 
et  consistait  alors  (lo  juillet  17(17)  en  trenle-nenf  bon- 
tiques   et  appartements   au-dessus,   formant  les  deux 
ailes  de  l'édifice,  et  en  neuf  boutiques  installées,  exté- 
rieurement ,  dans  l'aile  droite  de  ladite  boucherie,  du 
côté  des  Augustins  ;  le  présent  bail  fait  pour  neuf  ans, 
an  prix  ammel  de  17,000  livres.  —  Bail  à  ferme,  passé 
pour  neuf  amiées  el  moyennant  16  livres  par  an,  an 
profil  de  Jacques  Abel,  dessinateur  à  Lyon,  d'une  terre 
située  au  Bas-Vernay,  territoire  dit  de  Pain,  à  |)roxi- 
milé  de  la  Saône. —  Reconnaissance,  au  profit  des  reli- 
gieuses Carmélites  de  Lyon,  de  deux  renies  annuelles 
el  perpétuelles,  s'élevani  ensemble  à  400  livres,  et  spé- 
cialement affectées  et  hypothéquées  sur  deux  maisons 
provenant  de  la  succession  de  Claudine  Bastero ,  dont 
les  pauvres  de  la  Charité  étaient  héritiers.  —  Ventes 
d'immeubles,  faites  par  les  recteurs  de  l'Anmône-Géné- 
rale, pendant  l'année  '1769.  L'un  de  ces  immeubles,  qui 
était  une  maison  appelée  Saint- Laurent,  provenant  de 
l'hoirie  d'Antoinette  Guerrier,  et  sise  dans  la  rue  de  la 
Gerbe,  fut  acquise  par  Jean  Marritz,  entrepreneur  géné- 
ral des  fontes  de  l'artillerie  de  France,  qui  dirigeait,  à 
cette  époque,  la  fonderie  de  canons,  établie  à  Vaise-les- 
Lyon.  Marritz  devint  propriétaire  de  ladite  maison,  au 
prix  de  94,000  livres,  et  à  la  charge  de  cens,  servis  et 
droits  seigneuriaux ,  el  de   trois   rentes   ou   pensions 
annuelles,  de  10  livres  chacune,  imposées  sur  cet  im- 
meuble au  profit  des  co-prébendiers  de  la  chapelle  du 
Saint-Esprit,  érigée  en  l'église  Sainl-Nizicr.  —  Quittance 
passée  par  les  recteurs  à  Jean  Néel,  dessinateur  à  Lyon, 
de  la  somme  de  1,100  livres,  pour  acquit,  extinction 
et  final  amortissement  d'une  rente  perpétuelle,  origi- 
nairement créée  au  profit  de  l'hôpital  de  la  Charité, 
par  Joseph-Marie  Vivien  et  Claudine-Françoise  Christin, 
sa  femme,  el  imposée  sur  le  domaine  appelé  Richany 


46  ARCHIVES  DE  LA 

elles  fonds  qui  en  dépendaient,  situés  en  la  paroisse  de 
Saint-Didier-sous-Riverie.  —  Procuration  passée  par 
les  recteurs  de  la  Cliarité  aux  sieurs  Boissier,  Laniande 
et  André,  de  Gênes,  pour  emprunter,  en  cette  ville, 
différentes  sommes  en  monnaie  hors  de  banque,  en 
exécution  de  l'arrêt  du  Conseil-d'Étal,  du  10  novembre 
1770.  —  Ratification,  par  les  recteurs  de  l'Auniône- 
Générale,  du  contrat  passé  à  leur  nom,  à  Gênes ,  pour 
l'emprunt  de  600,000  livres  tournois,  monnaie  de  ladite 
ville,  hors  de  banque,  fait,  pour  le  compte  de  l'hôpital, 
de  Pierre-François  Grimaldi ,  noble  Génois.  —  Traité 
passé  entre  l'hôpital  de  la  Charité  et  messire  Thomas 
Vincent,  prêtre-sociétaire  de  l'église  de  Condrieu,  pour 
l'envoi  dans  sa  fabrique  de  soie,  de  vingt  petites  filles 
du  corps  des  Thérèses,  âgées  de  sept  ans,  «  pour  être 
«  lesdiles  vingt  enfants  employées  au  travail  de  ladite 
«  fabrique,  pendant  l'espace  de  huit  ans,  qui  finiront 
<c  à  la  quinzième  année  révolue  de  chacune  desdites 
«  filles,  sans  aucuns  gages,  »  etc.  —  Bail  à  loj'er  de  la 
totalité  d'une  maison  située  rue  de  la  Cage  et  apparte- 
nant à  l'hôpital  de  la  Charité,  au  profit  de  Gaspard 
Lépinc,  i<  émouleur  de  couteaux,  »  et  de  Marie-Cathe- 
rine Briat,  sa  femme  (leurs  descendants  exercent  en- 
core, aujourd'hui,  la  profession  de  coutelier,  tout  près 
de  là,  sur  la  place  des  Terreaux) ,  pour  neuf  ans, 
commençant  à  la  Saiut-Jean-Baptiste  1774,  moyennant 
1,300  livres  par  an.  — Autre  bail  à  loyer,  passé  à  la 
communauté  des  tireurs  d'or,  «  concessionnaire  de 
l'affinage  royal ,  »  d'un  rez-de-chaussée  et  de  deux 
chambres  au-dessus,  dépendant  de  deux  maisons  si- 
tuées rue  de  la  Monnaie  et  provenant  de  l'hoirie  de 
noble  Jacques  Verchère ,  par  les  recteurs  de  la  Cha- 
rité, exécuteurs  testamentaires  de  la  substitution  por- 
tée au  testament  dudit  Verchère,  jusqu'à  la  majorité 
du  plus  jeune  des  enfants  de  Benoît-Joseph  Ver- 
chère, etc.  —  Rente  annuelle  de  2,400  livres,  au  prin- 
cipal de  50,000  livres,  constituée  en  faveui'  de  François 
Vespre,  bourgeois  de  Lyon  -,  laquelle  rente  demeurera 
i-éduite  à  l,b00  livres,  après  le  décès  du  titulaire,  et, 
dans  cette  condition,  sera  payée,  par  les  recteurs  de  la 
Chai'ité  de  Lyon,  aux  pauvres  de  l'hôpital  général  de 
la  Charité  de  Chambéry,  —  Transaction  entre  les  rec- 
teurs de  la  Charité  et  Catherine  de  Lancin,  veuve  de 
M«  Philibert-Auguste  Gayel,  notaire  à  Lyon,  contenant, 
de  la  part  de  la  dame  Gayct,  désistement ,  en  faveur 
des  pauvres  de  la  Charité,  du  privilège  et  de  la  pro- 
priété qu'elle  avait  ac{iuis  sur  les  minutes  et  protocoles 
de  feu  sou  mari,  moyennant  la  somme  de  1 ,200  livres, 
payée  par  l'hôpital ,  et  une  pension  annuelle  ,  viagère 
et  alimentaire,  inalii-nablc  et  insaisissable,  de  200  li- 


CHARITE  DE  LYON. 

vres.  «  Au  moyen  de  quoi  :  toute  instance  qui  étoit 
«  pendante  en  la  sénéchaussée  est  et  demeure  éteinte 
«  et  assoupie  j  permis  auxdits  sieurs  recteurs  de  dis- 
«  poser  desdites  minutes  et  protocoles  comme  de  choses 
«  à  eux  propres  et  bien  acquises,  en  faveur  de  qui  ils 
«  trouveront  à  propos,  sans  que  ladite  dame  veuve 
«  Gayet  puisse  exercer  aucun  recours  ny  garantie 
«  contre  le  titulaire  qui  pourra,  dans  la  suite,  en  être 
«  pourvu.  »  —  Vente  d'un  office  de  notaire ,  les  proto- 
coles compris,  faite  par  les  recteurs  de  la  Charité  au 
profit  de  Fleury  Lanyer,  au  prix  de  13,700  livres,  sa- 
voir :  12.000  livres  pour  le  titre,  et  3,700  livres  pour 
les  minutes  et  protocoles,  etc.  —  Bail  à  loyer  ,  passé  à 
Marie  Croze  ,  veuve  d'Antoine  Bouvier  ,  sculpteur  à 
Lyon,  d'un  rez-de-chaussée  dépendant  des  bâtiments 
de  l'hôpital  de  la  Charité,  du  côté  du  rempart  (le 'quai 
actuel  de  la  Charité),  pour  six  ans  et  demi,  au  prix 
annuel  de  240  livres.  —  Ratification  (10  octobre  1776), 
par  le  Bureau  de  l' Aumône-Générale ,  du  contrat  d'em- 
prunt de  deux  millions  de  livres,  fait  à  Gênes  pour  le 
compte  de  l'hôpital,  sous  l'intérêt  de  4  et  demi  pour 
cent,  payable  annuellement  en  deux  termes,  elle  capital 
remboursable  dans  quinze  années. —  Bail  à  ferme,  passé 
à  Anne  Rouvier,  veuve  d'Etienne  Girardon,  du  douzième 
auquel  l'hôpital  de  la  Charité  avait  droit  dans  le  péage 
du  pont  Saint-Vincent,  à  Lyon,  pour  six  ans  et  moyen- 
nant le  prix  annuel  de  1,200  livres.  —  Échange  entre 
les  recteurs  de  la  Charité  et  Michel-Antoine  Perrache, 
au  nom  des  «  co-intéressés  au  projet  de  l'agrandis- 
«  sèment  de  la  ville  de  Lyon ,  dans  sa  partie  méridio- 
«  nale,  »  contenant  :  vente  à  ce  dernier,  par  les  admi- 
nistrateurs susdits ,  d'un  emplacement  situé  dans  la 
ville,  près  de  la  porte  d'Ainay,  et  sur  lequel  s'élevait 
une  maison;  cession,  par  Perrache,  d'un  emplacement 
de  dix-sept  mille  cent  vingt-cinq  pieds  de  Roi  de  su- 
perficie, etc.  —  Bail  à  loyer,  avec  promesse  de  main- 
tenir, passé  (4  mai  1783)  par  les  recteurs  de  la  Cha- 
rité, à  messire  Ernest,  comte  de  Sparre,  maréchal  des 
camps  et  armées  du  Roi,  des  château,  jardins  et  ter- 
rasse du  Perron,  avec  ses  dépendances,  en  ce  qui 
concerne  les  remises  et  écuries,  pour  neuf  années  cl 
moyennant  450  livres  par  an.  «  S'oblige  M.  le  comte  de 
«  Sparre  d'acquitter  et  garantir  les  pauvres  dudit 
«  hôpital  de  toutes  actions  cl  répétition  de  la  part  des 
('  fermiers  et  grangers  de  la  terre  du  Perron,  pour 
«  raison  des  dommages  et  dégradations  du  fait  des 
«  domcsti(iues  ou  autres  personnes  de  la  maison  de 
«  M.  le  comte  de  Sparre,  dans  les  biens-fonds  cl  bû- 
«  liments,  soit  du  château,  soit  affermés  ou  exploités 
«  à  moitié  fruits ,  qui  en  sont  dépendants  cl  réservés 


SÉRIE  n.  —  TITRES 

n  audit  hôpital.  Se  réservent  les  sieurs  rccteuis  une 
«  des  clefs  de  la  grande  salle  et  des  barrières  ,  pour  y 
«  faire  les  tournées  ordinaires  el  y  manger  une  ou 
«  deux  fois  chaque  année,  avec  faculté  d'y  faire  tenir 
«  l'auditoire  par  leurs  juges  et  ollieiers,  toutes  les  fois 
«  que  le  cas  le  requerra,  »  etc.  —  Contrat  de  vente  du 
terrain  où  était  anciennement  l'église  Saint- Michel 
d'Ainay,  la  maison  curiale  et  le  cimetière  de  la  paroisse 
susdite,  passé  au  Roi ,  sous  l'acceiitalion,  i«)ur  Sa  Ma- 
jesté, de  messire  Antoine-Jean  Terray,  intendant  de 
la  généralité  de  Lyon,  moyennant  la  sonnne  de  4o,000 
livres ,  etc. 


B.    300.   (Hegistre.)  —  In-folio,    I2G  feuillels.    papier. 

1786-1789. —  Méiuorial  des  actes  notariés,  etc.  (La 
plus  grande  partie  du  présent  volume  est  consacrée 
aux  actes  postérieurs  à  1789.)  —Baux  de  loyer:  de 
l'église  et  des  bâtiments  de  l'ancien  claustral  de  Sainte- 
Élisabelh  ;  du  bâtiment  dit  l'hôtel  de  Provence,  attenant 
à  l'hospice  de  la  Charité;  du  château  et  de  la  seigneu- 
rerie  du  Perron  ;  de  l'hôtel  du  Parc  ;  au  profit  de 
Catherine  Fillon,  veuve  de  Simon  Duflos,  graveur  à 
Lyon,  du  rez-de-chaussée  d'un  immeuble  situé  sur  le 
quai  Monsieur  (aujourd'hui  quai  de  la  Charité),  etc.  — 
Donations,  ventes,  quittances,  etc.,  au  profit  de  l'hôpital 
susdit. 


B.  301 .  (Boite.)  —  3  pièces,  parclicmin  ;  8J  pièces,  papier. 

1687-1789.  —  Hoiries,  donations,  testaments,  etc. 
(Supplément.  — Voy.  B.  201  à  B.  281,  tome  L)  —  (RIB- 
ROS)  Hoirie  mobilière  de  Gabriel  Ribeyron,  ancien  fabri- 
cant de  bas  de  soie,  admis  au  nombre  des  vieillards  de 
l'hôpital  de  la  Charité,  de  Lyon,  et  qui,  par  donation 
entre  vifs,  avait  laissé  à  Claude  Tavernier,  maître  du 
même  art,  et  à  Marie  Peyron,  sa  femme,  trois  métiers 
qui  lui  servaient  dans  l'exercice  de  sa  profession.  — 
Ordonnance  de  la  sénéchaussée  de  Lyon,  rendue  sur 
requête  des  recteurs  de  la  Charité  et  portant  que,  en 
vertu  de  l'article  dix-sept  des  lettres  patentes  accor- 
dées par  Sa  Majesté  à  l'établissement,  au  mois  de  sep- 
tembre 1729,  qui  le  maintient  dans  le  droit  de  succéder, 
quant  au  mobilier,  aux  pauvres  qui  y  sont  reçus,  il  est 
permis  auxdits  administrateurs,  de  faire  assigner  les 
époux  Tavernier,  aux  fins  de  voir  dire  que  fhôpital  sera 


DE  PROPRIETE.  47 

maintenu  dans  la  pnipiiété  des  trois  nK'liors  dont  il 
s'agit,  comme  dépendant  de  la  succession  Ribeyron; 
—  transaction  entre  les  parties,  par  laquelle,  moyen- 
nant la  somiiic  de  IjO  livres,  payée  par  Tavei'iiicr  et 
sa  femme  à  l'hôpital  de  la  Charité,  ces  derniers  prirent 
possession  des  métiers  susdits. —  Testaments:  de  Pierre- 
Edouard  Richard,  curé  de  la  paroisse  de  Saint-Didier- 
au-Moiit-d'Or,  par  lequel  (19  septembre  1789)  il  lègue 
aux  pauvres  de  la  Charité,  la  somme  de  1,100  livres 
qu'ils  lui  devaient,  suivant  la  cédule  sousciite  à  son  profit 
par  les  administrateurs  de  cet  hôpital,  ensemble  les 
arrérages  qui  seront  échus  à  son  décès,  et  il  institue 
son  héritier  universel  François-de-Sales-IIilaire  Ri- 
chard, son  neveu,  fils  de  Joseph  Richard,  avocat  de 
la  ville  et  du  canton  de  Fribourg  en  Suisse  ;  — 
d'.\lphonse-Louis  Du  Plessis  de  Richelieu,  cardinal 
archevêque  de  Lyon,  par  lequel  (20  mars  1G"J3)  :  il  élit 
sa  sépulture  dans  l'église  de  la  Charité  de  la  même  ville, 
à  laquelle  église  il  donne  pour  cet  objet  la  somme  de 
tiOO  livres;  il  nomme  ses  exécuteurs  testamentaires  le 
comte  de  La  Liègue  et  messire  Louis  de  Ville,  son 
grand  vicaire  ;  il  fait  divers  legs  à  ses  domestiques  ; 
il  donne  à  chacun  de  ses  pages  un  cheval  et  130  livres 
en  argent;  au  sieur  Romain,  son  aumônier,  «  un  habit 
«  et  calice  sacerdotal  pour  dire  messb  ;  »  il  fait  un  don 
semblable  à  messire  Lardot,  prieur  de  Montmort,  et 
«  pour  les  agréables  services  qu'il  a  reçeus  du  sieur 
«  Mesnagier,  son  secrétaire,  »  il  lui  donne,  outre  ses 
gages,  la  somme  de  1,000  livres;  il  laisse,  «  par  cha- 
«  rite  et  aumosne,  à  Nicolas  Harmant  la  somme  de  300 
«  livres,  qu'il  veut  estre  payée,  un  mois  après  son 
«  décedz,  aux  sieurs  recteurs  de  ladite  Aulmosne,  à  la 
«  charge  qu'ilz  retireront  dans  ladicte  Charité  ledit 
«  Harmant  pour  le  nourrir  et  alimenter  pendant  sa  vie;  » 
il  veut  qu'on  délivre  à  son  écuyer  deux  chevaux  de 
carrosse  et  son  deuxième  carrosse,  duquel  il  se  sert 
ordinairement  ;  il  lègue  à  l'abbé  de  Pontchâteau , 
son  cousin,  «  tout  l'ameublement  de  la  chambre  où  il  est 
«  à  présent,  en  quoy  que  le  tout  consiste,  qu'il  veultluy 
«  estre  deslivré  incontinent  après  son  décedz  ;  veult 
«  aussy,  mondit  seigneur,  qu'il  soit  baillé,  incontinent 
«  après  son  décedz,  à  M.  l'abbé  de  La  Cosle  un  tableau 
«  représentant  Noslre-Dame  tenant  sur  ses  genoux  le  corps 
«  de  Nostre-Seigneur,  et  à  M.  de  Gérente  un  autre  tableau 
«  où  est  représenté  Noslre-Dame  tenant  le  petit  Jésus,  et 
«  Sainct-Joseph,  avec  leur  cadre,  »  etc.  ;  —  délibération 
du  Bureau  de  l'Aumône  Générale,  portant  approbation 
et  acceptation  de  l'épitaphe  que  l'abbé  de  Gérente 
voulait  faire  graver  sur  le  tombeau  élevé  en  l'église  de 
la  Charité,  à  la  mémoire  du  cardinal  Alphonse-Louis  Du 


48 


ARCHIVES  DE  LA 


Plessisde  RiLliclioii,  archevêque  tle  Lyon.  —  Hoirie  de 
inessire  llivaud  curé  de  la  Tranclière  en  Bresse.  — 
Testament  (27  avril  1778)  du  même  ecclésiastique,  par 
lequel,  à  la  suite  de  plusieurs  legs,  il  institue  sou  héritier 
quant  à  ses  immeubles,  Pierre  Sauvagnat,  et,  en  ce  qui 
concerne  ses  effets  mobiliers,  or,  argent,  denrées  et 
autres  choses,  de  quelque  nature  qu'elles  soient,  le 
testateur  veut  que,  après  que  les  legs  faits  par  lui 
auront  été  acquittés  sur  le  produit  de  ces  objets,  le 
surplus  soit  délivré  aux  pauvres  de  l'hôpital  général 
de  Lyon;  —  partage  du  reste  de  la  succession  Rivaud, 
entre  les  recteurs  de  l'Hôtel-Dieu  et  ceux  de  la  Charité, 
suivant  l'usage,  lorsqu'il  arrive  que  le  testateur  n'a  pas 
désigné  spécialement  lequeldesdeux  hôpitaux  généraux 
de  Lyon  il  entend  instituer  son  héritier.  La  part  afférente 
à  chacun  des  deux  établissements  fut  de  540  livres  3  sous. 
—  État  de  la  succession  de  messire  Rivaud  et  de  ses 
charges.  —  Compte  rendu  par  M«  Armand,  notaire  à 
Tossiat,  de  la  succession  du  défunt  Rivaud,  qui  l'avait 
nommé  son  exécuteur  testamentaire.  —  Hoirie  de  dame 
Marianne  Rivière,  veuve  de  noble  Antoine  Fischer, 
ancien  échcvin  de  Lyon. —  Testament  de  la  même  per- 
sonne (3  mai  1713),  par  lequel,  après  des  legs  nombreux 
et  des  fondations  de  messes  dans  la  plupart  des  églises 
conventuelles  de  Lyon,  elle  institue  ses  héritiers  uni- 
versels les  pauvres  du  grand  Hôtel-Dieu  et  ceux  de 
l'Aumône-Générale  de  la  ville,  chacun  par  moitié.  — 
Contrat  de  mariage  d'Antoine  Fischer,  banquier  à  Lyon, 
et  de  Marianne  Rivière,  veuve  de  Jean  Clavel,  mar- 
chand de  la  même  ville  ;  —  quittance  passée  par 
Fischer,  au  profit  de  sa  femme,  de  la  somme  de  20,000 
livres,  qu'elle  s'était  constituée  en  argent  par  leur  con- 
trat de  mariage,  etc.  —  Testament  d'Antoine  Fischer 
r30  avril  1700),  par  lequel,  entre  autres  dispositions 
de  dernière  volonté,  il  lègue  aux  pauvres  du  grand 
Hôtel-Dieu  de  Lyon  la  somme  de  100  livres,  et  celle  de 
1 ,000  livres  aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale  'de  la 
même  ville,  à  condition  qu'on  célébrera,  tous  les  lun- 
dis, à  perpétuité,  dans  l'église  de  ce  dernier  étahlis- 
remenl,  une  messe  de  Requiem,  à  son  intention  et  à 
celle  de  feu  Marianne  Guérin,  sa  première  femme.  — 
Transaction  entre  Maiianne  Rivière,  veuve  Fischer,  et 
Jérôme  Fischer,  son  (ils,  par  laquelle  ce  dernier  recon- 
naît devoir  à  sa  mère  la  somme  de  30,000  livres  pour 
sa  dot  etl'augment  de  celle-ci.  —  Ordonnance  d'accep- 
tation de  l'hoirie  de  Marianne  Rivière,  faite,  sous  béné- 
fice d'inventaire,  par  les  recteurs  et  administrateurs 
des  deux  hôpitaux  généraux  de  Lyon.  —  Quittance, 
contenant  désistismcnt,  passée  aux-  rectiHirs  susdits  par 
Hélène  et  Philiberle  Rivière  qui  avaient  protesté,  lois 


CHARITE  DE  LYOiN. 

de  la  confection  de  l'inventaire  de  la  succession  de  la 
défunte  (morte  le  17  juillet  1717),  et  manifesté  l'inten- 
tion de  se  pourvoir  contre  le  testament  de  leur  sœur  : 
à  la  faveur  duquel  désistement,  Hélène  et  Philiberte 
prirent  possession  de  tous  les  meubles  et  effets  que  la 
veuve  Fischer  leur  avait  légués.  —  Testament  (10  sep- 
tembre 1700)  de  Françoise  Rivière,  veuve  de  Claude 
Gette,  marchand  passementiei',  a  Lyon,  par  lequel,  après 
beaucoup  de  legs,  elle  donne,  «  pour  une  fois,  tant 
«  seulement,  »  aux  pauvres  de  l'Hôtel-Dieu  et  à  ceux 
de  l'Aumône-Générale,  à  chacun  des  deux  établisse- 
ments, la  somme  de  100  livres,  et  elle  institue  son  héri- 
tier universel  Claude  Gette,  son  fils.  —  Testament  de 
Pierre  Rochette,  prêtre,  résidant  à  Lyon,  par  lequel 
(13  août  1735),  il  nomme  ses  héritiers  universels  les 
pauvres  de  la  Charité  de  cette  ville,  aux  charges  hérédi- 
taires, qui  sont  ici  nombreuses  et  lourdes  ;  —  acte  de 
répudiation  de  l'hoirie  de  Pierre  Rochelle,  par  les  rec- 
teurs de  l'Aumône-Générale.  —  Testament  (15  mai 
1020)  de  noble  Frédéric  de  Romans,  seigneur  de 
Lanz-Montz  (sic),  Chardenost  et  Rébé  eu  Dombes,  par 
lequel  il  fait  ses  héritiers  l'enfant  posthume  ou  les 
enfants  posthumes,  mâles,  dont  Suzanne  de  Romans,  sa 
femme,  se  trouverait  enceinte  et,  à  leur  défaut,  Espérance 
de  Romans,  sa  fille,  par  égale  part  avec  la  lille  pos- 
thume ou  les  filles  posthumes  que  pourrait  lui  donner 
sa  femme,  lesquelles  venant  à  décéder  en  pupiliarilc, 
où  s'il  arrivait  que  ceux  mentionnés  plus  haut  vinssent 
à  répudier  sa  succession,  en  ce  cas  le  testateur  institue 
ses  héritiers  universels  l'Aumône-Générale  et  l'Hôtel- 
Dieu  du  pont  du  Rhône,  chacun  par  moitié  ;  déclarant 
aussi  que  dans  le  cas  où  Espérance,  sa  fille,  viendrait 
à  se  marier  sans  l'avis  ni  le  consentement  de  deux  amis 
désignés  par  lui,  en  son  testament,  il  confirme  de  nou- 
veau l'institution  d'héritiers  universels  aux  deux  hôpi- 
taux sus-nommés,  réduisant  le  legs  de  sa  fille  à  3,000 
livres  pour  tous  droits,  etc.  —  Correspondance  relative 
à  l'hoirie  de  Louis  Rougcault,  notaire  à  Lyon,  qui  avait 
institué  les  pauvres  des  deux  hôpitaux  généraux  de  la 
ville  ses  héritiers,  pour  les  deux  tiers,  et  ses  deux  fils, 
pour  l'autre  tiers,  de  tous  ses  biens.  —  Hoii'ie  de 
Gilbert  Roussel,  marchand,  à  Lyon.  —  Testament 
dudit  Gilbert  Roussel,  par  lequel  (12  juin  1712', 
en  premier  lieu  :  il  lègue  la  somme  de  3,000  livrtîs 
aux  pauvres  de  l'Aumône  GétUTaU;  et  hô|)ital  de  la 
Charité  de  Lyon,  puis  après  plusieurs  legs  faits,  à  titre 
d'institution,  à  Gilbert,  Jean  cl  Jean-Marie  Roussel,  ses 
trois  lils,  ainsi  qu'à  Gilbert  Mallebay,  son  filleul,  fils  de 
feu  Claude  Mallebay  et  petit-lils  de  feu  Françoise  Rour- 
get,    première    femme    du    testateur,    il    prélègue    a 


SÉRIE   15.  -  TITRES  DE  PROPRIÉTÉ. 


Françoise  Grata,  sa  femme  actuelle,  tous  ses  meubles 
meublants,  linge,  vaisselle  d'argent  et  d'élain  et  batte- 
rie de  cuisine,  pour  en  disposer  à  sa  volonté,  et  pour 
le  reste  de  tous  ses  biens  présents  et  à  venir,  le  même 
testateur  nomme  son  héritière  universelle  ladite  Fran- 
çoise Grata,  à  condition  qu'elle  ne  convolera  point  en 
secondes  noces  ;  et  dans  le  cas  où  elle  viendrait  à  con- 
tracter mariage,  elle  demeurera  privée,  non-seulement 
de  la  propriété,  mais  encore  de  la  jouissance  et  usu- 
fruit des  biens  du  testateur,  qui  veut  que  si  la  demoi- 
selle Grata  reste  veuve  et  continue  le  commerce  de  son 
mari,  elle  dispose  de  la  somme  de  50,000  livres  en 
faveur  de  chacun  des  deu\  hôpitaux  généraux  de  la 
ville,  dans  l'année  du  décès  du  testateur;  que  si,  plus 
tard,  elle  quitte  les  affaires,  elle  dispose  encore  de 
25 ,000  livres  au  profit  des  deux  établissements  susdits,  en 
tout73,000livrespourchacund'eux;  que  dansie  cas  où 
Françoise  Grata  viendrait  à  se  remarier  où  à  décéder 
sans  lester,  et  si  le  dernier  survivant  des  enfants  du 
testateur  venait  pareillement  à  décéder  avant  son 
mariage  ou  sa  majorité,  il  lui  substitue  les  pauvres  de 
l'Aumône-Générale  et  ceux  de  l'IIôtel-Dieu,  chaque  éta- 
blissement pour  la  somme  de  50,000  livres,  et  de  plus 
il  donne  à  l'Hôtel-Dieu  la  somme  de  12,000  livres,  qui 
sera  employée  à  la  fondation  que  le  testateur  fait, 
dans  le  cas  précité,  de  deux  places  d'incurable  dans 
ce  dernier  hôpital,  lesquelles  places  seront  à  la  nomi- 
nation de  la  demoiselle  Grata,  pendant  sa  vie,  et, 
après  son  décès,  demeureront,  en  la  même  qualité,  aux 
recteurs  dudit  Hôtel-Dieu,  etc.  —  Testament  (1"  fé- 
vrier 1727)  de  dame  Françoise  Grata,  veuve  de  Gilbert 
Rousset,  banquier  à  Lyon,  par  lequel,  entre  autres 
dispositions  :  elle  lègue  à  l'hôpital  de  la  Charité  de  cette 
ville  la  somme  de  2,000  livres  ;  elle  institue  son  héri- 
tier universel  Gilbert  Rousset,  fds  aîné  de  la  testatrice, 
auquel  elle  substitue  Jean  Rousset,  son  deuxième  fils 
et  à  celui-ci  Jean-Marie  Rousset,  son  troisième  enfant -, 
«  plus  ladite  dame  testatrice  nomme  pour  tuteurs  et 
«  curateurs  de  ses  enfants  MM.  les  recteurs  et  admi- 
«  nistrateurs  de  ladite  maison  de  la  Charité,  les  priant, 
«  de  vouloir  bien  accepter  ladite  tutelle  et  curatelle, 
«  en  considération,  tant  des  dons  et  avantages  que 
«  ledit  feu  son  époux  a  faits  en  faveur  de  ladite  mai- 
«  son,  que  de  ce  qui  lui  est  ci-dessus  légué  par  ladite 
«  dame  testatrice,  qui  entend  qu'à  mesure  qu'il  rentrera 
a  quelques  sommes  de  son  hoirie,  elles  soient  à  l'instant 
«  portées  et  remises  auxdits  sieurs  recteurs  et  ad  mi- 
te nistrateurs,  qui  tiendront  compte  des  intérêts  et  des 
«  loyers  des  immeubles  à  l'héritier  de  ladite  dame  lesta- 
«  trice,  »  qui  déclare  qu'elle  fera  incessamment  dresser 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  B.  —  Tome  II. 


49 

un  inventaire  de  tous  ses  meubles  meublants,  batterie 
de  cuisine,  vaisselle  d'argent  et  d'étain,  linge  et  argent 
monnayé,  pierreries,  bijoux  et  généralement  de  tous 
les  autres  effets  qui  se  trouvent  dans  son  domicile  de 
la  ville,  et  que  les  meubles  précieux,  tels  que  tapisse- 
ries, meubles  garnis  de  soie,  bijoux  d'or  ou  d'argent, 
diamants,  pierreries,  etc.,  soient  renfermés  dans  des 
coffres  ou  armoires,  «  qui  seront  portés  dans  les 
«  archives  ou  quelque  autre  endroit  de  la  Charité, 
«  pour  être  gardés  et  remis  à  son  héritier,  quand  il 
«  sera  majeur  ou  lorsqu'il  se  mariera,  de  l'avis  desdits 
«  sieurs  tuteurs  et  exécuteur  testamentaire.  Et  à 
«  l'égard  des  gros  meubles  et  des  grands  et  petits 
«  miroirs,  ils  pourront  être  vendus  à  la  diligence 
«  desdits  sieurs  tuteurs,  s'ils  le  trouvent  à  propos  et 
«  qu'ils  ne  veuillent  les  garder  jusqu'à  la  majorité  ou 
«  mariage  de  l'héritier  de  ladite  dame  testatrice,  qui 
«  souhaite  cependant,  s'il  est  possible,  que  tous  lesdits 
«  meubles  soient  conservés  à  son  héritier;  à  l'effet 
«  de  quoy,  elle  laisse  lesdits  sieurs  recteurs  les  maî- 
«  très  de  les  faire  vendre,  ou  de  les  faire  conduire, 
«  par  eau,  dans  la  maison  de  son  domaine  de  Rumeyère 
«  pour  être  mis  dans  une  chambre  dont  ils  auront 
«  la  clef,  ou  dans  tel  autre  endroit  que  bon  leur 
«  semblera,  »  etc.  —  Hoirie  de  Jean-Marie  Rousset, 
religieux  Augustin.  —  Testaments  (25  juin  et  1"  août 
1729)  dudit  Rousset,  alors  novice  au  couvent  de 
Saint-Augustin  de  Lyon,  fils  des  défunts  Gilbert  Rous- 
set et  Françoise  Grata,  femme  de  ce  dernier,  par  les- 
quels actes,  après  quelques  legs  faits  à  Gilbert  et  à  Jean 
Rousset,  ses  frères,  ainsi  qu'à  d'autres  parents,  pour 
le  reste  de  tous  ses  biens,  droits  et  actions  présents  et 
à  venir,  il  institue  ses  héritiers  universels  les  pauvres 
de  l'Aumône-Générale  de  Lyon,  à  la  charge,  outre  les 
legs  susdits  :  en  premier  lieu,  de  payer,  le  lendemain 
de  sa  profession,  aux  PP.  prieur  et  procureur  du  cou- 
vent des  Augustins  du  quai  Saint-Vincent  la  somme  de 
1,000  livres  pour  être  employée  en  linge  à  l'usage 
de  sa  personne,  en  meubles  pour  sa  chambre,  en 
livres  d'étude,  et  à  rembourser  les  frais  de  sa  profes- 
sion aux  personnes  qui  en  auront  fait  l'avance  ;  en 
second  lieu,  de  contribuer,  pour  la  somme  de  12,000 
livres,  à  la  reconstructon  de  l'église  dudit  couvent; 
en  troisième  lieu,  de  payer  au  testateur  400  livres  de 
pension  annuelle  et  viagère,  jusqu'à  sa  majorité,  et, 
après  sa  majorité,  une  pension  de  1,000  livres,  pareille- 
ment annuelle  et  viagère. —  Acte  de  profession  de  Jean- 
Marie  Rousset  au  couvent  des  Augustins  de  Lyon.  — 
Acceptation,  sous  bénéfice  d'inventaire,  de  l'hoirie  de 
Jean-Marie   Rousset,    par   les  recteurs    de  l'Aumône- 

7. 


50  ARCHIVES  DE  LA 

Générale  de  Lyon.  —  Instance  poursuivie  en  la  séné- 
chaussée de  Lyon  et  au  parlement  de  Paris,  au  nom 
des  recteurs  et  administrateurs  de  l'Aumône-Générale 
dudit  Lyon,  contre  Gilbert  Rousset,  seigneur  de  Saint- 
Éloi,  chevalier,  trésorier  de   France  en  la  généralité 
de  cette  ville,  et  Jean  Rousset,    son  frère,  au  sujet  de 
l'hoirie    de  Jean-Marie   Rousset,    religieux  Augustin, 
frère  des  précédents,  qui  en  voulaient  frustrer  les  pau- 
vres de  ta  Charité.  —  Compte  rendu  par  les  recteurs 
de  la  Charilc  du  dépôt  de  30,000  livres  fait  entre  leurs 
mains  au  profit  des  sieurs  Rousset    frères,   suivant  le 
testament  de  Gilbert  Rousset,  père  de  ces  derniers.  — 
Transaction  entre  les   administrateurs  de   l'Aumône- 
Générale,  dont  les  pauvres  avaient  été  institués  héri- 
tiers de  Frère  Jean-Marie  Rousset,  religieux  Augustin, 
par  deux  testaments,  d'une   part,    et  messire   Gilbert 
Rousset  de   Sainl-Éloi,   trésorier   de    France,  joint  à 
Jean  Rousset,  écuyer,  lieutenant  au  régiment  de  Li- 
mousin-infanterie, frères  et    se   disant  héritiers   de 
droit  de  Jean-Marie,  d'autre  part,    par  lequel   acte 
les    recteurs   se   désistent    de    l'hoirie    du    testateur 
en  faveur  des  frères  Rousset,  sous  les  conditions  sui- 
vantes :  1°  les  recteurs  se  retiendront  sur  les  sommes 
dépendantes  de  ladite  hoirie  et  déposées  à  la  Charité, 
5,700  livres,  payées  par  eux,  enexécution  du  dernier  tes- 
tament de  Jean-Marie  Rousset  ;  2°  ils  garderont  de  même 
la  somme  de  8,000  livres  pour  supplément  du  prix  du 
délaissement  convenu  par  ladite  transaction  ;  3°  déduc- 
tion de  ces  deux  sommes  sera  faite  aux  recteurs,  à  la 
date    de  la  profession  de  Jean-Marie  Rousset  ;   4°  les 
administrateurs  se  retiendront  10,000  livres   pour    le 
capital,  à  4  pour  100,  de  la  rente  viagère  du  religieux 
Augustin,  lequel  capital  demeurera  déposé  à  l'hôpital 
de  la  Charité  jusqu'à  ce  que  les  sieurs  Gilbert  et  Jean 
Rousset  aient  présenté  le  consentement  de  leur  frère, 
autorisé  de  ses  supérieurs,  à  la  délivrance  de  ce  capi- 
tal aux  intéressés,    etc.  —  Extrait,   parte  in  qua,  du 
testament  (28  août  1758)  de  Françoise  Rousset,  veuve 
d'Antoine   Cottier,    entrepreneur  et  architecte,   en  la 
ville  de  Lyon,  par  lequel  la  testatrice  lègue  aux  pau- 
vres de   l'hôpital   de  la  Charité   la  somme  de  1,000 
livres,  etc.  —  Hoirie  d'IIortensio  de  Rossi,  seigneur 
de  Dros,  gentilhomme  piémontais.  —  Testament  (2  juin 
l(i27)  dudit  de  Rossi,  par  lequel,  après  plusieurs  legs 
faits  à    ses  amis,  il  institue  ses  héritiers  universels 
Adriano  de  Rossi,  son  frère,  pour  ses  biens  meubles  et 
inuueubles  «  de  là  les  Monts,  »  et  Florise  Boiviii,  dame 
d'Anully,    baronne    de    Villars,    sa    cousine,  pour  les 
autres  biens,  tant  meubles  qu'immeubles,  dont  le  tes- 
tateur n'a  pas   disposé,  et  finalement  il  substitue    à 


CHARITÉ  DE  LYON. 

celle-ci  les  pauvres  de  l'Aumône-Générale  de  Lyon.  — 
Lettres  patentes  (originales)   du  roi  Louis  XIII,  par 
lesquelles  Sa  Majesté,  considérant  les  services  signalés 
que  lui  rend  continuellement  messire  Alphonse-Louis  Du 
Plessis  de  Richelieu,  cardinal-archevêque  de  Lyon,  grand 
aumônier  de  France,  donne  à  Son  Éminence  «  tous  et  cha- 
«  cuns  les  biens  meubles  et  immeubles,  tant  de  défunct 
«  Hortensio  Roux  {sic),  décédé  à  Lyon,  fils  baslard  de 
«  feu  François  Roux  Piedmontois,  que  de  ceulx  dudit 
«  François  Roux,  père,  à  Nous  advenuz  et  escheuz  par 
«  droict  d'aubaine,  bastardise,  déshérence  ou  aultre- 
«  ment,  et  à  Nous  adjugez  par  la  sentence  de  la  Cham- 
«  bre  de  nosire  trésor,  du  3'  du  présent  mois  (juillet 
«  1634)....  pour  d'iceulx  biens  meubles  et  immeubles, 
«  à  quelque  valeur  et  somme  qu'ilz  puissent  monter, 
«  jouir  et  user  par  notre  dict  cousin  (le  cardinal  de 
c<  Lyon),    ses    héritiers,    successeurs  et  ayans-cause, 
«  pleinement,  paisiblement  en  ordonner  et   disposer 
«  comme  de  leur  propre  et  vray  héritage,   sans  Nous 
«  en  retenir  ny  réserver  aulcune  chose,  fors  la  foy  el 
«  hommage,   ressort  et  droicts  de    souveraineté,   sy 
(c  aulcuns  y  a,  à  la  charge  de  payer  et  acquitter  les 
«  charges  et  debtes  estant  sur  les  dictz  biens,  où  et 
«  ainsy  qu'il  appartiendra  ;  et  que  sy  aulcunes  rentes 
«  avoyent  esté  sur  Nous   constituées,  elles  demeure- 
«  ront  esteintes  et  admorties  à  nostre  proulGct,  »  etc. 
—  Acte   par   lequel  François  de  Merle,  seigneur    de 
Grigny,  ancien  président  au  bureau  des  finances   de- 
Lyon,   cède   aux  recteurs   de  l'Aumône-Générale   les 
droits  que  le  Roi  lui  avait  abandonnés  sur  l'hoirie  d'Hor- 
tensio  Rossi.—  Quittance  de  10,000  livres,  passée  aux 
recteurs  de  la  Charité  par  François  de  Merle,  en  paie- 
ment de  semblable  somme  que  les  premiers  avaient 
promis  de  lui  solder  pour  le  transport  et  remise  faits 
par  de  Merle  aux  administrateurs  susdits,   de  tous  les 
droits,  noms,  raisons  et  actions  que  celui-ci  pourrait  avoir 
sur  la  succession  de  feu  Hortensio  Rossi,  en  vertu  du 
don  qu'il  avait  plu  au  Roi  de  faire  au  sieur  de  Merle  de 
tous  les  biens  du  défunt,  acquis  à  Sa  Majesté  par  droit 
d'aubaine,  etc.  —  Transaction  entre  les  recteurs  de  la 
Charité  et  Florise  de  Boivin,  baronne  de  Villars,  veuve 
de  messire  Antoine  de  Saint-Michel,  seigneur  d'Anully 
et  baron  d'Allcmancc,  par  laquelle  ladite  dame  cède 
aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale  tous  ses  droits  sur 
les  biens  de  la  succession  d'IIortensio  Rossi,  dont  elle 
était  héritière   universelle,   moyennant   la  somme  de 
12,000  livres  et  une  pension  annuelle  el  viagère  de  400 
livres.—  Sentence  du  bureau  des  finances  de  Lyon,  qui 
déboule  de  leurs  prétentions  sur  l'hoirie  d'IIortensio 
Rossi  le  cardinal  Alphonse-Louis  Du  Plessis  de  Richelieu 


SÉRIE  B.  —  TITRES  DE  PROPRIÉTÉ 

pt  messire  François  de  Bassonipierre,  maréchal  de 
France,  celui-ci  «  donataire  de  Sa  Majesté,  des  aubaynes 
«  el  déshérences  qui  arrivent  en  la  ville  de  Lyon  et 
0  banlieue  d'icelle,  »  etc. 


51 


B.  30Î.  (Boîle.)  —  i  cahier  in-folio,  19   feuillets,  papier;  1  pièce, 
parchemin  ;  1 9  piècei,  papier. 


159S.tïî8.—  Hoiries,  etc.—  (SAU-TIIO)  —  Hoirie 
de  Théodore  Savaron,  écuyer,  trésorier  de  France 
au  bureau  des  finances  de  la  généralité  de  Lyon. 
—  Testament  (21  septembre  1675)  dudit  Savaron,  par 
lequel,  après  différents  legs  faits,  tant  à  des  communau- 
tés religieuses  de  la  ville,  à  la  charge  de  célébration 
de  messes  à  l'intenlion  du  testateur,  qu'à  ses  domesti- 
ques, à  ses  frères  et  à  sa  mère  (la  somme  de  1 ,500  li- 
vres), pour  le  reste  de  ses  biens  meubles,  immeubles, 
droits,  etc.,  il  institue  ses  héritiers  les  recteurs  de 
l'Hôtel-Dieu  de  Lyon,  pour  la  moitié,  et  les  recteurs 
de  l'Aumône-Générale  de  la  même  ville,  pour  l'autre 
moitié,  «  pour  par  eulx  convertir  son  hoirie  au  bénéfice 
«  des  pauvres  dudit  Hoslel  et  de  la  Charité.  »  —  Ordon- 
nance d'acceptation  de  ladite  hoirie,  sous  bénéfice  d'in- 
ventaire, rendue  pour  les  administrateurs  des  deux  hôpi- 
taux généraux  de  Lyon. —  Compte  de  l'hoirie  de  Théodore 
Savaron,  arrêté,  après  son  décès,  par  Edmond  Savaron, 
écuyer,  conseiller  en  la  sénéchaussée  de  Lyon,  frère  du 
défunt,  et  les  recteurs  des  deux  hôpitaux  susdits.  — 
Contrat  de  substitution,  passé  (6  mars  1631)  par  messire 
Pierre  Scarron,  seigneur  et  prieur  de  Mongon,  conseiller 
du  Roi  en  la  sénéchaussée  et  siège  présidial  de  Lyon,  cha- 
noine et  sacristain  de  l'église  collégiale  et  paroissiale  de 
Saint-Paul  de  la  même  ville,  par  lequel  acte  :  «  considé- 
«  rant  que  la  doctrine  et  science  des  bonnes  lettres 
K  n'est  moins  requise  à  ceulx  qui  sont  destinez  au  culte 
«  et  service  divin  que  les  bonnes  moeurs,  et  que  plu- 
«  sieurs  jeunes  enfans  qui,  dès  leurs  premières  années, 
«  sont  voués  audit  service,  faulte  de  moyens,  ne  peu- 
«  vent  acquérir  les  capacltez  nécessaires  à  un  ecclésias- 
«  ticque,  à  ces  causes,  désirant  tascher  de  procurer 
«  qu'à  l'advenir  les  choristes  qui,  pendant  quelques 
«  années,  auront  fréquenté  et  estudié  es  escoles  des 
«  RR.  Pères  Jésuites  se  puissent  rendre  plus  capables 
«  de  leur  ministère,  »  ledit  messire  Scarron  fonde  en 
l'église  Saint-Paul,  sous  le  sort  principal  de  1,600  li- 
vres, une  pension  annuelle  et  perpétuelle  de  100  livres 
tournois,  pour  être  payée  aux  chamarier,  chanoines  et 
chapitre  de  la  même  église  ou  à  leur  courrier,  en  deux 


termes  :  ladite  pension  imposée,  «  par  exprès,  sur  une 
«  sienne  niayson,  seize  eu  ceste  ville  de  Lyon,  appelée 
«  la  maison  de  Paradis,  rue  de....  (lacune)  vis-à-vis  la 
«  rue  de  l'Angèle,  à  la  charge  que  lesdictz  sieurs  de 
«  Sainct-Paul  auront  et  entretiendront  de  nourriture 
«  et  habitz  un  cinquième  enfant,  oultre  les  quatre 
«  qu'ilz  entretiennent  de  présent;  lequel  cinquiesme  en- 
«  fant  de  chœur  demeurera  dans  l'escole  desdictz  enfans 
«  de  chœur,  soubz  la  charge  et  férule  du  maistre  des 
«  enfans  de  chœur  d'icelle  esglize,  et  luy  obéira  en 
«  tout  ce  qui  luy  sera  commandé,  comme  ses  aultres 
«  condisciples,  fors  et  excepté  qu'il  sera  dispensé  du 
«  service  de  ladicte  esglize  et  d'adsisler  aux  heures  du 
«  chœur,  les  jours  qu'il  faudra  aller  en  classe,  et  ne 
«  sera  tenu  d'y  adsister  que  les  dimanches  et  festes, 
«  où  il  adsistera,  avec  ses  aultres  compaignons,  en  son 
«  rang  de  réception;  pourra,  néantmoins,  y  entrer 
«  toutes  et  quantes  foy  qu'il  n'yra  au  collège  et  que 
«  ses  estudes  le  luy  permettront,  et  se  trouver  et  ad- 
«  sister  aux  processions  et  enlerrementz;  et  lequel  en- 
«  fant  de  chœur  sera  compté  absent  comme  présent  es 
«  distributions  manuelles  qui  se  gaignent  par  les 
«  aultres  enfans  de  chœur,  pour  luy  aider  à  avoir 
«  des  livres  et  pour  son  entretien  d'habitz,  après  la 
«  robe  et  chausses  que  le  chapitre  a  accoustumé  de 
«  donner  tous  les  ans;  el  lorsqu'il  sortira  de  ladicte 
«  escole  et  qu'il  plaira  auxdicts  sieurs  de  le  faire  clerc, 
«  il  jouyera  des  pallettes  accoustuméez  estre  données 
«  aux  clercz  pallettiers,  qui  sont  6  livres  par  moys  ;  et 
«  ne  se  pourra  retirer  en  lieu  pour  sa  nourriture 
«  que  par  la  permission  et  commandement  desdictz 
«  sieurs  et  dudict  chapitre...  et  lequel  enfant  de 
«  chœur,  qui  sera  choisy  par  lesdictz  sieurs  parmy 
«  ceulx  de  leur  dicte  esglize  pour  aller  aux  escoles 
«  desdictz  PP.  Jésuites,  qui  sont  celles  que  les  sieurs 
«  prévost  des  marchandz  et  eschevins  de  la  ville  payent 
«  et  stipendient,  continuera  ses  estudes  jusqu'à  ce 
«  qu'il  ayt  atteinct  l'âge  de  vingt-cinq  ans  ou  qu'il  soit 
«  prestre  ;  sera,  néantmoins,  permis  auxdictz  sieurs, 
«  en  cas  que  celuy  qu'ils  auront  une  foys  choisy  pour 
«  estudier  n'aille  auxdictz  escoles  ou  vienne  à  se  des- 
«  baucher,  ou  que  lesdictz  sieurs  trouvent  qu'il  ayt 
«  acquis  assez  de  capacité  pour  desservir  en  sa  profes- 
«  sion  ecclésiasticque,  d'en  mettre  un  aultre  en  son 
«  lieu  et  place...  la  nomination  et  eslection  duquel  en- 
«  fant  de  chœur  appartiendra  purement  auxdictz 
«  sieurs  du  chapitre,  après  le  décedz  dudict  sieur 
«  Scarron,  fondateur,  lequel  se  réserve  d'y  nommer  et 
«  pourvoir,  sa  vie  durant;  »  —  en  cas  d'inexécution, 
de  la  part  du  chapitre  de  Saint-Paul,  des  dispositions 


Î52 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


prescrites    par    le    chanoine  Scarron,  celui-ci  donne 
ladite  pension  de  100  livres  aux  recteurs  de  l'Auraône- 
Générale  de  Lyon,  «  à  la  charge  et  condition  qu'ils  fe- 
«  ront  esludier  un  de  leurs  pauvres  enfans,  qui  aura 
«  dévotion  de  vouloir  estre  ecclésiasticque;  et  lequel 
«  ayant  estudié  jusques  à  l'âge  de  vingt-cinq  ans  qu'il 
«  se  debvra    faire    prestre,  lesdictz   sieurs    recteurs 
«  sont  priez,    s'ilz  l'en  trouvent  capable,  se   servir  de 
«  luy  pour  l'instruction  et   gouvernement  desdictz  en- 
«  fans  et  maison  de  la  Charité,  ainsy  qu'ilz  font  et  ont 
«  accoustumé  d'y  entretenir  un  prestre;  et  au  cas  que 
«  ladicte  pension  parvint  auxdictz  sieurs  recteurs,  ilz  se- 
«  ront  aussy  tenus  de  faire  dire,  tous  les  premiers  lundys 
«  de  chaque  moys,  une  messe  basse,  par  le  prestre  qui 
«  dessert  la  chapelle  de  la  Charité,  pour  le  salut  et  re- 
«  mède  de  l'àme  dudict  sieur  fondateur  et  de  ses  parens 
«  trespassez.  »  —  Testament  (10  mars  1644)  de  Jeanne 
Servonnet,  adoplive  de  l'hôpital  général  de  la  Charité, 
par  lequel  elle  institue  ses  héritiers   les  pauvres  de 
l'établissement. — Tesianvent  (C  avril  1778)  de  Catherine 
Terrasson,  veuve,  en  premières  noces,  de  Vital  Fol- 
cher,  et,  en  secondes  noces,  de  M"  Pierre  Garnier,  avo- 
cat en  parlement,  par  lequel  elle  lègue  aux  pauvres  de 
la  Charité  de  Lyon  la  som.me  de  2,000  livres  (réduite  à 
1,000  livres,  par  son  codicille  du  19  juin  suivant),  payable 
six  mois  après  son  décès,  et  à  la  charge  de  faire  célé- 
brer cent  messes  dans    l'église  de    l'hôpital  pour  le 
repos  de  l'àme  de  la  testatrice.  —  Hoirie  de  M=  Jean 
Thévenard,  ancien  procureur  aux  Cours  de  Lyon.  — 
Testament  du  même  (27  décembre  1702),  par  lequel, 
après  plusieurs  legs,  faits,  tant  aux  prêtres  de  la  con- 
grégation  de   Saint-Joseph,    établie   au    quartier  des 
Terreaux  (0,000  livres),  et  aux  petites  écoles  des  pau- 
vres de  sa  paroisse,  qu'à  Catherine  Cusseï,  sa  femme, 
à  Claude  Thévenard,  curé  de  Sévelinges,  son  frère,  et 
aux  huit  enfants  de  Marie  Thévenard,  sa  sœur,  et  de 
Claude  Charmette,    sieur   de  Saint-Maurice,  mari  de 
cette   dernière,   il   institue    ses    héritiers    universels 
les  pauvres  de  rAumône-Générale   et  ceux    de    l'Hô- 
tel-Dieu    du    pont   du    Rliùnc   de    Lyon,   chacun   par 
moitié,  et,  pour  eux,   les  recteurs  des  deux  établis- 
sements,  dans  l'espoir  qu'ils  feront  prier  Dieu  pour 
le  testateur,  indépendannnent  des  services  qu'ils  font 
célébrer  et  des  prières  qu'ils  font  dire,  suivant  l'u- 
sage. —  Ordonnance  du  lieutenant-général  en  la  séné- 
chaussée de  Lyon,  portant  que  les  recteurs  des  deux 
hôpitaux  généraux  de  la  ville  payeront  à  Claude  Char- 
mette, sieur  Des  Halles,   gendarme  de  la  garde  ordi- 
naire du   Roi,   la    sonnne  de    ^00  livres,  à-compte  du 
legs  de  1,000  livres  à  lui  fait  par  feu  Jean  Thévenard, 


son  oncle,  pour  être  employée  à  l'établissement  dudii 
Charmette  dans  la  maison  militaire  de  Sa  Majesté,  et 
notamment    à  payer  le  cheval  du  jeune    officier.  — 
Transaction  passée   entre   les    deux   hôpitaux,    d'une 
part,  et  Claude  Thévenard,  curé  de  Sévelinges  en  Beau- 
jolais, d'autre  part,  contenant  quittance  des  legs  que  Jean 
Thévenard,  son  frère,  lui  avait  faits  par  son  testament. — 
Cession  foite  aux  recteurs  de  la   Charité  par   leurs 
confrères  de  l'Hôtel-Dieu  de  la  part  qu'ils  avaient  dans  la 
succession  de  Jean  Thévenard,  moyennant  une  rente, 
rachetable,  de  100  livres,  en  remboursant  la  somme  de 
2,000  livres  pour  le  capital  de  ladite  rente.  —  Quittance 
passée  aux  recteurs  de  la  Charité  par  les  prêtres  mis- 
sionnaires de  Saint-Joseph  de  Lyon,  de  la  somme  de 
3,330  livres,  pour  le  remboursement  du  capital  et  des 
arrérages  d'une  rente  de  130  livres,  qui  avait  été  créée 
par  les  recteurs  au  profit  de  Claudine  Séguin,  de  qui 
les  missionnaires  de  Saint-Joseph  l'avait  acquise,  pour 
se  conformer  à  l'intention  de  feu  Thévenard,  lequel  avait 
ordonné  que  les  0,000  livres  qu'il  leur  avait  léguées  pour 
une  fondation  de  messes  seraient  employées  en  acquisi- 
tion de  rentes  ou  d'immeubles.  ^  Testament  réciproque 
(8  janvier  1598)  de  Jacques  Thiesse,  marchand  fripier, 
citoyen  de  Lyon,  et  de  Jeannette  Berthet,  sa   femme, 
par  lequel  :  ils  lèguent  à  l'Hôtel-Dieu  du  pont  du  Rhône 
et  à  l'Aumône-Générale  de  Lyon  une  pension  annuelle, 
perpétuelle  et  foncière  de  50  livres  tournois,  réduite  à 
16  écus  deux  tiers  d'écu  sol,  qu'ils  avaient  acquise  de 
Pierre  Chevalier,  marchand,  citoyen  de  la  même  ville, 
et  qui  leur  était  due  par  les  héritiers  de  feu  Pierre 
Jubin,  sur  une  maison  haute,  moyenne  et  basse,  sise 
audit  Lyon,  rue  Ferrandière,  «  pour  par  les  sieurs  rec- 
«  leurs  et  administrateurs  de  ladite  Aulmosne,  pour 
n  une  moitié,  etceulx  dudict  Hostel-Dieu,  pour  l'aultre 
«  moitié  recepvoir  et  exiger,  et  recouvrer  ladicte  pen- 
«  sion  annuelle  desdictz  héritiers  Jubin  et  aultres  qu'il 
«  appartiendra,  incontinent  après  le  décès  desdictz  tes- 
«  tateur  et  tostalrico  et  non  devant;  »  ils  lèguent  au 
couvent  de  Saint-Bonaventurc  de  Lyon  une  autre  pen- 
sion annuelle  de  63  livres  tournois,   réduite  à  21  écus 
d'or  au  soleil,  à  la  charge  par  les  religieux  de  Sainl- 
Ronaventurc  de  faire  célébrer   quotidiennement  et   à 
perpétuité,  dans  l'église  de  leur  couvent,  une  messe 
basse    à    l'intention  du   testateur    et  de   sa   femme  ; 
pour  le  reste  de  tous  leurs  autres  bi(!ns  meubles  et  im- 
meubles, Jacques  Thiesse  institue  son  héritière  univer- 
selle ladite  Jeannette  Berthet,  sa  femme,  qui,   de  son 
côté,  nomme  pareillement  le  sieur  Thiesse  son  héritier 
universel,  à  la  charge  «  que  le  dernier  survivant  sera 
«  teim  faire  tailler  et  graver  en  pierre,  dernier  (derrière) 


SERIE  B. 


TITRES  DE  PROPRIÉTÉ. 


S3 


«  le  pillier  de  la  rhapelle   Saiiit-Loys,   à    rentrée   du 
Il  cueur  (chœur),   du  côté  séncslre  de  ladicle  esglise 
«  Sainct-Bonaventure,  leurs  noms  et  surnoms  et  ladicte 
n  fondation  qu'il/,  ont  faicte  audict  couvent,  de  ladicle 
«  pension    annuelle  de   G3    livres    tournois,  »  etc.  — 
Testament  (2  avril  1C94)  d'Antoine  Thomas,  marchand 
libraire,  à  Lyon,  par  lequel  il  lègue  aux  deux  hôpitaux 
généraux  de  la  ville  la  sonnne  de  3,000  livres,  chacun 
par  moitié,  dans  le  cas  où  il  arriverait  qu'une  substitution 
fût  ouverte  en  faveur  de  Jeanne  Valcntin,  sa  femme,  à 
défaut  de    ses   enfants,   héritiers  institués:   ledit  legs 
payable  aux  deux  établissements  précités,  après  le  décès 
de  mademoiselle  Valentin  ;  —  dénombrement  des  biens 
du  testateur,  dans  lequel  on  remarque  :  son  fonds  de 
«  librairie,  qui  est  de  cinq  mille  rames  de  livres,  tant 
«  en  feuilles  que  reliés,  montant,  à  raison  de  4  livres 
«  la  rame,  20,000  livres;  »   un  article  de    100  livres 
pour  la  valeur  de  ses  outils  servant  à  la  reliure  des 
livres;  la  reliure  de  ces  dc^rniers,  etc.;  —   note  por- 
tant que  la  substitution  mentionnée  plus  haut  fut  ou- 
verte au  profit  de  Jeanne  Valentin,  veuve  du  testateur, 
après  le  décès  de  laquelle  la  somme  de  1,500  livres, 
léguée  à  l'Aumône-Générale,  fut  payée  aux  pauvres  de 
cet  hôpital.  —  Hoirie  de  dame  Elisabeth  Du  Thonel  de 
La  Piémante,  veuve  de  Nicolas  de  Pressins,  écuyer, 
ancien  avocat    général  au  parlement  de  Dombes.  — 
Testament  de  M""  de  La  Piémante  (23  avril  1718),  par 
lequel,  après  avoir,  en  premier  lieu,  élu  sa  sépulture 
dans  l'église  de  l'Aumône-Générale  de  Lyon,  «  sous  le 
«  pavé  de  ladite  église  et  non  dans  la  cave,  »  et  fait 
différents  legs,  charitables  et  autres,  pour  le  reste  de 
tous  ses  biens,  quels  qu'ils  soient,  elle  institue  ses  héri- 
tiers universels  les  pauvres  de  la  Charité  de  ladite  ville, 
à  la  charge,  par  les  recteurs  de  l'établissement,   de 
payer  les  dettes  et   frais  funéraires  de  la  testatrice, 
incontinent  après   son  décès,   et  de  faire  célébrer,  à 
perpétuité,  dans  l'église  de  l'hôpital,   trois  messes  par 
semaine  pour  le  repos  de  son  âme  et  de  celle  du  sieur 
de  Pressins,  son  mari.  «  Et,  attendu  que  icelle  testa- 
«  triée  n'a  aucuns  enfans  ny  parens  auprès  d'elle,  et 
«  que  une  de  ses  parentes,  après  avoir  demeuré  qucl- 
«  que  tenis  malade,  étant  tombée  ensuite  en  syncope, 
«  auroit  été  mise  dans  une  bière  ;  quelque  tenis  après, 
«  une  amie  l'étant  venue  visiter,  la  fit  oster  de  la  bière 
«  et  la  fit  mettre  sur  son  lit  :  elle  reprit  ses  sens  et 
«  vécut  plusieurs  années  ensuite;  icelle  testatrice  crai- 
«  gnant  qu'il  ne  luy  arrive  pareille  chose,  elle  veut  et 
«  entend  que  l'on  laisse  son  corps,  après  que  l'on  la 
«  croira  expirée,  vingt-quatre  heures  sur  son  lit,  le 
«  visage  découvert  ;  au  bout  du  quel  temps,  que  inci- 


«  sion  luy  soit  faite,  en  quelque  partie  de  la  teste, 
«  pour  savoir  si  elle  est  expirée,  »  etc.  —  Ordonnance 
du  lieutenant- général  en  la  sénéchaussée  de  Lyon, 
donnant  acte  aux  recteurs  de  la  Charité  de  l'accepta- 
tion qu'ils  ont  faite,  sous  bénéfice  d'inventaire,  de  la 
succession  de  dame  Elisabeth  Du  Thonel  de  La  Pié- 
mante. —  Inventaire  des  effets  délaissés  par  la  précé- 
dente, qui  décéda  la  18  août  1723. 


B.  303.    (Boile.)  —  1  pièce,  parchemin;  57  pièce»,  papier. 

1730-17S».  —  Hoiries,  etc.  —  (TIR-TIS)  —  Men- 
tion du  testament  (20  juillet  17G0)  d'André  Tirmoy- 
Desfontaines,  bachelier  de  l'université  de  Paris,  ancien 
directeur  des  domaines  du  Roi,  à  Lyon,  par  lequel 
le  testateur  avait  légué  la  sonnne  de  10,000  livres  aux 
pauvres  de  l'hôpital  général  de  la  Charité  de  cette  ville. 

—  Hoirie  de  Jeanne  Tisseur,  veuve  de  noble  Pierre  de 
La  Font  de  Pougelon.  —  Testament  de  Jeanne  Tisseur 
(27  avril  1779),  par  lequel  après  plusieurs  legs  faits  à 
différentes  personnes,  pour  le  reste  de  sa  succession, 
qui  n'est  que  mobilière,  elle  institue  ses  héritiers  uni- 
versels les  pauvres  de  l'hôpital  général  de  la  Charité  de 
Lyon,  priant  les  recteurs  et  administrateurs  de  cet  établis- 
sement d'opérer  le  recouvrement  de  toute  sa  succession, 
d'acquitter  ses  legs  et  œuvres  pies,  et  de  faire  garder 
son  corps  pendant  quarante-huit  heures,  avant  de 
le  faire  ensevelir.  —  Codicille  de  Jeanne  Tisseur  (6  no- 
vembre 1788),  qui  change  quelques-unes  de  ses  dispo- 
sitions testamentaires,  mais  ne  modifie  en  rien  celles 
qu'elle  a  prises  en  faveur  des  pauvres  de  la  Charité.  — 
Procès-verbal  d'apposition  des  scellés  sur  les  meubles, 
effets,  titres  et  papiers  délaissés  par  feu  Jeanne  Tisseur. 

—  Inventaire  des  meubles,  effets,  titres  et  papiers  sus- 
dits. —  Procès-verbal  de  vente  des  meubles  et  effets 
décrits  dans  l'inventaire  précédent.  —  Contrat  de  ma- 
riage (28  avril  1750)  de  noble  Pierre  de  La  Font  de 
Pougelon,  ancien  avocat  du  Roi  au  bailliage  de  Beaujo- 
lais, avocat  en  parlement  et  aux  Cours  de  Lyon,  veuf 
de  dame  Marie  Tournier,  d'une  part,  et  de  Jeanne  Tis- 
seur, fille  de  feu  Horace  Tisseur,  ancien  juge  et  prési- 
dent de  la  juridiction  de  la  douane,  et  de  dame 
Catherine  Vernay.  —  Quittance  de  15,863  livres,  passée 
par  Jeanne  Tisseur,  fondée  de  la  procuration  de  son 
mari,  au  profit  de  Jean  Tisseur,  son  frère,  bourgeois 
de  Lyon,  à  qui  celte  somme  était  due  sur  l'hoirie  de 
Catherine  Vernay,  sa  mère,  qui  l'avait  nommé  son  héri- 
tier universel.  —  Contrat  de  vente,  passé  au  profit  de 
Son  Éminence  le   cardinal  Pierre  Guériu  de  Tencin, 


34 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


archevêque  comte  de  Lyon,  niinislre  d'Étal,  d'un  do- 
maine et  de  fonds  en  dépendant,  sis  dans  la  paroisse 
d'Oullins,  territoire  de  Montniain,  moyennant  la  somme 
de  30,000  livres.  —  Convention  passée  entre  M"=  de  La 
Font  et  le  sieur  Vérissel,  courrier  à  Gênes,  et  contenant 
remise  audit  Vérissel  d'un  bail  à  loyer  fait  à  la  dame  de 
Pougelon,par  le  sieur  Guillon  de  La  Chaux,  d'un  appar- 
tement dépendant  de  la  maison  de  ce  particulier,  située 
dans  le  cul-de-sac  de  l'Arsenal,  au  quartier  d'Ainay.— Con- 
trat de  mariage  de  Pierre  de  La  Font  de  Pougelon,  conseil- 
ler et  avocat  du  Roi  au  bailliage  de  Beaujolais,  fils  de 
Jacques  de  La  Font  de  Pougelon,  substitut  du  procureur 
général  de  la  Cour  des  monnaies  de  Lyon,  et  de  feu 
Geneviève  Valons,  d'une  part,  et  de  Marie  Tournier,  fille 
de  M«  Arnoux  Tournier,  notaire  royal  et  procureur  au 
bailliage  et  élection  de  Beaujolais,  et  de  Françoise 
Déroche,  d'autre  part.  —  Testament  (10  avril  1732)  de 
dame  Catherine  Vernay,  veuve  de  noble  Horace  Tisseur, 
avocat  en  parlement  et  aux  Cours  de  Lyon,  par  lequel, 
entre  autres  choses,  elle  lègue,  à  titre  d'instiiulion  d'hé- 
ritière, à  Jeanne  Tisseur,  sa  fille,  la  somme  de  13,000 
livres,  et  nomme  son  héritier  universel,  Jean  Tisseur,  son 
fils,  etc.  —  Quittances  de  capitation  et  autres  ;  baux  de 
loyer  ;  déclarations  et  reconnaissance,  concernant  tous 
M"""  de  La  Font  de  Pougelon.  —  Rentes  annuelles  et 
viagères,  l'une  de  1  GO  livres  et  l'autre  de  240  Uvres, 
constituées  au  profit  de  Jeanne  Tisseur,  femme  de 
Pierre  de  La  Font  de  Pougelon,  par  les  prévôt  des  mar- 
chands et  échevins  de  Lyon,  sous  le  sort  principal  de 
2,000  et  de  3,000  livres.  —  Hoirie  de  Jean  Tisseur, 
avocat,  frère  de  M»"  de  Pougelon,  qui  était  son  héri- 
tière de  droit.  —  Procès-verbal  de  l'apposition  des 
scellés  sur  les  meubles,  effets,  titres  et  papiers  de  la 
succession  dudit  Jean  Tisseur,  décédé  le  27 juillet  1787. 
—  Ordonnance  de  messire  Perret,  écuyer,  conseiller- 
doyen  en  la  sénéchaussée  et  siège  présidial  de  Lyon, 
qui  donne  acte  à  la  dame  de  Pougelon  de  l'acceptation 
par  elle  faite,  sous  bénéfice  d'inventaire,  de  la  succes- 
sion de  Jean  Tisseur,  son  frère.  —  Procès-verbal  de  la 
vente  des  meubles  et  effets  du  défunt,  qui  était  domi- 
cilié à  Lyon,  place  de  la  Comédie.  On  remarque  parmi 
les  objets  décrits  dans  ce  document  :  «  Un  habit  drap 
«  couleur  prune  et  une  veste  de  velours,  adjugés  pour 
«  la  somme  de  22  livres  au  sieur  Derbois  (il  s'agit  ici 
«  du  conventionnel  Collot-d'llerbois,  qui  était,  à  cette 
«  époque,  directeur  privilégié  des  spectacles  de  Lyon); 
«  item,  une  veste  et  une  culotte  de  nankin,  adjugés 
«  ensemble  pour  3  livres  ;  item,  un  habit  drap,  couleur 
«  noisette,  une  veste  de  soie,  adjugés  ensemble  16 
«  livres  3  sols;  item,  un  habit  et  une  veste   gros  de 


«  Naples,  couleur  (bleu?)  dit  de  Roi,  pour  12  Uvres  10 
«  sols  audit  sieur  Derbois  ;  item,  un  habit,  une  veste  et 
«  deux  paires  de  culottes  de  drap  cramoisi,  adjugés 
«  pour  la  somme  de  38  livres  ;  item,  un  autre  habit 
«  drap,  couleur  boue  de  Paris,  adjugé  pour  26  livres 
«  14  sols;  item,  un  habit  drap,  couleur  carmélite, 
«  adjugé  pour  24  livres  ;  i(em,  une  veste  tissue  en  or, 
«  bordée  d'un  petit  galon,  aussi  or,  adjugée  pour  la 
«  somme  de  16  livres  19  sois;  item,  une  veste  de  ve- 
«  lours  ciselé,  adjugée  pour  22  livres  5  sols;  item,  un 
«  habit  soie,  doublé  d'une  fourrure  de  peau,  adjugée 
«  pour  24  Uvres  5  sols  au  sieur  Restier  (un  acteur  de 
«  la  troupe  de  Collot-d'Herbois)  ;  item,  un  secrétaire  à 
«  armoire,  bois  plaqué,  son  dessus  marbre,  adjugé 
«  pour  88  livres  13  sols  ;  item,  une  paire  de  boutons  de 
«  manches  à  pierres  fausses  et  une  boucle  de  col, 
«  argent,  adjugées  pour  3  livres  13  sols;  item,  une 
«  épée,  sa  monture  acier  damasquiné,  son  ceinturon 
«  peau,  adjugée  pour  13  livres;  item,  un  couteau  de 
«  chasse,  sa  poignée  ivoire,  garni  en  argent,  adjugé 
«  pour  13  livres  12  sols;  item,  une  épée,  sa  monture 
«  acier,  sa  poignée  filigrane  argent,  adjugée  pour  6 
«  livres  ;  item,  vingt-quatre  boutons  de  nacre,  garnis  en 
«  argent,  adjugés  pour  la  somme  de  11  livres  audit 
«  sieur  Restier;  item,  douze  couteaux  à  manches 
«  fayence  et  viroles  d'argent,  adjugés  pour  12  livres  7 
«  sols;  îVcm,  deux  terrines  de  fayence  de  Strasbourg, 
«  adjugées  pour  7  livres  11  sols;  item,  un  plateau  sur 
«  lequel  cinq  figures  porcelaine,  adjugés  pour  30  li- 
«  vres  ;  item,  un  feu  complet,  or  moulu,  adjugé  pour 
«  42  livres  ;  ilem,  une  pendule,  adjugée  pour  200  livres  ; 
«  item,  un  trumeau  de  cheminée,  à  trois  glaces,  et  deux 
«  bras,  or  moulu,  adjugés  pour  130  livres,  »  etc. — 
Contrat  de  mariage  de  Jean  Tisseur,  contrôleur  au 
bureau  de  la  douane  de  Lyon,  fils  de  feu  noble  Horace 
Tisseur,  avocat  en  parlement  et  aux  Cours  de  Lyon,  et 
de  feu  Catherine  Vernay,  d'une  part,  et  d'Étieunelle 
Adamoli,  fille  de  feu  François  Adamoli,  bourgeois  de 
Lyon,  et  de  feu  Anne  Trollier,  d'autre  part.  —  Papiers 
d'affaires,  mémoires  d'ouvriers,  bail  à  loyer,  commis- 
sion d'aide  visiteur  au  bureau  de  la  douane  de  Lyon, 
contrats  de  constitution  de  rentes,  quittances,  etc., 
tous  afférents  à  la  succession  de  feu  Jean  Tisseur. 


B.  301.  (Doilc.) —  17  pièces  papier  (1  imprimée). 

1Î01-IÏ7».  —  Hoiries,  etc.—  (TIS-TRI)  —  Hoirie 
d'Etienne  Tissol,  bourgeois  de  Lyon.  —  Testament 
du   même  (29  décembre  1701),  par  lequel   il  lègue  : 


SERIE  B.  —  TITRES 

la  somme  de  1,000  livres  à  lu  confrérie  des  Pénitents 
de  la  Miséricorde  de  Lyon,  à  la  charge  de  faire  célébrer, 
à  perpétuité,  dans  leur  chapelle,  une  messe  basse  tous 
les  mois,  et  de  distribuer,  à  litre  d'aumône,  15  deniers 
à  chaque  prisonnier  qui  sera  détenu  dans  les  prisons 
royaux  et  celles  de  l'archevêché  de  la  ville  ;  200  livres 
à  la  grande  congrégation  de  ladite  ville  ;  500  livres  à 
l'école  des  pauvres  de  Lyon,  à  la  charge  d'une  messe 
tous  les  lundis  ;  1,200  livres  à  douze  filliîs  pauvres  pour 
les  aider  à  se  marier;  2,000  livres  à  Jean  Fillon,  sou 
frère  utérin,  outre  son  domaine  de  Saint-Germain-au- 
Mont-d'Or,  et  les  armes  qu'il  possède;  2,100  livres  à 
Suzanne  Delor,  fille  de  la  dame  Wolf,  sa  femme,  outre 
sa  pension  au  couvent  des  religieuses  de  Blie,  etc.  ;  aux 
pauvres  de  l'Aumône-Généralc  de  Lyon  la  somme  de 
4,900  livres,  que  les  recteurs  de  l'établissement,  (pi'il 
nomme  ses  exécuteurs  testamentaires,  retiendront  pour 
le  compte  de  leurs  administrés,  sur  les  deniers  qu'ils 
recevront  de  ses  débiteurs,  après  le  décès  du  testateur; 
pour  le  reste  de  ses  biens  meubles  et  immeubles,  il 
institue  son  héritière  universelle  Suzanne  Wolf,  sa 
femme,  à  laquelle  il  défend  expressément  toute  détrac- 
lion  de  quarte  falcidie,  et  dans  le  cas  où  elle  contre- 
viendrait à  celte  disposition,  il  révoque  l'institution 
d'héritière  faite  en  sa  faveur,  et  il  nomme  les  pauvres 
de  l'Aumône-Générale  ses  héritiers,  sous  la  même 
condition,  etc.  —  Acte  de  l'acceptation  pure  el  simple 
de  l'hoirie  d'Etienne  Tissot,  faite  par  Suzanne  Wolf,  sa 
veuve,  et  état  des  litres  et  papiers  remis  par  celte  der- 
nière aux  recteurs  de  l'hôpital  de  la  Charité,  en  exécu- 
tion du  testament  du  défunt.  —  Traité  entre  Suzanne 
Wolf,  veuve  Tissot,  d'une  part,  et  les  recteurs  de  l'Au- 
mône-Générale, d'autre  part,  par  lequel  la  première 
remet  entre  les  mains  des  administrateurs  susdits  la 
somme  de  5,000  livres  pour  servir  à  fonder  une  place 
d'incurable  à  l'Hôlel-Dieu,  d'après  la  volonté  exprimée 
parle  défunt,  en  son  testament,  à  condition,  néanmoins, 
que  sa  veuve  jouira  du  capital  de  ladite  fondation  pen- 
dant sa  vie.  —  Nomination  à  une  place  d'incurable  à 
l'Hôlel-Dieu  de  Lyon,  faite  par  Suzanne  Wolf,  mariée,  en 
secondes  noces,  à  Pierre  Pacot  de  Ladoy,  ancien  aide- 
major  au  régiment  de  Poitou,  en  faveur  de  Louise 
Thivoyon,  fille  de  feu  Philippe  Thivoyon,  procureur  aux 
Cours  de  Lyon,  et  de  Catherine  Meysson,  sa  femme.  — 
Instance  poursuivie  en  la  sénéchaussée  de  cette  ville  par 
les  recteurs  de  la  Charité ,  exécuteurs  testamentaires 
d'Etienne  Tissot,  contre  Françoise  Boyer,  veuve  de  Ni- 
colas Manis,  sieur  de  Champvieux,  écuyer,  au  sujet  de  la 
restitution  de  la  somme  de  5,000  livres,  dont  les  mariés 
Boyer  et  Manis  s'étaient  chargés  pour  la  garder  jusqu'au 


DE  PROPRIÉTÉ.  55 

décès  de  Suzanne  Wolf:  laquelle  somme  avait  été  des- 
tinée à  la  fondation  d'une  place  d'incurable,  à  rilùtel- 
Dieu  de  Lyon,  etc.  —  Hoirie  de  Marie  Tissot,  veuve  de 
Louis  Vincent,  maître  ouvrier  en  soie.  —  Testament  de 
la  précédente  (2  juillet  1777),  par  lequel,  entre  autres 
dispositions,  elle  institue  ses  héritiers  universels  les 
pauvres  de  l'hôpital  général  de  la  Charité  de  Lyon,  aux 
charges  héréditaires  el  de  droit,  et,  en  outre,  à  celle  de 
conlinuer  à  loger  el  entretenir,  par  les  soins  des  recteurs 
de  rétablissement,  Marie-Antoine  Béca,  nièce  de  la  tes- 
tatrice, aveugle  et  actuellement  audit  hôpital,  «  au  rang 
«  des  Thérèses,  »  el  de  payer  à  celte  infirme  une  pension 
annuelle  et  viagère  de  48  livres. —  Procès-verbal  de  l'ap- 
position des  scellés,  faite  dans  le  domicile  de  Marie  Tissot, 
sis  en  la  grande  rue  Saint-Georges,  et  sur  les  meubles 
délaissés  par  elle. —  Ordonnance  du  lieutenant-général 
en  la  sénéchaussée  de  Lyon,  portant  qu'acte  est  donné 
aux  recteurs  de  la  Charité  de  la  déclaration  par  laquelle 
ils  acceptent  la  succession  de  Marie  Tissot,  sous  bénéfice 
d'inventaire,  et  qu'il  sera  incessamment  procédé  à  la 
confection  de  ce  document.  —  Inventaire  des  meubles 
et  effets  de  feu  Marie  Tissot.  —  Procès-verbal  de  vente 
des  objets  susdits.  —  Pièces  justificatives  de  la  liquida- 
tion de  l'hoirie  de  Marie  Tissot.  —  Quittances  de  loyer, 
passées  au  profit  de  Louis  Vincent,  puis  de  Marie  Tissot, 
sa  veuve.  —  Contrat  de  mariage  de  Louis  Vincent, 
maître  ouvrier  en  soie,  domicilié  à  Lyon,  grande  rue  et 
paroisse  Saint-Georges,  et  de  Marie  Tissot,  fille  des  dé- 
funts Antoine  Tissot  et  Laurence  Janin,  habitants  de 
BuUet,  paroisse  de  Ceisens  en  Savoie,  etc.  — Hoirie  de 
M«  Hector  Tixier,  avocat  en  parlement.  —  Testament  du 
même  (28  juillet  1712),  par  lequel,  entre  autres  choses  : 
il  veut  et  ordonne  que  tous  les  legs  à  causes  pies  el 
fondations,  contenus  en  ses  testaments  des  12  et 
15  juin  1711,  et  leur  confirmation  portée  en  son  troi- 
sième testament  du  24  juin  1712,  soient  pleinement 
exécutés,  suivant  leur  forme  et  teneur,  et  que  tous  les 
legs  contenus,  tant  dans  ces  trois  premiers  testaments 
que  dans  les  codicilles  qui  les  accompagnent  et  les 
complètent,  demeurent  purement  et  simplement  révo- 
qués et  considérés  comme  nuls  et  non  avenus;  il 
entend  pareillement  que  les  donations  qu'il  a  faites 
aient  le  même  sort,  comme  ayant  été  accordées 
sans  aucune  cause  légitime  et  obtenues  par  artifice, 
cl  enfin  «  faites  à  des  personnes  indignes  et  in- 
«  capables  de  toute  libéralité  et  de  donation,  sui- 
«  vant  les  canons  et  les  saints  conciles,  l'autorité  des 
«  docteurs  et  la  jurisprudence  des  arrêts  des  Cours 
«  souveraines  ;  lesdites  donations  faites  ainsy  que  suit  : 
«  aux  mariés  Pasqueli,  associés  avec  le  sieur  Dominique, 


a(i 


ARCHIVES  DE  LA 


«  chef  de  la  troupe  des  comédiens  ilaliens;  à  la  dame 
«  Lebrun,  de  ladite  troupe;  à  Jean  Courbon,  à  Hector 
«  Courbon,  son  fils,  et  à  la  nommée  de  Faussier  (ou 
n  Defaussier?),  femme  dudit  Jean  Courbon,  comédienne 
«  de  l'Opéra  ;  à  Claude  Dalbepierre  et  à  Jeanne  Tixier, 
«  sa  mère,  et  sœur  dudit  sieur  testateur,  pour  la  revo- 
ie cation  desquelles  (donations),  ledit  sieur  testateur 
«  s'est  pourveu  par  devant  la  Cour  des  monnoyes,  offi- 
«  ciers  et  magistrats  en  la  sénéchaussée  et  présidial  de 
«  Lyon,  après  doues  significations  à  eux  faites,  dans 
«  toutes  les  formes,  de  ladite  révocation,  à  laquelle  ils 
«  n'ont  sçeu  répondre  aucune  chose  ;  et  laquelle  pour- 
«  suite  et  instance  il  veut  et  ordonne  estre  continuée 
«  par  ses  héritiers  cy-après  nommés  contre  les  susdits 
«  donataires,  jusques  à  sentence  et  arrêt  définitifs, 
«  comme  ayant  esté  surprises  par  dol,  fraude  et  arti- 
«  fices  desdits  donateurs,  qui  se  sont  prévalus  d'une 
«  grande  maladie,  d'où  ledit  testateur  à  peine  sortoit 
«  lors  desdites  donations...   et  quant  à  celle  faite  aux 
«  mariés  Rozier  et  à  leurs  enfants,(le  testateur)  persiste 
«  à  l'acte  de  révocation  de  ladite  donation  à  eux  faite, 
«  et  aux  moyens  y  contenus,  tirés  de  leur  incapacité  et 
«  indignité,  tant  par  leur  profession  que  par  les  mau- 
<(  vais  traitements  qu'ils  ont  exercés  contre  ledit  sieur 
«  testateur,  voulant  aussy  et  entendant  que  sesdits  exé- 
«  cuteurs  testamentaires  en  fassent  prononcer  la  revo- 
it cation,  jusques  à  sentence  et  arrest  définitif;  veut  et 
«  ordonne  ledit  testateur  que,  bien  qu'il  se  soit  pourveu 
«  contre   le  sieur  Dominique    (il  est  question  ici  de 
«  Pierre-François-Doniinique  Biancolelli,  fils  de  Joseph- 
«  Dominique  Biancolelli,  le  célèbre  comédien,  qui  pa- 
ît rut   pendant  de  longues  années  sur  la  scène,  sous 
«  l'habit  d'Arlequin),  et  dame  Jeanne-Jacqueline  Brian- 
«  colelly  (sic),  son  épouse,  pour  la  révocation  de  la  do- 
<t  nation  à  eux  faite  dans  l'acte  susdaté,  sçavoir  :  audit 
«r  sieur  Dominique,  de  la  somme  de  4,000  livres,  et  à 
«  ladite  dame  Briancolelly,  son  épouse,  de  C,000  livres  ; 
«  cependant,  pour  de  justes  considérations,  ladite  do- 
it nation  soit  pleinement  exécutée,  suivant  sa  forme  et 
it  teneur  ;  et  au  cas  que  ses  héritiers  et  exécuteurs 
«  testamentaires  voulussent  y  contrevenir,  il  les  prive 
tt  dès  lors,  comme  à  présent,  de  sa  succession,  voulant 
«  qu'en  leur  lieu  et  place  tous  les  religieux  mendiants 
u  de  la  ville  de  Lyon  profitent  de  saditc  succession, 
«  même  comme  par  forme  d'alimens,  et,  aiiisy,  qu'a 
it  perpétuité  ils  perçoivent  à  leurs  dits  alimens,  sur  les 
«  biens  et  hoirie  dudit  sieur  testateur,  »  etc.  ;  pour  le 
reste  de  tous  ses  autres  biens,  dont  il  n'a  pas  disposé, 
le  toslateur  nomme    pour  ses  héritic^rs  universels,  et 
chacun  pour  un   tiers,  savoir  :  les   recteurs  de  l'IIôlel- 


CHARITÉ  DE  LYON. 

Dieu;  ceux  de  la  Charité  et  Aumône-Générale,  et  M' Jean- 
Jacques  Hodieu,  procureur  aux  Cours  de  Lyon,  à  la 
charge  d'acquitter  les  dettes  et  frais  funéraires  dudit 
testateur,  etc.  —  Transaction  passée  entre  les  recteurs 
des  deux  hôpitaux  généraux  de  Lyon,  d'une  part,  et  les 
mariés  Dalbepierre  et  Jeanne  Brugière,  d'autre  part, 
par  laquelle  les  recteurs  susdits  se  désistent,  en  faveur 
de  Dalbepierre,  de  leurs  prétentions  dans  l'hoirie  de  feu 
Hector  Tixier,  en  vertu  de  son  testament,  moyennant 
une  rente  annuelle  et  perpétuelle  de  IbO  livres,  qu'il 
s'oblige  à  payer  à  chacun  des  deux  établissements.  — 
Arrêt  du  parlement  de  Paris,  rendu  entre  Pierre  Palluat, 
appelant  d'une  sentence  arbitrale  rendue  à  Lyon,  d'une 
part,  et  Joseph-Marie  Le  Fèvrc  et  Jeanne  Brugière,  sa 
femme,  veuve,  en  premières  noces,  de  Claude  Dalbe- 
pierre, tuteurs,  conjointement,  de  Catherine  Dalbepierre, 
d'autre  part,  sur  les  demandes  en  spoliation  de  l'hoirie 
dudit  sieur  Tixier,  formées  par  Claude  Dalbepierre, 
père  de  Catherine.  —  Testament  (15  décembre  1749) 
de  Jean-Baptiste  Trincaud,  négociant  à  Lyon,  par  lequel  : 
il  élit  sa  sépulture  dans  l'église  du  couvent  des  Jacobins 
de  la  ville  ;  entre  autres  legs,  il  donne  :  300  livres  pour 
contribuer  à  la  nouvelle  construction  du  chœurde  l'église 
Saint-Nizier  ;  2,000  livres  à  la  maison  des  incurables  de 
ladite  paroisse  Saint-Nizier  ;  500  livres  à  la  confrérie  de 
la  Miséricorde;  500  livres  aux  RR.  PP.  Trinilaires  de  la 
ville,  pour  être  employées  à  la  rédemption  des  captifs; 
300  livres  au  Bureau  des  petites  écoles  de  la  ville  ; 
3,000  livres  au  grand  Hôtel-Dieu  de  Lyon,  et  212,000  li- 
vres à  l'hôpital  général  de  la  Charité  de  ladite  ville  : 
11  Prie  le  testateur  les  sieurs  recteurs  dudit  hôpital  de 
11  la  Charité  et  leurs  successeurs  d'avoir  des  égards 
«  pour  ses  parens  et  leurs  descendans,  sans  que  cette 
11  recommandation  puisse  être  tirée  à  aucune  conse- 
il quence  contre  ledit  hôpital,  ny  jamais  donner  le 
«  moindre  droit  à  sesdits  parens  et  descendans  de  rien 
fi  exiger  ny  prétendre  desdits  sieurs  recteurs  et  de 
«  leurs  successeiu's  ;  ledit  legs  fait,  au  surplus,  à  la 
ti  charge,  par  ledit  hôpital  de  la  Charité,  de  payer,  sans 
Il  répétition,  à  la  charge  de  son  hoirie,  les  8G0  livres 
Il  de  pensions  viagères  et  alimentaires»  léguées  par  son 
testament  ;  enfin,  il  institue  son  héritière  universelle 
dame  Antoinette  Reboul,  sa  femme. 


B.  305.  (Boite.)  —  4  caliiers  in-folio,  175  feuillets,  papier; 
101  pièces,  papier. 

171G-1735.  —  Hoiries,   etc.  —  (VER)  —  Hoirie 
de  Jean -Joseph   Vernay,    maître   ouvrier    en    sole, 


SÉRIE  B.  —  TITRES 

(le  Lyon.  —  ToslainciU  (20  août  1731)  du  nicMiio,  pai' 
lequel,  après  plusieuis  legs  faits,  taiil  à  ses  pareuls  et 
(loniestiques,  qu'aux  incurables  de  la  paroisse  Saiiil- 
Nizier  et  aux  religieuses  de  Sainte-Claire,  pour  le  reste 
de  ses  biens,  il  institue  ses  héritiers  universels  les  pau- 
vres de  l'hôpital  général  de  la  Charité  de  Lyon,  aux 
charges  héréditaires,  et  encore  de  faire  célébrer,  en 
leur  église,  l'année  du  décès  du  testateur,  cent  messes 
à  son  intention  ; — -Codicille  de  Jean-Joseph  Vernay, 
au  profit  de  Pierre  Berger.  —  Ordonnance  d'acceptation 
de  l'hoirie  susdite,  sous  béniTice  d'inventaire,  rendue 
pour  les  recteurs  de  la  Charité. —  Note  contenant  (jue  : 
Vernay  ayant  épousé  Catherine-Thérèse  Privât,  veuve  de 
Claude  Berger,  était,  par  ce  mariage,  devenu  le  pro- 
tecteur d'Antoine  Berger,  fils  et  héritier  dudil  Claude  ; 
parvenu  à  sa  niajiirité,  Antoine  Berger  fit  assigner  les 
mariés  Vernay  et  Privât,  pour  lui  rendre  compte  de 
l'administration  qu'ils  avaient  eue  de  sa  personne  et  de 
ses  biens;  Vernay  et  sa  femme  s'acquittèrent  de  ce 
devoir,  par  le  compte  qu'ils  présentèrent  et  allirnièrent 
au  lieutenant-général  en  la  sénéchaussée  de  Lyon  ; 
cette  affaire  amena,  de  la  part  de  Berger,  des  réclama- 
tions auxquelles  répondirent  les  parties  adverses,  et, 
finalement,  donna  lieu  à  une  procédure  sur  ledit 
compte  de  tutelle,  etc.  —  Traité  entre  Jean-Joseph 
^'ernay  et  Antoine  Berger,  par  lequel  ils  conviennent 
que,  relativement  au  compte  de  tutelle  et  à  l'instance 
qui  pendait  entre  eux  à  la  sénéchaussée  de  Lyon,  com- 
pensation était  faite,  par  des  raisons  connues  deux, 
des  intérêts  tant  en  recette  que  dépense,  droits  d'aug- 
ment,  bagues  et  joyaux,  et  des  successions  d'Alexis  et  de 
Jeanne  Berger,  à  compter  d'un  certain  temps  jusqu'au 
jour  du  décès  de  Catherine-Th(''rèse  Privât.  —  Conven- 
tion entre  Jean-Joseph  Vernay,  d'une  part,  et  Antoine  et 
Pierre  Berger,  d'autre  part,  portant  que,  bien  que  par  la 
transaction  qu'ils  venaient  de  passer  entre  eux,  Vernay 
eût  promis  à  Antoine  de  rapporter  dans  six  mois  le  con- 
trat de  la  fondation  et  dotation  de  la  chapelle  Sainte- 
Anne  et  Saint-Martin,  faite  dans  l'église  des  Cordeliers 
de  Lyon,  par  Martin  Pascal,  le  2"j  novembre  lo99,  ledit 
sieur  Vernay  demeure  déchargé  de  la  production  de 
cette  pièce,  à  condition,  par  lui,  de  la  remettre  de  bonne 
foi,  s'il  la  trouve.  —  Rente  annuelle,  viagère  et  alimen- 
taire de  400  livres,  constituée  par  les  recteurs  de  la  Cha- 
rité au  profit  de  Jacques  Chalus,  maître  ouvrier  en 
draps  de  soie,  neveu  de  Joseph  Vernay,  et  en  faveur  de 
ses  enfants,  après  le  décès  de  leur  père,  sur  le  pied  de 
200  livres  seulement  :  ladite  pension  devant  diminuei', 
au  fur  et  à  mesure  de  leur  décès,  jusqu'à  la  mort  du 
demie!'  survivant  d'entre  eux,  qui  jouira  de  celte  rente, 
LvoN.  —  La  CuAUiTii.  —  Skrie  B.  —  Tomk  II. 


DE  PROPRIÉTÉ.  ;i7 

à  raison  de  100  livres  par  an.  —  Inventaire  des 
circls  mobiliers,  titres  et  papiers  de  feu  Jean-Joseph 
Vernay.  On  y  remarque,  entre  antres  objets  :  «  Un  ta- 
bleau peint  à  l'huile,  re|)résentanl  un  Christ;  sept 
tableaux  peints  à  l'huile,  leurs  bordures  bois  doré 
et  bois  peint,  représentant  :  le  premier,  un  Christ; 
le  second,  la  Nativité  de  Notre-Seiyneur  ;  le  troisième, 
un  Enfant-Jisus  dormant;  le  quatrième,  une  Magdc- 
lainc;  le  cinquième,  une  Viov/c;  le  sixième,  la  Fa- 
mille-Sainte, et  le  dernier  V Annonciation  ;  —  vingt-six 
pièces  fcrrandine  simple,  unies,  de  différentes  cou- 
leurs, tirant  ensendjle  treize  cent  six  aunes,  et  ledit 
aunage  réduit  à  douze  cent  quatre-vingt-sept  aunes, 
estimées  à  raison  de  37  sols  l'aune,  monte  à  la  somme 
de  2,380  livres  19  sols;  quarante-huit  autres  pièces 
ferrandine,  doubles,  unies,  rayées,  fa(.'onnées,  et  raz 
de  Saint-Cyr,  tirant  ensemble  dix-huit  cent  soixante- 
quatorze  aunes,  estimées  à  raison  de  43  sols  l'aune, 
monte  à  la  somme  de  4,210  livres  10  sols;  six  pièces 
popeline,  tirant  ensemble  deux  cent  quatre-vingt- 
six  aunes,  estimées  à  raison  de  51  sols  l'aune,  monlc- 
à  la  somme  de  729  livres  G  sols;  quatre  pièces  petit 
gros  de  Tours,  ensemble  cent  quatre-vingts  aunes, 
estimées  à  raison  de  40  sols  l'aune,  monte  à  la  somme 
de  300  livres;  cinq  pièces  taffetas  d'Angleterre,  de 
différentes  couleurs,  tirant  ensemble  deux  cent 
soixante-treize  aunes,  estimées  à  raison  de  4  livres 
l'aune,  monte  à  la  somme  de  1,094  livres  ;  quatre 
pièces  satin  sur  fil,  aussy  de  différentes  couleurs,  ti- 
rant ensemble  cent  quarante-cinq  aunes,  estimées  à 
raison  de  38  sols  l'aune,  monte  à  la  somme  de  275  livres 
10  sols;— vingt-trois  livres  net  soye  organsin  teint,  sur 
plusieurs  roquets,  estimée  à  raison  de  20  livres  5  sols, 
monte  à  la  somme  de  603  livres  dS  sols;  seize  livres 
net  soye  trame,  teinte,  estimée  à  raison  de  22  livres 
10  sols,  monte  à  la  somme  de  300  livres  ;  cent  soixante 
livres  soye  organsin  fin,  cru,  pesant  net  cent  une 
livres,  à  raison  de  21  livres  la  livre  (poids,  bien  en- 
tendu), monte  à  la  somme  de  2,121  livres  ;  cinquante- 
neuf  livres  soye  trame  fine,  crue,  pesant  net  cinquante- 
six  livres,  estimée  à  raison  de  18  livres  la  livre, 
monte  à  la  sonmie  de  1 ,800  livres  ;  trente-deux  livres 
soye  trame  moyenne,  crue,  pesant  net  trente  livres 
un  tiers,  estimée  à  raison  de  10  livres  la  livre,  monte 
à  la  somme  de  485  livres;  cent  dix-huit  livres  soye 
crescentin  et  strasses,  pesant  net  cent  douze  livres, 
à  raison  de  5  livres  la  livre,  monte  à  la  somme  de 
505  livres;  treize  livres  trois  onces  galette,  couleui' 
noire,  estimée  à  raison  de  8  sols  l'once,  monte  à  la 
somme  de  79  livres  4  sols  ;  s'est  encore  trouvée  sur 

8. 


S8 


«  les  métiers  élans  dans  le  présent  domicile  (celui  du 
«  défunt,  où  le  présent  inventaire  fut  dressé)  une  chaîne 
«  soye  organsin  gris,  tirant  cent  aunes,  pour  ferrandine, 
«  pesant  net  deux  livres  cinq  onces,  estimée  à  raison 
«  de  35  sols  l'once,  monte  à  la  somme  de  Gl  livres 
«  3  sols;  une  autre  chaîne  soye  même  qualité,  couleur 
«  soucy,  pesant  net  une  livre  dix  onces,  à  raison  de 
«  35  sols  l'once,  monte  à  la  somme  de  43  livres;  — 
«  s'est  encore  trouvé  dans  le  domicile  dudit  défunt 
«  Vernay  :  un  ourdissoir  avec  la  cantre,  bois  noyer, 
«  estimé  ensemble  23  livres  ;  deux  métiers  avec  leurs 
«  remisses  de  fil  et  leurs  autres  ustensiles,  estimés  en- 
ce  semble  GO  livres,  »  etc.  —  Dettes  actives  de  l'hoirie 
de  Jean-Joseph  Vernay.  —  Instance  pour  le  précédent 
contre  Joseph  Purat,  marchand  de  Lyon,  pour  le 
payement  d'une  somme  de  19  livres,  contenue  en  un 
billet  souscrit  par  ce  dernier;  —  sentence  de  la  juri- 
diction de  la  Conservation  des  foires  de  Lyon,  qui 
condamne  Purat  à  payer  ladite  somme,  avec  intérêts 
et  frais.  — Autre  instance,  soutenue  en  la  sénéchaussée 
de  Lyon  par  Jean-Joseph  Vernay,  mari  de  Catherine- 
Thérèse  Privât,  cl,  en  celte  qualité,  protecteur  d'An- 
loine  Berger,  fils  et  héritier  de  Claude  Berger,  premier 
mari  de  ladite  Thérèse  Privai,  contre  ledit  Antoine 
Berger,  demandeur,  en  reddition  de  compte  tutélaire. 
—  Pièces  afférentes  à  la  procédure  dont  il  s'agit,  et  sur 
laquelle  intervint  la  transaction  mentionnée  plus  haut. 


li.  306.  (Boite.)  —  3  pièces,  parchemin  ;  33  pièces,  papier, 
(1  imprimée);  1  cacliet,  offrant,  en  buste,  Cléopitre,  mordue  au 
sein  par  l'aspic. 

1568-1ÏÏ9.—  Hoiries,  etc.  —  (VEY-WUI)  —  Hoirie 
de  Claude  Veyrier,  ancien  olficier  de  la  ville  et  bour- 
geois de  Lyon.  —  Testament  (24  avril  1G87)  du  même, 
par  lequel,  entre  autres  dispositions  de  suprême  vo- 
lonté :  il  lègue  au  séminaire  de  Saint-Irénée  de  Lyon  la 
somme  de  300  livres  pour  une  fondation  de  deux  re- 
traites que  deux  pauvres,  soit  ecclésiastiques,  soit  laï- 
ques, y  feront  annuellement,  pendant  la  semaine  sainte 
ou  au  temps  de  la  Pentecôte,  l'espace  de  huit  ou  dix 
jours;  il  donne  au  Bureau  des  petites  écoles  des  pau- 
vres de  la  ville  la  somme  de  300  livres,  savoir  :  200  li- 
vres pour  celles  des  garçons,  et  100  livres  pour  celles 
des  filles  ;  il  donne  à  la  maison  «  de  l'Apparlement- 
«  Forcé  »  30  livres,  outre  les  120  livres  qu'il  a  déjà 
comptées  à  M.  lligioly  pour  la  même  œuvre  ;  il  lègue  à 
la  congrégation  de  l'Oratoire  de  Lyon  300  livres,  dési- 


ARCIHVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

tant  que  l'on  y  dise,  à  perpétuité,  deux  messes  pour  le 
repos  de  son  âme  et  de  celles  de  ses  parents;  quant  aux 
livres  qui  composent  sa  bibliothèque,  il  les  lègue  aux 
Jésuites,  prêtres  de  l'Oratoire  susdit,  pour  les  parta- 
ger entre  eux,  à  l'amiable,  les  priant  de  vouloir  bien 
distribuer  à  des  écoliers  pauvres,   les  livres  de  classe 


qui    se   trouvent  dans    sa   collection  ;    finalement,    il 
institue  ses  héritiers  universels  les  pauvres  de  l'Hôtel- 
Dieu  du  pont  du  Rhône  et  ceux  de  Notre-Dame  de  la 
Charité,  voulant  que  les  biens  qu'il  leur  laisse  soient 
partagés  par  moitié  entre  les  deux  établissements,  el 
demandant  seulement  à  chacune  de  ces  deux  maisons 
deux  messes  basses,  annuellement  et  à  perpétuité,  pour 
le  repos  de  son  âme  et  de  celles  de  ses  parents  décédés  : 
le  lout  à  la  diligence  des  recteurs  des  deux  hôpitaux 
précités,  qu'il  nomme,  à  cet  effet,  ses  exécuteurs  tes- 
tamentaires. —  Acte  du  partage,  fait  entre  les  adminis- 
trateurs des  deux  hôpitaux   généraux  de  Lyon,  des 
biens  que  Claude  Veyrier  avait  légués  aux  pauvres  de 
ces  établissements.  —  Hoirie  de  Nicolas  Vian,  mar- 
chand et  citoyen  de  Lyon. —  Testament  du  même  homme 
(3  août  1368),  par  lequel,  après  différents  legs,  faits 
à  ses  parents  et  autres  persomies,  il  institue  ses  héri- 
tiers universels  les  pauvres  de  l'Anmône-Générale  de 
Lyon,  à  la  charge  d'acquitter  ses  legs,  dettes  et  frais 
funéraires  ;  —  codicilles  du  même  testateur,  par  les- 
quels, outre  certains  changements  apportés  à  ses  dis- 
positions dernières,  il  confirme   et  ratifie  son  premier 
testament,  ainsi  que  les  actes  dont  il  vient  d'être  fait 
mention.  —  Hoirie  de  Pierre  Villard,  religieux  profès 
dans  l'ordre  des  Minimes  et  ancien  adoptif  de  l'Aumône- 
Générale  de  Lyon.  —  Quittance  de  1,2G0  livres  12  sous 
2  deniers,  passée  par  les  recteurs  de  la  Charité,  dont 
les  pauvres  étaient  héritiers  de  Pierre  Villard,  en  vertu 
des  lettres  patentes  accordées  par  le  Roi  audit  hôpital, 
au  mois  de  septembre  1729,  par  suite  de  la  profession 
en    religion,    qu'avait    faite   cet   adoptif;    la    présente 
quittance  délivrée   au  profit   de    M"  Cabaret,   notaire, 
séquestre  et  dépositaire  des  deniers  de  la  direction  des 
créanciers  de  François  Bonnardel  et  de  sa  mère,  sur  et 
à   compte  du   prix  de   la   vente  faite  par  la  direction 
susdite,    à    Hugues  Aligol,    marchand  de  Lyon,  d'un 
domaine  appelé  :  des  Hcnrys,  sis  à  Sainle-Foy-lès-Lyon, 
par   messire  François  Pai)on  de  Trclin,   ('hevalier,   et 
dame  Marie-Anne  Arnaud,  sa  femme,  au  prix  de  2G,000 
livres.  —  Mémoire  pour  les  recteurs  el  administrateurs 
de  rAumône-Générale,  héritiers  bénéficiaires  de  Pierre 
Villard,  fils  uiii(pic  de  Christophe  ViUard,  maitre  tailleur 
d'habils,  et  de  Jeanne  Morcl,  hérilièrc,  par  substitution, 
de  noble  Laurent  Arnaud,  ancien  échevin  de  la  ville  de 


SERIE  li. 

Lyon.  —  Testament  de  ce  dernier  (6  mars  1()!)3).  — 
Quittance  de  150  livres,  passée  par  les  niaîlrcs-gai'des 
de  la  comnuinautc  des  maîtres  tailleurs  d'habits  do  la 
ville  de  Lyon,  au  profit  de  Christophe  Villard,  pour  sa 
réception  à  la  maîtrise  duditart.  —  Contrat  de  maiiase 
du  précédent  et  de  Jeanne  Morel.  —  KKlrails  :  de  bap- 
tême de  Pierre  Villard,  né  à  Bourgoin  en  Dauphini",  le 
2  août  171C; —  mortuaires  de  Jeaime  et  d'Éléonore 
Slorel,  décédées,  l'une  et  l'autre,  à  l'Ilôtel-Dicu  dcLyon; 
de  Christophe  Villard,  père,  décédé  à  Voiron  en  Dau- 
phiné.  —  Mémoires  et  comptes  relatifs  à  la  succession 
de  Pierre  Villard.  —  Hoirie  de  Dominique  Vincent, 
bourgeois  de  Lyon.  —  Testament  du  même  (16  août 
1694),  par  lequel  il  institue  les  pauvres  de  l'Aumône- 
Générale  de  la  ville  ses  héritiers  universels,  sans  aucune 
condition.  —  Hoirie  de  Jean-Baptiste  Viricel.  —  Testa- 
ment du  même  (3  juillet  1690),  par  lequel  :  il  élit  sa 
sépulture  dans  l'église  de  la  Charité,  voulant  qu'il  soit 
célébré  cent  messes  de  roflice  des  Trépassés,  aux  autels 
privilégiés  de  cette  église  et  de  celle  de  l'Hôtel-Dicu,  et 
qu'on  fasse  assembler  chaque  comnmnauté  et  dire  une 
grande  messe  au  maître-autel,  avec  l'assistance  de  tous 
les  prêtres,  savoir  :  pour  la  Charité,  «  le  jour  du  con- 
«  voy,  l'esglise  tendue  de  noir,  esclairée  et  fournie 
«  d'armoiries,  et,  le  lendemain,  rilosicl-Dicu  :  mesme 
«  disposition  aussi  à  l'an  révolu.  Et  comme,  »  ajoute-t- 
il,  «  mon  desseing  est  de  fonder  une  messe  basse,  le 
«  Salve  Rerjina  avecq  le  De  profundis,  pareil  jour  de 
«  mon  décès,  à  perpétuité,  à  cette  condition,  je  leur 
«  accorde  mes  biens,  dont  acte  sera  passé  pardevant 
«  notaire,  et  l'obligation  inscripte  sur  deux  pierres 
«  attachées  au  mur,  chacune  dans  leur  cloislre  ou 
«  esglise  :  le  tout  en  présence  de  MM.  Belland,  Jouban, 
«  de  Bargues  et  Dufour,  ausquels  quatre  seront  expé- 
«  diées  gratis,  à  chacun,  copies  de  mon  testament  et  de 
«  l'obligation  passée;  »  le  testateur  donne  1,000  livres 
aux  écoles  des  pauvres,  tant  filles  que  garçons,  de  sa 
paroisse,  etc.;  il  lègue  à  ses  deux  sergents  et  capo- 
raux son  hausse-col  d'argent  ciselé,  ses  pique,  perlui- 
sane,  falots,  épée,  canne,  ayant,  toutes  deux,  poignées 
et  bouts  d'argent,  «  faisant  dire,  par  eux  assemblés, 
«  une  grande  messe  des  Trépassés,  le  premier  lundy 
«  suivant,  dans  l'esglise  des  RR.  PP.  Cordeliers  de  Saint- 
«  Bonavanture,  où  mes  officiers  supérieurs  assisteront 
a  (le  testateur  était  sans  doute  enseigne  dans  la  garde 
«  bourgeoise  de  Lyon,  et,  comme  tel,  il  devait  apparte- 
«  nir  au  quartier  ou  pennonage  dont  faisaient  partie 
«  les  rues  de  la  Grenette  et  du  Bois)  ;  item,  »  conti- 
nue-t-il,  «  je  donne  et  accorde  aux  religieuses  nouvelles 
«  converties   500  livres,  les  (sic)  enjoignant  conscien- 


TITRES  DE  PROPltlETÉ. 


59 


«  cieusoment  de  faire  célébrer  dans  leur  esglise  une 
«  grande  messe  pareille,  à  l'an  révolu,  chantée  par  Icnr 
«  chœur....  à  .M.   Belland,  mon  pcMUion,   pour  l'amitié 
«  enlre  nous  vivants,  je  lui  accorde  mon  grand  tableau 
«  représentant    une  Maddaine  pénih'ntc,    (jne  je  crois 
«  original  (le   tableau)  du  Corrège  et  (pie  l'on  dit  du 
«  Guidi  (Guido  Reni,  comme  on  sait)  ;  à  M.  Jouban, 
«  mon  lieutenanl,  deux  tableaux  avecq  leurs  quadres 
«  dorés,  à  son  choix  ;  à  M'"«  de  Bargues,  ma  cousine, 
«  ou,  pour  elle,  à  son  mary,  deux  autres  tableaux  sui- 
te vants,  avecq  tous  mes  livres;   à  ma  cousine,  rell- 
«  gieuse  de  Sainl-Bcnoisl,  quatre  autres  suivants,  choi- 
«  sis   pour    leur  (sic)  esglise,  avecq   vingt  aunes   de 
«  brocard,  valeur  de  5  livres,  employé  pour  le  service 
«  de  Dieu,  dans   leur  esglise,  enjoignant  à  M'"'  leui' 
«  abbesse,  à  ces  fins,  de  faire   célébrer  une  grande 
«  messe,  chantée  par  leur  chœur....  Au  résidu  de  tous 
«  et  chacuns  mes  biens  meubles  cl  innneubles,  présents 
«  et  advenir,  que  je  n'ay  cy-d(!ssus  donnés  ny  légués, 
«  donneray  ny  légucray  cy-après,  j'ay  fait,  créé,   ins- 
«  litué  et  nonnné  mes  héritiers  universels,  à  se  parla- 
«  ger  égalemenl,  les  pauvres  de  la  Charité  et  Hostel- 
«  Dieu  de  Lyon,  pour  le  soing  desquels  je  prie  M.M.  les 
«  recteurs  ou  directeurs,  comme  charitables  pères,  de 
«  s'en  rendre  inccssanunet  les  maistres,  d'un  plein  et  ab- 
«  soin  pouvoir,  pour  en  faire  un  équitable  partage,  par 
«  égale  part  et  portion,  accomplissant,  par  eux,  par  dé- 
ce  bonnaireté  et  charité,  le  contenu  en  iceluy  mon  tesla- 
«  ment:  ausquels  pauvres,  mes  frères  et  sœurs,  je  veux 
«  tous  mes  biens  leur  appartenir  de  plein  droit,  sansfor- 
«  me  ny  figure  de  procès,  mes  légats  et  frais  funéraires 
«  préalablement  payés  et  acquittés,  »  etc.—  Hoirie  de 
Benjamin  Wuillemin,  lieutenant  des  suisses  de  l'hôpital 
général  de  la  Charité  de  Lyon. — Testament  dumème(liJ 
août  1779),  par  lequel,  entre  autres  legs,  il  donne,  après 
sa  mort,  à  la  compagnie  des  suisses  de  la  Charité,  y  com- 
pris le  capitaine,  la  somme  de  30  livres;  pour  tout  le  l'cste 
de   ses    obligations,  il   le  donne  aux  pauvres  de  l'hô- 
pital  susdit,  qu'il  institue  ses  héritiers  universels.   — 
Reconnaissance  de  9,003  livres  8  sous,  passée  par  les 
recteurs  de  la  Charité  au  profit  de  Benjamin  Wuillemin, 
qui  avait  prêté  cette  somme  pour  les  besoins  de  l'hôpi- 
tal. —  Papiers  de  famille  et  lettres  adressées  à  Wuille- 
min  par   quelques-uns   de  ses  parents.   On  remarque 
parmi  ces  documents  :  l'extrait  de  baptême  (18  février 
1703)  du  testateur,   fils  d'Antoine  Wuillemin,  officier 
de  Lignerolles,  paroisse  desClées,  Lignerolles  et  Ballai- 
gues,  bailliage  d'Yverdun  en  Suisse  ;  —  un  certificat  de 
bonne  vie  et  mœurs,  délivré  audit  Wuillemin  par  les 
conseillers   et  gouverneurs  du  lieu  de  Lignerolles,  au 


60 


ARCHIVES  DE  LA 


canton  de  Berne,  lorsque  cet  étranger  était  sur  le 
point  de  s'expatrier  pour ,  «  sy  possible  luy  est , 
«  pouvoir  subvenir  plus  facilement  à  son  subside.  » 
—  Registre,  tenu  par  Wuillemin,  des  individus  admis 
en  qualité  de  suisses  à  l'hôpital  de  la  Charité  de 
Lyon.  —  Lettres  patentes  (6  juin  1603)  du  roi 
Henri  IV,  «  pour  toute  la  nation  suisse  en  général,  au 
«  renouvellement  des  traitez  d'aillance  qu'il  fit,  en  1G02, 
(1  avec  elle,  pour  l'exemption  de  tous  droits  d'aydes, 
«  de  tailles,  d'autres  impôts  et  charges  de  ville  et  de 
«  police,  sur  le  pied  de  celle  de  Louis  XI,  sollicité  par 
«  les  sieurs  Hartnian,  Praronian,  Wallier  et  autres  co- 
«  lonels  et  capitaines  des  régiments  suisses  et  gri- 
«  sons,  »  etc. 


B.  307.  (Boite.)  —  )  cahier  ia-lo,  19  feuillets,  papier  ;  3  pièces, 
parcliemin  ;  19  pièces,  papier  (1   imprimée). 


1537-1973.  —  Rentes  viagères,  rachetables  ou  non, 
et  réduites.  —  Cession  faite  au  profil  des  deux  hôpitaux 
généraux  de  Lyon,  par  Jacques  Bulini,  banquier  à  Paris, 
d'une  rente  annuelle  de  320  livres,  imposée  sur  le  con- 
trôle des  actes  des  notaires,  petits  sceaux  et  insinua- 
tions laïques,  par  les  prévôt  des  marchands  et  échevins 
de  cette  dernière  ville,  moyennant  la  somme  capitale  de 
4,000  livres  que  Jean-Antoine  LuUin,  banquier  à  Ge- 
nève, avait  manifesté  l'intention  de  donner  aux  deux 
établissements  susdits,  pendant  sa  dernière  maladie  ;  — 
note  contenant  que  la  rente  dont  il  s'agit  et  qui  fat 
depuis,  réduite  à  00  livres,  appartient  en  entier  aux  pau- 
vres de  l'Hôtel-Dieu  de  Lyon,  en  vertu  de  l'acte  de  licita- 
tion  passé  entre  les  recteurs  de  cet  hôpital  et  ceux  de  la 
Charité,  lequel  acte  fait  partie  des  titres  de  propriété  de 
la  maison  Dancroix,  sise  rue  Saint-Augustin,  paroisse  de 
laPIatière,en  ladite  ville.— Renie  de  IKO  livres,  au  capi- 
tal de  0,000  livres,  faisant  partie  de  celle  de  2uO  livres, 
au  principal  de  10,000  livres,  imposée  sur  les  aides  et 
gabelles  ;  ladite  rente  de  ISO  livres  appartenant  aux  pau- 
vrcsde  la  Charité,  connue  hériliersuniversels  de  Claudine 
Bastero,  qui  était  elle-même  héritière  de  droit  de  messin; 
Jean-Mathieu  Bastero,  son  père,  conseiller  en  la  Cour 
des  monnaies,  sénéchaussée  et  présidial  de  Lyon.  — 
Rente  de  120  livres,  au  capital  de  3,000  livres,  réduite 
à  7'j  livres  et  rachetable,  imposée  sur  les  aides  et  ga- 
belles et  due  par  le  Roi  aux  pauvres  de  l'Aumônc-Géné- 
rale  de  Lyon,  comme  ccssionnaires  de  Jean  Rolin, 
écuyer,  conseiller  secrétaire  de  Sa  Majesté,  maison, 
couronne  de  France.  Ladite  rente  créée  par  les  prévôt 


CHARITE   DE  LYO.N. 

des  marchands  et  échevins  de  Paris  au  profit  des  direc- 
teurs de  la  maison  de  Nantouillet,  puis  cédée  à  Louis- 
Nicolas  de  Baillcul,  ancien  président  au  parlement  de 
la  même  ville;  échue,  plus  tard,  à  Charles-Jean  Guille- 
min  de  Courchamp,  chevalier,  en  qualité  d'héritier 
particulier  du  président  de  Bailleul;  cédée  enfin,  par  le 
dernier  titulaire,  à  Jean  Rolin,  qui  la  transporta,  avec 
capital  et  arrérages  (8  février  1700),  aux  pauvres  de  la 
Charité  de  Lyon,  comme  garantie  de  l'exécution  et  pour 
le  prix  ou  dotation  de  la  fondation  faite  dans  l'acte 
susdit,  par  le  donateur,  de  deux  messes  basses  de 
Requiem,  dans  l'église  de  l'hôpital,  annuellement  et  à 
perpétuité  :  l'une  le  11  avril  et  l'autre  le  22  juin,  pour 
le  repos  de  son  âme,  après  son  décès,  et  de  celles  de 
ses  père,  mère  et  autres  parents  j  sous  la  charge,  par 
les  recteurs  de  l'Aumône-Générale,  de  payer  annuelle- 
ment et  sans  aucune  retenue  à  Benoît  Hugonet,  fils  de 
feu  Benoit  Hugonet,  relieur  de  livres  à  Lyon,  et  de  Ge- 
neviève Bonnet,  la  somme  de  50  livres,  sa  vie  durant, 
sur  ce  que  les  administrateurs  recevront  de  la  renie 
susdite,  pendant  le  même  temps,  etc.  —  Reconnaissanci; 
de  la  rente  de  73  livres,  stipulée  remboursable  moyen- 
nant le  capital  de  1,300  livres,  passée  en  faveur  des 
recteurs  de  la  Charité  de  Lyon,  par  les  prévôt  des  mar- 
chands et  échevins  de  Paris,  en  conséquence  de  l'édit 
du  Roi,  du  mois  de  décembre  1704.  —  Rente  de  313  li- 
vres, réduite,  en  premier  lieu,  à  412  livres,  en  second 
lieu,  à  200  livres,  au  capital  de  10,300  livres,  et  rache- 
table, due  originairement  par  les  présidents,  conseillers 
et  officiers  de  la  Cour  des  monnaies,  sénéchaussée  el 
présidial  de  Lyon,  aux  pauvres  de  l'hôpital  général  de 
la  Charité  de  celte  ville,  héritiers  bénéficiaires  de  Clau- 
dine Bastero  :  ladite  rente  imposée  sur  les  charges  des 
officiers  susdits,  et,  à  celte  époque  (1772),  due  par  le 
Roi  sur  la  recette  générale  des  finances  de  la  généralité 
de  Paris.  —  Rente  de  2,400  livres,  accordée  par  le 
corps  consulaire  de  Lyon  aux  pauvres  de  l'hôpital  de  la 
Charité,  pour  leur  tenir  lieu  de  rexemption  du  droit 
établi  sur  le  pied  fourché,  dont  ils  devaient  jouir  en 
vertu  de  leurs  privilèges;  —  délibération  consulaire, 
relative  à  cet  objet.  —  Arrêt  du  Conseil-d'Éiat  (23  jan- 
vier 1710),  portant  que:  par  les  lellres  d'établissement 
de  l'hôpital  de  la  Charité  et  Aumône-Générale  de  la  ville 
de  Lyon,  cette  maison  doit  jouir  de  tous  les  droits  el 
subsides  imposés  et  à  imposer  sur  les  denrées  et  mar- 
chandises qui  s'y  consomment,  et  que  ce  privilège  gé- 
néral comprend  une  exemption  des  droits  d'octroi  et  de 
sur-octroi,  élahlis  sur  le  pied  fourché  et  qui  se  lèvent 
au  profit  de  la  villi;  de  Lyon  ;  ce  fut  pour  celte  raison 
que,  en  1693,  les  prévôt  des  marchands  et  échevins  de 


SÉRIE  B.  —  TITRES  DE  PROPRIÉTÉ. 

I;i  (Mté  accordèrent  à  l'Atiniôiie-GciK'rali'  une  somme  de 
I,i200   livres    pour    remplacer    l'exemption     du    pied 
fourché  ;  les  recteurs  de  l'hôpital  représentèrent,  de- 
puis, au  consultât,  que  cette  sulivention  était  trop  modi- 
que pour  icsindenuiiserdcs  sommes  considérables  ipi'ils 
payaient  pour  certaines  charges,  entre  autres,  pour  la 
construction  d'un  édifice  destiné  à  renfermer  les  men- 
diants, conforniémenl  à  l'ordonnance  du  maréchal  duc  d<! 
Villeroy,  gouverneur  de  Lyon,  du  11  septembre  1714; 
les  échevins,  pénétrés  des  avantages  que  présente  l'ins- 
titution de  l'Aunione,  et,  par  suite,  de  la  nécessité  de  la 
soutenir,  ont  fait  construire  les  bâtiments  nécessaires 
pour  renfermer  les  pauvres  mendiants,  et  décidé,  sous 
l'approbation  de  Sa  Majesté,  qu'au  lieu  de  l'indemnité 
de  1,200  livres,  précédemment  accordi'cà  l'hôpital  poui' 
l'exemption  des  droits  établis  sur  le  pied  fourché,  il 
serait  payé  annuellement  la  somme  de  2,400  livres  au 
trésorier  de  l'établissement; —  ayant  égard   à  ce   qui 
précède,  le  Roi  homologue  l'ordonnance  rendue  par 
le  maréchal  duc  de  Villeroy  pour  éteindre  la  mendicité 
et  le  paupérisme  dans  la  ville  de  Lyon,  ainsi  que  la  déli- 
bération prise  par  les  prévôt  des  marchands  et  éche- 
vins de  ladite  ville,  et,  en  conséquence,  ordonne  que  les 
dispositions  arrêtées  par  le  consulat  seront  pleinement 
exécutées,  etc.  — Rentes  :  de  30,000  livres,   imposée 
sur  la  moitié  des  droits  qui  se  levaient,  à  la  douane  de 
Lyon,  sur  toutes  les  étoffes  de  soie  et  dorures  étran- 
gères, même  sur  celle  d'Avignon  et  du  Comtat-Venais- 
sin;  —  de  2,000  livres,  imposée   sur  les    tailles  de 
l'élection  de  Lyon.  Lesdites  rentes  cédées  aux  pauvres 
de  la  Charité,  par  les  prévôt  des  marchands  et  éche- 
vins de  la  ville.  —  Arrêt  du  Conseil-d'État,  rendu  à  ce 
sujet  (27  novembre  1725)  et  portant  que  le  produit  de 
la  moitié  de  droits  qui  se  lèvent  à  la  douane  de  Lyon 
sur  toutes  les  étoffes  de  soie  et  dorures   étrangères, 
même  sur  celles  du  Comtat,  continuera  d'être  remis  au 
corps  consulaire  de  Lyon,  et  encore  après  l'expiration 
des  six  années  pendant  lesquelles  les  sieurs  Quinson  père 
et  fils  en  devaient  jouir,  «  pour  estre  le  produit  de  la- 
«  dite  moitié  par  eux  remis  à  l'hôpital  de  la  Charité, 
«  jusqu'à  concurrence  de  30,000  livres  par  an,  si  tant 
«  lesdits  droits  produisent,  et  le  surplus,  si  surplus  y  a, 
«  estre  par  eux  employé  au  soutien  des  manufactures 
«  établies  daus  la  ville  et  gouvernement  de  Lyon  :  Sa 
«  Majesté  dérogeant  pour  cet  effet  à  tous  arrêts  qui 
«  pourroient  y  estre  contraires  ;  permet  Sa  dite  Majesté 
«  auxdits  prévôt  des  marchands  et  échevins  d'aban- 
«  donner  audit  hôpital  de  la  Charité  de  Lyon  les  20,000 
«  livres  de  rente  qui  seront  constituées,  au  denier  cin- 
«  quanle,  sur  les  tailles,  pour  le  remboursement  d'un 


Ci 

«  million   de   livres,  payé  par  la  ville  de  Lyon  pour  la 
«  finance  des  ollices  municipaux,  créés  par  édit  du  mois 
«  d'aoust  1722,  pour  en  jouir,  par  les  recteurs  et  admi- 
«  nistraleurs  dudit  hôpital  et  sur  leur  quittance,  tant  et 
«  si  longuement  (|uc  la  rente  aura  lieu,  »  etc.  —  Quit- 
tances de  finance  (au  nombre  de  deux),  passées  par 
Jean  de  Turményes  de  Nointel,  garde  du  trésor  royal, 
au  i)rofit  du  consulat  de  Lyon,  chacune  de  la  sonnne  de 
îiOO.OOU  livres,  pour  jouir,  par  lui  ou  ses  ayanis-cause, 
de  10,000  livres  de   rente  annuelle  et  effective  sur  les 
deniers  des  tailles  et  autres  impositions,  tant  des  pays 
d'élection  que  des  pays  d'États,  par  privilège  et  de  pré- 
férence à  la  partie  de  la  recette  générale  et  à  celle  du 
trésor  royal.  —  Rente  de  81  livres,  au  capital  de  2,02.5 
livres,  et  réduite  à  50  livres  12  sous  6  deniers,  donnée 
aux  deux  hôpitaux  généraux  de  Lyon  par  messire  Phi- 
lippe-Louis de  Méchatin,  chanoine  de  l'Église,  comte  de 
Lyon,  et  appartenant  en  entier,  par  licitalion,  à  l'ilôtel- 
Dieu  de  la  ville.  Ladite  rente  assignée  sur  l'élection  de 
Paris.  —  Rente  de  2,300  livres,  créée  au  profit  des 
pauvres  de  la  Charité  par  les  prévôt  des  marchands  el 
échevins  de  Lyon,   et  imposée  sur  les  revenus  de  la 
ville.  —  Contrat  de  constitution  de  rente,  portant  que  : 
Etienne  Mazard,  négociant  et  bourgeois  de  Lyon,  légua 
aux  pauvres  de  la  Charité,  par  son  testament  du  21  avril 
1735,  une  maison  sise  en  cette  ville,  place  Louis-le-Grand, 
et  une  somme  de  40,000  livres,  à  la  charge,  par  les  rec- 
teurs de  l'hôpital,  de  fournir  annuellement  et  perpétuel- 
lement une  dot  de  luO  hvres  à  trente-trois  filles,  qui 
seront  choisies  dans  les  familles  les  plus  nécessiteu- 
ses de  la  ville  ;  pour  se  mettre  en  mesure  d'exécuter 
cette  fondation,  les  recteurs  de  l'étabUssement  vendi- 
rent l'immeuble  susdit  à  Pierre  Quatrefages,  sieur  de 
La  Roquette,  bourgeois  de  Lyon,  au  prix  de  110,000 
livres;   —  moyennant  la   somme  de   150,000   livres, 
savoir   :    les   110,000    livres   provenant    de   la  vente 
de  la  maison  Mazard,  et  40,000  livres  des  deniers  de 
l'hôpital,  qui  en  fit  l'avance  pour  les  reprendre  sur  pa- 
reille somme  à  lui  léguée  en  argent  par  .Mazard,  mais 
qui   n'était  payable  que  trois  ans  après  le  décès  du 
testateur,  les  échevins  créèrent  au  profit  des  pauvres 
de  la  Charité  une  rente  annuelle  de  7,300  livres,  qui  fut 
déclarée  non  rachetable,  attendu  sa  destination,  qui 
n'était  autre  que  l'exécution  de  la  fondation  Mazard.  — 
Rente  de  22  livres  10  sous,  créée  par  le  consulat  de 
Lyon  en  faveur  de  Marie  de  Beaufils ,  bourgeoise  de  la 
ville,  comme  indemnité  du  reculement  qu'elle  était  obli- 
gée de  faire  pour  la  reconstruction  de  la  façade  de  sa 
maison,  sise  en  la  rue  Grôlée.  Ladite  rente  cédée  ,  avec 
ses  arrérages,   aux   pauvres   de   la   Charité ,    par  la 


«2 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


lilulaire  ci-dessus  nommée  ,  moyennant  le  prix  que 
M"=  de  Reaufils  reconnut  avoir  reçu  des  recteurs  de 
l'hôpitaL  —  Rente  de  200  livres,  au  capital  de  4,000 
livres ,  imposée  sur  rarchevèché  de  Lyon,  payable, 
chaque  année  ,  aux  fêtes  de  Noël ,  et  reconnue,  en  fa- 
veur des  pauvres  de  l'hôpital  général  de  la  Charité,  par 
niessire  Charles-François  de  Châteauneuf  de  Roche- 
bonne,  archevêque  de  la  ville.  —  Note  contenant  que  : 
«  Au  temps  de  l'établissement  dudit  hôpital  (133.3), 
«  nombre  d'ecclésiastiques  se  cotisèrent  pour  fournir 
(I  à  la  subsistance  des  pauvres  ;  niessire  François  de 
(c  Rohan  ,  archevêque  de  Lyon  ,  donnoit  audit  hôpital 
«  4  livres  par  semaine  :  il  laissa  passer  une  année  sans 
«  rien  donner.  Ces  arrérages  montaient  à  6G  écus  deux 
«  tiers,  qui  furent  réduits  à  200  livres  par  année,  au 
c  lieu  de  4  livres  par  semaine  ;  depuis  lequel  temps  les 
«  pauvres  jouissent  de  ladite  rente  sur  le  pied  de  200 
«  livres.  »  —  Sentence  de  la  sénéchaussée  de  Lyon 
(22  septembre  1337) ,  qui  condamne  niessire  Jacques 
Béraud,  lequel,  au  décès  de  Charles-François  de  Rohan, 
avait,  par  droit  de  régale ,  l'administralion  de  l'ar- 
chevêché du  prélat  défunt,  à  payer  aux  pauvres  de 
l'Aumône-Générale  la  somme  de  230  livres  15  sous 
pour  les  arrérages  échus  de  la  rente  ci-dessus.  — 
Autre  sentence,  rendue  en  la  sénéchaussée  de  Lyon 
(4  août  1612),  au  profit  des  recteurs  de  l'Aumôno- 
(ténérale,  contre  Sylvain  Dupuy,  saisi  de  tous  les  effets 
de  l'hoirie  de  Claude  de  Bellièvre ,  archevêque  de  la- 
dite ville,  et  qui  condamne  ce  détenteur  à  payer  aux 
pauvres  de  l'hôpital  la  somme  de  200  livres  pour  une 
année  d'airérages  de  la  môme  rente ,  dont  le  défunt 
prélat  n'avait  pu  s'acquitter  à  cause  de  sa  maladie.  — 
Requête  adressée  par  les  recleurs  de  l'Aumône  aux 
magistrats  et  officiers  de  la  sénéchaussée  susdite,  et  len- 
ilanle  à  ce  que  la  duchesse  d'.Viguillon,  héritière  du  car- 
dinal Alphonse-Louis  Du  Plessis  de  Richelieu,  archevêque 
de  Lyon,  et  les  exécuteurs  testamentaires  de  Son  Énii- 
nence  soient  assignés  pour  se  voir  condamner  au  paye- 
ment de  130  livres  d'arrérages  de  la  rente  dont  il  s'agit. 
—  Quittances  passées  par  les  recteurs  de  la  Charité  : 
à  niessire  Claude  de  Saint-Georges,  archevêque  de 
Lyon,  de  2,000  livres,  pour  dix  années  d'arrérages  de 
ladite  rente  ;  —  à  niessire  Paul  de  Neufville  de  Villeroy, 
également  archevêque  de  Lyon,  de  la  somme  de  843 
livres  17  sous  (i  deniers,  pour  arrérages  de  la  susdite 
rente  ;  —  à  niessire  Charles-François  de  Châteauneuf  de 
RoclKîbonne,  archevêque  de  Lyon,  de  200  livres,  pour 
une  année  d'arrérages  de  la  même  rente.  —  Bail  à 
ferme  des  revenus  temporels  de  l'archevêché  de  Lyon, 
passé  par  Ednie  Duniont ,  fondé  de  la  procuration  de 


Son  Eminence  le  cardinal  de  Tencin  ,  archevêque  de 
Lyon,  au  profit  de  Robert  Perrin,  à  la  charge,  par  le  pre- 
neur, entre  autres  conditions,  d'acquitter  la  rente  susdite, 
pendant  la  durée  de  son  bail,  etc.  —  Rente  de  400 
livres,  servie  aux  pauvres  de  l'hôpital  général  de  la 
Charité  par  les  doyen,  chanoines  et  chapitre  de  l'É- 
glise, comtes  de  Lyon.  —  Note  portant  que  :  quelque 
temps  après  l'établissement  de  l'Aumône,  les  comtes 
de  Lyon,  voulant  continuer  à  donner  aux  pauvres  de 
cet  hôpital  des  preuves  de  leur  charité  ,  leur  firent 
payer  20  livres  par  semaine,  soit  la  somme  annuelle 
de  960  livres,  en  remplacement  des  pains  qu'ils  fai- 
saient distribuer  aux  pauvres  de  la  ville,  à  l'époque  de 
l'institution  de  ladite  Aumône-Générale;  celte  rente  fui, 
depuis,  réduite  à  400  livres,  que  le  receveur  du  comté 
acquittait  régulièrement  aux  fêtes  de  Noël  ;  «  quelque 
«  invitation  que  le  Bureau  de  cet  hôpital  ait  faite  aux- 
«  dits  seigneurs  pour  reconnoître  cette  rente,  ils  n'ont 
«  jamais  voulu  s'y  assujettir,  et  leur  refus  est  fondé  sur 
«  ce  que  une  générosité  faite  par  leurs  ancêtres  (c'esl- 
«  à-dire  :  par  leurs  prédécesseurs),  et  qu'ils  veulent 
«  continuer  de  faire,  ne  doit  pas  devenir  un  engage- 
«  ment.  »■ —  Rente  de  20  sous  tournois,  au  principal  de 
20  livres,  due  aux  pauvres  de  la  Charité  par  les  Pères 
de  l'Oratoire  de  Lyon.  —  Reconnaissance  de  ladite 
renie,  passée  (15  avril  1376)  au  profit  des  pauvres  de 
l'AumôneGénérale  de  Lyon,  par  Claude  Benoît,  veuve 
de  Jean  Martin  «  alTaneur  »  (ouvrier  journalier),  sur  une 
maison  sise  en  cette  ville,  rue  de  la  Vieille-Monnaie,  à  la 
côte  Saint-Sébastien.  Laquelle  pension  avait  été  donnée 
antérieurement  (1361)  aux  pauvres  de  l'Aumône  par 
feu  Antoine  Dumolard,  teinturier  de  fil.  —  Transaction 
passée  entre  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale,  d'une 
part,  et  Madeleine  Thévenon,  veuve  de  Philibert  Bu- 
gnon,  avocat  aux  Cours  de  Lyon,  et  Jean  Ravier,  d'aulre 
part,  aux  termes  de  laquelle  les  recteurs  donnent  quil- 
tance  à  ce  dernier  des  arrérages  de  la  rente  auxquels 
ils  auraient  pu  prétendre  contre  lui,  jusiju'au  jour  du 
contrat  de  vente  passé  par  le  même  à  Jean  Bas,  de  la  partie 
du  fonds  sur  laquelle  ladite  pension  ou  rente  était 
imposée,  à  la  charge,  par  Bas,  de  payer  annuellement 
aux  pauvres  de  l'hôpital  une  rente  foncière  de  40  sous, 
et,  par  la  veuve  Bugnon,  de  servir  au  même  établisse- 
ment une  autre  rente  de;  20  sous.  —  Autre  quittance, 
passée  par  les  recteurs  au  profit  de  Claude  Laurencin, 
veuve  de  Thomas  Varambier,  inaitre  chaussetier ,  à 
Lyon,  comme  tenancière  d'une  partie  de  la  maison 
(ju'elle  avait  acquise  des  enfants  et  héritiers  de  droit 
de  Madeleine  Thévenon,  veuve  de  Philibert  Bugnon,  de 
la  somme  de  7  livres,  pour  sept  années  d'arrérages  de 


SÉRIE  B.  —  TITIIES 

ladite  renlp,  reconmio,  dans  le  pi'ésciil  acte,  par  les 
eiifaiils  liiigiioii,  en  faveur  des  pauvres  de  la  Charilé. 
— Reconnaissance  de  la  même  renie,  passée  au  profit  des- 
dits pauvres  (13  août  1020)  par  les  Pères  de  TOratoirc, 
acquéreurs  delà  maison  sise  en  la  rue  de  la  Vieille-Mon- 
naie, que  leur  avait  vendue  Cuillaunie  Hubert,  ijui  lavait 
lui-même  achetée  des  enfants  Varambier,  héritiers  de 
droit  de  Claude  Laurenein,  veuve  de  Thomas  Varambier  : 
laquelle  rente  les  religicnix  susdits  s'engagèi'cnt  à  i)ayer, 
tant  qu'ils  posséderaient  linimeuble  désigné  plus  haut. 
—  Sentence  de  la  sénéchaussée  de  Lyon  ('2  juillet  l'iOO), 
qui  adjuge  aux  recteurs  de  lAumùne-Géuérale,  héri- 
tiers de  feu  Jeanne  Mellier,  pour  le  sort  principal  dune 
pension  annuelle  de  175  livres  tournois  ,  la  somme  de 
3,500  livres  tournois  ,  réduite  à  l,IG6  écus  deux  tiers, 
«  suivant  Tordonnance,  »  plus  2G2  écus  30  sous  tour- 
nois pour  quatre  années  d'arrérages  de  ladite  rente, 
provenant  de  la  dislribulidu  de  la  sonnne  de  12,000 
écus  sol,  d'une  part,  el  de  2,300  écus  sol,  d'autre  part, 
qui  étaient  les  prix  résultant  de  la  vente  et  adjudica- 
tion, par  décret,  des  biens  ayant  appartenu  à  feu 
Philippe  Galland,  prccédennnent  mis  en  criées,  à  la 
requête  d'Andrée  Rcgnaud ,  veuve  de  César  Gros ,  sei- 
gneur de  Saint-Joyre,  et  adjugés  à  la  même  demoiselle 
Regnaud  et  à  Martin  Couvet,  savoir  :  à  celle-là,  «  une 
«  grand  maison  carrée,  haulte,  moyenne  et  basse, 
«  consistant  en  deux  aviz  (escaliers)  de  pierre  ;  plusieurs 
«  caves  voulîées,  boutiques  et  magasins;  une  court  au 
«  milieu  et  plusieurs  aultres  membres  au-dessus,  et  à 
«  chacun  des  quatre  coings ,  une  petite  tour  ronde , 
«  faicte  à  jour;  bastie  à  neuf  (cette  maison,  qu'on  appe- 
«  lait  alors  :  l'hôtel  des  Tournelles),  située  en  ceste  ville 
«  de  Lyon,  en  la  grand  place  au-devant  l'esglise  Sainci- 
«  Nizier,  paroisse  d'icelle,  pour  et  moyennant  le  prix  et 
«  somme  de  12,000  écus  d'or  sol,  »  etc. 


DE  PROPRIETE. 


63 


I!.  308  (Boite^.  —  i7  pièces  papier. 

1683-1766.  —  Rentes,  etc.  —  Rente  de  IS  livres, 
au  principal  de  300  livres,  imposée  sur  une  terre  et 
une  vigne  situées  en  la  paroisse  de  Briguais.  Ladite 
pension  ou  rente  reconivue  par  François  Michallon,  dit 
Frère,  au  profit  des  pauvres  de  l'hôpital  général  de  la 
Charité  de  Lyon,  héritiers  de  Jean  Girard,  religieux 
Capucin,  sous  le  nom  de  Frère  Nizier.  —  Transaction 
entre  Clémence  Guerrier,  veuve  de  Gabriel  Girard  et 
mère  de  Jean,  qui  avait  contesté  aux  pauvres  la  suc- 
cession de  ce  dernier,  dune  part,  et  les  recteurs  de  la 


Charité,  d'autre  part,  par  laquelle  ceux-ci  consentent  à 
faire  l'abandon  de  cette  hoirie,  moyennant  la  somme 
de  1,000  livres  et  une  rente  annuelle,  peipétucllc  et 
foncière  de  GO  livres,  dont  les  arrérages,  toutefois,  ne 
devaient  être  perçus  (lu'après  le  décès  de  Clémence  Guer- 
rier, qui,  il  la  faveur  de  cet  abandon,  vendit  plusieurs  do- 
maines sis  en  la  paroisse  de  Briguais,  à  la  charge  de  pen- 
sions, s'elevant  ensemble  à  la  somme  de-  GO  livies,  qui 
dc^vaient  lui  être  payées,  sa  vie  durant,  et,  après  son  dé- 
cès, devaient  appartenir  aux  recteurs  de  la  Charité.  — 
Contrat  de  vente  d'une  vigne  et  d'iuie  tci-re,  passé  par 
Clémence  Guerrier  au  profit  de  Jean  Perret,  marchand 
hôtelier  à  Briguais,  moyennant  700  livres,  dont  300  res- 
tèrent entre  les  mains  de  l'acquéreur  pour  en  payer  la 
rente  à  ladite  Guerrier,  pendant  sa  vie,  et  api'ès  son 
décès,  à  l'hôpital  de  la  Charilé.  —  Sentence  de  la  séné- 
chaussée de  Lyon,  qui  condamne  Jean  Perret  à  recon- 
naître ladite  rente  de  15  livres  au  profit  des  pauvres  de 
l'hôpital.  —  Obligations  contenant  reconnaissance  de  la 
rente  ci-dessus,  passées  en  faveur  des  mêmes  pauvres  : 
par  Jean  et  Pierre  Perret  père  et  fils  ; —  par  .Marc  Perret, 
tuteur  des  enfants  et  héritiers  de  Pierre  Perret.  — 
Sentence  rendue  en  la  sénéchaussée  de  Lyon,  contre 
Jean  Perret,  fils  de  Pierre  Perret,  qui  est  condanmé  à 
payer  la  somme  de  12G  livres  12  sous  pour  arrérages 
échus  de  la  rente  de  la  livres,  et,  à  défaut  de  paye- 
ment, au  profit  des  recteurs,  qui  sont  autorisés  dans 
ce  cas,  à  prendre  possession  des  fonds  sur  lesquels 
ladite  rente  était  imposée.  —  Procès-verbal  de  la  prise 
de  possession  des  fonds  mentionnés  plus  haut,  par  An- 
toine Favre,  praticien  à  Lyon,  fondé  de  procuration  des 
recteurs  de  l'Aumône-Géuérale.  —  Acte  de  remise  des 
mêmes  fonds,  passé  par  les  administi'ateurs  de  l'hôpital, 
tant  pour  eux  que  pour  leurs  successeurs,  à  Claude 
Michallon,  dit  Frère,  habitant  de  Brignais,  moyennant 
la  rente  de  15  livres,  au  capital  de  300  livres,  jusqu'au 
rachat,  qui  pouvait  être  fait,  de  ladite  rente,  etc. —  Con- 
trat de  rente  annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de  20  li- 
vres, au  capital  de  400  livres,  créée  en  faveur  des 
pauvres  de  la  Charité,  par  Jacques  Guichard,  bour- 
geois de  Lyon,  et  assignée  par  lui  sur  sa  maison  et 
fonds  situés  près  el  à  l'intérieur  du  rempart  de  Pierre- 
Scise,  territoire  du  Greillon,  moyennant  quoi  et  en 
considération  de  ce  bienfait,  les  recteurs  exemptent 
ledit  Guichard  du  droit  de  5  sous  qu'ils  faisaient 
lever,  en  vertu  des  lettres  patentes  du  Roi,  sur  cha- 
que ânée  (cent  litres)  de  vin  entrant  par  la  porte 
de  Vaise,  et  sur  le  vin  de  ses  vignes,  sises  au  Greillou 
et  de  la  contenance  de  soixante -quatre  hommes, 
etc.  —  Testament  (4  juillet  IGGG)  de  Pierre  Bergeron, 


r>4 


ARCHIVES  DE  LA 


prêlre,  chevalier  de  l'Eglise  d(î  Lyon,  par  lequel,  entre 
autres  dispositions,  il  lègue  aux  prêtres  perpétuels  de 
ladite  Église  une  maison  sise  à  la  moulée  du  Gourguil- 
lon,  dans  la  même  ville,  à  la  charge,  par  ces  ecclésias- 
tiques, de  servir  aux  pauvres  de  l'hôpital  général  de  la 
Charité  une  pension  annuelle,  perpétuelle,  foncière  et 
lion  rachelable  de  30  livres.  —  Rente  de  10  livres,  au 
capital  de  t200  livres  et  rachetable,  imposée  sur  une 
maison  et  fonds  situés  en  la  paroisse  de  Rochetaillée, 
et  due  aux   pauvres    de   l'Aumône-Générale,   comme 
héritiers  de  Maurice  Ramadier,  avocat   en    parlement, 
par  Joseph  Bcrthaud,  Jean-Baptiste  Perret  et  les  mariés 
Gay  et  Perret.  —  Rente  de  30  livres,  au  capital  de 
()00  livres,  constituée  aux  pauvres  de   l'hôpital  de  la 
Charité  par  Barihélemi  Ferrus,   écuyer,  moyennant  la 
cession  que  les  recteurs  de  l'établissement  lui  firent  de 
leurs  droits  et  prêienlions  dans  l'hoirie  de  Jean  Bour- 
rican.  Ladite   rente    imposée    sur   une    maison  sise  à 
Lyon,  près  de  la  porte  de  la  Croix-Rousse.  —  Recon- 
naissance de  la  rente  ci-dessus,  passée  au  profit  des 
pauvres  de  la  Charité,  par  les  Dames  supérieure  et 
assistantes  de  la  communauté  du  Bon-Pasteur,  en  qua- 
lité de  tenancières  de  l'immeuble  mentionné  plus  haut. 
^  Rentes  :  de  4  livres  10  sous  et  deux  poulets,  au  ca- 
pital  de  !)0   livres  et   rachetable,   imposée  sur  quatre 
terres,  situées  en  la  paroisse  de  Thil  en  Bresse,  et  cé- 
dée aux  pauvres  de  l'Aumôiie-Gênérale  par  Louis    De- 
lorme,  ancien  adoptif  de  l'éiablissement  :  —  de  G  livres 
et  un  chapon,  au  capital  de   140  livres  et  rachetable, 
imposée  sur  une  vigne  sise  en  la  paroisse  de  Thil  en 
Bresse,  territoire  de  Saint-Sadier,  et  cédée  aux  pauvres 
de  l'hôpital  par  le  même  Louis  Delorme.  —  Contrat  de 
vente  d'une  vigne  (celle  dont  il  est  question  ci-dessus), 
passé  par  Jacques  Delorme  à  Barthélemi  Dosl,  moyen- 
nant la  rente  annuelle  et  foncière  de  C   livres  et  un 
chapon,  payable  jusqu'au  rachat  du  capital  de  ladite 
rente.  —  Reconnaissances  de   ladite  rente,  passées  en 
faveur  des  recteurs  de  la  Charité,  pères  adoptifs  des 
enfants  Delorme  :  par  Pierre  Bellissant,  tant  pour  lui 
(jue  pour  Antoinette  Richard,  veuve   Dost;  —  parla 
même  Richard,  veuve  Dost.  —  Autres  rentes  :  de  1  livre 
10  sous  et  deux  poulets,  au  capital  de  30  livres  et  rache- 
table,  imposée   sur  une  terre  sise  en  la  paroisse  de 
Thil  en  Bresse,  territoire  de  Laloup,  et  due  aux  pau- 
vres de  la  Charité,  comme  cessionnaires  de  Louis  De- 
lorme, par    Barthélemi  Dost;  —  de  3  livres   et   un 
chapon,  au  capital  de  60  livres  et  rachetable,  imposée 
sur    une    terre    située    en    l'Epinay,  au    territoire   de 
Nièvre,  paroisse  de  Thil  en  Bresse,  et  due  aux  pauvres, 
en  la  même  qualité  que  plus  haut,  par  Antoine  Richard 


CHARITÉ  DE  LYON. 

et  Benoîte  Masson,  etc. —  Rente  de  1,200  Hvres,  au 
capital  de  00,000  livres,  imposée  sur  les  biens  tempo- 
rels du  chapitre  de  l'Église  de  Lyon,  et  due  par  les 
doyen,  chanoines  et  comtes  de  ladite  Église  aux  pau- 
vres de  la  Charité,  en  qualité  de  donataires  de  messire 
Dominique-François  Gallon  ;  —  note  portant  que  cette 
rente  fut  cédée  à  noble  Gilbert  de  La  Font,  seigneur 
de  Curis,  moyennant  la  somme  principale  de  GO, 000  li- 
vres, payée  aux  recteurs  de  l'hôpital  par  l'acheteur.  — 
Rente  de  4d  livi'cs,  an  capital  de  1,000  livres  et  rache- 
lable, imposée  sur  un  domaine  appelé  de  l'Orme,  situé 
dans  la  paroisse  de  Saint-Martin-en-Haut,  cédée  aux 
pauvres  de  l'Aumône-Générale  par  messire  Jacques 
Claret,  seigneur  de  La  Tourrette,  et  due  alors  par  Jean 
Grand,  habitant  dudit  lieu  de  Saint-Martin  ;  —  note 
contenant  que  le  capital  de  cette  rente  fut  remboursé 
jiar  Antoine  Grand,  fils  et  héritier  de  Jean  Grand,  etc. 


li    309.  (Boite.) —  I  caliier  in-folio,  62  feuillets,  papier; 
180  pièce?,  pa|iier. 


167I-13GX.  —  Rentes,  elc.  —  Renie  de  90  livres, 
au  ca|iilalde  1,800  livres  et  rachelable,  imposée  sur  une 
maison  sise  à  Lyon,  rue  Gentil,  et  due  aux  pauvres  de 
la  Charité,  en  qualilé  d'hériliers  de  Bernard  Pcch,  par 
Jean  Fromagcr-Lagarde,  maître  boulanger;  —  note 
portant  que  cette  rente  est  échue  aux  pauvres  de  l'hô- 
pital susdit,  en  vertu  du  testament  de  Bernard  Pech 
(7  janvier  1730),  et  qu'elle  fut  créée  par  Jean  Fromager- 
Lagarde,  au  pi'ofit  de  feu  Marie  Gauthier,  veuve  de 
Floris  Besson,  pour  le  prix  de  vente  de  la  maison  men- 
tionn(''e  plus  haut. — Transport  de  ladite  renie,  passé 
à  Bernard  Pech  par  Malhieu-Auguslin  Fronlon,  chirur- 
gien-major au  régiment  suisse  de  Villars,  cessionnaire 
de  Caiherine  Dusuc,  qui  avait  droit  elle-même  de  feu 
Marie  Gauthier,  veuve  Besson.  Cette  rente  devait  être 
servie  au  sieur  Pech  par  Fromager-Lagarde.  —  Quit- 
tance de  45  livres,  passée  par  Pech  à  Lagarde  pour  six 
mois  d'arrérages  de  la  renie  de  90  livres,  que  ce  der- 
nier re(;onnait  devoir  au  titulaire  et  pi'omel  de  lui  payer 
annuellement,  en  deux  termes.  —  Obligation  de  2,100 
livres,  souscrite  au  profil  de  Dominique  Passe,  mar- 
chand à  Lyon,  [)ar  Joseph  Fi-omager-Lagarde,  maître 
boulanger,  et  Anne  Desplaiit,  sa  femme; — quittance 
de  702  livres  10  sous,  à  compte  de  la  présente  obliga- 
tion, passée  au  profit  de  Lagarde  par  Bernard  Pech, 
qui  avait  reçu  cette  somme  parles  mains  et  des  deniers 
des   mariés   Guignard    et   Pascal.  —  Coiilral  de  vente, 


SÉRIE  B.  —  TITRES  DE  PROPRIÉTÉ. 


C5 


passé  par  Jean   Ronjon,  niarcliand  :i  Lyon,  vl  Jeanne 
Collas,  sa  femme,  au  profit  Je  Gnij^ue  Gauthier,  maîtfe 
tailleur  d'habits  en  la  même  ville,  d'une  maison  située 
dans  la  rue   Gentil  et  ayant  pour  enseigne  le  Peirjne- 
Couronné.  La.  présente  vente  laite  moyennant  le  prix  et 
somme  de  2,G00  livres.  —  Vente  passée  pas  Maiie  Gau- 
thier, veuve  de  Tloris  Besson,  maîti'e    tailleur    d'habits 
d'homme,  à  Lyon,  lille   unique  et  hérilière  d(!  droit  de 
feu  Guigne  (ou  Hugues)  (ïauthier  et  de   feue    Lucrèce 
Coulaud,  au  profit  de  Joseph  Fromager-Lagarde  et  d(! 
Catherine  Font,  sa  femme,  d'une  maison  sise  eu  la  rue 
Gentil  et  où  [)cndait  autrefois  l'enseigne  du  Peigne-Cou- 
ronné.  Ladite  vente  faite  moyennant  la  somme  de  2,400 
livres,  pour  laquelle  les  acquéreurs  créent,  en  faveur 
de  Marie  Gauthier,  une  rente  annuelle,  perpétuelle  et 
foncière   de   120  livres.  —  Testament  mutuel  (8    août 
1720)  de   Marie   Gauthier,  veuve  de  Floris  (ou  Fleuri) 
Besson,  et  de  Catherine  Dusuc,  «  toutes  deux  associées 
«  à  tenir  école  pour  l'instruction  des  petites  filles,  »  par 
lequel,  entre  autres  dispositions  :  ladite  Gauthier  lègue, 
en  particulier,  à  Joseph  Fromager-Lagarde,  la  somme 
de   100  livres,  qu'il  aura  la    faculté  de  retrancher  du 
prix  de  la  vente  quelle  lui  a  faite  d'une  maison  sise  à 
Lyon,  rue  Gentil  ;  pour  le  reste  de   leurs  biens,  elles 
s'instituent  mutuellement  l'une  et  l'autre  pour  leur  héri- 
tière, seule  et  de  plein  droit.  —  Révocation  de  donation 
et  de  testaments,  contenant  obligation  de  la  somme 
de  1,800  livres,  par  Marie  Gaulhioi',  veuve  Besson,  en 
faveur  de  Catherine  Uusuc.  —  Transport  de   la  somme 
de  1,800  livres,  en  capital,  sous  la  rente  annuelle  et 
foncière  de  90  livres,  fait  par  Catherine  Dusuc,  au  profit 
d'Augustin  Fronton,  sur  Joseph  Fromager-Lagarde.  — 
Sentence  rendue  en  la  sénéchaussée  de  Lyon  pour  Ma- 
thieu-Augustin Fronton,  maître  chirurgien  de  la  ville, 
contre  Claude  Sourd  et  Laurence  Claret,  sa  femme,  du 
lieu  de  Villebois  en  Bresse,  (jui  était  hérilière  de  droit 
de  feu  Marie  Gauthier,  veuve  Besson  -,  ladite  sentence 
portant  que  :  Fromager-Lagai'de  est  condamné  à  recon- 
naître au  profit  de  Fronton,  cessionnaire  de  Catherine 
Dusuc,  la  rente  de  90  livres,  au  principal  de   1,800  li- 
vres, et  de  lui  en  payer  les  arrérages  ;  les  mariés  Sourd 
et  Claret  sont  déboutés  de  leurs  demandes  et  interven- 
tion, etc.  —  Obligation  de  3Ga  livres,  passée  par  Au- 
gustin Fronton  et  Catherine  Dusuc,  au  profit  de  Nicolas 
Tresca,  marchand    de    Lyon,    pour    prêt    de    pareille 
somme,  que  celui-ci  avait    fait  aux  doux   premiers, 
pour  servir  à  la    poursuite  du    procès    qu'ils   soute- 
naient au    parlement   de   Paris   contre   Joseph    Fro- 
mager-Lagarde et  les  mariés  Sourd  et  Claret.  —  Contrat 
de  rente  annuelle  et  viagère  de  90  livres,  constituée  en 
Lyon.  —  La  Csur.iTii.  —  S;cr.ir  B.  —  Toju'.  11. 


faveur  de  CalluMine  Dusuc  par  Augustin  Fronton,  sous 
de  certaines  conditions.  —  Pièces  de  procédure,  con- 
tenant, entre  antres  choses,  demande  pour  les  recteurs 
(îtadrninisiraleurs  de  l'hôpital  général  de  la  Charité  de 
Lyon,  héritiers  t(!stamentaires  de  Bernard  Pech,  mar- 
chand de  ciate  ville,  s'opposanl  au  décret  poursuivi  sur 
les  biens  de  Julie  Pascal,  veuve  de  François  Guignard, 
contre  Pierrette  Peyssonneau,  poursuivant  criées  sur 
les  biens  susdits,  etc.  (Ce  décret  avait  t-U:  intei'posé  sur 
deux  maisons  de  la  ville,  dont  l'une  située  rue  Gentil  el 
ipii  avait  eu  pour  enseigne  un  Peujne-Coin-oimé ,  prove- 
nait de  Marie  Gauthier,  veuve  Besson.  Sur  cet  immeuble 
avait  été  créée  la  rente  de  90  livres  mentionnée  plus 
haut,  et  qui,  de  cession  en  cession,  était  parvenue  à 
Bernard  Pech,  dont  les  pauvres  de  l'Aumône-Générale 
étaient  les  héi'itiers  universels.)  —  Sentence  de  la  séné- 
chaussée de  Lyon,  contenant  ordre  et  distribution  de 
la  somme  de  îi,210  livres,  provenant  de  la  maison  de 
la  rue  Gentil.  Sur  le  produit  de  la  vente  de  cet  innneu- 
blc,  les  recteurs  de  la  Charité  reçurent  1,800  livres  de 
principal,  comme  héritiers  dudil  Bernard  Pech,  etc. 


li.  .310.  (Boile.)  —  2  caliici's  in-folio  cl  in-3',  1 1  il  feuillets,  popit-r  ; 
H  pièces,  parcliemiu  ;  8S)  piétés  papier. 


t696-t39§.  —  Rentes,  etc.  —  Rente  de  158  livres 
Il  sous,  due  par  l'hôpital  de  Carcassomie  à  l'Aumône. 
Générale  de  Lyon,  sur  la  succession  de  Bernard  Pech, 
dont  les  pauvres  de  ce  dernier  établissement  étaient 
héritiers.  —  Lettres  adressées  à  ce  sujet  par  les  rec- 
teurs de  l'hôpital  de  Carcassonne  à  ceux  de  la  Charité 
de  Lyon.  —  Rente  de  18  livres,  au  capital  de  3G0  livres 
et  rachetable,  créée  au  profit  de  l'hôpital  général  de  la 
Charité  par  Pernette  Page,  veuve  d'Antoine  L'Uuiliier. 

—  Rente  de  19a  livres  H  sous  3  deniers,  au  capital  de 
0,318  livres  l!i  sous  et  rachetable,  donnée  aux  pau- 
vres de  la  Charité  par  noble  Jean  Osio,  avocat.  Ladite 
rente,  imposée  sur  un  domaine  situé  dans  la  paroisse 
de  Chuyes  et  appartenant  à  l'hôpital  de  Condrieu , 
était  compensée  par  celle  de  200  livres,  due  à  ce  der- 
nier établissement  par  la  Charité,  comme  donataire  de 
Jean  Henry,  marchand  de  Lyon,  en  payant  4  livres  8 
sous  9  deniers  a  l'hôpital  de  Condiieu,  pour  l'excédant. 

—  Notes  portant  (jne  :  Jean  Henri  [iiéla  aux  pauvres  de 
la  Charité  la  somme  de  25,000  livres,  sous  plusieurs 
conditions,  entre  autres,  sous  la  réserve  de  1,000  livres 
de  rente,  plus,  à  la  charge  d'une  fondation  de  messes, 
à  perpétuité,  et  de  payer  à  l'hôpital  de  Condrieu  une 

9. 


fifi 


rente  unmiellc,  perpétuelle  cl  imn   laehetable  de  200 
livres,  pour  une  fondation  de  messes,  tous  les  lundis, 
à  perpétuité,  dans  la  chapelle  du  nicnie  établissement; 
—  noble  Jean  Osio,  avocat  au  parlement,  ancien  recteur 
de  la  Chaiité,  donataire  de  Jeanne  Osio,  sa  sœur,  veuve  et 
héritière  de  messire  Jacques  Clôt, conseiller  à  la  Cour  des 
monnaies,  sénéchaussée  et  présidial  de  Lyon,  par  la  do- 
nation qu'il  lit  aux  pauvres  de  la  Charité  de  cette  ville 
de  son  domaine  de  Taluyers,  vendu  depuis  par  les  rec- 
teurs au  sieur  Gandin,  donna  pareillement  aux  pauvres 
susdits  la  rente  de  103  livres  11  sous  3  deniers,  qui  lui 
était  due  par  l'hôpital  de  Condrieu,  en  qualité  de  dona- 
taire de  Gaspard  Besson,  marchand  de  Lyon,  qui  avait 
acquis  ce  domaine  de  M"  Antoine  Langlois,  grelUer  ma- 
«  nualiste,  »  et  de  Françoise  Chol,  sa  femme,  héritière 
de  M"^  Jean  Chol,  avocat  au  parlement,  et  que  la  vente 
ci-dessus  était  imposée  sur  le  domaine  de  Chuyes;  — 
de  cette  manière,  la  compensation  indiquée  plus  haut  se 
trouve  expliquée.  —  Titres  de  la  rente  donnée  aux  pau- 
vres de  la  Charité  par  Jean  Osio.  On  citera  parmi  ces 
documents  :  le  contrat  de  constitution  de  la  rente  de  VM 
livres,  passée  par  Jean  Chol  en  faveur  du  précédent  ;  — 
une  quittance  passée  par  Marie  Delaure,  veuve  de  noble 
François  de  Giraud,  conseiller  au  parlement  de  Gre- 
noble, au  profit  de  Jean  Chol,  de  la  sonnne  de  G,3lf)  li- 
vres 13  sous  4  deniers,  pour  solde  du  prix  de  la  vente 
que  ladite  dame  lui  avait  faite  du  domaine  de  Chuyes  ;  — 
un  contrat  de  constitution  de  rente  de  100  livres,  au  ca- 
pital de  2,000  livres,  passé  par  M»  Chol  au  profit  des  reli- 
gieuses de  la  Visitation  de  Notre-Dame  de  Condrieu  ;  — 
un  acte  de  rachat  de  ladite  rente,  par  lequel  les  Visi- 
tandincs  de  Condrieu  reconnaissent  avoir  reçu  de  M=  Jean 
Chol  la  somme  de  2,200  livres  pour  le  remboursement 
du  capital  et  des  arrérages  échus  de  cette  rente.  La- 
quelle somme  l'avocat  Chol  déclara  provenir  des  deniers 
empruntés  par  lui  de  Jean  Osio,  qui  fut  subrogé  aux 
droits  et  hypothèques  des  religieuses  de  Condrieu,  etc. 
—  Rente  de  211  livres  15  sous,  au  capital  de  4,23!)  li- 
vres et  rachetable,  imposée  sur  le  domaine  de  Monlfort, 
sis  au  bourg  de  Courzieu  en  Lyonnais,  et  due  aux  pau- 
vres  de  l'hôpital  général  de   la  Charité,   héritiers  de 
Marc  Panissod,  par  M=  Etienne  de  Leullion,  notaire  et 
procureur  d'office    de  la   baronnie  d'Izeron.   —  Note 
contenant  que  :  messire  Gaspard  de  Sallemard,  cheva- 
lier, seigneur  de  Ressis,    Rcauviny   et  autres  places, 
paya  à  messire  Pierre-François  de  Gratct,  chevalier, 
seigneur  Du  Bouchage,  président  à  mortier  au  parle- 
ment, aides  et  finances  de  Dauphiné,   une   somme  de 
5,000  livres  qu'il   lui  devait,  et  déclara,  dans  la  ((uit- 
tauce  qui  en  fut  passée,  que  cette   somme  provenait 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

des  deniers  de  messire  Marc  Panissod,   président  au 
bureau  des  finances  de  Lyon  ;  pour  s'acquitter  de  cette 
dette  envers  Panissod,    le   sieur  de  Ressis  lui  vendit, 
moyennant  6,000  livres  (dont  l'excédant  lui  fut  rembour- 
sé), une  rente  de  300  livres,  à  recevoir  de  Mi^  Etienne  de 
Leullion,  pour  le  prix  de  la  vente   qu'il   lui  avait  faite 
d'un  domaine  et  de  fonds  sis  à  Courzieu  ;  depuis,   le 
sieur  de  Leullion  remboursa  au  sieur  Panissod  3,705 
livres,  à  compte  du  capital;  moyennant  quoi  ladite  rente 
fut  réduite  à  211  livres  15  sous  et  le  principal  à  4,235 
livres:  Panissod  ayant  institué  ses  héritiers  universels 
les  pauvres  de  la  Charité,  ceux-ci  jouissent  de  la  même 
renie,  en  cette  qualité,  etc.  —  Rente  de  250  livres,  au 
capital  de  5,000  livres  et  rachetable,  due  aux  pauvres 
de  l'Auraône-Générale,  héritiers  de  Marc  Panissod,  par 
la   corporation    des    maîtres   seriuriers  de   Lyon.  — 
Demande  libellée  et  assignation  donnée  aux  maîtres 
serruriers,  à  la  requête  des  recteurs  de  l'hôpital  susdit, 
aux  fins  de  reconnaître  cette  rente  au  profit  des  pau- 
vres, sinon,  de  voir  dire  que  la  sentence  qui  intervien- 
dra à  ce  sujet  tiendra  lieu  de  reconnaissance,  et  que 
les  maîtres  serruriers  seront  condamnés  à  payer  trois 
années  d'arrérages  de  la  rente  dont  il  s'agit  plus  haut. 
—  Rente  de  000  livres,  au  capital  de  12,000  livres  et 
rachetable,  due  aux  pauvres  de  rhôpital  général  de  la 
Charité,    héritiers  de  Marc   Panissod,  par  Philibert- 
Auguste  Gayet,  notaire.  —  Pièces  de  procédure  pour 
les  recteurs  de  la  Charité,  contre  Gayet.  —  Opposition 
formée  pour  les  recteurs  et  administrateurs  par-devant 
le  chancelier,  garde  des  sceaux  de  France,  à  ce  que  au- 
cune lettre  de  provisions  de  l'ollice  de  conseiller  du 
Roi,  notaire  à  Lyon,  dont  est  pourvu  M=  Gayet  soit  expé- 
diée au  profit  de  qui  que  ce  soit,  sinon  et  à  la  charge 
d'être  (les  recteurs)  payés,  sur  le  prix  dudit  otlice,  des 
sommes  principales,  arrérages,  intérêts,  frais,  dépens 
et  loyaux  coiits  à  eux  dus,  et  pour  être  conservés  dans 
tous  leurs  droits,   noms,    raisons,  actions,   privilèges 
et  hypothèques,    etc.   —   Ordonnance    du  lieutenant- 
général  en  la  sénéchaussée  et  siège  présidial  de  Lyon, 
rendue  à  la  requête  des  administrateurs  de  la  Charité 
et  portant  que  W  Gayet  leur  payera,  soit  en  deniers, 
soit  en  quittances  valables,   la  somme  de  3,000  livres 
pour  arrérages  de  la  rente  de  000  livres,  constituée  ii 
messir(î  Panissod,   etc.  —  Exploit  de  saisie  réelle  de 
la  charg(!  de  conseiller  du  Roi,  notaire  à  Lyon,  appar- 
tenant à  M"  Philibert-Auguste  Gayet,  notaire,  pour  les 
recteurs  de  rAumônc-Généralc,  héritiers  de  Marc  Pa- 
nissod et  poursuivant  les  criées  sur  ledit  ollice,  contre 
le  même  Gayet,  partie  saisie.  —  Inventaire  de  produc- 
tion pour  les  recteurs  de  la  Charité,   défendeurs  en 


SERIE   15.  -  TITRES  DE  PROPRIETE. 


67 


causo  d'appel,  conlrc  M«  Gayct,  notaire.  —  SoiiiiiialiDiis , 
significations  et  requêtes,  toutes  relatives  à  la  présente 
affaire.  —  Cession  et  subrogation,  consentie  par  dame 
Catherine  de  Lancin,  veuve  d'Auguste-Philibert  Gayct, 
notaire,  de  ses  droits  et  de  sou  privilège  sur  les  minutes 
et  protocole  de  son  mari,  au  profit  de  l'Aumône-Générale 
de  Lyon. 


B.  311.  (Boîte.)  —  2  pièces  parcbemin  ;  9 1  pièces,  papier  (1  impri- 
moes)  ;  cadiets  aux  armes  de  Je  Puiis,  Je  Tiercelin,  Je  GaJagne 
d'IIostun  el  Je  lîoflin  J'AiiÇcnson. 


16»6-l'ï76.  —  Rentes,  etc.  —  Renies  :  lune,  de 
1,000  livres,  au  principal  de  20,000  livres;  l'autre,  de 
1,700  livres,  au  capital  de  22,000  livres,  et  toutes  deux 
rachetablcs,  imposées  sur  la  baronnie  de  Iloudan  on  la 
terre  de  Sarcus  en  Picardie,  et  dues  aux  pauvres  de  l'hô- 
pital général  de  la  Charité  de  Lyon,  héritiers  de  Marc 
Panissod,  par  messire  Louis-Henri,  marquis  de  Pons,  et 
dame  Angélique-IIenriettc-SIarie  de  Tiercelin  de  Bros- 
ses ,  sa  femme.  —  Note  sur  l'origine  de  ces  deux  ren- 
tes, dans  laquelle  on  trouve  les  noms  de  messire  Renaud 
Constant,  comte  de  Pons ,  tuteur  de  Louis-Henri ,  mar- 
quis de  Pons,  son  fils,  et  de  la  femme  de  ce  dernier  ; 
Marie-Anne  Roville,  veuve  de  Henri-François  de  Tier- 
celin, marquis  de  Brosses,  père  et  mère  de  la  marquise 
de  Pons,  laquelle  veuve  avait  épousé,  en  secondes  no- 
ces, messire  Jean-Baptiste,  marquis  de  Castellane,  Le 
comte  de  Pons  avait  emprunté  de  Panissod  une  somme 
de  20,000  livres,  sous  la  rente  de  1,000  livres,  assignée 
sur  la  terre  et  baronnie  de  Houdan.  Quant  à  la  rente 
de  1,000  livres,  elle  fut  créée  au  profit  des  pauvres  de 
la  Charité  de  Lyon,  par  le  comte  de  Pons.  —  Procédure 
faite,  après  le  décès  du  comte  de  Pons,  pour  obtenir  le 
payement  des  arrérages  et,  en  même  temps,  du  capital 
de  ladite  rente.  —  Opposition  formée,  de  la  part  des 
recteurs  de  la  Charité,  à  la  reconnaissance  et  levée  des 
scellés  mis  sur  les  effets  de  la  succession  de  feu  le 
comte  de  Pons,  afin  d'être  payés  sur  tous  les  biens 
meubles  et  immeubles  de  cette  hoirie,  et  premièrement 
sur  ce  qui  reviendra  et  appartiendra  au  marquis  de 
Pons,  fils  du  défunt,  de  la  somme  de  1,000  livres  de 
rente,  au  principal  de  22,000  livres,  constituée  au  pro- 
fit des  pauvres  de  l'établissement,  en  qualité  de  léga- 
taires universels  de  Jlarc  Panissod  ,  par  le  comte  de 
Pons,  au  nom  et  comme  tuteur,  tant  du  marquis  de 
Pons,  son  fils,  que  d'Angélique-Marie-lIenrielte  de  Tier- 
celin, sa  bru;  —  du  sort  principal  de  20,000  livres  de 


la  rente  de  1,000  livres,  constituée  par  le  défunt  comte 
de  Pons,  au  profit  de  Panissod ,  et  en  la  même  qualité 
que  ci-dessus  ;  —  plus,  sur  les  mêmes  biens  meubles 
et  immeubles  de   ladite  succe.ssion,  de  la  somme  de 
S,262  livres,  d'une  part,  el  de  tous  les  arrérages  des 
deux  rentes,  qui  ('■laient  échus,  d'autre  part,  sans  pré- 
judice de  la   somme  de  2,C2r(   livres    12  sous,  que   la 
comtesse  de  Pons,  mère  du  mariiuis,  s'était  engagée  à 
payer,  en  vertu  d'une  délégation  faite  sur  elle  par  la 
marquise  de  Pons,  sa  belle-fille.  —  Sentence   rendue 
au  Châlelet  de  Paris,  par  défaut,  pour  non  comparution, 
elqui  condamne  le  marquis  de  Pons  au  paiement  d(!  !), 71 G 
livres  13  sous  4  deniers  pour  arrérages  de  huit  années, 
et  de  la  somme  de  2,626  livres  12  sous  que  Charlolle- 
Louise  de  Gadagne  d'IIostun,  veuve  de  Régnauli  Cons- 
tant, comte  de  Pons,  s'était  engagée  de  payer ,   aux 
termes  d'une  délégation  faite  sur  elle  par  la  marquise 
de  Pons,  sa  bru  ,  etc.  —  Difilcultés  entre  les  recteurs 
de  la  Charité  et  le  sieur  Osserre,  marchand  mercier  d(^ 
Paris,  qui  se  disait  créancier  de  la  succession  de  Ré- 
gnault  Constant,  comte  de  Pons.  —  Mémoire  des  meu- 
bles vendus  (1733)  par  Osserre  à  la  marquise  de  Pons,  et 
dans  lequel  on  remarque:  «  Un  lit  de  damas  cramoisi, 
«  avec  les  rideaux  en  plein  et  une  housse  de  serge  cra- 
«  moisie,  avec  les  tringles,  impériale,  couchette,  deux 
«  matelas,  un  sommier  de  crin,  un  lit  de  plumes,  un 
«  traversin  et  une  couverture  de  toile  blanche,  piquée; 
«  plus  vingt-trois  morceaux  de  damas  pour  faire  douze 
«  chaises;  prix  fait  pour  le  tout  à   1,100  livres;  — 
«  plus,  un  lit  de  damas  vert,  avec  les  rideaux,  le  bois 
«  de  lit,  un  sommier,  deux  matelas,  un  lit  de  plumes 
«  avec  le  traversin,  une  courtepointe  de  moire  violette 
«  avec  des  soubassements  de  damas  blanc  ;  plus  deux 
«  fauteuils  de   tapisserie  ;  prix  fait  à  300  livres.  »  — 
Comptes  afférents  à  la  liquidation  de  l'hoirie  du  comte 
de  Pons.  —  Extrait  des  procès  pendants  entre  les  rec- 
teurs de  l'Aumône-Générale,  d'une  part,  et  le  marquis 
de  Pons,  d'autre  part.  —  Procuration  passée  par  les 
recteurs  à  Pierre-Geoffroi  de  La  Chapelle,  l'un  d'eux, 
avocat  en  parlement  et  aux  Cours  de  Lyon,  conseiller 
du  Roi,  juge-garde  et  inspecteur  général  de  la  Monnaie 
de  la  ville,  député  du  Bureau  de  l'Aumône-Générale,  à 
Paris,  pour  recevoir  le  montant,  en  principal ,  intérêts 
et  frais,  de  tout  ce  qui  était  dû  aux  pauvres  de  l'hôpi- 
tal, tant  de  leur  chef  qu'en  qualité  d'héritiers  bénéfi- 
ciaires de  Marc  Panissod,  par  le  comte,  le  marquis  de 
Pons,  et  les  femmes  de  ces  seigneurs  ou  leurs  héri- 
tiers, etc.  —  Déclaration  du  marquis  de  Pons,  conte- 
nant qu'il  emprunte  la  somme  de  22,000  livres  pour 
l'employer  au  remboursement  qui  devait  s'effectuer  en- 


()8 


AncmVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


Ire  les  mains  de  noble  Pierre-Geoffroi  de  La  Chapelle, 
fondé  de  la  procuralion  des  recleurs  de  l'hôpilal  géné- 
ral  de  la  Charilé  de  Lyon  :  lequel  agent  reconnut,  en 
effet,  avoir  reçu  du  marquis   ladite  somme  de  22,000 
livres,  pour  le  sort  principal  et  rachat  de  1,100  livres 
de  rente  constituée  au  profit  de  l'hospice  par  Régnault 
Constant,  comte  de  Pons,  en  qualité  de  tuteur  du  mar- 
quis de  Pons  ,  son  fils.  —  Informations  prises  par  le 
sieur  de  La  Chapelle  sur  la  situation  topographique  et 
la  valeur  des  domaines  de  Iloudan  et  de  Verdun,  ap- 
partenant l'un  et  l'autre  au  marquis  de  Pons  et  à   sa 
femme  :  «  Houdan  est  situé  aux  environs  de  Gournay  et 
(  de  Fromery.  On  dit  qu'il  y  a  un  fermier  général  et 
<  que  la  terre  est  à  vendre;    on  en  démolit  (1745)  le 
château.  Le  marquis  de  Pons  étoit  comte  de  Verdun, 
qui  est  un  lieu  composé  de  la  ville  et  du  faubourg  : 
c  le  tout  arrosé,   dans  ses  bords,  par  la  rivière  du 
Doubs,  qui  s'unit,  dans  ce  lieu,  à  la  Saône.  Celte 
terre  est  titrée  de  comté,  par  lettres  patentes  de  la 
fin  du  XVI"  siècle  ;  Verdun  a  trois  autres  clochers  en 
dépendant.  Il  n'y  a  point  de  ferme  générale  de  la 
:<  terre:  tout  est  amodié  par  parcelle;  celte  terre  rend, 
(  année  commune,  9,000  livres  ;  il  y  a  plus  de  douze 
fermiers.  Ses  revenus  consistent  en  :  domaine  ;  droit 
de  pesché  dans  plus  de  quatre  lieues  de  la  rivière  ; 
13  deniers  par  voiture  de  pays,  autant  par  journal  de 
terre  ;  elle  jouit  du   droit  de  7  sols  fi  deniers  par 
propriétaire  et  G  sols  8  deniers  par  locataire  ;  [elle]  a 
quatre  ports  où  il  y  a  des  barques  ;  a  droit  de  lods  et 
retenue;  droits  de  foire,  de  péage,  de  boucherie,  de 
police  et  de  justice  haute  et  basse  ;  des  bois,  des 
étangs  ;  n'est  sujette  à  aucun  exercice  ;  elle  paye 
seulement  à  l'cvéché  de  Chàlon  CO  et  quelques  livres. 
Le  château  est  bâti  depuis  vingt  années  (ce  document 
date  de  1741J)  ;  [il]  est  composé  de  deux  chambres 
de  maîtres  avec  leur  desserte  ;  une  grande  salle,  un 
salon  :  le  tout  dans  le  bas.  Le  dessus  contient  des 
chambres  pour  les  olliciers  et  domestiques  ;  les  écu- 
ries et  cuisines  ne  sont  pas  encore  basties.  Le  château 
est  dans  une  belle  et  heureuse  situation,  sur  la  ri- 
vière; son  entrée  est  au  levant  du  soleil.  Si  la  foire, 
qui  étoit  aussi  en  l'épulalion  (juc!  celle  de  Ucaucaire, 
étoit  franche,  elle  se  releveroit  ;  il  y  a  trente  années 
qu'elle  rendoit  au  seigneur  15,000  livres;  aujourd'hui 
elle   ne   rend  que   liO   livres.  Cette  terre  relève  du 
Roy  ;  plusieurs  terres   relèvent  de  Verdun.  Le  sei- 
gneur de  Verdun  a  droit  d'avoir  un  châtelain,  un 
bailly,  un  lieutenant,  et  droit  d'établir  les  procureurs 
et  de   les   r(';voquer.  »  —  Correspondance;  entre   la 
marquise  de  Pons  et  M.  de  La  Chapelle,  fondé  de  la 


procuration  du  Bureau  de  la  Charité,  au  sujet  du  rem- 
boursement du  capital  et  des  arrérages  de  la  rente  de 
1,100  livres,  dont  il  est  question  plus  haut.  —  Rente  de 
400  livres,  au  capital  de  10,000  livres  et  rachetable,  im- 
posée sur  une  maison  sise  à  Lyon,  place  Louis-le-Grand, 
et  duc  aux  pauvres  de  la  Charité  par  messire  Gaspard 
Grolierde  Servières.  —  Contrat  de  constitution  de  ladite 
rente,  portant  que  :  Gaspard  de  Grolier,  chevalier,  sei- 
gneur de  Servières,  pour  s'acquitter  d'une  sonnne  de 
00,800  livres  qu'il  devait  à  François-Annet  Caslillony. 
écuyer,  conseiller  en  la  Cour  des  monnaies,  sénéchaus- 
sée et  présidial  de  Lyon,  et  à  Charles-Antoine-Jules  Cas- 
tillony,  frère  du  précédent  et  aussi  écuyer,  capitaine  de 
la  ville,  héritiers  universels  de  feu  noble  Jean-Baptiste 
Castillony,  leur  père,  ancien  échevin,  en  reste  de  l'ac- 
quisition qu'il  avait  faite,  du  défunt,  d'une  maison  sise 
sur  la  place  Louis-le-Grand,  emprunta  celte  même 
somme  des  recteurs  de  l'Aumône-Générale,  sous  la 
rente  annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de  2,400  livres, 
moyennant  quoi,  le  seigneur  de  Servières  demeurerait 
quitte  des  800  livres  que  les  recteurs  lui  avaient  four- 
nies en  excédant  du  capital  de  G0,000  livres,  que  M.  de 
Grolier  pourrait  racheter  en  un  ou  plusieurs  payements, 
dont  le  moindre  ne  pourrait  être  inférieur  à  13,000 
livres,  à  la  charge,  par  le  même  Grolier,  de  rapporter 
aux  recteurs  la  quittance  finale  des  frères  Castillony, 
avec  le  contrat  de  vente  de  ladite  maison,  ainsi  que 
l'expédition  du  testament  de  Jean-Baptiste  Caslillony, 
et  de  déclarer,  eu  outre,  dans  cette  quittance,  que  les 
deniers  dont  il  opérait  le  remboursement,  et  le  paye- 
ment des  arrérages  provenaient  des  recteurs  de  la 
Charité,  afin  que  l'hôpital  demeurât  subrogé  aux  droits, 
privilèges  et  hypothèques  des  sieurs  Castillony  ;  — 
après  des  remboursements  su(xessifs,  le  capital  fut 
réduit  à  10,000  livres  ei  la  rente  à  400  livres.  —Tes- 
tament de  Jean-Baptiste  Caslillony  (23  février  1737), 
par  lequel,  entre  autres  dispositions,  il  lègue  au  grand 
Hôtel-Dieu  de  Lyon  la  souune  de  400  livres,  el  pareille 
sonnne  à  l'hôpital  de  la  Charilé  de  ladite  ville,  etc.  — 
Contrat  de  constitution  d'une  renie  de  200  livres,  au 
capital  de  4,000  livres  et  rachclablc  ,  du(!  aux  pauvres 
de  rAumône-Giuiéralede  Lyon  par  Marc  (Jagnière,  bour- 
geois d(!  la  ville,  et  Marie-Anne  Gonsollin,  sa  femme. 
—  Rente  de  13  livres,  au  capital  de  300  livres  et 
rachetable,  due  par  René  Boulanger  et  Marccllin  Bris- 
son,  marchands  de  Chalon-sur-Saône,  aux  pauvres  de 
la  Charilé,  héritiers  de  Jean  Jadol,  admis  au  corps  des 
vieiliai'ds  dudil  hospice,  cl  en  faveur  duquel  Jadot  cette 
rente  avait  été  créée  par  Boulanger  et  Buisson.  — 
Rente  de  127  livres  10  sous,  au  capital  de  4,250  livres. 


SERIE  B. 


TITRES  DE  PROPRIETI'. 


«9 


et  rachclnble,  duo  aux  pauvres  de  la  Charité  par  nies- 
sire  Loiiis-Eolieicii  d(;  Bolliii  d'Argoiisoii.  —  Note  por- 
lant  que  :  les  pauvres  diidit  hôpilal  élaieut,  en  qualité 
d'héritiers  universels  de  Marc  Panissod,  créanciers  de 
feu  Pierre  de  Bodin,  marquis  d'Arcjenson,  pour  la  somme 
de  4,230  livres,  suivant  l'obligatiim  souscrite  par  ce 
dernier  au  piolit  de  Panissod  ;  afin  de  s'acquitter  de 
cette  somme,  doiil  il  avait  fait  sa  propre  dette,  Louis 
de  Bollin  d'Argenson  fils,  seigneur  de  Pusignieu,  créa 
la  rente  ci-dessus  au  profit  de  l'hôpital,  jusqu'au  reni- 
lioursenient  du  capital,  qu'il  se  réserva  la  liberté  d'ef- 
fectuer quand  bon  lui  semblerait,  et,  par  le  même  acte 
de  constitution,  les  recteurs  de  l'élablissemcut  promirent 
de  rendre  au  sieur  d'Argenson  l'obligation  dont  il  vient 
d'être  parlé.  —  Lettres  adressées  aux  recteurs  de 
rAuniônc-Générale  par  Louis-Félicien  de  Bolfin  ,  mar- 
quis d'Argenson,  seigneur  de  Pusignieu,  gouverneur  de 
de  Gap  et  lieutenant-général  des  annéesduRoi,  ausujet 
de  ce  qu'il  devait  à  l'hôpital  de  la  Charité.  L'une  de  ces 
missives,  datée  du  camp  de  Spire,  le  23  juillet  1743, 
(•ontient  ce  qui  suit  :  «  Je  vous  envoy  ci-joint  le  contrat 
«  de  rente  au  profit  des  pauvres,  concorfenient  (sic)  à 
«  la  copie  que  j'ai  trouvé  dans  la  lettre  que  vous  m'a- 
«  vez  fait  l'honneur  de  m'écrire;  à  mon  passage  à  Lyon, 
(c  je  rectifîeray  ledit  contrat  jiar-dcvant  notaire.  Les 
<(  nouvelles  de  guerre  ne  sont  pas  bien  intéressantes  : 
«  toutes  les  troupes  françoises  ont  repassé  le  Rhin  et 
n  se  retirent  sur  les  frontières.  M.  le  comte  de  Saxe 
«  commande  un  corps  sur  le  Rhin,  du  côté  d'Huningue; 
«  M.  le  comte  de  Clermont,  un  autre  sur  la  JMozelle,  et 
((  M.  de  Noailles  restera,  avec  le  reste  de  l'armée,  en- 
ce  tre  Vissembourg  et  Agnau  (Haguenau).  L'on  croit 
«  que  les  troupes  seront  cantonnées,  et  qu'on  attendra 
«  que  les  ennemis  veuillent  faire  quelques  entreprises  ; 
«  ce  qui  paroît  fort  diilicile,  la  saison  étant  fort  avancée 
«  pour  faire  un  siège,  chose  absolument  nécessaire 
«  pour  pouvoir  tenir  de  ce  côté-ci  du  Rhin.  Les  Anglois 
«  marchent  du  côté  de  Flandres.  »  —  La  deuxième  de 
ces  lettres,  datée  du  13  décembre  1770,  est  conçue  en 
ces  termes  :  «  QueUpie  désir  que  j'ai  (sic)  de  m'acquitter 
'<  des  arrérages  que  je  dois  à  la  Charité  de  Lyon,  il  ne 
«  m'est  pas  possible  de  le  faire  dans  un  terme  aussi 
«  court  que  celui  que  vous  prescrives.  J'arrive,  depuis 
«  peu  de  temps,  de  Paris  où  mon  séjour  a  été  beaucoup 
«  plus  long  et  par  conséquent  plus  dispendieux  que  je 
«  ne  croiois,  et  je  suis  dans  ce  moment- cy  avec  fort 
«  peu  d'argent;  je  tâcherai,  d'ici  au  mois  d'avril,  d'en 
«  rassembler  pour  me  mettre  en  règle,  et  j'espère  que 
«  Messieurs  les  directeurs  (de  l'hôpital)  voudront  bien 
«  m'attendre  jusqu'à  cette  époque.  »  —  Rentes,  au  nom- 


bre de  trois,  s'élevant  ensemble  à  300  livres,  au  capital 
de  23,000  livres,  dues  aux  pauvres  des  deux  hôpitaux 
généraux  de  Lyon,  comme  héritiers  de  noble  Ciiristophc 
Lepoivre,  avocat,  par  le  clergé  du  diocèse  duditLyon. 
Les  mêmes  l'cntes  créées  en  faveur  de  Leixiivre,  pai-  les 
députés  et  syndics  du  clei'gé  :  la  prenuère,  de  300 
livres,  au  capital  de  10,000  livres  :  la  deuxième,  de 
(100  livres,  an  capital  de  12,000  livres,  et  la  troisième, 
de  (iO  livres,  au  capital  de  3,000  livres  ;  —  réductions 
subies  par  les  deux  premières  de  ces  renies ,  dont  fune 
resta  consolidée  à  200  livres  et  l'autre  à  240  livres.  — 
Contrats  de  constilulion  des  rentes  ci-dessus;  —  déli- 
bération de  l'assemblée  du  clergé,  porlant  nomination 
de  ceux  de  ses  membres  qui  devaient  signer  les  actes 

et  contrats  des  emprunts  qu'elle  avait  fails,  etc.;  

lettres  patentes  du  roi  Louis  XIV,  porlant  homologa- 
tion de  la  délibération  de  l'assemblée  du  clergé,  qui 
donne  pouvoir  d'emprunter  24,000,000  de  livres, 
pour  le  rachat  et  affranchissement,  à  perpétuité,  des 
4,000,000  de  livres  de  subvention  ou  secours  extraor- 
dinaire, tenant  lieu  de  capitation,  à  commencer  du 
1"  janvier  1710.  —  Rentes,  au  nombre  de  deux,  mon- 
tant à  280  livres,  au  capital  de  14,000  livres,  dues  aux 
pauvres  des  deux  hôpitaux  généraux  de  Lyon,  en  qua- 
lité d'héritiers  de  Christophe  Lepoivre,  avocat,  par  le 
collège  ou  la  compagnie  des  banquiers  expéditionnaires 
en  Cour  de  Rome,  à  Paris  ;,  —  titres  relatifs  à  ces  deux 
rentes. 


B.  312.  (Boite.)  —  107  pièces,  papier. 

I674-B78e.  —  Rentes,  e(c.  —  Renie  de  400  livres, 
au  capital  de  8,000  livres  et  rachelable,  appartenani 
aux  pauvres  des  deux  hôpilanx  généraux  de  Lyon, 
comme  héritiers  de  Christophe  Lepoivre,  avocat,  et 
dont  la  moitié  était  due  à  l'Aumône-Générale  par  l'ilô- 
tel-Dieu  du  pont  du  Rhône.  —  Rente  de  130  livies,  au 
capital  de  3,000  livres  et  rachelable,  due  aux  pauvres 
de  la  Charité,  cessionnaires  de  nuissire  Jean-Marie 
Mivière,  chanoine  de  l'église  paroissiale  et  collégiale 
de  Saint-Paul  de  Lyon,  par  la  connnunaulé  des  mailres 
marchands  et  fabricants  d'éloffes  d'or,  d'argent  et 
de  soie  de  la  ville.  —  Contrat  de  constilulion  de  la 
rente  ci-dessus.  —  Délibération  (homolognée  par  le 
consulat  de  Lyon)  de  la  communauté  des  marchands 
et  maîtres  fabricants  susdits,  qui  autorise  ses  maîtres- 
gardes  à  passer  le  contrat  de  rente  de  150  livres,  etc. 
—  Rente  de  4  livres  19  sous,  au  capital  de  99  livres 


70  ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON 

l'I  laclielable,  imposée  siif  un  Icrre  sise  à  Saint-Sym- 


phorien-d'Ozon,  el  due  aux  pauvres  de  rAumône- 
Géiiérale,  en  qualité  de  créanciers  de  François  Épar- 
vier,  marchand  drapier,  établi  dans  la  rue  de  la 
Gerbe,  à  Lyon,  par  Gabriel  Laurent,  cultivateur  àFeizin 
en  Dauphiné.  —  Titres  relatifs  à  la  rente  ci-dessus. 

—  Rente  de  10  livres,  au  capital  de  200  livres  et  rache- 
lable,  imposée  sur  une  maison,  grange,  étable,  terre  et 
vigne,  situées  à  Châteauneuf  en  Lyonnais,  et  due  aux 
pauvres  de  la  Charité,  héritiers  de  Jacques-Guillaume 
Garet,  adoptif  de  rétablissement,  fds  de  Jean-André 
Garet,  marchand  et  maître  fabricant  d'étoffes  d'or,  d'ar- 
gent et  de  soie,  par  Antoine  Bouteille,  habitant  dudit 
lieu  de  Châteauneuf,  fds  el  héritier  d'Etienne  Bouteille. 

—  Contrat  de  constitution  de  la  rente  de  -10  livres, 
énoncée  plus  haut.    —  Contrat  de  mariage  de  Jean- 
André  Garet,  fds  de  François  Garet,  maître  fabricant 
d'étoffes  de  soie,  el  d'Antoinette  Bernard,  d'une  part,  et 
de  Jeanne-Marie  Serverin,  fille  de  Claude  Serverin,  maî- 
tre fabricant  du  même  art,  et  de  Marie  Giraudon,  d'au- 
tre part,  par  lequel  acte  la  rente  dont  il  s'agit  est  consti- 
tuée au  profit  de  la  future  épouse  par  Marie  Giraudon, 
sa  mère.  —  Reconnaissance  de  la  même  rente  :  par 
Antoine  Bouteille,  fds  et  héritier  d'Etienne  Bouteille,  en 
faveur  de  Claude  Joumard,  maître  ouvrier  eu  draps  de 
soie,  mari    et  maître  des  droits  de  Marie  Giraudon, 
veuve  de  Claude  Serverin,   et  son  héritière  ;   —  par 
ledit  Antoine  Bouleille,  au  profit  de  fhopital  de  la  Cha- 
rité. —  Rente  de  300  livres,  au  capital  de  G,000  livres 
et  rachetable,  due  aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale, 
héritiers  bénéficiaires  de  Claudine  Bastcro,  demoiselle, 
par  les  présidents  el  officiers  de  l'élection  de  Lyon,  et 
imposée  sur  tous  les  biens  et  spécialement  sur  les  offi- 
ces de  ces  magistrats.  —  Rente  de  doO  livres,  au  capi- 
tal de  3,000  livres,   moitié  de  celle  de  300  livres,  au 
principal  de  6,000  livres,  et  rachetable,  due  aux  pau- 
vres de  la  Charité,  en  (pialilé  de  donataires  de  Catherine 
Farges,  ancienne  adoptivo  dudit  hôpital,  par  les  gardes 
du  corps  du  roi,  et  imposée  sur  leur  hôtel,  sis  à  Ver- 
sailles, et  sur  les  fonds  destinés  à  la  solde  el  à  la  sub- 
sistance de  ces  officiers.  —  Note  portant  que  cette  rente 
fut  constituée  par  messire  Charles-François  de  Ronty, 
chevalier,  vicomte  de  Suzy,  lieutenant-général  des  ar- 
mées du  Roi  et  major  de  ses  gardes  du  corps,  tant  en 
cette  dernière  qualité  que  comme  fondé  de  la  procura- 
lion  du  duc  de  Luxembourg,   capitaine  de  l'une  des 
quatre  compagnies  des  gardes  du  corps  de  Sa  Majesté, 
agissant  pour  soi  et  au  nom  du  maréchal  duc  de  xNoail- 
les  cl  des  ducs  de  Villeroy  et  de  Béthuue,  capitaines 
des  trois  antres  compagnies  desdils  gardes,  en  faveur 


de  Nicolas  Pouillot,  dit  Lamolte,  garçon  ou  homme  de 
service  au  château  de  Trianon  et  mari  de  Damienne 
Farges,  de  laquelle  Catherine  Farges,  sa  sœur,  étail 
héritière  par  moitié,  etc.  —  Contrai  de  constitution  de 
la  rente  précitée,  où  il  est  dit,  entre  autres  choses,  que  : 
«  Sa  Majesté,  par  son  brevet,  daté  à  Versailles,  du  14 
«  décembre  1750,  a  fourni  et  fait  don  aux  quatre  coni- 
«  paguies  de  ses  gardes  du  corps,  d'un  terrain  situé  à 
«  Versailles,  sur  lequel  étoient  ci-devant  construites 
«  des  écuries  pour  partie  des  chevaux  desdits  gardes... 
«  pour  dudit  terrain  jouir  à  perpétuité  par  lesditcs 
«  compagnies  des  gardes  du  corps  de  Sa  Majesté,  sans 
«  être  tenu  à  aucunes  redevances  envers  son  domaine 
«  pour  raison  dudit  don,  à  condition  qu'il  seroit  inces- 
«  samment  construit,  aux  dépens  desdites  quatre  com- 
«  paguies,  sur  ledit  terrain,  tous  les  bàlimens  néces- 
«  saires,  conformément  aux  plans  et  devis  qui  seroient 
«  approuvés  par  Sa  Majesté,  pour  le  logement  du  guet 
«  entier  desdils  gardes  et  de  leurs  brigadiers  el  sous- 
«  brigadiers,  même  de  quelques-uns  des  officiers  de 
«  l'état-major,  ensemble  les  autres  batimens  dont  est 
«  fait  mention  audit  brevet  ;  que  Sa  Majesté,  par  le. 
«  même  brevet,  a  bien  voulu  accorder  auxdites  quatre 
«  compagnies  une  somme  annuelle  de  13,000  livres 
«  pour  les  mettre  eu  état  de  payer  les  intérêts  des 
«  300,000  livres  qu'elles  seront  obligées  d'emprunter, 
«  tant  pour  les  constructions  que  p<nir  les  amcuble- 
«  mens  cl  aménagemens,  au  par-dessus  des  fonds 
«  qu'elles  ont  déjà  rassemblés  depuis  nombre  d'années 
«  que  ce  projet  est  formé,  »  etc.;  —  en  conséquence,  le 
vicomte  de  Suzy  a  constitué  à  Nicolas  Pouillot  300  li- 
vres de  renie  annuelle,  au  denier  vingt,  moyennant  la 
somme  de  6,000  livres,  empruntée  pour  «  employer  au 
«  payement  de  pareille  somme  (ju'il  doit  faire  au  sieur 
«  Blondcl,  architecte  du  Roi,  en  déduction  des  300,000 
«  livres  que  ledit  seigneur  vicomte  de  Suzy  s'est  obligé 
«  de  lui  payer  pour  la  construction  des  bàtimcns  à 
«  faire  sur  ledit  terrain,  détaillés  dans  le  devis  trans- 
«  crit  en  tête  du  marché  qu'il  a  fait  avec  ledit  sieur 
«  Blondcl,  le  22  décembre  1750,  »  etc.  —  Rente  de 
372  livres,  au  cajiilal  de  18,000  livres  et  rachetable, 
due  aux  pauvres  de  la  Charité,  cessionnaires  de  messire 
Michel  Le  Tellier,  maître  des  requêtes  à  Paris,  par  la 
communauté  des  maîtres  perruquiers,  baigneurs  et 
étuvisiesdc  la  ville,  des  faubourgs  et  banlieue  de  Lyon, 
cl  inqiosée  sur  tous  les  biens  de  cette  corporation  et 
spécialement  sur  les  offices  de  syndic  et  les  privi- 
lèges ou  places  di'  iieriMUiuicr.  —  Titres  afférents  à  la 
même  renie  :  procuralion  passée  par  les  maîtres  per- 
ruquiers aux  prévôt  et  syndics  de  leur  (H)mmunauté , 


sm\\L  B. 


TlTllES 


cl  quillaiicps  délivrées  au  profil  (l(^  ladilo  corporalioii  ; 
—  obligalioiis  passées  par  les  prévôl  el  syndics 
des  perruquiers,  au  nom  de  la  connnunaulé  susdite  -,  — 
contrai  de  conslilulion  de  la  renié  de  ',\T-2  livres,  énon- 
cée plus  haut,  passé  par  les  uiailres  perruquici's,  s(di- 
dairenuMil,  en  faveur  de  Calheriiie-Mai'ic  Leg(Midr(ï, 
veuve  de  Claude  Pécoil,  chevalier,  niar(|iiis  de  Seplènie, 
liérilière  de  Clau(l(^  Pécoil,  son  aïeul,  thcvalier,  sei- 
gneur de  Villedieu  ;  —  acte  de  partage,  conlenanl  ces- 
sion de  la  rente  susdite,  par  le  duc  de  Bi-issa<;  cl 
Calheriiie-Madeleine  Pécoil,  sa  fenune,  à  Michel  el 
i;iaude-Fraii(;ois  Le  Tellier,  moyennant  800  livi'cs  de 
rente  viagère,  etc.  —  Rente  de  10  livres,  au  principal 
de  200  livres  et  rachetable,  duc  à  l'hôpital  général  de  la 
Charité,  comme  légalaiie  de  Jean-François  Saint-Trivier, 
matelassier  à  Lyon,  l'un  des  enfants  du  «  coi'ps  des 
«  petits  garçons  »  de  l'établissement,  par  André  Cador, 
habitant  de  la  paroisse  de  Greizieu-Souvigny.  —  Insol- 
vabilité de  ce  débiteur,  attestée  par  la  lettre  suivante, 
du  curé  delà  paroisse  de  Greizieu-Souvigny:  «  Voilà 
«  le  pauvre  André  Cador  qui  se  présente,  comme  il  me 
«  Tavoit  promis,  mais  non  avec  de  l'argent,  car  il  a  eu 
«  peine  d'en  avoir  pour  faire  son  voyage.  Le  voilà  ré- 
«  duit  (décembre  17G4)  à  ne  manger  que  quelques 
«  tmlJl-s  (pommes  de  terre),  avec  sa  famille,  ayant  déjà 
((  consommé  le  reste  de  sa  récolte.  Je  suis  persuadé 
«  que  vous  fîtes  part  au  Bureau  de  la  lettre  que  je 
K  vous  écrivis,  et  (jue  vos  Jlessieui'S,  touchés  de  com- 
«  passion,  auront  pitié  de  luy.  »  —  Rente  de  21i)  li- 
vres, au  capital  de  4,300  livres,  réduite  à  45  livres, 
sous  le  sort  principal  de  900  livres,  due  aux  pauvres 
de  la  Charité,  en  qualité  d'héritiers  testamentaires  de 
Jcan-Baptisie  Brest,  prêtre  perpétuel  de  l'égHse  de 
Saint-Just-sur-Lyon,  par  les  héritiers  de  Pierre  Rivai, 
bourgeois  de  Lyon,  et  imposée  sur  deux  maisons  de  la 
montée  du  Gourguillon,  en  ladite  ville.  —  Rentes  :  de 
4  livres  10  sous  et  deux  poulets,  au  capital  de  90  livres, 
due  aux  pauvres  de  la  Charité  par  les  détenteurs  des 
biens  de  Philippe  Roland,  fabricant  de  tuiles  à  Thil  en 
Bresse,  et  imposée  sur  quatre  terres  sises  en  ladite  pa- 
roisse;—  de  G  livres  et  un  chapon,  duc  par  les  héri- 
tiers d'Antoinette  Richard,  veuve  de  Barthélenii  Dost, 
cultivateur  à  Thil,  cl  imposée  sur  une  vigne  située 
dans  ladite  paroisse  ;  —de  1  livre  10  sous,  au  capital 
de  30  livres,  due  par  les  héritiers  de  Claude  Dol,  labou- 
reur de  Thil,  cl  imposée  sur  une  Icrre  sise  au  territoire 
de  Laloup,  même  paroisse;  —  de  3  livres  et  un  cha- 
pon, au  capital  de  GO  livres,  due  par  les  héritiers  d'An- 
toine Richard,  charpentier  à  Thil,  et  imposée  sur  une 
terre  située  audit  lieu,    territoire  de  l'Epinay  ou  de 


DE  proprii;te.  71 

Nièvre.  —  Dillicuilés  épr()uvé('s  par  le  sicni-  Itlaiic. 
commissaire  en  droits  seigneuriaux,  pour  faire;  recon- 
naître ces  rentes.  —  Instance  poursuivie  en  la  séné- 
chaussée de  Lyon  par  les  recteurs  de  la  Charité,  contre 
les  dénomnu's  ci-dessus,  de  la  paroisse  de  Thil  en 
Bi-(!sse,  pour  obtenir  le  paiement  des  pensions  qu'ils 
d(;vaieni  et  la  passation  de  nouvelles  reconnaissances. 
—  Reconnaissances  de  diverses  pensions  imposées  sur- 
le  territoire  de  Tlnl  en  Bresse,  au  pi'ulit  des  recicni's  cl 
administrateurs  de  l'hôpital  général  de;  la  Chariic  de 
Lyon,  etc.  — Rente  de  337  livres,  au  capital  de  7, l'id 
livres,  réduite,  en  premier  lieu,  à  178  livres  10  sous, 
depuis,  à  85  livres  13  sous,  et  assignée  sur  l'éleclioii  de 
Lyon  :  —  note  portant  que  cette  rente  fut  donnée  aux 
deux  hôpitaux  g(''néraux  de  la  ville,  en  juin  1GC7,  pai' 
messire  François  de  .Solas  ;  —  mémoire  rédigé  à  ce  su- 
jet par  l'abbé  Noirot,  (jui  accompagne  ladite  pièce  de  la 
lettre  suivante  :  «  Je  n'ay  pu  vous  envoyer  plnslôi  le 
«  mémoire  (w-joint;  parce  ([u'il  a  fallu  avoir  dcî  nou- 
«  veaux  éclaircissements  de  la  Chandire  des  comptes 
«  pour  dresser  le  mémoire.  J'en  ai  l'obligation  ;i  un 
«  ollicier  des  plus  inlelligens  sui'  cette  matière.  Il  esi 
«  question  de  le  mettre  en  bonnes  mains,  à  Montpellier, 
«  pour  en  retirer  une  réponse  conforme  au  mémoire, 
((  sans  quoi  on  aura  peine  à  servir  utilement  vos  pau- 
«  vres.  Je  vous  prie  de  vous  ressouvenir  qu'on  a  déjà 
«  fait  une  recherche,  à  Montpellier,  sur  un  mémoire 
«  par  lequel  on  demandoil  copie  de  la  quittance  de 
«  finance  qui  donnoit  12,3oG  livres  18  sols  4  de- 
ce  niers  de  rente.  On  fit  réponse  que  le  seul  registre  où 
«  elle  devoit  être  se  trouvoit  égaré.  Je  n'ay  jamais  été 
«  content  de  celle  réponse  ;  d'autant  plus  qu'il  n'y  a 
«  jamais  eu  de  quittance  de  finance,  au  sentiment  de 
«  M.  de  Barmont,  et  qu'il  se  faut  conformer  aux  pièces 
«  énoncées  dans  le  mémoire  que  je  vous  envoie.  Ne 
<(  rien  épargner  pour  celle  expédition  ;  charger  de 
«  celte  recherche  un  olïlcier  de  confiance;  parce  qu'on 
«  peut  favoriser  les  héritiers  de  feu  M.  de  Solas,  qui 
«  doivent  avoir  été  remboursez  de  toute  la  finance,  à 
«  l'insçu  des  hôpitaux,  suivant  vos  mémoires.  » 


lî.  313.  (Boile.)  —  3  pièci's,  parcliemin  ;  49  pièces,  papier. 


leso-lStS.  —  Rentes  rachetées,  non  exigibles  ou 
dont  les  droits  de  l'Aumône-Générale  à  leur  propriété 
sont  inconnus.  —  Rente  de  50  Hvres,  au  principal  de 
1,000  livres  el  non  exigible,  provenant  de  l'hoirie  de 
Marie-Françoise  Dartruc,  de  Lyon,  à  qui  elle  était  due 


n 


AliCHiVtS  UE  L.\  CliAUlTE  DE   LYON. 


par  Pierre  Sonihonas,  docieur-médecin  de  celte  ville, 
et  ses  fils.  —  Rente  de  5  livres,  rachetée  et  qui  avait  été 
léguée  aux  pauvres  de  la  Cliarité  par  Jean-Baplisie 
Paquet,  ancien  échevin  de  Lyon.  —  Testament  du  même 
(22  février  i()72),  par  lequel:  il  élit  sa  sépulture  dans 
l'église  des  Minimes  de  la  ville,  laissant  à  son  héritière 
le  soin  de  régler  ses  frais  funéraires,  et  défendant, 
«  par  exprès,  toutes  pompes,  se  contentant  des  hon- 
«  neurs  qu'ont  accoustunié  de  faire,  tant  Messieurs  de 
«  la  ville  que  Messieurs  de  FAumône-Générale  et  Hostel- 
«  Dieu  à  leurs  confrères  ;  >:  il  lègue  aux  recteurs  de 
l'Aumône-Générale  une  pension  de  3  livres,  outre  la 
fondation  qu'il  a  faite  précédenunent,  à  condition  (]u"ils 
feront  dire  annuellement  une  messe  basse  pour  le  repos 
de  son  âme,  sans  préjudice  «  de  la  messe  du  i9'^  d'aoust, 
«  chaque  année,  qu'il  a  instituée  et  pour  laquelle  il  a 
«  baillé  la  somme  de  400  livres,  priant  xMM.  les  recteurs 
i(  continuer  d'adverlir  ses  successeurs  d'y  assister,  sy 
«  bon  leur  semble,  et  prier  Dieu  pour  luy  ;  »  pour  le 
reste  de  tous  ses  biens,  quels  qu'ils  soient,  il  institue 
son  héritière  universelle  dame  Marguerite  Vivien,  sa 
femme.  —  Rentes  :  de  7  livres  10  sous,  rachetée,  pro- 
venant de  l'hoirie  de  M=  Aimé  Le  Blanc,  avocat,  et  due 
aux  pauvres  de  la  Charité  par  Ralthazar  de  Bussillel, 
écuyer;  —  de  la  livres,  non  exigible,  qui  était  due  aux 
pauvres  de  l'Aumône-Générale,  comme  héritiers  de 
Maurice  Ramadier,  par  Guillaume  Jaquemet,  habitant 
de  Rochetaillée  :  ladite  rente  vendue,  par  les  recteuis 
de  l'hôpital,  à  François  Fauchier,  moyennant  300  livres, 
payées  conq)tant-,  —  de  10  livres  et  rachetée,  due  aux 
pauvres  de  la  Charité  par  les  héritiers  de  Grégoire  Che- 
vassu,  Claude  Ogier  et  Jean  Chantin,  et  imposée  sur 
douze  bicherées  de  terre,  situées  à  Saint-Geuis-Laval, 
territoiredeBonnand.dans  le  voisinage  des  «  arcz»  (restes 
(d'aqueducs  romanis,  encore  debout)  dudil  lieu  ;  — 
contrats  de  vente  des  fonds  ci-dessus,  passés  à  Grégoire 
C.hevassu,  cultivateur  de  Saint-Genis-Laval,  par  Barthé- 
lemi  Guibert,  sieur  de  Pravieux,  et  Aune  de  Pures,  sa 
femme.  —  Rentes  :  de  215  livres,  imposée  sur  un  do- 
maine et  des  fonds  situés  à  Saint-Pierre-la-Palud,  que 
les  recteurs  de  la  Chariti-,  héritiers  lU^  Jacques  Moyi'on, 
vendirent  à  différents  particuliers,  <[ui,  depuis,  laclie- 
lèrent  la  susdite  rente  ;  —  de  200  livres,  provcnaut  de 
la  succession  de  Claude  Veyrier,  de  qui  les  pauvres 
des  deux  hôpitaux  généraux  de  Lyon  étaient  héritiers  : 
laquelle  rente  était  due  par  les  prêtres  de  l'Oratoire  de 
la  ville,  qui  la  rachetèrent  plus  lard  ;  —  acte  de  partage 
des  biens  et  effets  de  l'hoirie  de  Claude  Veyrier,  bour- 
geois de  Lyon,  contenant,  entre  autres  choses,  (jue  le 
loi   de   l'Auiiiône-Générale,  semblable   en   toul  point  à 


celui  de  l'Hôiel-Dieu,  sera  de  200  livres  de  rente  an- 
nuelle, sous  le  sort  principal  de  3,000  livres,  et  des 
arrérages  qui  en  sont  échus,  à  raison  de  200  livres  par 
an,  ce  qui  composait  la  nioilié  des  deux  rentes,  s'éle- 
vant  à  400  livres,  annuellenieni  dues  à  Claude  Veyrier 
par  les  Pères  de  l'Oratoire,  qui  les  avaient  créées  en 
faveur  du  défuut,  etc.  —  Rentes  :  de  50  livres,  sous  le 
sort  piincipal  de  1 ,000  livres,  rachetée  et  qui  était  due 
aux  pauvres  de  la  Charité  par  le  clergé  du  diocèse  de 
Lyon; —  de  100  livres,  imposée  sur  l'Hôlel-de-Ville  de 
Paris  et  qui  avait  été  donnée  aux  pauvres  des  deux 
hôpiiaux  généraux  de  Lyon  par  Jean-Antoine  LuUin, 
banquier  et  citoyen  de  Genève  ;  —  contrat  de  conslitu- 
lion  et  autres  pièces  concernant  la  rente  de  320  livres, 
au  denier  12  et  demi  et  au  sort  principal  de  4,000  livres, 
à  prendre  sur  les  deniers  de  la  ferme  générale  des  droits 
du  contrôle  des  actes  des  notaires,  petits  sceaux  et  in- 
sinuations laïques,  aliénée  par  le  Roi  aux  prévôt  des 
marchands  et  échevins  de  la  ville  de  Paris  ;  ladite  rente 
donnée  aux  deux  hôpitaux  généraux  de  Lyon  par  les 
héi'itiers  Lullln  :  —  note  mentionnant  que  cette  rente 
de  320  livres,  depuis  réduite  au  vingtième  denier, 
n'eut  plus  cours  que  pour  200  livres,  soit  100  livres 
pour  chacun  des  deux  établissements.  —  Renie  de  123 
livres,  rétrocédée  aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale 
par  Adrienne  Du  Roussel,  femme  de  Marc  Des  Brosses. 

—  Titres  concernant  cette  rente  :  —  contrat  de  consti- 
tution de  125  livres  de  rente,  au  capital  de  2,000  livres 
tournois,  passé  par  Pierre  Chavot,  procureur  au  bail- 
liage de  Charolais,  et  Jean  Maynaud,  avocat,  au  prolit 
dudit  Marc  Des  Brosses,  gendarme  de  la  compagnie  du 
duc  de  Vendôme,  et  de  la  dame  Du  Roussel,  sa  femme  ; 

—  donation  entre  vifs,  faite  en  faveur  des  pauvres  de 
l'Aumône-Générale,  par  les  mariés  Des  Brosses  et  Du 
Roussel,  de  la  somme  de  7,500  livres  tournois,  savoir  : 
2,000  livres  payées  comptant,  et  les  5,500  livres  res- 
tantes, représentées  par  trois  conirats  de  constitution 
de  renies,  dues  aux  donateurs  par  divers  particuliers, 
sous  la  réserve,  faite  par  Des  Brosses  el  sa  femme,  dune 
pension  annuelle  et  viagère  de  525  livres  à  leur  pro- 
lit; —  rétrocession  faite  aux  pauvres  de  la  Charité, 
par  Adrienne  Du  Roussel,  veuve  Des  Brosses,  de  deux 
des  rentes  mentionnées  ci-dessus  (le  rachat  du  sort 
pi'ineipal  de  la  lioisième  avait  eu  lieu)  et  s'élevant  en- 
semble à  la  sonnne  de  125  livres,  à  la  charge,  par  les 
administrateurs  de  la  maison,  de  pourvoir  aux  ali- 
ments de  la  donatrice,  sa  vie  durant,  au  lieu  el  place  de 
la  pension  viagère  (ju'ils  lui  avaient  faite  ;  —  jjoursuiles 
dirigées  par  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale  contre 
Pierre  Chavot  et  Jean  Meynaud,  gendre  de  ce  dernier, 


seuil:  iî. 


Tirai: 


pour  le  payeiiieiK  des  arr(''i':i!;es  de  hulilo  renie  de  125 
livres,  qu'ils  duvaiciU  à  l'hùpital  ci  dessus,  elc. 


B.  31J.  (Boîte.)  —  3  pièces,  parchemin;  33  pièces  papier. 

159a-172!9.  —  Renies  rachelées,  elc.  —  Titres 
d'une  l'ente  de  KiO  livres,  qui  avail  été  léguée  aux  pau- 
vres de  la  Cliarilé  par  François  Harret  de  Celeltes  : 
conlrals  de  venle,  passés  :  par  niessireFrançois-l'hilippc- 
Eléazar  de  Lévy,  chevalier,  niar([uis  de  Chàteaumorand 
et  de  Valroniay,  au  profit  de  noble  François  Barret, 
seigneur  de  Celeltes  ,  conseiller  et  secrétaire  au  parle- 
ment de  Donibes,  d'un  domaine  et  de  fonds,  dits  de 
l'Épinay,  situés  à  Irigny,  moyennant  la  somme  de  3,000 
livres;  —  par  Etienne  Faure,  habitant  d'Irigny,  au  profil 
dudit  seigneur  de  Celeltes,  d'une  vigne  et  d'une  parcelle 
de  pré,  sis  en  la  même  paroisse,  territoire  des  Basses- 
Côtes  ,  moyennant  330  livres  et  40  livres  d'étrennes  ; 
—  engagement  d'André  Beaujolin  et  de  Jeanne  Cham- 
pin,  sa  femme,  en  qualité,  l'un,  de  premier  maître 
valet,  l'autre,  de  servante  au  domaine  de  TÉpinay,  à 
Irigny-le-Port  (sur  le  Rhône),  moyennant  la  somme  de 
180  livres  pour  une  année  ,  «  tant  pour  les  gages  et 
«  nourriture  desdits  mariés  Beaujolin,  que  pour  tontes 
«  autres  choses  ;  à  la  réserve,  toutesfois,  de  la  moitié 
«  des  sarments  qui  proviendront  des  vignes  dudit  do- 
«  niaine,  sans  qu'il  puisse  arracher  aucun  seppe  (sic) 
«  ny  aucuns  arbres  vifs  ny  morts,  si  ce  n'est  de  l'ordre 
«  dudit  sieur  Barret  (l'une  des  parties  contractantes), 
«  lequel  promet  leur  remettre  une  vache  pour  la  fruict, 
«  dont  il  aura  Itjul  le  beurre,  à  la  réserve  de  deniy- 
«  livre  par  sepmaine,  que  lesdits  mariés  Beaujolin  se 
a  réserveront  ;  et  portera  aussi  ladite  Champin  ,  avec 
«  ledit  beurre,  en  celte  ville  (de  Lyon),  un  pot  de  lait 
«  et  un  fromage  blanc ,  par  chaque  sepmaine,  chaque 
«  vendredy.  Les  veaux  ou  génisses  qui  en  proviendront 
«  (du  domaine)  appartiendront  tous  entièrement  au 
«  sieur  de  Celeltes,  qui  fournira  pour  nourrir  ladite 
«  vache,  ainsy  que  la  paille,  et,  par  contre,  pour  fu- 
«  mier,  [elle]  sera  mise  dans  les  fonds  dudit  domaine. 
«  Lesdits  mariés  Beaujolin  auront  timt  le  petit  vin  qui 
K  s'y  fera  ;  et  si  ledit  sieur  de  Celettes  trouve  à  propos, 
«  au  lieu  de  journalier,  de  tenir  un  valet  soubs  ledit 
«  Beaujolin,  depuis  Noël  jusqu'à  la  Sainl-Jean-Bapliste, 
«  en  ce  cas  là,  il  luy  payera  la  somme  de  3  francs  par 
«  mois  pour  la  pitance,  et  un  bichet  (trente-quatre 
«  litres)  de  seigle  par  mois.  A  l'égard  des  gages, 
«  ledit  sieur  Barret  les  payera  aussy  audit  petil  valet. 
Lyon.  —  La  Cuauité.  —  Série  I>.  —  Tomf.  II. 


S  DF  l'ROI'lUl.Tl':.  73 

«  Tous  les  (eul's  des  poules  que  ledit  sieur  de  Celeltes 
«  remettra  auxdits  mariés  Beaujolin  appartiendront  au- 
«  dit  sieur  Barret,  ainsy  que  tous  les  fagots  de  la  ga- 
«  renne  et  tous  les  fruicis  des  arbres  dudit  domaine. 
«  Pour  ce  qui  est  de  l'hortolage,  l'on  en  apportera, 
«  chaque  si^puiaine,  lorsqu'il  y  en  aura,  audit  sieui'  de 
«  Celettes  :  le  restant  sera  poin-  l'usage  desdits  domes- 
«  tiques,  anx(piels  il  fournira  des  draps  pour  les  lits, 
«  des  najjpi's  et  essuie-mains,  avec  les  meubles  meu- 
«  blanis  (]tii  se  trouvent  dans  ledit  domaine,  et  avec  les 
«  outils  d'agricnlttwe,  lesquels  seront  entretenus  aux 
«  frais  dudit  sieur  de  Celettes.  » —  Dénombrement,  avec 
carte  à  terrier,  du  domaine  de  l'Épinay,  légué  à  l'hôpital 
de  la  Charité  par  François  Barret  de  Celettes.  —  Rente 
de  100  livres,  autrefois  léguée  aux  pauvres  de  l'Au- 
mône-Générale  par  messire  Hugues  de  Pomey,  ancien 
prévôt  des  marchands  de  Lyon.  —  Testament  du  même 
(!)  janvier  1088),  par  le(iiiel,  outre  le  legs  ci-dessus 
mentionné  et  rachelable  par  son  héritier  ou  les  siens, 
il  institue,  en  celte  dernière  qualité,  Hugues  de  Pomey, 
avocat  aux  Cours  de  Lyon.  —  Traité  pa.^sé  entre  les 
recteurs  de  la  Charité  et  les  autres  créanciers  et  léga- 
taires de  Hugues  de  Pomey,  au  sujet  de  la  succession 
du  défunt,  dont  les  biens  seront  régis  et  administrés 
par  des  syndics,  pendant  l'espace  de  quatre  ans.  — 
Rente  de  ILiO  livres,  cédée  aux  [)auvres  de  la  Charité 
par  noble  Pierre  Perrichon,  avocat  au  parlement,  an- 
cien échevin  et  secrétaire  de  la  ville  de  Lyon,  sur  An- 
toine Monlaland,  dit  Micard  ,  teinturier  en  soie,  qui 
racheta  ladite  rente,  plusieurs  années  après,  moyennant 
la  somme  de  3,019  livres  10  sous,  dans  laquelle  entrait 
le  capital  de  3,000  livres,  donné  à  rAumône-Générale 
par  Perrichon  pour  doter  la  fondation  pieuse  qu'il  avait 
faite  dans  l'église  de  l'établissement.  —  Lettre  adressée 
aux  recteurs  de  l'hôpital  par  le  nu'me  Perrichon,  et 
dans  laquelle  il  dit  savoir  que  le  sieur  lAIicard,  qui  leur 
doit  la  somme  de  3,000  livres  pour  le  sort  principal  de 
la  fondation  qu'il  a  faite  (22  juin  170'J)  dans  leur  église, 
veut  leur  rembourser  cette  sounne,  dont  ils  sont  obli- 
gés, lors  de  son  remboursement,  de  faire  un  emploi  con- 
forme à  cette  fondation,  et  de  l'agrément  du  donateur  ; 
puis  il  ajoute  :  «  Comme  je  ne  veux,  en  tout  cela,  que 
«  le  bien  des  pauvres,  et  que  personne  ne  peut  mieux 
«  que  vous,  Messieurs,  exécuter  celte  condition,  jiar 
«  voslre  sagesse,  vostre  expérience  et  voslre  zèle,  je 
«  consens  de  tout  mon  cœur  à  ce  que  vous  leur  ferez 
«  dans  celle  rencontre  (circonstance),  et  je  vous  dé- 
«  charge,  de  même  que  Messieurs  vos  successeurs,  de 
«  tout  ce  que  mes  enfants  ou  moy  pourroient  exiger 
«  au  sujet  de  cet  employ.  Ainsy  vous  estes.  Messieurs, 

10. 


74  AUCIIIVES  DE  LA 

«  absolumeni  les  maîtres,   comme    si  celle  condition 
«  n'avoil  pas  élé  stipulée  dans  la  fondation,  vous  sup- 
«  pliant  d'éire  persuadés  que  je  n'oublierai  rien  de  ma 
«  vie  pour  le  bien  et  lutiliié  des  pauvres  de  la  Cha- 
„  i-Hé.  »  —  Titre  de  la  rente  de  30  livres ,  sous  le  sort 
principal  de  1,000  livres,  donnée  (lo  février  1020)  aux 
pauvres  de  l'Aumône-Générale,  par  noble  Jean  Carcavy, 
conseiller  du  Roi,   receveur  général  des  décimes  des 
généralités  de  Toulouse  et  de  Montpellier,  bourgeois  de 
Lyon  ;  laquelle  rente  était  due  par  Denis  Monaton,  qui 
la  racheta,  eu  1720.  —  Testament  (12  mars  1632)  de 
Claude  Burlet,  maître  jardinier,  citoyen  de  Lyon,  par 
lequel,  entre  autres  dispositions  :  il  élit  sa  sépuliure  dans 
l'église  Saint-Michel  de  la  même  ville,  sa  paroisse,  où  repo- 
sent déjà  ses  femmes  et  enfants,  et  il  veut  que  «  lors 
«  et  quand  les  cloches  de  ladicte  esglize  seront  faictes, 
«  outre  celle  qui  y  est  de  présent,  il  soit  payé  au  fon- 
ce deur  qui  les  fera,  à  la  descharge  de  ladicte  paroisse, 
«  la  somme  de  30  livres,  payable  incontinent  après  son 
«  décedz,  lesdictes  cloches  estant  faicles,  et  non  de- 
ce  vaut  ny  autrement  ;  »  il  institue  le  ou  les  enfants  pos- 
thumes dont  Benoîte  Mollet,  sa  femme,  pourrait  être 
enceinte  lors  du  décès  du  teslateur,  et  Claude  Gontello, 
son  petit-fils,  enfant  de  Benoit  Goutelle  et  de  Sibylle 
Burlet,  fille  dudit  teslateur,  ses  héritiers,  chacun  pour 
la  moitié  de  ses  biens  ;  il  substitue  à  ses  enfants  pos- 
thumes le  même  Claude  Goutelle,  et  à  ce  dernier  Marc- 
Antoine  Goutelle,  son  frère,  aussi  pelil-fils  de  Claude 
Burlet,  dans  le  cas  où  les  posthumes  en  question  et 
Claude  Goutelle  viendraient  à  décéder  ab  intestat  et  sans 
enfants  ;  et  s'il  arrivait  pareillement  que  Marc-Antoine 
décédât  sans ,  de  son  coté ,  avoir  lesté  ni  laissé  d'en- 
fants, après  l'ouverture  de  cette  substitution  en  sa  fa- 
veur, il  appelle  alors  à  sa  succession  les  pauvres  de 
l'hôpital  de   la   Charité,  conjointement  avec  ceux   de 
rHôtel-Dieu  du  pont  du  Rhône,  à  la  charge  de  payer, 
chacun  par  moitié  :  une  pension  annuelle  de  7  livres, 
au  capital  de  140  livres ,  aux  détenus  des  prisons  royales 
de  Roanne,  à  Lyon  ;  une  autre  pension  de  3  livres,  au 
capital  de  60  livres,  aux  prisonniers  des  prisons  de 
l'archevêché  de  la  même  ville,  et  de  donner,  pour  une 
fois  seulement,    à   six  pauvres  filles,  la    somme  de  00 
livres,  à  chacune  d'elles,  pour  l'aider  à  se  marier  ;  le 
testateur  crée  encore,  au  profit  des  pauvres  de  chacun 
des  deux  hôpitaux  généraux  de  la  ville,  une  renie  an- 
nuelle et  perpétuelle  de  3  livres,  au  capital  de  100  livres. 
—  Assignation  pour  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale, 
contre  les  héritiers,  tuteurs   ou  curateurs  des  enfants 
de  feu  Claude  Goutelle,  pour  en  obtenir  la  payement  de 
la  renie  de  5  livres  qu'ils  leur  devaient,  suivant  le  les- 


CHARITL  DE  LYON. 


lamcnl  de  Claude  Burlet.  —  Reconnaissance  passée  au 
profit  des  recteurs  de  la  Charité,  par  Louis  Goutelle, 
fils  et  héritier  de  Claude  Goutelle  et  de  Sibylle  Gros,  de 
la  pension  annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de  3  livres, 
au    sort  principal  de  100  livres,   créée  en   faveur  des 
pauvres  de  l'hôpital  par  Claude  Burlet,  et  imposée  sur 
une  maison  sise  à  Lyon,  au  coin  des  rues  Saint-Jacques 
et  Sala,  près  de  l'église  Saint-Joseph  des  Jésuiles  de  la 
place  Bellecour.  —  Rente  annuelle  et  perpétuelle  de 
163  livres,   constituée  aux  recteurs  de  la  Charité  par 
Amie  de  Couvet,  femme  de  messire  Antoine  Le  Blanc 
d'Altoviti,  son  mari,  en  échange  d'une  somme  capitale 
de  3,300  livres  que  ces  administrateurs  avaient  prêtée  à 
ladite  dame  d'Altoviti.  La  même  rente  portable  et  paya- 
ble entre  les  mains  du  trésorier  de  l'hôpital,  et  racheta- 
ble  en  deux  payements  égaux. — Correspondance  relative 
à  celte  affaire,  qui  nécessita  une  instance,  sur  laquelle 
intervinl  un  arrêt  définitif  du  parlemenl  de  Paris.  — 
Quittance  de  2,949  livres,  passée  par  les  recteurs  de  la 
Charité  au  profit  de  dame  Marie-Madeleine  de  Fleury, 
veuve  de  messire  Jeau-Baptiste  de  Couvet,  comte  de 
Monlribloud,  pour  toutes  les  sommes,  en  capital,  inté- 
rêts, frais  et  dépens,  que  l'arrêt  du  parlement  de  Paris, 
mentionné  plus    haut,  avait  condanmé  M""  de  Mon- 
lribloud à  payer  sur  le  prix  de  la   terre  de  Villars,  qui 
lui  appartenait,  etc.  —  Rente  de  100  livres,  inexigible, 
donnée  aux  pauvres  de  la  Charité  par  messire  Mazin, 
prêtre,  et  imposée  sur  une  maison  sise  à  Lyon,  rue 
Mercière,  à  l'enseigne  de  la  Conronne-d'Or  (et  jadis  :  de 
VÀufje),  laquelle  maison  avait  élé  acquise  par  les   rec- 
teurs de  l'hôpital,  (|ui  en  furent  évincés  par  un  arrêt  (du 
parlemenl),  daté  du  IG  janvier  1712.—  Contrai  de  renie 
annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de   100  livres,  sous 
le  sort  principal  de  2,000  livres,  passé  au  profit  d'An- 
toine Mazin,  maître  maçon,  citoyen  de  Lyon,  par  Jac- 
ques Prost  de  Roville,  chanoine  en  l'église  collégiale 
Sainl-NIzier  de  cette  ville.  Ladite  rente  imposée  sur  le 
tiers  d'une  maison  appartenant  à  Prost  de  Roville  cl 
faisant  partie  d'un  immeuble  dont  la  totalité,  autrefois 
maison  de  VAnge,  portait  alors  (1608)  l'enseigne  de  la 
Vertu.  —  Accei)laliou,  par  Prosl  de  Roville,  du  trans- 
port ou  donation  faite  au  profit  des  pauvres  de  l'Au- 
mône-Gcnérale  par  Antoine  Mazin,  et  promesse  de  leur 
payer,  à  l'avenir,  la  i-enlc  de  30  livres,  à  l'échéance  de 
celle  ci.  — Mculion  d'une  trausacllon  passée  entre  tous  les 
parenls  et  descendants  de  Guillaume  de  Roville,  l'inipri- 
meiir,  à   qui    api)arlen;iil  la   maison   de   r.l»,7(',   par  la- 
quelle transaction  cet  innneuble  fut  partagé  eiilre  les  trois 
branches  de  la  famille,  chacune  pour  un  tiers  (12  mai 
1003).  —  Rentes  :  de  7  livres  el  rachetée,  qui  était  due 


SÉRIE  lî.  —  TITRKS  DE  PUOPUIÉIÉ. 

à  Claude  Bonncfond,  doni  lo'^  pnuvros  de  la  Charité 
étaient  héritiers  bénéficiaires,  par  Georges  Pernoux- 
Corbet,  cultivateur  de  Fontaines-sur-Saône  ;  —  de  73 
livres,  au  capital  de  900  livres  et  rachetée,  due  aux 
pauvres  de  l'Auniônc-Gcnéraie,  comme  héritiers  de 
noble  Edoiiai'd  Laurent,  seigneur  de,  La  Sarra,  conseil- 
ler du  Roi  et  conservateur  des  privilèges  royaux  des 
foires  de  Lyon ,  par  noble  Loni-;  Pomiard  et  danioiscllç 
Geneviève  Cionnacci,  sa  femme, sur  une  maison  sise  dans 
la  rue  Mercière,  et  qui  appartenait  aux  deux  époux  ;  — 
de  1,000  livres,  au  capital  de  20,000  livres  et  rachetée, 
due  aux  pauvres  de  la  Charité  pai'  les  chanoines,  comtes 
de  Lyon.  —  Acte  capitnlaira  de  l'Église  de  Lyon, 
portant  que  pour  subvenir  aux  urgentes  affaires  de 
ladite  Église,  il  sera  fait  un  emprunt  de  la  somme  de 
20,000  livres,  en  constitution  de  rente,  des  deniers  de 
l'Aumône-Générale  de  la  ville.  Il  s'agissait  pour  les 
doyen,  chanoines  et  chapitre  de  l'Église  de  Lyon,  d'ac- 
quitter la  taxe  mise  sur  l'office  de  receveur  alternatif 
des  décimes  appartenant  au  chapitre,  de  même  qu'une 
autre  taxe  sur  les  amortissements. —  Contrat  de  constitu- 
tion de  la  rente  de  1 ,000  livres,  au  capital  susdit  de  20,000 
livres,  passé  par  le  chapitre  de  l'Église  de  Lyon  en  faveur 
des  recteurs  de  l'Aumône-Générale.  —  Donation  entre 
vifs,  faite  par  messirc  Dominique-François  Gallon,  cheva- 
lier, ancien  lieutenant  au  régiment  des  gardes  fran- 
çaises, «  pour  l'affection  qu'il  a  pour  l'hôpital  général 
«  de  la  Charité  et  Aumône-Générale  de  Lyon,  «  et 
au  profit  du  même  établissement,  de  3,894  livres  de 
rente,  au  principal  de  97,330  livres  ,  au  denier  23, 
constituée  sur  les  aides  et  gabelles,  en  quatre  par- 
lies,  etc.  —  Rente  de  d26  livres  G  sous,  au  capital 
de  2,021  livres  et  rachetée,  laquelle  avait  été  cons- 
tituée au  profit  des  pauvres  de  l'Aumône-Générale  par 
Claude  de  Naniy,  écuyer,  sieur  de  La  Forest,  qui  était 
redevable  aux  recteurs  de  l'hôpital,  conjointement  avec  : 
Gabrielle  de  Damas,  sa  femme  ;  Antoine  d'Amanzé, 
écuyer,  sieur  d'Estrengues  ;  Françoise  de  Damas,  femme 
de  ce  dernier,  et  Claude  d'Amanzé,  baron  de  Chauf- 
failles,  de  la  somme  de  3,321  livres  6  sous  tournois. 


75 


B.  315.  (Boîte.) —  5  caliier  in-l»,  13  feuillets,  papier;  2  pièces, 
parchemin;  21  pièces,  papier. 


1549-1661.  —  Rentes  rachetées,  etc.  —  Rente 
de  b  livres,  qui  était  due  aux  pauvres  de  l'Aumône- 
Générale  par  Claude  Grégoire,  comme  héritier  substi- 
tué de  Jérôme  Garnier,  son  oncle,  sur  une  maison  à  lui 


appartenant  et  sise  à  Lyon,  place  de  Roanne.  —  Sen- 
lance  rendue  en  la  sénéchaussée  de  la  ville  pour  les 
recteurs   de   l'Aumône-Générale,  contre  François-Gré- 
goire Des  Garniers,  au  sujet  de  la  pension  de  3  livres, 
imposée  sur  la  maison  de  la  place  de  Roanne.  —  Com- 
mandement  fait    à  noble  Grégoire  Des  Garniers,  sei- 
gneur de  Barolles  en  Forez,  de  payer  aux  recteurs  de  la 
Charité  la  somme  de  39  livres  pour  les  arrérages  d'une 
pension    annuelle,    perpétuelle    et   foncière   d'un   écu 
deux  tiers,  due  aux  pauvres  de  l'hôpital  par  ledit  Des 
Garniers,  qui  avait  reconnu  cette  pension  antérieure- 
ment -,  —  refus,  de  la  part  de  ce  débiteur,  de  s'acquit- 
ter envers  les  pauvres   susdits,  attendu  que  «  pour  le 
«  présent,  il  n'a  or  ny  argent  pour  payer  ladicte  somme 
«  et  qu'il  ne  doibt  pas  tant;  »  mais  offrant,  néanmoins, 
de  se  libérer,  en  deniers  ou  quittances  valables,  dans  le 
délai  de  quinze  jours,  après  lequel,  à  défaut  de  paye- 
ment, ses  biens  seront  saisis  et  mis  sous  la  main  du  Roi 
et  de  la  justice,  et  entre  autres  :  «  une  sienne  maison, 
«  haulte,  moyenne  et  basse,  consistant  en  deux  corps 
«  de  logis,  en  divers  membres,  avec  ses  aysances,  ap- 
«  partenances,   appendances  et  dépendances  quelzcon- 
«  ques,  où  habitent  à  présent  messire  Guillaume  de 
«  Villars,  docteur  ez  droiclz,  advocat,  et  JP  Jehan.... 
«  (lacune)  procureur  ez  Cours  dudict  Lyon;  joincte 
«  ladicte  place  de  Rohanne,  ayant  regard  sur  la  rivièn; 
«  de  Saosne,  de  matin,  les  prisons   royaulx,  appelées 
«  Rohanne,  de  vent  (du  côté   du  sud),  et  la  maison 
«  de....  (lacune)   du  costé  de  soir,  et  la  maison  où 
«  habite  à  présent  monsieur  messire  Pierre  de  Mont- 
«  conys,  seigneur  de  Liergues,  conseiller  du  Roy  et 
«  lieutenant-général  criminel  en  ladicte  séneschaussée 
«  et  siège  présidial  dudict   Lyon,  de  bize,  »   etc.    — 
Contrat  de  reconnaissance  de  la  pension  annuelle,  per- 
pétuelle et  foncière  d'un  écu  deux  tiers  sol  (ou  au  so- 
leil), pour  la  valeur  de  5  livres  tournois,  passé  en  faveur 
des  pauvres  de  l'Aumône-Générale  de  Lyon  par  noble 
Grégoire  Des  Garniers,  bourgeois  de  la  ville,  seigneur  de 
Barolles  (ou  Baroilhes)  en  Forez,  héritier  substitué  de  feu 
noble  Guillaume  Garnier,  son  oncle,  avocat  au  parlement 
de  Paris,  héritier,  lui-même,  de  feu  noble  Jérôme  Gar- 
nier, son  père,  qui  avait  légué  à  l'Aumône  ladite  somme 
de  3  livres,  par  son   testament  du  23  juillet  1354.  — 
Rente  de  10  livres,  due  aux  pauvres  de  l'hôpital  géné- 
ral de  la  Charité  par  Pierre  Thiollier,  et  imposée  sur  le 
domaine  de  ce  dernier,  sis  à  Villeurbane  en  Dauphiné. 
—  Testament  (15  octobre  1628)  de  Gaspard  de  La  Cha- 
pelle, notaire  royal  et  bourgeois  de  Lyon,  lequel  «  es- 
K  tant  dans  la  mayson  de  son  domaine,  sciz  à  la  Croix- 
«  Rousse,  proche  la  porte  Sainct-Sébastien,  hors  les 


7f,  ARCHIVES  DE  LA 

«  murs  de  ceslc  ville  de  Lyon,  à  cause  de  ce  qu'il  est 
«  aiteinct  de  la  maladie  contagieuse  dont  il  a  pieu  à 
«  Dieu  iKius  adliger  en  ceste  ville,  »  entre  autres  dis- 
positions de  dernière  volonté  :  lègue  aux  pauvres  de 
l'Aumône-Générale  la  pension  annuelle  de  dO  livres 
tournois,  au  sort  principal  de  200  livres,  payable  en 
deux  ternies,  consécutivement,  jusqu'au  rachat  de 
ladite  rente,  qui  se  pourra  faire  en  payant  le  capital  de 
200  livres,  pour  une  fois  :  laipielle  pension  était 
imposée  sur  les  propriétés  que  La  Chapelle  possédait 
à  Villeurbane,  comme  héritier  de  feu  Marguerite 
Thiollier,  sa  dernière  femme;  pom-  le  reste  de  ses 
biens,  il  institue  son  héritière  universelle  Sibylle  de  La 
Chapelle,  sa  sœur,  et  dans  le  cas  où  celle-ci  vien- 
drait à  décéder  avant  le  testateur,  ce  dernier  lui  subs- 
titue Lydie  et  Guillaume  de  La  Chapelle,  ses  cousins, 
pour  la  moitié  de  ses  biens,  et  Guionne  Millet,  veuve  de 
Jean-liapiiste  Guérin,  sa  cousine  germaine.  Le  présent 
acte  «  fait  et  stipulé  dans  le  jardin  dudit  domaine  (celui 
«  de  la  Croix-Rousse),  iceluy  testateur  estant  à  la  fe- 
«  nestre  du  corps  du  milieu,  au  premier  estage,  »  eu 
présence  des  témoins  d'usage,  dont  deux  seulement 
signèrent  et  les  autres  non,  «  pour  ne  scavoir  cscriprc, 
«  comme  ilz  ont  dict,  de  ce  enquis.  Ledit  sieur  de  La 
«  Chapelle,  testateur,  n'a  aussy  signé  pour  ne  l'avoir  07.é 
«  approcher,  à  cause  du  dangier  de  ladicte  maladie 
«  contagieuse,  de  laquelle  il  est,  comme  il  dict,  aiteinct 
«  et  frappé,  de  ce  enquis,  suivant  l'ordonnance.  »  — 
Vente  passée  par  Pierre  Thiollier,  sieur  d'Épeisse,  pa- 
roisse d'Orliénas,  en  Lyonnais,  secrétaire  de  la  chambre 
du  Roi  et  résidant  à  Lyon,  au  profit  de  Fleuri  Barrier,  dit 
Calamand,  hôtelier  à  la  Guillotière-les-Lyon,  d'un  do- 
maine appartenant  au  premier,  sis  à  Villeurbane  et  à 
Vaux  en  Dauphiné,  et  qui  provenait  de  feue  Marguerite 
Thiollier,  femme  de  M'=  Gaspard  de  La  Chapelle,  notaire 
royal  à  Lyon,  à  la  charge  des  simples  cens  et  servis 
dus  au  seigneur  direct,  et  de  deux  pensions,  dont 
l'une  de  la  somme  de  10  livres,  due  aux  pauvres  de 
l'Aumône-Générale  de  la  ville  et  à  eux  léguée  par  ledit 
feu  sieur  de  La  Chapelle.  La  présente  vente  faite 
moyennant  le  prix  et  sonnne  de  900  livres  tournois,  elc. 
—  Pièces  de  procéduriî,  afférentes  à  une  instance  pour- 
suivie au  bailliage  de  Vienne  par  les  recteurs  de  la  Cha- 
rité, contre  le  curateur  décerné  à  l'hoirie  de  Fleuri 
Barrier,  pour  èlre  mainlenus  en  possession  et  jouis- 
sance du  capital  de  200  livres  de  la  pension  de  10  li- 
vres et  de  ses  arrérages,  dus  aux  pauvres  de  l'hôpital 
par  l'acquéreur  des  biens  de  la  succession  Barrier.  — 
Rente  du  100  livres,  au  capital  de  2,000  livres,  qui  était 
due  aux  pauvres  de  l'Aumî^ne-Générale  par  noble  Jean- 


CHARITÉ   DE  LYON. 

Baptiste  Buisson,  élu  en  l'élection  de  Lyon.  —  Recon- 
naissance de  la  pension  susdite,  faite  par  l'élu  Buisson 
en  faveur  des  pauvres  de  l'Aumône,  à  la  décharge  de 
César  Mogniat,  marchand  et  bourgeois  de  Lyon,  auquel 
il  avait  vendu  sa  maison,  située  en  la  même  ville,  rue 
de  l'Enfant-qui-Pisse,  franche  de  toute  pension  ;  — 
préambule  du  présent  acte,  rappelant  (|uc  «  défuncte 
«  demoiselle  Éléonore  Deslaarens,  veuve  de  noble  Jean- 
ci  Baptiste  Buisson  (père  et  mère  de  l'élu  Jean-Baptiste 
«  Buisson,  que  celle-ci  avait  institué  son  héritier),  par 
«  contrat  de  fondation,  en  date  du  19«  juillet  1G29,  eust 
«  esleu  sa  sépulture  au  vast  qui  est  en  la  chapelle  des 
«  Vertus,  en  l'esglize  de  Nostre-Dame  de  la  Charité  de 
a  l'Aumosnc-Générale  de  Lyon,  et  fondé  des  messes  en 
((  l'autel  de  ladicte  chapelle,  et  l'entretien  d'une  lampe 
(c  ardente,  à  perpétuité,  et,  pour  ce,  donné  et  consti- 
«  tué  une  pension  annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de 
«  la  somme  de  100  livres  tournois,  qu'elle  auroit  im- 
«  posée  sur  tous  et  chacuns  ses  biens,  et  spécialement 
«  sur  sa  maison  scituée  audit  Lyon,  en  rue  de  rEnfiinl- 
«  qui-Pisse...  laquelle  pension  a  esté  toujours  bien 
«  payée  ;  »  que  l'élu  Buisson,  désirant  décharger  cet 
immeuble  de  ladite  pension  de  100  livres,  en  la  transfé- 
rant et  imposant  sur  ses  autres  biens,  avait  proposé 
cet  arrangement  aux  recteurs  de  l'hôpital,  qui  l'avaient 
accepté,  ce  qui  avait  donné  lieu  à  la  nouvelle  recon- 
naissance, mentionnée  plus  haut.  —  Rentes  :  de  25  li- 
vres, au  capital  de  îiOO  livres,  qui  était  due  à  l'hôpital 
de  la  Charii(',  par  Henri  Vaganay,  marchand  drapier, 
et  imposée  sur  sa  maison  sise  à  Lyon,  rue  de  la  Drape- 
rie, près  de  la  place  Saint-iN'izicr  :  ledit  immeuble  ayant 
appartenu  à  Pierre  Tiffy,  ancien  échevin  de  la  ville, 
qui  avait  légué  aux  pauvres  de  l'Aumône  une  pension 
annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de  25  livres  ;  —  de 
40  livres,  au  sort  principal  de  800  livres,  qui  était  due 
aux  pauvres  de  la  Charité  par  les  frères  Chomeys,  et 
imposée  sur  leur  maison  située  à  Lyon,  ru(!  de  la  Pérol- 
leiic. —  Transaction  et  accord  entre  Jeanne  Grand,  veuve 
de  Nicolas  Delalande,  docteur  en  médecine,  à  Lyon, 
tant  en  son  nom  qu'à  celui  de  Jean  Delalande,  son  fils, 
d'une  part,  et  Damien  Gault,  marchand  apothicaire  et 
citoyen  de  la  même  ville,  par  Icscpiels  ladite  dame  cède 
cl  tranportc!  à  ce  dei'uier  une  pension  de  40  livres  tour- 
nois, à  elle  due  par  feu  Claude  l'ontrobert,  dit  Combe, 
marchand  et  citoyen  de  la  mémo  ville.  —  Reconnais- 
sance de  deux  pensions,  savoir:  l'une  de  10  livres 
tournois,  pour  Jeanne  iMcllier,  femme  de  Damien  Gault  j 
l'autre  de  40  livres  tournois,  en  faveur  dudil  Damien 
(Jaidt  :  passées  par  Jean  Combe,  marchand  et  bourgeois 
de  Lyon,  fils  et  héritier  universel  de  Claude  Combe.  — 


seriî;  n. 


iiTiuis  \m  iMiopiiiKïi;, 


77 


Sentence  de  la  sénéchaussée  de  Lyon,  potlanl,  cnire 
antres  choses,  que  :  eu  égard  à  l'intervention  faite  de- 
puis longtemps  par  les  recteurs  de  l'Auniône-Générale 
aux  criées  qui  se  poursuivaient  par  Jean,  David,  An- 
toine, Isabeau  et  Anne  Combe,  enfants  des  défunts  Jean 
Combe  et  Isabeau  Camus,  sa  fennne,  sur  les  maisons  et 
fonds  de  l'hoirie  des  deux  derniers  nommés,  aux  (ins 
d'obtenir  la  vente  de  ces  biens,  à  la  charge  de  deux 
pensions  ou  rentes  annuelles,  perpétuelles  et  foncières, 
dues  par  ledit  feu  Jean  Combe,  comme  fils  et  héritier 
universel  de  Claud('  Combe  et  de  Claudine  de  Cenas, 
ses  père  et  mère,  à  Jeanne  Melliei-,  veuve  de  Damien 
Gault,  de  laquelle  les  pauvres  de  l'hôpital  étaient  héri- 
tiers :  lune,  de  la  somme  de  40  livres  tournois,  réduite 
à  13  écus  un  tiers,  imposée  sur  un  lénement  de  mai- 
son, grange  cl  écuries,  situés  à  Lyon,  rue  de  la  Pérolle- 
rie;  l'autre,  de  10  livres  tournois,  réduite  à  3  écus  un 
tiers,  assignée  sur  une  maison  et  ses  dépendances,  sises 
au  bourg  Saint-Vincent  de  Lyon;  celte  poursuite  de  criées 
traînait  en  longueur  à  cause  de  certaines  manœuvres  des 
autres  créanciers  de  l'hoirie  Combe,  «  à  quoy  les  pau- 
«  vres  ont  ung  notable  intérest  pour  la  grande  néces- 
«  site  en  laquelle  icelle  Aulmosne  est  à  présent  réduite 
«  à  cause  de  ce  misérable  temps  »  (on  élait  alors  en 
avril  1393)  ;  —  le  Conseil  ordonne  que  toutes  mises  et 
enchères  seront  faites  et  reçues  dans  la  huitaine,  et  que 
des  deniers  dus  par  les  locataires,  et  qui  proviendront, 
à  l'avenir,  des  immeubles  susdits,  les  rentes  foncières 
dues,  tant  à  l'Aumône-Générale  qu'à  l'église  Saint-Paul 
de  Lyon  et  à  d'antres  créanciers,  seront  payées  et 
acquittées,  etc.  —  Décret  (4  février  1597)  des  biens 
Immeubles  provenant  de  l'hoirie  de  Jean  Combe, 
marchand,  à  Lyon,  pour  servir  aux  |)auvres  de  l'Au- 
mône-Générale, héritiers  de  Jeanne  Mellier,  veuve  et 
héritière  de  Damien  Gault,  à  payer  les  deux  pen- 
sions annuelles  et  foncières  mentionnées  plus  haut  et 
assignées  :  celle  de  10  livres,  sur  les  magasins  et  gre- 
niers sis  à  Saint-Vincent,  et  due  par  Jacques  de  Fisc, 
marchand  de  celte  localité,  acquéreur  de  ces  immeubles  ; 
l'autre,  de  40  livres,  sur  une  maison,  un  grenier  à  foin  et 
des  «  estableries,  »  situés  en  la  rue  de  la  Pérollerie,  près 
de  l'église  Saint-Paul,  et  due  par  M'  David  Combe,  avo- 
cat à  Lyon,  acquéreur  et  propriétaire  de  ces  immeubles. 


B.  316.  (Bnile.)  —  2  pièce?,  parchemin  ;  37  pièces,  papier. 

137S-1659.  —  Rentes  rachetées,  etc.  —  Rente  de 
10  livres,  au  capital  de  200  livres,  qui  élait   due   aux 


jiauvres  d(!  la  Charité  par  Auloiue  Siluil,  et  imposée 
sur  sa  maison,  sis(!  à  Lyon,  rue  de  la  Juiverie,  à  l'ensei- 
gne de  la  Galère.  —  Extrait,  parte  in  qua,  du  lestamenl 
(10  juillet  i;i7iJ)  de  Guillemet  Mirallel,  citoyen  de  Lyon, 
couturier  et  fabricant  dcsanlit  ou  serge  (sarzillcrii),  por 
tant  qu'il  doiuie,  chacpie  année  et  à  per[)éuiilé,  aux  pau- 
vres trois  couples  (tria  paria)  de  robes  d'étoffe  de  serge 
(de  panno  sarzillis),  chaque  robe  composée  de  trois  au- 
nes d'étoffes;  lesquelles  robes  seront  achetées  et  r;oii- 
feciionnées  aux  frais  de  son  héritière  universelle  et  des 
siens,  à  perpétuité;  le  testateur  assigne  l'acquisiiion 
de  l'étoffe  de  ces  robes  et  leur  façon  sur  une  maison 
achetée  par  lui  et  Jeannette,  sa  femme,  des  héritiers  de 
Jean  de  Saint-Clément,  citoyen  de  Lyon,  et  située  dans 
celle  ville,  rue  de  la  Porcherie  (in  cnrreria  Porcherie)  ; 
il  entend  (pie  l'ininieuble  susdit  reste  perpétuellement 
chargé  de  la  fourniture  de  ces  vêtements,  et  cela  poni- 
le  salut  de  son  âme  et  de  celles  de  ses  parents  ;  il  veut 
que  le  maître  de  chœur  de  l'église  Saint-Paul  de  Lyon, 
qu'il  désigne  spécialement  à  cet  effet,  procède  lui-même 
à  la  distribution  desdites  robes  ;  en  considération  de  la 
peine  que  cet  ecclésiastique  se  donnera  et  du  soin  qu'il 
apportera  dans  l'accomplissement  de  sa  mission,  le  même 
testateur  lui  lègue  une  pension  annuelle  et  perpéluell(! 
d'un  florin  d'or,  qu'il  impose,  an  profil,  tant  dudit  maîti'e 
de  chœur  que  de  ses  successeurs  en  l'église  Saint-Paul, 
sur  la  maison  précitée  ;  il  institue  enfin  son  héritière  uni- 
verselle Jeannette  (Johannelam) ,  sa  femme,  et,  après  la 
mort  de  celle-ci,  il  lui  substitue  le  couvent  des  Frères- 
Mineurs  de  Lyon.  —  Contrai  de  vente,  passé  (30  avril 
1376)  par  Jeannette,  veuve  de  Guillemet  Mirallel,  sergier. 
eu  son  propre  nom  et  comme  héritière  universelle  du 
défunt,  son  mai'i,au  profil  de  Pierre  Vagone,  de  Treffort 
en  Bresse  (de  Trefforlio),  notaire  et  citoyen  de  Lyon,  de 
sa  maison,  située  en  celte  ville,  du  côté  de  Fourvières  (a 
parle  Begii),  dans  la  rue  de  la  Porcherie,  avec  les  fonds, 
entrées,  issues,  appartenances  et  dépendances,  etc., 
dont  elle  se  compose,  sous  le  simple  servis  dû  annuel- 
lement au  seigneur  direct  de  qui  cet  innneuble  se  trou- 
vera mouvoir,  et  aussi  à  la  charge  «  trium  veslium  seii 
«  raubarum  panni  serzillis,  cujusiibet  vestis  trium  ni- 
ée narum  seizillis,  ad  opns  Chrisli  ])auperum,  el  ipsis, 
«  anno  quolibet,  perpeluo,  ainore  Dei,  erogandarum, 
«  cum  factura  earumdem,  »  et  encore  sous  robligation 
d'un  florin  d'or  de  pension  annuelle  et  perpétuelle  au 
profit  du  maître  de  chœur  de  l'église  Saint-Paul  de 
Lyon  :  lesquels  vêtements  et  florin  d'or  étaient  dus  par 
l'acquéreur  sur  la  maison  précitée.  La  présente  vente  faite 
pour  le  prix  et  somme  de  170  livres  tournois,  valant  la 
même  somme  en  francs,  d'or  monnaie  du  roi  de  France. 


78 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYOX. 


—  Contrat  de  reconnaissance  (31  mars  1344),  par  le- 
quel dame  Isabeau  Rostaing,  veuve  de  messire  Claude 
Vandel,  docteur  en  droit,  citoyen  de  Lyon,  comme 
tenancière  d'une  maison  hauîe,  moyenne  et  basse,  sise 
en  cette  ville,  «  rue  de  la  Juiferie  (Juiverie),  jadis  appelée 
«  de  la  Pourcherie  »  (Porcherie),  confesse  devoir  et  être 
tenue  de  payer  au  sous-mailre  de  chœur  de  l'église 
Saint-Paul,  pour  lui  et  ses  successeurs  «  troys  robes 
«  de  sardil  et  façon  d'icelles,  une  chacune  de  trois  aul- 
«  nés,  pour  icelles  distribuer,  par  ledit  soubz-niaistre, 
«  aux  trois  paouvres  qui  par  lui  seront  esleuz  et  choisis  , 
«  ensemble  Ib  solz  tournois,  deubz  pour  la  peine  dudict 
«  soubzmaistre,  pour  faire  ladicte  distribution,  »  etc. — 
Requête  adressée  par  les  recteurs  de  l'Aumône -Générale 
de  Lyon  aux  sénéchal  «  et  gens  tenans  le  siège  présidial 
«  estably  »  en  cette  ville,  et  contenant  que  :  depuis 
peu  de  jours,  ils  ont  été  informés  de  certain  legs  fait, 
en  1372,  par  Guillemet  Mirallet,  de  «  trois  robes  de  sardil 
«  ou  bureau  (buratj  sorte  d'étoffe),  de  trois  aulnes  cha- 
«  cune  robe,  que  ledit  testateur  auroit  voulu  et  ordonné 
«  estre  baillées  et  distribuées  par  ses  héritiers  ou 
«  bien-par  le  soubz-maistre  ou  maistre  de  cueur  (chœur) 
«  de  l'esglize  Sainct-Paoul  de  ceste  ville  de  Lyon,  par 
«  chacun  an,  à  trois  paouvres,  et  15  solz  tournois  au- 
«  dict  soubz-maistre  ou  maistre  de  cueur,  aussi  par 
«  chacun  an,  pour  ses  peines  de  la  distributiou  des- 
«  dictes  robes  ;  lequel  légat  seroit  encouru  et  escheu 
«  de  quinze  ou  vingt  années  (la  présente  supplique  est 
«  datée  du  mois  de  novembre  1577),  par  la  faulte  et  né- 
«  gligence  ou  intelligence  dudict  soubz-maistre  ou 
«  maistre  de  cueur,  lequel  en  auroit  deub  advertir  les- 
«  dictz  supplians,  esquelz  la  distribution  de  tels  legs 
«  et  aulmosne  a  esté  attribuée  par  la  création  et  insti- 
«  tution  de  ladicte  Aulmosne-Générale,  et  par  lectres 
«  patentes  de  Sa  Majesté  ;  »  ce  considéré,  il  plaise  aux 
juges  et  officiers  de  la  sénéchaussée  d'ordonner,  tant 
an  maître  de  chœur  de  l'église  Saint-Paul  qu'à  Laurenl 
Meliier,  fils  et  héritier  de  feu  Bonaventure  Garnier, 
veuve  de  M"  Guillaume  Meliier,  avocat  aux  Cours  de 
Lyon,  et  à  Étiennetle  Combel,  propriétaire  de  la  maison 
de  la  Galère,  sur  laquelle  et  autres  biens  délaissés  par 
Bonaventure  et  Isabeau  Garnier  le  legs  de  ces  trois  robes 
et  15  sous  tournois  est  imposé,  de  comparaître  par-de- 
vant lesdits  juges  pour  s'expliquer  à  ce  sujet;  «  et  ce- 
«  pendant  permis  ausdictz  supplians  de  faire  saisii'  et 
«  arrester  lesdiclz  robes  de  drap  de  bureau  et  de- 
«  niers,  et  défenses  audict  soubz-maisire  et  à  tous 
«  aullresn'en  faire  aulcune  distribution,  à  peine  de  500 
«  livreset  de  tous  despens,  dommaigeset  intérestz.  » — 
Ordonnance  rendue  par  Guillaume  de  Gadagne,  baron  de 


Balmont  et  seigneur  de  Bothéon,  sénéchal  de  Lyon,  con- 
formément aux  conclusions  de  la  requête  précédente. — 
Autres  requêtes  adressées  i)ar  les  recteurs  aux  magis- 
trats de  la  sénéchaussée  de  Lyon,  relativement  au  même 
objet. —  Quittance  passée  par  les  recteurs  de  l'Aumône- 
Générale,  au  profil  il'Elieime  Gillibert,  citoyen  de  Lyon, 
et  de  Pierre  Caliin,  jardinier  du  bourg  de  la  Guillo- 
lière,  propriétaires  et  tenanciers  de  la  maison  et  logis 
où  pendait  pour  enseigne  la  Galère,  sise  à  Lyon,  rue  de 
la  Juiverie,  jadis  appelée  de  la  Porcherie,  de  la  somme 
de  105  livres  tournois,  pour  les  arrérages  d'une  pen- 
sion annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de  10  livres  tour- 
nois, à  laquelle  avaient  été  appréciées  trois  vobes  de  sardil 
ou  burat,  chacune  de  trois  aunes,  et  la  somme  de  15 
sous  en  argent,  assignées  sur  le  logis  de  la  Galère  par 
Guillaume  Mirallet,  par  son  testament  du  17  novembre 
1372. — Rentes:  de  40  Uvres,  qui  était  due  aux  pau- 
vres de  la  Charité  par  Claude  Lambourg,  jardinier  à  la 
Guillotière,  et  imposée  sur  deux  pièces  de  terre,  sises 
au  territoire  de  la  Madeleine,  mandement  de  Bécheve- 
lin;  —  de  10  livres,  qui  était  duc  aux  pauvres  de  l'Au- 
môue-Généralc  par  Marc  Perret,  greffier  audiencier  en 
la  sénéchaussée  de  Lyon,  et  imposée  sur  sa  maison  et 
fonds  en  dépendant,  situés  à  Cuire,  au  territoire  de 
Terre-Noire; —  de  200  livres,  au  capital  de  4,000  li- 
vres, qui  était  imposée  sur  une  maison  appe- 
lée Bellevue,  sise  dans  la  rue  Neyret  :  ladite  pension 
due  aux  pauvres  de  la  Charité,  en  qualité  d'héritiers  de 
Jacques  Moyron,  etc.  —  Titres  concernant  la  rente 
susdite.  —  Vente  passée  par  noble  Jean  de  Sayot, 
écuyer,  gentilhomme  ordinaire  servant  du  Roi,  seigneur 
de  Chavagneux,  Ronianèche  et  Chambost,  et,  de  son 
autorité,  Suzanne  de  Kléberger,  sa  femme,  au  profit  de 
Claude  Neyret,  bourgeois  de  Lyon,  de  la  sixième  par- 
tie d'une  bicherée  de  terre,  alors  convertie  en  jardin, 
et  dépendant  du  ténement  des  mariés  de  Sayot,  sis  à 
Lyon,  eu  la  cote  Saint-Sébastien,  à  la  charge  du  simple 
servis  di'i  au  seigneur  direct,  et  moyennant  la  somme 
de  G6  livres  13  sous  4  deniers,  etc.  —  Toisage,  exécuté 
par  Jean  Rabot,  «  maître  arithméticien,  »  à  Lyon,  dti 
terrain  vendu  par  Jean  de  Sayot,  et  Suzanne  de  Kléber- 
ger, à  Claude  Neyret.  —  Concession  faite  par  les  ma- 
riés de  Sayot  et  Kléberger  aux  sieurs  Claude  Neyrel, 
Sébastien  Clngny,  maître  orfèvre,  et  François  Robinet, 
ainsi  (|u'à  dame  Marguerite  Domenge,  de  mi-fonds  d(î 
sa  terre,  sise  à  la  cote  Saint-Sébastien,  proche  des 
fonds  des  susnonnnés,  pour  y  faire  élever,  par  eux,  une 
nuiraille  de  clôture,  dont  les  dimensions  sont  convenues 
entre  les  parties  contractantes.  —  Sentence  rendue 
en    la  sénéchaussée   de    Lyon,   entre    les  mariés  de 


SElllt:  15.  —  TITRES 

Sayot  et  Sébaslien  Ciugny,  et  porliiiit  que,  sans  avoir 
égard  aux  lettres  do  rescision  prises  par  Cluguy  et  des- 
«luelles  on  l'a  débouté,  il  est  condamné  à  faire  cons- 
truire la  muraille  i|u'il  avait  pris  l'engagement  d'élever, 
par  l'acte  énoncé  plus  haut.  —  Prix  fait,  passé  par  Jean 
de  Sayot  à  Jean  Vrin,  niaîlre  maçon,  pour  l'édification 
(le  la  muraille  que  le  sieur  Clnj^ny  éiaii  obligé  de  faire 
construire. —  Contrat  de  consliiuiiou  de  rente,  passé  par 
Antoine  Cornet,  marchand  de  Lytni,  au  profit  de  Claude 
Neyret,  seigneur  de  Bellevue,  pour  la  vente  de  deux 
pieds  (ou  pies,  c'est-à-dire  :  parcelles)  et  demi  de  terre 
<Mi  jardin,  à  prendre  de  la  rue  Neyret,  etc.,  sous  le 
servis  annuel  que  Neyi'Ct,  connue  seigneur  direct, 
s'était  réservé  sur  le  fonds  vendu,  et  sous  la  pension 
annuelle,  perpétuelle  et  foncièie  de  28  livres,  an  sort 
principal  de  îitjO  livres.  —  Sentence  de  la  sénéchaussée 
de  Lyon,  rendue  entre  noble  Claude  Neyret,  sieur  de 
Bellevue  et  il^  Jacques  Moyron,  avocat,  héritier  bénéfi- 
ciaire de  Jean  de  Sayot,  au  sujet  d'une  pension  de  ;200 
livres,  sons  le  sort  principal  de  4,000  livres,  produit  de 
la  vente  de  quatre  bicherées  de  terre,  faite  à  Neyret  par 
de  Sayot.  —  Quittances  passées  au  profit  de  Claude 
Neyret,  par  noble  Jacques  Moyron,  baron  de  Saiut-Tri- 
vier,  héritier,  sous  bénéfice  d'inventaire,  de  Jean  de 
Sayot,  seigneur  de  Chavagnenx,  pour  les  arrérages  de  la 
pension  de  200  livres,  auxquels  il  avait  di'oit.  —  Con- 
trat de  vente,  passé  par  messire  Jacques  de  Guignard, 
seigneur  de  Bellevue,  vicomte  de  Saint-Priest,  président 
a  la  Cour  des  aides  et  finances  de  Dauphiné,  prévôt  des 
marchands  de  Lyon,  président,  juge-gardien  et  con- 
servateur des  privilèges  royaux  des  foires  de  la  ville, 
au  profit  des  religieuses  du  monastère  de  Notre-Dame 
(le  l'Annonciade,  dit  de  Saint-Aun)ur,  à  Lyon,  procé- 
dant de  l'avis  et  autorité  de  messire  Antoine  de  Neuf- 
ville,  abbé  de  Saint-Just,  archidiacre  de  l'Ile-Barbe, 
prieur  de  Firminy,  vicaire  général  de  messire  Camille 
de  Neufville,  archevêque  de  Lyon,  savoir  :  d'une 
«  maison  haute,  moyenne  et  basse,  consistant  en  plu- 
«  sieurs  membres,  avec  la  cour,  jardin  et  parterre 
«  d'icelle,  appelée  Bellevue,  ainsy  que  le  tout  se  con- 
«  tient  et  comporte,  qui  sont  les  mesmes  que  lesdicles 
«  RR.  Dames  occupent  à  présent  (3  mars  lf)j7)et  où  elles 
«  font  leur  habitation,  sçituez  eu  ceste  dicte  ville,  rue 
«  Neyret,  joincte  ladicte  rue,  de  bize,  la  maison  et  jardin 
«  du  sieur  Osio  et  des  Dames  religieuses  de  la  Déserte, 
«  de  soir;  item,  le  membre  bas  d'une  petite  maison,  aussi 
«  sçize  en  ladicte  rue  Neyret,  audevant  de  la  susdlcte, 
«  confinée  de  mesme,  à  présent  occupée  par  lesdictes 
«  Dames,  aussy  comme  il  se  contient,  que  jouxte  ladicte 
«  rue  Neyret,  de  vent.  Lesquels  fondz  ledict  seigneur 


DE  PROPRIETE. 


79 


«  de  Guignard  maintient  allodiaux ,  francs  de  tous 
«  cens,  servis,  droiclz  et  debvoirs  seigneuriaux,  avec 
«  fondz,  fruiclz....  à  la  chai'ge  d'une  pension  annuelle, 
«  perpétuelle  et  foncière  de  200  livres,  soubz  le  sort 
«  pi'iucipal  de  4,000  livi'cs,  denbe  (due)  à  l'IIostel  de 
«  la  Chaiilé  de  celle  dicte  ville,  héritier  de  feu  noble 
«  Jacques  Moyron,  vivant,  seigneur  et  baron  de  Sainct- 
«  Trivicr.  »  La  pirsenle  vente  faite,  nn)yeniiant  la  sounne 
de  14,000  livres,  outre  la  pension  de  200  livres,  au 
capital  de  4,000  livres,  mentionnée  ci-dessus.  —  Note 
conlenani  ([ue  :  «  Messieurs  de  la  Charité  ont  vendu,  en 
«  1()57,  à  M"^  Christophie  Soi'bier,  une  maison  en  nw 
«  Neyret  ou  proche  de  là,  qui  leur  ap[)artenoit  en  qna- 
■j  lilé  d'héritiers  de  M.  Moyron,  et  dont  ils  doibveni  en- 
«  core  les  mi-lods,  n'en  ayant  aucune  (|nillance;  le 
«  prix  de  ladicte  maison  est  de  2,000  livres,  et  le  nii- 
«  lods,  par  conséquent,  est  de  200  livres,  ([ui  est  la 
«  mesme  sounne  demandée  à  M.  le  président  de  Giii- 
«  gnard,  pour  les  arrérages  d'une  année  de  la  pension 
ce  de  pareille  somme  de  200  livres,  qu'il  payait  à  M. 
«  .Moyron.  » 


B.  317.  (Boile.)  —  2  pièces,  parclieinin  ;  38  [/ièces,  papier. 

ISSl-ieSô.  —  Rentes  rachetées,  etc.—  Renies  an 
nombre  de  trois,  s'élevant  à  173  livres,  au  capital  de  3,200 
livres,  qui  étaient  dues  aux  pauvres  de  l'Aumùne-Générale 
de  Lyon,  légataires  de  noble  Gaspard  de  Mornieu, 
conseiller  en  la  sénéchaussée  et  siège  présidialde  Lyon. 
— •  Titres  concernant  ladite  renie.  —  Vente  passée  par 
Eimemond  Forest.  marchand  de  Lyon,  et  Jean  Foresl, 
son  fils,  au  profil  de  Guillaume  Roussel,  marchand 
«  peirollier  »  (chaudronnier)  de  la  même  ville,  d'une 
maison,  haute,  moyenne  et  basse,  appartenant  aux 
premiers  et  sise  en  la  rue  Sainte-Antoine,  qui  se  diri- 
geait de  la  rue  Mercière  vers  la  Saône,  à  la  charge  du 
simple  cens  et  servis  dû  au  seigneur  direct,  et  d'une 
pension  annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de  33  écus  un 
tiers,  à  GO  sous  pièce.  La  présente  vente  faite  moyennant 
10  livres  d'introges.  —  Déclaration  du  sieur  Favre, 
procureur  aux  Cours  de  Lyon,  portant  (jue  dans  l'adju- 
dication qui  lui  a  élé  faite  de  la  pension  ci-dessus, 
décrétée  à  la  requête  de  Thomas  Lyonnet,  dit  Lalande, 
contre  les  héritiers  de  Jean  Forest,  il  n'a  fait  que  piéter 
sou  nom  au  conseiller  de  Mornieu.  —  Quittance  de  100 
livres,  contenant  reconnaissance  d'une  pension  annuelle, 
perpétuelle  et  foncière  de  pareille  somme,  au  profit  de 
Gaspard  Mornieu ,    passée    par   celui-ci   à  :    Antoine 


80 


AUCHIVES  DE  LA  CilAUlTt:  DE  LYON. 


Morand,  iiiaichaiid  de  Lyon;  Ciilheiine  Audebert,  sa 
fenime  ;  dame  Léouarde  Dumas,  veuve  d'Antoine  Simon, 
marchand  peirollier  audit  Lyon,  et,  en  premières 
noces,  de  Guillaume  Rousset,  aussi  nuircliand  peirollier, 
et  à  Claude  Uey,  gendre  de  ladite  Dumas,  et  pareille- 
ment marchand  peirollier.  —  Contrat  de  constitution 
de  renie  de  37  livres  10  sous,  passé  par  Antoine 
liurdel,  conseiller  et  avocat  du  Roi  en  l'élection  de 
Lyonnais,  en  faveur  de  Gaspard  de  Moruieu,  seigneur 
de  Gramont,  La  Forét-de-Rossillon,  Prosny  et  autres 
places.  —  Contrat  de  vente  de  la  charge  de  conseiller- 
avocat  du  Roi  en  l'élection  de  Lyon  et  pays  de  Lyon- 
nais, qu'exerçait,  en  son  vivant,  feu  Antoine  Burdel, 
passé  par  Éléonorc  Durand,  sa  veuve,  au  profit  de  Jean 
Delaroche,  avocat  en  parlement,  moyennant  la  somme 
de  10,000  livres,  sur  laquelle  les  recteurs  de  l'Aumône- 
Générale  de  la  ville  avaient  droit  à  une  somme  de  COO 
livres,  par  contrat  de  constitution  de  rente.  —  Requête 
présentée  aux  juges  et  officiers  de  la  sénéchaussée  de 
Lyon,  par  les  recteurs  de  la  Charité,  aux  fins  d'obliger 
les  héritiers  de  feu  Burdel  à  reconnaître  la  même  rente 
au  profit  des  recteurs  de  l'établissement,  et  de  payer 
les  arrérages  de  celle-là.  —  Pièces  de  la  procédure  ins- 
truite à  ce  sujet,  entre  Éléonore  Durand,  veuve  Burdel, 
d'une  part,  et  les  recteurs  de  fAuraône-Générale,  d'au- 
tre part.  —  Contrat  de  constitution  de  la  rente  de  37 
livres  10  sous,  au  sort  principal  de  000  livres,  passé  en 
faveur  de  Gaspard  de  Moruieu  par  messire  Uumbert 
Balmas,  «  curial,  »  résidant  à  Saiiit-Denis-de-Chaussan 
en  Bugey.  —  Testament  (l'-''  mai  IG'i'i)  de  Gaspard  de 
Mornieu,  par  lequel  il  lègue  aux  pauvres  de  l'Aumône- 
Générale  de  Lyon  trois  pensions  foncières  qui  lui  ap- 
partiennent et  sont  dues  :  la  première,  de  100  livres 
tournois  par  an,  avec  le  sort  principal  de  celle-ci,  qui 
est  de  2,000  livres  tournois,  par  Antoine  Morand  et  Ca- 
therine Audebert,  sa  fiinme  ;  les  deux  autres,  chacune 
(lé  37  livres  10  sous  tournois,  s'élevant  ensemble  à  7!) 
livres,  avec  leur  sort  principal ,  par  Antoine  Burdel  et 
Uumbert  Dalmas  :  «  pour  le  recouvrement  desquelles 
«  pensions  et  sort  principal  d'icelles,  veult  et  ordonne 
«  qu'après  le  décès  d'icoluy  sieur  testateur,  soit  baillé 
«  et  deslivré,  par  son  héritier  univ(!rsel,  après  nommé, 
«  les  conlratz  et  liltres  desdictes  pensions,  qu'il  aura 
«  en  sa  puissance,  aux  sieurs  recteurs  de  ladictc;  Anl- 
«  mosne,  pour  eu  faire  et  jouir  au  bénéfice  desdiclz 
«  pauvres,  comme  de  leur  propre,  aux  fins  qu'ils  prient 
«  Dieu  pour  son  âme;  »  il  institue  son  héritier  univer- 
sel noble  Bnltha/.ar  de  Mornieu,  fils  aîné  du  testateur  et 
de  Catheiinc  Scarron,  sa  femme.  —  Inventaire  des 
titres  et  papiei's  remis  aux  administrateurs  de  l'Aumône 


Générale  par  Uallhazar  de  Mornieu,  en  conséquence  du 
legs  fait  par. Gaspard  de  Mornieu  à  cet  élablissemeni. 

—  Rente  de  G  livres,  au  sort  principal  de  120  livres, 
qui  était  due  aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale,  par 
Pierre  Pein,  fils  et  héritier  de  Guillaume  Pein  ;  ladili; 
rente  imposée  sur  sa  maison,  sise  à  Lyon,  rue  Grôlée, 
et  rachetée  par  les  recteurs  de  l'Hôtel-Dieu  du  pont  du 
Rhône.  —  Reconnaissance  de  G  livres  de  pension  an- 
imelle,  perpétuelle  et  foncière,  imposée  sur  «  trois  pies 
«  (parcelles)  de  jardin,  despuys  converties  en  maison, 
«  situées  en  la  rue  de  la  Blancherie  ou  de  Grôlée,  » 
passée  par  Guillaume  Pein,  tisserand,  et  Micheletle 
Reydet,  comme  tenanciers  de  cet  immeuble,  au  profit 
de  messire  Néry  (ou  Néris)  de  Tourvéon,  lieutenant 
général  et  «  magistrat  criminel  »  en  la  sénéchaussée  et 
siège  présidial  de  Lyon.  —  Donation  faite  en  faveur  des 
pauvres  de  l'Aumône-Générale,  par  Claude  de  Tour- 
véon, «  pour  esiraynes,  à  l'issue  de  sa  charge  de  recto- 
«  rial,  »  en  ladite  maison,  d'une  pension  annuelle, 
perpétuelle  et  foncière  de  6  livres  loui'nois,  réduite, 
suivant  l'ordonnance,  à  2  écus  au  soleil,  et  qui  lui  était 
due  par  Guillaume  Pein  sur  l'immeuble  désigné  ci- 
dessus.  —  Reconnaissance  de  ladile  pension  de  2  écus 
sol,  passée  au  profit  des  pauvres  de  l'Aumône  par 
Pierre  Debiolles  et  Pernettc  Dupré,  veuve  de  Guillaume 
Pein,  connue  mère  et  tutrice  de  Pierre  Pein,  fils  et  hé- 
ritier du  défunt,  etc.  —  Rente  de  22  livres  18  sous,  qui 
était  due  aux  pauvres  de  la  Charité  sur  les  tailles  de  la 
généralité  de  Lyon.  —  Titres  concernant  ladite  rente. 

—  Requête  adressée  au  roi  Ilcm-i  111  par  Pierre  Ballon, 
habitant  de  Lyon,  et  Etiennette  Croppet,  sa  femme,  et 
contenant  :  qu'ils  prêtèrent  au  roi  Henri  11,  père  de  Sa 
Majesté,  la  somme  de  2,914  livres  7  sous  11  deniers 
tournois,  représentant  les  épargnes  de  leur  jeunesse, 
laquelle  somme,  depuis  le  décès  de  ce  prince  et  en 
l'an  liiCu,  fut  leconnue  et  assignée  sur  la  recette  géné- 
rale de  Rouen,  par  le  feu  roi  Charles  IX  ;  (|ue,  moyen- 
nant ces  2,914  livres,  on  constitua  aux  suppliants  une 
rente  annuelle  de  143  livres  14  sous  ti  deniers  et  rache- 
lable,  qui  leur  avait  été  servie  régulièrement  pendant 
(juehjue  temps,  après  leipiel  ils  n'ont  plus  rien  reçu  ; 
(ju'en  i'ais(jn  de  cet  oubli,  il  leur  est  dû  préseulement 
(24  septembre  1574),  tant  en  airérages  qu'en  principal, 
la  sonnne  d(!  4,080  livres  3  sous  4  deniers,  qui  compose 
tout  leur  avoir  «  en  ce  monde,  pour  nourrir  cl  enlrcic- 
»  nir  cinq  filles  qu'ilz  ont  a  marier;  trois  petits  lil/. 
«  aux  estudes,  et  eux  survenir  et  soulager,  maintenant 
«  en  vieillesse  cl  maladies,  esquelies  Icdict  Bcllon  est 
«  détenu  la  plus  grande  part  de  l'année,  sans  pouvoir 
«    gaigner   sa   vie  ;  »  ce  considéré,  il  plaise  au  Roi,  a 


SÉRIE  B.  —  TITRES  DE  PROPRIETE. 


«1 


ilofaiit  de  reinboursemont  proproinoul  dil  de  la   soiiimo 
prêtée,  d'ordonner  iiu'elle  leur  soit  an  moins  assin-(''0 
sur  la  recelte  générale  de  Sa  Majesté,  à  Lyon,  et  (|ne, 
jusqu'au  reniboursenient  de  la  même  somme,  il  leur  soit 
assigné  et  payé  la  rente  de  li  pour  100,  à  la  forme  du 
contrat  priniilif,  etc.;  —  annotation  de  la  main  du  Roi  et 
conçue  en  ces  termes  :  «  Renvoyé  au  sieur  de  Bellièvre 
«  (Ilonri  III,  revenant  de  Poloirtie,  était  alors  de  passage 
«  à  Lyon)  pour  le  vérifier,  el  avee  luy  seul  l'ayant  vé- 
«  rifié,  au  payement. —  IIicmiy.  »  —  Entrait  du  comiUe- 
rendu  pour  l'annéi^  1075,  en  la  Chambre  des  comptes 
de  Paris,  par  Jean  de  Masse,  receveur  général  à  Lyon, 
contenant  payement  à  Pierre  Bellon,  contrôleur  de  la 
douane  du  Roi,  en  cette  ville,  de  la  somme  de  250  livres 
tournois  pour  les  arrérages  de  la  présente  année  des 
comptes,  à  cause  de  sendîlable  sonune  de  rente  cons- 
tituée à  Bellon  par  sa  Jlajesté,  et  assignée  par  ce  prince, 
en  vertu  de  ses  lettres  patentes,  sur  les  deniers  ordi- 
naires et  extraordinaires  de  la  recette  générale  dudit 
Lyon...  «  Laquelle  somme  de  250  livres  tournois  ledict 
c(  Seigneur  veut  dores-en-avant  estre  payée,  à  com- 
te mencer  comme  dessus,  audit  Bellon  et  aux  siens  et 
«  ayant  d'eux  le  pouvoir,  jusques  qu'il  soit  effectuelle- 
«  ment  remboursé  du  droit  principal  et  arrérages,  à 
((  ladicte  raison  de  5  pour  100  par  an,  »  etc.— Trans- 
port fait  pas  André  Bellon,  bourgeois  de  Lyon,  fds  et 
héritier  de  Pierre  Bellon,  au  profil  de  Pierre  Bonnarme, 
marchand  et  entrepreneur  de  ladite  ville,  de  la  somme  de 
22  livres  18  sous  de  rente  annuelle  et  perpétuelle,  à  lui 
due  sur  la  recette  générale  de  Lyon,  pour  sa  part  d'une 
rente  de  125  livres,  moitié  de  celle  de  250  livres,  cons- 
tituée par  le  Roi  à  feu  Pierre  Bellon,  et  assignée  par  Sa 
Majesté,    sur  la   recette  susdite,   au  sort  principal  de 
2,914  livres  7  sous  1 1  deniers.  —  Sentence  de  la  séné- 
chaussée de  Lyon  ,  portant  que  la  rente  de  22  livres 
18  sous,  qui  avait  été  cédée  aux  recteurs  de  l'Auniône- 
Géncrale  par  Jean  Bonnarme  el  Marguerite  Delingende, 
sa  femme,  appartiendra  à  Jean  de  Sainte-Luce  et  à  Mar- 
guerite Bellon,  femme  de  celui-ci,  et  que  les  pauvresde  la 
Charité  seront  évincés  de  ladite   pension,   sauf  le   re- 
cours de  l'hôpital  contre  Marguerite  Delingende,  que 
la  même  sentence  condamne,  tant  en  son  propre  nom 
que  comme  tutrice  de  ses  enfants,   héritiers  de  Jean 
Bonnarme,  à  créer  en  faveur  des  pauvres  de  l'Aumône- 
Générale  une  pareille  renie  de  22  livres  18  sous,  assi- 
gnée sur  le  produit  des  tailles  de  la  généralité  de  Lyon. 
—  Renie  de  20  livres,  au  capital  de  400  livres,  qui  était 
due  aux  pauvres   de   la  Chariié  par  Jean   Deniay.  — 
Subrogation  faite  par  Claude  Debert-Franchon,  au  pro- 
fit de  Pierre  Martin ,  l'un  el   l'autre  citoyens  de  Lyon, 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  B.  —  Tome  U. 


en  la  vente  passée  au  premier  par  Claude  David,   maî- 
tre   lailleui'   d'habits,  de   la   pension   annuelle,  perpé- 
tuelle el  foncière  de  20  livres  tournois,  au  capital  de 
400  livres,  due  par  Jean  Demay.  —  Testament  ('2(')  août 
I(i27)  de  Pierre  Martin,  bourgeois  de  Lyon,  par  le(|nel  : 
il  élit  sa  sépulture  dans  l'église  de  l'Ilôtcl-Dieu  du  pont 
du  Rhônc^  :  il  lègue  à  cet  hôpital  el  à  celui  de  la  Charité 
de  la  même  ville,   chacun  par  moitié,  une  rente  an- 
nuelle, perpétuelle  et  foncière    de  20  livi'es,   au  son 
principal    de  400   livres,  due  au  testaleni-  par  Jean 
Deniay  el  imposée  sur   une  maison  appartenanl  à  ce 
dernier  et  sise  à  Lyon,  au  port  du  T(Miiple.  —  Recon- 
naissance de  la  pension  susdite,  passée  en  faveur  des 
pauvres    de   rAiiinôiie-Générale,   p;jr   Jeanne  Buisson, 
veuve  el  héritière  de  Jean  Demay,  maître  teinturier  de 
draps,  qui  devait  servir  celle  rente  à  Pierre  Martin, 
maître  fourbisseur,  dont  les  pauvres  des  deux  hôpitaux 
généraux  de  Lyon  étaient,  en  cela,  héritiers  par  moi- 
tié. —  Rentes,  au   nombre   de  trois,   s'élevant   à   100 
livres,  cl  dues  aux  pauvres  de  la  Charité  par  Marie  de 
Camus,  veuve  de  messire  Antoine  Grolier.  —  Compte 
des  arrérages  d'une  pension  annuelle  de  40  livres  tour- 
nois, due  à  l'Aumône-Générale  de  Lyon  par  Grolier  de 
Servières,  gendre  d'Antoine  Bonin  (sic)  et  seigneur  dudit 
lieu  de  Servières,  etc.  On  lit  au  dos  de  ce  document  :  «  11 
«  n'y  a  point  de  prescription  au  testament  de  feu  noble 
«  François  Grolier  père,  estant  faict  en  l'an  1552  ;  et 
«   n'est  décédé  qu'en  l'année  1573.  Lequel  (lestamenl) 
«  n'a  point  esté  révocqué,  et  n'avoil  point  esté  venu  à 
«  la  notice  des  héritiers,  jusques  à  présent  (1581), 
«  qu'ilz  ont  retiré  l'expédition.  »  —  Quittance  de  225 
livres  tournois,  passée  par  le  recteur-trésorier  de  l'Au- 
mône-Générale à  noble  Antoine  Grolier  de  Servières, 
conseiller  du  Roi  cl  maître  d'hôtel  ordinaire  de  Sa 
Majesté,  pour  les  arrérages  d'une  pension  de  85  livres 
tournois  qu'il  devait  annuellement  à  l'hôpital  susdit.  — 
Réplique,  de  la  part  de  Marie  de  Camus,  veuve  d'An- 
toine Grolier  de  Servières  et  tutrice  de  leurs  enfants, 
lesquels  étaient  héritiers  bénéficiaires  du  défunt,  aux 
causes  et  moyens  d'intervention  des  recteurs  et  admi- 
nistrateurs de  l'Aumône-Générale  de  Lyon,  demandeurs 
en  reconnaissance  de  trois  pensions  et  payement  des 
arrérages  qui  en  étaient  échus.  — Requête  adressée  par 
les  recteurs  de  la  Charité  au  sénéchal  de  Lyon  ,  et  con- 
tenant  que  :    noble   François  Grolier,    en   son    vivant 
élu  en  l'élection  de  Lyonnais,    et  Françoise  Grilliet,  sa 
femme,  donnèrent  aux  pauvres  de  l'Aumône  une  rente 
ou  pension  annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de   50  li- 
vres tournois  :  indépendamment  de  ce  bienfait,  chacun 
des  deux  époux  légua,  par  son  testament,  aux  mômes 

11. 


82 


pauvres,  une  renie  de  23  livres  ;  ces  trois  renies  reu- 
nies s'élevant  ensemble  à  100  livres  lournois,   devaient 
leur  èlre  servies  par  Antoine  Grolier,   sieur  de  Serviè- 
reset  Ilunibert  Grolier,  chevalier  de  l'ordre  du  Roi,  sieur 
Du  Soleil,  capitaine  de  la  ville  de  Lyon,  eufanls  et  héri- 
tiers universels  des  donateurs  et  testateurs  susdits,  et  que 
les  arrérages  de  celle  rente  de  100  livres  s'élevaient  alors 
(1G07)  à  800  livres  tournois;  —  ce  considéré,  il  plaise 
au  magistrat  d'ordonner  que  les  héritiers  de  feu  An- 
toine de  Servières  (dont  les  biens,  qu'il  tenait  de  la 
succession  de  François  Grolier  et  de  celle  de  Fran- 
çoise Grilliel,  ses  père  et  mère,  étaient  en  décret)  com- 
paraissent par-devant  lui,  aux  fins  de  se  voir  condamner  : 
à  reconnaître  les  trois  susdites  renies  ou  pensions  an- 
nuelles perpétuelles  et  foncières,  revenant  à  la  somme 
de  100  livres;  à  payer  aux  pauvres  la  somme  de  800 
livres  d'arrérages  échus,  et  à  continuer  régulièrement 
le  payement  de  cette  renie,  chaque  année,  en  deux  ter- 
mes, et  perpéjuellemenl.  —  Inventaire  de  production 
des  pièces,  actes  et  procédures  remis  aux  magistrats  et 
olliciers  de  la  sénéchaussée  et  présidial  de  Lyon  par 
les  recteurs  de  l'Aumône-Générale,  demandeurs  en  re- 
connaissance de   trois  rentes  ou  pensions  annuelles, 
perpétuelles    et    foncières,    s'élevant    ensemble   à   la 
sonune  de   100  livres  tournois,  à  rencontre  de  dame 
Marie  de  Canms,  veuve  de  messire  Antoine  Grolier,  sei- 
gneur de  Servières,  et  tutrice  de  leurs  enfants,  héri- 
tiers du  défunt,   à  la  fois  défenderesse  et  demande- 
resse poursuivant  criées  sur  les   biens  de  son.  mari, 
etc.  —  Rentes  :  de  300  livres,  au  capital  de  6,000  li- 
vres, due  aux  pauvres  de   la  Charité  par  Jean  Dam- 
bournay,  notaire  royal,  procureur  aux  Cours  de  Lyon, 
et  imposée  sur  une  maison  (lui  lui  appartenait  et  était 
sise  en  ladite  ville,  rue  de  la  Lanterne,  à  l'enseigne  du 
Lmi-i'Or  ;  —  de  50  livres  3  sols,  au  capital  de  900  li- 
vres, due  aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale  par  Ma- 
thieu Sève,  seigneur  de  Saint-André-du-Coing,  et  impo- 
sée sur  tous  ses  biens.  —  Donation  faite  aux  recteurs 
et  administrateurs  des  pauvres  de  l'Aumône-Générale 
de  Lyon,  par  Iliéronime  Saionion,  veuve  de  Jean  Janin, 
maître  fourbisseur  d'épées  en  cette  ville,   native   de 
Carmagnole,  dans   le    marquisat   de  Saluées,  et  fille 
de  Salomon   et  d'Isabcau   de   Sancii,   d'une   pension 
annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de  50  livres  5  sous,  au 
sort  principal  de  900  livres,  qui  leur  était  due  comme 
ayant-droit  de  Marthe  UumonI,  veuve  d'Abraham  Jar- 
geau,  bourgeois  de  Lyon  ;  —  réserve  de  l'insufruit  de 
ladite  pension,  faite  par  la  donatrice  au  profit  d'elle- 
même  et  sa  vie  durant  ;  —  conditions  de  la  présente 
donation  :   après  le   décès  d'Hiéronime  Salomon,  les 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

recteurs  de  l'Aumône  seront  tenus  de  servir  une  pension 
annuelle  de  12  livres  10  sous  aux  Pères  de  l'Observance 
de  Lyon,  pour  célébrer,  chaque  semaine  et  à  perpé- 
tuité, dans  leur  couvent,  une  messe  à  l'intention  de  ladite 
donatrice  ;  ces  administrateurs  solliciteront  de  Sa  Majesté 
des  lettres  de  déclaration  pour  la  même   Iliéronime, 
«  afin  qu'elle  soit  tenue  pour  régnicole  et  ayt  la  faculté 
«  de  tester  :  lesquelles  lettres  lesdiclz  sieurs  recteurs 
«  seront  tenus  d'obtenir  et   rapporter  à  ladicte  do- 
«  natrice  dans  ung  an  prochain,  sur  ce  qu'elle  a  dict 
«  y  avoir  quarante-quatre  ou  quarante-cinq  ans  qu'elle 
«  est  venue  demeurer  dudict  lieu  de  CarmanioUe  {sic)  en 
«  ceste  ville,  et  y  a  tousjours  du  despuis  demeuré.  Et 
«  à  faulte  de  rapporter  lesdiclcs  lettres  dans  ledict 
((  temps,  sans  aultre  interpellation,  ladicte   présente 
c<  donation  demeurera  de  nul  [effet]  et  valeur  ;  et  aux- 
«  dictes   conditions,  ladicte  donatrice  se  devest  de  la- 
«  dicte  pension  et  invest   lesdictz  sieurs   recteurs,  » 
etc.  —  Jugement  des  trésoriers  généraux  de  France, 
juges  du  domaine  et  voirie  de  la  généralité  de  Lyon, 
portant  que,  sur  les  remontrances  des  recteurs  de  l'Au- 
mône-Générale de  la  ville,  auxquels  la  renie  ci-dessus 
était  contestée,  celle-ci  est  adjugée  aux  adminislrateurs, 
ainsi  que  ses  arrérages  échus  depuis  le  décès  d'Hiéro- 
nime Salomon,  et  ceux  qui  écherront  par  la  suite  (la 
donatrice  mourut,  en  1028,  victime  de  la  terrible  peste 
qui  ravageait  aloi's  la  ville  de  Lyon). 


I).  318.  (Uoile.)  —  7  pièces,  parchemin  ;  26  pièces  papier. 

15S5-1730.  —  Rentes,  etc.  —  Renies  :  de  30  li- 
vres, au  capital  de  000  livres,  qui  était  duc  aux  pau- 
vres de  l'Aumône-Générale  de  Lyon  par  Jean  Simple, 
maître  fabricant  de  velours,  et  imposée  sur  une  maison 
sise  à  Lyon,  rue  Sainl-Geoiges,  qui  lui  avait  élé  vendue 
par  les  recteurs  de  l'hôpital,  pour  le  compte  de  Fran- 
çois Cathelain,  adoptif  de  l'établissement,  auquel  Ca- 
thelain  cet  immeuble  appartenait  ; —  de  28  livres  11 
sous  0  deniers,  imposée  sur  les  aides  et  gabelles  de 
France  et  domiée  au  pauvres  de  l'Aumône-Générale  par 
Jean  Vivien,  l'un  des  recteurs  de  l'établissement.  —  Ti- 
tres relatifs  à  une  rente  de  28  livres  1 1  sous  0  deniers, 
imposée  sur  les  aides  et  gabelles  de  France,  et  cpii  avait 
été  donnée  aux  pauvres  de  la  Charité  par  Jean  Vivien, 
l'un  des  recteurs  de  l'établissement.  —  Contrat  de  rente 
annuelle  et  perpétuelle  de  070  écus  sol  et  40  sous 
tournois,  constituée  (Il  octobre  1584),  sous  le  sort 
principal  d(!  8,120  écus   sol,   au  profit  de  François  de 


SERIE   li.  -    TITRES 

Hoivin,  chevalier,  baron  de  Villars,  î^enlilhoninie  ordi- 
naire de  la  chambre  du  Roi,  conseiller  el  maitre  d'hô- 
lel  de  la  Reine,  par  les  prévôt  des  marchands  cl  éche- 
vnis  de  Paris,  sur  les  deniers  des  aides  et  grosses 
fermes  que  Sa  Majesté  avait  aliénés  au  Corps-de- 
Ville  susdit,  ,jiis(|u'a  concurrence  de  30  cens  de  renie. 
—  Teslainoiit  d  llortensio  de  Rossi  (:2  juillet  IG27), 
écuyer  de  la  grande  écurie  du  Roi,  par  lei[uel,  entre 
autres  dispositions,  dont  quclcpics-unes  sont  déjà  coii- 
luies  (Voy.  B.  oOI,  t.  II),  il  veut  qu'après  le  décès  de 
dame  Florise  (ou  Fleurie)  de  Boivin,  baronne  de  Vil- 
lars, qu'il  a  nommée,  conjointement  avec  Adriano  de 
Rossi,  frère  du  testateur,  son  héritière  universelle,  les 
pauvres  de  l'Aumône-Générale  de  Lyon  soient  substitués 
a  M"^  de  Villars  :  «  entendant  néanlmoings,  »  dit-il, 
«  qu'elle  puisse,  sur  niesdictz  biens,  disposer  à  sa 
a  volonté  jusques  à  la  somme  de  12,000  livres,  cnsem- 
«  ble  de  ce  qui  m'appai'tient  de  l'action  que  j'avois 
«  contre  feu  M.  de  Villars,  son  père,  tant  pour  mon 
«  particulier  que  de  ce  qu'elle  m'avoit  cédé  à  prendre, 
«  en  l'hoirie  de  son<lict  père,  sur  les  rentes  de  l'IIôlel- 
«  de-Villc  de  Paris;  voulant  et  entendant  qu'elle  fasse  et 
«  dispose  à  sa  volonté,  à  la  vie  et  à  la  mort,  tant  des- 
«  dictes  12,000  livres  que  droiclz  susdictz,  et,  en  ou- 
(c  tre,  de  tous  et  chacuns  mes  meubles  que  j'ay  on 
<(  ceste  ville  de  Lyon,  tant  en  considération  de  l'amitié 
«  que  je  luy  porte,  que  de  ce  que  je  la  charge  de  laisser, 
«  après  elle,  le  surplus  de  mon  héritage  à  ladicte  Aul- 
«  mosne-Généi'ale  de  Lyon,  sa  substituée,  »  etc. —  Arrêt 
du  parlement  de  Paris,  rendu  entre  messire  Alphonse- 
Louis  Du  Plessis  de  Richelieu,  cardinal,  archevêque  et 
comte  de  Lyon,  d'une  part,  et  les  recteurs  de  l'Aumône- 
Générale  de  la  ville,  d'autre  part,  et  contenant  que, 
nonobstant  l'appellation,  faite  par  le  prélat,  d'une  sen- 
tence des  trési>riers  de  France,  les  administrateurs  de 
l'hôpital  susdit,  ayants-droit  de  Fleurie  de  Boivin,  ba- 
ronne de  Villars,  seront  mis  et  maintenus  en  possession 
des  biens  légués  par  la  défunte  aux  pauvres  de  l'Au- 
mône-Généi'ale  de  Lyon.  —  Contrat  de  constitution 
d'une  rente  annuelle  et  perpétuelle  de  1,768  livres  7 
sous  tournois,  à  prendre  sur  les  gabelles  de  France, 
passé,  moyennant  la  somme  prii)cii)alo  de  31,830  livres 
(■>  sous  tournois,  en  faveur  d'Alexandre  Courtois,  valet 
de  chambre  du  roi  Louis  XIII,  par  les  prévôt  des  mar- 
chands et  échevins  de  la  ville  de  Paris,  auxquels  Sa 
Majesté  avait  aliéné  3,000,000  de  livres  sur  les  aides  et 
gabelles  de  sou  royaume.  —  Sentence  rendue  au  Chà- 
telet  de  Paris  et  portant  que,  suivant  ses  offres,  Alexan- 
dre Courtois,  orfèvre  el  valet  de  chambre  de  la  Reine, 
sera  tenu  de  passer  déclaration  et  transport  un  profit 


DE  PROPRIÉTÉ. 


83 


de  Jean  Vivien,  bourgeois  de  Lyon,  de  la  rente  de 
28  livres  II  sous  (j  deniers  pour  la  somme  de  I>I4  li- 
vres 6  sous  que  Sa  Majesté  lui  devait  el  qui  faisait 
partie  de3, 783  livres  M  sous  de  rente  constituée,  sous 
le  nom  de  Courtois  seul,  à  prendre  sur  la  partie  de 
7()0,000  livres  diî  renie,  aliénée  par  le  Roi  à  l'Ilôtel-de- 
Ville  de  Paris,  sur  tout  le  revemi  des  gabelles  de 
France.  —  Délibération  du  Bureau  de  l'Aumône-Géué- 
rale  de  Lyon,  portant  (jue  Jean  Vivien,  bourgeois  de  la 
ville  et  l'un  des  recteurs  de  cet  hôpital,  «  meu  de  pi- 
«  lié  et  de  charité  envers  les  pauvres  de  ladicte  Aul- 
«  mosnc,  et  pour  aider  à  leur  nourriture  et  entretien,  » 
a  fait  don  à  ces  derniers  d'une  rente  de  28  livies  11 
sous  C  deniers,  adjugée  audit  sieur  Vivien  par  sentence 
rendue  au  Châtelet  de  Paris,  ensciinble  de  tous  les  arré- 
lages  qui  lui  étaient  dus  sur  la  même  rente,  faisant 
partie  de  celle  do  3,78o  livres,  énoncée  plus  haut.  — 
Déclaration  de  noble  homme  Alexandre  Courtois, 
«  garde  des  cabinetz  de  la  Roy  ne  régente,  demeurant 
«  dans  les  galeries  du  Louvre,  paroisse  Saini-Germain- 
«  l'Auxerrois,  »  portant  que  sur  les  1,768  livres  7  sous 
tournois  de  rente  à  lui  constituée  par  les  prévôt  des 
marchands  el  échevins  de  Paris,  il  en  revient  une  de 
28  livres  11  sous  6  deniers  à  Jean  Vivien,  marchand  de 
Lyon,  auquel  ledit  Courtois  fait  cession  el  transport  de 
celte  dernière  rente,  etc.  (On  ne  voit  pas  quel  rapport 
existe  entre  la  rente  de  Vivien  et  celle  de  la  baronne  do 
Villars,  dont  il  est  parlé  plus  haut  ;  mais  il  a  fallu  res- 
pecter l'unité  primitive  du  dossier  qui  renferme  les  li- 
tres de  l'une  el  de  l'autre.)  —  Rente  do  320  livres,  au 
capital  de  6,400  livres,  qui  était  due  aux  pauvres  de 
la  Charité  par  Uernard  Damireau,  et  imposée  sur  sa 
maison,  sise  à  Lyon,  rue  de  Bourgncuf.  —  Testament 
du  même  (20  juin  1383),  par  lequel,  après  de  nombreu- 
ses dispositions  prises  pour  ses  obsèques,  qui  seront 
célébrées  en  l'église  Saint-Paul,  de  Lyon,  sa  paroisse  ; 
il  lègue  au  clergé  de  la  même  église,  pour  une  fois,  une 
pension  foncière  d'un  écu  d'or  sol,  qu'il  impose  sur 
tous  ses  biens  et  «  par  spécial  sur  sa  maison  du 
«  Miroir,  size  audict  Lyon,  rue  de  Bourgneuf,  jouxte 
«  ses  confins  :  laquelle  pension  il  veut  leur  (sic)  estrc 
«  payé  chacun  an  sur  ladicte  maison,  à  tel  jour  qu'il 
«  décédera;  le  premier  payement  commençant  ung  an 
«  après  sou  décès,  à  la  charge  que  les  prcbslres  de  la- 
«  dicte  esglize  seront  tenus  dire  cl  célébrer,  en  icelle 
«  esglize,  une  grand  messe  à  diacre  et  soubz-diacre, 
«  de  roilice  des  Trespassez,  pour  le  remède  de  son  âme 
«  el  de  ses  parons  et  amys  prédécédez,  et  appeler 
«  pour  cet  effoct  son  héritier  ou  auli'cs  parons  possé- 
«  dans  ladicte  maison;  aultremcni,  et  à  faidte  de  ce. 


g4  ARCHIVES  DE  LA 

«  veult    ladicie    pension    demeurer    esieincle  ;    item, 
«  donne  et  lègue  ledit  testateur  à  l'Aulmosne-Générale 
«  de  ceste  ville  de  Lyon  et  à  l'hospilal  du  pont  du 
«  Rhosne,  à  chacun  d'eulx,  la  somme  de  3  escuz  ung 
«  tiers  d'escu  d'or  sol  de  pension  foncière,  qu'il  impose 
«  sur  ladicte  maison  et  aultres  ses  biens  ;  laquelle  il 
«  veult  leur  estrc  payée  comme  dessus  ;  item,  donne 
«  et  lègue  à  douze  pauvres  filles  la  somme  de  G  escuz 
«  d'or  sol  pour  les  ayder  à   marier,  et  veult  icelle 
«  somme  eslre  mise  entre  les  mains  de  dame  Claudine 
«  Barlct,  sa  chière  et  bien-aiméc  femme,  pour  icelle 
«  distribuer  à  telles  filles  qu'elle  verra  estre  nécessaire, 
«  par  le  conseil,  néanlmoings,  de  noble  Pierre  Scarron, 
«  conseiller  du  Roy  et  trésorier  général  de  France,  eu 
«  la  charge  et  généralité  de  Lyon  ;  »  le  testateur  fait 
encore  plusieurs  legs,  tant  à  sa  femme  qu'à  ses  parents, 
et   finalement,  pour  le   reste  de  ses  biens,  il  inslilue 
son  héritier  universel  Bernard  Revenu,  son  neveu.  — 
Rentes  :  de  6  Uvres  10  sous  et  deux  poulets,  qui  était 
due  aux  pauvres  de  la  Charité  par  Pierre  Martin,  culti- 
vateur de  Thil  en  Bresse,  comme  ayant-droit  de  Louis 
Dclorme,  adoptif  dudit  hôpital,  au  profit  duquel  celle 
pension,  imposée  sur  des  fonds  innommés,  avait  été 
reconnue  par  Martin  ;  -  de  bO  liv.-es,  au  capital  de 
1,000  livres,  qui  était  due  au  pauvres  de  l'Aumône- 
Générale  par  le  clergé  du  diocèse  de  Lyon  ;  —  de  1 1 
livres  b  sous,  qui  était  due  aux  pauvres  de  l'Aumône 
par  les  héritiers  du  sieur  Margarou,  et  imposée  sur  sa 
maison,  sise  à  Lyon,  rue  Tcrraille  ;  -  donation  faite 
(3  février  1636)  aux  pauvres  de  la  Charité  par  Marie 
Brullier,  maîtresse  d'école,  à  Lyon,  fille  et  héritière  de 
feu  Jacques  Brullier,  maître  coffrelier  en  la  même  ville, 
d'une  rente  de  il  livres  5  sous  et  de  son  sort  principal, 
laquelle  rente  formait  les  trois  quarts  d'une  pension  de  i'à 
livres  due  à  ladite  Brullier,  par  les  héritiers  de  W  Jean 
Margarou,  archer  de  robe  courte,  à  Lyon,  et  imposée  sur 
une  maison  du  défunt,  sise  en  cette  ville,  rue  Terraillc 
ou  du  Griffon,  près  de  la  chapelle  Saint-Claude  ;  la  pré- 
sente donation  passée  sous  diverses  conditions,  entre  au- 
tres, à  la  charge,  par  les  recteurs  de  l'hôpital,  «  de 
«  l'assister  comnime  ils  ontci-dcvanl  faict,  de  2'j  sols 
«  tous  les  nioys,  sa  vie  durant;  »  signification  du  pré- 
sent contrat,  faite  à  M'=  Jean  Margarou  fils,  huissier  de 
police  et  propriétaire  de  la  maison  du  défunt  Jean  Mar- 
garou, son  père.  -  Renie  de  50  livres,  au  capital  de 
1 ,000  livres,  qui  était  due  aux  pauvres  de  la  Charité 
par  Jean  Montaguon  et  Marguerite  Chevalier,  sa  femme, 
et  imposée  sur  leur  maison,  située  à  Lyon,  rue  Buis- 
son.— Prix-faits,  passés  par  Monlagnon  à  Claude  Tacet, 
maître  maçon,  et  à  François  Richard,  maître  charpen- 


CIIARITE  DE  LYON, 

lier,  de  toutes  les  œuvres  de  maçonnerie,   fourni tu- 
tures  de  pierres  de  taille,  charpenterie  et  menuiserie 
qu'il  convenait  d'exécuter  pour  quatre  élagcs,  surmontés 
d'un  grenier,  que  ledit  Montaguon  voulait  faire  cons- 
truire à  neuf,  au-dessus  de  l'entre-sol  d'une   maison 
qu'il  avait  acquise  de  Philiberte  Prost  et  d'Hélène  Con- 
damin.  Ledit  immeuble  silué  à  Lyon,  rue  Buisson,   et 
conligu  à  une  autre  maison  appartenant  au  même  Mon- 
taguon. —  Obligation  de  210  hvres,  passée  par   les 
mariés  Monlagnon  et  Chevalier,   au  profit  de  dame 
Louise   Gagneur,  de   Lyon,  pour  prêt  de   semblable 
somme  que  celle-ci  avait  fait  aux  précédents.  —  Rente 
annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de  aO  livres,  sous  le 
sort  principal  de  1,000  livres,  constituée  au  profit  de 
Louise  Gagneur,  par  Montagnonet  sa  femme.  Ladite  rente 
hypothéquée  sur  tous  les  biens  meubles  et  immeubles 
des  deux  époux,  et  même  expressément  sur  la  maison 
qu'ils  avaient  fait  reconstruire  au  coin  des  rues  Buisson  et 
Gentil.  —  Donation  entre  vifs,  faite  (4  novembre  1683) 
par  Louise  Gagneur,   en  faveur  des  pauvres  de  l'Au- 
mône-Générale,  d'une  pension  ou  rente  annuelle    et 
foncière  de  la  somme  de  50  livres,  au  sort  principal  de 
1,000  livres,  qui  lui  était  due  par  Jean  Montagnonet 
Marguerite  Chevalier,  sa  femme.  La  présente  donation 
faite  à  la  charge  dune  pension  annuelle  cl  viagère  de 
50  livres,  que  Louise  Gagneur  s'élait   réservée,  sans 
préjudice  d'une  autre  pension  viagère,  qui  était  due  à 
la  donatrice  par  les  pauvres  de  la  Charité,  héritiers  de 
Simon  Fournier.  —  Moyens  d'inlervenlion  produits  en 
la  sénéchaussée  et  présidial  de  Lyon  par  les  recteurs  de 
l'Aumônc-Générale,  dont  les  pauvres  étaient  donataires 
de  Louise  Gagneur  :  lesdils  administrateurs  intervenant 
aux  criées  poursuivies  sur  la  maison  appartenant  aux 
mariés  Monlagnon  et  Chevalier,    et  située  en  la   rue 
Buisson,  contre  Marguerite  Chevalier,  saisie,  etc.  — 
Rente  de  13  livres,  au  capital  de  260  livres,  qui  était 
due  aux  pauvres  de  la  Charité,  comme  héritiers  de  no- 
ble Nicolas   Garbot,   avocat  en  parlement,   par    Jean 
Meyno,  habitant  de  Saint-Cyr-au-Mont-d'Or,  et  imposée 
sur  son  domaine,  sis  en  ce  lieu.  —  Vente  passée  par 
Garbot  à  Meyno,  cultivateur  de  Saint-Cyr,  d'une  terre, 
d'une  vigne  et  d'un  terrain  en  friche,  sis  audit  lieu,  ter- 
ritoire de  la  Gloda,  avec  entrées,  issues,  etc.,  sous  le 
simple  servis  dû  au  seigneur  direct  de  qui  les  fonds 
vendus  se  meuvent,  et  à  la  charge  d'une  pension  annuelle, 
perpétuelle  et  foncière  de  13  livres  tournois,  sous  le 
sort  principal  de  200  livres,  etc. 


SERIE  B.  —  TITRES  DE  PROPRIÉTÉ. 


83 


li.  3l'.l.  (Ooite.)  —  8  pièces,  parclicmin  ;  21  pièces,  papier. 


1332- 1«15.  —  RcMitcs,  Ole.  —  Rente  de  10  livres, 
au  capital  de  200  livres,  ([iii  (''l;iii  due  aux  pauvres  de 
l'Auniôiie-Géiiérale  de  Lyou  par  Etienne  (iilliert  et  Pierre 
Cattin,  et  avait  été  imposée  sur  leur  maison,  sise  en  la 
même  ville,  rue  de  la  Juiverie,  à  renseigne  de  la  Ga- 
lère (Voy.  B.  316).  —  Titres  oi'iginaux  concernant  ladite 
rente. —  Extrait, /«tr^e  in  qiia,  du  testament  (17  novembre 
137:2)  de  Guillemet  (Guilkiufli)  .Mirallet,  couturier  et  ser- 
gier  (sarzillerii),  citoyen  de  Lyon,  par  lequel  :  il  veut  que 
son  héritier  distribue  aux  pauvres,  tous  les  ans,  à  per- 
pétuité, trois  robes  d'étoffe  de  serge,  chacune  de  trois 
aunes,  lesquelles  robes,  y  compris  leur  confection,  le 
testateur  impose  sur  une  maison  située  rue  de  la  Por- 
cherie et  que  lui  et  Jeannette,  sa  femme,  avaient  acquise 
des  héritiers  de  Jean  de  Saint-Clément  ;  il  entend  que  la- 
dite maison  reste  perpétuellement  chargée  de  la  fourni- 
ture de  ces  trois  robes  et  de  leur  confection  ;  il  désigne 
pour  la  distribution  de  ces  mêmes  vêtements  le  maître 
de  chœur  de  l'église  Saint-Paul  de  Lyon,  alors  en  exer- 
cice, et  ses  successeurs,  «  et  eideni,  pro  pena  et  labore 
«  ac  diligeniia  per  eum  apponendis  in  et  pro  distribu- 
«  lione  dictarum  raubarum,  dictus  testator  dat  et 
«  légat,  perpetuo,  anno  quolibet,  ununi  llorenum  auri, 
«  conimunis  ponderis,  qucm  assignat,  imponit  et  in- 
«  corporat,  ad  opus  dicii  magistri  chori  qui  pro  tem- 
«  pore  fuerit,  de  et  super  domo  confinata  predicta  ;  »  — 
pour  le  reste  de  ses  biens,  tant  meubles  qu'immeubles, 
le  testateur  institue  son  héritier  universel  l'enfant  pos- 
Ihunie  que  lui  donnera  sa  femme,  et  s'il  ne  lui  en  naît 
aucun,  dans  ce  cas,  il  nomme  son  héritière  iniiverselle 
ladite  Jeannette,  sa  femme.  —  Acte  de  la  fondation 
(30  avril  137G)  de  trois  robes  de  serge,  chacune  de  trois 
aunes  d'étoffe,  pour  être  distribuées,  animellement  et  à 
perpétuité,  aux  pauvres,  par  le  maître  de  chœur  de 
Saint-Paul  ;  plus  d'un  florin  d'or  ou  quinze  sous  que  cet 
ecclésiastique  recevra  pour  sa  peine  d'avoir  fait  confec- 
tionner ces  vêtements  et  présidé  à  leur  distribution.  La 
présente  fondation  assignée  par  Jeannette,  veuve  de 
Guillemet  Mirallet,  sur  la  maison  de  la  rue  de  la  Porche- 
rie, que,  en  sa  qualité  d'héritière  du  défunt,  elle  avait 
vendue  à  Pierre  Vagonc,  de  Treffort,  clerc,  notaire  et 
citoyen  de  Lyon,  moyennant  la  somme  de  176  livres 
tournois  ou  la  môme  quantité  de  francs  d'or,  mon- 
naie de  Roi,  et  aux  charges  précitées.  —  Recon- 
naissance de  la  pension  de  trois  robes  de  «  sardil  »  y 


«oMipris  leur  façon,  plus  |j  sous  tournois,  passée 
|i:n- IsabeauRostaing,  veuve  de  Claude  Vandel,  citoyen 
de  Lyon,  comme  tenancière  de  la  maison  ci-dessus,  ù 
messirc  Pierre  Richard,  «prebslre  perpétuel  et  mo- 
«  dernc  soubs-maistre  du  cueur  de  l'église  Sainct-Paul 
«  de  Lyon,  »  etc.  —  Acte  de  cession  de  la  pension  de 
trois  robes  de  sardil  et  la  sous  tournois,  faite  au  pro- 
fit des  recteiu's  de  l'Aumone-Générale  de  Lyon  par  le 
clergé  de  l'église  Saint-Paul  et  Éiicnne  Combet,  débi- 
teur de  ladite  pension,  sur  sa  maison  de  la  Galère,  sise 
en  la  rue  de  la  Juiverie,  anciennement  a|)pelée  de  la 
Porcherie.  —  Reconnaissance  de  la  pension  de  10  livres 
tournois,  passée  aux  recteurs  de  la  Charité  par  Etienne 
Glllibert,  bourgeois  de  Lyon,  et  Pierre  Cattin,  jardinier 
de  la  Guillotière,  tenanciers  et  propi-iélairc^s  de  la  mai- 
son et  logis  (auberge)  où  pendait  \\i>w  enseigne!  la 
Galère,  sise  à  Lyon ,  rue  de  la  Juiverie.  —  Sentence 
rendue  (11  aoiit  1600)  en  la  sénéchaussée  d(!  Lyon  par 
les  recteurs  de  l'Aumone-Générale,  demandeurs,  contre 
Etienne  GiUibert,  Pierre  Cattin,  noble  Laurent  Mellier, 
sieur  de  Crins  et  de  Chanzé,  gentilhomme  ordinaire  de 
la  chambre  du  Roi,  damoiselle  Hélène  Cusin,  femme  de 
noble  Claude  de  Buffevant,  sieur  de  Flenmys  et  Ternay 
et  les  frères  Collaud,  bourgeois  de  Lyon,  défendeurs  , 
par  laquelle  sentence  GiUibert  et  Cattin  sont  condam- 
nés à  reconnaître,  au  profit  de  l'Aumone-Générale,  une 
pension  de  10  livres  imposée  sur  la  maison  de  la  Galère, 
rue  de  la  Juiverie,  pour  semblable  somme  à  laquelle 
avaient  été  évaluées  trois  robes  de  sardil  ou  burat, 
la  façon  de  celles-ci  et  15  sous  en  argent.  —  Quittance 
de  ba  livres  tournois,  passée  par  les  recteurs  de  la  Cha- 
rité au  profit  d'Antoine  Serre,  bourgeois  de  Lyon,  ayant- 
droit  de  Pierre  Cattin  et  d'Étiemie  GiUibert,  holo  du 
logis  où  pendait  pour  enseigne  la  Galère,  en  la  rue  delà 
Juiverie. —  Rente  :  de  jO  livres,  au  sort  principal  de  1 .000 
livres,  depuis  réduite  à  20  livres,  et  qui  était  due  aux 
pauvres  de  l'Aumone-Générale  par  Claude  Barbe,  maî- 
tre arbalétrier,  citoyen  de  Lyon.  Ladite  rente  imposée 
sur  la  maison  du  débiteur,  située  en  la  même  ville,  rue 
de  Bourgneuf. —  Titres  concernant  ladite  rente. —  Bor- 
dereau des  sommes  dues  aux  pauvres  de  la  Charité, 
légataires  de  noble  Antoine  Canuis,  seigneur  et  baron 
de  Rivei'ie,  qui  décéda  au  mois  d'août  1G03,  par  les 
héritiers  du  défunt.  Ces  sonnnes  s'élevaient  à  3,607 
livres  16  sous,  provenant  de  deux  rentes  sur  les 
équivalents.  — Quittance  de  100  livres  tournois,  passée 
par  noble  Claude  Camus,  seigneur  d'Arginy,  conseiller 
du  Roi  et  général  de  ses  finances  en  la  charge  et  généra- 
lité de  Lyon,  au  nom  de  damoiselle  Antoinette  deVinoIx, 
sa  mère,  et  au  profit  de  noble  Gabriel  de  La  Roche, 


8)) 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE   LYON. 


coseigacur  de  Chaniey  :  liiditc  soinnie  de  100  Hvres 
imposée  sur  une  maison  apparienaiit  à  ce  dernier,  sise 
à  Lyon,  rue  de  Bourgiieuf,  et  quil  avait  acquise  de 
Philippe  Noailly,  joignant,  d'un  côté,  la  maison  de 
Claude  Barbe,  arbalétrier.  —  Vente  passée  par  danioi- 
sclle  Pliiliberte  de  Thélis,  dame,  en  partie,  de  la  sei- 
gneurie de  Ciiariiay,  veuve  de  Gabriel  de  La  Roche,  à 
Claude  Barbe,  maître  açbalétricr  de  Lyon,  d'une  mai- 
son haute,  moyenne  et  basse,  à  elle  appartenant  et  qui 
consistait  en  deux  corps  de  logis,  l'un  devant,  l'autre 
derrière,  avec  une  cour  entre  deux  ;  ci-devant  appcn- 
sionnée  par  feu  Nicolas  Cavallier,  de  feu  nobles  Pierre 
et  Claude  de  Vinolx  frères  ;  depuis  vendue  par  Cavallier 
à  Noailly,  et  aliénée  par  ce  dernier  aux  mariés  de  La 
Roche  et  de  ïhélis  ;  «  située  et  assize  en  ceslc  ville  de 
«  Lyon,  à  la  part  de  Fourvières  (c'est-à-dire  sur  la 
«  rive  droite  de  la  Saône),  en  la  rue  de  Buurg- 
«  neuf,  du  cousté  de  la  moutaigne,  jouxte  icelle  rue  de 
«  Bourgneuf,  de  bize,  la  maison  de  honorable  homme 
«  Zanoby  (Zanobis)  Manelly,  dict  Le  Riche,  les  roches 
«  de  la  moutaigne  de  Thunes,  par  dernier  (derrière), 
«  de  veut,  et  la  maison  dudict  Barbe,  achepleur,  de 

«  soir,  »  avec   fonds,  fruits,  entrées,  issues à  la 

charge  du  simple  cens  et  servis  dii  aux  doyen,  cha- 
noines et  chapitre  de  l'Eglise,  comtes  de  Lyon,  et  aussi 
d'une  pension  annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de  30 
livres  tournois,  au  sort  principal  de  1,000  livres,  et 
moyennant  le  prix  et  somme  de  200  livres  tournois, 
(■onveriu  entre  les  parties  contractantes.  —  Quittance 
passée  pal' Antoine  Camus,  chevalier,  seigneui'  et  baron 
de  Riverie  et  Du  Perron,  conseiller  du  Roi  et  trésorier 
général  de  France,  à  Lyon,  au  profit  du  maître  arbalé- 
trier Claude  Barbe,  de  la  somme  de  25  écus  d'or  au 
soleil,  pour  les  arrérages  d'une  année  et  demie  de  la 
pension  annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de  liO  livres 
tournois,  réduite,  suivant  l'ordonnance,  à  IG  écus  et 
deux  tiers  d'écu  d'or  sol,  due  audit  seigneur  de  Riverie, 
cl  qui  lui  avait  été  léguée  par  feu  Antoinette  de  Vinolx, 
sa  mère  ;  ladite  rente  imposée  sur  la  maison  susdite, 
acquise  par  lîarbe,  de  Philiberte  de  Thélis,  veuve  de 
Gabriel  de  La  Roche.  —  Autre  quittance  de  la  même 
nature  que  la  précédente,  mais  contenant  que  le  baron 
de  Riverie  consent  à  ce  que  la  pension  annuelle  d(!  Ili 
écus  soit  et  demeure,  ;i  l'avenir,  réduite  à  la  somme 
de  10  écus  d'or  au  soleil,  sous  le  sort  princii)al  de 
200  écus,  et,  «  en  tant  que  besoiug  est  ou  seroil,  en 
«  faict  et  passe  cession,  revente  et  remise  audict  Barl»;, 
«  du  surplus,  qui  est  3  escuz  et  un  tiers  à  (juoy  se 
«  monte  le  principal  d(!S(liclz  fit!  (!scuz  deux  tiers  (prix 
«  d(î  la  revente  et  aniDi'lissi'Micnl  des  I!  ('ciis  un  tiers 


«  ci-dessus,  déduits  des  50  livres,  modérées  à  16  écus 
«  deux  tiers,  dont  il  est  parlé  plus  haut),  par  ledict 
«  seigneur  de  Riverie  reçeuz  d'icelluy  Barbe.  Et  des- 
«  dicts  3  escuz  et  tiers  ledict  Barbe,  sadiclc  maison  et 
«  biens  seront  et  demeureront,  à  perpétuité,  quictes  et 
«  deschargez,  et  ne  restera  ladicte  pension  que  pour 
«  les  10  escuz,  payables  aux  deux  termes  accousiu- 
«  niez,  »  etc.  —  Exploit  de  saisie,  donné,  à  la  requête 
des  recteurs  de  l'Aumônc-Géuérale  de  Lyon,  aux  héri- 
tiers de  feu  Claude  Barbe,  à  l'effet  de  reconnaître,  au 
profit  de  l'hôpital,  une  pension  annuelle,  perpétuelle  et 
foncière  de  20  livres  tournois,  imposée  sur  leur  maison, 
sise  eu  ladite  ville,  rue  de  Bourgneuf,  et  de  payer  les 
arrérages  échus  de  celte  même  rente  ou  pension,  etc. — 
Rente  de  100  livres,  au  capital  de  2,000  livres,  qui  était 
due  aux  pauvres  de  l'Aumône  par  Joseph  Guillin,  bour- 
geois de  Lyon,  comme  ayant-droit  de  Hiéronime  Salo- 
mou  et  de  Gabriel  Jacquemin,  aussi  bourgeois  de  ladite 
ville.  —  Titres  de  trois  renies  s'élevant  ensemble  à  150 
livres,  au  sort  principal  de  1,500  livres,  créées  par  les 
conseillers  échevins  de  Lyon  au  profit  de  danioiselle 
Isabeau  Grolier,  femme  de  messire  Jean  Guillaud,  pro- 
cureur du  Roi  en  la  Cour  ordinaire  de  ladite  ville,  et 
imposées  sur  les  aides  et  gabelles  de  la  cité.  —  Vente 
passée  par  Isabeau  Grolier  (20  février  1541,  V.  S.),  en 
faveur  de  M°  Laurent  Tixier,  greffier  du  mandement  de 
Béchcvelin  (à  la  Guilloiière),  d'une  rente  ou  pension 
annuelle  qui  était  due  à  ladite  dame  constituante,  par 
le  consulat  de  Lyon,  sur  les  aides  et  gabelles,  et  ce 
moyennant  le  prix  et  somme  de  5,000  livres  tournois. — 
Autre  contrat  de  vente  d'une  pension  de  50  livres, 
passé,  au  prix  de  500  livres,  à  Laurent  Tixier  par  Isa- 
beau  Grolier. — Troisième  vente  d'une  pension  également 
de  50  livres,  faite  par  ladite  dame  Guillaud  au  même 
Tixier,  moyennant  la  somme  de  500  livres.  —  Testa- 
ment (8  août  13G4)  de  Laurent  Tixier,  «  bourgeois, 
«  citoyen  de  Lyon,  greffier  de  la  Guillolière-lcs-Lyon,  » 
par  le([uel,  après  plusieurs  legs  faits,  tant  à  Auloiuclle 
Paulal,  sa  femme,  qu'à  des  particuliers,  entre  autres, 
aux  «  paovres  pestiférez  dudict  Lyon,  la  somme  de  50 
«  livres  tournois,  pour  une  fois,  payable  inconiinenl 
«  après  son  décès,  '»  pour  le  reste  de  tous  ses  biens 
nu'ubles  et  iuuneubles,  noms  et  actions,  etc.,  il  inslitue 
ses  héritiers  universels  les  pauvres  de  l'Aumône-Géné- 
rale  de  la  ville.  —  Contrat  de  vente,  passé  par  les 
conseillers-cchevins  de  Lyon  aux  recteurs  de  l'Auniône- 
Généi-ale,  d'une  reiiK;  ou  juMision  amnielle  et  perpé- 
tuelle de  20  livres  tournois,  et  cela,  nioycnnanl  la 
somme  de  200  livres  tournois,  provenant  d'un  legs  fait 
à  rhô|)ilal  par  demoiselle   Isabeau   liaromiat,  mère  de 


SKHIE  lî. 


TITUliS  DE  l>UOi'KIETE. 


87 


François  Sala,  bourgeois  de  Lyon,  et,  à  celle  épocuic, 
consoiller-échevln  (Je  la  ville  et  Tiin  des  recteurs  de  l'Au- 
laôue.  Ladite  pension  de  20  livres  tournois  imposée  sur  les 
aides  et  gabelles,  par  les  conseillers-échevins  de  Lyon, 
«  suivant  le  pouvoir  à  eulx  donné  par  le  Uoy,  nostre 
<(  sire,  par  l'acupiisiiion  des  aydcs  et  gabelles  (|u"il/, 
<c  ont  acquises  dudict  seigneur,  au  pi'ouiliet  de  ladicle 
«  ville  et  eoniniunaidlé,  »  etc.  —  Contrat  de  constiiu- 
tiou  de  rente  annuelle  et  perpétuelle  de  30  livres  tour- 
nois, au  sort  principal  de  300  livres,  passé  par  les  con- 
seillers-échevins de  Lyon,  au  profil  de  Barbe  Carquand, 
veuve  de  M"=  Antoine  Querel,  notaii'e  royal  de  la  même 
ville  :  ladite  rente  ou  pension  assignée;  sur  les  aides  et 
gabelles  appartenant  au  consulat.  —  Donation  entre 
vifs,  faite  par  la  même  Barbe  Carcjuand,  savoir  :  en  fa- 
veur des  pauvres  de  rAunione-Générale,  de  la  livres, 
plus  du  sort  principal  de  celle-ci,  de  la  rente  annuelle 
et  perpétuelle  de  30  livres,  qu'elle  avail  acquise  des 
échevins  de  Lyon,  «  valable,  toutesfois,  la  présente  do- 
«  nation  après  son  trespaz  et  décez  et  non  devant,  et, 
«  dès  à  présent  comme  pour  lors,  réservant  les  usu- 
«  fruictz,  sa  vie  durant,  tant  seulement  ;  et  après  son 
«  dict  décez,  veult  et  consent  que  lesdictz  conseillers 
«  vendeurs  payent  Icelle  pension  de  15  livres  à  ladicle 
«  grand  llaulniosne-Générale,  »  etc.  ;  —  au  profit  du 
grand  hôpital  du  i)onl  du  Rhône,  de  a  livres  tournois, 
avec  leur  sort  principal,  de  la  même  rente  de  30  livres, 
spécifiée  ci-dessus  :  ladite  pension  valable  immédiate- 
ment et  sans  aucune  réserve,  «  pour  aider  à  survenir  à 
«  la  nourriture  des  pauvres  et  entrelenenient  dudict 
«  hospital.  »  Quant  aux  dix  livres  restantes,  la  dona- 
trice les  gardait  pour  ses  besoins  personnels. 


B.  320.  (BoUe.)  —  1  pièces  parcùeinlii  ;  li  pièces,  papier. 

1554-16611.  —  Rentes,  etc.  —  Contrat  de  cons- 
litulion  de  rente  annuelle  et  perpétuelle  de  300  li- 
vres tournois,  passé  par  les  conseillers-échevins  de 
Lyon  (22  mal  1554),  au  profil  de  Marine  di  Joanni-Rad- 
niilli,  marchand  «  du  pays  d'.\rragonsi  »  (du  royaume 
d"Ari'agon?J,  moyennant  le  prix  et  somme  de  3,000  li- 
vres tournois,  pour  «  d"icelle  acquitter  partie  des  dé- 
fi niers  pour  lesdictz  sieurs  conseillers-eschevins  prins 
«  à  change  et  inléreslz  pour  avoir  payé  au  Roy,  nostre 
«  sire,  la  somme  de  12,000  livres  tournois  pour 
«  lachapt  et  acquisition  du  greffe  des  insinuations  (de 
«  la  ville  et  sénéchaussée  de  Lyon),  acquis  au  proufïïct 
«  de  ladicle  ville  et  comniunaullé  ;  »  la  présente  rente 


ou  pension  imposée  sur  les  aides  et  gabelles,  aliénées 
par  .Sa  Majesté  au  i>rofit  des  conseillerséchevins  de  Lyon, 
«  avec  acte,  expressément  accoriJé  par  Icdicl  .Marino  di 
«  Joanni-Radinilli  (ou  Radnully?),  achapicur.  ipie  en  cas 
(I  (|u'il  aille  de  vit;  et  trespaz,  sans  enfans  naïui'elz  et 
«  légitimes,  et  sans  vendre,  aliéner,  tester  ou  disposer 
«  de  ladicle  pension  à  luy  sus-vendue,  en  ce  cas  el  non 
«  aullremenl,  il  a  donné  el  donne,  par  donation 
«  pure,  mère  el  simple  et  irrévocable,  dès  à  présent 
«  comme  pour  loi's,  valable,  faicle  entre  vifs,  icelle 
«  pension  de  300  livres  tournois,  avec  le  sort  ])i'incipal 
«  d'icelle,  assçavoir  :  moylié  au  grand  hospital  du  pont 
«  du  Rosne  d(!  cette  ville  de  Lyon,  et  lautie  moylié  a 
«  la  grand  Aumosne-Générale  et  paonvres  d'iceulx, 
((  dudict  Lyon,  el  à  lein's  successeurs  a  l'advenir,  »  etc. 
—  Obligation  de  150  livres  de  rente  aimuelle  el  perpé- 
tuelle sur  rilôlel-de-Ville  de  Lyon,  passée  par  le  Corps 
consulaire  de  la  elle,  au  profit  des  pauvres  de  l'Au- 
niône-Générale,  conformément  à  la  donation  qui  leur 
avail  été  faite  de  cette  rente  par  feu  Maiiiio  di  Joanni- 
Uadmilli,  «  marchand  arragosoys,  »  décédé  ab  intestat 
et  sans  enfants.  —  Contrat  de  renie  de  50  livres  l(pur- 
nois,  sur  les  aides  et  gabelles,  passé  par  les  conseillers- 
échevins  de  Lyon  eu  faveur  des  pauvres  de  rAunione- 
Générale  de  la  ville,  moyennant  la  somme  de  500  livres 
tournois,  provenant  dune  aumône  qui  avait  été  faite  à 
cet  établissement,  «  à  la  charge  que  icelle  sonune  de 
«  500  livres  tournois  ou  le  revenu  ou  pension  annuelle 
«  que  d'icelle  sera  acquis  reviendra  et  retournera  au 
«  grand  hospital  du  pont  du  Rosne  et  paonvres  d'icel- 
«  luy,  icelle  grand  Haulniosne  venant  à  faillir  et  estre 
<i  supprimée  el  abolie.  »  —  Délibération  consulaire,  par 
hupiellc  les  conseillers-échevins  de  Lyon  reconnaissent 
devoir  et  être  tenus  de  payer  à  M"  Laurent  Tixier,  gi-ef- 
fier  de  la  Guillolière,  la  somme  de  2,000  livres  luurnois 
que  ce  dernier  leui'  avail  prêtée  el  fournie  «  en  réal- 
«  les  el  testons,  au  pris  qu'ilz  ont  cours  au  pays  de 
«  Piedmonl,  pour  le  payement  de  la  gendarmerie  du 
«  Roy.  »  Les  échevins  ajoutent  que  :  celte  somme  do 
2,000  livres  fut  versée  enlrc  les  mains  de  niessire  Zacha- 
rie  Godard,  seigneur  de  La  Source,  receveur  général  des 
finances  de  Sa  .Majesté,  à  Lyon,  pour  foui'nir  el  parfaire 
le  payement  de  220, (JOO  livres  promises  au  Roi;  moyen- 
nant le  subside  ci-contre,  ce  prince  (qui  était,  à  celle 
époque,  Henri  II)  «  a  continué  et  permis  ausdiclz  conseil- 
ci  lers-eschevins  prendi'e,  cueillir  el  lever  l'ayde  et 
((  subside  de  G  deniers  pour  livre,  sur  toutes  denrées  et 
«  marchandises  enlrans  en  la  ville  de  Lyon,  pour  payer 
«  la  soulde  de  cinquante  mille  hommes  de  pied,  de- 
«  mandée  par  ledicl  seigneur  sur  toutes  les  villes  elo- 


88  ARCHIVES  DE  LA 

«  ses  (le  sou  royaulnie,  à  le  lever  par  lesdiclz  sieurs 
«  conseillers-eschevins  ou  leurs  commis,  durant  huit 
«  années....  el  pour  ce  iceulx  sieurs  conseillers-esche- 
«  vins  ont  convenu  et  accordé  el  permis  payer  audict 
«  Tixier  el  ayant-droit  de  luy,  à  raison  de  12  pour  100 
«  pour  chacun  an,  jusques  à  ce  que  ladicte  somme  sera 
«  remboursée,  »  etc.  Eu  résumé,  cette  somme  princi- 
pale de  2,000  livres  fut  convertie  en  une  rente  de  240 
livres,  assignée  par  les  cchevins  sur  les  aides  et  gabel- 
les, au  profit  de  Laurent  Tixier,  de  qui  les  pauvres 
de  l'Aumône  étant  héritiers  testamentaires  et  bénéfi- 
ciaires eurent,  en  cette  qualité,  la  jouissance  de  la 
rente  ou  pension  susdite.  —  Déclaration  faite  au  profit 
de  Laurent  Tixier  par  Philippe  Meytin  (sic),  marchand 
allemand,  résidant  à  Lyon,  tant  pour  lui  qu'au  nom  de 
Bernard  Meytin,  sou  frère,  par  laquelle  il  dit  :  ne  rieu 
prétendre  dans  les  4,4()2  livres  19  sous  8  deniers  qu'ils 
(Uit  prêtés  au  Roi,  sous  leur  nom,  et  que  cette  somme 
appartient  à  Tixier;  que  lui,  Philippe  Meytin,  et  sou 
frère  consentent  à  ce  que  les  deux  obligations,  l'une  de 
2,31d  livres  10  sous  11  deniers,  et  l'autre  de  1)33  écus 
30  sous  9  deniers,  souscrites  en  leur  faveur,  soient 
payées  audit  Tixier,  qui  avait  institué  les  pauvres  de  la 
Charité  ses  héritiers,  par  son  testament  du  8  aoiit  1364. 
—  Tcstann^nt  du  même  Laurent  Tixier  (V^oy.  B.  319). — 
Acte  (i  mai  1337)  portant  que  les  conseillers-échevins 
de  Lyon,  recteurs  et  principaux  administrateurs  de 
riIôtel-Dieu  et  de  l'Aumône-Générale  de  la  ville,  faisant 
droit  à  la  requête  à  eux  présentée  par  messire  Mathieu 
de  Vanzelles,  avocat  du  Roi  en  ladite  ville,  aux  fins 
d'acquérir,  du  consulat,  une  rente  ou  pension  annuelle 
et  perpétuelle  de  300  livres  tournois  sur  les  gabelles 
locales,  sous  les  conditions  suivantes  :  «  lesdiclz  sieurs 
«  conseillers  considérans  que  ledict  sieur  de  Vanzelles 
«  estant  conseiller  de  ladicte  ville,  jà  quarante  ans 
«  sont  passés  ou  environ,  procura  envers  les  aultres 
«  conseillers  que  esloyent  lors,  de  faire  tenir  le  Bureau 
«  auilict  Iloslel-Dieu,  toutes  les  dimanches,  ce  que 
«  fust  et  inséré  au  Scindicat  (c'est-à-dire  dans  les  Actes 
«  consulaires)  de  laiiicle  ville,  el,  despuis,  tousjours  le- 
«  dict  sieiu-  de  Vanzelles,  tontes  les  diniaïu'hes,  avec(i 
«  lesdictz  conseillers,  ont  tenu  le  Bureau  audict  llostel- 
«  Dieu,  au  grand  proulficl,  revenu  el  augmentation  du- 
«  dict  Iloslel-Dieu  ;  pareillement  ledict  sieur  de  Vau- 
«  zelles,  avecq  plusieurs  aultres,  a  procuré  la  création 
«  de  l'Aulmosne-Générale  dudict  Lyon,  au  grand  hon- 
«  ncur  et  préservation  d'icelle  ville,  cl  tousjours,  des- 
«  puis,  a  procuré  et  servi  de  conseil  ledict  Iloslel-Dieu 
«  et  Anlniosne-(;én(''rale,  de  idut  son  pouvoir,  sansaul- 
«  cniier(''ci)nipeiise  ne  gaiges  teni|)()rclz,  et,queplusest, 


CHARITÉ  DE  LYON. 

«  a  fourny,  de  ses  propres  deniers,  tant  de  l'acquist 
«  de  la  maison  de  feu  Anlhoine  Paris,  la  somme  de 
«  2,700  livres  tournois  an  pronllict  dudict  Hoslel-Dieu, 
«  et  employé  aux  réparations  et  décoration  d'icelluy 
«  oultre  (au-delà  d(')  la  souuiie  île  2,000  livres  tour- 
te nois,  et  procuré  i)lusieurs  donations  et  augnienta- 
«  lions  du  revenu  dudict  IIostel-Dieu,  tant  de  Pierre 
«  Veysie  et  plusieurs  aultres  ;  aussi  procura  que  la- 
«  dicte  ville  acheplàt  lesdictes  gabelles,  du  Roy,  pour 
«  le  soulagement  des  marchans  et  des  foyres,  et  lui- 
«  mesnie  y  mist  le  premier  pour  induire  tous  aultres 
«  à  y  mettre  au  nom  de  ladicte  ville  ;  ensorte  qu'il  a 
«  achepté,  sur  lesdictes  gabelles,  une  pension  annuelle 
«  de  400  livres  tournois  pour  le  prix  de  4,000  livres  ; 
«  et  pour  ceque  ledict  sieur  de  Vauzelles  est  en  bon 
«  vouloir  de  conlinuer,  »  à  celte  cause  et  autres  con- 
sidérations iinporlantes,  les  conseillers  de  ville  cons- 
litueni  en  faveur  de  messire  Mathieu  de  Vauzelles  et 
des  siens,  hoirs  et  successeurs  à  venir,  une  rente  ou 
))ension  anmielle  el  perpétuelle  de  300  livres  tournois, 
et  cela  moyennant  le  prix  de  3.000  livres  tournois  :  la- 
dite pension  imposée  sur  les  aides  et  gabelles,  acquises 
du  Roi  au  profit  du  Corps  commun  de  la  ville  de  Lyon  ; 
—  donation  faite  par  le  même  de  Vauzelles  aux  pauvres 
de  riIôtel-Dieu  et  à  ceux  de  l'.Vnniône-Générale,  savoir  : 
aux  premiers,  de  200  livres  de  renie  avec  leur  sort 
principal,  et  aux  autres,  de  la  pension  de  100  livres, 
pareillement  avec  le  sort  principal  de  ladite  rente  :  — 
conditions  ponant  que  :  la  pension  de  100  livres  sera 
servie  à  l'Aumône  et  lui  sera  continuée  tant  que  cette 
institution  durera,  et  que  si  elle  vient  à  être  sup- 
primée, les  100  livres  de  rente  ci-dessus  retourneront 
à  l'hôpiial  du  pont  du  Rhône;  ces  300  livres  de  re- 
venu, dont  le  donateur  se  réserve  l'usufruit,  sa  vie 
durant,  ne  seront  payées  aux  deux  hôpitaux  généraux 
susdits  qu'après  son  décès,  époque  à  laquelle  les 
conseillers-échevins,  recteurs,  à  la  fois,  des  deux 
établissenienls  précités,  seront  tenus  de  faire  célébrer, 
tous  les  dimanches,  une  messe  en  «  la  chapelle  de  la 
«  Résurrection,  édifiée  par  ledict  sieur  de  Vauzelles,  au- 
«  dict  IIostel-Dieu,  par  ung  prebstic;  qu'il/  choisinint 
«  et  osteront,  sans  en  faire  création  de  bénéfice;  lecpiel 
«  prebstre  sera  tenu  célébrer  ladicte  messe,  toutes  les 
«  dimanches,  en  icelle  chapelle,  à  l'entn'e  ou  au  sortir 
«  du  Bureau,  ainsi  qu'il  plaira  ausdiclz  conseillers,  lant 
«  qu'ilz  tiendront  le  Bureau  de  matin  :  le  tout  sans  prê- 
te judice  de  ladicte  pension  de  400  livres  tournois,  jà 
«  piéça  (précédemment)  acquise  de  ladicle  ville,  la- 
«  (pielle  n'est  conqirise  en  la  présenle  donation,  et  de 
«  la(]uelle  il  poui'ra    faire  ce  ipic   hmi  luy  semblera... 


SERIE  11.  —  TITRES 

«  Pour  la  validité  et  corroboration  de  laqiuîlie  doiia- 
«  lion,  et  à  ce  (lu'elle  sortisse  son  i)lein  cl  enlier  elTecl, 
«  a  voulu  et  consenty,  veult  et  consent  (le  donateur) 
«  qu'elle  soit  insinuée  et  enregistrée  au  papier  et  re - 
«  gistre  des  donations  du  greffe  des  insinuations,  non- 
ce vellenienl  érigé  et  créé  par  le  Roy,  noslre  sire,  en  la 
«  ville  de  Lyon,  »  etc.  —  Contrat  de  rente  ou  pension 
annuelle  et  pei'pélucllc  de  100  livres  tournois,  créée  au 
profit  des  pauvres  de  IWumône-Générale  par  les  conseil- 
lers-échevins  de  Lyon,  moyennant  la  somme  principale 
de  1,000  livres  tournois,  se  décomposant  ainsi  :  200  li- 
vres, qui  provenaient  de  la  somme  de  îiOO  livres  payée 
par  Jean  Henry,  cchevin,  aux  recteurs  de  l'IIôtel-Dieu 
du  pont  du  Rhône,  qui  l'avaient  remise  entre  les  mains 
de  leurs  confrères  de  l'Aumône  pour  acheter  une  par- 
tie de  ladite  pension;  aOO  livres  tournois,  prises  sur  les 
700  livres  tournois  provenant  des  deniers  de  Guillaume 
Rochette,  donateur  de  ce  dernier  hôpital,  et  300  livres 
tournois,  provenant  des  500  livres  données  à  ladite  Au- 
mône-Générale par  Jacques  de  Rripio.  La  présente 
rente  assignée  sur  le  produit  des  aides  et  gabelles 
appartenant  à  la  ville  de  Lyon.  —  Titres  établissant 
l'orig'ne  et  la  propriété  d'une  rente  de  21a  livres,  au 
capjtal  de  2,130  livres,  créée  et  imposée  sur  les  aides 
et  gabelles  par  les  conseillers-échevins  de  Lyon,  au 
profit  des  recteurs  et  administrateurs  des  deux  hôpi- 
taux généraux  de  la  ville,  et  de  François  de  Ruzinant, 
héritiers,  chacun  pour  un  tiers,  de  Barthélemi  Spinoli, 
dit  Tacquier,  etc.  —  Testament  de  ce  dernier  (20  octo- 
bre lo37),  natif  de  Vcrceil  en  Piémont  et  marchand 
fréquentant  les  foires  de  Lyon,  par  lequel  :  de  son  plein 
gré,  de  sa  propre  volonté,  et  «  en  vertu  des  privilèges 
K  donnez  et  octroyez  par  les  roys  de  France  aux  mar- 
«  chans  fréquentans  les  dictes  foyres,  et  des  lectres  de 
«  chartre  de  naturalité  par  luy  obtenues  du  Roy,  nos- 
«  tre  sire,  au  moys  de  juillet  dernier,  »  entre  autres 
dispositions,  il  élit  sa  sépulture  dans  l'église  du  couvent 
de  Saint-Bonaveniure  de  la  ville  ;  «  item,  vcult  et  or- 
«  donne  qu'il  soit  dict  et  célébré,  perpétuellement,  en 
«  l'esglize  qu'on  a  édifiée  en  la  place  de  la  Croix-de-Colle 
«  (ou  des  Décollés),  une  messe,  pour  la  fondation  et 
«  dotation  de  laquelle  messe  il  donne  et  lègue  la 
«  somme  de  200  livres,  pour  une  fois....  et,  oultrc 
«  ce,  veult  qu'il  soit  employé  pour  édifier  ung  haultel 
«  et  parement  d'icelluy,  en  ladictc  esglize,  la  somme 
«  de  30  livres  tournois,  et  qu'il  soit  faicl  comme  celluy 
«  de  la  recluserie  de  la  Magdelleyne,  auquel  est  l'image 
«  de  Nostre-Dame  de  Lorette  ;  »  il  lègue  aux  pauvres  de 
l'Hôtel-Dieu  du  pont  du  Rhône  une  pension  annuelle  de 
5  livres  tournois,  imposée  sur  sa  maison  de  la  rue 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  B.  —  Tome  IL 


DE  PROPRIÉTÉ.  89 

Neuve,  à  Lyon,  et  pour  le  reste  de  ses  biens,  il  institue, 
ciiinnio  dessus,  ses  héritiers  universels  :  François  de 
Ru/.inant,  marchand,  pour  un  tiers:  les  pauvres  de  l'ilô- 
lel-Dieu  et  ceux  de  rAumôn(;-Générale,  (îhacnn  jiour  un 
des  deux  liei's  restants  ;  nommant,  au  sui'j)lns,  ses  exécu- 
teurs testamentaires  nobles  hommes  Huniberl  Faure, 
conseiller  du  Roi  et  général  des  finances  de  Sa  Majesté,  et 
Jean  Le  Vin,  élu  en  l'élection  de  Lyon  et  pays  de  Lyon- 
nais. —  Vente  faite  par  les  conseillers-échevins  de 
Lyon,  au  profit  des  recteurs  des  deux  hôpitaux  géné- 
raux de  la  ville  et  de  François  de  Ruzinant,  nommé 
plus  haut,  chacun  pour  un  tiers,  d'une  rente  ou  pen- 
sion annuelle  et  perpétuelle  de  213  livres  tournois,  sur 
les  aides  et  gabelles  appartenant  au  Corps  consulaire 
de  Lyon  :  la  présente  vente  effectuée  moyennant  la 
somme  de  2,130  livres  tournois,  provenant  de  la  suc- 
cession de  feu  Barthélemi  Spinola  (sic),  etc.  —  Décla- 
ration (17  septembre  1643)  de  messire  Laurent-Louis 
de  Gellas,  chevalier,  seigneur  et  baron  de  Cézan  et 
d'Autranges,  portant,  entre  autres  choses,  qu'il  donne, 
aux  pauvres  de  la  Charité  de  Lyon,  pour  en  jouir  après 
la  mort  du  donateur,  le  tiers  d'une  pension  due  par  les 
prévôt  des  marchands  et  échevins  de  la  ville,  les  deux 
autres  tiers  appartenant  déjà,  par  moitié,  à  l'Aumône- 
Générale  et  à  riIôtel-Dieu  de  ladite  ville.  Et,  «  pour  cest 
«  eflèct,  veult  et  ordonne  que  les  papiers  et  litres  en 
«  dépendans  leur  soient  baillez  et  deslivrez  ;  aussy  à 
«  la  charge  qn'ilz  seront  lenuz  de  faire  prier  Dieu  pour 
«  le  salut  de  son  âme  et  de  ses  prédécesseurs,  »  etc.  — 
Transaction  entre  messire  Pierre  de  Gellas,  chevalier, 
seigneur  baron  de  Cézan,  et  Jean-Jacques  de  Gellas, 
écuyer,  au  sujet  de  la  somme  de  2,000  livres  que, 
par  son  testament,  dame  Marie  de  Ruzinant,  veuve  de 
François  de  Gellas,  avait  léguée  audit  Jean-Jacques  et 
voulait  lui  être  payée,  lorsqu'il  aurait  atteint  sa  majo- 
rité, par  feu  messire  Laurent  de  Gellas,  chevalier,  sei- 
gneur et  baron  de  Cézan,  maistre  de  camp  d'un  régi- 
ment entretenu  pour  le  service  du  Roi,  fils  de  François 
de  Gellas  et  de  la  testatrice,  lequel  Laurent  avait  insti- 
tué son  héritier  universel  ledit  messire  Pierre  de 
Gellas,  seigneur  de  Bellevue  et  autres  places.  —  Acte 
baptistère  de  Jean-Jacques  de  Gellas,  gentilhomme  ordi- 
naire de  la  chambre  de  S.  A.  R.  le  prince  souverain  de 
Dombes,  et  capitaine  d'une  compagnie  de  son  régiment; 
fils  de  Laurent  de  Gellas  et  de  Philiberte  de  Belle- 
combe.  —  Délibération  du  Bureau  de  l'Aumône-Générale 
(18  avril  1661),  portant  que  :  Pierre  de  Gellas,  en  qua- 
lité d'héritier,  sous  bénéfice  d'inventaire,  de  Laurent- 
Louis  de  Gellas,  et  en  conséquence  de  la  volonté  du 
défunt,  a  cédé  et  remis  aux  pauvres  de  ladite  Aumône  le 

12. 


90 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


liers  de  la  rente  de  215  livres  tournois,  constituée  par 
les  conseillers-échevins  de  Lyon,  au  profit  de  ce  même 
hôpital,  de  celui  du  pont  du  Rhône  et  du  défunt  Fran- 
çois de  Ruzinaut,  à  chacun  pour  un  liers,  sous  le  sort 
principal  de  !2,lbO  livres  tournois:  duquel  tiers  de 
rente  le  baron  de  Cézan  avait  droit  de  François  de 
Ruzinant  ;  il  remet  encore  tous  les  arrérages  échus  et 
dus  de  la  rente  susdite,  etc. 


B.  32).  (Boile.) —  i  pièces,  parchemin  ;   àH  pièces,  papier. 


1558-1730. —  Rentes,  etc.  —  Titres  de  deux  ren- 
tes :  l'une  de  10  livres,  au  capital  de  120  livres,  créée 
par  les  conseillers-échevins  de  Lyon,  sur  les  aides  el  ga- 
belles, au  profit  de  Maurice  Nouvier,  marchand  de  la 
ville;  l'autre  de  23  livres  12  sous,  au  sort  principal  de 
283  livres  4  sous,  créée  aussi  par  les  échevins  sur  les 
aides  et  gabelles,  en  faveur  de  Guillaume  Manissier, 
bourgeois  de  Lyon.  Lesdites  deux  rentes  échues  à  Pierre 
Devarennes,  comme  :  héritier  testamentaire  de  Louis 
Devarennes,  son  père,  qui  avait  hérité  lui-même  de 
Marie  Martellange,  sa  mère,  laquelle  était  héritière  de 
Jacques  Grégoire,  héritier  enfin  de  Guillaume  Manissier  ; 
cessionnaire  de  Jeanne  Gabriel,  veuve  de  François  Nou- 
vier, fils  de  Maurice  Nouvier.  —  Contrats  de  constitu- 
tion des  deux  rentes  énoncées  ci-dessus.  —  Extrait 
d'une  «  souffrance  »  qui  se  trouvait  au  compte-rendu  à 
la  Chambre  des  comptes,  à  Paris,  par  Antoine  Rougier, 
receveur  des  deniei's  communs,  dons  et  octrois  de  la 
ville  de  Lyon,  du  payement  des  rentes  assignées  sur  les 
équivalents  de  Mende,  du  Puy-en-Velay  et  du  pays  de 
Lyonnais.  Laquelle  souffrance  concernait  Jean  Grégoire, 
comme  père  et  légitime  administrateur  de  la  personne 
el  des  biens  de  J;icques  Grégoire,  héritier,  sous  béné- 
fice d'inventaire,  de  feu  Guillaume  Manissier,  son  aieul 
maternel.  —  Corlificats  délivrés  par  Rougier,  seigneur 
Du  Buisson,  au  sujet  de  la  souffrance  dont  il  s'agit.  Au 
dos  de  l'une  de  ces  pièces  est  tracée  la  noie  suivante,  qui 
s'adresse  au  comptable  de  la  ville  :  «  Mémoire  de  ce 
«  (sic)  plaindre,  sy  jamais  l'occasion  s'en  présente,  de 
«  la  vollerie  du  sieur  Rogier  (Rougier),  qui  m'a  retenu 
«  7  livres  17  solz  4  deniers  el,  en  oultre,  un  doublon 
«  d'Espaigne,  qu'il  a  fait  donner  à  Arnaud,  son  commis, 
«  de  quoy  il  ne  luy  en  est  rien  deub;  car  je  luy  avois 
«  forny,  de  l'acte  de  bénéfice  d'inventaire  el  coppie  du 
«  contract  de  création,  oultre  que  mon  père  le  luy  avoil 
«  jà  donné  auparavant  :  ayant,  mondict  père,  esté  payé, 
«  sans  conlredict,  plus  de  dix  ans  avant  ladicte  souf- 


«  fiance.  Et  esioit  la  faulte  dudit  sieur  Rogier  el  non 
«  celle  de  mon  père  ny  de   moy.  Cy  pour   la  livres 
«  3  solz  4  deniers;  et,  en  oultre,  pour  frais  de  sergent 
«  et  cetera,  d'ordonnance  el  requesie,  2  livres  18  solz; 
«  itetn,  du  21  février  1619,  il  s'est  gardé  injustement 
«  11  livres  16  sous.  Qu'est,  en  tout,  dont  il  me  fait  torl, 
«  29  livres  17  solz  4  deniers.  »  —  «  Mémoire  concer- 
!(  nant  deux  pensions  annuelles  et  perpétuelles  à  moy 
«  Pierre  Devarennes  deubes  par  MM.  les  consuls  et 
«  eschevins  de  la  ville  de  Lyon,  en  qualité  d'héritier 
n  testamentaire  de  feu  M"  Louys  Devarennes,  mon  père, 
«  vivant,  bourgeois  et  procureur  ez  Cours  ecclésiasti- 
«  ques  de  Lyon   et  au  parlement  de  Dombcs.  Ledict, 
«  [héritier]  de  dame  Marie  Martellange,  sa  fenuue,  ma 
«  mère,  el  ladicte,  de  sieur  Jacques  Grégoire,  bour- 
«  geois  de  ladicte  ville,  »  etc.  —  Rente  de  9,325  livres, 
au  capital  de  112,500  livres,  créée  par  les  conseillers- 
échevins  de  Lyon,  savoir:  5,625  livres  de  rente,  au 
capital  de  67,500  livres,  en  faveur  de  Pierre  el  Laurent 
Capponi  frères,  el  de  Thomas  Rinucci  el  autres;  1,875 
livres  de  l'cnte,  sous  le  sort  principal  de  22,500  livres,  au 
profil  des  mêmes  capitalistes  ou  banquiers.  Lesdites  ren- 
tes assignées  sur  les  deniers  des  équivalents  des  élections 
et  pays  de  Lyonnais,  Forez  et  Beaujolais,  et  des  diocèses 
de   Viviers,  Mende  et  le  Pny.  —  Rente  de  180  livres 
8  sous,  au  capital  de  1,274  livres  8  sous,  constituée  par 
le  consulat  de  Lyon  et  imposée  sur  les  équivalents  sus- 
dits, au  profil  de  Claude  Sennelon  et  des  héritiers  de 
Jean  el  de  Jacques  Sennelon,  bourgeois  et  citoyens  de 
la  ville  :  —  note  contenant  que  celte  rente  fut  cédée  à 
Aimé  Limousin,   et  que  damoiselle  Étiennette  Guérin, 
veuve  du  précédent  cl  son  héritière,  institua  les  pauvres 
de  l'Aumône-Générale  ses  héritiers  universels,  par  son 
testament  du  30  septembre  1595.  —  Rente  de  50  livres, 
au  capital  de  500  livres,  créée  el  imposée  sur  les  aides 
el  gabelles,  par  les  conseillers-échevins  de  Lyon,  au 
profit  des  pauvres  de  l'Aumône-Générale  de  la  ville.  La- 
dite somme  de  500  livres,  prix  de  la  rente  ci-dessus, 
«  provenue  d'une  haulmosne  qui  auroyt  esté  faicle  à  la 
«  dicte  Haulmosne,  à  la  charge  que  icelle  somme  ou  le 
«  revenu  ou  pension  annuelle  que  d'icelle  sera  acquis, 
«  reviendra  et  retournera  au  grand  hospital  du  pont  du 
«  Rosne  et  pauvres  d'icelluy,   icelle  grand  Haulmosne 
«  venant  à  faillir  el  estre  supprimée  cl  abolie.  »  — 
Rente  de  160  livres,  au  capital  de  2,000  livres,  créée  en 
faveur  des  pauvres  de  l'hôpital  général  de  la  Charité, 
par  les  conseillers-échevins  de  Lyon,  qui  assignèrent 
cette  rente  sur  les  impositions,  aides  et  gabelles  cl  le 
greffe  des  insinualions  de  ladite  ville. —  Donation  faite 
(13  juin  1593)  en  ces  termes:  «le  soubzsigné  Julien 


SERIE  B. 


TITRES 


«  Viard,  cy-devant  garde  ol  nuiiiilionnaiic  de  la  cyia- 
«  délie  de  Lyon,  jadis  (la  citadelle  de  SaiiU-Sébaslicii, 
«  démolie,  en  i!i8a,  sur  les  instances  réitérées  des  ha- 
«  bilants  de  la  ville),  confesse  avoir  donné,  comme  je 
«  fais  par  ccste  présente,   à  l'iionnenr  de  Dieu,  au\ 
«  pauvres  do  l'Aulmosne-GénéraledeLyon  la  somme  de 
«   1,200  escus  d'or  sol,  à  nioy  deue  et  ordonnée  sur  les 
«  deniers  des  gabelles  à  sel  de  Lyon,  suivant  et  par 
«  vertu  des  lettres  patentes  par  moy  obtenues  à  Paris, 
«  le  13=  de  niay  1580,  deuenient  vérifiées,  et  ce  par  do- 
«  nation  pure,  simple,  faicte  entre  vifz,  dès  à  présent 
«  valable  et  irrévocable,  avec  toutes  clauses  en  tel  cas 
«  requises  et  nécessaires.» — Testament  (17  mai  1591)  de 
damoisellc  Claude  Vincent,  dame  de  Laye  etdeSenuecey 
(in  Maçonnais,  par  lequel,  en  premier  lieu,  elle  lègue 
aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale  de  Lyon  la  somme  de 
300  livres,  à  valoir  et  prendre  sur  les  arrérages  qui  lui 
étaient  dus  de  ses  renies,  assignées  par  le  Roi  sur  les 
équivalents  de  Mende  et  le  Puy,  Vivarais,  Lyonnais,  Fo- 
rez et  Beaujolais  :  la  volonté  de  la  testatrice  étant  que 
cette  somme  forme  un  fonds  qui   produise,  à  l'avenir, 
un  intérêt.  —  Compte  des  sommes  dues  par  les  prévôt 
des  marchands  et  échevins  de  Lyon  aux  recteurs  de 
l'Aumône-Générale,  sur  les  aides  et  gabelles,  jusqu'à  la 
Saint-Jean  1593,  et  sur  les  équivalents,  jusqu'au  30  sep- 
tembre 159G.  Articles   du  présent  compte,  menlionnant 
le  prix  des  céréales,  à  cette  époque  :  «  Plus  pour  qua- 
«  torze  asnées  (hectolitres)  bled,  deslivrées  par  Dufour 
«  à  Moreau,  soUiciieur,  à  10  escuz  l'asnée,  monte  140 
«  escuz  ;  plus,  pour  douze  asnées  bled-froment,  que 
«  sieur  Pons  Murard  à  deslivrées  aux  sieurs  Gault  et 
«  Oyssel,   recteurs  de  ladicte  Aulmosue,  à  11  escuz 
«  l'asnée,  monte  132  escuz  sol;  plus,  pour  neuf  asnées 
«  soigle  (seigle)  à  eulx  deslivrées  par  sieur  Alexandre 
«  Polaillon,  à  un  escu  30  solz  le  bichet  (trente-quatre 
«  décilitres),  monte  la  somme  de  7G  escuz  30  solz  5  plus, 
«  poiir  vingt  asnées  bled-froment,  à  2  escuz  le  bichet,  et 
«  neuf  asnées  blondée,  à  1   livre  40   solz  le  bichet, 
«  pour  parfaire  les  cinquante  asnées  bled  que  MM.  les 
«  consulz-eschevins  donnèrent  à  MM.  les  recteurs  de  la- 
ce dicte  Aulmosne  pour  parfaire  l'aulmosnede  la  somme 
«  de  320  escuz  sol.  »  —  Testament  (G  avril  1601)  de 
messire  Antoine  Camus,  chevalier,  soigneur  et  baron  de 
Riverie,  Du  Perron  et  de  la  maison  forte  de  Chavannes, 
conseiller  du  Roi,  président    et  trésorier  général  de 
France  au  bureau  des  finances  de  Lyon,  par  lequel: 
premièrement,  il  lègue  à  l'Aumône-Générale  de  cette 
ville  deux  renies  ou  pensions  de  G5  écus  48  sous  8  de- 
niers tournois,  qui  lui  étaient  dues  annuellement  par  les 
prévôt  des  marchands  et  échevins  de  la  cité,  savoir  : 


DE  PROPRIETE.  91 

l'une,  de  G4  écus  28  sous  8  deniers,  sur  les  équivalents 
de  Vivarais,  Foi-ez  et  Beaujolais,  et  l'autre,  de  3  écus  20 
sous  tournois,  sur  les  équivalents  de  Lyonnais,  Mende 
et  le  Puy;  la  première  pour  le  principal  de  773  écus  32 
sons  tournois,  et  l'autre  pour  le  pi'incipal  de  40  écus  : 
lesdiles  deux  sommes  s'élevanl  ensemble  à  813  écus 
32  sons  ;  plus  38G  écus  28  sons  tournois  en  numéraire, 
payables  un  an  après  le  décès  du  teslaleur,  pour  la 
composition  totale  de  la  somme  de  1,200  écus,  léguée 
à  ladite  Aumône  par  messire  Antoine  Camus,  qui,  pour 
le  reste  de  tous  ses  autres  biens,  tant  meubles  qu'im- 
meubles, etc.,   institue  ses  hérilicis  universels  :  Fi'an- 
çois  Camus,  son  fils  aîné,  geniilhomme  ordinaire  de  la 
chambre  du  Roi  et  du  prince  de  Coudé,  et  Marc-Antoine 
Camus,  son  autre  fils,  trésorier  de  France  en  la  généra- 
lité de  Lyon.  —  Acte  par  lequel  (31  août  1575)  César 
Bernardin!,  marchand  lucquois,  résidant  à  Lyon,  tant  en 
son  nom,  «  comme  l'ung  des  compaignons,  que  comme 
«  gouverneur  et  ayant  le  compliment  (sic)  de  la  raison 
«  et  compaignie  jadis  instituée  audict  Lyon,   sous  les 
«  noms   des   héritiers  feu   Jehan-Baptiste  Bernardin, 
«  Louys  Bernard  et  compaignons,  marchans  lucquois 
o  résidans  audict  Lyon,  »  cède  et  transporte  à  Antoine 
Camus  la  somme  de  193  livres   7  sous  8  deniers  tour- 
nois de  rente  annuelle,  restant  de  la  somme  de  391  li- 
vres 2  sous  1  denier  de  rente  annuelle,  qui  avait  été 
transportée  aux  héritiers  Bernardini  et  Bernard  par 
Pierre  Capponi,  tant  en  son  nom  qu'aux  noms  de  Lau- 
rent Capponi,  son   frère,   et  de  Thomas  Rinuccini,  sur 
une  rente  ou  pension  de  9,325  livres  tournois,  d'une 
part,  et  de  50  livres  tournois,  d'autre  part,  acquises 
des  conseillers-échevins  de  Lyon  par  lesdils  sieurs  Cap- 
poni et  Rinuccini  (ou  Rinucci),  etc. — Titres  d'une  rente 
de  3  livres  18  sous,  qui  avait  été  donnée  aux  pauvres 
de  la  Charité  de  Lyon  par  Philippe  Rallîn,  ancien  hermite 
du  Mont-Cindre.  Ladite  rente  imposée  sur  un  domaine 
et  fonds  situés  dans  la  paroisse  de  Ferreux  en  Beaujo- 
lais, et  due  par  Antoine  Gondras,  cultivateur  dudit  lieu 
de  Perreux,  tenancier  de  ce  domaine  ;  —  instance  pour- 
suivie contre  Gondras,  en  la  sénéchaussée  de  Lyon,  pour 
le  payement  des  arrérages  échus  de  ladite  rente,  qu'il 
devait  aux  pauvres  de  la  Charité.  —  Contrat  de  vente 
de  diverses  rentes,  passé  par  les  administrateurs  de 
l'hôpital  général  de  la  Charité  aux  recteurs  de  l'Hôlel- 
Dieu  de  Lyon.  Savoir  :  une  rente  annuelle  de  75  livres, 
au  capital  de  1,500  livres,  créée  par  les  prévôt  des 
marchands  et  échevins  de  la  ville,  en  faveur  de  Simon 
Fournier,  de  qui  les  pauvres  de  la  Charité  étaient  héi-i- 
liers  ;  —  une  autre,  de  20  livres,  au  capital  de  400  li- 
vres, constituée  (comme  les  suivantes)  parla  ville  de 


92 

Lyon,  en  faveur  d'Antoine  Desgoulles,  clonl  les  pauvres 
de  l'Aumône  élaienl  héritiers;  —  de  15  livres,  sous  le 
sort  principal  de  300  livres,  au  profit  de  Jacipies  llémin, 
qui  avait  cédé  ses  droits  aux  pauvres  de  l'établissement  ; 
—  de  lî)  livres,  au  capital  de  300  livres  et  moitié  de 
celle  de  30  livres,  créée  en  faveur  d'IIunibert  Queslan, 
(jni  avait  fait  donation  de  ladite  moitié  de  rente  à  l'Au- 
mône-Générale  ;  —  de  50  livres,  au  capital  de  \  ,000, 
constituée  au  profit  de  Joseph-Marie  Gallon,  qui  en  avait 
fait  don  aux  pauvres  de  la  Charité  ;  —  de  500  livres,  au 
principal  de  10,000  livres,  directement  constituée  au 
profit  de  lAnmône.  —  Quittance  de  4,C00  livres,  passée 
par  les  recteurs  de  la  Charité,  savoir  :  4,000  livres  pour 
l'extinction  et  l'amortissement  de  la  rente  annuelle  de 
200  livres,  due  à  rAumône-Gcnérale  par  l'Ilôlel-Dieu, 
sur  une  maison  sise  au  coin  de  la  rue  Mercière,  et  «  où 
«  est  une  niche  dans  laquelle  est  l'image  de  Notre- 
«  Dame  de  Pitié  ;  »  lequel  immeuble  avait  été  légué  à 
ce  dernier  hôpital  par  Côme  Gonnet,  suivant  son  testa- 
ment du  10  juin  1647,  à  la  charge,  par  les  recteurs  de 
l'Hôtel-Dieu,  de  payer  ladite  rente  à  l'Aumône-Générale, 
et  GOO  livres  pour  les  arrérages  de  trois  ans,  échus  à 
Noël.  —  Clause  du  testament  (25  octobre  1562)  de  Guil- 
laume Clavel,  marchand  et  citoyen  de  Lyon,  portant  qu'il 
lègue,  pour  une  fois,  à  l'Aumône-Générale  :  la  somme  de 
400  livres  tournois,  payable,  sur  le  pied  de  100  livres, 
à  chacune  des  quatre  foires  de  la  ville,  qui  suivront  son 
décès  ;  outre  cela,  une  pension  annuelle  de  10  li- 
vres tournois,  payable  «  tant  et  si  longuement  que  la- 
«  dicte  Aulniosne  sera  entretenue  ;  et  où  elle  viendroil  à 
«  faillir,  veut  et  ordonne  que  ladicte  pension  soit 
«  payée  au  grand  Hôtel-Dieu  de  Lyon,  »  etc. 


B.  322.    Boite.) 


8  pièces  parchemin  ;   19  pièces,  papier 


1554-1942.  —  Rentes,  etc.  —  Rente  de  59  livres, 
imposée  sur  les  aides  de  Forez  et  qui  avait  été  donnée 
aux  pauvres  de  l'Auniône-Générale  par  Jacques  de  Thé- 
lis,  chevalier,  conseiller  du  Roi  et  trésorier  de  France 
en  la  généralité  de  Lyon,  a  l'issue  de  son  rectorat,  outre 
les  150  livres  qu'il  avait  déjà  données  pour  contribuer  à 
la  fondation  d'un  autel  privilégié  des  Trépassés.  —  Vente 
passécî  par  Jean  Le  Doyen,  orfèvre  de  Lyon,  et  Jeanne 
de  Broillat,  sa  femme,  au  profit  de  Jean  Nazc,  horloger 
de  la  même  ville,  de  6  livres  6  sous  tournois  de  rente  ou 
pension  annuelle  et  perpétuelle,  qui  était  due  à  Jacques 
de  Broillat,  notaire,  et  à  Jeanne  de  Broillat,  sa  sœur, 
roinme  héritiers,  pour  les  deux  tiers,  de  feu  Jeanne 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

Gaillard,  leur  mère,  par  M=  Le  Charron,  greffier  en 
l'élection  de  Lyonnais,  sur  une  maison  haute,  moyenne 
et  basse,  sise  à  Lyon,  rue  de  «  la  Cousie-de-la-Bal- 
«  layne  ;  »  la  présente  vente  faite  moyennant  la  somme 
de  150  livres  tournois.  —  Reconnaissance  passée  au 
profit  des  pauvres  de  la  Charité,  par  Etienne  Soubriat, 
voiturier  par  eau,  à  Lyon,  et  Éléonore  Barillai,  veuve 
de  Jean  Caillot,  aussi  voiturier  par  eau,  en  la  même 
ville,  d'une  pension  annuelle  et  foncière  de  7  livres  10 
sous,  imposée  sur  une  maison  qui  appartenait  à  Sou- 
briat et  à  la  veuve  Caillot,  et  était  située  au  quartier  de 
l'Observance,  «  qui  jouxte  la  rue  tendant  de  Lyon  en 
«  Vaize,  en  laquelle  étoit  autrefois  le  tombeau  des 
K  Deux-Amans.  »  Ledit  immeuble  vendu  à  Noël  Ba- 
rillat,  à  la  charge  de  la  pension  ci-dessus,  par  contrat 
du  21  janvier  1596,  etc.  —  Commandement  signifié,  de 
la  part  des  recteurs  de  l'Aumône-Générale,  à  Etienne 
Soubriat  et  Éléonore  Barillat,  veuve  Caillot,  de  payer, 
aux  administrateurs  susdits  37  livres  7  sous  6  deniers, 
pour  les  arrérages,  échus,  de  la  rente  ou  pension  an- 
nuelle et  foncière  de  7  livres  10  sous,  par  eux  due  soli- 
dairement et  imposée  sur  une  maison  sise  au  faubourg 
de  Vaise,  en  face  de  «  l'église  des  Deux-Amants,  »  et 
appartenant,  par  indivis,  à  Soubriat  et  à  la  veuve  Caillot. 

—  Acte  extrajudiciaire,  signifié  à  la  veuve  Caillot,  à  la 
requête  d'Etienne  Soubriat,  sur  ce  que,  ne  possédant  que 
la  cinquième  partie  de  la  maison  précitée,  il  ne  devait 
payer  que  la  cinquième  partie  de  la  rente  de  7  livres  10 
sous,  dont  il  s'agit  plus  haut.  —  Titres  d'une  rente  de 
5  livres,  au  capital  de  100  livres,  qui  était  due  aux  pau- 
vres de  l'hôpital  général  de  la  Charité,  comme  héritiers 
de  noble  Nicolas  Garbot,  avocat  aux  Cours  de  Lyon, 
par  Jean  Pernoud,  habitant  de  Saint-Cyr-au  Mont-d'Or. 

—  Vente  passée  (8  novembre  1615),  par  Nicolas  Garbot 
au  profit  de  JeanMeyno,  cultivateur  dudit  lieu  de  Saint- 
Cyr,  d'une  maison  sise  en  cette  paroisse,  au  territoire 
des  Casses,  à  la  charge  du  simple  servis  dû  au  seigneur 
direct,  et  d'une  pension  annuelle,  perpétuelle  et  fon- 
cière de  5  livres  tournois,  sous  le  sort  principal  de 
100  livres  tournois.  —  Sentence  de  la  sénéchaussée  de 
Lyon,  rendue  en  faveur  des  recteurs  de  l'Aumône-Géné- 
rale, contre  Claude  Meyno,  fils  et  héritier  de  feu  Jean 
Meyno,  et  par  laquelle  il  est  condamné  à  reconnaître  de 
nouveau,  au  profit  des  administrateurs  susdits,  la  pen- 
sion annuelle  de  5  livres,  et  à  payer  les  arrérages  qui 
en  sont  échus,  ainsi  que  les  dépens  de  l'inslaiice  poursui- 
vie à  ce  sujet.  —  Reconnaissance  de  la  pension  annuelle, 
perpétuelle  et  foncière  de  5  livres,  passée  au  profit  des 
pauvres  d(!  l'Aumône-Générale,  par  Jean  Pernoud,  maî- 
tre tailleur  de  pierres,  à  Saint-Cyr-au-Mont-d'Or,  à  la 


SERIE  B.  —  TITRES  DE  PROPRIÉTii. 


<»:? 


place  lie  Claude  Mi^yno,  de  qui  il  Icuail  la  propriété  ([ue 
ce  dcruier  possédait  audit  lieu  de  Saiut-Cyr.  —  Moyeus 
d'iiitervenlion  aux  criées  poursuivies  sur  les  biens  de 
Pierre  Peruoud,  pour  les  rôdeurs  et  adiuiuistraleurs 
des  pauvres  de  l'Auuiôue-Géuéraie,  iulervenaut  aux 
criées  susdites.  —  Assignaiiou  pour  les  recteurs  de 
l'Auniôue,  contre  Jean  Peruoud,  notaire  au  comté  de 
Lyon,  et  Fleurie  Garet,  sa  feuuue,  eu  recoiuiaissance  et 
payement  de  la  pension  de  5  livres,  spécifiée  plus  haut. 
—  Requête  adressée  aux  sénéchal  et  gens  tenant  le  siège 
présidial  de  Lyon,  par  les  recteurs  de  rAuniônc-Géné- 
rale,  à  l'appui  de  leurs  moyens  d'intervention  sur  la  dis- 
tribution du  prix  des  biens  de  Pierre  Pernoud,  aux  fins 
d'être  payés,  comme  privilégiés  et  de  préférence  à  tous 
autres  créanciers,  de  la  somme  de  81)  livres,  pour  arré- 
rages de  ladite  pension  de  5  livres.  —  Titres  d'une  rente 
de  270  livres,  et  originairement  de  trente-cinq  ânées 
de  blé-froment,  qui  était  due  aux  pauvres  de  la  Charité 
par  l'abbé  d'.\inay,  puis  par  le  sieur  de  Rivérieulx,  ban- 
quier à  Lyon,  comme  acquéreur  de  la  justice  de  Marcilly 
et  de  Civrieux-d'Azergues. —  Délibération  du  Bureau  de 
l'Aumône-Générale  (18  juillet  1540),  portant  que  les 
recteurs  «  ont  appoincié  avec  le  procureur  de  Mgr  le 
«  révérendissime  cardinal  Gaddy,  l'abbé  moderne  de 
«  l'abbaye  d'Esnay,  pour  ses  cinq  aumônes  qu'il  a 
«  accoutumé  faire  en  ladicte  abbaye,  tous  les  ans,  à 
«  trente-cinq  asnées  froment  pour  an,  qu'il  a  promis 
«  faire  bailler  et  délivrer  au  grenier  de  ladicte  Aulmosne, 
«  tous  les  ans,  tant  que  ledicl  seigneur  tiendra  ladicte 
«  abbaye.  »  —  Différend  élevé  entre  messire  François 
d'IIaussonville  de  Vaubecourt,  abbé  d'Ainay,  d'une 
part,  et  les  recteurs  de  fhôpital  général  de  la  Charité, 
d'autre  part,  sur  la  prétention  de  ces  administrateurs  à 
une  pension  annuelle  et  perpétuelle  (due  par  l'abbaye 
à  l'Aumône,  dès  l'institution  de  celle-ci)  de  trente-cinq 
ânées  de  blé-froment,  mesure  de  Lyon  (soit  trente-cinq 
hectolitres),  criblées  et  recriblées,  qui  devaient  être 
portées  dans  les  greniers  de  l'Aumône,  aux  frais  de 
l'abbé,  et  dont  ils  demandaient  les  arrérages,  échus  de- 
puis plusieurs  années,  sur  le  pied  de  la  valeur  de  cette 
denrée,  année  commune;  à  quoi  l'abbé  répliquait  qu'il 
n'était  nullement  informé  de  la  prétention  des  recteurs, 
et  que  dans  l'état,  qui  lui  avait  été  remis,  des  charges 
de  son  abbaye,  il  était  seulement  fait  mention  d'une 
rente  de  120  livres,  qui  avait  été  payée  à  l'Aumône  par 
feu  messire  Camille  de  >'eufville,  archevêque  et  comte 
de  Lyon,  abbé  d'Ainay  ;  que  le  titulaire  actuel  de  ladite 
abbaye  ne  refusait  pas  de  payer  cette  pension,  puis- 
qu'il avait  au  contraire  offert,  dès  l'introduction  de 
l'instance  pendante  à  ce  sujet,  de  remplir  ponctuelle- 


ment cette  obligation  ;  mais  que  les  rec(eurs  n'ayant 
pas  agréé  sa  proposition ,  avaient  |)ersisié  dans  la 
demande  <|u'iis  avaient  faite  de  ces  lrente-cin(i  :''Ȏes 
de  froment;  —  Iransaclion  entre  les  parties,  par  la- 
quelle rabi)é  d'Ainay  s'engage,  tant  pour  lui  que 
pour  ses  successeurs  eu  ladite  abbaye,  à  payer  annuel- 
lement aux  recteurs  de  l'Aumône-Générale  la  somme  de 
270  livres,  au  lieu  des  trente-cinq  ânées  de  blé-froment 

sur   lesquelles   ils  avaient  élevé  des  prétentions.   

Vente  passée  (17  septembre  1718)  par  François  d'Haus- 
sonville  de  Vaubecourt,  an  profit  de  il.  de  Rivérieulx 
banquier,  à  Lyon,  de  toute  la  justice  que  ledit  seigneur 
possédait,  en  qualité  d'abbé  d'Ainay,  dans  les  parois- 
ses de  Marcilly  et  de  Civrieux,  jusqu'à  la  rivière  d'Azer- 
gues,  qui  servira,  en  tout  temps,  de  séparation  et  de 
limite  entre  la  justice  aliénée  et  celle  de  Chazay,  réser- 
vée à  l'abbé  d'Ainay  ;  les  parties  contractantes  seront 
propriétaires,  par  moitié,  de  la  rivière  d'Azergues,  le 
revenu  du  port  de  Marcilly  à  Chazay  et  réciproque- 
ment, demeurant,  néanmoins,  réservé  au  vendeur,  qui 
se  défait,  de  même,  des  articles  de  directe  énoncés 
dans  un  état  spécial  et  diiment  en  règle,  paraphé  par 
les  parties.  La  présente  vente  faite  moyennant  la  rente 
annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de  1,1 30  livres,  au 
principal  de  23,000  livres,  sur  laquelle  M.  de  Riv(irieulx 
sera  tenu  de  payer  annuellement,  à  la  décharge  de  l'ab- 
baye d'Ainay,  savoir  :  la  somme  de  270  livres  aux  rec- 
teurs de  l'Aumône-Générale  de  Lyon,  et  pareille  somme 
aux  administrateurs  du  grand  Hôtel-Dieu  de  la  meniez 
ville,  plus  le  montant  de  l'évaluation  qui  sera  faite, 
entre  l'abbé  et  les  recteurs  de  ce  dernier  hôpital,  de; 
trente-six  ânées  de  vin  ;  «  lesquelles  sommes  et  ledit 
«  vin,  ledit  seigneur  abbé  d'Ainay  est  tenu  de  payer 
«  annuellement  auxdits  hôpitaux,  pour  contribuer, 
«  par  aumône,  à  l'entretien  et  soulagement  des  pau- 
«  vres,  suivant  les  actes  passés  à  ce  sujet  entre  ledit 
«  seigneur  abbé  et  ses  prédécesseurs.  »  —Titres  d'une 
rente  de  23  livres,  au  capital  de  500  livres,  qui  était 
due  aux  pauvres  de  la  Charité,  en  qualité  d'héritiers 
bénéficiaires  de  noble  Aimé  Le  Blanc,  avocat,  par  :  Jean- 
Michel  Devers,  marchand  de  Lyon  ;  Françoise,  Antoi- 
nette et  Marguerite  Devers,  et  demoiselle  CatheriiK^ 
Devers,  femme  de  Benoit  Pelissier,  marchand  drapier 
à  Trévoux  :  ledit  Devers  et  les  demoiselles  Devers,  ses 
sœurs,  cohéritiers  de  la  demoiselle  Jollain,  fille  et  héri- 
tière de  Guillaume  Jollain.  Ladite  rente  imposée  sur  une 
maison,  étable,  fenière  (fenil),  jardin,  verchère  et  terre, 
situés  à  Vénissicux  en  Dauphiné.-— Vente  passée  par  mes- 
sire Bertrand  de  Chaponay,  seigneur  d'Eybens  et  Bres- 
son  eu  Dauphiné,  et  dame  Virginie  de  Saint-Julien,   sa 


94 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON'. 


femme,  au  profil  de  Pierre  Recordon,  fondeur  ordinaire 
pour  le  Roi,    en   l'arsenal  de  Lyon,  des  immeubles  ci- 
dessus  désignés,  appartonanl  aux  mariés  de  Chaponay 
et  de  Saint-Julien,  à  la  charge  du  simple  cens  et  servis 
dû  au  seigneur  direct,  et  moyennant  une  rente  ou  pen- 
sion annuelle,   perpétuelle   et  foncière  de  100  livres, 
sous  le  sort  principal  de  2,000  livres  tournois,  repré- 
sentant la  valeur  des   fonds  vendus.  —  Contrat  par 
lequel  :  dame  Virginie-Aimée  de  Saint-Julien,  veuve  de 
Bertrand  de  Chaponay,  chevalier  de   l'ordre  du  Roi, 
gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  de  Sa  Majesté,  et 
femme,  en  secondes  noces,  de  messire  Gaspard  Dugué, 
baron  de  Bagnols,   conseiller   d'État  et   trésorier  de 
France  en  la  généralité  de  Lyon,  reconnaît  avoir  reçu 
de  Barlhélemi  Gaultier,  «  marchand  ymagier  »  de  cette 
ville,  la  somme  de  200  livres  tournois,  pour  les  arré- 
rages d'une  pension  annuelle,  perpétuelle  et  foncière 
de   100  livres  tournois,  due  par  Gaultier,  comme  mari 
de  dame  Marie  Recordon,  fille  et  héritière  universelle 
de  feu  Pierre  Recordon,   à    cause   des  fonds  situés  à 
Vénissieux  et  qu'il  avait  acquis  de  Bertrand  de  Chapo- 
nay; —  dame  Catherine  Recordon,  de  l'autorité  de  son 
mari  et  encore  de  celle  de  Benoît  Recordon,  son  on- 
cle et  curateur,  archer  du  prévôt  général  de  l'ancien 
gouvernement  de  Lyonnais,  Forez  et  Beaujolais,  recon- 
naît devoir  et  promet  de  payer  à  >!"■=  de  Saiut-Julien 
ladite  pension  de    100  livres,  etc.  —  Vente  passée  par 
Laurent  de  Chaponay,  écuyer,  seigneur  de  Saint-Vin- 
cent, en  faveur  de  François  Le  Blanc,  maître  tailleur 
d'habits,  à  Lyon,  d'une  pension  annuelle,  perpétuelle 
et  foncière  de  100  livres  tournois,  sous  le  sort  principal 
de  2.000  livres,  que  lui  avait  léguée  feu  Bertrand  de 
Chaponay,  son  père,  en  faveur  de  qui  elle  avait  été 
constituée  par  feu  Pierre  Recordon,  fondeur  du  Roi,  à 
l'arsenal  de  Lyon.  —  Contrat  déchange,  passé   entre 
Barthélémy  Gaultier,  marchand  imagier,   à  Lyon,   et 
(Catherine  Recordon,  sa   fenniie,  d'une  part,   et  Benoît 
Blanc,   «  chevauchenr,  »  en  la  poste  de  Saint-Fons, 
d'autre  part,  savoir  :  par  les  premiers,  d'une  terre  située 
à  Vénissieux,  territoire  de  la  Roche  ;  d'une  autre  terre, 
sise  audit  lieu  de  Vénissieux,  territoire  de  Monderay, 
(jui  confinait,  au  midi,  «  le  commung  (communal)  de 
«  la    conimunaulté  de  Vénissieux,  appelé  de  Chassa- 
«  gnon;  »  par  Benoit  Blanc,  d'une  maison,  confinée,  au 
nord,  par  les  fossés  du  château  de  Vijnissieux,  à  la 
charge,  respectivement,  du  simple  servis   dû  au  sei- 
gneur direct  sur  les  immeubles   et   fonds   échangés, 
comme  aussi  des  tailles  qui  se  percevront,  par  la  suite, 
dans  la  paroisse  de  Vénissieux;  —  subrogation  consentie 
par  les  mariés  Gaultier  ei  Recordon,  au  profit  de  Benoît 


Blanc,  en  l'acquisition  faite  par  le  défunt  Pierre  Recor- 
don, savoir  :  d'une  maison  avec  four  à  pain,  écurie, 
fenière,  jardin,  verger  et  terre,  joints  ensemble  et  situés 
à  Vénissieux,  territoire  de  Moyrieu;  d'une  terre  sise 
au  territoire  de  la  Roche,  à  la  charge  d'une  pension 
annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de  100  livres,  moyen- 
nant les  mêmes  pension,  servis  et  autres  charges  et 
conditions  que  ceux  insérés  au  contrat  d'acquisition 
passé  à  feu  Pierre  Recordon  par  le  défunt  noble 
Bertrand  de  Chaponay,  etc.  — Vente  passée  par  Benoît 
Blanc,  cultivateur  à  Vénissieux  et,  de  son  autorité, 
Claude  Blanc,  chevaucheur  de  la  poste  de  Bron  en  Dau- 
phiné,  fils  du  précédent  et  donataire  d'une  partie  de 
ses  biens,  au  profit  de  Gallien  Minguet,  marchand  et 
maître  ouvrier  en  draps  d'or,  d'argent  et  de  soie,  de 
Lyon,  de  la  maison  et  des  fonds  spécifiés  plus  haut,  les- 
quels avaient  été  acquis  de  Bertrand  de  Chaponay  et  de 
dame  Virginie  de  Saint-Julien,  sa  femme,  par  Pierre 
Recordon,  avec  fruits,  entrées,  issues,  à  la  charge  d'une 
pension  annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de  23  livres, 
restant  d'une  pension  plus  forte,  due  à  François  Le 
Blanc,  maître  tailleur  d'habits,  à  Lyon,  ayant  droit,  par 
transport,  de  Laurent  de  Chaponay,  écuyer,  fils  de 
Bertrand  de  Chaponay,  et  du  simple  cens  et  servis  dû 
au  seigneur  direct.  La  présente  vente  faîte  moyennant 
le  prix  et  somme  de  3,100  livres  tournois,  payable  par 
l'acquéreur  dans  le  délai  d'un  mois,  etc.  — Testament 
(31  mai  IGG9)  de  François  Le  Blanc,  bourgeois  de 
Lyon,  par  lequel  :  après  des  fondations  de  messes  en 
diverses  églises  de  la  ville,  il  lègue  à  chacun  des  deux 
hôpitaux  généraux  de  la  même  cité  la  somme  de  150 
livres,  payable  six  mois  après  son  décès;  il  donne  au 
monastère  des  Filles-Repenties  de  Lyon  la  somme  de 
GO  livres,  payable  immédiatement  après  sa  mort; 
«  à  la  charge  que  les  religieuses  des  susdictz  couvent 
«  et  filles  repenties  prieront  Dieu  pour  le  repos  de  son 
«  âme;  »  il  lègue  à  damoiselle  Geneviève  La  Roche, 
sa  femme,  la  somme  de  1,000  livres,  payable  six  mois 
après  le  décès  du  testateur  ;  pour  le  reste  de  tous  ses 
autres  biens,  tant  meubles  qu'immeubles,  droits,  etc., 
il  institue  son  héritier  universel  Aimé  Le  Blanc,  son  fils 
et  de  Geneviève  La  Roche,  substituant  à  son  héritier 
les  enfants  qui  naîtront  de  lui,  en  vrai  et  loyal  mariage, 
et  qui  lui  survivront  ;  et  dans  le  cas  oii  il  décéderait 
sans  enfants,  il  lui  substitue  les  pauvres  de  l'Auniône- 
Générale  de  Lyon,  et,  à  cet  effet,  il  veut  que  «  les  sieurs 
«  recteurs  de  ladicte  Aulmosne  se  mettent  en  possession 
«  de  son  hérédité,  aussitost  le  décedz  de  sondict  fils  ve- 
«  nant,  comme  dict  est,  à  décedder  sans  enfans; 
«  supplie  Icsdiclz  sieurs  recteur.s  et  administrateurs  de 


SÉRIE  H.  —  TITRES 

«  ladicte   Aulniosiie  de  vouloir    prendre  le  tutelle  et    j 
(1  curatelle  de  sondict  fils,  Teslever  et  le  faire  instruire 
«  suivant  quilz  jugeront,  et  pour  sou  éducalion  le  rc- 
«  gler  comme  ilz  verront  qu'il   vcult   estre    prins  sur 
«  les  revenus  de  ses  biens.  Déclare  qu'il  peult  avoir  en 
«  sa   maison   d'habitation,  audicl   Lyon,    en    deniers 
«  comptans,  la  somme  de  4,000  livres,  et  qu'il  luy  est 
«  deub  des  sommes  considérables;  voulant  que  les- 
«  dictz  sieurs  recteurs  les  puissent  retirer,  les  gardent, 
n  aussy  bien  que  de  toutes  autres  choses  venant  de  son 
»  hérédité,  jusques  à  la  majorité  de  sondict  fils,  tou- 
«  tesfois  en  privant  4  pour  100.  Se  rapportant  à  eux  de 
n  faire  telles  diligences  et  poursuites  qn'ilz  adviseront; 
«  et  mesme,  pour  l'éclaircissement  de  son  vaillant,  de 
«  faire,  ainsy  qu'ils  ont  de  coustume,  inventaire  de  ses 
«  effectz,  et  agir,  pour  l'administration  et  conservation 
«  de  son  hoirie,  tout  ainsy  qu'ilz  trouveront  à  propos.  » 
—  Quittance  passée  (28  novembre  1G78)  par  mcssire 
Aimé  Le  Blanc,    avocat  en   parlement,    bourgeois  de 
Lyon,  au  profit  de  Gallien  Minguct,  aussi  bourgeois  de 
la  même  ville,  de  la  somme  de  73  livres  tournois,  pour 
l'acquittement  de  trois  années  d'arrérages  de  la  pension 
annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de  23  livres,  due  par 
Minguet  audit  sieur  Le  Blanc,  et  imposée  sur  une  partie 
des  fonds  possédés  par  le  premier,  au  lieu  de  Vénissieux. 
en  Dauphiné.  —  Dénombrement  des  biens -fonds  ou 
héritages   possédés  par  Gallien  Minguet,  marchand  à 
Lyon,  dans  les  paroisses  de  Vénissieux,  Saint-Denis  de 
Bron  et  autres,  en  la  province  de  Dauphiné.  —  Contrat 
de    vente,  passé    par  Gallien  Minguet,   au  profit   de 
Guillaume  Jollain,  aussi  marchand  audit  Lyon,  débiteur 
du  premier,  pour  la  somme  de  10,637  livres  7  sous,  de 
tous  les  biens-fonds  mentionnés  ci-dessus,  à  la  charge 
du  simple  cens  et  servis,  droits  et  devoirs  de  seigneurie 
directe.  La  présente  vente  faite  au  prix  de  C,000  livres, 
dont  4,000  livres  pour  les  biens  situés  à  Vénissieux, 
et  les  2,000  livres  restantes  pour  les  propriétés  sises 
à  Saint-Denis  de  Brou,  etc.  —  Transport  fait  par  Aimé 
Le  Blanc,  à  Jacques  Descuot,  marchand  de  vin,  de  la 
pension  annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de  23  livres,  au 
sort  principal  de  500  livres,  due  au  premier  sur  celle  de 
dOO  livres,  au  capital  de  2,000  livres,  créée  au  profit  de 
Bertrand  de  Chaponay  par  Pierre  Recordon.  Le  présent 
transport  fait  par  Le  Blanc  à  Descuot,  moyennant  la 
somme  de  330  livres.  —  Rétrocession  de  la  pension  de 
23  livres,   faite  par  Descuot  à  Aimé  Le  Blanc.  —  Pièces 
de  procédure  résultant  d'une  instance  poursuivie  au  bail- 
liage de  Viennois  par  Aimé  Le  Blanc  contre  Guillaume 
Jollain  ;  —  sentence  du  lieutenant-général  au  bailliage 
susdit,  rendue  en  faveur  d'Aimé  Le  Blanc  contre  Jol- 


DE  PUUPUILTÉ,  !>;> 

lain,etc.  —  Rente  de  141   livres,  au  capital  de  2,820  li- 
vres, qui  était  due  aux  pauvres  de  la  Charité,  en  qualité 
d'héritiers    de    messire   Jlarc    Panissod,   trésorier  de 
France,  à  Lyon,  par  Henri  de  Sclvois,  écuyer,  et,  après 
le  décès  de  celui-ci,  par  Suzanne-Françoise  de  Gervasy, 
sa  veuve,  comme  tutrice  de  Suzanne-Charlotte  de  Scl- 
vois, leur  fille  mineure.  —  Titres  d'une  rente  de  400 
livres,  au  capital  de  8,000  livres,  qui  avait  été  créée 
au  profit  d'Anne-Marie  Reverchon,  laquelle  avait  insti- 
tué les  pauvres  de  la  Charité  ses  héritiers  universels, 
par  les  chanoines  réguliers  de  Saint-Augustin,  établis 
a  Saint-lrénée-les-Lyon.  —  Contrat  de  constitution  de 
la  rente  ci-dessus,  passé  par  les  chanoines  de  Saint- 
Augustin  à  Marie-Anne  Reverchon,  etc.  —  Tities  d'une 
rente  de  7  livres  10  sous,  au  capital  de  130  livres,  im- 
posée sur  une  vigne  et  une  terre  situées  en  la  paroisse 
de  Briguais,  et  reconnue   par  Juslinien  Guinand,  au 
profit  des  pauvres  de  l'hôpital  général  de  la  Charité  de 
Lyon,  héritiers  de  Jean  Girard,  religieux  Capucin,  sous 
le  nom  de  Frère  Nizier.  —  Contrat  de  vente  des  vigne 
et  terre  mentionnées  plus  haut,  passe  par  Clémence 
Guerrier,  veuve  de  Gabriel  Girard,  remariée  à  Antoine 
Darlin  et  mère  de  Jean  Girard,  au  profit  de  Jean  et  Claude 
Mallet  frères,  moyennant  300  livres,  dont  2001ivi'es  furent 
payées  comptant,  et  les  300  Uvres  restantes  demeurè- 
rent entre  les  mains  des  acquéreurs  pour  en  payer  la 
rente  à  ladite  Guerrier,  sa  vie  durant,  et  ensuite  la 
rente  annuelle  de  13  livres  aux  recteurs  de  l'Aumône- 
Générale.  —  Quittance  de  7  livres  10  sous,  passée  par 
les  recteurs  à  Pierre    Guinand,    au  lieu  d'Antoinette 
Goudumont,  veuve  de  Claude  Mallet  ;  par  laquelle  quit- 
tance, Guinand  et,  avec  lui,  Ennenioud  Reynon  recon- 
naissent solidairement  ladite  rente  au  profit  des  pau- 
vres de  la  Charité.  —  Reconnaissance  de  la  rente  de 
7  livres  10  sous,  passée  aux  pauvres  susdits,  par  Jus- 
linien Guinand,  fils  et  héritier  de  Pierre  Guinand.  — 
Note  contenant  :  que  Clémence  Guerrier  contesta  aux 
pauvres  la  succession  de  Jean  Girard,  son  fils;  mais 
que,  par  transaction  passée  entre  elle  et  les  recteurs  de 
la  Charité,  ceux-ci  abandonnèrent  ladite  hoirie,  moyen- 
nant la  somme  de  1,000  livres  et  une  rente  annuelle, 
perpétuelle  et  foncière  de  60  livres,  dont  les  arrérages 
ue  seraient  perçus  qu'après  le  décès  de  M"'  Guerrier, 
qui,  à  la  faveur  de  cet  abandon,  vendit  plusieurs  do- 
maines et  fonds,  situés  en  la  paroisse  de  Briguais,  a 
différents  particuliers ,  sous  des  pensions  s'élevant  en- 
semble à  60  livres,  et  payables  aux  recteurs,  après  le 
décès  de  la  titulaire  ;  que  lesdites  pensions  ayant  été 
rachetées,  presque  toutes,  il  n'en  restait  plus  que  pour 
la  somme  de  7  livres  10  sous,  au  lieu  de  15  livres.  — 


Dl) 


AKClllVES  DE  LA 


Venle  passée  par  Pierre  Lanfray,  marchand  el  bour- 
geois de  la  Côle-Sainl-André  en  Dauphiné,  au  profil  de 
Claude  Goret,  marchand  et  citoyen  de  Lyon,  d'une 
pension  ou  renie  annuelle  de  40  sous  tournois,  appar- 
tenant au  vendeur  et  à  lui  due,  par  l'acheteur,  sur  une 
maison  et  un  jardin  conligus,  sis  à  la  Guillotière-les-Lyon, 
mandement  de  Béchevelin,  el  qui  étaient  la  propriété 
dudit  Claude  Goret.  La  présente  vente  faite  moyennant 
la  somme  de  30  livres  tournois  ;  —  note  portant  que 
Claude  Goret  a  institué  les  pauvres  de  l'Aumône  ses 
hériliei's,  bien  qu'il  soit  dit  qu'on  ignore  l'origine 
de  cette  rente,  «  par  rapport  à  l'hôpital  général  de 
«  la  Charité.  »  —  Contrat  de  rente  annuelle  et  per- 
pétuelle de  12  livres  tournois,  constituée,  sous  le  sort 
principal  de  240  livres,  au  profit  de  Jean  Dumas, 
marchand  «  bridier  »  (sellier),  à  Lyon,  par  Benoît 
Perrin,  marchand  épicier  en  la  même  ville,  et  im- 
posée sur  une  maison  haute ,  moyenne  et  basse,  ap- 
partenant à  ce  dernier  et  sise  à  Lyon,  dans  le  quar- 
tier du  Plàtre-Saint-Esprit.  —  Rente  de  20  livres, 
imposée  sur  une  maison  de  la  rue  de  la  Gaudinière,  à 
Lyon,  et  créée  en  faveur  du  chapitre  de  l'église  Saint- 
Nizier  de  ladite  ville,  par  Claudine  Hillaire.  —  Vente 
passée  par  Jeanne  Poyet,  veuve  de  Pierre  Giraurt,  cul- 
tivateur à  Lyon,  en  la  côte  Saint-Sébastien,  au  profit 
de  Claude  Charles,  dit  Billon,  pareillement  cultivateur 
à  Cuire,  d'une  «  maison  basse,  »  jardin,  vigne  et  terre 
joints  ensemble  et  situés  en  la  dîmerie  de  Cuire,  terri- 
toire de  la  Croix,  à  la  charge  :  du  simple  servis  dit  au 
seigneur  direct,  sur  ces  propriétés  ;  d'une  pension 
annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de  3  livres  tournois, 
due  au  sieur  de  Combellande,  bourgeois  de  Lyon,  et 
d'une  autre  pension,  également  annuelle,  perpétuelle 
et  foncière  de  fi  livres  tournois,  que  s'était  réser- 
vée la  veuve  Poyet  sur  les  biens  vendus  par  elle  à 
Claude  Charles  ;  —  on  lit  au  dos  de  ce  document  : 
«  Ladite  pension  apparieuoil  à  l'Aumosne  par  le  décès 
«  de  ladicte  Poyet,  qui  fil  l'Aumosne  héritière.  »  — 
Vente  passée  par  Antoine  Baudin,  bourgeois  de  Lyon, 
au  profit  de  Mathieu  Drevon,  cultivateur  à  Chaponay 
en  Dauphiné,  d'un  bois  sis  en  la  nn;m(î  paroiss(î,  sous 
le  simple  servis  dû  au  seigneur  direct,  el  à  la  charge 
d'une  rente  amiuellc,  perpétuelle  et  foncière  de  7  livres 
tournois,  au  capital  de  140  livres,  etc. 


B.  323.  (lîoile.)  —  â  pièces,  parclieniin;  73  pièces,  papier. 

LiOA-lS^O. —  Rentes,   etc.    (Omissions;  résidus.) 
Rente  de  00  livres,  au  capital  de  3,000  livres,  créée  au 


CHARITE  DE  LYON. 

profit  de  noble  Pierre  Perrichon,  ancien  échevin  et 
secrétaire  de  la  ville,  par  les  prévôt  des  marchands  et 
cchevins  de  Lyon,  puis  cédée  aux  pauvres  de  l'hôpital 
général  de  la  Charité  pour  l'exécution  de  la  fondation 
perpétuelle,  qu'il  avait  faite  dans  l'église  de  l'établisse- 
ment, des  prières  de  Quarante-IIeures,  pendant  les 
trois  derniers  jours  du  Carnaval.  —  Contrats  de  créa- 
tion et  de  cession  de  ladite  rente.  —  Rente  de  Cl  livres 
5  sous,  au  principal  de  1,225  livres,  imposée  sur  les 
tailles  de  l'élection  et  généralité  de  Paris,  et  provenant 
de  la  liquidation  d'une  lettre  de  change  qui  avait  été 
léguée  aux  pauvres  des  deux  hôpitaux  généraux  de 
Lyon  par  Mathieu  Albanel.  —  Titres  d'une  rente  de 
20,000  livres,  cédée  aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale 
par  le  consulat  de  Lyon,  et  imposée  sur  les  tailles  de 
l'élection  de  ladite  ville  et  pays  de  Lyonnais.  —  Rente 
de  12  livres  10  sous,  au  capital  de  230  livres,  due  par 
les  héritiers  de  Pierre  Agniel,  ancien  échevin,  et  im- 
posée sur  une  maison  appelée  le  Lansquenet,  sise  rue  de 
l'Estrapade  ou  des  Élableries,  et,  à  cette  époque  (1743), 
de  la  Plume-Royale  j  —  note  contenant  que,  le  12 
mai  1743,  dame  Geneviève  Chomay,  veuve  de  Pierre 
Agniel,  paya  aux  recteurs  de  la  Charité  la  somme  de 
300  livres,  tant  pour  le  remboursement  du  capital  de  la 
rente  susdite,  que  pour  solde  des  arrérages  et  aumône 
faite  aux  pauvres  par  Geneviève  Chomay,  à  laquelle  les 
titres  de  cette  rente  furent  remis.  —  Rente  de  200  li- 
vres, au  capital  de  4,000  livres,  constituée  au  profit  de 
demoiselle  Geneviève  Aynez,  veuve  d'Antoine-François 
Le  Clerc,  et  échue  aux  pauvres  de  la  Charité  par  le  dé- 
cès de  cette  dame,  laquelle  les  avait  institués  ses  héri- 
tiers universels. —  Rente  de  8  livres,  au  sort  principal  de 
160  livres,  créée  en  faveur  des  pauvres  de  l'Aumône- 
Générale,  par  Jean  Albanel,  sur  une  terre  sise  au  fau- 
bourg de  la  Croix-Rousse,  et  payable,  à  la  fête  de  Saint- 
Martin,  par  Pierre  Jouvencel,  ancien  échevin  de  Lyon, 
acquéreur  de  ce  fonds.  —  Projets  de  reconnaissance  de 
la  rente  ou  pension  annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de 
8  livres,  créée  au  profit  de  l'hôpital  de  la  Charité  par 
Jean  Albanel,  et  imposée  sur  une  maison,  domaine  et 
fonds  situés  à  la  Croix-Rousse,  acquis  à  la  charge  de  la- 
dite pension  par  ledit  Jouvencel,  d'Elicnne-.Vnnet  Alba- 
nel, etc. —  Mémoire  au  sujet  de  la  reconnaissance  d'une 
pension  de  8  livres,  demandée  à  Pierre  Jouvencel  par 
les  recteurs  de  la  Charité.  —  Rente  perpétuelle  et  fon- 
cière de  18  livres,  au  capital  de  300  livres,  due  aux 
pauvres  de  l'Aumône-Générale,  en  i]ualité  d'héritiers 
testamentaires  de  dame  Geneviève  .Vynez,  veuve  de 
François-Antoine  Le  Clerc,  celle-là,  comme;  cessionuaire 
de  Catherine  Sain-LandonLa  Marche,  par  plusieurs  ha- 


biianls  de  la  paroisse  de  Fontaincs-siir-Saôiu',  ei  d'aulirs 
paitiLulicrs.  —  Ueconnaissaiicc  (l'une  pension  annuelle 
et  foncière  de  douze  bichels  de  blé-froment  ou  do  leur 
valeur,  à  raison  de  1  livre  10  sons  pour  chaque  bichcl, 
passée  en  faveur  de  Jeanne  Laurcnl,  veuve  de  Claude 
Delafond,  par  Michel  et  André  Pernoud,  de  Fontaines. 

—  Transport  de  la  inènio  pension,  fait  par  les  mariés 
Pierre  Delafond  et  Peruellc  Valensot,  à  mcssiie  Melchior 
Des  Hazards,  prêtre,  moyennant  la  somme  de  300  livres. 

—  Reconnaissances  de  ladite  pension,  faites  par  plusieurs 
personnes  en  faveur  de  noble  Clément  Galliat  et  d'Anne 
Verger,  sa  femme,  héritière  de   feu  Melchior  Des  Ha- 
zards. —  Cession  de   la    rente  susdite,  faite  en  faveur 
de  Clément  Galliat,  par  Anne  Verger,  sa  femme,  de  la- 
quelle il  était  séparé  de  biens.  —  Autres  cessions  de  la 
même  rente,  faites  :  par  Clément  Galliat,  au  profit  de 
noble  Jean  Bénéon  de  Riverie,  au  prix  de  300  livres;  — 
par  Rénéon,  en  faveur  de  Jean  Sain-Landon,  dit  La 
Marche,  pour  le  même  prix  que  ci-dessus.  —  Demande 
et  assignation,  à  la  requête  de  Catherine  Sain-Landon- 
La  Marche,  marchande,  héritière  de  Jean  Sain-Landon, 
de  plusieurs  habitants  de  Fontaines,  devant  le  juge  du 
lieu,  en  condanniation  du  payement  de  deux  années 
d'arrérages  de  ladite  rente  de  300  livres.  —  Obligation, 
cession  et  transport  de  la  même  pension,  par  Catherine 
.Sain-Landon-La  Marche,  en  faveur  de  dame  Geneviève 
Aynez  (ou  Aynès),veuve  d'Antoine-François  Le  Clerc, etc. 
—  Rente  de  600  livres,  créée  au  profit  des  pauvres 
de  l'hôpital  général  de  la  Charité  par  Vincent  Guiguct 
et  Anne  Bruyas,  sa  femme,  pour  le  prix  d'une  maison 
sise  dans  la  rue  Dubois,  à  Lyon,  et  que  les  deux  époux 
avaient  acquise  des  recteurs  de  l'établissement. —  Rente 
de  130  livres,  au  capital  de  3,000  livres,  créée  au  profit 
des  pauvres  de  r.\umône-Générale  par  Claude  Dalbe- 
pierre,  bourgeois  de  Lyon,    et   Jeanne  Brugière,   sa 
femme,  pour  dédommager  les  premiei-s  de  l'abandon 
de  l'hoirie  de  noble  Hector  Tixier,  avocat  en  la  Cour 
des  monnaies,  sénéchaussée  et  siège  présidial  de  Lyon, 
que  les  recteurs  de  l'hôpital  avaient  fait  aux  mariés 
Dalbepierre  et  Brugière,  en  conséquence  d'une  transac- 
tion passée  entre  les  parties.  —  Expédition  de  la  tran- 
saction mentionnée  ci-contre,  dans  laquelle  se  trouve 
le  compte  de  la  succession  d'Hector  Tixier.  —  Note 
portant  que  :  Hector  Tixier  institua  ses  héritiers  M«  Jac- 
ques  Hodieu,   procureur  aux   Cours  de  Lyon,   pour 
un  tiers,  et  les  pauvres  des  deux  hôpitaux  généraux  de 
la  ville,  pour  les  deux  autres  tiers;  la  validité  du  testa- 
ment du  défunt  fut  contestée  par  Jeanne  Tixier,  sa 
sœur,  qui  légua  ensuite  ses  biens  à  Claude  Dalbepierre, 
son  fils;  celui-ci  ayant  continué  le  procès  intenté  par 

Lyo.x.  —  La  Charité.  —  Série  B.  —  Tome  II. 


SÉIUK  B.  —  TITRKS  DE  PROPRIETE.  97 

sa  mère  aux  recteurs,  il  en  sortit  la  tran!%action  dont 


les  résultats,  viennent  d'être  indiqués.  —  Titres  d'une 
rente  de  quatre  àuées  de  vin,  due  aux  pauvres  de 
l'Aumône-Générale  par  M''  Claude  Marielton,  notaire  à 
Saint-Clément-de-Valsonne,  et  imposée  sur  une  sienne 
vigne,  située  en  la  paroisse  de  Theizé,  territoire  de  Bon- 
naty. — Vente  passée  (13  mai  i;i9l)])ar  Claude  Marietton, 
marchand,  et,  de  son  autorité,  par  M"  Claude  Marietton, 
son  fils,  notaire  à  Saint-Véran,  au  profit  de  François 
Guillot,  tisserand  à  Theizé,  d'une  vigne  et  d'une  terre 
en  friche,  contiguës,  sises  en  ladite  paroisse,  au  mas 
d'Adobet,  à  la  charge  des  cens  et  simple  servis  dus 
au  seigneur  direct,  et  moyennant  la  somme  de  30  écus 
deux  tiers. —  Contestation  entre  les  recteurs  de  l'Au- 
mône-Générale,  d'une  part,  et  Claude  Marietton,  notaire 
royal   du    lieu  de  Saint-Clémeni-de-Valsonne,  fils  et 
héritier  de  feu  Claude  Marietton,  du  lieu  de  Sainl-Véran, 
d'autre  part,  au  sujet  d'une  pension  annuelle,  perpé- 
tuelle et  foncière  de  quatre  ânées  de  vin  «  cleret  » 
(rouge),  assignée  sur  une  vigne  sise  en  la  paroisse  de 
Theizé,  au  territoire  de  Bonnaty,  et  à  laquelle  ils  avaient 
droit  comme  héritiers  de  feu  Jeanne  Guillot,  veuve  de 
Pierre   Favet,  tonnelier,   demeurant  au  quartier  des 
Deux-Amants,  près  du  bourg  de Vaise-lesLyon  :  ladite 
vigne  acquise  par  Etienne  Guillot,  père  de  la  défunte 
Jeanne,  de  Claude  Guillot,  son  frère,  laboureur  à  Theizé, 
et  ensuite  vendue  par  les  mariés  Favet  et  Guillot  à 
Jean    Mirandon,    cultivateur    en   la    même    paroisse, 
moyennant  une  pension  annuelle,  perpétuelle  et  foncière 
de  quatre  ânées  de  vin  clairet;  —  transaction  entre  les 
parties,  moyennant  laquelle  :  les  recteurs  de  l'Aumône 
cèdent  à  Marietton  tous  les  droits  et  actions  qu'ils  avaient 
à  cette  époque  ou  pourraient  avoir,  par  la  suite,  sur 
ladite  vigne,  soit  à  cause  de  la  pension  de  quatre  ânées 
de  vin  et  de  ses  arrérages,  soit  autrement;  W  Marietton 
remet,  en  échange,  aux  recteurs  la  somme  de  13  écus, 
à  prendre  sur  celle  de  26  écus,  qui  lui  était  due  par 
François  Guillot,    tisserand    à  Theizé,  en  reste  d'une 
somme  plus  forte,  contenue  au  contrat  de  vente  de  la- 
dite vigne,  à  lui  passé  par  Marietton  père  et  fils.  — 
Quittance  de  22   livres  10  sous,  passée   par   Hugues 
André,  sieur  de  Fromente,  l'un  des  recteurs  de  l'Au- 
mône-Générale,  au  profit  de  Pierre  Thève,  maître  ma- 
çon à  Lyon,  et  de  Jeanne  Pathoud,  sa  femme,  pour  une 
année  et  demie  d'arrérages  de  la  pension  de  15  livres 
tournois  qu'ils  devaient  à  l'Aumône,  comme  propriétai- 
res d'une  maison  située  en  cette  ville,  rue  de  «  Pierre- 
«  Encize  »  (Pierre-Scise),  et  qui  avait  appartenu  à  M=  Ma- 
rietton,   notaire    royal.    Laquelle    pension    annuelle, 
perpétuelle  et  foncière  de  13  livres  les  mariés  Thève  et 

13. 


!>8 


ARCHIVES  DE  LA 


Paihoiid  »  OUI  de  nouveau  recojiuue,  ei  icelle  promec- 
«  tenl   payer    ausdiclz  sieurs  recteurs,  ès-niains  du 
«  sieur  trésorier  et  rccepveur  des  deniers  de  ladicte 
«  Aumosne,  aux  termes  de  Noël  etSainct-Jelian-Baptiste, 
«  tant  et  si  longuement  qu'ilz  seront  tenanciers  de  la- 
«  dicte  maison  :   laquelle  (rente  ou   pension)   ilz  ont 
«  imposée  sur  ladicte  maison,  à  la  forme  des  anciens 
«  contraclz.  »  —  Titres  dune  rente  de  30   livres,  au 
capital  de  GOO  livres,  t|ui  était  due  aux  pauvres  de  la 
Charité  par  Claude  Neyraud,  boulanger,  et  imposée  sur 
sa  maison,  sise  à  Lyon,  rue  Neyret. —  Acte  d'adoption, 
par  riIôtel-Dieu  de  Lyon,  de  Damien  et  d'Etienne  Car- 
ron,  tous  deux  fils  de  feu  Antoine  Carron,  maître  fùtainier 
en  ladite  ville,  et  d'Andrée  Perret,  sa  femme.  —  Vente 
passée  par  les  recteurs  de  l'Auniône-Générale,  au  profit 
de  Claude  Neyraud,  boulanger  à  Lyon,  d'une  maison 
consistant  en  «  un  bas  »  (rez-de-chaussée),  une  chambre 
et  un  grenier  au-dessus,  sise  en  la  rue  Neyret  et  joignant 
la  maison  de  l'acheteur,  avec  fonds,  fruits,  entrées, 
issues....  et  à  la  charge  du  simple  cens  et  servis.  La  pré- 
sente vente  faite  moyennant  la  somme  de  200  livres  tour- 
nois, plus  une  pension  annuelle,  perpétuelle  et  foncière 
de  30  livres  tournois,  sous  le  sort  principal  de  600  li- 
vres. —  Déclaration  servant  de  cession  pour  la  pension 
de  30  livres  tournois  due  par  Claude  Neyraud,  passée 
par  les  recteurs  de  l'Hôlel-Dieu  du  pont  du  Rhône,  au 
profit  des   administrateurs  de  rAumône-Gi'uérale.  — 
Titres  d'une  rente  de    123  livres,  qui  avait  été  léguée 
aux  pauvres  de  la  Charité  par  Jean  Chamerade,  mar- 
chand lapidaire  à  Lyon,  natif  de  Chamera,  bailliage  de 
Chaumont,  diocèse  de  Langies. —  Testament  du  même 
(7  novembre  1509),  par  lequel,  entre  autres  legs  :  il 
donne  aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale  de  Lyon  la 
somme  de  30  sous  tournois,  pour  une  fois,  «  qu'il  veut 
«  et  ordonne  estre  payée  à  JIM.  les  recteurs  d'icelle 
«  Aulmosne,  au  prolUct  desdictz.paouvres,  incontinent 
«  a[)rès  son  décedz,  et  ce  pour  tous  droictz  qu'ils  pour- 
«  roient    demander    ou   prétendre   sur   ses    biens   ou 
«  hoirie  :  »  il  institue  ses  héritiers  universels  ses  frères 
et  sœurs  et  leurs  enfants,  chacun  d'eux  par  égale  part, 
les  substituant  les  uns  aux  autres  et  les  leurs;  il  nomme 
son  exécuteur  testamentaire  Ennemond  Perret,  teintu- 
rier de  fil,  dans  la  maison  de  qui  il  était  logé  et  «  duquel 
«  Il  se  confie  entièrement,  à  la  charge  qu'il  sera  tenu, 
«  <lans  deux  ans  après  le  décedz  dudict  testateur,  faire 
«  touKi  diligence  et  s'enquérir  et  faire  proclamer  en 
«  l'esglizc  perrochlale  dudict  Chamerade,  lieu  de   sa 
«  nativité,  pour  avoir  nouvelles  desdictz  héritiers  sus- 
ci  nommez;  et  (dans  le  cas)  où  il  ne  s'en  trouveroit  aul- 
«  cuns  ny  des  leurs, cstans  sullisannnent  cognus  capables 


CHARITE  DE  LYON. 

I     «  d'accepter  et  prendre  lieu  en  ladicte  hoirie,  audicl 
«  cas  veull  et  entend  ledict  testateur  que  ce  que  se 
«  trouvera  de    sesdiclz    biens,  ez   mains  et  puissance 
«  dudict  Perret,  exécuteur  susnonmié,  il  soit  par  luy 
«  converty  et   employé  en  œuvres  charitables  pour 
«  subvenir  aux   paouvres  enfans  orphelins,   aider    à 
(c  marier  paouvres  filles  :  le  tout  selon  sa  bonne  discré- 
«  tioii   e!  facultés  de  ses  biens.  Et  où  ledict  Perret 
«  viendroit  à  décéder  avant  lesdiclz  deux  ans,  n'ayant 
«  entendu  nouvelles  desdictz  héritiers  ou  des  leurs,  en 
«  ces  cas,  veull  et  entend  icelluy  testateur  que  ledict 
«  Perret  en  donne  charge  à  quelqu'un  de  ses  amis,  pour 
«  s'en  informer  et  en  descharger  sa  conscience.  »  — 
Requête  dans  laquelle  les  recteurs  de  l'Aumône-Géné- 
rale exposent  aux  sénéchal  et  gens  tenant  le  siège  prési- 
dial  de  Lyon  que,  après  le  décès  de  Jean  Chamerade,  Enne- 
mond Perret,  exécuteur  teslameniairc  du  défunt,  n'avait 
nullement  rempli  les  obligations  que  lui   imposait   ce 
titre,  et  demeurait  saisi  de  tous  les  biens  de  Chamerade, 
qui  consistaient  en  meubles,  marchandises  et  dettes 
actives,  de  la  valeur  de  3,000  écus;  que  même,  il  y  avait 
dix  ans  de  cela,  un  nommé  Etienne  Chambellan,  parent 
du  testateur,  s'était  présenté  pour  recueillir  la  succession 
du  défunt,  mais  n'en  avait  rien  pu  obtenir  de  Perret, 
«  quelque  poursuite  verbale  qu'il  en  ait  sçeu  faire  :  au 
«  moyen  de  quoy,  avoit  faict  prier  les  exposans  pren- 
«  dre  la  cause  et  affaire  en  main,  et  leur  faisoit  don;  » 
que,  depuis  peu  de  temps,  ce   même  Etienne  Cham- 
bellan était  mort,  laissant  sa  femme  et  six  enfants  a  la 
charge  de  l'Aumône,  et  qu'en  conséquence,  les  adminis- 
trateurs do  l'établissement  désiraient  que  la  disposition 
prise  par  feu  Chamerade,  en    sou  testament,  fut  appli- 
quée aux  enfants  orphelins  de  la  ville  de  Lyon,  où  cet 
acte  avait  été  dressé;  —  commission  des  magistrats  et 
olliciers  du  siège  présidial  de  Lyon,  portant  que  le  sieur 
Ennemond  Perret  sera  assigné  pour  comparaître  par 
devant  eux,  aux  fins  de  se  voir  condamner  à  rapporter 
aux  recteui's  de  l'Anmône-Généralc  :  «  l'inventaire  qu'il 
((  a  faict  DU  deub  faire  des  biens,  hoirie  et  succession 
((  dudict  feu  Chamerade,  dont  il  s'est  saisi  advant  et 
«  après  sou  décedz;  le  compte  et  Testât  abrégé   des 
«  facultés  de  ladicte  hoirie,  pour,  le  tout  veu,  estre  le 
«  reliquat  adjugé  ausdictz  impéirans,  à  faulie  d'aultres 
«  plus  apparens  héritiers  d'icelluy  deffunci  Chamerade, 
«  comme  protecteurs  et  recteurs  des  orphelins  et  pau- 
«  vres  de   ladicte  ville;  et  à  faulte  de  ce  faire,  se  voir 
t<  condamner  ;i  payer  ausdiclz  impéirans,  audict  nom. 
«  la    somme  de   3,000  escuz   de   principal  de   ladicte 
«  hoirie,  à  laquelle  ilz  se  restreignent,  j<iinct  la  com- 
«  mune  renomnée,   et  aux  prollictz  d'icelle   sonmie. 


SLIUE  B.  —  TlTllKS  l)K  PliOI'UIKTi:. 


99 


«  despuis  l"aiinéc  I"j(i9,  au  iiioys  do  novenibrc,  jusqucs 
«  à  ractuci   paycuuMit   (mai  l")'J2),  à   raison  du   dc- 
(1  nier  lH,  »  etc.  —  Renies  de  llii   livres  10  sous,  au 
capilal  de  l,!^00  livres,  et  de  41  livres,  au  capital  de  M'2 
livres,  (jui  élai(Mit  dues  au\  pauvr<'s  de  rAunione-Géiié- 
rale  par  les  héritiers  de  Marie  Veruey,  veuve  d'Antoine 
Chomel,  receveur  des  tailles  en  l'élection  de  Lyonnais. 
—  Transaction,  passée  entre  (iuyol  Arnaud,  tuteur  de 
Marguerite  Chomel,   fdic  unique  d'Antoine  Chomel  cl 
de  Marie  Verney,  et  héritière  testamentaire  de  sa  mère, 
d'une  pari,  et  les  recteurs  di>  l'Aumône-Générale,  subs- 
titués à  ladite  Marguerite  Cliomel,  par  le  testament  di; 
la  défunte  (^0  novembre  IGSS),  d'aulie  pari:  par  la- 
quelle transaction,  les  administi'ateurs  susdits  se  désis- 
tent des  successions  des  dames  Chomel,  moyemiant  la 
somme  de  3,081    livres  5  sous,  qui  leur  fut  payée, 
savoir,  508  livres  comptant,  et  le  surplus  en  la  remise 
de  deux  contrats  de  constitution  de  rente  :  la  première, 
de  11:2  livres,  au  capilal  de  1,800  livres,  qui  était  due  a 
Marie  Verney,    veuve   Chomel,    par   Jacques  Verdan, 
apothicaire,  cl  imposée  sur  une  maison  sise  en  la  rue 
Mercière,  ei  que  la  défunte  dame  Chomel  avait  donnée 
à  Verdan,  sous  la  charge  de  ladite  pension;  la  deuxième, 
de  41  livres,  au  principal  de  402  livres,  moitié  de  celle 
de  82  livres,  au  capital  de  "J84   livres,   due  à  Guyot 
Arnaud,  connue  ayant  droit  de  divers  particuliers,  et 
imposée   sur    les  équivalents    du  pays  de  Lyonnais. 
L'autre  moitié  de  ladite  rente  fut  remise  aux  recteurs 
de  la  Charité,  en  vertu  d'un  transport  qui  leur  en  fut 
passé  le  même  jour,  etc.  —  Oppositions  formées  par- 
devant  le  garde  des  sceaux  de  France,  pour  les  recteurs 
de  l'hôpital  général  de  la  Charité  et  sur  leur  requête, 
à  ce  que  aucunes  lettres  de  provision  de  l'oflice  doiU 
étaient  pourvus  :  René  de  Charézieu,  président;  Hugues- 
Augustin  de  Surgeon,  élu;   Jean  Le  Roy  et  Gaspard 
Féron,   procureurs   du   Roi;    Claude-François   Caillel, 
greffier  en  chef,  tous  en  l'élection  de  Lyon;  Antoine 
Desportes,   procureur  en   la  Cour  des  monnaies,  séné- 
(^haussée  et  présidial  de  la  même    ville,  et  Philibert- 
Auguste  Gayet,  notaire  royal  audit  Lyon,  soient  expé- 
diées ni  scellées  au  profit  de  qui  que  ce  soit,  sinon  et  à 
la  charge  que  les  administrateurs  susdits  seront  payés 
des  sommes  principales,  arrérages,  intérêts,  frais,  etc., 
à  eux  dus,  et  pour  être  conservés  en  tous  droits,  noms, 
raisons,  privilèges  et  hypothèques,  pour  les  causes  à 
déduire  en  temps  opportun. 


B.  ,'i21.  (Boile  )  —  1  cahier  in-folio,  2J  fcuillfls.  papii-r  ; 
65  pièces,  papier. 

t725-Q7«3.  —  Rentes  en  général  et  doctiments  qui 
s'y  lattachenl.  —  iNoles  des  renies  dues  aux   recteurs 
de  l'hôpital  général  de  la  Charité  de  Lyon  :  en  qualité 
de  seigneurs  barons  de  Saint-Trivier  et  de  seigneurs 
de  Chavagnieux;  —  par  des  communautés  religieuses, 
des  corporations  d'arls  et  métiers  et  difféi'enlcs  [jcrson- 
nes. —  Éiatsdes  débiteursde  l'hôpital  poui'  :  rentes  fonciè- 
res, annuelles,  droits  d'octroi,  dons  gratuits,  etc.;  —  ren- 
tes constituées. —  Etat  des  créanciers  de  dépôts  faits  pour 
des  enfants  mineurs,  et  augmenis  de  veuves,  payables  à 
l'époque  du  mariage  ou  de  la  majorité  des  intéressés. — 
Mémoire  relatif  à  une  rente  de  700  livres,  constituée  aux 
pauvres  de  la  Charité,  sur  rilôtel-de-Ville  de  Lyon.  On  y 
lit  que  :  les   pauvres  susdits,  «  propriétaires  de  deux 
«  maisons  :  l'une,  située  près  du  Rhône,  sur  le  terrain 
«  qui  forme  actuellement  (1745)  un  quay,  appelé  le  quai 
«  de  Retz  ;  l'autre,  sur  le  pont  de  pierre,  du  côté  du 
«  Change  (rive  droite  de  la  Saône),  les  ont  fait  démolir, 
«  à  la  réquisition  du  consulat  et  en  suite  des  actes  d'in- 
«  terpellation  qui  leur  ont  été  signifiés  de  la  part  du 
«  voyer  de  la  ville;  la  première  de  ces  deux  maisons, 
«  appelée  la  Fonderie,  produisoit  13o  livres  de  loyers, 
«  et  il  n'étoit  pas  possible  de  faire  le  ipiay,  qui  contri- 
«  bue  tout  ensemble  à  la  commodité  et  à  la  décoration 
<c  de   la   ville,  si  les  pauvres  eussenl  insisté  à  ne   pas 
«  l'abandonner;  l'autre  rendoil  820  livres  par  an;  M.  de 
«  Fleurieu,  prévôt  des  marchands,  sollicita  vivement 
«  les    recteurs   de   la  Charité   de   la   faire  desmolir, 
«  attendu  que  les  deux  voisines  avoient  été  éboulées 
«  par  l'effet  de  l'inondation  de  1744:ilétoit  juste  de 
«  dédommager  les  pauvres  de  cette  double  perte,  et, 
«  en  conséquence,  il  y  a  eu  des  conférences,  tenues  en 
«  présence  de  Mgr  le  duc  de  Villeroy  ;  le  dédommage- 
«  ment  a  été  réglé,  de  son  ordre,  à  700  livres  de  pen- 
«  sion  foncière;  les  pauvres  ont  accepté  avec  soumission 
«  cette  fixation,  qui  les  privoit,  néanmoins,  d'un  revenu 
«  de  23a  livres  ;  mais  quand  il  a  été  question  de  rédiger 
«  l'acte  avec  le  consulat,  il  s'est  élevé  deux  difficultés  : 
«    l"  le  consulat  n'a  pas  voidu  que  les  700  livres  de  peu- 
«  sion  foncière  fussent  compensées  et  déduites  sur  les 
«  2,000  livres  que  les  pauvres  luy  doivent  pour  le  prix 
«  du  terrain  sur  lequel  ils  ont  fait  construire  la  bou- 
«  chérie  des  Terreaux;  2"  lia  demandé  que  les  recteurs 
«  et  administralcurs  signassent  un  acte  de  main  privée, 


100 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


«  porlaiit  qu'ils  se  chargcoieiii  d'acquitter,  garantir  et 
(i  indemniser  le  consulat,  soit  de  l'amortissement,  soit 
(1  des  droits  dindomnilc  que  les  seigneurs  censiers 
«  demandent  ordinairement  quand  on  les  prive,  par  de 
«  telles  aliénations,  des  profits  de  lods  et  mi-lods  que 
«  les  mutations  leur  rendent,  »  etc.  —  État  et  calcul 
des  arrérages  de  rente  ou  abonnement,  dus  par  l'hôpital 
général  de  la  Charité  de  Lyon  au  cardinal  de  Tencin, 
archevêque  de  celle  ville  et  ministre  d'État,  poui'  tenir 
lieu  des  lods  et  mi-lods  trenlenaires  et  des  vivants  et 
mourants,  de  toutes  les  maisons  appartenant  à  rétablis- 
sement et  qui  étaient  mouvantes  de  la  directe  de  l'ar- 
chevêché; —  élat  des  arrérages  de  la  rente  annuelle  et 
foncière  de  200  livres,  due  à  la  Charité  sur  le  temporel 
de  l'archevêché  de  Lyon,  lesquels  arrérages  devaient 
être  compensés,  jusqu'à  concurrence  de  leur  somme 
totale,  sur  celui  de  la  rente  ou  abonnement  des  lods  et 
mi-lods  trenlenaires,  et  des  vivants  et  mourants,  pour 
les  maisons  de  l'hôpiial,  mouvantes  de  la  directe  dudit  ar- 
chevêché.—  Elats  des  renies  dues  par  le  Roi  à  la  Charité, 
sur  l'Hôtel-de-Ville  de  Paris,  et  à  recevoir  des  mains  de 
Maurice  Pichault,  receveur  desdites  rentes.  —  Autres 
états  des  rentes  dues  par  Sa  Majesté  aux  pauvres  de  la 
Charité,  et  imposées  sur  les  tailles,  aides  et  gabelles, 
et  sur  les  tailles  des  élections  de  Lyon  et  Villefranche. 

—  Tableau  du  produit  :  des  rentes  constituées,  dues  par 
l'IIùlel-de- Ville  de  Lyon-,  par  les  tailles  di'  l'élection  de 
cette  ville  et  de  celle  de  Villefranche  ;  par  rilôtel-de-Ville 
de  Paris  et  imposées  sur  les  aides  et  gabelles;  —  des 
rentes  foncières,  dues,  tant  par  l'IIôtel-de-Ville  de  Lyon, 
que  par  différents  particuliers  ;  —  de  la  rente  particu- 
lière (celle  de  20,000  livres)  sur  les  offices  municipaux. — 
Inventaire  de  toutes  les  pièces  et  titres  des  rentes  dues 
par  le  Roi  à  l'hôpital  général  de  la  Charité  et  Aumône- 
Générale  de  Lyon,  envoyés  à  Maurice  Pichault,  banquier 
à  Paris,  conformément  à  fédit  de  Sa  Majesté,  du  mois 
de  décembre  17G4,  et  à  sa  déclaration  du  8  mars  1765. 

—  Projets  de  reconnaissance  de  rentes  ou  pensions 
viagères,  au  profit  des  pauvres  de  la  Charité,  par  diffé- 
rentes personnes. 


B.  325.  (Boite.)  —  25  pièces,  papier. 

■  743-1935. —  Droits  utiles  appartenant  à  la  Charité. 
—  Octrois  sur  les  vins,  concédés  aux  pauvres  de  l'hôpital 
de  la  Charité  et  Aumône-Générale  de  Lyon.  —  Mémoire 
portant  (jue  :  les  pauvies  de  rétablissement  ci-dessus 
jouissent  de  différents  octrois,  qu'ils  doivent  à  la  charité 


et  à  la  munificence  des  rois  de  Fiance;  on  fait  percevoir 
pour  le  compte  de  cet  hôpital  :  7  sous  6  deniers  sur  chaque 
ànée  de  vin  du  cru  de  l'étendue  du  gouvernement  de 
Lyonnais  ;  20  sous  sur  chaque  ànée  du  vin  récolté  dans 
les  autres  provinces,  et  qui  entre  dans  la  ville  de  Lyon 
pour  y  être  consommé,  et  10  sous  pour  le  vin  provenant 
des  provinces  autres  que  celles  du  gouvernement  de 
Lyon,  et  qui  passe  debout  dans  cette  ville  pour  être 
consommé  ailleurs  ;  de  ces  octrois,  obtenus  à  diverses 
époques,  il  n'en  est  qu'un,  celui  de  2  sous  6  deniers, 
concédé  par  des  lettres  patentes  du  Roi  (27  septembre 
IGIG),  qui  soit  perpétuel,  les  autres  ne  furent  accordés 
que  pour  en  jouir  pendant  un  temps  déterminé,  à  l'expi- 
ralion  duquel  les  recteurs  de  l'Aumône-Généraleen  obtin- 
rent la  prorogation  pour  les  mêmes  motifs  que  ceux 
qui  les  avaient  engagés  aies  solliciter,  et  qui  sont  «  la 
«  nécessité  indispensable  de  soutenir  un  établissement 
«  aussi  beau  et  aussi  ulile  que  celui  d'une  maison  qui 
«  a  servi  de  modèle  à  tous  les  autres  hôpitaux  du 
«  royaume,  et  qui  embrasse,  à  elle  seule,  les  mêmes 
«  œuvres  que  tous  les  hôpitaux  de  Paris  exercent,  »  etc. 
—  Nomenclature  des  octrois  sur  le  vin,  accordés  à 
r.\umône-Générale,  avec  l'indication  des  droits  perçus 
sur  les  vins  étrangers,  d'une  part,  et  ceux  levés  sur  les 
vins  du  cru,  d'autre  part;  —  prolongations  accordées  à 
l'hôpital  de  la  Charité  pour  la  perception  de  tous  ces 
octrois.  —  Mémoire  dans  lequel,  après  avoir  exposé 
que  la  ville  de  Lyon  est  sujette  au  payement  des  droits 
d'octroi  sur  tous  les  vins  qui  y  entrent,  soit  pour  y  être 
consommés,  soit  eu  passe-debout,  on  demande  d'où  il 
vient  que  le  territoire;  appelé  «  des  Deux-Amants  »  et 
siiué  enirela  porte  du  Lion  (qui  précédait  celle  de  Pierre- 
Scise)  et  la  porte  de  Vaise,  localité  réputée  faubourg 
de  la  ville,  sujette,  comme  elle,  à  tous  les  droits  d'en- 
trée et  participant  à  toutes  les  charges  et  à  tous  les  pri- 
vilèges de  la  cité,  ne  paye  pas  les  droits  d'octroi 
appartenant  aux  hôpitaux  pour  les  vins  entrant  à  Lyon 
et  qui  sont  destinés  à  y  être  consommés;  on  s'étonne 
aussi  que  le  faubourg  Saint-Georges  et  ceux  de  Trion 
et  de  Saint-Irénée  soient  dans  le  même  cas.  —  Etat  ou 
tableau  numérique  des  commis  absolunKuit  nécessaires 
pour  la  l'c'gie  des  octrois  concédés  à  l'Aumône-Générale, 
avec  rindication  de  leurs  gages  et  de  l'emplacement  de 
leurs  bureaux  :  le  tout  suivi  d'observations  sur  le  ser- 
vice attribué  à  chacun  de  ces  employés.  —  Etat  des 
emplois  dépendant  des  deux  hôpitaux  généraux  de 
Lyon  pour  la  perception  des  droils  sur  les  entrées  du 
vin,  et  contenant  :  les  noms  des  ports  et  portes;  la  na- 
ture des  emplois  ;  les  gages  annuels  assignés  à  chacun 
d'eux;  les  noms  des  commis;  les  dates  de  nominations 


SliUIE   15.  -    Tlïlil'S  l)l'    l'UOl'HIETI-. 


loi 


et  par  qui  elles  fiiieiil  faites;  —  règlement  établi  par 
les  recteurs  des  deux  établissements  ci-dessus  pour  les 
nominations  aux  emplois  de  receveur  et  de  contrôleur 
des  entrées  du  vin  (I7:?9).  —  Projets  de  requête  au  Roi 
pour  demander  à  Sa  .Majesté  la  prorogation  des  octrois 
sur  les  vins,   en  faveur  des  pauvres  de  la  Charité  de 
Lyon.  A  Tappui  de  l'une  dc^  leurs  suppliques,  les  l'cc- 
teurs  de  rtiôpilal  s'exprinn;nt  ainsi  :  «Les  motifs  qui  ont 
«  déterminé  Votre  JLijesté  à  ordonner  la  prorogation 
«  de  la  levée  desdits  droits,  non-seulement  subsistent 
«  encore,  mais  sont  même  devenus  bien  plus  considé- 
«  râbles  et  jilus  pressants.  Cet  hôpital  renferme  dans 
«  son  enceinte  un  nombre  de  pauvres,  des  deux  sexes, 
«  plus  grand  ([uc  jamais,  soit  enfants  orphelijis  ouaban- 
«  donnés  par  leurs  parents  on  bâtards  et  exposés,  soit 
«  personnes  âgées,  soit  mendiants  et  vagabonds.   Le 
«  nombre  des  personnes  et  des  familles,  dans  la  ville, 
«  à  qui  cet  hôpilal  fait  distribuer  le  pain  publiquement, 
«  deux  fois  par  semaine,  et  des  aumônes  secrètes,  en 
«  argent,  a,  de  même,  considérablement  augmenté,  ce 
«  qui  rend  ses  dépenses  beaucoup  plus  fortes,  quoique 
«  ses  revenus  soient  toujours  les  mêmes,  et  donne  lieu 
«  aux  suppliants  d'espérer  la  continuation  des  secours 
«  ordinaires,  accordés  par  Sa  Majesté  pour  les  droits 
«  dont  il  s'agit.  On  y  reçoit  et  adopte  les  enfants  or- 
«  phelins  depuis  sept  ans  jusqu'à  quatorze  ;  les  enfiints 
«  délaissés  par  leurs  parents  ;  les  bâtards  ou  exposés 
«  y  sont  aussi  reçus  depuis  le  même  âge.  Les  vieillards 
«  de  l'un  et  de  l'autre  sexe,  âgés  de  soixante-dix  ans 
«  ou  hors  d'état,  par  quelque  infirmité,  de  pouvoir 
«  travailler  dans  les  fabriques,  sont  reçus   dans  cet 
«  hôpital   pour  [y]   finir  leurs  jours,    et   cette   res- 
«  source  sert  à  retenir  dans  cette  ville  un  très-grand 
«  nombre  d'artisans.   L'on  y  renferme  les    mendiants 
«  qui  sont  arrêtés  dans  la  ville  par  les  suisses  ou  be- 
«  deaux  (de  la  Charité),  et  ceux  qui  y  sont  amenés  par 
«  les  maréchaussées  du  gouvernement,  eu  exécution 
«  des  déclarations  de  Voire  Majesté  et  arrêts  de  son 
«  Conseil.  Ceux  des  enfants  qui,  par  quelque  infirmité 
«  apparente  ou  cachée,  ne  peuvent  travailler,  sont  pour 
«  toujours  à  la  charge  de  cet  hôpital;  en  sorte  qu'il 
«  renferme  dans  son  sein  près  de  quatre  mille  person- 
«  nés.  Il  fait  élever  environ  huit  mille  enfants,  de  l'un 
«  et  de  l'autre  sexe,  tant  à  la  ville  qu'à  la  campagne. 
«  Plus  de  quatre  mille  familles  ont  part  à  la  distribu- 
«  lion  du  pain  que  cette   maison  fait  faire,  et  si  ce 
«  secours  ne  se  trouvoit  joint  au  produit  de  leur  tra- 
«  vail,  elles  ne  pourroient  subsister.  Cetle  distribution 
«  s'étend  aussi  aux  prisonniers,  auxquels  on  fournit, 
«  en  outre,  le  blanchissage  du  linge.  Ledit  hôpital  est 


«  aussi  obligé  de  contribuer  pour  un  tiers  à  la  dépense 
«  de  la  maison  de  force,  dite  des  Recluses,  on  sont 
«  renfermées    les  femmes  et  filles  débauchées.    Pour 
«  (•onteuir  le  grand  nombre  de  pauvres  et  de;  mendiants 
«  dont  cet  hôpital  se  trouve  chargé,  et  empêcher  cpie 
«  le  mauvais  air  n'y  occasionnât  des  maladies  conta- 
ct gieuses,  les  suppliants  ont  été  forcés  d'acheter,  en 
«  l'aïuiée  174j,  les  emplacements  et  bâtinumts  du  mo- 
«  nastèrc  de  Sainte-Élisabelh,  joignant   ledit  hôpital, 
«  moycimant  la  sonnne  de  5'i;),000  livres  ;  les  dépenses 
«  pour  frais  de  justice,  lods,  meubles  et  ageiicemeiits, 
«  en  portent  le  prix  à  plus  de  000,000  livres,  el  occa- 
«  sionnent  la  double  dépense  d'agrandir  les  greniers  à 
»  blé  et  do  construire  nu  nouveau  bâtiment  pour  les 
«  mendiants,   séparer  les  deux  sexes  et   les  occuper. 
«  La  dépense  de  ces  deux  entreprises  indispensables 
«  montera  encore  à  plus  de  400,000  livres  ;  les  suppliants 
ic  n'y  peuvent  fournir  que  par  des  emprunts  propor- 
«  tionnés,  qu'il  leur  sera  impossible  d'accpiilter  [autre- 
«  ment]  que  par   des    secours  extraordinaires,  sans 
«  lesquels  cette  maison  ne  pourra  jamais  se  soutenir, 
a  et    auxquels,   même,    il  est  très-nécessaire  que   Sa 
«  Majesté  veuille  bien  joindre  de  nouveaux  fonds,  »  etc. 
—  Mémoire  présenté  aux  recteurs  des  deux  hôpitaux 
généraux  de  Lyon,  parle  sieur  Zacharie,  auteur  du  projet 
de  réunion  du  Rhône  à  la  Loire,  par  un  canal,  et  conte- 
nait, entre  autres  choses,  que  :  informé  que  les  vins  des 
pays  Beaujolais,  Maçonnais  et  des  contrées  environnan- 
tes, même  ceux  du  Bngey,  qu'on  voudi'ait  conduire  à 
Paris  au  moyen  de  cette  voie,  seraient  obligés  de  payer  le 
droit  de  passe-debout  qui  est  dû  aux  hôpitaux  susdils 
pour  le  passage  de  Lyon,  a  cru  devoir  représenter  aux 
administrateurs  de  ces  établissements  que  son  intention 
étant  de   concourir,  autant  qu'il  dépendra  de  lui,  an 
soulagement  des  pauvres,  il  désirei'ait,  avec  l'agrénieiit 
du  Conseil-d'Elat,  affranchir  ce  di'oit  par  une  quaiitiK; 
suffisante  de  houille,  qu'il  prendrait  l'engagement  de 
fournir,  chaque  année,  pour  l'appiovisionnement  de  l'Ilô- 
lel-Dieu  et  de  la  Charité.  —  Autre  mémoire   du   même 
Zacharie,  dans  lequel  il  déclare  aux  recteurs  des  deux 
hôpitaux  susnommés  que  :  il  livrera,  tous  les  ans,  cinq 
mille  bennes  (la  benne,  mesure  de  Lyon,  équivalait  à 
sept  décalitres)  de  charbon  de  terre  à  l'hôpital  de  la 
Charité,  et  deux  mille  bennes,  de  même,  à  IHôlel-Dieu  : 
ce  combustible  étant  rendu  sur  les  ports  du  Rhône  ou  de 
la  Saône,  à  volonté  ;  les  administrateurs  des  deux  établis- 
sements précités  accorderont  au  sieur  Zacharie  ou  à 
ses  préposés,  la  liberté  de  faire  passer  debout,  sans 
percevoir-  aucun  droit,   tous  les  vins  qui  traverseront 
Lyon,  par  la  voie  de  la  Saône,  de  même  que  ceux  qui 


lOi 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  UE  LYOX. 


en  dc'SfondroiU  par  celle  dii  Rhône  ;  celte  faculté  sera 
accordée  à  reiUreprcneur  du  canal  de  Givors,  à  litre 
de  bail,  pendant  l'espace  de...  (en  blanc)  ;  le  sieur 
Zacharie.  cunforniénienl  à  la  déclaration  qu'il  a  faite 
dans  son  précédent  mémoire,  affirme  surabondaninienl 
qu'il  n'enlend  point  se  pi-évaloir  des  droits  de  passe- 
d(>l)out  (pii  lui  seront  cédés  par  les  deux  hôpitaux,  sur 
le  passage  des  vins;  il  déclare  encore  que  la  quantité 
de  sept  mille  bennes  de  charbon,  accordée  aux  deux 
maisons,  ne  sera  livrable  qu'une  année  après  que  la 
navigation  du  canal  dont  il  a  projeté  l'exécution  sera 
parfaitement  établie.  On  lit  au  dos  de  la  présente  pièce  : 
«  Il  y  un  traité  avec  luy,  dont  le  double  est  dans  le 
«  coffre  des  dépôts.  »  —  Délibérations  du  Bureau  de  l'Ilô- 
lel-Dieu  et  de  celui  de  l'Auniône-Générale,  portant  sup- 
pression des  enqihjis  de  contrôleur  des  receltes  des  droits 
d'octroi  accordés  par  le  Roi  à  ces  deux  hôpitaux. — Traité 
passé  entre  les  recteurs  de  r.Vumône-Générale  et  Pierre- 
Clément  Daudignac,  directeur  des  octrois  de  Lyon,  par 
lequel  ce  traitant  reçoit  des  administrateurs  susdits  le 
pouvoir  de  gérer  et  faire  percevoir  le  droit  du  double- 
ment d'octroi  ordonné  au  profildes  pauvres  de  la  Charité 
par  les  lettres  patentes  du  Roi,  en  date  du  10  novem- 
bre 1768,  el  ce  à  la  forme  des  règlemenls  établis  pour 
la  police,  régie  el  perception  des  droits  d'enlrée;  à  la 
charge,  par  l'hôpital,  de  payer  à  Daudignac  les  6  deniers 
par  livre  du  produit  total  dudit  droit.  —  Mémoire  des 
administrateurs  de  l'hôpital  de  la  Charité,  au  sujet  de 
l'imposilion  des  sous  par  livre,  annoncée  sur  les  octrois 
dont  cet  ctablissemeni  était  eu  possession. — Lellrcs 
adressées  par  Jean-Baptiste-lIenri  lierlin,  contrôleur 
général  des  finances,  à  l'intendant  de  Lyon,  et  par  les 
régisseurs  des  droits  réunis,  à  Pierre  Daudignac,  rela- 
tivement à  celte  affaire.  «  Le  Ministre,  »  écrivent  les 
régisseurs  (■>()  janvier  I7C9),  «  sous  les  yeux  de  qui 
«  nous  avons  remis  les  représentations  de  M.M.  les  ad- 
«  nisirateurs  de  l'hôpital  de  la  Charité  de  votre  ville, 
«  au  sujet  des  2  sols  pour  livre  à  percevoir  sur  le 
«  doublement  d'ocli-oi  qui  lui  a  été  accordé  à  titre  de 
«  secours,  par  les  lettres  patentes  du  10  novembre 
«  dernier,  a  décidé,  le  1 G  de  ce  mois,  que  la  perception 
'(  des  2  sous  pour  livre  des  déclarations  (du  Roi)  de 
«  1760  et  1763,  n'auroit  point  lieu  en  sus  de  ce  dou- 
«  blemcnt.  Vous  voudrez,  bien,  à  la  r('ccplion  de  (-elle 
«  lettre,  instruire  MM.  les  administrateurs  de  celle  dé- 
«  cision,  el  donner,  en  conséquence,  des  ordres,  dans 
«  tous  les  bureaux  où  le  droit  principal  se  perçoit,  de 
«  ne  point  exiger  les  -2  sols  pour  livre.  »  — Produit  des 
droits  d'inspecteurs  aux  b  tissons,  dus  aux  entrées  jour- 
nalières et  perçus,  par  doublement,  au  profit  des  pauvres 


de  l'hôpital  général  de  la  Charité,  pendant  l'année  1773, 
par  IHôlel-de-Ville  de  Lyon.  Ce  produit  s'élève  à  38,336 
livres  18  sous  8  deniers.  —  Mémoire  (1773)  des  admi- 
nistrateurs de  lAumône-Générale  sur  les  objets  sui- 
vants, dont  ils  sollicitaient  robteulion,  savoir  :  la  proro- 
gation, pour  dix  ans,  de  l'octroi  sur  les  vins  entrant  à 
Lyon  pour  y  être  consommés  ou  qui  y  passent  debout  ; 
—  l'exemption,  en  faveur  des  pauvres  de  l'hôpital  :  des 
droits  d'entrée  et  du  centième  denier;  de  contrôle,  d(! 
pi'ésentatiou  et  d'autres  droits  de  greffe,  avec  défense 
a  tous  préposés  à  la  perception  de  ces  droits  d'en 
exiger  aucun  des  |iauvres  du  même  établissement,  pour 
les  actes  qui  les  cuncernent  :  —  un  pareatis  du  grand 
sceau,  à  pei'péluilé,  pour  l'execulion  de  l'ordonnance 
de  la  sénéchaussée  de  Lyon,  portant  adjudication  de  la 
ferme  de  la  viande,  pendant  le  Carême.  «  Par  l'article 
«  24  des  lettres  patentes  du  mois  de  septembre  1729, 
«  l'hôpital  de  la  Charité  a  été  confirmé  dans  le  droit  el 
«  la  faculté  de  la  vente  exclusive,  pendant  le  Carême, 
«  de  toutes  les  viandes  de  boucherie,  volailles  et  gi- 
«  biers  pour  la  consonunation  de  la  ville  el  des  fau- 
«  bourgs  de  Lyon:  par  le  même  article,  l'adminislra- 
«  lion  est  autorisée  à  céder,  suivant  l'usage,  celle 
«  faculté  à  tel  boucher  et  rôtisseur  qu'elle  trouvera  ;i 
«  propos,  aux  chai'ges,  clauses  et  conditions  les  plus 
«  avantageuses  à  l'hôpital  de  la  Charité  el  à  celui  de; 
«  rilôlel-Dieu,  attendu  que  le  produit  en  revient  à  ces 
«  deux  hôpitaux  ;  celte  cession,  [)ar  forme  d'adjudica- 
«  lion  el  à  l'enchère,  a  toujours  paru  plus  conveiuible 
«  que  l'exercice  du  privilège;  elle  est  faite,  chaque 
«  année,  à  l'hôpital  de  la  Charité,  en  présence  du 
«  lieuteuanl  général  de  la  sénéchaussée,  qui  rend  une 
«  ordonnance  portant  défenses,  conformément  à  Tar- 
ie ticlc  23  des  lettres  patentes,  ù  tous  bouchers,  rôlis- 
«  seurs,  voituriers,  pourvoyeurs  elgénéralementà  toutes 
«  personnes  autres  que  celles  à  qui  l'hôpital  a  cédé  son 
«  droit  et  sa  faculté,  de  vcndri;  ni  exposer  de  la  viande  de 
«  boucherie,  volailles  et  gibiers  dans  la  ville  de  Lyon, 
«  faubourgs  d'icelle  et  lieux  circonvoisins,  dans  l'éten- 
«  due  de  deux  lieues  à  la  ronde  ;  »  ce  pareatis  est  né- 
cessaire pour  faire  exécuter  ces  défenses,  en  i-aison  de 
la  proximité  des  provinces  de  Bresse  cl  de  Dauphiné, 
(jui  s'étendent  presque  jus(]u'aux  portes  de  la  ville,  cl 
aux.  pai'lcments  desquelles  on  n'a  jamais  pu  parvenir  ii 
faire  ein'cgisli'er  les  lettres  patentes  ipii  constatent  cl 
allirmeui  le  droit  de  l'hôpital;  —  l;i  prorogation  des 
droits  de  passage  sur  les  ponts  de  Serin  el  d'Ainay, 
construits  aux  frais  de  l'hôpital  de  la  Charité.  «  Il  n'y 
((  avoil  à  Lyon,  en  174'*,  (jue  trois  ponts  sur  la  rivièr»? 
«  de  Saôni'  :  l'un  en  i)ii'rr('  et  les  deux  autriis  en  bois, 


SI-RII'   15.  —  TITUliS  I)l-   l'ROI'llIKTIi. 


lOH 


«  appelés,  l'un,  le  pont  de  l'AiThevèché  ou  de  Bclle- 
«  cour,  l'autre,  de  SaiiU-Vincenl  ;  les  voilures  iic  pou- 
«  voient  pas  nièiue  passer  et  ne  passent  point  encore 
((  sur  C(;   dernier  ponl.    Il   parut    tloiir    indispensable, 
((   pour  la  facilité  des  coniiminicalions.  de  construire  de 
(i  nouvcanv  [lonts,  surtout  aux  deux  extiéuiités  de  la 
«  ville,  aux  portes  de  Vaisc  et  d(!   Saint-Georges  :  la 
«  porte  de  Vaise  est  l'entrée  de  Lyon,  en  venant  par 
('  les  deux  routes  (celles  de  la  lîour^ogne  et  du  Bour- 
H  bonnais),  et  celle  de  Saint-Georges,  en  venant  du 
«  Forez  et  du  Velay,  et  des  villages  les  plus  fréquen- 
«  tés,  aux  environs  de  la  ville.  En  entrant  par  ces  deux 
«  portes,  il  n'y  avoit  |)oint,  avant  la  construction  des 
«  ponts,   d'autre   issue  que  deux   rues  très-longues  et 
«   très-étroites;  avec  les  deux  iionls,  ou  arrive,  par  la 
«  porte  de  Vaise,  sur  un  beau  quai,  et,  par  la  porte 
«  Saint-Georges,  dans  une  rue  très-large  et  très-bien 
«  alignée.  La  ville  étoit  convaincue  de  la  nécessité  de 
«  ces  deux  ponts,  mais  elle  étoit  hors  d'état  de  fournir 
(c  aux  frais  de  leur  construction  ;  elle  traita,  en  consé- 
«  quence,  avec  tui  sieur  Pierre  Desjardins,  qui  s'enga- 
«  gea  à  faire  construire  les  deux  ponts,  conformément 
«  aux  devis,  plans,  élévations  et  profds  qui  lui  furent 
«  donnés,  sous  la  condition  qu'il  jouiroit  pendant  trente 
«  années,  à  compter  du  mois  de  janvier  qui  suivroit 
«  l'entière  perfection  des  deux  ponts,  des  droits  de 
«  passage  sur  ces  ponts,  »  à  la  forme  du  tarif  spécia- 
lement dressé  pour  cet  objet. — Homologation  du  traité 
précédent,  par  un  arrêt  du  Conseil-d'État  (lu   décem- 
bre 1744),  qui  autorise  l'adjudication  faite  au  profil  de 
Desjardins  pour  la  construction  des  deux  ponts  préci- 
tés, ensemble  le  tarif  des  droits  y  insérés,  et  permet  à 
cet  entrepreneur  de  percevoir  à  sou  profit,  pendant 
trente  ans  consécutifs,  à  compter  du  !■'''  janvier  après 
rachèvement  et  là  réception  des  travaux,  les  droits  de 
passage  sur  ces  voies  de  communication,  suivant  le 
tarif. — Subrogation,  consentie  par  le  consulat  de  Lyon, 
des  administrateurs  de  l'hôpital  de  la  Charité  au  traité 
passé  avec  Desjardins.  De  cette  substitution,  il  résulta 
que  :  le  pont  de  Serin  et  celui  de  Saint-Georges  furent 
construits  aux  frais  de  l'Aumône-Générale,  et  coûtèrent 
288,362  livres  ;    les    réparations    qui    y   furent   faites 
depuis  leur   construction  jusqu'au    1"  janvier  1773, 
s'élevèrent  à  72,300  livres.  «  Les  droits  de  passage  sur 
«  ces  ponts  ne  rendent  cependant,  année  commune, 
«  que  17,100  livres,  ce  qui  fait  chaque  année  une  perte 
«  de  940  livres  (les  dépenses  de  consiruction  et  de  répa- 
«  ration  montaient  en  tout  à  300,922  livres,  dont  linté- 
«  rét  à  3  pour  100,  était  de  1 8, OiO  livres),  indépendau!- 
«  nient  des  frais  de  la  perception  des  droits  de  passage, 


«  (pie  radniinisiration  fait  faire  par  elle  menu  •.  elle 
(c  lient  continuellement  sur  ces  deux  ponts  deux  filles 
«  de  l'hôpital  et  un  honuue  du  corps  des  Vieux.  Cette 
«  perception  direrte  lui  a  paru  jilus  avantageuse  ipie 
"  les  baux  a  f(M'nie,  (pi'cUe  ii";i  jamais  pu  |)orter  (|u':i 
c<   li,400  livres,  »  etc. 


B.  82C.  (tioile.'  —  ;il   pièces,  papier  (I   imprimée). 

Ïïao-ITÎλ.  —  Droits  Utiles,  etc.  —  Octroi  sur   le 
pied-fourché,  concédé-  aux  pauvres  de  l'hôpital  général 
de  la  Charité  de  Lyon. —  Mémoire  contre  les  prétentions 
des  bouchers  des  faubourgs  de  Vaise,  la  Croix-Uoiisse 
et  la  Guillotière,  relativement  à  l'imposillon  du  double- 
ment d'octroi  sur  le  pied-fourché  (c'est-à-dire,  sur  les 
bestiaux).  Les  bouchers  alléguaient  que  :  les  leiti'es 
patentes  du  10  novembre  1708,  qui  établissaient  ce  droit, 
n'y  assujélissaient  que  les  bestiaux  entrant  et  sortant 
par  les  portes  de  la  ville  ;,  comme  cet  octroi  était  a|)|ili- 
qué  aux  besoins  de  l'hôpital  de  la  Charité,  qui  n'accordait 
aucune  assistance  à  ces  trois  faubourgs,   soit  en  r(!ce- 
vant  ses  jjauvres  et  ses  orphelins,  soit  en  les  vétissant, 
leurs  habitants  n'étaient  jias  tenus  de  contribuer  aux 
nécessités  de  ladite  Aumône  ;  deux  des  ti-ois  faubourgs 
dont  il  s'agit  étaient  même  enclavés  dans  des  provinces 
rédimées  ou  affranchies  de  tous  droits,  etc.  — Réponse 
de  Pierre  Daudignac,  directeur  des  octrois  de  Lyon,  à 
la  demande  faite  par  Charles-Jacques  Le  Clerc  de  La 
Verpillère,  prévôt  des  marchands  de  la   ville,   d('  r(''- 
duire  la  remise  lie  0  deniers  pour  livre,  sollicitée  par  le 
traitant,  pour  la  régie  et  la  perception  du  droit  de  dou- 
blement du  pied-fourché,  au  profil  de  la  Charité. —  Lcttie 
adressée  au  procureur  de  la  Chambre  des  comptes  de 
Pai'is,  par  les  recteurs  de  la  Charité,  pour  donner  avis 
à  ce  magistral  de  l'envoi  des  états  de  recelte  et  dé- 
l)ense,  exigés  par  la  Chambre,  lors  de  l'enregistrement 
des   lettres  patentes  du  Roi  (10  novendjre  1708),  qui 
ordoimaient  la  perception  d'un  doublement  de  l'octr'oi 
accordé  à  la  ville  de  Lyon  sur  tes  bestiaux,  à  l'elfei  de 
justifier  l'emploi  de   ce   produit.  «  Vous  y   verres,   » 
ajoutent  les  administrateurs,  «  <pie  le  secours  que  les 
«  citoyens  ont  sollicité  pour  nous  et  qu'il  a  plu  à  Sa 
«  Majesté  de  nous  accorder,  non-seulement  est  indis- 
«  pensable,  mais  encore  qu'il  est  insullisant  :  l'excédant 
»  de  la  dépense  à  la  recelte  est  toujours  porté  à  des 
«  sommes  immenses,  et  en  proportion  de  la  misère 
«  publique  et  de  la  cherté  des  grains  ;  il  y  a  eu,  en  1773, 
«  une  diminution,  dans  cet  excédant  de  dépense,  de 


104 


ARCHIVES  DK  LA 


«  122,000  livres,  el  celle  (liiniinitioii  ;i  été  l'effet  des 
«  extinctions  de  quelques  rentes  viagèi-es  et  surtout  de 
«  l'extrême  différence  dans  le  prix  des  bleds  et  dans 
«  l'activité  des  travaux  de  nos  manufactures.  Mais,  en 
«  supposant  des  circonstances  encore  plus  avantageu- 
«  ses,  en  continuant  à  maintenir  l'économie  la  plus 
«  exacte  dans  toutes  les  parties  de  notre  adminislra- 
«  lion,  nous  voyons  avec  douleur  que  le  niveau  que 
«  nous  désirons  depuis  si  longtemps  est  encore  bien 
«  éloigné.  »  —  Bail  à  ferme  des  droits,  dons  et  octrois 
accordés  à  la  ville  de  Lyon,  passé  pour  neuf  ans 
('».  aoiîl  1776)  à  Joseph  Struntz.  Le  présent  contrat 
porte  que,  entre  autres  charges  imposées  à  l'adjudi- 
cataire, celui-ci  payera  annuellement,  sans  diminution 
du  prix  de  son  bail,  3,000  livres  au  grand  llôlel-Uicu  el 
2,400  livres  à  l'hôpital  de  la  Charité,  lesdites  sommes 
dues  par  la  ville  à  ces  deux  établissements,  comme  in- 
dcnmité  du  droit  de  pied-fourché,  à  moins  qu'ils  ne 
préfèrent,  conformément  aux  offres  de  l'adjudicataire, 
faire  entrer  leurs  bestiaux  en  nature,  sans  que  ces 
animaux  puissent  être  abattus  autre  part  que  dans  les 
deux  hôpitaux  susdits,  où  la  viande  sera  consommée, 
el  non  ailleurs  :  —  quant  aux  vins  destinés  à  la  consom- 
mation de  l'Hôtel-Dicu  et  de  la  Charité,  le  Roi  veut  que 
les  deux  hôpitaux  continuent  de  jouir  du  privilège  que 
leur  accordent  les  lettres  patentes  du  mois  de  novem- 
bre 1772,  qui  fixent  à  deux  mille  deux  cents  ànées  de 
vin  la  consommation  de  l'Ilôtel-Dieu,  et  à  quatre  mille 
ânées  celle  de  la  Charité  ;  dans  le  cas  où  les  deux  éla- 
blissemenls  ne  feraient  point  entrer  les  quantités  énon- 
cées plus  haut,  l'adjudicataire  sera  obligé  de  leur  en  tenir 
compte,  sur  le  pied  de  3  livres  10  sous  par  àuée  de  vin 
des  quantités  non  entrées,  annuellement,  etc.  —  Étal 
du  produit  des  droits  d'oclroi,  accordés  à  l'hôpital  de 
la  Charité,  par  les  lettres  patentes  du  10  novembre 
1708,  el  perçus  sur  les  bestiaux  à  pied  fourché,  entrés  à 
Lyon  et  dans  les  faubourgs  de  la  ville.  —  Lettre  adres- 
sée au  Bureau  de  la  Charité  par  M.  Daudignac,  direc- 
teur des  octrois  de  la  ville  de  Lyon,  el  dans  laquelle 
il  mande  aux  recteurs  :  que  le  nommé  Stouder,  boucher 
a  la  Guillotièrc,  offre  d'affermer  le  produit  de  tous 
les  octrois  du  pied-fourché  de  ce  faubourg,  en  ajoutant 
un  tiers  au  produit  commun  de  dix  ans,  pour  le  prix 
de  sa  ferme;  que  le  fermier  des  octrois,  agiéant 
cette  offre  pour  ses  droits,  est  à  la  veille  de  transiger, 
sur  ce  pied,  avec  Stouder,  et  qu'il  a  préalablement 
chargé  le  correspondanl  d'informer  les  administrateurs 
de  cette  circonstance,  afin  qu'ils  puissent  ou  faire  régir 

leurs  droits  par  le   sieur  Siomlei pi-endie  le  méuii' 

parti  qu'adopte  le  fermier  des  ocirois  d'affermer  à  Stou- 


CIIARITÉ  DE  LYON. 

der,  en  proportion  de  leur  produit  et  sous  les  mêmes 
conditions  :  —  réponse  des  recteurs,  concluant  au  rejet 
de  la  proposition  du  boucher  Stouder,  par  la  raison 
que,  en  ce  moment  (6  juillet  1777),  la  ville  était  char- 
gée par  eux  de  percevoir  les  revenus  du  droit  de  pied- 
fiHirché,  au  faubourg  de  la  Guillotière.  —  Lettres  du 
Bureau  de  la  Charité  à  aiM.  Berlin,  ministre  secrétaire 
d'Étal,  el  Necker,  directeur  général  des  finances,  dans 
lesquelles  on  expose  que  :  la  régie  du  doublement  des 
droits  d'inspecteurs  aux  boissons  et  sur  le  pied-fourché, 
accordé  par  le  Roi  à  l'hôpital,  coûte  annuellement  près 
de  6,200  livres,  parce  que  le  directeur  des  ocirois, 
charge  d'en  opérer  la  recette,  prélève,  ainsi  que  le 
receveur,  une  remise  sur  le  produit  qui  revient  aux  pau- 
vres ;  préoccupés  du  soin  de  diminuer  cet  objet  de 
dépense,  el  même  de  le  réduire  à  sa  plus  simple  ex- 
pression, les  recteurs  oui  proposé  au  directeur  des 
aides  de  se  charger  de  ce  recouvrement  -.  ce  fonction- 
naire est  entré  volontiers  dans  cette  vue  el  a  consenti 
à  remplir  gratuitement  l'oflice  de  directeur  el  de  rece- 
veur du  doublement  des  droits  susdits,  et  de  réduire 
les  frais  de  cette  régie  aux  gages  indispensables  des 
commis  préposés  aux  recettes  el  dont  le  total,  n'excé- 
dant pas  3,200  livres,  produirait,  en  conséquence,  une 
économie  de  3,000  livres,  pour  la  réalisation  de  la- 
quelle les  administrateurs  sollicitaient  l'approbation  et 
le  consentement  des  deux  ministres:  —  lettres  de 
.MM.  Berlin  et  Necker,  contenant  Tune  el  l'autre,  en 
termes  obligeants,  l'autorisation  demandée  par  le  Bu- 
reau de  la  Charité.  —  Traité  passé  entre  les  adminis- 
trateurs de  l'hôpital  général  de  la  Charité  de  Lyon  et  li; 
directeur  des  aides  et  régies  du  Roi,  de  la  même  ville, 
pour  la  régie  et  recette  générale  des  droits  des  pauvres 

de    ladite  Aumône.  —   Embarras  créés  aux   adminis- 

• 

traleurs  de  la  Charité  par  les  receveurs  des  octrois  aux 
entrées  de  Lyon,  qui  refusaient  de  continuer  la  percep- 
tion des  droits  appartenant  à  l'hôpital,  et  de  verser  les 
deniers  de  leurs  recettes  entre  les  mains  du  directeur 
des  aides,  au  fur  et  à  mesure  de  leur  rentrée  et  aux 
époques  qui  leur  avaient  été  fixées  ;  —  mémoire  à  ce 
sujet.  —  Procnralion  [)assée  (\"  oclobie  1777)  par  les 
recteurs  de  la  Charité  à  Jean-.\ntoine  l'Iouvyé,  direc- 
teur général  des  aides  et  régies  du  Roi,  à  Lyon,  pour, 
en  leurs  noms  et  qualités,  et  de  leurs  successeurs,  ad- 
ministrer, exiger  el  recevoir  tous  les  droits  d'octroi  sur 
les  boissons,  le  pied-fourché  el  l'attache  des  bateaux, 
appartenanl  à  l'établissement  ci-dessus  :  le  tout  confor- 
mément aux  articles  réglés  par  la  nouvelle  régie  des 
droits  des  pauvres  sur  les  boissons  et  U\  pied-fourché, 
autorisés   par   le    Conseil -d'Etat    et   agréés   par   les 


SERIE  I!.   -  TITRES 

pn'vôt    des    marchands   cl  ôcheviiis   de    la   ville.  — 
Mémoire  adressé  au  (^orps  cdiisulaire  de   Lyon  par  le 
dirccleui-  et   le  receveur  des  octrois  de  la  ville,  sur  l(! 
li'aili'  énoiic(''  plus  haut.  —  U(''pouse  des  admiiiislrateurs 
de  l'hôpital  général  de  la  Charité  aux  doléances  expri- 
mées dans  l'écrit  menlionné  ci-dessus. —  Requête  adres- 
sée au  Roi  par  les  administrateurs  de  rAumône-Générale, 
pour  obtenir  de  Sa  Majesté   l'homoloiialion    du  traite'' 
passé   entre   eux   et  Plouvyé.   Ce   document  contient, 
entre   antres    choses,    (pie  :    «  Depuis    sou  élablisse- 
«  ment,   l'hôpital  dont  ils   ont   la   réiiie   et  l'adminis- 
«  tration  a,  successivement  et  à  différentes  époques, 
«  ressenti  les  effets  puissants  de  la  protection  des  Rois, 
«  prédécesseurs   de  Sa   Majesté,  qui   lui   ont  accordé 
«  plusieurs  privilèges  et  droits  importants  ;  ces  droits 
«  concédés  consistent  :  1°  en  une  imposition  de  7  sols 
«  6  deniers  sur  chacpie  ânée  (hectolitre)  de  vin  crû 
«  dans  l'étendue  du  gouvernement  (de  Lyonnais),  en- 
«  traiit  dans  la  ville  de  Lyon,  et  de  20  sols  par  ânée 
«  de  vin  ciù  hors  de  l'étendue  du  gouvernement  ;  2°  en 
«  une  autre  imposition,  par  doublement  du  droit  d'ins- 
«  pectcur,  appartenant  à  la  ville,  fixée  à  3  sols  4  deniers 
«  par  ânée  de  vin,  et  à  10  sols  par  ânée  d'eau-de-vIe  ; 
«  3"  en  une  trolsièiue  Imposition  sur  les  boissons  qui 
«  passent  debout  par  la  ville  de  Lyon,  fixée  à  5  sols  par 
«  ânée  de  vin  du  crû  du  gouvernement,  et  à  10  sols  sur 
o  chaque  ânée  de  vin  étranger:  4°  en  une  Imposition 
«  sur  le  pied-fourché  (par  doublement  de  pareil  droit 
«  appartenant  à  la  ville),  qui  consistait  :  en  9  livres  par 
«  chaque  bœuf  entrant  à  Lyon  ;  7  livres  par  vache  ; 
«  i   livre  par  veau;  1  livre   10  sols  par  porc;  10  sols 
«  par  mouton,  brebis  ou  chèvre,  et  3  sols  par  chaque 
«  agneau  ou  chevreau  ;  5°  enfin,  en  une  irès-niodique 
«  Imposition  pour  l'attache  des  bateaux  de  charbon 
«  arrivant  dans  la  ville.  »  —  Mémoire  concernant  l'oc- 
troi de  7  sous  (J  deniers  par  ânée  de  vin  recueilli  dans 
l'étendue  du  gouvernement  de  Lyon,  et  de  20  sous  par 
ânée    sur  les   vins  étrangers   ou  qui  passent  debout, 
accordé  à  l'Aumône-Générale  de  Lyon  cl  dont  l'hôpital 
demandait  la  prorogation.  Après  avoir  rappelé  le  but 
de  celle  insUlution,  et  énuméré  les  services  qu'elle  rend, 
particulièrement  à  la  classe  ouvrière  de  la  cité,  dont 
elle  soulage  les  misères,  «  dans  les  temps  de  cessation 
«  de  travail,  que  le  concours  de  différentes  circonstan- 
«  ces  ne   rend  que  Irop  fréquents,   pour  retenir  ces 
«  ouvriers  et  les  empêcher  de  s'expaliier  et  de  porter 
«  à  l'étranger  notre  industrie   cl  noire  commerce,   » 
on  ajoute  que  l'hôpital  de  la  Charité,  «  pour  seconder 
«  les   sages  vues  du  gouvernement,  a  fait  élever  à 
«  grands  frais  un  vaste  bâtiment  (Bicêlrc),  dans  lequel 
Lyon.  —  La  CuAr.rrÉ.  —  SiiniE  B.  —  Tome  II. 


DE  PROPRIETE.  105 

«  on  nourrit  et  retient  les  mendiants  citadins  des  deux 
«  sexes,  ipie  l'on  occupe  à  un  genre  de  travail  qui  n'est 
«  point  préjudiciable  aux  manufactures  delà  ville,  »  etc. 
— Lettre  ailressée  aux  recteurs  tic.  la  Charité  par  M.  Nec- 
kcr,  conseiller  des  finances  et  directeur  g('n(''ral  du 
trésor  royal,  relativement  au  droit  d(!  marc  (l'or  de- 
mandé sur  la  |)i'orogation  des  droits  d'oclroi,  accordés 
a  riiôiiital  sur  le  vin,  par  arrêt  du  Conseil-d'État  (23  fé- 
vrier 1779).  Le  ministre  termine  sa  lettre  par  le  posl- 
scriiitum  suivant,  écrit  de  sa  main  :  «  Le  Roy  ne  veut 
«  plus  accorder  de  grâces  par  forme  d'exemption  de 
«  droits  :  l'on  en  avoit  souvent  abusé.  » 


B.  .327.  (tîoile.)  —  90  pièces  papier  (2  imprimées). 

1665-1 7S9. —  Droits  utiles,  etc. —  Octroi  sur  le  pied- 
fourché. —  État  du  produit  des  octrois,  remis  entre  les 
mains  du  recteur-trésorier  de  l'hôpital  général  de  la  Cha- 
rité, du  1"  octobre  1778  au  30  septembre  1779  :  Pied- 
fourché,  22f),231  livres  3  sous  4  deniers;  Inspecteurs 
aux  boissons,  33,592  livres  4  sous  3  deniers  ;  droits 
sur  les  vins,  à  l'entrée,  74,899  livres  19  sous  8  de- 
niers. —  Note  des  octrois  accordés,  sur  les  vins,  à 
l'hôpiial  de  la  Charité.  —  Nouvead  traité  passé  (1780) 
entre  les  administrateurs  de  l'hôpital  et  Pierre  Daudi- 
gnac,  directeur  et  receveur  général  des  octrois  de  la 
ville,  pour  la  régie  et  recette  générale  des  droits  des 
pauvres  dudlt  hôpital.  —  Arrêt  du  Consell-d'Éiat,  por- 
tant que  le  fermier  des  octrois  de  la  ville  de  Lyon 
est  autorisé  à  retenir  sur  la  recette  du  produit  du 
vingtième  additionnel  (en  sus  de  tous  les  droits  d'octroi 
dont  jouissait  la  cité)  accordé  aux  hôpitaux  de  la  même 
ville  par  lettres  patentes  de  Sa  Majesté,  du  23  août 
1784,  la  somme  annuelle  de  l,o00  livres,  pour  être 
répartie  entre  les  différents  receveurs  desdits  octrois, 
à  la  charge,  par  ces  préposés,  de  compter  de  toutes 
leurs  recettes  de  ce  vingtième  additionnel,  sans  non- 
valeurs  ni  mortes-payes,  et  de  supporter  tous  les  frais 
que  lesdiles  recettes  pourraient  exiger  ou  leur  occasion- 
ner.—Arrêt  du  Conseil-d'État,  autorisant  les  prévôt  des 
marchands  et  échevins  de  Lyon  à  passer  un  nouveau  bail 
des  octrois  de  la  ville  à  Henri  Wendel,  subrogé  à  Joseph 
Strunlz,  aux  conditions  suivantes  :  le  prix  du  bail, 
qui  s'élevait  alors  (6  juin  I78'i.)  à  2,170,000  livres, 
comptées  à  la  caisse  municipale,  à  120,000  livres, 
payées  annuellement  à  ITIôiel-Dieu  de  ladite  ville..., 
sera  augmenté  au  moins  de  la  somme  de  40,001)  livres; 
le  fermier.  Indépendamment  de  l'obligation  de  payer 

1  V. 


10(1 


par  avance  à   la  caisse  de  la   ville   chaque  quartier 
du  prix  du  bail,  sera  tenu  de  faire,  dès  l'instant  de  la 
passation  du  nouveau  bail,  et  par  forme  de  cautionne- 
ment, une  avance  de  la  somme  de  deux  millions,  qui  sera 
versée  dans  la  caisse  de  la  ville  de  Lyon  ei,  sur-le-champ, 
remise  entre  les  mains  des  trésoriers  des  deux  hôpitaux 
de  ladite  ville,  dans  les  proportions  qui  seront  déter- 
minées  ultérieurement  ;   le  fermier   sera   remboursé, 
en  capital  et  intérêts,  fixés  à  raison  de  5  pour  100  l'an, 
par  le  produit  du  sou  par  livre  additionnel,  tel  qu'il  a 
été  imposé  par  lettres  patentes  du  Roi,   du  "i'i   août 
1783,  au  profit  des  hôpitaux  de  Lyon,  etc.  —  Projet  de 
réorganisation  du  personnel  et  du  service  des  octrois 
appartenant  aux  hôpitaux  de  Lyon  ;  —  état  des  commis 
attachés  à  la  perception  des  octrois  concédés  aux  éta- 
blissements  susdits,   avec  le  chiffre   des   traitements 
(ju'on  leur  destinait  et  qui  étaient  augmentés,  «  n'étant 
«  pas  possible  de  trouver  des  commis  honnêtes  gens 
«  qui  voulussent  se  captiver  sans  un  lucre  raisonna- 
«  ble,  »  etc.  —  Lettres  de  provisions  de  receveur  gé- 
néral, à  titre  gratuit,  des  droits  à  percevoir  sur  le  vin 
et  le  pied-fourché,  à  l'entrée  de  Lyon,   expédiées  à 
Pierre   Daudignac    par    le   Bureau  de  la  Charité.  — 
Comptes  de  recette  et  dépense  du  produit  du  vingtième 
des  droits  d'octroi  appartenant  à  la  ville  de  Lyon,  et 
perçu  au  profit  des  deux  hôpitaux  généraux  de  ladite 
ville,  par  le  receveur  général  de  ses  octrois,  en  exécu- 
tion des  lettres  patentes  du  23  aoiit  1783.  —  Mémoire 
contre  l'imposition  des  2  sous  par  livre  sur  l'entrée  du 
vin  et  du  pied-fourché,  élevée  à  8  sous  pour  la  ville 
(le  Lyon.  —  Autre  mémoire,  relatif  au   transfèrement 
<lu  bureau  de  recette  des  droits  d'entrée  sur  les  vins, 
(pii  était  installé  au  port  du    Sable   (quartier  Saint- 
(ieorges),  dans  le  bâtiment  des    greniers  de   l'Abon- 
dance, sis  à  Sainte-Marie-des-Chaînes,  quai   de  Serin, 
où  les  droits  accordés  à  l'hôpital  de  la  Charité  étaient 
perçus  concurrennnent  avec  ceux  des  octrois  de  la  ville, 
par  suite  d'un  accord  fait  à  ce  sujet,  entre  le  consulat 
<!t  les  recteurs  de  l'Aumônc-Générale.  —  Baux  de  loyer, 
passés  aux  recteurs  de  la  Charité,  par  divers  particu- 
liers, de  locaux  servant  de  bureaux  pour  les   commis 
aux  entrées  du  vin  ;  recoimaissance  des  agencements 
et  effets  mobiliers  appartenant  aux  religieuses  de  la 
Visitation  de  Sainte-Marie-des-Chaînes,  dans  la  maison 
dite  de  Beaii-Scjour,  située  sur  le  quai  d'ilalincourt,  en 
face  de  la  butte  des  Arcpiebusiers,  et  qui  d(''|)cndait  du 
monastère  susdit.  —  Mémoires  d'ouvriers;  fournitures 
faites  pour  l'installation  du   bureau  des  re(;eveurs   des 
aides  et   octrois,  dans  la  maison  dhr  de  Hcau-Séjour, 
sise  sur  le  quai  de  l'Abondance.  —  Acte  cxirajiidiciaire, 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

signifié,  à  la  requête  des  recteurs  des  deux  hôpitaux 
généraux    de   Lyon,   à    Louis   Jacquet,    receveur   des 
droits  d'entrée  du  vin  de  ces  deux  établissements,  et 
par  lequel  les  administrateurs  susdits  déclarent  à  ce 
préposé  qu'ils  le  révoquent  de  la  commission  qu'ils  lui 
avaient  donnée  pour  exercer  la  perception  des  droits 
dont  il  s'agit.  —  Observations  sur  le  projet  de  régie 
pour  les   droits  des  hôpitaux  de   Lyon.  —  Projet  de 
règlement  pour  les  commis  des  deux  hôpitaux  et  leurs 
appointements  ;  on  y  remarque,  entre  autres  disposi- 
tions :  qu'il  est  convenu  entre  le  Bureau  de  ITlôtel-Dieu 
et  celui  de  la  Charité  que,  «  pour  conserver  l'égalité 
«  proportionnelle  de  la  nomination  des  commis,  Mes- 
«  sieurs  de  la  Charité  nommeront   les  deux  premiers 
«  commis  qui  vacqueront,  et  l'Hôtel-Dieu  nommera  le 
«  troisième,  sans  distinction  des  places  et  des  appoin- 
te tements  (délibération  du  22  février   1727),  attendu 
«  que  Messieurs  de  l'hôpital  (du  pont  du  Rhône)   ont 
«  fait  la  dernière  nomination  ;  que  lorsqu'il  y  aura  un 
«  emploi  à  remplir,  le  Bureau  qui  sera  en  tour  de  nom- 
«  mer  présentera  le  commis  à  l'autre  Bureau,  qui  aura  la 
«  liberté  de  lui  donner  l'exclusion;  que,  moyennant  la 
«  condition  ci-dessus,  les  provisions  (lettres  de  commis- 
«  sion)  des  commis  seront  expédiées  séparément  parles 
«  deux  Bureaux,  en  faveur  de  la  personne  qui  sera  nom- 
«  méc  ;  qu'on  fera,  néanmoins,  mention,  dans  les  deux 
:<  brevets   de    provisions ,    de    celui    des    deux    Bu- 
«  reaux  qui  aura  fait  la  nomination,  afin  de   garder 
«  l'alternance  de  l'ordre  ci-dessus  marqué  ;  que  les 
«  appointements  des  commis  seront  payez  suivant  la 
«  même  proportion,  savoir  :  les  deux  tiers  par  la  Cha- 
«  rite,  et  l'autre  tiers  par  IHôtel-Dieu.  »  —  Notes  con- 
tenant que  :  «  c'est  la  Charité  qui  paye  seule  le  louage 
«  des  bureaux,  et  l'Hôtel-Dieu  ne  paye  rien;  —  comme 
«  la  fonction  de  coannis  à  la  consigne  aux  portes  d'Ai- 
«  nay  et  d'Halincourt  est  fort  inutile,  parce  qu'ils  (sic) 
(!  ne  donnent  aucune  attention  aux  vins  étrangers  qui 
«  entrent   en   fraude,  on  a  délibéré  de  proposer  aux 
«  deux  Bureaux  ([ue  l'on  donnera  aux  deux  receveurs 
«  des  consignes  une  gratification  i)Our  les  avis  qu'ils 
«  donneront  des   vins  étrangers,  à  raison  de   tant  par 
«  ànée,  outre  leurs  appointements  ordinaires,  afin  de 
«  les  engager  de  veiller  aux   droits   des  deux  hôpi- 


"  taux.  »  —  Désignation  des  bureaux  d'octroi  des  deux 
hôpitaux  généraux  de  Lyon.  On  conq>tait  (mars  1727), 
outn;  les  bureaux  des  portes  d'Ainay  et  d'ilalincourt, 
mentionnés  plus  haut,  ceux  :  des  ports  du  Temple 
et  de  Saint-Vincent  ;  des  portes  de  la  Croix-Rousse,  de 
Saint-Clair,  du  Rhône,  de  Valse,  de  Saint-Just  et  de 
Saint-Georges.  —  Autres  règlements  faits  entre  le  Bu- 


SÉRIE  D.  —  TITRKS 

rcaii  de   l'IIôlel-Dk-u   el  celui  de   la  Chaiilé,  pour  les 
ai>poinlcnients  des  préposés  à  r(!iUrée  des  vins  el  les 
noininalions  aux  divers  emplois  de  ce  service.  —  Con- 
vciilion  passée  entre  Jdseph-Marie  Jacquard,  nommé, 
parle  Bureau  de  l'Ilôlcl-Dieu,  à  la  recette  des  droits 
appartenant  auK  liôpiiaux  de  Lyon,  sur  les  vins  (|ui  en- 
traient dans  la  ville  par  la  porte  Saint-Georges,  d'une 
part,  el  Claude  (Ihrestien,   préposé   à  la   recette   des 
droits  sur  les  vins  a  la  même  porte,  d'autre  part,  par 
laquelle  ledit  Chrestieu  se  charge  de  faire,  pour  Jac- 
quard, la  recette  qui  avait  été  confiée  à  ce  dernier  dans 
ce  poste,  cl  de  se  conlornier  à   toutes  les  clauses  ou 
conditions  insérées  dans    l'acte  de   nomination  dudit 
Jacquard,  moyennant  180  livres  par  an. — Cautionne- 
ments fournis  par  les  commis  à  la  recette  des  droits 
d'octroi  qui  appartenaient  tant  à  la  ville  qu'aux  deux 
hôpitaux  généraux  de  Lyon.  Le  moindre  de  ces  caution- 
nements est  de  2,000  livres,  le  plus  important  s'élève  à 
la  sonmie  de  24,000  livres.  —  ihat  des  cautionnements 
fournis  par  les  receveurs  de  la  ferme  des  octrois,  à  la 
réquisition  du  dii'ecleur  (qui  était  alors  Pierre-Clément 
Daudignac),  pour  la  perception  des  droits  appartenant 
à  la  Charité  de  Lyon.  — Arrêt  du  Conseil-d'État,  por- 
tant homologation  de  l'ordonnance  rendue  par  le  ma- 
réchal François  de  Villeroy,  pour  empêcher  la  mendi- 
cité dans  la  ville  de  Lyon,  et  que,  en  outre,  au  lieu  des 
1 ,200  livres  que  les  prévôt  des  marchands  et  échevins 
de  ladite  ville  avaient  jusque-là  payées  annuellement  à 
l'hôpital  de  la  Charité   el   Aumône-Générale,  pour  lui 
lenir  lieu  du  pied-fourché,  le  consulat  payera  doréna- 
vant la  somme  aimuelle  de  2,400  livres  au   même  éta- 
blissement, el  cela    aussi    longtemps  que    les  droits 
d'octroi  el  de  sur-octroi  sur  le  bétail  subsisteront,  etc. 


n.   3Î8.  (Boite.)  —   88   pièces,   palier  (12   imprimées). 

1593-1'?  13.  —  Droits  utiles  appartenant  à  l'hôpital 
delà  Charité ei  Aumône-Générale  de  Lyon.— Boucherie 
de  Carême.—  Ordonnance  de  Pierre  Auslrein,  lieutenant 
particulier  en  la  sénéchaussée  et  siège  présidial  de  Lyon, 
portant  injonction  à  tous  les  «  bouchiers  cl  poulailliers 
«  de  eulx  trouver  et  assembler  demain  (10  février  1597), 
«  heure  de  deux  heures  de  relevée,  au  Bureau  de 
«  l'Aulmosne-Générale,  au  couvent  des  Cordeliers  de 
«  Sainct-Bonaventure,  pour  prendre  à  ferme  le  desbit 
«  et  vente  de  la  chair  et  volaille  pendant  le  sainct 
«  temps  de  Caresme,  et  voir  déclairer  ladicle  censé  à 
«  celuy  ou  ceulx  d'entre  eulx  qui  feront  la  condition 


DK  PHOl'HIini:. 


107 


«  des  paonvi'cs  meilleure.  Et  ce  à  pciiu-,  contre  clia- 
«  cung  desdictz  bouchiers  et  pollailliers  deffaillans,  de 
«   100  escuz  d'adniende.  »  On  lit  plus  bas  :  «  Leu  et 
«  publié  à  hauiti'  voix,  cry  public  et  son  de  trompe, 
«  i)ar  toutes  cl  chacunes  les  l)oucheries  el  pollaillieries 
«  de  cest(!  ville  de  Lyon,  et    particulièrement  signilié 
Cl  aux  bouchiers  el  pollailliers  d'icelle,  afin  qu'il/,  n'en 
«  i)rétendenl  cause  d'ignorance,  par  moy  Jacques  Bi- 
«  gaud,  crieur  juré  du  Uoy,  noslrc  sire,  en  ladicte 
«  ville  de  Lyon,  soubzsigné,  prins  et  appelle  avec  moy 
«  Jehan  Glatard,  trompette  ordinaire  de  ladicle  ville.  » 
— Autres  oi'donnances  du  même  genre,  signées  de.  Ballha- 
zar  de  Villars,  de  Pierre  de  Sève,  etc.,  présidents  et  lieu- 
tenants-généraux ou  particuliers  en  la  sénéchaussée  de 
Lyon,  el  dans  lesquelles  on  convoque,  suivant  l'usage,  les- 
bouchers  et  marchands  de  volaille  de  la  ville  au  cou- 
vent de  Saint-Bonaventure,  «  pour  illec  eslre  baillé  lu 
«  permission  de  vendre  et  débiter  chair,  œufz  ci  vo- 
ce lailles,  pendant  el  durant  le  sainct  temps  de  Caresme, 
«  pour  les  malades  et  ceulx  qui  seront  dispensez  de 
c(  Mgr  le  révérendissime  archevesque  de  Lyon  ou  de  Mes- 
«  sieurs  ses  vicaires.  Laquelle  permission  se  baillera  à 
«  celluy  ou  ceulx  desdictz  bouchiers  el  poulailliers  qui 
«  feront  la  condition  des  paouvres  meilleure,  suyvant 
«  les  anciennes  ordonnances  et  couslumes,  à   peine, 
«  contre  chacun  desdilz  bouchiers  et  poulailliers  def- 
((  faillans,  de  30    escuz    d'amende,  applicable  envers 
«  les  paouvres  de  ladicte  Aulmosne  et  Hoslel-Dieu  du 
«  pont  du  Rhosne,  »  etc.  —  Rôles  des  bouchers  éta- 
blis dans  les  boucheries  de  Saint-Paul,  de  Saint-Geor- 
ges, de  l'Hôpital  (c'est-à-dire  de  lllôtel-Dieu)  el  des 
Terreaux.  —  Sentence  de  la  sénéchaussée  de  Lyon  (4 
janvier  1614),  contenant  estrousse  (adjudication),  dans 
les  formes  accoutumées,  de  la  vente  de  la  chair,  de  la 
volaille,  des  œufs  et  du  fromage,  pendant  le  Carême, 
au  profil  de  M"  La  Sablière,  procureur  aux  Cours  de 
Lyon,  pour  son  ami  élu  où  à  élire,  el  de  Fleurie  Ber- 
nard, femme  de  François  Breton,  savoir:  à  La  Sablière, 
la  vente  de  la  volaille,  moyennant  la  somme  de  120  li- 
vres ;  à  la  femme  Breton,  le   débit  de  la  chair  au  prix 
de  2,010  livres,  (t  à  la  charge  de  bailler,  la  présente 
«  année,  jusques  au  Caresme  de  l'année  qu'ilz  conip- 
«  lent,  IGli),  la  livre  de  la  chair  aux  hospilaux  de  la- 
ce dicte  ville,  à  raison  de  1  sol  la  livre  du  bœuf,  et  le 
ce  veau  el  mouton  pour  18  deniers  tournois;  el  audicl 
ce  La  Sablière,  pour  son  amy  esleu  ou  a  eslire,  la  vente 
c<  de  la  volaille  pour  le  mesme  temps,  à  la  charge  aussy 
ce  de  bailler  le  cent  des  œufz  ausdictz  hospilaux,  au 
ce  prix  et  pour  le  temps  des  précédentes  fermes.  Lés- 
ée quelles  sommes  seront  payées  par  lesdictz  adjudica- 


108 


AUCIllVES  DE  LA 


«  laiios,  savoir,  nioylié  à  ladicie  Aiilinosne-Générale,  et 
«  l'aultre  moylié  à  l'Hostel-Dieii  du  pont  dii  Rosiie.  »  — 
Ordonnance  du  lieulenanl-général  en  la  sénéchaussée 
et  piésidial  de  Lyon,  portant  permission  à  Jacques 
Janin,  boucher  à  la  boucherie  des  Terreaux,  et  à  Pierre 
Dupré,  poulailler,  denieuianl  à  la  poulaillerie  Sainl- 
Nizier,  en  ladite  ville,  de  vendre  de  la  chair,  de  la  vo- 
laille et  des  œufs,  pendant  le  Carême  de  1G4I,  moyen- 
nant le  prix  et  aux  charges  et  conditions  contenues  en 
l'adjudication,  qui  leur  avait  été  faite,  de  la  ferme  don- 
née, comme  de  coutume,  au  profit  des  recteurs 
de  ITIùlel-Dieu  et  de  ceux  de  l'Aumône  Générale. 
Et,  ((  en  conséquence  de  ce,  sont  faicles  inhibitions  et 
«  deffences  à  tous  autres  bouchiers  et  polailliers,  tant 
«  de  cesle  ville,  faulxbourgs  d'icelle  que  lieux  cir- 
«  convoisins,  à  deux  lieues  la  ronde,  et  autres  person- 
«  nés  de  tuer,  vendre  ny  débiter  aucune  chair,  volaille 
«  et  œufz,  pendant  le  temps  de  Caresme  prochain,  en 
«  cesle  dicte  ville,  faulxbourgs  et  susdiciz  lieux  circon- 
«  voisins,  à  peine  de  30  livres  d'admende,  confiscation 
«  de  ladicte  chair,  volaille  et  œufz,  au  proilicl  desdic- 
«  tes  deux  maisons  de  l'Hospital  et  de  la  Charité,  pour 
«  la  moitié,  et  l'anlre  moitié,  pour  ce  qui  concerne  la- 
«  dicte  chair  de  la  boucherie,  audict  Janin,  et  la  volaille 
«  et  œufz  audict  Dupré....  Ausquelz  Janin  et  Dupré  est 
«  enjoinct  de  se  comporter  modestement  à  la  vente  et 
«  débit  de  ladicte  chair,  volaille  et  œufz,  et  deffences 
«  à  eulx  faictes  d'en  vendre  à  autres  personnes  qu'a 
«  ceulx  (sic)  qui  seront  dispensez,  par  nécessité  de  nia- 
«  ladie  ou  aultrement,  par  Son  Éminence  Mgr  le  cardi- 
«  nal  archevesque  de  Lyon  ou  ses  vicaires,  ny  de 
«  vendre  la  livre  de  ladicte  chair  à  plus  hault  prix, 
«  savoir  :  mouton  et  veau  qu'à  raison  de  5  solz  la  livre; 
«  le  bœuf  3  solz  la  livre,  et  le  mouton,  veau  et  bœuf, 
«  enscniblenient,  qu'à  raison  de  4  solz  la  livre.  Comme 
«  aussy  d'arrester  ou  enipescher  les  bourgeois  et  ci- 
«  loyens  de  ceste  ville  de  faire  apporter  et  entrer  dans 
«  icelle  de  la  volaille,  œufz,  chevreaux  et  agneaux  venans 
«  de  leurs  métairies  et  maisons  des  champs,  en  bail- 
ce  lant,  par  lesdiclz  bourgeois  et  citoyens,  des  billetz  à 
«  ceulx  qui  en  seront  porteurs,  sans  fraude  ny  dégui- 
«  sèment.  Sont  aussy  faicles  deffences  ausdiclz  Janin, 
«  Dupré  et  leurs  commis  de  porter  l'espée  pour  la 
«  recherche  des  contrevenants,  sauf  à  eulx  de  se  l'aire 
«  assister  des  olliciers  de  justice,  et  de  faire  faire,  par 
i(  lesdictz  olficiers,  les  recherches,  tant  en  cesle  ville, 
«  faulxbourgs  que  lieux  circonvoisins,  ez  maisons  et 
<c  ouvroirs  des  bouchiers  et  autres  (|ue  de  besoin  :  le 
«  tout  à  peyne  de  100  livres  d'admende  et  punition  cor- 
«  porelle,  s'il  y  est  escheoit.  »  —  Conditions  de  la  ferme 


CHARITÉ  DE  LYON. 

de  la  boucherie  de  Carême,  pour  l'année  ItiGG.  Jacques 
Garet,  boucher  à  la  boucherie  de  la  Lant(;rne  (aux  Ter- 
leaux),  fut  déclaré  adjudicataire,  moyennant  la  somme 
de  2,o00  livres,  à  partager  également  entre  l'Aumône-Gé- 
nérale  et  l'IbStel-Dieu  ;  il  devait  fournir  la  viande  aux 
bourgeois  et  habitants  de  la  ville,  savoir  :  le  mouton  et 
le  veau,  par  moiti('',  à  raison  de  'i  sous  la  livre  ;  le  mou- 
ton, le  veau  et  le  bœuf,  par  tiers,  sur  le  pied  de  4  sous 
la  livre;  le  bœuf  seul  à  3  sous  la  livre.  L'adjudicataire, 
pendant  le  même  temps,   était  tenu  de  livrer  aux  deux 
hôpitaux  le  quintal  de  mouton,  veau  et  bœnif,  par  tiers, 
au  prix  de  13  livres  le  quintal  -,  —  Dupré,  le  man'hand 
de  volaille    de  la  poulaillerie    Saint-Nizier,    se    rendit 
adjudicataire  de  la  ferme  de  la  volaille,  au  prix  de  317 
livres  :  il  devait  fournir  des  anifs  à  l'IIôtel-Dieu  et  à 
l'Aumône,  au  prix  de  30  sous  le  cent.  Les  deux  adjudi- 
cataires enfin  s'étaient  obligés  à  donner  caution  solva- 
ble.  —  Procès-verbal  de  la  saisie  faite,  à  la  requête  de 
Jean-François  Costérisan,  marchand  boucher  de  Lyon 
et  fermier-général  de  la  boucherie  de  Carême,  pendant 
qu'il  était  à  la  découverte  de  la  viande  qu'on  vendait 
journellement  en  cachette  dans  la  ville,  à  son  préju- 
dice, d'un  cheval  chargé  de  viande  de  bœuf  et  de  veau, 
conduit  par  l'apprenli  d'un  boucher  du  faubourg  du 
Vaise,  qui  prit  la  fuite  en  abandonnant  sa  bêle  et  la 
marchandise  dont  elle  était  chargée  ;  confiscation  de 
cette  viande  au  profit  de  Costérisan,  et  capture  du  che- 
val qui  est  «  n)is  en  posture  »  chez  un  loueur  de  che- 
vaux de  la  rue  des  Bouchers,  auquel  l'animal  reste  con- 
signé, avec  défense,  «  do  par  Sa  Majesté  et  justice,  de 
«  s'en  dessaisir  ny  vuider  ses  mains,  juscjues  à  ce  que 
«  par  justice  soit  ordonné,  à  peine  d'en  répondre  en 
«  son  propre  et  privé  nom,  »  etc.  —  Supplique  adres- 
sée par  Costérisan  aux  sénéchal  et  juges  présiiiiaux  de 
Lyon,    pour    qu'il    leur    plaise  de   défendre   :    à    tous 
les  autres   bouchers    indistinclenieni,  tant  île  la  ville 
de    Lyon    que    de    ses  faubourgs    et    lieux   environ- 
nants, dans  un  rayon  de  deux  lieues,  de  tuer  des  bêtes 
de  boucherie  et  d'en  exposer  la  chair  en  vente,  dans 
les    limites    indiquées    ci-contre  ;    aux    cochers ,    do- 
mestiques   charretiers,  bateliers  et   autres   personnes 
d'entrer  ou  de  faire  entrer  de  la  viande  de  b(cuf,  veau 
(lU   mouton,  et  à  tous  les  i)articuliers,  possesseurs  de 
Inrufs,  moutons  et  brebis,  dans  l'enceinte  de  la  ville,  de 
les  vendre  ni  débiter,  si  ce  n'est  au  seul  fermier,  à  dire 
d'experts,  ou  de  les  lui  jjréscnter  pendant  la  semaine 
sainte,  sous  peine  de  liJO  livres  d'amende,  contre  chacun 
des  contrevenants,  et  de  confiscation  du  tout  au  iirolil  de 
la  Charité  et  de  l'Ilôtel-Dieu,  pour  la  moitié,  et  au  bénéfice 
du  requérant,  pour  l'autre  moitié.  Le  fermier  de  la  bouche- 


SERIE  li.  —  TITRES  DE  PROPRIÉTÉ. 


lO'J 


rie  (le  Caii'inc!  sullicilc,  de  plus,  raiilurisation  :  de  fouil- 
ler ou  de  faire  fouiller  ceux  (ju'il  soupçonnera  de  porter 
de  la  viande,  et  de  faire  toutes  les  perquisitions  néces- 
saires dans  les  bateaux,  carrosses  et  antres  voitures 
qu"il  croira  re(!cli'r  des  viandes  destinées  à  un  coui- 
nicrce  clandestin  ;  dt;  se  faire;  aider  dans  cette  opéra- 
tion par  tel  nitnd)rede  sergents  el  arclieis  qu'il  avisera, 
etc.  —  Ordonnanc!!  rendue  par  Pierre  Cholicr,  lieute- 
nant particuliei-  en  la  sénéchaussée  et  siège  présidial 
de  Lyon,  couforniénient  aux  conclusions  de  la  l'cquèle 
précédente,  etc. 


B.  329.  (rniite.)  —  7y  pièces,  |)a])ior    17  impiimées). 

17:3-1711. —  Droits  Utiles,  etc. —  Boucherie  de 
(;arèaie. —  Ruquèle  présentée  aux  magistrats  et  olliciers 
de  la  sénéchaussée  de  Lyon,  par  Jacques  Chanoine,  adju- 
dicataire de  la  ferme  de  la  volaille,  pendant  le  Carême, 
pour  (|u'il  soit  fait  défense  à  tous  poulaillers  (c'est-à- 
dire  aux  éleveurs  ou  marchands  de  volaille),  tant  de  la 
ville  et  de  ses  faubourgs  que  des  lieux  circonvoisins, 
et  autres  personnes,  de  tuer  et  vendre,  pendant  le  Ca- 
rême, de  la  volaille,  des  pigeons,  du  gibier  et,  a  j)ar 
exprès,  des  morelles  et  autres  gibiers  d'eau,  »  et  a  tout 
particulier  possédant  de  la  volaille,  des  pigeons  et  du 
gibier  à  plume,  dans  l'intérieur  de  la  ville,  de  vendre 
ces  volalilles,  si  ce  n'est  au  seul  fermier,  à  dire  d'ex- 
perts, ou  de  les  lui  présenter  pendant  la  semaine,  à 
peine  de  2"J0  livres  d'anieiule  contre  chacun  des  con- 
treveuanls  et  de  confiscation  du  tout  au  profit  de  la 
Charité  et  de  l'IIôtel-Dieu,  pour  la  moitié,  l'autre  moitié 
étant  réservée  au  suppliant,  etc.;  —  ordonnance  ren- 
due en  la  sénéchaussée  de  Lyon,  couforménieut  aux 
conclusions  de  la  présente  requête.  —  Procès-verbal 
de  la  saisie  d'une  certaine  quantité  de  viande  de  bou- 
cherie, opérée,  à  la  requête  de  Jean-François  Cosié- 
risau,  adjudicataire  de  la  feiane  de  la  boucherie  de 
Carême,  dans  le  domicile  de  la  veuve  Bressier,  à  ^'il- 
leurbanue  en  Dauphiné,  qui  était  une  localité  comprise 
dans  le  rayon  de  deux  lieues  où  il  était  interdit  de 
tuer  des  bêles  de  boucherie  et  d'en  débiter  la  viande. 
'Voici  comment  François  Billaud,  huissier  audiencier  en 
la  maréchaussée  générale  de  Lyon  et  pays  de  Lyonnais, 
rend  compte  de  cette  opération,  dont  il  avait  été  chargé 
par  Costérisan,  à  messire  Laurent  Pianello,  chevaliei-,  sei- 
gneur de  La  Valette,  président  trésorier  de  Fi-ance  en  la 
généralité  de  Lyon,  conuuissaii'e  en  celte  partie,  et  sub- 
délégué de  l'intendant  de  Dauphiné  :  «Je  nie  suis,  »  dit-il, 


«  transporlé  audit  VilleurbanMe,  après  uicmii/  avoir 
«  trouve'-,  le  jour  d'hiesr,  chez  la  vefve  Rressi('r,  habiianle 
«  dndii  Villeurbanne,  ([ualre  peaux  de  veau,  dont 
«  deux  fraichemeut  écorcliees,  avec  les  pieds  tU'. 
u  mesnie,  au  domicile  du  lils  de  ladite  Bi-essier,  audit 
«  Villeurbanne,  où  estant  el  faisant  notre  visite,  nous  y 
«  aurions  trouvé  un  veau  attaché  par  les  pieds,  dans 
«  un  bas  servant  de  bouti(|ue  de  boucher,  où  il  y 
«  avoit  quantité  de  chevilles  et  outils  propres  à  son 
«  art.  J'ay  fait  enlever  ledit  veau,  attendu  la  conlra- 
«  veulion  commise  par  ledit  Bressier  ;  et  connue  l'on 
«  cnunenoit  ledil  veau,  seroit  survenu  le  nommé  Chà- 
«  lillou,  aussy  habitant  dudit  Villeurbanne,  assisté  de 
«  plusieurs  autres,  et  se  seroit  jeté  à  corps  perdu 
«  sur  le  nommé  Fraisse,  l'un  de  mes  assistants,  qui  fai- 
«  soit  conduire  ledit  veau,  le  tenant  (cet  agent)  par  le 
«  gosier,  et  vouloit  Iny  arracher  son  épée  pour  l'eu 
«  frapper;  et  ses  adhérents  se  seroient  jetés  à  ses 
«  cheveux,  l'auroient  terrassé  et  battu  à  coups  de  pied 
«  et  de  poing;  mcsme  Iny  auroient  gâté  la  jambe 
«  gauche  à  coup  de  dents,  et  l'auroient  laissé  sur  place, 
«  si  mes  antres  assistants,  qui  visiloient  chés  ladite 
«  vefve  Bressici',  n'estoient  survenus  à  la  clameur 
«  dudit  Fraisse,  qui  l'ont  tiré,  avec  beaucoup  de 
«  peine,  d'entre  les  mains  desdits  habitants,  qui  indu- 
ce  bltablement  l'auroient  tué,  à  la  sollicitation  dudit 
«  Bressier.  Chàlillon,  qui  auroit  pareillement  arraché 
«  une  épée  du  nonuué  Taillandier,  aussy  un  de  mes 
«  assistants,  [laj  luy  auroit  cassée  sur  le  corps,  et  auroit 
«  été  maltraité  plus  grièvement  s'il  n'avoit  été  se- 
«  couru;  et,  au  moyen  dudit  secours,  nous  nous  serions 
«  séparés.  Alors,  plusieurs  femmes  sollicitoient  lesdils 
«  habitants  de  ne  point  démordre;  ([u'il  nous  falloit 
a  assommer  tous...  El  voyant  qu'il  n'y  avoit  rieu  à  ga- 
ie gner  pour  nous  que  des  coups,  nous  nous  sommes 
ee  retirés  comme  nous  avons  [pu],  pour  les  éviter.  » 
—  Actes  extrajudiciaires,  signifiés  :  à  Jean-François 
Costérisan,  fermier  de  la  boucherie  de  Carême,  à  la 
requête  de  Théophile  Charreton,  boucher  à  la  Croix- 
Rousse  et  chargé  de  la  fourniture  de  l'étape  pour  les 
gens  de  guerre,  en  ce  lieu,  par  lequel  il  déclare  audit 
Costérisan,  qu'après  avoir  fourni  la  viande  nécessaire 
aux  troupes  de  passage,  il  est  disposé  à  lui  en  céder  le 
surplus,  qui  lui  sera  payé  comptant,  à  un  prix  dont  ils 
conviendront  ou  qui  sera  réglé  par  experts  :  mettant 
conséquemnient  ledit  Costérisan  en  demeure  de  s'expli- 
quer sur  celle  offre,  dans  un  temps  donné,  à  défaut  de 
quoi  il  interprétera  son  silence  comme  un  cejnsente- 
ment,  et  vendra  sa  viande  aux  acheteurs  qui  se  présen- 
teront ;  —  à  Théophile  Charreton,  ainsi  qu'aux  sieurs 


no 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE   DE  LYO.N. 


Conchon  ei  Fumel,  bouchers  cl  élapiers  des  faubourgs 
de  la  Guillolière  cl  de  Vaise,  à  la  requête  de  Costérisan, 
par  lequel  celui-ci  déclare  aux  premiers  qu'il  offre   de 
leur  fournir,  quand  il  passera  des  troupes,  la  quantité 
de  viande  dont   Ils   auront  besoin  pour  l'alimentation 
des   soldats,  et  que   daus   le   cas  où,  au  préjudice   de 
cette  offre,  ils   continueraient  de  débiter  de  la  viande 
au  public  et  de  tenir  boucherie  ouverte,  il  ferait  in- 
former de  la  contravention  aux  défenses  publiées,  etc. 
—  Procès-verbaux  des  contraventions    commises  par 
Gaspard  Conchon,  boucher  et  étapier  au  faubourg  delà 
Guillotière,  et  par  la  veuve  Giraud,  bouchère  à  la  Croix- 
Rousse,  avec  uu  lapport  sur  l'acte  de    rébellion   dont 
s'était  l'eiiilu  coupable,  en  cette  circonstance,  Théophile 
Charretou,  assisté  de  plusieurs  «  quidams,  »  qui,  tous 
ensemble,  avaieui  pris  fait  et  cause  pour  la  femme  Gi- 
raud. —  Requête  des  recteurs  des   deux  hôpitaux  gé- 
néraux de  Lyon,  prenant  fait  et  cause  en  main  pour 
Costérisan,  intéressé  dans  l'affaire  précédente;  ladite 
requête  suivie  d'une  ordonnance  de  messire  de  Sève, 
lieutenant-général  en  la  sénéchaussée  de  Lyon,  portant 
défense  à  la  veuve  Giraud  et  aux  mariés  Charrelon  de 
se  pourvoir  ailleurs  qu'au  siège  présidial  de  la  ville,  et 
au  juge  de  la  Croix-Rousse  d'en  connaître.  —  Ordre 
du  marquis  de  Rochebonne,  commandant  des  provinces 
de   Lyonnais,  Forez  et  Beaujolais,  portant  défense  à 
tout  boucher  des  faubourgs  de  Lyon  de  tuei-  des  bes- 
tiaux et  d'en  veudi-e  la  viande  pendant   le   Carême  de 
l'année  1720,  le  nommé  Bonaventure  Hodieu,  adjudica- 
taire de  la  ferme  de  la  boucherie  dudit  Carême,  s'élant 
chargé  de  fournir  aux  troupes  qui  passaient  alors  ou  qui 
passeront  dans  la  ville,  la  quantité  de  viande  qui  sera 
fixée,  et,  en  ce  qui  concerne  le  régiment  de  Provence,  au 
prix  de  3  sous  la  livre.—  Brefs  de  publication  de  la  ferme 
«  de  la  faculté  »  de  vendre  de  la  viande  et  de  la  volaille, 
pendant  le  Carême.  —  Ordonnance  de  Mathieu  Gayot, 
seigneur  de  La  Bussière   et  d'Ausserre,  comte  de  Chà- 
teauvieux,  chevalier,  président  trésorier  de  France   en 
la  généralité   de  Lyon,  subdélégué  de   l'intendant   de 
Daiqihiné,  portant  itérative  défense  à  tous  bouchers  et 
habitants  des  lieux  du  département  de  l'iulendance  de 
Dauphiué,  domiciliés  à  moins  de  deux  lieues  de  la  ville 
de  Lyon,  de  tenir  boucherie  ouverte  et  de  vendre  de 
la  viande  pendant  le  Carême,  sous  peine   de  confisca- 
tion de  ladite  viande  au  piolit  des  deux  hôpitaux  de 
la  ville,  et  d'une  amende    de   .'iO   livres,  déclarée  en- 
courue   et   appli(|uée  de   même    au    bénéfice    de    ces 
établissements.  —  Adjudication  de  la  ferme  de  la  bou- 
cherie de  Carême,  donnée  (23  janvier  1732)  à  Jean- 
François  Costérisan,   boucher,    fih    de   Jean-François 


Costérisan  et  de  Marie  Gaudelot,  fenuno  de  ce  dernier, 
moyennant   la    somme  de    7,100   livres.  —  Requêtes 
adressées  à  M.  Gayot  de  La  Bussière,  subdélégué   de 
M.  de  Fontanieu,  intendant  de  la  généralité  de   Gre- 
noble :  par  Ilumbert-Jacques  Lecoq,  fermier  des  droits 
d'inspecteur  aux  boucheries  de  la  circonscription  sus- 
dite,  lequel   fait    valoir   que,   par    édit,  déclaration, 
lettres  patentes  du  Roi  et  arrêts  du  Conseil-d'État  de 
Sa  Majesté,  rendus  en  conséquence,  il  a  incontestable- 
ment le  droit  de  jouir  de  sa  ferme  dans  toute  l'étendue 
de  la  généralité  et  province  de   Dauphiué,  aussi   bien 
que  tous  les  particuliers  auxquels  il  a  passé  des  abon- 
nemenis  de   ces  mêmes   droits;  que,  cependant,  les 
recteurs  et  administrateurs  des  deux   hôpitaux  géné- 
raux de  Lyon,  se  fondant  sur  des  privilèges  qu'ils  pré- 
tendent leur  avoir  été  accordés,  non-seulement  de  faire 
débiter  de  la  viande  dans  cette  ville,  pendant  le  Ca- 
rême, à  l'exclusion  de  tous  autres,  mais  encore  d'em- 
pêcher les  bouchers  du  département  de  Dauphiué,  à 
deux   lieues  de  dislance  de  ladite  ville,  d'abattre  du 
bétail  et  d'en  vendre  la  chair,  durant  le  Carême,  aux 
habitants  de  Lyon,  à  peine  de  confiscation  de   cette 
marchandise  au  profit  des  hôpitaux  susdits,  et  de  50  li- 
vres d'amende,  les  recteurs  avaient,  en  conséquence, 
fait  publier  et  allicher  daus  les  paroisses  de  Vaux-en- 
Vclin,  Villeurbanne,  Brou  et  Vénissieux,  des  défenses 
cju'ils  avaient  obtenues,  à  ce  sujet,  du  suhdélégué  pré- 
cité, ce  qui  causait  un  préjudice  considérable  au  sup- 
pliant, lequel  s'opposait  à  l'exécution  de  l'ordonnance 
d'interdiction,  rendue,  par  le  sieur  de  La  Bussière,  en 
faveur  des  pauvres  des  hôpitaux  généraux  de  Lyon,  et 
sollicitait  linalenu-nl  la  main-levée  des  défenses  dont  II 
s'agit  :   «  Et,  ce  faisant,  permettre  aux  bouchers  du 
«  Dauphiué  de  tuer,  vendre  et  débiter,  comme  à  l'or- 
«  dinaire,dans  leurs  étaux  et  tueries  des  lieux  de  leur 
«  résidence,  de  la  viande,  avec  défense  auxdits  sieurs 
«  recteurs  et  administrateurs  desdits  deux  hôpitaux, 
!<  leurs  préposés  ou  ayants-cause,  d'y  troubler  lesdits 
«  bouchers  du    Dauphiué,    à  peine    de    3,000  livres 
«  d'amende  et  de  tous  dépens,  dommages  et  Intérêts; 
«  quoy  faisant,  lestlils  sieurs  recteurs  seront  conserve/. 
«  dans  leui-s  droits,  exemptions  et  privilèges,  dans  la 
((  ville  et  faubourgs  de  Lyon,  et  le  supj)liant,  ses  pré- 
«  posés  ou   ayanls-droil,  dans  l'exploiialion  de  ladite 
<i  ferme  en  la  généralité  et  province  de  Dauphiué,  où 
«  lesdits  sieurs  recteurs  n'ont  aucun  droit  ;  »  —  par  les 
administrateurs  de  l'IIôtel-Dieu  et  ceux  de  l'Auniône- 
(ii'uèrale   d(^    Lyon,  en  l'éponse,  au  mémoire  d'Hum- 
bci'l-Jacques  Lecoq.  —  Ordonnances  de  Jac(iues-Anni- 
bal     Claret ,    (•hevalicr,    seigneur    d(!    La    Tourrelte, 


SERIE  B.  —  TITRES 

Flptirieii,  ÉvoiiK  et  autres  lieu\,  conseiller  du  Roi  eu  ses 
Conseils,  président  à  la  Cour  des  monnaies,  lieutenant 
ciiniinel  en  la  séiK'chaussée  et  siège  présidial  de  Lyon, 
prévôt  des  marchands  et  commandant  de  ladite  ville, 
en  l'absence  du  duc  de  Villeroy,  portant  défense  à 
toutes  personnes  autres  que  :  Jean-Antoine  Plumet, 
maître  boucher,  ayant  la  permission  exclusive  de 
vendre  de  la  viande  à  Lyon,  pendant  le  Carême  de 
l'année  1 740,  d'entrer  et  de  mettre  eu  vente  aucune  viande 
de  boucherie,  à  peine  de  confiscation  et  d'amende, 
applicable  au  profit  des  deux  hôpitaux  de  la  ville  et 
dudit  Plumet,  (|ui  est  chargé  de  fournir  la  viande  aux 
bourgeois  et  habitants  de  la  même  cité,  dans  les  bou- 
cheries de  l'Hôtel-Dieu,  des  Terreaux  et  Saint-Paul  ;  — 
Claude  Chanoine,  maître  rôtisseur,  demeurant  à  la 
Poulaillcrie,  paroisse  Saint-Paul  de  Lyon,  jouissant  de 
la  permission  exclusive  de  vendre  de  la  volaille  en 
(îelte  ville,  pendant  le  Carême  de  la  même  année  que 
ci-dessus,  de  faire  entrer  ni  d'exposer  en  vente  aucune 
sorte  de  volaille,  ni  gibier  de  terre  et  d'eau,  sous  peine 
de  confiscation  et  d'amende,  applicable  également  aux 
hôpitaux  et  au  fermier,  etc. 


B.  330.  (Boite.)  — i  cahiers  in-folio,   101  feiiillels,  papii-i , 
65  pièces,  paiiier(ai  imprimccs). 


1700-1746.  —  Droits  utiles,  etc.  —  Boucherie  de 
Carême.  —  Documents  relatifs  à  la  régie  de  la  bouche- 
rie, triperie  et  poulaillcrie,  et  à  la  fourniture  des  œufs, 
qui  avait  lieu,  pendant  le  Carême,  à  l'IIôtel-Dieu  de 
Paris.  —  Livre  «  pour  servir  à  la  dame  Bernard,  cui- 
«  seuse  de  tripes  pour  l'Hôtel-Dieu  de  Paris,  pendant 
«  le  Carême  174'j,  <à  enregistrer,  jour  par  jour,  toutes 
«  les  recettes  et  dépenses,  tant  en  deniers  qu'en  nature, 
«  qu'elle  fera  pendant  ledit  Carême,  pour  elle  en  ren- 
«  dre  compte  au  sieur  Lecordier,  chef  de  ladite  tri- 
«  pcrie.  »  —  Livre  journal  pour  servir  au  sieur  Lecor- 
dier à  enregistrer,  jour  par  jour,  toutes  les  recettes  et 
dépenses,  tant  en  deniers  qu'en  nature,  des  issues  de  bes- 
tiaux qu'il  fera  pendant  le  Carême  de  l'année  1743,  pour, 
de  tout  ce  que  dessus,  rendre  un  compte  exact  aux  com- 
missaires administrateurs  de  l'IIôtel-Dieu  de  Paris.  — 
Déclaration  du  Roi,  portant  défense  de  vendre  de  la 
viande,  de  la  volaille,  du  gibier  et  des  œufs,  pendant 
le  Carême,  ailleurs  que  dans  les  boucheries  de  l'Hôiel- 
Dieu  de  Paris,  sous  les  peines  portées  dans  le  présent 
acte.  — Arrêt  du  parlement  de  Paris,  contenant  que  : 
la  déclaration  du  Roi,  du  1"  avril  1726  (celle  qui  pré- 


DE  PROPRIETE.  ii\ 

cède),  et  les  arrêts  iutei'vcnus  au  sujet  de  la  boucherie 
de  Carême,  dont  le  droit  exclusif  appartient  à  l'IIôtel- 
Dieu,  seront  exécutés  selon  leur  forme  et  teneur,  avec 
défense  à  toutes  personnes  d'y  contrevenir,  sous  les 
peines  portées  par  ladite  déclaration  ;  —  la  viande  de 
boucherie,  les  volailles  et  le  gibier  de  toute  sorte  ne 
pourront  être  vendus  ni  débités  ailleurs  qu'aux  bou- 
l'heries  :  de  l'Ilôtel-Diéu,  près  de  Notre-Dame;  du  fau- 
bourg Saint-Germain,  proche  de  l'abbaye  ;  de  la  rue 
Saint-Ilonoré,-  près  des  Quinze-Vingts  ;  du  Marais-du- 
Teniple  et  de  Beauvais;  du  cimetière  Saint-Jean  et 
du  faubourg  Saint-Antoine,  près  do  l'abbaye  ;  —  dans 
ces  boucheries,  la  vente  de  la  viande,  de  la  volaille 
et  du  gibier  aura  lieu  par  le  ministère  des  prépo- 
sés de  riIôtel-DicH,  suivant  le  prix  qui  en  sera  fixé  par 
le  lieutenant-général  de  police,  [lour  les  malades  et  les 
personnes  infirmes,  en  présentant  un  certificat  du  mé- 
decin et  la  permission  du  pénitencier  de  l'Eglise  de 
Paris  ou  du  curé  de  la  paroisse  où  ils  ont  établi  leur 
domicile  ;  —  les  propriétaires  ou  locataires  desdites 
boucheries  seront  tenus  d'en  doimer  les  clés  aux  admi- 
nistrateurs ou  à  l'un  d'eux,  le  matin  du  premier  jour  de 
Carême,  sans  retard  et  sans  qu'ils  en  puissent  prétendre 
aucun  loyer,  en  rendant  les  locaux  dans  le  même  état 
où  ils  auront  été  livrés  ;  —  les  propriétaires  ou  loca- 
taires de  ces  mêmes  boucheries  ne  pourront  y  vendre, 
ou  faire  vendre,  pour  leur  compte,  aucune  espèce  de 
chair,  depuis  le  premier  jour  de  Carême  jusqu'à  la 
veille  de  Pâques,  etc.  —  Ordonnance  du  Roi  pour  la 
recherche  et  la  confiscation  de  toutes  sortes  de  viandes, 
volailles  et  gibier,  au  profit  de  l'Hôtcl-Dieu,  dans  tous 
les  hôtels,  maisons  particulières  et  auberges  de  Paris 
et  lieux  circonvoisins,  pendant  le  Carême.  —  Mar- 
chés à  passer  par  l'administration  de  l'IIôtel-Dieu  de 
Paris  pour  la  conduite  et  la  nourriture  des  bœufs,  pen- 
dant le  Carême.  —  Traité  par  lequel  Pierre  Augrand, 
marchand  d'Orléans,  s'oblige,  envers  les  maîtres,  gou- 
verneurs et  administrateurs  de  l'IIôtel-Dieu  de  Paris, 
de  fournir  et  livrer  à  cet  hôpital,  pendant  le  Carêiue  de 
l'année  1701,  les  mercredi  et  samedi  de  chaque  se- 
maine, la  quantité  de  cinquante  bœufs  du  Limousin, 
et  plus  ou  moins,  suivant  les  ordres  que  ce  pourvoyeur 
recevra  du  Bureau  de  rétablissement.  »  Lesdits  bœufs 
«  seront  bons,  loyaux  et  marchands,  et  iceux  fera 
«  conduire  et  nourrir  par  ses  gens,  et  à  ses  frais  et 
«  dépens,  risques,  périls  et  fortune,  aux  murs  de 
«  Monlrouge,  proche  Paris,  où  lesdits  administrateurs 
«  ordonneront  aux  bouchers  dudit  Hôtel-Dieu  de  les 
«  aller  recevoir  pour  les  conduire  à  Paris  ;  en  sorte  que 
«  s'il  demeure  sur  le  chemin  ou  meurt  quelqu'un  des- 


112 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYO.N. 


«  dils  Jjœuf^,  ledit  Augniiid  no  pourra  prcleiidre  ny 
«  demander  et  répéter  aucune  chose  contre  ledit  IToiel- 
«Dieu;  mais  aussy  lesdils  siours  administrateurs  se- 
«  ront  tenus,  auxdits  noms,  de  faire  recevoir  lesdits 
«  bœufs,  depuis  la  première  livraison  fournie,  jusqu'à 
«  la  Quasimodo,  sans  pouvoir,  par  ledit  Augrand,  ven- 
«  drc  ny  fournir  de  cette  marchandise,  pendant  le 
«  Carême,  à  qui  que  ce  soit,  ny  en  faire  venir  plus 
«  grande  quantité  que  celle  ci-dessus,  si  ce  n'est  par 
«  les  ordres  du  Bureau,  à  peine  de  confiscation  des 
«  marchandises  au  profit  dudil  Ilolel-Dieu,  et  de  tous 
«  dépens,  dommages  et  intérêts.  »  Le  présent  marché 
conclu  moyennant  et  à  raison  de  H  livres  pour  chaque 
hfeuf  conduit  à  Moutrouge,  ea  sus  du  prix  coulant  de 
l'animal, etc. —  Autre  traité  analogue,  passé,  le  ISjanvier 
I74f),  et  dans  lequel  il  est  dit  que  les  bœufs  ne  pourront 
être  d'un  poids  moindre  que  celui  de  cinq  cent  cinquante, 
six  cent  cin(iuante  ou  six  cents  livres,  «  à  la  raie  gros 
de  bord,  «  et  que,  au  moment  de  leur  arrivée,  ils  ne 
seront  ni  irfip  maigres  ni  trop  élancés,  mais  loyaux  et 
marchands.  —  Modèles  des  commissions  délivrées  par 
les  maîtres,  gouverneurs  et  administrateurs  de  l'Hotel- 
Dieu  de  Paris,  en  conséquence  de  leurs  privilèges  royaux, 
confirmés  par  phisieurs  arrêts  du  parlement,  etc., 
pour  acheter,  de  toutes  personnes  et  en  tous  lieux, 
les  veaux  et  moulons  nécessaires  pour  lapprovisionne- 
uient  de  cel  hôpital  et  la  nourrilure,  tant  des  malades 
dudit  Hôtel-Dieu,  que  de  ceux  de  la  ville  et  des  fau- 
bourgs de  Paris,  pendant  le  Carême,  sans  que  le  con- 
ducteur de  ce  bétail  puisse  s'arrêter,  sous  quelque 
prétexte  que  ce  soit,  dans  aucune  des  maisons  ou  au- 
tres endroits  de  la  capitale,  à  peine  de  confiscation  et 
d'amende.  Les  administrateurs  susdits  priant,  pour 
lexéculion  de  ces  commissions,  tous  gardes  de  portes 
et  barrières,  pouls,  portes,  péages  et  passages,  de 
laisser  circuler  librement  les  conducteurs  de  veaux  et 
moulons,  sans  payer  aucun  droit,  suivant  les  privilèges 
en  question,  et  de  n'en  laisser  passer  aucun  autre, 
portant  ou  conduisant  à  Paris  de  la  chair,  de  la  vo- 
laille, du  gibier  et  des  œufs,  s'il  n'e-,t  nmni  d'une  per- 
mission en  forme,  délivrée  par  les  administrateurs  de 
niôtel-Dieu.  —  Élal  du  prix  de  revieiil  de  la  viande,  à 
niôtel-Dieu  de  Paris,  pendant  le  Carême  de  1743,  d'a- 
près l'épreuve  qui  avait  été  faite  de  la  pesée  d'im  buMif, 
assorti  avec  deux  veaux  et  deux  numtons  et  demi.  Le 
résultat  de  celte  opéraliou  fil  connaître  (pie  la  viande 
reviendrai!  à  l'Hôtel-Dieu,  sur  le  pied  de  7  sous  !)  de- 
niers, sans  y  comprendre  les  frais  d'ustensiles,  les 
gages  des  garçons  Ituncliers,  leur  nourrilure  et  autres 
accessoires:  mais  que,  pnur  ([iie  l'ilcMel-Dieu  put  s'en 


tirer  sans  perle,  il  eonviendrail  que  la  viande  fût  la-xée 
il...  (lacune)  la  livre,  attendu  qu'il  est  obligé  d'en  déli- 
vrer aux  Chai'ilés  des  paroisses  un  sixième  à  un  sol  au- 
dessous  de  la  taxe,  et  d'en  donner  aux  suisses,  à  raison 
de  3  sous  la  livre,  uu  huitième,  qui  est  la  basse  bou- 
cherie. —  Ordonnance  de  police  (17  février  \7M]).  qui 
règle  à  8  sous  la  livre  le  prix  de  la  viande  qui  sera  vendiii^ 
à  l'Hôlel-Dieu  de  Paris,  pendant  le  Carême.  —  Délibé- 
ration du  Bureau  de  l'IJôtel-Dieu  de  Paris,  portant 
défense  aux  chefs  des  étaux,  aux  élaliers  et  aux  rôtis- 
seurs préposés  dans  les  boucheries  de  Beauvais,  Saint- 
Germain,  Saint-Honoré,  Saint-Jean,  le  Marais  et  Saint- 
Antoine,  de  faire,  durant  le  Carême,  aucun  crédit  à 
quelque  personne  de  quelque  qualité  et  condition  que 
ce  puisse  être,  même  aux  Charités  des  paroisses,  si  ce 
n'est  de  la  manière  et  aux  conditions  énoncées  au  pré- 
sent acte.  —  Modèles  des  différentes  pièces  employées 
dans  la  complabililé  de  l'Hùiel-Dieu  de  Paris. — Marché 
passé,  par  les  maîtres,  gouverneurs  et  administrateurs 
de  l'hôpital  ci-dessus,  à  plusieurs  mai'chands  de  vo- 
laille de  la  liasse-Normandie,  pour  la  fourniture,  pen- 
dant le  Carême,  de  huit  cents  douzaines  de  chapons  et 
poulardes  grasses,  aux  époques  et  de  la  qualité  déter- 
minées et  (pii  leur  seront  signifiées  de  la  part  du  Bu- 
reau. Le  présent  marché  conclu  moyennant  et  à  raison 
de  1!)  livres  10  sous  la  douzaine  desdits  chapons  el 
poulardes  grasses,  etc.  — •  Livre-journal  pour  servir  au 
sieur  Lecortlier  à  enregistrer,  jour  par  jour,  tous  les 
bestiaux  qui  arriveront,  pendant  le  Carême,  à  l'Hôtel- 
Dieu,  de  même  que  la  tuerie  de  ces  animaux,  la  distri- 
bution qu'il  en  fera,  par  poids,  à  chaque  boucherie,  le 
rapoti  que  l'on  fera  des  peaux  de  veau  et  graisses  que 
l'on  renverra  de  ces  boucheries  à  l'Hôtel-Dieu  ;  la  re- 
cette et  dépense  eu  cuirs  de  bfinif,  peaux  de  veau  et  de 
mouton,  pour,  de  tout  ce  qui  précède,  rendre  un  compte 
exact  aux  commissaires  adminislralcursde  riIôtel-Dicu. 
—  État  de  la  dislribuliou  du  vin  qui  se  fait  à  l'Ilôtel- 
Dieu  de  Paris,  chaque  jour  de  Carême,  pour  le  person- 
nel employé  à  la  boucherie,  rôtisserie  et  triperie,  ainsi 
qu'à  la  vente  des  œufs,  dans  l'établissement.  —  Extrait 
des  déclarations  du  Roi,  ai'rèls  du  parlement,  ordon- 
'nances  de  Sa  Majesté  cl  d{'  police,  allichcs,  élals  et 
bullelins  servant  à  l'ilôiel  Dieu  de  Paris  pour  diriger  la 
boucherie,  la  lrii)erie,  la  rôiisscrie  el  la  vente  des 
(inifs,  pendant  le  Carême.  On  lit  en  marge  d(!  la  pré- 
sente pièce  :  «  Cet  extrait  a  été  fait  par  Guillaume 
«  Lecordier,  panneticr  ambulant  de  lllôiel-Dieu  de 
«  Paris,  el  remisa  M.  de  La  Chapelle,  avocat,  recteur 
«  député  de  riiô])ilal  de  la  Cliarih'  de  Lyon,  le  l'i  sep- 
(c   leinbi'c  l/iU.  d  — Mé)uoirr  InsU'uciif,  seivaut  à  faire. 


SÉRIE   B.  -  TITRES  DE  PROPRIETE. 


HZ 


voir  la  règle  observée  par  les  admiiiistralciirs  de 
niôlel-Dieii  de  Paris,  pour  la  l'égie  de  la  boucherie, 
triperie,  rôtisserie  et  vente  d'œiifs  que  ledit  Hôtel-Dieu 
fait  par  lui-mcmc,  pendant  le  Carême,  et  à  la  tète  de 
laquelle  régie  se  iroiivaieiU  les  administrateurs  susdits, 
plusieurs  olliciers  de  l'hôpital,  cl  les  marchands  bou- 
cher, rôtisseur  et  d  œufs  du  même  établissement.  Ce 
document,  qui  poi-ie,  en  marge,  la  môme  mention  que 
plus  haut,  contient,  entre  autres  dispositions,  les  arti- 
cles suivants  :  «  M.  le  premier  président,  M.  le  procu- 
«  reur  général,  M.  le  premier  président  de  la  Cour  des 
«  aides,  celuy  de  la  Cour  des  comptes,  M.  le  lieute- 
«  nant  général  de  Pohce  et  M.M.  les  administrateurs  de 
«  ITIôtel-Dieu  s'assemblent  chez  Mgr  l'archevêque  de 
«  Paris,  dix  jours  avant  le  Carême,  et  fixent  le  prix 
«  auquel  pourra  être  vendue  la  livre  de  viande  et  si 
«  l'on  mangera  des  œufs  ou  non  pendant  ledit  temps  : 
«  sur  laquelle  décision  Mgr  l'archevêque  fait  dresser  un 
«  mandement  et  M.  le  lieutenant  général  une  ordoii- 
«  nance,  qui  fixe  le  prix  que  pourra  être  vendue  la 
«  livre  de  viande  ;  —  il  se  lue  communément  à  ITIôlel- 
«  Dieu,  pendant  le  Carême,  dix-huit  cents  bœufs,  cinq 
«  mille  veaux  et  autant  de  moutons,  et  jamais  on  ne  tue 
«  de  vaches;  les  bœufs  pèsent,  à  l'arrêt,  six.  cent  cin- 
«  quante  livres  chacun  -,  les  veaux  quatre-vingt-dix  et 
«  cent  livres,  et  les  moutons  trente-six  à  quarante 
«  livres  aussi  chaque,  »  etc. 


B.  331.  (Boile.)  —  87  pièces,  papier  (d6  imprimées). 

1906-1939.  —  Droits  utiles,  etc.  —  Boucherie  de 
Carême.  —  Ordonnances  du  premier  président  de  la 
Cour  des  monnaies,  sénéchaussée  et  siège  présidial  de 
Lyon,  portant  convocation  des  bouchers  et  marchands 
de  volaille  de  la  ville,  au  Bureau  de  l'Aumône-Gcné- 
rale,  pour  assister  à  l'adjudication  de  la  ferme  de  la 
viande,  de  la  volaille  et  des  œufs,  pendant  le  Carême, 
et  que,  faute  de  se  trouver  à  cette  réunion,  les  contre- 
venants seront  condamnés  chacun  à  l'amende  de  25  li- 
vres, au  profit  dudit  hôpital.  —  Adjudication  de  la 
boucherie  de  Carême,  passée  à  Jacques  Greuet,  bou- 
cher de  Lyon,  aux  conditions  ordinaires  et,  entre  au- 
tres charges  :  de  fournir,  à  3  sous  la  livre,  les  viandes 
nécessaires  pour  les  Sœurs  de  la  Marmite  des  paroisses 
Sainl-Michel-d'Ainay,  Saint-Nizier,  Saint-Paul  et  Saint- 
Pierre-le-Vieux,  et  vingt  quintaux  à  la  Marmite  des  pau- 
vres de  la  paroisse  Saint-Pierre  et  Saint-Saturnin;  de 
faire  porter,  chaque  jour  de  Carême,  jusqu'au  samedi 
Lyon.  —  La  Cu.vrité.  —  Série  B.  —  Tome  II. 


saint,  la  viande  nécessaii-e  aux  deux  hôpitaux  généraux 
de  la  ville,  à  I"j  livres  le  quintal,  partie  bœuf,  veau  et 
mouton,  sans  fressures,  manteaux  ni  extrémités  de  la 
bête,  et,  «  par  exprès,  à  l'égard  du  b(cuf,  le  cuissot  ;  » 
d'avoir  trois  boutiques  ouvertes  pour  la  commodité  du 
|)ublic  :  riin<;  ;i  la  boucherie  des  Terreaux,  l'autre  à  celle 
de  ITlôtel-Dicu,  et  la  troisième  à  la  boucherie  Saint- 
Paul,  etc.  —  Ordonnance  de  François  de  La  Rochefou- 
cauld, marquis  de  Rochebaron,  commandant  pour  le 
Roi  dans  la  ville  de  Lyon  et  les  provinces  de  Lyonnais, 
Forez  et  Beaujolais,  faisant  défense  à  toutes  per.soniies, 
tant  de  celte  ville  que  de  ses  faubourgs  et  lieux  environ- 
nants, dans  un  rayon  de  deux  lieues  de  son  coinniande- 
menl,  autre  que  François  Truchet,  adjudicataire  de  la 
permission,  concédée  aux  hôpitaux  de  Lyon,  de  vendre 
de  la  chair  pendant  le  Carême,  de  mettre  en  vente  ni 
colporter,  dans  la  cite,  aucune  viande  de  boucherie, 
à  peine  de  confiscation  et  d'amende  applicable  au 
profit  desdits  établissements  et  de  Truchet,  lequel  fera 
la  fourniture  de  la  viande  nécessaire  aux  troupes  de 
passage,  suivant  les  conventions  passées  entre  l'entre- 
preneur des  étapes  et  lui,  et  aux  troupes  qui  tiendront 
garnison  dans  la  ville.  —  Ordonnance  du  consulat  et 
du  lieutenant  général  de  police  de  la  ville  et  des  fau- 
bourgs de  Lyon,  qui  défend  aux  cabareliers  et  au- 
bergistes des  mêmes  lieux,  de  donner  à  manger  de 
la  viande  pendant  le  Carême,  sous  peine  de  confis- 
cation et  de  30  livres  d'amende  pour  la  première 
fois,  et  d'être  procédé  extraordinairemenl  contre  eux, 
en  cas  do  récidive.  —  Adjudication,  au  rabais,  de 
la  fourniture  de  viande  nécessaire  à  l'Auniôae-Géné- 
rale  de  Lyon,  pendant  l'année,  à  partir  de  Pâques  jus- 
qu'au Carême  suivant,  donnée  (3  mars  I70G)  à  Vincent 
Charion,  marchand  boucher,  à  raison  de  1 1  livres 
10  sous  le  quintal  et  sous  diverses  conditions,  dont 
l'une  consistait  à  fournir  des  gens  à  lui  pour  le  dépèce- 
ment de  ladite  viande,  dans  l'établissement.  —  Ordon- 
nance du  marquis  de  Rochebaron,  commandant  pour  le 
Roi,  à  Lyon,  concernant  l'adjudicataire  de  la  permis- 
sion accordée  aux  hôpitaux  de  la  ville,  de  vendre  du 
gibier  pendant  le  Carême,  et  portant,  en  outre,  défense 
aux  soldats  logés  dans  les  faubourgs,  de  même  qu'à 
ceux  qui  se  trouveront  dans  l'intérieur  de  la  cité,  d'y 
entrer  du  gibier  et  de  la  volaille  pour  le  compte  d'au- 
trui  et  pour  le  leur,  et  de  ne  point  s'opposer  aux  per- 
quisitions que  le  fermier  de  ladite  volaille  est  autorisé  à 
faire,  avec  l'aide  d'un  huissier,  pour  la  conservation  de 
ses  droits  et  la  sauve-garde  de  ses  intérêts.  —  DéUbéra- 
tion  des  commissaires  du  Bureau  de  l'Hôtel-Dieu  et  de 
ceux  du  Bureau  de  l'Aumône-Générale,  portant  que  : 

13. 


114 


AKCdlVES  DE  LA  CIIARlTt;  UE  LYON. 


sur  les  ruprésentations  (jui  hnir  ont  été  adressées  par 
Jean-Antoine  Plumet,  adjudicataire  du  privilège  exclu- 
sif, accordé  aux  deux  hôpitaux,  de  faire  vendre  de  la 
viande  pendant  le  Carême,  disant  que  les  enlèvements 
de  bestiaux  faits  par  les  entrepreneurs  des  boucheries 
des  armées  du  Roi,  dans  les  provinces  les  plus  rappro- 
chées de  Lyon,  où  il  avait  été  jusqu'à  cette  époque  (1650) 
d'usage  de  faire  les  achats  nécessaires  pour  l'approvi- 
sionnement de  la  ville,  pendant  le  Carême,  ayant  consi- 
dérablement augmenté  le  prix  du  bétail,  ledit  Plumet  se 
trouvait  hors  d'état  de  faire  la  fourniture  dont  il  était 
chargé,  et  de  payer  le  prix  de  l'adjudication,  s'élevanl  à 
13,000  livres,  sans  s'exposer  à  une  perte  évidente  et 
peut-être  même  à  une  ruine  complète  ;  les  administra- 
teurs ayant  pris  en  considération  les  remontrances  qui 
précèdent,  ont,  en  raison  de  ce  qui  a  été  respective- 
ment arrêté  dans  les  deux  Bureaux,  accordé  au  sieur 
Plumet,  à  titre  gracieux  et  sans   tirer  à  conséquence 
pour  l'avenir,  une  diminution  de  3,000  livres  sur  le  prix 
de  son  adjudication,  qui  sera  réduit  à   10,000  livres, 
mais  sous  la  condition  expresse  que,  quelque  événement 
qu'il  arrive  et  à  quelque  prix  que  le  bétail  puisse  mon- 
ter, le  fermier  ne  pourra  exiger  une  diminution  plus 
forte  ;  que  la  fourniture  sera  faite  au  prix  porté  par 
l'adjudication,  et  que  le  surplus  de  ce  bail  sera  exécuté 
dans  tout  son  contenu.  —  Requête  adressée  au  lieute- 
nant général  en   la  sénéchaussée  de  Lyon  par  les  rec- 
teurs des  deux  hôpitaux  de  cette   ville,   et  contenant 
que  :  par  lettres  patentes  du  mois  de  septembre  I72'J, 
Sa  Majesté,  renouvelant  et  confirmant  les  privilèges  ac- 
cordés par  les  Rois,  ses  prédécesseurs,  à  l'hôpital  géné- 
ral de  la  Charité,  maintient  cet  établissement  dans  le 
droit  et  la  faculté  de  vendre  exclusivement,  pendant  le 
Carême,  toutes  sortes  de  viandes  de  boucherie,  de  vo- 
lailles et  gibier,  pour  la  consommation  de  la  ville  et  des 
faubourgs  de  Lyon,  avec  permission  de  céder,  suivant 
l'usage,  cette  faculté  à  tel  boucher,  marchand  de  vo- 
laille et  rôtisseur  qu'ils  jugeront  a  propos;  récemment 
(20  janvier  1757),  l'adjudication  de  la  viande  de  bou- 
cherie fut  donnée  en  la  forme  ordinaire  ;  mais  qu'il  n'y 
eut,  pour  le  gibier  et  la  volaille,  aucune  enchère  de  la 
part  des  rôtisseurs  et  des  poulaillers,  «  qm  déclarèrent 
«  même  hautement  ([u'ils  n'en  avoient  aucune  à  faire, 
«  attendu  que,  dans  les  ann(''es  précédentes,  les  contra- 
«  ventions  s'étant  infiniment  nuiltipliées  et   se  faisant 
«  avec  audace  et  publicité,  il  leur  seroit  impossible  de 
«  prendre  l'adjudication,   sans  s'exposer  a  une  perte 
«  considérable;  »  depuis  ce  temps,  les  démarches  <|ue 
les  deux  hô|)itaux  ont  fait  faire  auprès  des  maîtres  pou- 
lailleis  pour  les  engager  à  prendre  la  ferme  du  débit  de 


la  volaille  et  du  gibier  n'ayant  point  abouti,  les  deux 
établissements   se  trouvent  aujourd'hui  dans  la  néces- 
sité indispensable  de  faire  valoir  par  eux-mêmes  la  fa- 
culté   de    la    vente   exclusive   de    la   volaille    et   du 
gibier  :  les  recteurs  s'occupant,  d'ailleurs,  avec  le  plus 
grand  soin,  de  prendre  toutes  les  précautions  imagina- 
bles pour  être  en  mesure  de  faire  vendre  de  la  volaille 
et  du  gibier  de  bonne  qualité  et  au  prix  le  plus  modi- 
que, dans  deux  boutiques,  ouvertes,  l'une  sur  la  place 
de  la  Boucherie-des-Terrcaux  et  l'autre  dans  la  rue  Saint- 
Dominique  ;  en  conséquence  de  ce  qui  précède,  les  admi- 
nistrateurs des  deux  hôpitaux  généraux  de  Lyon  prient  le 
lieutenant  général  susdit  de  fixer  le  prix  de   chaque 
espèce  de  volaille  destinée  à  être  vendue  pendant  le  Ca- 
rême; —  ordonnance  rendue  par  ce  magistral, conformé- 
ment aux  conclusions  de  la  requête  ci-dessus.— Ordon- 
nance de  François  de  La  Rochefoucauld,  marquis  d(! 
Rochebaron,  rendue  pareillement  à  ce  sujet,  en  faveur 
des  deux  hôpitaux.  —  Mémoire  concernant  la  régie  de 
la  rôtisserie,  pendant  le  Carême  de  l'année  1757  ;  — 
observations  faites  et  compte  de  recette  et  dépense, 
rendu  à  ce  sujet.  —  Représentations  faites  au\  recteurs 
de  la  Charité,  par  les  bouchers  de  Lyon,  sur  l'impossi- 
bilité où  ils  se  trouvaient  de  se  rendre  au  Bureau  de 
l'Aumône,  le  jour  fixé  par  l'ordonnance  de  convocation, 
pour  assister  à  l'adjudication  de  la  ferme  de  la  bouche- 
rie de  Carême,   «  à  cause  que,  ce  jour-là  (17  janvier 
«   1759),  il  se  tenoit  des  foires   considérables  à  :  Saint- 
(c  Chamond,  Ponlcharra  et  Sainte-Colombe  en  Lyonnois; 
«  Auroux  en  Beaujolois  ;  Ambérieux  en  Dombes;  Guer- 
«  rins  en  Bresse  et  Cusset  en  Auvergne,  où  les  maîtres 
«  et  marchands  bouchers    de   cette    ville  (de  Lyon) 
«  étoient  obligés  de  se  rendre  pour  faire  les  achats 
«  nécessaires,  tant  pour  le  Carnaval  que  pour   le  Ca- 
rême ;  »  —  renvoi  de   l'opération  susdite  à  un  temps 
plus  opportun,  etc. 


I!.  3:î2.   (BoUe.)  —   1  Ti  pièces  parxbemin  ;  6!)  pièces,  papier 
(I  C  imprimées). 


170U-17S9. — Droits  utiles,  etc.  — Boucheriede  Ca- 
rême. —  Ordonnances:  du  liculcnanl  général  eu  la  séné- 
chaussée de  Lyon,  concernant  l'adjudication  de  la  ferme 
de  la  boucherie  de  Carême  et  de  la  vente  d(;  la  volaille, 
du  gibier  et  des  œufs,  pendant  le  même  temps:  — du 
connnandant  des  provinces  d(!  Lyonnais,  Foi'cz  et  Ueau- 
jolais,  relatives  aux  mêmes  objets.  —  Offre  faite  aux 
recteurs  de  l'Ilôlel-Dieu  el   à  ceux  di;  la  Charité,  par 


SERIE  B.  —  TITRES 

Joiin-Fnmrois  Moiitaiil,  rôlisscur,  delà  soniine  de  lîiO  li- 
vres, pmir  jouic  (■M'iusiveineiil  du  privilège  de  vendre 
de  la  volaille  pendaiil  le  Carême,  à  défaut  d'enchère 
régulière,  (pii  navail  pu  avoir  lieu,  «  soit  par  une  suite 
«  de  quelipies  cabales  ou  aulrcnienl  ;  »  —  eonsente- 
nient  donné  à  eel  arrangement  par  le  lieulenanl  gé- 
néral en  la  sénéchaussée  de  Lyon,  à  condition,  par  le 
bailleur:  1°  de  payer  aux  deux  hôpiiaux  la  somme  de 
150  livres,  convenue  entre  les  pailies:  :2"  de  tenir  deux 
boutiques  ouvertes  et  garnies  :  l'une,  rue  de  la  Bou- 
eherie-des-Terreanx  -.  l'autre,  sur  la  place  des  Jacobins  -, 
3»  de  ne  point  comprendre  les  inorelles  dans  ce  pri- 
vilège exclusif;  4°  de  ne  pouvoir  vendre  la  volaille 
à  un  prix  plus  élevé  que  :  20  sous  la  poule;  50  sous  le 
(•hapou  gras;  43  sous  la  poularde  fine;  28  sous  le 
poulet  gras;  le  poulet  ordinaire  20  sous;  la  poularde 
ou  chapon  pailler  I  livre  8  sons;  le  pigeon  de  volière 
20  sous  et  le  pigeon  bizet  12  sous,  à  peine  de  confisca- 
liou  et  d'amende.  —  Bail  à  fei'ine  judiciaire  du  privi- 
lège exclusif  de  vendre  de  la  viande  de  boucherie, 
pendant  le  Carême  de  l'année  17(54,  passé  au  prix  de 
25,000  livres,  à  Claude  Morel,  boucher  à  la  boucherie 
de  l'Iiôtel-Dieu,  à  la  charge,  entre  autres  choses  :  de 
tenir  trois  boutiques  ouvertes  :  l'une  à  la  boucherie  de 
l'Hôpital  ;  une  autre  à  celle  des  Terreaux  et  la  troisième 
à  la  boucherie  Saint-Georges;  de  fournir  de  la  viande 
aux  habitants  de  la  partie  de  la  Bresse  comprise  dans 
le  rayon  de  deux  lieues,  fixé  par  les  ordonnances,  au 
prix  et  de  la  qualité  réglés  pour  les  hôpitaux  et  autres 
œuvres  de  charité  de  la  ville  de  Lyon,  «  en  rappor- 
«  tant,  par  chacun  desdits  habitants,  certificat  de  son 
«  curé,  contenant  la  quantité  de  viande  qui  lui  sera 
«  nécessaire;  »  de  fournir  toutes  les  viandes  dont  on 
aura  besoin  pour  la  subsistance  des  troupes  de  passage, 
à  raison  de  3  sous  la  livre  poids  de  marc,  «  à  l'effet  de 
«  quoy  il  sera  non-seulement  obligé  de  tenir  dans  les 
«  quatre  faubourgs  de  celte  ville  boutique  ou  étal  (la 
«  ville  de  Lyon,  proprement  dite,  était,  comme  on  sait, 
«  exempte  du  logement  des  gens  de  guerre),  mais 
«  encore  d'aller  journellement  chez  le  sieur  Cotion, 
«  commissaire  aux  revues  des  troupes,  ou  chez  le  sieur 
«  Prost,  directeur  des  étapes,  pour  s'informer  des  pas- 
«  sages  qu'il  pourroit  y  avoir.  »  — Mandement  de  messire 
Antoine  de  Malvin  de  Montazet,  archevêque  et  comte  de 
Lyon,  qui  permet,  pendant  le  Carême  de  l'année  1760, 
de  faire  gras  les  dimanche,  lundi,  mardi  et  jeudi  de 
chaque  semaine,  jusqu'au  dimanche  de  la  Passion,  ex- 
clusivement, attendu  la  rigueur  de  la  saison,  la  diflicullé 
du  transport  des  denrées,  la  rareté  et,  par  suite,  la 
cherté  des  aliments  de  Carême,  sans  préjudice,  néan- 


ni'  PHOPRIÉTÉ. 


115 


moins  :  (II-  l;i  loi  du  jeune  pour  ceux  qui  y  sont  astreints  ; 
de  l'obligation  d'obtenir  les  permissions  ordinaires  de 
manger  gras  les  autres  jours,  pour  ceux  qui,  ])ar  infir- 
mité, en  auraient  besoin,  en  donnant,  par  eux,  l'au- 
niôno  d'usage  à  l'hôpital  de  la  Chai-itè;  de  l'engagement, 
enfin,  de  donner  à  Illôtel-Dieu  de  la  même  ville,  (i  de- 
niers |)ar  pei'sonne  pour  la  licence  de  faire  usage  de 
beurre  et  de  lait  pendant  le  Carême. —  Ordonnance  du 
lieutenant  général  en  la  sénéchaussée  de  Lyon  («  février 
d7CG),  qui  annule,  du  consentement  du  Bureau  de  l'IIôlel- 
Dicu  et  de  celui  de  la  Charité,  l'adjudication  par  laquelle 
Claude  Morel  était  autorisé  à  débiter  de  la  viande  pen- 
dant le  Carême  de  cette  année,  et  enjoint  à  tous  les 
bouchers  de  continuer  à  tenir  leurs  boutiques  ouvertes 
et  garnies,  sous  peine  d'être  privés  de  la  maîtrise  de 
leur  profession.  —Délibération  du  Bureau  de  la  Charité, 
dans  laquelle  il  est  dit  que  :  agissant  par  la  seule  con- 
sidération du  bien  public,  les  recteurs  consentent  à  ce 
que  le  bail  d'adjudication  dont  il  s'agit  soit  résilié 
purement  et  simplement,  et  que  la  liberté  de  vendre 
de  la  viande  soit  donnée  à  tous  les  bouchers  indistinc- 
tement, pendant  tout  le  temps  du  Carême  de  ladite 
année  I7(iG,  seulement,  et  sans  tirer  à  conséquence 
pour  l'avenir  :  «  priant  MM.  les  magistrats  de  faire  réflé- 
«  chir  sur  les  pauvres,  par  le  prix  de  la  viande,  le 
«  sacrifice  que  fait  cet  hôpital;  les  administrateurs  de 
«  celte  maison,  quoique  dans  un  temps  de  calamité  qui 
«  les  surcharge,  saisissent  avec  empressement  cette 
«  occasion  de  témoigner  aux  citoyens  leur  reconnais- 
«  sance  des  bienfaits  qu'elle  en  reçoit  journellement.  » 
—  Requête  adressée  au  lieutenant  général  en  la  séné- 
chaussée de  Lyon  par  la  communauté  des  maîtres  et 
marchands  bouchers  de  la  ville,  et  dans  laquelle,  après 
avoir  exposé  :  que  les  recteurs  de  l'hôpital  général  de  la 
Charité  présentèrent,  pour  l'adjudication  du  privilège 
de  la  distribution  des  viandes,  pendant  le  Carême  de 
l'année  1777,  un  bref  dont  les  conditions,  qui  témoi- 
gnent du  zèle  de  ces  administrateurs  pour  le  bien 
public,  ont  cependant  écarté  tous  les  enchérisseurs  ; 
qu'ils  ont  voulu  que  le  prix  de  la  viande  fût  fixé  à 
5  sous  la  livre,  sans  distinction  des  espèces  ;  mais  qu'ils 
n'ont  pas  prévu,  sans  doute,  que  les  circonstances  ac- 
tuelles ne  pourraient  seconder  leurs  bonnes  intentions 
pour  le  soulagement  du  peuple  ;  qu'il  est  constant  que 
pendant  tout  le  cours  de  l'année,  le  prix  de  la  viande 
n'a  jamais  été  mis  au-dessous  de  3  sous  6  deniers  la 
livre  pour  le  peuple,  tandis  que  les  gens  aisés  la  payaient 
presque  tous  à  raison  de  6  sous,  à  cause  de  la  cherté 
du  bétail  ;  que  si  le  prix  de  la  viande  était  fixé  à  5  sous 
()  deniers  la  livre,  composée  indistinctement  de  bœuf. 


116 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE   LYON. 


veau  et  mouton,  c'est-à-dire  des  trois  espèces,  on 
pourrait  alors  être  certain  d'avoir  des  enchérisseurs, 
et,  en  même  temps,  de  satisfaire  le  consommateur, 
surtout  si  l'on  ne  fait  poiut  entrer  dans  le  bref  la  dis- 
tinction du  bœuf  seul,  fourni  à  plus  bas  prix;  car  il  a 
été  reconnu  que  cette  clause  était  dangereuse,  en  ce 
qu'elle  favorise  la  cupidité  et  causedu  mécontenlementau 
public;  —  en  cet  élatdc  choses,  les  suppliants  requièrent 
qu'il  soit  procédé  à  une  nouvelle  publication  du  privi- 
lège pour  la  distribution  des  viandes  pendant  le  Ca- 
rême, et  que  le  bref  soit  réformé  eu  ce  qui  concerne 
le  prix  de  la  viande,  qui  sera  fixé  à  raison  de  5  sous 
6  deniers,  sans  distinction  des  espèces,  etc.  —  Pièces  de 
procédure  :  pour  les  recteurs  de  l'hôpital  général  de 
Notre-Dame-de-Piiié  du  pont  du  Rhône,  contre  Charles 
Truchet,  boucher  à  Lyon,  adjudicataire  de  la  faculté  de 
tuer,  exclusivement  à  tous  autres,  du  bétail  et  d'en  dé- 
biter la  viande  pendant  le  Carême; —  pour  les  admi- 
nistrateurs de  l'Aumône-Générale,  contre  Clément  Plu- 
met, maître  et  marchand  boucher,  adjudicataire  de  la 
boucherie  de  Carême. 


B.  233.  (Boile.)  —  29  pièces,  papier  (2  sceaui  plaqués). 

flSTO-IGSf.  —  Droits  utiles,  etc.  —  Droit  exclusif 
de  quête,  aitribué  à  l'hôpital  de  la  Charité  et  Aumône- 
Générale  de  Lyon.—  Requête  présentée  par  les  recteurs 
de  cet  établissement  à  Pierre  d'Épinac,  archevêque  de 
Lyon,  et  contenant  que,  «  pour  l'entretenement  de  ladictc 
«  llaulmosne,  il  avoit  esté  accoustumé  d'avoir  en  cha- 
«  cune  esglize  de  ceste  ville  ung  tronc  pour  recepvoir 
a  les  aulmosnes  qui  estoient  faictes  a  ladicle  llaulmosne, 
«  ce  qui,  à  l'occasion  des  troubles  et  aultrenient,  a  esté 
«  quelque  peu  discontinué,  par  ce  mesnies  que  par  la 
«  négligence  de  ceulx  qui  avoicnt  la  chai'gc  de  retirer, 
«  tous  les  soirs,  Icsdiclz  troncs,  il/,  les  auroient  laissé 
«  rompre  ctdesrober.  Et  voyant,  à  présent,  la  nécessité, 
«  lesdictz  suppliants  vouldroieut  remettre  et  redresser 
«  lesdiclz  tronc/.;  mais  partie  des  ecclésiasiicques, 
«  mesmes  ceulx  des  Augustins,  les  Jhésnistes  etaultres 
«  refusent  de  souffrir  que  lesdiclz  supplians  mettent 
«  lesdictz  trônez  en  leurs  esglizcs,  voulant  contraindre 
«  les  supplians  de  les  mettre  seulement  hors  la  porte. 
Il  qui  seroit,  par  ce  moyen,  perdre  l'aulmosue  et  refroi- 
«  dii'  la  dévotion  ;  »  —  ce  considéré,  il  plaise  au  prélat 
d'ordonner  que  les  troncs  pour  la  quêlc  soU'iil  rétablis 
dans  l'inlcrieur  des  églises  et  spécialement  dans  celles 
des  Augustins,  Carmes,  Jésuites  et  Capucins  de  la  ville. 


et  d'enjoindre  à  ces  religieux  de  les  garder  et  de  veiller 
à  leur  conservation.  On  lit  au  bas  de  la  présente  sup- 
plique :  «  Nous  ordonnons  que  lesdictz  trônez  seront 
«  remys  dans  les  églises,  et  les  reffusaiis  seront  appelés 
«  par-devant  Nous.  Faict   à  Pierre-Encise,  ce  16"  de 
«  mars  1379.  —  P.  d'Épinac,  archevesque  de  Lyon.  » 
—  Texte  de  la  lettre-circulaire  adressée  par  les  recteurs 
de  l'Aumône-Générale  aux  olliciers-pennons  de  la  ville 
de  Lyon,  pour  les  iuviter  à  faire  la  quête  (1"  février 
15i)7)  ;  «  Suivant  la  résolution  prinse  eu  assemblée  géné- 
«  raie,  faicte  en  riIostel-Coniuuing-de-Ville,  eu  présence 
n  de  Mgr  de  La  Guiche,  gouverneur,  le  10=  du  présent 
«  mois,  vous  estes  prié  de  faiie  une  exacte  recherche, 
«  en  tout  voslre  pennonage,  assisté,  que  vous  serez, 
«  de  l'un  des  recteurs  de  l'Aulmosne-Générale,  de  tous 
«  les  esirangiers,  gens  sans  adveu  et  paouvres  caymandz 
«  (mendiants)  qui  y  peuvent  esire,  pour  iceulx  estre 
«  mis  hors  la  ville.  Et,  en  outre,  pour  le  solagenienl 
«  des  paouvres  d'icelle  ville,  qui  ne   reçoipvent  l'aul- 
«  mosnc  ordinaire,  ferez  une  quesie  en  voslre  pennonage, 
«  par  chacune  sepmaine,  de  ceux  qui  auront  les  moyens 
«  de  fournir  pour  aider  à  les  nourrir,  aux  fins  d'empes- 
«  cher  lesdiclz  paouvres  de  caymander   (quémander) 
((  i)ar  les  rues  et  éviter  au  mal  de  contagion  qui   en 
«  pourroit  advenir;  pour  les   deniers   provenans   de 
«  ladicte  queste  estre  deslivrez  au  recepveur  de  ladicte 
«  Aulmosne,  chacune  sepmaine,  qui  les  employera  à 
«  l'effet  que  dessus.  »  —  Procès-verbal  dressé  contre 
Isaac  Roux  et  Robert  Allenct,  marchands  drapiers,  qui 
quêtaient  pour  les  Cordeliers  du  couvent  de  Saint-Rona- 
veniure  et  les  réparations  de  leur  église,  au-devani  du 
grand  portail  de  cet  édifice.  —  Requête  adressée  aux 
juges  et  oUiciers  de  la  sénéchaussée  et  siège  présidial  de 
Lyon,  par  les  administrateurs   de   l'Aumône-Générale, 
disant  que,    «  pour  l'enlrelenement   des  paouvres  de 
«  ladicte  Aulmosne  [il  leur  est  permis?]  de  quesler  aux 
«  maisons  des  habilans  de  ceste  dicte  ville  et  aux  esgli- 
«  ses,  aux  fesles  solempuclles  cl  jours  de  Jubilé,  Par- 
ce dons  et  Indulgences,  et  loulesfoys  et  quand  la  néces- 
«  site  le  requiert,  avec  deffences  à  tous  boiii-geois  cl 
«  aulrcs  de  ne  faire  aulcune  quesie  pour  qui  que  soit, 
«  sinon  pour  les  paouvn^s  de  ladicte  Aulmosne;    les- 
<(  quelles  deffences,  bien  (luelles aient  esté  publiées  et 
«  placardées,  par  diverses  fois,  ce  néanlmoinglz,  Yzaac 
«  Roux  et  Robert  AUeynet,  marchans  drappiers,  au  mes- 
«  pris  de  vosdictcs  ordonnances,  le  jour  de  dimanche, 
»  :2'  du  présent  moys  (novembre  1008),  que  les  Pardons 
«  et  Indulgences  sont  en  l'esglize  Saiuct-Ronnadvenlure, 
i<  se  sont   ingérés  de  quesler  et  demander  l'aulmosnc, 
«  avec  des  bassins,  en  la  porte  de  ladictc  esglize,  pour 


SÉRIE  B.  —  TITRES  DE  PROPRIÉTÉ. 


117 


«  les  roligiotix  (ludiclcoiivent,  qu'niiroyl  osié  cause  que 
«  les  notables  ([ui  auroyent  esté  priés  pour  qiiester  cl 
«  demander,  à  la  porte  de  ladicte  esglize,  pour  les 
«  paouvres  de  ladicte  Auluiosne,  ont  este  conlrainclz 
«  eulx  retirer,  voyant  qu'il/,  estoyent  troublés  et  qu'il/. 
«  ne  pouvoyent  rien  amasser  pour  Icsdictz  paouvres,  à 
«  l'occasion  de  la  présence  desdictz  Roux  et  Alleynet, 
«  lesquelz  n'avoyenl  laissé  de  continuer  toute  la  jour- 
née, «etc.;  —  ordonnance  rendue  par  les  olliciers  du  siège 
présidial,  conformément  au\  conclusions  de  la  présente 
supplique,  et  qui  permet  aux  recteurs  de  l'Aumône  de 
faire  assigner  les  sieurs  Roux  et  Allenet  pour  se  voir 
condamner  à  payer  la  somme  de  100  livres,  au  profil 
des  pauvres,  comme  ayant  quélé  sans  en  avoir  le  droit. 
—  Sommation  faite  aux  recteurs  de  l'Aumône-Générale, 
de  la  part  des  religieux  du  couvent  de  Sainl-Bonaven- 
ture,  qui  avaient  pris  fait  et  cause  en  main  pour  Roux  et 
Allenet,  de  recevoir  la  somme  de  50  livres  tournois,  à 
laquelle  ces  contrevcnanls  avaient  été  condamnés  envers 
les  premiers,  par  sentence  de  la  sénéchaussée. —  Ordon- 
nance delà  sénéchaussée  de  Lyon  (31  janvier  IGI2), 
portanl  permission  aux  administrateurs  de  la  Charité, 
pour  aider  à  subvenir  aux  besoins  des  pauvres  de 
l'établissement,  de  faire  placer  dans  les  greffes  civils 
et  criminels  de  ce  siège  une  boîte  pour  y  recueillir 
les  aumônes  «  de  plusieurs  personnes,  qui,  par  cha- 
«  rite ,  ayans  gaigné  leur  procès ,  vouidront  dé- 
«  partir  quelque  petite  partie  de  leurs  biens  ausdictz 
«  pauvres.  »  —  Requête  présentée  aux  olliciers  de  la 
sénéchaussée  de  Lyon  par  les  recteurs  de  la  Charité, 
au  sujet  de  la  quête  faite  sans  l'aulorisation  des  sup- 
pliants, tant  à  domicile  qu'ailleurs,  par  les  nommés 
de  Louaille,  Nicolas  Richard  cl  Pellol,  «  combien  que,  » 
disent  les  administrateurs,  «  par  plusieurs  de  vos 
«  ordonnances ,  en  exécution  des  arrestz  de  la  Cour, 
«  concernans  le  règlement  et  nourriture  des  paou- 
«  vres,  il  ayl  esté  très-expressément  prohibé  et  def- 
«  fendu  à  tous  bourgeois  et  habitans  de  quester, 
«  soit  avec  bassins,  aux  portes  des  esglizes  ou  aux 
«  maisons,  pour  quelque  cause  et  subject  que  soit, 
«  sinon  pour  les  paouvres  de  ladicte  Aulmosne,  suyvant 
«  les  billetz  que  leur  sont  envoyés  de  la  part  des  sup- 
«  pliants,  pour  estre  employé  à  la  nourriture  desdictz 
«  paouvres,  qui  n'ont  aultre  moyen,  sinon  les  bienfaiclz 
«  et  charités  que  y  font  journellement  les  bons  bourgeois 
«  et  citadins  ;  »  —  à  ces  causes,  les  recteurs  sollicitent 
des  officiers  susdits  que  les  contrevenants  nommés  plus 
haut  soient  appelés  pour  affirmer  par  serment  le  nom- 
bre et  la  valeur  des  deniers  de  leur  quête,  et  se  voir, 
en  même  temps,  condamner  à  délivrer  ce  produit  aux 


recteurs  on  à  leur  receveur.  —  Signification  faite  aux 
prévôt   des  marchands  et  échevins  de   Lyon,   par  les 
recteurs  de  lAumone-Générale  (31  aoùtIGI?),  de  l'op- 
positioii  que  ces  administrateurs  formaient  à  l'établis- 
S(;nient  d'mi  couvent  de  Carmes- Réformés  ou  Déchaussés 
dans  la  ville,  ainsi  (|ue  d'autres  rcîligienx  ou  religieuses, 
de  quelque  ordre  qu'ils  fussent,  et  a  ce  que,  désoi'mais, 
on   fondât  dans  ladite   ville    et    ses    fanbom-gs  aucun 
couvent   ou  monastère   nouveau.    «   Et,  au   cas  qu'au 
«  préjudice  de  leur  dicte  opposition   fût   faict  aucun 
«  consentement  ou  ordonnance,  soit  par  les  sieurs  prè- 
«  vosl  des  marchands  cl  eschevins  d(!  ceste  dicte  ville 
«  ou  par  Mgr  l'archevesque,  (leur  procureur)  déelaire 
«  que  lesdictz  sieurs  recteurs  en  sont  appelans,  comme 
«  il  en  appelle  pour  eulx,  et  qu'ilz  se  pourvoiront  à  la 
«  Cour,  tant  par  appel  comme  d'abus  que  aultrement, 
«  eslisanl,  à  cesl  effect,  domicile  au  Bureau  de  ladicte 
«  Aulmosne,  sciz  en  la  place  des  Terreaux,  paroisse  de 
«  Saincl-Salurnin.  » —  Délibération  consulaire  (19  sep- 
tembre 1617),  portant  que  :  sur  la  requête  présentée  par 
les   RR.  PP.  Bernard  de  Saint-Joseph,  provincial,  et 
Joseph    de   Sainle-Marie,   religieux    Carmes-Réformés, 
ladite  supplique  tendante  à  ce  que,   en   conséquence 
de  la  volonté  du  Roi,  exprimée  par  Sa  Majesté  en  ses 
lettres  patentes  du  moisde  mai  ICI  I ,  il  plaise  an  consulat 
de  Lyon  de  consentir  et  permettre  que  l'ordre  dont  fai- 
saient partie  ces  religieux  établisse  «  une  de  ses  familles 
«  en  ladicte  ville,  de  tel  nombre  qu'il  plairoit  ausdictz 
«  sieurs   prescrire  et  qu'ilz  jugeroient    pouvoir   estre 
«  suffisamment  et  religieusement  entreteims  des  dota- 
it tions  et  fondations  qu'ilz  espéroient  avoir,  qu'iceulx 
«  religieux  offroient  rapporter  ausdictz  sieurs  auparavant 
«  que  de  s'y  establir  ny  baslir,  pour  n'esire  à  la  charge 
«  des  aumosnes  de  ladicte  ville,  qu'ilz  n'entendoient 
«  demander  en  quelque  manière  ou  pour  quelque  cause 
«  que  ce  fust,  afin  de  n'avoir  autre  occupation,  sinon 
«  de  prier  Dieu  pour  le  Roy,  la  paix  et  prospérité  du 
<(  royaume  et  de  la  chrestienté,  et  encore,  en  particu- 
«  lier,   pour  la  conservation  de   ladite   ville:  «après 
avoir  conféré  tous  ensemble  à  ce  sujet,  il  a  été  décidé 
par  les  prévôt  des  marchands  et  échevins,  de  concert 
avec  les  recteurs   de    rAumône-Générale   et   ceux  d(! 
l'Hôtel-Dieu,  qui  s'étaient  d'abord  opposés  à  un  pareil 
établissement  et,  depuis,   «  en  auroieut  faict  remons- 
«  trancesà  Mgr  dllalincourt,  gouverneur  et  lieutenant- 
«  général  pour  le  Roy  en  ladicte  ville  et  gouvernement, 
«  comme  aussy  lesdictz  sieurs  prévost  des  marchans  et 
«  eschevins,  afin  d'eslre  deschargés  et  excusés  dudict 
«  esiablissement,  qui  n'avoit  aucune  nécessité  présente 
«  en  ladicte  ville,  en  laquelle  estoit  ung  couvent  des 


118 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


«  Carmes,  (]iii  avoieiU  desjà  grand  peine  d'y  vivre,  oulre 
«  plusieurs  autres  maisons   religieuses,  en    si  grand 
«  nombre,  ([u'il  ne  s'y  en  pouvoit  plus  adjouster  sans 
«  les  constituer  toutes  en  grande  incommodité  et  peyne 
n  de  s'y  entretenir  :  et  lesquelles  auroient  aussy  causé 
«  une   si     apparente   diminution   des   bienfaictz    que 
«  sonloieni  recepvoir  les   pauvres,    tant  de    la   dicte 
«  Aulniosne-Générale  que  dudict    Hostel-Dieu,  qu'elle 
«  menaçoit  l'une  et  l'autre  de  ces  maisons  d'un  péril- 
«  lenx   csbranlemenl,  bien    que  plus   nécessaires  on 
«  ladicte  ville  qu'aucune  autre  institution  ;  ce,  néanl- 
«  moins,  pour  l'honneur  et  le  respect  que  les  diclz 
«  sieurs  veulent  et  doibvent  porter  à  la  pieuse  inten- 
«  tion  et  volonté  de  Sa  Majesté  et  à  la  glorieuse  mé- 
«  moire  du  roi  Sainct-Louis,  fondateur,  en  France,  de 
«  l'ordre  desdiclz  religieux  de  Nostre-Dame-du-Mont- 
«  Carniel,  »  il  a  été    convenu,  comme  il  est  dit  ci- 
dessus,   entre  les  prévôt  des  marchands  et  échevins, 
d'unepart,  et  les  recteurs  des  deux  hôpitaux,  d'autre 
part,    qu'ils  donnent   leur   consentement    à    l'établis- 
sement requis,  mais  à  la  condition  que,  préalablement 
et  avant   toutes  choses,  les  religieux  Carmes  devront 
présenter  au  Consulat  «  les  contractz  de  dotation  et 
«  fondation  qu'ils  espèrent,  pour  y  estre  cogneu  de  la 
«  qualité,  quantité,  certitude  ou  incertitude  du  revenu 
<(  quilz  se  promettent,  et,   selon  qu'il  sera  grand  ou 
«  petit,  leur  estre  prescript  le    nombre  de   religieux 
«   qu'ils  pourront  (à  la  proportion  dudict  revenu)  tenir: 
«  comme  encore  à   la  charge  qu'ores  ny  à  l'advenir, 
«  soit  pour   baslir  ou   pour   vivre,    ilz    ne   pourront, 
«  directement  ou  indirectement,  mendier  en   ladicte 
«  ville  ni  es  environs  d'iceile,  pour  quelque  autre  cause 
«  que  ce  soit  ;  »  —  il  a  été  arrêté  de  plus,  en  la  même 
assemblée,    que   pour    pri'venir    le    dessein     que,    à 
l'exemple  dune  pareille  introduction,  d'autres  religieux 
pourraient  concevoir  de  venir  s'établir  à  Lyon,  «  Sa 
«  Majesté  sera  très-humblement  supplice,  de  ne  plus, 
«  à  l'advenir,  commander  des  introductions  de  familles 
«  semblables,  de  quelque  règle  ou  sexe  que  ce  soit, 
«  renié  ou  non  renié,  (mi  ladicte  ville,   puisqu'elle  n'a 
«  moien  d'en  supporter  d'avanlaige,  ny  niesmes  entr(!- 
«  tenir  (-elles  qui  y  sont  de  prc'scnt,  et  d'excuser  icelle 
«  ville,  sy,  en  semblable  cas,  elli;  s'y  oppose,   par  les 
«  raisons  et  ti'ès-humbles  remonstrancos  qu'elle  fera  à 
«  Sa  Majesté,  »  etc.  —  Requête  présentée  au  consulat 
de  Lyon  par  les  Carmes-Uéchaussés  de  la  ville,  aux  fins 
d'obtenir  la  permission  de  quêter  du  pain  et  du  vin, 
avec  la  besace  ;  —  ordre  des  prévôt  des  marchands  et 
l'chevins  de  communiquer  la  présiuile  nîquêie  aux  rec- 
teurs de  l'Hôtel-Dien  et  à  ceux  de  l'Aumône-Générale, 


pour    en   prendre    connaissance    et    donner    leur  avis 
sur    son    contenu.    —    Délibération    du     Bureau    de 
l'Aumône-Générale,    par   laquelle    les   administrateurs 
de    rétablissement  déclarent  s'en   rapporter,    en    ce 
qui  précède,  à  la  sage  prudence  des  prévôt  des  mar- 
chands et  échevins. —  Acte  consulaire,  contenant  opposi- 
tion, parles  recteurs  de  l'Aumône-Générale,  contre  les 
Carmes-Déchaussés  de  Lyon,  qui,  introduits  dans  celte 
ville  à  la  condition  de  ne  pas  mendier,  ne  remplissaient 
pas  leur  promesse  et  manquaient  à  leurs  autres  engage- 
ments ;  — réponse  faite  à  ce  sujet  aux  aduiinistrateui's 
susdits,  par  le  prévôt  des  marchands,  qui  «  ne  peut,  » 
dit-il,   «  que  louer  l'affeclion  et  zèle  desdils  sieurs  rec- 
«  leurs  à  la  conservation  de  ladicte  Aulniosne-Générale, 
«  et  à  destourner  lesdictes  nouveautez,  qui  lui  pour- 
«  roient  préjudicier  ;  et  que  ce  zèle  est  d'autant  plus 
«  louable,    que   lesdits   sieurs    recteurs  y  procèdent 
«  sans  espérance  d'aultre  récompense  que  celle  qu'ils 
n  doibvent  attendre  de  Dieu,  d'une  si  bonne  et  loua- 
«  ble  action;  mais  aussy  qu'ils  peuvent  croire  que  le 
«  consulat  n'a  moindre  affection  à  destourner  les  abus 
«  et  contraventions  qu'à  ce  subject  pourroient  estre 
«  faictes,  et  que,  de  sa  part,  il  tiendra  la  main  en 
«  sorte  qu'il  n'en  arrivera   point  de  mal.  »  —  Lettre 
de   cachet    originale  du    roi   Louis  XIll,   par  laquelle 
Sa  Majesté  mande  aux  recteuis  de  l'Aumône-Générale 
que:  il  lui  sera  très-agréable  que  les  Carmes-Déchaus- 
sés de  Lyon  «  mendient  en  la  mesme  sorte  et  manièi'e 
que  font  «  les  ausires  mendianiz  en  iiostre  dicte  ville, 
«  afin  que  vous  ayez  à  les  assister  et  tenir  la  main  qu'il 
«  ne  leur  soit  donné  aucun  empeschemenl.  »  —  Autre 
lettre  de   cachet  originale  du  même  souverain,  man- 
dant aux   administrateurs  de  ladite  Aumône  qu'il  est 
di'mient  informé  de  la  condiiion  que  les  PP.  Carmes- 
Déchaussés  furent  contraints  d'accepter,  au  temps  de 
leur  établissement  à  Lyon,  et  qu'ils  ont  1,000  livres 
de    rente  pour  des  oflices  divins   qu'ils  sont  obligés 
de  célébrer   à   l'intention  de   leur  bienfaiteur  décédé 
(il  s'agit  ici  de  Philibert  de  Nérestang,  maréchal  des 
camps   et  armées   de   France,  grand-maître  des   or- 
dres de  Saint-Lazare  et  de   Notre-Dame-dn-.Mont-Car- 
mc!),  (!t  que,  «  ce  nonobstant,  Nous  aurons  à   i)laisir 
«  et    vous    ordoinious    de    leur    pei'mettre    de    ques- 
«  ter  et  nuMidier,  leur  laissant  reienir  ledit  legz  :  n'es- 
«  tant  raisonnable  (pie  le  fondateur  qui  a  eu  intention 
«  d'avoir  des  prières  et  messes  dictes  el  célébrées  par 
«  des  Carmes-Deschaussez  soii  frustré  de  son  atienlc, 
«  oultre  que  cela  seroit  un  moyen  pour  divertir  les 
«  gens  de   bien  de  fonder  des  messes  (U  olliccs  divins 
«  en  semblables  lieux,  craignans  i]iie  Icins  fuM'Iations 


SÉRIE  B.  —  TITRES 

«  feiissiMil  divcriics  ;iill('iii's.  S'il/,  ont  (iiKîlijiic  lOiilo,  ilz 
«  en  seront  (l'aultiiiit  moins  à  cliar};e  aux.  habitans  de 
«  noslre  dicte  ville.  Sy  n'y  faicles  faulle.  »  (Celle  lellie 
et  la  précédente  sont  datées,  l'une  du  G  juin  ei  l'aulrc 
du  Saoul  \i)-27.) — Requête  adressée  aux  recteurs  de  l'Au- 
niôiie-Généraie  par  les  Carnies-Uéchaussés,  qui  exposent 
([ue,  s'élanl  présentés  pour  s'établira  Lyon,  ils  n'avaii'iil 
pu  y  éti'e  autorisés  (ju'à  condition  ([u'ils  scraienl  renies 
el  vivraient  des  1,000  livres  de  pension  (jui  leur  furent 
assignées  pour  des  offices  quotidiens  el  perpétuels  aux- 
quels on  les  obligea  :  condition  qui  fui  acceptée  par  le 
supérieur  de  la  province,  chargé  de  solliciterleurélablis- 
senient,  dans  l'espérance  que  le  Pape  les  dispenserait 
d'obéir  à  leurs  slaluts,  qui  leur  ordonnent  de  mendier  ; 
([ue  leur  espoir  avait  été  trompé,  et  que  la  mort  ayant 
«  prévenu  celluy  ipii  avoil  conceu  dévotion  de  les 
«  baslir  el  renier,  »  ils  s'étaient  mis  en  devoir  de  solli- 
citer rautorisalion  de  remédier  à  leurs  nécessités,  el 
(pi'ils  l'avaient,  en  effet,  obtenue  des  recieurs,  leurs  pré- 
décesseurs, el  des  échevins  d'alors;  mais  que,  se  Irou- 
vanl,  aujourd'hui  (lt)27),  dans  l'impossibilité  de  vivre 
avec  les  1,000  livres  dont  il  vient  d'éire  parlé,  les  sup- 
pliants implorent  la  pitié  des  recteurs  el  les  conjurent 
d'étendre  «  sur  une  vingtaine  de  paouvres  évangéli- 
«  ques  la  charité  qui  les  porte  à  mettre  à  couvert  el 
«  nourrir  tant  de  centaines  de  pauvres.  »  —  Délibéra- 
tion du  Bureau  de  l'Aumône-Générale,  portant  que  :  le 
prieur  des  Carnies-Déchaus.sés  de  Lyon  ayant  présenté 
nne  requête  tendante  à  obtenir  la  permission  de  faire 
(piêter  par  la  ville,  avec  la  besace,  comme  le  font  les 
autres  mendiants,  et  déclaré  que  si  la  rente  de  1,000 
livres  qu'ils  possèdent,  était  dune  toute  autre  nature, 
il  y  a  longtemps  que  ses  religieux  et  lui-même  en  au- 
raient fait  don  aux  pauvres  de  Ihopital;  mais  que,  dans 
l'état,  ils  l'offrent  en  tant  qu'ils  le  pourront  faire;  les 
administrateurs  de  la  Charité,  acceptant  cette  offre  du 
prieur,  au  profit  de  Ihopital,  dans  la  mesure  du  pos- 
sible, el  pour  se  conformer  aux  ordres  du  Roi,  per- 
mettent auxdits  religieux  de  quêter  dans  la  ville,  avec 
la  besace. 


B.  331  (Boite.)  —  25  pièces    papitT  (I  imprimée). 

teiS-1'3'14.  —  Droits  Utiles,  etc.  —  Droit  exclusif 
de  quête,  attribué  à  l'hôpital  général  de  la  Charité.  — 
Ordonnance  du  lieutenant  général  en  la  sénéchaussée 
de  Lyon,  portant  que  les  deniers  qui  se  sont  trouvés  dans 
une  boîte  tenue  par  un  particulier  (luétant  pour  les 


DE  PROPRIETE.  M» 

prisomiiers,  à  la  porte  des  églises,  el  ipie  les  lediMirs  de 
1  Aumône  avaient  fait  saisir,  seront  délivrés  au  li'ésorier 
de  cet  hôpital,  el  que  les  prisonniers  au ronl  la  faculté  de 
faire  mettre  leur  boite  aux  fenêtres  des  prisons  seule- 
ment, pour  y  recevoir  les  aumônes,  sans  pouvoir  faire 
quêter  ailleurs.  —  Lettre  de  cachet  du  roi  Louis  XIII, 
invitant  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale  à  laisser 
quêter  dans  la  ville  de  Lyon,  pendant  le  Carême,  les 
religieuses  du  couvcuil  de;  Sainlii-Clairc  de  .Monibrison, 
qui  avaient  sollicité  de  Sa  Majesté  le  maintien  de  celle 
facultc',  dont  ell(!s  avaient  joui  jus(|ue-là.  —  Délibéra- 
li(Mi  du  Bureau  de  l'Auinône-Générale,  contenant  que 
les  prévôt  des  marchands  et  échevins  de  Lyon  seront 
instamment  priés  d'empêcher  les  religieuses,  non- 
seulemenl  de  Sainte-Claii'e  de  Monlbiison,  mais  de  Bourg 
eu  Bresse,  Decize  et  autres  lieux,  de  venir  (]uêter,  a 
l'avenir,  dans  ladite  ville  de  Lyon,  el  de  tenir  la  main  a 
l'exécution  de  celte  mesure,  que  nécessitaient  de  nom- 
breuses considérations.  —  Délibération  consulaire,  par 
laquelle  les  prévôt  des  marchands  et  échevins  consen- 
tent à  rétablissement  des  RR.  PP.  Feuillants  à  Lyon, 
mais  à  condition  que  ces  religieux  ne  pourront  quêter, 
ni  directement  ni  indirectement,  par  la  ville. —  Déclara- 
lion  du  prieur  des  Feuillants,  portant  que  les  religieux 
de  sa  communauté  ne  prétendent  exposer  aucun  tronc 
dans  leur  église,  excepté  dans  les  temps  de  Jubilé,  s'ils 
ont  une  stalion.  —  Requêtes  présentées  par  les  recteurs 
de  la  Charité  aux  oUiciers  de  la  sénéchaussée  de  Lyon  : 
aux  fins  de  faire  assigner  par-devant  eux  Claude  Ogier, 
dit  Lalour,  maître  fùtainier,  ainsi  qu'un  de  ses  con- 
frères, pour  :  répondre  aux  questions  qui  leur  seront 
adressées  sur  ce  qu'ils  «  auroient  faicl  queste,  avec  une 
«  boîte,  dans  les  maisons  de  plusieurs  particuliers,  ha- 
«  bilantz  de  ladicte  ville,  soit  dudicl  an  ou  aultres, 
a  non  pour  chose  qui  se  doibve  employer  pour  leutre- 
«  lenemenide  leurs  règlemeutz,  n'estant  inaistres  dudicl 
«  art,  ains  pour  quelque  desseing  particulier,  (ce)  qui 
«  est  une  conlraveution  manifeste  aux  ordonnances  ;  » 
se  voir  condamner  à  l'amende  de  500  livres,  portée  par 
lesdiles  ordoiuiances  pour  la  contravention  qu'ils  y  ont 
faite,  et  à  représenter  les  deniers  provenant  de  leur 
quête,  pour  être  versés  entre  les  mains  du  receveur 
de  l'Aumône  ;  —  contre  les  sieurs  Jacolaud  el  Léonard 
Commandeur,  maîtres  joueurs  d'instruments,  qui,  le 
jour  de  Sainte-Cécile,  «  soubz  prétexte  de  certaine  con- 
«  frérie  des  musiciens,  et  en  mespris  de  vos  ordonnan- 
«  ces,  stalutz  et  privilèges  octroyés  par  Sa  Majesté  aux 
«  pauvres  de  ladicte  Aumosne,  se  sont  esmancipez  de 
«  quester  publiquement,  avec  bassins,  et  demander 
«  indifférennnenl    à    toutes  sortes  de   personnes,  ii  la 


120 


AUCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


i<  polie  (le  Icsglise  Noslre-Danie  des  Cannes,  sans 
«  aucune  permission  :  »  ce  qui  était  cause  que  les  sup- 
pliants aclionnaient,  comme  ci-dessus,  les  deux  musi- 
ciens pris  en  conlravention,  etc.  —  Ordonnance  de  la 
sénéchaussée  de  Lyon,  portant  défense  à  toutes  per- 
sonnes, de  quelque  sexe,  élat  et  coiidilion  qu'elles 
soient,  de  quêter  dans  les  maisons  particulières  de  la 
ville  pour  d'autres  que  pour  les  pauvres  de  l'Auniône- 
Générale,  à  peine  de  300  livres  d'amende  au  profit  de 
ces  derniers.  «  Ordonné  que  ceux  qui  ont  cy-devant 
«  queslé  pour  autres  seront  assignéspour  estre  ouyssur 
«  les  fins  et  conclusions  du  procureur  du  Roy,  et,  dès  à 
«  présent,  condamnez  à  délivrer  aux  recteurs  les  deniers 
«  qu'ils  auront  en  leurs  mains,  reslans  de  leurs  questes. 
«  Comme  aussi,  itératives  défenses  sont  faicles  à  toutes 
((  personnes  de  quayniander  en  ceste  dicle  ville,  ains  se 
«  retirer,  pour  leurs  nécessités,  par  devers  lesdiis  rec- 
«  teurs,  à  peine  du  fouet  et  autre  (peine)  arbitraire,  et  à 
«  tous  les  habiians  de  ladicte  ville  et  autres  de  leur  don- 
«  ner  l'aumosne,  à  peine  de  30  livres  d'amende,  applica- 
«  ble  auxdicls  pauvres  de  IWumosne-Générale,  pour  la- 
ie quelle  (aumône)  sera  exécutoire  délivré,  sauf  aux  reli- 
«  gieux  mendians  de  faire  eux-mesmes  leurs  questes  or- 
«  dinaires  et  accouslumées.  »  —  Délibération  du  Rureau 
de  l'hôpital  de  la  Charité,  contenant  que,  vu  la  requête 
préseniéeauxprévôt  des  marchands  et  échevins  de  Lyon 
par  les  RR.  PP.  Auguslins-Déchaussés  du  faubourg  de  la 
Croix-Rousse,  et  tendante  à  ce  que  ces  religieux  soient 
admis  dans  la  ville  pour  y  quêter  du  pain  et  du  vin, 
attendu  leurs  besoins  pressants,  l'affaire  ayant  été 
discutée  et  prise  en  sérieuse  considération,  il  a  été 
résolu,  de  la  part  des  administrateurs  de  l'Aumône,  de 
faire  droit  à  la  pré.sente  supplique,  en  ce  qui  con- 
cerne leur  direction,  à  la  charge  «  de  n'excéder  le 
«  nombre  de  douze  religieux  et  sans  tirer  à  consé- 
«  quence  ;  ei,  néantmoins,  lesdits  sieurs  recteurs  prient 
«  MM.  les  prévosl  des  marchands  et  eschevins  de  ne 
«  plus  recepvoir  aucuns  religieux  de  qui  la  profes- 
«  sion  porte  de  mendier,  sous  quehjues  charges  et 
«  conditions  que  ce  soit  ;  »  ajoutant  que,  malgré  quel- 
ques avis  contraires,  il  convenait,  en  pareille  circons- 
tancié, de  s'en  rapporter  an  jugement  du  consulat  pour 
l'enlérinement  de  la  requête  susdite.  —  Supplique  des 
recteurs  de  l'Aumône-Générale  aux  olliciers  de  la  séné- 
chaussée de  Lyon,  suivie  d'une  ordonnance  rendue  par  ces 
derniers,  sur  les  conclusions  du  procureur  du  Roi,  et  por- 
tant défense  à  tons  les  religieux  mendiants  et  autres,  des 
églises  de  la  ville,  «  qui  ont  esté  destinez  pour  gaigner 
«  le  Jubilé  universel,  concédé  par  nostrc  Sainct  Père 
«  le  Pape,  »  de  quêter  ni  de  faire  quêter,  avec  des  bas- 


sins ou  autrement,  dans  lesdltes  églises,  pendant  la 
durée  de  ce  Jubilé,  et  de  s'opposer  directement  ou  indi- 
rectement aux  quêtes  qui  seront  faites  dans  le  même 
temps  pour  l'hôpital  susdit,  à  peine  de  confiscation,  au 
bénéfice  de  l'Aumône,  des  quêtes  qu'ils  auront  faites,  et 
de  200  livres  d'amende  pour  les  contrevenants.  — 
Requête  présentée  aux  magistrats  et  olliciers  de  la 
sénéchaussée  de  Lyon  par  les  confrères  de  la  Miséri- 
corde de  la  ville,  remontrant  que  «  leur  principale 
fonction  n'est  que  d'assister  les  pauvres  prisonniers, 
lesquelz  sont  desnuez  de  toutes  sortes  de  biens  et 
assistance,  soit  pour  procurer  leur  eslargissement,  ou 
pour  les  vestir  et  nourrir,  joinct  niesme  qu'il  n'y  a 
en  la  prison  de  ceste  ville  aulcun  fondz  pour  le  pain 
du  Roy  acc(justumé  estre  distribué  auxdictes  pri- 
sons; qu'a  présent  (28  août  1C37)  lesdictes  prisons 
sont  surchargées  de  paysans,  jusquQs  au  nombre  de 
cent  ou  six  vingtz,  pour  ne  pouvoir  payer  la  taille; 
c'est  pourquoy  ladicte  confrérie,  estant  encore  dans 
son  principe  et  composée  de  peu  de  personnes,  ne 
peult  sullire  n'y  avoir  fondz  pour  les  pouvoir  tous 
nourrir  et  entretenir,  (ce)  qui  pourroit  causer  au 
temps  où  nous  sommes  (on  venait  à  peine  d'échapper 
à  la  fameuse  peste  de  1G28  et  années  suivantes)  de 
grandes  maladies,  dangereuses  et  préjudiciables  à  la 
ville  ;  ces  considérations,  joinctes  ensemble,  les  ont 
portés  à  faire  niectrc  un  tronc  dans  le  mur  de  la 
chapelle  de  ladicte  confrérie,  pour  recepvoir  les  aul- 
mosnes  et  charités  d'un  chasqu'un,  et  se  résouldre 
d'exposer  un  ou  plusieurs  bassins  le  jour  et  feste  de 
la  Décollation  de  Sainct-Jehan,  feste  particulièrement 
célébrée  en  ladicte  chapelle,  et  auquel  jour  y  a  in- 
dulgence plenière,  concédée  par  nostre  Sainct  Pèro 
le  Pape  Urbain  VIll"'  ;  contre  lequel  desseing  et  inten- 
tion ilz  auroient  esté  advertis  ipie  les  sieurs  recteurs 
de  l'Aulmosne-Générale  de  ceste  ville,  ensuite  du 
privilège  qu'ilz  prétendent  avoir,  s'y  veulent  opposer 
et  empescher,  par  ce  moyen,  le  peu  de  bien  qu'en 
pourroit  arriver  au  bénéfice  desdiclz  prisonniers,  ce 
(jui  ne  scroii  raisonnable,  attendu  mesme  que,  de 
tout  temps,  lesdiclz  prisonniers  ont  exposé  un  bassin, 
tant  audevant  dos  prisons,  rue  Saincl-Johan,  aude- 
vant  de  l'esglize  Saincte  Croix,  (lu'encore  partout  ail- 
leurs oii  il/,  ont  creu  pouvoir  locopvoir  (jnelque  aul- 
mosnc,  »  etc.  ;  —  sentence  de  la  chambre  du  Conseil, 
portant  que,  sauf  et  sans  préjndicier  au  droit  des  rec- 
teurs de  l'hôpital  de  la  Charité  et  des  Pénitents  de  la 
Miséricorde,  ces  derniers  pourront,  provisionncllemenl, 
faire  quêter,  avec  des  bassins,  le  jour  de  la  féie  de  la 
Décollation  de  Saint-Jean-Baptisle.  —  Accord  entre  les 


SÉRIE  li.  —  TITRES 

recteurs  de  la  Charité,  d'une  part,  et  les  confrères  de 
la  Miséricorde,  d'autre  pari,  portant  que  :  ces  derniers 
ne  quêteront  plus  avec  des  bassins,  en  quelque  temps 
(|ue  ce  soit,  ni  dans  l'Intérieur  ni  en  dehors  de  leur  cha- 
pelle, érigée  en  la  cour  du  couvent  des  Garnies  (des 
Terreaux)  ;  les  recteurs  ne  quêteront  point  non  plus 
avec  bassins  ;  pour  ce  qui  est  des  troncs,  les  confrères 
pourront  en  établir  un  dans  leur  chapelle,  avec  son  ou- 
verture en  dedans  et  en  dehors  de  l'édifice,  et  munie 
d'une  inscription  indiquant  sa  destination;  les  recteurs 
auront  un  tronc  de  l'autre  côté  de  ladite  chapelle,  sans 
ouverture  en  dehors,  avec  l'inscription  :  «  Pour  les  pau- 
«  vres  de  l'Aumône-Générale  ;  »  les  recteurs  promet- 
tent de  faire  procéder  a  l'ouverture  de  ce  tronc,  en  la 
présence  des  confrères,  et  de  f;iire  remettre  à  ceux-ci 
l'argent  qui  s'y  trouvera  pour  être  employé  aux  bonnes 
œuvres  de  ladite  confrérie.  —  Procès-verbal  dressé 
contre  les  recteurs  du  grand  Hôtel-Dieu  de  Lyon,  pour 
s'être  opposés  à  ce  que  deux  particuliei's,  désignés  par 
les  administrateurs  de  l'Aumône-Générale  à  l'effet  de  quê- 
ter, le  jour  de  la  Pentecôte,  à  la  porte  de  la  chapelle  du 
Saint-Esprit  du  pont  du  Rhône,  s'acquittent  de  ce  soin, 
avec  menace  de  renverser  leur  table  et  de  les  gourmer, 
s'ils  persistaient  à  rester  en  place  pour  l'accomplissement 
de  leur  mission.  —  Transaction  passée  entre  les  deux 
hôpitaux  généraux  de  Lyon,  par  laquelle  les  recteurs 
de  la  Charité  cèdent  à  leurs  confrères  de  l'Hôtel-Dieu 
le  droit  qu'ils  avaient  de  quêter  à  la  porte  de  la  cha- 
pelle du  Saint-Esprit  du  pont  du  Rhône,  et  convien- 
nent que  le  jour  de  la  fête  de  Saint-Roch  et  autres 
jours  de  procession  à  la  chapelle  de  ce  nom  (sise  à  la 
montée  de  Choulans,  au  quartier  de  la  Quarantaine)  les 
recteurs  des  deux  établissements  feront  la  quête  con- 
curremment, toutes  les  autres  quêtes  demeurant  réser- 
vées aux  pauvres  de  l'Aumône.  Par  le  même  acte,  les 
recteurs  de  la  Charité,  propriétaires  de  la  rente  noble 
de  Sainte-Catherine,  se  désistent  pareillement  de  tous 
les  droits  seigneuriaux  auxquels  ils  pouvaient  préten- 
dre, en  cette  qualité,  sur  une  maison  allodiale,  sise 
dans  la  rue  de  la  Grenette  et  ayant  appartenu  à  feu 
Antoine  Pilaire,  de  qui  les  recteurs  de  l'Hôtel-Dieu 
étaient  héritiers.  —  Procès-verbaux  dressés  :  contre  les 
courriers  de  la  chapelle  Saint-Claude,  sise  au  quartier 
du  Griffon,  qui  avaient  fait  la  quête  à  la  porte  de  cet 
édifice,  pendant  que  les  recteurs  de  la  Charité  y  étaient 
installés,  et  malgré  les  observations  et  les  protestations 
de  ces  derniers  ;  —  contre  Noël  Bertholon,  capitaine- 
lieutenant  du  pennonage  de  la  rue  ou  quartier  du 
Griffon,  et  Nicolas  Alexandre,  marchand,  tous  deux 
courriers  de  la  chapelle  Saint-Claude,  qui,  aidés  de 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  B.  —  Tome  II. 


DE  PROPRIÉTÉ.  121 

quelques  autres  individus  du  voisinage,  avalent  enlevé 
la  table  dressée  pour  la  quête,  avec  le  tapis  qui  la  cou- 
vrait, et  transporté  ces  objets  ailleurs,  bien  que  messire 
Louis  Chapnis,  juge  d'appel  de  Vlllars  ((;n  Bresse)  et  de 
Miribel,  avocat  aux  Cours  de  Lyon,  et  Antoine  Payello, 
marchand,  l'un  et  l'autre  recteurs  de  l'Aumône-Générale 
et  chargés  de  cette  opération,  eussent  revêtu  le  cos- 
tume olliciel  attribué  à  leurs  fonctions  :  ce  qui  n'avait 
pas  empêché  Bertholon  de  dire  au  sieur  Chapnis  qu'il 
«  le  supplioit  de  se  retirer,  pour  éviter  es  escandalles 
«  et  séditions  qui  en  pourroient  arriver  ;  attendu  que 
«  plusieurs  du  cpiarlicr  lui  sont  venus  dii-e  qu'ilz  s'en 
«  remueroient,  comme  estant  chef  du  quartier,  »  etc. 
—  Ordonnance  de  la  sénéchaussée  de  Lyon,  rendue  sur 
une  requête  des  recteurs  de  la  Charité  et  contenant 
défense  à  tous  religieux,  particulièrement  aux  Corde- 
liers  du  couvent  de  Saint-Bonavenlure,  et  autres  per- 
sonnes, de  quêter  ou  faire  quêter,  avec  des  bassins, 
dans  l'intérieur  ou  en  dehors  de  leurs  églises,  pendant 
le  temps  du  Jubilé,  ni  après  ce  terme,  et  d'empêcher 
les  recteurs  ou  leurs  préposés  de  quêter  pour  l'Aumône- 
Générale.  —  Requête  dans  laquelle,  après  avoir  exposé 
aux  olUciers  de  la  sénéchaussée  et  présidial  de  Lyon 
que,  en  dépit  des  ordonnances  et  règlements  concer- 
nant les  quêtes  qui  doivent  être  faites  par  les  habitants 
de  la  ville,  au  profit  des  pauvres  de  l'Aumône-Générale, 
(c  plusieurs  notables  bourgeois,  qui  n'ont  aucune  charité 
«  pour  les  pauvres  ny  respect  pour  obéir  à  vos  ordon- 
«  nances,  arrests  et  règlemens  de  ladlcte  Aumosne, 
«  refusent  de  faii'e  les  quêtes  et  rejettent  les  billets 
«  desdicts  sieurs  recteurs,  en  sorte  que  les  pauvres, 
«  dont  le  nombre  est  augmenté  et  s'augmente  tous  les 
«  jours,  se  trouvent  privés  du  bénéfice  desdites  quêtes, 
«  qui  font  en  partie  leur  subsistance  :  lequel  refus 
«  estant  un  abus  auquel  il  est  nécessaire  de  remé- 
«  dier,  »  les  administrateurs,  en  considération  de  ce 
qui  précède,  requièrent  qu'il  plaise  à  la  Cour  d'enjoin- 
dre de  nouveau  à  tous  les  notables  bourgeois  de  quê- 
ter, les  jours  de  fête,  à  la  porte  des  égUses,  de  la 
manière  indiquée  dans  les  billets  qui  leur  seront  re- 
mis, soit  par  les  officiers  des  quartiers,  soit  par  les 
agents  de  l'hôpital,  et  de  verser  le  produit  de  leurs 
((uêtes  entre  les  mains  du  trésorier  de  l'établissement, 
sous  peine  de  iOO  livres  d'amende  applicable  aux  pau- 
vres de  ladite  maison  ;  à  la  charge,  néanmoins,  par 
les  recteurs,  d'envoyer  leurs  billets  aux  destinataires 
trois  jours  avant  la  quête,  etc.  —  Exploit  d'assignation 
envoyé  au  sieur  Antoine  Dalme,  bourgeois  de  Lyon,  à  la 
requête  des  administrateurs  de  la  Charité,  se  plaignant 
que  bien  que  «  tous  les  habitans  de  cette  ville  soient 

10. 


i±2 

«  indispensablement  obligés  de  conliibuer  à  la  subsis- 
te tance  des  pauvres  dudit  hôpital,  non-seulement  par 
«  leurs  soins,  mais  encore  par  leur   bourse,  néanl- 
»  moins,  ledit  Antoine  Dalme,  faisant  peu  d'attention 
n  aux  besoins  pressans  des  pauvres,  et  ne  voulant  pas 
«  s'apercevoir  que  les  remontrans,  au  nombre  de  seize, 
«  consonunanl  deux  années  entières  pour  pourvoir  aux 
«  nécessités  dudit  hôpital,  il  devroit  bien,  du  moins, 
«  sacrifier  un  malin  pour  leur  utilité,  a  refusé  de  ques- 
«  ter,  à  bassin,  le  6  de  ce  mois  (janvier  1714),  festedes 
«  Roys,  à  la  porte  de  l'églize  des  Jacobins,  du  costé  de 
((  la  rue  Saint-Dominique,  ce  qui  est  non-seulement 
«  une  désobéissance  aux  lettres-patentes  de  Sa  Ma- 
«  jesté,  accordées  aux  pauvres  dudit  hôpital,  et  à  l'or- 
«  dre  des  officiers  de  son  quartier,  qui  luy  ont  donné  le 
«  billet  pour  quester,  mais  encore  un  mépris  de  linté- 
((  rest  des  pauvres  ;  »  —  les  recteurs  requièrent,  en 
conséquence,  la  condamnation  de  Dalme  a  l'amende  de 
100  livres.  —  Jugement  de  la  sénéchaussée  de  Lyon, 
qui  condamne,  par  défaut,  Antoine  Balme  :  à  payer  aux 
recteurs  de  la  Charité  la  somme  de  20   livres  pour 
dommages  et  intérêts,  faute  par  lui  d'avoir  quêté,  le 
jour  des  Rois,  à  la  porte  de  l'église  des  Jacobins  ;  à 
l'amende  de  100  livres  payable  aux  recteurs,  et,  eu 
outre,  à  quêter  toutes  les  fois  qu'il  en  sera  requis. 


B.  335.  (Boite.)  —  2  pièces,  parchemin;  71  pièces  papier 
(13  imprimées.) 


*514-1'J88.  —  Droits  utiles.  —  Droit  exclusif  de 
quêle,   attribué  à  l'Aumône-Générale  de  Lyon.  —  Avis 
donné  aux  recteurs  de  la  Charité,  par  le  sieur  Buisson, 
capitaine-enseigne  du  quartier  de  Bon-Rencontre,  de 
l'incident   survenu  à  l'une  des  portes  de  l'église  des 
Cordeliers  de    Saint-Bonaventure,   à   l'occasion   d'une 
quête  qu'avaient  été  chargés  de  faire,  par  billets,  les 
sieurs  Tabard  et  Geoffray,  à  la  grande  porte,  et  les 
nommés  Bié  et  Girardon,  à  la  petite  porte  de  ladite 
église.  —  Demande  et  exploit  d'assignation,  pour  les 
recteurs  de  l'Aumône-Générale,  contre  les  sieurs  Bié  et 
Girardon,  aux  fins  de  les  faire  condamner  à  payer  cha- 
cun aux  pauvres  de  l'hôpital  la  somme  de  250  livres  de 
dommages  et  intérêts,  pour  avoir  refusé  de  (juéter  à  la 
petite  porte  de  l'église  des  Cordeliers,  conformément  au 
billet  d'invitation  qu'ils  avaient  reçu  individuellement,  et 
s'être  emparés  du  grand  portail  de  ladite  église  pour  y 
quêter,  obligeant,  par  là,  lesdeux  autres  quêteurs  invités 
à  y  remplir  le  même  oûice,  de  se  retirer.—  Sentence  du 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYOïN. 

présidlal  de  Lyon,  rendue,  par  défaut,  contre  Dié  et 
Girardon,  et   qui   condamne   solidairement    i-es   deux 
particuliers  à  payer  aux  pauvres  de  la  Charité  lu  somme 
de  40  livres,  en  dommages  et  intérêts,  faute,  par  eux, 
d'avoir  quêté  à  la  petite   porte  de  l'église  des  Corde- 
liers, le  25  juillet  1714,  jour  et  fête  de  Saint-Jacques  et 
Saint-Christophe.  —  Notification  faite,  à  la  requête  des 
recteurs  de  la  Charité,  aux  dames  de  la  Compagnie  de 
Sainte-Françoise,  d'un  acte  par  lequel  les  administra- 
teurs susdits  s'opposent  à  ce  qu'elles  fassent  quêter 
pendant  l'octave  de  la  Fête-Dieu.  —  Mémoire  sur  l'af- 
faire des  quêtes  de  Lyon,  contenant,  sous  forme  de 
conseil,  que  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale  feront, 
s'il  leur  plaît,  rechercher  dans  les  archives  de  l'hôpital 
l'arrêt  rendu  au  parlement,   sur  cette  matière,  le  15 
mars  1G02,  parce  que  cet  acte  n'existe  point  dans  les 
registres  du  dépôt  du  greffe  (de  la  sénéchaussée  de  Lyon, 
sans  doute)  ;  que  s'ils  ne  le  trouvent  pas,  ils  prendront, 
entre  eux,  un  arrêté,  portant  qu'il  a  toujours  été  d'u- 
sage d'envoyer  à  des  notables  de  la  ville  des  mande- 
ments pour  faire  la  quête,  soit  dans  les  églises  parois- 
siales, soit  dans  les  églises  conventuelles  ou  même  les 
maisons  privées,  les  jours  que  fon  juge  devoir  être  plus 
particulièrement  favorables  à  l'aumône,  et  que,  bien  que 
cet  usage  ne  puisse  être  considéré  comme  humiliant  ni 
indigne,  néanmoins  les  personnes  auxquelles  les  admi- 
nistrateurs  adressent  présentement   des  billets  pour 
quêter  les  refusent,  sous  divers  prétextes,  ce  qui  ag- 
grave la  souffrance  des  pauvres  ;  que,  comme  les  rec- 
teurs n'ont   pas  de  juridiction  pour  contraindre   les 
refusants,  ils  décideront  ensemble,  sous  le  bon  plaisir 
du  parlement,  que  l'usage  dont  il  s'agit  sera  continué, 
et  que  les  notables  bourgeois  auxquels  ils  enverront 
des  billets  ou  mandements  pour  quêter  au  profit  des 
pauvres,  soit  dans  les  églises,  soit  dans  les  maisons, 
seront  tenus  de  s'acquitter  de  leur  commission,  à  peine 
d'une  amende  de  100  livres,  applicable  à  l'hôpital  de 
la   Charité  ;   qu'enfin,   après   avoir   rédigé  cet  arrêté, 
dans  lequel  la  question  sera  clairement  exposée  et  net- 
tement débattue,   ils  solliciteront  du   parlement  l'ho- 


mologation de  leur  délibération.  —  Étals  des  troncs 
établis  dans  les  églises  et  chapelles  de  la  ville,  au  pro- 
fit des  pauvres  do  l'.Uimône-Générale.  —  Listes  des  quê- 
tes faites  annuellement,  aux  portes  des  églises  de  Lyon, 
par  les  notables  bourgeois  de  la  ville.  —  États  :  des  pau- 
vres existant  dans  les  diverses  paroisses  de  la  cité  ;  — 
nominatif  des  paroissiens  de  Saint-Vincent  de  Lyon,  qui 
ont  déclaré  aux  notables  de  ladite  paroisse  ce  qu'ils 
veulent  donner,  chaque  mois,  pour  détruire  la  mendi- 
cité, mais  dont  les  aumônes  ne  sont  pas,  à  beaucoup 


SERIE  n.  —  TITRES 

près,  proportionnocs  à  leurs  facultés;  —  contonanl  les 
noms  des  habilanls  de  la  iiiènie  paroisse,  qui  n'ont  pas 
déclaré  au\  notables  l'anuiôue  qu'ils  peuvent  offrir, 
tous  les  mois,  pour  abolir  la  mendicité,  mais  qui  sont 
cependant  en  mesure  de  le  pouvoir  faire.  —  Mémoire 
des  auuiùnes  recueillies,  pendant  l'espace  de  trois 
mois,  dans  les  différents  quartiers  de  la  paroisse  Saint- 
Nizier,  par  les  notables  de  ladite  paroisse.  Le  produit 
de  ces  aumônes  monte  à  3,i)48  livres  1:2  sous.  —  États 
nominatifs  des  pauvres  des  diverses  paroisses  de  la 
ville.  —  Requête  des  recteurs  de  l'hôpital  général  de 
la  Charité  aux  magistrats  et  olliciers  de  la  sénéchaussée 
de  Lyon,  couteiiaul  que,  au  mépris  du  privilège  spé- 
cial accordé  à  l'Aumône  et  confirmé,  depuis,  par  lettres 
patentes  de  Sa  Majesté  (novembre  1672),  «  plusieurs 
«  personnes,  de  différents  sexes  et  conditions,  se  sont 
«  ingéré,  depuis  quelque  temps,  de  faire  ou  faire  faire 
«  des  questes  publiques  ou  privées,  soit  dans  les  églises 
«  ou  à  la  porte  d'icelles,  soit  dans  les  rues,  places, 
«  carrefours  et  autres  lieux  publics,  soit  dans  les  mai- 
«  sons  particulières,  ce  qui,  joint  à  la  misère  publi- 
«  que,  détruit  entièrement  le  bénéfice  des  questes  que 
«  les  suppliants  font  par  eux-mêmes  ou  par  les  person- 
«  nés  qui  y  sont  invitées  de  leur  part,  et  prive  ledit 
«  hôpital  d'un  secours  d'autant  plus  nécessaire,  que, 
«  depuis  plus  de  deux  années  que  les  manufactures 
«  sont  entièrement  cessées  (la  présente  supplique  est 
«  datée  du  5  septembre  1716),  il  est  extraordinaire- 
«  ment  surchargé,  tant  par  les  pauvres  qui  y  sont  ac- 
«  tuellement  renfermés,  au  nombre  de  deux  mille,  et 
«  par  les  enfants,  au  nombre  de  seize  cents,  dont  on 
«  paye  la  nourriture  et  entretien  en  campagne,  que  par 
«  le  pain  qu'on  distribue,  chaque  dimanche,  dans  tous 
«  les  quartiers  de  la  ville,  outre  une  iuRnité  d'autres 
«  dépenses;  »  à  ces  causes,  les  administrateurs  requiè- 
rent MJl.  de  la  sénéchaussée  et  siège  présidial  de 
vouloir  bien  rendre  à  cet  égard  une  ordonnance  con- 
forme aux  conclusions  insérées  dans  leur  supplique,  ce 
qui  eut  lieu  sans  retard.  —  Autre  ordonnance  de  la 
sénéchaussée,  rendue  pareillement  sur  une  requête  des 
recteurs  de  la  Charité  et  portant  défense  à  toutes  per- 
sonnes d'exposer  des  troncs  et  boîtes  dans  les  églises 
de  la  ville  et  des  faubourgs  de  Lyou,  ni  ailleurs,  dans  la 
ville,  à  peine  de  500  livres  d'amende,  d'enlèvement  et  de 
confiscation  de  ces  objets,  au  profit  de  l'hôpital  susdit. 
—  Requête  présentée  à  la  sénéchaussée  de  Lyon,  par  les 
recteurs  de  la  Charité,  contre  les  chanoines  de  l'église 
collégiale  de  Saint-Thomas  de  Fourvières  :  ladite  suppli- 
que suivie  d'un  jugement,  rendu,  en  conséquence  des 
conclusions  du  procureur  du  Roi,  par  la  chambre  du 


DE  PROPRIÉTÉ.  lo.-î 

Conseil  de  la  susdite  Cour,  et  qui  ordonne  l'exécution  des 
lettres  patentes  du  mois  de  septembre  1672,  en  même 
temps  qu'il  permet  aux  recteurs  de  faire  enlever  les 
troncs,  boîtes  et  bassins  qui  pourraient  avoir  été  pla- 
cés dans  l'église  de  Fourvières  ou  autres.  —  Comman- 
dement fait  aux  chanoines  de  Fourvières,  et  procès-verbal 
de  l'opposition  violente  qu'ils  montrèrent  aux  recteurs 
de  l'Aumône-Générale,  lorsque  ceux-ci  se  présentèrent 
pour  faire  enlever  les  troncs  que  lesdits  sieurs  chanoi- 
nes avaient  mis  dans  leur  église. —  Acte  d'opposition  de 
la  part  des  chanoines  de  Fourvières,  au  Jugement  rendu 
contre  eux  eu  la  sénéchaussée,  ledit  acte  contenant 
leurs  protestations  de  se  pourvoir  en  dommages  et  inté- 
rêts. —  Requête  présentée  à  MM.  de  la  sénéchaussée  par 
les  chanoines  de  Fourvières,  laquelle  est  suivie  d'une  or- 
donnance du  lieutenant  général  eu  ladite  Cour,  (jui  leur 
donne  acte  de  l'opposition  ci-dessus  et  demande  en  ré- 
vocation du  coinmandenient  qui  leur  avait  été  signifié,  et 
leur  accorde  la  surséance  qu'ils  sollicitaient.  —  De- 
mandes libellées  et  exploits  d'assignation,  donnés,  à  la 
requête  des  recteurs  de  la  Charité,  aux  sieurs  Bonlevet 
et  Bretonnier  :  à  l'effet  de  se  voir  condamner  à  payer 
aux  pauvres  de  cet  hôpital,  savoir  :  le  premier,  une 
amende  de  100  livres,  qu'il  avait  encourue  pour  avoir 
refusé  de  quêter  «  à  bassin,  »  à  la  porte  de  l'église  des 
Ursulines  de  la  rue  Vieille-Monnaie,  et  aux  dommages 
et  intérêts  résultant  de  la  perte  de  ladite  quête  ;  le 
deuxième,  à  payer  au  même  hôpital  la  somme  de  230 
livres,  pour  dommages  et  intérêts  provenant  de  son 
refus  de  quêter,  la  veille  de  Pâques,  à  la  porte  de  l'église 
Saint-Antoine,  du  côté  de  la  rue  Mercière;  pour  se 
voir  condamner,  en  outre,  à  quêter  toutes  les  fois  qu'ils 
seront  invités  à  le  faire,  et  aux  dépens  des  instances.  — 
Autre  demande  et  assignation,  à  la  requête  des  recteurs 
de  la  Charité,  contre  le  sieur  Harang,  bourgeois  de 
Lyon,  qui  avait  refusé  de  quêter,  avec  un  bassin,  le  jour 
de  Sainte-Ursule,  à  la  porte  de  l'église  des  Célestins. 
On  requiert  du  délinquant,  en  punition  de  son  acte  de 
désobéissance,  le  payement  d'une  amende  de  250  livres, 
applicable,  comme  ci-dessus,  au  profit  des  pauvres  de 
l'hôpital.— Ordonnance  rendue  par  le  lieutenant  général 
en  la  sénéchaussée  de  Lyon,  sur  une  requête  des  recteurs 
de  la  Charité,  et  portant  permission  à  ces  administra- 
teurs de  signifier  commandement  aux  chefs  des  églises 
séculières  et  régulières  de  la  ville  et  des  faubourgs  dudit 
Lyon,  d'enlever  les  troncs  exposés  dans  lesdites  églises, 
et  qui  sont  autres  que  ceux  qui  s'y  trouvent  déjà,  lesquels 
sont  destinés  à  recevoir  les  aumônes  pour  l'hôpital ,  et  que, 
à  défaut,  par  ces  chefs,  d'obtempérer  à  cette  injonction, 
trois  jours  après  le  commandement  qui  leur  en  sera 


124  ARCHIVES  DE  LA 

fait,  les  recteurs  seront  autorisés  à  faire  enlever  les 
troncs,  aux  frais  desdits  chefs  d'églises  et  comniunau- 
lés,  avec  défense  à  toutes  personnes  des  deux  sexes, 
quelle  que  soit  leur  qualité,  de  quêter  publiquement 
avec  des  bourses  ou  bassins,  sur  les  places,  aux  portes 
des  églises  ou  à  domicile,  à  l'exception  pourtant  des 
quêtes  consacrées  au  profit  des  deux  hôpitaux,  les- 
quelles continueront  d'être  faites  sur  l'invitation  des 
recteurs  de  ces  établissements,  etc.  —  Signification  de 
l'ordonnance  ci-dessus  aux  Dames  de  Blie,  aux  reli- 
gieuses du  monastère  de  la  Déserte,  au  prévôt  de  l'église 
d'Ainay  et  au  curé  de  Saint-Pierre  et  Saint-Saturnin  ; 
aux  Carmes  du  quartier  des  Terreaux,  aux  Jacobins  et 
aux  Augustins  de  Saint-Vincent. —  Procès-verbal  de  l'en- 
lèvement du  tronc  placé  dans  l'église  de  Saint-Pierre  et 
Saint-Saturnin. —  Placet  renvoyé  par  Camille  Perrlchon, 
prévôt  des  marchands  de  Lyon,  aux  recteurs  de  la  Charité, 
à  l'effet  d'obtenir  de  ces  administrateurs  leur  consente- 
ment pour  une  quête  que  Claude  Picard,  hôte  de  l'hôtel  de 
Provence,  sis  en  la  rue  du  Bra-d'Argent,  sollicitait  la  per- 
mission de  faire  organiser  pour  se  couvrir  des  pertes 
qu'il  avait  éprouvées  dans  l'incendie  d'une  partie  de 
son  auberge.  —  Requête  présentée  aux  ofliciers  de  la 
sénéchaussée  de  Lyon,  par  les  recteurs  de  la  Charité, 
contre  niessire  Dugas,  curé  de  la  paroisse  Saint- 
Pierre  et  Saint-Saturnin  de  ladite  ville  ;  la  présente 
requête  suivie  d'une  ordonnance  du  lieutenant  général 
au  présidial,  qui  permet  auxdits  administrateurs  de  faire 
commandement  à  cet  ecclésiastique  d'enlever  sur-le- 
champ  le  tronc  qu'il  avait  fait  placer  dans  l'église  Saint- 
Saturnin,  de  l'ouvrir  et  de  verser  les  deniers  qui  s'y 
trouveraient  renfermés,  entre  les  mains  de  l'huissier  por- 
teur de  la  commission. —  Procès-verbal  d'enlèvement  et 
d'ouverture  du  tronc  mentionné  plus  haut.  —  Procès- 
verbal,  dressé  par  Pierre-Thomas  Gonyn  de  Lurieu, 
avocat  en  parlement  et  aux  Cours  de  Lyon,  vice-gérant 
de  la  juridiction  du  comté  de  cette  ville,  de  la  fracture 
des  trois  troncs  placés  dans  l'église  cathédrale  de  Saint- 
Jean,  pendant  le  Jubilé  de  l'année  1751,  pour  recevoir 
les  aumônes  destinées  aux  pauvres  de  l'hôpital  général 
de  la  Charité,  et  du  vol  de  l'argent  que  renfermaient  ces 
boîtes.  —  Pétition  adressée  au  Bureau  de  l'Aumône- 
Générale,  par  messire  Groiselle,  prêtre  de  la  congré- 
gation de  la  Mission,  pour  engager  les  recteurs  de 
l'hôpital  à  autoriser  la  quête  permise,  tant  dans  la  ville 
que  dans  le  diocèse  de  Lyon,  par  le  cardinal  de  Ten- 
cin,  archevêque  de  ladite  ville,  aux  fins  de  contribuer 
à  la  reconstruction  de  l'église  des  esclaves  chrétiens, 
à  Alger,  qui  avait  été  détruite  par  les  grandes  pluies 
tombées  dans  celte  ville,  au  mois  de  janvier  de  l'année 


CHARITE  DE  LYON. 

17y4.  «  Ceux,  »  dit  l'abbé  Groiselle,  «  en  faveur  de  qui 
nous  sollicitons  votre  charité  sont   dignes  de  toute 
compassion.  Il  y  a  parmi  les  esclaves  des  personnes 
de  tout  état  et  de  toute  condition  :  nous  avons  vu,   à 
Alger,  des   chanoines,   des  prêtres,  des  religieux, 
des  lieutenants-colonels,  des  ingénieurs,  des  officiers 
d'armée,  des  soldats,  des  capitaines  de  vaisseau,  des 
mariniers,  des  vieillards,  des  jeunes  demoiselles,  des 
femmes  d'officier,  des  enfans,  qui  tous  étoient  dé- 
tenus dans  les  fers  et  accablés  de  misère,  sans  qu'il 
y  eût  de  leur  faute.  Nous  les  avons  vus  traités  comme 
des  criminels,  méprisés,  enchaînés,  bafoués,  insultés, 
frappés,  tournés  en  dérision  par  ces  barbares  :  voilà 
les  personnes  qui  vous  supplient,  par  ma  bouche,  de 
ne  point  vous  opposer  à  une  quête  qu'on  doit  faire 
pour  fournir  aux  moyens  de  leur  élever  un  temple, 
un  sanctuaire  où  ils  puissent    s'aller   délasser    de 
leurs  travaux,  où  ils  puissent  aller  exposer  leurs 
peines  et  leurs  souffrances  à  Jésus-Christ.  Son  Émi- 
nence  et  nous,  reconnaissons  votre  privilège  et  le 
droit  que  vous  avez  de  former  opposition  à  cette 
quête;  mais  connaissant  aussi  quelle  est  l'importance 
et  la  nécessité  de  cette  œuvre,  Son  Eminence  ne  s'est 
pas  contentée  de  donner  une  permission  ordinaire, 
elle  a  fait  un  mandement  exprès  ;  elle  souhaite  qu'il 
ait  son  exécution  dans  la  ville  de  Lyon,  et,  pour  cei 
effet,  elle  nous  a  permis  de  nous  autoriser  de  son 
nom   pour  vous  demander  et  vous  supplier,  Mes- 
sieurs, de  ne  point  vous  opposer  à  la  construction 
d'un  temple  au  Seigneur,  dans  une  terre  barbare  et 
infidèle,  et  d'une  demeure  au  vrai  Dieu,  au  milieu 
même  des  ennemis  de  la  vérité  et  de  la  religion.  » 
Ou  lit  au  dos  de  la  présente  pièce  les  lignes  suivantes, 
tracées  de  la  main  de  Gonyn  de  Lurieu  :  «  Ce  placet 
«  a  été  présenté  au  Bureau,  le  7  juillet  1754,  par  le 
«  sieur  Groiselle,  député  de  la  maison  de  Saint-Lazare, 
«  à  Alger,  et  par  M.  le  supérieur  de  la  maison  de  Saint- 
«  Lazare,  de  cette  ville.  11  y  étoit  joint  le  mandement 
«  de  S.  E.  Monseigneur  le  cardinal  de  Tencin,  arche- 
«  vêque  de  Lyon,  qui  a  bien  voulu  ne  donner  aucune 
«  permission  de  quêter  que  du  consentement  verbal 
«  du  Bureau,  à  cause  du  droit  exclusif  de  cet  hôpital 
«  pour  toute  quête.    Le  Bureau,    pour  concourir  aux 
«  vues  de  S.  E.  et  répondre  à  la  marciuc  de  déférence 
«  de  sa  part,  a  bien  voulu  ne  pas  s'opposer  à  la  per- 
«  mission  demandée.  »  —  Règlement  pour  les  quêtes 
faites  au   profit  de    l'hôpital    général   de   la   Charité, 
Aumône-Générale  et  Enfants-Trouvés  de   Lyon.  —  Ca- 
talogues généraux  des  quêtes  qui  avaient  lieu  annuelle- 
ment, au  profit  de  l'Auniônc-Générale,  dans  les  églises 


SERIE  B. 


TITRES  DE  PROPRII-TE. 


123 


lie  Lyan,  parles  soins  des  bourgeois  et  des  compagnies 
de  différenls  corps  de  la  ville.  —  Lellre  adressée  au\ 
curés  de  la  ville  et  des  faubourgs  de  Lyon,  par  I  evèquc 
d'Égé,  suffragant  et  vicaire  général  de  l'archevêché  de 
ladite  ville,  pour  les  prier  de  surseoir  à  la  publication 
du  niaudenient  ([ni  leur  avait  été  envoyé  au  sujet  des 
quêtes  que  l'on  prétendait  faire  en  faveur  de  l'hôpilal 
des  Quinze-Vingts  de  Paris,  par  suite  des  dillicullés 
survenues  à  ce  sujet,  de  la  part  des  administrateurs 
des  deux  hôpitaux  généraux  de  Lyon,  etc. 


B.  336.  {Registre.)  —  Pelit  in-l',  17  feuillets,  papier. 

1699-t700.  —  Droits  utiles,  etc.  —  Loteries  orga- 
nisées au  profit  de  l'hôpital  de  la  Charité.—  Payements 
des  deux  cent  quatre  lots  composant  la  première  loterie 
de  rAumône-Générale  de  Notre-Dame  de  la  Charité  de 
Lyon. — Voici  quelques  articles  du  présent  compte: 
«  Pour  M.  le  prince  dUarcourt,  soubs  nom  de  :  La  Binette 
«  de  Lyon,  venu  bon  (le  numéro  de  loterie)  pour  livres 
«  1,000  ;  payé  à  M.  de  La  Valette  900  livres;  —  pour 
a  l'heureux  nialtôtier  de  la  rue  Neuve-des-Petits-Chanips 
«  deParis,  venu  bon  pour  300  livres;  payé  iaOlivrcs;  — 
«  sous  le  nom  de  M.  labbé  de  Fromente,  venu  bon  pour 
«  1 ,000  livres  et  500  livres,  et  payé,  de  son  ordre,  1 ,350 
«  livres;  —  pour  la  société  séculière,  régulière,  fra- 
K  ternelle  et  népotique,  bon  pour  1 ,000  livres  ;  —  sous 
«  le  nom  de  Sœur  Bonaventure,  venu  bon'pour  1,000 
«  livres,  et  payé  à  M.  François  Adamoli,  qui  a  laissé 
«  100  livres  gratuitement  pour  les  pauvres  de  cette 
«  maison,  outre  les  10  pour  100  réservés;  reste  payé 
«  audit  sieur  Adamoli  800  livres,  »  etc.  —  Le  montant 
despayements  effectués  fut  de  185,870  livres  9  deniers,  et 
il  revint  bon  à  l'Aumône-Générale  3,783  livres  11  sous 
9  deniers.  On  lit  en  note  que  Guillaume  Puylata  (l'un 
des  administrateurs  de  l'hôpital)  devait  en  reste  de  sa 
recette,  tant  en  principal  qu'intérêts,  22,736  livres,  par 
un  compte  signé  de  lui  ;  de  laquelle  somme  il  était  dé- 
biteur des  pauvres  de  l'Aumône. 


B.  337.  (Registre.)  —  In-folio,  20  feuillets,  papier. 

1699-1700.  —  Droits  utiles,  etc.  —  Loteries  au 
profit  de  l'hôpital  de  la  Charité.—  «  Livre  de  receple  de 
«  la  loterie  de  la  Charité  de  Lyon,  faite  par  MM.  de  La 
«  Font,  ancien  échevin,  Gérard,  Trollier,  Puylata  et 


«  Prost,  préposez,  par  le  Btireaii,  à  la  réception  des 
«  deniers  d'icelle,  et  déposée  dtms  la  chambre  des  ar- 
«  chives,  dans  uti  coffre  de  for.  » 


B.  338.  (Registre).  —  In-d",  60  feuillets,  papier. 

1700.  —  Droits  utiles,  etc.  —  Loteries  au  profit  de 
l'hôpital  de  la  Charité. —  Compte  rendu  par  Melchior  Phi- 
libert, recteur-trésorier  des  deniers  de  l'Auniônc-Ciéné- 
rale,  du  payetuent  des  lots  de  la  detixième  loterie  de 
létablissetnent.  Les  payements  et  dépenses  énoncés  au 
présent  compte  s'élèvent  à  50,381  livres,  en  louis  d'or, 
plus  7  livres,  en  pièces  d'argent.  —  État  général  de  tous 
les  profits  tirés,  en  faveur  des  pauvres,  de  la  detixiènn; 
loterie  faite  pour  l'Aumône-Générale.  Le  même  comptable 
accuse  la  somme  de  8,400  livres,  comme  bénéfice  total. 


B.   339.  (Registre.)  —  In-l»,  la  feuillets,  papier. 

1710.  —  Droits  utiles,  etc.  —  Loteries  au  profit  de 
l'hôpital  de  la  Charité.  —  «  Livre  de  l'argent  retnis  datis 
«  la  caisse  qui  est  dans  les  archives,  par  MM.  les  rec- 
gi 


«  teurs  chargés  des  registres  de  la  loterie.  » 


B.   310.  (Registre.)  —   In-folio,  2  5  feuillets,  papier. 

1713.  —  Droits  utiles,  etc.  —  Loteries  au  profit  de 
l'hôpital  de  la  Charité.  —  Expédition  du  registre  con- 
tenant les  lots  de  la  loterie  de  l'Atitnône-Générale  de 
Lyon,  tirée  le  31  mai  1713,  «  sçéance  d'avant-midy,  et 
«  première  de  celles  qui  se  doivent  tenir  au  sujet  de  la 
«  loterie  comtnencée  de  tirer  cejourd'huy,  par  :  messire 
«  Louis  Dugas,  chevalier,  etc.,  et  lieutenant  général  de 
«  police  de  la  ville  et  faubourgs  de  Lyon  ;  noble  Pierre 
«  Auberl,  procureur  dti  Roy  en  ladite  police,  tous  deux 
«  y  estans,  avec  MM.  les  recteurs  et  administrateurs  de 
«  la  Charité  de  cette  ville,  en  leur  maison  et  Bureau 
«  pour  ce  choisy  et  destiné,  ainsi  et  comme  il  ensuit  ; 
«  ladite  loterie  ayant  été  faite  par  lesdits  sieurs  rec- 
«  teiirs.  »  Parmi  les  personnes  favorisées  par  le  sort, 
«  on  retnarque  M""  de  Cavoye,  qui  gagna  un  lot  de  300 
livres;  M"»^  Thérèse-Clauditie  de  Villeneuve  de  Vence, 
500  livres;  milord  Bolingbroke,  500  livres  ;  la  personne 
qui  avait   pris  pour  devise  :  «  Notre-Dame  de  tout 


12f) 


ARCHIVES  DE  LA 


«  pouvoii',  le  gros  lot  de  la  somme  de  40,000  livres  ;  un 
Marseillais  dont  la  devise  est  ainsi  formulée  :  «  Si  gagnan 
«  à  la  loutarie,  pourrian  quitta  lou  mestié,  »  1,000  li- 
vres, etc. 


li.  311.  (Boite.)  —  as  pièces,  papier  (3  imprimées). 


(700-1757.  —  Droits  utiles,  etc.  —  Loteries  au 
profit  de  l'hôpital  de  la  Charité.  —  .Mémoires  et  quit- 
tances de  fournisseurs  el  autres  particuliers,  pour  les 
dépenses  faites  par  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale, 
à  l'occasion  du  tirage  de  la  loterie  organisée,  en  l'an- 
née 1700,  au  profit  des  pauvres  de  cet  hôpital.  —  Let- 
tres adressées  aux  administrateurs  de  la  Charité  :  par  le 
maréchal  François  de  Villeroy,  gouverneur  do  Lyon  et  des 
provinces  de  Lyonnais,  Forez  et  Beaujolais;  par  M.  Des- 
maretz,  contrôleur  général  des  finances,  et  par  Charles 
Trudaine,  intendant  de  Lyon,  relativement  à  :  la  lettre 
écrite  au  maréchal  par  les  recteurs,  pour  lui  exposer 
l'extrême  nécessité  où  se  trouvait  réduite,  à  cette  épo- 
que (1704),  l'Aumône-Générale,  et  le  moyen  de  procurer 
quelque  secours  au  même  établissement  :  «  Vous  avez 
«  pensé,  1)  dit  le  duc  de  Villeroy,  «  qu'une  loterie 
«  estoit  le  plus  prompt  (secours)  que  vous  luy  puissiez 
«  donner;  on  ne  sauroit  assez,  Messieurs,  louer  vostre 
«  zèle  et  vostre  attention  pour  le  service  des  pauvres, 
0  que  je  seconderay  en  tout  ce  qui  dépendra  de  moy. 
«  Escrivez  au  ministre  pour  luy  demander  la  permis- 
ce  sion  de  faire  la  loterie  que  vous  vous  proposez  d'es- 
«  tablir;  envoyez  moy  votre  lettre,  je  la  forai  rendre 
«  à  M.  Desmaretz,  et  luy  parleray  tout  le  plus  presse- 
«  ment  (expressément?)  qu'il  me  sera  possible  pour 
«  vous  obtenir  le  petit  secours  que  vous  demandez  ;  »  — 
la  lettre  des  recteurs  de  l'Aumône-Générale,  remise  par 
le  maréchal  de  Villeroy  au  contrôleur  général  Desma- 
retz, qui  a  rendu  compte  au  Roi  des  besoins  de  cet 
hôpital.  «  Sa  Majesté,  »  ajoute  le  ministre,  «  a  bien 
«  voulu  entrer  dans  les  vues  que  vous  proposiez  pour 
«  le  soulagement  des  pauvres,  et  i)ermeltrc  une  loterie 
«  dont  les  bureaux  ne  soient  ouverts  que  dans  la  ville 
«  de  Lyon  seulement.  Aussitôt  que  vous  m'aurez  iu- 
«  formé  de  la  somme  et  des  conditions  de  celte  loterie, 
«  j'envoyeray  les  ordres  néi'cssaires  pour  l'ouvrir.  »  — 
Nouvelle  dépêche  du  mai'échal  de  Villeroy,  qui  mande 
aux  recteurs  de  la  Charité  qu'il  fera  toutes  les  diligen- 
ces qui  dépendront  de  lui  pour  l'établissement  de  la 
loterie  projet(''e.  Puis,  il  continue  en  C('s  ternies  : 
«  Quant  à  ce  que  vous  me  mandez  à  l'égard  des  enfans 


CHARITÉ  DE  LYON. 

n  de  vostre  maison,  que  vous  envoyez  travailler  à  Neu- 
«  ville  (sur-Saône),  je  serois  bien  fasché  de  causer 
«  la  moindre  dépense  aux  pauvres  pour  soutenir  la 
«  fabrique  (de  draps  de  laine,  camelots  et  autres  étof- 
«  fes)  de  Neuville.  Verdun  (l'un  des  chefs  de  cette  ma- 
«  nufacture)  doit  convenir  avec  MM.  les  recteurs,  en 
«  sorte  que  le  travail  de  ces  jeunes  gens  ne  soit  point 
«  à  charge  à  vostre  maison.  C'est  la  manière  dont 
«  je  m'en  expliqueray  avec  mes  gens,  afin  qu'ils  fas- 
te sent  connoistre  mes  intentions  à  Verdun.  »  —  Compo- 
sition de  la  loterie  organisée  (170'J)  en  faveur  des 
pauvres  de  l'Aumône-Générale  de  Lyon.  Voici  le  préam- 
bule de  cette  pièce  :  «  L'excessive  cherté  du  bled,  du 
«  vin  et  autres  choses  nécessaires  à  la  vie  ayant  porté 
«  les  dépenses  de  l'Aumône-Générale  à  un  point  qu'elles 
«  ne  sçauroient  être  soutenues  sans  des  secours  extra- 
«  ordinaires,  les  sieurs  recteurs  de  cet  hôpital  ont  été 
«  obligez  de  recourir  à  la  bonté  du  Roy.  qui  a  bien 
«  voulu  leur  permettre  de  faire  une  nouvelle  loterie 
«  de  500,000  livres,  dont  il  sera  prélevé  Va  pour 
«  100  sur  les  seize  premiers  lots,  et  10  pour  100 
«  sur  les  autres,  pour  être  employez,  tant  à  la  nour- 
«  riture  des  pauvres  de  leur  maison,  que  pour  les 
«  aider  à  continuer  les  distributions  du  pain  qu'ils 
«  font,  tous  les  dimanches,  dans  les  différents  quar- 
te tiers  de  la  ville.  Et,  afin  d'engager  le  public  à  favo- 
«  riser  plus  volontiers  leurs  bonnes  intentions,  lesdits 
«  sieurs  recteurs  se  sont  proposez  d'apporter  tant  de 
«  soins  et  d'exactitude  à  faire  tirer  cette  loterie,  qu'ils 
«  espèrent  de  ne  rien  oublier  de  tout  ce  qui  pourra 
«  contribuer  à  la  satisfaction  de  ceux  qui  y  auront 
«  mis,  et  à  mériter  leur  entière  confiance.  Pour  rem- 
«  plir  ladite  somme  de  300,000  livres,  ils  feront  cent 
«  mille  billets  d'uu  écu  de  3  livres  chacun,  dont  trois 
«  cent  quatre-viugts-quator/.e  seront  bons  lots,  et 
«  quatre-vingt  dix-neuf  mille  six  cents  restans  seront 
«  billets  blancs  de  nulle  valeur,  »  etc.  —  Lettre  de 
M.  Desmaretz,  contrôleur  général  des  finances,  aux 
recteurs  de  la  Charité,  pour  les  prévenir  qu'il  a  pres- 
crit à  M.  Trudaine,  intendant  de  Lyon,  de  donner  les 
ordres  nécessaires  pour  l'établissement  de  la  loterie  de 
300,000  livres,  autorisée  par  le  Roi  en  faveur  des 
pauvi-es  ih;  l'hôpital,  et  de  contribuer,  en  ce  qui  pourra 
dépendre  de  lui,  au  bon  ordre  et  au  succès  de  cette 
opération.  —  Ordonnance  du  lieutenant  général  de 
police  de  la  ville  de  Lyon,  portant  permission  de 
faire  publier  et  tirer  la  loterie  ci-dessus,  en  obser- 
vant les  formalités  prescrites  par  ladite  ordonnance.  — 
Autre  ordonnance"  rendue  par  le  lieutenant  général  de 
police  de  Lyon,  sur  une  requête  des  administrateurs  de 


rAmiiône-GciKTalc,  au  siijcldela  lotfi'ie  établie, en  17 1;!, 
au  profit  des  pauvres  (IncJil  hôpital,  et  poitatil  injoiiclioii 
aux  porteurs  de  deux  billets  sous  les  mêmes  numéros  de 
les  rapporter  pour  être  remplacés  par  d'autres,  ou  bien 
de  retirer  la  somme  de  10  livres  que  les  souscripteurs 
avaient  payée  pour  le  prix  de  chacun  de  ces  billets.  — 
Procès-verbal  d'ouverture  de  la  loterie  de  cent  mille 
billets,  établie  au  profil  des  pauvres  de  l'Aumôue-Géné- 
rale,  dressé  par  messire  Louis  Uugas,  chevalier,  con- 
seiller du  Roi,  seigneur  de  Savonost  et  Bois-Saint-Just, 
auditeur  de  camp  de  la  ville  de  Lyon  el  provinces  de 
Lyonnais,  Forez  et  Beaujolais,  ancien  prévôt  des  mar- 
chands et  lieutenant  général  de  police  de  ladite  cité  et 
de  ses  Taubourgs,  eu  conséquence  de  son  ordonnance, 
précédemment  rendue,  et  contenant  que,  le  31  mai 
1713,  il  serait  procédé  à  l'ouverture  de  la  loterie 
dont  il  avait  plu  à  Sa  Majesté  d'accorder  la  permission 
aux  recteurs  et  administrateurs  de  l'Aumône.  Ladite 
cérémonie  faite  en  présence  du  procureur  du  Roi  en 
la  juridiction  de  la  police,  des  recteurs  et  d'un  grand 
nombre  de  personnes  intéressées  à  celte  loterie,  qui  se 
composait  de  trois  cent  quatre-vingt-huit  lots,  savoir: 
cent  quatre-vingt-dix  lots  de  300  livres  chacun,  montant 
à  la  somme  de  37,000  livres  ;  quatre-vingt  quatorze  lots 
de 'JOO  livres  chacun,  s'élevant  à  47,000  livres;  cin- 
quante-huit lots  de  1,000  livres  chaque  ;  dix-huit  lots 
de  2,000  livres  ;  huit  lots  de  3,000  livres;  quatre  lots 
de  5.000  livres:  huit  lots  de  10,000  livres  chacun; 
quatre  lots  de  15,000  livres  ;  deux  lots  de  20,000  livres; 
un  lot  de  30,000  livres,  et  un  gros  lot  de  40,000  livres; 
«  lesquelz  lots  et  bons  billets  noirs  ont  esté  par  nous 
«  paraffez  et  par  le  procureur  du  Roy,  »  etc.;  —  opé- 
ration du  tirage  de  la  loterie  susdite,  relatée  de  la  ma- 
nière suivante,  toutes  autres  dispositions  préliminaires 
ayant  été  prises,  dans  les  formes  observées  en  pareille 
circonstance:  «  Après  quoy,  lesditesboëtes  (celles  ren- 
«  fermant  les  billets  de  loterie)  ont  esté  fermées  cha- 
«  cuneà  deux  cadenats,à  clefs  différentes,  et,  en  mesme 
«  temps,  on  les  a  fait  tourner  plusieurs  fois  sur  les 
«  essieux  pour  mesler  les  billets  quiesloient  enfermés. 
«  Et  après  plusieurs  tours,  nous  avons  fait  ouvrir  les- 
«  dites  boétes,  et  fait  placer  auprès  de  chacune  d'icelles 
«  un  enfant  de  ladite  Aumône-Générale,  pour  tirer  les 
«  billets  par  l'ouverture  desdites  boétes  :  lesquels 
«  enfans  seront  relevés  par  deux  autres,  de  deux 
«  heures  en  deux  heures.  Et  auprès  desdits  deux  en- 
ci  fans,  un  recteur  s'est  placé  pour  recevoir  de  leurs 
«  mains  les  billets  et  les  ouvrir  ;  comme  aussy  se  sont 
«  placés  d'un  costé  du  théâtre  élevé  à  cet  effect  noslre 
«  greffier  et  deux  contrôleurs  avec  leurs  registres,  sur 


SÉRIE  B.  —  TITRES  DE  PROPRIÉTÉ.  127 

«  les(iuels  lesdits  contrôleurs  doivent  écrire  tous  les 
«  numéros  des  billets  ainsy  que  les  devises,  avec  les 
«  numéros  où  écherront  des  lots  dont  sera  fait  mention 
«  à  mesure  qu'ils  seront  tirés,  el  k;  greffier  écrira  sur 
«  son  registre  les  billets  noirs,  avec  le  chiffre  qui 
«  marque  la  somme  portée  par  ledit  lot.  Ensuite,  lesdites 
«  deux  boëles  ayant  esté  ouvertes,  lesdits  enfans  ont 
«  commencé  à  tirer  plusieurs  billets  dont  le  premier  a  esté 
«  ccluy  du  numéro  douze  mille  six  cent  septaiite-deux, 
«  avec  cette  devise  :  «  Saint-Antoine  de  Pade  »  (Pa- 
«  doue);  au  revers  diKpiel  billet  nous  avons  écrit 
«  qu'il  est  bon  [xmr  2,000  livres,  comme  ayant  esté 
«  tiré  le  premier  billet  blanc,  »  etc.  —  Procès-ver- 
bal de  clôture  de  ladite  loterie,  fait  par  les  mêmes 
olliciers  que  ci-dessus,  le  20  juillet  suivant.  —  Ordon- 
nance rendue  par  le  procureui'  du  liin  en  la  juridiction 
de  la  police  de  la  ville  de  Lyon,  sur  les  remontrances 
des  recteurs  de  la  Charité,  et  qui  donne  acte  à  ces  ad- 
ministrateurs de  l'exhibition  qu'ils  avaient  faite  de  la 
somme  de  1G,830  livres,  montant  de  trente-six  lots  res- 
tants, à  payer  par  eux  ;  la  môme  ordonnance  contient 
que,  suivant  l'offre  des  recteurs,  le  payement  de  ces 
lots  sera  fait  en  espèces,  sur  le  pied  de  la  valeur 
qu'elles  avaient  à  cette  époque  (28  novembre  1713), 
nonobstant  les  diminutions  d'espèces  indiquées,  à  défaut, 
par  les  porteurs  des  billets  gagnants,  de  recevoir  leurs 
lots  avant  les  diminutions  susdites.  —  Bordereau  des 
lots  de  la  loterie  de  l'.Vumône-Générale,  qui  restaient  à 
payerau  mois  de  novembre  1713.  —  Requête  présentée 
à  M.  de  Machault,  garde  des  sceaux  de  France,  par 
les  recteurs  de  l'.\umône-Générale,  dont  les  pauvres 
étaient  héritiers  testamentaires  de  messire  Antoine- 
Joseph  de  Chevriers,  doyen  de  l'Église,  comte  de 
Lyon,  abbé  d'Aniane,  au  diocèse  de  .Montpellier,  disant 
que:  au  décès  de  cet  ecclésiastique,  arrivé  le  29  décem- 
bre 1753,  le  directeur  de  l'Économat,  pour  la  ville  de 
Lyon,  fit  apposer  les  scellés  sur  le  mobilier  du  défunt, 
à  cause  de  l'abbaye  dont  il  était  titulaire;  les  adminis- 
trateurs de  l'hôpital  représentèrent  au  Bureau  de  l'Éco- 
nomat que  si,  selon  la  rigueur  des  édits,  il  faisait  vendre 
le  mobilier  et  porter  à  l'Hôtel  de  la  monnaie  la  vaisselle 
d'argent  pour  y  être  convertie  en  espèces,  ce  serait 
priver  les  pauvres  d'un  bénéfice  sur  la  vente  qu'ils 
peuvent  en  faire,  et  qui  est  le  seul  qui  puisse  leur 
rendre  la  succession  utile,  attendu  que  «  cette  vaisselle 
«  a  été  travaillée  à  Paris,  dans  le  dernier  goût  et  par 
«  les  plus  habiles  ouvriers  ;  »  pour  ce  motif  et  que, 
d'ailleurs,  il  ne  s'est  trouvé  de  réparations  à  faire  aux 
bâtiments  et  églises  dépendant  de  l'abbaye  susnommée, 
que  pour  une  somme  insignifiante  et  fort  au-dessous  de 


128 


AUCUIVES  DE  LA  CHARITÉ   DE  LYON". 


celle  arrêlée  par  les  soins  du  directeur  de  l'Economat, 
à  Montpellier,  entre  les  mains  des  fermiers  de  l'abbaye, 
le  Bureau  de  l'Économat  a  consenti  à  la  remise  de  la 
vaisselle  susdite  aux  recteurs,  en  obtenant  du  garde 
des  sceaux  une  exception  aux  ordonnances  en  vi- 
gueur; en  conséquence,  il  plaise  au  ministre  de  dis- 
penser les  suppliants  de  faire  porter  à  l'Hôtel  de  la 
monnaie  de  Lyon  la  vaisselle  plate  provenant  de  la  suc- 
cession de  l'abbé  de  Chevriers,  et  d'ordonner  qu'elle 
leur  reste  définitivement  acquise,  afin  d'eu  disposer  de 
la  manière  la  plus  avantageuse  pour  le  bien  des  pauvres 
de  l'hôpilal.  —  Lettre  de  M.  de  Machault,  qui  mande 
aux  recteurs  de  la  Charité  que  le  Roi  veut  bien,  en 
considération  de  ce  que  le  prix  de  la  vaisselle  d'argent 
provenant  des  biens  légués  à  l'hôpital  par  l'abbé  de 
Chevriers  doit  tourner  au  profit  des  pauvres,  les  dispen- 
ser de  la  porter  à  laiMonnaie  ;  que  les  recteurs  peuvent 
en  disposer  en  toute  sécurité,  et  qu'il  a  écrit,  confor- 
mément à  cette  décisiou  de  Sa  Majesté,  au  procureur- 
général  de  la  Cour  des  monnaies  de  Lyon  de  faire  cesser 
toutes  celles  qui  pourraient  y  être  opposées.  —  Note 
contenant  que,  «  en  conséquence  des  lettres  de  M.  le 
«  garde  des  sceaux  et  de  ce  qui  a  été  observé  au  cha- 
«  pitre  des  hoiries  (dans  l'inventaire  général),  avant 
«  la  description  des  pièces  de  celle  de  M.  de  Chevriers, 
«  les  recteurs  firent  une  loterie  de  la  vaisselle  ri'ar- 
«  gcnt  et  de  quelques  effets  de  ladite  hoirie,  laquelle 
«  loterie  fut  composée  et  tirée,  ainsi  qu'on  l'a  expli(iué 
«  amplement  audit  chapitre  des  hoieries  et  sur  le 
«  livre  de  cérémonial  du  Bureau,  qu'il  faut  voir.  » 
—  Mémoire  des  ouvrages  de  menuiserie  exécutés  par 
les  frères  Vacher,  maîtres  menuisiers  à  Lyon,  pour  le 
compte  de  l' Aumône-Générale  de  ladite  ville,  à  l'occa- 
sion du  tirage  de  la  loterie  de  la  vaisselle  de  l'abbé 
de  Chevriers.  Ces  ouvrages  consistaient  en  «  deux 
«  roues  pour  renfermer  les  billets  d'une  loterie,  cha- 
«  cune  desquelles  est  composée  de  quarante- cinq 
«  pièces  de  bois  en  assemblage,  avec  des  moulures 
«  et  fouillures  pour  recevoir  chacune  des  roues  ;  vingt- 
«  trois  carreaux  de  verre,  et  un  carreau  dormant  en 
«  bois,  en  chacune,  où  l'on  a  pratiqué  une  porte.  Tous 
«  les  bois  qui  composent  lesdits  ouvrages  sont  en  tilliou 
«  (tilleul),  sapin  et  noyer.  Chacune  desquelles  à  raison  de 
«  ;58  livres.  »  —  Autre  mémoire  d'ouvrier,  où  l'on  voit 
(jue  les  carreaux  ou  vitres  fournis  pour  la  garniture 
des  roues  de  la  loterie  susdite  coûtèrent  50  livres.  — 
Liste  des  lots  formés  de  l'argenterie  et  autres  effets  de 
la  succession  de  l'abbé  de  Chevriers,  doyen  du  chapi- 
pitre  de  l'Église  et  comte  de  Lyon.  On  y  remarque  : 
«  Deux  terrines  couvertes  ;  leurs    cuvettes   eu  double 


«  fond,  avec  cordon,  et  d'un  beau  travail;  quarante- 
«  huit  assiettes  à  pans  et  cordon  ;  un  grand  plat  à 
«  mettre  bouilly  et  deux  plats  à  soupe;  trois  plats  de 
«  rôt,  longs;  quatre  plats  d'entrée  et  quatre  autres,  d'en- 
«  tremets;  service  de  douze  culliers,  douze  fourchel- 
«  tes  et  douze  couteaux  en  vermeil,  avec  l'étuy  ;  huit 
«  jattes  longues  et  ovales  ;  un  porte-huilier,  deux  sucriers 
«  et  une  écuelle  couverte;  vingt-cinq  culliers  et  autant 
«  de  fourchettes  à  filets  doubles;  une  cuUier  à  soupe, 
«  quatre  culliers  à  ragoût,  battus  à  froid;  une  grande 
«  fourchette  ;  un  moutardier,  douze  culliers  à  café,  six 
«  culliers  à  sel  et  un  cullier  à  olives  ;  une  théière  et  une 
«  cliocolatière,  »  etc.;  —  on  distingue  parmi  les  autres 
objets:  n  Un  feu  et  deux  bras  en  or  moulu;  une  pen- 
«  dule  à  répétition  et  réveil,  avec  sa  boëte  en  marque- 
«  terie  ;  une  pendule  avec  sa  boëte,  or  moulu;  deux 
«  pagodes  de  la  Chine,  en  émail,  sur  leurs  consoles  bois 
«  doré  ;  un  lustre  bronze  doré,  ciselé  ;  une  chaise  de 
«  poste  à  ressorts,  doublée  de  velours  cramoisi  ;  son 
«  coussin  panne,  avec  l'avant-lrain,  harnois  et  lanter- 
K  nés  ;  une  chaise  à  porteurs,  doublée  de  panne  cra- 
«  moisie,  son  coussin  et  deux  lanternes;  trois  plateaux 
«  en  glaces  fines,  garnis  d'argent,  assortis  de  quatre 
«  figures  de  Saxe  ;  huit  figures  de  Nevers,  soucoupes, 
«  bouteilles  à  liqueur,  verres  et  gobelets  en  cristal; 
«  deux  garnitures  de  glaces,  découpées,  pour  les  cou- 
rt tours,  d'arbres  artificiels,  avec  les  pots  de  fayence,  de 
«  lleurs  artificielles  et  de  verdure  et  chenille  pour  la 
«  bordure  des  plateaux  ;  deux  seaux  similor,  ciselés, 
«  très-bien  travaillés,  et  deux  seaux  cuivre  verni  à  la 
«  Chine  ;  deux  girandoles  à  trois  bran(;hes  sur  deux 
«  figures  de  perroquet,  airain  émaillé,  très-bien  tra- 
ce vailles,  sur  pieds  enivre  doré,  »  etc.  —  Liste  des 
billets  gagnants  delà  loterie  de  la  succession  de  Che- 
vriers, faite  au  profit  des  pauvres  de  l'hôpital  général 
de  la  Charité,  suivant  leur  ordre  de  sortie,  les  24  et  25 
avril  1753,  jours  du  tirage,  —  Loterie  de  la  vaisselle 
d'argent,  des  bijoux,  diamants,  et  autres  effets  mobi- 
liers provenant  de  l'hoirie  de  Marc  Panissod,  qui  avait 
institué  ses  héritiers  universels  les  pauvres  de  la  Charité. 
En  voici  quelques  lots  :  «  Un  carrosse  coupé,  à  trois 
«  glaces;  un  petit  bas-relief  en  argent,  avec  son  cadre 
«  doré;  deux  tableaux  représentant  Deux  Nuits,  par 
«  Tonrnière  ;  deux  tableaux  ;  l'un,  représentant  la 
«  Prise  de  J\'otre-Sei(jneur  ;  l'autre,  l'EmbrusemetU  de 
«  Troie;  deux  tableaux,  Paysages,  avec  deux  autres, 
«  représentant  dos  l'ortraits  d'I/érétiques  ;  un  petit 
«  tableau  ovale.  Jeu  d'Eiifunls,  par  Chaperon,  (à  M"'"  Éli- 
«  sabeth  Dulreuil)  ;  un  Paysage  de  Vanudin  (Van 
«  Uden)  ;    un  autre;  un  Jésus  cndoriny  sur  une  Croix; 


SÉRIE   B.  —  TITRES  DE  PROPRlfiTl-. 


12» 


«  quatre  petites  ^farines,  deux  Paysages,  uu  Bacclius, 
«  tous  avec  leur  bordure  bois  doré  (à  M.  de  Vau/.elles 
«  fils)  ;  un  tableau  représentant  Calvin  -,  un  autre,  Sran- 
«  dalberg  (Scandcrberg)  ;  un  Fumeur,  de  V^an  der  Kabel  ; 
«  une  .iHi«:;one,  sur  cuivre  ;  un  tableau  flamand,  »  etc. 
—  Autorisation  du  Roi,  coninmni(|uéc  aux  recteurs  de 
la  Charité  par  M.  de  Moras,  intendant  des  finances,  et 
contenant  que  Sa  Majesté  réserve  aux  administrateurs 
susdits  la  vaisselle  d'argent  trouvée  dans  la  succession 
de  Claudine  Bastéro,  pour  en  disposer  de  la  manière  la 
plus  avantageuse  aux  pauvres  de  cet  hôpital,  que  la 
défunte  avait  institués  ses  héritiers  :  le  Roi  dispensant, 
à  cet  égard,  les  recteurs  et  administrateurs  de  l'Au- 
niône-Générale  défaire  porter  cette  vaisselle  à  la  Mon- 
naie. —  Lettre  adressée  par  M.  deChauvelin,  minisire 
d'Etat,  aux  recteurs  de  la  Charité  sur  le  même  sujet, 
et  dans  laquelle  il  mande  aux  administrateurs  que,  bien 
que  la  déclaration  du  Roi,  du  7  novembre  1753,  ait 
donné  toute  liberté,  relativement  au  commerce  des 
matières  d'or  et  d'argent,  et  que  la  vaisselle  y  soit  par 
conséquent  comprise  sous  le  nom  de  Matières,  cepen- 
dant il  leur  envoie  un  ordre  particulier  (celui  men- 
tionné plus  haut)  pour  disposer  de  cellede  M"'^ Bastéro, 
comme  ils  le  jugeront  convenable,  etc. 


B.  3'12.  (Boite.)  —  2  caliiers  in-folio  el  in-1",  17  (euillels,  papier; 
52  pièces,  papier  ;S  imprimées). 


1G09-17$S.  —  Droits  Utiles.  —  Amendes  encou- 
rues par  les  ouvriers  des  différents  coips  d'arts  et  mé- 
tiers de  Lyon,  pour  contraventiijns  à  leurs  règlements, 
adjugées  à  l' Aumône-Générale  de  la  ville.  —  Sentence 
de  la  sénéchaussée  de  Lyon,  par  laquelle  :  Pierre  Chau- 
vet,  imprimeur-libraire  de  Genève,  accusé  et  convaincu 
d'avoir  enlevé  des  mains  de  Suzanne  Girard,  hôtesse  du 
logis  des  Trois- Pigeons,  rue  Ferrandière,  à  Lyon,  sans 
ordonnance  de  justice,  les  livres  saisis  sur  cet  étranger 
et  au  premier  feuillet  desquels  se  trouvaient  le  nom  de  la 
ville  de  Lyon  et  l'indication  du  domicile  de  l'imprimeur, 
qui  était  supposé;  ledit  Chauvet  est  condamné  en  l'amende 
de  500  livres,  pour  le  payement  de  laquelle  lui  et  ses  cau- 
tions seront  contraints  par  emprisonnement  de  leurs  per- 
sonnes, et  Suzanne  Girard  est,  de  son  côté,  frappée  d'une 
amende  de  aO  livres,  dont  le  tiers,  ainsi  que  celui  des 
500  livres  susdites  furent  appliqués  aux  pauvres  de  l'Au- 
mône-Générale  de  la  ville.  —  Sentence  de  la  sénéchaus- 
sée de  Lyon,  qui  ordonne  l'homologation  des  règlements 
présentés  par  les  niaîti'esciriers  ou  ciergiers  de  la  ville, 
Lyon.  —  La  Cuauité.  —  Siir.iF.  B.  —  Tome  H. 


portant,  entre  autres  dispositions,  que,  en  cas  do  con- 
travenlion  à  (-es  mêmes  règlements,  les  marchandises 
reconnues  défectueuses  seront  confisquées,  et  les  con- 
trevenants tenus  de  payer  une  amende  de  20  livres  pour 
la  première  fois,  et  de  40  livres  pour  la  deuxième, 
applicable,  moitié  à  l'hôpital  de  la  Charité  et  l'autre 
moitié  à  l'entretien  de  la  chapelle  de  la  communauté 
desdits  maîtres  ciergiers.  —  Autre  jugement  ou  sen- 
tence de  la  sénéchaussée  et  siège  présidial  de  Lyon, 
rendue  contre  les  boulangers  de  la  ville,  en  confirma- 
tion de  celle  de  la  police,  qui  avait  condamné  certains 
d'entre  eux  au  payement  d'une  amende  de  25  livres 
chacun,  applicable  au  profit  des  pauvres  de  l'Aumône- 
Générale,  pour  avoir  vendu  le  pain  au-dessus  du  taux 
fixé  parlesolliciers  de  police.  —  Quittances  passées  : 
par  le  trésorier  de  l'Hôtel-Dieu  et  celui  de  l'Aumône- 
Générale,  pour  le  tiers  des  amendes  qui  avaient  été 
adjugées  au  premier  de  ces  établissements,  contre  les 
chandeliers-fondeurs  de  la  ville  ;  —  par  les  maîtres 
chandeliers  et  fondeurs,  au  trésorier  de  la  Charité, 
pour  l'excédant  de  la  somme  de  400  livres,  à  laquelle  les 
deux  tiers  des  amendes  prononcées  contre  eux  avaient 
été  réglés  entre  les  deux  hôpitaux. —  Pièces  de  l'instance 
poursuivie  en  la  sénéchaussée  de  Lyon  par  les  recteurs 
des  deux  hôpitaux  généraux  delà  ville,  contre  les  jurés 
maîtres  teinturiers  en  soie,  du  même  lieu,  qui  avaient 
reçu  du  nommé  Brochy,  maître  teinturier,  et  à  leur 
préjudice,  le  tiers  de  l'amende  de  500  livres,  prononcée 
contre  ce  dernier  pour  une  contravention  commise  par 
lui.  —  Requête  présentée  aux  olliciers  de  la  sénéchaus- 
sée par  les  recteurs  de  l'Hôlel-Dieu  du  pont  du  Rhône 
et  ceux  de  l'Aumône-Générale,  et  dans  laquelle  il  est 
dit,  en  premier  lieu,  que  les  maîtres  teinturiers  en  soie, 
de  Lyon,  «  ont  des  règlements  dudit  art,  qui  leur  ont 
«  esté  accordés  par  les  roys  de  France,  contenant  di- 
«  vers  articles  deuement  vérifiés,  tant  en  la  Cour  de 
«  parlement  de  Paris  qu'en  ce  siège  :  par  le  dernier 
«  article  desquelz  est  dit  qu'en  cas  de  contravention, 
«  les  niaistres  teinturiers  contrevenans  seront  condemp- 
«  nés  en  500  livres  d'amende,  les  deux  tiers  de  laquelle 
«  seroient  applicables  ausdictz  hospitaulx,  et  l'aultrc 
«  aux  dénonciateurs,  préalablement  levé  suricelluy  les 
K  droictz  de  visite  et  recherche.  »  —  Requêtes  adres- 
sées aux  prévôt  des  marchands  et  échevins  deLyon  par 
les  maîtres  tailleurs  d'habits,  les  maîtres-gardes  jurés 
de  cette  communauté  et  les  maîtres  fripiers,  concernant 
l'exécution  de  leurs  règlements.  —  Ordonnance  consu- 
laire, rendue  à  ce  sujet  et  portant  que  :  bien  qu'il  soit 
inséré  dans  les  règlements  de  l'art  des  tailleurs  d'ha- 
bits de  Lyon  un  article   contenant  que   le  tiers  des 

17. 


130 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYOxN. 


droits  de  réceplion  des  niaîlrcs    dudil  art,   sera  payé 
aux  pauvres  de  l'Auniône-Générale,  ceux-ci  neu  avaient 
encore  pu  rien  recevoir,  depuis  plus  de  deux  années, 
ce  qui  avait  mis  les  recteurs  de  rétablissement  dans  la 
nécessité  de   faire  appeler,  à  diverses     reprises,   les 
maîtres-gardes  de  la  communauté  des    tailleurs    par- 
devant  le  consulat,  pour  se  voir  condamner  à  rendre 
compte  aux  intéressés  de  ce  qu'ils  avaient  perçu ,  pendant 
ces  deux  années,  tant  des  droits  de  réception  à  la 
maîtrise,  que  des  amendes  intligées  pendant  le  même 
temps  pour  infractions  aux  règlements  ;  convaincus  de 
la  dilliculté  qu'ils  éprouveraient  à  recouvrer  les  droits 
de  réception  à  la  maîtrise,  qui  appartenaient  aux  pau- 
vres, les  administrateurs  de  l'hôpital  susdit  requéraient 
le  consulat  d'ordonner  que,   désormais,  ces  droits  se- 
ront payés  au  trésorier  de  l'Aumône,  par  les  aspirants 
à   la  maîtrise,    qui   ne  pourront   être    reçus  maîtres 
qu'après  avoir  justifié  de  ce  payement  aux  maîtres-gar- 
des ;  —  les  prévôt  des  marchands  et  échevins,   faisant 
droit  à  ces  réclamations,  prescrivent  des   dispositions 
conformes  aux  conclusions  de  la  requête  qui  leur  a  été 
adressée  à  ce  sujet  par  les  recteurs  de  rAumène-Géné- 
rale.  —  Supplique  présentée  au  consulat  par  les  ad- 
ministrateurs de  la  Charité,  et  tendante  à  ce  que  les 
prévôt    des  marchands  et    échevins    ordonnent    (|u'il 
soit  fait    commandement   auv   maîtres-gardes    de   la 
connnunaulé    des    tailleurs    d'habits    de    payer    aux 
requérants    la  somme  de   230   livres,   pour    tout    ce 
qui  leur  revenait  des  réceptions  à  la  maîtrise  et  des 
amendes  concernant  ledit  art,  pendant  les  années  1G76 
et  1G77.  —  Mén)oire  pour  les  recteurs  de  l'Aumône- 
Générale,  contre  les  tailleurs  et  fripiers  de  Lyon,  con- 
tenant les  règlements  de  la  communauté   desdits  maî- 
tres tailleurs,  approuvés  par  les  prévôt  des  marchands 
et  échevins  de  la  ville,  homologués  par  lettres  patentes  du 
Uoi,  du  mois  de  mars  1677,  et  enregistrés  au  parlement,  le 
b  septembre  de  la  même  année.  —  Instances  poursui- 
vie par-devant  les  prévôt  des  marchands  et  échevins  de 
Lyon,  juges  de  la  police  des  arts  et  métiers  de  la  ville, 
par  les  recteurs  de  l'hôpital  de  la  Charité,  contre  les 
maîtres-gardes  de  la  communauté  des  tailleurs  de  ladite 
ville,  pour  obliger  les  premiers  à  présenter  leurs  livres, 
depuis  cette  époque  jusqu'à  quarante  ans  en  arrière, 
afin  de  compter,  avec  les  administrateurs  susdits,  de  ce 
qu'ils  pouvaient  devoir  aux  pauvres  de  l'Auniône-Géné- 
rale,  soit  à  cause  des  contraventions  commises  par  les 
maîtres  de  leur  corporation,  soit  pour  les  réceptions  à  la 
maîtrise  de  leur  art.  — Mémoire  pour  les  recteurs  de  la 
Charité   contre   les   maîtres-gardes  de  la    corporation 
des  tailleurs  d'habits  de  la  ville,  dans  lequel  il  est  dit, 


entre  autres  choses,  que  :  en  ce  qui  concerne  ces  der- 
niers, «  on  observera,  en  passant,  que,  de  toutes  les 
«  communautés  d'artisans,  il  n'en  est  aucune  qui  paye 
«  moins  volontiers  que  la  leur  les  droits  qui  reviennent 
«  aux  pauvres  de  la  Charité,  et  qui  charge  plus  leurs 
«  comptes  de  repas  et  de  collations;  ils  traitent  ces 
(t  sortes  de  droits  d'aumônes  volontaires,  et,  sur  ce 
«  fondement,    ils    prétendent  ne   devoir   donner  aux 
«  pauvres  que  le  reste  de  leurs  débauches.  »  —  Autre 
mémoire,  produit  par  les  recteurs  de  la  Charité  con- 
tre la  communauté  des  tailleurs  d'habits,   au   sujet  du 
payement  des  droits  des  pauvres  sur  les  contraventions 
des  maîtres  et  les  réceptions  à  la  maîtrise  de  cet  art. 
—  Note  contenant  que  «  MM.  du  consulat  n'ont  rien 
«  ordonné  sur  l'assignation  donnée  aux  maîtres-gardes 
«  tailleurs,  en  suite  de  l'ordonnance  de  M.  le  prévost 
«  des  marchands,   parce    que  Icsdits   maîtres-gardes 
«  sont  convenus   de  payer   1,000  livres,    à    laquelle 
((  somme,  par  composition,  le  consulat  a  modéré  les 
«  1,7;J9  livres  qu'ils  dévoient.  »  — Jugements  rendus 
en  la  Conservation  des  privilèges  royaux  des  foires  de 
Lyon,  contre  les  maîtres  gardes  de  la  communauté  des 
maîtres  cordonniers  de  la  ville,  pour  les  contraindre  à 
présenter  leurs  livres  de  recette,  afin  de  compter  des 
amendes,  contraventions,  réceptions  et  autres  droits 
attribués  par  leurs  règlements  aux  pauvres  de  l'Au- 
niône-Générale.  —  Transaction  passée  entre    les  rec- 
teurs de  cet  hôpital  et  les  maîtres  cordonniers  de  la 
ville,  par  laquelle  les  premiers  se  désistent  des  pour- 
suites qu'ils  avaient  exercées  jusqu'alors  (12  avril  1G74) 
contre  lesdils  maîtres  cordonniei's,  à  condition  que  les 
maîtres-gardes  et  courriers  de  leur  connnunauté  comp- 
teront, à  l'avenir,  de  tout  ce  qui  proviendrait  des  con- 
traventions commises  par  ses  membres,  soit  en  vertu 
d'un  jugement,  soit  par  compositions,  qui  ne  pourront 
avoir  lieu  qu'avec  la  participation  du  recteur-avocat  de 
la  Charité.  —  Statuts  et  règlements  des  maîtres  :  orfè- 
vres; ouvriers  en  draps  d'or,  d'argentet  de  soie;  plieurs 
de  soie  ;  fabricants  de  bas  et  autres  ouvrages  de  soie, 
fil,  laine  et  colon,  de  la  ville  de  Lyon. —  Règlements  et 
statuts  de  la  corporation  des  marchands  fùtaiiiiers  de 
la  même  cité.  —  Sentence  de  la  juridiction  consulaire 
de  la  police  des  arts  et  métiers  de  Lyon,  qui  condamne 
les    niarchaiids  fùtainiers,  travaillant  et  connnerçant 
pour  leur  compte  particulier,  à  payer  au  trésorier  de 
chacun  des  deux  hôpitaux  généraux  de  la  ville  la  sonnne 
de  20  livres,  et  les  maîtres  manufacturiers  du  même 
art  la  somme  de  3  livres  au  trésorier  de  la  Charité 
seulement,  et  fait  défense  aux  maîtres  gardes  de  cette 
connnunauté  de  recevoir  et  d'enregistrer  aucun  maître 


SÉRIE  B.  —  TlTllES 

rùlainicr,  sans  s'être  fait  présciilcr  les  (luiilanccs  dos 
droits  susdits,  sons  peine  de  denieurcr  responsal)les, 
en  leurs  propres  cl  privés  noms,  de  toute  infraction  à  la 
présente  disposition.  —  Statuts  et  rè^lcinenls  des  niai- 
ires  tapissiers  de  la  ville  et  des  fauboui-gsde  Lyon.— Ke- 
quéte  présentée  par  les  recteurs  de  l'Auinône-Générale 
aux  prévôt  des  marchands  et  éch(;vinsdeLyon,  aux  fins 
de  contraindre  les  maîtres  tapissiers  de  la  ville  et  de 
ses  faubourgs  à    rendre  compte  aux  administrateurs 
susdits  des  droits  de  niaîlrise,  contraventions  et  amen- 
des, depuis  la  dernièic  quittance  de  ces  artisans.—  Ex- 
trait, des  statuts  cl  lèglenients  des  communautés  d'arls 
et  métiers  de  Lyon,  qui  devaient  des  droils  aux  deux 
hôpitaux  généraux  de  la  ville,  soit    lorsqu'ils  parve- 
naient à  la  mailrise,  soit  pour  amendes  ;  —  répertoire 
alphabétique  de  ces  différentes  corporations.  —  Mé- 
moire sur  les  droits  dus  à  l'hôpital  de  la  Charité  par 
les  ouvriers,   lors  de  leur  réception  aux  maîtrises  des 
arts  et  métiers.  Il  est  dit  dans  le  présent  écrit  que  : 
les  droils  donl  il  s'agil  sont  fixés  et  ne  tirent  leur  ori- 
gine que  des   statuts  el  règlements  dressés  pour  les 
différentes  comnmnaulés  desdits  arts  ;  il  y  a  eu,  à  di- 
verses époques,  sur  la  manière  de  percevoir  ces  droits, 
des  ordonnances  consulaires  réglementant  leur  levée, 
et  prescrivant  aux  maîtres-gardes  ce  qu'ils  ont  à  faire  a 
cet  égard  ;  les  plus  récentes  sont  du  20  mars  1727  et 
du    H    février   1743,   et  que    cette   dernière    porte, 
entre   autres  choses,  défense  aux   maîtres-gardes  de 
recevoir  aucun  compagnon  à  la  maîtrise,   «   qu'il  n'ait 
«  achevé  et  rempli  le  temps  prescrit  par  les  règle- 
«  ments,  et  qu'il  n'ait  payé,  en  entier,  les  droits  portés 
«  par  iceux,  et  justifié,  par   un  préalable,  d'avoir  ac- 
«  quitté  ceux  attribués  à  l'hôpital  général  de  la  Charité 
«  de  cette  ville,  à  peine  d'en  demeurer  responsables 
«  en  leurs  propres  et  privés  noms.  »  —  Ordonnance  de 
police,  qui  règle  d'une  manière  générale  et  complète  les 
amendes  encourues  pour  les  contraventions  de  toute  na- 
ture, commises  dans  la  ville  de  Lyon  et  ses  faubourgs,  et 
dont  un  tiers  était  applicable  au  profit  de  l'Aumône- 
Générale  de  la  cité.  —  Procès-verbal  dressé  par  Jacques 
Claret,  écuyer,  seigneur  de  La  Tourrelte,   conseiller 
en  la  sénéchaussée  de  Lyon  et  premier  président  en  la 
juridiction  de  la  police  de  cette  ville,  de  l'effraction  de 
la  boîte  de  recette  des  amendes  de  la  même  juridiction, 
ainsi    que    de   celle   des   prisonniers ,   placées    l'une 
et  l'autre  dans  la  chambre  du  Conseil  de  ladite  police, 
el  du  vol  de  leur  contenu.  —  Promesses  de  diverses 
sommes,  faites  au  profit  de  l'hôpital  de  la  Charité  par 
plusieurs  particuliers,  pour  leurs  droils  de  réception 
à  la  maîtrise  des  différents  corps  de  métiers  de  Lyon. 


DE  PROPRIETE.  13 j 


B.  3i3.  (Boile.)  —  35  pièces,  papier  20  (imprimées). 

ie56-17H».  —  Droits  utiles,  clc.  —  Droit  attribué 
à  Ihôpiial  général  de  la  Charité,  de  succéder  aux  vieil- 
lards des   deux  sexes,   décédés  dans   l'établissement. 
(Art.  12  des  lettres  patentes  de  1(172.)  —  Semence  de 
la  sénéchaussée  de  Lyon,  rendue  entre  Pierre  Page, 
maître   tailleur  d'habits,  joint  à  Pernelle  Callaire,  sa 
femme,    demandeurs,   el   les    recteurs    de    l'Aumônc- 
Générale,  en   qualité  d'héritiers  de  Jeanne    Callaire, 
«  vieille,  »  décédée  en  cet  hôpital,  défendeurs,  el  por- 
tant que  la  somme  de  200  livres,  remise  par  la  défunte; 
entre  les  mains  de  Jean  Magnin,  sera  délivrée  aux  admi- 
nistrateurs susdits,  comme  ayant  succédé  à  ladite  Cal- 
laire, el  qu'en  conséquence  le  billet  souscrit  par  Magnin 
leur  sera  donné  par  les  mariés  Page  et  Callaire,  qui  fu- 
rent condamnés  aux  dépens  de  l'inslance  poursuivie  à  ce 
sujet,parunjugementdéfinilif.— Procès-verbaux  de  ven- 
tes d'effets  mobiliers  provenant  de  plusieurs  personnes 
décédées  à  la  Charité,  faites  en  vertu  des  privilèges  ac- 
cordés à  cet  hôpital.  —  Mémoire  sur  la  vente  des  biens 
meubles  et  immeubles  des  Jésuites  de  la  maison  de  Saint- 
Joseph  et  autres  congrégations  du  même  ordre,  établies 
dans  la  ville  de  Lyon.  Ce  document,  rédigé  par  l'avocat 
François  Dufournel  de  Poleymieux,  contient,  entre  autres 
choses,  que  :  outre  la  vente  des  effets  des  Jésuites  delà 
maison  de  Saint-Joseph,  qui  venait  d'êlre  annoncée,  de 
même  que  celle  de  l'argenterie  el  des  ornements  de  la 
congrégation  qui  s'y  assemblait,  «  il  y  a  apparence  que 
«  l'on  vendra  aussy,  bientôt,  l'argenterie  et  les  orne- 
«  ments  de  la  Congrégation  des  Messieurs  du  collège 
«  de  la  Trinité  el  autres  congrégations;  rargentcrie 
«  seule  de  celle  des  Messieurs  doit  être  considérable, 
«  puisqu'il  y  a  quelques  années  que  les  congréganisles 
«  firent  faire  une  croix  et  dix  chandeliers  d'argent,  qui 
«  coulèrent  15,000  livres;  il  y  a,  outre  cela,  à  la  cha- 
«  pelle,    des   colonnes  de  marbre  et  un  retable  su- 
«  perbe,  dont  on  lireroit  sans  doute  beaucoup  d'ar- 
«  genl  ;  »  il  semble,  pour  des  raisons  déduites  dans  le 
présent  mémoire,  que  ces  effets  appartiennent  aux  con- 
gréganisles, qui  doivent  être  libres  d'en  disposer  à  leur 
guise,  el  ne  feraient  vraisemblablement  pas  de  difficulté 
de  les  céder  aux  deux  hôpitaux  généraux  de  Lyon 5  dans 
ce  cas,  on  sollicilerait  pour  les  congréganisles  la  per- 
mission de  s'assembler,  afin  de  délibérer,  non-seulement 
sur  la  destination  à  donner  aux  meubles  el  à  l'argenterie 
de  leurs  congrégations,  mais  encore  sur  celle  à  faire  aux 


132 


iiumeublcsquipeuvciu  eu  dépendre,  etdonlils  pourraient 
aussi  disposer  en  faveur  des  hôpiiaux  ;  «  la  congrégation 
«  des  Messieurs  du  collège  de  la  Trinité,  par  exemple, 
«  compose  un  emplacement  assez  précieux,  soit  par  sa 
«  situation,  soil  par  son  étendue  :  il  y  auroit  de  quoy 
«  faire  plusieurs  boutiques;   il  y  a  aussy,  joignant  la 
«  chapelle,  une  assez  grande  pièce  pour  la   sacristie 
«  et  la  chambre  du  Conseil;  les  congréganistes,    en 
«  échange  de  cet  emplacement,  ont  remis  aux  Jésuites 
«  une  maison  et  leur  ont  payé  une  somme  de  3,000  li- 
(c  vres;  —  ralliche    pour    la  vente   des  meubles  des 
«  Jésuites  et  des  effets,  ornements  et  argenterie  de  la 
«  congrégation  de   Saint-Joseph  porte  aussy  que   l'on 
«  vendra  les  meubles  et  effets  de  la  maison  des  Retrai- 
«  les  ;  or,  ces  meubles  n'appartiennent  point  aussy  aux 
«  Jésuites,  et,  par  conséquent,  ne  doivent  pas  être  em- 
«  ployés  à  payer  leurs  dettes  -,  ils  ont  été  achetés  par  des 
«  citoyens  pour  l'usage  de  ceux  qui  faisoient  des  retrai- 
«  tes,  et  ils  n'ont  aussy  jamais  été  au  pouvoir  des  Jésuites,- 
«  ainsy,  dès  que  l'on  n'en  fait  plus  l'usage  auquel  ceux 
«  qui  eu  avoient  lait  les  frais  les  avoient  destinés,   ils 
«  devroient  leur  revenir  ;  cependant,  comme  ils  ne  les 
«  réclament  pas,  il  semble  qu'ils  doivent  appartenir  aux 
«  pauvres  ou  aux  hôpitaux  qui  les  représentent  ;  —  il 
«  en  est  de  même  de  la  maison  des  Retraites  :  ce  sont 
«  plusieurs  citoyens  qui  l'ont  fait  bâtir,  à  leurs  dépens, 
«  pour  servir  aux  retraites  ;  si  on  ne  veut  plus   s'en 
«  servir,  il  semble  que,  par  la  même  raison,  l'on  doive 
«  aussy  l'accorder  aux  hôpitaux  ;  et  si  l'on  consultoit 
«  ceux  qui  ont  contribué  à  cette  bonne  œuvre,  il  y  a 
«  bien  lieu  de  croire  qu'ils  applandiroieut  à  cette  des- 
«  tination,  »  etc.  ;— «  il  y  avoit  une  congrégation  des 
«  Messieurs,  établie  au  second  collège  (celui  de  Notre- 
«  Dame)  ;  il  y  en  avoit  aussy  une  pour  les  Écoliers  ; 
«  lorsque  les  Jésuites   firent  rebâtir  ce    collège,  les 
«  ornements,  l'argenterie  de  la  congrégation  des  Mes- 
«  sieurs  furent  déposés  entre  les  mains   d'un  congré- 
«  ganiste  qui  étoit  alors  en  charge  ;  MM.  les  custodes- 
«  curés  de  Sainte-Croix  les  luy  ayant  demandés,  dans  la 
«  suite,  il  refusa  de  les  leur  remettre;  ce  congréganiste 
«  est  mort  depuis,  mais  ses  héritiers  les  rcprésente- 
«  roieut  bien  sans  doute  ;  —  on  ne  sait  j)as  ce  que  sont 
«  devenus  l'argenterie  et  les  ornements  de  la  congré- 
«  gation  des  Messieurs;  mais  on  le  sauroit  aisément  de 
«  ceux  qui  étudièrent,  dans  ce  temps-là,  à  ce  collège, 
«  eldontla  pluspart  sont  sans  douteduquartier,  »  etc.— 
Arrêt  du  parlement  de  Paris  (7  septembre  I7ll'i),  portant 
que,  sur  une  requête  des  recteurs  et  administrateurs  de 
rilôlel-Dieu  de  Lyon  et  de  ceux  de  rAuniône-Générale, 
de  cette  ville,  ladite  supplique  tendante  à  ce  qu'il  plaise  à 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE   LYOïN. 

cette  Cour  ordonner  que  tous  les  biens  et  effets,  de  quel- 


(juc  nature  qu'ils  soient,  dépendant  des  congrégations  de 
trois  maisons  de  Lyon,  occupées  par  les  «  ci-devanl 
u  soi-disans  Jésuites,  »  de  même  que  la  maison  dite  de 
la  Retraite,  sise  en  ladite  ville,  rue  Sainte-Hélène,  soient 
et  demeurent   définitivement  attribués,  en  toute   pro- 
priété, aux  deux  établissements  précités,   pour  être 
partagés  entre  eux  ainsi  qu'ils  avisei'ont,  la  Cour,  tou- 
tes les  chambres  assemblées,  a  débouté  et  déboule  les 
suppliants  de  leur  demande,  etc.  —  Mémoire  adressé 
aux  recteurs  de  l'hôpital  général  de  la  Charité  de  Lyon, 
et  portant  que  :  cette  maison  ne  saurait  avoir  trop  de 
revenus,  si  l'on  considère  ses  charges  et  dépenses  jour- 
nalières, qui  sont  même  augmentées  par  la  nouvelle 
déclaration  du  Roi,  au  sujet  des  mendiants  ;  «  l'on  a 
«  négligé,  jusqu'à  présent,  un   revenu  qui   lui  appar- 
«  tient  incontestablement,  et  qui  n'est  point  onéreux  ni 
«  au  Roi  ni  aux  citoyens  ;  l'hôpital  de  Paris  avoit  au- 
«  trefois,  sur  tous  les  spectacles,  une  imposition  qu'il 
«  touchoii  tous  les  jours,  ayant  un  contrôleur  à  la  porte 
«  de  chaque  spectacle  pour  connoitre  le  produit  des 
«  représentations  et  prélever  la  portion  qui  lui  étoit 
«  attribuée  ;  l'Opéra,    les  Comédies-Françoise  et  Ita- 
«  lienne  se  sont,  depuis,  abonnés  à  une  certaine  somme 
«  dont  l'hôpital  de  Paris  jouit  ;  il  y  a  dans  le  courant  de 
«  l'année,  à  Paris,  deux  foires  :  celles  de  Saint-Germain 
«  et  de  Saint-Laurent  ;  il  est  encore  certain  que  ceux 
«  qui  donnent  des  spectacles  dans  le  temps  desdites 
«  foires  payent  une  rétribution  à  l'hôpital  -.  —  les  en- 
«  trepreneurs  de  l'Opèra-Comique,  qui  avoient  le  pri- 
«  vilége  de  l'Opéra  pour  donner  ce  genre  de  spectacle, 
«  qui,  depuis,  a  été  supprimé,  voulurent  s'en  affran- 
«  chir  :  ils  furent  cependant  condamnés  à  payer  le 
«  droit  ordinaire,  à  l'hôpital,  et  furent  obligés  de  sa- 
«  bonner  à  une  certaine  sonnne  avec  MM.  les  adminis- 
«  trateurs  ;  —  à  Lyon,  il  n'y  a  qu'un  spectacle  fixe  : 
(c  rarement  l'opéra  et  toujours  la  comédie,  dont  l'en- 
«  treprise  est  très-utile  pour  les  entrepreneurs  ;  l'on 
«  ignore  si  toutefois  ils  ont  payé  quelque  chose  à  l'hô- 
«  pilai  ;  mais  il  est  certain  (ju'il  est  en  droit  de  jouir 
«  de  la  même  prérogative  que  celui  de  Paris  ;  la  chose 
«  est  d'autant  plus  facile  que,  les  acteurs  payés,  les 
i<  entrepreneurs  ont  un  profit  considérable  et  notoire; 
«  ils  ne  sei-oni  pas  trop   lésés,  quand,  sur  ce  profit, 
«  ils  donneront  annuellement  a   Ihôpital  une  certaine 
«  somme  ;  —  il  en  est  de  même  des  autres  spectacles 
«  passagers,  desquels  les  entrepreneurs  de  la  comédie 
«  retirent  rétribution,  même  le  concert  spirituel  ;  l'hô- 
«■  pital  a  le  droit  d'avoir  sa  portion  sur  le  produit,  si 
«  mieux  n'aiment  Us    entrepreneurs  s'abonner    avec 


SKRIK  B.  —  TITUES 

«  MM.  les  rccU'ui's  à  une  cfrlaiiie  soininc  ;  —  Idii  oIj- 
«  scrvera  (jue  M.M.  les  gentilslioiiinies  de  la  ehaiiibre, 
«  qui  oui  une  iuspcciliiu  houoiaire  sur  les  Coniédie- 
«  Françoise  cl  Italienne,  ayant  voulu  priver  rhoiiilalde 
«  la  rélributiou  (jui  lui  apparlenoit,  sous  prétexte  (]ue 
«  ces  deux  Comédies  dévoient  beaucoup,  ils  eurent  le 
«  crédit  de  faire  séquestrer  la  portion  qui  revenoil  à 
«  l'hôpital  :  la  dilliculté  a  été  décidée  en  sa  faveur, 
«  ayant  touché  les  deniers  séquestrés;  M.  larehevèque 
«  de  Paris,  M.  le  premier  président,  M.  le  procureur 
«  général  et  les  autres  magistrats,  administrateurs-nés 
«  dudit  hôpital,  sollicitèrent  ouvertement,  et  il  fut 
«  question  d'augmenter  le  prix  des  places  pour  l'eii- 
«  irée,  à  l'effet  de  liquider  les  dettes  des  deux  Co- 
«  médies,  ce  qui  n'a  pas  cependant  eu  lieu  jusqu'à 
«  présent,  par  des  raisons  qu'il  est  inutile  de  discuter  ; 
«  —  il  sera  Rjcile  à  l'hôpital  général  de  Lyon  d'obtenir 
«  un  arrêt  du  Conseil,  qui  lui  assure  ce  droit  qu'on  ne 
«  peut  raisonnablement  lui  contester,  »  etc.  —  Délibé- 
ration du  Bureau  de  l'Aumône-Générale  et  hôpital  de  la 
Charité  de  Lyon  (22  mai  17Glt),  par  laquelle  les  recteurs 
de  l'établissement,  considérant  :  que  les  droits  qui  se 
perçoivent  au  profit  de  ses  pauvres,  sur  les  récep- 
tions aux  maîtrises  d'arts  et  métiers  de  la  ville,  ont 
éprouvé,  pendant  les  dix  dernières  années,  une  di- 
minution considérable,  occasionnée  sans  doute  par 
la  négligence  ou  l'indifférence  des  maîtres-gardes  de 
ces  corporations,  qui,  jusqu'à  cette  époque,  ont  opéré 
la  perception  de  ces  droits  et  compté  de  leur  produit 
pour  la  part  assignée  à  chacun  des  deux  hôpitaux,  par 
les  statuts  et  règlements  desdites  communautés  ;  qu'il 
en  est  de  même  des  amendes  de  police,  applicables 
aux  pauvres  des  hôpitaux,  dont  le  recouvrement  n'a 
pas  été  effectué  avec  une  exactitude  suffisante,  et 
qu'enfin  le  produit  du  droit  de  30  sous,  appartenant 
aux  pauvres  de  la  Charité,  sur  chaque  bateau  de  char- 
bon entrant  dans  la  ville  par  la  Saône,  pourrait  être 
susceptible  d'augmentation  ;  que  l'unique  moyen  de 
remettre  ces  droits  en  vigueur,  de  la  manière  la  plus 
profitable  pour  les  pauvres,  c'est  d'en  confier  le  recou- 
vrement et  la  régie  à  un  homme  qui,  par  état,  se  trouve 
avoir  une  sorte  d'inspection  sur  les  redevables,  et  dont 
les  fonctions  le  mettent,  en  même  temps,  à  portée 
d'être  instruit  :  des  réceptions  aux  maîtrises,  lorsqu'elles 
ont  lieu  ;  des  condamnations  à  l'amende,  qui  sont  pro- 
noncées journellement  en  la  juridiction  de  la  police,  et 
du  nombre  exact  des  bateaux  qui  entrent  chaque  année 
dans  la  ville  ;  les  recteurs,  dûment  informés  de  la  pro- 
bité et  de  l'aptitude  de  Claude  Martin,  commissaire  de 
police,  le  nomment  et  commettent  :  à  la  recette  des 


DE  puoriULfii.  \:v.\ 

droits  (|ui  se  perçoivent  au  profit  de  l'hôpital  de  la 
(Charité,  à  <iuel(|ue  titre  que  ce  soit,  sur  les  réceptions 
aux  maîtrises  d'arts  et  métiers;  au  rcxouvrement  des 
amendes  ([ui  seront  prononcées  en  la  juridiction  de  la 
police  et  de  tous  autres  tribunaux,  et  qui  sont  applica- 
bles aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale  ;  aux  fonctions 
d'inspecteur  des  droits  d'attache  des  bateaux  de  char- 
bon, dont  le  produit  était  affecté  aux  pauvres  dudit 
hôpital,  etc.  —  Arrêté  de  compte  des  droits  d'attache 
des  bateaux  de  charbon,  à  raison  d'une  livre  dO  sous 
par  bateau,  appartenant  à  la  Charité  de  Ly(jn.  — Précis 
lédigé  pour  les  recteurs  de  l'IIôtel-Uieu  de  Lyon,  à  ro(;- 
casion  d'un  arrêt  du  Conseil-d'Etat  (4  janvier  1771), 
revêtu  de  lettres  patentes,  qui  a(;cordait  aux  sieurs 
Morand  et  C'"  la  faculté  de  construire  un  pont  de  bois 
sur  le  Rhône,  et  d'y  percevoir  certains  droits  de  péage, 
en  même  temps  que  ce  jugement  révoquait  la  conces- 
sion faite,  à  perpétuité,  en  faveur  de  cet  hôpital,  par 
lettres  patentes  du  mois  de  mars  1743,  du  droit  d'éta- 
blir des  bacs  sur  le  fleuve,  privant  ainsi  les  pauvres  du 
produit  de  ces  bateaux,  sans  leur  accorder  une  indem- 
nité équivalente.  Ce  mémoire,  dans  lequel  l'architecte 
Jean-Antoine  Morand,  directeur  de  l'entreprise,  est 
fort  maltraité,  se  résume  ainsi  :  «  Tout  se  réunit 
«  donc,  dans  cette  affaire,  en  faveur  des  pauvres, 
«  et  si  le  cri  général  des  citoyens  de  tous  les  ordres 
«  de  la  ville  de  Lyon  pouvoit  pénétrer  jusques  aux 
«  pieds  du  trône,  quelle  impression  ne  feroit-il  pas 
c(  siu"  le  cœur  de  Sa  Majesté?  Tous  se  soulèvent,  et 
«  dans  le  particulier  etinême  dans  le  public,  contre  cette 
«  entreprise  téméraire;  la  cruelle  avidité  d'un  étran- 
«  ger  (Morand  était  originaire  de  Briançon),  qui  fonde 
«  ses  vains  projets  d'opulence  sur  le  patrimoine  des 
«  pauvres,  qu'il  leur  arrache,  excite  le  murmure  géné- 
«  rai.  Les  riches,  indignés,  détestent  la  cupidité  du 
«  sieur  Morand  ;  les  pauvres  gémissent  et  s'écrient  avec 
«  douleur  :  Si  les  secours  que  l'administration  nous 
«  distribue  ne  nous  sont  pas  refusés,  ils  seront  au 
«  moins  considérablement  diminués;  parce  que  Morand 
«  enlève  à  l'IIôtel-Dieu  un  revenu  annuel  de  20,000 
«  livres,dont  la  privation  resserrera  nécessairement  les 
«  œuvres  de  charité  dont  nous  avons  besoin.  La  dou- 
ce leur  seroit  universelle,  si  la  justice  de  Sa  Majesté  ne 
«  rassuroit  les  esprits.  »  —  Ordonnance  consulaire, 
portant  défense  à  tous  les  bouchers  et  tripiers  de  Lyon 
de  tenir  des  bancs  (boutiques  en  plein  vent)  et  de  s'éta- 
blir ailleurs  que  dans  l'enceinte  des  quatre  boucheries 
de  la  ville,  lieux  spécialement  destinés  à  ce  commerce, 
à  peine  de  aO  livres  d'amende  applicable  aux  pauvres 
de  l'Aumône-Générale.  —  Autre  ordonnance  des  prévôt 


134  ARCHIVES  DE  LA 

des  inarchaiids  et  cchevins,  porlaiil  que  les  disposi- 
lions  de  celle  énoncée  ci-dessus  seronl  exécutées  de 
point  en  point,  et  que,  en  conséquence,  il  est  enjoint  à 
ceux  qui  exercent  ou  exerceront,  par  la  suite,  la  pro- 
fession de  boucher  ou  de  tripier  dans  des  boutiques 
situées  hors  de  l'enceinte  des  quatre  boucheries  de  la 
ville,  de  les  évacuer  trois  jours  après  le  coniniandc- 
nient  qui  leur  en  sera  fait,  à  défaut  de  quoi  ils  seront 
expulsés,  leurs  boutiques  seront  fermées  et  ils  demeu- 
reront, dès  lors,  passibles  de  l'amende  de  30  livres, 
édictée  contre  eux.  —  Arrêt  du  Conseil-d'État,  portant 
que  l'aumône  de  24  livres,  faite  en  conséquence  d'un 
article  de  l'édit  du  mois  de  janvier  1777,  concernant  les 
communautés  d'arts  et  métiers  de  la  ville  de  Lyon,  par 
les  récipiendaires  de  ces  corporations,  aux  hôpitaux 
généraux  de  la  cité,  sera  partagée  également  entre 
l'HôtelDieu  et  la  Charité.  —  Comptes  rendus  par  Claude 
Chopelet,  receveur  des  amendes  de  police  de  la  ville  et 
des  faubourgs  de  Lyon,  par  délibérations  des  recteurs 
et  administrateurs  des  hôpitaux  généraux  de  l'Hôtel- 
Dieu et  de  la  Charité  de  ladite  ville,  de  la  recette  et 
dépense  par  lui  faites  sur  le  produit  des  amendes  de 
police,  pendant  les  années  1782  à  1786.  On  lit  l'obser- 
vation suivante,  consignée  en  tète  du  premier  de  ces  do- 
cuments :  «  Quoique  le  comptable  doive  être  chargé  seul 
«  des  amendes  de  police  qui  se  prononcent  dans  les 
«  différents  tribunaux  de  la  ville,  le  sieur  Moreau,  pré- 
«  posé  de  la  régie  des  domaines,  sous  prétexte  que  les 
«  sols  pour  livre,  accessoires  desdites  amendes,  appar- 
«  tiennent  aux  domaines,  s'est  emparé  de  la  partie  des 
«  amendes  de  police  des  arts  et  métiers,  qui  se  jugent 
«  au  consulat  et  qui  sont  d'un  objet  conséquent  ;  eu 
«  sorte  que  le  comptable  est  réduit  à  la  seule  recette 
«  des  amendes  qui  se  prononcent  par  M.  le  lieutenant 
«  général  de  police ,  laquelle,  indépendamment  de  la 
«  modicité  des  articles,  est  chargée  de  frais  qui  en  ab- 
«  sorbenl  presque  toujours  le  produit.  »  —  Permission 
accordée,  par  le  lieutenant  général  de  police  de  la  ville 
cl  des  faubourgs  de  Lyon,  à  Christophe  Simon,  grellier 
de  la  niènif  juridiction,  de  faire  imprimer,  pour  être 
livrés  à  la  publicité,  le  tableau  général  des  amendes 
prononcées  par  son  supérieur,  pendant  un  temps  dé- 
terminé, ainsi  que  la  requête  qu'il  a  présentée,  à  ce  sujet, 
au  même  magistral  :  le  tout,  afin  de  réjjondre  aux  imputa- 
tions de  malversation,  répandues  contre  lui,  à  propos  de 
sa  gestion  comme  receveur  des  amendes  de  police.  — 
Tableau  général,  contenant  :  la  totalité  des  amendes 
prononcées  par  le  li(MUciiaiU  général  de  police,  depuis 
son  installation  dans  ses  fonctions,  jusijue  et  y  com- 
pris l'audience  du  24  mai  1788,  et  du  recouvrement 


CHARITE  DE  LYON. 

desquelles  le  grellier  a  été  chargé  ;  les  modérations  et 
décharges  accordées  par  ce  magistral  ;  les  payements 
faits  entre  les  mains  du  grellier,  receveur  desdites 
amendes,  et  des  observations  sur  les  articles  qui  en 
sont  susceptibles.  — Jugements  de  la  juridiction  de  la 
police  de  Lyon,  qui  condamnent  plusieurs  particuliers 
à  payer  différentes  sommes,  applicables  à  la  boite  des- 
tinée au  soulagement  des  ouvriers  indigents,  débiteurs 
de  mois  de  nourrice,  etc. 


I!.  Sm.  (Boite.)  —  1  pièce  parchemin  ;  101   pièces,  papier. 

1693-I7S9.  —  Maisons  ;  baux  de  loyer  des  immeu- 
bles appartenant  à  l'hôpital  de  la  Charité,  etc.  (Rési- 
dus.)—  Observations  sur  le  plan  du  Rhône,  levé,  le 
long  des  murailles  et  courtines  de  la  ville  de  Lyon,  pour 
reconnaître  :  si  la  terrasse  que  les  RR.  PP.  Jésuites  du 
grand  collège  (de  la  Trinité)  voulaient  faire  construire 
au-devant  de  leur  établissement,  en  face  et  au  bord  du 
fleuve,  ne  serait  pas  préjudiciable  aux  maisons  de  l'Au- 
mône-Générale;  si  elle  ne  les  priverait  pas  de  l'eau  du 
Rhône,  qui  leur  était  absolument  nécessaire,  ou  si,  au 
contraire,  cette  construction  tournerait  au  profit  des 
mêmes  immeubles,  en  leur  ramenant  celle  eau,  comme 
les  Jésuites  le  prétendaient;  —  description  du  plan 
ci-dessus,  levé  géométriquement  dans  toutes  ses  di- 
mensions, depuis  le  bastion  Saint-Clair  jusqu'aux  jar- 
dins d'Ainay,  et  sur  lequel  étaient  figurés  ou  indiqués  : 
les  murailles,  circuits  et  angles  de  la  ville,  adjacents  au 
lit  du  Rhône;  les  îles  ou  bancs  de  gravier  qui  exis- 
taient dans  le  neuve,  à  cette  époque;  les  travaux  (ju'on 
y  avait  exécutés;  le  pont  du  Rhône,  autiement  dit 
de  la  Guilloiière;  la  courbe  décrite  par  le  fleuve,  du 
côté  de  celte  localité,  et  la  largeur  de  son  lit  sur  tous  les 
points  de  son  parcours,  dans  les  limites  indiquées 
plus  haut,  etc.  — Arrêl  du  parlement  de  Paris,  portant 
que,  sur  la  requête  adressée  à  cette  Cour  par  les  recteurs 
cl  administrateurs  de  l'Aumône-Générale  de  Lyon,  dé- 
fenses sont  faites  à  toutes  personnes,  enli'epreneurs  et 
ouvriers,  de  continuer  les  travaux  d'exhaussement  du 
sol,  commencés  par  ordre  du  bureau  des  finances  de 
la  ville,  dans  la  rue  de  la  Charité  et  autres  voies  adja- 
centes, à  l'effet  de  faire  passer  les  eaux  pluviales  et 
ménagères  de  la  cité  dans  les  canaux  particuliers,  pra- 
tiqués dans  l'inlérieur  de  rétablissement  et  pour  ses 
besoins  seuls,  ce  qui  occasionnerait  une  infection  capable 
d'engendrer  des  maladies,  et  constituerait  un  danger 
réel  pour  les  pauvres  dudil  hôpital,  etc.  —  Sentence 


SERIE  B.  —  TIT 

arbitrale  de  nicssirc  Charlcs-Jaccjiics  Le  Clerc,  di',  la 
Vcrpillièrc,  prévôt  des  marchands  de  Lyon,  rendue 
entre  le  bnrean  des  finances  de  la  ville,  d'une  part,  et 
celui  de  la  Charité,  d'autre  part,  au  sujet  des  dillicultés 
élevées  entre  ces  deux  corps,  à  propos  des  travaux  de 
voirie  ordonnés  et  couiniencés  au-devant  de  l'hôpital. 
Ce  jugement  porte,  en  substance,  que  le  médiateur 
(qui  avait  été  expressément  chargé  de  cette  mission 
par  le  contrôleur  général  des  finances),  après  avoir 
consulté  MM.  Goy  et  Guillin,  avocats;  Pestalozzi  et 
Rame,  docteurs  un  médecine,  et  Lallier,  ingénieur  en 
chef  de  la  ville  et  généralité  de  Lyon,  est  d'avis  que  : 
«  N'y  ayant  pas,  »  dit-il,  «  une  nécessité  absolue  p(^nr 
«  assujétir  la  maison  ou  hôpital  de  la  Chanté  aux  chan- 
.(  gements  projetés  par  M.M.  du  bureau  des  finances, 
«  elle  ne  peut  y  être  forcée;  d'autant  mieux  qu'il  a  été 
«  reconnu  que  l'emprunt  du  canal  de  cet  hôpital,  pour 
«  recevoir  les  eaux  pluviales,  occasionneroit,  dans 
«  les  débordements  du  Rhône,  une  infection  qui  iiui- 
«  roit  beaucoup  ;i  la  santé  des  pauvi'es  qui  habitent  la 
<i  maison,  et  même  à  celle  des  citoyens  quil'avoisinenl, 
«  et  que  l'élévation  du  pavé,  au-devant  de  l'église  et 
«  d'une  partie  de  cet  hôpital,  en  rendroit  le  séjour, 
«  surtout  celui  de  l'église,  humide  et  dangereux  ;  nous 
«  ne  reconnaissons  pas  moins  qu'il  convient,  pour 
«  l'utilité  et  la  commodité  publiques,  de  faire  des 
«  changements  au  canal  étant  au-devant  de  l'église 
«  dudit  hôpital  de  la  Charité,  et  au  pavé,  depuis  l'église 
«  jusqu'à  la  principale  porte  d'entrée  de  ladite  niai- 
«  son;  pour  remplir  cet  objet  dune  façon  qui,  sans 
«  nuire  à  l'hôpital  de  la  Charité,  fasse  éprouver  au  pu- 
«  blic  l'utilité  que  le  bureau  des  finances  a  en  vue  de 
«  lui  procurer,  nous  estimons  et  sommes  d'avis  qu'il 
«  n'y  pas  de  meilleurs  moyens  que  ceux  proposés  par 
«  M.  Lallier;  »  —  exposé,  eu  cinq  articles,  du  plan 
de  cet  ingénieur.  —  Etats  :  des  maisons  appartenant  à 
l'hôpital  général  de  la  Charité  et  dont  les  dernières 
expéditions  des  baux  manquaient  (1771)  aux  archives 
de  l'hôpital;  —  des  maisons  et  domaines  apparte- 
nant aux  adoptifs  de  l'établissement,  et  dont  les  baux 
manquaient  à  la  même  date  ;  —  des  maisons  vendues, 
dont  les  expéditions  des  contrats  de  vente  manquaient 
pareillement  à  cet  époque.  —  Traité  contenant  :  premiè- 
rement, un  précis  historique  de  l'établissement,  à  Lyon, 
de  la  communauté  des  Filles-Pénitentes  et  de  celle  des  Re- 
cluses, qui  suivit  l'autre  institution,  d'où  elle  tira,  du 
reste,  les  premiers  éléments  de  sa  formation,  mais  qui, 
bien  qu'ayant  une  origine  commune,  jouissait  cependant 
d'une  administration  distincte,  et  ne  fut  jamais  con- 
fondue avec  sa  devancière  ;  —  une  transaction  entre 


RES  DE  l'ROPlUÉTÉ.  135 

les  directeurs  du  bureau  de  la  maison  des  l'illes-I'éni- 
tentes,  et  leurs  confrères  de  la  maison  des  Recluses, 
(jui  conviennent  de  ce  qui  suit,  savoir  :  les  direc- 
teurs des  Pénitentes  cèdent  et  remettent  a  la  maison 
des  Recluses  le  terrain  qui  faisait,  à  cette  épo(|ue  (18 
août  173!)),  partie  du  jardin  et  de  l'emplacement  que 
la  maison  des  Pénitentes  avait  possédés  jusqu'alors  et 
<|ui  étaient  situés  «  au  quartier  de  la  place  Louis-le- 
i<  Grand,  anciennement  dite  Bellecour,  joignant  la  rue 
«  Sainte-Magdelaine,  tendante  de  l'église  du  la  Charilé 
«  à  la  rue  Sainte-Hélène,  de  matin;  la  rue  Sala,  de 
«  vent;  la  rue  Saint-Jaccpies,  lendaiile  de  la  place  de 
«  Rellecour  à  l'église  de  Saint-Joseph,  de  soir,  et  la 
«  rue  de  Laurencin,  de  bise  ;  relevant  de  la  rente  noble 
«  de  Villeneuve-le-Plal,  appartenant  alors  (.'j  septembre 
«  1G;JG,  date  de  l'acquisition  de  l'emplacement  dont  il 
«  s'agit)  à  messire  Pierre  Perrachon  de  Saint-Mau- 
«  rice,  »  etc.  ;  la  présente  concession,  en  forme  de  par- 
tage, est  faite  sous  plusieurs  conditions,  dont  la  deniièie 
est  «  qu'il  demeure  et  demeurera  permis,  à  perpétuité, 
«  à  la  maison  des  Pénitentes  d'user  et  disposer,  ainsi  et 
«  comme  bon  lui  semblera,  de  l'emplacement  qui  luy 
«  demeure  réservé,  sous  celte  condition,  néanmoins, 
«  qu'elle  ne  pourra  faire  faire  aucune  construction 
«  dans  ledit  emplacement,  à  vingt  pas  de  distance  du 
«  mur  qui  doit  faire  la  séparation  des  deux  emplace- 
«  ments,  dans  tonte  l'étendue  dudit  mur,  soit  pour  con- 
«  server  les  jours  de  l'église,  (jui  est  commune,  soit 
«  pour  ne  point  intercepter  l'air  nécessaire  aux  cours 
«  que  les  sieurs  directeurs  des  Recluses  entendent 
«  ménager  dans  leur  emplacement  ;  »  —  une  interven- 
tion, au  présent  contrat,  de  la  part  des  prévôt  des  mar- 
chands et  échevins  de  la  ville  et  connnuuauté  de  Lyon, 
«  qui,  par  considération  du  bien  public  et  de  l'utilité  (pn; 
«  retireront  tons  les  citoyens,  de  l'augmentation  et 
«  agrandissement  de  la  maison  des  Recluses,  ont  créé 
«  et  constitué,  par  forme  d'indenmité,  en  faveur  de  la 
«  maison  des  Pénitentes,  et  pour  causes  à  eux  connues, 
«  la  pension  annuelle  cl  perpétuelle  de  000  livres, 
«  pour  leur  tenir  lieu  du  fonds  cédé  et  abaudomié  à 
«  la  maison  des  Recluses....  et,  au  moyen  du  dési.s- 
«  tement  donné  par  lesdits  sieurs  directeurs  des  Re- 
«  cluses,  de  leur  opposition  aux  aliénations  de  l'empla- 
«  cément  de  la  maison  des  Pénitentes,  ont  vendu  et 
«  aliéné....  par  ces  présentes,  à  l'hôpital  général  et 
«  Aumône-Générale  de  cette  ville,  à  sçavoir  :  i"  les 
«  constructions  dépendantes  de  la  maison  des  Péniten- 
«  tes,  situées  sur  la  rue  Gaudy  (aujourd'hui  de  la 
»  Sphère),  consistant  aux  écuries,  fenil  et  cour,  dont 
«  ledit  hôpital  jouit  actuellement,  eu   conformité  des 


13(5 


ARCHIVES  DE  LA 


«  baux  à  loyer  qui  luy  eu  ont  élé  passés;  2°  parlie 
«  de  la  petite  maison  attenante  à  ladite  com-,  la- 
«  quelle  cour  joint  ladite  maison  du  côté  de  niidy, 
«  l'autre  partie  de  ladite  maison  demeui-aiit  coni- 
«  prise  dans  l'emplacement  cédé  à  la  maison  dos  Re- 
«  cluses,  de  manière  que  le  mur  qui  sera  construit 
«  depuis  lenchant  de  l'église  commune  aux  deux 
«  maisons  des  Pénitentes  et  des  Recluses  et  prolongé, 
«  à  droite  ligne,  jusqu'à  la  rue  Gaudy,  formera,  du 
«  côté  de  ladite  rue,  la  limite  de  toute  l'étendue  de 
«  l'emplacement  aliéné  auxdits  sieurs  recteurs  de  la 
«  Charité,  comme  il  doit  former  dans  l'intérieur  du 
«  jardin  la  séparation  du  terrain  cédé  à  ladite  maison 
«  des  Recluses,  d'avec  celuy  réservé  à  la  maison  des 
«  Pénitentes...  La  présente  vente  faite  pour  et  nioyen- 
«  nant  la  somme  de  d  7,000  livres,  que  lesdits  sieurs  rec- 
«  leurs  et  administrateurs  de  la  Charité  promettent  et 
«  s'obligent  de  payer  dans  une  année,  et  cependant  l'in- 
«  térest  à  raison  de4pourl00,  àpartir  dece  joui',  »etc. 

—  Quittance  de  17,600  livres,  passée  au  profit  des  rec- 
teurs de  la  Charité,  par  les  directeurs  de  la  maison  des 
Filles-Pénitentes,  établie  à  Lyon,  pour  le  prix  de  l'ac- 
ipiisition,  intérêts  compris,  que  les  administrateurs  de 
l'hôpital,  avaient  fiiite  des  propriétés  spécifiées  ci-dessus. 

—  Baux  à  loyer,  passés  à  diverses  particuliers,  par  les 
administrateurs  de  la  Charité,  des  bâtiments  et  de  l'em- 
placement qu'ils  avaient  acquis  des  directeurs  de  la 
maison  des   Eiiles-Pénitentes,  par  le  contrat  rapporté 
plus  haut. —  Procès-verbal,  dressé  par  les  sieurs  Loyer 
et  Hal  de  La  Verricrrc,  architectes,  de  la  mensuration 
et  estimation  d'un  emplacement  et  de  bâtiments  cons- 
truits sur  ce  terrain,  sis  à  Lyon  et  formant  l'angle  des 
rues  de  la  Charité  et  de  la  Sphère.  La  superficie  totale 
(le  l'emplacement  susdit  est  calculée  à  trois  mille  sept 
cent  quarante  pieds,  qui,  à  raison  de  7  livres  10  sous  le 
pied,  lui  donne  une  valeur  de  28,030  livres.  —  Opposi- 
tion des  recteurs  de  la  Charité  à  l'achèvement  des  cons- 
tructions connncncées,  pour  le  compte  d'André  Pichot, 
maître  forgcur,  dans  un  immeuble  appartenant  à  l'hô- 
jùlal  et  que  cet  artisan  tenait  en  location  ;  —  transac- 
tion entre  les  intéressés,  par  laquelle  Pichot,  sur  l'offre 
laite  par  lui  de  remanier  telles  parties  de  ses  construc- 
tions qui  seront  jugées  défectueuses  ou  insuHisantes,  au 
dire  de  Benoît  Degérando,  écuyei-,   architecte  et  l'un 
lies  administrateurs  de  l'Aumône,  est  autorisé  à  repren- 
dre ces  travaux  dans  la  forme  et  de  la  manière  qui  lui 
seront  prescrites,  et  de  se  conformer,  à  l'avenir,  pour 
le  surplus  de  ses  constructions,   à  son  bail,  pour  les 
clauses  générales,  et  aux  ordres  du  Bureau  de  l'hôpi- 
tal,  pour  les  détails.  —  IJail  à  loyer  des    cachots  du 


CHARITE  DE  LYON. 

bâtiment  de  Bicétre,  passé,  à  charge  de  réparations, 
au  profit  de  François  Escharlod,  maître  maçon  et  en- 
trepreneur de  bâtiments,  à  Lyon,  par  les  recteurs  de 
la  Charité.  —  Engagement  pris  par  François  Escharlod, 
locataire  général  des  cachots  de  Bicétre,   envers  les 
recteurs  de  l'Aumône-Générale,  de  congédier  les  sous- 
locataires  amidonniers  qui  occupaient  une  partie  de  sa 
location,  dans  le  cas  où  l'odeur  de  la  fobrique  d'ami- 
don   qu'ils    exploitaient   serait    reconnue   nuisible  et 
soulèverait  des  réclamations,  et  de  faire  écouler  dans 
le  Rhône  les  eaux  de  cette  usine.  —  Bref  de  publica- 
tion du  bail  à  loyer  de  la  totalité  d'un  bâtiment  ayant 
sa  façade  sur  la  place  de  la  Charité  et  appelé  l'hôtel  de 
Provence.  —  Bail  à  loyer  de  l'hôtel  de  Provence  et  de 
ses  dépendances,  passé  (18  octobre  1780)  par  les  ad- 
ministrateurs  de   la  Charité  à  Marie-Barbe   Galande, 
veuve  de  Camille-Sébastien  Giraud,  commis  à  la  douane 
de  Lyon,  et  remariée  au  sieur  Salva,  ollicier  au  régi- 
ment de  Toul-artillerie.  —  Arrêté  du  Bureau  de  l'Au- 
mône-Générale, concernant  la  location  de    l'hôtel  de 
Provence,  passée  à  la  dame  Giraud;  —  réponse  de  celle- 
ci  à  l'arrêté  susdit.  —  Convention  entre  l'hôpital  géné- 
ral de  la  Charité  et  Marie-Barbe  Galande,  veuve  Giraud, 
au  sujet  de  la  non-jouissance  de  plusieurs  caves,  nial- 
à-propos    comprises    dans    le   bail   général  de    l'hô- 
lel  de  Provence.  —  Bail  à  loyer,   de  l'hôtel   de  Pro- 
vence, sis  sur  la  place  de  la  Charité,  passé  par  les  rec- 
teurs de  l'Aumône-Générale  (17  août   1788)   à  Jean- 
Arnaud  Goddet,   marchand   limonadier,   et  à  Jeanne 
Grenet,  sa  femme,  pour  neuf  ans,  moyennant  la  sonune 
de    17,000  livres,  payaijle,   en  deux    parties   égales, 
aux  termes  ordinaires  de  Noël  et  de  Saint-Jcau-Bap- 
tiste.  —  Etat  des  dépenses  faites  pour  les  réparations 
a  l'hôtel  de  Provence,  depuis   1781  jusqu'en   178'J.  — 
Inventaire  des  titres  dac(iuisition  des  ditïérents  fonds 
composant  le  ténement  de  l'hôpital  général  de  la  Cha- 
rité. —  Inventaire  des  effets,  meubles  et  denrées  exis- 
tant aux  domaines  de  Montessuy  et  Colin,  et  apparte- 
nant à  l'Aumône-Générale,  reconnus  le  8  janvier  1762, 
par  le  fermier,  qui  s'engage  à  rendre  ces  objets  dans  le 
même  état,  à    sa  sortie.  —  Obligations  souscrites  au 
profit  des  recteurs  de  la  Charité,  par  divcsrsiîs  person- 
nes, pour  leur  loyer,  on  totalité  ou  ou  i)artio,  des  im- 
meubles appartenant  à  l'hôpital.  —  Not<'s  concornant 
une  somme  de  J,8I2  livres   10  sous,  due  à  l'Aimiône 
par  la  succession  d'Oudard  Saulnier,  maître  boulanger, 
pour  le  loyer,  de  deux  années,  d'une  maison  sise  en  la 
rue  de  la  PéroUerie,  appartenant  à  l'hôpital  et  que  le 
di'funt  avait  occupée  en  totalité.  —  Reijuêtes,  assigna- 
tions, sommations,  saisies  et   autres  actes  judiciaires 


SÉRIE  B.  —  TITRES  DE  PROPRIÉIÉ. 

pour  les  recteurs  de  la  Ciiarilo,  coutro  différents  parti- 
culiers, locataires  des  iuiincubies  île  l'hôpital,  pour 
défaut  de  payement  de  leurs  loyers,  etc. 


137 


B.315.  (Registre.)  —  lii-folio,   173  feuillets,  papier. 

164G-1963.  —  Procédures.  —  Inventaire  des  pro- 
cédures ou  instances  soutenues,  soit  en  demandant, 
soit  en  défendant  ou  intervenant,  tant  par  les  recteurs 
et  administrateurs  de  la  Charité  et  Aumone-Gcncrale  de 
Lyon,  que  par  les  personnes  dont  les  pauvres  de  l'hô- 
pital étaient  héritiers  testamentaires  ou  autrement 
(c'est-à-dire  jouissaient  des  biens  adventifs  recueillis 
après  le  décès  des  personnes  admises  dans  la  maison). 
—  Avertissement,  contenant  que  :  le  devoir  de  soutenir 
les  intérêts  et  de  défendre  les  droits  de  l'Aumône-Géné- 
rale  expose  souvent  les  recteurs  de  l'établissement  à 
former  des  demandes  et  à  soutenir  des  procès,  dont 
les  pièces,  après  que  ces  instances  sont  terminées,  soit 
par  jugement,  soit  par  transaction,  sont  recueillies  et 
disposées  dans  un  ordre  méthodique,  pour  y  avoir 
recours  à  l'occasion;  le  présent  inventaire  renferme 
rénumération,  non-seulement  de  tous  les  procès  inten- 
tés ou  soutenus  dans  les  différentes  juridictions  de  la 
ville  de  Lyon,  sous  le  nom  des  recteurs  de  l'hôpital  ou 
par  appel  au  parlement  de  Paris,  mais  encore  ceux 
provenant  des  différentes  hoiries  échues  aux  pauvres  de 
la  Charité,  ou  qui  furent  poursuivis  au  parlement  de 
Dombes,  à  cause  des  terres  de  Saint-Trivier  et  de  Cha- 
vagneux,  à  l'exception  :  1»  de  ceux  concernant  la  di- 
recte des  terres  dont  il  s'agit,  lesquels  ont  été  décrits 
dans  les  inventaires  particuliers,  faits  à  ce  sujet  ;  2°  des 
instances  relatives  aux  adoptifs,  qu'on  a  jointes  aux 
papiers  de  leur  adoption;  3»  de  celles  ayant  trait  aux  tu- 
telles ou  aux  exécutions  testamentaires,  qu'on  a  pareille- 
ment réunies  aux  pièces  dont  se  composent  ces  docu- 
ments ;  4°  de  celles,  enfin,  qui  ont  été  soutenues  pour  la 
conservation  des  droits  et  privilèges  de  l'Aumône-Géné- 
rale,  et  qui  font  partie  du  dossier  renfermant  les  titres 
du  droit  ou  privilège  contesté.  Ces  dernières  ont  été  dé- 
crites en  leur  lieu,  parmi  les  actes  de  fondation  de 
l'établissement.—  Énoncés  des  deux  cent  quatre-vingt- 
quatre  dossiers  mentionnés  dans  le  présent  volume. 
Voici  le  contenu  du  deux  cent  cinquième  dossier  : 
K  Plusieurs  litres  des  créances  des  sieurs  héritiers  du 
«  sieur  Pécoil  de  Villedieu,  de  M.  Giraud  de  Monibellet 
«  et  de  M.  Rigaud,  contre  la  dame  Cachet  de  Garne- 
«  rans,  veuve  de  M.  Dassier  de  La  Chassagne  ;  ensem- 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Skiue  li.  —  Tome  II. 


«  ble  les  pièces  des  instances  par  eux  soutenues  et  les 
«  sentences  qu'ils  ont  obtenues  pour  se  procurer  leur 
«  payom(!nt  :  les  pièces  de  l'instance  soutenue  aux  re- 
«  quêtes  du  palais,  à  Paris,  par  ntessiie  Louis  Ravat, 
«  étant  aux  droits  des  créanciers  sus-nommés,  contre 
«  niessire  Joseph  Mascranny  de  La  Verrière,  et  la  sen- 
«  lence  rendue  auxdites  requêtes  du  Palais,  le  19  mars 
«  1728,  qui  a  déclaré  une  maison  située  à  Lyon,  sur  le 
«  pont  de  pierre  (ou  du  Change),  acquise  par  ledit 
«  sieur  Mascranny  du  sieur  Simon  Dancroix,  qui  l'avoit 
«  acquise  de  M.  Dassier  do  La  Chassagne  fils,  affectée  et 
«  hypothéquée  au  payement  d(î  la  rente  de  900  livres, 
«  réduite  à  GOO  livres,  au  capital  de  30,000  livres,  cons- 
«  tituée  en  faveur  dudit  sieur  Ravat  par  ladite  dame 
«  veuve  de  La  Chassagne,  par  contrat  du  20  février 
«  1720,  pour  demeurer,  par  elle,  quitte  de  ce  qu'elle 
«  devoit  auxdits  sieurs  de  Monibellet,  Rigaud  et  héri- 
«  tiers  Pécoil.  Laquelle  rente  ledit  sieur  Dancroix 
«  ayant  été  chargé  d'acquitter,  par  le  contrat  d'acqui- 
«  sition  de  la  susdite  maison  et  d'une  autre  maison,  ap- 
«  pelée  le  Grand-Paris,  située  en  cette  ville,  faisant 
«  l'angle  de  la  rue  Thomassin  et  de  la  grande  rue  Mer- 
«  cière,  ensemble  d'un  sixième  de  droits  de  passage 
«  sur  le  pont  de  bois  de  Saint-Vincent,  il  a  depuis 
«  vendu  ladite  dernière  maison  et  ladite  portion  de 
«  droits  de  passage  à  MM.  les  recteurs  des  deux  hôpi- 
«  taux  généraux  de  Lyon,  à  la  charge  de  ladite  rente, 
«  qu'ils  ont  rachetée,  suivant  la  quittance  passée  par 
«  M.  le  marquis  de  Polignac  et  par  la  dame,  son 
«  épouse,  de  dame  Bonne  Pupil,  son  aïeule,  veuve  cl 
«  héritière  dudit  sieur  Ravat  (ancien  prévôt  des  mar- 
«  chands  de  Lyon).  »  —  Table  alphabétique  des  noms 
des  personnes  auxquelles  les  rccteiirs  de  la  Charité 
ont  intenté  ou  contre  lesquelles  ils  ont  soutenu  des  pro- 
cès ou  instances. 


B.  31G.  (Registre.)  —  In-folio,  t95  feuillets,  papier. 

1935-175t.  —  Procédures.  —  Note  de  toutes  les 
demandes,  assignations  et  saisies  données  à  la  requête 
des  administrateurs  de  la  Charité  et  Aumône-Générale 
de  Lyon,  et  de  celles  formées  contre  les  pauvres  de 
l'hôpital  et  remises  aux  procureurs  chargés  de  les  sou- 
tenir ou  défendre,  et  de  fournir  des  déclarations  sur  les 
saisies  entre-mains.  —  Avertissement,  portant  que 
«  la  bonne  administration  exige  que  MM.  les  avocats- 
«  recteurs  de  cette  maison,  chargés  de  la  défense  du 
«  patrimoine  des  pauvres,  ayent  une  connoissance  par- 

18. 


138 


«  faile  des  demandes  qui  ont  élé  formées  par  ceux 
»  auxquels  ils  succèdent,  et  de  celles  intentées  par  des 
«  particuliers  contre  cet  hôpital  ou  ses  adoplifs  ;   rien 
«  n'est  si  utile,  pour  les  en  instruire,  que  l'usage  de 
«  ce  registre,  qui  a  été  introduit,  en  l'année  1745,  par 
«  M.  de  La   Chapelle,    avocat-recteur  dudit  hôpital  : 
«  MM.  ses  confrères,  qui  luy  succéderont,  doivent  donc 
«  être  attentifs  à  y  faire  mention  de  toutes  les  deman- 
«  des  formées  pour  ou  contre  cet  hôpital  ;  des  saisies 
«  faites  contre  luy  ou  à  la  requête  de  MM.  les  recteurs, 
«  et  du  nom  des  procureurs  qu'ils  auront  constitués, 
«  et  à  marquer,  à  côté  de  la  note  de  chaque  demande 
c<  ou  saisie,   les  moyens  de   défense  ou    réplique,  les 
«  déclarations  qui  auront  élé  données  et  enfui  les  juge- 
«  ments,  arrêts  ou  transactions  qui  les  auront  termi- 
«  nés,  pour  que,  d'un  coup  d'œil,  on  puisse,  en  sijbs- 
«  tance,  s'en  éclaircir,  sans  être  obligé  d'avoir  recours 
«  à  MM.  les  avocats  qui  seront  sortis  de  charge  ou  aux 
u  procureurs  qui  auront   occupé.   »   —  Signification 
faite  aux  recteurs  de  la  Charité,  en  qualité  d'héritiers 
testamentaires  et  bénéficiaires  de  feu   Dominique  Dan- 
croix,  à  la  requête  de  Jean-Pierre  Guichard  et  de  la 
demoiselle  Debilie,  sa  femme,   de  la  sentence  rendue 
en  la  sénéchaussée  de  Lyon,  portant  que  les  recteurs 
des  deux  hôpitaux  généraux  de  la  ville  sont  condamnés 
à  rendre  compte,  dans  la  quinzaine,  à  dater  du  jour  de 
ladite  sentence,  de  l'administration  des  biens  de  Fran- 
çois Debilie,   que  Dancroix  avait  eue,  comme  tuteur 
des  enfants  mineurs  dudit  Debilie.  —Instance  pour  les 
recteurs  de  la  Charité,  contre  Jean  Giraud,  habitant  de 
Charly,  et  Jacqueline  Deville,  sa  femme,  se  disant  fille 
unique  et  héritière,  de  droit,  d'Antoine  Deville.  Les  ma- 
riés Giraud  et  Deville  avaient  formé  une  demande  con- 
tre les  administrateurs  susdits,   qu'ils  qualifiaient  de 
pères  adoptifs  de  Marie  Deville,  pour   voir  déclarer 
exécutoire  contre  eux  le  contrat  de  mariage  d'Antoine 
Deville,  père  de  la  demanderesse,  et  se  voir  condam- 
ner au  payement  de  la  somme  de  480  livres,  à  lui  cons- 
tituée pu-  Claude  Deville,  son  frère,  avec  intérêts  et 
dépens. —  Notes  contenant  que  :  «  Sur  cette  demande, 
«  les  mariés  Deville  et  Giraud  ont  présenté  expédient 
«  adjudicalif  de  leurs  conclusions,  et  ont  obtenu  jugc- 
«  ment  par  défaut,  qui  prononce  l'enregistrement  dudit 
«  expédient  ;  MM.  les  recteurs  ont  soutenu,  par  leurs 
«  écritures  :  que  cet  expédient  est  impertinent  ;  (jue 
«  Marie  Deville   est  fille  de   Noël  Deville  et  non  de 
«  Claude  Deville,  qui  avoit  fait  la  constitution  de  480  II- 
«  vres  ;  qu'ils  ne  sont  point  pères  adoptifs  de  Marie 
«  Deville-,  (|ue  cette  fille  fut  exposée,  sous  le  nom  de 
«  Marie  Porteur,  à  l'Hôtel-Dicu,  d'où  elle  est  passée  à  la 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 

«  Charité,  où  elle  est  restée  dans  le  rang  des  bâtards. 


«  et  que  ce  n'est  que  depuis  peu  que  MM.  les  recteurs 
«  ont  été  informés  du  véritable  nom  de  ladite  Porteur, 
«  qui  est  Marie  Deville,  fille  de  Noël  Deville,  habitant 
«  de  Briguais  en  Lyonnois  -,  qu'ils  ne  l'ont  jamais  adop- 
«  tée  et  n'ont  point  d'intérêts  pour  défendre  ses  droits; 
«  que  si  les  mariés  Giraud  prétendent  que  Noël  Deville, 
«  père  de  Marie,  fut  fils  de  Claude,  et  que  leurs  actions 
«  réfléchissent  toujours  contre  ladite  Marie  Deville,  ils 
a  doivent  lui  faire  décerner  un  tuteur,  contre  lequel  ils 
«  dirigeront  leurs  actions  ;  —  les  recteurs  ont  formé 
«  opposition  au  jugement  (celui  mentionné  plus  haut), 
(c  sur  les  moyens  ci-dessus,  et  ont  demandé  leur  renvoy 
«  d'instance.  »  —  Saisies  entre  mains  et  assignations  à 
déclarer  pour  les  recteurs,  défendeurs  et  assignés,  aux 
fins  de  déclarer  ce  qu'ils  doivent  au  sieur  Vernier,  con- 
tre divers  particuliers  et,  entre  autres,  les  Dames  su- 
périeure et  religieuses  de  la  communauté  du  Bon-Pas- 
teur, à  Lyon  -,   —  les  recteurs  déclarent  :  devoir  aux 
enfants  Vernier,  pour  le   montant  des  droits  de  leur 
mère,  la  somme  de  25,000  livres,  qui  ne  peut  leur  être 
comptée  qu'à  leur  majorité  ;  qu'ils  payent  l'intérêt  de 
cette  somme  à  raison  de  a  pour  100,    et  doivent,  en 
reste  du  terme  échu  le  l""'  janvier  de  l'année  courante, 
700  livres  H  sous  2  deniers,  laquelle  somme,  de  même 
que  les  termes  à  échoir  subséquemment,  ils  offrent  de 
payer  à  qui,  par  justice,  sera  ordonné,    en  le  faisant 
prononcer  avec  les  intéressés,  etc.  —  Instance  pour  les 
recteurs,  héritiers  bénéficiaires  de  Bernard  Pech,  oppo- 
sants au  décret  poursuivi  sur  les  biens  de  Julie  Pascal, 
veuve    de  François  Guignard,   demandeurs,  contre   la 
veuve  Peyssonot,   poursuivant   criées  de  ces  mêmes 
biens  :  ladite  demoiselle  Guignard   partie  saisie.  Dans 
leurs  écritures,  les  recteurs  concluaient  à  ce  que,  fai- 
sant droit  sur  leur  intervenliou  au  décret  dont  il  s'agit, 
la  maison  de  la  veuve  Guignard,  située  rue  Gentil,  ne 
fût  vendue  qu'à  la  charge  de  la  rente  perpétuelle  et  fon- 
cière de  1)0  livres,  due  aux  administrateurs  susdits,  la- 
quelle demeurera  conservée  sur  le  même  immeuble,  etc. 
—  Opposition  formée,  à  la  direction  générale  des  do- 
maines du  Roi,  par  les  recteurs  de  la  Charité,  aux 
scellés  apposés  dans  le  domicile  et  sur  les  effets  de 
Gaspard  Fontaine,  marchand  de  soie,  originaire  de  la 
ville  de  Turin  et  demeurant  à  Lyon,  rue  Mercière,  à 
l'effet  d'être  payés  de  ce   qui  était  dû  à  l'hôpital  pour 
les  draps  mortuaires  fournis  à  l'occasion  des  obsèques 
dudit  Fontaine.  —  Demande  et  assignation  pour  les 
recteurs  de  l'Aumône-Générale,  donataires  de  la  veuve 
Bassac,  contre  les  Dames  supérieure  et  religieuses  du 
deuxième  monastère  de  Sainte-Elisabeth  de  Lyon.  Les 


SERIE  H.  —  TITRES 

iulministraloiirs,  on  la  qiialilô  spocifi('('  iM-iiessus,  de- 
iiiandaiciil  II'  paycnicui  do  la  somme  de  G,OOU  livres, 
reslanle  de  celle  de  6,1)00  livres,  contenue  dans  une 
oblisaiion  passée  par  lesdites  religieuses  de  Sainte-Élisa- 
belh  à  l'ordre  de  la  veuve  Bassae.  —  Accepialion  d'hoi- 
rie et  écritures  en  reprise  d'instance,  pour  les  recteurs 
de  la  Charité,  pères  adoptifs  des  enfants  Dubois,  con- 
tre nicssire  Louis-Hector  Cholicr,  seigneur  de  Cibeins, 
président  à  la  Cour  des  monnaies,  sénéchaussée  et  pré- 
sidial  de  Lyon,  héritier  de  messire  Pierre  Cholicr,  son 
père.  —  Demande,  exploit  d'assignation  et  autres  piè- 
ces pour  les  recteurs  de  la  Charité,  défendeurs,  contre 
dame  Marie-Alexandre  de  Garbuzat,  veuve  de  messire 
André  Desbonnel,  doyen  des  conseillers  de  la  Cour  des 
monnaies,  sénéchaussée  et  présidial  de  Lyon,  deman- 
deresse. La  veuve  Desbonnel  avait  fait  une  donation 
entre-vifs  à  messire  André  Desbonnel,  son  fils,  cheva- 
lier, conseiller  du  Roi  en  ses  Conseils,  maître  des  re- 
(|uêtes  ordinaire  de  rhùicl  de  Sa  Majesté,  et  par  cette 
donation  elle  lui  avait  substitué  les  pauvres  de  l'Au- 
mône-Générale  (les  dettes  inscrites  dans  l'état  qui 
avait  été  dressé  à  ce  sujet,  devant  être  préalablement 
acquittées),  mais,  toutefois,  dans  le  cas  où  son  fils 
viendrait  à  décéder  sans  enfants.  Le  chevalier  Desbon- 
nel n'ayant  pas  rempli  les  clauses  de  la  donation,  sa 
mère  se  pourvut  en  «  résiliation  et  cancellation 
«  d'icelle,  »  et  fit  assigner  leurs  créanciers  ainsi  que 
les  administrateurs  de  l'hôpital  susdit  pour  assister 
dans  l'instance.  —  Acte  extrajudiciaire  el  signification 
pour  les  recteurs  de  la  Charité  contre  les  mariés  Boy, 
marchands  plinnassiers,  à  Lyon  (21  décembre  1744). 
Les  administrateurs  dénoncent  aux  mariés  Boy  la  som- 
mation qui  leur  a  été  faite,  à  la  requête  du  sieur  Ber- 
ihaud,  voyer  de  la  ville,  pour  procéder  à  la  démolition 
de  la  maison  que  l'hôpital  possédait  sur  le  pont  du 
Change,  et  ils  interpellent  ces  locataires  de  vider  ce  même 
immeuble,  dès  le  lendemain. —  Compte  ou  mémoire  de 
niédicanieuls,  acte  d'opposition  et  signification  pour 
les  recteurs  de  la  Charité,  contre  Noël  Polingue,  maître 
chirurgien,  à  Lyon,  formant  opposition  à  la  vente  des 
effets  du  nommé  Dufaure,  menuisier,  dont  il  prétendait 
que  les  administrateurs  s'étaient  emparés,  comme  étant 
chargés  des  enfants  mineurs  délaissés  par  cet  artisan, 
à  l'effet  d'être  payé  de  la  somme  de  113  livres,  à  lui  due 
pour  les  médicaments  détaillés  dans  son  compte  et  qu'il 
avait  fournis  au  défunt.  M.  de  La  Chapelle,  avocat, 
répondit,  lors  de  la  dernière  signification  de  ladite  op- 
position :  «  Qu'il  est  vray  que  MM.  les  vicaires  de  Saint- 
«  Nizier  et  les  Dames  de  la  Miséricorde  de  cette  pa- 
«  roisse  ont  invité  le  Bureau  (de  l'hôpital)  à  adopter 


DE  PROPRIÉTÉ. 


«139 


«  lesdits  enfans;  mais  que  cette  adoption  n'est  pas 
«  encore  faite,  attendu  que  les  parens  n'ont  pas  encore 
«  donné  les  consenteniens  néc(!ssaircs  ;  qu'il  y  a  des 
«  enfans  dans  le  cas  d'être  adoptés  à  l'Ilôtel-Dieu  et 
«  d'autres  qui  ont  passé  l'âge  de  l'adoption,  et,  enfin, 
«  qu'ils  ne  se  sont  emparés  d'aucun  des  effets  dcsdils 
«  enfans,  ni  ne  s'en  sont  mis  en  possession  :  consentant 
«  même  (pie,  dans  le  cas  on  l'adoption  se  feroit,  il 
«  soit  procédé  à  la  vente  des  effets,  ainsi  que  les  créan- 
«  ciers  verront  bon  être,  attendu  leur  peu  de  valeur.  » 
—  Demande  en  reprise  d'instance  et  exploit  d'assigna- 
tion pour  les  recteurs  de  la  Charité,  pères  adoptifs  des 
enfants  de  Jacques  Coin  et  de  Marie  Tisserand,  défen- 
deurs, contre  messire  Jacques  Boyer  de  La  Salle,  curé 
de  la  paroisse  de  Nonette,  en  Auvergne,  et  prébendier 
de  la  prébende  de  La  Farge,  fondée  en  l'église  Sainl- 
Just  de  Lyon,  demandeur,  et  M»  Benoît  Rigodon,  no- 
taire et  procureur  en  la  chàtellenie  de  BolBe,  curateur 
décerné  a  la  succession  vacante  de  messire  Alexandre 
de  La  Farge  de  Combette,  pi'être  et  comte  de  l'église  de 
Saint-Julien  de  Brioude,  et  prébendier  de  ladite  pré- 
bende de  La  Farge,  celui-ci  frère  unique  et  héritier  de 
droit  de  messire  Charles-Alexandre  de  La  Farge,  aussi 
comte  de  Brioude  et  prébendier  de  la  même  prébende, 
pareillement  demandeur.  Le  curé  Boyer  et  maître  Rigo- 
don, chacun  en  sa  qualité,  demandaient  :  aux  recteurs, 
à  messire  Jean  Demadière-Pichon,  maître  des  Comptes, 
à  Paris,  héritier  de  messire  Louis  Demadière,  trésorier 
de  France,  à  Lyon,  et  de  dame  Madeleine  Pichon,  ses 
père  et  mère;  à  Denis,  Jean  el  Philibert  Tisserand,  mar- 
chands fabricants  à  Lyon,  fils  et  cohéritiers  de  Claude 
Tisserand,  hôtelier  de  cette  ville,  fils  lui-même  et  héri- 
tier d'Antoine  Tisserand,  boulanger  au  faubourg  de 
Vaise,  savoir  :  aux  administrateurs  susdits  et  aux  en- 
fants Tisserand  de  leur  payer  la  somme  de  1,000  livres 
pour  le  capital  d'une  rente  de  iiO  livres,  plus  les  arré- 
rages échus,  sinon,  voir  dire  que  sur  les  sommes  dont 
Jean  Demadière-Pichon  sera  déclaré  débiteur  des  co- 
héritiers Tisserand,  lesdits  messire  Boyer  et  maître 
Rigodon  seront  payés  du  montant  de  leurs  créances,  en 
capitaux,  arrérages  el  autres  accessoires.  —  Acte  ex- 
trajudiciaire,  demande  el  assignation  pour  les  admînis- 
irateurs  de  la  Charité  dont  les  pauvres  étaient  héritiers 
d'Alexandre  Vivien,  défendeurs  et  assignés,  pour  voir 
délivrer  les  deniers  dus  par  le  sieur  Decherny,  contre 
Jacques  Lambert,  négociant  à  Lyon,  consul  d'Espagne 
et  chargé  d'affaires  de  Sa  Majeslé-Calholique,  en  la 
même  ville,  légitime  administrateur  de  Madeleine  Lam- 
bert, sa  fille,  demandeur,  et  le  sieur  Decherny,  négo- 
ciant à  Lyon,  chargé  de  la  liquidation  de  conmierce  de 


140 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


la  société  Decherny,  Guérignon  et  C'%  dont  Alexandre 
Vivien  était  le  commanditaire. —  Fait  et  procédure  :  Tes- 
tament (47  mai  1741)  dudit  sieur  Vivien,  qui  institue  les 
pauvres  de  la  Charité  ses  héritiers  universels  ;  lègue  à 
Jacques  Lambert,  son  ami,  3,000  livres,  payables  sans 
intérêts,  une  année  après  le  décès  du  testateur  ;  donne  à 
Madeleine  Lambert,  sa  filleule,  qu'il  a  tenue  sur  les  fonts 
baptismaux,  généralement  tout  ce  qui  peut  appartenir 
audit  testateur,  soit  en  Espagne,  soit  aux  Indes,  priant  le 
sieur  Lambert,  qui  en  a  une  parfaite  connaissance,  d'en 
opérer  le  recouvrement  et  d'en  payer  le  montant  à  sa 
fille,  au  moment  de  son  mariage  ou  de  sa  majorité;  — 
acte  extrajudiciaire,  par  lequel  Decherny  est  sommé  de 
fournir  à  Lambert  l'état  d'une  partie  de  marchandises, 
qui,  de  Leipsick  où  elle  avait  été  expédiée  primitive- 
ment, était  passée  à  Cadix,  d'abord  entre  les  mains 
d'Antoine  Lambert,  et,  plus  tard,  entre  celles  de  Pierre 
Lambert  et  C''=,  de  cette  ville.  Ladite  marchandise  ap- 
partenait à  l'ancienne  société  Decherny,  Guérignon 
et  C'",  et,  par  conséquent,  pour  unepart,au  sieur  Vivien, 
commanditaire  ;  —  offre  de  l'état  demandé,  faite  par  De- 
cherny, qui  soutient  que,  pour  sa  décharge,  les  recteurs 
doivent  être  appelés,  à  l'effet  de  donner  leur  consente- 
ment, etc. —  Répertoire  alphabétique  des  noms  des  per- 
sonnes auxquelles  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale  ont 
été  contraints  d'intenter  des  procès,  et  contre  lesquel- 
les ils  ont  dû  en  soutenir. 


B.  Sn.  (Regisire.)  —  la-folio,  60  feuillets,  papier. 

1 745-1 'Ï40.  —  Procédures.  —  Note  des  affaires 
pendantes  au  parlement  de  Paris  et  autres  juridictions 
de  la  même  ville,  et  des  pièces  dont  l'agent  de  l'hôpital 
général  de  la  Charité  de  Lyon,  en  ladite  ville  de  Paris, 
était  chargé,  pour  solliciter,  soit  les  affaires  dont  il 
s'agil,  soit  le  recouvrement  des  dettes  actives  apparte- 
nant aux  pauvres  ou  aux  adoplifs  de  rétablissement. — 
Avertissenient,  conçu  en  ces  termes  :  «  H  est  essentiel 
«  que  MM.  les  avocats  qui  se  succèdent  dans  l'adminis- 
«  tration  de  cet  hôpital  aient  une  connoissance  parfaite 
«  des  affaires  qu'il  convient  de  poursuivre  et  de  faire 
«  finir  ;  c'est  dans  cette  vue  que  M.  de  La  Chapelle, 
«  avocat-recteur,  a  introduit  l'usage  d'un  autre  registre 
«  où  l'on  rappoi'te  l'extrait  abrégé  des  instances  ou 
«  procès  que  le  Bureau  (c'est-à-dire  le  Conseil  d'admi- 
«  nistration)  est  obligé  de  soutenir.  Mais  comme  le 
H  nombre  augmente,  malgré  l'attention  de  AIM.  les 
«  recteurs  à  terminer  amiablemenl  autant  d'affaires 


«  qu'ils  peuvent,  iM.  de  La  Chapelle  a  jugé  à  propos  de 
«  faire  rapporter  sur  ce  registre  celles  (jui  sont  pen- 
(I  dantes  à  Paris,  et  les  pièces  concernant  les  dettes  ac- 
«  tives,  de  la  sollicitation  desquelles  l'agent  que  le 
«  Bureau  nomme  en  ladite  ville  est  chargé,  afin  de  voir, 
«  d'un  coup  d'œil,  s'il  remplit,  à  cet  égard,  les  inten- 
te tions  de  M.M.  les  recteurs.  Et  pour  que  MM.  les  avo- 
«  cats  puissent  être  informés  de  ce  qui  aura  été 
«  ordonné  à  cet  agent,  il  est  nécessaire  de  copier, 
«  comme  on  a  commencé  de  faire  sur  la  fin  de  ce  re- 
«  gistre,  toutes  les  lettres  et  mémoires  qui  lui  sont 
«  écrits  et  envoyés,  dont  également  l'agent,  à  Paris, 
«  sera  invité,  par  MM.  les  avocats,  de  tenir  note  et  des 
«  réponses  qu"il  leur  fait.  »  —  Répertoire  ou  table 
alphabétique  des  noms  des  personnes  contre  lesquelles 
l'hôpital  de  la  Charité  de  Lyon  a  des  affaires  au  parle- 
ment de  Paris.  —  Procès  pour  les  pauvres  de  l'Aumône- 
Générale,  héritiers  de  M"'  Ventillal  de  Moniblanc, 
contre  les  sieurs  Le  Blanc,  Bragouse  et  consorts.  Il 
s'agil  dans  cette  affaire  :  du  payement  d'un  legs  de 
300  livres,  fait  à  M"=  de  Montbianc  par  le  sieur  Flan- 
dio;  de  deux  promesses,  de  11,000  livres  chacune, 
faites  à  son  profit  par  le  sieur  Bragouse,  qui  avait  failli 
à  ses  créanciers  :  Icsdites  promesses  contestées  à  M"=  de 
Montbianc,  sous  prétexte  qu'elle  ne  faisait  que  prêter  son 
nom  à  Flandio.  —  Mémoire,  contenant  que  :  les  pau- 
vres de  la  Charité  de  Lyon,  en  qualité  d'héritiers,  sous 
bénéfice  d'inventaire,  de  Lucrèce  Venlillat-Sicard  de 
Montbianc,  institués  par  son  dernier  testament  (22 
août  1743),  étaient  créanciers  de  Pierre  Bragouse,  tré- 
sorier général  de  la  maison  du  Roi,  ancien  fermier 
général  de  Sa  Majesté,  et  de  dame  Marie  David,  sa 
femme,  pour  la  somme  de  21,000  livres,  contenue  en 
deux  promesses  de  10,500  livres  chacune,  par  eux  sous- 
crites solidairement  (la  femme  autorisée  par  le  mari), 
en  faveur  de  M"^  de  Montbianc  ;  les  affaires  de  Bragouse 
s'étant  dérangées,  ses  créanciers  nommèrent  des  direc- 
teurs ou  syndics  pour  veiller  aux  intérêts  du  failli,  opérer 
le  recouvrement  et  la  vente  de  ses  biens  et  en  faire  la 
répartition,  à  la  forme  du  droit  -,  M"«  de  Montbianc 
alFirma  la  sincérité  de  ses  créances  sur  les  mariés  Bra- 
gouse, devant  l'autorité  compétente  ;  les  cohéritiers 
d'Anne-Thérèse  Duvernay,  fenmie  d'Antoine  Flandio,  et 
de  ce  dernier  ayant  prétendu  que  les  deux  promesses 
dont  il  vient  d'être  parlé  faisaient  partie  de  la  succes- 
sion dudit  Flandio  et  provenaient  de  la  spoliation  de 
ses  effets,  se  pourvurent  contre  .M""  Venlillat  de  Mont- 
blanc,  pour  la  faire  condamner  à  reproduire  les  titres 
en  vertu  desquels  les  promesses  en  question  lui  appar- 
tenaient, à  défaut  de  quoi  elle  serait  tenue  de  les  leur 


SÉRIE  B.  —  TITRES  DE  PROPRIÉTÉ. 


141 


remettre  pour  en  toucher  le  nionlanl  à  leur  profit,  ou 
(lu  moins  des  sommes  provenant  de  la  répartition  faite 
par  la  direction  ou  syndicat  de  la  faillite  Rragouse  ;  M"" 
de  Montbianc  étant  décédée  pendant  le  cours  de  l'ins- 
tance, les  recteurs  de  la  Charité,  en  celle  (jualité,  repri- 
rent les  poursuites,  et  il  intervint  une  sentence  du  Châte- 
let,  rendue  sur  les  conclusions  des  gens  du  Roi  et  portant 
(jue  :  l'inslance  était  tenue  pour  reprise;  les  cohéritiers 
sont  déboulés  de  leur  demande  ;  main-levée  pure  et 
simple  est  faite  de  l'opposition  formée  par  eux  au\ 
mains  du  notaire,  séquestre  de  la  direction  Bragouse,  et 
que  ce  qui  reviendra  à  Lucrèce  Ventillat-Sicard  de 
Montbianc,  dans  ladite  direction,  sera  délivré  aux  ad- 
ministrateurs de  l'hôpital,  etc.  —  Relief  d'appel  et  assi- 
gnation pour  les  recteurs  de  la  Charité,  demandeurs, 
saisissants  et  intimés,  contre  Sylvestre-Antoine  Le 
Moine,  écuyer,  docteur-régent  de  la  faculté  de  méde- 
cine de  l'Université  de  Paris,  et  Madeleine  Esquier,  sa 
femme,  donataire  entre-vifs  de  Marguerite  Raymond, 
mère  de  celle-là,  veuve  d'Alexandre  Esquier,  laquelle 
était  aussi  donataire  entre-vifs  d'Etienne  Raymond,  son 
père,  défendeurs,  saisis  et  appelants.  Les  administra- 
teurs susdits,  créanciers  de  l'hoirie  Raymond,  avaient, 
pour  siireté  de  leur  dette  active,  fait  saisir,  en  vertu 
d'une  sentence  de  la  sénéchaussée  de  Lyon,  le  domaine 
de  Dardilly  en  Lyonnais,  appartenant  aux  mariés  Le 
Moine  ;  ces  derniers  se  pourvurent  au  parlement  et 
exposèrent  que  le  domaine  précité  n'appartenait  pas  à 
la  succession  Raymond  et  qu'ils  en  étaient  propriétaires 
depuis  longtemps.  Les  époux  Le  Moine  obtinrent  un 
arrêt  sur  requête,  qui  leur  donna  acte  de  leur  appel  de 
l'ordonnance  de  la  sénéchaussée  :  leur  permettant  de 
faire  anticiper  sur  ledit  appel,  et  leur  accordant  main- 
levée provisionnelle  de  la  saisie  de  leur  terre  de  Dar- 
dilly, etc. —  Copie  des  lettres  adressées,  soit  par  le  Bu- 
reau, soit  par  les  avocats-recteurs  de  la  Charité  de  Lyon, 
à  l'agent  de  cet  hôpital,  en  la  ville  de  Paris.  —  Notifica- 
tion faite  par  Pierre-Geoffroi  de  La  Chapelle,  avocat- 
recteur  de  la  Charité,  au  sieur  Bonnemain,  greffier  des 
présentations  de  la  Cour  des  aides,  à  Paris,  de  sa  nomina- 
tion au  poste  d'agent  et  de  solliciteur  de  toutes  les  affaires 
de  l'hôpital,  dans  celle  ville.  «  Le  Bureau,  »  ajoute  le  cor- 
respondant, dans  sa  lettre  d'annonce,  «  vous  accorde, 
«  Monsieur,  400  livres  d'appointemens,  au  lieu  de  200 
«  qu'on  donnoit  cy-devant,  par  les  représentations  que 
«  j'ay  faites.  On  est  même  convenu  qu'il  seroit  fait  note, 
«  sur  le  registre  qui  vous  concernera,  que  lorsque  vous 
«  terminerés  des  affaires  majeures  et  importantes,  le 
«  Bureau  vous  donnera  une  récompense  proportionnée 
«  aux  peines  et  soins  que  vous   vous   serés  donnés. 


«  V'ous  me  flatterés  infiniment  de  répondre  aux  mo- 
«  tifs  et  aux  vues  qui  m'ont  déterminé  à  vous  piéférer 
«  aux  autres  personnes  qu'on  nie  présentoit,  et  à  me 
«  justifier  sur  le  bon  choix  que  j'ay  crû  devoir  faire.  » 

—  Affaires  concernant:  les  sœurs Bourdis,  dans  laquelle 
interviennent  le  comte  de  Bouille,  recteur,  et  M.  Boulle- 
nois,    en   faveur  des  administrateurs    de  la   Charité; 

—  la  mar([uise  de  Pons  et  la  décision  prise  par  la 
Bureau  de  faire  saisir  entre  les  nuiius  de  tous  ses 
fermiers  et  localaires,  si  elle  en  a,  en  Picardie,  de 
l'autorité  du  Chàlelet.  On  rappelle,  dans  une  lettre, 
écrite  à  ce  sujet,  que  la  marquise  possède  la  terre 
de  Iloudan  et  celle  de  Sarcus,  situées  dans  cette  pro- 
vince, sur  lesquelles  la  dette  des  pauvres  est  hypo- 
théquée. «  J'ignore,  »  continue  M.  de  La  Chapelle, 
auteur  de  cette  missive,  «  si  elle  a  d'autres  biens  en 
«  Picardie;  étant  de  cette  province-là  elle  peut  y  en 
«  avoir.  Les  amis  que  vous  avés  à  Beauvais  et  à  Amiens 
«  pourront  vous  éclaircir  de  ces  faits,  et  vous  informer 
«  aussi  s'il  n'y  a  point  de  saisie  réelle,  afin  d'y  former 
«  opposition,  au  nom  de  la  Charité.  En  faisant  saisir 
«  entre  les  mains  des  fermiers  ou  locataires,  il  faut  leur 
«  donner  assignation  pour  déclarer.  S'il  est  nécessaire, 
(t  pour  cette  opération,  que  vous  alliés  à  Beauvais,  vous 
«  en  prendrés  la  peine;  le  Bureau  vous  remboursera, 
«  comme  vous  le  savés,  les  frais  de  votre  voyage.  Il  est 
«  bon  de  vous  dire  qu'il  est  inutile  de  vous  amuser  à 
«  écrire  à  M""=  de  Pons,  ce  seroit  encore  des  ports  de 
«  lettres  perdus  :  elle  m'en  a  écrit  un  volume,  sans  me 
«  tenir  aucune  parole  ;  vous  en  savez  quelque  chose, 
«  puisqu'elles  ont  été  sous  vos  yeux.  »  —  Instructions 
relatives  aux  2,500  livres  dues  aux  pauvres  de  la  Cha- 
rité par  la  succession  de  la  dame  Hélyotte,  veuve  du 
sieur  Jacquemin,  receveur  général  des  domaines  de  la 
généralité  de  Lyon,  dont  la  rentrée  se  faisait  beaucoup 
trop  attendre.  «  Il  auroit  mieux  valu  garder  les  1,000 
«  livres  qu'on  a  avancées  à  M.  Deschenêlz,  procureur  à 
«  la  Chambre  des  comptes,  pour  obtenir  arrêt,  que  de 
(c  nous  voir  exposés  à  languir  si  longtemps.  Vous  êtes 
«  bien  autorisé  à  ne  pas  laisser  un  moment  de  repos  à 
«  M.  Deschenêtz,  dès  que  sa  parole  est  engagée  et 
«  qu'il  a  reçu  d'avance  le  payement  de  ce  qu'il  en 
«  pourra  coûter  pour  obtenir  arrêt  du  Conseil,  »  etc. 


B.  348.  —  (Kegistre.)  —  In-folio,   12  leuillels,  papier. 

1667-1926.  —  Procédures.  —  Agenda  des  affaires 
judiciaires  de  l'Aumône-Générale  de  Lyon.  —  Procès 


142 


ARCHIVES  DÉ  LA  CHARITE  DE  LYON. 


au   Conseil  privé  du  duc  du  Maine,  avec  le  fermier 
des  Dombes,  pour  l'exeniplion  des  péages,  dans  celte 
principauté.  M"  Bronod,  avocat  au  Conseil,  avait  entre 
les  mains  les  pièces  de  cette  affaire,  au  sujet  de  la- 
quelle on  écrivit  au  duc  de  Villeroy,  qui  promit   d'en 
parler  à  Son  Altesse  Sérénissime    :    cette   exemption 
étant  une  grâce  qu'on  lui  demandait  plutôt  que  la  ma- 
tière d'un  procès.  En  1728,  l'avocat  Brosselte  se  char- 
gea de  solliciter  celte  affaire  à  Paris.  «  Le  Bureau,  » 
dil-on,  à  ce  propos,  «  a  écrit  à  M.  de  .Malczieux,  chance- 
«  lier  de  Dombes,  et  à  M.  de  Guillereau,  qui  nous  ont 
«  fait  écrire  par  M.  Beluze,  notre  solliciteur,  que  la 
«  ferme  des  Dombes  étant  nouvellement  passée,  S.  A. 
«  S.  ne  pouvoit  nous  accorder  celte  exemption  ;  parce 
«  que  ses  fermiers  prendroienl,  de  là,  occasion  de  luy 
«  demander  des  diminutions  excessives.  Sur  quoy,  le 
«  Bureau  a  résolu  d'écrire  de  nouveau  pour  supplier 
«  S.  A.  S.  de  vouloir  bien  nous  accorder  ladite  exemp- 
«  tion,  pour  commencer  seulement  après  l'expiration 
«  du  bail.  »  —  Instance  poursuivie  en  la  sénéchaussée 
de  Lyon,  contre  le  sieur  Saladin,  au  sujet  de  quelques 
joyaux  et  vaisselle  d'argent,  qu'on  prétendait  que  sa 
mère  l'avait  chargé  de  donner  aux  deux  hôpitaux  de  la 
ville  et  au  chapitre  de  Fourvières.  Saladin  a  répondu  par 
serment  calégorique,  et  désavoué  les  faits  sur  ce  articu- 
lés; on  lui  a  souvent  proposé  un  arbitrage,  qu'il  n'a  jamais 
voulu  accepter.  Les  chanoines  et  chapitre  de  Fourvières, 
qui  avaient  pressé  les  recteurs  de  la  Charité  de  commen- 
cer ce  procès,  disconlinuaient  alors  leurs  poursuites, 
après  av(jir  promis  de  rapporter  une  déclaration  du 
Père   Rolin  {sic,   pour  :  Roland  ?)  de  La  Plalière,  ce 
qu'ils  n'avaient  pas  fait.  «  Les  faits  articulés  dans  l'ins- 
«  lance  ne  paroissent  pas  bien  précis  ;  il  faut  en  confé- 
«  rer  avec  le  syndic  du  chapitrée  de  Fourvières,  avant 
«  que  de  s'engager  dans  les  frais  d'une  enquête,  et 
«  prendre  garde  que  l'instance  ne  périsse.  »  —  Ins- 
tance au  Conseil  privé  du  Roi  entre  les  recteurs  de  la 
Charité  et  les   consuls  de  la  Guillotière,  au  sujet  des 
tailles,  dont  ces  derniers  contestaient  l'exemption  aux 
locataires  des  immeubles  de  l'hôpital,  dans  le  faubourg 
susdit.  On  envoya,  au  mois  de  mars  1713,  ù  M"  Bronod, 
avocat  au  Conseil,  1(!S  i)ièces  cl  des  mémoires  relatifs  à 
cette  affaire.  On  lui  écrivit  fort  souvent,  depuis,  et  l'on 
n'en  eut  d'autre  r('i)onse,  sinon  qu'il  travaillait  incessam- 
ment a  ladite  affaire,  <iui  était  toujours  dans  le  même 
étal  ;  si  bien  ipu!  les  locataires  payaient  la  taille,  en 
vertu    d'un  arrêt  provisioiniel,  contre  lequel   l'avocat 
Bronod  dut  former  opposition.  Les  locataires  reçurent 
l'assurance  qu'on   leur  déduirait   sur  leurs  loyers  ce 
qu'ils  seraient  obligés  de  payer  pour  leurs  tailles.  «  Il  a 


«  esté  délibéré  (20  janvier  1713)  de  laisser  cette  affaire 
«  là,  parce  qu'elle  se  trouve  dans  des  circonstances  trop 
«  dangereuses,  et  de  vendre  les  maisons  données  par 
«  Comniarmot  (et  situées  au  lien  de  la  Guillotière),  qui 
«  sont  les  seules  pour  lesquelles  on  a  imposé  à  la  taille 
«  les  locataires.  »  —  Assignation,  à  la  requête  des  rec- 
teurs de  la  Charité,  de  M.  de  Poleins,  procureur  géné- 
ral au  parlement  de  Dombes,  à  comparaître  devant  la 
même  Cour,  pour  le  payement  des  servis  qu'il  devait  à 
l'hôpital.  Ce  magistrat  prétendait  des  dommages  et  in- 
térêts pour  n'avoir  pas  joui  de  l'effet  d'un  abénévis  ;  on 
donna  l'ordre  de  faire  ouvrir  un  ancien  fossé  qui  con- 
duisait les  eaux  pluviales  de  la  ville  de  Saint-Trivier 
dans  le  pré  dudit  sieur  de  Poleins,  et,  en  ce  qui  con- 
cerne la  difficulté  de  ses  dommages  et  intérêts  pour  la 
privation  de  ces  mêmes  eaux,  on  convint,  de  part  et 
d'autre,  de  s'en  rapporter  à  l'arbitrage  de  M.  de  Fié- 
chères.  «  Le  compromis  a  esté  renouvelé  (i)  juin  1713) 
«  jusqu'à  la  fin  de  novembre,  à  condition  que  M.  de 
«  Fléchères  verra  le  lieu,  ce  que  nous  avons  promis 
«  de  procurer.  Il  faut  voir  dans  les  anciens  Journaux 
«  des  voyages  de  Saint-Trivier,  si  on  y  trouvera  quel- 
«  que  instruction  au  sujet  de  l'arbre  qui  a  esté  posé 
«  pour  partager  les  eaux  :  M.  Chazel  s'est  chargé  de 
«  faire  cet  examen.  Il  faut  aussi  voir  la  note  du  Journal 
«  du  dernier  voyage.  Ou  est  convenu  avec  M.  de  Po- 
«  leins  que  nous  répondrons  à  ses  dernières  écritui-es  ; 
«  cette  affaire  est  sulllsamment  éclaircie  pour  pouvoir 
«  estre  réglée  par  M.  de  Fléchères  ;  »  —  note  indiquant 
que,  depuis,  la  même  affaire  fut  terminée  par  une  transac- 
tion. —  Hoirie  de  noble  Hector  Tixier,  avocat,  qui  avait 
institué  ses  héritiers  les  pauvres  de  l'Aumône-Générale, 
ceux  de  l'IIôtel-Dieu  et  M"  Ilodieu,  procureur,  chacun 
pour  un  tiers.  La  sœur  du  défunt,  comme  la  plus  habile 
a  succéder,  fit  assigner  les  héritiers  lestamenlaires,  pour 
voir  dire  que,  sans  s'arrêter  à  la  forme  du  teslamenl 
de  son  frère,  elle  sera  maintenue  dans  sa  succession, 
alléguant  que  «  les  différentes  dispositions  de  son  frère 
«  et  les  donations  qu'il  a  faites  à  des  comédiens  ou 
«  conuidiennes  feront  connoistrc  qu'il  n'esloit  pas  dans 
«  une  situation  à  pouvoir  tester  valablement.  Elle  pré- 
ce  tend  niesnie  aussy  d'articuler  des  faits  et  d'en  deman- 
«  der  la  preuve,  pour  établir  (jue,  quelques  années 
«  avant  son  déceds,  il  avoil  oi'dinairenient  l'esprit  irou- 
«  blé  et  égaré;  et  les  comédiens,  comédiennes  et  les 
«  autres  donataires  particuliers  ont  fait  assigner  les 
«  héritiers  lestamenlaires  pour  le  payement  des  soni- 
«  mes  à  eux  données.  Il  faut  défendre  à  ses  demandes. 
«  Les  donations  particulières  se  montent  à  environ 
«  G0,000  livres.    »   —    iVote  portant   (]ue    l'hoirie  de 


SERIE  B.  —  TITKES 

l'avocat  Tixicr  fui  cédée  au  sioiir  Dalbcpicrre,  par  les 
recteurs  des  deux  hôpitaux  susdits,  moyennant  loO  li- 
vres de  rente.  —  Hoirie  de  Claude  Josserand,  qui 
avait  institué  ses  héritiers  les  pauvres  des  deux  hôpi- 
taux généraux  de  Lyon.«  Les  parents  les  plus  habiles  à 
«  succéder,  qui  sont  cousins  germains,  ont  donné  des 
«  remontrances  pour  accepter  l'hoirie;  on  leur  a  coiu- 
«  niuniqué  le  testament,  et,  depuis,  ils  ont  demeuré 
«  dans  le  silence.  On  a  procédé  à  l'inventaire,  en  leur 
«  présence;  on  prétend  qu'il  y  a  eu  des  spoliations 
«  considérables  dans  cette  hoirie.  »  —  Note  contenant 
(ju'il  y  eut  un  arrêt,  rendu  conlradicloii-ement,  lequel 
confirma  l'acc-eptation  de  l'hoirie  Josserand,  faite  par  les 
hôpitaux,  en  vertu  du  testament  du  défunt,  et  condamna 
les  appelants  à  l'amende,  ce  qui  emportait  la  confirma- 
tion du  testament  dont  il  sagil  :  mais  que  le  même  arrêt 
adjugea  3,000  livres  à  chacun  des  appelants,  s'ils  ne 
préféraient,  ou  qiielqu'im  d'en  ire  eux,  une  pension  via- 
gère de  300  livres.  «  Depuis,  sieur  Joseph  Vivien,  pcin- 
«  tre,  à  Paris,  se  prétendant  au  même  degré  que  les 
«  autres  enfans  Josserand,  a  fait  assigner  les  deux  hô- 
«  pitaux  au  parlement,  pour  faire  déclarer  l'arrest  com- 
«  mun  avec  luy,  et,  en  conséquence,  se  voir  condam- 
«  nerau  payement  de  ladite  somme  de  3,000  livres  ou 
«  la  pension;  »  —autres  notes  sur  le  même  sujet: 
«  Joseph  Vivien,  peintre  à  Paris,  se  prétend  héritier  de 
«  Josserand  ;  ledit  sieur  Vivien  a  fait  assigner  au  parle- 
«  ment  les  deux  Bureaux  des  deux  hôpiiaux  pour  obte- 
«  nir  un  pareil  jugement  que  celuy  obtenu  par  les 
«  autres  parens.  Ledit  sieur  Vivien  a  obtenu  arrest  par 
«  défaut,  le  24«  avril  1717,  signifié  au  Bureau  (de  la 
«  Charité),  le  IS^niay  suivant;  depuis,  le  13=  juin  1717, 
«  ledit  sieur  Vivien  a  fait  réassiguer  lesdits  sieurs  rec- 
«  leurs  pour  comparoir  au  parlement,  pour  procéder 
«  sur  l'opposition  formée  par  lesdits  sieurs  recteurs. 
K  La  copie  de  ladite  assignation  a  esté  envoyée  à  M" 
«  Beluze  pour  la  remettre  à  M«  Aulas  (procureur  à  Pa- 
ie ris)  pour  se  présenter  le  lo"  dudit  mois  de  juin,  avec 
«  ordre  de  conférer  avec  M.  Gillet,  l'avocat  de  Lyon, 
«  député  de  l'Hoslel-Dieu,  qui  a  la  même  intérest.  »  — 
Conventions  triples,  passées  entre  les  deux  hôpitaux 
généraux  de  Lyon,  d'une  part,  et  Joseph-Marie  De- 
Ihorme,  d'autre  part,  par  lesquelles  les  deux  établisse- 
ments ci-dessus  prennent  l'engagement  de  faire  venir 
des  provisions  du  greffe  de  l'écriloire,  en  faveur  dudit 
sieur  Delhorme,  sous  les  conditions  suivantes  :  1°  de 
remettre  les  provisions  dont  il  s'agit  entre  les  mains 
des  recteurs  des  deux  hôpitaux  précités  ;  2°  que  les 
gages  attribués  au  même  oflice  seront  reçus  par  les 
hôpitaux,  sous  les  quillances  que  le  titulaire  s'oblige  à 


DE  PROPUiirn:. 


143 


leur  remcllrc;  3°  de  partager  les  émolumenls  dudit 
greffe;  4"  d'en  remcllre  les  minutes  à  son  successeur; 

—  note  mentionnant  que  le  greffe  de  l'écritoire  fut 
vendu  au  sieur  Guérin  jeune,  qui  en  paya  le  prix,  en 
1720,  et  que  Delhorme  en  remil  les  minutes  à  Guérin. 

—  Instance  poursuivie  contre  Hugues  Fleury,  à  la  re- 
quête des  recteurs  de  la  Charité,  héritiers  de  Cécile 
Cartier:  —  requête  à  fin  de  perquisition,  au  domicile 
dudit  Fleury,  des  terriers,  lièves,  documents  et  mémoi- 
res concernant  la  rente  noble  de  La  Fay.  La  perquisi- 
tion eut  lieu  cl  les  terriers  furent  déposés  entre  les 
mains  de  M''  Guérin  jeune,  greffier  de  l'écritoire,  en 
septembre  172().  —  Mention  des  mémoires  envoyés  à 
Paris,  concernant  l'exemption  des  droits  de  contrôle  et 
d'insinuation,  et  des  droits  attribués  aux  jaugeurs  de 
vin.  —  Instance,  par-devant  l'intcuidatit  de  la  géné- 
ralité de  Lyon,  contre  le  sieur  Waubert  de  Gcnlis, 
pour  l'adjudication  de  ramende  de  police  pi'oiioncée 
contre  le  nonmié  Costérisan,  fcu-mier  de  la  faculté 
de  vendre  de  la  viande  pendant  le  Carême.  —  Assigna- 
tion des  recteurs  de  la  Charité  par-devant  le  parlement 
de  Paris,  à  la  requête  de  Jean-Baptiste  Jacquet,  bour- 
geois de  Villefranche  en  Beaujolais,  aux  fins  de  la  com- 
mission obtenue  parce  dernier,  et  de  se  voir  condam- 
ner à  faire  valoir  le  payement  qui  lui  avait  été  fait,  par 
les  administrateurs  susdits,  de  la  somme  de  8'd,490 
livres  10  sous,  restant  de  celle  de  8(5,823  livres  1  sou 
G  deniers,  que  Jacquet,  en  qualité  de  tuteur  des  enfants 
mineurs,  du  premier  lit,  de  Pierre  Carra,  avait  dépo- 
sée entre  les  mains  desdits  sieurs  recteurs,  etc.  — 
Affaire  Sala  de  Montjustin.  —  Vente  d'une  maison  si- 
tuée rue  du  Bœuf,  par  messire  Henri  de  Guilhen  de  Sala 
de  Montjustin,  au  profit  de  messire  Georges  Gallon, 
moyennant  25,000  livres,  payées  comptant  ;  —  revente 
de  la  même  maison  aux  Jésuites  du  deuxième  collège  de 
Lyon  (celui  de  Notre-Dame),  par  Georges  Gallon, 
moyennant  la  somme  de  30,000  livres  ;  — donation  faite 
aux  pauvres  de  l'Aumône-Génêrale  de  Lyon,  par  mes- 
sire Dominique  Gallon,  fils  de  Georges  Gallon,  d'une 
rente  de  2,400  livres  (réduite  plus  lard  à  1,800  livres), 
au  capitalde  60,000  livres,  due  par  les  comtes  de  Lyon. — 
Note  contenant  que,  le  17  octobre  171 1,  Charles-Joseph 
de  Guillen  (ou  Guilhen)  de  Sala  de  Montjustin  fit  assi- 
gner les  PP.  Jésuites  par-devant  le  sénéchal  de  Lyon, 
aux  fins  de  luy  indiquer  des  fonds  libres  de  la  succes- 
sion de  ses  père  et  mère  pour  l'exercice  de  ses  créan- 
ces, en  qualité  de  substitué  à  ses  aïeul  et  aïeule, 
conformément  au  contrat  de  mariage  de  ses  père  et 
mère  ;  à  défaut  de  quoi,  la  maison  acquise  par  les 
Jésuites  sera  déclarée  propre  à  être  affectée  au  paye- 


144 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


ment  de  ses  créances,  puis  vendue,  etc.  —  Fondement 
de  lu  demande  ci-dessus  :  Contrat  de  mariage  (19  mai 
U)^'t)  d'Arnaud  de  Guiihen-Sala  de  Montjuslin,  père  du 
demandeur,  et  d'Isabeau  d'Autric  de  Vintimille,  par 
lequel  :  Henri  de  Guilhen,  père  du  futur  époux,  lui 
donne  tons  ses  biens  présents  et  à  venir,  sous  la  réserve 
de  60,000  livres  en  immeubles,  pour  en  disposer  à  sa 
volonté,  et  de  l'usufruit,  pendant  sa  vie;  Catherine  de 
Bermond  de  Pennafort,  mère  du  futur  époux,  lui  cons- 
titue 50,000  livres,  à  prendre  sur  ses  droits  et  con- 
ventions matrimoniales,  à  la  condition  que  la  moitié 
des  donations  demeurera  acquise  et  substituée  à  l'aîné 
des  enfants  mâles  qui  naîtront  de  ce  mariage,  et,  à  son 
défaut,  au  puîné,  et  ainsi,  de  mâle  en  mâle  ;  —  arrêt 
du  Conseil-d'État,  en  règlement  de  juges,  pour  régler 
les  prétentions  de  Charles-Joseph  de  Guilhen-Sala  de 
Montjustin,  issu  du  mariage  susdit  ;  —  sentence  des 
commissaires  nommés  à  cet  effet,  qui  déclare  la  subs- 
titution contenue  au  contrat  de  mariage  énoncé  plus 
haut,  ouverte  au  profit  du  sieur  de  Guilhen,  et  ordonne 
que  ses  créances  seront  liquidées  par-devant  le  lieute- 
nant général  du  bailliage  de  Forcalquier,  qui  fixe  les 
créances  dudit  Guilhen-Sala  de  Monijuslin  à  la  somme 
de  207,b9G  livres  6  sous  6  deniers  ;  —  assignation 
donnée,  à  la  requête  des  Jésuites,  au  sieur  Dominique- 
François  Gallon,  fils  et  héritier  de  Georges  Gallon,  aux 
tins  d'assister  dans  l'instance,  et  de  les  garantir  et  ac- 
quitter de  la  demande  dudit  sieur  de  Montjustin  ;  — 
déclaration  de  Dominique  Gallon,  portant  (pi'il  prend 
fait  et  cause  en  mains  pour  les  PP.  Jésuites  ;  —  décès 
d'Arnaud  de  Guilhen,  père  du  demandeur,  survenu  le 
28  octobre  1718  ;  —  saisie,  faite  à  la  requête  des  PP. 
Jésuites  et  entre  les  mains  des  comtes  de  Lyon,  de  la 
rente  et  de  son  capital,  dus  par  ces  derniers  aux  rec- 
teurs de  l'hôpital  général  de  la  Charité,  en  qualité  de 
donataires  de  Dominique-François  Gallon,  fils  et  héri- 
tier de  Georges  Gallon,  en  garantie  de  l'iinmeuble  qui 
avait  été  vendu  aux  Jésuites  par  le  défunt  ;  —  assignation 
aux  recteurs  de  la  Charité,  à  la  requête  des  Jésuites, 
en  déclaration  d'hypothèque  de  ladite  rente  et  de  son 
capital  ;  —  sentence  de  la  sénéchaussée  de  Lyon, 
portant  que  l'instance  entre  les  Jésuites  et  l'Aumône- 
Générale  est  réunie  au  procès  principal,  sauf  à  disjoin- 
dre ;  —  ordonnance  de  la  sénéchaussée,  contenant 
main  levée  de  la  saisie  faite  entre  les  mains  des  comtes 
de  Lyon,  à  la  caution  du  temporel  de  l'Aumône-Géné- 
rale  -,  —  assignation  donnée,  de  la  part  des  Jésuites, 
à  dame  Jeanne  Gallon,  veuve  de  messire  Antoine 
Phélypeaux,  intendant  des  armées  navales,  filic!,  hé- 
ritière et  bien-ten  inte  de  Georges  Gallon,    en    assis- 


tance de  cause  ;  —  ordonnance,  sur  requête,  du  lieu- 
tenant civil,  qui  évoque  par-devant  lui  l'assignalion 
donnée  à  Jeanne  Gallon,  comme  étant  domiciliée  à 
Paris  ;  —  appel  de  l'ordonnance  précédente,  par  les 
PP.  Jésuites;  —  arrêt  contradictoire  du  parlement  de 
Paris,  qui,  en  conséquence  du  committinius  des  Jésui- 
tes, infirme  l'ordonnance  du  lieutenant  civil,  et  renvoie 
les  parties  aux  requêtes  du  palais  pour  y  procéder  sur 
les  derniers  errements  ;  —  commission  aux  requêtes 
du  palais,  par  la  dame  Gallon,  en  conséquence  de  l'ar- 
rêt précédent  ;  —  assignation  aux  recteurs  de  la  Cha- 
rité, par  la  même  personne,  en  déclaration  d'hypothè- 
ques, aux  requêtes  du  palais  ;  —  autre  assignation  aux 
recteurs,  à  la  requête  des  PP.  Jésuites,  pour  compa- 
raître, dans  les  six  semaines,  par-devant  la  Cour  de 
parlement,  pour  voir  déclarer  l'arrêt  qui  vient  d'être 
cité  commun  avec  eux,  et  dire,  en  conséquence,  que  les 
parties  procéderont  aux  requêtes  du  palais,  suivant  les 
derniers  errements,  etc. 


B.  319.   (Boite.) —  i  cabier  in-folio,    15    l'cuillels,   papier; 
16  pièces,  papier  (1  imprimée). 


t'HQ-t'3i9.  —  Procédures.  —  Procès  entre  les 
recteurs  de  l'Ilôtcl-Dieu,  joints  à  ceux  de  l'hôpital  gé- 
néral de  la  Charité,  d'une  part,  et  le  fermier  du  do- 
maine de  la  généralité  de  Lyon,  d'autre  part,  au  sujet 
du  droit  d'indemnité  que  ces  deux  établissements 
avaient  à  payer  au  Roi  ou  à  son  domaine,  pour  les  im- 
meubles qu'ils  possédaient  dans  la  directe  ou  haute 
justice  de  Sa  Majesté,  audit  Lyon.  —  Mémoire  sur 
l'exemption  du  droit  d'indemnité,  accordée  aux  hôpi- 
taux généraux  de  Lyon,  présenté  (9  novembre  1746)  à 
M.  de  Trudaine,  intendant  des  finances,  par  Pierre- 
Geoffroi  de  La  Chapelle,  avocat-recteur  et  député  du  Bu- 
reau de  la  Charité,  à  Paris.  Dans  ce  mémoire,  on  expose, 
entre  autres  choses,  que  :  «  Depuis  l'établissement  de 
«  ces  hôpitaux,  qui  remonte  à  plusieurs  siècles,  ils  ont 
«  toujours  été  affranchis  de  toutes  impositions  et  des 
«  droits  dus  aii  domaine  de  Sa  Majesté,  concernant 
«  l'indemnité  que  les  gens  de  main  morte,  qui  font  des 
«  acquisitions  d'immeubles  situés  dans  l'étendue  de  sa 
«  haute  justice  ou  de  sa  mouvance,  sont  tenus  de  luy 
«  payer;  »  le  principe  sur  lequel  le  fermier  se  fonde, 
en  disant  (jne  les  droits  du  domaine  sont  inaliénables, 
lie  saurait  s'appli<pier  à  l'espèce  présente  et  détruire 
l'exeinplioii  du  droit  d'indemnité,  accordée  aux  hôpi- 
taux de  Lyon  ;  le  Roi  piuil  incontestablement  céder  des 


SERIE  B.  —  TITUES  DE  PROPUIETE. 


143 


parties  de  son  domaine,  à  titre  j;rauiit  ou  pour  se  libé- 
rer de  quelque  cliargc,  couiuie  il  le  fait  à  l'égard  des 
hôpitaux  de  Lyon,  qui  reçoivent,  à  leurs  frais,  tous  les 
enfants  trouvés  dans  l'étendue  de  la  juridiction  de  Sa 
Majesté,  dwnt  le  domaine  supporte  partout  ailleurs  la 
dépense;  cet  objet,  en  ce  qui  touche  les  enfants  trou- 
vés, coûte  annuellement  à  l'Ilotel-Dieu  près  de  100,000 
livres  :  «  cet  hôpital  demeurant  chargé  de  2,000  enfants 
«  trouvés,  justiu'a  làge  de  sept  ans,  après  lequel  temps 
«  ils  passent  à  la  charge  de  la  Charité;  »  si  la  préten- 
tion du  fermier  était  admise,  elle  rendrait  illusoires  les 
avantages  que  le  Roi  a  faits  aux  deux  établissements 
ci-dessus,  pour  les  aider  à  supporter  les  «  dépenses 
«  immenses  qu'on  est  obligé  de  faire,  soit  pour  les 
«  malades  de  la  ville,  les  étrangers  et  les  soldats,  soit 
«  pour  les  pauvres  de  toute  espèce  qui  y  sont  reçus  ; 
K  l'article  seul  des  soldats  malades  et  blessés  ou  fati- 
«  gués  de  leur  roule,  qui  s'y  présentent,  est  encore  un 
«  objet  très-dispendieux  pour  l'Hôtel-Dieu  :  on  a  vu, 
«  depuis  1733,  dix  mille  six  cent  douze  soldats,  qui, 
«  les  uns  portant  les  autres,  y  ont  demeuré  la  valeur 
«  de  cent  trente-deux  mille  cinq  cent  cinquante-sept 
«  journées,  lesquelles,  sur  le  pied  que  Sa  Majesté  les 
«  paye  dans  ses  hôpitaux  militaires,  montent  à  la 
«  somme  de  140,000  livres,  »  etc.  —  Observations  de 
M.  de  Trudaine  sur  le  mémoire  précédent.  —  Pré- 
cis contre  la  demande  du  droit  d'indemnité,  faite 
aux  hôpitaux  généraux  de  Lyon.  Ce  mémoire  est 
terminé  par  l'article  trente-six  des  lettres  patentes  du 
mois  de  septembre  1729,  en  faveur  de  l'Aumône-Géné- 
rale  de  Lyon,  dont  voici  le  texte  :  «  Nous  avons 
«  maintenu  et  maintenons,  par  ces  présentes,  en  tant 
«  que  de  besoin  seroit,  dans  l'exemption  de  tous  droits 
«  d'amortissement  toutes  les  maisons,  places,  terres, 
«  domaines,  rentes  et  autres  immeubles  qui  sont  a 
«  présent  possédés  par  ledit  hôpital,  de  même  que 
«  ceux  qui  luy  ont  été  et  pourront  être  donnés,  légués 
«  ou  délaissés,  et  ceux  qui  seront  ac([uis  par  les  direc- 
«  leurs,  à  présent  et  à  l'avenir  ;  sans  que,  pour  raison 
«  de  ce,  ils  soient  tenus  de  Nous  payer  aucun  droit 
«  d'amortissement,  ny  inénie  payer  aucune  indemnité, 
«  lods  et  ventes  ny  treizième  ;  lods,  mi-lods,  quints  ny 
«  requints,  rachats  ny  reliefs,  pour  ce  qui  est  ou  sera 
«  en  notre  domaine,  et  nonobstant  toutes  aliénations 
«  ou  engagements;  sans  aussy  payer  francs-fiefs  ny 
«  nouveaux  acquêts,  ban  ny  arrière-ban  ny  autres 
«  droits  quelconques,  qui  Nous  sont  ou  pourroient  être 
«  dus,  dont  Nous  les  déchargeons  ;  et,  en  tant  que  de 
«  besoin  est  ou  seroit,  en  avons  fait  et  faisons,  dès  à 
«  présent  comme  lors,  et  dès  lors  comme  dès  à  pré- 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  B.  —  Tome  II. 


«  sent,  don  audit  hôpital,  nonobstant  toutes  lois  et 
«  ordonnances  à  ce  contraires,  aux(juelles,  pour  ce 
«  regard.  Nous  dérogeons.  »  —  Notes  :  sur  l'état, 
fourni  par  h;  dii'ecleur  des  domaines  du  Roi,  des  mai- 
sons qui  étaient  devenues  la  propriété  des  pauvres 
de  la  Charité;  —  pour  servir  à  la  liquidation  des 
droits  d'indenuiité.  —  Mémoire  pour  les  deux  hô- 
pitaux généraux  de  Lyon,  contre  le  fermier  du  do- 
maine de  la  même  généralité.  La  conclusion  de  cet 
écrit  est  que  :  «  Dans  ces  circonstances,  les  admi- 
«  nistratenrs  demandent  avec  confiance  à  Mgr  le  con- 
«  trôleur  généi'al,  de  les  maintenir  dans  une  exemption 
«  dont  leurs  maisons  ont  continuellement  joui;  et,  ce- 
ce  pendant,  jusqu'à  ce  qu'il  ait  été  statue  définilivcment 
«  sur  celle  exemption  ou  sur  le  dédommagement  de- 
«  mandé  par  les  hôpitaux,  ils  supplient  Mgr  le  con- 
«  trôleur  général  de  donner  ses  ordres  au  fermier  du 
«  domaine  pour  suspendre  ses  poursuites,  et  de  donner 
«  main-levée  d'une  saisie  qui  jette  le  trouble  et  le  dé- 
«  couragement  dans  l'administration,  par  le  discrédit 
«  auquel  cette  exécution  expose  les  hôpitaux,  dans  des 
«  temps  aussi  dilliciles.  »  —  Lettre  adressée  par  les 
directeurs  de  l'hôpital  de  la  Charité  de  Saint-Étienne, 
aux  administrateurs  de  l'Aumône-Géncrale  de  Lyon,  au 
sujet  du  fermier  du  contrôle  des  actes  et  insinuations 
laïques,  qui  actionnait  les  premiers  pour  un  prétendu 
droit  d'insinuation  des  quittances  d'indemnité  que  les 
comnmnaulés  devaient  aux  seigneurs  directs,  par  suite 
des  acquisitions  qu'elles  faisaient  d'héritages  relevant 
de  leurs  censives.  «Vous  êtes,  Messieurs,  »  écrivent  les 
recteurs  de  Saint-Etienne  à  leurs  confrères  de  Lyon, 
«  le  modèle  de  la  bonne  administration  des  hôpitaux, 
«  et  pardonnes  à  notre  sollicitude  pour  celle  qui  nous 
«  est  confiée,  de  vous  demander  le  secours  de  vos  lu- 
«  mières  pour  nous  conduire  dans  cette  affaire,  qui 
«  est,  pour  tous  les  hôpitaux,  d'une  conséquence  in- 
«  finie,  »  etc.  —  Arrêt  du  Conseil-d'État,  rendu  sur  les 
mémoires  présentés  à  celte  assemblée  par  les  admi- 
nistrateurs de  ITIôtel-Dieu  et  ceux  de  la  Charité  de 
Lyon,  d'une  part,  et  Jacques  Colombat,  fermier  des 
domaines  de  la  généralité  de  la  même  ville,  d'autre  part; 
ce  jugement  porte  que  le  Roi,  sans  avoir  égard  à  la 
demande  des  administrateurs  susdits,  concernant 
l'exemption  du  droit  d'indemnité  dont  Sa  Majesté  les 
a  déboutés,  ordonne  que  :  conformément  à  la  déclara- 
tion du  21  novembre  1724,  ils  seront  tenus  de  payer  à 
son  domaine  le  droit  d'indemnité  des  immeubles  situés 
dans  sa  haute  justice,  à  Lyon,  acquis,  donnés  ou  légués 
aux  deux  hôpitaux  susdits,  depuis  le  jour  de  la  décla- 
ration ci-dessus  ;  eu  conséquence,  les  administrateurs 

19. 


uo 


seront  icnus  de  remeilrc,  clans  l'espace  d'un  mois,  au 
receveur  général  des  domaines  de   la   généraliié  de 
Lyon,  ou  à  Jacques  Colombat,  fermier  desdits  domaines, 
des  copies  des  acquisitions,  dons  ou  legs  et  autres  titres 
translatifs  de  propriété  d'immeubles,  expédiés  en  fa- 
veur des  deux  hôpitaux,  afin  de  faire  procéder  à  la 
liquidation   des  rentes  d'indemnité   dues  au  domaine 
pour  chacune  de  ces  acquisitions,  etc.  —  Extrait,  pris 
sur  les  registres  du  centième  denier,  des  actes  conte- 
nant mutations  de  propriété  d'immeubles,  passés,   de- 
puis le  1"  janvier  1725,  au  profit  de  l'hôpilul  général 
de  la  Charité  de  Lyon,  et  pour  lesquels  l'indemnité  était 
due  au  Roi.  —  Mémoire,  pour  les  hôpitaux  de  la  ville 
de  Lyon,  sur  le  droit  d'indemnité  dont  le  fermier  du 
domaine  demandait  les  arrérages  depuis  l'année  1724, 
à  cause  des  immeubles  que  ces  établissements  avaient 
acquis  dans  la   haute  justice  du  Roi,  à  compter  de  la 
déclaration  de  Sa  Majesté,  en  date  du  21  novembre  de 
la  même  année.  Le  présent  mémoire  est  suivi  d'états 
ou  tableaux  numériques  :  Des  soldats  et  forçats  con- 
gédiés, qui  ont  pris  la  «  passade  »  à  l'hôpital  général 
de  la  Charité  de  Lyon,  depuis  l'année  1724  jusqu'à 
1748  inclusivement,  et  de  ce  qu'il  en  a  coûté  à  celle 
maison  -,  —  des  soldats  entrés  à  l'hôpital  des  malades 
(l'Hôlel-Dieu)   de  Lyon,  depuis  le   commencement  de 
l'année  1723  jusqu'à  la  fin  de  1748,  et  du  nombre  de 
leurs  journées  dans  l'établissement  (le  nombre  des  sol- 
dats admis  à  l'Ilôtel-Dieu  pendant  la  période  dont  il 
s'agit  fut  de  dix-neuf  mille  cinq  cent  quatre-vingt-dix- 
sept,  à  20  sous  par  jour);  —des  enfants  exposés,  dé- 
laisses et  adoptés,  admis  au  même  hôpital,  pendant  le 
même  temps  (treize  mille  neuf  cent  six)-,  —  des  enfants 
exposés  reçus  à  la  Charité  et  Aumône-Générale,  à  l'âge 
de  six   ans  et  demi,  et  provenant  de  l'IIôtel-Dieu,  qui 
les  avait  gardés  jusqu'à   cet   âge  ;  de  ceux  qui,   âgés 
de  plus  de  six  ans  et  demi,  exposés  ou  délaissés  par 
leurs  père  et  mère,  qui  se  sont   absentés,   ont  été 
reçus  à   la  Charité  depuis    1724,  et  de    ce  qu'il  en  a 
coûté  pour  la  nourriture  et  l'enirelien  de  ces  enfants, 
depuis   le  même  temps,  jusqu'à  et  y  compris  l'année 
1748.  «  Ledit  hôpital  de  la  Charité  rend  aux  nourrices 
«  les  enfanls  exposés,  qui  n'ont  pas  d'infirmités  ou  des 
«  incommodités  incurables.  Ces  enfans  y   demeurent 
«  jusqu'à  l'âge  de  dix  ans,  qu'on  les  retire  pour  leur 
«  apprendre   leur   religion,  leur   faire  faire    leur  pre- 
«  mière  comnumion  et  les  mettre  en  apprentissage,  à 
«  l'âge  de  quatorze   ans.  On  les  entretient  pendant  la 
«  durée  de  l'apprenlissage,  à   la   fin   duquel   on  leur 
«  donne  un  habit.  On  donne  aux  filles  tiui  se  marient, 
«  à  chacune,  liO  livres,  tablier  et  linge;  elles  infirmes 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

«  (des  deux  sexes)  et  invalides  sont  pour  toujours  à  la 
«  charge  de  la  maison,  »  etc. 


B.  350.  (Boite.)  —  2  cahiers  in-folio,  17  feuillets,  papier; 
77  pièces,  papier. 


■  9 24-1 997.  —  Procédures.  —  Procès   entre   les 
recteurs  de  l'Hôtel-Dieu,  joints  à  ceux  de  l'hôpital  gé- 
néral de  la  Charité,  d'une  part,  et  le  fermier  du  domaine 
de  la  généralité  de  Lyon,  au  sujet  du  droit  d'indem- 
nité, etc.  (suite  et  fin).  —  Dénombrement  de  tous  les 
immeubles  arrivés  à  l'hôpital  de  la  Charité,  depuis  le 
21  novembre  1724,  tant  par  successions  d'hoirie  et  dona- 
tions, qu'au  moyen  d'acquisitions  faites  par  le  Bureau  de 
rétablissement.  —  Arrêt  du  Conseil-d'État,  portant  : 
liquidation  de  dix-huit  parties  de  rente,  que  l'Aumône- 
Générale  est  condamnée  à  payer  au  Roi,  en  exécution 
de  la  déclaration  du   21   novembre  1724,  pour  tenir 
lieu   du  droit  d'indemnité  qu'elle  devait  à  cause  de 
pareil  nombre  d'acquisitions  de  biens-fonds  situés  dans 
rétendue  de  la  haute  justice  de  Sa  Majesté,  lesquelles 
acquisitions  avaient  été  faites  depuis  la  promulgation 
de  liidile  déclaration  ;  que  l'hôpital  de  la  Charité   est, 
en  outre,  frappé  d'une  amende  de  100  livres,  etc. — 
État  des  rentes  et  arrérages  de  rentes,  dus  par  la  Cha- 
rité pour  indemnité  au  Roi,  jusqu'en  1730,  par  suite 
des  différentes  acquisitions  de  biens,  faites  par  les  rec- 
teurs de  l'hôpital,  dans  l'étendue  de  la  haute  justice 
de  Sa  Majesté,  à  la  forme  de  l'arrêt  précédent  (1"  sep- 
tembre 1730),  qui  en  contient  la  liquidation.  Les  rentes 
montent  à  262  livres  G  sous  6  deniers,  et  les  arrérages 
s'élèvent  à  2,812  livres  19  sous  II  deniers.  —Mémoire 
pour  les  administrateurs  de  la  Charité,  contenant  leurs 
observations  et  moyens  d'opposition  à  l'arrêt  du  1"  sep- 
tembre 1730,  qui  liquide  les   droits  d'indemnité  qu'ils 
avaient  été  condamnés  à  payer  sur  les  immeubles  pos- 
sédés par  eux  dans  la  haute  justice  du  Roi.  Ce  mémoire 
contient,  entre  autres  choses,  que  la  déclaration  du  21  no- 
vembre 1724,  qui  a  servi  de  base  à  la  liquidation,  porte, 
en  termes  exprès,  que  le  droit  d'indemnité  sera  payé 
sur  le  pied  fixé  par  les  coutumes  et  usages  des   lieux, 
et  (jue  l'indemnité  des  inmicubles  situés  dans  l'étendue 
de   la  haute  justice  du  Roi  serait  fixée  au  dixième  de 
ce  qui  devrait  revenir  à  Sa  Majesté,  si  les  immeubles 
étaient  dans  sa  mouvance,  et  qu'il  en  serait  composé  une 
rente,  au  profit  du  domaine,  à  raison  du  trentième  denier. 
11  s'agit  donc  d'examiner  connncnt  se  paye,  suivant  l'u- 
sage de  la  ville  de  Lyon,  le  droit  d'indemnité,  par  les  gens 


SERIE  B. 


TITIŒS  DE  PROPRIÉTÉ. 


t;7 


de  niainniortfi  aux  seigneurs  censicrs  :  l'usage  est  que 
l'indemnilé  se  paye,  à  Lyon,  ou  par  un  nii-lods,  de  trenle 
en  trente  ans,  ou  par  un  homme  vivant  et  mourant. 
L'homme  vivant  et  mourant  ne  peut  servir  de  règle, 
parée  que  son  «  échute  »  est  incertaine  ;  il  faut  donc 
s'en  tenir  au  mi-lods  Irentenaire.  En  supposant  ce  nii- 
lods  acquis  le  jour  même  où  l'immeuble  est  tombé  en 
mainmorte,  il  n'est,  suivant  l'usage  constant  de  la  ville 
de  Lyon,  que  du  dixième  denier:  c'est-à-dire  qu'un  im- 
meuble d'une  valeur  de  40,000  livres,  par  exemple,  doit 
4,000  livres  pour  le  mi-lods,  etc.  —  Conclusions  prises 
par  le  fermier  du  domaine,  dans  le  projet  d'arrêt  qu'il 
avait  adressé  aux  hôpitaux  généraux  de  Lyon,  tou- 
chant l'indenniité.  —  Etat  des  immeubles  appartenant  à 
l'Auniône-Générale  et  compris  dans  les  conclusions  pri- 
ses par  le  fermier  du  domaine,  dans  le  projet  d'arrêt 
envoyé  par  lui  aux  hôpitaux  de  la  ville,  concernant  l'in- 
demnité. —  Mémoire  sur  la  manière  de  régler  l'indem- 
nilé demandée  aux  hôpitaux  de  Lyon.  —  Autres  mé- 
moires pour  les  hôpitaux  de  la  ville,  au  sujet  :  des 
droits  d'indcninilé  par  eux  dus  à  cause  des  acquisitions 
d'immeubles  qu'ils  avaient  faites  dans  la  haute  justice 
du  Roi,  à  Lyon  ;  —  des  saisies  des  revenus  de  l'Hôtel- 
Dieu  et  de  ceux  de  la  Charité,  que  le  fermier  des  do- 
maines avait  fait  opérer  pour  le  payement  des  rentes 
d'indemnité  dues  au  Roi.  Les  recteurs  de  ces  hôpitaux 
supplient  Sa  Majesté  de  les  décharger  du  droit  d'indem- 
nité, ou  de  les  en  affranchir,  du  moins  pour  les  immeu- 
bles et  édifices  qu'ils  ont  acquis  et  appropriés  à  l'usage 
des  pauvres.  Que  si  le  Roi  juge  à  propos  de  les  assujé- 
tir  à  ce  droit,  pour  les  autres  immeubles,  en  ce  cas,  il 
lui  plaise  :  de  le  fixer  conformément  à  l'usage  de  la 
ville  de  Lyon  ;  de  pourvoir  à  la  nourriture  et  à  l'éduca- 
tion des  enfants  qui  seront,  à  l'avenir  exposés  dans 
l'étendue  de  la  haute  justice  de  Sa  Majesté,  à  Lyon,  et 
au  remboursement  des  frais  faits  par  les  hôpitaux  pour 
cet  objet,  dans  le  passé.  Les  administrateurs  ajoutent, 
sous  forme  de  conclusion,  qu'il  ne  peut  y  avoir  aucun 
motif  légitime  de  différence  entre  les  divers  lieux  où  le 
Roi  possède  la  haute  justice.  «  Aussi,  si  les  hôpitaux  de 
«  Lyon  ont  reçu,  sans  rien  demander,  les  enfans  expo- 
«  ses  dans  la  haute  justice  du  Roy,  c'est  parce  qu'on 
«  n'exigeoit  pas  le  droit  d'indemnité  qui  fait  partie  des 
«  privilèges  au  moyen  desquels  le  Roy  s'acquittoit  de 
«  la  dépense  des  enfans  ;  mais  si  le  privilège  est 
«  anéanti,  si  l'usage  cesse  de  la  part  du  souverain,  il 
«  est  juste  qu'il  y  pourvoie  d'une  autre  manière.  »  — 
Lettre  comminatoire,  adressée  par  le  sieur  Lemercier, 
directeur  des  domaines  de  Lyon,  aux  recteurs  de  la 
Charité,  qui  refusaient  obstinément  de  payer  les  arré- 


rages des  rentes  dont  il  est  question  dans  l'arrêt  dn 
\"  septembre  17y0,  malgré  la  signification  (jui  leur 
avait  été  faite  de  ce  jugement.  — Procès-verbal  delà 
saisie  entre  mains,  faite  à  la  requête  de  Lemercier, con- 
tre les  recteurs  de  la  Charité,  des  revenus  et  spéciale- 
ment des  loyers,  tant  échus  qu'à  échoir,  des  immeubles 
appartenant  à  l'hôpital,  et  ce  comme  garantie  et  Jus- 
qu'à concurrence  de  la  somme  de  2,812  livres  19  sous 
11  deniers,  d'une  part,  et  de  celle  de  100  livres, 
d'autre  part,  en  laquelle  les  administrateurs  avaient  été 
condanmés  par  l'arrêt  précité.  — Signification  faite  aux 
recteurs  de  la  Charité,  de  la  part  de  Jacques-Joseph 
Lemercier,  avocat  au  parlement,  directeur  des  domai- 
nes du  Roi  et  des  droits  qui  s'y  rattachaient,  et  ce  à  la 
requête  de  Jacques  Colombat,  ancien  sous-fermier  des- 
dits domaines  et  droits,  que,  en  vertu  des  ordres  parti- 
culiers transmis  à  Lemercier  par  les  fermiers  des  mêmes 
domaines,  il  donne  main-levée  provisionnelle  des  saisies 
faites  au  préjudice  des  administrateurs  susdits.  «  Les- 
«  quelles  saisies  avoient  procédé  faute  de  payement 
«  des  arrérages  des  renies  d'indemnité,  auxquelles 
«  ledit  hôpital  général  de  la  Charité  a  été  condamné.... 
«  Au  moyen  de  la  présente  levée,  lesdites  saisies  de- 
«  meurent  nulles,  et  les  saisinaires  pourront  remettre 
«  les  prix  de  leurs  loyers,  qui  avoient  été  saisis,  auxdits 
«  sieurs  recteurs  et  administrateurs,  coumie  ils  au- 
«  roient  été  tenus  de  faire  s'il  n'y  avoit  point  eu  de  sai- 
«  sies;  les  frais  qui  ont  été  faits  en  exécution  desdits 
«  deux  arrêts  du  Conseil  (ceux  du  8  octobre  1748  et 
«  du  ï"  septembre  1750)  demeurant  réservés,  jusques 
«  à  la  décision  définitive,  an  Conseil,  de  savoir  si  cette 
«  maison  payera  ou  ne  payera  pas  les  rentes  d'indem- 
«  nité  auxquelles  elle  a  été  condamnée,  »  etc.  —  Autre 
saisie  entre  mains,  faite  pour  la  même  cause  que  plus 
haut,  au  préjudice  des  recteurs  de  la  Charité.  —  Mé- 
moire pour  l'Aumône-Générale  de  Lyon,  contre  le  fer- 
mier du  domaine  de  la  généralité  de  ladite  ville,  qui 
veuait  de  renouveler  à  l'égard  des  deux  hôpitaux  géné- 
raux de  la  cité  une  prétention  au  sujet  de  laquelle  le 
ministère  paraissait  lui  avoir  imposé  silence.  —  Arrêt 
du  Conseil-d'Etat  (27  janvier  1750),  portant  que,  sans 
s'arrêter  aux  représentations  et  demandes  des  adminis- 
trateurs de  riIôtel-Dieu  et  de  ceux  de  la  Charité  de 
Lyon,  dont  le  Roi  les  a  déboutés.  Sa  Majesté  ordonne 
que  les  arrêts  précédemment  rendus  sur  la  matière  se- 
ront exécutés  suivant  leur  forme  et  teneur.  —  Quit- 
tance, passée  par  le  directeur  des  domaines  du  Roi,  de 
la  généralité  de  Lyon,  au  profit  des  recteurs  de  l'Au- 
mône-Générale, de  la  somme  de  1,437  livres,  à  laquelle 
avaient  été  amiablenient  réduits,  avec  les  fermiers  des 


148 


AKCniVES  DE  LA 


domaines,  lous  les  arrérages  de  renies  d'indemnilé,  dus 
par  les  administrateurs  de  l'hôpital,  jusque  et  y  com- 
pris l'année  17î)(),  à  cause  des  maisons  et  fonds  qu'ils 
possédaient  dans  la  haute  justice  du  Roi,  par  eux  ac- 
quis ou  donnés  et  légués,  depuis  la  déclaration  du 
21  novembre  1724.  —  Projet  d'arrêt,  proposé  au  Con- 
sell-d'Élat  par  les  fermiers  généraux  des  domaines  du 
Roi,  pour  terminer  définitivement  l'affaire  du  droit  d'in- 
demnité, dû,  tant  par  le  Bureau  de  l'Hôtel-Dieu,  que 
par  celui  de  la  Charité  de  Lyon.  —  Lettres  adressées 
aux  recteurs  de  lllôtel-Dieu,  à  ce  sujet,  par  les  sieurs 
Bronod,  avocat  aux  Conseils  du  Roi,  et  Guillin,  avocat- 
rccleur  dudit  hôf.iial.  —  Projet  d'arrêt,  fourni  par  les 
deux  hôpitaux  de  Lyon  pour  être  soumis  au  Conseil- 
d'Éiat,  touchant  le  droit  d'indemnilé.  Le  Roi  est  prié, 
par  grâce  et  sans  tirer  à  conséquence,  de  modérer  les 
rentes  d'indemnilé,  dues  par  l'Hôtel-Dieu  et  la  Charité, 
savoir  :  celles  à  la  charge  du  premier  de  ces  établisse- 
ments à  la  somme  de  200  livres,  et  celles  de  l'Aumône- 
Générale  à  la  somme  de  140  livres.  Lesquelles  rentes 
seront  payables  par  les  deux  hôpitaux,  chacun  en  ce 
qui  le  concerne,  le  31  décembre  de  chaque  année, 
et  leur  premier  payement  écherra  à  pareil  jour  de 
l'an  1737  :  Sa  Majesté  leur  faisant  remise  du  surplus, 
comme  aussi  les  déchargeant,  avec  le  consentement  du 
fermier  des  domaines,  de  l'amende  de  100  livres,  pronon- 
cée contre  eux,  faute  d'avoir  présenté  au  receveur  desdits 
domaines  leurs  titres  d  acquisitions,  dans  le  délai  voulu 
par  les  règlements.  —  Lettre  écrite  à  Jacques  Joliclerc, 
avocat-recteur  de  IHôtel-Dieu,  par  l'avocat  Bronod,  di- 
sant, entre  autres  choses,  que  de  toutes  les  questions 
alors  (10  janvier  1761)  pendantes  entre  les  parties, 
«  la  principale  cl  la  plus  importante,  parce  qu'elle  in- 
«  (lue  infiniment  sur  la  décision  des  autres,  esl  la 
«  question  de  savoir  sur  quel  pied  les  droits  dindem- 
«  nilé  doivent  être  perçus  dans  la  ville  de  Lyon  ;  et,  à 
«  cet  égard,  M.  l'inspecteur  du  domaine  établit  très- 
«  clairement  la  diversité,  tant  des  sentiments  des  ju- 
«  risconsultes  que  des  arrêts,  soit  des  juges  royaux, 
«  soit  du  Conseil  ;  d'où  il  conclut  avec  raison,  ce  me 
«  semble,  qu'il  faut  s'en  tenir  à  la  lettre  de  la  déclara- 
«  lion  de  1724,  cpii  veut  que  ce  droit  soil  payé  suivant 
«  l'usage  des  lieux.  Il  réduit  donc  la  (juestion  à  celle 
«  de  fait  concernant  lusage,  (ît  il  est  vrai  que  les  par- 
ie lies  ont  produit,  sur  cette  question,  des  arrêts  abso- 
«  lument  différents.  Cette  différence  auroit  dû  êlre 
«  décidée  par  l'acte  de  notoriété  qui  vous  a  été  délivré 
«  par  MM.  les  olliciers  de  la  sénéchaussée  de  Lyon  ; 
(i  mais  M.  l'inspecteur  du  domaine  trouve  que  cet  acte 
«  ne  s'explique  pas  assés  nettement,  parce  qu'il  se  con- 


CHARIÏÉ   DE  LYON. 

«  tente  de  dire  que  l'usage  le  plus  commun  est  que  le 
«  droit  d'indemnité  se  paye  sur  le  pied  du  dixième, 
«  comme  nous  le  soutenons  au  nom  des  hôpitaux,  con- 
«  tre  les  fermiers  généraux,  qui  prétendent  que  ce  droit 
«  est  dû  sur  le  pied  du  cinquième.  Sur  quoi  M.  l'ins- 
«  pecteur  dit  que,  s'agissant  d'environ  soixante  acqui- 
«  sitions   différentes,  faites  par  les  deux  hôpitaux,  il 
«  n'est  pas  possible  qu'ils  n'aient  des  quittances  de 
«  droits  d'indemnité,   payés  aux  différents  seigneurs 
«  dans  les  censives  desquels  ils  ont  acquis,  et  qu'en 
«  représentant  ces  quittances,  cela  constateroit  la  cer- 
«  titude  du  fait  et  décideroit  la  question  de  savoir  si 
«  l'indemnité  doit  se  payer  sur  le  pied  du  dixième  ou 
«  du  cinquième,  »  etc.  —  Lettre  de  M.  de  Comarrieu, 
inspecteur  général  des  domaines  de  la  couronne,  par 
laquelle  il  promet  son   concours   aux   recteurs  de  la 
Charité,  dans  l'affaire  du  droit  d'indemnité,  et  il  donne 
à  ces  administrateurs  l'assurance  de  toute  sa  sollicitude 
pour  les  pauvres  qu'ils  administrent.  —  Lettre  de  l'avo- 
cat Bronod,  qui  mande  aux  recteurs  de  la  Charité  la 
participation  prise  à  l'affaire  du  droit  d'indemnité  par 
M.  de  Comarrieu,  qui  a  donné  à  ce  sujet,  au  Conseil- 
d'Élat,   son  avis,   dont  voici   les  conclusions  :  «  Par 
«  toutes  ces  considérations,  l'inspecteur   général  du 
«  domaine  estime  qu'il  y  a  lieu,  faisant  droit  sur  l'op- 
«  position  formée  par  les  hôpitaux  de  Lyon  aux  arrêts 
«  des  1"  septembre  1750  et  27  janvier  1736,  de  décla- 
«  rer  sujets  au  droit  d'indemnité,  tant  les  acquisitions 
«  faites  à  rente  foncière  dans  la  ville  et  faubourgs  de 
«  Lyon,  que  celles  faites  par  lesdits  hôpitaux,  du  Corps 
«  du  consulat  (c'est-à-dire  :  des  prévôt  des  marchands 
«  et  échevins  de  la  ville)  et  autres  gens  et  comnuniau- 
«  tés  de  mainmorte,  ensemble  celles  dont  les  fonds  ont 
«  servi  à  accroître  le  logement  des  pauvres,  distraction 
((  faite  de  la  proportion  du  prix  du  passage  du  pont 
«  Saint-Vincent,  confondu  dans  la  vente  de  la  maison 
«  de  Simon  Dancroix;  ordonner  que  la  déclaration  de 
«  1724  sera  exécutée  suivant  sa  forme  et  teneur;  dé- 
«  bouter,  eu  conséquence,  lesdits  hôpitaux  de  Lyon  de 
«  la  distraction  demandée  à  raison  des  immeubles  qui 
((  ont  été  par  eux  revendus,  cl,  avant  faire  droit  de 
«  leur  opposition  dans  le  chef  qui  concerne  la  quotité 
«  de  la  rente,  renvoyer  les  parties  par-devant  le  sieur 
<(  intendant  ou  tel  autre  connnissairc  qu'il  plaira  à  Sa 
«  Majesté  commettre  et    députer    sur  les    lieux,    de- 
«  vaut  leiiuel  elles  produiront  tous  les  renseignements 
«  qu'elles   jugeront   propres  à   constater   l'usage   de 
«  Lyon,  i)Our  en  être,  par  ledit  commissaire,  dressé 
((  procès-verbal,  ensemble  les  dires  des  parties,  et  sur 
«  ce  doimer  son  avis,   pour,   le  tout  vu  et  rapporté, 


SERIE  B. 


TITRES  DE  PROPRIÉTÉ. 


149 


«  être  ordoiiiu'  ce  (jiril  appartioiulra,  si  mioiiK  ii'aiiiic 
«  Sa  Majesté  accoi'der,  à  litre  de  grâce,  sans  tirer  à 
«  conséquence  et  à  tel  terme  encore  qu'ElIc  jugera  à 
«  propos  de  fixer,  la  réduction,  à  moitié,  des  rentes 
«  liquidées  par  l'arrêt  du  1"  septembre  1750,  ou 
«  telle  autre  diminution  cpiElle  jugera  être  conve- 
«  nable.  »  —  Texte  de  l'avis  donné  par  l'inspecteur  gé- 
néral des  domaines  de  la  couronne  au  Conseil-d'Élat, 
puis  comnuiniqué  aux  fermiers  généi'aux,  touchant 
l'affaire  du  droit  d'indemnité.  —  État  du  revenu  annuel 
des  maisons  appartenant  à  rAumône-Générale  de  Lyon. 
Ce  revenu  s'élevait  à  i)l,OiG  livres  10  sous.  —  Recon- 
naissances de  cens  et  servis,  passées  :  par  les  recteurs 
de  l'Aumône-Générale  au  profit  des  doyen,  chanoines 
et  chapitre,  comtes  de  Lyon  ;  de  Tabbesse  du  monas- 
tère royal  de  Saint-Pierre  dudit  Lyon  ;  des  chamarier, 
chanoines  et  chapitre  de  l'église  collégiale  et  paroissiale 
de  Saint-Paul  de  la  même  ville  ;  de  messire  Charles- 
Joseph-Luc  de  Camus  d'Arginy  de  Pusignan;  —  par 
les  religieuses  du  monastère  de  Sainte-Elisabeth  de 
Bellecour,  à  Lyon  (auxquelles  les  administrateurs  de 
l'hôpital  avaient  acheté  leur  couvent  et  le  ténement  qui 
en  dépendait),  au  profit  de  messire  Pierre  Perrachon, 
seigneur  de  Saint-Maurice,  Villeneuve-le-Plal  et  autres 
places,  pour  des  maisons  et  biens-fonds  que  les  rec- 
teurs et  les  religieuses  susdits  avaient  acquis  dans  la 
directe  et  seigneurie  des  susnommés.  «  Et  comme 
«  ledit  hôpital  de  la  Charité  ne  fait  mutation,  étant 
«  composé  d'un  corps  de  gens  de  mainmorte,  »  les 
administrateurs  de  l'établissement  avaient  donné  pour 
ces  immeubles,  tant  qu'ils  seraient  possédés  par  les 
pauvres  de  ladite  Aumône,  un  homme  vivant  et  mou- 
rant, au  décès  duiiuel  l'hôpital  était  tenu  de  payer  un 
mi-iods,  ou  bien,  pour  tenir  lieu  d'homme  vivant  et 
mourant,  un  mi-lods  irciitenaire,  à  raison  du  dixième 
denier  un,  de  la  valeur  réelle  des  immeubles  acquis  et 
possédés.  —  Description  superficielle  du  clos  ou  téne- 
ment de  Sainte-ÉUsabeth,  adjugé,  avec  le  couvent  dont 
il  dépendait,  aux  recteurs  de  la  Charité,  par  sen- 
tence de  la  sénéchaussée  de  Lyon  (18  mars  1747), 
au  prix  de  323,000  livres.  —  Précis  :  «  de  l'état 
«  fourny  par  le  fermier  des  maisons  que  la  Chanté 
«  possède  dans  la  haute  justice  d'Aynay,  achetée,  de- 
«  puis  quelques  années,  de  M.  l'abbé  d'Aynay,  par 
«  MM.  delà  sénéchaussée  de  Lyon  ;  —  de  l'état  fourny 
«  par  le  fermier  des  maisons  que  la  Charité  possède 
«  dans  la  haute  justice  du  Roy,  à  Lyon.  »  —  Lettre 
(17  mars  1773)  de  M.  d'Origny,  directeur  des  fermes 
de  France,  à  Lyon,  aux  recteurs  de  la  Charité,  par  la- 
quelle  il  prévient  ces  administrateurs  que    l'on  doit 


incessannncnl  former  contre  l'hôpiial  une  demande  des 
rentes  d'indenmité,  dues  au  domaine  du  Roi  pour  les  ac- 
quisitions et  donations  de  biens  immeubles  dans  les  di- 
rectes ou  hautes  justices  de  Sa  Majesté,  dont  ces  rentes 
n'ont  pas  été  li(|uidées  pararrèt  du  Conseil  d'État,  confor- 
mi-menl  à  la  dé('laration  du  'il  novembre  \7-2't.  Le  cor- 
respondant ajoute  qu'il  désire  que  les  recteurs  trouvent 
le  moyen  de  s'exempter  du  payement  des  rentes  dont 
il  s'agit,  pour  s'éviter  les  peines  et  soins  inséparables 
d'une  contestation  à  propos  d'une  question  qui  a  ce- 
pendant été  décidée  au  Conseil-d'Etat,  par  trois  arrêts 
successifs.  —  Contrainte  décernée  contre  les  recteurs 
de  la  Charité,  au  nom  d(ï  l'adjudicataire  généi'al  des 
fermes  de  France,  pour  le  payement  de  4,763  livres 
17  sous  d'arrérages  de  renies  d'indemnité,  depuis  1737 
jusque  et  y  compris  l'année  1774,  pour  les  acquisitions 
de  biens  immeubles  que  les  administrateurs  avaient 
faites,  pendant  cet  intervalle,  dans  l'étendue  des  direc- 
tes et  hautes  justices  du  Roi.  —  Arrêt  du  Conseil-d'État 
(31  octobre  1787),  portant  que  :  le  Roi,  faisant  droit 
sur  le  tout,  sans  s'arrêter  ni  avoir  égard  à  l'opposition 
formée  par  les  administrateurs  de  l'Hôtel-Dieu  et  ceux  de 
la  Charité  de  Lyon  aux  arrêts  des  l"  septembre  1750  et 
27  janvier  1736,  dont  Sa  Majesté  les  a  déboutés  et  dé- 
boute, ordonne  que  lesdits  arrêts  seront  exécutés  selon 
leur  forme  et  teneur  ;  en  conséquence,  le  droit  d'in- 
demnité sera  et  demeurera  fixé  au  dixième  du  cin- 
quième de  la  valeur  des  immeubles,  et  payé,  tant  pour 
les  maisons  sises  à  Lyon  et  acquises  à  rente  foncière, 
((ue  pour  les  acquisitions  faites  de  gens  de  mainmorte, 
et  notamment 'pour  celles  provenant  du  consulat,  de 
même  que  pour  les  fonds  et  bâtiments  consacrés  au 
service  des  pauvres,  sauf,  néanmoins,  la  distraction  de 
la  proportion  du  prix  de  passage  sur  le  pont  Saint- 
Vincent  ;  la  rente  représentative  du  droit  d'indemnité 
susdit  sera  et  demeurera  perpétuelle  et  non  rachetable 
et  servie  au  domaine,  soit  que  IHùtel-Dieu  et  la  Charité 
jouissent  toujours  des  immeubles  qui  en  sont  l'objet, 
soit  qu'ils  en  vident  leurs  mains  et  s'en  défassent,  ex- 
cepté seulement  les  immeubles  qu'ils  auraient  remis 
dans  le  commerce,  dans  l'an  et  jour  des  acquisitions, 
dons  ou  legs;  en  justifiant  qu'ils  n'ont  pas  possédé  les 
immeubles  à  cause  desquels  les  rentes  d'indemnité  ont 
été  créées  par  l'arrêt  du  1"  septembre  1730,  les  deux 
hôpitaux  en  demeureront  exonérés,  et  lesdites  rentes 
seront  à  la  charge  de  celui  des  deux  établissements  qui 
s'en  trouvera  propriétaire  ;  Sa  Majesté  décharge,  par 
grâce,  l'Hôtel-Dieu  et  la  Charité  des  amendes  pronon- 
cées contre  eux  par  l'arrêt  du  l'^'-  septembre  1730,  etc. 


150 


ARCHIVES  DE  LA 


B.  351.  (Boile.)  —  5  cahiers  in-folio,   119   feuillets,   papier; 
6  pièces,  papier. 


fl?51-t?52.  —  Procédures.  —  Conleslation  entre 
les  recteurs  des  deux  hôpitaux  généraux  de  Lyon  et 
les  secrétaires  du  Roi  en  la  chancellerie  de  la  Cour  des 
monnaies  de  la  ville,  au  sujet  du  service  de  ces  der- 
niers à  l'hôpital  de  la  Charité  et  à  l'Ilôtel-Dieu,  quand 
Ils  étaient  nommés  administrateurs  de  ces  établisse- 
ments. —  Mémoire  présenté  au  chancelier  de  France 
par  les  administrateurs  des  deux  hôpitaux  susdits,  re- 
lativement aux  prétentions  des  secrétaires  de  Sa  Ma- 
jesté, lorsqu'ils  étaient  appelés  au  service  de  ces 
maisons.  Le  présent  mémoire  contient,  entre  autres 
choses,  la  mention  d'une  décision  du  chancelier 
d'Aguesseau  (1748),  portant  que  :  le  sujet  appelé  à  des 
fonctions,  en  une  qualité,  doit  les  remplir  suivant  cette 
qualité,  uniquement,  et  non  suivant  toute  autre,  dont 
il  pourrait  être  revêtu  ;  «  il  arrive  tous  les  jours  que 
«  ceux  qui  réunissent  en  leur  personne  deux  charges 
«  ou  deux  qualités  différentes  paroissent  avec  différents 
«  habillements,  selon  la  différence  des  fonctions  qu'ils 
«  exercent,  et  qu'ils  précèdent  dans  l'une  ceux  qu'ils 
«  suivent  dans  l'autre  ;  »  de  cette  sorte,  le  sujet  appelé 
au  service  des  hôpitaux  doit  y  paraître  et  exercer  sa 
charge  suivant  la  qualité  en  laquelle  il  y  a  été  nommé, 
et  non  point  en  raison  de  l'ollice  dont  il  pourrait  se 
trouver  pourvu;  sur  ce  principe,  le  niême  chancelier 
distingue,  dans  le  nombre  des  administrateurs,  «  ceux 
«  appelés  à  cause  d'une  dignité  ou  d'une  profession  à 
«  laquelle  le  droit  de  porter  l'habillement  qui  la  carac- 
«  térise  est  attaché,  et  ceux  qui  n'y  sont  appelés  qu'en 
«  qualité  de  négociants,  qui  peuvent  avoir  d'autres  pré- 
«  rogatives,  mais  qui  n'ont  aucun  habillement  distin- 
«  gué  de  celuy  des  autres  citoyens  dans  ce  service,  » 
c'est-à-dire  le  petit  manteau  et  le  rabat  ;  —  «  les 
B  premiers,  »  continue  d'Aguesseau,  «  peuvent  sans 
«  doute  porter  ou  la  soutane  ou  la  robe,  au  Uureau,  et 
«  il  est  même  convenable  qu'ils  en  usent  ainsy  ;  mais 
«  il  n'en  est  pas  de  même  des  autres  :  quoyqu'ils 
«  soient  revêtus  d'une  charge  de  judicature,  c(î  n'est 
«  point  à  raison  de  celle  charge  qu'ils  sont  apjxth'is  à 
o  l'administration,  c'est  uniquement  comme  d'anciens 
«  négociants  ;  par  conséijuent  ils  ne  doivent  aller  au 
«  Itureau  qu'en  habit  ordinaire,  »  c'est-à-dire  en  petit 
manteau  et  en  rabat;  —  «  il  ne  résulte  de  là,  »  reprend 
le  chancelier,  <<  aucune  diminution  dans  la  dignité  dont 


CHARITE  DE  LYON. 

«  ils  sont  revêtus,  et  il  y  auroil  un  grand  inconvénient 
«  à  en  user  d'une  autre  manière  entre  des  négociants 
«  qui  sont  tous  égaux  dans  cet  état,  et  qui,  encore 
n  une  l'ois,  ne  sont  choisis  qu'en  cette  seule  qualité  ; 
«  la  distinction  que  la  robe  donneroità  quelqu'un  d'en- 
«  tre  eux  dégoùleroit  les  autres  de  se  consacrer  au 
«  service  des  pauvres;  et  s'ils  le  font  tous  avec  un 
«  zèle  qu'on  ne  sauroit  trop  louer,  ils  doivent  éga- 
«  lement  oublier  les  rangs  ou  les  distinctions  qu'ils 
«  peuvent  avoir  d'ailleurs  ;  »  —  appliquant  ensuite 
plus  particulièrement  ces  principes  à  l'espèce,  «  le 
«  sieur  Daudé  (conseiller  du  Roi  en  la  juridiction  des 
«  traites  foraines  de  Lyon,  nommé  recteurde  la  Charité, 
«  en  17aOj,  »  ajoute  d'Aguesseau,  «  doit  se  contenter  de 
«  jouir  des  prérogatives  attribuées  à  l'office  de  conseil- 
«  1er  de  la  douane,  lorsqu'il  en  remplit  les  fonctions  ; 
«  mais  comme  celle  de  l'administrateur  n'en  fait  point 
«  partie,  lorsqu'il  assiste  au  Bureau  et  qu'il  n'y  assiste 
«  qu'en  qualité  de  négociant,  de  même  que  les  dix  au- 
«  très  directeurs  du  même  genre  qui  y  sont  avec  luy, 
«  il  ne  doit  se  faire  aucune  peine  d'y  paroître  dans  le 
«  même  état  qu'eux,  et  c'est  le  moindre  sacrifice  qu'il 
«  puisse  faire  à  la  charité,  qui  doit  être  le  seul  motif 
«  de  ceux  qu'on  appelle  à  une  pareille  fonction,  »  etc. 
—  Mémoire  adressé  au  chancelier  de  France  par  les 
secrétaires  du  Roi  en  la  chancellerie  près  la  Cour  des 
monnaies  de  Lyon,  relativement  à  leurs  prétentions 
dans  le  service  des  hôpitaux  ;  —  observations  des  rec- 
teurs et  administrateurs  des  deux  hôpitaux  généraux, 
sur  l'écrit  précédent.  — Mémoire  pour  les  recteurs  des 
deux  hôpitaux  susdits,  contre  les  secrétaires  du  Roi, 
contenant  que  :  La  conservation  des  droits  et  des  privi- 
lèges des  pauvres  sont  les  seuls  motifs  qui  obligent  les 
administrateurs  à  s'opposer  à  la  prétention  des  secré- 
taires de  Sa  Majesté,  et  à  soutenir  la  décision  que  le 
chef  de  la  justice  a  rendue  en  faveur  des  hôpitaux, 
après  l'examen  le  plus  scrupuleux  des  moyens  respec- 
tifs des  parties  ;  les  secrétaires  du  Roi  demandent,  ou 
de  ne  pas  être  appelés  à  l'administration  des  hôpitaux, 
ou  d'y  être  admis  avec  les  distinctions  qu'ils  préten- 
dent être  dues  à  leurs  charges  ;  ils  font  consister  ces 
distinctions  à  oc(-uper  le  second  rang  dans  l'assemblée 
des  Rureaux,  à  y  porter  la  robe,  et  à  n'avoir  d'autres 
emplois  dans  les  hôpitaux  que  ceux  (pii,  depuis  l'insti- 
tution de  l'Auniône-Géiiérah;,  sont  réservés  au  trésorier 
de  France,  qui  occupe  la  deuxième  place  ;  le  chancelier 
d'Aguesseau  et  son  success(nir,  après  avoir  entendu  les 
moyens  et  examiné  les  titres  des  secrétaires  du  Roi, 
ont  décidé  que  ces  olliciers  n'étant  point  appelés  dans 
les  Bureaux  en  qualité  de  secrétaires  de  Sa  Majesté, 


SIÎRIE  U. 


th'kks  uk  PRoi'uii'i'i'. 


15t 


mais  comme  simples  boui'geois,  négociai) is  en  activité 
ou  anciens  négociants,  ne  devaient  avoir  d'autre  rang 
et  d'autres  prérogatives  que  ceux  dont  jouissaient 
les  simples  négociants  qui  se  dévouent  pour  le  service 
des  pauvres  ;  «  il  seroit  inutile  aux  administrateurs  de 
n  ftiire  ici  le  détail  de  l'administration  des  hôpitaux  de 
«  Lyon,  de  la  sagesse  des  règlements  qui  s'y  pratiquent 
«  et  de  l'utilité  qui  en  résulte  en  faveur  des  pauvres  : 
n  cette  administration  est  connue  de  tous  les  minis- 
«  très,  qui  ont  cherché  à  les  maintenir  (les  règlements) 
«  dans  toutes  les  occasions  ;  il  ne  peut  donc  être  ques- 
«  lion,  de  la  part  des  administrateurs,  que  de  répon- 
K  dre,  le  plus  sonnuairement  qu'il  leur  sera  possible, 
«  aux  moyens  ou  plutôt  aux  simples  allégations  em- 
«  ployées  par  les  secrétaires  du  Roi  dans  leur  dernier 
«  mémoire,  et  c'est  ce  qu'il  sera  d'autant  plus  facile  de 
«  faire,  que  ce  mémoire  ne  contient  rien  du  tout  de 
«  nouveau,  et  que  l'on  n'y  a  employé  que  les  mêmes 
«  moyens  sur  lesquels  la  décision  dont  on  se  plaint  a 
«  été  rendue,  »  etc.  —  Mémoire  pour  les  secrétaires  du 
Roi  en  la  chancellerie  de  la  Cour  des  monnaies  de 
Lyon,  contre  les  administrateurs  des  deux  hôpitaux  de 
la  ville.  On  expose  dans  ce  travail  que  :  les  premiers, 
en  faisant  leurs  remontrances  sur  la  nomination,  que 
les  recteurs  ont  faite,  de  l'un  d'eux  pour  servir  dans 
l'un  des  hôpitaux,  en  qualité  de  simple  citoyen,  n'ont 
pas  le  dessein,  comme  on  l'a  voulu  faire  entendre,  de 
troubler  l'ordre  admirable  qui  règne  dans  l'administra- 
tion hospitalière  :  ils  demandent,  ou  qu'on  ne  les  ap- 
pelle point  à  cette  administration,  ou  qu'on  les  y 
admette  avec  les  distinctions  dues  à  leur  charge  -,  — 
dans  la  forme  actuelle  (août  1732)  de  l'administration 
des  hôpitaux,  il  y  a  deux  sortes  d'administrateurs  :  la 
première  classe  est  composée  d'un  comte  de  Lyon,  d'un 
trésorier  de  France,  d'un  avocat  et  d'un  ex-consul  ; 
«  ils  y  ont  un  rang  réglé  suivant  leur  qualité,  assistent 
«  aux  Bureaux,  dans  la  décoration  attachée  à  leur 
«  état,  et  ne  fournissent  aucun  fonds  d'avance,  si  ce 
«  n'est  l'ex-consul  ;  »  la  deuxième  classe  comprend  de 
simples  citoyens,  «  qui  n'ont  aucune  distinction  entre 
«  eux  que  par  leur  âge,  et  qui  font  des  fonds 
«  d'avance  :  c'est  dans  cette  classe  que  l'on  veut  placer 
«  les  secrétaires  du  Roy  -,  —  ils  sont  exempts,  par  les 
n  privilèges  de  leurs  oUices,  de  toutes  charges  publi- 
«  ques,  et  surtout  de  charge  aussi  onéreuse  que  celle  à 
«  laquelle  on  veut  les  assujélir  -,  les  administra- 
«  teurs  en  ont  été  si  convaincus  que,  depuis  la 
«  création  de  la  chancellerie  (1713),  il  n'ont  appelé  au 
«  service  des  hôpitaux  aucun  des  secrétaires  du  Roy  ; 
«  ainsi  ils  ont  le  droit  de  refuser  d'y  faire  aucunes 


«  fonctions  ;  mais  ils  ont  trop  de  zèle  pour  le  service 
«  des  pauvres  pour  vouloir  ne  pas  s'y  prêter  ;  mais,  en 
«  même  temps,  ils  demandent  qu'on  leur  accorde  le 
«  rang  et  les  distinctions  qui  leur  sont  dus,  »  etc.  — 
Titres  des  arrêts  et  autres  dispositions  administratives, 
favorables  à  la  prétention  des  secrétaires  du  Roi  :  Sur  les 
juges  mages  et  présidiaux  et  sur  les  docteurs-régents  de 
Toulouse  (20  juin  1584)  ;  —  confirmation  de  l'arrêt  ci- 
dessus,  lettres  patentes  pour  Uordeaux  (l'-'inars  1583); 

—  arrêt  du  parlement,  séant  à  Tours,  pour  la  préséance 
sur  le  lieutenant  général,  le  présidial  et  le  grand  pré- 
vôt de  cette  ville  (18  avril  1587);  —  aux  États  de 
Blois,  les  secrétaires  du  Roi  eurent  séance  après  les 
maîtres  des  requêtes  ordinaires  de  son  hôtel  (10  octo- 
bre 1388)  ;  —  arrêt  du  Conseil  privé  de  Sa  Majesté, 
pour  la  préséance  de  ses  secrétaires  sur  un  conseiller 
au  Chûtelet  et  tous  juges  présidiaux  (23  juillet  1601); 

—  autre  arrêt  du  même  Conseil,  sur  un  auditeur  des 
Comptes,  à  Paris  (8  janvier  1G03);  —  autre  arrêt,  qui 
donne  la  préséance  aux  secrétaires  du  Roi  sur  les  capi- 
touls  de  Toulouse  (11  janvier  1(510);  —  autre  arrêt, 
sur  le  lieutenant  général  de  Nogent-le-Rotrou  (20  no- 
vembre 1012);  —  sur  les  auditeurs  des  Chambres  des 
comptes  (22  mai  1012);  —  arrêt,  qui  donne  la  pré- 
séance aux  secrétaires  du  Roi  sur  le  Ueutenant  parti- 
culier et  assesseur  criminel  du  présidial  de  Mantes 
(4  février  1087);  —  sur  les  officiers  royaux  du  bail- 
liage de  Romorantin  (18  juin  1693  ;  —  arrêt  de  préséance 
sur  Jean  Thomas,  conseiller  au  Chàtelet  (21  jan- 
vier 1094);  —  sur  le  lieutenant  civil  au  bailliage  de 
Beaune  (8  mars  1090);  — sur  les  officiers  du  présidial  de 
la  Rochelle  (29  janvier  1093);  —  sur  le  lieutenant  par- 
ticulier de  la  Rochelle  (29  mai  1701)  ;  —  sur  le  lieute- 
nant particulier,  l'assesseur  et  les  gens  du  Roi  du  bail- 
liage de  Villefranche  (9  juillet  1703). — Autres  mémoires 
des  recteurs  des  deux  hôpitaux  et  des  secrétaires 
du  Roi,  tous  relatifs  au  différend  qui  divisait  les  par- 
lies. 


(î.  332.  (Boile.)  —  3  cahiers  in-folio,  65  feuillets,  papier; 
iO  pièces,  papier  (1  imprimée). 


iïSS-t'TOt.  —  Procédures.  —  Contestation  entre 
les  recteurs  de  la  Charité  et  les  secrétaires  du  Roi  en  la 
chancellerie  près  la  cour  des  monnaies  de  Lyon,  au 
sujet  de  la  préséance  à  laquelle  ces  derniers  préten- 
daient avoir  droit  dans  les  assemblées  du  Bureau  de 
Ihôpilal  (suite  et  fin).  —  Nouveau  mémoire  produit  par 


132  ARCHIVES  DE  LA 

les  recleurs  et  adniinistraicurs  de  l'Auniône-Généralc, 
pour  combattre  les  prétentions  des  secrétaires  du  Roi. 
Dans  ce  mémoire,  on  discute  les  propositions  suivan- 
tes :  Les  secrétaires  de  Sa  Majesté  ne  sont  pas  exempts 
du  service,  aux  hôpitaux;  — ils  doivent  servir,  sans  dis- 
tinctions, dans  la  deuxième  classe  des  administrateurs. 
Lesdites  propositions  accompagnées  d'observations,  sui- 
vies de  réponses.  La  première  de  ces  objections  est 
conçue  en  ces  termes  :  «  Les  distinctions  demandées 
«  par  les  secrétaires  du  Roy  ne  sont  pas  une  nouveauté 
«  dans  l'administration  ;  l'ordre  n'en  est  pas  si  ancien. 
«  Autrefois,  il  n'y  avoit  ni  préséance  ni  distinctions 
«  entre  les  administuateurs  :  tous  étoicnt  égaux.  L'ad- 
«  ministration  a  changé,  au  commencement  du  XVII'  siè- 
«  cle;  les  premières  places  dans  les  Bureaux  (assemblées 
«  du  conseil  d'administration)  sont  restées  aux  corps 
«  qui  les  ont  actuellement,  sans  droit  et  par  la  rési- 
«  gnalion  qu'ils  en  ont  faite  aux  membres  de  leurs  Com- 
«  pagnies;  c'est  un  abus  et  une  usurpation  sur  les 
«  autres  citoyens.  Qu'importe  aux  pauvres  que  leurs 
«  administrateurs  assistent  dans  les  Bureaux,  en  robe 
«  ou  en  habit  ordinaire  ?  C'est  la  vanité  seule  des  ad- 
«  minislrateurs  actuels  qui  donne  lieu  à  la  dilïïcullé 
«  qu'il  s'agit  de  terminer.  En  refusant  les  distinctions 
«  demandées,  les  administrateurs  couvrent  de  l'intérêt 
«  des  pauvres  leur  intérêt  particulier;  qu'ils  rétablis- 
«  sent  l'ancienne  forme  d'administration,  en  n'admet- 
«  tant  aucune  distinction,  et  les  secrétaires  du  Roy  n'en 
«  demanderont  point.  »  —  Réponse  de  l'ordre  des  avo- 
cats de  Lyon  au  deuxième  mémoire  des  secrétaires  du 
Roi.  On  y  lit,  entre  autres  choses,  que  :  Les  avocats 
de  Lyon  pourraient  citer  personnellement  l'arrêt  con- 
tradictoire du  Conseil  de  Sa  Majesté,  du  4  avril  1G99, 
qui,  sur  la  poursuite  du  commis  à  la  recherche  des 
faux  nobles,  les  a  maintenus  dans  le  droit  et  la  posses- 
sion, dont  ils  jouissent,  de  prendre  la  qualité  de  no- 
bles ;  «  comme  l'ordre  des  avocats  a  bien  plus  à  cœur 
«  l'intérêt  des  pauvi'cs  que  le  sien  propre,  il  a  presciue 
«  oublié,  dans  ce  mémoire,  la  querelle  personnelle 
K  qu'on  luy  suscite,  pour  ne  s'attacher  qu'à  établir  eu 
«  quoy  cet  intérêt  étoit  blessé  par  la  prétention  des 
«  secrétaires  du  Roy.  C'est  dans  cet  esprit  (juil  n'a 
«  pas  daigné  relever  ce  qu'ils  ont  fait  écrire  sur  l'inu- 
«  tilité  du  service  des  avocats,  aux  hôpitaux.  L'on  an- 
«  roit  pu  opposer  à  ce  trait  injurieux  l'ancienneté  et  la 
«  continuité  de  ce  service  :  dès  la  troisième  année  de 
«  rétablissement  de  l'hôjjital  de  la  Charité,  c'est-à-dire, 
«  dès  l'année  ili'âa,  ou  trouve  un  avocat  à  la  tête  des 
«  administrateurs  ;  s'ils  ne  paroissent  ensuite  que  de 
«  temps  à  autre  dans  la  liste  des  administrateurs  ,  jus- 


CIIARITE  DE  LYOïN. 

«  ques  à  la  fm  du  XVI»  siècle  et  au  commencement  du 
«  XVII%  c'est  parce  que  l'administration  ne  consistoit 
«  presque,  alors,  que  dans  une  simple  distribution  de 
«  secours  aux  pauvres  de  la  ville  et  de  la  campagne,  et 
«  parce  que  les  hôpitaux  n'avoient  alors  ny  possessions 
«  ny  héritages,  et  ne  subsistoient  que  des  libéralités 
«  annuelles  des  citoyens.  Il  n'est  pas  douteux  qu'alors 
«  le  ministère  des  avocats  ne  fût  pas  absolument  né- 
«  cessaire  ;  mais,  depuis  qu'il  a  été  permis  aux  hôpi- 
«  taux  de  recueillir  des  successions;  depuis  qu'ils  sont 
«  en  possession  d'héritages,  à  la  ville  et  à  la  campagne  ; 
«  depuis,  surtout,  que  les  hôpitaux  se  sont  chargés  de 
«  l'adoption  des  orphelins  et  de  l'administration  de 
«  leurs  biens,  on  a  reconnu  la  nécessité  indispensable 
«  du  ministère  des  avocats,  pour  conduire  ou  éviter 
«  les  procès  que  pouvoient  faire  naître  ces  nouvelles 
«  branches  de  l'administration  ;  et,  en  effet,  si  le  père 
«  de  famille  le  plus  éclairé  et  le  plus  prudent  ne  peut 
«  se  passer,  dans  la  conduite  de  ses  affaires,  des  lu- 
«  niières  d'un  conseil  expérimenté,  se  persuadera-t-on 
«  que  ce  que  l'on  appelle  les  seules  lumières  du  bon 
«  sens  et  de  la  raison  suffise  pour  une  administration 
«  aussi  étendue  et  aussi  compliquée  que  celle  du  tem- 
«  porel  des  hôpitaux'?»  etc.  — Requête  présentée  au 
Roi  par  les  secrétaires  de  Sa  Majesté  près  la  Cour  des 
monnaies  de  Lyon,  contre  les  recteurs  et  administra- 
teurs des  deux  hôpitaux  généraux,  et  contre  les  tréso- 
riers de  France,  les  avocats  et  les  ex-consuls  de  la 
même  ville.  Les  secrétaires  du  Roi  concluent  à  ce  qu'il 
plaise  au  prince  d'ordonner  que  les  édits,  arrêts,  dé- 
clarations et  autres  règlements  émanés  du  Conseil- 
d'État,  en  faveur  des  suppliants,  soient  exécutés  selon 
leur  forme  et  teneur  :  en  conséquence,  de  déclarer 
ceux-ci  exempts,  par  le  titre  de  leurs  oUices,  de  toutes 
charges  et  fonctions  publiques  onéreuses  ;  et  dans  le 
cas  où  Sa  Majesté  jugerait  à  propos  d'agréer  l'offre 
volontaire  que  font  les  requérants,  par  pur  zèle  pour  les 
pauvres,  de  servir  dans  les  deux  hôpitaux  généraux  de 
Lyon,  Elle  ordonne  :  qu'ils  ne  pourront  être  appelés  à 
l'administralion  que  dans  la  première  classe  des  pre- 
miers recteurs,  c'est-à-dire,  à  la  Charité,  alternative- 
ment avec  les  trésoriers  de  France,  et  à  Illôtel-Dieu, 
immédiatement  après  le  conseiller  à  la  Cour  des  mon- 
naies ;  pareillement,  que  les  suppliants  assisteront  aux 
Bureaux  desdits  hôj)itaux,  dans  l'habit  de  leur  charge 
de  secrétaires  du  Roi,  et  y  jouiront  des  mêmes  avanta- 
ges et  distinctions  ipKî  l(^s  recteurs  d(!  la  premièi'C 
catégorie. —  Notification  faite  aux  recteurs  de  la  Charité, 
à  la  requête  de  François  Robin,  êcuyer,  conseiller,  secré- 
laire  du  Roi,  maison,  couronne  de  France,  en  la  chancel- 


SÊRIli   n.  —  TITRES  DE  PROPIUÉTÉ. 


ioi 


Ici'ie  élablie  pi'ôs  la  Conr  di's  iiioiiiiMics  de  Lyiiti,  de  su  dé- 
l'Iaralioii,  porlaiil  iiii'il  prolcste  (■outre  la  noiniiialiun  (lue 
ces  administrateurs  ont  faite  de  sa  personne  pour  le  ser- 
vice de  rhô|)lial,  en  i|ualité  de  rei'teur,  et  de  tout  ce  qui 
s'en  est  suivi  ;  coinnie  aussi  de  tout  ce  que  les  adminis- 
trateurs susdits  pourraient  faire,  ou  les  autres  Compa- 
gnies qui  se  sont  déclarées,  à  son  insu,  les  adversaires 
de  celle  dont  il  fait  partie,  et  qui  pourrait  attaquer  les 
droits,  privilèges  et  préséances  de  son  ollice,  jusqu'à 
ce  que  le  Conseil-d'État  en  ait  décidé.  —  Autre  notifi- 
cation faite  aux  recteurs  de  la  Charité,  de  la  part  de 
Mathieu  Colaud,  écuyer,  conseiller,  secrétaire  du  Roi, 
maison  et  couronne  de  France,  audiencier  ancien  en  la 
chancellerie  de  Dauphiné,  «  que  ledit  sieur  Colaud 
«  ayant  hérité  de  ses  aïeux  de  tout  leur  attachement 
«  pour  les  deux  hôpitaux  de  cette  ville,  où  ils  ont 
«  servi  en  qualité  de  recteurs,  il  fera  ses  efforts  pour 
«  servir  les  pauvres  dudit  hôpital  pendant  les  deux 
«  années  pour  lesquelles  il  y  a  été  appelé,  en  la  même 
«  qualité  ;  toutes  fois,  sous  toutes  ses  réserves  et  pro- 
«  testations  telles  que  de  droit,  et,  notamment,  que  ce 
«  service,  purement  volontaire  de  sa  part,  ne  puisse 
«  tirer  à  aucune  conséquence  et  donner  la  moindre 
«  atteinte  aux  privilèges  et  prérogatives  de  son  ollice 
«  de  secrétaire  du  Roi,  qui  l'affranchit  de  toutes  char- 
«  ges  publiques  et  de  ville.  »  —  Délibération  de  la 
compagnie  des  secrétaires  du  Roi  en  la  chancellerie 
de  Lyon,  portant  que  le  sieur  Roux,  l'un  de  ses  mem- 
bres, qui  avait  été  désigné  et  appelé  par  le  Bureau 
de  l'Auniône-Générale  pour  y  remplir  les  fonctions 
de  recteur,  durant  deux  années,  sans  lui  assigner  le 
rang  et  la  préséance  attribués  à  son  ollice,  les  secrétai- 
res susdits  se  trouvent  obligés  de  prolester,  comme  ils  le 
font,  «  que  l'élection  de  M.  Roux  pour  servir  en  qualité 
«  de  recteur  dans  ledit  Bureau  de  la  Charité,  sans  rang, 
«  préséance  ni  distinction,  ne  pourra  point  nuire  ni 
«  préjudicier  aux  privilèges  et  préséances  attachés  à 
«  leurs  oflices,  et  dus  aux  personnes  qui  en  sont  titu- 
«  laires.  »  —  Lettres  adressées  au  Bureau  de  l'Aumônc- 
Générale  de  Lyon,  par  :  MM.  d'Aguesseau  et  de  Lamoi- 
gnon,  chanceliers  de  France;  le  cardinal  de  Tencin, 
archevêque  de  Lyon  ;  François-Louis-Auiie  de  Neufville 
de  V'illeroy,  gouverneur  de  Lyon  et  des  provinces  de 
Lyonnais,  Forez  et  Beaujolais;  de  Bouille  et  de  Saint- 
Aulbin,  comtes  de  Lyon-,  l'abbé  de  Saint-Cyr  et  Ber- 
trand-René Fallu,  conseillers  d'État;  Jean-Baptiste 
Flachat  de  Saint-Bonnet,  prévôt  des  marchands  de 
Lyon,  etc.,  au  sujet  de  l'affaire  des  secrétaires  du  Roi; — 
«  J'ai  adhéré  très-volontiers,  Messieurs,  »  écrit  le  garde 
des  sceaux  (29  juin  1733),  «  à  la  décision  que  M.  le 
Lyon.  —  La  CiuniTÉ.  —  Séuu-;  15.  —  Tome  11. 


«  chancelier  a  donnée  en  faveur  des  hôpitaux  diîla  ville 
«  de  Lyon.  I.iuir  administration  a  paru  trop  importante 
"  pour  y  porter  la  moindre  atteinte,  et  l'intérêt  public 
«  et  celui  des  pauvres  ont  paru  devoir  l'emporter  sur 
«  les  privilég(!S  que  les  secrétaires  du  Roy  ont  allégués 
«  en  leur  faveur.  On  ne  peut  trouver  mauvais  qu'ils 
«  ayeut  voulu  soutenir  l'honneur  de  leurs  charges,  et 
«  ils  n'en  seront  pas  moins  disposés  à  donner,  dans  les 
«  occasions  qui  se  présenteront,  des  preuves  pour  le 
«  bien  et  pour  le  service  des  pauvres;  »  —  «  Mes- 
«  sieurs,  »  dit,  à  son  tour,  le  duc  deVilleroy,  «  je  n'a- 
«  vois  point  perdu  de  vue  l'affaire  qui  vous  étoit  inten- 
«  tée  par  les  secrétaires  du  Roy,  et,  arrivé  hier  au  soir, 
«  fort  tard,  de  Crécy,  j'ai  appris,  ce  matin,  de  M.  le 
«  garde  des  sceaux,  auquel  j'allois  de  nouveau  la  re- 
«  commander,  qu'elle  étoit  décidée  en  votre  faveur; 
«  que  M.  le  chancelier  avoit  di'i  vous  en  instruire.  Je 
«  connoissois  trop  l'importance  de  c(!tie  affaire  pour  le 
<i  bien  du  service  de  nos  deux  hôpitaux,  pour  n'avoir 
«  pas  paru  m'y  intéresser  vivement  dans  mes  sollicila- 
«  lions  auprès  des  ministres;  ils  ne  pouvoient  se  refu- 
«  sera  votre  bon  droit,  à  ses  conséquences,  et  je  par- 
ce tage  avec  joye  toute  la  reconuoissance  de  la  justice 
«  qu'ils  vous  ont  rendue.»  — ^  Lettres  adressées  au  garde 
des  sceaux  de  France  par  les  anciens  échevins  de  Lyon 
et  les  syndics  de  l'ordre  des  avocats  de  la  ville,  tou- 
chant l'affaire  des  secrétaires  du  Roi.  —  Mémoire  his- 
torique sur  les  décisions  ministérielles,  rendues  contre 
l'exemption  et  les  distinctions  auxquelles  avaient  pré- 
tendu les  officiers  des  traites  foraines  (la  douane)  et 
les  secrétaires  du  Roi,  dans  le  service  des  hôpitaux  de 
Lyon,  el  contre  celles  auxquelles  prétendaient  tous  les 
citoyens  appelés  au  même  service,  en  cette  seule  qua- 
lité, bien  que  pourvus  de  charges. 


B.  353.  (Boîle.) —  2  pièces,  parchemin;  53  pièces,  papier. 


t933-17i;>.  —  Procédures.  —  Procès  entre  l'ar- 
chevêque de  Lyon  et  les  recteurs  de  la  Charité,  au 
sujet  du  payement  des  arrérages  de  servis  et  mi-lods, 
dus  au  prélat  pour  certaines  maisons  appartenant  à 
l'hôpital  susdit  et  qui  se  mouvaient  de  la  directe  de 
l'archevêché.  —  Demande  en  reconnaissance  de  paye- 
ment de  servis  et  mi-lods  et  en  nomination  d'homme 
vivant  et  mourant,  pour  les  recteurs  de  la  Charité,  dé- 
fendeurs, contre  messire  François-Paul  de  Neufville  de 
Villeroy,  archevêque  et  comte  de  Lyon,  demandeur, 
aux  fins  de  faire  assigner  lesdits  administrateurs  par- 

20. 


154  ARCHIVES  DE  LA 

devant  la  Cour  des  reqiiêles  du  palais,  pour  se  voir 
condamner,  puis  contraindre,  à  reconnaître  de  nouveau  : 
1°  la  moitié  d'une  maison  sise  rue  de  la  Pêcherie,  sous 
le  cens  et  servis  d'un  denier  obole  et  pite  forte  (petite 
monnaie,  frappée  à  Poitiers  et  de  la  valeur  d'un  quart 
de  denier  ou  d'une  demi-obole)  ;  à  payer  les  arrérages 
de  servis  échus  -,  à  donner  homme  vivant  et  mourant, 
par  le  décès  duquel  ils  devront  un  mi-lods  sur  cette 
moitié  de  maison,  à  raison  du  dixième  denier  un  de  la 
valeur  de  l'immeuble,  et  à  défaut,  par  les  recteurs,  de 
nommer  un  homme  vivant  et  mourant,  il  en  sera  dési- 
gné un  d'office  ;  —  2°  la  maison  sise  rue  du  Bessard, 
sous  le  cens  et  servis  annuel  et  perpétuel  de  3  deniers 
forts,  portant  lods,  mi-lods  et  autres  droits  et  devoirs 
seigneuriaux.;  se  voir  condamner,  en  outre,  à  payer 
sur  ladite  maison  un  mi-lods,  à  raison  du  dixième  de- 
nier un  de  sa  valeur  :  ce  mi-lods  dû,  à  cause  de  la  do- 
nation ipii  avait  été  faite  aux  pauvres  de  l'Aumône- 
Générale,  par  M.  de  Saint-Joyre,  en  1703  ;  comme  aussi 
à  fournir  homme  vivant  et  mourant  ;  —  3°  la  maison 
sise  rue  de  la  Lanterne,  sous  le  cens  et  servis  annuel  et 
perpétuel  de  6  deniers  forts,  portant  lods,  mi-lods  et 
autres   droits    et    devoirs   seigneuriaux,    et    le   reste 
comme  ci-dessus  ;  —  4»  la  sixième  partie  dune  mai- 
son située  dans  la  rue  de  Pierre-Scise,  sous  le  cens  et 
servis  annuel  et  perpétuel  de  3  deniers  forts,  pour  la 
moitié  de  cet  immeuble,  et  d'une  pension  annuelle  de 
2  livres,  incorporée  audit  servis  et  portant  lods,  mi- 
lods....  se  voir  condanmer,  de  plus,  à  payer  les  arré- 
rages de  servis  échus,  à  raison  d'un  denier  fort,  pour  la 
sixième  partie  de  l'innueuble  susdit;  la  pension  échue 
pour  le  même  temps,  à  raison  de  13  sous  4  deniers, 
aussi  pour  ce  sixième,  et,  en  outre,  le  mi-lods  dû  par 
les  recteurs,  à  cause  de  la  succession  d'Isabeau  Duver- 
ger,  morte  à  la  Charité,  sur  le  pied  du  dixième  denier 
un  de  la  valeur  de  cette  maison,  etc.  —  Déclinatoire 
présenté  par  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale,  à  l'ef- 
fet d'être  renvoyés  par-devant  les  officiers  de  la  séné- 
chaussée de  Lyon,  parce  que  les  défendeurs  avaient 
leurs  causes,  de  quelque  nature  qu'elles  fussent,  com- 
mises en  cette  juridiction,  tant  par  un  arrêt  du  Conseil- 
d'Élat,  du  23  mai  1G'J2,  qu'en  vertu  de  lettres  de  garde 
gardienne,  du  mois  de  juin  suivant,  enregistrées  au 
parlement,  le  l'^^'' juillet  de  la  même  année,  «  sans  res- 
«  triclion  ny  modification,  où  lesdites  lettres  de  garde 
«  gardienne  commettent  le  sénéchal  de  Lyon  ou  so;i 
«  lieutenant  général,  audit  lieu,  pour  juger  et  terminer 
«  toutes  causes,  instances  persoimelles,  possessoircs, 
«  pétitoires,  réelles  ou  mixtes,  prise  de  cause  et  garan- 
«  tic,  tant  pour   iais)n  de  leurs  biens  et  sonnnes  de 


CHARITÉ  DE  LYON. 

<(  deniers  à  eux  dus,  cens,  rentes,  fermes  et  revenus  ; 
«  luy  en  attribuent  toute  juridiction  et  connoissance,  en 
«  première  instance,  et,  |)ar  appel,  au  parlement  de 
«  Paris,  sans  qu'ils  soient  tenus  de  procéder  par-devant 
«  d'autres  juges,  auxquels  le  Roi  en  a  interdit  et  dé- 
«  fendu  la  connoissance,  »  etc.  —  Sentence  des  requê- 
tes du  palais,  contenant  congé  défaut  aux  recteurs  et 
administrateurs  de  l'Aumône-Générale  de  Lyon,  défen- 
deurs et  demandeurs,  suivant  leurs  exceptions  déclina- 
toires,  à  ce  que  la  cause  et  les  parties  soient  renvoyées 
en  la  sénéchaussée  de  cette  ville,  avec  dépens,  contre 
messire  François-Paul  de  Neufville  de  Villeroy,  arche- 
vêque dudit  Lyon,  demandeur,  au  principal,  aux  fins  de 
l'exploit  fait  en  vertu  de  sou  commiiiimus,  par  lequel 
la  Cour,  ayant  égard  aux  exceptions  déclinatoires  des 
recteurs,  renvoie  la  cause  et  les  parties  ci-contre,  en 
la  sénéchaussée  de  la  ville,  suivant  les  lettres  de  garde 
gardienne  desdites  parties,  etc.  —  Requêtes  et  mémoire 
des  parties  ;  sentences  de  la  Cour  des  requêtes  du  pa- 
lais ;  arrêt  du  parlement  et  écritures  diverses,  tous  rela- 
tifs à  l'instance  ci-dessus,  qui  parait  n'avoir  pas  été 
jugée  définitivement. 


B.  351.  (Boite.)  —  10  pièces,  papier. 

15S3-17«§.  —  Procédures.  —  Pièces  de  procédure 
et  mémoires,  relatifs  au  projet  de  réunion  des  deux  hô- 
pitaux généraux  de  Lyon  en  un  seul  et  même  étabfisse- 
ment,  sous  la  direction  supérieure  d'un  Bureau  d'ins- 
pection générale.  — Délibération  consulaire  (11  janvier 
■1583),  portant  institution  des  recteurs  de  l'hôpital  du 
pont  du  Rhône,  et  règlement  de  leurs  attributions.  — 
Requête  présentée  au  parlement  de  Paris  par  les  rec- 
teurs de  l'hôpital  général  de  l'Hôtel-Dieu  de  Lyon  et 
contenant,  entre  autres  choses  :  que  cet  établissement, 
également  précieux  pour  la  religion,  l'État  et  l'huma- 
nité, est  exposé  aux  plus  sérieux  dangers,  par  suite  des 
bruits  calonmieux  répandus  contre  lui,  et  qui  tendent  à 
ébranler  la  confiance  à  son  égard,  ainsi  qu'à  compromet- 
tre l'excellente  renommée  dont  il  jouit  à  juste  titre,  et 
que  cette  situation  lui  est  faite  par  le  caprice  et  les  pré- 
tentions d'un  seul  honnne  ;  —  l'exposé  de  tout  ce  qui  a 
trait  à  l'origine,  à  l'organisation  de  cet  hôpital  et  au 
fonctionnement  de  ses  différents  services,  ainsi  que  le 
tableau  des  ressources  financières  dont  il  dispose  pour 
faire  face  aux  dépenses  énormes  qu'il  est  obligé  de 
supporter  :  «  Tel  est,  »  dit  l'auteur  de  ce  travail,  «  le 
<(  spectacle  intéressant  que  le  Roi  lui-même  a  daigné 


SERIE  B.  —  TITRES  DE  PROPRIÉTÉ. 


155 


«  lioiiorer  do,  ses  soins  paternels  ;  qu'il  n  propos('-  pour 
«  modèle,  ainsi  que  la  Charité,  aux  autres  hôpitaux  de 
«  son  royaume,  à  ceux,  même,  de  sa  capitale;  qu'il 
«  regarde,  avec  cette  autre  maison  (l'Aumôue-Géiié- 
«  raie),  comme  un  des  plus  puissants  ressorts  de  nos 
«  manufactures  nationales,  et  à  qui,  enfin,  il  a  cru  qu'il 
«  ne  falloit  d'autre  législation  que  l'honneur  et  la  bien- 
«  faisancc,  qui  sont  l'àme  de  toutes  ses  opérations. Tan- 
«  dis  que  tous  les  autres  hôpitaux  du  royaume  sont 
«  soumis  à  des  supérieurs,  à  des  inspections,  à  des  lois 
«  générales,  il  a  plu  au  Roi  d'ordonnei',  par  différentes 
«  lettres  patentes,  et  notamment  par  celles  de  171 C, 
«  auxquelles  la  même  conviction  de  votre  part  a  pro- 
«  curé  l'enregistrement,  que  l'Hùtel-Dieu  ne  dépende 
«  en  aucune  manière  du  grand  aumônier  ni  d'aucun 
«  des  olliciers  de  Sa  Majesté  ;  mais  (ju'il  soit  absolu- 
«  ment  exempt  de  la  supériorité,  visite  et  juridiction 
«  des  oHiciers  de  la  générale  réformation  et  aussi  de  la 
«  grande  aumônerie,  et  de  tous  autres,  auxquels  Sa 
«  Majesté  interdit  toute  connoissance  de  juridiction  ;  » 
—  que,  nonobstant  ces  hautes  et  sympathiques  approba- 
tions de  la  conduite  tenue  et  de  la  règle  adoptée  par 
les  recteurs  des  deux  hôpitaux  généraux  de  Lyon  pour 
l'administration  de  ces  établissements,  et  sur  le  fonde- 
ment calomnieux  d'une  insolvabilité  dont  la  fausseté  a 
été  démontrée  et  reconnue,  «  des  hommes,  plus  livrés  à 
«  des  vues  personnelles  que  sensibles  au  bien  de  leur 
«  patrie,  ont  conçu  le  dessein  de  faire  établir,  à  Lyon, 
«  une  administration  supérieure,  commune  aux  deux 
«  hôpitaux  l'IIôtel-Dieu  et  la  Charité,  ravalailt  l'un  et 
«  l'autre  Bureau  de  ces  deux  maisons  à  un  état  secon- 
«  daire  et  de  dépendance  :  on  auroit  versé  sur  eux 
«  tout  le  fardeau  des  détails  les  plus  pénibles,  sans 
«  même  leur  laisser  la  satisfaction  de  remplir,  à  leur 
«  gré  et  suivant  leurs  lumières,  une  œuvre  que  le  Roi 
«  lui-même  a  jugé  ne  pouvoir  être  mieux  placée  que 
«  dans  leurs  mains;  ils  n'ont  pas  voulu  considérer 
«  que  le  principal  soutien  de  ces  maisons,  consistant 
«  dans  les  secours  abondans,  soit  de  leurs  administra- 
«  teurs,  soit  des  principaux  habitans  de  la  ville,  leurs 
«  proches  parens,  et  que  la  participation  à  ces  admi- 
«  nistrations  étant,  dans  Lyon,  la  distinction  la  plus 
«  chère  aux  citoyens  bienfaisants  qui  s'y  consacrent, 
«  c'étoit  aller  directement  contre  le  but  de  ces  institu- 
«  tions  et  les  saper  par  les  fondemens,  que  de  vouloir 
«  éteindre  parmi  les  citoyens  cette  émulation  glorieuse, 
«  fondée  sur  l'égalité,  sur  la  rivalité  du  bien,  sur  le 
«  plaisir  de  le  faire  par  soi-même  et  sous  ses  yeux,  de 
«  l'ordonner  même  :  satisfaction  assez  légitime  pour 
ce  qui  l'achète  par  ses  travaux  et  par  ses  bienfaits  ;  »  — 


(jne,  pai-  les  considérations  qui  précèdent  (et  d'autres 
non  moins  édifiantes  qu'importantes,  mais  qui  n'ont  pu 
trouver  place  ici),  les  suppliants  prient  les  magistrats 
du  parlement  de  leur  donner  acte  de  la  plainte  qu'ils 
déposent  en  cette  Cour,  par  suite  des  contestations  qui 
ont  donné  lieu  aux  deux  arrêts  qu'elle  a  rendus,  sur 
requête,  au  sujet  «  des  imputations  fausses  et  calom- 
«  nieuses,  répandues,  tant  par  des  discours  de  vive 
«  voix,  qu(!  par  des  écrits  manuscrits  et  imprimés,  con- 
«  tre  l'administration  de  l'IIôtel-Dien  de  Lyon,  la  solva- 
«  bilité  dudit  Hôtel-Dieu,  l'honneur  et  la  fidélité  d'au- 
«  cuns  des  administrateurs  d'icelui,  au  fait  du  maniement 
«  des  deniers....  permettre  aux  supplians  de  faire  in- 
K  former,  tant  par  titres  que  par  témoins  et  par  cen- 
«  sures  ecclésiastiques,  par-devant  un  commissaire  de 
«  la  Cour,  qui  se  transportera  sur  les  lieux,  contre  les 
«  auteurs,  fauteurs,  complices  et  adhéraiis  desdites 
«  imputations  et  des  voies  pratiquées  pour  y  parve- 
«  nir,  »  etc.—  Objets  sur  lesquels  la  Cour  doit  statuer, 
dans  les  dilïïcultés  survenues  entre  messire  Barthélemi 
Pupil  de  Myons,  premier  président  de  la  Cour  des  mon- 
naies, sénéchaussée  et  siège  présidial  do  Lyon  et  les 
Bureaux  des  deux  hôpitaux  généraux  de  la  ville  : 
«  1°  Forcera-t-on  l'un  de  ces  hôpitaux  à  solliciter  un 
«  secours  que  les  administrateurs,  le  Corps  consulaire, 
«  le  gouverneur  et  les  ministres  jugent  inutile  et  que, 
«  par  cette  raison,  les  citoyens  ne  supporteroient  qu'en 
«  murmurant,  s'ils  n'y  apportoient  même  pas  la  plus 
«  grande  résistance?  2°  Refusera-ton,  en  même  temps, 
«  un  secours  sollicité  depuis  quatre  ans  par  l'autre 
«  hôpital,  parce  que  les  administrateurs  ne  peuvent 
«  plus  tenir  :  secours  que  le  Roi,  les  ministres  et  le 
«  corps  municipal  ont  jugé  indispensable  et  auquel,  par 
«  cette  raison,  tous  les  citoyens  se  soumettent  volon- 
«  tiers?  3°  L'administration  des  hôpitaux  de  Lyon,  si 
«  ancienne,  si  célèbre  chez  toutes  les  nations,  sera-t- 
«  elle  aujourd'hui  regardée  comme  vicieuse,  ténébreuse 
«  et  Intolérable,  ou  continuera-t-elle  d'être  proposée 
«  comme  modèle  à  toutes  les  autres  administrations  de 
a  ce  genre?  4»  Les  administrateurs  actuels,  en  suivant 
«  les  traces  de  leurs  prédécesseurs,  c'est-à-dire,  en 
«  sacrifiant  leur  tems,  leur  fortune  et  leur  santé,  seront- 
«  ils  impunément  outragés  et  persécutés?  Les  réduira- 
«  t-on,  après  les  plus  grands  efforts  et  lorsqu'ils  sont 
«  en  avance  de  1,700,000  livres,  de  leur  propre  fonds, 
«  à  se  retirer  et  à  précipiter  ainsi  la  ruine  de  deux 
«  établissements  précieux,  et  qui  ne  sont  formés  et 
«  soutenus  que  par  le  zèle  et  les  bienfaits  de  leurs  ad- 
«  ministrateurs?  »  —  Ces  différentes  questions  sont 
suivies   de  la  réflexion  ci-après  :  «  Voilà  une  notion 


J5G 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE   LYON. 


ic  jusle  ou  plulùl  le  i:iblcan  cffi'ayaiu  de  l'éiat  auquel 
«  les  hôpitaux  de  Lyou  sont  réduils  par  les  vues  per- 
«  sonnelics  d'un  seul  administrateur!  Les  objets  en 
«  sont-ils  grands,  en  sont-ils  inici'cssans  pour  des  nia- 
«  gistrats  toujours  occupés  de  l'ordi'c,  et  prolecteurs 
«  du  patrimoine  d(!s  pauvres?  »  —  Précis  de  l'affaire 
des  hôpitaux  de  Lyon,  et  de  la  plainte  portée  par  les 
gens  du  Roi  contre  le  sieur  Guillin  et  ses  adhérents. 
Voici,  en  substance,  ce  que  la  présente  pièce  contient  : 
M.  de  Myons,  premier  président  de  la  Cour  des  mon- 
naies et,  en  même  temps,  président  de  l'administration 
de  l'IIôtel-Dieu  de  Lyon,  ayant  reconnu  que  cet  établis- 
sement dépensait  annuellement  180,000  livres  au-delà  de 
ses  revenus,  informa  de  ce  fait  le  contrôleur  général  des 
finances,  de  qui  il  sollicita  des  secours;  ce  ministre  de- 
manda aux  recteurs  des  états  de  situation,  et,  après  avoir 
reconnu  que  Illôtel-Dieu dépensait,  en  effet,  plus  qu'il  ne 
possédait,  il  manda,  par  diverses  fois,  au  Bureau  qu'il 
compromettait  l'administration  confiée  à  ses  soins.  L'hôpi- 
tal de  la  Charité  de  Lyon  demanda,  de  son  côté,  aux  habi- 
tants de  la  ville  un  secours  annuel  de  400,000  livres  qui  lui 
était  nécessaire;  le  président  de  Myons  pensa,  en  cette 
occurrence,  que  l'on  pourrait,  par  la  réunion  de  ces  deux 
hôpitaux,  ménager  aux  pauvres  les  mêmes  secours,  sans 
recourir  à  l'imposition,  et  il  fit  part  de  cette  idée  au  con- 
trôleur général,  qui  partagea  son  avis.  La  Cour  des  mon- 
naies pensa  de  même,  et  comme  elle  était  persuadée  que  la 
décadence  des  deux  hôpitaux  susdits  provenait  de  leur 
gestion  vicieuse,  elle  proposa  l'établissement  d'un  Bureau 
d'administration,  qui  pût  surveiller  les  administrateurs 
particuliers  et  qui,  à  l'exemple  de  celui  de  Paris,  serait 
composé  de  l'archevêque,  de  M.  de  Myons,  du  procu- 
reur du  Roi,  des  chefs  de  Compagnie  et  du  prévôt  des 
marchands  de  la  ville.  Ce  dernier  eut  l'ambition  de  se 
faire  proclamer  président  né  des  hôpitaux,  et  d'avoir  le 
pas  sur  le  premier  président  de  la  Cour  des  monnaies; 
pour  atteindrez  son  but,  il  se  rangea  du  parti  des  rec- 
teurs des  deux  hôpitaux,  qu'il  diiigea  dans  toutes  leurs 
démarches.  Ces  administrateurs,  enfin,  ont  eu  «  la  tê- 
te mérité,  après  avoir  fait  une  première  délibération, 
«  par  laquelle  ils  interpelloient  M.  le  j)résident  d<! 
«  Myons  de  répondre  sur  faits  et  articles  (délibération 
«  condamnée  par  M.  le  contrôleur  général  et  par  un 
«.  arrêt  du  parlement),  de  faire  ipiatrc;  autres  délibéra- 
«  tioiis  plus  indécentes,  jiar  lesquelles  ils  destituent  M.  le 
((  président  de  Myons,  et  liiy  ont  fait  signifier  cette  des- 
«  tilution,  dans  le  monuîut  où  le  procureur  génc'ral 
«  faisoit  signifier  au  Bureau  un  arrêté  ipii  leur  eiijoi- 
«  gnoit  (aux  recteurs)  de  reconnoisti'e  M.  le  {)résident 
«  de   Myons    pour   président   de    l'administration.    Ce 


«  n'est  pas  le  tout  :  M.  (inillin,  avocat  de  la  Cour  des 
«  monnaies,  auteur  et  rédacteur  de  ces  délibérations, 
«  a  eu  la  témérité  de  publier,  à  l'assemblée  des  nota- 
«  blés  (de  la  ville  de  Lyon),  de  concert  avec  M.  de  La 
«  Verpillière,  ces  délibérations  injurieuses  à  M.  de 
i(  .Myons,  après  un  discours  très-séditieux,  ce  qui  a 
((  forcé  MM.  les  gens  du  Roi  a  rendre  plainte  contre 
«  M.  Guillin,  »  etc.  —  Mémoire  présenté  aux  plliciers 
de  la  sénéchaussée  de  Lyon,  par  le  sieur  Bona  de 
Perex,  conseiller  en  ladite  Cour,  relativement  à  la  ques- 
tion de  présidence,  qui  était  déférée  à  ce  Corps  par  M. 
de  La  Verpillière,  prévôt  des  marchands  de  Lyon.  — 
Signification  faite  au  Bureau  de  l'IIôtel-Dieu,  d'un  ré- 
quisitoire du  procureur  du  Roi  en  la  sénéchaussée  de 
Lyon,  portant  que  «  le  ton  d'indépendance  des  admi- 
«  nisti'ateurs  et  leur  résistance  indécente  aux  ordres 
«  du  ministre,  ainsi  que  leur  refus  de  laisser  vérifier, 
«  par  M.  de  Myons,  les  livres  de  leur  régie,  en  dévoi- 
<i  lant  les  motifs  qui  les  engagent  à  se  soustraire  à 
«  toute  espèce  d'inspection,  »  obligent  ce  magistrat  à 
requérir  que  les  administrateurs  soient  tenus  de  pré- 
senter leurs  livres  et  journaux  au  greffe  de  la  séné- 
chaussée, et  de  remettre,  au  plus  tôt,  entre  les  mains 
des  prévôt  des  marchands  et  échevins,  des  états,  certi- 
fiés véritables,  de  la  recette  et  dépense  de  l'hôpital,  et 
que  dans  le  cas  où  le  lieutenant  général  en  la  sénéchaus- 
sée ne  voudrait  point  ordonner  cette  mesure,  il  requiert 
qu'il  en  soit  référé  au  parlement  de  Pai'is,  les  cham- 
bres assemblées,  etc.  —  Délibération  prise  à  ce  sujet, 
par  le  Bureau  de  l'IIôtel-Dieu.  —  Arrêt  du  parlement 
de  Paris,  contenant  que  la  Cour,  avant  de  statuer  sur  le 
référé  du  réquisitoire  ci-dessus,  et  sur  celui  du  mémoire 
du  conseiller  Bona  de  Perex,  prescrit  par  sentence  de  la 
sénéchaussée,  ordonne  que  les  administra teui's  des  hô- 
pitaux de  la  Charité  et  de  l'IIôtel-Dieii  île  Lyon  seront 
tenus,  dans  la  quinzaine  de  la  noiification  (pii  leur  sera 
faite  du  présent  arrêt,  d'envoy(w  au  grcîiVe  civil  de  la 
Cour  des  états  souunaires  de  leurs  recettes  et  dépenses, 
pendant  les  dix  dernières  années  ;  des  états  détaillés  de 
leurs  revenus  anniuds,  de  leurs  charges  et  de  leurs  det- 
tes, lant  constitué(!s  qu'exigibles,  et  des  arrérages  et  inté- 
rêts qui  en  sont  dus,  avec  mi  mémoire  des  causes  desdi- 
les  dettes  :  les  mêmes  états  certifiés  véritables,  pour  être, 
le  tout,  comnuiniipn- au  |trocureur  général  du  Roi,  par 
lui  requis,  et  par  la  Cour  oidoimê  ce  qu'il  appartiendra. 
—  Aulre  arrêt  du  parlement,  portant  ([ue  le  lieulenanl 
général  en  la  sénéchaussée  de  Lyon  est  maintenu  dans 
le  droit,  qui  lui  appartient,  de  présider  le  Bureau  de 
l'IIôtel-Dieu  de  cette  ville,  avec  défense  de  l'y  troubler, 
sous  telles  peines  (|ue  de  raison.  —  Mémoire  produit 


SÉRIE  r>.  —  TITRES  DE  PUOPRIÉTli. 


157 


par  les  rccleurs  de  rAumôiic-Cioiiéralo,  (•oiifoiiiu'inciil 
aux  différeiiles  disposilioiis  de  larnU  du  paileiiieiU,  re- 
laie plus  haut.  Ou  expose,  eu  preuiier  lieu,  dans  eel 
écrit  que  :  «  L'Iiùpital  géuéral  de  la  Charité  de  Lyon  a 
«  été  établi,  eu  KJIil,  avec  un  fonds  de  oDO  livres  li  sols 
«  4  deniers,  rcsiaul  d'une  ipièle  faile  à  l'oceasion  d'une 
«  famine  générait!  ;  l'aduiiuislralion  eu  fui  eonfiée,  sur- 
ce  le-chanip  et  conlinuée  sans  inlcrrupiion,  par  lasseui- 
«  blée  des  notables,  à  des  citoyens  qui  sont  élus  ou 
«  continués  tous  les  deux  ans,  par  raduiiuistraliou 
«  même,  et  se  reuiplaceut  ainsy  successivement  ;  — 
«  cette  administration  est  pure,  active  et  pleine  de  zèle; 
«  elle  est  si  bien  combinée,  (|u'il  ne  seroit  pas  possible 
«  à  iiu  administrateur  de  commettre  une  erreur  ou  une 
«  faute,  sans  être  aperçue  et  relevée  sur-le-champ  -.  les 
«  administrateurs  avancent,  en  entrant,  10,000  livres 
«  et  le  trésorier  100,000  livres,  qui  ne  leur  sont  ron- 
ce dues  qu'a  leur  sortie  et  sans  intérêts  ;  ils  payent  :  le  feu 
«  et  la  lumière  pour  leurs  assemblées  ;  les  repas  qu'ils 
«  se  donnent  entre  eux,  [et]  où  ils  appellent  succes- 
H  sivement  les  bienfaiteurs  des  pauvres  et  les  persou- 
«  nés  principales  de  la  ville  ;  le  louage  de  l'appartement 
«  cil  ils  s'assemblent;  les  voitures  dont  ils  peuvent  se 
«  servir,  et  généralement  toutes  les  dépenses  qu'ils 
«  peuvent  faire  personnellement,  en  remplissant  leur 
«  service  d'administrateur  ;  en  sorte  qu'il  est  notoire  et 
(t  prouvé  que,  directement  uy  indirectement,  l'adminis- 
«  tration,  sous  aucun  prétexte,  ne  coûte  rien  à  Ihopi- 
«  tal  et  au  contraire  luy  assure  un  revenu  perpétuel, 
M  le  plus  solide  qu'il  ait  ;  —  indépendanimeat  de  ces 
«  dépenses  supportées  par  les  administrateurs,  quoi- 
«  qu'elles  soient  faites  en  vue  du  service  de  l'hôpital, 
«  ils  contribuent  tous  aux  quêtes,  à  la  dotation  des 
«  filles,  à  des  rétributions  eu  laveur  des  pauvres,  et 
«  font  chacun,  en  sortant,  un  don  à  l'hôpital;  —  la  foriue 
((  de  cette  administration  a  été  recouiuie  si  bonne,  que 
«  les  olliciers  municipaux,  recteurs  de  l'Hôtel-Dieu, 
«  jusqu'en  1583,  l'y  établirent,  à  cette  époque,  en  con- 
«  servant  le  litre  de  recteuis  primitifs,  et  qu'on  s'en 
«  est  bien  trouvé  ;  —  cet  esprit  de  désintéressement  et 
«  de  zèle,  qui  anime  et  soutient  dans  les  fonctions  pé- 
u  nibles  d'adininislraleur,  a  toujours  passé  successive- 
ce  ment  des  uns  aux  autres,  dans  toute  sa  pureté,  et  que 
ce  c'est  à  luy  seul  qu'est  dû  le  maintien  de  ces  deux 
«  hôpitaux,  xlont  l'un  (l'Hôtel-Dieu)  n'a  qu'une  très- 
ce  petite  fondation,  faile  par  le  roi  Childebert,  avant 
ce  542,  et  l'autre  (la  Charité)  n'en  a  point  du  tout;  ces 
ce  deux  hôpitaux  n'ont  cependant  point  été  à  charge  uy 
ce  à  l'État  ny  aux  citoyens;  ils  ont  fait  les  plus  grands 
ce  biens  ;  il  est  notoire  qu'ils  ont  été  soutenus  spéciale- 


ment pai-  les  bienfaits  t[U(;  les  adminislraleui's  leur 
ont  accordés  ou  procurés  pendant  leiu'  service,  et 
qu'ils  leur  ont  laissés  en  mourant  ;  —  l'œuvre  de  cet 
hôpital  général  de  la  Charité  de  Lyon  renfeiinc  cli\ 
objets  principaux,  également  inlénîssants  pour  la  re- 
ligion, riiumanllc,  Ir  bien  de  la  ville  cl  du  royaume 
entier,  s(;avoir  :  1-  la  disli-ibullou  du  pain.  (|ni  se 
fait  tous  les  dimanches,  |>ai'  les  administrateurs  eux- 
mêmes,  dans  cine}  endroits  de  la  ville,  aux  citoyens 
nécessiteux,  chargés  de  famille  et  sans  travail  ; 
2°  la  distribution  du  pain,  du  linge  et  de  l'argent, 
qui  se  fait  de  même,  chaque  semaine,  pai-  les 
administrateurs,  aux  prisomiiers,  dans  les  prisons; 
3"  la  dépense  de  l'entretien  de  la  maison  des  Re- 
cluses, qui  se  partage  [lar  tiers  entre  le  Coi|)s 
de  ville,  l'Hôtel-Dieu  et  la  Charité;  4°  les  aumônes 
secrètes,  qui  sont  si  intéressantes  dans  une  ville;  im- 
mense, où  les  riscjues  du  commerce  et  les  cessations 
umltipliées  du  travail  des  manufactures  ont  réduit 
tant  de  fois  les  plus  honnêtes  gens  à  réclamer  des 
secours  ;  5"  la  dotation  de  trente-trois  filles  de  la 
ville  et  des  filles  adoptives  de  l'hôpital,  qui  trouvent 
à  se  marier  ;  li"  rentrelien  et  la  direction  du  Bicêlre, 
où  les  mendiants  des  deux  sexes  sont  conduits  et  ren- 
fermés, conformément  à  ce  cpii  a  été  [naliipu'  ilej»uis 
1331  et  à  toutes  les  lettres  patentes;  1"  le  logement, 
la  nourriture  et  l'entretien  des  citoyens  des  deux 
sexes,  qui,  parvenus  à  l'âge  de  soixante  et  dix  ans 
accomplis,  sont  réduits  à  celle  dure  extrémité,  faute 
de  ressources  dans  leur  famille,  leur  fortune  ou  leur 
travail  ;  8"  l'entretien  et  l'éducaliou,  soit  a  la  ville, 
soit  surtout  à  la  campagne,  des  orphelins  des  deux 
sexes  que  l'hôpital  adopte,  conforniémeut  a  toutes 
les  lettres  patentes  ;  9°  l'enlreticu  et  l'éducation,  soit 
à  la  ville,  soit  smicnit  a  la  campagne,  des  enfants  des 
deux  sexes  que  la  misère  de  leurs  père  et  mèi'e  for- 
cent d'abaiidoimer,  lorsqu'ils  s'expatrient  :  enfants 
malheureux,  iiue  l'administratiou  ne  peut  pas  repous- 
ser sans  faire  tort  à  l'État  et  à  l'humaniié;  10°  enfin, 
l'entretien  et  l'éducation,  soit  à  la  ville,  soit  surtout 
à  la  campagne,  des  enfants  trouvés  des  deux  sexes, 
qui  sont  a  la  charge  de  l'État,  et  pour  lesquels  l'ad- 
ministration ne  reçoit  aucune  rétribution,  non  plus 
que  les  autres;  »  —  tableau  détaillé  des  revenus  dont 
'Aumône-Générale  de  Lyon  disposait  alors,  pour  four- 
lir  à  la  dépense  prodigieuse  qu'entraînaient  les  divers 
services  menlioimés  ci-dessus,  etc.  —  Délibération  de 
l'Assemblée  des  notables  de  Lyon,  dans  laquelle  il  est 
dit,  entre  autres  choses,  que  le  consulat  est  invité,  par 
ladite  assemblée,  à  supplier  les  ministres  de  trouver 


138  ARCHIVES  DE  LA 

bon  que  le  prévôt  des  marchands  de  la  ville  se  rende  à 
Paris  pour  traiter  de  tous  les  objets  qui  concernent 
Lyon,  et  notamment  des  affaires  de  ses  deux  hôpitaux 
généraux.  —  Lettre  adressée  au  contrôleur  général  des 
finances,  par  les  administrateurs  de  la  Charité,  qui  se  plai- 
gnent amèrement  des  étranges  procédés  du  président  de 
Myons  à  leur  égard  :  «  Il  arrange,  »  disent-ils,  «  l'admi- 
«  nistration  à  son  gré;  il  menace  le  trésorier  de  le 
«  destituer,  sans,  néanmoins,  offrir  de  le  rembourser  ; 
«  il  en  vient  aux  voies  de  fait,  puisqu'il  s'empare  du 
«  Bureau,  y  appelle  successivement  tous  les  membres 
«  de  la  Compagnie,  y  introduit  des  greffiers  et  des 
«  huissiers,  fait  garder  la  porte,  procède  à  des  informa- 
«  tions,  dresse  des  procès-verbaux,  interroge,  menace, 
«  effraie  tous  les  Frères  et  notamment  un  vieillard, 
«  accablé  par  un  travail  de  plus  de  cinquante  années, 
«  un  Frère,  dont  les  services  ont  été  si  importants  dans 
«  la  partie  des  écritures,  qu'il  a  obtenu  l'estime  du  public 
«  et  une  sorte  de  vénération.  En  un  mot,  Monseigneur, 
«  nous  ne  saurions  nous  flatter  de  résister  encore  long- 
«  temps,  et  nous  répondrions  encore  moins  de  soutenir 
«  une  administration  à  laquelle  nous  sommes  cependant 
«  déterminés  à  faire  les  plus  grands  sacrifices,  »  etc. 


B.  Sfiô.  (Boite.)  —  1  cahier  in-folio,  16  feuillets,  papier  ; 
7  2  pièces,  papier. 


1661-1766.  —  Procédures.  — Procès  entre  les  rec- 
teurs de  la  Charité,  d'une  part,  et  les  sieurs  Vincendon 
père  et  fils,  de  la  Côie-Saint-André,  d'autre  part,  au 
sujet  des  dettes  actives  de  la  succession  de  Jacques 
Bonnet,  bourgeois  de  Lyon,  qui  avait  institué  ses  hé- 
ritiers bénéficiaires  les  pauvres  de  l'hôpilal.  —  Baux  à 
ferme,  passés  par  Bonnet  à  Etienne  et  Joseph  Vincen- 
don père  et  fils,  marchands  à  la  Côte-Saint-André,  de  la 
maison  et  des  biens-fonds  qu'il  possédait  en  ce  lieu, 
mandement  d'Ornacieux,  avec  les  meubles  et  effets  qui 
se  trouvaient  dans  ladite  maison.  Les  présents  baux 
valables  pour  six  ans  chacun,  et  moyennant  130  livres 
par  année,  pendant  le  même  temps.  —  Lellres  d'affaires 
adressées  à  Bonnet  par  les  sieurs  Etienne  Vincendon 
et  Despinace,  beau-frère  de  ce  dernier.  — Pièces  con- 
<;ernant  la  créance  de  1,381)  livres  9  sous  10  deniers, 
possédée  par  Bonnet  sur  Vincendon  père  et  fils.  — 
Mémoire  pour  les  pauvres  de  l'hôpital  de  la  Charité, 
héritiers  bénéficiaires  de  la  succession  de  Jacques  Bon- 
net, demandeurs,  contre  Joseph  Vincendon,  tant  pour 
lui  qu'en  qualité  d'héritier  d'Élienne  Vincendon,  son 


CHARITE  DE  LYON. 

père,  défendeur.  —  Extrait  du  testament  olographe  de 
Jacques  Bonnet,  concernant  les  pauvres  de  la  Charité. 
—  Instance  poursuivie  au  bailliage  de  Vienne  en  Dau- 
phiné,  par  les  recteurs  de  la  Charité,  contre  Joseph 
Vincendon,  pour  être  payés  de  la  somme  de  446 
livres  13  sous  6  deniers  et  de  six  annuités  du  prix  de 
la  ferme  des  biens  mentionnés  plus  haut,  que  Vincen- 
don père  devait  à  Jacques  Bonnet.  —  Lettre  adressée 
(1"  octobre  1766)  à  François  Bertin  Du  Villars,  écuyer, 
avocat  au  parlement,  recteur  de  la  Charité,  par  M=  Dre- 
von,  procureur  à  Grenoble,  et  dans  laquelle  missive 
on  lit  cette  note  :  «  M"  Teste,  procureur  à  Vienne, 
«  écrivit,  le  28  mars  1747,  à  M.  Prost,  avocat-recteur, 
«  que  le  procès  venoit  d'être  jugé  au  profit  des  pauvres, 
«  contre  Vincendon,  lequel  a  été  condamné  au  paye- 
ce  ment  d'une  somme  de  75  livres  pour  reste  de  ferme, 
«  laquelle  il  a  compté  audit  M"  Teste  ;  qu'il  a  aussi  été 
«  condamné  au  payement  d'une  promesse;  mais  que 
«  c'est  à  la  charge,  par  les  pauvres,  de  rapporter  ces 
«  adjudications  dans  la  discussion  de  Vincendon  père, 
«  ce  qui  met  dans  la  nécessité  de  donner  demande  dans 
«  cette  discussion.  Mais  il  ne  faut  pas,  dit  M«  Teste,  se 
«  presser  de  le  faire,  parce  qu'il  le  croit  mort  insolva- 
«  ble,  ce  dont,  néanmoins,  on  pourra  s'informer  plus 
«  précisément.  »  —  Contestation  entre  les  recteurs  de 
l'Aumône-Générale  et  les  propriétaires  des  greffes  ma- 
nualistes  de  la  sénéchaussée  de  Lyon,  au  sujet  des 
adoplifs  de  l'hôpital.  —  Déclaration  du  Roi,  en  forme 
de  règlement  général  de  tous  les  anciens  droits  des  gref- 
fes, contrôle,  tabellionages  et  garde-scel  du  royaume, 
outre  et  par-dessus  le  quart  en  sus  de  tous  les  droits 
qui  leur  étaient  attribués  ;  avec  la  confirmation  de  la 
charge  de  l'établissement  de  quatriennaux  desdits  gref- 
fes et  tabellions.  — Mémoire  pour  les  propriétaires  des 
greffes  manualistcs  de  la  sénéchaussée  de  Lyon,  por- 
tant que  :  «  Depuis  près  de  six  mois  (ce  document 
«  n'est  point  daté),  il  s'est  élevé  différents  procès  et 
«  contestations,  au  Conseil-d'État,  au  parlement  et 
«  plusieurs  sièges  du  royaume,  entre  les  propriétaires 
«  (les  greffes  manualistes  de  la  sénéchaussée  de  Lyon, 
«  dont  il  appartient  une  moitié  à  M.  le  duc  de  Che- 
«  vreuse,  et  MM.  les  recteurs  et  administrateurs  de  la 
«  Charité,  au  sujet  dos  adoptions  des  pauvres  enfants 
«  orphelins  que  MM.  les  recteurs  étendent  beaucoup 
'(  au-delà  des  privilèges  desdites  adoptions,  ce  qui  ôle 
«  aux  greffes  la  principale  portion  de  leurs  droits.  Ces 
«  procès  donnent  lieu  aux  propriétaires  des  greffes, 
«  ainsy  qu'aux  recteurs  de  la  Charité,  de  faire  de 
«  grands  frais.  Le  privilège  de  la  Charité  est  certain; 
«  en  le  restreignant  dans  lesprii  des  lettres-patentes, 


SÉRIE  B.  —  TITRES  DE  PROPRIFTÉ. 


159 


«  il  n'y  aui'oii  point  do  procès  ny  de  contcslalion;  mais 
«  il  arrive  joucncilcnient  que  M.M.  les  recteurs  portent 
«  leurs  privilèges  à  ce  point  qu'ils  font  les  adoptions  des 
«  enfants  riches  comme  des  pauvres.  Par  ces  adop- 
«  tiens,  ils  ôtent  aux  grelliers  leurs  droits  de  scellé , 
«  invcntaii'e,  clcclions  de  tuteurs  et  une  infinité  d'autres 
«  actes,  qui  sont  les  principaux  droits  desdits  greffes, 
«  lesquels  greffes  ont  coûté  plus  de  100,000  écus.  On 
«  pourroit  traiter  à  l'amiable  pour  ce  qui  fait  le  sujet 
«  des  contestations,  par  l'avis  d'avocats  qu'on  choisiroit 
«  à  Paris.  M.  le  duc  de  Villeroy,  gouverneur  de  Lyon, 
«  protecteur  de  la  Charité,  est  très-humblement  sup- 
«  plié  d'interposer  son  autorité  pour  un  accommodement 
«  à  l'amiable.  »  —  Procès  entre  les  recteurs  de  l'Au- 
mùne-Générale  et  les  régisseurs  des  droits  sur  les  suifs, 
au  sujet  de  ces  droits,  dont  les  administrateurs  avaient 
été  déchargés,  par  les  lettres  patentes  accordées  à  l'hô- 
pital, en  17:29.—  Requête  présentée  au  contrôleur  géné- 
ral des  finances,  par  les  recteurs  de  la  Charité,  aux  fins 
d'être  exonérés  des  droits  susdits,  établis  par  un  édil  du 
mois  de  février  1748.  • —  Saisie  faite  au  préjudice  des 
pauvres  de  l'hôpital,  entre  les  mains  du  sieur  Ponchon, 
locataire  principal  de  leur  maison,  située  rue  Saint- 
Jean,  à  la  requête  des  directeur  et  régisseur  des  droits 
sur  les  suifs,  pour  avoir  le  payement  de  la  somme  de 
290  livres  9  sous  G  deniers,  spécifiée  en  la  contrainte 
décernée  contre  l'établissement.  —  Décision  prise  par 
le  contrôleur  général  des  finances,  au  sujet  de  la  re- 
quête ci-dessus,  et  portant  que  :  les  droits  sont  dus  ;  la 
(juestion  a  déjà  été  tranchée  contre  des  hôpitaux,  qui 
ont  les  mêmes  litres  que  celui  de  la  Charité  de  Lyon. 
—  Lettre  adressée  par  les  régisseurs  des  nouveaux 
droits  sur  les  suifs  au  sieur  Gilbert,  agent  de  cette  com- 
pagnie, à  Lyon,  pour  lui  donner  avis  de  la  décision  pré- 
cédente, et  lui  dire  que  :  «  le  Conseil  n'a  admis  aucun 
«  privilège  des  nouveaux  droits  ;  l'édit  de  création 
«  porte  qu'ils  seront  perçus  sur  toutes  sortes  de  person- 
«  nés,  et  sans  disliction  de  personnes  et  de  lieu,-  c'est 
«  une  imposition  extraordinaire,  ordonnée  dans  des 
«  besoins  auxquels  tous  les  membres  de  l'État  doivent 
«  contribuer,  »  etc.  —  Acte  d'appel,  signifié  audit 
Gilbert,  à  la  requête  des  recteurs  des  deux  hôpitaux 
généraux  de  la  ville,  de  l'ordonnance  rendue  contre  eux 
par  l'intendant  de  la  généralité  de  Lyon,  pour  le  paye- 
ment des  droits  sur  les  suifs.  —  Deuxième  saisie  des 
meubles  de  Ponchon,  faite  au  préjudice  de  la  Charité, 
en  vertu  de  l'ordonnance  ci-dessus,  et  quittance  de  230 
livres  16  sous  6  deniers,  tant  pour  les  droits  que 
pour  les  frais  :  le  tout  payé  par  l'hôpital,  comme  con- 
traint, etc. 


I).  356.  (Boile.)  —  3  pièces,  parcliemin;  149  pièce»,  papier. 

l363-t7<>5.  —  Procédures.  —  Instance  iioursuivie 
à  la  sénéchaussée  de  Lyon,  entre  les  recteurs  de  la 
Charité,  d'une  pari,  et  Antoine  Ca/.ol,  habitant  de 
Grézieu-la-Varenne,  d'autre  part.  —  Promesse  de  3,180 
livres,  souscrite  par  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale 
à  Barthélemi  Cazot,  habitant  de  la  paroisse  de  Grézieu- 
la-Varenne  en  Lyonnais,  pour  pareille  somme  qu'il  avait 
prêtée  à  l'hôpital.  — Procuration  passée  par  liarthclcmi 
Cazot  à  François  Cazot,  son  fils,  demeurant  au  bourg 
de  Sainte-Consorce,  à  l'effet  de  recevoir,  des  lecteurs 
de  la  Charité,  la  somme  énoncée  plus  haut. —  Déclara- 
tion des  recteurs,  portant  que,  sur  la  signification  (pii 
leur  a  été  faite,  à  la  requête  d'Antoine  Cazot,  frère  de 
François  Cazot,  ils  ne  doivent  rien  à  Barthélemi  Cazot, 
père  dudit  Antoine  ;  qu'ils  doivent  seulement  à  François 
Cazot,  par  promesse  souscrite  à  son  profit,  la  somme 
de  3,000  livres,  payable  annuellement,  avec  intérêts  à 
3  pour  100,  etc.  —  Procès  entre  les  administrateurs  de 
la  Charité,  héritiers  universels  institués  de  feu  Mathieu 
Chabert,  d'une  part,  et  divers  membres  de  la  famille 
Chabert,  d'autre  part,  au  sujet  de  la  succession  du 
défunt.  —  Contrat  de  mariage  de  Christophe  Roux,  mar- 
chand épicier  à  Lyon,  fils  de  Bernard  Roux  et  d'An- 
ihelme  Girardet,  femme  de  ce  dernier,  d'une  part,  et  de 
Marguerite  Vial,  fille  de  François  Vial,  marchand  cirier 
de  la  même  ville,  et  de  Marie  Chabert,  d'autre  part.  — 
Demande  en  délivrance  de  legs  et  signification  pour  les 
recteurs  et  administrateurs  de  la  Charité,  héritiers 
institués  de  Mathieu  Chabert,  contre  Nicolas  Bubaton 
et  Archimband,  assoc'iés  du  défunt  jiour  le  conniierce 
de  la  chapellerie.  —  Demandes,  assignations  et  somma- 
tion pour  les  administrateurs  de  l'Aumône-Générale, 
héritiers  testamentaires  et  bénéficiaires  de  Mathieu  Cha- 
bert, défendeurs,  contre  les  sieurs  Bubaton  et  Archim- 
band, marchands  chapeliers  à  Lyon,  et  leurs  commis, 
demandeurs.  —  Demande  et  assignation  en  garantie 
pour  les  recteurs  susdits,  contre  les  sieurs  :  Mathieu 
Chabert,  maître  traiteur  à  Lyon  ;  Jean-Baptiste  Cha- 
bert, bourgeois  de  la  ville,  et  Marie  Chabert,  femme  de 
Benoît  Michel,  cabaretier,  demeurant  en  la  paroisse  de 
Sainte-Foy-les-Lyon,  procédant  de  l'autorité  de  son 
mari,  défendeurs.  —  Ordonnances  du  lieutenant  général 
en  la  sénéchaussée  de  Lyon,  rendues  sur  requêtes  et 
autorisant  les  recteurs  de  la  Charité  à  faire  procéder, 
en  présence  des    opposants  ou  diiment  appelés,  à  la 


ICO  ARCHIVES  DE  LA 

veille  des  meubles  el  effets  décrils  dans  l'inventaire  de 
la  succession  de  Mathieu  Chabert,  pour  le  prix  qui  en 
proviendra  leur  êtie  remis  au  fur  et  à  mesure  de  ladite 
vente,  el  être  ensuite  procédé  à  la  liquidation  de  celte 
hoirie,  ainsi  qu'il  appartiendra.  —  Acte  d'opposition 
pour  les  admiuislrateurs  de  la  Charité,  héritiers  insti- 
tués de  Mathieu  Chabert,  contre  Mathieu  Chabert,  trai- 
teur, Marie  Chabert,  femme  de  Benoît  Michel,  et  Jean- 
Baptisle  Chabert,  capitaine- pennon  du  quartier  de 
Bellecour,  opposants  à  la  vente  des  meubles,  effets  et 
denrées,  contenus  dans  les  appartements  qu'avait  occu- 
pés le  défiini,  en  une  maison  de  la  rue  Grenelle.  Les  ad- 
ministrateurs déclarent  aux  sieurs  el  demoiselle  Chabert 
que,  à  défaut,  par  eux,  de  consentir  dans  trois  jours  à 
la  vente  dont  il  s'agit,  ils  protestent  de  les  rendre  ga- 
rants et  responsables,  tant  du  dépérissemenl  de  ces 
objets,  que  de  tous  dommages  et  intérêts  que  les  sieurs 
Aichimbaud,  Bubalon  et  C'«  pourraient  obtenir  contre 
eux,  à  cause  de  la  non  jouissance  des  locaux  susdits.  — 
Pièces  servant  à  établir  la  filiation  des  sieurs  et  demoi- 
selle Chabert,  el  à  constater  leur  étroite  parenté  avec 
le  défunt  Mathieu  Chabert.  —  Demande  et  assignation 
pour  les  recteurs  de  la  Charité,  contre  Etienne  Ensel- 
luctte,  dit  la  Jeunesse,  alors  au  service  du  sieur  Cosle, 
marchand  à  Lyon,  et  ancien  domestique  de  feu  Mathieu 
Chabert,  qui  avait  institué  ce  serviteur  son  héritier 
particulier.  —  Demande  en  déhvrance  de  legs  et  assi- 
gnation pour  les  administrateurs  de  l'Aumône-Générale, 
en  la  même  qualité  que  précédemment,  contre  Claude 
Millet-Plumet,  tuteur  de  demoiselle  Anne-Marie  Jacob, 
demandeur.  —  Signification  donnée  aux  recteurs  de  la 
Charité,  de  la  cession  el  transport  faits  par  le  sieur  Louis 
Louis,  commis  chez  les  sieurs  Chabert,  Bubalon  el  C", 
d'uu  legs  de  1,000  livres,  porté  dans  le  testament  de 
Mathieu  Chabert,  avec  intérêts,  à  comfîter  du  jour  de  la 
demande  (juil  en  a  formée  :  le  tout  au  profit  desdits 
sieurs  Chabert,  Bubalon  et  C^".  —  Demande,  assigna- 
lion  et  autres  pièces  pour  les  administrateurs,  contre 
Nizicr  Laurent,  marchand  cirier,  à  Lyon,  demandeur, 
à  l'effet  d'obtenir  la  délivrance  du  legs  do  4,000  livres 
que  Mathieu  Chabeit  lui  avait  fait,  el  le  payement  de  la 
pension  annuelle  et  viagère  de  GO  livres,  constituée  par 
le  défunt,  en  son  tesiament,  à  .Mathieu  Laurent,  son 
filleul,  chanoine  de  Sainte-Geneviève.— Tableau  généa- 
logique de  la  maison  Chabert.—  État  général  de  la  suc- 
cession de  Mathieu  Chabert,  décédé  le  28  avril  1701}.- 
Requête  présentée  aux  sénéchal,  magistrats  el  olli('iers 
de  la  sénéchaussée  de  Lyon,  par  les  re(-li'uis  de  T.Vn- 
niône-Générale,  disant  que  :  «  Les  deux  projets  de  lesla- 
«  ment  (le  défunlsicur  Mathieu  Chabert,  de  la  succession 


CHAIUTE  DE  LYOx\. 

«  duquel  il  s'agit,  ont  été  trouvés  dan?  les  papiers  de  sa 
«  succession,  lors  de  l'invenlaire  qui  fut  fait  de  ses  meu- 
cc  blés  ;  ces  deux  projets,  dont  les  originaux  ont  été  dé- 
«  posés  au  greffe  (de  la  sénéchaussée),  démontrent,  dans 
«  le  dernier  degré  d'évidence,  l'intenlion  du  testateur 
«  d'instituer  pour  ses  héritiers  universels  les  pauvres  de 
«  l'hôpital  général  de  la  Charité  de  cette  ville;  ils  écar- 
«  lent  aussi,  sans  ressource,  les  prétendus  moyens  de 
n  suggestion  dont  on  vondroil  arguer  son  dernier  tes- 
«  tament,  du  :28  avril  17(1;^  ;  ces  deux  projets  sont  en- 
«  tièrement  écrits  de  la  main  du  testateur  :  dans  le 
«  premier,  qui  est  sans  date,  il  institue,  à  la  vérité, 
o  pour  son  héritier  universel  sieur  Jean  Chaberl,  son 
«  cousin  germain,  traiteur  de  c:!lle  ville  ;  mais  il  paroît 
«  qu'il  a,  dans  la  suite,  révoqué  cette  institution,  par 
«  ces  mots,  écrits  en  marge  du  même  projet  :  la  Cha- 
«  Rrrii,  uÉRiTiÈr.E  ;  —  le  second  projet  est  daté  du  17 
«  juin  1759;  il  faut  remarquer  qu'à  cette  époque  le 
«  sieur  Chabert  étoit  l'un  des  recteurs  et  administra- 
«  teurs  de  la  Charité,  dévoué  entièrement  aux  intérêts 
«  des  pauvres  de  cet  hôpital:  les  services  qu'il  leur  a 
«  rendus  pendant  le  cours  de  son  administration  en 
«  sont  une  preuve  évidente;  il  n'étoit  point,  d'ailleurs, 
«  engagé  dans  les  liens  du  mariage;  il  n'a  voit  ni  frères 
«  ni  sœurs  :  toutes  ces  raisons  l'engagèrent  à  nommer, 
«  dans  ce  projet,  pour  son  exécuteur  teslamenlaire  le 
«  Bureau  de  la  Charité,  et  d'ordonner  que  le  surplus 
«  de  ses  biens,  après  ses  dettes,  legs  et  charges  payés, 
a  appartiendroit  aux  pauvres  de  cette  maison;  ce  fut 
«  pour  lors,  suivant  toutes  les  apparences,  qu'il  révoqua 
«  l'institution  d'héritier  qu'il  avoit  faite  au  profit  du 
«  sieur  Jean  Chaberl,  dans  son  premier  projet  de  les- 
«  tament  doui  on  vient  de  parler,  et  qu'il  mit  en  marge 
«  de  rinstilulion  l'apostille:  la  Cuauité,  iiKurm;RE;  — 
«  le  dernier  testament  du  sieur  .Mathieu  Chabert  n'est 
«  qu'une  suite  de  l'intention  du  testateur,  clairement 
«  désignée  dans  les  deux  projets  dont  on  vient  de  par- 
ce 1er  ;  on  se  réserve,  à  l'audience,  de  tirer  d'autres 
«  avantages  de  ces  deux  projets  de  tesiament,  et  de 
«  faire  valoir  les  moyens  de  fait  el  de  droit  des  sieurs 
:(  rccleurs  de  la  Charité,  relativement  au  testament 
«  contre  lequel  on  réclame;»  —  |)arlant,  les  défen- 
deurs concluent  à  ce  que,  sans  s'arrêter  aux  faits 
articulés  par  les  frères  et  sœur  Chaberl,  de  la  preuve 
desfiuels  ils  seront  déboutés,  le  testament  de  Mathieu 
Chaberl,  fait  au  profit  des  pauvres  de  l'hôpital  général  de 
la  Charité  et  Aumôno-Générale  de  Lyon,  sera  exécuté 
suivanl  sa  forme  cl  lenenr,  el,  en  consé(iuence,  les  défen- 
deurs seront  renvoyés  d'instance,  etc.;  —  note  margi- 
nale de  la  présente  pièce,  contenani  que,  nommé  recteur 


SERIE  li.  —  rnUES  DE  PIIOPUIETE. 


101 


de  riiopilal,  le  18  juillet  1731),  Malhieu  Chabert  ne  prit 
possession  de  son  rectorat  que  le  13  janvier  17G0,  et 
qu'ainsi,  à  l"époquc  où  il  rédigea  son  deuxième  projet 
de  testament,  il  ne  remplissait  point  encore  les  fonc- 
tions de  recteur,  ni  n'était  même  appelé  à  cette  chai'ge. 

—  Cession  et  transport  de  1,000  livres,  avec  inlérêts, 
faits  au  pi'ofit  du  sieur  Cognet,  marchand  et  maîlre 
plieur  de  soie,  par  Pierre  Valentin,  teneur  de  livres, 
légataire  de  pareille  somme,  de  Mathieu  Chabert,  dont 
la  Charité  était  héritière  universelle  ;  signification  de  la 
présente  cession,  faite  aux  recteurs  de   l'hôpital.  — 

—  Défense  présentée  par  les  administraieurs  de  l'Au- 
mône-Générale,  dans  l'instance  pendante  entre  eux  et 
les  frères  et  sœur  Chabert,  en  la  sénéchaussée  de 
Lyon,  au  sujet  de  la  validité  du  testament  de  Mathieu 
Chabert,  leur  parent,  que  ces  derniers  contestaient  avec 
opiniâtreté.  —  Réponse  fournie  par  les  frères  et  sœur 
Chabert  aux  moyens  de  défense  des  recleurs  de  la  Cha- 
rité.—  Signification  donnée  à  Marie  Chabert,  veuve  Vial, 
à  la  requête  des  administrateurs  de  l'hôpital,  de  l'offre 
qu'on  lui  fait,  à  «  bourse  ouverte  et  deniers  découverts,  » 
de  la  somme  de  GOO  livres,  pour  une  année  de  la  pen- 
sion viagère  que  feu  Mathieu  Chabert  lui  avait  consti- 
tuée par  son  testament  ;  et,  à  défaut  par  elle  de  recevoir 
ladite  somme,  il  lui  est  déclaré  que  les  recteurs  pren- 
dront leur  règlement  contre  elle,  ainsi  qu'il  appartien- 
dra. —  Assignation  donnée  à  Marie  Chabert,  veuve 
Vial,  à  la  requête  des  recteurs  de  la  Charité,  pour 
comparaître  par-devant  les  magistrats  et  olliciers  de  la 
sénéchaussée  de  Lyon,  aux  fins  d'assister  dans  l'instance 
pendante  entre  les  frères  et  sœur  Chabert  et  les  requé- 
rants ;  voir  dire,  en  conséquence,  que  le  testament 
dont  ceux-là  demandaient  la  nullité  sera  exécuté  suivant 
sa  forme  et  teneur;  que  le  jugement  qui  interviendra 
sera  déclaré  commun  avec  elle,  et  que,  en  cas  de  con- 
testation, elle  sera  condamnée  aux  dépens.  —  Mémoire 
présenté  aux  officiers  de  la  sénéchaussée  de  Lyon,  par 
les  recteurs  de  la  Charité,  qui  ajoutent  quatre  nouveaux 
faits  aux  moyens  de  défense  qu'ils  ont  déjà  produits. — 
Extrait  de  baptême  de  Mathieu,  fils  de  M''  François 
Durand,  conseiller  du  Roi,  notaire  à  Lyon,  et  de  Pier- 
rette-Anne Marinet,  sa  femme;  parrain, Mathieu  Chabert, 
bourgeois,  négociant,  recteur  de  l'hôpital  général  de  la 
Charité  et  capitaine-pennon  du  quartier  de  la  Croisette 
de  ladite  ville;  marraine,  demoiselle  Antoinette-Mar- 
guerite Palerne,  femme  de  Henri  Benoît,  bourgeois, 
négociant,  recteur  de  l'hôpital  général  de  la  Charité  et 
olïicier-pennon  du  quartier  de  Bon-Rencontre  (ce  Ma- 
thieu Durand  était  né  le  2  mars  i7G3,  veille  de  son  bap- 
tême, qui  eut  lieu  en  l'église  Sainl-Nizier).  —  Sentence 

Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  B.  —  Tome  II. 


de  la  sénéchaussée  de  Lyon,   [loitant  que  les  recleurs 
de  la  Charité,  d'une  part,  et  les  frères  et  sœur  Cha- 
bert, d'autre  part,  feront  procéder,  chacun  en  ce  qui 
le  concerne,  à  une  enquête  sur  l'état  mental  de  feu 
Mathieu  Chabert,  à  ses  derniers  moments.  —  Ai'rèt  du 
parlement,  contenant  (jiie,  vu  par  la  Cour  la  requête 
présentée  par  les  recleurs  de  rAumône-Générale,  (-eux-ci 
sont  reçus  appelants  de  la  sentence   qui  précède  et 
qu'il  est  défendu   d'exécuter.  —  Faits  articulés  par 
Jean-Baptiste  Chabert  et  consorts,  dans  l'instance  pour- 
suivie en  la  sénéchaussée  de  Lyon  contre  les  adminis- 
trateurs de  la  Charité  que  Icsdits  frères  et  sœur  Chabert 
avaient  fait  assigner,  en  nullité  du  testament  de  feu 
Mathieu  Chabert,  dont  les  pauvres  de  l'hôpital  étaient 
les  héritiers  institués,  et  desquels  faits   les  frères  et 
sœur  Chabert  avaient  demandé  la  preuve.  —  Précis 
pour  les   administrateurs  de  rAumône-Générale,  héri- 
tiers institués  de  Malhieu  Chabert,  défendeurs,  contre 
Jean-Baptiste   Chabert,    bourgeois   de   Lyon,  Mathieu 
Chabert,  ancien  traiteur,  et  Marie  Chabert,  femme  du 
sieur  Vial,  cabaretier,  demandeurs.  On  dit,  enire  au- 
tres choses,  dans  cet  écrit,  que  :  le  testament  nuncupa- 
tif  de  feu  Chabert,  loin  d'être  l'œuvre  d'un  esprit  affai- 
bli et  d'un  homme  hors  de  possession  de  lui-même,  se 
fait  au  contraire  remarquer  par  la  sagesse  des  dispo- 
sitions qu'il  renferme,  et  que  la  lecture  de  cet  acte  de 
dernière  volonté  en  fait,  à  elle  seule,  l'apologie  ;  «  le 
«  testateur  y  rappelle  ses  parents,  ses  amis,  les  diffé- 
«  rentes  Compagnies  dont  il  a  été  membre,  par  diffé- 
«  rents  legs  qu'il  leur  a  faits,  jusqu'à  concurrence  de 
«  54,000  livres  ;  il  entre  dans  les  plus  grands  détails  de 
«  son  commerce  et  de  sa  famille  ;  tout  y  est  marqué  au 
«  coin  d'une  volonté  bien  réfléchie,  bien  déterminée  et 
«  dégagée  de  toutes  impressions  étrangères;  par  ce 
«  testament,  il  institue  ses  héritiers  universels  les  pau- 
«  vres  de  l'hôpilal  général  de  la  Charité  de  Lyon,  aux 
«  charges  héréditaires  ;  il  est  dit,  à  la  clôture  de  l'acte, 
«  que  ce  testament  a  été  écrit  en  présence  des  témoins. 
«  à  mesure  que  le  testateur  en  a  prononcé  les  disposi- 
«  tions,  et  qu'il  lui  a  été  lu  et  relu,   en  présence  de 
«  sept  membres  de  la  société  des  Frères  Cordonniers, 
«  originaires  de  France;  le  sieur  Chabert  ne  put  signer 
«  ce  testament,  mais  il  est  fait  mention  qu'ayant  mis 
«  la  plume  à  la  main  et  ayant  fait  tous  ses  efforts,  il  n'a 
«  pu  former  que  des  traits  Informes,  à  cause  de  la 
«  grande  faiblesse  occasionnée  par  sa  maladie  ;  le  sieur 
«  Chabert  décéda  le  jour  même  de  la  confection  de  son 
«  testament,    »  etc.  —  Arrêt  du  parlement  de  Paris, 
portant  que  :  vu  la  requête  qui  lui  a  été  présentée  par 
les  recteurs  de  l'Aumône-Générale  de  Lyon,  la  Cour 

21. 


162 


ARCHIVES  DE  LA 


reçoit  ces  administrateurs  appelants  de  la  sentence  de 
la  sénéchaussée  de  la  ville,  par  lequel  jugement  les  sieurs 
Chabert  et  consorts  ont  été  admis  à  prouver  différents 
faits  par  eux  articulés  pour  parvenir  à  faire  déclarer 
nul  le  testament  de  feu  Mathieu  Chabert  ;  ladite  Cour 
de  parlement  leur  permet  de  faire  intimer  (pii  bon  leur 
semblera,  sur  le  même  appel,  au  sujet  duquel  les  par- 
ties auront  audience,  et  cependant  fait  défense  de  met- 
tre la  susdite  sentence  à  exécution,  etc. 


B.  357.  (Boite.)  —  2  cahiers  in-folio,  97  feuillets,  papier; 
4  pièces,  parchemin  ;  10  pièces,  papier. 


1965-1766.  —  Procédures.  —  Procès  entre  les 
recteurs  de  la  Charité,  héritiers  institués  de  Mathieu 
Chabert,  et  les  cohéritiers  de  ce  dernier,  etc.  (suite).— 
Requête  adressée  au  parlement  par  les  administrateurs 
de  l'Aumône-Générale,  et  concluant  à  ce  qu'il  plaise  à  la 
Cour,  en  venant,  par  les  parties,  plaider  sur  l'appel, 
interjeté  par  les  suppliants,  de  la  sentence  rendue  en 
la  sénéchaussée  de  Lyon,  entre  eux  et  les  sieurs  Jean- 
Raptiste  et  Mathieu  Chabert,  bourgeois  de  la  ville,  et 
Marie  Chabert,  femme  Michel,  frères  et  sœur  ;  Margue- 
rite Jacob,  veuve  Tholon  ;  la  veuve  Vial  et  le  sieur  Bu- 
baton,  marchand,  à  Lyon,  se  disant  cousins  germains 
et  héritiers  de  droit  de  feu  Mathieu  Chabert,  ordonner 
qu'elles  viendront  pareillement  plaider  sur  la  présente 
requête,  qui  avait  pour  principal  objet  l'infirmation  de 
la  sentence  ci-dessus;  faisant  droit  sur  ledit  appel... 
ordonner  que  le  testament  de  Mathieu  Chabert,  fait  au 
profit  des  pauvres  de  l'hôpital  général  de  la  Charité  de 
Lyon,  sera  exécuté  selon  sa  forme  et  teneur  ;  condain. 
ner  les  frères  et  sœur  Chabert  et  consorts,  chacun  en 
ce  qui  le  concerne,  aux  dépens  des  causes  principales 
d'appel  et  demandes,  sauftous  autres  droitsdus, actions, 
fins  et  conclusions,  etc.  —  Mémoire  pour  les  recteurs  de 
l'Aumône-Générale,  héritiers  universels  institués  du 
défunt  Mathieu  Chabert,  contre  :  les  frères  et  sœur 
Chabert  ;  Marie  Chabert,  veuve  Vial,  assignée  pour  voir 
déclarer  le  jugement  qui  interviendra  conmiun,  défail- 
lante faute  de  comparution  ;  Marguerite  Jacob,  veuve 
de  Joseph  Tholon,  habitant  dans  la  paroisse  de  Saint- 
Pierre  d'ilières  en  Dauphiné,  héritière  do  Françoise 
Jacob,  sa  sœur,  intervenante.  —  Autre  requête  adres- 
sée à  .MM.  du  parlement  de  Paris,  par  les  recteurs  de 
la  Charité  au  sujet  de  la  même  affaire.  On  y  remarciue, 
entre  autres  faits,  que  :  les  principaux  moyens  sur  les- 
quels les  héritiers  Chabert  ont  fondé  leur  demande  sont 


CHARITE  DE  LYOM. 

que  le  testament  de  feu  Mathieu  Chabert  «  a  clé  reçu 
«  par  M'^  Durand,  notaire  à  Lyon,  qui  étoit  lui-même 
«  membre  du  Biu'eau  de  la  Charité,  en  qualité  de  se- 
«  crétaire  perpétuel,  et  qui  reçoit,  en  cette  même  qua- 
«  lité,  des  appointements  du  Bureau  de  la  Charité;  et 
«  que,  lors  de  la  confection  du  testament,  le  malade, 
n  qui  est  décédé  un  instant  après,  n'avoit  pas  la  liberté 
«  d'esprit  nécessaire  pour  désigner  ses  véritables  vo- 
«  lontés;  les  suppliants  ont  fait  voir  que  les  frères  et 
«  sœur  Chabert  étoient  non  recevables  dans  leur  de- 
ce  mande  en  nullité  de  testament,  et  que  leurs  moyens 
«  n'étoientque  des  allégations  destituées  de  tout  fon- 
«  dément  ;  ils  ont  observé  que  M"  Durand,  eu  sa  qua- 
«  lité  de  notaire,  étoit  un  ollicier  public,  qui  pouvoit 
(1  recevoir  indifféremment  les  actes  du  Bureau  de  la 
((  Charité  de  Lyon  et  ceux  des  particuliers,  et  que  sa 
«  qualité  de  secrétaire  du  Bureau  ne  l'exclut  point  de 
«  ses  fonctions  d'ollicier  public  et  de  notaire  ;  qu'au 
«  surplus,  il  n'est  pas  membre  du  Bureau,  ainsi  que  le 
«  prétendent  les  frères  et  sœur  Chabert,  et  n'a  pas  part 
«  aux  délibérations,  mais  qu'il  est  seulement  attaché 
«  accidentellement  au  Bureau  comme  secrétaire,  pour 
«  passer  les  actes,  moyennant  les  appointements  ordi- 
«  naires  donnés  par  le  Bureau  au  secrétaire;  enfin,  que 
«  le  Bureau,  dans  les  actes  qu'il  avoit  à  passer  avec 
«  les  particuliers,  n'est  point  asservi  à  se  servir  de 
«  son  secrétaire,  mais  il  peut  se  servir  de  tous  autres 
«  notaires,  an  choix  des  parliculiers  avec  qui  il  con- 
«  tracte  ;  les  suppliants  ont  enfin  observé  que  les  frères 
«  et  sœur  Chabert  avoieut  tort  de  soutenir  que  le  feu 
«  sieur  Chabert,  lors  de  la  confection  de  son  testament, 
<(  n'avoit  pas  la  liberté  d'esprit  nécessaire  pour  tester, 
«  tant  parce  que  le  testament,  qui  étoit  reçu  par-dc- 
«  vaut  notaire  et  qui  étoit  un  acte  authentique,  justi- 
ce fioit  expressément  du  contraire,  que  parce  que  ce 
((  testament  n'est  (ju'une  suite  des  volontés  et  de  l'iu- 
«  teution  du  sieur  Chabert,  bien  clairement  désignées 
«  dans  les  deux  projets  de  testament,  écrits  de  la  main 
«  du  sieur  Chabert,  et  qui  (int  été  trouvés,  à  son  dé- 
((  ces,  dans  ses  papiers,  »  etc.  —  Arrêt  d'appointc- 
ment  à  melire,  rendu,  par  le  parlement  de  Paris, 
entre  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale  de  Lyon,  de- 
mandeurs, d'une  part,  et  Marguei-ite  Jacob,  veuve 
Tholdu,  et  le  sieur  Bnbaton,  marchand,  défendeurs, 
d'autre  part.  —  Requête  présentée  par  Nicolas  Bubaton 
au  parlement  de  Paris,  et  tendante  à  ce  qu'il  soit  donné 
acte  au  suppliant,  de  ce  que,  suivant  et  pcnir  satisfaire 
à  l'arrêt  précédent,  il  emploie  pour  écritures  et  produc- 
tion le  conteini  en  la  présente  requête  et  les  pièces  qui 
s'y  trouvent  énoncées.  «  Il  se  garde  bien,  »  dit-il,  «  de 


SERIE  B.  —  TITRES 

«  prendre  un  parii  décidé  dans  cei  appointeniciii  à 
«  mettre;  comme  son  intérêt  est  que  io  lestaniciit  fait 
«  par  le  sieur  Chabert  au  profit  des  pauvres  de  la  Cha- 
«  rite  soit  exécuté  pour  avoir  la  délivrance  de  son  legs, 
«  il  ne  peut  se  dispenser  d'observer  (iu"il  ne  voit  aucun 
«  inconvénient  à  laisser  subsister  les  défenses  obtenues 
«  par  les  directeurs  (de  l'hôpital)  ;  parce  que  les  frères 
«  Chabert  ont  fait  leurs  enquêtes,  à  ce  qu'ils  disent. 
«  Les  recteurs  seuls  peuvent  en  souffiir,  par  le  dépé- 
«  rissement,  qui  peut  arriver,  de  leur  preuve  contraire  ; 
«  ainsi,  ou  par  l'événement  de  l'appel  la  sentence  sera 
(1  confirmée  :  en  ce  cas  les  frères  Chabert  ne  courent 
«  aucun  risque,  puisque  leur  preuve  est  faite,  selon  eux, 
«  ou  la  sentence  sera  infirmée,  et  en  ce  cas,  toute  la 
«  procédure  que  les  frères  Chabert  ont  faite  en  exécution 
«  de  la  sentence  et  veulent  faire  à  Lyon  devient  inutile. 
«  Le  suppliant  croit  donc  que  c'est  le  cas  de  renvoyer, 
«  sur  le  tout,  à  l'audience,  et  il  prendra  la  liberté  de 
«  le  proposer  à  la  Cour.  »  —  Requête  présentée  au 
parlement,  dans  le  même  sens  que  la  précédente,  par 
Marguerite  Jacob,  veuve  de  Joseph  Tholon,  cousine 
germaine  de  feu  Mathieu  Chabert,  marchand,  à  Lyon, 
et,  en  cette  qualité,  son  héritière  de  droit  et  plus  habile 
à  lui  succéder  pour  un  tiers,  tant  en  son  nom  que 
comme  héritière  de  Françoise  Jacob,  sa  sœur.  La  sup- 
pliante, qui  est  chargée  d'une  nombreuse  famille  et  très- 
pauvre,  eût-elle  eu  le  moyen  de  subvenir  aux  frais  né- 
cessaires pour  établir  la  preuve  complète  et  certaine 
des  faits  articulés  par  les  frères  et  sœur  Chabert,  elle 
aurait  suivi  une  autre  voie  que  ces  derniers  :  elle  n'au- 
rait point  hasardé  de  demander  une  simple  preuve 
vocale  et  testimoniale  des  faits  en  question,  et  elle  se 
serait  pourvue  et  inscrite  en  faux  contre  le  testament 
lui-même.  «  Mais  la  suppliante  ne  voulant  courir  aucun 
«  risque  et  s'exposer  à  faire  ni  frais  ni  avances,  n'a 
«  point  cherché  à  faire  aucune  preuve.  Elle  a  laissé 
«  agir  les  frères  et  sœur  Chabert;  ils  ont  préféré  à 
«  faire  la  preuve  par  enqueste  et  par  témoins,  au  lieu 
«  de  s'inscrire  en  faux;  ils  ont  été  d'avis  d'attaquer  le 
«  testament  par  la  voie  de  suggestion  ;  ils  ont  obteim  la 
«  sentence  qui  a  adopté  leur  sentiment  et  leur  a  permis 
«  l'enquête,  sauf  aux  sieurs  recteurs  et  administrateurs 
«  à  faire  la  preuve  contraire.  C'est  donc  aux  frères 
«  Chabert  à  faire  confirmer  la  sentence  susdite,  et  il 
«  importe  fort  peu  à  la  suppliante  (jne  la  preuve  des 
«  faits  en  question  se  fasse  par  ren(iuête,  conformément 
«  à  la  sentence  précitée,  ou  par  la  voie  du  faux,  »  etc. 
—  Demande  et  assignation  pour  les  recteurs  de  l'Au- 
mône-Générale,  héritiers  testamentaires  de  Mathieu 
Chabert,   contre  Joseph  Cognet,  marchand  et  maître 


DE  PROPRIÉTÉ. 


163 


plicur  de  soie,  cessionnaire  de  Pierre  Valonlin,  teneur 
de  livres,  chez  les  sieurs  Bubaton  et  Archimbaiid,  mar- 
chands chapeliers,  rue  de  la  Greneite,  à  Lyon,  pour 
une  somme  de  1,000  livres  que  Mathieu  Chabert,  aussi 
chapelier,  avait  léguée  au  cédant. 


B.  358.  (Boite.)  —  I  cahier  in-fullo,  89  feuillets,  papier. 

tïee.  —  Procédures.  —  Procès  entre  les  recteurs 

de  la  Charité,  héritiers  institués  de  Mathieu  Chabert, 
et  les  cohéritiers  de  ce  dernier,  etc.  (suite).—  Requête 
présentée  à  la  grande  chambre  du  parlement  de  Paris 
par  les  recteurs  de  la  Charité  de  Lyon,  et  dans  laquelle, 
après  avoir  reproduit  les  différentes  dispositions  du 
testament  de  Mathieu  Chabert,  de  qui  les  pauvres  de 
l'hôpital  étaient  héritiers  universels,  puis  exposé,  dans 
tous  leurs  détails,  les  faits  qui  avaient  donné  lieu  au 
procès  pendant  entre  les  suppliants,  d'mie  part,  et  les 
frères  Chabert  et  consorts,  cohéritiers  du  défunt, d'autre 
part,  les  administrateurs  de  l'Aumône-Générale  con- 
cluent à  ce  qu'il  plaise  à  la  Cour  leur  donner  acte  de 
ce  que,  suivant  et  pour  satisfaire  aux  arrêts  par  elle 
rendus,  ils  emploient  pour  causes  et  moyens  d'appel, 
avertissement  et  écritures,  le  contenu  en  la  présente 
requête  et  ce  qu'ils  ont  dit,  écrit  et  produit  en  l'ins- 
tance, avec  ce  qu'il  plaira  à  ladite  Cour  suppléer  de 
droit  et  d'équité;  ce  faisant,  procédant  au  jugement  de 
l'instance,  par  l'arrêt  qui  interviendra,  mettre  l'appella- 
tion et  ce  dont  est  appel  au  néant,  sans  tenir  compte 
des  faits  articulés  par  les  frères  Chabert,  en  cause 
principale,  ni  à  leurs  demandes,  dans  lesquelles  ils  se- 
ront déclarés  non  recevables  ou  dont,  en  tout  cas,  ils 
seront  déboutés ordonner  que  le  testament  de  Ma- 
thieu Chabert,  fait  en  faveur  des  pauvres  de  l'hôpital 
général  de  la  Charité  de  Lyon,  sera  exécuté  suivant  sa 
forme  et  teneur,  etc. 


B.  339.  (Boite.)  —  S  cahiers  in-folio,   162  feuillets,  papier; 
1  pièce,  parchemin;    29  pièces,  papier. 


1766.  —  Procédures.  —  Procès  entre  les  recteurs 

de  la  Charité,  héritiers  institués  de  Mathieu  Chabert,  et 
les  cohéritiers  du  défunt,  etc.  (suite  et  fin).—  Inventaire 
de  production,  remis  à  la  grande  chambre  du  parlement 
de  Paris  pour  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale  de 
Lyon,  appelants  d'une  sentence  de  la  sénéchaussée  de 


164 


ARCHIVES  DE  LA 


celte  ville,  deniandeurs,  aux  fins  de  comiiiissions  et 
d'exploits,  et  en  requête,  etc.  —  Requête  présentée  au 
parlement  par  les  recteurs  de  l'Aumône,  relativement  à 
la  même  affaire.  —  Déclaration  de  Jean-Baptiste  et  de 
Mathieu  Chabert  frères,  tous  deux  anciens  traiteurs,  à 
Lyon,  et  bourgeois  de  la  ville;  de  Benoît  Michel,  trai- 
teur à  Sainle-Foy-les-Lyon,  fondé  de  procuration  de 
Marie  Chabert,  sa  femme,  sœur  des  précédents,  et  d'au- 
tre Marie  Chabert,  veuve  Vial,  tous  cousins  et  cousines 
germains,  du  côté  paternel,  de  Mathieu  Chabert, 
marchand  chapelier,  à  Lyon,  décédé  en  cette  ville, 
le  28  avril  1763,  après  avoir,  par  son  testament  du 
même  jour,  institué  pour  ses  héritiers  universels 
les  pauvres  de  l'Aumône-Générale;  ladite  déclaration 
portant  que,  décidés  à  terminer  le  procès  qu'ils  ont 
pendant  en  la  sénéchaussée  de  Lyon  et  au  parlement 
de  Paris,  avec  les  recteurs  et  administrateurs  de  l'hô- 
pital, au  sujet  de  la  validité  du  testament  de  Mathieu 
Chabert,  ils  reconnaissent  que  cet  acte  «  est  bien  l'ou- 
«  vrage  et  l'expression  de  sa  volonté,  et  qu'ils  consen- 
a  teiit  qu'il  sorte  son  plein  et  entier  effet,  selon  sa 
»  forme  et  teneur  ;  se  désistant,  en  conséquence,  de  la 
«  demande  en  nullité,  suggestion  et  captation  qu'ils 
«  avoient  formée  en  la  sénéchaussée  de  celte  ville  ;  au 
«  moyen  de  quoy  ils  veulent  et  entendent  que  l'instance 
((  pendante  sur  ladite  demande,  tant  en  la  sénéchaussée 
«  de  Lyon  qu'en  ladite  Cour  du  parlement  de  Paris,  et 
«  de  tout  ce  qui  s'en  est  suivi  demeure  nul  et  comme 
«  non  avenu,  »  etc. 


B>  360.  (Boile.)  —  1  cahier  in-folio,  39  feuillels,  papieri 
•  pièce,  parcbcmin;  59  pièces,  papier. 


1902-1755.  —  Procédures,  —Demande  et  exploit 
d'assignation  pour  les  recteurs  de  la  Charité  de  Lyon, 
héritiers  de  la  demoiselle  Péquet,  décédée  en  cet  hôpital, 
contre  Nicolas  Chavanne,  marchand  et  maître  guimpier, 
demandeur,  aux  fins  d'avouer  ou  de  désavouer  la  pro- 
messe de  130  livres,  par  lui  écrite  et  souscrite  au  profit 
de  ladite  demoiselle  Péquet.—  Procès  entre  les  recteurs 
et  administrateurs  de  l'Aumônc-Généiale,  d'une  part,  et 
le  duc  d'Aumont,  pair  de  France,  chevalier  des  ordres 
ilu  Roi  et  premier  genlilhomme  de  la  chambre  de  Sa  Ma- 
jesté, d'autre  part,  au  sujet  de  la  succession  d'Antoine- 
Joseph  de  Chevriers,  doyen  du  chapitre  et  comte  de 
Lyon,  qui  avait  institué  ses  héritiers  bénéficiaires  les 
pauvres  de  la  Charité.  —  Extrait  de  la  déclaration  du 
Roi  pour  le  sixième  denier  ecclésiastique,  portant  que  ; 


CHARITE  DE  LYON. 

tous  les  détenteurs  des  biens,  droits  et  revenus,  de 
quelque  nature  qu'ils  soient,  dépendant  des  archevê- 
chés, évêchés,  abbayes,  prieurés,  chapitres,  cures,  cha- 
pelles, prévôtés,  commanderies,  hôpitaux,  maladreries, 
aumôneries,  collèges,  fabriques,  congrégations,  com- 
munautés religieuses  et  de  tous  bénéficiers  payant  ou 
non  payant  les  décimes,  qui  ont  été  vendus,  aliénés,  don- 
nés en  échange  ou  engagés  sous  faculté  de  réméré, 
dans  des  termes  qui  sont  expirés,  soit  à  prix  d'argent 
ou  rente  en  deniers,  soit  en  grains  ou  autres  espèces, 
rachetables  ou  non,  depuis  l'année  1330  jusqu'alors 
(22  juillet  1702j,  soient  et  demeurent  maintenus  et 
confirmés  dans  la  possession  et  jouissance  des  mêmes 
biens,  à  perpétuité  et  à  titre  de  propriété  incommuta- 
ble,  en  payant  au  Roi,  pour  chacun  d'eux,  le  sixième 
denier  du  prix  desdiles  aliénations  ou  de  la  valeur 
exacte  de  ces  biens,  dans  le  cas  où  le  prix  de  celles-là 
ne  pourrait  être  justifié  par  les  contrats  et  les  2  sous 
par  livre  sur  les  quittances  ;  —  quant  aux  détenteurs 
de  ceux  des  biens  susdits  qui  ont  été  engagés  sous  fa- 
culté de  réméré,  dans  des  termes  non  encore  expirés, 
Sa  Majesté  les  maintient  et  confirme  dans  la  jouissance 
de  ces  propriétés,  pendant  l'espace  de  trente  ans,  en 
lui  payant  seulement  le  huitième  denier  du  prix  de 
leurs  engagements,  etc.  —  Assignation  à  comparaître, 
en  reprise  d'instance,  à  la  Cour  du  parlement  de  Paris, 
donnée  à  la  requête  de  Louis-Marie,  duc  d'Aumont, 
aux  administrateurs  de  la  Charité  de  Lyon,  héritiers 
institués  de  feu  l'abbé  de  Chevriers,  qui  était  partie 
dans  l'instance  susdite,  pendante  au  parlement,  entre 
le  duc,  d'une  part,  et  l'abbé  de  Ivrasinski,  alors  titulaire 
de  l'abbaye  de  Saint-Éloi-Foniaine,  à  Chauny,  diocèse 
de  Noyon.  —  Réponse  aux  fins  des  commission  et  ex- 
ploit contenus  dans  l'assignation  précédente,  par  les 
recteurs  de  l'Aumône-Générale,  qui  disent  pour  leur  dé- 
fense que  :  succédant  au  fait  d'autruiet  n'ayant  aucune 
connaissance  du  procès  pendant  au  parlement,  entre 
le  feu  doyen,  comte  de  Lyon,  et  le  duc  d'Aumont,  il  est, 
avant  toutes  choses,  indispensable  de  leur  expliquer 
préalablement  la  nature  et  les  causes  de  l'instance  dont 
il  s'agit  ;  sa  situation  actuelle,  la  chambre  où  elle  se  pour- 
suit, le  nom  du  rapporteur,  et  de  leur  donner  copie  des 
derniers  errements  de  la  procédure  ;  c'est  ce  que  le 
duc  d'Aumont  est  prié  de  faire,  sous  l'offre  que  font  les 
défendeurs  de  déposer  leur  acte  de  reprise  au  greffe 
de  la  chambre  où  le  procès  se  juge,  aussitôt  qu'ils  se- 
ront au  fait  de  la  question  ;  jusque-là,  ils  protestent  contre 
tout  ce  qui  serait  exécuté  au  préjudice  de  la  présente 
déclaration.  —  Requête  présentée  à  M.\L  de  la  grande 
chambre  du  parlement  par  les  recteurs  de  l'Aumône- 


SERIE  B. 


TITRES  DE  PROPRIETE. 


KiS 


Générale,  et  eoiilennnt  demande  en  nnllilé  de  toute  la 
procédure  faite  contre  le  comte  de  Chevricrs,  sur  les 
plus  amples  contestations,  etc.  —  ,^rrèt  du  parlement, 
donnant  acte  aux  recteurs  de  la  Charité,  héritiers 
institués  de  mcssire  Antoine  de  Chevricrs,  doyen  du 
chapitre  et  comte  de  Lyon,  ancien  abbé  de  l'abbaye 
de  Saint-Éloi-Fontaine,  de  la  déclaration  qu'ils  finit  de 
reprendre,  au  lieu  et  place  de  ce  dernier,  l'instance 
pendante  en  ladite  Cour,  entre  le  duc  d'Aumont,  d'une 
part,  et  messire  Jean,  comte  de  Krasinski,  abbé  de  la 
même  abbaye,  d'autre  part.  —  Mémoire  pour  le  duc 
d'Aumont,  intimé,  contre  le  comte  de  Krasinski,  abbé 
commandalairc  de.  Saint-Éloi-Fontaine,  à  Chauny,  appe- 
lant. On  expose  dans  ce  factuni  que  :  le  duc  d'Aumont, 
comme  seigneur  de  la  presque  lolalilé  du  domaine  de 
Chauny,  réunie  à  son  marquisat  de  Guiscard,  est  cons- 
tamment seigneur  de  Prières,  Faillouel  et  Neulieu  :  cela 
est  hors  de  doute  ;  mais  il  est  seul  seigneur  de  ces  trois 
localités?  c'est  ce  que  l'abbé  de  Saint-Éloi-Fontaine  lui 
conteste;  cet  abbé  prétend  avoir  le  droit  de  se  quali- 
fier seigneur  en  partie,  de  Frièrcs,  Faillouel  etNeuIieu, 
parce  qu'il  possède,  dit-il,  des  censives  dans  ces  trois 
villages  ;  le  duc  d'Aumont  soutient,  au  contraire,  à  l'abbé 
qu'il  ne  saurait  prendre  cette  qualité,  soit  parce  que 
la  propriété  d'une  censive  sur  quelques  morceaux  de 
ferre,  situés  dans  le  territoire  de  ces  villages,  ne  l'au- 
toriserait pas,  quand  elle  serait  constante,  à  prendre 
cette  qualité  de  seigneur  en  partie,  soit  parce  que 
l'abbé  de  Saint-Éloi-Fontaine  n'a  aucune  censive  à 
Frières,  Faillouel  et  Neulieu  ;  la  preuve  que  cet  abbé  ne 
jouit  d'aucune  censive  dans  l'étendue  de  ces  trois  villa- 
ges, c'est  qu'il  n'y  possède  aucun  fief;  il  n'est  guère 
possible  d'opposer  un  moyen  plus  solide  et  plus 
décisif  à  la  prétention  de  l'abbé  de  Saint-Éloi-Fon- 
taine, etc. 


H.  301.  (Boite.)  —  66  pièces,  papier. 

1745-1752.  —  Procédures. — Procès  entre  Antoine- 
Joseph  de  Chevricrs,  doyen  du  chapitre  et  comte  de 
Lyon,  dont  les  pauvres  de  l'Aumùne-Générale  étaient 
héritiers  institués,  intervenant  aux  criées  poursuivies 
sur  les  biens  provenant  de  la  succession  de  Jean  Galdy, 
banquier,  contre  M=  Antoine  Brun,  procureur  aux  Cours 
de  la  ville,  curateur  décerné  à  l'hoirie,  abandonnée, 
dudit  sieur  Galdy  :  les  sieurs  Geste,  Blanc  et  Durand, 
poursuivant  criées  sur  les  biens  en  question.  —  Mé- 
moire sur  la  saisie  réelle  des  biens  de  Jean  Galdy,  de 


Mon![)e!lier,  faite  de  l'autorilc  du  tribunal  de  la  Conser- 
vation des  privilèges  des  foires  de  Lyon,  à  la  requête 
des  sieurs  Coste,  Blanc  et  C'«,  négociants  à  Montpellier, 
et  à  laquelle  l'abbé  de  Chevriers  avait  formé  opposition 
pour  être  payé  des  arrérages  de  servis  à  lui  dus  et  im- 
posés sur  les  fonds  conqjris  dans  ladite  saisie  réelle.  — 
Acte  par  lequel  messire  Antoine-Jose|)li  de  Ciu^vricrs, 
clianoine,  doyen  de  l'église  et  comte  di-  Lyon,  recon- 
naît avoir  rcîçu  de  Jean-Paul  Borelly,  compagnon  tein- 
turier en  soie,  par  les  mains  et  des  deniers  de  Jacques 
Couzon,  bourgeois  de  la  même  ville,  la  somme  de  599 
livres  18  sous,  à  huiuelle  le  comte   de  Chevriers  avait 
bien  voulu  réduire  et  fixer,  à  l'amiable,  le  lods  qui  lui 
était  dû  par  Borelly,  à  cause  de  l'acquisition  faite  par 
ce  dernier,  de  Catherine  Bonucau,  veuve  d(!  Louis  Du- 
fournel,  de  deux  maisons  sises  à  Lyon,  rue  de  Bourg- 
neuf,  près  de  la  place  de  la  Roche,  lestpiels  imnicidilcs 
se  mouvaient  de   la   rente  noble  du  seigneur  de  Che- 
vriers, affectée  à  sa  dignité  de  doyen  ;  y  compris  aussi 
tous  droits  de  portage  auxquels  il  aurait  pu  prétendre, 
grâce  faite  du  surplus  et   sans  tirer  à  conséquence.  — 
Extraits  tirés,  au  profit    de   Guillaume  Boissier,  bour- 
geois   de   Montpellier,  du  registre   compoix  de  ladite 
ville  et  communauté.  —  Intervention  du  comte  de  Che- 
vriers, abbé  commandataire  de  l'abbaye  de  Saint-Sau- 
veur d'Aniane,  et,  en   cette    qualité,  seigneur   foncier, 
justicier  et  direct  du  lieu  et  territoire  de  Celleneuve, 
près  de  Montpellier,  aux  criées  poursuivies  sur  les  biens 
de  Jean  Galdy,  situés  en  cette  ville  et  saisis  réellement,  à 
la  requête  d'isabeau  Galdy,  sa  sœur,  fenune,  séparée 
de  biens,  de  M'Antoine  Merle,  afin  d'hypothèque  et  pour 
être  payé  des  arrérages  de  servis  à  lui  dus,  droits   et 
devoirs  seigneuriaux,  avec  intérêts  et  dépens,  dont  il 
formait,  en  tant   que  de  besoin,  demande,  etc.  —  Si- 
gnification faite  aux  sieurs  Coste,  Blanc   et   Durand, 
poursuivant  criées  sur  les  biens  susdits,  que   le  comte 
de  Chevriers,  abbé  commandataire  de  Saint-Sauveur 
d'.\niane,  et,  à  ce  titre,  seigneur  du  lieu  et  territoire  de 
Celleneuve,  vient  d'intervenir  dans  la  discussion   des 
biens  dont  il  s'agit,  pour  être  payé,  par  privilège  ei  de 
préférence  à  tous   créanciers,  des  droits  et  devoirs 
seigneuriaux  ciui  lui  sont  dus,  et  que,  afin  d'établir  sa 
prétention,  il  fera  donner  copie  de  la  reconnaissance 
passée,  le  22  avril  1070,  au  profit  de  l'archevêque  de 
Narbonne,  à  cette  époque   abbé   d'Aniane,  par  Pierre 
Merle,  bourgeois  de  Montpellier,  (}ui  était,  dans  le  même 
temps,  propriétaire  des  fonds  y  énoncés,  et  sur  lesquels 
fonds  il  est  dû  annuellement  à  l'abbé  d'Aniane,  1  livre 
0  sous  de  servis....  les  procureurs  des  sieurs  de  Che- 
vriers, abbé  de  Saint-Sauveur  d'Aniane,  et  de  Coste, 


icn 


AUCIIIVES  UE  LA  CHARITE   DE  LYOX. 


Blanc  el  C",  soiil  sommés  de  plaider,  au  premier  jour 
■d'audience  de  la  Conservation  des  privilèges  des  foires 
de  Lyon.  —  Procès-verbal,  dressé,  à  la  requête  du 
comte  de  Chevriers,  par  Guillaume  Boissier,  bourgeois 
■de  Montpellier,  procureur  général  de  l'abbé  d'Aniane, 
des  dégâts  causés  par  l'orage  à  un  pavillon  dépendant 
de  la  métairie  dite  de  Merle,  sise  au  territoire  dudit 
Montpellier,  juridiction  de  Celleneuve,  et  qui  faisait 
partie  du  bail  d'Etienne  Fauguicr,  adjudicataire  des 
fruits  et  revenus  des  biens  de  la  succession  de  Jean 
Galdy  ;  —  devis  des  réparations  à  faire  à  ce  pavillon. 
—  Permission,  accordée  sur  requête,  au  comte  de  Che- 
vriers, par  les  prévôt  des  marchands  et  échevins  de 
Lyon,  juges,  gardiens  et  conservateurs  des  privilèges 
royaux  des  foires  de  la  ville,  de  faire  exécuter  les  ré- 
parations reconnues  nécessaires  au  pavillon  écroulé  de 
la  métairie  de  Merle,  suivant  le  procès-verbal  dressé  à 
cet  effet  :  réparations  dont  les  frais,  de  même  que  ceux 
du  procès-verbal,  seront  payés  par  les  mains  du  rece- 
veur aux  saisies  réelles.  —  Acte  par  lequel  Jean  San- 
<lrin  de  Champdieu,  conseiller  du  Roi,  commissaire  aux 
saisies  réelles  de  Lyon,  établi  sur  les  fruits  el  revenus 
des  biens  faisant  partie  de  la  succession  Galdy,  offre  de 
rendre,  dans  la  huitaine,  sou  compte  de  régie  desdits 
biens,  à  la  rédaction  duquel  il  va  incessanmient  tra- 
vailler, pour  le  faire  communiquer  à  tous  les  créanciers 
opposants,  du  défunt  :  mais,  toutefois,  aux  risques  et 
périls  de  qui  il  api)artiendra,  attendu  que,  jusqu'à  pré- 
sent, iln'a  pas  connaissance  de  la  main-levée  de  la  saisie 
réelle,  ni  avec  qui  il  doit  faire  apurer  son  compte,  con- 
formémenl  aux  édils,  déclarations  de  Sa  Majesté  et 
arrêts  de  son  Conseil,  etc.  Le  présent  acte  fait  pour  le 
comte  de  Chevriers,  contre  Pierre  Thomas,  bourgeois 
de  Paris,  curateur  de  la  succession  Galdy,  et  Isaac  Co- 
l)onnet,  marchand  de  la  même  ville,  syndic  et  directeur 
des  créanciers  dudit  Galdy.  —  Requête,  ordonnance  el 
exploit  d'assignation  à  la  Conservation  de  Lyon,  i)our 
messire  Antoine-Joseph  de  Chevriers,  contre  le  sieur 
Durand,  négociant  à  Montpellier,  seul  représentant  de 
la  raison  sociale  Cosle,  Blanc  et  C'%  poursuivant  criées 
sur  les  biens  de  Jean  Galdy,  banquier  à  Lyon.  H  est 
dit  dans  cette  requête,  (pie  :  sur  la  demande  desdits 
Cosle  et  C'S  les  biens  de  Galdy  furent  mis  en  saisie 
réelle,  à  défaut  de  i)ayemcnt  d'une  somme  de  5,541!  li- 
vres 10  sous;  quchpie  temps  après  celte  saisie,  Galdy 
décéda,  et  son  hoirie  étant  vacante,  on  y  décerna,  en 
qualité  de  curateur,  feu  M"  Antoine  Brun,  procureur 
aux  cours  de  Lyon;  le  suppliant,  connue  pourvu  de 
l'abbaye  de  Saint-Sauveur  d'Aniane,  étant  créancier  des 
biens  de  la  succession  Galdy,  pour  droits  seigneuriaux, 


dùmenl  établis  par  reconnaissances  authentiques,  a 
formé  opposition  à  ladite  saisie  réelle;  il  ne  peul 
obtenir  le  payement  de  ses  créances,  etc.  —  Bail  judi- 
ciaire des  fruits  et  revenus  des  biens  de  la  succession 
Galdy,  passé  par  les  prévôt  des  marchands  cl  éche- 
vins de  Lyon,  juges  gai'diens  et  conservateurs  des 
privilèges  des  foires  de  la  ville,  au  profit  de  Guillaume 
Boissier,  bourgeois  de  Montpellier,  etc. 


B.   362.  (Boile.l  —  75  pièces,  papier. 

167d-17$9. —  Procédures.  —  Procès  entre  Joseph- 
Antoine  de  Chevriers,  doyen  de  l'Église,  comte  de  Lyon, 
intervenant  aux  criées  poursuivies  sur  les  biens  faisant 
partie  de  la  succession  de  Jean  Galdy,  contre  le  cura- 
teur décerné  à  l'hoirie,  abondonnée,  du  précédent, 
défendeur,  et  les  sieurs  Cosle,  Blanc  et  Durand,  pour- 
suivant criées  sur  les  mêmes  biens  (suite  et  fin).  — 
Lettre,  non  signée,  dans  laquelle  le  correspondant  dit, 
entre  autres  choses  (à  Guillaume  Boissier)  :  «  Per- 
te metlés-moi  de  vous  [faire]  observer  que  la  demande 
«  en  reconnoissance  nouvelle  que  vous  voulés  former 
«  contre  le  curateur  décerné  à  l'hoirie  abandonnée  du 
«  sieur  Galdy,  est  prématurée  ;  tout  ce  que  vous  pouvés 
«  faire,  quant  à  présent,  est  d'intervenir  dans  la  dis- 
((  cnssion,  au  nom  de  M.  le  doyen,  pour  luy  faire 
«  payer  les  arrérages  de  servis  qui  luy  sont  dus.  Lors 
«  de  laquelle  intervention,  le  procureur  qui  sera  cons- 
«  titué  formera  demande  ;  ensuite  cette  intervention 
«  sera  communiquée  au  procureur  des  poursuivants,  à 
«  moy,  curateur,  et  au  procureur  plus  ancien  des 
«  opposants,  avec  lesquels  la  liquidation  et  la  condani- 
«  nation  des  arrérages  de  servis,  dus  à  M.  le  doyen, 
«  sera  prononcée,  »  etc.  —  Prix-fait,  passé  à  Pierre 
Verdier,  maître  plâtrier  à  Montpellier,  par  l'adjudica- 
taire du  bail  judiciaire  des  biens  faisant  ])arlie  de  la  suc- 
cession Galdy,  banquier  de  Lyon,  pour  les  réparations 
urgentes  à  exécuter  à  la  métairie  dite  de  Merle,  sise  au 
territoire  de  Celleneuve,  et  dans  une  maison  située  à 
Montpellier  même,  le  lout  dépendant  des  biens  de  la 
succession  susdite.  —  Lettres  adressées  aux  sieurs 
Brun  et  Lambert,  procui'curs  aux  Cours  de  Lyon,  par 
Guillaume  Boissier,  bourgeois  de  Montpellier,  au  sujet 
d(!  la  succession  Galdy.  «  Vous  nie  marqués  encore,  » 
dit  le  cori'esi)i)ndant  dans  {uw  de  ses  missives,  «  que, 
«  sur  la  l\n  du  mois,  vos  audiences  commenceroul,  et 
«  que  vous  u'oublierés  rien  pour  avoir  un  jugement 
«  en  faveur  de  M.  le  doyen,  pour  fain^  (jue   les  arré- 


SERIE  13.  —  TITRES  DE  PROPRIETE. 


Ki7 


«  rages  des  servis  par  Iiiy  demandés,  les  intérêts  el 
«  les  dépens  qni  luy  seront  adjugés  seront  payés  sur 
«  le  prix  de  l'adjudicaiion  des  biens.  J'auray  l'honneur 
«  de  vous  dire  que,  outre  que  les  affaires  traînent  en 
«  longueur,  à  la  Conservation  (des  privilèges  des  foires 
«  de  Lyon),  c'est  renvoyer  le  payement  de  M.  le  doyen 
«  aux  kalendes  grec(iues,  au  lien  (|ue  ces  servis  doi- 
«  vent  être  payés  annuellement.  Je  n'ignore  pas  qu'il 
«  y  a  eu  du  niislère  dans  ce  reste  de  distribution,  et 
(I  que  la  saisie  réelle  qui  a  esté  faite  au  nom  de  Coste, 
«  Blanc  et  Durand,  poursnivans  criées,  est  une  saisie 
«  faite  en  l'air,  puis([ue  cesiM.M.  n'ont  jamais  été  créan- 
«  ciers  de  Gaidy.  Laquelle  saisie  se  trouve  pourtant 
«  perpétuelle,  suivant  votre  usage  que  l'on  ne  par- 
ce viendra  jamais  à  la  vente  de  ses  biens,  et  que,  sui- 
«  vaut  cet  usage,  M.  le  doyen  ne  sera  jamais  payé  et 
«  ne  parviendra  point  à  se  faire  passer  une  nouvelle 
«  recognoissaiice,  ijuoy  qu'il  y  ayt  près  de  quatro- 
«  vingts  ans  que  les  bUma  dont  M.  le  doyen  demande 
«  les  censives  n'ayent  point  esté  recognus  à  l'abbaye 
«  d'Aniane,  »  etc.  —  Dans  une  autre  de  ces  lettres, 
celle-ci  adressée  au  procureur  Lambert,  on  trouve 
le  renseignement  que  voici  :  «  Sur  ce  que  vous 
«  me  mandés  de  vous  informer  de  ce  que  c'est  que 
«  Vieusseux  fds,  prétendu  médecin  de  cette  ville,  j'au- 
«  ray  l'honneur  de  vous  dire  que  son  père  n'étoit  pas 
«  riche,  mais  qu'il  eut  une  succession  d'un  oncle  sien, 
«  qui  mourut  à  Paris,  qui  luy  valut  au  moins  200,000 
(t  livres.  Après  qu'il  eût  exigé  cette  succession,  nous  le 
«  vîmes  revêtu  d'un  office  de  trésorier  des  finances  au 
«  bureau  de  cette  ville  (Montpellier),  où  il  mena  une 
«  vie  des  plus  dispendieuses.  Il  fut  obligé,  environ 
«  deux  années  après,  de  vendre  son  oflice,  en  sorte 
«  que,  dans  l'espace  d'environ  quatre  années,  par  ses 
«  grandes  dissipations,  il  se  trouve  vis-à-vis  de  rien  et 
«  d'estre  obligé  d'exercer,  comme  il  fait,  la  charge  de 
«  médecin,  de  village  en  village.  Quant  au  fils,  il  est 
«  icy,  en  ville,  à  battre  le  pavé,  et  si  quelqu'un  lui  fait 
«  une  fois  plaisir,  il  n'y  retourne  point  une  seconde 
«  fois.  »  —  Lettre  dans  laquelle  Boissier  mande  à 
M.  Dumarest  de  Chassagny,  trésorier  de  France  à  Lyon, 
qu'il  a  reçu  la  copie  d'un  acte,  signifiée  au  Bureau  des 
pauvres  de  la  Chaiité  et  Aumône-Générale  de  Lyon,  à 
la  requête  de  Bernard  Billière,  adjudicataire  des  fruits 
dépendants  de  la  succession  Galdy,  dont  feu  l'abbé  de 
Chevriers  avait  été  subrogé  aux  poursuites  du  saisis- 
sant, à  l'effet  d'être  présent  à  la  vérification  que  Billière 
se  met  en  devoir  d'opérer  pour  constater  l'état  où  se 
trouvent  les  biens  en  question,  au  jour  indiqué.  —  Acte 
de  reprise  d'instance  pour  les  recteurs  et  administra- 


teurs de  l'Aumône-Générale,  héritiers  d'Antoine-.J()seph 
de  Chevriers,  comte  de  Lyon,  poursuivant  criées  sur 
les  biens  provenus  de  la  succession  de  Jean  Galdy, 
banquier  de  celte  ville,  contre  Jean  Sandrin  de  Champ- 
dieu,  counnissaire  aux  saisies  réelles.  —  Quittance  de 
IjO  livres,  passée  au  profit  des  recteurs  de  la  Charité, 
héritiers  bénéficiaires  de  l'abbé  de  Chevriers,  par 
M'^  Lambert,  itrocnnnir  à  Lyon,  pour  amiable  C(nnposi- 
liou  des  frais,  avances  et  vacations  des  insiaiices  où  il 
avait  occupé,  tant  à  la  Conservation  qu'à  la  séné- 
chaussée de  Lyon,  pour  le  défmit,  sur  la  subrogation, 
((u'il  avait  demandée,  de  la  poursuite  de  la  saisie  réelle 
interposée  sur  les  biens  de  Jean  Galdy.  —  Lettres  de 
Thomas  Gonyn  de  Lurieu,  avocat-recteur,  député  à  Paris 
par  le  Bureau  de  l'Aumône-Générale  de;  Lyon,  au  sujet 
du  compte  des  revenus  dépendants  de  l'hoirie  du  comte 
de  Chevriers,  abbé  de  Saint-Benoît  d'Aniane,  dont  avait 
été  chargé  le  sieur  Boissier,  par  procuration  des  rec- 
teurs de  la  Charité,  héritiers  testamentaires  du  défunt. 
—  Procès-verbal  de  la  vérification  el  estimation  des 
biens  faisant  partie  de  la  succession  de  Jean  Galdy.  — 
Mémoire  en  restitution  de  mi-lods,  présenté  aux  rec- 
teurs de  la  Charité,  comme  héritiers  de  l'abbé  de  Saint- 
Sauveur  (ordre  de  Saint-Benoît)  d'Aniane,  par  Bertholon, 
ancien  fermier  du  revenu  temporel  de  l'archevêché  dis 
Lyon.  —  Mémoire  et  état  de  la  créance  du  comte  de; 
Chevriers,  dans  le  décret  de  Jean  Galdy.  —  Requête 
présentée  (10  octobre  1789)  aux  prévôt  des  marchands 
et  échevins  de  Lyon,  juges  gardiens  et  conservateurs 
des  privilèges  des  foires  de  Lyon,  par  Jean-David  Fi- 
iiiels,  négociant  de  la  ville,  adjudicataire,  par  bail  judi- 
ciaire, des  loyers,  fruits  et  revenus  de  deux  bâtiments 
situés  à  Montpellier  et  saisis  réellement  au  préjudi(;e  de 
Pierre  Thomas,  bourgeois  de  Paris,  curateur  décerné  à 
la  succession  vacante  et  abaudomiée  de  Jean  Galdy;  la 
présente  requête  ayant  pour  objet  d'obtenir  la  permis- 
sion de  faire  dresser,  par  deux  experts  pris  sur  les  lieux, 
un  procès-verbal  des  dégâts  occasionnés  par  les  rigueurs 
de  l'hiver,  dans  les  biens  de  Galdy,  dont  la  plus  grande 
partie  des  oliviers  qui  s'y  trouvaient  avait  été  détruite 
par  la  gelée,  soit  pour  se  mettre  à  l'abri  des  recherches 
du  commissaire  aux  saisies  réelles,  lors  de  l'expiration 
de  son  bail,  soit  pour  obtenir  une  indemnité.  —  Titres 
servant  à  établir  la  créance  du  comte  de  Chevriers,  dans 
le  décret  de  Jean  Galdy.  Ce  sont  des  extraits  de  recon- 
naissance, dont  l'un,  daté  du  30  novembre  IG73  et  le 
plus  ancien,  est  passe  au  profit  du  cardinal  de  Bonzy, 
archevêque  de  iVarbonne,  abbé  de  Saint-Sauveur  d'A- 
niane, seigneur  du  lieu  et  territoire  de  Celleneuve,  par 
Adrien  Compagnon,  marchand  de  Montpellier,  etc. 


168 


ARCFUVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 


B.  363.    (Boite.)  —  1  caliier  in-1%  16  feuillets,  papier; 
6  pièces,  parcliemio  ;  19  pièces,   papier. 


1691-1'3'54.  —  Procédures.  —  Instance  poursuivie 
au  bailliage  de  Vienne  en  Dauphiné,  par  lesrecleurs  de 
l'Aunione-Générale  de  Lyon,  contre  le  baron  Du  Cerf 
de  Croze,  en  payemeiil  d'arrérages  d'une  rente  annuelle 
de  froment,  au  profil  de  l'hôpital.  —  Lettres  adressées, 
au  sujet  de  celte  affaire,  à  Pierre-Thomas  Gonyn  de 
Lurieu,  avocat-recteur  de  la  Charité,  par  le  baron  de 
Croze,  M""  Monteynard  de  Croze  et  les  sieurs  Barnave 
et  Teste,  procureurs,  le  premier  à  Grenoble,  l'autre  à 
Vienne.  —  Procès  entre  les  recteurs  de  l'hôpital  de  la 
Charité,  héritiers  bénéficiaires  d'Aimé  Le  Blanc,  avocat  au 
parlement,  d'une  part,  et  Jean-Michel  Devers,  marchand 
de  Lyon,  demoiselles  Françoise,  Antoinette,  Margue- 
rite Devers,  et  Catherine  Devers,  cette  dernière,  femme 
de  Benoît  Pélissier,  marchand  drapier  à  Trévoux,  lesdils 
sieur  et  demoiselles  Devers  frère  et  sœurs,  cohéritiers 
de  la  demoiselle  Jollain,  fille  et  héritière  de  Guillaume 
Jollain,  d'autre  part,  au  sujet  d'une  rente  de  23  livres, 
au  capital  de  300  livres  et  rachetable,  imposée  sur  une 
maison  et  ses  dépendances  et  sur  des  fonds  situés  à 
Vénissicux  en  Dauphiné.  —  Requête  présentée  au  juge 
de  Vénissieux  par  Jacques  Descuot,  marchand  de  vin 
à  Lyon,  comme  cessionnaire  de  noble  Aimé  Le  Blanc, 
disant  que  :  en  1G24,  Bertrand  de  Chaponay  et  Virginie 
de  Saint-Julien,  sa  femme,  «  albergèrent  »  à  Pierre  Re- 
cordon plusieurs  fonds  sis  à  Vénissieux,  sous  la  pension 
annuelle  de  100  livres;  cette  pension  fut  cédée  par 
Laurent  de  Chaponay  à  François  Le  Blanc,  et  ce  trans- 
port fut  signifié  à  Catherine  Recordon,  fille  et  héritière 
de  Pierre  Recordon,  et  à  Barthélemi  Gauthier,  son 
mari,  lesquels  acceptèrent  cette  vente  et  s'obligèrent  à 
payer  au  cessionnaire  la  pension  annuelle  de  100  livres; 
les  mariés  Gauthier  et  Recordon  passèrent  à  Benoît  Blanc 
subrogation  et  vente  des  fonds  sujets  à  ladite  pension; 
ledit  Benoît  Blanc  et  Claude  Blanc,  son  fils,  vendirent  les 
mêmes  fonds  à  Gallien  Minguet,  sous  la  charge  d'une  pen- 
sion annuelle  de  23  livres,  restant  de  celle  de  100  livres, 
que  Minguet  prit  rengagement  de  servir  à  François  Le 
Blanc  ;  celui-ci  passa  quittance  de  cinq  années  d'arréra- 
ges de  cette  pension  de  25  livres,  au  profit  de  Benoît  et 
de  Claude  Blanc  père  et  fils;  François  Le  Blanc  fit  son 
lestainenl(31  mai  1G69),  par  lequel  il  institua  son  héritier 
universel  noble  Aimé  Le  Blanc,  son  fils  ;  ce  dernier,  en 
la  qualité  susdite,  reçut  de  Minguet  la  somme  de  73  li- 


vres pour  trois  ans  d'arrérages  de  ladite  pension  ;  le 
même  Minguet  vendit  à  Guillaume  Jollain,  son  gendre, 
les  fonds  spécifiés  plus  haut,  à  la  charge  du  simple 
servis  et  des  pensions,  s'il  y  en  avait  sur  quelques-uns 
de  ces  immeubles;  Aimé  Le  Blanc  céda,  enfin,  et  trans- 
porta la  susdite  pension  de  23  livres  au  suppliant,  qui 
requiert  le  juge  d'assigner  à  comparaître  par-devant 
lui,  à  Vienne,  le  sieur  Jollain,  à  l'effet  de  se  voir  con- 
damner au  payement  de  la  somme  de  130  livres,  pour 
six  années  d'arrérages  de  la  pension  de  23  livres,  sans 
préjudice  des  arrérages  précédents,  et  à  passer  une 
nouvelle  reconnaissance  de  ladite  pension,  etc.  —  Sai- 
sie entre-mains  de  la  récolte  pendante  sur  pieds  dans 
ses  fonds,  à  Vénissieux,  faite  au  préjudice  de  Guillaume 
Jollain,  en  conséquence  de  la  requête  précédente.  — 
Acte  portant  que  Guillaume  Jollain  a  comparu  au  greffe 
de  judicature  de  Vénissieux,  où  il  a  allirmé,  par  ser- 
ment, être  parti  tout  exprès  de  Lyon  pour  venir  sollici- 
ter le  jugement  du  procès  qu'il  a  avec  Jacques  Descuot, 
déclarant  qu'il  ne  se  retirera  que  quand  ce  jugement 
sera  rendu.  —  Procès-verbal  d'estimation  des  propriétés 
appartenant  à  Gallien  Minguet  et  sises  à  Vénissieux.  — 
Acte  par  lequel  Jacques  Descuot  rétrocède  à  .\imé  Le 
Blanc  la  pension  annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de 
23  livres,  qui  lui  avait  été  cédée  par  ce  dernier.  La  pré- 
sente rétrocession  faite  moyennant  la  somme  de  330  li- 
vres, payée  à  Descuot  par  Le  Blanc.  —  Requête  pré- 
sentée par  celui-ci  au  vice-bailli  de  Vienne,  et  dans 
laquelle,  après  avoir  exposé  à  ce  magistrat  qu'il  a  été 
obligé  d'accepter  une  rétrocession  de  la  pension  de 
25  livres,  il  lui  demande  d'ordonner  que  Jollain  soit 
assigné  à  comparaître  pour  procéder  sur  l'appel  inter- 
jeté par  lui,  et  voir  dire  qu'il  a  été  bien  jugé,  mal 
appelé,  avec  dépens,  renvoi  et  amende,  etc.  —  Sentence 
d'ordre  et  distribution  du  prix  des  biens  de  Gallien 
Minguet,  vendus  par  décret,  rendue  en  la  Cour  de  la 
conservation  des  privilèges  royaux  des  foires  de  Lyon. 

—  Griefs  contre  la  sentence  du  juge  de  Vénissieux, 
donnée  au  procès  pendant  entre  Jollain  et  Descuot,  re- 
présenté alors  par  Aimé  Le  Blanc,  iniimé  en  la  sentence 
susdite,  contre  Jollain,  appelant  de  ce  même  jugement. 

—  Requête  présentée  par  Aimé  Le  Blanc  au  vice-bailli 
de  Vienne,  en  réponse  aux  griefs  articulés  dans  la  sen- 
tence du  juge  de  Vénissieux.  —  Inventaire  des  pièces 
et  procès,  produit  et  remis  par-devant  le  «  vibaiy  »  de 
Vienne  par  l'avocat  Le  Blanc,  intimé,  contre  Guillaume 
Jollain,  appelant  de  la  sentence  rendue  par  le  juge  de 
Vénissieux,  etc.  —  Exécutoire  donné,  sur  une  requête 
d'Aimé  Le  Blanc,  par  le  grand  bailli  de  Viennois,  aux 
sièges  de  Vienne,   Grenoble  et  Saint-Marcellin,  pour 


SERIE  lî.    -  TITRES 

iiiellre  à  exécuIiDii,  dans  toutes  ses  parties,  la  spuiciice 
obtenue  par  le  i)reinifi',  du  vice-bailli,  lieutenant  g(''né- 
ral  civil  et  criminel  et  commissaire  examinateur  audit 
siège  de  Vieinie,  contre  Guillaume  Jollaiii  ;  et,  à  cet 
effet,  le  contraindre  par  saisie,  vente  et  délivrance  de 
ses  biens,  à  payer  pour  le  compte  du  requérant  la 
somme  de  49  livres  1 1  sous  4  deniers,  à  laquelle  les  dé- 
pens adjugés  contre  Jollain,  par  ladite  sentence,  avaient 
été  taxés.  —  Exécutoire  de  dépens,  contre  Jollain, 
pour  payer  sur-le-champ  à  Aimé  Le  Blanc,  en  premier 
lieu,  la  somme  de  \'M  livres  pour  arrérages  de  pen- 
sion, échus,  d'un(!  part,  et  celle  de  l»7  livres  pour  dé- 
pens portés  dans  la  sentence  du  juge  de  Vénissieux, 
d'autre  part,  et,  de  plus,  la  somme  de  49  livres  11  sous 
4  deniers,  portée  par  l'exécutoire  précédent.  —  Inven- 
taire des  actes,  pièces  et  procédures,  remis  à  la  Cour 
du  parlement,  aides  et  finances  de  Dauphiné,  par  Aimé 
Le  Blanc,  avocat  au  parlement  de  Paris,  intimé,  en 
appel  de  la  sentence  rendue  par  le  vice-bailli  de  Vienne 
contre  Guillaume  Jollain,  appelant,  par  suite  de  l'ap- 
pointenient  de  conclusion,  intervenu  en  la  cause,  etc. 
—  Commission  obtenue  au  parlement  de  Grenoble, 
(8  mars  1732),  à  la  requête  des  recteurs  et  administra- 
teurs de  l'Aumône-Générale  de  Lyon,  en  qualité  d'héri- 
tiers bénéficiaires  d'Aimé  Le  Blanc,  et  par  laquelle  les 
héritiers  de  feu  Guillaume  Jollain  et  leurs  tuteurs  ou 
curateurs  seront  cités  à  comparaître  par-devant  la  Cour, 
à  Grenoble,  pour  :  reprendre  l'instance  qui  y  était  pen- 
dante, entre  Jollain,  appelant  delà  sentence  rendue  par 
le  vice-bailli  de  Vienne,  le  24  septembre  1700,  confir- 
mative  de  celle  du  juge  de  Vénissieux,  rendue  quelques 
mois  auparavant,  et  assignant,  d'une  part,  et  M"  Le 
Blanc,  intimé  et  assigné,  d'autre  part:  voir  dire  que  les 
conclusions  prises  à  ce  procès,  par  ledit  Aimé  Le  Blanc, 
seront  adjugées  aux  impétrants,  avec  amende  et  dé- 
pens, contre  les  enfants,  héritiers  ou  biens-tenants  de 
Jollain,  eic.  —  Acte  par  lequel  :  les  recteurs  de  la  Cha- 
rité de  Lyon  font  élection  de  domicile  en  la  ville  de 
Grenoble,  dans  la  personne  et  cabinet  de  Pierre-Fran- 
çois Grangier,  procureur  au  parlement  de  Dauphiné, 
lequel  est  constitué,  en  cette  qualité,  au  lieu  et  place 
de  M«  Billard,  procureur  de  feu  Aimé  Le  Blanc;  —  assi- 
gnation est  donnée  à  Jean-Michel  Devers,  marchand  et 
bourgeois  de  Lyon,  ainsi  qu'à  Françoise,  Auloinetle  et 
Marguerite  Devers,  enfants  et  cohéritiers,  avec  Cathe- 
rine Devers,  femme  Pélissier,  et  Georges-Guillaume 
Devers,  leurs  frère  et  sœur,  dudil  Jean-Michel  Devers 
et  de  la  demoiselle  Jollain,  fille  et  héritière  de  Guil- 
laume Jollain,  à  comparaître  par-devant  la  Cour  du 
parlement  de  Dauphiné,  pour  procéder  aux  lettres  de 
Lyon.  —  La  Cuarité.  —  Siîrie  B.  —  Tome  II. 


DE  PROPRIÉTÉ,  109 

comnnssion  rapportées  ci-dessus.  —  Cerlificat  délivré 
par  le  sieur  Sanuiel,  écuyer,  conseiller  secrétaire  du 
Roi,  niaisiin,  couronne  de  France  et  de  ses  finances, 
grellior  en  chef  au  parlement  de  Dauphiné,  et  consta- 
tant que  nul  pi'ocureur  ne  s'est  présenté  sur  les  regis- 
tres des  défendeurs,  pour  Jean-.Michel  Devers  et  con- 
sorts, sur  les  assignations  qui  leur  ont  été  données  par 
différents  exploits,  à  la  requête  des  administrateurs  de 
Ihùpital  général  delà  Charité  de  Lyon,  vérification  dû- 
ment faite  sur  les  registres  dont  il  est  question,  par 
.M»  Grangier,  procureur  des  administrateurs  susdits. 


B.  361.  (Boile.)  —  1  calilers  in-folio  el  in-l°,  107  feuillets,  papier; 
2  pièces,  parchemin  ;  1 1  pièces,  papier. 


1334-1755.  —  Procédni'es.  —  Procès  entre  les 
recteurs  de  la  Charité,  héritiers  bénéficiaires  d'Aimé  Le 
IJIanc,  avocat  au  parlement,  d'une  part,  et  Jean-Michel 
Devers  et  consorts,  d'autre  part,  au  sujet  d'une  rente 
de  23  livres,  au  capital  de  300  livres  et  rachetable,  im- 
posée sur  une  maison  et  ses  dépendances,  et  sur  des 
fonds  situés  à  Vénissieux  en  Dauphiné  (suite).  —  De- 
mande dressée  au  profit  du  défaut  de  présenter,  et  con- 
tenant inventaire  des  actes,  pièces,  procédures  et 
formalités  produits  et  remis  par-devant  la  Cour  de  par- 
lement, aides  et  finances  du  Dauphiné,  à  Grenoble,  par  le 
procureur  des  recteurs  de  l'-Vuniùne-Générale  de  Lyon, 
héritiers  bénéficiaires  de  feu  noble  Aimé  Le  Blanc,  avo- 
cat, pour  leur  servir  el  valoir  ce  que  de  raison,  au  pro- 
cès qu'ils  avaient  à  ladite  Cour,  en  qualité  de  deman- 
deurs, contre  Catherine  Devers,  femme  de  Benoît 
Pélissier,  marchand  drapier  à  Trévoux,  et  cohéritière 
de  demoiselle  Jollain  (celle-ci  n'est  pas  autrement  dési- 
gnée dans  toute  cette  procédure),  Jean-Michel  Devers  et 
Françoise,  Antoinette  et  Marguerite  Devers,  tous  en- 
fants et  héritiers  de  M""  Jollain,  qui  était  clle-mènic 
fille  et  héritièi'e  de  Guillaume  Jollain,  défendeurs,  assi- 
gnés et  défaillants,  ainsi  que  ledit  Pélissier,  aussi  assi- 
gné pour  autoriser  sa  femme,  défendeur  et  défaillant. — 
Arrêt  du  parlement  de  Grenoble,  qui  prononce  la 
reprise  du  procès  ci-dessus,  avec  dépens.  —  Lettres 
de  pareatis  du  parlement  de  Dombes,  accordées,  sur 
requête,  aux  administrateurs  de  l'Aumône-Générale  de- 
Lyon,  et  qui  leur  permet  l'exécution  de  l'arrêt  ci-des- 
sus, dans  la  souveraineté  de  Dombes.  —  Mémoire  dans 
lequel,  après  s'être  attaché  à  démontrer  que  les  conclu- 
sions prises  par  Jollain  en  ses  griefs,  et  tendantes  à  la 
cassation  du  transport  fait  par  Le  Blanc  à  Dcscuoi,  an 

22. 


170  ARCHIVES  DE  LA  Cil 

déboutemcnt  de  la  demande  du  même  Le  Blanc,  et  à 
la  cassation  des  arrêts  ne  sont  pas  fondées,  et  que,  au 
contraire,  les  administrateurs  sont  fondes  à  demander 
la  confirmation  de  la  sentence  rendue  au  bailliage  de 
Vienne,  suivant  les  conclusions  prises  par  Le  Blanc  en 
son  inventaire  de  production,  M«  Grangicr,  procureur 
des  recteurs,  conclut  à  ce  que  les  sieur  et  demoiselles 
Devers  soient  assignés  en  vertu  de  l'arrêt  de  reprise 
cité  plus  haut,  etc.  —  Requête  présentée  par  les  rec- 
teurs de  la  Charité  au  parlement  de  Paris,  et  tendante 
à  ce  (piil  plaise  à  la  Cour  ordonner  que  les  écritures 
(ju'ils  ont  produites  cl  les  nouvelles  conclusions  qu'ils 
ont  prises  soient  jointes  au  procès  dont  il  s'agit,  et, 
sans  y  avoir  égard,  accorder  aux  suppliants  leurs  pré- 
cédentes fins.  —  Conclusions  du  procureur  général  du 
Roi  en  la  Cour  du  parlement  de  Grenoble,  au  procès 
entre  Jean-Michel  Devers  et  consorts,  d'une  part,  et 
les  recteurs  de  la  Charité  de  Lyon,  d'autre  part. 


B.  365.  (Boîle.)  —  1  caliier  in-folio,  I  0  feuillets  parchemin  ;  2  caliiers 
in-folio,  51  feuillets,  papier;  1)8  pièces,  papier. 

1333-1755.  —  Procédures.  —  Procès  entre  les 
recteurs  de  la  Charité,  héritiers  bénéficiaires  d'Aimé  Le 
Blanc,  d'une  part,  et  Jean-Michel  Devers  et  consorts, 
d'autre  part,  etc.  (suite  et  fin).  —  Assignation  à  compa- 
raître par-devant  la  Cour  du  parlement  de  Grenoble, 
donnée  aux  recteurs  de  l'Aumùne-Généralc  de  Lyon,  à 
la  requête  de  Sara  Bérenger,  veuve  de  François  Gran- 
gier,  procureur  au  même  parlement,  à  l'effet  de  se  voir 
condamner  à  payer  à  la  demanderesse  la  somme   de 
128  livres,  pour  reste  des  droits  et  fournitures  dus  au 
défunt  à  cause  du  procès  où  il  avait  été  occupé  pour 
CCS  administrateurs,  contre  Jollain  et,  successivement, 
les   sieur  et  demoiselles  Devers,  s'ils  ne  préfèrent  que 
la  liquidation  en  soit  faite  à  leurs  frais,  sous  offre  que 
fait  la  demanderesse  de  restituer  les  pièces  de  cette 
procédure,   moyennant  décharge,    et  pour  s'entendre 
pareillement  condamner  aux  dépens  de  l'instance.  — 
Inventaire  des  titres  concernant  la  rente  de  25  livres, 
au  capital  de  bOO  livres,  due  aux  pauvres  de  la  Charité, 
en  (pialité  d'héritiers  bénéficiaires  de  noble  Aimé  Le 
lllanc,  avocat.   —    Mémoires  ou  précis,  consultations 
d'avocat,  états  de  payement,  quittances,  tous  afférents 
au  procès  ci-dessus;  —  correspondance  relative  à   la 
même  instance,  et  dans  hKiuelle,  entre  autres  atfaircîs, 
on  voit  (pic  les  recteurs  de  l'Anmone-Générale  perdi- 
rent  leur   procès   cuiilie    Jean-Michel  Devers    et    ses 


ARITE  DE  LYOiN. 

sœurs,  etc.  —  Procès  soutenu  en  la  sénéchaussée  de 
Lyon,  puis,  par  appel,  au  parlement  de  Paris,  par  les 
recteurs  et  administrateurs  de  rAumône-Génerale,  con- 
tre Antoine  Favre,  procureur  aux  Cours  de  Lyon,  et 
Jeanne  Françoise  Dorillier,   sa  femme,  ancienne  adop- 
tivc  de  l'hôpital.  —  Quittance  de  1,403  livres  18  sous 
(■)  deniers,   contenant  décharge  de  pièces  d'adoption, 
passée  aux  recteurs  de  la  Charité  par  Antoine  Favre  et 
Jeanne-Françoise  Dorillier,  pour  le  produit  net  de  la 
vente  des  effets  provenant  des  successions  d'Etienne 
Dorillier,  valet  de  chambre  tapissier  de  feu  François- 
Paul  de  Neufville  de  Villeroy,  archevêque  de  Lyon,  et 
de  Françoise  Venot.  —  Assignation  à  comparaître  par- 
devant  les  magistrats  et  officiers  de  la  sénéchaussée  de 
Lyon,  donnée  aux  recteurs  de  l'Aumône-Géuérale  de  celte 
ville,  à  la  requête  de  M"  Antoine  Favre,  aux  fins  de   se 
voir  condamner  :  à  rendre  compte  au  requérant,  en  la 
qualité  dont  il  agit,  de  l'administrallon,  qu'ils  avaient 
eue,  de  la  personne  et  des  biens  de  Françoise  Doril- 
lier ;  à  prêter  le  reliquat  ;  à  remettre  au  requérant  sus- 
dit les  litres  de  propriété  des  immeubles,  contrats  de 
rente  et  autres  documents  faisant  partie  de  la  succession 
des  père  et  mère  de  Jeanne-Françoise  Dorillier,  et,  en 
conséquence,  à  rapporter  l'inventaire  qui  avait  dû  eu  être 
dressé  en  bonne  et  due  forme.  — Sommations  faites  aux 
recteurs  de  la  Charité  de  défendre  à  la  demande  formée 
contre  eux,  à  peine  de  défaut.  —  Réponse  des  adminis- 
trateurs, disant  qu'ils  ont  lieu  d'être  surpris  de  cette  de- 
mande, puisqu'ils  avaient  déjà  remis  à  M"^  Favre,  avant  lin- 
iroduction  de  l'instance,  un  état  de  recette  et  dépense 
des  sommes  reçues  par  eux  pour  le  compte  de  Jl""  Do- 
rillier; ils  feront  donc  communiquer  ce  même  étal  au 
demandeur,  et  c'est  là  tout  ce  (lu'il  peut  exiger  d'eux. 
—  Réplique  de  Favre,  contenant,  entre  autres  choses, 
que  M"»  Dorillier  «  est  forcée,  pour  avoir  la  restitution 
«  de  ses  biens,  qui  ont  été  déposés  inconsidérémcnl 
(i  aux  sieurs  recteurs,  de  soutenir  un  procès  avec  eux, 
«  (pii  ne  porte,  de  leur  part,  que  sur  la  parité  qu'ils 
«  foui  de  la  demoiselle  Dorillier  avec  les  pauvres  qui 
«   ne  peuvent  ]ias  subsister  sans  les  secours  de  la  Cha- 
«  rite.  Delà,  ils  interprètent  au  gré  du  besoin  les  arti- 
«  i;les  VJ  et  22  des  lettres  patentes  du  mois  de  seplem- 
«  bre  17211  ;  mais  l'extension  y  ayant  plus  d'apparence 
«  que   de  vraisemblance,  il  s'en  suit,   par  une   consi'y 
«  qiience  nécessairiï,   que   la  demoiselle  Dorillier  ne 
«  peut  pas  être  mise  dans  la  catégorie  des  pauvres, 
«  puisque  les  successions  de  ses  père  et  mère,  suivant 
«  la   commune  renommée,  étoient  d'une  valeur  d'envi- 
«  ron    20,000  livres.  De  sorte  que,  si  les  défendeurs 
«  avoienl  été  de  bons  administrateurs,  ils  auroient  dû 


SÉRIE  B.  —  TITRES 

«  la  laisser  pciisinimaire  an  nionas(('io  de  Damos  de 
«  Saiiite-Marie-des-ChaiiH's,  où  sa  mère  l'avoit  mise 
«  pour  y  recevoir  l'éducation  convenable  à  son  état  et 
«  à  sa  forliiiie.  Mais  ils  (int  ajti  difforcniniont;  car  pour 
«  engager  la  demoiselle  Doriliier  de  no  faire  aucune 
«  diligence  en  justice,  contre  eux,  pour  leur  faire  payer 
«  sa  pension  dans  un  lieu  convenable  à  sa  fortune,  tous 
«  les  recieiirs  pr(''pos(''s  poui'  léducalion  dos  adoptives 
K  l'assuroioril  i|iiil  liiy  sordii  tenu  compte  dos  l'evonus 
«  qu'elle  pourroii  ('-pargner  par  ses  occupations  nia- 
«  nuolles.  Cependant  les  sieurs  recleurs,  abusant  de 
«  cette  confiance,  veulent  injustement  s'approprier  ces 
«  i-evenus  en  entier,  sans  en  faire  aucune  satisfaction.  » 
—  Réponse  des  recteurs  de  l'Aumoiie-Générale  aux  allé- 
gations de  leur  adversaire.  —  Jugement  de  la  séné- 
chaussée de  Lyon,  portant  que  sauf  et  sans  préjudice 
des  droits  ot  moyens  des  parties,  qui  leur  demeurent 
réservés  au  principal,  les  adminisiraiours  de  la  Charité 
sont  condamnés  :  à  payer  aux  mariés  Favre  la  somme  do 
1,37a  livres  7  sous  4  deniers,  dont  lis  se  sont  reconnus 
débiteurs  envers  Jeanne-Françoise  Doriliier,  avec  les 
intérêts  à  compter  du  jour  de  son  conli-al  de  mariage 
jusqu'au  payement  effectif;  à  remettre  à  Favre,  ainsi 
(ju'à  sa  fennne,  l'expédition  originale  du  contrat  de 
renie,  au  capital  de  7,000  livres,  dm;  par  le  duc  do 
Villeroy  à  M""  Doriliier  ;  à  remettre  à  celle-ci  les  titres 
de  propriété  de  la  maison  qu'elle  possédait  à  Neuville- 
l'Archevèque  (c'esl-à-dire  :  sur-Saône),  et  tous  autres 
lettres,  papiers  et  documents  concernant  les  succes- 
sions de  ses  père  et  mère,  etc.  —  Lettres  d'appel  au 
parlement  de  Paris,  signifiées  aux  recteurs  de  la  Cha- 
rité, à  la  requête  des  époux  Favi'e  et  Doriliier,  pour 
procéder  sur  l'appel,  interjeté  par  ces  derniers,  de  la 
sentence  précédente,  etc.  —  Déclaration  de  Jean-Phi- 
lippe Sage,  avocat  au  parlement  de  Paris,  faite  à 
la  partie  adverse  et  portant  qu'il  occupera  pour  les 
recleurs  de  la  Charité,  sur  l'assignation  en  intimation  à 
eux  donnée  en  la  Cour,  h  la  requête  dudit  Favre  et 
de  sa  femme,  en  vertu  des  lettres  de  relief  d'appel,  men- 
tionnées plus  haut.  —  Requête  présentée  par  les  admi- 
nistrateurs de  l'Aumône-Générale  de  Lyon  à  la  grande 
chambre  du  parlement  de  Paris,  aux  fins  qu'il  plaise  à 
la  Cour  ordonner  que  les  parties,  en  venant  plaider  sur 
l'appel  et  demande  du  sieur  Favre,  en  viendront  pareil- 
lement sur  la  présente  requête  :  ce  faisant,  mettre  l'ap- 
pellation à  néant  ;  en  conséquence,  débouler  ledit  Favre 
de  la  demande  portée  en  la  requête  qu'il  a  donnée,  la 
déclarer  non  recevable  ou,  en  tous  cas,  mal  fondée,  et 
ordonner  que  les  lettres  patentes  accordées  par  le  Roi, 
il  l'hôpital,  en  1729,  seront  exécutées  selon  leur  forme 


DE  PROPRIÉTÉ.  j7| 

et  teneur,  et,  conséquemnienl,  déclarer  l'adoption  faite 
par  les  suppliants,  en  qualité  de  recteurs  et  adminis- 
trateurs diidil  hôpital  de  Lyon,  bonne  et  valable,  etc. 
—  Autre  mémoire,  adressé  aux  conseillers  en  la  grande 
chambre  du  parlement  susdit,  par  les  rôdeurs  de  la 
Charité,  et  coutoiiant,  ouiri;  les  conclusions,  qui  sont 
les  mêmes  que  les  précédentes,  la  mention  d'un  arrêt 
de  la  Cour,  rendu,  le  i>:^  jiiillci  I(il7,  sin-  les  conclusions 
de  l'avocat-général  Talon,  et  par  lequel  «  ce  grand  ma- 
«  gistrat  représente  que  les  administrateurs  do  Ihôiiital 
«  de  Lyon  ctoient  dans  la  possession  immémoriale 
«  d'adopter  des  pauvres  enfans,  sans  autres  formalités 
«  que  celles  qu'ils  apportoient  de  leur  chef,  ce  qui  fut 
«  jugé.  ->  Puis  l'on  reprend  :  «  Il  ne  faut,  pour  être 
«  reçu  à  l'adoplion,  qu'être  orphelin,  né  et  baptisé  dans 
«  la  ville  de  Lyon,  abandonné  et  présenté  par  ses  pa- 
«  rens,  qualités  sans  lesquelles  il  n'y  a  point  d'adoption 
«  à  espérer.  Dès  que  des  parons  se  disent  hors  d'état 
«  de  prendre  soin  de  l'entretien  et  éducation  d'un  or- 
«  phelin;  qu'ils  renoncent  à  sa  succession,  l'abandon- 
«  nent  et  le  présentent  à  l'adoption,  pour  lors  il  est 
«  du  devoir  des  recteurs  de  l'hôpital  de  Lyon  d'étendre 
«  leur  protection  et  la  faveur  de  leurs  privilèges  sur  de 
«  tels  enfans,  sans  distinction  d'état  ni  de  richesses  ;  ils 
«  doivent  devenir  leurs  pères  et,  comme  tels,  protéger 
«  et  soutenir  leur  foiblesse,  régir  et  conserver  leur 
«  fortune,  en  un  mot,  avoir  soin  de  leur  éducation,  de 
«  leur  entretien,  proportionnément  à  leur  état  :  cela 
«  est  fondé  en  raison  et  en  charité.  Il  y  anroit  même 
«  une  injustice  crianlo  d'abandonner  à  leur  malheureux 
«  sort  des  orphelins,  sous  prétexte  qu'ils  ne  seroienl 
«  pas  nés  de  parens  absolument  pauvres  et  réduits  à 
«  la  dernière  misère.  Dès  qu'ils  sont  abandonnés  cl 
«  présentés  à  l'adoption  par  leurs  parens,  s'ils  sont  nés 
«  et  baptisés  à  Lyon,  pourquoy  ne  participeroieut-ils 
«  pas  aux  soins  charitables  et  paternels  qui  sont  desti- 
«  nés  à  de  semblables  infortunés?  »  etc.  —  Arrêt  du 
parlement  de  Paris,  portant,  entre  autres  dispositions, 
que  les  lellres  patentes  obtenues  par  les  recteurs  de  la 
Charité  de  Lyon,  au  mois  de  septembre  1729,  ensemble 
l'arrêt  d'enregistrement  d'icelles  et  autres  arrêts  de  la 
Cour  seront  exécutés  selon  leur  forme  et  teneur  ;  ce 
faisant,  déclare  l'adoption,  faite  par  les  administrateurs, 
de  Jeanne-Françoise  Doriliier,  bonne  et  valable  ;  con- 
damne Favre  et  sa  femme,  défaillants,  en  tous  les  dé- 
pens des  causes  principales  d'appel  et  demandes.  — 
Mémoires  :  des  dépens  dont  les  recteurs  de  l'Aumône- 
Générale  de  Lyon  requéraient  taxe,  par-devant  les 
magistrats  de  la  grande  chambre  du  parlement,  contre 
M'  Antoine  Favre,  procureur  es  Cours  de  Lyon,  au  nom 


17-2  ARCHIVES  DE  LA 

et  comme  mari  et  maître  des  droits  de  Jeanne-Françoise 
Doriilier,  et  contre  celle-ci  ;  —  des  dépens  adjugés, 
par  arrêt  de  la  Cour,  au  profit  des  recteurs  de  la  Cha- 
rité, contre  les  mariés  Favre  et  Doriilier;  —  des  frais, 
salaires,  vacations  et  déboursés  dus  à  M"  Sage,  avocat, 
dans  l'affaire  des  recteurs  de  la  Charité  contre  Favre  et 
sa  femme,  jugée  par  arrêt  du  parlement. 


B.  368.  (Boite.) —  ï  caliiers  in-folio,  35  feuillels,  papier;  2  pièces, 
parchemin;  12  pièces,  papier. 


■  339-1751.  —  Procédures.  —  Pièces  de  procédure 
pour  les  recteurs  et  administrateurs  de  la  Charité,  les 
recteur  et  vice-recteur  de  la  confrérie  des  Pénitents 
de  la  Miséricorde,  établie  à  Lyon,  Nicolas  Tissot,  tour- 
neur, et  Antoinette  Druvel,  sa  femme,  et  consorts,  con- 
tre :  noble  Roch  Quinson,  échevin  de  la  ville,  pour- 
suivant la  saisie  réelle  interposée  sur  les  biens  de 
Laurent  Fayard,  seigneur  de  Champagneux,  défendeur; 
les  frères  et  sœurs  Lalive,  les  plus  anciens  des  créan- 
ciers opposants  audit  décret  et  encore  le  même  Laurent 
Fayard  de  Champagneux,  partie  saisie,  donataire  de 
Jean  Fayard,  son  père.  —  Acte  de  révocatiou  du  testa- 
ment de  Jean  Fayard,  conseiller,  secrétaire  du  Roi, 
maison,  couronne  de  France,  dans  lequel  on  voit  que  le 
testateur  avait  chargé  Laurent  Fayard,  son  fils  et  dona- 
taire universel,  par  son  contrat  de  mariage  avec  feu 
M""  Bourgelat,  sa  première  femme,  de  payer,  aussitôt 
:iprès  son  décès,  aux  pauvres  de  la  Charité  et  Aumône- 
Générale  de  Lyon,  la  somme  de  100  livres,  qu'il  leur 
léguait. —  Requête  présentée  aux  prévôt  des  marchands 
et  échevins  de  Lyon,  président,  juges  gardiens  et  con- 
servateurs des  pi'iviléges  royaux  des  foires  de  la  ville, 
par  les  recteurs  de  la  Charité,  disant  que:  Jean  Fayard, 
par  son  acte  de  révocation  de  testament,  a  légué  à 
l'hôpital  la  somme  de  100  livres  ;  connue  ils  ont  appris 
qu'il  y  avait  instance  pendante  par-devant  le  tribunal  de 
la  Conservation,  entre  les  recteurs  de  la  compagnie  des 
Pénitents  de  la  Miséricorde  de  la  ville,  noble  Roch 
Quinson,  échevin,  poursuivant  la  saisie  réelle  interpo- 
sée sur  les  biens  de  Jean  Fayard  de  Champagneux,  les 
frères  et  sœurs  Lalive,  Laurent  Fayai'd,  donataire  du 
défunt  Jean  Fayard,  son  père,  etc.,  pour  être  payés, 
par  les  recteur  et  vice-recleur  des  Pénitents  de  la  Mi- 
séricorde, sur  la  somme  de  40,000  livres  (pi'il  s'était 
réservée  par  la  donation  entre-vifs  ([u'il  avait  faite  en 
faveur  de  Laurent  Fayai-d  pour  en  disposer  à  sa  volonté; 
comme  le  privilège  des  suppliants  est  égal  à  celui  des 


CHARITE  DE  LYON. 

autres  légataires,  les  échevins  sont  priés  de  recevoir 
les  administrateurs  de  l'Aumône-Générale  parties  inter- 
venantes dans  ladite  instance,  et  de  leur  donner  acte 
de  la  demande  qu'ils  forment  à  l'effet  d'être  payés  sur 
le  restant  du  prix  de  la  maison  de  Jean  Fayard,  qu'avait 
acquise  Ennemond  Mogniat,  par  privilège  et  de  préfé- 
rence à  tous  autres,  etc.  —  Extrait  du  registre  des  in- 
terventions du  greffe  de  la  Conservation  des  privilèges 
royaux  des  foires  de  Lyon,  portant  que  le  procureur 
des  recteur  et  vice-recteur  des  Pénilenls  de  la  Misé- 
ricorde, des  administrateurs  de  l'Aumône-Générale 
dndlt  Lyon,  de  Nicolas  Tissot  et  d'Antoinette  Druvet,  sa 
femme,  etc.,  est  intervenu  à  fin  d'hypothèque  et  privi- 
lège, et  pour  être  payé  de  ce  qui  leur  est  dit  par  l'hoi- 
rie de  Jean  Fayard,  avec  intérêts,  dont  ils  forment 
demande.  —  Sentence  du  tribunal  de  la  Conservation, 
portant  que  :  sauf  et  sans  préjudice  de  l'appel,  interjeté 
par  Laurent  Fayard,  du  jugement  rendu  précédemment 
en  cette  juridiction,  ledit  Laurent  est  condamné  à  payer 
aux  parties  adverses,  et,  entre  autres,  aux  recteurs  de 
la  Charité  la  somme  de  100  livres,  etc.  ;  sur  le  privilège 
et  la  préférence  demandés  par  les  mêmes  parties,  elles 
sont  renvoyées  à  l'ordre  et  distribution  du  prix  qui 
proviendra  de  la  vente  des  biens  saisis.  —  Extrait  des 
registres  des  requêtes  de  l'hôtel,  contenant  que  M' Jean- 
Philippe  Sage,  avocat  en  parlement,  a  déclaré,  au 
greffe  de  la  Cour,  en  vertu  du  pouvoir  à  lui  conféré 
par  les  administrateurs  de  l'.Uimône-Générale  de  Lyon, 
s'opposer  à  la  s;iisie,  criées,  vente  et  adjudication  par 
décret  de  la  terre  et  seigneurie  de  Champagneux,  sai- 
sie, en  premier  lieu,  de  laulorilé  de  la  sénéchaussée  et 
siège  présidial  de  Lyon,  sur  le  sieur  Laurent  Fayard, 
traduite,  depuis,  et  poursuivie  en  la  Cour,  à  la  requête 
de  Pierre  Dugas,  président  en  la  Cour  des  monnaies  de 
la  ville  ;  et  ce  afin  d'être  conservés  en  tous  leurs  droits, 
noms,  raisons,  actions,  privilèges  et  hypothèques,  el 
payés  des  sommes  à  eux  dues,  en  principaux  et  intérêts, 
(piils  requièrent,  par  ces  prèsenles,  en  tant  ([uo  besoin 
est  ou  serait.  —  Causes  et  moyens  d'opposition  fournis 
aux  maîtres  des  requêtes  ordinaires  de  l'hôtel  du  Roi, 
par  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale  de  Lyon,  oppo- 
sants à  la  saisie  réelle  de  la  terre  et  seigmuirie  de 
Champagneux,  contre  Pierre  Dugas,  chevalier,  prési- 
dent à  la  Cour  des  monnaies,  sèni'chaussée  et  siège 
présidial  de  la  ville,  ayant  poursuivi  en  la  Cour  la 
vente  et  adjudication,  par  décret,  de  ladite  terre  et 
seigneurie  de  Champagneux  (a  la  Guillotière),  cl  pour- 
suivant alors  l'ordre  cl  distribution  du  prix  provenu  de 
la  vente  de  cette  propriété.  —  Inventaire  de  production 
remis  aux  maîtres  des  requêtes  de  l'hôtel  du  Roi,  par 


SÉRIE  B,  —  TITRES  DE  PROPRIÉTÉ. 


173 


les,  afiniiiiislralPiirs  de  la  Chai'iti',  opiiosanls  à  la  saisie 
réelle,  criées,  VL'iile  el  adjudiLatioii,  par  docrel,  de  la 
lerre  et  seigneurie  susdites,  contre  Pierre  Dugas,  en  la 
même  qualilé  que  plus  haut.  —  Demande  faite  par  les 
recteurs  de  rAuuiônc-Générale  aux  maîtres  des  recjuè- 
les  ordinaires  de  l'hùtel  de  Sa  Majesté,  et  tendante  à  ce 
qu'il  leur  plaise  condamner  Laurent  Fayard  en  tous  les 
dépens,  fiais  et  mises  d'exécution,  faits  et  à  faire,  par 
les  suppliants,  dans  linstance  d'ordre  du  prix  de  la 
lerre  et  seigneurie  de  Champagneux  et  incidents  qui 
en  dépendent,  faits  tant  à  Lyon  qu'en  la  Cour,  et  dont 
les  suppliants  seront  payés  et  remboursés  comme  de 
leurs  créances  principales  ;  déclarer  la  sentence  à  inter- 
venir, sur  la  présente  demande,  commune  avec  Pierre 
Dugas...  et  condamner  Laurent  Fayard  aux  dépens  de 
riuslance,  etc.  —  Arrêt  de  la  Cour  des  requêtes  de  l'hô- 
lel,  rendu  en  faveur  des  recteurs  de  l'Aumône-Générale 
et  de  Pierre  Dugas,  conformément  au  conlenu  eu  la 
requête  précédente,  etc. 


B.  307.  (Boite.) —  55  pièces,  papier  (I  imprimée). 

BîîS-lîî».  —  Procédures.  —  Procès  entre  les 
recteurs  el  administrateurs  de  la  Charité,  d'une  part, 
les  bouchers  et  tripiers,  les  sous-locataires  de  Jean- 
(latherin  Fillion,  puis  de  Louise  Dur.md,  veuve  du  pré- 
cédent, et  les  prévôt  des  marchands  et  échevins  de 
Lyon,  au  sujet  du  bail  général  de  la  boucherie  des  Ter- 
reaux, dont  ledit  Fillion  s'était  rendu  adjudicataire, 
d'autre  part,  etc.  — Déclarations,  offres  et  soumissions, 
faites  par  Jean  Charbonnier,  Aglancy,  Joseph-Marie  Gau- 
tillon  et  plusieurs  autres,  tous  bouchers  et  domiciliés  en 
la  boucherie  des  Terreaux,  à  Lyon,  dans  l'inlention  de 
payer  annuellement  pour  le  loyer  de  la  totalité  de  ladite 
boucherie  la  somme  de  22,200  livres,  au  payement  de  la- 
quelle ils  s'obligent  tous  solidairement,  offrant  d'acquit- 
ter d'avance,  au  commencement  de  chaque  année,  à 
compter  de  la  Saint-Jean,  la  somme  précitée,  sous  l'es- 
compte qui  leur  en  sera  fait,  à  raison  de  o  pour  100: 
offrant,  en  outre,  de  se  soumettre  aux  autres  charges 
et  conditions  insérées  dans  le  bail  de  Fillion,  et  de  rem- 
bourser même  les  frais  de  l'acte  et  loyaux  coùis  occa- 
sioiinnés  par  ce  bail,  etc.  —  Requête  présentée  au 
Conseil-d'État  par  les  prévôt  des  marchands  et  échevins 
de  Lyon,  et  tendante  :  à  l'exécution  des  règlements  de 
police  de  la  ville,  concernant  les  boucheries;  à  ce  que 
le  contrat  passé,  le  2  juin  1733,  entre  le  consulat  et  les 
administrateurs   de  la  Charité   soit  exécuté   selon   sa 


foruK!  el  teneur;  à  ce  que  les  nouveaux  fei'miers  di;  la 
boucherie  des  Terreaux  soient  tenus  de  passer  des 
baux  aux  bouchers  établis  dans  celle  boucherie,  aux 
charges  et  conditions  de  leurs  baux  actuels  ou  aux  prix 
qui  seront  réglés  en  jjroporlion  de  leurs  locations,  de 
manière  que  les  bouchers  coniinuenl,  comme  par  h; 
passé,  l'exercice  de  leur  profession  dans  cet  élablisse- 
nient;  à  ce  qu'il  soit  expressément  inlerdil  à  Fillion  et 
ciiiisorts  de  louer  les  maisons  et  li(iuli(iues  affectées  à 
la  boucherie  à  d'autres  personui's  ipia  des  bouchers, 
et  à  tous  autres  que  ceux-ci  d'allc^r  y  logeur,  à  peine  de 
inillité  des  conventions,  d'expulsion  des  locataires  et  de 
plus  grande  peine,  le  cas  échéant,  si  Sa  Majesté  ne  pré- 
fère ordonner  que  les  bouchers  seront  subrogés  à  Fil- 
lion et  consorts,  dans  le  bail  ((ui  leur  a  été  passé,  le 
2  octobre  1770,  sous  les  charges,  clauses  et  conditions 
portées  en  cet  acte,  et  à  la  chai'ge  de  rembourser  aux 
sieurs  Fillion  et  consorts  les  fixais  qu'ils  ont  légitime- 
ment faits;  que  dans  le  cas  où  le  Roi  ne  jugerait  pas  à 
propos  de  statuer  définilivemeiit  sui'  la  présente  re- 
quête, Sa  Majesté  veuille  bien  oidonuer  que,  par  pro- 
vision et  jusqu'à  ce  qu'il  en  ait  élé  décidé  autremeni, 
les  bouchers  continueront  d'habiter  et  de  vaquer  à  leur 
métier  dans  la  boucherie  des  Terreaux,  et  payeront  les 
mêmes  loyers,  par  forme  de  tacite  recouduclion,  fai- 
sant défense,  tant  audit  Hllion,  qu'à  tous  autres,  de 
louer,  de  n'apporter  aucun  trouble  ni  empêchement, 
à  l'exécution  de  ces  dispositions,  puisqu'il  s'agit  d'or- 
dre public.  —  Ordonnance  de  Jacques  de  Flessel- 
les,  intendant  de  la  ville  et  généralité  de  Lyon,  por- 
tant que,  vu  les  ordics  que  le  Roi  lui  a  transmis 
relativement  à  l'instance  pendanic  au  Conseil,  entre 
les  prévôt  des  mai'chands  et  échevins  de  Lyon  et 
les  recteurs  de  la  Charité  de  ladite  ville,  et  en  vertu  du 
pouvoir  qu'il  lient  de  ses  ordres,  défenses  sont  faites, 
jusqu'à  ce  qu'il  ait  élé  slatué  définitivement  sui-  l'ins- 
tance dont  il  s'agit,  aux  bouchers  et  tripiers  occupant 
alors  les  b<niiiqucs  el  appartements  situés  dans  l'enclos 
de  la  boucherie  dite  des  Terreaux  el  les  bâtiments  ad- 
jacents, de  les  désemparer,  sons  quelque  prétexte  qm; 
ce  soit  et  d'aller  s'établir  dans  les  autres  rues  de  la  cité, 
à  la  charge,  par  les  bouchers  et  tripiers,  de  payer  aux 
administrateurs  de  l'hôpital  le  prix  de  leur  location, 
suivant  les  offres  qu'ils  en  ont  faites  et  qui  sont  sous  les 
yeux  du  Conseil.  —  .\ssignation,  donnée  à  la  requête 
de  Jean-Catherin  Fillion,  aux  bouchers  occupant  la 
boucherie  des  Terreaux,  à  l'effet  de  comparaître  tous, 
successivement,  en  l'élude  de  M'  Bernard,  conseiller 
du  Roi,  notaire  à  Lyon,  pour  passer  avec  le  requérani, 
chacun  en  ce  qui  le  concerne,  un  nouveau  sous-bail  des 


•174 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


boiuiques  el  apparlemcnls  qu'ils  occupaient,  à  celle 
époque,  dans  ladite  boucherie,  sous  raugmenlation 
proportionnelle  de  40  pour  100,  etc.  —  Arrêt  du  par- 
lement de  Paris,  contenant  que,  à  la  requête  de  Fillion, 
adjudicataire  du  bail  des  maisons  et  boutiques  de  la 
boucherie  des  Terreaux,  il  est  reçu  appelant  d'une 
ordonnance  de  la  juridiction  consulaire  de  la  police  des 
arts  et  métiers  de  la  ville  de  Lyon,  par  laquelle  il  est 
fait  défense  à  tous  propriétaires,  locataires  généraux 
et  particuliers  des  maisons  situées  dans  l'enceinte  de  cha- 
cune des  quatre  boucheries  locales  de  louer  ni  sous-louer 
aucune  boutique  dépendante  de  ces  établissements.  — 
Signification  faite,  à  la  requête  de  Jean-Catherin  Fillion, 
bourgeois  de  Lyon,  aux  bouchers  occupant  la  bouche- 
rie des  Terreaux  que,  par  exploit  de  la  veille,  dix  des 
sous-locataires  auxquels  le  requérant  et  ses  associés 
ont  loué  les  chambres  que  les  bouchers  sous-louaient 
eux-mêmes  à  différentes  personnes,  étrangères  à  leur 
profession,  se  sont  pourvus  contre  lui  et  autres  intéres- 
sés, pour  demander  les  clés  de  toutes  les  chambres  à  eux 
louées,  annonçant  que  leurs  meubles  sont  «  à  la  rue,  » 
et  menaçant  de  se  pourvoir  en  dommages  et  intérêts. 
—  Requête  présentée  aux  administrateurs  de  l'Aumônc- 
Générale  par  Antoine  Aglancy,  marchand  boucher  à  la 
boucherie  des  Terreaux,  disant  que:  il  tenait  à  loyer, 
de  rhôpital,  la  totalité  du  bâtiment  situé  place  de  ladite 
boucherie,  et  que  son  bail  vient  dexpirer;  comme  la 
plupart  des  sous-locataires  qui  tenaient  leurs  droits  du 
suppliant  continuent  d'occuper,  ces  sous-locataires  ont 
retenu  toutes  les  clés  des  appartements  el  boutiques 
qu'ils  habitent,  le  requérant  est,  par  conséquent,  dis- 
pensé de  remettre  ces  clés  aux  recteurs  ;  il  est  d'autres 
sous-locataires  qui  ont  quitté  leur  logement  et,  à  leur 
départ,  ont  rendu  leurs  cU'vs  audit  Aglancy;  celui-ci 
ayant  pour  but  de  se  mettre  en  règle,  afin  qu'on  ne 
puisse  lui  imputer  ni  retard  ni  refus,  fera  réellement 
tenir  aux  administrateurs  toutes  les  clés  dont  il  vient 
d'être  parlé,  avec  invitation  à  les  recevoir  et  à  en  pas- 
ser décharge  ;  —  réponse  des  recteurs  de  la  Charité, 
contenant  que,  sans  entendre  préjudicier  aux  droits  de 
Fillion,  ni  à  ceux  des  bouchers  qui  ont  été  maintenus 
et  autorisés,  par  ordonnance  de  l'intendant,  à  occuper 
leurs  appartements  dans  la  boucherie  des  Terreaux,  ni 
sans  entendre  non  plus  déroger  à  rinsianc(>  penilante  au 
Conseil  à  propos  des  soumissions  faites  par  les  bouchers, 
et  à  d'aulres  instances  commencées  à  ce  sujet,  en  la  séné- 
chaussée de  Lyon  et  au  parlement  de  Paris,  les  admi- 
nistrateurs susdits  consentent;!  recevoir,  mais  à  titre  de 
dépôt  seulement,  les  cU-s  olfertes  pour  être  remises 
ensuite  à  qui  de  droit  ;  moyennant  quoi  Antoine  Aglancy 


en  demeurera  bien  et  valablement  déchargé.  —  Notifi- 
cation faite  aux  recteurs  de  la  Charité,  de  la  part  de 
vingt-sept  bouchers,  tous  de  Lyon  et  domiciliés  à  la 
boucherie  des  Terreaux,  de  leur  persistance  dans  les 
offres  qu'ils  ont  adressées  à  ces  administrateurs,  relati- 
vement à  la  location  de  cet  établissement  et  à  toutes 
les  conditions  qu'elles  renferment,  mais  sous  certaines 
réserves,  déduites  dans  le  présent  acte.  —  Requête 
adressée  au  lieutenant  général  en  la  sénéchaussée  de 
Lyon,  par  Jean-Catherin  Fillion,  et  contenant  qu'il  «  est 
«  dans  le  cas  de  faire  faire  des  significations  et  dénon- 
ce cialions  urgentes  aux  sieurs  recteurs  de  la  Charité 
«  de  cette  ville,  et  comme  il  ne  peut  les  faire  faire  ré- 
«  gulièremeut  qu'à  jours  et  tenues  du  Bureau,  »  le  sup- 
pliant requiert  le  magistrat  ci-dessus  de  lui  permettre, 
attendu  la  nécessité  pressante  où  il  se  trouve,  sans  au- 
cune approbation  préjudiciable  et  sous  toutes  ses  réser- 
ves de  droit,  de  faire  des  significations  et  dénonciations 
urgentes  aux  recteurs,  en  leur  Bureau  ordinaire,  les 
jours  de  fête  el  les  dimanches,  en  un  mot,  toutes  les  fois 
que  l'occasion  s'en  présentera  ;  —  ordonnance  de  la  séné- 
chaussée de  Lyon,  rendue  conformément  aux  fins  de  la 
requête  précédente.  —  Déclaration  faite  à  M'  G;iuthier, 
procureur  de  Jean-Catherin  Fillion,  par  Jean-Baptiste 
Cantant,  procureur  au  parlement,  qu'il  occupera  pour 
les  administrateurs  de  l'Aumône-Générale,  sur  l'assi- 
gnation à  eux  donnée,  à  la  requête  de  Fillion.  —  Décla- 
ration de  René  Sériziat,  marchand  à  Lyon,  et  de  Louise 
Durand,  femme  de  Fillion,  teneur  de  livres  et  adjudica- 
taire du  bail  delà  totalité  de  la  boucherie  des  Terreaux, 
ap[)artenant  à  lAumone-Générale  de  la  ville,  lesdils 
Sériziat,  associé  avec  le  .sieur  Fillion  dans  l'exploita- 
tion de  la  ferme  en  question,  et  Louise  Durand  fondée 
de  la  procuration  du  même  Fillion,  son  mari,  par  la- 
quelle déclaration  ils  reconnaissent  que  les  recteurs  de 
l'hôpital,  en  conséquence  et  exécution  de  l'arrêt  du  par- 
lement rendu  à  ce  sujet,  leur  ont  fait  la  remise  de  huit 
paquets  de  clés,  au  nombre  de  vingt-cinq,  en  tout,  ser- 
vant à  ouvrir  les  serrures  des  boutiques  et  autres  locaux 
dépendants  de  la  boucherie  des  Terreaux,  et  qui  sont 
les  mêmes  clés  que  celles  otïertes  par  les  bouchers  dé- 
nommés en  l'acte  signifié  au  Bureau  de  l'hôpital,  et  que 
les  recteurs  n'acceptèrent  ipie  sous  forme  de  dépôt  et 
pour  être;  (h'Iivrées  à  q»\  de  droit.  —  Requêtes,  signi- 
fications cl  autres  écritures  pour  Fillion  et  Sériziat,  les 
recteurs  de  la  Charité  et  les  sous-locataires  des  locaux 
de  la  boucherie  des  Terreaux,  dont  Fillion  était  adjudica- 
taire général  et  Sériziat  sa  caution.  — Requête  présen- 
tée ;i  la  grande  chambre  du  parlement  par  les  recteurs 
de  la  Charité,  disant  que  :  en  1733,  le  Corps  consulaire 


SÉRIE  B.  —  TITRES  DE  PROPRIÉIÉ 

de  Lyon  coda,  au  pnifil  des  pauvres  de  cet  hôpital. 
l'une  des  quatre  boucheries  établies  dans  la  ville  et 
appelée  :  la  boucherie  des  Terreaux  ;  l'acte  de  cession 
contient  la  clause  expresse  que  cet  emplacement  ne 
sera  occupé  que  par  des  bouchers,  et  les  administra- 
teurs se  sont  scrupuleusement  conformés  à  celte  dis- 
position, dans  tons  les  baux  de  loyer  (lu'ils  ont  passés 
depuis  cette  époque;  celui  qu'ils  ont  souscrit  au  sieur 
Aglaucy,  maiti'c  boucher,  devant  expirer  à  la  Saint - 
Jean  de  l'année  1778,  les  suppliants  eu  passèrent  un 
nouveau,  le  2  octobre  1776,  à  Jean-Catherin  l'illion, 
pour  neuf  ans;  l'article  2  de  ce  nouveau  bail  porte: 
«  A  la  charge,  par  le  sieur  Fillion,  locataire  général, 
«  de  ne  pas  sous-louer  eu  totalité  ladite  boucherie, 
«  mais  seulement  en  détail,  chacune  des  boutiques  et 
«  appartements  (]ui  la  composenl,  cl  aux  seuls  bon- 
«  chers;  quant  aux  boutiques  de  l'intérieur  de  la 
«  boucherie  et  aux  appartcmenls  (jiii  en  dépendent, 
«  destinés  à  être  occupés  par  gens  de  cette  profcs- 
«  sion  et  nécessaires  par  les  loyers,  sans  pouvoir  sous- 
«  louer  à  des  personnes  exerçant  un  autre  éiat  ou 
«  métier  que  celui  de  boucher  ou  tripier;»  cepen- 
dant, au  préjudice  de  cette  clause,  Fillion  a  fait  des 
sous-locations  à  d'autres  individus  qu'à  des  bouchers 
et  tripiers,  et  les  bouchers,  anciens  sous-locataires, 
ont  cabale  pour  empêcher  les  nouveaux  sous-locataires, 
d'états  ou  métiers  différents,  de  prendre  possession 
des  logemenls  que  l'illion  leur  a  sous-loués;  si  ce  der- 
nier a  ainsi  rencontré  quelques  obstacles  dans  l'exécu- 
tion de  son  bail,  c'est  sa  propre  faute,  et  précisément 
parce  qu'il  ne  s'est  pas  conformé  aux  clauses  et  condi- 
tions de  son  bail  :  il  en  doit  donc  supporter  les  consé- 
quences et  n'en  pas  rendre  responsables  les  recteurs, 
qu'il  prétend  être  garants  de  tous  les  événements; 
c'est  pourcpuii  il  leur  dénonce  les  couleslations  qu'il 
a  avec  ses  sous-locataires,  au  sujet  de  l'inexécution  des 
sous-baux  qu'il  leur  a  passés,  et,  par  sa  demande  pro- 
visoire, sur  laquelle  les  parties  sont  appointées  à 
mettre,  Fillion  conclut  à  ce  que  les  requérants  soient 
tenus  de  prendre  fait  et  cause  pour  lui,  et  de  le  faire 
jouir  de  l'effet  de  son  bail,  sinon  de  le  garantir  et 
indemniser,  etc.  —  Arrêt  d'appoinlement  à  mettre, 
rendu  entre  les  administrateurs  de  rAuniône-Générale, 
d'une  part,  et  Jean-Catherin  Fillion,  adjudicataire  du  bail 
général  de  la  boucherie  des  Terreaux,  d'autre  part. — 
Requête  présentée  par  les  recteurs  de  la  Charité  à  la 
grande  chambre  du  parlement,  aux  fins  de  recevoir  les 
suppliants  parties  intervenantes,  aux  risques,  périls  et 
fortune  de  qui  il  appartiendra,  dans  la  contestation 
pendante  entre  Fillion  et  le  sieur  Vaginay,  et  autres 


17b 

bouchers.  —  Coumiissiou  et  exploit  signifiés  aux  rec- 
teurs de  la  Charité,  à  la  requête  de  Fillion,  aux  fins 
de  voir  dire  qu'ils  seront  tenus  d'interveniret  de  prendre 
fait  et  cause  pour  l'exposant,  sur  l'appel,  interjeté  par 
lui,  d'une  sentence  delà  sénéchaussée  de  Lyon,  qui  le 
condanniait,  sans  paraître  avoir  été  précédée  d'un 
jugement;  dans  laquelle,  d'ailleurs,  le  jugement  de 
compétence  n'éiail  point  énoncé,  et  où,  enfin,  il  n'était 
pas  fait  nienlion  (lu'elle  était  rendue  eu  dernier  ressort, 
mais  seulement  par  jugement  présidial  ;  faire  décharger 
le  requérant  des  condamnations  [irononcées  contre 
lui,  etc.  —  Fins  de  non  recevoir,  présentées  par  les 
recteurs  de  la  Charité  contre  la  demande  portée  aux 
arrêt  et  exploit  ci-dessus,  et  concluant,  quant  à  pré- 
sent, à  ce  que  Fillion  y  doive  être  déclaré  purement  et 
simplement  non  iece\able. 


C.  368.  (Boîle.)  —  3  caliiers  in-folio,  37  feuillets,  papier;  2  pièces, 
p:ii'cliemln  ;  19  pièces,  papier. 


1179.  —  Procédures.  —  Procès  entre  les  recieiu's 
de  rAumôue-Générale,  d'une  part,  Jean-Catherin  Fillion, 
adjudicataire  du  bail  général  de  la  boucherie  des  Ter- 
reaux, etc.,  d'autre  part  (suite).  —Commandement  fait 
aux  sieurs  Catherin  Fillion,  marchand  fripier,  place  du 
Change,  à  Lyon;  Balthazar-Rolland,  Benoît  Forest  cl 
Marie-Thérèse  Duclos,  femme  du  dernier,  cautions  soli- 
daires de  Fillion,  de  payer  aux  adminislraleurs  de  la  Cha- 
rité la  somme  de  11,100  livres,  pour  six  mois  échus  du 
loyer  de  la  totalité  de  la  boucherie  des  Terreaux,  à  eux 
louée  par  bail  passé  devant  M'  Delhorme,  notaire  eu 
ladite  ville,  le  18  mars  1778.  —  Opposition  au  com- 
mandement précédent,  formée  par  Fillion  et  ses  cau- 
tions et  cointéressés.  —  Arrêt  du  parlement  de  Paris 
portant  que  :  la  Cour,  attendu  l'instance  que  Fillion  et 
consorts  y  poursuivent,  ordonne  que,  sur  la  demande 
formée  tant  contre  ledit  Fillion  que  contre  ses  cautions, 
en  la  sénéchaussée  de  Lyon,  à  la  requête  des  adminis- 
trateurs de  la  Charité  de  cette  ville,  les  parties  procé- 
deront en  la  Cour  de  parlement,  suivant  les  derniers 
errements;  défenses  sont  faites  aux  juges  de  la  séné- 
chaussée de  Lyon  d'en  connaître,  et  aux  parties  de 
faire  poursuites  et  procédures  ailleurs  qu'en  ladite 
Cour  de  parlement,  à  peine  de  nullité,  etc.  —  Offre 
faite  aux  administrateurs  de  l'Aumône-Géiiérale,  par  les 
maîtres  bouchers  occupant  la  boucherie  des  Terreaux, 
de  leur  compter,  sous  différentes  réserves,  la  somme 
de  11,100  livres,  pour  le  terme  échu  à  Noël  1778,  de 


17(i  ARCHIVES  DE  LA 

la  loialilé  des  bâiimeiits  coniposaiil  ladite  boucherie 
et  ses  dépendances,  consentant  à  payer  cette  somme 
sur  la  simple  quittance  du  trésorier  de  l'hôpital, 
mais  il  la  condition  expresse  que  cette  quittance  sera 
délivr(''C  eu  leur  nom  et  à  leur  profit,  et  sans  énoncia- 
lioii  du  nom  de  Catherin  Fillion.  —  Requête  des  admi- 
nistrateurs de  la  Charité,  tendante  a  ce  qu'il  plaise  aux 
magistrats  de  la  grande  chambre  du  parlement  ordon- 
ner que  le  bail  passé  entre  eux,  dune  part,  et  Jean- 
Catherin  Fillion,  sous  le  cautionnement  de  Balthazar 
Rolland  et  des  sieur  et  dame  Forest,  d'autre  part,  de  la 
lolalité  de  la  boucherie  des  Terreaux,  sera  exécuté  selon 
sa  forme  et  teneur;  en  conséquence,  condamner  Fillion 
à  payer  aux  suppliants,  entre  les  mains  de  leur  trést)rier, 
la  somme  de  1 1,100  livres  pour  six  mois  échus  du  loyer 
de  la  totalité  de  ladite  boucherie,  etc.  —  Arrêt  du  par- 
lement, qui  appointe  les  parties  à  mettre,  dans  trois 
jours,  leurs  requêtes  et  pièces  aux  mains  de  l'abbé  de 
Malézieu,  conseiller,  pour  leur  être  fait  droit.  —  Inven- 
laii'C  de  production  pour  les  administrateurs  de  l'Au- 
nn")ne-Générale,  demandeurs,  contre  Jean-Catherin 
Fillion,  bourgeois  de  Lyon,  défendeur.  —  Arrêt  du  pai-- 
lement  de  Paris,  portant  que,  sans  préjudice  du  droit 
des  parties  au  principal,  Fillion  est  condamné,  par  pro- 
vision, à  payer  aux  administrateurs  de  la  Charité  de 
Lyon  la  somme  de  1 1,100  livres,  pour  six  mois  de  loyer, 
échus  à  Noël  1778,  de  la  totalité  de  la  boucherie  des 
Terreaux,  etc.  —  Requêtes  présentées  par  les  recteurs 
de  la  Charité  au  parlement  de  Paris  et  tendantes  :  à  ob- 
tenir la  délivrance,  contre  Fillion,  d'un  exécutoire  de  la 
sonnne  de  78  livres  6  deniers  pour  le  remboursement 
des  épices,  coùl  et  significations  de  l'arrêt  de  la  Cour, 
rendu  entre  les  parties,  sur  appointement  à  mettre  au 
rapport  de  M.  l'abbé  de  Malézieu,  conseiller;  — à  rece- 
voir les  suppliants  opposants  à  l'exécution  de  l'arrêt 
par  défaut,  surpris  contre  eux  par  Fillion  ;  faisant  droit 
sur  l'opposition  :  déclarer  la  procédure  sur  laquelle  cet 
arrêt  est  intervenu,  nulle  et  de  nul  eflet;  an  principal, 
ordonner  que  les  parties  en  viendront  à  l'audience,  au 
premier  jour,  et  condamner  ledit  Fillion  aux  dépens.— 
i\ouvel  inventaire  de  production,  remis  a  MM.  de  la 
grande  chambre  du  parlement,  par  les  recteurs  de  la 
Charité,  demandeurs,  contre  Jean-Catherin  Fillion,  dé- 
fendeur. —  Reijuêtes  :  des  administrateurs  de  la  Cha- 
rité, tendante  à  ce  qu'il  plaise  a  MM.  du  parlement, 
sans  s'arrêter  à  la  requête  et  à  la  demande  précédem- 
menl  faites  par  Fillion,  dans  lesquelles  il  sera  déclaré 
purement  cl  simplement  non-recevable  ou  dont  il  sera 
débouté,  adjuger  aux  suppliants  les  conclusions  ci-de- 
vant prises  par  eux....  ordonner  que  tous  les  sous-loca- 


CIIARITE  DE  LYON. 

taires  de  la  boucherie  des  Terieaux,  de  même  que  les 
gens  qui  l'occupent,  elle  et  ses  dépendances,  seront 
tenus  de  payer  le  prix  de  leurs  loyers  échus,  à  mesure 
de  leurs  échéances,  et  suivant  les  prix  et  termes  de 
leurs  sous-baux,  entre  les  mains  du  trésorier  de  l'hôpi- 
tal, pour  en  tenir  compte  à  qui  de  droit,  sur  le  prix  de 
la  lolalité;  —  des  prévôt  des  marchands  et  échevins 
de  Lyon,  disant  que  :  ils  se  proposent  d'intervenir  dans 
la  contestation  pendante  au  parlement  de  Paris,  entre 
l'Aumône  Générale  de  Lyon,  le  sieur  Fillion  et  les 
bouchers  des  Terreaux;  le  motif  de  cette  intervention 
est  l'intérêt  le  plus  pressant  de  la  ville  de  Lyon,  qui 
exige  que  les  boucheries  de  cette  cité  soient  renfermées 
dans  les  locaux  qui  leur  ont  été  assignés  ;  —  exposé  des 
faits  :  «  Il  y  a  dans  la  ville  de  Lyon  (juatre  tueries  ou 
«  boucheries  :  Tune  dans  le  quartier  des  Terreaux; 
«  une  autre  dans  le  quai'tier  de  l'Hôpital  ;  une  troisième 
«  dans  le  quartier  Saint-Paul,  et  la  quatrième  dans 
«  celui  de  Saint-Georges;  —  elles  sont  situées  à  peu 
«  de  distance  du  Rhône  et  de  la  Saône  ;  la  proximité 
«  de  la  rivière  présenle  un  débouché  propre  à  toutes 
«  les  inunondices  qui  sortent  de  ces  lieux;  chacun 
«  forme  un  enclos  fermé,  aux  extrémités,  par  une  bar- 
ce  rière  ;  —  les  bouchei's  et  tripiers,  au  nombre  d'envi- 
«  ron  cent  soixante,  sont  obligés  d'y  exercer  leiu- 
«  métier  ;  ils  y  ont  des  logements  commodes  :  on  iw, 
«  souffre  pas  qu'aucun  s'établisse  dans  d'autres  lieux 
«  ou  places;  —  cet  arragement  se  trouve  également 
«  favorable  au  consommateur,  quelque  i)art  qu'il  habite, 
«  ainsi  qu'aux  bouchers  ;  le  public  n'est  )ioint  exposé 
«  aux  accidents  que  peut  occasioinier  un  bu'uf  enfermé, 
«  qui  auroit  échappé;  on  ne  respire  point,  dans  les 
«  rues,  la  mauvaise  odeur  et  le  mauvais  air  que  l'amas 
«  et  le  séjour  des  inunondices  qui  y  seroient  placés  y 
«  occasionneroicnt;  — un  autre  avantage,  non  moins 
«  inléressant  pour  cette  ville  commerçante,  c'est  la 
«  conservation  des  étoffes  et  autres  matières  précieu- 
«  ses,  employées  à  leni-  fabrication,  sur  lesquelles  la 
«  mauvaise  odeur  allaiiueroit  la  beauté  et  la  vivacité 
«  des  couleurs,  si  le  nombre  des  bouchers  dispersés 
«  dans  cette  ville  y  occupoit  autant  d'ateliers  ;  —  cet 
«  ordre,  fondé  sur  les  avantages  très-importants  pour 
«  celte  ville  ayant  toujours  été  observé,  dans  le  délais- 
«  sèment  fait  par  la  ville,  en  l'aïun-e  173îi,  aux  adminis- 
«  trateurs  de  l'hôpital  général  de  la  Charité,  d'un 
«  emplacement,  dans  le  (juartier  des  Terreaux,  pour  y 
((  construir(ï  une  boucherie,  il  a  été  stipulé  que  les 
((  bàliments  (pii  formaicnl  l'cnccinle  de  cette  jjoucherie 
(i  (leineureroient,  à  pci'péluile,  affectés  ù  cet  usage; 
«  r(;xé(ulion  de  cet  acte  et  des  différentes  ordonnances 


SÉRIE  lî.  —  rmii 

«  qui  assiijplisspiU  les  hoiichcrs  à  ('tahlir  leur  ti'iivail  et 
«  coiiséciueiiiuieul  leur  résidence  dans  celte  boucherie 
«  et  dans  les  autres  ci-devaiii  dénonimées,  n'a  souffert 
a  aucune  dillicullé  dans  aucun  temps  ;  —  les  suppliants 
«  ne  seroient  pas  même  dans  le  cas  de  réclamer  au- 
«  jourd'hui  re\éciilii)n  du  même  acte,  sans  une  circons- 
«  tance  dont  ils  vont  rendre  compte  à  la  Cour  :  le  \-2 
«  octobre  177(),  les  administrateurs  de  la  Charité  pas- 
«  sèrent  au  sieur  Filliun  un  bail  de  la  totalité  de  celte 
«  boucherie  ;  il  paroît  que  le  sieur  Fillion,  voulant  faire 
«  un  gain  considérable  dans  la  sous-location,  projet 
«  auquel  il  espéroit  trouver  d'autant  moins  d'obstacles 
«  que  ces  bouchers  des  Terreaux  ne  pouvoienl  prendre, 
«  depuis  les  ordonnances  du  Conseil,  de  logement  que 
«  dans  les  boueheries  des  Terreauv  ou  dans  les  autres, 
«  qui  étoient  pleines;  —  mais  ayant  porté  cette  aug- 
«  mentaiion  à  un  prix  excessif,  les  bouchers  ne  voulu- 
«  rent  pas  y  accéder  ;  le  sieur  Fillion  a  voulu  forcer 
«  ces  bouchers  à  se  soumettre  à  celte  augmentation 
«  par  les  voies  judiciaires  :  les  suppliants  sont  instruits 
«  que  dans  la  contestation  d'enti'e  lui  et  les  bouchers, 
«  dont  la  Cour  est  saisie,  il  a  soutenu  qu'il  étoit  libre,  en 
«  vertu  de  son  bail,  de  porter  les  sous- locations  à  tel 
«  prix  qu'il  vouloit  ;  —  les  bouchers,  de  leur  côté,  ont 
«  soutenu  que  le  locataire  général  ne  pouvoit  profiter 
«  de  la  nécessité  que  la  loy  leur  faisoit  d'habiter  le 
«  quartier  des  Terreaux,  pour  leur  imposer  des  char- 
«  ges  nécessaires,  et,  subsidiairemenl,  où  la  Cour  jugn- 
«  roit  qu'il  lui  seroit  libre  de  faire  aux  sous-locataires 
«  telles  augmentations  qu'il  jugcroit  convenable,  en  ce 
«  cas,  il  leur  devoit  être  permis  d'habiter  et  exercer 
«  leur  profession  dans  les  quartiers  et  rues  qu'ils  juge- 
«  roient  convenables;  —  cette  dernière  prétention  des 
«  bouchers  devient  de  la  plus  grande  importance  pour 
«  la  ville  de  Lyon,  et  force  les  suppliants  de  paroîlre 
«  dans  cette  contestation,  et  de  réclamer  l'exécution  de 
«  l'abandon  qu'il  a  fait  au  Bureau  de  la  Charité,  pour  la 
«  rénovation  d'un  usage  aussi  avantageux  à  tous  les 
«  citoyens,  »  etc. 


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1739-1791.  —  Procédures.  —  Procès  entre  les 
recteurs  de  l'Aumone-Générale,  d'une  part,  Jean- 
Catherin  Fillion,  adjudicataire  du  bail  général  de 
la  boucherie  des  Terreaux,  etc.,  d'autre  part  (suite). 
—  Requête  présentée  par  les  administrateurs  de  la 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  B.  —  Toiii:  II. 


;S  DE  PROPRIÉTÉ.  177 

Charité  aux  magistrats  de  la  grande  chambre  du 
parlement  de  Pai'is,  et  dans  laquelle,  outre  les  conclu- 
sions (jui  terminent  cette  demande,  les  recteurs  expo- 
sent que  :  Fillion,  après  avoir  inutilement  tenté  de 
se  sousti-aire  an  payement  des  loyers  de  la  boucherie 
des  Terreaux,  a,  par  une  requête,  demandé  l'exécution 
provisoire  de  son  bail  ;  il  a  prétendu  que  l'intervention 
des  prévôt  des  marchands  et  éehevins  de  Lyon,  tendante 
à  ce  que  défenses  fussent  faites  aux  bouchers  des  Ter- 
reaux d'habiter  d'autres  locaux  que  ceux  fixés  par  le 
contrat  de  cession  de  1735  et  les  ordonnances  de  po- 
lice rendues  à  ce  sujet,  étaient  de  nouveaux  obstacles  à 
l'cxéculion  de  son  bail  ;  il  a,  en  conséquence,  dénoncé 
sa  demande  provisoire  aux  suppliants,  afin  qu'ils  eussent 
à  intervenir,  se  joindre  à  lui,  prendre  même  son  fait 
et  cause,  sinon  à  ce  qu'ils  eusseut  à  l'acquitter,  deman- 
dant à  ce  qu'il  fût  défendu  aux  recteurs  d'exercer  des 
poursuites  et  contraintes  contre  lui  et  ses  cautions  ;  sur 
cela,  ledit  Fillion  a  introduit  une  instance  d'appointe- 
ment  à  mettre  et  joint,  dans  laquelle  les  administra- 
teurs vont  produire  ;  ces  derniers  n'élevèrent  aucune 
diiriculté  sur  le  chef  de  la  demande  du  sieur  Fillion,  à 
fin  d'exéculion  provisoire  de  son  bail  :  ils  n'ont  cessé 
eux-mêmes  d'en  demander  l'exécuiion,  et  si  le  deman- 
deur s'était  conformé  à  ce  contrat,  il  n'y  aurait  jamais  eu 
de  contestation  ;  en  ce  qui  concerne  la  garantie  qu'il 
demande  aux  recteurs,  ceux-ci  soutiennent  qu'ils  ne  la 
lui  doivent  point  ;  parce  que  les  prétendus  obstacles 
qu'il  rencontre  dans  l'exécution  de  son  bail  proviennent 
uniquement  de  sa  contravention  à  la  clause  de  cet  acte, 
qui  lui  interdit  formellement  de  sous-louer  à  d'autres 
qu'à  des  bouchers  et  tripiers  ;  c'est  donc  à  Jean-Cathe- 
rin Fillion  de  soutenir  la  lutte  contre  le  Corps  consulaire 
de  Lyon,  avec  lequel  il  l'a  inconsidérément  engagée,  etc. 
—  Défenses  à  l'intervention  ci-dessus,  pour  les  recteurs 
et  administrateurs  de  l'hôpital  général  de  la  Charité  de 
Lyon,  contre  les  prévôt  des  marchands  et  éehevins  de 
la  ville  et  le  sieur  Fillion.  —  Arrêt  du  parlement,  por- 
tant que  :  entre  les  administrateurs  de  l'Aumône-Géné- 
rale,  demandeurs  en  requête,  d'une  ])art,  et  Jean-Cathe- 
rin Fillion,  défendeur,  d'autre  part,  et  entre  ledit 
Fillion,  demandeur  en  requête,  d'un  côté,  et  les  prévôt 
des  marchands  et  éehevins  de  Lyon  et  les  recteurs  de 
la  Charité,  défendeurs,  d'autre  part;  conclusions  du 
procureur  général  de  Sa  Majesté,  ouï  le  rapport  de 
l'abbe  de  Malézieu,  conseiller,  tout  considéré,  la  Cour 
reçoit  les  intervenants  parties  intervenantes,  par  pro- 
vision et  sans  préjudice  du  droit  des  parties,  au  princi- 
pal ;  ordonne,  du  consentement  de  Fillion  et  de  celui 
des  administrateurs  de  l'hôpital,  que  tous  les  sous-lo- 

23. 


178 

cataires  des  lieux  dépendaïUs  de  la  boucherie  des  Ter- 
reaux seront  tenus  de  payer  le  prix  de  leurs  loyers 
échus  et  à  échoir,  et  sur  le  pied  de  leurs  locations,  en- 
tre les  niaius  du  receveur  de  l'Auniône-Générale  ;  des- 
quels loyers  il  sera  fait  déduction  audit  Fillion  sur  le 
prix  de   la  location  principale,  porté  par  le  bail  du 
2   octobre   177G  ;  ordonne   que   Fillion  sera   tenu  de 
payer  le  surplus  du  terme  échu,  aux  administrateurs, 
entre  les  mains  de  leur  trésorier,  etc.—  Sommation  faite 
par  iM«  Contant,  procureur  de  la  Charité,  à  M''  Gauthier, 
procureur  do  Fillion,  de  se  trouver,  à  jour  et  heure  fixes, 
en  présence  de  la  communauté  des  avocats  et  procureurs 
de  la  Cour,  pour  «  répondre  à  la  plainte  à  lui  ce  jour- 
«  d'hui  signifiée  ;  lui  déclarant  que  l'avis  de  ladite  coni- 
«  nmnauté  sera  donné,  ledit  jour,  sur  icelle,  tant  en 
«  présence  qu'absence.  »  —  Extrait  des  registres  du 
greffe  de  la  communauté  des  avocats  et  procureurs  de 
la  Cour,  contenant  que,  sur  la  plainte  portée  à  la  com- 
pagnie par  Jean-Baptiste  Contant,  procureur  de  la  Cha- 
rité, à  rencontre  de  M"  Gauthier,  procureur  de  Fillion, 
de  ce  que  Gauthier  a  formé  opposition  non  motivée  à 
l'ordonnance  de  soit  fait,  apposée  au  bas  de  la  requête 
des  recteurs  de  l'hôijital,  tendante  au  remboursement 
des  épices,  coût  et  significations  de  l'arrêt  rendu  sur 
appointement  à  mettre,  entre  les  administrateurs  sus- 
dits, Fillion  et  autres,  au  rapport  de  l'abbé  de  Malé- 
zien,  conseiller,  ce  qui  était  contraire  à  la  discipline 
du  palais,  la  compagnie  est  d'avis,  sous  le  bon  plaisir 
de  la  Cour,  que  le  procureur  Gauthier  vienne  répondre 
à  la  présente  plainte,  au  premier  jour.  —  Avis  des  avo- 
cats Tronchet  et  Delaune  sur  la  procédure  instruite 
au  parlement  de  Paris  entre  le  sieur  Fillion,  fermier 
général  de  la  boucherie  des  Terreaux,  à  Lyon,  et  l'hô- 
pital de  la  Charité  de  cette  ville,  propriétaire  de  ladite 
boucherie. —  Requête  présentée  par  les  prévôt  des  mar- 
chands et  cchevins  de  Lyon  aux  présidents  et  conseillers 
de  la  grande  chambre  du  parlement,  et  dans  laquelle  on 
examine  et  l'on  discute  successivement  les  prétentions  et 
demandes  de  Fillion,  de  même  que  celles  des  bouchers 
et  des  recteurs  et  administrateurs  de  la  Charité.  Il  est 
dit,  en  parlant  du  fermier  général  de  la  boucherie  des 
Terreaux  :  «  Ainsi  rentreprisc  et  la  cupidité  d'un  seul 
«  homme   alloieul   renverser   des  précautions    maiii- 
«  tenues  depuis  tant  de  siècles,  consacrées  par  l'auto- 
«  rite  de  la  Cour  et  les  ordonnances  du  consulat,  fon- 
«  dées  sur  un  acte  public  et  l'intérêt  de  toute  la  ville 
«  de  Lyon  et  du  commerce.  »  —  Procès- verbal,  dressé, 
à  la  requête  de  Fillion  et  de  Sériziat,   coadjudicalaires 
de  la  ferme  de  la  boucherie  des  Terreaux,  par  Jean- 
Baptiste   Fontan,   commissaire  de  police   de  la    ville. 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

faubourgs   et  banlieue  de   Lyon,  et   duquel  il   résulte 
qu'il  y  avait  :  dans  la  grande  rue  de  l'Hôpital,  sept  bouti- 
ques, tant  de  boucher  que  de  tripier,  dans  lesquelles 
les  occupants  faisaient  leurs  tueries,  avec  exposition  de 
viande  sur  des  bancs  ou  étaux  ;,  dans  la  rue  Port-Char- 
lel,  une  boutique  avec  exposition  de  viande  et  où  l'on 
tuait  ;  au  coin  de  la  rue  de  la  Geibe,  une  boutique  avec 
exposition  de  viande  de  boucherie  ;  sur  la  place  Saint- 
Nizier,  à  côté  de  la  chapelle  Saint-Jacques,  une  bouti- 
que avec  exposition  de  viande;  au  coin  de  la  rue  Henri, 
prés  de  la  place  du  Grand-Collège,  une  boutique  avec 
exposition  de  viande  ;  au  coin  de  la  rue  Terraille,  une 
boutique  avec  exposition  de  viande  ;  dans  la  rue  des 
Feuillants,  une   boutique   avec  exposition  de  viande; 
à  la  Grande-Côte,  deux  boutiques  avec  exposition  de 
viande,  et  dans  lune  desquelles  on  tuait  ;  dans  la  rue 
Bouteille,  une  boutique  avec  exposition  de  viande  et  ou 
le  boucher  faisait  sa  tuerie  ;  dans  la  rue  du  Grenier-à- 
Scl,  une  boutique  avec  exposition  do   viande:   sur  les 
places  du  Peiit-Collége  et  Neuve,  pour  chacune,  une 
boutique  avec  exposition  de  viande,  et  dans  ce  dernier 
lieu,  eu  outre,  un  banc  de  pierre  sur  lequel  un  individu 
exposait  tons  les  jours  de  la  viande  qu'il  apportait  dans 
une  corbeille  :  —  enfin,  que  dans  les  deux  grandes  bou- 
cheries de  l'Hôpital  et  des  Terreaux,  il  y  avait,  dans  la 
première,  cinq  boutiques  non  occupées  et  fermées,  et 
dans  l'autre,  dix  boutiques  pareillement  inoccupées  et 
closes.  —  Arrêt  contradictoire  de  la  grande  chambre 
du  parlement,  rendu  entre  Louise  Durand,  veuve  de 
Jean-Catherin  Fillion,  locataire  général  de  la  boucherie 
des  Terreaux,  à  Lyon,  les  bouchers,  les  recteurs  de  la 
Charité  et  Aumône-Générale,  cl  les  prévôt  des  mar- 
chands et  échevinsde  la  même  ville. — Requête  des  rec- 
teurs de  la  Charité,  tendante  à  ce  qu'il  plaise  à  la  Cour  de 
parlement  recevoir  les  suppliants  parties  intervenantes 
dans  les  questions  pendantes  eu  ladite  Cour,  entre  :  la 
veuve  Fillion,  le  sieur  Aglancy  et  autres  bouchers;   les 
ollicicrs  municipaux  et  Charles  Bourgeois,  Jean  Teslier, 
Jean  Prader,  etc.,  sur  les  appels  de  la  veuve  Fillion,  de 
l'ordonnance  de  police  du  consulat  de  Lyon  (2  juin  1778) 
et  des  sentences  rendues  en  la  sénéchaussée  de  la  ville, 
au  profit  des  sieurs  Bourgeois,  Testicr,  etc.,  et  sur  tou- 
tes les  demandes  relatives  aux  appels  susdits  ;  donner 
acte  aux  suppliants  de  ce  que  pour  moyens  d'interven- 
tion ils  enqiloicnt  le  contenu  en  la  présente  requête.... 
condamner,  soit  la  veuve  Fillion,  soit  les  sieurs  Bour- 
g(H)is,  Prader  et  autres,  soit  .\glancy  et    consorts,   à 
garantir  et  indemniser  les  recteurs  de  toutes  les  con- 
danmaiious  qui  pourraient  intervenir  contre  eux,  au 
profit  des  uns  cl  des  autres  ;  en  ce  qui  louche  les  de- 


SERII'  li.  —  TITRES  DE  PROPRIÉTÉ, 


17» 


mandes  d'Aglaiicy  et  consorts,  iloimer  aclc  aux  admi- 
nistralcui's  de  ce  qu'ils  prennent  fait  cl  cause  pour  la 
veuve  Filiion,  seulement;  quant  à  la  validité  du  bail 
passe  à  Filiion  par  les  recteurs  (2  octobre  1770),  don- 
ner scmbiabicment  acte  à  ces  derniers  de  ce  qu'ils  s'en 
rapportent  à  la  prudence  de  la  Cour,  sur  les  offres  et  la 
demande  en  subrogation  d'Aglancy:  en  conséquence, 
ordonner  que  le  bai!  en  question  sera  exécuté,  soit 
avec  la  veuve  Filiion,  soit  avec  ledit  Aglancy  et  con- 
sorts, etc. 


B.  370.   Boile.)  —  I  caliiei'  in-folio,  '.IS  feuillets,  papier. 

S5S2.  —  Procédures.  —  Procès  entre  les  recteurs 
de  l'Aumône  Générale,  d'une  part,  Jean-Catherin  Filiion, 
adjudicataire  du  bail  général  de  la  boucherie  des  Ter- 
reaux, etc.,  d'autre  part  (suite). —  Production  en  exécu- 
tion d'arrèts,pour  les  administrateurs  de  l'hôpital  général 
de  la  Charité  de  Lyon,  demandeurs  et  défendeurs,  con- 
tre :  Louise  Durand,  veuve  Filiion,  ayant  repris  en 
cette  qualité,  défenderesse  et  demanderesse;  Jean- 
Marie  Vaginay  et  consorts,  marchands  bouchers  et  tri- 
piers à  Lyon:  les  prévôt  des  marchands  et  échevins  de 
la  ville;  le  sieur  Charles  Bourgeois  et  autres,  etc. 


B.  371.  (Boîte.)  —  1  cahier  in-folio,   I  S3  feuillcls,  papier. 

1ÎS8.  —  Procédures.  —  Procès  entre  les  administra- 
teurs de  l'Aumône-Générale,  d'une  part,  Jean-Catherin 
Filiion,  adjudicataire  du  bail  général  de  la  boucherie 
des  Terreaux,  etc.,  d'autre  part  (suite).  —  Inventaire 
de  production  remisa  la  grande  chambre  du  parlement, 
par  les  recteurs  de  la  Charité  de  Lyon,  défendeurs,  in- 
tervenants et  demandeurs,  contre  :  Louise  Durand, 
veuve  de  Jean-Catherin  Filiion,  ayant  repris  en  ladite 
qualité,  par  acte  reçu  au  greffe  de  la  Cour,  demande- 
resse et  défenderesse  ;  Antoine  Agiancy,  Jean-Antoine 
Plumet  et  vingt-un  autres  bouchers  et  tripiers  de  la 
boucherie  des  TeiTcaux  de  Lyon,  défendeurs  et  deman- 
deurs; les  prévôt  des  marchands  et  échevins  de  la 
ville,  intervenants,  demandeurs  et  défendeurs  ;  Charles 
Bourgeois,  dessinateur;  Jean  Testicr  marchand  cor- 
royeur  ;  Jean  Prader,  marchand  tripier  ;  Thomas  Cas- 
téodore,  marchand  fabricant;  Jean  Didier,  affaneur; 
Laurent  Maillet,  commissionnaire  chargeur  :  Elisabeth 
Claylon,  fabricanle  de  paillons  ;  Sébastienne  Vachet, 


coiffeuse  :    Fleuri 


Vaginay  et  Jean-Pierre  Flageolet, 
bouchers,  et  autres,  tous  demeurant  à  Lyon,  défen- 
deurs. 


B.  372.  (Boîle.)  —  I  cahier  in-folio,   183   feuillcls,  papier; 
I  pièce,  parclieinin;  23  pièces,  pai)ier. 

'"**•  —  Procédures.  —  Procès  entre  les  adminis- 
trateurs de  lAumône-Générale,  d'une  part,  Jean-Cathe- 
rin Filiion,  adjudicataire  du  bail  général  de  la  boucherie 
des  Terreaux,  etc.,  d'autre  part  (suite).  —  Arrêt  du 
parlement  (17  août  1784),  contenant,  entre  autres  dispo- 
sitions, que  :  la  Cour,  faisant  droit  sur  le  tout,  reçoit 
Louise  Durand,  veuve  Filiion,  ayant  repris  au  lieu  et 
place  de  ce  dernier,  opposante  à  rexéculion  des  arrêts 
par  défaut  ;  au  principal,  ayant  égard  à  l'intervention  et 
aux  demandes  des  prévôt  des  marchands  et  échevins  de 
Lyon,  de  Vaginay  et  consorts,  ordonne  que  l'acte 
d'abénévis  passé,  le  2  juin  1733,  à  l'hôpital  de  la  Cha- 
rité de  cette  ville,  d'un  emplacement  dans  le  quartier 
des  Terreaux  pour  y  construire  une  boucherie,  ensem- 
ble les  ordonnances  du  consulat  de  Lyon,  relatives  aux 
boucheries  de  la  ville,  et  notamment  celle  du  2  juin 
1778,  seront  exécutés  selon  leur  forme  et  teneur  ;  en 
conséquence,  sans  s'arrêter  aux  demandes  de  la  veuve 
Filiion,  afin  d'être  autorisée  à  louer  à  d'autres  qu'à  des 
bouchers  et  tripiers,  ni  à  celle  de  Vaginay  et  consorts, 
à  ce  qu'il  leur  soit  permis  do  s'établir  et  loger  dans  tous 
les  quartiers  de  la  ville  et  des  faubourgs  de  Lyon  qu'ils 
jugeront  à  propos  et  qui  leur  paraîtront  convenir  à  leur 
commerce,  dont  ils  sont  déboutés  ;  fait  défense  à  la 
veuve  Filiion  et  à  tous  autres  propriétaires  et  locataires 
de  l'emplacement  de  la  boucherie  des  Terreaux,  d'en 
louer  ou  sous-louer  aucune  portion  pour  être  occupée 
par  d'autres  que  par  des  bouchers  et  tripiers,  et  à  ceux- 
ci  de  s'établir  en  aucun  lieu  de  la  ville,  hors  des  quatre 
boucheries  destinées  à  cet  usage  ;  —  sans  avoir  égard 
aux  demandes  des  recteurs  de  l'Aumône-Générale  con- 
tre le  défunt  Jcan-Catherin-Fillion  et  Louise  Durand,  sa 
veuve,....  ordonne  :  que  le  bail  du  2  octobre  1776  sera 
exécuté,  quant  aux  clauses  qui  ne  dérogent  point  à 
l'abénévis  de  1733  et  aux  ordonnances  de  police;  que 
les  dispositions  de  l'arrêt  provisoire  du  26  avril  1779 
demeureront  définitives  ;  en  conséquence,  condamne  la 
veuve  Filiion  à  payer  aux  recteurs  de  la  Charité  les 
loyers  par  elle  dus  et  échus,  et  qui  écherront  jusqu'au 
terme  de  Noël  prochain,  en  déduisant  ce  qui  a  été  reçu 
par  Is  trésorier  de  l'hôpital,  en  exécution  de  l'arrêt  du 


180 


AHCIIIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


14  juillet  1781  ;  à  l'effcl  de  quoi  les  poursuites  com- 
mencées contre  Fillion  et  sa  veuve,  à  la  requête  des 
administrateurs,  seront  continuées...;  ordonne  que  le 
présent  arrêt  sera  imprimé  et  afliché,  par  extrait,  au 
nombre  de  douze  exemplaires,  dans  la  ville  et  les  fau- 
bourgs de  Lyon,  aux  frais  de  la  veuve  Fillion,  etc.  — 
Mémoire  et  note  concernant  l'affaire  Fillion.  —  Autre 
arrêt  du  parlement,  portant  que  l'appointement  sollicité 
par  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale  de  Lyon  sera 
reçu,  et  que  les  parties  seront  renvoyées  par-devant  le 
Conseil  pour  être  statué  sur  le  tout  par  un  seul  et 
même  jugement.  —  Contredits  de  production  pour  l'hô- 
pital de  la  Charité  contre  la  veuve  Fillion,  etc. 


li.  372.  (Boite.)  —   I  cahier  in-folio,  1'J8  IV'uillets,  [lapier. 

1783.  —  Procédures.  —  Procès  entre  les  adminis- 
trateurs de  l'Aumône  Générale,  d'une  part,  et  Jean-Ca- 
therin Fillion,  adjudicataire  du  bail  général  de  la  bou- 
cherie des  Terreaux,  etc.,  d'autre  part  (suite).  — 
Réponses  aux  avertissements  et  écritures  employées 
pour  avertissements  signifiés  en  différents  temps,  pré- 
sentées à  la  grande  chambre  du  parlement  par  les  rec- 
teurs de  la  Charité,  contre  Louise  Durand,  veuve 
Fillion,  et  encore  contre  :  Jean-Marie  Vaginay  et  con- 
sorts, marchands  bouchers  et  tripiers  à  Lyon  ;  Charles 
Bourgeois,  Jean  Didier  et  autres  sous-locataires  de  feu 
Fillion  ;  enfin,  les  prévôt  des  marchands  et  échevins  de 
la  ville,  tous  ensemble  demandeurs  et  défendeurs,  pour 
satisfaire  aux  arrêts  de  règlement,  rendus  en  plusieurs 
circonstances  ;  à  ce  qu'il  plaise  à  la  Cour,  sans  s'arrêter 
a  tout  ce  qui  a  été  écrit  et  produit  contre  les  recteurs 
de  l'hôpital,  leur  adjuger  les  conclusions  prises  dans 
l'instance,  avec  dépens.  —  On  lit,  entre  autres  choses, 
dans  le  présent  mémoire,  que  :  «  Les  recteurs  de  la  Cha- 
«  rite  de  Lyon  se  trouvent  enveloppés  dans  une  affaire 
«  immense,  dans  laquelle  ils  n'ont  cependant  (juun  in- 
«  térêt  fort  simple  :  un  bail  qu'ils  ont  fait  au  feu  sieur 
«  Fillion,  de  la  boucherie  des  Terreaux,  qui  appartient 
«  a  la  Charité,  est  la  source  des  contestations  les  plus 
«  multipliées  et  les  plus  dispendieuses  ;  cependant  les 
«  recteurs  n'ont  rien  à  se  reprocher  :  ils  ont  loué  la 
«  boucherie  comme  ils  en  avoient  le  droit,  et  ils  l'ont 
«  louée  à  la  charge  qu'elle  ne  seroit  sous-louée  qu'à 
«  des  bouchers,  comme  c'est  la  loi  publique.  Le  sicnr 
«  Fillion  et  les  bouchers  se  sont  pris  de  querelle  pour 
«  les  sous-localions  ;  des  étrangers,  soiis-loiataircs  du 
«  sieur  Fillion,  sont  venus  grossir  la  mêlée  ;   enfin,  le 


(I  Corps-de-ville  s'est  montré  pour  demander  l'exécii- 
«  lion  des  règlements  que  le  sieur  Fillion  lui  a  paru  vio- 
«  1er.    Voilà  ce  qui  a  produit  le  volume  de  procédures 
*  «  dont  cette  affaire  est  surchargée,  et  qui  n'intéressent 
«  pas  l'hôpital  de  la  Charité  ;  cet  hôpital  n'a  d'intérêt 
«  réel  que  pour  l'exécution  du  bail  dont  les  loyers  sont 
«  le  bien  des  pauvres,  qui  souffrent  de  ces  contestations 
«  longues  et  coûteuses.  La  veuve  Fillion  et  les  autres 
«  parties  de  l'affaire  cherchent  mal-à-propos  à  mêler 
«  les  recteurs  de  la  Charité  dans  leurs  querelles  parti- 
el culières,  auxquelles  l'hôpital  ne  veut  et  ne  doit  pren- 
«  dre  aucune  part  ;  cependant  les  recteurs  sont  forcés 
«  de  s'expliquer  vis-à-vis  de  chacun  de  ces  adversaires, 
«  pour  faire  voir  que  leurs  demandes  ne  concernent 
«  point  l'hôpital  de  la  Charité,  qui  doit  sortir  de  l'af- 
«  faire  véritablement  indemne,  n'ayant  donné  lieu  à 
«  aucune  difficulté  d'entre  les  parties.   »  —  Tableau 
général  des  différentes  parties  qui  figuraient  dans  l'ins- 
tance. —  État  sommaire   des  objets  de  la  contestation: 
1°  La  demande  en  exécution  du  bail  de  Fillion,  formée 
par  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale  ;  2°  les  contesta- 
lions  élevées  entre  Fillion  et  ses  sous-locataires,  par  suite 
de  leur  non  jouissance  ,•  3°  les  contestations  dudit  Fil- 
lion avec  le  Corps- de-ville,  pour  l'exécution  de  l'ordon- 
nance du  2  juin  1778  ;  —  division  du  présent  travail  eu 
trois  parties,  qui  sont  :  1»  Les  réponses  aux  causes  et 
moyens  d'appel  de  la  veuve  Fillion,  servant  d'avertisse- 
ment; 2°  les  réponses  aux  écritures  de  Charles  Bour- 
geois et  autres  sous-locataires  du  sieur  Fillion  ;  3°  les 
réponses    aux  écritures  des  bouchers;  —  discussion 
des  conclusions  des  parties,    pour    les    recteurs  de 
l'Aumône-Générale.   «  Nous  avons,  »  disent,  en  ter- 
minant, ces   administrateurs,  «  regret  à  une  discus- 
«  sion    aussi    étendue    pour   un    objet   aussi   simple 
('  en  soi  que  la    cause   des  recteurs  de   la  Charité  ; 
«  mais  la  multitude  des  parties  et  les  volumes  d'é- 
«  critures  auxquels  nous  avons  eu  à  répondre  excu- 
«  seront  la    prolixité  indispensable    que   nous    nous 
«  reprochons  à  nous-mêmes  dans  une  affaire  qui  inté- 
(i  resse  les  pauvres.  La  Cour  est  suppliée  de  considérer 
«  que  nous  n'avons  employé  que  cent  vingt-sept  rôles 
«  pour  répondre  à  cinq  pièces  d'écritures  qui  mon- 
11  lent  à  plus  de  cinq  cens.  Il  ne  nous  a  pas  été  possible 
«  d'être  plus  concis;  mais  il  falloit  répondre  à  tout. 
«  Partant,  li-s  re(;teurs  persistent  dans  leurs  conclusions, 
"  avec  dépens.  » 


B.  373.  {r.oile.)- 


SERIE  B. 


1   cahier  in-fulio,  21    feuille. s,  papier  ; 
88  piècfs,  papier. 


TITRES  DE  PROPRIETE. 


181 


lîSS-flîSi.  —  Procédures.  —  Procès  cnlre  les  rec- 
teurs de  rAumonc-Géiiérale,  d'une  part,  Jcau-Calheriii 
Fillion,  adjudicaiairc  du  bail  général  de  la  boucherie 
des  Terreaux,  etc.,  d'autre  part  (suite).  —  Productions 
sur  les  règlenionls,  signifiées  à  ([ui  de  droit  ;  demandes 
et  moyens  pour  les  parties,  etc. —  Réponses  à  l'avertis- 
.senieni  signifié  (23  janvier  178i)  pour  les  recteurs  de 
la  Charité,  contre  les  prévôt  des  marchands  et  échevins 
de  Lyon,  et  ciu'ore  contre  la  veuve  Fillion  et  les  bou- 
chers des  Terreaux,  en  exécution  de  l'arrêt  d'appointe- 
nient  du  4  janvier  1782,  à  ce  qu'il  plaise  à  la  Cour,  sans 
s'arrêter  à  ce  qui  a  été  dit  et  écrit  par  lesdits  sieurs 
prévôt  des  marchands  et  échevins,  adjuger  aux  admi- 
nistrateurs leurs  précédentes  conclusions,  et,  faisant 
droit  sur  leurs  demandes  en  dénonciation,  condamner 
la  veuve  Fillion  ou  les  bouchers  a  garantir  et  indemni- 
ser les  recteurs  de  toutes  condamnations  et  dé- 
pens envers  les  oHiciers  municipaux.  «  Le  Corps-de- 
«  ville,  »  dit-on  dans  cet  écrit,  «  vient  de  faire,  dans 
«  l'instance  où  il  est  partie  intervenante,  des  écritures 
«  peu  volumineuses,  mais  importantes  par  les  impres- 
«  sious  défavoi'ablcs  qu'on  a  voulu  y  donner  contre 
«  l'administration  de  l'hôpital  de  la  Charité,  reiative- 
«  ment  au  bail  de  la  boucherie,  dont  il  s'agit  dans  celte 
«  instance.  Le  Corps-de-ville,  en  prenant  un  ton  nio- 
«  déré  et,  en  apparence,  impartial,  inculpe  les  recteurs 
n  de  la  Charité,  en  leur  reprochant  d'avoir  eu  des  vues 
«  d'intérêt,  opposées  au  bien  public  de  la  ville,  et  ce 
«  reproche,  très  -  allligcant  pour  une  administration 
«  sage  et  éclairée,  qui  n'a  d'autre  ambition  que  celle  de 
«  bien  mériter  du  public,  est  bien  dur  à  souffrir  de  la 
«  part  d'un  Corps  municipal  qui  mérite  la  confiance 
«  des  magistrats,  et  dont  les  assertions  sont  faites  pour 
«  être  crues  sans  examen.  C'est  ce  qui  oblige  les  rec- 
«  teurs  à  relever  les  observations  répandues  contre 
u  leur  administration,  dans  l'avertissement  du  Corps- 
«  de-ville,  de  peur  que  leur  silence  ne  soit  regardé 
«  comme  un  aveu  des  faits  et  des  intentions  qu'on  leur 
«  suppose.  Ils  auroieul  négligé  d'y  répondre,  si  leur 
«  considération  pour  le  Corps-de-ville  ne  leur  faisoit 
«  attacher  un  grand  prix  à  tout  ce  qui  est  dit  .sous  son 
«  nom;  »  —  raisons  données  pour  la  justification  de 
leur  conduite,  par  les  administrateurs  de  la  Charité, 
(pii  persistent  dans  leurs  conclusions,  avec  dépens.  — 


Demande  en  jugement,  adressée  à  la  grande  chambre  du 
pai'lement,  par  les  administrateurs  de  la  Charité,  contre 
les  prévôt  des  marchands  et  échevins  de  Lyon,  et  dans 
la(|uelle  les  suppliants  requièrent  la  Cour  de  leur  don- 
ner acte  de  ce  que  «  lesdits  sieurs  prévôt  des  mar- 
«  chauds  et  échevins  ont  avoué  et  déclaré,  par  leur 
«  requête,  qu'ils  rendent  justice  à  la  pureté  des  inten- 
«  lions  de  tous  les  membres  qui  ont  composé  l'adnii- 
«'  nistration  de  la  (^larité,  et  paiticulièrenient  de  ceu\ 
«  qui  sont  actuellement  en  exercice,  relativement  au 
i<  bail  général  (le  la  boucherie  des  Terreaux  de  Lyon. 
«  passé  au  sieur  Fillion  ;  que  c'est  le  sieur  Fillion  qu'ils 
«  ont  accusé  d'avidité,  en  disant  qu'on  avoit  cherché  à 
«  compromettre  la  subsistance  du  peuple;  qu'ils  n'ont 
«  point  voulu  faire  entendre  que  les  suppliants  ont 
«  accueilli  des  moyens  nuisibles  au  public  pour  tirer 
«  un  meilleur  parti  de  la  boucherie  des  Terreaux  ;  qu'ils 
«  sont  bien  éloignés  de  les  accuser  de  sacrifier  le  bien 
«  public  à  un  léger  intérêt  pécuniaire;  qu'ils  n'ont  ja- 
«  mais  entendu,  non  plus,  les  accuser  d'avoir  formé 
«  aucune  espèce  de  ligue  avec  le  sieur  Fillion  ;  qu'ils 
«  ne  doutent  pas  que  les  suppliants  doivent  être  à  l'abri 
«  du  soupçon  d'avoir  augmenté  le  prix  du  bail  de  ladite 
«  boucherie,  dans  la  vue  d'y  recevoir  des  personnes 
«  étrangères  à  ce  commerce  ;  qu'ils  sont  bien  persuadés 
«  que  les  espérances  que  le  sieur  Fillion  peut  avoir  for- 
(I  mées  à  cet  égard  l'ont  élé  à  l'insçu  des  suppliants  et  con- 
«  tre  leur  Intention  ;  qu'ils  n'ont  point  entendu  objecter 
«  que  l'augmentalion  du  bail  général  a  forcé  l'augnien- 
«  talion  des  sous-baux,  ni  induire  de  là  que  les  sup-' 
<(  pliants  soient  la  première  cause  de  la  surcharge  dont 
«  les  bouchers  se  plaignent;  enfin,  qu'ils  entendent 
«  conserver  la  neutralité  sur  la  demande  en  nullité  du- 
«  dit  bail  général,  »  etc. 


B.  ôll.  (Boile.) —  5  ciiliiers  in-folio  et  in-A,  7i  ieuillets, 
l)apier  (I  imprimé). 


17S1.  —  Procédures.  —  Procès  entre  les  adminis- 
trateurs de  l'Auinône-Générale,  d'une  part,  Jean-Ca- 
therin Fillion,  adjudicataire  du  bail  général  de  la  bou- 
cherie des  Terreaux,  etc.,  d'autre  part  (suite).  — 
.Salvalions  données  à  la  grande  chandjre  du  parlement 
par  les  recteurs  de  la  Charité,  en  réponse  aux  nou- 
velles écritures  des  bouchers;  parce  qu'il  était  de  la 
dernière  importance  de  détruire,  une  fois  pour  toutes, 
le  système  de  nullité  reproduit  à  toutes  les  pages  de  ce 
mémoire,  contre  le  bail  passé  par  les  administraK^urs 


182 


ARCHIVES  DE  LA 


à  fou  Catherin  Fillioii.  Celle   prétendue  nullité  est    la 
base  de  toutes  les  demandes  formées  par  les  bouchers 
contre  les  administrateurs,  et  le  prétexte  de  toutes  les 
plaintes  qu'ils  ne  cessent  d'exhaler  contre  eux.  Entre 
autres  objections  faites  par  les  bouchers,  ils  disent  que 
le  bail  de  Fillion  déroge  à  l'acte  de  1733,  parce  qu'il  ne 
le  soumet  à  leur  louer  que  les  boutiques  de  l'intérieur 
de  la  boucherie,  et  les  logements  qui  en  dépendent;  on 
en  conclut  que  les  recteurs  ont  donné  à  leur  locataire 
la  liberté  de  louer  les   locaux   extérieurs  de  la  bou- 
cherie, et  que  cela  est  contraire   à  l'abénévis  précité. 
Celle  difficulté   ne  supporte  pas  l'examen;  car  il  est 
conslant  «  que  les  bouchers  sont  tous  logés  dans  l'in- 
«  térieur  des  boucheries,  qui  sont  des  bàlimens  isolés, 
«  et  qu'ils  ne  peuvent  demeurer  à  l'extérieur  ;  parce 
«  qu'ils  ne  seroieut   plus   dans   les  boucheries,  mais 
«  dans  les  rues  adjacentes.  Les  bâtiments  des  bouche- 
«  ries  de  Lyon  ont  deux  faces;  mais  il  n'y  a  que  la 
«  face  intérieure  qui  soit  vraiment  la  boucherie  ;  le 
«  dehors  est  semblable  aux  maisons  du  reste  de  la  ville, 
«  et  les  bouchers  ny  ont  aucun  droit.  Si  l'abénévis  de 
«  1733  a  dit,  en  général,  que  les  bàlimens  de  la  bou- 
«  chérie  seroient  affectés  aux  bouchers,  sans  distinguer 
«  l'intérieur  de  l'extérieur,  c'est  que  la  boucherie  des 
«  Terreaux  n'ctoit  pas  encore  bâiie,  et  que  sa  forme 
«  n'étoit  pas  connue;  mais   comme,   dans  le  fait,   la 
«  boucherie  des  Terreaux,  telle  qu'elle  est  construite, 
«  ne  consiste  que  dans  les  bàlimens  de  l'intérieur  de 
«  l'édifice,  et  que  tout  ce  qui  est   à   l'extérieur  ne  sert 
«  point  à  la  boucherie,  il  s'en  suit  que  la  défense  de 
«  louer  à  d'autres  qu'aux  bouchers  ne  doit  porter  que 
«  sur  les  bouliques   et  appartemens  de  l'intérieur,  et 
«  que  les  bouchers  n'ont  ni  di-oit  ni  intérêt  de  deman- 
«  der  le  surplus,  qui  est  étranger  à  la  boucherie.  Aussi 
«  a-t-il  toujours  été  d'usage  de  ne  comprendi'c  dans  la 
«  défense  portée  aux  anciens  baux,  que  les  bouliques 
«  etappartemcnts  de  rintérieurde  la  boucherie.  Le  bail 
«  immédiatement  précédent  à  celui  du  sieur  Fillion  en 
a  contient  la  clause  expresse;  il  y  étoil  dit,  comme 
«  dans  celui  de  Fillion,  que  les  preneurs  pourroient 
(c  seulement  sous-louei-  à  leurs  risques  cl  périls,  sépa- 
«  rément  et  en  détail,  chacune  desdites  bouliques  cl 
«  appartemens,  à  des  bouchers,  (]uant  aux  boutiques 
«  de  l'intérieur  et   appartemens   au-dessus,  et  non  à 
«  des  personnes  de  loui  autre  élal  el  profession.  Ce 
«  n'est  donc  pas  une  chose  nouvelle  que  celle  dislinc- 
«  lion  de  l'intérieur  et  de  lexlérieur  de  la  boucherie 
«  poui'  l'affectation  aux  bouchers,  et  ceux  qui  s'en  plai- 
«  gncnt  aujoui'd'huy  si  mal  à  propos  ont  eux-mêmes 
«  souscril  à  celle  distinction  ;  car  le  nommé  Aglancycl 


CHARITE  DE  LYON. 

((  consorts,  qui  étoient  les  fermiers  de  ce  précédent  bail, 
«  sont  au  nombre  des  bouchers  qui  réclament,  »  etc. 
—  Requête  présentée  à  la  Cour  de  parlement  par 
les  recteurs  de  la  Charité,  contre  les  prévôt  des  mar- 
chands el  échevins  de  Lyon,  qui  exigeaient  des  premiers 
une  garantie,  au  sujet  de  leur  prétendue  contra- 
vention à  l'abénévis  que  le  Corps-de-ville  avait  lui- 
même  reconnu  par  ses  écritures  et  requêtes.  —  Précis 
pour  les  recteurs  de  l'Aumùne-Générale,  contre  : 
Louise  Durand,  veuve  de  Jean-Catherin  Fillion,  boijr- 
geois  de  Lyon,  adjudicataire  du  bail  de  la  boucherie 
des  Terreaux  ;  Jean-Marie  Vaginay  et  consorts,  mar- 
chands bouchers  et  tripiers  à  Lyon  ;  Charles  Rourgeois 
et  consorts,  sous-locataires  de  la  veuve  Fillion,  et  les 
prévôt  des  marchands  el  échevins  de  la  ville. 


B.  375.  (Uegislrc.)  —  lii-l»,  527   fcuillels,  parcliemin. 


tîS4. —  Procédures. — Procès  entre  les  adminis- 
trateurs de  lAumône-Générale,  d'une  part,  Jean-Cathe- 
rin Fillion,  adjudicataire  du  bail  général  de  la  bou- 
cherie des  Terreaux,  etc.,  d'autre  part  (suite).  —  Arrêt 
du  parlement  de  Paris  (17  août  1784),  concernant  la 
boucherie,  dite  des  Terreaux,  de  la  ville  de  Lyon.  Ce 
jugement  porte,  en  substance,  que  défenses  sont  faites 
à  Louise  Durand,  veuve  Fillion,  el  à  tous  autres  pro- 
priétaires et  locataires  de  l'emplacement  de  la  bou- 
cherie des  Terreaux,  d'en  louer  ou  sous-louer  aucune 
partie  pour  être  occupée  par  d'autres  que  des  bouchers 
et  tripiers,  et  à  aucun  boucher  et  tripier  de  s'établir 
dans  un  endroit  quelconque  de  la  ville  de  Lyon,  hors 
des  quatre  boucheries  destinées  à  cet  .usage;  ladite 
veuve  Fillion  est  condamnée  à  payer  aux  recteurs  de 
l'hôpital  de  la  Charité  de  la  môme  ville,  les  loyers  par  elle 
dus  cl  échus,  et  qui  écherront  jusqu'au  terme  de  Noël 
de  la  présente  année,  à  la  dédiu;tion  de  ce  qui  a  été 
reçu  par  le  trésorier  de  rétablissement  ;  à  l'effet  de 
(luoi  les  poursuites  commencées,  à  la  requête  des 
administrateurs  susdits,  contre  Fillion  et  sa  veuve, 
seront  continuées;  celle-ci  est  déboulée  des  demandes 
en  garantie,  formées  par  elle  contre  les  recteurs  de  la 
Charité  et  contre  les  prévôt  des  marcliands  cl  échevins 
de  la  ville;  le  i)résenl  arrêt  sera  imprimé  el  affiché, 
par  extrait,  au  nombre  de  douze  exemplaires,  dans  la 
ville  el  les  faubourgs  de  Lyon,  aux  frais  de  la  veuveFil- 
lion  ;  les  dé|)ens  seront  compensés  entre  les  prévôt 
des  marchands  et  échevins,  les  rccleurs  de  lAu- 
mône-Générale de  la  ville  et  les  autres  parties;  ladite 


SERIE  B. 


TITRES  DE  PROPRIETE. 


183 


veuve  Fillion  est  corKlMiiiiiée  en  tous  les  dépens  envers 
les  prévôt  lies  iiiairli;uKls  et  échevliis,  les  adiiiiiiistra- 
leui's  de  Ihùpilal  (H  le  reste  des  parties,  qui,  avec  K; 
Corps-de-ville  et  les  i-ecteurs,  sont  mises  hors  de 
Coin-,  sur  le  surplus  des  demandes,  fins  et  conclu- 
sions, etc. 


B.  370.  (Boite.)  —    1  cailler  in-1,   77  feuillets  timprimés);  I  pièce, 
|i.'\rclicmin  ;  121  pièces,  papier. 


lîSl-ïîSï.  —  Procédures.  —  Procès  entre  les 
administrateurs  de  r.Vuniône-Généralc,  d'une  part,  Jean- 
Catherin  Fillion,  adjudicataire  du  bail  général  de  la 
iiiiucherie  des  Terreaux,  etc.,  daulre  part  (suite  et 
lin).  —  Arrêt  du  Conseil-d'Etat,  portant  dispense,  en 
laveur  des  adminisli'ateurs  de  rhôi)ilal  général  de  la 
(]harité  de  Lyon,  de  la  formalité  de  l'adjudicaliou  aux 
enchères,  en  ce  qui  concernait  la  location  de  la  bou- 
cherie des  Terreaux,  appartenant  à  cet  établi.ssenieni  -, 
autorisant,  eu  conséquence,  les  recteurs  à  accepter  la 
soumission  des  bouchers  dès  Terreaux,  et  à  leur  passer 
un  bail  volontaii'e  de  ladite  boucherie,  au  prix  de 
22,000  livres  par  an,  payables  solidairement,  par  tous 
les  bouchers  contractants,  aux  termes  indiqués  dans 
Tacte  dont  il  s'agit,  et  sous  les  autres  charges,  clauses 
et  conditions  y  contenues.  —  Dénonciations  de  vente 
et  commandements  j  significations  de  congés  et  saisies, 
faits  les  uns  et  les  autres  au  préjudice  des  bouchers 
des  Terreaux,  pour  le  payement  du  loyer  des  bouti- 
ques et  logements  qu'ils  occupaient  dans  la  boucherie 
de  ce  nom. 


B.  377.  (Boite.)  —  2  cahiers  in-folio,  33  feuillets,  papier; 
5  pièces,  parcliemin;  31  pièces,  papier. 


173S-174S.  —  Procédures.  —  Procès  soutenu  au 
parlement  de  Paris,  par  Gabriel  Duvouldy,  notaire  à 
Lyon,  contre  François  Robinet,  ancien  notaire  de  ladite 
ville,  qui  accusait  Duvouldy  d'avoir  soustrait  la  minute 
d'une  prétendue  donation  de  GG,COO  livres,  faite,  en 
présence  du  même  Robinet,  par  Anne-Marie  Reverchon 
en  faveur  de  Jean-Mathieu  Bonnet,  marchand  à  Lyon, 
et  dans  laquelle  instance  intervinrent  les  recteurs  de  la 
Charité,  dont  les  pauvres  étaient  héritiers  de  M""  Re- 
verchon. —  Exploits  de  signification  faits  à  la  requête  : 
de  Jean-Mathieu  Bonnet,  marchand  épicier  à  Lyon,  au 


sieur  Duvouldy,  (|ue  ledit  Bonnet  est  appelant  île  l.i 
sentence  reiiilue  en  la  sénéchaussée  crimimdle  de  la 
ville,  le  l't  mars  1742,  en  ce  que,  par  ce  jugement  :  il 
n'avait  été  prononcé  que  sur  plusieurs  chefs  des  jilaiii 
les  spécifiées  dans  la  requête  présentée  par  ledit  Bon 
net  contre  Duvouldy  ;  les  parties  étaient  mises  hors  de 
cause  et  de  procès,  et  qu'il  n'avait  été  adjugé  au  re<iné- 
rant  que  \'.'>  livres,  pour  ions  dépens,  dommages  et  iii- 
lêrêls,  clc;  —  de  (Jabriel  Duvouldy,  conseiller  dn 
Roi,  iu)tairo  à  Lyon,  à  Jean-Mathieu  Bonnet,  (ju'il  est 
appelant  de  la  même  senlencc  que  ci-dessus,  et  ce  poul- 
ies griefs  qu'il  déduira  en  temps  opportun,  par-devant 
la  Cour  de  parlement.  —  Commission  de  la  chancellerie 
du  palais,  à  Paris,  contenant  assignation  au  parlement 
et  chambre  de  la  Tournclle  criminelle  de  la  même  ville, 
de  Jean-.Malliieu  Bonnet,  pour  procédiM' sur  l'ai)pel  in- 
terjeté par  Duvouldy,  d'une  sentence  de  la  séné- 
chaussée criminelle  de  Lyon,  et  qu'il  interjelle  de  non- 
veau,  par  ces  présentes. —  Arrêt  du  parlement,  portanl 
que  les  plaintes  et  autres  procédures  extraordinaires 
faites  à  la  sénéchaussée  de  Lyon,  entre  Duvouldy  cl 
Bonnel,  seront  remises  au  greffe  criminel  de  la  Cour,  a 
Paris.  —  Extrait  des  registres  du  greffe  des  allirmalions 
de  voyage  du  parlement,  contenant  que  M=  Gabriel 
Duvouldy,  notaire  royal  de  la  ville  de  Lyon,  est  com- 
paru audit  greffe,  et,  assisté  de  son  procureur,  a  allirmé 
et  juré  être  venu  exprès,  de  cette  dernière  ville,  à 
Paris,  «  distante  de  cent  lieues,  pour  apporter  pièces 
«  et  exploits,  et  charger  procureur  contre  Mathieu 
«  Bonnet.  »  —  Requête  de  causes  d'appel  et  produc- 
tion, contenant  demande,  présentée  aux  magistrats  du 
parlement  en  la  chambre  de  la  Tourneile  criminelle, 
pour  Gabriel  Duvouldy,  contre  François  Robinet  et 
Joan-Malhieu  Bonnet.  —  .\riêt  du  parlement,  qui  or- 
donne de  joindre  les  plaintes  et  autres  procédures  de 
Bonnet  au  procès  principal,  pendant  entre  Duvouldy  et 
Robinet.  —  Requête  contenant  demande  en  jugement 
pour  M''  Gabriel  Duvouldy,  intimé  et  demandeur,  contre 
Jean-Mathieu  Bonnet  et  François  Robinet,  aussi  intimés 
et  défendeurs.  —  Sommation  définitive,  faite  par  le 
procureur  de  Duvouldy  à  ceux  de  François  Robinet  et 
de  Jean-Mathieu  Bonnet,  de  satisfaire  à  tous  les  arrêts, 
ordonnances  et  règlemeuls  intervenus  au  procès  cri- 
minel pendant  à  la  chambre  de  la  Tourneile  criminelle 
de  la  Cour,  entre  les  parties,  et,  suivant  ces  actes,  écrire, 
produire  et  contredire,  fournir  même  des  réponses  et 
défenses  aux  demandes  en  jugeant  dudit  sieur  Du- 
vouldy, sinon  ils  en  demeureront  forclos,  et  il  sera 
passé  outre  au  jugement  du  procès,  etc.  —  Requête 
contenant  demande   en   plaidant  sur  les  appellations 


iU 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


respectives  de  la  sentence  du  14  m;\rs  1742,  présentée 
à  la  chambre  de  la  Tournelle  criminelle  par  Gabriel 
Diivouldy,  noiaire  royal  en  la  ville  et  sénéchaussée  de 
Lyon,  disant,  entre  autres  choses,  que  «  ayant  eu 
«  l'imprudence,  en  cette  qualité,  au  mois  de  juillet  4738, 
«  de  s'engager  verbalement  dans  une  société  de  tra- 
it vail,  avec  François  Robinet,  qui,  de  fils  de  conlon- 
«  nier,  étoit  parvenu  à  se  faire  aussy  notaire  dans 
«  la  même  ville  de  Lyon,  il  fut  pris  les  arrangemens 
«  nécessaires  pour  être  plus  à  portée  de  mettre  les 
«  profits  en  commun  :  à  l'effet  de  quoy  les  deux  notai- 
«  res  se  logèrent  dans  la  même  maison  et  eurent  une 
«  seule  étude,  qui  servoit  pour  leurs  clercs,  et  leurs  ca- 
a  binets  ne  furent  sépares  que  par  une  cloison,  en  telle 
K  sorte  qu'ils  se  communiquoient  l'un  à  l'autre  par  une 
«  porte  vitrée,  qui  n'avoit  ny  serrure  ny  loquet  ;  dans  le 
«  cours  de  la  société  de  travail  et  des  occupations  de 
«  ces  deux  différents  notaires,  l'on  a  prétendu  qu'il 
«  avoit  été  passé,  le  14  avril  1740,  par  Robinet,  une 
V  prétendue  donation,  faite  par  demoiselle  Anne-Marie 
«  Reverchon,  de  la  somme  de  00,000  livres,  en  faveur 
*«  de  Jean-Mathieu  Bonnet,  marchand  épicier  à  Lyon, 
«  de  laquelle  il  demanda  fexécution,  à  l'effet  de  quoy 
«  il  en  rapporta  une  expédition  en  bonne  forme,  déli- 
«  vrée  par  Robinet,  qui  l'avoit  seul  passée  et  reçue,  sans 
«  l'assistance  du  suppliant,  qui  n'a  jamais  été  présent, 
«  ny  à  la  minute  ny  à  l'expédition  ;  mais  la  demoi- 
<c  selle  Reverchon  étant  depuis  décédée,  les  adminis- 
X  irateurs  de  la  Charité  de  Lyon,  stipulant  les  intérêts 
«  des  pauvres  de  ladite  Charité  qu'elle  avoit  institués 
«  ses  héritiers  universels,  par  un  troisième  et  der- 
«  nier  testament  de  l'année  1737,  eurent  la  curiosité 
«  d'appi'ofondir  le  mystère  d'iniquité  qui  avoit  donné 
«  lien  à  la  prétendue  donation  faite  en  faveur  de  Bon- 
«  net,  par  le  ministère  de  Robinet,  de  ladite  somme  de 
«  66,000  livres,  et  en  voulurent  examiner  la  minute, 
«  que  l'on  refusa  de  représenter  ;  à  l'occasion  de  quoy 
(i  il  y  eut  un  grand  procès,  qui  est  encore  actuellement 
«  indécis,  en  ladite  sénéchaussée  de  Lyon  ;  pendant 
«  que  Bonnet  étoit  en  contestation  avec  les  recteurs  de 
«  la  Charité,  Robinet  fut  contraint  de  vendre  son  ollice 
«  de  notaire  à  M"  Berthon,  actuellement  notaire  en  la- 
ce dite  ville  de  Lyon  ;  et  connue  cette  vente  étoit  forcée, 
«  Robinet  refusa  de  rcmetlre  ses  mimites,  et  les  tenoit 
«  renfermées  dans  une  chambre,  de  crainte  cpie  la  mi- 
«  nulc  de  la  prétendue  donation  faite  par  la  demoiselle 
»  Reverchon,  au  profit  de  Bonnet,  n(;  fut  enlevée  audit 
«  Robinet,  et  que  les  man(jeuvres  par  luy  praliiiuées  a 
«  l'occasion  de  cette  donation  ne  fussent  découvertes  ; 
«  —  les  choses  en  cet  état,  il  y  eut  une  ordonnance  du 


«  juge,  portant  que  le  syndic  des  notaires  se  ti'anspor- 
«  teroit,  avec  un  huissier,  pour  retirer  les  minutes  de 
«  Robinet,  qui  seroit  tenu  de  les  remettre,  sinon  con- 
«  iraint  par  corps,  et,  en  conséquence  de  cette  ordon- 
«  nance,  le  syndic  des  notaires,  assisté  d'un  huissier,  se 
«  transportèrent  chez  Robinet,  y  enfoncèrent  les  portes, 
n  et  trouvèrent  la  femme  de  Robinet  renfermée  dans  la 
«  chambre  où  éloient  les  minutes,  dont  la  description 
«  fut  faite,  avec  observation  que  celle  de  la  prétendue 
«  donation  de  la  demoiselle  Reverchon,  au  profit  de 
«  Bonnet,  ne  s'y  est  point  rencontrée;  mais  que  parmi 
«  les  minutes,  il  s'en  est  trouvé  une  copie  sur  papier 
«  commun,  écrite  de  la  main  de  l'un  des  clercs  de  Ro- 
«  binet;  ce  transport  et  description  ayant  déconcerté 
«  Robinet,  il  a  pris  la  fuite  et  s'est  absenté  pour  venir 
«  se  réfugier  à  Paris,  où  Bonnet  l'étant  venu  trouver, 
«  pour  concerter  avec  Robinet  les  mesures  qu'il  y  avoit 
«  il  prendre  sur  la  réquisition  des  administrateurs  de 
«  la  Charité  de  Lyon,  pour  la  représentation  de  la  mi- 
«  nute  de  ladite  prétendue  donation,  dont  la  délivrance 
«  étoit  refusée  à  Bonnet;  le  résultat  de  leur  entrevue 
«  fut  que  l'on  accnseroit  le  suppliant  d'avoir  soustrait 
«  la  minute  de  cette  prétendue  donaiion,  et  que  pour 
«  prétexte  spécieux,  ou  prendroit  la  société  qu'ils 
«  avoient  faite  ensemble  et  quelques  querelles  qui  les 
«  avoient  depuis  divisés  ;  »  —  détails  sur  l'exécution  de 
ce  projet  et  la  découverte  de  l'imposture,  qui  retomba 
tout  entière  à  la  charge  de  Bonnet  et  de  Robinet,  de 
complicité  avec  la  femme  de  ce  dernier. 


li.  373.  (Goite.)  —  1   cahier  in-fulio,  21  feuillets,  papier;  3  piècfs, 
parclieniin  ;  37   pièces,  papier  (13  imprimées). 


174&-175'2.  —  Procédures.  —  Procès  soutenu  au 
parlement  de  Paris,  par  Gabriel  Dnvouldy,  notaire  à 
Lyon,  contre  François  Robinet,  ancien  notaire  en  ladite 
ville,  et  dans  lequel  intervinrent  les  recteurs  de  la  Cha- 
rité, dont  les  pauvres  étaient  héritiers  de  Marie-Anne 
Reverchon  (suite  et  fin).  —  Requête  contenant  demande 
en  plaidant,  présentée  à  la  chambre  de  la  Tournelle 
criminelle  par  Gabriel  Duvouldy,  contre  Jean-Mathieu 
Bonnet,  au  sujet  de  l'accnsalion  calomnieuse  que  ce  der- 
nier avait  piécédemment  formée,  sous  le  nom  de 
François  Robinet,  contre  le  suppliant,  à  cause  de  la  pré- 
tendue soustraction  et  de  rcnlèvcment  supposé  de  la 
minute  de  la  donation  imaginaire  de  00,000  livres,  faite, 
au  profit  dudit  Bonnet,  par  feu  Anne-Marie  Reverchon. 
—  Mémoire  présenté  aux  sénéchal,  magistrats  et  o(E- 


SEUIE  B.  —  TITRES 

ciers  de  la  séiiédiaussce  de  Lyuii,  parGabi-iol  OuvouUiy, 
et  à  la  fin  duquel  se  trouve  le  procès-vei'bal  de  la  recher- 
che de  la  prétendue  minute  de  la  donation  de  M""  Rever- 
fhon.  —  Mémoire  signifié  pour  les  administrateurs  de 
Ihùpital  général  de  la  Charité,  intimés  et  dél'endeurb,  le 
procureur  général  joint,  contre  François  Robinet,  an- 
cien notaire,  à  Lyon,  et  Jean-Mathieu  IJonnet,  marchand 
épicier  en  ladite  ville,  appelants  ei  demandeurs.  —  Re- 
quête signifiée  aux  sénéchal,  magistrats  et  olliciers  de 
la  sénéchaussée  et  siège  présidial  de  Lyon,  paries  rec- 
teui's  de  rAumône-Générale,  intervenants  au  procès 
pendant  en  cette  juridiction,  entre  i'rançois  Robinet  et 
M'  Gabriel  Duvouldy.  Les  recteurs  concluent  à  ce  que  : 
ayant  égard  à  leur  intervention,  la  Cour  leui'  donne  acte 
de  l'emploi  qu'ils  font  du  contenu  en  la  présente  re- 
quête..., et,  procédant  au  jugement  du  procès,  ordonne 
que  les  dépositions  des  témoins  entendus  dans  les  infor- 
mations faites  à  la  requête  de  Robinet,  demeurent  rcjc- 
tées  du  procès  et  l'enquête  déclarée  nulle  ;  Duvouldy 
soit,  en  conséquence,  déchargé  de  la  représentation 
de  la  minute  en  question,  et  Robinet  condamné  en  tous 
les  dépens,  etc.  —  Précis  signifié  par  Jean-Mathieu 
Bonnet,  accusé  et  appelant,  contre  les  administrateurs 
de  la  Charité,  accusateurs  et  intimés.  —  Mémoire  (avec 
une  épigraphe  en  vers)  signifié  pour  M"  François  Robi- 
net, ancien  conseiller  du  Roi,  notaire  à  Lyon,  accusé  et 
appelant,  contre  les  recteurs  de  la  Charité,  accusateurs 
et  intimés.  —  Précis  pour  les  administrateurs  susdits, 
intimés,  défendeurs  et  appelants,  le  procureur  général 
joint,  contre  François  Robinet  et  Jean-Mathieu  Bonnet, 
appelants,  demandeurs,  intimés  et  accusés  de  faux.  — 
Extraits  des  sentences  et  arrêts  rendus  entre  les  recteurs 
de  la  Charité,  Robinet,  Bonnet  et  Duvouldy.  —  Arrêt 
du  parlement,  rendu  contradicloirement  avec  :  Fran- 
çois Robinet,  ancien  notaire,  accusé  de  faux  par  le 
ministère  public,  et  accusateur;  M'=  Gabriel  Duvouldy, 
conseiller  du  Roi,  notaire  à  Lyon,  et  les  administrateurs 
de  l'hôpital  général  de  la  Charité  de  ladite  ville,  tou- 
chant l'accusation  intentée  par  Robinet  contre  Du- 
vouldy, en  soustraction  de  la  minute  de  la  donation 
supposée,  dont  il  s'agit  plus  haut,  faite  par  M"«  Rever- 
chon  en  faveur  de  Jean-Mathieu  Bonnet.  La  Cour,  par 
son  jugement:  condamne  Robinet  et  Duvouldy,  chacun 
à  leur  égard,  en  l'amende  ordinaire  de  12  livres;  con- 
damne Robinet,  tant  envers  Duvouldy  qu'envers  les  rec- 
teurs de  rAumône-Générale,  en  tous  les  dépens  des 
causes  d'appel  et  demandes,  et  en  ceux  faits  entre  ledit 
Duvouldy  et  les  administrateurs  ;  permet  à  Gabriel 
Duvouldy  de  faire  imprimer  et  allicher  le  présent  ar- 
rêt aux  frais  de  Robinet  -,  sur  le  surplus  de  leurs  de- 
LïON.  —  La  CuAaiTÉ.  —  Séhif.  li.  —  Tosie  11. 


DE  PROPRIÉTÉ. 


185 


mandes,  fins  et   conclusions,  met  les  parties  hors  de 
Cour,  etc. —  Arrêt  définitif  du  parlemen.l  rendu  (19  octo- 
bre 174G)  entre  Bonnet  et  Robinet,  et  portant  que  la 
chambre  de  la  Tournelle,   «   faisant  droit  sur  l'appel 
«  interjeté  par  lesdils  François  Robinet  et  Jean-Malhieu 
«  Bonnet,  de  la  sentence  de  la  sénéchaussée  de  Lyon, 
«  du  16  mars  1744,  ensemble  sur  celuy  interjeté  par 
«  les   recteurs  de   la  Charité  et  Aumône-Générale   de 
«  Lyon,  de  la  même  sentence,  met  lesdites  appellations 
«  et  sentence,  de  laquelle  il  a  été  appelé,  au  néant, 
«  émendant  ;  déclare  la  prétendue  donation  de  GG.COO 
«  livres,  du  12  avril  1740,  fausse  et  faussement  fabri- 
«  quée,  et  pour  les  cas  résultant  du  procès,  bannit 
((  ledit  Robinet,  pour  cinq  ans,  de  la  sénéchaussée  de 
«  Lyon  et  de  celte  ville,  prévôté  et  vicomte  de  Paris; 
«  luy  enjoint  de  garder  son  ban,  sous  les  peines  portées 
«  par  la  déclaration  du  Roy  ;  le  condamne  en  3  livres 
«  d'amende,  envers  ledit  seigneur  Roy;  condamne,  en 
«  outre,  lesdits  Robinet  et  Bonnet  en  3,000  livres  de  ré- 
«  paralions  civiles,  dont  ledit  Robinet  supportera  2,000 
«  livres,  et  en  tous  les  dépens,  tant  des  causes  principa- 
«  les  que  d'appel  et  demandes,  même  en  ceux  réservés  : 
«  le  tout  solidairement  envers  lesdits  recteurs,  èsdits 
«  noms;  permet  auxdits  recteurs  de  faire  imprimer, 
«  publier  et  allicher  ledit  arrêt  partout  où  besoin  sera, 
«  aux  frais  et  dépens  desdits  Robinet  et  Bonnet  ;  reçoit 
«  Pierrette  Guignard,  femme  dudit  Robinet,  partie  in- 
«  tervenanle,  et,  sur  sa  demande,  ensemble  sur  toutes 
«  autres  demandes,   fins  et   conclusions  des  parties, 
«  met  lesdites  parties  hors  de  Cour.  »  —  Lettre  écrite, 
des  prisons  de  la  conciergerie  du  palais,  à  Paris,  à  An- 
toine Pannier,  l'un  des  recteurs  et  administrateurs  de 
l'hôpital,  par  Jean-Mathieu  Bonnet,  qui  s'exprime  ainsi  : 
«  J'ay  appris  avec  véritable  plaisir  que  vous  éles  (en 
«  qualité  d')  ex-consul,  à  la  Charité.  J'avois  chargé  mon 
«  fils  aîné  d'avoir  l'honneur  de   vous  voir  pour  vous 
«  prier  de  m'accorder  votre  protection,^  et  d'implorer 
«  votre  Bureau  pour  ma  sortie  des  prisons  où  je  suis  il 
«  y  a  bien  longtemps  :  je  puis  vous  jurer  que  c'est  bien 
«  innocemment;  c'est  pourquoi  j'ai  cherché,  par  toutes 
«  les  voies,  à  m'en  tirer,  mais  inutilement.  Je  n'ai  pour 
«  toute  ressource  qu'à  vous  supplier  de  me  retirer  de 
«  mon  esclavage  ;  vous  le  pouvez  d'autant  mieux  que 
«  je  suis  hors  d'état  de  payer  les  dommages,  intérêts  et 
(c  frais  :  je  dois  plus  de  50,000  livres  de  mon  commerce. 
«  11  n'y  a  que  deux  créanciers  qui  m'aient  recommandé  ; 
«  si  votre   maison   ne  payoit  mes  alimens,    sûrement 
«  qu'ils  me  laisseroient  sortir.  Étant  dehors,  je  range- 
«  rois  mes  enfans  qui  me  font  la  loi.  J'espère  de  votre 
«  bonté  ordinaire  que  vous  mettrez  tout  en  œuvre  pour 

Si 


486 

«  nie  sortir  du  misérable  esclavage  où  je  suis,  sur  la 
«  fm  de  mes  jours,  abandonné  de  tout  secours,  réduit 
«  à  aller  à  la  paille,  sans  que  mes  enfans  s'en  mettent 
«  en  pcijie.  Ils  m'ont  soulagé  tant  qu'ils  ont  eu  d'espè- 
ce rancc  en  mon  procès;  le  voyant  perdu  sans  res- 
«  source,  ils  m'ont  totalement  oublié.  »  —  Pièces  affé- 
rentes aux  fr.iis  faits,  à  Paris,  pour  le  procès  entre 
Robinet  et  Bonnet.  On  remarque,  parmi  ces  papiers,  des 
factures  de  l'imprimeur-libraire  P.  G.  Le  Mercier,  qui 
avait  imprimé  les  mémoires  produits  en  l'instance  et  si- 
gnés des  sieurs  de  la  Chapelle  et  Boudet,  avocats,  pour 
l'hôpital  de  la  Charité,  et  une  quittance  du  sieur  Hubault, 
marchand  bijoutier,  qui  avait  fourni  «  un  crochet  d'or 
«  gravé  en  point  d'Hongrie,  monté  sur  un  geay,  pesant, 
«  avec  les  yeux  d'or,  1  once  3  gros  10  grains,  à  87 
«  livres  l'once,  contrôlé,  »  le  tout  de  la  valeur,  y  com- 
pris la  façon,  de  2G4  livres. 


B.  379.  (Boile.')  —  t  cahier  in-fo!io,  IR  feuillets,  papier 
1  pièce,  pardiemin  ;  77  pièces,  piapier. 


194I-1959.  —  Procédures.  —  Procès  entre  Jean- 
Pierre  Giraud,  bourgeois  de  Lyon,  héritier,  pour  un 
tiers,  de  Maurice  Giraud,  son  oncle,  et  pourvu  des 
droits  de  Pierre  et  Maurice  Giraud,  autres  cohéritiers, 
chacun  pour  un  tiers,  dudit  feu  Maurice  Giraud,  d'une 
part,  et  les  maîtres-gardes  de  la  communauté  des 
maîtres  cordonniers  de  la  ville,  d'autre  part.  —  De- 
mande et  assignation  à  comparaître  par-devant  la  séné- 
chaussée de  Lyon,  pour  Jean-Pierre  Giraud,  deman- 
deur, contre  les  sieurs  Christophe  Magneunin,  Antoine 
Martenet,  Denis  Roncau,  dilBrunet,  et  Jacques  Crepet, 
tous  cordonniers  en  ladite  ville,  défendeurs,  aux  fins 
de  :  se  voir  condamner  solidairement  et  contraindre,  de 
même,  par  les  voies  de  droit,  à  payer  audit  Giraud,  aux 
qualités  quedessus,  la  sommede  l,IiOO  livres,  montant 
de  l'obligation  par  eux  solidairement  consentie  au 
profit  de  feu  Maurice  Giraud;  se  voir,  de  même,  soli- 
dairement condamner  au  payement  des  intérêts  de 
cette  somme  de  1  ,'MO  livres  cl  aux  dépens  de  l'instance, 
sans  préjudice  d'autres  droits  et  de  l'aclioa  contre 
tous  les  autres  coobligés  et  débiteurs.  —  Demande 
sur  défaut,  faute  de  piésentaiion,  donnée  par-devant 
les  niagislrals  et  oinciers  de  la  sénéchaussée  de  Lyon, 
par  Jean-Pierre  Giraud,  contre  Christophe  Magneunin 
et  consorts,  en  conséquence  du  défaut,  faute  de  pré- 
sentation, levé  précédemment  contre  eux,  sur  l'assi- 
gnation ci-dessus  et  aux  mêmes  fins.  —  Contredits  des 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE   LYON. 

procureurs  des  parties,   dans  lesquels,   entre  autres 
choses,  on  rappelle  que  :  à  la  suite  des  contestations 
pendantes,  au  Conseil-d'État,  entre  la  communauté  des 
maîtres  cordonniers  et  celle  des  savetiers  de  la  ville, 
il  intervint  un  arrêt  (2D  mars   I7S6),  portant  que  le 
métier  de  cordonnier  en    premier   ou  en   deuxième, 
c'est-à-dire  de  savetier,  sera  exercé  dorénavant  dans 
la  ville  de  Lyon,  conjointement,   et  sans   que  ceux 
qui  l'exerceront  dans  la  suite  puissent  être  érigés  en 
corps,  communauté  ou  jurande,  sauf  à  être  pourvu  par 
le  Roi  sur  l'acquiltemenl  des  charges  et  dettes  communes, 
tant  tles  cordonniers  en  premier  que  des  cordonniers 
en  second  ou  savetiers;  les  dispositions  de  cet  arrêt 
ne   sont    point   équivoques:    elles   annoncent,  à   n'en 
pouvoir  douter,  que  Sa  Majesté  a  entendu  que,  dès  que 
les  maîtres  cordonniers  ne  formeraient  plus  un  corps 
ou   communauté,  il  n'était  pas  juste  qu'ils  supportas- 
sent les  taxes  qu'il  lui  avait  plu  de  leur  imposer,  et  que 
son  intention  est  qu'ils  en  soient  remboursés  ;  ils  ont, 
on  conséquence,  donné  leur  requête  au  Conseil,  en  y 
joignant  l'état  des  dettes  qu'ils  ont  été  obligés  de  con- 
tracter pour  l'acquittement  de  ces  taxes  (qui  avaient 
servi  à  la  création  des  oITices  d'inspecteur  et  de  con- 
trôleur de  la  corporation  desdits  maîtres  cordonniers), 
et   ils    attendent    la    décision   royale  ;   si   Sa   Majesté, 
comme  il  n'y  a  pas  lieu  d'en  douter,  ordonne  le  rem- 
boursement des  taxes,  les  deniers  qui  en  proviendront 
serviront  à  acquitter  la  créance  duJit  Jean-Pierre  Gi- 
raud. —  Autres  écritures,  dans  lesquelles  Giraud  per- 
siste dans  ses  conclusions  précédentes,  basées  sur  ce 
que  les  incidents   survenus  dans   la  communauté  des 
maîtres  cordonniers  étant  étrangers  au  créancier,  Ma- 
gneunin et  consorts  doivent  remplir  l'engagement  qu'ils 
ont  personnellement  contracté  envers   lui,  et  duquel 
ils   ont  répondu  sur  leurs  propres  biens,  etc.  —  Re- 
quête présentée  aux  magistrats  et  ofliciers  de  la  séné- 
chaussée de  Lyon,  et  tendante  à  obtenir  l'autorisation 
de  faire  procéder,  par  saisie,  dans  l'église  Saiiit-Nizier, 
à  la  chapelle  des  Cordonniers,  sur  les  pièces  d'argen- 
terie consacrées  au  service  de  cette  chapelle,  el  apparte- 
nant à  la  corporation  des  maîtres   cordonniers  :  à  cet 
effet,  «  à  défaut  par  les  maîtres-gardes  ou  dépositaires 
«  des  clefs  du  coffre  où  cette  argenterie  est  renfer- 
«  niée,  d'en  faire  ouverture  el  de  la  représenter,  sur 
«  le  conimaiidenient   ijui  leur  en  sera  fait;   permettre 
«  d'en  faire  faire  ouvorlure  forcée;  comme  aussy,  à 
«  défaut,  par  eux,  de  donner  bons  et  sullisants  gardia- 
«  leurs,  permettre  de  faire  enlever  ladite  argenterie 
«  et  de  la  déposer  el  séquestrer  entre  les  mains  de 
«  gens  sûlvables,  »  etc.  —  Requête,  commandement 


SÉRIE  H.  —  TITRI 

el  exploit  d'assignalion  pour  JcaiiPicirc  Ciiraud,  de- 
mandeur,  coiilrc  Jcan-liaptislc  Radieux,  Eiinemoiid 
Colin  et  Philippe  Soudeux,  tous  trois  maîtres  cordon- 
niers à  Lyon,  défendeurs,  aux  fins  de  faire  solidairement 
condamner  el  contraindre  ceux-ci  à  payer  au  requé- 
rant la  somme  do  ;î,000  livres,  pour  reste  du  contenu 
en  rubligalion  passée  en  faveur  dudit  Jean-Pierre  Gi- 
raud.  —  Procès-veiiial  de  la  saisie  des  pièces  d'argen- 
terie, consistant  en  dix  chandeliers,  une  croix  et  deux  ' 
burettes  d'argent  fin,  le  tout  du  poids  de  soixante-onze 
marcs  et  vingt-nu  deniers,  trouvées  dans  la  chapelle 
des  Cordonniers,  érigée  en  l'église  Sainl-Mzier.  — 
Déclaration  du  sieur  Piraud,  cordonni(!r,  portant  qu'il 
possède  la  quittance  de  finance  do  la  somme  de 
H, 000  livres,  passée  à  la  coniniunaulé  des  maîtres 
cordonniers  de  Lyon,  pour  le  prix  d'un  office  de  con- 
trôleur et  inspecteur  des  maîtres-gardes  dudit  art,  et 
qu'il  ne  se  dessaisira  de  cette  pièce  que  du  consente- 
ment de  Jean-Pierre  Giraud,  bourgeois  de  la  ville , 
créancier  de  ladite  communauté. —  Lettre  adressée  par 
Giraud  au  contrôleur  général  des  finances  (31  mai 
17o9),  et  dans  laquelle  il  expose  à  ce  ministre  que  :  il 
se  trouve  créancier  de  l'ancienne  (communauté  des 
maîtres  cordonniers  de  Lyon  pour  la  somme  principale 
de  11,500  livres  et  les  intérêts  de  celle  somme  depuis 
le  15  septembre  1757;  cetle  créance,  composée  de 
diverses  parties,  est  établie  sur  des  actes  obligatoires, 
consentis  en  conséquence  des  délibérations  de' ladite 
corporation,  autorisées  par  les  prévôt  des  marchands  et 
échevins  de  la  ville,  auxquels  appanient  la  juridiction 
de  la  police  des  arts  et  métiers  de  la  même  cité,  et  les 
sommes  n'ont  été  prêtées  et  employées  que  pour  l'ac- 
quittement des  diverses  taxes  ou  acquisitions  d'ollices, 
ordonnées  par  le  Roi  ;  à  l'époque  des  engagements,  les 
cordonniers  en  second  ou  savetiers  formaient  un  corps 
séparé;  mais  qu'il  a  plu  à  Sa  Majesté  d'ordonner  le 
libre  exercice  de  ces  professions,  sans  former  cor- 
poration, sauf,  de  la  part  de  ces  artisans,  à  pourvoir 
au  payement  de  leurs  créanciers;  l'ancienne  commu- 
nauté des  cordonniers  possède  encore  :  1°  un  oflice 
d'inspecteur,  acquis  des  deniers  empruntés,  pour  les 
gages  duquel  celte  corporalion  est  couchée  sur  les 
étals  du  Roi  pour  la  somme  de  500  livres,  annuelle- 
ment, et  dont  les  arrérages,  s'élevant  à  2,000  livres, 
pour  les  années  1755  à  1758,  sont  saisis,  à  la  requête 
de  Giraud  et  de  quelques  autres  créanciers,  entre  les 
mains  des  receveurs  des  tailles,  payeurs  ;  2»  la  somme 
de  3,G00  livres,  provenant  de  l'argenterie  de  la  cha- 
pelle des  Cordonniers,  qui  a  été  saisie  el  séquestrée  à 
la  requête  dudit  sieur  Giraud  ;  —  outre  les  engagemenis 


:S  DE  PROPRIÉTÉ.  ^H7 

solidaires  de  la  communauté  des  cordonniers,  les 
maîtres-gardes  et  plusieurs  membres  qui  les  ont  con- 
tractés s'y  sonl  engagés  solidairement  cl  y  ont  soumis 
leurs  propres  biens;  mais  que  des  discussions  pouvant 
ruiner  la  plupart  de  ces  sonscripleurs,  le  suppliant 
réclame  du  ministre  qu'il  lui  plaise  donner  des  ordres 
pnnr  qu'il  soit  i)ourvu  à  son  payement,  au  moyen  de: 
la  vente  de  la  qniitance  de  finance  de  l'office  d'inspec- 
teur ;  la  délivrance  des  arrérages  des  gages;  la  vente 
de  l'argenterie  de  la  chapelle,  ou  par  un  rôle  de  répar- 
tition sur  chaque  membre  de  l'ancienne  communauté, 
dont  les  maîlres-gardes  seront  lenns  d'opérer  la  levée 
pour  en  renicltre  le  produit  audit  Giraud.  —  Requêtes 
présentées  par  ce  dernier  aux  magistrats  et  ofliciers  de  la 
sénéchaussée  de  Lyon ,  pour  obtenir  le  payement  des  som- 
mes qui  lui  étaient  dues  par  l'ancienne  corporation  des 
maîtres  cordonniers  de  la  ville  :  —  quittances  délivrées 
par  Jean-Pierre  Giraud,  au  profit  des  membres  de  cette 
communauté.  —  Arrêt  du  Conseil  privé  du  Roi,  rendu 
en  faveur  des  maîtres  cordonniers  de  Lyon,  contre 
Giraud,  et  où  l'on  trouve  quelques  renseignements  his- 
toriques sur  l'ancienne  corporalion  dont  il  s'agit.  — 
Mémoire  et  inventaire  de  production,  remis  au  Roi  et  à 
son  Conseil  par  Giraud,  en  réponse  à  l'arrêt  précédent. 
—  Inventaire  des  titres  el  papiers  envoyés  par  Giraud  à 
M"  Seigneuret,  avocat  au  Conseil  privé,  à  Paris.—  Écri- 
tures pour  Jean-Pierre  Giraud,  demandeur  et  saisis- 
seur,  contre  les  sieurs  Chanorier  et  Valesque,  receveurs 
des  tailles  à  Lyon,  assignés  pour  déclarer  ce  qu'ils  de- 
vaient à  la  corporation  des  cordonniers  de  la  ville,  etc. 


B.  380.  (Boite.) —  1  cahier  in-folio,  18  feuillets,  papier; 
41  pièces,  papier  (I  imprimée). 


1711-17SO.  —  Procédures.  —  Procès  entre  Jean- 
Pierre  Giraud,  bourgeois  de  Lyon,  cohéritier,  pour  un 
tiers,  de  Maurice  Giraud,  son  oncle,  etc.,  d'une  part,  et 
la  communauté  des  maîtres  cordonniers  de  la  ville, 
d'autre  part  (suite  et  fin).  —  Requête  présentée  au  Roi 
par  Jean-Pierre  Giraud  et  portant,  comme  conclusions, 
que  sans  s'arrêter  ni  avoir  égard  à  celles  prises  par  ses 
adversaires,  en  leur  dernière  requête,  dans  lesquelles 
ils  seront  déclarés  non  recevables  el,  snbsidiairementé 
mal  fondés,  il  plaise  à  Sa  Majesté  :  lever  la  surséance 
prononcée  par  un  arrêt  antérieur  ;  en  conséquence, 
permettre  au  suppliant  de  continuer  ses  poursuites  et 
exécutions,  tant  sur  les  biens  ayant  appartenu  à  la  cor- 
poration des  cordonniers  de  la  ville  de  Lyon,  que  sur 


488 


ARCHIVES  DE  LA 


ceux  qui  appartenaient  aux  maîtres  de  ladite  coninni- 
nauté,  qui    s'étaient  solidairement  obligés    avec   elle; 
sinon  et  dans  le  cas  où  le  Roi  en  jugerait  autrement, 
permettre  au  suppliant  de  faire  saisir  réellement  les 
rentes  et  fonds  qui  avaient  été  au  pouvoir  de  la  commu- 
naulé  précitée,  et  notamment  la  rente  de  500  livres,  au 
principal  de  10,000  livres,  assignée  sur  les  tailles  de  la 
généralité  de  Lyon,  et  d'en  poursuivre  la  vente  et  adju- 
dication par  décret,  à  la  manière  accoutumée,  en  la 
sénéchaussée  de    Lyon,   etc.  —  Notes  relatives  à   la 
créance  de  Jean-Pierre  Giraud,  contre  les  maîtres  cor- 
donniers de  la  ville.  Ce  créancier  voulant  se  faire  payer 
et  ayant  appris  que  la  conmiunaulé  dont  il  s'agit  jouis- 
sait d'une  rente  de  500  livres  sur  les  tailles  de  l'élection 
de  Lyon,  en  fit  saisir  les  arrérages  échus  et  à  échoir,  en- 
tre les  mains  des  sieurs  Chanorier  et  Valesque,  receveurs 
desdites  tailles.  Chanorier  déclara  devoir  les  arrérages 
de  l'année  1755  et  Valesque  ceux  de  l'année  suivante: 
l'un  et  l'autre  offrirent  de  les  payer  à  qui  par  justice 
serait  oi'donné,  en  le  faisant  prononcer  avec  la  commu- 
nauté des  cordonniers.  Mais  lorsque  Giraud  allait  faire 
prononcer  cette  délivrance,  Jean-Claude-François  Cazay, 
l'un  desdits  maîtres  cordonniers,  se  prétendant  créan- 
cier de  sa  corporation,  s'avisa  de  faire  lui-même  des 
saisies  entre  les  mains  des  sieurs  Chanorier  et  Valesque, 
ce  qui  donna  lieu  à  une  instance  en  la  sénéchaussée  de 
Lyon;  pour  se  soustraire  aux  poursuites  de  son  adver- 
saire, qui  avait  déjà  fait  saisir  ses  meubles,  Cazay  en- 
gagea quelques-uns  de  ses  confrères  à  présenter  une 
requête  au  Conseil  privé  du  Roi,  et  ils  en  obtinrent  un 
arrêt,  portant  défense  de  faire  aucune  poursuite   ni 
procédure  ailleurs  qu'au  Conseil,  et  à  tous  juges  d'en 
connaître,  jusqu'à  ce  qu'il  en  ait  été  ordonné  autre- 
ment. Le  motif  de  l'obtention  de  cet  arrêt  fut  que  la 
communauté   des  maîtres  cordonniers  de  Lyon  ayant 
été  supprimée  par  un  arrêt  du  Conseil-d'État  (29  mars 
1736),  on  ne  pouvait  exercer  aucune  contrainte  envers 
elle,  jusqu'à  ce  que  Sa  Majesté  eût  pourvu  à  l'acquittement 
des  dettes  et  charges  de  la  corporation,  conformément  à 
l'arrêt  de  suppression.  Jean-Pierre  Giraud  présenta  au 
Conseil  une  requête,  dans  laquelle  il  expliquait  la  bonté 
de  son  droit  et  ses  moyens....  Tandis  qu'on  commençait 
l'instruction  de  cette  affaire,  au  Conseil  privé,  la  com- 
munauté des   cordonniers  se  pourvut   au   Conseil  des 
finances  et  sollicita    sa  remise  en  jurande,  et  le  sieur 
Giraud  a  donné  sa  requête  en  adhésion  à  (lette  demande. 
Si  l'arrêt  qui  interviendra  est  favorable  à  la  commu- 
nauté, Giraud  sera  payé  sur  le  produit  des  maîtrises  ; 
dans  le  cas  contraire,  le  Conseil  pourvoira  au  rembour- 
sement des  créanciers.  Le  même  Giraud  prie  le  Bureau 


CHARITE  DE  LYON. 

de  la  Charité  de  faire  solliciter  l'affaire  des  maîtres  cor- 
donniers, afin  d'être  payé  plus   promptement  de    ce 
qu'ils  lui  doivent.  Il  offre  de  donner  aux  pauvres,  sur  ce 
qui  lui  reviendra  des  intérêts  de  sa  créance,  la  somme 
de  3,000  livres,  pour  être  employée  aux  réparations  du 
château  du  Perron,  qu'il  a  fait  visiter,  d:ins  cette  inten- 
tion, par  un  architecte.  ^  État  des  intérêts  dus  par  la 
communauté  des  maîtres  cordonniers  de  Lyon  à  l'Au- 
mône-Générale,  comme  héritière  de  Jean-Pierre  Giraud, 
pour  quatre  obligations  faisant  un  total  de  11,500  li- 
vres, qui,    au   moyeu   d'un  payement 'de    701    livres, 
donnait  pour  reste  la  somme  de  10,79!)  livres.  —  De- 
mande faite  en  la  sénéchaussée  de  Lyon,  pour  les  rec- 
teurs  de  la    Charité,    contre   Pierre  Giraud,  écuyer, 
conseiller  secrétaire  du  Roi  en  la  Cour  des  monnaies 
de  la  ville,  et  messire  Etienne  Giraud,  prêtre  de  ce  dio- 
cèse, en  conséquence  de  laquelle  :  acte  est  octroyé 
aux  frères  Giraud  de  la  déclaration  qu'ils  font  présen- 
tement de  se  pourvoir  en  nullité  du  testament  de  feu 
Jean-Pierre   Giraud  :   il   est   ordonné    que,    dans   trois 
jours,  ils  feront   leur   demande,   etc.   —  Acte  extra- 
judiciaire, demande  et  assignation  pom-  les  recteurs  de 
l'Aumône-Générale,    héritiers  testamentaires  et   béné- 
ficiaires de    feu  Jean-Pierre   Giraud,    contre  Antoine 
Benoît,  ancien  conseiller  du  Roi,  lieutenant  des  ports, 
ponts  et  passages  de  la  ville  et  gouvernement  de  Lyon. 
—  Traité  contenant  prorogation  de  créances  capitales  et 
de  leur  payement,  passé  entre  les  communautés  réunies 
des  maîtres  cordonniers  en  premier  et  en  second  de  la 
ville,  d'une  pari,  et  leurs  créanciers,  désignés  dans  le 
présent  acte. —  Ordonnance  des  commissaires  généraux 
députés  par  le  Roi,  conformément  à  un  arrêt  de  son 
Conseil  (28  avril  1777),  pour  procéder  à  la  liquidation 
des  dettes  des  communautés  d'arts  et  métiers  des  villes 
ressortissant  au  parlement  de  Paris,  prescrite  par  édits 
des  mois  de  janvier  et  avril  de  la  même  année,  portant 
suppression  desdites  communautés;  la  présente  ordon- 
nance contenant  que  :  les  créances  de  l'hôpital  général 
de  la  Charité  de  Lyon,  en  qualité  d'héritier  de  Jean- 
Pierre  Giraud,  sur  la  communauté  des  maîtres  cordon- 
niers de  la  même  ville,  seront  el  demeureront  liciuidécs 
à  la  somme  principale  de  2,Gi4  livres  8  sous  G  deniers, 
restant  à  payer  des  obligations  souscrites  par  ladite 
communanU'.  à  diverses  époques,  déduction  faite  de  la 
somme  di;  4,000  livres,  empruntée  par  les  administra- 
teurs de  la  Charité,  de  la  corporation  des  emballeurs 
de  Lyon  ;  moyennant  quoi,  l'hôpital  sera  et  domcurera 
libéré  de  cette  somme  de  4,000  livres,  montant  de  la 
reconnaissance  datée  du  7  février  177G;  les  intérêts  de 
la  somme  de  2,GG4  livres  8  sous  G  deniers  seront  payés 


SERIE   B.  —  TIT 

et  conliniios  anmicllcniciit  aux  rccloui's  do  rélal)lissc- 
inont,  à  t'aison  de  !i  pour  100;  l(;s  admiuistraleurs  sont 
dispensés  de  fournir  au  trésorier  délégué  à  cet  effet, 
d'autres  pièces  que  celles  visées  dans  le  présent  juge- 
ment, etc.  —  ,M(''nioii'es  adressés  pur  les  recteui's  de  la 
Charité  aux  coiiiinissaires  liquidaleurs  des  detl(!s  des 
communautés  d'ails  et  métiers,  en  appel  du  jugement 
précédent.  — Lettres  adressées  au  Bureau  de  lAimiône- 
Généraie  de  Lyon  par  lavoeat  Seigneiiriit,  au  sujet  de  la 
créance  des  niailres  cordonniers  de  la  ville.  —  Titres 
antérieurs  à  la  procédure;  parmi  ces  documents,  se 
trouvent:  lelesianicnt  de  Maurice  Giraud,  bourgeois  de 
Lyon; —  un  mémoire  pour  Marguuiite  Teii'assoii,  veuve 
de  Pierre  Labat,  négociant  de  la  ville,  remariée  à  Jean- 
Pierre  Giraud; —  des  délibérations  de  la  (•ominunaut(' 
des  cordonniers,  rc^lalives  a  rempruiit  fait  de  Maurice 
Giraud,  etc. 


B.  381.  (Boite.) —  Il  cahiers  in-folio  et  in-1*,  Iô5  feuillets,  papier  ; 
3!)  pièces,  papier. 

1706-1733.  —  Procédures.  —  Procès  intentés  et 
soutenus  :  en  la  Cour  de  la  conservation  des  privilèges 
des  foires  de  Lyon,  par  Paul  Vernette,  marcliand  de  la 
ville,  à  et  conti-e  diiîérents  pai'iiculiers  ;  en  la  séné- 
chaussée de  Lyon  et,  en  appel,  au  parlement  de  Paris, 
par  Benoîte  Guerrier,  veuve  de  Paul  Vernette,  défende- 
resse, contre  Jean  Reynaud,  marchand  drapier  à  Li- 
nioux,  relativement  à  l'hoirie  de  son  mari.  —  Demande 
et  assignation  pour  Paul  Vernelie,  demandeur,  contre 
les  frères  Accarie,  marchands  associés  de  la  ville  de 
Romans  en  Dauphiné,  à  l'effet  de  reconnaître,  par-de- 
vant les  prévôt  des  marchands  et  échevins,  juges  gar- 
diens et  conservateurs  des  privilèges  royaux  des  foires 
de  Lyon,  les  cinq  billets  ou  leltres  de  change  souscrits 
par  les  frères  Accarie  au  profit  de  Vernette,  et,  la  re- 
connaissance effectuée,  se  voir  condamner,  solidaire- 
ment et  par  corps,  au  payement  de  la  somme  de  2,0GH 
livres  2  sous,  avec  intérêts.  —  Jugement  du  tribunal  de 
la  Conservation,  rendu  conformément  aux  conclusions 
de  la  demande  de  Vernette.  —  Extrait  des  registres  de 
lajudicature  royale  de  Romans,  contenant  que,  le  22 
août  1712,  est  comparu  Paul  Vernette,  marchand  de 
Lyon,  lequel  a  allirmé,  avec  serment,  être  parti  exprès 
de  ladite  ville  de  Lyon  avec  un  huissier  et  trois  archers, 
pour  se  rendre  à  Romans,  afin  de  faire  mettre  à 
exécution  les  sentences  qu'il  avait  obtenues  de  la 
Conservation    de    Lyon    contre    les    frères   Accarie , 


RES  DE  PROPRIÉTÉ.  189 

et  (]uil  séjournera  on  Dauphiné  le  temps  iK'cessairc 
poin-  torinin(!r  celte  opération.  —  Instance  poursuivie 
en  la  Consi^rvation  de  Lyon,  pai'  les  frères  Morol  ei 
Armand,  marchands  de  cette  ville,  accusateurs,  contre 
Paul  Vernette,  accusé  et  demandeur  en  réparation.  Los 
frères  ."^lorol  et  Armand,  syndics  des  créanciers  do 
Traiiçois  Dclacdur  et  de  Catherine  Guerrier,  sa  femme, 
veuve  de  Claude  Cliorel.  portèrent  plainio  de  ce  (pie 
ledit  Paul  Vernette  avait  i-cçu  de  Catherine  Guerrier  un 
dépôt  de  2;J,000  livres,  on  effets  ou  argent,  qu'elle  avait 
volé  à  ses  créanciers,  et  duquel  Vernette  lui  avait  fait 
une  promesse  à  ordre.  Los  syndicsdemandèront  que  Ver- 
nette et  M""  Guerrier  fussent  décrétés  de  prise  de 
corps,  et  interrogés  sur-le-champ,  séparément.  —  Re- 
quête et  ordonnance  pour  Paul  Vernette,  accusé  et 
demandeur  en  réparation,  contre  les  frères  .Morol  et 
Armand,  accusateurs.  —  Interrogatoires,  pour  Ver- 
nette, contre  les  mêmes  frères.  —  Reinonlranccs,  or- 
donnance et  déclaration,  pour  Vernette,  accusé  et 
demandeur  en  réparation,  contre  Morel  et  Armand, 
accusateurs.  —  Requête  d'emploi  pour  Vernette,  con- 
tre les  précédents.  Le  suppliant  conclut  à  ce  (pi'il 
plaise  aux  prévôt  des  marchands  et  échevins  lui  don- 
ner acte  de  ce  qu'il  emploie  le  contenu  en  la  présente 
requête  pour  ses  moyens  de  fait  et  de  droit,  contre  l'ac- 
cusation portée  à  son  préjudice  par  les  sieurs  Morel  et 
Armand,  et,  «  procédant  au  jugement  d'icelle,  ordonner 
«  que  le  suppliant  est  renvoyé  absous  de  ladite  caloni- 
(c  nieuse  accusation  ;  ce  faisant,  la  promesse  sur 
«  laquelle  elle  étoit  fondée  déclarée  fausse:  qu'en  (;on- 
i<  séquence  elle  sera  cancellée,  les  accusateurs  condani- 
«  nés  à  déclarer  au  greffe  que  témérairement  ils  l'ont 
«  accusé  d'avoir  volé  et  recelé  des  effets  de  la  veuve 
«  Chorel  pour  la  somme  de  25,000  livres,  et  qu'ils  U\ 
«  tiennent  pour  homme  d'honneur  et  non  de  la  (pialin- 
«  desdites  injures  ;  de  laquelle  déclaration  ils  seront 
(I  condamnés  solidairement  de  fournir,  à  leurs  frais, 
«  au  suppliant  une  expédition  en  bonne  forme,  ce 
«  qu'ils  feront  dans  trois  jours  après,  sinon  permis  à 
«  luy  de  la  retirer  et  de  prendre  exécutoire  contre  eux 
«  pour  le  montant  des  frais  d'icelle  ;  lesdits  accusateurs 
«  condamnés,  en  outre,  solidairement  ii  la  somme  de 
«  3,000  livres,  par  forme  de  dommages  et  intérêts,  envers 
«  le  suppliant  :  laquelle  (somme),  après  sa  déclaration 
«  qu'il  l'abandonne  à  l'hôpital  de  l'Aumône-Générale, 
«  ils  seront  tenus  de  payer  aux  sieurs  recteurs  et 
«  administrateurs  dudit  hôpital,  et  d'en  rapporter  leur 
«  quittance  au  suppliant,  dans  la  huitaine  après  la  si- 
ce  gnification  du  jugement  qui  interviendra  ;  sinon  et  à 
«  faute  de  co,  permis  à  luy  de  les  y  faire  contraindre 


190 


«  solidairement  par  lotiies  voies,  même  par  corps  ; 
«  lesdits  sieurs  Morel  et  Armand  condamnés  aussy 
«  solidairement  aux  dépens,  et  qu'il  sera  permis  au 
«  suppliant  de  faiie  publier  et  allicher,  partout  ou 
«  bon  luy  semblera,  le  jugement  qui  interviendra,  le- 
«  quel  sera  exécuté  nonobstant  appel  ou  opposition,  et 
«  sans  y  préjudicier,  suivant  les  privilèges  de  cette 
«  Cour.  »  —  Inventaire  de  production  remis  aux  prévôt 
des  marchands  et  échevins  de  Lyon,  juges  gardiens  et 
conservateurs  des  privilèges  des  foires  de  la  ville,  par  Paul 
Vernelte,  accusé  et  demandeur  eu  réparation  d'insulte 
publique  et  fausse  accusation,  et  en  dommages  et  inté- 
rêts, contre  les  sieurs  Morel  et  Armand  frères,  mar- 
chands à  Lyon,  accusateurs  et  défendeurs,  etc.  — 
Requête  présentée  au  consulat  par  ces  derniers,  pour 
combattre  les  prétentions  de  leur  adversaire. 


B.  382.  (Boite.)  —   151   pièces,  papier  (1  imprimée). 


I»»il-174%. —  Procédures.  —  Procès  intentés  et 
.soutenus  :  en  la  Cour  de  la  conservation  des  privilèges 
des  foires  de  Lyon,  par  Paul  VerncUte,  bourgeois  et 
marchand  de  la  ville,  à  et  contre  différents  particu- 
liers ;  à  la  sénéchaussée  de  Lyon  et,  en  appel,  au  par- 
lement de  Paris,  par  Benoîte  Guerrier,  veuve  de  Paul 
Vernetle,  défenderesse,  etc.  (suite).  —  Pièces,  deman- 
des et  assignation  pour  Paul  Vernetle,  marchand  à 
Lyon,  défendeur,  contre  :  Jean  et  Joseph  Guilhomau 
père  et  fils,  marchands  à  Limoges,  demandeurs  en  ho- 
mologation de  contrat  d'accord  ;  —  les  sieurs  Osio, 
Jacquet  et  C'%  marchands  audit  Lyon,  défendeurs;  — 
les  sieurs  Michon  et  Gauthier,  banquiers  à  Lyon,  en 
reconnaissance  de  convention.  —  Demande  et  exploit 
d'assignation  pour  Benoîte  Guerrier,  veuve  de  Paul 
Vernelte  et  son  héritière,  défenderesse,  contre  Jean 
Reyuaud,  marchand  drapier  de  la  ville  de  Limoux, 
demandeur.  —  Testament  de  Paul  Vernetle  (12  juil- 
let 1708),  par  lequel,  entre  autres  dispositions,  il  lègue 
aux  enfants  d'Antoinette  Vernelte,  sa  sœur,  femme  du 
sieur  Ueyuaud,  la  somme  de  1,000  livres  à  partager 
entre  eux  également,  mais  payable  seulement  après  le 
décès  de  leur  mère.  —  Mémoire  pour  Benoîte  Guerrier, 
contre  Jean  Reyuaud.  —  Mémoire  à  consulter  pour 
l'hoirie  de  Paul  Vernetle.  —  Procuration  et  requête  en 
intervention  pour  Benoîte  Guerrier,  veuve  et  héritière 
de  Paul  Vernetle,  défenderesse  au  principal  et  deman- 
deresse en  révocation  d'exécution,  contre  Mariamw; 
Reynaud,  femme  de  François  Roux.  —  Cause  à  plaider 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

en  la  grande  chambre  du  parlement  de  Paris,  pour  An- 
toinette Guerrier,  héritière  bénéficiaire  de  Benoîte 
Guerrier,  veuve  Vernelte,  intimée,  contre  Jean  Reynaud, 
appelant,  etc. 


B.  383.  (Boîle.)  —  2    caliiers  in-folio,  69  feuillets,  papier; 
6  pièces,  parchemin  ;  1 1 G  pièces,  papier. 


I701-I757.  —  Procédures.  —  Procès  intentés  et 
soutenus  :  en  la  Cour  de  la  conservation  des  privilèges 
des  foires  de  Lyon,  par  Paul  Vernelte,  marchand  de  la 
ville,  à  et  contre  différents  particuliers;  à  la  sénéchaus- 
sée de  Lyon,  puis,  en  appel,  au  parlement  de  Paris,  par 
Benoîte    Guerrier,    veuve  du    précédent,  contre    Jean 
Reynaud,   neveu  du  défunt,  etc.  (suite  et  fin).  —  Re- 
quête adressée  aux  magistrats  de  la  grande  chambre 
du  parlement  par  Benoîte  Guerrier,  aux  fins  de  la  rece- 
voir opposante  à  l'exécution  de  l'arrêt  surpris  contre 
elle,  par  défaut,  en  la  Cour,  par  Jean  Reynaud,  et  fai- 
sant droit  s>ir  l'opposition,  déclarer  ce  jugement  et  la 
procédure  unis  au  principal;  ordonner  que  les  parties 
en  viendront  au   premier  jour,  et  condamner  Reynaud 
aux  dépens.  —  Arrêt  d'appoinlement  à  mettre,  rendu 
par  le  parlement  pour  Antoinelle  Guerrier,  contre  Rey- 
naud. —  Inventaire  de  production  remis  à  M.M.  de  la 
grande  chambre  du  parlement  par  Benoîte  Guerrier, 
défenderesse,   contre    Jean    Reynaud,   demandeur  en 
requête,  etc.  —  Arrêt  du  parlement,  sur  appointcment 
à  mettre,  et  portant  que  les  livres  et  papiers  de  com- 
merce ayant  appartenu  à  feu  Paul  Vernelte  seront  dé- 
crits et  paraphés.  —  Requête  présentée  à  M>I.  de  la 
grande  chambre  du  parlement  par  le  sieur  Debère, 
disant  qu'il  est  fort  désagréable  pour  lui  de  se  voir 
exposé,   en  qualité  d'associé  de  la  veuve  Vernelte,   à 
d'odieuses  vexations,  de  la  part  de  Jean  Reynaud,  et 
concluant  à  ce  que  le   suppliant,  que  les  procédés  de 
son  adversaire  finiraient  par  ruiner,   soit  reçu  partie 
intervenante  dans  l'instance  d'appointé  à  nietti'C,  entre 
la  veuve  Vernetle  et  Reynaud.  — Signification  faite  au 
procureur  d'Antoinette  Guerrier  par  celui  de  Reynaud, 
opposant  aux  scellés  mis  dans  le  domicile  où  était  décé- 
déc  Benoîte  Guerrier,  veuve  Vernetle,  et  sur  les  effets, 
titres  et  papiers  dépendant  de   l'hoirie  du  défunt,  dont 
ladiK-  veuve  avait  pris  possession,  disant,  en  réponse  h 
l'acte  que  lui  avait  fait  signifier  Anioinette  Gueri-ier, 
bourgeoise  de  Lyon,  héritière  testamentaire  de  la  veuve 
Vernelte,  au  sujet  de  la  confection  de  l'inventaire  des 
elTcis.  liircs  cl  papiers  susdits,  que  les  motifs  de  l'oppo- 


SERIE  n.  —  TITRES 

sitioii  formée  par  son  client  aux  scellés  en  question, 
sont  trop  importants  et  essentiels  pour  ne  pas  prendie 
des  précautions  miinitieuses,  soit  dans  l'examen  et  la 
fixation  de  la  qualité  de  ceux  qui  concernent  la  veuve 
Vcrnctle,  soit  pour  la  conservation  et  la  sûreté  d(;s 
effets  provenant  de  la  succession  de  Paul  Vcinetle,  que 
Jean  Reynaud  réclame,  conjointement  avec  sa  s(cur  et 
sa  tante,  ce  qui  avait  donné  lieu  à  l'instance  qui  était 
alors  pendante  à  la  Cour  ;  qu'il  ne  sullisail  pas  à  Antoi- 
nette Guerrier  de  s'annoncer  comme  héritière  testa- 
mentaire de  Benoîte  Guerrier,  veuve  Vernette  ;  qu'il 
fallait  que  celte  qualité  lut  juridiquement  constatée, 
par  la  connnnnicalion  du  testament  de  la  défunte,  sur 
lequel  elle  la  fondait  ;  elle  devait  encore,  en  annonçant 
qu'elle  fera  procédera  l'invenlaire  ditnt  il  s'agit,  don- 
ner copie  de  l'ordonnance  d'acceptation  d'hoirie,  afin 
que  le  sieur  Reynaud,  représenté  par  son  conseil,  pût 
en  connaîti-e  les  dispositions  et  fût  en  mesure  de 
prendre  telles  voies  que  de  droit,  sur  tout  ce  qu'il  pour- 
rait y  avoir  de  contraire  aux  intérêts  dudit  Reynaud, 
à  la  conservation  et  à  la  si'ireté  des  effets  de  la  succes- 
sion Vernette,  jusqu'à  la  décision  des  juges  sur  la 
question  pendante  en  la  Cour,  etc.  —  Sentence  de  la 
sénéchaussée  de  Lyon,  portant  que  sans  s'arrêter  à 
l'opposition,  formée  par  Reynaud,  à  l'ordonnance  précé- 
denmient  rendue  par  ce  tribunal  et  sauf  et  sans  préju- 
dice de  l'appel,  inleijoté  par  l'opposant,  de  ladite 
ordonnance,  celle-ci  sera  exécutée  selon  sa  forme  et 
teneur,  et  qu'il  sera,  en  conséquence,  procédé  sur-le- 
champ  à  l'inventaire  des  meubles,  litres  et  papiers  de  la 
succession  Vernette,  à  la  manière  accoutumée.  —  Ar- 
rêt contradictoire  du  parlement,  qui  confirme  la  sen- 
tence de  la  sénéchaussée  de  Lyon,  mentionnée  plus 
haut.  —  Autre  arrêt  du  parlement,  contenant  que  An- 
toinette Guerrier,  demeurant  à  Lyon,  rue  des  Quatre- 
Chapeaux,  paroisse  Saint-Nizier,  héritière  bénéficiaire 
de  Benoîte  Guerrier,  sa  sœur,  veuve,  à  son  décès,  de 
Paul  Vernette,  a  déclaré  reprendre,  en  sa  dite  qualité, 
et  au  lieu  et  place  de  la  défunte,  l'instance  pendante  en 
la  Cour,  au  rapport  du  conseiller  Tubœuf,  entre  Jean 
Reynaud,  marchand  à  Limoux  en  Languedoc,  la  veuve 
Vernelte  et  le  sieur  Dcbère,  négociant  à  Lyon,  sur  l'ap- 
pel dudit  Reynaud,  d'une  ordonnance  de  la  sénéchaus- 
sée de  Lyon  et  incidents  en  dépendant  ;  elle  reprend 
pareillement  la  cause  ci-devant  pendante  en  la  Cour, 
entre  la  veuve  Vernette  et  Reynaud,  sur  l'appel  d'une 
autre  sentence  de  la  sénéchaussée  de  Lyon,  et  généra- 
lement toutes  les  contestations  qui  étaient  pendantes,  à 
la  Cour,  entre  ladite  veuve  Vernette  et  lesdits  sieurs 
Reynaud   et  Debèrc,  concernant  l'hoirie  de  feu  Paul 


DE  PROPRIÉTÉ.  191 

Vernette.  etc.  —  Documents  se  rattachant  à  l'affaiie 
Vernette,  Guerrier  et  Reynaud.  —  Contrat  de  mariage 
de  François  Ca/.cnenve,  marchand  drapier  du  lien  de 
Conques  (Aude),  fils  de  Bernard  Cazeueuve  et  de  Fran- 
çoise de  Picard,  femme  de  ce  dernier,  d'une  part,  et 
de  Françoise  Vernette,  fille  de  Jean  Vernette,  mar- 
chand audit  lieu  de  Conques,  et  de  Marianne  Demestre, 
sa  femme.  —  Lettres  adi-essées  :  par  Jean  Reynaud  à 
Paul  Vernette,  son  oncle,  et,  réciproquement,  par 
celui-ci  à  sou  neveu  ;  —  par  l'abbé  Dolmières,  vicaire 
général  (dont  les  épîtres  sont  datées  de  Rome),  à  la 
veuve  Vernette;  —  par  Elisabeth  Laugicr,  veuve  de 
Joseph  Reynaud,  à  M=  Gonyn  de  Lurieu,  avocat,  et  au 
gardien  des  Capucins  du  grand  couvent,  à  Lyon  ;  — 
par  Marianne  Serniet  de  Rainand  (sic),  veuve  de  Jean 
Uaynaud,  au  même  Gonyn  de  Lurieu,  à  qui  elle  écrit  : 
«  J'ay  été  bien  surprise  de  voir,  par  la  lettre  et  le  mé- 
«  moire  que  vous  avez  eu  la  bonté  d'adresser  à  M.  notre 
a  curé  (celui  de  Limoux),  la  bévue  qu'a  faite  le  Bureau 
«  de  direction  (celui  de  la  Charité  de  Lyon),  en  me 
«  confondant,  moy  et  mes  enfans,  avec  la  veuve  et  les 
"  enfans  de  Joseph  Rainand,  et  en  supposant  (|ue  le 
«  legs  de  4,000  livres  fait  par  la  demoiselle  Guerrier  à 
«  ces  derniers  regardoit  mes  enfans,  et  que  j'avois 
«  affecté  de  taire  ce  legs  dans  le  mémoire  que  j'ay  pris 
«  la  liberté  de  vous  remettre.  Monsieur,  je  suis  pauvre, 
«  vous  le  savés,  mais  je  suis  incapable  de  tromper 
ce  personne  et  de  dissimuler  une  vérité,  (juand  il  faut 
«  qu'elle  soit  connue,  surtout  vis  à-vis  des  pauvres 
(c  d'un  hôpital  dont  je  suis  bien  éloignée  de  penser  à 
«  usurper  le  bien.  Je  crois  seulement  qu'étant  réduite 
«  moy-même  et  mes  enfans  à  l'indigence,  nous  avons 
«  tous  le  droit  de  réclamer  la  charité  de  l'hôpital  à 
«  qui  les  biens  de  Paul  Vernelte  ont  passé  à  notre  pré- 
«  judice  :  j'en  demande  pour  moy  et  mes  enfans  une 
«  petite  part,  à  titre  d'aumône,  et  je  pense  que  notre 
«  demande  est  légitime.  L'équivoque  de  MM.  du  Bureau 
«  est  d'autant  plus  surprenante,  que  les  légataires  dont 
«  il  s'agit  sont  enfans  de  Joseph  Rainand,  et  que  les 
«  miens  sont  de  Jean  Rainand  ;  que  les  premiers  sont  du 
«  lieu  de  Dournic  (sic)  et  que  les  miens  sont  de  Limoux; 
«  que  ceux-là  sont  au  nombre  de  six,  et  que  ceux-cy 
«  ne  sont  qu'au  nombre  de  cinq  ;  qu'enfin  ces  légatai- 
«  res  se  sont  adressés  au  gardien  des  Capucins  de 
«  Lyon  pour  faire  retirer  leur  legs,  qui  leur  est  dû  à 
«  tilre  de  rigueur,  et  que  je  ne  me  suis  jamais  adressée 
«  qu'à  vous,  Monsieur,  poin-  demander  à  titre  d'au- 
«  mône.  Joseph  et  Jean  Rainand  étoient  frères  :  les 
«  enfants  par  eux  délaissés  étoient  donc  au  même 
«  degré  de  parenté  avec  feu  Paul  Vernette  ;  ils  avoient 


192  ARCHIVES  DE  LA 

«  Ions  plaidé  pour  obtenir  sa  succession  ;  je  ne  conçois 
«  pas  pour(iuoy  sa  veuve  a  fait  un  legs  aux  uns  et  ou- 
«  blié  les  autres,  qui  en  avoient  un  plus  grand  besoin. 
«  D'ailleurs,  ce  procès  pourroit-il  jamais  former  un 
«  litre  contre  des  enfans  mineurs?  J'espère,  Monsieur, 
«  de  votre  charité  et  de  ces  grandes  bontés  dont  vous 
«  m'avez  toujours  honorée,  que  vous  voudrés  bien  vous 
«  employer  pour  éclaircir  l'équivoque,  et  pour  exciter 
«  la  charité  de  la  direction  envers  moy  et  mes  enfans, 
«  qui  nous  trouvons  dans  la  dernière  misère.  »  —  Mé- 
moire adressé  aux  administrateurs  de  l'hôpital  général 
de  la  Charité  de  Lyon,  par  rarchevêque  de  Narbonne, 
en  faveur  de  la  veuve  et  des  enfants  de  Jean  Reynaud, 
marchand  de  Limoux  en  Languedoc. 


ti.  391.  (Boite./  —  22   pièces,  papier. 


Iîi3-flîîô.  —  Procédures.  —  Procès  entre  les 
administrateurs  de  l'Aumône-Générale  de  Lyon,  héri- 
tiers bénéficiaires  d'Antoinette  Guerrier,  d'une  part, 
Jean  Maritz,  seigneur  de  La  Barollière  et  de  La  Rigau- 
dièi'c,  et  dame  Antoinette  Rrossy,  femme  de  M»  Valé- 
rien  Gauthier,  avocat  à  Bourg  en  Bresse,  d'autre  part, 
au  sujet  de  la  succession  de  la  défunte.  —  Note  conte- 
nant que  :  Antoinette  Guerrier,  bourgeoise  de  Lyon,  a, 
par  sou  testament  du  7  décembre  1743,  institué  les 
pauvres  de  la  Charité  de  cette  ville  ses  héritiers  uni- 
versels; par  son  codicille  du  15  mai  1734,  elle  veut 
(jue  si  M"'  Antoinette  Brossy,  sa  nièce,  femme  de  Jo- 
seph-Valérien  Gauthier,  avocat,  décède  sans  enfants, 
ou  que  ceux  qu'elle  laissera  décèdent  tous,  après  elle, 
sans  laisser  eux-mêmes  d'enfants,  le  legs  de  la  somme 
de  80,000  livres  qu'elle  a  l'ail  à  la  demoiselle  Brossy, 
demeure  substitué,  revienne  et  appartienne,  moitié 
aux  frères  Sain,  ses  petits-neveux,  et  l'autre  moitié  à 
ses  héritiers  universels.  —  Lettre  adressée  par  Antoi- 
nette Brossy  à  sa  sœur,  et  qui  débute  ainsi  :  «  Dieu  a 
«  permis,  comme  vous  savés,  qu'il  y  ait  une  nnlliié 
«  dans  le  tesiament  de  ma  sœur  Vcrnette,  et  qu'on  ait 
«  pour  témoin  un  protestant  ;  j'ay  consulté  bien  des 
«  avocats  là-dessus,  et  plusieurs  sont  du  sentiment 
«  qu'un  protestant  ne  peut  être  témoin.  Ainsy  je  suis 
«  tout-à-fait  déterminée  d'entreprendre  de  faire  dé- 
«  clarcr  ce  testament  nul,  soit  sur  ce  moyen,  soit  sur 
«  celuyde  suggestion,  dans  lequel  je  suis  bien  fondée, 
«  ayant  de  bons  témoins  et  des  circonstances.  Apiès 
«  tout,  qu'y  risquè-je?  D'un  coté,  jiour  les  frais,  je  me 
«  joindray  à  M"°  Chorel,  (jui  n'en  est  pas  encore    iu- 


CIIARITE  DE  LYON. 

«  fuimée,  et,  d'un  autre,  j'ay  trouvé  une  personne  qui 
«  f(!i'a  toutes  les  avances,  et  en  cas  que  je  gagne,  je 
«  luy  fais  un  présent  de  tant;  et  si  je  viens  à  perdre, 
«  il  («('(•)  en  supportera  tous  les  frais,  sans  pouvoir  me 
«  rien  demander.  »  Cela  dit,  la  coi'respondanie  presse 
avec  vivacité  M""=  Guerrier,  sa  sœur,  d'entrer  en  accom- 
modement ensemble, moyennant  une  somme  de  20,000  li- 
vres, à  laquelle  elle  veut  bien  réduire  ses  prétentions. — 
Lettre  deValérien  Gauthier,  sur  le  même  sujet,  et  dans 
laquelle  il  explique  que,  ayant  été  admis,  sa  femme  et  lui, 
en  présence  du  Bureau  de  l'Aumône-Générale,  ils  adres- 
sèrent aux  l'ectcurs  les  demandes  ei  propositions  suivan- 
tes :  «  Que  les  39,500  livres  substituées  aux  [pauvres  en 
«  cas  de  décès,  sans  enfans,  du  dernier  de  nos  enfans, 
«  soient  libres  en  eux;  MM.  les  recteurs  parurent  ac- 
«  quiescer  à  cette  proposition,  et  il  ne  resta  qu'un 
«  doute,  qui  était  de  sçavoir  si  le  Bureau  pouvoit  se 
«  départir  de  cette  substitution,  et  si,  en  le  faisant, 
«  nous  y  trouverions  nos  sûretés;  la  question  fut  dé- 
«  cidée  par  M.  Brac,  qui  fut  respectivement  choisi 
«  pour  arbitre,  et  M.  Brac  fut  d'avis  que  non-seulement 
«  MM.  les  recteurs  pouvoient,  en  toute  sûreté,  se  dé- 
«  partir  de  cette  substitution,  mais  encore  qu'ils  le 
«  dévoient,  soit  parce  qu'il  n'y  avoit  pas  apparence  que 
«  le  cas  de  la  substitution  pût  arriver,  attendu  le  grand 
«  nombre  d'enfans,  soit  parce  que  la  disposition  de 
«  M"=  Guerrier  se  trouvant,  en  ce  cas,  universelle  eu 
«  faveur  des  pauvres,  seroit  sujette  à  révocation,  ou 
«  tout  au  moins  à  souffrir  une  réduction  en  faveur  de 
«  mon  épouse  ;  —  par  une  suite  de  cette  première  pro- 
«  position,  nous  deniandious,  en  deuxième  lieu,  que 
«  dans  le  cas  où  nous  trouverions  des  biens  à  juste 
«  prix  et  à  notre  bienséance,  le  prix  en  fût  payé  à  nos 
«  vendeurs  ou  à  leurs  créanciers,  sur  et  à  compte 
«  desdites  .30,500  livres  ;  et  enfin  (jue,  en  conformité 
a  des  dispositions  teslanuMilaires  de  M""  Guerrier,  les 
«  39,500  livres  restantes  seroient  payées  lors  du  ma- 
te riage,  majorité  ou  établissement  de  nos  enfans.  11 
«  semble  que  MM.  les  recteurs,  toujours  judicieux  et 
«  conduits  par  un  esprit  d'équité,  devroient  se  prêter 
«  à  c(îl  arrangement,  et  à  faciliter  l'économie  et  avan- 
«  cément  des  plus  proches  parents  des  bienfaiteurs  de 
«  leur  maison.  »  —  Observations  du  Bureau  de  la  Cha- 
rité, sur  les  demandes  des  sieur  et  dame  Gauthier. 
—  Contrat  de  vente,  passé  par  les  administrateurs  de 
lAumône-Géncrale,  au  profit  de  messire  Jean  Mariiz, 
chevalier  de  l'ordre  du  Roi,  inspecleur  général  des 
fontes  et  forges  de  l'artillerie  de  Finance,  iiiari'chal 
des  camps  et  armées  de  Sa  Majesté-Catholique,  et  ins- 
pecteur général    des    foules  et   forges   de   l'arlilleric 


SERIE  n.  —  TITRES 

d'Espagne,  seigneur  de  La  Barollière  et  de  La  Uigaii- 
dière,  d'une  maison,  de  Làliineiits  et  d'un  jardin  sur  lo 
derrière,  sis  à  Lyon,  rue  de  la  Gerbe,  à  l'enseigne  de 
Saint- [Murent,  pri>venant  de  l'hoiiic  d'Aiiloinelle  Guer- 
rier et  appartenant  aux.  pauvres  de  rhopi[al,  héritiers 
institués  de  la  défunte.  La  présente  vente  faite  moyen- 
nant la  somme  de  9i,000  livres,  et  à  la  charge  :  des 
cens,  servis  et  droits  seigneuriaux  légitimement  dus; 
de  trois  rentes  ou  pensions  annuelles  de  10  livres  cha- 
cune, imposées  sur  les  maison,  bâtiments  et  jardin  alié- 
nés, et  ducs  aux  coprébcndiers  de  la  chapelle  du  Saint- 
Esprit,  fondée  en  l'église  Saint-Nizier  de  Lyon,  ;i  la 
forme  des  reconnaissances  qui  en  avaient  été  passées  par 
Antoinette  Guerrier,  au  profit  des  coprébcndiers  sus- 
dits, etc.  —  Demande  et  assignation  en  garantie,  par- 
devant  la  sénéchaussée  de  Lyon,  pour  les  administra- 
teurs de  l'Aumùne-Générale,  défendeurs  en  garantie, 
contre  messire  Jean  Maritz,  défendeur  originaiie  et  de- 
mandeur en  gai'antie,  et  conti'e  M=  Valérien  Gauthier, 
avocat  en  parlement,  et  dame  Antoinette  Brossy,  sa 
femme,  demandeurs  originaires.  —  Exceptions  et  dé- 
fenses présentées  aux  magistrats  de  la  sénéchaussée 
de  Lyon,  par  les  recteurs  de  la  Charité,  disant  qu'ils 
ont  lieu  d'être  surpris  de  la  demande  qui  a  été  for- 
mulée aux  sieurs  Maritz  et  Souchay,  à  la  requcie  de 
M''  'Valérien  Gauthier  et  de  la  dame  Brossy,  sa  femme  : 
«  Cette  demande  tend  à  ce  que  les  maisons  acquises 
«  par  les  sieurs  Souchay  et  Marilz,  de  l'hôpital  général 
«  de  la  Charité,  soyent  déclarées  affectées  et  hypo- 
«  théquées  au  payement  de  la  somme  de  69,000  livres, 
«  due  en  reste  à  la  dame  Brossy  ou  à  ses  enfans,  par 
«  les  pauvres  dudit  hôpital,  en  leur  qualité  d'héritiers 
«  de  la  demoiselle  .Vntoinette  Guerrier.  M»  Gauthier  et 
«  la  dame  Brossy,  son  épouse,  se  sont  fait  un  titre  de 
«  l'extrême  facilité  des  administrateurs  ;  la  demoiselle 
«  Guerrier  a  légué  à  la  dame  Brossy,  sa  nièce,  une 
«  somme  de  80,000  livres,  sur  laquelle  il  a  été  payé  à 
«  la  dame  Brossy  celle  de  1,000  livres,  conformément 
«  aux  conditions  du  codicille  contenant  ce  legs;  à 
«  l'égard  des  79,000  livres  restantes,  la  demoiselle 
«  Guerrier  les  a  substituées  aux  enfans  nés  et  à  naître 
«  de  ladite  dame  Brossy,  en  luy  laissant,  néanmoins, 
«  la  faculté  de  distribuer  cette  somme  entre  eux,  par 
«  portions  égales  ou  inégales  ;  la  demoiselle  Guerrier 
«  a  voulu,  de  plus,  que,  pour  sûreté  de  cette  substilu- 
«  tion  et  jusqu'à  son  ouverture,  ladite  somme  de 
«  79,000  livres  demeurât  entre  les  mains  de  ses  héri- 
K  tiers  universels,  sous  l'intérêt  de  4  pour  100,  et  que 
«  lors  de  l'établissement  des  enfans  de  sa  nièce,  par 
«  mariage  ou  entrée  eu  religion,  sa  dite  nièce  pût  leur 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  B.  —  Tome  II. 


DE  PROPRIÉTÉ.  193 

«  faire  telle  i  onslilulion  qu'elle  jugeroil  à  propos; 
«  enfin,  par  un  autre  codicille  ,  la  demoiselle  Guerrier 
«  a  voulu  que  dans  le  cas  où  la  dame  Brossy,  sa  nièce, 
«  di'céderoit  sans  enfans....  le  legs  de  79,000  livres 
«  demeurât  substitué,  revînt  et  appartînt  moitié  aux 
«  frères  Sain,  ses  petits-neveux,  moitié  à  ses  héritiers. 
«  Il  résulte  de  toutes  ces  dispositions  que  M«  Gauthier  et 
«  la  dame  son  épouse  ne  ponvoicni  exiger  le  paye- 
«  ment  de  cette  somme  de  79,000  livres  ou  d'une 
«  partie,  (]iren  faisant  un  emploi  valable  pour  sûreté 
«  de  la  substitution,  soit  en  faveur  des  frères  Sain,  soit 
«  en  faveur  des  pauvres  de  l'hôpital  de  la  Charité  ; 
«  cependant  les  sieurs  recteurs  ont  eu  la  facilité  de 
«  payer,  au  commencement  de  celte  année  (1771),  une 
«  somme  de  10,000  livres  que  .M=  Gaulhier  et  la  dame 
«  son  épouse  ont  constituée  en  dot  à  une  de  leurs 
«  filles  ;  c'est  après  ce  payement  que  M«  Gaulhier  et 
«  la  dame  son  éjionse  ont  montré  de  l'inquiélude, 
«  relativement  aux  différentes  ventes  d'immeubles  faites 
('  par  lesdits  sieurs  recteurs,  et,  notamment,  de  trois 
«  maisons  dépendantes  de  la  succession  de  la  demoiselle 
«  Guerrier;  vainement  a-t-on  représenté  à  .M»^ Gaulhier  et 
«  à  la  dame  son  épouse  que  les  immeubles  qui  lestent 
«  encore  à  l'hôpital  de  la  Charité  sullisent  et  bien  au-delà 
«  pour  répondre  des  69,000  livres  qui  leur  sont  dues  ou 
«  à  leurs  enfans;  ils  ont  toujours  insisté  sur  de  préten- 
«  dues  alarmes  ;  pour  les  dissiper  entièrement,  on  leur 
«  a  proposé  le  remboursement  des  69,000  livres  res- 
te tantes,  en  faisant  par  eux  un  employ  convenable  ; 
<i  mais  M=  Gauthier  et  la  dame  son  épouse  n'ont  point 
«  voulu  faire  cet  employ,  et  ont  formé  demande  en 
«  déclaration  d'hypothèque  aux  sieurs  Marilz  et  Sou- 
«  chay,  acquéreurs  des  trois  immeubles  dépendants  de 
«  la  succession  de  la  demoiselle  Guerrier  :  sur  laquelle 
«  demande  le  sieur  Marilz  a  assigné  en  garantie  lesdits 
«  sieurs  recteurs,  »  etc.;  —  conclusions  des  adminis- 
trateurs de  l'Aumône-Générale,  tendantes  à  ce  qu'il  soit 
dit,  s'il  plaît  à  la  Cour,  qu'après  leur  déclaration,  por- 
tant qu'ils  prennent  fait  et  cause  pour  Maritz  et  Sou- 
chay, faisant  droit  sur  les  demandes  en  déclaration 
d'hypothèques,  formées  par  les  mariés  Gauthier  et 
Brossy  contre  Marilz  et  Souchay,  à  défaut  par  ceux-là 
d'avoir  indiqué  ou  d'indiquer,  dans  le  délai  qui  sera 
fixé  par  la  Cour,  un  emploi  de  ladite  somme  de 
69,000  livres,  qui  sera  reconnu  valable  par  les  recteurs, 
les  mariés  Gauthier  et  Brossy  seront  jugés  non-rece- 
vables  et  mal  fondés  dans  leurs  demandes  en  déclara- 
tion d'hypothèques,  et  que,  en  conséquence,  Maritz  et 
Souchay,  d'une  part,  et  les  recteurs,  d'autre  part, 
seront  renvoyés,  les  premiers,  avec  dépens,  de  la  dé- 

25. 


194 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


claration  d'hypolhèques,  formée  conlre  eux  par  Gau- 
thier et  sa  femme,  et  les  autres  de  la  déclaration  en 
garantie,  formée  conlre  eux  par  Maritz,  etc.  —  Contrat 
de  vente,  d'un  domaine  situé  en  la  paroisse  de  Clé- 
menciat  en  Bresse,  aux  prix,  charges,  clauses  et  con- 
ditions y  énoncés,  passé  au  profit  d'Antoinette  Brossy, 
fenune  Gauthier,  par  Louis-Marie  Dufour,  C(jnseiller  du 
Roi  et  contrôleur  au  grenier  à  sel  de  la  ville  de  Bourg. 
—  Procuration  passée  par  Joseph-Yalérien  Gauthier  cl 
Antoinette  Brossy,   sa   femme,  à  Claude  Sain,  écuyer, 
conseiller,  secrétaire  du  Roi,  maison  et  couronne  de 
France,  aux  fins  de  recevoir  des  recteui's  de  la  Charité, 
héritiers   universels   d'Antoinette  Guerrier,  la    somme 
de  8,000  livres,  pour  le  moment,  et  celles  que  les  cons- 
liluants  exigeront  dans  la  suite,  pour  le  montant  des 
legs  ou  acomptes  faits  à  la  dame  Gauthier  par  Antoine 
Guerrier,  en  ses  testament  et  codicille  ;  passer  quit- 
tance, etc.;  —  quittance  de  8,000  livres,  passée  par  le 
sieur  Sain  au  profit  des  administrateurs  de  l'hôpital, 
avec  déclaration  que  celte  somme  sera   employée  à 
racquiiiement  du  prix  d'acquisilion  du    domaine   de 
Clémenciat;  —  autres  quittances,  passées  par  des  par- 
ticuliers au  profit  des  mariés  Gauthier,  avec  déclara- 
tions analogues  à  la  précédente.  —  Quittance  passée 
aux  recteurs  de  la  Charité,  par  Sain  aîné,  fondé  de  la 
procuration  de  Joseph-Valérien  Gauthier,  et  d'Antoi- 
nette Brossy,  sa  femme,  de  la  somme  de  14,000  livres, 
acompte  de  celle  de  G  1,000  livres,  restant   du  legs  de 
80,000  livres,  fait  à  la  dame  Brossy  et  à  ses  enfants,  par 
feu  Antoinette   Guerrier.  —  Contrat   de  vente,  passé 
par  André-Dominique  Vernarel,  marchand  libraire  à 
Bourg,  au  nom  et  comme  fondé  de  la  procuration  spé- 
ciale de  messii'c  Humbcrt  Curtil,  docteur  en  théologie, 
prévôt  de  l'église  collégiale  de  Bourg,  au  profit  de  la 
dame  Brossy,  femme  Gauthier,  d'un  domaine  situé  au 
hameau  de  Vial,  paroisse  de  Polliat  en  Bresse,  pour  le 
prix  de  9,500  livres,  et  autres  charges  et  conditions 
énoncées  au  présent  acte;  —  quillance   passée  par 
Claude  Sain  aîné,  fondé  de  la  procuration  des  époux 
Gauthier  cl  Brossy,  par  les  mains  et  des  deniers  du 
trésorier  de  l'hôpital,  de  la  somme  de  10,700  livres,  à 
compte  de  celle  de  47,000  livres,  due  en  reste  du  legs 
de  80,000  livres,  spécifié  plus  haut,  qu'il  a  déclaré  de- 
voir être  employée  à  racquiiiement  du  prix  de  ladite 
acquisition.  —  Contrat    de    vente,  passé  à    AnloinelU; 
Brossy,  d'un  domaine  et  de  fonds  en  dépendant,  sis  en  la 
paroisse  de  'Vonnas  en  Bresse,  au  prix  de   18,720  li- 
vres; —  quillance  de  4,000  livres,  passée  au  profit  du 
vendeur,  par  la  dame  Gauthier,  qui  déclare  que  cette 
somme  provient  du  legs  mentionné  ci-dessus,  etc. 


B.  385.  (Boile.)  —  34  pièces,  papier  {3  imprimées.) 

1756-1773-  —  Procédures.  —  Procès  entre  Jean- 
Jacques  Hodicu,   avocat  en   parlement,   conseiller  du 
Riii,  lieutenanl  civil  et  criminel  aux  sièges  de  rélection 
cl  Maîtrise  des  eaux  et  forêts  de  Lyon  cl  province  de 
Lyonnais,  contre  M"=  Mauvernay,  veuve  de  M"  Gavant, 
ancien  conseiller  de  Sa  Majesté  et  lieutenant  en  ladite 
élection,  les  recteurs  de  l'hôpilal  général  de  la  Charité 
intervenants,    comme   héritiers   de    Claudine    Bastéro, 
bourgeoise  de  la  ville.  • —  Commandement  cl  assignation 
pour  les  recteurs  de  la  Charité,  contre  les  présidents  et 
olliciers  de  l'élection  de  Lyon,  aux  fins  :  d'être  payés 
de  la  somme    de    1,500  livres,    qui  était  due   à  ces 
administrateurs  pour  cinq  années  échues  de  la  rente  de 
300  livres,  au  capital  de  G, 000  livres,  constituée  au 
profit  de  Claudine  Bastéro,  dont  les  pauvres  de  l'hôpi- 
tal étaient  héritiers  bénéficiaires;  de  comparaître  par- 
devant  les  sénéchal,  magistrats  et  officiers  de  la  séné- 
chaussée de  ladite  ville,  à  l'effet  de  passer,  à  leurs  frais, 
une  nouvelle  rec,onnaissan.ce  de  la  même  rente.  —Acte 
par  lequel  les  présidents,  lieutenant  et  autres  officiers  de 
l'élection  de  Lyon  reconnaissent  de  nouveau  et  confes- 
sent devoir  aux  pauvres  de  rAumône-Générale  de  la  ville, 
héritiers  bénéficiaires  de  Claudine  Bastéro,  une  rente  ou 
pension  annuelle  et  perpétuelle  de  la  somme  de  300  livres, 
au  capital  de  0,000  livres,  créée  par  leur  compagnie  en 
faveur  de  M"'^  Bastéro,  et  payable,  le  19  juillet  de  chaque 
année,  entre  les  mains  et  sur  les  simples  quittances  du 
trésorier   de  l'hôpital,  jusqu'au  remboursement  dudit 
capital  de  (),000  livi'cs,  qu'\\  leur  sera  loisible  d'opérer 
(juand  bon  leur  semblera:  ils  promettent,  en  outre,  de 
reconnaître,  de  nouveau  et  à  leurs  frais,  la  même  rente, 
par  acte  en  bonne  forme,  lorsqu'ils  en  seront  requis, 
sans  déroger  aux  privilèges  et  hypothè(|ucs  acquis  à  la 
Charité,  en  vertu  du  contrat  précité,  etc.  —  Assignation 
donnée,  à  la  requête  de  Jean-Jacques  Hodicu,  aux  rec- 
teurs de  l'Aumône-Générale,  qui  avaient  fait  procéder 
par  saisie  de  ses  gages  et  augmentations  de  gages,  à 
comparaître  par-devant  les  magistrats  et  officiers  de  la 
sénéchaussée  de  Lyon,  aux  fins  de  voir  dire   que  la 
saisie  en  question  sera  révoquée,  avec  dommages,  dé- 
pens cl  inlérêts,   dans  lesquels  entreront  ceux   faits 
conlre  la  dame  Gavant,  dont  la  mari  avait  venihi,  cxenqit 
de  toutes  dettes,  au  re(|uérant,  son  office  de  liculenanl 
en  l'élection,  etc.  —  Exceptions  et  défenses  présentées 
par  les  recteurs  de  la  Charité,  disant  que  :  l'hôpital,  en 


SÉRIE  R.  —  TITRES  DE  PROPRIÉTÉ. 


qualité  cl'hcrilicr  ilo  CI;iurlino  Bii'Nlt'ro,  est  crt'aiii'ier  de 
1,030  livres  pour  arrérages  d'uue  roule  de  300  livres, 
au  capital  de  0,000  livres,  créée  en  faveur  de  ladite 
demoiselle  Bastéro,  par  les  présideuts  et  conseillers, 
élus  eu  réiection,  dénommés  dans  l'acte  de  conslitu- 
tion,  et  pour  le  payenieni  de  la(iuelle  ils  oui  engagé 
solidairement  tous  leurs  biens  meubles  et  immeubles, 
et  spécialement  leni-s  offices;  c'est  dans  celle  situalion 
que  les  administrateurs,  après  avoir  épuisé  tous  les 
ménagements  et  tontes  les  voies  de  sollicitation  pour 
obtenir  le  payement  des  arrérages  de  la  rente  dont  il 
s'agit,  oui  fait  saisir  entre  les  mains  du  sieur  Valesque, 
receveur  des  tailles,  à  Lyon,  toutes  les  sommes  que  cet 
officier  pouvait  devoir  aux  présidents  et  élus  en  l'élec- 
tion ;  M''  Ilodieu  demanda  la  révocation  de  cette  saisie, 
sur  le  fondement  que,  l'ayant  dénoncée  à  la  dame  Ga- 
vaul,  héritière  de  son  mari,  qui  a  vendu  audit  Ilodieu 
l'ollice  de  lienlenanl,  exempt  de  loules  dettes,  dont  il 
est  titulaire,  elle  lui  a  répondu  que  ses  provisions  ayant 
clé  scellées  sans  opposition,  il  ne  saurait  y  avoir  d'hy- 
pothèque ni  de  droit  quelconque  sur  l'office  dont  il 
s'agit...;  partant,  les  recteurs  concluent  à  ce  qu'il  soit 
dit  que  M"  Ilodieu  est  déclaré  non  recevable  et  mal 
fondé  dans  sa  demande  en  révocation  de  saisie;  en  con- 
séquence, que,  à  défaut  de  payement  de  la  somme  do 
1,0:J0  livres,  des  deniers  qui  seront  déclarés  dus  par 
Valesque,  il  en  sera  délivré  aux  administraieurs  de 
l'hôpital  susdit  jusqu'à  concurrence  de  cette  somme  cl 
des  légitimes  accessoires  :  ledit  Hodieu  condamné  aux 
dépens.  —  Main-levée  donnée  par  les  recteurs  de  l'Au- 
mône-Générale,  de  la  saisie  faite,  à  leur  requête,  entre 
les  mains  du  receveur  des  tailles  de  la  généralité  de 
Lyon,  au  préjudice  des  présidents  el  conseillers  du 
Roi,  élus  en  l'élection  de  la  même  ville.  —  Mémoire  à 
consulter  et  consultation  pour  M"  Jean-Jacques  Hodieu, 
avocat  en  parleiuenl,  conseiller  du  Roi,  lieutenant  civil 
et  criminel  aux  sièges  de  l'élection  el  Maîtrise  des  eaux 
et  forêts  de  Lyon  et  province  do  Lyonnais,  contre 
M'i^  Mauvernay,  veuve  Gavant,  el  les  recteurs  de  la  Cha- 
rité.—  Requête  présenlée  au  Conseil  supérieur  de  Lyon 
par  les  recteurs  et  administrateurs  de  l'Aumône -Géné- 
rale, concluant  à  ce  qu'il  plaise  à  la  Cour  leur  donner 
acte  de  la  déclaration  qu'ils  s'en  rapportent  sur  l'appel, 
interjeté  par  M'=  Hodieu,  d'une  sentence  précédemment 
rendue,  en  ce  qu'elle  disjoint  les  instances  pendantes 
entre  les  administrateurs,  l'avocat  Hodieu  et  la  dame 
Gavaul,  et  appointe  les  parties  sur  le  fond  ;  évoquant 
le  principal  et  y  faisant  droit,  ordonner  que  l'office  de 
lieutenant  en  l'élection  de  Lyon,  dont  M"  Hodieu  est 
pourvu,  demeure  affecté  et  hypothéqué  au  payement  de 


1!)') 

la  somme  de  1,0'JO  livres  pour  trois  ans  et  demi  d'arré- 
rages de  la  rente  de  300  livres,  dont  il  est  parlé  plus 
haut:  comme  aussi,  que  l'acte  de  consiimtion  de  celte 
rente  el  l'acte  d'accession  que  f(;n  M<  Gavant  y  a  fait 
sonl  déclarés  ex(:'cn[oii'es  contre  la  dame  Mauvernay, 
veuve  et  héritière  du  dél'uiit.etsur  les  biens  délaissés  par 
lui,  tels  qu'ils  relaient  de  son  vivant;  en  conséquence, 
«lue  la  veuve  Gavant  et  Hodieu  sont  condamnés  solidai- 
rement, le  dernier,  hypothécairement,  au  payement  de 
ladite  somme  de  1,030  livres  et  arrérages  échus,  jus- 
qu'à ce  jour,  de  la  rente  de  300  livres  el  au  rembour- 
sement de  son  capital,  etc.— Mémoire  pour  M"'  Mauver- 
nay, veuve  et  héritière  testamentaire  du  sieur  Gavaul, 
intimée,  anticipante  et  demanderesse,  contre  :  le  sieur 
Hodieu,  lieutenant  en  l'èleclion  de  Lyon,  appelant  et  anti- 
cipé :1e  président,  les  élus  et  le  procureur  du  Roi  en  la 
même  juridiriidu,  assignés  en  assistance  de  cause,  de  la 
pan  de  la  veuve  Gavant,  et  défaillants,  faute  de  présenta- 
lion  ;  en  présence  des  administrateurs  de  l'hôpital  général 
do  la  Charité,  assignés  à  la  requête  du  sieur  Hodieu.  — 
Requête  présentée  au  conseil  supérieur  de  Lyon,  par 
les  recteurs  de  l'Aumône-Générale,  disant  que  :  le  6  dé- 
cembre 1772,  les  officiers  de  l'élection  leur  ont  payé 
une  somme  de  740  livres,  acompte  des  arrérages  de  la 
rente  de  300  livres,  due  aux  pauvres  de  l'hôpital  :  après 
ce  payement,  les  suppliants,  «par  amour  pour  la  paix, 
«  pour  donner  de  nouvelles  preuves  de  la  modération 
«  qui  convient  à  des  administrateurs  d'un  hôpital,  et  de 
«  leur  éloignement  pour  tout  ce  qui  est  procès,  »  se 
décident  à  restreindre,  quant  à  présent,  leurs  conclu- 
sions; en  conséquence,  ils  requièrent  qu'il  plaise  à  la 
Cour  donner  acte  de  leur  déclaration  qu'ils  s'en  rappor- 
tent sur  l'appel,  interjeté  par  M«  Hodieu,  de  la  sentence 
de  la  sénéchaussée  de  Lyon  Ccelle  dont  il  est  question 
pins  haut),  et  dans  le  cas  où  il  plairait  à  la  Cour  d'évo- 
quer le  principal,  y  faisant  droit,  ordonner  qu'acte  est 
octroyé  aux  suppliants  de  leurs  réserves  de  tous  les 
droits,  actions,  privilèges  el  hypothèques  qu'ils  ont 
contre  qui  el  ainsi  qu'ils  jugeront  à  propos,  etc. 


B.  386.    (Roile.)  —  6  pièces,  papier. 

161  î.  —  Procédures.—  Instance  poursuivie  en  la  sé- 
néchaussée de  Lyon,  par  les  recteurs  de  l'Aumône-Géné- 
rale, contre  Jean  Labbes  el  consorts,  maîtres  bouchers 
de  la  ville,  au  sujet  de  la  fille  naturelle  d'un  prêtre 
qu'ils  avaient  fait  passer  pour  légitime,  el  admettre,  en 
cette  qualité,  parmi  les  adoplifs  de  l'hôpital.  —  Plainte 


190 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


déposée  en  la  sénéchaussée  de  Lyon,  par  les  recleurs 
de  la  Charilé,  demandeurs  et  accusateurs,  contre  Jean 
Labbes,  Jean  Marlin  et  Jean  Bœuf,  bouchers  de  ladite 
ville,  défendeurs  et  accusés  d'avoir  faussement  certifié 
que  Antoineite  Labbes  était  fille  légitime  des  défunts 
Antoine  Labbes  et  Louise  La  Brebis,  et  en  conséquence 
d'avoir  présenté  ladite  Antoinette  au  Bureau,  qui  l'ad- 
mit à  l'hôpital,  en  qualité  d'adoplive.  «  Par  le  moyen 
«  de  quoy  et  de  ladicte  faulce  supposition  et  atlesta- 
«  tion  desdiclz  Jehan   Labbes,  Jehan  Marlin  et  Jehan 
«  Bœuf,  lesdiclz   suppliants   ont  été    grandement  sé- 
«  duictz,  au  grand  préjudice  et  escandalle  des  autres 
«  filles  de  ladicte  Aulmosne  et  du  publicq,  chose  qui 
«  mérite  pugnition  exemplaire;  c'est  pourquoi  lesdiclz 
«  suppliants   sont   contrainlz  recourir   à  justice.   — 
Réponses  des   accusés  aux  interrogatoires  subis   par 
chacun  d'eux.  —  Dépositions  des  témoins  assignés  dans 
cette  affaire.  Ragondc  de  Gagne,  née  à  Paris,  veuve  de 
Pierre  La  Brebis,  potier  d'étain,   dit  «  avoir  cogneu 
«  Loyse  La  Brebis,  qui  estoit  sa  belle  sœur,  laquelle 
«  ne  fut  jamais  mariée,  et  laquelle  Loyse  luy  dict,  y  a 
«  sept  ou  huict  ans,  qu'elle  avoit  heu  une  fille  d'un 
«  prcbstre  de  Sainct-Pol,  nommé  Labbes,  qu'elle  fai- 
«  soit  nourrir  aux  champtz,  et  qu'elle  y  avoit  faict  sa 
«  couche.  Laquelle  Loyse  La  Brebis  est  morte  de  la 
«  vérolle  y  a  environ  six  ans,  ayant,  longtemps  aupara- 
«  vaut,   mendié  son  pain  à  la  porte  de  l'église  Sainct- 
«  Nizier.Et  quand  ladicle  La  Brebis  mourut,  elle  n'avoil 
«  que  vingt-cinq  ans.  »  Pierre  Châtelain,  passementier, 
natif  de  Lyon,  dépose,  à  son  tour,  avoir  «  cogneu  Loyse 
«  La  Brebis,  y  a  environ  dix  à  onze  ans,  qui  estoit  une 
«  garse  qui  demandoit  l'aulmosne  à  la  porte  de  Sainct- 
«  Nizier,   qui  ne  fut  oncques  mariée,  qu'il  ayt  sçcu. 
«  Laquelle  Loyse  La  Brebis,  il  y  a  dix  ans  ou  environ, 
«  qu'elle  eut  une  fille  nommée  Anthoinette,  d'ung  cha- 
«  noyne  de  Saincl-Pol,  nommé  Labbes,  qui  demeuie  à 
«  présent  (18  mai  1617)  à  Sainct-Nizier,  chez  lequel 
«  lui,  qui  dépose,  demeuroit  lors  serviteur.  Laquelle 
«  fille  il  porta  à  uorricc  à  Satonay  (Saihonay)  où  elle 
«  demeura  vingt-trois  mois,  et  puis  ledict  Labbes  la 
«  f(;il  (Ht)  norrir  en  Bourneuf  (c'est-à-dire  dans  le  qnar- 
«  lier  de  Bourgneuf,  à  Lyon),  où  elle  demtuira  près  de 
«  deux  ans  ;  laquelle,  du  despuys,  a  esté  norrie  à  l'Aul- 
«  mosne-Générale,  qu'est  tout  ce  qu'il  a  dict  sçavoir. 
«  Et  a  dict  que  celui  qui  norrit  ladicte  fille,  sortie  de 
K  Satonay,  est  ung    serrurier  demeurant   aux  Deux- 
«  Amans,   appelé  Noël  Barillat.  »   Celui-ci,   effective- 
ment domicilié  aux  Deux-Amans,    près  du  bourg  de 
Vaise,  dépose,  en  dernier  lien,  «  qu'il  y  a  (|ua(rc  an<, 
«  (\w  un  prcbstre,  nommé  Labbes,  lui  donna  nue  fille, 


«  nommée  Anthoinette,  à  norrir  ;  laquelle  il  norrit 
«  environ  deux  ans,  et  avoit  ung  escu  par  mois  pour 
«  la  nourriture  de  ladicte  fille,  que  ledicL  Labbes  lui 
«  paya.  Et  il  y  a  environ  deux  ans  passez  que  ledict 
«  Labbes  l'envoya  quérir  chez  lui,  par  son  clerc.  »  — 
Récolemenl  et  confrontation  des  témoins  susdits,  qui 
persistent  chacun  dans  sa  déposition.  —  Sentence  de  la 
sénéchaussée  de  Lyon,  qui  condamne  Jean  Labbes,  dit 
Compain,  Jean  Martin  et  Jean  Bœuf,  tous  trois  bou- 
chers à  la  boucherie  de  l'Hôpital,  «  à  dire  et  déclairer 
<(  en  la  chambre  du  Conseil,  en  présence  desdiclz  de- 
«  mandeurs  et  de  quatre  personnes,  telles  qu'ilz  voul- 
«  dront  chercher,  que,  malicieusement  et  contre  vérité, 
«  ils  ont  alteslé  ladicte  Anthoinette  Labbes  estre  fille 
«  naturelle  et  légitime  de  feu  Anthoine  Labbes,  de  quoy 
«  ilz  se  repentent  ;  en  crier  merci  à  Dieu,  au  Roy,  à 
«  justice  et  ausdictz  demandeurs;  »  les  mêmes  accusés 
condanuiés,  en  outre,  chacun  à  îiO  livres  d'amende, 
envers  l'Aumône-Générale  et  pour  tous  dommages  et 
intérèls  ;  plus  en  20  livres  pour  la  nourriture  d'Antoi- 
nette Labbes  pendant  deux  mois,  etc.  —  Note  portant 
que  le  jugement  qui  précède  suffit  pour  démontrer 
que  l'Aumône-Générale  n'adopta  jamais  les  enfants 
illégitimes. 


B.  3S7.  (Bo'.te.)  —  1  cahier  in-folio,  35  feuillets,  papier, 
5d  pièces,  papier. 


tî«5.-Bîe6.—  Procédures.  —  Procès  soutenu  en  la 
sénéchaussée  de  Lyon ,  puis,  en  appel ,  au  parlement  de  Pa- 
ris, par  les  recleurs  de  l'Aumône-Générale  et  ceux  du 
grand  Hôtel-Dieu  de  Lyon,  contre  Pierre  Lortel,  dit  Meu- 
nier, aubergiste,  tenant  l'hôtel  de.Vone-Di/me-c/e-i'i/ù',  rue 
Sirène,  en  ladite  ville,  au  sujet  de  la  succession  de  Jeanne 
Lyonnet,  veuve  Vianol,  qui  avait  institué  ses  héritiers 
testamentaires  les  pauvres  des  deux  hôpitaux  susdits. — 
Demande  et  assignation  pour  Lortet,  contre  les  rec- 
leurs des  deux  établissements  précités,  aux  fins  de  se 
voir  condamner  solidairement  et  contraindre  à  payer, 
en  leur  (pialilé,  an  requérant  la  somme  de  1,000  livres, 
à  lui  due  pour  les  fournitures  qu'il  avait  faites  à  la 
veuve  Vian<it  pendant  sa  dernière  maladie,  et  aux  dé- 
pens de  l'instance,  sans  préjudice  des  droits  et  actions 
(|u'il  avait  à  répéter,  et  notamment  du  legs  fait  à  sa 
femme  par  la  défunte.  —Mémoire  des  fonrnilures  faites 
par  Lortet,  dit  Meunier,  à  la  veuve  Vianol  pendant  la 
dernière  maladie  de  celle  dame.  —  Offre  de  la  somme 
de  >^7  livres,  signifiée  au  sieur  Lorlel,  à  la  requête  des 


SERIE  IJ.  —  TITRI'S  Dl-   PHOPKIETi;. 


197 


recteurs  des  deux  hôpiiaux,  pour  les  ftminitures  eu 
qucsîion;  et  à  défaut  par  lui  do  l'ocevoir  ladite  soiumc, 
les  adiniuisti'aleurs  rcroiii  leur  présoiitaliou  sur  les 
deniaudes  (jui  leiu'  mil  clé  fimmics,  et  poursuivront 
loui'  reuvoi  d'iuslaiii'c,  avec  d(''pcns,  etc.  —  Exceptions 
et  défeuses  présentées  par  les  procureurs  des  parties. 
Les  recteurs  disent  que  :  après  avoir  l'ail  prendre  des 
informations  aupi'ès  du  médecin  et  de  l'apollncalre  qui 
ont  donné  leurs  soins  à  la  dame  Vjanot,  dans  sa  der- 
nière maladie,  ainsi  qu'auprès  de  sesdomeslicjues  et  des 
quelques  personnes  de  confiance  (pii  l'entouraient,  ils 
ont  appris  que  ce  n'est  ipi'à  la  suiU;  il(!  la  confection  du 
tesianientde  la  défuntes,  en  date  du  iJI  janvier  170»,  que 
Meunier  a  commencé  à  porter  des  consommés  et  des  ge- 
lées à  la  malade,  non  à  raison  de  la  contenance  d'une 
ehopine  par  jour,  mais  d'un  gobelet  ou  d'une  lasse  à  café  ; 
la  malade  n'usait  pas  tous  les  jours  de  ces  préparations, 
et  notamment  lorsqu'elle  prenait  de  la  «  gelée  de 
«  vipère;  »  au  surplus,  jamais  la  dame  Vianot,  ni  les 
personnes  de  sa  maison,  non  plus  que  le  sieur  Pesta- 
lozzi,  médecin,  ni  l'apothicaire  n'ont  commandé  ces 
gelées  ou  consonnnés  au  demandeur,  qui  parent,  par 
alliance,  de  la  malade,  les  lui  offrit  spontanément  et  par 
pure  affection  ;  à  entendre  parler  Lortet,  il  a  fourni,  non 
des  gelées,  mais  des  consommés,  qui  étaient  composés 
«  de  vieux  coqs,  chapons,  perdrix,  pigeons-ramiers,  fai- 
«  sans,  »  ce  qui  ne  parait  pas  trop  vraisemblable,  etc. 
Partant,  les  défendeurs  soutiennent  qu'après  les  offres 
qu'ils  ont  faites  audemandeur,  ils  doivent  être  renvoyés 
d'insiance  avec  dépens,  à  quoi  il  concluent.  —  Lettre 
écrite  à  ce  sujet,  par  noble  Pestalozzi,  docteur  méde- 
cin, agrégé  au  collège  de  médecine  de  Lyon,  et  dans 
laquelle  on  remarque  le  passage  suivant  :  «  Quant  aux 
«  gelées  et  consommés,  je  n'en  ai  point  prescrit.  Je 
«  me  souviens  qu'on  me  fit  la  question,  sçavoir,  si  une 
«  gelée  de  viande  pourroit  convenir  à  la  malade,  et 
i<  que  je  répondis,  comme  je  le  pensois,  qu'une  telle 
«  nourriture  ne  sçauroit  nuire,  dans  l'état  ou  étoit  la 
«  malade.  Mais  je  vous  dis  avec  vérité  que  si  j'en  avois 
(I  ordonné,  je  me  serois  bien  gardé  d'y  faire  entrer  des 
«  faisans,  non  plus  que  des  courlis,  des  gelinottes  et 
«  autres,  dont  le  suc  scroit  plus  dégoûtant  et  même 
«  plus  pernicieux  cpic  celui  des  viandes  ordinaires.  Les 
«  gelées  de  viande  pour  les  malades,  en  général,  sont 
«  faites  avec  le  bœuf,  le  mouton  et  un  peu  de  volaille 
«  blanche.  On  les  clarifie  avec  le  blanc  d'œuf,  et  on  les 
«  aromatise  avec  un  peu  de  canelle,  de  girolle  et  du 
«  sucre.  Mal-à-propos  les  traiteurs  y  mettroient-ils  du 
«  jarret  de  veau,  il  est  trop  gluant  ;  mais  la  gelée  en 
«  est  pins  claire,  plus  iransparenle,  plus  aisée  à  se 


«  prendre.  Les  consommés  ne  sont  autre  chose  que  du 
«  bouillon,  cuit  beaucoup  plus  longtemps  que  le;  bouil- 
«  1(111  (irdinaire,  dans  leipiel,  sçldii  le  cas,  on  peut  faire 
«  entrer  un  quartier  d'un  vieux  coquot  (sic)  ou  la 
«  mi)iii('  d'une  vieille  perdrix.  »  —  Signification  fait*;  à 
la  requête  de  Pierre  Loitet,  dil  .^leunier,  qu'il  est  appe- 
lant de  la  sentence  rendue  en  la  sénéchaussée  de  Lyon, 
entre  lesdeux  hôpitaux  généraux  de  la  ville  et  lui,  pour 
les  torts  et  griefs  (pic  lui  fait  ce  jugement,  et  qu'il  dé- 
duira en  la  (loui'  du  parlement  de  Pai'is,  etc.  —  Signifi- 
cation donnée  de  la  pari  ilc  Lorlci,  aux  recteurs  des 
deux  hôpitaux  susdits,  dune  coniinission  (|ui  les  assi- 
gne à  com|iaraîtic  par-devant  la  Cour  de  parlement 
pour  procéder  sur  l'appel  interjeté  par  ledit  Lortet.  — 
Requête  présentée  à  la  grande  chambre  du  parlement, 
par  Lortet,  relativement  à  celte  affaire. —  Autre  reiiuêle, 
adressée  aux  magistrats  de  la  grande  chambre,  par  les 
recteurs  de  la  Charité,  concluant  a  ce  qu'il  plaise  à  la 
Cour  ordonner  qu'ils  viendront  plaider  sur  la  présente 
requête,  employée  par  eux  pour  fins  de  non-recevoir  aux 
demandes  de  la  partie  adverse  ;  ce  faisant,  déclarer  Lortet 
non  recevable  dans  son  appel  de  la  sentence  de  la 
sénéchaussée  de  Lyon  et  dans  ses  dernières  demandes, 
et  le  condamner  à  l'amende  de  7'a  livres,  etc.  —  Note 
rappelant  que,  par  le  jugement  auquel  il  vient  d'être 
fait  allusion,  les  administrateurs  de  la  Charité  avaient 
été  condamnés  à  payer  à  Pierre  Lortet,  auli-ement  dit 
Meunier,  la  somme  de  300  livres  pour  la  tolalité  des 
objets  de  la  demande,  tous  d('pcns  demeurant  com- 
pensés. —  Signification,  sommation  et  inlcrpellation 
pour  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale,  hérilieis  ins- 
lilués,  conjointement  avec  ceux  de  l'IIôtel-Dieu  du  pont 
du  Rhône,  de  Jeanne  Lyonnel,  veuve  Vianot,  contre 
Jean  Prost,  maître  fabricant  d'étoffes  de  soie,  et  Lu- 
crèce Prost,  sa  sœur,  aux  fins  de  remettre  aux  adini- 
nistraleurs  les  baux  d'une  maison  située  à  la  Grande- 
Côte  du  Petil-Forez,  à  Lyon,  et  que  la  défunte  avait 
léguée  auxdits  sieur  et  demoiselle  Prost.  —  Opposition 
aux  scellés  sur  les  meubles,  effets  et  marchandises  de 
Bertrand  Prost,  marchand  épicier  à  Lyon,  pour  les 
recteurs  des  deux  hôpitaux  généraux  de  la  ville,  héri- 
tiers institués  conjointement,  de  Jeanne  Lyonnel,  veuve 
de  Benoit  Vianot,  contre  les  sieurs  Antoine  Jars  et 
Prost  fils,  négociants  à  Roanne,  poursuivant  lesdils 
scellés.  —  Signification  de  sommation  cl  iiilerpellation 
de  faire  exécuter  des  réparations,  pour  les  recteurs  de 
rhô|iiuil  de  la  Charité,  héi'itier  Inslilué,  avec  l'Ilôtel- 
Uieii,  de  la  veuve  Vianot,  contre  Charles-Jacques 
Dulnmillet,  bourgeois  de  Lyon,  locataire  principal 
d'une  maison  sise  dans  la  rue  Genlil  et  provenant  de 


198  ARCHIVES  DE  LA 

l'hoirie  de  la  défiinie.  —  Mémoire  et  autres  écritures 
concernant  la  succession  de  la  dame  Viaiiot,  et  notam- 
ment le  domaine  de  Marcilly,  légué  par  elle  au  marquis 
de  Sarron,  etc. 


B.  383.  (BoUe.)  —  )   caliier  in-folio,  6'.l  feuillets,  papier;    5  pièces, 
parcliemin  ;  61  pièces,  papier. 


1710-1739,  —  Procédures.  —  Procès  soutenu  par 
les  recteurs  et  administrateurs  de  l'Aumône-Générale, 
contre  Etienne-François  Hodeau,  Antoine  Camusat  et 
consorts,  au  sujet  d'une  rente  de  800  livres,  au  capital 
de  20,000  livres,  créée  par  Thôpiial  en  faveur  d'Ednie 
Masson,  qui  avait  institué  son  héritier  universel  Pierre 
Masson  de  Fetigny,  son  frère  :  ladite  rente  substituée, 
par  Edme,  aux  personnes  désignées  dans  son  testament. 
—  Signification  faite  à  Pierre  Masson  de  Fetigny,  bour- 
geois de  Lyon,  par  les  recteurs  de  la  Charité,  d'un  acte 
portant  sommation  de  recevoir,  à  bourse  ouverte  et 
deniers  découverts,  la  somme  de  20,000  livres  pour  le 
capital  de  la  rente  ci-dessus,  plus  300  livres  pour  les 
arrérages  échus  ;  avec  offre  de  lui  rembourser  les  frais 
et  loyaux  coiils,  en  rapportant,  de  son  côté,  l'expédi- 
tion du  contrat  de  constitution  de  la  renie  dont  il  s'agit, 
et  le  testament  d'Ednie  Masson,  son  frère.  —  Prière 
adressée  par  Pierre  Masson  aux  recteiu's  de  la  Charité, 
de  ne  pas  faire  cacheter  les  20,300  livres  qu'ils  lui  ont 
fait  sommation  de  recevoir,  le  jour  précédent,  promet- 
tant de  recevoir  cette  somme  incessamment  :  jusque-là, 
il  consent  que  la  rente  cesse  à  compter  du  même  jour  : 
promettant  aussi,  dans  le  cas  où  il  arriverait  des  dimi- 
nutions sur  les  espèces,  de  les  supporter  et  de  recevoir 
ces  monnaies  au  cours  du  jour. — Testament  (5  août  169o) 
d'Ednie  Masson,  bourgeois  de  Lyon,  par  lequel,  enlre 
autres  dispositions,  il  lègue  :  la  somme  de  300  livres  à 
chacun  des  deux  hô|ùtaux  généraux  de  la  ville,  «  sans 
«  préjudice  et  sans  déroger  à  ce  que  ladite  maison  de 
«  la  Charité  luy  doibt  en  rente  constituée  à  son  pro- 
ie fit;  »  à  la  demoiselle  Chômât,  sa  fdicule,  la  somme  de 
100  livres  ;  à  la  demoiselle  Garnicr,  pareillement  sa  fil- 
leule, la  somme  de  100  livres;  au  sieur  Chappelot,  sou 
filleul,  200  livres;  à  Bonaventure  Chappelot,  fille  de  feu 
François  Chappelot,  100  livres  ;  à  la  veuve  de  Ni- 
colas Gentot,  maître  graveur  à  Lyon,  100  livres; 
à  Jean-Marie  Jlasson,  son  frère,  hermite  et  supé- 
rieur do  riiermitage  de  Saint-Jean-liaptisle  de  Chau- 
niont  en  Forez,  une  pension  annuelle  cl  viagère  de 
GO  livres;   à  Claude  Masson,   sa  sœur,    religieuse    de 


CHARITE  DE  LYON. 

la  Congrégation,  une  pension  annuelle  cl  viagère  de  23 
livres  :  à  Jean-Jacques  et  François  Corps,  ses  neveux, 
fils  de  feu  Jean  Corps,  et  à  Barbe  Masson,  la  somme  de 
4,000  livres  ;  à  Élisabelh  Masson,  sa  sœur,  femme  de 
Nicolas  Camusat,  bourgeois  de  Troyes  et  marchand  de 
cette  ville,  4,000  livres  ;  à  Jacques,  Louis  et  Edme  Mas- 
son, ses  neveux,  fils  des  défunts  Jacques  Masson,  aussi 
bourgeois  et  marchand  de  Troyes,  et  d'Elisabeth  Ber- 
Ihelin,  la  somme  de  3,000  livres,  etc  ;  —  quant  an 
reste  des  biens  immeubles,  droits,  noms,  raisons  et 
actions  du  testateur,  celui-ci  institue  son  héritier  uni- 
versel Pierre  Masson  de  Fetigny,  bourgeois  de  Lyon, 
aux  charges  héréditaires  ;  dans  le  cas  où  ce  dernier 
viendrait  à  décéder  sans  enfants,  il  substitue  en  la  rente 
annuelle  de  800  livres,  au  principal  de  20,000  livres, 
constituée  au  profit  du  testateur  par  les  administrateurs 
de  rAumône-Cénérale,  savoir  :  les  enfants  du  sieur 
Corps  pour  130  livres  de  ladite  rente;  Elisabeth  Jhas- 
sou,  pour  pareille  somme  de  la  même  rente;  la  demoi- 
selle Bailletot,  pour  semblable  somme  de  130  livres,  et 
les  sieurs  Jacques,  Louis  et  Edme  Masson  frères,  pour 
la  somme  de  330  livres,  etc.  —  Acte  par  lequel  Pierre 
Masson  de  Feiigny,  héritier  d'Ednie  Masson,  son  frère, 
réduit  volontairement  de  4  à  3  pour  100,  à  compter  de 
Noël  1719,  la  renie  annuelle  de  800  livres,  au  capital 
de  20,000  livres,  consliluée  au  défunt  par  les  recteurs 
de  l'Aumône-Générale,  le  16  juillet  11)93  ;  en  sorle  que 
ladite  renie  ne  sera  plus  à  l'avenir  que  de  600  livres 
par  an,  sous  le  même  capital  de  20,000  livres  ;  —  motifs 
de  celte  réduction.  —  Quittance  de  remboursement  du 
capital  de  20,000  livres,  plus  de  la  somme  de  470  livres 
pour  arrérages  de  la  rente  constituée  au  profit  d'Ednie 
Masson,  passée  par  le  sieur  de  Fcligriy  aux  adminis- 
trateurs de  la  Charité.  —  Assignation  donnée  aux  rec- 
teurs de  l'Aumône-Générale,  à  la  requête  de  Michel 
Ilodeau,  procureur,  veuf  d'Anne  liailloioi,  qui  était 
nièce  et  héritière,  en  partie,  de  feu  Edme  Masson,  pour 
comparaître  par-devant  la  Cour  des  requêtes  du  palais, 
à  Paris,  aux  fins  de  se  voir  condamner  à  passer  un  litre 
nouveau  et  en  règle  de  la  rente  de  130  livres  par  an,  au 
profit  du  suppliant  et  de  ses  enfants,  hériliers  de  la 
(lame  Bailletot,  leur  mère,  et  qui  leur  revenait,  aux 
termes  du  testament  du  défunt.  —  Ordonnance  du 
lieutenant  général  en  la  sénéchaussée  de  Lyon,  qui 
donne  acte  aux  sieurs  Camusat  frères  el  à  la  dame  Ca- 
musat, de  la  déclaration  qu'ils  fout,  par  la  bouche  du 
procureur  fondé  de  leur  procuration,  qu'ils  réi)udieut 
la  succession  de  Pierre  Masson  de  Fetigny  pour  s'en 
tenir  aux  parts  qu'ils  ont  dans  la  rente  de  800  livres, au 
capital  de  20,000  livres,  soi-disant  due  par  les  recteurs 


SERIE  13.  —  TITRES  DE  PROPRimE. 


i9<J 


(le  rAumonc-CIénéralc.  —  Rcquèle  présentée  à  la  Cour 
des  requêtes  du  palais,  par  les  recteurs  de  la  Charité, 
disant  que  la  réponse  du  Bureau  de  l'hôpital  à  la  de- 
mande formée  par  les  Canmsat  et  counnuniquée,  pai' 
exploit,  aux  supi)liauts,  est  que  la  rente  de  800  livres  a 
été  rachetée  depuis  plusieurs  aiiuées,  en  raison  de 
quoi  les  défendeurs  soutiennent  ipie  les  deniandeui's 
doivent  être  déhoutés  de  leui-  demande,  avec  (h'pens. 
—  Autres  écritures  de  M"  Michel  llodeau,  dans  les- 
quelles il  soutient  que  le  remboursement  du  capital  de 
la  rente  de  800  livres  n'a  pu  être  fait  à  feu  Massou  de 
Fetigny,  qui  n'avait  aucun  droit  à  la  propriété  de  cette 
rente,  laquelle  était  substituée,  après  lui,  aux  neveux 
ei  nièces  du  testateur,  et  (ju'ainsi  les  recteurs  doivent 
être  condamnés  à  passer  un  titre  nouveau  de  la  même 
rente,  et  à  en  continuer  le  payement. —  Lettre  adressée 
par  Claude  Brosseite,  avocat-recteur  de  rAumône-Gé- 
nérale,  à  M"  Martin,  procureur  au  parlement  de  Paris, 
et  dans  laquelle  il  lui  dit  :  «  Vous  trouverez  ci-joint  un 
«  exploit  d'assignation,  qui  a  été  donné  à  MM.  les  rec- 
«  leurs  de  l'hôpital  de  la  Charité  de  Lyon,  pour  conipa- 
(i  roître  aux  fins  de  la  requête  présentée  à  MM.  des 
«  requêtes  du  palais,  par  Etienne-François  llodeau, 
«  gendarme  ordinaire  de  la  garde  du  Roy.  Je  vous  en- 
ce  voye  cet  exploit  pour  faire  votre  présentation  dans 
«  sou  tems,  c'est-à-dire  à  l'expiration  du  délay,  afin  que 
«  nous  ayons  le  tems  de  vous  envoyer  des  mémoires 
«  pour  notre  défense.  Vous  verrez  que  cette  affaire  est 
«  commune  avec  celle  que  nous  avons  déjà  au  même 
«  tribunal,  avec  M"  Michel  llodeau,  procureur  au  par- 
ce lement,  au  sujet  d'un  remboursement  de  20,000  li- 
ce vres,  fait,  en  17^0,  au  sieur  Masson  de  Fetigny,  de 
ce  laquelle  vmis  êtes  déjà  chargé,  et  il  m'auroit  paru 
ce  plus  naturel  à  Etienne-François  llodeau  d'intervenir 
ce  dans  ce  même  procès  que  de  former  une  demande 
ce  directe.  En  tout  cas,  je  pense  qu'il  seroit  à  propos 
ce  de  faire  ordonner  la  jonction  des  deux  instances; 
ce  j'auray  même  l'honneur  de  vous  dire  que  (juand 
ce  M"'  Michel  llodeau,  votre  confrère,  fit  assigner  notre 
ce  hôpital  pour  cette  affaire,  il  me  semble  que  nous 
ce  aurions  pu  demander  notre  renvoi  à  la  sénéchaussée 
ce  de  Lyon  où  nous  avons  nos  causes  commises,  et  qui, 
ce  de  plus,  est  notre  juridiction  naturelle.  Quand  on 
ce  fera  des  poursuites,  je  vous  prie  de  m'en  donner  avis, 
ce  afin  que  nous  puissions  agir  pour  notre  défense.  »  — 
Commission  ou  arrêt  de  la  Cour  des  requêtes,  qui  per- 
met à  Etienne-François  llodeau,  écuyer,  gendaime 
ordinaire  de  la  garde  du  Roi,  d'assigner  les  recteurs  de 
la  Charité,  aux  mêmes  fins  que  ci-dessus.  —  Requête 
pi"ésentée   aux  maîtres   des  requêtes  du  palais,   par 


Etienne-François  llodeau,  et  tendante  à  ce  ([u'il  leur 
plai-ic,  en  prononçant  sur  les  demandes  et  défenses 
ipi  il  a  indécises  en  la  Cour,  contre  les  administrateurs  de 
l'Aïunône-Générale  de  Lyon  :  déclarer  nuls  le  rend)our- 
semenl,  qu'ils  ont  opéré  ]iar  surjuise,  du  principal  et  des 
ai  lérages  de  la  rente  de  800  livres, au  capital  de  20,000 
livres,  dont  il  est  question,  de  même  que  la  quittance  du 
remboursement  de  celte  somme,  fait  à  Masson  de  Feti- 
gny, qui,  n'étant  qu'un  simple  usufruitier  substitué,  n'a- 
vait aucun  droit  à  ce  capital  ;  déclarer  pareillement  nul 
l'acte  de  réduction  qu'ils  ont  aussi  exigé  dudit  Masson, 
et  les  condamner  aux  dépens  ;  déclarer,  enfin,  la  cause 
du  suppliant  commune  avec  celle  des  légataires  de  feu 
Edme  Masson,  propriétaires  de  la  susdite  rente,  et  ap- 
liliquer  au  premier,  de  même  qu'à  ceux-ci,  la  sentence 
cpii  interviendra.  —  Lettres  d'héritier  sous  bénéfice 
d'inventaire,  accordées  par  le  Roi  à  Éiienne-François 
llodeau,  et  entérinées  en  la  sénéchaussée  de  Lyon.  — 
Défense  présentée  par  les  recteurs  de  la  Charité  aux 
maîtres  des  requêtes  de  la  deuxième  chambre  du  pa- 
lais. Les  administrateurs  concluent  à  ce  qu'il  plaise  à  la 
Cour  :  ^les  recevoir  parties  intervenantes  en  la  cause 
pendante  entre  Etienne-François  llodeau  et  les  sieurs 
Ccu-ps,  Camusat  et  consorts  ;  donner  acte  aux  premiers 
de  ce  que  pour  moyens  dinlervenlion  ils  emploient  le 
contenu  en  la  présente  requête  ;  donner  acte  aux  sup- 
pliants des  déclarations  faîtes  par  les  sieurs  Corps,  Ca- 
musat et  consorts,  dans  leurs  défenses,  qu'ils  n'enten- 
dent pas  contester  le  remboursement,  fait  par  les 
recteurs  à  Massou  de  Fetigny,  du  capital  de  la  rente 
dont  il  s'agit  ;  en  conséquence,  déclarer  Etienne  llodeau 
non-recevable  dans  ses  demandes  en  nullité  dudil  rem- 
boursement, ou,  en  tout  cas,  l'en  débouter;  déclarer 
la  sentence  qui  Interviendra  commune  avec  Corps,  Ca- 
musat, Paillot  et  consorts,  pour  être  exécutée  avec  eux, 
et  condamner  llodeau  aux  dépens.  —  Mémoire  (rédigé 
par  Claude  Brosselte)  pour  les  administrateurs  de  l'hô- 
pital de  la  Charité,  au  sujet  de  la  demande  formée  con- 
tre eux  parM<  Miche!  llodeau,  procureur  au  parlement 
de  Paris,  et  par  Éiîenne-Françoîs  llodeau,  fils  du  précé- 
dent; —  moyens  principaux  des  recteurs  :  dans  la  forme, 
ils  ont  leurs  causes  commises  en  la  sénéchaussée  de  Lyon, 
par  des  lettres  de  garde  gardienne,  du  mois  dejuin  IG92; 
—  au  fond,  Pierre  Masson  de  Fetigny  était  seul  héri- 
tier universel,  par  le  testament  d'Edine  Masson,  son 
frère  ;  les  recteurs,  voulant  rembouiser,  n'ont  pu 
s'adresser  qu'à  cet  héritier,  qui  représente  l'hérédité  et 
en  qui  résident  tous  les  droits  du  testateur,  créancier 
primitif  de  la  rente  ;  ils  n'ont  pu  s'adresser  aux  substi- 
tués pour  la  rente  de  800  livres,  par  la  raison  que  ces 


200  ARCHIVES  DE  LA 

derniers  éiaieiii  tous  domiciliés  hors  de  la  ville  de  Lyon 
el  ineoniius  aux  administrateurs;  ils  ont  eu,  en  tout 
temps,  le  droit  de  se  libérer  de  cette  rente,  en  rem- 
boursant son  capital,  el  Edme  Masson  n"a  pu  leur  im- 
poser de  nouvelles  charges  ni  des  conditions  plus  oné- 
reuses que  celles  du  contrat  de  constitution,  par  lequel 
il  leur  est  permis  de  se  libérer  quand  ils  le  voudront  ; 
or,  la  substitution  serait  un  obstacle  à  ce  rembourse- 
ment, s'il  avait  nécessairement  fallu  s'adresser  aux 
substitues  plutôt  qu'à  l'héritier  :  en  un  mot,  l'Aumône- 
Générale  de  Lyon  ayant  contracté  avec  Edme  Masson, 
pour  la  constitution  de  rente,  Pierre  Masson  de  Feti- 
gny,  son  frère  et  héritier  icslanientaire,  n'a  pu  ajouter 
de  nouvelles  charges  au  contrat,  ni  empêcher,  par  ime 
substitution,  que  l'hôpital,  débiteur,  ne  se  piit  libérer 
quand  il  lui  plairait;  dans  ce  cas,  la  Charité  n'a  dû 
s'adresser  qu'à  l'héritier  institué  et  non  aux  substitués, 
qu'elle  ne  connaissait  pas  et  auxquels  elle  n'avait  point 
affaire.  —  Lettres  adressées  à  Claude  Brossette,  avocat- 
recteur  de  la  Charité,  par  M»  Martin,  procureur  au  par- 
lement de  Paris,  concernant  le  procès  soutenu  par  cet 
hôpital  contre  Etienne-François  Ilodeau,  à  l'occasion  du 
remboursement  fait  à  Pierre  Masson  de  Fetigny.  — 
Avertissement,  en  exécution  de  sentences  d'appointe- 
ment  en  droit,  pour  les  administrateurs  de  l'Aumône- 
Générale  de  Lyon,  défendeurs  et  demandeurs,  contre 
Etienne-François  Hodeau,  demandeur,  et  Antoine  Canm- 
sat  et  consorts,  défendeurs. 


B.  3S9.  (Boite.) —  2  cahiers  in-folio,  i7  feuillets,  papier;  3  pièces, 
parchemin;  15  pièces,  papier. 

I 

I7:tn-1744>.  —  Procédures.  —  Procès  soutenu  par 
les  recteurs  de  fAumône-Générale,  contre  Éticnne- 
Françûis-Hodeau,  Antoine  Camusat  et  consorts,  au 
sujet  d'une  rente  de  800  livres,  au  capital  de  20,000  li- 
vres, créée  par  l'hôpital  en  faveur  d'Edme  Masson, 
qui  avait  institué  son  héritier  universel  Pierre  Masson 
de  Féligny,  son  frère  :  ladite  rente  substituée,  par  Edme, 
aux  personnes  désignées  dans  son  testament  (suite). 
—  Requête  présentée  aux  maîtres  des  requêtes  en  la 
seconde  chambre  du  palais,  à  Paris,  par  les  recteurs 
de  la  Charité  de  Lyon,  aux  fins  de  permettre  aux  sup- 
pliants de  faire  assigner  en  la  Cour  les  enfants,  héri- 
tiers ou  représentants  de  dame  Marguerite  Mcncgauli, 
veuve,  au  jour  de  son  décès,  de  M''  .fean  Corps,  élu  en 
réleclion  de  Troyes;  leurs  tuteurs  ou  curateurs,  s'ils 
sont  mineurs,  pour  voir  diic  (ju'ils  seront  tenus  de  l'c- 


CHARITÉ  DE  LYON. 

prendre,  au  lieu,  de  la  veuve  Corps,  l'instance  qui  était 
pendante  à  la  Cour,  entre  elle  et  ses  consorts,  le  sieur 
Ilodeau  et  les  suppliants,  sinon  que  ladite  instance  sera 
tenue  pour  reprise,  etc.  —  Requêtes,  défenses  et  autres 
écritures  pour  les  recteurs  derAumône-Générale,  dans 
leur  reprise  d'instance  contre  Alphonse  Félix,  maître 
fabricant  d'étoffes  d'or,  d'argent  et  de  soie,  à  Lyon,  et 
Catherine  Bardin,  sa  femme,  héritière  instituée  d'An- 
toinette Combe,  lesquels  avaient  obtenu  une  sentence 
contradictoire,  en  la  Coui',  contre  Etienne-François 
Hodeau,  écuyer,  gendarme  de  la  garde  du  Roi,  héritier, 
sous  bénéfice  d'inventaire,  de  Pierre  Masson  de  Feti- 
gny, etc.  —  Assignation  en  reprise  d'instance,  donnée, 
à  la  requête  des  administrateurs  de  la  Charité,  à:  Ni- 
colas Corps,  conseiller  au  bailliage  et  présidial  de 
Troyes,  fils,  héritier  et  biens-tenant,  pour  moitié,  de 
feu  Marguerite  Menegault,  veuve  de  Jean  Corps,  con- 
seiller en  l'élection  de  la  même  ville  ;  Gaston-Jean-Bap- 
tislo  Mottet,  aussi  conseiller  et  procureur  du  Roi  au 
baillage  et  présidial  de  Troyes,  tuteur  honoraire  de 
l'enfant  mineur  de  feu  Pierre-Jean-Bapliste  Mottet, 
conseiller  et  procureur  de  Sa  Majesté  en  la  Maîtrise 
particulière  des  eaux  et  forêts  de  ladite  ville  ;  dame 
Marie-Scolastique  Corps,  fille  et  héritière  de  feu  Jean 
Corps,  conseiller  en  l'élection  de  Troyes,  et  de  Margue- 
rite Menegault,  ses  père  et  mère  :  le  mineur  susdit 
héritier  et  biens-tenant,  pour  l'autre  moitié,  de  la  dé- 
funte Marguerite  Menegault,  son  aïeule.  —  Autres  de- 
mandes, assignations  et  actes  en  reprise,  pour  les 
recteurs  et  administrateurs  de  l'Aumône-Générale,  de- 
mandeurs, contre  :  dame  Aimée  Gaoule,  veuve  de  Jac- 
ques Camusat,  bourgeois  de  Troyes,  au  nom  et  comme 
étant  sous  le  régime  de  la  communauté  avec  son  mari, 
et  Nicolas  Camusat,  bourgeois  de  cette  ville,  fils  et 
unique  héritier  de  feu  Jacques  Camusat  ;  Antoine  Corps 
de  Courcellcs,  bourgeois  de  Troyes,  tant  en  son  nom, 
comme  héritier  de  Jacques  Corps,  seigneur  de  Cour- 
celles,  son  père,  qui  était  héritier  de  feu  François 
Corps,  chevalier  de  Saint-Louis,  que  comme  tuteur  de 
Marie-Aimée  Baillot,  fille  mineure  de  feu  Edme  Baillol, 
conseiller  au  baillage  de  Troyes,  et  de  feu  Marier-Made- 
leine Corps,  sa  femme:  ladite  mineure  aussi  héritière 
de  Jacques  Corps,  son  aïeul  ;  Antoine  Corps  d(!  Coui'- 
celles,  bourgeois  de  Troyes,  fils  et  héritier  du  i)rédé- 
deut,  et  Nicolas  Corps  de  Courcellcs,  aussi  bourgeois 
de  la  même  ville,  fils  et  héritier,  pour  l'autre  quart, 
dudit  défunt  Jacques  Corps,  défendeurs.  —  Requête 
présentée  aux  maîtres  des  requêtes  du  palais,  par  les 
administrateurs  de  l'Aumône-Gi-nêi-ale,  qui  exposent 
dans  cet  écrit  les  circonstances   de    Iciu'   pi'ocès  avec 


si'Hii: 


TlTllI 


ilodeau  et  ooiisorts,  I.i  marche  ilo  celle  insiaiice,  et 
finalemeiU  concluent  à  ce  qne  le  renibonrseinent  ([u'ils 
ont  effectué  entre  les  mains  de  Pierre  Masson  de  Féli- 
gny,  de  la  renie  de  800  livres,  au  principal  de  20,000 
livres,  par  eux  consentie  au  prolit  d'IiJnie  Masson, 
bourgeois  de  Lyon,  le  11  juillet  1093,  soit  déclaré  bon 
el  valable,  et  que,  dans  le  cas  où  la  Cour  pourrait  le 
déclarer  nul,  ce  cpic  les  su])pliants  ne  peuvent  pas 
présumer,  Élienne- François  Ilodeau  s(jit  ciHidamnc', 
tant  en  qualité  d'héritier  pur  et  simple  dudil  Pierre 
Masson  de  F(''liguy,  et  même  eu  sa  qualité  préleudue 
d'héritier  bénéficiaire  du  défunt,  ipic  comme  tenu  à 
répondre  de  ses  faits  cl  à  remplir  ses  promesses,  à  faire 
valoir  ledit  remboursement  envers  el  contre  lous,  et  à 
garantir  les  sni)plianls  de  la  validité  de  ce  payement, 
soit  envers  lui-même,  soit  envers  (lamusat  el  cousons, 
soit  envers  tous  les  créanciers  du  sieur  Edme  Masson, 
en  principaux,  iiilérêls  et  frais,  etc.  —  Lettre  adressée 
à  Philippe  Martin,  procureur  au  parlement  de  Paris, 
jiar  François  Deschamps,  avocat-recteuv  de  la  Charité, 
((ui  écrit  entre  autres  choses:  «  Quant  à  i'aiïaire  du 
«  sieur  Félix,  voici  le  résultat  de  la  conférence  qne  j'ai 
a  eue  avec  M.  Uiac.  Il  faut  consentir  :  à  la  délivrance 
«  du  legs  (celui  fiil  à  la  femme  de  Félix  par  Edme 
«  Masson,  en  son  testamenl),  et  même  il  n'est  pas  pos- 
«  sible  de  l'éviter;  à  la  délivrance  des  effets  qui  lui  ont 
«  été  légués,  en  donnant  par  luy  caution  de  les  rap- 
«  porter,  si  faire  se  doit,  et,  subsidiairemenl,  à  sa 
«  caution  juratoire;  parce  que  si  nous  étions  obligés 
«  de  payer  une  seconde  fois  le  capital  de  la  rente  que 
«  nous  avons  remboursé,  et  qu'il  ne  se  trouvât  pas 
«  dans  la  succession  de  JI.  Masson  de  Fctigny,  qui 
«  nous  en  a  passé  quittance,  des  biens  libres  pour 
«  notre  garantie,  les  légataires,  qui  n'ont  droit  qu'à 
«  titre  gratuit,  sont  incontesiablement  tenus  de  raj)- 
«  porter  tout  ce  qu'ils  se  trouveront  avoir  reçu.  Voilà 
«  le  plan  qu'il  faut  suivre  dans  les  défenses  que  vous 
«  donnerés:  il  est  à-peu-près  conforme  à  ce  que  vous 
«  m'aviés  éci'it.  »  Deschamps  ajoute,  en  post-scripluni: 
«  Il  est  inutile  de  mettre  sur  les  lettres  que  vous  m'a- 
«  dressés:  ancien  avocat.  La  qualité  d'ancien  ne  me 
«  va  pas,  et  je  m'en  passe  bien,  »  etc. 


B.  390.  (Boite.) —   1  caliier  in-fi)lio,   82  fcuillels,  papier. 

1342.  —  Procédures.  —  Procès   soutenu    par   les 

recteurs  de  l'Aumône-Générale,  contre  Etienne-François 

Ilodeau,  Antoine  Camusat  et  consorts,  au  sujet  d'une 

Lyon.  —  La  Charité.  —  Siîrie  B.  —  Tomiî  II. 


'.S  DE  l'UOl'UIÉrÉ.  -20\ 

renie  de  800  livres,  au  capital  de  20,000  livres,  cons- 
lituée  par  l'hôpital  au  profil  d'Edme  Masson,  qui  avait 
institué  son  héritier  universel  Pierre  Masson  de;  Féti- 
gny,  son  frère  :  ladite  rente  substituée,  par  Edme,  aux 
personnes  désignées  dans  son  testament  (suite  el  fin). 
—  Inventaire  de  production,  en  exécution  de  sentences 
d'appointemenl  en  dmii.  pour  les  recteurs  et  adminis- 
trateurs de  lAumoue-Géuerale  de  Lyon,  défendeurs  et 
demandeurs,  contre  Elieime-Francois  Ilodeau,  deman- 
deur, et  Aiiiojue  Camusat  el  consorts,  défendeurs. 


li.  3!) t.  (lîoile.)  —  U(l  pièces,  p.ipier. 

170?-1755. —  Procédures.  —  Inslanc-es  poursui- 
vies, tant  à  la  Cour  de  la  conservation  des  ])riviléges 
des  foires  de  Lyon  qu'en  la  séuécluiusséc  de  la  ville, 
par  les  recteurs  et  administrateurs  de  l'Aumône-Géné- 
rale, opposants  au  décret  poursuivi  sur  les  biens  de 
Joseph  Moyroud,  contre:  Daniel  Rognon,  Jean-Baptiste 
Puligneux,  André  Chantre,  marchands  audit  Lyon, 
poursuivant  criées  au  même  décret  ;  —  Marie  Ilévol, 
femme  dudit  Moyroud.—  Promesse  de  290  livres,  pro- 
têt el  acte  contenant  demande  et  en  préfi-rence,  pour  les 
recteurs  de  la  Charité,  opposants  au  décret  des  biens 
de  Joseph  Moyroud,  contre  Daniel  Rognon,  marchand  à 
Lyon,  intervenant.  —  Écritures  contenant  demande, 
billet  à  ordre  de  400  livi-es  et  protêt,  pour  les  recteurs 
de  la  Charité,  opposants  au  décret  poursuivi  sur  un 
domaine  et  fonds  situés  à  Vernaison  el  saisis  sur 
Joseph  Jloyroud,  mai-chaud  à  Lyon,  contre  Jean-Bap- 
tiste Puligneux,  aussi  marchand  de  celte  ville,  deman- 
deur et  intervenant  au  décret.  —  Demande  de  jusli- 
fieation  de  leurs  titres,  formée  par  André  Chantre, 
marchand  papetier  de  Lyon,  poursuivant  criées  au 
décret  susdit,  contre  les  administrateurs  de  l'Aumône- 
Générale,  opposants  au  décret  Moyroud. —  Mention  du 
contrat  de  vente  passé  par  M=  Aimé  Rougnard,  pro- 
cureur aux  Cours  de  Lyon,  au  profit  de  Guillaume 
Moyroud,  fils  de  Joseph  Moyroud,  d'un  domaine  et  de 
fonds,  sis  en  la  paroisse  de  Vernaison,  à  la  charge 
d'une  pension  annuelle,  perpétuelle  el  foncière  de  GO 
livres,  au  capital  de  1,200  livres,  que  Moyroud  père  el 
fils  s'engagèrent  solidairement  à  payer  aux  recteurs  de 
l'hôpllal  susdit,  qui  demandent  que  celle  pension  soit 
conservée  sur  le  domaine  en  question,  pour  être  payés 
sur  le  prix  de  l'adjudication  qui  sera  faite  des  fruits  et 
revenus  de  cette  propriété,  par  les  mains  du  commis- 
saire général  aux  saisies  réelles,  par  privilège  el  de 

20. 


202  AllCllIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON, 

préférence  même  aux  frais  du  décret,  de  la  somme  de 


240  livres  pour  les  arrérages  de  la  pension  ci-dessus, 
pendant  quatre  ans,  etc.  —  Requête,  ordonnance  et 
signification  pour  les  administrateurs   de  la   Charité, 
contre  Marie  Révol,  femme  de  Joseph  Moyroud,  qui 
avait   obtenu  un  jugement  portant  défense  aux  rec- 
teurs, aussi  bien  qu'a  tous  les  autres  créanciers  de  feu 
Moyroud,  son  mari,  de  faire  procéder  à  la  vente  de  ses 
meubles  et  effets  saisis  ou  non  saisis,  dont  la  suppliante 
fera  prononcer  l'adjudication  en  sa  faveur,  quand  sa 
sentence  de  séparation  de  biens  et  de  liquidation  de 
droits  et  conventions  matrimoniales   sera  rendue.— 
Contrat  de  mariage  de  Joseph-Simian  Moyroud,   mar- 
chand de  Lyon,    fils   de    Pierre  Moyroud,  marchand 
à  la  Cotc-Saint-André,    et   de  Jeanne  Lacroix,  d'une 
pan,  et  de  Marie  Révol,  fille  de  Benoît  Révol,  bour- 
geois   de   Saint-Antoine    en    Dauphiné,    et    de   Jeanne 
Massot,   d'antre    part.    —  Compte   des  arrérages   et 
intérêts    de   la   rente   de    GO    livres,    due   par  Guil- 
laume Moyroud  à  l'hôpital   général   de  la   Charité,   et 
imposée  sur  le  domaine  de  Vernaison,  acquis  du  procu- 
reur Rougnard,  par  Joseph  et  Guillaume  Moyroud  père 
et  fils.  —  Causes  et  moyens  d'intervention,  donnés  aux 
prévôt  des  marchands  et  échevins,  présidents,  juges 
gardiens  et  conservateurs  des  privilèges  des  foires  de 
la  ville  de  Lyon,  par  les  administrateurs  de  l'hôpital 
général  de  la  Charité,  intervenants  au  décret  poursuivi, 
de  l'autorité  des  premiers,  sur  un  domaine  et  des  fonds 
situés  dans  les  paroisses  de  Vernaison  et  Charly  en 
Lyonnais,  contre  Joseph  Moyroud  et  Marie-Catherine 
Bonduelle,   sa  femme,   ci-devant  propriétaires   de  ce 
domaine,  aux  fins  qu'il  soit  dit  et  ordonné,  par  le  juge- 
ment d'ordre  qui  interviendra,  que  les  recteurs  seront 
payés,  par  privilège  et  de  préférence  à  tous  autres 
créanciers:  1°  de  la  soiume de  1,740  livres...  à  laquelle 
montent  les  arrérages  échus,  de  vingt-neuf  années,  au 
3   février  4747,  jour   de  l'intervention,   contenant  la 
demande,  de   la  part  des  recteurs,  de  la  rente  fon- 
cière de  00  livres,  à  eux  due  et  imposée  sur  les  domai- 
nes et   fonds  saisis  réellement;  2°  de  celle  de  1,039 
livres  10  sous,  pour  les  arrérages  échus,  depuis  ledit 
jour,  3  février  1747,  jusqu'au   10  juillet  1735,  date  de 
fadjudication  du   domaine  et  de    ses  dépendances; 
3»  des  intérêts   de   ladite  somme  de  1,740  livres,  à 
laquelle  montent  les  vingt-neuf  ans  d'arrérages  échus 
le  3   février  jusqu'au  10  juillet    1753;  4"  des   intérêts 
des  arrérages    échus   entre   ces  deux  dates;    5°  des 
dépens  dus  aux  administrateurs,  liquidés  à...  (en  blanc). 
«  Pour  l'intelligence  de  la  créance  desdits  sieurs  rec- 
«  leurs,  ils  observeront  que  M=  Pierre  Parrissoi,  no- 


»  taire  royal  à   Lyon,  par  son   testament  du    13  avril 
«   1373,  substitua  à  l'hôpital  général  de  la  Charité  et 
«  Aumône-Générale  de  cette  ville,  après  la    mort  de 
«  Jeanne   Dufouinel,   son  épouse,    le  domaine,    cour, 
«  jardin  et  vignes  qu'il  possédoit  dans  les  paroisses  de 
«  Charly  cl  de  Vernaison.  Cette  substitution  ayant  eu 
«  son  effet,  les  recteurs  dudit  hôpital  aliénèrent,  par 
«  acte  du  18  mars  1607,  lesdits  domaine  et  fonds  à 
«  sieur  Jean  Mermet,  bourgeois  de  Lyon,  à  la  charge 
((  d'une    rente    annuelle,   perpétuelle    et  foncière    de 
«  00  livres,  payable,  chaque  année,  en  deux  termes, 
«  sans  aucune  stipulation  de  principal.  Cette  rente  a 
<!  été   recoiume  et  servie  par   les  différents  proprié- 
«  taires  du  domaine  dont  il  s'agit,  lequel  fut  vendu,  par 
«  contrat  du  29  mai  1710,  par  Aimé  Rognon,  à  sieurs 
«  GuilUmmc  et  Joseph  Moyroud,   de   cette  ville,  à   la 
«  charge  de  la  rente  annuelle,  perpétuelle  et  foncière 
«  de  (50   livres,  au  principal  de  1,200  livres,  due  à 
«  l'hôpital  de  la  Charité,  »  etc.  —  Titres  antérieurs  à 
la  procédure.  —  Contrat  de  vente,  passé  au  profit  de 
Jean  Mermet,  bourgeois  de  Lyon,  par  les  recteurs  de 
l'Aumône-Générale,  du    domaine  et  des  fonds    situés 
dans  les  paroisses  de   Charly  et   de  Vernaison,  aux 
conditions   énoncées   plus   haut.    —    Acte   (10  janvier 
1098)  par  lequel  :  Jean  Fayard,  trésorier  des  deniers 
de  l'Aumône-Générale,  reconnaît  avoir  reçu  de  dame 
de  Billy,  veuve  de  Guillaume  Bollioud-Mermet,  écuyer, 
tutrice  de  damoiselle  Bollioud-Girinet,  fille  et  héritière 
bénéficiaire  de  Nicolas  Bollioud-Girinet,   écuyer,  con- 
seiller en  la  sénéchaussée  et  siège  prèsidial  de  Lyon,  fils 
et  héritier  lui-même  de  Guillaume  Bollioud,  la  somme  de 
240  livres,  pour  les  arrérages  de  quatre  années  échues, 
d'une  pension  foncière  de  00  livres,  créée  par  ce  der- 
nier, en  1007  -,  — Anne  de  Billy,  en  la  même  qualité  que 
ci-dessus,   reconnaît  et  confesse  devoir  ladite  pension, 
et  promet  de  la  payer,  moitié  à  la  Saint-Jean-Baptiste, 
et  l'autre  moitié  à  Noél  de  chaque  année.  —  Contrat 
de  vente  (c'est  l'expédition  originale  de  celui  auquel 
il  est  fait  allusion  plus  haut),  passé  au  profit  de  Guil- 
laume et  Joseph  Moyroud,  par  Aimé  Rougnard,  savoir  : 
d'une  maison,  haute,  moyenne  et  basse,  située  sur  la 
paroisse  de  Vernaison,  territoire  des  Pies,   consistant 
en  plusieurs  membres,  logements  pour  les  valets,  écu- 
ries, cellier,  pressoir,  cuves,  jardin,  parterre,  verger 
et  vigne,  le  tout  clos  de  nuirs  et  d'une  contenance  d'en- 
viron vingt-trois  bicherées  ;  en  un  tènement  de  pré,  mû- 
riers  et   vignes,   sis  en  face  de    la   maison,  et    d'une 
contenance   de  huit    bichcrées  :   lesquels    immeubles 
avaient  été   acquis,    en  grande  partie,    par    feu  An- 
toine Rougnard,   père  du  vendeur,    des    héritiers  ou 


SERIE  B.   —  TIT 

syndics  des  créanciers  de  niessiros  riiiill;innie  et  Nico- 
las Bollioud,  conseillers  en  la  sénéchanssée  et  siège 
présidial  de  Lyon.  La  présente  vente  fiiite  à  la  charge 
du  servis  ini|)os('  snr  les  fonds  susdits,  et  moyennant  la 
sonmic  de  10,000  livres,  «  compris  les  meubles  men- 
«  blants,  batterie  de  cuisine,  outils  d'agriculture,  deux 
«  vaches,  charrettes  desdites  vaches  ;  non  compiis  le 
«  cheval,  charrettes  et  équipage  dndit  cheval,  iiuc 
«  ledit  sieur  vendeur  s'est  réservés,  ny  le  vin  (jni  est 
«  dans  ladite  maison,  »  etc. 


B.  392.  (Boite.)  —  2  cahiers  in-folio,  40  feuillels,  papier; 
lOa  pièces,  papier. 


1715-13*20.  —  Procédures.  — Instance  poursuivie 
en  la  Conservation  des  privilèges  royaux  des  foires  de 
Lyon,  pour  liernardPech,  de  cjui  les  pauvres  de  l'hôpi- 
tal de  la  Charité  étaient  héritiers  bénéficiaires,  contre 
Michel  Talon,  ancien  associé  dndit  Pech,  dans  le  com- 
merce de  la  draperie.  —  Résumé  de  cette  affaire.  — 
Société  entre  les  sieurs  Talon,  Sierre  et  Pech,  mar- 
chands drapiers,  à  Lyon. — Dissolution  de  ladite  société, 
en  ce  qui  concerne  Sierre.  —  Dissolution  de  la  même 
société,  entre  Tal(m  et  Pech,  qui  reconnaissent  avoir 
vérifié  toutes  leurs  marchandises  et  dressé  un  état  ou 
bilan  général  de  tontes  leurs  dettes  actives  et  passives, 
de  manière  qu'il  ne  restait  plus  qu'à  travailler  en- 
semble à  la  liquidation  de  la  société  susdite.  Talon 
offre  de  se  charger  seul  de  cette  opération,  et  de  payer 
8,y00  livres  à  Bernard  Pech,  pour  tout  ce  que  ce  der- 
nier a  et  peut  prétendre  dans  leur  société,  tant  poui' 
son  compte  de  fonds  que  profits,  outre  la  nourriture  et 
le  logement  qu'il  a  fournis  à  Pech,  et  la  somme  de  330  li- 
vres qu'il  lui  accorde  sur  ses  levées  de  l'année  1715.  Pech 
accepte  cet  arrangement,  après  avoir  examiné  conjointe- 
ment avec  Talon  la  situation  de  leurs  affaires.  Celui-ci  paye 
la  somme  de  8,500  livres,  par  des  compensations  expli- 
quées et  des  cessions  sur  des  débiteurs  de  la  société  ; 
moyennant  ce  qui  précède,  Pech  donne  à  Talon  quittance 
de  tout  ce  qu'il  pouvait  prétendre  dans  l'association:  il 
lui  en  abandonne  tous  les  effets,  marchandises,  etc.,  à  la 
charge,  par  Talon,  de  prendre  l'engagement  de  liquider 
leur  société,  d'en  acquitter  toutes  les  dettes  passives, 
et  d'en  représenter  quittance.  Pech  déclare  n'avoir  fait, 
au  nom  de  ladite  société,  aucun  billet  ni  emprunt,  et 
n'avoir  rien  reçu  des  débiteurs,  qui  n'ait  été  couché  sur 
les  livres,  et  que  dans  le  cas  où  il  se  trouverait  des  bil- 
lets ou  reçus  dont  les  sommes  ou  valeurs  ne  fussent  pas 


RES  DE  PROPRIÉTÉ. 


203 

reprèsenléi's  dans  les  écritures  ou  livres  de  ladite  so- 
ciété, il  sera  tenu  d('  les  payer  en  son  propre  et  privé 
nom.  —Acte  exlrajudiciaire,  signifié  à  Pech,  de  la  part 
d(;  Talon,  et  dans  lequel  celui-ci  exjjose  qu'il  s'est 
aperçu  que  sur  le  livre  de  caisse  leiiu  par  son  asso(-ié, 
ce  dernier  n'a  pas  couché  deux  jmrlics,  l'une,  de  1,010 
livres  et  l'anlre,  de  1,005  livres  :  et  (((mnie  Pech  ne 
peut  disconvenir  qu'il  a  tenu  la  caisse  et  le  livre  de 
caisse,  et  que,  par  conséquent,  il  a  reçu  et  payé  tout  ce 
qui  y  est  entré  et  en  est  sorti,  il  ne  peut,  non  plus,  se 
dispenser  dv,  rendre  compte  de  ces  deux  articles;  c'est 
pourquoi  le  sieur  Talon  somme  Pech  de  lui  rembourser 
l<!s  deux  sommes  énoncées  ci-dessus:  —acte  exlra- 
judiciaire, signifié  à  Talim  de  la  pan  de  Pech,  <pii  nie 
avoir  reçu  les  deux  arlicles  en  (piesiion.  et  délie  celui-là 
d'en  fournir  la  |)reuve.  -  Inventaire  général  des  mar- 
chandises trouvées  en  nature  dans  les  magasins  de 
Pech  et  Talon.  —  Mémoire  pour  Bernard  Pech,  contre 
Talon.  Il  y  est  dit,  entre  autres  choses,  que  «  L'origine 
«  de  Talon  vient  :  d'avoir  été  laquais  chez  Rivoire,  de 
('  rueTupin,  et  d'y  avoir  traîné  la  chaise;  d'avoir  dé- 
«  crotté  les  souliers  et  porté  le  fallol;  d'avoir  volé 
«  4,000  livres  à  un  nommé  Gubian  qui  les  lui  avait 
«  confiées  entre  quatres-yeux  (sic),  et  qu'il  luy  nia 
«  les  avoir  reçues,  ce  qui  est  le  commencement  de  sa 
«  fortune;  d'avoir  volé  son  premier  associé,  M.  Lévè- 
«  que,  qui  pourra  justifier,  de  même  que  tous  les  dra- 
«  piers  en  corps,  qu'il  est  indigne  d'être  dans  cette 
«  compagnie,  par  les  friponneries  qu'il  y  fait  journel- 
«  leinent,  en  vendant  chose  pour  autre  et  en  fripon- 
«  nant  tous  ceux  qu'il  peut,  »  etc.  —  État  des  sommes 
dues  à  Michel  Talon  par  Bernard  Pech,  et  qui  doivent 
lui  être  remboursées  par  les  recteurs  et  administra- 
teurs de  l'Aumône-Générale  de  Lyon,  ses  héritiers  tes- 
tamentaires; —  mémoire  et  autres  écritures,  produits 
à  ce  sujet,  en  faveur  des  recteurs  de  l'hôpital.  —  Ins- 
tance poursuivie  en  la  Conservation  et  à  la  sénéchaussée 
de  Lyon,  par  feu  Bernard  Pech,  conlre  François  Du- 

lauzet,  marchand  de  la  ville,  pour  a  voir  le  payement  d'une 
somme  de  100  livres  que  Dulauzet  devait  au  premier,  en 
conséquence  d'une  promesse  souscrite  à  son  profit.  — 
Requête,  ordonnance,  assignation  et  saisie  entre  mains 
pour  Bernard  Pech  et  C",  marchands  à  Lyon,  deman- 
deurs, contre  Dulauzet  et  le  sieur  Dumarest  de  La  Ver- 
nouze,  seigneur  de  Saint-Jean-des-Vignes,  assigné  pour 
déclarer  ce  qu'il  devait  au  précédent.  —  Écritures  et 
pièces  pour  Pech  et  C^",  demandeurs,  contre  .Martial 
Dumarest  de  La  Vernouze,  bourgeois  de  Lyon,  défen- 
deur. —  Pièces  et  demande  en  préférence  pour  Ber- 
nard   Pech  et   C'=,    contre    messire  Antoine   Coignet, 


204 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 


prêtre  prébendier,  demcuraiu  en  la  paroisse  de  Chazay- 
d'Azergues,  demandeur. — Écritures  contenant  demande 
en  provision  pour  Pocli  et  C'%  contre  les  sieui's  Martial 
Dumarest,  Jean  Mesme  dit  Laforest,  François  Dulauzel 
et  Suzanne  Fenouillat,  femme  de  ce  deriiiei'.  —  Résidu 
pour  Pecli  et  C'%  contre  Pierre  Mauvernay,  conseiller 
du  Roi,  receveur  des  consignations,  etc. 


B.  393.    Boite;.  —  2  cnliiers  in-fulio,  al  feuiilets,  papiiT  ; 
8G  pièces,  papier. 

1730-I710. —  Procédures.  — Instance  poursuivie 
en  la  Conservation  de  Lyon,  par  Rernard  Pcch,  dont  les 
pauvres  de  l'AumôneGénérale  étaient  liériticrs  insti- 
tués, contre  la  veuve  Dufresne  et  sou  fils,  marchands  à 
Crémieu  en  Dauphinc,  aux  fins  de  les  faire  condamner 
à  reconnaître  une  promesse  souscrite  par  eux  à  sou 
profil,  et  à  lui  payer  la  soiimie  de  53G  livres,  qui  y  était 
contenue,  avec  intérêts  et  dépens.  —  Requête,  ordon- 
nance et  assignation  pour  Bernard  Pech  et  C'%  mar- 
chands drapiers  à  Lyon,  demandeurs,  contre  la  dame 
veuve  Dufresne  et  fils,  aussi  marchands  de  draps,  à 
Crémieu.  —Demandes  et  contredits  pour  Bernard  Pech 
et  C'S  contre  la  veuve  Dufresne  et  son  fils;  — juge- 
inenis  rendus  entre  les  parties,  par  le  tribunal  de  la 
Conservation  des  privilèges  des  foires  de  Lyon.  — 
Lettres  d'affaires  adressées  par  Dufresne  fils  à  Bernard 
Pech,  etc. 


B.  391.  (noie.)  —   I   caliicr  in-l»,  Il  leiilllils,  papier; 
3!)  pièces,   papier. 


fl75(>-S7<>5.  —  Procédures.  —  Procès  entre  les 
recteurs  de  lAumône-Générale,  d"une  part,  et  Marie- 
Barthélemie  Pain,  héritière  testamentaire  de  Guilleniette 
Berthet,  sa  mère,  veuve,  en  premières  noces,  de  Jean 
Pain,  et  en  secondes  noces,  de  Louis  Tronchon  :  ladite 
demoiselle  Pain  autorisée  par  justice,  au  l'eftis  de  Pierre 
Bergerou,  son  mari,  d'autre  part.  —  Contrat  de  rente; 
annuelle  et  viagère  d(;  "J^O  livres,  au  capital  de  2,000  li- 
vres, passé  par  les  recteurs  de  la  Charité  au  profit  de 
(Juillemettc  Berthet,  successivement  veuve  de  Jean 
Pain,  charcutier,  et  de  Louis  Tronchon,  grainetier  à 
Lyon.  —  Demande  et  exploit  d'assignation  pour  Marie- 
Itarthélcmii!  Pain,  femme  lîergeron,  demanderesse,  con- 
tre les  recteurs  de  l'Aumône-Générale,  défendeurs,  au 


sujet  du  remboursement  du  dépôt  ou  prêt  d'argent  de 
la  somme  de  2,000  livres,  que  sa  mère  avait  effectué 
entre  les  mains  des  administrateurs  de  I  ln'ipilal. —  Tes- 
tament de  Guilleniette  Berlhet,  par  lequel,  entre  autres 
dispositions,  elle  nomme  son  héritière  universelle  Marie- 
Barlhélemie  Pain,  femme  de  Pierre  Bergeron,  marchand 
farinior,  etc.  —  Extrait  d'un  édit  du  Roi  (décembre 
101)1),  ainsi  conçu  :  «  A  ces  causes,  etc.,  défendons 
«  très  expressément  à  nos  sujets,  de  quelque  qualité  et 
«  condition  qu'ils  soient,  de  donner,  à  l'avenir,  aucuns 
«  deniers  comptants,  héritages  ou  renies  aux  conunu- 
«  nautés  ecclésiastiques,  régulières  ou  séculières,  et 
«  autres  gens  de  mainmorte,  à  l'exception  de  l'Hotel- 
(c  Dieu,  du  Grand-Hopital  de  Paris  ou  de  la  maison  des 
«  Incurables,  par  donations  entre  vifs  ou  autres  contrats, 
«  directement  ou  indirectement,  en  quelque  sorte  et 
a  manière  et  pour  quelque  cause  et  prétexte  que  ce 
«  soil,  à  condition  d'une  rente,  leur  vie  durant,  plus 
«  forte  que  ce  qui  est  permis  par  nos  ordonnances  ou 
«  qui  excède  le  légitime  revenu  que  pourroient  pro- 
«  duire  les  nraisons,  terres  ou  héritages  donnés,  et 
«  auxdites  communautés  et  gens  de  mainmorte  de  les 
(1  prendre  et  accepter,  à  peine  de  nullité  desdits  con- 
«  trais  et  de  confiscation,  sur  les  donateurs,  des  choses 
«  qui  auront  été  par  eux  autrement  données,  et  de 
«  3,000  livres  d'amende  contre  lesdictes  communautés 
«  et  gens  de  mainmorte,  qui  les  auront  accepKîes,  »  etc. 
—  Demandes  et  moyens  de  défense  présentés  par  les 
procureurs  des  parties.  —  Plaidoyer  de  Jean-Louis 
Desroys,  avocat,  pour  les  recteurs  de  la  Charité,  contre 
Marie-Barlhélemie  Pain,  héritière  de  Guilleinette  Ber- 
thet, sa  mère,  qui  s'était  pourvue  en  la  sénéchaussée 
de  Lyon  pour  avoir  le  remboursement  du  capital  de 
2,000  livres,  donné  à  l'hôpital,  moyennant  une  rente 
viagère  de  220  livres.  .\près  avoir  conclu  à  ce  que  la 
Cour  déclare  la  partie  adverse  non  recevable  dans  son 
action,  et  cependant  donne  acte  à  ses  parties  de  leur 
déclaration  qu'elles  n'exigent  aucuns  dépens,  le  défen- 
seur conlinui'  (mi  ces  ternies  :  «  Vers  le  milieu  du  der- 
«  nier  siècle,  une  loi  fut  publiée  en  France,  qui  défen- 
«  doit  aux  particuliers  de  donner  et  aux  (■omniunaulés 
«  de  recevoir  des  capitaux  ou  autres  biens  quelconques, 
«  à  fonds  perdus,  et  pour  des  rentes  viagères,  au-dessus 
«  (In  taux  légal  de  l'intérêt  de  l'argent.  Cétoit  une  loy 
«  du  moment;  c'étolt  une  barrière  élevée  contre  la  cu- 
«  pidité  de  ces  corps  éternels  qui,  concentrés  en  eux- 
«  mêmes,  semblent  n'avoir  d'existence  que  pour  absor- 
«  ber.  Pouvoit-on  jjrévoir  que  celle  loy  scroil,  un  jour, 
«  tirée  de  l'oubli  des  teins  pour  atlacpier  ces  sources 
«  de    la    bienfaisance  "et  renverser   ses  monuments? 


SKUIK  1!.  —  TITRES  DE  PKOPHIÉTÉ. 

«  Éd'aiige  abus  de  la  raison  hiiniaiiic  !  Elle  loiirno   ici 
«  eu  iiifraclion  d'une  ioy  saliilairc  ces  elToils  géuércux 

«  d'une  verUi  protectrice  de  l'humanité.  Les  hôpitaux 

«  de  Eyou  doivent  leur   accroissement  aux    l'eutes  à 

«  fonds  perdu  :  c'est  là  la  principale  source  de  cette 

«  heui-euso  abondance,    qui,    dirigée  par  des   mains 

«  pures,  généreuses  et  actives,  nourrit  lu  pauvre,  sou- 

i<  lage  l'infirme,  allaite  l'enfant  abandonné,   l'élèvo,  en 

«  foinie  un  sujet  mile,  recueille  et  soutient  les  tristes 

«  débris  de  la  caducité,  arrac'hc  à  l'oisiveté  désordon- 

«  née   le   mendiant    valide  pour   le   forcer  au  travail, 

«  dérobe,  en  un  mot,  aux  yeux  du  citoyen  délicat,  la 

«  misère,  rinlirmité  et  la  débauche,  embellit  la  patrie 

«  et  la  soulage  par  le  fruit  même  des  agrémens  qu'elle 

«  luy  procure.  Oui,  je  ne  crains  point  de  le  répéter, 

«  c'est  à  la  ressource  du  fonds  perdu  quç  sont  princi- 

«  i)alemenl  dus  tant  cl  de  si  précieux  avantages.  Les 

«  libéralités  des  citoyens  concourent  puissaniniont  aux 

«  besoins:  mais  sans  afroiljlir  la  reconnaissance  due  à 

«  leur  générosité,  je  puis  et  je  dois  déclarer  que  dans 

«  ces  gouffres  de  l'indigence,  le  fonds  perdu  forme  la 

«  ressource  la  plus  importante,  la  plus  siire  ;  elle  n'est 

«  pas  seulement  utile,  elle  est  nécessaire  :  j'ay  pour 
«  garant  de  celte  vérité  tous  les  ordres  de  cette  ville, 
«  qui  concourent  aux  administrations,  »  etc.  —  Con- 
clusions de  Jean  -  François  Tolozan,  avocat  général 
en  la  sénéchaussée  de  Lyon,  qui,  après  avoir  rappelé 
les  principales  dispositions  de  l'édil  de  IGCI,  qu'on 
opposait  aux  administrateurs  de  rAumône-Générale, 
ajoute  :  «  Si  on  examine  d'abord  le  préambule,  il  n'est 
«  pas  possible  de  ne  pas  reconnoître  que  la  première 
«  attention  du  législateur,  et  peut-être  son  attention 
«  unique,  se  fixa  sur  celte  multitude  de  communautés 
«  et  de  gens  de  mainmorte  qui,  à  force  de  s'agrandir, 
«  avoient  rendu  le  corps  monstrueux  :  il  les  considéra 
«  comme  des  gouffres  profonds,  qui  engloutissent  des 
«  rivières  entières,  d'où  rien  ne  sort,  autour  desquels 
«  la  campagne,  sèche  et  stérile,  souffre  de  la  disette 
«  des  biens  qui  leur  sont  inutiles.  C'est  un  fait  conslant 
K  et  connu  de  tout  le  monde  que,  sous  nos  Rois  de  la 
«  première  et  de  la  deuxième  races,  l'Église  et  les  com- 
«  munautés  acquéroienl  librement  des  fonds,  et  (pie 
«  nos  Rois  qui,  par  piété,  favorisoienl  ces  acquisitions, 
«  leur  accordoient  des  lettres  de  garde  ou  de  protec- 
«  tion,qui  étoient  ncMumées  Immuniialcs.  Mais,  lorsque, 
«  sur  le  déclin  de  la  deuxième  race  de  nos  Rois  et  au 
«  commencement  de  la  troisième,  les  droits  de  muta- 
«  lion  dans  la  possession  des  fonds  furent  établis,  les 
«  églises  et  les  communautés  furent  troublées  dans  les 
«  acquisitions  qu'elles  firent  ;  parce  que,  comme  elles 


20!i 
c<  ne  meurent   poinl  et  qu'elles  n'aliènent    pres(pic  ja- 
*'  mais,  les  seigneurs  pcrdoienl  leurs  droits  de  laods  et 
«  ventes,  de   radiais  ou  de  reliefs.  Les  contestations 
«  que  les  seigneurs  eurent,  à  ce  sujet,  contre  les  com- 
«  munautés,  s'éiant  fortement  renouvelées  sous  le  règne 
«  de  Louis  IX,  ce  saint  roi  les  décida  contre  elles,  en 
«  losobligeantde  traiter  avecles  seigneurs  féodaux, qui, 
«  à  leur  tour,  abusèrent  de  celte  décision.  Saint-Louis 
«  mit  {->:,  décembre  l:i7l)  des  bornes  à  leurs  préten- 
«  lions;  de   la   les   droits  d'amortissement  et  d'indem- 
«  nilé,  (jui,  dans  la  suite,  ne  furent  pas  des    barrières 
«  sufiisanlos  pour  arrêter  les  conunnnautés  ;  il   fallut 
«  encore  leurôter  la  ressource  de  prendre  de  largeut 
«  à  fonds  perdu,  et  tel  fut,  n'en  douKms  |)as,  le  prin- 
«  cipal  motif  de  l'édit  de   IfiGI.  S'il  nous  eioit  permis 
«  de  censurer  un  ouvrage  émané  du   tronc,   nous  di- 
«  rions  qu'il  manqua  son  objet,  en  prononçant  et  contre 
»  les  particuliers  ipii  domieroient  et   contre   les  com- 
«  munautés  qui  recevroicnt  des  capitaux.   Quoi  qu'il 
«  en  soit,  soit  que  l'on  consulte  l'esprit,   soit  que   l'on 
«  consulte  les  termes  de  cet  édit,  il  est  visible  qu'il  n'a 
«  jamais  eu  pour  objet  les  hôpitaux  du  royaume,  »  elc; 
—  avis    du   même   magistral,   poilaui   (ju'il   y   y   lieu 
d'ordonner  que  Marie-Rarlhélemie  Pain,  femme  Rerge- 
ron,  est  déclarée  non  recevable  et  mal  fondée  dans  sa 
demande  ;  qu'en  conséquence,  les  adminisirateurs  de  la 
Charité  en  sont  renvoyés,  et  que,  de  leur  consentement, 
toutefois,  les  dépens  demeurent  compensés.  Ou  lit  à  la 
fin  de   ce  discours:  «Jugé  en  conformité,  le  21  aoust 
«  17(13.  »  —  Requête  présentée  aux  recteurs  de  la  Cha- 
rité par  Marie-Barthélemie  Pain,  qui  expose   la  situa- 
tion malheureuse  de  sa  famille, dont  le  cheféiail  infirme: 
elle  avoue,  d'ailleurs,  qu'après  avoir  ouvert  les  yeux  sur 
sa  démarche,  elle  en  a  reconnu  l'injustice  et  le  peu  do 
fondement,  ce  qui  l'a  déterminée  à  s'en  désister  et  à  l'ac- 
ceptation pure  et  simple  de  la  sentence  prononcée  contre 
elle.  La  suppliante  ajoute  que  les  administrateurs  n'au- 
raient pas,  elle  eu  est  persuadée,  reçu  de  Guillemette 
Berthet,  sa  mère,  le  capital  dont  le  remboursemeni  a 
fait  l'objet  du  procès,  s'ils  eussent  su  qu'elle  avait  des 
enfants,  et,  finalement,  elle  fait  appel  à  leur  charité  ;  — 
note  contenant  que  le  Rureau  de  l'.Aumone-Générale  a 
donné  la  somme  de  480  livres  h  .Marie  Rer-'er 
les 
ay; 
d'enfants 


on,  pour 

causes    énoncées    dans    sa    requête,    et   comme 

lyant   été,    en    effet,    reconnue    misérable  et   chargée 


:20tj 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE   DE  LYON. 


B.  395.  (Boite.)  —   I   cahier  in-folio,   16   feuillets,  papier; 
1  pièce,  parcliemin;  1  pièces,  papier. 

IS4Î-J':««.  —  Procédures.  —  Procès  pendant  à  la 
Cour  des  aides  de  Paris,  entre  les  recteurs  de  l'Aumône- 
Générale  de  Lyon  et  Rose-Madelaiiie  Raudoii,  veuve  de 
Laurent  Tocquiny,  payeur  des  rentes  sur  l'Hôlel-de- 
Ville  dudit  Paris,  et  remariée  au  comte  de  Ponlbriant, 
aide-major  au  régiment  des  gardes  françaises.  —  Lettre 
adressée  au  sieur  Briasson,  négociant  à  Lyon,  par 
M""  Tocquiny-Baudon,  qui  lui  mande,  entre  autres 
choses  :  «  Je  scay  que  M">=  Pépin  a  fait  un  legs  à  l'hô- 
«  pital  de  la  Charité  de  votre  ville,  cl  cet  hôpital  est 
«  commun  avec  plusieurs  autres  églises  ou  couvents 
«  pour  de  pareils  legs;  mais  je  ne  vois  pas  qu'aucun 
«  d'eux  élève  la  même  dilUcultc  que  votre  hôpital,  pour 
«  prétendre  que  les  biens  substitués  à  mes  enfans  par 
«  leur  tante  soient  garants  de  leur  legs,  et  je  vous 
«  avoue  que  leur  (sic)  prétention  me  paroist  fort 
«  extraordinaire,  surtout  pour  un  objet  qui  leur  est 
«  donné  gratuitement.  Voicy,  monsieur,  ce  que  je 
«  pense  sur  celte  affaire  :  dès  le  momenl  que  M">=  Pépin 
«  a  fait  cette  substilulion  à  mes  enfans,  il  est  cerlain 
«  (lu'elle  a  cniendu  que  les  biens  qui  en  formoieut  l'objet 
«  leur  fussenl  iransmis,  et  c'est  ce  qui  a  déterminé  la 
«  Cour  des  aides  à  en  faire  la  distraction  des  autres 
«  biens  libres,  dévolus  aux  créanciers  de  mon  niary, 
«  par  l'arrest  que  j'ai  obtenu  ici.  Mes  biens  substitués 
«  n'out  jamais  apparteim  à  mon  mary,  mais  il  n'en  a  eu 
«  que  la  jouissance  ;  ainsy  ils  ne  font  point  partie  de  sa 
«  succession  :  c'est  tout  ce  que  pouvoit  prétendre  votre 
«  hôpital, si  M""  Pépin  navoitpoinl  laissé  de  biens  libres. 
«  Or,  je  prétends  que  tant  qu'il  y  aura  des  biens  libres, 
«  dépendant  de  la  succession  de  cette  dame,  sur  les- 
«  quels  les  légataires  ont  préférence  et  privilège,  on 
«  ue  peut  jamais  attaquer  les  biens  substiiués  à  mes 
«  enfans.  Voilà  quel  est  mon  sentiment  et  quel  est  celuy 
H  de  tous  ceux  à  qui  je  me  suis  consultée,  et  je  ne  pense 
«  pas  que  votre  hôpital  s'écarte  de  cette  voye,  sans 
«  (juoy  il  me  paroîlroit  bien  extraordinaire  qu'une 
«  maison  des  pauvres,  pour  une  somme  donnée  gratni- 
«  leinent,  vouliit  entreprendre  un  procès  contre  les 
«  neveux  de  sa  bienfaitrice:  au  surplus,  j'ay  mon 
«  arresl  pour  moy.  »  —  Requête  adressée  aux  prési- 
deuis  cl  conseillers  de  la  Cour  des  aides,  par  les 
reclcurs  de  l'Aumône-Générale,  légataires  de  Marie- 
Catherine -Antoinette  Morand,    veuve   Pépin,    pour   la 


somme  de  200  livres,  payable  deux  ans  après  le  décès 
de  celte  dame.  Les  administrateurs  disent,  entre  autres 
choses,  dans  la  présente  supplique,  que  :  Nicolas  Gué- 
rin,  drapier,  et  la  dame  veuve  de  Lafond  et  son  fils,  né- 
gociants à  Lyon,  ont  fait  saisir  réellement  sur  Laurent 
Tocquiny,  payeur  des  renies  de  l'Ilôtel-de-Ville  de  Pa- 
ris, ses  biens  meubles  et  immeubles  ;  ceux  de  cette 
dernière  catégorie  étaient  au  nombre  de  sept  maisons, 
sises  dans  différents  quartiers  de  Lyon  et  provenant  de 
la  succession  de  la  veuve  Pépin  ;  Jean-Baplisle  Guériot, 
écuyer,  sieur  de  Recaucourt,  fui  subrogé,  au  lieu  et 
place  de  Guérin  et  de  la  dame  de  Lafond  et  fils,  à  la 
poursuite  de  ces  saisies  réelles,  ainsi  qu'à  la  discussion 
mobiliaire  et  immobiliaire  des  biens  de  Jean-Baptisle 
Tocquiny  ;  Guériot  continuait  les  poursuites,   lorsque 
dame  Rose-Madeleine  Baudon,  veuve  Tocquiny,  tutrice 
de  ses  enfants  mineurs,  demanda  et  obtint  la  distrac- 
tion  des    maisons    saisies  réellement,  dans   les  rues 
Sainte-Catherine  et  de  la  Monnaie  ;  depuis,  les  autres 
biens  (les  maisons  situées  dans  les  rues  de  la  Fronde  et 
de  la  Grenelle)  de  Tocquiny,   y  compris  la  nue  pro- 
priété d'une  maison  du  faubourg  de  Vaise,  furent  ven- 
dus, à  la  requête  de  Guériot  de  Recaucourt  ;  l'ordre  et 
distribution  de  la  somme  de  45,000  Uvres,  produit  de 
l'adjudication  de  ces  maisons,  fut  établi  par  un  arrêt  de 
la  Cour,  qui  colloqua  d'abord  les  créanciers  privilégiés, 
et,  à  leur  suite,  les  créanciers  hypothécaires,  sur  le 
restant  :  des  3,000  livres,  prix  de  la  maison  de  la  rue 
de  la  Grenelle;  du  prix  des  baux  judiciaires  de  cet 
immeuble  ;  des  3,650  livres,  prix  de  la  maison  sise 
au  faubourg  de  Vaise; enfin,  sur  le  restant  du  prix  des 
baux  judiciaires  des  immeubles  des  rues  Sainte-Cathe- 
rine et  do  la  Monnaie:  —  à  la  suite  des  privilégiés,  les 
légataires  de  la  veuve  Pépin  furent  colloques,  concurrem- 
ment ensemble,  sur  le  restant  :  des  30,000  livres,  prix 
de  la  maison  de  la  rue  de  la  Grenelle;  du  prix  des  baux 
judiciaires  de  cet  immeuble;  des  3,030  livres  du  prix  de 
la  maison  de  Vaise  ;  —  sur  le  prix  de  ces  derniers  baux 
judiciaires,  les  recteurs  de  la  Charité  furent  colloques, 
entre   autres,  pour   la  somme  de  200  livres,  h'guée  à 
l'hôpital  par   la  veuve   Pépin   (testament  du  20  juillet 
1747);  mais  les  frais  et  créances  privilégiées  ayant  tout 
absorbé,  les  administrateurs  ne  profilèrent  point  de  cette 
collocation  ;  des  collocalions   successives  n'ayant  pas 
davantage  réussi  aux  suppliants,  il  ne  leur  reste  pas  d'au- 
Ire  ressource,  pour  avoir  le  payement  du  legs  ci-dessus, 
que  de  faire  valoir  leur  créance  sm-  les  maisons  de  Vaise 
et  de  la  rue  de  la  Grenelle,  provenant  de  la  succession 
d'Antoinette  Morand,  veuve  Pépin,  et  distraites  au  pro- 
fit des  enfants  mineurs  de  Laurent  Tocquiny,  en  consé- 


SERIE  B.  —  TITRES  DE  PROPRIETE. 


207 


qucnce  d'une  siibslimtion  faite  par  la  défaille  au  profil 
de  ces  mêmes  mineurs  ;  il  est  constant  que  celte  substi- 
tution ne  peut  préjudicier  aux  créanciers  et  légataires 
de  la  veuve  Pépin  ,  parce  qu'ils  ne  peuvent  recueillir 
l'effet  qu'à  la  charge  de  payer  les  créances  et  les  legs  de 
leur  bienfaitrice...  ;  ce  considéré,  il  plaise  à  la  Cour 
permettre  aux  administrateurs  de  l'Aumône- Générale 
de  faire  assigner,  en  ladite  Cour,  daine  Rose-Madeleine 
Bnudun,  veuve  de  Laurent  Tocquiny,  au  nom  et  comme 
mère  et  tutrice  de  leurs  enfants  mineurs,  pour  voir  dire 
qu'elle  sera  tenue  de  payer  aux  suppliants  la  somme  de 
200  livres,  léguée  aux  pauvres  de  cet  hôpital  par  feu  Aii- 
loinetle  Morand,  veuve  Pépin,  cl  d'y  joindre  les  intérêts, 
à  compter  du  jour  de  la  demande  faite  par  les  recteurs 
de  la  Charité  au  Iribuiial  de  la  Conservation  des  privi- 
lèges des  foires  de  Lyon,  etc.  (Procédure  incomplète.) 


B.  396.  (Boile.)  —  1    pièce,  parcheniin  ;  29   pièces,  papier. 

1654-1733.  —  Procédures.  —  Instance  soutenue 
au  parlement  de  Paris  par  les  administrateurs  de  lAu- 
mône-Générale  de  Lyon,  contre  Charles-Joseph  Sala  de 
Montjuslin  et  les  Jésuites  du  collège  Notre-Dame  de 
cette  ville,  au  sujet  d'une  rente  de  2,400  livres,  sous  le 
sort  principal  de  00,000  livres,  qui  avait  été  consti- 
tuée au  profit  des  pauvres  de  la  Charité,  par  Dominique- 
François  Gallon,  etc.  —  Remontrances  adressées  aux 
magistrats  et  olliciers  de  la  sénéchaussée  de  Lyon, 
par  les  recteurs  de  la  Charité,  disant  (jue  :  les  Jé- 
suites du  deuxième  collège  ou  collège  Node-Danie  d(; 
cette  ville,  qui  prétendent  avoir  droit  d'hypothèque  sur 
uoe  rente  annuelle,  s'élcvant  originairement  à  2,400  li- 
vres, mais  réduite,  depuis,  pour  éviter  le  rembourse- 
ment du  capital,  à  la  somme  de  1,800  livres,  au  sort 
principal  de  00,000  livres,  due  par  les  comtes  de  Lyon 
aux  administrateurs  susdits,  en  qualité  de  donataires 
de  messire  Doniinique-Fi'aiiçois-Gallon,  chevalier,  fils 
et  héritier  de  Georges  Gallon  :  les  Jésuites,  donc,  ne 
se  sont  pas  contentés  de  faire  assigner  les  recteurs  pour 
voir  déclarer  le  capital  de  la  rente  dont  il  s'agit  affecté 
et  hypothéqué  à  la  maintenue  de  la  vente  à  eux  faite 
d'une  maison  sise  en  la  ville,  rue  du  Bœuf  (20  septem- 
bre 1709) ,  mais  encore  ils  ont  fait  saisir,  à  deux  repri- 
ses différentes,  le  capital  et  les  arrérages  de  la  rente  de 
1,800  livres,  entre  les  mains  des  chanoines-comtes  de 
Lyon  ;  comme  ces  derniers  refusent  de  payer  aux  ad- 
ministrateurs les  arrérages  en  question,  les  mêmes 
recteurs  requièrent  qu'il  plaise  à  la  Cour  ordonner  que 


main  levée  soit  faite  desdites  saisies,  quant  aux  arréra- 
ges échus  ou  à  échoir,  en  tout  cas,  ;i  la  caution  du 
temporel  des  pauvres  de  rAumône-Générale,  etc.  — 
Requête  présentée  à  la  chambre  des  rc(piêtcs  du  |ia- 
lais,  à  Paris,  par  Jeanne  Gallon,  veuve  de  messire 
Antoine  Phclypeaux,  chevalier,  seigneur  d'IIeibault, 
conseiller  du  Roi  en  ses  Conseils,  intendant  des  armées 
navales  de  Sa  Majesté  et  conseiller  au  parlement  de 
-Metz,  disant  que  :  le  17  octobre  1711,  les  Jésuites  du 
second  collège  de  Lyon  ont  été  assignés  en  la  séné- 
chaussée de  la  ville,  à  la  requête  de  Joseph-Charles 
(luillin  (Guilleii  et  Guilhen)  d(^  Monijusiin,  pour  voir 
(lire  que  ces  religieux,  comme  propriétaires  d'iiiKî  mai- 
son située  à  Lyon,  rue  du  Bœuf,  vendue  (2  janvier  1667) 
par  Armand  Guilliii  de  Sala,  seigneur  de  Jlonijnstin,  à 
Georges  Gallon,  seront  tenus  d'assigner  audit  Charles- 
Joseph  de  Montjuslin  des  fonds  libres  de  la  succession 
de  ses  père  et  mère,  pour  l'exercice  de  ses  créances, 
privilèges  et  hypothèques,  sinon,  que  ce  même  immeu- 
ble sera  déclaré  affecté  et  hypothéqué  au  payement  de 
la  somme  de  109,176  livres  i  sou  3  derniers,  qui  lui 
était  due  en  reste,  tant  des  deniers  dotaux  de  sa  mère, 
que  de  fidéi-commis  à  lui  adjugés  et  venant  du  chef  di- 
ses a'ieux  paternels  et  maternels,  et  (pie,  à  défaut  d(! 
payement,  la  maison  de  la  rue  du  lid'iif  sera  vendue  et 
adjugée,  avec  restitution  de  fruits  et  dépens  ;  —  ainsi 
assignés,  les  Jésuites  ont  dénoncé  cette  demande  à  Do- 
minique-François Gallon,  fils  et  légataire  universel  de 
Georges  Gallon,  et  ont  conclu,  contre  lui,  à  ce  qu'il  fût 
condamné  à  la  faire  retirer,  sinon  et  dans  le  cas  con- 
traire, à  les  en  acquitter,  avec  dommages,  dépens  cl 
intérêts  ;  —  celle  instance  étant  restée  en  suspens  du- 
rant de  longues  années,  les  Jésuites  se  sont  avisés  de 
faire  assigner  en  la  sénéchaussée  de  Lyon  la  suppliante, 
comme  héritière  et  biens-ienante  de  feu  Georges  Gal- 
lon, son  père,  pour  avoir  acte  de  la  dénonciation  men- 
tionnée plus  haut  ;  Jeanne  Gallon,  qui  est  domiciliée  à 
Paris,  ne  pouvant,  selon  la  coutume  de  cette  ville,  être 
traduite,  en  matière  civile,  comme  défenderesse,  que 
devant  le  prévôt  de  Paris  ou  son  lieutenant  civil,  a  ob- 
tenu, sur  requête,  une  ordonnance  de  ce  dernier,  por- 
tant révocation  de  l'assignation  qui  lui  a  été  donnée  en 
la  sénéchaussée  de  Lyon,  et  en  vertu  de  laquelle  ordon- 
nance elle  a  fait  assigner  les  Jésuites  au  Chàlelet,  pour 
y  procéder  sur  leur  demande...  ;  ce  considéré,  il  plaise 
à  la  Cour  permettre  à  la  suppliante  de  faire  assigner 
par-devant  ladite  Cour  les  recteurs  et  administrateurs 
de  la  Charité  et  Aumône-Générale  de  Lyon,  pour  voir 
dire  que  la  rente  au  principal  de  00,000  livres,  qui  leur 
a  été  donnée  par  Dominique-François  Gallon  et  que  doi- 


208  ARCHIVES  DE  LA 

vent  les  comtes  de  Lyon,  sera  déclarée  affectée  et  hypo- 
théquée a  la   garaiilio  de  Jeanne  Galion,  résullaiit  de 
son  contrat  de  mariage,  contre  ledit  Gallon,  son  frère, 
à  cause  de  la  demande  formée  contre  elle  par  les  Jésui- 
tes...; en  cas  d'adjudication  de  quelques  condamna- 
lions  au  profit  de  ceux-ci,  contre  elle,  les  recteurs  de  la 
Charité   seront  condamnés  a   restituer  les   arrérages, 
qu'ils  ont  touchés,  de  la  rente  de  1,800  livres,  etc.  — 
Commission  du  parlement  de  Paris,  portant  que,  à   la 
requête  de  Jeanne  Gallon,  veuve  Phélypeaux  d'Ucrhaull, 
le   sieur   Deschamps,    marquis    de    Chaumont,   auquel 
Armand  Guilliu  de  Monijustin  avait  vendu  une  maison 
appelée  le  Chapeau- Roiujv,  avec  les  fonds  en  dépendant, 
le  tout  situé  au  faubourg  de  Valse,  pour  le  prix,  de 
75,000  livres  {sic),  sera  assigné  au  parlement  de  Paris, 
pour  voir  déclarer  cotnmnn  entre  eux  l'arrêt  qui  inter- 
viendra entre  l'exposante,  les  Jésuites  du  second  collège 
de  Lyon,  le  sieur  de  Monijustin  et  les  autres  parties  du 
procès  ;  ce  faisant,  voir  dire  que  le  Chapeau-Rouge  et 
ses  dép.'ndances  seront  déclarés  affectés  et   hypothé- 
qués à  la  garantie  de  ladite  Jeanne  Gallon,  etc.  —Traité 
par  lequel  les  recteurs  de  la  Charité,  d'une  pari,  et  nies- 
sire  Nicolas  Deschamps,  baron  de  Joux,  comte  de  Mont- 
bel,    seigneur    de   Rochefori,    marquis   de   Chaumont, 
d'autre  part,  conviennent  que  :  les  administrateurs  s'en- 
gagent à  faire  surseoir  à  toutes  poui'suiles  et  procédures 
sur  la  demande  formée  contre  M.  de  Chaumont,  ensuite 
de  la  requête  de  la  veuve  d'Herbault,  et  par  l'assignation 
(jui  lui  a  été  donnée  pour  assister  dans  l'instance  pen- 
dante au  parlement  de  Paris  entre  le  sieur  de  Monijus- 
tin, les  Pères  Jésuites  du  petit  collège  de  Lyon,  les 
administrateurs  susdits  el  autres  parties  qui  sont  en 
qualité  à  ce  procès,  moyennant  quoi,  ladite  demande 
restera  sans  poursuites  el  sera  considéi'èe  comme  non 
avenue;  —  le  marquis  de  Chaumont  s'engage,   de  son 
côté,  à  livrer  aux  recteurs  les  titres  de  propriété  de  la 
maison  du  Chapcau-Iiomje,  située  au  faubourg  de  Vaise, 
ainsi  que  des  fonds  qui  en  dépendent  et  dont  il  est  égale- 
ment proi)riélaire  ;  à  la   réserve,  néanmoins,  que  si, 
sous  prétexte  de  la  signilication  de  ces  titres,  on  prenait 
(pielipies  conclusions  contre  ledit  marquis  de  Chaumont, 
les  administrateurs  seront  garants  des  condannialions 
'|ui  pourraient  intervenir  contre  lui,  tant  en  principal, 
intérêts  que  frais  ;  mais  seulement  en  ce  ipii  concerne 
la  demande  que  le  sieur  de  Monijustin  a  formée  contre 
les  Jésuites,  et  celle  que  ceux-ci  ont  formée  contre  la 
dame   d'Herbault,    et   dans   laquelle  cette  dernière  a 
prétendu  faire  comprendre  le  maiNjuis  de  Chaumont.— 
Extrait  relatif  au  procès  entre  :  les  Jésuites  du  petit 
collège  de  Lyon  ,  Joseph-EI/.éar  de  Gnillin  de  Sala  de 


CHARITE  DE  LYON, 

Monijustin  ;  Dominique  François  Gallon  el  dame  Marie 
Gallon,  veuve  Phélypeaux  d'Herbault,  pour  la  conserva- 
tion des  arrérages  et  du  capital  de  la  rente  de  2,400  li- 
vres, réduite  à  1,400  livres,  au  capital  de  (iùfiOO  livres, 
due  par  les  comtes  de  Lyon  ;  —  ordonnance  de  liquida- 
tion, rendue  à  ce  sujet,  en  171 1 ,  par  le  sénéchal  de  For- 
calquier.  —  Mémoires  de  production  pour  servir  dans 
l'instance  ci-dessus.  —  Mémoire  pour  les  recteurs  de 
rAumône-Générale  contre  Joseph-EIzéar  Sala  de  Mont- 
Justin,  et  dans  lequel  on  trouve  énoncés  ou  rappelés:  le 
contrat  de  mariage  d'Isabeau  d'Autric  de  Vintimille  et 
d'Arnaud  de  Guilliu  de  Sala  de  Monijustin  (19  mai  1634); 
des  notes  sur  Henri  de  Guilliu  de  Sala  de  Monijustin  et 
sur  cette  famille  ;  le  testament  d'Isabeau  d'Autric  de 
Vintimille;  des  contrats  de  vente  d'immeubles,  passés 
par  les  Monijustin,  et  notammeni  de   la  maison  de  la 
rue  du  Rœuf  et  de  celle  du  Chapeau-Roucje,  a  Vaise; 
des  arrêts  concernant  la  liquidation  des  sommes  dues 
à  Joseph  Sala  de  Monijustin  sur  les  biens  de  son  père, 
et  les  formalités  remplies  à  ce  sujet  ;  des  réllexions  sur 
l'ordonnance  de   liquidation,   rendue  par  le  lieutenant 
général    en  la  sénéchaussée  de  Forcalquier;  les  piè- 
ces de  la  procédure  en  question,  et  les  réllexions  suggé- 
rées par  celte  affaire  à  M=  Martin,  procureur  de  l'Aumône- 
Générale  de  Lyon  ;  enfin,  des  instructions  fournies  par  cet 
ollicier  sur  cette  même  affaire,  «  qui  ne  pareil  nullement 
«  dangereuse  pour  aucune  des  parties,  si  ce  n'est  pour  le 
«  sieur  de  Monijustin,  »  etc.—  Titre  antérieur  à  la  pré- 
sente procédure  et  qui  est  le  contrat  de  vente  passé  (21 
août  1()7I)  à  Nicolas  Deschanips,  par  Elisabeth  d'Autric 
de  Vintimille,  femme  d'Arnaud  Sala  de  Monijustin  :  du 
logis  où  pendait  pour  enseigne  le  Chapeau-Rouge,  avec 
les  écuries  qui  en  faisaient  parlie  ;  plus,  d'un  jardin  el 
d'un  pré  cunicnant  une  tannerie:  d'un  moulin  appelé  Sala 
et  du  colombici-qui  suiinoulail  celle  usine:  dune  autre 
tannerie;  d'un  autre  pré,  dit  de  Montribloud,  il  la  charge: 
des  cens  et  s(U'vis  dus  au  seigneur  direct:  des  arrérages 
d'une  pension  de  i'j  livres,  due  à  Illôtcl-Uieu  du  pont 
du   Rhône;    ladite  vente  fjiie  moyennant  le  prix  el 
somme  de  7C,C,J0  livres,  y  compris  les  étreimes  de  100 
louis  d'or,  accordées  à  la  daiiK!  de  Monijustin,  etc.  — 
Quiilances  des  frais  faits  pour  .M""'  d'Herbault  el  ses  hé- 
ritiers, contre  le  marquis  de  Chaumonl. 


li.  397.   (lioile.)  —  1  caliier  iii-l°,   Il    finiillels  |iajiic:r  ;    S  pièces, 
parclieniin  ;  66   piiccs,  papier. 

■  3:<3-l'75l.  —  Pro(-édures.  —  Instance  soutenue 
par   Lucrèce  Venlillal-Sicard,  veuve   de  Louis  Flandiu 


SERIE   \i.  —  ïn"Ui;S  DE  l'HOI'RIÉTÉ. 


209 


de  Mmilblanc,  puis,  en  reprise,   par  les  recteurs  de    | 
rVuniône-Géiiérale  de  Lyon,  doul  les  pauvres  élaieut 
héritiers  de  M"'  Veutiilat,  contre  Jeun-Baptiste  Gentil, 
bourgeois  de  Paris,  M"«  Duvernay,  le  sieur  Lamoureux 
de  La  Gennclicre  et  François  Eabry,  ces  derniers  aussi 
héritiers  de  ladite  dame  Vcnlillat-Sicard  de  Montblanc. 
—  Billets,  l'un,  de    lO.uOO  livres,   l'autre,  de  pareille 
somme,  souscrits  par  Pierre  Bragouse,  trésorier  géné- 
ral de  la  maison  du  Roi  et  fermier  général  de  Sa  Majesté, 
et  par  Marie  Durand,  sa  femme,  au  profit  de  Marie- 
Lucrèce  Ventillat-Sicard.  —  Assignations  à  venir  plaider 
au  parc  civil  du  Chàtelet  de  Paris,  données  aux  sieurs 
Gentil  et   consorts,  de  la  part    de  Lucrèce  Ventillai, 
pour  voir  dire   que   la   sentence  surprise,  par  défaut, 
contre  elle,  et  de  laiiuelle   il  n'était  jamais  venu   de 
copie  à  sa  connaissance,  sera  déclarée  nulle  ou  qu'en 
tout  cas  elle  sera  reçue  opposante  jxiur  les  causes  et 
moyens  à  déduire  en  temps  et  lieu,   sous  les  réserves 
de  droit.  —  Procès-verbal  ou  acte  de  la  déclaration 
faite  au  greffe  civil  du  Chàtelet  de  Paris,  par  M"=  Ban- 
dry,  procureur  en  celte  Cour,  fondé  de  procuration 
des  recteurs  et  administrateurs  de  la  Charité  de  Lyon, 
dont  les  pauvres  étaient  héritiers,  sous  bénéfice  d  in- 
ventaire, de   feu  Lucrèce  Ventillai,  qu'il  reprend,  au 
nom  susdit,   l'instance  qui  était  pendaiile  a   la  Cour, 
entre  la  défunte  et  les  héritiers  et  représentants  d'Anne- 
Thérèse  Duvernay,   leur  tante,    veuve,   à  son  décès, 
d'Ambroise  Flandio  de  Montblanc,  pour  procéder  en  la 
même    instance,    suivant  les    derniers    errements.   — 
Assignation  à  paraître  devant    le   Chàtelet   de  Paris, 
donnée  à  :  Jean-Baptiste  Gentil,  bourgeois  de  cette  ville; 
Geneviève  Le  Clerc,  sa  femme  ;  Caiherine-Josèphe  Du- 
vernay ;  Lambert  Lamoureux  de  La  Gennetière,  maître 
particulier  des  eaux  et  forêts,  à  Givet;  Josèphe  Duver- 
nay,  sa   femme  -,   Anne-Thérèse  Duvernay  ;  François 
Fabry,   bourgeois  de  Paris,  et  Michelle-Catherine  Le 
Clerc,  sa  femme  :  lesdites  dames  Le  Clerc  et  Duvernay, 
héritières,  chacune  pour  un  cinquième,  d'Anne-Thérèse 
Duvernay,   leur    tante,    veuve  d'Ambroise  Flandio    de 
Moutblanc.  La  présente  assignation  faite  à  la  requête 
des  recteurs  de  l'Aumône-Générale  de  Lyon,  dont  les 
pauvres  élaieut  héritiers  bénéficiaires  de  feu  Lucrèce 
Ventillai,  par  son  testament  du  22  août  1743.  Cet  acte 
explique,  entre  autres  choses,  que  :   la  défunte  était 
créancière  de  Pierre  Bragouse,  fermier  général,  et  de 
Marie  David,  sa  femme,  de  la  somme  de  21,000  livres, 
dont  les  mariés  Bragouse  lui  firent  deux  billets  soli- 
daires, de  10,300  livres  chacun;  depuis  la  date  de  ces 
effets,  Bragouse  fil  banqueroute  et  déposa,  entre  les 
mains  de  M'  Portier,  notaire,  sou  bilan,  dans    lequel 
LvoA.  —  La  Cuarmé.  —  Série  B.  —  Tome  IL 


Lucrèce   Veutiilat     fut   employée  pour    la    sonnne   de 
21,000  livres;  les  créanciers  du  fermier  général  s'u- 
nirent et  organisèrent  une  direction  de  ses  biens,  à  la- 
i|uelle  ils  commirent  M'^  Fortier  pour  séquestre;  Jean- 
liaptiste    Gentil   et    consorts,    ayant    su    que  Lucrèce 
Veulillat  était    cuniprisc  dans    le   bilan   de  Bragouse, 
conçurent  le  dessein   de    s'a|)i)riiprier  celte   créance, 
sous  prélexle  (jue  .M""  Ventillai  Icni-  était  inconnue,  et 
qu'ils  ne  pouvaient  penser  autre  chose,  sinon  qu'elle 
servait   de   prête-nom   à    Louis    Flandio,   pour   jouir, 
disaient  ils,  des   biens   ravis   par   lui  à    la    succession 
d'Ambroise  Flandio  de  Montblanc,  au  pri-Judice  db  ses 
véritables  héritiers;  ils  avaient,  en  un  mot,  intérêt  à 
connaître  en    vertu   de  quel   litre   M""  Veutiilat  était 
comprise  tlans  le  bilan  Bragouse  :  de   là  les  assigna- 
tions données  à  la  défunte,  décédée  depuis  et  rempla- 
cée,   en    reprise   d'instance,    par    les    recteurs  de    la 
Charité,  etc.  —  Sentence  du  Chàtelet  de  Paris  (21  août 
1744)  portant:  que  l'insiance  dont  il  est  question  était 
tenue  pour  reprise,  les  cohéritiers  susdits  déboutés  de 
leur  demande  ;  main  levée  pure  et  simple  de  l'opposi- 
tion formée  par  eux   aux  mains  du   notaire  Fortier, 
séquestre  de  la  direction  Bragouse,  et  que  ce  qui,  dans 
celte  direclion,  reviendra  à  Lucrèce  Ventillai,  sera  donné 
et  délivré  aux  admiaislraleurs  de  l'Aumône-Générale,  a 
quoi  faire  M"  Fortier  et  tous  autres  seront  contraints. — 
Requête  présentée  au  lieutenant  civil  du  Chàtelet,  en 
la  prévôté  de  Pai-is,  par  les  recteurs  de  la  Charité  de 
Lyon,  disant  que  pour  siireté,  conservation  et  à  défaut 
du  payement  qui  devait  leur  être  fait,  en  qualité  d'hé- 
ritiers de  Lucrèce  Veutiilat,  par  les  héritiers  d'Am- 
broise Flandio  de  Montblanc,  chirurgien  ordinaire  du 
Roi,  de  la  somme  de  300  livres,  léguée  à  la  défunte 
par  feu  Flandio,  il  sera  permis  aux  su|)plianls  de  faire 
saisir  et  arrêter  tout  ce   qu'ils  trouveront  être  dû  et 
appartenir  à  la   succession   dudit  Ambroise   Flandio, 
sans  préjudice  de  tous  leurs  droits  et  actions;  —  or- 
donnance,  signée  :    d'Argouges,   lieutenant    civil    au 
Chàtelet,  qui  permet  de  saisir  et  arrêter,  au  profit  des 
recteurs  de  l'Aumône-Générale,  les  biens  de  la  succes- 
sion Flandio.  —  Opposition  à  la  sentence  ci-dessus,  par 
les  cohéritiers  el  représentants  d'Ambroise  Flandio;  — 
ordonnance  du  lieutenant  ('ivil  de  la  prévôté  de  Paris, 
portant  que,  pnur  faire  droit  sur  les  demandes  et  contes- 
tations des  parties,  leurs  dossiers  el  pièces  seront  mis  sur 
le  bureau  de  la  Cour,  pour  en  être  délibéré,  dépens  réser- 
vés.—  Sentence  définitive  du  Chàtelet,  dans  laquelle  il  est 
dit  que,  sans  s'arrêter  à  f  opposition  des  héritiers  susdits, 
la  seutence  mentionnée  plus  haut  sera  exécutée  selon 
sa  forme  et  teneur,   et  les  opposants  condamnés  aux 

27. 


210 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


dépens.  —  Mémoire  sommaire  pour  les  administrateurs 
de  la  Chariié,  défendeurs  et  demandeurs,  contre  Jean- 
Baptiste    Gentil,    Geneviève    Le   Clerc,   sa    femme,  et 
consorts,    demandeurs    et    défendeurs.    Les    recteurs 
concluent,  dans  le  présent  écrit,  à  ce  qu'il  plaise  à  la 
Cour,  sans  s'arrêter  à  l'opposilion,  requête  et  demande 
des  parties  adverses,  dont  ils  seront  déboulés,  ordon- 
ner l'exécution  de   la  sentence  du  21  août  1744,  et, 
faisant  droit  sur  une  requête  et  demande  postérieures, 
déclarer  la   saisie  valable,  ainsi  que  la  délivrance  des 
deniers  donnés  aux  administrateurs,  acompte  et  jus- 
qu'à concurrence  des  condamnations  prononcées  par 
la  même  sentence  :  les  parties  adverses   condamnées 
aux  dépens.  —  Requête  adressée  au  lieutenant  civil  du 
Chàtelel  par  les  administrateurs  de  lAumône-Généralc 
de  Lyon,  disant  que,  en  leur  qualité  d'héritiers  bénéfi- 
ciaires  de  Lucrèce  Ventillat,  il  plaise    à    ce    magis- 
trat  leur  permettre  de  faire  assigner  à  l'audience  du 
présidial   dudit  Chàtelet   messire  Honoré  Mazière  de 
Préneuf  et  Françoise  Michaèlis,  sa  femme;  André  de 
Martiny  et  Isabeau  de  Bony,  sa  femme,  et  consorts, 
pour  voir  dire  que,  sans  s'arrêter  ni  avoir  égard  aux 
oppositions   formées  par  eux  sur  le  sieur  Gentil,   sa 
femme  et  consorts,  héritiers  d'Anne-Thérèse  Duvernay, 
leur  tante,  veuve  d'Ambroise  Flandio  de    Montblanc, 
et  ayant  recueilli  les  biens  de  ladite  Duvernay,  entre 
les  mains  des  olliciers  gardes  de  nuit  des  ports  et  quais 
de  la  ville  de  Paris,  dont  main  levée  pure  et  simple  sera 
faite,  les  administrateurs  toucheront,  par  privilège  et 
préférence,  la  somme  de  300  livres  de  principal,  léguée 
à  M"»  Ventillat  par  Ambroise  Flandio  de  Montblanc, 
et  dont  la  délivrance  avait  été  faite  aux  suppliants,  par 
deux  sentences  de  la  Cour,  etc.—  Sentence  rendue  au 
Chàtelet,  conformément  aux  conclusions  de  la  suppli- 
que précédente.  —Défense  formelle,  signifiée  à  M'=For- 
lier,  notaire,  sur  la  requête  des  recteurs  de  la  Charité, 
héritiers,  sous  bénéfice  d'inventaire,  de  Lucrèce  Ventillat, 
et,  en  cette  qualité,  créanciers  de  Pierre  Bragouse,de  ne 
rendre  aucun  compte  à  qui  ((ue  ce  soit,  si  ce  n'est  en  la 
présence  desdits  administrateurs  ou  de  leur  procureur 
fondé,    des    receltes   et   dépôts  de   sommes   d'argent, 
titres,  papiers  et  autres  objets   consignés   entre  ses 
mains  et  apparlenani  à  la  direction  Bragouse,  dont  il 
était  séquestre.  —  Sentence  du  Chàtelet,  contenant  que 
sur  les  arrérages  de  rente  dus  par  les  ollicic-rs  gardes 
de  nuit  de  Paris,  les  recteurs  de  la  Charité  de  Lyon 
loucheront,  pai'  privilège  et  préférence,   la  somme  de 
;J00  livres  de  principal,  ensemble  les  intérêts  et  frais 
dus  par  la  succession  d'Ambroise  Flandio  de  Montblanc, 
chirurgien  major  des  camps  et  armées  du  Roi,  etc.  — 


Arrangements  pris  entre  Pierre  Bragouse  et  les  créan- 
ciers de  sa  faillite. 


B.  393.  (Boite.)  —  2    cahiers  in-folio,  58  feuillets,  papier; 
3  pièces,  parchemin  ;  27  pièces,  papier. 


1745-1746.  —  Procédures.  —  Procès  entre  les 
administrateurs    de    rVumône-Générale,    d'une   part, 
Gaston  de   Grossolles,   marquis  de   Flamarens  et    de 
Bouligneux,  d'autre  pai't,  et  Jacques  de  Cardon,  baron 
de  Sandrans,  aussi  d'autre  part  (un  accommodement 
eut  lieu  entre  ce  dernier  et  les  recteurs,  à  la  suite 
d'explications  réciproques),  au  sujet  de  quelques  bor- 
nes que  les  administrateurs  susdits,  barons  de  Saint- 
Trivier,  avaient  fait  planter  sur  leurs  propres  terres, 
conjointement  avec  des  seigneurs  voisins,  pour  fixer  les 
limites  de  la  justice  et  directe  de  la  baronnie  de  Saint-Tri- 
vier,  opération  que  le  marquis  de  Flamarens  alfirmait  lui 
porter  préjudice,  etc.  —  Commission  de  la  Cour  des 
requêtes  du  palais,  à  Paris,  pour  les  administrateurs  de 
la  Charité  et   Aumône-Générale  de  Lyon,   barons  de 
Saint-Trivier  eu  Dondies,  demandeurs,  contre  messire 
Agésilon-Gaston  de  Grossolles,  marquis  de  Flamarens 
et  de  Bouligneux,  défendeur,  et  commandement  fait  à 
celui-ci  de  payer  aux  premiers  la  sonune  de  loi  livres 
16  sous  1  denier,  y  compris  le  droit  de  contrôle  de 
12  deniers  par  livre,  pour  dépens  adjugés  par  une  sen- 
tence précédemment  rendue  en  ladite  Cour.  —  Notifica- 
tion faite  à  Philippe  Sage,  procureur  des  recteurs  de  la 
Charité,  que  le  marquis  de  Flamarens  est  appelant  de 
la  sentence  surprise  contre  lui,  aux  requêtes  du  palais, 
et  ce  pour  les  torts  et  griefs  qu'il  déduira  eu  temps  et 
lieu,  etc.  —  Lettres  d'anticipation  et  commission  obte- 
nues au  parlement,    par  les    recteurs  de  l'Aumône- 
Générale,  contre  le  marquis  de  Flamarens,  au  sujet  de 
l'appel  ci-dessus  :  lesdites  lettres  mandant  pareillement 
au  procureur  des  administrateurs  d'assigner,  en  même 
temps,  au  parlement,  messire  Jacques  de  Cardon,  ba- 
ron de  Sandrans,  partie  dans  la  sentence  dont  il  s'agit, 
pour  voir  déclarer  commua  avec  lui  l'arrêt  à  intervenir 
dans  cet  appel,  etc.  —  Requête  présentée  à  la  grande 
chambre  du  parlement  par  les  recteurs  de  l'Aninône- 
Générale,  barons  de  Saint-Trivier,  et  dans  laquelle  ils 
exposent  que  :  ayant  fait  limiter  leur  justice  de  Saint- 
Trivier  en  Dombes,  conenrrenmicnt  avec  celle  de  San- 
drans, appartenant   à  Jacques-Gaspard  de  Cardon  et 
pareillement  située  en  Dombes,  par  des  bornes  qui  fu- 
rent plantées,  du  consentement  de  ce  dernier,  entre 


I 


SERIE  B.  —  TITRES  DE  PROPRIÉTÉ 
les  deux  jusiices,  siiivaiil  le  procès-V('i'l);il  dressé  en 
cette  circonstance,  l'opération  étant  terminée,  les  admi- 
nistrateurs s'aperçurent  que  leurs  bornes  séparaient 
aussi  la  justice  du  man]uisat  de  Rouligneux  en  Bresse;  ils 
informèrent  de  ce  fait,  pur  une  lettre  spéciale,  le  marquis 
de  Flamarens,  aussi  marquis  de  Bouligneux,  et  l'invitè- 
rent à  faire  examiner  ces  bornes,  offrant,  dans  le  cas  où 
elles  causeraient  quelipie  domma.ïe  à  ce  seigneur,  de 
les  reporter  là  où  il  conviendrait  le  mieux-,  irrité 
contre  les  suppliants,  on  ne  sait  à  propos  de  quoi  ni 
pour  quelle  raison,  le  marcjuis  de  Flamarens  s'est  tou- 
jours refusé  à  accueillir  les  propositions  d'accommode- 
ment qui  lui  furent  faites,  rejetant  pareillement  les  offres 
de  réparation  qu'on  lui  adressa,  dans  le  cas  où  il  serait 
reconnu  atteint  dans  son  droit;  «  la  voie  de  la  justice 
«  luy  a  paru  plus  capable  de  laver  l'injure  prétendue, 
«  faite  par  des  pauvres  à  un  honnne  de  condition,  »  etc. 
Ces  préliminaires  posés,  les  administrateurs  de  l'Au- 
mône-Générale concluent,  entre  autres,  à  ce  que  :  le 
marquis  de  Flamarens  soit  déclaré  purement  et  sim- 
plement non  recevablc  dans  sou  appel;  en  tout  cas, 
l'appellation  soit  mise  au  néant;  la  Cour  ordonne  que 
ce  dont  est  appel  sortira  effet,  et  condamne  celui  des- 
dits mai'quis  de  Flamarens  ou  baron  de  Sandrans  (jui 
succombera,  à  tous  les  dépens  des  causes  d'appel  et 
demandes,  sommation  et  dénonciation.  —  Arrêt  du 
parlement  de  Paris  (9  juillet  1743),  portant  que,  vu  et 
considéré  le  contenu  en  la  requête  des  recteurs  de  la 
Charité  de  Lj^on,  la  Cour  a  donné  congé  défaut,  et,  pour 
le  profit,  déclare  l'appelant  déchu  de  son  appel,  le  con- 
damne en  l'amende  et  aux  dépens,  déclare  l'arrêt  com- 
mun avec  Cardon  de  Sandrans,  etc. —  Requête  présentée 
à  la  grande  chambre  du  parlement,  par  le  marquis  de 
Flamarens,  disant  qu'il  plaise  à  la  Cour  le  recevoir  op- 
posant à  l'arrêt  surpris  contre  lui,  par  défaut,  par  les 
recteurs  de  la  Charité  ;  faisant  droit,  déclarer  la  pro- 
cédure sur  laquelle  cet  arrêt  est  intervenu  nulle  au 
principal,  ordonner  que  les  parties  en  viendront  au 
premier  jour,  et  condamner  les  administrateurs  aux 
dépens.  —  Arrêt  du  parlement,  rendu  (ti  août  1743)  en 
faveur  du  marquis  de  Flamarens  et  du  baron  de  San- 
drans, contre  les  administrateurs  de  l'Aumône-Générale; 
—  opposition  formée  par  les  recteurs  à  l'arrêt  men- 
lionné  ci-contre.  —  Causes  et  moyens  d'appel,  fournis 
à  la  grande  chambre  du  parlement  par  le  marquis  de 
Flamarens,  brigadier  des  armées  du  Roi  et  grand 
louvetier  de  France,  appelant...,  défendeur  et  deman- 
deur en  requête,  contre  le  baron  de  Sandrans,  intimé, 
défendeur  et  demandeur  en  requête,  et  encore  contre 
les  recteurs  de  la  Charité,  barons  de  Saint-Trivier,  aussi 


211 


intimes,  demandeurs  en  requête  et  défendeurs...;  à  ce 
qu'il  plaise  à  la  Cour,  sans  s'arrêter  à  la  requête  des 
administrateurs  susdits,  de  laquelle  ils  seront  débou- 
tés, mettre  l'appellation  et  ce  dont  est  appel  au  néant; 
émendcr,  condamner  les  recteurs  et  le  baron  de  San- 
drans, solidairement,  à  faire  enlever,  dans  la  <iuiri/.aine, 
à  compter  du  jour  de  la  signification  de  l'arrêt  qui  in- 
terviendra, «  les  bornes  et  limites  qu'ils  ont  fait  plan- 
«  ter,  sans  y  avoir  appelé  le  marquis  de  Flamarens,  à 
«  l'endroit  appelé  la  Charpenne-Bonny,  où  les  recteurs 
«  disent,  dans  leur  lettre  du  a  décembre  1743,  que 
«  leur  justice  se  confine  avec  la  baronnie  de  Sandrans 
«  et  le  marquisat  de  Bouligneux,  appartenant  au  mar- 
«  quis  de  Flamarens  ;  comme  aussi  à  faire  oter  et  enle- 
«  ver,  dans  le  même  délay  de  (luin/.aine,  toutes  les 
«  autres  bornes  par  lesquelles  ils  ont  entendu  et  enten- 
«  dent  limiter  leurs  terres  et  justices  et  ledit  niarqui- 
«  sat  de  Bouligneux  :  lesquelles  bornes  et  endroits  où 
«  elles  sont  situées  ils  déclareront  dès  à  présent;  sinon 
«  et  à  faute  de  ce  faire,  enlever  toutes  lesdites  bornes 
«  dans  ledit  délay  de  quinzaine,  et,  iceluy  passe,  que  le 
«  marquis  de  Flamarens  sera  autorisé,  en  vertu  de 
«  l'arrêt  qui  interviendra,  et  sans  qu'il  en  soit  besoin 
«  d'autre,  à  faire  ôler  et  enlever  ladite  borne  de  la 
«  Charpenne-Bonny  et  toutes  autres  qu'ils  auront  décla- 
n  rées  être  destinées  à  limiter  leui's  dites  terres  et 
«  justices  et  ledit  marquisat  de  Bouligneux  :  le  tout 
«  aux  frais  et  dépens  desdits  recteurs  et  dudit  baron 
«  de  Sandrans,  et  dont  le  marquis  de  Flamarens  sera 
«  remboursé  sur  les  quittances  des  ouvriers,  passées  par- 
«  devant  notaires,  »  etc. — Réponses  à  causes  et  moyens 
d'appel,  données  à  la  grande  chambre  du  parlement 
par  le  baron  de  Sandrans,  qui,  à  la  suite  du  préambule  de 
cet  écrit,  s'exprime  ainsi  :  «  L'entêtement  du  marquis 
«  de  Flamarens  a  fait  une  contestation  sérieuse  d'un 
«  objet  sur  lequel,  dans  l'origine,  il  pouvoit  facilement 
«  se  rendre  justice  :  elle  se  réduit  à  savoir  s'il  n'est 
«  pas  libre  à  tout  possesseur  d'héritage,  d'y  planter 
«  des  bornes  qui  l'avertissent  qu'il  ne  doit  pas  passer 
«  au-delà,  et  si  son  voisin  peut  le  forcer  d'arracher  ces 
«  bornes,  sous  le  prétexte  qu'elles  ont  été  plantées  en 
«  son  absence,  sans  prouver  que  celui  qui  a  voulu  se 
«  confiner  est  sorti  de  son  territoire  et  empiète  sur  les 
«  héritages  voisins.  On  convient  avec  le  marquis  de 
«  Flamarens  que,  dans  l'usage  ordinaire,  les  héritages 
«  ainsi  que  l'étendue  des  seigneuries  se  confinent  en  la 
«  présence  de  tous  ceux  qui  y  ont  intérêt,  et  que, 
«  lorsque  ce  bornage  a  été  fait  de  cette  manière,  tout 
«  est  consommé  entre  eux,  et  qu'ils  n'ont  plus  de  con- 
«  testation  à  élever  les  uns  à  l'enconlre  des  autres. 


2ii 


ARCHIVES  DE  LA  CIIAUITE  DE  LYOM. 


n  pour  le  plus  ou  le  moins.  Mais  s'ensuit-il  que  lorsque 
«  le  bornage  n'a  pu  être  fait  de  cette   manière,  parce 
«  qu'un  des  voisins  ne  s'y  est  pas  prêté,  les  bornes  qu'a 
ce  fait  planter  celui  qui  n'a  pas  entendu  borner  son  voi- 
«  sin,  mais  seulement   lui  indiquer  le  nec  plus  ultra, 
a  doivent  cire  arrachées  de  plein  saut,   sans  que  ce 
«  voisin  n'articule    en   quoi  elles  lui  font   préjudice? 
«  C'est  ce  qui  ne  s'est  jamais  pratiqué  et  révolte  égale- 
«  ment  la  raison  et  l'équité...  Mais  que,   par  entête- 
«  ment  et  par  mauvaise  humeur,  il  (le  marquis)  dérange 
(I  une  opéiation  coûteuse,  qui  n'a  été  faite  sans  lui  que 
«  parce  qu'il  a  jugé  à  propos  de  n'y  pas  assister;  qu'il 
»  replonge  les  parties  dans  de  nouveaux  frais,  encore 
«  plus  coûteux,  pour  n'en  pas  retirer  plus  d'avantage, 
«  puisqu'il  ne  peut  justifier  qu'on   ait  empiété  sur  sa 
«  terre,  c'est  à  quoi  lintimé  ne  peut  consentir,  »  etc. 
—  Réponses  à  causes  et  moyens  d'appel,  servant  d'aver- 
tissement, ensemble  de  contredits  de  production,  four- 
nies à  la  grande  chambre  du  parlement  par  les  recteurs 
de  la  Charité,  intimés,  défendeurs  et  demandeurs,  con- 
tre le  marquis  de  Flamareiis,  demandeur  et  défendeur, 
et  encore  conti'e  le  baron  de  Sandrans,  défendeur  et 
demandeur.  Les  recteurs  exposent  que  pendant  l'opéra- 
tion du  bornage,  les  indicateurs  et  commissaires  amenés 
par  le  baron  de   Sandrans  avertirent  que  le  marquisat 
de  Rouligneux  aboutissait  à  un  arbre  de  la  Charpenne- 
Ronny  ;  les  administrateurs,  le  baron   et  les  olliciers 
qu'ils  avaient  choisis  de  part  et  d'autre  se  persuadèrent 
que  le  marquis  de  Flamareiis  aurait  été  lui-même  fâché 
que  celte  découverte  les  eût  contraints  à  suspendre 
leurs  travaux,  à  se  retirer  et  à  rendre  inutile  lui  dépla- 
cement fort  coûteux  :  ils  plantèrent  donc  la  borne  ;  mais 
ils  eurent  l'altenlion  de  la  piauler  sur  le  territoire  de 
Saiut-Trivier,  et  de  laisser  un  espace  de  six  pieds  entre 
l'ancienne  borne  et  la  nouvelle;  «  le  procédé  pouvoil-il 
(I  être  plus  décent?  Enfin,  de  retour  à  Lyon,  les  rcc- 
«  leurs  écrivirent  en  corps  au  marquis  de  Flaniareiis  ; 
«  ils  luy  rendent  compte  de  ce  qui  s'est  passé,  ils  luy 
n  font  excuse  d'avoir  ignoré  jusques  là  l'étendue  de  sa 
«  justice,  enfin  ils  le  prient  de  faire  vérifier  la  borne 
«  par  des  personnes  en  qui  il  eût  confiance  et  cpii  fus- 
«  sent  inslruites  de  ses  droits  :  où  est  donc  la  mauvaise 
«  foy  reprochée  aux  recteurs  el  la  fausseté  de  lem-s 
«  allégations?  H  n'y  en  a  pas  le  plus  léger  indice  ;  jamais 
«  procédé  ne  fut  ni  plus  net,  ni  plus  franc,  ni  plus  con- 
«  forme  aux  senliuK'uls  de  juslic(!,  de  probité  et  de 
«  décence,  (jui  caractérisent  toutes  les  démarches  du 
«  Rureau  de  la  Cluiiité  de  Lyon,  louj(jui's  coin|>osé  des 
«   personnes  les   plus   estimées  dans   llCiilise,   dans   la 
<i  robe  et  dans  le  commerce  ;  les  iiiipuiaiions  du  mar- 


«  quis  de  Flamarcns  partent  donc  d'une  indiscrétion  et 
«  d'un  défaut  de  réflexion,  dont  il  doit  être  le  premier 
«  à  se  faire  de  vifs  reproches  :  »  —  à  ce  qui  précède, 
les  administrateurs  de  l'Aumône-Générale  ajoutent  : 
«  Il  n'est  pas  plus  difficile  de  répondre  à  la  coutradic- 
«  lion  que  le  marquis  de  Flamarens  prétend  trouver 
«  entre  les  lettres  et  la  conduite  du  baron  de  Sandrans  : 
«  il  ne  faut  pour  cela  que  se  rappeler  (pie  les  let- 
«  très  n'ont  point  été  écrites  par  le  baron  de  Sandrans, 
c(  mais  bien  par  le  sieur  de  Cardon,  son  fils  aine,  et  que 
«  l'objet  de  toutes  ces  lettres  étoit  de  déterminer  le 
«  marquis  de  Flamarens  à  ne  point  poursuivre  le  baron 
«  de  Sandrans,  el  à  ne  diriger  sa  demande  que  contre 
«  les  recteurs  de  la  Charité.  Mais  le  baron  de  San- 
(c  draus  n'a  point  pensé  comme  son  fils  ;  il  n'a  point 
«  participé  à  ses  craintes,  et,  très-convaincu,  par  luy- 
«  même,  que  les  bornes  ne  faisoient  aucun  tort  au  mar- 
«  quis  de  Flamarens,  il  a  toujours  soutenu  qu'il  devoit 
«  s'expliquer  et  qu'il  ne  craignoit  en  aucune  manière  la 
«  vérification  des  bornes.  Il  n'y  a  donc  point  de  con- 
«  tradiction  dans  les  démarches  du  baron  de  Sandrans; 
«  il  n'a  rien  écrit  et  sa  conduite  a  toujours  été  la  même, 
«  parce  qu'elle  a  toujours  été  fondée  sur  la  persuasion 
«  intime  qu'il  a  de  l'iunlililé  de  la  rcclaination  du  mar- 
«  (piis  de  Flamarens,  »  etc. 


B.  399.  (Boîte.)  —  2  caUiers  in-folio,  83  feuillets,  papier;  3  pièces, 
p;irclieniin  ;  38  pièces,  papier  (I  imprimée). 


1946-1774.  —  Procédures.  —  Procès  entre  les  ad- 
ministrateurs de  l'Aumône-Générale,  d'une  part,  Gaston 
de  Grossolles,  marquis  de  Flamarens  et  de  Rouligneux, 
d'autre  pari,  el  Jacques  de  Cardon,  baron  de  Sandrans, 
aussi  d'autre  part,  au  sujet  de  la  fixation  des  limites  de 
la  justice  et  de  la  directe  de  la  baroimie  de  Saiut-Tri- 
vier (suite  el  fin).  —  Requête  de  production  nouvelle, 
présentée;  à  Mil.  de  la  grande  cliainbre  du  parlement  de 
Paris,  par  les  recteurs  de  la  Charité  de  Lyon,  disant, 
entre  aulres  choses,  que  :  poiii'  incllre  l'instance  eu 
étal,  il  est  indispensable  de  produite  les  pièces  néces- 
saires à  la  décision  du  procès  ;  comme  les  suppliants  onl 
détaillé,  dans  ces  écritures,  les  faits  et  ce  qui  s'est 
passé  avant  ipie  les  parties  en  vinssent  aux  mains  et 
depuis,  ils  n'eu  parleront  point  ici  el  se  contenteront 
de  justifier  le  contenu  auxdilcs  écritures,  ajoutant,  sous 
forme  d'introduction,  que  pour  «  faire  voir  à  la  Cour 
«  que  les  suppliants,  inslrnils  que  les  liiiiiles  de  leur 
(i   baroiini(!  de  Saiut-Trivier,  située  dans  la  piliuipauté 


«  de  Dombos,  coninicnçoieiit  à  cire  (lublu'cs,  el  ([ue  les 
«  odicicrs  de  quelciiies  scigiiours  voisins  eiilrepreiioieut 
(1  quelquefois  daiUicipcr  sur  la  justice  de  Sairil-Tri- 
(I  vicr,  riiciil  une  délibéi'ation,  le  7  juin  1743,  par  la- 
«  quelle  ils  donnèrent  pouvoif  au  sieur  de  .Massara  et 
«  à  M"  de  La  Chapelle,  deux  d'entre  eux,  de  se  trans- 
«  porter  à  Saint-Trivier  et  de  faire  planler  des  bornes 
«  pour  fixer  la  justice  el  directe  de  la  baronnie  de 
«  Saint-Trivier-.  munis  de  ce  pouvoir,  les  députés  se 
«  transportèrent  à  Saint-Trivier;  ils  prirent  des  com- 
«  niissaires  à  terrier  et  firent  prier  les  seigneurs  voisins 
«  de  se  trouver  à  cette  planlalion  ou  d"y  envoyer  des 
«  fondés  de  procuration  ;  les  uns  y  assistèrent,  les  au- 
«  très  laissèrent  faire  la  plantation,  niais  tous  approu- 
«  vèrcnt  alors  ou  par  la  suite  les  bornes  que  les  recteurs 
«  avoient  fait  planter,  parce  qu'ils  eurent  toujours  la 
«  précaution  de  les  faire  planter  sur  leur  propre  terri- 
«  toire,  afin  qu'ils  ne  pussent  être  accusés  d'avoir  em- 
«  piété  sur  le  territoire  de  leurs  voisins  ;  du  nombre 
«  des  seigneurs  (pii  ont  acquiescé  à  la  plantation  des 
«  limites,  est  M.  le  duc  d'Orléans,  qui,  après  avoir  fait 
«  examiner  les  bornes  plantées,  a  reconnu  qu'elles 
«  étoient  exactes  et  qu'elles  dévoient  subsister  dans 
«  l'état  où  elles  se  trouvoient;  d'un  grand  nombre  de 
«  seigneurs  dont  les  terres  aboutissent  à  la  baronnie  de 
«  Saint-Trivier:  les  recteurs  n'ont  eu  de  véritables  dilli- 
«  cultes  qu'avec  le  baron  de  Sandrans  et  le  marquis  de 
«  Flaniarens  :  encore,  le  premier  ne  tarda-t-il  pas  à 
«  s'exécuter,  et  à  rendre  justice  à  la  probité  des  rec- 
«  leurs  de  la  Charité  et  à  l'exactitude  de  leur  conduite;» 

—  analyse  des  écritures  dontil  s'agit  et  conclusions  des 
administi-ateurs,  à  rencontre  du  marquis  de  Flaniarens. 

—  Requête  présentée  à  la  grande  chambre  du  parlement, 
par  le  marquis,  disant,  entre  autres  choses,  pour  sa  dé- 
fense, que  :  l'instance  qui  est  pendante  à  la  Cour,  entre  le 
suppliant,  les  administrateurs  de  r.Vumône-Générale  et  le 
baron  de  Sandrans,  présente  à  juger  une  question  des 
plus  simples  el  qui  se  trouve  résolue  par  les  ordomian- 
ces  et  une  foule  d'arrêts:  il  ne  s'agit  que  de  savoir  si 
les  recteurs  et  le  baron  ont  été  en  droit  de  faire  exécu- 
ter un  bornage  entre  eux  et  le  suppliant,  dont  les  terres 
sont  limitrophes  des  leurs,  sans  l'y  avoir  appelé,  et  si 
ce  bornage  peut  subsister,  malgré  les  plaintes  dudit  sup- 
pliant contre  cette  entreprise  ;  les  parties  conviennent 
unanimement  du  principe  général  qu'un  bornage  doit 
être  fait  en  présence  de  toutes  les  parties  intéressées  ; 
mais  cependant  les  administrateurs  et  le  baron  de  San- 
drans prétendent  que  lorsque  le  bornage  est  terminé  et 
qu'une  des  parties  intéressées  n'y  a  point  été  appelée, 
elle  ne  peut  se  pourvoir  contre  ce  bornage  qu'eu  arti- 


SÉRli:  It.  —  TITRES  DE  PROPRIETE.  213 

cnlant  le  dnnunage  qu'il  peut  lui  causer;  le  suppliant 
siinlient  au  contraire  ipie  celui  qui  n'a  pas  été  convo- 
ciiié  cl  qui  est  partie  intéressée,  se  trouve  en  droit  de 
(icmanilcr  (jue  les  bornes  au  moyen  desquelles  on  a  en- 
tendu le  liiniler  soient  enlevées,  et  cela  sans  articuler 
aucun  dommage,  etc.  —  Ah'inoire  pour  les  administra- 
teurs de  l'hôpital  général  de  la  Charité  de  Lyon  en  cette 
qualité,  seigneurs  et  barons  de  Saint-Trivier  en  Dombes, 
défendeurs  et  demandeurs,  contre  niessire  Agésilas  (ou 
Agésilon)  Gaston  de  Grossolles,  chevalier,  marquis  de 
Flaniarens,  appelant,  demandeur  et  défendeur,  et  contre 
niessire  Jacques-Gaspard  de  Cardon,  chevalier,  baron  de 
Sandrans,  intimé,  défendeur  el  demandeur.  —  Réponses 
à  salvations,  fournies  à  la  grande  chambre  du  parlement 
par  les  recteurs  de  l'Auniùne-Généralc,  intimés,  contre  le 
marquis  de  Flaniarens,  appelant,  à  ce  ([u'il  plaise  à  la 
Cour,  par  l'arrêt  qui  interviendra,  sans  s'arrêter  à  ce  qui 
a  été  dit,  écrit  et  produit  par  ledit  marquis,  adjuger  aux 
recteurs  les  fins  et  conclusions  par  eux  prises,  avec 
dépens.  —  Sommation  faite  au  procureur  du  marquis 
de  Flaniarens,  par  Philippe  Sage,  procureur  des  recteurs 
de  la  Charité,  de  se  trouver,  à  certain  jour,  au  greffe 
des  dépôts  de  la  grande  chambre  du  parlenient,j)our  en 
retirer  les  sacs  de  l'instance  jugée  par  arrêt  du  31  août 
1740,  etc.  —  Instance  poursuivie  en  la  sénéchaussée  de 
Lyon,  par  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale,  contre 
Charles-François  Truchet  et  Philippe  Turge,  bouchers, 
adjudicataires  de  la  ferme  de  la  boucherie  de  Carême, 
appartenant  aux  deux  hôpitaux  généraux  de  la  ville.  — 
Rail  judiciaire  de  la  faculté  de  vendre  de  la  viande  pen- 
dant le  Carême,  passé,  au  profil  de  Charles  Truchet,  bou- 
cher à  la  boucherie  Saint-Georges  de  Lyon,  par-devant 
le  lieutenant  général  en  la  sénéchaussée  et  siège  prési- 
dial  de  la  ville,  en  présence  :  du  procureur  du  Roi  en 
cette  juridiction;  des  administrateurs  des  deux  hôpitaux 
de  la  ville  ;  du  vicaii'e  général  du  diocèse  de  Lyon,  et 
des  députés  du  Corps  consulaire  de  la  cité,  moyen- 
nant la  somme  de  21,000  livres,  aux  clauses  et  condi- 
tions conienues  au  présent  acte,  et  sous  le  cautionne- 
ment solidaire  de  François  Truchet  el  de  Philippe  Turge. 
—  Commandement  fait  à  Charles  Truchet  et  consorts  de 
payer  aux  administrateurs  des  deux  hôpitaux  généraux 
de  Lyon  la  somme  de  2,597  livres  10  sous  5  deniers, 
pour  la  moitié,  échue,  du  prix  de  la  ferme  de  la  bou- 
cherie de  Carême,  déduction  faite  de  5,238  livres  15 
sous,  d'une  part,  pour  vingt-deux  mille  huit  cent 
soixante  livres  de  viande  fournie  au  grand  Hôtel-Dieu, 
sur  le  pied  de  22  livres  18  sous  le  quintal,  à  la  forme  du 
bail,  el  de  la  somme  de  3,OG3  livres  14  sous  7  deniers, 
d'autre  part,  pour  ireize  mille  trois  cent  neuf  livres  de 


'■2\i 


ARCHIVES  DE  LA  Cil 


viande  fournie  à  l'hôpital  de  la  Charité,  sur  le  même 
pied,  pendant  le  Carême  de  1773  :  le  tout  sans  préjudice 
d'autres  dus,  droits  et  actions,  leur  déclarant  que,  à 
défaut  de  ce  faire,  ils  y  seront  contraints  par  toutes  les 
voies  de  droit,  etc. —  Demande  et  moyens  de  défense  pour 
les  recteurs  de  la  Charité,  contre  Charles  Truchet,  adjudi- 
cataire de  la  boucherie  de  Carême,  François  Truchet,  sa 
caution,  et  Philippe  Turge,  certificatenr  de  caution.  Il  est 
dit,  dans  ces  écritures,  que  :  l'opposition  formée  par  ces 
derniers  à  l'ordonnance  sur  requête,  en  vertu  de  laquelle 
il  leur  a  été  fait  commandement  de  payer  12,697  livres 
10  sous  S  deniers  pour  solde  du  prix  de  la  ferme  dont 
il  s'agit  ne  saurait  être  fondée,  et  l'on  ne  voit  même  pas 
(pi'ils  l'aient  étayée  d'aucuns  moyens,  parce  qu'ils  n'en 
peuvent,  sans  doute,  avoir  de  légitimes  ;  le  droit  des 
demandeurs  dérive,  en  effet,  d'un  litre  authentique,  qui 
est  le  bail  judiciaire,  passé,  devant  le  lieutenant  général 
de  la  sénéchaussée,  à  Charles  Truchet,  de  la  faculté 
exclusive  de  vendre  de  la  viande  de  boucherie  pendant 
le  Carême,  à  Lyon,  dans  les  faubourgs  de  la  ville  et  les 
localités  environnantes,  à  deux  lieues  à  la  ronde,  suivant 
les  anciens  usages  et  ordonnances,  au  prix  énoncé  plus 
haut,  payable  aux  recteurs  des  deux  hôpitaux,  moitié 
à  Pâques  et  l'autre  moitié  à  la  Pentecôte,  et  aux  autres 
charges  et  conditions  contenues  en  cet  acte,  comme,  i)ar 
exemple,  de  fournir  aux  administrateurs  de  la  Charité, 
aux  frais  du  preneur,  une  expédition  dndit  bail  et  un 
exemplaire    des  ordonnances  qui  interviendront  pour 
l'exploitation  de  cette  ferme  ;  François  Truchet  s'éiant 
rendu  caution  solidaire  de  Charles  Truchet,  et  Turge, 
certificateur,  les  recteurs  ont  donc,  en  partant  de  ce 
litre,  un  droit  incontestable  pour  les  payements  qu'ils 
demandent,  et  une  action  solidaire  à  exercer  contre 
François  Truchet  et  Turge  ;  —  d'après  cela,  les  admi- 
nistrateurs concluent  à  ce  qu'il  soit  dit,  sans  s'arrêter  à 
l'opposition  formée  à  l'ordonnance  sur  requête  dont  il 
est  parlé  ci-dessus,  par  Charles  Truchet  et  ses  cautions, 
et  aux  commandemenls  qui  leur  ont  été  faits,  dont  ils 
seront  déboutés,  à  défaut  de  payement  de  la  somme  de 
i2,'j'J7  livres  10  sous  5  deniers  pour  solde  du  prix  de  la 
ferme  en  question, déduction  faite  des  ventes  fourniesaux 
deux  hôpitaux,  que  les  exécutions  commencées  seront 
continuées  et  parachevées,  les  défendeurs  condamnés 
aux  dépens,  chacun  en  ce  qui  le  concerne,  etc.— Demande 
pour   Truchet  père  et   lils  et  Phili|)pe  Turge,  contre 
les  recteurs  des  deux  hôpitaux.  Le  fermier  et  ses  cau- 
tions ne  s'expliquent  pas  comment  ils  ont  pu  démériter 
auprès  des  administrateurs  :  ils  ont,  disent- ils,  le  désa- 
grément de  les  voir  agir  à  leur  égard  avec  la  dernière 
rigueur  pour  le  payement  du  solde  du  prix  de  la  ferme 


AUITE  DE   LYON. 

qui  a  été  passée  à  Charles  Truchet  fils;  celui-ci  s'est,  il 
est  vrai,  engagé  à  payer  la  somme  de  21,000  livres, 
savoir,  la  moitié  aux  fêtes  de  Pâques,  l'autre  moitié  aux 
fêtes  de  la  Pentecôte  de  la  présente  année  4773;  mais 
les  recteurs  conviendront  sans  doute  que  les  précédents 
adjudicataires  de  la  boucherie  de  Carême  ont  toujours 
été  dans  l'usage  de  ne  payer  le  montant  du  prix  de 
leurs  baux  qu'à  la  Pentecôte,  et  le  surplus  dans  les  pre- 
miers jours  d'octobre  suivant  ;  ces  ménagements  avaient, 
bien  entendu,  leur  raison  d'être,  car  il  convient  de  don- 
ner au  fermier  le  temps  de  vendre  sesdenrées,  telles  que 
les  peaux  et  les  suifs  des  animaux  abattus  pendant  la 
période  susdite,  et  qui  constituent  une  partie  de  leurs 
revenus;  Charles  Truchet  a  remontré  aux  recteurs  tout 
le  préjudice  que  lui  causait  leur  refus  de  solliciter  des 
intendants  de  Bourgogne  et  du  Dauphiiié  une  ordonnance 
prohibitive  à  tous  autres,  de  tuer  du  bétail  et  d'en  ven- 
dre la^iande,  pendant  le  Carême,  à  deux  lieues  à  la 
ronde  de  la  ville  de  Lyon;   le  sieur  Truchet  «  avoit 
«  essayé  d'envoyer  l'huissier  Auvray  pour  dresser  des 
«  procès-verbaux  dans  la  province  de  Dauphiné,  qui 
«  avoisine  la  ville  de  Lyon  ;  mais,  précaution  inutile  et 
«  dangereuse  :  les  jours  de  l'huissier  furent  exposés  ; 
«  il  essuya  une  rébellion,  lorsqu'il  voulut  se  mettre  en 
«  devoir  de  saisir  des  viandes  qui  se  vendoient  publi- 
«  quement  à  Villeurbanne,  ainsi  qu'il  est  établi  par  le 
«  procès-verbal  dressé  par  ledit  .\uvray  :  ceux  qui  ont 
«  fait  ainsi  des  ventes  dans  le  Dauphiné,  et  à  deux  lieues 
«  à  la  ronde  de  la  ville  de  Lyon,  s'y  sont  crus  autorisés, 
«  parce  qu'on  étoit  hors  d'état  de  leur  opposer  l'ordon- 
«  nance  en   défenses,  de  M.  l'intendant,  qu'ils  avoient 
«  accoutumé  de  lire,  les  années  précédentes,  et  (jui 
«  pouvoit  être  seule  capable  de  les  contenir,  »  etc.; 
—  conclusions  de  Charles  Truchet  et  consorts.  —  Répli- 
que des  administrateurs,  disant  que  :  par  le  bail  qui  fut 
passé  à  l'adjudicataire  de  la  boucherie  de  Carême,  le 
prix  est  fixé  a  21,000  livres,  payables,  moitié  à  Pâques 
et  l'autre  moitié  a  la  Pentecôte  ;  il  n'y  a  dans  cet  acte  : 
nul  engagement,  nulle  clause,  de  la  part  des  recteurs, 
qui  les  assujélissenl  à  remettre  ancimc  ordonnance  ; 
nulle  preuve,  du  côté  des  défendeurs,  d'aucun  empêche- 
ment à  l'exercice  de  leur  droit  et  à  l'exécution  de  l'or- 
donnance du  lieutenant  général  en  la  sénéchaussée  de 
Lyon  ;  d'où  il  résulte  que  la  prétention  des  défendeurs 
et  tout  ce  qu'ils  ont  avancé  pour  la  soutenir  ne  sauraient 
être   pris  en  considération,  contre  l'adjudication  des 
conclusions  prises  par  les  demandeurs  et  dans  lesquelles 
ils  persistent.  —  Sentence  de  la  sénéchaussée  de  Lyon 
(II)  juillet  4773),  portant  que,  sans  avoir  égard  à  l'oppo- 
sition de  Charles  Truchet  et  consorts  à  une  sentence 


SÉRIE  15.  -   TITRES  DE  PROPRIÉIÉ. 


213 


précédenie,  il  est  sursis,  jusqu'au  2  oclobro  suivant,  au 
payement  de  la  sunnne  de  12,097  livres  10  sous  a  deniers, 
due  aux  recteurs  de  l'Aumône-Générale,  par  l'adjudica- 
taire de  la  boucherie  de  Carême,  en  reste  du  prix  de  son 
bail,  et  que,  à  défaut  de  payement  de  ladite  somme,  dans 
le  délai  fixé,  il  est  ordonné  que  les  exécutions  commen- 
cées seront  continuées,  parfaites  et  parachevées,  les 
dépens  compensés,  à  l'exception  du  coût  du  présent 
jugement,  (jui  sera  supporté  par  les  défendeurs,  etc.— 
Signification  faite  aux  recteurs  de  la  Charité,  de  l'appel, 
interjeté  par  Charles  Truchet,  de  la  sentence  rendue 
contre  lui,  pour  les  torts  et  griefs  qu'elle  lui  cause,  et 
notamment  en  ce  qu'elle  ne  lui  accorde  aucune  indem- 
nité. —  Lettres  d'anticipation  sur  appel  et  assignation, 
données  par  le  Conseil  supérieur  de  Lyon  au  profit  des 
recteurs  des  deux  hôpitaux  généraux  de  la  ville,  intimés 
et  anticipants,  contre  Charles  et  François  Truchet,  bou- 
chers,et  Philippe  Turge,  bourgeois  duditLyon, appelants 
et  anticipés.  —  Requête  présentée  au  Conseil  supérieur 
de  Lyon,  par  les  recteurs  et  administrateurs  des  deux 
hôpitaux  généraux  de  la  ville,  relativement  à  cette  même 
affaire. 


B.  JOO.  (Boile.)  —  1  pièce,  parchemin;  185  pièces,  papier 
(I  imprimée). 


1645- I7SS.  —  Procédures.  —  Saisie  entre  mains  et 
exploit  d'assignation  pour  les  recteurs  de  l'Aumône- 
Générale,  assignés  à  la  requête  du  sieur  Ribier,  mar- 
chand, par-devant  les  prévôt  des  marchands  et  échevins, 
présidents,  juges  gardiens  et  conservateurs  des  privi- 
lèges royaux  des  foires  de  Lyon,  pour  déclarer  ce  qu'ils 
doivent  à  Paul  Bourgeois,  aussi  marchand  de  la  ville. 
Les  administrateurs  allirment  ne  rien  devoir  à  ce  dernier  ; 
mais  ils  conviennent,  néanmoins,  d'avoir  vendu,  en  qua- 
lité de  pères  adoptifs  d'Antoine  Delor,  conjointement 
avec  Jeanne  Delor,  femme  de  Paul  Bourgeois,  à  Alexan- 
dre d'Antoine,  receveur  général  du  don  gratuit,  en  Dom- 
bes,  un  domaine  situé  à  Cesseins  et  provenant  de  l'hoirie 
de  Benoît  Delor,  au  prix  de  11,310  livres,  qui  furent 
payées  comptant  aux  recteurs  :  soutenant,  au  surplus,  de- 
voir être  renvoyés  d'instance  avec  dépens,  à  quoi  ils  con- 
cluent. —  Requête  présentée  au  parlement  de  Paris,  par 
les  administrateurs  de  l'hôpital  général  de  la  Charité  de 
Lyon,  pères  adoptifs  des  enfants  de  Charles  Bertrand, 
marchand  chapelier  en  cette  ville,  disant,  entre  autres 
choses,  que  :  le  sieur  Guérin,  greffier  de  la  sénéchaussée 
dudit  Lyon,  de  concert  avec  les  principaux  officiers  du 


même  siège,  «  travaillent  depuis  longtemps  à  détruire 
«  les  adoptions  que  les  suppliants   sont  en  usage  de 
«  faire  dans  leur  hôpital;  ils  se  sont  flattés,  les  uns 
«  et    les    autres,   qu'en    suscitant    chaque   jour   aux 
«  suppliants  des  procès  ruineux,  ils  parvieiidroienl  à  les 
«  lasser  et  à  leur  faire  abandonner  une  bonne  œuvre, 
«  dont  l'État  et  le  particulier  retirent  des  avantages  infî- 
«  nis  ;  mais  ils  ne  connoissent  pas  ce  dont  la  charité  est 
«  capable  :  les  suppliants  n'oublieront  rien  pour  défen- 
«  dre  et  conserver  des  privilèges  dont  les  Rois  les  ont 
«  honorés,  et  ils  osent  espérer  que  la  justice  enfin 
«  mettra  un  frein  aux  entreprises   et  aux  chicanes  de 
«  leurs  adversaires.  «  Les  recteurs  concluent  à  ce  que 
la  Cour  ordonne  que,  par  provision   et  pour  éviter  le 
dépérissement  complet  des  meubles  et  marchandises 
délaissés  par   Charles  Bertrand,   il  soit   permis   aux 
suppliants  de  faire  procéder  à  l'inventaire  et  à  la  vente 
de  ces  objets,  conformément  aux  privilèges  de  l'Aumône- 
Générale,  et  après  la  levée  des  scellés,  préalablement 
reconnus.  —  Observations  présentées  piir  les  officiers 
de  la  sénéchaussée   de  Lyon,  au  sujet  de  la  requête 
précédente.  —  Requête,  ordonnance,  commission   et 
saisie  entre  mains,  avec  assignation  à  déclarer,  pour 
les  recteurs  de  la   Charité,   saisinaires   et   assignés, 
contre  M«  Claude-François  Durand,  procureur  aux  Cours 
de  Lyon,  demandeur  et  saisissant,  et  François  Blanc, 
compagnon  teinturier  de  soie,  tuteur  d'Hélène  Blanc, 
défendeur  et   saisi.  —   Requête,  ordonnance  portant 
défense  de  payer  et  signification,  pour  les  administra- 
teurs de  la  Charité,  saisinaires  et  dépositaires  de  deniers, 
contreMichel  Milavel,fils  de  BarlhélemyMilavel  et  Jeanne 
Mérimont,  demandeurs,  et  encore  contre  ladite  Jeanne 
Mèrimont,  femme,  en  secondes  noces,  de  Jean  Fontaine, 
défenderesse.  —  Procès  entre  les  recteurs  de  l'Aumône- 
Générale  et  les  mariés  Mathieu  Richard,  maître  charpen- 
tier, ancien  locataire  d'une  boutique  extérieure  de  la 
boucherie  des  Terreaux,  et  Catherine  Péronnet,  débiteurs 
de  la  somme  de  480  livres  pour  reste  de  leur  location. 
—  Requête  présentée  aux  recteurs  de  la  Charité,  par 
Richard,  au  sujet  de  celte  créance  :  il  se  plaint  de  la 
vente  de  son  mobilier,  saisi  dans  le  local  qu'il  occupait 
à  la  boucherie,  et  de  la  saisie  du  loyer  de  deux  cham- 
bres sises  en  une  maison  de  la  rue  Terraille,  au  quartier 
du  Griffon,  dont  Françoise  Richard,  sa  fille,  était  usu- 
fruitière, par  le  testament  de  Françoise  Fely,  veuve  de 
Jean  Bachelin.  —  Baux  et  comptes  de  réparations  des- 
dites chambres,  etc.  —  Requête  présentée  aux  magis- 
trats et  officiers  du  prèsidial  de  Lyon,  par  les  adminis- 
trateurs de  la  Charité,  et  ordonnance  de  M.  deRegnault, 
conseiller,  qui  permet  de  faire  donner  commandement 


2IG 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


au  nommé  Mainfroy,  cabarctier  el  locataire  d'une  mai- 
son (Je  la  rue  FeiraïKliùre,  appartenant  à  l'hôpital,  de 
payer  74  livres  1!)  sous  9  deniers  pour  terme  de  son 
loyer  échu,  et,  à  défaut  de  payement,  autorise  à  faire 
procéder  par  saisie  de  ses  effets  ;  —  procès-verbal  de  la 
saisie  des  effets  susdits  ;  —  requête  des  recteurs,  suivie 
d'une  ordonnance  du  lieutenant  général  eu  la  sénéchaus- 
sée et  présidial  de  Lyon,  qui  adjuge  aux  administrateurs 
le  mobilier  en  question,  acompte  de  leur  créance,  sur  le 
pied  de  l'estimation  qui  en  sera  faite  ;  —  procès-verbal 
d'estimation  des  meubles  du  cabarelier  Mainfroy.  —  Ins- 
tance pendante  au  parlement  de  Paris,  entre  les  adminis- 
trateurs de  l'Aumône-GéuéraledeLyon,  d'une  part,  et  les 
héritiers  Bonjour,  d'autre  part;  —  observations  signi- 
fiées, servant  de  contredits,  à  propos  de  cette  affaire,  pour 
W  Louis-François  de  Sozzi ,  avocat  au  parlement,  bailli  gé- 
néral du  grand  prieuré  de  France  et  du  Temple,  à  Paris,  en 
son  nom,  défendeur  et  demandeur,  contre  les  recteurs  de 
la  Charité  de  Lyon,  demandeurs  el  défendeui-s  :  —  répon- 
ses à  griefs,  fournies  à  M.M.  du  parlement  par  :  Antoine 
Armand,  conseiller  du  Roi,  notaire  à  Lyon  ;  Marie- 
Hélène  Bonjour,  sa  femme,  et  Antoine-Romain  Bonjour, 
marchand  fabricant,  intimés,  contre  les  recteurs  de  la 
Charité,  appelants,  auxquels  la  tutelle  des  enfants 
Bonjour  avait  été  déférée,  etc.  —  Requête  présentée 
aux  magistrats  de  la  sénéchaussi'e  présidiale  de  Lyon, 
par  les  recteurs  de  la  Charité,  et  ordonnance  du 
lieutenant  général  en  cette  Cour,  portant  permission  :  de 
faire  commandement  à  Nicolas  Cordon,  imprimeur  en 
taille-douce,  locataire  dans  une  maison  de  la  rue  Ferran- 
dière,  appartenant  à  l'hôpital,  de  payer  130  livres  pour 
un  terme  de  son  loyer  échu,  sans  préjudice  du  courant; 
de  faire  inventorier  et  estimer  les  effets  restés  dans  le  do- 
micile de  cet  homme  et  qui  avaient  été  adjugés  aux  rec- 
teurs, et  de  procéder  à  la  perquisition  et  saisie  de  ceux 
que  Cordon  en  avait  enlevés  ;  —  procès-verbal  de  la  re- 
cherche des  effets  de  Cordon,  qui  furent  délaissés  à  sa 
femme,  en  raison  de  leur  peu  de  valeur;  —  nouvelle  re- 
quête des  recteurs,  au  bas  de  laquelle  est  une  ordon- 
nance du  lieutenant  général  en  la  sénéchaussée,  qui  résilie 
le  bail  a  loyer  de  Cordon  et  permet  aux  administrateurs 
de  disposer  de  son  logement.  —  Saisie  cnti'e  mains  et 
assignation  pour  les  recteurs  de  la  Charité,  deman- 
deurs el  saisissants,  contre  le  sieur  Perrin,  maitre 
perruquier  el  trésorier  de  la  corporation  des  maîtres 
perruquiers  de  Lyon,  pour  déclarer  ce  qu'il  doil 
ou  devra  à  cette  communauté.  —  Saisies  entre  mains, 
avec  assignation:  pour  les  recteurs  de  la  Charité, 
défendeurs  el  assignés  à  l'effet  de  déclarer  ce  qu'ils 
doivent  à  messire  Sébastien  de  Monlon:;,  chevalier  de 


Saint-Louis,  contre  Marie  Giraud,  femme  Bois,  deman- 
deresse et  saisissante,  et  contre  Pierre  Chirot,  mar- 
chand à  Lyon,  demandeur  et  saisissant  ;  —  au  préjudice 
de  l'hôpital  général  de  la  Charité,  pour  Pierre  Jacquier, 
négociant  et  trésorier  de  l'établissement,  contre  Joseph- 
Basile  Poinsignon,  administrateur  général  des  domaines 
du  Roi,  el  à  la  requête  de  Jérôme  Geors,  receveur 
principal  des  domaines  el  bois  de  Sa  Majesté,  dans  la 
généralité  de  Lyon,  pour  sûreté  et  jusqu'à  concurrence 
des  sommes  dues  au  requéianl,  par  l'hôpital,  pour  les 
causes  énoncées  dans  l'arrêt  du  Conseil-d'Étal,  rendu 
à  ce  sujet,  etc.  —  Procès  entre  Claude  Piégay,  docteur 
en  droit  el  avocat  aux  Cours  de  Lyon,  el  Pierre  Fayolle, 
cultivateur  de  Saini-Didier-sous-Riverie,  au  sujet  d'un 
legs  de  50  livres,  fait  par  le  premier  aux  pauvres  de 
l'Auniône-Générale,  et  à  recevoir  d'un  nommé  Fournier, 
dudit  lieu  de  Saint-Didier,  qui  acquitta  ce  legs,  sous  la 
promesse  que  firent  les  recteurs  de  l'hôpiial  de  rendre 
à  cet  homme  les  pièces  concernant  la  dette  dont  il 
s'agit.  —  Quittance  de  décharge,  passée  par  les  recteurs 
de  la  Charité  à  Pierre  Piégay,  avocat  en  parlement,  fils 
et  héritier  de  Claude  Piégay,  (jui  avait  remis  entre 
leurs  mains  les  pièces  relatives  au  legs  fait  par  feu  son 
père  aux  pauvres  de  l'hôpital  :  «  lesquelles  il  a  dict 
«  avoir  trouvées  dans  un  coffre  de  noj'er  estant  dans  le 
«  cabinet  d'iceluy  deffunct,  suivant  l'indication  qu'il  en 
«  a  faicte  par  ledit  legs,  et  que  moyoïmant  la  remise 
«  desdites  pièces  auxdils  sieurs  recteurs,  son  dict 
«  héritier  fut  deschargé  de  toute  maintenue,  »  etc. 


B.  101.  (Boîle.)  —  39  pièces,  papier. 

I3â4-I719.  —  Procédures.  —  Actions  judiciaires; 
arrêts,  titres  et  documents  divers,  émanés  de  la  justice, 
pour  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale,  principalement 
comme  dépositaires  de  sommes  d'argent  appartenant 
à  des  particuliers.  —  Requêtes,  ordonnances  et  sai- 
sies entre  mains  pour  les  administrateurs  de  la  Cha- 
rité, saisinaires,  conlre  :  Pierre  Diijast,  niailie  «  sali- 
«  naire  »  à  Lyon,  saisissant  ;  Pierre  Marnet,  aussi  maître 
satinairc,  et  Callierine  Champerond,  sa  femme,  parties 
saisies;  —  Jean-Uaptiste  Desgranges,  marchand  fa- 
bricant, saisissant,  el  Romain  Bonjour,  partie  saisie. 
—  Mémoire  pour  Antoine  Bonjour,  contre  ledit  Desgran- 
ges. —  Exploit  fait  à  la  requête  de  Romain  (ou  Roman) 
Bonjour,  et  contenant  signilication  d'inie  sentence  ren- 
due en  la  sénéchaussée  criminelle  de  Lyon,  entre  le 
même  Bonjour,  ancien  pupille  des  rccleurs  de  l'Aumône- 


Générale,  Jcaii-Baplislo  Desgranges  et  les  adniliiislra- 
teiirs  susdils  ;  —  quillance  de  3,000  livres,  passée  par 
Bonjour  aux  reciours,  pour  la  provision  adjugée  par  la 
sentence  criniinello  nienlioniiéc  plus  haut.  —  Saisies 
entre  mains  pour  les  recteurs  de  la  Charité,  saisinaires, 
contre  :  Antoine  Pichard,  niaiire  tapissier,  saisissant, 
et  Françoise  Clavel,  veuve  d'Alexandre^  Ollivicr,  aussi 
partie  saisissante  ;  —  Joseph-Marie  Delhoruie,  grcllier 
criminel  à  Lyou,  saisissant,  et  Françoise  Marchand, 
veuve  Odin,  partie  saisie;  —  les  recteurs  de  Ihôpital 
général  cl  gi-and  Hôtel-Dieu  de  Lyon,  saisissants,  et 
Jean-Antoine  Pluniel,  adjudicataire  de  la  ferme  de  la 
boucherie  de  Carême,  saisi  ;  —  acte  contenant  inter- 
pellation pour  ledit  Plumet,  maître  et  marchand  boucher 
à  la  boucherie  des  Terreaux  de  Lyon,  contre  les  admi- 
nistrateurs de  l'Aumône-Générale.  —  Sentence,  requête, 
ordonnance  et  saisies  entre  mains  ;  acte  extrajudiciaire 
et  assignation  pour  les  recteurs  de  la  Charité,  saisinai- 
res, contre  :  Marie-Philippe  Landry,  veuve  de  Pierre 
Bonjean,  marchand  à  Pierre  eu  Bourgogne,  tutrice  de 
leurs  enfants,  demanderesse  et  saisissante,  et  encore 
contre  Claude  Bonjean,  marchand  audit  lieu  de  Pierre, 
défendeur  et  saisi  ;  —  Gaspard-Marie  Roussel,  ancien 
procureur  aux  Cours  de  Lyon,  propriétaire  d'une  maison 
joignant  la  maison  Boussard,  ayant  ses  jours  sur  la  rue 
Saint-Jean  et  celle  des  Trois-Maries,  et  appartenant  aux 
pauvres  de  l'hôpital,  et  aussi  entre  Claude  Berlhaud, 
voyer  et  ingénieur  en  titre  de  la  ville  ;  —  Jeau-Baplislo 
Besson,  procureur  aux  Cours  de  Lyon,  demandeur  et  sai- 
sissant, et  Alexandre  Vallin,  tant  en  son  nom  qu'en  qualité 
d'héritier  de  son  père,  défendeur  et  saisi,  etc.  —  Acte 
extrajudiciaire  pour  les  recteurs  de  la  Charité,  contre 
Jean-Pierre  Giraud,  bourgeois  de  Lyon,  opposant,  et 
Marguerite  Terrasson,  sa  femme,  veuve,  en  premières 
noces,  de  Pierre  Labat.  Par  cet  acte,  Giraud  révoque 
l'autorisation  portée  en  un  autre  contrat,  passé  entre  lui, 
ladite  demoiselle  Terrasson  et  encore  Pierre  Flachon  et 
Jeanne  Ballet,  femme  de  ce  dernier,  et  déclare  qu'il  ne 
veut  plus  autoriser  la  première  à  toucher  les  arrérages  de 
la  rente  annuelle  et  viagère  de  1,500  livres,  énoncée  au 
titre  dont  il  s'agit  et  qu'il  entend  recevoir  pour  son 
propre  compte.  Il  s'oppose  à  ce  que  les  administrateurs 
servent  désormais  celle  pension  à  Jlarguerite  Terras- 
son. —  Conlrat  de  constitution  de  rente  annuelle  et 
viagère  de  l,IiOO  livres,  au  capital  de  17,000  livres, 
passé  par  les  recteurs  de  l'Aumone-Générale,  au  profil 
de  Jean-Pierre  Giraud,  pour,  ladite  rente,  lui  êlre  payée, 
le  i"  octobre  de  chaque  année,  sur  la  tête  et  pendant  la 
vie  de  Marguerite  Terrasson,  veuve  Labat,  sa  femme  ;  — 
cession  volontaire  de  la  somme  de  300  livres,  faite  par 
Lyon.  —  La  CuAniTÉ.  —  Série  B.  —  Tome  II. 


SKRIli:  B.  --  TITRES  DE  PROPRlÉTl':.  217 

Marguerite  Terrasson,  femme  de  Jean  Pierre  Giraud, 
sur  la  pension  alinicnlaii'e  que  celui-ci  avait  créée  en  sa 
faveur  ;  —  acte  par  lequel  Gii'aud,  en  considcialion  de 
la  cession  ci-dessus,  consent  et  veut  :  que  la  dame 
Terrasson  puisse  librement  et  tranquillement  exiger, 
tous  les  ans  des  administrateurs  de  la  Charité,  la  somme 
de  1,200  livres,  «  jusqu'à  ce  qu'il  me  plaise,  »  dit-il, 
«  d'habiter  avec  elle  :  qu'en  retirant  les  meubles  que 
«  j'ay  dans  la  maison  qu'elle  habite,  je  luy  en  subsli- 
«  tueray  d'autres,  convenables,  jusques  à  la  concurrence 
«  de  la  somme  de  2,000  livres,  ainsy  que  je  m'y  suis 
«  engagé  par  billet  ;  qu'après  l'enlèvement  de  mes 
«  meubles  et  la  subslilulion  de  ceux  que  je  suis 
«  engagé  de  lui  fournir,  comme  dessus,  il  luy  sera 
«  loisible  de  retirer  auprès  d'elle  ses  cnfans,  et  qu'en 
«  cas  d'inexécution  de  ma  part,  je  consens  que  ma 
«  susdite  épouze  reste  dans  la  jouissance  de  la  pension 
«  de  1,500  livres  que  je  luy  ai  faite,  et  que,  de  plus, 
n  elle  puisse  répéler  contre  moy  les  arrérages  des 
«  300  livres  qu'elle  m'a  cédées,  et  qu'elle  n'aura  pas 
«  perçus.  »  —  Acte  exlrajudiciaire,  contenant  oppo- 
sition à  la  délivrance  des  deniers  appartenant  à  Made- 
leine Ganin,  fille  de  Joseph  Ganin,  pour  les  recteurs  de 
la  Charité,  contre  Marie  Ganin,  veuve  de  Jean-Baptiste 
Filizet,  opposante  et  se  disant  créancière  de  la  succession 
des  mariés  Joseph  Ganin  et  Rollandet,  ses  père  et 
mère.  —  Requête,  ordonnance  et  saisie  entre  mains, 
pour  les  recteurs  de  l'Aumônc-Générale,  saisinaires, 
contre  Catherine  Dervieux,  Sœur  novice  du  couvent  de 
Sainte-Claire,  à  Aigucperse  en  Auvergne,  légataire  de 
Catherine  Janin,  sa  tante,  saisissante  et  demanderesse, 
et  Benoit  Mural  et  Catherine  Janin,  sa  femme,  héritiers 
de  ladite  Catherine  Janin,  saisis.  —  Sentence  et  exploits 
de  signification,  pour  les  administrateurs  de  la  Charité, 
contre  Marie  Conques,  veuve  de  Joseph  Périer,  son 
héritière  lesiamentaire  et  tutrice  de  leurs  enfants, 
demanderesse,  et  Marguerite-Thérèse  Chàtaignon,  veuve 
de  Jean-Bapliste  Périer,  bourgeois  de  Lyon,  défende- 
resse. Le  jugement  dont  il  s'agit  autorise  la  dame  Marie 
Conques  à  recevoir  des  administrateurs  de  l'hôpiial  les 
400  livres  de  la  rente  annuelle  et  viagère  qu'ils  avaient 
créée  sur  la  tête  de  Thérèse  Chàtaignon. 


B,  102.  ([ioîte.) 


pièces,  papier. 


1 750-175S.  —  Procédures.  —  Actions  judiciai- 
res, etc.—  Requêtes,  ordonnances  et  saisies  entre  mains, 
pour  les  admiuislrateurs  de  l'Aumône-Générale,  saisinai- 

28. 


218 


res,  contre  :  noble  Octavien  de  Cantarelle,  seigneur  de 
Donimarlin;   Marie   de  Caniarelle,  le    sieur  Fillon  et 
M""  de  Nervo,  sa  femme,   tous  cohéritiers,  avec  Anne 
Gémeau,  femme  de  Louis  Guillot,  fabricant  d'étoffes  de 
soie,  du  sieur  Chantre,  leur  oncle,  saisissants,  et  encore 
conti'e  les  mariés  Guillot  et  Gémeau,  saisis;  —  les  Car- 
mes du  grand  couvent  de  la  place  des  Terreaux  de 
Lyon,  demandeurs  et   saisissants,   et  Louise  Reboul, 
veuve  du  sieur  Desaignes,  de  Grenoble,  héritière  de 
Marie  Rossignol,  sa  tante,  demanderesse  et  saisie;  — 
Marie-Madeleine  Champerron,  saissanle,  et  Marie  Olard, 
veuve  Champerron,  saisie;  —  déclaration  de  Marie- 
Magdeleine  Champerron,  contenant  qu'elle  n'a  pas  en- 
tendu faire  saisir,  entre  les  mains  des  recteurs  de  la 
Charité,  au  préjudice  des  personnes  dénommées  dans 
la  requête   sur  laquelle  est  intervenue   ladite    saisie, 
au-delà  de  la  somme  capitale  de  4,000  livres,  due  par 
les  adniinistrateuis  à  la  succession   de  Marie  Olard, 
veuve  de  François  Champerron;  qu'elle  restreint,    sui- 
vant le  besoin,  l'effet  de  cette  saisie  au  capital  susdit, 
et  n'empêche  pas    que,  jusqu'au    décès  de    Pierrette 
Champerron,  à  qui  les  intérêts  de  la  somme  précitée 
appartiennent,  pendant  sa  vie,  les  recteurs  lui  en  fassent 
le  payement,  pourvu  qu'ils  ne  se  dessaisissent  pas  de 
ce  même  principal  de  4,000  livres,  entre  les  mains  de 
qui  que  ce  soit,  sans  le  consentement  de  la  saisissante, 
qui  se  réserve  surabondamment  tout  l'effet  de  la  saisie. 
—  Opposition  et  exploit  de  signification  pour  les  admi- 
nistrateurs  de    la  Charité,    contre  Jean-Jacques   de 
Brosses,  chevalier,  commissaire  d'artillerie,  héritier  de 
Philippe  Baudry,  négociant  à  Lyon,  opposant  et  deman- 
deur, et  encore  contre  Antoine-Marie-Joseph  Baudry, 
M"'  Thérèse  Bochetli,   sa  femme,    ainsi   que    Cathe- 
rine-Angélique et    Claudine   Baudry,    tous  originaires 
de   Rome    et   domiciliés    en  cette   ville,   défendeurs. 
Le  chevalier  de    Brosses,    se    disant   créancier    des 
sieurs  et   demoiselles  Baudry,  avait   formé  l'opposi- 
tion  susdite ,  afin  cpie    les  recteurs  ne  leur    fissent 
aucun    payement   de    sommes   d'argent,    et    notam- 
ment des  arrérages  des  rentes  viagères  créées  à  leur 
profit.  —  Saisie  entre  mains  pour   les  recteurs  de  la 
Charité,  saisinaires,   contre   messire   Aymard   Baffert, 
prêtre,  chanoine  de  l'église  collégiale  et  chapelle  royale 
de  Saint-André  de  Gicnoble,  chargé  de  la  recette  des 
deniers,  subventions,  dons  gratuits  et  autres  imposi- 
tions du  clergé  du  diocèse  de  Grenoble,  saisissant,  et  le 
sieur  Mathon,   recteur  de  la  préceptorerie  de  la  Grave 
en  Dauphiné.  —  Acte  extrajudiciaire,  contenant  oppo- 
sition et  exploit  de  signification  pour  les  administrateurs 
de  l'Aumùne-Généralc,  contre  Jean-François  Perricaud, 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

tapissier  à  Lyon,  et  Benoît  Valin,  marchand  chapelier, 
opposants,  et  Anne  Perricaud,  veuve  de  Pierre  Pilotte, 
défenderesse;    —  acte   portant  que  demoiselle  Anne 
Perricaud,  veuve  de  Pierre  Pilotte,  maître  tapissier  à 
Lyon,  a  vendu  tous  ses  meubles,  effets,  argent  monnayé, 
argenterie,  dettes  actives  et  notamment  les  deux  pen- 
sions viagères  qui  lui  étaient  dues,  savoir  :  l'une,  de  220 
livres,  par  les  recteurs  de  la  Charité;  l'autre,  de  150 
livres,  par  Jean  Perricaud,  bourgeois  de  Lyon,  au  profit 
de  Jean-François  Perricaud,  Benoit  Valin  et  Thècle  Per- 
ricaud, dénonnués  au  présent  acte,  et  ce  moyennant  la 
pension  animelle  et  viagère  de  450  livres,  et  sous  les 
autres  clauses  et  conditions  y  spécifiées.  —  Autre  acte 
extrajudiciaire,  pour  les  recteurs,  contre  .\nne  Perri- 
caud, opposante,  et  Jean  Perricaud,  Benoît  Valin  et 
Marie-Thècle  Perricaud,  femme  Couchoud.  On  lit,  entre 
autres  choses,  dans  la  pièce  dont  il  s'agit,  que  :  «  Ladite 
«  veuve  Pilotte  a  éprouvé,  de  la  part  de  Jean-François 
«  Perricaud,  de  Benoit  Valin  et  de  Marie-Thècle  Perri- 
«  caud,  femme  du  sieur  Couchoud,  la  manœuvre  la  plus 
«  odieuse  et  la  plus  répréhensible  ;  ces  trois  particuliers, 
«  secondés  dans  leur  mauvais  dessein  par  le  notaire  X, 
«  vinrent  dans  le  domicile  de  ladite  veuve  Pilotte,  à 
«  onze  heures  du  soir,  et,  profitant  de  cette  heure  indue, 
«  oii  elle   ne  pouvoit  avoir  aucun  secours,  accablée, 
«  d'ailleurs,  d'une  maladie  qui  ne  lui  permettoit  pas 
«  d'agir,  firent  fabriquer,  par  ce  notaire  imprudent, 
«  une  vente  et  cession  de  tout  le  bien  de  ladite  veuve 
«  Pilotte,  et  dans  cet  acte  frauduleux,  qu'elle  n'a  point 
«  signé,  ils  firent  comprendre  deux  rentes  viagères  : 
«  l'une   de  220  livres  par  aimée,  qui  luy  est  due  par 
«  MM.  de  la  Charité;  l'autre,  de  130  livres,  [qui  lui  est 
«  due]  par  le  sieur  Perricaud.  »  —  Testament,  ordon- 
nance d'acceptation  d'hoirie,  congé  de  loyer  du  bureau 
du  port  du  Temple  et  signification  pour  les  recteurs  de 
r.\umône-Générale,  contre  dame  Hélène  Caltin,  femme 
de  Jean  Defore  de  La  Benaudière,  héritière  substituée 
du  sieur  Cattin,  propriétaire  de  la  maison   tpii  avait 
pour  enseigne  le  Port-du-Temple. —  Transport  et  exploit 
de  signification  pour  les  recteurs  de  la  Charité,  pères 
adoplifs  des  enfants  Besson,  saisinaires,  contre  Antoine 
Ville,   marchand   boucher  de    Lyon,   cessionnaire,  et 
Nicolas  Besson,  brodeur  à  Lyon,  cédant.  —  Saisie  entre 
mains  et  assignation  à  déclarer  pour  les  administrateurs 
de   l'hôpital   général   de  la   Charité,   contre;    Justinicn 
Guidot,  marchand  à  Tarare,  demandeur  et  saisissant,  et 
encore  la  veuve;  Mory,  défend(MTssc  et  saisie  ;  —  note 
contenant  cpie  le  Bureau  de  l'Aumône-Générile  accorda 
à  Marguerite  Dutremble,  femme  de  Claude  Mory,  en 
considération  de  ce  qu'elle  était  parente  de  Françoise 


SÉRIE  B.  —  TITRES  DE  PROPRIÉTÉ. 


219 


Uebère,  veuve  Viaiinol,  qui  avait  iuslllué  ses  hériliers 
les  pauvres  de  l'hôpital,  une  rente  annuelle  et  viagère 
de  400  livres.  —  Saisie  entre  mains,  pour  les  recteurs, 
contre  Marie  Bourdis  de  Beanroux  et  Suzanne  Bourdis 
de  Corbery,  d(Mncurant  à  Paris,  demanderesses  et  sai- 
sissantes, et  les  mariés  Auniont  et  Antoinette  Rogipart, 
défendeurs  et  saisis.  —  Requête,  ordonnance  et  saisie 
entre  mains  pour  les  administrateurs,  contre  Jean-Bap- 
tiste Poyet,  maître  chirurgien  à  Lyon,  demandeur  et 
saisissant,  et  les  héritiers   de  M"«  de  Marcoux,  sai- 
sis. Poyet  expose  dans  sa  requête,  présentée  aux  ma- 
gistrats et  olliciers  de  la  sénéchaussée  de  Lyon,  que  :  il 
a   traité  ladite  demoiselle  de  Marcoux,  pensionnaire 
aux  Dames  des  Recluses,  des  maladies  dont  elle   était 
atteinte  ;  il  a  commencé  les  traitements  à  une  certaine 
époque,  et  les  a  continués  jusqu'au  décès  de  la  malade, 
survenu  récemment;  il  lui  est  dit  pour  ses  honoraires 
une  somme  de  oGi)  livres,  qu'il  veut  bien  réduire  à  bO 
livres  pour  éviter  les  longueurs,  et  comme  il  n'a  d'autre 
sûreté  pour  son  payement  qu'une  faible  somme,  placée 
à  la  Charité  et  sur  laquelle  il  a  un  privilège,  et  que  les 
héritiers  de  droit  ne  sont  pas  domiciliés  dans   la  pro- 
vince, il  requiert  qu'il  plaise  à  la  Cour   lui  permettre 
de  faire  saisir  entre  les  mains  des  administrateurs  de 
l'hôpital  les  sommes  qu'ils  doivent  et  devront  à  la  suc- 
cession de   feu  M'i=  Marcoux,   avec  défense  de   s'en 
dessaisir.  —  Acte  extrajudiciaire,   sommalion  respec- 
tueuse et  signification  pour  les  recteurs  de  l'Aumône- 
Générale,  pères  adoplifs  d'Etienne  Alloignet,  opposants 
à  la  célébration  du  mariage  de  ce  jeune  homme,  contre 
le   même  Etienne   Alloignet,    compagnon    liicur  d'or, 
fiancé  avec  Suzanne  Delaporte,  fdle  de  Pierre  Delaporte, 
marchand  et  maître  guimpier  de  Lyon,  et  de  Claudine 
Souppat.  —  Remontrances,  ordonnance  et  signification 
pour  les  recteurs  de  l'hôpital  de   la  Charité,   dont  les 
pauvres  étaient  légataires  d'Anne-Murie  Maurier,  veuve, 
en  premières  noces,  de  Laurent  Berthand,  et,  en  secon- 
des noces,  de  Jean-Baptiste  Flandriii,  contre  M""  Marie- 
Josèphe  Berthaud,   femme  procédant   de  l'autorité   de 
Jean-Louis  Cinier,  son  mari,  directeur  des  coches  et  di- 
ligences de  Lyon    à  Paris,  héritière  testamentaire    de 
ladite  veuve  Berthaud,  sa  mère.  —  Acte  extrajudiciaire, 
révocation  de  procuration  et  autorisation,  et  significa- 
tion pour  les  recteurs,  contre  Claude  AUeyné,  dessi- 
nateur à  Lyon,  et  Catherine-Claire  Sicard  de  Montblanc, 
sa  femme.  Alleyné  révoque  la  procuration  qu'il  avait  pas- 
.sée  à  Claire  Sicard,  et  qui  autorisait  celle-ci  à  recevoir 
les  arrérages  de  la  rente  viagère  à  elle  due  par  l'hôpi- 
tal de  la  Charité.  —  Sentence  du  lieutenant  civil  de  la 
ville,  prévôté  et  vicomte  de  Paris,  qui  frappe  d'interdic- 


tion Fleuri-.Marie  Décante,  pensionnaire  à  l'Oratoire  de 
celte  ville,  et  lui  donne  pour  curateur  Pierre  Sureau, 
bourgeois  dudit  Paris,  avec  pouvoir  d'administrer  les 
biens  de  l'interdit  et  d'en  opérer  le  recouvrement  ainsi 
que  de  ses  dettes  actives;  signification  pour  les  rec- 
teurs de  la  Charité,  contre  Sureau,  curateur  de  Fleuri 
Deconle;  — note  contenant  que  la  signification  ci-dessus 
fut  faite  aux  administrateurs,  à  cause  de  la  rente  viagère 
due  par  l'hôpital  au  sieur  Deconte,  de  qui  on  mentionne 
une  lettre  annonçant  ses  dispositions  favorables  à  l'é- 
gard des  pauvres,  avant  son  interdiction.  —  Lettre  de 
bénéfice  d'âge,  sentence  d'entérinement,  contenant  no- 
mination de  curateur  à  conseil,  et  signification  pour  les 
recteurs  de  la  Charité,  dépositaires,  contre  Jacqueline 
Flandriu,  fille  de  feu  Jean  Flandrin,  marchand  à  Lyon, 
et  de  Jeanne  Aniyol,  et  M"  Cinier,  procureur  aux  Cours 
de  Lyon,  curateur  décerné  à  M"'  Flandrin,  etc. 


li.  J03.  (Doite.) —  S!)  feuillets,  p.ipicr. 


17ô9-t7':o.  —   Procédures.  —  Actions  judiciai- 
res, etc.  —  Opposition  pour  les  recteurs,  saisinaires, 
contre  Nicolas  Delahalle,  bourgeois  de  Paris,  demandeur 
et  opposant,  à  ce  que  les  administrateurs  de  la  Charité, 
qu'on  croyait  légataires  universels  de  la  comtesse  de 
Grasse,  payent  à  Jeanne  Dupuis,  veuve  d'Adam  Busuel,  et 
à  Jean-Pierre  Lecrosnier,  l'un  et  l'autre  maîtres  chande- 
liers à  Paris,  les  sommes  qu'ils  pouvaient  avoir  comme 
provenant  de  l'hoirie  de  la  comtesse  de  Grasse,  etc.  ;  — 
notes  contenant  que  :  M"  Burtin,  avocat-recteur  de  l'Au- 
mône-Générale,  répondit  que  les  pauvi^s  n'étaientnî  léga- 
taires universels  ni  particuliers,  ni  héritiers  de  la  com- 
tesse de  Grasse;  que  les  sommes  qu'ils  devaient  à  la 
succession  de  cette  dame  étaient  depuis  longtemps  consi- 
gnées à  Paris,  en  vertu  d'un  arrêt  de  la  Cour,  et  que  les 
recteurs  n'avaient  en  leur  pouvoir  aucune  somme  qui 
appartînt  à  la  comtesse  ou  à  son  hoirie; —  les  sommes 
consignées  provenaient  des  loyers  de  la  maison  de  Roville 
(dans  la  rue  Mercière),  dont  l'hôpital  avait  été  évincé  par 
arrêt. —  Obligation,  contenant  transport  de  199  livres  19 
sous  6  deniers,  et  signification  pour  les  recteurs  de  la  Cha- 
rité, dont  les  pauvres  de  l'établissement  étaient  légataires 
de  Jean-Baptiste  Trincaud,  saisinaires,  contre  :  Humbert 
Ferroussat  de  Longeval,  bourgeois  de  Lyon,  cessionnaire, 
et  Benoîte  Gage,  veuve  de  Jacques  Audibert,  maître  fabri- 
cant d'étoffes  de  soie;  Jean  Ferroussat,  ayant  la  même 
profession,  et  Agathe  Audibert,  sa  femme.  —  Requête, 
ordonnance  et  exploit  de  saisie  entre  mains,  pour  les 


220  ARCHIVES  DE  LA 

iidisiiiiislratcurs  de  lAumône-Générale,  contre  Louis 
Partioii,  négociant,  saisissant  au  préjudice  de  Benoît 
Ilugonnet,  ancien  adoplif  de  l'iiopital.  —  Réquisitoire, 
ordonnance  et  exploit  de  saisie  entre  mains,  pour  les  rec- 
teurs, saisinaires,  contre  le  procureur  du  Roi  en  la 
sénéchaussée  de  Lyon,  saisissant  au  préjudice  de  Marie- 
iMcolc  Jantet,  veuve  de  Jean  Garât,  négociant,  et  tutrice 
de  leurs  enfants,  saisie  ;  —  note  portant  que  :  pour  sûreté 
du  payement  de  la  légitime  de  chacun  des  deux  enfants 
mineursde  Garai,  sélevant  à  la  somme  de  100,000  livres, 
le  procureur  du  Roi  fit  saisir  pareille  somme,  due  à  la 
veuve  Garât  par  l'hôpital,  suivant  une  obligation  du  18 
juillet  17(12. — Contrat  de  vente  d'un  ollice  d'huissier 
royal,  juré  priseur,  portant  cession  et  transport  d'arréra- 
ges de  rente  viagère,  et  signification  tenant  lieu  de  saisie 
entre  mains,  pour  les  l'ccieurs  de  la  Charité,  saisinaires, 
contre  Jeanne  Laiidol,  veuve  d'Antoine  Bayet,  huissier 
à  Lyon,  saisissante,  et  Louis-Clémencin  Duchêne, 
saisi;  —  note  contenant  (jue  :  la  veuve  Bayet,  créancière 
de  l'hoiiie  de  son  mari,  vendit  à  Duchêne  l'office  d'huis- 
sier dont  Bayet  avait  été  pourvu,  et  ce  moyennant  la 
somme  de  1 ,000  livres  ;  pour  s'acquitter  de  cette  somme, 
Duchêne  céda  à  la  veuve  Bayet  les  arrérages  de  la  rente 
via'gère  de  200  livres,  qui  lui  était  duo  par  l'hôpital.  — 
Signification  de  pièces,  contenant,  entre  autres,  cession 
et  transport  de  3,300  livres,  faits  par  Jean-Baptiste 
Chenevière,  ancien  maître  de  pension  à  la  Croix-Rousse, 
en  faveur  d'Antoinette  Monnet,  veuve  de  Louis  Chosson, 
aussi  maître  de  pension  audit  lieu,  et  acte  extrajudi- 
ciaire, portant  invitation  aux  recteurs  de  l'Aumône-Gé- 
nérale  de  payer  à  la  veuve  Chosson,  juste  à  l'échéance, 
conformément  à  l'acte  de  cession,  ce  qu'ils  doivent  au 
sieur  Chenevière,  à  l'exception  d'une  somme  de  1,000 
livres,  qu'ils  garderont  entre  leurs  mains  pour  la  légi- 
time d'Anne  Chosson,  mineure,  et  celle  de  Jacques 
Chosson,  absent,  en  lui  payant  les  intérêts  à  3  pour  100, 
de  la  somme  de  500  livres,  portion  afférente  à  ladite 
Aune  Chosson,  nièce  de  la  veuve  Chosson  et  dont  celle- 
ci  était  tutrice.  Pour  les  administrateurs  de  l'hôpital, 
contre  Antoinette  Monnet,  veuve  Chosson.  —  Saisie 
entre  mains  pour  les  recteurs  de  la  Charité,  héritiers 
institués,  conjointement  avec  ceux  de  l'IIôtel-Dieu,  de 
dame  Lyonnet,  veuve  de  Benoit  Viannot,  saisissants  entre 
leurs  mains,  comme  en  mains  tierces,  au  préjudice 
d'Éléonore  Arnouli.  —  Saisie  entre  mains  pour  les 
recteurs  de  la  Charité,  contre  les  nommés  Philippe 
Monnet,  Michel  Durieux...,  tous  locataires  d'une  maison 
située  à  Sainte-Colombe-les-Vienne,  et  appartenant  à 
Claude  Mure,  ancien  adoptif  de  l'hôpital,  tous  saisinaires 
dudit  sieur  Mure.—  Acte  et  signification,  contenant  main- 


CIIARITE   DE   LYON. 

levée  de  saisie  faite  à  la  requête  de  messire  Nicolas  de 
Jussieu  de  MonilucI,  conseiller  honoraire  en  la  Cour  des 
monnaies,  sénéchaussée  et  présidial  de  Lyon,  au  préju- 
dice des  mariés  Joiy,  pour  les  recteurs  de  la  Charité, 
contre  ledit  de  Jussieu.  —  Significations  :  de  requête  et 
ordonnance  à  fin  de  compulsoire  de  terriers,  qui  sera  fait, 
le  13  septembre  1766,  pour  les  administrateurs  de  l'Au- 
mône-Générale,  appelés  à  cette  opération,  contre  mes- 
sire Lazare-'Victor  de  Jarente,  abbé  de  l'abbaye  royale 
d'Ainay  de  Lyon,  demandeur   en  compulsoire  ;  —  de 
lettres  de  bénéfice  d'âge  et  de  sentence  d'entérinement 
de  cet  acte,  pour  les  recteurs,  contre  Michel,  Ennemond 
et  Marie-Françoise  Talon,  enfants  de  feu  Claude  Talon, 
marchand  drapier  de  Lyon,  et  de  Jeanne  Agueltant,  sa 
femme;  — de  mainlevée  de  saisie  et  consentement  à 
ce  qu'il  soit  payé,  seulement,  les  arrérages  échus  de 
la  rente  de  880  livres,  au  profit  de  Jean-Antoine  Sonnerat, 
chanoine  honoraire  de  l'église  collégiale  et  paroissiale 
Saint-Nizier,  de  Lyon,  pour  les  recteurs  de  la  Charité, 
saisinaires,  au    préjudice  de  l'abbé  Sonnerai,  contre 
Jean-Antoine  de  Reinier,  seigneur    de    Jaygaies   (?), 
saisissant  et   consentant  au  payement  des   arrérages 
susdits  ;  —  d'une  sentence  rendue  par  le  juge  du  comté 
de  Lyon  et  portant,  entre  autres  choses,  que  Marie- 
Anne  Mallet,  émancipée  d'âge,  par  lettres  de  la  chancel- 
lerie du  palais,  à  Paris,  et  procédant  sous  l'autorité  de 
Claude  Polhonnicr,  marchand  dudit  Lyon,  son  curateur 
à  conseil,  demanderesse  en   reddition  de  compte,  est 
autorisée  à  recevoir  des  adminislraleurs  de  la  Charité, 
sur  ses  quittances,  visées  de  son  curateur,  les  intérêts 
échus  et  ceux  qui  écherront  jusqu'à  la  fête  de  Saint- 
Jean-Baptiste,  alors  prochaine,  des  20,000  livres  dépo- 
sées à  l'hôpital,  et  qui  ne  pourront  être  retirées  qu'au 
mariage  ou  à  la  majorité  de  cette  jeune  fille.  —  Dénon- 
ciation   de   l'acte   de   désistement  du   cautionnement 
fourni  par  François  Charmelton,  négociant  de  Lyon,  à 
Antoine  Bouvard,  en  qualité  de  receveur,  pour  le  compte 
des  recteurs  de  l'Aumônc-Générale,  du  droit  de  30  sous 
par  bateau  de  bois  entrant  dans  la  ville  par  les  chaînes 
d'Alincourt  ((|ni,  pendant  la  nuil,  fei'niaient  la  Saône,  en 
amont  de  la  cité),  lequel  cautionnement  était  fixé   à  la 
somme  de  400  livres  par  an.  «  Le  sieur  Charmetton  ne 
(c  voulant  jiltis  être  caution  diidit  sieur  Bouvard,  il  le 
«  déclare,  par  le  |)réscnt  acte,  auxdits  sieurs  recteurs  et 
«  administrateurs,  pour  qu'ils  aient  à  prendre  lesprécau- 
«  tions  qu'ils  jugeront  à  propos,  avec  ledit  sieur  Bouvard, 
<i  pour  raison  de  la  recette  qu'ils  luy  ont  confiée:  n'en- 
«  tendant  ledit  sieur  Charmetton  être  garant  ni  respon- 
«  sable  de  ladite  recette,  dès  aujourd'huy.  »  —  Signifi- 
cation aux  recteurs  de  la  Charité,  de  l'acte  des  cession 


SÉRIE  n.  —  TITRES  DE  PROPRIÉTÉ. 


221 


ot  traiisporl  faits  par  Claude  Forge,  calendrcur,  cl  Marie 
Forge,  au  profit  de  Claude  Gayet,  négociant  à  Lyon, 
de  la  pension  viagère  de  500  livres,  léguée  à  chacun 
d'eux  par  le  testament  de  Claude  Raréty,  dont  les  pauvres 
dudil  hôpital  étaient  institués  héritiers  :  ladite  pension 
de  500  livres  payable  à  Gayet  par  les  recteurs,  de  six 
mois  en  six  mois,  à  raison  de  250  livres  par  quartier'. — 
Signification  de  requête  et  de  l'ordonnance  rendue  par 
le  commissaire  rapporteur  de  la  commission  établie,  en 
vertu  d'un  arrêt  du  Couseil-d'Élat  (3  juin  1758),  pour 
connaître  et  juger  souverainement  toutes  les  contesta- 
tions nées  et  à  naître  entre  la  corporation  des  maîtres 
guimpiers  de  Lyon  et  les  créanciers  de  cette  commu- 
nauté :  ladite  ordonnance  contenant,  entre  autres  dispo- 
sitions, mainlevée  do  la  saisie  faite  entre  les  mains  des 
recteurs  de  la  Charité,  au  préjudice  d'Antoinette  Sibert, 
veuve  de  François  Carrichon,  maître  guimpier  de  la  ville, 
aux  charges  énoncées  dans  l'acte  précité,  etc. —  Signi- 
fication d'un  transport  fait  par  Benoit  Hugonnct,  maître 
relieur  de  livres,  établi  dans  la  rue  Ferrandière,  à  Lyon, 
et  ancien  adoptif  de  la  Charité,  en  faveur  de  Laurent 
Erny,  maître  cl  marchand  tapissier  de  la  ville,  de  la 
somme  de  464  livres,  à  prendre  et  recevoir  sur  le 
capital  de  quelques  parties  de  rentes  constituées  sur 
rHùtel-de-Ville  de  Paris,  par  les  administrateurs  de 
l'Aumône-Générale  dudît  Lyon.  —  Exploit  contenant 
saisie  entre  mains,  sans  assignation,  pour  les  recteurs 
de  la  Charité  contre  Anne  Lyonnet,  veuve  de  Thomas 
Durdilly,  marchand  relieur  de  livres,  à  Lyon,  saisissante, 
au  préjudice  de  Benoît  Hugonnet,  maître  relieur  de 
livres,  etc. 


B.   iOl.   (tîoile.)  —  45  pièces,  papier. 

1767-1774.  —  Procédures.  —  Actions  judiciai- 
res, etc.  — Requête,  ordonnance,  exploit  de  saisie  entre 
mains  et  autres  écritures,  pour  les  recteurs  de  la  Charité, 
contre  André-Jacques  Dubosc,  maître  passementier  à 
Rouen,  se  disant  héritier  de  François-Adrien  Dubosc, 
son  oncle,  saisissant  au  préjudice  de  la  succession  du- 
dît François-Adrien  Dubosc.  —  Exploit  d'opposition  et 
saisie,  pour  les  administrateurs,  contre  Jacques  Du- 
bosc, à  la  poursuite  et  diligence  de  Louis-Dominique 
Caries,  premier  commis  au  greffe  de  la  Cour  des  mon- 
naies de  Lyon,  opposant  à  la  délivrance  des  sommes 
provenant  de  la  succession  d'Adrien  Dubosc,  qui  avaient 
été  déposées  ou  pourraient  l'être,  entre  les  mains 
des  administrateurs  susdits.  —  Signification,  pour  les 


recteurs,  d'un  acte  contenant  opposition  et  saisie  entre 
mains,  par  forme  d'arrêt  de  deniers,  à  la  requête  de 
Jacques  Dubosc,  au  préjudice  de  la  succession  d'Adrien 
Did)osc,  décédé  aux  Cayes-Saiut-Louîs,  fonds  de  l'IIe-à- 
Vache,  cote  de  Saint-Domingue.  —  Lettre  du  sieur 
Boilleau,  subdélégué  général  de  l'intendance  de  Lyon, 
mandant  aux  recteurs  de  la  Charité  que  Jacques-André 
Dubosc  a  présenté  au  Roi  un  mémoire  tendant  à  récla- 
mer la  succession  de  son  oncle,  dont  il  prétend  que  les 
effets  sont  entre  leurs  mains,  cl  duquel  il  se  dit  héri- 
tier; le  subdélégué  invite  les  administrateurs  à  lire  cet 
écrit,  et  à  lui  faire  remettre  la  réponse  qu'ils  croiront 
devoir  y  faire.  —  Mémoire  présenté  au  Roi,  par  André 
Dubosc,  aux  fins  dont  il  est  parlé  plus  haut.  L'oncle  du 
pétitionnaire  était,  en  son  vivant,  «  commandant  des 
«  bateaux  et  corvettes  pour  la  défense  de  la  contre- 
«  bande,  au  compte  de  Sa  Majesté,  en  l'isle  Sainl- 
«  Domingue.  »  Le  contenu  en  la  présente  requête  peut 
se  résumer  ainsi  :  En  1766,  Jacques  Dubosc  ayant  ap- 
pris le  décès  de  son  oncle,  s'adressa  au  duc  de  Prasiîn, 
ministre  secrétaire  d'État  et  intendant  du  commerce 
extérieur  el  maritime,  pour  obtenir  l'cxlrail  mortuaire 
du  défunt,  ainsi  que  l'inventaire  de  ses  biens  el  l'acte  du 
dépôt  fait  à  l'hôpital  de  la  Charité  de  Lyon;  par  l'entre- 
mise de  ce  ministre,  on  écrivit  successivement  à  M.  de 
Bongars,  intendant  du  Port-au-Prince,  et  au  prince 
de  Rohan-Montbazon,  à  celle  époque  gouverneur  de 
Saint-Domingue,  les  priant  de  vouloir  bien  prescrire, 
dans  celle  île,  la  recherche  exacte  des  titres  et  papiers 
appartenant  à  Adrien  Dubosc,  el  trouvés  au  moment  de 
son  décès.  Ces  pièces  furent,  en  effet,  recueillies  et  en- 
voyées au  bureau  de  la  marine,  à  Versailles  ;  mais  malgré 
les  sollicitations  réitérées  et  pressantes  du  suppliant,  il 
ne  put  obtenir  la  délivrance  de  ces  papiers,  qui  lui  assu- 
raient une  magnifique  succession.  Dans  celle  circons- 
tance, il  présenta  une  requête  au  juge  de  Lyon  el  se 
porta  opposant  à  la  sortie  des  deniers  déposés  entre 
les  mains  des  administrateurs  de  l'Aumône-Générale, 
«  après  avoir  signifié  ses  titres  de  fomille  et  sa  généa- 
«  logie,  pour  preuves  de  son  droit  à  cet  héritage;  » 
fabbé  de  Montmorillion,  qui  était,  dans  ce  temps-là, 
fun  des  administrateurs  de  l'hôpital,  «  reçut  et  signa 
«  cette  opposition,  en  disant  qu'il  étoit  prêt  à  vuider 
«  ses  mains  dans  celles  du  suppliant,  pourvu  que  ce 
«  dernier  exhibât,  comme  de  raison,  l'exlraii  mortuaire 
«  du  défunt  et  l'acte  de  dépôt.  »  Le  suppliant  a  renou- 
velé son  opposition  pendant  trois  ans  consécutifs  :  ces 
trois  oppositions  furent  acceptées  et  signées  à  l'instant 
même  de  leur  signification,  sans  aucune  observation  de  la 
part  des  recteurs,  auxquels  la  présentation  en  fut  faite  : 


222 

il  ne  restait  donc  plus  au  suppliant  qu'a  recevoir  et 
prendre  possession  de  ses  titres,  au  bureau  do  la  ma- 
rine, et  à  compulser  les  registres  de  la  Charité  de 
Lyon;  mais,  quoi  qu'il  ait  pu  dire  et  faire,  ces   deux 
grâces  lui  ont  été  refusées,  sous  un  prétexte  ou  l'au- 
tre, et  il  s'est  vu  partout  éconduit.  «   Il  est  aisé  de 
«  conclure  de  ce  mémoire   combien   le  suppliant  est 
«  juste  dans  sa  demande,  et  combien  les  dépositaires 
«  de  ladite  succession  font  d'efforts  pour  s'opposer  à  la 
«  délivrance  des  fonds  dont  ils  sout  chargés...;  ils  ne 
«  demandent  que  le  silence,  et  persistent  dans  un  refus 
«  aussi  opiniâtre  qu'injuste  d'exhiber  leurs  titres  et 
<(  registres  :  ils  emploient  enfin  tous  les  ressorts  ima- 
«  ginables  pour  dérober  au  suppliant  la  connoissauce 
«  de  ceux  qui  sont  dans  les  bureaux  de  la  marine.  Tels 
«  sont  les  détours  dont  lesdits  sieurs  administrateurs 
«  masquent  chaque  jour  les  apparences  spécieuses  de 
«  la  bonne  foi  qu'ils  semblent  affecter,  et  telle  est  la 
«  position  actuelle  du  suppliant,  à  l'égard  de  la  succes- 
«  sion  d'Adrien-François  Dubosc,  son  oncle,  dont  les 
«  administrateurs    voudroient,   de  dépositaires   qu'ils 
«  sont,  se  rendre  propriétaires  exclusifs,  »  etc.  —  Ré- 
ponse des  recteurs  de  l'Aumône-Générale  à  la  requête 
présentée  au  Roi  par  Jacques  Dubosc,  se  disant  neveu 
et  héritier  de  feu  Adrien-François  Dubosc.  Les  admi- 
nistrateurs démontreni  que  l'hôpital  ne  doit  rien  à  la 
succession  Dubosc,  et  que  jamais  il  n'a  été  fait  aucun 
dépôt  dans  cette  maison,  soit  par  le  défunt  lui-même, 
en  son  vivant,  ni  par  qui  que  ce  soit,  pour  le  compte 
d'Adrien  ou  pour  celui  de  Jacques  Dubosc,  directement 
ni  indirectement..."  L'on  ne  sait,  »  observent,  en  termi- 
nant, les  recteurs,  «  ce  qu'il  veut   dire,  lorsqu'il  an- 
«  nonce,  dans  son  placet  ou  mémoire,  que  s'il  formoit 
«  une  fausse  demande  aux  administrateurs,  ils  auroient 
«  employé  leur  droit  de  committimus  pour  arrêter  ses 
«  prétentions,  faites  depuis  huit  ans.  Les   pauvres  de 
«  l'hôpital  de  la  Chaiùté  de  Lyon  ont  leurs  causes  coni- 
«  mises  en  la  sénéchaussée  de  la  ville,  suivant  les  let- 
«  1res  patentes  accordées  à  cet  hôpital,  au  mois  de 
«  septembre  1729.  Que  le  sieur  Dubosc  les  fasse  assi- 
«  gncr  devant  ce  tribunal  ou  ailleurs,  pour  fournir  leur 
«  déclaration  sur  ses  saisies,  ils  répondront  toujours 
«  ce  qu'ils  ont  répondu,  et  ils  ne  seront  pas  en  peine  de 
«  se  faire  renvoyer  d'instance.  »  —  Signification  de  main- 
levée de  saisie  entre  mains,  faite  au  préjudice  de  Benoît 
llugonnei,  maître  refieur  de  livres,  domicilié  dans  la  rue 
desQuatre-Chapeaux,  à  Lyon,  d'une  renie  viagère  de  !J0 
livres,  à  la  requête  de  François  Cortet,  maître  fabricant 
d'étoffes  de  soie,  de  Louis  Pardon,  maître  tailleur  d'ha- 
bits, etc.  Pour  les  recteurs  de  la  Charité,  contre  les  parti- 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYOïN. 

culiers  ci-dessus  nommés.  —  Signification   d'arrêt  du 
Conseil  supérieur  de  Lyon,  portant,  entre  autres  choses, 
que,  pour  avoir  contrevenu  à  d'autres  arrêts  de  la  môme 
Cour,  le  Conseil  déclare  l'amende  de  1,000  livres,  encou- 
rue par  François  Mabiez  de  Roville,   aux  termes  de 
l'arrêt  du  23  janvier  1772,  applicable  par  moitié  à  cha- 
cun des  deux  hôpitaux  généraux  de  la  ville.  Le  présent 
arrêt,  signifié  le  11  mars  1772,  fut  rendu  sur  une  requête 
présentée  au  même  Conseil  supérieur  par  :  Jean-Louis 
Parret  de  Roville,  sergent  au  corps  royal  d'artillerie; 
Henri  Desmazis,  colonel  dans  la  même  arme;  Hugues- 
César-François  de  Villelte,  chanoine  de   l'église  collé- 
giale et  paroissiale  Saint-Paul   de  Lyon  ;  César-Antoine 
Yon  de  Jonage,  capitaine  an  corps  royal  d'artillerie  ; 
Artaud  de  Bellevue,  seigneur  de  La  Fenilladc-Messimy 
et  autres  lieux,  ancien  officier   d'infanterie  ;  Pierre- 
François  de  Parange,  capitaine  au  corps  royal  d'artille- 
rie; Gaspard  deSavaron,  lieutenant-colonel  d'artillerie; 
Joseph  Fabre  de  Ladouay,  maître  particulier  des  eaux  et 
forêts,  à  Lyon  ;  Jean-Charles  Dubost  de  Curtieux,  ancien 
officier  d'infanterie,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire 
de  Saint-Louis,  et  Mathieu  Colaud,  écuycr,  conseiller  se- 
crétaire du  Roi,  honoraire,  tous  assignés,  à  la  requête 
de  Jean-François  Mabiez  de  Roville,  pour  comparaître  au 
parlement  de  Paris  :  ladite  supplique,  meniionnée  plus 
haut,   tendante  à  ce  qu'il  plaise  au  Conseil  supérieur 
ordonner  (jue,  sans  avoir  égard  aux  assignations  ci- 
dessus  el  à  tous  autres  arrêts  intervenus  et  à  intervenir, 
relativement  aux  mêmes  assignations,  les  arrêts  dudit 
Conseil,  concernant  l'exécution  du  testament  de  Guil- 
laume Roville,   seront  exécutés  selon  leur    forme  et 
teneur,  etc.  —  Signification  faite,  par  exploit,  aux  ad- 
ministrateurs de  la  Charité,  de  la  place  et  du  privilège 
de  perruquier,  ayant  appartenu  à  feu  Toussaint  Dcbère, 
passé  par  la  veuve  Desmarest,  fondée  de  la  procuration 
de  Pierre-Joseph  Debère,  et  par  Slarianne  Debère,  co- 
héritière de  droit,  avec  Pierre-Joseph  Debère,  son  frère, 
de  Toussaint  Debère,  leur  père,  au  profit  de  Jean-Claude 
Chanu  et  d'Anne-Françoise  Gaulion,  sa  mère,  moyennant 
la   somme  de  (),oOO  livres,  et  à  la  charge  aussi,  par 
la  veuve  Desmarest  et  Marianne  Debère,  de  déposer  à 
la  Charité  la  somme  de  l,b5l  livres,  pour  remploi  de 
pareille  somme  que  Pierre  Toupet,  maître  passementier, 
avait  été  obligé  de  verser  entre  les  mains  du  trésorier 
de  l'hôpital,  en  garantie  du  cautionnement  ijuil  avait 
fourni  à  Toussaint  Debère.  —  Signification  de  scnicnce 
d'ordre  et  distribution  du  prix  des  immeubles  de  la 
succession   de   Houdard    Saulnier,   maître    boulanger, 
pour  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale,  créanciers  du 
défunt  et  opposants  au  décret  interposé  sur  ses  biens, 


SERIE  B.  —  TITRES  DE  PROPRIETE. 


223 


contre  Louis  ManarnJ,  qui  avait  poursuivi  criocs  sur 
lesdits  biens,  et  Catlicrine  Mayet,  veuve  de  llnudard 
Saulnier,  tant  en  son  nom  que  comnie  tutrice  de  leurs 
enfants  mineurs,  lu'i'iliers  de  droit  de  leur  père,  partie 
saisie.  —  Saisie  entre  mains,  sans  assignation,  pour  les 
recteurs  de  la  Chanté,  contre  les  doyen,  chanoines  et 
chapitre  de  l'Église,  comtes  de  Lyon,  demandeurs  et 
saisissants  au  préjudice  de  messire  Simon-Pierre  Avé, 
prêtre  habitué  de  l'Église  dudit  Lyon.  —  Requêtes  pré- 
sentées à  l'inlendanl  de  Lyon,  le  2  juin  1774,  avec  les 
lettres  patentes  du  Roi  (10  novembre  i7()8),  concernant 
le  droit  de  doublement  sur  le  pied  fourché,  par  les 
recteurs  de  l'Auniône-Générale,  contre  le  sieur  Prost, 
directeur  des  étapes  de  la  généralité  de  Lyon,  au  sujet 
du  remboursement  du  doublement  du  droit  d'octroi 
qu'il  réclamait,  et  qui  avait  été  perçu  sur  les  bestiaux 
destinés  à  la  fourniture  de  la  viande  aux  troupes  de  Sa 
Majesté,  lors  de  leur  passage  dans  la  ville.  —  Lettre 
adressée  aux  administrateurs  de  la  Charité,  relative- 
ment à  cette  affaire,  par  Jacques  de  Flesselles,  inten- 
dant de  la  ville  et  généralité  de  Lyon.  «J'ai,  »  dit  ce 
magistrat,  «  reçu  la  lettre  que  vous  m'avez  fait  l'honneur 
«  de  m'écrire,  le  6  de  ce  mois  (d'avril  1774),  au  sujet 
a  du  remboursement  que  réclame,  contre  l'hôpital  de  la 
«  Charité,  le  sieur  Prost,  directeur  des  étapes.  "Vous 
«  avez  formé  opposition  à  l'ordonnance  que  j'ai  rendue 
«  sur  [cette  affaire;  j'ai  fait  communiquer  votre  nou- 
«  velle  requête  à  cet  employé,  et  lorsque  sa  réponse 
«  me  sera  parvenue,  je  vous  la  ferai  passer.  Je  donne- 
«  rai,  au  surplus,  à  cette  même  affaire  toute  l'attention 
«  que  vous  pouvez  désirer,  et  je  serai  fort  empressé  de 
«  vous  marquer,  dans  toutes  les  occasions,  combien  les 
«  intérêts  de  votre  maison  me  touchent.  » 


B.  105.  (Boile.)  —  86  pièces,  papier  (3  imprimées). 

1934-1789. —  Procédures. — Actions  judiciaires,  etc. 
—  Signification  d'arrêt  sur  requête,  rendu  au  parle- 
ment de  Besançon  ;  commission  délivrée,  en  conséquence, 
à  la  chancellerie  de  cette  Cour;  décret  ou  jugement  sur 
requête,  rendu  au  bailliage  de  Lons-le-Saunier  ;  requête 
et  ordonnance  en  pareatis,  signée  de  messire  Gesse  de 
Poizieux,  lieutenant  général  en  la  sénéchaussée  de  Lyon, 
pour  les  recteurs  de  l'Aumôue-Générale,  ci-devant  pères 
adoptifs  des  enfants  Montchanin,  contre  Marie-Adrien 
Febvre,  avocat  au  parlement.  —  Exploit  de  signification, 
contenant  que,  en  vertu  d'un  arrêt  du  parlement  (10  jan- 
vier 1776)  et  à  la  requête  de  messire  Thomas  Merle 


de  Castillon,  promoteur  en  l'ollicialilé  de  l'archevêché 
de  Lyon,  lequel  a  été  commis,  par  l'arrêt  dont  il  s'agit, 
pour  faire  procéder  à  la  saisie  des  revenus  du  chapitre 
de  l'église  primatiale  de  Lyon,  M"  François  Chercot, 
huissier  royal,  juré  priseur  en  la  sénéchaussée  de  cette 
ville,  a,  faute  par  les  doyen,  chanoines  et  chapitre  de 
ladite  Église,  comtes  de  Lyon,  de  s'être  conformés  à 
l'arrêt  précité,  et,  suivant  cet  arrêt,  d'avoir  rédigé,  dans 
le  délai  de  deux  mois,  le  corps  de  leurs  statuts;  de 
les  avoir  mis  en  état  d'être  présentés  à  leurs  supérieurs 
immédiats,  et  d'avoir,  dans  le  délai  d'un  mois,  fourni  à 
l'abbé  d'Espagnac,  conseiller  rapporteur,  un  nouvel  état 
des  revenus  et  charges  du  chapitre  pour  procéder  au 
partage  de  la  mense  capilulairc,  l'huissier  susdit  a  saisi, 
arrêté  et  mis  sous  la  main  du  Roi  et  de  Messieurs  du 
parlement,  sur  les  doyen,  chanoines  et  chapitre  de 
l'Eglise,  comtes  de  Lyon,  entre  les  mains  des  recteurs 
et  administrateurs  de  la  Charité  et  Aumône-Générale  de 
la  ville,  tous  les  fermages,  loyers,  cens,  rentes,  droits 
et  généralement  toutes  les  sommes  d'argent,  grains, 
denrées  en  nature,  de  quelque  espèce  qu'ils  puissent  être, 
qu'ils  doivent  ou  devront  par  la  suite  auxdits  doyen, 
chanoines  et  chapitre  de  l'Église,  comtes  de  Lyon;  leur 
faisant  défense,  de  par  le  Roi  et  .Messieurs  du  parlement, 
de  s'en  dessaisir,  jusqu'à  ce  qu'il  en  ait  été  ordonné 
autrement,  à  peine  de  payer  deux  fois  et  de  répondre, 
en  leurs  propres  et  privés  noms,  de  tous  dépens, 
dommages  et  intérêts,  etc.  —  Signification  de  transport 
et  cession,  faits  par  messire  Jean-Antoine  Sonnerat, 
prêtre,  baron  de  l'église  collégiale  et  paroissiale  de 
Saint-Just  de  Lyon,  de  la  rente  annuelle  et  perpétuelle 
de  880  livres,  au  principal  de  22,000  livres,  à  prendie 
et  recevoir,  à  l'échéance  de  chaque  ternie,  même  le 
capital,  en  cas  de  remboursement,  des  recteurs  de  la 
Charité,  qui  l'avaient  créée  au  profit  de  César  Sonnerat 
père,  lequel  l'avait  léguée  audit  Jean-Antoine  Sonnerat, 
son  fils  (testament  du  30  septembre  1731).  La  présente 
cession  faite  au  profit  de  l'abbesse  du  monastère  royal 
de  Saint-Pierre  de  Lyon.  —  Signification  de  testament, 
remontrance  et  ordonnance  d'émancipation  pour  les 
recteurs  de  l'Aumône-Générale,  contre  Benoîte  Vulty, 
brodeuse,  à  Lyon.  Il  est  dit  que  :  par  son  testament  du 
3  mai  1765,  Marie-Madeleine  Chevret,  veuve  de  Benoît 
VioUet,  maître  fabricant  d'étoffes  de  soie,  institua  pour 
ses  héritières  universelles  Marie-Madeleine  et  Marie- 
Benoîte  Vulty,  ses  deux  petites-filles  ;  elle  évalua  ses 
biens  à  une  somme  de  10,000  livres  et  en  d'autres  dettes 
actives,  ordonnant  que  toutes  ces  sommes  réunies 
fussent  placées  à  la  Charité  pour  en  être  retirées  par 
elles  à  leur  majorité  ou  mariage,  c'est-à-dire  jusqu'au 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


niomeiii  de  rémaiicipalion;  les  demoiselles  Vulty  ayant 
entrepris  le  commerce  de  la  broderie,  il  leur  fallait  des 
fonds  pour  s'établir  ;  afin  de  faciliter  aux  deu\  femmes  le 
moyen  de  s'en  procurer,  Claude  Vulty,  leur  père,  les 
émancipa,  par-devant  le  lieutenant  général  de  la  séné- 
chaussée de  la  ville,  et  leur  donna  pouvoir  de  retirer  et 
de  recevoir  les  capitaux  déposés  pour  leur  compte  entre 
les  mains  des  administrateurs  de  l'hôpital;  eu  vertu  de 
cette  émancipation,  l'aînée  des  demoiselles  Vulty  a  reçu 
sa  part;  quant  à  Renoîte,  qui  a  le  plus  pressant  besoin  de 
la  sienne,  elle  se  croit,  dans  celte  situation,  bien  fondée 
à  sommer  et  interpeller  les  recteurs,  comme  elle  les 
somme  et  interpelle,  de  lui  restituer  toutes  les  sommes 
qu'ils  peuvent  avoir  entre  mains,  tant  en  capital  qu'inté- 
rêts, et  qui  dépendent  de  la  succession  de  Marie-Made- 
leine Chevret,  veuve  Viollet,  sous  l'offi'e  qu'elle  fait  de  leur 
en  passer  bonne  et  valable  quittance.  —  Acte  d'opposi- 
lion,  saisie-arrêt  et  signification  du  tout,  entre  les  mains 
des  administrateurs  de  la  Charité,  à  la  requête  de  Marie- 
Anne  Ozenda,  héritière  de  Jeanne  Duport,  veuve 
d'Antoine-Étienne  Cochardet  de  Chiseuil,  écuyer  ;  avec 
exploit  de  dénonciation  de  la  saisie-arrêt  ci-dessus, 
faite,  à  la  requête  des  recteurs,  au  sieur  Claude  Rourge- 
lat,  inspecteur  général  des  haras  de  France  ;  —  requête 
d'Anne-Marie  Ozenda,  contenant,  entre  autres  choses, 
que  :  le  Rureau  de  la  Charilc  devait  à  la  veuve  Cochar- 
det une  rente,  qui,  après  le  décès  de  cette  dame,  restait 
fixée  à  4,300  livres,  payables  sur  la  tête  de  Claude 
Rourgelai,  écuyer,  au  décès  duquel  ladite  rente  devait 
être  éteinte  ;  il  n'est  pas  douteux  que  la  qualité  d'héri- 
tière de  la  dame  Cochardet,  rende  la  suppliante  proprié- 
taire de  cette  rente,  tant  que  Rourgelat  vivra,  attendu 
que  Jeanne  Duport  n'en  a  fait  aucune  donation,  ni  audit 
Rourgelat,  ni  à  personne  autre,  moyennant  quoi  la  rente 
reste  dans  la  succession  de  la  défunte  et  doit  appartenir 
à  son  héritière,  etc.  —  Significations  :  d'opposition  ou 
saisie-arrêt  entre  les  mains  des  recteurs  de  la  Charité, 
au  préjudice  de  la  veuve  Fillon,  subrogée,  à  la  place  de 
son  mari,  au  bail  général  de  la  boucherie  des  Terreaux 
de  Lyon,  et  aux  sieursSériziat,  Rolland  et  Forest,  cautions 
du  bail  dont  il  s'agit,  à  l'effet,  par  les  administrateurs, 
de  payer  et  vider  leurs  mains  en  celles  de  qui  que  ce 
soit,  de  toutes  les  sommes  d'argent  qu'ils  ont  ou  devront 
aux  dénommés  ci-dessus  ;  —  d'acte  de  transport  fait 
par  Rarihélemi  Dufossé  et  Gabrielle  Jarjoville,  sa  femme, 
en  faveur  de  Philippe  Petit,  bourgeois  de  Paris,  de  la 
jouissance,  pendant  douze  annécîs  consécutives  et  entiè- 
res, lie  la  rente  perpétuelle  de  170  livres,  sans  retenue, 
constituée,  sous  le  sort  principal  de  4,000  livres,  par  les 
recteurs  de  l'Aumône-Générale,  au  profit  de  messire 


Jacques  Lallemant,  prêtre  du  diocèse  de  Lyon,  et  à 
laquelle  la  dame  Gabrielle  Dufossé  avait  alors  droit,  par 
suite  du  legs  testamentaire  que  lui  en  avait  fait  l'abbé 
Lallemant,  son  cousin  ;  —  d'acte  de  cession  et  trans- 
port faits  par  M=  Jean-Claude  David,  avocat  au  parle- 
ment, en  faveur  de  Jean-Raptiste  Lenlilly,  bâtonnier  de 
l'église  collégiale  et  paroissiaK;  Saint-Paul  de  Lyon, 
d'une  rente  annuelle  et  perpétuelle  de  9G  livres,  au 
capital  de  2,100  livres,  créée  par  les  administrateurs 
de  la  Charité  au  profit  de  messire  Edme  Allard,  prêtre 
perpétuel  de  ladite  église  Saint-Paul,  qui  l'avait  léguée 
à  Chai'Iotle  Chazard,  sanièce  :  laquelle  renie  de  96  livres 
fut  successivement  cédée  à  différentes  personnes  jusqu'à 
Jean-Claude  David,  dernier  cessionnaire  ;  —  d'acte  des 
cession  et  transport  faits  par  dame  Marie-Charlotte 
Bertrand,  veuve  de  Jacques  Cornu  Descourblanches, 
écuyer,  officier  des  gardes  de  S.  A.  S.  le  duc  de  Bour- 
bon, au  profit  de  Jacques  Chesneau,  officier  de  fruiterie 
de  la  Reine,  et  de  dame  Marie-Prudente  Laverdin,  sa 
femme,  de  COO  livres  de  rente  viagère,  exempte  de 
retenue,  créée  sur  l'hôpital  général  de  la  Charité  de 
Lyon,  en  faveur  de  la  dame  Descourblanches,  et  due 
par  les  recteurs  de  l'établissement  ;  —  d'acte  de  cession 
et  transport  faits  par  Rarihélemi  Dufossé-Roursier  et 
Françoise  Jarjoville,  sa  femme,  au  profit  de  Philippe 
Pelil,  bourgeois  de  Paris,  de  la  renie  annuelle  cl  perpé- 
tuelle de  170  livres,  au  capital  de  4,000  livres,  consli- 
tuée  par  les  administrateurs  de  l'Aumône-Générale  de 
Lyon,  en  faveur  de  Jacques  Lallemant,  prêtre  du  diocèse 
de  Lyon.  (Voy.  ci-dessus.)  —  Arrêt  du  parlement  de 
Paris,  portant,  en  substance,  que  :  entre  Jlarie-Eulalie- 
Conslance  Ancel,  veuve  de  Christophe-François-Nicolau 
de  Monlribloud,  ancien  receveur  des  deniers  comnmns, 
dons  et  octrois  de  la  ville  de  Lyon,  et  non  eu  commimauté 
de  biens  avec  son  mari,  au  nom  et  comme  tutrice  de  Jean- 
Rapiiste  Nicolau  de  Monlribloud,  leur  fils,  ce  dernier, 
héritier  de  son  père,  demanderesse  en  requête,  d'une 
part,  et  les  créanciers,  syndics  et  directeurs  des  droits 
des  autres  créanciers  unis  du  défunt,  défendeur,  d'autre 
part;  vu  par  la  Cour  la  susdite  requêle,  tendanle  à  ce 
qu'il  fût  ordonné  ([ue  les  parties  feraient  leurs  diligen- 
ces pour  parvenir  ;ui  jugement  de  leurs  conteslations, 
et  cependant  que,  dans  l'intervalle  de  l'arrêt  à  interve- 
nir, les  syndics  et  directeurs  en  (pieslion  seraient  tenus 
de  rendre  compte  à  la  veuve  de  Monlribloud  du  quarl, 
réservé  à  son  profit,  par  Nicolau  de  Monlribloud,  des 
propriétés  et  revenus  de  la  terre  et  seigneurie  de  Mon- 
lribloud et  dépendances  (sis  ensemble  dans  la  paroisse 
de  Saint-André-de-Corcy  en  Bresse)  ;  comme  aussi,  et 
en  attendant  l'ajournement  et  la  liquidation  de  ce  compte, 


Sl'im-   11.  —  TlTUiiS  DE  PKoraiETE. 


'>'-')h 


il  fulDiiloiiiiL'  qucM""'(loMoiitiibli)U(l  s(M';iitpay('0,ii  lilro 
«Je  provision,  de  la  somme  de  12,000  livres,  sur  le  iiioii- 
luiil  du  quart  des  revenus  mentionnés  plus  haut,  et  que  le 
sieur  de  lliverieulx  fils,  séquestre  de  la  direction  des 
créanciers,  serait  contraint  de  la  payer,  par  les  voies  dues 
et  raisonnables,  même  par  corps,  comme  dépositaire  de 
justice...;  la  Cour,  adoptant  les  conclusions  de  la  requête 
précitée,  rend  un  arrêt  conforme  aux  fins  de  cette  de- 
mande, etc.  ;  —  déclaration  faite  à  M"»"  de  Montribloud, 
sur  la  re(iuête  de  messire  Antoine-Claude  de  Riverieulx  fils, 
chevalier,  syndic  et  séquestre  de  la  masse  des  créanciers 
de  feu  Nicolas  de  Jlonlriblond,  que  l'arrêt  précédent  lui 
a  été  signifié  en  la  forme  ordinaire;  «  mais,  »  dit  M.  de 
lliverieulx,  «  la  dame  veuve  de  Montribloud  ne  doit  pas 
«  ignorer  que,  par  délibération  de  la  pluralité  des  créan- 
«  ciers,  il  a  été  arrêté  que  tous  les  deniers  libres  qui 
«  étoient  ou  qui  seroienl  versés  dans  les  mains  de  M.  de 
B  Rivei'ieulx  seroient  par  lui  remis  aux  trésoriers  des 
«  hôpitaux  de  cette  ville,  pour  en  procurer  les  intérêts 
«  à  la  masse;  ladite  veuve  de  Montribloud  a  signé  ellc- 
(c  même  cette  délibération  :  elle  doit  donc  bien  la  con- 
«  noître  ;  M.  de  Riverieulx  s'est  conformé  aux  désirs 
«  des  créanciers  :  il  a  versé  dans  les  mains  des  tréso- 
«  riers  des  hôpitaux  tous  les  deniers  libres  qui  étoient 
«  en  son  pouvoir,  de  manière  qu'il  est  dans  l'inipossibi- 
«  lité  de  pouvoir  payer,  quant  à  présent,  aucune 
n  somme  à  ladite  de  Montribloud  ;  c'est  à  cette  der- 
«  nière  à  se  pourvoir  pour  être  payée  sur  les  deniers 
«  étant  entre  les  mains  des  trésoriers  des  hôpitaux  de 
«  celte  ville,  si  mieux  elle  n'aime  attendre  que  M.  de 
«  Riverieulx  reçoive  des  deniers  sulTisants  pour  payer 
«  les  sommes  qui  lui  ont  été  adjugées,  »  etc. 


B.  106.  (Boite.)  —   1  pièce,  parcliemin  ;  99  pièces,  papier. 

tess-l'See. —  Procédures. —  Actions  judiciaires  ;  ar- 
rêts, sentences  et  autres  documents,  émanés  des  auto- 
rités judiciaires,  tant  pour  les  recteurs  de  l'Aumône- 
Générale,  que  concernant  des  particuliers.  —  Requête, 
ordonnance  et  signification  pour  les  administrateurs  de  la 
Charité  de  Lyon,  défendeurs,  contre  M»  Valérien-Joseph 
Gauthier,  avocat,  domicilié  à  Bourg  en  Bresse,  et  Antoi- 
nette Brossy ,  sa  femme,  demandeurs,  au  sujet  de  l'exécu- 
tion du  testament  d'Antoinette  Guerrier,  dont  les  pauvres 
de  l'hôpital  et  ladite  Antoinette  Brossy  étaient  héritiers. 
—  Acte  dans  lequel  il  est  dit  que,  dès  que  la  dame 
Gauthier  et  son  mari  offrent  de  recevoii-,  en  exécution 
des  testament  et  codicilles  de  M""  Guerrier,  la  somme 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  B.  —  To.>iE  11. 


de  1,000  livres  en  princi|ial,  et  les  inlérèis  de  celle 
de  79,000  livres,  échus,  montant  le  tout  à  la  somme 
de  2,380  livres,  les  recteurs  leur  feront  exi)édier  un 
mandat  en  conséquence,  en  déduisant,  toutefois,  de  la 
somme  dont  il  s'agit  les  droits  de  contrôle  et  d'insinua- 
tion, qui  doivent  être  supportés  par  la  dame  Gauthier 
et  ses  enfants,  en  raison  des  legs  et  substitutions  faits 
en  leur  faveur,  et  à  la  charge,  par  les  mariés  Gaulhier 
et  Brossy,  de  remettre,  lors  du  payement  qui  leur  sera 
fait,  les  clés  de  rapparlement  (|u'oi'cupait  la  défunte 
Antoine  Guerrier,  et  qui  leur  avaient  été  c()iili(''cs  après 
son  décès  :  les  administrateurs  faisant,  au  surplus, 
toutes  protestations  contraires  à  celles  des  sieur  et 
dame  Gauthier.  —  Déclaration  des  recteurs  de  la 
Charité,  qui,  après  avoir  dit  que  «  c'est  une  vraie  déri- 
«  sion  de  la  part  de  ladite  dame  Gauthier  de  demander, 
«  d'une  part,  le  payement  d'une  partie  du  legs  fait  à  son 
«  profit  par  la  demoiselle  Guerrier,  et  de  soutenir,  d'une 
«  auti'e,  qu'elle  ne  va  recevoir  le  mandat  qui  luy  a  été 
<<  fourni  sur  le  sieur  trésorier,  que  par  forme  de 
«  provision,  »  ajoutent  qu'il  faut  ijuc  la  dame  Gaulhier 
opte  entre  les  deux  partis  :  ou  de  renoncer  aux  legs 
qui  lui  ont  été  faits,  ou  d'accepter  le  mandat,  en  exécu- 
tion du  codicille  qui  renferme  le  legs  ;  et,  en  supposant 
que  les  maiiés  Gaulhier  aillent  loucher  le  montant  du 
mandat  chez  le  trésorier  de  l'hôpital,  ainsi  qu'ils  l'ont 
annoncé  par  des  écritures  qu'ils  viennent  de  faire  commu- 
niquer aux  administrateurs,  ceux-ci  leur  notifient  qu'ils 
n'ont  entendu  et  n'entendent  payer  qu'en  exécution  du 
codicille  d'Antoinette  Guerrier,  et  sous  les  réserves  et 
protestations  contenues  dans  le  mandat  en  question.  — 
Mémoires  à  consulter  au  sujet  de  l'affaire  Gauthier  el 
Brossy,  etc.  —  Commission  des  élus  eu  l'éleciion  de 
Lyonnais  et  exploit  d'assignation  pour  Laurent  Grobel, 
marchand  mercier  de  Lyon,  demandeur,  contre  les 
consuls  et  habitants  de  Saint-Marlin-en-Haut  et  d'Izeron, 
défendeurs.  —  Sentence  du  siège  présidial  de  Nismes, 
qui  renvoie  des  fins  de  la  plainte  le  nommé  Jacques 
Roussel,  accusé  du  «  crime  »  d'usure,  par  Guillaume 
Truchant,  el  condamne  le  dénonciateur  aux  dépens, 
dommages  et  intérêts  soufferts  par  ledit  Roussel,  et  à 
l'amende  de  2!)  livres,  moitié  envers  ce  derniei',  et  l'autre 
moitié  envers  le  Roi. —  Expédient  pour  Pierre  Bidaud, 
teinturier  de  soie,  à  Lyon,  héritier  testamentaire  de 
Françoise  Bidaud,  religieuse  au  couvent  de  Blie,  en  la 
même  ville,  fille  el  héritière  de  feu  Jean  Bidaud  et  de  la 
défunte  Françoise  Coinde,  fenune  du  précédent,  deman- 
deur, en  exécution  d'une  sentence  rendue  en  la  séné- 
chaussée de  Lyon  ;  procédant  de  l'autorilé  de  son  cura- 
teur à  conseil,  el  comparant,  pai-  son  procureur,  d  une 

29. 


22G 


parl,conlrcAiuome  Bouchard,  poursuivant  criées  sur  lés 
biens  de  feu  Jean  Bidaud,  dit  le  capitaine  La  Caille,  et 
le  sieur  Guy  Dumeynet,  curateur  déceiné  à  l'hoirie  du- 
dit  Bidaud,  d'autre  pari,  etc.;  —  arrêts  et  sentences  de 
liquidation,  tous  relatifs  à  celte  instance.  —  Signification 
faiie  à  Catherine  Fleurin,  autorisée  par  justice,  au  refus 
de  Joachini  Véron,  son  mari,  ancien  notaire  à  Lyon,  sur 
la  requête  de  Marie  Raffelin,  veuve  de  Marc-Antoine 
Perrin,  bourgeois  de  la  ville,  d'avoir  à  lui  restituer  la 
somme  de  3,000  livres  qu'elle  avait  fait  saisir  entre  ses 
mains,  et  qu'elle  prétendait  appartenir  à  Louise  Jacquier 
ainsi  qu'à  Jean-Baptiste   et   Symphorien  Fleurin,  ses 
enfants,  etc.   —   Sentence  du  lieutenant  général   au 
bailliage  de  Bourg-Argenlal,  qui  condannie  Jean  Aubert, 
sieur  de  Coursailles,  tuteur  des   enfants  des   défunts 
Mathieu  Courbon  et  Marie  Aubert,  à  rendre  compte   à 
Jean-Jacques  Courbon  et  à  Antoinette  Courbon,  sœur 
du  précédent  et  femme  de  Charles  Bonichon,  tous  deux 
héritiers  des  époux  Courbon,  de  la  régie  et  administra- 
tion de  leurs  biens,  sans  préjudice  des  poursuites  judi- 
ciaires à  exercer  contre  le  sieur  de  Coursailles,  pour 
dilapidation  des  biens  de  la  succession  Courbon.  — 
•  Procès  entre  M"  Antoine  Rival,  notaire  royal  à  Eyrieu 
en  Uauphiné,  héritier  testamentaire  de  Françoise  Rival, 
sa  tante,  veuve  du  sieur  Martinet,  bourgeois,  pareille- 
ment, duditlieu  d'Eyrieu,  d'une  part,  et  Jeanne  Genevay, 
se  disant  héritière  de  droit  de  ladite  demoiselle  Rival, 
sa  mère,  d'autre  part.  —  Demande  et  exploit  d'assigna- 
tion à  comparaître  par-devant  le  juge  et  les  autres  offi- 
ciers de  la  justice  dn  glaive  du  chapitre  de  Saint- Just 
de  Lyon,  pour  Claude  Châtelain,  architecte  et  toiseur  de 
la  même  ville,  demandeur,  contre  messire  Jean-Baptiste 
Brest,  prêtre  perpétuel  de  l'église  collégiale  et  parois- 
siale dudit  Saint-Just,  défendeur,  aux  fins  de  se  voir 
condamner  et  conti'aindre,  par  les  voies  de  droit,  à 
payer  au  requérant  la  somme  de  80  livres  qu'il  lui 
devait  pour  un  plan  «  par  terre,  »  un  autre  d'élévation, 
et  le  devis  estimatif  du  bâtiment  que  l'abbé  Brest  (qui, 
depuis,  institua  les  pauvres  de  l'Aumône-Générale  ses 
héritiers)  se  proposait  de  faire  construire  sur  le  derrière 
d'une  maison  de  la  rue  des  Farges,  qu'il  possédait  en 
partie  et  qui  était  située  vis-à-vis  l'église  Saint-Just.  — 
Quittance   de   33  livres    14  sous,  passée   par  Claude 
Châtelain  au  profit  de  Jean-Baptiste  Brest,  savoir  :  4X 
livres,  d'une  part,  à  laquelle  les  parties  avaient  amiable- 
ment  réglé  les  ouvrages,  plans  et  autres  opérations  énon- 
cés dans  la  demande  formée  par  Châtelain  contre  Brest, 
en  la  justice  du  glaive  du  chapitre  de  Saint-Just  ;  plus 
5  livres  14  sous  pour  frais,  etc.  —  Requête,  ordonnance, 
saisies  entre  mains  et  assignations  pour  messire  Jcan- 


ARCIIIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

Baptiste  Brest,  contre  Jacques  Jolivet,  31""  Rivât,   sa 
femme,   fille,   du  premier  lit,  de  feu  Pierre  Rivât,  et 
tuteur  des  autres  enfants  de  ce  dernier,  et  contre  Joseph 
Favre,  Louis  Martin,  Guillaume  Favre,  Jacques  Mobile  et 
Edouard  Brun,  cordier,  pour  déclarer  ce  qu'ils  devaient 
à  la  succession  Rivât;  —  en  sa  requête  mentionnée  ci- 
dessus,  l'abbé  Brest  remontre  que  :  en  1754,  il  vendit  à 
Jean-Baptiste  Vercherin,  marchand  de  Lyon,  deux  petites 
maisons  et  un  petit  jardin,  le  tout  contigu  et  situé  dans 
la  ville,  à  la  montée  du  Gourguiilou  ;  cette  vente  fut  faite 
au  prix  de  4,300  livres,  converties  en  une  rente  annuelle 
et  perpétuelle  de  215  livres,  exempte  de  toutes  retenues 
et  payable  en  deux  termes  ;  par  un  autre  contrat,  daté 
de  1753,  Vercherin  vendit  à  Pierre  Rivât,  bourgeois 
de  Lyon,  les  deux  maisons  et  le  jardin  dont  il  s'agit, 
moyennant  la  somme  de  2,000  livres,  qui   fut   payée 
comptant,  et  une  rente  de  215  livres,  au  capital  de  4,300 
livres,  que  le  vendeur  délégua  à  payer,  en  son  acquit, 
au  suppliant  ;  Rivât  mourut  quelques  années  plus  tard, 
laissant,  ainsi  qu'il  est  dit  plus  haut,  une  fille  mariée  à 
Jolivet,  qui  fut,  en  outre,  nommé  tuteur  des  autres 
enfants  du  défunt;  et  comme  le  suppUant  est  créancier 
de  la  somme  de  58  livres  10  sous  pour  six  mois  d'arré- 
rages de  la  rente  précitée,  et  de  celle  de  045  livres, 
d'autre  part,  pour  trois  années  échues  de  la  même  rente, 
il  requiert  qu'il  soit  donné  suite  aux  fins  de  la  présente 
supplique,  présentée  aux  magistrats  et  officiers  de  la 
sénéchaussée  de  Lyon,  etc. 


B.  107.  (Bolle.)  —   3  pièces,  parcliemin;  150  pièces,  papier. 

1Î5Î-1ÎÎ4.— Procédures.— Actions  judiciaires,  etc. 
—  Instances  poursuivies  en  la  sénéchaussée  et  siège  pré- 
sidial,  au  tribunal  de  la  Conservation  et  au  Conseil  supé- 
rieur de  Lyon,  par  Joseph  Fontaine,  maître  charpentier  et 
entrepreneur  de  la  même  ville,  contre  différents  particu- 
liers, principalement  au  sujet  de  certains  travaux  de  sa 
profession.  —  Acte  extrajudiciaire  et  acte  en  réponse 
pour  Fontaine,  contre  Antoine  Dian,  maître  fabricant  de 
Lyon,  et  Marie  MoUin,  sa  femme,  relativement  au  traité 
projeté  par  le  premier  avec  les  créanciers  des  succes- 
sions d'Antoine  Mollln  et  de  Colombe  Riom,  et  à  l'acquisi- 
tion des  droits  df  tous  ceux  qui  avalent  des  hypothèques 
antérieures  et  privilégiées  sur  les  domaines  et  fonds  si- 
tués à  Monlagny  et  à  Millery;  sur  une  maison  située  au 
port  du  Temple, à  Lyon,  et  sur  tous  les  autres  immeubles, 
quels  qu'ils  pussent  être,  provenus  des  successions  des 
mariés  Mollin  et  Riom.  —  Demande  et  assignation  pour 


SERIE  B.  —  TITRES  DE  PROPRIÉTÉ 

l'iinlaine.  maître  charponlier  et  enli-eprenour,  (leiiieu- 
raiit  à  Lyon,  rue  Saiiue-Catherine.  pai-oisse  Saint-Pierre 
et  Saint-Salurnin,  au  sujet  d'une  livraison  de  bois  de 
conslruetion.  —  Acte  extrajudiciaire  (xnir  ronlaine, 
contre  le  sieur  Duchenay,  maître  charpentier  et  entre- 
preneur à  Lyon,  au  sujet  d'une  maison,  d'un  hangar  et 
d'un  emplacement  qu'ils  avaient  sons-loué,  conjointeinent 
(îusemble,  d'Antoine  Degérando,  architecte  en  la  même 
ville  :  le  tout  servant  de  chantier  et  situé  dans  les  jardins 
des  chanoines  d'Ainay.  —  Assignation  donnée  à  Fontaine 
pour  répondre  sur  les  faits  résultant  de  sa  procédure 
criminelle  contre  Joseph  llugon,  architecte  à  Lyon,  accu- 
sateur.—  Demandes  en  garantie  et  exploits  d'assignation 
pour  Joseph  Fontaine,  contre  Jean-François  Clavière,  né- 
gociant à  Lyon,  et  le  sieur  Clair,  maître  de  poste  en  la 
même  ville,  au  sujet  des  baux  de  loyer  d'une  partie  de  la 
maison  que  Fontaine  occupait,  à  titre  de  locataire  géné- 
ral, dans  la  rue  Sainte-Catherine,  et  qui  appartenait  au- 
dit Clavière,  ancien  échevin.  —  Requête,  ordonnance  el 
signification  pour  Fontaine  contre  Clair.  —  Demande, 
commission  et  assignation  pour  Fontaine,  contre  le  sieur 
Chabran,  marchand  de  modes,  demeurant  à  Lyon, 
grande  rue  Mercière,  à  l'effet,  par  ce  dernier,  de  recon- 
naître, avouer  ou  désavouer  une  promesse  de  83  livres 
qu'il  avait  souscrite  au  profit  du  requérant.  —  Comptes 
des  ouvrages  faits  à  façon  par  les  sieurs  BioUay  et  Livet, 
tous  deux  maîtres  charpentiers,  pour  le  compte  de 
Joseph  Fontaine,  aussi  maître  dudit  art,  dans  la  maison 
de  feu  Peysson  de  Baccoi,  procureur  du  Roi,  sise  a  Lyon, 
rue  des  Missionnaires,  et  faisant  l'angle  de  la  rue  Basse- 
Vjlle.  —  Requête,  ordonnance  et  écritures  contenant 
opposition  à  cette  dernière,  pour  Joseph  Fontaine, 
opposant,  contre  Jacques  Chambon,  habitant  de  Fleurieu- 
sur-l'ArbresIe,  se  disant  cohéritier  de  Pierrette  Cham- 
bon, sa  sœur,  défendeur  à  ladite  opposition.  —  Requête, 
ordonnance  et  assignation  pour  Fontaine,  contre  Claude 
Biollay  et  Jean-Baptiste  Livet,  maîtres  charpentiers, 
associés,  auxquels  ledit  Fontaine  avait  donné,  à  prix  fait, 
les  travaux  de  charpente  qui  devaient  être  exécutés 
dans  la  maison  Baccot,  sise  à  l'angle  de  la  rue  de  l'Arbre- 
Sec,  à  Lyon.  —  Demande,  sommations  à  défendre, 
défense,  réponse,  écritures  et  arrêt-  prix-faits,  compte 
d'ouvrages  de  maçonnerie  et  note  de  règlements,  pour 
Joseph  Fontaine,  entrepreneur  de  bâtiments,  contre  le 
sieur  Decrenice,  architecte,  à  qui  le  premier  devait  la 
somme  de  3,300  livres  pour  ses  honoraires  de  la  con- 
duite des  travaux  du  bâtiment  qu'il  avait  fait  construire 
dans  la  rue  de  la  Glacière,  et  pour  un  plan  géométral  de  la- 
dite rue  et  de  celles  de  Sainte-Catherine,  Terrai  lie  et  Dési- 
rée, qui  avait  été  levé  par  ordre  de  Fontaine,  et  présenté 


227 
au  bureau  des  finances  de  Lyon,  pour  lui  servir  à  donner 
l'alignement  de  cette  bâtisse,  etc. —  Arrêt  du  parlement 
de  Paris,  rendu,  en  appel  d'une  sentence  de  la  sénéchaus- 
sée et  siège  présidial  de  Lyon,  entre  Joseph  Fontaine, 
maître  charpentier,  et  Pieire  .Mauvernay,  écuyer,  con- 
seiller du  Roi,  receveur  des  consignations,  à  Lyon,  et 
portant,  entre  autres  choses,  que  la  Cour  décharge 
Mauvernay  des  condamnations  prononcées  contre  lui 
par  la  sentence  dont  il  s'agit  :  ordonne  que  l'article  XIV 
de  l'édit  de  février  1G89,  et  larrét  de  la  Cour,  du 
7  septembre  171  G,  seront  exécutés  selon  leur  forme  et 
teneur,  et,  en  conséquence,  que,  sans  s'arrêter  à  l'oppo- 
sition formée  par  Fontaine  à  l'exécution  de  la  contrainte 
décernée  contre  lui  par  Mauvernay  et  au  commandement 
qui  en  découle,  ledit  Fontaine  sera  contraint  au  paye- 
ment de  la  somme  de  379  livres  pour  les  droits  de 
consignation  de  la  somme  de  5,030  livres,  prix  de  la 
vente  et  adjudication  par  décret,  faites  à  Fontaine, 
dune  maison  sise  à  Lyon,  saisie  réellement  sur  les 
héritiers  de  la  femme  de  Pierre  Vadoux,  etc.  ;  —  cor- 
respondance relative  à  celte  affaire. 


B.  aos.  (Boite.)  —   3  caliiers  in-4,    IG7  feuillets  papier; 
55  pièces,  papier  (5  imprimées). 


1589-1 7SO.  —  Procédures.  —  Actions  judiciai- 
res, etc.;  documents  se  rattachant  à  la  présente  série  ;  ré- 
sidus.—  Instance  poursuivie  par  noble  François  Saladin, 
ancien  échevin  de  Lyon,  et  Jean-Baptiste  Perrin,  bour- 
geois de  la  ville,  contre  Marc-Antoine  .Miget,  marchand, 
au  sujet  de  la  faillite  de  Jean  Veuillard,  dont  les  deux 
premiers  avaient  été  nommés  syndics,  etc. —  Partage  des 
biens  provenant  de  la  succession  de  Gilles  Bouchu,  entre 
les  héritiers  du  défunt.—  Testament  de  Jacques  Bouchu, 
bourgeois  de  Lyon,  par  lequel,  entre  autres  dispositions, 
il  institue  son  héritier  universel  Gilles  Bouchu,  son  fils, 
à  la  charge  d'acquitter,  en  premier  lieu,  ses  dettes  et 
frais  funéraires,  et  de  ne  pouvoir  aliéner  aucun  des  biens 
du  testateur,  sans  le  consentement  exprès  de  ses  exé- 
cuteurs testamentaires,  qu'il  nomme  en  cette  qualité 
et  qui  sont  Laurent  Descomptes,  son  gendre,  mar- 
chand grainetier  de  la  ville,  et  Louis  Du  Serain, 
fruitier  ordinaire  du  Roi.  —  Déclaration  faite  au 
greffe  de  la  sénéchaussée  et  siège  présidial  de  Lyon, 
par  Gabriel  Berihaud,  garde  des  ports  en  cette  ville, 
l'un  des  gendres  de  feu  Jacques  Bouchu  et  mari  de 
Claudine  Bouchu,  l'une  des  filles  du  défunt,  disant  qu'il 
est  venu  à  sa  connaissance  que  sa  femme  est  impliquée 


2-28 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


dans  un  procès  inlcnié  en  ladiie  Cour,  enlreGuillenielte, 
Jeanne  Bouchu  ei  Michel  Genevay,  père  et  légitime 
administrateur  de  ses  enfants,  demandeur  en  fait  de 
supplément  de  légitime,  d'une  part,  et  fen  Gilles  Bouchu, 
fils  et  héritier  dudit  Jacques  Bouchu,  défendeur, dautre 
part  ;  qu'après  le  décès  de  Gilles,  l'instance  a  été  reprise 
et  poursuivie  contre  ses  enfants  ;  partant  que  lui  Gabriel 
Bcrthaud  et  Claudine  Bouchu,  sa  femme,  n'ont  entendu, 
en  aucune  manière,  figurer  dans  celle  instance  ;  qu'il 
n'a  donné  charge  ni  pouvoir  à  aucun  procureur  d'occuper 
pour  lui  dans  celle  affaire,  et  qu'il  désavoue  toute  disposi- 
tion contraire  à  la  résolution  prise  par  lui  à  cet  égard, 
ajoutant  que  «  luy  et  sadicte  femme  se  sont  conteniez  et 
«  contentent  de  ce  que  ledict  Jacques  Bochu,  son  père, 
«  luy  a  donné,  tant  par  son  contrat  de  mariage,  tesia- 
«  nient,  que  aultrement,  et  n'ont  oncques  entendu  et 
«  n'entendent  en  faire  aulcune  poursuyle  contre  lesdictz 
«  enfans  et  héritiers  de  feu  Gilles  Bochu,  ny  autres,  en 
«  façon  que  ce  soit,  »  etc.  —  Acte  de  partage  des  biens 
immeubles  de  Jacques  Bouchu,  dressé  au  profil  de  ses 
enfiuits  et  héritiers,  par  Claude  Piégay,  notaire  royal,  de 
l'ordre  de  messire  Nicolas  de  Langes,  lieutenant  général 
en  la  sénéchaussée   de  Lyon,  etc.  —  Usage   ancien, 
consistant,  de  la  part  des  marchands  de  grains,  à  mettre, 
à  leur  arrivée  à  Lyon,  o  sous  dans  la  boîte  des  pauvres 
de  lAumôue-Générale,  en  prenant  un  certificat  de  l'ad- 
ministrateur chargé  du  service  des  blés  de  rétablisse- 
ment ;  —  droit  de  2  sous  G  deniers  pour  le  certificat 
des  marchandises  sortant  en  tout  temps,  et  d'un  sou 
par  balle  de  celles  qui  sortaient  en  foire,  et  autres  droits 
de  douane,  dus  à  l'hôpital  ;  —  note  contenant  que  ces 
droits  ne  s'exigeaient  plus  de  la  même  manière  qu'au- 
trefois, et  que  les  commis  du  bureau  de  la  rêve  (droit  levé 
sur  les  marchandises  sortant  des  provinces  où  les  aides 
avaient  cours,  pour  être  transportées  dans  celles  où  ces 
subsides  n'avaient  pas  cours)  les  percevaient  et  en  te- 
naient compte  au  trésorier  de  la  Charité,  après  les  foires. 
—  Bail  à  ferme,  passé  par  les  recteurs  de  l' Aumône-Géné- 
rale, à  Pierre  Uoyer,  bourgeois  de  Lyon,  de  tous  les  droits 
des  certificats  appartenant  à  l'hôpital  et  qui  se  levaient 
et  payaient  à  la  douane  de   la   ville,  savoir  :  2  sous 
C  deniers  pour  chaque  certificat  que  l'on  signait  dans 
les  bureaux,  à  la  sortie  des  marchandises,  et  un  sou 
pour  chaque  balle  de  marchandises  entrant  cl  sortant 
en  temps  de  foire;  tous  les  autres  droits  qu'ils  pouvaient 
avoir  le  privilège  de  lever,  à  cause  des  mêmes  certifi- 
cats, pendant  la  durée  des  quatre  foires  franches  de  la 
cité,  sur  les  étrangers  qui  y  achetaient  des  marchan- 
dises, prenaient  des  acciuits  à  l'Hôlel-de-Ville   et   les 
portaient  signer  à  la  douane,  en  raison  de  quoi  il  fallait 


payer  un  sou  par  balle,  caisse  ou  colis,  mentionnés  aux 
acquits  susdits  ;  un  sou  par  pièce  pour  les  marchandises 
expédiées  de  la  ville  de  Lyon  aux  foires  de  Verdun, 
Villeneuve-les-Avignon  et  Beaucaire,  à  cause  des  privi- 
lèges de  retour,  quand  les  marchandises  ne  pouvaient 
être  vendues  sur  place  ;  2  sous  par  certificat  pour  les 
soies  que  les  négociants  de  Lyon  envoyaient  à  Saint- 
Chamond  ou  ailleurs,  dans  l'inienlion  de  les  y  faire 
ouvrer  ;  2  sous,  pareillement,  des   certificats  délivrés 
pour  Paris  ou  d'autres  destinations,  et  pendant  les  quinze 
jours  que  les  Suisses  et  les  Allemands  jouissaient  des 
privilèges  des  foires  de  Lyon,  après  la  clôture  de  cel- 
les-ci (qui  duraient  aussi  quinze  jours  chacune)  :  à  cause 
de  quoi  on  pouvait  ou  devait  lever  un  sou  par  balle, 
caisse  ou  colis  ;  et  généralement  tout  ce  qui  revenait  aux 
pauvres  sur  les  certificats,  de  quelque  nature  qu'ils 
fussent,  qu'on  délivrait  à  la  douane  de  Lyon.  La  présente 
ferme  accordée  pour  six  ans,  au  prix  et  moyennant  la 
somme  annuelle  de   700  livres.  —  Mémoire  pour  les 
pauvres  de  l'hôpital  général  de  la  Charité,  servant  de 
réponse  au  mémoire  anonyme  que  le  prévôt  des  mar- 
chands de  Lyon  avait  remis  aux  administrateurs  de 
l'hôpital,  sous  ce  litre  :   «  Mémoire  contre  l'exaction 
«  qui  se  fait  par  quelques  employés  à  la  douane,  pour 
«  la  signature    des   certificats.  »   —   Autre  mémoire, 
relatif  aux  droits  dus  à  l'hôpital  de  la  Charité  sur  les 
marchandises  qu'on  expédiait    aux   foires   ou  qui  en 
revenaient.  —  Étal  des  balles,   caisses   et  tonneaux 
arrivés  à  Lyon,  pour  le  compte  des  Suisses,  depuis  le 
1"  mars   1709  jusqu'au  dernier  février    1710,  et  sur 
chacun  desquels  articles  le  sieur  de  La  .Marouêre  pré- 
tendait qu'il  lui  élait  dii,  suivant  son  bail  passé  avec  les 
administrateurs  de  l'Auniône-Générale,  un  sou,  dont  il 
n'avait  puse  faire  payer  par  «mesdiis  sieurs  les  Suisses.» 

—  Actes  extrajudiciaires,  signifiés  :  aux  recteurs  de  la 
Charité,  à  la  requête  de  Robert  de  La  Marouêre,  contrô- 
leur au  grand  bureau  de  la  douane  de  Lyon,  à  l'effcl 
d'obtenir  des  administrateurs  susdits  la  jouissance  des 
droits  qu'ils  lui  avaient  affermés,  sinon,  voir  dire  que 
le  bail  sera  déclaré  nul  et  les  recteurs  condamnés  aux 
dommages  et  intérêts  envers  le  suppliant;  —  aux  mar- 
chands suisses,  (jui  refusaient  de  payer  au  requérant  les 
droits  dus  sur  les  marchandises  venant  de  leur  pays  ;  — 
réponse  des  marchands  suisses  au  sieur  de  La  Marouêre. 

—  Lettre  adressée  aux  recteurs  de  la  Charité  (G  mai 
1G6I),  par  les  sieurs  d'Aliberty,  Delrieu  et  B.  Rolland, 
fermiers  généraux,  qui  s'expriment  ainsi  :  «  Quoyque 
«  la  grande  augmentation  à  laquelle  nous  tenons  la 
«  ferme  de  nos  prédécesseurs  ne  nous  permette  pas  de 
(.  faire  toutes  les  dépenses  qu'ilz  faisoycul,  ncantmoins. 


Sl-llU'  15.  —  TITHES  UE  PUOPRIÉTI'. 
i(  nous  trouvons  celle  des  400   livres  d'aulniosiu;   (|uc 


229 


«  vous  nous  demandez  pour  l'hospilal  de  voslre  ville, 
«  si  juste  et  si  légitime,  que  nous  vous  l'accordons  de 
«  très-l)on  cœur.  Et,  bien  loin  d'avoir  reçu   pour    une 
«  imporinnité  la  demande  que  vous  nous  en  avez  faite, 
«  nous  vous  remercions  de  ce  que,  par  icelle,  vous  nous 
((  procurez  le  uKiyeii  de  paiticii)er  aux  piicres  de  vos 
«  pauvies,  dont  nous  vous  demandons  la  conlimiation. 
c<  Nous  donnerons  ordre  à  noslre  commis  de  vous  payer 
i(  la  dicte  somme,  et  si,   en  vostre  particulier,  nous 
«  pouvons  vous  rendre  quelque  service,  nous  le  ferons 
«  très  volontiers.  »  —  Mention  d'une  instance  pendante 
au  parlement  de  Paris,  entre  le  prince  de  Soubise  et  les 
recteurs  de  rAuniôno-Générale  de  Lyon,  au  sujet  des 
droits  de  péage  dont   ce  seigneur  était  propriétaire. 
Le  dispositif  de  l'arrêt  porte  que  :  «  Le  Roy,  avant  faire 
«  droit  sur  l'instance,  ordonne  que  dans  un  mois  le  sieur 
«  prince  de  Soubise  fera  vérifier  les  titres  des  droits  de 
«  péage  dont  est  question,  et  cependant  fait  Sa  Majesté, 
«  par  provision,  main  levée  des  saisies  gageries  faites, 
«  à  sa  requête,  sur  l'hTipital,  dépens  réservez  ;  en  con- 
«  séquence,  il  a  été   fait  au  prince  de  Soubise   trois 
«  sommations  de  faire  vérifier  ses  titres.  »  —  Lettres 
patentes  des  rois  Louis  XIV  et  Louis  XV,  données  en 
faveur  des  malades  de  l'Hùlel-Dieu  et  de  l'hôpital  des 
Incurables  de  Paris,  et  portant  défense  à  tous  les  agents 
du  fisc,  sans  exception,  d'exiger  aucun  droit,  de  quel- 
que nature  et  sous  quelque  prétexte  que  ce  puisse  être, 
sur  les  marchandises,  denrées  et  provisions  destinées  à 
la  consommation  des  deux  établissements. —  Arrêts  du 
Conseil-d'État  :  prescrivant  aux  propriétaires  des  droits 
de  péage  sur  le  fleuve  de  la  Seine  de  représenter  leurs 
titres  de  propriété  et  les  tarifs  en  vigueur,  par-devant 
les  intendants  des  généralités  et  les  grands  maîtres  des 
eaux  et  forêts  du  royaume  ;  —  nommant  des  commis- 
saires pour  procéder  à  l'examen  et  vérification  de  tous 
les   titres  des  droits  de  péage,  passage,  pontonnage 
et  autres,  qui  se  percevaient  sur  les  ponts  et  chaussées, 
chemins,   rivières  navigables  et  ruisseaux  y  afiluant, 
dans  toute  l'étendue  du  royaume,  et  ordonnant  que  dans 
quatre  mois,  à  dater  du  jour  de  la  publication  (29  août 
1724)  du  présent  arrêt,  les  propriétaires  des  droits 
susdits  seront  tenus  d'envoyer  au  greffier  de  la  commis- 
sion instituée  à  cet  effet,  des  copies  coUalionnées   et 
légalisées  par  les  plus  prochains  juges  des  lieux,  des 
litres  et  pancartes  en  vertu  desquels  ils  percevaient  les 
droits  précités  ;  —  ordonnant  que  dans  six  mois  à  dater 
du  jour  de  la  publication  (4  mars   1727)  du  présent 
arrêt,  sans  espoir  d'un  autre  délai,  les  propriétaires  des 
droits  de  péage  et  autres  représenteront  les  titres  en 


vertu  desquels  ils  percevaient  lesdits  droits,  à  défaut 
de  quoi  ils  en  seront  déchus  irrévocablement  et  pour 
toujours.  —  Traité  passé  entre  le  sieur  Bésuchet,  agent 
d'affaires  de  S.  A.  11.  le  duc  d'Orléans,  régent  du 
royaume,  sire  et  baron  de  lieaujolais,  d'une  part,  ei 
les  administrateurs  de  l'IIôtel-Dieu  du  pont  du  Rhône 
de  Lyon,  d'autre  part,  en  conséciuence  de  l'offic  faite 
par  Hésuchcl,  au  nom  du  ])rince,  de  verser  entre  les 
mains  des  recteurs,  la  somme  de  100  livres,  une  fois 
payée,  pour  la  réception,  nourriture  et  entretien,  dans 
cet  hôpital,  de  chacun  des  enfants  qui  sont  ou  seront 
dorénavent  exposés  dans  les  domaines  de  S.  A.  R.,  en 
Beaujolais.  Les  recteurs,  après  avoir  délibéré  sur  cette 
proposition,  l'acceptèrent,  bien  que  très-modeste,  com- 
parativement à  la  dépense  que  devait  occasionner 
le  séjour  de  ces  enfants  dans  l'établissement,  «  tant  par 
«  le  profond  respect  qu'ils  ont  pour  tout  ce  qui  peut 
«  convenir  à  S.  A.  R.,  qu'en  considération  de  la  fran- 
«  chise  des  droits  de  péage  que  S.  A.  R.  a  eu  la  bonté 
«  d'accorder  sur  toutes  les  denrées,  marchandises  et 
«  provisions  destinées  pour  ledit  hôpital,  dans  l'étendue 
«  de  la  baronnie  de  Beaujolais.  Ce  faisant,  lesdits  sieurs 
«  recteurs  promettent  de  recevoir  dans  leur  hôpital  les 
n  enfans  exposés  dans  les  domaines  de  S.  A.  R.,  en 
«  Beaujolais,  leur  exposition  étant  autorisée  par  pièces 
«  authentiques  et  juridiques,  moyennant  la  somme  de 
«  100  livres  pour  chacun  desdils  enfans,  payable  lors 
«  de  leur  réception,  et  de  les  nourrir,  entretenir  et 
«  élever  comme  les  autres  enfans  exposés  dans  ledit 
«  hôpital,  en  sorte  qu'ils  ne  soient  en  aucune  manière 
«  à  la  charge  de  S.  A.  R.  et  de  ses  fermiers,  »  etc. 

—  Vente  faite  à  Jean  Peillon,  cultivateur  à  Chas- 
selay,  et  à  Marie  Potier,  sa  fenmie,  par  les  recteurs 
de  la  Charité,  d'une  maison  et  d'un  jardin  sis  audit  lieu, 
territoire  de  Pesselin,  à  la  charge  des  servis  et  droits 
seigneuriaux  dus  aux  seigneurs  directs,  et  moyennant 
la  somme  de  230  livres.  —  Hoirie  d'André  Bucelle, 
prêtre.  —  Contrat  de  constitution  de  rente  de  150  livres, 
au  sort  principal  de  3,000  livres,  passé  audit  Bucelle, 
ancien  Jésuite,  par  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale. 

—  Procès-verbal  d'apposition  de  scellés,  et  description 
des  meubles  et  effets,  litres  et  papiers  de  la  succession 
d'André  Bucelle,  décédé  à  l'hôpital  de  la  Charité. 


B.   409.  (Boile.) —  5  pièces,  parcliemin;  )33  pièce»,  papier. 

1&73-1904.  —    Procédures.  —   Actions  judiciai- 
res, etc.;  documents  divers,  se  rattachant  à  la  présente 


230  ARCHIVES  DE  LA 

série;  résidus.  —  Instances  entre  les  recteurs  de  l'Au- 
mône-Générale  et  différents  particuliers.  (Dénuées  d'inté- 
rêt et  presque  toutes  incomplètes,  ces  procédures  ne  sont 
rappelées  ici  que  pour  mémoire.)  —  Contrat  de  vente, 
passé  par  Claude  Blanchet  père  et  Claude  Blanchet  fds, 
tous  deux  culiivaleurs  et  habitants  de  MarcilIy-d'Azer- 
gues,  au  profit  de  Benoît  Truchet,  leinlurier  de  filet,  à 
Lyon,  de,  savoir  :  «  tous  et  ung  chacuns  les  biens  immeu- 
«  blés,  pièces  et  possessions  cy-après  particulièrement 
«  spéciffiées  et  confinées,  sis,  tant  à  Dardilly,  la  Tour-de- 
«  Servagny  (Salvagny)  que  circonvoysins,  en  Lyonnois, 
«  lelz    que    feu  Estiennelte  Baroz  avoit    accoustumé 
«  posséder  audict  Dardilly,  la  Tour-de-Servagny  que 
«  circonvoysins,  ainsy  qu'ilz  s'estendent  et  comportent 
«  et  se  treuveront  d'estendre,  etdesquelz  ladicte  Baroz 
«  avoit  accoustumé  prendre,  recueillir  et  annuellement 
o  percepvoir  les  fruictz,  avec  :  leurs  préhéminences, 
«  libertés,  plassaiges  (ce  qu'on  payait  au  seigneur  pour 
«  avoir  le  droit  d'étaler  des  marchandises  aux  foires  ou 
«  marchés),  conimunaultés,  propriétés,  appartenances, 
«  appendances  et  deppendances  quelzconques  ;  usaiges, 
«  entrées,  sorties,  aller,  sortir,  user  de  toutes  aysances 
«  des  eaues,  fontaines,   courlz,  fours,  Irueil,   tines   et 
«  aultres,  par  indivis,  à  cause  des  mayson,  lennement 
«  d'icelle,  avec  les  consorlz  Bocliers  (Bouclier)  dudit 
«  Dardilly,  voysins,  et  généralement  en  quoy  que  les 
«  dictz  biens  consistent,  comme  dessus,  »  etc.  Les  biens 
vendus  se  composaient  d'une  maison  et  de  pièces  de 
terre,  vignes,  prés,  bois,  situés  dans  les  paroisses  de 
Dardilly  et  de  la  Tour-de-Salvagny,  et  le  marché  fut 
conclu,  ù  la  charge  des  cens  et  servis  et  arrérages  du 
passé  jusqu'au  jour  de  la  vente,  dus  au  seigneur  direct, 
et  moyennant  le  prix  et  somme  de  380  livres  tournois.— 
Acte  contenant  que  messire  Pierre  d'Épinac,  archevêque 
et  comte  de  Lyon,  a,  «  puis  quelques  temps  en  ça,  par 
«  l'advis  de  son  Conseil,  résolu  d'acquérir  et  réunir  à  son 
«  archevesché,  tant  pour  pour  lui  qui;  ses  successeurs 
«  à  ladvenir,  en  ladicte  dignité,  une  maison  assize  en  la 
«  ville  de  Paris,  en  la  grand  rue  de  Saint-André-des-Ars, 
«  prez  la  porte  de  Bussy,  communément  appellée  l'hostiîl 
«  de  Lyon,  jouxte  ses  autres  plus  particulliers  confins, 
«  qui  seront  plus  spécialement  désignez  par  le  contrat 
«  d'acquisition  qu'en  prétend  faire  ledict  seigneur  ar- 
«  chevcs(}ue;  mais  d'autant  que  pour  ce  faire  il  n'a 
«  eulièrenicnt  deniers  bons,  procédans  de  sondict  ar- 
«  cheveschÇ,  aumil,  par  les  susdictz  advis  et  Conseil, 
.(  résolu  d'exposer  en  vente  quelques  membres  dépen- 
«  dans  d'icelluy  archevesché,  les  moins  commodes  cl  de 
«  moindre  importance,  proullict  et  revenu,  entre  les- 
«  quels  le  chasteau  ou  masure   de  Sainct-André-du- 


CIIARITÉ  DE  LYON. 

«  Coing  et  paroisse  de  Limonest,  avec  tous  les  droietz 
c<  de  justice  sur  les  hommes,  maisons,  terres  et  posses- 
i(  sions,en  l'estendae  que  s'ensuit,  assçavoir  :  à  prendre 
«  du  commencement  de  ladicte  justice,  du  costé  de 
«  Lyon,  tirant  droict  le  grand  chemin  dudict  Lyon  à 
«  Villefranche,  etjusquesà  la  terre  et  juridiclion  de 
«  Lycieu  (Lissieu)  ou   Poleyniieu,   du  costé  de   bize  : 
K  demeurant  ledict  grand  chemin  entièrement,  ensem- 
«  ble  la  maison  et  bois  d'Ars,  audict  seigneur  Révéren- 
«  dissime,  et  de  sa  jurisdiction  de  Dardilly,  du  costé 
«  du  soir  ;  et  continuant  ladicte  jurisdiction  de  Saint- 
«  André-du-Coing    et    paroisse    de   Limonest,    despuis 
«  ledict  chemin  de  Villefranche,  du  costé  de  Lissieu, 
«  tirant  contre-mont  la  montagne  de  Laglande,  le  long 
«  et  joignant  la  jurisdiction  de  Poleymieu,  encores  du 
«  costé  de  bize,  en  partie  et  suyvamment,  revenant  du 
«  costé  de  malin,  joignant  la  jurisdiction  de  Saiuct- 
«  Cire,  continuant  et  venant  finir  audict  grand  chemin 
.<  de  Lyon  à  Villefranche,  au  lieu  et  endroict  où  elle 
«  commence  ;  ensemble  les  cens  et  servis  dus  audict  sei- 
«  gneur  Révérendissime,  sur  quelques  maisons  ou  mazu- 
«  res  assizes  dans  l'encloz,  qui  est  demeuré  en  pies  (?)  de 
«  l'ancien  chasteau  dudict  Sainct-André,  à  présent  inha- 
«  bitable  ;  ei,  en  outre,  quatre  prez  de  peu  d'estime 
«  et  valeur,  dépendans  dudict  chasteau  et  qui  ont  esté 
«  ou  sont  tenus  et  possédez  par  les  chastellain,  portiers 
n  et  autres  olliciers  dudict  Sainct-André,   à  la  volonté 
«  desdiclz  seigneurs  archevesques  :  le  tout  contenu  et 
«  enclos  comme  dessus;  et  en  toute  justice,    haultc, 
«  moyenne  et  basse,  dans  lesdictes  limites  ci-dessus 
«  déclairées,  et  générallement  tons  les  droietz  que  le- 
«  dict  seigneur  archevesque  et  ses  prédécesseurs  ont 
«  eus  et  perçeus,  pourroient  ores  ou  à  fadvenir  avoir 
«  et  prétendre,  en  fondz,  servis  et  autres  droiciz,  cir- 
«  constances  et  deppendances,  èsdicles  limites,  sans 
«  aucune  réservation,    fors  et    excepté   les    diesmes 
«  (dimes)  de  tous  grans  vins  et  aultres  fruiclz  décima- 
le blés,  sur  lesquelz,  néanmoinglz,  ledict  seigneur  ar- 
«  chevesque  et  ses  successeurs  seront  tenuz  de  payer 
«  à  l'acquéreur  la  quanlilé  de  blcd-froinenl,  au  suel  du 
«  diesme  (c'est-à-dire,  sur  l'aire  du  local  où  l'on  dépo- 
«  sait  la  dime),  et  une  botte  de  vin,  lorsque  les  diesmes 
«  des  raisins  seront  recueilliz  et  à   la  tync  :  lesdites 
«  quantités  de  bled  (?)  et  vin  faisant  partie  de  celle 
«  qu'anciennement  ledict  seigneur  archevesque  bailloit 
«  au  chastellain  dudict  Saint-André-du-Coiug,  »  etc.  — 
Vcnle  du  château  de  Saint-André-du  Coing  et  de  ses 
dépendances,   la  justice  comprise,   passée  par  Pierre 
d'Épinac,  archevêque  de  Lyon,  à  noble  Guydt  de  Masso, 
leceveur  des  deniers  communs,  dons  et  octrois  dudict 


SERIE  B.  —  TITllES 

Lyon,  et  bourgeois  de  eeltc  ville,  lequel  possédait  déjà 
«  une  maison   pr(jchaine    dnuict    cliaslcau    et,    néan- 
«  nioings,    hors   la   jurisdicliou  susdicto,   mais  estant 
«  assise  en  celle  dudict  Saint-Cire.»  La  présente  vente 
faite  pour  le  prix  et  sonnne  de  900  écus  d"or  au  soleil, 
que  l'acquéi-enr' promit  de  payer  au  prélat  ou  pour  son 
compte,  aussitôt  après  Taequisilion  de  riiôtcl  de  Lyon, 
situé  à  Paris,  etc. —  Contrat  de  vente  de  l'hôtel  de  Lyon, 
passé   au  profit  de  larchevéque  Pierre  d'Épinac.  — 
Contrat  de  vente  ;  actes  de  séparation  de  biens  et  de 
prise  de  possession  d'hoirie;  contrats  de  mariage  et 
autres  titres,  concernant  Claude  Serins,  maître  maçon 
à  Lyon,  et  Claudine  Vallier,  sa  femme.  Parmi  ces  do- 
cuments, il  est  une  ordonnance  du  lieutenant  général 
en  la  sénéchaussée  de  la  ville,  qui  met  les  mariés  Serrus 
et  Vallier  en  possession  de  l'hoirie  du  sieur  Félix  Guérin, 
maître  tailleur  d'habits,  et  d'isabeau  Sorel,  sa  femme,  qui 
avaient  institué  les  mariés  Serrus  leurs  héritiers. —  Con- 
trat d'échange,  passé  entre  Pierre  Bugnct,  docteur  en  mé- 
decine, bourgeois  de  Lyon,  joint  à  Jacqueline  Ferrari,  sa 
femme,  d'une  part,  et  Jacques  Daveyne,  conseiller  du 
Roi,  ancien  président  et  trésorier  de  France  au  bureau 
des  finances  de  cette  ville,  d'autre  part,  de  deux  vignes, 
sises  à  Collonges  en  Lyonnais,   territoire  de  Moyran, 
sous  les  clauses  et  conditions  insérées  au  présent  acte, 
et  avec  une  plus-value  de  243  livres,  à  payer  par  Da- 
veyne aux  mariés  Buguet  et  Ferrari.  Le  susdit  contrat 
reçu,  le  7  mars  1713,  par  Claude  Debonibourg,  notaire, 
tabellion  royal,  résidant  à  CoUonges-au-AIont-d'Or,  et 
en  présence  des  témoins  requis.  —  Vente  passée  par 
Sébastien  Augerd,  au  profit  d'Amblard  Fournier,  mar- 
chand boucher  de  Saint-Rambert  en  Bugey,  d'un  jardin 
situé  en  celte  ville,  pour  le  prix  et  somme  de  100  li- 
vres.—  Arrêt  du  parlement  de  Paris,  portant  que  :  entre 
M'  Jean  Palerne,  grellier  criminel  en  la  sénéchaussée 
et  siège  présidial  de  Lyon,  demandeur,  aux  fins  dune 
commission  précédemment  obtenue  par  ce  praticien, 
d'une  part,  et  M»  Jean-Baptiste  Farjot,  commis  au  greffe 
des  présentations  de  ladite  sénéchaussée,  défendeur, 
d'autre  part  ;  vu  par  la  Cour  la  commission  dont  il  s'agit, 
contenant  la  demande  de  Palerne  à  ce  que,  «  attendu 
«  qu'au  dict  demandeur,  en  ladicte  qualité,  lui  appar- 
«  lenoit,  primaiifvement  à  tous  aultres,  d'escrire,  par 
«  luy  et  ses  commis  en  toutes  matières  et  procédures 
«  criminelles,  tant   de  l'ordinaire    de    ladicte  sénes- 
«  chaussée  et  siège  présidial  de  Lyon,  que  de  toutes 
«  commissions  ordinaires  et  extraordinaires  qui  s'exé- 
«  cuteront  par    les  juges  et   officiers  dudict    siège, 
«  néanlmoings,  ledict  défendeur  s'estoit  ingéré,  y  avoit 
"  quelque  temps,  en  continuant  d'escrire  et  travailler 


DE  PROPRIÉTÉ.  231 

«  soubz  lesdictz  juges  et  officiers,  en  plusieurs  conimis- 
«  sions  et  matières  criminelles,  sous  prétexte  qu'il  se 
«  faisoitappelerouconnnettreen  icclles, contre  la  teneur 
«  des  ordiinnances,  en  quoy  ledict  demandeur  rccevoit 
«  grand  pi'éjudice  an  faict  de  sadicte  charge,  feust 
«  icelluy  défendeur  appelé  pour  se  veoir  condamner 
«  [àj  réparer  l(^s  troubles  par  Iny  faiclz  audict  denian- 
«  deur  en  sadicte  charge  et  droiciz,  et  en  tous  ses 
«  despens,  dommages  et   intèrestz;  dcffenses  dudict 

«  deffendeur,  réplicques  dudict  demandeur ,  concln- 

«  sions  du  procureur  général  du  Roy,  tout  considéré, 
«  dict  a  esté  que  ladicte  Cour  a  condamné  et  condannie 
«  ledict  Farjot  [à]  remettre  au  greffe  criminel  de  ladicte 
«  sèneschaussèe  et  siège  présidial  de  Lyon,  toutes  et 
«  chacunes  les  minutes  et  pièces  concernant  le  procès 
«  cy-devant  faict  par  maistre  Buff'et,  conseiller  au  siège 
«  présidial  dudit  Lyon,  par  commission  de  maistre 
«  Turquant,  conseiller  du  Roy  et  maistre  des  requestes 
«  de  son  hostcl  (ce  magistrat  était  alors,  en  1G21),  inten- 
«  dant  de  la  ville  et  généralité  de  Lyon),  en  l'instance 
«  criminelle  pour  le  transport  de  quelques  bledz,  faict 
«  es  mois  d'avril  et  mai  1C20,  du  bourg  de  Rouanne 
K  (Roanne  en  Forez)  et  environs  ;  rendre  audict  Palerne 
«  ce  que  ledict  Farjot  s'est  faict  payer  pour  lesdictes 
«  expéditions  criminelles  ;  faict  inhibitions  et  dcffenses 
«  à  iceluy  Farjot  de  s'immiscer,  à  l'advenir,  à  l'instruc- 
«  tion  desdictz  procès  criminelz,  au  préjudice  dudict 
«  Palerne,  greffier,  et  aux  juges  dudict  Lyon  députer  et 
«  commettre,  à  l'advenir,  pour  greffier  à  l'instruction 
«  et  expédition  des  procès  aultres  que...  (quatre  mots 
«  détruits)  ordinaires  d'icelle  sèneschaussèe,  à  peine 
a  de  tous  despens,  dommages  et  intérestz,  »  etc.  — 
Autre  arrêt  du  parlement,  dans  lequel  il  est  dit  que, 
malgré  les  défenses  faites  à  Jean-Baptiste  Farjot,  par  le 
jugement  précèdent,  au  profit  de  Jean  Palerne,  greffier 
criminel  en  la  sénéchaussée  et  siège  présidial  de  Lyon, 
ce  même  Farjot,  par  une  contravention  manifeste  aux 
dispositions  de  l'arrêt  précité,  s'est  de  nouveau  «  ingéré 
«  d'escrire  et  vacquer,  comme  greffier,  au  faict  d'uiu; 
«  commission  par  Nous  dénoncée  pour  la  saisie  et  arrest 
X  des  effectz  qui  se  trouveront  appartenir  aux  Savoisiens 
«  et  Piedmontois  de  la  ville  de  Lyon;  laquelle  conimis- 
«  sion  ayant  esté  mise  es  mains  de  maistres  Henry 
«  Austrein,  lieutenaut  particulier,  et  Pierre  Mellier, 
«  conseiller  audiot  sWge,  pour  l'exécution  d'icelle,  ilz 
«  ont  appelé  ledict  Farjot  pour  y  cscrire,  nonobstant 
«  les  deffenses  à  eux  faictes,  par  le  susdict  arrest,  de 
«  prendre  autres  scribes  que  les  greffiers  ordinaires  ;» 
à  ces  causes,  et  vu  la  requête  présentée  au  parlement 
par  Palerne  et  ses  confrères  de  Lyon,  tendante  à  ce 


232 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE   LYON. 


i|u'iiiie  commission  leur  fiU  délivn'c  pour  faire  assigner 
en  la  Cour  ledit  Farjot  el  auti-es  qu'il  uppailiendra, 
afm  «  de  se  voir  faire  ilératives  deCfenses  de  plus  trou- 
«  bler  les  suppliants  en  l'exercice  de  leurs  charges  ; 
«  rendre  et  restituer  tous  les  papiers  et  minutes  qu'il 
o  a,  concernant  ladictc  commission,  ensemble  les 
«  esmolumens  par  luy  reçeuz  el  tous  autres  qu'il  se 
«  trouvera  avoir  usurpez  à  leur  préjudice  ;  et  cepen- 
(c  dant  deffenses  estre  faictes  ausdictz  Austrein  et 
«  Mellier,  commissaires,  de  prendre  autre  greffier  que 
«  l'un  des  supplians,  et  audict  Farjol  de  s'y  plus  entre- 
«  mettre.  Et  pour  avoir  contrevenu  audict  arrest,  il 
«  sera  condamné  en  tous  despens,  dommages  el  inté- 
«  reslz,  et  1,000  livres  d'amende,  »  etc.  —  Nomencla- 
ture des  édils  du  Roi  el  arrêts  de  règlement  du  parle- 
ment de  Paris,  concernant  les  greffiers  el  les  clercs  des 
greffes  des  justices  du  royaume.  —  Acte  de  partage 
d'obligations,  commandises  ou  dépôts,  constituiions  de 
rente  et  cédules,  passé,  chacun  pour  un  tiers,  entre 
Georges,  fils  des  défunts  Vallerier  Chevrier,  cordonnier 
à  Bourg  en  Bresse,  et  Innocente  Godard,  sa  femme, 
d'une  part,  et  François  Raffort,  tuteur  de  Jean-Abonde 
Chevrier,  et  de  Marie-Claudine  Chevrier,  aussi  enfants 
des  précédents,  d'autre  part.  —  Titres  et  papiers 
concernant  la  famille  Barbier,  originaire  de  Sainl- 
Marcellin  en  Dauphiné.  —  Contrat  de  mariage  de  René 
Barbier,  dit  Prémond,  drapier,  habitant  de  Sainl-Mar- 
cellin,  fils  de  Gaspard  Barbier,  dit  Prémond,  d'une  part, 
et  de  Monde  Symard,  fille  de  Jean  Symard,  marchand 
dudit  lieu  de  Saiiit-Marcellin,  d'autre  part.  —  Vente 
d'une  pièce  de  lerre,  de  la  contenance  d'environ  six 
quartelées  et  renfermant  un  homme  de  vigne,  par 
Alexandre  Poucet, charpentier  de Saint-Marcellin, auquel 
ce  fonds  appartenait,  au  profit  de  René  Barbier,  et 
moyennant  le  prix  et  somme  de  43  livres  tournois.  — 
Renouvellement  du  bail  à  loyer  de  la  maison  que  René 
Barbier  occupait  dans  la  rue  de  France,  à  Saint-Marcel- 


lin, passe  au  même  locataire  par  Pierre  Ravinel,  pro- 
priétaire de  cet  iinnieuble,  et  ce  pour  le  terme  de  quatre 
ans  et  au  prix  de  12  livres  chaque  année.  —  Assignation 
donnée  à  Barbier,  aux  fins  de  payer  la  somme  de  24 
livres  à  noble  François  de  Ponnat,  conseiller  au  parle- 
ment de  Grenoble,  pour  les  arrérages  de  la  pension  qu'il 
devait  audit  seigneur  ;  —  quittances  d'arrérages  de  la 
même  rente,  passées  à  Barbier  par  le  conseiller  de 
Ponnat.  —  Transport  fait  par  René  Barbier,  tant  pour 
lui  qu'au  nom  de  Clauda  Barbier,  sa  sœur,  au  profit  de 
noble  Pierre  de  La  Rivalière,  capitaine-major  au  régi- 
ment de  Carignan,  de  tous  les  droits,  noms  et  actions, 
quels  (}u'ils  soient  et  qui  pourront  appartenir  aux  parties 
cédantes,  sur  les  biens  et  héritages  de  feu  Jeanne  Pradal, 
femme,  en  secondes  noces,  d'Arnaud  Bouchage,  mar- 
chand de  Romans  en  Dauphiné,  etc.  —  Contrat  de 
mariage  de  Claude  Barbier,  fils  de  René  Barbier,  d'une 
part,  et  de  Louise  Goûtai,  fille  de  Jean  Goulal,  tailleur 
d'habits,  du  mandement  de  .Montmirail,  paroisse  de 
Saint-Christophe,  d'autre  part.  —  Acte  par  lequel  Louise 
Goutard  (ou  Goûtai),  veuve  de  Claude  Barbier,  mar- 
chand drapier,  et  domiciliée  à  Saint-.Marcellin,  autorise 
Claudine  Barbier,  leur  fille,  à  épouser  qui  bon  lui  sem- 
blera, dans  la  ville  de  Lyon  où  elle  résidait  depuis  (]ua- 
torze  ans. —  État  civil  de  la  famille  Barbier.  —  Demande 
adressée  aux  recteurs  de  l'Auniône-Généi-ale  de  Lyon,  par 
les  Jésuites  du  collège  de  Vienne,  prieur  et  seigneur  (le 
collège?)  de  la  tour  deFeyzin,  à  l'effet  de  passer  une  nou- 
velle reconnaissance  de  deux  fosserées  de  vigne,  situées  à 
Vénissieux,  au  territoire  de  Crozeeld'Amansson,  sous  le 
servis  de  la  moitié  el  huitième  partie  d'un  denier  viennois, 
payable  et  portable  audit  lieu  de  Vénissieux,  annucllc- 
iiient,  le  jour  de  la  Toussaint. —  Reconnaissance  de  cens 
et  servis  et  autres  droits  seigneuriaux,  passée  au  profit 
des  doyens  et  chapitre  de  l'Église,  comtes  de  Lyon,  par 
les  religieuses  du  deuxième  monastère  de  Sainie-Élisa- 
bcth  (dit  des  Deux-Amants),  établi  dans  la  ville,  etc. 


Département   du    Rhône 
VILLE   DE  LYON 


INVENTAIRE-SOMMAIRE 


DES 


ARCHIVES   HOSPITALIÈRES  ANTÉRIEIRES  A  1790 


LA    CHARITE    OU    AUMONE-GENERALE 


SERIE  G. 

(Matières  ecclésiastiques  en  gC-ndral.  —  Cliapelle,  AuniOneric,  Cimetière,  necrologes,  Obilusires,  etc.) 


C.  t .  (Registre.)  —  In-folio,  97  feuillets,  papier. 

1924-1753.  —  Église  de  la  Charilé  de  Lyon  ;  fon- 
dations pieuses.  —  «  Livre  des  legs  et  des  services  re- 
«  ligieux  faits,  en  conséquence,  pour  l'Auniône-Générale 
K  et  l'hôpital  de  la  Chai-ité  de  Lyon.  »  (On  lit  dans  les  mar- 
ges, en  i-egard  du  nom  de  chaque  bienfaiteur,  les  dates  de 
l'acquittement  des  services  célébrés  à  son  intention.)  — 
Louise  Villermet  a  donné  à  la  Charité  la  somme  de  300 
livres,  «  à  ce  qu'a  dit  M.  Pierre  Flachat  à  nosti'e  con- 
«  frère  M.  Toublanc,  et  que  M»  Vernon,  notaire,  a  reçu 
«  le  testament.  >!=  Vernon  a  dit  que  ladite  Villermet  a, 
«  de  mesnie,  légué  300  livres  à  MM.  de  l'Ilôtel-Dieu,  et 
«  qu'il  est  chai'gé  de  payer  lui  mesme  ces  legs.  M.  Morel, 
«  trésorier  (de  l'Aumône),  a  reçu  d'Anne  Crotté,  héri- 
«  tière  de  ladite  Villermet,  la  somme  de  300  livres.  Il 
«  faudra  inviter  au  service  Mathieu  Le  Blond,  iniager,  rue 
«  Bon-Rencontre,  mari  de  l'héi-itièi'e  Anne  Crotté.  »  — 
Amblard  Rozet,  marchand  de  volaille  à  la  Poulaillerie- 
Saint-Panl  de  Lyon,  donne,  par  testament,  aux  pauvres 
de  la  Charité,  pour  en  jouir  après  le  décès  de  Toinette 
Rozet,  sœur  du  testateur,  une  maison  sise  à  ladite  Pou- 
laillerie-Saint-Paul,  rue  de  l'Anerie  (aujourd'hui  Laine- 
rie),  et  louée  au  prix,  de  580  livres  par  an.  L'Hôtel-Dieu 
devait  participer  à  la  moitié  de  cet  héritage.  —  Legs 
Lyoa.  —  La  CuAniTÉ.  —  Série  C.  —  Tome  II. 


de  100  livres,  fait  à  chacun  des  deux  hôpitaux  généraux 
de  Lyon  (testament  du  30  juillet  1724),  par  M.  de  Sainl- 
Lager,  ancien  commissaire  enquêteur,  et  payable  trois 
mois  après  le  décès  du  testateur,  par  le  sieur  Sabatin, 
i-eceveur  des  tailles  à  Saint-Flour  en  Auvergiie,  héritier 
du  précédent,  dont  il  avait  accepté  l'hoirie,  purement 
et  simplement. —  Décès  de  M.  PeriMchon,  directeur  de 
la  douane  de  Lyon,  arrivé  le  8  juin  1725.  «  Il  faut  s'in- 
«  former  s'il  a  donné  quelque  chose  pour  les  pauvi'es 
«  de  cette  maison.  »  Note  mai-ginale,  contenant  qu'on 
a  satisfait  au  service  quelques  mois  après.  —  Legs  de 
3,000  livres,  fait  aux  pauvres  de  l'Aumône-Généralc, 
par  Fi-ançois  Philibert,  trésoi'ier  de  France,  décédé  le 
28  août  1723.  «  Il  luy  est  deub  deux  services:  l'un 
«  comme  ancien  recteur,  en  qualité  de  trésorier  de 
«  France  ;  l'autre  comme  bienfaiteur.  »  —  Service  funè- 
bre, dû,  comme  ancien  recteur  de  la  Charité,  au  sieur 
Posuel,  décédé  à  Oullins.  «  Il  faut  s'informer  s'il  n'a  rien 
«  donné  à  cette  maison  pai'  son  testament.  »  Il  lui  légua 
1,000  livres. —  Don  de  4,000  livres,  fait  aux  pauvres 
de  la  Charilé,  par  M"»  Benoît,  qui  «  éloit  chargée  de  la 
«  conduite  des  moulins  à  soye  de  cette  maison,  »  où  elle 
décéda.  —  M.  de  Fléchères,  premier  président  de  la 
Cour  des  monnaies,  sénéchaussée  et  siège  présidial  de 
Lyon,  décédé  le  9  février  1726,  «  a  légué,  par  son  tes- 
«  tament,  20,000  livres,  pour  être  distribuées  par 
«  M""  de  Fléchères,  pendant  le  cours  de  dix  années, 

I 


«  avec  recommandation  en  faveur  des  pauvres  des  hôpi- 
«  taux  de  Lyon,  sans  oublier  ceux  de  l'hùpiial  de  Tré- 
«  veux.» — Noie  contenant  que,  le  3  janvier  1727,  M"  Fo- 
rest,  notaire  à  Toulouse,  rue  de  la  Dalbade,  «  a  donné 
«  advis,  par  sa  lettre  dudit  jour,  que  M"»Dumay,  actrice 
«  d'Opéra,  a  fait  à  cette  maison  (la  Charité  de  Lyon),  un 
«  legs  de  500  livres,  lesquelles  doivent  être  payées  par 
«  M.  de  Varac,  conseiller  à  la  Chambre  des  comptes,  son 
«  héritier.  »  Plus  loin,  on  trouve  la  mention  que  M.  de 
Varac  «  est  insolvable,  et  le  legs  cy-contre  de  nulle  va- 
«  leur,  le  Bureau  de  1726  ayant  pris  toutes  les  informa- 
«  tiens  requises,  à  ce  sujet.»  — Don  de  200  livres  fait 
aux  pauvres  de  la  Charité  par  le  sieur  Carra,  marchand  à 
Lyon,  «pour  faire  prier  Dieu  pour  M"»  Valfray,  sa  fem- 
«  nie,  décédée...  On  lui  doit  un  service  qu'il  faudra  faire 
«  célébrer  des  premiers.  »  —  Legs  testamentaire  de 
200  livres,  fait  aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale  par 
le  sieur  Finguerlin,  auquel  il  «  ne  faut  aucun  service 
«  ny  prière,  parce  qu'il  est  luthérien.»  —  Célébration 
de  deux  services  pour  le  comte  de  Poudras,  décédé  le 
18  juin  1727  :  l'un,  en  sa  qualité  de  comte  de  Lyon  ;  l'au- 
tre, pour  avoir  servi  à  l'hôpital  de  la  Charité.  — Don  de 
504  livres,  fait  aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale  par 
Louise  de  Canuis,  dame  de  Bron,  à  condition  qu'on  fera 
dire,  pour  une  fois  seulement,  six  messes  basses  à  l'in- 
tention de  la  donatrice  et  après  son  décès;  — délibéra- 
lion  du  Bureau,  portant  qu'il  sera  célébré  un  service  pour 
la  dame  de  Bron,  à  la  même  occasion. — Legs  de  2,000  li- 
vres, fait  à  la  Charité  par  dame  Marie  Falquier,  veuve  de 
Claude  Bonnard  (testament  du  23  juillet  1727),  et  paya- 
ble, après  le  décès  de  Pierre  Ferrai,  grand-oncle  de  la 
testatrice,  âgé  de  quatre-vingts  ans,  par  les  tuteurs  des 
héritiers,  qui  étaient  mineurs,  ou  par  ses  exécuteurs 
testamentaires,  qui  étaient  messire  Magloire,  prêtre,  vi- 
caire de  Notre-Dame  de  la  Platière  de  Lyon,  et  M=  Besson, 
procureur  en  la  même  ville. —  Note  portant  que,  le  14 
janvier  1728,  un  service  a  été  célébré  pour  le  repos  de 
l'âme  de  feu  messire  Louis  Dugas,  ancien  prévôt  des 
marchands  et  lieutenant  général  de  police  de  la  ville  de 
Lyon,  «  en  considération  des  grands  biens  que  M.  son 
«  fils  (Laurent  Uugas),  actuellement  prévôt  des  mar- 
n  chauds,  a  procurés  à  cest  hospilal  »  — Récapitulation 
des  sommes  données,  en  aumône  ou  legs  par  anti(ii)a- 
lion,  aux  pauvres  de  la  Charité,  par  Alexandre  de  Ville- 
neuve, chavalicr,  baron  de  Joux.  Ces  dons  s'élèvent  à 
la  sonnne  de  000  livres,  (c  Outre  les  sommes  cy-dessus 
«  données  par  ledit  M.  de  Villeneuve,  il  a  encore  donné 
«  à  cet  hôpital  une  somme  d(!  1,352  livres  10  sols,  à  la 
«  charge  de  l'airi;  célébrer  dans  notre  église  trois  cent 
«  siiixante-dix  messes  basses,  durant  sa  vie  ou  après 


ARCmVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 

«  son  décès,  à  son  choix,  conformément  à  la  reconnois- 
«  sauce  que  le  Bureau  lui  en  a  faite.  »  —  Testament 
(25  niarsl72'J)  de  Jean-François  Durand,  procureur  aux 
Cours  de  Lyon,  dans  lequel  il  est  dit  que  le  testateur 
a  légué  aux  pauvres  de  la  Charité  la  somme  de  300 
livres,  à  la  charge,  «  par  eux,  de  faire  célébrer,  dans 
«  leur  église,  une  messe  basse  tous  les  lundys  de  cha- 
«  que  semaine,  et  un  De  profundis  à  la  fin  d'icelle  (messe) 
«  pour  le  saint  de  son  âme,  et  de  distribuer  20  sols 
«  anv  pauvres  qui  assisteront  auxdites  messes,  et  ce 
«  pendant  une  année,  à  compter  du  premier  lundy  qui 
«  suivra  son  décès.  »  —  Legs  testamentaire  de  4,000 
livi-es,  fait  aux  pauvres  de  la  Charité  par  M.  de  Rive- 
rieulx,  pour  lequel  un  service  fut  célébré.  —  Le  sieur 
Pierre  Genthon,  «  qui  a  payé,  cy-devant,  3,500  livres 
«  pour  estre  dispensé  du  service  de  cette  maison,  est 
«  décédé  à  Paris...,  et  pour  ce  don  il  luy  est  deu  un 
«  service.  »  — Legs  de  6,000  livres,  savoir,  3,000  livres 
en  argent  comptant,  et  3,000  livres  en  contrat  de  rente 
sur  Paris,  fait  par  Pierre  Gaultier,  ancien  échevin  de 
Lyon,  pour  lequel  un  service  fut  célébré  ; — de  300  livres, 
par  messire  Le  Roy,  prieur  de  l'abbaye  de  l'Ile-Barbe, 
qui  avait  chargé  son  chapitre  de  payer  cette  somme 
aux  pauvres  de  la  Charité,  un  an  après  le  décès  du  tes- 
tateur, à  condition  de  faire  prier  Dieu  pour  le  repos  de 
son  âme;  —  de  1 ,000  livres,  par  Louis  Raval,  ancien  pré- 
vôt des  marchands  de  Lyon,  à  la  charge  de  faire  prier 
Dieu  pour  lui  ;  —  de  1 ,000  livres,  par  Adrien  Fourrier,  an- 
cien greffier  de  police  à  Lyon  :  ladite  somme  payable  aux 
pauvres  de  la  Charité,  sans  intérêts,  un  an  révolu  après 
le  décès  du  testateur,  «  s'en  rapportant  aux  sieurs 
«  recteurs  de  faire  faire,  annuellement  et  perpétuelle- 
«  ment,  telles  prières  qu'ils  aviseront  bon  être,  pour 
«  le  repos  de  son  âme,  de  ses  père  et  mère,  parents, 
«  amis  et  bienfaiteurs,  décédés  et  à  décéder.  »  On  lit  en 
nuirge  :  «  Il  a  été  célébré  douze  messes  pour  une  fois 
«  seulement,  et  il  sera  récité,  tous  les  ans,  des  prières, 
«  par  les  quatre  Corps,  pour  le  repos  de  son  âme  :  le 
«  tout  délibéré  par  le  Bureau.  »  —  Contrat  de  rente 
sur  rilôtel-de-Ville  de  Paris,  au  capital  de  20,000  livres, 
légné  aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale  de  Lyon  par 
M"»"  Gallon,  veuve  de  messire  d'Ilerbault.  —  Legs  de 
1,500  livres,  fait  aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale  par 
M""'  Blauf,  (pii  élit  sa  sépulture  dans  l'église  de  l'hôpital, 
place  Louis-le-Grand,  où  elle  entend  que  l'on  célèbre 
toutes  les  messes  qui  seront  dites  le  jour  et  le  lendemain 
d(^  son  décès  ;  voulant  que  cette  somme  soit  employée 
«  pciur  la  réti'ibulion  de  toutes  les  messes  et  frais  de 
«  sa  sépulture,  droits  de  paroisse,  cire  et  gc'néralement 
«  ce  qui  sera  nécessaire  dans  cette  occasion,  (|ui  sera 


«  fourny  et  payé  par  MM.  les  rcclours  cl  adiiiiiiislratPiirs 
«  de  laililc  inaisoii  ou  hùpilal  de   rAtiiiiôiic-GéiK'ralc, 
«  moyennant  ladite  somme  de  I  JiOO  livres.  »  —  Legs  de 
1,000  livres,  fait  en  faveur  des  pauvres  de  la  Charid'  par 
le  sieur  Scherer,  négociant,  syndic  de  la  nation  suisse,  à 
Lyon. —  Note  conleiiant  que,  le  30  avril  1736,  ou  a  fait, 
pour  S.  A.  S.   le  duc  du  Maine,  un  service  solennel, 
auquel  ont  clé  invités  M.  Chalier,  intendant  de  Dombes, 
plusieurs   autres  oflicicrs  de  celle  principauté  et  les 
officiers  de  l'artillerie.  —  Célébration  du  service  funèbre 
fondé  pour  le  repos  de  l'ànie  du  maréchal  duc  de  Ville- 
roy,  en  son  vivant,  gouverneur  de  Lyon  et  des  provin- 
ces de  Lyonnais,  Forez  et  Beaujolais.  Les  prévôt  des 
marchands  et  échevins  de  la  ville  assistaient  en  corps  à 
cette  cérémonie,  qui  avait  lieu,   chaque  année,  le  18 
juillet.  —  Service  fait  pour  Louis  Armand,  qui,  de  sou 
vivant,  avait  donné  aux  pauvres  de  la  Charité  une  somme 
assez  considérable,  «  qu'il  n'a  pas  voulu  être  connue 
B  du  Bureau.  »  —  Don  de  0,000  livres,  fait  par  Jean- 
Baptiste  Vérot,  marchand    tireur  d'or,  aux  pauvres  de 
l'Aumône-Générale,  qu'il   nonnne,  en  même  temps,  ses 
exécuteurs  teslamenlaires,  pour  conserver,  jusqu'à  leur 
majorité,  le  bien  des  trois  jeunes  enfants  qu'il  a  laissés. 
Il  lui  est  dû  deux  services  :   l'un  comme  bienfaiteur  ; 
l'autre  comme  ayant  payé  pour  n'élre  pas  recteur  de 
l'hôpiial.  —  Note  portant  que,  le  24  novembre  ITSO, 
on  fit  le  service  d'usage  pour  les   recteurs  décédés, 
«  où  MM.  les  recteurs  de  l'hôpital  (l'Hôtel-Dieu)  ont 
«  tous  assisté.  MM.  les  recieurs  de  la  Charité  n'étant 
«  (c'est-à-dire  :  ne  s'y  étant  trouvés)  qu'au  nombre  de 
«  huit,  l'on  prie  ces  MM.  d'être  à  l'avenir  plus  attentifs, 
«  pour  que  le  Bureau  de  l'hôpital  n'ait  pas  à  se  plaindre 
«  du  peu  de  déférence  que  l'on  a  pour  eux,  en  appa- 
«  rence.  »  —  Services  funèbres  célébrés  annuellement 
pour  les  comtes  de  Lyon,  les  trésoriers  de  France,  les 
conseillers  et  officiers  de  la  Cour  des  monnaies,  séné- 
chaussée  et  présidial,  les  prévôts  des  marchands  et 
échevins  de  la  ville,  et  les  recieurs  et  administrateurs 
du  grand  Hôtel-Dieu  du  pont  du  Bhône,  décédés.  — 
Legs  de  300  livres  fait  à  la  Charité  par  Catherine  Pasto- 
rel,  suivant  son  testament,  à  la  charge  de  faire  célébrer, 
après  sa  mort,  un  service  avec  invitations,  dans  l'église 
de  l'hôpital,  et  cinquante  messes  basses  auxquelles  les 
pauvres  assisteront,  dans  les  chapelles  des  différents 
corps  de  l'établissement.  —  Dépouillement  exact  des  legs 
inscrits  au  présent  registre,  et  qui  ne  paraissaient  point 
avoir  été  acquittés,  soi  t  d'après  les  comptes  des  trésoriers 
de  la  Charité,  soit  par  les  livres  de  raison  de  l'hôpital,  etc. 
—  Note  contenant  que  messire  Bonaventure  Michel, 
promoteur  et  grand-vicaire  du  diocèse  de  Lyon,  ayant 


SliRIE  C.  —  MATIÈRES  ECCLESIASTIQUES.  3 

donné  aux  pauvres  de  l'Aumône  3,000  livres  en  renie 
viagère  à  3  pour  100,  dont  il   n'a  jamais  rien  exigé,  il 
a  été  convenu,  i)ar  le  Bureau,  qu'on  ferait  incessamment 
célébrei'  un  service  à  l'inlenlion   de  ce  bienfaiteur.  — 
Donation  cnlrc-vifs,  de  la  somme  de  4,000  livres,  faite 
aux  pauvres  de  la  Chanté  par  Gaspard  Camus  de  Cha- 
vagneux,  qui,  par  son  testament,  lègue  au  même  hôpital 
une  autre  somme  de  1,000  livres,  payable  aussitôt  après 
le  décès  du  leslateur,  à  la  charge  d'un  ammel.  —  Ver- 
sement  fait   au   profit   de   la   Charilé,   par  Balthazar 
Michon,  trésorier  de  France,  ancien  recteur  de  l'éta- 
blissement, de  la  somme  de  300  livres  ,  qui  sera  em- 
ployée à  l'achat  de  «  cinq  lits  de  fer  pour  les  vieilles, 
«  acompte  du  legs  qu'il  luy  plaira  de  faire  à  cet  hôpital.  » 
—  Notes  portant  que  :  Pierre  Delandon  a  institué  les 
pauvres  des  deux  hôpitaux  généraux  de  Lyon  ses  héri- 
tiers universels,  et  les  a  chargés  de  faire  célébrer  un 
service  tous  les  deux  ans  et,  en  outre,  de  faire  dire 
cinquante  messes  basses  par  année,  pour  le  repos  de 
sou  âme  ;  ce  bienfaiteur  est  décédé,  et  la  Charilé  a  reçu 
de  l'iIôlel-Dicu,  acompte  du  produit  de  l'hoirie  du  défunt, 
la  somme  de  0,372  livres  16  sous  9  deniers;  —  le  iréso- 
rier  de  l'Aumône  a  reçu  des  «  sieurs  sergens  et  caporaux 
«  du  quartier  de  la  place  Louis-le-Grand,  pour  l'exécu- 
«  tion  de  la  fondation  qu'ils  ont  faite  d'une  messe  basse, 
«  qui  doit  être  célébrée  dans  l'église  de   cet  hôpital, 
«  à  huit  heures  du  matin,  le  premier  jour  de  chaque 
«  année,  à  l'intention  des  fondateurs  et  à  l'intention, 
«  après  leur  décès,  tant  de  leur  famille  et  génération, 
«  que  des  officiers  subalternes  dudit  quartier  :  à  l'offer- 
«  toire  de  laquelle  messe  lesdils  officiers  présenteront 
«  un  pain,  qui  scia  béni  par  le  célébrant,  et  ils  feront 
«  une  offrande  qui  appartiendra  aux  pauvres  ;  »  —  le 
trésorier  de  la  Charité  a  reçu  «  d'une  personne,  qui  n'a 
«  pas  voulu  être  nommée,  la  somme  de  1,000  livres, 
<•  à  la  charge  qu'il  sera  fait,  à  la  difigence  de  MM.  les 
«  recteurs,  une  mission  de  douze  en  douze  ans,  sous  la 
«  rétribution  de  300  livres,  tout  au  plus,  qui  sera  payée 
«  à  ceux  qui  exerceront  les   fonctions  oi'dinaires  de 
«  ladite  mission,   laquelle  sera  faite  dans   la  ville  de 
«  Saint-Trivier  (en  Dombes)  par  des  prêtres  de  Saint- 
«  Lazare  ou  des  Missionnaires  de  Saint-Joseph,  au  choix 
«  de  MM.  les  recteurs,  dans  l'un  des  mois  de  l'hiver  ou 
«  du  Carême,  qui  paroîtra  le  plus  convenable,  et  où 
«  les  habitans  de  la  campagne  sont  moins  occupés  :  à 
«  commencer,  pour  la  première  mission,  dans  le  mois 
«  de  janvier,  février  ou  mars  1760,  »  etc. 


ARCHIVES  DE  LA 


C.  2.  (Registre.)  —  In-folio,  58  feuillets,  papier. 

150S-lC7e.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon  ;  fon- 
dalions  pieuses.  —  Fondations  de  messes,  prières  et 
œuvres  pies,  faites,  à  perpétuité,  dans  l'église  et  l'hô- 
pital général  de  la  Charité  et  Aumône-Générale.  — 
Avertissement,  rédigé  par  noble  François  Deschamps, 
avocat  en  parlement  et  aux  Cours  de  Lyon,  conseiller 
et  procureur  du  Roi  en  la  sénéchaussée  générale  de 
Lyonnais,  Forez  et  Beaujolais,  recteur  de  la  Cha- 
rité. Cette  introduction  contient,  à  peu  de  chose  près, 
ce  qui  suit  :  «  On  a  confondu  dans  cette  partie  tou- 
«  tes  les  espèces  de  fondations  faites,  à  perpétuité,  dans 
«  l'église  ou  hôpital  général  de  la  Charité  :  il  eût  été 
«  extrêmement  difficile  de  distinguer  les  fondations  de 
«  messes  et  de  prières  d'avec  les  fondations  des  autres 
«  œuvres  pies,  parce  qu'une  même  personne  a  fait 
«  souvent  des  fondations  de  plusieurs  sortes,  par  le 
«  même  litre.  On  a  donc  jugé  à  propos  de  les  décrire 
«  dans  ce  tableau,  de  la  même  manière  et  dans  le  même 
«  ordre  qu'elles  ont  été  faites,  en  observant  seulement 
«  l'antériorité  des  dates....  A  l'égard  des  fondations  qui 
«  ne  sont  que  pour  un  temps  et  pendant  la  vie  des  fon- 
«  dateurs  seulement,  on  ne  les  a  placées  ni  dans  l'inven- 
«  taire  des  archives,  ni  dans  le  tableau,  pour  ne  pas 
«  être  obligé  de  les  effticer,  le  temps  arrivant  où  elles 
«  ne  doivent  plus  être  exécutées.  Il  suffit  qu'elles  soient 
«  inscrites  dans  le  livre  de  la  sacristie  ;  mais  il  faut  être 
«  très-attentif  à  remettre  au  sacristain  la  note  de  toutes 
«  les  fondations  de  messes  et  prières,  de  quelque  nature 
«  qu'elles  soient,  à  mesure  qu'elles  se  présentent,  afin 
«  qu'il  les  écrive  sur  son  livre  (le  registre  auquel  il  est 
«  fait  allusion  ici  est  l'article  C.  1, qui  précède), etqu'elles 
«  soient  acquittées  exactement.  Il  faut  encore  observer 
«  ([ue  feuJIgr  François-Paul  de  Neufvillc  de  Villeroy,  ar- 
«  chcvêquede  Lyon,  ayant  été  informé  qu'on  acquittoit, 
«  dans  cet  hôpital,  plusieurs  fondations  extrêmement 
«  onéreuses,  soit  parce  que  la  plupart  de  ces  fondations 
«  n'avoient  pas  été  datées,  soit  parce  ([u'ayant  été  faites 
«  dans  des  temps  reculés,  la  somme  ipii  avoit  été 
«  donnée  ne  suffisoit  pas,  à  beaucoup  près,  pour  pôu- 
«  voir  exécuter  ces  fondations  en  (Mitier,  sans  (ju'il  en 
«  coûtât  considérableuient  aux  pauvres,  ledit  seigneur 
«  archevêque,  après  les  plus  exactes  et  les  plus  scru- 
«  puleus(!s  vérifications,  rendit  une  ordonnance,  le 
«  17  février  17:27,  par  laquelle  il  réduisit  soixante;  dix- 
«  sept  fondations,  »  etc.  —  Noble  Hugues  Alhiaud,  par 
son  testament  du  14  septembre  11)92,  fonda  une  place 


CHARITE  DE  LYON. 

de  religieux  chez  les  Pères  Minimes  de  Lyon,  et  une 
place  de  prêtre  perpétuel  en  l'église  Sainte-Croix  de 
cette  ville,  voulant  que  ces  deux  places  fussent  occu- 
pées par  des  enfants  de  l'hôpital  de  la  Ghana  diidit 
Lyon.  Athiaud  chargea  les  recteurs  de  l'Aumône-Géné- 
rale  de  nourrir  et  entretenir  six  enfants  de  la  Chana, 
pour  les  faire  étudier  pendant  cinq  ans  au  collège  des 
Jésuites  ;  de  leur  en  substituer  six  autres,  après  ce 
temps,  et  de  continuer  ainsi,  à  perpétuité.  Ces  enfants 
devaient  être  vêtus  «  d'un  drap  tanné,  sans  teinture,  et 
«  porter  un  bonnet  quarré  ;  »  les  recteurs  étaient 
libres  de  faire  apprendre  un  métier  aux  enfants 
dont  il  s'agit,  s'il  arrivait  cjue,  au  moment  du  choix, 
011  n'en  trouvât  point  d'aptes  aux  éludes  classiques.  — 
Notes  contenant  que  :  cette  fondation  fut  inscrite  sur 
une  table  de  pierre,  scellée  dans  le  mur  de  la  galerie 
des  enfants  de  la  Chana  (à  la  Charité),  et  que,  le  6  janvier 
1733,  il  y  eut  entre  les  administrateurs  de  l'hôpital  et 
les  Minimes  une  transaction,  par  laquelle  les  recteurs 
s'engagèrent  à  donner  à  ces  religieux  la  somme  de  130 
livres,  pour  contribuer  aux  frais  de  la  prise  d'habit, 
de  la  profession  et  de  la  pension  de  l'année  du  noviciat 
de  chaque  enfant  adoptif  du  corps  de  la  Chana,  qui 
entrera,  par  la  suite,  dans  l'ordre  des  Minimes,  en  exé- 
cution de  la  fondation  Athiaud  :  «  il  y  a  toujours  (1760), 
«  dans  cet  hôpital,  six  enfans  qu'on  fait  étudier  au 
«  collège,  sous  le  nom  des  :  enfans  Athiaud  ;  »  —  celui-ci 
donna  aux  Minimes,  pour  cette  fondation,  quatorze 
ou  quinze  hommes  de  vigne  qui  faisaient  partie  de  leur 
enclos,  et  leur  remit  sa  bibliothèque  ;  il  constitua,  au 
profit  de  l'Aumône-Générale,  une  rente  de  023  livres, 
au  capital  de  7,300  livres,  qui  fut  destinée  à  la  nourri- 
ture et  à  l'entretien  de  ces  six  étudiants.  —  Acte  du  13 
janvier  IG38,  par  lequel  Paul  Aubarède  donne  la  somme 
de  300  livres  aux  pauvres  de  la  Charité,  à  la  charge, 
par  les  recteurs  de  l'hôpital,  de  faire  réciter  en  son 
honneur,  le  premier  samedi  de  l'année,  par  les  enfants 
de  la  Chana,  les  filles  de  Sainte-Catherine  et  les  autres 
pauvres  de  l'établissement,  les  litanies  de  la  Sainte-Vierge 
et  le  Salve  Rerjina.  —  Acte  du  9  janvier  ICGl ,  par  lequel 
Jean  Arlhaud  donne  1,000  livres  pour  la  construction 
d'une  chapelle  dans  l'église  de  la  Charité,  et  pour  une 
grande  messe  qui  y  sera  célébrée,  à  perpétuité,  le  join- 
cl  fêle  de  Saint-Jean  et  de  Saint-Paul;  —  leslament  du 
même  Arlhaud  (23  août  101)3),  par  lequel:  il  fonde,  à 
perpétuité,  dans  le  corps  delà  Chana,  deux  places  pour 
autant  d'enfanls  originaires  de  la  Grave  en  Dauiihiné, 
à  sa  nomination  vX  à  celle  de  ses  héritiers  ;  il  veut  (jue 
lesdits  enfants  (et  ses  parenls  de  préférence  aux  étran- 
gers) soient  nourris  et  entretenus  à  la  Charité  pour  les 


SKRIE  C.  —  MATIÈRES  ECCLESIASTIQLES. 


lairc  instiuiic,  du  luaiiièrc  à  les  mettre  eu  état  de 
parvenir  à  la  prêtrise  :  après  lequel  temps,  ou  en  cas 
de  décès  de  ces  enfants,  ils  sercint  remplacés  par 
d'autres  sujets,  en  la  même  forme  ;  le  fondateur  or- 
donne que  ces  deux  étudiants  seront  habillés  de  noir, 
el  désignés,  à  l'hôpital  et  partout,  pendant  la  durée  de 
leurs  études,   sous  lappellaliou  de  :  les  enfunls  Arthmtd. 

—  Testamenl  du  Ki  février  Ui7t),  par  leiiuel  messire 
Annet  Angelier,  prêtre  et  économe  de  l'Aumône-Géné- 
rale,  fonde  une  messe  basse,  tous  les  jours  de  la 
semaine,  et  codicille,  par  lequel  il  réduit  cette  fon- 
dation à  quatre  messes  basses  par  semaine,  voulant 
([ue  les  trois  premières  soient  célébrées,  les  dimanche, 
lundi  et  mardi,  dans  la  chapelle  de  Sainte-Thérèse,  et 
la  (piatrième,  le  samedi,  à  l'autel  Notre-Dame,  en  la 
tribune  de  l'église  de  rhô()ital.  —  Acte  (IG  juillet  1605), 
par  leijuel  Henri  Bonne!  charge  les  recteurs  de  la 
Charité  de  faire  chanter,  à  chaque  fête  de  Notre-Dame 
d'Août,  un  Salve  Reyina,  par  les  enfants  de  la  Ghana  et 
les  «  Catherines,  »  et  de  les  faire  prier  Dieu  pour  leurs 
bienfaiteurs,  pour  la  conservation  des  biens  de  la  terre, 
et  pour  les  Trépassés.  Bonnet  fit  don  à  l'hôpital,  pour 
cette  fondation,  de  deux  ànées  (deux  hectolitres)  de 
blé  froment,  payables  annuellement,  le  jour  de  l'Assomp- 
tion.—  Acte  (:28  juin  1020),  par  lequel  Louis  Bouillet 
donne  aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale  une  maison 
sise  à  Lyon,  rue  de  Bourgneuf,  à  la  charge,  par  les  rec- 
teurs de  l'hôpilal,  d'y  entretenir,  à  perpétuité,  un 
prêtre  capable  d'apprendre  la  grammaire  aux  enfants 
adoptifs,  et  de  leur  enseigner  la  doctrine  chrétienne. 

—  Délibération  (13  mars  1622)  du  Bureau  de  l'Aumône- 
Générale,  portant  que,  le  14  mars  de  chaque  année,  il 
sera  célébré,  à  l'intention  des  bienfaiteurs  de  la  maison, 
une  messe  basse  en  l'église  de  l'hôpital  Saint-Laurent, 
où  les  pauvres  étaient  alors  renfermés;  —  autre  délibé- 
ration (12  mars  1634),  portant  qu'on  célébrera  la  messe, 
annuellement,  le  14  mars,  dans  l'église  de  la  Cha- 
rité, en  commémoration  de  ce  que  les  pauvres,  qui, 
avant  1014,  étaient  dispersés  dans  les  différents  quar- 
tiers de  la  ville,  furent  transférés  le  même  jour,  14  mars 
1614,  à  l'hôpital  Saint-Laurent  ;  —  note  contenant  que, 
«  quoiqu'il  semble  que  ces  délibérations  annoncent 
«  deux  fondations  de  messes  différentes,  cependant  on 
«  n'en  célèbre  qu'une  dans  l'église  de  cet  hôpital  (la 
«  Charité),  le  14  de  chaque  mois  de  mars,  qu'on  a  fait 
«  mention,  au  livre  des  messes,  devoir  être  dicte  pour 
«  les  bienfacteurs,  et  qui,  néanmoins,  renferme  les 
«  deux  objets.  »  —  Délibération  du  Bureau  de  l'Aumône- 
Générale  (7  novembre  1638),  portant  que  :  en  recon- 
naissance de  ce  que  le  doyen  et  les  comtes  de  Lyon 


ayant  résolu,  dans  un  de  leurs  chapitres,  de  doimer 
gratuitement  à  l'hôpilal  la  (piiltance  des  mi-lods  qui 
leur  étaient  dus  pour  les  maisons  échues  aux  pauvres 
et  comprises  dans  la  directe  des  premiers,  lesquelles 
redevances  s'élevaient  à  des  sonnnes  considéi'ables,  les 
recteurs  fondent  une  grande  messe  de  l'office  des  Morts, 
qui  sera  célébrée,  annuellement  et  à  perpétuité,  le  len- 
demain de  la  fête  de  Saint-Jean-Baptiste,  pour  les  doyens 
et  comtes  de  Lyon,  décédés,  après  avoir  préalablement 
invité  à  cette  solennité  le  chapitre  de  l'église  prima- 
tiale  ;  un  autre  service  solennel  est  pareillement  fondé 
pour  le  repos  de  l'àme  de  chacun  des  comtes,  en  parli- 
cuUer,  après  son  décès,  et  que  le  doyen  du  chapitre 
ainsi  que  les  héritiers  du  défunt  seront  conviés  à  la 
cérémonie.  —  Délibération  du  Bureau  de  l'Aumône- 
Générale  (25  avril  1639),  portant  que,  tous  les  ans  et  à 
perpétuité,  les  administrateurs  de  l'hôpital  conduiront 
processionnellement  les  enfants  de  la  Ghana,  les  fdies 
de  Sainte-Catherine  et  les  autres  enfants  de  la  maison 
à  l'église  Notre-Dame  de  Fourvières,  «  pour  mettre  cet 
«  hôpital  sous  sa  protection  ;  où,  étant  arrivés,  on 
«  offrira  à  sa  chapelle  sept  cierges  d'une  livre  pièce, 
«  à  l'honneur  des  sept  joyes  de  la  très-Sainte-Vierge  ;» 
—  note  contenant  que  :  celte  procession  avait  lieu 
chaque  année,  régulièrement,  le  mercredi  après  la 
quinzaine  de  Pâques;  «  tous  les  enfans  et  pauvres  de 
«  cet  hôpital,  en  état  de  marcher,  y  assistent,  et  le 
n  Bureau,  en  corps,  suivi  des  officiers  de  la  maison, 
«  les  y  accompagne  ;  on  y  fait  célébrer  la  messe,  et  on 
«  ramène  tous  lesdits  pauvres,  dans  le  même  ordre.  » 


C.  3.  (Registie.)  —  In-lolio,  58  feuillels,  papier. 


1639-1Ï38.  —  Eglise  de  la  Charité  de  Lyon; 
fondations  pieuses.  —  Délibérations  du  Bureau  de 
l'Aumône-Générale  :  par  laquelle  les  administrateurs 
de  l'hôpital  fondent  une  grande  messe  de  lollice  des 
Morts,  qui  sera  célébrée,  après  le  décès  de  chaque 
recteur,  pour  le  repos  de  son  âme,  et  à  laquelle  les 
parents  du  défunt  seront  priés  d'assister  ;  —  portant 
fondation,  à  perpétuité,  d'une  messe  basse,  quotidienne, 
de  l'office  des  Morts,  pour  le  repos  de  l'âme  des  recteurs 
décèdes  et  leurs  successeurs  ;  —  ordonnant  que,  à 
perpétuité,  tous  les  pauvres  de  la  Charité  s'assembleront 
journellement  dans  leurs  chapelles,  oratoires  et  cham- 
bres, et  que  les  filles  de  Sainte-Catherine  se  rendront 
aux  tribunes  de  l'église,  au  son  des  cloches,  tant  de 
cette  église  que  de  celles  de  l'hôpital,  à  cinq  heures  du 


6 


soir,   pour   y  faire  des  prières  à  rinlenlion  de  leurs 
bienfaiteurs,  aussi  bien  vivants  que  trépassés  ;  —  por- 
tant que,  en  reconnaissance  des  bienfaits  du  consulat 
de  Lyon  à  l'égard  des  pauvres  de  l'Aumône,  les  recteurs 
ont  décidé  que  tous  leurs  administrés  feront,  à  perpé- 
tuité, des  prières  pour  les  prévôt  des  marchands  et 
échevins,  avocat,  procureur  général  et  secrétaire  de  la 
ville;  qu'en  cas  de  décès  de  l'un  d'eux,  se  trouvant  hors 
de  charge,  il  sera  célébré,  pour  le  salut  de  son  âme, 
un    service   solennel   auquel   les   héritiers    du    défunt 
seront  invités  -,  que  si  l'un  de  ces  magistrats  ou  olli- 
ciers  décède  dans  l'exercice  de  ses  fonctions,  le  Corps 
consulaire  sera  convié  à  la  cérémonie  ;  —  note  conte- 
nant que  les  quatre  corps  de  la  Charité  priaient  Dieu, 
chaque  jour,  pour  le  prévôt  des  marchands,  les  éche- 
vins et   les   officiers  de   ville,   et    que,  à   leur   décès, 
on  célébrait  un  service  pour  le  repos  de  leur  âme,  dans 
l'église  de  l'hôpital.  —  Délibérations  du  Bureau  de  la 
Charité,  portant  que  :  en  reconnaissance  des  bienfaits 
du  bureau  des  finances  de  Lyon  envers  les  pauvres  de 
l'hôpital,  les   recteurs  ont  fondé,  à   perpétuité,  une 
grande  messe,  à  diacre  et  sous-diacre,  de  l'office  des 
Morts,  pour  les  présidents,  trésoriers,  avocat  et  procu- 
reur du  Roi  du  bureau  des  finances,  qui  seront  décédés  ; 
cette   messe   sera  célébrée  annuellement,  le  premier 
lundi  de  Carême,  deux  des  administrateurs  de  l'hôpital 
ayant  préalablement  invité  le  premier  président  ou, 
en  sou  absence,  celui  qui  le  suivra  en  rang  ;  on  fera  un 
autre  service  solennel  pour  le  repos  de  l'âme  de  chacun 
de  ces  officiers,  incontinent  après  son  décès  ;  le  premier 
président  et  les  héritiers  du  défunt  seront  invités  à  la 
cérémonie,  durant  laquelle  les  pauvres  prieront  pour 
lui-  —   les   administrateurs   ont    fondé,  à   perpétuité 
(i  janvier  1659),  pour  le  salut  de  l'âme  de  messire 
Jacques  Moyron,  baron  de  Saint-Trivier,  une  messe 
basse,  quotidienne,  au  grand  autel  de  l'église  de  la 
Charité,    et,   pareillement    à    perpétuité,  une    grande 
messe  de  l'office  des  Morts,  à  semblable  jour  de  son 
décès;  —  il  est  fondé,  à  perpétuité,  le  lendemain  de  la 
sortie   de   charge   des   anciens   recteurs,   un    service 
solennel,  auquel  ils  seront  priés  d'assister,  comme  repré- 
sentant leurs  prédécesseurs  ;  —  les  recteurs  ont  fondé 
une  grande  messe,  à  perpétuité,  pendant  l'octave  des 
Morts,  pour  tous  les  pauvres  qui  décéderont  à  la  Charité; 
—  en  considération  des  soins  que  feu  messire  Christophe 
Boësse,  trésorier  de  France,  s'était  donnés,  pour  la  réus- 
site des  affairiis  que  l'Auniône-Générale  avait  à  Paris,  et 
en  reconnaissance  des  marques  de  générosité  qu'il  avait 
prodiguées  aux  pauvres  en  celte  circonstance,  il  a  été 
fondé,  annuellement  cl  à  perpétuité,  au  grand  autel  de 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 

l'église  de  la  Charité,  une  messe  basse  pour  le  sieur 
Boésse  et  les  siens;  —  en  reconnaissance  des  biens 
considérables  que  le  maréchal  Français  de  Villeroy  a 
faits  et  procurés  aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale, 
les  rccteui's  ont  fondé  (10  janvier  1726),  annuellement 
et  à  perpétuité,  une  grande  messe  de  l'office  des  Morts, 
après  le  décès  de  ce  personnage,  pour  le  repos  de  son 
âme  ;  —  faisant  note  que  cette  messe  s'acquitte  le  18  juil- 
let de  chaque  année,  dans  l'église  de  l'hôpital,  et  qu'on 
invile  le  consulat  à  ce  service,  auquel  le  Bureau  assiste 
en  corps.  (Voy .  C.  2.)  —  Délibérations,  par  lesquelles  :  les 
administrateurs  de  la  Charité,  en  témoignage  de  recon- 
naissance  pour   les  services   importants  rendus  aux 
pauvres   de  l'hôpital  par  messire  Camille  Perrichon, 
chevalier  de  l'ordre  du  Roi,  conseiller  d'État  ordinaire 
et  ancien  prévôt  des  marchands  de  Lyon,  ont  fait  pla- 
cer son   portrait  dans  la  salle  du  Bureau,  et  fondé, 
annuellement  et  à  perpétuité,  une  messe  basse,  le  8 
février,  jour  de  sa  naissance,  de  l'office  du  jour,  pen- 
dant sa  vie,  et,  après  son  décès,  de  l'office  des  Morts  ; 
—  en  reconnaissance  de  la  peine  que  messire  Antoine 
de  Montmorillon,  comte  de  Lyon,  avait  prise,  à  Paris, 
pour  le  succès  des  affaires  de   l'Aumône-Générale,  les 
recteurs  ont  fondé,  annuellement  et  à  perpétuité  (1"  no- 
vembre 1728),  une  messe  basse  de  l'office  du  jour,  pen- 
dant sa  vie,  et  de  l'office  des  Morts,  après  son  décès  ; — 
pour  reconnaître  les  exemptions  accordées  à  la  Charité, 
par  le  duc  du  Maine,  prince  souverain  de  Dumbes,  des 
droits  de  péage  sui'  toutes  les  denrées  et  marchandises 
destinées  à  la  consommation  de  l'hôpital,  les  adminis- 
trateurs ont  fondé  deux  messes  basses  par  semaine,  à 
l'intention  du   prince  :  l'une,  de    l'ollicc   des   Morts  ; 
l'autre,  de  l'office  du  jour  ;  —  en  considération  des  ser- 
vices essentiels  rendus,  pendant  quatre  ans,  àThôpitalde 
la  Charité,  dans  des  circonstances  extrêmement  criti- 
ques, par  Biaise  Denis,  en  qualité  de  trésorier  de  cet 
hôpital,  les  administrateurs  ont  fondé,  annuellement  et  à 
perpétuité,  une  messe  basse  de  l'office  du  jour,  pendant 
la  vie  du  sieur  Denis,  et  de  l'office  des  Morts,  après  son 
décès  ;  —  les  recteurs  de  la  Charité  ont  fondé  une  grande 
messe  de  l'ollicc  des  morts,  annuellement  et  à  per- 
pétuité, pour  les  administrateurs  de  l'Hôtcl-Dieu  de 
Lyon,  décédés,  en  retour  de  celle  (pie  ces  derniers 
faisaient  aussi  célébrer  tous  les  ans  pour  leurs  confrères 
de  l'Aumône-Générale  ;  —  ceux-ci  ont  fondé,  annuelle- 
ment et  à   perpétuité,  une  grande  messe  pour  «  les 
«  citoyens  qui,  étant  appelés  au  service  des  pauvres, 
«   ont  des  raisons  assez  fortes  pour  qu'on  ne  puisse  pas 
«   les  obliger  à  accepter,  et  qui  font  un(^  aumône  pour 
i(  les  dédommager  :  »  —  en  considération  des  services 


SERIE  C.  —  .MATIERES  ECCLESIASTIQUES. 


que  les  conseillpi's  de  la  sont'chanssôc  et  siège  présidial 
(le  Lyou,  en  général  el  en  pailiciiliei',  rendeiU  aux  pau- 
vres de  la  Charité,  les  recteurs  de  l'hôpital  oui  fondé, 
aiinuellemeiit  et  à  perpétuité,  iiiic  grande  messe  de 
rollice  des  Morts  pour  les  prédécesseurs  de  ces  ma- 
gistrats, décédés  dans  l'exercice  de  leur  charge,  etc. 
—  Acte  par  lequel  noble  Jean  Charrier  domie  une  rente 
annuelle  de  100  livres  à  l'Aumône-Générale,  pour 
contribuer  à  rentrée,  soit  dans  létal  ecclésiastiiiue, 
soit  dans  les  couvents  ou  monastères,  des  enfants 
orphelins  et  légitimes,  originaires  de  Lyon  et  qui  ont 
été  reçus  dans  le  corps  de  la  Chana  et  celui  de 
Sainte-Catherine.  —  Testament  de  David  Comby 
(!2a  mars  1701),  par  lequel  :  il  a  chargé  les  recteurs 
des  deux  hôpitaux  généraux  de  Lyon  de  délivrer, 
le  jeudi -sainl  de  chaque  année,  trois  prisonniers, 
et  de  recevoir  el  loger,  toutes  les  semaines,  à  per- 
pétuité, trois  pèlerins  ou  étrangers;  il  a  fondé,  en 
outre,  six  places  dans  chaque  établissement,  pour 
y  faire  admettre  douze  enfants  de  l'un  et  l'autre  sexe, 
quel  que  soit  leur  âge,  nés  dans  la  paroisse  de  l'ab- 
baye royale  de  Belleville,  et  qui  devront  être  appelés  : 
les  enfants  de  Belleville  ,  ordonnant  qu'ils  soient  habil- 
lés d'étoffe  de  couleur  feuille  morte,  et  logés,  nourris, 
élevés  el  mis  en  apprentissage,  comme  les  autres 
enfants;  —  faisant  note  que:  «  ces  six  places  sont 
«  toujours  remplies  dans  cet  hôpital  (la  Chariié)  par 
«  lesdits  enfans  de  Belleville,  qui  sont  placés  dans 
«  le  corps  de  la  Chanal  (c'est  Chana  qu'il  faut  lire), 
«  et  que,  par  des  conventions  faites  entre  les  deux 
«  Bureaux,  les  sieurs  recteurs  de  l'Ilôlel-Dieu  se  sont 
K  chargés  de  loger  au  faubourg  de  la  Guillotière  les 
«  trois  pèlerins;  au  moyen  de  quoi,  les  sieurs  recteurs 
«  de  cet  hôpital  sont  demeurés  chargés  de  la  déli- 
«  vrance  des  prisonniers,  pour  lesquels  ils  donnent, 
«  tous  les  ans,  dans  la  semaine  sainte,  à  MM.  les  Péni- 
«  tents-de-la-Miséricorde  la  somme  de  duO  livres,  en 
«  exécution  de  cette  fondation,  el  300  livres,  par  forme 
«  d'aumône,  en  faveur  des  prisonniers  ;  Comby  a  iiis- 
«  titué  les  deux  hôpitaux  ses  héritiers  universels  : 
«  la  Charité  a  retiré  net  de  sa  succession  28,390 
«  livres.  »  —  Fondation  faite  dans  l'église  paroissiale 
de  Sainte-Foy  ou  de  Villedieu,  par  messire  Pierre 
Crochat,  curé  de  Monlverdun  en  Forez,  d'une  messe, 
tous  les  dimanches  de  l'année,  à  perpétuité,  en  l'hon- 
neur de  la  Sainte-Trinité,  de  la  Vierge-Marie,  de  saint 
Joseph,  saint  Pierre,  patron  du  fondateur,  saint  Irénée, 
patron  du  diocèse  de  Lyon,  et  de  Saint-Porcaire, 
patron  et  martyr  du  Forez.  Pierre  Crochat  affecta  le 
droit  de  patronage  de  cette  prébende  ou  commission 


de  messes  à  Etienne  Crochat,  son  frère,  et  à  ses 
héritiers  du  nom  de  Crochat;  il  voulut  qu'après  l'ex- 
tiuctiiin  de  la  lignée  el  parenté  des  Crochat,  le  droit 
de  patronage  dont  il  s'agit  appai'lint  au  supérieur 
du  séminaii'e  de.  Saint-lrénée  de  Lyon,  à  condition  de 
nommer  à  ladite  prébende  ou  conunission  de  messes 
celui  des  enfants  adoptifs  de  l'Aumône-Générale  qui 
montrerait  le  plus  d'aptilude  et  serait  le  plus  avancé 
dans  ses  études  au  collège  des  Jésuites  de  la  ville, 
exigeant  de  plus  que  cet  écolier  se  nommât  et  signât  : 
prébemlkr  Crochat  ;  —  faisant  note  (jue  depuis  l'ex- 
tinction de  la  famille  Crochat,  le  supérieur  du  sémi- 
naire de  Saint-lrénée  nommait  un  des  adoptifs,  étu- 
diant de  l'hôpital  de  la  Charité,  pour  occuper  la  place 
de  prébendier,  fondée  par  le  curé  Crochat.  —  Actes 
(27  janvier  et  10  février  1701)  par  lesquels  noble 
Mathieu  de  Lafont,  ancien  échevin,  recteur  de  l'Aumône- 
Générale,  fonde,  dans  cet  hôpital,  «  une  place  d'archi- 
«  visie,  poui'  prendre  soin  des  titres  el  papiers  des 
«  archives,  les  mettre  en  ordre  et  insérer,  en  subs- 
«  tance,  les  actes  nécessaires,  sur  l'inventaire  géné- 
«  rai,  »  etc.  ;  —  faisant  note,  enlre  autres  choses  (de 
Lafont  avait,  en  même  temps,  fondé  deux  messes  à  sa 
propre  intention),  que  :  «  il  y  a  eu  un  archiviste  pendant 
«  plusieurs  années,  et  qu'il  est  extrénienienl  iniporiant 
«  d'en  avoir  toujours  un;  le  portrait  dudit  sieur  de 
«  Lafont  a  été  placé  dans  la  salle  du  Bureau,  en 
«  mémoire  du  don  (3,000  livres)  qu'il  a  fait  pour 
«  maintenir  en  ordre  les  archives.  »  —  Mention  du 
testament  el  codicille  d'Etienne  Jlazard  (21  avril  1733 
et  14  avril  173(1),  par  lesquels  il  fonde  la  distribution 
d'une  doi  de  130  livres  en  faveur  de  trente-trois 
filles  pauvres,  de  différentes  paroisses,  qui  devront 
être  présentées  au  Bureau  de  l'Aumône-Générale  par 
les  curés,  marguilliers  et  fabriciens  de  ces  paroisses, 
quinze  jours  avant  la  fête  de  l'Annonciation  de  la 
Vierge,  «  en  l'honneur  et  mémoire  des  trente-trois  années 
«  que  le  Sauveur  du  Monde,  revêtu  d'une  chair  mortelle, 
«  a  habité  parmi  les  hommes;  »  le  fondateur  voulant 
que  la  distribution  dont  il  s'agit  soit  faite,  annuel- 
lement et  à  perpétuité,  le  jour  de  l'Annonciation, 
dans  la  chapelle  des  Pénitents-de-Lorette,  en  une 
promesse  de  la  somme  précitée  de  130  livres,  paya- 
ble à  chacun  des  sujets  désignés ,  à  l'époque  de 
son  mariage  ou  majorité  ;  —  faisant  note  que  François 
de  Chàteauneuf  de  Rochebonne,  archevêque  de  Lyon, 
«  informé  que  la  distribution  de  ces  dots  devoit  se 
«  faire  dans  la  chapelle  des  Pénitents  -  de  -  Lorette, 
«  rendit  une  ordonnance,  le  28  mars  1738,  sur  les 
«  conclusions  de  M.  le   promoteur  général   de    lar- 


«  chevêche,  signifié  le  même  jour,  à  sa  requête,  aux 
«  sieurs  recteurs,  par  hiquclle  il  défendit  Irès-expres- 
«  sèment  ausdits  Pénitens  de  tenir  dans  leur  chapelle 
«  aucune  assemblée  de  personnes  du  sexe,  et  indiqua 
«  ladite  cérémonie  au  Bureau  de  cet  hôpital,  dans 
«  lequel  il  ordonna  que  lesdits  Pénitens  ou  leurs  dépu- 
«  tés  seroient  invités  à  se  rendre;  mais  les  sieurs 
«  recteurs  firent  des  protestations  contre  ladite  or- 
«  donnance,  en  ce  qu'elle  portoit  que  ladite  distri- 
«  bution  se  feroitdaus  la  salle  du  Bureau,  en  présence 
«  des  députés  des  Pénitens,  ce  qui  paroissoit  tenir, 
«  à  certains  égards,  d'un  acte  de  jurisdiction  dans 
«  leur  hôpital,  qui  étoit  contraire  aux  principes  de 
«  leur  administration  ;  en  sorte  qu'ils  déclarèrent  que 
«  si  lesdits  Pénitens  assistoient,  dans  la  suite,  à  ladite 
«  cérémonie,  leur  intention  étoit  de  ne  les  y  appeler 
«  que  par  pure  déférence,  et  pour  faire  la  distribu- 
«  lion  des  promesses  dans  leur  église  et  non  dans 
«  le  Bureau  ;  de  manière  que  cette  cérémonie  se  fait 
«  annuellement  dans  l'église  de  cet  hôpital,  au  jour 
«  ci-dessus  marqué,  et  que  lesdits  Pénitens  n'y  assis- 
«  tent  point-,  Mazard  a  donné  pour  cette  fondation, 
((  une  maison  place  de  Louis-le-Grand,  du  côté  du 
«  Rhosne,  et  40,000  livres  en  argent  ;  la  maison  a 
«  été  vendue,  en  1736,  à  M.  de  La  Roquette,  au  prix 
«  de  110,000  livres,  qui  ont  été  remises,  avec  les 
«  40,000  livres,  à  MM.  les  prévôt  des  marchands  cl 
«  échevins  de  cette  ville,  (jui  ont  créé  en  faveur  de 
«  mesdits  sieurs  les  recteurs,  une  rente  annuelle  et 
«  perpétuelle  de  7,500  livres.  »  etc. 


0.  1.  (Boite)   —    \    caliier   in-folio,   9    feuillets,   papier 
1   pièce,  parclieiiiii;;  'J  pièces,  papier. 


1<>32-1723.  —  liglisc  de  la  Charité  de  Lyon;  fonda- 
lions  pieuses.— Titres  et  papiers  concernant  l'exécution 
des  fondations  pieuses,  par  les  soins  du  Bureau  de  l'Au- 
niône-Générale.—  Ordonnance  de  Camille  de  Neufville 
de  Villeroy,  archcvècpie  de  Lyon,  portant  que,  vu  la 
retiuète  qui  lui  a  été  présentée  par  le  directeur  géné- 
ral du  Bureau  institué  par  le  prélat  pour  la  direction 
des  petites  écoles,  à  Lyon,  et  dans  laquelle  reiiuèie 
ce  fonctionnaire  lui  a  exposé  que  feu  René  Langlois, 
secrétaire  de  la  liculeuance  générale  du  gouvernement 
de  Lyonnais,  Forez  et  Beaujolais,  a,  par  son  teslamenl, 
légué  une  pension  annuelh;  et  per|)éluelle  de  300  livres, 
imposée  sur  sa  maison  de  la  rue  Saint-Jean,  pniir  la 
création   de   deux   |)etiles   écoles,   l'une    de    garçons, 


.\RCI11VES  DE  LA  CHARITÉ  UE  LYON. 

l'autre  de  filles,  en  la  paroisse  Sainte-Croix  de  cette 
ville,  «  dont  le  maistre  et  la  maistresse  seroient 
«  choisis  et  nommés  par  les  sieurs  recteurs  de 
«  l'Aumosne-Générale  de  Lyon,  et  présentés  à  nous 
«  ou  à  ceux  qui  seroient  par  nous  préposés  pour  la 
«  direction  desdictes  petites  escoles  ;  mais  comme  par 
«  les  statuts  et  régleniens  que  nous  avons  faits  pour 
«  lesdictes  escoles,  leur  direction  et  conduite  (dont 
«  le  choix  des  maistres  et  maistresses  d'escoles  fait 
«  la  princijiale  partie)  leur  est  attribuée,  et  que, 
«  d'ailleurs,  ladicte  pension  annuelle  de  300  livres  a 
«  besoin  de  quelques  supplémens  pour  l'entretien 
«  d'un  maistre  et  maistresse  d'cscole,  et  que  dans 
«  ladite  paroisse  de  Sainte-Croix  le  nombre  des  pauvres 
«  n'estant  pas  considérable,  lesdictes  petites  escoles 
«  pourroient  estre  placées  ailleurs  plus  utilement  : 
«  ils  concluoicnt  à  ce  qu'il  plust  ordonner  que  le 
«  droit  de  nommer  les  maistre  et  maistresse  leur 
«  apparliendroit  ;  que  ladicte  pension  de  300  livres 
«  seroit  payée  annuellement  au  trésorier  ou  recc- 
«  veur  dudit  Bureau,  avec  offre  de  fournir,  par  eux, 
«  le  surplus  de  ce  qu'il  faudra  pour  Icsdiclz  maistre 
«  et  maistresse,  et  de  vouloir  déterminer  le  lieu  et 
«  quartier  où  les  deux  petites  escoles  seront  esta- 
«  blies....;  et  après  que  la  dame  Catherine  Langlois, 
«  sœur  et  héritière  dudit  sieur  Langlois,  et  femme 
«  veuve  de  noble  François  Bénéon,  nous  a  déclaré 
«  qu'elle  se  rapportoit  à  nous  de  régler  et  ordon- 
«  ner  ce  que  nous  trouverions  à  prop(w  pour  les 
«  deux  petites  escoles,  et  que  les  sieurs  recteurs 
«  de  l'Aumosne-Générale  nous  ont  aussi  déclaré  qu'ils 
«  ne  vouloient  point  se  mesler  desdiles  deux  petites 
«  escoles  ;  »  —  le  tout  dûment  vu  et  considéré,  l'ar- 
chevêque, «  pour  la  plus  grande  gloire  de  Dieu, 
<c  l'ordre  et  l'avancement  des  petites  escoles  de  la 
(!  ville  de  Lyon,  sur  lesquelles  il  plaist  à  la  niiséri- 
(c  corde  de  Dieu  de  verser  une  bénédiction  visible,  » 
ordonne  que  :  les  deux  écoles  dont  il  s'agit  seront 
établies  dans  le  quartier  du  Goinguillon,  pour  les 
pauvres,  tant  de  la  paroisse  Sainte-Croix  que  de  celles 
de  Saint-Pierre-ès-Licns  et  Saint-Georges  ;  le  choix 
et  la  nomination  du  maître  de  celle  des  garçons  seront 
dévolus  aux  recteurs  de  l'Aumône,  dont  le  trésorier 
recevra  pour  cet  objet  la  somme  aiimieile  de  200 
livres,  qui  sera  prélevée  sur  celle  de  300  livres,  léguée 
par  Langlois  ;  les  dOO  livres  restantes  seront  payées 
tous  les  ans  aux  sieurs  dites  de  la  Charité,  logées 
au  quartier  du  Gourgnillon  où  elles  tenaient  école 
de  filles,  et,  moyennant  celte  sonnue,  elles  seront 
obligées  de  recevoir  et  d'instruire  les  filles  des  pau- 


SERIE  C. 


MATIÈRES 


vies  des  paroisses  précitées;  dans  le  cas  où  les  300 
livres  seraient  insufrisantcs  pour  ces  deux  écoles,  le 
Bureau  de  l'Aunione-Généraie  sera  tenu  de  fournir  le 
surplus,  et  «  sera  passé  outre,  nonobstant  oppositions 
«  ou  appellations  ijuelconques,  sans  préjudice  d'icellcs, 
«  attendu  qu'il  s'agit  de  l'instruction  des  pauvres.  » 
—  Éiat  de  réduction,  dressé  par  ordre  de  l'arche- 
vêque de  Lyon,  à  la  requête  des  administrateurs  de  la 
Charité,  des  fondations  onéreuses  qui  s'étaient  glissées 
abusivement  parmi  les  autres,  et  dont  les  fonds  avaient 
été  ou  dissipés  ou  reconnus  insuffisants;  —  entre 
autres  articles  dont  la  réduction  est  proposée,  on 
citera  :  la  fondation  d'une  messe  quotidienne  pour 
les  recteurs  décédés  et  qui  décéderont,  faite  moyen- 
nant un  capital  de  3,000  livres,  somme  de  laquelle 
il  ne  paraissait  avoir  été  payé  que  2,350  livres,  en 
1641  ;  on  ajoute  que  quand  même  les  CiiO  livres  res- 
tantes auraient  été  reçues,  ce  dont  on  ne  peut  four- 
nir la  preuve,  cette  fondation  serait  à  charge  aux 
pauvres  de  la  Charité;  «  parce  que,  en  1641,  on 
«  disoit  les  messes  à  7  sols,  aujourd'huy  (1727)  on 
«  les  paye  à  10  sols  ;  parce  que  les  fonds  ont  été 
i<  mangés  par  les  pauvres  de  ce  temps  là,  et  que 
«  cela  ôte  la  subsistance  à  ceux  qui  vivent  aujour- 
«  d'huy,  et  enfin,  parce  que  les  frais  de  la  sacristie 
«  sont  entièrement  aux  dépens  des  pauvres;  pour 
«  prendre  un  tempérament  doux,  on  supplie  Sa  Grandeur 
«  de  réduire  cette  fondation  à  une  messe  par  semaine, 
«  à  perpétuité,  ce  qui  supplée  parfaitement,  dans  l'es- 
«  pérance  de  la  continuation  des  siècles  ;  »  —  faisant 
note  que  «  l'on  croit  devoir  beaucoup  plus  réduire 
«  les  anciennes  fondations  que  les  modernes,  tant  à 
«  cause  qu'elles  ont  été  exécutées,  pendant  plus  d'un 
«  siècle,  au  grand  dommage  des  pauvres,  que  parce 
«  qu'elles  ont  été  presque  toutes  fondées,  dans  ce 
«  tenis  là,  par  MM.  les  recteurs,  qui,  finissant  leurs 
«  administrations,  dévoient  faire,  comme  aujourd'huy, 
«  un  don  aux  pauvres,  exempt  de  toute  charge  ; 
«  d'autant  plus  que  leurs  avances  étoient  très-modi- 
«  ques,  en  comparaison  de  celles  que  font  dans  ce 
«  temps-cy  MM.  les  recteurs,  qui  seroient  en  droit, 
«  si  cette  raison  n'étoit  pas  écoulée,  de  charger  la 
«  maison  de  quantité  de  messes,  attendu  que  leurs 
«  présens  sont  plus  considérables,  et  leurs  avances 
«  du  quadruple  en  sus  ;  »  —  la  fondation  faite  par 
Pierre  Perrachon,  seigneur  de  Saint -Maurice,  d'une 
messe  basse,  dite,  quotidiennement  et  à  perpétuité,  par 
un  prêtre  à  la  nomination  du  fondateur,  des  siens  ou 
ayant  cause;  nourri,  entretenu,  payé  de  son  traitement 
et  employé  à  l'hôpital  de  la  Charité,  moyennant  la 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  C.  —  Tome  II, 


ECCLÉSI.\STIQL"ES.  9 

somme  principale  de  4,000  livres,  payée  par  ledit  Per- 
rachon, en  IGtil;  — fttisant  note  que  :  «  celle-cy  paroîl 
«  spécieuse,  mais  qu'elle  est  infiniment  onéreuse,  vcu  la 
«  clause  d'enliclL'uir  un  prêtre  dans  la  maison,  qu'il 
«  a  droit  de  nommer  ;  d'ailleurs,  le  capital  de  4,000 
«  livres,  ne  produisant  que  200  livres  d'intérêts,  ne 
«  suffit  pas  pour  acquitter  les  messes  ;  ainsy  elle 
«  doit  être  réduite  à  cent  cinquante  messes  par  année, 
«  et  il  y  a  même  encore  danger  qu'on  ne  soit  en 
«  nécessité  de  les  réduire  à  moins  ;  »  —  la  fonda- 
lion,  par  Laurent  Pianello-Besset  de  La  Valette,  d'une 
mission  quinquennale  et  d'une  grande  messe,  à  la 
clôture  de  chaque  mission,  pour  laquelle  le  fondateur 
ordonna  qu'il  serait  payé  aux  missionnaires,  choisis 
dans  la  comniunaulé  de  Saint-Lazare  ou  celle  de  Saint- 
Joseph,  150  livres  par  mission,  voulant  que  l' Aumône- 
Générale  eût  100  livres  de  bénéfice  ;  la  présente 
fondation  ainsi  faite,  moyennant  la  rente  annuelle  de 
50  livres,  au  capital  de  1,000  livres,  due  par  le  clergé 
de  Lyon,  et  dont  le  principal  et  les  arrérages  furent 
remboursés  en  billets  de  banque  (aoiît  1719)  ;  — 
faisant  note  que  «  celte  fondation  doit  être  entièrement 
«.  éteinte,  eu  faisant  dire  une  messe  basse  par  année 
«  pour  feu  M.  de  La  Valette,  dont  on  ne  retirera 
«  peut-être  pas  les  14  sols,  attendu  que  cette  maison 
«  (la  Charité  de  Lyon)  a  environ  200,000  livres  de 
«  rentes  sur  l'Hôtel-de-Ville  de  Paris,  à  2  pour  100, 
«  que  le  bruit  courant,  et  presque  trop  certain,  réduit 
«  à  1  pour  100  ;  et  quant  à  la  mission,  elle  est  abso- 
«  lument  impossible,  si  quelque  autre  personne  ne  la 
«  fonde,  ou  si  MM.  de  Saint-Lazare  ou  de  Saint-Joseph 
«  ne  la  font  par  charité,  »  etc.  —  Requêle  présentée 
à  François-Paul  de  Neufville  de  Villeroy,  archevêque 
de  Lyon,  par  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale, 
disant  que  :  la  grande  quantité  de  pauvres  dont  cet 
hôpital  est  chargé  les  oblige  à  des  dépenses  considé- 
rables qui  excèdent  ses  revenus  de  près  de  200,000 
livres,  outre  que  rétablissement  est  obéré  et  doit, 
en  capitaux,  au-delà  du  montant  de  son  patrimoine  ; 
cependant  les  suppliants  «  se  sont  aperçus,  depuis 
«  quelque  temps,  qu'ils  sont  chargez  d'un  grand  nom- 
a  bre  de  fondations  devenues  onéreuses  à  celle  maison, 
a  soit  par  l'augmentation  des  honoraires  ou-rétribution 
«  de  messes,  soit  par  la  valeur  de  la  cire  et  la  réduction 
«  des  intérêts,  ordonnée  par  les  lois  du  royaume,  en 
«  ce  qui  concerne  les  fondations  qui  ont  été  faites 
«  moyennant  une  somme  une  fois  payée  ;  quelques- 
«  unes  même  de  ces  fondations  se  trouvent  chargées 
«  de  distributions  excessives,  en  pain,  en  linge  ou 
«  blanchissage;  d'autres  ont  été  faites   à    la    charge 


10  ARCHIVES  DE  LA 

«  de  faire  dire,  par  les  pauvres  de  celle  maison, 
«  plusieurs  prières  et  oraisons,  à  certaines  Iieures  du 
«  jour,  et  l'exécuiion  de  celles-ci  trouve  une  valeur 
«  effective,  disproportionnée,  dans  la  cessation  des 
«  ouvrages  et  des  manufactures,  dont  la  maison  retire 
«  un  secours  considérable;  comme  ces  fondations  ne 
M  peuvent,  à  présent,  être  exécutées,  en  leur  entier, 
«  qu'aux  dépens  du  patrimoine  des  pauvres,  eu  égard 
«  à  la  valeur  des  choses  données,  »  les  suppliants 
se  croient  obligés  de  recourir  au  prélat,  afin  que, 
en  considération  de  ce  qui  précède  et  vu  l'état  (celui 
dont  il  est  parlé  plus  haut)  très-fidèle  et  non  moins 
sincère  des  fondations,  joint  à  la  présente  requête, 
il  plaise  à  Sa  Grandeur  de  les  réduire  et  de  fixer 
la  rétribution  de  chaque  messe  à  14  sous;  —  ordon- 
nances de  l'archevêque  de  Lyon,  portant  que  :  la  pré- 
sente requête  et  l'état  y  annexé  seront  communiqués 
au  promoteur  général  de  l'archevêché,  pour  être  pris, 
sur  ses  conclusions,  telle  résolution  qu'il  appartiendra  ; 
—  il  sera  fait  suivant  les  conclusions  de  Nicolas  Navarre, 
évêque  de  Cydon,  suffragant,  vicaire  et  promoteur  géné- 
ral de  l'archevêché  susdit,  qui  établit,  à  ce  sujet,  un 
règlement,  écrit  de  sa  main  et  dont  voici  l'article  pre- 
mier :  «  Pour  dédommager  la  maison  de  la  Charité  des 
«  pertes  qu'elle  auroit  pu  faire,  tant  par  l'acquit,  pen- 
«  dant  peut-être  plus  d'un  siècle,  de  plusieurs  fondations 
«  qui  ne  paroissenl,  par  aucun  acte  ou  tiltre,  avoir 
«  été  dotées,  que  par  l'exécution  d'un  grand  nombre 
«  d'autres,  disproportionnée  et  fort  onéreuse,  eu  égard 
«  à  la  modicité  des  fonds  qui  y  sont  destinés,  l'ho- 
«  Horaire  de  chaque  messe  basse  des  fondations  cy- 
«  devant  faites  sera  fixé,  désormais,  à  14  sols  pour 
«  chaque  messe  basse,  dont  10  seront  donnés  aux  prê- 
(c  très  qui  les  célébreront,  et  les  4  autres  sols  restants 
a  demeureront  destinés  aux  frais  de  la  sacristie.  »  — 
Ordonnance  (en  latin)  de  Camille  de  Neufville,  arche- 
vêque de  Lyon,  qui  décharge  les  recteurs  de  l'Aumône- 
Générale  de  l'acquittement  de  quinze  cents  messes,  mais 
à  la  condition  de  faire  célébrer  un  anniversaire,  une  fois 
seulement,  et  quinze  cents  messes  pour  la  moitié  des 
trois  mille  qu'on  avait  omis  d'acquitter,-  avec  injonc- 
tion d'accomplir  exactement,  à  l'avenir,  les  fonda- 
tions, conformément  à  la  bulle  du  pape  Clément  X, 
rappelée  dans  la  présente  ordonnance.  —  Ordonnance 
de  François-Paul  de  Neufville  de  Villeroy,  archevêque 
de  Lyon,  portant  permission  aux  administrateurs  de  la 
Charité  de  faire  donner  la  bénédiction  du  Saint- 
Sacrement,  tous  les  vendredis  et  lundis  de  l'année, 
à  perpétuité,  à  la  fin  des  messes  fondées  par  des 
particuliers  dans  l'église  de  l'hôpital.  —  Certificat  du 


CHARITE  DE  LYON. 

sieur  Charésieu,  sous-secrétaire  de  l'archevêché  de 
Lyon,  constatant  que,  par  ordonnance  de  Camille  de 
Neufville,  les  messes  à  voix  basse  avaient  été  réglées 
à  10  sous,  et  les  messes  à  haute  voix,  à  13  sous. — 
Tableau  des  fondations  que  l'hôpital  général  de  la 
Charité  était  chargé  d'acquitter,  en  faveur  des  déte- 
nus dans  les  prisons  de  Lyon.  —  Acte  par  lequel  Nicolas 
Cudicr,  curé  de  Saint-Jean-le-Vieux,  fonde,  en  cette 
paroisse,  une  mission,  de  dix  en  dix  années,  moyen- 
nant la  somme  principale  de  400  livres  tournois,  qui 
sera  délivrée,  par  le  fondateur,  aux  prêtres  et  mis- 
sionnaires du  séminaire  de  Saint-Joseph  de  Lyon,  en 
une  obligation,  dont  Joseph  Cherel,  directeur  des 
prêtres  et  missionnaires  du  collège  de  Nantua,  se 
charge,  par  procuration,  pour  les  missionnaires  de 
Lyon.  Les  parties  conviennent  que  :  dans  le  cas  où  le 
curé,  successeur  de  Nicolas  Cudier,  refuserait  d'accep- 
ter les  missionnaires  de  Saint-Joseph  pour  faire  cette 
mission,  conformément  au  présent  contrat,  ceux-ci 
pourront  aller  la  faire  au  village  de  Jujurieux,  si  le 
curé  du  lieu  les  veut  accueillir;  s'il  refuse  de  les  rece- 
voir, ils  pourront  se  rendre  dans  les  localités  offrant 
le  plus  de  commodité  et  surtout  les  plus  rapprochées 
de  ses  «  chers  paroissiens  »  de  Saint-Jean-le-Vieux. 


C.  5.  (Boite)  —  I  cahier  in-folio,  19  feuillels  parchemin;  1   cahier 
in-Jo,  2S  feuillets,  papier,  5  pièces,  papier. 


1592.  —  Eglise  de  la  Charité  de  Lyon;  fondations 
pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant  l'exécution  des 
œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de  l'.Vumône-Gé- 
nérale.  — Acte  par  lequel  noble  homme  messire  Hugues 
Athiaud,  docteur  en  droit,  sieur  de  Lissieu,  après  avoir 
«  humblement  remercié  Dieu  de  toutes  les  grâces  qu'il 
«  luy  a  plu  luy  élargir  depuis  l'heure  de  sa  nativité 
«  jusques  à  présent  (8  mai  1592),  mais  particulièrement 
«  de  celles  qu'il  luy  fit  le  jour  de  Toussaints  dernier, 
«  qu'il  plut  à  sa  bonté  luy  ouvrir  le  moyen  et  luy 
«  donner  la  force  de  se  délivrer  d'une  haute  tour 
«  du  chasteau  de  Marigny  en  Charollois,  en  laquelle 
«  il  estoit  misérablement  détenu  par  certains  voleurs, 
«  lesquels  ayant  pétardé  et  pillé  son  chasteau  de 
((  Lissieu,  la  nuict  du  jeudy  vingt-quatriesme  jour 
«  du  mois  d'octobre  précédent,  l'enlevèrent  et  menè- 
«  rent,  lié,  garrotté,  les  yeux  bandés,  premièrement,  en 
«  une  maison  size  près  Mouson,  appartenant  à  La 
«  Tour-Courcenay,  dont  il  fut  enlevé  trois  jours  après, 
«  et  conduict,  en  mcsme  estât,  audict  chasteau  de  Mari- 


SÉRIE  C.  —  MATIÈRES  ECCLÉSIASTIQUES. 


M 


«  gny, lors  possédé  parlodiciLa  Tour;  recongnoissant 
«  qu'en  ccste  évasion  il  a  esté  inspiié,  soustenu  et  con- 
«  duict  de  Dieu  et  ses  anges,  sans  l'assistance  des- 
«  quels  il  luy  estoit  impossible  de  se  rédimer  seul  d'une 
«  prison  si  haultc  et  si  estroitc,  et  d'une  vexation  la- 
«  quelle  estoit  d'autant  plus  grande  qu'elle  luy  estoit 
«  faite  par  personnes  qui  s'advouoient  du  party  con- 
«  traire  et,   néantnioins,  estoient  stipendiées    par  le 
«  party  de  TUnion,  faisant  estât  de  se  vendre  à  ceulx 
((  dudict  party  ;  en  la  puissance  desquels  Dieu  permit 
«  qu'il  se  rendit  au  party  dudit  Marigny  pour  l'en  des- 
«  livrer  aussi  miraculeusement;  »  le  même  Athiaud, 
désirant  perpétuer  dans  sa  famille  la  mémoire  de  ces 
bienfaits,  a,  sous  le  bon  plaisir  des  doyen,  chanoines 
et  chapitre,  comtes  de  Lyon,  fondé  à  perpétuité,  en 
l'église  Sainte-Croix  de  cette  ville,  dans  laquelle  il  est 
ué  et  a  été  baptisé  et  élevé,  un  chapelain,  qui  sera  choisi 
et  nommé  par  le  fondateur,  tant  qu'il  vivra,  et,  après 
son  décès,  par  les  custodes  de  ladite  église   Sainte- 
Croix,  et  par  leurs  successeurs  dans  les  charges  qu'ils 
occupent  ;  —  origine  de  cette  prébende,  pour  le  service 
de  laquelle  Athiaud  conféra  aux  custodes  le  droit  de 
patronage  ou  collation  de  la  commission  de  messes, 
instituée  jadis,   à  Sainte -Croix,  par  messire  André 
Dumas,  lequel  avait  transmis  ce   droit  à  feu  Antoine 
Dumas,  de  la  paroisse  de  Noailly  en  Roannais,  qui  le 
céda  lui-même  à  feu  Mathieu  Athiaud,  père  du  dona- 
teur; en  conséquence  de  ce  transport,  Athiaud  père 
avait  attaché  à  la  fondation  précitée  une  rente  ou  pen- 
sion annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de  10  écus  d'or 
sol,  due  par  Mathieu  Compain,  docteur  en  droit  et  avocat 
aux  Cours  de  Lyon,  sur  une  sienne  maison,  sise  en  cette 
ville,  rue  de  l'Aumône,  et  portant  pour  enseigne  une 
Couronne-d'Or ;  cette  rente  fut  reconnue  par  Compain, 
au  profit  des  religieux  Minimes  de  Lyon,  pour  desservir 
les  messes  dont  il  s'agit,  à  défaut  de  prêtre  de  l'église 
Sainte-Croix,  qui  s'acquittât  de  cette  charge  à  la  satis- 
faction du  fondateur;  rachetée  depuis  par  Athiaud  père, 
la  même  pension  de  10  écus  d'or  au  soleil  fut  rétablie  à 
Sainte-Croix,  au  profit^du  chapelain,  qui  jouissait  aussi 
d'une  redevance  de  sept  bichets  de  blé-fronient,  me- 
sure de  Lyon  (deux  cent  quatre  litres  et  trois  déci- 
litres), et  généralement  de  toutes  les  autres  rentes  ou 
pensions  affectées  à  la   prébende  ou  commission  de 
messes  dudit  Dumas,  etc.  ;  —  clauses  et  conditions  im- 
posées au  chapelain,  bénéficiaire  de  la  présente  fonda- 
tion, faite  par  Hugues  Athiaud,  pour  laquelle,  si  ces 
dotations  ne  suffisent  pas  à  l'entretien  dudit  chapelain, 
à  Sainte-Croix,  le  donateur  crée  encore,  au  profit  de  cet 
ecclésiastique  et  de  ses  successeurs,  une  rente  annuelle, 


perpétuelle,  foncière  et  non  rachetable,  de  15  écus,  à 
fiO  sous  pièce,  qn\l  impose,  sur  sa  maison  de  la  rue 
Sainte-Croix  ;  il  déclare  que  si  cependant  ses  héritiers, 
devenus  propriétaires  de  cet  immeuble,  venaient  à  ra- 
(;heter,  n'importe  à  quel  prix,  la  rente  de  1o  écus  ci- 
dessus  mentionnée,  dans  cette  éventualité,  il  crée  une 
autre  rente,  également  de  13  écus,  en  faveur  du  cha- 
pelain qu'il  a  institué  ;  que  si  les  custodes  laissaient  la 
chapellenie  vacante  pendant  plus   d'un  mois,  sans  y 
pourvoir,  le  fondateur  entend  que  les  revenus  spécifiés 
plus  haut  soient   acquis  aux  Pères  Minimes,  avec   le 
droit  de  patronage  qui  en  dépend  ;  et   «  où  il  advien- 
«  droit  qu'aucuns  des  pauvres   enfans    de  la  Chanal 
«  (les  adoptifs  de  l'Aumône-Générale)  que  ledict  sieur 
«  Athiaud  prétend  faire  élever  et  instruire  en  l'estude 
«  des    bonnes  lectres,  par  fondation  particulière,  se 
«  feroient    pourveoir    aux    sainctz    ordres    de    pres- 
«  trise,  et  qu'ilz    demanderoient  d'estre  pourveus  de 
"    ladicto  chapelle  vacante,  par  un  moyen  ou  par  ung 
«  aultre,  audict  cas,  ledict  sieur  testateur  a  supplié  et 
«  supplie  lesdicts  sieurs  custodes  de   la  conférer,  et 
«  d'en  pourveoir  celluy  ou  ceulx  d'entre  eulx  qui  se 
«  présenteront  pour  la  desservir,  aux  mesnies  charges 
«  et  conditions  qu'il  a   instituées,  et  desquelles   il  a 
"  grevé  tout  aultre  chapelain  qui  sera  appelé  à  ladicte 
«  charge,  et  mesdicts  sieurs  les  doyen,  chanoines  et 
«  chapitre,  comtes  de  Lyon,  de  les  agréger  et  habituer 
«  au  nombre  de  leurs  habituez,  et  les  faire  participer 
«  à  leurs  privilèges,  immuniiez  et  libertez,  »  etc.  — 
Actes  capitulaires  de  l'Église  de  Lyon,  portant  :  homo- 
logation de  la  fondation  faite  par  Hugues  Athiaud  en 
l'église  Sainte-Croix  ;  —  que,  en  exécution  de  la  fonda- 
tion Athiaud,  messire^André  Amyot,  custode  de  Sainte- 
Croix,  a  nommé,  pour  célébrer  le  service  divin  dans 
cette  église,  messire  Jean  Rolland,  prêtre,  de  Chàtelus 
en  Forez;  il  l'a  présenté  au  chapitre,  qui,  après  avoir 
approuvé  et  sanctionné  ce  choix,  a  reçu  le  nouveau 
prébendier  à  Sainte-Croix  et  lui  a  «  baillé  l'habit  de  la- 
«  dicte  esglize.  »  —  Note  sans  date,  mais  du  milieu,  envi- 
ron, du  XVIII"  siècle,  portant  que  :  la  prébende  Athiaud 
produisait,    tous   frais   prélevés,  à   peine    50    livres  ; 
«  comme  elle  oblige  à   un  très-grand  service  pendant 
«  toute  l'année,  et  à  dire  les  messes  après  le  sermon,  pen- 
ce dant  l'Avent,  les  custodes  de  Sainte-Croix  ont  peine  à 
«  trouver  quelqu'un  qui  veuille  la  prendre,  lorsqu'elle 
«  est  vacante  ;  il  faut  absolument  que  ce  prébendier 
«  sache  parfaitement   le  chant  et  les   cérémonies  de 
«  l'Église  de  Lyon,  puisque  c'est  luy  qui  soutient,  avec 
«  son  confrère,  appelé  le  prébendier  Amyot,  le  chœur 
«  de   Sainte-Croix,   pendant   toute    l'année  ;   il    paroît 


12 


ARCHIVES  DE  LA 


a  comme  impossible   qu'il    ayt  ces    qualités,   n'ayant 
«  point   été  élevé  dans  l'église....  ;  c'est  aujourd'huy 
«  M.  Liénard  qui  occupe  celte  place  et  qui  ne  la  garde 
«  que  parce  qu'il  a  trouvé  moyen  de  réunir  plusieurs 
«  autresprébendesaveccelle-là.»  — Testament  (14  sep- 
tembre 1392)  de  Hugues  Aihiaud,  docteur  endroit,  sei- 
gneur de  Lissieuet  de  la  maison  forte  de  Gaige  (ou  Gage), 
fils  de  noble  messire  Mathieu  Athiaud,  conseiller  au  par- 
lement de  Dombes,  et  de  Françoise  Lhoste,  sa  femme, 
par  lequel,  entre  autres  dispositions,  il  élit  sa  sépulture 
en  l'église  Sainte-Croix,  et  «  pour  ce  que  pour  les  pé- 
«  chés  dudict  testateur,  Dieu  pourroit  permettre  qu'il 
«  décedderoit  frappé  de  contagion,  audict  cas,  déced- 
«  dant  en  ceste  ville,  ledict  testateur  vcult  estre  en- 
te terré  ou  bien  en  la  chappelle  qu'il  a  faict  construire 
«  au  couvent  des  Minimes  ou,  au  reffus  desdictz  Mini- 
«  mes,  au  milieu  du  cimetière  de  l'Hostel-Dieu  de  ceste 
«  ville;  et  où  il  décedderoit  aux  champs,  atteinct  et 
K  frappé  de  contagion,   veult  et  entend  estre  enterré 
«  au-devant  du   grand  autel  de  lesglize    de   Lissieu 
«  et,  pour  ce,  au  cas  qu'il   soyt   enterré   à   Lissieu, 
«  il  donne  et  lègue  au  curé  dudict  Lissieu  6  escuz  deux 
«  tiers,  et  à  ses  subjectz,  habitans  de  Lissieu,  qui  s  ) 
«  ront  paroissiens  de  ladicte  paroisse  et  non  aultres, 
«  les  cens  et  servis  qu'ils  lui  debvront  l'année  de  son 
«  décès,  sans  préjudice  des  aultres  arréraiges  ;  »  —  il 
lègue,  pour  la  décoration  de  l'église  Sainte-Croix,  «  sa 
a  tapysserie  de  Flandres,  en  laquelle  est  représentée 
«  l'histoire  de  David  et  Gollyas  (sic),  qui  est  la  meil- 
«  leure  tapisserye  qu'il  ait  à  présent  ;  et  sy  lesdictz 
«  sieurs  custodes  voyent  que,  en   sa  maison,  il  y  en 
«  ayt,  lors  de  son  décès,  quelque  aultre  plus  propre, 
«  à   luy  appartenant,  ledict  sieur  testateur    leur    en 
«  donne   le  choix  ;  »  —  après  avoir   révisé  et  com- 
plété toutes  les   dispositions  qu'il  a  déjà  prises  pour 
la  fondation  d'une  chapellenie  en  l'église  Sainte-Croix, 
le  testateur  veut  :  que  la  chapelle  qu'il  a  fondée  dans 
l'église    du    couvent  des  Minimes,    sous   l'invocation 
du  Saint-Esprit,  soit  «  meublée  d'ung  calice  d'argent  et 
«  d'une  platine  (sic)  du  pris  de  quatre  marcz,  et  deux 
K  burettes,    une  croix,  une   paix,  deux   chandelliers 
«  d'argent,  à  proportion,  sy  jà  ledict  testateur  ne  la 
«  faict  ;  outre  ce,  quelle  soyt  meublée  de  deux  chazu- 
«  blés  :  l'une,  de  vellours  rouge  cramoisy  ;  laultre,  de 
((  vellours  noir,  avec  deux  amitz  et  deux  aubes  ;  »  — 
il  ordonne  que  les  Minimes  et  leurs  successeurs  «  en- 
ce  tretiennent  aux  estudes,  sans  discontinuation,  ung  de 
«  leurs  religieux  profez  de  cette  province,  lequel  sera 
«  entretenu  aux  estudes  l'espace  de  quatre  ans,  sauf 
«  aux  supérieurs,  au  cas  qu'il  cognoissent  ({u'il  soyt 


CHARITE  DE  LYON. 

«  expédient  de  le  faire,  à  prolonger  le  temps  de  son 
«  estude  d'un  an,  sans  plus,  que  le  supérieur  sera  tenu 
«  choisir  entre  les  enfans  de  la  Chanal  et  Aulmosne- 
«  Générale  de  ceste  ville,  sy  aulcuns  ilz  en  trouvent 
«  dignes  et  capables  d'estre  appeliez  au  ministère  ;  à  la 
«  fin  desquclz  quatre  ou  cinq  ans ,  lesdictz  Pères  Mini- 
«  mes  seront  tenus  d'en  subroger  ung  aultre,  lequel 
«  estudiera  pareil  temps,  pour  se  rendre,  s'il  est  possi- 
«  ble  de  ce  faire,  digne  opérateur  et  cultivateur  de  la 
«  vigne  de  Dieu  ;  veult  ledict  testateur  que  (dans  le 
«  cas)  où,  dans  les  quatre  ou  cinq  ans,  ledict  religieux, 
«  son  escolier,  viendroit  à  décedder  ou  quicter  l'habit, 
«  que  lesdictz  Pères  en  subrogent  un  aultre  en  son  lieu 
«  et  place,  afin  que  son  institution  et  intention  ne  soyt 
«  frustrée;  »  — pour  subvenir  aux  frais  de  cette  fon- 
dation, il  donne  aux  Minimes  une  vigne  voisine  de  leur 
couvent,   plus   «  sa  librairie   et  tous  les  meubles  de 
«  chambre  qu'il  aura,  lors  de  son  décès,  au  couvent 
«  desdictz  Pères  Minimes  :  lesquelz  livres  il  veult  estre 
«  inventoriés,   conservés   et  gardés  pour  y  avoir  re- 
«  cours,  par  lesdictz  escoliers  et  aultres  religieux  du- 
ce dict  couvent,  amateurs  de  bonnes  lectres  ;  »  —  le 
testateur  a  déclaré  et  déclare  que  «  ayant  eu  volonté 
K  de  prendre  entre  les  pauvres  de  IHaulmône-Générale, 
«  qui  sont  à  la  Chanal,  six  d'entre  eux,  lesquelz  seroient 
«  trouvés  plus  propres  pour  estre  eslevez  à  l'estude 
«  des  bonnes  lectres,  il  estymoit  obtenir  des  vénéra- 
«  blés  et  Révérendz  Pères  Jésuistes  de  ceste  ville  qu'ils 
«  les  retireroient  el  entreliendroient  moyennant  200 
«  cscuz  de  pension,  réduicts  de  la  somme  de  (iOO  livres 
«  tournois  du  moinglz,  comme  es  collèges  fameux  des 
«  universités  sont  eslevez  et  nourris  les  capettes  el 
((  bourciers  ;  et  voyant  que  lesdictz  Révérendz  Pères 
«  n'y  vouloient  entendre,  il  se  seroyt  desparty  de  ceste 
«  intention  et  volonté,  jusques  à  ce  qu'ayant  esté  pé- 
«  tardé,  volé  et  enlevé  de  son  chasteau  de  Lissieu,  par 
a  dix-huit   ou  vingt  voleurs  de  la  compagnie  de  La 
«  Tour-Courccnay  »  (voyez  ci-dessus,  où  celle  avenlun; 
est  relatée,  mais  avec  moins  de  détails  que  dans  le  pré- 
sent acte),  «  et  par  eulx  conduicl  au  chasteau  de  Mari- 
ée gny  en  Charollois,  où  il  fut  enserré  entre  quatre  mu- 
ée railles  et  une  tour  sy  estroitc,  qu'il  estoit  contrainct 
e<  demeurer  debout  ou  sur  ses  genoux,  de  laquelle  il 
ec  fust  enlevé  de;  nuict,  l<!  jeudy  suivant,  veille  du  jour 
«  de  Toussainclz,  qu'il  fust  logé   en  une  plus  haulte 
«  tour  dudict    chasteau   de   Marigny,  ayant    une  fc- 
ee  nestre  murée,  sur  les  fossez,  par  laquelle  il  résolut 
ee  de  se  sauver;  et  pour  avoir  Dieu  propice,  le  testa- 
te  leur  fist  vœu  de  reprendre  ses  arres  et  son  institu- 
ée lion,  sitost  conmie  il  auroii  pieu  à  sa  bonté  le  reslablir 


SÉRIE  C.  —  MATIÈRES  ECCLESIASTIQUES. 


13 


«  eu  sa  maison;  cl  pour  ce  (ju'il  a  pieu  à  Sa  Majesté  di- 
«  viiicdelui  faire  la  grâce,  Icdict  jour  de  laToussaiucU, 
o  entre  six  et  sept  heures  du  soir,  de  rouiprc  ladicte 
«  muraille,  saus  esire  entendu,  et  permettre  que   les 
«  bandes  de  thoille  desquelles  il  se  soubteuoit  rouipis- 
«  sent  au  plus  haut,  et  qu'il  tombât  de  plus  de  neuf 
«  toises    d'haulteur,   saus    aullrement   estre   offensé; 
«  comme  encore  il  pleust  à  sa  bonté  de  luy  donner 
«  retraite  au    Mout-Saint-Viucent  en   CharoUois,   lors 
«  détenu  et  occupé  par  le  sieur  de  Gondras  et  aultres 
«  personnes  du  parly  contraiie  à  celui  de  l'Union  que 
«  ledict  testateur  a  jurée,   Icdict  testateur  exécutant 
«  son  vœu,  au  cas  qu'il  demeure  à  exécuter  lors  de 
«  son  décès...,  donne  et  lègue  aux  sieurs  recteurs  de 
K  l'Haulmosne-Générale  de  Lyon  une  rente  et  pension 
«  annuelle  de  208  escuz  ung  tiers...,  laquelle   ledict 
«  sieur  testateur  a  voulu  et  veult  estre  employée  par 
«  lesdictz  sieurs  en  la  nourriture  et  entretenement,  aux 
«  escoles,  de  six  pauvres  des  enfaus  de  ladicte  Ilaul- 
<c  mosne-Générale,  qui  seront  trouvés  les  plus  docilles, 
«  soyt  avec    lesdictz    vénérables   Pères  Jésuistes   on 
«  aultres,  à   leur  reffuz,   et  sans  que  le  nombre  de 
«  six  puisse  estre  retranché  ni  diminué,  à  peyne  de 
«  nullité  du  présent  légat  ;  et  comme  il  est  très-rai- 
«  sonnable  que  les  aultres  pauvres  enfans  de  ladicte 
«  Haulniosne,  qui  seront  trouvés  bien  naiz  (nés),  docilles 
«  et  aptes  aux  Icctres  se  ressentent  de  ceste  commo- 
«  dite,  aussy  ledict  sieur  testateur  veult  et  entend  que 
«  le  temps  d'estude  desdictz  six  enfans  ne  puisse  estre 
«  plus  long  que  de  cinq  ans,  après  lesquelz  les  six  qui 
«  auront  esté  choisis  etesleuz  seront  licenciés  et  congé- 
«  diés  pour  faire  leur  mieulx,  et  aultres  six  enfans  de 
«  ladicte  Haulmosne  subrogés  et  mys  en  leur  place,  à 
«  la  mesme  charge  ;  et  advenant,  pendant  lesdictz  cinq 
«  ans,  le  décès  de  l'ung  ou  plusieurs  desdictz  enfans, 
«  ledict  sieur  testateur  veut  et  entend  qu'il  soyt  remply 
«  par  l'installation  et  admission  de  pareil  nombre,  au 
(c  lieu  et  place  des  déceddés,  afin  que  son  petit  sémi- 
K  nayre,  que  Dieu  veuille  bénir,  soyt  entretenu  et  main- 
«  tenu  ;  et  comme  ainsy  soyt  que  ledict  sieur  testateur 
«  n'entend  que  aulcun  puisse  estre  admis  et  reçeu  en 
«  son  dict  séminayre,  qu'il  ne  soyt  nay  (né)  et  procréé 
«  en  vray  et  loyal  mariage,  orphelin  et  du  nombre 
«  d'iceulx  qui  doibvent  estre  adoptez,  admis  et  reçeuz 
«  à  la  Chanal,  par  lesdictz  sieurs  recteurs,  selon  l'insti- 
«  tution  de  ladicte  Haulmosne,  aussy  ledict  testateur 
«  veult  et  entend  que  s'il  s'en  présente  ung  ou  plusieurs 
«  de  ladicte  qualité,  qui  puissent  convaincre  ung  ou 
«  plusieurs  dudict  séminayre  qu'ilz  ne  soyent  légitimes 
«  orphelins   et  naiz  de  ceste  ville,  audict  cas,  celluy 


«  ou  ceux  qui  auront  esté  installés  soyent  destitués,  et 
«  ceulx  qui  se  présenteront  admis,  reçeuz  et  installés 
«  es  lieu  et  place  de  ceulx  qui  seront  démis,  pour  gau- 
«  dir  du  bénéfice  de  ladicte  institution,  durant  ledict 
«  temps  :  les(iuels  six  enfans  le  testateur  veult  et  en- 
«  tend  estre  vestuz  de  drap  lasné,  sans  taincture,  et 
«  de  bonnetz  ca/'rez;  pour  raison  de  ce,  ledict  sieur 
«  testateur  leur  a  assigné  la  somme  de  8  escuz  de 
«  rente  annuelle ,  »  etc.  ;  —  Athiaud  veut  que,  indé- 
pendamment des  legs  et  autres  avantages  qu'il  a  faits 
à  Marie  Dupuy,  sa  femme,  elle  reçoive  une  somme  âr, 
;j,000  écus,  après  le  décès  du  testateur-,  et,  néan- 
moins, «  ledict  sieur  testateur  a  prié  et  prie  ladicte 
«  damoiselle  Marie  Dupuy,  au  cas  qu'elle  vienne  à 
«  décedder  sans  enfans  naturels  et  légitimes,  ren- 
«  dre  d,000  escuz,  faisant  partie  desdictz  3,000  escuz, 
c(  aux  sieurs  recteurs  et  administrateurs  de  ladicte 
«  Haulmosne-Générale,  pour  l'employer,  tout  inconti- 
«  nent  et  sans  demeure,  eu  l'achapt  d'une  rente 
(C  constituée,  laquelle  sera  particulièrement  destinée 
«  à  marier  et  doter  pauvres  fdies  de  Sainte-Catherine 
«  ou  aultres,  si  lesdictz  sieurs  recteurs  voient  que 
«  la  nécessité  requiert  d'estendre  partie  de  ladicte 
(C  somme  à  quelques  estrangères,  et  ne  pourront  les 
(C  dictz  1,000  escuz  estre  convertis  et  employés  à 
«  aultres  usaiges,  pour  pies  et  charitables  qu'ils 
«  soient,  »  etc. 


c.  6.  (Boîte.)  —  2  cahiers  in-do^  55  feuillets,  papier  ; 
1 2  pièces,  papier. 


tâ»8-l73â.  —  Eglise  de  la  Charité  de  Lyon  ; 
fondations  pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant 
les  fondations  faites  par  noble  Hugues  Athiaud,  en 
faveur  des  pauvres  de  l'Aumône-Générale,  et  qu'il  avait 
dotées,  en  partie,  à  l'aide  de  certains  prélèvements,  effec- 
tués sur  les  rentes  annuelles  que  lui  devait  Maurice  Du 
Peyrat,  seigneur  d'Yvours  et  de  VilIeneuve-le-Plat.  Les- 
dites  rentes  assignées  par  ce  dernier  sur  tous  ses  biens. 
—  Sentence  de  la  sénéchaussée  de  Lyon,  qui  pro- 
nonce la  distribution  du  prix  de  la  vente  et  adju- 
dication, par  décret,  d'une  maison  sise  dans  la  rue 
de  Flandre,  pour  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale, 
contre  feu  Maurice  Du  Peyrat  et  autres.  Les  admi- 
nistrateurs y  sont  colloques  :  au  septième  rang,  à  cause 
«  du  légat  à  eulx  faict  par  ladicte  dame  Claudine 
«  Laurencin,  relaissée  dudict  feu  sieur  Du  Peyrat,  par 
«  son  testament  et  ordonnance  de  dernière  volonté. 


i'^ 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


«  du  18=   daousl  11)73,    p<iiir   la  somme  de   33  escuz 
«  ung  tiers,  en  affirmanl  n'avoir  reçeu  aulcune  chose 
«  de   ladicle  somme  ;  »  —  au  dixième  rang,  «  à  cause 
«  du  légat  à  eulx  faict  par  ledict  feu  messire  Hugues 
«  Athiaud,  par  son  testament  et  ordonnance  de  der- 
«  nière  volonté,  du  14"  septembre  1392,  d'ime  rente  de 
«  208  escuz  un  tiers,  chescun  an,  constituée  par  ledict 
«  sieur  Du  Peyrat,  pour  la  somme  de  CSO  escuz  pour  les 
«  arréraiges  d'icelle  (rente),  escheuz  à  la  Sainct-Jehan 
«  dernier  1397,  et  pour  une  année  despuis  escheue 
«  à   la  Sainct-Jehan  dernier  1398,  montant  semblable 
K  somme  de  208  escuz  ung  tiers;  et,  en  oultre,  pour 
«  le   sort  principal  de  ladicte  pension,  la   somme  de 
«  2,300  escuz,  sauf  et   sans  préjudice    des    remons- 
«  irances  desdictz  recteurs   sur    la    préférence   prê- 
te tendue  à  ladicte  damoyselle  Marie  Athiaud,  et  à  se 
«  pourveoir,  ainsy  qu'ilz  verront   eslre   affaire.  »  — 
Parmi   les   personnes    désignées     dans    le    jugement 
précédent  on    remarque  :  Marie    Athiaud,  femme   de 
noble  Pierre  Boissac,  seigneur  de  Gaige  et  de  Lissieu, 
conseiller  du  Roi  et  vice-bailli  de  Viennois,  héritière 
universelle  de  Hugues  Athiaud  ;  nobles  Jacques-Fran- 
çois  et  Antoine   de   Champier  ;  damoiselle   Madeleine 
de  Champier,  veuve  de  noble    Jean    Legoux  ;    noble 
Jean  Gaultier,  conseiller  du   Roi  et   greffier   au   par- 
lement de  Bourgogne  ;  noble  Charles  Camus,  seigneur 
de  Bagnols,  mari  de  Claudine  Du  Peyrat  et  curateur 
de  damoiselles  Jeanne   et  Françoise  Du  Peyrat,  toutes 
trois  filles  et  héritières  de  feu  Hélène  Albisse  ;  noble 
Claude  Bourbon,  seigneur  de  Saint-Fonds  ;  damoiselle 
Hélène  Gaultier,  femme  de  messire  André  Pcrdrigeon, 
et  enfin  messire  Maurice  Du  Peyrat,  seigneur  d'Yvours, 
chevalier  de   l'ordre  et  gentilhomme  ordinaire  de  la 
chambre  du  Roi  :   tous  ensemble  demandeurs  et  in- 
tervenants sur  la   distribution   du  prix    résultant   de 
la  vente  et  adjudication,  par  décret,  de  l'immeuble  de 
la  rue   de  Flandre.  —  Déclaration   faite  par  Antoine 
Sauzion,  conseiller  du   Roi  et   conlr(Jlcur  général  des 
finances  de  Sa  Majesté,  à  Lyon,  pour  servir,  aux  rec- 
teurs de  l'Auniône-Généralc,  d'assurance  de  la  somme 
de  1,000  écus,  donnée  et   substituée   à  l'hôpital,  par 
feu  Hugues  Athiaud,  dans  le  cas  où  damoiselle  Marie 
Dupuy,  sa  femme,  décéderait  sans  enfants.  —  Revente 
de  la  pension  de  623    livres,   au    sort   principal  de 
7,300  livres,  passée  par   les  recteurs  de    la   Charité 
à  noble  Pierre  Boissac,   vice-bailli   de   Vienne,  et    à 
Marie    Athiaud,    sa    femme,   aux    conditions    portées 
dans  le  testament  de  feu  Hugues  Athiaud.  «  Sy  ont, 
«  en    oultre,  promis    et   promettent    lesdictz    sieurs 
«  recteurs,  tant  ()c)ur  eulx  que  leurs  successeurs,  ayant 


«  charge  de  ladicte  Aumosne,  de  tenir  censée  et  ré- 
«  putée  ladicte  rente  et  pension  annuelle  de  G23  livres, 
«  soubz   le  nom  et  louable  mémoire  dudict  deffunct 
«  sieur  Athiaud,  comme  fondateur  d'icelle,  pour  servir, 
«  annuellement,   à    l'usage  qu'il   a  ordonné   par   son 
«  dict  testament    et  à  la    forme    d'icelluy,  et    d'em- 
«  ployer    ladicle    somme    de   7,500    livres,  qu'est   le 
«  sort  principal  d'icelle  rente,  soit  au  réachapt  d'aultres 
«  pensions  de  ladicte  Aumosne,  qui  sont  aliénées  par 
«  forme  d'engagement  ou  aullrement,  et  que,  par  les 
«  contraçtz    qui  seront  sur  ce  passés,  mention  sera 
«  faicic   que  les  deniers    sont   provenus    de    ladicte 
«  damoiselle  Marie    Athiaud,  héritière  susdicte,  pour 
«  icelle  rente  demeurer,  à  perpétuité,  soubz    le  nom 
a  dudict    feu    sieur  Athiaud  ;   et  encores  d'observer 
«  et   faire    observer    l'entretenement    des  enfans    de 
«  ladicte  Aumosne,  à  la  forme  portée  par  ledict  tes- 
«  tement  dudict  deffunct,  et  surtout  de  faire  recognois- 
«  tre,  chacune  année,  s'il  y  en  a  point  de  capables  et 
«  propres  pour  estre  advancés  aux  lectres,  »  etc. —  Acte 
extrajudiciaire,   contenant  requête,  ordonnance  et  ex- 
ploit d'assignation,  pour  les  recteurs  de  la  Charité,  de- 
mandeurs, contre  les  Pères  Minimes  de  Lyon,  défendeurs. 
La  contestation  portait  sur  le  règlement  de  cinq  chefs, 
concernant  la  fondation  du  religieux  Minime,  qui  devait 
être  choisi  parmi  les  enfants  de  la  Ghana  :  «  Le  premier, 
«  sur  le  desdommagement  que  lesdictz  Pères  Minimes 
«  doivent  faire  audict  hospital,   pour   tout   le    temps 
K  qu'ils  ont  jouy  des  biens  à  eulx  donnés,  sans  avoir 
«  pris  aucuns  desdictz  enfans;  le  second,  sur  ce  que 
«  lesdictz  sieurs   recteurs   soustiennent   que    lesdictz 
«  Pères  Minimes  doivent  aller  dans  ledict  hospital,  de 
«  quatre  en  quatre  ans,  faire  choix  de  l'un  desdictz  en- 
te fans  qui  auront  de  la  disposition  pour  les  lettres  et 
«  pour  la  religion  ;  le  troisiesme,  qu'aux  termes  de  la 
«  fondation,  ils  doivent  prendre  de  ceux  qui  n'ont  point 
«  encore  d'estude,  et  consentent  lesdictz   sieurs   réc- 
it leurs  que  l'âge  soit  réglé,  au  quel  ils  seront  obligés 
a  de  les  prendre  ;  le  quatriesme,que  lesdictz  sieurs  rec- 
tt  leurs  ne  seront  tenus  de  leur  rien  donner  pour   la 
tt  réception,  vcslure  et  pension   jiour  le  noviciat  ;  le 
«  cinquiesme  et  dernier,  que  pour  esviler  toute   con- 
t(  teslation  sur  la  capacité  ou  vocation  de  l'enfant,  les- 
t<  diclz  Pères  Minimes   seront   tenus   de    payer   audict 
tt  hospital,  tontes  les  années  qu'ils  cesseront  de  pren- 
tt  dre  desdictz  enfans,  une  pension,  qui  sera  réglée  sur 
tt  le    pied    de   la  valeur   des  choses  à  eulx  données, 
«  et  la  valeur  de  la    vigne,  réglée   sur  le  pied   de  la 
t(  dernière    acquisition    qu'ils    ont    faicte    des    fonds 
t(    joignans   à   leurs    clos,    rendus    amortis,    et    que 


SÉRIE  C.   —  MATIERES  ECCLESIASTIQUES. 


i:i 


«  pour  cet  effect,  ils  en  représciiteroni  le  contract  et 
«  (juiltauee  de  ranidrlisseinent.  Et  faillie  île  déclarer, 
«  par  le  jour,  par  Icsdicts  Pères  Miuimes,  au  jugemeut 
«  duquel  dudict  seigneur  archeves(iuc  ou  desdictz  sieurs 
«  lieutenant  général  et  lieutenant  assesseur  criminel 
«  (dont  les  administrateurs  avaient  invoqué  l'arbitrage), 
f<  ils  entendent  de  se  soubzmoitre,  Icsdictz  sieurs  rec- 
«  leurs  prolestent  de  se  pourvoir  et  de  recouvrer,  à 
(c  rencontre  d'eulx,  tous  despeiis,  dommages  et  inté- 
«  restz.  »  — •  Sommation  faite,  par  le  procureur  de  la 
communauté  des  Pères  Minimes  de  Lyon,  au  commis  à 
la  recetle  des  droits  d'entrée  du  vin,  pour  le  compte 
des  recteurs  de  la  Charité,  à  la  porte  Saint-Just,  de  lais- 
ser entrer  dans  la  ville,  sans  rien  payer,  la  quantité  de 
soixante-treize  ànées  de  vin,  que  les  Minimes  avaient 
fait  venir  du  dehors  pour  la  cousonimation  de  leur  cou- 
vent, attendu  que  ces  religieux  sont,  de  temps  immé- 
morial, eu  possession  du  privilège  de  ne  payer  aucun 
de  ces  droits,  «  à  cause  de  leur  qualité  de  mendians  et 
«  des  services  qu'ils  rendent,  toutes  les  années,  aux 
«  pauvres  de  ladicle  Autnosne,  et  des  privilèges  à  eux 
«  accordés  par  Sa  Majesté  et  par  les  Rois,  ses  prédé- 
«  cesseurs,  et  arrestz  etjugemens  rendus  en  consé- 
«  quence,  en  vertu  desquels  ilz  ont  toujours  jouy 
«  de  l'exemption  des  droictz  d'entrée  de  leur  vin,  soit 
«  ceux  que  MM.  les  prévost  des  marchands  et  échevins 
«  de  Lyon  et  lesdiclz  sieurs  recteurs  de  l'Aumosne- 
«  Générale  lèvent  sur  les  vins  entrans  dans  la  ville,  soit 
«  de  l'exeniptiou  desdictz  droictz  deus  à  Sa  Majesté  -, 
«  en  sorte  que  lesdiclz  sieurs  recteurs  ne  peuvent  refu- 
«  ser  ladicle  exemption  des  droictz  de  vins  que  par 
«  une  pure  vexation,  causée  par  le  sentiment  de  quel- 
«  que  nouveau  venu  parmy  eux,  qui  croit  d'en  sçavoir 
«  plus  que  tous  les  recteurs  passés,  »  etc.  —  Défense 
présentée  à  ce  sujet,  en  la  sénéchaussée  de  Lyon,  par 
les  Minimes,  disant,  entre  autres  choses,  «  qu'on  leur 
«  reproche  fnjustement  d'avoir  refusé  d'exécuter  le 
«  testament  du  sieur  Athiaud,  et  de  se  faire  un  mérite 
«  de  leur  refus,  puisqu'ils  ont  reçu  à  la  profession 
«  Frère  Jean  Carrel,  le  11^  septembre  1699,  et  Frère 
«  Hugues  Rollet,  le  3«  may  1703,  tous  deux  enfans  de 
«  la  Ghana,  en  moins  de  quatre  ans,  et  il  ne  s'est  pas 
te  écoulé  quatre  ans  depuis  le  dernier  reçu.  »  —  Re- 
quête, ordonnance  et  exploit  d'assignation  pour  les  rec- 
teurs de  rAumône-Générale,  contre  les  Minimes  de 
Lyon.  Dans  la  présente  supplique,  adressée  aux  sénéchal 
et  juges  présidiaux  de  la  ville,  les  administrateurs  con- 
cluent à  ce  qu'il  plaise  à  la  Cour  leur  permettre  de  faire 
assigner  par-devant  elle  les  Pères  Minimes,  aux  fins,  en 
premier  lieu,  de  voir  dire  et  ordonner  que  :  le  testa- 


ment d'Athiaud  sera  exécuté  selon  sa  forme  et  teneur  ; 
en  conséquence,  ils  seront  condamnés  à  recevoir  au 
nombre  de  leurs  religieux  un  enfant  de  la  Ghana,  sans 
prendre  de  lui  la  moindre  chose;  ils  seront  tenus  de  le 
faire  étudier  pendant  quatre  ou  ciiKi  ans,  et,  après  l'ex- 
piration de  ce  temps,  de  lui  en  subroger  un  autre,  de 
manière  qu'ils  aient  toujours  et  sans  interruption  un  de 
ces  enfants  religieux  livré  à  l'élude,  si,  toutefois,  les 
Minimes  ne  préfèrent  payer  à  l'hôpital  de  la  Charité  une 
pension  annuelle  et  perpétuelle  de  300  livres,  etc.  — 
Transaction  (G  janvier  1733)  entre  les  recteurs  de  l'Au- 
mône-Générale,  d'une  part,  et  les  Pères  Minimes  de 
Lyon,  d'autre  part,  lesquels,  tous  ensemble,  «  sont  con- 
«  venus  que  le  testament  dudit  messire  Athiaud  sera 
«  exécuté,  en  ce  qui  les  concerne,  suivant  sa  forme  et 
«  teneur,  et  en  conséquence  :  1"  que  lesdits  R.  Pères  Mi- 
«  nimes  de  la  maison  de  cette  ville  entretiendront  pér- 
it pétuellement  dans  ladite  maison  un  religieux  aux  étu- 
«  des,  qui  sera  pris  dans  le  corps  des  enfans  adoptifs 
«  dudit  hôpital  ;  que  le  sujet  choisi  passera  dans  l'exer- 
ce cice  desdites  études  quatre  années  entières  ou  cinq  au 
«  plus,  si  son  supérieur  le  juge  à  propos;  que,  lesdites 
«  quatre  ou  cinq  années  révolues,  le  premier  sera  rem- 
«  placé  par  un  second,  le  second  par  un  troisième  et 
«  ainsi,  successivement,  à  perpétuité;  2°  qu'à  cet  effet, 
«  le  supérieur  de  la  maison  desdils  R.  Pères  Minimes,  ou 
«  le  religieux  qu'il  lui  plaira  députer,  viendra,  à  la  réqui- 
«  sition  desdits  sieurs  recteurs,  dans  le  corps  de  la 
«  Ghana,  dans  lequel  on  élève  les  adoptifs  dudit  hôpital, 
a  pour  y  faire  choix,  entre  ceux  qui  auront  une  voca- 
«  tion  pour  l'étude  de  religieux,  de  celui  qui  sera  le 
«  plus  propre  au  ministère  auquel  il  a  été  destiné  par 
«  ledit  messire  Athiaud,  sauf  auxdits  R.  Pères  Minimes 
«  à  revenir  dans  ledit  hôpital  ou  à  appeler  dans  leur 
«  maison,  lorsqu'ils  le  jugeront  à  propos,  celui  dont  ils 
«  auront  fait  choix,  pour  éprouver  sa  vocation  ;  3"  que 
«  les  frais  de  la  prise  d'habit,  ceux  de  la  profession  et 
«  la  pension  de  l'année  de  noviciat,  de  même  que  les 
«  habits,  frais  de  collation  et  autres,  extraordinaires, 
«  demeureront  à  la  charge  desdits  R.  Pères  Minimes, 
«  moyennant  la  somme  de  150  livres,  à  concurrence  de 
«  laquelle  lesdits  sieurs  recteurs  veulent  bien  contri- 
te buer  auxdits  frais,  tant  ordinaires  qu'extraordinaires, 
«  pour  chacun  des  enfans  du  corps  des  adoptifs  dudit 
«  hôpital,  qui  entrera,  à  l'avenir,  dans  l'ordre  desdils 
«  R.  Pères  Minimes,  dans  les  cas  et  dans  les  tems  mar- 
«  qués  par  la  disposition  dudit  messire  Athiaud.  La- 
«  quelle  somme  de  150  livres  sera  payée  par  lesdits 
«  sieurs  recteurs  auxdits  R.  Pères  Minimes,  savoir  :  75 
«  livres  lors  de  la  prise  d'habit  du  novice,  et  pareille 


16 


«  somme  lors  de  sa  profession.  »  —  Texte  de  l'inscrip- 
lion  commémorative  de  la  fondation  Athiaud,  qui  fut 
gravée  sur  une  table  de  pierre,  adossée  au  mur  des  ar- 
chives, dans  l'ancienne  galerie  des  enfants  de  la  Ghana, 
à  l'hôpital  de  la  Charité. 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

tirage  des  lots  de  la  fondation  ci-dessus,  et  rôle  des 


C.  7.  (Boîte.)  • 


pièces,  papier. 


1605- 17H9.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon;  fon- 
dations pieuses. — Titres  et  papiers  concernant  l'exécu- 
tion des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de  l'Au- 
mône-Générale.  —  Don  fait  aux  pauvres  de  la  Charité 
par  messire  Gabriel-César  de  Saint-Aulbin  de  Saligny, 
grand-prêtre,  prévôt  de  l'Église,  comte  de  Lyon,  vicaire 
général  de  l'archevêché  de  cette  ville,  abbé  de  Préaux, 
de  la  somme  de  GOO  livres,  à  la  charge  d'une  rente  de 
36  livres  par  an,  laquelle  sera  payée  et  servira  d'honorai- 
res ou  de  rétribution  pour  trois  sermons  qui  seront 
prêches  dans  l'église  de  l'hôpital,  les  trois  derniers  jours 
de  Carnaval,  à  commencer  de  l'année  1733,  pour  finir 
en  1800.  —  Testament  de  Pierre  Alix,  marchand  de 
Lyon,  par  lequel  il  substitue  au  dernier  de  ses  enfants 
et  héritiers  les  pauvres  de  l'Aumône-Générale  et  ceux 
de  l'Hôtel-Dien,  chacun  par  moitié,  à  la  charge,  en  cas 
d'ouverture  de  la  substitution  au  profit  des  pauvres 
susdits,  de  faire  célébrer,  dans  l'église  de  l'hôpital 
dont  ils  font  partie,  une  grande  messe,  à  diacre  et  sous- 
diacre,  de  l'ollice  des  Trépassés,  pour  le  repos  de  sou 
âme  et  de  ses  parents,  tous  les  ans  à  perpétuité,  le  jour 
anniversaire  du  décès  du  testateur,  etc.  —  Fondations 
faites  par  Geneviève  Aynès,  veuve  d'Antoine-François  Le 
Clerc,  bourgeois  de  Lyon  :  de  trois  sermons  qui  seront 
prononcés  dans  l'église  de  la  Charité,  par  les  Jésuites, 
chaque  jour  de  l'Octave  du  Saint-Sacrement  ;  —  de 
deux  écoles  de  travail  pour  les  filles,  et  de  douze  lots 
de  100  livres  chacun,  qui  seront  distribués  annuelle- 
ment, le  jour  de  Sainte-Geneviève,  à  douze  filles  choi- 
sies dans  cet  établissement,  pour  leur  être  remis,  à 
leur  mariage  ou  majorité,  par  les  recteurs  de  l'hôpital 
de  la  Charité,  entre  les  mains  desquels  la  fondatrice 
avait  voulu  que  les  lots  fussent  déposés,  sous  l'intérêt, 
néanmoins,  de  3  pour  100,  dont  les  administrateui's 
devaient  tenir  compte  à  chacune  de  ces  jeunes  filles, 
pareillement  à  son  mariage  ou  majorité  ;  —  délibéra- 
tion du  Bureau  des  Petites-Écoles,  portant  règlement 
pour  les  deux  écoles  de  travail  fondées  par  la  veuve 
Aynès  ;  —  arrêt  du  parlement  de  Paris,  contenant  ho- 
mologation de  l'acte  précédent;  —  procès-verbaux  du 


jeunes  filles  auxquelles  ces  récompenses  furent  distri- 
buées. —  Fondation  faite  à  la  Charité,  par  Claude  Ga- 
paillon,  bourgeois  de  Lyon,  en  cas  d'ouverture  de 
substitution  en  faveur  des  pauvres  de  l'hôpital,  de  deux 
messes  par  semaine,  à  perpétuité  :  l'une,  le  mercredi, 
en  l'honneur  de  tous  les  Saints,  et  l'autre,  le  vendredi, 
en  l'honneur  de  la  Passion  de  Notre-Seigneur.  —  Fonda- 
tion, faite  par  messire  Pierre  Scarron,  chanoine  et  se- 
crétaire de  l'église  Saint-Paul  de  Lyon,  «  en  la  maison 
«  et  chapelle  de  la  Charité,  au  cas  d'inexécution  de 
«  celle  par  luy  faicle,  en  sa  dicte  esglize,  d'un  cin- 
«  quiesme  enfant  de  choeur,  pour  estre  élevé  chez  les 
«  R.  Pères  Jésuistes,  jusques  à  la  prestrise;  et  audict 
«  cas  d'inexécution,  par  MM.  les  chanoines  et  chapitre 
«  de  ladicte  esglize  de  Sainct-Paul,  au  profit  desquels  il 
«  avoit  créé  une  pension  annuelle  et  perpétuelle  de 
«  100  livres,  hypohéquée  sur  une  maison  à  luy  ap- 
<(  partenante,  appellée  le  Paradis,  vis-à-vis  de  la  rue 
«  de  Langelle,  il  donne  ladicte  pension  de  100 
«  livres  aux  sieurs  recteurs,  à  la  charge  de  faire  estu- 
«  dier  ung  de  leurs  pauvres  enfans,  qui  auroit  dévotion 
«  d'estre  ecclésiastique.  Et  lequel  ayant  estudié  jus- 
te ques  à  1  "âge  de  vingt-cinq  ans  qu'il  se  feroit  prebstre, 
«  sont,  en  oullre,  priez  de  se  servir  de  luy  pour  l'ins- 
«  truction  et  gouvernement  des  enfans  et  maison  de  la 
«  Charité,  ainsy  qu'ilz  ont  accoustunié  d'y  entretenir 
«  un  prebstre-,  et  encores,  audict  cas  d'échéance  de 
«  ceste  pension  ausdictz  sieurs  recteurs,  qu'ilz  seroient 
«  tenus  de  faire  dire,  tous  les  premiers  lundys  de  cha- 
«  que  mois,  une  messe  basse  par  le  prebstre  qui  des- 
«  sert  la  chapelle  de  la  Charité,  pour  le  salut  de  l'âme 
«  dudict  sieur  Scarron  et  desesparens,  trespassez.» — 
Fondation,  par  dame  Éliennette  Gnérin,  veuve  d'Aimé 
Limousin,  d'un  Ave  maris  Stella,  qui  sera  chanté  quo- 
tidiennement devant  le  grand  autel  de  l'église  de  l'Au- 
mône-Générale, par  les  enfans  de  la  Chana,et  du  loge- 
ment dun  pauvre,  à  perpétuité,  en  une  chambre  qu'elle 
possédait  dans  la  maison  des  Tétcs-Verles,  rue  de 
l'Hôpital.  —  Acte  par  lequel  :  noble  Henri  Bonnet,  bour- 
geois de  Lyon,  contrôleur  ordinaire  des  guerres  et  en 
la  douane  de  la  ville,  capitaine-châtelain  du  mande- 
ment de  Bécheveliu  et  la  Guillolière,  crée,  par  donation 
entre  vifs,  en  faveur  des  pauvres  de  l'Aumône-Géné- 
rale, une  pension  annuelle,  perpétuelle  et  foncière  de 
deux  ânées  de  blé-froment,  chacune  de  la  contenance 
(le  six  bichets,  mesure  de  Lyon  :  «  laquelle  il  confesse 
«  debvoir  et  proniect  paicr  annuellement  à  ladicte 
«  Aulmosne,  ez  mains  de  celluy  qui  aura  la  charge  de 
«  la  recepte  des  bleds  d'icclle  Aulmosne,  à    chascun 


jour  et  fcste  de  Nostre-Damc  de  mi-aoust  :  »  Celte 
rente  est  imposée  et  hypothéquée  sur  des  maisons 
hautes  et  basses,  basses-cours,  jardins,  prés,  vignes  et 
terres  labourables,  appartenant  au  foudalcui'  et  situés 
dans  la  paroisse  de  Villeuibaune,  mandement  de  Vaux- 
en-Velin  en  Dauphiné  ;  «  lesquelz  fondz  demeureront, 
«  spécialenieiu  et  à  perpétuité,  obligés,  affectés  et 
«  ypothecqués  à  ladicte  Aulmosne,  sans  que  les  sieurs 
u  recteurs  dicellc  Aulmosne,  présens  et  advenir,  ny 
«  aultres  ayans  charge  en  ladicte  Aulmosne,  puissent 
«  vendre,  aliéner  ny  engager  ladicte  pension,  pour  quel- 
ce  que  cause  ou  occasion  que  ce  soit...  ;  et  laquelle  sus- 
ce  dicte  pension  de  deux  asnées  bled-froment  ledict  sieur 
<(  Bonnet  et  les  siens,  à  ladvenir,  seront  tenuz,  ce  qu'il 
«  promect,  recoguoislre  de  nouveau  au  proffict  de  la- 
ce dicte  Aulmosne  et  appreuver  la  présente  donation, 
ce  par  damoiselle  Magdellcyne  Sève,  sa  femme  :  ne  sere- 
ee  tenant  aultre  chose  en  icelle  pension,  sinon  que,  pour 
ce  reménioration  du  bienfaict,  il  plaise  ausdits  sieurs 
ce  que  les  enfans  de  Sainct-Marlin  la  Chanal  et  les  filhes 
ce  de  rHostel-Dieu  Saincic-Catherinc,  despendans  de 
ce  ladicte  Aulmosne,  chantent  annuellement,  audict  jour 
ee  et  feste  de  la  mi-aoust,  ung  Salve  Regina,  et  prient 
ce  Dieu  pour  leurs  bienfacteurs,  pour  le  fruict  de  la  terre 
ce  et  pom-  les  Trespassez,  »  elc  ;  —  note  contenant  qu'il  y 
eut  :  une  reconnaissance  de  la  rente  ci-dessus,  passée, 
le  16  juillet  1698,  au  profit  des  pauvres  de  la  Charité, 
par  noble  Sébastien  Dubost,  sieur  de  La  Roche,  et  par 
sa  femme,  fille  des  défunts  Mathieu  Dumoulin  et  dame 
Charlotte  de  Monteynard  ;  une  autre  reconnaissance  de 
la  même  rente,  passée,  le  17  février  1727,  en  faveur  de 
l'hôpital,  par  Abraham  de  Buot,  écuyer,  seigneur  de  La 
Bonnetière,  héritier  de  dame'Virginie  Dumoulin,  sa  mère  ; 
une  sentence  du  vice-bailli  de  Vienne  (.30  mai  1750), 
rendue  contre  Etienne-François  Du  Cerf  de  Croze  fils,  et 
qui  déclare  l'acte  précédent  exécutoire  contre  lui,  le 
condamne  à  payer  les  arrérages  de  cinq  ans  de  la  pen- 
sion précitée,  et  à  en  passer  une  nouvelle  reconnais- 
sance, autrement  la  présente  sentence  en  tiendra  lieu  ; 
un  arrêt  du  parlement  de  Grenoble,  qui  a  déclaré  Du 
Cerf  de  Croze  déchu  de  son  appel,  et  l'a  condamné 
à  l'amende  et  aux  dépens.  On  ajoute  enfin,  que,  depuis, 
cette  rente  fut  régulièrement  acquittée  par  M"''  de 
Monteynard,  veuve  de  Du  Cerf  de  Croze.  —  Lettres 
adressées  au  Bureau  de  la  Charité,  relativement  à  cette 
affaire,  par  Du  Cerf  de  Croze,  capitaine  de  cavalerie 
aux  chevau-légers  de  la  garde  ordinaire  du  Roi  et  che- 
valier de  Saint-Louis.  Le  correspondant  signale,  dans 
deux  de  ces  missives,  une  sécheresse  extraordinaire  qui, 
en  1761,  fit  éprouver  de  grandes  pertes  à  l'agriculture, 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  C.  —  Tome  II. 


SERIE  C.  —  MATIERES  ECCLESIASTKJLES.  17 

et  causa,  en  particulier,  un  notable  dommage  aux  récol- 
tes du  fief  de  la  Bonnetière. 


c.  s.  (Boite.)  —  1  caliier  in-folio,  14  feuillets,  papier; 
21  pièces,  papier  (1  imprimée). 


§990-1707.  —  Eglise  de  la  Charité  de  Lyon  ;  fon- 
dations pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant  l'exécu- 
tion des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de  l'Au- 
mône-Généralc. — Prébende,  dite  des  Crochat,  fondée 
par  Pierre  Crochat,  bachelier  en  théologie,  curé  de  la 
paroisse  de  Montverdun  en  Forez,  dans  l'église  de  Sainte- 
Foy-Ies-Villedieu,  même  pays.  —  Extrait  de  baptême 
d'Odo  (ou  Odille),  né  à  Lyon,  le  13  août  1720,  fils  de 
Jean  Billiand,  maître  vinaigrier,  et  de  Jeanne  Coste,  sa 
femme.  —  Acte  de  constitution  de  patrimoine,  passé 
par  les  recteurs  de  la  Charité,  au  profit  d'Odo  Billiand, 
l'un  des  adoptifs  de  l'hcjpital,  pour  seconder  !e  pieux 
dessein  que  ce  jeune  homme  avait  formé  de  se  lier  aux 
ordres  sacrés,  et  lui  donner  le  moyen  de  vivre  ee  dans 
la  décence  cléricale;  »  en  conséquence,  les  adminis- 
trateurs s'engagent  à  payer  annuellement  à  Billiand  la 
somme  de  100  livres,  quand  il  sera  prêtre,  ou  à  le  nourrir 
et  entretenir  dans  l'établissement,  où  il  sera  employé 
suivant  sa  condition  :  le  présent  patrimoine  valable  seule- 
ment, jusqu'à  ce  que  le  titulaire  soit  pourvu  d'un  bénéfice 
produisant  une  rente  équivalente  à  la  somme  de  100 
livres,  ou  qu'il  soit  religieux  profès.  —  Continuation 
pour  neuf  ans  entiers  et  consécutifs,  donnant  droit  à 
autant  de  prises  de  fruits,  par  Léonard  Bordât,  prêtre, 
prébendier  de  la  prébende  des  Crochat,  du  bail  à  ferme 
que  ce  bénéficier  avait  passé  à  Jacques  Ferrier,  mar- 
chand de  bestiaux  à  Feurs,  du  domaine  de  Gayet  et  des 
fonds  qui  en  dépendaient  :  le  tout  faisant  partie  de  la 
prébende  des  Crochat  et  situé  dans  la  paroisse  de 
Sainte-Foy. , —  Requête  présentée  au  cardinal  de  Tencin, 
archevêque  de  Lyon,  par  André  Burellier,  curé  de  la 
paroisse  de  Sainte-Foy,  aux  fins  qu'il  plaise  à  Son 
Éminence,  après  avoir  vu  le  titre  de  fondation  de  la- 
dite prébende,  d'enjoindre  à  Bordât,  prébendier  Cro- 
chat, d'acquitter  et  remplir  exactement,  chaque  mois, 
toutes  les  charges,  clauses  et  conditions  portées  au 
titre  dont  il  s'agit,  si  mieux  n'aime  ce  bénéficier  aban- 
donner et  ce  déguerpir,  »  entre  les  mains  du  curé 
suppliant  et  de  ses  successeurs  à  venir,  tous  les 
fonds,  fruits  et  émoluments  attachés  à  la  prébende 
ci-dessus,  ce  Au  moyen  duquel  abandon,  le  suppliant 
ce  s'obligera,  pour  lui  et  ses  successeurs  curés,  de  rem- 

3 


18 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 


«  plir  et  observer  avec  la  plus  grande  exaclitude  les- 
«  dites  charges  et  conditions,  et,  en  ce  cas,  du 
«  consentement  de  MM.  les  supérieur  du  séminaire  de 
«  Saint-Irénée  et  recteurs  de  la  Charité  de  Bellecour 
«  de  Lyon,  Son  Éminence,  pour  procurer  le  bien  spiri- 
«  luel  de  ses  diocésains,  sera  très-humblement  suppliée 
«  d'obtenir  des  lettres  patentes  de  réunion,  à  perpé- 
«  tuité,  de  ladite  prébende  à  ladite  cure  de  Sainte-Foy 
«  et  Villedieu,  et  enregistrement  desdiles  lettres,  »  etc. 
—  Autre  requête,  adressée  par  l'abbé  Burellier  au  car- 
dinal archevêque  de  Lyon  et  contenant,  entre  autres 
choses,  que  :  le  fondateur  de  la  commission  de  messes 
dans  l'église  Sainle-Foy  donna  la  collation  de  cette  pré- 
bende à  ses  parents  portant  le  nom  de  Crochat,  et 
stipula,  dans  le  litre  de  fondation,  qu'au  cas  où  la 
lignée  du  nom  de  Crochat  viendrait  à  s'éteindre,  il 
voulait  que  le  droit  de  patronage  appartînt  au  supé- 
rieur du  séminaire  de  Saint-Irénée  de  Lyon,  qui  serait 
tenu  de  nommer  à  celte  prébende  ou  commission  de 
messes  celui  des  enfants  adoptifs  de  la  Charité  qui 
montrerait  le  plus  de  dispositions  et  serait  le  plus 
avancé  dans  ses  études,  au  collège  des  Jésuites  de  celle 
ville  ;  il  arrêta  aussi  que  le  prébendier  serait  astreint, 
entre  autres  obligations,  à  prendre  soin  des  bois  et 
taillis,  et  à  ne  couper  aucun  arbre  vert,  par  le  pied, 
si  ce  n'est  pour  les  réparations  nécessaires  à  un  domaine 
sis  à  Sainte-Foy  et  affecté  par  le  fondateur  à  la  dotation 
de  sa  prébende;  que  le  titulaire,  cependant,  pourrait 
abattre  les  arbres  secs,  sauf  à  les  remplacer  par  des 
jeunes  plants,  à  peine  de  payer  leur  valeur  au  lumi- 
naire du  lieu;  il  recommanda,  de  plus,  au  prébendier 
de  ne  pas  laisser  s'accumuler  les  arrérages  de  servis  et 
mi-lods,  et  de  résider  au  domaine  Crochat  pendant  deux 
mois,  au  moins,  de  l'année,  pour  surveiller  les  répara- 
tions et  veiller  à  ce  que  rien  n'y  dépérît  ;  —  après  le  décès 
du  précédent  prébendier,  qui  remontait  à  une  vingtaine 
d'années,  comme  il  n'y  avait  plus  aucun  survivant  de  la 
lignée  du  nom  de  Crochat,  le  supérieur  de  Saint-Irénée, 
se  trouvant  dans  le  cas  prévu  par  l'acte  de  fondation 
précité,  nomma,  en  conséquence,  à  la  prébende  de 
Sainte-Foy,  messire  Léonard  Bordât,  alors  enfant  adop- 
lif  de  la  Charité  de  Lyon,  devenu,  jjIus  lard,  piètre, 
à  Valsonne  en  Lyonnais,  et  titulaire  d'une  autre  pré- 
bende, qui  exige  sa  résidenc^e  en  ce  lieu;  —  on  avait 
lieu  de  s'attendre  que  le  titulaire  de  la  prébende  Cro- 
chat s'acquitterait  ponctuellement  des  charges  et  condi- 
tions qui  lui  étaient  imposées  par  l'acte  de  fondation  ; 
«  on  peut  cependant  assurer  avec  vérité  que  depuis 
«  vingt  ans  (lu'il  est  prébendier,  il  n'en  a  exécuté  au- 
«  cunc  :  il  n'a,  tout  au  plus,  fait  acquitter,  et  en  dillé- 


«  rens  temps,  qu'environ  cent  cinquante  messes;  on 
«  ne  se  contente  pas  de  couper  les  bois  taillis  et  les 
«  arbres  secs,  on  coupe  encore,  chaque  année,  plu- 
«  sieurs  arbres  verts,  par  le  pied,  et  on  ne  remplace 
«  aucunement  les  uns  et  les  autres  par  des  jeunes  plan- 
ci  tes  ;  or,  il  arrive  que  les  bois,  qui  font  le  principal 
«  revenu  de  la  prébende,  dépérissent  à  vue  d'œil  ;  les 
«  bâlimens  sont  en  très-mauvais  état  et  menacent 
«  ruine  ;  on  n'est  point  assuré  que  ledit  sieur  Bordât 
«  ait  acquitté  le  mi-lods  qui  est  deu  en  conséquence  de 
«  sa  prise  de  possession,  ainsy  que  les  servis  qui  sont 
«  depuis  échus;  et  n'a  jamais  résidé  audit  domayne 
«  Crochat,  »  etc.  ;  —  après  être  entré  dans  des  consi- 
dérations statistiques  sur  les  paroisses  de  Villedieu  et 
Sainte-Foy,  ainsi  que  sur  la  condition  matérielle  et  les 
besoins  spirituels  de  leurs  habitants,  le  suppliant  con- 
clut dans  les  mêmes  termes  qu'en  la  requête  précé- 
dente. —  Requête  présentée  au  cardinal  de  Tencin, 
archevêque  de  Lyon,  par  messire  de  Vaugimois,  supé- 
rieur du  séminaire  de  Saint-Irénée  de  cette  ville,  et,  en 
cette  qualité,  patron  et  collateur  de  la  prébende  ou  com- 
mission de  messes  des  Crochat,  et  par  Léonard  Bordai, 
prêtre  du  diocèse  de  Lyon,  titulaire  de  cette  prébende 
et  domicilié  à  Valsonne,  en  réponse  à  la  supplique  du 
curé  de  Sainte-Foy.  Après  avoir  contredit  les  assertions 
contenues  dans  cet  écrit,  les  requérants  concluent  à  ce 
qu'il  plaise  à  Son  Éminence  ordonner,  du  consentement 
du  patron  et  collateur,  qu"il  sera  loisible  au  titulaire  de 
ladite  prébende  Crochat  d'acquitter  par  lui-même,  à  sa 
résidence,  le  service  ordoinié  par  le  fondateur,  sous 
l'offre  qu'il  fait  d'exécuter  scrupuleusement  et  avec 
exaclitude  le  service  en  question,  et  d'en  faire  l'appli- 
cation suivant  l'intention  du  fondateur.  —  Nomination, 
faite  par  le  supérieur  du  séminaire  de  Saint-Irénée,  de 
messire  Odo  Billiand,  prêtre  du  diocèse  de  Lyon,  en- 
fant adoplif  de  l'Aumône-Générale  et  ayant  fait  ses  élu- 
des au  collège  des  Jésuites  de  cette  ville,  à  la  prébende 
ou  commission  de  messes  des  Crochat,  vacante  par  le 
décès  de  Léonard  Bordai,  dernier  titulaire  de  ce  béné- 
fice. —  Assignation  donnée  à  Odille  Billiand,  économe 
de  la  Charité  de  Lyon  et  prébendier  de  la  prébende 
Crochat,  à  la  requête  de  Jeanne-Marie-Thérèse-Adélaide 
de  La  Rochefoucauld  de  Lascaris  d'Urfé  et  d'Agnès- 
Marie  de  La  Rochefoucauld  de  Lascaris,  sœurs,  aux 
fins,  premièrement,  de  voir  déclarer  exécutoire  contre 
lui  et  sur  les  biens  de  ladite  prébende,  dont  une  partie 
était  située  dans  la  paroisse  deSainle-Agalhe  en  Forez, 
une  sentence  obtenue  au  bailliage  de  Montbrison  par 
les  sœurs  de  La  Rochefoucauld,  contre  Léonard  Bordât, 
ancien  prébendier  des  Crochal,  et  ([ui  le  condanniait  au 


SERIE  C. 


MATIÈRES  ECCLÉSIASTIQUES. 


payeniPiU  d'une  soiunie  de  547  livres  4  sous  4  deniers 
pour  arrérages  des  cens  et  servis  imposés  sur  les  fonds 
de  ladite  prébende  et  qui  étaient  échus  de  vingt-neuf 
ans,  dune  part,  et  à  colle  de:200  livres  pour  le  droit  de 
mi-lods  dû  par  Bordai,  comme  ayant  élé  nommé  au  bé- 
néfice dont  il  s'agit  ;  en  conséquence,  le  sieur  Billiand 
se  voir  condamner  à  payer  aux  requérantes  la  somme 
de  747  livres  4  sous  4  deniers,  à  laquelle  reviennent  les 
deux  sommes  ci-dessus;  comme  aussi,  le  même  Odille 
Billiand  se  voir  condamner  à  payer  aux  dames  de  La  Ro- 
chefoucauld le  droit  de  mi-lods  pour  avoir  été  promu 
à  la  prébende  des  Ci-ochat,  à  raison  du  douzième  denier 
de  la  valeur  des  fonds  affectés  à  ce  bénéfice,  et  qui 
dépendaient  de  la  rente  noble  de  ces  deux  femmes,  etc. 
—  Procès-verbal  de  prise  de  possession  de  la  prébende 
des  Crochat,  par  Odo  (ou  Odille)  Billiand.—  Procès- 
verbal  de  la  visite  sommaire  à  prise  des  bâtiments  et 
fonds  dépendant  de  la  prébende  des  Crochat  et  situés, 
tant  à  Sainte-Foy  qu'à  Sainte-Agathe,  faite  à  la  requête 
d'Odo  Billiand,  titulaire  de  ce  bénéfice.  —  Ferme  des 
biens  de  la  prébende  Crochat,   passée  par  Billiand  à 
Jacques  Ferrier,  marchand  tanneur  de  la  ville  de  Feurs, 
moyennant  280  livres  par  an.  —  Déclaration  de  Jacques 
Ferrier.  fermier  des  domaines,  bois  et  autres  fonds  qui 
dépendaient  de  la  prébende  des  Crochat,  portant  que  : 
messire  Odo  Billiand,  prébendier  de  ladite  prébende,  n'a 
participé  eu  rien  aux  délits  commis  dans  les  bois  taillis 
dont  il  s'agit  et  qui  avaient  provoqué  le  procès- verbal 
de  Simon  de  'V^aren.nes,  garde  général  delà  Maîtrise  des 
eaux  et  forêts  de  Montbrison,  signifié  à  Billiand,  avec  as- 
signation pour  se  voir  condamnera  l'amende  de  GOO  livres 
envers  le  Roi,  et  aux  2  sous  par  livre,  en  sus,  pour 
raison  desdits  délits  ;  plus  en  semblable  somme  de  600 
livres  pour  en  opérer  le  placement,  conformément  à  la 
sentence  rendue  à  ce  sujet  ;  afin  d'éviter  de  plus  grands 
frais  qui  seraient  résultés  de  son  appel  en  cause,  par  le 
prébendier,  le  déclarant  promet  et  s'engage  à  garantir, 
indemniser  et  faire  tenir  quitte,  envers  et  contre  tous, 
le  sieur  Billiand,  de  toutes  les  condamnations  pronon- 
cées contre  lui  par  ladite  sentence,  etc.  —  Requête 
présentée  à  Antoine  Malvin  de  Monlazet,  archevêque 
de  Lyon,  par  Odo  Billiand,  et  tendante  à  ce  qu'il  plaise 
au  prélat,   attendu  les   nécessités  urgentes  énoncées 
dans  cette  requête,  de  suspendre  pendant  quinze  ans, 
au  moins,  le  service  de  la  prébende  des  Crochat,  dont  le 
revenu  sera  employé  à  couvrir  le  suppliant  des  avances 
qu'il  a   faites,  et  à  terminer  le  payement  des  droits 
féodaux  dus  à  différents  seigneurs,  par  feu  Léonard 
Bordât,  son  prédécesseur. — Plan  colorié  des  bois  dépen- 
dants de  la  prébende  Crochat,  et  situés  dans  la  paroisse 


19 

de  Sainie-Foy-les-Villedieu.  —  Acte  par  lequel  :  Jean 
Boyer,  cultivateur  de  Sainte-Foy,  et  Marguerite  Flan- 
dre, sa  femme,  fermiers  des  domaines  dépendants  de  la 
l)rébendc  Crochat,  reconnaissent  que,  lors  de  leur  en- 
trée dans  le  domaine  Gayet,  affecté  à  ladite  prébende, 
Jacques  Ferrier,  marchand  tanneur  de  Feurs,  leur 
remit  le  cheptel  de  bestiaux  dont  autre  Jacques  Fer- 
rier, son  père,  avait  été  chargé  pour  la  culture  des 
fonds  dudit  domaine  Gayet,  jusqu'à  concurrence  de  la 
somme  de  80  livres,  «  en  prisagc  ordinaire,  suivant 
«  l'usage  du  pays,  qui  est  un  tiers  de  moins  qu'en  prix 
«  de  foire  ;  »  conséquemment,  les  mariés  Boyer  en 
déchargent  et  tiennent  quitte  solidairement,  le  sieur  Fer- 
rier...; les  mêmes  mariés  Boyer  reconnaissent,  déplus, 
avoir  trouvé  :  dans  le  domaine  Gayet,  vingt-cinq  quin- 
taux de  foin,  quatre  cents  bottes  de  paille  de  seigle, 
douze  poules  et  un  coq  ;  les  terres  de  ce  même  domaine 
ensemencées  de  quatre-vingt-seize  bichets  de  seigle  ; 
le  domaine  de  Sainte-Agathe  garni  de  foin  et  de  paille, 
et  de  la  même  semaille,  s'élevant  à  la  quantité  de  qua- 
rante-huit bichets  de  seigle,  dont  Ferrier  père  avait 
été  chargé. 


c.  9.  (Boite.)  —  1  pièce,  parchemin;  US  pièces,  papier. 

lïaa-lîîï.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon;  fon- 
dations pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant  l'exé- 
cution des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de 
l'Aumône-Générale.  —  Prébende  des  Crochat  (suite  et 
fin).  —  Ordonnance  du  maître  particulier  des  eaux  et 
forêts  de  Montbrison,  rendue  sur  une  requête  d'Odo 
Billiand,  titulaire  de  la  prébende  des  Crochat,  et  con- 
tenant délivrance,  au  suppliant,  de  cent  huit  baliveaux 
faisant  partie  des  bois  de  sa  prébende,  pour  être  em- 
ployés, ou  le  prix  qui  en  proviendra,  aux  réparations 
des  bâtimcuts  et  fonds  dépendants  de  ce  bénéfice.  — 
Procès-verbal  de  visite  et  devis  estimatif  des  répara- 
tions à  faire  aux  bâtiments  du  domaine  de  Sainte-Foy. — 
Nomination,  par  messire  Antoine  Denavit,  supérieur  du 
séminaire  de  Saint-Irénée  de  Lyon,  de  Dominique  Bour- 
delin,  clerc  tonsuré  du  même  diocèse,  enfant  adoptif 
du  corps  de  laChana,  à  l'Aumône-Générale,  et  étudiant 
du  collège  Notre-Dame  de  ladite  ville,  à  la  prébende  ou 
commission  de  messes,  dite  des  Crochat,  fondée  en 
l'église  de  Sainte-Foy-sous-Villedieu-et-Arlhun  en  Fo- 
rez, en  remplacement  d'Odo  Billiand,  dernier  titulaire 
de  ce  bénéfice,  décédé.  —  Procès-verbal  de  prise  de 
possession  de  la  prébende  des  Crochat,  par  Dominique 


20  ARCHIVES  DE  LA 

Boui'delin.  —  Procès-verbal  de  la  visite  du  domaine  de 
Sainte-Agaihe,  faite  à  la  requête  de  Dominique  Bourde- 
lin,  prébendier  de  la  prébende  des  Crochat.  —  Bail  à 
ferme,  passé,  moyennant  la  somme  de  oOO  livres  et  aux 
charges  et  conditions  énoncées  au  présent  acte,  par 
Dominique  Bourdelin,  au  profit  de  Jacques  Rue,  habi- 
tant de  Nervieux,  savoir  :  du  domaine   de  (layet,    sis 
dans  la  paroisse  de  Sainte-Foy  et  consistant  en  bâti- 
ments, jardin,  terres,  prés,  étang,  pàquiers  (pàquis)  et 
bois,  ensemble,  d'une  maison  en  ruine,  qui  sera  dé- 
molie,   jardin    et   verclière    appelés   :    chez   Guidon, 
même  paroisse;  du   petit  domaine  de  Sainte-Agathe, 
situé  en  la  paroisse  de  ce  nom  et  consistant  en  bâti- 
ments, jardin,  vignes,  terres,  prés  ou  pàquiers,  le  tout 
dépendant  de  la  prébende  des  Crochat.   —  État   des 
sommes  mises  à    la  charge  de  la   succession  de  mes- 
sire  Odo  Billiand.  —  Quittances  :  de  la  somme  de  120 
livres,  passée  à  Bourdelin   par    messire  François   de 
Chargère,  chanoine  de  la  cathédrale  de  Saint-Claude  en 
Comté,  prieur  du  prieuré  du  Sail-sous-Gouzant,  en  con- 
séquence du  règlement  amiable  du  droit  de  mi-lods 
que  le  prébendier  des  Crochat  devait  à  la  rente  noble 
du  prieuré  du  Sail,  sur  les  bâtiments  et  fonds  mouvants 
de  la  rente  dont  il  s'agit,  par  suite  de  sa  prise  de  pos- 
session de  ladite  prébende;  —  de  18  livres,  passée  au 
mémo  par  l'abbesse  de  Bonlieu,  pour  le  droit  de  mi- 
lods  revenant  à  la  rente  noble  de  Bonlieu,  sur  une 
partie  des  fonds  dépendants  de  la  prébende  susdite,  et 
dû  par  Bourdelin,  à  cause  de  la  prise  de  possession  de 
son  bénéfice.  —  Instance  en  indemnité,  poursuivie  en  la 
sénéchaussée  de  Forez,  par  Jean  Boycr,  cultivateur  de 
la  paroisse  de  Sainte-Foy,  et  Marguerite  Flandre,  sa 
femme,  contre  Dominique  Bourdelin,  qui  avait  résilié 
le  bail  à  ferme  des  domaines  de  Gayet  et  Sainte-Agathe, 
passé  aux  deux  époux  par  Odo  Billiand,  son  prédéces- 
seur à  la  prébende  des  Crochat,  comme  ayant  dégradé 
ces  deux  propriétés.  Les  pièces  de  cette   procédure 
sont  contenues  dans  une  chemise,  qui  nest  autre  qu'une 
lettre,  adressée  par  un  sieur  Morel,  de  Montbrison,  à 
M<^  Lachèze,  procureur  aux  Cours  de  Forez,  son  ami, 
qui  occupait  alors  (1774),  en  cette  affaire,  pour  Bour- 
delin. «  Je  vous  envoie,  »  dit  le  correspondant,  «  un 
a  paquet  contenant  quatre  aunes  peluche  écarlate  fine, 
«  avec  doublure  nécessaire,  pour  habit-veste  à  la  po- 
a  lonoise,  et  deux  culottes,  le  cordonnet  et  soye  né- 
«  cessaire.  J'y  ay  joint  une  garniture  de  boutons  à 
«  l'angloise,  de  deux  douzaines  et  demi  gros,  et  trois 
«  douzaines  de  petits.  J'envoie,  en  même  temps,  une 
«  commission  à  M™"  Duguet  de  Mollerez  ;  dans  son 
«  paquet  est  renfermée  la  robe  Batavia  de  M°>'  votre 


CHARITE  DE  LYON. 

«  épouse...»  —  Mémoire  dans  lequel,  après  avoir  parlé 
de  la  nomination  de  Bourdelin  à  la  prébonde  des  Cro- 
chat, réservée  au  plus  ancien  des  étudiants  del'Aumône- 
GénéraledeLyon,  et  rappelé  la  composition  des  revenus 
affectés  à  la  dotation  de  cette  fondation,  il  est  dit  que  :  au 
nombre  des  principales  charges  de  la  même  prébende, 
se  trouve  une  messe  fondée,  à  perpétuité,  dans  l'église 
de  Sainte-Foy  en  Forez,  tous  les  dimanches  de  l'année  ; 
messire  Billiand,  prêtre  de  la  Charité  de  Lyon,  qui 
était  pourvu  de  ce  bénéfice,  «  ayant  eu  des  dillicultés 
(c  avec  l'ancien  curé  et  les  niarguilliers  de  Sainte-Foy, 
a  tant  au  sujet  des  réparations  à  faire  aux  fonds 
«  de  la  prébende,  que  pour  la  messe,  qui  n'étoit 
«  point  célébrée,  fit  un  traité,  le  31  juillet  1773,  par 
«  lequel,  entre  autres  choses,  il  fut  convenu,  avec  les 
«  marguillers  et  les  principaux  habitants  de  ladite  pa- 
«  roisse  de  Sainte-Foy,  que  pour  tenir  lieu  du  service, 
((  il  payeroit  auxdits  sieurs  curé  et  fabriciens,  entre  les 
«  mains  dudit  sieur  curé,  la  somme  de  150  livres,  jusqu'à 
«  ce  qu'il  lui  ait  été  possible  de  trouver  un  prêtre  qui 
«  puisse  desservir  ladite  prébende,  ou  qu'il  ait  pris  des 
«  arrangemens  conséquemment  audit  service  ;  au  moyen 
«  de  quoi,  lesdils  sieurs  curé  et  habitans  se  sont  char- 
«  gés  de  faire  acquitter  ladite  messe;  »  —  dillicultés 
auxquelles  donna  lieu  cette  combinaison,  entre  Bour- 
delin et  les  mariés  Boyer  et  Flandre,  d'une  part,  et  les 
curé  et  niarguilliers  de  l'église  de  Sainle-Foy,  d'autre 
part.  —  Mémoire  concernant  les  prix-faits  des  recons- 
tructions et  réparations  à  exécuter  aux  bâtiments 
affectés  à  la  prébende  des  Crochat,  dans  les  paroisses 
de  Sainte-Foy  et  de  Sainte-Agathe.  —  Compte  de  re- 
cette et  dépense,  rendu  aux  administrateurs  de  la 
Charité,  en  qualité  de  pères  adoplifs  de  Dominique  Bour- 
delin, par  M»  Benoît  Mondon,  commissaire  en  droits  sei- 
gneuriaux, et  afférant  à  la  prébende  des  Crochat,  en  ce 
qui  concernait  le  règlement  et  le  payement  des  mi-lods 
qui  étaient  dus  à  différents  seigneurs  par  ledit  Bourde- 
lin, en  conséquence  de  la  prise  de  possession  de  sa  pré- 
bende. —  Procès-verbal  d'une  nouvelle  visite  des  bâti- 
ment de  la  prébende  des  Crochat,  à  Sainle-Foy  et  à 
Sainte-Agathe.  —  Autres  comptes  de  recette  et  dépense 
concernant  la  prébende  ou  couvmission  de  messes  des 
Crochat.  —  Procès-verbal  de  la  visite  des  bois  dépen- 
dants de  la  prébende  ci-dessus,  dressé  par  le  maître 
particulier,  accompagné  des  autres  ollîciers,  de  la  Maî- 
trise des  eaux  et  forêts  de  Montbrison.  —  États  des 
servis  dus  aux  rentes  nobles  de  Montvcrdun  (apparte- 
nant aux  demoiselles  de  Larochefoucauld-Lascaris),  de 
la  Bâtie  (au  marquis  de  Montlian),  d'Albon  et  de  Rioux, 
non  comprises  la  rente  des  dames  de  Bonlieu  et  celle 


SIÎUIE  C. 


MATIERES 


ilu  prieuré  de  CouzaïU.  —  yuillaiices  des  servis,  des 
décimes  du  diocèse  de  Lyon,  etc.,  toutes  passées  au 
profit  du  titulaire  de  la  prébende  des  Crochat.  —  Let- 
tres d'affaii'es,  adressées  à  Odo  Billiaiid  par  divers 
particuliers  ou  écrites  par  le  nièuic  à  dilléreiues  per- 
sonnes :  toutes  concernent  la  prébende  ou  cuniinission 
de  messes  des  Crochat  ;  Tune  de  ces  missives,  qui  est 
de  la  main  de  ntessire  Burelliei',  cure  de  Sainle-Foy, 
contient  le  passage  suivant  :  «  Mon  cher,  suivons  l'an- 
«  cien  proverbe  :  «  Ancienne  religion,  vieux  vin  et  vieux 
«  amis,  »  et  la  particule  :  «  Pltis  promiltit  quàm  prestare 
«  potest.  M  Lenvie,  la  jalousie  et  la  vengeance  font  faire 
c<  bien  des  choses  :  dans  notre  état,  méfions-nous-en.  » 
—  Autres  lettres  concernant  la  fondation  susdite,  et 
dont  lune,  adressée  aux  recteurs  de  la  Charité  (9  août 
1777),  par  M.  Denavit,  supérieui-  du  séminaire  de  Saint- 
Irénée  de  Lyon,  est  ainsi  conçue  :  «  J'ai  en  mes  mains 
«  la  démission  pure  et  simple  de  la  prébende  ou  com- 
«  mission  de  messes,  dite  du  {sic)  Crochat,  à  laquelle 
«  je  nommois,  il  y  quatre  ans,  M.  Bourdelin,  qui  quitte 
«  l'état  ecclésiastique.  Je  vous  prie  de  nvindiqucr  un 
«  sujet  que,  me  conformant  aux  termes  de  la  fondation, 
«  je  puisse  nommer  à  cette  place  ;  je  ne  sçaurois  mieux 
i(  m'adresser,  pour  faire  un  bon  choix,  qu'à  vous, 
«  Messieurs,  qui  connoissés  les  sujets  de  votre  maison 
«  et  êtes  si  recommandables  par  votre  justice  et  votre 
«  équité.  » 


c.   10,  (Boile.) —  1  pièce,  parchemin;  51  pièces,  papier. 

1609-1613.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon  ;  fonda- 
tions pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant  l'exé- 
cution des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de 
l'Aumùne-Générale.  —  Fondation  d'une  somme  de  10  li- 
vres pour  être  affectée,  à  perpétuité,  à  raugmenlalion 
de  la  dot  qu'il  était  d'usage  de  donner  aux  orphelines 
de  l'Aumône-Générale,  faite  par  Jean  Gerba  (lequel  avait 
institué  les  pauvres  de  l'hôpital  ses  héritiers  universels, 
par  son  testament  du  IG  avril  1C09),  à  la  charge  d'ap- 
peler cette  augmentation  le  legs  de  Gerba  ;  —  note  faisant 
connaître  que  cette  fondation  s'acquittait  exactement, 
à  l'époque  du  mariage  des  orphelines  de  la  Charité.  — 
Acte  dans  lequel  il  est  dit  que  :  messire  Antoine  Gilber- 
tes,  archidiacre  et  comte  de  Lyon,  ayant  appris  que  les 
recteurs  de  l'Aumône-Générale  avaient  l'intention  d'ac- 
quérir «  une  maison  haulte,  moyenne  et  basse,  seize 
«  en  celte  ville  de  Lyon,  sus  les  fossés  de  la  Lanterne, 
«  joignant  une  autre   maison  appartenant   à   ladicte 


ECCLESIASTIQUES.  'il 

«  Aulmosne,  seize  en  la  rue  des  Escloysons,  »  donna, 
dans  ce  but,  aux  recteurs  de  l'établissement  la  somme 
de  900  livres  touinois,  pour  être  employée  à  l'achat  de 
cet  immeuble  «  et  non  à  aultre  usage,  avec  rétrition 
«  expresse,  réservée  par  ledict   seigneur,  (pie   ladicte 
«  maison  sera  inaliénable,  pour  quelque  cause,  raison  et 
«  occasion  ([ue  ce   soil,  ains  demeurera,  à  perp(''tuilé. 
«  à  ladicte  Aulniosiie,  pour,  des  fruictz  qui  en  provien- 
«  dront,  servir   à  la  nourriture  desdiclz  paovres;  » 
dans  le  cas  où  les  administrateurs  présents  et  à  venir 
se  déferaient  de  celle  maison,  le  donateur  veut  qu'elle 
apparlienne,  de    plein    droit    et   immédialement,  aux 
pauvres  de  l'Hôlel-Dieu  ;  il  prie  les  recteurs,  «  ([ue  à 
«  tel  et  semblable  jour  que  l'acquisition  aura  esté  faicte, 
«  chescun  an,   à  perpétuité,  soyent  dictz  aux    deux 
«  hospitaulx  de  ladicte  Aulmosne,  sçavoir,  la  Chanal 
«  et  Saincte-Catherine,  par  les  eiifans  et  filles  de  ladicte 
«  Aulmosne,  ung  De  profundis  et  Scdve  Regina,  après 
«  l'office,  à  l'intention  des  bienfacteurs  de  ladicle  Aul- 
«  mosne.  »  —  Don  de  la  somme  de  2,000  livres,  fait 
aux  pauvres  de  l'Aumône  par  Jean  Vidaud,  l'un  des  rec- 
teurs de  l'hôpital,  pour  acheter  un  fonds  produisant  un 
revenu,'  à  la  charge  de  ne  pouvoir  aliéner  ce  fonds,  et 
que  «  le  catéchisme  et  instruction  creslienne   qui  se 
«  faict,  toulles  les  dimanches,  aux  cinq  distributions 
«  de  ladicte  Aulmosne  et  dans  l'hospital  des  pauvres  en- 
«  fermés,  sera  continué  perpétuellement  pour  le  grand 
«  bien  qui  en  réussit.  »  Le  fondateur  veut  que  dans  le  cas 
où  le  fonds  dont  il  s'agit  viendrait  à  être  aliéné  et  où  l'on 
cesserait  de  continuer  l'instruction  religieuse  aux  en- 
droits désignés,  la  somme  précitée  de  2,000  livres  appar- 
tiendra purement,    simplement   et  irrévocablement  au 
grand  Hôtel-Dieu  du  pont  du  Rhône. — Acte  contenant  que 
Louis  Bouillet,  marchand  et  bourgeois  de  Lyon,  l'un  des 
recteurs  de  rAumône-Générale,  ayant  reconnu  combien  il 
était  nécessaire  que  les  orphelins  adoptifs  de  l'hôpital 
fussent  instruits  et  catéchisés,  et  que  l'Aumône  elle- 
même  fût  soulagée  de  la  nécessité  qui  pesait  sur  elle, 
par  suite  du  grand  nombre  de  pauvres  qui  étaient  à  sa 
charge,  donne  à  ces  pauvres,  pour  remplir  ce  double 
but,  une  maison  sise  à  Lyon,  rue  de  Bourgneuf,  avec  tou- 
tes ses  dépendances,  à  condition  que  les  administrateurs 
d'alors  et  leurs  successeurs  seront  obligés  d'entretenir, 
à  perpétuité,  «  audict  hospital  de  la  Chanal  ou  aultrcî 
«  lieu  où  lesdiclz   enfans  orfelins  seront  logés,  ung 
«  prebstre  capable, lequel  sera  tenu  d'instruire  lesdictz 
«  enfans  et  leur  apprendre,  tant  à  lire,  escripre,  que 
«  la  grammaire  et   langue  latine,  à  ceux  qui  seront 
«  trouvés  propres  et  aptes  par  lesdiclz  sieurs  recteurs  : 
«  comme  aussy  il  sera  tenu  de  cathéquiser  lesdictz 


22 


-ARCHIVES  DÉ  LA  CHARITE  DE  LYON. 


K  orfelins,  et  leur  lire  et  enseigner  la  doctrine  cres- 
«  tienne,  trois  fois  la  semaine,  sçavoir:  le  dimanche, 
«  niercredy  et  veiidredy  ;  à  faire  une  exhortation  tous 
«  les  dimanches  et  fesles,  »  etc.  —  Délibération  du 
Bureau  de  l'Aumône-Générale,  portant  que  :  le  5  juil- 
let 1620,  les  recteurs  se  transportèrent  à  l'hôpital 
Saint-Martin  de  la  Chana,  affecté  aux  adoptifs  de  l'Au- 
mône, pour  procéder  à  la  nomination  de  messire 
Crapayre-Duclos,  prêtre,  théologien,  en  qualité  de  des- 
servant de  l'église  Saint-Martin  de  la  Chana,  et  comme 
chargé  de  l'instruction  scolaire  et  religieuse  des  enfants 
dudit  hôpital  ;  les  gages  de  cet  ecclésiastique  ont  été 
fixés  annuellement  à  la  somme  de  150  livres;  il  lui  sera 
fourni  «  une  grande  robe,  selon  sa  qualité,  de  deux 
«  ans  en  deux  ans,  et  trois  paires  de  souliers  chacun 
«  an,  pour  ses  gages,  d'une  part,  et  GO  livres  aussy 
«  pour  chacun  an,  qu'il  employera,  à  sa  discrétion, 
«  pour  son  pain  et  vin,  et,  du  surplus,  sera  nourry 
«  au  mesnage  avec  lesdiclz  enfans  ;  comme  aussy  luy 
K  sera  fourni  son  giste  et  blanchissage,  honneste- 
«  ment,  selon  sa  qualité.  »  —  Acte  contenant  que  : 
damoiselle  Éléonore  de  Laurens,  veuve  de  noble  Jean- 
Baptiste  Buisson,  bourgeois  de  Lyon,  a  fait  cons- 
truire, avec  le  consentement  et  par  autorisation  des 
recteurs  de  l'Aumône,  en  l'église  de  cet  hôpital,  un 
autel  qu'elle  a  dédié  à  Notre-Dame  -  des -Vertus, 
«  pour  l'ornement  duquel  elle  a,  jà  ci-devant,  fourny 
«  l'argenterie  à  ce  nécessaire  et  autres  orncmens 
«  convenables  pour  la  célébration  du  divin  service, 
«  et  qu'à  présent  elle  faict  construire  ung  autre  tableau 
«  qu'elle  désireroit  luy  estre  permis  faire  mettre  au 
«  lieu  et  place  de  celuy  qui  y  est  ;  comme  aussy  des 
«  balustres  pour  mettre  au-devant  dudict  autel,  au  lieu 
«  et  place  de  ceux  qui  sont  à  présent;  »  dans  ces  inten- 
tions, ladite  damoiselle  de  Laurens  constitue  au  profit 
de'  l'Aumône  une  rente  annuelle  et  perpétuelle  de  100  li- 
vres, que  la  fondatrice  assigne  et  hypothèque  sur  tous 
ses  biens  meubles  et  immeubles,  spécialement  sur  une 
maison  sise  à  Lyon,  rue  de  lEnfant-qui-Pisse,  le  tout 
aux  charges  et  conditions  suivantes,  savoir:  que  les 
administrateurs  seront  tenus,  tant  pour  eux  que  pour 
leurs  successeurs  en  ladite  Aumône,  d'entretenir,  nuit 
et  jour,  à  perpétuité,  une  lampe  ardente  au-devant  de 
l'autel  précité,  «  ausquelles  fins  ladicle  damoiselle  en 
«  fait  construire  une  d'argent,  qu'elle  veut  et  entend 
«  leur  donner  pour  y  estre  mise  et  conservée  à  cest 
«  effect  ;  »  de  faire  dire,  ii  jjerpéluilé,  deux  messes 
basses,  par  semaine,  à  l'aulel  de  Notre-l)anic-des-Vertus, 
plus  une  autre  messe,  le  12  mai  de  chaque  année,  jour 
el  fête  de  ladite  Notre-Dame,  eir.  —  Contrat  de  fonda- 


tion, passé  par  messire  Etienne  Lecourt,  prêtre  habitué 
de  l'église  Saint-Nizier,  d'une  messe  quotidienne,  qui 
sera  célébrée,  à  perpétuité,  en  la  chapelle  de  Notre- 
Dame-de-Grâce,  instituée  dans  l'église  de  l'Aumône- 
Générale,  et  d'une  distribution  de  trente  livres  de  pain, 
par  jour,  en  faveur  des  prisonniers  détenus  aux  prisons 
royales,  dites  de  Roanne,  à  Lyon.  Le  fondateur  dote  son 
œuvre  d'une  somme  de  3,000  livres,  et,  en  témoignage 
de  gratitude  pour  cet  acte  de  charité  et  d'autres  du 
même  genre,  accomplis  par  lui  au  profit  des  pauvres,  les 
recteurs  de  l'hôpital  consentent  à  ce  que  ledit  Etienne 
Lecourt  «  fasse  apposer  une  pierre  en  la  sacristie  de 
«  ladicle  esglize,  qui  sera  gravée  et  fera  mention  som- 
(t  mairement  de  ladictc  donnation  el  auhnosne,  et  que 
«  ledict  messire  Lecourt,  après  la  réquisition  par 
«  luy  faicte,  soit  ensépulturé  en  ladicle  esglize.  et  y 
«  puisse  faire  construire  son  vas  et  lumbeau.  »  —  Texte 
de  l'inscription  gravée  sur  la  pierre  érigée,  dans  l'église 
de  la  Charité,  à  la  mémoire  de  messire  Etienne  Lecourt. 
—  Contrat  de  fondation  (13  avril  IG34),  par  lequel  Jean 
Pillehotlc,  seigneur  de  La  Pape  et  de  Crépieu,  bour- 
geois de  Lyon  et  ancien  recteur  de  l'Aumône,  donne, 
entre  vifs,  aux  pauvres  de  l'hôpital  susdit,  une  rente 
annuelle  et  perpétuelle  de  73  livres,  sous  le  sort  prin- 
cipal de  1,200  livres,  due  par  Jean  Dupont,  marchand 
de  Lyon,  et  Anne  Cochet,  sa  femme,  aux  charges  el 
conditions  suivantes,  savoir  :  de  ne  point  aliéner  ladite 
rente  ni  son  capital,  el  de  ne  l'employer  aunuellemenl 
que  pour  subvenir  à  la  nourriture  et  à  l'entretien  des 
pauvres  de  l'Aumône,  notamment  des  garçons  adop- 
tifs de  la  Chana  et  des  filles  adopiives  de  Sainte- 
Catherine;  de  faire  dire,  par  les  recteurs  et  leurs  suc- 
cesseurs, en  l'église  de  Notre-Dame  de  la  Charité,  le 
14  mars,  à  rinlenliou  dudit  Pillehotte  et  des  siens,  une 
messe  annuelle  à  laquelle  lui-même  ou  les  siens  seront 
appelés  cl  une  partie  des  pauvres  assistera  ;  que  dans  le 
cas  où  les  mariés  Dupont  ou  les  leurs  et  autres,  qui  se 
trouveront  chargés  de  la  rente  dont  il  est  question  vou- 
lussent la  racheter,  les  recteurs  seront  lenus  d'en  pré- 
venir le  donateur  ou  les  siens  pour  reconnaître  sur  quels 
fonds  cette  renl(!  sera  imposée  ;  ce  rachat  effectué,  les 
recteurs  seront  lenus  de  réimposer  ladite  rente  sur  quel- 
ques fonds,  pour  être  convertie  au  bénéfice  des  pauvres 
et  nolaniment  des  enfants  de  la  Chana  et  de  Sainle- 
Calherinc,  etc.  —  Rente  de  30  livres,  au  sort  principal 
de  1,000  livres,  fondée  par  Georges  Giraud,  marchand, 
bourgeois  de  Lyon  et  ancien  recteur  de  l'Aumône,  en 
faveur  des  filles  orphelines,  dites  de  Sainte-Catherine, 
adopiives  de  l'hôpital.  —  Aclc  par  lequel  noble  Alexan- 
dre Mascranny,  chevalier,  conseiller  du  Roi,  trésorier 


général  de  France  à  Lyon,  donne  aux  pauvres  de  l'Au- 
nione-Géuérale,  en  conséquence  du  présent  qu'il  leur 
a  fait  à  l'issue  de  son  rectorat,  une  rente  ou  pension 
annuelle  et  perpétuelle  de  3(5  livres  2  sous  2  deniers, 
sous  le  sort  principal  de  G50  livres,  due  audit  Mascranny, 
par  M"  Michel  Sloine,  avocat  au  parlement,  natif  de 
Saint-Genis  en  Lyonnais...  ;  à  la  charge,  par  les  recteurs 
de  l'hôpital  :  de  faire  célébrer,  à  l'intention  du  donateur, 
tous  les  premiers  samedis  de  chaque  mois,  à  perpétuité, 
une  des  messes  de  l'office  de  Notre-Dame,  qui  se  diront 
en  l'église  de  la  Charité,  et  cela  sa  vie  durant;  de  faire 
chanter  à  la  même  intention,  une  messe  des  Trépassés  , 
et,  réciter,  par  les  pauvres,  les  litanies  de  Notre-Dame, 
pareillement  tous  les  premiers  samedis  de  chaque  mois. 

—  Quittance  notariée,  par  laquelle  les  recteurs  de  l'Au- 
mône reconnaissent  avoir  reçu  de  Hugues  de  La  Prayc, 
bourgeois  de  Lyon  et  alors  l'un  des  administrateurs  de 
l'hôpital,  héritier  de  feu  Toussaint  de  La  Praye,  son 
oncle,  aussi  bourgeois  de  la  même  ville,  la  somme  de 
1,000  livres  que  le  défunt  avait  léguée  aux  pauvres  de 
ladite  Aumône  pour  former  le  principal  d'une  pension 
annuelle  de  aO  livres,  destinée  à  l'entretien  d'une  lampe 
devant  l'autel  de  Saiute-Catherine,  dans  l'église  de 
rétablissement,  et  à  la  célébration,  à  cet  autel,  le  samedi 
de  chaque  semaine,  d'une  messe  en  l'honneur  de  la 
Vierge-Marie,  «  à  la  charge  de  laisser  les  armes  que 
«  feu  sieur  Jean  de  La  Praye,  frère  dudict  feu  sieur 
«  Toussaint  de  La  Praye,  avoit  fait  mettre  au-dessus 
«  du  retable  du  tableau  dudict  autel,  lorsqu'il  estoit  rec- 
«  leur  de  ladicte  Aumône,  par  son  testament  solemnel  et 
«  ordonnance  de  dernière  volonté,  du ST'^juin  IGiO,»  etc. 

—  Délibération  du  Bureau  de  l'Aumône-Générale,  con- 
tenant que  :  messire  Michel  Conibet,  prêtre,  curé  de 
Saint-Romain  et  Saint-Pierre-le-Vieux'de  Lyon,  «  ayant 
«  charge  et  commission  d'une  personne  dévote,  qui  ne 
«  désire  estre  nommée,  »  a  informé  les  recteurs  que, 
en  visitant  les  prisons  royales,  dites  de  Roanne,  établies 
en  la  même  ville,  cette  personne  a  remarqué  que  la 
quantité  de  30  livres  de  pain  qui  s'y  distribue  journelle- 
ment aux  détenus,  en  exécution  de  la  fondation  faite  à  ce 
sujet  par  feu  Etienne  Lecourt,  prêtre  habitué  de  l'église 
Saint-Nizier,  n'est  pas  suffisante  pour  soulager  les  prison- 
niers dans  leurs  besoins  pressants;  pour  cette  raison,  le 
bienfaiteur  inconnu  dont  il  s'agit  a  pris  la  résolution  d 'ac- 
croître cette  aumône  de  neuf  autres  livres  de  pain  par 
jour  et  à  perpétuité,  s'il  plaisait  aux  administrateurs  de 
se  charger  d'en  faire  la  distribution,  «  en  leur  remet- 
«  tant  une  maison  haute  et  moyenne,  qui  est,  à  présent 
«  (1G42),  de  100  livres  de  bon  revenu,  icelle  seize  audict 
«  Lyon,  jouxte   la   rue  du  Port-Charlet,  et,  outre  ce. 


SÉRIE  C.  —  MATIÈRES  ECCLÉSIASTIQUES.  23 

«  telle  somme  d'argent  comptant  qu'ils  jugeront  rai- 
«  sonnable  (elle  fut  fixée  à   1,200   livres),  après   qu'ilz 
«  auront  veu  et  considéré  icelle  maison  ;  »  —  acte  par 
lequel  les  recteurs  acceptent  les  propositions  ci-dessus, 
aux  clauses   et  conditions   y   énoncées.  —  Fondation 
faite  par  Antoine  de  Montrozat,  ancien  recteur  de  l'Au- 
mône-Générale, d'une  grande  messe,  à  diacre  et  à  sous- 
diacre,  de  l'office  du  jour,  pendant  sa  vie,  et  de  l'office 
(les  Trépassés,  après  la  mort  du  fondateur,  avec  la  prose 
Pro  fiddibus  de/unctis,  le  jour  de  Saint-Antoine,  à  per- 
pétuité, dans  l'église  de  l'hôpital;  le  sieur  de  Montro- 
zat donne  aux  pauvres  de  l'Aumône,  pour  cette  fonda- 
tion, la  somme  de  300  livres,  dont  le   tiers    était    à 
déduire  sur  le  prêt  qu'il  avait  fait  pour  les  besoins 
de  l'hôpital  ;  —  note  contenant   que   cette    fondation 
ne  s'exécutait  plus  en  particulier,  suivant  l'ordonnance 
de  l'archevêque  (14  février  1727),  qui  décida  que  M.  de 
Montrozat  n'aurait  droit  qu'à  la  grande  messe  générale 
qu'on  célébrait,  chaque  année,  le   4  juillet,  pour  tous 
les  fondateurs  qui,  ayant  été  recteurs,  avaient  hypothé- 
qué la   dépense  de  leur  fondation   sur  les   présents 
que    les  administrateurs  étaient  dans  l'usage  de  faire 
aux  pauvres  de  l'Aumône,  à  leur  sortie  du  rectorat. 
—  Fondations  analogues  à  la  précédente,  faites  par 
François  Chaix  et  Gilbert  Torrent,  etc.,  recteurs  de 
l'Aumône-Générale,  sortant  de  charge.  —  Contrat  de 
fondation,  par  lequel  messire  Philippe  de  Couleur,  sei- 
gneur d'Arnas,  chevalier  de  l'ordre  du  Roi,  conseiller, 
trésorier  de  France  et  général  des  finances  de  la  charge 
et  généralité  de  Lyon,  «  après  s'estre  très-dignement 
«  acquitté  de  la  charge  de  second  président  de  cette 
«  compagnie,  pendant  les  deux  années  dernières  de 
«  son  rectorat,  assisté  et  protégé  les  pauvres  en  toutes 
«  occurrences,  »   continuant  ses   bienfaits,  donne    la 
somme  de  1,300  livres,  qu'il  avait  avancée  à  l'Aumône 
pour  acheter  des  blés,  à  l'effet  de  subvenir  à  la  cons- 
truction d'un  bûcher  (dont  le  devis  est  détaillé  au  pré- 
sent  acte)  destiné   au   service    de    l'hôpital  :  le  don 
susdit  fait  à  la  charge  de  célébrer,  durant  la  vie  du 
sieur  de  Couleur,  une  messe  basse,  tous  les  ans,  le 
^our  de  Saint-Philippe;  une  messe,  le  jour  même  ou  le 
lendemain  de  son  décès,  et  une  autre  messe  au  bout  de 
l'an,  pour  le  salut  de  son  âme. —  Acte  par  lequel  Barthé- 
lemi  Honnorat,  recteur  et  trésorier    des   deniers  de 
l'Aumône,  donne  aux  pauvres,  à  l'issue  de  son  rectorat, 
la  somme  de  1,000  livres,  à  déduire  sur  ce  qui  lui  es^ 
dû,  outre  le  bénéfice  de  ses  avances,  à  la  charge,  par 
les  recteurs  et  leurs  successeurs,  de  faire  célébrer,  tous 
les  samedis,  à  perpétuité,    une   messe  de  l'office  de 


Notre-Dame;   tous   les  ans,   le  jour  des  Morts,    une 


24 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


messe  de  l'office  des  Trépassés,  et  de  donner  la  somme 
de  200  livres  au  jeune  Fontanel,  adoplif,  qui  est  à  son 
service,  lorsqu'il  aura  vingt-cinq  ans  accomplis,  ou 
bien  demployer  cet  argent  dans  l'intérêt  du  donataire, 
à  la  discrétion  des  administrateurs.  —  Acte  par  lequel 
,\ntoine  Mey-La-Tour,  à  l'issue  de  son  rectorat,  «  après 
«  avoir  prins  congé  de  la  compagnie,  »  donne  aux 
pauvres  la  somme  de  300  livres,  à  déduire  de  ce  qui  lui 
était  dû,  «  outre  le  restable  qu'il  a  faict  faire  à  la  Chanal 
«  (Ghana),  qui  lui  revient  à  33  livres,  sçavoir  :  30  livres 
«  pour  les  journées  et  vacations  du  menuisier,  10  li- 
«  vres  pour  le  bois  qu'il  a  fourny  et  autres  choses 
«  qu'il  a  payées,  »  à  la  charge,  par  les  recteurs,  de 
faire  célébrer,  le  premier  lundi  de  chaque  mois,  à  per- 
pétuité, une  messe  des  Trépassés,  et  chanter  tous  les 
•samedis,  par  les  enfants  de  la  Ghana,  un  Salve  Regina, 
dans  l'église  de  la  Charité.  —  Acte  par  lequel  Pierre 
Soleillat,  administrateur  de  l'Aumône,  donne,  à  sa  sor- 
tie de  charge,  300  livres  pour  la  nourriture  des  pau- 
vres, savoir  200  livres  pour  une  grande  messe,  à  diacre, 
et  sous-diacre,  le  jour  de  Saint-Pierre,  pendant  la  vie 
du  donateur;  le  même  jour,  après  son  décès,  une 
messe  perpétuelle  de  l'office  des  Trépassés,  pour  le 
salut  de  son  âme,  et  100  livres  pour  «  bailler  aux  quatre 
«  premières  filles  de  celles  qui  chantent  la  musique  à 
«  présent,  quand  elles  se  marieront  ou  se  feront  reli- 
«  gieuses,  qu'est  à  chacune  23  livres,  ou,  à  faute  de  ce, 
«  les  bailler  aux  pauvres.  » 


Cil.    Boîte.)  —  20   pièces,  papier. 

fl64S-1653.  — Église  de  la  Charité  de  Lyon;  fon- 
dations pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant  l'exé- 
cution des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de 
l'Aumône-Géncrale.  —  Acte  par  lequel  :  messire  Jean- 
Baptiste  Pianello,  chevalier,  conseiller  du  Roi,  trésorier 
de  France  en  la  généralité  de  Lyon,  donne]  100  pistoles 
d'Espagne  effectives,  pour  être  employées  aux  nécessi- 
tés de  l'Aumône;  il  prie  les  recteurs  de  l'établissement 
d'agréer  que  les  garçons  adoptifs,  dits  de  la  Ghana,  et 
les  filles  adoptives,  dites  de  Sainte-Catherine,  aillent, 
chaque  jour,  alternativement,  chanter  dans  l'église  de 
l'hôpital  les  litanies  de  la  Vierge,  l'oraison  ensuite, 
puis  le  De  profundis  et  l'oraison  Fidelium,  à  perpétuité, 
a  de  certaines  époques  de  l'année  et  heures  du  jour, 
qu'il  fixe  suivant  la  saison.  — Délibérations  du  Bureau 
de  l'Aumône-Générale,  portant  que  :  Philippe  Borde, 
l'un  de  ses  membres,  ayant  considéré,  à  l'issue  de  son 


rectorat,  que  «  pour  le  culte  de  Dieu  et  décoration  de 
«  l'église  il  est  à  propos  de  continuer  et  entretenir  la 
t<  musique  et  les  orgues,  il  a  donné  la  somme  de  200 
«  livres  pour  eslre  employée  à  la  despence  desdictes 
«  orgues,  à  précompter  sur  ce  qui  lui  est  deu;  »  — 
Claude  Deniadières,  à  l'issue  de  son  rectoral,  a  fait  don 
aux  pauvres  de  la  somme  de  430  livres,  à  déduire  sur  ce 
qui  lui  était  dû,  suivant  son  compte  des  fournitures  de  la 
menue  dépense  et  le  mandat  qui  lui  en  avait  été  expédié, 
à  condition  que  les  recteurs  de  l'Aumône  et  leurs  suc- 
cesseurs feront  dire  une  messe  basse  tous  les  premiers 
vendredis  de  chaque  mois  de  l'année,  à  perpétuité, 
et  que  de  ces  430  livres,  il  en  sera  donné  50  à  deux 
filles  de  Sainte-Catherine,  dont  l'une  sera  Antoinette 
Laurent,  et  l'autre  «  l'une  de  celles  de  la  musique,  à 
«  l'option  desdictz  sieurs  recteurs,  pour  leur  faire  ap-  j 

«  prendre  un  meslier,  et  payables  lorsqu'on  les  ma-  i 

«  riera,  et,  de  plus,  qu'il  sera  payé  pour  quatre  enfans 
«  de  la  Chanal  ou  petits  garçons  de  la  Charité,  à  cha-  j 
«  cun,  la  somme  de  30  livres  pour  leur  faire  apprendre  ' 
«  un  mestier  autre  que  l'art  de  la  soye  ou  fustainier, 
«  et  que  les  enfans  de  la  Chanal  et  petitz  garçons  se- 
«  ront  tenus  de  chanter,  dans  l'esglise  de  cette  maison 
«  (de  la  Charité),  tous  les  dimanches  et  festes,  les 
«  commandemenlz  de  Dieu  et  de  l'Esglise,  immédiate- 
«  ment  devant  ou  après  la  saincte  messe,  et,  les  mes- 
«  mes  jours,  les  filles  de  Saincte-Catherine  et  petites 
a  filles  chanteront  aussi  dans  ladicte  esglise  lesdicts 
«  commandementz  de  Dieu  et  de  l'Esglise,  immédiate- 
«  ment  devant  ou  après  les  vespres:  »  —  Jean  Vidaud,  i 
recteur,  sortant  de  charge  pour  la  troisième  fois,  ! 
K  après  avoir  continué  ses  bienfaicts  et  notables  ad- 
«  vances  de  deniers  pour  les  bastinientz  des  pauvres,  » 
a  donné  à  ceux-ci  la  sonune  de  3,000  livres,  à  déduire 
de  ce  qui  lui  est  dû,  à  la  charge  de  faire  célébrer  une 
grande  messe  de  l'oflice  des  Morts,  à  diacre  et  sous- 
diacre,  le  joui'  et  fête  de  la  Décollation  de  Saint-Jean-Bap- 
liste,  tous  les  ans,  à  perpétuité,  pour  le  repos  de  l'unie 
de  ses  parents,  el,  après  son  décès,  à  l'intention  du 
fondateur;  — Jean  Arthaud,  à  l'expiration  de  son  rec- 
torat, donne  aux  pauvres  la  somme  do  300  livres  sur 
ce  qui  lui  était  dû  par  l'Aumône,  à  la  charge  de  faire 
dire  une  messe  basse  tous  les  premiers  samedis  de 
chaque  mois,  en  l'honneur  de  la  Vierge  ;  de  plus, 
«  pour  descharger  la  maison  des  pauvres  qui  y 
«  sont,  il  donne  à  sept  filles,  des  premières  qui  seront 
«  mises  en  apjjreniissage,  à  chacune,  la  somme  de  30 
«  livres  pour  les  mettre  en  apprentissage  chez  des 
«  lingères,  blanchisseuses  et  autres  mestiers  :  les- 
«  (lucllos   filles  seront  affermées  à    la  diligence  des 


SERIE  C. 


M.VnÈUES 


«  sieurs  recieurs  qui  auront  charge  des  filles,  sçavoir, 
«  trois  de  Saiiicte-Catherine  et  quatre  du  corps  des 
«  petites  filles,  qu'il  payera  quand  l'on  luy  fera  sça- 
«  voir;  »  —  Marcellin  Mazenod,   recleur,   donne  aux 
pauvres  de  l'Auniùne,  à  sa  sortie  de  charge,  la  somme 
de  4,000  livres,  à    condition  que  les  petites  filles  de 
Notre-Dame    de  la    Charité    réciteront   les  litanies  de 
Saint-Joseph,  tous  les  soirs,  en  leurs  chambres,  avant 
de  se  coucher,  et,  les  dimanches  et  fêtes,  dans  l'église 
de  l'hôpital,  après  les  vêpres:  le  tout  à  perpétuité;  — 
Jean  Duvernay,  administrateur,  donne  aux  pauvres,  à 
sa  sortie  de  fonctions,  outre  «  le  tableau  qu'il  a   fait 
«  faire  en  la  chapelle   de   Saincte-Calherine,  proche 
«  l'esglize  des  Carmes,  »  la  somme  de  200  livres,  en 
déduction  de  ce  qui  lui  est  dû,  qu'il  destine,  savoir  : 
100  livres  pour  être  réparties  entre  dix  filles,  des  pre- 
mières qui  se  marieront,  du  corps  de  Sainte-Catherine 
ou  petites  filles  de  la  Charité,  et  100  livres  pour  l'hô- 
pital; —  Mathieu  Gayot,  chevalier,  conseiller  du  Roi, 
trésorier  général. de  France,  à  Lyon,  donne  aux  pau- 
vres de  l'Aumône,  à  l'issue  de  son  rectorat,  la  somme 
de  1,000  livres  tournois,  à  précompter  sur  les  avances 
par  lui  faites  à  l'hôpital,  et  qui  étaient  autres  que  celles 
du  prêt  ordinaire  ;  sur  cette  somme,  le  donateur  veut 
que  100  livres  soient  données  au  premier  des  enfants 
adoplifs  de  l'Aumône  qui  se  fera  religieux  ou  prêtre 
séculier,  le  lendemain  de  sa  profession  en  religion  ou 
le  lendemain  du  jour  où  il  aura  dit  sa  première  messe  ; 
il  réserve  100  autres  livres  à  l'une  des  filles  de  Sainte- 
Catherine,  qui  se  fera  religieuse,  «  telle  que  le  Bureau 
«  voudra  choisir ,  à  sa  prudence  et  occurrence  ;  »  le 
fondateur  laisse  à  l'hôpital  les  800  livres  restantes,  en  le 
chargeant  seulement  de  faire  célébrer  une  grande  messe 
solennelle,  chaque  année,  à  perpétuité,  le  jour  et  fête 
de  Saint-Mathieu,  pour  son  salut  et  celui  de  ses  parents 
décédés.  —  Délibération  du  Bureau  de  l'Aumône-Géné- 
rale,  portant  que  :  dame  Marie  Pellot,  femme  de  mes- 
sire   Gaspard    de   Montconys,    seigneur   de   Liergues, 
Pouilly-le-Monial  et  autres   places^   conseiller    d'État, 
lieutenant  civil  et  criminel  en  la  sénéchaussée  et  siège 
présidial  de  Lyon,  et  dame  Marie  Austrein,  veuve  de 
Louis    de    Trelon,  écuyer,    seigneur    de   Mognenens, 
conseiller  en  la  sénéchaussée  et  présidial  de  Lyon  et  au 
parlement  de  Dombes,  ont  fait  savoir  aux  recteurs  que, 
pendant  quelques  années,  elles  s'étaient  donné  la  tâche 
de  soulager    les    prisonniers  de    la   conciergerie   de 
Roanne,  à  Lyon,    en    leur   fournissant  des    chemises 
qu'elles  faisaient  blanchir  ;  pour  subvenir  à  cette  dé- 
pense, des  personnes  charitables  leur  avaient  procuré 
de  l'argent  ;  mais  ayant  reconnu  que,  à  moins  de  fonder 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  C.  —  Tome  II. 


ECCLÉSIASTIQUES.  25 

cette  œuvi-e  de  charité  et  d'en  confier  l'exécution  à 
quelque  corps  permanent,  Il  y  aurait  peu  de  sécurité 
et  même   du  péril  à  conserver  les   fonds   nécessaires 
pour  le  soutien  de  cette  œuvre,  et  peu  d'ordre  pour  en 
rendre  l'effet  utile  et  durable,   «  elles  auroient,  cy- 
«  devant,  prié  lesditz  sieurs  recteurs  de  vouloir  con- 
«  tribuer  à    une   si   bonne    œuvre,    entreprendre  le 
«  fourniss(!m(;nt  desdictes  chemises  et  le  blanchissage 
«  d'icelles,  et  recepvoir  les  deniers  qui   leur  avoient 
«  esté  remis  entre  les  mains  par  plusieurs  personnes 
«  charitables,  et  en  faire  ung  acte  stable,  estimant  que 
«  le  revenu,  à  5  pour  100,  de  la  somme  de  6,000  livres 
«  qu'elles  espéroient  et  entendoient  leur  remettre,  suf- 
«  firoit  :  laquelle  proposition  ayant  esté  mise  en  déli- 
te bération  par  lesdictz  sieurs  recteurs,  ilz  l'auroieut 
«  acceptée  et  offert  d'y  satisfaire  ;  »  à  la  suite  de  cette 
déclaration,  les  dames  de  Liergues  et  Trelon  remirent 
aux  mains  des  administrateurs  de  l'Aumône  la  somme 
de  4,320  livres  19  sous,  et  que,  comme  le  complément 
de  ladite  somme  de  G,000  livres  ne  fut  point  fait,  les 
fondatrices  offraient,   en  ce  moment,  de  le  parfaire, 
requérant,  en  conséquence,  les  recteurs  de  recevoir  la 
somme  restante,  s'élevant  à  1,479  livres  I  sou,  et  de 
passer,  en  même  temps,  le  contrat.  —  Contrat  de  fon- 
dation de  l'œuvre  ci-dessus,  contenant,  entre   autres 
choses  :  quittance,  passée  par  les  administrateurs  de 
l'Aumône  aux  dames  de  Liergues  et  de  Trelon,  du  com- 
plément précité  de  la  somme  de  C,000  livres,  pour  le 
capital  et  fonds  de  fourniture  de  chemises  et  de  leur 
blanchissage,  en  faveur  des  prisonniers  de  Roanne,  et 
«  dont  ils  se  contentent  et  promettent,  ez  dicts  noms,  de 
«  faire  lesdicts  fournissement  et  blanchissage,  à  perpé- 
«  tuité  et  autant  que  le  revenu  dudict  sort  principal  le 
«  pourra  souffrir,  tous  frais  levés;  »  que  tous  les  sa- 
medis de  l'année,  celui  des  recteurs  qui  sera  de  visite, 
le  même  jour,  à  deux  heures  de  relevée,  autant  que 
possible,  se  transportera  à   la  conciergerie,  avec  le 
personnel  nécessaire,  et  «  après  avoir  faict  les  prières 
«  accoutumées,  dans  la  salle  de  ladicte  conciergerie, 
«  pour  leurs  bienfaicteurs  et  fondateurs,  par  lesdictz 
«  prisonniers,   ledict    sieur   recteur   (ou  celluy   qu'il 
«  priera,  ne  pouvant  y  estre)  procédera  à  la  distribu- 
«  tion  desdictes  chemises  blanches,  qui  seront  contre- 
«  marquées,  afin  d'obvier  à    fraude,  changement  ou 
u  divertissement  d'icelles  et  dont  sera  tenu  roole,  avec 
«  les  noms  et  surnoms  de   ceux  qui  les  recepvront, 
«  lesquelz,  ce  faisant,  remettront  la  chemise  qu'ils  po- 
«  seront...  ;  et,  affin  que  le  présent  eslablissement  et 
«  ordre   soit    inviolablement   et  perpétuellement    ob- 
«  serve,  a  esté  résolu  qu'il  en  sera  dressé  ung  bref, 

4. 


26 

«  gravé  sur  une  pierre,  qui  sera  posé,  l'ung,  au  piliier 
«  qui  est  à  l'opposile  de  celuy  où  est  attachée  la  pierre 
«  contenant  la  fondalion  de  niessire  Estienne  Lecourt, 
«  prebstre,  dans  ladicte  Charité,  et  l'autre  sur  une 
«  table  ou  carton,  dans  ladicte  salle  de  la  conciergerie, 
«  Et  pour  seureté  dudict  principal  et  exécution  de  la 
«  présente  fondation,  ont  lesdicts  recteurs  obligé, 
«  affecté  et  hypothéqué  ladicte  somme  de  6,000  livres 
«  et  toutes  celles  qui  pourroient  estre  données  et  rc- 
«  mises  ausdicts  recteurs  cy-après,  pour  niesme  effect, 
«  sur  tous  etchacuns  les  biens  de  ladicte  Aumosne,»  etc. 


C.  12.  (Boîte.)  —  11  pièces,  papier  (1  imprimée) 


1654-1769.  —  Eglise  de  la  Charité  de  Lyon;  fon- 
dations pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant  l'exé- 
cution des  fondations  pieuses,  par  les  soins  du  Bureau 
de    l'Aumônc-Générale.    —   Acte    par    lequel   Nicolas 
Eustace,  prêtre  de  Lyon,  donne  aux   pauvres  de   la 
Charité  la  somme  de  33  livres  b  sous,  pour  la  fonda- 
tion d'une  messe  basse  du  Saint-Esprit,  dans  l'église 
dudit   hôpital,    voulant  que    les  pauvres  des    quatre 
corps  de  l'Aumône  assistent  à  cet  office,  qui  sera  célébré 
tous  les  ans,  un  jour  de  lundi,  et  qu'après  son  décès 
la  messe    dont  il  s'agit   soit   dite  à  l'autel  privilégié, 
aussi  annuellement,  le  jour  anniversaire  de  sa  mort. 
«  Et  pour  mémoire  perpétuelle  de  ladicte  fondation,  les 
«  dicts  sieurs  recteurs  ont  promis  et  promettent   au- 
«  dict  sieur  Eustace  de  faire  poser,  quand  bon  luy 
«  semblera,  en  un  piliier  de  ladicte  église,  vis-à-vis 
«  celuy  où  est  apposée  la   pierre   de   la   fondation  de 
«  messire  Estienne  Lecourt,  ou  dans  le  mur  d'icelle, 
«  une  pierre  où  sera  inscripte  ladicte  fondation  dudict 
«  sieur  Eustace,  »  etc.  ;  —  note  portant  que  l'assistance 
des  quatre  corps  des  pauvres  de  la  Charité  à  la  messe 
ci-dessus  fut  supprimée  par  l'ordonnance  de  l'archevê- 
que, en  date  du  14  février  1727,  et  que  cette  messe  s'ac- 
{}uittait régulièrement,  chacjuc  année, le  12 juillet,  dans 
l'église  de  l'hôpital.  —  Acte  par  lequel  Simon  Fournier, 
bourgeois  de  Lyon  et  recteur  de  l'.iumône,  en  exercice, 
donne  aux  pauvres  de  l'hôpital   la  sonmie  de    dO,432 
livres  6  sous  C  deniers  tournois,  qui  lui  élait  due  par 
l'établissement  ;  ladite  donatiou  faite  sous  diverses  con- 
ditions et  réserves,  (iutre  autres,  que  :  tous  les  diman- 
ches, les   recteurs,   ses   collègues,    seront    tenus   de 
faire  diie  par  les  pauvres  de  la  Charité,  assemblés,  le 
psaume  Miserere  mei  Deus,  on  la  tribune  de  l'hôpital, 
durant  la  vie  du  fondateur  ;  le  jour  de  son  décès,  ils  fe- 


AUClllVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

ront  célébrer  une  grande  messe,  à  diacre  et  sous-diacre, 
de  l'office  des  Trépassés,  et  continueront  ainsi,  tous  les 
ans,  à  perpétuité,  le  même  jour  anniversaire;  il  aura 
sa  sépulture  dans  l'église  Notre-Dame  de  la  Charité, 
«  à  l'endroit  et  au  vast  au-dessoubz  du  grand  autel  de 
«  ladicte  esglize  ;  le  contenu  au  résultat  qu'il  a  demandé 
«  à  la  compaguie,  tant  à  l'esgard  des  filles  de  Sainte- 
«  Catherine  que  autres,  de  ladicte  maison,  sera  exécuté 
«  ponctuellement  :  lequel  résultat  sera  registre  dans 
«  le  livre  des  actes  de  la  maison  et  [par]  ung  nota  par- 
«  ticulier  du  grand  livre  de  raison  de  ladicte  Aumosne.» 
—  «  Résultat  des  conditions  que  M.  Fournier  a  dé- 
«  siré  estre  observées,  pour  jouir  du  bénéfice  de  la  sus- 
«  dicte  fondation,  outre  les  autres  charges  y  portées  : 
«  Premièrement,  que  MM.  l'économe  et  autres  prebstres 
«  de  ceste  maison  ne  seront  servis  dans  leur  réfectoire 
«  par  des  femmes  ni  filles  ;  qu'il  ne  sera  permis  ni  to- 
«  1ère  aux  filles  de  Saincte-Catherine,  ni  aux  autres, 
«  enfermées  dans  ladicte  maison  de  la  Charité,  ni  aux 
«  autres  qui  sont  en  apprentissage  ou  en  condition,  ap- 
«  partenantes  à  ladicte  maison,  de  porter  flottes,  ni 
«  moustaches,  ni  souliers  à  talon  de  boys,  ains  à  plat- 
«  tes  semelles,  à  la  forme  des  souliers  ordinaires  de 
«  ladicte  maison,  ce  qui  leur  sera  notiflié  au  premier 
«  Bureau  (séance  du  Conseil  d'administration);  et,  mes- 
«  mement,  soubz  peine,  aux  filles  de  Saincte-Catherine 
«  qui  seront  en  apprentissage  ou  en  condition,  d'estre 
«  privées  du  dot  et  autres  avantages  que  la  maison 
«  leur  donne  quand  elles  se  marient,  et  aux  autres  pe- 
«  lites,  d'estre  privées  de  ce  que  la  maison  leur  donne. 
«  Sans  lesquelles  conditions  ledict  sieur  Fournier  n'cust 
«  faict  ladicte  donation  :  ce  que  le  Bureau,  en  faveur 
«  d'icelle  et  pour  estre  la  bienséance  desdictes  filles 
«  d'observer  icelles  conditions,  a  promis  de  l'observer 
«  de  point  en  point,  selon  l'intention  dudict  sieur  Four- 
«  nier,  et  en  ont  accordé  le  présent  acte.  »  —  Fonda- 
tion de  Maurice  de  Guillon,  seigueur  de  La  Chaux,  et 
de  dame  Louise  de  Raverie,  sa  femme,  ayant  pour  objet 
la  distribution  annuelle  et  perpétuelle  de  six  livres  de 
pain  de  i)ur  froment,  chaque  jour  du  mois  de  janvier, 
aux  prisonniers  de  la  conciergerie  des  prisons   royaux 
de  Roanne,  à  Lyon;  —  note  contenant  que  cette  fondaiiou 
s'acquittait  tous  les  samedis  de  cha(iue  mois,  avec  cel- 
les qui  avaient  été  faites  dans  le  même  but.  —  Fonda- 


tion (2  janvier  KijD),  par  le  Bureau  de  l'Aumônc-Géné- 
rale, d'une  messe  basse,  quotidienne,  au  grand  autel  de 
l'église  de  la  Charité,  pour  le  salut  de  l'àme  de  messire 
JacipiesMoyron,  baron  de  Saint-Trivicr,  seigueur  de Cha- 
vagncux  et  coseigneur  de  Genouilleux,  et  d'une  grande 
messe,  à  diacre  et  sous-diacre,  chaque  année,  ie  2C  mai, 


SERIE   C.  —  MATIERES  ECCLESIASTIQUES. 


27 


jourannivcrsaire  du  décès  de  cel  ('iiiinent  bieiifaitour  des 
pauvres;  —  faisant  note  :  que  la  messe  basse  se  célébrait 
tous  les  jours  de  la  semaine,  et  la  grande  messe  le  20  mai 
de  chaque  année;  que  le  Bureau  entier,  ainsi  que  les 
quatre  corps  de  l'Aumône,  velus  de  deuil,  assistaient  à 
cette  cérémonie.  —  Fondation,  par  messire  Pierre  Per- 
rachon,  seigneur  de  Saint-Maurice,  comte  de  Varax, 
conseiller  du  Roi  en  ses  Conseils,  d'une  messe  basse 
pour  être  célébrée  tous  les  jours  au  grand  autel  de 
l'église  de  rAumône,  par  un  prêtre  qui  sera  à  la  colla- 
tion du  fondateur.  Celui-ci  donne,  à  cet  effet,  aux  pau- 
vres une  somme  de  4,000  livres,  à  condition  que  les 
recteurs  de  l'hôpital  présideront  à  l'emploi  de  cet  argent, 
qui  sera  consacré  à  la  nourriture,  à  l'entretien  et  au 
traitement  de  l'ecclésiastique  susdit,  dont  les  autres  ser- 
vices pourront  être  utilisés  dans  la  maison,  et  le  renvoi 
prononcé  par  les  administrateurs,  quand  ils  le  jugeront 
à  propos,  sans  être  tenus  à  d'autre  formalité  qu'à  pré- 
venir le  sieur  de  Saint-Maurice  du  congé  qu'ils  auront 
donné  à  son  protégé,  afin  qu'il  puisse  en  nommer  un  au- 
tre à  sa  place,  etc. — Fondation,  faite  par  messire  Benoît 
Bourg,  prêtre,  économe  de  la  Charité,  de  trois  messes 
basses  de  l'oflice  des  Morts,  qui  seront  célébrées  tous 
les  jeudis,  vendredis  et  samedis  de  l'année,  à  perpé- 
tuité, dans  la  chapelle  des  filles  de  Sainte-Thérèse,  dont 
chacune  devra  dire,  après  les  messes  dont  il  s'agit,  un  De 
profwidis  pour  le  salut  de  l'âme  du  fondateur  ;  celui-ci 
donne  la  faculté  de  faire  dire  ces  offices  au  maître-autel 
de  l'église  de  l'hôpital,  dans  le  cas  où  ils  ne  pourraient 
être  célébrés  commodément  dans  la  chapelle  de  Sainte- 
Thérèse,  où  il  avait  voulu  qu'on  plaçât  une  pierre  sur 
laquelle  serait  gravée  une  inscription  commémorative 
de  la  fondation  de  ces  trois  messes  et  du  psaume  qui 
les  terminait;  —  texte  latin,  avec  traduction  en  regard, 
de  répitaphe  ci-dessus,  qui  était  appliquée  sur  le  mur 
de  la  chapelle  des  Thcrèses,  à  la  Charité.  —  Acte  de 
fondation,  par  lequel  Pierre  Guiliard,  seigneur  de  La 
Goutte,  chevalier,  conseiller  du  Roi  et  trésorier  de 
France  en  la  généralité  de  Lyon,  donne  aux  pauvres  de 
l'Aumône,  à  l'issue  de  son  rectorat  dans  l'établissement, 
une  pension  ou  rente  annuelle  de  15  livres,  au  sort 
principal  de  300  livres,  qu'il  sera  loisible  audit  sieur 
Guiliard  et  aux  siens  d'amortir  quand  bon  leur  sem- 
blera, en  payant  le  capital  auquel  elle  a  été  cons- 
tituée, et  de  la  reconnaître  toutes  les  fois  qu'ils  en 
seront  requis.  La  présente  donation  faite  à  la  charge, 
par  les  recteurs,  de  faire  célébrer  tous  les  ans,  à  per- 
pétuité, deux  messes  basses  :  l'une,  le  jour  et  fête  de 
Saint-Joseph  ;  l'autre,  le  20  décembre,  jour  anniver- 
saire de  la  naissance  dudit  sieur  Guiliard.  (Constituée 


en  iCG3,  cette  rente  annuelle,  perpétuelle  et  obituaire 
fut  rachetée,  en  I7!)l,  par  Jean-David  Tricaud  de  La 
Goutte,  demeurant  à  Amplcpuis  en  Beaujolais,  moyen- 
nant la  somme  de  348  livres  15  sous.)  —  Fondation  de 
Jean  Arthaud,  échevin  de  Lyon.  —  Testament  du  même 
(23  août  1G63),  par  lequel,  entre  autres  dispositions  de 
dernière  volonté,  il  élit  sa  sépulture  dans  le  caveau 
qu'il  possède  eu  l'église  Saint-Nizicr  de  cette  ville, 
près  de  l'autel  Saint-Maurice  ;  il  lègue  aux  recteurs  de 
l'Aumône-Générale  la  somme  de  17,500  livres,  dont 
l'intérêt,  fixé  à  4  pour  100  par  an,  sera  employé,  jus- 
qu'à concurrence  de  300  livres,  à  l'entretien,  au  bourg 
de  la  Grave  en  Dauphiné,  d'un  ecclésiastique,  qui  sera 
chargé  d'enseigner  aux  enfants  de  celte  localité  :  à  prier 
Dieu,  à  lire  et  à  écrire;  les  principes  de  la  grammaire 
française  et  le  catéchisme,  et  à  dire,  le  lundi  de  chaque 
semaine,  une  messe  basse  à  l'intention  du  testateur;  il 
veut  que  le  surplus  des  intérêts  susdits  soit  distribué 
pendant  vingt-six  dimanches  de  l'année  aux  pauvres, 
originaires,  tant  de  la  Grave  que  du  village  des  Hières, 
alternativement,  et  que  cette  distribution  soit  faite  par 
les  consuls  de  chacun  de  ces  lieux,  au  sortir  de  la 
grande  messe  ;  —  il  donne,  de  même,  aux  pauvres  de 
l'Aumône-Générale  la  somme  de  12,000  livres,  payable 
un  an  après  son  décès,  à  la  charge  d'admettre  à  la  Cha- 
rité, dans  le  corps  des  garçons  de  la  Chana,  deux  en- 
fants nés  dans  la  paroisse  de  la  Grave  et  qui  seront 
présentés  aux  recteurs  par  André  Arthaud,  neveu  du 
testateur  ou  ses  descendants,  héritiers,  et,  à  leur  dé- 
faut, par  M"  Jacques  Clot,  ou  ses  descendants  et  héri- 
tiers, pour  «  estre  nourris  et  entretenus  de  tout  ce  qui 
«  leur  sera  nécessaire  ;  lesquels  ils  feront  estudierjus- 
«  ques  à  ce  qu'ils  ayent  atteint  l'aage  pour  estre  pro- 
«  meus  à  l'ordre  de  prestrise  ;  et  venant  tous  d'eux  ou 
«  l'un  d'iceux  ne  voulût  se  lier  aux  ordres,  en  sera 
«  pourveu  d'autres,  comme  aussy,  en  cas  de  mort,  et  à 
«  mesure  que  ceux  qui  auront  fait  leurs  estudes,  en 
«  sera  remplacé  d'autres,  sur  ladicte  nomination,  à 
«  perpétuité  ;  que  s'il  se  présente  quelqu'un  de  mes  pa- 
«  rens,  »  continue  le  fondateur,  dont  le  testament  est  olo- 
graphe, «  il  sera  préféré  aux  autres,  et  où  il  ne  s'en  prê- 
te senteroit  aucuns  et  qu'il  n'y  eût  en  ladicte  communauté 
«  de  la  Grave  qui  voulût  étudier  pour  se  faire  prestre, 
«  sera  permis  à  mesdicts  parens  et  leurs  descendants,  hé- 
«  ritiers,  de  nommer  telles  personnes  de  cette  ville  (de 
«  Lyon)  que  bon  leur  semblera,  après  pourtant  avoir 
«  faict  proclamer,  audict  lieu  de  la  Grave,  au  prosne  de 
«  la  grande  messe,  par  trois  dimanches  consécutives 
«  (sic),  si  quelqu'un  veut  entrer  en  ladicte  maison  de  la 
a  Charité,  aux  susdictes  fins,  dont  sera  apporté  attesta- 


28  ARCHIVES  DE  LA 

«  tion  du  curé  et  des  consuls  dudict  lieu  auxdicts  sieurs 
«  recteurs,  lesquels  je  prie  de  n'en  point  recevoir  de 
«  cette  dicte  ville,  qu'au  préalable  ladicte  attestation  ne 
«  leur  ayt  esté  remise  ;  et  seront  lesdicts  deux  estu- 
«  dians  nommés,  dans  ladicte  maison  de  la  Charité  et 
«  partout,  pendant  leurs  estudes,  les  eiifans  Arthaud,  et 
«  habillés  de  noir,  »  etc.  —  Etat  transmis  (10  septem- 
bre 1737)  àl'évêque  de  Grenoble,  dont  la  volonté  était 
que  les  ecclésiastiques  de  la  Grave  prissent  les  ordres 
et  fissent  leur  séminaire  à  Grenoble.  «  On  donnera  pour 
«  deux  années  de  séminaire  81  livres  :  c'est  ce  qu'il  en 
«  coûte,  au  moyen  de  ce  qu'on  leur  fait  tenir  les  petites 
«  écoles;  en  partant,  on  leur  fournira,  de  la  maison, 
«  pour  tout  habillement,  une  soutane  de  Jlontauban, 
«  une  veste,  une  culotte,  un  manteau  long,  six  collets, 
«  un  chapeau,  deux  paires  bas  de  laine,  deux  paires 
«  souliers  neufs,  deux  remontées,  trois  chemises,  six 
«  mouchoirs,  un  bonnet  laine,  quatre  de  toile,  quatre 
«  paires  chaussons,  au  moyen  de  quoy  on  en  sera  dé- 
«  chargé  ;  pour  ce  qui  est  du  menu  entretien,  comme 
«  blanchissage,  il  ne  coiite  rien,  se  faisant  dans  la  mai- 
«  son.  »  —  Lettre  adressée  à  M.  de  Jonage  par  Mgr  Jean 
de  Caulel,  évéque  de  Grenoble,  au  sujet  de  ce  qui  pré- 
cède :  «  Je  suis,  »  dit  le  prélat,  «  grand  partisan  des 
a  expédients  ;  j'ai  une  vraie  reconnoissance  pour  tous 
«  ceux  qui  m'en  proposent;  c'est  ce  sentiment  qui  me 
«  dicte  les  remercîmens  très-sincères  pour  l'ouverture 
K  que  vous  voulez  bien  me  faire  :  elle  concilie  tous  les 
K  objets.  Je  compte  donc  que  MM.  de  la  Charité  hâ- 
te billeronl   à    neuf,    suivant   leur    coutume,    l'ecclé- 
«  siastique  élevé  chez  eux,  et  ce  au  temps  auquel  il 
«  sera  parvenu  au  diaconat.  Dans  cet  état,  il  fera  le 
«  voyage  de  Lyon  icy  ;  arrivé  icy,  je  le  recevrai  dans 
«  mon  séminaire,  où  je  l'entretiendrai  sans  qu'il  luy  en 
«  coûte  rien.  Ce  plan  me  paroit  juste  et  je  m'y  confor- 
«  nierai,  à  commencer  par  M.  Berthet.  Je  joindrois  à 
«  cette  lettre  le  déniissoirc  demandé  ;  mais  je  ne  me 
«  rappelle  pas  pour  quel  ordre  précisément  il  le  faut. 
«  Je  vous  prie  de  me  marquer  si  M.  Berthet  a  plus  que 
«  la   tonsure,  et,   tout  de  suite,  j'aurai   l'honneur  de 
«  vous  adresser  ce  démissoire;  M.  Berthet  sera  en  état 
«  d'en  faire  usage  pour  l'ordination  de  Noël,  »  etc.  — 
Réflexions  suggérées  par  la  lettre  de  l'évêque  de  Gre- 
noble, qui   aurait   voulu  que   l'ecclésiastique   présenté 
par  la  Charité  de  Lyon   fût  habillé  deux  fois  à  neuf, 
l'une  à  son  entrée  au  séminaire,  et  l'autre  pour  son  or- 
dination. «  On  observera  à  Mgr  l'évêque  que  la  fonda- 
«  tion  est  très-onéreuse,  eu  égard  à  la  modicité  de  la 
«  somme  léguée  pour  raison  de  ladite  fondation.  » 


CHARITE  DE  LYOïN. 


C.  13.  (Boite.)  —  I  rabier  in-lo,  17  feuillets,  papier;  I  pièce, 
parcIieniiD;  19  pièces,  papier;  1  sceau  plaqué,  aux  armes  de 
l'archevêque  Camille  de  KeuMUe. 


t«63-1673.  —  Eglise  de  la  Charité  de  Lyon-,  fon- 
dations pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant  l'exé- 
cution des  fondations  pieuses,  par  les  soins  du  Bureau 
de  l'Aumône-Générale.  —  Testament  (IG  octobre  1GG3) 
de  Suzanne  Boujard,  dame  dudit  lieu,  femme,  séparée 
de  biens,  de  noble  Jean  Mazuycr,  conseiller,  secrétaire 
du  Roi,  maison,  couronne  de  France  et  de  ses  finan- 
ces, conseiller  d'État  de  Sa  Majesté,  par  lequel,  après, 
avoir  fondé  un  grand  nombre  de  messes  dans  les  églises 
conventuelles  de  Lyon,  et  fait  différents  legs  aux  com- 
munautés religieuses  de  la  ville,  elle  donne  aux  pauvres 
de  l'Aumône  la  somme  de  1,000  livres,  à  la  charge  :  de 
faire  assister  à  ses  funérailles,  si  elle  décède  à  Lyon, 
six  filles  de  Sainte-Catherine,  qui  prieront  Dieu  pour 
elle;  de  faire  célébrer  un  annuel  de  messes  basses  des 
Trépassés  et  un  autre,  du  même  oflicc,  tous  les  jours 
et  vendredis  de  chaque  mois,  à  perpétuité,  avec  un 
De  profimdis,  à  la  fin  de  chacune,  et  un  Salve  Regina 
et  les  oraisons  ordinaires  ;  elle  veut  encore  que,  aux 
dernières  vêpres  qui  se  diront  les  dimanches  et  fêtes 
de  l'année,  il  soit  chanté,  par  tous  les  pauvres  des  deux 
sexes,  un  Salve  Regina,  et  l'oraison  Concède  nos,  par  un 
prêtre  :  le  tout  pour  le  salut  de  son  âme  et  de  ses  pa- 
rents et  amis  ;  elle  donne  à  l'Hùlel-Dieu  de  Lyon  la 
somme  de  300  livres  tournois,  à  la  charge,  par  les  rec- 
teurs de  cet  hôpital,  de  faire  célébrer  des  messes  et 
dire  des  prières  à  l'intention  de  la  testatrice  ;  celle-ci 
fait  encore  d'autres  legs,  au  nombre  desquels  on  remar- 
que, en  faveur  de  Marguerite  Combet,  veuve  Deschamps, 
sa  tante,  celui  de  «  son  paire  brasselleiz  d'émeraudes, 
«  qui  consistent  en  quarantc-tiualre  plaques  faites  en 
«  dez  et  enchâssées  en  or,  où  il  y  huict   dianians  en 
«  chescun  et  huict  clavièrcs  ;  plus,  luy  donne  ses  six 
«  ferts  d'esguillectes  noires,  garnies  de  diamans,  avec 
«  la  plus  belle  de  ses   six   turquoyses    en  bagues,  et 
«  finalement,  son   portrait    en   huyie,  à  demy  corps, 
«  sans  cadre,  pour  l'amilyé  (}uellc  luy  porte,  et  la  prie 
«  de  se  ressouvenir  d'elle  en  ses  prières...  ;  item,  veult 
«  estre  faicl  un  grand  tableau  en  huyIe,  pour  sa  chap- 
«  pelle  de  l'esglize  dudici  Sainle-Euphémie  (en  Dombes, 
«  où  elle  avait  d('j;i  fondé  des  vêpres,  etc.),  où  sera 
«  Nostrc-Daine,(iui  tiendra  Nostre-Seigneur,  supportée 
«  pai'  des  anges,  en  Assomption,  et  la  Vierge  tenant  un 


SERIE  C. 


MATIERES 


«  scapulaire:  Nosti-c-Scigneur,  un  rosaire,  qu'il  présen- 
ce tera  à  Saint-Dominique,  qui  sera,  dun  costé,  préscii- 
«  tant  ledictMuzuyer,  son  mari, et  ledict  Frère  Mazuyer 
«  (celui-ci,   appelé    Pierre,  était    religieux  profès  au 
«  couvent  des  Dominicains  de  Notre-Dame  de  Confort, 
«  à  Lyon),  leur  filz,  dépeints  au  naturel,  et,  de  l'auti'c 
«  costé,  sera  Saincl-Françoys  auquel  Nostre-Seigneur 
«  présentera  un  courdon  ;  duquel  costé  sera  ladicto 
«  dame  testatrice  et  ladicte  damoiselle  (Marguerite),  sa 
«  fille,  qui  sera  présentée  par  Sainct-Françoys,  et  tirés 
«  au  naturel,  et  ce  au  cas  qu'elle  n'ayt  fait  faire  ledict 
«  tableau  de  son  vivant  ;  »  la  testatrice  nomme   son 
héritière  universelle  Marguerite  Mazuyer,  sa  fdle,  avec 
elle,  ses  enfants  posthumes...  ;  et  au  cas  qu'ils  décèdent 
tous  sans  enfants,  elle  leur  substitue  les  pauvres  de 
l'Aumône-Générale,  pour  la  moitié  de  ses  biens,  à  la 
charge  :  de  distribuer  2,000  livres  aux  parents  de  ladite 
testatrice;  d'établir  un  prêtre  dans  la  paroisse  de  Saintc- 
Euphémie  en  Dombes,  pour  catéchiser  et  enseigner  la 
jeunesse  et  pour  célébrer  la  messe  dans  la  chapelle  de 
l'église  dudit  lieu  ou  dans  celle  de  la  maison  du  Boujard, 
tous  les  jours  de  l'année,  à  perpétuité.  —  Déclaration 
de  M=  François  Du  Faisant,  avocat  en  parlement  et  aux 
Cours  de  Lyon,  sur  l'interprétation  qu'il  fallait  donner 
à  certains  passages  du  testament  de  Suzanne  Mazuyer, 
dame  de  Boujard.  —  Transaction  passée  entre  les  rec- 
teurs de  la  Charité,  d'une  part,  et  Jean  Le  Corgne, 
écuyer,  joint  à  Marguerite  Mazuyer,  sa  femme,  d'autre 
part,  et  moyennant  laquelle  transaction,  les  administra- 
teurs se  départent,  pour  la  somme  de  1 ,800  livres,  de 
la  substitution  apposée  en  leur  faveur  dans  le  testament 
de  Suzanne  Mazuyer.   —  Testament  (20    mars    1665) 
de  Marguerite  Combet,  veuve  de  Geoffroi  Deschamps, 
bourgeois  et  marchand  de  Lyon,  par  lequel,  entre  autres 
choses  :  elle  lègue  aux  pauvres  de  l'Aumône  la  somme  de 
4,000  livres,  priant  les  recteurs  de  l'hôpital  d'y  admet- 
tre, aussitôt  après  le  décès  de  la  testatrice,  une  vieille 
femme  de  Saint-Pierre  de  Chandieu,  nommée  Isabeau 
Gautier,  et  de  pourvoir  à  la  nourriture  et  au  vêtement 
de  sa  protégée,  «  honnestement,  »  pendant  sa  vie;  elle 
veut  aussi  que,  indépendamment  du  service  ordinaire 
que  les  administrateurs  font  célébrer  pour  le  repos  de 
son  âme,  ils  ordonnent  après  le  décès  de  la  fondatrice, 
un  annuel  de  messes,  auquel  assisteront  le   plus  de 
pauvres  possible,  à  l'effet  de  prier    Dieu  et,  à  la  fin 
de  la  messe,  de  chanter   le  De  profundis,  etc.  ;  elle 
entend,  de  plus,  que,  une  fois  par  jour,  à  perpétuité,  les 
fdles  de  Sainte-Catherine   chantent   un  De  profundis, 
avec  un  Ave  maris  slella,  à   son   intention,  priant    les 
recteurs  «  de  le  faire  graver  sur  une  pierre  ou  lame 


ECCLESLVSTIQUES.  2'J 

«  de  cuivre,  en  lieu  apparent,  pour  mémoire,  »  dit-elle, 
«  de  ma  volonté.  »  —  Codicille  (15  février  1666)  de 
Marguerite  Combet,  veuve  Deschamps,  par  lequel  la 
codicillante  modifie  les  conditions  attachées  au  legs  de 
4,(J00   livres,  fait  précédemment  par  elle  aux   pauvres 
de  rAumône-Généralc. —  Fondation,  par  Marie  Fonta- 
nel,  adoptive  de  la  Charité,  de  deux   messes  que   les 
recteurs  de   l'hôpital  faisaient  célébrer   tous  les  ans, 
à  son  intention,  dans  la  chapelle  de  la  tribune  de  l'église 
de    l'établissement  :   l'une  le    jour    de    Saint-Joseph  ; 
l'autre,  le  jour  de  l'Assomption,  en  reconnaissance  de 
la  donation  de    tous  ses  biens,  qu'elle  avait  faite  aux 
pauvres  de  l'Aumône,  bien  que   n'ayant  fait  mention 
d'aucune  fondation.  —  Testament   (27  juin   166a)  de 
messire  Pierre  Bollioud-Mermet,  écuyer,  conseiller  du 
Roi  et  le  plus  ancien  avocat  de  Sa  Majesté  en  la  séné- 
chaussée et  présidial  de  Lyon,  conseiller  au  parlement 
de  Dombes,  par  lequel  :  il  veut  que  la  somme  de  300  li- 
vres soit  employée  à  la  délivrance  des  plus  pauvres 
détenus  des  prisons  de  Roanne  et  de  l'archevêché  de 
de  Lyon,  et  que  la  somme  de  200  livres  soit  distribuée, 
à  titre  d'aumône,  à  des  pauvres  honteux  ;  il  donne  la 
somme  de  400  livres  aux  pauvres  de  l'IIôtel-Dieu,  celle 
de  300  livres  à  ceux  de  la  Charité  de  Lyon,  et  150  livres 
à  l'hôpital  de  Trévoux:  lesdites  trois  sommes  payables 
un  mois  après  le  décès  du  testateur,  qui  entend  que  son 
héritier  institué  «  ne  demande  à  MM.  les  recteurs  de 
«  la  Charité  de  ceste  dicte  ville  aucung  desdommage - 
«  ment  pour  avoir  par  eux  vendu  audict  sieur  testateur 
«  la  grande  et  petite  maison  où  il  loge,  Brèche-Saint- 
«  Jean,  franches  et  quittes  de  toutes  servitudes,  quoy 
(c  qu'il  y  en  ail  une  prétendue  par  le  sieur  Perdrigeon, 
«  procureur   ez  Cours  dudict    Lyon,   de   ne  pouvoir 
«  eslever,  et  ce  tant  et  si  longuement  que  ledict  sieur 
;c  testateur,  son   dict  héritier  et  successeurs  jouiront 
«  sans  trouble  desdictes  maisons  ;  »  Bollioud  charge  ce 
même  héritier  et  ses  successeurs  d'employer  annuelle- 
ment la  somme  de  200  livres  pour  la  délivrance  des  plus 
pauvres  prisonniers  détenus  aux  prisons  de  Roanne  et  de 
l'archevêché  de  Lyon,  «  et  ce  par  ladvis  et  en  présence 
«  des  sieurs  recteurs  de  la  Charité,  qui  ont  accoustumé 
«  s'y  trouver,  si  mieulx  son  dict  héritier,  pour  se  libé- 
«  rer  du  payement  desdictes  200  livres,  n'aime  leur 
«  abandonner  la  part  et  moytié  du  revenu  de  la  grange 
«  de  Briguais  que  ledict  sieur  testateur  faict  faire  -.  » 
il  nomme  enfin  son  héritier  universel  messire  Guillaume 
Bollioud,  son  fils,  conseiller  du  Roi  en  la  sénéchaussée 
et  siège  présidial  de  Lyon.  —  Fondations,  à  perpétuité, 
par  Claude  Gallemand  :  de  prières  que  diront  les  pauvres 
de  l'hôpital  général  de  la  Charité  pour  le  salut  de  l'âme 


30 


ARCHIVES  DE  LA 


du  fondaleur  et  de  ses  parents  et  amis  décédés  ;  d'une 
distribution  qui  sera  faite,  tous  les  ans,  le  1"  janvier 
et  le  13  août,  par  les  recteurs  de  l'hôpital,  aux  prison- 
niers détenus,  tant  dans  les  prisons  de  la  ville  que  dans 
celles  des  faubourgs  de  Lyon,  d'un  sou  marqué,  à  cha- 
cun  d'eux.  —  Acte  par  lequel  Antoine  Dessartines, 
marchand  et  bourgeois  de  Lyon,  ancien  recteur  de  l'Au- 
mône, expose  que,  outre  le  000  livres,  d'une  part,  et 
les  400  livres,  d'autre  part,  qu'il  a  données  aux  pauvres 
à  sa  sortie  de  charge,  sous  les   conditions  portées  dans 
les  délibérations  du  Bureau,  relatives  à  ces  libéralités,  il 
veut  encore  donnera  l'hôpiial  la  somme  de  1,300  livres, 
pour  faire  en  tout  2,300  livres,  savoir,  300  livres  pour 
le  présent  d'usage,  à  l'issue  du  rectorat,  et  2,000  livres 
pour  la  fondation,  à  perpétuité,  de  la  bénédiction  du 
Saint-Sacrement,  tous  les  dimanches  de  l'année,  dans 
l'église  de  la  Charité,  «  après  les  dernières  vespres,  qui 
«  sont  chantées  dans   ladicte  esglise  par  chascun  des 
«  quatre    corps,    alternativement  ;  ensuite    desquelles 
«  dernières  vespres,   il  sera  chanté,  par  les  filles  de 
«  Sainte-Catherine,  le   Tantum  ergo  sacrameiitum  et  le 
«  Genitori  geniloque,   du    Pange  lingua,  et   ensuite    la 
«  bénédiction  donnée  par  l'un  des  prebstres  de  ccste 
«  maison;  après  laquelle  bénédiction,  il  sera  chanté  un 
«  De  profundis,  h  haute  voix,  pour  le  salut  de  l'âme 
«  dudict  sieur  Dessartines,  à  commencer  le   premier 
«  dimanche  après  son  décès,  et  pendant  sa  vie,  un  Veiii 
«  Creator,  avant  la  bénédiction  ;  »  le  fondateur  espère 
([ue  sa  volonté  sera  exécutée  de  point  en  point,  par  les 
soins  ordinaires  des  recteurs,  cl,  toutefois,  «  pour  y 
«  mieux    obliger    encores    leurs    successeurs,   il    les 
«  requiert  d'agréer  ceste  juste  condition  qu'en  cas  de 
«  preuve  valable  d'inexécution  et  discontimialion  des- 
«  diclz  offices,  pendant  quatre  jours  de  dimanche  con- 
«  sécutifz,  ladicte  somme  de  2,000  livres,  par  luy  donnée 
«  pour  ladicte  fondation,  demeure,  dès-lors   et  sans 
«  autre  formalité,  acquise  à  la  comnmnaulé  des  Filles- 
«  Pénitentes  de  cesle  ville,  »  etc.  ;  —  faisant  note  que 
cette  fondation  est  gravée  sur  une  table  en  marbre, 
scellée  à  l'un  des  murs  de  la  sacristie  de  l'église  de  la 
Charité.  —  Ordonnance  de  Camille  de  Neufville,  arche- 
vêque de  Lyon,  rendue  sur  une  requête  des  administra- 
teurs de  l'Aumôae-Générale  et  portant  homologation  de 
la  présente  fondation,  avec  permission  d'exécuter  l'acte 
([ui  la  concerne,  selon  sa  forme  et  teneur  et  en  tous  ses 
points  et  clauses.  —  Testament  (G  octobre   1671)  de 
François  Bouillon,  bourgeois  de  Lyon,  par  lequel,  entre 
autres  dispositions  de  suprême  volonté  :  il  élit  sa  sépul- 
ture dans  l'église  de  la  Charité,  priant  les  recteurs  de 
l'hôpital  de  le  faire  inhumer  honorablement  ;  il  nomme 


CHARITÉ  DE  LYON. 

les  administrateurs  de  l'Aumône-Générale  et  ceux  de 
l'Hôtel-Dieu  du  pont  du  Rhône  ses  héritiers  universels, 
«  comme  représentant  les  pauvres  desdictes  maisons, 
«  ausquels  il  veut  sesdicts  biens  appartenir,  de  plein 
«  droit,  par  esgale  part  et  portion,  incontinent  après 
«  son  décedz,  à  la  charge,  toutesfois,  de  ne  vendre 
«  aucuns  fondz,  ains  les  conserver  pour  lesdictes  mai- 
ci  sons,  à  perpétuité,  pour  faire  dire,  dans  chacune  des 
«  esglises  des  dictes  maisons,  douze  messes  basses  de 
«  l'office  des  Trépassés,  annuellement,  aussy  à  perpétuité, 
«  pour  le  salut  de  son  âme  et  de  ses  parens  prédécédés  ; 
a  et  en  cas  qu'ils  vinssent  à  vendre  lesdicts  fondz,  icelluy 
«  testateur  leur  substitue  le  plus  proche  et  habile  de 
«  ses  parens  à  succéder  à  son  hoirie.  »  —  Extrait  du 
testament  (22  février  1G72)  de  noble  Jean-Baptiste 
Paquet,  ancien  cchevin  de  Lyon,  par  lequel  :  en  premier 
lieu,  il  élit  sa  sépulture  dans  l'église  des  Minimes  de  la 
ville,  excluant  expressément  toutes  pompes  de  ses  obsè- 
ques, et  se  contentant  «  des  honneurs  que  ont  accous- 
«  tumé  de  faire,  tant  MM.  de  la  ville  que  MM.  de  l'Au- 
«  mosne-Générale  et  Hostel-Dieu,  à  leurs  confrères;  » 
il  lègue  aux  recteurs  de  la  Charité  une  pension  de  b  li- 
vres, outre  la  fondation  qu'il  a  déjà  faite,  à  condition 
qu'ils  feront  célébrer  une  messe  basse,  annuellement, 
pour  le  salut  de  son  âme,  sans  préjudice  de  la  messe 
du  19  août  de  chaque  année,  qu'il  a  instituée  et  pour 
laquelle  il  a  donné  la  somme  de  400  livres. 


C.  n.  (Boile.)   —   25  pièces,  papier. 

1693-teS5.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon  ;  fon- 
dations pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant  l'exé- 
cution des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de 
l'Aumône-Générale.  —  Fondation,  par  messirc  Balthazar 
de  Villars,  prieur  de  Saint-Benoit  en  Dauphiné,  d'une 
messe  basse,  annuelle  et  perpétuelle,  pour  le  salut  de 
son  âme  ;  —  faisant  note  que,  bien  que  se  trouvant 
comprise  dans  l'état  des  réductions,  celte  fondation  a, 
néanmoins,  été  maintenue  par  l'ordonnance  de  l'arche- 
vêque François-Paul  de  Neufville  de  Villeroy,  du  14  fé- 
vrier 1727,  et  que  la  messe  dont  ii  s'agit  s'acquittait, 
le  I"  avril  de  chaque  année,  dans  l'église  de  la  Charité. 
—  Acte  par  lequel  Simon  Fournier,  bourgeois  de  Lyon, 
mu  de  charité  envers  les  pauvres  de  l'Aumône  et  vou- 
lant leur  continuer  les  bienfaits  dont  il  les  a  déjà  gra- 
tifiés, à  trois  reprises  différentes,  leur  donne  la  somme 
de  20,000  livres  tournois,  aux  charges  et  conditions 
énoncées  au   présent    titre  et,  entre  autres,  que  :   le 


SÉRIE  C.  —  MATIERES  ECCLESIASTIQUES. 


31 


donateur  se  réserve  une  pension  annucllo  et  viagère  de 
d,000  livres,  avec  les  autres  pensions  que  l'hôpital  lui 
doit  et  qui,  ajoutées  à  celle-ci,  monteront  ensemble   à 
3,000  livres  par  an  ;  au  décès  dudit  Fournicr,  ces  pen- 
sions demeureront  éleinlcs  au  profit  de  ses  donataires  -, 
il  pourra,  ainsi  que  ses  domestiques,  aller,  sa  vie  durant 
et  pendant  deux  jours  de  l'année,  «  à  la  tour  la  plus 
«  proche  de  la  montée  des  Capucins,  de  la  maison 
«  donnée  aux  pauvres   par  ledict  sieur  Fournier,  et 
«  pour  cest  effect,par  le  premier  louage  qui  sera  passé 
«  de  ladicte  maison,  on   fera   mettre  ladicHe  clause  et 
«  faculté  audict  sieur  Fournier  d'aller  à  ladicte  tour, 
«  comme  dict  est  ;  »  chaque  mois  après  le  décès  du 
fondateur,  les  recteurs  et  leurs  successeurs  feront  dire 
une  messe  basse,  à  son  intention.  —  Fondations  faites 
par  :  dame  Marie  de  Persy,  femme  de  messire  François 
de  Bâillon,  comte  de  La  Salle,  d'une  messe  haute,  de 
l'office  des  Morts,  pour    le    salut  de   son    âme,  et  à 
laquelle  seront  conviés  ceux  des   chefs  de  sa   famille 
qui  se  trouveront  à  Lyon  -,  —  messire  Claude  Corbel, 
prêtre  du  diocèse  de  Lyon,  de    quatre    messes   par 
semaine  et  à  perpétuité;  —  messire    Louis   Joyard, 
curé  de  Saint-Didier-au-Mont-d'Or,  de    trois    messes 
basses  par  semaine  et  à  perpétuité;  —  Maurice  Ramadier 
(testament  du  3  août  1673),  pour  le  soulagement  des 
infirmes  et  des  vieillards  de  l'hôpital   de  la  Charité,  et 
de  ceux  dont  le  travail  est  insuffisant  pour  la  nourriture 
et  l'entretien  de  leur  famille  : —  messire  Annet  Angelier 
prêtre,  économe  de   lAumône-Générale,  d'une  messe 
basse,  tous  les  jours  de  la  semaine,  qu'il  réduisit,  plus 
lard,  à  quatre  offices,  pendant  le  même  temps;  —  fai- 
sant note  que  cette  dernière  fondation  est  gravée  sur 
une  pierre  incrustée  dans  la  muraille  latérale  de  la  cha- 
pelle de  Sainte-Thérèse,  en  l'église  de  la  Charité.  — 
Testament   (14  juin    IG7G)    de  Jean-François  Barrier- 
Maisonnette,   bourgeois   de  Lyon,   par    lequel,   entre 
autres  dispositions,  il   lègue  à  l'hôpital   du   pont  du 
Rhône  de  cette  ville  une  maison  sise  à  la  «  descente  du 
«  pont  de  pierre,  du  coslé  de  l'Herbery,  »  et  à  l'Aumône- 
Générale  trois  autres  maisons,  situées  rue  du  Puits-du- 
Sel  et  de  l'Épine,  aux  charges  et  conditions:  par  la 
Charité,  de  payer  aux  prêtres  perpétuels  de  l'église 
collégiale  de  Saint-Paul  de  Lyon  la  pension  due  sur 
l'une  de  ces  maisons  ;  par  les  deux  hôpitaux,  de  payer, 
savoir,  le  tiers  par  l'Hôtel-Dieu  et  les  deux  tiers  par 
l'Aumône,  à  dames  Catherine  et  Marguerite  Maisonnette, 
ses  soeurs,  religieuses  professes  au  grand  couvent  des 
Ursulines  de  Lyon,   à    chacune    d'elles,  une   pension 
aunuelle  et  viagère  de  l'aO  livres,  qui  demeurera  éteinte 
et  dont  les  hôpitaux  susdits  seront  déchargés,  après  le 


décès  des  deux  titulaires  ;  par  les  deux  établissements, 
de  payer  à  Catherine  André,  servante  du  testateur,  une 
pension  annuelle    et  viagère  de    100  livres,  qui  sera 
pareillement  éteinte   au    décès    de    celte    fenune  ;   de 
payer,  par  l'hôpital  du  pont  du  Rhône,  un  tiers,  et  par 
l'Aumône,  deux  tiers,  chaque  semaine,  à  perpétuité,  de 
la  somme  de  30  sous  aux  deux  écoles  «  des  pauvres 
«  petitz  garçons  et  des  pauvres  filles  »  de  la  paroisse 
Saint-Paul  ;  de  faire   célébrer,  toutes  les  semaines  et 
à  perpétuité,  une    messe  de   Requiem ,   dans   l'église 
de  chacun  des  hôpitaux  susdits  ;  de  faire  distribuer, 
chaque    semaine    aussi   et   à  perpétuité,    aux   prison- 
niers  nécessiteux   des  prisons   «  royaulx  »    de  Lyon 
soixante  livres   de   pain,    dont   les    deux  tiers  seront 
à  la  charge  de  l'Aumône,  et  le  reste  à  celle  de  l'Hôtel- 
Dieu  ;  il  institue  enfin  son  héritier  universel  noble  André 
Veau,  avocat  au  parlement,  neveu  dudit  testateur.  — 
Fondation  instituée  par  Simon  Fournier  (testament  du 
10   septembre   1G77)  pour   faire  réciter   une  fois  par 
mois,  dans  l'église  de  la  Charité,  les  Sept-Psaumes  de  la 
Pénitence,  par  les  deux  plus  pauvres  de  ceux  qui  étaient 
admis  à  profiter  des  cinq  distributions  hebdomadaires 
depain,  qui  avaient  lieu  dans  la  ville,  et  dont  chacun  re- 
cevra 2  sous  marqués,  à  l'issue  de  cette  prière  ;  —  faisant 
note  que  :  «  les  quatre  corps  dudit  hôpital  font  tous  les 
«  jours  des  prières  pour  ledit  sieur  Fournier,  et  qu'on 
«  fait  assembler,  le   premier  lundi   de   chaque  mois, 
«  dans  l'église  dudit  hôpital,  deux  pauvres  de  chaque 
«  distribution,  qui  récitent,  avec  un  des  preslres,  les 
«  Sept-Psaumes  pénitenciaux,  pour  ledit  sieur  Fournier, 
«  à  chacun  desquels  on  donne  2  sols  marqués,  après 
«  leur  prière;  les  sieurs  recteurs,  pour  donner  des  té- 
«  moignages  publics  de  la  reconnoissance  qu'ils  con- 
«  servent  des  biens   que  les  pauvres   tiennent   de   la 
«  libéralité  et  de  la  charité  dudit  sieur  Fournier,  ont 
«  foit  placer  à  côté  de  la  porte  principale  de  l'égUse 
«  dudit  hôpital,  en  entrant,  à  gauche,  une  inscription 
«  qui  en  fait  mention,   laquelle  est  surmonlée  de  son 
«  buste  de  marbre  blanc.  »  —  Testament  (G  juin  1G7'J) 
de  M"  Louis  Ponchon,  notaire  royal,  à  Lyon,  par  lequel 
il  lègue  aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale  la  somme 
de  300  livres,  qui  servira  de  sort  principal  à  une  rente 
perpétuelle  de  23  livres  par  an,  que  le  testateur  assigne 
sur  un  fonds  non  «embringué,»  au  choix  et  sur  l'indica- 
tion des  recteurs  de  l'hôpital,  à  la  charge  :  de  faire  cé- 
lébrer, à  l'autel  privilégié  de  l'église  de  ladite  Aumône, 
quinze  messes  basses  de  l'office  des  Trépassés,  consé- 
cutivement, à  commencer  du  jour  où  le  testateur  décé- 
dera; de  faire  dire  aux  mêmes  église  et  autel,  annuel- 
lement et  à  perpétuité,  cinq  messes  basses  dudit  office, 


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ARCHIVES  DE  LA 


en  rhouneur  des  Cinq-Plaies  de  Notre-Seigneur,  etc.;  — 
codicille  de  Louis  Ponchon  (23  janvier  1684),  par  lequel 
il  lègue  aux  pauvres  de  l'Aumône-Géuérale  la  somme  de 
2,000  livres,  payable  aussitôt  après  son  décès,  et  dans 
laquelle  se  trouvait  compris  le  legs  de  500  livres,  fait, 
antérieurement,  auxdits  pauvres,  par  son  testament  ci- 
dessus  mentionné  ;  à  la  charge  :  d'employer  cette 
somme  à  la  création  d'une  rente  de  100  livres  par  an; 
de  faire  célébrer  dans  l'église  de  l'hôpital,  à  l'autel  pri- 
vilégié, cinquante  messes  basses  de  l'office  des  Trépas- 
sés, et  cinq  messes  basses  du  même  office,  en  l'honneur 
des  Cinq-Plaies  de  Jésus-Christ,  etc.  —  Extrait  du  tes- 
tament de  Claude  Livet,  bourgeois  de  Lyon,  par  lequel 
il  lègue  à  chacun  des  deux  hôpitaux  généraux  de  la 
ville  la  somme  de  1 ,000  livres,  payable  nn  an  après  le 
décès  du  testateur,  à  la  charge  de  faire  dire,  annuelle- 
ment et  à  perpétuité,  le  jour  anniversaire  de  son  décès, 
une  grande  messe  solennelle  pour  le  repos  de  son  âme. 
—  Fondation  par  Jean  de  La  Forcade,  ancien  échevin 
et  recteur  de  la  Charité  (testament  du  18  septem- 
bre 1681),  de  six  messes  basses  de  l'office  des  Morts, 
annuellement,  le  jour  anniversaire  de  son  décès,  pour 
le  salut  de  son  âme.  —  Acte  par  lequel  noble  Jean  Bé- 
néon,  baron  de  Riverie,  seigneur  de  Chàtelus,  Saint- 
Denis-sur-Coise,  etc.,  l'un  des  recteurs  de  l'Aumône, 
donne  aux  pauvres  de  l'hôpital,  en  sortant  de  charge, 
la  somme  de  4.000  livres,  qui  lui  était  due  pour  le  prêt 
par  lui  fait  à  ladite  Aumône,  à  son  entrée  en  fonctions, 
à  condition  que  les  administrateurs  et  leurs  succes- 
seurs seront  tenus  et  promettent  «  d'avoir  soin  que  les 
«  prebstres  de  ladite  maison,  quand  il  y  aura  des  ago- 
«  nisans  en  ladite  maison  de  la  Charité,  ou  d'autres, 
«  réduiclz  à  l'agonie,  se  recommandant  aux  prières  des 
«  pauvres,  qu'il  soit  sonné  des  coups  de  cloche,  sça- 
K  voir  est,  douze  pour  un  homme  et  huit  pour  une 
K  femme,  et  récité,  dans  tous  les  corps  de  ladicte  mai- 
«  son,  les  prières  contenues  en  un  livre  imprimé  et 
«  remis  à  cette  fin  :  ce  que  ledict  sieur  Bénéon  recom- 
«  mande  exactement  estre  exécuté;  et  arrivant  que  la- 
«  dicte  œuvre  pie,  que  ledict  sieur  Bénéon  a  à  cœur,  ne 
«  soit  pas  exécutée  fidèlement,  audict  cas,  veut  ladicte 
«  somme  donnée  estre  remise  à  l'Hostel-Dicu  pour  estre 
«  employée  au  soulagement  des  malades  incurables,  et 
«  ce  dès  aussy  lost  que  ce  qu'il  a  ordonné  il  y  aura  du 
«  manquement  à  estre  exécuté,  selon  sa  volonté  et  in- 
«  tenlion  :  ce  que  lesdiclz  sieurs  ont  promis  faire,  et  de 
«  l'insci'ire  an  tableau  des  fondations  pour  ample  mé- 
«  moire  de  sadite  volonté.  »  —  Autre  acte,  dans  lequel 
Jean  Bénéon  expose  que,  ayant  été  prévenu,  au  sujet 
de  la  donation  des  4,000  livres  dont   il   est  parlé   ci- 


CHARITE  DE   LYON. 

dessus  et  des  conditions  mises  à  cette  faveur,  que 
«  diverses  personnes  de  dehors  prétendoient  de  faire 
«  faire  les  mesmes  prières  et  son  de  cloche,  ce  qui 
«  seroit  fort  à  charge  aux  pauvres  et  interromproit  le 
«  travail  de  la  maison,  il  a  déclaré  et  déclare  qu'il  n'a 
«  point  entendu  que  ladicte  donation  fût  à  charge  à  la- 
«  dicte  Aumosne  ny  interrompît  le  travail  des  pauvres, 
«  et  veut  que  les  prières  contenues  au  livret  imprimé 
«  pour  cet  effect,  pour  les  agonisans,  soient  seulement 
«  faictes  que  les  matin  et  soir  de  chaque  jour  pour  les 
«  agonisans  de  la  Charité,  lorsqu'il  y  aura  quelques 
«  agonisans  en  la  maison  et  non  autrement;  et  pour 
n  ceux  qui  se  recommanderont  ausdictes  prières,  de 
«  dehors,  pour  y  avoir  participation,  le  laisse  et  s'en 
«  reniect  à  la  volonté,  prudence  et  conscience  desdictz 
«  sieurs  recteurs,  de  présent  (11  avril  1683)  et  à  l'ad- 
«  venir  en  charge,  et  sonné  douze  coups  de  cloche, 
«  chesque  matin  et  soir,  pour  advertir  à  faire  lesdictes 
«  prières  ;  voulant  que  ladicte  somme  de  4,000  livres 
«  demeure  à  ladicte  Aumosne-Générale,  sans  pouvoir 
«  estre  dévolue  ny  transportée  à  fllostel-Dieu,  pour 
«  quelle  cause  que  ce  soit,  révoquant  la  clause  pour  ce 
«  apposée  audict  acte  »  (celui  qui  précède  et  porte  la 
date  du  10  janvier  1C83). 


C.  15.  (Boile.)  —  28  pièces  papier,  1   sceau  plaqué,  an\  armes 
de  l'arcbevcque  Claude  de  Saiul-Georges. 


1686-1698.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon; 
fondations  pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant 
l'exécution  des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau 
de  l'Aumùne-Générale.  —  Extrait  du  testament  de 
Claude  Yon,  marchand  et  bourgeois  de  Lyon,  par  lequel 
il  fonde  dans  l'église  de  «  l'Aumosne-Générale  ou  Cha- 
«  rite  »  de  celte  ville  :  une  messe  quotidienne  et  per- 
pétuelle, qui  sera  célébrée,  à  voix  basse,  Pro  defiinctis, 
à  commencer  du  jour  ou  du  lendemain  de  son  décès; 
une  autre  messe  basse,  qui  sera  dite  à  l'autel  de  Notre- 
Dame,  érigé  en  ladite  église,  à  chacune  des  sept  fêtes 
de  la  Vierge,  pareillement  à  perpétuité.  Le  testateur 
affecte  à  la  dotation  de  ces  deux  fondations  la  somme 
de  6,000  livres,  qui  sera  payée  aux  recteurs  de  l'hôpital 
trois  mois  après  son  décès,  par  François  Y'on,  son  ne- 
veu, bourgeois  de  Lyon,  qu'il  a  institué  son  héritier 
universel.  «  De  laquelle  fondation  il  seia  mis  une  épitaffe 
«  sur  une  pierre,  contre  la  muraille  de  la  sacristie  de 
«  ladite  église,  afin  que  ladite  fondation  soit  exécutée  à 
«  perpétuité.  «  —   Fondation,  par  Barlhélemi  Loubat, 


d'une  incssc  basse,  qui  sera  célébrée  tous  les  mois  et 
à  pcrpéluité,  en  leglise  de  la  Charité,  pour  le  salut  de 
l'ànie  de  Jeau  Loubat,  frère  du  fondateur,  ancien  capi- 
taine au  régiment  de  Saulx,  et  maréchal  de  bataille  des 
armées  du  Roi.  —  Fondation,  par  messire  Charles  de 
Mias,  promoteur  de  l'archevêché  de  Lyon  (testament 
du  30  septembre  1689),  d'une   messe   basse,  chaque 
année,  le  jour  anniversaire  de  son  décès,  et  d'une  prière 
qui  sera  dite  par  tous  les  enfants  de  l'Aumône-Géné- 
rale,  à  répotpie   qui   devance   les  ordinations,   pour 
«  obtenir  de  bons  prestres.  »  —  Fondation. d'une  messe 
basse,  annuelle  et  perpétuelle,  avec  le  Snlve  lîegina  et 
le  De  profundis,  par  Jean-Baptiste  'Viricel,  qui  veut  que 
cet  ollicc  soit  célébré  le  joui' anniversaire  de  son  décès, 
et  que  celle  fondation  soit  gravée  sur  une  pierre,  qui 
sera  fixée  au  mur  de  l'église  de  la  Charité.  —  Fonda- 
tion de  dame  Marie  Chéron,  veuve  d'André  Pianello.  — 
Requête  présentée  à  Claude  de  Saint-Georges,  archevê- 
que de  Lyon,  par  les  recteurs  de  l'hôpital  général  de  la 
Charité,  disant  que  :  par  son  testament  du  18  mai  1694, 
Marie  Chéron,  femme  d'André  Pianello,  écuyer,  conseil- 
ler du  Roi  en  la  sénéchaussée  et  siège   présidial   de 
Lyon,  légua  aux  pauvres   de   l'hôpital  la   somme  de 
1,500  livres  pour  le  capital  delà  fondation, qu'elle  y  fit, 
d'une  messe  basse,  avec  exposition  du  St-Sacrement,  la 
bénédiction,  à  la  fin  de  l'ollice,  et  un  Libéra  me,  à  haute 
voix,  le  lundi  de  chaque  semaine,  pour   le  salut  de 
l'âme  de  damoiselle  Marie  Pianello,  sa  fille,  qui  l'avait  pré- 
cédée dans  la  tombe;  les  administrateurs  ayant  résolu 
d'accepter  cette  fondation,  le  sieur  Pianello  veut  délivrer 
ce  legs  de  1 ,500  livres  ;  mais  que,  comme  les  premiers 
ne  peuvent  faire  exposer  le  Saint-Sacrement  ni  donner 
la  bénédiction,  sans   l'autorisation  du  prélat,  ils   re- 
courent à  Sa  Grandeur,  pour  qu'il  lui  plaise  leur  per- 
mettre   d'exécuter    ladite    fondation  -,    —  rapport    du 
promoteur  général  de  l'archevêché  de  Lyon,  portant 
qu'il  serait  à  souhaiter  que  l'exposition  et  la  bénédic- 
tion du  Saint-Sacrement  ne  fussent  pas  si  fréi]ucntes, 
«  pour  imprimer  aux  Fidèles  un  plus  grand  respect 
«  pour  cet  auguste  mystère;  mais  que,  néantmoins,  la 
«  fondation  dont  il  s'agit  étant  au  profit  des  pauvres  de 
«  rAuniône-Générale  de  cette  ville,  dont  la  cause  est 
«  toujours  favorable,  »  il  conclut  à  ce  que  l'archevê- 
que accorde  l'autorisation  demandée  ;  —  ordonnance 
rendue  par  l'archevêque  de  Lyon,  conformément  aux 
conclusions  ci-dessus.   —  Quittance  de  1,500   livres, 
passée,   au  profit   d'André  Pianello,  par  les  recteurs 
de   la  Charité,  pour  pareille    somme    provenant  des 
deniers  de  la  succession  de  Marie  Pianello,  sa  fille, 
et  léguée,  en  son  testament,  par  dame  Marie  Chéron, 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  C.  —  Tome  II. 


SÉRIE  C.  —  M.VTIÈRES  ECCLÉSIASTIQUES.  3:5 

femme  du  précédent;  moyennant  quoi,  les  administra- 
teurs s'engagent  et  promettent  d'exécuter  fidèlement  la 


fondation  énoncée  dans  l'acte  dont  il  s'agit.  —  Extrait 
(lu  testament  (7  janvier  1606)  de  messire   Antoine  de 
Lapraye,  chevalier,  trésorier  de  France  en  la  généralité 
de  Lyon,  par  lequel  :  il  lègue  aux  pauvres  de  l'Aumône- 
Générale  la  somme  de  4,000  livres,  à  condition  de  faire 
dire  une  grande  messe  dans  l'église  de  l'hôpital,  et  il'y 
faire  célébrer,  annuellement  et  à  perpétuité,  à  l'intention 
du  testateur  et  le  jour  anniversaire  de  son  décès,  un  ser- 
vice, concurremment  avec   un  annuel  de  messes,   qui 
sera  célébré  à  l'autel  Notre-Dame,  en  la  même  église, 
et  pour  la  rétribution  duquel  il  sera  payé  la  somme  de 
200  livres  :  il  institue  son  héritier  universel  noble  Jean 
de  Lapraye,  son  cousin  germain,  lieut(Miaut-colonel  au 
régiment  de  Bussy,  etc.  —  Extrait  du  testament  (16  no- 
vembre  1096)  de  Lambert  de   Ponsainpierre,   écuyer, 
seigneur  Du  Perron,  ancien  prévôt  des  marchands  de  la 
ville  de  Lyon,  par  lequel  il  lègue  aux  pauvres  de  la 
Charité  la  somme  de   2,000   livres,    payable   un   mois 
après  son  décès,  à  la  charge  de  faire   c('lébrer   dans 
l'église  de  l'hôpital  une  messe  basse  en  l'honneur  de  la 
Sainte-Vierge,  tous  les  samedis  de  l'année,  à  perpétuité. 
—  Acte  par  lequel  Claude  Chaste,  marchand  drapier  à 
Lyon  et  l'un  des  recteurs  de  l'Aumône-Générale,  tant  en 
son  nom  que  comme  cessionnaire  de  Catherine  Dumas, 
veuve  et  héritière  de  Pierre  Chaste,   aussi   marchand 
drapier,  ses  père  et  mère,  fait  donation  entre  vifs,  aux 
pauvres  de  l'hôpital,  de  la  somme  de  1,000  livres,  à  re- 
cevoir des  directeurs  de  la  Compagnie  des  Indes-Orien- 
tales, pour   «    pareille  mise  dans  le  négoce  de  ladite 
«  Compagnie,  tant  par  ledit  feu  sieur  Pierre  Chaste  que 
«  par  ledit  donateur,  et  pour  laquelle   ledit   feu   sieur 
«  Pierre  Chaste  a  esté  compris  dans  la  mise  faite  par 
«  le  corps  des  drapiers  de  cette  ville...;  dans  laquelle 
(C  (mise)  est  comprise  ladite  somme  de   1 ,000  livres  ; 
«  pour  laquelle  somme,  ensemble  pour  les  profits  qui 
«  eu  peuvent  revenir,  dont  il  leur  fait  semblable  doua- 
it tion,  il  les  subroge  en  tous  ses  droits,  »  etc.  ;  —  dé- 
libération du  Bureau   de  l'Aumône,   par  laquelle  les 
administrateurs  de  l'hôpital  reconnaissent,  au  profit  de 
Claude-Louis  Chaste,  l'un   d'eux,  que  la   donation  de 
1,000  livres  qu'il  a  faite  aux  pauvres  de  la  Charité,  sur 
les  fonds  de  la  Compagnie  des  Indes-Orientales,  n'a  été 
consentie  et  acceptée  qu'à  condition  que  les  recteurs 
feront  dire  annuellement  quatre  messes  basses  à  l'inten- 
tion du  donateur,  pendant  sa  vie,    et  que,  après  sa 
mort,  ils  continueront  de  faire  célébrer  ces  quatre  mes- 
ses pour  le  repos  de  son  âme  et  de  sa  famille,  annuelle- 
ment aussi  et  à  perpétuité.  —  Testament  (3  février  1698) 

b. 


34 


de  messire  Michel  Gros,  seigneur  de  Sainl-Joyre,  che- 
valier de  Saint-Michel  et  résidant  à  Lyon,  par  lequel  il 
nomme  ses  héritiers  universels,  par  égale  portion,  les 
pauvres  du  grand  llotel-Dieu  et  ceux  de  rAuniône-Gé- 
nérale  de  la  ville,  à  condition  :  par   l'Hotel-Dieu,   de 
payer  les  dettes  du  testateur,  ses  legs,  frais  funéraires 
et  autres  charges  de  son  hoirie  ;  que  dans  cet  hôpital 
«  il  sera  entretenu,  à  perpétuité,  un  incurable  de  l'un 
H  ou  de  l'autre  sexe,  que  les  sieurs  recteurs  choisiront 
«  et  nommeront  pour  remplir  la  place,  à  la  mort  de 
«  chaque    incurable,    qui    sera  nommé  l'incurable   de 
«  Saint-Joijre,  en  sorte  que  la  place  soit  toujours  rem- 
«  plie,  ledit  sieur  testateur  se  réservant  de  nommer  le 
«  premier,  durant  sa  vie  ;  »    —   en  ce  qui  concerne 
l'Aumôue-Généralc,  «  d'entretenir  et  faire  étudier  au 
«  collège,  à  perpétuité  et  successivement  des  uns  aux 
«  autres,  pour  parvenir  à  l'ordre  de  prêtrise,  un  enfant 
«  adoptif  et  légitime  de  ladite  maison,  (jui   sera  aussi 
«  appelé  l'étudiant  de  Saint-Joyre  ;  lequel  sera  aussi  dis- 
«  tingué  des  autres,  par  le  vêtement  de  gris  cendré, 
«  doublé  de  noir,  avec  un  crespe  en  sou  chapeau,  dont 
«  le  premier,  qui  sera  choisi  comme  les  autres,  à  per- 
«  péluité,  par  les  sieurs  recteurs,  sera  tenu  d'assister 
tt  à  l'enterrement  dudit  sieur  testateur  ;  et  ledit  enfant 
«  étant  fait  prêtre,  il  le  prie  de  se  ressouvenir  de  luy  en 
«  ses  prières,  et  dire  quelques  messes  à  son  intention  : 
«  désirant  aussy  qu'il  soit  fait  et  dit,  à  perpétuité,  dans 
«   lesdits  hôpitaux,  des  prières  pour  ledit  tesialeur  et  son 
«  épouse.  »  —  Testament  (16  août  1G98)  de  François 
Barret,  seigneur  de  Celettes,  en  résidence  à  Lyon,  par 
lequel,  entre  autres  legs,  ildonne  à  l'Hôlel-Dieu  dupont 
du  Rhône  et  à  l'Auniône-Générale,  à  chacun  des  deux 
établissements,  la  sonune  de  23,000  livres,  payable  un  an 
après  le  décès  du  testateur,  et  pour  acompte  desquelles 
sonnnes  ils  prendront  en  payement,  savoir  :  l'Hôtel- 
Dieu,  la  maison  et  les  fonds  situés  à  Irigny  et  dont 
Nicolas  Barret,  père  dudit  testateur,  lui  avait  fait  dona- 
tion, avec  le  mobilier  et  les  denrées  qui  s'y  trouveront, 
à  son  décès,  le  tout  pour  8,000   livres  ;  la  partie   de 
maison  qu'il  a  acquise  du  sieur  Jean  Renaud,  en  la  rue 
Saint-Jean,  pour  2,400  livres;  —   la  Charité,  la  mai- 
son qu'il  a  acquise  du  sieur  Bollioud  de  La  Roche,  dans 
le  quartier  Saint-Georges,  pour  8,000  livres  ;  la  maison 
et  les  fonds  appelés  de  l'Épinay,  qu'il  a  acquis  du  sieur 
de  Chàteaumorand,  et  ceux  qu'il  a  l'intention  d'acciuérir 
d'Etienne  Faure,  à  Irigny,  avec  les  meubles  et  denrées 
qui  se  trouveront  dans  ce  petit  domaine,  au    décès  du 
testateur,  le  tout  pour  ii, 000  livres,  à  la  charge  des  cens 
et  servis,  etc.; — les  deux  hôpitaux  prendront  encore 
en  payement,  par  moitié,  ce  qui  sera  dû  au  testateur  par 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

Pierre  Barret,  son  frère,  à  leurs  risques  et  sur  l'excé- 
dant des  deniers  bons  de  sou  hoirie  :   «  à  la  charge  et 
«  condition    que    MM.    les    recteurs -administrateurs 
«  d'iceux  seront  exécuteurs  de  son  présent  testament, 
«  et  qu'ils  l'accepteront,  avec  la  tutelle  et  curatelle  de 
'(  son   héritière  universelle,  laquelle    il    leur    défère; 
«  l'exerceront    pour    lesdites   maisons,  de   quatre    en 
«  quatre  ans,  à  commencer  par  les  sieurs  recteurs  de 
«  ladite    Aumône-Générale;  ne   seront    tenus    faire   à 
«  sadite  héritière   l'inlérest  des   deniers   bons  de    son 
«  hoirie   qu'à    raison  de    4    pour  100    par  an,  ni   de 
«  lui  rendre  compte   des  fruits  et  revenus  de  ses  im- 
u  meubles,  que  de  gré  à   gré...;  comme  encore  à   la 
('  charge    qu'ils   feront  dire   et   célébrer,  incontinent 
«  après   son   décès,  une   grande  messe    et  cinquante 
«  messes  basses,  en  l'église  de  chacune  desdites  maisons, 
«  et  de  plus,  aux  autels  privilégiés  d'icelle,  annuelle- 
«  nient  et  a  perpétuité,  deux    messes  basses,  chacune 
"   semaine,  l'une  le  lundy  et  l'autre  le  vendredy,  le  tout 
c(  de  l'oHice  des  Trespassés,  pour  le  repos  de  son  âme...; 
c(  entendant  ledit  sieur  testateur  que  son  héritière  uni- 
«  verselle  soit  élevée  au  monastère  de  la  Visitation 
«  Sainte-Marie  de  Bellecour  ou  à  celuy  des  Deux-Amans, 
«  jusques  à  son  mariage  ou  profession  en   religion,  et 
«  pour  sa  pension  et  entretien  et  d'une  fille  de  chambre 
«  pour  la  servir,  sera  payé  jusques  à   la  somme  de 
«  1,000  livres  par  chacun  an;  »   il  nomme  enfin   son 
héritière   damoiselle  Marie  Barret,  sa   fille,  et  do  feu 
Marie  Prompsal,  sa  femme,  etc. 


C.  16.  (Boite.)  —  20  pièces,  papier. 

1698-1703. —  Église  de  la  Charité  de  Lyon  ;  fon- 
dations pieuses.  —  Titres  et  papiers  concei-nant  l'exé- 
cution des  œuvres  pics,  par  les  soins  du  Bureau  de 
l'Auniône-Générale. —  Acte  de  fondation,  portant  que 
Laurent  Pianello  Besset,  seigneur  de  La  Valette,  cheva- 
lier, conseiller  du  Roi,  trésorier  de  Fi-ance  (mi  la  géné- 
ralité de  Lyon,  «  ayant  été  édifié  du  fruit  qu'a  fait, 
«  dans  l'hôpital  général  de  la  Charité  de  celte  ville,  la 
«  mission  que  3IM.  les  prêtres  de  Saint-Lazare  y  ont 
«  faite  aux  fesles  de  Pasques  dernières  (celles  de  1G'J8), 
«  et  voulant,  par  un  effet  de  sa  piété  et  de  sa  bonté 
«  envers  les  pauvres,  donner,  dez  maintenant,  le  pré- 
«  sent  (pi'il  avoit  résolu  de  faire  à  ladite  maison,  lors- 
ic  ([u'il  sortira  de  son  rectoral,  cpi'il  (ixcrce  pour  la 
«  seconde  fois,  »  il  donne,  par  <l(inalion  entre  vifs, 
aux  pauvres  de  l'hôpital,  savoir  :  un  contrat  de  cons- 


SKRIK  C.  —  MATIERES  ECCLESIASTIQUES. 

liliitiou  de   reiilo   aiiiuioilo  cl  peipéliielle  de  îiO  livres, 
au    cnpital    do    1,000   livres,  créée  à    sou    profit   par 


35 


MM.  du  clergé  du  diocèse  de  Lyou,  et  dout  il  a  remis 
le  contrat,  avec  les  pièces  justificatives  y  énoncées,  pour 
èlre  le  tout  ensemble  déposi-  aux  aicliives  di^  l'hôpiial, 
et  jouir  de  la  rente  précitée,  du  jour  de  sa  création,  à 
perpétuité;  en  considération  d(^  ipioi,  il  fonde  dans 
ladite  maison  de  la  Charité,  une  mission,  de  cinij  en 
cinq  ans,  «  laquelle  sera  faite  à  huis  clos  et  durera 
«  l'espace  de  trois  semaines  continuelles,  comme  n'étant 
«  que  pour  ceux  d(;  ladite  maison  et  non  pour  ceux  du 
«  dehors;  huiuelle  mission  sera  faite  pour  la  pT'emière 
«  fois,  des  fesles  de  Pasques  dernières  en  cinq  années 
«  prochaines,  et  aiiisy  continuée  à  perpétuité  ;  voulant 
«  qu  a  la  lin  et  clôture  de  chaque  mission,  il  soit  dit 
«  et  célébré  une  grande  messe,  laquelle  sera  dite,  pen- 
«  dant  sa  vie,  à  l'honneur  du  saint  du  jour,  et  après  son 
«  décez,  elle  sera  dite  pour  le  repos  de  sou  àme  et  de 
«  celles  de  ses  pai-eus  ;  priant  MM.  les  recteurs  d'y 
(c  assister  et  de  le  faire  avertir  du  jour  où  elle  sera 
«  célébrée...  ;  à  laiiuelle  messe  les  pauvres  assisteront 
«  pareillement,  pour  rendre  grâce  à  Dieu  de  la  mission 
«  qu'on  leur  aura  faite  :  pour  laquelle  mission  il  entend 
«  que  JIM.  les  recteurs  choisissent  toujours  des  prêtres 
«  de  la  communauté  de  Saint-Lazare  ou,  à  leur  défaut, 
«  ceux  de  la  congrégation  de  Saint-Joseph,  et,  au  défaut 
«  de  ceux-ci,  tels  autres  prêtres  et  religieux  qu'ils  trou- 
«  veront  le  plus  à  propos  pour  le  bien  de  ladite  maison  ; 
«  et  ne  pourront,  toutes  fois,  employer  à  cela  les 
«  prêtres  qui  serviront  actuellement  dans  ledit  hôpital  ;» 
le  fondateur  veut  que,  à  la  fin  de  chaque  période  quin- 
quennale, 150  livres  provenant  des  arrérages  échus  de 
la  rente  de  50  livres,  soient  affectées  aux  frais  de  ladite 
mission,  et  que  les  100  livres  restantes  demeurent  au 
bénéfice  pur  et  simple  de  l'Aumône  :  il  entend  que  dans 
le  cas  où  les  recteurs  manqueraient  de  faire  exécuter 
la  mission  susdite,  six  mois  après  l'époque  fixée  pour 
cet  objet,  le  contrat  de  rente  do  50  livres  soit  définiti- 
vement acquis  à  l'Hôtel-Dieu  du  pont  du  Rhône,  qui 
sera  chargé  de  la  présente  fondation,  etc.  (Voy.  C.  4.)  — 
Délibération  du  Bureau  de  l'Aumône-Générale  (27  jan- 
vier 1701),  contenant  que  :  noble  Mathieu  de  Lafont, 
ancien  recteur  de  l'hôpital  et  ci-devaut  échevin  de  la  ville 
de  Lyon,  s'est  présenté  devant  les  recteurs  et  a  dit  que, 
«  ayant  travaillé  avec  soin  et  application,  pendant  les 
«  deux  années  de  son  rectorat  et  encore  actuellement, 
«  à  mettre  en  ordre  les  titres,  papiers  et  documens  es- 
«  tans  dans  les  archives  et  qui  estoient  en  confusion 
«  depuis  longleiups  ;  ayant  considéré  que  ce  travail 
«  seroit  inutile  dans  la  suite  et  que  la  même  confusion 


«  arriveroit,  si  l'on  ne  prenoit  pas  un  soin  parti<uilier 
«  de  remettre  les  titres  et  papiers  qui  sont  journelle- 
«  ment  tirés  des  archives  pour  les  affaires  de  la  niai- 
«  son,  et  ajouter  à  l'inventaire  général  une  note  des 
«  actes  d'importance  qui  se  font  pour  la  maison,  à  (pioy 
«  il  ii'ost  pas  possible  que  MM.  les  recteurs  puissent 
«  doiuier  leurs  soins,  par  leui's  grand/,  emplois,  qui  ne 
«  leur  ])erinettent  pas  d'y  vaquer,  »  il  a  fait  aux  rec- 
teurs la  proposition  de  créer  une  rente  annuelle  de  100 
livres  pour  les  appointements  d'un  employé  qui  serait 
choisi  et  préposé  par  le  Bureau  au  maintien  de  l'ordre 
nouvellement  rétabli  dans  l(^s  archives;  que,  d'ailleurs, 
ledit  de  Lafont  ayant  à  cœur  d'exécuter  les  dispositions 
dans  lesquelles  il  a  fait  ou  pourrait  faii'o  des  legs  à  l'hô- 
pital, offi'o,  en  déduction  de  ce  qu'il  a  légué  ou  pour- 
rait léguer  par  la  suite,  de  payer  la  somme  de  3,000  li- 
vres pour  en  constituer  la  reiite  annuelle  de  100  livres, 
destinée  au  seul  traitement  de  l'archiviste,  et  le  surplus 
à  condition  de  faire  dire,  annuellement,  deux  messes 
basses  à  son  intention,  priant  encore  les  administra- 
teurs de  recevoir,  indépendamment  des  3,000  livres 
mentionnées  plus  haut,  la  somme  de  2,000  livres,  sous 
la  rente  annuelle  et  perpétuelle  de  100  livres;  —  mises 
en  délibération,  ces  diverses  propositions  ont  été  accep- 
tées par  les  recteurs,  qui  promettent  «  d'employer  au- 
o  nuellement  la  soiume  de  100  livres  pour  le  salaire 
«  d'une  personne  qu'ils  choisiront  et  nommeront  pour 
«  prendre  soin,  une  fois  tous  les  mois,  de  venir  aux 
«  archives,  en  la  présence  de  l'un  desdits  sieurs  rec- 
«  teurs,  mettre  en  ordre  les  titres  et  papiers  qui  en 
«  auront  esté  tirés,  pendant  ledit  mois,  des  sacs,  armoi- 
«  res  ou  autrement;  comme  aussi  pour  insérer,  en 
«  substance,  sur  le  livre  général,  le  contenu  aux  niinu- 
«  tes  et  actes  qui  se  trouveront  reçeus  et  passez  en 
«  faveur  des  pauvres,  dans  les  endroits  de  leur  desti- 
«  nation,  par  une  juste  application  de  chacun  des 
c(  titres,  contrats  et  procédures;  à  l'inscription  et  rela- 
«  lion  des  articles,  numéros  et  lettres  alphabétiques 
«  des  chapitres,  sur  l'étiquette  des  sacs,  les  armoires 
«  et  sur  ledit  inventaire  ;  et  enfin  pour  faire,  à  la  fin  de 
«  chaque  année,  une  révision  générale  desdits  papiers, 
«  et  s'il  s'en  trouve  quelques-uns  d'engagez  dans  des 
«  instances,  procès  ou  ailleurs,  afin  que  lesdils  sieurs 
«  recteurs,  leurs  agens  et  autres,  qui  les  auront  tirés 
«  ou  fait  leurs  récépissés  en  les  tirant  des  archives,  les 
«  rapportent  ou  s'en  chargent  de  nouveau  sur  le  livre 
«  tenu  à  ce  sujet,  pour  que  la  chose  soit  vérifiée  plus 
«  facilement  ;  »  —  nomination  du  sieur  Martel  à  l'em- 
ploi d'archiviste  de  l'hôpital  général  de  la  Charité,  par 
les  recteurs,  «  informés  de  la  capacité  et  vigilance  diidit 


■M\  ARCHIVES  DE  LA 

«  sieur  Martel,  cl  que  nul  autre  que  luy  ne  peut  mieux 
«  s'acquitter  de  cet  eniploy,  comme  ayant  travaillé, 
«  avec  ledit  sieur  de  Lafont,  ausdiles  archives,  »  etc. 
(Voy.  C.  3.) 


C.  17.  (Boite.)  —  37  pièces,  papier. 

t?03-1313.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon;  fon- 
dations pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant  l'exé- 
cution des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de 
TAumône-Générale.  —  Testament  (18  novembre  1703j 
de  Claude  Josserand,  marchand  et  bourgeois  de  Lyon, 
y  résidant,  rue  de  l'Arbre-Sec,  paroisse  Saint-Pierre- 
les-Nonnains,  par  lequel,  après  avoir  fondé  une  grande 
quantité  de  messes  dans  les  églises  paroissiales  et  con- 
ventuelles de  la  ville,  et  fait  différents  legs,  entre  au- 
tres, celui  de  3,000  livres  aux  petites  écoles  des  pau- 
vres, tant  garçons  que  filles,  à  condition  de  faire 
célébrer  à  l'intention  du  testateur,  après  son  décès,  deux 
services  de  Requiem,  dans  telles  églises  que  ses  héri- 
tiers désigneront,  «  en  l'un  des  quels  services  les  sieurs 
«  directeurs  desdites  petites  écoles  feront  assister  le 
«  plus  qu'ils  pourront  des  pauvres  garçons  desdites 
«  écoles,  et  en  l'autre,  des  filles  desdites  écoles,  et  leur 
«  sera  recommandé  de  prier  Dieu  pour  le  repos  des 
«  âmes  du  testateur  et  de  ses  prédécesseurs;  »  pour 
le  reste  de  ses  biens  et  droits,  meubles  et  immeubles, 
il  institue  ses  héritiers  universels,  les  pauvres  des  hô- 
pitaux généraux  de  Lyon,  à  partager  par  moitié,  entre 
les  deux  établissements,  aussitôt  après  le  décès  du  tes- 
tateur, à  la  charge  de  faire  célébrer  en  leurs  églises, 
annuellement  et  à  perpétuité,  un  service  des  Trépassés, 
à  son  intention;  —  faisant  note  (jue  :  ladite  grande  messe 
s'acquittait  le  premier  lundi  du  mois  de  décembre  de 
chaque  année,  dans  l'église  de  la  Charité,  et  que  les 
(pialre  corps  de  l'hôpital  y  assistaient,  vêtus  de  deuil  ; 
«  le  portrait  dudit  sieur  Josserand  a  esté  placé  dans  la 
«  salle  du  Bureau,  en  reconnoissance  du  bien  qu'il  a 
«  donné  aux  pauvres  dudit  hôpital.  »  —  Testament 
(21  juin  1704),  par  lequel  Jean  Claret,  écuyer,  ancien 
échevin  de  Lyon,  lègue  aux  pauvres  de  l'Aumône-Géné- 
rale  la  s^mme  de  3,000  livres,  et  pareille  somme  à  ceux 
de  l'Hôtel-Dieu,  à  condition  que  les  administrateurs 
desdits  pauvres  feront  célébrer,  à  perpétuité,  dans 
l'église  dépendant  de  chaque  hôpital,  une  messe  basse, 
tous  les  mois,  et  une  grande  messe,  tous  les  ans,  les 
jours  qui  seront  fixés  par  son  héritier  universel,  lequel 
est  messire  Jacques  Claret,  son  fils  aîné,  écuyer,  sei- 


CllARITE  DE  LYON. 

gneur  de  La  Tourrette,  Fleurieu  et  autres  places,  lieu- 
tenant général  criminel  en  la  sénéchaussée  et  siège 
présidial  de  Lyon.  —  Acte  par  lequel  Frère  Antoine  de 
Fougières  Du  Tré,  chevalier  de  Saint-Jean  de  Jérusa- 
lem, commandeur  de  Sainte-Anne,  fonde  une  messe 
basse,  qui  sera  célébrée,  à  perpétuité,  en  l'honneur  de 
la  Sainte-Vierge,  pendant  la  vie  du  fondateur,  et,  après 
son  décès,  pour  le  repos  de  son  âme,  dans  l'église  de 
la  Charité,  et  par  les  soins  des  recteurs  de  l'hôpital, 
qui  en  feront  mention  au  tableau  des  fondations,  tenu 
au  Bureau  et  à  la  sacristie  ;  le  commandeur  de  Fougiè- 
res (sans  doute  Fougères)  affecte  une  somme  de  800  li- 
vres à  la  dotation  de  la  présente  fondation.  —  Fonda- 
tions faites  par  Reynaud  Poucet  :  de  la  quantité  de 
deux  quintaux  de  pain,  qui  seront  distribués,  annuel- 
lement et  à  perpétuité,  dans  la  paroisse  Saint-Nizier 
de  Lyon,  par  les  soins  des  recteurs  de  l'Aumône- 
Générale;  —  pour  la  désignation  d'une  persomie  qui 
sera  chargée,  par  les  administrateurs,  d'examiner  pen- 
dant six  mois  de  l'année  ceux  qui  prendront  sans 
nécessité  le  pain  des  distributions  ; —  faisant  note  qu'il 
est  d'une  extrême  importance  de  tenir  la  main  à  l'exé- 
cution de  cette  fondation.  —  Fondation,  par  messire 
Louis  Charpin  de  Génctines,  grand  custode  de  l'Eglise, 
comte  de  Lyon,  dans  la  chapelle  des  tribunes  de 
l'église  de  la  Charité,  d'une  messe  basse,  annuelle- 
ment, à  laquelle  assisteront  toutes  les  filles  du  corps 
de  Sainte-Catherine,  qui,  à  la  lin  de  l'office,  réci- 
teront un  Miserere  à  l'intention  du  fondateur,  et  un  De 
proftwdis,  après  son  décès,  pour  le  salut  de  son  àme. — 
Quittance  de  86  livres  13  sous  (J  deniers,  passée  à  Mar- 
guerite Rollin,  veuve  de  Jérôme  Fischer,  pour  le  droit 
d'amortissement  de  la  fondation  d'une  messe,  tous  les 
lundis  de  l'année,  faite  en  faveur  de  rAumône-Générale, 
au  capital  de  1 ,000  livres,  par  le  testament  d'Antoine  Fis- 
cher, beau-père  de  la  dame  Rollin  ;  plus,  de  8  livres  13 
sous  (i  deniers  pour  h's  2  sous  par  livre  de  la  somme  ci- 
dessus,  revenant  à  l'ordre  militaire  de  Saint-Louis,  etc. 
—  Acte  par  lequel  Jérôme  Pécoil  de  Vignieux,  dia- 
cre du  didcèsc  de  Lyon,  donne,  entre  vifs,  aux  pauvres 
de  r.\uniône-G('nérale  une  rente  annuelle  de  3U0  livres, 
au  capital  de  0,000  livres,  constituée  au  profit  du  dona- 
nateur  par  les  trésoriers  de  France  du  bureau  des 
finances  de  Lyon,  à  la  charge,  par  les  administrateurs 
de  l'hôpital,  de  faire  célébrer  dans  l'église  de  l'établis- 
sement une  messe  basse,  tous  les  jours,  à  perpétuité,  à 
l'intention  du  donateur;  —  acte  par  lequel  les  adminis- 
trateurs de  l'Aumône  réduisent  volontairement  à  240  li- 
vres par  an,  à  raison  du  denier  23,  iiietl  sur  lequel  elle 
sera  payée  aux  recteurs,  la  rente  de  300  livres,  au  prin- 


SÉRIE  C,  —  MATIÈRES  ECCLESIASTIQUES. 


37 


cipal  de  0,000  livres,  créée  pjir  le  bureau  des  finances 
(conlral  de  conslitulion  du  23  janvier  I70:>),  on  faveur 
de  Jérôme  Pécoil  de  Vignicux.  — Acle  pai'  lc(|U('l  nolile 
Pierre  Perrichon,  avocat  au  parlement,  secrétaire  de 
la  ville  et  ancien  échevin  de  Lyon,  «  voulant  procurer 
«  une  occasion  favorable  aux  chrétiens  de  réparer  en 
«  quelque  manière  les  irrévérences  qui  se  commettent 
«  souvent  dans  les  églises,  et  de  se  retirer  des  désor- 
(c  dres  du  siècle,  pendant  les  trois  derniers  jours  du 
«  Carnaval,  que  l'on  passe,  poui'  l'ordinaire,  dans  des 
«  débauches  et  dissolutions  bien  éloignées  de  l'esprit 
«  de  la  religion  et  du  christianisme,  »  fonde,  pour  lui 
et  les  siens,  dans  l'église  de  la  Charité,  savoir  :  l'office 
solennel  du  Saiut-Sacrcment,  qui  sera  exposé  pendant 
les  trois  derniers  jours  du  Carnaval,  à  perpétuité,  et  à 
cet  effet,  les  recteurs  de  l'hôpital  seront  lenus,  en  pre- 
mier lieu,  d'obtenir  du  Saint-Siège  l'indulgence  plénière 
pour  ces  trois  jours,  elles  prières  desQnaranle-IIeures, 
à  la  forme  de  celles  établies,  en  pareille  circonslance,  à 
l'église  Saint-Mzier;  ils  feront  orner  le  niaître-aulel,  et 
l'église  sera  tapissée  comme  aux  grandes  fêtes  ;  on  cé- 
lébrera, pendant  ces  trois  jours,  autant  de  messes 
basses,  devant  le  Saint-Sacrement,  à  l'intention  du  fon- 
dateur et  de  sa  famille  ;  ces  ollices  seront  accompagnés 
de  chants  et  de  prières,  dans  l'ordre  et  suivant  le  céré- 
niiinial  énoncés  au  présent  acte;  les  administrateurs 
s'engagent  an  nom  de  l'Aumône  et  pour  leurs  succes- 
seurs, à  perpétuité,  à  «  faire  note  de  la  présente  fou- 
<i  dation  sur  une  pierre,  contre  un  pilier  de  ladite 
«  église,  en  mémoire  perpétuelle;  »  pour  doter  celte 
fondation,  ledit  sieur  Perrichon  à  cédé  et  transporté, 
entie  vifs,  aux  pauvres  de  l'hôpital  général  de  la  Cha- 
rité la  rente  annuelle,  perpétuelle  el  foncière  de  150  li- 
vres et  le  sort  capital  de  3,000  livres,  (jui  lui  était  dû 
par  Antoine  Montalan,  dit  Micard,  maître  teinturier  en 
soie,  et  faisait  partie  de  l'acquisition,  faite  par  ce  der- 
nier, d'une  partie  de  maison  située  dans  la  rue  Basse- 
Ville,  etc.  ;  —  ordonnance  de  l'archevêque  de  Lyon, 
qui  homologue  la  fondation  faite  par  Pierre  Perrichon, 
dans  l'église  de  la  Charité.  —  Acte  par  lequel  les  rec- 
teurs de  l'Aumône  confessent  avoir  reçu  de  M""  Margue- 
rite de  Villeneuve,  demeurant  à  Lyon,  la  somme  de 
8,000  livres,  pour  laquelle  ils  créent,  avec  promesse 
de  la  maintenir  el  servir  à  ladite  de  Villeneuve,  une 
rente  annuelle  de  400  livres,  qu'ils  s'engagent  à 
payer  à  la  titulaire,  jusqu'au  décès  de  celle-ci,  qui 
veut  qu'alors  la  somme  de  6,000  livres,  à  prélever 
sur  le  capital  dont  il  s'agit,  reste  acquise  à  l'hôpital 
pour  doter  la  fondation  qu'elle  fait,  par  le  présent 
contrat,  d'une  messe  basse,  qui  sera  célébrée  à  l'autel 


privilégié  de  l'église  de  rétablissement,  pour  le  repos 
de  son  àrnc,  etc. 


C.  18.  (^Boilc).  —  32  pièces,  papier. 


Iîl4-I5a8.  —  Eglise  de  la  Charité  de  Lyon;  fonda- 
tions pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant  l'exécu- 
tion des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  liureau  de 
l'Aumône-Générale.  —  Acte  par  lequel  :  Fleurie  Perrin, 
veuve  de  Marc  Satre,  bourgeois  de  Lyon,  fonde  soixante 
messes  basses,  qui  seront  célébrées,  annuellement  et  à 
perpétuité,  savoir,  trente  dans  l'église  de  la  Charité,  à 
l'autel  privilégié,  par  les  soins  des  recteurs  de  l'établis- 
sement, et  le  reste  dans  l'église  des  religieuses  de 
Sainte-Claire  de  cette  ville,  à  la  diligence  de  ces  Dames  ; 
lesdites  messes  seront  appliquées,  pendant  la  vie  de 
Mlle  Perrin,  pour  le  repos  de  l'âme  de  ses  parents  décé- 
dés, et  après  son  décès  pour  le  salut  de  la  sienne  et  de 
ses  parents;  la  veuve  Satre  dote  sa  fondation  moyen- 
nant la  somme  de  1,000  livres,  remise  aux  administra- 
teurs, qu'elle  charge,  dans  le  cas  où  les  religieuses  de 
Sainte-Claire  ne  voudraient  pas  s'acquitter  du  soin, 
qu'elle  leur  a  confié,  de  faire  célébrer,  aimuellemcnt, 
trente  messes  dans  leur  église,  de  faire  dire  dans  celle 
de  l'Aumône-Générale  les  soixante  messes  de  la  fonda- 
tion ci-dessus.  —  Contrat  de  fondation,  fait  par  Charles 
Roullioud,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis,  au  nom  d'une  personne  qui  avait  voulu 
rester  inconnue,  de  quarante  messes  basses  de  l'ollice 
des  Morts,  qui  seront  célébrées,  annuellement  et  à  per- 
pétuité, dans  l'église  de  la  Charité  pour  le  repos 
de  l'âme  de  la  personne  mentionnée  plus  haut.  Pour  le 
fonds  de  celte  fondation,  BoulUoud  constitue  au  profit 
de  l'hôpital  une  rente  de  40  livres,  sous  le  sort  princi- 
pal de  1,000  livres,  payable  aux  termes  énoncés  dans  le 
présent  contrat.  —  Fondation  faite  par  messire  Domi- 
nique-François, comte  Gallon,  chevalier,  ancien  lieu- 
tenant aux  gardes  françaises,  de  douze  messes  de  l'office 
des  Trépassés,  qui  seront  célébrées  annuellement  dans 
l'église  de  l'Aumône-Générale.  —  Acte  (31  mai  1718) 
par  lequel  ce  même  Dominique-François  Gallon,  «  pour 
«  l'affection  qu'il  a  pour  l'hospital  général  de  Nostre- 
«  Dame  de  la  Charité  et  Aumosne-Géuérale  de  la  ville 
«  de  Lyon,  »  lui  donne,  par  donation  entre  vifs,  3,894 
livres  de  rente,  sous  le  sort  principal  de  97,330 
livres,  au  denier  23,  qui  avait  été  constituée,  au  profit 
du  donateur,  sur  les  aides  et  gabelles  :  ladite  donation 
faite  aux  charges  et  conditions  énoncées  dans  le  pré- 


38  ARCHIVES  DE  LA  CH 

sent  acte  ;  —  ordonnance  de  François-Paul  de  Neufville 
de  Villeroy,  archevêque  de  Lyon,  dans  laquelle,  après 
avoir  loué  et  approuvé  le  zèle  et  la  piélé  de  Domi- 
nique-François Gallon,  pour  la  donation  qu'il  a  faite 
eu  faveur   de  l'hôpital  de  la   Charité,  le  prélat   s'ex- 
prime en  ces  termes  :  «  Et  désirant,  autant  qu'il  est  en 
«  nous,  exciter  les  personnes  charitables  à  procurer  du 
«  bien  à  ladite  maison,  pour  le  soulagement  des  pau- 
«  vres,  nous  avons,  en  conséquence  de  ladite  donation, 
«  permis  et  permettons,  par  ces  présentes,  de  dire,  à 
«  perpétuité,  dans  l'église  de  ladite  maison,  tous  les 
«  saniedys  de  l'année,  à  cinq  heures  après  niidy,   un 
«  Salut  en  l'honneur  de  la  Sainte-Vierge,  dont  on  chau- 
«  tera  les  Litanies,  lesquelles  finies,  l'on  chantera  Tan- 
«  tum  ergo,  etc.,  avec  les  Oraisons,  après  lesquelles  il 
«  sera  chanté  un  Motlcl  en  musique,  pendant  que  l'on 
«  donnera  la  bénédiction  du  Très-Saint-Sacrement,  qui 
a  sera  exposé  avant  le  commencement  dudit  Salut.  » — 
Testament  (9  octobre  1722)  de  Pierre  Colin,  bourgeois 
de  Lyon,  par  lequel,  après  avoir  institué  les  pauvres  de 
la  Charité  ses  héritiers  universels,  aux  charges  hérédi- 
taires et  à  condition  que  les  recteurs  de  l'hôpital  feront 
dire,   à  perpétuité,  une  messe  basse  de  Requiem,  au 
grand  autel  de  leur  église,  tous  les  vendredis   de  cha- 
(jue  mois,  pour  le  repos  de  l'âme  du  testateur,  il  prie 
les  administrateurs  de  faire  exécuter  consciencieuse- 
ment son  testament,  dont  il  veut  que  mention  soit  faite 
sur  une  plaque  en  cuivre,  qui  sera  happée  dans  l'église 
de  la  Charité,  par  les  soins  et  sous   la  direction  de 
M"  Pierre  Brigaud,  son   notaire  de  confiance,  etc.  — 
Fondation  de  messire  Louis-Philippe  de  Fay  de  Mechatin, 
chanoine  de  l'Église,  comte  de  Lyon  ;  —  requête  pré- 
sentée aux  doyen,  chanoines  et  chapitre  de  l'Église  de 
Lyon,  par  les  administrateurs  des  deux  hôpitaux  géné- 
raux de  la  ville,  héritiers  testamentaires,   chacun  par 
moitié,  de  M.  de  Mechatin,  disant  que  :  par  son  testa- 
ment (!)  juin  172'i-)  il  a  ordonné  la  fondation,  à  perpé- 
tuité, sous  le  bon  plaisir  des  chanoines,  ses  confrères, 
de  deux  grandes  messes  de  Requkm  pour   être  célé- 
brées, chaque  année,   en  leur  église,  aux  jours  les  plus 
convenables  et  qu'ils  fixeront  eux-mêmes,  moyennant 
une  sounue  de  1 ,000  livres,  qui  leur  sera  une  fois  payée, 
pour  le  capital  de  la  fondation  ;  désirant   remplir  l'in- 
tention du  testateur,  les  requérants  déclarent  aux  cha- 
noines <in"ils  sont  piêts  à  leur  payer  la  somme  de  1,000 
livres,  iiui  li'ur  sera  offerte  à  cet  effet,  avec  interpella- 
tion de  la  recevoir  ;  à  condition,  néanmoins,  de  se  char- 
ger, par  eux,  de  faire  célébrer  chaque  année,  à  perpé- 
tuité, deux  grandes  messes  de  Requiem  dans  leur  église; 
—   niitincation  de  l'acte  précédent,    faite   aux    doyen, 


ARITE  DE  LYON. 

chanoines  et  chapitre  de  l'Église  de  Lyon,  dont  la  ré- 
ponse fut  que  l'inteution  du  comte  de  Mechatin,  testa- 
teur, ayant  été  sans  doute  de  gratifier  le  chapitre  d'une 
rente  de  30  livres  pour  acquitter,  suivant  l'usage,  la 
fondation   des  deux  ollices  précités,  les  chanoines  ne 
refusent  pas  de  faire  acquitter  cette  fondation,   si   les 
l'ecleurs  des  deux  hôpitaux  consentent  à  payer  annuel- 
lement dO  livres  de  pension  au  chapitre  ;   «  mais   ils 
«  ne  sçauroient  s'en  charger  autrement  et  recevoir  le 
«  capital  de  1,000  livres,  offert,  qui  ne  leur  produiroil, 
«  sur  le  taux  fixé  par  la  déclaration  de  Sa  Majesté,  que 
«  20  livres  de  rente,  [ce]  qui  ne  sulliroit  pas  pour  acqnit- 
«  1er  ladite  fondation  ;  »  —  délibération  par  laquelle  les 
administrateurs  des  deux  hôpitaux,  après  s'être  assurés 
du  consentement  du  président  Dngas,  exécuteur  testa- 
mentaire du  comte  de  Mechatin,  et  de  celui  de  l'arche- 
vêque, s'engagent  à  partager  entre  les  deux  établisse- 
ments l'exécution  de  la  fondation  ci-dessus:  en  sorte 
que,  an  lieu  de  deux  grandes  messes  (]ui  devaient  être 
dites  annuellcmenl  dans  l'église  do    la   Charité,  on  en 
fit  célébrer  une  troisième,  tous  les  premiers  lundis  de 
chaque  mois  de  février.  —  Fondation  de  messire  Jean- 
François  Philibert,  trésorier  de  France,  pour  faire  dire, 
chaque  joui',  à  perpétuité,  par  les  quatre  corps  de  la  Cha- 
rité, aux  heures  consacrées  à  la  prière,  un  De  profundis 
et  un  Salve  Rcijina  pour  le  salut  de  l'âme  du  fondateur  et 
pour  sa  famille.  —  Acte  par  lequel  les  recteurs  de  l'Au- 
mône-Généralc  créent  au  pri^fit  de  .lean  Henry,   bour- 
geois de  Lyon,  une  rente  viagère  de    1 ,000   livres,    au 
capital  de  25,000  livres,  en  compensation  de  semblable 
somme  que  l'hôpital  lui  devait,  à   la  charge,    par    les 
administrateurs,  de  faire  célébrer  dans  leur  église,  pour 
le  repos  de  siui  âme,  un  annuel  de  messes,  qui  com- 
mencera aussitôt  après  son  décès,  puis  ensuite;  de  faire 
dire,  annuellement  et  à  perpétuité,   une  grande  messe 
de  Requiem  à  l'Intention  du  fondateur:  connue'  aussi  de 
payer  aux  recteurs  de  l'hôpital  d(!  Condrieu  une  rente, 
annuelle  et  perpétuelle  de  200  livres,  «  pour  être  em- 
«  ployée  aux  besoins  des  pauvres  dudit  hôpital,  et  à  reti-^ 
«  rer  et  exercer  l'hospitalité  envers  les  passants,  »  etc. 
—  Acte  par  leepiel  les  administrateurs  de  la  Charité  re- 
connaissent avoir  reçu  de  Jacques  Passerat-La  Chapelle, 
ancien  recteur  de  l'hôpital,  la  sonnne  de  1 ,000  livres  pour 
êii(' employée  à  la  in)urrilure  et  ii  l'entretien  d(>s  pauvres; 
moyennant  quoi,  les  recteurs,  tant   pour  eux  (jne  pour 
leurs  successeurs,  fondent  deux  messes  basses,  qui  se- 
ront dites,  annuellement  et  à  perpétuité,  dans  l'église 
d(t  l'éiablisscmiMit,  savoir  :  l'une  pour  h;  repos  de  l'âme 
de  Claudine  Chalançon,  femme  du  donateur;  l'autre, en 
l'honneur  du  Saint-Esprit,  le  Ift  décembre,  peiulani  la 


SERIE  C.  —  MATIERES  ECCLESIASTIQUES. 

vie  (lu  sieur  La  Chapelle,  et  après  son  (li'eès,  le  jour 
anniversaire  de  son  trépas.  —  Délibération  du  Bureau 
de  l'Auniône-Générale  et  hôpital  de  la  Charité,  contenant 
que  :  «  Les  sieurs  recteurs  ayant  considéré  que  les 
«  grands  bienfaits  dont  celte  maison  est  redevable, 
«  depuis  son  institution,  envers  le  consulat,  avoient 
«  engagé  leurs  prédécesseurs  à  fonder  un  service  solen- 
«  nel  pour  le  repos  de  l'ànie  de  .MM.  les  prévost  des 
«  marchands,  échevins,  avocat-procureur  général  cl 
«  secrétaire  de  la  ville  et  communauté  d(!  Lyon,  soit 
«  que  leur  décès  arrivât  pendant  ou  après  l'exercice  de 
«  leurs  charges,  ainsy  qu'il  est  plus  amplenicul  porté 
«  dans  la  délibération  du  Bureau,  du  7  septembre  1042; 
«  mais  que  la  longueur  des  intervalles  qui  se  sont  écou- 
«  lés  entre  le  décès  des  olliciers  consulaires  ayant  fait 
a  oublier,  de  tenis  en  tenis,  cette  délibération,  il  estoil 
«  juste  de  la  faire  revivre,  en  y  adjoutant  (s'il  est  possi- 
«  ble)  des  témoignages  pins  frécpiens  et  plus  authenli- 
«  ques  de  la  reconuoissance  des  pauvres  et  de  ceux  qui 
«  sont  chargés  de  leur  administration,  avec  d'autant 
«  plus  de  l'aison  que  les  motifs  qui  ont  donné  lieu  à 
«  cette  délibération  sont  devenus  plus  puissants,  par  les 
«  fréquentes  charités  de  .M.M.  du  Consulat,  et  sui-tout 
«  par  les  secours  qu'ils  ont  accordés  récemment  à  cet 
«  hôpital,  en  lui  procurant  une  augnienlalion  de  patri- 
«  moine  considérable,  suivant  et  à  la  forme  de  l'arrêt 
«  du  Conseil,  du  27  novembre  1723,  et  de  la  délibéra- 
«  lion  consulaire  du  2'J  décembre  suivant  »  (qui  assu- 
rait, en  effet,  à  l'hôpital  des  ressources  pécuniaires  impor- 
tantes), les  administrateurs,  après  en  avoir  conféré  avec 
les  prévôt  des  marchands  et  échevins,  décidèrent  que 
le  contenu  de  la  délibéraiion  du  7  septembre  d642 
serait  converti  en  un  service  solennel  et  perpétuel,  qu'on 
fera  célébrer,  annuellement,  dans  l'église  de  la  Charité, 
pour  le  repos  de  l'âme  des  prévôts  des  marchands, 
échevins,  avocats-procureurs  généraux  et  secrétaires 
de  la  ville  et  communauté  de  Lyon,  le  jour  qui  sera 
indiqué  par  le  consulat,  et  auquel  service  les  adminis- 
trateurs de  l'hôpital  assisteront  «  en  habit  rectoral,  sous 
«  les  peines  portées  par  les  règlemens  du  Bureau,  »  etc. 
—  Autre  délibéraiion  du  Bureau  de  l'Aumône-Générale, 
par  laquelle  les  recteurs,  désirant  «  donner  des  marques 
«  de  leur  reconuoissance  à  messire  Laurent  Dugas, 
«  chevalier,  conseiller  du  Roi,  président  de  la  Cour  des 
«  monnaies,  sénéchaussée  etprésidial  de  Lyon,  prévost 
«  des  marchands  de  ladite  ville,  et  à  messire  Camille 
«  Perrichon,  chevalier  de  l'ordre  du  Roi,  secrétaire  de 
«  ladite  ville  et  communauté  de  Lyon,  pour  avoir  ins- 
«  pire,  fourni  et  soutenu  les  moyens  de  parvenir  à 
«  l'oblenliou  des  secours  accordés  à  cet  hôpital,  par 


3?r 

«  l'aiTcsi  (lu  Conseil  du  27  novembre  172'i,  et  par  la 
«  délibération  cousulaire  du  2'J  décembre  suivant,  »  ont 
unanimement  arrêté  qu'un  service  solennel  serait  in- 
cessamment célébré  dans  l'église  de  l'établissement,  lors 
du  décès  de  MM.  Dugas  et  Perrichon,  pour  le  repos  de 
l'âme  de  ces  deux  magistrats. 


C.  19.  (Boile.) — a  colliers  in-l»,  175  feuillets,  parcliemin  ;  1  pièce, 
parcliemin;  28  pièces,  papier  (1  imprimée). 


1728-1 Î65.—  Eglise  de  la  Charité  de  Lyon;  fonda- 
lions  pieuses.  —  Titres  el  papiers  concernant  l'exécu- 
tion des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de 
l'Aumône-Générale.  —  Acte  par  lequel  les  recteurs  de 
la  Charité  constituent,  an  profil  de  François  Valleton, 
bourgeois  de  Lyon,  une  rcnU;  viagère  de  1,000  livres, 
qui  lui  sera  payée  annuellement  jusqu'au  décès  du  titu- 
laire, après  lequel  elle  demeurera  éteinte  et  les  arréra- 
ges qui  s'en  trouveront  dus  resteront  acquis  aux  pauvres 
de  l'hôpital  :  la  présente  constitution  faite  moyennant 
la  somme  de  20,000  livres,  dès  lors  inconimulablenient 
acquise  à  l'Aumône  ;  en  considération  de  quoi,  les  admi- 
nistrateui's  proiiietlent,  pour  eux  el  leurs  successeurs, 
de  faire  célébrer  dans  l'église  de  la  Charité,  tous  les  ans, 
pendant  la  vie  dudil  Valleton,  une  grande  messe  solen- 
nelle, le  jour  de  Saint-François,  son  patron,  el  après 
le  décès  du  titulaire,  une  grande  messe  de  Requiem,  le 
premier  lundi  de  chaque  mois, à  perpétuité,  pour  le  repos 
de  son  âme  ;  les  recteurs  consentent,  de  plus,  à  prendre 
annuellement,  pour  les  besoins  de  l'hôpital  el  moyen- 
nant certains  arrangements,  la  moitié  des  vins  blancs 
et  rouges  que  Valleton  récoltera  dans  ses  domaines  de 
la  paroisse  de  Chervinges  en  Beaujolais,  el  à  nourrir  et 
entretenir  Gabriel  Aynard,  son  beaii-frère,  sa  vie  du- 
rant, à  la  Charité,  «  où  il  a  été  reçu  au  corps  des  vieux, 
«  el  de  le  faire  manger  à  la  table  des  ouvriers.  »  — 
Acceptation,  par  le  Bureau  de  l'Aumône-Générale,  de 
l'offre  que  Marguerite-Françoise  Berre,  veuve  de  Jean 
Vianès,  lui  avait  faite  de  la  somme  principale  de 
2,000  livres,  dont  le  revenu  serait  consacré  au  blanchis- 
sage du  linge  nécessaire  aux  détenus  des  prisons  de 
l'archevêché  de  Lyon,  et  dont  la  délivrance  aurait  lieu, 
pour  chacun  d'eux,  une  fois  la  semaine,  à  perpétuité, 
de  la  même  manière  qu'elle  se  pratiquait  pour  les  pri- 
sonniers des  prisons  royales  de  Roanne.  —  Fondation, 
par  feu  Louis-Hector-Melchior  de  Rochefort,  écuyer,  de 
huit  messes  basses,  qui  seront  célébrées,  annuellement 
et  à   perpétuité,  dans  l'église  de  la   Charité,  et   cela 


40  ARCHIVES  DE  LA 

moyennant  la  somme  de  150  livres,  versée  entre  les 
mains  des  recteurs  de  l'hôpital  par  dame  Marie  de 
Rochefort.  demoiselle,  femme  de  Gabriel  Cognet  de  La 
Maisonforl  de  Marclos,  écuyer.  —  Testament  (16  fé- 
vrier 1737)  dAnne-Marie  Reverchon,  contenant  institu- 
tion d'héritiers  universels  en  faveur  des  pauvres  de 
lAumône-Générale,  et  fondation  d'une  messe  basse  de 
l'office  des  Morts,  annuellement  et  à  perpétuité,  le  jour 
anniversaire  du  décès  de  la  testatrice,  pour  le  salut  de 
son  âme.  (On  a  été  contraint  de  rattacher  à  la  présente 
donation  la  procédure  suivante,  qui  se  trouve  égarée  ici 
et  dont  la  place  naturelle  était  marquée  à  B.  378,  qui  en 
contient  déjà  une  partie.)  —  Affaire  Robinet  ;  -^  mé- 
moire signifié  pour  les  recteurs  de  l'Aumône-Générale, 
intimés  et  défendeurs,  le  procureur  général  joint,  con- 
tre François  Robinet,  ancien  notaire  à  Lyon,  et  Jean- 
Marie  Bonnet,  marchand  épicier  de  la  même  ville, 
appelants  et  demandeurs  :  le  sieur  Robinet  accusé,  par 
le  ministère  public,  d'avoir  délivré  expédition  d'une 
donation  de  laquelle  il  n'avait  jamais  existé  de  minute  ; 
Bonnet,  prétendu  donataire  et  porteur  de  celte  expédi- 
tion, impliqué  dans  l'accusation  comme  complice  dudit 
faux,  commis  au  préjudice  de  la  succession  de  M"«  Re- 
verchon. —  Arrêts  rendus  par  le  parlement  de  Paris 
contre  François  Robinet,  convaincu  de  faux  dans  un 
acte  concernant  l'hoirie  Reverchon.  Il  est  dit  dans  le 
dispositif  du  jugement  prononcé  contre  les  deux  accusés 
que:  «  La  Chambre  faisant  droit  sur  l'appel  interjeté 
«  par  iesdiis  François  Robinet  et  Jean-Mathieu  Bonnet, 
«  de  la  sentence  de  la  sénéchaussée  de  Lyon,  ensemble 
«  sur  celuy  interjeté  par  lesdits  recteurs  de  la  Charité 
«  et  Aumône-Générale  de  la  ville  de  Lyon,  de  la  mesme 
«  sentence,  met  lesdites  appellations  et  sentence  de 
«  laquelle  il  a  esté  appelé  au  néant,  émendant;  déclare 
«  la  prétendue  donation  de  GG,GOO  livres,  du  12  avril 
«  \1W,  fausse  et  faussement  fabriquée,  et  pour  les  cas 
«  résullans  du  procès,  bannit  ledit  Robinet,  pour  cincj 
«  ans, de  la  sénéchaussée  de  Lyon  et  de  cette  ville,  prc- 
K  vosté  et  vicomte  de  Paris  j  lui  enjoint  de  garder  son  ban, 
«  sous  les  peines  portées  par  la  déclaration  du  Roy  ;  le 
«  condamne  en  3  livres  d'amende  vers  ledit  seigneur  Roi  : 
K  et,  après  que  ledit  Bonnet,  pour  ce  mandé,  en  nnsli'c 
«  Chambre  de  la  Tournelle,  estant  à  genouil,  a  esté 
«  blâmé,  le  condannu?  aussy  en  3  livres  d'amende  vers 
«  ledit  seigneur  Roi  ;  condamne,  en  outre,  lesdits  Robinet 
«  et  Bonnet  en  3,000  livres  de  réparations  civiles,  dont 
«  ledit  Robhiet  supposera  2,000  livres  et  ledit  Bonnet 
«  1,000  livres,  et  en  lousiesdespens...,  le  tout  solidaire- 
«  ment,  vers  lesdits  recteurs,  èsdits  noms  ;  permet 
«  ausdits  recteurs  de  faire  imprimer,  publier  et  afli- 


CHARITE   DE  LYON. 

«  cher  le  présent  arrest  partout  où  besoin  sera,  aux 
«  frais  et  dépens  desdits  Robinet  et  Bonnet  ;  reçoit 
«  ladite  Pierrette  Guignard,  femme  dudit  Robinet, 
(t  partie  intervenante,  sur  sa  demande,  et  ensemble 
«  sur  toutes  les  autres  demandes,  fins  et  conclusions, 
«  met  lesdites  parties  hors  de  Cour,  »  etc.  —  Lettre  de 
Picrre-Geoffroi  de  La  Chapelle,  avocat-recteur,  député 
du  Bureau  de  la  Charité  de  Lyon,  à  Paris,  sur  le  juge- 
ment du  procès  contre  Robinet  et  Bonnet.  On  y  remar- 
que les  passages  suivants  :  «  L'arrêt  qui  a  été  rendu  à 
«  la  Tournelle,  et  dont  vous  êtes  informé  par  les  avis 
«  que  j'en  donnai  sur-le-champ  à  trois  de  nos  Mes- 
«  sieurs,  est  pour  vous,  je  crois,  comme  pour  moi,  un 
«  sujet  de  satisfaction  et  de  joie  bien  complet  d'avoir 
«  enfin  exempté  nos  pauvres  du  payement  de  la  somme 
«  de  66,000  livres,  avec  les  intérêts  depuis  1740,  en 
«  faisant  reconnoître  la  donation  fausse,  comme  elle 
«  l'est,  à  n'en  pas  douter,  et  de  la  poursuite  d'un  pro- 
«  ces  plus  délicat  et  plus  épineux  qu'on  ne  l'avoit 
«  d'abord  envisagé  en  commençant...  Observez,  je  vous 
«  prie,  que  la  réparation  civile  est  plus  avantageuse 
«  que  les  dommages  et  intérêts;  parce  qu'elle  oblige  le 
(c  condamné  à  tenir  prison,  jusques  au  payement,  .\ussi, 
«  linslant  après  que  M.  le  président  de  Maupeou  eùl  fait 
«  rentrer  à  la  chambre  Bonnet,  pour  le  blâmer,  etc., 
«  on  le  fit  descendre,  avec  Robinet,  dans  la  prison  ; 
«  cependant  il  étoit  arrêté  qu'on  iroit,  ce  jour-là, 
«  boire  du  vin  de  Champagne,  à  nos  dépens  personnels, 
«  parce  que,  ont-ils  toujours  dit,  ils  ne  plaidoient  pas 
((  contre  nos  pauvres,  mais  contre  nous,  adminislra- 
«  teurs.  Il  est  très-sùr  que  Robinet  a  frisé  les  galères  : 
«  en  un  mot,  la  douceur  de  l'arrêt  étonne  bien  du 
(t  monde  ;  mais  quand  vous  en  saurez  les  raisons,  dans 
«  un  tems  où  je  vous  témoignerai  de  plus  près  l'em- 
«  pressemenl  que  j'ai.  Messieurs,  de  vous  tous  embras- 
«  ser,  vous  n'en  serés  point  étonnés,  et  je  viens  même, 
«  au  nom  de  M.  le  président  de  Maupeou  et  de  M.  Lam- 
(c  belin,  vous  proposer  de  prendre  quelques  arrange- 
«  mens  pour  les  3,000  livres  de  réparation  civile  que 
«  ces  deux  accusés  seront  hors  d'état  de  no  jamais 
«  payer  peut-être.  C'est  ou  l'engagement  des  fils  du  sieur 
«  Bonnet  ou  quehiues  cessions  de  droit  sur  un  de 
«  leurs  débiteurs  qu'on  présente  en  payement,  et  que 
«  je  n'enlcndiois  accepter  qu'en  prenant  aussi  quelques 
«  précautions  pour  le  payement  des  dépens,  s'il  est 
«  possible  de  les  arracher,  carlls  seront  considérables: 
«  c'est  une  grâce  que  les  magistrats  nous  demandent, 
«  par  commisération  pour  C(;s  deux  pères  de  famille. 
>c  Ainsy,  Messieurs,  rendés-vous  à  ces  sollicitations,  dl- 
«  gnes  de  toute  votre  attention,  et  préparés  vos  esprits 


SliRlli  C.  —  MAÏlEHES 

«  à  recevoir,  do  vive  voix,  mes  reinonti'aiices  en  plein 
«  Bureau,  sur  cet  article,  quoique  ma  patience  ait  été 
((  excédée  et  que  j'aie  été  vivement  insulté,  mcmacé. 
«  Mais  nos  pauvres  sont  vengés  :  c'est  tout  ce  que  j'ay 
«  demandé  à  DUm  et  à  nos  juges.  J'y  ai  réussi  ;  qu'ils 
«  en  rendent  grâces  à  qui  ils  le  doivent!»  —  Mémoire, 
en  forme  de  supplique,  duquel  il  ressort  :  que  Robinet 
et  Bonnet  se  pourvurent  au  Roi  et  à  son  Conseil  pour 
obtenir  la  cassation  des  arrêts  du  parlement  ou  la  révi- 
sion du  procès  (ju'ils  avaient  perdu  ;  qu'après  trois  ans 
de  sollicitations  et  de  démarches  sans  nombre,  faites 
par  la  femme  de  Robinet,  leur  requête  fut  enfin  admise 
au  Bureau  des  cassations  ;  mais  que,  par  un  arrêt  du 
Conseil-d'Éiat  privé  de  Sa  Majesté,  ils  en  furent  débou- 
tés. En  sorte  que  l'arrêt  du  parlement,  du  19  octobre 
1746,  subsistant  dans  toute  sa  rigueur,  la  détention  de 
ces  deux  hommes  contiiniait,  en  conséquence  de  l'écrou 
fait  à  la  requête  des  administrateurs  de  la  Charité  de 
Lyon,  pour  les  3,000  livres  de  réparation  civile,  qui 
avaient  été  adjugées  aux  recteurs  par  l'arrêt  précité,  et 
dont  Robinet  devait  supporter  les  deux  tiers  et  Bonnet 
l'autre  tiers,  solidairement.  La  situation  ainsi  définie, 
il  ne  restait  plus  d'autre  ressource  aux  prisonniers, 
pour  recouvrer  leur  liberté,  qu'à  chercher  à  l'obtenir 
des  recteurs  de  l'hôpital  :  ce  qui  fait  l'objet  de  la  pré- 
sente requête.  —  Lettres  adressées  aux  administrateurs 
de  la  Charité  par  Bonnet  père  et  ses  fils,  au  sujet  du 
payement  des  1,000  livres  de  réparation  civile,  qui 
avaient  été  mises  à  la  charge  du  condamné. 


c.  20.  (Boite.)  —  3  pièces,  parchemin  ;  48  pièces,   papier. 

1927-1'}48.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon  ;  fonda- 
tions pieuses. — Titres  et  papiers  concernant  l'exécution 
des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de  l'Aumône- 
Générale.  —  Fondation  par  le  Bureau,  pour  messire 
MarcPanissod,  trésorier  de  France,  d'une  grande  messe 
annuelle  et  perpétuelle  de  l'oflice  des  Morts,  qui  sera  cé- 
lébrée dans  l'église  de  l'Aumône-Générale,  pour  le  salut 
de  l'âme  du  défunt,  et  à  laquelle  les  quatre  corps  de  la 
Charité  assisteront  en  habit  de  deuil:  —  faisant  note 
que,  pour  perpétuer  la  mémoire  de  l'opulente  succes- 
sion que  Marc  Panissod  a  laissée  aux  pauvres,  les  rec- 
teurs de  l'hôpital  «  ont  fait  placer  à  côté  de  la  porte 
«  principale  de  ladite  église,  en  entrant,  à  droite,  une 
«  inscription  qui  en  fait  mention  ;  laquelle  est  surmon- 
te tée  d'un  médaillon  de  marbre  blanc,  représentant 
«  ledit  sieur  Panissod,  en  relief;  son  portrait  a  aussi 

Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  C.  —  Tome  IL 


ECCLESIASTIQUES.  41 

«  été  placé  dans  la  salle  du  Bureau,  au-dessus  de  la 
«  porte  qui  communique  à  la  galerie.  »  —  Testament 
(17  mai  1737)  di;  M"*^  Andrée  Terroud,  directrice  de  la 
boulangerie  de  rAumône-Généi'ale,  par  lequel,  entre 
autres  dispositions,  elle  lègue  aux  pauvres  de  l'hôpital 
la  sounne  de  I,;200  livres,  payable  aussitôt  après  son 
décès,  à  la  charge,  par  les  recteurs  de  l'établissement, 
de  faire  célébrer,  annuellement  et  à  perpétuité,  dans 
leur  église,  tronie-six  messes  basses  de  l'oflice  des 
Morts,  à  raison  de  trois  par  semaine,  plus  une  grande 
messe  du  même  ollice,  à  diacre  et  sous-diacre,  dans 
l'octave  des  Morts  :  le  tout  à  commencer  aussitôt  après 
le  décès  de  la  testatrice,  qui  n'entend  déroger  à  la  do- 
nation entre  vifs  qu'elle  a  faite  précédenmient  aux  pau- 
vres de  la  Charité  ;  —  codicille  de  la  même  personne, 
par  lequel  elle  lègue  à  l'Aumône-Générale  les  loyers 
d'une  maison  située  à  Lyon,  grande  rue  de  l'Hôpital,  et 
appartenant  à  la  codicillanic,  qui  la  louait,  en  totalité, 
au  prix  de  900  livres  par  an  ;  —  requête  présentée  au 
cardinal  de  Tencin,  archevêque  de  Lyon,  par  les  rec- 
teurs de  la  Charité,  à  l'eiTct  d'obtenir  de  Son  Éminence 
qu'elle  réduise  à  douze  messes  basses  par  an  la  fonda- 
tion ci-dessus,  qui  était  plutôt  onéreuse  que  profitable 
aux  pauvres,  etc.  —  Attestation  portant  que,  par  son 
testament  (23  mai  1742),  Maurice  Giraud,  bourgeois  de 
Lyon,  a  légué  à  fHôtel-Dieu  du  pont  du  Rhône  et  à  l'Au- 
mône-Générale, à  chacune  desdites  maisons,  la  sonmie  de 
4.000  livres,  payable  trois  mois  après  le  décès  du  tes- 
tateur, à  la  charge,  par  les  recteurs  des  deux  hôpi- 
taux, de  faire  célébrer  respectivement,  dans  leur 
église,  tous  les  ans  et  à  perpétuité,  une  grande  messe 
pour  le  repos  de  son  âme,  le  jour  et  fête  de  Saint- 
Maurice.  —  Acte  par  lequel  messire  Pierre  Terrasse, 
seigneur  d''Yvours  et  de  La  Blancherie,  chevalier,  con- 
seiller du  Roi,  trésorier  de  France  au  bureau  des  finan- 
ces de  la  généralité  de  Lyon,  fonde,  à  perpétuité,  le 
lundi  de  chaque  semaine,  entre  onze  heures  et  midi, 
dans  l'église  de  l'Aumône-Générale,  moyennant  la 
somme  de  4,910  livres,  une  messe  basse  de  Requiem 
et  un  De  profaïuUs,  qui  sera  récité  à  voix  basse  par  le 
célébrant,  à  la  fin  de  ladite  messe,  le  tout  pour  le  re- 
pos de  l'ànie  de  feu  messire  Jacques  Terrasse,  père  du 
fondateur,  seigneur  d'Yvours  et  de  La  Blancherie,  che- 
valier, conseiller  du  Roi,  président  au  bureau  des 
finances  de  la  généralité  de  Lyon,  ancien  échevin  de  la 
ville.  Et  dans  le  cas  où,  en  de  certaines  semaines,  la 
messe  dont  il  s'agit  ne  pourrait  être  célébrée  le  lundi, 
elle  le  sera  le  jour  le  plus  prochain  où  il  n'y  aura  pas 
d'empêchement.  —  Acte  contenant  (jue,  par  son  tes- 
tament  (3  septembre   1739),  messire  Jacques  Claret, 

6. 


42 


chevalier,  seigneur  de  La  Tourrelte,  conseiller  du  Roi 
en  ses  Conseils,  président  honoraire  à  la  Cour  des 
monnaies,  sénéchaussée  et  présidial  de  Lyon,  etc.,  a 
institué  son  héritier  universel  messire  Jacques-Annibal 
Claret  de  La  Tourrelte,  son  fils,  chevalier,  seigneur  de 
Fleurieu,  etc.,  conseiller  du  Roi,  président  à  la  Cour 
des  monnaies,  sénéchaussée  et  présidial  de  ladite  ville  ; 
il  a  légué  aux  pauvres  de  l'Aumône-Généralc  la  somme 
de  4,000  livres  pour  la  fondation  d'une  messe  basse, 
tous  les  mois,  à  perpétuité,  avec  une  messe  à  haute 
voix,  chaque  année,  pour  le  repos  de  son  âme,  voulant 
qu'on  avertît  son  héritier,  la  veille  du  jour  où  cette 
messe  sera  célébrée.  —  Fondation  par  Pierre  de  Lan- 
don,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis  et  commandant  du  quartier  de  la  Trinité,  à  la 
Martinique,  de  cent  messes  basses  pour  le  repos  de 
son  âme,  et  d'un  service  à  la  même  intention,  chaque 
année,  le  26  mai,  jour  anniversaire  de  son  décès;  — 
faisant  note  que  l'hoirie  du  sieur  de  Landon,  qui,  par 
son  testament  (2G  mars  1733),  avait  institué  les  pau- 
vres de  l'hôpital  général  de  Lyon  ses  héritiers  univer- 
sels, a  été  recueillie  et  partagée  par  les  deux  hôpitaux 
de  la  ville;  que,  par  une  délibération  des  deux  bureaux 
assemblés,  l'hôpital  de  la  Charité  est  resté  chargé  de 
faire  célébrer,  chaque  année,  cinquanle-lrois  messes 
basses,  et  que,  de  son  côté,  le  Bureau  de  l'Hôtel- 
Dieu  s'est  engagé  à  faire  exécuter  le  service  du  sieur 
de  Landon,  le  jour  anniversaire  de  son  décès,  et  de 
faire  dire  annuellement  quarante-sept  messes  basses, 
à  la  décharge  de  la  Charité. 


C.  21.  (Boite.)  —  2  cahiers  in-f°  et  10-4",  36  feuillets,  papier; 
60  pièces,  papier. 


1684-1756.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon  ;  fon- 
dations pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant  l'exé- 
cution des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de 
l'Aumôiic-Générale.  —  Documents  rcialifs  à  la  prébende 
ou  commission  de  messes  des  Crochal,  et  qui  n'ont  pu 
trouver  place  ailleurs.  (Voy.  C.  8.-!).)  —  Contrat  de 
vente,  passé  par  Michel  Chassain,  marchand  de  Mont- 
verdun  en  Forez,  à  Pierre  Crochat,  curé  du  même  lieu, 
d'une  terre  située  «  en  »  Chàlcauvert,  moyennant  la 
somme  de  60  livres.  —  Vente  faite  par  Claude  Dandrieu, 
habitant  de  Marcilly-le-Chàlel,  au  profit  de  Pierre 
Crochat,  dune  pension  annuelle  et  perpétuelle  de  2a  sous, 
au  capital  de  2"j  livres,  imposée  sur  un  fonds  de  terre 
sis  à  Monlverdun  :  ladite  vente  conclue  au  prix  de  25  li- 


ARCIIIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 

vres  pour  le  principal  de  la  même  pension 


» 


Contrat 

de  vente,  passé  par  Pierre  Crochat  à  Pierre  Thévenin, 
maréchal  à  Montverdun,  d'une  terre  sise  au  territoire 
des  Cordiers,  sous  la  pension  annuelle  et  perpétuelle  de 
23  sous,  au  capital  de  23  livres.  —  Acte  contenant  annu- 
lation du  contrat  précédent,  du  consentement  récipro- 
que des  parties,  dont  l'une,  Pierre  Thévenin,  ne  pouvait 
payer  la  pension  foncière  de  oO  sous,  au  principal  de 
50  livres,  qui  avait  remplacé  la  pension  primitive  de 
23  sous,  au  principal  de  25  livres.  —Acte  (16  avril  1685) 
par  lequel  messire  Pierre  Crochat,  de   Lyon,  bachelier 
en  théologie,  prêtre  et  curé  de  Montverdun  en  Forez, 
fonde  en  l'église  paroissiale  de  Sainle-Foy  ou  de  Ville- 
dieu  une  prébende  ou  commission  de  messes,  chaque  di- 
manche de  l'année,  à  perpétuité,  «  à  l'honneur  spécial: 
«  de  la  Sainte-Famille  ou  Trinité,  créée,  c'est-à-dire,  de 
«  Jésus-Chrisl,  Dieu  et  homme  tout  ensemble,  autrefois 
«  vivant  sur  la  terre,  comme  nous,  pour  le  salut  des 
«  hommes,  et  à  présent  dans  le  Ciel  et  dans  le  Très- 
«  Saint-Sacrement  de  l'autel  ;  de  la  glorieuse  Vierge- 
«  Marie,  sa  mère,  fidèle  protectrice  dudit  fondateur, 
«  et  du  vénérable  Saint-Joseph;  et  encore  à  l'honneur 
«  de  ces  trois  grands  Saints,  à  savoir  :  du  grand  Saint- 
«  Pierre, patron  dudit  fondateur;  du  docte  Sainl-Irénée, 
«  patron  de  ce  diocèse  de  Lyon,  et  du  vénérable  Saint- 
«  Porcaire,  patron  et  singulier  martyr  dudit  Forest, 
«  afin  qu'il  plaise  à  Dieu  que  ledit  fondateur  et  les  siens 
«  meurent  in  osculo  Domini,  c'est-à-dire  dans  la  grâce 
«  Dieu;  »  il  donne  pour  la  dotation  de  sa  prébende  un 
sien  domaine,  appelé  autrefois  grange  Gayet  et  depuis 
grange  Crochat,  qu'il  avait  acquis  de  Gaspard  d'Allard, 
écuyer,  sieur  de  Missilial  et  de  Jeanne  Rajat,  sa  femme  ; 
lequel  domaine  le  père  dudit  d'.VIlard  avait  jadis  acheté 
de  noble  Jean  Papou,  avocat  en  parlement,  et  de  Pernette 
Chassain,  sa  femme  ;  le  fondateur  se  réserve  le  service 
de  sa  prébende  ou  connnission  de  messes,  qu'il  fera  lul- 
mêine  ou  fera  faire,  juscju'à  son  décès,  où  bon  lui  sem- 
blera, et,  à  cet  effet,  il  percevra  les  fruits  du  domaine 
Gayet,  qui  était  situé  àSaintc-Foy;  après  son  décès- 
Ic  droit  de  i)atronagc  de  ladite  prébende  apjïartiendra 
à  Etienne  Crochat,  frère  du   fondateur,  et,  après  lui,  à 
ses  hoirs,  pourvu  qu'ils  portent  le  nom  de   Crochat; 
le  collateur  sera  tenu  de  nommer  pour  prébcndier  à 
siuiple  tonsure  celui  qui  se  trouvera  le  plus  rapproché 
de  la  parenté  du  fondateur,  pourvu,  comme  il  vient 
d'être  dit  plus  haut,  qu'il  porte  son  nom...  (Suivent  les 
dispositions,  déjà  comnics,  en  faveur  des   adoptifs  de 
rAuinônc-GcnéraU!  de  Lyon.  )  — Contrat  de   vente  du 
domaine  Gayet,  passé  par  Gaspard  d'Allard  et  Jeanne 
Rajat,  sa  femme,  pour  le  prix  et  somme  de  2,700  livres, 


SÉRIE  C.  —   MATIÈHES  ECCLÉSIASTIQUES. 


plus  20  livres  d'élrcniics.  —  Autres  veutes  de  biens 
fonds,  situés  tant  à  Montvcfdun  qua  Sainte-Agathe, 
faites  au  profit  de  Pierre  Croehat  par  divers  particu- 
liers, etc.  —  Inventaire  général  des  titres  et  papiers 
relatifs  à  la  prébende  des  Croehat.  —  Fondations,  par 
Georges  Giraud  de  Montbellet,  conseiller  en  la  Cour  des 
monnaies,  sénéchaussée  et  pi'ésidial  d(!  Lyon  :  de  douze 
messes  basses,  qui  devront  être  célébrées  à  l'autel  de 
la  Vierge,  dans  l'église  de  la  Charité,  savoir,  une  le 
premier  lundi  de  chaque  mois  ou  le  premier  lundi  libre, 
dans  le  cas  où  celui-là  ne  serait  pas  disponible  ;  de  six 
messes  basses,  qui  seront  dit(!s  le  lendemain  du  décès 
du  fondateur,  lequel,  en  conséquence  de  cette  der- 
nière disposition,  dispense  les  recteurs  de  l'hôpital  de 
faire  célébrer  le  service  accoutume  pour  les  bienfai- 
teurs. Giraud  de  Montbellet  avait  doté  sa  fondation 
moyennant  la  somme  de  I,2a0  livres,  tant  pour  le  legs 
qu'il  avait  fait  aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale,  par 
son  testament,  et  qu'il  avait  voulu  payer  par  anticipation, 
que  comme  gratification  en  sus  du  legs  précité. 


c.  22.  (Boite.)  —  58  pièces,  papier. 


1661-1799.  —  Eglise  de  la  Charité  de  Lyon;  fonda- 
lions  pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant  l'exécu- 
tion des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de  l'Au- 
mône-Générale. —  Fondation  de  dame  Marie-Françoise 
Durret,  femme  de  Georges  Giraud  de  Montbellet,  con- 
seiller à  la  Cour  des  monnaies  de  Lyon,  en  tous  points 
semblable  et  aux  mêmes  charges  que  celle  faite  par 
son  mari  à  lautel  de  la  Vierge,  dans  l'église  de  la  Cha- 
rité. —  Acte  (29  août  1GG4)  par  lequel  noble  .Jean- 
Baptiste  Paquet,  ancien  échevin  de  Lyon,  fonde  douze 
messes  basses,  qui  seront  célébrées,  chaque  année,  à 
perpétuité,  dans  la  chapelle  de  Saint-Martin,  sise  en  la 
paroisse  de  Sainte-Foy-les-Lyon,  pendant  douze  diman- 
ches consécutifs,  à  commencer  de  celui  qui  suivra 
l'Assomption  de  la  Vierge  ;  «  laquelle  fondation  ledit 
«  sieur  fondateur  veut  et  entend  être  une  chapellenie 
Cl  sous  le  vocable  de  Saint-Jean-Baptiste,  qui  sera  appe- 
«  lée  prieuré  de  Saint-Martin,  et  sera  bénéfice  simple 
«  et  sans  charge  d'âmes,  ne  requérant  résidence  person- 
«  nelle  ni  aucun  ordre  sacré,  et  sans  que  cette  dénomi- 
«  nation  de  prieuré  exige  plus  grand  âge  au  titulaire 
«  que  celui  qui  est  requis  en  France  pour  posséder  une 
«  chapellenie  simple  ;  il  y  aura  un  chapelain,  appelé 
«  prieur,  qui  dira  ou  fera  dire,  en  ladite  chapelle,  les- 
«  dites  douze  messes  chaque  année;  et  pour  la  dotation 


43 

«  di;  ladite  chapellenie,  appelée  prieuré,  ledit  sieur  fon- 
«  dateur  donne  audit  chapelain,  dit  prieur,  la  somme 
«  de  300  livres,  payable  annuellement  audit  chapelain- 
«  prieur,  qu'il  affecte  et  impose  sur  tous  ses  biens... 
«  (et  plus  spécialement  sur  sa  maison  sise  à  Lyon,  à  la 
«  montée  du  pont  de  la  Saône,  du  côte  du  la  place  du 
K  Change)  ;  de  laquelle  chapellenie,  appelée  prieuré, 
«  ledit  sieur  fondateur  s'est  réservé  et  réserve  le  droit 
«  de  patronage  ou  présentation  et  nomination  pour 
«  en  disposer,  ainsy  qu'il  sera  dit  cy-après,  priant, 
«  avec  humilité  et  révérenci;  Mgr  l'archevêque,  comte 
«  de  Lyon,  d'en  accepter,  pour  lui  et  ses  successeurs, 
«  le  droit  d'institution  et  provision  sur  ladite  nomina- 
«  tion  et  présentation  ;  »  après  son  décès,  le  fondateur 
donne  le  droit  de  présentation  et  nomination  susdit  à 
ses  descendants  en  ligne  directe,  et  dans  le  cas  où  sa 
tige  ferait  défaut,  en  mâle  ou  femelle,  le  droit  en  ques- 
tion appartiendra  aux  administrateurs  de  l'Aumône- 
Généralc,  à  condition  que,  s'il  survient  une  vacance  par 
mon,  démission  ou  autrement,  les  recteurs  ne  confére- 
ront ce  droit  qu'un  jour  de  Bureau  de  la  Charité  et  pen- 
dant sa  tenue,  lorsqu'ils  seront  tous  assemblés,  etc.  — 
Acte  par  lequel  les  recteurs  de  l'Aumône  ayant  lieu  de 
croire,  après  informations  prises,  que  la  ligne  directe  et 
descendante  de  Jean-Baptiste  Paquet  était  éteinte,  ont, 
en  vertu  du  droit  qui  leur  a  été  conféré  par  le  même 
Paquet,  dans  son  contrat  de  fondation  du  prieuré  de 
Saint-Martin,  nommé  et  présenté  à  l'archevêque  de  Lyon 
messire  Odo  Billiand,  prêtre  de  ce  diocèse  et  alors  atta- 
ché à  l'hôpital  de  la  Charité,  pour  occuper  la  place  de 
chapelain  ou  prieur  du  prieuré  de  Saint-Martin,  sis  à 
Sainle-Foy-les-Lyon,  suppliant  le  prélat  d'accorder  et 
d'expédier  à  Billiand  les  lettres  d'institution  et  de  pro- 
visions, à  l'effet  de  prendre  possession  de  son  bénéfice 
et  de  jouir  des  avantages  qui  y  étaient  attachés,  notam- 
ment de  la  rente  de  300  livres,  cà  la  charge  du  service 
spécifié  dans  l'acte  de  fondation  du  prieuré  de  Saint- 
Martin.— Lettre  adressée  aux  recteurs  de  l'Aumône- 
Générale  de  Lyon  par  M.  de  La  Colombière,  conseiller 
au  parlement  de  Grenoble,  pour  faire  valoir  son  droit 
au  patronage  de  la  chapelle  de  Sainle-Foy,  attendu  que 
la  descendance  de  Jean-Baptiste  Paquet  que  ces  Mes- 
sieurs croyaient  éteinte  avait  encore,  par  les  femmes, 
de  nombreux  représentants,  et  qu'il  était  lui-même  issu 
de  la  fille  aînée  du  fondateur,  ce  qu'il  offre  de  prouver 
par  des  actes  authentiques.  Le  correspondant  ajoute 
qu'il  attend  la  réponse  des  administrateurs  pour  con- 
naître leurs  intentions  et  aviser  aux  moyens  de  défendre 
son  droit,  dans  le  cas  où  ils  persisteraient  à  maintenir 
leur  nomination.  —  Autre  lettre,  adressée  par  le  sieur 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE   LYON. 


de  La  Colonibière  à  Benoît  Valous,  avocat-recteur  de  la 
Chariié,  sur  le  même  sujet.  «  J'ay  reçeu,  «  dit-il,  » 
a  vostre  lettre  du  23  du  mois  passé  (février  17G2),  par 
«  laquelle  je  vois  avec  plaisir  que  MM.  les  recteurs  et 
«  administrateurs  de  la  maison  de  la  Charité  de  Lyon 
K  se  rendent  aux  preuves  que  je  leur  ai  donné  (sic)  du 
«  droit  que  j'ay  de  nommer  au  prieuré  de  Saint-Martin, 
a  Vous  me  demandés  si  poliment,  de  leur  part,  d'en 
«  justifier  par  pièces,  que  je  me  suis  mis  en  devoir  de 
K  cela  tout  de  suilte,  ce  qui  a  esté  cause  que  je  n'ay 
«  pu  répondre  pluslôt  à  la  lettre  que  vous  m'avés  fait 
«  l'honneur  de  ni'écrire  de  leur  pari;  je  vous  envoy 
«  donc  des  copies,  collationnécs  par  un  secrétaire  au 
«  parlement  de  Grenoble  :  du  contrat  de  mariage  de 
«  noble  llumbert  de  La  Colonibière  avec  Magdelaine 
«  Paquet,  fille  de  Jean-Baptiste  Paquet,  fondateur,  du 
«  26"  février  dOG3  ;  de  l'extrait  baptistairede  Joseph  de 
«  La  Colonibière,  leur  fils  ;  du  contrat  de  mariage  de 
«  Joseph  de  La  Colombière  avec  demoiselle  Françoise 
«  Dupuy,  de  1703,  et  de  mon  extrait  bapiistaire,  qui 
«  prouve  que  je  suis  (ils  de  Joseph  de  La  Colombière. 
«  Je  suis  charmé  que  cela  puisse,  à  l'avenir,  évitter  des 
«  dillicultés,  quant  le  bénellice  viendra  à  vaquer,  »  etc. 
—  Note  contenant  que  :  «  Le  sieur  Voisin,  dernier  litu- 
«  laire  de  la  prébende  de  Saint-Marlin  de  Sainte-Foy, 
'(  étant  décédé,  le  Bureau  y  nomma  M.  Billiand,  l'un  des 
«  prêtres  de  la  maison,  dans  la  confiance  que  le  droit 
«  luy  en  étoit  acquis,  par  l'extinction  de  toute  descen- 
te dance,  tant  en  enfants  mâles  que  par  filles,  de  M.  Jean- 
«  Baptiste  Paquet,  fondateur  de  ce  bénéfice  ;  cependant 
«  M.  de  La  Colonibière  avoit  pourvu,  de  son  côté, 
«  M.  l'abbé  Dupuy  de  Saint-Vincent,  son  neveu,  et  le 
«  Bureau  en  étant  informé  par  la  lettre  qu'il  lui  écrivit 
K  à  ce  sujet,  le  12  février  17C2,  il  fut  question,  de  la 
M  part  de  luondlt  sieur  de  La  Colombière,  conseiller  au 
a  parlement  de  Grenoble,  d'établir  qu'il  étoit  entré 
a  dans  sa  famille  une  fille,  petite  ou  arrière  petite  fille 
«  de  Jean-Baptiste  Paquet,  de  laquelle  il  desccndoit,  sur 
«  la  demande  (pie  luy  en  avoit  faite  le  Bureau,  |)ar  sa 
«  lettre  du  2'j  février.  Il  envoya  les  extraits,  deuement 
«  collationnés,  des  actes  sullisants  jjour  établir  celle 
K  descendance  ;  au  moyen  de  quoy  la  nomination  du 
K  Bureau  est  demeurée  comme  non  avenue,  et  tant 
«  cette  lettre  que  les  extraits  d'actes  envoyés  par  mon- 
«  dit  sieur  de  La  Colombière,  ont  été  joints  et  annexés 
«  à  l'acte  de  fondation,  pour  servir  d'éclaircissement, 
K  lorsque  ce  bénéfice  viendra  de  nouveau  à  vaquer.  » — 
Mariages  :  (riluinbert  de  La  Colombière,  fils  de  Bertrand 
de  La  Colombièie,  conseiller  du  Roi,  élu  en  l'élection 
de  Vienne,  et  de  Marguerite  Coindat,  femme  de  ce  der- 


nier, d'une  part,  et  de  Madeleine  Paquet,  fille  de  noble 
Jean-Baptiste  Paquet,  ancien  échevin  de  Lyon,  et  de 
Marguerite  Virieu,  sa  femme  ;  —  de  Josepii  de  La  Co- 
lombière, conseiller  du  Roi  en  sa  Cour  de  parlement, 
aides  et  finances  de  Grenoble,  fils  de  noble  llumbert  de 
La  Colonibière,  conseiller  du  Roi,  maître  ordinaire  en  la 
Chambre  des  comptes  de  Dauphiné,  et  de  dame  Madeleine 
Paquet,  d'une  part,  cl  de  Françoise  Dupuy  de  St-Vinccnt, 
fille  de  noble  Sébastien  Dupuy  de  Saint-Vincent,  seigneur 
de  la  maison  forte  du  Vergeron,  aussi  conseiller  du  Roi, 
ancien  président  et  trésorier  de  Fiance  en  la  généralité 
de  Dauphiné,  et  de  dame  Anne  Demaux.  —  Extrait  bap- 
iistaire de  Sébastien  de  La  Colombière,  fils  de  Joseph 
de  La  Colonibière,  nommé  plus  haut,  et  de  Françoise 
Dupuy. —  Fondation  par  JeanRolin,  écuyer, conseiller, 
secrétaire  du  Roi,  maison,  couronne  de  France  et  de 
ses  finances,  de  deux  messes  basses  de  Rcqniem,  avec 
un  De  profundis,  à  la  fin  de  chacune  d'elles,  qui  seront 
célébrées  dans  l'église  de  la  Charité,  annuellement  et  à 
perpéluité  :  l'une,  le  11  avril;  l'autre,  le  22  juin,  pour 
le  repos  des  âmes  de  ses  parents,  et,  après  son  décès, 
pour  le  salut  de  la  sienne;  le  fondateur  charge  les 
recteurs  de  l'hôpital  de  fournir  les  ornements,  le 
luminaire  et  antres  choses  nécessaires  pour  la  cé- 
lébration de  ces  messes,  moyennant  le  transport 
d'une  rente  par  lui  faite  au  profit  des  pauvres,  qui 
recevront,  en  outre,  par  les  mains  de  ses  héritiers,  la 
somme  de  2oO  livres  pour  «  l'honoraire  »  d'un  service 
solennel,  après  son  décès.  —  Extrait  du  testament  d'An- 
dré Tirmoy-Desfontaînes,  bachelier  de  l'Université  de 
Paris,  ancien  directeur  des  domaines  du  Roi,  à  Lyon, 
par  lequel  :  il  lègue  aux  pauvres  de  l'Aiimône-Générale 
de  cette  ville  la  somme  de  10,000  livres,  une  fois  payée, 
à  condition  de  faire  dire,  annuellemenl,  dix  messes 
basses  à  son  intention,  pour  le  repos  de  son  âme.  — 
Fondation,  par  les  recteurs  de  la  Charité,  d'une  messe 
basse,  qui  sera  célébrée,  annuellemont  et  à  perpétuité, 
dans  l'église  de  l'hôpital  pour  le  repos  de  l'àme  de 
Françoise  Reynon,  eu  reconnaissance  du  legs  de  deux 
maisons,  situées  à  Lyon,  l'une  en  la  rue  Ferrandièrc  et 
l'antre  dans  la  grande  rue  de  l'Hôpital,  qu'elle  avait  fiiit 
aux  pauvres  de  l'Aumône,  par  son  testament  du  11?  sep- 
tembre 1763.  —  Extrait  du  testament  (20  mai  1770)  de 
niessire  Benoît-Victor  Hubert,  chevalier,  conseiller  du 
Roi,  ancien  président  au  bureau  des  finances  de  la  géné- 
ralité de  l.yitn,  seigneur  de  Sainl-Didier-de-Froment,  de 
Rochefort,  de  l'ancienne  baronnie  de  Rioltiers,de  La  Ri- 
gaudièrecldepartiede  Jassans,  par  lequel  il  lègue  à  cha- 
cun des  deuxhôiiitaux  généraux  de;  Lyon,  savoir  :  à  la 
Charité  300  livres,  et  à  l'Hôtel-Dieu  200  livres,  payables 


SERIE  C.  —  MATIERES 

après  son  dccôs  ;  à  la  charge  d'une  messe  basse,  qni  se 
célébrera,  animellemenl  et  à  perpétuité,  dans  l'éj^lise  de 
chacun  des  établissements  susdits,  le  jour  ou  le  lende- 
main du  jour  anniversaire  de  sa  mort,  et  à  laquelle 
messe  assisteront  trois  ou  quatre  de  ses  parents,  (pii  se- 
ront invités  à  cette  cérémonie  par  les  recteurs  des  hôpi- 
taux précités.  —  Extrait  du  testament  (9  mai  1777)  de 
Jean-François  Rretonnier,  sieur  d'Ecossieux,  contrô- 
leur du  grenier  à  sel  de  Thizy,  par  lequel  il  lègue  à  la 
Chanté  de  Lyon  la  somme  de  2,000  livres,  payable  six 
mois  après  son  décès,  à  la  charge,  par  l'hôpital,  de 
faire  célébrer,  à  l'intention  du  testateur,  dans  l'église  de 
l'établissement,  douze  messes  de  l'ollice  des  Morts, 
chaque  année  et  à  perpétuité.  —  Rapport  fait  au  Bu- 
reau de  l'Aumône-Générale  par  Fleuri  Chalon,  écuyer, 
conseiller,  secrétaire  du  Roi,  maison  couronne  de 
France,  chargé  de  la  communauté  des  Catherines  de 
l'hôpital,  disant  que  «  ces  fdies,  pénétrées  de  la  plus 
«  vive  rcconnoissance  des  soins  et  des  bienfaits  du 
«  Bineau,  le  prient  de  lui  présenter,  de  leur  part,  le 
«  seul  témoignage  qu'elles  soient  à  même  d'en  donner, 
«  en  offrant  pour  l'usage  de  l'église  de  cet  hôpital  leur 
«  argenterie  et  les  ornemens  de  leur  chapelle  particu- 
«  Hère,  évalués  à  4,300  livres,  dont  il  a,  en  même  tems, 
«  mis  la  note  sous  les  yeux  du  Bureau  ;  il  a  ajouté  que 
«  quoique  ces  filles  ne  prétendent  mettre  aucun  prix 
«  à  ce  sacrifice,  elles  demandent,  comme  une  foveur, 
«  au  Bureau,  de  faire  célébrer  trois  messes,  à  l'avenir, 
«  dans  leur  chapelle  :  une,  à  minuit,  le  jour  de  Noël  -, 
«  une  le  jour  de  la  fête  de  Sainte-Catherine,  et  une  des 
«  Morts,  le  lendemain  ;  et  dans  le  cas  où  le  Bureau 
«  voudroit  leur  accorder  cette  faveur,  de  leur  permel- 
«  tre  de  se  réserver  leurs  chandeliers,  leurs  vases  de 
«  fleurs  et  leur  devant-d'autel,, qui  serviront  encore  de 
«  décoration  à  leur  chapelle,  les  fêtes  et  dimanches;  » 
—  délibération  du  Bureau  (22  décembre  1770),  par  la- 
quelle, «  considérant  que  le  corps  des  Catherines  lient 
«  une  des  premières  places  dans  la  maison  ;  que  la  con- 
«  duile  du  plus  grand  nombre  mérite  des  éloges,  et 
«  que  cet  argenterie,  ces  ornemens  sont  le  fruit  de  leur 
«  économie  comme  l'offrande  de  leur  piété,  après  avoir 
«  remercié  M.  Chaloa  des  dispositions  pieuses  et  désin- 
«  téressées  auxquelles  il  a  préparé  ces  filles  Catherines, 
«  par  la  sagesse  de  son  administration,  »  ledit  Bureau  a 
accepté  l'offre  qu'elles  font,  et  arrêté,  entre  autres  cho- 
ses, que  leur  argenterie  et  les  ornements  offerts  seront 
livrés  à  M.  Levasseur,  chargé  de  la  sacristie  ;  que,  con- 
formément à  leur  désii',  il  sera  célébré,  chaque  année, 
dans  leur  chapelle,  trois  messes,  aux  jours  qu'elles  ont 
fixés  ;  quelles  auront  la  liberté  de  se  réserver,  pour  la 


ECCLESIAS  l'IQLES.  45 

célébration  de  ces  trois  messes,  dans  leur  chapelle,  les 
chand(!liers,  vases  et  devant-d'autel  nécessaires,  etc. — 
État  de  l'argenterie  et  des  ornements  donnés  par  le 
corps  des  filles  Catherines  à  la  sacristie  de  l'église  de  la 
Charité,  pour  le  service  religieux.  Savoir  :  un  calice, 
une  patène,  deux  ciboires,  des  burettes,  une  soucoupe, 
une  lampe,  le  tout  d'argent  et  pesant  lii  mai'cs  2  onces 
et  12  deniers;  —  quatorze  ornements  complets,  savoir: 
un,  fond  frisé,  or  et  argent,  galons  fins;  un,  en  damas 
rouge,  à  fleurs  d'or,  galons  fins  ;  un,  en  satin  rouge, 
uni,  galons  en  soie;  un,  en  damas  blanc,  à  fleurs  d'or, 
galons  fins;  un,  en  damas  blanc,  galons  faux;  un,  en 
satin  blanc,  galons  faux  ;  un,  brodé  à  l'aiguille,  en  soie 
nuancée,  franges  eu  or  et  galons  fins;  un,  en  damas 
violet,  galons  fins;  un,  en  gros  de  Tours,  vert  et  blanc, 
moiré,  galons  faux;  un,  en  damas  vert,  galons  de  soie; 
un,  en  damas  noir,  galons  fins  ;  un,  en  damas  noir  et 
blanc,  galons  de  soie;  un,  en  damas  blanc,  galons  fins; 
un,  en  damas  violet,  à  fleurs  d'or,  galons  fins  ;  —  une 
aube  en  linon,  de  toute  grandeur,  avec  une  large  garni- 
ture dans  le  bas,  en  mousseline  rayée  et  brodée;  cinq, 
en  Cambrai,  dont  quatre  garnies  de  dentelles;  une,  en 
toile  fine,  sans  garniture;  six  surplis  en  Cambrai,  garnis 
de  dentelles  ;  vingt-un  amicts  ;  cinquante-un  purificatoi- 
res; quarante-un  lavabo  ;  douze  corporaux  ;  douze  pa- 
les; quarante-deux  bandes  d'étoles. 


c.  2.".  (Boile.) —  I  pièce,  parchemin;  78  pièces,  papier. 

1ÎÎ9-1Î88.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon  ;  fon- 
dations pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant  l'exé- 
cution des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de 
l'Aumône-Générale.  —  Extrait  du  testament  de  Jean 
Guigou,  écuyer,  conseiller,  secrétaire  honoraire  du  Roi, 
maison  couroiine  de  France,  contrôleur  en  la  chancelle- 
rie établie  près  la  Cour  des  comptes,  domaine  et  finan- 
ces de  Besançon,  par  lequel  il  lègue  aux  pauvres  de  la 
Charité  et  Aumône-Générale  de  Lyon  la  somme  de  0,000 
livres,  que  son  neveu  sera  tenu  de  payer,  sans  répéti- 
tion, entre  les  mains  du  trésorier  de  l'hôpital,  dans 
l'année  qui  suivra  le  décès  du  testateur,  sans  intérêts, 
et  à  condition  que  les  recteurs  de  l'établissement  feront 
célébrer  un  service  à  son  intention,  aussitôt  après  sa 
mort,  et  un  autre,  chatiue  année,  le  jour  anniversaire 
de  son  décès  et  à  perpétuité,  sans  aucune  rétribution 
ni  frais.  —  Contrat  entre  les  recteurs  de  la  Charité, 
dune  part,  et  Marie-Françoise  Repond,  bourgeoise  de 
Lyon,  d'autre  part,  par  lequel   cette  dernière  expose 


4i;  ARCHIVES  DE  LA 

qu'elle  a  l'intenlion  de  fonder,  à  perpétuilé,  dans  l'église 
de  l'hôpilal  une  messe  basse,  quotidienne,  pour  y 
être  fidèlement  acquittée,  en  actions  de  grâce  des  bien- 
faits que  la  fondatrice  et  sa  famille  ont  reçus  du  Ciel, 
et  encore  pour  l'expiation  de  leurs  fautes  pendant  leur 
vie  :  laquelle  messe  devra  être  convertie  en  une  messe 
quotidienne  de  l'oflice  des  Morts,  après  le  décès  de 
ladite  demoiselle  Répond  ;  de  leur  côté  les  administra- 
teurs s'engagent  à  se  conformer  à  la  volonté  de  la  fon- 
datrice, moyennant  la  somme  de  0,000  livres  qu'elle 
leur  a  comptée  pour  la  dotation  de  la  messe  basse  dont 
il  s'agit. —  Fondation  du  Bureau  de  l'hôpital  général  de  la 
Charité,  par  laquelle  les  recteurs,  en  reconnnissance  d'un 
don  important  fait  aux  pauvres  de  l'Aumône  par  M"=  Fran- 
çoise X...,  instituent,  par  délibération,  cinquante  mes- 
ses basses,  dans  l'église  de  l'établissement,  pour  être 
célébrées,  pendant  sa  vie,  à  l'intention  de  celle  bienfai- 
trice, qui  n'avait  pas  voulu  être  nommée,  et  après  son 
décès,  pour  le  repos  de  son  âme.  —  Testament  (22  dé- 
cembre 1783)  de  messire  Jean-Baptiste  Grange,  prêtre, 
domicilié  en  la  paroisse  de  Violay  en  Forez,  par  lequel, 
entre  autres  dispositions,  il  lègue  à  l'Aumône-Générale 
de  Lyon  la  somme  de  2,000  livres,  qui  lui  éiait  due  par 
rhôpital,  à  la  charge  :  d'en  payer  l'inlérèl,  à  3  pour  100 
sa  vie  durant,  à  Jean-Baptiste  Allemand,  son  neveu, 
prèlre,  desservant  de  l'église  d'Affoux,  auquel  il  confie 
le  soin  de  faire  dire,  annuellement  et  pendant  sa  vie,  six 
messes  basses;  que  après  son  décès,  ces  six  messes  seront 
acquittées,  annuellement  et  à  perpétuité,  à  la  diligence 
et  aux  frais  des  rectenrs  de  la  Charité,  dans  leur  église 
ou  ailleurs,  etc.  —  Délibération  du  Bureau  de  l'Au- 
mône-Générale, par  laquelle  les  recteurs,  en  reconnais- 
sance lies  bienfaits  de  dame  Jeanne  Girard,  veuve  de 
Claude-François  Aubry,  bourgeois  de  Lyon,  laquelle 
avait  institué  les  pauvres  de  l'hôpital  ses  héritiers  uni- 
versels, fondent,  annuellement  et  à  perpétuité,  dans 
l'église  de  l'établissement,  une  grande  niease  de  l'ollice 
des  Morts,  qui  s'acquittera  le  joui'  anniversaire  du  décès 
de  la  l)i(Miraitrice.  —  Testaments  :  de  noble  Joseph  Fu- 
zeaud,  avocat  au  parlement  et  expéditionnaire  en  Gourde 
Rome,  par  lequel  il  l'onde,  aiuuiellenienl  et  perpétuelle- 
ment, dans  l'église  de  la  Charité,  une  messe  de  Requiem, 
qui  sera  célébrée  le  jour  anniversaire  de  son  décès  ou  le 
lendemain,  s'il  tombe  un  joui-  de  fêle  ou  de  dimanche,  à 
l'inlention  et  pour  le  re|)osd(\  l'âme  du  t(!stateur;  — de 
François  Guyou,  bourgeois  de  Villefranche,  résidant  à 
Cogny  en  Beaujolais,  par  l(!i|uel  il  fonde  dans  l'église 
de  la  Charité  de  Lyon  une  gi-ande  messe  de  Jteqincm, 
qui  sera  célébrée,  tous  les  ans,  à  perpétuilé,  le  jour  de 
Saint-François  de  Sales,  pour  le  repos  de   lame  dndil 


CHARITE  DE  LYOX. 

Guyou,  qui  veut  encore  que  le  dimanche,  on  annonce  le 
jour  où  la  messe  se  dira,  et  que,  à  défaut,  par  l'hôpital, 
de  faire  acquitter  cette  messe  chaque  année,  le  jour  de 
Saint-François  de  Sales,  U  soit  donné  100  livres  à  l'église 
de  Cogny,  toutes  les  fois  que  les  recteurs  manqueront 
de  la  faire  dire  ;  —  de  dame  Marie  Chol,  veuve  de  mes- 
sire Nicolas  de  Jussieu,  ancien  conseiller  à  la  Cour  des 
monnaies  de  Lyon,  seigneur  de  Monlluel,  par  lequel  la 
testatrice  ordonne  qu'il  sera  célébré  six  messes  basses 
et  un  service  funèbre,  ce  dernier  dans  l'année  de  son 
décès,  à  l'église  de  l'hôpital  de  la   Charité  de  Lyon, 
léguant  à  rétablissement  la  somme  de  1,000  livres,  qui 
sera  payée  six  mois  après  la  mort  de  ladite  dame  Marie 
Chol,  par  le  sieur  de  Jussieu  de  Saint-Julien,  son  qua- 
trième fils.  —  Acte  par  lequel  :  messire  Philibert  Pein, 
prêtre    de   Sainl-Laurenl-d'Oingt,   «  désirant  qu'après 
«  son  décès  soit  de  lui  fait  mémoire,  »  fonde,  à  perpé- 
tuité, une  grande  messe  de  l'Eucharistie,  qui  sera  dite 
tous  les  mercredis,  après  sa   mort,  au  grand  autel  de 
l'église  de  Moiré,  et  célébrée  en  l'honneur  et  sous  le 
vocable  des  Cinq-Plaies  de  Noire-Seigneur  ;  pour  la  do- 
tation de  cette  messe,  il  remet  auprébendier  qu'il  nomme 
et  à  ses  successeurs,  revêtus  de  la  prêtrise,  une  sienne 
vigne  et  un  colombier,  sis  à  Moiré  cl  appelés  la  Ro- 
chelle, contenant  (la   vigne)  l'œuvre  de  dix  honiraes 
(suivent  les  confins  de  ce  fonds);  idus  une  autre  terre, 
sise  en  ladite  paroisse  de  Moiré,  au  lieu  de  la  Cruzille 
(également  confinée)  et  de  la  contenance  de  trois  bi- 
chets,  avec  fonds  et  fruits,  à  la  charge  des  servis  qui 
seront  dus  sur  ces  mêmes  biens  ;  le  fondateur  nomme 
prébendier  de  ladite  prébende  ou  commission  de  mes- 
ses Philibert  Sage,  prêtre,  son  neveu,  et  dans  le  cas  où 
Claude  Sage,  frère  de  messire  Philibert,  parviendrait  à 
la  prêtrise,  «  ayant  dit  la  messe,  »  il  entend  «prit  des- 
serve la  prébende  susdite,  sans    que   celte  fondation 
puisse  prétendre  au   litre  de  bénéfice  ;  le  même  Phili- 
bert Pein  fonde,  eu  l'église  d'Oingt,  une  autre  messe  de 
l'Eucharistie,  qui  sera  dite  tous  les  mercredis,    Pro  de- 
fanctis,  nonmiant  pour  prébendier  de  cette  commission 
de  messes  messire  Philibert  Sage,  cl,  après  lui,  ceux  de 
son  lignage  (lui  seront  [)rélres;  il  allecle  à  la  dotation 
de  celte  nouvelle  prébende  deux  terres  situées   en  la 
l)aroisse  de  Sainl-Laurenl-d'Oingt,     au  territoire   des 
Condamines,  et  de  la  contenance,  en    tout,  de  sept  bi- 
<:hets  ;  il  attribue  la  collalion  de  la  prébende  d'Oingt  à 
Pierre  Sage,  son  beau-frère  el  aux  frères  de  ce  dernier 
ainsi  i\n'h  leurs  héritiers  mâles  ;  le  fondateur  ordonne 
enfin  (pie  le  prébendier  qu'il  a  instilué  à  Moiré  payera, 
(Chaque  année,  au  curé  de  Sainl-Laurcnt-d'Oingl  25  sous, 
«  lanl  audit    pour   être   enicrré    au    choMir   de    ladite 


SERIE 

«  église  de  Moiré,  que  pour  periiicitre  ladite  uiessc  dos 
«  Ciuq-Playes  de  Nolre-Seijiueur  être  dite  au  grand  au- 
«  tel  dudit  Moiré,  à  chacune  fête  Saint-Martin  d'hi- 
«  ver,  )>  etc. 


C.  21.  (Boile.)  —  ISO  pièces,  papier  (Kl  imprimécsj. 

tîaa-tî88. —  Église  de  la  Charité  de  Lyon  ;  fonda- 
lions  pieuses.  — Titres  et  papiers  concernant  l'exécution 
des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bui-cau  de  rAumônc- 
Générale. —  Fondation  Mazard.  (Voy.  C.  3.)  —  Extrait  du 
testament   ('21   avril  1735)  dÉticiuic  Mazard,  écuycr, 
conseiller  du  Roi,  contrôleur  ordinaire   des  guerres, 
négociant  et  bourgeois  de  Lyon,  contenant  que  :   il 
fonde,  en  cette  ville,  la  distribution  annuelle,  perpétuelle 
cl  gratuite  d'iuic  dot  à   trente-trois  filles,  en  l'honneur 
et  à  la  mémoire  des  trente-trois  aimées  que  le  Sauveur 
du  Monde  a  vécu  parmi  les  hommes  :  pour  la  réalisation 
de  cette  idée,  le  testateur  prie  les  curés,  marguilliers  et 
fabriciens  des  églises  paroissiales  de  la  cité,  qu'il  dési- 
gne, de  présenter  annuellement  et  à  perpétuité  aux  rec- 
teurs de  l'Aumône-Générale,  dans  leur  Bureau,  quinze 
jours  au  moins  avant  la  fétc  de  rAnnonciation  de  Notre- 
Dame,  un  certain  nombre  de  filles  pauvres,  âgées  de  dix  à 
seize  ans  inclusivement,  choisies  par  les  curés,  marguil- 
liers et  fabriciens,  dans  les  familles  les  plus  nécessiteuses 
de  leurs  paroisses,  et  qu'ils  auront  reconnues  être  véri- 
tablement dans  les  conditions  voulues  pour  participer  à  la 
distribution  des  dots  :  dans  le  nombre  des  jeunes  filles  pré- 
sentées aux  administrateurs,  ceux-ci  en  choisiront,  sa- 
voir :  neuf  parmi  celles  de  la  paroisse  Saint-Nizier,  «  dans 
«  lequel  nombre  de  neuf  il  y  en  aura  quatre  qui  auront  été 
«  et  devront  être  prises  dans  le  corps  et  communauté 
«  des  maîtres  et  compagnons  chapeliers,  parmi  les  fa- 
«  milles  les  plus  pauvres,  »  après  quoi  il  sera  procédé 
au  choix  des  autres  sujets  de  ce  groupe;  quatre  parmi 
celles  de  la  paroisse    Saint-Pierre    et  Saint-Saturnin; 
deux  parmi  celles  de  Notre-Dame  de  la  Platière  ;  trois 
parmi  celles  de  Sainl-Vincenl  ;  trois  parmi  celles  d'Ai- 
nay:  deux  parmi  celles  de  Saint-Georges;  trois  parmi 
celles  des  paroisses  de  Saini-Just  et  de  Fourvières  ;  trois 
parmi  celles  des  paroisses  de  Sainte-Croix  et  de  Saiut- 
Pierre-le-Vieux  ;  trois  parmi  celles  de  la  paroisse  Saint- 
Paul,  et  une  parmi  celles  de  la  paroisse  de  Taluyers  en 
Lyonnais  :  celte  dernière  pourra  être  choisie  et  présen- 
tée par  la  femme  du  fondateur,  pendant  la  vie  de  celle-ci, 
et,  après  son  décès,  par  le  curé  et  les  «  luminiers  » 
de  ladite  paroisse,  conjointement  ;  «  après  avoir  observé 


C.  —  MATIERES  ECCLESIASTIQUES.  M 

«  l'ordre   ci-dessus,  et  que    MM.   les    recteurs   auront 
«  choisi,  dans  le  nombre  présenté,  trente-trois  filles  des 
«  plus  nécessiteuses,  ils  en  inscriront  le  nom  et  l'âge 
«  sur  un  registre  qu'ils  tiendronl  à  ce  sujet,  et  ils  don- 
«  neront,  en   même  icrns,  à  chacune  d'elles  un  billet 
«  pour  se  trouver  et  s'assoiiiljlcr,  en   babils  et   voiles 
«  blancs,  le  jour  et  fête  de  l'Anncmcialion  île  Noti-e-Dame, 
«  avant  huit  heures  du  matin,  dans  la  salle  du  conseil 
«  des  Pénitents  de  Notre-Dame  de  Loretle,  proche  la 
«  Croix-Pàquet  ;  lesdiis  sieurs  recteurs  prendront  Li 
«  peine  de   s'y  ti'ouver  aussi,  en  même  tems,  en    tel 
«  nombre  qu'ils  jugeront  à  propos,  et,  à  huit  heures, 
«  les  Pénilens  conduiront,  par  les  petites  portes  de  leur 
«  cloître,  MM.  les  recteurs  et  les  Ircnle-Irois  filles,  dans 
«  la  chapelle,  où  Ion  chantera,  à  haute  voix,  le  Salue 
«  Regina,  lequel  étant  fini,  on  entonnera  les  Litanies  de 
«  la  Sainte-Vierge  ;  on  sortira   de  la  chapelle  par  une 
«  des  portes  du  cloître,  on  traversera  la  cour-,  les  Péni- 
«  lens,  au  chant  des  Litanies,  conduiront  proccssion- 
(c  nellemenl  les  irente-lrois  filles  voilées  et  vêtues  de 
«  blanc,  rangées  entre  eux,  sur  une  ligne,  suivis  et  ac- 
te compagnes  par  MM.  les  recteurs,  avec  leurs   habits 
«  de  cérémonie,  s'ils  veulent  bien  s'en  donner  la  peine, 
«  el  celte  procession,  en  faisant,  parla  rue,  le  lourdes 
(C  bâtimens  de  Loretle,  rentrera  dans  la  chapelle,  par 
<(  la  grande  et  principale  porte  d'entrée  ;   l'on  y  finira, 
«  à  genoulls,  les  Litanies,  auprès  de  la  balustrade  du 
«  chœur  ;  on  célébrera  ensuite  une  messe,  après  la- 
it quelle  lesdiis  sieurs   recieurs,  entrés  dans  le  chœur 
tt  ou  sanciuaire  et  se  lenans  proche  de  la  porte  de  la 
«  balustrade,  distribueront  à  chacune  des  trente-trois 
i(  filles,  à  mesure  quelles  entreront  et  défileront  vers 
t(  l'aulel,  une  cédule  ou  promesse,  qui  contiendra  que 
u  MM.  les  recieurs  promettent  de  payer  à  chacune,  à 
tt  leur  mariage  ou  majorité,  sans  intérêts  jusqu'alors, 
tt  la  somme  de  l-JO  livres,  pour  en  faire  et  disposer  à 
tt  leur   gré,  dans  ledit  tems,  sans    que    leurs   pères, 
«  mères,  tuteurs,  curateurs  ou  parens  puissent  s'appro- 
t<  prier  celte  cédule  ni  y  prétendre  aucune  chose,  sous 
tt  quelque  prétexte  que   ce  soit  :    le   fondateur  ayant 
tt  néanmoins  voulu  que  les  cédulcs  de  celles  des  filles 
(t  qui  viendroicnl  à  décéder  avant  leur  mariage  ou  nia- 
«  jorilé  demeurent  acquises  aux    pauvres  de  ladite 
«  Aumône-Générale,  sans  que  personne  y  puisse  rien 
tt  prétendre  ;  «  le  fondateur  ordonne  que  dans  le  cas 
où,  par  quelque  circonstance  imprévue,  les  Pénitents  de 
Loretle  ne  pourraient  laisser  faire  celle  cérémonie  chez 
eux,  elle  s'accomplisse  alors,  mais  pendant  le  temps  seu- 
lement que  durera  l'empêchement  des  mêmes  Pénitents, 
dans  l'église  Noire-Dame  de  la  Charité  el  de  la  manière 


48 


ARCHIVES  DE  LA 


détaillée  plus  haut  ;  —  pour  la  dotation  de  cette  fondation, 
Etienne  Mazard  donne  à  l'hôpital  de  la  Charité  sa  maison 
située  à  Lyon,  place  Louis-le-Grand,  du  coté  du  Rhône-,  il 
lui  lègue,  en  outre,  la  somme  de  30,000  livres  à  laquelle 
il  ne  tarde  pas  à  ajouter  celle  de  10,000  livres  (codicille 
du  14  avril  1736)  ;  il  entend,  pour  éviter  aux  recteurs 
de  l'hôpital  le  désagrément  d'être  obligés  de  réduire,  à 
la  longue,  ou  de  supprimer  cette  fondation  «  pour  cause 
«  de  vétusté  ou  caducité  qui  arriveroit  à  ladite  maison, 
«  ou  à  cause  des  droits  seigneuriaux  on  antres  auxquels 
«  ils  se  irouveroieut  exposez,  qu'ils  pussent  la  vendre, 
«  et  enjoignant  le  prix  qui  en  proviendroit  aux  40,000 
«  livres  léguées  en  argent,  qu'ils  employassent  le  tout 
«  à  acquérir  quelques  fiefs,  terres,   seigneuries,  fonds 
«  allodiaux   ou  autres  choses,  d'une  nature,   s'il  est 
«  possible,  à  ne  point  souffrir  les  inconvéniens  prévus, 
«  et  dont  le  revenu,  moins  sujet  à  changemens,  assu- 
«  rera  davantage  l'exécution  de  cette  fondation  ;  sans, 
«  néanmoins,  qu'à  défaut,  par  MM.  les  recteurs,  d'avoir 
«  vendu  dans  le  terme  de  quinze  années,  ils  pussent, 
«  après  quelque  événement  que  ce  soit,  s'en  faire  dé- 
«  charger.  »  —  Notes  portant  que  :  la  maison  léguée  à 
la  Charité  par  le  testateur  fut  vendue,  en  1736,  par  le 
Bureau  de  l'hôpital,  moyennant  la  somme  de  1 10,000-li- 
vres,  et,  de  plus,  à  la  charge,  par  l'acquéreur,  de  sup- 
porter tous  les  frais  et  lods,  même  le  mi-lods  dû  par  le 
Bureau  ;  —  par  acte  du  o  juillet  1736,  les  prévôt  des 
marchands  et  échevins  de  la  ville  de  Lyon,  pour  assu- 
rer davantage  l'exécution  de  la  fondation  Mazard,  et 
sur  la  prière  des  administrateurs  de  rAunn")ne-Générale, 
se  chargèrent,  à  perpétuité,  des   110,000  livres  prove- 
nant du  prix  de  l'immeuble  de  la  place  Louis-le-Grand, 
ainsi  que  des  40,000  livres  du  legs  eu  argent,   et,  en 
conséquence,  créèrent  au  profit  de  l'hôpital    une  rente 
annuelle,  perpétuelle  et  irrachetable  de  7,300  livres.  — 
Mémoire  pour  les  recteurs  de  l'hôpital  général  de  la 
Charité,  contre  le  fermier  des  droits  d'amortissement  de 
la  généralité  de  Lyon,  qui,  prétendant  assnjétir  le  legs 
d'Etienne  Mazard  au  droit  d'amortissement,  demandait 
aux  administrateurs  une  somme  de  2"j,000  livres,  avec 
les  2  sous  par  livre.   Le  traitant   fondait  sa  prétention 
sur  une  déclaration  (9  mars  1700)  et  un  édit  (mai  170'J) 
du  Roi,  qui  exemptaient  les  hôpitaux  du  droit  d'amor- 
tissement pour  les  biens  affectés  à  la  subsistance  et  à 
l'entretien  des  pauvres;  d'où  il  concluait  que   le   droit 
(■lait  dû  pour  U'  legs  fait  par  Mazard,  attendu  que,  sui- 
vant lui,  ce  legs  ne  tournait  pas  an  bion-éire  des  pau- 
vres de   l'Aumône-Générale  de  Lyon,  etc.   —   Extraits 
baptistaires  des  jeunes  filles  pauvres,  présentées  par 
les  curés,  marguilliers  etfabriciens  des  paroisses  Sainl- 


CHARITÉ  DE  LYO>f. 

Nizier,  Saint-Pierre  et  Saint-Saturnin,  la  Platière,  Saint- 
Vincent,  d'Ainay,  Saint-Georges,  Sainl-Just  et  Fourviè- 
res,  Sainte-Croix  et  Saiut-Pierre-lc-Vieux,  Saint-Paul 
de  Lyon,  et  par  le  curé  de  la  paroisse  de  Taluyers  en 
Lyonnais,  pour  participer  à  la  distribution  des  dots  de 
la  fondation  d'Etienne  Mazard  (A-G). 


C.  25.  (Boite.) —  H3  pièces,  papier. 

Iîa«-aï88.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon;  fon- 
dations pieuses. —  Titres  et  papiers  concernant  l'exécu- 
tion des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de  l'Au- 
mône-Générale.—  Fondation  Mazard  (suite.)  —  Extraits 
baptistaires  des  jeunes  filles  pauvres,  présentées  parles 
curés,  marguilliers  et  fabriciens  des  paroisses  Saint- 
Nizier,  Saint-Pierre  et  Saint-Saturnin,  la  Platière,  Saint- 
Vincent,  d'Ainay,  Saint-Georges,  Saint-Jean  et  Fourviè- 
res,  Sainte-Croix  et  Saint-Pierre-le-Vieux,  Saint-Paul 
de  Lyon,  et  par  le  curé  de  Taluyers  en  Lyonnais,  pour 
participer  au  tirage  des  dots  de  la  fondation  d'Etienne 
Mazard  (H-V). 


c.  26.  (Boîle.)  —  107  pièces,  papier;  1  sceau  de  la  cbllellcuie  royale 
d'Amblagnieu  et  de  Quiricu  en  Daupliiné. 


1Ï4Î-1Ï50.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon;  fonda- 
tions pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant  l'exécu- 
tion des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de  l'Au- 
mône-Générale.— Fondation  Mazard  (suite).—  États  des 
filles  pauvres,  présentées  par  les  curés  des  paroisses 
Saint-Nizier,  Saint-Pierre  et  Saint-Saturnin,  la  Platière, 
Saint-Vincent,  d'Ainay,  Saint-Georges,  Sainl-Just  et  Four- 
vières,  Sainte-Croix,  Saint-Pierre-le-Vieux  et  Saint-Paul 
de  Lyon,  et  par  le  curé  de  la  paroisse  de  Taluyers  en 
Lyonnais  ;  y  joints  les  exiraiis  baptistaires  et  les  listes 
des  trente-trois  sujets  choisis  par  les  recteurs  de  la 
Charité,  pour  participer,  en  chacune  des  années  1747  à 
1730,  à  la  fondation  faite  par  Etienne  Mazard. 


C.  27.  (Boîte.)  —  130  pièces,  papier. 

ttat-fiâ*.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon  ;  fon- 
dations pieuses.  —  Titres  et  papiers  (;oncernant  l'exé- 
(  ulion  des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de  l'Au- 
mône-Générale.— Fondation  Mazard  (suite).—  Etats  des 


SÉRIE  C.  —  MATIERES  ECCLESIASTIQUES 

jeunes  filles  pauvres,  présenlécs  par  li!S  curés  des  pa- 
roisses Sauit-Nizier,  Sainl-Pierrc  el  Sainl-Saturnin,  elc.; 
y  joints  les  eMraits  baptistaires  des  Irenle-trois  sujets 
choisis  par  les  recteurs  de  l'hôpital  de  la  Charité,  pour 
participer,  en  chacuue  des  années  1751  à  1754,  à  la 
fondation  faite  par  Etienne  Mazard. 


49 


c.  2S.  (Boite.)—  t39  pièces,  papier. 

I755-I75S.  — Église  de  la  Charité  de  Lyon;  fon- 
dations pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant  l'exé- 
cution des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Ikireau  de 
l'Aumone-Générale.  —  l'ondalion  Mazard  (suite).  — 
Rôles  des  filles  pauvres,  présentées  par  les  curés  et 
marguilliers  des  paroisses  Saint-Nizier,  Saint-Pierre  et 
.Saint-Saturnin,  la  Platière,  Saint- Vincent,  etc.;  y  joints 
les  extraits  baptistaires  et  les  états  des  trente-trois 
sujets  choisis  par  les  recteurs  de  la  Charité  pour  par- 
ticiper à  la  fondation  faite  par  Etienne  Mazard.  —  Déli- 
bération du  Bureau  de  l'Aumône-Générale,  portant  que 
Catherine  Tricot,  fille  de  François  Tricot  et  de  JMarie- 
Guigonne  Balley,  âgée  de  plus  de  treize  ans  et  domici- 
liée en  la  paroisse  Saint-Georges  de  Lyon,  «  ayant  été 
«  présentée,  cette  année  (1756),  au  Bureau,  avec  celles 
«  des  filles  de  cette  même  paroisse  qui  sont  dans  le 
«  cas  de  participer  à  la  fondation  de  M.  Etienne  Ma- 
«  zard,  le  Bureau  étant  informé  que  ladite  Tricot  est 
«  parente  dudit  sieur  Mazard  et  reconnue  pour  telle 
«  par  quelques  personnes  de  sa  famille,  a  arrêté  qu'en 
«  cette  considération,  sans  assujettir  ladite  Tricot  à 
«  tirer  au  sort,  il  lui  seroit  donné  purement  et  simple- 
«  ment  la  cédule  d'une  des  dots  fondées  par  M.  Ma- 
«  zard  ;  mais  comme  il  n'est  d'usage  d'admettre  des 
«  filles  qui  sont  dans  le  cas  de  participer  à  cette  fon- 
o  dation  que  celles  qui  sont  dans  leur  seizième  année, 
«  la  préférence  que  le  Bureau  s'est  déterminé  d'accorder 
«  à  ladite  Catherine  Tricot  n'aura  lieu  que  pour  le  tirage 
«  de  1758,  auquel  temps  elle  aura  atteint  l'âge  requis  ; 
«  pour  lors  elle  sera  obligée  de  se  représenter,  si  elle 
«  continue  à  être  dans  le  cas  de  participer  à  ladite  fon- 
«  dation,  et  il  lui  sera  remis  la  cédule  d'une  des  dots  des- 
«  tinées  pour  la  paroisse  sur  laquelle  elle  demeurera.  » 


c.  29.  (Boile.)  —  129  pièces,  papier. 

1759-1762.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon  ;  fonda- 
tions pieuses.  —  Titres  cl  papiers  concernant  l'exécu- 
Lyon.  —  L\  Cu.\RiTÉ.  —  Série  C.  —  Tome  II. 


tion  des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de 
l'Aumône-Générale.  —  Fondation  Mazard  (suite).  — 
Rôles  des  filles  pauvres,  présentées  par  les  curés  et 
marguilliers  des  paroisses  Saint-Nizier,  Saint-Pierre  et 
Saint-Saturnin,  la  Platière,  Saint-Vincent,  etc.  ;  y  joints 
les  extraits  baptistaires  et  l'état  contenant  les  noms  des 
trente-trois  sujets  choisis  par  les  nicteurs  de  la  Charité 
pour  participer  à  la  fondation  d'Élienne  Mazard.  — 
Relevé  des  corps  de  métiers  dont  faisaient  partie  les 
pères  des  jeunes  filles  admises,  en  17CI,  à  profiter  des 
dots  de  la  fondation  ci-dessus:  quatre  chapeliers;  qua- 
tre maîtres  fabricants  d'étoffes  de  soie;  deux  maîtres 
menuisiers;  quatre  maîtres  cordonniers;  un  maître 
forgeur;  un  fabricant  de  bas  de  soie;  six  maîtres  ou- 
vriers en  soie  ;  un  maître  passementier  ;  un  teinturier 
en  soie;  un  affaneur;  un  mesureur  de  grains;  un  co- 
cher; un  jardinier  ,  un  tailleur  d'habits  el  un  maître 
maçon.  Les  professions  de  trois  de  ces  pères  de  famille 
ne  sont  pas  mentionnées  ici. 


c.  30.  (Boite.)  —  135  pièces,  papier. 

1763-1966.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon;  fon- 
dations pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant  l'exé- 
cution des  œuvres  pics,  par  les  soins  du  Bureau  de 
l'Aumône-Générale.  —  Fondation  Mazard  (suite).  — 
Rôles  nominatifs  des  sujets  choisis  par  les  administra- 
teurs de  l'hôpital  de  la  Charité,  au  nombre  des  jeunes 
filles  pauvres  qui  leur  avaient  été  présentées  par  les 
curés  el  marguilliers  des  paroisses  Saint-Nizier,  Saint- 
Pierre  et  Saint-Saturnin,  la  Platière,  etc.,  pour  partici- 
per à  la  fondation  d'Etienne  Mazard  ;  y  joints  les  ex- 
traits baptistaires  desdites  filles. 


c.  31.  (Boîlo.)  —  111  pièces,  papier. 


1767-1771.  —  Eglise  de  la  Charité  de  Lyon;  fon- 
dations pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant  l'exé- 
cution des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de 
l'Aumône-Générale.  —  Fondation  Mazard  (suite).  — 
Rôles  des  jeunes  filles  présentées  par  les  curés  et  mar- 
guilliers des  paroisses  Saiut-Nizier,  Saint-Pierre  et  Saint- 
Saturnin,  la  Platière,  Saint-Vincent,  d'Ainay,  etc.,  de 
Lyon,  el  par  les  curé  et  luminier  de  la  paroisse  de 
Taluyers  en  Lyonnais  ;  y  joints  les  extraits  baptistaires 
des  trente-trois  sujets  choisis  par  les  recteurs  de  la 

7. 


30 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ   DE  LYON. 


Charité  pour  participer  à  la  fondation  faite  par  Etienne 
Mazard.  —  Baptême,  à  Saint-Pierre-le-Vieux.  (8  novem- 
bre 17^)4)  d'Antoinette,  née  du  mariage  de  Claude  Levet, 
sculpteur,  et  de  Marie-Hippolyte  Rochard,  sa  femme  ; 
parrain  :  Claude  Piot,  maître  fondeur;  marraine  :  Antoi- 
nette Bérard,  femme  de  Jean-Baptiste  Levet,  niaîli-e 
charpentier. 


G.  32.  [Boite.)   —    139    pièces  papier  ;  1  sceau  plaqué,  aux  armes 
de  rarchevéque  de   Malvin  de  Monlazel. 


tî53.j5î5.  _  Église  de  la  Charité  de  Lyon  ;  fon- 
dations pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant  l'exé- 
cution des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de 
l'Aumùne-Générale.—  Fondation  Mazard  (suite).  —  Rôles 
des  filles  présentées  par  les  curés  et  niarguilliers  des 
paroisses  Saint-Nizier,  Saint-Pierre  et  Saint-Saturnin, 
la  Platière,  Saint-Vincent, d'Ainay, Saint-Georges,  Sainte- 
Croix,  Saint-Pierre-le-Vieux,  Saint-Paul,  Sainl-Just  et  de 
Fourvières  de  Lyon,  et  par  le  curé  et  le  luminier  de  la 
paroisse  de  Taluyers  en  Lyonnais  ;  y  joints  les  extraits 
baplistaires  des  trente-trois  filles  choisies  par  les  admi- 
nistrateurs de  l'hôpital  de  la  Charité,  pour  participer  à 
la  fondation  faite  par  Etienne  Mazard.—  Extraits  de 
baptême  :  de  Marie-Gabriellc,  née  du  mariage  d'Alexis 
Fauconnet,  sculpteur,  et  de  Marguerite  Margouret  ;  — 
de  Marie-Françoise,  fille  de  Claude  Levet,  sculpteur, 
et  de  Marie-Ilippolyle  Rochard,  sa  femme;  parrains: 
François  Vandci-Heyden,  sculpteur,  et  Marie-Françoise 
Renier,  femme  d'Etienne  Vander-Heyden,  maître  menui- 
sier. 


C.  33.  (Boiic.)  —  111  pièces,  papier. 

tï.î6-E57».  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon  ;  fon- 
dations pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant  F  exé- 
cution des  oeuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de 
l'Aumùne-Générale.  —  Fondation  Mazard  (suite).  — 
Rôles  des  jeunes  filles  présentées  par  les  curés  et  niar- 
guilliers des  paroisses  Saint-Nizier,  Saint-Pierre  etSaint- 
Satuniin,  la  Platière,  etc.  ;  y  joints  les  extraits  baptistai- 
res  des  trente-trois  sujets  favorisés  par  le  sort  pour 
participer  à  la  distribution  des  dots  de  la  fondation 
d'Etienne  Mazard. 


C.  31.  (Coite.)  —  lit   pièces,  papier. 

IÎ80-1Î83.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon  ;  fon- 
dations pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant  l'exé- 
cution des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de 
l'Aumône-Générale.  —  Fondation  Mazard  (suite).  — 
Listes  des  jeunes  filles  présentées  par  les  curés  et  mar- 
guilliers  des  différentes  paroisses  de  Lyon  et  par  le  curé 
et  le  luminier  de  la  paroisse  de  Taluyers  eu  Lyonnais  ; 
auxquels  états  sont  joints  les  extraits  baptistaires  des 
trente-trois  jeunes  filles  choisies  par  les  administrateurs 
de  l'hôpital  pour  participer  à  la  fondation  faite  par 
Etienne  Mazard. 


C.  35.  (Boite.)  —  107  pièces,  papier. 


lîSl-IîSe.  —  Eglise  de  la  Charité  de  Lyon;  fon- 
dations pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant  l'exé- 
cution des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de 
l'Aumône-Générale.  —  Fondation  Mazard  (suite).  — 
Rôles  des  jeunes  filles  présentées  par  les  cures  et  niar- 
guilliers des  paroisses  de  Lyon  et  de  celle  de  Taluyers 
en  Lyonnais,  et  extraits  baptistaires  des  trente-trois 
filles  choisies  par  les  recteurs  de  l'hôpital  pour  partici- 
per, sous  l'appellation  fomilière  de  :  Mazardes,  à  la  fon- 
dation d'Etienne  Mazard. 


C.  36.  (Boîte.)  —  1  caliier  in-1»,  9  feuillets,  papier; 
8   pièces,  papier. 


•  VOïii-lïSS.  —  Eglise  d(!  la  Charité  de  Lyon  ;  fon- 
dations pieuses.  —  Titres  cl  papiers  concernant  l'exé- 
cution des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  di; 
l'Aumône-Générale.  —  Lettre  (autographe)  adressée  à 
messire  Louis  Charpiu  de  Geiielines,  grand  custode 
de  l'Église,  comte  de  Lyon  et  alors  (1708)  président  du 
Bureau  de  la  Charité,  par  l'archevêque  Claude  de  Saint- 
Georges,  au  sujet  du  rang  à  observer  entre  eux,  par  les 
recteurs  des  deux  hôpitaux  de  Lyon,  pendant  la  célé- 
bration des  services  fondés  pour  le  repos  de  l'ànie 
des  bienfaiteurs  de  l'Aumône.  «  Je  vous  prie,  »  dit  le 
prélat,  «  de  me  mander  si  Messieurs  du  Bureau  agrée 
«  (sjc)  ce  que  je  crois  qui  peut  régler  les  sçéances  de 
«  Messieurs  les  recteurs  de  l'IIospital  (le  grand  Hôtel- 


SERIE  C.  —  MATIERES  ECCLÉSIASTIOUES. 


31 


«  Dieu),  quand  ces  Messieurs  de  la  Charité  convient 
«  îlessieiirs  de  IHoslel  pour  assister  aux  services  qui 
«  s'y  font  pour  le  repos  des  âmes  des  bienfaiteurs.  J'ay 
«  esté  avec  vous  pour  voir  la  situation  des  bans  qui  sont 
«  dans  Ieciiœnrd(!  voslroesgli/.e  :  vous  gai-dcz  vos  nuV 
«  mes  sçéanccs,  et  je  mets  Messieurs  de  l'Hostel-Dieu  au 
«  costc  droit  et  au  eosté  gaucho,  sravoir:  M.  le  prési- 
«  dent  Charrier,  premier  recteur,  dans  la  première 
«  place  qui  commence  au  costé  di-oit,  et  les  autres 
«  oUiciers  ensuitte,  et  au  costé  gauche,  de  même; 
«  comme  cela,  vous  estes  le  premier,  comme  vous  res- 
te tcrez,  et  le  président  du  Bureau  de  lllospital,  de  son 
«  costé,  et  tous  les  autres  recteurs  de  la  Charité  aux 
«  places  qu'ils  ont  accoustnmez  de  prendre.  De  ceste 
«  manière  la  bonne  intelligence  y  continueroit,  qui  con- 
«  vient  à  vostre  maison,  qui  a  le  nom  de  la  Charité. 
«  Prenez  la  [peine]  de  monstrer  ma  lettre  à  Messieurs 
«  de  vostre  Bureau  ;  avant  de  vous  séparer,  de  voir  si 
«  cela  leur  convient.  Par  ce  moyen  rien  ne  paroist 
«  changé,  puisque  vous  gardez  vos  places  et  que 
«  Messieurs  de  l'Hostel-Dieu  ayant  en  face  le  grand 
«  hostel  (sic),  ils  sont  à  la  place  la  plus  honorable  que 
«  l'on  donne  tousjours  chez...  (un  ou  plusieurs  mots 
«  omis).  Il  me  semble  que  vous  ayez  agréé  ce  projet  ; 
«  vous  me  ferez  sçavoir  le  sentiment  de  Messieurs  de 
«  vostre  Bureau,  afin  que  je  le  fasse  sçavoir  à  Messieurs 
«  de  l'Hostel-Dieu,  qui  attendent  ma  réponse;  »  —  plan 
tracé  à  la  plume  par  M.  de  Saint-Georges,  des  places 
qu"il  avait  assignées  aux  administrateurs  de  chacun  des 
deux  hôpitaux  généraux  de  Lyon,  dans  l'église  de  la 
Charité,  pendant  la  célébration  des  services  funèbres. 
On  lit  en  regard  de  celte  esquisse  :  «  Voila  la  figure  que 
«  j'ay  fait  :  j'iray  à  la  Charité  sur  la  fin  de  vostre  Bureau, 
«  que  j'expliqueray.  »  —  Extraits  :  de  tous  les  actes  de 
fondation  faits  pour  les  distributions  de  pain,  tant  aux 
prisonniers  qu'aux  pauvres  de  la  ville,  par  les  soins  et 
sous  la  surveillance  des  recteurs  de  l'Aumône-Générale  ; 
—  des  litres  des  fondations  faites  en  faveur  des  enfants 
de  la  Chana  de  Lyon,  par  noble  Hugues  Athiaud,  avocat 
en  parlement,  et  Michel  Gros,  seigneur  de  Saint-Joyre  ; 
des  enfants  de  la  communauté  de  la  Grave  en  Dauphiné, 
par  Jean  Arthaud  ;  de  trois  prisonniers,  qui  seront  déli- 
vrés le  jeudi-saint  de  chaque  année  ;  de  trois  pèlerins  ou 
étrangers  qui  recevront  l'hospitalité,  et  de  douze  enfants 
originaires  de  Belleville  en  Beaujolais,  qui  seront  placés 
dans  les  deux  hôpitaux  généraux  de  Lyon  (ces  trois 
dernières  fondations),  par  David  Comby.  —  Mémoires  : 
concernant  une  fondation  faite  par  M.  de  La  Valette  au 
profit  des  pauvres  de  l'Auniône-Généralc,  et  dont  le  fils 


du  fondateur  demandait  l'exécution; 


relatif  à  diffé- 


rentes affaires  que  M.  de  La  Valette  avait  à  n-gler  avec 
le  Bureau  de  la  Charité  ;  —  des  prétentions  de  M.  de  La 
Valette,  contre  les  pauvres  de  l'Aumône.  —  Lettre  adres- 
sée à  François  Prosi,  avocat-reclenr  de  la  Charité,  par 
le  sieur  Despiicch,  teneur  de  livres  de  la  maison,  au 
sujet  des  200  livres  que  M.  de  La  Valette  fils  donnait,  à 
litre  de  supplément,  pour  aider  à  l'cxéculion  de  la  mis- 
sion quimiuennale  que  son  père  avait  fondée  poni'  l'édifi- 
cation des  vieillards  de  l'hôpital.  Api-ès  avoir  rajjpelé  la 
fondation  de  messire  Laurent  Pianello-Besset,  seigneur 
de  La  Valette,  et  (jnc  chaque  mission  qui  en  était  l'objet 
devait  se  terminer  par  une  grande  nuisse,  pendant  la  vie 
du  fondateur,  et  après  son  décès,  pour  le  repos  de  son 
ànie  et  des  siens,  à  perpétuité,  le  comptable  ajoute  que: 
pour  la  dotation  de  sa  fondation,  M.  de  La  Valette  céda 
aux  pauvres  de  l'Aumône  un  contrat  de  30  livres  de 
rente,  sur  le  clergé  du  diocèse  de  Lyon,  dont,  en  1720, 
le  capital  de  1,000  livres  fut  remboursé  en  billets  de 
banque;  «  au  mois  de  février  1727,  par  ordonnance  de 
c<  M.  de  Villeroy,  archevêque  de  Lyon,  la  susdite  mis- 
«  sion  fut  supprimée,  et  la  grande  messe  changée 
«  en  une  messe  basse,  au  1"  de  septembre  de  chaque 
«  année,;»  perpétuité,  qu'on  a  toujours  célébrée  depuis, 
«  comme  on  fait  actuellement  (1 748)  -,  le  24  de  may  1 730, 
«  M.  de  La  Valette  fils,  pour  faire  revivre  la  susdite 
«  mission,  paya  200  livres,  et  nombre  de  Pères  Capu- 
<(  cins  firent  la  mission  et  célébrèrent  la  grande  messe: 
«  depuis  lequel  temps  on  n'en  a  fait  aucune,  mais  seule- 
«  ment  acquitté  la  messe  basse.  »  —  État  ou  mémoire 
des  fondations  faites  en  faveur  des  différents  corps 
de  l'hôpital  général  de  la  Charité,  et  des  autres 
œuvres  de  bienfaisance  qui  s'y  pratiquaient  :  le  tout 
pour  servir  de  base  à  la  création  de  la  caisse  des  pau- 
vres, proposée  par  le  Bureau,  en  novembre  1780.  On 
lit,  entre  autres  choses,  dans  le  présent  mémoire,  que  : 
avant  la  i-éunion,  opérée  en  1613,  des  divers  établisse- 
ments de  charité  qui  existaient  à  Lyon,  il  y  avait  quatre 
sortes  d'hôpilanx  :  «  l'un,  appelé  l'hôpital  des  Enfermés 
«  ou  pauvres  mendians  citadins,  établis  en  différons  en- 
«  droits  (de  la  ville)  et,  en  dernier  lieu,  à  Saint-Laurent; 
«  cet  hôpital  ne  subsistoit  que  par  les  aumônes  des 
«  citoyens  qui  l'avoient  établi,  et  l'on  ne  voit  pas  qu'il 
«  existe  aucune  fondation  ti  son  égard  ;  —  le  second 
«  s'appeloit  l'hôpital  des  Catherines,  où  l'on  recevoit  les 
«  pauvres  filles  orphelines;  sa  fondation  remonte  à  des 
«  temps  les  plus  reculés,  dont  on  ne  voit  pas  l'époque 
«  certaine:  l'on  a  seulement  l'extrait  d'une  délibération 
(c  de  MM.  les  consuls  et  échevins  de  la  ville  de  Lyon, 
«  du  3  mai  1380,  par  laquelle  il  paroît  que,  sur  les 
«  représentations  des  recteurs  dudit  hôpital  Sainte- 


Îi2 


«  Calherine,  faite  à  luesdils  sieurs  les  consuls  et  éche- 
«  vins,  comme  recteurs  de  l'Hôpital,  aujourd'huy  le 
«  grand  IIùtel-Dieu,  ceux-ci,  qui  avoient  déjà  donné 
«  lY'glise  et  maison  dudit  hôpital  Sainte-Catherine,  est-il 
«  dit,  pour  servir  de  logement  aux  filles  adoplives  de 
«  ladite  Aumône,  échangèrent  la  propriété  d'une  petite 
«  rente  noble,  dépendante  de  l'hôpital  Sainte-Catherine, 
«  contre  la  moitié  d'une  maison  sise  rue  de  la  Peyrol- 
«  leric,  indivise  entre  Ihôpilal  Sainte-Catherine  et 
«  l'Hôpital  ou  grand  Hôtel-Dieu,  et  à  la  charge  encore 
K  de  réparer  la  fontaine  qui  sert  au  public,  venant  (cette 
n  fontaine)  du  couvent  de  la  Déserte,  et  à  la  charge 
«  encore  que,  venant  ladite  Aumône  à  faillir,  ladite 
«  rente  retournera  à  l'Hôpital  des  pauvres,  et  ne  pourra 
«  être  vendue  par  les  recteurs  de  l'Aumône  ;  —  la 
«  troisième  espèce  d'hôpital  est  le  corps  des  enfans  de 
«  la  Chanal  (Chana),qni  l'ut  établi  par  les  citoyens  dans 
«  la  paroisse  de  Saint-Paul,  dont  on  ne  trouve  aucun 
n  vestige  de  sa  fondation  ;  l'on  voit  seulement  qu'en 
«  1530,  ils  étoienl  logés  dans  une  maison  et  chapelle 
«  proche  la  fontaine  de  la  Chana  ;  que  la  maison  qui 
«  leur  servoit  de  logement  appartenoit  au  chapitre  de 
«  Saint-Paul,  dont  les  recteurs  payoient  le  loyer-,  que  le 
«  chapitre,  ensuite,  en  fit  don  pour  contribuer  à  l'au- 
«  niône  qu'il  voulut  faire  pour  le  soutien  de  cet  établis- 
«  sèment  ;  que  la  maison  a  ensuite  été  vendue  à  un 
«  nommé  François  Le  Charrière,  le  20  décembre  1711, 
«  au  prix  de  10,000  livres,  en  sorte  qu'il  ne  reste  que 
«  la  chapelle  et  une  petite  cour;  — (juant  à  la  qua- 
«  irième  espèce  d'hôpital,  qui,  avant  la  réunion,  étoit 
«  un  hôpital  de  femmes,  place  Confort,  Ion  ne  trouve 
«  rien  sur  son  origine,  si  ce  n'est  qu'après  la  réunion, 
«  le  corps  des  vieux  et  vieilles  étant  établi  dans  cet 
«  hôpital,  plusieurs  bienfaiteurs  en  ont  recommandé 
«  le  soin,  tels  que  :  le  sieur  Ramadicr,  qui  ayant  insli- 
«  tué  les  pauvres  ses  héritiers,  par  son  testament  du 
«  3  août  lG7a,  et  dont  la  succession  a  rendu  26,000  li- 
«  vres,  comprise  une  maison,  a  chai'gé  les  recteurs 
«  d'employer  les  revenus  de  ses  biens  à  soulager  les 
«  infirmes  et  vieillards  qui  sont  renfermés  dans  cet 
«  hôpital  ;  M.  JIoyron,qui,  par  son  testament  du  12  oc- 
«  brc  10;JI ,  ayant  institué  les  pauvres  de  cet  hôpital  ses 
«  héritiers  universels,  a  ordonné  que  tous  les  fruits 
«  et  revenus  du  résidu  de  ses  biens  fussent  employés 
«  et  convertis  à  augmenter  la  distribution  du  pain,  qui 
«  se  fait,  par  ladite  Aumône-Générale,  aux  pauvres 
«  artisans  de  celle  ville;  voulant  et  iiM^onnnandant  que 
«  les  pauvres  infirmes  et  les  vieillards  et  ceux  dont  le 
«  travail  ne  peut  sullirc  pour  la  nourriture  et  nécessi- 
«  tés  de  leur  famille,  soient  ;ivanlagés  et  aient  plus 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

«  grande  portion.  Sa  succession  a  fait  un  objet  de  3  à 
«  400,000  livres,  au  moins,  »  etc. 


C.  37.  (Doîle.) —  H  pièces,  papier. 


i09S-lî86.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon;  cha- 
pelles, aumôncrie,  cimetière,  cérémonies  funèbres,  etc. 
—  Requête    présentée    à   Claude    de    Saint-Georges, 
archevêque  de  Lyon,   par  les  recteurs  de  l'Aumôue- 
Générale,  disant  qu'ils  ont  fait  construire,  depuis  peu, 
une  chapelle  ou    oratoire    dans    l'appartement    des- 
tiné aux  filles  infirmes  de  l'établissement,   «  c'est-à- 
«  dire  pour  celles  qui,  quoique  non  atteintes  de  fiè- 
«  vres  et  de  maladies  pour  lesquelles  ladite  maison  est 
«  en  droit  et  en  usage  d'envoyer  les  malades  à  l'Hostel- 
«  Dieu  pour  y  estre  guéris,  ne  sont  pourtant  pas  en 
c(  estât  de  vivre  parmy  les  autres  de  leur  corps,  et 
«  comme  cet  appartement  est  dans  la  partie  la  plus 
«  élevée  de  la  maison,  que,  d'ailleurs,  il  y  a  dans  les 
«  autres  corps  de  ladite  maison  des  chapelles  ou  ora- 
«  toires  où  ceux  du  corps  font  leurs  prières,  soit  de 
«  fondations  ou  autres,   et  entendent  la  messe  pour 
«  éviter  la  confusion  dauî  l'église,  et  quun  oratoire 
«  n'est  pas  moins  nécessaire  dans  l'appartement  des 
«  filles  infirmes,  les  supplians,  qui  ont  mis  ledit  ora- 
«  toire  ou  chapelle  dans  un  estât  très-décent,  »  rv- 
(juièrent  qu'il  plaise  au  prélat  d'ordonner  la  bénédiction 
de  cette  chapelle,  par  tel  prêtre  qu'il  lui  conviendra 
de  désignera  cet  effet,  et  de  leur  permettre  d'y  faire 
célébrer  le  saint  sacrifice  de  la  messe  ;  —  ordonnance 
rendue  à  ce  sujet,  par  le  vicaire  général   de  l'arche- 
vêché de  Lyon,  qui  donne  pouvoir  à    messire  Char- 
les Andrault  de    Maulevrier-Langeron,   sacristain    de 
l'Église,  comte  de  Lyon,  conseiller,  aumônier  ordinaire 
du  Roi  et   aussi  vicaire  général  de   l'archevêque,  de 
bénir  ladite  chapelle,  «  avec  les  prières  et  cérémonies 
«  accoutumées,  au  cas  qu'il  la  trouve  bien  et  déceni- 
(c  ment  ornée,  parée,  non  sujette   à  auiuiis  usages  do- 
ce  niesliques,  et  (pi'elle  soit  en  deu  estai,»    et  permet, 
en  conséquence,  à  tous  prêtres  séculiers  et  réguliers, 
dûment  approuvés,  d'y  célébrer  la  messe.  —  Permission 
accordée,  sur  requête,  par  le  comte  de  Suze,  vicaire  gé- 
néral de  l'archevêque  de  Lyon,  de  transférer  le  saint- 
sacrement  dans  la  chapelle  des  vieux  de  l'hôpital  géné- 
ral de  la  Charité,  (pie  r<in  avait  fait  reconstruire  ;  car  il 
y  avait   dans   l'intérieur    de   l'élablisscinent   phisienrs 
chapelles,  dans  deux  desquelles  se  irciivaii  le  saiul- 
sacrenient,  soil  pour  l'administrer  aux  personnes   qui 


SÉRIE  C.  —  MATlEUliS 

étaient  à  l'infirmerie  do  la  maison,  soil  afin  ijuc  les  vali- 
des fussent  à  portée  de  Tadorer,  sans  être  obligés  de  se 
déplacer  du  corps  de  logis  dans  Icciuel  ils  étaient  enfer- 
més.— Ordonnance  de  Charles-François  de  Chàteauneuf 
de  Uochebonne,  arclu'vèiiue  de  Lyon,  portant  permission 
aux  administrateurs  de  la  Charité  de  faire  construire 
un  corps  de  bâtiment  sur  remplacement  du  cimetière 
de  Ihôpital,  et  transporter  décennncnt  dans  le  cime- 
tière de  la  Madeleine,  pour  y  être  enfouis,  les  ossements 
préalablement  recueillis  avec  le  plus  grand  soin  dans  l'an- 
cien champ  de  repos  de  l'xUimônc-Générale  ;  mais,  néan- 
moins, sans  cérémonie,  et  en  la  seule  présence  d'un  prê- 
tre, qui  accompagnera  le  chariot  pendant  la  nuit  ;  —  note 
contenant  qu'on  a  demandé  à  l'archevêque  s'il  croyait 
être  en  droit  de  prétendre  que  les  recteurs  de  la  Charité 
ne  pussent  bâtir  sans  sa  permission,  et  qu'il  a  répondu 
à  iMM.  de  Lévy  et  Chappe,  deux  des  recteurs  de  l'hôpi- 
tal, que  telle  n'était  pas  son  intention,  et  que  s'il  avait  dit, 
dans  l'ordonnance  précédente,  qu'il  permettait  aux  rec- 
teurs de  construire,  ce  n'est  que  parce  que  le  bâtiment 
qu'ils  se  proposaient  de  faire  élever  devait  l'être  sur 
l'emplacement    d'un   ancien    cimetière.  —   Extrait   du 
procès-verbal  de  la  marche  du  Bureau  et  des  quatre 
corps  de  l'hôpital  de  la  Charité,  à  la  cérémonie  funèbre 
de  Laurent  Morand,  l'un  des  recteurs  de  l'établissement, 
décédé  dans  l'exercice  de  ses  fonctions:  «  Aujourd'huy 
«  C«  mai  1725,  MM.  les  recteurs  de  l'hôpital  général  de 
«  la  Charité  de  Lyon  ont  assisté  au  convoy  et  enterre- 
u  ment  de  M.  Laurent  Morand,  leur  confrère,  avec  les 
«  quatre  corps  de  la  maison,  savoir  :  les  enfans  de  la 
«  Chanal,  en  chaperon;  les  filles  Catherines,  en  habits 
«  blancs;  les  petits  garçons  et  les  Thérèses  ;  les  quatre 
«  derniers  recteurs  ont  porté  les  coins  du  drap,  cha- 
«  cun  un  flambeau  à  la  main;  on  a  distribué,  suivant 
«  l'usage,  les  flambeaux  aux  quatre  recteurs,  des  cier- 
«  ges  à  tous  les  pauvres  des  quatre  corps  et  aux  maîtres, 
«  maîtresses  et  sous-maîtresses,  avec  des  gants  blancs 
«  à  tous  MM.  les  recteurs,  et  le  tout  fourny  par  l'héri- 
«  tière  de  M.  Morand  ;  les  officiers  de  quartier,  préten- 
«  dant  avoir  le  pas  dans  cette  cérémonie,  au-dessus  de 
c<  MM.  les  recteurs,  et  de  porter  les  coins  du  drap  du 
K  défunt,  attendu  que  le  sieur  Morand  étoit  leur  con- 
«  frère  et  capitaine  de  quartier  (celui  de  la  Grenette), 
«  ils  en  avoient  prévenu,  dès  la  veille,  Mgr  l'archevêque 
«  en  qualité  de  commandant  (Fiancois-Paul  de  Neufville 
«  de  Villeroy  était  lieutenant-général  pour  le  Roi,  dans 
«  les  provinces  de  Lyonnais,  Forez  et  Beaujolais)  ;  mais 
«  le  Bureau  en  étant  informé,  M.  le  comte  de  Moni- 
«  morillon  et  M.  Dertin,  avocat,  se  transportèrent  chez 
«  Mgr  l'archevêque  et  lui  représentèrent  que  l'usage 


ECCLÉSIASTIQULS.  ^3 

«  étoit  contraire  à  la  prétention  de  MM.  les  oITiciers  de 
«  quartier,  puisque  MM.  les  recteurs  étoient  en  posses- 
«  sion,  de  tout  temps,  de  porter  les  coins  du  drap  de 
«  leurs  confrères  décédés,  même  de  conduire  le  deuil 
«  et  faire  les  honneurs  de  la  cérémonie;  ils  ajoutèrent 
«  que  la  (jualité  de  recteur  faisoit  cesser  toutes  les 
«  autres  fonctions,  lesquelles  étoient  suspendues  pen- 
«  dant  les  diHix  années  du  rectoral,  et  que  les  enfans 
«  de  la  Charité  assistant  au  convoy,  nécessairement  et 
«  en    qualité   d'enfans  adoplifs,  il  étoit  indispensable 
«  que  les  recteurs,  qui  les  représentent,  eussent  le  pas 
«  sur  les  autres  confrères  dti  recteur  décédé;  sur  quoy, 
«  Mgr  l'archevêque  s'étant  informé  de  l'usage,  et,  sur 
«  ce,  pris  l'avis  :  de  M.  le  président  Dugas,  prévost  des 
«  marchands;  de  M.  Bollioud  de  Fétan,  conseiller  en 
«  la  Cour  des  monnaies  et  échcvin  de  la  ville  ;  de  M.  le 
.<  chevalier  Perrichon  et  de  plusieurs  autres  échevins  et 
«  personnes  de  considération,  en  présence  de  M.  Boêsse, 
«  capitaine   de  la  ville,  et   de  JI.  Du   Fresne,  major 
«  (pareillement  de  la  ville),  chevalier  de  l'ordre  militaire 
«  de  Saint-Louis,  il  fut  enfin  décidé,  par  Mgr  l'archevê- 
«  que,  que  MJh  les  recteurs  de  la  Charité  précéderoient 
«  les  officiers  de  quartier,  et  que  les  quatre  derniers 
«  recteurs  porteroient  les  coins  du  drap  ;  —  marche 
«  du  convoy  :  1°  le  corps  des  petits  garçons  a  marché 
«  le  premier  ;  2°  le  corps  des  Thérèses,  ensuite;  3°  le 
«  corps  des  enfans  adoptifs  de  la  Chanal;   4»  le  corps 
«  des  filles  adoptives  de  Sainte-Catherine;  5°  la  com- 
«  pagnie  du  défunt,  étant  sous  les  armes;  6»  les  R.  P. 
«  Cordeliers    de   Saint-Bonaventure;  7°   le  clergé   de 
«  Saint-Nizier;  8"  six  porteurs  de  torches  ardentes,  du 
a  nombre  des  vieux:  9»  le  corps  du  défunt,  dont  les 
«  coins  du  drap  mortuaire  étoient  portés  par  les  quatre 
«  derniers  recteurs,  ayant  chacun  un  flambeau  à  la 
«  main;  lO»  six  autres  porteurs  de  torches,  du  nombre 
«  des  vieux;  11°  les  président  et  recteurs  de  la  Charité  ; 
«  12°  lesparensdu  défunt,  lesquels  fcrmoient  le  convoy; 
«  les  quatre  corps  sont  sortis  de  l'hôpital  de  la  Cha- 
«  rite,  sur  les  trois  heures,  et  se  sont  trouvés  devant 
«  la  maison  du  défunt,  sur  les  quatre  heures  ;  MM.  les 
«  recteurs  avoient  fait  porter  leurs  habits  dans  la  cham- 
«  bre  du  défunt,  où  ils  s'assemblèrent  pour  la  cérémo- 
«  nie  ;  les  flambeaux  et  les  cierges  furent  apportés, 
«  suivant  l'usage,  dans  cette  maison  »  (c'est-à-dire  à 
l'hôpital).  — Autre  procès-verbal  des  obsèques  de  noble 
Roch  Quinson,  décédé  recteur  de  la  Charité,  charge  à 
laquelle  il  avait  été  nommé  en  qualité  d'ex-consul  :  ledit 
enterrement  accompli  dans  les  mêmes  formes  que  le 
précédent,  qui  paraît  avoir  servi  de  type  aux  cérémo- 
nies du  même  genre.  —  Ordonnance  d'Antoine  de  Mal- 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYOX. 


vin  de  Montazet,  archevêque  de  Lyon,  portant  permis- 
sion aux  administrateurs  de  l'hôpital  général  de  la 
Charité  d'établir  des  fonts  baptismaux  dans  l'église  de 
l'établissement,  mais  aux  conditions  suivantes  :  en  pre- 
mier lien,  ces  fonts  seront  placés  dans  l'endroit  le  moins 
apparent  de  ladite  église,  et  de  manière  à  ne  pas  gêner 
le  service  qui  s'y  fait  ;  en  second  lieu,  ils  serviront  exclu- 
sivement à  administrer  le  baptême  aux  enfants  trouvés, 
sans  que  l'on  puisse  y  conférer  ce  sacrement  à  aucune 
autre  personne,  si  ce  n'est  par  une  permission  spéciale 
du  prévôt-curé  de  la  paroisse  d'Ainay  ;  en  dernier  lieu, 
dans  le  cas  où  l'hôpital  de  la  Charité  serait  déchargé  de 
l'obligation  de  recevoir  les  enfants  trouvés,  ces  fonts 
baptismaux  seront  et  demeureront  supprimés.  —  Autre 
ordonnance  du  même  prélat,  portant  que,  vu  le  procès- 
verbal  de  visite  dressé  (20  juin  178G)  par  l'abbé  Char- 
rier de  La  Roche,  prévôt  d'Ainay,  l'un  des  vicaires  géné- 
raux de  l'archevêché  de  Lyon,  en  conséquence  de  la 
demande  qui  avait  été  faite  audit  archevêque  d'ordon- 
ner la  suppression  de  plusieurs  chapelles  inutiles,  situées 
dans  la  partie  des  bâtiments  de  la  Charité  qui  devait 
servir  à  rétablissement  de  la  douane  ;  duquel  procès- 
verbal  il  résultait  que  ces  chapelles,  qui  étaient  au  nom- 
bre de  quatre,  savoir  :  la  première,  du  Bon-Trépas  ;  la 
deuxième,  de  Saint-Vincent-de-Paule  ;  la  troisième,  de 
Sainte-Anne  :  la  quatrième,  de  Sainte-Thérèse,  n'étaient 
que  peu  ou  point  chargées  de  fondations  et  qu'une  seule 
de  ces  chapelles  (celle  du  Bon-Trépas)  ne  contenait  que 
quelques  sépultures...,  il  est  permis  de  démolir  les 
autels  des  chapelles  susnommées,  et  d'employer  les  bâti- 
ments où  elles  se  trouvent  à  des  usages  profanes,  après 
avoir,  toutefois,  observé  ce  qui  suit  :  «  1°  Le  saint- 
ce  sacrement  qui  réside  dans  le  tabernacle  de  la  cha- 
«  pelle  du  Bon-Trépas  sera  transféré,  avec  les  cérémo- 
«  nies  requises,  dans  le  tabernacle  de  l'église  dudit 
«  hôpital  ;  2°  les  reliques,  vases  sacrés  et  ornemens 
«  qui  pourront  se  trouver  dans  lesdiies  quatre  chapelles 
«  seront  aussi  transférés,  avec  décence,  dans  la  sacrls- 
«  lie  de  ladite  église;  3°  l'exhumation  sera  faite,  avec 
«  les  formalités  de  droit  et  les  précautions  nécessaires, 
«  des  corps  et  ossements  des  Fidèles  qui  se  trouvent 
«  enterrés  dans  la  chapelle  du  Bon-Trépas,  pour  être 
«  ensuite  décennncnt  transportés  et  inhumés  dans  le 
«  caveau  destiné  aux  sépultures  des  Frères  et  Sœurs 
«  dudit  hôpital.  »  —  Permission  donnée  par  l'évêque 
d'Egé,  suffragant  et  vicaire  général  de  Lyon,  à  l'effet  de 
célébrer  la  messe  à  l'autel  que  les  administrateurs  de  la 
Charité  avaient  fait  construire  dans  la  salle  d'infirmerie 
de  leur  hôpital,  pour  la  commodité  des  malades.  — 
Ordonnance  de  l'archevêque  Antoine  de  Malvin  de  Mon- 


tazet, contenant  que,  vu  le  procès-verbal  de  la  visite 
faite  (20  août  1786)  par  l'abbé  Charrier  de  La  Roche, 
prévôt-curé  d'Ainay,  de  la  chapelle  nouvellement  cons- 
truite dans  l'intérieur  de  l'hôpital  de  la  Charité,  pour 
remplacer  celle  du  Bon-Trépas,  destinée  aux  vieillards 
des  deux  sexes  de  l'établissement  et  qui  avait  été  sup- 
primée, duquel  procès-verbal  il  appert  que  ladite  cha- 
pelle est  «  très-décente  »  et  sullisammeni  pourvue  de 
tout  ce  qui  est  nécessaire  pour  le  service  divin,  et  que, 
en  vertu  de  la  commission  que  l'archevêque  avait  adres- 
sée à  l'abbé  Charrier,  celui-ci  en  a  fait  la  bénédiction,  il 
est  en  conséquence  permis  d'y  célébrer  le  saint  sacrifice 
de  la  messe  ;  les  prêtres  préposés  à  la  desserte  de 
l'hôpital  sont  autorisés  à  y  administrer  les  sacrements 
aux  vieillards,  et  le  saint-sacrement  reposera  dans  le 
tabernacle  placé  sur  l'autel  de  la  chapelleen  question,etc. 
—  Prédication  du  Carême,  à  l'hôpital  de  la  Charité.  — 
Lettre  adressée  au  Père  Fleury,  de  la  Compagnie  de 
Jésus,  prédicateur  du  Roi  dans  la  maison  des  Pères 
Jésuites  de  Tournon,  par  le  Père  Le  Chapelain,  de  la 
même  Compagnie,  et  lui-même  prédicateur  en  renom. 
«  Excusés-moy,  »  dit-il,  «  si  .je  vous  ay  répondu  tard  ; 
«  mais  j'ay  été  si  embarrassé  du  Carême  de  Notre-Dame 
«  (de  Paris),  que  j'ay  cru  devoir  finir  pour  vous  écrire 
«  à  mon  aize.  J'aime  le  Carême  que  vous  me  proposés, 
«  mais  je  demande  deux  choses  :  la  première  que  l'on 
«  me  gardera  le  secret:  si  on  le  sçavoit,  ne  fût-ce  que 
«  l'année  d'avant,  Mgr  l'archevêque  et  nos  supérieurs, 
«  sans  conter  (sic)  quelques  personnes  du  monde, 
«  feroient  leur  possible  pour  m'empècher  de  quitter 
«  Paris  ;  la  deuxième,  c'est  que  l'on  ne  me  demandera 
«  que  trois  sermons  par  semaine;  je  pourray  en  prescher 
«  quatre,  quelques  semaines  :  mais  je  souhaite  que  l'on 
«  me  laisse  libre  sur  ce  point,  comme  on  fait  partout 
«  oùjcpresche.  A  notre  cathédrale  même,  on  ne  m'en 
«  a  pas  demandé  davantage.  Je  vous  félicite  de  vos 
«  succès,  à  Lyon  :  on  vous  disoit  recteur  ;  j'aime  bien 
«  mieux  vous  voir  faire  honneur  à  la  Compagnie,  par- 
r<  tout  où  vous  allés.  Ayés  donc  la  bonté  de  m'écrire  ou 
«  de  me  faire  écrire  un  mot  sur  lequel  je  puisse  faire 
«  fonds.  La  seule  année  qui  me  soit  libre  jusqu'en 
«  soixante  (17C0),  c'est  cinquante-huit:  failles  moy 
«  marquer  pour  cette  année.  »  —  Lettre  adressée  à  mes- 
sirc  Joseph  de  Fontanès  de  Chemé,  chanti'c  de  l'Église, 
comte  de  Lyon,  et,  à  cette  époque,  recteur-président  du 
Bureau  de  l'Aumône-Générale,  par  le  Père  Fleury,  qui 
«  lui  mande  :  «  J'ay  l'honneur  de  vous  envoier  la  rc- 
«  ponse  du  Père  Le  Chapelain,  Jésuite  et  célèbre  pré- 
ce  dicaieur.  Vous  verres  qu'il  acceptera  le  Carême  de  la 
ce  Charité  de  Lion,  1758,  mai<  qu'il  ne  voudroit  pas  cire 


SERIE  C.  —  MATIERES  ECCLESIASTIQUES. 


«  gc'né  pour  le  nombre  de  quatre  sermons  par  semaine  ; 
«  qiioy  ([ue  je  sois  persuadé  que,  dicy  à  1758,  les  ayant 
«  tous  composés,  il  vous  les  prêchera.  Un  de  ses  amis 
«  m(''(rii  que  le  Père  Le  Chapelain  le  prend,  dans  Paris, 
«  sur  le  ton  d'un  Rourdalouc  ;  qu'il  est  recherché  par- 
«  tout  et  qu'il  a  des  chaires  dans  Paris,  jusqu'à  17(10. 
«  Conmie  les  rétributions  de  Paris  sont  de  (100  livres, 
«  et  celle  de  Notre-Dame,  qu'il  vient  de  prêcher,  de 
«  800  livres,  il  paroit  convenable  que  vous  ou  vos 
«  Messieurs,  en  écrivant  au  Père  Le  Chapelain,  à 
«  Paris,  luy  proposent  (JOO  livres  pour  le  Carême 
«  de  la  Charité,  et  300  livres  pour  les  deux  voia- 
«  ges  de  la  diligence,  hardes,  étraines,  dépense  de 
«  Lion,  etc.  La  réputation  et  le  mérite  de  ce  célèbre 
«  prédicateur  auront  bientôt  gaigné  ces  900  livres,  et 
«  bien  au  delà,  à  la  maison  de  la  Charité,  à  qui  je  sou- 
«  haiic  plus  de  bien  qu'à  moy-mème.  »  —  Réponse  du 
comte  de  Chemé  au  Père  Fleury.  Le  chantre  de  l'Église  de 
Lyon  s'exprime  ainsi  :  «  J'ay  fait  part  au  Bureau  de  la 
«  lettre  que  vous  a  écrite  le  Père  Le  Chapelain,  et  de 
«  celle  que  vous  m'avez  fait  l'honneur  de  m'écrire.  Je 
«  suis  chargé  d'abord  de  vous  fiure  bien  des  remercî- 
«  mens  des  soins  que  vous  avez  bien  voulu  vous  donner 
«  pour  nous  procurer  ce  célèbre  prédicateur  ;  le  Bu- 
te reau  acceptera  avec  grand  plaisir  d'inscrire  le  Père 
«  Le  Chapelain  pour  l'année  17b8,  avec  les  deux  condi- 
«  lions  qu'il  exige  :  l'une,  que  le  secret  en  soit  gardé  ; 
«  l'autre,  qu'il  ne  soit  tenu  qu'à  trois  sermons  par  se- 
«  maine,  et  qu'il  ne  soit  pas  gêné  à  quatre.  A  l'égard 
«  de  la  rétribution  dont  vous  parlez,  vous  savez  que 
«  les  corps,  surtout  d'une  administration  d'hôpital,  ne 
<(  peuvent  excéder,  à  certain  point,  les  taux  prescrits, 
«  sans  liier  à  conséquence.  La  rétribution  au  prédica- 
«  leur  de  Carême  est  de  360  livres  ;  vous  êtes  celuy 
«  pour  qui  on  l'a  portée  le  plus  haut,  et  nous  ne  pour- 
«  rions  pas  le  passer  pour  le  Père  Le  Chapelain.  Il  doit 
«  être  satisfait,  et  il  le  sera,  nous  n'en  douions  pas,  de 
«  se  trouver  à  cet  égard  en  égalité  avec  vous.  S'il  le 
«  prend  dans  Paris,  comme  vous  le  marquez,  sur  le 
«  ton  d'un  Bourdaloue,  vous  l'y  avez  pris  avant 
«  luy,  de  même  qu'à  la  Cour,  où  il  n'a  pas  encore  paru: 
«  c'est  là  une  justice  que  le  Père  Le  Chapelain,  juste 
«  estimateur  du  mérite  et  de  la  célébrité,  seroit  le  pre- 
«  mier  à  vous  rendre.  J'ay  cru  devoir  vous  prévenir 
«  sur  ce  point,  avant  que  le  Bureau  écrive  au  Père  Le 
«  Chapelain  ;  nous  attendons  pour  cela,  de  votre  part, 
«  un  mot  de  réponse.  Dans  l'incertitude,  je  ne  vous 
«  renvoyé  pas  sa  lettre,  parce  qu'elle  nous  rappelle  ses 
«  deux  conditions.  » 


c.  38.  (lioilc.)  —  a   pièces,  p.T|)ier  (I  imprimée). 

■  G75-I7SO.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon  ;  inhuma- 
lions.—  Traités  passés  entre  les  recteurs  de  l'Aumône-Gé- 
nérale,  d'une  part,  et  les  curé-prévôt  et  chapitre  d'Ainay, 
d'autre  pari,  iiour  les  enterrements  à  faire,  dans  l'église 
de  l'hôpital,  tant  des  personnes  décédées  dans  l'inlcricur 
de  l'établissement,  que  de  celles  de  la  paroisse  d'Ainay  et 
autres,  qui  avaient  choisi  leur  sépulture  dans  ladite 
église.  —  Acte  extrajudiciaire,  notifié  aux  recteurs  de 
l'hôpital  général  de  la  Charité,  à  la  requête  de  messire 
François  Thomazet,  curé  de  Saint-Michel  de  Lyon,  qui  re- 
montre aux  administrateurs  ([ue  :  u  le  décedz  du  sieur 
((  (Balthazar)  de  Villars  (prieur  de  Sainl-Benoîl)  estant 
«  arrivé,  lequel  a  choisy  sa  sépulture  dans  l'églizede  la- 
ce dicte  maison  do  la  Charité,  Icdict  sieur  remonstrant  a 
«  faict  entendre  verbalement  ausdictz  sieurs  recteurs 
«  que,  comme  curé,  il  luy  appartient  d'en  faire  les  fonc- 
«  lions  et  enterrer  le  corps  dans  ladicte  églize  de  la  Cha- 
«  rite,  puisqu'il  en  est  le  curé  et  qu'il  n'y  en  a  point  d'au- 
«  tre  dans  la  paroisse  que  luy,  y  ayant  mesnie  desjà  faict 
«  d'autres  enlerremens  et  particulièrement  celluy  de  feu 
«  M™"  Charrier  de  La  Barge,  de  M.  Desperey  (ou  Despcr- 
«  cy?)  et  du  sieur  Debourg,  économe  de  ladicte  maison  ; 
«  mais  comme  lesdictz  sieurs  recteurs  ont  faict  entendre 
«  qu'ils  ne  le  souffriroient  point,  et  que  si  lédict  sieur 
«  remonstrant  se  mettoit  en  debvoir  de  faire  ledict 
«  enterrement,  ils  résistcroient  et  qu'il  pourroit  y  arri- 
«  ver  du  bruit  ;  à  cet  effect,  pour  éviter  le  scandale,  il 
«  ne  s'exposera  pas  au  péril,  jusques  à  ce  que  la 
«  chose  soit  réglée,  nonobstant  son  tiltre,  sa  posses- 
«  sion  et  les  deffenses  qui  avoient  esté  faictes  par  feu 
«  M.  (l'abbé)  de  Sainct-Just  (grand  vicaire  de  l'arche- 
«  vêque  Camille  de  Neufville,  et  qui  était  aussi  un 
«  Villeroy),  à  l'économe  et  sous-prebstre,  de  faire 
«  aucuns  enterremens  ny  fonctions  de  curé  dans  ladicte 
«  églize  de  la  Charité  :  protestant,  ledict  sieur  renions- 
«  trant,  que  les  voyes  de  force  ne  luy  puissent  nuire 
«  ny  préjudicier,  et  de  se  pourvoir,  pour  faire  maintenir 
«  ses  droicts,  par  les  voyes  de  la  justice,  ainsy  qu'il 
«  verra  bon  estre  ;  de  tant  plus  qu'il  n'a  consenty  à  l'es- 
«  lablissement  de  ladicte  églize,  ny  ses  prédécesseurs 
«  non  plus,  que  sauf  leurs  droicts  de  curé,  ayant  mesnie 
«  tousjours  faict  tous  les  bapiesmcs  et  mariages  de 
«  ceux  de  ladicte  maison,  en  qualité  de  curé.  » Au- 
tre acte  extrajudiciaire,  signifié  à  François  Thomazet, 
de  la  part  des  recteurs,  qui  lui  déclarent  :  que  dans  le 
nombre  des  prêtres  attachés  à  l'hôpital  de  la  Charité 


5(5 


ARCHIVES  DE  LA 


l'un  deux  remplissait  les  fondions  de  curé  et  avait  le 
droit  de  faire  les  enlerrenienls  ;  que  le  curé  de  Saint- 
Michel  ne  possédait  aucun  titre  à  l'appui  de  ses  pré- 
tentions, et  que  le  dernier  enterrement,  qui  avait  été 
celui  de  M""  de  Mornieu  (21  avril  lGf)7),  avait  eu  lieu 
par  le  ministère  du  clergé  de  rAumùne-Générale,  ce 
que  les  administrateurs  offraient  de  prouver.  —  Com- 
promis par  lequel  les  recteurs  et  Thoniazet  convien- 
nent, pour  terminer  leur  différend,  de  s'en  rapporter  à 
la  sentence  arbitrale  de  larchevéque  de  Lyon,  «  au  ju- 
«  gement  duquel  ils  promettent  respectivement  acquies- 
«  cer,  comme  si  c'estoit  arresl  de  Cour  souveraine  ;  » 
ils  tombent  aussi  d'accord  que,  sauf  et  sans  préjudice 
des  droits  des  parties,  le  corps  de  M"»"  de  La  Prune, 
récemment  décédée  sur  la  paroisse  Saint-Michel,  sera 
inhumé  dans  i'église  de  la  Charité,  conformément  à  l'élec- 
tion de  sépulture  que  la  défunte  avait  faite,  par  les  prêtres 
desservants  de  l'hôpital. — Transaction  passée  (23  décem- 
bre i  G7f)),  en  conséquence  du  compromis  mentionné  plus 
haut  et  sur  l'arbitrage  de  l'archevêque  Camille  de  Neuf- 
ville,  entre  les  recteurs  de  l'Aumône-Géuérale  et  François 
Thomasset,  par  laquelle  transaction  les  parties  convien- 
nent que,  dorénavant,  «  tous  les  corps  déceddésdans  la- 
«  dicte  paroisse  de  Sainct-Michel,  qui  seront  portés  dans 
«  l'esglize  de  l'Aumosne-Générale,  pour  y  eslre  inhumés, 
«  seront  conduictz  par  ledict  sieur  curé  de  Saint-Michel 
«  et  ses  successeurs,  selon  les  solennités  qui  seront  re- 
«  quises  par  les  parents  et  amis  des  déceddés,  et  seront 
«  inhumés  dans  ladicte  esglize  par  ledict  sieur  curé  de 
«  Sainct-Michel,  qui  y  fera  toutes  les  prières  et  fonctions 
a  convenables  ausdictes  inhumations  de  corps,  avec  les 
«  prestres  qu'il  aura  choisis  pour  l'assister  auxdictz  en- 
«  terremenlz,  sans  qu'il  en  soit  empesché  directement 
«  ny  indirectement,  par  lesdictz  sieurs  recteurs,  leurs 
«  prestres  ou  domestiques  ;  mesmes  célébrera  la  grande 
«  messe  avec  lesdictz  prestres  assistantz,  sy  lesdictz  en- 
«  terremenlz  se  font  le  matin,  et  lorsqu'ils  se  feront  le 
K  soir,  le  service  du  lendemain  ou  des  autres  jours 
«  suivants,  si  les  parents  des  deffnuctz  désirent  d'en 
«  faire  faire,  y  seront  faiclz  par  les  prestres  de  ladicte 
«  Auniosne-Générale  ;  et  pour  faire  coguoistre  par  ledict 
«  sieur  curé  qu'il  n'avoit  pas  eu  la  pensée  de  fiustrei' 
«  les  pauvres  de  ladicte  Aumosne-Générale  d'aucuns 
«  droiclz  ou  advantages  qu'il  (,s/r)  leur  pouvoient  arriver 
«  desdictz  enlerrcmeniz,  il  veut  el  consent  que  les  of- 
«  fraudes  el  oblations  qui  seront  faictes  par  les  parents 
«  des  déceddés  et  anli'cs  assistantz  aux  grandes  mcs- 
«  ses,  ensemble  le  luminaire  qui  sera  mis  dans  ladicte 
«  esglize  de  la  Charité,  pour  la  célébration  desdictz 
«  offices,   cl  généralemiMit  tons  les  autres  advanlagcs 


CHARITE  DE  LYON. 

«  qui  pourroient  estre  faictz  à  ladicte  maison  à  cause 
«  desdictz  cnterrcmentz,  appartiennent  aux  pauvres 
«  d'icelle,  sans  y  rien  prétendre,  par  ledict  sieur  curé  ny 
«  ses  successeurs,  que  les  droictz  parrochiaux  et  assis- 
ce  tances  accoustumées  leur  estre  payées,  avec  les  cierges 
«  qui  luy  seront  donnés  en  main  et  à  ses  diclz  prestres 
«  pour  accompagner  les  corps  qu'ils  conduiront  ;  con- 
te sentant  ledict  sieur  curé  que  lesdictz  sieurs  recteurs 
«  reçoivent  ou  fassent  recepvoir,  par  qui  bon  leur  seni- 
«  blera,  toutes  lesdictes  offrandes  et  en  disposent  ainsy 
«  qu'ils  verront  bon  eslre  ;  et  à  l'égard  des  inhuma- 
«  lions  des  corps  des  officiers  et  des  autres  personnes 
«  qui  décedderontdans  l'enclos  de  ladicte  maison  de  la 
«  Charité,  et  de  l'administration  des  sacrementz  de 
«  l'Eucharistie  et  de  l'Extrême-Onclion,  ledicl  sieur  curé 
«  déclare  n'entendre  troubler  en  aucune  desdictes  cho- 
«  ses  lesdictz  sieurs  recteurs,  recognoissani  qu'ilz  ont 
«  droit  de  le  faire  faire  par  les  prestres  que  bon  leur 
c<  semble,  à  son  exclusion  et  de  tous  autres  ;  a  esté  de 
«  plus  convenu  que  ledict  sieur  curé  ny  ses  successeurs 
«  ne  pourront  inhumer  dans  ladicte  esglize  de  la  Charité 
«  les  corps  des  personnes  estant  déceddées  dans  autres 
«  paroisses  que  celle  dudict  Sainct-Michel,  et  qui  désire- 
«  ronl  eslre  enterrés  dans  ladicte  esglize  de  la  Charité,  à 
«  l'esgard  desquels  ledicl  sieur  curé,  tant  pour  luy  que 
«  pour  ses  successeurs,  dcsiaisseausdiclz  sieurs  recteurs 
«  tout  le  droit  qu'il  peut  avoir  de  faire  lesdictz  enterre- 
«  mentz  el  olfices  et  de  s'en  prévaloir  contre  tous  au- 
«  très  curés,  comme  n'estant  la  faculté  désignée  cy- 
«  dessus,  au  bénéfice  dudict  sieur  ciu'é  de  Sainct-Michel 
«  el  de  ses  successeurs,  communicable  à  autres,  et 
«  n'ayant  esté  accordée  audict  sieur  curé  de  Saincl-Mi- 
«  chel,  par  lesdictz  sieurs  recteurs,  que  pour  le  bien  de 
«  paix.  M  —  Accord  par  lequel,  voulant  prévenir  toutes 
les  contestations  auxquelles  pouvait  donner  lieu  l'élec- 
tion de  sépulture  faite  en  l'église  de  la  Charité  par  feu 
Anne  Thomé,  veuve  de  noble  Hugues  lilanf,  écuyer, 
suivant  son  testament,  les  prévôt,  chanoines  et  chapitre 
de  l'église  collégiale  el  paroissiale  de  Saint-Martin  d'Ai- 
nay,  d'une  part,  cl  les  recteurs  de  l'hôpital  général  de 
la  Charité,  d'autre  part,  convienncnl,de  l'avis  de  l'arche- 
vêque de  Lyon,  que,  sauf  et  sans  préjudice  de  tous  leurs 
droits,  et  leurs  moyens  leur  demeurant  réserves,  les  pré- 
vôt et  chanoines  d'Ainay  porteront  processionnellemcnt 
le  corps  de  la  dame  lîlanf  dans  leur  église,  et,  delà,  dans 
l'église  de  l'Aumône,  où  ils  l'inhumcroni  avec  les  prières 
d'usage.  —  Traité  sciinblable  au  prc'ce'dent,  fait  entre 
les  recteurs  de  la  Charité  et  le  chajjitre  d'Ainay,  au  su- 
jet de  l'enterrement  d'ÉtitMUie  Mazard,  qui  eut  lieu  dans 
l'église  de  l'hôpital,  le  28  mai  1736. 


SliRlE   C.  — 


C.  39.  (Boile.)   —   3  cahiers  in-folio,  IG  fciiillcls,  papier;  1    pièce, 
parchemin;  18  pièces,  papier. 


I735-17S6.  —  Eglise  de  la  Cliarilé  de  Lyon;  fon- 
dations pieuses.   —  Titres  el  papiei-s  concernant  l'exé- 
cution des  fondalions  pieuses,  par  les  soins  du  Bureau 
(le   l'Aunione-Géucrale.   —   Fondation   Mazard;    docu- 
ments supplémentaires.  (Voy.  C.  24.)  —   Testament  dn 
même  (21  avril  1735  et  U  avril   173C),  par  lequel  :   il 
élit  sa  sépulture  dans  l'église  de  la  Charité;  il  veut  que, 
incontinent   après    son    décès,    on   célèbre,    pour    le 
repos  de  son  âme,  cent  messes  basses  en  l'église  des 
Récollets  de  Bellegrève  de  Lyon,  et   la  même  quantité 
de  messes  en  chacun  des  deux  couvents   de  Capucins 
de   la  ville  ;   il  ordonne  que,  dans   le  même  temps,  on 
donne  aux  pauvres  de  la  paroisse   dAinay  la  somme 
de  îiOO  livres,  qui  seia  remise  au    prévôt    du   chapitre 
dudit  Ainay,  pour  en  faire  la  distribution,  conjointement 
avec  les  membres  de  la  Compagnie  charitable  établie 
dans  celte  paroisse  ;  le  testateur  donne  aux  pauvres  de 
l'hôpital  de  Xotre-Dame-dc-Pilié  du  pont  du  Rhône  la 
somme  de  5,000  livres,  payable,  un  an  après  son  décès, 
entre  les  mains  des  recteurs  de  l'établissement  ;  il  lègue 
il  la  chapelle  et  Compagnie    des   Pénitents   de  Notre- 
Dame  de  Lorelte,    à  Lyon,  dont  le    testateur  est    con- 
frère, la  somme  de  6,000   livres,   dont  3,000   seront 
employées,   aussitôt  après  son  décès,  «  à  faire   revêtir 
(C  le  chœur  ou  sanctuaire  de   ladite  chapelle  d'un  or- 
«  nemeni  en  boisage  ou  en  plâtre,   que  le  testateur   a 
«  promis  et  s'est  proposé,  depuis  longtemps,  d'y  faire 
«  faire,  suivant  les  différents  desseins  qu'on  luy  a  pré- 
«  semés,  lesquels  il  a  actuellement  chés   luy  et   qu'il 
«  veut  que  l'on  rende  à  ladite  Compagnie  pour  s'en  ser- 
«  vir,  ainsy  qu'elle  jugera  à  propos;  les  quelles  3,000 
«  livres  seront  payées,  par  son  héritier  universel,  à  la- 
«  dite  Compagnie,  un  mois  après   que  ledit  ornement 
«  aura  été  commencé  ;  et  à  l'égard  des  autres  3,000  li- 
ft vres,  le  testateur  prie  sondit  héritier  universel,  deux 
«  années  après  ledit  déceds,  d'en  faire  un  employ  solide, 
«  en  contrats  de  constitution  de  rente  ou  eu  acquisition 
«  de  pensions  foncières,  au  plus  grand  avantage  que 
«  faire  se  pourra,  au  prollil  de  ladite  Compagnie...,  à  la 
«  charge  de  faire  célébrer  annuellement,  à  perpétuité, 
«  le  premier   lundy  qui  suivra  la  fête  de  l'Annonciation 
«  Notre-Dame,  une  messe  solennelle  de  l'ollice  desTré- 
«  passés,  dans  ladite  chapelle,  pour  le  repos  de  lame 
«  du  testateur,  et  à  condition  aussi   que   lesdits    Péni- 
Lyon.  —  L.\  Charité.  —  Série  C.  —  Tome  11. 


MATIÈRES  ECCLESIASTIQUES.  57 

«  tens  se  prêteront  gracieusement  à    la  bonne  œuvre 
«  dont  va  être  parlé,  et  en  la  manière  qui  sera  cy-après 
«  énoncé(;  :i  leur  égard  ;   déclare  le   testateur  qu'ayant 
«  réfléchi  sur  ce  qui  se  pratique  en  la  ville  de  Rome,  à 
«  l'égard  des   dots   qui   se   distribuent  toutes  les  aii- 
"  nées,  gratuitement,  à  de  pauvres  filles  pour  leur  fa(;i- 
«  liter  un  établissement  par  mariage   ou    autrement  ; 
"  reconnoissant,  d'ailleurs,  de  quelle  utilité  un  tel  éta- 
«  blissenient  se  Irouveroit  en  cette  ville  (de  Lyon),  il 
«  fonde   la   distribution    gratuite,  annuelle  et  perpé- 
"  liielle,  à  trente  trois-filles...  Ccette  disposition  et  cel- 
«  les  qui  la  suivent  et  complètent  étant  connues,  on 
((  n'y  reviendra  pas)  ;  indépendamment  de  ces  derniè- 
«  res  réflexions,  et  nonobstant  le  nouveau  poids  dont 
(i  le  testateur  prie  lesdits  sieurs  recteurs  de  se   char- 
«  ger,  tout  luy  fait  espérer  qu'ils  exécuteront  fidèle- 
«  ment  et  avec  joye  cette  fondation  ;  leur  zèle  et  leur 
«  attention  continuels  à  remplir,  au-delà    même  de  ce 
«  qu'ils  doivent,  les  fonctions  de  leurs  charges  pour  le 
«  soulagement  des  pauvres  citoyens  luy  en  sont  un  sûr 
«  garant,  et  quoyque  le  bénéfice  qu'ils  trouveront  par 
«  le  déceds  des  filles  dotées,  qui  viendroient  à  décéder 
«  avant  leur  mariage  ou  majorité,  quelque  considérable 
«  qu'il   doive   se  trouver  infailliblement,  ne   soit  ce- 
«  pendant  point  proportionné  à  leurs  peines  et  aux 
«  soins  qu'il  sont  obligés  de  prendre,  néantinoins,   le 
«  testateur  ne  doute  pas  que,  ranimant,  dans  cette  oc- 
«  casion,  leur  zèle,  ils  exciteront  en  même  temps  celuy 
«  des  citoyens  pieux  et  aisés  pour  l'augmentation  et  la 
«  solidité  de  ce  nouvel  établissement,  qui  luy  paroit  si 
«  nécessaire  et  si  avantageux  ;  le  testateur  auroit  bien 
«  désiré    se     dispenser  de    l'éclat    ostentatif  de    la 
«  procession  et  de  toute  la  cérémonie  qui  sera   prali- 
«  quée  dans  l'exécution  de  cette  fondation;  mais,  après 
«  mûre  réflexion,  il  s'y  est  déterminé  pour  se  confor- 
«  mer,  en  partie,  à  ce  qu'il  a  vu  pratiquer,  en  pareil  cas, 
«  dans   la   ville   de   Rome,  pendant  le  séjour  qu'il  y  a 
«  fait,  et  parce  qu'un  tel  établissement,  devenant  assez 
«  public,  il  réveillera  l'émulation  et  la  pieuse  libéralité 
«  de  ceux  qui  sont  enélat  de  le  soutenir  et  del'augmen- 
«  ter  ;  »  —  Mazard    lègue    à   Jean-Baptiste   et    Claude 
Bertrand,  ses  neveux,  sa  maison,  sise  à  Lyon,  rue  de  la 
Gerbe,  en  face  de  la  rue  du  Bois  (ou  Dubois),  et  portant 
pour  enseigne  les  Cinq-Croir,  dans  laquelle  était  établie 
la  fabrique  de  chapeaux  du  testateur  ;  enfin,  après  plu- 
sieurs autres  legs,  tant  en  faveur  de  dame  AnneBalley, 
sa  femme,  à  laquelle  il  laisse  son  petit  domaine  de 
Taluyers  en  Lyonnais,  qu'au  profil  de   ses  parents  et 
amis,  pour  le  reste  de  ses  biens  meubles,  immeubles,  etc., 
il  institue  son  héritier  universel  Jean  Mazard,  son  frère, 


58 


ARCHIVES  DE  LA 


négociant  et  bonrgcois  de  Lyon.  —  Ordonnance  de 
François  de  Châtcannenf  de   Rochebonne,  archevêque 
de  Lyon,  portant  :  défense  expresse  aux  Pénitents  de 
Lorette  de  tenir  dans  leur  chapelle  ou  ses  dépendances 
aucune  assemblée  de  personnes  du  sexe,  sous  quelque 
prétexte  que  ce  soit,  comme  aussi  de  faire  aucune  pro- 
cession, si  ce  n'est  celles  qui  seront  autorisées  par  le 
prélat,  avec  connaissance  de  cause  ;  que,  en  conséquence, 
sans  porter  atteinte  aux  dispositions  principales,  énon- 
cées au  testament  de  feu  Éiienne  Mazard,  relativement 
au  legs  pieux  qu'il  contient,  «  l'assemblée  des  Irente- 
«  trois  filles  qu'il  a  entendu  doter  se  tiendra,  à  l'avenir, 
«  dans  la  salle  du  Rureau  dudit  hôpital  d'Aumône-Géné- 
«  raie,  au  jour  marqué  dans  ledit  testament;  d'où  les- 
«  dites  filles,  vêtues  et  voilées  de  blanc,  aux  ternies  de 
«  ladite  fondation,  partiront  pour  se  rendre  procession- 
«  nellement,  en  sortant  par  la  porte  principale  dudit 
«  hôpital,  dans  l'église  en  dépendante,  où  l'on  célébrera 
«  la  sainte  messe  :  on  chantera  l'Antienne  Salve  Rerjina 
«  et  les  litanies  de  la  Sainte-Vierge  ;  après  laquelle  céré- 
«  monie,  lesdites  trente-trois  filles  retourneront,  dans 
«  le  même  ordre  qu'elles  étoient  venues,  dans  la  salle 
«  dudll  Bureau,  où  se  fera  la  distribution  des  billets 
«  mentionnés  dans  ledit  testament  ;  à  laquelle  les  sieurs 
«  recteurs  et  députés  desdits  Pénitents  de  Lorette  seront 
«  invités  de  se  rendre,  par  les  sieurs  recteurs  et  admi- 
«  nistrateurs  du  Bureau  de  la  Charité,  à  l'effet  d'y  assis- 
«  ter,  s'ils  le  jugent  à  propos,  pour  être  témoins  de 
«  l'exécution  de  ladite  fondation.  »  —  Acte  par  lequel 
les   administrateurs   de    l'Aumôue-Générale   exposent, 
en  premier  lieu  :  que,  conformément  à  l'ordonnance  ci- 
dessus,  les  députés  des  Pénitents  de  Lorette  ont  été 
priés  d'assister  à  la   cérémonie  de  la  distribution  des 
dots  de  la  fondation  Mazard,  dans  l'hôpital;  qu'aucun 
des  confrères  ne  s'étant  rendu  à  l'invitation  qui  lui  avait 
été  faite,  en  l'absence  des  députés  susdits,  les  choses 
s'étaient  accomplies  de  la  même  manière  que  précédem- 
ment, c'est-à-dire,  avant  l'intervention  de  l'ordonnance 
précitée  ;  mais  que,  comme,  d'une  part,  les  recteurs 
ont  cru  devoir  constater  l'invitation  faite  aux  Pénitents 
et  leur  absence,  et  que,  d'un  autre  côté,  ils  ont  encore 
plus  d'intérêt  à  s'expliquer  sur  les  motifs  qui  ont  amené 
ladite  invitation,  ils  déclarent  que  ce  n'a  été  que  par 
respect  pour  la  volonté  de  l'archevêque  et  sans  avoir 
eu  l'idée  de  itrendrc  l'engagement  d'exécuter  son  juge- 
ment, en  ce  qu'il  a  ordonné  que  la  distribution  aurait 
lieu  dans  la  salle  du  Bureau,  en  présence  des  députés 
des  Pénitents,  qui  y  assisteraient,  à  leur  volonté,  pour 
être  témoins  de  l'exécution  de  la  fondation,  ce  qui,  à  de 
certains  égards,  semble  tenir  d'un  acte  de  juridiction 


CHARITÉ  DE  LYON. 

dans  leur  hôpital  et  d'inspection  sur  leur  administration, 
et  serait,  en  ce  sens,  également  contraire  aux  principes 
de  celte  administration  et  même  aux  intentions  du  fon- 
dateur;  «  de  manière  que  si  Icsdits  Pénilens  assistent 
«  dans  la  suite  à  ladite  cérémonie,  ensuite  des  invita- 
«   lions  qu'on  pourra  leur  faire,  l'intention  desdits  sieurs 
«  recteurs  est  de  ne  les  y  appeler  que  par  déférence  et 
«  pour  faire,  assistés  desdits  députés,  la  distribution 
«  des  billets  dans  leur  église  et  non  dans  le  Bureau,  oii 
«  ils  ne  prétendent  point  que  lesdits  Pénilens  ni  autres 
«  puissent  exercer,  ni  même   ailleurs,  aucune  inspecv 
«  lion  sur  les  actes  de   leur  administration,  »  etc.  — 
Itératif  coniniandenient  fait  aux  recteurs  de  l'hôpital 
général  de  la  Charité,  à  la  requête  du  sous-fermier  des 
domaines  du  Roi  et  droits  y  joints,  de  la  ville  et  géné- 
ralité de  Lyon,  de  lui  payer  la  sonmie  de  25,000  livres 
plus  les  deux  sous  par  livre,  pour  l'amortissement  au 
sixième,  à  cause  d'une  maison  située  dans  ladite  ville, 
place  Louis-le-Grand,  et  de  la  valeur  de  110,000  livres, 
et  d'une  somme  de  40,000  livres,  formant  ensemble  un 
principal  de  150,000  livres,  qui  avaient  été  léguées  aux 
administrateurs  pour  sûreté  de  fondation  annuelle  et 
perpétuelle  d'une  dot  de   150  livres  à  chaque   pauvre 
fille,  au  nombre  de  trente-trois,  qui  seront  choisies,  à 
cet  effet,  dans  les  paroisses  de  Lyon  et  présentées  aux 
administrateurs  de  l'Aumône  par  les  curés  et  marguil- 
liers  desdites  paroisses,  suivant  le  testament  de  messire 
Etienne  Mazard,  conseiller  du  Roi,  contrôleur  ordinaire 
des  guerres,  négociant  et  bourgeois  de  Lyon.  —  Signi- 
fication faite  aux  recteurs  de  la  Charité  de  deux  saisies 
effectuées    à   leur  préjudice  :  l'une,  de  25,000  livres, 
entre  les  mains   du    sieur    Mcolau    de  Montribloud, 
receveur  des  deniers  patrimoniaux,   dons   et  octrois 
de  la  ville   de   Lyon;   l'autre,  de    l(;,G20  livres  entre 
les  mains  du    sieur   Dutrenil,   recteur- trésorier    de 
l'hôpital.  —  Décision  du  Conseil  de  la  ferme  générale 
des  domaines  du  Roi,  qui  fixe  à  la  somme  de  15,000  li- 
vres le  droit  d'amortissement  des  150,000  livres  :  ladite 
sonnne  de  15,000  livres  représentant  le  fonds  capital 
affecté  à  l'exécution  de  la  fondation  Mazard.  —  Ordon- 
nance du  Bureau  de  l'Aumône-Généralc,  prescrivant  au 
recteur-trésorier  des  deniers  de  l'hôpital  de  payer  au 
sous-fermier  des  domaines  et  droits  domaniaux  de  Sa 
Majesté,  dans    la    généralité   de    Lyon,   la   sonnne  de 
1G,(12()  livres,  savoir:  sur-lc-chanip,  15,000  livres  pour 
le  droit  d'amortissement  ci-dessus;  1,500  livres  pour 
les  2  sous  par  livre  de  la  sonnne  précédente  ;  6   livres 
pour  frais  de  contrainte,  et  120  livres,  quand  le  fondé  de 
procuration  du  sous-fermier  rapportera  au  trésorier  de 
l'Aumône  la  quittance,  en  bonne  forme,  du  payement  du 


SERIE  C. 


MATIERES 


droit  d'amorlissenioiit,  pour  le  droit    d'iiisinuatiDii  de 
cette  nièiiie  quittance.  «  Leiiiicl  payeineiu  ne  sera  fait 
«  par  les  sieurs  recteurs  que  coniuie  contraints  par  les 
«  exécutions  faites  à  leur  préjudice,  cl  pour  en  éviter 
«  des  nouvelles,  sous  leurs  protestations  de  recourir  à 
«  Sa  Majesté  pour  obtenir  le  remboursemenl  de  ladite 
«  somme  principale  et  de  ses  accessoires,  et  sous  les 
«  réserves  précises  d'agir,  ainsy  et  comme   bon  leur 
«  semblera,  contre  le  sieur  Aguettanl  et  la   demoiselle 
«  Bertrand,  son  épouse,  celle-ci  héritière  du  sieur  Jean 
«  Mazard,  qui  Téloit  dudil  sieur  Etienne  Mazard,  aux 
«  fins  de  l'acte  qu'ils  lui  ont  fait  signilier,  »  etc.  —  Quit- 
tance passée  par  Grégoire  Cartier,  conseiller  du  Roi, 
receveur  général  des  domaines    de    la  généralité  de 
Lyon,  au  profit  des  recteurs  de  la  Charité,  et  contenant 
((u'ilen  a  reçu  la  somme  de  13,000  livres,  par  modéra- 
lion,  pour  le  droit  d'amortissement  d'une  maison  sise  à 
Lyon,  de  la  valeur  de  110,000  livres,  et  d'une  somme 
de  40,000  livres,  faisant  ensemble  1jO,000  livres,  don- 
néesà  l'hôpital,  comme  fondation  perpétuelle,  par  Etienne 
Mazard,  suivant   son   testament.  —  Exploit  signifié  à 
Claude  Agucttant   et   à    sa  femme,  héritière   de    Jean 
Mazard,  qui  lélait  lui-même  d'Élienne  Mazard,  son  frère, 
à  la  requête  des  recteurs  de  la  Charité,  et  par  lequel 
ceux-ci  déclarent  aux  maiiés  Aguettant   et  Bertrand 
(jue  :   à  défaut,   par    ces   derniers,    de    payer   ou  de 
faire    cesser ,    irès-prochainement ,   la  prétention   des 
sous-fermiers  des  domaines,  les  administrateurs  leur 
payeront  la   somme  principale   de    10,620  livres;  ils 
n'entendent ,  néanmoins ,  effectuer  ce   payement  (pie 
comme  contraints  et  sous  toutes  les  réserves  et  pro- 
testations nécessaires,  tant  à  l'égard  des  sous-fermiers 
qu'à    l'égard   des   mariés  Aguettant,    contre   lesquels 
ils  font  spécialement  réserve   de  se  pourvoir  inces- 
samment, soit  pour  obtenir  le  remboursement  de   la 
susdite  somme  et  de  ses  accessoires,  qu'ils  seront  con- 
traints de  payer,  que  pour  l'indemnité  des  dommages 
et  intérêts  résultant  des  contraintes  décernées  et  des 
exécutions  faites  à  leur  préjudice.  —  Assignation  à  com- 
paraître par-devant  la  sénéchaussée  de  Lyon,  donnée, 
à  la  re(iuéle  des  recteurs   de  l'Aumone-Générale,   à 
Claude  Aguettant  et  à  mademoiselle  Bertrand,  sa  femme, 
pour  se  voir  condamner  et  contraindre  à  rembourser 
aux  administrateurs  la  somme  de  16,620  livres,  d'une 
part,  pour  semblable  somme  qu'ils  avaient  payée  en 
acquit  des  droits  d'amortissement,  modérés  par  la  dé- 
cision du  Conseil  ;  à  celle  de  73  livres,  d'autre   part, 
pour  frais  et  mises  à  exécution  -,  de  même,  aussi,  que 
pour  se  voir  condamner  au  payement  des  intérêts  des- 
dites sommes,  depuis  le  jour  de  la  quittance  du  sous- 


ECCLESIASTIQUES.  59 

fermier  des  domaines,  et  encore  aux  dommages  et  inté- 
rêts résultant  des  contiainles  qu'ils  ont  soulTerles  et  du 
défaut  de  payement  de  la  part  de   M"'  Bertrand  ;    plus 
aux  dépens  de  rinslance,  etc.  —  Mémoire  présenté  aux 
administrateurs  du  Bureau  de  rAumùne  Générale,  par  le 
sacristain-curé  de  Fourvières,  sur  le  projet  de  faire 
tirer  concurremment  les  filles  de  Sainl-Just  et  de  Four- 
vières pour lexécution  de  la  fondation  Mazard.  —  Lettre 
adressée  aux  administrateurs  de  la  Charité  par  Aimé 
Régnier,  curé  de  la  paroisse  Saint-Pierre-le-Vieux  de 
Lyon,  qui  s'exprime  ainsi  :   «  J'ay  reçu   la  lettre   que 
«  vous  m'avés  fait  Ihomieur  de  m'écrire,etpar  laquelle 
«  vous  me  mar(|ués  que,  pour  vous  conformer  exacte- 
«  ment  a  riiitentioii  de   feu   M.  Mazard,  vous  avés  cru 
«  devoir  arrêter  qu'à  l'avenir  vous  ferés  tirer  ensemble, 
«  au  sort,  les  pauvres  filles  de  ma  paroisse  avec  celles 
«  de  la  paroisse  de  Sainte-Croix,  en  faisant  tirer  aller- 
«  nativement  une  fille  de  ma  paroisse  et  une  fille  de 
ce  celle  de  Sainte-Croix.  Vous  me  perinetlrés  de  vous  re- 
«  présenter  que,  malgré  votre  zèle  et  votre  bonne  envie, 
«  il  ne  vous  seroit  pas  possible,  par  un  pareil  tirage, 
«  de  vous  conformer  exactement  à  l'intention  du  fon- 
ce dateur,  qui,  par  son  testament  du  21  avril  17.'55, 
ce  donne,  à  perpétuité,  à  chaque  année,  trois  legs  de 
«  dO  écus  aux  paroisses  de  Sainte-Croix  et  de  Saint- 
ce  Pierre-le-Vieux  ;  parce  que:  premièrement,  ma  pa- 
c(  roisse  étant  seulement  composée  d'environ  deux  mille 
c(  trois  cents  communiants,  et  celle  de  Sainte-Croix  de 
(c  près  de  quatre  mille  communiants,  les  pauvres  filles 
ce  de  Sainte-Croix,  beaucoup  plus  nombreuses  que  celles 
«  de  Saint-Pierre-le-Vieux,  emporteroient    seules    ou 
«  pourroient    presque  toujours    emporter  seules,  par 
ce  leur  nombre   supérieur,  les  legs  qui  leur  sont,  par 
ce  égale  portion,  destinés  par  le  fondateur,  qui  devient, 
ce  en  cette  partie,  notre  législateur,  au  préjudice  des 
ce  pauvres  filles  de  ma  paroisse,  qui  y  ont  pourtant  un 
ce  droit    égal  ;    deuxièmement,  quand   même    MM.   les 
ce  custodes-curés  de  Sainte-Croix,  pour  établir  l'égalité 
ce  dans  un  pareil  tirage,  voudroient  bien  convenir  avec 
ce  le  curé   de    Saint-Pierre-le-Vieux   de  ne   présenter 
ce  qu'un  nombre  de  pauvres  filles  pareil  au  sien,  ce  qui 
ce  seroit  sujet  à  bien  des  inconvénients,  car  ils  y  pense- 
ic  roient  une  fois  et  pourroient  et  même   seroient  en 
ce  droit  de  l'oublier,  l'autre  ;  il  pourroit  d'ailleurs  arri- 
ce  ver,   même  assez  souvent,  que  dans  une  année,  et 
ce  même  plusieurs  années  de  suite,  il  n'y  auroit  point 
ce  de  legs  pour  les  pauvres  filles  de  la  paroisse  de  Saint- 
ce  Pierre-le-Vieux.  Au  contraire,  Messieurs,  en    conti- 
ee  nuant  de  faire  tirer  séparément  la  paroisse  de  Saint- 
ce  Pierre-le-Vieux,    comme    on   l'a    toujours   pratiqué 


60  ARCHIVES  DE  LA 

«  jusques  icy,  et  en  donnanl,  à  chaque  année  paire,  deux 
«  legs  à  la  paroisse  de  Saint-Pierre-le-Vieux  et  un  seul 
«  dans  cliaque  année  impaire,  de  même  qu'à  la  paroisse 
«  de  Sainte-Croix,  deux  legs  dans  chaque  année  impaire 
«  et  un  legs  dans  chaque  année  paire,  il  ne  nie  paroît 
«  pas  en  résulter  aucun  inconvénient.  Les  trois  legs 
«  fondés  par  M.  Mazard  parviennent  régulièrement  aux 
«  deux  paroisses  de  Sainle-Croix  et  Saint-Pierre-le- 
«  Vieux  ;  MM.  les  curés  de  Sainte-Croix  et  Saiut-Pierre- 
«  le-Vieux  ont  toujours  été  contents,  ainsy  que  le 
«  public,  dun  pareil  tirage,  auquel  vous  avés  présidé, 
«  sur  notre  présentation,  avec  autant  de  zèle  que  d'é- 
«  quité  ;  nous  avons  même  lâché  de  présenter  un  assés 
«  bon  nombre  de  pauvres  fdles  pour  vous  donner  lieu 
«  au  choix,  sur  notre  nombre  présenté.  Vous  nie  per- 
te mettrésdonc,  Messieurs,  de  réclamer  la  continuation 
«  de  l'ancien  usage  à  cet  égard,  comme  plus  Conforme 
«  à  l'intention  du  fondateur  et  moins  sujet  à  des  incou- 
«  vénienls,  eu  égard  à  la  bizarrerie  du  sort  dans  le 
«  mélange  des  deux  paroisses,  et  à  la  supériorité  du 
«  nombre  dans  celle  de  Sainte-Croix.  J'espère  que  vous 
«  ne  désapprouverés  pas  mes  justes  représentations, 
«  relatives  au  bien  des  pauvres  filles  de  ma  paroisse, 
«  qui,  quoique  moins  nombreuse  que  celle  de  Saiule- 
«  Ci'oix,  est  plus  chargée  de  misère,  avec  moins  de 
«  ressources,  et,  par  conséquent,  plus  digne  de  votre 
«  attention.  »  —  Listes  des  jeunes  filles  présentées  aux 
administrateurs  de  la  Charité,  par  les  curés  des  parois- 
ses de  Lyon,  jugées  dignes  et  véritablement  dans  le  cas 
de  participer  aux  bienfaits  d'Etienne  Mazard. —  Cédu- 
les  ou  promesses  de  la  somme  de  dîiO  livres,  délivrées 
à  des  jeunes  filles  pauvres  des  différentes  paroisses  de 
Lyon,  par  les  recteurs  de  la  Charité,  et,  retirées  après 
payement,  ou  acquises  au  profit  des  pauvres  de  l'hôpi- 
tal, par  suite  du  décès  des  titulaires,  avant  leur  ma- 
riage ou  majorité  :  le  tout  en  exécution  de  la  fondation 
Mazard. 


C.  10.  (Boite.)  —  10  pièces,  papier. 


1 701-1 38!^^.  —  Fondations  pieuses.  —  Titres  et  pa- 
piers concernant  l'exécution  des  œuvres  pies,  par  les 
soins  du  liureau  de  l'Auniùne-Géuérale  de  Lyon.  —  Fon- 
dation de  David  Comby.  (Voy.  C.  3,  où  il  n'est  fait 
qu'une  simple  mention  du  testament  du  fondateur.)  — 
Testament  (^23  mars  1701)  du  mèmi!,  (pii  (itait  marchand 
et  bourgeois  de  Lyon,  par  lequel,  (uitre  plusieurs  legs 
faits  à  différentes  personnes,  notamment  à  Drion  Foray, 


CHARITE  DE   LYON. 

l'une  de  ses  filleules,  la  somme  de  i,000  livres,  et  à 
Anne  Duniont,  aussi  sa  filleule,  la  somme  de  500  livres, 
payables  lorsqu'elles  se  marieront,  sous  la  réserve  que  si 
ceslégataires  particulières  viennent  à  moui'ir  sansenfants 
procréés  en  légitime  mariage,  il  substitue  ses  legs  à 
ses  héritiers  universels;  il  charge  ceux-ci  de  vouloir 
bien  consacrer  la  somme  de  3,000  livres  «  à  parer,  or- 
«  ner  et  embellir  la  chapelle  de  Notre-Dame  de  l'hôpi- 
«  tal  du  pont  du  Rhône  de  Lyon,  au  cas,  »  dit-il,  «  que 
«  je  ne  l'aye  fait  avant  mon  décedz  ;  comme  aussy  île. 
«  faire  célébrer  audit  Hôtel  et  chapelle  une  messe, 
«  tous  les  jours,  il  perpétuité,  à  mon  intention;  loger 
«  et  recevoir,  toutes  les  semaines,  trois  pauvres  péle- 
«  rins  ou  étrangers,  et  délivrer,  tous  les  ans,  trois  pri- 
«  sonniers,  le  jeudy  saint,  le  tout  à  perpétuité  ;  comme 
«  encore  faire  recevoir,  tant  dans  ledit  hôpital  que 
«  Charité  de  Lyon,  douze  pauvres  légitimes  oi'phelins, 
«  dénués  de  tout  secours,  de  l'un  et  l'auire  sexe,  de 
«  quel  âge  qu'ils  soient,  natifs  de  la  parroisse  de  l'ab- 
«  baye  royale  de  Belleville  (en  Beaujolais),  lien  de  ma 
«  naissance  ;  et  n'en  trouvant  pas  de  cette  qualité,  en 
«  sera  choisy  d'autres,  légitimes  aussy,  des  plus  néces- 
«  siteux  et  natifs  de  la  même  parroisse,  pour  y  eslre 
«  enseignés  à  connoislre,  aimer  et  servir  Dieu,  et  estn* 
«  tenus,  comme  les  autres  eiifans  légitimes  desdites 
«  maisons,  jusques  à  l'âge  et  en  estât  de  faire  appreniis- 
«  sage,  le  tout  aux  dépens  de  mes  héritiers  universels-. 
«  et  en  cas  de  moi't  de  quelques  uns  ou  sortie  desdites 
«  maisons  pour  aller  eu  apprentissage,  en  sera  subsli- 
u  tué  d'autres  à  leur  place,  à  perpétuité,  en  telle  sorte 
«  que  le  nombre  en  soit  toujours  complet  et  reniply, 
«  dans  lesdiles  maisons  ;  lesquels  pauvres  seront  habil- 
«  lés  de  couleur  de  feuille  morte,  et  seront  appelés  les 
«  enfaiis  de  Belleville  ;  lesquels  seront  nommés  par  les 
n  sieurs  recteurs  de  la  Charité  dudit  Belleville,  et  agréés 
«  par  M.  le  sacristain  dudit  lieu  et  conduits  en  cette 
n  ville  (de  Lyon),  aux  frais  de  la  Charité  dudit  Belle- 
«  ville,  rendant  responsables  lesditsnoininateurs  desdits 
«  pauvres,  eu  cas  qu'ils  en  feroient  recevoir  d'autres 
«  que  ceux  de  la  qualité  cy-dessus;  laquelle  nomination 
«  sera  attestée  par  les  olliciers  dudit  Belleville,  eu 
«  bonne  et  due  fornu;,  pour  y  avoir  recours  en  cas 
«  d'abus  ;  »  pour  le  reste  de  tous  ses  autres  biens  men- 
bles,  immeubles,  droits,  noms,  raisons  et  actions,  le 
testateur  nomme  ses  héritiers  universels  les  pauvres  de 
Lyon,  savoir  ceux  de  l'Hôtel-Dieu  de  Notre-Dame  du 
pont  du  Rhône,  et  ceux  de  l'Aumône-Générale  de  Notre- 
Dame  de  la  Charité  de  Bellecour,  chacun  par  moi- 
tié, «  priant,  »  contiuue-t-il,  «  MM.  les  recteurs 
«  desdiies    deux     maisons     prendre     possession    de 


SKIlIi:  C.  —  MATIF.UI: 

i(  iiiaiiilc  hoirie ,  dès  lo  jciui-  de  mon  doccdz, 
«  sans  aucun  contredit ,  eu  aeciuittant  mes  del- 
«  les,  sy  aucunes  y  a,  ([uaiit  à  présent,  n'en  ayant  point 
«  du  tout,  pour,  de  madile  hoirie,  acheter  un  f()nds, 
«  aliu  (|ue  de  hi  rentes  d'icelluy  en  soit  spécialement 
«  soulagé  les  pauvres  malades,  pèlerins  et  pi'isonnicrs, 
«  et  estre  mesdilcrs  inlentious,  cy-devant  énoncées, 
«  Lien  accomplies,»  etc. —  Aciesde  désisiement  elipiit- 
tances  passés,  à  la  sollicltati()n  des  administrateurs  de 
rAumoïKï-Générale  et  des  Pénitents  de  la  Miséricorde 
de  la  ville,  par  Pierre  l'enin,  marchand,  pour  l'élargis- 
semenl  de  Claude  Angelot,  chirurgien  à  Saiut-Just,  et 
par  Paul  Drouet,  aussi  marchand  et  bourgeois  de  Lyon, 
pour  la  mise  en  liberté  de  la  personne  de  Barbe  Dumas, 
veuve  de  Sébastien  Chenel,  mailre  tailleur  d'habits,  dé- 
leime  dans  les  prisons  royaux,  de  la  ville. — Transaction 
(12  décembre  1715)  entre  les  recteurs  de  l'Aumône  de 
Lyon  et  ceux  de  la  Charité  de  Bellevillc,  par  huiuclle  les 
parties  conviennent  de  ce  qui  suit:  lesadministi'aleursde 
la  Charité  de  Lyon  seront  tenus  de  garder  jusqu'à  l'âge 
de  vingt  ans  accomplis  les  six  enfants  de  Bellevillc,  qui 
leur  ont  été  ou  seront  amenés  par  la  suite,  et  de  leur 
donner  pendant  ce  temps  un  apprentissage,  an  choix, 
toutefois,  des  recteurs  de  Lyon,  qui  auront  à  leur 
charge  les  frais  d'apprentissage  et  l'entretien  des  ap- 
prentis ;  durant  ces  vingt  années,  ces  enfants  seront 
considérés  comme  présents  à  la  Charité  de  Lyon  ;  dans 
le  cas  où  cet  apprentissage  serait  terminé  avant  l'expi- 
ration du  terme  de  vingt  années,  les  recteurs  de  la 
Charité  de  Belleville  pourront,  dès  lors,  remplacer  par 
d'autres  enfants  les  apprentis  qui  se  trouveront  dans 
cette  condition,  et,  semblablement,  ils  en  poui-ronl 
mettre  d'autres,  après  que  ceux  qui  s'y  trouvent  pré- 
sentement ou  y  sei'onl  à  l'avenir  auront  atteint  l'âge  de 
vingt  ans,  bien  que  n'ayant  pas  achevé  le  temps  de  leur 
apprentissage.  —  Ratification  du  traité  précédent,  par 
les  consuls  de  Bellevillc.  —  Mémoire  critique,  adressé 
aux  administrateurs  des  deux  hôpitaux  généraux  de 
Lyon  par  leurs  confrères  de  la  Charité  de  Belleville,  au 
sujet  du  régime  économique  des  enfants  de  la  fondation 
Comby,  et  des  résultats  produits  par  leur  éducation 
dans  les  hôpitaux  dudit  Lyon.  Les  recteurs  de  Belleville 
représentent,  en  premier  lui,  qu'il  «  s'est  glissé  beau- 
«  coup  d'abus  dans  la  manuteiuion  des  enfans  de  Bel- 
«  leville  auxdits  hôpitaux  de  Lyon  ;  que  les  vues  palrio- 
((  tiques  du  sieur  Comby  ne  sont  point  remplies  ;  son 
«  idée,  en  faisant  celte  fondation,  n'a  pas  été  de  sou- 
«  lager  momentanément  les  pauvres  orphelins,  mais  de 
«  leur  donner  un  asyle  ;  de  substituer  à  leurs  pères  et 
«  mères  des  pères  et  des  maîtres  attentifs,  de  les  ius- 


■S  ECCLÉSIASTIQUES.  «1 

(c  truirc  dans  la  religion,  iri'mpèclier  que  ces  enfans  ne 
«  prennent  les  mauvaises  inclinations  et  les  plis  vicienv 
«  auxquels  l'enfance  n'a  que  trop  de  penchant,  ne  de- 
«  viennent  des  sujets  nuisibles  à  la  société  et  à  charge  à 
«  leui-  patrie  ;  son  idée  a  été  d'en  l'aire  de  bons  citoyens 
«  et  de  leur  apprendre  à  gagner  leur  vie,  en  conimen- 
«  çant  de  boimc  heure  à  s'occuper.  Ces  idées  du  fonda- 
«  leur,  les  bonnes  intentions  de  M.M.  les  recteurs  des 
«  trois  hôpitaux  n'ont  point  leur  effet,  nous  ne  sçavons 
«  par  quelle  faillite.  Peu  de  sujets  qui  sortent  desdits 
«  hôpitaux  sont  en  état  de  gagner  leur  vie,  et  peu 
«  répondent  aux  instructions  qu'on  a  dû  et  voulu  leur 
«  donner  ;  il  semble  (pie  ces  enfans,  nieslés  avec  les 
«  autres,  en  prennent  les  iiiciinalions  vicieuses  :  ils 
«  n'ont  ni  esprit  de  piété,  ni  goùi  pom'  les  exercices 
«  de  la  religion.  A  peine  les  garçons  ont-ils  fait  leur 
«  première  communion,  qu'on  cherche  à  s'en  débarra.s- 
«  ser  en  les  envolant  servir  dans  les  campagnes,  chés 
«  des  curés  et  autres,  où  souvent  ils  sont  assés  mal  et 
(C  pour  le  spirituel  et  pour  le  temporel  :  on  les  regarde 
«  comme  des  enfans  abandonnés,  pour  ainsi  dire, 
«  comme  des  bâtards...  Los  méiicis  (jue  l'on  fait  ap- 
«  prendre  à  ces  enfans  sont  souvent  de  nature  à  les 
i(  laisser  sans  ressources  on  à  les  forcer  de  s'expatrier, 
«  ce  qui  tend  à  la  misère  du  pays  ou  à  sa  dépopula- 
«  tion.  On  choisit  les  métiers  dont  l'apprentissage  coûte 
«  le  moins,  comme  ceux  de  boutonnier,  de  travailleur 
«  en  soie  :  le  premier  est  si  sujet  à  révolution,  d'un 
(C  gain  si  médioci-e,  à  cause  des  manufactures  en  mé- 
«  tal,  qu'il  n'y  a  pas  de  l'eau  à  boire  ;  aussi  nos  enfans, 
«  après  avoir  végété  sur  ce  métier,  sont  obligés  d'en 
«  apprendre  un  autre  plus  lucratif,  pour  lequel,  man- 
«  quant  de  mo'iens,  ils  deviennent  à  charge  à  leurs 
>t  concitoiens.  Les  filles,  qui  font  la  moitié  desdits  en- 
«  fans,  n'éprouvent  pas  un  meilleur  sort;  leur  éduca- 
«  tion  ne  répond  pas  mieux  aux  vues  du  fondateur... 
«  Après  avoir  été  élevées  à  l'hôpital  général  de  Lyon, 
«  où  on  les  a  abandonnées  à  leur  liberté  ou  livrées  à 
«  des  personnes  dont  les  occupations  ne  sont  pas  rela- 
te tives  à  l'éducation  des  enfans  ;  après  avoir  fait  leur 
«  première  communion  assés  lestement,  sans  être  suHi- 
«  samment  instruites,  on  s'en  défait  comme  on  peut  ei 
«  au  meilleur  marché,  ou  on  les  met  eu  service,  sans 
«  précaution,  ou  on  leur  fait  apprendre  des  métiers 
«  qui,  ne  pouvant  leur  être  utiles  dans  leur  patrie,  les 
«  en  bannissent,  pour  ainsi  dire,  et  la  privent  de  leur 
«  existence  :  c'est  le  métier  de  brodeuse  ou  celui  de 
«  liseuse,  de  dévideuse  ou  de  couturière  ou  autres 
«  semblables.  Le  choix  de  leurs  maîtres  et  maîtresses 
«  influe  beaucoup  sur  leurs  mœurs...  Il  est  constanl. 


02 


ARCHIVES  DE  LA 


par  une  expérience  malhciircuso,  que  peu  des  enfans 
entretenus  des  deniers  de  la  fondation  du  sieur  David 
Conii)y  répondent  aux  vues  bienfaisantes  du  fonda- 
teur ;  que  peu  profitent  des  soins  de  3IM.  les  adminis- 
trateurs des  hôpitaux  de  Lyon,  et  qu'un  grand  nom- 
bre de  ces  enfans,  loin  de  bénir  les  mains  patriotiques 
qui  ont  pourvu  à  leur  état  et  à  leur  subsistance, 
sont  dans  le  cas  de  murmurer  de  leur  sort  et  de  re- 
gretter, pour  ainsi  dire,  l'état  d'orphelin  ou  de  pau- 
vreté que  leur  avoit  départi  la  Providence.  11  est 
encore  constant  que  c'est  avec  la  dernière  peine  que 
les  parens  des  enfans  qu'on  destine  à  l'acquit  de  ladite 
fondation  se  laissent  déterminer  à  abandonner  leurs 
parens  ou  leurs  enfans  pour  cette  œuvre;  que  même, 
dans  le  pays  de  Belleville,  on  regarde  comme  des 
espèces  de  marâtres  les  mères  qui  livrent  leurs  enfans 
pour  les  cnvoier  aux  hôpitaux  de  Lyon,  sous  la  dé- 
nomination û'enfaiis  Combij,  les  regardant  comme 
abandonnés  aux  maladies,  aux  mauvaises  inclina- 
tions, à  la  fainéantise  et  à  la  paresse.  Comment  remé- 
dier aux  abus  et  remplir  les  vues  du  fondateui-  ?  Ne 
pouvant  s'attacher  à  la  lettre,  il  faut  tendre  à  l'esprit 
de  la  fondation:  en  conséquence,  les  administrateurs 
de  l'hôpital  de  Belleville  proposent  à  MM.  les  adminis- 
trateurs de  ceux  de  Lyon  de  convenir  ensemble,  par 
une  transaction  à  l'amiable,  d'un  moien  capable  d'en- 
tretenir douze  pauvres  orphelins  ou  autres,  aux  termes 
de  la  fondation;  de  leur  faire  apprendre  des  métiers 
convenables,  mais  dans  leur  patrie,  chez  leurs  parens  ; 
de  pourvoir  et  de  veiller  à  leur  instruction,  et  de  les 
mettre  à  même  de  gagner  leur  vie  bonnestement,  par 
un  métier  au  choix  des  enfans,  après  leur  première 
communion,  et  d'en  faire,  autant  qu'il  sera  possible, 
des  citoicns  et  des  chrétiens.  Pour  cet  effet,  il  est 
nécessaire  de  combiner  ce  qu'il  peut  en  coûter  aux 
deux  hôpitaux  de  Lyon  pour  lesdils  enfans,  soit  pour 
1('S  entretenir,  nourrir  et  instruire  journellement, 
jusqu'à  l'apprentissage,  et  ce  qu'il  en  doit  coiitcr  poui' 
l'apprentissage  et  l'entretien,  pour  les  mettre  en  état 
de  gagner  leur  vie.  Ce  considéré,  MM.  les  adminis- 
trateurs desdits  hôpitaux  de  Lyon  sont  priés  de  vou- 
loir bien  faire  part  au  Bureau  de  celui  de  Belleville 
de  leurs  dispositions  et  de  ce  qu'ils  auront  arreslé  à 
cet  égard.  Ils  le  font  avec  d'autant  plus  de  confiance 
qu'ils  connoissenl  le  zèle  de  ces  Messieurs,  et  qu'ils 
sçavent  le  désir  qu'ils  ont  de  faire  et  de  procurer  le 
bien.»  —  Mémoires,  notes  et  lettres  missives  concer- 
ant  (pielques  diliicultés  élevées  antérienreinenl  par  les 
ecleurs  de  l'hôpital  de  Belleville,  au  sujet  de  l'exécution 
de  la  fondation  Coinby. —  Délibération  du  Bureau  de  l'hô- 


CHARITE  DE  LYON. 

pital  de  Belleville  (13  juillet  1732),  contenant,  entre 
autres  dispositions,  que,  attendu  l'obligation  où  sont  les 
recteurs  de  la  Charité  de  Lyon  de  donner  un  état  aux 
enfants  Comby,  le  Bureau  les  invile  à  lui  fournir  doré- 
navant une  copie  de  leur  brevet  d'apprentissage,  et  que 
cela  est,  d'ailleurs,  d'autant  plus  juste  «  qu'il  y  en  a  eu 
('■  beaucoup  qui  se  sont  sauvés  de  chez  leur  maitre,  soit 
«  parce  <jue  le  métier  ne  leur  convenoit  point,  soit 
«  parce  qu'ils  y  étoient  multraités  ou  mal  tenus,  et  soit 
«  enfin  parce  (jue  le  Bureau  ne  sçait  que  tard  leur 
«  désertion  ou  la  fin  de  leur  apprentissage,  et  que  leurs 
«  places  ne  sont  pas  remplies  conformément  au  testa- 
«  ment  dudit  sieur  Comby  ;  en  second  lieu,  que  lesdits 
«  enfans  Comby  soient  habillés  couleur  de  feuille  morte, 
«  et  qu'ils  soient  présentés  aux  recteurs  de  cet  hôpital 
«  et  à  leurs  parens,  lorsque  Ion  se  rendra  à  ladite 
«  Charité  pour  les  voir;  le  Bureau  étant  chargé  de 
«  conduire  lesdits  enfans  à  ladite  Charité,  et  n'étant  pas 
«  juste  qu'il  y  fasse  des  séjours  et  dépenses,  que  M.  l'é- 
«  cononie  ou  JI.  le  recteur  chargé  desdits  enfans  donne 
n  sur-le-champ,  gratuilemenl,  le  certificat  de  réception 
«  et  d'installation  desdits  enfans,  qui  contiendra  leurs 
«  noms,  surnoms  et  âge,  le  reçu  de  l'extrait  do  nomi- 
«  nation  et  des  actes  de  baptême.  Et  pour  que  le  Bu- 
«  reau  soit  à  même  de  remplacer  les  places  vacantes 
«  par  mort  ou  autrement,  que  M.  l'économe  ou  M.  le 
«  recteur  qui  en  aura  la  direction  fournisse  au  Bureau, 
«  tous  les  deux  ou  trois  mois,  son  certificat  desdits 
«  enfans,  étant  très  dispendieux  au  Bureau,  lorsqu'il 
«  en  veut  être  instruit,  d'être  obligé  de  faire  le  voyage 
«  de  Lyon,  sinon  les  places  restent  vacantes  et  le  tesla- 
«  ment  dudit  sieur  Comby  n'est  point  exécuté,  »  etc. 


C.  41.  (Boile.) —  111  pièces,  papier. 

170(>-17»0.  —  Fondations  pieuses.  —  Titres  cl 
papiers  concernant  l'exécution  des  œuvres  pies,  par  les 
soins  du  Bureau  de  l'Aumône-Cénérale  de  Lyon.  —  Fon- 
dation David  Comby  (suite  et  fin).  —  Réponse  de  niessire 
Gabriel-César  de  Saint-.\ulbin,  comte  de  Lyon  et  recteur- 
président  du  Bureau  de  la  Charité  de  cette  ville,  à  la  dé- 
libération du  13  juillet  1752  (Voy.  C.  40.),  par  laquelle, 
entre  antres  choses,  les  recteurs  de  riiô()iial  de  Belle- 
ville  avaient  désigné  Jeanne  Béchet,  en  remplacement 
d'Antoine  Cocpierel,  l'un  des  six  enfants  Comby,  qui, 
nomiiK-  par  le  Bureau  de  la  Charité  de  Lyon,  avait  achevé 
son  apprentissage  depuis  quelque  temps.  «  Je  viens,  » 
dit  le  comte,  «  de  la  part  du  Bureau,  vous  marquer  .sa 


SÉRIE  C.  —  MATIERES  ECCLESIASTIQUES. 


r.iî 


«  surprise  à  la  Icclure  de  la  uoinination  que  vous  avez 
«  faile  de  Jeanne  Déchet,  amenée  dans  notre  maison 
«  par  son  père,  pour  remplacer  Antoine  Coqucrel,  qui 
«  a  fini  son  apprentissage.  Un  acte  de  cette  nature  doit 
«  contenir  uniqucnienl  lu  noniiiialion  du  sujet,  suivant 
«  le  slile  usité  depuis  la  fondation  ;  vous  l'avez  rempli 
«  de  reproches,  de  remontrances,  de  lois  nouvelles,  et 
«  dans  les  termes  les  moins  mesurés.  Si  vous  aviez 
«  quelques  observations  à  nous  faire  sur  l'exécution  de 
«  la  fondation,  vous  le  pouviez  par  la  voye  que  je 
«  prends;  le  Bureau  lesauroil  reçues  comme  il  le  doit, 
«  et,  après  eu  avoir  pesé  le  mérite,  il  n'auroit  cherché 
«  qu'à  vous  satisfaire.  Il  voit  au  contraire  une  affectation 
«  qui  le  blesse  et  cpii  rengage  à  vous  renvoyer  l'acte, 
«  afin  (]uil  soit  refait  dans  les  ternies  qu'il  doit  être,  et 
«  couché  sur  vos  registres,  à  la  suite  de  celuy-cy,  qui 
«  sera  rayé  et  annulé  dans  le  nouveau,  par  une  clause 
«  expresse.  Si  l'on  daignoit  relever  dans  l'acte  tout  ce 
«  que  vous  y  avez  imaginé  d'étranger  à  la  nomination, 
«  on  vous  rappelleroit  qu'aux  termes  de  la  fondation 
«  de  1701  et  de  la  transaction  de  1715,  on  est  obligé  de 
«  mettre  les  enfans  de  IJelleville  en  apprentissage  pour 
«  quelque  métier,  comme  les  autres  enfans  de  la  mai- 
«  sou,  dès  que  l'âge  et  leur  état  le  permettent;  qu'ils 
«  sont  instruits  sur  la  religion  et  ont  fait  leur  première 
«  communion,  suivant  les  règlements,  et  de  les  garder 
«  jusques  à  la  fin  de  l'apprentissage  ou  qu'ils  ont  atteint 
«  l'âge  de  vingt  ans.  On  n'est  tenu  à  rien  de  plus,  et 
«  cependant,  ordinairement,  on  vous  fait  instruire  du 
«  décès,  quelquefois  même  de  la  fin  de  l'apprentissage; 
«  on  prend  d'eux  les  mêmes  soins,  peut-être  plus  exacts 
«  encore,  s'il  étoit  possible,  que  des  autres  enfans  de 
«  la  maison,  soit  pour  le  choix  du  métier  et  du  maître, 
(c  soit  pour  veiller  pendant  l'apprentissage.  Chaque  fois 
«  qu'il  se  présente  à  la  maison  quelqu'un,  ou  de  vous, 
«  Messieurs,  ou  des  parens  de  ces  enfans,  pour  s'en 
«  informer,  on  est  empressé  à  les  luy  représenter  et 
«  luy  en  rendre  compte,  ou,  s'ils  sont  en  apprentissage, 
«  non  seulement  à  luy  indiquer  les  maîtres,  mais  à  les 
«  envoyer  chercher  et  à  les  faire  paroître  devant  luy. 
«  On  vousdiroit,à  l'égard  du  certificat  de  réception  de 
«  l'enfant,  de  l'acte  de  nomination  et  de  l'extrait  baptis- 
«  taire  dont  vous  parlés,  et  peu  décemment,  qu'on  n'y 
«  est  pas  tenu  davantage,  qu'il  n'est  pas  même  propo- 
«  sable  :  le  témoignage  de  celuy  de  vous.  Messieurs, 
«  ou  de  la  famille  qui  remet  l'enfant  n'étant  pas  suspect, 
«  el  le  Bureau  étant  fort  au-dessus  d'une  telle  précau- 
«  tion.  On  vous  diroit  enfin  que  sur  cette  partie  de  notre 
«  administration,  comme  sur  les  autres,  on  croit  niéri- 
«  ter  que  vous  pensiés  et  vous  exprimiés  tout  différem- 


«  nient,  et  que  vous  vous  reposies  un  peu  sur  n(jir(; 
«  vigilance,  de  la  même  manière  que  le  Bureau  vent 
«  bien  s'en  rapporter  ix  vous,  sur  l'âge  et  la  (jualité  des 
«  enfans  que  vous  avez  envoyés,  (luoyqu'il  paroisse 
«  extraordinaire  que  dans  la  parroisse  de  Belleville  il  ne 
«  se  soit  trouvé  aucun  orphelin  et  d'un  âge  moins  ten- 
«  dre.  Mais  le  Bureau,  Messieurs,  quoyque  toujours 
«  empressé  à  donner  toute  espèce  de  salisfacliou  au 
«  public  et  aux  particuliers,  n'a  point  à  s'expliquer, 
«  jus(|ues  à  ce  que  l'acte  ait  été  mis  en  règle,  elqne  vos 
«  observations  luy  auront  été  faites  d'une  manière  con- 
«  venable,  et  cependant  il  a  bien  voulu  provisionnel- 
ce  lement  recevoir  l'enfant.  »  —  Lettre  adressée  au  comte 
de  Saint-Aulbin,  en  réponse  à  la  précédente,  par  messire 
Caze,  prieur  de  l'abbaye  royale  de  Notre-Dame  de  Belle- 
ville,  qui  mande  ce  qui  suit  au  recteur-président  du  Bu- 
reau de  la  Charité  de  Lyon  :  «  On  m'a  envoyé  ici  la  lettre 
«  dont  vous  avés  honoré  le  Bureau  de  BellevillC;  au  sujet 
((  de  la  nomination  d'un  des  enfans  Comby.  Si  j'ay  été 
«  affligé  des  justes  reproches  que  vous  nous  faites,  je; 
(t  vous  advoue  que  j'ay  été  encore  plus  surpris  de  la 
«  facilité  avec  laquelle  j'ay  soubscrit  inconsidérément 
«  une  délibération  aussi  peu  mesurée  que  celle  dont 
«  vous  vous  pléniés  (sic)  :  c'est  pour  moy  une  leçon  qui 
(t  m'apprend  à  ne  plus  m'en  rapporter  à  l'avenir  aux 
«  soins  de  celuy  qui  les  rédige,  et  à  les  examiner  de  près. 
<(  J'écris,  par  le  mesme  courrier,  aux  recteurs  de  nostre 
((  Bureau,  pour  qu'ils  ayent  à  faire  ce  que  vous  sou- 
«  haités;  je  suis  persuadé  qu'ils  se  conformeront  exac- 
«  tement  à  ce  que  vous  leur  marqués.  S'ils  estoient 
«  assés  peu  judicieux  pour  ne  pas  vouloir  y  satisfaire, 
«  ce  que  je  suis  bien  éloigné  de  croire,  je  vous  prie 
(t  d'esire  bien  persuadé  que  tout  ce  qu'ils  feroient  de 
«  contraire  à  vos  intentions  seroit  bien  opposé  aux 
«  miennes.  »  —  Lettre  adressée  au  comte  de  Saint- 
Aulbiu,  sur  le  même  sujet,  par  le  sieur  Chevoste,  procu- 
reur fiscal  et  recteur  né  de  l'hôpital  de  Belleville.  Altière 
et,  en  quelque  sorte,  coniininatoirc,  cette  épître  n'a  rien 
du  ton  soumis  et  mesuré  de  celle  du  prieur  de  Notre- 
Dame.  «  Je  suis  chargé  du  Bureau,  »  dit  le  procureur 
fiscal,  «  de  répondre  à  la  lettre  dont  vous  nous  avez 
«  honorés,  et  de  vous  représenter  que  vous  ne  serés  plus 
«  surpris  lorsque  vous  aurés  été  informé  que  ce  n'estpas 
«  d'aujourd'huy  que,  tant  à  votre  Bureau  qu'à  celuy  de 
«  rilùpital  (l'Ilùiel-Dieu  de  Lyon),  nous  demandons, 
«  avec  instance,  justice  au  sujet  de  l'exécution  du  testa- 
«  ment  du  sieur  Comby  ;  les  voyes  de  la  politesse  et  de 
«  la  bienséance  ne  nous  ont  jamais  échappé,  et  elles 
«  n'ont  pas  plus  opéré  que  les  voyes  ordinaires,  puisque 
«  pour  les  mêmes  faits  dont  vous  vous  plaignes,  nous 


u 


ARCHIVES  DE  LA  Cil 


«  soiuiiies  en  iuslaiice  en  la  sénéchaussée  avec  MM.  les 
«  recleurs  iludil  Ilôpiial,  qne  nous  n'avons  pas  pu  en- 
«  gager  à  défendre,  el  que  nous  laissons  indécise,  lou- 
((  jours  par  déférence  ;  ainsi,  Monsieur,  noire  délibéra- 
(c  lion  du  13  de  ce  mois  (de  juillet  1732)  n'a  trait  qu'à 
«  une  suite  de  nos  obscrvalions.  J'ay  l'honneur  de  vous 
«  la  renvoyer,  n'étant  pas  à  notre  pouvoir,  sans  blâme, 
«  d'y  rien  changer,  »  etc.  Suivent  les  observations  du 
correspondant,  qui  portent  sur  les  mêmes  points  que 
ceux  de  la  délibération  précitée  :  il  conclut  finalement 
en  ces  termes  :  «  Vous  voyés  donc  que  pour  ne   pas 
«  lirer  à  conséquence  pour  l'avenir,  nous  nous  trouvons 
(c  forcés  de  coucher  nos  moyens  sur  nos  livres,  et  cela 
«  dans  les  vues  de  les  terminer  à  l'amiable;  nulle  autre 
«  intention  de  notre  part,  soyés-en,  je  vous  prie,  per- 
«  suadé,  et  que  nous  serions  extrêmement  fâchés  de 
a  manquer  en  rien  à  ce  que  nous  vous  devons.  Et  pour 
«  vous  le  confirmer,  nous  persistons,  avec  une  entière 
«  confiance,  de  nous  en  rapporter,  sur  le  tout,  à  votre 
.(  équité,  ou,  si  vous  ne  le  jugés  pas  à  propos,  à  l'arbi- 
«  irage  de  qui  vous  souhaiterés.  »  —  Mémoire  pour 
servir  de  réponse  aux  observations  contenues  dans  la 
lettre  du  sieur  Chevoste.  —  Notes  contenant  que  :   l'on 
n'a  pas  eu  connaissance  de  l'instance  intentée  à  l'IIôlel- 
Dieu  de  Lyon  par  l'hôpital  de  Belleville  ;  on  reçoit  les  en- 
fants Comby,  quel  que  soit  le  jour  de  leur  présentation  ; 
on  dressait  autrefois  un  acte  de  leur  réception,  mais 
celle  règle  est  tombée  en  désuétude  et  l'on  ne  fait  seule- 
ment qu'en  prendre  note  sur  les  registres  de  rétablis- 
sement-, on  ne  se  souvient  pas  qu'il  ait  jamais  été  déUvré 
de  certificat  de  réception  ;  il  est  donné  exactement  avis, 
à  l'hôpital  de  Belleville,  du  décès  des  enfants.. .;  il  est 
parfois  arrivé  que  le  Bureau  n'a  pas  habillé  ces  pupilles 
en  drap   de   couleur    feuille   morte ,  parce   que   cette 
nuance  «  ressemblant  à  la  livrée  de  quelque  seigneur, 
«  les  maîtres  ne  vouloienl  l'ecevoir  ces  enfans  qu'à  con- 
«  dilion  de  Iciu-  donner  des  habits  d'une  autre  couleur, 
«  afin  iiuc  les  autres  maîtres  ne  pussent  leur  reprocher 
«  d'avoir  pris  des  laquais  pour  apprentis  ;  »  lllôpital 
lie  Lyon  n'a  jamais  donné  à  celui  de  Belleville  des  copies 
ou  extraits  des  brevets   d'apprentissage  ;    il  ne  lui   en 
a  pas  même  donné  avis,  et  la  transaction  de  1715  n'y 
assujélit  point  les  hôpitaux  de  Lyon....;  «  l'intention  du 
«  sieur  Chevoste,  en  inquiétant  les  hôpitaux  de  Lyon, 
«  esl  de  les  engager  à  l'emeltre  à  celuy  de  Belleville  le 
(c  fonds  capital  de   la  fondation,  aliii    que   les    enfans 
«  soient  r('(us  audit  hôpital  de  Belleville;  »  la  fonda- 
tion Coud^y   est   Irès-onércusc  pour   les    hôpitaux  de 
Lyon,  puisque  le  produit  nel  de  l'Iioirie  du   fondateur 
ne    nioiil:int    (|u'à    environ  :2:),000  livres,  lesquelles,  à 


AUITÉ  DE  LYON. 

raison  de  3  pour  100,  ne  produiraient   que  750  livres 
de  rente,  cette  dernière  somme  ne  donne  pour  la  nour- 
riture des  enfants  qu'environ  3  sous  par  jour  pour  cha- 
cun d'eux,   ce   qui  ne   suffît  pas,   à  beaucoup  près, 
pour    leur   nourriture,     entretien    et    éducation,    etc. 
—    Lettre    adressée    au   comte    de    Saint-Aulbin   par 
messire    Estienne ,    chanoine    de    l'abbaye  royale  et 
premier    recieur  de   l'hôpital    de   Belleville.    «    Il  y 
«  a  longtemps,  »  dit-il,   «  que  je  ne  mêle  en  aucune 
«  façon  des  affaires  de  l'hôpital  de  cette  ville,  et  que  je 
«  n'assiste  pas  même  au  Bureau  ;  il  est  vray  que,  pour 
«  la  forme,  on  m'apporte  à  signer  les  actes  de  noniina- 
«  lion  des  enfans  de  la  fondation  Coniby  ;  je  ne  suis  en 
«  usage  de  regarder  dans  ces  actes  que  ce  qui  me  con- 
«  cerne,  c'est-à-dire,  le  droit  que  j'ay  de  présenter  au 
«  Bureau  de  Belleville  ces  sujets,  et  je  ne  porte   pas 
«  mon  attention  plus  loing.  Je  viens  d'apprendre,  avec 
«  bien  du  regret,  que  mon  nom  se  trouve  au  pied  d'un 
«  acte  de  cette  espèce,  peu  mesuré  et  ti'ès  peu  respec- 
«  lueux  pour  un  corps  aussi  respectable  que  le  Bureau 
«  de  la  Charité  de  Lyon,  dont  vous  êtes  le  chef;  je  le 
«  désapprouve  eu  tout,  et  je  suis  dans  la  disposition  de 
«  faire  toul  ce  que  vous  jugerés  à  propos  pour  rendre 
«  mon  désaveu  authentique.  Surquoy,  vous  me  permel- 
«  trez  de  vous  faire  observer  que  le  Bureau  de  Belle- 
«  ville  est,  pour  le  présent,  gouverné   despotiquemenl 
«  par  le  procureur  fiscal  d'icy,  homme  entêté  et  dange- 
«  reux,  qui  a  suscité  bien  des  procès  à  noire  chapitre, 
«  et  on  est  forcé  de  luy  tout  passer  pour  ne  pas  s'en 
«  attirer  des  nouveaux.  Si  vous  le  jugés  à  propos,  j'au- 
«  ray  l'honneur  de  vous  suggérer  un  expédient  pour 
«  mettre  ce  petit  homme  à  la  raison,  et  pour  procurer 
(C  à  MM.  du  votre  Bureau  la  satisfaction  qui  lui  est  si 
«  légitimement  due.  »  —  Nouvelle  lettre,  expédiée  à 
M.  de  Saint-Aulbin  par  messire  Caze,  prieur  de   Belle- 
ville,  el  à  laquelle  esl  jointe  la  copie  diuuî  letti'e  écrite 
par  ce  dernier  au  procureur  Chevoste.  «  Je  ne  saurois,» 
dil  le  prieur  au  comte,  «  exprimer  le  chagiin  (pie  me 
«  cause  vostre  méconientement  et  celuy  de  MM.  de 
«  vostre  Bureau,  du  procédé  des  recleurs  de  l'hôpital 
«  de  Belleville,  surtout  après  l(!s  avoir  exhortés,  comme 
«  je  l'ay  fait,  de  tenir  une  conduite  qui  fit  cesser  vos  repro- 
«  ches  à  l'égard  de  la  nomination  que  vous  avés  eu  la 
«  bonté  de  in'adresserel(|ue  je  nay  jamais  pensé  de  nou- 
«  veau  vousestrc  renvoyée...  suspendes,  je  vous  en  sup- 
«  plie,  les  voyes  de  rigueur  ;  ]{-.  demande  la  mesme  grike 
«  à  M.M.de  vostre  Bureau,  en  rendant  toutes  celles  que  je 
«  doibs  à    une   administralion   aussi    respectable,  qui, 
«  à  ma  considéiation,  ne  s'y  (!St  pas  encore  déterminée. 
«  Au  reste,  s'il   pouvoil  se  faire  (pie  les    plaintes   du 


SÉRIE  C.  —  MATIERES 

«  Bureau  de  Belleville  fussent  fondées,. je  n'en  approuve 
«  point  la  forme  ;  elle  doibt  eslro  supprinn'c  pour  le 
«  fond,  et  ne  doibt  avoir  d'autres  juges  (pic  vijus  pour 
«  mettre  cette  partie  eu  règle.  » — Autre  leltrc  écrite 
par  le  chanoine  Esiienne  au  comie    de  Saiut-Aulbin,  et 
dans  laquelle   il  lui  dit  :    «  Quelque  l'i'pugnauce  (luc  je 
«  me  seule  poui'  repreudre  dans  le  Bureau   de   notre 
«  hôpital  la  plac(!  de  picuiier  recteur  né,  que  je  n'ay 
«  quittée   qu"à  cause   des    Iracassei'ies  auxquelles  elle 
«  m'exposoil,  si  vous  voulez  m'cuvoyer  nu  ordre  de  la 
«  part  de  Sou  Eniiuence  (le  cardinal  de  Tcncin),  pour  y 
«  rentrer,  j'y  obéiray  eije  suis  persuadé  que  je  viendray 
«  à  bout,  par  les  voies  de  la  douceur,  de  faire  réussir 
«  les  choses  à  votre  satisfaction  et  à  la  notre.  Il  faudroit 
«  cependant  attendre  l'arrivée  de  M.  le  prieur,  avec  qui 
«  je  suis  bien  aise  d'agir  d'intelligence,  comme  je  le  dois. 
«  Un  autre  expédient,  plus  honorable   pour  M>I.  du 
«  Bureau  de  la  Charité,  seroit  de  porter  vos  plaintes  au 
«  chancelier  du  prince  (c'est-à-dire,  du  duc  d'Orléans, 
«  seigneur  et  baron  de  Beaujolais)  contre  l'aulheur  de 
«  cet  attentat,  et  le  prier  d'enjoindre  au  lieutenant  gé- 
«  néral  et  au  procureur  du  Roy  de  'Villefranche  de  se 
(c  rendre  icy  pour  rétablir,  de  concert  avec  nous,  les 
«  choses  dans  l'état  où  elles  doivent  être.  Ces  MM.  s'as- 
«  sureront,  par  eux-mêmes,  que  cet  acte  si  iudécent 
«  n'est  pas  l'ouvrage  d'un  Bureau  pénétré  de  vénération 
«  pour  le  vôtre.  »  —  Le  23  août  1732,  Chevoste  envoie 
l'épître  suivante  au  comte  de  Saint-Aulbin:  «  J'apprends, 
«  par  .M.  le  prieur,  que  j'avois  informé  de  la  lettre  que 
«  vous  nous  avés  fait   l'honneur  de  nous  écrire,  que 
«  vous  êtes  toujours  vivement  piqué  de  la  dernière  dé- 
«  libération  de  notre  Bureau;  permettés-moi  de  vous 
«  assurer  de  nouveau  que  nous  n'avons  eu  nulle  inten- 
«  lion  de  vous  faire  la  moindre  peine,  ny  dessein  de 
(1   manquer  à  ce  que  nous  vous  devons,  et  que  nos  vues 
«  ne   tendoient  qu'à  persister  aux  demandes  de  nos 
«  prédécesseurs,  pensant  parfaitement  que  vous  n'en 
«  aviés  pas  connoissance.  Après  avoir  eu  l'honneur  de 
«  vous  les  détailler,  je  ne  crus  pas  devoir  y  rien  loucher; 
«  d'ailleurs,  je  ne  le  pouvois  que  de  l'agrément  de  M.  le 
«  prieur,  que  je  ne  reçus  qu'après  avoir  eu  l'honneur 
<(  de  vous  écrire.  Enfin,  rien  ne  vous  confirmera  mieux 
«  notre  bonne  intention  que  l'opération  que  je  viens  de 
«  faire  :  j'ay  rayé  sur  notre  livre  généralement  tout  ce 
«  que  j'ay  pensé  qui  vous  faisoit  de  la  peine,  et  j'ay 
«  l'honneur  de  vous  envoyer  expédition  conforme.  Il 
«  ne  nous  restera  qu'à  vous  témoigner  notre  chagrin 
«  devons  avoir  fâché;  nous  espérons  de  votre  bonté 
K  que  vous  oublierés   tout,  et  nous  sommes  d'autant 
«  plus  persuadés  que  vous  nous  rendrés  justice,  que 
Lyon.  —  La  Cuarité.  —  Série  C.  —  Tome  II. 


ECCLESIASTIQUES.  C'a 

n  l'intérêt  de  notre  maison  vous  est  également  cher, 
«  puisque,  par  votre  dignité  de  grand  vicaire,  vous  en 
«  êtes  président  né.  »  —  CoiTc^pondance  postérieure 
à  la  date  ci-dessus,  et  dans  lacpielle  on  remarque  les 
mêmes  doléances  au  sujet  du  peu  de  soin  (\i  d'empres- 
sement que,  suivant  les  recteurs  de  l'hôpital  de  Belle- 
ville,  leurs  confrères  de  la  Charité  de  Lyon  mettaient  : 
à  fournir  aux  premiers  ses  certificats  de  réception  et 
d'installation  des  enfanis  Comby  à  l'Aumôue-Générale  ; 
à  leur  doinier  avis  des  décès  des  pupilles,  qiunid  il  en 
survenait  parmi  eux,  et  de  leur  sortie  de  l'établisse- 
ment pour  aller  en  apprentissage,  etc.  —  Actes  de  pré- 
senlaiion,  nominations  et  extraits  baptistaires  des 
enfanis  de  Belleville,  proposés  pour  l'admission  à 
l'hôpital  général  de  la  Charité,  en  exécution  de  la  fou- 
dation  de  David  Comby. 


C.  42.  (Regisire.)  —  Tn-folio,  21  feuilluls,  papier. 

1737-t790.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon  ;  pre- 
mière communion  donnée  aux  enfants  de  l'hôpital.  — 
Délibération  du  Bureau  de  l'Auniône-Générale  (22  fé- 
vrier 4739),  portant  que  :  «  M.  d'Aibou,  archidiacre  et 
«  comte  de  Lyon,  a  représenté  que,  par  un  renverse- 
«  ment  total  des  principes  de  celle  administralion,  il 
«  s'est  glissé  un  abus  intolérable,  qui  intéresse  essen- 
«  liellement  l'éducation  des  enfans  que  cet  hôpital  met 
«  en  apprentissage  chez  les  différents  maîtres  de  celte 
«  ville  ;  qu'on  a  la  douleur  de  voir  que  ces  enfants,  qui 
«  sortent,  dans  un  âge  encore  tendre,  de  la  maison  de  la 
«  Charité  pour  aller  chez  ces  maîtres,  sont  à  peine  ins- 
«  Iruils  des  premières  notions  du  christianisme, et  qu'en 
«  rentrant  dans  ledit  hôpital  ils  ont  enlièremenl  oublié 
«  les  instructions  qu'ils  y  avoient  reçues;  sur  quoy,  la 
«  matière  ayant  été  mise  en  délibération,  les  sieurs 
«  recteurs  et  administrateurs  dudit  hôpital,  après  avoir 
«  considéré  l'importance  et  la  nécessité  d'un  arrange- 
u  ment  si  digne  de  leur  attenlion,  par  la  grandeur  de  son 
«  sujet,  et  reconnu  que  le  peu  d'exactitude  qu'on  avoit 
«  eue  à  cet  égard,  jusques  en  l'année  1737,  que  M.  lar- 
«  chidiacre  commença  à  établir  un  ordre,  ne  tendoit  à 
«  rien  moins  qu'à  éteindre  tout  principe,  tout  esprit  et 
«  tout  sentiment  de  religion  dans  une  jeunesse  dont 
«  les  prémices  doivent  être  consacrées  à  Dieu,  lesdils 
«  sieurs  recteurs,  pour  prévenir  l'excès  des  dérègle- 
«  menls  qu'entraîneroit  le  défaut  d'instruction  de  ces 
«  enfanis,  dont  le  plus  grand  nombre  ne  feroient  plus 
«  que  des  sujets  inutiles  ou  des  citoyens  dangereux,  et 


CG 


ARCHIVES  DE  LA 


«  la  conséquence  extrême  qui  en  résulte  par  rapport 
«  au  public,  ont  arrêté  que  :  1°  à  l'avenir,  aucun  en- 
«  faut  ne  pourra  être  mis  en  apprentissage  et  sortir  de 
«  l'hôpital  général  de  la  Charité,  pour  quelque  cause 
«  que  ce  puisse  être,  qu'il  n'ait  fait  sa  première  com- 
«  niunion,  conforniénient  à  ce  qui  a  été  observé  depuis 
«  l'année  1737;  2»  défenses  sont  faites  aux  prêtres 
«  ayant  la  direction  des  enfants  de  la  Ghana  et  des  pe- 
«  tits  garçons,  de  même  qu'aux  Sœurs  qui  ont  celle 
«  des  Catherines  et  des  Thérèses,  et  à  tous  autres  ayant 
«  la  direction  sur  les  enfants  petits  passants  et  passan- 
«  tes,  d'en  placer,  affermer  ny  d'en  présenter  aucuns 
«  pour  être  mis  en  apprentissage,  qu'ils  n'aient  un  cer- 
«  tificat  signé  du  curé  dudit  hôpital,  qui  attestera 
«  qu'ils  ont  fait  leur  première  communion  ;  3°  le  no- 
«  taire  et  le  secrétaire  de  la  maison  de  la  Charité  ne 
«  pourront  passer  aucun  acte  d'apprentissage  desdits 
«  enfants,  qu'au  préalable  on  ne  leur  ait  exhibé  un  cer- 
u  tificat  de  première  communion,  signé  du  curé  et 
«  extrait  du  legistre  qui  sera  tenu  à  cet  effet  ;  4°  enfin, 
«  MM.  les  comtes  (de  Lyon),  appelés  successivement  à 
«  l'administration  dudit  hôpital  seront  priés,  de  la  part 
«  du  Bureau,  de  veiller  à  ce  que  ce  registre  soit  tenu 
«  exactement,  tous  les  ans,  pour  enregistrer  le  nom  des 
«  enfants  qui  feront  leur  première  communion,  et  de 
«  continuer  à  le  tenir  dans  la  forme  et  dans  le  même  or- 
«  dre  qu'il  a  été  commencé.  »  —  Acte  portant  que,  sur 
les  représentations  faites  par  messire  Charles-Anloine- 
Gabriel  d'Osmond,  chantre  de  l'Église,  comte  de  Lyon, 
recteur-président  du  Bureau  de  l'hôpital  général  de  la 
Charité,  il  a  été  décidé,  le  il  avril  1702,  que  la  pre- 
mière communion  des  enfants  aura  lieu,  à  commencer 
de  la  présente  année  et  désormais,  le  dimanche  de 
Quasimodo,  dans  l'église,  où  les  recteurs  assisteront  en 
corps,  de  la  manière  et  dans  l'oidre  suivants  :  les  maî- 
tres et  maîtresses  des  enfants  admis  à  la  première 
communion  les  réuniront,  le  jour  fixé,  à  sept  heures  et 
demie  du  malin,  dans  la  chapelle  de  Notre-Dame  du 
Bon-Repos,  où  le  Bureau  se  rendra,  à  huit  heures  pré- 
cises, sous  la  croix  du  clergé  -,  l'on  en  sortira  proces- 
sionnellemenl,  en  chantant  le  Veni  Creator;  la  proces- 
sion passera  par  la  grande  cour  de  l'hôpital  et  se  rendra 
dans  l'église,  par  la  grande  porte  de  cet  édifice  ;  les 
maîtres  et  maîtresses  se  tiendront  à  côté  des  enfants 
confiés  à  leurs  soins,  et  veilleront  à  ce  qu'ils  observent 
le  plus  grand  recueillement  et  une  parfaite  modestie;  la 
procession  entrée  dans  léglise,  les  garçons  et  les  filles 
iront  se  placer  dans  la  chapelle,  où  l'on  aura  soin  de 
ne  laisser  entrer  personne,  les  uns  à  droite,  les  autres 
à  gauche,  et  le  Bureau  occupera  les  stalles  du  chœur; 


CHARITÉ  DE  LYON. 

une  grande  messe  sera  chantée,  et,  après  l'élévation, 
les  maîtres  et  maîtresses  «  auront  soin  de  faire  faire 
«  aux  enfants  dont  ils  auront  soin  les  actes  de  prépa- 
«  ration  à  la  communion,  et,  immédiatement  après, 
(1  ceux  d'actions  de  grâces;  la  messe  étant  finie,  l'on 
«  chantera  le  Te  Deum  laudamus,  après  quoy  les  en- 
«  fauts  se  retireront  dans  leur  corps,  et  M.  le  procu- 
«  reur  avec  MM.  les  recteurs,  qui  sont  chargés  de  ces 
«  corps,  leur  distribueront  des  radiées.  »  —  Noms  des 
chanoines-comtes  de  Lyon  et  autres  ecclésiastiques  qui, 
de  1737  à  1790  (le  volume  s'étend  jusqu'en  et  y  compris 
17t»3)  administrèrent  la  première  communion  aux  en- 
nmts  dits  de  la  Chana,  à  l'hôpital  général  de  la  Cha- 
rité :  A.  dAlbon,  archidiacre;  de  Lezay  de  Marnézia, 
chamarier;  de  Saint-Georges,  prévôt  ;  de  Damas;  de 
Dortan,  chantre;  de  Saint-Aulbin  de  Saligny,  prévôt; 
de  Fontanès  de  Chemé,  chantre  ;  Eugène  de  Montjou- 
vent,  grand-sacristain;  d'Osmond,  chantre;  Allemand 
de  Champier,  chamarier  ;  de  Montmorillon,  vicaire 
général  de  l'archevêché  de  Lyon,  grand-custode;  de 
Castellas,  chantre;  de  Poix  de  Marécreux,  précenteur: 
de  Clugny,  grand-custode  ;  de  Pingon,  chamarier;  Ney- 
ron,  prêtre  et  économe  de  la  Charité. —  Mentions  faites 
que  :  MM.  Trollier  de  Senevas  et  Roussel  de  Saint-Éloy, 
présidents  au  bureau  des  finances  de  la  généralité  de 
Lyon,  firent  faire,  l'un,  en  1749,  l'autre,  en  1730,  la 
première  communion  aux  enfants  de  la  Chana,  en  l'ab- 
sence de  M.  de  Bouille,  sacristain  de  l'Église,  comte  de- 
Lyon;  —  en  17G1,  M.  Agniel  de  Chenelette,  trésorier 
de  France  au  bureau  des  finances  de  Lyon,  fil  faire 
la  première  communion  aux  enfants  de  la  Chana,  en 
l'absence  du  comte  d'Osmond,  chantre  de  l'Église  de 
Lyon. 


<:.  à3.  (Registre.)  —  In-folio,  37  feuillets,  papier. 

1937-1990.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon;  pre- 
mière connnunion  donnée  aux  enfants  de  l'hôpital.  — 
Étals  annuels  et  nominatifs  des  petits  garçons  de  l'hô- 
pital général  de  la  Charité,  à  la  première  communion 
desquels  procédèrent  les  chanoines  comtes  de  Lyon. 
recteurs-présidcnls,  et  les  prêtres-économes  de  l'éta- 
blissement. —  On  lii  en  têle  et  à  la  fin  du  volume  la 
délibéralion  et  l'acte  du  Bureau  de  l'hôpital,  reproduils 
plus  haut.  (Voy.  C.  42.) 


SERIE  C.  —  MATIERES  ECCLÉSIASTIOUES. 


67 


C.  11.  (Registre.)  —  In-folio,  87  feuillets,  papier. 

1737-1 7»0.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon  ;  pi-e- 
mière  communion  donnée  aux  cnHints  de  l'hôpital.  — 
États  annuels  et  nominatifs  des  filles  Calheiùnes  de 
l'hopilal  général  de  la  Charité,  auxquelles  les  ehanoines- 
comtes  de  Lyon,  recteurs-présidents,  et  les  économes- 
prêtres  de  l'établissement  firent  faire  la  première  com- 
munion. —  La  deuxième  partie  du  présent  volume  est 
intitulée  :  «  Registre  d'inscription  pour  les  vieillards  des 
«  deux  sexes.  » 


c.  15.  (Registre.)  —  In-folio,  35  feuillets,  papier. 

1737-1779. — Église  de  la  Charité  de  Lyon;  pre- 
mière communion  donnée  aux  enfants  de  l'hôpital.  — 
États  annuels  et  nominatifs  des  filles  Thérèses  de  l'hô- 
pital général  de  la  Charité,  auxquelles  la  première 
communion  a  été  administrée  par  les  chanoines-comtes 
de  Lyon,  recteurs-présidents  de  l'établissement.  —  En 
tête  et  à  la  fin  du  volume  se  trouvent,  comme  aux  pré- 
cédents, la  délibération  du  Bureau  de  l'Aumône,  en 
date  du  22  février  1739,  et  l'arrêté  du  11  avril  1762, 
rapportés  ci-dessus. 


c.  10.  (Registre.)  —  In-folio,  17  feuillets,  papier. 

1737-1779.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon  ;  pre- 
mière communion  donnée  aux  enfants  de  l'hôpital.  — 
États  annuels  et  nominatifs  des  petites  filles  passantes 
de  l'hôpital  général  de  la  Charité,  qui  ont  reçu  la  pre- 
mière communion  des  mains  des  chanoines-comtes  de 
Lyon,  recteurs-présidents  de  l'établissement. 


C.  17.  (Registre.)  —  In-folio,  65  feuillets,  papier. 

1737-1 7es.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon  ;  pre- 
mière communion  donnée  aux  enfants  de  l'hôpital.  — 
États  nominatifs  et  récapitulatifs,  signés  annuellement 
par  les  chanoines-comtes  de  Lyon,  recteurs-présidents 
de  la  Charité,  des  diverses  catégories  d'enfants  de  l'hô- 


pital, aux(]uels  ils  avaient  administré  le  sacrement  de 
la  première  communion.  —  Préambule  de  la  délibéra- 
lion  du  12  avril  1702,  à  la  suite  duquel  vient  l'arrêté 
pris  par  le  Bureau  de  l'Aumône-Générale,  concer- 
nant la  première  communion  des  enfants  de  l'hôpital: 
«  M.  d'Osmond,  chantre  de  l'Église,  comte  de  Lyon,  a 
«  représenté  que  la  première  communion  des  enfants 
«  est  véritablement  un  jour  de  triomphe  pour  la  reli- 
«  gion,  d'édification  pour  les  Fidèles,  de  joie  piHir  leurs 
«  parents,  et  pour  eux-mêmes  l'époque  la  plus  intéres- 
«  saute  de  la  vie.  C'est  dans  cet  esprit  que  chaque  pas- 
«  teur  rassemble,  dans  la  solennité  de  la  Pàque,  cette 
«  portion  chérie  de  son  troupeau  ;  qu'il  en  forme  un 
«  corps,  qu'il  le  donne  en  spectacle  et  qu'il  le  conduit, 
«  sous  un  saint  appareil,  au  pied  des  autels  pour  y 
«  recevoir  leur  Dieu.  Cette  cérémonie  n'est  point  en 
«  usage  dans  cette  maison  :  la  première  communion  s'y 
«  fait  dans  l'intérieur  et,  pour  ainsi  dire,  dans  l'obscu- 
«  rite;  mais  où  seroit  l'inconvénient  de  la  rendre  publi- 
«  que,  et  d'imiter  ce  qui  se  pratique  dans  toutes  les 
«  paroisses?  Ces  enfants,  pour  être  des  objets  de  com- 
«  passion,  n'en  sont  que  plus  dignes  de  paroître  au 
«  pied  des  saints  autels  ;  et  combien  ne  seroit-il  pas 
«  honorable  et  consolant  pour  les  administrateurs,  en 
«  leur  servant  de  pères  pour  les  secours  de  la  vie  et 
«  pour  leur  procurer  l'éducation  chrétienne,  de  leur 
«  servir  encore  de  pasteurs  pour  les  y  présenter?  Le 
«  spectacle  seroit  sans  doute  touchant  d'y  considérer, 
«  sous  cette  réunion,  le  symbole  de  la  pauvreté  et  de 
«  l'innocence.  M.  le  président  a  ajouté  que  l'appareil 
«  d'une  cérémonie  imprimeroit  dans  l'âme  de  ces  enfants 
«  une  plus  haute  idée  de  la  majesté  du  Dieu  qu'ils  doi- 
«  vent  recevoir  par  ses  mains;  qu'elle  seroit  un  sujet 
«  d'édification  dans  le  public,  et,  peut-être,  d'un  tendre 
«  et  généreux  souvenir,  et  que  si  des  motifs  aussi  in- 
«  téressants  déterminent  le  Bureau  à  rendre  pttbiique 
«  cette  première  communion  et  à  y  assister,  il  convien- 
«  droit  de  la  fixer,  dès  à  présent  et  pour  l'avenir,  au 
«  dimanche  de  Quasimodo...  »  (Suit  la  décision  rendue 
conformément  au  vœu  exprimé  par  M.  d'Ostnond.  — 
Voy.  C.  42.)  «  Dans  le  cas  où  M.  le  comte  (de  Lyon)  ne 
«  seroit  pas  prêtre  ou  qu'il  seroit  absent,  sera  prié  un 
«  de  MM.  les  grands  vicaires  d'y  suppléer,  pour  faire  la 
«  cérémonie  de  cette  première  communion.  Et  pour 
«  perpétuer  un  établissement  aussi  pieux  et  si  intéres- 
c(  sant,  il  sera  fait  note  du  présent  arrêté,  sur  l'agenda 
«  de  M.  le  procureur,  pour  être  lu  au  Bureau  du  lundy 
«  de  Pâques  de  chaque  année.» 


68 


C.  48.  (Registre.)  —  In-folio,  100  feuillets,  papier 


1691-1734.  —  Eglise  de  la  Charité  de  Lyon;  fon- 
dations pieuses.  —  Titres  et  papiers  coneernant  l'exc- 
cution  des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de 
l'Auniône-Générale.  (Suppl.  —  Voy.  C.  1.)  —  Livre  des 
legs  et  des  services  faits  en  conséquence,  à  l'Auniône- 
Générale.  Lesdits  «  legz  restants  à  payer,  dépouillez  de 
«  l'ancien   livre,  ce  jourd'huy  13'  janvier  1094.  »   (On 
lit  dans  les  marges,  en  regard  des  noms  des  bienfaiteurs, 
la  date  de  la  délivrance  des  legs  et  celle  de  facquitte- 
nient  des  services  religieux,  célébrés  à  leur  intention.) 
—  M.  de  Chaponay,  seigneur  de  Vénissieux,  paye,  le 
3   novembre    1G84,  à  André   Choisiity,    trésorier  des 
deniers  de  l'Auniùne,  la  somme  de  300  livres.  —  Claude 
Duport,  marchand  de   soie,  qui   avait  payé,  de  son 
vivant,  la  somme  de  2,000  livres,  a,  de  plus,  versé  entre 
les  mains  du  trésorier  de  l'hôpital  la  somme  de  îiOO  li- 
vres.—  Claude  de  Chabert,  décédé  le  20  mars  1G94, 
«  ayant  institué  les  pauvres  de  cette  maison  ses  héri- 
«  tiers  universels,  MM.  les  recteurs  ont  assisté  en  corps 
«  à  son  enterrement,  qui  s'est  fait  le  lundy  22«  dudil 
((  moys,  et  son  corps  a  esté  inhumé  dans  l'église  des 
«  R.  P.  Célestins,  après  avoir  reposé  dans  l'église  pâ- 
te roissiale  de  Saint-Nizier.  »  On  lit  en  marge  :  «  On  a 
«  répudié  son  hoirie,  le  1"  aoust  1694.  »  — M«Rougeault, 
notaire,  décède,  après  avoir  institué  les  pauvres  de  la 
Charité  ses  héritiers  pour  le  tiers  de  tous  ses  biens. 
«  yota  que,  par  arrest  du  parlement  de  Paris,  la  Cour 
«  a  modéré  la  part  afférente  à  cette  maison  à  la  somme 
«  de  37,300  livres.  »  —  Le  comte  de  Rochcbonne,  dé- 
cède  à  la   fin  de  juillet   1094,  après  avoir   légué  aux 
pauvres  de  la  Charité  la  somme  de  3,000  livres,  outre 
ce  qu'il  avait  déjà  donné  antérieurement  à  Ihôpiial,  à 
la  charge  de  payer  l'inlérêt  de  ces  3,000  livres  à  son 
valet  de  chambre,  tant  que  celui-ci  vivra.  «  On  luy  doit 
«  trois  services.  »  — M.  Vernat,  héraut  d'armes,  lègue 
aux  pauvres  de  l'Aumône-Géncrale  la  sonnne  de  300  li- 
vres, insiiluanl  pour  héritier,  de  moitié  avec  sa  sœur,  le 
sieur  Pajot,  fils  d'un  directeur  des  postes.  —  Le  sieur 
Aimé  Masson,«  vieux  garçon  »  et  bourgeois  de  Lyon, 
donne,  par  son  testament,  aux  pauvres  de  l'Aumône- 
Générale  la  sonmic  de  300  livres.  —  Françoise  Masson, 
veuve  de  Jean  Riche,  maître  charpentier  à  Lyon,  donne 
aux  pauvres  de  la  Charité,  par   son  testament  (28  no- 
vembre 1G9G),  une  maison  sise  «  en  »  Rourgneuf  et  où 
peudail  pour  enseigne  la  Petile-Fontaine-d'Or,  pour  en 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE   DE  LYON. 

jouir  après  le  décès,  tant  de  M""  Masson,  sa  nièce,  femme 
de  François  Bigct,  «  bailleur  d'eau  aux  estoffes  de  soye,» 
que  dudit  Biget.  —  M"«  Madeleine  de  La  Bastie  lègue, 
par  son  testament,  la  somme  de  200  livres,  à  la  charge 
de  faire  célébrer  soixante  messes  et  «  de  faire   dire 
«  l'office  des  morts  aux  filles  des  Caiherines  et  de  faire 
«  assister  dix-huit  filles  à  son  enterrement.  »—  Gabriel 
Nicolas,  préfet  des  petites-écoles,  lègue,  par  son  testa- 
ment, la  somme  de  100  livres,  à  condition  de  faire  dire 
douze  messes  pour  le  repos  de  son  âme.  Il  ne  veut  point 
de  service.  —  Le  4  juillet  1698,  «  une  personne,  qui 
«  n'a    voulu    être    connue,   si  ce  n'est   de  M.  de  La 
«  Valette,  président  du  Bureau,  et  de  M.  Fayard,  tré- 
«  sorier  des  deniers,  a  compté  audit  sieur  Fayard  la 
«  somme  de  12,000  livres,  dont  cette  personne  inconnue 
«  a  fait  présent  à  celte  maison,  sans  avoir  exigé  aucune 
«  chose.  Sur  quoy,   on  a  prié  mcsdits  sieurs   de   La 
«  Valette  et  Fayard,  au  cas  que  cette  personne  meure 
«  avant  eux,  d'en  vouloir  informer  MM.  les  recteurs 
«  qui  seront  en  charge  lors  du  décès,  afin  qu'on  fasse 
«  faire  un  service  et  des  prières  pour  luy  «  (sic).  — 
Pierre  Dumas,  marchand  drapier  à  Lyon,  décède  (7  sep- 
tembre 1G98)  après  avoir  légué  à  l'Aumône  la  somme 
de  11,000  livres,  savoir,  G,000  livres  en  pur  don,  et 
3,000  livres  à  condition  d'entretenir,  à  perpétuité,  au 
nom  du  donateur,   un  incurable  à  l'hôpital.  —  M.  Va- 
lons fils,   avocat,  lègue  aux  pauvres,  par   son  testa- 
ment,   la  sonnne  de  100  livres.  —  François  Barrei, 
seigneur  de  Celettes,  lègue  aux  pauvres  de  la  Charité 
la  somme    de  23,000  livres,    à  la  charge  d'être  ses 
exécuteurs  testamentaires  et  les  tuteurs  de  Marie  Bar- 
ret,  sa  fille,  qu'il  a  instituée  son  héritière,  et  de  faire 
dire  une  grande  messe  et  cinquante  messes  basses,  une 
fois  seulement,  et  deux  messes  basses  tous  les  lundis  et 
vendredis  de  chaque  mois  de  l'année.  —  M.  de  La  Tour- 
Vidaud,  ancien  capitaine  aux  gardes,  donne  aux  pauvres 
de  la  Charité,  par  son  testament,  la  somme  de  1,000  11- 
vi-es.  —    Clauses   testamentaires  :    de    messire   Louis 
Garnier:  «  Au  résidu  de  scsdits  biens  meubles  et  im- 
«  meubles,  présents  et  à  venir,  ledit  messire  Garnier, 
«  testateur,  a    fait,  créé...  son    héritière   universelle, 
«  assavoir  :  demoiselle  Marie  Garnier,  sa  sœur,  à  laquelle 
«  il  veut  ses  dits  biens  arriver  de  plein  et  appartenir 
«  de  plein  droit,  à  la  charge  qu'après  son   déceds,  sa 
«  succession,  tant  aux  biens   meubles  qu'immeubles, 
«  appartiendra  à  la  maison  de  la  Charité  et  Aumosne- 
«  Générale  de  Lyon,  par  substitution  et  toutes  autres 
«  formes  de  droit,  à  condition  de  faire  célébrer,  par 
((  MM.  les  recteurs  de  ladite  Anmosne,  une  grande  messe 
«  le  jour  de  son  trépas,  et,  chaque  jour  de  l'année  de 


«  sondit  trépas,  une  messe  basse,  et  à  la  fin  d'icelles, 
a  un  service  à  la  manière  accouslumée,  et,  de  plus,  de 
»  payer  au  grand  Hostel-DIeu  du  pont  du  Rosne,  pour 
«  une  fois,  la  sonnne  de  1 ,000  livres,  siiost  l'ouverture 
«  de  ladite  substitution;  »  —  de  M' Thévenard,  aneien 
procureur  aux  Cours  de  Lyon.  «  Au  résidu  de  tous  mes 
«  biens  en  quoy  qu'ils  consistent,  j'institue,  »  dit-il, 
K  et  nomme  mes  héritiers  universels  les  pauvres  de  la 
u  Charité  ou  Aumône-Générale  de  Lyon  et  ceux  de 
«  l'Hostel-Dieu  du  pont  du  Rosne  de  celte  dite  ville, 
<c  chacun  pai-  moitié  et  égale  portion,  et,  pour  eux, 
«  MM.  les  recteurs  desdiles  maisons,  espérant  qu'ils 
«  feront  prier  Dieu  pour  moy,  outre  les  services  et 
«  prières  qu'ils  ont  accouslumé  de  faire  en  pareil  cas.« 
— Le  sieur  Rozct,  marchand  poulailler  à  Lyon,  substitue 
aux  pauvres  de  l'Aumône,  après  le  décès  de  sa  femme, 
à  laquelle  il  eu  a  laissé  la  jouissance,  ainsi  qu'à  sa  sœur, 
nommée  Antoinette  Rozet,  leur  vie  durant,  la  moitié 
d'une  maison  qu'il  possédait  à  la  l'oulailleric-Saint-Paul; 
il  substitue  pareillement  aux  pauvres  de  l'Hôiel-Dieu 
l'autre  moitié  de  cet  immeuble,  qui  était  estimé  13,000  li- 
vres. —  M.  de  La  Tour-Vidaud,  ancien  procureur  géné- 
ral au  parlement  de  Grenoble,  décédé  à  Lyon,  le  22  no- 
vembre 1703,  lègue,  par  son  testament,  à  l'hôpital  de 
la  Charité,  la  somme  de  d,000  livres.  —  M.  de  Serre, 
seigneur  de  Charly,  promet  de  donner  aux  pauvres  de 
l'Aumône  la  somme  de  1,000  livres  pour  faire  prier 
«  pour  le  décèz  de  feu  M.  de  Serre,  son  frère,  lieulenant- 
«  colonel  de  cavalerie,  tué  en  Allemagne  pour  le  ser- 
«  vice  de  Sa  Majesté.  »  —  Le  portier  de  Mgr  l'archevê- 
que de  Lyon,  lègue,  par  son  testament,  aux  pauvres  de 
la  Charité  la  somme  de  130  livres,  payable  six  mois 
après  le  décès  du  testateur.  —  M"'=  de  Saint-André 
d'Apchon,  lègue  aux  pauvres  de  l'Aumône  une  rente  au 
capital  de  a, 000  livres,  plus  les  intérêts  de  cette  somme, 
s'il  s'en  trouve  au  décès  de  la  testatrice,  dont  l'héritier 
était  le  marquis  de  Saint-André,  soli  frère.  —  «  On  a  fait 
(23  décembre  170!))  un  service  pour  M.  de  «LaBaronie- 
«  Eon  (sic),  de  Saint-Malo,  décédé  à  Paris,  et  cella  en 
«  conséquence  d'un  lotde  1,000  livres,  qui  luy  écheut  à 
«  la  dernière  loterie  de  cette  maison,  qu'il  a  laissé  pour 
«  les  pauvres.  »  —  Le  sieur  Jacques-Alexandre  Korbens- 
lach  (ou  Corbenslach,  originaire  des  Pays-Bas),  fondeur 
en  cuivre,  donne,  par  son  testament,  aux  pauvres  de  la 
Charité  la  somme  de  500  livres,  payable  dans  l'année. — 
M""=  de  La  Tour-Vidaud  lègue  aux  pauvres  de  l'Aumône 
la  somme  de  3,000  livres,  payable,  suivant  son  testa- 
ment, un  an  après  son  décès.  —  M.  Grimod  de  La  Rey- 
nière,  fermier  général,  donne  100  livres  aux  pauvres  de 
la  Charité  pour  prier  Dieu  à  l'intention  de  feu  François 


SLRIE  C.  —  MATIERES  ECCLESIASTIQUES.  (i!) 

Le  Juge,  aussi  fermier  général.  —  MM.  Valous  frères, 
avocats,  lègu(!ntà  la  Charité,  savoir:  le  plus  jeune,  dé- 
cédé le  premier,  200  livres,  el  l'aîné,  décédé  en  1709, 150 
livres.  «  On  leur  doibt  services  connue  recteurs.))  Ou  lit 
en  marge  :  «  Le  23  juillet  1711,  on  a  fait  trois  services, 
«  savoir,  deux  pour  M.  Gabriel  Valous  ;  le  27  aoust,  on  a 
«  satisfait  au  quatrième  service.  »  —  Nourrisson,  maître 
horloger  en  litre  d'ollice  de  la  ville  de  Lyon,  donne  200  li- 
vres aux  pauvres  de  l'Aumône  pour  faire  prier  Dieu  et 
célébrer  un  service  funèbre  à  son  intention,  après  le  dé- 
cès du  donateur.  —  Gilbert  Roussel,  lègue  aux  pauvres 
de  la  Charilé  (testament  du  12  juin  1712)  la  sonnne  de 
1 ,000  livres,  payable  un  an  après  son  décès,  et  «  a  prié 
«  MM.  les  recteurs,  en  cas  de  convoi  ou  de  déceds  de 
«  la  demoiselle  Grata,  sa  femme,  d'accepter  la  tutelle 
«  et  curatelle  de  ses  enfans,  aux  conditions  portées  par 
«  ledit  testament,  par  lequel  il  a  substitué  les  pauvres 
«  de  cette  maison,  en  cas  de  déceds  de  tous  ses  enfans 
«  avant  le  mariage  ou  majorité  du  dernier  vivant,  pour 
«  la  somme  de  50,000  livres  ;  et  en  cas  que  ladite  de- 
ce  moiselle  Grata  continue  le  connnerce,  elle  disposera 
«  (sic)  dans  celte  maison,  dans  l'année  du  décès  dudii 
«  sieur  Roussel,  50,000  livres,  à  3  pour  100,  et  si,  dans 
«  la  suite,  elle  quitte  le  commerce,  elle  disposera  en- 
«  core  25,000  livres,  sous  le  même  intérest.  »  On  lit  en 
marge  :  «  Satisfait  aux  deux  services,  comme  recteur 
«  et  bienfaiteur.  »  — •  Le  baron  de  Balmont,  donne 
aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale  la  somme  de  200 
livres,  dans  l'intention  de  faire  prier  Dieu  pour  le  repos 
de  l'âme  de  M^^  Hindret,  sa  belle-mère.  —  Charge 
de  deux  services  pour  niessire  d'Albon,  archidiacre 
de  l'Église,  comte  de  Lyon  :  l'un  comme  recteur, 
l'autre  en  qualité  de  comte.  «  Faut  s'informer  s'il  a 
«  donné  quelque  chose  à  la  maison.  »  —  Le  sieur  Pierre 
Locher,  Suisse  de  nation,  donne  à  l'hôpital  de  la  Cha- 
rité la  somme  de  800  livres,  à  l'époque  de  son  décès, 
qui  eut  lieu  à  Genève.  «  Dieu  veuille  avoir  son  âme!  »  — 
La  dame  veuve  Escallier  fait  prévenir  les  administrateurs 
de  la  Charilé  que,  en  mourant,  son  mari  l'a  chargée 
de  donner  à  l'hôpiial  la  somme  de  3,000  livres,  et  que, 
«  quoy  qu'il  ne  paroisse  aucune  disposition  de  ce  léguai, 
«  elle  ne  laisseroit  pas  d'exécuter  cette  œuvre  de  charilé 
«  el  la  bonne  volonté  de  son  mary.  »  —  M.  Bossard, 
organiste,  et  demoiselle....  (?),  sa  femme,  donnent, 
après  leur  mort,  aux  pauvres  de  l'Aumône,  une  maison 
sise  dans  la  rue  Saint-Jean,  «  qui  traverse  »  rue  des 
Trois-Maries,  aux  charges...  (lacune).  —  Messire  Jé- 
rôme Pécoil  de  Vignieux,  licencié  de  Sorbonne,  lègue 
à  la  Charité,  par  son  testament,  la  somme  de  2,000  li- 
vres, et  institue  son  héritier  universel  M.  Pécoil,  maîlre 


70 


ARCHIVES  DE  LA  CH 


des  requêtes,  à  la  charge  de  faire  célébrer  cent  messes 
pour  le  repos  de  son  âme.  —  Note  contenant  que,  par 
son  testament  du  11  janvier  1714,  l'abbé  Bernardon  a 
institué  son  héritière  Denise  Dusoulier,  sa   filleule,  à 
condition  qu'elle  ne  pourra  disposer  directement  ni 
indirectement  de  ses  biens,  qu'en  faisant  héritiers  les 
parents  du  testateur  ou  l'Aumône-Générale  ou  l'Hûtel- 
Dieu  de  Lyon,  à  son  choix  et  suivant  sa  volonté,  et  que 
si  elle  venait  à  mourir  sans  lester,  il  nomme,  dès  main- 
tenant, son  héritier  l'hôpital  de  la  Charité.  —  Antoine 
Thomas,  libraire  à  Lyon,  par  son   testament,  substitue 
à  ses  enfants,  héritiers  du  testateur.  M"»  Valenlin,  leur 
mère,  à  la  charge  de  payer  1,300  livres  aux  pauvres  de 
la  Charité,  le  cas  de  la  substitution  échéant  et  non  autre- 
ment. Ladite  somme  payable  après  le  décès  de  M"=  Va- 
lentin.  —  Le  sieur  Dumay,  capitaine  des  gardes  du 
maréchal  duc  de  Villeroy,  gouverneur  de  Lyon,  donne  à 
l'Aumône-Générale,  par  son  testament  (17  janvier  -1715), 
la  sonune  de  300  livres,  payable  deux  années  après  le 
décès  du  testateur,  survenu  au  mois  de  janvier  1716. 
«  M°"=  Valons,  son  épouse,  est  héritière  ;  elle  est  logée 
«  au  Gouvernement.  Il  faudra  Uiy  demander  ce  legs,  au 
«  mois  de  janvier  1718.  »  —  Mention  d'une  délibération 
du  Bureau  de  l'Aumône  (11  décembre  1718),  contenant 
que,  «  en  considération  de  la  cession  faite  par  la  com- 
«  munaulé  des  maîtres  libraires  et  imprimeurs  de  cette 
«  ville,  des  gages  (jui  luy  ont  été  attribués  par  édit  du 
«  mois   d'aoust  1709,  il  a  été  promis   à  ladite  commu- 
«  naulé  de  faire  célébrer  pendant  dix  ans,  dans  l'église 
«  de  cet  hôpital,  une  grande  messe  de  Requiem  chaque 
«  année,  au  mois  de  janvier,  pour  le  repos  des  âmes 
«  des  libraires  et  imprimeurs  défunts,  et  de  faire  aver- 
«  tir  le  syndic,  pour  toute  la  communauté,  par  le  pro- 
ie cureur  du  Bureau,  du  jour  et  heure  que  ladite  messe 
u  sera  célébrée,  afin  que  ladite  communauté  puisse  y 
((  assister.  »  —  M.  Pécoil  de  Villedicu,   par  une  dispo- 
sition   particulière,    signée  de   sa    main,   donne    à    la 
Charité  la  somme  de  2,000  livres,  à  la  charge  :  de  faire 
célébrer  dans  l'église  de  l'hôpital  cent  messes  pour  le 
repos  de  son  âme  ;  de  ne  prendre  aucun  droit  pour  les 
frais  de  mandeurs  et  de  draps  mortuaires,  et  de  payer 
annuellement,  sous  forme  de  pension  viagère,  la  somme 
de  AO  livres  à  M""  Mogard,  «  vieille,  reçue  infirme,  et 
«  très-âgée.  »  —  Livraison  de   cent   vingl-cinti    bottes 
de  vin,  à  24  livres  la  botte,  faite  à  l'Aumône  par  David- 
Olivier  do  Srnozan  père,  en  conipcnsaiion  et  jtar  avance 
«In  legs  de  3,000  livres  qu'il  avait  fait  aux   pauvres  de 
l'hùpiial,  par  son  leslamenl.  —  Le  sieur  Furstembach, 
marchand  à  Lyon,  rue  Longue  et  décédé  à  Paris,  v.n 
1720,  lègue,  par  son  testament,  reçu  par  M"  Prévost, 


\RITE  DE  LYON. 

notaire  en  cette  dernière  ville,  la  somme  de  400  livres  à 
chacun  des  deux  hôpitaux  généraux  de  Lyon,  et  nomme 
son  exécuteur  testamentaire  le  baron  de  Beuterrider, 
ambassadeur  de  l'Empereur,  en  France. —  Messire  Joa- 
chimde  Gagnières,  chevalier,  seigneur  de  Belmont  (sic), 
par  son  testament  (9  janvier  1721),  reçu  par  M=  Sel- 
lier, notaire  à  Paris,  lègue  aux  pauvres  de  la  Charité 
de  Lyon  la  somme  de  2,000  livres,  payable  quatre  ans 
après  le  décès  du  testateur,  arrivé  le  22  du  même  mois; 
il  institue  son  héritière  dame  Françoise  Hindret  de  Beau- 
lieu,  sa  femme.  (Voy.  ci-dessus.)  —  Legs  de  200  livres 
fait  aux  pauvres  de  la  Charité  par  le  comte  de  Choiseul, 
suivant  son  testament  (1722).  —  M°"=  de  Villeroy,  reli- 
gieuse Carmélite,  «  est  décédée  à  la  fin  du  mois  dernier 
«  (mai  1723),  à  laquelle  nous  devons  faire  un  ser- 
«  vice,  »  etc. 


C.  49.  (Registro.)  —  tn-folio,  42  fmiillets,  papier. 

1931-1790.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon  ;  fon- 
dations pieuses.  —  Titres  et  papiers  concernant  l'exé- 
cution des  œuvres  pies,  par  les  soins  du  Bureau  de 
l'Aumône-Générale.  (Suppl.  —  Voy.  C.  1.)  — Livre  des 
legs  et  services  funèbres  faits  en  conséquence,  par 
l'hôpital  général  de  la  Charité.  —  Par  son  testament, 
M^Duprade,  de  Cluse  en  Savoie,  avocat,  lègue  aux  pau- 
vres de  l'Aumône  tous  les  effets  ou  argent  qu'il  possé- 
dera lors  de  son  décès.  —  Note  contenant  qu'il  sera 
célébré  neuf  cents  messes  de  Requiem,  dans  l'église  de 
la  Charité,  pour  le  repos  de  l'âme  de  messire  Pierre 
Mermet,  curé  de  Saint-Ferréol  en  Velay,  dans  le  cas  où 
il  décéderait  avant  quatre  années.  On  lit  en  marge  : 
«  Ledit  sieur  Mermet  est  vivant  en  1738;  par  consé- 
«  quent  cet  hôpital  est  déchargé  de  faire  célébrer  les- 
te dites  neuf  cents  messes.»  —  Par  contrat  de  rente 
viagère  en  faveur  de  dame  Elisabeth  Lauchcr,  dame  de 
Coppet,  religieuse  de  l'abbaye  des  dames  de  Saint-Pierre 
de  Lyon,  il  a  été  constitué  cent  messes  basses  de  Requiem, 
après  son  décès.  —  Picrre-Paul-Philippe  Baudy,  paye, 
par  anticipation,  la  somme  de  1,000  livres  i)our  legs 
fait,  dans  son  testament,  aux  pauvres  de  l'hôpital,  «  avec 
«  prière  de  faire  célébrer  une  messe  par  mois,  jusqu'à 
«  son  décès,  pour  obtenir  une  bonne  mort.  »  —  Dame 
Marie-Anne  Darcstc  de  Chaponay  lègu;',  par  son  testa- 
ment, aux  pauvres  de  la  Charité  la  somme  de  100  li- 
vres-, elle  institue  pour  son  héritier  universel  messire 
Pierre-Élisabolh  de  Chaponay,  son  fils,  héritier  de  mes- 
sire Pierr(!,  mar(iuis  de    Chaponay,  son  père.  «  Réglé  à 


SERIE  C.  —  .MATIERES  ECCLÉSIASTIQUES. 
«  douze  messes.  »  —  Par  son  testanicni,  Claude-Ci'sar 
Ferrary,  seigneur  de  Romans,  lègue  à  chacun  des  deux 
hôpitaux  généraux  de  Lyon  la  somme  de  1,000  livres, 
payable  aussitôt  après  son  décès.  Héritière  :  dame 
Claudine  de  llivérieulx,  femme  du  testateur,  pour  le- 
quel un  service  est  célébré.  —  Legs  de  4,000  livres 
fait  à  la  Charité  par  le  sieur  Poyet,  maître  chirurgien, 
à  l'intention  duquel  on  célèbre  un  service.  —  Legs  de 
iiO  livres,  fait  aux  pauvres  de  l'hôpital  par  Jean-Bap- 
tiste Poyol,  à  la  charge  de  faire  acquitter  trente  messes 
à  l'autel  privilégié  de  l'église  de  l'établissement,  et  le 
surplus  pour  être  employé  à  l'achat  de  livres  de  priè- 
res, destinés  aux  enfants  de  la  maison.  —  Jean  Rolin, 
secrétaire  du  Roi,  domicilié  à  Paris,  donne  aux  pau- 
vres de  la  Charité  de  Lyon  la  somme  de  250  livres, 
payable,  après  son  décès,  par  ses  héritiers  et  repré- 
sentants ou  son  exécuteur  testamentaire,  à  la  charge 
d'un  service  solennel  auquel  assisteront  tous  les  pau- 
vres de  l'hôpital,  qui  seront  en  état  de  se  transporter  à 
l'église.  —  Le  sieur  Laurent  lègue,  par  son  testament, 
une  somme  de  50  livres  pour  être  uniquement  employée 
à  l'œuvre  de  Bicétre.  —  M.  d'Attignal,  trésorier  de 
France,  lègue  aux  pauvres  de  la  Charité  une  somme  de 
10,000  livres.  —  M.  Delessert,  décédé  le  22  décem- 
bre 17G3,  lègue  aux  pauvres  de  l'hôpital  la  somme  de 
1,000  livres,  payable  quatre  mois  après  son  décès.  — 
La  marquise  de  Marignane  donne  à  l'Aumône  une 
somme  de  GOO  livres,  à  la  charge  de  faire  célébrer  un 
service  funèbre  à  l'intention  du  président  deMaliverny, 
son  père.  —  Messire  François  do  La  Rochefoucauld, 
marquis  de  Rochebaron,  commandant  pour  le  Roi  dans 
la  ville  de  Lyon  et  les  provinces  de  Lyonnais,  Forez  et 
Beaujolais,  lègue  à  l'Aumône-Générale  un  contrat  de 
10,000  livres.  —  Le  sieur  Mondel,  teneur  de  livres,  rue 
de  Flandre,  donne,  par  son  testament,  la  somme  de 
1,000  livres  aux  pauvres  de  l'hôpital.  —  M.  Quet,  dé- 
cédé le  4  février  1767,  lègue,  par  son  testament,  la 
somme  de  12,000  livres,  payable  à  la  mort  de  sa  femme. 
«  On  a  créé  une  rente  viagère,  à  o  pour  100,  à  M""  la 
«  veuve  Quet,  qui  a  payé  de  son  vivant,  le  montant  du 
!(  legs  ci-joint.  »  —  Marguerite  Daffau,  femme  de  mes- 
sire Dubois  de  Gallerand,  trésorier  de  France,  à  Gre- 
noble, lègue  à  l'Aumône  de  Lyon,  par  son  testament  du 
mois  de  septembre  i7G7,  la  somme  de  3,000  livres, 
payable  après  la  mort  de  M.  de  Gallerand,  son  mari, 
alors  âgé  de  quatre-vingts  ans  et  malade.  «  Décédé 
«  en  octobre  17G7.  »  —  Jacqueline  Basset,  dame  de 
Curis,  veuve  de  Jean-Baptiste  Bais  de  Curis,  lègue,  par 
testament,  aux  pauvres  de  la  Charité  la  somme  de 
3,000  livres.  On  lit  en  marge  :  «  Nota  que  le  legs  n'est 


71 
«  payable  ([u'un  an  après  son  décès  ;  et  au  cas  que 
«  l'hoirie  ne  soit  pas  liquidée  dans  l'année,  elle  proroge 
«  ledit  legs  pour  être  payé  l'année  suivante,  avec  inté- 
«  rest.  Outre  le  legs  ci-dessus,  de  3,000  livres,  elle  fixe 
«  son  annuel  à  400  livres,  pour  être  célébré  dans 
«  l'église  de  la  Charité.  M"»  de  Messimieux,  M-»'  de 
«  Ponlis,  héritières.  »  —  Le  sieur  Javart,  archiviste 
du  comté  de  Lyon,  lègue,  par  testament,  à  l'hôpital  la 
somme  de  2,000  livres.  «  Il  est  décédé  en  octobre  1708.» 
—  L'abbé  de  Reynaud,  par  son  testament  (174!)),  lègue 
aux  pauvres  de  l'Aumône  la  sonmie  de  3,000  livres, 
indépendamment  de  sa  bibliothèque,  «  partout  où  elle 
«  peut  se  trouver,  »  et  de  ses  hardes.  —  Messire  Lyot, 
ancien  curé  de  Saint-Vincent  de  Lyon,  lègue  aux  pau- 
vres de  l'hôpital  la  somme  de  2,000  livres,  payable  un 
an  après  son  décès,  par  M.  Degérando,  secrétaire  du 
Roi,  son  héritier  testamentaire.  —  Henri  Guillot,  suisse 
à  la  Charité,  lègue  aux  pauvres  de  l'hôpital  :  en  pre- 
mier lieu,  une  somme  de  300  livres,  souscrite  à  son 
profit  par  le  trésorier  de  l'établissement;  puis,  le  mon- 
tant de  ses  gages,  à  commencer  du  1"  janvier  177;; 
jusqu'au  jour  de  son  décès,  à  la  charge  de  faire  dire 
une  grande  messe  et  six  messes  basses  pour  le  repos 
de  son  âme.  —  La  comtesse  de  Chavannes  lègue  aux 
pauvres  de  l'Aumône,  par  son  testament,  la  somme 
de  3,000  livres,  payable  en  six  années,  à  compter  du 
7  octobre  I77G,  jour  du  décès  de  la  testatrice,  avec 
intérêt  au  denier  20.  Elle  lègue  pareillement  à  l'hô- 
pital une  autre  somme  de  3,000  livres,  avec  intérêt 
à  3  pour  100,  payable  à  la  volonté  de  .M.  de  La  Ver- 
nette,  héritier  de  la  testatrice,  demeurant  à  Mâcon 

Messire  Jacques-Annibal  de  Fleurieu,  ancien  prévôt 
des  marchands  de  Lyon,  lègue  aux  pauvres  la  somme 
de  300  livres,  payable  par  son  fils  aîné,  président 
au  bureau  des  finances  de  la  ville.  —  M.  de  Rivérieulx 
de  Chambost  donne  aux  pauvres  de  la  Charité  la 
somme  de  304  livres,  en  exécution  du  testament  de  sa 
femme,  qui  avait  laissé  ses  legs  pieux  à  la  disposition 
de  son  mari.  —  Messire  Lambert-Claude  Dugad-Mouton, 
ancien  curé  de  Saint-Pierre  et  Saint-Saturnin  de  Lyon, 
donne  à  l'hôpital,  par  anticipation,  la  somme  de  300  li- 
vres pour  le  legs  qu'il  a  fait  aux  pauvres,  à  la  charge  de 
faire  dire  trente  messes  basses  pour  le  repos  de  son 
âme,  à  l'époque  de  son  décès.  —  M»'  Catherine  Terrasson, 
veuve,  en  secondes  noces,  de  M=  Pierre  Garnier,  avocat 
en  parlement,  lègue,  par  son  codicille,  aux  pauvres  de 
la  Charité  la  somme  de  1 ,000  livres,  payable  six  mois 
après  son  décès,  par  ses  nièces  et  héritières  univer- 
selles, Jeanne  et  Marie  Muret,  à  la  charge  de  cent  messes 
basses.  —  M.  Doué,  fermier-général,  décédé  à  Paris,  le- 


72 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 


gue  aux  pauvres  de  l'Auniône-Générale  de  Lyon  la  somme 
de  3,000  livres.— Jean-Aiiloinc  Hubert,  négociant  suisse, 
lègue  aux  pauvres  de  la  Charité  la  somme  de  2,200  li- 
vres, dont  1,200  livres  seront  employées  à  l'entretien 
des  mendiants  de  Bicètre,  à  Lyon.  —  Antoine  Carre- 
let, écuyer,  receveur  général  des  finances  de  B.nirgogne, 
Bresse  et  Bugey,  lègue  à  l'hôpital  la  somme  de  2,000  li- 
vres. —  M.  de  Rivérieulx  père,  ancien  prévôt  des  mar- 
(;hands  de  Lyon,  remet  au  trésorier  de  l'hôpital  la 
somme  de  1,200  livres,  pour  acquit,  par  anticipation, 
du  legs  qu'il  a  fait  à  l'établissement,  suivant  son  testa- 
ment :  «  il  prie,  en  même  temps,  M.  le  procureur  du 
«  Bureau  de  faire  prendre  note  qu'au  lieu  du  service 
«  d'usage  pour  les  bienfaiteurs,  il  désire  qu'on  y  substi- 
«  tue  une  messe  basse,  qui  sera  celle  qui  se  dit  le  matin 
«  pour  les  gens  de  la  maison.  »  —  M.  Rey,  secrétaire 
du  Roi,  lègue  aux  pauvres  de  la  Charité  la  somme  de 
10,000  livres,  payable,  sans  intérêts,  après  le  décès  de 
sa  femme  ;  M""^  Rey  devance  le  payement  de  cette 
somme  qu'elle  compte  entre  les  mains  du  trésorier  de 
l'hôpital,  sous  la  retenue  de  240  livres  de  rente  viagère , 
à  la  charge  de  faire  célébrer  un  service  pour  son  mari 
ainsi  que  pour  elle,  après  son  décès,  et  de  faire  dire 
les  messes  basses  dues  aux  bienfaiteurs.  —  M""=  de 
Régnault  de  Parcieu  lègue  verbalement  à  l'hôpital  la 
somme  de  400  livres,  aussitôt  payée  par  M.  de  Régnault 
de  Parcieu,  son  fils,  qui  demande  douze  messes  basses 
pour  le  repos  de  l'âme  de  sa  mère.  —  M.  Fay,  chevalier, 
seigneur  de  Salhonnay  et  d'Albonne,  prévôt  des  mar- 
chands et  commandant  de  la  ville  de  Lyon,  en  l'absence 
des  gouverneurs,  remet  la  somme  de  1,000  livres  entre 
les  mains  du  recteur-trésorier  de  la  Charité,  pour  le 
legs  fait  à  l'hôpital  par  feu  son  père.  —  M""«  Catherine- 
Victoire  Imberl-Colomès  lègue  aux  pauvres  de  l'hôpital 
300  livres,  qui  sont  payées  par  M.  Imbert,  son  mari. — 
M.  Charmctton,  ancien  chirurgien  de  la  Chariîé,  lègue 
aux  pauvres  de  cet  hôpital  la  somme  de  10,000  livres, 
payable  une  année  après  son  décès.  «  Faire  une  visite 
«  à  M.  Rocoffort,  exécuteur  testamentaire.  La  visite  a  été 
«  faite  à  M""  Charmetton,  héritière  testamentaire,  qui 
«  a  accepté  douze  messes.  »  —  M.  Laîné,  grcllier  du 
tribunal  de  la  Conservation  des  foires  de  Lyon,  lègue 
aux  pauvres,  par  son  leslamenl,  la  somme  de  1,000  li- 
vres. On  fait  un(!  visite  à  sa  veuve,  qui  accepte  un 
service  pour  feu  son  mari.  —  M.  Borde,  de  l'Académie 
de  Lyon,  lègue,  par  son  testament,  300  livres  aux 
pauvres  de  l'hôpital  ;  on  célèbre  douze  messes  à  l'inten- 
tion du  testateur.  —  MM.  Lcgras,  ancien  dessinateur, 
et  Moreau,  de  Paris,  agent  du  duc  de  Parme.,  lèguent 
à  l'hôpital  général  de  la  Charité  de  Lyon,  savoir  :   le 


premier,  1,000  livres;  l'autre,  738  livres.  —  M.Guigou, 
secrétaire  du  Roi,  maison  et  couronne  de  France,  lègue 
aux  pauvres  de  Thôpiial  la  sonnnc  de  0,000  livres, 
payable  dans  l'année  de  son  décès,  à  la  charge  d'un 
service  annuel.  —  M.  Brac  aîné,  ancien  échevin,  «  ayant 
«  trouvé  dans  les  papiers  de  M.  son  père  une  note  por- 
«  tant  intention  de  donner  aux  pauvres  de  cet  hôpital 
«  une  somme  de  100  livres,  »  opère  le  versement  de 
cet  argent  entre  les  mains  du  trésorier  de  l'établisse- 
ment.—  La  marquise  de  La  Rivière  fait  un  legs  de 
2,000  livres  aux  pauvres  de  l'hôpital,  et  on  célèbre,  en 
retour,  un  service  à  l'inlention  de  cette  bienfaitrice. — 
M.  Maycuvre  Des  Rochers  fait  aux  pauvres  de  la  Cha- 
rité un  legs  de  1,200  livres,  qui  est  payé  par  son  neveu, 
lequel  demande  douze  messes  au  lieu  d'un  service.  — 
M.  Tabareau,  directeur  de  la  poste  aux  letties  de  Lyon, 
donne  à  l'hôpital  la  soiume  de  120  livres,  dans  l'intention 
de  faire  prier  Dieu  pour  le  repos  de  l'âme  de  Jean 
Tabareau  et  de  Françoise  Le  Roux,  ses  père  et  mère. 

—  M.  Garnier,  chirurgien  de  Lyon,  fait  un  legs  de 
6,000  livres  aux  pauvres  de  l'Aumône,  à  la  charge 
d'iuie  pension  viagère  de  300  livres.  H  est  dit  qu'on 
célébrera  pour  lui  douze  messes  basses,  au  lieu  d'un 
service.  —  M.  Dumas,  ancien  administrateur  de  la 
Charité,  lègue,  par  son  testament,  aux  pauvres  de 
l'hôpital  la  somme  de  24,000  livres,  à  la  charge  de 
servir  à  M""^  Azémar  une  pension  annuelle  et  viagère 
de  1,000  livres.  Une  visite  est  faite  au  frère  et  héritier 
du  testateur,  et  un  service  est  célébré  pour  ce  dernier. 

—  François  Vespre,  décède  le  G  septembre  1783,  après 
avoir  élu  sa  sépulture  dans  la  chapelle  du  Bon-Trépas, 
en  l'église  de  la  Charité,  et  légué  aux  pauvres  de  l'hô- 
pital la  somme  de  1,000  livres  pour  ses  frais  funéraires. 

—  Anne-Marguerite  Lavelizon,  bourgeoise  de  Lyon,  do- 
miciliée en  la  même  ville,  rue  de  la  Barre,  lègue,  par 
testament,  aux  pauvres  de  la  Charité  la  sonnue  de 
10,000  livres.  —  Messirc  Grange,  curé  de  Violey  en 
Forez,  lègue  la  somme  de  2,000  livres  aux  pauvres  de 
l'hôpital.  —  M.  Jean-Constance  Questan,  décède  à  Mar- 
seille, suivant  une  lettre  des  directeurs  de  l'hôpital 
général  de  la  Grande-Miséricorde  de  cette  ville,  qui 
déclarent  avoir  reçu  du  défunt  le  montant  du  legs  de 
1,800  livres  qu'il  avait  fait  aux  pauvres  de  la  Charité 
de  Lyon,  à  la  charge  d'uncî  messe  basse  annuelle.  — 
Joseph  Fuzeaud,  avocat,  lègue,  par  son  tesiamenl,  aux 
pauvres  de  la  Charité  la  sonnue  de  40,000  livres,  payable 
trois  mois  après  son  décès,  à  la  charge  de  servir  à  sa 
veuve  une  pension  annuelle  et  viagère  de  500  livres, 
franche  de  toute  retenue,  et  de  faire  célébrer  annuelle- 
ment un  service  pour  le  testateur,  etc. 


SERIE  C. 


C.  50.  (Registre.)  —  In-l,  3Î  feuillets,  papier. 

tî65-1789.—  Église  de  la  Charité  de  Lyon;  sacris- 
tie.—  Livre  des  messes  acquittées  à  la  décharge  de  la 
sacristie  de  rAumùne-Générale,  mais  seulement  pour 
celles  qu'on  faisait  célébrer  hors  de  l'établissement.  Le 
présent  travail  commencé,  le  1"  janvier  l7Co,  sous  le 
rectorat  de  Louis  Tolozan  de  Monfort,  écuyer,  ayant  la 
direction  de  la  sacristie. —  États  des  messes:  données 
à  acquitter  hors  de  la  Charité,  à  la  décharge  des  fonda- 
tions f;iites  dans  l'établissement  ;  —  acquittées  à  la 
décharge  des  fondations,  suivant  les  certificats  des  célé- 
brants. —  Les  écritures  du  premier  genre  contiennent  : 
les  numéros  des  billets  délivrés,  les  noms  des  personnes 
chargées  de  ces  billets,  la  quantité  de  messes  à  célé- 
brer, leur  prix,  le  montant  de  ces  oflices;  —  les 
tableaux  de  la  deuxième  catégorie  renferment  :  les 
numéros  des  certificats,  les  noms  des  célébrants,  le 
nombre  des  messes  célébrées,  leur  prix,  les  hono- 
raires des  prêtres.  Tous  ces  états  ont  été  arrêtés  à  la 
fin  de  chaque  année,  et  portent  la  signature  de  l'admi- 
nistrateur-directeur de  la  sacristie  de  l'hôpital,  etc. 


C.  51.  (Registre.)  —  In-lolio,  34  feuillets,  papier. 


1Î88-1Î90.—  Église  de  la  Charité  de  Lyon;  sacris- 
tie.— Comptes  de  recette  et  dépense  de  la  sacristie  de 
l'Aumône-Générale,  rendus  aux  administrateurs-direc- 
teurs de  ce  service,  par  les  prêtres-sacristains  de  l'hô- 
pital. —  États  annuels  des  messes  acquittées,  à  la 
décharge  des  fondations,  dans  l'église  de  la  Charité, 
tant  par  les  prêtres  externes  que  par^ceux  de  l'établis- 
sement, déduction  faite  des  messes  de  dévotion  et  des 
casuels  survenus  pendant  l'année,  suivant  le  détail 
mensuel,  vérifié  et  arrêté  par  le  recteur  ayant  la  direc- 
tion de  la  sacristie,  etc. 


C.  52.  (Registre.)  —  In-folio,  100  feuillets,  papier 


lîîA-lﻩ.  —  Eglise  de  la  Charité  de  Lyon;  nécro- 
loges.  —  «  Registre  des  vieux  hommes  reçus   dans 
«  l'hôpital  général  de  la  Charité  et  Aumône-Générale  de 
«  Lyon,  qui  y  sont  actuellement,  à  la  date  du  9  mars 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  C.  —  Tome  II. 


MATIERES  ECCLESIASTIQUES.  73 

«  1774,  et  de  ceux  qui  y  seront  reçus  dans  la  suite.  »  — 
Le  présent  volume,  que  précède  un  répertoire  alphabé- 
tique, contient  :  la  date  de  l'entrée  des  administrés  dans 
le  corps  des  vieux  ;  leur  âge,  au  moment  de  leur  admis- 
sion ;  les  noms  de  ces  vieillards  et  la  désignation  de  leur 
profession;  le  jour  de  leur  inscription;  la  date  de  leur 
décès  ;  leurs  occupations  et  emplois  dans  l'établissement, 
et  enfin  des  observaiions  à  leur  sujet.  On  y  remarque 
les  sieurs  :  François  Remy,  musicien;  —  Joseph  Murât, 
soldat  de  la  compagnie  d'arquebusiers  de  la  ville,  reçu 
à  la  recommandation  du  consulat,  bien  que  âgé  de 
moins  de  soixante-dix  ans;  —  Sébastien  Buisson,  ou- 
vrier en  soie.  On  lit  dans  la  colonne  d'observations: 
«  Le  30'=  juin  17()9,  il  luy  fut  payé  par  M.  Fayolle,  (rec- 
«  teur)  le  premier  payement  pour  aumône,  arrêté  par 
«  le  Bureau,  pour  luy  tenir  lieu  de  sa  place,  à  6  livres 
«  par  mois  ;  le  14"  février  d773,  il  luy  fut  accordé  12  li- 
«  vres,  et  ce  parce  que,  étant  un  esprit  remuant,  on 
«  préféra  ne  pas  l'avoir  dans  la  maison  ;  »  —  Antoine 
Brossette,  marchand  grainetier.  «  Au  Bureau  du  13  avril 
«  1774,  on  arrêta  de  le  recevoir  à  la  première  place 
«  vacante,  attendu  qu'il  est  parent  de  M.  Brossette, 
«  avocat,  ancien  administrateur,  et  que,  jusqu'à  ce  qu'il 
«  eût  l'âge,  on  l'a  voit  reçu  à  Bicètre,  et  que  n'y  restant 
«  pas,  on  luy  donnoit,  de  la  boette  du  Bureau,  72  livres 
«  par  an,  conformément  à  la  délibération  du  Sjuin  1771;  » 
—  Claude  Adrian,  imprimeur;  —  Richard  Marchand, 
peintre,  admis  à  la  Charité,  le  11  juin  1780,  «  par  déci- 
«  sion  du  Bureau,  à  la  recommandation  de  M.  de  Fleu- 
«  rien,  et  décédé  à  l'hospice,  le  23  novembre  1782  ;  »  — 
Joseph  Gueton,  ancien  soldat  de  la  compagnie  franche 
(détachée  du  régiment  de  Lyonnais,  et  en  garnison  aux 
portes  de  la  ville),  «  reçu  parle  Bureau,  en  considération 
«  de  .MM.  les  prévost  des  marchands  etéchevins;  »  — 
Pierre  Davier,  armurier,  né  le  17  aoiit  1703,  admis  à  la 
Charité  le  22  janvier  1781,  et  décédé  à  l'hospice,  le 
1 1  juillet  1781  ;  —  Guillaume  Chapuis.  «  Pardélibération 
«  du  Bureau,  du  21  avril  1782,  renvoyé  de  la  maison, 
«  parce  qu'il  a  une  pension  de  200  livres,  de  la  ville, 
«  payée  bien  exactement.  »  —  Le  môme  volume  se  ter- 
mine par  un  «  État,  fait  en  1774,  de  ce  que  le  réfectoire 
«  des  vieux  donne  en  viande,  vin  et  argent  aux  vieux 
«  hommes,  vieilles  femmes,  petits  et  grands  ouvriers 
«  qui  y  sont  nourris,  ainsi  que  de  ce  qui  est  donné  de 
«  plus  à  raison  de  leurs  emplois  et  occupations,  et, 
«  aussi,  note  de  ce  qu'ils  ont  ailleurs,  à  raison  de  leurs 
«  emplois.  »  —  Composition  de  l'état  ci-dessus.  On  y 
remarque  d'abord  que  la  portion  de  viande  se  compte 
à  raison  de  trente  livres  pour  cent  personnes,  soit  dix 
livres  pour  trois  individus  ;  puis,  vient  le  détail  de  ce 

10 


74  ARCHIVES  DE  LA  CH 

que  les  parties  prenantes  recevaient  du  réfectoire  des 
vieux,  en  viande,  vin  ou  argent  :  de  ce  qui   leur  était 
alloué  ailleurs,  indépendamment  des  rations  auxquelles 
ils  avaient  droit,  et  qui   venaient  du  réfectoire   susdit. 
Les  personnes  sans  occupation  touchaient  une  portion 
de  viande  par  jour  et  un  huitième  de  vin  tous  les  deux 
jours  ;  —  les  bassiniers  des  chambres,  deux  portions 
de  viande,  trois  huitièmes  de  vin  et  10  sous  par  mois  ; 
—  les  hommes  préposés  à  la  distribution  du  pain,  aux 
Cordeliers,  à  Saint-Georges,  à  Sainte-Catherine  et  à  la 
Chana,  une  portion  de  viande,  un  huitième  de   vin  et 
a  sous  par  mois  ;  —  le  ferblantier,  une  livre  de  viande 
et  trois  quarts  de  vin  ;  —  le  maître  d'école  des  petits 
garçons,  une  portion,  deux  quarts  de  vin  ;  —  les  por- 
tiers :  à  Bicétre,  nourris  dans  cet  établissement  et  à 
trois  huitièmes  de  vin  par  jour  :  à  la  grande  porte,  vers 
le  suisse,  une  livre  de  viande  et  deux  quarts  de  vin  par 
jour  ;  aux  greniers  à  blé,  une  livre  de  viande,  deux  hui- 
tièmes de  vin  par  jour:  aux  charpentiers,  une  portion, 
trois  huitièmes  de  vin  par  jour  ;  à  la  barrière   de   fer, 
une  livre  de  viande,  trois  quarts  de  vin  ;  à  l'église,  une 
livre  de  viande,  cinq  huitièmes  de  vin  ;  —  les  servants: 
au  réfectoire  des  vieux,  deux  portions,  un  pot  de  vin 
et  7  sous  par  mois  ;  aux  réfectoires  des  petits  garçons, 
des  Catherines  et  des  Thérèses,  chacun  une  portion  et 
trois  huitièmes  de  vin:  à  la  boulangerie,  une  portion, 
trois  huitièmes  de  vin  ;  —  le  sacristain  de  la  chapelle, 
une  portion,  cinq  huitièmes  de  vin;  —le  balayeur  de  la 
chapelle,  une  portion,  trois  huitièmes  de  vin  et  7  sous 
par  mois  ;  —  l'homme  chargé  de  faire  la  prière  et  le 
raccommodeur  des  chaises  de  l'église,  chacun,  une  por- 
tion, trois  huitièmes  de  vin  ;  —  le  préposé  au  magasin 
à  plâtre,  de  Bicêlre,  nourri  dans  cette  maison;   —  le 
commissionnaire  du  Bureau,  une  portion,  cinq   huitiè- 
mes de  vin  ;  —  servants  :  à  la  «  taillerie,  »  une  portion 
et  un  huitième  de  vin  (qui  étaient   les  rations   ordinai- 
res) ;   les   chirni-giens,  une  portion,   cinq  huitièmes  de 
vin  ;  —  sous-ordre  dans  le  réfectoire  des  vieux  et  infir- 
mière des  vieux  (filles  Thérèses),  chacune,  deux  por- 
tions, six  huitièmes  de  vin  et  20  sous  par  mois  ;  —  la 
cuisinière  et  la  «  souillarde  »  (ou  laveuse  de  vaisselle), 
aux  vieux  (c'étaient  des  vieilles  femmes),  chacune  d'elles, 
deux  portions,  trois  huitièmes  de  vin  et  15  sous  par  mois; 
—  les  peigneuscs  :  aux  vieux  (Thérèse),  13  sous  par 
mois  ;  pour  les  vieux  malades  et  infirmes,  quatre  hui- 
tièmes de  vin  et  5  sous  par  mois  :  —  l'homme  de  Bicê- 
lre, chargé  de  nettoyer  les  latrines,  un  huitième  de 
vin,  12  sous  par  mois:  —  vin  et  viande  ordonnés  par 
le  médecin  pour  lus  vieux  malades...  (ces  articles  sont 
laissés  à  l'itppréciaticin   du  docteur)  :  —  la  sœur   des 


ARIIE  DE  LYON. 

vieux  et  celle  des  vieilles,  20  sous  par  mois  et   nour- 
ries toutes  deux  au  grand  réfectoire  ;  l'infirmière  et  la 
peigneuse  aux  vieilles  (vieilles  femmes),  à  chacune  une 
portion,  trois  huitièmes  de  vin  et  la  sous  par  mois  ;  — 
la  quêteuse  pour  l'herbage  (c'est-à-dire,  pour  les  épi- 
nards,  l'oseille,  la  salade,  et  autres  légumes  verts)  ;  — 
les  tourrières  au  pont  d'Ainay  et  pour  la  communauté 
des  vieilles  ;  la  couturière  pour  les  sacs  à  blé  ;  la  direc- 
trice du  travail  de  la  soie,   à  toutes  une  portion,  deux 
huitièmes   et   trois  huitièmes  de   vin;  —  une  vieille 
femme  sans  occupation  recevait  une  portion  et  un  hui- 
tième de  vin  :  —  les  couturières  :  pour  le  linge  neuf  pour 
le  raccommodage,  pour  les  tailleurs,  i)our  les  matelas, 
à  chacune  d'elles  une  portion  et  un  huitième  de  vin;  — 
les  dévideuses  de  soie,  bi-ochenscs,  fileuses  pour  les 
cordonniers,  blanchisseuses  et  repasseuses   pour  les 
vieilles,  à  chacune  d'elles,  une  portion,  un  huitième  de 
vin  ;  —  les  blanchisseuses  et  repasseuses  pour  les  vieil- 
les, malades  et  infirmes,  quatre  huitièmes  de  vin;  — 
petits  ouvriers  :  les  cordonniers  recevaient  une  portion, 
un  huitième  de  vin  ;  deux  huitièmes    de  vin,  tous  les 
jours,  à  la  cordonnerie,  et  ils  gagnaient  de  oO  à  90  li- 
vres par  an  ;  les  servants  à  la  boulangerie  et  les  tail- 
leurs, une  portion,  trois  huitièmes  de  vin  :  le  bassinier 
des  petits  ouvriers,  une  portion,  trois  huitièmes  de  vin 
et  10  sous  par  mois  ;  le  servant  de  l'économe,  deux  por- 
tions, deux  quarts  de  vin;  les  servants  attachés  à  la  fa- 
brication des  fleurets  ;  au  corps  des  Thérèses,  au  réfec- 
toire des  vieux  avaient  tous  la  portion  et  le  huitième  de 
vin  réglementaire  ;  mais  le  premier  recevait  de  plus  un 
huitième  de  vin  par  jour,  aux  moulins  à  fleuret,  et  le 
deuxième,  deux  huitièmes  de  vin,  tous  les  deux  jours, 
du  réfectoire  des  Thérèses  ;  le  berger,  une  portion  et 
un  huitième  de  vin  ;  le  faiseur  de  bas,  une  portion,  un 
huitième  de  vin  et  un  supplément  d'un  huitième  de  vin 
par  jour,  de  la  fabrique  de  bas  :  un   infirme  de   cette 
catégorie  avait  droit  à  la  ration   simple,   soit  une  por- 
tion et  le  huitième  de  vin  ;  —  grands  ouvriers:  le  sous- 
ordre  au  grenier  à  blé,  les  remueurs  de  blé,   dont  un 
portier,  et  les  palfreniers  avaient  une  livre  de  viande  et 
six  huitièmes  de  vin  par  jour  -,  les  charretiers  et  les 
porte-sacs,  une  livre  un  tiers  de  viande  et  dix  huitièmes 
de  vin  par  jour:  le  conducteur  des  moulins  à  fleuret, 
une  livre  de  viande  et  huit  hniiièuies  de  vin  i)ar  jour  ;  le 
fouleur  de  bas,  une  livre  de  viande  et  cinq   huitièmes 
de  vin  par  jour  :  l'apprêieur  de  bas,  une  livre  de  viande 
et  quatre  huitièmes  de  vin  par  jour  ;  le  sons-nrdre  cor- 
donnier, une  livre  de  viande,  cinq  huitièmes  de  vin  par 
jour  et  9  livres  par  mois  ;  le  garçon  bou(;her,  une  livre 
de  viande  et  huit  huitièmes  de  vin  par  jour;  le  garçon 


sommelier,  une  livre  de  viande  et  di\  liuitièmes  de  vin 
par  jour;  le  tailleur,  une  livre  de  viande  et  cinq  liiii- 
tiènies  de  vin  par  jour  ;  le  matelassier,  une  livre  de 
viande  et  six  huitièmes  de  vin  par  jour  ;  le  marguiller, 
une  livre  de  viande  et  douze  huitièmes  de  vin  tous  les 
deux  jours;  les  employés  à  la  buanderie,  chacun  une 
livre  de  viande  et  sept  huitièmes  de  vin,  dont  deux  tous 
les  deux  jours  ;  le  portier  au  pont  d'Ainay,  une  livre 
de  viande,  six  huitièmes  de  vin  par  jour  et  une  pareille 
quantité  tous  les  deux  jours  ;  les  suisses  au  pont  d"Ai- 
nay,  une  livre  de  viande  et  six  huitièmes  de  vin  par 
jour  ;  les  autres  suisses  ainsi  que  leur  capitaine  et  son 
lieutenant,  chacun  une  livre  de  viande  et  huit  huitièmes 
de  vin  par  jour  ;  le  suisse,  portier  à   la   grande  porte. 


SÉRIE  C.  —  MATIÈRES  ECCLÉSIASÏIQL'ES.  75 

une  livre  et  quart  de  viande  et  dix  huitièmes  de  vin  par 
jour  :  le  portier  à  la  buanderie,  une  livre  de  viande, 
un  huitième  de  vin  chaque  jour  cl  deux  huitièmes  de 
vin  tous  les  deux  jours  ;  les  charpentiers  et  les  serru- 
riers, une  livre  et  quart  de  viande  et  dix  huitièmes  de 
vin  par  jour,  etc. 


C.  53.  (liegistrp.)   —   lii-ldlm,  lit  iL'uilli'ls,  p;i|ii(-i'. 

IfSCS-lSSO.  —  Église  de  la  Charité  de  Lyon  ;  nècro- 
loges,  —  Livre  des  décès  des  femmes  admises  dans  le 
corps  des  vieilles,  à  l'Aumône-Générale.  —  Une  table 
alphabétique  à  la  fin  du  volume. 


Département    du    Rhône 
VILLE    DE  LYON 


INVENTAIRE -SOMMAIRE 


DES 


ARCHIVES   HOSPITALIÈRES  ANTÉRIEURES  A  1790 


LA    CHARITE    OU    AUMONE-GENERALK 


SERIE  D. 

(Invcnlalres  gén«rau\  et  partiels.  —  Instructions,  lettres,  récépissés  et  autres  pièces  relatives  au  dépOt 
méDie  ou  au  service  du  dépOt  des  archives.  —  catalogue  de  la  Dibliotliéque.) 


D.  1.  (Registre.)  —  In-folio,  i8  feuillets,  papier. 

15SO.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la  Cha- 
rité de  Lyon.  —  Livre  intitulé  :  «  Sommaire  description 
«  et  inventaire  de  tous  les  filtres,  contraclz,  docu- 
«  mentz  et  enseignemens  faisans  au  prollict,  tant  de 
«  rAuniosne-Généralle  de  Lyon  pour  les  fonds,  posses- 
«  sions,  héritaiges,  pensions  et  rentes  qu'elle  possède, 
«  que  pour  les  enfans  adoptifz  d'icelle  Aumosne-Géné- 
«  rallc,  trouvez  dans  la  chambre  des  archives  de  ladicte 
«  Auniosne,  au  couvent  de  Sainct-Bonadventure  et  en 
«  icelle  délaissez  et  remis  par  ordonnance  de  MM.  les 
«  recteurs  et  administrateurs  de  ladicte  Auniosne, 
«  pour  y  avoir  recours  en  temps  et  lieu  et  quand  requiz 
«  et  besoing  sera.  Ladicte  description  faite  en  la  pré- 
«  sence  et  assistance  du  sieur  Félix  Régnier,  bourgeois 
«  de  Lyon,  l'ung  desdiclz  sieurs  recteurs,  à  ce  commis 
«  et  député,  et  par  M*  Michel  Molla,  notaire,  tabellion 
«  royal  à  Lyon  et  secrétaire  de  ladicte  Auniosne,  soubz- 
«  signé.  Commencé  le  lundy  Irelziesme  jour  du  moys 
«  de  novembre  l'an  1389,  avant  midy,  pour  icelluy 
«  continuer  doresnavant,  y  enregistrant  tous  les  con- 
«  contraclz  qui  adviendront  à  ladicte  Auniosne,  de 
«  nouveau.  »  —  Extraits  du  présent  volume. —  Comptes 
de  recette  et  dépense,  rendus  par  les  trésoriers  de 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  D.  —  Tome  IL 


l'Aumône-Générale.  —  Comptes  du  blé  de  l'Aumône.  — 
Livres  des  dettes  et  legs,  entrée  et  sortie  des  enfants 
adoptifs  et  autres  affaires  concernant  l'établissement. 
«  —  Item,  ung  grand  livre  couvert  de  cuir  rouge  doré, 
«  auquel  sont  les  armoiries  de  la  ville,  intitulé  :  Livi'e 
«  des  pensions  de  l'Hauniosne,  advenues,  tant  par  tes- 
«  lestamentz,  donations,  rentes  et  autres  contraclz  des 
«  maisons  et  fonds  de  l'Auinosne.»  — Livres  et  actes 
du  Bureau.  Le  premier  de  ces  documents  est  un  re- 
gistre couvert  en  parchemin,  contenant  «  toutes  (sic) 
«  les  actes,  depuis  la  première  assemblée  faicte  le 
«  18=  febvrier  1S33,  jusques  au  20'  febvrier  ii)3a.  »  — 
Inventaires  servant  à  l'Aumône,  tant  pour  les  héritages 
des  adoptifs  que  autres.  On  citera  les  inventaires  : 
«  des  meubles  mis  et  trouvez  en  la  chambre  près  Sainte- 
n  Catherine,  pour  retirer  les  filles  de  l'Aumosne,  sus- 
ce  pecles  de  contagion  (1377);  —  des  biens  fonds, 
«  lénementz  dépendaniz  de  la  grange  qui  fut  de  Loyse 
«  Labbé,  dicte  Charlleu,  siz  à  Sainct-Jehan-de-Thurin- 
«  gieu  (sic,  pour  :  Thurignieu),  du  22=  febvrier  1370  ; 
«  —  des  meubles  apparienans  à  dame  Méraulde  Loyet, 
«  maistresse  de  Saincte-Catherine,  et  par  elle  y  apportez; 
«  —  des  meubles  de  feu  Jean  Tamisier,  portés  aux  ca- 
«  banes  (élevées  pour  les  pestiférés),  à  Sainct-Laurens  ; 
«  —  des  biens  meubles  prins  à  l'Observance,  du  temps 
«  que  ceulx  de  la  Religion  régnoient  ;  le  rôle  de  ceulx 
«  qui  ont  signé  au  greffe  des  escruesses,  sur  l'enfante- 

1. 


2  ARCHIVES  DE  LA 

«  ment  delà  femme  de  Claude  Péronnet,»  etc. — Contrats 
de  constitution,  acquisitions,  donations  et  créations  de 
pensions  appartenant  à  TAuniône.  Entre  autres  :  un  ap- 
pensionnement  de  50  liwes  tournois  au  profit  de  Cathe- 
rine Rouvier,  adoptive  de  ladite  Aumône,  sur  les  aides 
et  gabelles  de  la  généralité  de  Lyon,  à  cause  d'une  mai- 
maison  incluse  dans  la  citadelle  de  Saint-Sébastien  ;  — 
un  contrat  de  rente  ou  pension  annuelle  de  30  livres 
tournois,  due  par  M'=  Jean  Bruyère,  crieur  public,  à 
Lyon,  sur  une  grange  située  à  Saint-Jean-de-Thuringieu 
et  «  qui  fut  de  Loyse  Charly,  dicte  Labbé.  »  —  Contrats 
de  la  seigneurie  et  directe  de  l'hôpital  Sainte-Catherine, 
dépendance  de  l'Aumône-Générale.  —  Testaments  por- 
tant «  pleins  héritages  ou  substitutions  pour  l'Aumosne, 
e(  et  aultres  contractz  faisans  en  faveur  d'icelle,  et 
«  légatz.  » — Testaments:  de  Claude  Garon  (31  août 
1557),  par  lequel  il  lègue  à  l'Aumône  la  somme  de 
2,000  livres,  payable  en  dix  ans,  et  outre  ce,  une  autre 
somme  de  oOO  livres  «  pour  marier  pauvres  filles  ;  »  — 
de  Claude  Bertrand  et  de  Philiberle  Pétoline,  sa  femme 
(6  octobre  1339),  par  lequel  ils  instituent  ladite  Aumône- 
Générale  leur  héritière  universelle;  —  de  Jean  Auzoult 
{sic)  imprimeur,  par  lequel  il  substitue  l'Aumône,  après 
le  décès  de  son  fils  et  héritier  ;  —  de  Louise  Charlin 
(Charly,  dite  Labbé),  par  lequel  «  les  pauvres  sont 
«  substitués  à  Jacques  et  Pierre  Charlin,  ses  héritiers, 
«  venans  à  mourir  sans  enfans.  Du  18'  apvril  15G3  ; 
«  signé  :  Delafôrelz.  L'hoirie  consiste  en  une  maison 
«  près  VEschiquier,  vers  l'IIospital  (l'IIôlel-Dieu),  court 
«  et  jardin  joinctz.  De  ladiclc  hoirie  dépend  une  grange 
a  size  à  Sainct-Jean-de-Thuringieu;  »  —  de  Jeanne  de 
Rétro,  par  lequel  elle  institue  les  pauvres  de  l'Église 
réformée  ses  héi'itiers  ;  —  de  Jean  Berthaud,  papetier, 
par  lequel  il  substitue  l'Église  réformée  à  son  héritier, 
si  celui-ci  meurt  sans  enfants  ;  —  de  Jullio  (Giulio) 
Reste,  par  lequel  il  lègue  :  2,000  écus  pour  «  aumosner: 
«  1,000  livres  tournois  pour  marier  pauvres  filles  de 
«  Lyon,  et  1 ,000  escuz  à  l'Aumosne-Générale  m  (l'acte  est 
daté  de  Paris,  le  12  septembre  1570);  —  Clause  testa- 
mentaire de  feu  noble  Valleton,  sieur  de  Graveins,  rela- 
tive à  la  somme  de  2,000  écus  sol,  «  applicable  à  l'édif- 
«  fice  sus  les  fossés  de  la  Lanterne,  comme  appert  par 
«  ladicte  clause,  extraicte  de  son  testament,  reçeu  par 
«  iM'  l'ellin,  notaii'e  à  Villeneufvc,  pays  de  Dombcs,  du 
«  6"  apvril  1583.  »  —  Mariages.  —  Contrats  de  diverses 
sortes,  servant  à  l'Aumône-Générale.  —  Acquisition,  au 
profit  de  l'établissement,  de  la  cour  de  Sainte-Catherine, 
située  près  dès  «  estableries  »  de  ce  nom  (qui  furent 
achetées  plus  tard  pour  la  même  partie)  et  de  la  Croix- 
Blanche. —  Actes  consulaires  au  sujet  :  de  la  remise  faite 


CHARITÉ  DE  LYON. 

par  les  échevins  de  Lyon  aux  recteurs  de  l'Aumône, 
d'une  rente  noble  dépendant  de  Sainte-Catherine  ;  — 
de  la  remise  du  Temple,  situé  sur  les  fossés  de  la  Lan- 
terne, faite  au  Bureau  de  l'Aumône,  par  les  échevins. 
—  «  Certaines  pièces  liées  ensemble,  pour  le  faict  de  la 
«  grange  de  Loyse  Labbé.  »  —  Acquisitions  :  de  dame 
Marguerite  de  Lalisse,  pour  le  compte  de  l'Aumône, 
d'une  maison  sise  au  bourg  Saint-Vincent-les-Lyon  et 
appelé  :  le  Grenier-la-Chapelle  ;  —  de  Clémence  Debas, 
par  les  recteurs,  d'une  maison  et  d'un  jardin  joignant 
la  Chana.  —  Accords  :  entre  les  recteurs  et  les  Dames 
abbesse  et  religieuses  du  monastère  de  la  Déserte, 
pour  la  fontaine  de  Sainte-Catherine; —  entre  les  rec- 
teurs et  Jeanne  Varenne,  pour  le  «  canal  des  larmes  » 
de  la  Chana,  etc.  —  Procédures  pour  et  contre  l'Aumône- 
Générale. 


D.  2.  (Registre.)  —  In-folio,  381  feuillets,  papier;  une  miniature 
(les  armes  de  l'Aumône-Générale  de  Lyon)  peinte  sur  le  plat 
supérieur  du  volume. 


162-ft.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la 
Charité  de  Lyon.  —  Inventaire  «  général  et  arraisonné 
«  des  liltres  et  contractz  perpétuelz  trouvés  aux  archi- 
«  ves  de  la  grand  Aumosne-Généralle  de  Lyon,  en  Tan- 
ce née  1G24,  rédigé  en  divers  chapitres,  soubz  lesquelz 
«  chasque  nature  de  droictz  et  contractz  instructifs 
«  d'iceulx  ont  esté  rangez,  allin  qu'il  puisse  estreconti- 
«  nué  par  le  mesme  ordre,  à  mesure  que  les  droictz  et 
«  tiltres  de  ladicte  Aumosne  s'augmenteront....  Ledict 
«  inventaire  dressé,  suivant  l'ordre  cy-après  déclairé, 
«  par  messire  Louys  Quinson,  docteur  es  droictz, 
«  advocat  es  Cours  de  Lyon,  l'ung  des  recteurs  de 
«  ladicte  Aumosne,  par  ordre  du  Bureau  d'icelle, 
«  assisté  des  autres  sieurs  recteurs,  et  vérifié  avec  le 
«  secrétaire  d'icelle,  le  24°  novembre  1G24.  »  —  Titres 
concernant  l'institution,  les  privilèges  et  ininuinités,  la 
police,  les  règlements  et  droits  universels  de  l'Aumône- 
Générale.  Voici  l'énoncé  de  quelques-uns  de  ces  docu- 
ments. «  L'institution  première  de  l'eslablissement  et  or- 
«  drede  la  dicte  Aulmosne,  du  mois  de  mars  153 1  ;  ladicte 
«  instilution  estant  en  ung  tableau  vélein,  en  lettre  de 
«  main,  avec  les  armes  du  Roy,  de  la  ville  et  de  l'Aul- 
«  niosne,  et,  au  bas,  de  cclluy  qui  a  faict  présent  à 
«  ladicte  Auhuosne  dudicl  tableau,  (jui  est  attaché  à  la 
«  salle  du  Bureau.» — Ordonnances  :  du  sieur  Du  Sauzey, 
lieutenant  particulier  en  la  sénéchaussée  de  Lyon  (1618) 
portant  défense,  «  mesmes  aux  prisonniers  ou  autres 


SERIE  D.  —  INVENTAIRES 

«  pour  eulx,  de  quester  par  les  rues  ny  aux  portes  des 
«  esglizes,  ny  dy  avoir  leurs  boittes,  ains  icelles  tenir 
«  aux  tréiis  des  prisons,  tant  seulement  ;  »  —  de  Jacques 
Ollier,  intendant  de  Lyon  et  des  provinces  de  Lyonnais, 
Forez  et  Beaujolais,  portant  défense  de  «  qnaymander 
a  à  peyne  du  fouet;  ensemble  aux  habiians  de  la  ville 
«  de  Lyon  de  leur  donner  l'aulmosne,  à  peyne  de  50  li- 
«  vres  d'amende  ;  enjoint  à  tous  sergcns  et  archers  de 
«  se  saisir  desdietz  quaymandeurs.  »  — Lettres  patentes 
du  roi  Charles  IX  (10  décembre  13G0),  par  lesquelles  Sa 
Majesté  donne  tout  pouvoir  aux  recteurs  de  l'Aumône-Gé- 
nérale  pour  administrer  les  biens  et  employer  les  reve- 
nus de  la  maison  :  «  en  semble  de  commettre  et  d'esmettre 
«  leurs  officiers  et  faire  faire  par  eulx  tous  inventaires, 
«  ventes,  exploitz,emprisonnemens,  contrainctes,  indic- 
«  tious  de  peynes  et  aultres  corrections,  avec  deffences 
«  à  tous  officiers  royaulx  et  aultres,  de  la  justice  ordi- 
«  naire  de  Lyon,  et  à  tous  aultres,  de  les  troubler  en 
«  ladicte  administration  et  règlement.  »  — Autres  lettres 
patentes  ou  de  cachet,  par  lesquelles  les  rois  de  France 
renouvelèrent,  de  temps  à  autre,  le  pouvoir  qu'ils  avaient 
conféré  aux  recteurs  de  rAumône-Générale  de  Lyon  et 
à  ceux  de  l'hôpital  du  pont  du  Rhône  de  tirer,  de  quel- 
que point  du  royaume  qui  leur  conviendrait,  jusqu'à 
trois  mille  ânées  de  blé,  savoir,  deux  mille  pour  l'Au- 
mône et  le  reste  pour  l'Hôtel-Dieu,  et  d'approvisionner 
l'un  et  l'autre  de  ces  établissements,  chacun,  de  deux 
bateaux  de  bois  et  d'autant  de'  bateaux  de  charbon, 
sans  être  astreints  de  payer  quoi  que  ce  soit  à  Leurs 
Majestés,  pour  droit  de  traite,  impositions   ou  péages. 
—  Lettres  patentes  du  roi  Henri  IV,  portant  permission 
aux  l'eclenrs  de  l'Aumône  de  fournir  et  louer  les  ten- 
tures de  draps,  aux  enterrements,  processions  et  autres 
cérémonies   religieuses.   —   Lettres  patentes    du    roi 
Louis  XIII,  par  lesquelles  Sa  Majesté  confirme  les  règle- 
ments faits    par   les  recteurs  de  l'Aumône-Générale, 
«  en  leur  Bureau  extraordinaire,  le  5"  de  mars   1614: 
«  iceux  règiemens  concernans  les  pauvres  renfermés;  et 
«  par  lesquelles  lettres  patentesSaMajesté  donne  encore 
«  pouvoir  ausdictz  recteurs  de  choisir  une  place  dans 
«  l'enclozde  la  ville,  pour  y  basiir  une  demeure  pour  les- 
te dictz  pauvres  renfermés,  en  payant  aux  propriétaires 
«  le  prix  de  leurs  fondz,à  l'extimation  de  prud'hommes, 
«  et  de  contraindre  ung  chascun  à  contribuer  à  la  nour- 
«  riture  desdietz  pauvres.  » — Ordonnances  consulaires  : 
qui  interdit  aux  ladres  l'entrée  dans  la  ville,  et  règle 
la  n  passade  »  qui  sera  donnée  aux  pauvres  de  passage  ; 
—  contenant  que  le  compagnon  chirurgien  qui  aura  servi 
les  pauvres  de  l'Aumône  pendant  six  ans  sera  reçu  à  la 
maîtrise  de  son  art,  et  jouira  des  mêmes  privilèges  que 


gI'.\i;r\i;x  et  partiels.  3 

les  autres  maîtres  chirurgiens  de  la  ville  de  Lyon. —  Or- 
donnance (sans  désignation  d'origine)  qui  enjoint  «  à  ceux 
«  qui  prennent  l'aumosne  de  porter  une  croix  rouge  et 
«  bleue,  au  costé  sénestre,  à  l'endroit  de  la  testine,  »  etc. 

—  Livres  ou  registres  des  actes  et  délibérations  du 
Bureau  de  l'Aumône-Générale,  tenus  par  le  secrétaire 
de  l'hôpital.  —  Livres  de  raison,  dans  lesquels  sont 
consignés  :  tous  les  droits  concernant  le  revenu  annuel 
et  casuel  ;  les  pensions  et  les  legs  de  l'Aumône-Géné- 
rale; les  titres  concernant  les  adoptifs  de  l'hôpital, 
ainsi  que  les  comptes  de  recette  et  dépense  qui  se  rap- 
portent à  ces  enfants. — Pensions  ou  rentes  dues  à  l'Au- 
mône-Générale, et,  en  premier  lieu,  la  rente  seigneuriale 
dépendant  de  l'hôpital  Sainlc-Catherinc-du-Val;  — 
description  des  terriers  se  rattachant  à  la  rente  noble 
de  Sainte-Catherine.  —  Maisons  et  fonds  appartenant  à 
l'Aumône  ;  —  litres  concernant  :  l'hôpital  et  le  bâti- 
ment de  Saint-Martin  de  la  Ghana,  —  l'hôpital  Sainte- 
Catherine  du  Val; —  le  Bureau  de  l'Aumône,  situé  sur 
la  place  des  Terreaux,  près  de  l'hôpital  Sainte-Cathe- 
rine; —  l'hôpital  «  ou  lieu  où  sont  les  pauvres  en- 
«  fermés,  appelé  Nostre-Dame  de  la  Charité;  «  — 
prix-faits,  passés  par  les  recteurs  à  différents  entre- 
preneurs pour  la  construction  de  ce  dernier  édifice. 

—  Titres  concernant   les  fonds   particuliers,  échus   à 
l'Aumône-Générale  ou  acquis  par  elle.  Entre  autres  : 
Conventions  (12  mars  1579)  entre  les  recteurs  de  l'Au- 
mône, d'une  part,  et  les  conseillers-échevins  de  Lyon, 
comme  recteurs  primitifs  de  IHôtel-Dleu,  d'antre  part, 
au  sujet  de  certaines  granges  acquises  par  lesdits  sieurs 
recteurs  et  remises  aux  Pères  Jésuites  de  la  ville  pour 
agrandir  le  collège  de  la  Tiinilé  dont  ils  avaient  la 
direction,  et  y  loger  leurs  pensionnaires;  —  Pensions  et 
rentes  particulières   dues  à   l'Aumône-Générale  ;    ren- 
tes imposées  sur  les  équivalents  de  Forez,  Beaujolais, 
Lyonnais,  Vivarais,  etc.; —  contrat  duquel   îl   ressort 
que  messire  Mathieu  de  Vauzelles,  avocat  du  Roi,  «  a 
«  procuré  la  création  de  l'Anmosne-Générale  de  Lyon, 
«  servy  de  conseil  à  ladicte  Aumosne  et  à  l'Ilospital 
«  (l 'Hôtel-Dieu),  faict  plusieurs  dons  à  ladicte  Aumosne 
«  et  audict  Ilospital  ;  et  par  ledict  contract,  les  sieurs 
«  eschevins  vendent  audict  sieur  de  Vauzelles  une  pen- 
«  sion  de  300  livres  par  an,  au  sort  principal  de  4,000 
«  livres,  laquelle  somme  a  esté  donnée  pour  rachepter 
«  semblable  pension,  du  sieur  Paul-Antoine   de  Gada- 
«  gne,  marchant  d'Avignon.  Et  ledict  sieur  de  Vauzelles 
«  donne  à  l'Aumosne-Générals  100  livres  de  ladicte  pen- 
te sion  et  200  livres  à  l'Hostel-Dieu  »  (4  mai  1337),  etc. 


D.  3.  (Registre.)  —  In-folio,  3S0  feuillets,  papier. 

1633.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la  Cha- 
rité de  Lyon.  —  Inventaire  général  et  «  arraisonné  de 
«  tous  les  tillres  et  contractz  perpéluelz  appartenans  à 
«  la  grande  Auniosne-Généralie,  faictz  et  passez    des- 
«  pnys  l'institution  d'icelle  jusques  en  l'année  1G33,  et 
«  lesquelz  ont  esté  treuvez  et  deslaissez   aux  archives 
«  de  ladicte  Aumosne,   rédigé   en    dix-sept  chapitres 
«  (dont  les  titres  ont  été   reproduits  en  partie  dans 
«  l'analyse  de  l'article  précédent),  soubz  un  chascun 
«  desquelz  chasque  nature  de  droictz  et  contractz  ins- 
«  tructifz,  d'iceux  ont  esté  rangez...  Ledict  inventaire 
«    dressé,  suivant  l'ordre  cy-après  déclalré,  par  nies- 
«  sire  Jean-Baptiste  Sarde,  chevalier,  conseiller  du  Roy 
«  trésorier  général  de  France  en  la  généralité  de  Lyon, 
«  et  par  messire  Clément  Faure,  docteur  ès-droictz, 
«  advocat  es  Cours  dudict  Lyon,  deux  des  recteurs  de 
«  ladicte  Aumosne,  par  ordre  du  Bureau   d'icelle,  et 
«  vériHié  avec  le  secrétaire  (M"  Favard,  notaire)   de 
«  ladicte  Aumosne,  le  29   décembre    de   ladicte    an- 
«  née  1033.  »  —  Testaments,  substitutions,  legs,  do- 
nations et  droits  universels  échus  à  l'Auniône-Géné- 
rale  -,  successions  ab  inslestat,  acquises  à  l'hôpital  par  le 
décès  des  enfants  adoptifs.  —  Testament  (20   septem- 
bre 4489)  de  Mathieu  Deyrieu,  par  lequel  il  substitue  la 
confrérie  du  Corps-de-Dieu  pour  distribuer  ses  revenus 
aux  pauvres  de  la  ville  de  Lyon  ,•  —  demande  adressée 
aux  recteurs  de  la  confrérie  du  Corps-de-Dieu  par  les 
administrateurs  de  l'Aumône,    aux    fins   d'obtenir  des 
premiers  la  cession  des  revenus  précités  pour  les  dis- 
tribuer aux  pauvres  de  leur  hôpital.  —  Testaments  : 
d'Honoré  Pin  (17  septembre  I;JG4).  orfèvre,  par  lequel 
il  institue  ses  héritières  Marguerite  et  Françoise   Pin, 
ses  filles,  et  dans  le  cas  où  elles  viendraient  à  décéder 
en  pupillarité  et  sans  avoir  «  hoirs  de  corps,  »   il  leur 
substitue  Mathieu  Charrier  et  Sébastien  Ilonnoral,  pour 
distribuer  aux  pauvres  de  l'Église  prétendue  réformée 
les  biens  qui  proviendront  de  ladite  substitution-,  —de 
dame  Philiberte  Guigou  (30  novenibn;  1000),  veuve  de 
noble  Jacques  Tassard,  chevalier  du  guet,  par  lequel, 
après  plusieurs  legs,  elle  institue  ses  héritiers  univer- 
sels les  pauvres  de  l'Aumône  et  ceux  de  l'Ilôtel-Dieu, 
chacun  par  moitié  ;  itivontaire  des  biens  de   la  testa- 
trice et  procès-verbal  de  la  venle  de  ses  meubles  ;  — 
de  messire^  François  Rougier,  baron  de   Luran-Saint- 
Bcnoit  en  Languedoc  (6  juin  laCl),  par  lequel,  après  plu- 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

sieurs  legs  faits  à  l'Aumône-Générale,  il  institue  comme 
héritier  Barthélemi  Rougier,  son  fils;  il  lui  substitue  da- 
moiselle  Humberte  Rougier,  sa  fille,  etc.,  à  la  charge, 
par  cette  dernière,  de  payer  la  somme  de  3,000  livres 
à  l'Aumône-Générale  et  celle  de  5,000  livres  à  l'Hôlel- 
Dieu.  —  Hoirie  de  M'  Pierre  Perrissol,  notaire  royal  à 
Lyon;  —  testamentdu  même  (14  avril  1575),  par  lequel, 
après  plusieurs  legs  :  il  donne  à  l'Aumône  une  pension 
annuelle  et  perpétuelle  de   20  livres;   il  institue  son 
héritière  Jeanne  Fournel,  sa  femme,  à  laquelle  il  subs- 
titue, en  ses  biens  immeubles,  après  le  décès  de  celle- 
ci,  les  pauvres  de  l'hôpital,  et  il  charge  la  légataire  de 
faire  dresser  linvcnlaire  des  immeubles  susdits;    — 
donation  faite  à  l'Aumône-Générale,  par  Jeanne  Dufour- 
nel,  de  tous  les  droits  qui  lui  pouvaient  appartenir,  en 
vertu  du  testament  ci-dessus,  sur  une  maison  de   feu 
Perrissol,  sise  à  Lyon,  rue  Saint-Marcel,  etc.  —  Testa- 
ments: de  dame  Anne  Chevrier  (1593),  par  lequel  elle 
lègue,  tant  à  l'Aumône   qu'à    l'Hôtcl-Dieu,   une  sienne 
maison,  située  à  Lyon,  rue  de  la  Pêcherie  ;  —  de  noble 
Léonard  Spina,  marchand  florentin,  par  lequel  il  subs- 
titue les  pauvres  de  l'Aumône-Générale  en  sa  maison  et 
jardin  de  la  rue  du  Griffon,  à  Lyon;  —  sentence  de  la 
sénéchaussée  de  Lyon,   qui  maintient  les  recteurs   de 
l'Aumône-Générale  en  la  jouissance  de  la  maison  et  du 
jardin  mentionnés  ci-dessus  ;  —  quittance   de  cession 
de  la  maison  du  Griffon,  passée  par  les  administrateurs 
de  l'hôpital  au  profit  de  nobles  Antoine-Damien  et  de 
Jcan-Baptisle  Spinassi  (Spinacci)  père   et  fils.  —  Tes- 
tament :  (10  septembre  1373)  de  Jean  Ausol  (Auzoul  ou 
Ausoul)  dit  Crottou,  maître  imprimeur  à  Lyon,  conte- 
nant substitution  au  profit  des  pauvres  de  l'Aumône- 
Générale,  en  cas  de  décès  de  Jean  Ausoul,  son  petit- 
fils,  etc.  ;   —   d'Éiienne   Bcnoîst  (4  décembre   1573), 
tailleur  d'habits  à  Lyon,  par  lequel  il  institue  l'Aumône- 
Générale  son  héritière,  et  il  charge  une  sienne  maison, 
située  au  Plàtre-Saint-Esprit,  dans  la  ville,  et  qu'il  avait 
léguée  à  Isabeau  Dambournay,  sa  femme,  d'une  pen- 
sion de  5  livres,  en  faveur  de  pauvres  veuves.  —  Dona- 
tion faite  aux  pauvres  de  l'Aumône  par  Jean  Yzerable 
et  Louise  Engouge,  sa  femme,  «  pauvres  enfermez  à  la 
«  Charité,  »  de  tous  les  biens  et  particulièrement  de 
la  sonnue  de  050  livres,   qui  leur  était  due  par  Nizière 
Deflour  et  Louis  Muguet  (2  août   1023).  —  Testament 
(19  février  1C29)  de  Jean  Furet,  mesureur  de  sel,  à 
Lyon,  par  lequel,  entre  autres  dispositions,  il  lègue  à 
l'Aumône  la  somme  de  300  livres  pour  «  marier  douze 
«  pauvres  filles  de  Sainte-Catherine,  du  nombre  des- 
«  (jucls  il  veut  Jeanne  Roland,  servante  d'un  nomme 
«  Glatoud,  estre  lune,  »  et   pareille  somme  à  douze 


SÉRIE   I).  -   INVENTAIRES 

enfants  de  la  Cliaiia  pour  leur  apprendre  un  métier  ; 
il  donne,  de  plus,  900  livres  aux  pauvres  de  ladite 
Aumône.  —  «  Extraict  de  l'eslat  de  la  dislriltution  des 
«  60,000  livres  ordonnée  sur  les  biens  de  MM.  Defiat 
«  (Henri  d'Elliat,  marquis  de  Cinq-Mars)  et  de  Thou,  par 
<c  lequel  appei-t  que  Mgr  le  chancelller  a  baillé  la  somme 
«  de  2,000  livres  à  la  Charité,  à  prendre  sur  ladicte 
«  somme,  »  etc.  —  Procès  intentés  ou  soutenus  par 
l'Aumône-Générale.  —  Procès  entre  :  les  recteurs  de 
l'hôpital,  intervenants  sur  la  disti'ibulion  du  prix  de  la 
vente  des  biens  de  noble  Guillauume  de  Sabran,  et  les 
créanciers  ou  ceux  qui  prétendaient  avoir  des  droits 
sur  cette  hoirie  (terminé  par  sentence)  ;  —  messire 
Alexandre  d'Albene,  Charles  Capponi  et  Lucrèce  Cap- 
poni,  demandeurs  en  désistement  de  la  maison  et  du 
jardin  sis  à  Lyon,  au  quartier  du  Griffon,  et  qui  avaient 
appartenu  à  feu  Léonard  Spina,  dune  part,  et  les 
pauvres  de  rAumône-Générale,  légataires  substitués  du 
défunt,  défendeurs,  d'autre  part  (terminé  par  tran- 
saction) ;  —  les  recteurs  de  la  Charité,  demandeurs, 
en  désistement  d'une  maison  et  d'un  jardin  situés  à 
Lyon,  près  de  la  porte  de  Pierre-Scise,  et  les  prévôt 
des  marchands  et  échevins  de  la  ville,  défendeurs 
(terminé  par  transaction)  ;  —  les  recteurs,  demandeurs 
en  payement  de  reliquat  de  compte,  et  les  députés  des 
créanciers  de  Jean  Particelli,  ancien  trésorier  de  l'Au- 
mône, défendeurs;  —  les  recteurs,  demandeurs  en 
payement  d'un  legs  fait  par  damoiselle  Marie  de  Vi- 
nolz,  et  inlerveuns  sur  la  distribution  du  prix  des 
biens  de  feu  noble  Guyot  de  Masso,  et  les  créanciers 
([ui  prétendaient  avoir  des  droits  sur  les  biens  dont 
il  s'agit  ;  —  les  recteurs,  héritiers  substitués  de  feu 
Claude  Dusol,  demandeurs  en  lettres  de  garde  pour  la 
maisons  des  Trois-Merciers,  sise  à  Lyon,  rue  Pépin, 
contre  Claudine  Baucher,  femme  de  messire  Antoine 
Barrault,  défenderesse  ;  —  les  recteurs,  héritiers  subs- 
titués de  feu  Jean  Auzoud  (sic),  dit  Crotton,  demandeurs 
en  exécution  de  lettres  de  garde,  et  Jeanne  Pallicard, 
opposante  (terminé  par  sentence)  ;  —  les  recteurs,  de- 
mandeurs en  expédition  de  legs,  et  damoisellcs  Françoise 
et  Marie  de  Rousset,  héritières  universelles  de  feu  no- 
ble humbert  de  Rousset,.  seigneur  de  Grigny,  et  noble 
Georges  Aubret  ;  —  les  recteurs,  demandeurs  en  affran- 
chissement de  servitude,  à  cause  de  la  boucherie 
Saint-Georges,  qui  avait  été  léguée  à  l'Aumône  par  feu 
le  président  de  Langes,  d'une  part,  et  Jean  de  Riverie, 
seigneur  de  La  Chaux,  défendeur,  d'autre  part  (ter- 
miné par  une  transaction),  etc.  —  Registres  du  contrôle 
de  l'entrée  et  de  la  sortie  des  blés  de  l'Aumône-Géné- 
rale, tenus  par  les  recteurs  de  l'hôpital.  —  Livres  ou 


GÉNÉRAUX  ET  PARTIELS.  r> 

carnets  des  comptes  de  recette  et  dépense,  afférents 
aux  manufactures  de  soie,  établies  tant  à  l'hôpital 
Sainte-Calheiine  qu'à  l'hôpital  Saint-Laurent.  —  Comp- 
tes particuliers  des  dépenses  faites  pour  les  «  garde- 
ci  robbes  »  destinées  aux  habits,  linges  et  chaussures  né- 
cessaires aux  pauvres  de  l'Aumône.  —  Livres  et  comptes 
particuliers  de  la  dépense  et  «  économie  »  faite  aux 
hôpitaux  de  la  Chana,  de  Sainte-Catherine  et  de  la 
Charité  ;  lesdites  écritures  tenues  et  présentées  par  les 
recteurs  de  l'Aumône.  —  Comptes  rendus  par  les  rece- 
veurs et  trésoriers  de  la  Charité.  Le  premier  et  plus 
ancien  de  ces  documents  est  intitulé  :  «  Extrait  du 
«  compte  rendu  par  sieur  Jehan  Faure,  Jehan  Bro- 
«  quin,  Jacques  de  Bez,  Pierre  Bollo  et  Loys  Pecca,  de 
«  la  recepte  et  despense  des  vivres  distribuez  puys  le 
«  19=  mai  1331,  jusques  au  9*  juillet  suivant,  aux  pau- 
«  vres,  tant  de  la  ville  qu'estrangiers,  durant  le  temps 
«  des  grandes  chertez,  qui  fust  avant  l'establisseraent 
«  de  l'Aumosne-Généralle.  »  —  Carnets  de  recette  et 
contrôle  de  l'entrée  du  vin,  tenus  par  les  commis  pré- 
posés à  ce  service,  pour  le  compte  de  l'Aumône,  aux 
portes  de  'Valse,  Saint-Georges,  Saint-Just  et  Saint- 
Sébastien;  aux  ports  du  Rhône,  du  Temple,  de  Saint- 
Vincent  et  des  Chaines-d'Ainay.  —  Amortissement  de 
pensions.  —  Transactions  et  contrats  ayant  trait  aux 
affaires  de  l'Aumône-Générale. 


D.  4.  (Registre.)  —  In-folio,  397  feuillets,  papier  (reliure 
en  veau  gaufré). 


1069.  —  Inventaires  anciens  de  la  Charité  de  Lyon. 
—  Inventaire  général  des  a  livres,  papiers,  documents, 
«  litres  et  contrats  concernant  l'Aumosne-Générale  de 
«  la  ville  de  Lyon,  puis  l'institution  et  commencement 
«  d'icelle,  jusques  à  cejourd'hui  que  ledict  inventaire 
«  a  esté  parachevé  par  M.  messire  Guillaume  Dufour- 
«  nel,  advocat  ez  Cours  dudict  Lyon  et  l'un  des  sieurs 
«  recteurs  ;  et  pour  le  continuer  et  y  adjouster  les 
«  tiltres  et  contractz  nouveaux,  qui  seront  passez  à 
«  l'avenir,  a  esté  laissé  du  blanc  à  la  fin  de  chesque 
«  chapitre,  même  a  esté  dressé  un  résultat  cy-après 
«  inséré,  et  encore  dans  le  livre  des  notes  du  Bu- 
«  reau,  en  date  de  cejourd'huy,  contenant  l'ordre 
«  qu'il  faudra  tenir  doresnavant  pour  esviter  que 
«  lecdictz  papiers  et  tiltres  ne  retombent  en  confu- 
«  sion.  Et  a  ledict  sieur  Dufournel  signé  avec  le  se- 
«  crétaire  (Favard)  de  ladicte  Aumosue,  à  Lyon,  le 
«  29=  décembre  1669.  »  —  Délibération  du  Bureau  de 


rAumône-Générale,  contenant  que,  sur  la  communica- 
tion faite  par  le  sieur  Dufournel  qu'un  nouvel  inven- 
taire des  titres  et  papiers   de   l'hôpital  venait  d'être 
rédigé,  et  que  les  archives  avaient  été  mises  dans  un 
ordre  parfait    qu'il    importait    d'entretenir    avec  soin 
pour  éviter  à  l'avenir  toute  confusion,  le  Bureau  a  dé- 
cidé, de  l'avis  de  son  rapporteur,  «  qu'aucun  de  MM.  les 
«  recteurs,  ny  autre,  ne  pourra   tirer  aucunes  pièces 
«  desdictes    archives,  sous  quelque  prétexte  que  ce 
«  soit,  sans  en  faire  un  récépissé,  dans  le  livre  à  ce 
«  destiné  ;   quand   il  y  aura  des  procès  où  il  faudra 
«  produire  quelques  tiltres,  extraict  en  sera  faict  pour 
«  tenir  lieu  d'original,  les  originaux  demeurant  tous- 
«  jours  dans  les  archives  pour  en  esviter  la  perte,  et 
«  quand  celluy  qui  aura  tiré  des  pièces  sous  son  récé- 
«  pissé  les  rendra,  il  les  remettra  à  l'endroit  où  elles 
«  esloient  auparavant;  que  sy  ce  sont  pièces  nouvelles 
«  et  qui  n'ayent  encore  esté  aux  archives,  elles  seront 
«  joinctes  aux  autres  concernans  la  mesme  affaire,  sy 
«  aucunes  y  a,  sinon  et  que  ce  soit  pour  une  nouvelle 
«  affaire,  elles  seront  mises  dans  l'endroict  destiné  à 
«  pareille  nature  d'affaires,  numérotées  et  adjoustées 
«  audict  inventaire  général  des  tiltres  de  l'Aulmosne- 
«  Généralle;  que  sy  on  ne  peut  mettre  d'abord  la  pièce 
«  ou  [les]  pièces  qui  seront  portées  ausdictes  archives, 
«  dans  l'endroict  où  elles  doibvent  esire,  elles  seront 
«  mises  dans  le  carré  ou  armoire  des  pièces  d'entre- 
«  post,  avec  une  note  de  ce  à   quoy   elles   servent, 
«  pourquoi  elles  ont  esté  retirées,  remises  ou  de  nou- 
«  veau  adjoustées  aux  archives,  pour  que  l'advocat- 
«  recteur,  revoyant  les  papiers  mis  dans  ledict  quarré 
«  ou  armoire  dentrepost,  du  moins  une  fois  toutes  les 
«  années  et  sans  fallir,  avant  sortir  du  rectoral  (sic) 
«  puisse  le  tout  ranger  et  mettre  chesque  pièce  en 
K  l'endroit  où  elle  doibt  estre,  ayant  esté  reconnu  que 
«  plusieurs  de  MM.   les  recteurs  qui  ont  eu,  pendant 
«  leur  administration,  des  papiers  concernans  diverses 
«  natures  d'affaires,  en  sortant,  les  mettent  confusément 
«  dans  des  liasses  où  ils   demeurent  comme  perdus, 
«  pendant  qu'on  les  cherche  ailleurs  inutilement,  ce  qui 
«  peut  causer  la  perte  des  tiltres  et  des  affaires  de  la- 
«  dicte  Aumosne;  estant  encore  ledict  recteur-advocat 
«  invité,  au  plus  tôt  qu'il  pourra,  après  sa  nomination, 
«  de  parcourir  Icsdictcs  archives  pour,  dans  les  occa- 
«  sions  qui  s'en  présentent  souvent,  pouvoir  trouver 
«  les  pièces  nécessaires,  vérifier,  au  moins   une  fois 
«  pendant  son  rectoral,  ledict  inventaire,  pour  voir  si 
«  les  pièces  y  esnoncécs  sont  bien  dans  les  archives, 
«  noter  les  dclicil  et  faire  rapporter  celles  qui  man- 
«  queront;  et  sera  fait  un  escriteau  contenant  le  pré- 


ARCIIIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

«  sent  résultat,  pour  estre  alliché  dans  lesdictes  archi- 
«  ves  et  servir  de  mémoire,  à  l'advenir.  »  —  Table  des 
chapitres  du  présent  inventaire,  «  mis  dans  le  mesme 
«  ordre  que  les  armoires  où  sont  fermées  les  pièces,  et 
«  les  chevilles  où  sont  pendus  les  sacs,  dans  les  archi- 
«  ves.»  —  I".  Titres  universels,  comprenant  :  l'insti- 
tution, les  privilèges,  immunités  et  exemptions  ;  la 
police,  les  règlements,  l'adoption  et  les  autres  droits 
dont  jouissait  l'Aumône-Générale  de  Lyon. — Il«.  Titres, 
terriers,  lièves  et  autres  documents  concernant  la  rente 


seigneuriale  de  Sainte-Catherine-du-Val.  —  III».  Titres 
et  contrats  de  toute  nature,  relatifs  aux  maisons  et  fonds 
situés,  tant  dans  la  ville  de  Lyon  qu'à  la  campagne,  et 
appartenant  à  l'Aumône.  —  IV«  Testaments  faits  en  fa- 
veur des  pauvres  de  l'hôpital. —  V=.  Donations  faites  au 
profit  des  pauvres   de  l'établissement.   —  Vl"  à  IX«. 
Papiers  concernant  les  adoptions,  faites  par  l'Aumône, 
des  enfants  légitimes,  orphelins  de  père  et  de  mère; 
«  c'est-à-dire  les  pièces  qui  ont  servy  à  jusliffier  qu'ils 
«  estoient  de  la  quallité  pour  estre  adoptés,  comme 
«  sont  :  les  contractz  de  mariage  des  pères  et  mères; 
f(  actes  servans  à  establir  qu'ils  estoient  habitans  de 
«  Lyon,  comme  ceux  de  leur  enterrement,  pour  fitire 
«  voir  qu'ils  sont  décédez,  sans  quoy  lesdiclz  enfans 
«  n'auroient  peu  estre  adoptez,  et  enfin  les  actes  bap- 
«  tistaires  desdictz  adoptifz,  pour  montrer  qu'ilz  sont 
«  au-dessus  de  l'aage  de  sept  ans  et  au-dessoubz  de 
«  celluy  de  quatorze.  Mais,  d'autant  que  lesdictes  piè- 
«  ces  augmentent  et  diminuent  incessamment,  par  le 
«  moyen  des  adoptifs  faictz  majeurs,  qui  les  retirent, 
«  et  des  nouvelles  adoptions  qui  se  font  journellement, 
«  il  a  esté  trouvé  à  propos  de  faire  un  livre  séparé  pour 
«  lesdictz  quatre  chapitres  et  encore  pour  le  XXV"  cy- 
«  après,  et,  partant,  n'en  est  faict  ici  mention  que  pour 
«  servir  de  mémoire,  »  etc.  —  X°  et  XI».  Grands  livres 
de  raison,  placés  dans  deux  armoires  sans  séparation. 
—  Xll"  Renies  ou  pensions  foncières,  constituées  à  prix 
d'argent  et  dues  à  l'Aumône-Générale  par  différentes 
personnes.   —  XIII».    Contrats,    retirés,   des  pensions 
autrefois  dues  par  l'Aumône  à  différents  particuliers, 
ou  de  celles  qui,  dues  à  l'hôpital,  avaient  été  acquit- 
tées par  les  débiteurs,  et  dont  les  contrats,  n'ayant  pas 
été  retirés  par  ces  derniers,  étaient  restés  aux   archi- 
ves. —  XIV».  Tiires  (concernant  :  les  dettes  actives  de 
l'hôpital,  tels    que   promesses,    obligations   et   autres 
actes  se  rapportant    aux  sommes    dues   à    l'Aumône- 
Générale;  —  les  dettes  passives,  tels  que  quittances  ou 
promesses  et  obligaiions,  acquittées  et  retirées.  —  XV" 
et  XVI'.  Pièces  de  procédures:  instances  poursuivies  et 
soutenues  par  l'Aumône-Générale,  soit  eu  demandant. 


SÉRIE  I).  —  INVENTAIRES 

soit  en  défendant.  —  XVII'.  Registres  des  actes  ou  dé- 
libérations du  Bureau  de  l'Aumône,  tenus  par  les  secré- 
taires de  l'établissement,  depuis  son  institution.  — 
XVIII".  Papiers  «  d'entrepôt  »  et  mémoires.  —  XIX"  à 
XXII'  Comptes  :  des  blés  et  farines  ;  —  des  manufactu- 
res de  soie  ;  de  la  garde-robe  ;  —  de  l'économat  et  au- 
tres menues  dépenses.  —  XVIII".  Livres  des  comptes  des 
receveurs  et  trésoriers  de  l'Aumône- Générale,  depuis 
l'année  1531,  époque  de  son  institution.  —  XXIV«. 
Carnets  de  la  recette  et  du  contrôle  de  l'entrée  du  vin. 
—  XXV'.  Titres  concernant  les  biens,  hoiries  et  facultés 
des  adoptifs  ;  lesquels  papiers  avaient  été  mis  aux 
archives  en  conséquence  de  l'adoption  de  ces  enfants, 
et  conservés  dans  ce  dépôt  pour  leur  être  rendus  à  leur 
majorité.  «  Et  d'autant  que  lesdictes  pièces  sont  de 
«  mesme  nature  que  celles  des  adoptions,  insérées  ez 
«  chapitres  six,  sept,  huit  et  neuf  cy-dessus,  et  qu'on 
«  en  oste  et  adjouste  journellement  des  nouveaux, 
«  elles  ont  esté  inventoriées  dans  un  mesme  livre  sé- 
«  paré,  servant  aux  adoptifs ,  et  néanlmoins  en  sera 
«  faict  mention  cy-après.  »  —  X.XVI'  Pièces  justifica- 
tives de  la  complabilté  particulière  des  recteurs  char- 
gés des  blés  et  farines,  de  la  manufacture  de  soie,  de 
la  garde-robe,  de  la  cordonnerie,  des  bois  et  charbons, 
des  menues  dépenses,  etc.  —  XXVIl'.  Papiers  des  hoi- 
ries arrivées  à  l'Aumône-Générale,  par  testaments,  do- 
nations ou  d'autres  causes.  — XXVIII".  Pièces  justifica- 
tives de  la  comptabilité  des  receveurs  et  trésoriers  de 
l'Aumône-Générale.  —  «  Il  est  à  remarquer,  »  dit  une 
note  qui  suit  ce  qui  précède  et  termine  la  présente 
table,  «  qu'il  y  a  une  grande  aunioire  contenant  douze 
«  quarrés,  à  l'entrée  des  archives,  où  sont  les  tiltres 
«  concernant  l'hoirie  de  M.  Moyron,  dont  sera  faict  un 
«  inventaire  séparé.  » 


D.  5.  (Registre.)    —  In-folio,   2S3    feuillets,    papier  (reliure  en 
veau  gaufré). 


1669.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la 
Charité  de  Lyon.  —  Inventaire  divisé  en  deux  parties 
et  contenant:  I"  les  papiers  des  adoptions,  c'est-à-dire, 
en  premier  lieu,  les  titres  ayant  servi  à  justifier  que  les 
enfants  adoptés  remplissaient  les  conditions  exigées 
pour  leur  admission  dans  le  corps  des  pupilles  de  l'Au- 
mône-Générale ;  2°  les  titres,  papiers  et  tous  autres  do- 
cuments trouvés  dans  les  hoiries  des  adoptifs  reçus  à 
l'hôpital,  et  concernant  leurs  biens  et  facultés.  (Le  pré- 
sent volume  est  disposé  alphabétiquement,  dans  une 


GENERAUX  ET  PARTIELS.  7 

partie  connue  dans  l'autre,  et  les  documents  n'y  sont 
qu'indiqués  ;  on  en  trouvera  l'analyse  dans  l'inventaire 
de  la  série  G,  à  laquelle  se  rattache  le  fonds  des  adop- 
tifs.) 


D.  6.  (Registre.)  —  In-folio,  268  feuillets,  papier. 


1690-1911.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de 
la  Charité  de  Lyon.  —  Inventaire  général  des  adoptifs 
de  l'Aumône, admis  à  l'hôpital  depuis  le  1"  janvier  IC70, 
et  des  pièces  justificatives  de  leur  adoption,  contenues 
dans  des  sacs  et  déposés,  par  ordre  alphabétique,  dans 
les  armoires.  Le  présent  inventaire  vérifié  par  messire 
Gayot  de  La  Bussière,  trésorier  de  France,  président 
du  Bureau  de  l'Aumône-Générale,  «  les  sacqs  des  an- 
ce  ciennes  adoptions  avant  1670  ayant  été  mis  au  re- 
«  but.  » 


B.  7.  (Registre.)  —  In-folio,  625  feuillets  (reliure  en  veau,  coins 
boulons,  clous  et  garnitures  en  cuivre;  lanières  en  cuir,  ser- 
vant de  fermoirs  et  garnies  d'ornements  en  cuivre). 


1910.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la  Cha- 
rité de  Lyon.  —  «  Inventaire  général  des  titres  et  pa- 
ie piers  de  l'Aumône-Générale  et  hôpital  de  Notre-Dame 
«  de  la  Charité  de  Lyon,  fait  par  les  soins  de  noble 
«  Mathieu  de  La  Font,  ex-consul,  recteur  de  ladite  Au- 
«  mône,  revu  et  augmenté  par  ceux  de  messire  Mathieu 
«  Gayot,  seigneur  de  La  Bussière,  conseiller  du  Roy, 
«  trésorier  général  de  France,  recteur  pour  la  deuxième 
«  fois.  »  —  Tome  I",  traitant  des  privilèges,  de  la  rente 
noble  de  Sainte-Catherine  et  des  immeubles;  des 
testaments,  donations,  substitutions,  fondations  de 
messes,  prières  et  autres  œuvres  pies.  —  Chap.  I''.  — 
Concernant  :  les  privilèges,  franchises,  libertés  et  im- 
munités de  l'Aumône-Générale  de  Lyon  ;  —  les  anciens 
règlements,  confirmés  par  les  lettres  patentes  du  roi 
Louis  XIV,  données  le  14  novembre  1672,  pour  empê- 
cher les  pauvres  de  mendier  par  la  ville  ;  — -  l'homolo- 
gation de  ces  mêmes  règlements,  et  le  pouvoir  de  faire 
construire  un  hôpital  (lettres  patentes  de  Louis  XIII, 
du  11  décembre  1614),  qui  est  celui  de  la  Charité,  pour 
y  renfermer  les  pauvres  et  prendre  soin  de  leur 
nourriture  et  entretien  ;  —  la  permission  donnée 
aux  recteurs  et  administrateurs  de  l'Aumône-Générale 
d'avoir  à  leur  disposition  sept  hommes  armés  pour 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 


empêcher  la  mendicité  dans  la  ville  ;  —  les  condamna- 
tions à  mort  et  autres  peines  prononcées  contre  cer- 
tains individus,  pour  avoir  troublé  les  serviteurs  armés 
de  l'hôpital  dans  l'exercice  de  leurs  fonctions,  au  mé- 
pris des   lettres  patentes  relatives  à  cet  objet  ;  —  le 
corps  de  garde  établi  aux  portes  de    la  Croix-Rousse 
pour  y  loger  les  bedeaux  de  la  Charité,  chargés  d'em- 
pêcher l'entrée  des  gueux  dans   la   ville  ;  les  ordres 
donnés  par  le  consulat  de  Lyon  pour  empêcher  l'entrée 
des  mendiants  dans  la  ville  ;  les  règlements  faits   pour 
les  pauvres  de  la  ville  de  Grenoble  et  ceux  de  la  ba- 
ronnie  de  Sassenage  ;  —  le  droit  de  l'hôpital  de  la  Cha- 
rité à  la  propriété  de  toutes  les  quêtes,  troncs,  bassins, 
grandes  et  petites  boîtes,  dans  toutes   les  églises,   les 
carrefours  et  autres  lieux  de  la  ville  et  des  faubourgs 
de  Lyon,  avec  faculté  aux  recteurs  de  l'établissement 
déplacer  les  troncs  dont  il  s'agit  aux  endroits  les  plus 
apparents  des  églises,  et  de  mettre  les  boîtes  dans  les 
magasins,    comptoirs    ou  boutiques   des  marchands, 
même  d'en  confier  aux  syndics  des  corporations  et  aux 
jurés  des  artisans,  pour  «  inviter  d'y  mettre,  au  cas  des 
«  réceptions  (à  la  maîtrise)  et  autres  rencontres,  et  gé- 
«  néralement  chez  toutes  personnes  et  en   tous   lieux, 
«  mesme  aux  occasions  des  baptesmes,  mariages,  con- 
«  vois,  enterrementz  et  services  ;  »  —  l'usage   ancien, 
suivi  par  les  marchands  de  grains,  de   mettre    5   sous 
dans  la  boîle  de  l'Aumône-Générale,  en  prenant  un  cer- 
tificat des  mains  du  recteur  chargé  de  la  direction  des 
blés  de  l'hôpital,  après  lui  avoir  fait  la  déclaration  de 
leur  arrivée  à  Lyon  ;  le  droit  de  2  sous  6  deniers  par  cha- 
que certificat  de  marchandises  sortant,  en  tout  temps, 
de  la  ville  ;  celui  du  sou  par  ballot  de  celles  en  foire, 
et  autres  droits  de  la  douane  locale  ;  —  le  bail  à  ferme 
de  la  permission  de  vendre  de  la  viande  de  boucherie 
et  de  la  volaille,  pendant  le  Carême;  —  les  droits  ac- 
cordés   à    l'Aumône  sur   l'entrée  du   vin  à    Lyon  ;   — 
l'exemplion   des  droits  établis   sur   le  pied  fourché  ; 
l'application  des  frais  d'entretien  des  lanternes  au  profit 
de  l'hôpilal,  et  la  prorogation  du  doublement  des  droits 
attribués  aux  inspecteurs  visiteurs  et  contrôleurs  des 
boissons,  à  raison  de  3  sous  4  deniers  par  ânée  de  vin, 
également  au  profit  de  l'Aumône  ;  —  la  concession  et 
la  confirmalion  de  l'octroi  de  quarante  minois  de  sel  en 
faveur  des  pauvres  de  la  Charité  ;   —  la  faculté  accor- 
dée aux  recteurs  de  l'hôpital  de  fournir,  à  l'exclusion 
de  tous  autres,  les  draps  de  tenture   et  autres   choses 
nécessaires  pour  les  pompes  funèbres,  dans  la  ville  et 
les  faubourgs  de  Lyon;  —  le  droit  acquis  aux  enfants 
de  l'Aumône-Géncrale  de  garder  les  cierges  qui  leur 
étaient  distribués  aux  enterrements  ;  —  les  adjudica- 


tions au  profit  des  pauvres  de  l'établissement  :  des  legs 
faits  aux  personnes  de  la  Religion  réformée  ;  des  legs 
et  hoiries  en  cas  de  doute  ;  —  les  inhumations  faites  en 
l'église  de  la  Charité,  des  personnes  décédées,  tant  dans 
l'enceinte  de  l'hôpital  que  dans  la  paroisse  Saint- 
Michel,  et  des  autres  particuliers  ayant  choisi  leur 
sépulture  dans  ladite  église  ;  la  jouissance  des  amendes 
de  la  police  de  Lyon,  dont  l'Aumône  était  en  posses- 
sion, et  de  celles  qui  lui  étaient  adjugées;  —  les  lote- 
ries tirées  à  l'hôpital  de  la  Charité,  et  le  droit,  qui  lui 
avait  été  accordé,  de  jouir  de  la  valeur  d'un  billet,  dans 
toutes  celles  qui  s'organisaient  en  ville  ;  —  l'administra- 
tion et  la  direction  absolues  de  l'Aumône-Générale  et 
de  ses  pauvres,  attribuées  (lettres  patentes  de  Char- 
les IX,  novembre  1560)  aux  bourgeois  et  notables 
habitants  de  Lyon;  y  compris  le  droit  de  faire  dresser 
des  inventaires,  procéder  aux  ventes  et  accomplir  tous 
actes  judiciaires,  par  leurs  officiers,  avec  défense  aux 
officiers  du  Roi,  à  ceux  de  la  justice  ordinaire  de  la 
ville  et  à  tous  autres  de  troubler  les  recteurs  de  l'hô- 
pital dans  l'exercice  de  leur  administration  ;  —  l'accep- 
tation que  les  habitants  de  Lyon  étaient  tenus  de  faire, 
de  leur  nomination  aux  charges  publiques,  tant  civiles 
que  militaires,  et,  entre  autres,  de  celle  d'administra- 
teur des  pauvres  ;  les  règlements  faits  entre  les  recteurs 
de  l'Aumône  et  ceux  de  l'Hôtel-Dicu,  sur  des  questions 
communes  aux  deux  établissements  ;  —  le  droit  que  les 
recteurs  avaient  de  s'opposer  à  ce  que  les  moulins 
flottants  sur  le  Rhône  et  appartenant  à  l'Aumône  fussent 
incommodés  par  ceux  de  leur  voisinage  ;  —  la  répara- 
lion  et  la  répression  des  injures  faites  aux  administra- 
teurs dans  l'exercice  de  leurs  fonctions,  et  notamment 
pendant  la  distribution  du  pain  de  l'Aumône-Générale; 
(Les  coupables  assistaient,  à  genoux  et  lêie  nue,  à  celle 
opération  ;  ils  faisaient  ensuite,  dans  la  même  posture, 
amende  honorable  devant  le  Rureau  assemblé,  et  ils 
étaient,  de  plus,  baimis  de  la  ville,  de  ses  faubourgs  et 
du  ressort  de  son  présidial,  pour  un  an,  avec  défense  de 
rompre  leur  ban,  sous  peine  de  la  harl.)  —  l'usage  où 
étaient  les  recteurs  de  l'Aumône  de  prendrv^  dans  les 
actes  émanés  du  Rureau  la  qualité  de  nobles  et  sages 
hommes,  et  d'y  ajouter  celle  d'illustre,  quand  un  comte  de 
Lyon  y  assistait  comme  président  ;  —  l'usage  dans  lequel 
étaient  les  udminislral(Uirs  de  l'hôpilal  d'adopter  les 
enfants  orphelins  des  habitants  pauvres  de  la  ville  de 
Lyon,  depuis  l'âge  de  sept  jusqu'à  quatorze  ans;  le 
droii  que  lesdits  recteurs  avaient  d'exercei-  l'autorité 
paternelle  sur  ces  mêmes  enfants,  et  celui  d'usufruit  cl 
de  succession  de  leurs  biens,  à  défaut  de  frères  et  de 
sœurs,  etc.:  —  le  droit  que  possédait  l'Aumône  de  suc- 


SÉRIE  D.  —  INVENTAIRES 

céder  aux  vieillards  des  deux  sexes  qui  y  étaient  admis, 
et  le  pouvoir  qu'avaient  les  prêtres  de  l'hôpital  de  rece- 
voir leur  testament  ;  —  l'exemption  :  des  péages  pour 
les  blés,  bois  et  charbons  destinés  à  la  consommation 
de  la  Charité  ;  des  droits  des  mouleurs  de  bois  et  du 


contrôle  des  actes  des  notaires; 


la  faculté  donnée 


aux  recteurs  d'établir  dans  l'hôpital  même  des  maîtres 
de  toute  espèce  d'arts  et  métiers,  dont  les  compagnons 
et  apprentis  pouvaient  être  reçus  maîtres  dans  la  ville 
de  Lyon  ;  —  l'exemption  :  du  droit  d'enregistrement  des 
apprentissages  des  enfants  de  l'Aumône-Générale  ;  de 
guet  et  garde,  et  de  tous  logements,  passages,  aides  et 
contributions  des  gens  de  guerre  et  autres  charges  pu- 
bliques et  particulières  ;  de  la  taille  pour  les  biens  ou 
propriétés  de  l'hôpital;  des  droits  de  contrôle  et  de 
grand  et  petit  scel  ;  de  tous  droits  de  greffe  ;  —  le  pri- 
vilège de  la  maîtrise  en  chirurgie,  dans  la  ville  de  Lyon, 
accordé  aux  recteurs  de  la  Charité  pour  le  compagnon 
chirurgien  qui  aura  servi  les  pauvres  de  l'hôpital  pendant 
six  ans; — la  décharge  du  huitième  denier  en  faveur  de 
l'Aumône,  pour  les  immeubles  qui  lui  venaient,  par  alié- 
nation, des  communautés  ecclésiastiques  et  laïques  ;  — 
l'exemption  du  contrôle  des  bans  de  mariage,  en  faveur 
des  pauvres  de  la  Charité,  etc.  —  Chap.  II.  —  Concer- 
nant les  titres,  terriers  et  papiers  de  la  rente  noble  et 
des  pensions  de  Sainte-Catherine.  —  Chap.  III.  —  Con- 
cernant :  les  maisons  sises  à  Lyon  ;  les  domaines  et  fonds 
situés  à  la  campagne.  —  Chap.  IV.  —  Concernant  les 
testaments  et  donations.  —  Chap.  V.  —  Concernant  : 
les  testaments  contenant  substitution  au  profit  des  pau- 
vres de  l'Aumône-Générale  ;  —  les  fondations  de  messes 
et  de  prières  dans  l'église,  les  chapelles,  les  maisons  et 
les  dépendances  de  l'hôpital  ;  les  fondations  faites  par 
différents  particuliers  ;  —  les  fondations  diverses,  autres 
que  celles  de  messes  et  de  prières,  etc. —  Répertoire 
des  matières  contenues  dans  le  présent  volume. 


D.  8.  (Registre.)  —  In-folio,  S61  feuillets,  papier  (reliure  en  veau, 
coins,  boulons,  clous  et  garniture  en  cuivre  ;  lanières  en  cuir 
scn'ant  de  fermoirs  et  garnis  d'ornements  en  cuivre). 


t'710-1'711. —  Inventaires  anciens  des  archives  de 
la  Charité  de  Lyon.  —  Inventaire  général  des  titres  et 
papiers  de  l'Aumône-Générale  et  hôpital  de  la  Charité 
de  Lyon,  dressé  par  les  soins  et  sous  la  direction  de 
noble  Mathieu  de  La  Font,  ex-consul,  recteur  de 
l'hôpital;  revu  et  augmenté  par  Mathieu  Gayot,  seigneur 
de  La  Bussière,  conseiller  du  Roi,  etc.  —  Tome  II,  con- 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  D.  —  Tojie  II. 


GENERAUX  ET  PARTIELS.  !) 

tenant  :  les  rentes  ou  pensions  ;  les  inventaires,  les 
hoiries,  les  rôles  des  enfants  de  l'Ilôtel-Dieu;  les  actes 
du  Bureau,  les  délibérations  et  les  mortuaires;  les  livres 
de  raison  et  la  comptabilité  des  trésoriers  et  recteurs 
de  l'hôpital.  —  Chap.  VI.  —  Rentes,  pensions  et  inté- 
rêts. —  CiiAP.  VII.  —  Rachats  ou  extinctions  de  rentes 
ou  pensions  et  d'intérêts  ;  ventes  ou  aliénations  de  mai- 
sons et  biens-fonds.  Note  portant  que  «  l'on  n'a  pas 
«  trouvé  à  propos  de  décrire  les  actes  qui  ont  esté 
«  passez,  desdiciz  rachats  et  ventes.  »  —  Chap.  VIII. — 
Dettes  actives  ou  passives.  «  L'on  n'a  pas,  de  même,  jugé 
«  à  propos  d'inventorier  les  obligations  ny  autres  actes 
«  du  présent  chapitre.  »  —  Chap.  IX  et  X.  —  Procédures 
anciennes  et  nouvelles.  «  Nota  que  les  procédures  an- 
ce  ciennes  et  nouvelles  n'ont  pas  été  inventoriées,  par  les 
«  mêmes  raisons  que  celles  cy-devant  mentionnées.  » 

—  Chap.  XI.  —  Inventaires  des  litres  et  papiers  des 
archives  de  l'Aumône-Générale,  «  avec  les  livres  de  ré- 
«  cépissés  ou  chargez  qui  en  ont  esté  faits.» — Chap.  XII. 

—  Inventaire  des  ornements  d'église  et  des  meubles  de 
l'hôpital.  —  Chap.  XIII.  —  Hoiries  échues  aux  pauvres 
de  l'Aumône-Générale  de  Lyon.  (Elles  sont  disposées  par 
ordre  alphabétique  et  suivant  la  première  lettre  du  nom 
du  testateur.  )  —  Chap.  XIV.  —  Adoptions  et  papiers 
qui  s'y  rattachent,  «  dont  il  y  a  inventaire  particulier 
«  auquel  il  faut  avoir  recours,  étant  sous  le  numéro  dix 
«  du  chapitre  deuxième,  et  fait  par  les  soins  de  messire 
«  Mathieu  Gayot,  seigneur  de  La  Bussière,  conseiller  du 
«  Roy,  trésorier  général  de  France,  recteur  pour  la 
«  deuxième  fois»  (I7M). —  Chap.  XV. —  Rôles  des 
enfants  de  l'IIôtel-Dieu,  reçus  à  la  Charité.  —  Chap.  XVI. 

—  Papiers  des  petits  garçons  et  des  petites  filles.  — 
Chap.  XVII.  —  Papiers  des  vieux  et  des  vieilles.  ^ 
Chap.  XVIII.  —  Tutelles  et  transactions. —  Chap.  XIX. 

—  Actes  divers;  quittances  et  décharges.  —  Chap.  XX. 

—  Lettres  missives  ;  mémoires  et  papiers  d'entrepôt.  — 
Chap.  XXI.  —  Protocoles  de  notaires,  autres  que  ceux 
de  la  baronnie  de  Saint-Trivier  (dont,  avec  le  reste  des 
papiers  de  l'hoirie  de  Jacques  Moyron,  on  avait  fait  nn 
inventaire  particulier).  —  Chap.  XXII.  —  Actes  du 
Bureau  de  l'Aumône-Générale...;  «  dans  le  premier  des- 
«  quels  registres  la  reddition  des  comptes  de  l'Auinône- 
«  Générale,  falote  en  4531,  est  esnoncée,  et  plusieurs 
«  ordonnances  et  règlemens  faictz  pour  la  nourriture 
«  des  pauvres  y  sont  insérez.  »  —  Chap.  XXIII.  —  Actes 
mortuaires  et  délibérations  particulières  du  Bureau, 
avec  les  livres  des  visites  générales.  —  Chap.  XXIV.  — 
Grands  livres  de  raison  et  bilans.  —  Chap.  XXV.  —  Im- 
primés de  l'institution  des  droits  de  l'Aumône-Générale. 
—  Chap.  XXVI.  —  Comptes  particuliers  de  chaque  dis- 

2. 


10  ARCHIVES  DE  LA 

liibution  faite  par  les  recteurs.  —  Chap.  XXVII.  — 
Comptes  des  recteurs-trésoriers  de  l'Auuiôue-Gcnérale 
(^plusieurs  lacunes  sont  signalées  dans  ce  fonds).  — 
Hépcrtoire    des   matières   contenues  dans  le  présent 


t).  9.  (llcgistrc. 


In-i".  113  feuillets,  papier. 


£334-19  23.  —  Inventaires  anciens  de  la  Charité  de 

Lyon.  —  Abrégé  de  l'ancien  inventaire  des  archives, 
lédigé  et  écrit  entièrement  de  la  main  d'Aimé  Berlin, 
avocat  en  parlement,  recteur  de  l'Aumône-Générale.  En 
tête  du  volume  se  trouve  la  dédicace  suivante,  adres- 
sée, sous  forme  de  lettre,  au  Bureau  de  l'hôpital  : 
«  Lorsque  j'entrepris  de  faire  la  reveue  des  archives, 
«  au  mois  de  juin  1724,  avec  les  sieurs  Chazel  et  Bou- 
it  chard,  je  considéray  ce  travail  comme  un  ouvrage 
«  inmiense,  et  je  ne  pensois  pas  de  pouvoir  arriver  au 
«  troisième  chapitre,  pendant  les  deux  années  de  mou 
«  rectorat;  cependant  le  succès  passa  mes  espérances: 
«  nous  eûmes  la  satisfaction  de  nous  voir  parvenus  en 
«  moins  de  trois  mois  au  troisième  chapitre,  que  nous 
«  aurions  passez  bien  au-delà,  sans  le  désordre  où  nous 
«  trouvâmes  les  fondations  de  messes  et  de  prières,  qui 
«  estoient  couchées  au  hazard  dans  l'inventaire  géué- 
«  rai,  et  dont  il  fut  nécessaire  de  découvrir  les  sources 
«  par  l'inspection  des  grands  livres,  des  actes  du  Bu- 
«  reau  et  des  livres  de  comptes  de  M.>I.  les  trésoriers. 
«  Ce  chapitre,  qui  nous  a  tenu  seul  plus  que  tous  les 
«  autres,  demandei'oit  un  travail  particulier  et  une 
«  table  exacte  pour  la  scurelé  des  fondateurs  et  la  con- 
«  solation  du  sacristain  ;  on  trouvera  niénie  plusieurs 
«  fondations  onéreuses  dont  la  maison  est  en  droilde  se 
«  décharger  eu  tout  ou  en  partie,  en  se  servant  des 
«  précautions  autorisées  par  les  conciles  et  par  les  or- 
«  dinaircs.  Le  chapitre  six,  qui  comprend  les  rentes 
it  et  les  pensions,  n'est  pas  moins  important,  et  la  mai- 
«  son  a  un  intérêt  sensible  à  voir  renouveler  ses  rcii- 
«  tes,  dont  plusieurs  sont  négligées  ou  eu  danger  de 
«  prescrire.  J'aurois  continué  cet  ouvrage  sans  les  nou- 
«  velles  occupations  auxquelles  me  livra,  avec  tous  mes 
«  confrères,  la  déclaration  du  Boy  concernant  les  men- 
«  dians,  du  l!S  juillet  17:2i,  et  sans  lesaiïaires  considé- 
«  rablcs  qui  survinrent  pendant  le  cours  de  l'année 
i<  17:2;i.  Si  je  n'ay  pc-ii  le  finir,  il  me  reste  du  moins  la 
«  consolation  de  l'avoir  commencé  et  respérance 
«  de  le  voii'  finir  par  (iuel([ues-uns  de  mes  con- 
«  frères.    Eu    attendant,  j'ose,   M.M.,    vous   présenter 


CHARITÉ  DE  LYON. 

«  ce  petit  recueil  ;  j'espère,  tout  imparfait  qu'il  esi, 
«  qu'il  ne  vous  sera  pas  inutile,  et  qu'il  pourra  vous  ser- 
«  vir  à  la  découverte  des  litres  et  des  papiers  dont  vous 
«  aurés  besoin,  sans  le  secours  de  l'inventaire  ou  de 
«  l'archiviste,  ce  qui  estoit  auparavant  très-diflicile.  J'ay 
«  pris  soin  d'adjouster  à  ce  recueil  une  table  très-am- 
«  pie  pour  vous  présenter  les  objets  avec  plus  de  faci- 
«  lité,  et  pour  suppléer,  par  ce  moyen,  au  défaut  de 
«  l'inventaire  général,  qui  ne  contient  qu'une  table 
«  très-sommaire  et  très-imparfaite, «etc.  — Instructions 
fournies  par  Berlin  pour  la  mise  en  ordre  et  le  classement 
des  titres  et  papiers,  ainsi  que  pour  le  service  des  archi- 
ves de  l'Aumône-Générale.  «  Un  des  points  essentiels 
«  pour  la  conservation  des  archives,  consiste,  »  dil-il  en 
commençant,  «  à  maintenir  scrupuleusement  l'ordre  et 
«  l'arrangement  des  papiers,  tel  qu'il  a  été  conçu  par 
«  Martel,  archiviste  (qui  travailla  sous  la  direction  de 
«  Mathieu  de  La  Fout),  sans  s'embarrasser  si  cet  ordre 
«  a  esté  bien  ou  mal  imaginé  ;  parce  qu'en  déplaçant 
«  un  titre  et  en  lui  donnant  un  cote  différente  de  celle 
«  qu'on  luy  a  donnée  dans  l'inventaire  général,  on  lom- 
«  beroil  nécessairement  dans  la  confusion,  et  la  recher- 
K  che  des  papiers  deviendroit  très-pénible.  Lorsqu'il  se 
«  présente  un  nouveau  titre  à  arranger,  il  faut  le  placer 
«  dans  le  chapitre  qui  se  trouve  avoir  le  plus  de  rapport 
«  à  la  ([ualité  de  l'affaire  dont  il  s'agit  ;  mais,  aupara- 
«  vaut,  il  faut  coter  le  titre,  eu  lirer  un  extrait  sur 
«  l'inventaire  généra!  et  en  faire  mention  dans  la  table, 
«  par  tous  les  noms  qui  ont  rapport  au  litre,  afin  qu'on 
«  puisse  le  trouver  sous  toutes  les  dénominations  dont 
«  il  est  susceptible.  Quand  on  trouve  des  papiers  qui 
«  ont  rapporta  la  même  affaire,  il  faut  les  enliasser, 
a  les  coter  par  première  et  dernière  pièce,  leur  donner 
«  ensuite  une  cote  sur  le  premier  feuillet  ou  sur  le  sac 
«  dans  lequel  on  les  mettra,  et  enfin  les  placer  dans  un 
«  lieu  convenable,  suivant  la  matière  dont  il  s'agit,  après 
«  avoir  fait  les  opérations  que  l'on  vient  d'observer, 
«  sur  l'inventaire  général,  »  etc.  —  Table  ou  réper- 
toire alphabétique  et  analytique  des  matières  contenues 
dans  le  présent  volume. 


I).  10.  (I!e4isii<'.)  —  lii-l'iiliii.  '-81  feuillets,  papier  (reliure  en  vcaii, 
feniKiirs  en  cuivre). 


fStZ.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la  Cha- 
rité de  Lyon.  —  Inventaire  des  titres  et  papiers  de 
l'hôpital  général  de  la  Charité  et  Auinôuc-Géncrale.  — 
ToMF,  I".  Chapitre  I'',  composé  des  titres   universels, 


SÉRIE  I).  —  INVENTAIRES  GKM'HAl  X  ET  PARTIELS. 


11 


divises  en  quarante-cinq  parties  et  en  deux  volumes.  — 
Tome  I"  contenant  les  dix-sept  prcniièros  parties.  — 
Préfiicc  histori(7ue,  signée  de  François  Dosohamps,  avo- 
(;at  en  parlement  cl  aux  Cours  de  Lyon,  recteur  de 
l'Aumône-Gcnérale,  cl  contenant  le  récit  des  causes  qui 
amenèrent  la  fondation  de  cet  hôpital,  «  dont  la  répu- 
n  talion  s'étend  jusques  chez  rétrana;er,  et  qui  a  servi 
«  de  modèle  à  plusieuis  autres  hôpitaux  du  royaume.» 
Voici  un  résumé  succinct  de  cel  inléressant  morceau  : 
En  15.31,  la  ville  de  Lyon  ressent  les  funestes  effets  de 
la  famine  qui  allligeail  alors  la  France  ;  le  bichet  de  blé, 
qui  ne  valait  communément  que  10  sous,  s'y  élève  jus- 
qu'à 60  sous.  Dans  ces  tristes  circonstances,  et  durant 
le  mois  de  mai  de  la  même  année,  sept  à  huit  mille 
pauvres  affamés,  originaires  de  la  Bourgogne,  de  la 
Bresse,  du  Dauphiné  et  de  la  Savoie,  descendent  le 
Rhône  et  la  Saône,  en  bateau,  et  arrivent  à  Lyon  où  ils 
réclament  des  secours  et  un  soulagement  à  leur  pro- 
fonde détresse  ;  attendris  par  le  lamentable  spectacle 
de  celte  foule  aux  abois,  les  Lyonnais  se  colisent  pour 
acheter  du  blé  et  pourvoir  à  la  nourriture  de  leurs 
malheureux  hôtes.  Les  notables  s'assemblent  et  dépu- 
tent huit  d'entre  eux  pour  distribuer  les  aumônes  dans 
les  différents  quartiers  de  la  ville.  On  fait  choix  du  cou- 
vent de  Saint-Bonaventure  pour  y  tenir  des  conférences 
et  délibérer  sur  les  nécessités  présentes.  Cinq  stations 
sont  disposées  pour  la  distribution  des  aumônes,  sa- 
voir :  le  couvent  des  Cordeliers  de  Saiut-Bonavenlurc, 
relui  des  Jacobins,  la  place  Saint-Georges,  l'hôpital  de 
la  Chana  et  l'abbaye  d'Ainay,  des  baraques  sont  élevées 
dans  le  pré  de  ce  monastère  pour  y  loger  les  pauvres 
(étrangers.  On  fait  frapper  huit  à  dix  mille  marques  de 
plomb,  désignant  chacune  l'un  des  cinq  endroits  affec- 
tés à  la  distribution.  Huit  à  dix  mille  l'ations  de  pain, 
du  poids  de  deux  livres  sont  préparées,  et  l'on  fixe  le 
jour  de  la  première  distribution,  qui  a  lieu,  le  19  mai 
1531,  au  couvent  des  Cordeliers,  où  on  avait  fait  publier 
que  tous  les  pauvres  eussent  à  se  rendre  :  là,  se  trou- 
vent cinquante  des  principaux  citoyens  de  la  ville,  qui 
enregistrent  les  pauvres,  à  mesure  de  leur  passage 
dans  le  cloître,  et  donnent  à  chacun  de  ces  infortunés 
un  pain  et  une  marque  de  plomb,  qui  lui  indiquera  le 
lieu  où  il  devra  se  rendre,  le  lendemain,  pour  participer 
à  une  nouvelle  distribution.  Les  habitants  des  contrées 
environnantes  sont  provoqués  à  faire  des  expéditions 
de  blé  à  Lyon,  en  promettant  une  prime  de  20  sous  par 
ânée  de  cette  denrée,  en  sus  de  son  prix  courant,  à 
quiconque  d'entre  eux  en  amènera  dans  la  ville. 
L'aumône  générale  est  continuée  sur  ce  pied  pendant 
cinquante-deux  jours,  soit  à  compter  du  H)  mai  jusqu'au 


10  juillet  suivant,  temps  auquel  la  famine  ayant  dimi- 
nué et  les  blés  de  la  récolte  nouvelle  étant  à  la  veille 
d'être  coiqiés,  les  pauvres,  étrangers  à  la  ville,  reçoivent 
l'ordre  de  la  quitter,  ce  qu'ils  font  «  en  donnant  mille 
«  bénédictions  à  leurs  bienfaiteurs.  »  Les  citoyens 
notables  qui  avaient  été  chargés  de  la  recette  des 
aumônes  pendant  la  famine  rendent  leur  compte  (18  jan- 
vier 1533),  en  présence  de>  députés  de  l'archevêque  ei 
du  clergé  de  Lyon,  du  juge-mage,  des  conscillers-éche- 
vins  et  des  députés  des  nalions  ou  colonies  Allemande, 
Florentine,  Luquoise,  etc.,  établies  dans  la  ville  -.  la 
recette  s'élève  à  10,190  livres  1  sou  9  deniers  tournois, 
et  la  dépense  monte  à  9,793  livres  19  sous  2  deniers. 
Les  39G  livres  2  sous  7  deniers  provenant  de  l'excédant 
de  recelte  consliluèrenl  le  premier  fonds  d'établissement 
de  l'Aumône-Générale  de  Lyon.  En  effet,  la  proposition 
est  faite,  séance  tenante,  de  consacrer  celte  somme  à 
la  nourriture  des  pauvres  et  de  prévenir  la  mendicité 
dans  la  ville  ;  des  règlements  préparés  dans  ce  but,  puis 
examinés  et  approuvés,  dans  une  autre  assemblée, 
portent  que  :  les  garçons  orphelins  seront  placés  à 
l'hôpital  de  la  Chana  :  les  filles  orphelines  seront  mises 
à  l'hôpital  Sainte-Catherine;  les  malades  seront  soignés 
au  grand  hôpital  ;  les  pauvres  domiciliés  recevront  pour 
leur  pitance  une  livre  et  demie  de  pain  cl  un  liard  par 
jour;  les  pauvres  valides  seront  envoyés  au  faubourg 
Saint-Sébastien  (plus  tard,  de  la  Croix-Rousse)  pour  y 
travailler  aux  f(U'tifications  de  la  ville  et  gagner  leur 
vie  ;  les  pauvres  étrangers  seront  expulsés  de  la  cité, 
après  avoir  reçu  l'aumône  ;  il  sera  nommé  huit  commis 
ou  recteurs  de  l'Aumône  ;  quatre  du  côté  de  Fourvières 
et  quatre  du  côté  du  Rhône  (en  d'autres  termes:  quatre 
sur  la  rive  droite  delà  Saône,  et  les  quatre  autres  sur  li 
rive  gauche  de  celte  rivière):  des  quêtes  auront  lieu  dans 
chacun  des  quartiers  de  la  ville;  on  procédera  à  l'élec- 
tion d'un  liésorier  ;  quatre  des  commis  ou  recteurs  de 
l'Aumône  seront  changés  tous  les  quatre  ans.  En  consé- 
quence de  ce  règlement,  on  élit,  dans  la  même  assem- 
blée, huit  recteurs  auxquels  les  gens  du  Roi  confèrent 
toute  autorité  et  puissance  en  matière  de  juridiction 
sur  les  pauvres,  et  accordent  la  liberté  de  mettre  en 
apprentissage  les  enfants  des  deux  sexes,  pour  autant 
de  temps  qu'ils  le  jugeront  convenable.  Le  12  février 
suivant.  Pomponne  de  Trivulce,  gouverneur  de  Lyon, 
consent,  sur  la  demande  d'une  députation  des  recteurs 
de  l'Aumône,  à  nourrir,  des  deniers  des  fortifications  de 
la  ville,  les  pauvres  valides,  en  les  faisant  travailler  aux 
fossés  de  Saint-Sébastien.  Peu  de  jours  après,  on  députe 
vers  le  clergé,  et  vers  les  Allemands,  Florentins  et  Luc- 
quois,  pour  les  inviter  à  se  cotiser  volontairement,  afin 


12 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


de  pouvoir  continuer  l'Aumône;  on  prie  également  les 
quarteniers  de  faire  inscrire  sur  des  rôles  les  sommes 
pour  lesquelles  chaque  citoyen  voudra  bien  souscrire  ; 
on  excite,  en  même  temps,  le  zèle  des  prédicateurs,  en 
vue  d'inspirer  à  la  population  de  la  ville  le  goût  et  la 
pratique  de  cette  bonne  œuvre.  Enfin,  le  28  février  de 
celte  même  année  1533,  les  recteurs,  assemblés  au  cou- 
vent de  Saint-Bonaventure,  prennent  la  délibération 
suivante  :  L'aumône  commencera  le  1"  mars  suivant,  et 
aura  lieu  une  fois  par  semaine,  seulement;  chaque  au- 
mône se  composera  de  douze  livres  de  pain  et  de 
12  deniers  pour  la  pitance  ;  elle  sera  distribuée  en  cinq 
endroits  de  la  ville  :  la  première,  comprenant  l'espace 
inclus  depuis  le  Change  jusqu'aux  portes  de  Saint- 
Georges  et  de  Saint-Just,  sera  faite  au  cimetière  Saint- 
Georges  ;  la  deuxième,  depuis  le  Change  jusqu'à  Vaise, 
aura  lieu  au  couvent  de  l'Observance  ;  la  troisième,  au 
couvent  de  Saint-Bonaventure  ;  la  quatrième,  au  cou- 
vent des  Carmes,  et  la  cinquième,  au  couvent  des  Jaco- 
bins. L'aumône  sera  délivrée  sur  mandements  en 
parchemin,  signés  du  président  et  du  trésorier  ;  elle 
sera  faite,  chaque  jour,  à  la  porte  des  Cordeliers  de 
Saint-Bonaventure,  pour  les  passants  pauvres  et  les  pè- 
lerins ;  les  hôpitaux  de  la  Chana  et  de  Sainte-Catherine 
seront  mis  en  état;  il  sera  nommé  un  secrétaire  pour 
servir  au  Bureau  ;  il  y  aura  un  boulanger  pour  cuire 
tout  le  pain  nécessaire  ;  l'aumône  sera  faite  aux  pauvres 
de  Vaise,  à  ceux  de  Saint-Sébastien  et  de  la  Croix-de- 
Colle  (à  Saint-Just),  etc.  «  Telle  a  été,  »  dit  en  termi- 
nant, François  Deschamps,  «  la  première  forme  d'une 
«  administration  qui  fait  tant  d'honneur  à  l'humanité, 
«  et  dont  la  divine  Providence  bénit  les  travaux  d'une 
«  façon  si  marquée.  On  sent  assés  qu'à  mesure  que  cet 
c(  établissement,  si  foibie  dans  son  origine,  est  par- 
«  venu  [au  point  où  il  en  est]  aujourd'huy,  il  a  fallu 
«  établir  de  nouvelles  règles,  et  pour  se  mettre  par- 
ci  faitenicnt  au  fait  de  tout  ce  qui  se  pratique  aux 
«  jourd'huy,  il  n'y  a  qu'à  avoir  recours  aux  règlemens.» 
—  Préface  Instructive,  rédigée  par  le  même  adminis- 
trateur, sur  l'arrangement  des  archives.  En  voici  le 
préambule  :  «  Les  archives  de  l'hôpital  général  de  la 
«  Charité  et  Aumône-Générale  de  Lyon  étoient  tombées 
«  dans  un  si  grand  chaos,  par  la  succession  des  tcnis, 
«  (pic  l'on  y  cherchoit  inutilement  les  papiers  dont  on 
«  pouvoit  avoir  besoin.  Les  anciens  inventaires  avoient 
«  même  été  faits  avec  si  peu  d'exactitude,  qu'il  n'y 
«  avoit,  pour  ainsi  dire,  aucun  ordre  dans  les  matières: 
a  tout  étoit  confondu.  Un  dérangement  aussi  complet  de- 
«  m.indoil  un  prompt  remède;  pour  y  parvenir,  il  a  fallu 
«  renverser  totalement  l'ordre  primitif  de  ces  archives  et 


«  en  établir  un  nouveau.  Le  plan  qu'on  s'est  formé  sera 
«  facile  à  entretenir  ;  on  a  tâché  de  le  simplifier  autant 
«  qu'il  a  été  possible.  »  —  Exposé  détaillé  de  l'ordre 
suivi  par  Deschamps  pour  le  classement  des  archives 
de  la  Charité,  dont  l'inventaire  des  litres  et  papiers  est 
divisé  en  trente  chapitres.  «  Il  faut  encore  observer 
«  qu'outre  les  titres  et  piècesqui  fontl'objetet  quicom- 
«  posent  les  trente  chapitres  qu'on  vient  d'annoncer,  il 
«  y  a  tous  ceux  qui  concernent  la  baronnie  de  Saint- 
«  Trivier  et  la  terre  de  Chavagneux  en  Dombes,  qui 
«  forment,  en  quelque  façon,  un  corps  d'archives  parti- 
«  culier  et  qu'on  a  inventoriés  séparément,  »  etc.  (Ces 
documents  furent  remis,  pour  la  plupart,  aux  acquéreurs 
des  domaines  précités,  en  1770,  époque  de  le.ur  vente.) 


D.  H.  (Registre.)  —  In-folio,  264  feuillets,  papier  (reliure  en 
veau,  fermoirs  en  cuivre). 


1943.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la  Cha- 
rité de  Lyon.  —  Inventaire  des  litres  et  papiers  de 
l'hôpital  général  de  la  Charité  et  Aumône-Générale.  — 
Tome  II,  Chapitre  premier,  composé  des  titres  univer- 
sels, divisés  en  quarante-cinq  parties  et  en  deux  volu- 
mes. —  Tome  II,  contenant  les  vingt-huit  dernières 
parties.  —  Table  des  matières,  commune  au  présent 
volume  et  à  celui  qui  le  précède.  — Avertissement  pour 
l'intelligence  de  ladite  table. 


D.  12.  (Registre.)  —  In-folio,  326  feuillets,  papier  (reliure  en 
veau,  fermoirs  en  cuivre). 


194S.  —  Inventaires  anciens  des   archives   de   la 

Charité  de  Lyon.  —  Inventaire  des  titres  et  papiers  de 
l'hôpital  général  de  la  Charité  et  Aumône-Générale.  — 
Tome  III,  chapitres  2,  3  et  4,  composés  :  des  titres  de 
la  directe  de  Sainte-Catherine  ;  —  des  testaments  et  co- 
dicilles contenant  des  legs  et  des  donations,  tant  géné- 
rales que  particulières;  —  des  testaments,  codicilles 
et  autres  actes  contenant  des  substitutions.  —  La  table 
de  la  directe  de  Sainte-Catherine  se  trouve  au  commen- 
cement du  volume  ;  on  a  placé  à  la  fin,  et  à  la  suite  les 
unes  des  autres,  celles  des  testaments,  codicilles,  do- 
nations et  substitutions.  En  tête  du  premier  de  ces 
répertoires,  tous  disposés  par  ordre  alphabétique,  on 
lit  la  mention  suivante  :  «  Tous  les  terriers  des  rentes 
«  de  cette  directe  (celle  de  Sainte-Catherine),  qui  n'é- 


SERIE  D. 


INVENTAIRES 


«  toienl  pas  prescrits,  ont  été  l)rùlés  à  la  forme  des 
«  décrets.  Il  n'existe  dans  les  archives  que  les  litres 
«  de  pensions  ou  rentes  volantes,  qui  sont  toutes  ins- 
«  crites  et  dont  on  ne  peut  rien  exiger.  » 


l).  13.  (Registre.)  —  In-folio,  326  fcuilleu,  papier  (reliure  en 
veau,  fermoirs  en  cuivre). 


1749.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la  Cha- 
rité de  Lyon.  —  Inventaire  des  titres  et  papiers  de 
l'hôpital  général  de  la  Charité  et  Aumône-Générale  de 
Lyon.  —  Tome  IV^  chapitre  3,  composé  des  titres  des 
fondations  de  messes,  prières  et  œuvres  pies,  faites,  à 
perpétuité,  dans  l'église  et  à  l'intérieur  de  l'hôpital.  — 
Trois  avertissements  préliminaires  sont  placés  en  tête 
du  présent  volume,  que  termine  une  table  alphabétique 
des  noms  des  fondateurs,  précédée  elle-même  d'un 
autre  avertissement  pour  servir  à  l'intelligence  de  ce 
répertoire. 


D.  14.  (Registre.)  —  In-folio,  224  feuillets,  papier  (reliure  en 
veau,  fermoirs  en  enivre). 


1749.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la 
Charité  de  Lyon.  —  Inventaire  des  titres  et  papiers  de 
l'hôpital  général  de  la  Charité  et  Aumône-Générale.  — 
Tome  V,  chapitre  6,  composé  des  hoiries  échues  à  l'éta. 
blissement,  et  divisé  en  deux  volumes. — Tome  I",  s'éten- 
dant  depuis  A  jusqu'à  L.  —  Une  table  alphabétique  des 
noms  des  testateurs  est  placée  à  la  fin  du  deuxième 
volume.  —  Avertissement  mis  en  tète  du  tome  premier 
et  contenant,  entre  autres  choses,  ce  qui  suit  :  «  Les 
«  hoiries  qui  font  l'objet  de  ce  chapitre  ont-  formé,  en 
«  partie,  le  patrimoine  des  pauvres  de  cet  hôpital  ; 
«  elles  font  l'éloge  de  la  piété  des  principaux  citoyens 
«  de  cette  ville,  qui,  non  contents  d'avoir  rendu  des 
«  services  importants  aux  pauvres  dans  le  temps  qu'ils 
«  ont  eu  l'administration  de  cette  maison,  leur  ont 
«  laissé,  par  leurs  dernières  dispositions,  des  biens  que 
«  leurs  travaux  et  leur  sage  conduite  leur  avoient  ac- 
«  quis.  Une  juste  et  vive  reconnoissance  doit  perpétuer 
«  la  mémoire  de  tels  bienfaiteurs;  ce  motif  et  l'ordre 
«  qui  doit  être  observé  pour  l'arrangement  des  archives 
«  ont  engagé  à  rassembler  dans  ce  chapitre  tous  les 
«  testaments  qui  contiennent  des  dispositions  universel- 
«  les,  et  à  décrire,  tant  ceux  qui  concernent  des  hoiries 


GÉNÉRAUX  ET  PARTIELS.  i;$ 

«  simplement  mobiliaires,  quoiqu'elles  soient  liquidées 

«  depuis  longtemps,  que  ceux  en  vertu  desquels  il  est 

«  échu  des  rentes  ou  immeubles  aux  pauvres.  A  l'égard 

«  des  premières,  on  a  fait  mention  qu'elles  sont  liqui- 

«  dées,  et  on  n'en  a  conservé  que  très-peu  de  pièces  ; 

«  et  quant  à  celles  d'où  il  est  provenu  quelques  immeu- 

«  blés  ou  rentes,  on  a  porté  aux  chapitres  des  maisons 

«  et  des  rentes  les  titres  qui  en  établissent  la  propriété, 

«  après  en  avoir  fait  mention,  dans  ce  chapitre,  où  les 

«  unes  et  les  autres  ont  été  rangées  et  décrites  sous 

«  les  lettres  alphabétiques  des  noms  propres  des  lesta- 

«  leurs,  et  par  ordre  de  date  des  testaments  »,  etc. 


D.  15.  (Registre.)  —  In-folio,  299  feuillets,  papier  (reliure  en 
veau,  fermoirs  en  cuivre). 


1749.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la  Cha- 
rité de  Lyon.  —  Inventaire  des   titres  et  papiers  de 
l'hôpital  général  de  la  Charité  et  Aumône-Générale.  — 
Tome  VI,  chapitre  C,  composé  des  hoiries  échues  à  l'éta- 
blissement, et  divisé  en  deux  volumes.—  Tome  II,  s'éten- 
dantdepuisMjusqu'àZ,et  terminé  par  le  répertoire  dont 
il  a  été  parlé  plus  haut.  (Voy.  D.  14.)  —  Au  nombre  des 
hoiries  dont  traite  le  présent  volume,  se  trouve  celle  de 
messire  Jacques  Moyron,  baron  de  Saint-Tri vier,   sur 
laquelle  il  est  à  propos  de  revenir  :    «    Ledit   messire 
«  Moyron,  par  son  testament  olographe  du  2«  octo- 
«  bre  1631,  a  institué  les  pauvres  de  cet  hôpital  ses 
«  héritiers  universels,  à  la  charge  d'une  aumône  de 
«  10  livres,  qu'il  a  voulu  être  donnée  annuellement,  à 
«  pareil  jour  de  son  décès,  aux  différents  couvents  de 
«  religieuxde  celte  ville  (de  Lyon),  et  5  livres  à  chaque 
«  couvent  des  quatre  anciensMendians,  et  distribuer  an- 
«  nuellement  aux  pauvres  de  Saint-Trivierla  somme  de 
«  100  livres,  et  aux  pauvres  de  Genouilleux  la  somme  de 
«  30  livres,  et  sous  la  condition  que  les  sieurs  recteurs  (de 
«  la  Charité)  ne  pourront  vendre  ny  aliéner,  conjointe- 
«  ment  ny  séparément,  les  fonds  et  immeubles  qui  sont 
«  situés  en  Dombes,  dépendants  de  son  hoirie.  Et  en 
«  cas  d'aliénation,  il  a  substitué  lesdits  immeubles  à  la 
«  Chartreuse  de  Lyon.  La  liquidation  de  cette  hoirie  a 
«  été  faite  ;  il  en  est  échu  aux  pauvres  des  immeubles 
«  considérables,  dont  la  terre  de  Saint-Trivier  et  celle 
«  Chavagneux  font  partie  ;  les  titres  de  propriété  de 
«  ces  deux  terres  et  ceux  des  fonds  qui  en  dépendent, 
«  de  même  que  ceux  de  son  hoirie,  sont  décrits  dans 
«  les  inventaires  particuliers  concernant  lesdiles  terres. 
«  On  a  seulement  porté  dans  ce  chapitre  une  double 


ii 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 


«  minute  du  teslanient  durtit  sieur  Moyron,  laquelle  est 
«  renfermée  dans  un  sac...  -,  on  a  placé  l'aulre  double 
«  de  la  minute  du  testament  dudit  sieur  Moyron  dans 
«  une  petite  cassette  (elle  est  encore  conservée  au\ 
«  archives)  qu'on  trouvera  à  la  tête  des  terriers  de 
«  Saint-Trivier.  » 


D.  1(5.  l'Roïfistre.)  —  In-folio,  ï!44  foiiillots,  papier  (rcliurn  en 
veau,  fermoirs  en  cuivre). 


«748.  —  Inventaires  anciens  de  la  Charité  de  Lyon. 
—  Inventaire  des  titres  et  papiers  de  l'hôpital  général 
de  la  Charité  et  Aumône-Générale. —  Tome  VII,  chapitre 
7, composé  des  titres  de  propriété  situés  dans  la  ville,  aux 
faubourgs  et  à  la  campagne;  ces  documents  sont  renfer- 
més dans  trois  volumes.  —  Tome  I.  Maisons  sises  dans  les 
paroisses  d'Ainay, de  Saint-Georges.Saint-Pierrc-le-Vieux, 
Sainte-Croix  et  Saint-Paul.  La  table  particulière  des  im- 
meubles situés  dans  ces  paroisses  se  trouve  au  commen- 
cement du  présent  volume,  et  la  table  générale  a  été 
reportée  à  la  fin  du  troisième.  — Avertissement,  dans  le- 
quel François  Deschamps  expose  la  méthode  adoptée  par 
lui  pour  le  classement  des  titres  et  papiers  concernant  les 
immeubles  qui  appartenaient  aux  pauvres  de  la  Charité. 
—Préface  ou  notice  historique  sur  le  lénementallodial 
de  l'hôpital  général  de  la  Charité,  situé  place  Louis-le- 
Grand,  paroisse  d'Ainay,  rédigée  par  l'avocat-recteur 
François  Deschamps.  Voici,  sons  une  forme  concise,  la 
reproduction  de  ce  travail  :  Au  commencement  du  XVII" 
siècle,  les  pauvres  à  la  charge  de  TAumône-Générale  se 
tnmvant  dispersés  dans  plusieurs  bâtiments,  tels  que 
l'hôpital  de  la  Chana  et  celui  de  Sainte-Catherine,  qui 
leur  servaient  de  retraite,  dès  l'année  1013,  les  recteurs 
prennent  la  résolution  de  les  concentrer  tous  dans  le 
même  local  ;  ils  choisissent  donc,  dans  ce  but,  l'hôpital 
Saint-Laurent,  sis  hors  de  la  porte  Saint-Georges  et 
jadis  construit  par  la  famille  de  Gadagne,  et  le  !/<.  mars 
^614,  les  pauvres  y  sont  installés;  au  bout  d'un  an,  à 
peine,  on  s'aperçoit  qu'il  sont  trop  à  l'étroit  dans  cci 
asile,  et  les  recteurs  décident  qu'un  édifice  beaucoup  plus 
spacieux  .sera  bâti  sur  la  place  Bellecour  pour  y  recevoir 
leurs  administrés.  Une  assemblée  générale  des  corpora. 
lions  de  marchands  et  de  gens  d'arts  et  métiers  de  la 
ville  a  lieu,  à  cet  effet  CM  décembre  ir.l4),en  présence 
du  marquis  de  Saiut-Chamond,  gouverneur  de  Lyon,  et 
ou  arrête  que  tous  les  pauvres  seront  enfermés  dans 
une  maison  où  l'on  pourvoiera  à  leur  subsistance.  En 
vertu  des  lettres  patentes  précédemment  accordées  par 


le  Roi  (Il  décembre  lfil4),  les  recteurs  se  font  adjuger, 
non  sans  de  sérieuses  résistances  qu'il  fallut  vaincre,  les 
maisons,  jardins  et  fonds  jugés  nécessaires  pour  l'exé- 
cution de  leur  entreprise,  et,  en  1G17,  on  se  trouve  en 
mesure  de  jeter  les  fondements  de  «  cet  hôpital  géné- 
«  rai .  l'un  des  plus  fameux  et  des  plus  renommés  du 
«  royaume.  »  Les  soins  assidus  et  les  travaux  multipliés 
des  recteurs  et  administrateurs  ne  contribuent  pas  moins 
que  les  libéralités  de  messire  Jean  de  Sève,  seigneur  d^ 
Fromcnte,  à  l'édification  de  ce  vaste  établissement.  Le  Ht 
janvier  1(>17,  M.  de  Sève  pose  la  première  pierre  de  l'édi- 
fice, en  présence  de  l'archevêque,  des  comtes  de  Lyon,  des 
magistrats  du  siège  présidial,  du  corps  consulaire  diï 
la  ville,  et  enfin  des  recteurs  de  l'Aumône-Générale.  La 
première  pierre  de  l'église  de  l'hôpiial  est  posée,  onze 
mois  après  (1 S  décembre  1GI7)  par  Hector  de  Trémeaux, 
précenteur  de  l'Église,  comte  de  Lyon,  président-rec- 
teur de  l'Aumône,  et  les  archevêques  ainsi  que  les  chanoi- 
ne.s-comtes  de  Lyon  contribuent,  par  leurs  générosités, 
à  l'édification  du  sanctuaire.  Mathieu  de  Sève,  seigneur 
de  Saint-André-du-Coing,  aide  même  à  la  construction 
d'un  des  corps  de  logis  de  l'Aumône,  pour  accompagner 
celui  que  M.  de  Fromcnte,  son  frère,  fiiisait  bâtir.  Dans 
le  même  temps,  la  corporation  des  marchands  drapiers 
de  Lyon  envoie  aux  recteurs  de  l'hôpital  une  dépnta- 
tion  chargée  de  leur  offrir  d'élever,  à  ses  frais,  un 
troisième  corps  de  logis,  semblable  à  celui  que  M.  de 
Fromcnte  avait  fait  bâtir.  Noble  Gaspard  Dugué,  tréso- 
rier de  France,  conformément  aux  inteulions  de  Guil- 
laume Charrier,  son  beau-père,  contribue  aussi  à 
l'agrandissement  de  l'Aumône,  en  1018.  D'autres 
<'iloyens,  parmi  lesquels  noble  Horace  Cardon,  André 
Gueston,  ancien  recteur,  noble  André  Ollier,  M""  Cons- 
tance Murard,  femme  du  sieur  Paris,  Jean-Baptiste 
Murard,  Philippe  Gueston,  etc.,  contribuent  pareille- 
ment, de  1018  à  1020,  à  l'achèvement  des  corps  de  bâ- 
timent destinés  au  logement  îles  pauvres.  M.M.  de  Sève 
de  Saint-André  et  Guillaume  de  Balmes,  conseiller- 
secrétaire  du  Roi,  interviennent  de  nouveau  en  celte 
affaire,  et,  par  leurs  soins,  les  bâtiments  ayant  été  mis 
en  état  d'être  habités,  l'hôpital  Saint-Laurent  est  éva- 
cué et,  en  trois  jours  (du  21  au  23  juin  1024),  tous  les 
pauvres  qui  y  étaient  enfermc's  sont  transférés  à  l'Aii- 
mônc-G('Miéralc,  qu'ils  ne  devront  plus  désormais  quit- 
ter. En  1023,  les  fours,  la  panneterie,  les  bûchers  et  le 
logenu'ut  du  boulanger  sont  construits  par  les  soins  et 
des  deniers  des  sieui-s  lîlanf,  Orlandiui  et  Pugct,  alors 
recteurs.  Pendant  les  années  suivantes,  le  marquis 
d'Ilalincourl,  gouverneur  de  Lyon,  fait  élever,  sous  la 
direction  d'Horace  Cardon,  un  nouveau  grand  corps  de 


SEUIL  I).  —  INVENTAIRES 

logis,  destine  à  lluibitatidii  d(,'s  pauvres.  Eu  1027,  les  1 
recleurs  font  construire  une  sacristie  f)our  l'église  de 
l'hôpital,  et  surmonter  d'un  clocher  le  premier  de  ces 
édifices.  A  partir  de  celle  ('Ikhjuc,  les  hàliiiienls  de 
r.\uniôiie-Générale  ac((uicrent  uu  di^'eloppenicnt  consi- 
dérable, surtout  par  suite  de  l'acquisition  que  font,  en 
I6C2,  les  prévôt  des  marchands  et  échevins  de  Lyon, 
de  deux  maisons  et  de  jardins  sis  dans  le  (juartier  de 
Bellecour  et  qui,  contigus  a  l'hôpital,  sont  cédés  en 
partie  aux  recteurs  de  l'établissement.  Devenus  proprié- 
taires d'un  terrain  de  cincj  mille  huit  cent  sept  pieds  de 
superficie,  les  administrateurs  y  font  élever  deux  corps 
de  bâtiment,  dont  l'un,  joignant  l'église,  du  côté  du 
clocher,  prenait  ses  jours  sur  le  mail  ou  allée  de  tilleuls 
de  Bellecour  ;  l'autre  corps  de  bâtiment,  attenant  au 
premier,  s'étendait,  en  retour  dequerre,  faccauRhône. 
Nonobstant  ces  agrandissements  et  d'autres,  qui  ont 
lieu  successivement,  l'hôpital  de  la  Charité  est  encore 
trop  resserré  pour  accueillir  tous  les  pauvres  qui  vien- 
nent y  chercher  un  refuge,  et  il  n'est  pas  possible  non 
plus  d'occuper,  dans  l'inlérieur  de  l'établissement,  les 
mendiants  qu'on  est  obligé  d'y  recevoir,  conformément  à 
la  déclaration  du  Roi.  En  1733,  ces  considérations  dé- 
terminent les  recteurs  de  l'Aumône  à  solliciter  de  Sa 
Majesté  la  permission  d'acquérir  le  couvent  de  Sainte- 
Elisabeth,  seul  côté  par  où  ils  pouvaient  s'agrandir;  mais 
celte  démarche  et  une  autre  du  même  genre,  qui  la  suit 
a  ((ueliiues  années  de  distance  (1741),  n'obtiennent 
aucun  résultat.  Tel  était  donc  l'état  des  choses,  au  mo- 
ment où  François  Deschamps  écrivait  la  présente 
notice,  (lui  s'arrête  ici  même. 


I).  17.  (Hciîistre.)  —  lu-lnlio,  264  feuillets.  |);ipiiT  (reliure  en 
veau,  t'ernioirs  en  cuivrel. 


1943.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la  Cha- 
rité de  Lyon.  —  Inventaire  des  titres  et  papiers  de 
l'hôpital  général  de  la  Charité  et  Aumône-Générale.  — 
Tome  VIII,  chapitre  7,  composé  des  litres  de  propriété 
des  immeubles  situés  dans  la  ville  et  ses  faubourgs, 
ainsi  qu'à  la  campagne.  —  Tome  II.  Maisons  sises  sur 
les  paroisses  Saint-Pierre  et  Saint-Saturnin,  et  de  la 
Plalière.  —  Table  des  maisons  appartenant  à  l'hôpital 
général  de  la  Charité,  suivant  l'ordre  de  la  description 
des  titres  et  des  articles.  —  Observations  sur  la  cha- 
pelle de  Sainte-Catherine-du-Val,  qui  formait  l'angle  des 
grande  et  petite  rues  Sainte-Catherine,  et  avait  son  en- 
trée sur  la  place  du  marché  au  Filet,  paroisse  Sainl- 


GEAÉUALX  ET  PARTIELS.  \r, 

Pierre  et  Saint-Saturnin  :  «  Celle  chapelle,  quia  toujours 
«  fait  partie  de  la  maison  et  hôpital  de  Sainte-Cathe- 
«  riue,  dépend  encore  aujourd'huy  de  l'IIôlel  du  Parc. 
«  Le  locataire  dudil  se  charge  ordinairement,  par  son 
«  bail,  tant  du  payement  du  prêtre  qui  célèbre  la 
«  sainte  messe  dans  ladite  chapelle,  que  de  tous  les  en- 
«  tretiens  d'icelle.  »  — Note  contenant  que  la  chapelle 
de  Sainte-Catherine  fut  démolie,  en  1770,  et  qu'on  éleva 
d'autres  constructions  sur  son  emplacement.  —  Obser- 
vations sur  l'hôtel  du  Parc,  situé  près  des  Terreaux, 
paroisse  Saint-Pierre  et  Saiul-Salnrnin,  dans  la  directe 
de  l'abbaye  Saint-Pierre  :  «  Dans  la  description  des 
«  titres  de  l'ancienne  maison  et  hôpital  de  Sainle-Ca- 
«  therine,  on  voit  de  quelle  manière  les  pauvres  de  la 
«  Charité  sont  devenus  propiétaires  de  ladite  maison  et 
«  hôtel  du  Parc;  elle  étoit  destinée  pour  servir  de 
«  retraite  aux  filles  adoplives  de  ladite  Aumône,  avant 
«  leur  translation  en  celle  de  la  Charité  où  elles  con- 
K  servent  encore  le  nom  de  Sainte-Catherine.  Il  reste 
«  seulement  à  observer  que  cette  maison  est  regardée 
«  aujourd'huy  (1742)  comme  le  principal  manoir  de 
«  tout  le  téuement  de  Sainte-Catherine.  »  —  Observa- 
tions sur  le  ténenient  de  la  boucherie  des  Terreaux, 
sise  sur  la  paroisse  de  la  Plalière,  dans  la  directe  de 
la  ville,  et  dont  les  anciennes  boutiques  et  logements 
avaient  été  incendiés  dans  la  nuit  du  13  au  14  octo- 
bre 1734,  etc. 


1).  18.  (Kcgistre.)  —  ln-1'olio.  '■267  feuillets,  papier  (reliure  en 
veau,  fermoirs  en  cuivre). 


1743.  —  Inventaires  anciensdes  archives  de  la  Cha- 
rité de  Lyon.  —  Inventaire  des  litres  et  papiers  de 
l'hôpital  général  de  la  Charité  et  Aumône-Générale.  — 
Tome  IX,  chapitre  7,  composé  des  titres  de  propriété 
des  immeubles  situés  dans  la  ville,  aux  faubourgs  et  à 
la  campagne.  —  Tome  111.  Maisons  sises  sur  la  paroisse 
Saint-Nizier  et  dans  les  faubourgs  de  la  ville  ;  domaines 
et  fonds  à  la  campagne.  —  Table  particulière  des  mai- 
sons sises  dans  les  lieux  susdits.  —  Répertoire  alpha- 
bétique des  noms  propres  des  personnes  qui  ont  donné 
des  immeubles  ou  en  ont  vendu  à  l'Aumône-Générale; 
le  présent  répertoire  contenant  aussi  le  nom  des  rues, 
places  et  paroisses  où  étaient  situées  les  maisons  et 
autres  immeubles,  ainsi  que  les  directes  dont  elles  rele- 
vaient. 


l(i 


ARCHIVES  DE  LA 


D.  19.  (Registre.)  —  In-folio,   214  feuillets,  papier  (reliure  en 
veau,  fermoirs  en  cuivre). 


1342.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la  Cha- 
rité de  Lyon.  —  Inventaire  des  titres  et  papiers  de 
J'hôpital  général  de  la  Charité  et  Aumône-Générale.  — 
Tome  X,  chapitre  8,  composé  des  titres  de  rentes  dues 
aux  pauvres  de  l'hôpital,  sur  les  fonds  publics,  et  par 
des  communautés  et  différentes  personnes  ;  on  n'y  a 
pas  compris  les  rentes  dues  dans  la  souveraineté  de 
Dombes,  et  qui  sont  mentionnées  dans  les  inventaires 
de  Saint-Trivier  et  de  Chavagneux.  Ces  titres  sont  divi- 
sés en  trois  volumes.  —  Tome  I.  Rentes  assignées  :  sur 
les  élections  de  Paris,  Lyon  et  Villefranche;  sur  les 
biens  patrimoniaux  de  la  ville  et  communauté  de  Lyon  ,• 
sur  les  étoffes  de  soie  et  dorures  étrangères,  et  sur  les 
soies  et  les  vins  entrant  dans  la  ville.  —  Répertoire  des 
rentes  dues  à  l'hôpital  général  de  la  Charité  et  rappor- 
tées dans  le  présent  volume. 


D.  20.  (Registre.)  —  In-folio,  232  feuillets,  papier. 

174*.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la 
Charité  de  Lyon.  —  Inventaire  des  titres  et  papiers  de 
l'hôpital  général  de  la  Charité  et  Aumône-Générale.  — 
Tome  XI,  chapitres,  composé  des  titres  des  rentes  dues 
aux  pauvres  de  l'hôpital,  sur  les  fonds  publics,  etc.  — 
Tome  II.  Rentes  dues  par  des  communautés  et  diffé- 
rentes personnes.  —  Répertoire  des  rentes  dues  à 
l'hôpital  de  la  Charité  et  rapportées  dans  le  présent 
volume. 


D.  21.  (Registre.)  —  In-folio,  335  feuillets,  papier. 


t74«.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la  Cha- 
rité de  Lyon.  —  Inventaire  des  titres  et  papiers  de 
l'hôpital  général  de  la  Charité  et  Aumône-Générale.  — 
Tome  XII,  composé  des  chapitres  :  9,  rentes  foncières 
dues  par  l'hôpital;  —  10,  titres  de  propriété  des 
maisons  vendues  par  les  recteurs  et  administrateurs  de 
l'établissement;  —  H,  titres  des  rentes  rachetées;  — 
12,  tutelles  et  curatelles  ;  — 13,  exécutions  testamen- 
taires ;   —    \'^,   dettes    actives  :    contractées    nom- 


CHARITE  DE  LYON. 

mément  au  profit  de  l'hôpital  (art.  I)  ;  provenant 
des  hoiries,  legs  ou  donations  (art.  II)  ;  —  15,  dé- 
pôts de  sommes  d'argent,  effectués  à  l'hôpital;  —  16, 
transactions:  traités  et  conventions  perpétuels  (art.  I); 
traités  et  conventions  à  temps  limité  (art.  II)  ;  —  17, 
prix-faits,  devis  de  réparations  et  comptes  quittancés; 

—  18,  dettes  passives  de  l'hôpital,  quittances  et  dé- 
charges; —  19,  procédures  ou  instances  soutenues  par 
les  recteurs  ;  —  20,  lettres  missives,  adressées  au  Bureau 
ou  aux  avocats,  et  livres  contenant  les  copies  de  celles 
qu'ils  ont  écrites  pour  l'hôpital;  —21,  registres  des 
mandats  et  des  actes  du  Bureau,  depuis  son  institution  ; 

—  22,  registres  des  délibérations  du  Bureau,  y  compris 
ceux  dont  on  se  sert  les  jours  d'assemblée;  —  23,  re- 
cueil des  actes  perpétuels  concernant  l'hôpital  (art.  I)  ; 
mémoriaux  des  actes  passés  devant  notaires  (art.  Il)  ; 
livres  contenant  le  double  des  actes  passés,  sous  seing 
privé,  par  le  Bureau  (art.  IH)  ;  livres  contenant  les  comp- 
tes arrêtés  par  les  recteurs  des  deux  hôpitaux,  et  les 
actes  passés  par  eux,  sous  signatures  privées  (art.  IV); 
registres  tenus  pour  l'exécution  delà  fondation  d'Etienne 
Mazard  (art.  V);  —  24,  registres  des  actes  mortuaires 
et  des  abjurations  d'hérésie,  faites  à  l'hôpital;  —  25, 
grands  livres  de  raison,  en  débit  et  crédit  et  à  parties 
doubles  ;  —  26,  comptes  :  des  trésoriers  des  deniers  ; 
particuliers  des   recteurs  ;  registres    tenus  pour  les 
droits  dus  sur  les  entrées  du  vin  ;  —  27,  inventaire  des 
ornements    d'église    et    des  meubles    meublants    de 
l'hôpital;  —  28,  état  des  dépôts  d'effets  ou  de  papiers 
confiés  à  l'établissement  ;  —  29,  entrepôt  des  papiers 
à  inventorier;  saisies  entre  mains,    sans  assignation 
pour   déclarer;   mémoires  présentés    au    Bureau;  — 
30,  imprimés  :  des  statuts  et  règlements  de  l'hôpital  ; 
des  lettres-patentes  de  1729,  portant  confirmation  et 
augmentation  de  tous  les  privilèges  de  l'Aumône-Géné- 
rale  ;  des  agendas  du  Bureau  et  des  règleiuents  des 
archives.  — Avertissements  :  au  sujet  des  rentes  fon- 
cières imposées  sur  les  immeubles  et  autres  biens  de 
l'hôpital  de  la  Charité,  en  faveur  de  plusieurs  chapitres, 
communautés  et  personnes  ;  —  relatifs  aux  titres  de 
propriété  des   maisons  vendues  ou  échangées  par  les 
recteurs  de  l'Aumône,  et  à  plusieurs  titres  anciens,  se 
rattachant  à  des    immeubles   dont    les    propriétaires 
étaient  inconnus; — concernant  les  tutelles  ou  cura- 
telles dont  les  recteurs  de  la  Charité  étaient  chargés. 
«  Rien,  »  dit-on,  entre  autres  (Choses,  «n'est  si  onéreux 
«  aux  hôpitaux  que  les  tutelles;   l'expérience  a  fait 
«  voir,  dans  plusieurs  occasions,  combien  elles   leur 
«  étaient  à  charge.  On  doit  donc  toujours  se  tenir  sur 
«  ses  gardes  lorsqu'on  en  propose,  et,  quelque  consi- 


SÉRIE  D.  —  INVENTAIRES 

«  (lérable  que  soit  la  somme  qu'on  offre  pour  engager 
«  à  les  accepter,  il  faut  les  regarder  comme  un  appit 
«  dont  il  est  nécessaire  de  se  défier,  parce  qu'il  expose 
«  ordinairement  à  des  contestations  et  à  des  procès  qu'on 
«  ne  sauroit  éviter  avec  trop  de  soins,  dans  des  mai- 
«  sons  où  les  affaires  se  multiplient  chaque  jour.  »  — 
Avertissements  au  sujet  :  de  l'exécution  des  hoiries  ; 
—  des  dettes  actives  de  l'hôpital  de  la  Charité,  ou  pro- 
venant des  hoiries,  donations  et  legs-,  —  des  dépôts  de 
sommes  d'argent,  faits  à  l'hôpital  par  divers  particu- 
liers ;  des  contre-lettres  et  autres  pièces  ayant  trait  : 
aux  rentes  dues  par  l'établissement;  aux  rentes  viagè- 
res créées  et  aux  dettes  passives  non  acquittées  ;  — 
des  transactions,  traités  et  conventions,  soit  perpétuels, 
soit  temporaires,  passés  entre  les  administrateurs  de 
l'Aumône-Générale  et  des  particuliers,  lesquels  actes 
n'intéressent  ni  les  immeubles  ni  les  rentes  ;  —  des 
prix-faits,  devis  de  réparations  ou  nouvelles  construc- 
tions ;  des  comptes  et  mémoires  d'ouvrages  de  maçon- 
nerie, charpenterie,  menuiserie,  vitrerie,  serrurerie,  et 
autres  travaux  exécutés  pour  les  immeubles  apparte- 
nant à  l'hôpital  ;  —  des  dettes  passives  de  l'hôpital  de 
la  Charité,  soit  en  rentes  viagères,  éteintes,  soit  en 
rentes  perpétuelles  et  obligations  ayant  été  rembour- 
sées ou  acquittées  ;  ensemble,  des  quittances  de  dé- 
charge, tant  de  sommes  d'argent  et  d'effets,  que  de  titres 
et  papiers,  passées  aux  recteurs,  aussi  bien  par  des 
adoplifs  que  par  différentes  personnes  ;  —  des  procé- 
dures ou  instances,  soutenues,  soit  en  demandant  ou 
défendant,  soit  en  intervenant,  tant  par  les  recteurs 
que  par  les  personnes  dont  les  pauvres  de  l'hôpital 
étaient  héritiers;  —  des  livres  contenant  la  copie  des 
lettres  écrites  par  les  avocats-recteurs  de  l'Aumône- 
Générale,  pendant  la  durée  de  leur  administration, 
pour  les  affaires  de  l'hôpital;  des  lettres  adressées 
au  Bureau  ou  aux  avocats-recteurs  :  «  Il  est  essentiel  de 
«  conserver,  non  seulement  les  livres  qui  font  le  prin- 
«  cipal  objet  de  ce  chapitre,  parce  que  MM.  les  avo- 
«  cats  qui  entrent  au  service  des  pauvres  y  pourront 
«  trouver  des  éclaircissemens  sur  les  affaires  que 
«  MM.  leurs  confrères  à  qui  ils  succèdent  dans  l'adminis- 
«  tration  n'ont  pu  finir,  mais  encore  les  lettres  qui  sont 
«  adressées  au  Bureau  on  à  eux,  en  particulier,  soit  par 
«  les  ministres  et  MM.  les  intendans  des  provinces,  pour 
«  la  conservation  des  droits  et  privilèges  de  cet  hôpi- 
«  tal,  soit  par  des  particuliers  qui  ne  résident  pas  en 
«  cette  ville  et  qui  ont  des  affaires  avec  cette  maison. 
«  C'est  pourquoy  MM.  les  avocats  doivent  avoir  atten- 
«  tion  de  conserver  lesdites  lettres,  et  de  faire  copier 
«  sur  un  livre  celles  concernans  les  affaires  des  pau- 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  D.  —  Tome  II. 


GÉNÉRAUX  ET  PARTIELS.  17 

«  vres,  et  de  les  rendre  à  la  fin  de  leur  rectorat,  »  etc. 

—  Autres  avertissements,  relatifs  :  aux  mandats  et  actes 
du  Bureau,  depuis  son  institution.  «  On  confondoit 
«  anciennement  dans  les  mêmes  registres,  qui  étoient  te- 
«  nus  par  le  secrétaire  de  cet  hôpital,  les  délibérations 
«  du  Bureau  avec  les  actes  et  les  mandats  de  M.M.  les 
«  recteurs  pour  l'administration  de  cette  maison  ;  mais, 
«  depuis  plusieurs  années,  les  affaires  s'étant  extrêrae- 
«  ment  multipliées,  on  n'a  plus  écrit  dans  ces  registres 
«  que  les  mandats  sur  les  sieurs  trésoriers  des  deniers, 
«  les  actes  de  nomination  de  M.M.  les  recteurs,  la  dis- 
«  tribution  de  leurs  emplois,  la  réception  des  enfans 
«  qui  viennent  de  l'Hôtel-Dieu,  la  nomination  de  ceux 
«  qui  sont  reçus  dans  cette  maison  en  conséquence  des 
«  fondations,  et  les  actes  de  réception  à  la  maîtrise  de 
«  chirurgien-major  de  cet  hôpital,  »  etc.  ;  —  aux  livres 
des  délibérations  du  Bureau,  ensemble  ceux  qui  étaient 
enfermés  dans  l'armoire  du  procureur-recteur  pour 
servir  les  jours  d'assemblée  ;  —  aux  actes  perpétuels, 
afférents  à  l'Aumône-Générale,  et  à  ceux  passés  par- 
devant  notaires  ;  —  aux  livres  contenant  le  double  des 
actes  sous  signatures  privées,  que  le  Bureau  passait  à 
diverses  personnes  ;  —aux  livres  décompte,  arrêtés 
par  les  recteurs  des  deux  hôpitaux  généraux  de  Lyon, 
et  contenant  aussi  les  actes  passés  entre  eux,  sous 
seing-privé  :  «  Ces  livres,  dont  l'usage  fut  introduit  en 
«  l'année  1708,  ont  eu  pour  objet  d'empêcher  la  confu- 
«  sion  et  de  prévenir  les  diflicultés  qui  pourroient  naî- 
«  tre  au  sujet  des  affaires  communes  aux  deux  hôpi- 
«  taux.  Ils  n'ont  d'abord  servi  qu'à  rapporter  leurs 
«  comptes,  afin  de  se  faire  raison  les  uns  aux  autres  ; 
«  mais,  dans  la  suite,  on  y  a  rapporté  les  actes  et 
«  traités  qui  ont  été  passés  entre  MM.  les  recteurs,  et 
«  ces  mêmes  livres  contiennent  aujourd'huy  des  actes 
«  qui  leur  doivent  servir  de  règle  et  qu'on  ne  sauroit 
«  conserver  avec  trop  de  soin,  »  etc.;  — aux  registres 
tenus  en  conséquence  de  l'exécution  de  la  fondation 
d'Etienne  Mazard;  —  aux  registres  des  actes  mortuai- 
res, contenant  ceux  d'abjurations  d'hérésie,  faites  à 
l'hôpital  ;  —  aux  grands  livres  de  raison,  tenus  en 
débit  et  crédit  et  en  partie Jdouble  ;  —  aux  comptes 
des  recteurs-trésoriers  et  aux  pièces  justificatives  de 
leur  comptabilité  ;  aux  comptes  particuliers  et  pièces 
justificatives  de  la  comptabilité  des  recteurs;  aux  re- 
gistres du  contrôle  et  carnets  de  recette  des  droits 
d'entrée  du  vin  ;  aux  registres  de  consigne  des  vins,  aux 
chaînes  d'Ainayetd'Halincourt;  —  à  l'inventaire  général 
des  ornements  d'église,  meubles  meublants,  du  linge, 
des  ustensiles  et  autres  effets  mobiliers  de  l'hôpital  ; 

—  à  l'état  des  dépôts  d'effets  ou  de  papiers  (tels  que 

3. 


18 

testaments  mystiques  ou  olographes  et  autres  titres 
importants  pour  les  familles,  ou  des  objets  précieux) 
confiés  aux  administrateurs  de  la  Charité  ;  —  à  l'entre- 
pôt des  papiers  qui  devaient  être  inventoriés  ;  aux  sai- 
sies entre-mains,  sans  assignation  pour  déclarer-,   aux 
mémoires  présentés  au  Bureau,  et  autres  documents  de 
pareille  nature  ;  —  aux  imprimés  :  des  statuts  et  règle- 
ments de  la  Charité  et  Aumône-Générale  ;    des   règle- 
ments des  différents  corps  ou  communautés  de  l'hôpital; 
des  lettres  patentes  de  1729;  des  agendas  du  Bureau 
et  des  règlements  des  archives.   «  L'original  desdites 
«  lettres  patentes  ne  doit  jamais  sortir  des  archives  ; 
«  c'est  pourquoy  on  en  a  formé  la  quarante-cinquième 
«  partie  des  litres  universels,  qui  composent  le  chapi- 
«  tre  premier  de  l'inventaire.  Mais  comme  on  en  peut 
«  avoir  besoinjournellement,  et  qu'il  est  à  propos  que  les 
«  privilèges  et  franchises  quelles  contiennent  soient  con- 
«  nus,  on  les  a  fait  imprimer,  de  même  que  l'agenda  du 
«  Bureau,  les  règlements  des  archives  et  autres,  »  etc. 
—   Tables  :   des  renies  foncières  dues  par  l'hôpital 
général  de  la  Charité  à  différents  chapitres,  commu- 
nautés et  particuliers  ;  —  des  rentes  dues  sur  les  terres 
de  Saint-Trivier  et  de  Chavagneux  ;  —  servant  à  indi- 
quer les  titres  de  propriété  des   maisons  vendues  ou 
échangées  par  les  recteurs  de  l'hôpital,  et  certaines  piè- 
ces et  titres  anciens,  se  rapportant  à  des  immeubles  dont 
les  propriétaires  étaient  restés  inconnus  ;  —  indicative 
des  litres  des  rentes  rachetées  ;  de  celles  qui  étaient 
non  exigibles  ou  supprimées,  ou  dont  l'origine  était  igno- 
rée, en  ce  qui  regardait  l'hôpital;  —  alphabétiques  des 
noms  propres  des  personnes  dont  les  recteurs  avaient  été 
les  tuteurs  ou  curateurs  ;  —  alphabétique  des  noms  des 
personnes  dont  les  administrateurs  avaient  été  les  exécu- 
teurs testamenlaires  ;  —  alphabétique,  contenant  les 
noms  des  personnes  ayant  passé  des  quittances  et  dé- 
charges ou  autres  actes  qui  avaient  servi  à  la  libération 
des  dettes  passives  de  l'hôpital  de  la  Chanté,  etc. 


D.  22.  (Registre.)  —  In-folio,  8i  feuillels,  papier 


lîî*.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la  Cha- 
rité de  Lyon.  —  Répertoire  alphabétique  et  indicatif 
des  matières  contenues  dans  les  inventaires  et  armoires 
des  archives  de  l'hôpital  général  de  la  Charité  et  Au- 
mône-Générale. —  Eu  lèiedu  présent  volume,  se  trouve 
une  dédicace  adressée  aux  recteurs  de  l'établissement  et 
ainsi  conçue  :  «  J'ay  reçu  tant  de  marques  de  bonté  de 
«  vous,  en  particulier,  et,  singulièrement,  de  M.M.  les 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

«  avocats  chargés  spécialement  de  diriger  mes  ouvra- 
«  ges  dans  vos  archives,  que  j'en  conserveray  toute  ma 
«  vie  le  précieux  souvenir.  Je  suis  pénétré  de  la  plus 
«  juste  et  de  la  plus  respectueuse  reconnoissance,  et  je 
«  ne  peux,  M.M.,  vous  la  marquer;    mais  daignés  au 
«  moins,  je  vous  prie,  agréer  le  répertoire  que  j'ay 
«  l'honneur  de  vous  présenter,  comme  une  preuve  de 
«  mon  sincère  attachement  à  la  maison  que  vous  serves 
«  avec  un  zèle  inimitable  et  un  désintéressement  qui  n'a 
«  point  d'exemple.  »  —  La  pièce  précédente  est  signée 
de  Jacquet,  alors  archiviste  de  la  Charité,  quia  fait  suivre 
ce  morceau  d'un  avertissement,  dont  voici  le  préambule  : 
«  L'arrangement  général  des  archives  de  cet  hôpital,  fait 
«  par  M.  Deschamps,  avocat-recteur,  est  digne  des  éloges 
«  que  les  connoisseurs  curieux  lui  donnent.  La  clarté 
«  qu'il  a  donnée  aux  divisions  et  subdivisions  des  ma- 
«  tières  rend  la  recherche  des  titres  et  pièces  aussi 
«  facile  qu'on  l'avoil  désiré  avant  cet  arrangement.  Cet 
«  important  ouvrage  fait  connoître  son   goût  pour  le 
«  bon  ordre,  et,  en  luy  rendant  justice,  on  peut  dire 
«  que  le  nombre  d'années  qu'il  a  sacrifié  à  le  perfec- 
«  tionner  est  la  preuve  de  son  zèle  et  de  son  attache- 
«  ment  au  bien  des  pauvres.  Il  suflil  de  lire  les  inven- 
«  laires  pour  savoir  tout  ce  que  les  pièces  contiennent 
«  dintéressant;il  a  placé  au  commencement  ou  à  la  fin 
«  des  volumes  une  table  ou  répertoire  pour  chaque  cha- 
«  pitre,  où  sont  indiqués,  par  plusieurs  colonnes  et  sui- 
«  vant  que  les  matières  l'exigeoient,  les  noms  propres, 
«  les  articles,  les  parties,  les  numéros,  les  lettres  al- 
«  phabéliques  et  les  autres  renseignemens  des  pièces, 
«  pour  pouvoir  les  trouver,  les  déplacer  et  replacer 
«  dans  le  cours  de  la  journée  ;  et  dans  une  autre  co- 
«  lonne,  l'on  trouve  l'indication  des  pièces,  si  on  veut 
«  se  contenter  de  lire  l'inveniaire  sans    recourir  aux 
«  pièces.  Eufin,  il  a  fait  un  règlement  très-sage  pour 
«  l'entretien  des  archives  et  la  conlinualion  de  l'arran- 
«  gement  ;   mais  comme  ce  règlement  défend  d'entrer 
«  du  feu  ny  de  la  lumière  dans  les  archives,  et  qu'il  ar- 
«  rive  quelquefois  que  pendant  la  tenue  des  Bureaux 
«  de  l'après  niidy,  dans  la  saison  d'hiver,  il  faut,  pour 
«  décider  sur  le  champ   quelque  affaire,  sortir,  pen- 
«  dant  la  nuit  et  sans  lumière,  des  pièces  des  archives, 
«  on  ne  peut  pas  aisément  les  trouver,  parce  que  les 
«  répertoires  des  inventaires  n'indiiiuent  pas  l'armoire, 
«  le  raielier  ny  la  cheville  où  est  placé  le  sac  qui  les 
«  renferme,  et  que,  d'ailleurs,  il  est  trop  long  et  em- 
«  barrassant  de  recourir  à  plusieurs  volumes  pour  trou- 
«  ver  les  différenls  répertoires.  Ces  motifs  ont  engagé 
«  à  les  rapprocher,  en  en  faisant  un  général,  au  moyen 
«  duquel,  non  seulement  on  sera  dispensé  de  recourir 


SÉRIE  I).  —  INVENTAIRES  GÉNÉRAUX  ET  PARTIELS. 


19 


«  aux  inventaires,  mais  on  aura  sur  le  champ,  pendant 
«  la  nuit  et  sans  lumière,  les  pièces  dont  on  aura  besoin  ; 
«  parce  qu'il  indique  dans  quelle  armoire,  à  quel  rate- 
ce  lier  et  à  quelle  cheville  du  râtelier  on  a  placé  le  sac 
«  où  est  renfermée  la  pièce  qu'on  veut  voir.  On  ose 
«  même  se  flatter  que,  quoiqu'il  soit  aussi  court  qu'un 
«  répertoire  doive  l'être,  il  sullira  pour  donner  à  MM.  les 
«  recteurs  une  idée  générale  des  affaires  et  des  reve- 
«  nus  et  charges  de  la  maison,  et  leur  faciliter  les  moyens 
«  de  s'en  instruire  amplement,  par  la  lecture  des  piè- 
«  ces  qu'il  indique.  » 


D.  23.  (Registre.)  —  In-folio,  40  feuillets,  papier. 

1749.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la  Cha- 
rité de  Lyon.  —  Inventaire  particulier  des  rentes  fon- 
cières dues  par  l'Aumône-Générale,  composant  le  cha- 
pitre 9.  (Voy.  D.  21.) 


D.  24.  (Registre.)  —  Petit  in-folio,  93  feuillets,  papier. 

1942-1790. —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la 
Charité  de  Lyon.  —  Suite  ou  supplément  (continué  jus- 
qu'en 1790)  à  l'inventaire  des  pièces  servant  à  établir 
les  dettes  passives  de  l'hôpital  général  de  la  Charité  et 
Aumône-Générale,  soit  en  rentes  viagères,  éteintes,  soit 
en  renies  perpétuelles,  etc.,  formant  le  chapitre  18. 
(Voy.  D.  21.) 


D.  23.  (Registre.)  —  In-folio,  230  feuillets,  papier  (reliure  en 
veau,  fermoirs  en  cuivre). 


1742.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la  Cha- 
rité de  Lyon.  —  Inventaire  des  papiers  des  anciennes 
adoptions,  faites  à  l'hôpital  général  de  la  Charité  et 
Aumône-Générale,  depuis  l'année  1601,  époque  à  la- 
quelle remonte  la  première  adoption,  jusques  et  y  com- 
pris l'année  1699.  — Table  alphabétique  des  noms  des 
enfants  qui  furent  adoptés  anciennement  par  l'hôpital, 
jusqu'en  1699  inclusivement. — Avertissement  au  sujet  du 
présent  inventaire,  qui  fut  rédigé,  comme  ceu\  qui  vont 
le  suivre  et  ceux  précédemment  décrits,  sous  l'impulsion 
énergique  et  l'habile  direction  de  François  Deschamps, 
avocat-recteur  de  la  Charité.  «  Quoique  la  plus  grand 


«  partie  des  pièces  dont  est  composé  cet  inventaire  ne 
«  soit,  à  proprement  parler,  »  dit-il,  «  d'aucune  utilité 
«  à  cet  hôpital,  cependant,  comme  il  arrive  quelquefois 
«  qu'elles  sont  réclamées  par  ceux  qui  ont  été  adoptés 
«  ou  par  leurs  parents,  on  a  jugé  à  propos,  pour  l'in- 
«  térêt  public,  de  leur  donner  un  ordre,  afin  d'en 
«  faciliter  la  recherche.  On  ne  s'est  pas  attaché  trop 
«  scrupuleusement  à  observer,  dans  cet  arrangement, 
«  l'antériorité  des  dates  ny  à  décrire  les  pièces  ;  mais, 
«  après  avoir  mis  sous  la  même  cote  celles  de  chaque 
«  adoption,  avec  les  noms  des  adoptifs,  ceux  de  leurs 
«  père  et  mère  et  les  dates  des  actes  d'adoption,  on 
«  les  a  inventoriées  par  ordre  alphabétique  et  par  nu- 
«  méro.  On  a  mis  aussy  le  nom  propre  des  adoptifs  à 
«  côté  de  la  description  de  l'adoption,  et  le  numéro  sur 
«  la  cote  qui  enveloppe  les  pièces.  Et  comme  il  s'en  est 
«  trouvé  plusieurs  qui  n'y  ont  pas  de  rapport,  et  qu'el- 
«  les  peuvent,  néantmoins,  être  demandées  dans  la  suite, 
«  on  les  a  décrites  en  suivant  les  numéros,  et  jointes  à  la 
«  lettre  alphabétique  du  nom  de  ceux  à  qui  elles  parois- 
«  sent  appartenir,  et  renfermées,  avec  celles  des  adop- 
«  lions,  dans  un  sac  qui  contient  toutes  les  pièces 
«  inventoriées  sous  une  même  lettre,  »  etc.  (Plus  tard, 
ces  documents,  qui  appartiennent  à  la  série  G,  seront 
analysés.) 


D.  26.  (Registre.)  — In-folio,  251  feuillets,  papier  (reliure  en 
veau,  fermoirs  eu  cuivre). 


1949.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la  Cha- 
rité de  Lyon.  —  Inventaire  des  papiers  des  enfants 
adoptés  à  l'hôpital  général  de  la  Charité  et  Aumône- 
Générale,  et  de  ceux  venus  de  l'Hôtel-Dieu  à  ladite 
Aumône,  en  qualité  d'adoptifs,  depuis  le  l"' janvier  1700. 
—  Tome  I,  de  A  à  C. —  Table  alphabétique  contenant  les 
noms  des  enfants  adoptés  à  la  Charité,  et  de  ceux  pro- 
venant de  l'ilôtel-Dieu  en  qualité  d'adoptifs.  —  Instruc- 
tion pour  faciliter  le  recouvrement  des  titres  et  pièces 
appartenant  aux  adoptifs  et  dont  la  conservation  était, 
non-seulemenl  importante  pour  eux,  mais  encore  pour 
les  pauvres  de  la  Charité,  qui  leur  succédaient  en  de 
certains  cas.  —  Parmi  ces  adoptifs,  on  remarque  Fran- 
çoise-Péronne  et  Marie  Charnietton,  filles  de  Richard 
Charmeiton,  peintre,  et  de  Françoise  Georges,  adoptées 
à  la  Charité,  le  3  juin  1702. 


20 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 


D.  27.  (Registre.)  —  In-folio,  257  feuillets,  papier  (reliure  en 
veau,  fermoirs  en  cuivre). 


1742. —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la  Cha- 
rité de  Lyon.  —  Inventaire  des  papiers  des  enfants 
adoptés  à  l'hôpital  général  de  la  Charité  et  Aumône- 
Générale,  et  de  ceux  venus  de  l'IIôtel-Dieu  à  la  Charité, 
depuis  le  i "  janvier  1 700.—  Tome  II,  de  D  à  G.  —  Table 
alphabétique,  contenant  les  noms  des  enfants  ci-dessus, 
dont  les  papiers  sont  conservés  aux  archives  de  la  Cha- 
rité. —  Au  nombre  des  adoptifs  inscrits  dans  le  présent 
volume,  se  trouvent  Jacques,  Marie-Anne  et  Claudine 
Durry,  enfants  de  feu  Jean  Durry,  maître  imprimeur  à 
Lyon,  et  d'Anne  Robin,  adoptés  à  la  Charité,  le  19 
juin  1746. 


D.  28  (Registre.)  —  In-folio,  200  feuillets,  papier  (reliure 
en  veau,  fermoirs  en  cuivre). 


1342.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la 
Charité  de  Lyon.  —  Inventaire  des  papiers  des  enfants 
adoptés  à  l'hôpital  général  de  la  Charité  et  Aumône- 
Générale,  et  de  ceux  venus  de  l'Hôtel-Dieu  à  ladite 
Aumône,  en  qualité  d'adoptifs,  depuis  le  1"  janvier 
1700.  — Tome  III,  de  H  à  M.  —Table  alphabétique,  con- 
tenant le  nom  des  enfants  ci-dessus  désignés  et  dont  les 
papiers  se  trouvent  aux  archives  de  la  Charité.  —  Eli- 
sabeth, Jeanne  et  Simonde  Herbet,  filles  de  Simon  Her- 
bet,  maître  orfèvre,  et  de  Marie  Chancey,  adoptées  le 
22  mai  1701.  —  Benoît,  Jean-Thomas,  Jeanne-Marie  et 
Pierre  Hugonnet,  enfants  des  défunts  Benoît  Hugonnet, 
maître  relieur  de  livres,  à  Lyon,  et  Geneviève  Bon- 
net, sa  femme,  adoptés,  en  1733,  le  premier,  à  la  Cha- 
rité, les  autres,  à  l'IIôtel-Dieu,  où  Pierre,  l'un  d'eux, 
décéda  en  1738.  —  François  Jacquard,  enfant  légitime 
des  défunts  François  Jacquard,  maître  ouvrier  en  soie, 
et  Françoise  Chervolln,  adopté  à  la  Charité,  le  17  oc- 
tobre 1781.  —  Benoîte  Legy,  fille  de  Bonaventure  Legy, 
«  imagier,  »  et  de  Jeanne  Cognard,  adoptée  à  l'Aumône, 
le  20  novembre  1707.  —  Antoine-Marie  Legris,  fils  des 
défunts  Jean-Charles  Legris,  musicien  à  Lyon,  et  Antoi- 
nette-Françoise Giraud,  adopté  à  la  Charité,  le  14  avril 
I74G.  «  Il  appartient  audit  adoptif  un  domaine  et 
«  fonds  situés  en  la  paroisse  de  Tassin  en  Lyonnois, 
«  près  le  pont  d'AUay  (d'Alaï),  et  une  maison  appelée  la 


«  maison  forte  du  Plat,  et  quelques  fonds  en  dépen- 
«  dans,  situés  en  la  paroisse  de  Larajassc  et  Coise,  et 
«  on  prétend  qu'il  a  des  droits  à  répéter,  du  chef  de 
«  son  père,  sur  les  biens  de  ses  ayeul  et  ayeule,  situés 
«  à  Abbevilie  en  Picardie  ;  mais  il  est  deu  des  sommes 
«  considérables  par  l'hoirie  dudit  Jean-Charles  Legris, 
«  qui  absorberont  presque  la  valeur  de  ses  immeubles. 
«  Et  à  l'égard  des  meubles,  denrées  et  effets  par  luy 
«  délaissés,  le  prix  de  la  vente  qui  en  a  été  faite  en 
«  justice,  après  son  décès,  a  été  consotumé  et  au-delà, 
«  par  les  frais  qui  ont  été  faits  pendant  que  ledit  adop- 
«  tif  étoit  sous  la  curatelle  de  M«  Besson  le  jeune,  pro- 
«  cureur,  en  attendant  que  les  formalités  nécessaires 
«  pour  parvenir  à  la  tutelle  dudit  Legris  ou  à  son 
«  adoption  eussent  été  remplies,  »  etc.  —  Andrée- 
Étiennette,  Laurent  et  Madeleine  Lambert,  enfants  légiti- 
mes de  feu  Jacques  Lambert,  maître  relieur  de  livres, 
et  de  Jeanne-Marie  Palet,  adoptés,  savoir  :  les  deux 
premiers,  à  la  Charité,  le  27  décembre  1772;  Madeleine, 
à  l'Hôtel-Dieu,  le  10  janvier  1773,  d'où  elle  passa  à  la 
Charité,  le  23  avril  suivant.  —  Antoine  et  Anne  Ménes- 
trier,  enfants  de  Claude  Ménestrier,  cocher,  et  d'Anne 
Formont,  sa  femme,  adoptés  à  la  Charité.  «  De  l'hoirie 
«  dudit  Claude  Ménestrier  dépend  un  domaine  et  fonds, 
K  situés  à  Saint-Fortunat,  paroisse  de  Saint-Didier-au- 
«  Mont-d'Or,  et  une  perrière,  sise  au  même  lieu.  » 
—  Jean-Baptiste  Menand,  fils  de  feu  François  Menand, 
maître  de  pension,  et  de  Catherine  Cresson,  sa  femme, 
adopté  à  la  Charité,  en  1780,  etc. 


D.  29.  (Registre.)  —  In-folio,  205  feuillets,  papier  (reliure  en  veau, 
restes  de  fermoirs  en  cuivre). 


1942.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la 
Charité  de  Lyon.  —  Inventaire  des  papiers  des  enfants 
adoptés,  à  l'hôpital  général  de  la  Charité  et  Aumône- 
Générale,  et  de  ceux  venus  de  l'Ilôtel-Dieu  à  ladite 
Aumône,  depuis  le  1"  janvier  1700.  —  Tome  IV,  de 
N  à  Q.  —  Table  alphabétique  des  noms  des  enfants 
adoptés,  inscrits  au  présent  volume.  —  Etienne  Nachu- 
rier,  fils  de  Gaspard  Nachurier,  libraire  et  relieur  de 
livres,  et  de  Thérèse  Béqueret,  adopté  à  la  Charité, 
le  30  août  1711.  —  Jean-Claude  Narbonnet,  fils  de 
Claude  Narbonnet,  garde  pour  le  Roi  en  la  maîtrise  des 
ports,  ponts  et  passages,  et  de  Marie  Levct,  adopté  à 
l'Aumône,  en  1730.  De  l'hoirie  de  cet  adoptif  dépendait 
la  moitié  d'une  maison  située  rue  du  Plat-d'Argent, 
louée  par  les  recteurs  de  l'hôpital,  au  prix  de  122  li- 


SÉRIE  D.  —  LNVEMAIRES 

vres  par  an.  —  Étiennette  OUier,  fille  de  Claude  OUier, 
«  maître  fondeur  de  lettres  pour  l'imprimerie,  »  et  de 
Françoise  Montagnon,  adoptée  à  la  Charité,  le  5  août 
1708.  —  Antoine  Peyssonneau,  fils  de  Jean  Peysson- 
neau,  maître  arnmrier,  et  de  Jeanne  Voron,  adopté  à 
rilôtel-Dieu,  puis  passé  à  la  Charité,  en  1734.  —  Guil- 
laume Picard,  fils  de  Guillaume  Picard,  peintre,  et  de 
Marguerite  Barrieu,  adopté  à  la  Charité,  le  5  août  I73G. 
L'acte  d'adoption  mentionne  que  Guillaume  Picard  père 
laissa  trois  enfants  de  sou  deuxième  mariage  avec  Mar- 
guerite Colaud.— Jeanne  Piégay,  fille  de  Benoît  Piégay, 
peintre,  et  de  Claudine  Tournus,  sa  femme,  adoptée  à  la 
Charité,  le  2  décembre  1737.  De  l'hoirie  de  ce  Piégay  dé- 
pendait un  domaine  situé  au  faubourg  de  la  Croix-Rousse, 
et  affermé  par  les  recteurs  de  l'hôpital  moyennant  120 
livres  par  an.  — Marie-Michelle  Peysson,  fille  de  Louis 
Peysson,  dessinateur,  et  de  Geneviève  Tillard,  adoptée 
à  l'Auniône-Générale,  le  2G  mai  1743,  etc.  —  Marie  et 
Madeleine  Pascal,  filles  des  défunts  Jean-Antoine  Pascal, 
imprimeur  a  Lyon,  et  Louise  Belichon,  adoptées  à  la 
Charité,  en  17ud.  — Antoinette  Piot,  fille  de  feu  Claude 
Piot,  maître  fondeur  à  Lyon,  et  de  feu  Claudine  Ger- 
main, sa  femme,  adoptée  à  la  Charité,  en  1786.  On 
voit,  par  l'acte  d'adoption  d'.Vntoinelte,  que  Jean, 
Christophe  et  Benoîte  Piot,  frères  et  sœur  de  cette  en- 
fant, ayant  dépassé  l'âge  d'adoption,  furent  mis  sous  la 
tutelle  de  Jean  Blanc,  maître  relieur  et  libraire,  à 
Lyon,  etc. 


D.  30.  (Registre.)  —  In-folio,  267  feuillets,  papier  (reliure 
en  veau,  fermoirs  en  cuivre). 


174S.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la 
Charité  de  Lyon.  —  Inventaire  des  papiers  des  enfants 
adoptés  à  l'hôpital  de  la  Charité  et  Aumône-Générale, 
et  de  ceux  venus  de  l'IIôtel-Dieu  à  ladite  Aumône,  en 
qualité  d'adoptifs,  depuis  le  1"  janvier  1700.—  Tome  V, 
de  R  à  V.  —  Table  alphabétique  des  noms  des  en- 
fants adoptés,  qui  sont  inscrits  au  présent  volume,  et 
dont  les  papiers  sont  conservés  aux  archives  de  la 
Charité.  —  Jean-André  Rigaud,  fils  d'André  Rigaud, 
maître  écrivain,  et  d'Aimée  Perret,  adopté  à  la  Cha- 
rité, en  1734.  —  Pierre  et  Jean-François  Roniieu,  fils 
des  défunts  Pierre-Louis  Romieu,  bourgeois  de  Lyon, 
et  de  Marguerite  Régnault,  sa  femme,  adoptés  à  la  Cha- 
rité, le  18  mai  1747.  L'acte  d'adoption  mentionne  que 
ces  deux  enfants  possédaient  deux  parties  de  maisons 
situées  :  l'une,  dans  la  rue  Saint-Georges    quartier  du 


GÉNÉRAUX  ET  PARTIELS. 


21 


Gourguillon,  louée  au  prix  de  GO  livres  par  an  ;  l'autre, 
à  la  boucherie  Saint-Georges,  et  louée  moyennant  80 
livres,   aussi  par  an,  «  kKiuellc  dernière  portion   de 
«  maison  est  chargée  d'une  pension  foncière  et  obi- 
«  luaire  de  11  livres  13  sols  4  deniers,  faisant  partie 
«  de  celle  de  70  livres,  due,  chaque  année,  au  prében- 
«  dier  de  la  prébende  du  Pardon,  fondée  dans  l'église  de 
«  Sainl-Étienne  de  cette  ville.  »  —  Anne,  Jean-Baptiste 
et  Antoine  Ri voiron,  enfants  des  défunts  Etienne  Rivoi- 
ron,  maître  fabricant  d'étoffes  d'or,  d'argent  et  de  soie, 
à  Lyon,  et  Louise  Michallet,  sa  femme,  adoptés  à  la 
Charité,  eu  173G.  (Le  corps  des  adoptifs  de  l'hôpital  se 
recrutait  en  grande  partie  parmi  les  enfants  des  citoyeus 
qui  appartenaient,  non-seulement  à  cette   profession, 
mais  à  celles  de  fabricant  de  velours,  de  maître  ouvrier 
en  soie,  teinturier  en  soie,  tireur  d'or,  passementier  et 
autres,  se  rattachant,  de  loin  comme  de  près,  directe- 
ment ou  indirectement,  à  la  grande  fabrique  lyonnaise.) 
—  Joseph  et  Pierre-François  Rousseau,  enfants   des 
défunts  Claude  Rousseau,  sculpteur  à  Lyon,  et  Angé- 
lique Combler,   sa  femme,  adoptés  à  l'IIôtel-Dieu,   le 
16  décembre  1767,  d'où  l'un  d'eux,  Pierre-François, 
passa  à  la   Charité,  le  14  avril  1771.  «  Les  père   et 
mère  ont  laissé  une  autre  enfant,  Anne,  née  le  30  jan- 
«  vier  1765,  qui  a  été  retirée  par  Hélène-Charlotte  Le 
«  Roux,  son  ayeule  maternelle.  »  —  Pierre  Suchet,  fils 
de  Joseph  Suchet,  maître  ouvrier  en  soie,  et  de  Jeanne 
Gabriel,    adopté   à    la  Charité,  le  26  janvier  1710.— 
Benoîte  et  Jean-Marie  Saphou,  enfants  des  défunts  De- 
nis Saphou,  maître  libraire  et  relieur,  et  Étiennette 
Talon,  adoptés  à  la  Charité,  le  12  avril  1744. — Jeanne- 
Marie  Soupat,  fille  unique  de  feu  Jean-François  Soupat, 
maître  relieur  de  livres  à  Lyon,  et  de  feu  Éléonore  Ri- 
baud,  sa  femme,  adoptée  à  la  Charité,  le  6  juillet  1752. 
«  11  paroît  que  ledit  Soupai  n'a  point  laissé  d'enfants 
«  de  son  mariage  avec  Bernardine  Aucler,  sa  seconde 
<(  femme,  et  qu'il  jouissoit  d'un  grand  grenier,  séparé  en 
«  deux,  faisant  partie  du  troisième  étage  d'une  maison 
«  située  en  cette  ville,  rue  Saint-Marcel,   acquis  par 
«  Jacques  Reybaud  (sic),  ayeul  de  ladite  adoptive,  sur 
«  laquelle  portion  d'immeuble  il  est  dû  plusieurs  som- 
«  mes  montans  au-delà  de  sa  valeur;  en  sorte  qu'il 
«  convient  de  l'abandonner  aux  créanciers,  à  moins 
«  que,  par  la  remise  de  partie  de  leurs  créances,  il  n'y 
«  eût  quelque  bénéfice  pour  ladite  adoptive.  »  — Anne- 
Catherine,  Joseph  et  Anne  Salichon,  enfants  des  défunts 
Jean  Salichon,  architecte  à  Lyon,  et  Jeanne  Jaquemard, 
adoptés  à  la  Charité,  en  1773.  —Pierrette-Marie  Trol- 
lier,  fille  de  Pierre  Trollier,  peintre,   et  de  Claudine 
Dumilly,  sa  femme,   adoptée  à  la   Chanté,  le  8  mars 


2-2 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


1716.  —  Laurent  Veyron,  fils  de  Jean  Veyron,  maître 
imprimeur,  et  de  Marguerite  Libéral,  adopté  à  la  Cha- 
rité, le  10  août  1710.  Dans  l'acte  d'adoption,  il  est  fait 
mention  que  Mathieu  et  César  Veyron,  frères  de  Lau- 
rent, ne  furent  pas  adoptés,  comme  ayant  dépassé  l'âge 
requis.  Au  nombre  des  pièces  dépendant  de  cette  adop- 
tion, se  trouve  un  acte  contenant  cession  de  la  moitié 
d'un  fonds  d'imprimerie,  au  profit  de  Jean  Veyron.  — 
Antoine  et  François  Verdai,  fils  de  Roch  Verdat,  «  ra- 
te billeur  de  corps  humains,  »  et  de  Catherine  Robert, 
adoptés,  François  à  la  Charité,  le  22  mai  1740,  etc. 


D.  31.  (Registre.)  —  Ir.-folio,  273  feuillets,  papier  (reliure  en 
veau,  fermoirs  en  cuivre). 


t94S.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la 
Charité  de  Lyon.  —  Catalogue  des  noms  des  enfants 
abandonnés  ou  délaissés,  qui  sont  passés,  en  celte  qua- 
lité, de  IHôtel-Dieu  à  l'hôpital  général  de  la  Charité  et 
Aumône-Générale,  ou  ont  été  leçus  dans  ce  dernier 
établissement,  aux.  Petits-Passants,  et  qui  possèdent  des 
papiers  aux  archives  de  la  maison.  —  Avertissement 
signé  de  François  Deschamps,  avocat-recteur  de  la 
Charité,  et  contenant,  entre  autres  choses,  que  :  «  Les 
«  papiers  des  enfaus  abandonnés  ou  délaissés,  qui  pas- 
«  sent  tous  les  ans  de  IHôtel-Dieu  à  l'hôpital  de  la  Cha- 
«  rite,  et  de  ceux  qui  sont  reçus  à  la  Charité,  en  la 
«  même  qualité,  aux  Petits-Passants,  étoient  dans  un 
«  si  grand  dérangement,  qu'on  ne  savoit  plus  où  les 
u  prendre  lorsqu'on  en  avoit  besoin,  ou  du  moins  ce 
«  n'étoit  qu'api'ès  une  longue  recherche  :  c'est  ce  qui  a 
«  déterminé  à  leur  donner  un  ordre  au  moyen  duquel 
«  il  sera  facile  de  les  trouver.  On  les  a  rangés,  à  cet 
«  effet,  par  ordre  alphabétique,  et  fait  mention  des  an- 
«  nées  qu'ils  ont  passé  de  IHôtel-Dieu  à  la  Charité  et 
«  de  celles  où  ils  ont  été  reçeus  dans  cet  hôpital  ;  on 
«  a  fait  des  liasses  de  tous  les  papiers  qui  sont  sous 
«  une  même  lettre,  aus(|uelles  on  a  joint  tous  ceux  qui 
«  concernent  les  enfans  d'une  même  famille,  quoyqu'ils 
«  n'ayent  pas  passé  de  l'Hôtel-Dieu  à  la  Charité  dans 
«  le  même  temps,  et  on  a  renfermé  chaque  liasse,  dans 
«  un  sac,  sur  l'étiquette  du  quel  on  a  mis  la  lettre 
«  sous  laquelle  la  liasse  est  rangée  et  les  pièces  de 
«  cluKiue  enfant  sont  luimêrolées,  »  etc.  —  Répertoire 
alphabéliiiuc,  indiquant  le  numéro  de  la  page  où  com- 
mence chaque  lettre  initiale  des  noms  patronymiques. 


D.  32.  (Registre.)  —  In-folio,  209  feuillets,  papier  (reliure  en 
veau,  fermoirs  en  cuivre). 

1949.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la  Cha- 
rité de  Lyon.  —  Catalogue  des  noms  des  enfants  expo- 
sés, qui  sont  passés,  en  cette  qualité,  de  l'Hôtel-Dieu  à 
l'hôpital  général  de  la  Charité  et  Aumône-Générale,  au 
rang  des  Petits-Garçons  ou  des  Therèses,  et  qui  possè- 
dent quelques  papiers  aux  archives  de  ladite  Aumône. 
—  Introduction  relative  au  classement  des  papiers  des 
enfants  ci-dessus.  — Répertoire  alphabétique,  indiquant 
le  numéro  de  la  page  où  commence  la  lettre  du  nom  de 
chacun  des  enfants  inscrits  au  présent  volume. 


D.  33.  (Registre.)  —  In-folio,  303  feuillets,  papier  (reliure  en 
veau,  fermoirs  en  cuivre). 


1943.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la  Cha- 
rité de  Lyon.  —  Inventaire  des  titres  et  papiers  des 
vieillards  des  deux  sexes,  qui  les  ont  déposés  aux  ar- 
chives de  l'hôpital  général  de  la  Charité  et  Aumône- 
Générale,  ou  qui  en  ont  laissé,  à  leur  décès  dans  l'éta- 
blissement.— Table  alphabétique  des  noms  des  vieux  et 
des  vieilles  ayant  des  titres  et  papiers  aux  archives  delà 
Charité. —  Avertissement,  signé  de  François  Deschanips, 
avocat-recteur  de  la  Charité,  qui  dit,  entre  autres  cho- 
ses :  «  Si  l'on  n'avoit  consulté  que  l'intérêt  de  l'hôpital 
«  général  de  la  Charité,  dans  l'arrangement  des  papiers 
«  des  vieux  et  des  vieilles,  on  auroit  pu  se  dispenser  de 
»  les  inventorier  ;  mais  comme  ces  sortes  de  papiers  peu- 
«  vent  être  utiles  à  nombre  de  familles,  on  a  cru  qu'il 
«  convenoit  d'y  donner  un  ordre. . .  Et  comme  cet  hôpital, 
«  en  vertu  de  ses  lettres  patentes  (celle  de  1729),  a 
«  droit  de  succéder  auxdits  vieux  et  vieilles,  quant  à 
«  leurs  effets  mobiliers,  s'il  se  trouve  quelques  promes- 
«  ses  ou  obligations  parmi  IcurmobiUer,  l'archiviste  doit 
«  avoir  soin  de  les  porter  aux  dettes  actives  dudit  hô- 
«  pital,  et  d'en  donner  une  note  au  teneur  de  livres,  afin 
«  qu'on  ne  néglige  pas  de  les  exiger.  »  —  Expédition 
du  contrat  de  mariage  de  Jean  Bourjuge  et  de  Jacque- 
line Viberl;  le  congé  absolu  du  même  Bourjuge,  ancien 
soldat  au  régiment  d'Ativorgno,  et  les  lettres  de  maî- 
trise en  l'art  de  la  fabriijue  de  draps  d'or,  d'argent  et  de 
soie,  qui  furent  accordées  à  cet  individu  et  que  signè- 
rent les  maîtres  gardes,  alors  en  charge,  de  cette  com- 
nmuauté,  etc. 


SÉRIE  D.  —  INVENTAIRES  GÉNÉRAUX  ET  PARTIELS. 


23 


D.  34.  (Registre.)  —  In-quarto,  40  feuillets,  papier. 

lôSB.  —  Inventaires  anciens  des  archives  de  la  Cha- 
rité de  Lyon.  —  «  Description  et  inventaire  de  tous  les 
«  tiltres,  contraclz,  documentz  et  enseigneniens  faisans 
«  au  prollict,  tant  de  rHaumosne-Généralle  de  Lyon, 
«  pour  les  fondz,  possessions,  héritaiges  et  rentes 
«  quelle  possède,  que  pour  les  enfans  adoptifz  d'icelle 
«  Auniosne-Généralle,  »  etc.  (Le  présent  volume  n'est 
autre  chose  que  la  répétition  de  l'article  coté  D.  i,  qu'il 
aurait  dû  suivre  immédiatement  si  on  l'eût  trouvé  à 
temps.) 


D.  35.  (Registre.)  —  In-folio,  93  feuillets,  papier. 

1744-1790.  —  Instructions,  lettres,  récépissés  et 
autres  pièces  relatives  au  dépôt  même  ou  au  service 
du  dépôt  des  archives  de  la  Charité  de  Lyon.  —  Livres 
des  «  chargés  »  que  devaient  signer  les  personnes  aux- 
quelles des  titres  et  papiers  de  l'Aumône-Générale  étaient 
donnés  en  communication  ou  confiés  pour  le  service  de 
rhôpital. 


D.  36.  (Boite.)  —  2  cahiers  in-folio  et  in-4»,  lOii  feuillets,  papier  ; 
28  pièces,  papier  (2  imprimées). 


1 743-1 790.  —  Instructions,  lettres,  récépissés  et 
autres  pièces  relatives  au  dépôt  même  ou  au  service  du 
dépôt  des  archives  de  la  Charité  de  Lyon.  —  Règlement 
pour  les  archives  de  l'hôpital  général  de  la  Charité  et 
Aumône-Générale,  publié  par  délibération  du  Bureau 
(3  janvier  1743),  après  l'arrangement  général  de  ce  dé- 
pôt, fait  par  noble  François  Deschamps,  avocat  au  par- 
lement et  aux  Cours  de  Lyon,  conseiller  et  procureur  du 
Roi  en  la  maréchaussée  générale  de  Lyonnais,  Forez  et 
Beaujolais,  l'un  des  recteurs  de  la  Charité.  —  Voici  quel- 
ques-uns des  principaux  articles  de  ce  règlement,  qui  fut 
arrêté  sur  les  représentations  de  Deschamps  et  pour 
«  perpétuer  l'ordre  desdites  archives  »  :  Les  deux  clés 
de  la  porte  principale  des  archives  seront  remises, 
l'une  à  l'avocat-recteur  et  directeur,  et  l'autre  au  tréso- 
rier des  deniers  de  l'hôpital,  suivant  l'usage  ;  —  toutes 
les  armoires  des  archives  seront  fermées  «  sous  une 


«  clef,  qui  sera  faite  double,  dont  l'une  restera  entre 
«  les  mains  de  M.  l'avocat  pour  en  tirer  les  titres  et  pa- 
«  piers  nécessaires  aux  affaires  de  cette  maison,  en  s'en 
«  chargeant  sur  le  livre  des  récépissés  à  ce  destiné,  et 
«  pour  faire  remettre,  par  l'archiviste,  lesdits  titres  et 
«  papiers  à  chacun  de  MM.   les  recteurs  qui  en  auront 
«  besoin,  en  s'en  chargeant  de  même,  à  la  rentrée  des- 
«  quels  ledit  archiviste  veillera  avec  attention;  et  comme 
«  les  sacs  doivent  toujours  être  à  leur  place,  il  fera 
«  mention  des  titres  qui  y  manquent,  sur  un  morceau 
«  de  papier  qu'il  attachera  à  l'étiquette  du   sac,  afin 
«  qu'on  ne  soit  pas  obligé  de  feuilleter  le  livre   des 
«  chargés,  et  que,  d'un  coup  d'œil,  on  connoisse,   en 
«  ouvrant  les  armoires,  le  déficit  de  chaque  sac  ;  et  la 
«  seconde  clef  sera  placée  dans  le  coffre  des  dépôts  ;  » 
—  si  on  est  obligé  de  produire  au  Conseil-d'État,   au 
parlement  ou  dans  quelque  autre  juridiction  située  hors 
de  la  ville  de  Lyon  quelque  titre  important,  l'archiviste 
en  fera  une  copie,  qui  sera  collationnée  par  un  secré- 
taire du  Roi,  et  il  ne  délivrera  que  cette  copie,  afin  que 
les  originaux  ne  sortent  point  des  archives;  —  l'archi- 
viste recevra  du  teneur  de  livres  les  comptes  des  rec- 
teurs et  les  feuilles  et  mandats  des  trésoriers,  lorsqu'ils 
seront  expédiés,  et  il  les  disposera  dans  les  armoires,  ré- 
servées à  ces  documents,  à  la  suite  et  conformément  à 
l'ordre  établi  pour  ceux  qui  s'y  trouvent  déjà,  aussi  bien 
que  les  anciens  grands  livres  et  mémoriaux  ;  —  il  rassem- 
blera aux  archives,  toutes  les  lettres  adressées  au  Bureau 
ou  à  l'avocat-recteur  de  l'hôpital,  et  il  aura  soin  de  les 
retirer  lorsque  les  avocats  auront  achevé  le  temps  de  leur 
administration,  de  même  que  le  registre  sur  lequel  ils  au- 
ront fait  transcrire  la  réponse  à  chaque  lettre  ;  —  il  y 
aura  un  inventaire  double  des  papiers  qui  concernent  la 
baronnie  de  Saint-Trivier  et  la  terre  de  Chavagneux  :  l'un 
d'eux  restera  à  Saint-Trivier,  et  l'autre  sera  déposé  aux 
archives  de  Lyon  ;  —  «  la  confusion  des  archives  n'étant 
«  arrivée  que  parce  qu'elles  ont  été  regardées,  par  plu- 
«  sieurs  recteurs,  comme  un  endroit  d'entrepôt  de  toutes 
«  sortes  de  choses  indifféremment,  comme  coffres,  la- 
«  bleaux,  etc.,  qui,  occupant  des  places  aux  archives, 
«  embarrassent  pour  l'arrangement  des  papiers,  en  cas 
«  que,  dans  la  suite,  on  veuille  y  mettre  autre  chose 
«  que  des  papiers,  l'archiviste  représentera  au  Bureau 
«  que  ces  sortes  d'entrepôts  sont  contre  l'ordre  établi 
«  pour  lesdites  archives;  —  ledit  archiviste   tiendra 
«  avec  propreté  lesdites  archives,  les  fera  balayer  de- 
«  vaut  luy,  en  fera  ôter  la  poussière  et  les  araignées, 
«  n'y  entrera  jamais  du  feu  ni  de  la  lumière,  sous  quel- 
«  que  prétexte  que  ce  soit,  et  ne  prendra  aucun  papier 
«  qu'en  s'en  chargeant  sur  le  registre,  en  présence  de 


2/*.  ARCHIVES  DE  LA 

«  deuKde  MM.  les  recteurs;  et  sera  tenu  d'exécuter  et 
«  de  faire  exécuter  tous  les  articles  ci-dessus,  à  peine 
<c  de  privation  de  ses  appointeniens  ;  —  enfin,  pour 
«  qu'on  ne  contrevienne  point,  à  l'avenir,  au  présent  rè- 
«  glement,  11  sera  imprimé  et  attaché  dans  les  grandes 
«  et  petites  archives,  afin  de  facifiter  à  MM.  les  recteurs 
o  le  moyen  de  s'en  instruire  et  de  le  faire  exécuter.  » 

—  États  des  cahiers  d'extraits  des  délibérations  du  Bu- 
reau de  la  Charité,  qui  furent  remis,  de  1755  à  1780,  aux 
recteurs  de  l'hôpital  pour  les  besoins  de  leur  service. 

—  Extraits  de  l'inventaire  des  archives  de  l'Aumône- 
Gcnérale,  concernant  les  fondations  pieuses,  faits  par 
l'archiviste  de  l'hôpital,  pour  le  service  du  dépôt  dont 
il  avait  la  garde.  —  États  des  titres  et  papiers  commu- 
niqués aux  administrateurs  de  même  qu'aux  agents  de 
la  Charité,  et  qui  devaient  être  rétablis  dans  les  archi- 
ves. —  Observations  à  propos  d'un  mémoire  de  M.  de 
Boullongue,  contrôleur  général  des  finances,  et  dans 
lequel  le  ministre  adressait  aux  administrateurs  de  ces 
établissements  les  questions  suivantes,  à  chacune  des- 
quelles il  voulait  une  réponse,  «  en  écrivant  pour  cela 
«  aux  intendants  des  provinces  et  même  aux  évêques  :  » 
1"  Un  extrait  des  fondations  et  des  lettres  patentes 
ayant  autorisé  les  maisons  de  charité,  et  dans  lequel  il 
sera  fait  mention  des  différents  arrêts  duConseil-d'État, 
rendus  successivement  au  profit  de  ces  établissements; 
a»  et  3°  un  état  indiquant  :  les  fonds  annuels,  les  diver- 
ses espèces  de  revenus,  et  dans  lequel  seront  spéciale- 
ment compris  :  les  concessions  faites  par  les  rois  de 
France  aux  établissements  susdits;  les  différents  octrois 
qui  leur  ont  été  accordés,  ainsi  que  la  proportion 
établie  entre  ces  revenus  et  le  nombre  des  pauvres  que 
chaque  hôpital  était  susceptible  d'admettre  ;  l'évalua- 
tion en  argent,  par  année  commune,  des  revenus  en 
nature,  tels  que  blé,  vin  et  autres  denrées  ou  produits 
du  sol;  les  aumônes  déjà  fondées  et,  s'il  était  possible, 
celles  qu'on  pouvait  raisonnablement  espérer  de  lâcha- 
nte des  habitants  ;  4"  un  autre  état  où  seront  exposés 
les  dépenses  générales  de  l'hôpital,  ses  charges,  les 
gages  des  domestiques  et  autres  personnes  nécessaires 


CHARITÉ  DE  LYON. 

à  l'administration  de  la  maison,  etc.  ;  5»  un  pareil  état, 
contenant  les  dettes,  leur  origine,  par  constitutions, 
obligations  ou  autrement;  C»  des  observations  sur  les 
occupations  ordinaires  des  pauvres  et  sur  celles  qu'on 
pourrait  y  ajouter,  en  tenant  compte  de  la  situation  des 
lieux  et  de  la  nature  des  propriétés  du  pays  ;  7°  une 
note  sur  les  réunions  successives  des  établissements 
hospitaliers,  et  sur  tout  ce  qui  pourrait,  en  cela,  tour- 
ner à  l'avantage  des  pauvres  ;  8°  un  mémoire  sur  le 
temps  et  la  forme  prescrits  pour  la  reddition  de  leurs 
comptes,  aux  personnes  chargés  du  recouvrement  des 
revenus  ou  du  détail  de  la  dépense  de  ces  hôpitaux,  et 
une  note  indiquant  entre  les  mains  de  qui  étaient  dé- 
posés les  reliquats  de  comptes,  quand  il  arrivait  que  la 
recette  excédait  la  dépense  ;  9°  la  composition  du  Bureau 
d'administration.  Ces  renseignements  devaient  être 
transmis  aux  intendants,  après  avoir  été  signés  par  les 
administrateurs  des  hôpitaux.  Ceux  de  la  Charité  et 
Aumône-Générale  de  Lyon  s'excusent  de  ne  pouvoir  sa- 
tisfaire le  désir  exprimé  par  le  ministre  d'État,  en 
démontrant  l'impossibilité  où  ils  se  trouvent  de  se 
livrei-,  non-seulement  à  des  recherches  fort  étendues, 
mais  encore  au  dépouillement  général  de  tous  les  titres 
renfermés  dans  leurs  archives,  travail  des  plus  pénibles 
et  de  longue  haleine,  qui  ne  saurait  manquer  de  nuire  à 
leurs  affaires  personnelles,  en  absorbant  la  meilleure 
partie  de  leur  temps,  et,  par-dessus  tout,  de  les  dé- 
tourner des  devoirs  de  leur  charge,  à  l'hôpital,  etc. 

Nota.  —  Les  archives  de  la  Charité  de  Lyon  possè- 
dent une  bibliothèque  formée  dans  les  premières  années 
de  ce  siècle,  et  suffisamment  pourvue  d'ouvrages  spé- 
ciaux, dont  un  certain  nombre  intéressent  la  diplomati- 
que, la  paléographie  et  l'histoire  locale.  11  existe  une  sorte 
de  catalogue  de  cette  collection;  mais  ce  travail  est  par 
trop  sommaire,  et  les  imperfections  dont  il  est,  d'ailleurs, 
rempli  s'opposent  à  ce  qu'il  en  soit  fait  mention  ici 
même  autrement  que  pour  mémoire.  Plus  tard,  il  sera 
confectionné  un  catalogue  régulier  de  la  bibliothèque 
des  archives  de  la  Chai'ilé. 


Département    du    Rhône 
VILLE    DE  LYON 


INVENTAIRE-SOMMAIRE 


DES 


ARCHIVES   HOSPITALIÈRES  ANTÉRIEURES  A  1790 


LA    CHARITE    OU    AUMONE-GENERALE 


SERIE   E. 

(Adiiilni§lra(lon   de  l'élablisscmenl.    —    DÉIIb£rallons,    nomlnalions, 
rtglemenls.  —  Budgets  el  comptes;  étais  de  recettes  et  dépenses.  —  Économat  ;  fournitures,  entretien  des  bâtiments. 

—  Inventaires  de  mobiliers,  livres  de  caisse.) 


E.  i.  (Registre.)  —  In-folio,  366  feuillets,  papier. 

1531-1613. —  Délibérations  du  Bureau  de  l'Auinône- 
Générale  de  Lyon. —  Recueil  contenant  l'extrait  des  inan- 
daiset  actes  du  Bureau,  depuis  le  mois  déniai  1531  jus- 
qu'au 27  décembre  1G43.  Eu  tète  du  volume,  se  trouve 
une  épître  dédicatoire,  adressée  par  noble  Aimé  Berlin, 
avocat  en  parlement,  l'un  des  l'ecteurs  de  la  Charité,  à 
messire  Laurent  Dugas,  chevalier,  président  de  la  Cour 
des  monnaies,  sénéchaussée  et  siège  présidial  de  Lyon, 
prévôt  des  marchands  de  la  même  ville,  qui  s'était  cons- 
lainment  montré  le  protecteur  dévoué  de  l'hôpital,  au- 
quel il  n'avait  pas  dédaigné  de  «  tenir  lieu  de  père  et  de 
«  recteur,  en  excitant  le  zèle  de  MM.  du  consulat  et  en 
«  sollicitant  avec  eux  les  moyens  de  luy  procurer  une 
«  augmentation  de  patrimoine,  qui  engagera  les  pau- 
«  vres  à  une  reconnoissance  éternelle.  »  Composé  sous 
l'inspiration  de  l'avocat  Berlin,  le  présent  recueil  com- 
prend trois  volumes  de  même  foi'uiat,  sinon  de  force 
égale,  que  François  Deschamps,  ordonnateur  du  clas- 
sement général  ainsi  que  du  service  des  archives  de  la 
Charité,  en  1742  et  années  suivantes,  prescrivit,  par 
une  note  tracée  sous  le  plat  antérieur  de  chacun  de  ces 
registres,  de  mettre  :  les  deux  premiers,  en  tête  des 
Lyon.  —  La  Ch.\rité.  —  Siîrie  E.  —  Tome  U. 


mandats  et  actes  du  Bureau  ;  l'autre,  au  même  rang, 
dans  les  délibérations  de  cette  assemblée.  —  (Tome  I.) 


E.  2.  (Registre.)  —  In-folio,  121  feuillets,  papier. 


1611-I700.  —  Délibérations  du  Bureau  de  l'Au- 
mône-Générale.  —  Recueil  contenant  l'extrait  des  man- 
dats et  actes  du  Bureau,  depuis  le  3  janvier  1644 
jusqu'au  18  novembre  1700.  —  (Tome  II.) 


E.  3.  (Registre.)  —  In-folio,  223  feuillets,  papier. 

1611-1926.  —  Délibérations  du  Bureau  de  l'Au- 
mône-Générale.  —  Recueil  des  délibérations  anciennes 
et  modernes,  depuis  le  6  mars  1614  jusqu'au  23  juin 
1726.  Ce  volume  est  orné  d'une  dédicace  de  Berlin  aux 
président,  recteurs  et  administi-aieurs  alors  (31  décem- 
bre 1726)  en  exercice,  à  l'hôpital  de  la  Charité.  «  Mes- 
«  sieurs  mes  chers  confrères,  »  leur  dit-il,  «  j'ay  l'hon- 
«  neur  de  vous  présenter  ce  i-ecueil  de  délibérations, 
«  qui  vous  auroient  peut-être  esté  inconnues,  sans  la 
«  découverte  que  j'ay  faite,  aux  archives,  de  quelques 

1. 


a  registres  où  elles  sont  dispersées.  Dans  ce  grand 
«  nombre  de  décisions  que  j'ay  veiies,  je  n'ay  choisi 
«  que  celles  qui  m'ont  paru  mériter  quelque  attention, 
«  ou  qui  peuvent  influer  sur  la  connoissance  de  l'ordre, 
«  des  usages  et  de  la  discipline  de  cette  maison.  Quel- 
ce  que  peu  considérable  que  paroisse  ce  travail,  puisqu'il 
«  n'est,  en  effet,  qu'une  occupation  de  copiste,  j'ay  cru 
«  qu'il  ne  vous  seroit  pas  inutile  :  c'est  le  fruit  de  la 
«  méditation  de  vos  pères  et  de  l'expérience  qu'ils  ont 
«  acquise  dans  l'administration  de  cette  maison.  Je 
«  vous  supplie,  de  l'agréer,  comme  un  témoignage 
«  de  mon  affection  pour  les  pauvres  et  pour  un  Bureau 
«  que  je  respecteray  toute  ma  vie.  »  —  (Tome  III.) 


E.  4.  (Registre.)  —  In-4,  107  feuillets,  papier. 

1533-1535. —  Délibérations  du  Bureau  de  l'Aumône- 
Générale.  —  Mandats  et  actes  du  Bureau.  —  Exposé  du 
projet  d'établissement  d'une  Aumône-Générale  dans  la 
ville  de  Lyon:  «  Au  nom  de  Dieu,  amen.  Sachent  tous  que, 
«  à  l'assemblée  faicle  au  couvent  des  Cordelliers  de 
«  Sainct-Bonaventure,  à  Lion,  qui  fust  le  18= jour  déjan- 
te vier  1333  (V.  S.),  à  la  rédietion  des  comptes  de  l'aul- 
«  niosne  générale,  faictel'année  11)31,  pour  ce  que,  par 
«  l'arrest  diceulx  comptes,  se  trouve  de  deniers  bons, 
«  et  qu'il  y  a  présentement  grand  nombre  de  pouvres, 
«  tant  malades  que  vallides,peiilz  enfans  cryans  et  huant 
«  de  faim  et  de  froit,  nuyt  et  jour,  par  la  ville,  faisant 
«  un  merveilleux  ennuy  par  les  esglises,  à  la  confusion, 
«  crèvecueur  et  scandalle,  et  perturbant  la  dévocion  du 
«  peuple,  et  qui  pouvoit  estre  cause,  en  partie,  de  la 
'<  peste,  laquelle  pulluloit  annuellement  en  ladicte  ville: 
«  pour  ces  causes  et  plusieurs  autres,  fust  proposé  de 
«  mectre  sus  une  autre  Aulmo.sne  et  Charité,  suyvans 
«  la  forme  dernièrement  observée  à  Paris.  Et  pour  ce 
«  faire,  fust  niys  en  avant,  de  la  part  de  Jehan  Broquin, 
«  certains  articles  pour  l'introyte  et  forme  d'icelle  (Au- 
«  mône),  desquelz  la  teneur  s'ensuyt  :  L'ORDOANANCE 
«  pour  nourrir  les  pouvres,  alfin  qu'ilz  n'aillent  plus 
«  parmy  la  ville,  et  pour  évicter  le  dangier  de  tant 
«  de  pouvres  filles,  qui  sont  gastces,  et  de  tant  de 
n  pouvres  pelitz  enfans,  qui  sont  perdus  et  gastés.  — 
«  Premièrement,  que  tous  les  petitz  enfans  orphelins, 
«  (jui  ne  sçavent  où  se  retirer,  seront  tous  mys  à  la 
«  Chanal,  et,  là,  seront  faitz  deux  régens  ou  uug,  les- 
te quelz  leur  apprendront  leur  créance  ;  et  quant  Ics- 
«  diclz  pelitz  enfans  auront  de  huict  à  neuf  ans,  fauldra 
M  trouver  moyen,  par  aulmosne  ou  autrement,  les  mec- 


ARCIIIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

«  tre  de  mestier  qu'ilz  vouldront  estre  ;  —  plus,  tou- 


«  chant  les  filles  orphelines,  l'on  les  mcctra  à  Saincte- 
«  Catherine,  et,  là,   seront   semblablement  niys   une, 
«  deux  ou  troys  femmes  vefves,  lesquelles  régenteront 
«  lesdictes  filles,  et  aussi  leur  apprendront,  quant  elles 
«  seront  de  l'aage  de  cinq  à  six  ans,  à  coudre  et  filler, 
«  affin  qu'elles  ne  demeurent  oysives  ;  et  quant  quelque 
«  bourgeoise  de  la  ville  en  aura  à  faire  de  quelqu'une 
«  pour  servante,  elle  la  pourra  aller  prendre  là  dedans-, 
«  —  plus,  touchant  les  pouvres  gens  nialadifz  et  les- 
«  quelz  ne  pourront  gaigner  leurs  vies,  et  qu'ilz   ne 
«  sçavent  où  aller  coucher,  qu'ils  soient  mys  au  grand 
«  Hospital  ;  —  plus,  des  pouvres  mesnagiers  et  gens 
«  de  mestier  lesquelz  auront  grosse  charge  d'enfans  et 
«  que  leur  dict  mestier  ne  penlt  satisfaire  à  les  nour- 
«  rir,  par  quoy  sont  contrainclz  mendier  par  la  ville 
«  leurs  enfans,  sera  faicte  révisitacion  sur  les  lieux,  et 
«  veoir  la  qualité  de  quoy  ils  se  meslent,  et  avoir  re- 
«  gard  combien  d'enfans  ilz  ont  à  nourrir,    et   à  leurs 
«  mestiers  et  leurs  femmes,  et  sellon    que  l'on  verra 
«  qu'il  sera  trop  chargé  desdictz  enfans,  l'on  leur  fera 
«  uug  taux  par  chacune  sepmaine  ;  —  et  sera  advisé, 
«  à  chacune  aulmosne,  combien  ung  homme  peult  man- 
«  ger  le  jour,  et  semble  que  c'est  assez  d'une  livre  et 
«  demye  de  pain  et  ung  liard  pour  avoir  de  la  pictance; 
«  et,  de  ce,  on  fera  registre,  par  les  commis  et  dépu- 
te tez  :  et,  le  tout  bien  advisé,  sera  le  meilleur  de  faire 
V.  ladicte  aulmosne  en  pain  et  argent  ;  —  plus,  fauldra 
«  adviser  de  faire  faire  cryes  et  mandeniens  exprès  que 
«  tous    hommes   et  femmes    sains  et  lesquels  pour- 
«  ront  gagner  leurs  vies,  se  délibèrent  de  la  gagner  ou 
«  absenter  la  ville  ;  et  s'il  advenoit  qu'il  y  eust  quelque 
«  femme  qui  ne  sçeust  où  aller  ou  se  retirer,  et  qu'elle 
«  se  trouvast  chargée  d'enfans,  en  ce  cas  il  fault  qu'elle 
«  meynesesdictz  enfans  ausdictz  lieux  députez,  et  qu'elle 
«  voyse  gagner  sa  vie,  pourveu  qu'elle  soit  de  la  ville, 
«  ou   si  elle  n'est   pas  de   la  ville,  fault  qu'elle  s'en 
«  aille    hors    de    la    ville    et    s'en    retourner    d'où 
«  elle    est;   —  plus,    fault    faire   que   tous  pouvres 
«  passans  estrangiers,  lesquelz  ne  pourront    gaigner 
«  leurs  vies  en  ceste  ville,  qu'ilz  n'aient  à  séjorner  en 
«  ladicte  ville,  après  leur  avoir  esté   faicte  l'aulmosne, 
«  par  celluy  qui  à  ce  sera  député,  et,  en  après,  s'ilz  se 
«  trouvent  mendier  pai'  la  ville,  il  en  sera  faict  justice  ; 
«  —  plus,  semble  qui  (qu'il)  sera  pour  le  meilleur  de 
«  faire  lesdictes  aulmosncs  en  pain  et  argent,   comme 
«  aux  pouvres  mesnagiers,  Icsiiuelz  prendront  par  sep- 
«  niaine,  et  aussi  aux  passans,  parce    qu'il  sera  plus 
«  aisé  à  ceulx  qui  feront  ladicte  distribution;  et  tou- 
te chant  les  enfans  de  la  Chanal  et  de  Saincte-Cathe- 


SÉRIE  E.  —  ADMINISTRATION  DE   L'ÉTABLISSEMENT. 


«  rine,  il  leur  conviendra  faire  cuyre  pain  el  potaige 
«  audict  lieu,  et  semble  qu'il  ne  leur  fauldra  point  don- 
ce  ncr  à  boire  du  vin  pour  l'cspargnerde  les  tenir  vesluz 
«  et  habillez-,  —  et  quant  à  ceulx  qui  pourront  travail- 
«  1er,  l'on  les  [fera]  enchaîner  aux  foussez  (ceux  de 
«  Saint-Sébastien  qu'on  creusait  alors)  pour  travailler, 
«  au  pain  et  à  l'eau,  el  s'ilz  ne  veuUent  là  deniourer,  il 
«  les  fauldra  chasser  hors  la  ville,  et  pour  ce  faire  il  y 
«  aura  gens  commis.  »  —  Ordonnance  concernant  :  les 
commis  ou  recteurs  de  l'Aumône,  qui  seront  nommés 
au  nombre  de  huit,  savoir  :  quatre  du  côté  de  Four- 
vières;  quatre  du  côté  de  Saint-Nizier ;  le  trésorier; 
les  quêtes  qui  seront  faites  dans  les  églises  et  hôtelle- 
ries; la  recommandation  de  contribuer  à  l'Aumône,  par 
«  tous  les  presclieurs  de  ladicte  ville,  preschans  public- 
«  quement  ;  »  les  recteurs,  qui  s'assembleront  en  Bu- 
reau, tous  les  dimanches,  pour  y  rendre  compte  de  leur 
gestion  individuelle  ;  le  trésorier,  qui  rendra  compte 
de  ses  recettes  et  dépenses  pendant  la  tenue  du  Bu- 
reau ;  le  renouvellement  des  recteurs,  qui  aura  lieu 
chaque  année,  par  moitié.  —  Autre  ordonnance,  por- 
tant que  :  le  clergé  de  Lyon  sera  supplié  de  se  cotiser 
pour  contibuer  à  l'Aumône  ;  les  bourgeois  et  commer- 
çants de  la  ville  seront  invités  à  souscrire  volontaire- 
ment dans  le  même  but  ;  des  quêtes  auront  lieu,  de 
mois  en  mois,  dans  les  maisons  particulières;  on  dési- 
gnera «  des  femmes  notables,  deçà  et  delà,  lesquelles 
«  porteront  chacune  une  tasse  parmy  les  esglises  de 
«  ladicte  ville,  pour  prier  les  gens  à  faire  leur  aulmosne 
«  ausdictz  pouvres  ;  »  les  Allemands,  Florentins,  Luc- 
quois  et  autres  «  nations  estranges,  »  seront,  de  leur 
côté,  engagés  à  faire  la  quêle  tous  les  mois,  et  à  con- 
tribuer, par  des  avances  de  fonds,  à  l'établissement  de 
l'Aumône-Générale,  dont  les  règlements  pourront  être 
revisés  et  modifiés,  toutes  les  fois  que  le  temps  et  les 
circonstances  l'exigeront,  etc.  —  Assemblée  des  nota- 
bles de  la  ville  (2o  janvier  1333,  V.  S.),  au  sujet  de  l'Au- 
mône, et  dans  laquelle,  «  fust  conclud  de  fiiire  et  par- 
(1  faire  ladicte  entreprinse  et  Aulmosne,  suyvant  lesdictz 
«  articles  (ceux  énoncés  plus  haut),  qui  sont  amplement 
«  enregistrés  en  ce  papier  et  registre  jornal  de  ladicte 
«  Aulmosne.  Et  furent,  par  ladicte  assemblée,  establiz, 
«  ordonnez  et  esleuz,  unanimiter  et  de  communi  consensti, 
«  huict  notables  preud'hommes,  commis  pour  régir  et 
«  exercer  le  gouvernement  à  mectre  à  chef  icelle  Cha- 
«  rite,  c'est  assavoir:  Jacques  Fenoil  (ou  Fenoyl,  c'est- 
«  à-dire  :  Fenouil),  André  de  Larben,  Pierre  Regnault 
«  et  Jehan  Fosson,  à  la  part  de  Forvière;  M.  le  visiteur 
«  Claude  de  Bourges,  Humbert  Ginibre,  Théode  Levin 
«  et  Jacques  Senneton,  à  la  part  du  Rosne  ;  et  pour 


3 

«  trésorier  d'icelle,  Pierre  Tourvéon,  et  pour  le  mar- 
«  chant  et  conducteur  des  niunicions  d'icelle,  Jehan 
«  Marchant.  Lesquelz  et  chacun  d'eulx  en  ont  volun- 
«  tiers  prins  la  charge,  à  la  condition,  toutesfoys,  des- 
«  dictz  articles  pour  eslre  changez  après  leur  terme. 
«  Et  ausquelz  lesdictz  gens  du  Roy  ont  donné  plein 
«  pouvoir,  auctorité  et  puissance,  et  à  chacun  d'eulx, 
«  quant  au  faict  de  justice,  sur  lesdictz  pouvres,  ma- 
te raulx,  gallans  de  lostière  et  aultres  bellitres  vacca- 
«  bons,  pour  en  disposer  comme  ilz  verront  estre  à 
«  faire  ;  et  aussi  de  bailler  et  remcctre  les  enfans  or- 
ée phelins,  tant  maslesque  femelles,  lesquelz  seront  aux 
et  hôpitaulx  Saincte-Catherine  et  la  Chanal  pour  appren- 
ee  dre  meslier,  et  adouptifz,  si  mcstier  est,  à  tels  per- 
ee  sonnaiges  et  pour  tel  temps  que  boa  leur  sem- 
ée blera,  »  etc.  —  Députations  adressées,  par  les  recteurs 
de  l'Aumône  :  aux  marchands  florentins  établis  à  Lyon, 
et  pour  les  prier  et  remonstrer  de  contribuer  à  ladicte 
((  Aulmosne,  ce  que  jamais  n'ont  voulu  accorder,  di- 
te sans  que  la  ville  lesavoit  par  cy-devant  maltraictez;  » 
aux  marchands  lucquois,  «  lesquelz  voluntiers  accor- 
ee  darent  contribuer  ;  »  aux  autres  marchands  étran- 
gers, abbayes  et  communautés  religieuses  de  la  cité,  y 
compris  la  commanderie  de  Rhodes,  établie  à  Saint- 
Georges  ;  aux  vicaires  et  gens  du  Conseil  de  l'archevê- 
ché de  Lyon  ;  lettre  adressée,  en  cette  circonstance, 
par  les  recteurs  de  l'Aumône,  à  François  de  Rohan,  ar- 
chevêque de  la  ville,  pour  solliciter  l'aide  du  prélat,  qui 
était  alors  absent,  et  lui  soumettre  le  plan  d'organisa- 
tion de  la  nouvelle  œuvre,  tout  en  le  priant  de  donner 
son  avis  sur  ce  point  et  de  les  éclairer  sur  ce  qu'ils 
avaient  à  faire,  u  Ce  faisant,  »  ajoutent-ils,  te  oultre  le 
tt  souverain  bien  que  vous  ferez,  serés  exemple  et  le 
te  guidon  de  tous  les  autres,  lesquelz  tous  auront  res- 
ee  pect  à  ce  que  vous  plaira  donner  et  eslargir  à  ceste 
ee  Aulmosne  tant  fructueuse,  laquelle  nous  entendons 
ee  continuer  comme  ceulx  de  la  ville  de  Paris,  s'il  nous 
ee  est  possible,  »  etc.  —  Désignation  de  divers  endroits 
de  la  ville  pour  la  distribution  hebdomadaire  de  l'Au- 
mône, qui  consistera,  pour  chaque  pauvre,  en  douze 
livres  de  pain  et  12  deniers  te  pour  avoir  quelque  peu 
et  de  pictance.  »  —  Visite  de  la  maladrerie  de  Balmonl 
par  les  recteurs  de  l'Aumône,  qui  s'enquièrent  du  nom- 
bre de  malades  que  contenait  cet  établissement  et  de 
leurs  jours  de  quête  par  la  ville  ;  autorisation  donnée  à 
ces  malheureux,  à  la  suite  de  quelques  observations  faites 
par  l'un  d'eux,  d'envoyer  leur  «  questan»  quêter  les  di- 
manches, mardis  et  vendredis,  ee  pourveu  qu'il  ne  de- 
tt  mandera  que  une  foys  à  chaque  maison,  parsepmaine, 
te  une    aulmosne.    Et,   d'avantaige,    iceulx    malades 


4  ARCHIVES  DE  LA 

«  advertiront  les  autres  malades  survenans  en  icelle 
«  (maladrerie)  de  ne  entrer  en  ladicte  ville  ne  y  de- 
n  mander,  sur  h»  peyne  telle  qu'il  sera  advisé,  comme 
«  dict  est.  »  —  Députations  envoyées  au   chapitre   de 
«  l'église  Saint-Just,  ainsi  qu'aux  prieur  et   chanoines 
de  Saint-Irénée,  pour  les  prier  de  contribuer   à  l'Au- 
mône. —  Établissement  de  troncs  ou  plots  dans  les 
églises  paroissiales  et  conventuelles  de  la  ville.  —  Rap- 
ports présentés  au  Bureau  sur  le  produit   présumé  des 
quêtes  qui  devront  être  faites,  chaque  semaine,  dans 
les  différents  quartiers  de  Lyon,  de  même  que  parmi 
le  clergé   et  les  marchands  étrangers  établis  dans  la 
ville.  —  Requête  adressée  au  lieutenant-général  pour 
le  Roi,  dans  la  ville,  par  les  malades  de  la  maladrerie 
de  Balmont-les-Lyon,  disant  que  «  à  cause  qu'ilz  sont 
«  séparez  d'avec  les  sains,  et,  d'ancienneté  et  temps 
«  immémorial,  ayent  accoustumé  avoir   ung   homme 
«  sain,  avec  ung  asne,  pour  aller  demander  l'aulmosne 
«  pour  eulx,  parmy  la  ville  de   Lyon,   semblablement 
«  ayent  accoustumé  iceulx  supplians,  en  ensuyvant  le 
«  cousiume  des  bonnes  villes  de   France  et   ailleurs, 
«  aller  parmy  la   ville,   demandans  l'ausnione   durant 
«  l'expasse  de  huict  mois,  qui  sont  hors  du  temps  sup- 
«  port,  et  pourter  infection  es  sains  et  es  aultres  qua- 
«  tre  mois  non  supportz,  ayent  accoustumé  avoir   et 
«  tenir  ung  homme  ou  femme  sains  aux  portes  de  l'es- 
«  glise,  pour  demander  pour  eulx  ladicte  aulmosne  : 
«  lesquelles  aulmosnes  sont  tout  pour  le  norrissement 
«  d'eulx  et  de  leurs  serviteurs  sains,  qu'ilz  sont  con- 
«  trainclz  tenir  pour   les  servir   en   leurs   chambres, 
«  quant  ilz  sont  en  leur  extraime  infumité,  que  aussi 
«  pour  l'enlretenement  et  séparation   (sic,   sans  doute 
«  pour  :  réparation)  de  leur  petit  couvent  et  hospilal, 
«  mesmement  de   leur  chapelle,    en   laquelle   repose 
a  Corpus-Christi,et  parceque  y  a  luminaire  bardant  jour 
«  et  nuyt;  et  font  illec  dire  et  célébrer  souventes  foys 
«  une  messe  et  mesmement  toutes  les  sepmaines,  assa- 
«  voir,  chaquejour  de  mercredy,  laquelle  ilz  font  dire 
«  par  le  curé  de  Vcy&e  (Vaise)  et  son  vicaire  ;  ensemble 
«  l'eaue  benoistc  et  le  pain  benoist;   et,  en  oultre,  à 
«  cause  de  leur  dicte  maladie  et  infii'niictez,  sont  con- 
«  trainctz  envoyer  quérir  ledict  curé  et  son  vicaire  pour 
«  les  confesser  et  ministrer  les  sacremens,  tant  pour  la 
«  réception  du  Corpus-Domini,  que  pour  les  enterrer 
«  et  jehanner  en  leur  dicte  chapelle  ou  cimistière  qu'ilz 
«  ont  au  dict  lieu  ;  et  ont  aussi  à  entretenir  une  fon- 
«  taine  et  laveur  (lavoir)  provenant  de  la  vigne  de  Dur- 
«  rion,  laqu(!lle  leur  a  cousté  bien  ung  chacun  an  d'en- 
«  tretenir  100  solz,  et  si  ont  soubstenu,  l'espace  de  six 
«  à  dix  ans,  un  procès  contre  ledict  lîurrion,  à  cause 


CHARITE  DE  LYON. 

«  de  ladicte  fontaine  de  laquelle  il  les  vouloit  priver  et 
«  despoilher  (dépouiller)  ;  au  quel  procès  ilz  ont  des- 
«  pendu  grand  argent,  qui  est  provenu  de  l'aulmosne 
«  des  bonnes  gens;  et,  de  ce,  vostre  seigneurie  en  est 
«  assez  adveriie,  pour  ce  que  ledict  procès  a  esté  ven- 
«  tillé  par  devant  vous;  ce  néantmoins,  puys  peu  de 
«  temps  en  ça,  messeigneurs  les  commis  à  l'Aulmosne 
«  de  ceste  dicte  ville  les  ont  voulu  et  veulent  empescher 
«  de  non  faire  demander  par  homme  sain,  avec  leur 
«  dict  paine  (c'est-à-dire,  âne,  qui  est,  en  effet,  un  ani- 
«  mal  de  peine  ou  de  charge)  ladicte  aulmosne,  et  de 
«  non  venir  en  ceste  dicte  ville,  ne  parmectre  qu'ilz 
«  facent  demander  l'aulmosne  par  gens  sains;  ce  consi- 
«  déré,  il  vous  plaira  maintenir  et  garder  lesdiclz  pou- 
ce vres  supplians  en  leur  dictes  coustumes  et  aultre- 
«  ment,  toutainsi  qu'ilz  sontpar  toutes  les  aultres  braves 
«  villes  de  France,  »  etc.  —  Délibération  du  Bureau 
de  l'Aumône,  portant  qu'il  sera  délivré  6  sous  par  se- 
maine à  chacun  des  ladres,  et  que  dans  le  cas  où  ceux-ci 
ne  voudraient  pas  se  contenter  de  cet  offre,  il  leur  sera 
permis  de  faire  quêter  par  la  ville,  aux  jours  et  de  la 
manière  habituels,  par  leur  serviteur  accompagné  de 
son  âne,  sans  pouvoir,  toutefois,  quêter  aux  portes  des 
églises  «  ne  niectre  aulcunes  bouteilhes.    »  —   Repro- 
duction intégrale  et  textuelle  des  statuts  et  règlements 
de  l'Aïunône-Générale  de  Paris,  qui  avaient  été  commu- 
niqués à  Antoine  Sarrier,  l'un  des  recteurs  de  l'Aumône 
de  Lyon,  par  maître  Jean  Picard,  contrôleur  général  de 
Bourgogne  et  trésorier-général  de  ladite  Aumône  de 
Paris.  —  Arrêté  portant  que  les  lépreux  de   la   Made- 
leine-les-Lyon  seront  traités,  sous  le  rapport  des  quê- 
tes, de  la  même  manière   que   ceux  de   Balmont.   — 
Nomination   de  Claude,    veuve   de  Jean  Durand,    en 
(]ualité  de  directrice  des  filles  de  l'hôpital  Sainte-Cathe- 
rine, et  décision  portant  que  «  dedans   huict  jours  ou 
«  plustost  celle  peut-elle  se  rendre  dans  ledict  Hostel- 
«  Dieu  Saincte-Caiherine,  et  sera  payé  par  le  trésorier 
«  à  icelle,  tous  les  ans,  pour  ses  vaccacions  et  peynes, 
«  9  livres  tournois,  et  sera  nourrie  et  alimentée  aux 
«  despcns  de  l'Aulmosne.  Et  le  proullit  et  gaing  qu'elle 
«  fera  audict  lIos(el-Dieu,  soit  pour  fdicr,  couldre  ou 
«  aidtrement,  tant  qu'elle  y  demourra,  sera  à  son  prouf- 
«  fit  pour  s'en  veslir  chausser  et,  autrement,  en  faire  à 
«  son  plaisir.  Et  ont  esté  conunis  Gimbre  et  Senneton 
«  pour  mectre  ordre  que  ladicte  Claude  ait  une  chambre 
«  audicl hospilal,  poursaretraicte  et  demourance,  »etc. 
—  Création  de  deux  emplois  de  bedeau,  aux   gages 
de  3  livres  tournois  par  mois,  pour  chacun  de  ces  offi- 
ciers, à  l'effet  de  servir  à  l'Aumône  et  «  soy  sogner  aux 
«  bellistres  lesquelz  vont  par  la  ville,  et   faire  toutes 


»  autres  choses  que  par  iceulx  sieurs  coinniis  (les  rec- 
«  leurs)  leur  seront  coiumandées  et  ordonnées.  »  — 
États  des  boîtes  et  troncs  placés  dans  les  hôtelleries  et 
maisons  particulières  de  la  ville,  par  les  soins  de  l'admi- 
nistration de  l'Aumône.  —  Bail  de  Pierre  Leblanc,  en- 
fant de  la  Ghana,  passé  pour  si\  ans,  en  qualité  d'ap- 
prenti, à  Pierre  de  Lala.ide,  «  faiseur  de  poponnes 
«  (poupées)  et  autres  ymages.  »  —  Rapport  fait  aux 
recteurs  de  l'Aumône  par  deux  des  leurs,  et  contenant 
que  «  les  enfants  qui  sont  malades  de  la  malle  rasche 
«  sont  très-mal  pansez  par  le  barbier,  pour  ce  que  le- 
«  dict  baibier  ne  les  continue  de  veoir  et  visiter,  et  que 
«  s'il  ne  veult  faire  autre  dilligence,  qu'ilz  sont  pour 
«  beaucoup  demourer  malades,  que  seroit  grosse  charge 
K  à  l'Aulmosne:  offrans,  néaulmoins,  fornir  desonguens 
«  à  ce  nécessaires,  et  que,  ce  vu,  l'on  y  mecte  ordre;  » 
dispositions  prises  pour  changer  cette  situation.  —  En- 
gagement pris  par  maître  Pierre  Lavernier,  couturier 
de  Lyon,  de  «  guérir  sept  filles  estans  à  Saincte-Cathe- 
«  rine,  de  la  maie  rasche,  le  plustost  qu'il  pourra,  pour 
«  le  pris  de  7  livres  tournois.  »  —  Convocation  des  no- 
tables de  la  ville,  tant  bourgeois  que  marchands  étran- 
gers, pour  assister  à  l'audition  et  à  la  clôture  des 
comptes  de  Pierre  Tourvéon,  trésorier  de  l'Aumône,  du 
4  mars  4533  (V.  S.)  au  24  juin  suivant;  — résolution 
prise,  dans  la  même  assemblée,  de  faire,  le  dimanche 
9  août  1534,  une  procession  générale  des  pauvres,  tant 
grands  que  petits,  recevant  l'aumône,  qui  partira  du 
couvent  des  Cordeliers  de  Saint-Bonaventure  pour  se 
rendre  à  Saint-Jean,  «  là  où  il  se  fera  sermon  pour  en- 
«  horter  et  convertir  le  peuple  de  plus  faire  de  bien  à 
«  l'Aulmosne  qu'ilz  ne  font,  pour  ce  que  plusieurs  se 
«  rétractent  de  y  faire  du  bien,  »  etc.  —  Procès-verbal 
de  la  cérémonie  ci-dessus,  à  laquelle  assistèrent,  indé- 
pendamment d'un  grand  nombre  de  personnes  de  tout 
sexe  et  de  tout  rang,  environ  trois  mille  pauvres  aux- 
quels on  fit,  séance  tenante,  d'abondantes  distributions 
de  pain  et  de  vin. —  Baux  d'enfants,  comme  apprentis  ou 
serviteurs,  faits  à  diverses  personnes.  —  Donation  de 
tous  ses  biens  meubles  et  immeubles,  faite  à  l'Aumône 
par  Marie,  veuve  de  Jean  Cresiin,  maçon  de  Lyon,  à  la 
charge,  par  les  recteurs  de  l'établissement  et  leurs 
successeurs  à  venir,  de  la  nourrir  et  de  l'entretenir  pen- 
dant sa  vie.—  Bail  d'une  fille  de  l'Aumône,  en  qualité  de 
servante,  passé  à  Antoine  Liseron,  imprimeur.—  Compa- 
rution devant  le  Bureau  de  l'Aumône,  de  Maurice  Croset, 
fils  de  Pierre  Croset,  imprimeur,  «  lequel  a  remonstré 
«  et  dict  ausdictz  commis  du  Bureau  qu'il  est  taché  et 
K  malade  de  la  malle  rasche,  et  pour  ce  qu'il  a  en- 
«  tendu  dire  que  lesdictz  sieurs  ont,  à  l'hospita!  de  la 


SÉRIE  E.  —  AD.MINISTRATIO.N    DE  L'ETABLISSEMENT.  ^ 

«  Chanal,  ung  homme  qui  guérist  d'icelle  maladie,  à 
«  ceste  cause  a  requeru  et  requiert  iceulx  sieurs  que  leur 
«  bon  plaisir  soit  le  vouloir  faire  recepvoir  audict  hos- 
«  pital,  pour  estre  léans  (céans)  servy,  et  jusque»  à  ce 
«  qu'il  soit  guéry  ;  offrant  payer,  néanlemoius,  pour 
«  chacune  sepmaine,  au  prouffit  de  l'Aulmosne,  3  solz 
«  tournois  pour  sepniaiuo,  »  conrlitions  qui  fui-ent  ac- 
ceptées. —  Bail  de  Luuis  Co(piet,  fils  de  feu  Jeau  Co- 
quet, procureur,  passé  pour  six  ans,  comme  apprenti, 
à  Ennemond  Roussel,  brodeur  et  chasublier.  —  Com- 
parution, en  pi-ésence  du  Bureau,  de  Jean  Rameau, 
peintre,  «  autrement,  appelle  le  Juge  des  Sots,  lequel 
«  a  remonstré  ausdictz  commis  qu'il  prend  une  aul- 
«  mosne,  par  leur  ordonnance,  à  Confort,  et  que,  cau- 
«  saut  sa  vieillesse,  il  ne  peult  bonnement  manger  du 
«  pain  à  luy  livré  de  ladicte  Aulmosne  :  requiert,  pour 
«  ce,  qu'il  plaise  ausdictz  commis  luy  convertir  ledict 
«  pain  en  argent  pour  eu  achepler  d'aullre,  à  son  plai- 
«  sir.  Ouye  la  requeste,  actendu  la  vieillesse  d'icelluy, 
«  ont  ordonné  que,  au  lieu  de  son  aulmosne,  luy  sera 
«  baillé,  chacun  mercredy,  à  l'aulmosne,  4  solz  tour- 
«  nois.  Et,  pour  ce,  desmis  de  l'aulmosne  de  Confort 
«  (un  des  lieux  où  on  la  distribuait),  et  a  rendu  son 
«  brevet.  » —  Ordonnances  des  recteurs  de  l'Aumône, 
portant,  que  :  dorénavent,  les  «  Bureaux  »  seront  tenus 
alternativement  par  deux  d'entre  eux,  à  tour  de  rôle,  et 
que  chaque  absence  sera  punie  d'une  amende  de  20  sous 
au  profit  de  ladite  Aumône  ;  —  les  recteurs  désignés 
pour  la  tenue  du  Bureau  pourront,  en  cas  d'empêche- 
ment, se  faire  remplacer  par  leurs  collègues. —  Ordres: 
de  délivrer  à  Jean  Margey,  verrier,  ainsi  qu'à  sa 
femme,  un  pain  par  semaine  et  cela  pendant  trois  se- 
maines ;  —  de  payera  Mathieu  Foutanel,  couturier,  la 
somme  de  S  livres  19  sous  tournois,  pour  la  façon  de 
trente-quatre  robes  qu'il  avait  confectionnées  pour 
l'usage  des  filles  de  Sainte-Catherine,  à  raison  de  3  sous 
G  deniers  pièce  ;  —  de  payer  à  Antoine  Gautier,  pelle- 
tier, 2  livres  10  sous  tournois  pour  «  ung  pellisson 
«  qu'il  a  fourny  à  la  dame  Claude,  régente  des  filles  de 
«  Saincte-Catherine,  oultre  ses  gaiges,  pour  ce  qu'elle 
«  faict  grosse  dilligence,  journellement,  à  instruire  et 
«  bien  morigéner  lesdictes  filles.  » —  Bail  d'une  fille  expo- 
sée, fait  à  Jean-Antoine  de  Montferrat,  armurier  à  Lyon, 
pour  lui  servir  de  chambrière. —  Requête  adressée  par  le 
Bureau  à  niessire  Jean  Du  Peyrat,  lieutenant-général  en 
la  sénéchaussée  de  Lyon,  aux  fins  d'employer  les  men- 
diants et  vagabonds  au  nettoiement  des  rues  et  ports  de 
la  ville,  attendu  l'interruption  des  travaux  de  forlificaiion 
d'icelle,  qui  avait  lieu  à  cause  de  l'hiver,  les  recteurs 
offrant  de  nourrir  avec  le  pain  de  l'Aumône,   les  «  ma. 


C  ARCHIVES  DE  LA 

«  raulx  et  marrauldes  et  autres  gens  vaccabondans  par 
«  ladicte  ville;  »  —  ordonnance  rendue  par  le  lieutenant 
général,  conformément  à  la  requête  ci-dessus.  —  Attri- 
bution faite  au  profit  de  l'Aumône,  sur  la  demande  des 
recteurs,  de  la  distribution  que  l'abbé  d'Ainay  avait  l'ha- 
bitude de  faire  annuellement  aux  pauvres,  le  dimanche 
gras.  —  Renouvellement  du  Bureau  de  l'Aumône-Géné- 
rale,  par  les  conseillers  de  ville,  sur  la  demande  des 
recteurs  (21  février  1334,  V.  S.).  —  Ordre  de  payer  à 
Etienne  Pennet,  dit  Perpignan,  boucher  de  Lyon,  la 
somme  de  28  livres  1  sou  5  deniers  tournois,  pour  douze 
cent  vingt-cinq  livres  de  viande  de  bœuf,  à  raison  de 
5  deniers  et  une  obole  la  livre,  qu'il  avait  fournies  de- 
puis le  commencement  d'octobre  précédent  jusqu'au 
Carême  suivant,  savoir:  à  l'hôpital  de  la  Chana,  la  quan- 
tité de  mille  soixante-quinze  livres,  et  celle  de  cent  cin- 
quante livres  à  l'hôpital  Sainte-Catherine  —  Ordres:  de 
payer  à  Pierre  Paillon,  peintre,  3  livres  10  sous  8  de- 
niers tournois,  pour  avoir  «  repeinct  et  reclost  la  quan- 
«  tité  de  deux  cens  douze  boytes,  à  raison  de  quatre 
«  deniers  pièce  ;  »  —  au  trésorier  de  l'Aumône  d'ache- 
ter de  «  la  dragée  et,  en  après,  estre  distribuée  et  bail- 
«  lée  aux  prescheurs  qui  preschent  ,  assavoir  :  à 
K  Confort,  Sainct-Jehan,Sainct-Nizier,à  Sainct-Pierre-le- 
«  Moyne  (les  Nonnaiiis)  et  à  Sainct-Georges,  à  chacun 
«  d'eulx...  »  (en  blanc).  —  Visite  aux  prisonniers  ; 
supplément  d'auniôme  aux  distributions  ;  aumône  ex- 
traordinaire aux  lépreux  de  Balmont  et  de  la  Made- 
leine ;  quêtes  au  bassin  par  les  recteurs,  en  diverses 
églises  et  autres  lieux  publics  :  le  tout  à  l'occasion  et 
«  à  l'honneur  »  des  fêtes  de  Pâques.  —  «  A  esté  mis  en 
«  avant  que  André  Gonzebaut,  notaire  de  Lion,  prent 
«  deux  aulmosnes,  et  que  j'à  piéçà  il  est  sain  et  qu'il 
«  peult  bien  ayder  à  nourrir  ses  enfants  ;  à  ceste  cause, 
«  a  esté  ordonné  que  dores  en  avant  il  ne  luy  sera  baillé 
«  que  ung  sol  et  ung  pain.  »  —  Requête  présentée  aux 
l'ecteurs  de  rAumône  par  Jean  Billet,  enfant  de  la  Chana, 
ec  disant  qu'il  est  subget  à  la  maladie  de  Sainct-Polo- 
«  mard  (sic),  et,  à  ceste  cause,  à  promis  faire  le  voyage 
«  audict  lieu  -,  demande,  pour  ce,  licence  pour  faire 
«  sondict  voyage,  avec  une  aulmosne  pour  y  aller.  Le- 
K  dict  Jehan  a  esté  licencié,  et  luy  a  esté  baillé  S  solz 
«  tournois  pour  faire  son  voyage.  »  —  Supplique  de 
François  Blanchard,  l'un  des  luagisters  de  l'hôpital  de  la 
Chana,  contenant  que  «  les  gaiges  qu'il  prent  pour  ser- 
«  vir  cl  enseigner  les  enfants  de  la  Chanal  ne  suppèlent 
«  à  l'entretenir,  actendu  qu'il  est  chargé  de  femme  ;  ce 
«  actendu,  requiert  qu'ilz  (les  recteurs  de  l'Aumône) 
«  ayent  esgard  envers  luy  et  luy  veuillent  augmenter 
«  ses  gaiges.  Ouy  et  veu  le  tout,  eu  esgard  :»   la   bonne 


CHARITÉ  DE  LYON. 

«  diligence  que  ledict  Blanchard  fait  à  apprendre  les 
«  enfans,  ont  ordonné  luy  estie  baillée,  à  ces  festes  de 
«  Tossainctz  prouchain  venans,  une  robe,  oultre  ses  gai- 
«  ges  ordinaires,  (jui  sont  3  solz  tournois  par  sepmaine 
«  et  son  norrissement.    »  —  Traitement   de  10  livres 
par  an,  alloué  à  Benoît  Du  Clusel,  chirurgien  de  l'ilôtel- 
Dieu  du  pont  du  Rhône,   pour  visiter  ou  faire  visiter 
deux  fois  par  semaine,  les  hôpitaux  de  Sainte-Catherine 
et  de  la  Chana,  «  pour  veoir  si  les  enfans  auront  affaire 
«  de  luy,  et  les  panser  et  habiller  de  ce  que  leur  sera 
«  nécessaire.  »  —  «  Pour  ce  que  y  a  ung  Egiptien  et  sa 
«  femme,  malades,  et  deux  enfans  en  près  Saincle-Ca- 
«  iherine,  eu  esgard  qu'ilz  ne  s'en  peulvent  en  aller  hors 
«  la  ville,  causant  leur  maladie,  et  alBn   qu'ilz  n'aillent 
«  par  la  ville,  a  esté  ordonné  qu'il  leur  sera  baillé  deux 
«  pains  pour  sepmaine,  jusques  à  ce  que  autrement  sera 
a  ordonné.  »  —  Acceptation  par  les  deux  portiers  pré- 
posés à  la  recette  des  deniers  de  la  «  barre  »  (barrière) 
du  pont  du  Rhône,  de  loffre  qui  leur  avait  été  faite,  de 
la  part  du  Bureau  de  l'Aumône,  de  se  charger,  moyen- 
nant un  salaire  annuel  de  30  sous  pour  chacun  d'eux, 
d'empêcher  les  pauvres  d'entrer  dans  la  ville.  —  Bail  de 
Jacques  Costan,  connue  apprenti,  passé  pour  cinq  ans,  à 
Etienne  Robinet,  fils  de  Grégoire  Robinet,  relieur  de  li- 
vres, domicilié  en  la  rue  Mercière. —  Emprisonnement, 
par  ordre  des  recteurs,  «  en  certaine  tour  par  eulx  éle- 
vée, »  de  Nicolas  Galland,  qui  avait  été  mis  en  appren- 
tissage chez  Martin  Marckel,  Allemand,  habitant  de  Lyon, 
pour  avoir  déserté  le  service  de  son  maître,  lequel, 
après  avoiracceplé  la  soumission  du  fugitif,  consent  à  le 
reprendre,  sous  la  condition  qu'il  ne  se  sauvera  plus,  «à 
«  peyne  d'avoir  du  fouet  et  estre  mis  en  gallère.  »  — 
Note  contenant  que,  le  dimanche  22  aotii  1533,  il  n'y 
eut  point  de  tenue  du  Bureau  de  l'Aumône,  «  parceque, 
«  ledict  jour,  une  partie  des  gens  de  la  ville  s'estoyent 
«  mis  en  bon  estât  et  avoyent  reçeu  le  Corps  Nostre- 
«  Seigneur,  pour  gagner  ung  Jubillé  que  nostre  Saincl- 
«  Père  le  pape  Paul  111=  avoit  octroyé  à  toute  la  cres- 
«  tienté,  pour  l'honneur  du  quel  jour  ne  fust  tenu  ledict 
«  Bureau.  »  —  Procession  générale  et  annuelle  des  pau- 
vres de  la  ville,  dont  l'annonce  est  faite,  en  ces  termes, par 
lesclocheteurs  des  quatre  confréries  de  la  ville  (savoir, 
celles  de  :  la  Sainte-Trinité,  Sainte-Croix,  Nolrc-Dame- 
de-Pitié  et  des  Marchands  de  Lyon)  :  «  L'on  vous  fait  assa- 
«  voir  que  demain  malin  (29  aoilt),  se  fera  la  procession 
«  généralle  de  tous  les  pouvres  vivans  soubz  la  charge 
«  de  l'Aulmosne-Généralle  de  ceste  ville  de  Lyon,  la- 
ce quelle  partira  du  couvent  Sainct-Bouaventure,  et  de 
«  là  à  Saincl-Jehan,  là  où  se  dira  ung  sermon.  Si  vous 
«  plaist,  vous  y  viendrés  et  gagnerés  les  pardons.  »  — 


SERIE   E.  —  ADMINISTRATION   DE  L'ÉTABLISSEMENT. 


Procès-verbal  de  celle  cérémonie,  à  laquelle  assislèreiU 
les  recteurs  et  un  grand  nombre  d'auires  citoyens  no- 
tables. —  Avis  donné  aux  recteurs  que  maître  Heynard, 
couturier,  habitant  du  quartier  Saint-Georges,  maître 
Mathieu  Dubois,  bari)ior,  et  uu  autre  individu  «  tiennent 
n  bordelaige  et  maquerellage  jornellenient,  en  la  maison 
«  dudict  Heynard  ;  à  ceste  cause,  ont  commandé  au 
«  secrétaire  de  céans  soy  informer,  et  en  fera  rapport 
«  au  Bureau  pour  y  mettre  ordre  tel  qui  sera  de  raison. 
«  actendu  niesniement  qu'ilz  prennent  l'aulniosne.  »  — 
Bail  d'apprentissage,  pour  ciu(j  ans,  d'un  enfant  adoptif 
de  l'Aumône,  fait  à  Ennemond  Desrosiers,  chasublier  de 
Lyon  ;  «  durant  lequel  temps  ledict  Annemond  (sic)  l'ap- 
«  prendra  de  sou  dict  art,  le  norrira,  chaussera  et  vestira 
«  de  tous  veslemens.  Et  ainsi  a  promis.  »  —  Ordre  au  tré- 
sorier de  l'Aumône  de  payer  à  messire  Thibaut  de  Poney, 
prêtre  de  la  ville  de  Falaise,  en  Normandie,  «  pour  pas- 
«  serson  chemin  jusques  audict  lieu,  10  solz  6  deniers, 
«  à  la  charge  que,  incontinent  [après]  avoir  reçeu  le- 
«  dict  argent,  il  sortira  hors  la  ville,  à  poyne  de  rendre 
«  ledict  argent,  et  d'amende,  en  fiiisant  le  contraire.  » 

—  Prix-fait  donné  à  Pierre  Lemaistre  et  à  Regnault  Pon- 
tarchier,  couturiers,  pour  la  confection  de  «  lous  les 
«  sayons  nécessaires  pour  les  enfans  de  la  Chanal,  de 
«  la  manière  qui  leur  seront  ordonnez  faire.  Lesquelz 
«  les  ont  prins  à  faire  pour  le  pris  de  chacun  sayon,  de 
«  2  sous  G  deniers  tournois;  sur  lequel  pris  seront  te- 
«  nuz  couldre  sur  chacun  sayon  (ces  vêtements  étaient 
«  en  drap  de  Mende)  ung  lion,  qui  leur  sera  baillé,  et 
.<  fornir  le  fil.  »  —  Ordres  :  d'acheter  de  l'Huile  pour 
éclairer  les  enfants  de  la  Ghana,  qui  «  n'ont  aucune 
«  lumière,  au  soir,  pour  veoir,  manger,  cocher  (se  cou- 
«  cher)...;  de  laquelle  en  sera  distribué  tant  pour  po- 
«  taige  que  pour  lumière  ;  »  —  de  payer  à  Pierre  Lo- 
nat,  chaussetier,  8  livres  C  sous  6  deniers  pour  avoir 
fourni  aux  enfants  de  la  Ghana,  trente-sept  paires  de 
chausses,   à  raison  de  4    sous   6  deniers'  la    paire; 

—  de  payer  à  Guillaume  Mollineau,  cordonnier ,  8 
livres  16  sous  G  deniers  pour  la  fourniture  de  trente- 
sept  paires  de  souliers  aux  enfants  de  la  Ghana  , 
à  raison  de  quatre  sous  6  deniers  la  paire,  et  une 
paire  pour  le  magisler,  au  pri\^  de  10  sous;  —  de 
payer  à  Claude  Gleyssat,  brodeur,  2  livres  5  sous  tour- 
nois, pour  avoir  confectionné  quarante-deux  lions  en 
drap  blanc  pour  mettre  sur  les  sayons  des  enfants 
de  la  Ghana  ;  —  de  payer  à  Claude  Baillif,  couturier, 
3  livres  3  sous  tournois,  pour  la  façon  de  vingt-une 
robes  neuves,  en  drap  blanc,  faites,  à  raison  de  3  sous 
pièce,  pour  les  filles  de  Sainte-Catherine.  —  Arrivée 
(13  janvier  1333,  V.  S.)  et  séjour  à  Lyon  du  roi  Fran- 


çois I",  de  la  reine  de  Navarre,  des  princes  et  prin- 
cesses et  du  reste  de  la  Cour  ;  —  résolution  prise 
par  les  recteurs  de  l'Aumône  de  prévenir  le  cardinal 
do  Lisieux,  grand  aumônier  de  France,  «  de  la  forme 
«  et  manière  que  l'on  tient  au  gouvernement  de  ladicte 
«  Aulmosne,  semblablement  M"»"  la  royne  de  Navarre, 
«  sœur  dudict  seigneur  (Roi),  grande  aulniosnière,  et 
«  de  leur  donner  à  ung  chacun  d'eulx  ung  doui)le  des 
«  articles  qui  pour  ce  ont  esté  faiclz,  allia  de  le  remons- 
«  Irer  audict  seigneur  pour  faire  quelque  bien  aux  pou- 
«  vres  vivans  soubz  ladicte  Aulmosne  ;  »  —  en  consé- 
quence, le  même  jour,  on  se  transporte  au  logis  du 
cardinal,  qui,  après  avoir  écouté  les  recteurs  et  pris  note 
de  leurs  doléances  et  de  leurs  besoins,  répond  qu'il  en 
parlera  au  Roi  et  lui  remontrera  «  le  gros  bien  qui  pro- 
«  cède  d'avoir  ainsi  exigé  et  eslevé  une  si  belle  œuvre 
«  en  cesle  dicte  ville  ;»— première  visite  faite  à  la  reine 
de  Navarre,  par  les  administrateurs,  auxquels  cette  prin- 
cesse répond  à  peu  près  dans  les  mêmes  teinies  que  le 
cardinal  de  Lisieux  ;  —  nouvelle  visite  des  recteurs  à 
Marguerite  de  Valois,  à  laquelle,  celte  fois,  ils  présentent 
une  requête  dont  voici  le  texte  :  «  Supplient  irès-humble- 
«  ment  les  commis  à  la  superintendance  et  gouverne- 
<(  ment  de  l'Aulmosne-Généralle  qui  présentement  se 
«  fait  en  la  ville  de  Lion,  que,  en  ensuyvantvostre  bonne 
«  volonté,  qu'il  vous  plaise  avoir  pour  recommandée 
«  envers  le  Roy^  nostre  seigneur,  et  vous,  ladicte  Aul- 
1'  mosne  ;  car  en  despuis  l'advénement  (l'arrivée)  du- 
«  dict  seigneur,  ladicte  Aulmosne  est  grandement  aug- 
«  mentée  des  pouvres  suyvant  sa  Court.  A  ceste  cause, 
«  les  deniers  d'icelle  ne  peulvenl  subvenir  pour  la 
«  grand  despence  qu'il  convient  faire,  qui  se  monte 
«  par  chacune  sepmaine  300  livres  ;  parquoy  madicte 
«  dame,  comme  princesse  de  charité,  il  vous  plaise,  de 
«  vostre  bénigne  grâce,  employer  vostre  bonne  ayde, 
«  et  vous  ferez  ung  bien  inestimable.  »  —  Don  de  8 
livres  3  sous  tournois,  fait  à  l'Aumône  par  le  confesseur 
de  la  Reine,  elc. 


E.  5.  (Registre.)  —  In-4,  238  feuillets,  papier. 

1535-1540.  —  Délibérations  du  Bureau  de  l'Au- 
mône-Générale  de  Lyon.  —  Mandements  et  actes  du  Bu- 
reau. —  Nomination  de  M»  Georges  Nyvelel,  notaire  à 
Lyon,  comme  secrétaire  de  l'Aumône  et  aux  gages  de 
40  livres  tournois  par  an,  en  remplacement  de  M«  Pierre 
Boquin.  —  Répartition,  entre  les  recteurs,  des  emplois 
et  de   la  surveillance  des   œuvres   de  l'Aumône.  — 


ARCH[VES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


Abandon  d'une  femme  par  son  mari  et  admission  de  la 
délaissée  h  l'hôpilal  de  Sainle-Caiherine,  ou  elle  sera 
nourrie  et  instruite  comme  les  petites  filles  de  la  mai- 
son :  ordres  donnés  par  les  recteurs  pour  que  le  mari 
de  celte  femme  soit  emprisonné  à  la  tour,  par  les  officiers 
de  l'Aumône.  —  Aumône  de  10  sous,  donnée  à  Jean 
Pilât,  de  Lyon,  qui  avait  remontré  «  qu'il  s'en  veut 
«  aller  rendre  son  vœu  à  monsieur  Saint-Men  (sic), 
a  et  que  bonnement  il  n'y  pourroit  aller  sans  l'aide 
«  et  aulmosne  desdictz  sieurs  »  (recteurs),  etc.  — 
Ordre  d'envoyer  à  l'Hôpital,  c'est-à-dire  à  l'Hôtel-Dieu 
du  pont  du  Rhône,  Barbe  Dausserre,  laquelle  «  a  re- 
«  monstre  ausdictz  sieurs  qu'elle  est  malade  de  la  vey- 
«  roUe,  et  supplié  ausdictz  sieurs  qu'elle  fust  mise  à 
«  l'Hospital.  »  — Décision  du  Bureau,  portant  que  Fran- 
çois Rousselet,  seigneur  de  La  Part-Dieu  et  trésorier  de 
l'Aumône,  ayant  fait  valoir  que  ses  affaires  particulières 
l'empêchaient  de  vaquer  convenablement  aux  devoirs 
de  sa  charge,  «  tous  les  deniers  provenans  et  qui  pro- 
«  viendront  à  ladicte  Aulmosne  seront  mis  dans  un 
«  coffre  fermant  à  deux  clez,  estant  en  ladicte  cham- 
«  bre  (celle  où  se  tenait  le  Bureau,  au  couvent  des 
«  Cordeliers),  avec  ung  papier  de  recepte  et  mises, 
«  desquelles  clez  l'une  d'icelles  sera  baillée  à  l'ung  des 
«  commis,  à  la  part  de  Fourvière,  et  l'aulire  à  ung  aul- 
«  ire,  à  la  part  du  Rosne  ;  lesquelz,  toutes  les  diman- 
«  ches  ou  aultres  jours,  quant  sera  de  besoing,  feront 
«  et  exerceront  ledict  ollice  de  trésourier,  et  seront 
«  tenuz  rendre  compte  et  reliqua,  toutes  les  années  et 
«  à  la  fin  d'icelles  ou  quant  bon  semblera  aux  aultres 
«  commis  (recteurs)  ;  et  pour  ce  faire  ont  esté  esleuz 
n  et  commis,  pour  troys  nioys,  assavoir,  à  la  part  du 
«  Rosne,  le  sire  Jehan  Broquin,  et,  à  la  part  de  Four- 
«  vière,  le  sire  Estienne  Turquet.  »  —  Injonction  au 
secrétaire  de  l'Aumône  de  recouvrer,  de  M.  DuPérez,  la 
somme  de  100  sous  tournois,  à  laquelle  ce  dernier  avait 
été  condamné  envers  ladite  Aumône,  par  le  sénéchal  de 
Lyon.  —  Prix-fait  à  Antoine  Caille,  marchand  boucher 
du  quartier  de  Bourgneuf,pour  la  fourniture  de  la  viande 
à  l'hôpital  de  la  Chana,  pendant  l'année  153G,  à  raison  de 
5  deniers  tournois  la  livre,  soit  41  sous  8  deniers  le  quin- 
tal. —  Arrêté  portant  que,  nonobstant  l'institution  de 
l'Aumône  et  les  défenses  faites  à  ce  sujet,  certains  pau- 
vres api)artenant  à  l'établissement,  dont  ils  recevaient 
les  secours,  s'obstinaient  à  mendier  dans  les  églises  cl 
le  reste  de  la  ville,  en  conséquence,  il  «  sera  faict  une 
«  crie  par  les  carrefours  de  ceste  dicte  ville,  à  la  ma- 
«  nière  accoustumée,  par  laquelle  seront  faictes  inhi- 
«  bicions  à  tous  maraulx  et  coquins  de  non  mendier  et 
«  coquiner  parmy  la  ville  ny  aux  esglises,  à  poine  du 


«  fouet.  »  —  Ordonnance   du   Bureau,  contenant  que 
pour  assurer  la  durée  de  l'Aumône,  «  ce  qui  ne  se  peult 
«  faire  sans  grans  deniers,  »  des  plats  seront  disposés 
à  Porte-Froc,  à  Saint-Paul,  aux  deux  extrémités   du 
pont  de  la  Saône,  à  la  Plalière,  à  Saint-Nizier  et   aux 
Cordeliers,  aux  Carmes  et  à  Notre-Dame  de  Confort,  le 
jour  du  vendredi-saint  et  le  jour  de  Pâques,  et  que  ces 
plats  seront  gardés  chacun  par  deux  recteurs,  désignés 
à  cet  effet.  —  Donation  faite  au  profit  de  l'Aumône,  par 
la  confrérie  du  Corps-de-Dieu,  érigée  en  l'église  Saint- 
Paul,  des  arrérages  de  plusieurs  années,  avec  son  sort 
principal,   d'une   pension  annuelle  et  perpétuelle  de 
io  écus  d'or  au  soleil,  due  à  ladite  confrérie,  sur  une 
maison  située  auprès  de  Saint-Éloi,  par  maître  Claude 
Coinde  et  sa  femme,  tenanciers  de  cet  immeuble,  qui 
avait  appartenu  à  Jean  Gros,  etc.  —  Bail  de  Catherin 
Vernin,  fait  pour  six  ans  à  Pierre  d'Aoste,  «  doreur 
«  d'espées,  pour  luy  apprehendre  son  mestier  de  do- 
«  reur.  »  —  Marché  passé  par  les  recteurs  avec  Fran- 
çois Blanchard  et  sa  femme,  pour  servir  et  instruire  les 
enfants  de  l'hôpital  de  la  Chana,    pendant  une  année 
entière,  aux  gages  de  16  livres  tournois  pour  le  même 
temps  ;  «  et,  oultre,  seront  tenuz  lesdictz  sieurs  l'habil- 
«  1er  luy  et  sa  femme,  assavoir,  luy,  d'une  robbe,  d'une 
«  paire  de  chausses  et  deux  paires  de   soliers,  et  sa 
«  femme   autant,  et  les  nourrir,  coucher  et  entretenir 
«  dans  ledict  hospital;,  et  ledict  magister  et  sa  dicte 
«  femme  bien  apprendre,  instruire,  blanchir,  nectoyer 
«  et  accouslrer  lesdictz  enfans,  boire  et  manger  et  de- 
«  meurer  avec  eulx,  quant  ilz  prendront  leur  réfection, 
«  et  bien  versel  durant  ladicte  année;  et  quant  lesdictz 
«  enfans  auront  prins  leur  réfection  quotidienne,  leur 
«  faire  dire  Grâces  et  Suffrages,  à  chacun  repas,  prier 
«  Dieu  pour  leurs  bienfacteurs-,  et  quant  ilz  seront  cou- 
«  chés,  leur  faire  dire  ung  Salve  Regina.  Et  sera  tenu 
«  ledict  magister  tenir   compte  de   ce   qu'il    recepvra 
«  aux  mortuaires  et  de  tous  les  aultres  deniers,  et  en 
«  faire  registre-,  et  s'il  se  trouve  avoir  mal  versel,  se 
«  soubmect  à  la  miséricorde  desdictz  sieurs  et  à  toute 
«  rigueur  de  justice.  »  —  Baux  des  enfants  de  la  Chana 
et  des  filles  de  Sainte-Catherine,  faits  à  des  particuliers, 
soit  en  qualité    d'apprentis,   soit   comme   domestiques 
proprement    dits.    -^    Ordre  de  faire  l'aumône  :   aux 
deux  petits  enfants  d'Antoine  Marrion,  jusqu'à  ce  que 
leur  père  soit  revenu  de  la  guerre  où  il  était  allé  ;  — 
d'un  pain  à  Pernelte,  femme  d'Antoine  Rollet,  et  à  ses 
doux  petits  enfants,  «  pour  ce  (}uc  son  mary  l'a  haban- 
«  donnée  et  est  allé  à  la  guerre.  »   —  Arrêté  portant 
(jne,  sur  l'observation  faite  au  Bureau  par  le  magister 
de  la  Chana,  que  ses  gages  étaient  insullisants  pour  le 


nourrir,  «  afTin  qu'il  ait  meilleure  affection  de  servir 
«  audict  hospital  et  instruire  les  enfans  illec  estans, 
(I  que,  au  lieu  de  sa  chair  à  luy  ordonnée,  il  aura,  cha- 
«  que  sepniaine,  cinq  livres  moton  et  deux  solz  tournois 
«  pour  son  vivre,  qui  luy  seront  baillez  et  délivrez  par 
«  l'ung  des  officiers  de  ladicie  Aulniosne,  en  délivrant 
«  la  portion  desdictz  enfans.  »  —  Adoption,  par  les 
recteurs,  des  enfants  Duvivier,  orphelins  de  mère  seu- 
lement, que  leur  marâtre  maltraitait  outre  mesure,  et 
Injonction  au  père  de  ces  enfants  de  se  départir  de 
l'administration  de  leurs  biens,  qui  seront  mis  en  loca- 
tion par  les  administrateurs  susdits.  —  Changement  du 
jour  de  distribution  de  l'aumône,  qui,  au  lieu  de  se 
faire  le  mercredi,  s'effectuera  désormais  le  dimanche 
de  chaque  semaine  ;  parce  que  le  mercredi  «  est  jour 
«  de  travail,  au  moyen  de  quoy  les  pouvres,  en  venant 
«  prendre  ladicte  aulniosne,  perdent  leurs  journées,  et 
«  pour  ce  aussi  que  MM.  les  commis,  empeschez  en 
«  leurs  affaires,  ne  peuvent,  ledict  jour,  assister  à  la 
«  distribucion  et  délivrance  de  ladicte  Aulniosne,  au 
«  moyen  de  quoy  ne  peuvent  sçavoir  ny  cognoistre  au 
«  vray  les  gens  à  qui  sont  employées  les  aulmosnes.  » 

—  Ordre  de  payer  à  Claude  Mey,  «  pouvre  fille  pesche- 
«  resse,  »  la  somme  de  31  sous  tournois,  en  rembour- 
sement de  ce  qu'elle  avait  avancé  à  Etienne  Duvivier 
père,  pour  la  location  d'une  chambre  qui  faisait  partie 
de  la  maison  des  enfants  de  ce  dernier,  «  pour  ce 
«  qu'elle  y  tenoit  maulvais  train,  pour  la  faire  vuider.  » 

—  Bail  de  Michalette,  fille  adoptive  de  l'hôpital  Sainte- 
Catherine,  fait  pour  quatre  ans  à  Sibylle,  femme  de 
Perrin  Jacquet,  imagier,  demeurant  au  quartier  de  Bourg- 
neuf.  —  Révocation  d'Antoine  Gauthier,  l'un  des  servi- 
teurs de  l'Aumône,  pour  avoir  détourné  à  son  profit, 
pendant  l'espace  de  six  semaines,  l'aumône  accordée 
par  les  recteurs  à  un  lépreux  de  la  nialadrerie  de 
Balniont,  bien  qu'il  eut  prétendu  l'avoir  livrée  à  ce 
malheureux.  «  Et  a  esté  supplié  M.  l'advocat  du  Roy, 
«  présent,  quant  au  délict,  qu'il  en  fasse  son  debvoir, 
«  ce  qu'il  a  promis  faire.  »  —  Division  de  la  ville  en 
trois  quartiers,  assignés  à  chacun  des  bedeaux  de  l'Au- 
mône pour  en  chasser  les  mendiants.  —  Offre  faite  aux 
recteurs,  par  les  courriers  de  l'Apothicairerie  de  Lyon, 
au  nom  de  leur  communauté,  de  leur  adresser  les  ma- 
lades qui  se  présenteront  au  Bureau  de  l'Aumône,  afin 
d'être  plus  exactement  et  mieux  pansés. —  Versement  de 
100  livres  tournois  entre  les  mains  du  trésorier  de  l'Au- 
mône, par  Jean  Senneton,  marchand  de  la  ville,  pour 
pareille  somme  que  dame  Claude  Compagnon,  sa  belle- 
mère,  avait  léguée  à  l'établissement.  —  Aumône  d'une 
ânée  de  blé-froment,  faite  à  M«  André  Gonzebaut,  notaire, 

Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  E.  —  Tome  II. 


SÉRIE  E.  —  ADMLMSTRATION  DE  L'ETAGLISSEMEiM.  9 

en  considération  de  son  grand  âge  et  de  sa  pauvreté.  — 
Quittance  de  200  écus  d'or  au  soleil,   passée  à  Jean 
Kleberger,  Allemand,  pour  une  aumône  qu'il  avait  faite, 
le  jour  même  (10  décembre    lîiSfiJ,   aux   pauvres.    — 
Création  d'un  quatrième  emploi  d'officier  ou  de  bedeau 
pour  expulser  les  mendiants  des  églises  de  la  ville  ; 
nomination  à  ce  poste  de  Jean  Regnault,  officier  de  la 
Cour  séculière  de  Lyon,  lequel,  sera  chargé  d'opérer 
dans  les  églises  Saint-Georges,  Saint-Pierre-le-Vieux, 
Saint-Jean,  Sainté-Croix  et  Saint-Alban,  aux  gages  de 
20  sous  par  mois.  —  Visite  des  prisons  du  Roi    et  de 
celles  de  l'archevêché,  par  les  recteurs  de  l'Aumône, 
pour  distribuer  des  secours  aux  détenus  pauvres  de  ces 
établissements. —  Arrêté  portant  que  chaque  aumône  du 
dimanche  24  décembre  1336  sera  augmentée  d'un  sol, 
«  pour  mieulx  passer  les  festes  de  Noël  prochaines.  »  — 
Admission,  en  qualité  d'adoptifs,  tant  à  l'hôpital  de  la 
Ghana  qu'à  celui  de  Sainte-Catherine,  des  enfants  de  feu 
Jean  Giraudier,  du  bourg Saint-Vincent-les-Lyon,  «  pour 
«  ce  que  leur  mère  est  suspecte  de  ladrerie,  par  le  as- 
«  pect  de  sa  personne,  pour  illec  estre  nourriz,  ins- 
«  truictz,  entre.tenuz  et  alimentez  comme  les  aultres; 
«  et  ordonné  que  ladicte  mère  sera  rendue  à  la  Mag- 
«  dellayne,  icelle  premièrement  visitée  par  les  cirur- 
«  giens,  médecins  et  gens  ad  ce  exprès,   et   que   ses 
«  biens  seront  mis  en  inventaire,  par  le  secrétaire,  au 
«  prouffict  desdictz  enfans,  »  etc.  —  Ordre  de  délivrer 
à  Isabeau  Delorme,  de  Saint-Georges,   «   scappée   et 
«  tachée  du  mal  de  monsieur  Sainct-Main,  pour  s'en 
«  aller  faire  sa  nouveyne  à  Oullins,  »  la  somme  de  7  sous 
tournois.  —  Permission  accordée  par  les  recteurs  à 
deux  Sœurs  du  couvent  de  Sainte-Claire  de  Bourg-en- 
Bresse,  de  quêter  pendant  trois  semaines,  dans  la  ville 
de  Lyon  et  les  maisons  de  leurs  amis,  sans  solliciter 
autrement  la  charité  publique,  en  les  prévenant  que, 
ces  trois  semaines  écoulées,  elles  recevront  l'ordre  de 
quitter   la  ville.  —  Mandement  de  G    livres  10  sous 
tournois,  délivré  à  M=  Mathieu,  couturier  de  l'Aumône, 
pour  la  façon  de  quarante-uu  habillements  qu'il  avait 
faits,  tant  pour  les  fils  que  pour  les  filles  de  l'établisse- 
ment. —  Achats  de  blé-froment  pour  la  consommation 
de  l'Aumône,  à  raison  de  3  livres  et  de  4  livres  4  sous 
tournois,  l'ânée.  —  Ordonnance  du  Bureau,  portant  que 
«  les  filles  de  joye  estans  autour  des  murailles  de  la 
«  ville  seront  mises  à  la  tour  (celle  que  les  recteurs 
«  avaient  fait  bâtir  pour  servir  de  prison),  jusques  ad 
«  ce  que  aultrement  soit  ordonné.  »  —  Emprisonne- 
ment, par  ordre  des  recteurs,   d'un  Individu   qui  ne 
voulant  point  nourrir  sa  femme,  avait  mis  celle-ci  dans 
la  nécessité  de  réclamer  les  secours  de  l'Aumône.  — 

2. 


40 


Observations  présentées  aux  recteurs  de  l'Aumône  par 
les  Cordeliers  de  Saint-Bonaventurc,  qui  avaient  pro- 
mis à  ceux-là  de  mettre  à  leur  disposition  de  nouveaux 
locaux  pour  agrandir  et  compléter  le  service  de  la  bou- 
langerie des  pauvres,  installé  dans  le  couvent  :  les  reli- 
gieux donnent  à  entendre  que,  outre  la  difficulté  des 
communications,  cette  innovation  présenterait  certains 
inconvénients,  notamment  ceux  de  l'incendie  et  de  la 
peste,  et  que,  pour  éviter  ce  double  danger,  il  était 
préférable  de  choisir  quelque  autre  partie  de  leur  cloî- 
tre, moins  exposée  que  l'autre  aux  éventualités  signalées 
par  les  Révérends  Pères  ;  mais  que  l'entrée  du  couvent 
offrait  suffisamment  de  logements  et  d'espace  libre  pour 
remplir  le  but  que  les  administrateurs  avaient  en  vue, 
à  la  condition  d'y  faire  quelques  constructions  et  répa- 
rations ou  agencements,  dont  les  Cordeliers  se  charge- 
raient volontiers,  moyennant  quelque  honnête  aumône; 
—  délibération  du  Bureau,  portant  qu'il  sera  payé,  en 
une  fois,  aux  Cordeliers  de  Saint-Bonaventure  la  somme 
de  250  livres  tournois  pour  les  constructions  et  répara- 
tions à  faire  à  de  certaines  parties  de  l'entrée  du  cou- 
vent, qui  avaient  étéjugées  plus  propices  à  l'établissement 
de  la  boulangerie  et  des  autres  dépendances  de  l'Aumône, 
que  celles  où  elles  se  trouvaient  alors  installées,  dans 
l'intérieur  et  sur  le  derrière  dudit  couvent.  —  Nomina- 
tion de  Jean  Sève  en  qualité  de  solliciteur  de  l'Aumône, 
«  pour,  assavoir  :  solliciter  les  quaterniers  (quarte- 
«  niers),-  les  légatz  faictz  à  l'Aulmosne;  faire  la  queste 
«  des  blez  qui  sont  donnez  à  ladicte  Aulmosne  ;  distri- 
K  buer  l'aulmosne  à  la  Chanal  et  avoir  l'administration 
a  de  l'hospital  dudict  lieu  de  la  Chanal;  tenir  le  con- 
«  trôle  et  escripre  la  recepte  et  mise  de  ladicte  Aul- 
«  mosne  ;  porter  les  deniers  que  l'on  distribue,  toutes 
«  les  sepmaines,  aux  aulmosnes  ordinaires,  aux  distri- 
«  lions  d'icelles,  »  aux  gages  de  60  livres  par  an.  — 
Visite  des  prisons  de  la  ville,  à  l'occasion  des  fêtes  de 
Pâques,  et  don  de  5  sous  à  une  femme  «  qu'est  prison- 
«  nière  pour  hérésie,  »  dans  les  prisons  de  l'archevê- 
que. —  Extrait  de  l'arrêt  de  la  Cour  des  Grands-Jours 
de  ïroyes  (28  septembre  1333),  par  lequel  l'adminis- 
tration des  (juatre  hôpitaux  fondés  en  cette  ville  est 
déférée  à  quatre  bourgeois,  dont  deux  seront  nommés 
annuellement  pour  servir  avec  les  deux  anciens,  et  ainsi 
de  suite.  —  Lettres  patentes  du  roi  François  I"  (4  avril 
1533),  concernant  l'administration  des  établissements 
hospitaliers  de  la  ville  de  Troyes,  dont  l'un,  appelé  l'hô- 
pital Le  Conte,  était  de  fondation  royale.  —  Uon  fait  à 
l'Aumône,  par  Michel  tiuillien,  maître  de  la  Monnaie  de 
Lyon  et  l'un  des  recteurs,  de  «  ung  Crucifix  de  boys,  avec 
o  l'ymage  Nostre-Dame  et  de  Sainct-Jehan,  enchâssez 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 

«  ensemble.  Et  a  esté  mis  en  la  chambre  du  Bureau.  » 
—  Retenue  de  messire  Hugues  NarboUier,  prêtre  de 
Troyes  en  Champagne,  pour  servir  comme   magister 
à  l'hôpital  de  la  Ghana,  «  pour  instruire  et  endoctriner 
«  les  enfans  y  estans,  et  faire  aultres  actes  nécessaires,  » 
aux  gages  de  20  livres  tournois  par  an.  —  Payé  à  Jean 
Sève,  chargé  du  contrôle  de  la  recette  et  dépense  de 
l'Aumône,  pour  les  frais  de  nourriture  de  Jeanne...  (la- 
cune), «  prinse  pour  apprehendre  les  filles  à  dévuyder 
«  la  soye,  et  pour  le  louage  de  l'une  de  ses  chambres 
«  où  lesdictes  filles  dévuydent  icelle  soye,  pour  chacun 
«  mois,  la  somme  de  2  livres  tournois.  —  Retenue,  pour 
quatre  ans,  de  dame  Lucresse,  pour  «  apprehendre  à 
«  devuider  la  soye  aux  filles  de  ladicte  Aulmosne, à  l'hos- 
«  pital  Saincte-Catherine,  moyennant  la  somme  de  60  li- 
«  vres  que  lesdictz  sieurs  (recteurs)  ont  promis  bailler 
«  et  délivrer  à  ladicte  Lucresse  pour  aider  à  marier  ses 
«  filles,  toutesfois  et  quantes  qu'elles  seront  en  âge  et 
«  qu'elles  auront  trouvé  leur  party  ;  et,  avec  ce,  luy 
«  sera  baillé  et  délivré  la  moitié  de  tout  le  gaing  que 
«  lesdictes  filles  de  ladicte  Aulmosne  feront  la  première 
«  année  ;  et ,  avec  ce ,  ladicte  Lucresse   et  sesdictes 
«  filles  seront  entretenues  audict  hospiial,  aux  despens 
«  de  ladicte  Aulmosne.  »  —  Ordre  de  donner  une  au- 
mône  d'un  pain  à  Philippe ,  fille   de  Pierre   Dodet , 
peintre.  —  Refus  d'accorder  l'aumône  des   distribu- 
tions aux  pauvres  qui  n'étaient  point  originaires  de  la 
ville  ou  n'y  habitaient  que  depuis  peu  de  temps.  —  Rete- 
nue d'Anne-Antoine  Gissalène,Lucquoise,  pour  apprendre 
le  dévidage  de  la  soie  aux  filles  de  l'hôpital  du  pont  du 
Rhône,  pendant  cinq  années;  «  moyennant  ce  que,  les- 
«  diclz  sieurs  (recteurs)  luy  ont  promis  la  bien  et  deue- 
«  ment  nourrir  selon  son  estât,  audict  hospital  ;  et  pour 
«  ses  peynes  et  salaires  luy  [ont]  promis  bailler,  pour 
«  la  première  année,  la  moitié  de  tout  le  prouffit  que 
«  toutes  ses  filles  feront  ladicte  année,  et,  oultre  ce, 
«  luy  sera  tauxé,  pour  lesdictz  cinq  ans,  ce  que  sera 
«  advisé  par  lesdictz  sieurs,  en  récompense  de  sesdictz 
«  salaires.  Et,  moyennant  ce,  ladicte  Anne  a  promis 
«  bien  et  deuement  apprehendre,  instruire  et  moriginer 
«  lesdictes  filles,  et  rendre  bon  compte  et  reliqua  de  la 
«  soye  qui  luy  sera  baillée  et  délivrée,  »  etc.  —  Re- 
mise d'une  fille  de  l'Aumône,  en  qualité  de  chambrière, 
à  Antoinette,  femme  de  Cyriac  de  La  Vanelle,  graveur, 
demeurant  dans  la  rue  Mercière.  —Payé  à  Jean  Berger, 
trompette  de  Lyon,  10  sous  tournois,  pour  avoir  «  Irom- 
«  pelé  la  blancque,  »  (c'est-à-dire  la  loterie)  organisée 
par  Christophe  Benedetli,  au  profit  de  l'Aumône.—  Prix- 
fait  à  Mathieu  Pennet,  moyennant?  livres  tournois, pour 
la  construction  du  nouveau  four  de  l'Aumône,  au  cou- 


SERIE  E.  —  ADMINISTRATION  DE  L'ÉTABLISSEMENT. 


11 


vent  des Cordelieis  de  Saint-Bonaventure. —  Bail  à  ferme 
passé,  pour  un  an,  aux  frères  Croysel,  meuniers,  par 
les  recteurs  de  l'Aumône-Générale  et  ceux  de  l'Ilotcl- 
Dieu  du  pont  du  Rhône,  du  moulin  nouvellement  établi 
sur  le  fleuve  pour  le  compte  des  deux  établissements. 
Le  présent  bail  fait  moyennant  :  la  somme  de  55  livres 
à  la  charge  des  parties  prenantes;  une  paire  de  chausses 
et  une  paire  de  souliers  pour  chacune  d'elles,  et  leur 
nourriture  à  l'hôpital.  —  «  Pour  ce  que  la  Court  est  en 
«  ceste  ville  (30  septembre  1537)  et  qu'il  y  a  grande 
«  affluence  des  pouvres,  a  esté  ordonné  et  commandé 
«  aux  officiers  (de  l'Aumône)  faire  leur  debvoir  de  se 
«  prendre  garde  à  ceux  qui  mendieront  par  les  églises 
«  et  parmy  la  ville,  et  si  font  leur  debvoir,  leur  sera 
«  faicte  tauxacion  de  leurs  salaires  et  peines,  oultre 
«  leurs  gaiges,  ainsi  qu'il  sera  advisé.  »  —  Bail  à  loyer, 
passé  pour  trois  ans,  par  les  conseillers  de  ville,  rec- 
teurs de  l'hôpital  du  pont  du  Rhône,  au  profit  d'Etienne 
Advizerd,  prêtre  de  Lyon,  de  l'hôpital  Sainte-Cathe- 
rine et  de  ses  revenus,  pour  le  prix  de  70  livres  par  an, 
réduit  à  60  livres,  à  cause  de  la  réserve  faite  des  locaux 
occupés  par  les  filles  de  l'Aumône,  et  où  se  trouvaient 
les  ateliers  du  dévidage  delà  soie.  —  Ordre  de  donner 
à  Benoîte,  femme  d'un  gagnedenier,  appelé  Georges, 
«  pour  ce  que  son  niary  est  allé  au  service  du  Roy.de- 
«  là  les  Monts,  une  aulmosne,  jusques  à  ce  qu'il  soit  de 
«  retour.  »  —  Marché  passé  avec  Antoine  Branche  , 
boulanger,  pour  vanner  et  cuire  tout  le  blé  nécessaire 
à  la  consommation  de  l'Aumône,  le  tout  à  ses  dépens, 
à  condition  qu'il  prélèvera,  sur  le  produit  de  sa  manu- 
tention, du  pain  en  quantité  suffisante  pour  sa  nourri- 
ture et  celle  de  ses  aides,  et  qu'il  lui  sera  payé,  tous 
les  samedis,  3  sous  9  deniers  tournois  pour  chaque 
ânée  de  blé.  —  Marché  passé  avec  M«  Antoine  Arne, 
chirurgien  de  Saint-Chamond,  «  de  coupper  deux  des 
«  enfanls  de  la  Chanal,  rompuz,  ce  qu'il  a  promis  bien 
«  et  deuement  faire,  moyennant  la  somme  de  3  livres, 
«  laquelle  luy  sera  payée  quant  il  aura  accoustré  les- 
«  dictz  enfants.  »  —  Ordre  de  délivrer  10  sous  tournois 
et  un  pain  pour  sa  nourriture  à  Françoise,  fille  de  Jac- 
ques Girault,  cordonnier  à  Saint-Éloi,  «  frappée  du  mal 
«  de  monsieur  Sainct-Main,  pour  aller  faire  sa  noveyne 
«  à  OuUins.  »  —  Renouvellement  partiel  du  Bureau  de 
l'Aumône  pour  l'année  1338,  et  élection  du  grenetier  Jean 
Daulhon  et  de  Ilumbert  de  Masso,  du  côté  de  Fourvières  ; 
de  Henri  Gimbre  et  de  Hugues  de  La  Porte,  du  côté  du 
Rhône,  en  qualité  de  nouveaux  recteurs,  «  et  ordonné 
«  qu'ilz  seront  communiqués  (présentés)  à  MM.  les  con- 
«  selliers  en  rHostel-de-la-Ville,suyvant  l'ancienne  cous- 
«  tume  et  ordonnance  sur  ce  faicte.  «  —  Intervention 


du  Bureau  entre  un  père  et  une  mère,  non  unis  par  le 
mariage,  pour  la  nourriture  et  l'entretien  de  leurs  en- 
fants, qui  restent  définilivemenl  à  la  charge  du  père.  — 
Décès  de  mailrc  Benoît  Du  Clusel,  barbier  et  chirurgien 
de  l'hôpital  du  pont  du  Rhône  et  de  l'Aumône  ;  son  rem- 
placement par  Jacques  Roy,  maître  barbier  de  la  ville, 
aux  gages  de  10  livres  tournois  par  an.  —  Placement, 
comme  apprentis  :  de  Jean  Gayard,  chez  Pierre  Hanyn,  li- 
braire de  la  rue  Mercière;  de  Jean  Estienne,  fils  de  Pierre 
Estienne,  potier  en  la  même  rue,  et  de  Valenlin,  neveu 
de  Frère  Jacques,  du  couvent  de  l'Observance,  chez 
Gaspard  Trichet,  imprimeur ,  établi  dans  ladite  rue 
Mercière,  «  pour  leur  apprchendre  l'art  de  l'imprime- 
«  rie.  Ordonné  qu'ilz  soient  habillez,  et,  après,  seront 
«  entretenuz  d'habillemens  par  leur  dict  maistre,  selon 
«  leur  estât.  »  —  Remontrances  faites  au  Bureau  par 
Etienne  Turquet,  l'un  des  recteurs  de  l'Aumône,  disant 
«  qu'il  est  tous  les  jours  après  de  remectre  sus  la  ma- 
«  nufacture  des  veloux  en  ceste  ville,  ce  qu'il  ne  peult 
«  bonnement  faire  sans  tousjours  quelque  petite  aide 
«  de  l'Aumosne,  et  qu'il  est  très-neccessaire  louer  une 
«  chambre  au  cousté  de  Sainct-George,  pour  mectre 
«  une  maistresse  qu'il  est  délibéré  faire  venir  de 
«  Saincl-Chaulmont  (Saint-Chamond)  pour  monstrer  aux 
«  filles  dudict  quartier  à  dévuider  la  soye  qu'il  con- 
«  viendra  employer  ausdiclz  veloux.  A  esté  ordonné 
«  louer  aux  despens  de  ladicte  Aulmosne  une  chambre 
«  audict  Sainct-George,  pour  l'entretenement  de  ladicte 
«  maistresse  et  desdictes  filles  ;  à  laquelle  maistresse 
«  et  aux  aultres  des  aultres  coustés  de  ladicte  ville  a 
«  esté  ordonné  leur  estre  baillé  une  aulmosne  pour  les 
«  aider  à  vivre  durant  ce  qu'elles  demeureront  à  la- 
ce dicte  facture.  Et  pour  leurs  salaires,  peines  et  vacca- 
«  lions,  leur  sera  baillé,  par  ledict  sieur  Turquet  (lequel 
«  est,  comme  on  sait,  le  célèbre  industriel  qui,  le  pre- 
«  mier,  introduisit  la  fabrique  de  velours,  façon  de  Gê- 
«  nés,  dans  la  ville  de  Lyon)  ou  ses  commis,  ainsi  qu'il 
«  verra,  ung  tant  pour  livre  de  ladicte  soye,  sans  gaiges, 
«  affin  qu'elles  ayent  meilleure  volonté  travailler  et  faire 
«  travailler  lesdictes  filles.  »  —  Marchés  passés  avec  des 
bouchers  pour  la  fourniture,  tant  à  l'hôpital  de  la  Chana 
qu'à  celui  de  Sainte-Catherine,  de  la  viande  de  bœuf  à 
3  deniers  et  une  maille  la  livre,  et  de  la  chair  de  mouton 
à  8  deniers,  pareillement,  la  livre. —  Enfants  mis  en  nour- 
rice à  la  campagne,  par  les  soins  et  sous  les  auspices  des 
recteurs  de  l'Aumône,  moyennant  11  florins  et  15  sous, 
pour  chacun  de  ces  nourrissons.  —  Nomination  de  Jean 
Bruyères,  procureur,  pour  servir,  en  la  même  qualité, 
auprès  du  Bureau  de  l'Aumône,  qui  venait  de  créer  cet 
emploi,  aux  gages  de  5  livres  tournois  par  an.  —  Déci- 


12 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


sion  portant  que  les  recteurs  de  l'Aumône,  accompa- 
gnés des  quarteniers  de   la   ville,  «  visiteront  et  iront 
«  parmy   les   rues,  pour   remonstrer  à  ceulx  qui  ne 
«  veulent   faire   leur  debvoir  pour  donner  à  ladicte 
«  Aulmosne,  qu'ilz  lefacent,  à  celle  fin  que  ladicte  Aul- 
«  mosne   se  puisse  continuer.  »  —  Arrêté  contenant 
que  les  garçons  de  la  Ghana  et  les  filles  de  Sainte-Ca- 
therine, qui  n'avaient  été  vêtus,  jusqu'alors,  que  dha- 
billements    confectionnés   avec   les  draps   mortuaires 
donnés  à  l'Aumône,  seront  désormais  habillés  de  drap 
neuf,  et  qu'il  sera  mis  en  réserve  douze  robes  noires 
pour  les  garçons  et  douze  robes  blanches  pour  les  filles, 
«  pour  servir  de  pourter  aux  mortuaires  des  bourgeoys, 
«  marchans,  citoyens   et  habitans,  quant,  de  ce  faire, 
«  mesdiclz  sieurs  les  recteurs  et  gouverneurs  de  ladicte 
«  Aulmosne  seront  requis,  »  etc.  —   Charge  donnée 
par  les  recteurs  à  un  officier  de  l'Aumône  de  se  rendre, 
sur  la  demande  d'un  prisonnier,  dans  le  pays  de  cet 
homme,  à  l'effet  d'y  vendre  une  partie  de  ses  biens 
pour  le  tirer  de  prison.  —  Placement,  pour  cinq  ans, 
d'André,  fils  de  Claude  Meigret,  de  la  Croix-de-Colle, 
à  Saint-Just-les-Lyon,  en  qualité  d'apprenti,  chez  Mathieu 
Sarrier ,  peintre,  en  face  de  Notre-Dame  de  Confort, 
«  pour  luy  apprehendre  son  mestier  de  paintre.  Or- 
«  donné  qu'il  soit  habillé  comme  les  aultres  que  l'on 
«  mect  à  maistre,  et  puis,  durant  ledicl  bail,  ledict  Sarrier 
«  l'entretiendra   d'habillemens,  selon   son  estât.  »  — 
Ordre  à  Jean  Broquin  et  à  Etienne  Turquet,  qui  avaient 
été  préposés  à  la  recette  des  deniers  de  l'Aumône,  de 
rendre  leurs  comptes  dans  la  chambre  du  Bureau,  en 
présence  de  :  M.M.  de  l'Église,  MM.  les  conseillers  de 
ville  et  MM.  des  nations  étrangères,  convoqués  à  cet 
effet.  —  Placement  de  plusieurs  adoptifs  de  l'Aumône 
chez  Etienne  Turquet,  où  ils  resteront  en  apprentissage 
pendant  cinq  ans  pour  apprendre  la  fabrication  des  ve- 
lours. Durant  ce  temps,   ils  seront  habillés  aux  frais 
de  ladite  Aumône.  —  Don  de  20  livres  tournois, fait  au 
profit  des  pauvres  de  l'Aumône,  d'après  le  conseil  du 
custode  de  Sainl-Jean,  recteur  et  gouverneur  de  la  ma- 
ladrerie  de  Balmont,  par  Jeanne  Perrot,  veuve  de  Benoît 
Granjon,  qui,  atteinte  de  la  lèpre,  avait  été  enfermée  à 
Balmont  par  ordre  du  custode.  —  Arrêté  portant  que, 
à  la  requête  d'Etienne  Turquet,  les  aumônes  seront  ren- 
dues aux  filles  qui  dévidaient  la  soie,  au  quartier  de 
Bourgneuf.  —  Remontrances    adressées  au  Bureau  de 
l'Aumône  par  les  quarteniers  de   Lyon ,  se  plaignant 
«  qu'il  y  a  plusieurs  bourgeois  et  aultres  citadins  de  la 
«  ville  qui  sont  refusans  de  contribuer  à  ladicte  Aul- 
«  mosne,  et  bailler  ce  qu'ilz  avoient  promis,  au  com- 
«  mencement  d'icelle  ;  »  —  décision  portant  que  les 


recteurs,  au  nombre  d'un  ou  de  deux,  accompagneront 
et  assisteront  les  quarteniers  quand  ceux-ci  feront  leurs 
quêtes,  chacun  dans  sa  circonscription,  «  aux  fins  de 
«  remonstrer  ausdictz  bourgeois  la  pauvreté  de  ladicte 
«  Aulmosne,  et  qu'ilz  facent  leur  debvoir  suyvant  leurs 
«  promesses.  »  —  Représentations  des  courriers  de  la 
confrérie  des  apothicaires,  disant  qu'ils  ne  pouvaient 
suffire  à  la  fourniture  des  médicaments  pour  les  malades 
de  l'Hôtel-Dieu  et  ceux  de  l'Aumône,  attendu  l'affiuence 
des  uns  et  des  autres  ;  —  ordre  à  l'apothicairerie  de 
l'Hôtel-Dieu  de  délivrer  «  toutes  les  drogues  qu'il  con- 
«  viendra  employer  pour  médiciner  les  pouvres  de  la- 
«  dicte  Aulmosne,  qui  en  tiendra  contrerolle  et  papier 
«  de  raison,  »  etc.  —  Invasion  épidémique,  survenue  aux 
hôpitaux  de  la  Ghana   et  de  Sainte-Catherine  ;  ordre 
donné  à  quatre  recteurs  de  l'Aumône,  de  visiter,  accom- 
pagnés de   deux    médecins,  les  deux  établissements 
précités,  pour  étudier  la  nature   de   la  maladie,    et 
y  mettre  ordre,  suivant  les  prescriptions  des  hommes  de 
l'art.  —  Rapport  fait  au  Bureau  par  Jean  Bruyères,  pro- 
cureur de  l'Aumône,  disant  que  :  de  son  vivant,  Azard 
Tavard,  marchand  libraire  à  Lyon,  par  son  testament, 
fait  en  1534,  ordonna,  entre  autres  choses,  que  la  moi- 
tié de  tous  ses  biens  serait  donnée  aux  pauvres  et  ser- 
virait aussi  à  marier  des  filles  sans  fortune  ;  il  nomma 
ses  exécuteurs  testamentaires  Claude  Lyonnet  et  Gui- 
chard  Nemo,  lesquels,  après  le  trépas  du  testateur,  qui 
décéda  dans  les  mêmes  intentions,  se  saisirent  de  la 
moitié  de  ses  biens,  qui  étaient  encore  en  leur  posses- 
sion, «  sans  ce  que,  depuis  ledict  temps,  ilz  en  aient 
«  faict  aucune  distribution  ausdictz  pauvres  ;  si  requiert 
«  que  lesdictz  tuteurs  aient  à  déclarer  quels  biens  ilz 
«  ont  entre  leurs  mains,  dudict   trespassé,  et  qu'ilz 
«  aient  à  en  vuyder  leurs  mains,  actendu  leur  malle- 
«  versation,  et  les  remectre  es  mains  desdictz  sieurs 
«  (recteurs)  pour  les  distribuer  aux  pauvres,  suyvant  la 
«  volonté   dudict  testateur,  »   etc.   —  Placement  de 
Pierre,  fils  de  Jean  Goyet  et  enfant  de  l'Aumône,  pour 
quatre  ans,  comme  apprenti ,  chez  Thomas  Berteau, 
imprimeur,  demeurant  près  de  Notre-Dame  de  Confort. 
—  Pardon   accordé  par  les  recteurs  à  Antoine  Mulet, 
qui  avait  fait  «quelque  rébellion,  tumulte  et  mutina- 
«  tion  de  peuple,  contre  Raymond  Arjollet,  l'ung  des 
«  bedcaulx  de  l'Aulmosne,  en  deschassant  ung  pauvre 
«  de  Sainct-Pol ,  moyennant  ce  qu'il  a  promis  payer 
«  tous  les  fraictz  de  justice.  »  —  Aumône  périodique 
et  individuelle  de  2  sous,  donnée  par  les  recteurs  de 
l'Aumône  aux  vieilles  femmes  pauvres  de  l'hôpital  des 
Veuves,  près  de  Notre-Dame  de  Confort,  à  la  place  du 
pain   qu'elles  ne  pouvaient  plus  manger.  —   Marché 


SERIE  E. 

passé,  moyennant  4  livres  tournois,  avec  M»  Antoine,  de 
Saint-Chaniond,  pour  la  guérison  d'un  enfant,  qui  avait 
une  «  carnosilé  »  sur  un  œil.  —  Autorisation  donnée 
par  le  Bureau  au\  deux  trésoriers  de  l'Aumône  de  con- 
tracter des  emprunts   d'argent  dans  la  ville,  à  l'effet 
d'acheter  des  blés  pour  l'approvisionnement  de  l'éta- 
blissement, sous  la  responsabilité  des  recteurs  et  des 
biens  de  ladite  Aumône.  —  Ordre  de  délivrer  à  Girard 
Martin,  «  tabourineur,  »  et  à  sa  femme  tous  les  biens 
qui  se  trouvaient,  par  inventaire,  entre  les  mains  des 
recteurs,  et  appartenaient  à  Balthazar,  fils  de  la  cham- 
brière de  maître  Jacques,  «   de  la   Truye-qui-FUe ,  »   en 
prenant,  par  les  époux  Martin,  l'engagement  de  bien 
nourrir,  entretenir  et  instruire  ledit  Balthazar.  —  Do- 
nation, entre  vifs,  de  tous  ses  biens  présents  et  à  venir, 
droits,  noms  et  actions,  faite  aux  recteurs  de  l'Aumône- 
Générale   de   Lyon  par  Guillemette    Ginet,   veuve  de 
Pierre  Carron,  domiciliée  en  cette  ville,  à  condition 
que,  après  le  décès  de  la  donatrice,  les  recteurs  seront 
tenus  d'acquitter  ses  frais  de  sépulture,  et  de  nourrir, 
entretenir  et  marier  Marie-Catherine,  fille  de  Vincent 
de  Rivoire,  dit  Carron.  —  Engagement  pris  par  les  rec- 
teurs de  ne  retirer  à  Etienne  Turquet,  «  faisant  le  trainct 
«  des  veloux  en  ceste  ville,   aucung  enfant   qui  aura 
«  esté   soubz  sa  charge,   durant  ce  qu'il  fera  ledict 
«  trainct,  ny  pareillement  les  filles  de  Saincte-Cathe- 
«  Fine,  Bourgneuf,  Sainct-George,  ny  du  grand  Hospi- 
«  tal.  »  —  Lettres  d'exemption  des  péages  pour  quinze 
cents  émines  de  blé,  par  an,  destinées  à  la  fourniture 
de  l'Aumône  ;  —  mandement  de  25  écus  d'or,  au  so- 
leil, délivré    à  Catherin    Jehan,    qui    avait    dépensé 
pareille   somme  pour   l'obtention   des  lettres   royaux 
mentionnées  ci-dessus.  —  Ordre  donné  par  les  recteurs 
aux  officiers  de  l'Aumône  de  faire  démarrer  et  mettre 
sur  l'autre  rive  du  Rhône  des  moulins  qui  empêchaient 
celui  de  ladite  Aumône  de  fonctionner,  et  ce  pour  ob- 
vier à  l'inutilité  des  remontrances  que  les  administra- 
teurs avaient  adressées  à  ce  sujet  au  lieutenant  du  Roi 
et  aux  conseillers  de  ville,  etc. 


E.  6.  (Registre.)  —  In-4»,  303  feuillets,  papier. 


1540-I546. —  Délibérations  du  Bureau  de  l'Aumône- 
Générale.  — Mandats  et  actes,  etc. —  «  Après  que  Jehan 
«  Neyron  a  faict  requeste  (juin  1540)  vouloir  parler  à 
«  monsieur  le  lieutenant  pour  avoir  permission  de  jouer 
«  (donner  des  représentations  dramatiques),  a  esté  or- 
«  donné  que  MM.  (les  recteurs)  en  parleront  à  monsieur 


ADMINISTRATION  DE  L  ÉTABLISSEMENT.  13 

«  le  lieutenant.  »  — Prix-faits,  passés  à  divers  entrepre- 
neurs pour  des  réparations  à  exécuter  dans  le  bâtiment  de 
la  grange  ou  maison  de  l'Aumône,  situé  en  la  rue  Gentil, 
et  qui  avait  appartenu  à  feu  Claude  Girodon.  —  Ordre 
de  donner  à  M.  l'archevêque  de  Cahamy  {sic),  «  pour 
«  obvier  qu'il  ne  mendie,  luy  ni  ses  gens,  parniy  la 
«  ville,  la  somme  de  10  livres  tournois,  pour  une  fois, 
«  pour  aulmosne.  »  —  Accord  passé  entre  les  recteurs 
et  le  procureur  du  cardinal  Gaddi,alorsabbédu  monas- 
tère d'Ainay,  pour  la  conversion  des  cinq  aumônes  que 
le  prélat  avait  coutume  de  distribuer  tous  les  ans,  dans 
son  abbaye,  en  trente-cinq  ànées  de  froment  qu'il  avait 
promis  de  livrer,  chaque  année,  aux  greniers  de  l'Aumône. 
—  Ordre  de  convoquer  les  anciens  recteurs  de  l'Aumône 
et  les  notables  de  la  ville,  pour  délibérer,  conjointement 
avec  le  Bureau,  sur  l'achat  des  blés  propres  au  service  de 
rétablissement.  —  «A esté  accordé  (25  septembre  1340) 
«  avec  Jehan  Neyron  que  toutes  les  fois  qu'il  jouyera, 
«  il  a  promis  payer,  pour  chacune  foys,  5  livres,  et, 
«  moyennant  ce,   lesdicts   sieurs    (recteurs)    prieront 
«  MM.  de  la  justice   pour  faire  avoir  audict  Neyron 
«  permission  de  jouyer.  »  —  Fermeture  de  l'atelier  de 
dévidage  établi  dans  la  maison  de  la  confrérie  du  quar- 
tier Saint-Georges,  «  pour  ce  qu'il  n'est  baillé  aucune 
«  soye  pour  dévuyder,  à  la  maisiresse.  »  —  «  Pour  ce 
«  qu'il  a  esté  permis  à  Jehan  Neyron  de  jouyer  en  faveur 
«  de  MM.  de  l'Aulmosne,  qu'ils  en  ont  faict  la  requeste 
«  aux  gens  de  justice,  ledict  Neyron,  pour  ces  causes, 
«  et  aussi  nieu  de  charité,  a  promis  et  promet  payer  à 
«  ladicte  Aulmosne,  pour  chacune  foysqu'iljouyeraetle 
«  lendemain  dudict  jeu,  la  somme  de  5  livres  tournois. 
«  Et,  pour  ce  faire,  s'est  obligé  et  soubmis  corps  et 
«  biens,  avec  clauses,  »  etc. —  Adoptions  de  nombreux 
enfants  des  deux  sexes.  —  Aumônes  faites  à  différents 
individus. —  Ordre  de  donner  5  livres  à  «  quarante-deux 
«  matelotz  racheptés  des  Turcqs,  estans  en  ceste  ville,  et 
«  ordonné  qu'ils  ne  mendieront  point  parmy  la  ville.  » — 
Mandement  de  4  escus  à  Frère  Conchon,  religieux  du 
couvent  de  Saint-Bonaventure,  pour   «  tous  les  es- 
«  cripteaulx  qu'il  a  faiclz  pour  mectre  au-dessus  des 
«  troncs,  puis  le  commencement  de  l'Aulmosne  jusques 
«  à  présent,  et  aultres  services  qu'il  a  faictz  à  l'Aul- 
«  mosne.  »  —  Remontrances  adressées  au  Bureau  de 
l'Aumône  par  Jean  Neyron,  disant  «  qu'il  n'a  guères 
«  des  gens  en  son  jeu  et,  par  ce  moyen,  qu'il  ne  pour- 
«  roit  pas  satisfaire  à  sa  promesse;  a  esté  ordonné  que 
«  sur  la  somme  de  15  livres  qu'il  doibt,  luy  sera  rabat- 
«  tue  la  somme  de  5  livres.  »  —  Décès  de  M'  André 
Gonzebaut,  notaire,  qui  laissait  sa  femme  et  ses  sept 
enfants  dans  une  profonde  misère  ;  ordre  de  leur  déli- 


14 


ARCHIVES  DE  LA 


vrer  trois  ânées  de  farine,  par  an. —  Arrêté  portant  que 
désormais  les  vêtements  de  deuil  appartenant  à  l'Au- 
mône ne  seront  plus  portés  aux  enterrements,  à  moins 
de  10  écus  et  au-dessus. — Nouvelles  représentations  de 
Jean  Neyron,  exposant  aux  recteurs  «  qu'il  ne  liiy  est 
«  possible  leur  payer  la  somme  de  5  livres  tournois  pour 
«  chacune  fois  qu'il  jouyera,  accordée  avec  aulx,  pour 
«  ce  qu'il  a  fait  audict  jeu  plusieurs  grans  pertes,  et 
«  au  lieu  qu'il  souloit  faire  payer  à  chacun  auditeur  un 
a  solz,  il  ne  leur  faict  payer  que  6  deniers;  qu'il  plaise 
«  luy  diminuer  ledict  don,  de  5  livres.  A  esté  ordonné 
«  qu'il  payera  ce  qu'il  a  accoustumé  de  payer,  sauf  à 
«  luy  faire  rabat,  à  la  fin  de  l'année,  si  ainsi  est  qu'il 
«  ne  ayt  des  auditeurs.  »  —  Françoise,  fille  d'Isabeau  La 
Rôtisserie,  «  pauvre  fille  ignocente,  au  rapport  des 
«  quaterniers  de  l'aulmosne  des  Carmes,  a  esté  mise  à 
«  l'hospital  de  Saincte-Caiherine,  pour  illec  estre  nour- 
«  rie,  instruite  et  alimentée  comme  les  aultres,jusques 
«  ad  ce  que  aultrement  soit  ordonné.  »  —  Sur  les  re- 
montrances faites  au  Bureau  par  Jacquême,  fille  de  feu 
Jean  Carcaillon,  «  qu'elle  est  fiancée  et  qu'elle  n'a  de 
«  quoy  se  habiller,  qu'il  pleust  ausdictz  sieurs  lui  im- 
«  partir  l'aulmosne  pour  luy  aider  à  achepter  quelques 
«  habillemens,  a  esté  ordonné  luy  bailler  une  robbe 
«  de  deul,  de  ceulx  (sic)  qui  sont  en  la  garde-robbe, 
«  pour  luy  faire  une  cotte.  »  —  Bail  de  Claude,  fils  de 
Benoisi  L'Emballeur,  et  adoptif  de  l'Aumône,  fait  à  Jean 
Sauvageot,  peintre,  demeurant  près  de  Saint-Antoine, 
pour  cinq  ans,  «  pour  luy  appreheiidre  son  mestier,  sans 
«  gaiges.  Et,  durant  ledict  bail,  sera  entretenu  d'habii- 
«  lemens  par  sondict  maistre,  selon  son  estât.  Ordonné 
«  lui  estre  baillé  une  saye,  deux  chemises,  des  chaus- 
«  ses  et  des  soliers.  »  —  Ordre  de  ne  plus  faire  aucune 
aumône  aux  pauvres,  reconnus  valides,  qui  traverse- 
ront la  ville. —  Bail  de  Pernette,  fille  de  Pierre  Fusier, 
peintre,  pour  entrer  en  condition  chez  Jean  Dupré,  épin- 
glier,  demeurant  entre  les  deux  portes  de  Bourgneuf. — 
Location,  au  prix  de  43  sous  par  mois,  d'un  grenier 
situé  dans  le  quartier  Saint-Vincent  et  appartenant  à 
Jean  iNeyron,  pour  y  entreposer  les  blés  de  l'Aumône. 
—  Just  Blanc,  adoptif  de  l'Aumône,  «  a  esté  mis  à  mais- 
«  tre  avec  Jacques  de  Balmont,  faiseur  d'ymages,  de- 
«  meurant  près  Nostre-Dame  de  Confort,  à  cinq  ans, 
«  pour  luy  apprehendre  son  mestier,  aux  gaiges  d'ung 
«  escu,  payable  à  la  fin  du  terme,  et,  avec  ce,  durant 
«  ledict  bail,  sera  entretenu  d'habillemens  par  sondict 
«  maistre.  »  — Aymard  Cuisinier,  adoptif  de  l'Aumône, 
est  mis  en  apprentissage  chez  Jean  Vander  Meer,  pein- 
tre, demeurant  près  de  Notre-Dame  de  Confort,  aux 
mêmes  conditions  que  le  précédent  adoptif.  —  Ordre 


CHARITE  DE  LYON. 

de  donner  à  Pierre  Sanaton,  «  pouvre  enfant  ignocent, 
«  frappé  du  mal  Sainct-Appolonéal  {sic,  voy.  E.  5)  une 
«  aulmosne  pour  l'aider  à  nourrir,  jusques  à  ce  qu'il 
«  soit  guéry.  «  —  Ordre  aux  trésoriers  de  l'Aumône  de 
vendre  au  maître  ou  à  tout  autre  officier  de  la  Monnaie 
de  Lyon  «  tout  l'argent  rompu  et  aultres  pièces  estran- 
«  ges  (étrangères)  et  non  mectables,  et  la  perte  qui  en 
«  ystra  leur  sera  allouée  à  la  reddition  de  leurs  comp- 
M  tes.  »  —  Renouvellement  partiel  du  Bureau  de  r.\u- 
mône  ;  élection  de  :  Léonard  Sally,  Girardin  Pance  ;  M.  le 
receveur  de  Vinolz,  du  côté  de  Fourvières;  Jacques 
Senneton,  du  côté  du  Rhône. —  Arrêté  portant  qu'on  de- 
mandera au  juge  ordinaire  de  Lyon  l'autorisation  de  faire 
visiter  une  femme  suspecte  de  ladrerie,  afin  deradmeltre, 
le  cas  échéant,  à  la  léproserie  de  Balmont  ou  à  celle  de 
la  Madeleine.  —  Mention  du  testament  de  Pierre  Dufour, 
par  lequel  il  ordonne,  entre  autres  choses,  que  la  moi- 
tié, par  indivis,  de  tous  ses  biens,  situés  en  la  paroisse 
de  Sivrieu,  sera  vendue  à  l'enchère,  et  que  l'argent  qui 
en  proviendra  sera  employé  à  doter  douze  filles  pauvres, 
au  choix  de  M°  Jean  de  La  Fay  et  de  Gabriel  de  Russy, 
ses  exécuteurs  testamentaires;  —  non  acceptation  de 
cette  charge,  par  Jehan  de  La  Fay,  qui  substitue  à 
l'exécution  dont  il  est  chargé  les  recteurs  de  l'Aumône, 
à  condition  qu'une  partie  des  deniers  provenant  de  la 
vente  dont  il  s'agit  sera  consacrée  à  marier  sept  filles 
pauvres,  désignées  par  de  La  Fay  lui-même,  et  que  le 
reste  servira  à  l'établissement  de  cinq  filles  adoptives 
de  ladite  Aumône,  etc.  —  Placement  de  Richard,  fils  de 
Gilles  llénault,  en  qualité  d'apprenti,  chez  Pierre  Tate- 
vin,  peintre,  demeurant  près  de  Notre-Dame  de  Con- 
fort, aux  gages  de  deux  écus,  qui  seront  payés  à  cet 
enfant,  à  l'expiration  de  ses  quatre  ans  d'apprentissage. 
—  Ordre  de  délivrer  deux  testons  à  Benoîte,  veuve  de 
Pierre  Beynond,  pour  «  aider  à  faire  tailler  l'ung  de  ses 
«  enfans.  »  —  Aumônes  données  à  un  grand  nombre 
de  femmes  enceintes,  pour  les  aider  «  à  relever  de  gé- 
«  sine.  »  —  Permission  accordée  à  un  fabricant  de  ve- 
lours de  faire  dévider  de  la  soie  par  plusieurs  filles 
de  l'hôpital  Sainte-Catherine,  au  prix  des  autres  velou- 
tiei-s.  —  Ordonnance  du  Bureau,  portant  que  chacun 
des  quatre  bedeaux  de  l'Aumône  fera  son  service  dans 
le  quartier  qui  lui  sera  désigné  par  les  recteurs,  «  et 
«  celluy  (pii  ne  fera  son  debvoir,  pour  la  première  fois, 
«  sera  cassé  de  ses  gaiges  pour  ung  mois,  et  pour  la 
«  seconde,  sera  entièrement  cassé  et  privé  de  son 
«  estât.  »  —  Représentations  faites  au  Bureau  par  Bas- 
sano  de  Ferrare  «  qu'il  a  permission  de  Nostre  Sainct- 
«  Père  le  Pape  mendier  par  le  royaulme,  pour  rachap- 
«  ter   certaine  quantité  des  Fidelles,   ses   parens   et 


SÉRIE  E.  —  ADMIMSÏRATlOiN  DE  L'ÉTABLISSEMENT.  15 


«  amis,  eslans  entre  les  mains  des  Turcs  el  Infidelies, 
«  et  qu'il  leur  pleust  (aux  recteurs)  permettre  que 
«  M.  le  Révérendissime  cardinal-arcevesque  de  Lyon 
«  ou  MM.  ses  vicaires  luy  baillent  et  octroyent  pcrmis- 
«  sion  de  mendier  parmy  ceste  ville,  suyvant  la  teneur 
K  de  sa  bulle,  faicle  et  octroyée.  A  esté  ordonné  luy 
«  bailler,  par  aulmosne,  uug  escu  soleil,  et,  par  ce,  luy 
«  estre  inhibé  de  non  plus  mendier  parmy  la  ville.  »  — 
Ordre  de  poursuivre  judiciairement  le  contrôleur  de 
Pierre-Vive,  comme  héritier  de  feu  sa  mère,  pour  obte- 
nir le  payement  d'une  somme  de  200  livres  tournois 
que  cette  dame  avait  léguée  à  l'Aumône.  —  Première 
mention  des  archives  de  l'Aumône  (juillet  1542),  où 
il  est  dit  qu'on  déposera  un  titre  d'appensionnement 
passé  par  Philibert  de  Collonges  et  Benoite,  sa  femme, 
à  Claude  Rey  et  à  Jacquême,  sa  femme,  père  et  mère 
d'une  fdie  adoplive  de  r.\umône,  à  l'hôpital  Sainte-Ca- 
therine, d'une  maison  et  d'un  jardin  sis  à  Trévoux,  afin 
de  recouvrer  les  biens  mentionnés  en  cet  acte  et  dont 
l'héritière  n'avait  pas  été  mise  en  possession,  etc.  — 
Angéline,  fille  de  feu  Jean  Nicolet,  tonnelier,  et  adop- 
live de  l'Aumône,  a  «  esté  donnée  à  Baptiste  Grégoire, 
«  faiseur  des  pots  d'Itaylie  et  à  sa  femme,  de  par  iceulx 
«  retenue  pour  fille  adoptifve;  laquelle  ilz  ont  promis 
«  bien  et  deueiiient  nourrir,  instruire,  alimenter,  entre- 
«  tenir  et  donner  (instituer  leur  héritière),  comme  leur 
«  propre  fille,  créée  en  loyal  mariage.  »  —  Décision 
portant  que  douze  dévideuses  de  soie  qui  étaient  à  l'hô- 
pital du  pont  du  Rhône,  seront  envoyées  à  l'hôpital 
Sainte-Catherine,  avec  Jacquême,  leur  maîtresse,  pour 
(c  illec  estre  nourries,  instruictes  et  alimentées  comme 
«  les  aultresy  estans.  »  — Léonard,  fils  de  feu  Antoine 
Perretier,  gagnedenier,  a  «  esté  mis  à  maître  »  avec 
Jean  Bellinet,  fourbisseur  et  doreur,  demeurant  en  la 
rue  de  r.A.ngèle,  et  ce  pour  cinq  ans  et  aux  conditions 
d'usage.  —  Mise  en  apprentissage,  pour  cinq  ans,  de 
Jean,  fils  de  Jeanne  Girard,  adoptif  de  l'Aumône,  chez 
Jean  Saulvaige  (Sauvage),  peintre,  domicilié  près  de 
Notre-Dame  de  Confort. —  Ordre  de  parler  au  juge  ordi- 
naire de  Lyon  «  d'une  Parisienne  que  se  tient  à  Beaure- 
«  gard,  mal  vivant,  pour  ce  qu'elle  a  retiré  avec  elle  une 
«  des  filles  de  l'Aulmosne.  »  —  Antoine,  enfant  adoptif 
de  l'Aumône,  est  mis  en  apprentissage  pour  quatre  ans, 
chez  Richard  Duval,  libraire-relieur,  demeurant  dans 
la  rue  Mercière.  (Un  grand  nombre  d'adoptifs  sont  ainsi 
placés  chez  des  imprimeurs,  des  libraires  et  des  orfè- 
vres, qu'on  ne  peut  tous  citer  ici.) —  Retenue  de  mes- 
sire  Jérôme  Fervant,  prêtre,  de  Saint-Julien -en-Jarrest, 
pour  «  régir,  gouverner  et  instruire  les  enfans  de  la 
«  Chanal,  aux  gaiges  de  20  livres  tournois  pour  chacun 


«  an,  et,  de  deux  en  deux  ans,  unes  paires  de  chausses 
«  pour  luy;  et,  oultre  ce,  le  nourrir  aux  despens  de 
«  ladicte  Aulmosne,  audict  la  Chanal  et  avec  les  enfans» 
c<  Et  ledict  messire  Jérosme  Fervant  promect  bien  et 
«  deuement  instruire,  régir  et  gouverner  lesdictz  enfans 
«  estans  audict  lieu  de  la  Chanal,  et  luy  (sic)  monstrer 
«  les  lectres  au  myeulx  qu'il  luy  sera  possible,  »  etc.  — 
Placement  d'une  fille  adoptive  de  r.\umône,  chez  Phili- 
berte,  femme  de  Guillaume  Moriset,  peintre,  demeurant 
en  la  rue  Raisin.  —  Renouvellement  annuel  des  tréso- 
riers de  l'Aumône,  qui  rendront  leurs  comptes  en  sor- 
tant de  charge.  —  Aumône  de  10  sous,  faite  à  Louis 
Rolet,  «  pouvre  homme  insensé,  pour  luy  aider  à  faire 
«  son  voyage  à  monsieur  Sainct-Men  »  (Main  ou  Meyn). 
—  Désignation  de  l'élu  Grolier,  ancien  recteur,  etdeGi- 
rardin  Pance,  recteur  en  exercice,  pour  faire  des  quêtes 
chez  les  Génois,  et  des  sieurs  Léonard  Sally  et  Guillaume 
Henry,  également  recteurs,  pour  faire  la  quête  chez 
les  Florentins.  —  Décision  portant  que,  sur  l'observa- 
tion adressée  au  Bureau  «  qu'il  y  a  plusieurs  particu- 
«  liers  qu'ilz  se  sont  retirés  de  contribuer  à  l'Aulmosne, 
«  de  ce  qu'ilz  avoient  promis  à  l'érection  d'icelle,  les- 
«  dictz  sieurs  (recteurs)  feront  compaignie  aux  quar- 
«  teniers,  quant  ilz  feront  les  questes,  pour  sçavoir  et 
«  cognoistre  ceulx  qui  ne  font  leur  debvoir  de  contri- 
«  buer  à  ladicte  Aulmosne,  aux  fins  qu'ilz  facent  leur 
«  debvoir  suyvant  leurs  promesses.  »  —  Défense  ex- 
presse aux  bedeaux  de  l'Aumône,  sous  peine  de  desti- 
tution, de  relâcher  aucune  personne  détenue  dans  la 
tour  et  encore  moins  de  la  remettre  entre  les  mains  de 
la  justice,  sans  avoir  préalablement  informé  les  recteurs 
du  fait,  et  obtenu  leur  consentement.  —  Sur  l'observa- 
tion faite  au  Bureau  que,  bien  que  Benoît  Mathieu  pos- 
sède suffisamment  de  quoi  nourrir  et  entretenir  sa  mère, 
il  l'a,  néanmoins,  «  habondée  (sic)  tellement,  qu'elle  ne 
«  sçait  où  se  retirer  et  est  contraincte  mendier  parmy 
«  la  ville,  a  esté  faict  commandement  audict  Mathieu 
«  retirer  sadicte  mère,  la  nourrir  et  entretenir  ou  luy 
«  faire  vuyder  la  ville.  »  —  Refus,  par  les  recteurs,  de 
faire  l'aumône  à  un  lépreux  de  la  Madeleine,  conformé- 
ment aux  statuts  de  l'établissement,  parce  que  ce  mal- 
heureux était  étranger  et  non  originaire  de  Lyon  ;  — 
démarche  faite  auprès  du  Bureau,  de  la  part  du  cardinal 
de  Ferrare,  archevêque  de  la  ville,  en  faveur  duquel 
les  recteurs,  prenant  en  considération  sa  haute  dignité 
ecclésiastique  et  son  rang  princier,  dérogent  au  règle- 
ment, en  accordant  au  prélat  l'aumône  demandée,  mais 
seulement  à  titre  temporaire.  —  Ordre  de  donner  à 
Pierre  Pugnier,  sellier  de  la  rue  du  Chapeau-Rouge,  à 
Lyon,  «  chargé  de  femme  et  de  onze  enfans  et  de  sa- 


16 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 


«  dicte  femme  ensaincte,  pour  les  aider  à  nourrir,  » 
deux  allées  de  farine  de  froment,  chaque  année,  jusqu'à 
nouvel  ordre.  — Remontrances  adressées  au  Bureau  par 
le  boucher  de  la  Ghana  et  celui  de  Sainte-Catherine,  di- 
sant qu'ils  ne  pouvaient  continuer  de  fournir  à  ces  deux 
hôpitaux  la  livre  de  viande  au  prix  que  les  recteurs 
avaient  précédemment  fixé,  à  cause  de  l'imposition  du 
pied  fourché,  nouvellement  établie  à  Lyon,  et  qu'en 
conséquence  ils  requéraient  le  Bureau  de  vouloir  bien 
hausser  ce  prix;  —  ordre  d'augmenter  le  prix  de  la  li- 
vre de  bœuf  seulement  d'une  maille  ou  demi  denier, 
pour  le  présent  et  jusqu'à  ce  qu'il  en  soit  autrement 
décidé.  —  Placement  de  Jean,  fils  de  «  la  Girerde  » 
et  enfant  adoptif  de  l'Aumône,  en  apprentissage  pour 
six  ans,  chez  M'  Bernard  Charvier,  peintre,  demeurant 
près  de  Notre-Dame  de  Confort.  —  Arrêté  que  la  viande 
de  mouton  sera  dorénavant  et  jusqu'à  nouvel  ordre 
fournie  à  l'Aumône  pour  l'ancien  prix,  augmenté  d'une 
maille.  —  Jacques  Rigolet,  adoptif  de  l'Aumône,  est 
placé  comme  apprenti  chez  Gervais  de  Poissard,  fon- 
deur de  caractères  d'imprimerie,  demeurant  près  du 
Puils-Pelu.  —  Permission  accordée  à  Guillemette,  fille 
de  feu  Jean  Clément,  de  Pusignan,  «  entrer  en  la  mal- 
«  ladière  de  la  Magdelène  pour  y  demeurer  avec  les 
«  aultres  mallades,  moyennant  ce  qu'elle  a  promis  ne 
«  demander  aulmosne  à  ladicte  Aulmosne  ,  et  aussi 
«  vuider  d'icelle  malladière,  le  cas  advenant  qu'il  y 
«  eust  aultre  mallade  de  la  ville  pour  mectre  en  son 
«  lieu.  »  —  Marché  passé  avec  Jean  et  Gabriel  Girerd 
frères,  marchands  de  Thizy,  pour  la  traite  de  trois  cent 
vingt-six  «  muetz  »  (muids  ?)  de  blé,  mesure  d'Orléans, 
qui  seront  achetés  dans  cette  ville  pour  une  partie  de 
l'approvisionnement  annuel  de  l'Aumône,  et,  de  là, 
conduits,  par  eau,  jusqu'au  port  de  Roanne,  d'où  lisse- 
ront voitures  à  Lyon  et  rendus  dans  les  greniers  de 
ladite  Aumône,  aux  risques  et  périls  des  conducteurs, 
qui  auront,  de  plus,  à  leur  charge,  l'acquittement  des 
droits  de  péage  et  autres  subsides  :  le  tout  moyennant 
le  prix  et  somme  de  40  sous  tournois  par  muet  ou  muid 
de  blé,  etc.  —  Prix  fait  à  Jacques  de  Ricard,  peintre, 
«  pour  paindre  les  boytes  qu'il  conviendra  avoir  pour 
«  l'Aulmosne,  au  pris  que  l'on  a  accoustumé  payer  à 
«  Jehan  Besson,  aussi  paintre.  »  —  Don  de  la  personne 
d'Antoinette,  fille  adoptive  de  l'Aumône-Générale ,  à 
Georges  Cibriain,  «  pouldrier  de  hacqueboute,  »  et  à 
sa  femme;  «  laquelle  ilz  ont  prins  pour  fille  adoptifve, 
«  et  l'ont  promis  bien  et  deuemcnt  entietenir,  nourrir 
«  et  instruire  comme  leur  propre  fille.  Ordonner  lui 
«  estrc  baillé  des  chausses  et  soliers.»  —  Alexandre,  fils 
de  Jean  Regnault,  mercier,  est  donné  à  Claude  Jacquard, 


marchand  de  Paray-le-Monial ,  et  retenu  par  celui-ci 
comme  fils  adoptif.  «  Et  a  promis  le  bien  et  deuement 
«  nourrir,  vestir,  instruire  et  entretenir,  et  le  hériter 
«  selon  la  faculté  de  ses  biens,  comme  son  fîlz  adoptif. 
«  Et  au  cas  qu'il  ne  luy  plaise,  le  pourra  retourner 
«  dans  ung  an,  en  le  rendant  habillé  comme  il  est  de 
«  présent.  »  —  Réclamation  de  Jean  Besson,  peintre  de 
Lyon,  qui  expose  aux  recteurs  «  qu'il  a  esté  pourveu 
«  de  Testât  de  paintre  de  l'Aulmosne,  et  que,  despuis, 
«  combien  qu'il  n'ayt  en  rien  mespris  (méfait  ou  démé- 
«  rite),  a  esté  privé  et  spolié  de  sondict  estât  et  office, 
«  et,  pour  ce,  a  supplié  le  vouloir  réintégrer  et  remec- 
«  tre  en  sondict  estât  et  office.  Après  laquelle  requeste 
«  ouye,  a  esté  ordonné  que  ledict  Besson  paindra  et 
«  accoustrera  la  moytié  des  boytes  qu'il  conviendra  avoir 
«  pour  ladicte  Aulmosne,  au  pris  accoustumé,  »  etc.  — 
Voituriers  par  eau,  signalés  comme  amenant  à  Lyon, 
sur  leurs  bateaux,  une  quantité  de  pauvres  de  la  Sa- 
voie, qui  surchargeaient  l'Aumône  ;  ordre  aux  bedeaux 
de  rétablissement  de  surveiller  l'arrivée  de  ces  mari- 
niers dans  la  ville,  et  s'ils  amènent  des  pauvres,  d'en 
rendre  compte  aux  recteurs,  qui  aviseront  sur  le  parti 
à  prendre. —  Ordre  de  donner,  pendant  quelque  temps, 
l'aumône  à  une  pauvre  fille  enceinte,  et  de  «  faire  con- 
«  traindre,  par  justice,  celuy  qu'ill'a  engrossée  àpren- 
«  dre  l'enfant  et  à  la  nourrir.  »  —  Désignation  de  quatre 
recteurs,  à  l'effet  d'accompagner  les  quarteniers  dans 
leurs  quêtes  chez  les  bourgeois  et  habitants  de  Lyon, 
pour  remontrer  à  ceux-ci  la  cherté  du  blé,  l'affluence 
des  pauvres  et  les  charges  accablantes  de  l'Aumône- 
Générale,  qui  était  menacée  d'une  ruine  prochaine  et 
complète,  si  d'abondantes  aumônes  ne  venaient  la  rele- 
ver. —  Commandement  fait  aux  bedeaux  de  l'Aumône 
de  se  transporter  deux  ou  trois  fois  la  semaine  che2 
les  hôteliers  de  la  ville,  et  dans  le  cas  où  ils  y  trouve- 
raient «  des  maraulx  longés,  les  mener,  avec  lesdictz 
«  maraulx,  es  prisons  de  Monsieur  de  Lyon.  »  —  Place- 
ment d'une  fille  adoptive  de  l'Aumône  chez  Laurent  Cas- 
sius,  maître  écrivain,  et  sa  femme,  demeurant  rue  Rai- 
sin, pour  servir  de  chambrière  aux  deux  époux.  —  Ré- 
parations reconnues  nécessaires  à  la  tour  qui  servait  de 
prison  à  l'Aumône,  «  aux  fins  que  les  femmes  y  esians 
«  soient  séparées  d'avec  les  hommes...;  a  esté  ordonné 
«  que  l'on  fera  faire  un  trellis  en  une  des  fenestres  pour 
«  obvier  à  scandalle.  »  —  Requête  adressée  par  les  rec- 
teurs au  juge  ordinaire  de  Lyon,  pour  obtenir  la  ferme- 
ture de  plusieurs  brelans  ouverts  dans  la  ville  et  où 
«  plusieurs  gens  vont  jouyer  et  perdre  leur  argent,  et, 
«  par  ce  moyen,  laisser  à  nourrir  leurs  mesnages;  »  —  le 
Bureau  décide  que,  à  la  même  occasion,  il  sera  fait  une 


SÉRIE  i:.  —  AD.MIMSTRATIO.N    DE  L'ETABLISSEMENT.  r 


«  crie  »  poui'  dL'fL'iidie  déjouer,  à  peine  du  fouet. —  Re- 
quête présentée  au\  recteurs  par  Jacques  de  Vulplo,  (|ui 
avait  établi  une  fal)ri(iup  do  coton  à  Lyon  aux  fins  d'obte- 
nir que  les  filles  de  l'hôpital  Sainte-Catherine,  autres  que 
celles  employées  au  dévidage  de  la  soie,  fussent  mises  à 
sa  disposition  poni'  l'aider  dans  son  entreprise,  en  filant 
du  coton,  pour  chaque  livre  diKiuel,  après  que  la  matière 
aura  été  ouvrée,  ci'l  industriel  ollVe  (h;  donner  (j  deniers 
jusqu'à  la  foire  (de  Pâques,  car  ou  était  ahirs  au  7  mars 
1543,  V.  S.),  et  y  deniers,;»  partir  de  cette  foire;  — 
acceptation  de  ces  propositions,  par  les  recteurs,  qui 
s'engagent  à  seconder  les  projets  de  Vulpio,  et  à  lui 
laisser  pendant  trois  ans  consécutifs  les  ouvrières  de 
Sainte-Catherine,  «le  cas  advenant  qu'il  y  eust  d'aultres 
«  maistres  en  la  ville,  ou  non.  »  — Engagement  pris  par 
l'abbesse  et  les  religieuses  de  Saini-Pierre-les-Nonnains 
de  Lyon  de  donner,  chaque  année,  le  Jour  de  lAssomp- 
tion,  la  quantité  de  douze  ànées  de  blé-froment,  me- 
sure de  la  ville,  aux  pauvres  de  l'Aumône.  —  Placement 
de  Georges,  fils  deBarihélemi  Épinglier,  chez  le  peintre 
Jean  SaulvKgeot,  près  de  Notre-Dame  de  Confort,  pour 
cinq  ans,  sans  gages,  «  pour  lui  apprehendre  son  mes- 
«  lier  de  paintrerie,  ce  que  Saulvajot  promect  faire, 
«  et,  durant  ledict  bail,  le  nourrir,  alimenter,  instruire 
«  et  l'entretenir  de  tous  habillemens.  Ordonné  que, 
«  à  présent,  il  sera  habillé  comme  les  aultres  enfaus 
«  que  l'on  niect  a  maistre.  »  —  Détresse  profonde  des 
malades  nécessiteux  et  des  pauvres  de  Lyon,  qui  n'ayant 
pas  de  quoi  vivre  et  ne  pouvant  rien  gagner,  réclamaient 
impérieusement,  des  recteurs,  des  distributions  d'au- 
mônes ou,  à  défaut  de  celles-ci,  la  permission  de  men- 
dier par  la  ville,  comme  avant  l'institution  de  l'Aumône; 
réponse  faite  à  ces  malheureux,  par  les  administrateurs, 
disant  que  :  «  puys  qu'ilz  ont  esté  soulagés  de  ladicie 
«  Aulmosne  jusques  à  présent,  qu'ils  ayent  patience 
«  jusques  à  la  huitaine,  pour  ce  qu'il  n'y  a  deniers  en 
«  la  quaysse  pour  les  substanter  ;  cependant  lesdictz 
«  sieurs  recteurs  questeront  parmy  la  ville,  d'huys  en 
«  huys,  vers  les  notables  bourgeois  et  citadins  de  la 
«  ville,  poui'  les  substanter.  Et  cependant  leur  ont  esté 
«  faictes  inhibicions  et  deffences  de  non  mendier  parmy 
«  la  ville.  »  —  Allluence  extraordinaire  des  pauvres  du 
dehors,  à  Lyon,  où,  à  peine  arrivés,  ils  se  mettaient  à 
mendier  de  porte  en  porte,  sans  qu'il  fût  possible  de 
les  en  empêcher  ;  «  en  sorte  qu'il  y  a  plusieurs  bour- 
«  geois  et  citadins  qui  de  ce  sont  fort  greusés  (mécon- 
«  lents),  et,  à  ceste  cause,  ont  dicl  qu'ilz  ne  contribue- 
«  ront  plus  en  rien  à  ladicte  Aulmosne,  pour  ce  que 
«  lesdictz  pouvres  sont  autant  ou  plus  espanchez  parmy 
«  la  ville  qu'ilz  ne  furent  oncques  ;  »  —  ordonnance  du 
Lyon.  —  La  Cuaiuté.  —  Série  E.  —  Tome   11. 


Bureau  de  l'Aumône,  portant  (pi'il  sera  établi  à  chacune 
des  portes  de  la  ville  un  portier  5  gages,  pour  veiller  à 
ce  que  auciui  mendiant  étranger  ne  pénètre  dans  la 
cité,  à  l'exception  seulement  des  pauvres  de  passage,  à 
chacun  desquels  les  portiers  remettront  une  marque 
pour  aller  recevoir  son  aumône  des  mains  de  l'olli- 
cier  chargé  de  ce  service,  etc.  —  Établissement  de 
gardes  sur  le  Rhône  et  la  Saône,  avec  mission,  don- 
née à  ces  agents,  d'interdire  l'accès  de  Lyon  à  tout 
mendiant,  si  ce  n'est  aux  pauvres  de  passage.  — Renou- 
vellement annuel  et  partiel  du  Bureau  de  l'Aumône,  et 
arrêté  portant  que  «  le  sieur  Clerberge  (Kleberger) 
«  Allemant,  sera  appelle  pour  adsister  audict  Bureau  et 
«  affaires  de  ladicte  Aulmosne.  »  —  Bail  à  ferme  du 
moulin  de  l'Aumône,  établi  sur  le  Rhône,  passé  pour 
ti'ois  ans  entiers  et  consécutifs  à  Barlhélemi  de  Alari- 
gnier,  meunier,  aux  gages  annuels  de  70  livres,  y  com- 
pris 20  livres  données  par  l'IIôlel-Dieu,  à  la  charge, par 
la  partie  prenante  :  1°  de  moudre  tout  le  blé  nécessaire 
pour  la  consommation  de  l'Aumône,  et  celle  du  grand 
Hôpital  et  du  couvent  de  Saint-Bonaventure,  en  prenant 
les  blés  dans  les  greniers  de  ces  deux  maisons,  et  en  y 
ramenant  les  farines,  au  poids  convenu;  2»  de  voilurer, 
toutes  les  semaines  et  gratuitement,  le  pain  des  distri- 
butions de  Saint-Georges  et  de  la  Chana  ;  3°  de  faire 
exécuter,  à  ses  frais,  au  moulin,  toutes  les  réparations 
qui  n'excéderont  pas  S  sous,  celles  au-dessus  de  ce 
chiffre  incombant  à  l'Aumône-Générale.  —  Mandement 
de  65  livres  tournois,  expédié  à  l'une  des  filles  de  feu 
Jean  Prost,  en  son  vivant,  «  maistre  d'espée  »  au  quar- 
tier de  Bourgneuf,  à  Lyon,  pour  la  marier  à  Saint-Lau- 
rent-d'Oingt  où  elle  avait  été  nourrie;  ladite  somme 
délivrée  en  échange  d'une  partie  de  la  maison,  sise  a 
Bourgneuf,  qui  avait  appartenu  à  Jean  Prost  et  que  sa 
fille  avait  cédée  à  l'Aumône. —  Placement  de  Jean,  fils  de 
feu  Antoine  La  Rippe  et  de  la  maîtresse  des  filles  de 
l'hôpital  Sainte-Catherine,  adoptifde  l'Aumône,  en  ap- 
prentissage pour  sept  ans,  chez  James  Testa,  veloutier 
génois,  demeurant  sur  les  fossés  de  la  Lanterne,  à  Lyon, 
«  pour  luy  apprehendre  son  mestier  de  veloutier,  ce 
«  que  ledict  Teste  promest  faire,  et,  durant  lediclbail, 
«  le  nourrir  et  instruii-e  bien  et  deuement,  moyennant 
«  la  somme  de  5  livres  tournois  que  le  sieur  Pierre  Re- 
«  gnault,  l'ung  des  recteurs,  lueu  de  pitié  et  charité, 
«  pour  et  au  nom  dudict  enfant  adoplif,  confesse  deb- 
«  voir  à  cause  de  ce  présent  bail...;  et  ladicte  mère 
«  promest  entretenir  de  tous  habillemens  ledict  Jehan, 
«  son  filz,  durant  ce  présent  bail,  »  etc.  — Remontran- 
ces faites  aux  recteurs  de  l'Aumône  par  les  consuls  de 
la  Guillotière,  disant  que  :  la  cherté  du  blé  faisait  affluer, 

3. 


iS  ARCHIVES  DE  LA  Cil 

dans  leur  localité,  une  foule  considérable  de  pauvres 
venus  des  villages  du  Dauphiné,  surtout  de  ceux  du 
voisinage,  et  mourant  de  faim,  auxquels  ils  n'avaient  rien 
à  doimer  pour  vivre  et  qu'ils  ne  pouvaient  secourir  en 
aucune  manière,  sans  l'aide  de  la  ville  de  Lyon  ;  il  pliit, 
en  conséquence,  aux  recteurs  de  prêter,  dans  cette  cir- 
constance critique ,  leur  concours  aux  syndics  de  la 
Guillotière,  en  étendant  leurs  aumônes  aux  mendiants 
dont  ce  bourg  était  infesté  ;  —  réponse  des  administra- 
teurs de  l'Aumône,  contenant  que  «  pour  ce  que  lesdictz 
«  pouvres  sont  estrangiers  et  que  ledict  bourg  de  la 
«  Guillotière  ne  contribue  eu  aucune  chose  à  ladicte 
«  Aulmosne  et  n'y  a  oncques  voulu  contribuer  par  le 
«  passé,  quel'on  ne  leur  donnera  riens.  »  — Sur  l'obser- 
vation faite  au  Bureau  que,  eu  faisant  l'aumtiue,  aux  Cor- 
deliers,  la  veille  du  jour  de  Pâques,  on  a  «  accouslumé 
«  distribuer  du  pain  à  tous  allans  et  vcuans,  non  ayaus 
«  l'aulmosne  ordinaire,  a  esté  ordonné  bailler  à  chacun 
«  pouvre,  non  ayant  l'aulmosne  ordinaire  et  venant  à 
«  icelle,  de  l'argent,  selon  la  pitié  qu'il  y  aura.   »  — 
Observation  faite  au  Bureau  que,  d'après  les  statuts  et 
règlements  de  l'Aumône,  il  est  d'usage  d'organiser,  cha- 
que année,  une  procession  générale  des  pauvres,  pen- 
dant la  foire  de  Pâques,  «  pour  les  faire  prier  Dieu 
«  pour  le  fruict  de  la  terre,  et  pour  mouvoir  les  gens  à 
«  contribuer  et  distribuer  de  leurs  biens  à  ladicte  Aul- 
«  mosne;  mais  que,  à  l'occasion  du  dangier  de  peste, 
<«  qui  est  en  la  ville,  ne  seroit  guères  "bon  faire  l'as- 
«  semblée  ;    »    —  arrêté  portant  qu'une  conférence 
aura  lieu  avec  les  conseillers  de  ville,  relativement  à 
cette  affaire,  et  qu'on  agira  suivant  l'avis  de  ces  magis- 
trats.—Choix  fait  par  les  doyen,  chanoines  et  chapitre, 
comtes  de  Lyon,  d'un  des  bedeaux  de  l'Aumône,  pour 
garder  le  cloître  de  Saint-Jean  et  empêcher  les  mendiants 
d'y  pénétrer.  —  Nomination  de  messire  François  Ma- 
gnien,  prêtre  de  Lyon,  à  l'ollice  de  magister  de  l'hôpital 
de  la  Chana,  en  remplacement  de  messire  Hugues  IN'er- 
bollier,  qui,  «  pour  le  dangier  de  peste  qui  y  estoit  sur- 
ce  venu,   avoit  habaudonné  les   enfans    estans  audict 
«  hospital  de  la  Chanal.  »  —  Nomination  do  nouveaux 
lecteurs,  au  nombre  de  huit,  contrairement  à  l'usage,  et 
parmi  lesquels  se  trouvaient  un  Florentin  et  un  Lucquois. 
—  Ordonnance  du  Bureau,  portant  que  les  costumes  de 
deuil  de  l'Aumône  étant  prêles  à  tout  propos  et  loués  à 
vil  prix  pour  les  enterrements,  «  qui  est  cause  que  les 
«  gens  ne  habillent  aucungs  pouvres  ausdictz  enterre- 
«  mens,  l'on  ne  baillera   lesdicts  habillemons  de  dcul 
«  p(jur  porter,  dores  en  avant,  en  aucung  enterrement, 
«  à  moins  de  12  livres,  pour  quelque  personne  que  ce 
«  soit,  allin  de  donner  occasion  aux  dictes  (personnes) 


ARITE  DE   LYON. 

«  de  habiller  les  pouvres  qui  adsisteront  ausdictz  enter- 
«  remens.  »  — Nécessité  de  faire  arriver  dans  l'intérieur 
de  l'hôpital  de  la  Chana  une  partie  des  eaux  de  la  fon- 
taine de  ce  nom,  pour  «  obvier  que  les  enfans  dudict 
«  hospital  ne  sortent  point  hors  ledict  hospiial  en  temps 
«  dangereux  de  peste,  pour  obvier  à  scandalle,  etc.  ;  » 
—  dispositions  prises  en  conséquence  de  ce  pressant 
besoin. — Invasion  de  la  peste  à  l'hôpital  de  la  Chana, 
et  mesures  prises  pour  désinfecter  les  locaux  occupés 
par  les  enfants,  qu'on  logera  à  l'étage  supérieur  de 
la  maison,  avec  l'agrément,  toutefois,  de  messire  Le 
Charron,  chanoine  de  l'église  Saint-Paul,  qui  possédait 
l'hôpital  susdit. —  Ordre  aux  boulangers  de  l'Aumône  de 
commencer,  dès  le  lundi,  à  cuire  le  pain  de  la  distribu- 
tion du  dimanche  suivant,  afin  qu'il  soit  moins  frais  et 
profite  davantage  aux  pauvres.  — Pénurie  exlrème  des 
blés  et  deniers  de  l'Aumône,  dont  les  greniers  et  la  caisse 
étaient  vides  ;  achat  de  soixante  ànées  de  blé  à  30  sous 
le  bichet,  soit  9  livres  tournois  l'ânée,  sous  la  garantie 
des  recteurs.  —  Les  sieurs  Paolo  Bernard  et  Vincent 
Cennemati,  consuls  de  la  nation  lucquoise,  considérant 
l'allluence  considérable  des  pauvres,  tantéiraiigers  que 
de  la  ville,  la  cherté  des  subsistances  et,  en  particulier, 
celle  du  blé,  qui  était  alors  (4  avril  db45,  V.  S.)  à  38  sous 
le  bichet,  et  «  meuz  de  pitié  et  charité,  pour  et  au  nom 
«  de  ladicte  nation,  ont  donné  à  ladicte  Aulmosne  la 
«  somme  de  000  livres  tournois,  se  offrant  de  faire,  par 
«  ci-après,  leur  debvoir,  en  ce  qu'ilz  pourront,  pour  l'en- 
«  ireienement  de  ladicte  Auhnosiie.  » — AlUuence  tou- 
jours croissante  des  pauvres;  ordre  aux  bedeaux  de 
l'Aumône  de  chasser  de  la  ville  les  mendiants  étrangers, 
et  de  jeter  les  autres  dans  la  tour  servant  de  prison, 
pour  prendre  ensuite  un  parti  à  leur  égard.  —  Vide 
absolu  de  la  caisse  de  l'Aumône,  dans  laquelle  il  n'y  avait 
pas  même  l'argent  nécessaire,  non-seulement  pour  les 
distributions  ordinaires,  mais  encore  pour  les  achats  de 
blé;  ordre  de  vendre  la  maison  de  feu  Etienne  Du  Vi- 
vier, qui  appartenait  à  l'.Vumône,  et  commandement  fait 
au  secrétaire  du  Bureau  «  y  alligcr  ung  escripteau.  »  — 
Arrêté  portant  qu'il  sera  mis  des  plats  pour  quêter  durant 
le  grand  pardon  de  Saint-Jean,  devant  les  Célestins,  aux 
Changes  et  à  l'IIerberie,  et  que  ces  plats  seront  gardés  par 
des  recteurs  désignés  à  cet  effet. —  Interruption,  jusqu'à 
nouvel  ordre,  de  l'aumône  faite  aux  pauvres  de  passage 
dans  la  ville,  faute  de  fonds  dans  le  coffre  aux  deniers 
de  l'Aumône.  —  Première  mention  du  livre  ou  «  papier 
<(  de  raison,  »  dans  lequel  il  est  enjoint  au  secrétaire 
d'inscrire  toutes  les  pensions  et  dettes  à  la  charge  de 
l'Aumône.  —  Souscription  de  5  livres  tournois  par  mois, 
faite  au  jirofit  de  l'Aumône,  «  tant  (jne  ladicte  Aulmosne 


SÉRIE   E.  —  ADMINISTRATION   DE  LÉTABLISSEMENT. 


VJ 


«  durera,  »  par  les  doyen  et  ehapitre  de  l'église  Saiiil- 
Nizier,  à  la  requête  des  recteurs  de  l'établissement,  etc. 


E.  7.   (Registre.)  —  In-4»,  234   feuillets,  papier. 

154G-1551.  —  Délibérations  du  Bureau  de   l'Au- 
mône-Générale. —  .Mandats  et  actes,  etc. —  Placements: 
de  Pernettc,  fille  île  Pierre  Fusicr,  peintre,  chez  Mar- 
guerite, femme  de  Louis,  l'imprimeur,  domicilié  dans  la 
rue  de  la  Ferrandière,  pour  servir  ce  ménage  comme 
chambrière;  —  de  Jeanne  Gascon,  adoplive  de  l'Au- 
mône, en  qualité  de  chambrière,  chez  Jeanne  Josserand, 
femme   de   Simon   de    La  Vauelle ,    graveur ,    demeu- 
rant dans  la    rue    Mercière,   près  de    Saint-Antoine. 
—  Retenue  de  Gabrielle  Chamande  poui'  servir  comme 
maîtresse  à  l'hôpital  Sainte-Catherine,  «  ce   qu'elle  a 
«  promis  bien  et  deuement  faire,  assavoir  :  bien  et  deue- 
o  ment  instruire  les  filles  y  esians,  les  régir  et  gouver- 
«  ner  comme  ses  propres  filles  et  comme  une  vraye 
«  maistresse  doibt  faire,  aux  gaiges,  toutes  fois,  pour 
«  chacune  année,  de  12  livres.  »  —  Sur  le  rapport  fait 
au  Bureau  que  l'Aumône  devait  plusieurs  sommes  d'ar- 
gent pour  des  fonds  qui  lui  avaient  été  avancés,  et  que 
«  à  présent  (17  novembre  1340),  à  l'occasion  du  légat 
«  du  feu  bon    .Vllemant  (Jean   Kléberger),  qui  a  esté 
«  payé,  elle  a  le  pouvoir  de  rendre  les   deniers  em- 
«  promptcz ,    a  esté  commandé  au  sieur  Thomas  de 
«  Pierrevive ,  trésourier,  rendre  et  restituer  tous  les 
«  deniers  empromplés,  »  etc.  — Mendiants  nombreux, 
signalés  dans  les  églises  et  sur  tous  les  points  de  la 
ville;   invitation  aux  recteurs  de  l'Aumône  à  se  trans- 
porter ,  les  dimanches ,    aux  portes  des  églises  pour 
«  amasser  lespouvres  y  mendians,et  pourveoiret  sub- 
«  venir  à  ceux  qui  seront  en  nécessité,  selon  leur  pou- 
«  vrelé.  »  —  Placement  d'une  fille  adoptive  de  l'Au- 
mône, en  qualité  de  chambrière,  chez  Pernelle,  fennuc; 
de  Guillaume  Charry  (Jarry,  peut-être),  peintre,  demeu- 
rant  près  de   Notre-Dame   de  Confort.  —  Aumône  de 
40  livres  tournois,  indépendamment  et  en  sus  des  douze 
ânées  de  blé-froment,  qu'ils  avaient  reçues  précédem- 
ment, accordée  par  le  Bureau,  sur  leur  requête,  aux  Cor- 
deliers  de  Saint-Bonaventure,  qui  n'avaient  pas,  disaient- 
ils, de  quoi  vivre. — Rapport  fait  au  Bureau  sur  la  situation 
d'une  «  pouvre  fille,  ladresse  à  la  maladière  de  la  Mag- 
«  delène,  où  elle  a  demeuré  par  l'espace  de  six  ou  sept 
«  ans,  sans  avoir  aucune  portion  de  l'Aulmosne,  ny  rien 
«  prendre  en   la  (lueste  des  aultres  mallades;  lesdictz 
«  sieurs  (recteurs),  par  meure  délibéracion ,  sans  ce 


«  qu'il  puisse  tomber  en  conséquence  pour  l'advenir, 
«  pour  ce  qu'elle  est  estrangière,  ont  ordonné  luy  dis- 
«  tribnor  l'aulniosne  ordinaire,  comme  aux  aultres  la- 
«  dres  y  esians.  »  — ReiKnivellement  ainmel  d'une  par- 
tie du  Bureau  de  l'Aumône-Générale.— Requête  présentée 
au  Bureau  par  un  enfant  pauvre,  nommé  Guichard  Bon- 
net, qui  expose  la  nécessité  où  il  se  trouve  de  mendier, 
parce  qu'il  n'a  de  quoi  vivre,  et  que  «  s'ilavoit  quelque 
«  petite  pièce  d'argent  pour  achepler  une  filiole  (fiole), 
«  il  dégresseroit  les  bonnet?  parmy  la  ville,  et,  par  ce 
«  moyen,  trouveroit  moyen  de  gagner  sa  vie  ;  »  ordre 
de  doiuier  à  cet  enfant  2  sous  pour  acheter  une  fiole, 
«  et    luy  a  esté  inhibé  de  non  mendier,  à  payne  du 
«  fouet.  »  —  Convocation  générale  des  pauvres,  avec 
leurs  femmes  et  leurs  enfants,  à  jour  fixe,  dans  chacun 
des  quartiers  où  ils  recevaient  respectivement  l'aumône, 
«  pour   sçavoir  s'ilz  méritent  et  doibvent  avoir  l'aul- 
«  mosne  ou  non,  et  si  ne  la  méritent,  pour  les  casser,  à 
«  la  discrétion  des  distributeurs  des  aulmosnes  ausdiclz 
«  quartiers;  et  si  lesdictz  pouvres  amènent  aultres  en- 
«  fans  que  les  leurs,  a  esté  ordonné  les  priver  de  leurs 
«  dictes  aulmosnes,  et  les  faire  gecter  hors  la  ville.  »  — 
Marchés  passés  avec  des  bouchers  de  la  ville  pour  la  four- 
niture de  viande  aux  hôpitaux  de  la  Ghana  et  de  Sainte- 
Catherine,  savoir  :  le  bœuf  à  o  deniers  obole  la  livre,  et 
le  mouton  à  8  deniers  aussi,  la  livre.  —  Ordres  :  de 
«  parlera  M.  le  conseiller  Gayand,  aux  fins  de  luy  faire 
«  retirer  une   fille  donnée  (naturelle)  d'ung  sien  frère, 
«  moyne  d'Esnay  (d'Ainay),  laquelle  est  à  Sainte-Ca- 
«  therine;  » — d'écrire  de  nouveau  au  juge  Tignat  pour 
obtenir  l'expédition  de  la  traite  des  blés  et  le  mande- 
ment de   l'affranchissement    des  péages  pour  le  trans- 
port de  cette  denrée.  —  Passage  â  Lyon  (mai  13i7)  de 
l'évêque  de  Grenoble,  chargé  d'accompagner  le  corps 
de  M.  le  Dauphin  ;  don  de  30  livres  tournois  fait  à  l'Au- 
mône par  ce  prélat,  à  la  charge,  par  les  recteurs,  d'en 
distraire  quelques  deniers  au  profit  des  religieuses  de 
Sainte-Claire  de  Montbiison  et  de  Bourg-en-Bresse,  et 
des  détenus  aux  prisons  royaux  et  de  l'archevêché  de 
Lyon.  —  Mandement  de  42  livres  IG  sous  tournois,  ex- 
pédié à  noble  Louis  Vanée,  sieur    de  Sireysin  (sic)  et 
maître  d'hôtel  de  M""=  de  Grinant  (sic)  pour  le  prix  de 
cinq  mille  trois  cent  cinquante  fagots,  que  ladite  dame 
avait  vendus  aux  recteurs,  à  raison  de  8  livres  le  millier, 
pour  le  chauffage  du  four  à  pain  de  l'.Vumône.  —  Place- 
ment d'une  fille  adoptive  de  l'Aumône,  en  qualité  de  do- 
mestique ,  chez  Jean   Roger,  fondeur  de  lettres,  rue 
Thomassin. —  Prix-fait,   passé    par    les  recteurs ,    à 
Guigo  Gros,  constructeur  de  bateaux,  pour  la  construc- 
tion de  deux  moulins  flottants  sur  le  Rhône,  en  rem- 


20 


ARCHIVES  DE  LA 


placement  des  anciens,  qui  étaient  complètement  hors 
de  service.  Le  présent  niarclié  conclu  moyennant  la 
somme  de  180  livres  pour  les  deux  bateaux.  — Remise 
au  Bureau  de  l'Aumône,  par  Philippe  Gallanl,  recteur, 
de  «  ung  manteau  diap  launé,  une  cappe  drap  noyr  et 
«  une  courte  dague,  qu'il  avoit  faict  oster  à  quelques 
«  larrons  parmy  la  ville,  (jue  lesdicts  sieurs  (recteurs) 
«  ont  ordonné  estre  venduz  et  le  pris  mis  à  la  queysse 
«  pour  la  nourriture  des  pouvres.  »  —  Dépôt  fait  à 
l'Aumône  par  Jeanne,  fille  de  Jean  Genyn,  d'une  robe 
de  diap  violet,  doublée  de  serge  noire,  et  ordre  de  con- 
server ce  vêtement  dans  la  garde-robe,  jusqu'au  mariage 
de  ladite  Jeanne.  —  Ordre  de  servir  l'aumône  à  «  la 
i(  veuve  de  celluy  que  les  gens  de  monsieur  de  Bonni- 
«  vet  feirent  nyer  (noyer)  dernièrement  à  Sainct- 
«  George ,  tant  qu'elle  demeurera  en  gésine.  »  — 
Mandement  de  50  écus  d'or  au  soleil,  délivré  à  Gabriel 
de  Russy,  contrôleur  des  deniers  communs  de  la  ville 
de  Lyon,  pour  l'expédition  du  mandement  de  la  fran- 
chise et  exemption  des  péages  des  blés,  bois,  charbons 
et  autres  denrées  servant  à  l'approvisionnement  de  l'Au- 
mône. —  Éleciion  de  sept  recteurs  nouveaux,  accom- 
plie dans  les  formes  accoutumées.  Parmi  les  adminis- 
trateurs élus  se  trouvent  deux  étrangers,  dont  l'un, 
Charles  Antinori,  était  Florentin,  et  l'autre,  Philippe  de 
Pogges  (Poggi),  Lucquois.  —  Retenue  de  messire  Tho- 
mas Falconnct,  prêtre,  pour  servir  eu  qualité  de  nia- 
gister  à  l'hôpital  de  la  Ghana,  aux  gages  annuels  de 
20  livres  et  moyennant  une  paire  de  chausses,  de  deux 
en  deux  ans.  —  Remises  :  d'une  fille  adopiive  de  l'Au- 
mône à  Jeanne,  femme  de  Pierre  de  Lalande,  peintre, 
pour  lui  servir  de  chambrière;  —  à  la  même  Jeanne 
Salomon,  femme  dudit  Pierre  de  Lalande,  de  deux  au- 
tres filles  de  l'Aumône,  pour  leur  apprendre  le  dévidage 
de  la  soie,  sans  gages  pendant  les  trois  ans  qu'elles  res- 
teront en  apprentissage,  et  sauf  à  les  entretenir  de  tous 
habillements  nécessaires.  —  Le  Bureau,  après  avoir 
considéré  qu'il  y  a  «  plusieurs  maraulx  qui  sont  rebelles 
«  et  ne  veullent  obéyr  à  MM.  les  recteurs  sans  estre 
a  pugnispar  justice,  et  que  s'ilzestoient  condamnez ilz  se 
«  pourteroienl  pour  appelans,  au  moyen  de  quoy  les- 
«  dictes  sentences  de  pugnilion  ne  seroienlexéquutées,  » 
à  celte  cause,  les  recteurs  décident  qu'ils  présenteront 
au  Roi  une  reijuêle  Icndaule  a  obtenir  de  Sa  Majesté 
des  lettres  à  l'adresse  du  liiniicnant  général  ou  du  juge 
de  Lyon,  et  par  lesquelles  il  soit  mandé  à  ces  magistrats 
de  mettre  ces  sentences  à  exécution,  nonobstant  appel- 
lations ou  oppositions  quelcoïKiues.  —  Ordre  de  pren- 
dre un  bedeau  supplémentaire,  à  la  venue  du  Roi,  pour 
«  obvier  ijue  l;;s  [louvres  ne  mendient  parmy  la  ville  et 


CHARITE  DE  LYON. 

«  esgllses,  durant  ce  que  le  Roy  demeurera  icy.  »  — 
Ordre  au  secrétaire  de  l'Aumône  de  délivrer  à  Benoîte 
Darras,  des  deniers  qu'il  avait  entre  les  mains,  la  somme 
de  30  sous  tournois  pour  lui  acheter  «  une  coiffe,  ung 
«  davantier  (tablier)  et  ung  derrier.  «  —  .\vis  donné 
aux  recteurs  de  la  quantité  de  mendiants  qui  pullulaient 
dans  la  ville  et  les  églises,  et  ordre  de  se  concerter 
avec  les  marguilliers  de  Saint-Jean,  de  Saint-Paul  et  de 
Saint-Nizier,  pour  expulser,  en  commun,  les  pauvres 
desdites  églises.  —  Xécessité  pour  l'administration  de 
l'Aumône  d'avoir  à  son  service  un  «  clerc  aux  deniers,  » 
eu  remplacement  de  Jean  Sève,  récemment  décédé,  qui 
occupait  cet  emploi;  nomination  d'Etienne  Gourrin  à 
l'ollice  de  clerc  aux  deniers  de  ladite  Aumône,  aux  gages 
de  GO  livres  tournois  par  an.  —  Conunandemcnt  fait  à 
Etienne  Gourrin  de  solliciter  la  rentrée  des  dettes  de 
l'Aumône,  et  de  s'enquérir  si  «  l'on  donne  rien  à  ladicte 
«  Aulmosne,  par  testament  ou  aultrement.  »  —  «  La 
«  niepce  de  M.  Gayand,  pour  ses  démérites,  mise  et 
«  estant  en  la  tourt  ne  sera  relaschée  ;  ains  a  esté  or- 
«  donné  qu'elle  y  demourera  encoures  quinze  jours,  aux 
«  fins  qu'elle  puisse  changer  ses  maulvaises  com- 
«  plexions.  Dieu  lui  en  donne  la  gi'àce!  »  — Remise, 
sur  sa  demande,  d'un  titre  de  22  sous  6  deniers  de  pen- 
sion à  Etiennette  Roget,  fille  adopiive  de  l'Aumône,  qui 
expose  qu'elle  «  se  peut  bien  passer  de  lAulmosne, 
«  parce  qu'elle  a  espérance  de  bien  et  deucment  gai- 
«  gner  sa  vie  :  remerciant  MM.  (les  recteurs)  des  biens 
c(  que  ladicte  Aulmosne  lui  a  faiclz  par  cy-dcvaut.  »  — 
Rapport  fait  au  Bureau  sur  la  quantité  de  mendiants 
valides,  qui  refusaient  obslinéuient  de  travailler  pour 
se  livrera  leurs  habitudes  de  gueuserie  et  de  vagabon- 
dage par  la  ville;  ordre  de  faire  confectionner  «  deniy 
«  douzenne  de  colliers  pour  enchaîner  lesdictz  ma- 
«  raulx,  aux  fins  de  les  faire  travailler  aux  fossés.  »  — 
Achat  de  blé  pour  l'approvisionnemenl  de  l'Aumône,  au 
prix  de  4  livres  tournois  l'ànée,  à  la  charge,  par  le 
vendeur,  de  donner  à  l'éiablissemenl  une  ànée  par-des- 
sus le  marché.  —  Etieunes  ou  gralificalions  exigées 
des  bedeaux  de  l'Aumône  quand  ils  assistaienl  aux  en- 
terrements ;  mesures  prises  pour  dompter  la  cupidité 
de  ces  oiliciers,  qui,  «  par  ce  moyen,  détériorent  et 
«  font  mal  parler  de  l'Aulmosne.  »  —  Prêl  de  la  somme 
de  1,000  livres,  sollicité  des  recteurs  de  lAumône  par 
les  conseillers  de  ville,  administrateurs  de  rilôicl-Dieu 
du  pont  duHhôiu;,  pour  faciliter  à  ceux-ci  l'acciuisition 
de  la  maison  d'.Vnloine  Paris,  au  profit  du  grand  Hôpi- 
tal :  «  aui]uelacquesl  contribuent  beaucopi  de  notables 
«  et  bourgeois  de  cesle  ville.  »  —  Arrêté  du  Bureau,  por- 
tant ([ue  toutes  les  ordonnances  qui  en  éniancrout  désor- 


SERIE  E.  —  ADMINISTRATION  DE   L'ETARLISSE.MENT. 


21 


mais  seront  «onrcgisliéeset  levées  dans  uiig  papier  pour 
«  ce  détcriniiié,  el,  le  diniaiiche  suivant,  seront  leues  en 
«  plein  Bureau  pour  icelles  faire  observer  de  point  en 
n  point  :  et  aussi  (|u'il  sera  faict  uni;  papier,  en  forme  de 
«  ballaut,  où  seroiii  enregislivs  tous  lus  légal/,  que  Ton 
«  faict  à  l'Aulniosni',  ([ui  sera  tenu  el  mis  sus  la  table, 
«  aux  fins  de  veoir  lesdictz  légat/.  »  —  Rail  de  Louise 
Tainlurier,  fille  adopiive  de  lAumùne,  fait  pour  cinq  ans 
a  Nicolas  Vanucei,  Florentin,  domicilié  à  Lyon,  pour  le 
servir  en  qualité  de  chambrière,  aux  gages  de  20  livres 
tournois  pour  ces  cin(]  aimées,  «  cpie  ledict  Nycolas 
«  Vanoche  (sic)  confesse  debvoir  à  cause  de  ce  présent 
«  bail,  el  icelles  promesl payer  à  la  tin  dtidict  bail;  et 
«  au  cas  que  ledict  Nycolas  allât  d^^  vie  à  trespas  dans 
«  ung  an,  que  Dieu  ne  veuille,  donne,  dès  à  présent,  à 
«  ladicte  Loyse,  la  somme  de  10  livres  et  les  habille- 
«  mens  que  luy  auront  esté  baillez  par  ledici  Nycolas, 
«  qu'il  veult  luy  estre  payés  incontinent  après  son  tres- 
«  pas;  et  en  cas  que  ladicte  Loyse  demeure  avec  ledici 
«  Nycolas  par  l'espace  de  deux  ans  completz  el  que,  à 
«  la  fin  d'iceux,  ledict  Nycolas  vienne  à  mourry,  veult 
«  et  ordonne  qu'elle  soit  payée  entièrement  desdicles 
«  20  livres,  nonobstant  qu'elle  n'ayt  entièrement  pa- 
ie rachevé  sondicl  bail,  pourveu  iiu'elle  soit  tousjours 
«  fille  de  bien;  et  s'il  advient  que  ladicte  fille  n'ayt 
«  vescu  honorablement,  durant  ledict  bail  avec  ledict 
«  Nycolas,  veult  el  ordonne,  audicl  cas,  que  ladicte 
«  somme  de  20  livres  soit  el  demeure  à  ladicte  Aul- 
«  mosne-Généralle.  »  —  Marchés  passés  avec  des  entre- 
preneurs pour  la  fourniture  de  la  viande  de  boucherie 
aux  hôpitaux  de  la  Ghana  et  de  Sainte-Catherine,  sur 
le  pied  de  6  deniers  la  livre  de  bœuf,  el  de  8  deniers 
la  livi-e  de  mouton.  —  Quêtes  du  vendredi-saint  et  de 
Pâques,  faites  par  les  recteurs,  conjointement  avec 
d'autres  notables  de  la  ville,  désignés  pour  la  circons- 
tance. —  Visite  dans  les  prisons,  el  aumônes  faites  aux 
détenus,  en  l'honneur  des  fêtes  de  Pâques.  —  Bail  à 
loyer  passé  aux  recteurs  de  l'Aumône,  par  Hilaire  Fre- 
dol,  apothicaire  du  lieu  de  la  Guillolière,  au  nom  et 
coninie  caution  des  lépreux  de  la  Madeleine,  auxquels 
elle  appartenait,  d'une  maison  sise  en  la  rue  de  l'Ort 
ou  de  l'Ours,  au  quartier  Saint-Georges,  pour  le  prix 
annuel  de  10  livres  10  sous.  —  Placement  de  Jean,  fils 
de  Jean  Forey,  adoplif  de  l'Aumône,  comme  apprenti, 
pour  cinq  ans,  chez  Pierre  Compère  el  Biaise  Guido, 
imprimeurs  en  la  rue  Thomassin,  à  Lyon.  —  Remon- 
trances adressées  au  Bureau  par  les  paroissiens  de 
Saint-Georges,  disant  que  «  les  filles  de  joye  sont  lo- 
«  gées  eu  la  maison  des  malades  de  la  Magdelaine, 
«  près  et  vis-advis  l'esglise  perrochialle  dudicl  Sainct- 


«  George,  où  se  font  plusieurs  cris,  meurtres  et  scau- 
«  dalles,  pour  raison  desquelz  le  divin  service  y  est 
«  cessé  d'aulcunc  fois  ;  et  combien  que  lesdictz  parrois- 
«  siens  en  ayent  faict  plusieurs  plaiiules  et  lamenta- 
«  lions  à  justice,  aux  fins  de  les  faiie  vuyder,  ce  a  esté 
«  sans  ce  que  les  sieui's  de  la  justice  y  aient  mis 
«  aucun  ordre.  A  ceste  cause,  lesdictz  parroissiens  ont 
«  supplié  lesdictz  sieurs  (recteurs),  pour  ce  que  lesdictz 
c<  ladres  sont  nourriz  et  allinienlez  de  l'Aulmosne,  y 
«  vouloir  meclre  ordre  pour  la  révérence  el  honneur 
«  de  Dieu;  »  les  recteurs  ayant  pris  en  considération 
la  présente  supplique,  ordonnent  la  location  mention- 
née ci-dessus,  et  de  «  faire  vuyder  lesdicles  filles.  « 
—  Antoine,  fils  de  Jean  Brachet,  cl  Guicharde,  fille  de 
feu  Le  Tisserant,  t(jus  deux  cnfanis  adoptifs  de  l'Au- 
mône, sont  mis  «  à  maistre  «  avec  Antoine  Volant, 
«  ymaigier,  demeurant  en  rue  Thomassin,  pourappren- 
«  dre  l'art  d'ymaigerie,  pour  le  temps  el  terme,  assavoir, 
«  ladicte  Guicharde  pour  quatre  ans,  et  ledict  Anihoine 
«  pour  cinq  ans.  Durant  lequel  temps,  ledict  Anihoine 
«  Volant  a  promis  bien  et  deuement  instruire  audict 
«  art  d'ymaigerie  lesdictz  Anihoine  et  Guicharde,  les 
«  nourrir  et  alimenter  elles  entretenir  de  tous  habille- 
«  mens;  et  lesdictz  Anihoine  et  Guicharde  ont  pnmiis 
«  bien  el  deuement  servir  ledici  Anihoine  Volant,  du- 
«  rant  ledici  bail,  audict  art  d'ymaigerie  et  en  toutes 
«  ses  aultres  œuvres  licites  et  honnestes,  aux  gaiges, 
«  toulesfoys,  de  ladicte  Guicharde,  de  10  livres  tour- 
te nois  pour  lesdictz  cinq  (sic)  ans  ;  lesquelz  ledict 
«  Volant  luy  confesse  debvoir,  à  cause  de  ce  présent 
«  bail,  et  iceulx  promect  payer  à  ladicte  Guicharde 
«  tous  les  ans,  el  à  la  fin  d'une  chacune  année,  2  livres, 
«  jusques  à  entier  payement  de  ladicte  somme  de  10 
«  livres,  avec  clauses  ad  ce  nécessaires.  Et  a  esté  or- 
«  donné  qu'ilz  seront  habillés  aux  despcns  de  ladicte 
«  Aulmosne,  assavoir,  ladicte  Guicharde,  d'une  cotte  à 
«  manches,  de  chausses  el  souliers,  et  ledict  Anihoine, 
«  d'une  saye,  de  chausses  et  souliers.  »  —  Somme  de 
G  livres  tournois  accordée  par  le  Bureau  à  une  pau- 
vre fille  de  Lyon,  qui  avait  rcnionlré  aux  recteurs 
«  qu'elle  est  sur  le  point  de  se  marier,  mais  qu'elle  n'a 
«  de  quoy  constituer  dot  de  mariage  à  son  mary,  si 
«  ce  n'est  par  le  moyen  des  aulmusnes  des  gens  de 
«  bien.  »  —  Achats  de  blé  à  \7  ei  à  18  sous  l'ànée 
(1549).  —  Demande  des  doyen,  chanoines  et  chapitre, 
comtes  de  Lyon,  aux  fins  d'obtenir  du  Bureau  un 
homme  vivant  el  mourant  pour  le  règlement  des  lods 
et  mi-lods,  dus  sur  les  biens  de  l'Aumône,  qui  se  trou- 
vaient enclavés  dans  la  directe  et  censive  de  l'Église 
dudil  Lyon;  —  réponse  des  recleurs,  exphquanl  que  : 


22  ARCHIVES  DE  LA 

rAumône  n'avait  aucun  bien  dans  la  directe  des  comtes 
de  Lyon  ;  quand  même  elle  en  posséderait,  les  coniles 
de  Lyon  ne  pourraient  prétendre  à  rien  sur  le  bien  des 
pauvres,  et  qu'en  supposant  enfin  qu'ils  y  eussent  des 
droits,  ils  seraient  priés  d'en  faire  l'abandon  et  aumône 
auxdits  pauvres. —  Refus,  de  la  pan  d'un  certain  nombre 
d'habitants  de   Lyon,  de  payer  la  location  des  habits 
de  deuil  appartenant  à  l'Aumône,  et  qui   leur  avaient 
été  prêtés  sous  la  promesse  qu'ils  avaient  faite,  en  les 
empruntant,  d'indenniiser  ladite  Aumône  ;  ordre  de  ne 
plus  disposer,  à  l'avenir,    des   vêtements   de  deuil  de 
rétablissement,  sans  une  obligation  ou  promesse  sulli- 
sante,  à  peine  de  s'en  prendre  à  celui  qui  les  délivrera. 
—  Donation  faite   à   l'Aumône    pai'  Antoinette,  veuve 
d'André    Para,   habitant    de   Lyon  ,  d'une    somme    de 
200  livres  que  son  mari  lui  avait  léguée  par  son  testa- 
ment ;  ordre  de  donner  à  ladite  Antoinette,  jusqu'à  nou- 
vel ordre,  une  aumône  d'un  demi   pain  et  de  2  sous 
pour  l'aider  à  vivre.  —  Disposition  contenant  que  doré- 
navant le   magister   de  la    Ghana  recevra  et    tiendra 
compte  des  deniers  qui  étaient  donnés  aux  enfants  de 
cet  hôpital,  quand  ils  assistaient  aux  onierrements  des 
personnes  de  la  ville.  —  Procès  pendant  au  parlement 
de  Paris  entre  les  conseillers  de  ville,  recteurs  du  grand 
Hôpital,  et   les  administrateurs  de  l'Aumône-Générale, 
contre  les  héritiers  du  sieur  Hercule  Vicomte,  au  sujet 
d'un  legs  de  900  écus  que  ce  dernier  avait  fait  à  l'Hôpital 
et   à  l'Aumône  ;  ordre  de  reprendre  la  poursuite  de 
cette  instance  et  de  la  mener  avec  vigueur,  «  aux  fins 
«  d'en  avoir  la  vuydange.  »  —  Nouvelles  doléances  au 
sujet  de  l'abondance  des  pauvres  à  Lyon,  «  lesquelz  les 
«  bedeaulx,  allant  seul  à  seul  parmy  la  ville,  ne  peuvent 
«  garder  de  mendier,  parce  que  iceulx  pouvres  ont 
«  support  du    menu  peuple  ;  »  —  ordre   aux  quatre 
bedeaux  de  se  réunir,  et  de  battre,  tous  ensemble,  les 
rues  de  la  cité. —  Avis  donné  aux  recteurs  de  l'Aumône 
qu'il  «  y  a  quelque  désarroy  à  l'hospilal  Sainte-Cathe- 
«  rine,  et  que  les  filles  y  estans  sont  désobéissantes  à  la 
«  maistresse  et  n'en  peult  jouyr;  »  —arrêté  portant 
que  deux  recteurs  visiteront,  tous  les  jours,  l'un  après 
l'autre,  l'hôpital   Sainte-Catherine,  «  aux  fins  de  tenir 
«  les  filles  en  scubjeclion  et  mectre  le  meilleur  or- 
«  drcque  faire  se  pourra,  et  semblablement  à  Ihospital 
«  de  la  Chanal,  aux  fins  que  dessus.  »  —  Rapport  fait 
au  Bureau  de  l'Aumône  sur  la  négligence  de  la  plupart 
des  quarteniers   dans   leur   service  de  (piêleurs,  «  les 
«  iings,  parce  qu'il/,  ont  faict  trop  longuement  la  queste, 
«  et   les  aulires   sont  négligeus,  au    moyen   de  quoy 
«  seroit   nécessaire  les  changer;  »  invitation  au  capi- 
taine Sala,  l'un  des  recteurs  de  l'Aumône,  de  «  recou- 


ClIARITE  DE  LYON'. 

«  vrer,  de  la  Maison-de-la-Ville,  les  noms  des  pennons 
«  et   dixainiers    pour   establir   nouveaulx  quaterniers 
«  (sic)  parniy  la  ville.  »  —  Mission  donnée  aux  commis 
de  l'entrée  du  vin,  aux  portes  de  la  ville,  d'empêcher, 
chacun  au  poste  qu'il  occupait,  les  mendiants  étrangers 
de  pénétier  dans    la  cité,  pendant  la  quinzaine  de  Pâ- 
ques. —  Remontrances  faites  au  Bureau  par  le  magister 
de  la  Ghana,  disant  qu'il  «  y  a  faulte  des  litz  à  la  Ghanal, 
«  au  moyen  de  quoy  les  enfans  sont  contrainclz  coucher 
«  quatre  à  quatre  et  cinq  à  cinq  ;  »  ordre  de  parler  aux 
conseillers  de  ville  relativement  aux  lits,  «  pour  en  avoir 
«  de   coulx  qu'ilz  ont  heu  des  pestifféreux.  »  —  Note 
contenant  que,  le  dimanche  27  avril   1531,  «  n'a  esté 
«  tenu  aucung  Bureau,  pour  l'amour  de  la  procession 
«  généralle  qui  a  esté  fiiicte,  par  l'advis  et  délibération 
«  de   MM.   les  recteurs,  ledict  jour.  »   —  Eu   consé- 
quence de  l'observation  faite  au  Bureau  que  les  Génois 
«  ne  cottizent  en  riens  à  l'Aulmosne,  et  si  sont  grand 
K  nombre  en    cesle  ville,  a  esté  ordonné  en  mander 
«  venir  au  Bureau  pour  les  prier  de  cottizer  à  ladicte 
(I  Aulmosne,  selon  leur  volonté.  »  —  Plaintes  du  tré- 
sorier de  l'Aumône ,  au   sujet   de   l'inexactitude  des 
quarteniers  à  faire  la  quête  et  à  percevoir  les  contribu- 
tions des  habitants  de  Lyon,  «  parle  moyen  de  ce  qu'il 
«  y  a  plusieurs  rues  en  ceste  ville  où  il  n'y  a  aucung 
«  quatcrnier,  et  ceux  qui  sont  connnis  font  très-mal 
«  leur  debvoir  et  ont  mestier  d'estre  sollicités  ;  »  dis- 
positions prises  pour  ramener  les  ollîciers  des  quartiers 
de  la  ville  au  sentiment  de  leurs  devoirs  envers  l'Au- 
mône et  SCS  pauvres.  —  Congé  donné  à  Barihélemie  la 
Piéniontaise,  sur  l'observation  faite  au  Bureau  que  «  la 
«  maistresse  de   Saincte-Calherine  à  filler  de   cottou 
«  faict  grande  despence   pour  l'Aulmosne,  tant  pour 
«  raison  de  ses  sallaires  et  gaiges,  que  pour  la  nourri- 
ce ture  de  sa  fille  qu'il  convient  nourrir  avec  elle  audici 
«  hospiial,  et  que  l'Aulmosne  se  pourroit  passer  d'elle, 
«  pour  ce  qu'il  y  a  plusieurs  des  filles  (pii  sçavent  bien 
«  filler  le  coton  et  pourront  nionslrer  aux  aulires,  igno- 
«  ranles.  » — Rapport  fait  au  Bureau  par  le  pourvoyeur 
de  l'Aumône,  disant  que  l'on  doit  cent  trente  ànées  de 
blé,  qu'il  n'y  a  point  d'argent  en  caisse  pour  les  payer 
et  encore   moins  pour  en  faire  une  autre  provision,  ce 
qui  était  pourtant  indispensable  ;  ordre  d'acheter  du  blé, 
au   payement  duquel  il  sera  pourvu,  :i  l'aide  d'un  em- 
prunt fait  aux  notables  de  la  ville,  et  dont  le  rembour- 
sement aura  lieu  sous  la  garaniie  personnelle  des  ad- 
niinislrateurs.  —  Défense  expresse  à   la  maîtresse  de 
Sainte-Catherine  de  laisser  communiquer,  verbalement 
ou  de  toute  autre  manière,  les  filles  de  l'hôpital,  pla- 
cées sons  sa  direction,  soit  avec  leurs  mères,  soit  avec 


SERIE  E.  —  ADMINISTRA 

aucun  do  leurs  autr(:s  pareius  ou  amis.  —  Suppression 
totale  des  sorties  des  filles  de  l'hôpital  Sainte-Catherine, 
«  après  qu'il  a  este  renionstré  au  IJureau  que,  par  cy- 
«  devant,  il  y  a  heu  plusieurs  scaiidalles  à  l'hospital  de 
«  Saincte-Cathcrine,  parce  que  les  filles  sortent  liois 
«  ledict  hospital  de  Saincte-Catherine,  en  allant  et  ve- 
«  naiit  laver  la  licive ,  parlementant  avec  plusieurs 
«  gens,  »  etc.  —  Ordre  au  niagister  de  la  Ghana  d'en- 
voyer, tous  les  dimanches,  des  enfants  de  cet  hôpital,  à 
l'effet  de  se  tenir  auprès  de  chacun  des  troncs  placés 
dans  les  églises,  pour  «  exciter  le  peuple  de  donner 
«  au\  pouvres.  »  —  Renvoi  du  médecin  et  de  l'apothi- 
caire de  riIôtel-Dieu,  qui,  recevant  chacun  10  livres  par 
an,  des  deniers  et  pour  le  service  de  l'Aumône,  s'acquit- 
taient assez  mal  de  leurs  fonctions  ;  maintien  du  barbier 
de  l'Hôpital  dans  son  office,  et  aux  gages  annuels  de 
10  livres,  à  ladite  Aumône,  à  la  charge  de  se  transpor- 
ter deux  fois  la  semaine  aux  hôpitaux  de  la  Ghana  et  de 
Sainle-Galherine.  —  Sur  les  remontrances  adressées 
au  Bureau  relativement  à  ce  que  «  les  enfans  de  la  Gha- 
«  nal  sont  très-mal  longés  en  la  salle  basse  de  la  Cha- 
«  nal,  parce  que  c'est  ung  lieu  humide  et  accalif,  a 
«  esté  ordonné  prier  JI.  Le  Charron  ,  propriétaii'c  et 
n  seigneur  dudict  hosfjilal,  que  son  plaisir  soit  bailler 
«  la  salle  haulte  dudict  hospital  pour  retirer  lesdiclz 
«  enfans,  par  louage  ou  à  tiltre  d'appensionnatiou  ou 
«  tout  ainsi  qu'il  plaira  audict  sieur  Le  Charron.  »  — 
Placement  d'une  fille  de  l'Aumône,  en  qualité  d'appren- 
tie pour  le  dévidage  de  la  soie,  chez  Claudine  Perrin, 
femme  de  Jacques  Roy,  imprimeur,  etc.  —  Présent  an- 
nuel d'une  boîte  de  dragées,  de  deux  livres,  et  d'une 
boîte  de  raisins  de  Damas,  fait,  individuellement  et  se- 
lon l'usage,  aux  prédicateurs  de  la  ville.  —  Observation 
faite  au  Bureau  que  la  présence  des  mendiants  et  vaga- 
bonds dans  la  ville  était  principalement  due  à  la  complai- 
sance coupable  de  certains  particuliers,  (jui  les  accueil- 
laient et  les  logeaient  ;  ordre  d'arrêter  tous  les  mendiants 
qui  seront  reconnus  sains  et  de  les  enfermer  dans  la 
tour  l'espace  d'une  nuit,  pour  les  remettre,  le  lendemain, 
entre  les  mains  delà  justice,  etc.  — Ordre  de  remettre 
une  boîte  au  grand  vicaire  de  l'archevêque  ,  pour 
«  quester,  de  ceulx  à  qui  il  donne  permission  de  manger 
«  de  chair  pendant  le  temps  de  Caresme,  ce  que  bon 
«  luy  semblera.  »  — Don  de  1,000  livres  tournois,  fait 
à  l'Aumône-Générale  par  Philibert  Vert,  l'un  des  recteurs 
de  rétablissement  ;  laquelle  somme  sera  payée  par 
dixième,  d'année  en  année,  le  jour  et  fête  de  Saint-Jean- 
Bapliste.  —  Recommandation  faite  au  secrétaire,  au 
clerc  aux  deniers  et  aux  bedeaux  de  l'Aumône,  qui  s'ac- 
quittaient fort  mal  de  leurs  devoirs,  de  s'observer  dé- 


riON  DE  L'ÉÏ.UJLISSEMENT. 


iJ3 


sormais  avec  le  plus  grand  soin,  chacun  en  ce  qui  le 
concernait,  sous  peine  d'être  piivés  de  leurs  gages.  — 
Remise  d'Étiennette,  fille  de  François  Micha,  adoptive 
de  l'Aumône,  à  dame  Claudine  Charpiu,  veuve  de  Claude 
Genevois,  et  «  par  icellc  retenue  pour  fille  adoptive,  aux 
«  condicions  d'adoption,  assavoir  :  que  ladicte  Estien- 
«  nette  promest  bien  dcuenient  et  loyaulment  servir  la- 
«  dicte  Claudine,  eu  toutes  ses  œuvres  licites  et  hon- 
«  nestes  ;  luy  obéir  comme  une  vraye  fille  doibt  faire  à 
«  sa  mère,  et  ladicte  dame  Charpin  nourrir  et  enirete- 
»  nir  d'habillemens  et  la  donner  (faire  hériter),  comme 
«  sa  propre  fille  naturelle,  »  etc.  —  Ruine  inuninente  de 
l'institution  de  l'Aumône-Générale  de  Lyon,  par  suite  du 
peu  de  zèle  que  les  quartenicrs  mettaient  à  recueillir  les 
cutisations  des  habitants  de  la  ville,  et  faute,  par  ceux-ci, 
d'en  payer  le  montant;  résolution  prise  par  les  recteurs 
d'aller  «  rue  par  rue,  avec  les  quaterniers,  pour  sçavoir 
«  à  la  volonté  de  ceulx  qui  vouldront  contribuer  à  la- 
«  dicte  Aulniosne,  et  ce  à  quoy  ilz  se  vouldront  coti- 
c<  zer,  »  etc.  —  Nomination  de  Philibert  Yen,  recteur, 
à  la  charge  de  trésorier  de  l'Aumône,  pour  une  année 
entière;  lequel  administrateur  accepte  ces  fonctions, 
«  pourveu  que  l'on  luy  baille  ung  coadjuteur,  parce 
«  qu'il  ne  sçait  ni  lire  ni  cscripre.  »  —  Assemblée  des 
recteurs  de  l'Aumône  et  des  conseillers  de  ville,  dans 
laquelle  les  premiers  exposent  «  qu'il  n'y  a  ni  blé  ny 
«  argent  pour  soubstenir  ladicte  Aulmosne,  et  sont  sur 
«  le  point  de  la  discontinuer  et  délaisser;  »  arrêté  por- 
tant que  les  recteurs,  accompagnés  des  quarteniers, 
feront  une  revue  dans  la  ville  pour  savoir  «  la  volonté 
«  d'ung  chacun  à  quoy  ilz  se  veulent  cotizer  pour  le 
«  soubztenement  de  ladicte  Aulmosne;  lesquelz  rec- 
«  teurs  en  feront  leur  rapport,  le  dimanche  (les  séances 
«  du  Bureau  avaient  lieu  tous  les  dimanches),  après 
«  ladicte  reveue,  pour  sçavoir  si  l'on  trouvera  fonds 
«  pour  l'entretenement  de  ladicte  Aulmosne,  à  l'adve- 
«  nir.  »  — Placement  d'une  fille  adoptive  de  l'Aumône, 
comme  chambrière,  auprès  de  Guilleniette,  femme  de 
maîlre  Jacques  Ilévrard,  peintre-verrier,  à  Lyon.  — 
Noble  homme  François  Sala,  capitaine  de  la  ville  de 
Lyon,  pour  et  au  nom  de  noble  dame  Isabeau  Baronnai, 
sa  mère,  donne  aux  pauvres  de  l'Aumône  une  pension 
annuelle  de  20  livres  tournois,  qui  lui  était  due  sur  les 
gabelles  de  ladite  ville.  —  Convocation  d'une  assemblée 
extraordinaire,  au  palais  archiépiscopal  de  Lyon,  à 
l'effet  de  délibérer  sur  la  gravité  des  circonstances,  par 
suite  du  rapport  fait  au  Bureau  «  qu'il  y  a  plus  grande 
«  quantité  de  pouvres  qu'il  n'y  eust  oncques,  et  la 
«  cherté  des  vivres,  et  qu'il  ny  a  aucuns  deniers  au 
«  couffre,  à  tout  le  moins  bien  peu,  et  ne   trouve  l'on 


24  ARCHIVES  DE  LA 

«  personne  qu'il  veuille  donner  ny  contribuer  à  l'Aul- 
«  niosne  ;  au  moyen  de  quoy  elle  est  sur  le  point  d'es- 
«  tre  délaissée.  »  —  Observation  faite  au  Bureau  que 
«  cil  toutes  les  bonnes  villes  de  France  où  se  faict 
«  l'Aulniosne-Générale,  comme  en  ccste  ville,  les  dames 
«  font  les  questesdcs  deniers  qu'il  convient  distribuer 
«  auxdicles  aulmosnes,  et  qu'il  seroyt  bon  en  comniec- 
«  ire  aux  églises  de  ceste  ville,  pour  quester  pendant 
«  ce  qu'on  faict  le  divin  service  ;  »  ordre  de  désigner 
des  dames  de  la  ville  pour  faire  la  quête  dans  toutes 
les  églises  locales,  durant  les  fêtes  de  Noël,  alors 
prochaines  (1351).  —  Nomination  de  Jean  Frellon, 
marchand  libraire  à  Lyon,  et  l'un  des  recteurs  de 
l'Aumôue,  à  rollice  de  trésorier  de  rétablissement  en 
remplacement  de  Philibert  Vert.  —  Visite  des  prison- 
niers, prescrite,  suivant  l'usage,  à  l'occasion  des  fêles 
de  Noël,  et  à  laquelle  seront  priés  d'assister  le  lieuie- 
nanl-généra)  en  la  sénéchaussée  de  Lyon,  le  juge  ordi- 
naire, courrier  do  la  ville,  ou  son  lieutenant,  etc. 


E.  8.  (Registre.)  —  In-4",  238  feuillots,  papier. 

1559-1557.  —  Délibérations  du  Bureau  de  l'Au- 
niône-Générale.  — Mandats  et  actes,  etc.  —  Prière  faite 
aux  conseillers  de  ville,  par  les  recteurs  de  l'Aumône, 
de  ne  plus  leur  présenter  désormais  des  enfants  nés  hors 
de  Lyon  et  sorianl  de  l'IIôtel-Dieu,  dont  les  conseillers 
susdits  étaient  administrateurs,  mais  de  renvoyer  ces 
enfants  à  leurs  parents.  — Legs  testamentaire  de  200  li- 
vres, fait  aux  filles  de  l'hôpital  Sainte-Catherine  pour  les 
aider  à  se  marier,  i)ar  Jean  Grabot,  bourgeois  de  Lyon. 
—  Placement  d'une  fille  adoplive  de  l'Aumône,  eu  con- 
dition, chez  Violanla  Diez,  «  Pourthugalcyse.  »  — 
Autres  filles  ado|Uives  de  l'Aumône  mises,  en  qualité  de 
chambrières,  tant  auprès  de  Jeanne,  femme  de  Barthé- 
lenii  Dolme,  Espagnol,  qu'avec  Marianne,  fille  des  deux 
époux.  —  Sur  l'observation  faite  au  Bureau  que  «  les 
«  jours  sont  petits  et  courts,  de  sorte  que,  en  tenant  le 
«  Bureau,  le  malin,  l'on  ne  peult  expédier  les  affaires 
«  de  ladicte  Aulmosnc,  et  qu'il  conviendroit  beaucopt 
«  myeulx  remectre  ledict  Bureau  après  disncr  ;  ouyez 
n  les  voix  et  opinions  des  adsislans,  a  esté  ordonné 
«  que  ledict  Bureau  sera  remis  et  lequel  ilz  remeclent, 
n  doures  en  avant,  à  l'après  disncr,  aux  fins  d'avoir 
«  plus  grand  espace  de  temps  pour  nieclii?  ordre  aux 
«  affaires  dudict  Bureau.  »  —  Fille  adoptive  de  l'Au- 
mône,  placée  comme  servante  chez  Ignorade,  femme  de 
Pierre  Yserabic,  «  faiseur  des  mesliers  des  veloutiers.  » 


CHARITÉ  DE  LYON. 

—  Ordonnance  portant  que  les  enfanlsde  l'hôpital  de  la 
Chana  étant  «  tout   nuz  et  qu'ilz  ont  grande  nécessité 
«  d'habilleniens,   et  aussi   les  enfans  que   l'on  a  mis, 
«  puis  peu  de  temps  en  ça,  à  maisire,  ausquelz  l'on  a 
«  promis  les  habiller  aux  despens  de  ladicte  Aulmosne,  » 
les  uns  et  les  autres  seront  habillés  aux  frais  de  l'éta- 
blissement ;  mais  que,  à  l'avenir,  l'Aumôue  n'habillera 
plus  «  aucunes  filles  que  l'on  mecira   à   maistre,  aux 
«  despens  d'icelle  ,   ains  seront   habillées  par    leurs 
«  maistres   et   maistresses,  et   sur-   leurs  gaiges.  »  — 
François  Plantier,  enfant  adoplifde  l'Aumône,  est  placé 
en  apprentissage  chez  Jean  Fordin,  peintre  de   Lyon, 
pour   le  terme  de  six   ans,  sans  aucuns  gages,  pour 
i<  luy  apprendre  l'art  et  mestier  de  painctre,   ce  que 
«  ledict  Fordin  a  promis  et  promect  bien  et  deuement 
«  faire  pendant   ledict  temps,  et   icelluy  nourrir,  cou- 
«  cher,  lever  et  instruire  et  habiller  de  tous  habille- 
«  mens,  selon  Testât  et  faculté  dudict  Fordin.  Et  ledict 
«  Plantier  promect  bien  et  deuement  servir  ledict  For- 
«  din,  sondict  maisire,  audici  mestier  et  aulires  ses 
«  œuvres  et  actes  licites  et  honnestes,  »  etc.  —  Ordre 
de  fournir  à  Jean  Mélanger  des  torches  pour  servir  à 
l'enterrement  de  son  beau-père,  moyennant  une  rétri- 
bution de  5  livres  tournois.  —  Françoise,  fille  de  Léo- 
nard  Charrassin,est  mise  à  l'Aumône  par  ses  parents 
et  acceptée,  par  l'éiablissemenl,  comme  fille  adoptive, 
aux  conditions  et  modifications  d'adoption  ;  «  et  les 
«  biens  qu'elle  a  aux  champs  demeurent  es  mains  du 
«  sieur  Simon  Frère,  qui  a  promis  les  rendre  et  bailler 
«  à  l'Aulmosnc,  quant  de  ce  faire  il  sera  requis.  »  — 
Etienne,  fils  de  feu  Etienne  Lecoulurier,  enfant  adoplif 
de   rAumône,  «  a  esté   mis  à  maisire  avec  Ursoii  Vaul- 
«   lier,   painlre  et   tailleur  distoyres,  demeurant  près 
«  rilospilal  (l'Hôlel-Dieu),  pour  cinq  ans,  pour  lui  ap- 
«  prendre  son  mestier  de  painlre  et  tailleur  d'istoyres, 
«  ce  que  ledict  Vanltier  promest  faire,  »etc.  —  Doua- 
lion  d'une  pension  annuelle  et  foncière  de  24  sous  tour- 
nois, au  capital  de  24  livres,  faite  aux  pauvres  de  l'Au- 
inône-Générale  par  Etienne  Blayn,  bourgeois  de  Lyon, 
à  qui  celte  pension  était  due  par  les  hoirs  de  feu  Claude 
Cheval,  cultivateur  de  Vaux-en-Velin  en  Dauphiné.  — 
Dons  considérables  de  blés,   faits  à  l'Aumône  par  des 
particuliers,  cl  dont  personne  n'était  chargé  de  tenir  le 
compte  ;  ordre  de  mettre  ces  grains  dans  les  greniers  de 
l'établissement ,  et  d'en  lenir  compte,  en  même  temps 
(juc  des  autres  blés  qui  seront  achetés  pour  la  provision 
de  l'.Vumônc.  —  Maiulcmcnt  de   I(i  sons  lournois  déli- 
vi('  à  Jean  de  Saiiil-Hambcrl,  liiiiiiicni',  iionr  la  fdurni- 
tui'e  de  cent  six  boites  «  qu'il  a   baillées  pour  ladicte 
«  Aulmosnc,  pour  mcctre  dans  les  logis  et  boticiiues  de 


SERIE  E. 


AD3IIMSTRATI0N  DE  L'ÉTABLISSEMENT. 


23 


«  la  ville.  » —  Procurailon  passée  par  les  recteurs  à  Lau- 
rent Perrin,  apothicaire  de  Lyon,  pour  «exiger,  recou- 
«  vrer  et  reccpvoir,  pour  et  au  nom  dosdiclz  con.slitnans, 
«  toutes  les  sommes  de  deniers  que  leur  sont  deues 
«  comme  liéiilici's,  poui'  la  ([uarte  partie,  de  feu  mcs- 
«  sire  Anthoine  de  Ferrai'e,  en  son  vivant,  chevallier  de 
«  TEsglise  de  Lyon  et  advocat  en  parlement,  »  etc.  — 
Rapport  fait  aux  recteurs  sur  le  poids  des  pains  de 
distribution  de  r.\uniône,  qui  au  lieu  de  peser  régle- 
moniairemeni  douze  livres,  n'en  contenaient  que  dix  ou 
onze,  «  qui  est  chose  scandaleuse  ;  »  à  cette  cause,  les 
administrateurs,  «  pour  obvier  audici  scandale  et  que 
«  les  pouvres  ne  soient  opprimez  et  que  leur  portion  ne 
«  soit  diminuée,  »  ordonnent  que  les  pains  de  l'Au- 
mône, destinés  aux  distributions  des  dimanches,  seront 
pesés  la  veille,  on  présence  de  l'un  des  recteurs.  — 
Donation  faite  à  l'Aumône  par  Barbe  Calcan,  veuve 
d'Antoine  Querel ,  de  la  moitié  d'une  pension  de  30  li- 
vres, au  capital  de  300  livres,  constituée  sur  les  aides  et 
gabelles  de  la  ville  de  Lyon  et,  ladite  moitié,  payable 
après  le  décès  de  la  donatrice.  —  Placement  de  Françoise, 
nièce  de  feu  M.  de  Sure  et  adoptive  de  l'Aumône,  «  à 
«  maistre»  auprès  de  Chrétienne  Perret,  femme  de  Ma- 
ihelin  Perret,  maître  vcloutier,  pour  lui  servir  de  cham- 
brière. —  Autres  filles  adoptives  de  l'Aumône,  mises  en 
condition  chez  :  Fernand  Diez,  médecin  portugais,  de- 
meurant à  Lyon  ;  Jacques  Perrin,  Jean  Rocher,  etc.,  im- 
primeurs, eu  ladite  ville.  —  Ordre  d'acheter  deux  pour- 
ceaux, chacun  de  quatre  livres,  pour  «  faire  meilleur 
«  boultaige»  aux  hôpitaux  de  la  Chana  et  de  Sainte- 
Catherine.  —  Liste  des  quarteniers  chargés  de  recueil- 
lir, dans  chacun  des  quartiers  de  Lyon,  les  souscriptions 
des  habitants  de  la  ville,  au  profit  de  l'Aumône-Générale. 
Quarteniers  du  côté  du  Rhône  :  Jean  Obert,  Claude 
Rodillas  et  Gilles  PAris,  qui  devaient  opérer  depuis  le 
pont  de  la  Saône  jusqu'à  la  rue  Challamont,  en  passant 
par  la  rue  Mercière;  —  maître  Pierre  Buyer,  Léonard 
Verdonnay,  Claude  Valleton  et  Barthélemi  Dulour, 
depuis  «  la  dame  Dijonne  »  (Dijon)  jusqu'aux  Trois- 
Pigeoits,  et  dans  les  rues  de  l'Aumône  et  du  Bois;  — 
—  Jacques  Boydon,  Pierre  Braillet,  Pierre  Raisin  et 
Laurent  Grange,  depuis  les  Trois-Pigeons  jusqu'aux 
Cordeliers  ;  —  Michaut  Le  Gay,  tireur  d'or  ;  Guillaume 
Clépoint,  dit  le  Picard  ;  André  Taniisier,  apothicaire, 
rue  du  Puits-Pelu,  et  depuis  la  Croiselte,  y  compris 
les  rues  Bonnevaux  et  du  Port-Charlet;  —  Catherin 
Richier  et  François  Colin,  depuis  le  Puits-Pelu  jus- 
qu'à l'Hôpital  (l'Hôtel-Dieu),  y  compris  la  rue  «  de  Gro- 
léa  »  (Grolée)  ;  —  Guillaume  Roville,  Clément  Gauthier, 
Jean  Frelon,  depuis  la  rue  de  Challamont  jusqu'à  la 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  E.  —  Tome  II. 


maison  de  Hugues  de  La  Porte,  y  conipiis  le  bas  de  la 
rivière;  —  Jean  Rivière,  Guillaume  Gascon,  Gaspard 
Richier,  depuis  ladite  maiscm  de  Hugues  de  La  Porte 
jusqu'à  l'Hôpital,  y  compris  le  bas  (de  la  rivière)  jus- 
qu'aux Célestins;  —  Pierre  Sève,  Guillaume  François, 
depuis  le  coin  de  l'Herberie  jusqu'à  la  croix  de  la  Pla- 
tière,  y  compris  le  bas  de  la  Triperie;  —  Claude  de 
Montconis,  Barthélemi  Brunel,  Jean  Guillemin,  depuis 
le  bout  de  la  rue  Longue  jusqu'au  Maillet  (Maglict),  com- 
prenant tout  le  tour  de  ladite  rue  jusqu'à  Saint-Pierre, 
la  croix  de  la  Platière  et  la  rue  Saint-Côme;  —  Laurent 
Perrin,  Jean  Roze,  Gaspard  Moulin  et  Edouard  Daveyne, 
depuis  la  croix  de  la  Platière  jusqu'à  la  porte  de  la 
Lanterne,  y  compris  le  bas  et  la  rue  y  joignant  ;  — 
François  Bonvoisin  (Bonvisi),  Jean  Cordier,  Benoît  Plan- 
çon,  Jean  de  Givry,  à  Saint-Vincent,  tant  haut  que  bas, 
y  compris  la  place  de  la  Boucherie  (des  Terreaux)  jus- 
qu'aux Carmes;  —  Jean  Dalbe,  l'hôle  de  la  Croix-Verte; 
Ennemond  Byct,  Ennemond  Vaillani,  Pierre  Le  Fèvre, 
depuis  les  Carmes  jusqu'à  la  porte  Saint-Marcel,  y  com- 
pris la  montagne  (la  côte)  Saint-Sébastien,  le  Griffon  et 
tout  au  long  des  fossés  (des  Terreaux  ou  de  la  Lan- 
terne) jusqu'au  Rhône;  —  le  secrétaire  (de  la  ville) 
Gravier,  maître  Pierre  de  Provence,  Olivier  Duparc  et 
Jean  Chapuls,  la  rue  Neuve,  et  depuis  la  chapelle  Notre- 
Dame  jusqu'au  Rhône  et  à  la  rue  Buisson  ;  —  Antoine 
Vérat,  Mariano  Dapiegaya  et  Jean  Marchand,  l'Arbre- 
Sec  et  le  Saint-Esprit.  —  Requête  de  Louis  Pignet,  ten- 
dante à  obtenir  des  recteurs  la  remise  de  Guethe,  sa 
sœur,  placée  à  l'Aumône  par  ses  père  et  mère,  qui  n'a- 
vaient de  quoi  l'élever  ;  mais  comme  le  suppliant  avait 
«  la  puissance,  la  Dieu  grâce,  de  quoy  la  nourry  et 
«  niectre  à  bien,  à  ceste  cause  lesdictz  sieurs  ont  remis 
«  ladicte  Guethe  audict  Loys  Pignet,  son  frère,  et  ont 
«  ordonné  luy  esire  baillé  deux  chemises,  unes  paires 
«  de  manches,  et,  en  l'hyver  prochain,  une  cotte  à 
«  manches  et  aux  despens  de  ladicte  Aulmosne.  »  — 
Mandements  :  de  20  sous  à  Gonin  Bergerel,  couturier, 
pour  la  façon  des  cottes  qu'il  avait  confectionnées  pour 
les  filles  de  Sainte-Catherine  ;  —  de  3  livres  tournois  à 
Jean  de  Pau,  tisserand,  pour  la  façon  de  quarante-cinq 
aunes  de  «  nanliz  »  qu'il  avait  confectionnées  pour  les 
hôpitaux  de  Sainte-Catherine  et  de  la  Chana;  —  de 
1C7  livres  12  sous  et  8  deniers  tournois  à  Claude  Garon, 
marchand  de  Lyon,  pour  la  fourniture  du  drap  néces- 
saire à  la  confection  des  vêlements  destinés  aux  en- 
fants adoptifs  de  l'Aumône.  —  Ordre  de  «  parler  à 
«  M.  de  La  Mothe,  allin  de  faire  sortir  hors  la  mala- 
«  dière  de  la  Magdelène  Maiheline,  vefve  de  feu  Pierre 
«  Librat,  parce  qu'elle  est  remariée  avec  ung  malade, 


26 


ARCHIVES  DE  LA 


«  de  Bourgoin.  »  —  Maudement  de  8  livres  18  sous 
lournois  à  Jeau  de  Troyes,  serrurier,  pour  «  vingt-ung 
«  colliers  de  ferl,  avec  leurs  chaynes,  qu'il  a  faictz  pour 
K  enchayner  les  maraulx  qui  ne  se  adonnent  qu'à  men- 
«  dier,  et  troys  clez,  et  pour  le  rabillaige  d'une  es- 
te parre.  »  — Ordre  de  délivrer  aux  religieux.  Cordeliers 
de  Saint-Bonaventure  une  fournée  du  pain  de  l'Aumône, 
le  jour  de  la  fête  de  leur  patron,  suivant  l'usage  établi 
depuis  la  fondation  de  ladite  Aumône.  —  Décisions  por- 
tant que  :  les  jours  d'assemblée  du  Bureau  au  couvent 
des  Cordeliers,  une  partie  des  recteurs  donnera  au- 
dience aux  pauvres,  à  la  porte  dudit  couvent,  tandis 
(lue  l'autre  partie  expédiera  les  affaires  courantes  de 
l'Aumône;  —deux  recteurs,  désignés  à  cette  intention, 
tiendront  le  contrôle  des  blés,  donnés  ou  légués  à  l'Au- 
mône, et,  «  pour  ce  faire,  feront  faire  ung  papier  ou 
«  seront  escriptz  tous  les  légatz  de  bledz  qui  seront 
«  faictz,  donnez  et  légalz  (sic)  à  ladicte  Aulmosne,  et, 
«  toutes  les  dimanches,  escripront  ou  feront  escripre 
«  lesdictz  blez  donnez,  et  légalz  faictz  la  sepmaiue  pas- 
«  sée.  Et  lesdictz  légatz  seront  sollicités  par  le  soUici- 
«  teur,  soubz  lesdictz  deux  sieurs  commis,  et  personne 
«  ne  pourra  ne  luy  sera  loisible  signer  aucune  quic- 
«  tance,  sinon  le  trésourier,  qui  du  tout  sera  conipta- 
(<  bie.  „  —  Ordre  donné  à  Jean  Frelon,  trésorier  de 
l'Aumône,  de  rendre  son  compte,  le  dimanche  29  juil- 
let rJoi,  au  Bureau,  où  seront  convoqués  le  clergé,  la 
magistrature,  les  consuls-échevins  de  Lyon ,  les  anciens 
recteurs  de  l'Aumône,  les  notables  et  «  MM.  des  na- 
«  tions,  »  établis  dans  la  ville. —  Les  recteurs  considé- 
rant qu'il  est  à  propos  de  ftiire  «  quelque  despense 
«  pour  le  bancquct  qu'il  convient  faire  le  jour  de  la 
«  reddicion  des  comptes  du  sieur  Jehan  Frelon,  que  ne 
«  se  peult  faire  sans  grands  deniers,  a  esté  ordonné 
«  que  MM.  les  douze  recteurs  estans  ce  jourd'huy  (à  la 
«  date  ci-dessus)  à  l'Aulmosne  et  les  six  vieulx  qui  s'en 
«  sont  allez  contribueront  à  ladicte  despcnce,  chacun 
«  pour  sa  part  et  portion.  »  —  Ordre  de  payer  la 
somme  de  3  livres  tournois  à  Gall(jis  de  Lalande,  «  las- 
«  ché  des  gallcres,  pour  obvier  à  ce  qu'il  ne  mendie 
«  parniy  la  ville,  suivant  la  permission  de  Mgr  de  Lyon.  » 
—  Marché  passé  avec  Claude  Roland,  cordonnier,  pour 
«  rabiller  les  soliers  des  enfans  adoptifz  à  (de)  l'Aul- 
«  niosne,  assavoir  :  pour  chacune  paire  de  carroleures 
«  qu'il  niectra  aux  soliers  desdictz  enfans,  à  3  solz  et 
«  3  deniers,  et  pour  chacun  hei-billon,  à  4  deniers.  »  — 
Élection  de  nouveaux  recteurs,  dont  le  premier  soin,  en 
voyant  qu'il  «  n'y  avoit  deniers  soullisans  pour  le  soubs- 
«  lenement  et  continuation  de  l'Aulmosne,  et  pour 
«  obvier  qu'elle  ne  se  discontinuât  de  leur  temps,  meuz 


CHARITÉ  DE  LYO.N. 

«  de  pitié  et  charité,  se  sont  cotizés  par  ensembles 
K  sommes  cy-après  escriptes,  lesquelles  ilz  ont  données 
«  à  ladicte  .'\ulmosne  et  pouvres  d'icelle,  »  savoir:  Hum- 
bert  Faure,  100  livres;  l'élu  de  Mornieu,  60  livres; 
Jacques  de  Bripio,  23  livres;  Nicolas  de  Castellas,  40  li- 
vres; Jacques  Gapaillon,  30  livres;  Girardin  Pance, 
60  livres  ;  Etienne  de  Pure,  30  livres  ;  Guillaume  Fran- 
çois, 00  livres  ;  Claude  Boylier,  50  livres;  le  contrôleur 
Pichin,  46  livres;  Claude  Sennetou,  100  livres.  —  Au- 
mône de  7  sous  par  semaine,  donnée  à  un  lépreux  nou- 
vellement entré  à  la  maladrerie  de  Balmont,  comme  aux 
autres  malades  de  cet  établissement.  —  Placement 
d'une  fille  de  l'Aumône,  chez  Nicolle,  femme  de  Jacques 
Bâillon,  imprimeur,  demeurant  à  VArbre-d'Or.  —  Direc- 
tion de  la  garde-robe,  confiée  à  Claude  Boylier,  recteur, 
pour  «  fournir  les  draps  qu'il  conviendra  avoir  pour 
«  habiller  les  enfans  adoptifz  de  l'Aulmosne,  dont  il 
«  tiendra  estât  et  contrerolle,  comme  ont  faict  les  aul- 
«  très,  par  cy-devant  ad  ce  commis  et  députez.  »  — 
Ordre  de  donner  à  Benoît  Matagoin,  ladre,  «  rendu  à 
«  la  maladière  de  la  Magdelène,  une  aulmosne,  de  7  solz 
«  par  sepmainc,  comme  aux  aultres  malades  estans  en 
«  ladicte  maladière  ;  et  pour  ce  qu'il  n'a  argent  pour 
«  parfaire  la  somme  de  5  livres  tournois  qu'il  a  promis 
«  bailler  pour  l'entrée  d'icelle  maladière,  pour  estre 
(c  convertie  en  réparation,  a  esté  ordonné  luy  bailler 
«  et  donner  la  somme  de  20  solz  pour  parfaire  ladicte 
«  somme  de  3  livres.  » — Payement  de  10  livres  10  sous 
tournois  à  Jean  Breyssant,  cordonnier,  pour  la  four- 
niture, faite  à  l'Aumône,  de  vingt-huit  paires  de  sou- 
liers neufs,  à  raison  de  7  sous  0  deniers  la  paire.  — 
Mandement  de  40  livres  tournois  à  Jean  Guillcrmin, 
l'un  des  recteurs  de  l'Aumône,  en  remboursement  de 
pareille  somme  qu'il  avait  avancée  pour  l'achat  :  d'ime 
caque  de  harengs,  au  prix  de  18  livres  10  sous; 
d'un  cent  de  merluches,  pour  8  livres  ;  de  deux  cents 
livres  de  pruneaux,  4  livres  12  sous;  d'un  «bout» 
(d'une  botte)  d'huile  d'olive,  du  poids  de  cent  quarante- 
sept  livres,  à  raison  de  1!)  livres  10  sous  la  charge,  9  li- 
vres II  sous  tournois;  le  tout  pour  l'approvisionneuient 
des  deux  hôpitaux  de  la  Ghana  et  de  Sainte-Caiheriue, 
pendant  le  Carême.  —  Filles  adoptivcs  de  rAuniône, 
placées  en  condition  chez  :  Jeanne  Thibault,  fennne  de 
Michel  Du  Boys,  maître  imprimeur,  en  la  rue  de  la 
Ferrandière;  —  dame  Marguerite  Bonvisi,  femme  du 
sieur  Senti,  couluricr  lucquois.  —  Remontrances  adres- 
sées au  Bureau,  relativement  à  ce  (pie  «  (juant  l'on 
(c  mène  les  enfans  de  la  Chanal  et  Saiucle-Caiherine, 
«  malades,  à  IHospital  (l'IIôtel-Dieu),  l'on  les  retourne 
«  plus  malades  que  quant   ilz  y  vont,  et,  à  leur  rc- 


SÉRIE  F.  —  ADMIMSTRATION  DE  L'ÉTAIiLISSEMEM. 


27 


«  loiir,  ilz  ne  rcloiinicnt  les  haliilleiuciis  qu'ilz  y  por- 
«  lent  ;  »  ordre  de  faire  disposer  «  une  chanilire  en 
«  chacun  desdictz  hospitauix  do  Saiucte-Calherine  et 
«  de    la   Ghana! ,  que    l'on   appellera    l'infirmerie,  au 
«  lieu  où  sera  advisé  par  les  (;o!ninis  ad  ce,  en  cha- 
«  cune  desquelles   seront  faictz  six    lictz  pour  coû- 
te cher  en  chacun   d'icenlx    uni;    personne    seulcnionl, 
«  pour  obvier  que  lesdiclzcnfans  ne  prennent  mal  l'inig 
«  de  l'anllre,  »  etc.  —  Présent  on  aumône  de  vingt  ha- 
billements complets,   fait  par  l'abbé  du  monastère  de 
Saint-Antoine  de  Lyon  à  autant  d'enfants  adoptifs  de 
l'Aumône,  choisis  parmi  ceux  de  la  Ghana  et  de  Sainte- 
Catherine.  —  Acquisition,  au  prix  de  2  livres  5  sous  et 
4  deniers  tournois,  de  trois  registres  destinés  à  la   te- 
nue du  contrôle  de  l'entrée  et  de  la  sortie  des  enfants 
adoptifs  de  l'Aumône,  et  de  la  distribution  du  pain  de 
l'établissement.  —  Etienne  Micolier,  sortant  d'appren- 
tissage de  chez  Jean  Dubert,  orfèvre,  est  replacé  comme 
apprenti  chez  Randon  de  L'Homme,  autre  orfèvre,  de- 
meurant  en  la  rue  de  «  Tire-Cul,   près  Tresmasal   » 
(Tramassac).  —  Marché  passé  avec   le  boulanger  de 
l'Aumône  pour  la  cuisson  de   tout  le  pain  nécessaire 
aux  hôpitaux  de  la  Ghana  et  de  Sainte-Catherine,  et  du 
pain  des  distributions,  moyennant  3  sous  9  deniers  par 
fournée  d'une  ânèe  de  7  bichets,  produisant  quarante- 
deux  pains,  du  poids  de  douze  livres  chacun.  —  Arrêté 
portant  que,  désormais,  les  cnfonts  malades  des  hôpi- 
taux de  la  Ghana  et  de  Sainte-Catherine,  au  lieu  d'être 
envoyés  à  THôtel-Dieu,  seront  directement  pansés  aux 
hôpitaux  susdits,  par  le  médecin  ou   l'apothicaire  du 
grand  Hôpital,  aux  gages  que   leur  donne  l'Aumône  et 
qui  ne  seront  pas  augmentés.  —  Payé  à   Pierre  Huni- 
bert,  cordonnier,  la  somme  de  14  livres  8  sous  tournois 
pour  «  la  vente  de  trente-six  paires  de  soliers  pour  les 
«  enfans  adoptifz  de  r.\ulmosne,  à  raison  de  8  solz  la 
«  paire,  et  pour  une  aultre  paire  qu'il  a  faicte  pour  une 
«  grande  fille,  10  solz.  »  —  Conformément  aux  statuts 
de  rAuniône-Génèrale  et  aux  ordonnances,  «  a  esté  or- 
«  donné  achepter  une  radisse  à  l'hospital  de  Saincte- 
«  Catherine,  de  10  solz,  et  une  aultre  pour  l'hospital 
«  de  la  Chanal,  de  7  solz  et  (>  deniers,  pour  faire  les 
„  Rois.  »  —  Dreve  Polye,  fille  de  feu  David  Polye,  en 
son  vivant,  forgeur  de  gardes  d'épée,  admise  à  l'Aumône 
en  qualité  d'adoptive,  est  envoyée  à  l'hôpital  Sainte- 
Catherine,  pour  y  être  nourrie,  entretenue  et   élevée 
comme  les  autres  adoptives  qui  se  trouvaient  en  ce  lieu, 
«  moyennant  ce  que  maistre  Jehan  Grassat,  prebstre 
«  habitué  en  l'Église  de  Lyon,  pour  ce  personnellement 
«  estably,  promest  bailler  à  ladicte  Aulmosne,  tous  les 
«  ans,  une  asnée  blè-froment  et  un  ponsonde  petit  vin, 


«  qu'il   promest  payer  tous  les  ans,  assavoir,  ledict 
a  blé,  à  une  chacune  feste  de  la  .Magdelène,   et  ledict 
«  ponson  de  vin,  à  vendanges,  »  etc.  —  Examen  des 
comptes  de  Clément  Robert,  clerc  aux  deniers  de  l'Au- 
mône, desquels  il  ressortait  que  ce  comptable  avait  fourni 
de  l'argent  au  niagister  de  la  Ghana  pour  «  Iny  achep- 
«  ter  de  pain  blanc,  combien  que  celluy  de  l'.Vulmosne 
«  soit  bon  ;  »  injonction  au  niagister  de  se  contenter  du 
pain  de  la  dépense  de  l'hôpital  de  la  Ghana,  et  défense 
à  Clément  Robert  de   fournir  à   cet  oflîcier  de  l'argent 
pour  acheter  du  pain  blanc  à  son  usage.  «  Et,  ouye,  sur 
«  ce,  la  maistresse  de  Saincte-Calhcrine,  a  esté  com- 
«  mandé  audict  Robert  fourny  argent  à  la  maistresse 
«  de  Saincte-Catherine    pour    luy    achepter  de   pain 
«  blanc  pour  elle.  »  —  Prix-fait  à  Jean  Carret,  vigne- 
ron, pour  la  culture  et  l'entretien  du  jardin  de  l'hôpital 
de  la  Ghana,  «  à  faire  à  my-fruiciz,  assavoir,   que  le- 
«  dict  Carret  a  promis  bien  et  dcuement  cultiver  ledict 
«  jardin  et  y  semer  et  planter  ce  que  sera  de  besoing, 
«  et  chacun  y  prendra  la  moitié  de  tous  les  fruictz.  Et 
«  ont  promis  les  sieurs  recteurs  payer  audict  Carret  la 
«  somme  de  GO  solz  pour  le  louage  de  sa  chambre,  et 
«  fera  son  entrée  par  la  porte  de  la  ruelle.  »  —  Contrat 
(31  mai  155G)  par  lequel  les  recteurs  considérant  «  la 
«  grande  nécessité  où  estoyent  et  sont  les  enfans  adop- 
te tifz  et  expousez  à  l'Aulmosne-Générale  de  ceste  ville 
«  de  Lyon,  estans  en  l'hospital  Sainct-3Iarlin  de   la 
«  Chanal  pour  le  peu  de  lieu  qu'ilz  ont  pour  retirer  et 
«  coucher,  eu  esgard  au  nombre  d'iceulx,  qui  est  tout 
«  aultre  et  plus  grand  que  ne  fnst  oncques  et  multiplie 
«  chacun  jour,  lesdictz  sieurs  recteurs  de  ladicte  Aul- 
«  mosne  eussent  député  noble  homme  Anthoine  Bonyn, 
«  conseiller  du  Roy,  contrerolleur  général  de  ses  finances 
«  en  la  recepte  générale  dudict  Lyon,  l'ung  desdictz 
«  recteurs,  maistre  Jehan  Pichin,  naguières  aussi  rec- 
«  leur  d'icelle   Aulmosne   et  à  présent  procureur  des 
«  pouvres   de   ladicte  Aulmosne,  pour  supplier  et  re- 
«  quérir  MM.   les   chamarier  et  chanoines  de  l'église 
«  collégiale  Sainct-Pol,  obéanciers  de  l'obéance  dudict 
«  Sainct-Martin  de  la  Chanal,  aux  fins  d'avoir  et  retenir 
«  d'eulx  une  salle  haulte,  jardin  et  vergier,  et  tout  le 
«  reste  du  domaigne  dudict  hospital  Sainct-Martin  de 
«  la  Chanal,  pour  dresser  en  icelle  salle  haulte  douze 
«  liiz  pour  coucher  ung  nombre  desdictz  enfans  qu'ilz 
«  estoient  par  tropt  pressez  et  jusques  à  coucher  sept 
«  en  chacun  lict,  en  dangier  de  tomber  en  maladie  et 
«  engendrer  quelque  pestilence  audict  hospital,  et  sem- 
«  blablement  une  infirmerie  pour  les  malades,  ce   que 
«  lesdictz  sieurs   chamarier  et  chanoines,  capitulaire- 
«  ment  [assemblés]  ne  leur  auroyent  voulu  accorder, 


28 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ   DE  LYON. 


«  sinon  à  la  charge  de  les  récompenser  ailleurs,  en 
«  propriétés  de  fondz  ou  renies  jusques  à  la  somme, 
«  par  chacun  an,  de  22  livres  10  solz,  ou  bien  que  lés- 
ée dictz  recteurs  leur  baillassent  deux  particuliers  d'en- 
«  ire  euix  ou  aultres,  qui  prinssent,  en  leur  propre 
«  et  privé  nom,  d'eux,  à  louage,  lesdictz  salle  haulte, 
«  jardin  et  vergier  et  aullres  apperlenances  et  dépen- 
«  dances  dudict  hospital  Sainct-Martin  de  la  Chanal, 
«  audict  pris  de  22  livres  10  solz  ;  maintinssent  et  en- 
«  iretinssent  ladicte  salle  haulte  couverte  à  leurs  des- 
«  pens,etde  toutes  aullres  réparations  neccessaires,  et 
K  le  tout  leur  vuyder  dans  la  fin  des  trois  ans  ([u'ilz  en- 
«  lendoyenl  leur  louer  lesdictz  salle,  jardin  et  vergier 
«  et  non  aullrement  :  ce  que  lesdictz  sieurs  Bonyn  et 
«  Pichin,  pour  la  urgente  neccessilé  et  imminent  péril 
«  ou  dangier  où  estoyent  lesdictz  enfans  de  ladicte 
«  Aulmosne  de  tomber  malades,  auroyent  esté  con- 
«  irainclz  prendre  et  accepter  et  louer  d'eulx  les- 
«  dictes  choses  susdicles,  »  etc.  ;  —  approbation,  de  la 
part  des  recteurs,  du  traité  passé  par  leurs  délégués, 
tout  en  se  substituant  naturellement  à  eux  pour  l'exécu- 
tion de  ce  contrat.  —  Fixation  à  une  livre  poids  par 
semaine,  de  la  ration  de  viande  qui  sera  dorénavant 
allouée  à  chacun  des  enfants  adoplifs  de  TAumône, 
tant  à  l'hôpital  Sainte-Catherine  qu'à  celui  de  la  Ghana. 

—  «  Pour  ce  que  les  filles  de  Saincte-Catherine  sont 
«  iropt  sarrées  et  couchent  quatre  et  cinq  ensemble, 
«  a  esté  ordonné  faire  faire  deux  liclz  d'avantaige.  >> 

—  Admission  à  la  Ghana  de  deux  des  enfants  de  feu 
Guillaume  de  Montferrand,  pelletier  de  Lyon,  en  qualité 
d'adoptifs  de  l'Aumône,  et  à  la  recommandation  de 
maître  Jean  Groppet,  qui  s'engage  à  payer  12  livres  de 
j)ension  pour  chacun  d'eux,  tant  qu'ils  resteront  à  la 
Ghana.  — Goadjuteur  donné  au  magister  de  la  Ghana,  qui 
ne  pouvait  suHîre  seul  à  l'instruction  des  enfants  de  cet 
hôpital,  «  actendu  la  multitude  d'iceulx  y  estans  ;  « 
cet  adjoint  est  retenu  aux  gages  de  10  livres  tournois 
paran.  — Permission  exclusive  de  vendre  de  la  viande 
pendant  le  Carême,  sollicitée  de  l'archevêque  de  Lyon 
et  de  son  Conseil,  par  le  boucher  de  l'Aumône,  sous  la 
promesse,  faite  par  ce  fournisseur,  de  livrer  désormais 
la  viande  à  meilleur  marché  aux  hôpitaux  de  la  Ghana 
et  de  Sainle-Calherinc.  —  Requête  présentée  aux  rec- 
teurs de  l'Aumôni!  par  la  veuve  d'un  honnnc,  nommé 
Jean...  (lacune),  mort  de  la  lèpre  à  la  maladrerio  de 
la  Madeleine-l(!s-Lyon,  disant  «  qu'elle  estoyl  femnu; 
«  et  conjoincle  par  mariage  avec  ledict  feu  Jehan,  cl, 
«  comme  sa  femme,  elle  auroyt  demeuré  à  ladicte  ma- 
«  ladière  pour  le  servir,  et  se  seroit  séparée  de  la  com- 
«  paignic  des  sains,  tellement  que,  aujourd'huy,  elle 


«  ne  se  pourroyt  retirer  aultre  part  que  à  la  maladière, 
i<  et  ne  luy  seroit  possible  gaigner  sa  vie  ny  fréquenter 
«  les  sains,  sans  grande  suspicion,  et  est  en  oppinion 
«  vouloir  finir  ses  jours  en  icelle  maladière,  servant  les 
«  malades  y  estans,  pour  l'honneur  de  Dieu;  à  ceste 
«  cause,  a  supplié  ausdictz  sieurs  recteurs  luy  vouloir 
«  impartir  leurs  aulmosnes,  comme  à  l'ung  des  malades 
«  estans  en  icelle  maladière.  Lesdictz  sieurs  recteurs, 
«  annuani  à  ladicte  requeste,  ont  ordonné  faire  sem- 
«  blablc  aulmosne  à  ladicte  vefve,  que  l'on  faict  à  l'ung 
«  des  aultres  malades  estans  en  ladicte  maladière.  »  — 
Payement  de  17  livres  8  sous  tournois,  fait  à  Jean  Bes- 
son,  peintre,  pour  «  la  paincture  et  rabillage  des 
«  boytes  mises  aux  lougis  et  bouticques  des  marchans 
«  de  ceste  ville,  qu'il  a  raccontrées  despuys  le  précé- 
«  dent  compte  jusques  aujourd'huy.  »  —  Mandement 
de  10  livres  2  sous  11  deniers  tournois,  expédié  au 
profit  de  Claude  Roland,  cordonnier  de  l'Aumône,  pour 
«  quaranle-huict  payres  et  demy  semelles,  à  3  solz  3  de- 
«  niers  la  payre,  et  cent  trente-six  arbillions  (ardil- 
«  luns),  à  4  deniers  pièce,  qu'il  a  mis  et  cousus  aux 
«  souUiers  des  paonvres  orphelins  de  ladicte  Aulmosne, 
«  estans  aux  deux  hospitaulx  la  Chanal  et  Saincte-Ca- 
«  therine.  »  —  Payé  à  Clément  Robert,  clerc  aux  de- 
niers de  l'Aumône  et  pourvoyeur  des  deux  hôpitaux  ci- 
dessus,  la  somme  de  a  livres  IG  sous  0  deniers  tournois 
pour  «  la  provision  des  vivres  qu'il  a  faicte  pour  la 
«  nourriture  des  paouvres  [enfans]  estans  ausdictz  hos- 
«  pitaulx,  dui'ant  le  mois  de  febvrier  dernier  passé  » 
(lobG,  V.  S.).  —  Ordre  de  délivrer  un  habillemeni 
complet  à  Jeanne  Farguet,  fille  adoptive  de  l'Aumône, 
qui  avait  représenté  au  Bureau  «  qu'elle  a  dévotion  se 
«  rendre  fille  repentie  à  l'Hospilal  (rilôtel-Dien),  pour 
«  illec  servir  les  paouvres  malades  que  les  aultres  y 
«  estans,  et  qu'elle  n'a  de  quoy  avoir  ung  habit  qui 
«  convient  avoir  à  une  chacune  fille  repentie  se  rendant 
«  audict  hospital.  »  —  Commissions  nommées  par  les 
recteurs  de  l'Aumône  pour  faire  la  quête  annuelle  chez 
les  Génois,  Florentins,  Lucquois,  Milanais  et  «  aultres 
«  nations  ytaillienues;  »  — pour  faire  la  quête  auprès 
des  Allemands  et  des  «  Porlugallois.  »  —  Ordre  de  «  faire 
«  une  crye  pour  faire  commandement:  à  tous  maraulx 
«  estrangiers  vuider  la  ville  ;  de  non  les  longer  plus  hault 
«  d'ung seoir;  de  non  doimer  l'anlniosnc  aux  portes,  et 
«  aultres  deffences  accoustumées,  contenues  enl'arrest, 
«  et  pailer  à  M.  le  corrier  (le  courrier  ou  juge  ordinaire 
«  de  Lyon)  pour  le  prier  qu'il  aille  visiter  les  lougis  aus- 
«  (jnelz  lesdictz  maraulx  ont  accoustnnic  longer,  pour 
«  les  constituer  prisonniers,  et  en  faire  justice  pour 
«  l'exemple.  »  —  Payé  à   Simon  Coraille,  geôlier  du 


SERIE  E.  —  AD.MIMSTR. 

château  de  Pierre-Scise,  2  testons  imur  la  dépense  faite; 
en  cette  forteresse  par  une  fcimiu!  «  y  csiaiit  prison- 
«  nière ,  parceque,  par-dessus  les  iiihibiciuns,  elle 
«  avoit  lougo  et  reliiédospaouvres,  uiendians joui'ucl- 
«  lenient  panny  la  ville.  »  —  Ileinise  d'Eliennctte  Mi- 
chaille,  adoptive  de  l'Auniônc,  à  uiaîti'e  Guyot  Chastil- 
lon,  châtelain  de  ChàllIlou-en-Donibes ,  pour  donner 
celte  jeune  fille  à  maître  Jacques  Jumenon,  procureur 
de  M.  le  comte  de  Villars,  audit  lieu  de  Viilars,  «  pour 
«  servir  sa  fenuue  de  fille  pour  deux  ans,  ce  que  la- 
«  dicte  Estiennette  proniest  bien  et  deuement  faire, 
«  sans  aucungs  gaiges,  moyennant  ce  que  ledict  Chas- 
«  lillon  a  promis  faire  entretenir  ladicle  Estiennette 
«  .Michaille  de  tous  habilleniens,  selon  son  estât,  et,  à 
«  la  fin  dudict  bail,  la  ramener  et  rendre  à  ladicte 
«  Aulmosne,  bien  et  deuement  habillée  ,  selon  son 
«  estât,  »  etc. 


E.  9.  (Registre.)  —  Iii-4o,  188  l'eiiillets,  pupier. 

1057-1559.  —  Délibérations  du  Bureau  de  l'Au- 
mône-Généralc.  —  Mandats  et  actes,  etc.  —  Construc- 
tion de  deux  nouveaux  bateaux  à  moulin  sur  le  Rhône, 
au  prix  de  oOO  livres  ensemble,  pour  le  service  de  l'Au- 
mône. —  Reddition  des  comptes  du  receveur  Desgout- 
les,  à  la  suite  de  laquelle  on  décide  :  que  le  prieui-  de  la 
Platière  qui,  jusqu'alors,  n'avait  contribué  en  rien  à 
l'œuvre  de  l'Aumône,  sera  prié  «  y  faire  son  debvoir, 
«  comme  font  toutes  les  aultres  dignités  des  esglises 
«  de  cesle  ville  ;  »  — que  les  Dames  de  l'abbaye  de  Saint- 
Pierre,  qui  n'avaient  rien  donné  à  l'Aumône  durant  l'an- 
née du  présent  compte,  seront  invitées  à  combler  ce 
déficit,  et  à  conliimer  aux  pauvres,  comme  parle  passé, 
leur  don  annuel  de  deux  charges  de  blé  ;  —  que  les  re- 
ligieux Célestins  qui,  jusqu'à  présent,  n'avaient  rien 
donné  à  ladite  Aumône,  seront  sollicités  de  lui  faire  leur 
offrande,  etc. — Placements  :  de  Jean  Gailland,  adoptif 
de  l'Aumône,  chez  Pierre  Meyrieu,  fondeur  de  lettres 
d'imprimerie,  demeurant  dans  la  rue  Mercière,  pour  lui 
apprendre  son  métier  ;;  —  d'une  fille  adoptive  de  l'Au- 
mône, en  qualité  de  chambrière,  chez  Thomas  Lopez, 
marchand  portugais,  rue  de  la  Grenette.  —  Achat  de 
cent  trente  livres  de  fromage  de  Savoie,  à  raison  de 
4  livres  10  sous  le  cent,  pour  la  nourriture  des  adoptifs 
de  l'Aumône,  aux  hôpitaux  de  la  Ghana  et  de  Sainte- 
Catherine.  —  Payé  à  Ilenii  Cataigne,  marchand  mila- 
nais et  apothicaire,  la  somme  de  7  livres  pour  la  livrai- 
son de  cent  douze  hvres  de  fromage  de  Milan,  destinées 


AïlON  Di:  L'ÉTABLLSSEMEM.  ~2'.) 

à  la  nourriture  des  enfants  appartenant  aux  hôpiianx 
susdits.  —  «  Après  qu'il  a  esté  remonstré  au  liui'caii 
«  qu'il  n'y  a  aucun  lard  pour  faire  du  [lolaige  aux  cu- 
«  fans  de  la  Chcna/,  (Ghana), a  esté  ordomié  en  achepter 
«  ung,  jusques  à  la  sonnne  de  5  ou  (J  livres.  »  — 
Règlcmenls  pré|iarés  par  Lambert  Bonnet,  l'un  des 
rectciu-s  de  l'Aumône,  poui'  la  traite  ou  l'achat  des 
blés,  la  distribution  du  pain,  l'acquisition  des  effets 
d'habillement  et  de  chaussure  nécessaires  à  ladite  Au- 
mône; ordre  de  procéder  à  la  lectui-e  de  ces  l'ègle- 
menls,  après  l'audition  de  laquelle  ils  seront  enre- 
gistrés et  observés  de  point  en  point.  Le  dernier 
article  de  ce  document  est  ainsi  conçu  :  «  Qu'il  se  fasse 
c<  inventaire  général  des  tiltres  et  documens  de  ladicto 
«  Aulmosne,  la  copie  duquel  sera  remise  es  mains  et 
«  garde  d'un  ancien  recteur  notable  d'icelle.  Et  seia 
«  renouvelle  ledict  inventaire,  de  cinq  ans  en  cinq  ans, 
«  pour  veoir  si  l'on  n'aura  point  obmis  de  renouveller 
«  et  poursuivre  les  droictz  y  appartenans,  soit  par  lé- 
«  gat,  substitution  ou  aultrement.  »  —  Payement  de 
14  livres  tournois,  fait  à  maître  .\ymard  Fonrniei-, 
«  baltelier  et  faiseur  de  niofins,  à  Lyon,  pour  conduire 
«  et  monter  les  deux  baiteaux  neufz  de  ladicte  Aul- 
«  mosne,  de  la  Saosne,  par  le  Rosne,  jusques  au  lieu 
«  que  luy  a  esté  monstre,  marché  faict  avec  luy,  »  etc. 

—  Obligation  de  la  somme  de  (iO  livres  tournois,  sous- 
crite au  profit  des  recteurs  de  l'Aumône  par  Pierre 
Méraud,  libraire  à  Lyon,  pour  «  la  vente  de  certains  li- 
«  vres  imprimez,  (provenant)  des  meubles  des  enfans 
«  feu  Pierre  de  Tours,  que  luy  ont  esté  venduz,  baillez 
«  et  délivrez  par  lesdictz  créanciers  ;  tellement  que 
«  d'iceulx  icelluy  Méraud  s'est  tenu  et  tient  pour  con- 
«  tent,  bien  payé  et  satisfaict,  et  en  a  quicté  et  ipiicte 
«  lesdictz  créanciers,  »  etc.  —  Placement  de  Jean  Col- 
lon,  adoptif  de  l'Aumône,  pour  trois  ans,  comme  ap- 
prenti chez  Claude  Despreaux,  demeurant  en  la  rue 
.Mercière,  pour  lui  apprendre  son  métier  d'imprimeur. 

—  Remise  de  Catherine  Collon,  adoptive  de  l'Aumône, 
à  Françoise  Macabre,  femme  de  Pierre  Nater,  «  fondeur 
«  d'artillerie,  »  domiciliée  rue  Raisin,  pour  lui  seivir  de 
chambrière.  —  Achat  de  cent  quarante  aunes  de  toilu 
rousse,  à  3  sous  3  deniers  l'aune,  pour  faire  des  che- 
mises aux  enfants  adoptifs  de  l'Aumône.  —  Acquisition, 
au  profit  de  l'Aumône-Générale,  d'une  renie  annuelle  de 
(JO  livres,  au  sort  principal  de  liOO  livres,  imposée  sur 
l'octroi  de  C  deniers  par  livre  que  le  Roi  avait  permis 
au  consulat  de  Lyon  de  lever  sur  toutes  les  denrées  et 
marchandises  entrant  dans  la  ville.  —  Obligation  de 
103  livres  tournois,  passée  aux  recteurs  par  .AI'=  Pierre 
Faure,  châtelain  de  Dargoire  en  Lyonnais,  qui  s'était 


30 


ARCHIVES  DE  LA 


porté  acquéreur  du  vieux  moulin  de  l'Aumône,  flottant 
sur  le  Rhône.  —  Arrêté  portant  que,  durant  la   saison 
d'été,  le  Bureau  sera  tenu   à  sept  heures  du   malin, 
comme  aux  années  précédentes,  et  que  les  ofliciers  de 
l'Aumône  devront  y  assister,  «   à  peine  de  privation  de 
«  leur  estât.  »  —  Sur  l'observation,  faite  au  Bureau, 
que  «  les  dames  de  la  ville  avoient  accoustumé  de 
«  quester  toutes  les  années,  aux  festes  de  la  Pentecos- 
«  tes,  de  porter  des  tasses  parmy  les  csglizes  pour  y 
«  quester  pour  les  pauvres,  et  que  lesdictz  recteurs  ont 
«  faiot  diligence  pour  trouver  des  dames  pour  ce  faire, 
«  ce  que  leur  a  esté   impossible  ;  à  ceste  cause,  par 
«  meure  délibération,  lesdictz  sieurs  recteurs,  au  lieu 
«  desdictes  dames,  a  esté  ordonné  tenir  des  tables  au- 
K  devant  les  esglizes,  comme  l'on  faict  le  jour  de  Pas- 
n  ques,  »  etc.  —  Payé  à  Jacques  de  Bripio,  marchand 
et  bourgeois  de  la  ville,  la  somme  de  Cl  livres  7  sous 
9    deniers  tournois,  en    remboursement  de  semblable 
somme  qu'il  avait  avancée  pour  la  procession  des  pau- 
vres, qui  eut  lieu  à  la  foire  de  Pâques  1338,  savoir  :  au 
«  manillier  »  du  couvent  de  Saint-Bonaventure  pour  la 
sonnerie  de  ladite  procession,   10   sous   tournois  ;  au 
prêcheur  qui  fit  le  sermon,  2  livres  7  sous  tournois:; 
à  chacun  des  cinq  couvents  qui  assistèrent  à  la  proces- 
sion, 20  sous  tournois  ;  pour  la  valeur  des  liardsqui  fu- 
rent distribués   à  la  même  procession,  à  raison  d'un 
liard   par  pauvre,  32   livres  3  sous  9  deniers,  et  aux 
«  clochettes  »  (clocheteurs),  27  sous  tournois.  —  Re- 
tenue de  François  Vial,  «  après  que  lesdiclz  sieurs  (rec- 
«  leurs)  ont    esté  deuement    advertis    de    ses  sens, 
«  prud'hommie  et  ydonéité,  »  en  qualité  de  sous-maî- 
tre à  la  Ghana,  pour  y  instruire   et  diriger  les  enfants 
de  cet  hôpital,  aux  gages  de  14  livres  par  an.  —  Ordre 
de  payer  à  Ambroise  Chalan   et  à  Claudine  Guillaume, 
fille    adoptive  de  l'Aumône,  sa   femme,  la   somme  de 
33  livres  tournois  pour  «  le  doct{la  dot)  cl  conslitucion 
«  de  mariage  de  ladiclc  Guillaume,  que  lesdictz  sieurs 
«  luy  ont  donnée  et  constituée,  en  leur  contract,  reçeu, 
«  par  cy-devant,  par  le  secrétaire.  »  —  Payé  :  à  Jean 
Thibault,  l'un  des  recteurs  de  l'Aumône,  la  somme  de 
3  livres  3  sous  tournois  pour  «  demye  hostade  (sorte  d'é- 
«  toffe)  et  aultres  draps  de  soye  qu'il  a  fournis  et  baillés 
«  pour  doubler  la  robe  nuptiale  de  Andrée,  fille  de  feu 
«  maislre  Jehan  (Prost  dit)  de  l'Espée  (et  adoptive  de 
«  l'Aumône),  naguières  mariée;  »  —  à  Pierre  Blan- 
chei,  jardinier,  la  somme  de  30  sous  tournois  pour  six 
journées  qu'il  avait  employées  à  «  labourer  le  jardin  de 
«  la  Chanal,  y  plaucter  dcschoz  et  pourreaulx,  au  rap- 
«  port  du  magistcr  dudict   la  Chanal  ;  »   —  à   Pierre 
■  Evrard,  verrier  do  Lyon,  la  somme  de  30  sous  lournois 


CHARITÉ  DE  LYON. 

pour  «  le  rabillaige  de  la  grand  verrière  de  Saincte- 
«  Catherine.  »  —  Placement  d'une  des  filles  adoptives 
de  lAumône,  en  condition  auprès  de  «  noble»  Jeanne 
Guillermet,  femme  de  Guillaume  Chastillon,  cordonnier, 
rue  de  la  Grenelle.  —  Ordre  de  remettre  à  l'Hôtel-de- 
Ville  un  fonds  de  1,000  livres  tournois,  provenu,  tant 
de  300  livres  que  le  seigneur  Jacques  de  Bripio,  avait 
données  à    l'Aumône  pour  l'acquisition    de   50  livres 
tournois  de  rente  qu'il  avait  prescrit  de  distribuer  aux 
pauvres  de   ladite  Aumône,  «  allans  et  assisians  à  la 
«  procession  qui  se  faict  tous  les  ans,  le  jour  d'icelle,  » 
que  du  reste  d'un  legs  de  700  livres,  qui   était  dû  pa- 
reillement à  l'Aumône,  comme  donataire  de  Guillaume 
Rochelle,  auquel  cette  somme  était  due  par  Philibert 
Séguin,  dit  Trébuchet.  Le  tout  composant  le  fonds  de 
1,000  livres  précité,  qui  était  destiné,  par  le  Bureau,  à 
l'acquisition  d'une  rente  volante  sur  les  aides  et  gabelles 
et  autres  deniers  de  la  ville  de  Lyon.  —  Arrêté  portant 
que,  à  la  requête  de  M"  Claude  Doyrieu,  se  plaignant 
aux  recteurs  de  l'Aumône,  «  en  plein  Bureau,  qu'il  ne 
«  peut  exercer  son  estai  et  office  de  solliciteur  qu'il  a 
«  de  ladicte  Aulmosne,  à  si  peu  de  gaiges  qu'il  a  au- 
«  jourd'huy,  et  pour  ce  en  a  requis  augmentation,  » 
le   traitement  ordinaire  de  cet  agent  sera,  en  consé- 
quence, porté  à  60  livres  tournois  par  an.  —  Maurice 
Martin,  imprimeur  à  Lyon,  tant  en  son  nom  qu'en  celui 
d'Antoinette  Delaporte,  fille  cl  héritière  de  feu  Louis 
Delaporte,  couturier,  sa  femme,  tenanciers  d'une  mai- 
son et  d'un  jardin  coniigu,  situés  au  quartier  des  Ter- 
railles,  reconnaissent  de  nouveau  et  confessent  devoir 
aux  recteurs  de  l'Aumône-Générale  une  pension  an- 
nuelle et  perpétuelle  de  6  livres  lournois,  imposée  sur 
ces  deux  immeubles.  —  Décision  portant  que  «  s'il  y  a 
«  quelque  marchant  bourgeoys  qui  prenne  enfant  delà 
«  Chanaz  pour  son  service,  il  luy  soit  baillé,  à  la  con- 
«  dition  de  luy  faire  apprendre  mestier,  au  bout  d'un 
«  temps,  pour  luy  faire gaigner  sa  vie,  autrement  non.  » 
—  Ordre  de  communiquer  aux   doyen  et  chapitre  de 
l'Église  de  Lyon,  sur  leur  demande  expresse,  les  comp- 
tes de  l'Aumône  pour  en  taire  des  extraits.  —  Requête 
présentée  au  Bureau  par  le  procureur  du  couvent  de 
Notre-Dame  de    Confort,  aux  fins  «  d'avoir  et  rendre 
«  audicl  couvcnl,  pour  novices,  six  petilz  enfans  de  la 
«  Chenaz   (Ghana),  où  ilz   seront  nourriz  et  alimentez 
«  comme  les  Frères  y  estans.  Lesdiclz  sieurs  (recteurs), 
«  annuant  à  ladicte  reiiucsle,  luy  ont  accordé  lesdictz 
«  six  enfans,  que  seront  baillez  et  délivrez  audicl  cou- 
«  vent.  Et  pour  iceulx  eslire  et  choisir,  a  esté  ordonné 
«  que  ledict  procureur  et  deux  de  messieurs  (les  rec- 
«  leurs)  se  irauspDrlcront  audicl  hospiial  de  la  Chenaz 


«  pour  eslire  lesdiclz  pelitz  eiifaiis,  et  sçavoir  d'eiilx 
«  ceulK  qui  sermit  de  dévotion  pour  se  rendn;  eu  rcli- 
«  gion.  »  —  Payé  à  maître  Hugues  Chevrier,  peintre, 
demeurant  dans  la  rue  Mei'cière,  la  somme  de  2i  livres 
tournois,  pour  «  la  manufacture  de  une  douzaine  d'ar- 
ec nioyries  de  ladicte  Aulmosne,  pour  niectre  et  attacher 
«  aux  torches  que  l'on  porte  aux  enterremens  et  faiclz 
«  funéraires  des  tresi)assez  ;  rendues  et  mises  dans  la 
«  chambre  du  Bureau.»  —Défense  expresse  aux  bedeaux 
de  l'Aumûne  ainsi  ([u'aux  niagislers  et  à  la  maîtresse 
de  la  Ghana  et  de  Sainte-Catherine  de  solliciter  ou  d'ac- 
cepter, à  l'avenir,  de  l'argent  pour  leurs  peines  et  va- 
cations d'assister  aux  enterrements,  sous  peine  d'être 
congédiés  du  service  de  l'Aumône.  —  Payé  :  à  Guillaume 
Delaforest,  maréchal,  la  somme  de  12  livi'es  tournois 
pour  la  livraison  d'une  charrette  neuve,  qu'il  avait 
vendue  pour  transporter  le  pain  des  pauvres,  aux  hô- 
pitaux de  la  Ghana  et  de  Sainte-Catherine  ;  —  à  Jean  Fo- 
rest  la  somme  de  3  livres  10  sous  tournois  pour  deux 
mille  quatre  cents  carreaux,  le  port  compris,  destinés 
au  carrelage  de  la  chambre  neuve  du  Bureau,  au  cou- 
vent de  Sainl-Bonaventure.  —  Sur  la  remontrance  ftiiie 
aux  recteurs  que  «  M.  de  Crémieu  ha  un  garson,  nommé 
«  Henry,  filz  de  Henry  Le  Cartier,  duquel  il  ne  peult 
«  joyr  et  ha  requis  le  niectre  à  la  Chanal,  offrant  payer 
«  pour  sa  pension  24  livres  tournois,  ledict  Henry  a 
«  esté  reçeu  à  ladicte  Aulmosne  pour  filz  adoptif,  et 
«  ordonné  qu'il  soit  mis  à  la  Ghanal  pour  y  estre 
«  nourry,  instruict  et  alimenté  comme  les  aultres  y 
«  estans,  sauf,  toutesfois,  le  bon  vouloir  dudict  sieur 
«  de  Crémieu  de  contribuer  à  ladicte  Aulmosne  pour  la 
«  nourriture  dudict  Henry,  à  sa  volonté.  »  —  Payé  à 
Aymonet  Jacquier,  drapier,  la  somme  de  3  livres  12  sous 
tournois  pour  la  livraison  d'une  douzaine  de  chausses 
blanches,  qui  furent  mises  en  l'armoire  de  l'Aumône 
pour  servir  aux  pauvres  de  rétablissement.  —  Sur 
l'avertissement  donné  au  Bureau  que  «  les  Portugaloys 
«  traictent  mal  les  enfans  qui  leur  sont  baillez  à  service, 
«  et  que  constinuement  ilz  les  remectent  à  l'Aulmosne, 
«  ordonné  a  esté  ne  leur  en  bailler  aucuns  dores  en 
«  avant.  »  —  Placement  d'une  fille  adopiive  de  l'Aumône, 
comme  servante,  chez  André  Hardouin,  maître  écrivain, 
et  sa  femme.  —  Payé  à  Jacques  Boydon,  l'un  des  recteurs 
de  l'Aumône,  la  somme  de  51  livres  8  sous  6  deniers 
qu'il  avait  avancée,  et  dont  une  partie  avait  servi  à  faire 
plomber  les  verrières  de  la  chambre  neuve  du  Bureau. 
—  Marché  passé  pour  la  fourniture  de  la  viande  de 
boucherie  à  l'Aumône,  à  raison  de  8  deniers  obole  la  li- 
vre de  bœuf,  soit  3  livres  10  sous  6  deniers  le  quintal, 
et  de  9  deniers  tournois  la  livre  de  mouton,  soit  3  livres 


SÉRIE  E,  —  ADMlMSTRATIOiN  DE  L'ÉT.VBL1SSE.)IEM.  3f 

la  sous  le  quintal.  —  Ordre  de  payer  à  messire  Giiil- 


lauiiie  de  Crosa,  prêtre  de  la  Guillotière  et  prébendicr 
de  la  chapelle  Saint-Pierre,  fondée  en  l'église  du  liru 
par  feu  Philibert  Floret,  la  sonnne  de  23  livres  lonniois 
pour  une  pension  annuelle  de  semblable  sonnne,  due 
par  les  recteurs  de  l'Aumône,  donataires  de  Guillaume 
Rochette,  et  imposée  sur  sa  maison  de  la  CroU-Blunclw 
ainsi  que  sur  un  pré  que  Rochette  avait  vendu  au  cha- 
noine de  La  Farge.  —  Choix  de  six  enfants  adoptifs  de 
l'Aumône,  lesquels  «  ont  esté  renduz  au  couvent  de 
«  Nostre-Dame  de  Confort  pour  y  estre  religieux  ;  et  a 
«  esté  ordonné  bailler  aux  prieur  et  couvent  dudict 
«  monastère  la  somme  de  40  livres  tournois  pour  leur 
«  faire  ung  habit.  »  —  Obligations  par  laquelle  Benoît 
Pignot,  maître  imprimeur  à  Ly(jn,  et,  de  son  autorité, 
Marguerite  Moilin,  sa  femme,  reconnaissent  devoir  et 
être  tenus  de  payer  aux  recteurs  de  l'Aumône  la  somme 
de  140  livres  tournois,  et  ce  «  pour  vente  faicte  audict 
«  Pignot  de  certaines  presses,  lectres  et  autres  ustan- 
«  cilles  d'imprimerie,  provenuz  du  dot  de  mariage  de 
«  Loyse  Marry,  et  lesquelz  lesdictz  sieurs,  comme 
«  ayans  charge  et  administration  des  personnes  et  biens 
«  d'Hector,  Marguerite,  Claude  et  Pernette  Guido,  en- 
«  fans  mineurs  d'ans  de  feuz  Blaize  Guido  et  de  ladicte 
«  Loyse  Marry,  avoient  faict  prendre,  par  exécution, 
«  sur  ladicte  Moilin  pour  le  payement  dudict  dot,  et 
«  iceulx  faict  vendre  à  l'enquant,  par  le  crieur  publicq 
«  dudict  Lyon.  Lesquelz  ustancilles  servant  pour  impi-i- 
«  mer  lesdictz  mariez  Pignot  ont  dici  et  confessé  avoir 
«  par-devers  eulx  et  en  leur  puissance,  »  etc.  —  Traité 
passé  entre  les  recteurs  de  «  la  grand  Aulmosne-Géné- 
«  ralle  de  la  ville  et  cité  de  Lyon,  »  et  Jean  Caire,  char- 
retier, par  lequel  ce  dernier  s'engage  à  «  mener,  cou- 
rt duire  et  charrier  tout  le  pain  qu'il  conviendra  mener, 
«  conduire  et  charrier,  chacune  sepmaine,  pour  les 
«  distributions  accoustumés  faire  en  ceste  dicte  ville 
«  de  Lyon,  pour  icelle  Aulmosne,  tant  es  deux  hostelz 
«  de  Saincte-Catherine,  Saincl-Martin  de  la  Ghanal  et 
«  autres  lieux  et  endroictz  acoustumez  distribuer  la- 
«  dicte  aulmosne,  pour  deux  ans  entiers  et  consé- 
«  cutifz...  Et  ce  pour  et  moyennant  le  pris  et  sonnne, 
«  pour  chacune  année,  de  13  livres  tournois,  et  la  mou- 
«  lure  de  six  asnées  de  bled  qu'il  conviendra  niouldre 
«  pour  la  maison  dudict  Caire,  sans  aucune  fraulde, 
«  qu'il  fera  niouldre  au  moulin  de  ladicte  Aulmosne, 
«  sans  en  riens  payer.  »  —  Nomination  de  Jean  Chisin, 
barbier  de  l'Hôtel-Dieu,  pour  servir,  en  la  même  qualité, 
à  l'Aumône-Générale,  aux  gages  de  13  livres  par  an.— 
Charge  donnée  à  Jean  Combe  et  à  Poucet  Bonnet,  rec- 
teurs, sous  leur  responsabilité  personnelle,  de  présider  à 


32 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


la  délivrance  des  lorches  et  habillemciiis  de  deuil  pour 
les  obsèques  des  personnes  de  la  ville,  savoir  :  les  tor- 
ches seules,  au  prix  de  Ti  livres,  pour  le  moins  ;  de 
■10  livres  avec  treize  habillements  ;  de  20  livres  avec 
vingt-six  habillements,  et  non  au-delà.  —  Ordonnance 
portant  que  :  attendu  l'insuffisance  du  Bureau  du  di- 
uumche  pour  traiter  de  toutes  les  affaires  de  l'Aumône, 
il  en  sera  tenu  un  autre  le  jeudi  de  chaque  semaine  ; 
les  recteurs  seront  tous, obligés  d'assister  aux  séances, 
«  à  peyne,  chacun,  d'ung  teston,qu"ilz  ordonnent  estre 
«  appliqué  et  converty  à  l'Aulmosne.  »  —  Achat  de  vin, 
à  20  sous  l'ànée,  pour  la  provision  des  hôpitaux  de  la 
Chana  et  de  Sainte-Catherine.  —  Ordre  de  ne  plus  con- 
fier aucun  adoptif  mâle  de  l'Aumône  aux  Portugais,  sauf 
le  bon  vouloir  des  recteurs  ;  et  dans  le  cas  où  il  en  se- 
rait donné  à  ces  étrangers,  ce  sera  aux  gages  de  8  li- 
vres par  an  et  à  la  charge  de  les  entretenir  de  vête- 
ments, après  avoir  été  habillés  une  fois  par  l'Aumône; 
et,  quant  aux  filles,  «  ne  leur  en  sera  baillé  aucune  que 
«  préalablement  ne  soit  faicte  une  inquisicion  de  leur 
«  prud'homniie.  »  —  Payé  à  Raphaël  Maleysieu  la 
somme  de  10  livres  tournois,  en  remboursement  de 
semblable  somme  qu'il  avait  avancée  pour  l'achat  de 
de  deux  douzaines  et  demie  de  bonnets  grands,  du 
Puy,  et  de  dix  petits  bonnets,  pour  les  enfants  d(!  la 
Chaiia,  savoir  :  les  deux  douzaines  et  demie  à  3  livres, 
et  les  autres  à  -io  sous  la  douzaine.  —  Prix-fait  à  Jac- 
ques Berthel,  maçon  de  la  Guillotière,  pour  «  faire  et 
«  parfaire  les  murailles  qu'il  conviendra  faire  pour  une 
«  maison  que  lesdiclz  sieurs  (recteurs)  entendent  faire 
o  au  jardin  de  Guillaume  Rochette,  tant  muraille  de 
«  pierre,  fondation  de  pizey,  tant  dedans  terre  que 
«  dehors,  tout  ainsi  que  luy  sera  monstre  par  lesdictz 
«  sieurs  recteurs  et  maistres  massons,  à  ses  propres 
«  cousiz  et  despens,  moyennant  que  lesdictz  sieurs  rec- 
«  teurs  seront  tenuz,  comme  ce  faire  ilz  promectent, 
«  rendre  tout  le  marreyn  (sable,  gravier),  sus  le  lieu, 
«  à  leurs  despens,  qu'il  y  conviendra  employer,  pour  le 
«  pris  et  somme,  pour  chacune  toise,  tant  plein  que 
«  vuyde,  de  18  solz  tournois,  »  elc.  — Payé  à  Dauphin  , 
menuisier,  la  somme  de  10  livres  tournois,  pour  «  une 
«  banque  de  bois  (]u'il  a  faicte  pour  la  chambre  du 
«  IJuri'au,  mise  en  la  place  du  secr(''taire.  » —  «  Les  cimi- 
n  paignons  cordonniers  ont  rendu  une  boytte  fermant 
«  à  deux  clefz,  à  l'.Vulniosne,  et  consenti  que  l'argent  y 
«  désigné  soit  baillé  à  ladicte  Aulmosne.  Ladicte  boytte 
«  a  esté  ouverte  en  la  chambre  du  Bureau,  dans  la- 
«  (|uelle  (boite)  a  esté  trouvé  4  livres,  et  a,  ladicte 
«  boytte,  esté  rendue  à  Pierre  Raisin,  Michel  Gros  ei 
«  Antoine;  Bullinud,  compaignons,  moyennant  ce  qn'ilz 


«  ont  promis  faire  la  queste  pour  les  pauvres  et  l'ap- 
«  porter  au  Bureau,  de  quartier  en  quartier.  Et  a  esté 
«  retenue  l'une  des  clefz,  au  Bureau,  laquelle  a  esté 
«  baillée  au  trésorier,  et  l'autre  ausdictz  compaignons.  » 

—  Payé  à  Symphorien  Peycard,  cordonnier,  la  somme 
de  3o  livres  pour  la  confection  et  livraison  de  cent 
paires  de  souliers,  à  7  sous  tournois  la  paire,  tant  grands, 
que  moyens  et  petits,  pour  les  enfants  adoptifs  de  l'Au- 
mône.—  Sur  la  remontrance  adressée  au  Bureau  qu'une 
fille  adoptive  de  l'Aumône  «  a  esté  visitée  par  les 
«  matrones  et  cirurgiens  ad  ce  commis,  et  que,  par  le 
«  rapport  d'icelles,  a  esté  trouvé  qu'elle  n'a  esté  aucu- 
«  nenicnt  cogncue  ny  violée,  a  esté  ordonné  que  l'AuI- 
«  mosne  ne  fera  aucune  partie  contre  le  prisonnier 
«  accusé  de  l'avoir  déflorée,  et,  néantmoins,  a  esté 
«  ordonné  que  ladicte  fille  sera  mise  à  la  tourt  et  luy 
«  sera  baillé  la  discipline.  »  —  Nomination  de  Jean 
Girard,  maître  d'école  de  Lyon,  à  l'office  de  magister  de 
l'hôpital  de  la  Chana,  aux  gages  de  40  livres  tournois  et 
en  remplacement  de  maître  Philibert  Desplaces,  dernier 
titulaire  de  cet  emploi. —  Placement  d'une  fille  adoptive 
de  l'Aumône  comme  chambrière  chez  Claude  Gojan, 
femme  de  Jacques  Huguetau,  libraire. —  Payé  à  maître 
Simon  Thivoille  (sic),  capitaine  du  château  de  Pierre- 
Scise,  la  somme  de  40  sous  tournois  pour  le  pain  et  la 
paille  qu'il  avait  fournis  à  des  individus  que  les  recteurs 
avaient  fait  mettre  dans  les  prisons  dudit  Pierre-Scise. 

—  Disposition  contenant  qu'il  sera  payé  à  chaque  pau- 
vre, pour  la  «  passade,  »  depuis  2  sousjusqu'à  10  sous, 
à  la  discrétion  du  recteur  chargé  de  ci;  service.  —  Pu- 
blication, à  son  de  trompe,  par  les  carrefours  de  la  ville, 
de  l'ordonnance  suivante,  rendue  contre  les  mendiants, 
par  les  recteurs  de  l'Aumône  :  «  L'on  faict  inhibicion  et 
«  deffence  à  toutes  pauvres  personnes  invalides  et  men- 
«  dians  de  la  ville  de  Lion  et  estrangiers  quilz  n'ayenl 
«  à  mendier  par  les  églises,  portes  des  maisons,  rues 
«  et  aultres  lieux  de  ladicte  ville,  ains quilz ayent  à  se 
«  retirer  par  devers  MM.  les  recteurs  de  ladicte  Aul- 
«  mosne,  pour  leur  estre  pourveu  et  secouru  à  leur 
«  nécessité;  iic»),  l'on  faict  aussy  inhibicion  et  deffence, 
«  de  la  part  que  dessus,  à  tous  hostcllicrs  de  ladicte 
«  ville  qu'ilz  n'aycnt  à  loger  aulcuns  pauvres  mendians, 
«  soulilarlz  ou  invalides  estrangiers  dans  leurs  logis, 
«  ains  incontinent  qu'ilz  seront  au  devant  de  leurs 
«  portes,  les  envoyer  et  adresser  pour  leur  estre  pourvu 
«  selon  leur  nécessité  ;  et  aussy  à  tous  hostelliers,  ma- 
«  nans  et  habilans  des  faulxbourgs  de  ladicte  ville  qu'ilz 
«  ne  les  ayent  à  loger  et  retirer  dans  leurs  maisons  et 
«  logis  plus  hault  d'une  nuict,  et  qu'ilz  ayent  à  déclarer 
n  ausdictz  pauvres  les  ordonnances  et  siaïulz  de  ladicte 


SÉRIE  E.  —  ADMIMSTRATIOIV    DE  L'ÉTABLISSEMENT. 


33 


«  Aulinosiie,  et  les  adresser  aux  coiniiiis  dos  portes  de 
«  ladicte  ville  pour  leur  eslre  poiirveu  selon  leur  néces- 
«  site  pour  leur  passaige  ;  et  s'il  se  ti'ouve  qu'il/  soient 
«  sans  lillelz  (billets),  seront  mis  en  prison.  L'on  faict 
«  aussy  inhibition  et  deffence  à  tous  ponlaniers  et  autres 
«  reverans  (mariniers)  sur  les  rivières  de  Saosne  et  du 
«  Rosne  qu'ilz  n'aycnt  à  passer  et  mecti'e  sur  leurs  bat- 
«  teaulx,  bêches  (embarcations  légères),  aulcuns  pau- 
«  vres  invalides  et  niendians  pour  entrer  dans  la  ville, 
«  par  ruse,  sur  peine  du  fouet.  »  —  Procuration  passée 
par  les  recteurs  à  M»  Pierre  Pinet,  procureur  aux  Cours 
de  Lyon,  pour  les  défendre,  par-devant  la  sénéchaussée 
de  la  ville,  dans  une  instance  relative  à  une  pension  an- 
nuelle de  5  livres  tournois,  qu'ils  devaient  au  prébendier 
de  la  chapelle  Saint-Pierre,  érigée  en  l'église  paroissiale 
de  la  Guillolière,  en  conséquence  de  la  donation  faite 
à  l'Aumône  par  Guillaume  Rochette.  —  Payé  :  à  Jean 
Vidault,  marchand  de  Limoges,  la  somme  de  13  livres 
la  sous,  pour  la  vente  de  cent  vingt-cinq  merluches,  à 
Il  livres  le  cent,  destinées  à  la  nourriture  des  enfants 
adoptifs  de  l'Aumône.  —  à  Adam  Gaillard  et  à  Pernettc 
Taveau,  sa  femme,  la  somme  de  5^  livres  tournois,  sa- 
voir: 30  livres  pour  la  constitution  de  dot  matiimoniale 
de  ladite  Pernctte,  dont  23  livres  tournois  des  deniers 
de  l'Aumône,  et  les  autres  23  livres  de  «  messieurs  les 
«  Florentins,  comme  l'une  des  esleues  par  eux  pour 
«  l'aulmosne  quilz  ont  ordonné  estre  faicte  à  dix  pau- 
«  vres  filles  adoplives  de  l'Aulmosne  pour  les  ayder  à 
K  marier,  à  la  publication  de  la  paix  »  (1339).  —  Pla- 
cements :  d'une  fille  adoptive  de  l'Aumône,  comme 
servante,  chez  Michclctte  Maillard,  femme  d'Enneniond 
Genin,  «  mareschal  du  camp  des  Suisses;  »  —  d'une  au- 
tre fille  adoptive,  en  qualité  de  chambrière,  auprès  de 
Marguerite,  femme  d'Antoine  Rot,  peintre,  demeurant 
au  Temple.  —  Nouveau  bail  à  loyer  de  la  salle  haute, 
du  jardin  cl  du  verger  de  la  Ghana,  passé,  pour  trois 
ans,  au  prix  annuel  de  22  livres  40  sous,  par  les  cha- 
niarier  et  chapitre  de  Saint-Paul,  au  profit  de  l'Aumônc- 
Générale,  représentée  par  François  Grolier,  secrétaire 
du  Roi  et  Clément  Buisson,  tous  deux  recteurs  de 
rétablissement.  —  Payé  à  Jacques  de  Grimo,  recteur, 
la  somme  de  33  sous  tournois,  en  remboursement  de 
semblable  somme  qu'il  avait  avancée  à  maître  François 
Béraudier,  exécuteur  de  la  haute  justice,  pour  avoir 
«  fustigé  trois  maraulx  ayans  abusé  de  l'Aulmosne.  » 
—  Placement  de  David  Gigre,  adoplif  de  l'Aumône,  en 
apprentissage,  pour  cinq  ans,  chez  Bernard  Scotte  et 
Antoine  Du  Castel  «  faiseurs  de  vaz,  »  demeurant  en  la 
rue  Bourchanin.  (Il  s'agit  ici  de  pièces  de  faience,  imi- 
tées des  majoliques  de  l'Italie,  et  dont  la  fabrication, 
Lyo:^.  —  La  CuARnÉ.  —  Série  E.  —  Tome  H. 


introduite  à  Lyon  par  des  artistes  italiens,  eut  pour  siè- 
ges en  celte  ville,  d'abord  le  quartier  de  Bourgchanin, 
puis  celui  des  Terrailles  ou  du  Griffon.J—  Quittancede 
2,000  livres,  passée  par  les  recteurs  à  nobles  Philippe  et 
Claude  de  Palli,dils  Belle,  héritiers  de  feu  noble  Jean  Palli 
(on  écrit  ici  :  Paffy),  seigneur  de  Néronde,  et,  pour  eux  et 
en  leur  nom,  à  noble  Claude  Gellas,  Claude  Raneyrie  et 
Bernard  Pomay,  leurs  tuteurs  et  curateurs  ;  hKiuelle 
somme  avait  été  payée  par  Gellas,  comme  «  adminis- 
«  trateur  et  compaiguon  de  la  Com|iaigiiie  intitulée 
«  desdictz  hommes  et  Gellaz,  »  en  déduction  dun  legs 
de  10,000  livres  que  Jean  Pafli,  dit  Bello,  père  avait 
fait  à  l'Aumône. — Payé  :  à  Antoine  Frédy,  apothicaire, 
la  somme  de  30  écus  d'or  au  soleil,  à  lui  due  pour  un 
legs  de  pareille  somme  que  feu  dame  Anne  Thévenin, 
veuve  de  Guillaume  Rochette,  lui  avait  fait  par  son  tes- 
tament ;  —  à  Antoine  Volant,  libraire,  la  somme  de 
53  sous  tournois,  pour  la  vente  de  trois  douzaines 
d'Heures  et  trois  douzaines  de  Chartres,  destinées  aux 
enfants  de  la  Chana;  —  à  Martin  Ponthus,  l'un  des 
recteurs  de  l'Aumône,  la  somme  de  12  livres  13  sous 
9  deniers  tournois,  pour  trois  aunes  un  quart  de  drap 
noir  de  Paris,  à  3  livres  10  sous  l'aune,  destinées  à  la 
confection  d'une  robe  que  les  administrateurs  avaient 
votée  en  faveur  de  Jean  Gérard,  magister  de  la  Chana. 
—  Placement  d'une  fille  adoptive  de  l'Aumône,  comme 
chambrière,  chez  Isabeau  Morigne,  femme  de  Gabriel  de 
La  Roche,  peintre,  demeurant  en  la  rue  Mercière,  etc. 


E.  10.  (Registre.)  —  111-4»,  292  feuillets,  papier. 


1559-I5IS3.  — Délibérations  du  Bureau  de  l'Aumône- 
Générale.  —  Mandats  et  actes,  etc.  —  Ordonnance  du 
Bureau,  concernant  :  les  pauvres  de  passage  à  Lyon,  et 
l'aumône  ou  «  passade  »  qui  leur  sera  délivrée  ;  —  le 
service  des  deux  bedeaux  qui  seront  attachés  à  l'œuvre 
de  la  passade.  —  Autre  ordonnance,  portant  règlement 
pour  le  costume  et  la  solde  des  six  bedeaux  de  l'Au- 
mône, qui  «  seront  habillez  de  livrée,  selon  qu'il  leur  sera 
«  baillé,  ayans  et  portans  mailles  et  manches,  espées 
«  et  dagues  et  ung  baston  d'un  tronson  (tronçon)  de 
«  picque.  Lesdiclz  habitz  de  livrée  seront  faictz  aux 
«  despens  de  ladicte  Aulmosne,  et  seront  tenus  deux 
«  desdictz  bedeaux,  telz  que  bon  semblera  ausdictz 
«  recteurs,  assister  au  Bureau  tous  les  dimanches.  » 
Les  gages  de  ces  olBciers  sont  fixés  à  3  livres  par  mois, 
et  les  recteurs  décident,  à  la  majorité  des  voix,  que 
«  les  habitz  seront  ronges  et   vyoletz,  et  le  bonnet 

5. 


34 


ARCHIVES  DE  LA 


«  rouge.  »  —  Remise  de  Claudine  Durand,  adoplive  de 
l'Aumône,  à  Catherine  Prost,  sa  mère,  à  la  charge,  par 
cette  dernière,  de  l'entretenir  de  tous  habillements, 
«  sans  la  dégecter  hors  de  l'adoption  de  ladicte  Aul- 
«  mosne.  »  —  Sur  le  rapport  fait  au  Bureau  «  qu'il  y 
«  a  plusieurs  filles  adoptifves,  contre  le  debvoir,  qui 
«  absentent  le  service  des  maistres  et  maistresses  où 
«  elles  sont  mises  pour  service,'de  leur  auctorité  privée, 
«  sans  le  sçeu,  vouloir  ou  consentement  de  MM.  les 
(c  recteurs,  a  esté  ordonné  que  si  aulcune  fille  de 
((  l'Aulmosne  absente  le  service  de  ses  maistre  et  mais- 
«  tresse,  el  se  mecte  à  maistre,  de  son  auctorité  privée, 
«  sans  le  sçeu  desdictz  sieurs,  qu'elle  soit  privée  de 
«  l'Aulmosne  et  du  droict  d'adoption  d'icelle.»  — Payé  : 
il  Antoine  Gaultier,  couturier  de  l'Aumône,  la  somme 
de  14  livres  tournois  pour  :  la  façon  de  «  quatre  vingtz 
«  neufz  sayes;  vingt  paires  marounières,  à  2  solz  G  de- 
a  niers  la  paire  ;  rabillaige  de  trente-sept  sayes  vieulx 
«  et  treize  paires  de  manches,  à  un  sol  3  deniers  la 
«  paire,  et  trente-deux  paires  de  chausses,  à  5  deniers 
«  la  paire,  et  quatre  cens  et  demy  rochetz,  à  2  sols 
«  G  deniers  le  cent,  qu'il  a  mis  ausdictes  sayes  ;  »  —  à 
Pierre  Vivier,  mercier,  la  somme  de  34  livres  10  sous 
tournois,  pour  l'achat  de  «  troys  douzaines  bonnetz 
«  gris,  à  3  livres  18  solz  la  douzaine,  et  autres  trois 
«  douzaines,  à  semblable  pris,  »  pour  les  enfants  de  la 
Ghana  ;  —  à  Pierre  Bnuchoron,  potier  d'étain,  3  livres 
17  sous  1  denier  tournois  pour  «  vingt  tasses  d'estain 
«  qu'il  a  vendues  à  ladicte  Aulmosne,  à  4  solz  G  deniers 
«  la  livre,  pour  donner  à  boyre  aux  enfans  de  la  Chanal, 
«  mises  (les  tasses)  audict  hospital;  »  —  à  Jean  Buisson 
(sic  j  il  paraît  être  le  même  que  JeanBesson),  qui  «  a  esté 
«  retenu  pour  painctre  de  ladicte  Aulnu)sne,  moyennant 
«  ce  qu'il  sera  tenu,  comme  il  promect,  repaindre  et 
«  recoller  les  boittes  neufves  (pour  faire  la  quête), 
«  à  3  deniers  pièce,  et  les  aultres  vieilles,  les  deux,  à 
«  5  deniers,  combien  qu'il  y  mecte  les  armoiries  vieil- 
ce  les  :  ce  que  ledict  Buisson  a  promis  et  juré  faire, 
«  moyennant  ledict  sallaire.  »  —  Répartition  des  char- 
ges et  emplois  de  l'Aumône-Générale,  entre  les  recteurs 
de  rétablissement,  pour  le  service  de  l'année  ioGO.  — 
Payé  à  Jean  Gérard,  magister  de  l'hôpital  de  la  Ghana, 
5  livres  G  deniers  tournois,  pour  le  remboursement  de 
semblable  somme  qu'il  avait  avancée  «  pour  la  doubleui-e 
«  de  la  robbe  nuplialle  de  Esticnnette  Rouyet,  sa  femme 
«  cl  adoptifvc  de  l'Aulmosne.  »  —  Désistement,  de  la 
part  des  recteurs,  des  droits  d'adoption  qu'ils  avaient 
sur  des  adoptifs,  majeurs  de  quatorze  ans,  accordé,  à 
la  requête  de  ces  derniers,  auxquels  est  faite  la  remise 
de  leurs  litres  et  de  leurs  biens.  —  Prix-fait  à  François 


CHARITÉ  DE  LYON. 

de  Poitiers,  maître  maçon,  à  Lyon,  pour  la  construc- 
tion d'une  maison  dans  des  fonds  situés  à  la  Guillotière, 
et  que  feu  Guillaume  Rochelle  avait  donnés  à  l'Aumône. 
—  Payé  :  à  Jean  Combe,  marchand  de  Lyon,  la  somme 
de  93  livres  14  sous  1  denier  tournois,  pour  la  fourni- 
ture des  harengs,  merluches,  figues  de  sac,  pruneaux, 
el  de  l'huile  d'olive,  qu'il  avait  vendus  à  l'Aumône  pour 
la  noui-riture  des  enfants  des  hôpitaux  de  la  Chana  et 
de  Sainte-Catherine  ;  —  à  Jean  de  Valence,  capitaine 
du  guet  de  Lyon,  la  somme  de  3  livres  4  sous  2  deniers 
tournois,  pour  avoir  «  adsisté  à  l'exécution  de  la  sen- 
«  tence  de  M.  le  courrier,  par  laquelle  il  auroit  con- 
«  damné  Loys  Mitoude  et  François  Empolin  pour  avoir 
«  conlrefaicl  les  malades  et  mendié  parmy  la  ville,  au 
«  fouet,  tant  pour  luy  que  pour  les  sergens  qui  ont 
«  adsisté  à  ladicte  exécution.  »  —  Admission,  à  l'IIôtcl- 
Dieu  de  Lyon,  de  deux  filles  adoptives  de  l'Aumône, 
«  pour  illec  servir  les  paouvres  mallades  y  estans, 
«  comme  font  les  aultres  repenties,  en  la  forme  et  ma- 
te nière  que  icelles  repenties  »  [agissent?].  — Place- 
ment d'une  fille  adoplive  de  l'Aumône,  comme  cham- 
brière, chez  Jladelcine  Chevallier,  femme  de  Gaspard 
Trechsel,  libraire,  demeurant  en  la  rue  Pépin.  —  Prix 
de  la  viande  de  boucherie,  fournie  aux  hôpitaux  de 
Sainte-Catherine  et  de  la  Chaua,  savoir  :  le  bœuf  à 
7  deniers  et  le  mouton  à  9  deniers  la  livre.  —  Place- 
ments :  de  Barlhélcmi  Macard,  fils  adoplif  de  l'Aumône, 
avec  Pierre  Sinoys,  verrier,  demeurant  «cheuz  Pierre 
«  Burgault,  à  Saincl-George,  pour  ti-ois  ans,  pour  luy 
«  apprendre  son  niestier  de  verrier,  ce  que  ledict 
«  Sinoys  a  promis  bien  et  deuement  faire,  l'instruire 
«  audicl  art  de  verrier  el  aultres  bonnes  mœurs,  et  le 
«  nourrir  et  enlrelenir,  »  etc.;  —  d'une  fille  adoplive 
de  l'Aumône,  en  qualité  de  chambrière,  chez  Marguerite 
Vacher,  femme  de  Pierre  Bérard,  peintre,  demeurant 
en  la  rue  de  la  Juiverie  ;  —  de  Jean  Tacon,  enfant 
adoplif  de  l'Aumône,  qui,  «  de  l'auclorilé  de  MM.  les 
«  recteurs  de  l'Aulmosne,  s'est  affermé  et  afferme,  luy 
«  et  toutes  ses  œuvres,  »  pour  trois  ans,  à  Pierre  Che- 
vrier,  verrier,  demeurant  au  quartier  Saint-Georges.  — 
Payé  à  Simon  Coraille,  capitaine  et  geôlier  de  Picrre- 
Scise,  la  somme  de  3  livres  tournois  pour  les  «  despens 
«  et  droict  de  geôlage  de  sepl  personnes,  qui  ont  de- 
«  meure  huit  jours  prisonnières  es  dictes  prisons,  par 
«  les  festes  de  Noèl  dernier.  »  —  Malhurin  Penin,  li- 
braire, fils  et  héritier  de  feu  Jean  Penin,  charpentier  à 
Lyon,  tant  en  son  nom  qu'en  celui  de  Louis  Penin,  son 
frère,  menuisier,  reconnaît  de  nouveau  et  confesse 
devoir  aux  recteurs  de  l'Aumône-Générale  une  pension 
annuelle  et  perpétuelle  de  4  livres  tournois,  que  ledit 


SÉUŒ  E.  —  ADMINISTRATION  DE    L'ÉTABLISSEMENT. 


33 


feu  Jean  Peiiiii  avait  constituée  au  profit  de  l'établisse- 
ment, et  que  Mathieu  Penin  avait  imposée  sur  tous  ses 
biens  et  noianuiicut  sur  une  maison  qu'il  possédait  dans 
la  rue  Neuve,  à  Lyon.  —  Payé  à  Syinphorien  Poycard, 
cordonnier  de  l'Aumône,  la  somme  de  42  livres  10  sous 
tournois  pour  la  vente  de  cent  paires  de  souliers  qu'il 
avait  livrées  à  ladicte  Aumône,  à  raison  de  8  sous  la 
paire,  pour  chausseï'  les  enfants  adoptifs  de  l'établisse- 
ment. —  Placements  :  de  Baptiste  Notte,  fils  adoptif  de 
l'Aumône,  en  appi'enlissage,  pour  cinq  ans,  chez  Ber- 
uardo  Serte,  Génois,  «  faiseur  de  vazes,  demeurant  en 
«  la  maison  de  laMagon,  au  Bourgchanin,  »  à  Lyon;  — 
d'une  fille  adoptive  de  ladite  Aumône,  en  qualité  de 
chambrière,  chez  Benoît  Pigot,  imprimeur,  demeurant 
à  la  Fleur-de-Lis,  rue  de  Groléc  ;  —  d'une  autre  fille  de 
l'Aumône,  comme  servante,  chez  Jean  Viguier  (  ou  Vi- 
gnier?),  «  tuppinier  »  (potier  de  terre),  demeurant  dans 
la  niaison  de  Claude  Jonchon,  rue  Noire.  — Ordonnance 
du  Bureau  de  l'Aumône,  portant  que,  sur  le  rapport 
qui  lui  a  été  fait,  par  le  seigneur  Jean  Henry,  «  qu'il 
«  y  a  ung  nommé  Gentel  et  sa  femme  qu'ilz  sont  sus- 
se pectz  de  la  lespre  et  sont  chargés  de  cinq  enfans,  et 
«  qu'il  seroyt  bon  faire  visiter  lesdictz  mariés  par  les 
«  cirurgiens  et  médecins,  et  si  ainsi  estoyl  qu'ilz  feus- 
«  sent  telz  jugés,   les  faire  séparer,  et  impartir  l'aul- 
«  mosne  ausdictz  enfans  pour  les  aider  à  substanter  et 
«  vivre,  leur  a  esté  ordonne  bailler  une  aulmosne  d'ung 
«  paing  et  demy,  à  la  Chanal.  »  —  Plainte  adressée  au 
Bureau  par  dame  Prudence,  femme  de  Pierre  Girba, 
disant  «  qu'elle  a  une  fille  qu'elle  a  longtemps  nourrie, 
«  de  laquelle  elle  ne  veult  {sic)  jouyr;  par  ce  a  faict 
«  requesie  la  vouloir  retirer  à  l'hospital  de  Sainctc- 
«  Catherine  pour  deux  ou  trois  moys  et  pour  la  faire 
«  chastier.  A  esté  ordonné  qu'elle  sera  retirée  à  Saincte- 
«  Catherine  pour  trois  mois,  moyennant  ce  que  ladicte 
«  Prudence  a  promis  payer  pour  sa  despence  b  livres  ; 
«  et,  les  trois  mois  passez,  sera  rendue  à  ladicte  Pru- 
«  dence.  »  —  Sur  la  représentation  faite  au  Bureau  que 
la  femme  de  maître  Gérard,  le  magisler  de  la  Chana, 
«  nourrit  ung  sien  enfant,  de  la  mamelle,  où  elle  est 
«  fort  empeschée,  tellement  qu'elle  ne  peult  vacquer  à 
«  entretenir  les  enfans  de  la  Chanal,  a  esté  ordonné 
«  que  l'on  donnera  gaiges  a  la  femme  dudict  Gérard, 
«  équipoUant  au  nourrissaige  de  son  enfant,  assavoir, 
«  1-2  livres  10  solz.  »  —  Décision  portant  qu'on  visitera, 
tous  les  ans,  les  enfants  adoptifs  de  l'Aumône,  mis  en 
apprentissage  ou  en  condition,  «  pour  sçavoir  comme 
«  ilz  sont  traictés  chieu  leurs  nuiistres,  et  s'ilz  demeu- 
«  rent  plus  de  temps  que  leurs  baulx  ne  pourlent.  »  — 
Amende  de  20  livres  tournois,  payée  aux  recteurs  par 


Philibert  'Vert,  marchand  de  Lyon,  pour  et  au  nom  de 
Nicolas  Dumarestz,  veloutier,  «  pour  avoir  défloré  Mar- 
«  guérite   Delasalle,   fille   adoptive  de   l'Aulmosne  ;  » 
moyennant  cette  réparation,  les  administrateurs  décla- 
rent «  ne  vouloir  faire  aucune  partie  conti-e  ledict  Du- 
«  mareslz,  ains  l'ont  quiclé  et  qnicleut  de  l'action  qu'ils 
«  pourroient  prétendre  à  rencontre  luy,  pour  raison  de 
«  ladicte  défloration,  et  de  tous  les  despens,  dommai- 
«  ges  et  intérestz  qu'ils  pourroient  avoir  contre  luy.  » 
—  Placement,  pour  quatre  ans,  de  Jean  Millet,  enfant 
adoptif  de  l'Aumône,  en   qualité  d'élève,    chez   maître 
Pierre  Petit,  chantre  de  Lyon,  pour  lui  apprendre  «  l'art 
«  de  la  chaiitrerie,  »  etc.  —  Traité   passé  avec  maître 
Jean  Daulcel,  chirurgien  de   Lyon,   pour    «   inciser    et 
«  coupper  tous  les  enfans  de  l'Aulmosne  ayant  la  pierre 
«  ou  rompuz,  tant  de  la  pierre  que  de  rompure,  et  les 
«  médicamcnter  et  servir  tant  qu'il  sera  de  besoing,  au 
«  pris,  pour  ung  chacun,  de  3  livres  tournois;   leciuel 
«  pris  lesdictz  sieurs  recteurs  promectent  payer  audict 
«  Daulcel,  incontinent  après  Icsdictes  incisions  faites,  et 
((  ledict  Daulcel  promest  inciser  et  coupper  tous  enfans 
«  adoptifz  de  l'Aulmosne,  qui  de  ce  seront  frappez  et 
«  malades,  pour  ledict  pris,  toutes  les  fois  qu'il  en  sera 
((  requis.  »  —  Ordre  donné  par  les   recteurs   à  Jean 
Bailleu,  sergent  et  geôlier  des  prisons  de  la  prévôté  de 
Saint-Just-les-Lyon,  «  qu'il  face  commandement  à  tous 
«  vaccabons,  qui  seront  vrais  caymans  et  gueuz,  qu'ilz 
«  ayent  à  vuider  la  ville,  et  s'ilz  sont  rebelles,  les  cons- 
«  tituer  prisonniers  ;  et  pour  chacun  prisonnier  luy  a 
«  esté  promis  payer  ung  sol  et  tenir  compte,  pour,  en 
((  après,  les  faire  pugny  et  corriger  par  justice,  comme 
«  il  appartiendra   par  justice.    »   —   Confirmation  du 
mandement  précédemment  obtenu  en  faveur  de  l'Au- 
mône pour  la  traite  des  blés  et  l'exemption  des  péages, 
et  qu'il  importait  de  faire  publier,  non-seulement  dans 
la  sénéchaussée  de  Lyon,  mais  dans  les  juridictions  des 
provinces  environnantes,  pour  être  ensuite  conservé  aux 
archives  de  l'Aumône.  —  Payé  à  Jean  Du  Cresne  {sic, 
pour  :  Decranne),  peintre-verrier  de  Lyon,  la  somme 
de  8   livres  tournois  pour  «  quatre  verrières  qu'il  a 
«  faictes  et  posées  aux   chambres   que   l'Aulmosne  à 
«  prinses,  faict   racouslrer   et  construire  à  l'IIospital 
«  (l'IIôlel-Dieu),  pour  servir  d'une  enfermerie  à  l'Aul- 
«  mosne.  »  —  Requête  présentée  aux  recteurs  par  les 
lépreux  de  la  maladrerie  de  Balmont,  à  l'effet  d'obtenir 
aux  dépens  de  l'Aumône,  une  chambrière  pour  les  ser- 
vir ;  décision  portant  que  les  pétitionnaires  «  seront 
«  débouttés  de  l'effect  de  leur  dicte  requeste,  et  qu'ilz 
«  se  serviront  l'ung  l'aultre.  »  —  Dispositions  prélimi- 
naires, prises  pour  le  banquet  donné  par  le  Bureau,  le 


36 


ARCIIIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


20  juillet  1361 ,  à  l'occasion  du  compte  rendu  par  Poucet 
Bonnet,  trésorier  de  l'Aumône,  à  sa  sortie  de  fonctions. 
On  arrête  que  les  douze  recteurs  qui  étaient  alors  en 
exercice  et  les  six  autres  qui  avaient,  en  dernier  lieu, 
quille  leur  charge  contribueront  tous  ensemble  à  la  dé- 
pense du  repas,  «  parce  que  lesdiclz  comptes  sont  de 
«  deux  années  ;  »  on  désigne  l'élu  Mornieu  et  Antoine 
Camus  pour  convier  les  notables  et  ceux  qui  avaient 
assistée  la  dernière  reddition  des  comptes;  le  sieur 
Camus  est  commis  à  la  fourniture  et  tenture  delà  tapis- 
serie ;  les  sieurs  Barthélemi  de  Gabiano  et  Du  Fenoyl 
sont  chargés  des  fonctions  de  mailre-d'hôtel  ;  Philibert 
de  Cornillon  devra  fournir  le  linge  ;  Barthélemi  Charey- 
sieu  a  pour  mission  de  «  faire  marché  avec  le  pâtissier 
«  qui  fournira  la  viande  et  à  combien  le  plat,  et  luy 
«  bailler,  par  estât,  la  viande,  quil  fournira  ;  »  Robert 
Gourlin  se  procurera  et  fournira  la  vaisselle  d'argent 
nécessaire;  François  Bonvoysin  (Bouvisi)  et  Pierre 
Frère  feront  provision  de  pain,  vin  et  sel,  de  couteaux 
et  de  verres.  —  Placements  :  d'Antoine  Buisson,  enfant 
adoptif  de  l'Aumône,  en  apprentissage  pour  quatre  ans, 
chez  Fleury  Pyardet,  verrier,  «  demeurant  chieu 
«  M.  Roustaing,  au  port  Sainct-Pol;  »  —  de  Lucquin 
Robert,  autre  adoptif,  pour  quatre  ans,  chez  Jean  Du 
Blanc-Buisson,  relieur  de  livres,  «  demeurant  chieu  luy, 
t<  en  rue  Mercière,  devant  le  Lion-d'Or.  »  —  Payé  à 
une  fille  adoptive  de  l'Aumône  «  ung  noble  à  la  rouze 
«  (rose),  vallant  G  livres  12  solz  et  G  deniers,  »  qui  re- 
venait à  cette  personne  sur  ses  gages,  du  temps  qu'elle 
était  en  condition. —  Remontrances  adressées  au  Bureau 
par  les  Cordeliers  de  l'Observance,  disant  que  «  l'avagle 
«  (l'aval  ou  crue)  d'eaue  qui  fust  dernièrement  (1361) 
«  leur  a  démoly  et  abattu  ung  grand  pan  de  muraille 
«  et  leur  a  faict  plusieurs  grand/,  ruines  qu'ilz  ne  sau- 
«  roient  racoustrer  ny  rabillcr  (on  sait  que  leur  cou- 
«  vent  était  situé  non  loin  de  la  rive  droite  de  la  Saône, 
«  dans  le  quartier  des  Deux-.\mants,  à  Lyon),  sans  les 
«  aulmosnes  des  bonnes  gens,  »  et  qu'il  plût,  en  consé- 
quence, aux  recteurs  les  aider  dans  leurs  réparations  ; 
—  ordre  à  François  de  Ruzinant,  trésorier  de  l'Aumône 
et  chargé  de  la  liquidation  de  l'hoirie  de  Barthélemi 
Spinolli,  bienfaiteur  de  l'établissement,  de  racheter,  au 
profit  de  ladite  Aumône,  une  pension  de  G  livi'cs,  due  aux 
Cordeliers  de  l'Observance  sur  les  biens  du  défunt.  — 
Sur  le  rapport  fait  au  Bureau  «  qu'il  y  a  plusieurs  filles 
«  adopiifvcs  à  (c'est-à-dire  :  de)  l'Aulmosne  que  font  les 
«  folles  et  permectent  se  cognoistre  charnellement  et 
«  déflorer,  de  sorte  qu'il  en  est  adveiui  plusieurs  scan- 
«  dalles,  et  qu'il  seroit  de  besoing  les  chastier  ung  peu 
«  rigoureusement  pour  donner  exemple  auxaultres,  et 


«  qu'il  y  a  lieu  et  chambres  ad  ce  propices,  à  l'hospital 
«  Saincl-Laurent,  a  esté  ordonné  chastier  lesdictes 
«  filles  de  telle  condicion,  rigoureusement,  et,  pour 
«  faire  icelle  correction,  veoir  le  lieu  ad  ce  propice.  »  — 
Pierre  Denis,  enfant  adoptif  de  l'Aumône,  est  placé  pour 
quatre  ans,  comme  apprenti,  avec  Honoré  Brison,  re- 
lieur de  livres,  demeurant  en  la  rue  Jlercière,  près  du 
couvent  de  Saint-.\iitoine.  —  Sur  l'observation  faite  aux 
recteurs  que,  par  ordonnance  du  Bureau,  une  des 
chambres  de  l'hôpital  Saint-Laurent  devait  être  dispo- 
sée pour  «  mectre  en  prison  les  filles  qui  s'adonnent  à 
«  lubricité  et  permectent  estre  déflorées,  et  que  le  lieu 
«  est  fort  loing,  voyre  que  les  filles  se  pourroient  dé- 
«  sespérer,  a  esté  ordonné  construire  et  racoustrer  ung 
«  lieu  à  Saincte-Calherine  pour  servir  de  prison,  où 
«  seront  mises  lesdictes  filles  que  feront  faulte.  »  — 
Invitation  faite  aux  recteurs  de  l'Aumône,  par  les  con- 
seillers-échevins  de  la  ville,  de  contribuer  à  la  moitié 
des  frais  nécessaires  pour  l'exécution  des  lettres  paten- 
tes du  Roi,  qui  prescrivaient  la  réunion  de  tous  les  petits 
hôpitaux  et  chapelles,  ainsi  que  de  leurs  revenus,  à 
riIôtel-Dieu  et  à  l'Aumône-Générale  ;  réponse  des  rec- 
teurs de  ladite  Aumône,  disant  qu'ils  sont  prêts  à  rem- 
plir cette  obligation.  —  Mise  en  vente  de  la  maison  et 
du  jardin  de  l'Aumône,  sis  à  la  Guillotière  et  provenant 
de  l'hoirie  de  Guillaume  Rochelle.  —  Plaintes  de  cer- 
tains notables  de  la  ville,  au  sujet  de  la  privation  d'au- 
mônes que  quelques  recteurs  avaient  infligée  à  des 
pauvres,  parce  que  ces  derniers  fréquentaient  les  prê- 
ches, «  combien  qu'ilz  soient  en  grande  nécessité  ;  et, 
«  par  ce,  lesdiclz  notables  ont  délibéré  se  retirer  de 
«  donner  et  contribuer  à  l'.^ulmosne;  »  —  ordonnance 
du  Bureau,  portant  que  l'aumône  sera  indilTéremment 
donnée  à  toutes  personnes  allant  au  prêche  ou  non,  sans 
aucune  distinction  de  croyance,  pourvu  qu'elles  se  trou- 
vent vérilablemenl  dans  le  besoin.  —  Rapport  fait  au 
Bureau  sur  le  décès  de  la  veuve  de  Barthélemi  Spinolli, 
l'un  des  bienfaiteurs  de  l'.^umône,  morte  écrasée  sous  les 
ruines  de  sa  maison,  et  à  laquelle  François  de  Ruzinant 
avail  fait  donner  la  sépulture  ;  décision  portant  que  l'Au- 
mône contribuera  pour  un  tiers  aux  frais  funéraires  de 
la  veuve  Spinolli,  en  raison  de  l'intérêt  qu'avait  l'établis - 
sèment  dans  l'hoirie  du  mari  de  la  défunte.  —  Payé  la 
somme  de  18  livres  10  sous  à  Pierre  llévrard,  peintre 
verrier,  pour  avoir  «racoustré  les  verrières  de  l'hospital 
«  Saincle-Catherine.  »  —  Indemnité  accordée  par  le 
Bureau  à  François  de  Ruzinant,  pour  avoir  fait  retirer 
de  la  Saône  les  décombres  de  la  maison  de  Barlhélemi 
Spinolli,  qui  s'était  écroulée  dans  la  rivière.  —  Place- 
ments :  d'une  fille  adoplive  de  l'Aumône,  eu  qualité  de 


SERIE  E.  —  ADMIMSTR.' 

chambrière,   chez    Jeanne  llichaid,  feiniiio  Je  Benoît 
Chardon,  «  jouyeurd'instruniens  ;  »  —  de  liaplistc  Molle 
el  de  Malhien  Danjon,  fils  adoplifs  de  rAnuiôiic,   cha- 
cun pour  qualrc  ans,  chez  Chiislophe  Pcsaro,  «  l'aiseur 
«  de  vazes  de  terre,  demeurant  chieu  Jehan  Mariiniè- 
«  res,  rue  de  l'Hospilal,  pour  apprendre  à  fau'C  lesdiclz 
«  vazes  de  terre,  ce  (jue  ledict  Christolle  promest  aus- 
«  dictz  enfaus  bien  et  deuemeni  faire,  et  les  instiuire 
«  en  toutes  aultres  bonnes  œuvres;  les  nourry,  coû- 
te cher  el  entretenir  de  tous  habillemcns,   selon  leur 
«  estât,  durant  ce  présent  bail;  cl  lesdiclz  enfaus  pro- 
«  mectent   bien  et  deuement  servir   ledict  Christode 
«  audict  an  et  aultres  ses  affaires,  licites  et  hounes- 
«  tes,  »  etc.  —  Déclaration  de  Baptiste  Bonjean,  adop- 
tif  de  l'Aumône,  contenant  qu'il  «  a  faict  son  apprentis- 
«  sage  et  qu'il  sçait  fort  bieu  son  mestier  ;  en  sorte  que, 
«  à  présent,  il  gaiguera  très-bien  sa  vie  ;  et  pour  ce  à 
«  remercié  lesdictz  sieurs  (recteurs)  du  bien  qu'ils  luy 
«  ont  faict  de  luy  faire  apprendre  son  dict  mestier,  et 
«  qu'il  pleust  ausdiclz  sieurs  luy  vouloir  donner  congé, 
«  canceller  et  annuler  sa  dicte  adoption  ;  »  décision 
prise  par  les  recteurs,  conformément  au  désir  exprimé 
par  leur  fils  adoptif. — Ordre  de  payer:  à  Jacques  Simon, 
veloutier,  et  à  Fleurie  Chappuys,  sa  femme,  adoptive 
de  l'Aumône,  la  somme  de  30  livres  tournois  pour  la 
dot  que  les  recteurs  lui  avaient  constituée  en  son  con- 
trat de  mariage  ;  —  à  Benoit  de  Villebœuf,  geôlier  des 
prisons  de  Roanne,  à  Lyon,  la  somme  de  G  livres  tour- 
nois, pour  «  la  despense  de  bouche  que  ledict  Jacques 
«  Simon  a  faicte  es  dictes  prisons,  l'espace  de  trente- 
«  deux  jours  qu'il  a  demeuré  prisonnier  es  dictes  pri- 
«  sons,  pour  avoir  violé  ladicte  Chappuys  ;  »  —  à  noble 
Louis  de  Villicrs,  «  gentilhomme   de   Savoie,  une  aul- 
«  mosue  de  3  livres  pour  soy  retirer  en  son  pays  de 
a  Savoie.  »   —  Charge  donnée  à  Jean  Croppet,   rec- 
teur, de  rédiger  un  projet  de  requête  au  Roi,  aux  fins 
d'en  obtenir  une  exemption  de  tous  péages,   subsides 
et  autres  droits  quelconques,  qui  pouvaient  être  dus, 
tant  à  Sa  Majesté  qu'à  d'autres  seigneurs.  —  Sur  l'ob- 
servation faite  au  Bureau,  par  un  quartenier,  qu'il  y  a 
«  quelques  personnes  de  rue  Longue,  ou  il  faict  la 
«  quesle  de  l'Aulniosue,  qu'ilz  se  dédignent  et  ne  veu- 
«  lent  liens  donner  ny  contribuer  à  l'Aulmosne,  par  ce 
«  qu'ilz  dient  et  soubstieunent  que  l'on  a  levé  et  oslé 
«  l'aulmosne  à  cenix  qui  vont  au  presche  et  qui  sont  de 
«  l'Église  réformée,  a  esté  ordonné,  suyvant  les  précé- 
«  dentés  ordonnances,  que  indifféremment  l'on  donnera 
«  l'aulmosne  à  toutes   personnes,    sans  assés  (accep- 
«  tion)  de  personnes,  soit  de  l'Eglise  reformée  ou  non, 
«  pourveu  qu'il  y  ait  pitié.  El  sera  la  présente  ordon- 


VïION  DE  LETABLISSEMENT.  37 

«  nance  notifiée  et  inlhimée  aux  minisires,  aux  lins  île 
«  la  donner  à  entendre,  à  leurs  presches,  au  menu  peu- 
«  pie.  »  —  Résultat  du  Bureau  tenu,  le  l.i  mai  l'iOi, 
«  an  lieu  où  souloit  estre  le  couvent  Sainct-Bonaven- 
«  ture  »  (supprimé  par  les  religionnaircs)  :  sur  l'obser- 
vation faile  aux  recteurs  que  «  les  troncs  de  l'Aulmosne 
«  qu'ilz  estoient  aux  églises  ont  esté  rompuz,  à  la  [)rinse 
«  de  la  ville   (30   avril   1502)    par  les   soubdards  de 
«  l'Eglise  réformée,  a  esté  ordonné  que  es  lieux  où  se- 
«  ront  faictz  les  presches  par  les  ministres  de  ladicte 
«  Eglise,  que  l'on  questera  et  que  les  gens  qu'ilz  ont 
c<  accoustumé  quester  feront  lesdictes  questes,  si  est 
«  leur  bon  plaisir,  et,  dimanche  prochain  (c'est-à-dire 
«  deux  jours  après  la  présente  séance,  qui  eut  lieu  un 
«  vendredi),  seront  mis  les   platz  es  temples  et  aux 
«  deux  descentes  du  pont  »  (de  la  Saône)  ;  —  disposi- 
tions portant  que  :  «   tous  les  pouvres  prenans   l'aul- 
«  mosne  à  l'Eglise  réformée  seront  uniz  et  réduictz  à 
«  la  grand  Aulmosne,  et  leur  sera  baillé  et  livré  à  cha- 
«  cun  d'eulx  leur  aulmosne,  aux  distributions  de  ladicte 
«  Aulmosne,  au  lieu  et  quartier  de  leurs  demourances  ; 
«  parce  que  ladicte  aulmosne  de  l'Église  réformée  et 
«  ladicte  grand  Aulmosne  ont  esté,  par  lesdiclz  sieurs, 
«  unies  ensemble  ;  —  aux  pouvres  passans  estrangiers 
i(  venans  d'une  église  reformée  en  ceste  ville,  portant  sa 
«  certification  et  méritant  l'aulmosne,  luy  sera  donnée 
«  et  impartie  l'aulmosne  ainsi  qu'il  méritera,  »  etc.  — 
Ordres  :  de  dresser  l'invenlaire  de  tous  les  biens  et  ti- 
tres que  l'on  trouvera  à  l'hôpital  Saint-Antoine;  —  de 
parler  à  «  monseigneur  le  baron  Des  .\drets  pour  avoir 
«  des  vins  que  l'on  a  trouvés  aux  couvens  et  églises  de 
«  ceste  ville,  pour  les  enfaus  de    l'Aulniosue   estans  à 
«  Saincte-Catherine  et  à  la  Chanal  ;  »  —  d'appliquer  au 
profit  de  l'Aumône   et   de  mettre  dans  ses  greniers  Ui 
reste  de  la  provision  de  blé  des  religieux  de  Saint-Bona- 
venlure,  q;ii  se  trouvait  dans  le  grenier  de  leur  cou- 
vent ;  —  aux  diacres  de  l'Église  réformée  de   fournir 
l'état  nominatif  des  pauvres  qu'ils  assistaient,  avec  la 
composition  de  l'aumône  qui  était  délivrée  à  chacun 
de  ces  malheureux,  afin  que  ceux-ci,  étant  enregistrés 
aux  carnets  des  distributions,  reçussent  cette  aumône 
dans  leurs  quartiers  respectifs,  et  ne  fussent  plus  obli- 
gés de  l'aller  chercher  au  Consistoire,  attendu  la  réu- 
nion de  l'Aumône  de  l'Église  réformée  à  celle  de  l'Au- 
mône-Générale  ;  —  que  tous  les  malades  pauvres,  tant 
de  l'Église  réformée  que  de  la  grande  Aumône,  seront 
envoyés  à  l'IIôtel-Dieu  pour  y  être  traités,  sans  être 
suivis  de  l'assistance  de  l'Aumône.  —  Sur  la  remontrance 
faite  au  Bureau  que  le   sieur  .\ntoine  Vincent,   impri- 
meur à  Lyon,  «  eust  permission  du  Roy,  pour  imprimer 


38 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


«  les  Pseaulmes  de  David,  en  fraiiçois,  pour  la  Religion  et 
«  Église  réformée,  moyennant  qu'il  a  déclairé  ne  vou- 
«  loir  prendre  aucune  chose  du  prouHict  qui  en  pour- 
«  roii  provenir,  ains  après  ce  qu'il  seroil  remboursé  de 
«  tous  ses  frais  qu'il  auroit  frayés  et  employés,  il  vou- 
«  loil  que  tout  le  gaing  et  prouffit  qui  en  pourroit  sor- 
«  tir  et  advenir  fust  acquis  et  distribué  aux  pouvres  de 
«  rAulniosne-Généralle  de  ceste  ville-,  et  combien  qu'il 
«  y  ait  deux  ou  trois  ans  (la  présente  délibération  est 
«  du  20  mai  1362)  que  ladicte  impression  est  encom- 
«  mencée,  et  qu'il  est  impossible  que  ledict  sieur  Vin- 
«  cent  ne  soit  remboursé  de  ses  dictz  frais,   mises  et 
«  despens,  si  est  ce  que  l'on  n'a  veu  encoures,  à  l'Aul- 
«  mosne,  aucune  receple  du  prouffit  de  ladicte  impres- 
«  sion,  a  esté  ordonné  en  parler  audict  sieur  Vincent, 
((  et  luy  remonstrer  la  pouvreté  de  l'Aulmosne  et  la  luy 
«  recommander...,  et  le  prier  donner  à  l'Aulmosne  ung 
«  cent  desdiclz  Psecudmes,  pour  les  enfans  de  la  Cha- 
«  nal.  »  —  Arrêté  portant  qu'il  sera  fait  une  demande 
dans  le  but  d'obtenir  la  disposition  de  la  tour  de  l'ar- 
chevêché de  Lyon,  pour  «  y  remecire  les  pouvres  men- 
te dians  parmy  la  ville  et  aux  églises,  aux  fins  de  les 
«  rendre  craintifs  de  non  mendier  parmy  la  ville.  »  — 
Permission,  accordée  par  le  baron  Des  Adrets,  au  re- 
ceveur Pierre  Mole,  de  «  prendre  les  liclz  es  couvens 
«  de  ceste  ville  pour  meclre  es  deux  hospitaulx   de 
«  Saincte-Catherine  et  la  Chanal,  pour  coucher  les  pou- 
«  vres  enfans  adoptifz  de  l'Aulmosne  y  estans,  pourveu 
«  et  à  la  charge  qu'il  en  communique  à  messieurs  du 
«  Conseil  de  l'Église  réformée.  »  —  En  conséquence  de 
l'observation  faite  au  Bureau  que    «  l'Église  réformée 
«  lient,  à  ses  despens,  vingt  ou  vingt-cinq  petits  cn- 
«  fans  au  collège,  pour  les  instruire  aux  lectres,  qui 
«  sont  à  de  pauvres  gens  qui  n'ont  moyen  de  les  faire 
«  esludier,  pour  chacun  desquelz  ladicte  Église  donne 
«  et  paye  au  magister  qui  les   recorde,   pour  chacun 
«  moys,  la  somme  de  3  solz  lournoiS;  et  puisque  l'.Vul- 
«  mosne  de  ladicte  Église  est  mise  avec  ladicte   grant 
«  Aulmosne,  est  besoing  payer  ledict  magister  des  de- 
«  iiiers  de  ladicte  Aulmosne,  ce   qui  a  esté  ordonné; 
«  —  ei,  oultre  ce,  ladicte  Église  lient,  à  ses  despens, 
«  six  escoliers  à  Genefve,  pour  les  instruire  à  prescher, 
«  pour  chacun  desquelz  ladicte  Église  paye  pour  moys 
«  7  livres  10  solz,  et  qu'il  est  de  besoing,  comme  des- 
«  sus,  que  l'Aulmosne  paye  ladicte  pension,  a  esté  or- 
«  donné  (jne  ladicte  pension  sera,  par  cy-api'ès,  payée 
"  des  deniers  de  ladicte  Aulmosne-Généralc.  »  —  Dis- 
position contenant  que  l'on  quêtera  «  es  lieux  et  lem- 
«  pies  où  l'on  preschera,  et  à  l'issue  d'ung  chacun  pres- 
«  che,  deux  fois  la  scpniaine.  »  —  D'après  l'avis  donné 


au  Bureau  «  qu'il  y  a  plusieurs  gens  qui  ont  entre  leurs 
«  mains  plusieurs  deniers  et  aultres  biens  des  confré- 
«  ries  de  ceste  ville,  et  qu'il  seroit  bon  les  convertir  à 
«  l'Aulmosne  et  en  prier  monseigneur  le  baron   Des 
«  Adrets,  qui,  desjà,  est  de  ceste  bonne  opinion,  a  esté 
«  ordonné  convertir  ledict  revenu  et  deniers  desdictes 
«  confréries, à  l'Aulmosne,  s'il  est  possible.  «—Ordre  de 
payer  la  somme  de  o  livres  tournois  à  Jeanne,  femme  de 
Barlhélemi  Bonsin,  dit  Le  More,  pour  payer  les  frais  de 
geôlage  de  son  mari,  qu'on  avait  élargi  après  l'avoir  jeté 
en  prison,  comme  étant  «  accusé  d'avoir  adsisté  à  la  mort 
«  de  feu  maistre  Barlhélemi  Laneau  (sic,  pour:  Aneau), 
«  eu  son  vivant,  principal  du  colliège  de  ceste  ville.  » 
—  Placement  de  Guillaume  Pacquet,  adoptif  de  l'Au- 
mône, qui  était  entré  en  religion  au  couvent  des  Domini- 
cains de  A'otre-Dame  de  Confort,  d'où  il  avait  été  chassé 
par  les  religionnaires,  à  la  réduction  de  la  ville  sous  leur 
obéissance,  chez  Mathieu  Penyn  (ou  Penin),  libraire  à 
Lyon,  pour  deux  ans,  moyennant  une  pension  annuelle 
de  20  livres,  que  les  recteurs   s'engagent   à  payer  au 
patron  de  cet  apprenti.  —  Ordonnance  du  baron  Des 
Adrets,  portant  délivrance  à  l'Aumône-Générale  du  blé 
qui  se  trouvait  dans  le  grenier  des  Cordeliei's  de  Saint- 
Bonaventure,  ainsi  que  des  lits  de  ce  couvent  et  de  ceux 
des  Cordeliers  de  l'Observance,  sous  l'engagement  pris 
par  les  recteurs  de  rendre  ces  effets  à  la  première  ré- 
quisition. —  Ordre  de  s'enquérir  s'il  se  trouve,  à  l'hô- 
pital Sainte-Catherine,  quelque  fille   sachant  lire,  pour 
instruire  les  autres,  sur  l'observation  faite  au  Bureau 
de  l'Aumône  qu'il  «  seroit  bon  avoir  une  maistresse  de 
«  la  Religion  pour  la  mectre  à  Saincte-Catherine,  pour 
«  coadjutrice  à  l'aultre,  et  aux  fins  de  instruire  les  filles 
«  selon  l'Église  réformée.  »  —  Ordre  de  procéder,  con- 
formément à  redit  du  Roi  et  à   l'arrêt  du   parlement, 
portant  suppression  de  toutes  les  confréries  de  Lyon  el 
de  leurs  revenus,  et  adjugeant  leurs  biens  à  l'Aumône- 
Générale,  à  la  vérification,  par  les  recteurs,  des  comptes 
des  courriers  de  la  confrérie  de  la  Trinité  et  de   celle 
du  Corps-dc-Dicu,  érigée  en  l'église  Saint-Paul,  pour  en 
retirer  les  sommes  restant  en  leur  pouvoir.  —  Injonc- 
tion au  magister  de  la  Chana  de  conduire,  deux  fois  la 
semaine,  le  dimanche  et   le   mercredi,  au  prêche  de 
l'Observance,    les   enfants  placés   sous    sa    direction. 
—  Décharge  passée  par  les  recteurs  à   Bai-thélemi    de 
Gabiano,  l'un  d'eux,  et  à  Barlhélemi  Prévost,  chargés  de 
la  recherche  et  de  la  coucenlralion  des  effets  mobiliers 
des  Confréries  de  Lyon,    qui   avaient   été   attribués   a 
l'Aumône,  pour  la  (luaniilé  de  dix-huit  calices  et  d'uue 
coupe  d'ai'gent,  pesant  ensemble  trente-un  marcs  ;  les- 
(picis  objets  furent  aussiiôt  livrés  à   la  Monnaie  pour 


SERIE   E.  —  ADMINISTRATION    DE  L'ETARLISSEMENT.  .T.) 


(Jtre  converiis  en  espèces  et  servir  ;'i  lu  nourrliurc  des 
pauvres  de  ladite  Aumône.  —  D'après  l'aveu  fait  par 
Jeau  Vise,  marchand  de  Lyon,  d'avoir  «  défloré  Jane 
«  Didier  pouvrc  fdlc  adoptifve  de  l'Aulmosne,  ledict  Vise 
«  a  promis  douer  (,doter)  ladictc  Didier  de  la  somme  de 
«  50  livres,  une  robbe  et  une  cotte  de  drapt  de  coleur, 
«  selon  son  estai,  ([n'il  a  proniis  luy  payer  cpiand  elle 
«  aura  tiouvé  son  pai'ty,  et  jusipies  ad  ce,  luy  a  pro- 
ie mis,  oultre  ladicte  somme,  payer  au  maisire  ou  mais- 
«  tresse  de  ladicte  Didier,  pour  sa  lumrriture,  uiig  escu 
«  pour  chacun  mois.  »  —  Réclamations  présentées  au 
Bureau,  pour  avoir  le  payement  de  leur  salaire,  par  les 
«  capitaines  et  aultres  compaignons,  »  qui,  par  ordon- 
nance du  baron  Des  Adrets,  avaient  vaqué,  pendant  l'es- 
pace de  six  semaines,  à  recueillir,  puis  à  remettre  à  l'ad- 
ministration de  l'Aumône  tous  les  biens  des  confréries 
de  la  ville  ;  renvoi  des  solliciteurs  au  baron  Des  Adrets, 
«  actendu  que  par  luy  ilz  ont  esté  commis,  pour 
«  leur  faire  taxe  de  leurs  dictes  peines  et  vaccations, 
«  adressant  à  qui  bon  leur  semblera.  «  —  Achat  de 
trente-quatre  aunes  de  drap  «  de  passe,  »  à  2o  sous 
l'aune,  pour  la  confection  de  douze  robes  de  deuil,  des- 
tinées aux  filles  de  Sainte-Catherine,  qui  assisteront  aux 
obsèques  des  dames  de  la  ville.  — Remise  au  Bureau, 
par  Barthélemi  Prévost,  l'un  des  préposés  à  la  recher- 
che des  biens  des  confréries  de  la  ville,  de  différents 
terriers  et  autres  titres,  relatifs,  tant  à  la  cure  de  Cha- 
zay-d'Azergues  qu'à  l'abbaye  d'Ainay  de  Lyon,  et  dépôt 
de  ces  documents  aux  archives  de  r.\umône.  —  Rap- 
port de  Frédéric  Thomas,  garde  de  la  Monnaie  de  Lyon 
et  l'un  des  recteurs  de  l'Aumône,  contenant  que,  sui- 
vant la  charge  qui  lui  en  avait  été  donnée,  il  a  fuit  fon- 
dre, à  la  Monnaie,  les  calices  des  confréries  de  la  ville, 
qu'on  lui  avait  remis  à  cette  fin,  et  qu'après  les  avoir 
affinés,  il  a  trouvé  qu'ils  s'élevaient  à  la  somme  de 
447  livres  14  sous  4  deniers  tournois,  qu'il  tient  à  la 
disposition  de  l'Aumône.  —  Payé  à  maître  Guillaume 
Delaunay,  «  magister  d'escolle,  »  la  somme  de  3  livres 
13  sous  tournois,  pour  avoir  «  instruict,  recordé  et  en- 
«  seigné  aux  lectres  quinze  enfans  de  la  Religion  et 
«  Eglise  reformée,  estans  à  des  pouvres  gens  de  la 
«  ville,  qui  n'ont  moyen  de  les  faire  instruire,  durant 
«  ce  présent  mois  dejuing  «  (1362).  —  Retenue  de 
Renée  Thibault,  en  qualité  de  «  coadjuti'ice  à  l'aultrc 
«  raaistresse  de  Saincte-Catherine,  et  pour  instruire  et 
«  enseigner  les  filles  dudict  hospital  Saincte-Catherine 
«  à  prier  Dieu  et  vivre  selon  la  forme  et  manière  de 
«  l'Église  réformée.  »  —  Plaintes  portées  aux  recteurs 
de  l'Aumône  par  le  Conseil  de  l'Eglise  réformée,  sur  la 
manière  dont  les  pauvres  de  la  Religion  étaient  traités 


à  l'hôpital  du  pont  du  Rhône,  «  où  ilz  sont  très-mal 
«  nourris  et  alimentés,  et,  à  cestc  cause,  qu'il  pleust 
«  à  .M.M.  les  recteurs  de  l'Aulmosne  y  avoit  lœil  et  y 
«  tenir  la  main;  »  arrêté  portant  qu'une  dépulation  de 
l'ecteurs  de  l'.\uinône  sera  envoyée  aux  conseillers  de 
ville,  administrateurs  de  l'IIôtel-Dieu,  pour  qu'ils  mettent 
ordre  à  cette  situation.  —  Observation  faite  au  Rureau 
que  Antoine  Vincent  vient  d'obtenir  dn  Roi  le  priviU'gi; 
exclusif  d'imprimer  les  Psaumes  de  David,  et  que,  de 
celte  manière,  il  les  peut  surtaxer,  au  détriment  des 
intérêts  populaires  ;  mais  qu'il  se  trouve  un  autre  im- 
primeur, qui  publiera  ce  livre  à  deux  sous  meilleur 
marché,  c'est-à-dire  dans  des  conditions  acceptables  par 
l'Aumône;  ordre  d'appeler  rimpiimeur  en  question,  de- 
vant le  Bureau,  pour  statuer  sur  la  marche  à  suivre, après 
que  ce  nouvel  éditeur  aura  été  entendu.  —  Ordre  de 
délivrer  10  sous  par  semaine,  à  titre  d'aumône,  à  maî- 
tre Mathieu  de  Fleurs,  organiste  du  couvent  de  N'olre- 
Dame  de  Confoii.  —  Placements  :  de  Jacques  Jacquier, 
religieux  Observanlin,  comme  apprenti,  pour  deux 
ans,  chez  Gilles  Le  Meslay,  maître  libraire  et  relieur  de 
livres,  à  Lyon,  moyennant  la  somme  de  30  livres  tournois, 
payable  par  l'Aumône,  moitié  comptant,  et  l'autre  moi- 
tié à  la  fin  de  la  première  année-,  —  de  Guillaume 
Pacquet,  sortant  également  des  Cordeliers  de  l'Obseï'- 
vance,  en  apprentissage  pour  deux  ans,  chez  Louis 
Cherpin,  relieur  de  livres,  à  Lyon,  moyennanl  23  livres, 
payables  par  l'.iumône,  comme  ci-dessus.  — •  Don  d'une 
aumône  de  3  sous  à  Jacques  Raymond,  «  Egiptien,  »  pour 
son  passage,  «  et  luy  a  esté  commandé  vuider  la  ville 
«  dans  ce  jourd'huy,  à  poyne  du  fouet.  »  —  Requête 
des  recteurs  au  Conseil  de  l'Eglise  réformée  de  Lyon, 
qui  s'était  emparé  de  tous  les  biens  du  clergé  de  la 
ville,  aux  fins  d'en  obtenir  le  payement  des  arrérages 
des  contributions  que  les  divers  corps  dudit  clergé 
payaient  périodiquement  à  l'Aumône,  et  qui  aidaient  à  la 
soutenir.  —  Fournitures  de  viande  de  boucherie,  faites 
aux  hôpitaux  de  la  Ghana  et  de  Sainte-Catherine,  à 
raison  de  8  deniers  la  livre  de  bœuf,  et  de  10  deniers 
la  livre  de  mouton.  —  Payé  à  un  tanneur  de  la  ville 
0  livres  10  sous  tournois,  pour  l'achat  de  deux  mille  six 
cents  «  byeites  ou  mottes  d'escorces,  »  pour  le  chauf- 
fage des  enfants  de  la  Ghana. — Sur  les  remontrances 
faites  au  Bureau  que  les  enfants  adopiifs  de  l'Aïunône 
«  ne  font  riens  et  que,  pour  obvier  à  oisiveté,  il  seroit 
«  bon  les  faire  travailler  aux  réparations  de  la  ville 
«  pour  gaigner  partie  de  leur  despence,  a  esté  ordonné 
«  que  les  plus  grands  enfans,  soubz-maistre  et  mais- 
«  tresse  iront  ausdictes  réparations  et  seront  mis  à  part  ; 
«  dîneront,  le  malin,  aux  hospitaux,  et  porlLM'oni  leur 


40 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYOA. 


«  gouslé  avec  eiilv.  »  —  Déclaration  faite  au  Bureau, 
par  quelques  recleuis  de  l'Aumône  particulièrement, 
que  «  icelle  Aulmosue  ne  se  peult  continuer,  parce 
«  que,  en  icelle,  il  n'y  a  ny  bled  ny  argent,  et  que 
«  toutes  les  églises  qui  souloient  donner  et  contribuer 
((  à  ladicte  Aulmosne  sont  ruinées,  et  tous  les  notables 
«  qui  souloient  donner  et  contribuer  à  ladicte  Aul- 
«  mosne  ont  absenté  la  ville  et  ne  donnent  riens  plus 
«  à  ladicte  Aulmosne,  ains  est  sur  le  point  de  se  dis- 
«  continuer  :  »  en  conséquence  de  ce  qui  précède,  les 
recteurs  reçoivent  l'ordre  de  prêter  ou  de  donner  à 
l'Aumône,  chacun  selon  leurs  moyens,  et  ce  qu'il  leur 
plaira.  —  Requête  de  Marguerite  Delasalle,  tendante  à 
obtenir  des  recteurs  l'autorisation  de  contracter  un 
engagement  avec  un  nouveau  maître,  après  avoir  fini 
un  premier  bail  du  même  genre  ;  la  suppliante  ajoute 
([u'elle  n'a  point  osé  faire  cette  démarche  de  son  pro- 
pre mouvement,  «  sans  le  sçeu,  vouloir  et  consente- 
«  ment  de  MM.  de  lAulmosne,  de  peur  d'encourir  le 
«  vice  d'ingratitude,  »  et  elle  conjure  les  administra- 
teurs de  vouloir  bien  lui  conserver  son  titre  de  fille 
adoptive  de  ladite  Aumône.  Le  Bureau  décide  que, 
«  actendu  la  faulte  que  ladicte  Delasalle  a  faicte  et 
«  commise,  à  ladicte  Aulmosne,  de  avoir  permis  estre 
o  déflorée,  son  adoption  sera  rayée,  cancellée  et  an- 
«  nulée,  et  qu'elle  ne  jouyera  aucunement  du  bénéfice 
«  rt'icelle;  mais  au  contraire  luy  a  esté  donné  congé, 
«  et  quelle  fasse  son  mieulx,  si  bon  luy  semble.  »  — 
Sur  l'observation  adressée  au  Bureau  par  la  maîtresse 
de  Sainte-Catherine,  que  les  filles  de  cet  hôpital  qui 
«  portent  la  haulte  (hotte),  en  ce  faisant,  par  faulte  de 
(1  quelques  serpillières,  ordinairement  gastentet  dissi- 
«  peut  leurs  habillemens,  »  ['(jrdre  est  donné  d'acheter 
des  serpillières,  tant  pour  les  filles  de  Sainte-Catherine 
que  pour  les  garçons  de  la  Ghana,  qui  portent  la  hotte, 
aux  travaux  publics  de  la  ville.  —  Remise,  aux  archi- 
ves de  l'Aumône,  de  l'inventaire  du  linge  et  autres 
effets  mobiliers  provenant  du  couvent  de  l'Observance, 
et  délivrés  à  l'hôpital  de  la  Ghana  pour  le  service  de 
l'éiablissement.  —  Sur  la  remontrance  faite  au  Bureau 
par  maître  Amy,  chirurgien  barbier,  «  qu'il  avoit 
«  niédicamenlé  et  guéry,  par  la  grâce  de  Dieu,  uiig 
«  pouvre  enfant  (jrphelin  de  r.Vulmosne,  de  la  vey- 
«  rolle,  suivant  la  prière  et  commandement  qui  luy  en 
«  avoicnt  esté  faictz  par  le  sieur  Barthélémy  de  Ga- 
«  biano,  de  ce  chargé  par  le  Bureau,  cl  ouy  sur  ce  le- 
«  dict  sieur  de  Gabiano,  a  esté  ordonné  bailler  audict 
«  maisii'e  Amy,  pour  avoir  guéry  ledict  (mfant  de  la 
«  veyr.jlle,  uiig  pourceau  de  ceux  de  l'hospital  Sainct- 
«  Anlh.iiue  :  un.i  aultre  à  M.  Rinain,  dont  il  a  faict  re- 


«  queste,  et  vingt  aux  hospitaulx  de  Sainte-Catherine  et 
«  de  la  Chanal,  à  chacun  desdictz  hospitaulx  dix,  »  etc. 
—  Ordre  aux  recteurs  de  se  réunir  devant  la  loge 
des  Changes,  pour  se  rendre,  de  là,  chez  le  gouverneur 
de  Lyon,  à  l'effet  de  lui  demander  la  restitution  de 
deux  cents  ânées  de  blé-froment  que  «  la  Religion  avoit 
«  prins  de  l'Aulmosne,  que  luy  avoit  esté  donnée  par 
«  ung  quidam,  moyennant  ce  que  ladicte  Religion  avoit 
«  promis  les  rendre,  toutes  les  foys  et  quantes  qu'elle 
«  en  seroit  requi.se.» — Locations,  par  les  recteurs: 
pour  trois  ans  et  au  prix  annuel  de  22  livres  tournois, 
d'une  maison  sise  à  Lyon,  rue  de  la  Ferrandière,  et 
provenant  de  la  confrérie  des  vignerons  de  Saint-Vin- 
cent, érigée  en  l'église  Saint-Nizier;  —  d'une  partie  de 
l'hôpital  Saint-Antoine,  pour  le  même  temps  et  au  prix 
de  17  livres,  annuellement.  —  Ordre  à  Gaspard  Neyron, 
solliciteur  des  affaires  de  l'Aumône,  d'opérer  le  recou- 
vrement des  amendes,  «  tant  des  souldars  qu'ilz  seront 
«  condamnez  pour  non  avoir  esté  au  guet,  que  de 
«  cculx  qu'ilz  seront  condamnez  pour  crimes  et  délictz, 
«  par  auctorité  de  justice.  »  — Commission  donnée  par 
le  Bureau  à  deux  recteurs  et  au  secrétaire  de  l'Au- 
mône, de  retirer  d'un  des  confrères  de  la  confrérie  du 
Saint-Esprit,  érigée  en  l'église  Saint-Just  de  Lyon,  tous 
les  titres  appartenant  à  cette  communauté,  et  de  lui  en 
passer  quittance  de  décharge  pour  lui  servir  eu  temps 
et  lieu.  —  Procès-verbal  de  l'assemblée  générale  des 
habitants  de  Lyon,  convoquée  (IC  décembre  1362)  par 
les  recteurs  de  l'Aumône,  eu  la  salle  de  l'infirmerie  du 
couvent  de  Saint-Bonaventure,  pour  aviser  aux  moyens 
de  continuer  cette  œuvr'e,  dont  la  situation  semblait 
désespérée.  A  cette  assemblée  mémorable  assistè- 
rent, entre  autres  notabilités  de  l'époque  :  les  minis- 
tres Viret  ei  Langlo's,  de  l'Église  réformée  ;  messire 
Pierre  Grolier,  premier  président  du  Conseil  établi 
pour  l'exercice  de  la  justice,  à  Lyon;  l'imprimeur 
Jean  de  Tournes,  etc.  Chargé  de  prendre  la  parole,  le 
président  Grolier  expose  que  :  «  pour  ce  qu'il  n'y  a  ni 
«  bled  ni  argent  à  l'Aulmosne,  ni  moyen  d'en  recou- 
«  vrer,  parce  que  la  plus  grande  partie  des  notables 
«  et  nations  de  ceste  ville,  qui  souloient  et  avoient 
«  accoustumé  contribuer  à  ladicte  Aulmosne,  s'en  sont 
«  allés,  et  lescolliégcs  des  églises,  qui,  semblablement, 
«  avoient  accoustumé  contribuer  à  ladicle  Aulmosne, 
«  par  la  réformation  de  l'Église,  (uit  esté  ruinés  lelle- 
«  ment  qu'il  n'y  a  plus  personne  ou  bien  peu  qui  vcuil- 
«  lent  contribuer  à  ladicte  Aulmosne,  en  laquelle  aussi 
«  il  y  a  plus  grande  niultiiudo  des  pouvres,  tant  des 
«  citadins  et  artisans  de  la  ville,  par  ce  que  tous  les 
«  mestiers  de  la  ville   sont  anéantis,   que  esirangicrs. 


SERIE  E.  —  ADMIMSTRATION  DE  L'ETABLISSEMENT. 


41 


o  qu'ilz  se  sont  relirez  en  la  ville  à  cause  de  l'Évangile; 
«  à  cause  de  quoy  la  despcnce  d'iccllc  Aulmosne  est 
«  augmentée  de  la  moitié  et  la  quo.sl(!  diminuée,  est 
«  sus  le  point  icelle  Aulmosne  d'eue  discontinuée,  et 
«  n'y  a  moyen  de  l'entretenir.  Et  vrai  qu'il  y  eust  de- 
«  niers  en  la  quesse,  ce  que  non  encoures,  l'on  ne  peult 
«  recouvi-er  du  bled,  parce  que  tous  les  passaiges  d'où 
«  vient  l'allluence  des  Ijledz  pour  la  nourriture  de  la 
«  ville  et  eniretenenient  de  ladicle  Aulmosne,  sont 
«  clouz  (clos)  et  fermés,  de  sorte  que  ladicte  Aulmosne 
«  est  sus  le  point  d'estre  disconlinuée,  que  Dieu  ne 
«  veuille,  et  ne  se  peult  entretenii',  (jne  sera  chose 
«  scandaleuse  en  ceste  vilhî;  et,  par  ce,  seroit  bon  re- 
u  cueillir  les  voix  des  adsislans  s'il  y  auroit  moyens  et 
«  quelz  pourcontinuer  et  entretenir  ladicte  Aulmosne;  » 
—  décision  portant  que  :  l'Aumône  sera  continuée  sur 
le  même  pied  que  précédemment,  au  moyen  des  con- 
tributions volontaires  des  habiianls  de  la  ville,  soit  en 
argent,  blé,  vin,  soit  en  autres  denrées;  le  secrétaire  du 
Bureau  recueillera,  séance  tenante,  les  souscriptions 
individuelles  de  tous  les  assistants  ;  le  gouverneur  de 
Lyon  sera  pi'ié  d'employer  les  troupes  stationnées  dans 
la  cilé  à  rendre  libres  les  passages,  qui  étaient  alors 
interceptés,  de  manière  à  faciliter  le  transport  des  blés 
nécessaires  à  la  noui-rilure  dos  pauvres  de  l'Aumône.  — 
Députation  adressée  par  le  Bureau  au  gouverneur  de 
Lyon,  pour  l'engager  à  disposer,  en  faveur  des  enfants 
des  hôpitaux  de  la  Ghana  et  de  Saiiite-Caiherine,  des 
vivres  et  autres  aumônes  que  son  niaître-d'hôtel  distri- 
buait quotidiennement  à  une  foule  de  pauvres,  qu'une 
pareille  aubaine  attirait  chaque  jour  au  logis  de  sa 
seigneurie.  —  Remontrances  adressées  au  Bureau, 
sur  la  conduite  de  maître  Advisart,  ancien  recteur 
de  l'hôpital  Sainte-Catherine,  qui  «  ne  faict  que  fa- 
ce chérie  audict  hospital  et  donne  maulvais  exemple 
«  aux  pouvres  filles  de  Sainte-Catherine,  les  dévoyant 
«  des  prières  de  l'Église  réformée  ;  ouye,  sur  ce,  la 
«  niaistresse  dudict  hospilal  et  aussi  ledict  Advisard, 
«  sur  ce  interrogé,  qui  a  nié  avoir  jamais  parlé  en 
«  maulvaise  part  à  aucune  desdictes  filles,  ni  les  scan- 
«  daliser,  ni  moins  divertir  desdictes  prières  ni  d'aul- 
«  1res  coinmandemens  de  l'Eglise  réformée,  »  l'ordre 
est  donné  de  congédier  le  sieur  Advisard  du  logement 
qu'il  occupait  à  Sainte-Catherine,  et  d'en  chercher  un 
autre  où,  étant  installé,  on  pourvoira  à  sa  nourriture, 
«  selon  le  reveau  qu'il  prend  audict  hospital  Sainte- 
«  Catherine.  »  —  Suppression  de  la  dépense  extraordi- 
naire en  pain  blanc,  poisson,  œufs  et  beurre,  qui  était 
faite,  une  fois  l'an,  pour  les  maîtres  et  maîtresses  des 
hôpitaux  de  la  Ghana  et  de  Sainte-Catherine,  qui  de- 
LvoN.  —  La  CiiAKiTÉ.  —  SÉRIE  E.  —  Tome  II. 


vront  se  contenter  de  l'ordinaire  de  ces  établissements, 
attendu  (pie  l'Aumône  est  fort  nécessiteuse;  exception 
faite  en  faveur  de  la  «  vieigle  niaistresse  de  Saiucte- 
«  Catherine,  à  laquelle  sera  baillé,  pour  elle  et  pour  sa 
«  dicte  despence,  pour  chacune  sepniaine,  3  solz,  jus- 
te qiies  anitrcment  soit  ordonné.  »  —  Proposition  faite  au 
Bureau  de  letraiicher  l'aumône  à  certains  individus  qui 
n'en  étaient  pas  dignes,  «  comme  aux  iiouvres  (pii  sont 
«  sédicieulx,  et  femmes  desquelles  leurs  maris  sont  au 
«  camp  de  l'cnneiny.  »  —  Sur  les  remontrances  faites 
au  Bureau  que  «  il  y  a  plusieurs  pouvres  qui  sont  pa- 
«  pistes  sédicieulx  et  rebelles  à   la  Religion  et  Église 
«  réformée,  (ju'ilz  (qui)  prennent  l'aulmosne,  et   qu'il 
«  seroit  bon  les  casser  et  deschasser  de  la  ville  pour 
«  obvier  à  quelque  sédiction  et  pour  entretenir  la  ville 
«  unie  et  en  paix,  et  aussi  pour  obvier  à  la  disconii- 
«  nuaiion  de  l'Aulmosne,  a  esté  ordonné  que  les  sur- 
et veillans  feront  ung  roolle,  chacun  en  sou  quarlier, 
«  pour,  icelluy  faict,  le  présenter  à  Mgr  le  gouverneur, 
«  pour,  *ur  ce,  y  ordonner  comme  il  verra  estre  af- 
«  faire.  »  —  Ordre  de  n'accorder  ni  délivrer  l'aumône 
à  personne,  qu'en  premier  lieu  «  il  ne  soit  certillié,  de 
«  son  surveillant,  s'il  est  de  bonne  vie  et  conversation  ; 
«  s'il  fréquente  aux  presches  et  s'il  sçait  prier  Dieu;  et 
«  aussi  soit  certillié  de  sa  foi  et  créance.  »  —  Enquête 
prescrite  sur  la  croyance  religieuse  de  Pierre  Duche- 
inin,  surveillant  du  quarlier  des  Cordeliers,   qui  était 
accusé  d'avoir  porté  un  enfant  au  lieu  de  Rochefort,  et, 
là,  de  l'avoir  fait  rebaptiser  «  à  la  mode  papiste.  »  — 
Revue  générale  des  pauvres  de  la  ville,  ordonnée  pour 
savoir  au  juste  ceux  qui  méritent  l'aumône  et  ceux  qui 
n'en  sont  pas  dignes.   «  A  laquelle  recherche  adsiste- 
«  ront  les  diacres  et  l'ung  de  surveillans  d'ung  chacun 
«  quartier,  pour  cognoistre  et  s'enquérir  de  la  vie  et 
«  pouvreté  desdiclz  pouvres  ;  et  s'il  se   trouve  aucune 
«  femme  ayant  l'aulniosne,  de  laquelle  le  mary  soit  au 
«  camp  de  l'ennemy,  a  esté    ordonné   luy  lever    l'aul- 
«   mosne  ;  et  à  cculx  qu'ilz  se  trouveront   estre   gour- 
«  mans,  ivroignes,  paresseux,  papistes  et  sédicieulx, 
«  ne  voulant  apprendre  à  servir  Dieu  selon  les  slaïuz 
«  de  l'Église  réformée,  elceulx  qui  se  trouveront  men- 
te dians  parmy  la  ville,  a  esté  ordonné  leur  lever  l'aul- 
ee  mosne  et  les  deschasser  hors  de  la  ville.  »  — Rapport 
fait  au  Bureau  sur  le  refus  du  boucher  de  l'Aumône  de 
livrer  de  la  viande  aux  hôpitaux  de  Sainte-Catherine  et 
de  la  Ghana,  et  sur  le  prix  élevé  de  cette  fourniture,  qui 
valait  alors,  prise  à  la  boucherie,  2  sous  6  deniers   la 
livre  ;  ordre  d'acheter,  pour  le  compte  de  l'Aumône, 
un  bœuf  à  la  ee  Croix-de-Coille,  «  (marché  aux  bestiaux, 
à  Saint-Just-les-Lyon)    pour   le  saler   (ce   bœuf  coûta 

0. 


42 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


'.Vj  livres  10  sous).  —  Bail  à  ferme,  passé  par  les  rec- 
leurs,  à  Pierre  Allard  cl  Benoît  Colin,  pêcheurs  à 
Lyon,  de  la  pêche  des  lamproies,  «  sus  et  dans  la  ri- 
«  vière  de  Saonne,  en  ceste  ville  et  audcssoubz  du  pont 
«  d'icelle,  laquelle  pcsche  a  eslé  baillée  par  Mgr  le 
«  gouverneur  à  ladicte  Aulmosne,  par  don,  mande- 
i<  ment  et  permission  signée  de  son  seing  et  scellée  de 
«  son  scel,  en  date  du  20"  jour  du  mois  de  février  der- 
«  nier  passé  (13(12,  V.  S.),  pour  ceste  présente  année;  » 
à  la  charge,  par  les  preneurs,  de  livrer  chaque  jour  à 
l'Aumône  le  tiers  de  «  tout  le  poisson,  tant  lamproies 
«  que  aultres,  que  iceulx.  admodiatcurs  prendront  en 
«  ladicte  pesche,  »  etc. 


E.  il.   (Rettistro.)  —  111-4°,  237  feuillets,  papier. 

1569-159  8. — Délibérations  du  Bureau  de  l'Aumône- 
Générale. —  Mandats  et  actes,  etc. —  Arrêté  portant  que, 
dorénavant,  nul  ne  sera  agréé  comme  économe  et  pour- 
voyeur de  l'Aumône,  s'il  ne  fournit  un  cautionnement  de 
300  livres  tournois.  —  Somme  de  3j  livres  tournois  de 
pension, mise  à  l'enchère, par  Jean  Bruyères,  crieur  public^ 
à  Lyon,  sur  la  grange  que  l'Aumône  possédait  à  Thuri- 
gnieu  et  qui  avait  appartenu  à  feu  dame  Louise  Charly. 
(La  Belle-Cordicre.)  —  Adjudication  donnée  pour  un  an 
à  Antoine  Reviquel,  cordonnier  des  pauvres,  de  la  four- 
niture des  souliers  nécessaires  aux  hôpitaux  de  la  Chana 
et  de  Sainte-Catherine,  à  raison  de  1 1  sous  C  deniers  la 
paire.  —  Ordre  de  faire  habiller  Frère  Benoît  Brandon, 
novice  au  couvent  de  Notre-Dame  des  Carmes  et  enfant 
adoplif  de  l'Aumône,  de  «  tous  ses  habitz  nécessaires 
«  pour  habiiz  de  Carme.  »  —  Promesse  faite  par  Cris- 
tophe  Boytier,  recteur,  de  payer  sa  part  «  de  ce  que 
«  cousteront  de  faire  les  archives  qui  seront  faicies  au 
«  Bureau  do  ladicte  Aulmosne.  »  —  Dénombrement  des 
ircnte-lrois  pennonages  de  la  ville  de  Lyon,  fait  à  l'occa- 
siou  du  renouvellement, qui  avait  eu  lieu,  au  Bureau,  des 
pennous  et  des  quartiersde  l'Aumône-Générale.— Nomi- 
nation de  nouveaux  l'ecleurs,  qui,  avec  les  anciens,  servi- 
ront tous  ensemble  l'Aumône, au  nombre  de  treize, durant 
l'année  l;J70.— Bail  à  loyer,  passé  pour  cinq  ans  à  Guil- 
laume Roullet,  tonnelier  à  Lyon,  de  la  nuiison«qui  fut 
«  de  feue  dame  Loyse  Charlin  (Charly,  dite  Labbé),  size 
«  audict  Lyon,  rue  de  l'IIospital,  ainsy  qu'elle  se  com- 
«  porte,  avec  ses  aisances  et  appartenances...,  sans  y 
«  comprendrez  le  petit  jardin  dernier  »  (derrière)  ;  à  la 
charge,  jiar  Roullcl,  de  faire  exécuter,  à  ses  frais,  les  ré- 
paraiÎDiis  jugées  indispensables  à  l'inuneuble  ci-dessus. 


savoir  :  «  une  galerie,  ung  fourneau  à  la  grand  chambre 
«  sur  le  devant,  et  nu  aiguedier  dans  la  boutique  et 
«  buverie  de  ladicte  maison,  »  etc.  —  Condamnation  à 
une  amende  de  20  livres  au  profit  des  pauvres  de  l'Au- 
mône, prononcée  contre  un  particulier,  pour  avoir 
«  desbauché  et  soustraict  ung  enfant  de  ladicte  Aulmosne 
«  d'avec  son  maistre.  »  —  Achat  de  trois  cent  soixante- 
quatre  aunes  de  toile  de  Provins,  écrne,  à  28  livres  le 
cent,  et  de  dix-sept  pièces  de  Sainl-Rambert,  à  3  livres 
5  sous  la  pièce,  le  tout  pour  le  service  des  hôpitaux  de 
la  Chana  et  de  Sainte-Calherine.  —  Prix-fait  à  Antoine 
Plassard,  couturier  ou  tailleur  d'habits,  pour  confec- 
tionner les  vêtements  des  enfants  de  l'.Vumône,  savoir  : 
«  pour  façon  de  manteau,  hault  de  chausses  et  blan- 
«  chet,  4  solz  pièce,  et  pour  bas  de  chausses  avec  faux 
«  talions,  1  sol  3  deniers  tournois  pour  chacune  paire, 
«  ce  qu'il  a  promis  faire,  pour  ung  au.  »  —  Ordre  de 
donner  à  Michelle  Chappelle,  «  rendue  ladresse  en  la 
«  ladrerie  de  (Balmout,  à)  Vayse,  la  somme  de  3  livres 
«  tournois  pour  aulmosne  que  l'on  a  acoustunié  faire 
«  pour  l'entretenement  de  l'esglise  et  hospital  duJict 
K  lieu,  lorsqu'il  est  rendu  quelque  malade  dans  ladicte 
«  ladrerie.  »  — Réclamation  faite  aux  recteurs  de  l'Au- 
mône, par  le  chapitre  de  l'église  Saint-Nizier,  des  ar- 
rérages d'une  pension  aimuelle  de  20  livres  tournois,  qui 
lui  élait  due  sur  une  maison  et  un  jardin  sis  à  Lyon  et 
provenant  de  l'hoirie  de  Louise  Charly,  dite  Labbé,  de 
laquelle  les  recteurs  étaient  héritiers; —  réponse  de 
ceux-ci,  faisant  valoir  que  le  chapitre  élait  redevable, 
envers  l'Aumône,  de  plusieurs  années  d'arrérages,  «  de 
«  ce  qu'ilz  ont  accoustumé  bailler  chacun  an  à  ladicte 
«  Aulmosne,  et  que,  leur  rentrant  lesdiclz  arrérages, 
«  ilz  leur  tiendront  compte  de  ladicte  pension.  »  — 
Louage  pour  cinq  années,  passé,  moyennanl  u  livres 
par  an,  à  Sébastien  Thévenard,  marchand  do  Lyon, 
d'un  «  petit  jardin  sur  le  dernier  (derrière),  estant  des 
«  membres  de  la  maison  qui  fut  de  feue  dame  Loyse 
«  Charlin,  dicte  Labbé,  sise  en  la  rue  de  l'IIospital  du 
«  pont  du  Rosnc.  »  —  Déclaration  de  Jean  Bi-nyères, 
crieur  public  cl  juré  de  la  ville  de  Lyon,  disant  «  qu'il 
«  n'empesche  que  les  sieurs  recteurs  de  l'Aulmosuc- 
«  Générale  de  Lyon  ne  soient  niainleiiuz  à  la  saulvc- 
«  garde  de  la  grange  de  Saincl-Jehau  de  Thuriguieu, 
«  qui  fust  de  feue  dame  Loyse  Charlin,  dicte  Labbé,  et, 
«  dèsà  présent,  il  se  despart  de  l'opposiiiou  par  iuy  for- 
ce niée,  sans  préjudice  de  ses  droiclz,  donimaiges  et  in- 
«  téreslz,  à  l'eucoulre  de  qui  il  apparlieiulra.  »  —  Offre, 
faite  par  Jean  Bruyères,  d'une  pension  aiiuuclle,  per- 
pétuelle et  foncière  de  40  livres  tournois,  pour  la  va- 
leur de  la  grange  que  Louise  Charly,  dite  Labbé,  avait 


SÉRIE  E.  —  AUMIMSTUATION  DE  L'ÉTABLISSEMENT.  43 


possédée  à  SaiiU-Jcan   de  ïhurigiiieu  ;  ordre  de   faire 
signifier  l'eiirhère  aux  prônes  des  paroisses  les  plus 
rapprochées  de  ladite  grange  de  Thurigiiieu.  —  Payé  : 
à  maître  Claude  Guillennel,  peintre,  la  somme  de  lii  li- 
vres tournois  pour  «  la  paiucture  do  huict  cens  boyet- 
«  les,   à  4  deniers  pièce,  et  racoustrer  vingt  boyeltes 
«  vieilles;  et  aussi  pour  avoir  racoustré  les   verrières 
«  de  la  chambre  ou  l'on  pèse  le  pain  ;  —  à  Eliennette 
Moyne,  bouchère,  la  somme  de  33  livres  11  sous  tour- 
nois pour  mille  cent  onze  livres  de  viande  de  bœuf  cl 
de  mouton,  à  12  deniers  tournois  la  livre,  qu'elle  avait 
fournies  aux  hôpitaux  de  la  Ghana  et  de  Sainte-Cathe- 
liiie.  —Don  d'un  manteau  et  d'une  paire  de  chausses, 
le  tout  de  la  valeur  de  13  livres,   fait  à  Guillaume  De- 
horslaville,  maître  des  enfants  de  la  Ghana,  «  en  consi- 
«  déraiion  du  bon  debvoir  qu'il  faicl  à  l'endroict  des- 
«  dictz  enfans.  »    —   Offre   faite  par   W  Jean-Baptiste 
Dufour,  notaire  royal  et  secrétaire  de  l'archevêché  de 
Lyon,  de  la  somme  de  300  livres  tournois  d'introges  et 
de  23  livres  de  pension  annuelle,  perpétuelle  et  fon- 
cière, pour  la  grange  sise  à  Saint-Jeau-do-Thurignicu  et 
ayant  appartenu  à  Louise  Labbé.   —  Payé  à  Glaude 
Neyrod  et  à  Pierre  Demort,  maîtres  opérateurs,  la  somme 
de  5  livres  tournois,  pour  «  l'opération  (ju'ilz  ont  faicte 
«  à  ung  pouvre  enfant  qu'ilz  ont  taillé.  »  —  Injonc- 
tion aux  maîtres  et  maîtresses  à  qui  des  enfants  de 
l'Aumône  avaient  été   confiés,  de  leur  donner  congé 
pour  assister  à  la  procession  générale  des  pauvres,  qui 
avait  lieu  annuellement.  —  Envoi  de  Gésar  Gros,  adop- 
tif  de  l'Aumône,  qui  avait  été  mis  en  apprentissage  chez 
un  taffetatier,    «    à   la   Court  pour  estre  louché  des 
«  écrouelles  ;  au  quel  a  esté  ordonné  bailler   3  livres 
«  pour  faire  ses  despens.  »  —  Les  recteurs  prenant  en 
considération  les  avantages  qu'offraient  les  blés  prove- 
nant de  «  la  grange  size  à  Sainct-Jehan   de  Turiguieu, 
«  escheue  à  ladicte  Aulmosnepar  le  testament  de  dame 
«  Loyse  Gharlin,  dicte  Labbé,  ont  arresté  et  résolu  de 
«  la  point  vendre,  ains  la  tenir  pour  ung  moyen  défaire 
«  la  provision  d'une  partie  desbledz  nécessaires  pour  la 
«  provision  de  ladicte  Aulmosne.» — Payé  à  maîtreClaude 
Neyrod,  opérateur,  la  somme  de  3  livres  tournois,  pour 
«  avoir  taillé  de  la  pierre  ung  nommé  Mathieu  Le  Sage, 
«  dict  L'Innocent.  » — Remise  aux  recteurs, parFrançois 
Didier,  libraire  à  Lyon,  de  la  personne  d'André  Viollant^ 
adoplif  de  l'Aumône,  qu'il  avait  gardé  en  apprentissage 
pendant  quatre  ans,  et  de  l'aptitude  et  «  preud'honimie» 
duquel  il  n'avait  eu  qu'à  se  louer  ;  —  engagement   con- 
tracté par  Viollant  avec  son  ancien  patron,  du  consen- 
tement des  re('leurs,  pour  «  le  servir  audict  estât  de 
«  librairie  pour  ung  an,   pour  le  pris  de  12  livres  lour- 


«  nois,  qui  est  à  raison  de  20  solz  chacun  mois,  laquelle 
«  somme  ledict  Didier  luy  promet  payer  et  advancer, 
«  à  mesure  qu'il  en  auia  faillie,   pour  s'habiller,   à    la 
«  charge  que  ledict  Viollant  ne  pourra  discontinuer  son 
«  service,  ledict  an  durant.  »  —   Ordre  à  Jean  Cheiie- 
vier,  solliciteur  de  l'Aumône,  de  faire  des  liéves  pour 
recevoir  les  pensions, cens,  servis  et  autres  droits  dus  à 
l'hôpital  Sainte-Catherine,  d'après  les  terriers  et  recon- 
naissances trouvés  dans  cel  établissement  (dont  l'inven- 
taire du  mobilier  venait  d'être  dressé),  «  contenus  eu 
«  deux  livres,  remis  audict  M'^  Ghenevier.  »  —  Procès- 
verbal  de  l'adjudication  aux  enchères  et  à  la  chandelle 
éteinte,  eu  faveur  de  Hugues  Dufoiir,  notaire  et  procu- 
reur à  Trévoux,  d'une  grange  située  à  Saint- Jean-de- 
Thurignieu  en  Franc-Lyonnais,  et  échue  aux  pauvres  de 
l'Aumône-Générale  de  Lyon,  par  le  décès  de   Louise 
Charly,  dite  Labbé,  au  prix  de  723  livres   tournois  et 
de  23  livres  de  pension  annuelle,  perpétuelle   et  fon- 
cière, et  à  la  charge  de  payer,  en  l'acquit  de  l'Aumône, 
une  pension  viagère  de  deux  ànées  de  blé,   raehetable 
pour  le  capital  de  100  livres,  et  léguée  par  Louise  Labbé 
à...  (lacune),  son   ancien  jardinier,  et  à  ses  enfants. — 
Communication  faite  au  Bureau  par  niessire  Méry  de 
Tourvéon,  lieutenant  criminel  en  la   sénéchaussée   et 
siège  présidial  de  Lyon,  au  nom  du  gouverneur  de  la 
ville,  «  que  ledict  sieur  gouverneur  avoit  eu  advertisse- 
(c  meut  que,  au  pays  de  Savoye,  en  plusieurs  endroictz, 
«  et  en  Forcstz,  il  y  avoit  contagion  de  peste,  et  pour 
«  ceste  cause  il  estoit  très-nécessaire  de  mettre  garde 
«  aux  portes  pour  garder  d'entrer  gens  incongnuz  e 
«  sans  passeport,  et  faire  vuyder  les  queymans  et  ne 
«  les  laisser  aller  (lueymander  par  la  ville  ;  et  que  pour 
«  ce  faire  il  baillera  de  ses  gens  pour  faire  main  forte 
«  au  sergent  de  l'Aulmosne.  »  —  Payé  à  maître  Antoine 
Cristin,  chirurgien  de   Lyon,    la    somme   de   3    livres 
tournois  pour  moitié  de  celle  de  10  livres,  qui  lui  avait 
été  fixée,  tant  par  les  conseillers-échevins  de  la  ville,  par 
moitié,  que  par  les  recteurs,  pour  l'autre  partie,  «  à  la 
«  prière  de  M.  le  gouverneur,  pour  guérir  ung  pouvre 
«  Suysse,  de  la  vérolle.  »  —  Payé  à  Glaude  Guillermet, 
peintre  la  somme  de  30  sous  tournois,  pour  avoir,  entre 
autres  choses,  repeint  les   armoiries  de  TAuiuône.  — 
Marché  passé  avec  maître  Jean  de  Gorty,  peintre,  pour 
«  faire  les  armoyries  des  torches  de  l'Aulmosne,  faictes 
«  de  fer  blanc,  à  raison  de  26  livres  tournois  la  dou- 
ée zaine.  »  —  Revente  à  Antoine  Morlant,   fabricant  de 
chaux,    au   lieu   et  place  d'un  précédent  acquéreur, 
qui  n'était  pas  en  mesure  d'en  tirer   parti,  de   la  pro- 
priété du  four  il  chaux  du  bourg  de  Vaise-les-Lyou,  au 
prix  de  3  livres  d'introges  et  d'une  pension  annuelle  de 


44 


ARCHIVES  DE  LA 


5  livres,  au  capital  de  80  livres.  —  Payé  :  à  Jean  Re- 
iiaiulot,  couturier,  la  somme  de  SO  sous  tournois,  pour 
«  la  façon  de  trois  habiiz  de  Carmes,  par  luy  faictz  à 
«  Jacques  Girardon,  Jehan  Gallien,  et  Isaac  Bolard, 
«  adoptifz  de  l'Aulmosne,  renduz  novices  au  couvent  des 
«  Carmes  ;  »  —  à  maître  Hugues  Remyon,  barbier,  la 
somme  de  12  livres  tournois,  «  en  faveur  de  MM.  les 
«  conseillers  et  eschevins  de  la  ville  de  Lyon,  pour 
«  avoir  pansé  de  la  vérolle  une  paouvre  femme  et  une 
«  petite  fille;  »  —  à  un  marchand,  25  livres  tournois 
pour  le  prix  de  deux  porcs  achetés  de  lui  pour  servira 
l'approvisionnement  des  hôpitaux  de  rAumone.  — 
«  Merveilleuse  creue  du  Rosne  (3  décembre  li)70).  Pour 
«  raison  de  la  grand  innondaiion  du  Rosne,  lequel  creut 
«  en  si  grand  habondance  que  le  lieu  au  quel  l'on  lient 
«  ledicl  Bureau  (c'était  une  salle  basse  du  couvent  des 
«  Cordeliers  de  Sainl-Bonaventure)  fust  remply  d'eau,  de 
«  la  haulteur  de  deux  piedz  et  demy,  à  raison  de  quoy 
«  ne  fust  tenu  aulcuu  Bureau.  »  —  Payé  à  Noël  Vidal, 
peintre,  la  somme  de  33  sous  tournois,  pour  «  avoir 
«  peint  une  garde-robbe  pour  tenir  les  papiers  de  la- 
«  dite  Aulmosne.  »  —  Rôle  des  personnes  qui  firent 
la  quête  pour  les  pauvres  de  l'Aumône-Générale,  dans 
les  pennonages  de  la  ville  de  Lyon,  le  jour  de  Noël  1370. 

Payé  à  maître  JeanBenoist,  secrétaire  de  l'Aumône, 

la  somme  de  90  livres  tournois,  «  tant  pour  avoir  vacqué 
«  à  faire  l'inventaire  général  des  papiers,  tiltres  et  aul- 
«  très  contraetz  de  ladicte  Aulmosne,  après  le  décès  de 
«  feu  maistre  Claude  Doyrieu,  jadis  secrétaire  de  la- 
«  dicte  Aulmosne;  l'avoir  mis  au  net,  comme  appert 
«  par  icelluy,  signé  par  le  sieur  Claude  Béraud,  dit 
«  Amyot,  l'ung  des  recteurs  de  ladicte  Aulmosne-Géné- 
K  raie,  qui  auroit  assisté  et  aidé  à  faire  ledict  inveu- 
«  taire,  que  pour  lu  nourriture  et  apprentissage  de 
«  Pierre  Crozet,  filz  de  Pierre  Crozct,  cy-devant  dispan- 
«  sier  (dépensier)  de  ladicte  Aulmosne...,  et  ce,  oultrc 
«  ses  gages  ordinaires.  «—Requête  verbale  présentée  au 
Bureau  par  Louis  Balmas,  hôte  de  la  Croix-Blanche,  à  la 
Guillotière,  «  pour  les  ruynes  advenues  pour  l'inondalioii 
«  des  grandes  eaues  ;  »  désignation  des  sieurs  Valinol 
et  Vallcton,  recteurs,  pour  visiter  ces  ruines  et  faire 
leur  rapport  à  ce  sujet.  —  Mariage  de  Jean  Rouget,  ta- 
pissier, natif  de  Beaucaire  en  Languedoc  et  demeurant 
à  Lyon,  avec  Marguerite  Guido,  fille  de  feu  Biaise  Guido, 
en  son  vivant,  imprimeur  audit  Lyon,  fille  adoplive  de 
l'Aumône.  —  Ordre  de  mettre  â  la  disposition  de  Jean 
Chencvier,  solliciteur  de  l'Aumône,  la  somme  de  G  livres 
tournois  pour  «  payer  uug  asne,  achcplé  pour  donner 
«  à  ung  paouvre  soldat,  (pii  a  les  jambes  rompues,  qui 
«  mendioit  par  la  ville.  Laquelle  somme  a  esté  com- 


CIIARITE  DE  LYON. 

«  mandé  payer  au  vendeur  dudict  asne,  hors  la  porte 
«  de  la  ville,   lorsque  ledict  soldat  sera  monté  dessus 
«  et  qui  sera  sorly  de  ladicte  ville.  »  —   Décision  por- 
tant  que   pour    plusieurs   raisons    et ,    entre  autres , 
pour  ménager   les  blés  existant  alors  dans  le  grenier 
de  l'Aumône,  on  achètera,  à  un  prix  raisonnable,   une 
certaine  quantité  de  seigle,  qui  sera  mélangée  avec  le 
froment.  —  Ordre  aux  sieurs  Dorlin  et  Valinot,  recteurs, 
de  s'adresser  aux  prédicateurs  de  la  ville  de  Lyon,  et  de 
«  leur  remonstrer  l'ordre  de  l'Aulmosne,  alïin  que,  do- 
te rénavant,  ilz  n'annoncent  plus,  à  leurs  prédications, 
K  ceulx  qui  s'adresseront  à  eulx  pour  estre  recomman- 
«  dés,  et  qu'ilz  les  renvoient  au  Bureau  pour  leur  sur- 
«  venir,  ainsy  que  les  recteurs  verront  estre  à  faire, 
«  par  raison  et  selon  leur  indigence.  »  —  Paye  à  Ju- 
lien Regnaud,  chirurgien  de  Lyon,  la  somme  de  100  sous 
tournois,  «  pour  moitié  de  10  livres  promises  à  Noël 
«  Léonard  et  Barihélemi  Cuchet,  paovres  malades  de 
«  vérolle,  pour  les  ayder  à  panser.   »  —  Ordres  :  de 
donner  à  Eimemond  Michel  et  à  Antoine  Michel  frères, 
tous  deux  adoptifs  de  l'Aumône,  la  somme  de  3  livres 
tournois  pour  faire    leur   vœu  à  Saint-Claude  ;    —   de 
payer  à  Benoit  Pasquet  la  somme  de  3  livres  tournois, 
«  pour  l'aider  à  guérir  de  la  vérolle  ;  et,  oultre  ce, 
«  3  solz  tournois,  chacune  sepmaine,  pour  luy  ayder  à 
«  vivre,  et  sur  ce  qui  luy  peult  estre  deub  sur  cerlai- 
«  nés  vignes  sizes  à  Briguais,  sy  aulcung  droict  il  y  a.  » 
—  Les  recteurs,  «  en  considération  des  ruines  advenues 
«  en  la  maison  et  jardin  siz  à  la  Guillotière,  qui  fut  de 
«  feu  Guillaume  Rochelle,  que  tenoil  cy-devant  a  louage, 
«  desdiclz  sieurs,  Baptiste  Cachino  et  qu'il  (le  jardin) 
«  est  tout  demantellé  et  la  maison  abattue  et  ruinée,  de 
«  sorte  que  le  tout  est  inhabitable;    Icsdictz  on  le  tout 
«  remis  andicl  Cachino  pour  deux  ans  et  trois  mois, 
«  sans  qu'il  ne  paye  aulcuu  louage,  à  la  charge,  loules- 
«  fois,  que  ledict  Cachino  sera    tenu   remettre  ledict 
«  jardin  en  bon  cl  sullisant  estât,   icelluy  clore  d'espi- 
«  nés  et  y  planter  de  vif  plant  tout  à  l'enlour,  et  ce  dès 
«  ceste  présente  année  ;  aussy  qu'il  sera  tenu  reserrer 
«  tout  le  marin  (gravois,  décombres)  de  ladicte  maison 
«  tombée,  et  le  mettre  en  lieu  couvert,  »  etc.  —  Payé 
à  Nicolas  Damour,  maître  opérateur,  à  Lyon,  la  somme 
de  GO  sous  tournois,  pour  avoir  «  conppé  et  guéry  de 
«  la  pierre  ung  petit  enfant.   »  —  Ordre  de  faire  l'ac- 
quisition des  fagots  qui  «  sont  au  bi'oleau   de  .M.M.   de 
«  la  ville,  »  au  prix  de  18  livres  le  millier.  —  «   Pour 
«  cause  de  la  quantité  des  persoimes  malades  de  vé- 
«  rolle,  qui  ordinairement  se  retirent  au  Bureau   pour 
«  se  faire  guarir  de  ladicte  maladie,  qui  est  contre  l'or- 
«  dre   et    constitution   de    ladicte    Aulmosne,   a   esté 


SÉRIE  E.  —  ADMINISTRA 

«  ordonné  que,  niardy  prochain  (20  mars  1571),  jour 
«  de  consulat,  les  sieurs  Valinot  cl  Valleton,  deux  des 
«  sieurs  recteurs  de  laditle  Auluiosne,   iront   renions- 
«  trer  aux  sieurs  conseillers  et   eschevins    que   telle 
«  chose  n'est  de  couslume,  comme  lesdiclz  sieurs  con- 
«  seillers  savent,  et  aultres  remonstrances  qu'ilz  leur 
«  pourront  faire  sur  ledict  faict.  »  —  Députalion  char- 
gée de  porter  les  présents  d'usage  aux  prédicateurs  de 
Carême,  et  de  les  prier  «   faire  les  remonstrances,  en 
«  leurs  sermons,  de  la  nécessité  de  l'anlmosne.   »  — 
Achat  de  vingt-une  ànées  et  demie  «  vin  claret  (rouge) 
«  du  creu  de  Ilsle-Barbe,  »  à  raison  de  34  sous  6  de- 
niers tournois  l'ànée,  pour  l'approvisionnement  des  hô- 
pitaux de  la  Ghana  et  de  Sainte-Catherine.  —  Payé  :  à 
Julien  Regnaud,  chirurgien,  la  somme  de  100  sous  tour- 
nois, restant  de  la  somme  de  10  livres  tournois  à  lui 
promise,    «   pour   avoir   guéry  Claude  Pasquet  de   la 
«  vérolle;  »  —  à  maître  Claude  Guilleniiet,  peintre,  la 
somme  de  10  livres  tournois  poui'  la  peinture  de  deux 
cents  boîtes  neuves,  destinées  aux  quêteurs  de  rAuniône, 
à  raison  de  G  deniers  tournois  chacune,  et  quatre  cents 
vieilles,  à  3  deniers  pièce.  (Les  armoiries  de  l'Aumône 
étaient  représentées  sur  ces  boîtes,  dont  le  fond  était  de 
couleur  vert-olive.)  —  Charge  donnée  à  Côme  Seigneu- 
rin,  recteur,  de  diriger  la  distribution  des  boites  à  quê- 
ter-,  de    les   acheter  blanches;   de  les  faire  peindre, 
repeindre  et  délivrer,  «  lorsque  l'on  ira  les  lever,  et, 
«  aultres  fois,  quand  quelques  ungz  de  MM.  les  voul- 
«  dront,  et  non  à  aultres.  »  —  Listes  des  personnes 
désignées  pour  faire  la  quête  des  pauvres,  par  les  pen- 
nonages,    tant  du  côté  de  Fourvières  que  du  côté  du 
Rhône,  et  au  bassin,  pendant  les  fêles  de  Pâques   de 
Tan  1371.  —  Conformément  aux  conclusions  du  rapport 
adressé  aux  recteurs  sur  «  la  malconversalion  commise 
«  et  faicle  par  Pierre  Gentil,  et  plusieurs  concussions, 
«  exactions  faictes  sur  les  gueux,  et  les  retirant  et  en- 
«  iretenant  dans  sa  maison;  avoir  prins  et  desrobé 
«  plusieurs  fois  des  pains  des  distributions  des  pouvres 
«  de  l'Aulniosne,  et  plusieurs  anlires  faultes  par   luy 
«  commises  en  son  eslat  de  bedeau,  a  esté  ordonné  que 
«  ledict  Pierre  Gentil  posera  et  laissera  la  robe  rouge 
«  qu'il  porte,  pour  l'habit  de  ladicle  Aulmosne,  et  qu'il 
«  sera  mis  en  la  lourt  de  ladicte  Aulmosne,  par  (poui) 
«  le  temps  et  jusques  aultrement,  par  lesdictz  sieurs, 
«  soit  ordonné.  »  —  Payé  aux  religieux  du  couvent  des 
Minimes  de  Lyon,  la  somme  de  30   livres  tournois  que 
Barthélenii  Spinolla,  par  son  testament,  avait  ordonné 
de  leur  compter  pour  ériger  un  autel  en  leur  église.  — 
Requête  de  Benoit  Du  Troncy,  syndic  des  notaires  de 
la  ville  et  sénéchaussée  de  Lyon,  tendante  à  ce  qu'il 


TION  DE  L'ETABLISSE.MENT. 


45 


plaise  aux  recteurs  de  l'Aumône  de  désigner  quelipies- 
uns  d'entre  eux  pour  assister  à  l'assemblée  qui,  sur  une 
délibération  des  gens  du  Roi  du  parlement  de  Paris, 
devait  être  convoquée  au  pillais  royal  de  Lyon,  pour 
donner  son  avis  aux  magisirals  du  pai'lement  susdit, 
«  sur  la  commodité  ou  incommodité,  prouflict  et  doni- 
«  mage  que  |)cut  porter  au  public,  et  noutoyremenl  à 
te  ladicle  Aulmosne  l'abrogation  et  plus  ample  déclara- 
«  lion,  requise  de  Sa  Majesté  par  ledict  Du  Troncy,  au- 
«  dictnoni,duqnatre-vingl-qualrièine  article  des  ordon- 
«  nances  d'Orléans;  »  les  reclenrs  ayant,  tous  ensemble, 
considéré  l'importance  de  l'offre,  et  le  dommage  considé- 
rable qui  résulierail  pour  l'Aumône  de  l'effet  rélroaclif  de 
la  même  ordonnance  sur  les  actes  du  passé,  décident, 
d'un  commun  accord,  que  le  Bureau  se  joindra  au  sieur 
Du  Troncy  pour  requérir  du  Roi  l'abrogation  dont  il 
s'agit.  —  Secours  de  3  livres  10  sous  tournois  accordé 
à  Georges  Gaillard,  tailleur  d'habits,  pour  «  luy  surve- 
«  nir  à  le  faire  tailler  de  la  pierre,  dont  il  est  grave- 
«  ment  lornienlé.  »   —  Députalion  envoyée  aux  cha- 
noines de  Sainl-Just  pour  les  prier  de   faire  l'aumône 
aux  pauvres  et  leur  représenter  «  qu'ilz  sont  présente- 
«  ment  encioz  dans  les  murs  de  la  ville,  parlant  qu'ilz  doib- 
«  vent  contribuer  comme  les  aultres  ecclésiaslicques.  » 
— Décision  poi'tant  qu'on  ira  trouver  M.  Dausserre  (avocat 
du  Roy)  pour  lui  «  remonslrer  le  faict  de  la  grange  de 
(c  Parcieu  que  tient  Thomas  Fortin,  et  porter  le  testa- 
«  ment  de  feu  la  Belle-Cordière,  pour  dresser  une  re- 
«  queste,  s'il  est  de  besoing.  »  —  Payé  la  somme  de 
D  livres  13  sous   8   deniers   à   Guillaume  Dehorsiaville, 
pour  semblable  somme  par  lui  fournie  «  à  l'achept  des 
«  livres  pour  les  enfans  de  la  Chanal,  mentionnez  aus- 
«  dictes  parties.  »  —  Retour  d'André  de  La  Chapelle,  rec- 
teur, qu'on  avait  envoyé  dans  la  Bourgogne,  «  où  il 
«  avoit  eslé   counuis   pour   recouvrer  attaches   de    la 
«  traicte  des    bledz  ;    a  remis   aux    archives    les   lec- 
«  1res  de  Sa  Majesté,   avec  la    l'csponse    de  M.M.  des 
«  Estalz    de    Dijon,    avec    la    copie    des  attaches   de 
«  Mgr  de  Dantoux  (?).  »  —  Cession  l'aile  aux  pauvres 
de  l'Aumône,    par  Pernetie  Boileau,  veuve   de  Jean 
Chervet,  potier  d'élain,  de  la  somme  de  47  livres  tour- 
nois, à  la  chaige,  par  les  recteurs,  de  lui  rendre  cette 
somme  après  en  avoir  élé   payés,  sauf  à   en  déduire 
7  livres,  qui  resleroul  aux  pauvres.  —  Connnission  ins- 
tiluée  pour  surveiller  l'administration  des  hôpitaux  de 
la  Ghana  et  de  Sainte-Calherine,  sur    le  rapport   qui 
avait  élé  fait  au  Bureau,  par  Claude  Valleton,  recteur, 
que  «  les  hospilauK  de  la  Chanal  et  de  Saincle-Calhe- 
«  rine  ne  sont  réglez  comme  anciennement,  et  qu'il 
«  seroit  de  besoing  commellre  à  chacun  desdiclz  hos- 


4G 


ARCHIVES  DE  LA 


«  pil;iiilx  ung  de  la  Compagnie  pour  contreroller,  tant 
«  pour  les  vivres  que  pour  aullres   affaires  desdictz 
«  hospitauls.  »  —  Ordre  de  préparer   un  extrait  des 
fonds  de  l'Aumône,  pour  mettre  en  vente  une  partie  de 
ces  biens,  afin  de  «  survenir  à  la  nécessité  estant  pré- 
«  senlement  à   ladicte    Aulmosue.  »   —    Rapport  fait 
par  François  de  Huzinant,  recteur,  que    «  aulcnns   de 
«  MM.    les   conseillers  au  siège  présidial   luy  avoient 
«  reproché  le  peu  de  soing  que  lesdiclz  sieurs  de  l'Aul- 
<(  mosne  ont  de  leurs  filles  adoptifves,  et  des  grands 
«  faultes  que  journellement  se  commettent  à  l'endroict 
«  d'icelles,  niesme  de  l'adultère  perpétré  à  l'endroict  de 
«  l'une  desdictes,   par  Méraud  <le  Fissonas,  estant  lors 
«  chargé  de  la  gardc-robbe  de  ladicte  Aulmosue  ;  »  — 
décision  du  Rureau,  poi'tanl  commandement  au  sollici- 
teur de  l'Aumône  de  préparer  l'acte  d'accusatiou  de 
Fissonas,    contre  lequel  une    action  judiciaire    sera 
dirigée  avec  le  plus  de  célérité  possible.  —  Assemblée 
extraordinaire  du  Bureau  (12  décembre  lo71),  à  l'effet 
«  d'adviser  le  moyen  de  faire  vuyder  les  gueulx,  et  em- 
«  pescher  que  pour  l'advenir  ilz  n'entrent  dans  la  ville. 
«  Lesdiclz  sieurs  (recteurs)  ont  délibéré  de  se  retirer 
«  par  devers  M.  le  gouverneur,  MM.  les  gens  du  Roy 
«  et  MM.  de  la  ville,  pour  leur  remonslrer  la  grand 
«  quantité  des  gueulx  qui  abondent  dans  ladicte  ville, 
«  pour  les  prier  de  faii-e  faire  une  crye  pour  faire  vuy- 
«  der  lesdiclz  gueulx  et  gens  sans  adveu,  et  aussy  de 
«  commander  aux  commis  des  portes  qu'ils empeschent, 
«  eu  tant  qu'ilz  poui'ronl,  d'empescher  d'entrer  lesdiclz 
«  gueulx  et  gens  sans  adveu;  aussy  de  prier  M.  Tour- 
«  vécu  (lieutenant  général  criminel)  de  prester  de  ses 
«  archers,  pour  assister,  avec  lesdiclz  sieurs  recteurs, 
«  chacuns  en  leurs  quartiers,  pour  faire  la  recherche 
«  desdictz  gueulx   et   gens  sans  adveu.  »  —  Décision 
portant  qu'on  placera  à  chacune  des  portes  et  au  pont 
du  Rhône  «  ung  homme  de  ceulx  qui  prennent  l'aul- 
«  mosne,   moyennant   qu'il    s'en    trouve  de   capables, 
«  auxquelz  l'on  advisera  de  donner,   outre  leur  aul- 
«  mosne,  gaiges  raisonnables,  et  ausquclz  on  fera  re- 
«  monslrances  que  s'ilz  laissent  entrer  lesdiclz  gueux 
((  et  gens  sans  adveu,  seront  rayez  de  ladicte  Aul- 
«  mosne.  Et,  à  ces  fins,  a  esté  ordonné  parler  à  MM.  les 
«  conseillers  de  la  ville,  pour  les  prier  de  recomman- 
«  der  à  leurs  commis  d'assister  ausdiclz  hommes,  com- 
«  mis  ausdictes  portes  et  port,  de  la  part  de  ladicte 
«  Aulmosue.  »    —  Rôle  des  personnes  désignées  pour 
faire  la  quête  au  profil  des  pauvres  de  l'Aumône,  «  tant 
«  par  les  maisons  par  les  pennonages,  que  aux  bassins 
«  es  portes  des  églises  et  aultrcs  lieux  accoustumés,  la 
«  scpmaine  de  Noël,  eu  l'année  l'iTI.  »  —  Ordre  de  con- 


CIIARITE  DE  LYON. 

feciiouner  douze  robes  de  deuil  pour  les  garçons  de  la 
Chana, vingt-quatre  robes  de  deuil  pour  les  filles  de  Sainte- 
Catherine,  et  une  grande  robe,  pareillement  de  deuil, 
pour  l'un  des  recteurs  de  l'Aumône,  à  l'effet  d'assister 
à  l'enterrement  du  contrôleur  Pichin. — Rapport  adressé 
au  Bureau  par  plusieurs  de  ceux,  tant  recteurs  que 
autres,  qui  avaient  été  chargés  de  faire  la  quête  pour 
les  pauvres  de  l'Aumône,  la  semaine  avant  Noël,  sur  ce 
que  «  la  plus  grande  partie  de  ceulx  qui  se  disent  de  la 
«  Religion  prétendue  réformée  n'ont  voulu  donner  aul- 
«  cune  chose  pour  lesdiclz  paouvres,  et  qu'ilz  ont  faict 
«  responces  fort  impertinentes;  sur  ce  délibéré, par 
«  lesdiclz  sieurs,  ont  ordonné  d'en  faire  informer  se- 
«  crètement.  »  —  Ordres  :  à  M"  de  Cublize  de  remettre 
aux  archives  «  tous  les  livres  des  actes  qu'il  a  en  sa 
«  puissance,  concernans  le  faict  de  ladicte  Aulmosue, 
«  reçeuz  par  feu  M»  Nyvellet,  jadis  secrétaire  de  ladicte 
«  Aulmosue  ;  »  —  de  délivrer  à  Frère  Pierre  Troppet, 
portier  du  couvent  de  Saint-Bouaventure,  «  deux  aulnes 
«  drap  gris  pour  lui  faire  ung  blanchet,  en  considéra- 
«  lion  de  la  peine  qu'il  prend  à  fermer  et  ouvrir  la 
«  porte  dudict  couvent,  pour  les  affaires  de  ladicte 
«  Aulmosue;  »  —  de  donner  à  la  maîtresse  des  filles 
de  Sainle-Calheriue  «  trois  aulnes  drap  noir,  jus- 
«  ques  à  la  valeur  de  4  livres  tournois  l'aulne,  pour  luy 
«  faire  une  robbe,  en  considération  des  peynes  qu'elle 
«  prend  après  les  filles  de  Saiucte-Calheriue,  et  ce  à 
«  la  charge  qu'elle  ne  pourra  absenter  le  service  dudict 
«  hospital,  l'année  présente,  »  etc. 


E.  12.  (Rci'isti'c.)  —  In-4»,  278  feuillets,  papier. 

1572-1573.  —  Délibérations  du  Bureau  de  l'Au- 
mône-Générale.  —  Mandats  (!l  actes,  etc.  —  Injonction 
itérative  à  maitre  Julien  Chermond,  dépensier  de  l'Au- 
mône, de  présenter  son  compte  ;  —  réponse  de  ce  conip- 
lablo,  disant  que  «  pour  l'assidnelle  vaccaiion  en  laquelle 
«  il  est  occupé  pour  les  négoces  de  ladicte  Aulmosue, 
«  il  ne  peult  sy  subitement  dresser  sondict  compte. 
«  Et  pour  luy  donner  moyen  de  pouvoir  vacquer  à 
«  dresser  ledict  compte,  lesdiclz  sieurs  (recleurs)  ont 
«  commis  pour  quinze  jours  la  charge  des  provisions  de 
«  ladicte  Aulmosue  à  maistre  Guillaume  Dchorslaville, 
«  maislre  des  eufans  de  la  Chanal  ;  durant  lesquels 
«  (juinze  jours  ledict  Chermond  dressera  son  compte 
«  et  le  remeilra  dans  ledict  temps,  pour  tout  délay,  et 
«  à  faultc  de  ce  faire,  y  sera  pouivcu  par  aullres  voyes 
«  licites.  »  —  Requête  présenléc  au  Bureau  par  Jeanne 


SERIE  E.  —  AD.Ml.MSTRATIOA  DE  LE lAlJLlSSEME.NT.  47 


Miclicl,et  d;iiis  huiuelle  clic  remontre  ;iu\  rccleursquelle 
est  adoptive  de  rAuinônc  et  que,  ayant  trouvé  un  i)arli 
honnête,  il  leur  plaise  lui  accorder  la  permission  et  lui 
faciliter,  en  même  temps,  les  moyens  de  se  marier.  «  Et 
«  ayant  faici  chercher  sur  les  livres  de  ladicte  Aulmosue, 
«  a  esté  trouvé  que  ladicte  Michelestoitreçcueadoptifve; 
«  néantmoings,  que,  depuis  la  contagion  de  peste  der- 
«  nière,  elle  n'anroit  esté  en  l'ohéyssance  de  ladicte 
«  Aulniosne  et  se  seroit  mise  à  servir  les  niaistres  jus- 
«  ques  il  présent,  sans  se  faire  affermer  par  les  sieurs 
«  recteurs  de  ladicte  Aulniosne,  suyvant  la  coustume 
«  et  statut  de  ladicte  Aulniosne,  qui  seroit  la  cause  que 
i<  lesdictz  sieurs  oui  conclu  et  délibéré  que,  premier 
«  que  de  la  frustrer  du  droict  qu'elle  demande,  pour  la 
«  faulte  de  ne  s'estrc  présentée  depuis  Icdict  temps  de 
«  peste  jusques  à  présent,  de  s'informer  de  sa  vie, 
«  mœurs  et  conversation ,  après  laquelle  information 
«  luy  user  (agir  à  son  égard)  selon  le  rapport  qui  en 
«  sera  faict.  »  —  Ordre  au  solliciteur  des  affaires  de 
l'Aumône  de  requérir  la  publication  du  testament 
de  feu  relu  de  Castellas,  et  de  la  faire  signifier  à  l'élu 
de  Castellas  fils  et  héritier  du  défunt.  —  Confection  de 
l'inventaire  des  meubles  du  contrôleur  Pichin,  dont 
l'IIôtel-Dieu  et  f  Aumône-Générale  étaient  héritiers  cha- 
cun pour  un  quart;  —  vaisselle  d'argent  provenant  de 
l'hoirie  Pichin  pour  le  quart  afférent  à  l'Aumône,  et 
évaluée  à  130  livres  tournois.  —  Retenue  de  Laurent 
Guerre,  barbier  de  l'Ilôtel-Dieu,  pour  «  fournir  les  en- 
«  fans  de  la  Chanal  et  de  Saincte-Catherine  de  médica- 
«  ments  et  tondre,  »  aux  gages  de  10  livres  tournois 
par  an.  —  Ordre  d'expédier  la  somme  de  30  livres  à 
François  Croppet,  à  Paris,  afin  qu'il  poursuive  les  pro- 
cès de  l'Aumône,  et  de  lui  écrire  amplement  pour  le 
prier  d'accélérer  la  «  vnydangc  »  de  ces  instances.  — 
«  Eu  considération  de  la  malice  du  temps  et  aHin 
«  que  W  Jehan  Cheucvier,  solliciteur  de  ladicte  Aul- 
«  mosne,  puisse  plus  assiduellement  vacquer  aux  affai- 
«  res  d'icelle,  lui  a  esté  ordonné  100  livres  de  gaiges 
«  pour  chacun  an,  à  la  charge  qu'il  délaissera  ses  aul- 
«  très  vacations  particulières.  »  —  Ordre  d'écrire  à 
«  MM.  des  Estatz,  à  Dijon,  pour  les  prier  vouloir,  suy- 
«  vant  les  lettres  de  permission  du  Roy,  donner  atta- 
«  che  pour  la  iraictc  de  quelque  quantité  de  bled  pour 
«  la  nourriture  des  paouvres  de  ladicte  Aulniosne  et 
«  Hostel-Dieu  du  pont  du  Rosne.  »  —  Ordre  d'habiller 
Nicolas  Samson,  adoptif,  «  d'une  saye,  chemisolle  (ca- 
n  niisolle),  hault  et  bas-dc-chausses,  deux  chemises, 
«  ung  bonnet  et  une  paire  de  souliers.  >>  —  Avis  donné 
aux  recteurs  de  l'-Vumône,  par  les  conseillers  de  ville 
(ces  derniers  agissant  comme  recteurs  de  l'Hôtel-Dieu), 


que,  dorénavant,  ils  «  n'envoycroni  plus  de  iillc(/,  (bll- 
«  lets)  pour  les  vérollés.  »  —  Requête  présentée  aux 
recteurs  par  .Nicolas Conselli,  comme  fondé  de  la  procu- 
ration de  Thomas  Fortini  (sic),  aux  fins  de  «  donner  ordre 
«  au  faict  de  la  grange  de  Parcieu  (provenant  de  l'hoi- 
«  rie  de  Louise  Labbé),  de  trouver  par  commissaire, 
«  à  la  requeste  de  .M.  Pierre  Gaullhier,  lieutenant  de 
<t  courte-robbe,  pour  se  prévaloir  de  qin'hiue  somme 
«  à  luy  adjugée,  ainsi  qu'il  prétend,  requérant  ausdietz 
«  sieurs  qu'il  leur  pleust  donner  ordre  (pie  ladiclc 
«  grange  soit  levée  audict  commissaire  pour  la  ruyne 
«  qui  s'y  pi'ésente.  Lesquelz  seigneurs,  ayant,  sur  ce, 
«  bien  et  deueinent  délibéré,  ont  faict  response  audict 
«  Conselli  (ju'ils  y  feront  tout  ce  qui  sera  en  eux,  et 
«  que  pour  avoir  meilleur  moyen  d'y  mettre  ordre,  ils 
«  trouveroient  bon  que  ledict  sieur  Fortini  leur  en- 
«  voyast  procuration  pour  y  faire  tout  ce  qui  sera  pos- 
te sible,  »  etc.  —  Mention  du  testament  de  Claudine  Du 
Cresne,  (do  Cramie  ou  Decranne,  peut-être,  et  ap- 
jtartcnant  à  la  famille  du  peintre  de  ce  nom),  femme 
de  maître  Pierre  Faure,  sieur  de  Ch:iffanl\,  l'un  des 
quatre  maîtres  jurés  maçons  pour  le  Roi,  en  la  vilh^ 
de  Lyon  ;  par  lequel  testament  la  défunte  avait  inslitui'! 
son  héritier  ledit  sieur  de  Chaffaulx,  et  fait  plusieurs 
legs,  entre  lesquels  celui  de  100  livres  tournois  à  l'An- 
mône-Générale,  et  un  autre  de  300  livres  tournois  pour 
marier  des  filles  pauvres.  «  Laquelle  somme  de  100  li- 
«  vres  tournois  ledict  sieur  de  Chalfanix  auroit  payée, 
<i  et  restoit  à  payer  ladicte  somme  de  300  livres  tournois 
«  pour  marier  paouvres  filles,  lesquelles  ledict  sieur  de 
«  Chaffaulx  offre  payer  ;  toulesfois,  requiert  que  lesdictz 
«  sieurs  (recteurs)  luy  accordent  que  d'icelle  il  baille 
«  la  somme  de  100  livres  tournois  à  une  petite  paouvre 
«  fille  ;  »  décision  du  Rureau,  portant  que  Pierre  Faure 
donnera  à  sa  protégée,  fille  de  Thomas  Chevrier,  en 
son  vivant,  maçon  à  Lyon,  la  somme  de  GO  livres  tour- 
nois, payable  au  mariage  de  cette  enfant,  et  «  cas  ad- 
«  venant  qu'elle  décédât  avant  estre  mariée,  payera 
«  icelle  somme,  incontinent  après  le  décèz  de  ladicte 
«  Chevrier,  à  ladicte  Aulniosne,  »  etc.  —  Ti-aité  passé 
entre  le  Bureau  de  l'Aumône  et  .Menuet  Troncy,  boulan- 
ger de  Lyon,  par  lequel  ce  dernier  s'engage  à  servir  de 
«  boulanger  en  ladicte  Aulniosne,  et  cuire  les  pains  au 
«  prix  de  3  solz  G  deniers  tournois  pour  chacune  four- 
«  née  de  quarante-deux  pains  du  douze  livres  cha- 
K  cun,  et  soixante-douze  des  pelitz,  pesans  chacun  six 
«  livres.  Sera  aussi  tenu  :  vanner  les  bledz  ;  quand  be- 
«  seing  sera,  assister  à  la  distribution  ;  tenir  le  compte 
«  des  pains  qui  se  distribueront.  Sera  aussi  tenu  :  cuire 
«  tous  les  bledz  nécessaires  pour  la  provision  des  Père 


48  ARCHIVES  DE  LA 

«  gardien  et  Frères   religieux  des   Cordeliers;   faire 
«  poiirler  les  pains  es  lieux  des  distributions,  et  sera 
«  remboursé  de  ce  qu'il  y  fournira.  Et,  oultre  ce,  pour 
«  ledict  vandange  (vannage),  luy  sera  payée  la  somme  , 
n  de7  livres  10  solz  tournois  pour  chacun.  Aussi  qu'il 
«  assistera  lorsqu'il  fauldra  achepler  fagotz  et  bledz  pour 
«  ladicte  Aulmosne  ;  se  prendre  garde  de  faire  bien 
«  mouldre  les  farines,  et  le  tout  bien  faire  deuement, 
«  à  poyne  de  tous  despens,  dommaiges  et  intérestz.  » 
—  Pour»  remédier  les  paouvres  petilz  enfans  que,  tous 
n  les  soirs,  viennent  cryans  par  les   rues,  a  esté  or- 
«  donné  de  les  retirer    ou  (an)  grenier  de  rue  de  Pas- 
«  Eslroit,  appartenant  à  l'Aulmosne.  Et  pour  ce  faire, 
«  lesdiclz  sieurs  (recteurs)  se  sont  despartiz  chacun  en 
«  leurs  quartiers,  assavoir  :  au  quartier  Fourvière,   le 
«  sieur  Valinol,  despuis  le  bout  du  pont,  du  costé  des 
«  Changes,  jusques  à  la  Teste-Noire,  rue  de  Flandres; 
(c  le  sieur  Austrein,  au  quartier  des  Changes  et  en  rue 
«  de  Saint-Jehan  -.  les  sieurs  Gravier  etainsi  {sic),  chacun 
«  en   son   quanier,   et   retirer   lesdiclz  enfans  chieux 
«  eulx  pour  le  soir  jusque  à  lendemain  matin,  que  les 
«  feront  conduicie  audict   lieu,  pour...»  (lacune.)  — 
Procuration  passée  par  le  Bureau,  sur  les  représenta- 
lions  qui  lui  avaient  été  faites  par  Benoît  Du  Troncy, 
notaire   royal,   en  son  nom  et  en  celui  de  ses  autres 
confrères  de  Lyon,  à  l'effet  de  requérir  l'homologation 
et  la  publication  des  lettres  du  Roi,  relatives  à  la  con- 
firmation et  à  la  validité  des  testaments. — ■  «Sur  ce 
«  qu'il  a  esté  proposé  par  plusieurs  de  la  Compaignie 
«  (c'est-à-dire  du  Bureau  de  r.\umône)  du  faict  de  la 
«  ruyne  de  la  grange  de  Parcien,  qui  fut  de  la  Belle- 
ce  Cordière,  pour  trouver  le  moyen  d'éviter  la  totale 
«  ruyne  :  après  qu'il  a  esté  rapporté  que  celuy  qui  est 
n  commissaire  qui   s'y  monstre  maulvais  mnsnager,  a 
«  esté  ordonné  de  parler  à  M.  Dausserre  (avocat  du 
«  Roi  et  l'un  des  recteurs  de  l'Aumône),  et  prendre  son 
«  advis  pour,  puis  après,  user,  selon  que  ledict  sieur 
«  trouvera  estre  à  faire  pour  le  proullîct  des  paouvres  » 
(19  juillet  1572).  —  Décision  du  Bureau,  portant  qu'on 
parlera    au   même    Dausserre    pour    «    prier  MAI.   de 
«  Sainct-Jehan    de    vouloir    octroyer  les    prisons   de 
«  Sainci-Jehan  pour  mectre  les  gueulx  qui  seront  trouvez 
«  quaymendant  par  la  ville,  du  costé  de  Fourvière,  pour 
«  estre  plus  près;    et  aussi  pour  parlerau  chevalier  du 
«  guet,  pr)ur  prestcr  la  main  à  faire  vuyder  les  vaca- 
«  bous,  suivant  l'ordonuauce  du  Roy  et  la  crye  faicte 
«  ce  jourd'huy.  »  —  .Marché  passé  avec  Jean  Carra, 
cordonnier  de  la  ville,  par  lequel  il  s'engage  à  fournir 
aux  enfants  de  l'Auinône  des  souliers  eu  cuir  de  vache 
et  à  d  uible  semelli^.  tant  grands  ([iic  petits  et  bien  con- 


CIIARITE  DE  LYON. 

dilionnés.  à  raison  de  11  sous  6  deniers  lu  paire.  —  Les 
recteurs,  informés  de  la  nécessité  pressante  à  laquelle  se 
trouvait  réduite  une  «  bonne  dame,  nommée  Françoise 
«  Bernard, vefve  de  feu  Pierre  Moyroud,  chargée  de  deux 
«  grandes  filles,  restées  à  marier,  ont  ordonné  luy  estre 
«  délivré,  chacune  sepniaine,  la  somme  de  13  solz  tour- 
«  nois.  »  — .\rrêté  portant  qu'une  députation  de  recteurs 
de  l'Aumône  ira  trouver  «  MM.  les  consulz  et  eschevins 
n  de  la  ville  de  Lyon  pour  leur  parler  de  trois  choses, 
«  assavoir  :  de  leur  remonstrer  que  MM.  de  l'Esglise, 
«  principalement  MM.  de  Sainct-Paul,  Sainct-Mzier,  la 
«  Platière   et  Sainct-Aulhoine   ne  contribuent  plus  à 
«  ladicte  Aulmosne,  allin  de  sçavoir  d'eux  ce  qu'ilz  en- 
te tendent  que   l'on    en  debvra   faire  ;    ilem,  de  leur 
«  demander  la  moitié  des  bledz  qu'ilz  ont  eu  des  con- 
te fiscalions  ;  ilem,  de  leur  remonstrer  les  fraiz  qu'ilz 
«  ont  faict  au  moliu  pour  le  remonslage  d'icelluy,  allin 
«  qu'ilz  en   laissent  quelque  restitution,  actendu  qu'ilz 
«  s'en  servent  comme  l'Aulmosne;  ilem,  de  prendre  leur 
«  adviz  du  moyen  de  faire  provision  des  bledz  pour 
«  ladicte  Aulmosne.  »  —  Payé  à  Louis  Bas,  dit  de  Ria, 
capitaine  des  chaînes  de  la  ville,  la  somiue  de  40  livres 
tournois,  en  reste  de  celle  de  90  livres,  qui  lui  avait  été 
accordée  pour  avoir  «   remonsté  le  molin  de  ladicte 
«  Aulmosne,  descendu,  par  accident,  jusques  au  des- 
«  soubz  rilospiial  (l'IIôtel-Dieu),  sur  le  Rosne,  jusques 
«  au  lieu  où  il  a  accouslumé  d'estrc,    et   aussi  pour 
«  l'avoir  remonsté  sur  la  roche,  là  où  il  est  à  présent.  » 
—  «  Pour  le  faict  de  la  grange  de  Parcien,  a  esté  com- 
«  mis  le  sieur  Jacomini  (lecteur)  pour  faire  dresser  une 
«  requeste  pour  faire  sortir  le  commissaire   qui  tient 
«  ladicte  grange,   à  la  charge  que  r.Vulmosne  ne  sera 
«  tenue  à  aulcuns  fraiz.  »  —  «   Pour  obvier  à  ce  que, 
«  par  opportunité  d'aulcuns  de  M.M.  estans  à  la  charge 
«  de  recteur  de  l'Aulmosne,  aflin  de   ne  rompre  les 
«  slatuz  anciens,  a  esté  ordonné  que    le  premier  de 
«  ladicte  Compaignie  qui  parlera  de  rccepvoir  aulcuns 
«  enfans  pour  adoptifz,  n'estant  de  la  qualité  requise, 
«  payera  la  somme  de  10  escuz  ;  et  allin  que  nul  des- 
«  dictz  sieurs,  tant  de  ceux  qui  serviront  présculz  rec- 
«  leurs,  que  aux  aultres  qui  pour  l'advenir  seront  appâ- 
te lez  à  ceste  charge,  a  esté  ordonné  que  ceste  présente 
et  ordonnance  sera  lene  et  publiée  chacun  jour  que  la 
te  renomination  des  ree^enrs  se  fera.  »  —  En  raison  de 
la  perte  du  moulin  de  l'Aumône,  et  ruyné  pour  cause 
et  des  grandes  glaces  (janvier  1573),  a  esté  résolu  d'en 
ee  rebastir  uiig  anlire,  pour  évicler  à  la  grand  despense 
te  qu'il  couviendroit   faire   à   la    nioulture  des  farines 
te  pour  ladicte  Aulmosne:  joiiict  que  le  plus  nécessaire 
te  poui'  rebastir  leilict  moliu  est  de  recouvrer  des  bap- 


SERIE  E.  —  ADMI.MSTRATIOX    DE  L'ÉTABLISSEMEM. 


4'J 


«  icaux,  poiii'  lesquelz  ochcpler,  lesdiclz  sieurs  (rcc- 
«  leurs)  ayant  enlendu  que  Corcomiay,  luosnier,  qui 
«  Icnoit  cy-devaut  le  moliii  de  ladicte  Aulmosno,  ailoit 
«  eu  Hourgogne  pour  ses  affaires,  ont  délijjéré  le  cdiu- 
«  inectro  pour  l'acliept  desdiclz  l)a]Ueaux,  à  la  chai-ge 
«  qu'il  les  achoptcra  lions  et  du  calibre  n(''cessairo.  El 
«  pour  survenii'  à  la  despeiise  qu'il  couvieudra  faii'c  à 
«  rebastir  ledict  nioliu,  lesdiclz  sieurs  ont  commis  les 
«  sieurs  Guillaume  Faure  cl  Pierre  Suc  (deux  dViUr(r 
«  eux)  pour  aller  irouver  3DI.  les  rccleurs  de  l'iloslcl- 
«  Dieu  du  pont  du  Rosne,  pour  les  prier  de  leur  ayder, 
«  de  quelque  somme  de  leur  argent,  à  rebastir  ledict 
«  niolin.» — Trailé  passé  avec  Pierre Toulenuit  et  Antoine 
Allard,  meuniers  sur  le  Rhône,  pour  la  mouture  des 
blés  de  rAuniône-Généralc.  Les  entrepreneurs  ci-des- 
sus, qui  tenaient  à  bail  le  moulin  do  maîlrc  Claude  de 
La  Rochelle,  charpenlier,  s'engagent  à  moudre  qua- 
torze ànées  par  semaine,  à  raison  de  8  sous  tournois 
l'ânée,  et,  en  outre,  ce  qui  sera  nécessaire  pour  la  con- 
sommation de  rnô(el-Dieu,  aux  charges  et  conditions 
suivantes  :  les  recieurs  mettront  les  meuniers  en  jouis- 
sance de  l'emplacement  que  ceux-cijugeront  propice  à 
l'établissement  de  leur  moulin,  et  ce,  toutefois,  à  leurs 
propres  frais  :  les  meuniers,  de  leur  côté,  rendront  un 
compte  exact  et  loyal  des  blés  qui  leur  auront  été  con- 
fiés. —  Payé  au  dépensier  de  l'Aumône  la  somme  de 
(i2  livres  10  sous  6  deniers  tournois,  pour  l'achat  de 
mille  cinq  cent  neuf  livres  de  pain,  à  raison  de  10  de- 
niers la  livre,  destinées  à  ralimentalion  des  enfants  de 
la  Ghana  et  de  Sainle-Calheiine.  —  «  Pour  obvier  à 
«  l'inconvénient  de  l'eau  pour  la  conservation  des  pa- 
«  piers,  tiltres  et  contractz  de  ladicte  Aulmosne,  a  esté 
«  advisé,  par  lesdiclz  sieurs  (recieurs),  qu'il  seroit  bon 
«  de  faire  des  archives  pour  tenir  lesdiclz  papiers;  et 
«  ont  esté  commis  les  sieurs  Périssod,  Castel  et  Paris, 
«  pour  eslire  ung  lieu  le  plus  convenable  pour  bastir 
«  lesdictes  archives.  »  —  Prix-fait,  passé  à  Gabriel  Brun, 
marchand  «  tacquier  »  (charpentier  ou  radoubcur  de 
bateaux)  de  Condrieu,  et  demeurant  alors  à  Auxonne, 
pour  la  construction  d'un  moulin  sur  le  Rhône,  moyen- 
nant la  somme  de  327  livres  10  sous  tournois  ;  —  descrip- 
tion sommaire  de  cette  machine,  qui  se  composait  de 
deux  bateaux,  etc.,  et  que  Brun  «  sera  tenu,  comme  il 
«  promet,  rendre  en  cesie  ville  de  Lyon,  sur  la  rivière  de 
«  Saosne,  audessoubz  les  chaisnes  d'Esnay  (d'Ainay),  à 
«  ses  propres  cousts  et  dcspens;  et  fournira  ses  corda- 
«  ges  pour  les  monster  jusques  sur  la  rivière  du  Rosne, 
«  à  la  place  du  molin  de  ladicte  Aulmosne  »  (en  face 
du  couvent  de  Saint-Bonaventure).  —  Ordre  de  tenter, 
sans  délai,  le  sauvetage  des  meules  du  moulin  de  l'Aii- 
Lvo>*.  —  La  CuAHiTÉ.  —  SÉRIE  E.  —  Tome  II. 


mono,  submergées  dans  le  Rhône  avec  l'appareil  llui- 
tant  dont  elles  faisaient  partie.  —  Députaiion  adressée 
par  le  consulat  de  Lyon  aux  recieurs  de  l'Aumône,  pour 
leur  remontrer  que  «journellement,  et  mesmes  la  plus 
«  grand  partie  de  la  nulci,  inliniié  de  paovres  vont  par 
«  les  rues,  faisani  grandes  exclamations,  ([ui  est  chose 
«  odieuse  à  entendre,  combien  que  la  plus  grand  par- 
«  lie  d'iceulx  le  fassent  plutosl  par  malice  que  par  né- 
«  cessilé,  et  pour  adviser  les  moyens  que  l'on  poni-ra 
«  tenir  pour  y  donner  ordre;  »  —  conférence  à  ce  su- 
jet, entre  les  conseillers  de  ville  et  les  recteurs,  à  la 
suite  de  laquelle  on  prend  la  résoluiion  de  «  trouver 
«  lieux  projires  pour  les  retirer  et  empesclier  d'aller  la 
«  nuiel,  et  que  les  bedeaulx  de  ladicte  Aulmosne,  assa- 
«  voir,  deux  du  coslé  du  Rosne  et  deux  du  costé  de 
«  Forvièrc,  [seront  commis]  pour  aller,  le  soir,  parles 
«  rues,  et  amasser  les  paovres  aux  lieux  qui  leur  seront 
«  nonmiez  et  que  lesdiclz  sieurs  csliront.  »  —  Payé  à 
Pons  Murard,  recteur,  3  livres  tournois,  en  rembourse- 
ment de  semblable  somme  qu'il  avait  avancée  à  M""-'  de 
Mions,  femme  de  Jean  de  la  Roche-Lambert,  sieur  de 
Mions  (ou  Myons),«  par  aulmosne,  veu  la  nécessité  qu'il  y 
«  a  en  elle,  n'ayant  nul  moyen  de  vivre  et  chargée  d'une 
«  fille.  »  —  Ordres  :  d'extraire  du  bilan  des  délies  de 
l'Aumône  «  une  vingtaine  des  plus  notables  d'icelles,  et 
«  les  bailler  à  M.  le  gouverneur,  qui  a  promis  les  faire 
«  payer;  »  —  de  donner,  en  aumône,  à  Béatrix  Réniy, 
«  paovre  femme,  vefve  d'ung,  qui  a  esté  canonnier  de 
«  la  citadelle  (celle  de  Saint-Sébastien,  à  Lyon)  la  somme 
«  de  20  solz  tournois,  pour  l'aider  à  conduire  jusques 
K  au  pays  de  Lorraine,  à  la  charge  qu'elle  sortira  de  la 
«  ville.  »  —  Rapport  fait  au  Bureau  par  Bertrand  Cas- 
tel,  recteur,  que  «  MM.  de  Sainct-Just,  à  la  prière  des- 
«  dictz  seigneurs  recteurs,  ont  octroyé  lever  cent 
«  charretées  de  pierre  de  taille  de  la  desmoliiion  de 
(c  l'église  de  Sainct-Just  pour  bastir  les  archives  de  la- 
«  dicte  Aulmosne,  et  qu'il  ne  resioit  que  de  les  faire 
«  charrier,  pour  quoy  faire  il  fauldroit  argent  et  aussi 
«  commettre  l'ung  de  ladicte  Compagnie,  pour  distri- 
«  buer  lesdiclz  deniers  aux  charretiers  qui  les  condui- 
«  ront;  «  —  ordre  de  délivrer  au  sieur  Castel  la  somme 
de  100  livres  tournois  pour  subvenir  aux  frais  de  trans- 
port des  matériaux  susdits.  —  Payé  à  Pierre  Pignier, 
mari  de  Claude  Guichard,  adopiive  de  l'Aumône,  la 
sonune  de  40  livres  tournois,  qui  lui  avait  été  conslituée 
en  dot  par  les  recteurs  de  l'établissement,  savoir  : 
30  livres  tournois  en  argent,  et  10  livres  tournois  pour 
une  robe  et  une  cotte,  «  qui  est  semblable  somme  ac- 
«  coustumée  constituer  par  ladicie  Aulmosne  aux  filles 
«  adoptifves  d'icelle.  »  —  Plainte  portée  contre  M'  Se- 


bO 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE   LYO.\. 


guin,  solliciteur  des  affaires  de  rAuniône,  qui  est  cassé  de 
sa  charge,  à  cause  du  peu  dempresscment  qu'il  mettait 
à  poursuivre  le  recouvreineul  des  dettes  dues  à  ladite 
Aumône.  —  Rappoi  i  fait  au  Bureau  par  Philippe  Jaco- 
mini,  l'uu  des  recteurs,  qu'il  se  présentait  sur  la  place 
de  Lyon  «  personnes  qui  acheptent  les  pensions  deues 
«  par  le  Roy  sur  le  grand  party  de  Rouen,  qui  en  bail- 
«  leront  à  raison  de  trente-quatre  ou  trente-cinq  pour 
(t  cent.  Après  lequel  rapport,  et  en  considération  de  ce 
«  qu'il  ne  s'en  reçoit  aulcune  chose,  a  esté  résolu  de 
«  vendre  lesdictes  pensions,  qui  sont  deues,  sur  ledict 
«  party  de  Rouen,  à  ladicle  Aulmosne,  »  etc.  —  Arrêté 
portant  qu'une  députation  de  recteurs  de  l'Aumône  se 
rendra  aux  Carmes,  pour  «  enroller  les  personnes  qui 
«  debvront  aller  travailler  aux  réparations  de  la  cila- 
«  délie.  »  —  «  Au  rapport  du  sieur  Guillaume  Faure, 
«  commis  pour  aller  à  Parcieu,  visiter  la  grange  (jui 
«  fust  de  feu  dame  Loyse  Charly,  dicte  la  Belle-Cor- 
a  dière,  lequel  a  dict  avoir  esté  sur  le  lieu,  avec  luy  le 
«  secrétaire,  et  avoir  veu,  en  premier  lieu,  que  le  bas- 
«  liment  du  granger  tombe  en  ruine,  ensemble  les  vi- 
«  gnes,  verger  et  aultres  pourpris,  l'aulled'estre  entre- 
«  tenuz,  et  que,  pour  le  regard  du  grand  bastiment, 
«  pour  n'avoir  peu  (pu)  entrer  dedans  il  n'en  a  peu  juger; 
«  toulesfoys,  qu'à  ce  qu'il  a  peu  voir,  le  couvert  dudict 
«  bastiment,  faulle  d'estre  entretenu,  est  endangierde 
«  ruine,  connue  le  reste.  Parquoy  Icsdictz  sieurs,  pour 
«  l'inlérest  des  paouvres,  ont  résolu  de  trouver  tous 
«  moyens  de  la  lever  des  mains  du  conunissaire  qui  y 
«  est  de  présent,  et  la  remettre  à  quelque  autre,  »  etc. 
—  Commission  donnée;»  Antoine  de  Masso  et  à  Bertrand 
Caslel,  recteurs,  de  s'adresser  à  la  veuve  de  M=  Gau- 
thier, en  son  vivant,  lieutenant  de  robe  courte,  à  Lyon, 
pour  la  prier  de  donner  copie  de  l'établissement  du 
commissaire  susdit,  à  la  grange  de  Parcieu.— Prière  faite 
au  Bureau  par  Frère  Claude  deLongueval,  procureur  du 
couvent  des  Célestins,  de  lui  payer  les  arrérages  d'une 
pension  annuelle  de  4  livres,  due  à  son  couvent,  et  de 
la  reconnaître  au  profit  de  cette  communauté,  «  sur  la 
«  mayson  de  feue  dame  Loyse  Charly,  sur  laquelle  la- 
«  dicte  pension  est  imposée,  ainsi  ({u'il  a  dict,  offrant, 
«  audicl  nom,  la  réduire  à  3  livres  pour  chacun  an, 
«  ayant  esté  chargé  de  faire  l'offre  par  les  prieur  et 
«  couvent  desdictz  Célestins.  Auquel  lesdicts  sieurs  ont 
«  faict  response  qu'ilz  remercient  lesdictz religieux  ;  ont 
»  offert  recognoistre  ladicle  somme  et  payer  12  li- 
«  vres  10  solz  pour  les  arréraiges,  préalablement  ayant 
«  veu  le  contract  de  création  de  ladiete  pension.  »  — 
Commission  composée  des  sieurs  Austrein,Murard,Suc 
et  Castel  (ce  dernier  était  voyer  titulaire   de  la  ville). 


et   chargée  de  «  faire  pris  des  archives  avec  le  maisire 
«  qui  fera  meilleure  commodité.  »  —  Payé  aux  prieur 
et  couvent  des  Célestins  la  somme  de  12  livres  iO  sous 
tournois,  pour  les  arrérages  d'une  pension  due  à   ce 
couvent  et  imposée  sur  une  maison  appartenant  à  l'Au- 
mône, «  size  à  Lyon,  rue  de  lllospital,  au-devant  VEs- 
«  cincquer  (l'Échiquier),  qui  fust  de  feu  dame  Loyse 
«  Cliarly,  dicte Lalibé.  «—Prix-faits  passés:  à  Pierre... 
(en  blanc),  entrepreneur,  pour  la  construction  des  ar- 
chives de  l'Aumône-Généiale,  moyennant  la  somme  de 
1,000  livres  tournois  ;  —  à  Claude  et  François  Ysellet, 
frères,   maîtres   charpentiers,  pour  la  construction  du 
moulin  que  les  recteurs  faisaient  bâtir  sur  le  Rhône,  au 
prix  de  280  livres  toui'nois.  —  Mariage  de  Marguerite 
Delasalle,  adoptive  de  l'Aumône,  et  de  Christophe  Henry, 
pâtissier,  conclu   sous  les  auspices  du  Bureau.  (V'oy. 
E.  10. —  Ordre  de  fournir  à  une  fille  adoptive  de  l'Aumône 
les  Iwbits  nécessaires  pour  «  estre  reçeue  religieuse  à 
«  l'hospitalde  l'Hostel-Dieudu  pontduRosne,  assavoir: 
«  six  aulnes  drap  blanc  pour  robbe  et  coite  ;  six  a^ilnes 
«  toile  pour  faire  six  couvrechefz  ;  une  paire  de  chausses 
«  noires  et  une  paire  de  souliers.  »  —  Requête  de  Jean 
Bozon,  fondeur  de  lettres,   tendante   à  faire  recevoir 
adoptifs  de  l'Aumône  Denis  et  PernetleDelorme,  enf;|nts 
et  héritiers  de  feu  Benoît  Delorme.  —  Fourniture  de  la 
viande  de  boucherie  aux  hôpitaux  de  la  Chana  et  de 
Sainte-Catherine,  à  raison  d'un  sou  !a  livre;  du  veau  et 
du  mouton  donnés  aux  Cordeliers,  sur  le  pied  d'un  sou 
(■)  deniers  la  livre.— Payé  à  Claude  Neyraud  (ouNeyrod), 
opérateur  de  Saint-Germain-d'Ambérieu,  pays  de  Sa- 
voye,  la  somme  de  14  livres  tournois,  pour  avoir  «  incizé 
«  deux  enfans  de  l'Aulmosne  et  faict  quatre  brayetz 
«  pour  lesdictz  enfans.  »  —  Offre  faite  par  Jacques  de 
Grimod,   bourgeois  de  Lyon,    d'acheter,  moyennant  la 
somme  de  1,300  livres,  le  pré  appelé  Chûlelard,  situé 
près  du  pont  du  Rhône,  à  la  Guillotièro,  et  appartenant 
à  l'Aumône,  qui  avait  loué  ce  fonds  au  sieur  de  Grimod. 
—  Bail  à  ferme  du  moulin  de  l'.Vumône,  nouvellement 
construit  sur  le  Rhône,  passé  par  les  recteurs  à  Pierre 
Toutenuit  et  à  Olivier  de  La  Rivière,   meuniers,  pour 
le  terme   de  trois  ans,   moyennant    (10  livres   tournois 
pins  une  ânée  de  blé-froment,  chaque  année,  et  aux 
charges  accoutumées.  —  Payé  à  deux  sergents  de  robe 
courte  la  somme  de   4  testons,   valant  V>-2   sous,   pour 
avoir    arrêté   et    emprisonné   un    individu,    qui    avait 
offensé  le  maître  des  enfants  de  la  Chana.  —  Récep- 
tion, en  qualité  d'adoptif,  de  Noël,  fils  de  feu  Josmy 
Rahier,    veloutier,  à  la  requête    de  dame    de  Vimon, 
vi'uvo  de  feu  Hugues  Chcvrier,  en  son   vivant,    mar- 
«  chaud  paintre  en  ceste  ville  de  Lyon,  »  etc.  —  De- 


SÉRIE  E,  —  ADMINISTRATION  DE  L'ETABLISSEMENT.  SI 


claralion  failc  au  liaicau  i)ar  lianiKuid  Sanyon,  receveur 
des  deniers  de  rAuniône,  que  la  caisse  est  vide;  qu'il 
est  dùl  a  somme  de  18,000  livres,  et  qu'il  n'y  a  nulle  pos- 
sibilité d'acheter  des  blés  ni  de  payer  lesdites  dettes,  si 
l'on  ne  trouve  le  moyen  de  se  procurer  promplemeut 
de  largcnt,  [larce  que  les  sommes  dues  à  rAumone  ne 
se  peuvent  recouvrer  cpie  successivement  etlenuuneni-, 
(jue  ces  dernières  ressources  sont  insullisantes,  mènuî 
pour  assurer  les  distributions  ordinaires,  et  faire  face 
aux  dépenses  journalièresde  l'établissement;  —  décision 
des  recteurs,  porlant  que,  en  celle  occurence,  le  parti 
le  plus  direct  et  le  plus  sûr  qu'ils  aient  à  prendre  pour 
se  tirer  d'embarras,  c'est  de  vendre  et  aliéner  les  pro- 
(iriétés  de  l'Auinône-Générale,  et  que  cette  résolution 
sera  communiquée  aux  conseillers  de  ville.  —  Prix-fail 
du  «  couvent  des  archives  du  Rurcau  de  l'Aulmosne,  » 
passé,  par  les  recteurs,  aux  frères  Ysellet,  maîtres 
charpentiers,  «  suyvant  le  modelle  qu'ilz  ont  monstre 
«  ausdiclz  seigneurs,  »  pour  le  prix  de  140  livres  tour- 
nois, etc. 


E.  t2.  (Registre.)  —  111-4°,  198  feuillets,  papier. 

1574-1596.  —  Délibérations  du  Bureau  de  l'Au- 
niônp-Généralc.  —Mandats  et  actes,  etc.  —  Distribution 
du  service  de  l'Aumône  entre  les  recteurs,  à  la  suite 
du  renouvellement  annuel  d'une  partie  du  Bureau.  — 
Remontrances  adressées  au  Bureau  par  noble  Bernardo 
Barbigi,  gentilhomme  florentin,  fréquentant  les  foires 
de  Lyon,  disant  que  «pour  le  désir  qu'il  a  de  servir 
«  à  Dieu  et  s'employer  à  toutes  œuvres  charitables, 
K  ayant  esté  adverty  que,  la  dernière  nomination  des 
((  recteurs  de  ladicte  Aulmosne  de  ceste  ville,  il  auroit 
(<  esté  nommé  pour  l'ung  des  recteurs  de  la  présente 
K  année  (li)74),  il  n'a  voullu  refuser  ceste  charge,  eu- 
«  cores  qu'il  n'y  peult  estre  contrainct,  pour  n'eslre  ci- 
«  toyen  de  la  ville,  ains  estrangier  demeurant  en  icelle, 
«  soubz  les  privilléges  des  foires  ;  à  ceste  cause,  a  pro- 
»  testé  et  proteste  que  l'acceptation  qu'il  a  faicte  de 
«  ladicte  charge  de  lung  des  recteurs  de  ladicte  Aul- 
«  mosne  ne  luy  puis.se  nuire  ne  préjudicier,  ou  empes- 
((  cher  qu'il  ne  puisse  cy-après  jouyr  des  privilléges 
ce  desdictes  foires;  par  ce  que,  aultrement  et  sans 
«  ceste  protestation,  il  n'eust  accepté  ladicte  charge. 
«  Dont  et  desquelles  remonstrances  il  a  requis  acte, 
«  qu'a  esté  octroyé  par  lesdictz  sieurs  recteurs  audict 
«  sieur  Barbigi,  pour  la  conservation  de  ses  privillé- 
u  ges,  »  etc.  —  Offre  de  la  somme  de  1,330  livres  tour- 


nois, payée  comptant,   faite  par  Benoît  IV'rier,  «  de  la 
«  maison   qui   fut  de  feu  dame  Loyse   Charly,  dicte 
«  Labbé,  exposée  en  vente.  »  —  Vente  faite  à  noble 
Jacques  de  Grimod,  bourgeois  de  Lyon,  d'un  pré  ayant 
appartenu  à  Claude   Chàielard,  et  transport  passé  au 
même  de;  Crimod,  de  la  somme  di;  i2,O00  livres  tournois 
que  noble  Jean  de  La  Roche-Lambert,  dit  de  .Myons  (ou 
Mions)  devait  à  l'.Vumône  :  le  tout  moyennant  la  somme 
de  4,000  livres  tournois.  —  «  -Vlliu  que,  par  cy-après, 
«  les  affaires  de  ladicte  Aulmosne  soient  mieulx  recher- 
«  chées,  a  esté  ordonné  que,  doresnavant,  chacune  {sic) 
«  dimanche,  le  secrétaire,  avant  qu'il  se  propose  aul- 
«  cune  chose,  que  ce  que  aura  esté  ordonné  estre  faict, 
«  la  sepmainc  subséquente,  soit  remis  en  mémoire  pour 
«  sçavoir  si  chacun  se  sera  acquitté  de  la  charge  qu'il 
«  aura   prinse.  «  —  Payé  :  à  Sébastien  Thévenard  la 
somme  de  3  livres  19  sous  tournois,  pour  les  répara- 
tions qu'il  avait  fait  exécuter  au  nmr  du  jardin  «  que 
«  tient  la  maison  de  feue  Louise  Charly,  dicte  Labbé  ;  « 
—  à  Guillaume  Rollet,  tonnelier,  la  somme  de  1 1  livres 
10   sous  tournois,   en    remboursement   de  semblable 
somme  par  lui  fournie  pour  les  réparations  qu'il  avait 
faites  «  en  la  maison  qu'il  lient  de  ladicte  Aulmosne, 
«  laquelle  fut    de  feu  la  Belle-Cordière.  »   —  Antoine 
Carra,  peintre,  certifie  avoir  reçu  de  Bertrand  Caslel, 
l'un  des  recteurs  de  l'Aumône,  la  somme  de   14  livres 
S  sous,  pour  avoir  «  blanchi  les  armoises...  »  (lacune  : 
il  s'agit  sans  doute  ici  de  la  boiserie  des  archives). — 
Comparution,    devant   le  Bureau,   du  nommé  Dufour, 
veloutier,  «  lequel  auroit  remonslré  que ,   puis  deux 
«  ans  et  demy  en  ça  ou  environ,   lesdictz  sieurs  (rec- 
«  teurs)  luy  a  voient  baillé  pour  apprentif...  (en  blanc), 
«  adoptif  de  ladicte  Aulmosne,  fort   maulvais  garson, 
«  lequel,  depuis   sept  mois  ou  environ,   est  demeuré 
«  malade  à   ITIospital  (l'IIôtel-Dieu),  d'une  tombeure 
«  (chute),  pour  s'eslre  geste  de  deux  estages'à  bas,  et 
«  que  d'aultant  qu'il  est  guéry,  qu'il  pleust  ausdictz 
«  seigneurs  le  luy  remettre  pour  parachever  son  ap- 
«  prentissage.  Et  ayant  lesdictz  seigneurs  enquis  ledict 
«  Dufour  de  la  cause  pour  laquelle  ledict...  se  seroit 
«  précipité,  ledict  Dufour  leur  a    dit  que,  ung   soir, 
«  ayant,  sa  femme,  mis  en  levain  pour  cuire  le  lende- 
«  main,  ledict...  auroit,  la  nuict,  faict  cuire  et  mangé 
«  ledict  pain  ;  que  ayant  ledict...  esté  corrigé  par  ung 
«  de  ses  compagnons,   qui  luy  auroit  baillé   quelque 
«  soufllet  et  menasse  de  le  dire  à  son  dict  maistre, 
«  ledict...  se  seroit  précipité  de  deux  estages  de  hault, 
«  sans  luy  avoir  faict  aultre  chose.  El,  ayant  faict  sor- 
«  tir  ledict  Dufour,  lesdictz  seigneurs  auroient  examiné 
«  ledict...  sur  ledict  faict,  sçavoir  :  s'il  esloit  vrai  qu'il 


52  ARCHIVES  DE  LA 

«  cusl  mangé  ledict  levain,  lequel  ne  l'auroit  nié.  De- 
«  mandé  pourquoy  il  lavoii  faict,  a  respondu  qu'il 
«  avoil  faim.  Interrogé  pourquoy  il  s'csloit  geste  des 
«  fenesires  à  bas,  a  respondu  qu'il  l'avoit  faict  d'aultant 
«  que  sondict  maistre  lui  avoit  baillé  plusieurs  coups 
«  de  baslon  sur  les  reins;  l'avoit  menasse,  le  lende- 
«  main,  luy  en  bailler  davanlaige.  Et,  au  double,  en- 
«  joinct  d'aller  parachever  son  apprentissage,  se  seroit 
«  mis  à  genonk,  priant  lesdiclz  seigneurs  ne  le  re- 
«  niecire  avec  ledict  Dufour,  parce  que,  ordinaire- 
«  ment,  il  le  bat  et  tournienle  excessivement.  Après 
«  laquelle  response,  lesdiclz  seigneurs  auroient  faict 
«  fouetter  ledict...,  de  (par)  leurs  bedeaulx,  tant  pour 
«  la  faulte  qu'il  avoit  faicte  d'avoir  faict  cuire  ledict 
«  levain,  que  pour  ne  vouloir  retourner  au  service 
«  dudict  Dufour,  son  maistre,  et  luy  auroient  faict 
«  plusieurs  remonstrances,  nonobstant  lesquelles  le- 
«  dict...  auroit  tousjours  persisté  de  prier  Icsdictz  sei- 
«  gneurs  de  ne  le  rcmectre  avec  ledict  Dufour,  d'aul- 
«  tant  qu'il  usera  tousjours  des  cruaultés  acoustumécs, 
«  en  SOI  endroict.  Quoy  entendu  par  lesdiclz  seigneurs, 
«  ayant  faict  rentrer  ledict  Dufour,  luy  auroient  re- 
«  monstre  que,  ayant  faict  chastier  ledict...  el  luy 
«  ayant  faict  entendre  qu'il  estoiten  volunté  de  retour- 
ce  ner  en  service,  et  que,  s'il  y  retonrnoit  il  n'en  seroit 
«  pas  bien  servy,  vcu  qu'il  n'y  a  affcclion,  luy  offrant 
«  luy  en  bailler  ung  aultre  de  meilleure  volnnlé  en  son 
«  endroict,  ledict  Dufour  a  faict  response  qu'il  n'en 
«  vouloit  prendre  d'aultre;  mais  qu'il  vouloil,  puisque 
«  ledict...  ne  vouloit  retourner  avec  luy,  que  lesdiclz 
«  seigneurs  luy  payassent  intérestz,  et  qu'il  est  d'accord 
«  que  l'affermaige  soit  cancellé.  Lesquelz  seigneurs  Iny 
«  ont  faict  response  que  d'intéreslz  ilz  n'en  peuvent 
«  riens  payer,  mais  qu'il  soit  content  que  rafferniaige 
«  demeure  nul,  ce  qu'auroit  accordé  ledict  Dufour.  » 
—  Payé  à  maître  Claude  Guillemiet,  peintre,  la  somme 
de  7  livres  7  sous  tournois ,  pour  «  la  paincture 
«  de  trois  cent  quarante  boittes  rcpainctes,  la  paincture 
«  de  trois  troncs  et  d'une  girolle  (girouelle)  pour  le 
«  nidlin.  »  —  Invitations  adressées  au  Corps  consu- 
laire, au  gouverneur  d(;  Lyon,  à  MM.  de  la  jnstic(^  aux 
bourgeois  notables  de  la  ville,  aux  notables  des  nations 
étrangères  et  à  M.  de  La  Mante,  gouverneur  de  la  cita- 
delle Saint-Sébastien,  à  l'effel  d'assister  à  la  procession 
géiuTalc  des  pauvres,  qui  devait  avoir  lieu  le  dimanche 
2  mai  \'.)Ti. —  «  Sur  ce  que,  ce  jourd'huy,  faisant  la 
«  pi-dccssion  générale,  cl  que  lesdiclz  sieurs  (recteurs) 
«  ont  vcu  que  dans  l'hospital  de  la  Chanal  y  a  plusieurs 
«  pelils  enfans  qui  ont  esté  reçeus  adoiilil'/.,  lesipiclz, 
«  pour  cslre  par  iropt  petits,  ne  se  peuvent  habiller 


CHARITE  DE  LYON. 

«  ny  deshabiller ,  et,  d'avanlaige,  que  messire  Feuilloux, 
«  maistre  de  la  Chanal,  a  faict  plainli;  qu'il/,  font  infinité 
«  d'ordures  et  salletés,  gastanl  les  lictz,  et  que,  plutost, 
«  ilz  debvroient  estre  reçeuz  à  l'Hostel-Dieu  du  pont 
«  du  Rosne  que  d'estre  mis  à  la  Chanal,  joinct  que,  par 
«  cy-devant,  l'on  n'avoit  de  coustume  de  recepvoir  telz 
«  et  sy  petits  enfans,  »  les  recteurs  décident  que,  pour 
éviter  les  inconvénients  signalés  plus  haut,  ne  seront 
désormais  reçus  adoptifs  de  l'Aumône  que  les  enfants 
qui  seront  d'âge  à  pouvoir  s'habiller  el  deshabiller.  — 
Plaintes  réitérées  contre  les  pauvres,  qui,  bien  que 
recevant  l'aumône  ordinaire,  n'en  conlinnaient  pas 
moins  de  mendier  dans  les  rues  et  aux  portes  des  égli- 
ses ;  ordonnance  portant  que  pour  empêcher  les  pau- 
vres d'aller  demander  dans  les  rues  et  aux  portes,  les 
délinquants  seront  rayés  des  rôles  de  distribution,  et 
que,  s'ils  persistent  à  se  conduire  ainsi,  on  les  mettra 
«  à  la  tour,  suivant  la  coustume  ancienne.  »  —  «  Sur 
«  ce  qu'il  y  a  en  |)lainle  que,  à  la  ladrerie  de  lialmont, 
«  y  a  une  fontaine  à  laquelle,  pour  n'eslre  close,  les 
«  passans  estrangiers  y  boivent,  qui  peult  rappourler 
«  ung  grand  dommaige,  attendu  que  les  malades  de 
«  ladicte  maladrerie  y  lavent  leur  linge  el  autres  ini- 
«  inondices,  a  esté  ordonné  y  faire  faire  une  muraille 
«  de  closture.  »  —  Marché  passé  avec  un  boulanger  de 
la  ville  pour  la  cuisson  du  pain  de  l'Aumône,  «  au  pris 
«  de  G  solz  tournois  chacune  fournée,  contenant  qua- 
«  rante  grandz  pains  et  qualre-vingtz  petits  pains,  et 
«  pour  le  vannaige  luy  sera  payé  2  escuzct  dcniy.  »  — 
Ordre  de  délivrer  à  maître  Nicolas,  peintre-verrier,  à 
Lyon,  «  pour  estre  distribuée  à  certaines  paouvres  gens 
«  qui  oui  perdu  leurs  biens,  pour  cause  du  feu  qui  les 
«  a  brusiécs,  à  la  maison  de  VAiige,  en  rue  Saincl-Je- 
«  han,  la  somme  de  20  livres  toui'miis  pour  aniniosne, 
«  pour  les  aider  a  relever  leur  irain,  sans,  loutesfois, 
«  le  tirer  à  conséquence.  »  —  Déclaration  des  rec- 
teurs, portant  que  pour  fournir  à  la  distribution  extra- 
ordinaire qui  a  été  faite,  depuis  Noël  Ia73  jusqu'au 
13  juin  de  l'année  suivante,  «  aux  paouvres  qui  onl 
«  esté  nonrriz  sur  les  fossés  ch;  la  Lanterne,  la  vefve  el 
«  tuteurs  des  enfans,  héritiers  de  feu  noble  Laurent 
«  Capponi,  seigneur  d'.Vmbéricnx,  ont  faict  payer  par 
«  leshéritiersJa(;qnes  Jaiîoniini  et  Jchan-lîaplisietiondy, 
«  îiO  livres  tournois  par  chacun  mois,  qui  [est]  en  tout 
«  300  livies,  dont  la  moiiii',  qui  est  la  sonnnc  de 
«  150  livres,  a  esté  reçeue,  avec  plus  grande  somme, 
«  de  Mgr  de  Mandelot  auquel  elle  avoit  esté  baillée, 
«  et  l'aullre  moitié  a  esi(>  baillée  au  sieur  Berlrand  Cas- 
ce  tel,  rccepveur  des  deniers  de  ladicte  aulmosnc  extra- 
I    «  ordinaire  ;  et  que,  «mlire  ladicte  somme  de  300  livres 


SÉRIE   E.  -  ADMLMSTRATIO.N    Dl-   LETABLISSKMENT. 


î)» 


«  liuii-iiois,   ladictc  vefvc  el  uiieuis  Capi)uiii  ont  fuict 
«  payer  et  bailler,  aux  Pasqiies  dernières  (1374),  par 
«  Icsdiciz  Jacomini  et  Gondy,  la  somme  de  100  livres 
«  loiirnois,  pour  semblable  somme  (jne   ledict  deffunct 
«  avoit  acoustumé   de  bailler   graluilemcnt  à  ladicte 
«  Aulniosne,  à  chacune  feste  de  Pasques.  »  —  Ordres 
de  payer  :  aux  «  maniiliers  »  et  habilauls  de  Parcicu  la 
somme  de  ;iO  livres,  en  déduciion  de  celle  de  75  livres 
lournois,  pour  le  reste  du  legs  de  100  livres  fait  à  Iho- 
pilal  de  Parcieu  par  Louise  Charly,  dite  Lahhé  ;  —  à  Jean 
Carra,  cordomiier  de  l'Aumône,  la  sonmie  de  50  livres 
tournois,  prix  de  la  vente,  qu'il  avait  faite,  de  soixante- 
huit  paires  de  souliers  pour  cinq  bedeaux  et  les  enfants 
adoplifs  de  ladite  Aumône,  «  le  jour  de  la  pi'ocession 
«  extraordinaire,  faiele  au  dimanche  l'J"  de  ce  présent 
«  nioys  (septembre  1574),  pour  la  présence  du  Roy,  à 
«  raison  de  II  solzO  deniers  pour  les  enfans,  et  20  solz 
«  pour  les  bedeaulx.  »  —  En  conséquence  de  l'annonce 
qui  avait  été  faite  de  la  vente  des  biens  appartenant  à 
l'Aumône  et  sis  dans  la  paroisse  de  Parcieu  en  Bombes, 
«  consistant  en  maisons,  grangeages,  prcz,  terres,  bois 
«  et  aulires  domaines,  que  fut  de  feu  Louise  Labbé,  et 
i<  aussi  de  certaines  pensions  de  bled,  et  assignations 
«  données  à  ceulx  qui  vouidroicnl  entendre  à  l'aohapt 
«  diceulx,  dans  le  Bui'eau,  pour  illec  faire  leurs  offres 
«  et  enchères,  sont  comparuz  audict  lieu  niessire  Scar- 
«  ron,  contrerolleur,  lequel  a  offert  des  droictz  appar- 
«  nans  à  ladicte  Aulmosne,  sur  lesdiclz  biens,  en  luy  en 
«  faisant  transport,  la  somme  de  4,000  livres  tournois 
«  comptant;  par-dessus  laquelle  enchère  M"  Dufoui-, 
«  notaire  et  procureur  à  Trévoux,  a  offert    100  livres, 
«  qui  est  4,100  livres  tournois,  aux  niesmes  conditions 
«  que  dessus.  Apiès  lesquels  offres,  M.  Scarron a  requis 
«  lesdictz  sieurs  (i-ecteurs)  supercéder  à  la  délivrance 
«  dcsdictz  biens,  jusques  à  dimanche  prochain  (7  no- 
«  vembre  1374),  pendant  lequel  temps  il  s'informera  de 
Cl  la  valeur  desdiclz  biens,  ce  qui  a  esté  accordé,  sans 
«  pi'éjudice  de  l'offre  faicte  par  ledict  Dufour;  » —  nou- 
velle enchère  de  la  grange  de  Parcieu  et  de  ses  dépen- 
dances, à  la  suite  de  laquelle  Dufour  offre  la  somme  de 
4,300  livres  et  Scarron  celle  de  4,350  livres.  —  Com- 
parution de  Jean  Carra,  cordonnier,  devant  le  Bureau, 
auquel  il  remontre  que,  «  comme,  cy-devant,  il  aurait 
«  faict  pris  de  fournir  les  soUiers  qu'il  estoit  nécessaire 
«  pour  les  enfans  de  l'Aulmosne,  pour  le  pris  de  12  solz 
«  G  deniers  tournois,  ce  qu'il  auroit  faict  jusques  à 
«  présent  que  toutes  les  estoffes  sont  grandement  en- 
«  chéries  ;  parlant  qu'il  pleust  ausdiclz  sieurs  luy  aug- 
«  menter  le  pris,  s'il  leur  plaid  qu'il  fournisse  lesdictz 
«  solliers  par  cy-après.  Après  lesquelles  renionstrances, 


«  lesdiclz  sieurs  luy  ont  demandé  ii  quel  pris  il  vduI- 
«  droit  par  cy-après  fournir  :  lequel  a  demandé,  pour 
«  chacune  paire,  IG  S(jlz,  et  qu'il  ne  pimvait  fournir  à 
«  moings.   Lesfpielz  sieurs  luy  ont   offert  14   solz,   ce 
«  qu'il  n'a  voulu  accepter.  »  —  Vente  à  l'enchère,  au 
[)roiit  de  W  Diifonr,  notaire  royal  et  procureur  à  Tré- 
voux, de  la  grange  de  Parcieu  et  de  ses  dépendances, 
moyennant  la  somme  de  5,000  livres.  —  Ordre  de  déli- 
vrer à  Anne  Chalier,  placée  à  l'Aumône  par  M.  de  .Man- 
delol,  gouverneur  de  Lyon,  et,  en  ce  moment,  au -ser- 
vice du  capitaine  Ridel,  veloutier,  savoir  :  «  ung  blan- 
«  chcl  cl  une  chausses,  une  paire  de  solliers  et  deux 
«  chemises,  sans  le  tirer  en  conséquence.  »  —  Ordre 
de  donner  aux  trois  adoptifs  de  rAunn'ine,  qui  étaient 
alors  novices  au  couvent  des  Cordeliers,  une  aune  et 
quart  de  drap  blanc  pour  leur  faire  des  bas-de-chaus- 
ses,  et  au   Frère   portier  dudit  couvent  pareillement 
du  drap  blanc,  pour  lui  faire  un  «  blanchet.  »  —  Payé 
à  maître  Jean...  (en  blanc,  mais  il  s'agit  sans  doute  ici 
de   l'un   des   frères  Ysellet),  menuisier,    la  somme  de 
22  livres  3  sous  tournois  pour  les  «  parties  par   luy 
«  faictes  aux   archives   de    ladicte  Aulniosne,    oultre 
«  le  prix-fait  d'ieelles.  »  —  Désignation  des  bourgeois 
de  Lyon  pour  faire,  suivant  l'usage,   les  quêtes,    tant 
par  les  maisons,  dans  les  pennonages,  qu'au  bassin, 
à  la  porte  des  églises  de  la  ville,  la  semaine  d'avant 
et  le  jour  de  Noël.  —  Placement  de  Jérémie  Granima- 
tica,  adoptif  de  l'Aumône  en  qualité  d'apprenti   pour 
trois  ans,  chez  Alexandre  Marcilly,  marchand  libraire, 
à  Lyon;  «  durant  lequel  temps,  il  sei'a  tenu  le  nour- 
«  rir  et  alimenter  d'habitz  et  nourriture  de  bouche, 
«  et  luy  apprendre  son  estai.  »  —  Payé   à  Jacques 
Trelachault,  cordonnier,  la  somme  de  80  livres  10  sous 
tournois,  pour  la  vente  de  cent  dix  paires  de  souliers 
par  lui  fournies  aux  enfants  de  l'Aumône,  à  raison  de 
13  sous  tournois  la  paire.  —  Proposilion  faite  par  nies- 
sire Hugues  Athiaud,  avocat,  l'un  des  recteurs  de  l'Au- 
mône, disant  que,  afin  de  prévenir  la  perte  des  actes 
émanés  du  Bureau,  «.il  seroit  bon,  pour  l'advenir,  en 
«  lieu  de  ce  que  le  secrétaire  souloit  appourler,  chacun 
«  dimanche,  une  membrure  de  papier,  il  appourtast  ung 
«  livre  relié,  qui  fût  soullizant  pour  enregistrer  toutes 
«  {sic)  les  actes,  ordonnances  et  contraciz  qui  se  pour- 
«  roicnt  faire  dans  ledict  Bureau  pour  servir  de  cedde  et 
«  broillatz  (minute  et  brouillard),  pour,  puis  après,   le 
(c  minuter  au  long  sur  ung  aultre  livre,  lequel  il  rendra, 
(c  en  fin  de  ladicte  année,  dans  les  archives  de  ladicte 
«  Aulmosne.  Laquelle  proposition  ayant  esté  entendue 
«  par  la  Compagnie,  a  esté  ordonné  faire  ce  que  dessus 
«  proposé  par  ledict  sieur  Athiaud.  »  —  Payé  à  iVesme 


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AllCIIIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


Tissol,  meunier,  la  somme  de 33  livres  tournois,  «pour 
«  avoir  reuiis  le  inolin  de  ladicte  Aulmosne  au  lieu  de  la 
«  porie  Lumbert  el  faicl  ccrlaines  réparations  audict  mo- 
«  lin,  que  avoir  mis  le  molin  de  Labau  au  lieu  où  souloil 
«  cstre  celluy  de  ladicle  Aulmosne.  »  —  Payé  à  maître 
Christophe,  apothicaire,  la  somme  de  36  livres,  pour  la 
vente  de  trois  douzaines  de  torches,  destinées  aux  en- 
terrements. —  Ordre  de  faire  confectionner  une  boîie 
pour  mettre  les  amendes  «  en  quoy  encourront  3LAL ,  tant 
«  pour  le  deffault  d'assister  au  Bureau,  aux  heures  or- 
«  données,  que  de  rappourter  les  inquisitions  dont  ilz 
«  se  trouveront  chargés.»  —  Les  recteurs  de  l'Aumône 
ayant  égard  à  la  déclaration  de  Damienne  Jay,  orphe- 
line de  rétablissement,  «  laquelle  se  seroit  distraicte, 
«  pour  quelque  temps,  de  ladicte  Aulmosne,  ce  qu'elle 
«  auroil  renionstré  avoir  esté  faict  par  la  subornation 
«  de  certains  ses  parens  ;  néanlmoings  que,  présente- 
((  ment,  elle  estoit  en  délibération  de  se  rendre  de  re- 
«  chef,  s'il  plaisoil  ausdictz  seigneurs  recteurs  la  recep- 
«  voir  pour  adoptifve,  offrant  donner  elle  et  tout  son 
«  bien  à  ladicte  Aulmosne ,  lesquels  seigneurs  l'ont  de 
«  rechef  reçeue  pour  adoptifve,  aux  conditions  par  elle 
«  présentées.  » —  Mise  en  condition,  pour  un  an,  d'une 
fille  adopiive  de  l'Aumône,  chez  Jean  Dru,  écrivain- 
relieur,  demeurant  dans  la  rue  Thomassin  et  alors  ab- 
sent, mais  représenté  par  Clauda  Clavellon,  sa  femme. 
—  Communication  donnée  aux  recteurs  de  l'Aumône, 
par  Frédéric  Thomas,  chargé  des  affaires  des  conseil- 
lers-échevins  de  Lyon,  administrateurs  de  l'hôpital  ou 
Hôtel-Dieu  du  ponl  du  Rhône,  «  lequel  a  remonstré 
«  ([ue,  suivant  ce  que  ci-devant,  pour  la  commodité  de 
«  la  ville,  il  auroil  esté  advisé  de  remuer  la  boucherie 
«  dudict  hospilal  dans  une  place  traversant  de  ladicte 
«  rue  de  lllospital  en  la  rue  de  Grolée,  dans  laquelle 
«  place  il  y  a  certain  petit  jardin  appartenant  à  Per- 
«  nette  Pézieu,  fille  adoptifve  de  ladicte  Aulmosne,  le- 
«  quel,  par  l'appréciation  qui  auroil  esté  faicte  des 
«  fondz  estant  en  ladicte  place,  auroil  estimé  à  la  somme 
«  de  2j0  livres  tournois.  Après  lequel  ra|)port  et  ([u'il 
«  est  apparu  ausdictz  sieurs  recteurs  de  ladicte  extima- 
«  lion,  Icsquelz  sieurs  recteurs  ont  icelle  eu  pour 
«  agréable,  et  ordonné  que  l'acte  sera  registre  aux  ac- 
»  tes  de  ladicte  .\ulmosne,  au  i)roufiîct  de  ladicte 
«  Pézieu,  »  etc.  —  Ordre  de  payer  au  nommé  Chuel, 
«  cy-devant  serviteur  de  feue  dame  Loyse  Charly,  dicte 
«  Labbé,  la  somnu;  de  '<0  livres  tournois,  et  ce  tant 
«  p(nn'  ung  légat  de  la  sonnne  de  10  livres  tournois, 
«  par  ladicle  deffunclc  faict  audict  Cluiei,  que  pour 
»  30  livres  qu'elle  luy  a  confessé  debvoir,  par  sondict 
«  teslamenl  et  comme  ajiperl  par  la  clause  d'icelluy.  » 


—  Quittances  de  la  quantité  de  cent  soixante  ànées  de 
blé-froment,  d'une  part,  et  de  vingt  ànées  de  la  même 
denrée,  d'autre  part,  passées  par  les  recteurs  de  l'Au- 
mône au  profil  de  messire  Vespasien  de  Gribaldi,  abbé 
commandataire  de  l'abbaye  d'Ainay  de  Lyon,  «  cl  ce 
«  sur  tant  et  moings  des  arrérages  de  la  ipiantité  de 
<c  trente-cinq  asnées  bled-froment  que  ledict  seigneur 
«  abbé  d'Esnay  est  tenu  fournir  annuellement  à  ladicle 
«  Aulmosne,  à  cause  de  ladicte  abbaye,  à  chacun  jour 
«  et  fesle  Sainct-Martin  d'hiver.  »  —  Rôles  des  nota- 
bles nommés  pour  faire  la  quête  dans  la  ville,  au  profit 
des  pauvres  de  l'Aumône,  durant  la  semaine  sainte 
cl  les  fêles  de  Pâques  de  l'année  1j7d.  —  Don,  fait  par 
Marguerite  de  Bourges,  veuve  et  héritière  de  noble 
Jean  Baronnat,  seigneur  de  Beauregard,  de  la  somme 
de  20  écus  au  soleil,  pour  être  remise  entre  les  mains 
de  Guillaume  Scarron,  trésorier  de  l'Aumône.  —  Tran- 
saction entre  les  recteurs,  d'une  part,  et  Guillemelte 
Berlhaud,  cohéritière  de  feu  Thomas  Berthaud,  en  son 
vivant,  imprimeur  à  Lyon,  d'autre  part,  au  sujet  d'un 
procès  survenu  entre  les  parties  et  qui  avait  pour  cause 
le  payement  d'une  somme  de  2,000  livres,  que  les  ad- 
minislraleurs  réclamaient  de  leur  adversaire  «  et 
«  qu'elle  n'a  volonté  de  contester  ;  au  contraire,  qu'elle 
«  prioit  lesdiclz  seigneurs  de  la  iraicier  à  l'amiable, 
«  actendu  sa  nécessité  ,  leur  offrant  leur  céder  tout  le 
i(  droict  qui  luy  appartient  sur  la  maison  qui  fust  du- 
«  dict  Berlhaud,  size  à  Lyon,  rue  Raisin,  pour  sa  part. 
«  Sur  quoy,  lesdiclz  seigneurs  recteurs  et  ladicte  Ber- 
ce ihaud  sont  demeurés  d'accoi'd,  assavoir  :  que  ladicle 
«  Berlhaud  a  cédé...  ausdiclz  seigneurs  recteurs  la 
«  moitié  de  ladicte  maison,  pour  el  moyennant  le  pris 
«  et  somme  de  l,b30  livres, sur  laquelle  somme  lesdiclz 
«  seigneurs  luy  précompteront  la  somme  de  1,000  li- 
«  vres  pour  sa  part,  et  moitié  de  ladicle  somme  de 
«  2,000  livres  tournois,  deue  à  ladicte  Aulmosne,  et 
«  que  le  surplus,  montant  ;J50  livres  tournois,  lesdiclz 
«  seigneurs  recteurs  luy  payeront,  aux  termes  qui  so- 
ie ront  advisés.  »  —  Payé  à  Jean  Bannicr,  menuisier, 
la  somme  de  10  livres  tournois  pour  la  façon  «  dune 
«  bancque,  une  licite  (tiroir),  ung  marchepied  et  une 
«  quaisse  à  tenir  argent,  aux  archives  de  l'Aulmosne.  » 

—  Charge  donnée  aux  sieurs  Dnfour  el  Du  Troncy,  rec- 
teurs, de  faire  l'inventaire  général  des  titres  el  contrats 
de  l'Aumône.  —  Ordre  à  31.  de  Cublize  «  de  dresser  des 
«  déparlemenlz  des  eiifans  el  filles  de  ladicle  Aul- 
«  mosne,  mis  à  maislre,  cl  baillera  chacun  de  .MM.  ung 
«  département  pour  faire  la  visite  desdiclz  enfans, 
«  afin  de  les  tenir  en  règle.  »  —  Payé  à  François- 
llenrv  Coulurier,  de  Cuire,    mari  de  Françoise  Finan, 


SERIE  E.  —  ADMLMSÏUAT 

ado^iiivc  tlo  l'Auiiiôiic,  la  somme  de  40  livres,  et  10  li- 
vres pour  mu;  robe  cl  une  coite,  formant  ensemble  la 
somme  eonsiiiiiée  à  ladiic  Fiiian  pour  sa  dot  de  ma- 
riage, outre  la  somme  de  "iO  livres  que  «  le  sieur  de 
K  Sainct-Joyrc  doit  bailler,  en  déduction  d  iing  légat 
«  de  1,000  livres,  donné  par  feu  M.  l'abbé  de  Sainct- 
«  Martin  de  Pontoise.  son  fi'cre,  pour  uiarier  vingt 
«  pauvres  filles  de  ladicte  Aulinosne.  «  —  llc([ucle|)ré- 
sentée  au  iiureau  par  Claude  de  La  Rochelle,  charpen- 
tier, lequel  «  auroit  renionstré  qu'il  auroit  faict  ung 
«  molin  neuf  sur  le  Rosue,  et  que,  cy-devant,  lesdiclz 
«  sieurs  recleurs  souloieut  tenir  leur  molin  à  la  place 
«  de  la  porte  du  Poix-des-Farines,  laquelle  place  est 
«  vuide;  auroit  requis  luy  permcctre  mectre  sondict 
«  molin  en  ladicle  place,  à  la  charge  de  l'en  ester  tou- 
te tes  et  quantes  foys  que,  par  lesdiclz  sieurs  recleurs, 
«  il  en  sera  sommé  et  inlerpcllé,  et  ce  à  la  première 
«  sommation  :  ce  qui  luy  a  esté  accordé  à  ladicte  con- 
te diiion,  et  encores  avec  condition  que  nul  n'y  pourra 
«  mectre  aultrc  molin  ,  parce  qu'ilz  entendent  ladicte 
«  place  leiu"  demeurer  pour  y  remeclre  le  molin  de 
«  ladicle  Aulmosne,  toutes  et  quantesfois  qu'il  en  sera 
«  besoing  et  que  bon  leur  semblera.  Desquelles  choses 
«  lesdiclz  sieurs  recteurs  ont  ordonné  acte  estre  escript, 
«  pour  servir  par  cy-après  à  ladicte  Aulmosne,  en  ce 
a  que  de  raison.  »  —  Plainte  portée  au  consulat  de 
Lyon,  par  les  recteurs,  contre  les  Jésuites, qui  refusaient 
de  recevoir  un  tronc  pour  les  pauvres  de  l'Aumône.  — 
Payé  à  noble  Jacques  de  Lossay,  homme  d'armes  de  la 
compagnie  de  M.  le  prince  Dauphin,  mari  de  damoiselle 
Jacqueline  de  Villebœuf,  fdie  de  feu  Benoît  de  Ville- 
bœuf,  concierge  des  prisons  de  Roanne,  à  Lyon,  Ja 
somme  de  30  livres,  restant  de  celle  de  99  livres  tour- 
nois, pour  semblable  somme  à  laquelle  était  tenue  en- 
vers les  deux  époux,  Damienne  Jay,  adoptive  de 
l'Aumône,  comme  fille  de  feu  Jean  Jay  et  de  Jeanne 
Delaplace,  qui  devaient  cette  somme  de  99  livres  à 
Jacques  de  Lossay  et  à  sa  femme,  par  obligations,  etc. 
—  Promesse  faite  aux  recteurs  de  l'Aumône,  par  la 
corporation  des  cordonniers  et  d'autres  habitants  de 
la  ville  «  que,  procurans,  par  effect,  de  faire  re- 
(t  mectre  le  marché  des  ciiyrs  à  la  place  accous- 
«  tumée,  qui  est  à  la  Grenette,  de  payer  aux  pau- 
«  vres  de  ladicte  Aulmosne  la  somme  de  loO  escuz 
«  d'or  sol  pour  ladicte  [mulalion].  Laquelle  somme 
«  tous  ensemble  et  l'ung  d'eulx  seul  et  pour  le  tout 
«  promectent  payer  ausdictz  sieurs  recleuis,  iuconti- 
«  nent  qu'il  sera  permis  vendre  lesdiclz  cuyrs  à  la- 
«  dicte  Grenette.  »  —  Achat  d'un  veau,  moyennant 
6  livres  10  sous  tournois,  et  d'un  mouton,  au  prix  de 


ION  UE    LETARLISSEMENT.  53 

•$  livres,  pour  faire  présent  du  loul  aux  Cordeliers  de; 
Saint-Bonaventure,  le  jour  de  la  IV-ic  de  leur  patron.  — 
Recette  de  1,000  livres  tournois,  provenant  d'un  legs 
de  pareille  somme,  fait  aux  pauvres  de  l'Aumône, 
par  Baptiste  Bartolomei,  marchand  florentin,  établi  à 
Lyon.  —  Comparution,  devant  le  Bureau,  d'Antoine 
Blanc,  imprimeur  à  Lyon,  (jui  déclare;  aux  recleurs  fjue, 
«  piiys  deux  ans  et  demy  en  çà,  U  sdiciz  sieuivs  (ou  sci- 
ée gneurs  :  ou  se  sert  indifféremment  do  ces  deux  ijua- 
ee  llficalions)  luy  auroient  affermé  Thomas  Durand 
ee  pour  le  servir  d'apprenlif  audict  estât  d'im|)rinieur, 
ee  durant  le  temps  et  terme  de  cinq  ans,  et  epie,  en 
ee  considération  de  ce  que  ledict  Duraïul  l'a  fidèlement 
ee  servi  par  l'espace  de  deux  ans  et  demy,  il  donnoil, 
ee  comme  il  a  donné  et  donne,  dèz  à  présenl.  audict 
ee  Durand,  sondict  apprentif,  la  somme  de  10  escuz 
ee  d'oh  sol,  et  ce  pour  les  bons  et  agréables  services 
ee  qu'il  luy  a  faictz  par  cy-devant,  de  la  preuve  des- 
ee  efuclz  il  l'a  relevé  et  relève,  par  ces  présentes.  Lés- 
ée quelz  10  escuz  sol  ledict  Blanc,  pour  luy  et  les  siens, 
te  a  promis  rendre,  payer  et  délivrer  audict  Durand, 
ee  apprentif,  dans  la  fin  de  son  apprentissage,  souhz  les 
ee  promesses,  sermeniz,  obligations  de  tous  et  chacun 
te  ses  biens,  »  etc.  —  Pour  éviter  les  inconvénients  qui 
pourraient  résulter  de  la  mise  en  appreniissage  des 
garçons  et ,  pareillement ,  des  filles  de  l'Aumône,  à 
ee  faulte  de  faire  les  inquisitions  des  mais  très  et  mais- 
ee  tresses,  a  esté  ordonné  que,  par  cy-après,  ne  se 
ee  baillera  aulcuns  enfans,  soit  filz  ou  fille,  sans  avoir 
et  faict  l'inquisition.  »  —  Ordres:  de  donner,  en  au- 
mône, à  Michel  Beyssonnière,  canonnier  ordinaire  de 
la  citadelle  de  Lyon,  la  somme  de  10  livres  tournois,  en 
considération  de  sa  pauvreté  et  de  ce  qu'il  était  chargé 
de  femme  et  d'enfanis  ;  —  de  payer  à  Frère  Auger  Bo- 
lard,  adoptif  de  l'Aumône  et  religieux  au  couvent  des 
Carmes  de  Lyon,  la  somme  de  10  livres  tournois  pour 
ee  l'aider  à  conduire  à  Paris,  auquel  lieu  il  va  estudier 
et  aux  lectres  divines  et  humaines.  »  —  Promesse  faite 
aux  recteurs  par  Dominique  Devaulx,  charron,  que 
Jean  de  Bard,  aussi  charron,  ee  ne  yra  plus  mendier, 
(t  en  considération  de  ce  que  lesdiclz  seigneurs  luy  ont 
«  baillé  accousiremeniz  nionlant  à  la  somme  de  (1  livres 
ee  tournois  ;  laquelle  somme  ledict  Devaulx  a  promis 
et  payer  ausdiciz  seigneurs,  par  cy-après,  et  s'en  est 
ee  obUgé  en  bonne  forme.  »  —  Allocation  de  10  sous 
tournois  par  semaine,  passée  à  la  maîtresse  de  l'hôpital 
Sainte-Catherine,  sur  l'observation,  faite  par  elle,  qu'elle 
et  ne  peult  subvenir  aux  menues  besougnes  qu'elle  est 
ee  contraincle  d'achepter  pour  les  filles  malades  qu'elle 
ee  a  à  Saincte-Catherine.  »  —  Ordre  de  payer  à  Jean 


56  ARCHIVES  DE  LA 

iJaudiii,  inarchand  à  Lyon,  20  livres  tournois,  à  lui  dues 
en  reste  de  la  somme  de  270  livres,  prix  de  deux  meu- 
les qu'il  avait  vendues  aux  recteurs,  en  1370,  pour  le 
seivice  du  moulin  de  l'Aumône.  —  Renvoi  des  autres 
bedeaux  de  l'Aumône,  sur  la  promesse  que  deux  de  ces 
ofliciers  avaient  faite  au  Bureau  de  «  s'employer  en- 
«  semble  et  si  bien  exécuter  leur  charge,  qu'ilz  nettoy- 
«  ronl  la  ville  de  gueux  et  vaccabons.  »  —  Injonction 
au  secrélaire  de  l'Aumône  de  travailler  sans  relâche  à 
l'inventaire  des  papiers  de  l'établissement,  «  ce  qu'il  a 
«  promis  faire  et  exécuter  par  effect.  »  —  «  Sur  ce 
«  que,  de  longtemps,  pour  cause  de  l'inconimodilé  du 
«  lieu  de  la  Chanal,  pour  estre  trop  loing  de  collège, 
o  il  auroii  esté,  par  plusieurs  fois,  proposé  de  faire 
«  bastir  ung  collège  pour  les  enfans  masies  estans  au- 
«  dict  lieu  de  la  Chanal,  près  le  collège  de  la  Trinité, 
«  et,  à  ces  fins,  auroil  jà  esté  acquis  une  grange  près 
«  les  maisons  du  sieur  Guillaume  Henry,  seigneur  de 
«  Jarniosl,  dernier  (derrière)  la  Trinité,  et  qu'il  con- 
«  vient  achepter  quelque  aultre  lieu  pour  rendre  le 
«  basliment  carré  et  plus  commode,  ilz  (les  recteurs) 
«  esloyent  en  marché,  avec  ledict  seigneur  de  Jarniost, 
«  de  quelque  fondz  convenable,  pour  le  pris  de 
(c  1,200  livres  tournois  j  ne  restoit  que  d'adviser  si  l'on 
«  debvoit  faire  ladicie  acquisition,  acteudu  mesme  que 
«  ledict  seigneur  de  Jarniost  auroit  promis  d'attendre 
«  le  payement  deux  ans,  sans  aulcun  prouHict,  ainsi 
«  que  l'auroit  rapporté  le  sieur  Scarron  ;  lesdictz  sieurs 
«  recteurs  ayant  donné  leur  advis,  par  la  pluralité  des 
«  vorx,  ont  conclu  et  résolu  d'achepter  lesdictz  fondz 
«  dudict  seigneur  de  Jarniost  pour  ledict  pris  de 
«  1,200  livres  tournois,  et,  à  ces  fins,  ont  délibéré  aller 
«  trouver  ledict  seigneur  de  Jarniost,  pour  passer  le 
«  conlract  en  bonne  forme,  et  promectre  payer  ledict 
«  pris  dans  deux  ans,  sans  aulcun  proullict,  suyvant 
«  l'offre  dudict  seigneur  d(!  Jarniosl.  »  —  Sur  les  re- 
montrances faites  par  Antoine  Passard,  tailleur  d'habits 
pour  les  enfants  de  l'Aumône,,  qu'il  ne  pouvait  plus 
<'ontinuer  de  servir  l'établissement,  au  i)rix  dont  il 
était  précédemment  convenu  et  qu'il  avait  accepté,  et 
cela  «  i)our  deux  raisons  qu'il  a  dèduictes,  assavoir, 
«  (]ue  le  fil  est  grandement  renchéry,  aussi  que  ordi- 
«  nairement  on  lui  baille  les  habilz  à  faire  piès  les  fes- 
«  les,  qui  luy  porte  grand  préjudice,  »  les  recteurs 
décident  que  l'ordre  sera  donné  au  commis  de  la  garde- 
robe  de  donner  satisfaction  au  sieur  Passard  (ou  Plas- 
sard),  eu  ce  qui  concerne  les  habits,  et  que,  pour  le 
sui'plus,  «  ilz  luy  feront  quelque  honneslelé,  »  soil  à 
la  fin  de  l'année  couranie,  soit  quand  il  présentera  ses 
mémoires  de  frais.  —  Payé  à  Élieime  Giolly,  maîlie 


CHARITÉ  DE  LYON. 

serrurier,  la  somme  de  4  livres  tournois  pour  trois  ser- 
rures à  bosse  et  six  esparres  avec  leurs  angons,  pour 
servir  aux  prisons  de  l'hôpital  Sainte-Catheiine,  etc. 


E.  14.  (Registre.)  —  In-4»,  197  foiiillcts,  papier. 


1574-t5'ïe.  —  Délibérations  du  Bureau  de  lAu- 
niône-Générale.  —  Mandats  et  actes,  etc.  (Expédition 
du  volume  précédent.)  —  Ordre  de  payer  :  à  maîli-c; 
Jean  Broallier,  docteur  en  médecine,  la  somme  de  2I> 
livres  tournois,  tant  pour  ses  gages  d'un  au  et  demi,  :i 
raison  de  10  livres  tournois  par  an,  que  pour  «  les 
«  peines  par  luy  pi'inses  à  visiter  les  maistres  et  niais- 
«  tresses  de  la  Chanal,  durant  ledict  an  et  demy;  »  — 
à  messiie  Claude  Camus,  conseiller  du  Roi  et  général 
de  ses  finances,  à  Lyon,  la  somme  de  200  livres  tour- 
nois, pour  semblable  somme  qu'il  avait  pi'ètèe  à  l'.Vu- 
mône.  —  Quittance  passée  par  le  Bureau,  au  profil  de 
François  Benoît,  marchand  épicier  de  Lyon,  de  la 
somme  de  104  livres  9  sous  11  deniers  tournois,  res- 
tant des  deniers  de  l'aumône  faite  aux  pauvres  par  les 
épiciers  de  la  ville,  en  1373,  etc.  —  Congé  temporaire, 
accordé,  sur  sa  demande,  à  Mathieu  Feuilioux,  prêtre, 
maître  des  enfants  de  la  Chana,  pour  aller  dans  son 
pays,  voir  sa  mère,  qui  était  tombée  malade,  et  déci- 
sion portant  que,  pendant  l'absence  de  cet  olUci(;r,  les 
recteurs  se  rendi'ont  aliernativemenl,  chaque  jour,  à 
l'hôpiial  susdit,  pour  en  faire  la  visite.  —  Payement,  à 
Antoine  Rousset,  de  la  somme  de  3  livres  tournois,  pour 
et  en  déduction  de  la  façon  de  la  toile  qu'il  confection- 
nait pour  l'Aumône,  avec  le  fil  qui  lui  avait  été  fourni  par 
la  maîtresse  des  filles  de  Sainte- Catherine.  —  Ordres  : 
de  payer  au  même  Rousset,  tisserand,  7  livres  tour- 
nois, pour  reste  de  la  somme  de  12  livres  10  sous,  qui 
lui  était  due  pour  la  façon  de  cent  aunes  de  toile  qu'il 
avait  fabriquées  ])Our  le  compte  de  l'.Vumône,  à  raison 
de  2  sous  C  deniers  l'aune  ;  —  de  donner  à  un  Espagnol, 
qui  avait  été  détroussé  par  les'  gens  de  Livron,  la 
somme  do  3  livres,  pour  «  luy  aider  à  s'en  aller  où  il 
«  vouidra.  »  — Ilinéraires  tracés,  dans  la  ville d(!  Lyon, 
aux  notables  chargés,  en  1370,  de  faire  la  quèle  pour 
les  pauvres  de  l'Aumône.  Côté  de  Fourvières  :  Depuis  la 
porte  de  Pierre-Scise  Jusqu'à  celle  de  Bourgneuf;  — 
depuis  cette  dernière  porte  «  jusques  à  la  rue  allant  en 
«  Saonne,  de  laquelle  les  maisons  delà  Fleur-de-Lyx  et  du 
«  Cerf-Blanc  font  les  deux  coings  ;  »  — dejjuis  le  «  carré 
«  de  la  maison  où  pend  pour  enseigne  le  Cerf-Blanc, 
«  jusques  au  port  Saiiicl-Paui,  (■(iiM|iriiis  la  rue  Sainct- 


SERIE  E. 


ADMIMSTRATION  DE  L'ÉTABLISSEMEM. 


57 


«  Christofle,  à  la  porlelle  Saiiict-Paul  ;  »  —  depuis  le 
port  Saiiit-Paiil,  «  à  commencer  au  portail  où  pend 
«  pour  enseigne  le  Ifeaulme,  du  long  de  la  grande  rue, 
«  d'un  costé  et  d'aullre,  jus([ues  au  carré  de  la  maison 
«  du  sieur  Combe,  icelle  compriase,  retournant  à  la  rue 
«  de  l'AngilIe  (l'Angèle),  jusques  au  lénement  de  Paris; 
«  —  au  (juarlier  à  commencer  à  la  maison  de  feu  sieur 
«  Balthazard  Douppes,  et  au  carré  où  demeure  maistre 
«  Carlin,  armurier  du  Roy,  tirant  d'ung  costé  et  d'aul- 
«  trc,  jusques  aux  maisons  Thomassin  et  Trie,  tjui 
«  furent  de  feuLaurcucin,  faisant  les  carrés  de  la  des- 
«  cente  du  pont  de  Saonne  et  des  Changes,  non  com- 
«  prins  lesdictes  maisons,  les  rues  des  Chevrières  et  de 
«  Paris  coniprinses  ;  —  au  quartier  despuis  la  maison 
«  de  Trie,  icelle  comprinse,  faisant  le  carré  des  Chan- 
«  ges,  tirant  par  la  boucherie  Saincl-Pol  et  tripperie, 
«  jusques  devant  l'hôtellerie  du  Daulphin  ;  —  au  quartier 
«  despuis  Tendroict  du  petit  portail  Sainct-Pol,  tirant 
«  au  long  de  la  rue,  d'ung  costé  et  d'aultre,  montant  à 
«  la  rueSainct-Barihélemy  jusques  àla  tour,  retournant 
«  à  la  rue  de  la  Jucfrie  (Juivcrie)  jusques  à  la  place  du 
«  Puy-de-Porcherie,  comprenant  les  deux  maisons  des 
«  Guerriers  (c'est-à-dire  :  de  la  famille  Guerrier)  ;  ^ 
«  au  quartier  despuis  le  pont  de  Saonne,  commençant 
«  aux  maisons  de  Ponchet  et  Manissier,  tirant  au  Puy- 
«  de-Porcherie,  y  comprenant  la  maison  des  Baronnat, 
«  retournant  à  la  grande  rue  des  Changes,  jusques  à 
«  la  maison  de  André  de  Larben  et  celle  de  Pierre 
«  Coing,  la  rue  du  Garillan  y  comprinse  ;  —  au  quar- 
«  lier  despuis  le  Pelit-Pailais,  à  commencer  aux  mai- 
«  sons  de  M.  de  Poix  et  de  M.  de  La  Pradelle,  tirant  au 
«  coing  du  Grand-Pallais,  entrant  dans  la  rue  de  Tra- 
«  massac  et  de  la  Monnoye,  jusques  au  coing  de  la 
«  maison  neufve  de  M.  l'advocat  Pinet;  —  au  quartier 
«  despuis  le  Grand-Pallais  jusques  à  la  maison  du  Faiil- 
«  con,  retournant  à  la  place  du  Pallais  jusques  en 
«  Saonne,  et,  de  là,  par  la  rue  du  Gavinet  jusques  à 
«  Roanne  »  (c'est-à-dire  :  au  palais  de  justice,  dit  de 
Roanne); —  «au  quartier  despuis  et  comprins  la  maison 
«  des  héritiers  Montucla  jusqu'à  la  Porte-Froc,  com- 
«  prins  le  circuit  de  Sainct-Alban,  tirant  par  la  rue 
«  le  long  du  téneraent  de  Sainct-Jehan,  à  la  Bombarde, 
«  et  d'illec  tirant  par  la  rue,  jusques  à  la  maison  que 
«  fust  de  feu  M.  Jehan  Vidilly  ;  —  au  quartier  despuis 
K  la  maison  de  M.  Jehan  Vidilly,  tirant  en  Gourguillon, 
«  comprenant  la  rue  de  Sainct-Pierre-le-Vieulx  tirant 
«  jusques  à  la  fontaine  Sainct-George,  estant  à  la  niai- 
K  son  des...  (lacune),  retournant  à  la  maison  des  Lau. 
«  rencin,  tirant  contremont  la  rue,  jusques  à  la  reclu- 


«  série  de  la  Masdalcine  : 


au  quartier  despuis  la 


Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  E.  —  Tome  II. 


maison  de  la  fontaine  Sainct-George,  comprins  la  rue 
tirant  à  la  recluserie  de  la  Magdaleine,  et  despuis 
l'église  Sainct-George,  tirant  à  la  Croix-du-Sablet  et 
Pierre-Percée,  comprins  lc>  rues  de  l'Ours  et  Ferra- 
chat,  jusques  au  cloistre  Sainct-Jehan  ;  —  du  côté  du 
Rhône  :  «  Au  quartier  despuis  le  pont  de  Saonne,  d'ung 
costé  et  d'aultre,  tirant  à  la  Grand-Rue  jusques  à  la 
maison  de  .M.  de  La  Fay,  entrant  en  la  rue  Mercière, 
jusques  au  coing  de  rue  Challamont  ;  —  au  quartier 
despuis  le  coing  de  rue  Challamont,  comprins  la 
maison  du  sieur  Vincent,  tirant  par  la  Grand-Rue, 
d'un  costé  et  d'aultre,  jusques  à  la  maison  du  Maillel- 
(l'Arf/ent,  entrant  dans  la  rue  Tupin,  jusques  à  la 
Pomme  ;  —  au  (juarlier  depuis  le  Maillet-d'Argent, 
icelle  (maison  du  Maillet)  comprinse,  et  le  coing  do 
rue  Tupin,  tirant  par  la  Grand-Rue,  d'ung  costé  et 
d'aultre,  jusques  au  coing  de  rue  Raisin  et  la  cave 
dEsnay  (d'Ainay)  ;  —  au  quartier  despuis  le  coing 
de  la  cave  d'Esnay  jusques  aux  Célestins,  retournant 
à  la  rue  des  Jardins-Sainct-Anthoine  et  jeu  de  paume, 
jusques  au  lénement  de  Confort  et  VAsne-Rmjé  ;  — 
au  quartier  despuis  les  maisons  du  sieur  Hugues  de 
LaPortejusques  à  l'image  Sainct- Jacques,  vis-à-vis  rue 
Thomassin,  entrant  dans  ladicte  rue  Thomassin,  jus- 
ques à  la  maison  qui  fust  de  maistre  Pierre  Vassel, 
entrant  dans  rue  Ferrandièrc,  prenant  à  la  maison 
du  Mouton  jusques  à  la  maison  dudict  sieur  Hugues 
de  La  Porte  ;  —  au  quartier  despuis  l'image  Sainct- 
Jacqucs  et  le  carré  de  rue  Thomassin,  tirant,  d'ung 
costé  et  d'aultre,  jusques  à  VAsne-Rayê,  devant  le 
piastre  (la  place)  de  Confort,  et  d'illec  au  grand 
Hostel-Dieu  du  pont  du  Rosne,  les  rues  Raisin  et 
Chenu  ;  —  au  quartier  despuis  l'Hostel-Dieu  du  pont 
du  Rosne,  et  d'illec  tirant  à  Esnay,  et  le  quar- 
tier Saiuct-Michel,  jusques  aux  Célestins;  —  au 
quartier  despuis  le  grand  Hostel-Dieu  du  pont  du 
Rosne,  tirant  au  long  de  la  grand  rue  du  Puy-Pcl- 
loux  (Puits-Pelu),  jusques  audict  Puys-Pelloux,  d'une 
part  et  d'aultre,  comprins  les  rues  Noire  et  Rôtis- 
sière  (de  la  Rôtisserie),  entrant  dans  la  rue  Thomas- 
sin, jusques  à  la  maison  de  feu  M.  Pierre  Vassel  ;  — 
au  quartier  despuis  le  Puys-Pelloux,  tirant  au  Port- 
Charlet  et  d'illec  en  rue  Grolée,  jusques  au  téne- 
nient  de  l'IIospital,  retournant  au  Port-Charlet, 
:<  allant  au  long  des  Cordcliers,  jusques  à  la  maison  de 
M.  (Syniphorien)  de  Charapier,  entiant  dans  la  rue 
de  Bonnevaulx,  jusques  à  la  maison  de  Loys  de  Gro- 
lée ;  —  au  quartier  despuis  le  Puys-Pelloux,  tirant  au 
c  Puys-Grillet  et  à  la  Croizette,  jusques  à  la  rue  de  la 
(  Grenette,  et  dudict  Puys-Pelloux  en  la  rue  Ferran- 

8. 


«  tlière,  jusques  au  Moulon,  et  d'illec,  par  la  rue  de 
«  l'EslaljlcM'io,  jusques  à  la  rue  de  la  Grenette,  le  droict 
«  de  TEstrapade  ;  —  au  quartier  despuis  les  maisons 
«  où  pend  pour  enseigne  le  Sauvaige,  appartenant  à 
«  Jehan  Collereau,  et  de  la  maison  faisaiu  l'aultre  coing 
«  au-devant  le  Puy-de-la-Croizeite,  tirant  par  la  Grè- 
ce nette  jus(iues  au  coing  de  la  rue  du  Bois,  jusques  à 
«  la  maison  de  Gros-Jehan  le  mareschal,  comprenant 
«  la  ruelle  du  coslé  du  soir,  allant  finir  au  Sauvaige  ; 
„  —  au  quartier  despuis  les  maisons  du  Mouton  et  des 
«  T/'ois-Pj'geons,  jusques  au-devant  Sainct-îNizier  ;  d'illec 
«  au  lieu  de  Noslre-Dame  de  rue  Neufvc,  comprenant  la 
<t  rue  Vendrant,  jusques  à  la  maison  de  M.  Pierre  Mo- 
«  rin  ;  —  au  quartier  despuis  les  maisons  de  feu  le 
«  secrétaire  Chauvet,  dictes  des  Forces,  tirant  par  la 
«  rue  de  la  Gerbe,  du  coslé  du  matin  seulement,  jus- 
«  ques  au  Portail-Vieulx.  du  Rosne,  et  d'illec  tirant  du 
«  long  du  ténement  des  granges  appensionuées  de  feue 
«  dame  Françoise  de  Gênas,  entrant  dans  la   rue  de 
«  l'Arcediacre  (l'Archidiacre),  coniprins  la  rue  Buisson, 
K  jusques  à  la  maison  des  Forces  ;  —  au  quartier  dcs- 
«  puis  les  maisons  des  héritiers  de  feu  M.  Jehan  Gra- 
«  vier,  en   son   vivant,  secrétaire  de  la  ville,  et  des 
«  chanoines  de  Sainct-Nizier,  faisant  l'aultre  coing  de 
K  la  rue,  au-devant  de  celle  dudict  Gravier,  tirant  par 
«  la  rue  Neufve  jusques  au  Portail  du  Rhosne,  comprius 
«  le  circuit   des    maisons  et    granges   qui    furent   de 
«  M.  l'esleu  de  Varey  et  Barsuraube  (Bar-sur-Aube  ;  ce 
«  dernier  était  notaire),  et  jusques  au  jardin  des  per- 
ce péluelz  de  Sainct-Nizier;  — au  quartier  despuis  le 
«  carré  des  maisons  de  M.  Philippe  AgnicI,  tirant  à  la 
«  rue  de  i'Arbre-Sec  et  du  Pizay,  coniprins  la  rue  des 
«  Baronnat,  jusques  au  four  du  Saincl-Esprii  ;  —  au 
«  quartier  despuis  les  maisons  de  Claude  Dumas,   fai- 
te santlecoingduPIastre-Sainct-Esprit,  à  l'église  Sainct- 
«  Sorlin-en-Plaslre,  comprenant  les  rues  de  Monlribloz 
«  cl  Pas-Eslroicl  (Monlribloud  et  Pas-Etroit),    tirant 
«  jusques  au  lieu  de  la  chapelle  Nostre-Danie  de  rue 
«  Neufve,  entrant  en  rue  Longue,  icelle  rue  entière- 
«  ment  coniprinse,  justjues  à  la  maison  de  Claude  Phi- 
ce  libert  ;  —  au  quarlicsr  à  coumiencei'  dcspnis  l'Uerberie 
ce  au  carré  d'une  maison  (lui  lui  de  Villars,  où  pend 
ce  pour  enseigne  le  Soleil,  passant  par  la  place  où  cs- 
le  toit  la  croix  de  la  Platièrc,  cl  d'illec  à  la  place  du 
<(  Puy-Ranco,  tirant  à  la  place  où  estoil  l'église  Saincl- 
cc  Cosme,  jusques  à  la  maison  faisant  le  coing  de  rue 
K  Longue;  —  au  quartier  desf)uis  le  carré  de  la  maison 
<e  estant  au-devant  la  place  oit  estoil  la  croix  de  la  Pla- 
ce tiùre,  appartenant  aux  Ik  liiiers  feu  M.  de  Vauzelles, 
ce  a  Ivucat  (In  Boy,  liranl  par  la  Grand-Rue,  compre- 


ARCmVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 

(c  nani  les  rues  Luiserne  et  Escloisons,  faisant  le  retour 
(c  au  long  des  maisons  appensionuées  par  MM.  les  con- 
ee  seiUers  de  la  ville  de  Lyon,  jusques  à  la  grande  porte 
<c  de  la  Boucherie,  du  coslé  des  Carmes,  retournant  en 
ce  la  rue  du  Bessard,  jusques  à  la  rue  Chanavier  (Chene- 
ee  vier,  peut-être)  on  de  Pescherie  ;  —  au  (juarlier  des- 
<e  puis  le  Port-Neuf  à  la  place  estant  au-devant  celle  du 
ce  coslé  de  la  boucherie  (des  Terreaux),  tirant  par  la 
ce  rue  de  la  Pescherie  en  triperie  (il  y  avait  un  éiablis- 
ee  sèment  de  ce  genre,  dans  le  même  quartier),  corn- 
ée piins  le  piastre  (la  place)  de  la  Platière  et  ruelle 
ce  d'Escorchc-Bœuf,  jusques  à  l'Uerberie; —  au  quar- 
<e  lier  despuis  les  maisons  qui  furent  de  Claude  Agnini, 
ce  appartenant  à  Rolin  Greffel,  potier  d'étain,  liranl  le 


ce  long  des  maisons  et  des  grandz  fossez  de  la  Lanterne 
ce  au  carré  de  la  maison  de  la  Croix-Blanche,  appartenant 
(C  à  maislre  Jacques  Roy,  chirurgien;  liranl  par-devant 
ce  Saiiicte-Catherine  jusques  à  la  maison  du  Grand- 
ee  Forest,  apparlenant  à  M.  de  Monlniarlin  -,  retournant 
ec  à  la  fontaine  Saiuct-Marcel,  tirant  à  la  Déserte  et  à  la 
ic  rue  Nouvelle-des-Carmes,  et  despuis  le  piastre  de  la 
ce  Lanterne  jusques  au  petit  portail  des  Augusiins,  au- 
ee  devant  de  la  giand  boucherie  -,  —  au  quartier  despuis 
ce  le  petit  portail  des  Augusiins  estant  au-devant  la 
ce  grand  boucherie,  tirant  le  long  du  port  des  Augus- 
ee  tins  jusques  à  la  tour  et  maison  de  la  Roche,  relour- 
ee  nant  à  la  rue  de  la  Vieille-Monnoye  et  aultres  rues; 
ce  —  au  (inarlier  despuis  le  Rhosne,  tirant  au  long  des 
ce  maisons  qui  sont  au-devant  des  fossez  (de  la  Lan- 
ce terne),  retournant  au  lieu  où  souloii  estre  la  porte 
ce  du  Griffon,  et  au  ténement  des  Terrailles,  y  coniprins 
ee  la  rue  Désirée  et  aultres,  »  etc. 


E.  13.  (Registre.)  —  lii-4<>,  200  feuillets,  papier. 

tôlà-tâll.  —  Délibérations  du  Bureau  de  l'Au- 
mône-Générale.  —  Mandats  et  actes,  etc.  —  Requête 
adressée  au  Bureau,  de  la  part  de  Jean  Hugnetan,  li- 
braire, et  d'autres  voisins  de  feu  Jean  Vallier,  maître 
relieur  d(!  livres,  et  exposant  que  le  défunl  ce  auroit 
ce  laissé  trois  pelilz  cnfans  orphelins,  avec,  pour  ions 
ce  leurs  biens,  quelque  peu  de  nu-ulilcs.qnine  s(;aure)ienl 
ce  valoir  80  livres  ou  environ;  partani  (lu'ilpleastausdictz 
ce  seigneurs(rccteurs)counueclrelel  de  leur  Compagnie, 
ce  avec  leur  secrétaire,  que  bon  leur  semblera,  pour  faire 
ce  la  description  dcsdictz  meubles  pour  évicler  à 
ce  fraiz.  »  —  Rapport  adressé  au  Bureau  par  François 
Benoisi,  ])réposé  à  la  dislribulioii  pour  les  pauvres,  au 


SÉRIE  E.  —  ADMINISTRATION  DE  L'ÉTABLISSEMENT. 


quartier  des  Cannes,  sur  le  refus  que  faisait  le  prieur 
de  ce  couvent  dy  peniieltro  la  distribution  susdite, 
«  coiunie  roii  a  accoiistiinu'  puis  ircnte-cinq  ans  et 
«  plus;  »  dépulalion  envoyée  par  le  Bureau  à  l'arche- 
vêque de  Lyon  pour  lui  faire  des  remontrances  à  ce 
sujet,  et  le  prier  d'ordonner  au  prieur  de  «  ne  s'ingérer 
«  faire  ledicl  reffuz.»  —  Sur  la  nouvelle  que  «  une  petite 
«  fille,  âgée  de  neuf  à  dix  ans,  orpheline  de  père  et  de 
((  mère,  originaire  de  cesle  ville,  prenant  l'auhnosne 
«  généi'alo,  a  esté  forcée  et  violée  par  ung  soldat  de  la 
«  garde  de  .M.  le  gouverneur,  a  esté  jirésenlée  au  Bu- 
«  rcau,  afin  d'en  faire  faire  justice  ;  »  arrêté  des  rec- 
teurs, portant  non)inalion  d'une  commission  choisie 
parmi  eux  pour  aller  porter  plainte  à  M.  de  Mandelol, 
gouverneur  susdit,  et  lui  demander  la  punition  du 
coupable.  —  Ordres  :  de  décharger  messire  Ma- 
thieu Feuilloux,  prêtre,  maître  des  enfants  de  la 
Chana ,  de  la  quantité  de  «  soixante  sept  lin- 
<t  ceulx  et  demy,  qui  ont  esté  vendu/,  aux  painc- 
(c  1res  (sans  doute  à  l'occasion  de  l'entrée  du  roi 
u  Henri  111  à  Lyon),  pour  estre  usés  et  ronipuz  ;  »  — 
de  présenter  une  requête  à  François  de  Mandelot,  gou- 
verneur de  Lyon,  pour  «  faire  sortir  les  joueurs  de 
«  comédie  hors  de  ceste  viile.  »  —  Réclamation  de 
Jean  Daniel,  marchand  de  Lyon,  au  sujet  de  rafîerniage 
qui  lui  avait  été  fait,  par  les  recteurs  de  l'Aumône,  de 
la  rente  dépendant  de  l'hôpital  Sainte-Catherine,  et 
dont,  faute  de  données  sullisantes,  il  ne  savait  comment 
évaluer  les  arrérages  de  servis  qu'il  devait  aux  admi- 
nistrateurs susdits  ;  résolution  prise  par  ceux-ci,  de  ne 
pas  «  accorder  »  (traiter)  pour  les  arrérages  en  question, 
à  moins,  savoir:  le  bichet  de  froment,  de  25  sous  tournois; 
le  bichet  de  seigle,  de  15  sous  tournois,  etc.  —  Donné  en 
ainnône  à  trois  pauvres  orphelines,  présentées  au  Bu- 
reau par  Michel  Jove,  libraire,  à  chacune  un  blanchet, 
une  paire  de  souliers  et  une  paire  de  chausses.  —  Ordre 
de  donner  «  à  trois  pauvres  religieulx  de  l'ordre  de 
«  Sainct-Bonaveniure,  venant  d'Anvers,  la  somme  de 
«  C  livres  tournois,  pour  leur  aider  à  faire  le  voyage 
«  qu'il/,  ont  entreprins  de  faire  à  Rome.  »  —  Payé  :  à 
Antoine  Bagnol,  recteur  de  l'Aulmosne,  la  somme  de 
139  livres  iO  sous  tournois,  en  remboursement  de  sem- 
blable somme  cpi'il  avait  avancée  pour  l'achat  de  sept 
poinçons  de  vin,  destinés  à  la  consommation  des  hôpi- 
taux de  la  Chana  et  de  Sainte-Catherine,  sélevant,  en 
tout,  à  vingt-neuf  ànées,  à  raison  de  4  livres  13  sous 
tournois  l'ànée  ;  —  au  prieur  du  couvent  des  Carmes 
la  somme  de  G  livres  tournois,  en  considération  de  ce 
que  les  religieux  de  cette  connnunanlé  avaient  fait  le 
service  à  l'hôpital  Sainte-Catherine,  «  durant  la   sep- 


59 

«  mainc  que  le  Pardon  y  a  esté  ;  »  —  à  Marc-Antoine 
Boulon  (sic),  docteur  espagnol,  la  somme  de  100  sous 
tournois,  par  aumône,  «  en  considération  de  son  degré 
«  et  estât  doctoral,  pour  faire  panser  et  médicamenler 
«  ung  sien  nepveu,  détenu  en  maladie.  »  —  Vente  faite 
à  François  Pérouse,  canomiier,  à  Lyon,  de  fonds  sis  à 
la  Guillotière  et  qui  avaient  appartenu  à  NoélGuillcmin, 
dit  La  Vigade,  et  à  Claude  Bay,  pour  le  prix  de  22  livres 
10  sous  tournois  de  pension  annuelle,  viagère  et  fon- 
cière, sous  le  sort  principal  de  430  livres  tournois.  — 
Payé  à  messire  Claude  Perrady  et  aux  autres  septeniers 
(le  l'église  Saint-Paul  de  Lyon,  la  sonnne  de  40  livres 
loui'nois,  «  pour  accord  faict  avec  ledicl  Perrady,  tant 
«  en  son  nom  que  des  aultres  septeniers  de  ladicte  es- 
«  glise,  pour  les  droictz  de  laodz  qui  leur  sont  escheuz 
«  à   cause  de   l'acquisition,  faicte  par  lesdiclz  sieurs 
«  recteurs  de  ladicte  Aulmosne,  de  Loyse  Grégoire, 
((  femme  d'Eslienne  Sernain,  d'une  moitié  de  maison 
«  size  rue  Raisin,  »  etc.  —  Procès-verbal  des  élections 
de  fin  d'année  :  «  Lesdiclz  sieurs  (recteurs),  assemblés 
«  pour  l'esleclion  et  nomination  des  recleurs,  pour  le- 
«  nir  le  lieu  et  place  de  ceulx  qui  sortent  cesle  pré- 
ce  sente  année,  et  pour  y  assister  l'année  prochaine, 
«  1377,  après  avoir  pris  la  pluralité  des  voix,  oui  con- 
«  tinué  pour  vieulx  recleurs,  à  la  part  de  Fourvière  : 
;<  messire  Eslienne  de  La  Barge,  grand  vicaire  général 
«  de  Mgr  l'archevesque  ;  messire  André  Mornieu,  l'ung 
«  des  eslcus  pour  le  Roy  en  l'esleclion  de  Lyonnois  ; 
»  M*  Jean  Croppel,  greffier  de  la  sénéchaussée  de  Lyon; 
«  et  pour  nouveaulx,  en  ladicte   pari  de   Fourvière  : 
<(  messire  Anlhoine  Camus,  conseiller  du  Roy,  trésorier 
«  général  de  France,  baron  de  Riverie,  etc.  ;   messire 
«  Edouard  Laurenlz  (Laurent),  docteur  en  droictz,  ad- 
«  vocal  èz  Cours  de  Lyon;  M"  Hugues  Valenlin,  greffier 
«  en  l'esleclion  de  Lyonnois  ;   Claude  Scarron  ;   César 
«  Pance;  —  à  la  part  du  Rosne,  sieuis  :  Jacques  Jac- 
«  quel;  Pierre  Ollivier,   et  pour  nouveaulx   à   ladicte 
(1  part  du   Rosne,   sieurs  :    Poculot,   Pierre  Tassard  ; 
«  Jehan  Thibaud  ;  François  Girard.  »  (Il  existe  des  catalo- 
gues imprimés  des  noms  des  recteurs  de  la  Charité  et  Au- 
mône-Générale de  Lyon,  depuis  1333.  Ces  livres  ont  eu 
plusieurs  éditions,  donl  la  dernière  s'arrête  à  l'an  1787, 
inclusivement.)  — Accord  passé  entre  les  courriers  de  la 
confrérie  du  Corps-de-Dieu,  érigée   en  l'église   Saint- 
Paul  de  Lyon,  d'une  part,  el  les  recteurs  de  l'Aumône, 
d'autre  pari,  au  sujet  de  la  sentence  rendue  au  profit 
desdiies  Aumône  et  confrérie,  contre  Christophe  Moron, 
pour  le  payement  des  arrérages  de  la  pension  de  233  li- 
vres tournois,  par  lui  duc,  moitié  à  l'Aumône  el  l'autre 
moitié  à  la  confrérie  du  Corps-de-Dieu,  et  imposée  sur 


(iO 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


une  maison  de  laruedela  Juiverie,appartenantàMoron. 
Aux  termes  de  cet  acte,  les  recteurs  de  l'Aumône  et  les 
confrères  du  Corps-de-Dieu  devaient  se  partager  les 
loyers  de  l'immeuble  précité.  —  «  Sur  ce  qu'il  a  esté 
«  proposé  que  certains  personnaiges  ont  prins  aulho- 
«  rite  de  faire  les  commandementz  des  enterremens,  à 
«  quoy  ilz  font  inflnités  d'abus,  pour  à  quoy  obvier  (les 
«  recteurs)  ont  résolu  de  les  faire  abolir  et  faire  faire 
«  defifences  de  ne  plus  exercer  ledict  estât,  et  qu'il  sera 
«  permis  ausdictz  sieurs  recteurs  eu  faire  et  installer 
«  soubz  eulx,  lelz  qu'ilz  adviseront,  »  etc. 


E.  16.  (Registre.)  —  In-4o,  245  feuillets,  papier. 

1576-1598.  —  Délibérations  du  Bureau  de  l'Au- 
mône-Générale.  —  Mandats  et  actes,  etc.  —  Présenta- 
lion  au  Bureau  par  Jusiinien  Pance,  recteur,  d'une  pièce 
«  de  frize  d'Angleterre,  contenant  vingt-quatre  aulnes, 
«  qu'il  dict  avoir  esté  donnée  par  ung,  qui  ne  veult  estre 
«  nommé.  »  —  Commission  composée  de  recteurs  et 
désignée  pour  «  assister  à  l'incision  de  Jacques  Arnaud, 
«  dict  Du-Puy,  enfant  adoptif  de  l'Aulmosne,  et  appeler 
«  avec  icoulx  lelz  médecins  et  cirurgiens  que  bon  leur 
«  semblera,  avec  le  maislre  opérateur  de  l'incision,  et 
«  oi'donner  pour  la  nourriture  dudict  Arnaud,  comme 
«  ilz  verront.  »  —  Offre  et  promesse  faites  par  l'élu 
Mornieu,  recteur,  de  donner  «  la  distribution  de  l'aul- 
«  niosne,  à  la  Chanal,  en  solz,  sans  que  l'Aulmosne  en 
o  souffre  perle,  et  le  semblable  onl  faict  les  aultres 
«  sieurs  recteurs,  chacung  en  leur  quartier,  et  changer 
«  les  espèces  qui  leur  seront  baillées  par  le  trézorier  ou 
«  despencier,  sans  prendre  aulcune  chose  du  change.  » 
—  Payé  à  maître  Laurent  Charles,  chirurgien,  la  somme  de 
24  livres  tournois,  pour  «  avoir  gary  deux  pauvres  fdies 
«  de  la  vérolle.  »  —  Sur  l'observation  faite  aux  rec- 
teurs que  les  médicaments  étaient  très-dispendieux 
pour  l'Aumône,  ils  décident  que  le  chirurgien  fera  con- 
fectionner deux  boîtes,  l'une  destinée  à  l'hôpital  de  la 
Ghana,  l'autre  à  l'hôpital  de  Sainte-Catherine,  «  dans 
«  lesquelles  seront  remplies  doinguiens  nécessaires, 
«  ])ar  l'apothicaire  de  l'IIospilal  »  (riIôtel-Dicu).  — 
Comparution,  devant  le  Bureau,  de  Michel  Billaud, 
charretier,  «  lequel  a  remonslré  ausdiclz  sieurs  que, 
«  n'ayant  aulcuns  enfans,  il  désireroit  adopter  à  luy 
«  l'ung  des  enfans  adoptifz  de  ladicte  Aulmosne,  et 
«  qu'à  ces  fins,  il  auroit  esté  à  l'hospital  de  la  Chanal, 
«  et  illec  choisy,  entre  les  enfans  estans  audicl  lien, 
c(  .\nthoine  Moyroud,  lequel  il  a  admené  et  présenté 


«  ausdictz  sieurs,  les  requérant  le  luy  vouloir  donner 
«  pour  adoptif;  et  ayant  lesdictz  sieurs,  sur  ce,  meu- 
«  rement  délibéré,  et  ayant  eu  bon  rapport  dudict  Bil- 
«  laud  et  qu'il  est  homme  de  bien,  de  bonne  vie,  mœurs 
«  et  conversation,  le  luy  ont  remis  pour  adoptif,  soubz 
«  lespromessesfaictesparledictBilland,quis'ensuyvent, 
«  sçavoir:  qu'après  le  consentement  desdictz  sieurs,  le- 
«  dict  BlllaudaprinsetreçeuledictMoyroudpouradop- 
«  tifet  promis  le  tenir  comme  son  filz  ;  le  nourrir  et  en- 
te treteuir  sa  vie  durant,  et,  advenant  qu'il  décède  avant 
«  ledict  Moyroud,  le  légitime  comme  sien  et  entièrement 
«  en  descharge  l'Aulmosne.  »  — Les  recteurs  assemblés 
pour  les  affaires  de  l'Aumône,  «  et  mesmes  pour  cause 
«  de  la  contagion  qui  prend  cours  dans  la  ville,  recher- 
«  chans  les  moyens  d'empescher  les  vaccabons  d'entrer 
«  dans  ladicle  ville,  ont  conclu  et  deslibéré,  par  la  plu- 
«  ralilé  des  voix,  de  faire  deslivrer  aux  commis  des 
«  portes,  chacun  d'iceulx,  3  livres,  pour  distribuei'  aux 
a  paouvres  qui  se  présenteront  ausdictes  portes.  »  — 
Sur  le  rapport  fait  aux  recteurs  que  le  moulin  de 
l'Aumône  a  sombré  dans  le  Rhône,  une  commission  est 
nommée  pour  aller  sur  le  lieu  de  l'accident  et  «  faire 
«  marché  avec  maître  de  La  Rochelle  (charpentier)  pour 
«  le  tirer  hors  ;  suivant  laquelle  commission,  les  dictz 
«  sieurs  estans  audicl  lieu,  ont  faict  marché  audicl  de 
«  La  Rochelle  de  tirer  ledict  moulin  hors  de  la  rivière 
«  pour  le  pris  de  d20livres  tournois,  et  (j  livres  tournois 
«  pour  le  vin  de  ses  serviteurs.  »  —  Bail  à  ferme  du  mou- 
lin de  l'Aumône,  flottant  sur  le  Rhône,  avec  «  ses  ap- 
«  parlenances  et  prérogatives  qu'il  a  acouslumé  avoir 
«  sur  ladicte  rivière,  »  passé,  pour  le  terme  de  trois 
ans,  à  Nicolas  Foucault,  meunier,  aux  charges  insérées 
dans  le  présent  contrat,  et  moyennant  le  prix  et  somme, 
savoir,  pour  la  première  année,  de  30  livres  tournois, 
et  de  70  livres  tournois  pour  chacune  des  deux  autres 
années.  —  Payé  à  maître  Laurent  Charles,  chirurgien, 
la  somme  de  10  livres  tournois,  pour  avoir  «  guéry  et 
«  médicamenté  ung  paouvre  enfant,  nommé  Jacques 
«  Arnaud,  malade  d'une  maladie  à  luy  survenue,  qui 
«  est  incongneue.  »  —  Comparniion  d'Odct  Comte, 
receveur  des  laill.îs  de  Feyzin  en  l)aui)hiné,  devant  le 
Bureau,  auquel  il  remontre  :  que  les  biens  appartenant 
aux  enfants  de  Jean-.\rniand  Dnpny  et  de  Philiberte 
Porie ,  fenmie  de  ce  dernier ,  adoplifs  de  l'Au- 
mône ,  ont  été  colisés  à  la  taxe  royale ,  jusqu'à 
une  certaine  somme,  pour  avoir  le  payement  de 
laquelle  il  avait  fait  saisir  judiciairement  les  meu- 
bles de  Claude  Lemaria,  à  qui  les  recteurs  avaient 
baillé  à  ferme  les  biens  susdits;  ([u'il  n'a  pas  voulu 
rendre  à    leur  propriétaire   les  meubles  saisis,  avant 


SÉRIE  E.  —  AD.MIMSTRAT 

d'avoir    enlrelonu    les  recteurs   de  celle   affaire,    et 
qu'il  les  prie  de  lui  faire  payer  l'imposition  dont  il  s'a- 
git; réponse  des  administrateurs,  disant  que  :  «  ce  n'est 
«  la  coustnme  de  Daniphiné  ny  de  Lyonnois  de  cottizer 
((  les  paouvrcs  adoplif/.  de  ladicte  Aulmosuc,  aux  tailles 
«  dont  ilz  ddilîvent  cstre  exempts;  toutesfois,    pour 
«  éviter  à  la  vente  des  biens  dudict  Marya,  ilz  ont  prié 
M   Icdicl  Comte  supercéder  (surseoir)  à  ladicte  vente  cl 
«  attendre     jusques    à    dimanche    prochain  ;   auquel 
«  (Comte)  ilz  ont  promis,  dans  ledicl  jour,  faire  paye- 
«  ment  ou  bien  le  descharger  envers  les  cosses  »  (c'est- 
à-dire:  envers  les  consuls  de  Feyzin).  —  Ordre  d'écrire 
au  sieur  Martiuièrc,  de  la  part  des  recteurs  de  l'Au- 
mône, pour  le  prier  d'effectuer  la  promesse  qu'il  avait 
faite  aux  pauvres  de  l'établissement,  «  pour  le  bénéfice 
«  qu'il  a  reçeu  de  Dieu  d'avoir  donné  un  filz  masle  à 
«  son  filz.  »  —  Acte  par  lequel  Antoine  ISlanc,  maître 
imprimeur,  à  Lyon,  délie  Gabriel  Daujourdhuy,  adoplif 
de  l'Aumône,  «  de  l'appreulissage  en  quoy  ledict  Dau- 
«  jourdhuy  estoit  obligé  avec  luy  pour  apprentif  audici 
«  estât  d'imprimerie,  pour  cinq  ans,  combien  que  le 
«   temps   ne   soit  encores    expiré  ;  laquelle  quictance 
«  ledict  Blanc  luy  passe  pour  et  moyennant  le  pris  et 
«  somme  de  3  escuz  sol,  audict  Blanc  payée  par  noble 
«  messire  Antoine  Camus,  conseiller  du  Roy,  trésorier 
«  de  France,  baron  de  Riverie,  etc.,  l'ung  des  recteurs 
«  de  ladicte  Aulmosne,  qu'il  a  donnée  pour  aulmosne 
«  et  par  ledict  Blanc  receue  réallement...  Et,  moyen- 
«  nant  ce,  ledicl   Blanc  a  permis  et  permect   audict 
«  Daujourdhuy  de  pouvoir  travailler  dudict  estât  d'im- 
«  primerie,  en  tous  lieux  et  places  que  bon  luy  sem- 
«  blera,  déclairant  que  ledict  Daujourdhuy  l'a  bien  et 
«  fidèlement  servi  durant  sondict  affermage,  tellement 
«  de  sondict  affermage,  loyaullé  et  pi'ud'hommie,  il  s'en 
«  contente,  l'en  quicte  et  tous  aullrcs,  »  etc.  —  Remon- 
trances de  Pierre  Michel,  maître  imprimeur  à  Lyon,  au 
sujet  d'un  enfant  adoptif  de  l'Aumône,  nommé  Denis 
Geoffroy,  que  les  recteurs  lui  avaient  affermé,  «  lequel, 
«  puis  quelque  temps  en  ça,  s'est  retiré  à  Genève,  cheux 
«  ung  imprimeur  nommé  Jehan  de  Laon.  A  esté  ordon- 
«  né  escripre  audict  garson,  et  l'advertir  de  quelques 
«  biens  qui  luy  sont  escheuz,  allin  de  venir  faire  ung 
«  tour  par-de  çà.  »  —  Proposition  faite  aux  recteurs  de 
l'Aumône,  par  Jacques  Guinard,  ouvrier  en  draps  de 
soie,  d'acheter  d'eux  une  maison  haute,  moyenne  et 
basse,  sise  à  Lyon,  rue  de  l'Hôpital,  cl  provenant  de  feu 
dame  Louise  Charly,  dite  Labbé  ;  réponse  des  recteurs, 
qui   déclarent  ne   pouvoir    céder  cet  immeuble   que 
moyennant  la  sonnne  de  4,000  livres  tournois,  y  com- 
pris une  pension  de  oO  livres,  due  aux  recteurs  de 


ION  DE  L'ETABLISSEMENT. 


64 


l'Uôtel-Dieu,  et  une  autre  pension  de  3  livi'es  tournois, 
pareillement  duc  aux  religieux  Ccleslins  de  Lyon.  (Gui- 
nard ne  pouvant  disposer  (pie  d(!  1,(100  livres  tournois 
pour  celte  acquisition,  le   marché  n'eut  pas  lieu.)  — 
Les  recteurs,  après  avoir  considère  que  l'Aumône  «  est 
Il  grandement  chargée  de  paouvres  pour  cause  de  la 
«  malice  des  temps,  et  que  d'autant  plus  les  bieiifac- 
«  teurs  refroidissent  des  aulmosnes  accoustumées,  de 
«  manière  que  les  dictz  sieurs,  désirans  trouver  quelque 
«  moyen  pour  donner  le  meilleur  ordre  (pi'il  sera  pos- 
«  sible  pour  recouvrer  argent  pour  survenir  a  la  iiour- 
«  riture  et  entrelenemeni    des    paouvres    de  ladicte 
«  Aulmosne,  auroient  proposé  de  re|)rendre  les  vieilles 
<.<.  erres    que,   au    commencement   de  l'institution    de 
«  ladicte  Aulmosne,  se  faisoit  une   recherche   par  les 
«  fiuartiers  avec  ung  roUe  de  la  contribution  en  quoy 
<i  chacun  des  habitans  de  ladicte  ville  se  cotizoitpour 
»  chacun  mois,  ce  que,  despuis,  auroit  esté  disconti- 
«  nué;  par  le  moyen  de  laquelle  discontinuation  les 
«  personnes  ne  donnent  du  tout  riens  ou  du  moins  bien 
<c  peu,  et  qu'il  seroit  bon  de  reprendre  ladicte  cous- 
«  tume,  »  les  administrations,  ayant  délibéré  sur  celte 
matière,  décident,  à  la  pluralité  des  voix,  «  qu'il  ne 
(c  seroit  bon  de  contraindre  les  personnes  à  contribuer, 
«  mais  que  l'on  priera  les  prédicaleurs  de  ladicte  ville 
«  d'adverlir  et  faire  entendre,  en  leurs  prédications, 
«  les  nécessités  de  ladicte  Aulmosne,  pour  les  inciter  à 
«  faire  aulmosne,  et  si,  par  l'admonition,  il  se  voit  que 
«  le  monde  ne  s'employe  libéralement  à  faire  aulmosne, 
«  y  pourvoir  comme  la  nécessité  le  requerra.  »  —  Man- 
dement de  la  somme  de  SO  livres   tournois   expédié  à 
Benoît  Mathieu,  mari  de  Pernette  Robert,  adoplive  de 
l'Aumône,  sur  les  héritiers  de  feu  César  Gros,  seigneur  de 
Saint-Joyre  et  bourgeois  de  Lyon,  et  sur  le  reste  du  legs 
fait  par  messire  Jean-Antoine  Gros,  abbé  de  Saint-Mar- 
tin de  Pontoise  et  frère  du  précédent,  pour  marier  des 
filles  adoptives  de  l'Aumône.  —  Payé  à  Joachim  Solan, 
marchand  apothicaire,  à  Lyon,  la  somme  de  3o  livres 
tournois,  à  lui  due  pour  «  plusieurs  drogues  et  méde- 
(c  cines  qu'il  a  fournies  pour  les  eufans  de  la  Chanal  et 
«  Saincte-Calherine,  durant  le  bruit  de  contagion  en 
«  ceste  ville.  »  —  Remise  aux  recteurs  de  l'Aumône, 
parMatteo  Tcmpi,  Florentin,  de  la  personne  de  Vespa- 
sien  Romanelli,  fils  de  feu  Julien  Romanelli,  jardinier, 
originaire  de  Florence  et,  en  son  vivant,  domicilié  à  Lyon. 
Le  dit  Vespasien  «  filliol  de  monsieur  d'Esnay  (Vespasien 
Gribaldi,  abbé  d'Ainay  de  Lyon),  pour  jusque  ledict 
«  seigneur  abbé  d'Esnay  le  viendra  prendre.  Et,  à  ces 
((  fins,  ledict  Tempi  a  promis  bailler  ausdiclz  sieurs 
«  recteurs  la  somme  de  10  livres  tournois.  «  —  Com- 


(i-2 


ARCHIVES  DE  LA 


parution,  devanl  le  Bureau,  de  Pierre  Pasquet,  adoptif 
de  l'Aumône,  «  à  présent  soldat,  lequel  a  remonstré, 
«  que,  cy-devanl,  lesdictz  sieurs  ayant  eu  nouvelles  que 
«  Icdict  Pasquet  estoit  décédé  à  la  guerre,  ilz  se  seroient 
«  falot  maintenir  en  sauvegarde  des  vignes  et  aultrcs 
«  biens  dudict  Pasquet,  siz  à  la  paroisse  de  Briguais,  et 
«  que,  attendu  ladicte  maintenue,  il  ne  peult  bailler 
«  ses  biens  à  ferme  ny  en  user,  requérant  qu'il  pleust 
«  ausdiclz  sieurs  accenser  sesdiclz  biens,  afin  qu'ilz  ne 
«  dépérissent.  Lesdictz  sieurs  ont  déulairé  que  ce  qu'ilz 
«  en  ont  faici  n'a  esté  que  connue  ses  pères  putatifz, 
«  pour  luy  conserver  sondict  bien,  comme  ilz  sont 
«  lenuz  faire  comme  adoptif  de  ladicte  Aulmosne,  con- 
«  sentant  que  Icdict  Pasquet  les  baille  à  ferme  à  qui  il 
«  verra  estre  à  faire  pour  le  mieulx.  »  —  Ordre  de 
donner,  en  aumône,  à  Maurice  Beaugendre,  gagne-de- 
nier, la  somme  de  10  livres  tournois,  pour  «  luy  aider 
«  à  achapier  quelques  habitz  pour  luy  et  sa  femme,  en 
«  considération  de  ce  que,  par  inconvénient,  le  feu  luy 
<(  a  tout  bruslé  ses  meubles  et  habitz,  en  la  maison  du 
«  Daulphin,  rue  Sainct-Jehan,  le  jour  de  Ngstre-Dame 
«  de  décembre  dernier  »  (8  décembre  1377).  —  Pré- 
sentation faite  au  Bureau,  par  l'élu  Mornieu,  d'un  calice 
d'argent  et  de  sa  patène,  de  même  métal,  «  lequel  il  a 
«  dict  avoir  esté  donné  parung  seigneur  qu'il  a  dict  ne 
«  vouloir  estre  nommé,  pour  servir  à  célébrer  la  messe 
«  à  l'hospital  de  la  Chanal,  après  qu'il  sera  sacré.  »  — 
Charge  donnée  au  sieur  Tassard,  recteur,  de  présidera 
la  reconstruction  delà  fontaine  de  Sainte-Catherine,  et 
de  pourvoir  aux  dépenses  nécessaires  pour  cet  objet. 
—  Proposition  faite  au  Bureau,  par  un  nommé  Nesme, 
meunier  sur  le  Rhône,  de  retiier  du  fleuve  «  deux  moi- 
te les  (meules)  qui  esloienl  dans  ung  molin  de  l'Aul- 
«  mosne,  rompu  parles  grandes  glaces  de  l'année... 
«  (1573),  et  qu'il  demande  moitié  de  la  valeur  desdiclz 
«  meubles  (sic),  lorsqu'il  les  aura  tirés  dehors,  à  ses 
«  propres  costz  et  despens.  »  —  Ordre  de  faire  confec- 
tionner une  robe  pour  Barbe  Armand,  fille  de  feu  Jean 
Armand,  dit  Dupuy,  et  de  Philibeiae  Porte,  sa  femme, 
«  de  quelque  drap  honncste,  aultre  que  celluy  dont 
«  l'on  habille  les  aultrcs  filles  de  Saiuctc-Calherine, 
«  attendu  sa  qualité.  »  —  Recpiéte  présentée  aux 
recteurs  par  Isaac  Boulard,  adoptif  de  l'Aumône, 
«  rendu  piofex  au  couvent  des  Carmes,  priant  lesdictz 
«  sieurs,  attendu  qu'il  doibt  dire  bientost  sa  première 
«  messe,  qu'il  leur  pleusl  luy  donner  un  habit,  »  lequel 
lui  fut  accordé.  —  Payé  à  Laurent  Charles,  maître  chi- 
rui'gicn,  la  somme  de  3  écus  d'or  sol  et  20  sous  tour- 
nois, pour  avoir  «  gary  et  médicameulé  Anthoinclt(î 
«  Guillermy,   jiaouvre  fille   adoptifve   de  ladicte   Aul- 


CHARIÏÉ   DE  LYON. 

«  mosne,  de  vérolle,  qui  lui  estoit  advenue  par  acci- 
«  dent.  »  —  Communication  faite  au  Bureau  par  le  fils 
et  héritier  de  feu  Côme  Richard,  marchand  mercier,  à 
Lyon,  du  testament  (24  novembre  1577)  de  ce  dernier, 
par  lequel  il  léguait  à  l'Aumône-Générale  la  sonnne  de 
20  livres  tournois,  et  200  livres  tournois  pour  marier 
vingt  filles  pauvres,  à  raison  de  20  livres  pour  chacune 
d'elles.  —  Comparution,  devant  le  Bureau,  de  M=  Jean 
Grégoire,  notaire  royal,  «  lequel  a  remonstré  que,  suy- 
«  vaut  ce  que  lesdictz  sieurs,  audict  nom,  l'ont  cy- 
<(  devanl  faict  appeler  pour  raison  de  ce  qu'ilz  préten- 
«  dent  que  l'une  de  leurs  filles,  nommée  Marie  Couchel, 
«  laquelle  sa  femme  avoit  prinse  et  affermée  pour  sér- 
ie vante,  soit  enseincte  de  sa  semence,  pour  icelle 
Il  représenter  et  se  voir  condempner  à  l'amende  et 
«  aultres  choses  portées  par  leur  requeste,  priant  les- 
((  diclz  sieurs  recteurs  le  vouloir  traicter  le  plus  doul- 
<(  cément  qu'il  sera  possible,  attendu  qu'il  n'a  pas  tous 
((  les  moyens;  qu'il  leur  seroit  bien  advis.  Auquel 
«  Grégoire  ilz  ont  faict  entendre,  comme,  cy-devant, 
<(  ayaus  esté  advertis  que  ladicte  Couchel  estoit  en- 
«  seincle  de  sa  semence,  et  qu'il  l'ani'oit  faict  sortir  de 
((  ceste  ville  pour  penser  faire  évanouir  le  faict,  ilz 
((  l'auroicnt  faict  appeler  pour  sçavoir  quelle  volunté 
«  il  avoit  pour  réparer  la  faulle,  qui  estoit  grande  et 
«  énorme,  et  qu'il  avoit  faict  quelque  promesse,  ce 
«  que,  depuis,  il  aurait  différé  d'effectuer,  qui  estoit  la 
«  cause  qu'ils  s'estoient  plaiuctz  et  dolozés  à  MM.  les 
«  conseillers-eschevins  de  ceste  ville,  premiers  rec- 
«  leurs  de  ladicte  Aulmosne,  lesquelz  auroient  faict  et 
«  présenté  ladicte  requeste,  tendante  aux  fins  que  des- 
«  sus.  Toutesfois,  comme  ilz  sont  pitoyables  et  ne  dé- 
<(  sireroienl  de  le  scandaliser,  auroient,  par  la  pluralité 
((  des  voix,  deslibéré  et  résolu  d'en  accorder  avec  luy, 
«  attendu  le  bon  rapport  qui  leur  a  esté  faict  de  sa 
(c  preud'hommio,  en  payant  pour  les  paonvres  la  somme 
«  de  50  escuz  d'or  sol,  et  ([u'il  fasse  nourrir  ladicte 
a  Couchet,  honnestemeut,  jusques  elle  aura  produict  le 
«  fruict  duquel  elle  est  enseincte,  et  qu'il  procurera, 
«  par  effcct,  de  marier  ladicle  Couchel,  et  luy  payer 
«  pour  sa  dot  la  somme  de  50  escuz  d'or  sol.  Laquelle 
i<  sonune  ledicl  Grégoire  a  dict  estre  trop  excessive, 
«  attendu  sa  qualité,  offrant  la  sonnne  de  20  escuz  sol  ; 
«  et  sem!)lablc  somme  il  donnera  pour  le  mariage  de 
«  ladicle  Couchet,  et  qu'il  n'avoit  moyen  de  bailler  d'a- 
«  vanlage,  offrant  de  marier  ladicle  Couchel,  suyvant 
«  sadi(;tc  offre,  »  etc.  —  Clauses  tcstamculaires  de  feu 
dame  Claude  Beaujollin,  veuve  de  Jean  Tissot,  dit  Sor- 
lin,  par  lesquelles  :  elle  donne  à  l'Aumône  la  somme  de 
10  livres  tournois  pour  l'assistance  des  filles  de  Sainte- 


SERIE  E. 

Calhcrine  à  son  culerronicnl  ;  elle  lègue  à  six  des  filles 
de  cet  hôpilal,  à  chacune  d'elles,  la  somme  de  10  livres 
tournois  pour  les  aider  à  se  marier:  dans  le  cas  où  ses 
héritiers,  nommés  en  son  testament,  viendraient  à  décé- 
der sans  enfants,  elle  substitue,  pour  un  tiers  de  ses 
biens  meubles,  les  pauvres  de  l'Aunxnie-Générale,  et, 
pour  les  deux  autres  tiers  de  ces  niènios  biens  meu- 
bles, les  pauvres  de  Ihùpilal  du  pont  du  Rhône  et  le 
couvent  de  l'Observance  de  Lyon,  etc. 


ADMINISTRATION  DE  L'ÉTARLISSEMENT.  03 

sonnne  de  70  livres,  dont  il  était  débiteur  envers  les 
pauvres,  comme  frère  de  feu  Claude  Gorel,  dit  le  Sou- 
dan, et  (juil  s'engageait  à  payer  aux  pauvres  (Ui  à  leur 
receveur,  cha(iuc  année,  eu  deux  termes;  leniènieOdet 
ayant  la  faculté  de  racheter  ladite  pension,  en  rem- 
boursant le  capital  et  ses  inléi'éts,  et  donnant,  de  plus, 
aux  pauvres  de  l'Aumône,  en  considéi'alion  des  besoins 
de  rélablissement,  la  somme  de  IG  écus  deux  tiers  d'or 
sol,  imposée  sur  tous  ses  biens,  comme  ci-dessus,  pour 
être  payée  après  son  décès,  jiar  ses  héritiers,  à  la 
charge  (jue  les  enfants  de   l'Aumône  assisteront  à  ses 


E.  17.  (Registre.)  —  Iii-4°,  170  l'euillets,  papier. 


1576-1678.  —  Délibérations  du  Rureau  de  l'Aumône- 
Générale.  —  Mandats  et  actes,  etc.  —  Ordre  de  donner  à 
Claude  Chanipollon,  «  qui  a  une  chambre  (jambe)  de 
«  bois,  paouvre  enfant,  ung  soulier  droict,  une  chemise 
«  et  un  hault-de-chausses.  »  —  Payé  à  Claude  Oyselet 
(ou  Ysellet) ,  maître  charpentier ,  la  somme  de 
12  écus  d'or,  à  lui  duc  pour  la  vente,  aux  lecteurs,  d'un 
plan  du  moulin  de  l'Aumône.  —  Supplique  présentée 
aux  recteurs  de  l'Aumône  par  Jacques  Croppet,  Jean  de 
Charnay  et  Mathieu  Croix,  marchands  teinturiers  de  fil, 
à  Lyon,  disant  que  Fi-ançois  Girard,  un  de  leurs  con- 
frères, «ayant  quelque  moyen,  est  maintenant  sy  pau- 
«  vre,  que,  pour  sa  pauvreté,  il  a  esté  contraiuct  ab- 
«  senter  ceste  ville,  despuis  l'année  soixante  douze  ; 
«  délaissé  sa  femme,  aliénée  de  son  sens,  chargée  de 
«  trois  enfans,  l'un  desquelz  est  décédé  ;  laquelle  femme 
«  est  maintenant  à  l'hospital  du  pont  du  Rosne,  avec 
«  l'un  desdictz  enfans ,  l'aultre,  qui  est  une  fille,  âgée 
«  de  onze  ou  douze  ans,  laquelle  ayant  este  remise  avec 
«  le  sieur  Polveret  (Pulveret),  qui  avoit,  en  premières 
«  nopces,  espousé  une  des  parentes  dudicl  Girard,  a 
«  esté  expulsée  et  vaccabondée  par  la  ville,  en  danger 
«  de  tomber  en  deshonneur  ;  requérant  lesdictz  sieurs 
«  (recteurs)  recevoir  ladicle  pauvre  fille,  qui  est  du 
«  nombre  des  orphelines  ;  »  décision  du  Bureau,  por- 
tant que  cette  enfant  sera  admise  à  l'hôpital  Sainte- 
Catherine,  où  elle  sera  traitée,  jusqu'à  nouvel  ordre, 
sur  le  même  pied  que  les  adoptives  de  l'Aumône.  — 
Reconnaissance  passée  aux  recteurs,pour  les  pauvres  de 
l'Aumône,  par  Pierre  Guat,  dit  Odcl,  maréchal,  d'une 
pension  annuelle,  perpétuelle  et  foncière  d'un  écu  d'or 
sol  et  un  tiers  déçu,  qu'il  avait  imposée  sur  tous  ses  biens 
meubles  et  immeubles,  présents  et  à  venir,  et  particu- 
lièrement sur  une  sienne  maison  sise  à  Lyon,  en  face  de 
la  place  de  la  Grande-Boucherie,  près  des  Carmes  ;  la- 
quelle pension  ledit  Odet  avait  assignée  moyennant  la 


obsèques.  —  Remise  au  Bureau,  par  l'un  des  sollici- 
teurs de  rAumô'iie,p()ur  être  déposé  entre  les  mains  du 
secrétaire  de  l'élablissement,  de  l'acte  de  la  cession 
faite  par  le  sous-diacre  de  l'église  Saint-Paul  de  Lyon, 
de  la  (piantité  de  trois  robes  de  sardil,  provenant 
du  legs  fait  par  Guillaume  .Miraletli,  en  son  teslament 
du  17  novembre  1372,  «  signé,  par  copie  collatioiméc  : 
«  Guilk^rmct,  Hernandy  et  Stephanus  Bonardy  ;  avec 
«  la  ralillicalion  faicte  par  le  chapitre  de  ladicle  église 
«  Sainct-Paul,  signée  :  Du  Troncy.  »  —  Payé  au  dépen- 
sier de  l'Aumône  la  somme  de  3  écus  sol  et  deux  tiers 
d'écu,  en  remboursement  de  pareille  somme  qu'il  avait 
avancée  «  aux  sept  processions  des  mendians  de  ceste 
«  ville,  assavoir  :  Cordelicrs,  Observantins,  Jacobins, 
«  Carmes,  Augustins,  Minimes  et  Capuchins,  à  chacun 
«  des  six  couveniz,  20  solz  tournois  ;  40  solz  au  cou- 
ce  vent  de  Sainct-Bonaventure,  et  ung  escu  au  Père 
«  gardien  de  l'Observance,  pour  avoir  faict  le  sermon, 
«  le  Jour  de  la  procession  générale  des  pauvres.  »  — 
Comparution  de  Pierre  Pasquet,  adoptif  de  l'Aumône, 
devant  le  Bureau,  auquel  il  remontre  que  «  longtemps  a 
«  qu'il  n'a  donné  aucune  charge  ne  faict  aucune  des- 
«  pence  à  ladicte  Aulmosne,  ayant  vescu  de  son  travail 
«  et  du  revenu  des  fruictz  des  biens  qui  luy  appartien- 
«  nent,  siz  en  la  paroisse  de  Briguais,  lesquels  il  a  prins 
«  du  consentement  desdictz  sieurs  (recteurs),  et  que, 
«  présentement,  il  désireroit  se  retirer  et  de  trouver 
«  moyen  de  travailler  et  négotier,  mesmes  se  marier, 
«  ce  qu'il  ne  peult  bonnement  faire  sans  l'auctorité  et 
«  licence  desdictz  sieurs,  comme  estant  l'ung  de  leurs 
«  enfans  par  adoption  ;  considéi'ant  le  grand  bénéfice 
«  qu'il  a  reçeu  par  leur  moyen  et  de  leurs  prédéces- 
«  seurs,  joinct  aussy  qu'il  y  a  plusieurs  personnes  qui 
«  doublent  de  négotier  avec  luy,  soit  pour  acquérir  ses 
«  biens  ou  contracter  mariage,  craignans  contrevenir 
«  à  l'ordre  de  ladicte  Aulmosne,  et  aussy  que  ladicte 
«  Aulmosne  ne  prétende  quelques  droitz  sur  sesdictz 
«  biens,  à  ceste  cause,  a  requis  lesdictz  sieurs  rec- 
«  leurs  luy  octroyer  deux  choses  :  l'une,  de  luy  dé- 


64 


«  clairer  s'ilz  prétendent  que  ladicte  Aulmosne  ayt 
«  quelque  droict,  de  présent  ou  pour  l'advenir,  sur 
«  sesdictz  biens,  et  les  luy  relâcher  purement  et  sim- 
«  plement,  et  ordonner  que  les  contratz  qui  luy  appar- 
ie tiennent,  estans  dans  les  archives  de  ladicte  Aulmosne, 
«  luy  soient  remis  :  l'anltre,  hiy  permettre  de  se  marier, 
«  ayant  trouvé  party  honnesle  ;  »  les  recteurs,  après 
o  avoir  délibéré  à  ce  sujet,  concluent,  «  attendu  que 
«  ledict  Pasquet  est  majeur  de  vingt-cinq  ans,  de  le  li- 
«  cencier  et  meclre  hors  de  leur  puissance.  A  ceste 
«  cause,  lesdictz  sieurs  recteurs  ont  déclairé,  comme 
«  Hz  déclaircnt,  que  ladicte  Auhnosne  ne  prétend  au- 
«  cun  droict  sur  les  biens  dudict  Pasquet,  desquelz, 
«  par  ces  présentes,  ilz  luy  font  pleine  et  entière  déli- 
«  vrance  ;  et,  à  ces  fins,  ont  ordonné  que  le  secrétaire 
«  de  ladicte  Aulmosne  luy  délivre  tous  les  liltres  et 
«  contraclï  estans  aux.  archives  d'icelle,  pour,  desdictz 
«  biens,  faire  ledict  Pasquet  comme  bon  luy  semblera. 
«  Et,  semblablement,  l'ont  entièrement  licencié  et  li- 
«  cencient  de  se  pouvoir  marier,  et,  en  tant  que  be- 
«  soing  faict,  l'ont  autorisé  pour  ce  faire,  par  ces 
«  présentes,  »  etc.  —  Payé  à  Claude  Neyrod,  maître 
opérateur,  de  Saint-Germain-d'Ambérieu;  en  Savoye, 
la  somme  de  3  écus  d'or  sol,  «  tant  pour  avoir  incisé 
«  et  médicamenté  l'ung  des  enfans  adoptifz  de  ladicte 
«  Aulmosne,  accordé  à  3  escuz,  et  2  escuz  sol  pour 
n  une  aulmosne  pour  panser  et  inciser  ung  pauvre 
«  enfant  non  adoptif.  »  —  Ordres  :  de  délivrer,  à 
titre  d'aumône,  à  Claude  Billardon,  libraire,  la 
somme  de  2  écus  d'or  sol  jiour  «  luy  aider  à  desgager 
«  une  couche,  qu'iladict  avoir  engagée  pour  sa  pau- 
«  vreté  ;  »  —  de  donner  à  l'un  des  enfants  adopiifs  de 
l'Aumône,  passementier,  et  demeurant  au  service  d'un 
maiire  passementier  :  «  ung  manteau,  ung  hault-de- 
«  chausses  cordelliat  blanc  ou  bien  de  quelque  aultre 
«  colleur  ;  ung  ponrpoinot  et  bas-de-chausses  toile,  de 
«  quelque  pas  honneste,  selon  sa  qualité.  »  —  Legs  de 
300  livres  tournois,  fait  aux  pauvres  de  l'Aumône-Gé- 
nérale,  par  noble  Claude  de  La  Maison,  capitaine  de 
deux  cents  hommes  de  pied,  frère  de  noble  Claude 
Du  Faulcon,  dit  Combe,  bourgeois  de  Lyon.  —  Remise 
de  Jeanne  Casaull,  fille  de  Jean  Casault,  cordonnier, 
demeurant  au  quartier  du  Gourguillon,  entre  les  mains 
de  Laurent  Charles,  chirurgien,  «  pour  la  guérir  de  la 
«  vérolle  ;  et  luy  a  esté  promis  3  escuz  sol  et  ung  tiers 
«  d'escu.  »  —  Déclaration  faite  au  Uureau  par 
Jean-Baptiste  Régnaud,  que,  le  9  août  11)77,  «  au- 
«  roii  esté  faict  compagnie  entre  le  sieur  Philippe 
«  de  Paffy,  au  nom  et  comme  mary  de  (laiiioi- 
«  selle...    de    Joncly   et   damoiselle    de    Joncly,    sa 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

«  mère,  par  laquelle,  en  cas  que  l'une  des  dictes  par- 


ce lies  se  vinssent  à  despartir  d'icelle,  se  sont  soubzmis 
«  à  la  peyne  de  2,000  escuz,  moitié  aux  pauvres  et  moi- 
«  tié  à  la  partie  :  ce  qui  seroit  advenu,  par  ladicte  da- 
«  moiselle  de  Joncly,  femme  dudict  Paffy,  laquelle  a 
«  vendusapart,commeiladict.))  —  Sur  le  rapport  faitau 
Bureau  que  Pierre  Pasquet,  chirurgien  des  hôpitaux  de 
l'Aumône,  «  n'estoit  propre  pour  faire  et  exercer  ladicte 
«  charge  de  chirurgien  pour  les   enfans   de  ladicte 
«  Aulmosne,  les  diclz  sieurs  (recteurs)  ont  reçeu  et  mis 
«  en  son  lieu,  pour  ladicte  charge,    maistre  Laurens 
c(  Charles,    chirurgien   audict  Lyon,    aux  gaiges  ordi- 
«  naires  de  10  livres   tournois  pour  an,  payables  par 
«  quartier.  »  —  Payé  au  même  praticien  la  somme  de 
3  écus  un  tiers  d'or  sol,  pour  avoir  «  guéry  de  la  vé- 
«  rolle  une  pauvre  fille,  Jehanne  Casault.  »  — Compa- 
rution, devant  le  Bureau,  de  François  Dubois,  bridier, 
dizenier  du  pennonage  du  sieur  de  Monteonys,  au  quar- 
tier du  Plàtre-Saint-Esprit,  «  lequel  a  remonstré   que 
«  une  femme  espagnole,  laquelle  prend  et  reçoit  l'aul- 
«  niosne  ordinaire  de  ladicte  ville,  demeurant  au  quar- 
«  tier  du  Piastre,  et,  néanlmoins,  est  de  mauvaise  vie, 
«  servant  de  mauvais  exemple,  retirant  filles  et  femmes 
«  dans  sa  maison.  »  (Aucune  mesure  n'est  prise  ici  à  l'é- 
gard de  cette  étrangère.)  —  Payé  à  Claude  Scarron,  l'un 
des  recteurs  de  l'Aumône,  la  somme  de  6  écus  deux  tiers 
d'or  sol,  en  remboursement  de  semblable  somme,  qu'il 
avait  avancée,  de  l'ordre  des  recteurs,  à  Frère  Mathieu 
Puissant,  religieux  du  couvent  de  Sainl-Bonaventure  de 
Lyon,  et  l'un  des  adoptifs  de  ladite  Aumône,  «  estant 
«  de  présent  aux  estudes,  à  Dijon.  »  —  Sur  la  requête 
présentée  au  Bureau  par   Michel  Boulu    et   François 
Tardy,  «  de  leur  permettre  d'aller  rendre  ung  vœu  par 
«  eulx  faict  à  monsieur  Sainct-Claude,  les  diciz  recteurs 
«  leur  ont  accordé  et  permis  de  faire  ledict  voyage,  à 
«  la  charge  de  retourner  le    plustost    que    fiiire    se 
«  pourra.  »  —  En  conséquence  des  plaintes   portées 
aux  recteurs,  contre  certains  individus  qui,  sans  y  avoir 
été  autorisés,   s'étaient   permis  de  «  faire  l'estat  de 
(.  mandeurs  aux   enterremens,  à  cause  des  abus  qui 
«  s'y  comniecient  lesdictz  sieurs  recteurs  auroient  faict 
«  assigner  au  Bureau    de   ladicte    Aulmosne    Jehan 
c(  Bouzon...,  que   cy-devanl   auraient    faict  ledict  es- 
«  lat,    affin    de     leur    faire    entendre     conmie,    par 
«  diverses  ordonnances  de  MM.  les  séncschal  et  gens 
«  tenans  le   siège  prcsidial  de  Lyon,  auroil  esté  or- 
«  donné  et  deffendu  à  toutes  personnes  de  n'entrc- 
«  prendre  ladicte  charge  sans  l'autorité  desdictz  sieurs 
'<  recteurs,  lesquelz,  à  ces  fins,  auroient  faict  faire  six 
«  grandz  robbes  de  deuil  pour   servir  ausdiclz  enterre- 


SERIE   E.  —  ADMI^'ISTRATION  DE  L'ETABLISSEMENT.  05 


«  mens,  quand  elles  seront  demandées  ;  ce  qu'ilz  leur 
«  ont  remonstré,  affui  iiue,  par  cy-après,  si  aucuns 
«  entroprc'iioicnt  faire  ladlcle  charge,  sans  l'auctorilé 
«  desdiclz  sieurs  recteurs  cl  avec  aullrcs  rol)l)('s  que 
«  celles  de  ladicte  Aulmosnc,  (jul  sont  en  la  puissance 
«  du  gardc-robbe  de  ladicte  Aulmosnc,  il/,  ne  trouvent 
«  cstrange  si  on  les  faict  chastier.  Et,  après  que  les 
«  dessus  nommez  Bouzon...  ont  requis  lesdictz  sieurs 
«  de  les  vouloir  accepter  en  ladicte  charge,  et  quilz 
«  ont  promis  et  juré  de  bien  et  fidèlement  s'ciiacquiltcr 
«  et  ne  prendre,  par  cy-après,  aultrcs  robbcs  que 
«  celles  de  ladicte  Aulmosne,  lesdictj  sieurs  recteurs 
«  les  ont  reçeuz  et  acceptés  en  ladicte  charge,  soubz  les 
«  conditions  que  dessus,  et  encores  à  la  charge  que 
«  lesdictz  Bouzon...,  ou  l'ung  d'eulx,  rapporteront, 
«  chacune  dimanche,  au  Bureau,  entre  les  mains  du 
«  secrétaire  de  ladicte  Aulmosne,  une  robbe  de  tous 
«  les  entcrremens  qui  auront  estéfaiclz,  soit  d'hommes 
«  ou  femmes,  auxquelz  les  enfans  de  ladlcle  Aulmosne 
«  auront  assisté.  Ce  quilz  ont  promis  faire,  et,  en 
«  signe  de  ce,  se  sont  signez  sur  le  livre  des  actes  du 
«  Bureau  de  ladicte  Aulmosnc.  »  —  Payé  au  dépensier 
de  l'Aumôûe  la  somme  de  3  écus  d'or  sol  et  7  sous 
tournois,  en  remboursement  d'une  pareille  somme  qu'il 
avait  fournie  pour  l'achat  de  cinquante  livres  de  chan- 
delles, destinées  à  l'éclairage  de  l'hôpilal  de  la  Gha- 
na, etc. 


E.  18.  (Registre.)  —  In-i",  194  feuillets,  papier. 

lôff-lâ?».  —  Dclibéralions  du  Bureau  de  l'Au- 
mône-Générale.  —  Mandats  et  actes,  etc.  —  Quittance 
passée  par  les  recteurs,  au  profit  de  Laurent  McUier, 
fils  et  héritier  de  feu  damoiselle  Bonaventure  Garnier, 
femme  de  feu  messire  Guillaume  Mellier,  avocataux  Cours 
de  Lyon,  héritier,  pour  »me  moitié,  de  feu  damoiselle 
Isabeau  Garnier,  femme  de  messire  Jean  de  La  Bessée, 
avocat  à  Lyon,  et  de  damoiselles  Claudine  de  La  Bessée, 
femme  de  messire  François  Cousin,  Lucrèce  de  La  Bes- 
sée, femme  de  messire  Claude  Amyot,  et  aussi  de  Claude 
Coulaud,  tuteur  des  enfants  de  feu  Isabeau  de  La  Bessée, 
femme  de  feu  François  Coulaud  (receve.ir  des  deniers 
communs,  dons  et  octrois  de  la  ville  de  Lyon),  héri- 
tiers, pour  l'autre  moitié,  de  ladite  défunte  Isabeau 
Garnier,  de  la  quantité  de  cent  neuf  aunes  de  sardy 
(ou  sardll)  et  de  la  somme  de  2  écus  sol  et  43  sous  tour- 
nois, «  et  ce  pour  cause  de  l'accord  faict  par  lesdictz 
«  sieurs  recteurs  avec  ledict  sieur  Cousin,  mary  de  la- 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  E.  —  Tome  II. 


«  dicte  Claudine  de  La  Bessée,  au  nom  des  aullres  sus- 
«  nommez,  héritiers  de  ladicte  deffuncle  Garnier,  pour 
«  les  arréraiges  d'une  pension  annuelle,  pci'pélucllc  et 
«  foncière  de  trois    robbes  sardy  ou  bureau  (burat, 
«  sorte  d'étoffe  de  laine),  chacune  robbe  de  trois  aul- 
«  nos,  et  1")  solz  touriidis,  donnés  et  légués  aux  pao- 
«  vres  par  feu  Guillaume  .MiralcUi,  et  (ladite  pension)  im- 
«  posée  sur  la  maison  où  pend  pour  enseigne  la  Galère,  rue 
«  de  laJnifrie  (Juiverie),  de  laquelle  est  à  présent  jiosses- 
«  seur  ledict...  (eu  blanc).  Et  ce  pour  lesdictz  arréraiges 
«  de  tout  le  passé,  jusques  au  jour  et  feste  de  Sainct-An- 
«  dré  dernier  passé   (1578);  laquelle  pension  a  esté 
«  remise  et  cédée  à  ladicte  Aulmosne,  par  le  chapitre 
«  et  soubzmaistre  de  l'esglise  Saincl-Pol  de  Lyon,  aux 
«  pouvres  de  ladicte  Aulmosne,  comme  appert  par  acte 
«  de  remise,  en  date  du  26"  de  janvier  dernier  passé,» 
etc.  —  Payé  à  messire  Mathieu  Feuilloux,  prêtre,  maî- 
tre des  enfants  de  la  Ghana,  la  somme  de  2  écus  d'or 
sol,  pour  «  bailler  au  greffier  criminel,  affin  d'avoir  la 
«  relasche  de  l'ung  des  enfans  de  l'Aulmosne,  prison- 
«  nier  à  Roanne.  »  —  Ordre  de  payer  à  maître  Bigaud, 
crieur   public  ,    et  à  Antoine    Régnaud ,   trompette  , 
«  sçavoir:  audict  Bigaud  deux  testons, etaudict  Régnaud 
«  uug  teston,  qui  sont  en  tout  43  solz  6  deniers   tour- 
«  nois,  et  ce  pour  la  crye  par  eulx  faicte,  avant  les 
«  festes  de  Noël  dernier,  pour  chasser  les  gueulx  et 
«  quaymentz  et  aultres  personnes  sans  adveu,  hors  de  la- 
«  dicte  ville,  et  ce  oultre  le  louage  des  chevaulx  par  eulx 
«  menez  pour  faire  ladicte  crye.  »  —  Contestation  entre 
le  Bureau  de  l'Aumône-Générale  et  messire  Joachim  de 
Châteauvieux,   seigneur  de  Verjon,    chevalier,  gentil- 
homme ordinaire  de  la  chambre  du  Roi  et  représenté 
par  son  procureur,  au  sujet  de  l'hoirie  de  feu  Etienne 
Benoîst,  tailleur  d'habits,  dont  les  pauvres  étaient  héri- 
tiers, et  qui  était  taillable  de  M.  de   Châteauvieux,  à 
cause  de  sa  seigneurie  de  Verjon  ;  requête  du  procu- 
reur, à  l'effet  d'obliger  les  recteurs  à  relâcher  au  profit 
de  son  client  les  bleus  du  défunt,  pour  en  jouir  comme 
de  chose  à  lui  appartenant,  protestant,  à  faute  de  ce 
faire,  de  se  pourvoir  en  justice  ;  réponse  des  adminis- 
trateurs,  qui,  après   exposé    leurs  raisons    et   établi 
leurs  droits,  concluent,  néanmoins,  à  une  nomination 
d'arbitres  pour  décider  la  question, -etc.  —  Arrêté  por- 
tant que  «  pour  évicter  aux  inconvéniens  que  sont  ad- 
«  venuz  pour  les  filles  de  l'Aulmosne  estant  à  maistre, 
«  elles  seront  visitées  de  trois  en  trois  mois.  »  —  Payé 
à  Claude  Simon,  tourneur,  I  écu  24  sous  tournois  pour 
deux  cents  boîtes  à  quêter  qu'il  avait  livrées  à  l'Au- 
mône, à  raison  de  3G  sous  le  cent,  et  six  grandes  boî- 
tes, valant  12  sous  tournois  ;  —  à  Baptiste  Dugelay, 

9. 


66 

peinlre-verrier,  à  Lyon,  la  somme  de  3  écus  un  tiers 
d'or  sol,   pour    la   fourniture  et  la  pose  des  vitraux 
de    la    chapelle    de    l'église    de   la    Guillolière.    — 
Décision    portant    que,    à    l'avenir,    les    mères    des 
enfants  adoptifs   de  l'Aumône    n'entreront   plus   dans 
les  hôpitaux   de    la    Ghana    et  de    Sainte-Catherine, 
sinon  du  consentement  exprès  des  maîtres  et  maîtres- 
ses de  ces  établissements,  et  que  si  «  aulcunes  desdictes 
«  mères  vouloient  excéder  contre  ceste   présente  or- 
«  donnance,  au  rapport  qui  en  sera  faict  par  lesdicts 
«  maistres  et  maistresses,  seront  les  enfans  renduz  à 
«  leurs  dictes  mères  et  rayez  de  l'adoption  de  ladicte 
«  Aulmosne,  sans  espérance  de  plus  y  eslre  reçeuz.  » 
—  «  Pour  plusieurs  raisons  remonstrées  par  MM.  (les 
«  recteurs),  tant  pour  la  malice  des  aulcunes  des  filles 
«  adoptifves    de  ladicte    Aulmosne,   qui    ne  se  veul- 
«  lent    chastier    ne    recepvoir    correction,    et   aussi 
«  pour  aultres  nécessaires,  ont  résolu  d'achepter  la 
«  maison,  jardin  et  place  appartenant  à  M.  Buyatier, 
((  sis  en  rue  Buisson.  »  —  Payé  :  à  Claude  Pougnard, 
papetier,  la  somme  de  2  écus  43  sous  tournois,  «  pour 
«  trois    gros    livres    pour    dresser    les    comptes    de 
«  MM.  Court,  Sanyon  et  Scarron  ;  trois  livres  pour  les 
«  actes  du  Bureau,  et  deux  livres  pour  faire  la  recepte 
«  de  M.  Murard,  montant  le  tout  à  ladicte  somme;  »  — 
à  Michel  Jove,  libraire,  un  écu  sol,  pour  «  soixante 
«  placardz  concernant  la  crye  de  la  police   de   l'Aul- 
«  mosne,  pour  iceulx  attacher  aux  descentes  du  pont 
«  (de  la  Saône)  et  aultres  places,  et  esglises.  »  —  Les 
recteurs  s'inspirant  de  l'avis  qu'ils   avaient   reçu  que, 
«  indifféremment,  l'on  faict  des  tilletz  (billets  ou  bons) 
«  pour  les  enfans  et  torches  de  l'Aulmosne,  pour  assis- 
«  ter  aux  enterremens,  jusques  au  nombre  de  deux  et 
«  trois  douzaines,  et  le  seiublable  des  torches,  sans 
«  considérer  à  qui,  ne  (ni)  sçavoir  s'il  y  a  légatz,   » 
décident    que,  désormais,  les  personnes  chargées  de 
préparer  les  billets  «  ne  les  feront  de  plus  de   treize 
«  enfans  et  six  torches,  sinon  qu'il  y  ait  légatz  ou  bien 
«  qu'ilz  soient  des  conseillers  de  ville   et  recteurs  de 
«  l'Aulmosne,  jusques  au  nombre  de  douze  torches  et 
«  vingt-six  enfans,  ou  bien  qu'ilz  donnent  treize  robbes 
«  pour  fournir  le  surplus  des  vingt-six  enfans.  »  — 
Réclamation  d'Etienne  Point,  dépensier  ou  économe  de 
r.\umône,  qui  expose  aux  recteurs  que  «  desjà,  cy-de- 
«  vaut  et  par  plusieurs  fois,   il  se  seroit  plainct  que 
«  pour  la  charge  qu'il  a  de  ladicte  Aulmosne,  à  quoy  il 
«  est  contrainct  de  vacciner  ordinairement,  il  n'a  moyen 
«  de  vivre  par  les  gaigcs  cpril  prend,  suppliant  lesdictz 
«  seigneurs  lui  faire  augmentation  de  ses  gaiges,  aul- 
«  trement  il  seroit  contrainct  se  désister  de  ladicte 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 

«  charge  ;  priant  lesdictz  seigneurs  luy  pourveoir.  Et 
«  ayant  faict  sortir  ledict  Point  hors  la  chambre  dudict 
«  Bureau,  et  ayant  sur  ce  délibéré,  ayant  considération 
«  au  bon  mesnaige  dudict  Point  et  aussi  ayant  esgard 
«  à  ce  qu'il  est  chargé  de  beaucoup  d'enfans,  luy  ont 
«  ordonné  10  escuz  de  don,  pour  ceste  fois  et  sans  ti- 
«  rer  en  conséquence.  »  —  Acquisition,  de  dame  Mar- 
guerite de  La  Lisse  et  au  prix  de  BOO  écus  sol,  pour  la 
commodité  du  service  de  1  Aumône,  d'une  maison  sise 
au  bourg  Saint-Vincent-les-Lyon,  à  l'effet  de  transformer 
cet  immeuble  en  magasin  à  blé. — Donné  en  aumône  à  Ca- 
therine Lechien,  veuve  de  François  Garnier,  fourbisseur 
à  Lyon,  chargée  de  neuf  enfants,  la  somme  de  10  écus 
sol,  pour  l'aider  à  mettre  deux  petits  garçons  en  ap- 
prentissage. —  Renouvellement  du  bail  à  loyer,  passé 
à  David  Altstetter,  soldat  suisse  de   la  garde  de  M.  de 
Mandelot,  gouverneur  de  Lyon,  de  la  maison  qu'il  oc- 
cupait alors  dans  la  rue  et  près  de  la   porte   Saint- 
Georges,  et  qui  appartenait  à  François  Cathelot,  l'un  des 
fils  adoptifs  de  l'Aumône.  —  Ordre  de  payer  à  Frédé- 
ric Thomas,  receveur  des  conseillers-échevins  de  Lyon, 
recteurs  de  l'hôpital  du  pont  du  Rhône,  la  somme  de 
71  écus  sol  et  35  sous  tournois,  pour  semblable  som'ue 
dont  l'Aumône,  par  arrêté  de  compte,  se  trouvait  rede- 
vable envers  ledit  Ilôtel-Dieu,  tant  pour  les  arrérages  de 
la  pension  de  50  livres  tournois,  d'une  part,  imposée  sur 
la  maison  de  laBelle-Cordière  (Louise  Labbé),  quepourla 
rente  de  20  livres,  d'autre  part,  assignée  sur  la  grange  que 
les  recteurs  de  ladite  Aumône  avaient  remise  aux  Jésui- 
tes, et  qui  était  située  dans  la  rue  du  Pas-Étroit,  du  côté 
duRhône. — Payé  à  Jeanne  de  Sarragosse,«paovre  femme 
«  espagnole,  chargée  de  deux  enfans,  laquelle  prenoit 
«  l'aulmosne,  2  escuz  sol,  pour  luy  aider  à  se  retirer 
«  en  sou  pays,  elle  et  sesdictz  enfans,  et  de  ne  plus 
«  tourner  en  ceste  ville,  à  peyne  du  fouet.  »  —  Ordres  : 
d'apposer  des  placards  sur  les  portes  des  maisons  ap- 
partenant à  l'Aumône,  pour  vendre  ces  immeubles,  tant 
moyennant  pension  que  purement  et  simplement  ;  — 
de  ne  donner  aucune  aumône  à   «  aulcnns  des  faulx- 
c(  bourgs,  tant  de  Vaise,  la  Guillolière,  que  de  Sainct- 
«  Just  ;  et  parce  qu'il  y  en  a  plusieurs  du  faulxbourg 
«  de  Vaise  qui  prennent  ladicte  aulmosne,  a  esté  com- 
«  mis  le  sieur  Giraud  pour  leur  ester  icellc  et  les  rayer 
«  et  biffer  du  rolle.  »  —  Sur  l'avis  donné  aux  recteurs 
([ue  «  MM.  de  la  ville  veulent  faire  clore  la  porte  de  la 
((  nnu'aille  de  la  ville,  appelléo  la  Porte-dcs-Fillcs,  par 
«  laciuelle  l'on  va  au  moliu  de  ladicte  Aulmosne,  qui 
«  porteroit  grand  préjudice  à  ladicte  Aulmosne,  par  ce 
«  qu'il  conviendroit  remuer  ledict  molin,  à  ceste  cause, 
«  lesdictz  seigneurs  ont  résolu  d'en  parler  à  MM.  les 


SÉRIE  E.  —  ADMINISTRATION    DE  L'ÉTABLISSEMENT. 


(i7 


«  conseillers,  pour  les  prier  d'einpcscher  que  ladicle 
«  porte  ne  se  ferme,  pour  les  causes  que  dessus.  »  — 
Annonce  faite  au  Bureau,  par  noble  Benoît  de  Montco- 
nys,  seigneur  de  Licrgues,  pour  et  au  nom  de  noble 
Claude  de  Moiilconys,  son  père,  (pie  ce  dernier  a  donné 
aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale  de  Lyon  une  pension 
annuelle  de  2"j  livres  tournois,  réduite,  suivant  l'ordon- 
nance, à  8  écus  sol  et  20  sous  tournois,  due  audit  sieur 
de  Montconys  par  le  Roi  et  imposée  sur  la  recette  gé- 
nérale de  Lyon.  —  Versement  aux  archives  de  l'Au- 
mône, par  l'avocat  Pinet,  recteur,  des  sacs  de  procédures 
provenant  des  instances  poursuivies  par  le  Bureau, 
contre  :  M.  de  Laurencin,  prieur  de  Saint-Irénée,  au 
sujet  d'une  maison,  appelée  la  Fontaine  et  sise  à  la  Guil- 
lotière,  avec  l'acte  de  transaction  passé  entre  les  par- 
ties ;  —  les  héritiers  de  feu  Ilumbert  Roussel.  Lesquels 
sacs  et  pièces  avaient  été  trouvés  parmi  les  papiers  de 
feu  M'  Franc  (ou  François)  Croppet,  et  remis  à  l'avocat 
Pinet,  par  M'  Jean  Croppet,  greûicr,  etc. 


E.  19.  (Registre.)  —  In-4»,  198  feuillets,  papier. 

157S-I5S1.  —  Délibérations  du  Bureau  de  l'Au- 
mône-Générale. —  Mandats  et  actes,  etc.  —  Comparu- 
tion de  noble  Guillaume  Roville,  bourgeois  de  Lyon, 
devant  le  Bureau,  auquel  il  remontre  que,  k  cy-devant 
«  et  puis  peu  de  jours  en  ça,  est  décédé...  (en  blanc) 
«  Martin,  libraire  audict  Lyon,  lequel  a  laissé  plusieurs 
«  enfans  sans  moyen,  et  a  requis  lesdictz  seigneurs 
«  (recteurs),  en  considération  des  bons  services  cy- 
«  devant  faiclz  à  ladicte  Aulmosne  par  feu  George  Mar- 
te tin,  vivant,  père  grand  desdictz  enfans,  et  aussy  par 
«  Méraude  Loyet,  sa  vefve,  qui  gouverne  leurs  fdles  de 
«  Sainte-Catherine,  il  leur  pleust  prendre  pour  adop- 
te lifve  la  plus  grande  des  filles  dudict  deffunct,  et  que, 
«  de  sa  part,  il  en  prendra  une  aultre  et  trouvera  moyen 
«  de  faire  prendre  les  aultres  à  quelques  gens  de  bien. 
«  Auquel  sieur  Roville  lesdictz  seigneurs  ont  remonstré 
«  qu'il  sçavoit  l'ordonnance  de  ladicte  Aulmosne,  qui 
«  est  que  aucuns  enfans  ne  peuvent  estre  reçeuz,  ayant 
«  père  ou  mère,  et  qu'ilz  ne  peuvent  estre  reçeuz  pour 
«  adoplifz,  bien  que  pour  luy  faire  plaisir,  en  considé- 
«  ration  de  ce  que  dessus,  ilz  permettront  que  ladicte 
«  dame  Méraude  prenne  avec  elle  l'ung  desdictz  enfans 
«  pour  le  nourrir,  tant  qu'il  plaira  ausdictz  seigneurs  et 
«  sansletirerà conséquence.»— Observationsprésentées 
par  François  Bouvet,  recteur,  aux  juges  de  police  de 
la  ville,  à  propos  de  ce  que,  depuis  l'origine  de  l'Au- 


mône, les  pauvres  de  cette  institution  n'avaient  reçu  que 
fort  peu  d'argent  des  amendes  prononcées  par  lesdits 
juges  contre  les  délinquants  de  toute  espèce,  et  que, 
d'après  cela,  il  fallait  changer  cet  état  de  choses  ; 
décision  des  recteurs,  portant  que  chacun  d'eux  assis- 
tera aux  audiences  de  la  police  urbaine,  pendant  un 
mois,  pour  y  tenir  le  contrôle  des  amendes  infligées 
aux  particuliers.  —  Ordre  de  faire  «  acoustrcr  la  tour 
«  de  dessus  les  Terreaulx,  pour  faire  faire  une  prison; 
«  laquelle  tour  sera  acoustrée  par  Michel  Maillet,  nia- 
«  çon,  au  pris  qui  sera  advisé  et  arregardé  par  lesdictz 
«  sieurs  »  (recteurs),  etc.  —  Assemblée  extrordiuaire 
des  recteurs,  pour  aviser  aux  moyens  de  se  procurer 
les  blés  nécessaires  pour  la  nourriture  des  pauvres  de 
l'Aumône  ;  après  l'émission  de  plusieurs  avis,  on  tombe 
d'accord  que  le  sieur  Bouvet,  recteur,  accompagné  du 
secrétaire  de  ladite  Aumône,  se  transportera  par  devers 
M.  Le  Grand,  gouverneur  du  pays  de  Bourgogne,  et 
MM.  des  États  de  cette  province,  pour  obtenir  de  ces 
autorités  un  passeport  de  six  cents  émincs  de  blé,  dont 
l'achat  se  fera  au  prix  le  plus  «  honneste  »  qu'il  sera 
possible,  et  que,  comme  il  n'y  a  point  d'argent  dans 
la  caisse  de  l'Aumône,  un  emprunt  de  1,000  écus  sera 
fait  pour  couvrir  la  dépense  ci-dessus.  —  Placement 
d'Antoine  Moyroud,  ancien  adoptif  de  l'Aumône,  comme 
apprenti,  chez  André  Parent,  fondeur  en  cuivre,  à  Lyon. 

—  Réception,  en  qualité  de  fille  adoplive  de  l'Aumône, 
de  Jeanne  Nicolas  Barbe,  fille  de  feu  Nicolas  Barbe, 
a  vivant,  faulconyer  de  M.  le  séneschal  de  Lyon.  »  — 
Payé  à  Jean  Chomet  la  somme  de  3  écus  d'or  sol,  pour 
avoir  «  faict  travailler  et  nettoyer  au-dedans  la  tour  sur 
«  les  Terreaulx,  pour  journées,  que  fourny  les  outilz  y 
«  nécessaires.  »  —  Louage  pour  deux  ans  à  Pierre 
Fodéré,  commis  à  la  douane  de  Lyon,  de  la  tour  appar- 
tenant à  l'Aumône,  «  où  l'on  souloit  tenir  les  vacabons, 
«  estant  sur  les  murailles  joignant  la  rivière  duRosne.  » 

—  Conformément  à  la  requête  présentée  au  Bureau 
par  Frères  Hilaire  de  La  Bessée  et  Clappier,  religieux 
de  l'abbaye  d'Ainay,  au  nom  de  messire  Pierre  de 
ToUey,  conseiller  du  Roi  et  premier  aumônier  de  la 
Reine,  abbé  de  Plain-Pied...  (lacune),  disant  que  «  ledict 
«  seigneur  abbé,  pour  le  désir  qu'il  a  de  bonifier  l'Aul- 
«  mosne,  a  résolu  peupler  ses  abbayes  des  enfans  de 
«  l'Aulmosne,  qui  auront  dévotion  d'entrer  dans  ladicte 
«  religion,  et  de  fait  que  ledict  seigneur  abbé  a  choisy 
a  Jehan  Pétion  et  François  Babillan,  deux  des  enfans 
«  de  ladicte  Aulmosne,  l'ung  d'eulx  aagé  de  treize  à 
«  quatorze  ans  et  l'aultre  de  dix  à  douze  ans  ;  lesdictz 
«  sieurs  (recteurs)  ont  ordonné,  après  avoir  ouy  les- 
te dictz    Pétion   et  Babillan,    et  du  consentement   de 


68 


ARCHIVES  DE  LA 


«  Thoiny  Pipier,  mère  dudict  Babillan,  que  lesdictz 
«  enfaus  seront  deslivrés  audict  seigneur  de  Plain-Pied, 
«  pour  estre  couduietz  en  ladicle  abbaye  de  Plain-Pied, 
K  soubz  la  charge  de  maistre  Jehan  Tardif,  que  ledict 
«  seigneur  de  Plain-Pied  a  prins  pour  précepteur  ;  au- 
«  quel  précepteur  sera  baillé  2  escuz  pour  faire  les 
K  despenses  desdictz  enfans,  par  les  chemins,  et  aul- 
«  1res  2  escuz  audict  précepteur,  pour  l'inviter  à  l'ins- 
«  truction  desdictz  enfans.  Et,  oultre  ce,  luy  sera 
«  baillé  une  leclre,  adressante  à  ung  marchant  de 
«  Bourges,  pour  fournir  lesdictz  enfans  d'une  robbe, 
«  saye,  chausses,  soUiers  et  bonnet  carré,  pour  entrer 
«  dans  ladicte  religion.  Et,  moyennant  ce,  le  maistre 
«  de  la  Chanal  demeurera  deschargé  desdictz  enfans.  « 

—  Payé  à  Michel  Maillet,  couvreur  et  maçon  la  somme 
de  40  écus  sol  et  54  sous  tournois,  pour  «  les  parties 
«  par  luy  faites  et  fournies  à  la  réparation  de  la  tour 
«  sur  les  fossés  de  la  Lanterne.  »  —  Les  recteurs,  en 
raison  des  nécessités  de  l'Aumône  et,  en  premier  lieu, 
pour  s'acquitter  d'une  dette  de  3,bOO  écus  sol,  pren- 
nent la  résolution  d'aliéner  les  fonds  de  l'établissement, 
jusqu'à  concurrence  de  la  somme  précitée,  et,  «  entre 
a  iceulx,  la  maison  de  la  Belle-Cordière,  size  en  rue  de 
«  rilospital,  de  laquelle  a  esté  offert  par  M.  Berthior, 
«  conseiller  eu  la  Cour  du  parlement  de  Grenoble,  la 
«  somme  de  2,000  livres  tournois  ;  veu  lequel  offre  et 
«  que  ladicte  maison  est  vendue  ce  quelle  vault,  en 
«  icelle  non  comprins  un  petit  jardin  dernier  (derrière), 
«  a  esté  ordonné  la  luy  deslivrer  pour  ladicte  somme.  » 

—  Communication  faite  aux  recteurs,  par  Pierre 
Pasquet,  ancien  adoptif  de  l'Aumône,  et  contenant 
«  qu'il  auroit  obtenu  du  Roy  lectres  de  sergent  royal 
«  en  la  séneschaussée  de  Lyon,  et  qu'il  est  sur  le  poinct 
«  de  se  faire  recepvoir  ;  requérant  lesdictz  sieurs  luy 
«  faire  faveur  en  sa  réception,  et  il  s'employera  aux 
«  affaires  de  ladicte  Aulniosne.  »  —  Plaintes  portées 
par  plusieurs  habitants  de  la  ville,  contre  les  abus  que 
commettaient  les  maudeurs  ou  bedeaux  de  l'Aumône, 
préposés  par  les  recteurs  pour  «  faire  les  semonces 
«  aux  entcrreniens  ;  »  blâme  inlligé  à  ces  olliciers, 
auxquels  il  est  interdit  «  de  porter  auUres  robbes  que 
«  celles  de  l'Aulmosne,  et  aussy  quilz  seront  tenuz 
((  prendre  des  bonnelz,  par  la  main  de  celluy  qui  aura 
«  la  charge  de  la  garde-robbe  ;  le  tout  sur  pcyne 
«  d'estre  démis  de  leur  charge,  et  de  les  faire  punir 
«  par  justice.  »  —  Versement,  par  l'avocat  Pinet,  rec- 
teur, entre  les  nuiins  de  Pons  Murard,  autre  recteui', 
commis  à  la  recelte  des  deniers  de  l'Aumône,  de  la 
somme  de  G  écus  au  soleil,  qu'il  avait  reçue  du  custode 
Amyol,  pour  «  la  vente  d'ung  tableau  d'esmail,  qui  es- 


CHARITÉ  DE  LYON. 

«  toit  de  l'hoirie  de  feu  Nicolas  Viau.  »  —  Offert  en 
aumône  «  à  la  comniunaulté  (commune)  de  Saint- 
ce  Claude,  pour  réparation  de  ladicte  ville,  ruynée  du 
«  feu,  la  somme  de  2  escuz  sol.  »  —  Cession  et  trans- 
port faits  aux  pauvres  de  l'Aumône  par  Antoine  Blanc, 
maître  imprimeur,  de  la  somme  de  100  livres  tournois 
qu'il  disait  être  due  par  Antoine  Cavillon  (ou  Canillon?), 
fondeur  de  lettres  d'imprimerie,  alors  domicilié  en  la 
ville  de  Troyes,  «  dont  il  fera  ses  diligences  de  la  faire 
«  recepvoir,  d'aullant  que  ledict  Cavillon  les  debvoit  à 
«  feu  Thomas  Blanc,  son  frère,  et  encores  la  somme  de 
«  5  livres  13  solz  tournois,  qu'il  a  remise  entre  les 
«  mains  du  secrétaire  de  ladicte  Aulniosne,  dont  il  a 
«  requis  acte.  »  — Rapport  fait  au  Bureau  par  François 
Régnaud,  recteur,  que,  «  suyvant  la  charge  qu'il  a  eue, 
«  de  toute  la  Compaignie,  d'accorder  avec  la  dame 
«  Méraude,  maistresse  des  filles  de  Saincte-Catherine, 
«  pour  le  desvuydage  des  soyes  que  font  lesdictes  filles 
«  de  Saincte-Catherine,  il  a  accordé  avec  ladicte  dame 
«  Méraude  à  la  somme  de  H  G  escuz  deux  tiers  pour  ung 
«  an,  pour  le  desvuydage  desdictes  soyes.  »  —  Payé  à 
maître  Laurent  Charles,  chirurgien,  la  somme  de  3  écus 
d'or  sol  et  20  sous  tournois,  pour  «  avoir  gary  Trye  Ga- 
«  mynon,  paouvre  femme,  qui  avait  prins  la  vérolle  en 
«  allaitant  les  enfans  de  l'Hospital  (l'IIô tel-Dieu).  »  — 
Remboursement  à  Claude  Girard,  receveur  pour  le  Roi  en 
sa  douane  de  Lyon,  de  la  sonnne  de  4  écus  d'or  sol  qu'il 
avait  fournie  pour  l'achat  d'un  porc,  destiné  à  l'appro- 
visionnement de  l'hôpital  de  la  Ghana.  —  Sur  les  re- 
montrances adressées  au  Bureau,  par  un  religieux  du 
couvent  de  Saint-Bonaventui'c,  que  «  les  trois  enfans 
«  adoptifz  de  ladicte  Aulniosne,  assavoir  :  François 
«  Calhelot,  Jacques  Duchez  et  Jacques  Laurens,  nioi- 
«  nés  au  couvent  des  Cordeliers,  à  Villefrauche,  n'ont 
«  eu  aulcuns  habitz  despuys  quatorze  mois  qu'ilz  y  fu- 
«  rent  envoyez,  et  que  leurs  habilz  sont  tous  rompus, 
«  et  que  le  couvent  desdictz  Cordeliers  de  Villefrauche 
«  (en  Beaujolais)  est  sy  paovre  qu'il  n'a  moyen  les 
«  habiller  ;  requis  lesdictz  sieurs  (recteurs)  leur  faire 
«  faire  des  habitz^  chausses,  soUiers  et  chemises,  au- 
u  trenient  que  ledict  couvent  ne  les  pouvoil  plus 
«  tenir  ;  »  ordre  au  maître  de  la  garde-robe  de  l'Au- 
mône de  fournir  aux  trois  enfants  adoplifs,  détachés, 
comme  novices,  au  couvent  des  Cordeliers  de  Villefran- 
che,  du  drap  pour  leur  faire  des  habits,  et  de  leur 
délivrer  des  chemises,  chausses  et  souliers.  —  Ordre 
de  donner,  par  aumône,  à  deux  marchands  de  Saint- 
Claude,  «  faisant  la  quesle  pour  la  communaullé  de 
«  ladicte  ville,  la  somme  de  4  escuz  sol,  pour  ayder  à 
«  restaurer  ce  qui  a  esté  brûlé  dans  ladicte  ville.  »  — 


SERIE  E.  —  ADMINISTRATION  DE    LÉTABLISSEMENT. 


09 


D'après  le  désir  manifesté,  depuis  longtemps,  par  les 
recteurs,  de  faire  rendre  les  comptes  des  recettes  de 
l'Aumône,  iloiil  avaient  été  chargés  Simon  Court,  Dar- 
mond  Sanyon,  Guillaume  Scarroii  et  Justiuieu  Panco,  et 
qui,  comprenant  chacun  deux  ans,  embrassaient,  en 
tout,  une  péi'iode  ilc  huit  années,  finies  le  ;M  décem- 
bre lîi/ë;  «  continuant  ledict  faict;  lesdiclz  sieurs  (rcc- 
«  teurs)  ont  résolu  de  poursuivve  ladictc  reddition  de 
«  comptes,  et,  à  ces  fins,  ont  ordonné  que  :  M.  le  gou- 
«  verneur,  M.  de  La  Mante  (commandant  de  la  citadelle 
«  Saint-Sébastien),  MM.  de  TEsglise,  MM.  de  la  jus- 
ce  tice,  MM.  les  trésoriers  et  général  Camus  et  MM.  des 
«  nations  »  seront  priés  d'assister  à  cette  opération. 
(Le  Corps  consulaire  de  la  ville  ayant  déjà  été  requis 
d'assister  à  l'audition  de  semblables  comptes,  on  n'avait 
pas  cm,  cette  fois,  devoir  lui  renouveler  l'invitation.)  — 
Clause  testamentaire  du  seigneur  Jacomini,  par  laquelle 
il  lègue  aux  pauvres  de  l'Aumône  la  somme  de  3u  écus 
florentins. — Préparatifs  faits  pour  la  procession  générale 
des  pauvres,  qui  avait  lieu,  tous  les  ans,  le  dernier  di- 
manche de  la  foire  de  Pâques  ;  choix  du  P.  Émond  Auger, 
Jésuite,  pour  faire  la  prédication,  le  jour  de  cette 
cérémonie.  —  Ordre  de  payer  à  Frère  Thomas  Mar- 
chand, religieux  profès  au  couvent  de  l'Observance  de 
Lyon,  la  somme  de  a  écus  d'or  sol,  pour  «  icelle  somme 
«  estre  employée  pour  la  peusion  d'ung  an,  dudict 
«  Frère  Thomas,  aux  estudes  de  Dijon,  qu'il  luy  con- 
«  viendra  payer;  et,  oultre  ce,  ung  escu  sol  pour  faire 
«  ses  despens  dudict  voyage,  qu'est,  en  somme  toute, 
«  G  escuz  sol,  et  ce  pour  charité  et  auhnosne,  et  suy- 
«  vant  le  bon  vouloir  qu'il  a  de  faire  à  ses  estudes.  »  — 
Payé  à  Claude  Nesme,  teinturier  en  fil,  à  Lyon,  la  somme 
de  8  écus  d'or  sol,  pour  le  remboursement  de  semblable 
somme  qui  lui  avait  été  prêtée  pour  «faire  le  voyage 
«  d'aller  et  venir  à  Bresse  (Brescia),  près  Milan  en 
«  Lombardye,  pour  enquérir  de  la  mort  de  Jehan  Pas- 
ce  callon,  fils  de  feu  Claude  Pascallon.  »  —  Sur  les  re- 
montrances faites  au  Bureau  que  «  plusieurs  per- 
te sonnes  sont  décédées,  despuys  ceste  maladie  de  la 
«  coqueluche  (juillet  1580,),  qui  ont  faict  plusieurs 
«  légatz,  et  aultres,  qui  ont  esté  enterrées,  et  ont  eu, 
«  les  enfans,  des  torches  de  ladicte  Auhnosne,  dont 
c(  n'a  esté  tenu  aucun  contrerolle,  chose  qui  est  de 
«  remarque,  attendu  que  c'est  le  premier  revenu  de 
«  ladicte  Aulmosne,  et  qu'il  serait  bon  donner  charge  à 
«  quelqu'un  de  la  Compaignie  pour  tenir  ledict  contre- 
ce  rolle;  sur  quoy,  lesdictz  sieurs  ayant  prié  le  sieur 
te  François  Réguaud,  l'ung  d'iceulx,  il  a  prins  la  charge 
ce  de  tenir  ledict  livre,  et  promis  de  s'en  acquitter.  »  — 
D'après  la  réclamation  adressée  au  Bureau  par  Antoine 


Plassard,  tailleur  d'habits  de  l'Aumône,  qui  se  plaignait 
de  perdre  beaucoup  sur  la  façon  des  vêlements  des 
enfants  de  rétablisscmcnl,  c<  attendu  la  chei'té  du  temps, 
ee  et  quil  pleust  ausdiclz seigneurs  lui  faire  taxe  extra- 
ce  ordinaire,  lesdictz  seigneurs  luy  ont  ordonné,  pour 
ce  ceste  fois  et  sans  le  tirer  en  conséquence,  la  somme 
ce  d'ung  escu  sol  et  deux  tiers  d'escu.  »  —  Prix-fait 
donné  à  Jean  Gigon,  maître  maçon,  pour  toute  la  ma- 
çonnerie de  la  fontaine  Sainte-Catherine,  dont  les  rec- 
teurs avaient  confié  renlreprise  à  maître  Olivier...  (en 
blanc),  fontainii'i',  pour  desservir  ledit  hôpital  Sainte- 
Catherine  et  le  quartier  de  la  côte  Saint-Sébastien. 
—  Sur  la  requête  présentée  au  Bureau  par  François  du 
Rosne,  ce  rcmonstrant  la  nécessité  où  il  est  réduict  pour 
ce  linconvénient  du  feu  tombé  du  ciel,  qui  brusia  la 
ce  monission  (munition)  depouidre  et  rompit  la  tour  de 
ce  dessus  les  Terreaux,  et  mit  en  ruyne  une  petite  mai- 
ce  son  dudict  Du  Rosne,  luy  brusia  tome  sa  marchan- 
(c  dise,»  Tordre  est  donné  de  délivrer, en  aumône, 4 écus 
sol  à  la  victime  de  ce  grave  accident.  —  Poursuite  ju- 
diciaire, ordonnée  par  le  Bureau,  contre  le  sieur  Gratta, 
ci-devant  préposé  à  la  recette  des  amendes  adjugées  aux 
pauvres  de  l'Aumône  par  les  juges  delà  police  urbaine, 
pour  lui  faire  son  compte  et  ee  presler  le  reliqua  »  de  tout 
le  temps  pendan  t  lequel  il  avait  été  chargé  de  la  recette  en 
question.  —  Condamnation  de  messire  Pierre  Grégoire, 
chevalier  de  l'église  Saint-Jean  de  Lyon,  à  la  somme 
de  100  livres  tournois,  applicable,  savoir:  iiO  livres 
à  l'archevêque  de  Lyon  et  au  doyen  du  chapitre  de  la- 
dite église;  23  livres  tournois  aux  Carmes  de  la  ville,  et 
2o  livres  tournois  à  l'Aumône.  —  Prix-fait  donné  à  Jean 
Jaille,  maître  maçon,  de  ce  faire  et  parachever  les  con- 
«  duictes  des  privez  de  l'hospital  de  la  Chanal,  depuis 
ce  ledict  hospital  jusques  à  la  rivière  de  Saosne,  et  ce 
ce  pour  le  pris  et  somme  de  3  escuz  d'or  sol,  à  la 
ce  charge  qu'il  sera  tenu  et  fera  faire  les  chances  des 
ce  terres  seulement,  et  s'il  se  trouvoit  quelques  roches, 
ce  lesdictz  sieurs  recteurs  les  feront  coupper,  aux  frais 
ce  et  despens  de  ladicte  Aulmosne,  sans  que  ledict  Jaille 
ce  y  soit  aulcunement  tenu.  Sera  aussi  tenu  ledict  Jaille, 
ce  après  avoir  faict  ledict  conduict,  faire  repaver  le  pavé 
ce  de  la  rue,  au  droict  où  sera  ledict  conduict,  »  etc.  — 
Achat  de  quatre-vingt-dix-neuf  aunes  et  demie  de  dro- 
guet,  au  prix  de  13  écus  sol  et  23  sous  tournois,  pour 
faire  des  ce  devantiers  »  (tabliers)  aux  filles  de  Sainte- 
Catherine.  —  Payé  à  Charles  Noyrat,  recteur,  349  écus 
sol  et  3  deniers  tournois,  en  remboursement  de  pa- 
reille somme  qu'il  avait  avancée  pour  l'achat  de  cent 
trente-six  ânées  de  blé-froment,  acquises  par  lui  en 
Bresse,  et  revenant,  rendues  au  grenier  de  l'Aumône,  à 


70 


ARCHIVES  DE  LA 


23  sous  5  deniers  et  demi  le  bichet.  —Remise  entre  les 
mains  du  Bureau,  par  Simon  Giraud,  marchand,  ci- 
toyen de  Lyon,  donataire  de  feu  dame  Jac(]uème  Giraud, 
sa  cousine,  de  la  quantité  de  «  six  robbes,  six  paires 
«  chausses,  six  paires  souliers  et  six  couvre-chefz  toile 
«  blanche,  letout  neuf,  et  de  six  cierges  cire  blanche, 
K  pesant  trois  livres,  pour  bailler  à  six  filles  de  Saincte- 
«  Catherine,  qui  assistèrent  à  l'enlerrement  de  ladicte 
«  deffuncte,  le  C«  juillet  1374  ;  »  les  recteurs  confessent, 
déplus,  avoir  reçu,  aniérieurementà  la  présente  remise, 
la  somme  de  8  éeus  sol  et  un  tiers,  provenant  d'un 
legs  fait  aux  pauvres  de  l'Aumône  par  Jacquême  Gi- 
raud, et  dont,  ainsi  que  du  reste,  ils  passent  quittance 
audit  sieur  Giraud.  —  Sont  désignés  (le  dimanche 
20  novembre  1380)  pour  faire  la  levée  des  boîtes  et 
troncs,  dans  les  églises  et  maisons,  du  côté  de  Four- 
vières  :  les  sieurs  Scarron  et  Prost,  au  quartier  com- 
mençant à  la  place  des  Changes  et  allant  jusqu'à  la  porte 
Saint-Georges,  y  compris  les  rues  Saint-Jean,  des 
Trois-Maries,  de  la  Monnaie,  du  Gourguillon  et  Saint- 
Georges,  jusqu'à  la  porte  Sainl-Just;  les  sieurs  Giraud 
et  Régnaud,  depuis  la  place  des  Changes  jusqu'à  la 
porte  de  Pierre-Scise,  y  compris  les  rues  de  Flandre 
et  de  la  Juiverie  ;  —  du  côté  du  Rhône  :  Charles  Noyrat 
et  Jean  Chazottes,  depuis  l'extrémité  orientale  du  pont 
de  la  Saône  jusquà  la  porte  du  pont  du  Rhône,  en  se 
dirigeant  par  la  rue  Mercière,  et  y  compris  les  rues 
Tupin,  Ferrandière  et  Thomassin;  le  sieur  Louis  Frère 
et  l'élu  Laurens,  depuis  l'Herberie  jusquà  la  côte  Saint- 
Sébastien,  y  compris  les  rues  de  la  Platière  et  de  la 
Pêcherie,  jusqu'à  Saint-Vincent,  la  place  de  la  Vieille- 
Boucherie,  les  rues  Longue,  du  Griffon,  du  Plâtre,  du 
Saint-Esprit  et  Neuve;  les  sieurs  Colhabaud  et  le  secré- 
taire de  l'Aumône,  depuis  et  y  compiis  la  place  Saint- 
Nizier,  laruedelaGrenetle,  se  dirigeant  jusqu'à  l'hôpital 
du  pont  du  Rhône,  en  passant  par  la  place  des  Corde- 
liers,  revenant  par  les  rues  de  la  Gerbe  et  de  l'Ours, 
celles  de  l'Aumône  et  du  Bois  y  comprises.  —  Payé  :  au 
dépensier  de  l'Aumône  la  somme  de  3  écus  sol  et  22 
sous  6  deniers  tournois  pour  l'achat  d'une  paire  de 
roues  ferrées,  destinées  à  la  charrette  de  ladite  Au- 
mône;—  à  Joachiui  Sautan,  apothicaire,  la  somme  de 
3  écus  sol,  pour  «  coyroplz  »  (sirops)  et  autres  médi- 
caments qu'il  avait  fournis,  durant  sa  dernière  maladie, 
à  la  feue  dame  MéraudeLoyct,  en  son  vivant,  maîtresse 
des  filles  de  Sainte-Catherine;  —  à  Charles  Noyrat, 
marchand,  citoyen  de  Lyon,  la  somme  de  2  écus  sol, 
en  remboursement  de  pareille  somme  qu'il  avait  fournie 
pour  l'achat  d'une  romaine,  affectée  au  pesage  des 
blés  et  farines  de  l'Aumône.    —  Supplique   présentée 


CHARITÉ  DE   LYON. 

au  Bureau  par  François  Benoist,  bourgeois  de  Lyon, 
adoplif  de  l'.Uunône,  devenu  religieux  au  couvent  de 
Saint-Bonavenlure,  sous  le  nom  de  Frère  Mathieu  Puis- 
sant, lequel  «  a  faict  entendre  que,  ayant  commencé  ses 
«  estudes  à  Dijon,  par  le  moyen  Be  ses  bienfacteurs, 
«  jusques  à  présent,  qu'il  convient  continuer,  et  est 
«  sur  le  poinct  d'aller  à  Paris,  auquel  lieu  sesdictz  bien- 
«  facteurs  luy  ont  assigné  sa  pension,  et  qu'il  ne  reste 
«  qu'il  plaise  ausdictz  seigneurs  le  licencier  et  luy  des- 
«  livrer,  s'il  leur  plaist,  quelque  chose  pour  achepter 
«  des  livres  et  faire  son  voyage,  ce  qu'il  prie  lesdictz 
«  seigneurs  vouloir  faire  ;  annuant  à  laquelle  requeste, 
«  lesdictz  seigneurs,  considérant  l'utilité  que  pourra 
«  recepvoir  la  ville  des  fruiclz  des  estudes  dudict 
«  Puissant,  joinct  qu'il  est  adoptif  de  ladicte  Aulmosne, 
«  luy  ont  donné  licence  pour  aller  ausdictes  estudes,  et 
(c  luy  ont  ordonné  6  escuz,  tant  pour  luy  achepter  des 
«  livres  que  pour  faire  son  voyage.  »  —  Rapport  des 
sieurs  Bruno  et  Dechez,  recteurs,  contenant  que,  en 
vue  de  continuer  l'œuvre  qui  avait  déjà  été  proposée 
pour  «  le  bastiment  des  lieux  pour  retirer  les  paovres 
«  allant  par  la  ville,  »  ils  ont  obtenu,  des  conseillers- 
échevins  de  Lyon,  «  la  grand  place  de  dessus  les  Ter- 
re reaulx,  »  etc. 


E.  20.  (Registre.)  —  In-4»,  19i  feuillets,  papier. 

13S0-15S3.  —  Délibérations  du  Bureau  de  l'Au- 
mône-Générale.  —  Mandats  et  actes,  etc.  —  Ordonnance 
contenant  que  les  recteurs  ayant  reconnu,  par  l'extrait 
des  dettes  de  l'Aumône,  fait  après  la  clôture  des  comp- 
tes de  l'établissement,  que  la  plus  grande  partie  des 
dettes  restantes  provenaient  «  des  assistances  des  en- 
«  fans  et  filles  de  ladicte  Aulmosne,  et  torches,  aux 
«  enterrementz,  desquelles  assistances  la  pluspart  des 
«  héritiers  ou  exécuteurs  testamentaires  ne  veulent 
«  payer,  de  manière  que  tant  s'en  fault  que  ladicte  Aul- 
«  mosne  en  reçoive  utilité  ou  avantage  ;  que,  au  con- 
«  traire,  la  perte  du  temps  des  cnfans,  maistres  et 
«  maistresses  qui  les  conduisent,  les  desgatz  des  habiiz 
«  et  souliers,  et  les  torches  et  gaiges  d'ung  solliciteur 
«  pour  le  recouvrement  desdictes  assistances  monte,  en 
«  perte  et  despense,  les  deux  tiers  d'avantage  qu'il  ne 
«  s'en  reçoit,  »  il  ne  sera  plus  désormais  délivré,  par 
les  recteurs  chargés  de  ce  service,  aucun  billet  pour 
avoir  les  enfants  et  les  torches,  que,  préalablement, 
«  ilz  ne  soient  payez  desdicles  assistances,  ce  qui  est  de 
«  coustume,  et  selon  la  qualité  des  personnes  et  quan- 


SÉRIE  E.  —  ADMINISTRATION  DE  L'ETABLISSEMENT.  71 


«  lilé  des  enfans  et  torches  qu'on  demandera,   »  elc. 
—    Conimunicalion    faite   au   Bureau  par   Benoît   Du 
Troncy,    secrétaire    de   l'Hôtel-de-VilIe  de  Lyon,    de 
«  l'acte  de  remise  du  bastiment  on  la  place  sur  lesTer- 
«  reaux,  pour  y  (■•(llli(!r  le  lieu  pour  retirer  la  paovres 
«  mendians  par  la  ville;  lequel  acte  il  a  remis,  atten- 
«  dant  son  retour'  pour  l'expétlior  en  forme.  »  —  Les 
recteurs  ayant  oIHcmui  des  conseillcrs-échevins  susdits 
«  la  grand  place  sur  les  Terreaux,  qui  a  esté  cy-devant 
«  commencée  à  baslir  par  ceulx    de  la  nouvelle  opi- 
«  nion,  pour  y  baslir  ung  lieu  pour  y  retirer   les  pao- 
«  vres  mendians  par  la  ville,  et  d'autant  que,  par  l'acte 
«  que  MM.  ont  retiré  desdictz  sieurs  (conseillers-éche- 
«  vins),  il  est  notamment  porté  que  lesdiclz  sieurs  (rec- 
«  leurs)  y  feront  bastir,  suyvant  laquelle  lesdictz  sieurs 
«  ont  prié  et  commis  les  sieurs  l'advocat  Laurens,  An- 
ce  thoine   Scarron,  Baptiste  Bruno,  Guillaume  Gellas, 
«  Claude  Couland  et  Ponson-Bernard,  tant  pour  faire  la 
«  queste  particulière  pour  ledict  bastiment  que    pour 
«  les  priffaictz  qu'il  y  conviendra  faire...  Et  commen- 
«  ceront  lesdictz  sieurs  à  bailler  à  priffaict  de  la  clos- 
ce  ture  des  brèches  qui  y  sont  de  présent,  »  etc.  — 
Payé  à  un  serrurier  la  somme  de  3  écus  sol  et  20  sous 
tournois  pour  avoir  fabriqué  une  serrure  destinée  à  la 
caisse   neuve     des    archives   de  l'Aumône,   et    garni 
ce  coffre  de  toutes  les  ferrures  nécessaires.  —  Prix-fait 
de  la  clôture  du  temple  de  la  place  des  Terreaux,  passé 
moyennant  la  somme  de  28  écus  sol.  —  Payé  à  Thomas 
Durand  et  à  Denis  Geoffroy,  compagnons  imprimeurs, 
adoptifs  de  l'Aumône,  la  somme  de  2  écus  sol  pour  con- 
tribuer à  la  dépense  du  banquet  qu'ils  offraient  aux  com- 
pagnons du  même  état.   —  Assemblée   extraordinaire 
des  recteurs  (21  juin  1581),  en  l'hôtel  de  messire  Gas- 
pard de  Chevrières,  comte  de  Lyon  et  l'un  des  admi- 
nistrateurs de  l'Aumône.  «  Au  quel  lieu  lesdictz  sieurs 
«  ayant  communiqué  à  M.  de  Mandelot  de  l'intention 
<!  qu'ilz  ont  de  poursuivre  l'œuvre  jà  cy-devant  com- 
«  mencée,  de  son  advis  et  de  MM.  de  l'Église,  MM.  de 
<c  la  justice,  MM.  les  consulz-eschevins  et  notables  de  la 
«  ville,  qui  est  d'édiffier  un  bastiment  ou  hospital,  en 
«  la  place  sur  les  vieulx  fossés  de  la  Lanterne,  pour  y 
«  retirer  une  infinité  de  paovres,  valides,  tant  hommes 
«  que  femmes,  filz  et  filles,  allant,  vacabons  et  men- 
ée dians,  par  ladicte  ville,  et  illec  les  faire   travailler 
ee  manuellement,  chacun  selon  sa  possibilité,  afin  de 
ce  les  garder  de  mendier,  et,  par  ce  moyen,  en  purger 
ce  et  nettoyer  ladicte  ville.  Et  d'autant  qu'il  y  convien- 
ec  dra  grandz  deniers  pour  faire  ledict  édiffice,  est  be- 
ce  soing  faire  une  assemblée  générale,  à  laquelle  soient 
ce  priez  chacun  en  son  particulier  de  contribuer,  »  etc. 


—  Requête  présentée  au  Bureau  i)ar  Franijols  Du 
Rosne,  cordier,  au  sujet  du  ce  dommage  advenu  en  ses 
ce  meubles  et  ruine  de  sa  maison  d'habitation,  à  cause 
ce  de  la  foudre  tombée  (en  li)80)  dans  la  tour  (elle  servait 
ce  de  poudrière)  sur  les  Terreaux,  et  aussi  en  considéra- 
cc  tion  de  ce  que  lesdictz  sieurs  (recteurs)  ont  prins  la 
ce  pierre  de  la  démolition  de  ladicte  tour  pour  la  closture 
ce  du  bastiment  des  Terreaux  ;  »  U\  suppliant  sollicile  une 
aumône  pour  l'aider  à  rebâtir  la  muraille  de  son  jardin, 
renversée  par  la  violence  de  l'explosion,  et  il  lui  est 
accordé  dans  ce  but  une  indenniiié  de  G  écus  sol.  — 
Payé  à  Pierre  Charmetton,  maçon,  la  somme  de  20  écus 
sol,  en  déduction  de  celle  de  28  écus  sol  pour  le  prix- 
fait  de  la  clôture  du  temple,  sur  la  place  des  Terreaux. 

—  Sur  les  remontrances  adressées  au  Bureau,  par  les 
bedeaux  de  l'Aumône,  ce  de  ce  qu'ilz  avaient  accous- 
«  tumé,  au  temps  des  moissons,  d'aller  moissonner 
ce  pour  amasser  quelque  peu  de  bled  pour  aidei'  à  pas- 
ce  ser  l'hiver,  ce  qu'ilz  n'ont  faict  ceste  année,  ne  leur 
ce  ayant  esté  permis,  à  cause  de  la  nécessité  du  temps, 
ce  et  qu'ilz  ont  requis  lesdictz  seigneurs  leur  faire 
ce  quelque  aulmosne  en  récompense,  »  les  recteurs 
donnent  l'ordre  de  faire  payer  à  ces  ofliciers  2  tes- 
tons chacun  (environ  29  sous  tournois).  —  Assem- 
blée extraordinaire  du  Bureau,  pour  délibérer  sur  les 
affaires  de  l'Aumône  et  principalement  sur  deux  points, 
dont  les  nécessités  du  temps  réclamaient  une  prompte 
solution,  savoir  :  en  premier  lieu,  le  recouvre- 
ment de  l'argent  indispensable,  tant  pour  l'achat 
des  blés  destinés  à  la  consommation  des  hôpitaux 
de  la  Ghana  et  de  Sainte-Catherine,  que  pour  les 
pauvres  admis  à  profiter  des  distributions  ordi- 
naires ;  en  second  lieu,  la  situation  présente  des  en- 
fants mâles  et  femelles,  adoptifs  de  ladite  Aumône, 
ce  mis  cy-devant  à  maistres  et  maistresses,  qui  les  veu- 
ee  lent  rendre  pour  cause  de  la  malice  et  nécessité  du 
ce  temps.  »  En  ce  qui  concerne  les  enfants  que  leurs 
maîtres  et  maîtresses  voulaient  rendre  à  l'Aumône,  on 
décide,  ce  allin  qu'ilz  ne  soient  délaissés  par  les  rues,,  de 
ce  les  retirer,  mesmes  et  par  exprès  les  filles,  et  les 
ce  mettre  dans  la  maison  joignant  l'hospital  Sainte-Ca- 
ce  iherine,  où  demeure  présentement  Pierre  Grégoire 
ce  (c'était  un  hôtelier,  exerçant  son  indtistrie  dans  cet 
ce  immeuble,  qu'il  tenait  à  loyer  des  recteurs),  lequel, 
ce  à  ces  fins,  l'on  fera  sortir,  suivant  la  sentence  de 
ce  MM.  de  la  police,  »  etc.  —  Don  de  la  somme  de 
20  écus  sol,  fait  à  l'Aumône  par  noble  Jean  de  La  Voy- 
pière,  conseiller  du  Roi,  contrôleur  de  la  douane  de 
Lyon  et  membre  du  consulat  de  cette  ville,  pour  servir 
à  la  fondation,  dans  l'hôpital  de  la  Ghana,  d'une  messe 


72  ARCHIVES  DE  LA 

quotidienne,  qui  sera  célébrée  par  un  religieux  du  cou- 
vent de  robservance,  situé  non  loin  de  là.  —  Envoi 
d'une  fille  adopiive  de  l'Aumône  dans  les  prisons  de 
l'archevêché,  où  elle  avait  déjà  séjourné  pendant  quel- 
ques mois,  sous  la  garde  de  maître  Guillaume  Gallois, 
concierge  de  cet  établissement.  «  Et  d'autant  que  ledict 
«  concierge  veut  aller  faire  ses  vendanges  et  veut  re- 
«  mettre  ladicte...  (en  blanc),  sy  mieulx  lesdictz  sei- 
«  gneurs  (recteurs)  n'aiment  qu'il  l'emmène  avec  luy 
«  aux  vendanges.  Et,  sur  ce  délibéré  par  lesdictz  sei- 
«  gneurs,  ont  accordé  que  ledict  Gallois  mènera  la- 
«  dicte...  aux  vendanges,  et  qu'il  s'en  servira  pour  ser- 
«  vante, jusquesauluementsoitavizé.  » — Payé:  àBenoît 
Merlin  et  à  Pierre  Dauveson,  préposés  à  la  garde  «  des 
«  paovres  retirés  en  la  maison  près  le  Rosne,  »  la 
somme  de  2  écus  d'or  sol,  à  valoir  sur  leurs  gages, 
fixés  à  3  écus  pour  chacun  d'eux;  —  à  Floris  (Fleury) 
Dumout,  charpentier,  la  somme  de  H  écus  d'or  sol, 
pour  plusieurs  fourniuires  et  réparations  faites  «  à  la 
«  grange  acquise  sur  le  Rosne  pour  y  retirer  les  pao- 
«  vres  ;  »  —  à  Nesme  Clairaut,  serrurier,  la  somme  de 
2  écus  sol  et  20  sous  tournois,  pour  ferrures  et  autres 
réparations  faites  au  bâtiment  susdit;  —  à  François 
Bérel,  marchand  sur  la  Saône,  la  somme  d'un  écu  sol 
et  20  sous  tournois,  pour  la  vente  de  quatre  cents  tuiles 
de  Givors  pour  «  la  maison  et  grange  acheptée  sur  le 
«  Rosne  pour  y  retirer  les  paovres;  »  —  à  Guillaume 
Gallois,  concierge  des  prisons  de  l'archevêché  de  Lyon, 
un  écu  sol  et  demi,  «  par  accord  faict  avec  luy,  par  les- 
«  diciz  seigneurs  (recteurs),  pour  avoir  gardé  des  filles 
«  de  l'Aulmosne,  cy-devaut.  »  —  Chois,  fait  par  les 
recteurs,  de  messire  Nicole  Mellier,  docteur  en  droit, 
avocat  aux  Cours  de  Lyon,  pour  assister  aux  audiences 
de  la  police  urbaine,  afin  de  mettre  définitivement  en 
pratique  ce  que  l'expérience  avait  enseigné  aux  admi- 
nistrateurs à  ce  sujet,  et  qui  était  fondé  sur  ce  que, 
«  cy-devant,  lesdictz  seigneurs  ont  plusieurs  fois  pro- 
«  posé  que  par  l'eslablissement  de  la  police,  le  Roy, 
«  par  son  esdict  sur  icelle,  auroit  voulu  que  toutes  les 
«  amendes  fussent  applicquées  aux  paovres  et  que, 
«  juscpies  à  présent,  l'intention  de  Sadicte  Majesté  au- 
«  roit  esté  frustrée,  d'autant  que  la  plus  grande  partie 
«  desdictes  amendes  ont  esté  employées  à  aultres  œu- 
«  vres,  faulte  d'avoir  esté  tenu  l'ordre  requis,  qui  est 
«  d'avoir  prié  et  commis  quelque  notable  personne 
«  pour  assistera  ladicte  police,  pour  renionstrer  ce  qui 
«  est  de  l'intention  de  Sadicte  Majesté,  et  aussi  pour 
«  requérir,  contre  les  contrevenanlz,  les  amendes  au 
«  prollict  desdictz  paovres,  et  tenir  la  main  à  ce  quelles 
«  soient  payées.  »  —  Payé  à  Claude  Pernel,  chirurgien 


CHARITÉ  DE  LYON. 

de  l'Hôtel-Dieu,  la  somme  de  20  écus  deux  tiers  sol, 
pour  ses  gages  ordinaires  du  «  service  qu'il  faict  aux 
«  enfans  et  filles  de  ladicte  Aulmosne,  estans  aux  hos- 
«  pitaulx  de  la  Chanal  et  Sainte-Catherine,  pour  demy 
(c  année  escheue,  et,  oultre,  deux  escuz  sol  pour  don 
«  gratuit  à  luy  accordé  à  cause  de  la  payne  qu'il  a  prise 
«  pour  panser  et  garir  lesdictz  enfans  de  postumes 
«  (d'apostumes)  et  aultres  ulçaires,  pendant  ladicte 
«  demi  année,  sans  le  tirer  en  conséquence.  »  —  Pour- 
suite d'un  procès  intenté  par  les  recteurs  à  Guillaume 
de  Chastenay,  de  Villefranche  en  Beaujolais,  à  cause 
d'une  pension  qui  avait  été  donnée  à  l'Aumône  par  feu 
l'élu  Chalendat,  oncle  dudit  sieur  de  Chastenay;  —  cor- 
respondance des  recteurs  à  ce  sujet.  —  Payé  à  Claude 
Guyonneau,  veloutier,  la  somme  d'un  écu  sol,  qui  lui 
avait  été  allouée  pour  aller  à  la  recherche  de  Claude 
Ravillon,  adoptif  de  lAumôue,  lequel,  lui  ayant  été 
donné  comme  apprenti,  s'était  sauvé  à  Genève.  — 
Payé  :  à  Jean  Lallemant,  l'un  des  recteurs  de  l'Aumône, 
la  somme  de  12  écus  sol  30  sous  G  deniers  tournois,  en 
remboursement  d'égale  somme  qu'il  avait  fournie  et 
avancée  pour  :  l'achat  «  d'une  pièce  de  toile  virée  ; 
«  quarante-cinq  aunes  toile,  pour  faire  chausses  et 
a  chemises  ;  vingt-quatre  paires  souliers  ;  façon  des 
«  chausses  et  cazaques,  pour  les  enfans  relirez  à  la 
«  maison  près  du  Rosne  ;  »  —  au  même  administrateur 
la  somme  de  o  écus  sol  et  20  sous  tournois,  pour 
l'achat  d'une  charrette  neuve,  affectée  au  transport  du 
pain  des  distributions,  y  compris  la  ferrure  des  roues. 
—  Séance  du  Bureau  (16  février  1382),  à  laquelle  fu- 
rent appelés  messieurs  :  l'obéaucier,  vicaire  de  l'archevê- 
que; de  Chastillon,  président  au  siège  présidial  ;  de  Bul- 
lioud,  procureur  du  Roi  ;  xVntoine  de  Masso,  de  Musino, 
Passard  et  Ponnard,  conseillers-échevins  de  la  ville  de 
Lyon,  «  qui  ont  faict  assigner,  audict  lieu,  les  bouchers 
«  et  polluilliers  (marchands  de  volaille)  de  ccste  ville, 
«  pour  prendre  à  vendre  la  chair,  poules,  chapons  et 
«  œufz  pour  les  malades,  durant  laCaresme  prochaine. 
«  Et,  après  plusieurs  enchères,  a  este  délivrée  la  vente 
«  de  la  chair  à  Jacques  PommerenI,  boucher  delà  bou- 
«  chei'ie  de  Sainct-George,  aux  conditions  (jui  scnsuy- 
«  vent,  assavoir  qu'il  fournira  :  la  chair,  veau  et  niou- 
«  ton  ixnir  les  malades  de  la  ville,  pendant  la  Carcsme, 
«  à  2  solz  la  livre  ;  toute  l'anuée,  pour  l'hospilal  du 
«  pont  du  Rosne,  bœuf,  veau  et  mouton,  à  raison  de 
«  ung  sol  3  deniers  la  livre,  et  pour  les  hospitaulx  de 
«  la  Chanal  et  de  Saincte-Catherine,  toute  l'année,  à 
«  chacun  desdictz  hospitaulx,  ung  moulon  et  le  bœuf 
«  pour  lesdictz  hospitaulx,  à  raison  d'ung  sol  la  livre,  à 
«  la  charge  de  donner  200  escuz  sol.  A  esté  aussi  des- 


SERIE  E. 

«  livré  à  Jehan  Mathieu,  pollallier,  les  chapons,  poules 
«  et  œufz,  durant  la  Carcsine,  aux  condiiions  (pii  s'on- 
«  siiyvent,  assavoir  :    que   Icdict  Mathieu    vendra   les 
«  poules  et  chapons,  les  chapons  pour  le  pris  de  II)  solz 
«  tournois  ;   la  poule  pour   8    solz   tournois  ;  quatre 
«  [douzaines?]  d'œufz  pour  le...  (lacune)  solz,  pour  le 
«  coninuing,  et,  pour  Ihospital,  le  cent,  14  solz  pour 
K  ledict  hospital,  et  à   la  charge  de  donner,  pour  une 
«  fois,  50  escuz  sol,  moitié  à  l'Ilostel-Dieu,  et  l'aultre 
«   moitié  à  l'Aulmosne.  »  —  Don  fait  aux  pauvres  de 
l'Aumône  par  Jeanne  Dufournd,  veuve  de  Picrie  Péris- 
sod,  ancien  recteur  de  l'établissement  et  recevem-  des 
livraisons  du  chapitre  de  l'église  Saint-Jean  de  Lyon, 
du  produit  net  qui  reviendra  au  défunt,  après  le  règle- 
ment de  son  compte  avec  le  chapitre.  —  Payé  à  Guye 
Lefebvre,  femme  de   Bénigne  Pelleteret,    artilleur,   à 
Lyon,  la  somme  de  (î  écus  sol  et  37  sous  tournois,  par 
accord  fait  avec  elle,  pour  une  «  licorne  »  qu'elle  avait 
donnée  à  feu  Jean  Naze,  pour  le  même  prix  que  ci- des- 
sus, etc.  —  Assemblée  du  Bureau  (28  février  1582),  à 
laquelle  avaient  été  convoquées  bon  nombre  d'autorités 
de  la  ville  et,  entre  autres,   les  conseillers-échevins, 
qui  «  ont  faict  entendre  ausdictz  sieurs  recteurs  que, 
«  pour  la  nécessité  de  contagion  advenue  dans  Tllostel- 
«  Dieu  du  pont  du  Rosne  et  dans  le  corps  où  les  petitz 
«  enfans  et  norrices  sont  tenuz,  il  est  de  besoing  et 
«  bien    promptcnient    trouver  lieu  pour  les  mettre, 
«  aflin  de  nettoyer  ledict  corps,  par  crainte  que  le  mal 
«  ne  pullule  d'avantage  dans  ledict  hospital,  pour  évi- 
«  ter  au  grand  scandalle  que  la  ville  en  recepvroit-,  et 
«  qu'ayant  recherché  par  toute  cestc  ville,  ilz  n'ont 
«  trouvé  lieu  plus  commode  que  la  grange  par  lesdictz 
«  sieurs  recteurs  acquise  de  Martin,  l'ung  des  gardes 
«  du  pont  du  Rosne,  où,  ces  jours  passés,  ilz  avoient 
«  resserré  les  gueulx,  d'autant  qu'elle  est  en  lieu  de 
«  seureté  et  près  du  Rosne,  priant  lesdictz  sieurs  rec- 
«  teurs  leur  faire  deslivrer  les  clefz.   A  quoy  lesdictz 
«  sieurs  recteurs  ont  faict  response  qu'il  viendroit  mal 
«  à  propos  de  remettre  ladicte  grange  pour  y  retirer 
«  des  infectz  ;  d'autant  que  si,  depuis  quelques  huit  ou 
«  dix  jours  en  ça,  il  n'a  esté  resserré  dans  icelle  aul- 
«  cuns  desdictz  gueulx,  ça  esté  d'autant  qu'ilz  s'cstoient 
«  la  pluspari  retirés,  craignant  d'estre  resserrés,  et 
«  que  sçachans  que  ladicte  grange  soit  occupée  pour 
«  le  faict  que  dessus,  ne  craignans  plus  d'estre  resser- 
«  rés,   ilz    retourneront  par  la  ville  et  aux  esglises 
«  comme   devant  ;    et  encores  que  aulcuns  desdictz 
«  gueulx,  sans  discrétion,  ayans  esté  en  lieux  infectz, 
«  revenant  dans  ceste  ville,  y  pourront  rapporter  plus 
«  de  danger  que  celuy  qui  est  dans  ledict  Hostel-Dieu, 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  E.  —  Tome  II. 


ADMI.MSTR.\TION  DE  L'ÉTABLISSEMENT.  73 

«  lequel  Hostel-Dieu  est  grand  et  spacieux  pour  mettre 
«  lesdictz  enfans  et  norrices.   A  laquelle  response  et 
«  plusieurs  aultres  remonstranccs  faictes   par   lesdictz 
«  sieurs  recteurs,  lesdictz   sieurs  coiiseillers-eschevins 
«  ont  répliqué  que,  connue  leur  charge  leur  commande, 
«  ilz  ont  eu    considération  à  toutes  telles  remonstran- 
«  ces  qui  leur  auroient  jù  esté  faictes  ;   mais  que  pour 
«  ne  sçavoir,  si  promptcnient  qu'il  est  requis,  donner 
«  ordre  audict  faict,  en  cas  que  lesdictz  sieurs  recteurs 
«  ne  voulussent  leur  faire  deslivrer  les  clefz  de  ladicte 
«  grange,  ilz  la  feroient  ouvrir  de  leur  autorité.   Ouy 
«  laquelle  réplique,  lesdictz  sieurs  recteurs,  désirans  en 
«  tout  ac((uicscer  ausdictz  conseillers,  leur    ont  faict 
a  deslivrer  les  clefz  de  ladicte  grange,  avec  protesta- 
«  tion,  toutesfois,  que  si,  par  ce  moyen,   il  en  avenoit 
«  ([uelque  inconvénient,  que  ilz  n'en  pussent  estre  ac- 
te cusés,   et    aussi  que,   pour  ladicte  remise,  lesdictz 
«  sieurs  conseillers  se  puissent  attribuer  ladicte  grange 
«  à  leur  Hostel-Dieu.  »  — Dispositions  relatives  à  l'hoirie 
de  Jean  Naze,  en  son  vivant,  horloger  à  Lyon,  qui  avait 
institué  ses  héritiers,  chacun  par  moitié,  les  pauvres  de 
riIôtel-Dieu  et  ceux  de  l'Aumône-Générale.  —  Payé  au 
courrier  de  la  chapelle  des  tailleurs  d'habits  de  Lyon  la 
somme  de  10  écus  deux  tiers  d'or  sol,  de  la  valeur  de 
20  livres  tournois,  léguée  à  cette  chapelle  par  feu  Etienne 
Benoist,  tailleur  d'habits,  qui  avait  institué  l'Aumône  son 
héritière.  —  Dispositions  prises  à  l'égard  de  l'hoirie  de 
noble  Perret  (de  Péray),  «  bourgeois  et  citoyen  »  de 
Lyon,  dont  les  pauvres  de  l'Aumône  étaient  héritiers. 
—  Retenue   de  maître  Claude  Chastelain,   précepteur 
d'enfants,  du  lieu  de  Chambéry,  et  de  Sara  Guillon,  sa 
femme,  native  de   la  Côte-Saint-André  en  Dauphiné, 
comme  maître  et  maîtresse  des  enfans  de  la  Chana,  aux 
gages,  pour  tous  les  deux,  de  13  écus  sol  et  20  sous 
tournois  par  an.  —  Payé  :   à  Nicolas  Damour,  maître 
opérateur,  à  Lyon,  la  somme  de  2  écus  sol,  pour  avoir 
«  taillé  de  la  pierre  ung  paovre  enfant  ;   »  —  à  Fran- 
çoise Page,  la  somme  de  2  écus  au  soleil,  «  par  accord 
«  faict  avec  elle  d'avoir  guary  de  la  vérolle  une  pao- 
«  vre  femme.  »  —  Les  recteurs  considérant  la  faiblesse 
de  l'aumône  faite   par  les  bourgeois  et  habitants  de  la 
ville,  à  l'occasion  des  fêtes  de  Pâques  de  l'année  1582, 
«  à  laquelle  ilz  avoient  leur  attente  pour  payer  ce  que 
«  ladicte  Aulmosne  doibt,  ont  avisé  qu'il  seroit  bon  de 
«  rafreschir  la  mémoyre  à  messieurs  les  prédicateurs, 
«  aflin  de  faire  entendre  à  leurs  audicteurs  que  si  ceulx 
«  qui  ont  moyen,  tant  estrangers  que  aultres,  ne    s'ef- 
«  forcent  de  contribuer,    les  recteurs  de  l'Aulmosne 
«  ayant  faict  tout  ce  qui  peult  despendre  d'eux  et  de 
«  leurs  moyens,  seront  contrainclz  se  désister  de  leur 

10. 


74 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYOx\. 


«  charge  et  donner  licence  aux  paovres  nécessiteux 
«  ausquelz  l"aulmosnc  est  bien  employée  et  distribuée, 
«  chacune  sepniaine.  »  —  Emprisonnement,  dans 
l'intérieur  du  Bureau,  de  Henriette  Anselme,  native 
de  Saint-Didier ,  près  de  la  Tour-du-Pin  ,  pour 
avoir  été  «  trouvée  demandant,  avec  liug  enfant 
«  aagé  de  quatre  mois,  n'estant  mariée,  ayant  jii 
«  eu  plusieurs  basiardz  :  mise  dehors,  avec  deffense 
«  de  ne  plus  retourner  dans  la  ville,  à  peyne  du 
«  fouet,  pour  sa  mauvaise  vie.  »  —  Vente  à  l'en- 
chère, au  profit  de  maître  Martin  Moreau,  clerc  des 
finances,  et  moyennant  la  somme  de  733  écus  sol  et 
20  sous  tournois,  de  la  maison  de  Jean  Naze,  horloger, 
sise  à  Lyon,  rue  de  la  Grenette,  près  de  la  place  des 
Cordeliers,  et  où  pendait  pour  enseigne  l'Atlas.  —  Ad- 
mission à  l'Aumône,  eu  qualité  d'adoptif,  de  Jean  Floret, 
fils  de  Pierre  Floret,  charpentier,  et  de  Jeanne...  (en 
blanc),  «  déceddez  à  (l'hôpital)  Sainct-Laurens,  par  la 
«  contagion  dernière.  »  —  Quittance  de  vingt  ànées  de 
blé-froment,  passée  par  Jean  Lallemanl,  recteur  de  l'Au- 
mône, au  profit  de  niessire  Louis  de  La  Chambre,  conseil- 
ler du  Roi  en  son  Conseil  privé,  cardinal-abbé  de  Ven- 
dôme et  de  Saint-Martin  d'Ainay  de  Lyon,  grand  prieur 
d'Auvergne,  en  déduction  de  la  quantité  de  trente-cinq 
ànées  de  blé-froment,  mesure  de  Lyon,  que  cette  Emi- 
nence  devait  à  l'Aumône-Générale,  à  cause  de  son  abbaye 
d'Ainay,  etc. 


E.  21.  (Registre.)  —  Iii-Î".  208  feuillets,  papier. 


15S3-15$4.  —  Délibérations  du  Bureau  de  l'Au- 
mone-Générale.  —  Mandats  et  actes,  etc.  —  Sur  l'obser- 
vation faite  aux  recteurs  par  le  sieurLaurent,  juge  con- 
servateur des  foires  de  Lyon,  que,  «  ([uelque  temps 
«  avant  le  décèz  de  feu  Jehan  Naze,  vivant,  orloger, 
«  il  luy  avoit  commandé  ung  petit  orloge  à  deux  esta- 
«  ges,  avec  ung  stralabe  (astrolabe),  lequel  est  impar- 
«  faict,  lequel  orloge  est,  avec  les  aultres  orloges,  en 
«  la  puissance  de  ladicte  Aulmosne  ;  et  auroit  faict 
«  entendre  que,  luy  baillant,  il  le  payera  suyvant  qu'il 
«  a  esté  estimé,  et  fera  le  surplus  desdictes  despenses. 
«  Et  d'autant  que  ledict  orloge  s'enrouilloit,  lesdictz 
«  seigneurs  ont  ordonné  le  deslivrer  audicl  sieur  Lau- 
«  rens,  en  payant  ce  que  ledict  orloge  vauldra,  suyvant 
«  l'extimation.  »  —  Payé  :  à  Pierre  Collin,  marchand  bon- 
netier du  Puy,  la  somme  de  VJ  écus  sol  pour  la  valeur 
d'une  grosse  de  bonnets  gris,  qui  seront  distribués  aux 
enfants  de  l'Aumône,  le  jour  de  la  procession  générale  des 


pauvres;  —  à  Michel Reverchon,  marchand,  la  somme  de 
(i  écus  23  sous  tournois,  prix  de  sept  pièces  de  «  hu- 
it reau  »  ou  burat,  qu'il  avait  vendues  à  l'administration 
de  l'Aumône  pour  «  habiller  les  paovres  mis  dans  la 
«  grange  près  le  Rosne.  »  —  Donation  faite  aux  pau- 
vres  de   l'Aumône-Générale,    par   Alexandre  Arrighi, 
citoyen  florentin,  d'une  pension  annuelle  de  47  livres 
18  sous  4  deniers  tournois,  qui  lui  était  due  par  la 
ville  de  Lyon.  «  Duquel  don  lesdictz  sieurs  recteurs  ont 
«  humblement  remercié  ledict  seigneur  Arrighi,  avec 
«  promesse  qu'à  l'advenir  ilz  commanderont  ausdictz 
<(  paovres  d'avoir  mémoyre,enleursprières  envers  Dieu, 
«  de  la  prospérité  et  santédudict  seigneur  Arrighi,  do- 
«  nateur,  et  des  siens.  «  —  Choix  de  Pierre  Nuel  pour 
servir  l'Aumône  en  qualité  d'économe-dépensier,  et  aux 
gages  annuels  de  80  livres,  en  remplacement  de  maître 
Etienne  Point,  décédé,  qui  avait  occupé  cet  emploi 
pendant  de  longues  années.  —  Injonction  aux  pauvres, 
prenant  l'aumône  des  distributions  ordinaires,  de  por- 
ter désormais,    chacun,   «  une  marque    attachée   sur 
«  l'espaule,  laquelle  sera  de  trelliz  bleuf  et  rouge,  et 
«  ne  la  voulant  porter,  seront  rayés   des  roolles.  »  — 
En  conséquence  de  la  proposition  faite  par  quelques- 
uns  des  recteurs  de  l'Aumône  «  de  l'incommodité  qui 
(c  est  en  l'hospital  de  Saincte-Caiherine,  qui  est  que 
<c  ledict  hospital  n'a  aulcun  air,  et  qu'il  y  a  moyen  pré- 
«  sentement  de  luy  en  bailler,  pour  y  avoir  des  vieilles 
(t  granges  y  joignant,  qui  se  pourront  avoir  à  pris 
«  honneste,  desquelles  il  se  pourra  tirer  deux  commo- 
«  ditez  :  lune  que  la  place  desdictes  vieilles  grauges 
«  servira  d'une  grand  cour  et  jardin,  et,  par  ce  moyen, 
«  donner    air     audict    hospital,   et    le    marrin    (dé- 
K  combres),   comme   trabz   (poutres)   et  tuiles,  pour- 
«  ront    servir  à   l'édillication    du    lieu  sur   les   Ter- 
«  reaux,   »   le    Bureau    désigne    Félix  Régnier,    l'un 
des  administrateurs,  pour   faire  l'acquisition  des  bâti- 
ments susdits,  le  plus  avantageusement  qu'il  sci-a  pos- 
sible. —  Donation  faite  à  l'Aumône,  par  noble  Jean  de 
La  Voypière,  contrôleur  des  aides  et  lailles  de  Lyon- 
nais,    d'une    sienne    maison     sise    au    quartier     de 
Saint-Barthélemi,  à  Lyon,  à  la  charge  de  faire  célébrer 
une  messe  quotidienne  à  l'intention  du  donateur.  — 
Payé  à  M"  Jean  Grégoire,  notaire  royal,   et  à  Andrée 
Escluson,  sa  femme,  héritiers  de  feu  Françoise  Esclu- 
son,  femme  de  feu  Jean  Naze,  maître  horloger  à  Lyon, 
la  somme  de  2;)0  écus  soi,  pour  reste  de  l'accord  fait 
avec  les  mariés  Grégoire  pour  la  restitution  de  la   dot 
de    mariage    de   ladite  défunte  Escluson.  —  Arrêté 
contenant  qu'on  fera  porter  une  croix  bleue  et  rouge 
à  tous  les  pauvres  prenant  la  distribution.  —  Ordre  de 


SERIE  E.  —  ADMIMSTRATION  DE  L'ETABLISSEMENT 

remettre  entre  les  mains  d'Anloiiic  Scarroii,  recleur, 
«  les  quatre  pièces  d'orloges  de  IVii  Jrliaii  Nazc,   afin 


T\ 


«  de  les  faire  voir  à  ecuix  qni  les  voudi'ont  acliaptcr.  » 
—  Comparution,  devant  les  recteurs,  de  Benoît  Voisin, 
marchand,  «  lequel,  après  avoir  faict  plusieurs  remons- 
«  trances  ausdiciz  seigneurs,  sur  le  faict  de  l'art  de  la 
<(  soye,  et  du  bon  vouloir  qu'il  jiorle  à  l'Aulmosne,  au- 
«  roit  requis  lesdictz  seigneurs  luy  vouloir  accorder 
«  qu'il  puisse  bailler  à  travailler  des  soyes  à  six  des 
(1  filles  de  Saineie-Caihcriiic  ;  »  promesse  faite  au  sup- 
pliant, pai'  les  recteurs,  de  conférer  ensemble  sur  celte 
question,  et  de  lui  faire  part  de  leur  résolution  à  ce 
sujet,  à  la  première  occasion.  —  Payé  à  Jacques  Bi- 
gaud,  crieur  ordinaire,  à  Lyon,  la  somme  de  S8  sous 
tournois,  tant  pour  lui  que  pour  son  trompette,  «  pour 
«  leurs  peynes,  sallaires  et  vaccalions  d'avoir  faict  les 
«  proclamations  et  cries  publicques,  aux  lieux  accous- 
«  tumez,  de  l'ordonnance  de  messieurs  de  la  justice 
«  concernant  les  marques  que,  doresnavant,  seront 
«  tenuz  porter  les  paovres  prenant  et  recepvant  l'aul- 
«  mosne,  »  etc.  —  Requête  présentée  aux  recteurs  par 
Frère  Mathieu  Floret,  gardien  du  couvent  des  Francis- 
cains de  Villefranche  en  Beaujolais,  au  sujet  de  «  la 
«  paovreté  et  indigence  d'ung  jeune  religieux  novice 
«  dudict  ordre,  adoptif  de  ladicte  Aulmosne,  nommé 
«  Frère  François  Cathelot,  allin  de  luy  aider  à  poursui- 
n  vre  ses  estudes  et  survenir  en  ses  aullres  nécessités;  » 
ordre  de  donner,  à  titre  d'aumône,  la  somme  de  6  écus 
sol  à  ce  religieux,  «  attendant  luy  faire  aullre  provi- 
«  sion,  selon  qu'ilz  (les  recteurs)  congnoistront  estre 
«  nécessaire.  »  —  Donné,  en  aumône,  à  Philibert 
Faure,  tisseur,  la  somme  de  2  écus  sol,  pour  l'aider  à 
racheter  un  métier  à  fabriquer  le  taffetas,  qu'on  lui 
avait  saisi  pour  le  payement  de  son  loyer.  —  Legs  de  SOO 
livres  tournois,  fait  par  feu  Claudine  Deshoches,  femme 
de  Nicolas  Verdan,  marchand  apothicaire,  pour  marier 
dix  filles  pauvres,  à  la  nomination  de  Marguerite  Péron- 
net, l'une  des  héritières  de  la  défunte,  qui  applique  ce  don 
à  l'Aumône,  «  congnoissant  qu'elle  ne  sauroit  nommer  ny 
«  eslire  filles  plus  paovres  que  des  filles  de  Saincte-Ca- 
«  therine,  dont  ladicte  Aulmosne  est  chargée,  »  etc.  — 
Payé  à  Jean  Bissalard,  apothicaire,  la  somme  de  6  écus 
sol  pour  «  certaines  drogues  par  lui  fournies  pour  les 
enfants  de  la  Chanal  et  Saincte-Catherine,  durant  l'an- 
«  née  dernière,  1581,  durant  la  contagion.  »  —  Traité 
passé  entre  les  recteurs,  sans  cesse  à  la  recherche  de 
«  tous  les  moyens  à  eulx  possible  pour  faire  que  les 
«  filles  adoptifves  de  l'Aulmosne,  eslans  dans  l'hospital 
«  de  Saincte-Catherine,  ne  demeurassent  inutiles  et 
«  fussent  employées  à  quelque  vaccation  honneste  pour 


«  éviter  à  oysiveté,  »  d'une  part,  et  les  sieurs  Jean 
l'i'lletier  et  Benoît  Clénicnl,  dit  Voisin,  notables  com- 
merçants de  Lyon,  d'autre  |)arl,  pour  le  dévidage  de  la 
soie,  à  l'hôpital  susdit.  Piincii)ales  clauses  du  pré- 
siMit  contiai  :  les  entrepreneurs  s'engagent  à  fournir 
aux  filles  de  Sainte-Catherine,  pendant  l'espace  d'un 
an  et  sans  interruption,  de  la  soie  à  dévider,  de  cinq 
sortes  seulement,  savoir  :  «  de  nostranne  de  Millau,  à 
«  raison  de  12  solz  6  deniers  la  livre;  Messine,  à  rai- 
«  son  de  12  solz  ;  dardassanne,  à  raison  de  H  solz  la 
(c  livre,  et  dardasse,  à  7  solz  la  livre  :  le  tout  à  raison 
«  de  seize  onces  pour  la  livre.  Desquelles  soyes,  afiin 
Cl  que  les  grandes  et  petites  filles  dudict  hosi)ilal  puis- 
«  sent  toutes  travailler,  lesdictz  sieurs  Pelletier  et 
«  Voisin  seront  tenuz,  comme  ilz  promectent,  en  bail- 
«  1er  à  chacune  fois  :  ung  tiers  Viucence  (Vicence)  ; 
«  ung  tiers  Messine  et  nostranne,  et  l'aultre  tiers  ar- 
«  dasse  et  ardassane:  et  s'ilz  eu  fout  niectre  eu  trame 
«  à  deux  boulz,  seront  tenuz  lesdictz  Pellelier.el  Voi- 
ce sin  payer,  sçavoir  :  tant  pour  la  Viucence  que  Mes- 
«  sine,  4  solz  tournois  pour  livre,  oullre  le  premier 
«  pris,  et  pour  les  soyes  en  doublage  organsins,  G  solz 
«  pour  chacune  livre,  oullre  ledict  premier  pris.  Et 
((  seront  tenuz  fournir  desdicles  soyes,  à  la  forme  que 
c<  dessus,  pendant  la  présente  année  entière,  tant  que 
(c  les  filles  dudict  hospital  en  pourront  desvuider,  sans 
«  les  laisser  vacquer,  »  etc.  —  Ordre  de  délivrer  à 
Claude  Nesme,  teiniurier  de  fil,  de  Feurs  en  Forez,  la 
somme  de  4  écus  soi,  pour  «  envoyer  à  M.  Odin,  prê- 
te cureur  en  parlement,  pour  les  frais  et  vacations  qu'il 
«  a  faictz  au  procès  des  enfans  Pascalon,  contre  Fran- 
ce çoise  Manillier,  femme  de  Martin  Prévost,  et  aussy 
ce  pour  obtenir  ung  délai  de  faire  enqueste  de  la  mort 
ce  de  Jehan  Pascalon,  avec  une  commission  réquisitoire 
ce  au  sénat  de  Bresse  (Brescia)  en  Lombardye.  »  (Voy. 
E.  19.)  —  Payé  à  Antoine  Plassard,  tailleur  d'habits,  la 
somme  de  2  écus  sol  et  10  sous  tournois,  tant  pour  les 
vêtements  des  enfants  de  l'Aumône,  que  pour  la  ce  façon 
ce  des  croix  faictes  pour  faire  porter  aux  pauvres  pre- 
ce  nant  la  distribution  ordinaire.  »  —  Ordre  de  payer  à 
Marie  Gros,  ce  pauvre  femme  délaissée  de  son  mary, 
ec  après  luy  avoir  donné  la  vérolle,  la  somme  d'ung  escu 
ce  et  demy  d'or  sol,  pour  l'aider  à  guérir.  »  —  Sur  l'ac- 
cord fait  entre  les  recteurs  de  l'Aumône  cl  M.  de 
Merle,  secrétaire  de  M.  de  Maudelol,  gouverneur  de 
Lyon  et  pays  de  Lyonnais,  Forez  et  Beaujolais,  ce  pour 
ce  raison  d'une  çéduUe  de  lOG  escus  deux  tiers  d'or 
ce  sol,  donnée  par  Pierre  Léonard,  dict  Bacconnier,  aux 
ee  pauvres  de  ladicte  Aulmosne,  et  aussi  d'une  espinette 
et  estant  es  mains  dudict  sieur  de  Merle,  pour  raison 


7G 


a  de  laquelle  çédulle  et  espinelte  procès  estoii  meu 
«  entre  ledict  sieur  de  Merle  et  Bacconnier,  et  que  tant 
«  auroit  eslé  négolié,  que   enfin   auroit    esté   accordé 
«  avec  ledict  sieur  de  Merle  qu'il  remecte   es  mains 
«  desdictz  sieurs...  (en  blanc),  par   les   sieurs  Denis 
«  Bourrelier  et  Phelippe  Régnier,  deux  des  sieurs  rec- 
«  leurs,  en  leur  propre  et  privé  nom,  de  garder  de 
«  dommage  ledict  sieur  de  Merle  envers  tous  les  sai- 
«  sissantz  qui  auroient  faict  saisir  ladicle  espinette  es 
«  mains  dudict  sieur  de  Merle  ;  aussi  que  toutes  procé- 
«  dures  d'entre  ledict  sieur  de  Merle  et  Bacconnier,  tant 
«  en  cause  d'appel  que  aultrement,  demeurent  milles 
«  et  de  nul  effect  et  valeur,  tous  despens,  dommages 
«  et  intérestz  d'une  part  et  d'aultre  compensez  ;  et  que, 
«  d'aultant  que  lesdiclz  sieurs  ont  renionstré  qu'il  ne 
«  seroit  raisonnable  qu'ilz  en   demeurassent  chargez, 
«  d'aultant  que  l'espinette  estant  retirée,  ilz  entendent 
<c  qu'elle  soit  mise  dans  les  archives:  à  ceste  cause  ont 
«  prié  lesdiclz  sieurs  leur  faire  promesse...  »  (lacune). 
—  Payé  :  à  Jacques  Pommereul,  boucher,  la  somme  de 
HO  écus  sol  et  10  sous    tournois,  à  lui   due   pour    la 
livraison  de  six  mille  six  cent  dix  livres  de  viande  pour 
la  nourriture  des  enlanls  de  la  Ghana  et  de  Sainte-Ca- 
therine, depuis  le  14  avril   1582  jusqu'au  M   octobre 
suivant  -,   —  au   sieur   Chazottes,    ancien   recteur,   la 
somme  de  3  écus  o  sous  tournois,  en  remboursement 
de  semblable  somme  qu'il  avait   fournie    pour   l'achat 
d'un  grand  livre  de  raison,  destiné  à  la  comptabilité  de 
l'Aumône;  —  à  Jacques  de  La  Haye,  peintre  de  Lyon, 
la  somme  de  5  écus  d'or  sol,  pour  avoir  «  painct  la 
«  monstre  du  orloge  de  la  Chanal,  et  aultres  painctu- 
«  res  près  d'icelle  ;  »  —  à  Jean  Pillehotte,  libraire,  la 
somme  de  3  écus  sol  pour  :  «  deux  douzaines  de  Phabelz 
«  (Alphabets);  deux  douzaines  Vita  Christi,  veViécs ^  une 
«  douzaine  Calhéquismes  (Catéchismes)  à   gros   traict, 
«  reliez  ;  deux  douzaines  Calons  et  six  Pellissonnet  de 
«  grammaire,  pour  les  enfans  de  la  Ghana.  »  —  Remon- 
trances adressées   aux  recteurs  par  noble  Guillaume 
Roville,  bourgeois  de  Lyon,  au  sujet  d'un  nommé  Gas- 
pard Truchet,  «  pauvre  homme,  natif  de  ceste  ville  de 
«  Lyon,  aliéné,  et  ses  enfants,  tombant  quelque  fois  en 
«  frénaisie,  au  moyen  de  laquelle  il  est  détenu  dans  les 
«  prisons  de  Roanne,  auquel  lieu  il  est  en  grande  né- 
«  cessité,  tant   de   sa   nourriture   que  enlretenement 
«  d'habitz,  encores  qu'il  ayl  quelque  peu  de  bien,  du- 
«  quel  il  pourroit  cstre  nourry  et  entretenu;  ne  reste 
«  que  de  le  retirer.  Et  d'aultant  que  dillicilement  il  se 
«  trouvera  personne  qui  s'en  vculle  charger,  il  auroit 
«  prié  lesdiclz  sieurs   recteurs,    si   faire  se  peult,   le 
«  vouloir  retirer  et  prendre  son  bien  :   ce   faisant,    ils 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 

«  feront  un  aulmosne  charitable  ;  »  décision  des  rec- 


teurs, transmise  à  Guillaume  Roville  et  portant  que 
l'Aumône  ne  peut  se  charger  de  son  protégé  pour  plu- 
sieurs raisons;  mais  qu'elle  se  réserve,  néanmoins,  de 
lui  faire  quelque  aumône,  s'il  en  a  besoin.  —  Ordre  de 
donner  à  Louise  Roberon,  femme  de  Claude  Pocard, 
veloutier,  la  somme  de  4  écus  sol,   pour  «  prest  à  elle 
«  faict  sur  ce  qui  luy  peult  appartenir  sur  une  espi- 
«  nette  qui  a   esté    remise  à  ladicte   Aulmosne,   par 
«  M.  de  Merle,  secrétaire  de  Mgr  de  Mandelot.  »  — 
Sur  les  observations  faites,   à  plusieurs  reprises,  au 
Bureau    i|ue    «    plusieurs    personnes   demandant  les 
«  enfans  et  torches  de  l'Aulniosne  pour  assister  aux 
«  enterremens  ne  se  contentent  demander  une  dou- 
«  zaine  d'enfans  et  six  torches,  mais,  sans  considéra- 
«  lion  et  sans  avoir  esgard  à  la  qualité  des  parties,  eu 
«  demandent  vingt-quatre,  trente-six  et  douze  torches, 
«  à  ceste  occasion  et  attendu  qu'il  est  requis  de  pour- 
«  voir  ausdictes  assistances,  en  considération   de  ce 
(c  qu'il  est  requis   de  favoriser   les  notables,  chacun 
«  selon  sa  qualité,  sur  ce  a  esté  résolu  par  ladicte  Com- 
«  paignie  que,  par  cy-après,  ne  sera  baillé  aux  person- 
«  nés  médiocres  que   douze   enfans  et    six    torches, 
«  pour  lesquelles  ladicte  Compaigniea  résolu  que  ceulx 
«  qui  auront  la  charge  desdictz  enterremens  se  feront 
«  payer  4  escuz;  aux  aultres,  24  enfans  et   douze  lor- 
«  ches,  et,  pour  ce,  faire  payer  8  escuz  sol,  sinon  qu'il 
«  y  ait  légatz  notables  ;  auquel  cas  ne  sera  faict  ins- 
«  tance  desdictz  enterremens,  bien  en  tirera-t-on  ce 
«  qui  s'en  pourra  tirer  à  l'amiable.  Et  aussi  résolu  que 
«  quand  aucuns  de  la  qualité  requise  demanderont  plus 
«  grand  nombre  de  vingt-quatre  enfans,   filz  ou  filles, 
«  pour  assister  ausdictz   entcrrementz,  l'on  leur  pourra 
«  bailler,  à  la  charge  qu'ilz  habilleront  le  nombre  excé- 
«  dant  ledict  nombre  de   vingt-quatre,  et  s'il  y  a  des 
(i  robbes  d'avantage,   seront  employées  en  habitz  aus- 
«  dictz  enfans.    »  —  Nomination  des  nouveaux  rec- 
teurs et   organisation   des    services   du    Bureau    de 
l'Aumône-Générale ,    pour    l'année     1583.    —  Plainte 
des    conseillers-échevins     de     Lyon,     au    sujet     de 
ce  que,   à  la  suite   des   dernières    élections   du   Bu- 
reau, la  Compagnie  s'était  crue  dispensée  de  commu- 
ni(|uer  au  Corps-dc-Ville  le  résultat  de  cette  opération, 
«  contre    l'ancienne    coustume    qu'ilz     (les    échevins) 
«  disent  avoir  trouvée  dans  les  archives  du  consulat,  et 
«  dont  ilz  ont  baillé  copie,  des  années  1545  et  1547  ;  » 
réponse  des  recteurs,  contenant  que,  s'il  plaît  aux  con- 
seillers-échevins   d'envoyer    un    de  leurs  olliciers  au 
Bureau,  de  l'Aumône  «  pour  leur  faire  entendre  leur 
«  intention  sur  ce  faict,  il/,  luy  feront  response.   »  — 


SliUIlî  E. 


ADSIIMSTUATION  DE  L'ETABLISSEMENT. 


77 


Commission  chargée    de  vaquer  au  «  paraclièvemeiU 
«  de  la  blancque  des  orloges  el  aultres  pièces  de  feu 
«  Jean  Naze,  »  donl  i'Aumùnc  (-tait  héiilière.  —  Projet 
d'établir  une  infirmerie  à   l'iiàpilal  d(!  la  Ghana,  pour 
séparer  les  enfants  malades  de  ceux  en  bonne  santé; 
dispositions  prises  pour  atteindre    ec;    but.  —  Sur  la 
proposition    faite  par  plusieurs   recteurs  «  qu'il  sei'oit 
«  bon  de  donner  ativis  à  messieurs  des  nations,  de  la 
«  blancque  (loterie)  des  orloges  de  feuJehau  Naz-e,  ([ui 
«  se  commencera  à  faire  dans  la  sepmaino  prochaine,  a 
«  esté  ordonné  faire  imprimer  une  coppie  du  nombre 
«  des  orloges  et  aullres  pièces  d'icellcs,  et  leur  estima- 
«  lion,  pour  envoyer  aux  villes  d'Y talie,  et  en  placarder 
«  tant  aux  Changes  que  aultres  lieux  de  la  ville,  acous- 
«  tumés.    »    —  Embarras  suscités    aux   recteurs   par 
l'affermage  des  filles  de  Sainte-Catherine  et  autres  filles 
adoplives  de  l'Aumône  à   des  maîtres  et  maîtresses,  et 
conséquences  fâcheuses    d'un  pareil    système  ;  arrêté 
portant  «  qu'il   sera  continué,  pour  le  faict  desdictes 
«  filles,  pour  les  affermaiges,  sçavoir  :  de  ne  les  bailler 
«  à  arlizans   mécanicques,    seulement  à  personnes   de 
«  qualité,  gens  de  bien  et  d'honneur,  ayant  faict  exacte 
«  inquisition  et  avec  condition  advantageuse,  et  plus 
«  tost  les  garder  dans  l'hospital  et  les  faire  travailler  en 
«  l'art  de  la  soye  et  aullres  œuvres  semblables,  où  elles 
«  serontvlsitées  souvent.»  — Modifications  apportées  au 
règlement  sur  les   habits  et  torches  de  l'Aumône  pour 
assister  aux  enterrements.  «Par  cy-après,  »  est-il  dit 
dans  cet  acte,  «  ne  se  baillera  treize  habitz,  soit  filz  et  fil- 
«  les,  que  si  les  deffunctz  ont  faict  quelque  légat  honora- 
«  ble,  excédant  la  somme  de  40  ou  50  livres  ;  en  cas  que 
«  leshéritierseu  demandent  plus  grand  nombre,  jusques 
«  à  deux  ou  trois  douzaines,  si  la  qualité  dudictdeffunct 
«  le  requiert,  celuy  qui  aura  la  charge  de  bailler  les 
«  tilletz  (billets)  les  pourront  («te)  bailler,  à  la  charge  que 
«  lesdictz  héritiers  les  habilleront  de  robbes,  chausses 
«  et  souliers,  lesquelz  demeureront  aux  pauvres,  quoy 
«  que  soit  ce  qui  sera  accordé  par  lesdictz  sieurs  rec- 
«  leurs  ou  ceulx  qui  seront;  et  quant  aux  torches,   ne 
«  s'en  baillera  au   plus  que  six.  Et  pour  le  regard  de 
«  ceulx  qui  n'auront  légué,  décédés  ab  intestat  ou  qui 
«  n'auront  légué  jusques  à  ladicte  somme  de   40  ou  50 
«  livres,  payeront  pour  treize  pauvres  4  escuz  sol  sans 
«  les  torches,  et  demandant  les  torches,  les  fourniront 
«  d'ailleurs.  »  —  Payé  à  Baptiste  Dugelay,  peintre,  la 
somme  de  8  écus  sol  et  58  sous  tournois,  pour  la  pein- 
ture de  plusieurs  boîtes  à   quêter,  tant  neuves  que 
vieilles,  «  el  deux  grandz  vitres  pour  la  quaisse  à  tenir 
«  les  orloges  mis  à  la  blancque  »  (en  loterie).  —  Bail  à 
loyer  de  l'un  des  deux  moulins  qu'il  possédait  sur  le 


llhône,  passé  pour  un  an  aux  recteurs  de  l'Aumône,  par 
Louis  Bas,  dit  Deria,  moyennant  la  quantité  de  vingt-six 
ànées  de  blé-froment,  de  la  même  qualité  que  celui  ((ue 
les  admiiiislrateurs  susdits  achetaient  pcmr  la  nourriture 
des  pauvres,  sur  le  pied  de  six  bichels  l'ànée,  et  aux 
conditions  suivantes,   savoir  :  «  (|iie  ledict  Deria  sera 
«  tenu  entretenir  ledict  molin,  pendant  ledict  an,  en 
«  bon  el  d(;ub  estât,  à  ce  ipi'il  ne    cesse  de  mouldre, 
«  alUn  que  ladicte  Aulinosne,  hospital  du  pont  du  Bhosne 
«  el  Cordeliers  de  Sainct-Boiiavenlur(t  iiayeut  faulte  de 
«  farine,»  etc.  —  Engagement  pris  par   tous  les  rec- 
teurs de  verser  individuellement,  à  litre  de  prêt,  dans 
la  caisse  de  l'Aumône,  la  somme  de  50  écus  d'or  sol  pour 
acheter  du  blé  et  non  pour  un  autre  emploi.  —  Payé  à 
un  serrurier  la   somme  d'un  écu  sol  et  10  sous  tour- 
nois, pour  «  avoir  ferré  la  quaisse  à  tenir  les  orloges 
«  de  la  blancqne  et  une  petite   table  pour  escrire,  el 
«  aussi  avoir  ferre  latiuaisse  du  reloge  (de  lliorloge)  du 
«  Bureau    de  ladicte  Aulmosne.    »    —  Quittance   de 
G  écus  sol  et  58  sous  tournois,  passée  par  les  recteurs 
au  profit  de  Claude  BouUon,  inaîlre  fondeur  de  lettres 
d'imprimerie,  et  de  Toiny  Delaporte,  sa  femme,  pour 
une  pension  annuelle,  perpéluelle  et  foncière  de  2  écus 
sol,  imposée  sur  une  maison  des  mariés  Boullon,  sise  à 
Lyon,  rue  des  Tenailles,  etc. 


E.  22.  (Registre.)  —  In-4»,  192  feuillets,  papier. 

1588-1584.  —  Délibérations  du  Bureau  de  l'Aumône- 
Générale.— Mandats  et  actes,  etc. (Expédition  du  volume 
précédent.)  —  Payé  :  au  sieur  Alexis  Michon,  libraire  et 
relieur  de  livres,  mari  de  Jeanne  Germain,  adoptive  de 
l'Aumône,  la  somme  de  IG  écus  deux  tiers  d'or  sol, 
pour  semblable  somme  constituée  à  Michon,  par  son 
contrat  de  mariage  avec  ladite  Germain  ;  —à  Françoise 
Page,  «  barbière  »  à  Lyon,  la  somme  de  2  écus  sol,  en 
déduction  de  ce  qui  lui  sera  accordé  pour  «  guérir  de 
«  la  vérolle  ung  petit  enfant  de  l'aage  de  douze  ans, 
«  nommé  Jehan  Vidal  ;  »  —  à  la  même  Françoise  Page 
un  écu  sol  et  40  sous  tournois,  pour  semblable  somme 
qui  avait  été  promise  à  Françoise  Chapelle,  «  pauvre 
«  femme,  à  laquelle  son  mary  a  mis  la  vérolle,  pour  luy 
«  aider  à  guérir.  »  —  Donation  faite  aux  pauvres  de 
l'Aumône-Générale,  par  Laurent  Petil,  notaire  royal  à 
Lyon,  et  Jacqnême  de  Guignes,  sa  femme,  d'une  «  bu- 
te verie  et  cave  dessoubz,  avec  ung  estable  derrier 
«  (derrière),  qui  sont  les  membres  de  la  petite  maison 
«  de  la  Bombarde,  size  en  cesle  ville  de  Lyon,  rue  de 


78 

«  la  Bombarde,  «  etc.  —  Arrêté  porlant  que,  pendant 
les  fêles  de  Pâques  de  l'année  dS83,  on  fera  une  re- 
cherche exacte  de  tous  les  mendiants  et  vagabonds  ré- 
pandus dans  la  ville,  pour  les  renfermer  séparément, 
savoir;  les  hommes  et  garçons,  dans  un  endroit  ;  les 
femmes  et  filles,  dans  un  autre,  «  ausquelz  lieux  ilz  se- 
«  ront  nourris  de  pain  et  potaige,  jusques  au  lende- 
«  main  des  festes.  »  —  Désignation  d'un  recteur, 
chargé,  pour  assurer  la  conservation  des  bateaux  et 
autres  accessoires  du  moulin  de  l'Aumône,  péri  depuis 
près  de  trois  mois,  c'est-à-dire  au  commencement  de 
janvier  1^83,  d'aller  vérifier  les  pièces  de  l'appareil,  et 
de  les  faire  conduire  dansle  verger  du  couvent  des  Cor- 
(jeliers.  —  Ordre  de  remellre  à  M=  Jean  Grégoire,  no- 
taire royal,  et  à  Françoise  Escluson,  sa  femme,  «  tous 
«  les  papiers,  liltres  et  documens  estant  aux  archives 
«  de  l'Aulmosne,  trouvez  dans  les  papiers  de  feu  Jehan 
«  Naze,  concernant  l.e  faict  de  feu  Andrée  Escluson, 
«  vivant,  femme  dndict  Jehan  Naze,  sans  préjudice, 
«  loutesfois,  du  légat  de  50  livres,  verbalement  faict  par 
«  ladicte  deffuncie  aux  pauvres  de  ladictc  Aulmosne.  » 
—  Rapport  adressé  aux  recteurs  sur  la  visite  faite  par 
quelques-uns  d'entre  eux  aux  filles  de  l'hôpital  Sainte- 
Catherine,  pour  savoir  «  comme  elles  sont  entretenues, 
«  nourries  et  endoctrinées,  et  qu'ilz  auroient  trouvé  bon 
((  de  prier  des  notables  dames  de  cesie  ville  pour  les 
«  visiter  et  tenii'  en  raison,  comme  estant  fort  conve- 
«  nable,  d'aulianl  que  les  femmes  ont  plus  de  cognois- 
«  sance  du  faict  et  règlement  des  filles  que  les  hommes  , 
«  et  à  ces  fins  irouveroient  bon  prier  M™"  Capponi  et 
«  aultres  dames,  qui  auront  à  plaisir  d'y  assister-,  ne 
«  reste  de  savoir  pour  quel  temps  elles  y  doibvent  as- 
«  sister  ;  »  —  délibération  à  ce  sujet  et  décision  du 
Bureau,  portant  que  «  pour  le  regard  des  dames  pour 
«  visiter  les  filles  audicl  hospital,  ont  esté  résolus  de 
«  prier  des  dames  notables  de  ceste  ville  pour  y  vac- 
«  quer,  quartier  par  quartier,  et  pour  le  premier  quar- 
i(  lier,  commençant  au  jour  de  Pasques  prochain,  se- 
«  ront  priées  M">i:  Capponi,  M""^  lalieulenante  de  Langes 
«  M™"  d'Albisse,  et  ainsi  continuer,  de  quartier  par 
«  quartier,  des  dames  notables  que  l'on  cognoistra 
«  vouloir  prendre  ceste  charge,  de  boime  volonté  ; 
«  et  ne  seront  priées  à  telle  charge  les  femmes 
«  des  sieurs  recteurs,  pendant  le  temps  de  leur  admi- 
«  nislration.  »  —  Ordre  de  délivrer  àFlaminio  Ghigi, 
receveur  des  Pénitents  de  Lyon,  la  somme  de 
t'i  écus  sol  pour  parfaire  celle  de  20  écus  sol, 
exigée  pour  l'élargissement  d'un  gentihomme  pauvre, 
détenu  aux  prisons  dites  de  Roanne,  audit  Lyon.  — 
yuiliance  de  G  écus  deux  tiers  d'or  sol,  passée  à  Etienne 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 


de  Martellange,  maître  peintre  à    Lyon,  et  à  Pierre 
Sève,  bennier,  deSaint-Genis-Laval,  pour  une  semblable 
somme  que  ces  deux  hommes  avaient   donnée  à  l'Au- 
mône. —  Arrêté  portant  qu'on  fera  construire  un  mou- 
lin sur  le  Rhône,  et  que,  à  cet  effet,  on  ira  au  consulat  en 
parlera  MM.  de  la  ville  pour  obtenir  d'eux  la  concession 
d'un  emplacement  sur  le  fleuve.  —  Les  recteurs  s'au- 
torisant  de  ce   que  Claude  Chastelain,  maître  de  l'hô- 
l)ital  de  la  Chana,  «  a  cy-devant  demandé  son  congé, 
«  ne  pouvant,  comme  il  a  dict  plusieurs  fois,  tempori- 
«  ser  avec  ung  aultre  maislrc,  joinct  qu'il  se  plaignoit 
«  que  ses  gaiges  ne  sont  soullisantz,   a  esté  conclud 
«  de  licencier  ledict  Claude  Chastelain,  et  de  retenir  le 
«  prebslre  qui  est  de  présent  pour  faire  le  service  à  la 
«  Chanal  et  instruire  les  enfans  ;  et  pour  l'économie  de 
«  la  nourriture  et  entretenement  desdictz   enfans,  ont 
«  retenu  la  tante  Jehanne,  qui,  jà  cy-devant,  a  demeuré 
«  audict  hospital,  et  pour  la  servir,  la  servante  appellée 
«  la  Bourguinotte.  »   —  Députation   chargée   par   les 
recteurs  de  prier  l'archevêque  de  Lyon  et  M.  de  Man- 
delot,  gouverneur  de  la  ville,  de  «  prendre  la  peine  de 
«  se  transporter  sur  le  lieu   où  l'on  veult  faire  cons- 
«  truire  ung  bastiment  sur  les    fossez  de   la  Lanterne, 
«  près  le  jeu  de  rx\rquebouse,  pour,  illec  estant,  ter- 
«  miner  dndict  bastiment.  »  —  Acte  donné  à  Claude  Mo- 
gniat,  marchand  de  Lyon,  qui,  «  considérant  les  pertes 
«  advenues  aux  niolins  que  ladicte  Aulmosne  a  eus  cy- 
«  (levant  sur  la  rivière  du  Rhosne,  »  avait  proposé  d'eu 
bâtir  un  autre  sur  la  terre  ferme,  en  lui    fournissant 
un  emplacement  auprès  de    la    triperie   ainsi  que   les 
débris  du  vieux  moulin,  et  en  lui  allouant  une  somme 
de  140   écus.  —   Ordre  de   payer    à   François   Furet, 
«  faiseur  d'inslrumentz  «  mari  de  Jacqueline  Delasalle, 
la  somme  de  13  cens  sol  et  20  sous  tournois,  faisant 
avec  la  somme  de  3   écus  sol  et  20  sous  tournois  qui 
lui  avait  été  remise  sur  François  Desgouttes,  héritier 
de  Pierre  Desgoutics,  la  somme  de  16  écus  deux  tiers 
d'or  sol,  pour  la  constitution  de  la  dot  de  mariage  de 
Jacqueline  Delasalle.  —  Les  recteurs,  on  considération 
«  du  bon  debvoir  (jue  le  seigneur  (sic)  Claude  Mogniat, 
«  habitant  de  ceste  ville,  a   faict  à  la  fabrication  du 
«  molin  que  lesdiclz  sieurs  recteurs  ont   faict   édilFier 
«  sur  le  Rhosne,   dans  l'une  des  triperies,  et  le  temps 
«  qu'il  y  a  employé   et  la  promesse  qu'il  a  faicle  de 
<(  continuer  à  en  avoir  soin  et  cure,  lesdiclz  sieurs  ont 
«  accordé  audict  sieur    Claude   Mogniat   de    luy  faire 
«  mouldre  jusques  à  la  quantité  de  vingt  asnées  chacun 
«  an,  la  vie  durant  dudit  sieur  Mogniat,  sans  en  payer 
«  aulcune  ntoulture,  à  la  charge  que    ledit  Mognial  se 
«  prendra  garde   aux  réparations   nécessaires  dudict 


SÉRIE  E.  —  ADMIMSTRAT 

«  moliii.  »  —  CoiiscntomeiU  ddiiiiii  aux.  recteurs  de 
l'Aumône  par  Isabeau  Sartre  (ou  Saltre),  veuve  de  Jean 
Leni..e  (ce  nom  est  figuré  ainsi,  dans  le  texte),  en  son 
vivant  «  tailleur  d'istoiros,  »  tutrice  de  leurs  enfants, 
de  prendre  la  moitié  du  vin  récolté,  la  présente;  an- 
née 1583,  dans  les  vignes  de  la  grange  de  feu  Jean 
Roussel,  sises  au  nuindeinent  de;  Réchevelin,  sans 
préjudice  des  droits  de  la  dame  Sartre  et  du  sur- 
plus qu'elle  prétendait  avoir  été  recueilli.  —  Payé  à 
Mathurin  Ragonin,  jardinier  de  la  Guillotière,  la  somme 
d'un  écu  sol  et  40  sous  tournois,  à  lui  duc  pour  le  sur- 
plus de  la  moitié  du  vin  qui  avait  été  pris  sur  sa  part, 
en  la  grange  de  feu  Roussel,  duquel  l'Aumône  était 
héritière  substituée.  —  Payé  à  Frère  Mathieu  Puis- 
sant, adoptif  de  l'Aumône  et  religieux  de  l'ordre  de 
Saint-François,  au  couvent  de  Saint-Ronaventure,  la 
somme  de  3  écus  sol  et  20  sous  tournois  pour  l'aider  à 
faire  l'acquisition  d'un  habit;  —  à  Frère  Pierre  Brochet, 
provincial  de  l'ordre  de  Saint-François,  la  somme  de 
8  écus  sol,  en  remboursement  de  semblable  somme 
dont  il  avait  fait  l'avance  à  François  Cathelot,  adoptif  de 
l'Aumôue,  appartenant  à  l'ordre  de  Saint-François  et 
alors  étudiant  à  Dijon,  pour  payer  sa  pension  et  acheter 
quelques  habits  de  son  état.  —  Recommandation  de  dé- 
clarer, en  faveur  de  Jean  Reveroni,  alors  détenu  aux 
prisons  de  Roanne,  à  Lyon,  à  la  requête  de  Jean 
Girard,  «  pour  raison  de  certaine  espinette  appartenant 
«  à  Loyse  Reveroni,  sa  fille,  comme  elle  prétend,  que 
«  ladicte  espinette  est  en  puissance  des  sieurs  recteurs 
«  de  ladicte  Aulmosne,  de  laquelle  les  sieurs  Denis 
«  Bourrelier  et  Félix  Régnier,  cy-devant  recteurs  de 
«  ladicte  Aulmosne,  sont  chargés  envers  M.  de  Merle, 
«  secrétaire  de  M.  de  Mandelot,  et  laquelle  espinette 
«  lesdictz  sieurs  recteurs  représenteront  toutes  et 
«  quantes  fois  qu'il  en  seroit  soullizamment  deschargé, 
«  sans  préjudice  de  la  somme  de  111  escuz  sol,  donnée 
«  à  ladicte  Aulmosne.  »  —  Rétrocession  faite,  sur  leur 
demande,  à  Claude  et  Pierre  Sève,  bourgeois  de  Lyon, 
d'une  pension  annuelle  d'un  écu  sol  et  20  sous  tournois, 
au  sort  principal  de  100  livres  tournois,  due  à  l'Au- 
mône par  les  sieurs  Sève,  et  qui  avait  été  donnée  aux 
pauvres  par  feu  damoiselle  Marguerite  Sève,  veuve  de 
noble  Gabriel  de  Russy,  en  son  vivant,  armurier  du  Roi 
et  contrôleur  des  deniers  communs,  dons  et  octrois  de  la 
ville  de  Lyon.  —  Députation  chargée  de  se  transporter  à 
l'Hôtel-Dieu  du  pont  du  Rhône  pour  remercier  les  rec- 
leurs  de  cet  hôpital  «  d'avoir  retiré  une  fille  adoptifve 
«  de  l'Aulmosne,  laquelle  s'est  licenciée,  et  aussi  pour 
«  moyenner  quelque  offre  parceulx  qui  luy  ont  faict  ex- 
<t  cèz,pour  l'aidera  marier.  » — Promesse  faite parSym- 


lON  DE  L'ETABLISSEMENT.  7i) 

phorienBéraud,  recteur,  de  fournir  gratuitement  t'.i  pai- 
charité,  pendant  quatre  ans  consécutifs,  les  deux  liards 
donnés,  suivant  l'usage,  à  chacun  des  pauvres  qui  assis- 
taient à  la  procession  générale  de  la  foire  de  Pâques.  — 
.\ccord  |)assé  entre  les  recteurs  et  Isabeau  Saltre  (sic) 
veuve  de  Jean  Lemaislre  (ouLemaire? — Voyez  plus  haut.) 
cl  remariée  à  Guillaume  Vidal,  tuteur  dc^s  enfants  du  dé- 
funt «  de  luy  relâcher  et  remettre  la  maison  et  vignes 
«  sises  à  la  Guillotière  et  une  terre  près  la  citadelle 
«  (Saint-Sébastien),  aux  charges  qui  se  trouveront  estre 
a  deues  sur  iccnilx  et  des  arrérages  du  passé,  pour  la 
«  cinquième  partie  des  biens  adjugez  audicl  deflunct 
«  Lemaislre,  comme  héritier  de  feu  Barbe  Roussel,  sur 
«  les  biens  de  feu  Marguerite  Roynat,  et  des  fiuictz  et 
«  dépens,  »  elc.  —  Payé  :  à  Jacques  Trclachaull,  cor- 
donnier de  l'Aumône,  la  somme  de  41  écus  sol  31  sous 
3  deniers  tournois,  à  lui  due  pour  la  fouiiiilure  de  cent 
soixante-cinq  paires  de  souliers,  à  14  sous  la  paire  ;  d(! 
«  deux  tuyaulx  cuyr,  à  53  solz  pièce,  pour  rabillage  de 
«  quarante-trois  paires  de  souliers,  à  ung  sol  0  deniers 
«  la  paire,  plus  vingt-sept  gilles,  à  3  deniers  chacune 
«  gille  ;  »  —  à  maître  Guy  de  La  Grange,  horloger,  la 
somme  de  10  écus  sol,  pour  «  l'habillage  de  la  grand 
«  sphère  des  pièces  de  l'hoirie  de  feu  Jehan  Xaze.  »  — 
Comparution  devant  le  Bureau,  du  sieur  Ilans,  capitaine 
d'une  compagnie  suisse  en  garnison  dans  la  ville,  lequel, 
muni  d'une  alteslation  de  M.  de  Mandelot,  gouverneur 
de  Lyon,  «  aurait  remonstré  qu'il  est  chargé  de  deux 
a  peiitz  enfans,  l'ung  une  fille,  aagée  de  huit  ans  ou 
«  environ,  et  le  filz,  de  l'aage  de  cinq  ans;  lesquelz 
«  sont  demeurez  orphelins  de  père  et  mère,  d'ung  sol- 
ce  dart  suisse  et  sa  femme,  ayans  demeuré  résidant  en 
«  cesie  ville  l'espace  de  douze  ans  ;  lequel  filz  l'ung  des 
«  soldartz  de  sa  compagnie  a  retiré  ;  reste  la  fille,  pour 
«  crainte  qu'elle  ne  se  perde,  il  a  prié  lesdictz  seigneurs, 
«  attendu  qu'elle  est  de  la  qualité  requise,  de  la  vou- 
«  loir  recevoir  adoptifve  et  la  niectre  à  Saincie-Catherine 
(c  pour  apprendre  à  estre  saige  et  vertueuse,-  »  lesrec- 
teurs,après  avoir  constaté  que  cette  enfant  remplissait  les 
conditions  nécessaires,  prononcent  son  admission  parmi 
les  adoplives  de  l'Aumône,  et  font  pari  de  cette  décision 
au  capitaine  Hans,  qui,  en  considération  de  ce  bienfait, 
donne  à  sa  protégée  la  somme  de  l<>  écus  deux  tiers 
d'or  sol,  pour  l'aider  à  se  marier,  en  y  joignant  ce  que 
l'Aumône  donnait  en  pareil  cas  à  ses  adoplives;  que  si 
celle-ci  décède  avant  d'être  mariée,  le  capitaine  fait 
don  de  ladite  somme  à  l'Aumône-Générale.  —  Charge 
donnée  au  sieur  de  La  Voypière,  recteur,  d'aller  trouver 
M.  de  Tournon  pour  «  accorder  avec  luy  des  orloges 
«  de  feu  Jehan  Naze,  et  luy  expédier  une  lectre  pour 


80  ARCHIVES  DE  LA 

«  ledict  sieur  de  Tournon.  »  —  Payé  :  à  Marguerite 
Debais,  -veuve  de  Christophle  Colia,  apothicaire,  la 
somme  de  iO  écus  sol,  pour  la  fourniiure  de  médeci- 
nes et  autres  médicaments  spéciaux,  pendant  la  peste 
de  1582;  —  à  Etienne  de  Madières,  marchand  de 
Limoux,  la  somme  de  8  écus  sol  et  21  sous  tournois 
pour  huit  aunes  de  drap  noir,  à  50  sous  l'aune,  plus 
deux  aunes  un  quart,  à  45  sous  ;  —  à  Laurent  Sivert, 
marchand  «  canabassier  »  (toilier),  la  somme  de  46 
écus  36  sous,  pour  trois  pièces  de  toile  de  Chàtellerault, 
mesurant  quarante-huit  aunes,  livrées  au  recteur 
chargé  de  la  garde-robe  de  l'Aumône,  à  raison  de 
12  sous  l'aune,  et  un  ballot  desdites  toiles,  s'élevant  à 
2!»  écus  sol;  —  à  Louis  Bas,  dit  Deria,  la  somme  de 
16  écus  sol  et  20  sous  tournois,  par  accord  fait  avec  lui 
de  ce  qu'il  prétendait  lui  être  dû  pour  avoir  relire  du 
Rhône,  depuis  longtemps,  un  moulin  appartenant  à  l'Au- 
mône; —  à  Jean  Colhabaud,  marchand  drapier,  la 
somme  de  10  écus  30  sous  tournois,  pour  avoir  livré 
au  recteur  préposé  à  la  garde-robe  de  l'Aumône  la 
quantité  de  quatorze  aunes  de  drap  gris  de  Parthenay, 
à  45  sous  l'aune.  —  D'après  le  rapport  fait  au  Bureau 
qu'une  fille  adoplive  de  l'Aumône,  atteinte  de  maladie, 
avait  été  envoyée  à  l'IIôlel-Dieu,  «  de  laquelle  la  mère, 
«  (c'est-à-dire,  la  maîtresse  des  filles  hospitalières  de  cet 
«  établissement)  se  fasche,  et  d'aullaul  qu'elle  est  sus- 
ce  pecte  de  larcin,  a  este  priée  la  mère  dudict  Hoslel- 
«  Dieu  la  garder  encores  pour  huict  jours  ;  cependant 
«  sont  commis  les  sieurs  Croppet  et  Gravier  (recteurs) 
«  pour  se  transporter  à  Saincle-Calherine,  pour  adviser 
«  le  lieu  plus  commode  pour  faire  une  prison  pour  y 
«  mectre  tant  ladicte  fille  que  aultres.  »  —  Payé  :  à 
Simon  Paulat,  tanneur,  la  somme  de  13  écus  26  sous 
pour  trois  quintaux  et  dix  livres  de  laine,  à  raison  de 
4  écus  un  tiers  le  quintal,  qu'il  avait  livrés  à  l'Aumône 
pour  la  confection  des  matelas  destinés  aux  filles  de 
Sainte-Catherine  ;  la  somme  de  11  écus  sol  pour  l'achat 
de  trois  pièces  de  toile  de  Tarare  et  de  deux  autres 
pièces  de  toile,  de  trente  aunes,  pour  couvrir  les  ma- 
telas des  filles  de  Sainte-Caiherine.  —  Remontrances 
adressées  verbalement  au  Bureau  par  Jean  Pelletier, 
bourgeois  de  Lyon,  qui  expose  que  «  estant  survenu  le  feu 
«  en  certaines  maisons,  en  rue  Mercière  (août  1584),  il 
«  auroit,  pour  l'honneur  de  Dieu,  faict  la  queste  par  la 
«  ville,  allin  derecouvrer  quelques  deniers  pour  soulager 
«  ceulx  lesquelz  ont  esté  bruslez,  pour,  puis  après,  des- 
«  livrer  lesdictz  deniers  au  liureau  deladicte  Aulmosne, 
«  d'aullaul  (]U(;  c'est  iing  faict  le  fort  pour  les  pauvres, 
«  saichant  fort  l)i(>n  (jue  ledict  recouvrement  ne  se 
«  peult  faire  sans    le   sçeu  et  consentement  desdictz 


CHARITE  DE  LYON. 

«  seigneurs;  partant  offre  de  délivrer  lesdictz  deniers  à 
«  qui  sera  ordonné  ;  »  réponse  des  recteurs,  conte- 
nant que  les  deniers  recouvrés  par  le  déclarant  seront 
versés  entre  les  mains  du  trésorier  de  l'Aumône,  à  l'effet 
de  conserver  les  droits  de  l'établissement,  et  que  ce 
comptable  en  fera  ce  qui  lui  sera  prescrit  à  cet  égard. 
—  Payé  à  Jean  Benoist,  secrétaire  de  l'Aumône  la  somme 
de  40  écus  sol  et  30  sous  tournois,  en  remboursement  de 
semblable  somme  «  qu'il  a  frayée  et  despendue  au 
«  voyage  qu'il  a  faict  à  Chanibéry,  du  commandement 
«  de  MM.  les  recteurs,  pour  conduire  les  orloges  de  l'Aul- 
«  mosne  au  duc  de  Savoye.  »  — Payé  :  à  Catien  Lucard, 
menuisier,  la  somme  de  8  écus  d'or  sol  pour  avoir 
façonné  «  trois  croisées  de  fenestres,  bois  noyer,  » 
destinées  au  bâtiment  neuf  construit  dans  l'hôpital 
Sainte-Catherine;  —  à  Pierre  Voultier,  maître  serrurier, 
la  somme  de  1 1  écus  sol  pour  la  ferrure  de  «  trois  croi- 
«  zées  de  fenestres,  bois  noyer,  »  au  bâtiment  neuf 
de  Saint-Bonaventure  (sic);  —  à  Guy  de  La  Couldre, 
maître  horloger  à  Lyon,  la  somme  de  23  écus  sol,  «  tant 
«  pour  15  escuz  sol  pour  ses  vaccations  d'avoir  esté  à 
n  Chambéry  pour  faire  veoir  les  orloges  de  l'Aumosne  au 
«  duc  de  Savoye,  et  8  escuz  sol,  pour  accord  faict  avec 
(c  luy,  pour  avoir  rabillé  lesdictz  orloges.  »  —  Compa- 
rution, devant  le  Bureau,  d'une  «  bonne  irouppe  de 
«  compaignons  carliers  de  cesle  ville,  lesquelz  ont  re- 
«  monstre  que,  à  cause  du  subside  imposé  sur  les  car- 
«  tes,  les  maisons  dudict  estât  leur  ont  donné  congé, 
«  de  manière  que,  par  ce  moyen,  environ  soixante  ou 
«  quatre-vinglz  pauvres  compaignons  dudict  estât, 
«  aagés,  une  grande  partie,  de  soixante  ans,  chargez 
«  de  femme  et  enfans,  n'ayans  moyen  de  vivre  d'ail- 
«  leurs,  seront  contrainclz  d'avoir  recours  à  ladicte 
«  Aulmosne  ;  à  ceste  cause,  ont  prié  et  requis  lesdictz 
«  seigneurs  en  communiquer  à  Mgr  de  Mandclot 
«  et  à  MM.  les  eschevins  de  cesle  ville,  allin  d'en 
«  escrire  à  Sa  Majesté,  ce  que  lesdiclz  seigneurs  ont 
«  promis  faire.  »  —  Quittance  passée  par  les  recleurs 
au  profit  de  nobles  Henri  Austrein,  François  deRuzinant 
et  Louis  Pomiard,  bourgeois  de  Lyon,  de  la  somme  de 
50  écus  sol,  qu'ils  devaient  aux  pauvres  de  l'Aumône, 
l)ar  obligation,  et  qui  etail  le  quart  de  celle  de  200  écus, 
à  laquelle  les  susnonnnés  et  Jac(iiies  Guibert,  marchand 
de  Lyon,  avaient  été  condanmés  envers  lesdits  pauvres, 
par  un  arrêt  du  parlement  de  Paris,  comme  députés  de 
feu  Simon  Ricco,  Juif.  —  Bail  à  loyer,  passé  à  Benoît 
David,  maître  sellier,  d'une  maison  haute,  moyenne  et 
basse,  sise  à  Lyon,  rue  Confort,  «  à  présent  appellée 
«  rue  des  Capuchins,  »  et  qui  avait  été  donnée  à  l'Au- 
mône par  feu  noble  Jean  de  La  Voypière,  etc.  —  Payé  : 


SÉRIE   E.  —  ADMIMSTRATIOiX   DE  L'ÉTABLISSEMENT. 


81 


à  Etienne  Neyraud,  inaître  opérateur  de  Sainl-Gennaiii- 
d'Anibéricu,  la  somme  de  14  écus  sol  cl  20  sous  tour- 
nois, pour  avoir  «  taillé  sept  enfans,  tant  adoplifz  que 
«  aullrcs  pauvres  de  la  ville  ;  »  —  à  Claude  de  La  Ho- 
chelle,  maître  eharpeiiiiei',  la  somme  de  70  écus  sol, 
tant  pour  le  reste  du  prix,  fait  du  moulin  ([uil  venait 
de  bâtir  pour  le  compte  de  l'Auniône,  (juc  pour  avoir 
remonté  cette  usine  à  la  place  qu'elle  occupait  alors  sur 
le  Rhône,  etc. 


E.  23.  (Registre.)  —  In-4o,  127  feuillets,  papier. 

15S5-1587.  —  Délibérations  du  Bureau  de  l'Au- 
mône-Générale. —  Mandats  et  actes,  etc.  —  Don  fait 
aux  pauvres  de  l'Aumône  par  l'avocat  Ronnand,  doc- 
teur eu  droit,  «  pour  estreynes,  à  l'issue  de  sa  charge 
«  au  rectorial  de  ladicle  Aulmosne,  »  d'une  pension 
annuelle  de  2  écus  d'or  sol,  sous  le  sort  principal  de 
40  écus  sol,  imposée  par  le  donateur  sur  tous  ses  biens, 
meubles  et  immeubles,  etc.  —  Payé  à  Claude  Planche, 
imprimeur  à  Lyon,  mari  de  Fleurie  Bonnet,  adoptive 
de  l'Aumône,  la  somme  de  IG  écus  sol  20  sous  tournois, 
pour  semblable  somme  constituée  audit  sieur  Planche 
pour  la  dot  de  sa  femme.  —  Ordonnance  du  Bureau, 
portant  que  «  tous  les  enfans  de  la  Chanal  seront  ha- 
«  biUez  de  gris,  attendu  qu'il  en  y  a  la  pluspart  d'eulx 
«  qui  sont  habillez  de  drap  taney  (brun  clair)  ;  et  parce 
«  qu(.'  la  pluspart  d'eulx  ont  besoin  d'eslre  habillez, 
K  lesdiclz  sieurs  (recteurs)  ont  ordonné  les  habiller  de 
«  drap  gris,  suivant  l'ancienne  coustume  de  ladicte 
«  Aulmosne.  »  —  Payé  à  Guillaume  Gallois,  concierge 
des  prisons  de  l'archevêché  de  Lyon,  2  écus  sol,  pour 
ses  peines  et  vacations  «  d'avoir  retiré  les  pauvres  qui 
«  luy  ont  esté  menez,  jusques  à  ce  jourd'huy,  et  uug 
«  escu  pour  les  pailles  et  chandelles  fournies  pour  les- 
«  dictz  pauvres.  »  —  Assemblée  extraordinaire  du 
Bureau,  à  l'effet  de  se  procurerde  l'argent  pouracheter 
des  blés;  les  recteurs  n'ayant  pu  trouver  des  fonds 
«  si  promptement  que  la  nécessité  le  requiert,  ont 
«  promis  de  fournir  de  leurs  propres  deniers  les  som- 
«  mes  qui  s'ensuyvent,  avec  acte,  toutesfois,  d'estre 
«  remboursez  des  (avec  les)  premiers  deniers  qui  se 
«  recevront,  tant  des  questes,  la  sepmaine  sainte  et 
«  festes  de  Pasques  prochaines,  que  des  deniers  qui 
«  sont  à  recouvrer,  tant  de  messieurs  de  Sainct-Jehan 
«  que  aullres  ;  »  liste  des  recteurs  ayant  promis  de 
souscrire  à  la  dépense  ci-dessus,  savoir  :  le  lieutenant 
criminel  Tourvéon,  75  écus;  les  sieurs:  Dulin,  100 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  E.  —  Tome  II. 


écus;  Bartoloniéi  (un  Florentin),  liiO  écus;  Heary, 
100  écus  ;  le  receveur  (des  deniers  communs  de  la  ville) 
de  -Masso,  7"j  écus  ;  Croppet,  50  écus  ;  Gravier  (en  don, 
sans  rend)()urscment),  20  écus;  Pécoul,  50  écus  ;  seront 
jiriés  de  prêter,  les  sieurs  :  Du  Soleil,  7b  écus  ;  de 
.Mions,  100  écus;  Gai.ïuct,  50  écus.  En  tout  ',)45  écus 
s(d  ou  2,^35  livres  tournois.  —  Payé  à  Florent  Benon, 
maître  peintre,  à  Lyon,  la  somme  de  2  écus  sol  20  sous 
tnurnois,  pour  «  avoir  faict  ung  ciel  sur  le  grand  autel 
«  de  l'église  Sainct-Martin  de  la  Chanal.  »  —  Location, 
pour  deux  ans  et  moyennant  la  sonnne  annuelle  de 
8  écus  un  tiers,  faite  à  Ilumbert  Fourrier,  mercier, 
d'une  «  place  size  sur  les  Terreaux,  appelée  le 
«  Temple.  »  —  Députation  envoyée  au  consulat  de 
Lyon,  à  l'effet  de  prier  messieurs  de  la  ville  de  passer 
avec  le  foniainier  un  accord,  sur  le  pied  de  3  écus  sol 
et  20  sous  tournois  par  an,  pour  l'entretien  de  la  fon- 
taine de  Sainte-Catherine.  —  Payé  à  Olivier  Clerc,  fou- 
tainier  de  Beaubois-Dumas  en  Dauphiné  la  somme  de 
2  écus  sol,  qui  lui  avait  été  allouée  pour  «  ses  vaccations 
«  d'estre  venu  en  cesle  ville  de  Lyon  pour  acoustrer 
«  la  fontaine  de  Saincle-Catherine.  «  —  Prix-fait,  passé 
au  même  Olivier  Clerc  pour  la  réfection  de  la  fontaine 
de  la  Ghana,  moyennant  la  somme  de  GG  écus  deux 
tiers  d'or  sol  ;  devis  des  travaux  de  reconstruction  de 
la  fontaine  susdite.  —  Location  à  Claude  Bourdin, 
meunier,  d'une  «  maison  haulte,  moyenne  et  basse,  où 
«  cy-devant  estoit  construict  le  moliu  de  l'Aulmosne, 
«  appartenant  à  ladicte  Aulmosne,  size  à  Lyon,  rue  de 
«  l'Arbre-Sec  »  avec  ses  aisances  et  dépendances,  pour 
le  terme  de  deux  années  et  moyennant  8  écus  d'or  sol 
par  an.  —  Payé  :  à  maitre  Laurent  Dufay,  docteur 
médecin,  ancien  médecin  de  l'IIôtel-Dieu  du  pont  du 
Rhône,  la  somme  de  4  écus  sol,  tant  pour  ses  gages 
annuels,  montant  à  3  écus  sol  20  sous  tournois,  que 
pour  services  extraordinaires;  —  à  Luce  de  Martin, 
veuve  de  Claude  Poignard,  papetier,  4  écus  sol  et 
52  sous  tournois,  pour  la  fourniture  de  plusieurs 
registres  servant,  tant  à  l'expédition  des  comptes 
et  actes  du  Bureau,  que  pour  «  la  blancque  des 
orloges  »  (celles  provenant  de  l'hoirie  de  Jean 
Naze).  —  Promesse  faite  aux  recteurs,  par  Gonin 
Dru,  boulanger,  de  «  les  accommoder  de  sou  four 
«  pour  cuyre  le  pain  des  distributions,  et  d'ung 
«  lieu  dans  sa  maison  pour  tenir  les  farines  de  l'Aul- 
«  mosne,  à  cause  de  la  contagion  estant  au  couvent  des 
«  Courdelliers  »  (24  août  1585).  —  Retenue  de  Louise 
de  Saint-Sévérin,  en  qualité  de  coadjulrice  de  la  maî- 
tresse des  filles  de  Sainte-Catherine,  et  aux  gages  de 
4  écus  sol  par  an.  —  Rapport   fait  au  Bureau  par  le 

11. 


82 


ARCHIVES  DE  LA  CH 


sieur  Filleyre,  l'un  des  recteurs,  et  contenant  que,  «  en- 
«  vironle  mois  de  juing  dernier  (1583),  Florys  Berge, 
«  vivant,  fripier  à  Lyon,  seroil  décédé  de  la  contagion, 
«  délaissant  une  sienne  fille,  de  Taage  de   sept  à  huict 
«  ans,  orpheline  de  père  et  de  mère,  après  le  décèz 
«  duquel,  en   vertu  d'une    requeste  présentée  de  la 
«  part  desdictz  sieurs  recteurs,   sommaire  description 
«  auroit  esté  faicte  des  marchandises  et  meubles  dudict 
«  deffunct,  trouvez  dans  sa  maison  d'habitation  et,  des- 
«  puys,  menez  en  une  isic  sur   le  Ilosne,  illec  nettoyez 
«  par  personnes  à  ce   commises  ;   lesquelz  meubles  et 
«  marchandises  csloient  au  brouleau  (brotcau)  d'Esnay 
«  (d'Ainay),  dans  ung  bateau,  dans  lequel  est  aussy 
a  seniblablemenl  ladicte  fille,  avec  trois  personnes  qui 
«  ont   nettoyé   lesdictz  meubles  et   marchandises;    à 
«  quoy  il  est  besoin  pourvoir,  tant  pour  sç.avoir  à  qui 
«  remettre  ladicte   fille,  que  pour  conserver  lesdictz 
«  meubles  et  marchandises;  »  décision  des  recteurs, 
portant  que,  en  considération  de  ce  que  l'enfant  dont 
il   s'agit   est  orpheline  de   père  et  de   mère,  celle-ci 
adoptive  de  l'Aumône,  et   qu'il  ne  lui  reste  plus  aucun 
parent,  elle  sera  reçue  au  nombre  des  filles  adoptives 
de  l'établissement,  à  la  charge,  toutefois,  «  qu'elle  sera 
«  mise  en  la  garde  de  quelque  femme,  pour  ung  mois 
«  ou  environ,  avant  que  la  mettre  à  Saincte-Catherine, 
«  et  pour  le  regard  des  marchandises,    (qu'elles  se- 
«  ront)   mises  dans  quelque  grenier  ou  grange,  pour 
«  essorer  lesdictz  meubles  et  marchandises,  pour  estre, 
«  après,  venduz  et  les  dettes  et  frais  payez,  et  le  sur- 
«  plus,   si  quelqu'un  en  y  a,  estre  conservé  à  ladicte 
«  fille.  »  —  Payé  à  Gonin  (ou  Gonyn)  Dru,  boulanger, 
la  somme  de  10  écus  sol,  pour  une  aumône  faite  aux 
Cordeliers,  «  à  cause  de  ce  qu'ils  ont  esté  enserrés  de 
«  la    contagion,  et  ce  pour  partie  du  pain   que  ledict 
«  Dru  a  fourni  audict  couvent,  pendant  qu'ilz  ont  esté 
«  enserrés.  »  —    Invitation  adressée   au    Bureau    par 
Edouard  Laurent,  sieui'  de  La  Sarra,  l'un  des  recteurs, 
à  l'effet  de   se  prononcer  sur  la  question  de  savoir  si 
l'on  acceptera  ou  non  l'offre  faite   par  le  plus  proche 
parent  et  habile   à  hériter  de  Claude  Simon,  tourneur, 
(c  décédé  de  la  contagion  qui  règne  de    présent  (octo- 
«  bre  1385)  à  Lyon,  »  de  céder  et  transporter,  moitié 
aux  pauvres  de  l'Aumône-Générale  et  l'autre  moitié  à 
riIôtcl-Dicu  du  pont  du  Rhône,   les  droits  qu'il  disait 
avoir  sur  l'hoirie  du  défunt,  lequel  avait  fait  trois  tes- 
taments,   qui,    pour   certaines   raisons,  se  trouvaient 
frappés  de   nullité;  résolution  prise  par  les   recteurs 
d'accepter,  en  ce  qui  les  concerne,    la  proposition  ci- 
dessus.  —  Quittance  de  100  écus  sol,  passée  à  Durand 
Colhabaud,  marchand  drapier  de  Lyon,  tuteur  des  en- 


ARITÉ  DE  LYON. 

fants  et  héritiers  de   feu  Jean  Colhabaud,  aussi  mar- 
chand drapier,  pour  un  legs  de   semblable  somme  que 
le  défunt  avait  fait  aux  pauvres   de  l'Aumône.  —  Payé 
a    Claude   Joubert,    notaire   royal,    4   écus    sol  pour 
l'expédition  du  testament  de  feu  Françoise  Boucard,  re- 
mis aux  recteurs  de  l'Aumône  par  Arnaud  Chardon,  fai- 
sant donation  de  ses  droits  à  l'établissement  ;  —  au  même 
Ai'uaud  Chardon  9  écus  sol,  en  remboursement  de  pa- 
reille somme  par  lui  fournie  à  Françoise  Boucard,  dont 
il  avait  cédé  l'hoirie  à    ladite  Aumône;  —  à  Mathieu 
Millet,  praticien,  la  somme  de  16  écus  sol,  à  valoir  sur 
ce  qui  lui  pouvait  être  dû  pour  la  tenue  du  grand  livre 
des  dettes  de  l'Aumône.  —  Ordre  de  délivrer  à  chacun 
des  quatre  commis  des  portes  de  Vaise,  Saint-Jusl,  du 
pont  du  Rhône  et  de  Saint-Sébastien,  la  somme  de  8  écus 
sol  et  un  tiers,  pour  être  distribuée  par  eux  aux  pauvres 
qui  sortiront  par  lesdites  portes  et  leur  seront  adressés 
avec  des  billets.  —  Payé  à  Baptiste  Dugelay,  peintre, 
la  somme  de  4  écus  sol,  pour  la  peinture  de  seize  bâ- 
tons destinés  aux  bedeaux  supplémentaires  de  l'Au- 
mône, etc. 


E.  24.  (Registre.)  —  In-4»,  188  feuillets,  papier. 

lôSô-lSSî.  —  Délibérations  du  Bureau  de  l'Au- 
mône-Générale. —  Mandats  et  actes,  etc.  —  Charge  don- 
née à  messire  Claude  de  Tourvéon,  lieutenant  criminel 
en  la  sénéchaussée  de  Lyon,  l'un  des  recteurs,  de 
«  faire  remettre  prisonnier  maistre  Philippe  Pinel, 
«  tailleur  d'habitz  pour  le  poursuivre,  à  cause  du 
c(  délict  qu'il  a  commis  contre  l'une  des  filles  de  l'Aul- 
«  mosne.  »  —  Adjudication  de  la  ferme  de  la  bouche- 
rie du  Carême,  à  la  charge,  par  l'adjudicataire,  de 
fournir  la  viande  aux  pauvres  de  l'Hôtel-Dieu  du  pont 
du  Rhône,  à  raison  d'un  sou  0  deniers  tournois  la  livre; 
aux  hôpitaux  de  Saint-Martin  de  la  Chana  et  de  Sainte- 
Catherine,  le  bœuf  et  le  mouton,  à  un  sou  3  deniers 
tournois,  tonte  l'année,  et  aux  malades  de  la  ville, 
pondant  la  durée  du  Carême,  à  2  sous  3  deniers  tour- 
nois la  livre.  —  Sur  l'observation  faite  au  Bureau  que, 
en  l'année  1384,  «  fut  faict  une  blancque  (loterie)  de 
«  certaines  pièces  d'orloges  estant  de  l'hoyric  de  feu 
«  Jehan  Naze,  et  de  laquelle  a  esté  reçeu  aulcuns  de- 
ce  niers  des  particuliers,  qui  les  dcmaudenl  et  eu  font  re- 
«  proche  au  sieiu'  Bigoutet,  qui  estoyl  chargé  de  ladicte 
«  blancque,  ont  lesdictz  sieurs  recteurs  résolu  que  les 
«  pièces  de  ladicte  blancque  seront  retirées  par  le  sieur 
«  Thierry,  l'ung  desdictz  recteurs,  pour  estre,  le  tout, 


SÉRIE  E.  —  AD.MlMSÏRATIOiN  DE  L'ÉTABLISSEMENT.  83 


I 


«  remis  es  mains  dudict  Bigoutcl  pour  coiilinuer  ladicie 
«  biaiicqiic.  »  —  Avis  donné  au  Bureau,  par  le  lieu- 
tenant de  Tourvéon,  que  «  messieurs  les  eschevins 
«  sont  en  volonté  de  faire  travailler  les  pauvres,  vali- 
«  des,  à  la  desmolilion  de  la  eitadelle  (Saint-Sébastien) 
«  et  fournir  les  ustencilles  nécessaires  pour  les  pauvres 
«  qui  seront  à  ce  employez,  pourveu  que  les  sieurs 
«  recteurs  veuillent  prendi'e  la  peync!  de  les  faire  tra- 
«  vailler  et  donner  ordre  qu'ilz  soient  logés  pour  la 
n  nuyt,  ce  qui  luy  semble  estre  chose  nécessaire  poui' 
«  empeschcr  les  paovres  d'aller  demander  par  la  ville  ; 
«  sur  laquelle  proposition  lesdictz  sieurs  ont  trouvé 
«  l'offre  de  MM.  les  eschevins  bien  raisonnable  et  ont 
«  icelle  accepte  et  promis,  chacun  en  son  rang,  y  vac- 
«  quer.  »  —  Assemblée  extraordinaire  du  Bureau,  pour 
délibérer  sur  l'offre  faite  par  le  consulat  de  Lyon  de 
«  dresser  ung  astellier  pour  faire  travailler  les  pau- 
«  vres,  valides,  et  donner  cinquante  asnées  bled,  deux 
«  tiers  froment  et  le  tiers  seigle  ;  lesdictz  sieurs  ont 
«  advizé,  en  premier  lieu,  qu'il  fault  prier  M.  de  Man- 
«  delot  faire  faire  une  crye,  contenant  commandement 
«  à  tous  pauvres  esii'angiersn'estans  escriplz  aux  rool- 
«  les  de  l'Aulniosne  ayent  à  vuyder  incontinent,  à 
«  peyne  du  fouet;  que  tous  pauvres,  valides,  de  ceste 
«  ville,  tant  masles  que  fumelles,  hommes,  femmes  et 
«  enfans,  despuys  l'aage  de  huict  ans  jusques  à  cin- 
«  quante  ans,  ayent  à  se  trouver,  le  jour  qui  sera  or- 
«  donné,  pour  illec  travailler  à  l'œuvre  qui  leur  sera 
«  commandée,  despuys  sept  heures  du  matin  jusques 
«  à  sept  heures  du  soir,  et  illec  rccepvoir  pain  et 
«  polaige  pour  leur  nourriture,  et  deffenses  de  ne 
«  mendier  ;  deffenses  aussy  à  tous  les  habiians  de  ceste 
«  ville  de  donner  aux  pauvres,  tant  à  leurs  portes  que 
«  par  les  rues  ny  esglises,  aux  peynes  portées  par 
«  l'arrest  de  la  Court  de  parlement  ;  »  —  organisation 
du  service  des  distributions  de  vivres,  qui  seront  faites 
aux  pauvres  employés  à  la  démolition  de  la  citadelle  Saint- 
Sébastien.  —  Admission  à  l'Aumône,  en  qualité  d'adoptif, 
d'Antoine  Mollière,  fils  d'un  nommé  Mondon  Mollière, 
ceiulurier,  de  son  état,  et  fort  pauvre,  qui  avait  été 
brûlé  vif  dans  l'incendie  de  certaines  maisons  de  la 
rue  Mercière.  —  Déclaration  faite  au  Bureau  par  mes- 
sire  Claude  de  Chalmazel,  doyen  du  chapitre  et  comte 
de  Lyon,  recteur,  que  «  MM.  du  clergé  de  ceste  ville 
«  ont  deslibéré  de  faire  leur  aulmosne,  et  qu'ilz  ont 
«  leur  bled  et  febves  prestz  ;  toutesfois,  d'autant  qu'ilz 
a  ne  sont  stillez  au  faict  de  ladicte  distribution,  il  a 
a  offert  donner  200  escuz  pour  toutes  choses  ;  »  accep- 
tation de  cette  combinaison,  de  la  part  des  recteurs, 
quî  promettent,  moyennant  cette  somme,  de  se  char- 


ger de  la  distribution  de  ladite  aumône,  le  jour  fixé 
pour  cette  opération.  —  Prière  à  Hugues  Lescot,  lieute- 
nant du  chevalier  du  guet  d('  Lyon,  de  faire  sorlir  de 
la  ville  les  pauvres  venus,  tant  du  l)au|)hiné  que  de  la 
Savoie  ;  et  comme  il  aura  besoing  de  l'assistance  de 
plusieurs  de  ses  soldats,  le  Bureau  alloue  à  douze 
d'entre  eux  10  sous  par  jour  et  par  homme.  On  recon- 
naît aussi  qu'il  sera  nécessaire  à  cet  ollicier  d'avoir  à  sa 
disposition  «  deux  ou  troys  compagnons  barbiers  pour 
«  raser  une  marque  aux  pauvres  que  l'on  sortii'a,  allln 
«  qu'ilz  soyent  recogneuz  lorsquilz  vouidroient  ren- 
«  trer.  »  —  Payé  :  à  Louise  Reveroni,  veuve  de  Bene- 
detto  Brigardini,  la  somme  d'un  écu  sol  et  40  sous 
tournois,  pour  l'aider  «  à  survenir,  tant  au  procèz 
«  d'une  espinette,  que  pour  nourriture  de  cinq  enfans 
«  dont  elle  est  chargée  ;  »  —  à  maître  Jean  Henry, 
j(jueur  de  violon,  la  somme  de  !)  écus  sol  et  50  sous 
tournois,  en  remboursement  d'égale  somme  ([u'il  avait 
avancée  durant  la  maladie  de  feu  M™»  Mailler,  dont  les 
pauvres  de  l'Aumône-Générale  étaient  héritiers  ;  —  à 
Baptiste  Dugelay,  peintre-verrier,  la  somme  de  7  écus 
sol  et  1  sou  tournois,  à  lui  due,  tant  pour  avoir  fourni 
«  cinq  douzaines  armoysiez  (d'armoiries)  sur  cartons, 
«  pour  l'enterrement  de  feu  M"'«  Mellier,  »  que  pour 
la  peinture  des  boîtes  de  lAumône.  —  Prétentions  du 
sieur  Mellier,  avocat  du  Roi  au  siège  présidialdeLyon, 
sur  l'hoirie  laissée  à  l'Aumône  par  la  dame  Mellier  ; 
«  ausquelles  prétentions  les  sieurs  recteurs  n'ont  voulu 
«  entendre,  si,  à  (au)  préalable,  ledict  sieur  Mellier  n'a 
«  déclairé  qu'il  lient  pour  héritiers  de  ladicte  défunte 
«  les  pauvres  de  ladicie  Aulmosne  ;  »  —  procès  à  ce 
sujet.  —  Payé  :  à  Louis  de  Berny,  recteur,  la  somme 
de  23  écus  sol  4  sous  6  deniers  tournois,  en  rembour- 
sement de  pareille  somme  qu'il  avait  fournie  pour  les 
obsèques  de  M""=  Mellier  ;  —  à  Hugues  Lescot,  lieute- 
nant du  guet,  la  somme  de  9  écus  sol  G  deniers  tour- 
nois, en  remboursement  d'égale  somme  qu'il  avait 
avancée,  «  au  logis  de  VEscossoys  (l'Écossais),  à  la  cila- 
«  délie,  pour  la  despence  faicte  par  les  depputez  au 
«  service  des  pauvres,  les  quatre  jours  que  l'aulmosnc 
«  fut  faicte,  à  ladicie  ciladelle.  »  —  Adjudication  au 
profit  de  Jean  Livel,  secrétaire  de  l'archevêché  de  Lyon 
et  l'un  des  recteurs  de  l'Aumône,  de  la  tapisserie  de 
M""=  Mellier,  pour  le  prix  de  33  écus  et  1  sou  tournois, 
comme  ayant  été  le  dernier  et  plus  haut  enchérisseur 
de  ce  meuble.  —  Payé  à  M«  Antoine  Barrault,  notaire 
royal,  la  somme  de  2  écus  sol  pour  l'expédition  du  tes- 
tament de  feu  Jean  Auzoul,  dit  Crotton,  maître  imprimeur, 
par  lequel  il  substituait  l'Aumône  en  tous  ses  biens.  — 
Révocation  de  Pierre  Billon,    l'un   des  bedeaux    de 


84 


l'Aumône,  «  à  cause  de  ce  (lu'il  s'est  trouve  suspect 
«  de  contagion.  »  —  Requête  présentée  aux  recteurs 
par  François  Calhelin  (ou  Cathelot)  adoplif  de  l'Aumône 
et  alors  novice  au   couvent  des  Franciscains  de  Ville- 
franche  en  Beaujolais,  disant  «   qu'il  est  prest  d'estre 
«  reçeu  à  l'ordre  de  preslrisc,  au  moyen  de  quoy  il  a 
«  supplié  lesdictz   seigneiirs,  attendu    nicsmes   qu'il   a 
«  une  maison,  laquelle  lesdictz  seigneurs   ont  appen- 
«  sionnée  a  Jehan  Simple,  velouticr,  laquelle   demeure 
«  à  l'Aulmosnc,  il  plaise  ausdiclz  seigneurs  luy  donner 
«  ung  habit,  chausses  et  snlliers,  et  il  priera  Dieu  pour 
«  leur   prospérité  ;    »    accueil    favorable    fait   à   cette 
demande,  par  les  administrateurs,  qui  donnent   l'ordre 
de  délivrer  à  leur  adopiif  un  blanchet  (sorte  de  cami- 
sole ou  chemisette,  appelée  ainsi,  parce  qu'elle  était 
généralement  d'étoffe  blanche),  un  habit,  des   chausses 
et  souliers.  —  Rapport  adressé  au  Bureau  sur  la  visite 
du  moulin  de  l'Aumône,  faite  suivant  son  ordre  «  d'anl- 
«  tant  que  le  mosnier  s'est   plainct   que   ledict   molin 
«  estant  près  le  bollevard  de  Sainct-Clair,  est   en   lien 
«  fort  inconnnode,  d'auliant   que   venant   le    Rosne   à 
«  baisser,  ledict  molin  demeure  agravé  (engravé),  ne 
«  pouvant,  à  ceste   occasion,  mouldrc   le  bled  néces- 
«  saire,  tant  pour  l'Aulmosnc  que  l'IIostel-Dieu  et  cou- 
ce  vent  des  Cordeliers,  et  qu'ilz  ont  treuvé  ung  lieu   où 
«  ledict  moulin  pourra  bien  mouldre,  qui  est  au  port 
«  Charlet,  lequel  lieu,  néanlmoings,  estant  audessoubz 
«  le    port  de    rue   Xcufvc,  est   à  craindre   qu'il    n'en 
«  advienne  inconvénient,  au  moyen  de  quoy  celuy  qui 
«  le  doibt  descendre  et  avec  lequel  ilz  ont  faict  marché 
«  ne  le  veult  mectre  audici  lieu,  sans  ordonnance  de 
«  MM.  les  recteurs  et   sans   leur  auctorité;   »   ordon- 
nance du  Bureau,  portant  que  le  moulin   de   l'AunuMic 
sera  descendu  du  rempart  de  Saint-Clair  au  port  Char- 
let, où  il  stationnera    délinilivement.  (On    le  supposait 
du  moins,  car  bien  d'antres  nuitations  du  même  genre 
eurent  lieu  depuis,  et   toutes  motivées  par  les  capri- 
ces du  fleuve.)  —   Payé  à  dame    Luce   Martin,  veuve 
de  Claude  Poignard,  papetier,   la   somme  de  4  écns 
sol    et  52    sous    tournois,   tant  pour    l'expédition   des 
comptes   et    actes  du  Bureau,    que   pour   «    la  blanc- 
«  que  des  orloges.   »  —  Donation  faite  aux  pauvres 
de   l'Aumône,  par  noble    Claude   de  Tourvéon,  con- 
seiller du  Roi,  lientenanl  général  et  magistrat  criminel  en 
la  ville  de  Lyon,  qui  avait  occupé  la  charge  de  recteur 
deux  années  durant,  d'une  pension  annuelle,  perpétuelle 
et  foncière  de  G  livres  tournois,  à  lui  due  par  Guillaume 
Pin,  tisserand,  et  imposée   .sur  une   maison  si.sc  audit 
Lyon,  rue  de  «  la  Blancherie  ou  de  Grolée,  »  etc.  — 
Poursuites  dirigées  contre  un   batelier  sur   le   Rhône, 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

(jui  avait  pris,  «  hors  le  bollevard  de  Sainct-Clair,  au- 
«  dessoubz  de   la  Croix-Rousse,  à  plusieurs   voyages, 
«  environ  soixante  pauvres,  invalides,  estrangers,  chose 
«  qui  importe  de  beaucoup  pour  la   police   de   l'Aul- 
(c  mosne.  »   —   Payé   au    dépensier   de   l'Aumône   la 
somme  de  4  écns  sol  18  sous  tournois,  pour  avoir  fait 
remonter  le  moulin  de  l'Aumône,  du  port  Charlet,  où  il 
devait  stationner  indéfiniment,  jusqu'à  la  porte  du  cou- 
vent des  Cordelicrs.  —  Dispositions  prises  pour  mettre 
il  exécution  le  plus  convenablement  et  le  plus  promp- 
lement  possible,  le  règlement  sur  la  nonrrilure  des 
pauvres,  édicté  par  les  recteurs,  de  l'avis  et  sous  l'ins- 
piration de  Mgr  de  Mandelot,  gouverneur,  de  MM.  de 
l'Église,  de  la  justice  et  les  conseillers-échevins  de  la 
ville.  —  Commission  nommée  à  l'effet  de  procéder,  au 
Bureau,  à  la  répartition  des  pauvres  entre  les  person- 
nes désignées  pour  les  nourrir,  et  pour   recevoir   les 
plaintes  portées  par  les   premiers,   contre    ceux  qui 
refuseraient    de    remplir   ce  devoir.  —  Remontrances 
adressées  au  Bureau,  par  Claude  Padey,  au  sujet  des 
pauvres  qu'on  lui  avait  envoyés  pour  les  nourrir,  ce 
qu'il    refusait   de   faire  ;   injonction   à  ce  particulier 
de  «  norrir  lesdictz  paovres,  suyvartt  et  à  la  forme  du 
«  lillet  (billet)  à  luy  présenté  par  lesdictz  paovres,  à 
«  peyne  de  oO  escuz  d'amende.  »  —  Commission  déli- 
vrée par  les   recteurs  à    deux   sergents  royaux    pour 
faire  exécuter  «  l'ordonnance  faicte   sur  le    règlement 
«  de  la  norriture  des  paovres,  lesquclz  ilz  ont  promis 
«  bien  contenter.  »  —  Sur  les  plaintes  portées  aux  rec- 
teurs :  par  M"  Martellange,  grelUer  en  la  Conservation 
des  privilèges  des  foires  de  Lyon   «   qu'il   plaise   aus- 
«  dictz  seigneurs  de  luy  changer  le  paovre  qu'il  leur 
«  avoit  pieu  luy    donner,    d'auliant   que   c'estoit   une 
«  femme  de  meschante  vie,  a  esté  ordonné  de   luy  en 
«  donner  ung  aultre;   »   —   [lar    riiôle   de    VEm-de- 
France,  au  quartier  de  la    Lanterne,    «    qu'il    ne    peult 
«  norrir  deux  paovres  qui  luy  anroient   esté  envoyés, 
«  et  a  dict  que  à  peyne  d'avoir  rorcille   coppée,   qu'il 
«  n'en  norrii'a  (pi'un.  Dont  a   esté   octroyé  acte.   »   — 
Retenue  de  deux  archers  du  guet  pour  faire  le  service 
de  l'Aumône.  —  Payé  à  Vidal  Pai-al,  dépensier  de  l'Au- 
mône, la  somme  de  3  écns  sol  et  40  s(ms  toiu-nois,  en 
remboursement  d'égale  somme  qu'il  avait  foni'nie  pour 
«  rabaisser  le  molin  de  ladictc  Aulmosne,    de    dernier 
«  (derrière)  les  Cordeliers  au  port  Charlet.   »  —  Mar- 
ché passé  avei'  plusieurs  particuliers  pour   le    gîte  de 
trenle-neuf  orphelins,  à  raison  de  10  sons  par  mois  et 
p;,|.  lète.  _  i>;,yé  au  dépensier  de  l'Anmône  la  somme 
de   !t   écns   sol,  pour  le   remboursement   de   pareille 
sonune,  par  lui  avaiuée  et  qui  avait  servi  à  l'achat  d'un 


SERIE  E.  —  ADMINISTRATION  DE  L ETABLISSEMENT. 


85 


bateau  ou  «  plate  »  pour  le  service  du  moulin  de  l'Au- 
luône.  —  Désignation  de  quatre  recteurs  pour  faire   la 
quête  des  pruneaux  et  des  raisins  secs,  dans   toute 
rétendue  de  la  ville.  —  Prière  faite  à  M.  Daleschamps, 
docteur-médecin,  de  se  trouver,  au  jour  fixé,  à  l'hôpi- 
tal Sainte-Catherine,  pour  «  donner  son  advis  de  cer- 
«  laine  maladie  advenue  aux  filles   dudict  Saincle-Ca- 
«  tlu'i'iue  ;  »  —  commission   désignée  pour  prendre  à 
loyer  une  maison  destinée  à  mettre  «  les  filles  malades 
«  qui  sont  à  Saincte-Catlieriiie,  et  pour  faire  la  dos- 
«  pense    (juMl   conviendra    l'aire,    tant    aux  médecins, 
«  apothicaires    et    chirurgiens,    pour   le  soulagement 
«  d'Icelles.  »  —  Offre  faite  par  le  procureur  du  Roi,  à 
Lyon,  «  de  faire  toutes  les  diligences  pour  obtenir  une 
«  ordonnance,  par  laquelle  il  soit  dict  que  les  notaires 
«  seront  lonuz  rapporter  les  clauses  testamentaires  au 
«  prollict  de  l'Aulmosne-Générale,  et  sur   ce   en    sera 
«  faict  ung  livre  à  part.  »  —  «  Sur  ce  que,   cy-devant 
«  et  par  plusieurs  foys,  a  esté  résolu  de  pourvoir  au 
«  vice  qui  se  commet  dans  la  Chanal   par  aulcuns  des 
«  enfans  dudict  lieu,  el  daulaul  qu'il  n'y  a  esté  encores 
«  proceddé  connue  il  est  l'equis,  a  esté   résolu  qu'es- 
«  tant  le  faict  avéré,  sera  proceddé  par  punition  telle 
Cl  que  le  cas  le  requerra.  »  —  Résolution   prise  par  le 
Bureau,  «  d'autant  que  ceulx  qui  ont  esté   chargés   de 
«  norrir  les  paovres,  suyvant  le  règlement  qui  a  esté 
«  faict,  les  ont  licenciez  ou  du  moins   partie    diceulx, 
«  de  prier  M.  le  procureur  du  Roy  de   faire   une   crye 
«  et  ordonnance  que  chacun  ayt  à  noirii-  les  paovres 
«  durant  quatre  mois  entiers,    suyvant   ledict  règle- 
«  ment.  »  —  Députation   du  clergé  de  l'église   Saint- 
Paul  de  Lyon,  chargée  d'exposer  au   Bureau    que    feu 
messire  Etienne  Bouchu,  prêtre  et  chanoine  de  l'église 
Saint-Nizier  de  la  même  ville,  qui,   par  son   testament, 
avait  institué  ses   héritiers   les   pauvres   de   l'Aumône, 
pour  une  moitié,  et  ceux  de  l'Hôlel-Dieu,  pour  l'autre 
moitié,  était  titulaire  de   plusieurs   prébendes   dépen- 
dant de  Saint-Panl  et  dont  les  titres,  renfermés  dans  la 
maison  du  défunt,   se   trouvaieut   confondus  avec   ses 
auti  es  papiers  ;   mais    que,   comme   le   clergé  susdit 
avait   nécessairement    affaire    de    ces    documents,    il 
priait,   en    conséquence,   les  recteurs  de  les   lui  re- 
mettre ;    consentement    donné    par    les    administra- 
teurs à  ce  que  les  papiers  concernant  l'église  et  les 
prébendes    de   Saint-Panl    et   qui   existeront   dans   la 
maison  du  chanoine  Bouchu,  soient  rendus  au  chapili-e 
de  cette  collégiale.  —  Abondance   extraordinaire  des 
céréales  (1387),  qui  oblige  les   recteurs   de   l'Aumône, 
pour  «  empescher  qu'il  n'advieime  perte  aux  paovres 
«  sur  la  quantité  de  bled  qui  est  au  grenier  d'icelle,  » 


d'en  vendre  une  bonne  partie  et  le  [ilus  avantageuse- 
ment possible.  —  Mesures  de  rigueur,  prises  à  l'occa- 
sion des  plaintes  faites  par  la  maîtresse  de  l'hôpital 
Sainte-Catherine,  sur  le  «  mauvais  mesnage  des  filles 
«  et  les  insolences  qu'elles  font  dans  ledict  hospilal^  » 
les  recteurs,  entre  autres  choses,  décident  «  de  se 
«  commelire,  chac'une  sepn'.aine,  pour  aller  visitei' 
((  lesdictes  filles,  poui'  les  faire  coi'riger  et  chasiier 
«  pour  les  tenir  en  crainte  et  obéissance,  »  etc. 


K.  '25.  (Registre.)  —  In-i",  146  feuillets,  papier. 


1585-15S».  — Délibérations  du  Bureau  de  l'Aumône- 
Générale. —  Mandats  et  actes,  etc. — Payé  à  dame  Fran- 
çoise Page,  barbière,  la  sonnno  dc20écnsd'orsol,  pour 
«  avoir  pansé  el  guéry  certains  enfans  de  la  vérolle.  » — 
Affermage  de  Marie  Barbon,  fille  de  feu  Claude  Barbou, 
imprimeur,  adoplive  de  rAumôiie,  passé,  pour  l'espace 
de  quatre  ans,  à  Anne  Mathieu,  demeiu'ant  rue  Para- 
dis, à  Lyon,  veuve  de   Paul  Fabre,  imprimeur,   en  la 
même  ville.  —  Payé  à  maître  Guillaume  Gallois,  geôlier 
des  prisons  de  l'archevêché  de  Lyon,  un   écu  un  tiers, 
pour  avoir  «  tenu    prisonnier   ung    des   enfans    de   la 
«  Ghana,  à  la  requeste  des  sieurs  recteurs.    »   —  Re- 
quête  présentée  par  Pernette  Guillermine,   maîtresse 
des  filles  de  Sainte-Catherine,    à   l'effet   d'obteiu'r    une 
augmentation  de  traitement,  «  attendu  qu'elle  ne  peult 
«  vivre  aux  gaiges  de  13  escuz  ung  tiers  que  l'on  luy 
«  a  accordés  cy-devant,  pour  chacune  année  ;  »  déci- 
sion des  recteurs,  par  laquelle   les   gages   de  la    sup- 
pliante sont  augmentés  de  6  écus  deux  tiers,  el  portés 
ainsi  à  20  écus  d'or  sol,  par  an.  —  Sur  la   proposition 
faite  par  lmbert(on  llumberl)Grolier,seigiieurDuSoleil, 
recteur,  qu'il  «  est  besoing  avoir  ung  advocat  pourplai- 
11  der  les  causes  de  ladicte  Aultnosne,  et  ne  se  refier  plus 
«  à  ceulx  lesquelz,   de  leur  grâce,  ont  beaucoup  faict 
«  pour  ladicte  Aulniosne,  sans  aulcungs   gaiges  ;   tou- 
«  tesfoys,  pour  l'injure  du  temps  et   la   nécessité  des 
«  affaires  d'icelle  Aulniosne,  comme  sont  en   procès,  a 
«  esté  deslibéré,  par  la   voix   de    tous   lesdictz   sieurs 
«  recteurs,  unanimement,  de  prendre  quelque  advocat 
«  qui  soyt  de  bonne  volonté,  et  luy  payer  honneste- 
«  ment  ses  gaiges,  conune  sera  advisé  par  la  Compa- 
«  gnie.  »  —  Requête  présentée  au  Bureau   par  Pierre 
Ganchon  (ou  Gauchon?),  enfant  adoptif  de  l'Aumône, 
aux  fins  d'obtenir  des  recteurs   quehpie  aumône  pour 
l'habiller,  et,  «  par  ce  moyen,  qu'il  treuve  uiaistre,  en 
«  la  ville  de  Mascon,  qui  prendra   peyne  de  luy  faire 


m 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


^ 


«  apprendre  Tart  de  peinclre-viclrier,  auquel  il  a  jà 
«  commencement,  et,  oultre  ce,  de  déclairer,  par 
«  lesdiciz  sieurs  recteurs,  comme  il  est  adoplif  de 
«  ladicte  Aulmosne  ;  »  ordre  au  recteur  chargé  du  ser- 
vice de  la  garde-robe  de  l'Aumône  de  délivrer  un  habit 
au  suppliant  ;  —  attestation  des  recteurs,  portant  que 
Pierre  Ganchon,  ci-dessus  nommé,  est  adoptif  de  l'Au- 
mône, «  n'ayant  jamais  faict  aulcung  acte  en  Icelle, 
«  qui  ne  soit  bon,  comme  ung  vray  et  loyal  adoptif; 
«  et  d'auliant  que  ledict  Ganchon  désire  apprendre 
«  l'art  de  peinctre  et  victrier  pour  parvenir  à  bonne 
«  fin,  à  ces  causes,  lesdiciz  seigneurs  luy  ont  permis 
«  d'cxercersesaciionsjluy  enjoignant  ciu'il  ayt  tousjours 
«  la  crainte  de  Dieu  devant  les  yeux,  et  de  ne  faire  chose 
«  qui  soyt  répréhensible,  aullrement  ilz  feront  faire  la 
«  punition  telle  que  de  raison,  »  elc.  —  Règlement  des 
comptes  relatifs  aux  achats  de  blés  et  farines,  faits  pour 
l'approvisionnement  de  l'Aumône.  —  Payé  à  messire 
Laurent  Conchon,  prêtre  de  l'IIôtel-Dieu,  la  somme  de 
10  écus  d'or  sol,  pour  la  célébration  de  deux  cents 
messes  à  l'intention  de  M™'  Mellier,  dont  l'Aumône  était 
héritière.  —  Ordre  de  distribuer,  tous  les  dimanches, 
une  aumône  d'un  pain  de  six  livres,  de  la  valeur 
d'un  sou  tournois,  à  Isabeau  Brigardini,  «  fille 
«  de  la  deffuncte  de  qui  esloyt  l'espinette  qu'est  au 
«  Bureau  de  l'Aulmosne,  attendu  la  nécessité  de  ladicte 
«  Bragardyne  »  (sic).  —  Comparution,  devant  le  Bureau, 
de  M»  Imbert  Gravier,  grellierdu  juge  conservateur  des 
privilèges  royaux  des  foires  de  Lyon,  apportant  aux 
recteurs  la  somme  de  379  écus  et  30  sous  tournois, 
provenant  de  «  certaines  escomessions  (gageures) 
«  faicles  sur  la  grossesse  et  enfantement  de  la  femme 
«  de  Claude  Péronnet,  marchant,  demeurant  en  rue 
<(  Mercière,  adjugée  aux  pauvres  de  ladicte  Aulmosne, 
«  par  sentence  dudict  sieur  conservateur,  du  premier  du 
«  présent  mois  (d'octobre  1587),  pour  les  causesyconte- 
i(  nues,  »  etc.  —  Comparution  de  dame  Barbe  Armand, 
femmede  maître  Charles  Feynas,  tailleur  d'habits,  enpré- 
scnce  du  Bureau,  auquel  elle  expose  «  qu'elle  a  esté  des 
«  filles  de  ladicte  Aulmosne,  conjoincte  par  mariage  avec 
«  ledict  Feynas,  de  l'autorité  des  sieurs  recteurs  de  la- 
if  dicte  Aulmosne,  qu'estoyent  pour  lors,  ainsy  qu'elle 
«  a  faict  apparoir  de  son  contract  de  mariage  ;  ce 
«  néantmoingtz,  du  despuys,  par  le  mauvais  mesnage 
«  dudi(;l  Feynas,  sou  mary,  elle  a  perdu  une  bonne 
«  pai-tii!  de  ses  droictz,  et,  ii  présent,  est  en  danger 
«  de  perdre  tout,  à  cause  des  dcbles  dcnbz  par  icclluy 
«  Feynas,  tellement  que  les  créanciers  ont  faict  saisir 
«  ses  moyens;  partant  prie  lesdiciz  sieurs  recteurs, 
«  comme  ses  pères,   luy  vouloir  aider  et  niesmes  faire 


«  chercher  les  quittances  de  ses  droictz,  retenues  par 
«  le  feu  secrétaire  de  ladicte  Aulmosne  ;  aussy  de  luy 
«  assister  à  ce  qu'elle  puisse  faire  séparation  de  biens 
«  avec  ledict  Feynas,  pour  luy  conserver  ce  peu  que  luy 
«  reste  ;  »  promesse  faite  par  les  administrateurs  à 
leur  fille  adoptive  de  l'assister  «  en  toutes  choses  de 
«  debvoir,  suyvant  les  slalutz  et  anciennes  coustumes 
«  observées  en  tel  cas;  et  ont  donné  charge  à  leur 
«  secrétaire  de  chercher  lesdictes  quittances.  »  — 
Comparution,  devant  le  Bureau,  de  messire  Charles  de 
Pogges,  docteur  en  droit,  avocat  aux  Cours  de  Lyon, 
qui  expose  aux  recteurs  que  «  suyvant  leur  bon  vou- 
«  loir  et  intention,  ilz  l'auroient  appelle  et  nommé  pour 
«  avoir  la  charge  des  procès  deppendanlz  de  ladicte 
«  Aulmosne,  ce  qu'il  auroyt  accepté  de  bonne  vollunté; 
«  partant  a  déclairé  et  déclaire,  par  ces  présentes, 
c(  que  dorésnavant  il  s'employera  à  son  pouvoir, 
«  suyvant  les  mémoyres  qui  luy  seront  donnés  et  aul- 
«  trement,  en  ce  qu'il  cognoistra  des  affaires  de  ladicte 
«  Aulmosne,  d'aultant  qu'il  désire  le  bien  des  pauvres, 
«  et  ne  tiendra  à  luy  que  leurs  droictz  ne  soyent  con- 
«  serves,  ainsy  qu'il  fera   apparoir  par  effect,  »  etc. 

—  Offre  faite  par  Barlhélemi  Molla,  bourgeois  de  Lyon 
et  oncle  de  M»  Michel  Molla,  notaire  royal,  de  payer  les 
gages  attribués  ù  son  neveu,  qui  avait  été  nommé  à  la 
charge  de  secrétaiie  de  l'Aumône,  en  remplacement  de 
feu  Jean  Benoît,  en  son  vivant,  aussi  notaire  royal,  el 
aux  mêmes  émoluments  que  ceux  dont  avait  joui  ce 
dernier,  lesquels  montaient  à  06  écus  et  deux  tiers  d'écu 
d'or  sol,  par  an.  —  Démarche  faite  auprès  de  M""  de 
Champagnieu,  pour  «  veoir  s'il  y  aura  moyen  qu'elle 
«  preste  ung  lieu  pour  retirer  les  pauvres  qui  couchent 
«  par  les  rues.  »  —  Répartition  des  différents  services 
de  l'Aumône-Générale,  entre  les  administrateurs  de 
rétablissement  (janvier  1588):  pour  trésorier,  Jean  de 
Toulouse;  pour  tenir  les  livres,  Félix  Régnier;  pour  la 
garde-robe,  Claude  Ponthus  ;  pour  les  blés  et  farines, 
Barthélemi  Suc  ;  pour  les  distributions  :  à  Saint-Geor- 
ges, les  sieurs  Prost  et  Richomme  ;  à  la  Ghana,  les 
sieurs  de  Bourgogne  et  Teste;  aux  Cordeliers,  les 
sieurs  "Voisin  et  Ponthus  ;  à  Confort,  les  sieurs  Pompeo 
Porro  et  Suc  ;  aux  Carmes,  les  sieurs  Régnier  et  Fortis. 

—  Assemblée  extraordinaire  du  Bureau,  au  logis  du 
procureur  du  Roi,  à  l'effet  d'y  élaborer,  sous  la  direc- 
tion de  ce  magistrat,  un  nouveau  règlement  pour  la 
police  des  pauvres  ;  texte  de  l'ordonnance  susdite.  — 
Arrêté  portant  que  les  seigneurs  justiciers  «  seront  ad- 
«  nioneslés  et  priés  de  faire  nourrir  les  pauvres  de  leur 
«  justice,  et  d'enjoindre  aux  ollicicrs  d'y  pourvoir, 
«  suyvant  l'édict  du  Roy  et  arrest  de  la  Cour;  entre 


SERIli;  E.  —  AOMLMSTRA 

«  aultrcs,  pour  ce  que  concerne  Saint-Just  et  Vayse, 
«  d'où  vient  grand  quantité  de  pauvres.  Et  d'aullani 
«  (pi'llz  (les  officiers  des  justices  seigneuriales)  pourront 
«  Ireuvcr  quelques  pauvres,  parniy  les  aullres,  malades 
«  de  la  vérolle,  seront  lenuz  les  mener  à  MM.  de 
«  riIostel-Dieu  pour  les  faire  panser.  »  —  Location, 
par  les  recteurs.  d"uue  maison  haute,  moyenne  et  basse 
avec  un  jardin,  le  tout  joint  onsoiiiliU!  cl  sis  à  Lyon, 
rue  des  Basses-Braies,  le  long  des  couriines  du  Rhône, 
moyennant  5  écusd'or  et  pour  un  an,  «  durant  leciuel 
«  temps  ladicte  maison  servira  poui'  retirer  les  pau- 
vres. »  —  Ordonnance  du  Bureau,  portant  que,  dé- 
sormais et  à  commencer  du  30  janvier  1588,  on  déli- 
vrera, chaque  semaine,  pour  l'hôpital  Sainte-Catherine 
la  (luanlilé  de  cent  soixante  livres  de  viande;,  y  compi'is 
le  mouton,  et  à  la  Ghana  cent  livres  de  bœuf  et  vingt 
livres  de  mouton.  «  Et  pour  obvier  aux  abus  qui  se 
«  reviennent  commeclre,  a  esté  enjoinct  au  dispensier 
«  qu'il  advertisse  le  prebstre  de  la  Ghana  et  la  mais- 
«  tresse  de  Saincte-Galherine  pour  faire  repeser  ladicte 
«  chair,  sçavoir:  ladicte  luaistresse,  au  lougis  de 
«  M.  Suc,  et  ledict  prebstre,  au  lougis  du  sieur  de 
«  Bourgoigne,  et  par  chacune  sepmaine.  Laquelle  or- 
<(  donnance  a  esté  faicle  ayant  esgard  au  nombre  qui 
«  est  à  présent  dans  lusdiciz  hospitaulx.  »  —  Gom- 
parulion,  devant  le  Bureau,  de  M^  Claude  Lebeau,  no- 
taire royal  et  greffier  de  la  Guillotièrc,  le(iuel,  au  nom 
de  M""=  de  Champagnieu,  remet  aux  recteurs  les  clés 
d'une  maison  que  sa  cliente  possédait  au  quartier  Saint- 
Georges,  pour  «  longer  les  pauvres,  jusques  à  la  pro- 
«  chaîne  Saint-Jehan-Baptiste,  pour  charité  et  aul- 
«  niosne.  Et,  sur  ce,  lesdictz  sieurs  ont  remercié  la- 
«  dicte  dame.  »  —  Charge  donnée  au  sieur  Régnier, 
l'ecteur,  d'assister  à  la  «  faction  et  confection  de  l'in- 
«  ventaire  des  tiltres  de  TAulmosne,  qu'ilz  ont  enjoinct 
«  au  secrétaire  de  faire.  »  —  Désignation  des  sieurs 
Porro,  de  Bourgogne  et  Teste,-  recteurs,  pour  commen- 
cer, avec  l'assistance  du  lieutenant  du  guet,  «  à  marcher, 
«  à  la  part  (du  côté)  de  Fouivière,  pour  faire  sortir  des 
«  estrangers  de  la  ville,  et  leur  faire  raser  le  sourcil, 
«  suyvant  l'ordonnance  sur  ce  faicte  ;  »  —  charge 
donnée  aux  sieurs  Henry  et  Ponthus,  recteurs,  d'exécu- 
ter la  même  opération,  du  côté  du  Rhône,  soit  avec  le 
lieutenant  du  guet,  soit  avec  telle  autre  personne  qu'ils 
jugerontà  propos.  —  Réclamation  adressée  auBureau  par 
Guillemette  Viste,  femme  de  Jacques  Micoud,  fabricant 
de  chandelles,  disant  que,  en  conséquence  du  règlement 
édicté  par  M.  de  Mandelot,  gouverneur,  et  les  éche- 
vins  de  Lyon,  pour  la  nourriture  des  pauvres,  on  lui 
en  a  envoyé  un  dont  son  ménage  ne  peut  se  charger. 


TIO.N    DE  L'ET.ABLISSE.MENT.  H7 

allendu  rinsullisance  de  ses  ressources  et  ([u'il  nourrit 
déjà,  «  piiiir  riioimeur  de  Dieu,  »  trois  orphelins  ; 
que  si  l'on  persiste  à  leur  faire  prendre  ce  malheureux, 
les  deux  époux  seront  contraints  de  congédier  les  au- 
tres ;  décision  des  recteurs,  portant  que  le  pauvre  dont 
il  s'agit  recevra  une  autre  destination,  mais  à  la  con- 
dition, par  les  mariés  Micoud,  de  continuer  à  noniiir 
et  L'utretenir  les  enfani/.  (|u'ils  ont  pris  à  leur  cliarge. 

—  Soins  iiu'essanls  donnes  à  l'organisation  de  la  po- 
lice des  pauvres,  au  sujet  desquels  «  a  esté  résolu  (jue 
«  M.  le  procureur  du  Roi  fei'a  republier  l'ordonnance 
«  à  ce  que  les  notables  ayenl  à  nourrir  les  pauvres  que 
«  l'on  leur  a  distribués,  à  peyne  de  30  escuï  d'a- 
«  nieiide  ;  item,  qu'il  sera  faict  et  tenu  roolle  desreffu- 
«  sanlz  pour  les  remectre  es  mains  de  MM.  les  com- 
«  missaires  députés  ;  et  pour  l'exécution  est  bcsoing 
«  avoir  quatre  sergentz  :  deux  deçà  et  deux  delà  »  (la 
Saône),  etc.  —  Charge  doimée  à  Ponq^eo  Porro, 
recteur,  de  «  parler  avec  le  capitaine  Nesme  pour 
«  mettre  les  orloges  qui  furent  de  feu  Jehan  Xaze,  à 
«  la  blancque  (loterie),  et  sçavoir  pour  combien  il  pren- 
«  dra  la  peyne  de  ce  faire  ;  aussi  pour  retirer  lesdictz  or- 
«  loges  des  mains  du  sieur  Bigoutet  (ou  Bigotet),  chan- 
«  geur,  et  luy  en  passer  descharge.  Et  du  tout  râp- 
ée porter  au  Bureau  ce  qu'il  aura  faict  en  ceste  affaire.  » 

—  Inventaire  sommaire  et  descriptif  des  meubles  et 
ustensiles  existant  dans  la  botdaiigei'ie  et  la  pannelerie 
de  l'Aumône-Générale,  et  exhibés  par  Pierre  Pétion, 
boulanger  de  l'établissement,  en  présence  de  Pompeo 
Porro,  bourgeois  de  Lyon,  l'un  des  recteurs  de  l'Au- 
mône. —  Rapport  du  même  administrateur  sur  les 
horloges  qu'il  avait  eu  mission  de  retirer  des  mains  du 
changeur  Bigoutet  ;  —  acte  de  décharge  expédié  à 
celui-ci  et  conçu  en  ces  termes  :  «  Connue  ainsy  que, 
«  cy-devant,  .MM.  les  recteurs  et  administrateurs  de 
«  lAulmosne-Générale  de  Lyon  eussent  remis  à  hon- 
«  neste  honunc  sieur  Claude  Bigoutet,  changeur  audict 
«  Lyon,  certaynes  orloges  que  furent  de  Jehan  ?s'aze, 
«  quand  vivoit,  maistre  orlogier  audict  Lyon,  pour 
«  iceulx  mectre  en  blancque,  et,  à  ces  fins,  ledict 
«  Bigoutet  s'y  seroyt  employé  de  bonne  vollunié,  et, 
«  de  faict,  auroyt  dressé  ladicte  blancque,  contenant 
((  cinq  mille  et  tant  de  tilietz  (billets),  à  laison  de 
«  20  solz  tournois  pièce,  après,  toutesfoys,  l'extima- 
«  tion  faicte  desdictes  orloges  ;  desquelz  tillelz  il  en 
«  auroyt  eschu  jusques  à  la  somme  de  180  escuz  sol, 
«  payée  au  sieur  Jacques  Jacquet,  pour  lors  recepveur 
«  des  deniers  d'icelle  Aulmosne  ;  du  despuys,  voyant 
«  lesdictz  sieurs  recteurs  que  ladicte  blancque  demeure 
«  en  suspens,  joinct  aussi  que  sieur  Pompeo  Porro,  à 


88 


ARCHIVES  DE  LA  C 


«  présent  l'ung  des  recteurs  d'icelle  Aulmosne,   s'est 
«  offert  de  bonne  vollunté  de  retirer  lesdictes  orloges 
«  pour  faiie  parachever  ladicte  blancque,  par  quelque 
«  personnage  à  ce   expert,  du  consentement,  toutes- 
«  foys,  desdiclz  sieurs  recteurs  ;  pour   ce    est-il    que, 
«  par  devant  Michel  MoUa,  notaire,  tabellion    royal   et 
«  secrétayre  de   ladicte  Aulmosne...,   lesdiclz  sieurs 
«  recteurs  devant  nommez,    lesquelz,   en  ladicte  qua- 
<c  lité,  ont  deschargé  et  deschargent  ledicl  Bigoutel  de 
<(  toutes    lesdictes    orloges    cy-devant    à   luy   remi- 
«  ses,  »  etc.  —  Traité  par  lequel  Nicolas  Donati,  ori- 
ginaire de  Lucques,  courtier  de   change,  à  Lyon,  s'en- 
«  gage,    envers    les    recteurs,    à    «    poursuivre    et 
«  parachever  la  blancque  des  orloges   que   furent  de 
«  feu  Jehan  Nazc,  jusques  à  ce  qu'elle  soyt  tirée,   et, 
«  à  ces  fins,  inciter  les   nobles,  bourgeoys  et  aultres 
«  personnages    de   moyens,   pour   mettre   en   ladicte 
«  blancque  ;  et  recepvant  les  deniers,  de  huict  en  huict 
«  jours,  les  destinera  au  sieur  Pompeo  Porro,  en  reti- 
«  rant  de  luy  récépissé.  A  laquelle    blancque   il  vac- 
«  quera- sans  discontinuer,   pour  la   rendre   preste  à 
«  tirer  au  plustost  que  luy  sera  possible  ;   et  pour  ses 
«  peynes  et  vaccations,  lesdictz  seigneurs  luy  ont  pro- 
ie mis  payer  la  somme  de  100  escuz   d'or  sol,    lors   et 
«  quand  ladicte  blancque  aura  esté  tirée.  »  —  Compa- 
rution, devant  le  Bureau,  du  sieur  Buisson,   capilaine- 
pennon  du    quartier   de   la   côte   Saint-Sébastien,    qui 
remontre  auN.  recteurs  que  «  pour  raison  do  la  fontaine 
«  Saint-Marcel,  laquelle  est  ruynée,  il  est  raisonnable 
«  que  MM.  de  la  ville  fassent  restaurer  ladicte  fontaine 
«  pour  le  public,  aux  despens  de  la  ville,  sans  charger 
«  MM.  les  recteurs  de  l'Aulmosne  de   payer  les  frais 
«  pour   la  commodité  que  Ihospital  Saincte-Calherine 
«  en  peult  tirer  ;  »  réponse  aux   observations  ci-des- 
sus, par  les  administrateurs,  disant  que  «  MM.  de  la 
«  ville  ont  beaucoup  d'affaires  d'ailleurs,    et    qu'il   est 
«  besoing  de  faire  une  quesle  pour  les  frais  qu'il   con- 
te viendra  :  partant  ont  prié  ledict  Buisson;  de  donner 
«  es  mains  desdiclz  sieurs  recteurs  ung  rooUe  de  ceulx 
«  qui  peuvent  tirer  commodité  de  ladicte  eau,  et  les 
«  moyens   qu'ilz   ont  de  contribuer  :    ce  que   ledict 
«  Buisson  a  promis  faire.   »  —  Cabale  organisée  par 
les  bouchers  de  la  ville  contre  celui  de  leurs  confrères 
(}ui  avait  obtenu  l'adjudicalion  de  la  ferme  de  la  bou- 
cherie du  Carême,  ixnir  l'aimée  1388;  résolution  prise 
par  les  recteurs  de  l'Aumoiie  de  s'adjoindre  les  admi- 
nistrateurs   de    rilôtel-Dieu    pour    se    plaindre,  tous 
ensemble,  du  fait  dont  il  s'agit  et  en  demander  justice, 
attendu  son  importance.  —  Sur  la  proposition  faite  par 
le  sieur  Régnier,  recteur,  que  «   l'cspinetle  estant   aux 


HABITÉ  DE  LYON. 

«  archives  se  dépérit  et  niesmes  qu'il   y  manque   plu- 
«  sieurs  pièces,  tellement  qu'il  est  besoing,  pour  la  des- 
«  charge  de  ceulx  qui  tiennent  les  clefz  desdictes  archi- 
«  ves  et  aultres,  qui  vacqueront  à  la  faction  (confection) 
«  de  l'inventaire,  de  recognoistre  ce  qui  deffault  en 
«  icelle,  a  esté  résolu  qu'il  sera  faict  sommaire  descrip- 
«  tion  de  la  valeur  de  ladicte  espinetie,  ensemble  des 
«  pièces  deffaillantes  ;  et,  à  ces  fins,  ont  commis  ledict 
«  sieur  Régnier  et  M.  Charbonnier,  lesquelz  appelleront 
«  avec  eulx  le  sieur  Marcel  Bozon,  pour  l'advalluer.  » 
—  Indemnité  de  50  écus  sol,  accordée  par  les  recteurs 
à  l'abbesse  et  aux  religieuses  de  la  Déserte,  «  à  cause 
«  de   l'eau    que    l'on    prend    pour   la   commodité   de 
«  Saincle-Catherine,    pourveu    que    lesdictes    dames 
«  permettent  le  passage  de  ladicte  eau,  ainsy  qu'elle 
«  souloyt  passer  cy-devant.  »  —  Commission  donnée 
à  deux  des  recteurs  de  l'Aumône  de  se  transporter  à 
la  Déserte,  avec  les  fontainiers,  aux  fins   d'arrêter   les 
dispositions  à  prendre  pour  restaurer   la   fontaine   qui 
venait  du  lieu  susdit  à  Sainte-Catherine.    —    En   con- 
séquence du  jugement   rendu   en   la   sénéchaussée  et 
siège  présidial  de  Lyon,  contre  les    recteurs    de  l'Au- 
mône, au  profit  de  l'abbesse  et  des  religieuses  de  la 
Déserte,  pour  la  somme  de  50  écus  sol,  à  cause  de  la 
fontaine  Sainte-Catherine,  l'ordre  est  donné    de    payer 
la  somme  précitée  à  la  communauté  ci-dessus,  sauf  à 
répéter  une   partie   de  la  même  somme   contre   les 
habitants  de  la   côte  Saint-Sébastien,  à  la  forme  du 
jugement  susdit.  —  Désir  exprimé  par  la  maîlresse  de 
l'hôpital  Sainte-Catherine   d'aller  «  à  Nostre-Dame  de 
«  risle  (Barbe),  ung  jour   de   la   sepmaine    prochaine 
«  (septembre    1588),    avec   certain   nombre  de   filles 
«  dudict    Saincte-Catherinc,    pour    rendre    grâces    à 
«  Dieu  de  ce  qu'elles   ont   été   préservées  jusques   à 
«  présent  ;    »    décision  du  Bureau,    portant  que  la 
directrice  de  Sainte-Catherine  et  ses  administrées  iront 
en   pèlerinage   à    l'He-Barbe ,    le   jour  fixé   par   les 
recteurs. —  Désignation  de  deux  des  administrateurs  de 
l'Anmône  pour  passer,  avec  l'abbesse  et  les  religieuses 
du  monastère  de   la  Déserte,  le  contrat    relatif  à  la 
fontaine  Sainte-Catherine  ;  —   contrat  passé  avec   les 
religieuses  de  la  Déserte,  «  pour  raison  de  la  ccunmo- 
«  dite  de  la  fontaine  Saincie-Calhcriue,  nioycnnaul   la 
«  sonune  de  50  escuz,  qui   leur  a   esté  payée  comp- 
«  tant.  »  —   Payé  à   Jacques    Compaignop,   l'un  des 
gardes  pour  U:  Roi,  à  Lyon,  la  somme  de  55  écus  d'or 
sol,  restant  à  livrer  de  celle  de  200  écus  d'or  sol,  qui 
lui  avait  été  accordée  pour  l'acquisition  des  «  estable- 
«  ryes    »    (écuries),    situées    près    l'hôpital    Sainte- 
Cathciine.    —    Marché   passé   par  les    recteurs   avec 


SÉRIE  E.  —  ADMIMSTRATIOiN  DE  L'ETABLISSEMENT.  89 


Claude  Mcyssonier,  maître  opérateur  de  Tarare,  «  pour 
«  tailler  quatre  cnfaus  de  la  Chaual,  icoulx  panser  et 
«  niédicanienlnr  jusques  à  pleine  et  entière  guérison, 
«  pour  le  pris  de  10  escuz  d'or  sol,  payable  lors  et 
«  quand  il  aura  parachevé  ladicle  œuvre.  »  —  Arrêté 
conlenant  qu'on  fera  rentrer  à  l'hôpital  Sainte-Cathe- 
rine les  filles  qui  en  étaient  sorties  «  pour  le  soupçon 
«  de  contagion,  d'aullant  que,  par  la  gi-àce  de  Dieu, 
«  le  faict  n'a  tiré  à  conséquence.  »  —  Mesures  de 
police,  prises  contre  :  «  les  malades  de  la  Guillotièrc 
«  (c'est-à-dire,  les  ladres  de  la  léproserie  de  la  Madc- 
«  leine,  sise  en  la  localité  ci-contre),  qwi  quaymandent 
«  par  la  ville  ;  leur  a  esté  enjoinct  que,  par  cy-après, 
«  ilz  n'ayent  à  fréquenter  par  la  ville,  sur  peyne  que, 
«  où  ilz  seront  treuvés,  estre  mis  et  emprisonnés  à  la 
«  tour  ;  cependant  leur  sera  donné  pour  aulmosne, 
((  chacune  sepmaine,  1:2  solz,  à  la  distribution  des 
«  Cordelicrs,  connne  à  l'accoustumée  ;  »  —  les  malades 
de  la  léproserie  de  Balmont-Ies-Vaise,  auxquels  il 
«  a  esté  enjoinct  de  ne  quaymander  cy-après  par  la 
(c  ville,  d'aullant  qu'ilz  ont  leur  revenu  accoustumé, 
«  sur  peyne  que,  où  ilz  seront  treuvés,  estre  emprison- 
«  nez,  comme  les  auitres.  »  —  Payé  à  Claude  Meysso- 
nier,  maître  opérateur  de  Tarare,  la  somme  de  10  écus 
sol  pour  semblable  somme  qui  lui  avait  été  promise 
«  à  cause  de  ce  qu'il  a  taillé  quatre  enfans  de  la 
«  Chanal,  icculx  pansé  et  médicamenlé  jusques  à 
«  pleine  et  entière  guérison.  »  —  Bail  à  ferme  du 
moulin  de  l'Aumône,  établi  sur  le  Rhône,  passé,  pour 
trois  années  entières  et  consécutives,  à  Antoine  Allard, 
meunier,  moyennant  la  somme  de  54  écus  d'or  sol,  par  an, 
et  aux  charges  accoutumées;  —  inventaire  du  mobilier 
et  autres  objets  dépendants  de  cette  usine.—  Ordre  de 
compulser  les  anciens  registres  et  ordonnances  de  l'Au- 
mône, pour  «  voir  et  recognoislre  les  gaiges  ordinaires 
«  des  officiers  de  ladicte  Aulmosne,  et  mesmes  du  pain 
«  que  les  bedeaulx  prennent  chacune  sepmaine,  d'aullant 
«  que  s'il  ne  se  treuve  par  ordonnance,  ledict  pain  leur 
«  sera  osté.  »  —  D'après  la  proposition  faite  par  nies- 
sire  Etienne  de  La  Barge,  comte  de  Lyon,  l'un  des 
recteurs  de  l'Aumône,  qu'il  serait  «  très-expédient 
«  d'employer  les  enfans  de  la  Chanal  à  apprendre 
«  quelque  mestier,  soit  de  l'aiguille  ou  aultrement, 
«  pour  les  garder  d'estre  oisifz,  et  que,  ayant  faict 
«  leur  apprentissage,  pourra  rendre  quelque  service  à 
«  ladicte  Aulmosne,  »  les  recteurs  décident  unanime- 
ment qu'on  fera  l'acquisition  d'une  certaine  quantité  de 
fils  de  coton  ou  de  quelque  autre  matière  textile,  pour 
essayer  l'apprentissage  des  enfans  de  la  Chana. —  Compa- 
rution, devant  le  Bureau,  d'un  «personnage,  lequel  s'est 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  E.  —  Tosie  II. 


«  offert  de  faire  l'inventaire  des  tiltres  de  l'Aulmosne, 
«  connue  il  a  faict  plusieurs  auitres,  en  luy  payant  hon- 

«  ncsicment  ses  vacciuions.  Sur  ce  délilx'ré,  MM.  ont 
«  résolu   de  faire  travailler  audict  inventaire,  au  pre- 
«  inier  jour.  » —  Sur  la  proposition  faite  par  Pierre  Bul- 
lioud,  procureurdu  Roi,  recteur,  qu'il  serait  «  très-expé- 
«  dient  et  nécessaire  de  réduii'e  le  nombre  des  recteurs 
«  de  ladicle  Aulmosne  à  l'ancieiineté,  qui  n'estoit  que 
«  de  douze,  et  après  avoir  recueilli  les  voix,  a  esté  résolu, 
«  par  la  Compagnie  et  pluralité  des  voix,  quelcdici  noni- 
«  bre  doibtestreréduictà  douze:  loulesfoys,  pour  l'Iion- 
«  neni-  et  rév('rence  que  la  Compagnie  porte  à  M.  de  La 
«  Barge,  le  tout  luy  sera  communicqué  pour  suivre  son 
«  bonadvis.  »  —  Nominations  anmielles  des  recteurs  de 
l'Aumône    pour  l'année   loB'J;  mais  cette   fois   sur  la 
nouvelle  base,  qui  fixe  pour  l'avenii-  la  composition  du 
Bureau  à   (juatorze   administrateurs,    dont  l'un    choisi 
parmi    «    MM.    des  nations.    »    —   Dons    de    diverses 
sommes  d'argent  ou  de  pensions,  faits  aux  pauvi'es  de 
l'Aumône   par  les   recteurs,  à  leur   issue  de  charge, 
entre  autres,  par  le  sieur  Forlis,  qui,  sur  les  200  écus 
à  lui  dus  par  l'administration  et  dont  il  lui  fait  la  re- 
mise à    titre  gracieux,  veut  que  «  de    ladicte    somme 
«  eu  sera  employé  100  escuz  sol  à  l'éd illico  qui  se  fera 
«  sur  les  fossés   de  la  Lanterne,  laquelle  somme  ser- 
«  vira  avec  les  auitres  aulmosnes  faictes  et  qui  se  fe- 
«  rontà  l'advenir  à  ces  fins,  »  etc.  —  Commission  don- 
née au  sieur  Girard,  recteur,  de  s'enquérir  «  qui  a  le 
"  livre  du  plan   qu'auroit  esté  faict  pour  TédilTice  qui 
«  se  doibt  faire  sur  les  fossés,  ensemble    les  deniers 
«  reçeuz,  pour  le  tout  faire  rapporter  au  Bureau.  »  — 
Sur  la  proposition  faite  par  messire  Artus  Henry,  tré- 
sorier de  France,  recteur,  qu'il  serait  extrêmement  né- 
cessaire de  «  faire  commencer  à  l'œuvre  et  édillice  sus 
«  les  fossés  de  la  Lanterne,  pour  pouvoir   tirer  la  par- 
«  tie  de  2,000  escuz,  léguée  par  feu  M.  Valleton  à  ces 
«  fins,  laquelle  demeure  inutile,  a  esté  résolu  qu'il  fanlt 
«  reprendre   ce  qu'auroit  cy-dcvant  esté   convenu,  et 
«  suivre  le  plan  faict  par  M.    de  La  Fromente.  »  — 
Suivant    la  proposition  faite  par  M.  de  La  Barge  que 
«  pour  apaiser  l'ire  de  Dieu  contre  son  pauvre  peuple, 
«  attendu  la  misère  et  calamité  du  temps  qui  règne  à 
«  présent  (mars  1589),  il   serait    expédient  et  néces- 
«  saire  de  le  prier  par    grand  dévotion;   partant  que 
«  son    advis     est    de     faire     faire    processions     aux 
«  pauvres  orphelins  de  ladicte  Aulmosne,  qui  sont  aux 
«  hospitaulx  de  la  Chanal  et  Saincte-Catherine  :  sur  ce 
(t  deslibéré  par  la  Compagnie,  unanimement  et  d'une 
«  niesmevoix,a  esté  résolu  ce  qui  s'ensuit:  première- 
«  ment,  que  durant  le  temps  que  le  Pardon  sera  aux 

12. 


90 


«  esglises  de  cesic  ville  et  chacun  jour  de  mardy,   à 
«  commencer  mardy  prochain  (7  mars  1389),  lesdictz 
«  enfans  orfelins  desparliront  du  couventSaiuct-Bonad- 
«  venlure,  deux  à  deux,  et  les  plus  petitz,  premiers,  de 
«  degré  en  degré,   porians   chacun  ung  cierge  flam- 
«  boyant  en  la  main,  chantans,  quant  aux  filz,  la  Litanie, 
«  et  les   filles  :  «  Sainte-Marie,   mère  de  Dieu,   priés 
«  pour  nous  ;  »  et  marchera  en  teste  ung,  qui  portera 
«  le  Crucifix,    à   la   manière   accoustumée  ;  ausquelles 
«  processions  assisteront  tous   les  recteurs  de  ladictc 
«  Auimosne,  porians  chacun  ung  cierge  cyre  blanche 
«  de  deniy-livre,  accompagnés  des  niendians  de  ceste 
«  ville,  chacun  à  son  tour  ;  ledict  jour  de  mardy  pro- 
«  chain,  l'on  despartira  dudict  couvent, tirant  à  la  grand 
«  rue  du  Puys-Pelloux,    droict  à  IHostel-Dieu  du  pont 
«  du  Rhosne,  delàà  Confort,  par   rue  Mercière,  jus- 
te ques  à  Tesglise  Saincl-Nizier,  et,   au   retour,   par  la 
«  Grenetle  et  place  des  Courdelliers,  jusques  audict 
«  couvent;  assisteront  aussi  ausdicles  processions  les 
«  ofliciers  de    ladicle  Auimosne,  porians   chacun  ung 
K  cierge  cyre  blanche,  d'un  quart  de  livre:  marche- 
«  ront  lesdiclz  enfans  ensemble,  celuy  qui  portera  le 
«  Crucifix,  piedz  et   teste  nudz:  marcheront  les  be- 
«  deaulx,  leste  nue  seulement,  attendu  la  peyne  qu'ilz 
«  auront  à  dresser  par  rang  lesdictz  pauvres  ;  quant 
«  aux  filz,  porteront  chacun    une  chemise  sur  leur  ha- 
«  bit,  et  les  filles  leurs  robbes  et  voiles,  à  la  manière 
«  accoustumée.  »  —  Payé  à  dame  Françoise  Page  la 
somme  de  2  écus  sol,   pour  «  avoir  pansé  et  médica- 
«  mente  une  pauvre  femme  qu'esloyt  attcincte  du  mal 
«  vénéniel,  laquelle   seroyt  morte  en  sa  maison.  »  — 
Convocation  des  maçons  de  la  ville,  de  la  part  du  Bureau, 
«  à  cause  du  desseing  qu'il  faull  faire  sur  les  fossés  de 
«  la   Lanterne.  »  —    Ordre    de    délivrer  à   François 
Cathelot,    religieux   au   couvent  des  Franciscains  de 
Villcfranche,  un  habit  et  une  paire  de  souliers,  en  au- 
mône et  pour  reste  de  «  tout  ce  qu'il  pourroit  demander 
«  à  ladicle  Auimosne,  du  passé  et  à  l'advenir,  attendu 
«  la  conséquence.  »  — •  Charge  donnée  à  M.   de   La 
Barge  de  prier  Mgr  Charles  de  Savoie,  duc  de  Nemours, 
gouverneur  de  la  ville  de  Lyon  et  des  provinces  de 
Lyonnais,  Forei  et  Beaujolais,  d'assister  à  la  procession 
des  pauvres  de  l'Aumône,  à  la  suite  des  fêtes  de  Pâques 
(23  avril  1589).  —  Payé  à  Clément  Brun,  cordonnier, 
la  somme  de  32  écus  sol  et  48  sous  6  deniers  tournois, 
pour  la    fourniture  de  vingt-sept   paires  de  souliers, 
faite  à  l'Aumône,  à  raison  de  15  sous  G  deniers  tournois 
la  paire.  —  En  conséciucnce  de  l'observation  faite  par 
messire  de  La  Barge  que  «  le  Sainct-Sacrenient  a  esté 
«  [exposé]  presque  en  toutes  les  esglises  de  la  ville, 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON, 

«  parlant  qu'il  trouveroitbon  de  le  mettre  en  l'ung  des 
«  deux  hospilaulx  de  l'Aulmosne,   et  faire  prier  Dieu, 
«  allin   qu'il   luy   plaise   faire  prospérer    ladicle  Aul- 
«  mosne  :  sur  ce  deslibéré,  a  esté  résolu  que,  diman- 
«  che  prochain,  il  sera  mis  à  l'hospital  de  la    Chanal  ; 
«  et,  à  ces  fins,  ledict  seigneur  de  La    Barge   a   offert, 
«  pour  sa  part,    ung    escu    pour    fournir    aux    frais 
«  du   luminaire,    ensemble   le   garniment   de  l'autel  ; 
«  M.  Pompeo  (Porro)  la  tapisserie  qu'il  conviendra,  et, 
«  par    conséquent,    tous   les  aulires   sieurs   recteurs 
«  fourniront     chacun    leur    paît    et   ratle    (prorata) 
«  dudict  luminaire,  aux  fins  que  les  pauvres  ne  soyent 
«  grevés.  »  —  Annonce  faite  au   Bureau,  par  Charles 
Noyrat,  recteur,  de  la  mort  (21   juin    1389)  de   Guil- 
laume Roville,  le  célèbre  imprimeur,  qui  avait  légué 
aux  pauvres  de  l'Aumône  la  somme  de   133  écus  tour- 
nois d'or  sol,  payable  après  le  décès  du   testateur.  — 
Vente  au    profit    de  l'Aumône,    par  Aignan  Nepveu, 
maître  ouvrier  en  draps  de  soie,  héritier,  par    moitié, 
des  biens  de  feu  dame  Pernelie  Roy,  d'une  grange  et 
des   élableries  ou   écuries  jointes  ensemble,    sises  à 
Lyon,  près  de  la  place  des  Terreaux  et  joignant  l'hôpi- 
lal  Sainte-Calherine  :  le  tout  provenant  de  l'hoirie  de 
feu  Jacques  Roy,  dont  Pernette  était  héritière  pour  un 
quart.  Ladite  vente  faite  à  la  charge  du  simple   servis 
dû  au  seigneur  direct  de  qui  les    immeubles   ci-dessus 
pourront  mouvoir,  et  moyennant  la  somme  de  310  écus 
deux  tiers  d'or  sol,  etc.  —  Décisions  portant  que  :  les 
étables  récemment  acquises  près    de   Sainte-Calhcrine 
seront  démolies,  et  que  les  débris  qui  en  proviendront 
seront  portés,  savoir  :  la  pierre  sur  la  place  du  Tem- 


ple, située  contre  les  fossés  de  la  Lanlerne  ;  la  tuile 
et  le  bois  à  Sainte-Calherine;  —  les  enfants  de 
l'Aumône  recevront  un  habit  en  entrant  en  reli- 
gion, un  autre  habit  deux  ans  après,  et  que  ces 
vêlements  leur  serviront  pour  (|uatre  années,  sans 
pouvoir  revendiquer  autre  chose,  à  l'avenir.  —  Payé  à 
messire  Antoine  Magnier,  prêtre  à  la  Chana,  la  somme 
de  6  écus  sol  et  46  sous  3  deniers  tournois,  pour  le 
remboursement  de  pareille  somme  qu'il  avait   précé- 


denunenl    fournie   pour 


orner  l'esglise  de   ladicle 


«  Chanal,  lorsque  le  Pardon  y  estoit.  »  —  Charge 
prise  par  M.  de  La  Fromenle,  reclcur  :  «  de  reco- 
«  gnoistre  les  moyens  qu'il  y  aura  pour  dresser  la 
«  boUangerie  de  l'Aulmosne  à  Saincte-Caiherine  ; 
«  aussy  de  revoir  les  moyens  qu'il  y  aura  pour  faire 
«  l'édillice  sur  les  fossez  (de  la  Lanlerne),  jà  proposé 
«  plusieurs  fois  ;»  —  le  même  sieur  de  La  Fromente  se 
charge  de  «  l'édilTice  sur  les  fossés,  pour  donner  les 
«  priffaitz   et   y  employer   son    industrie,   payer  les 


SERIE  E.  —  ADMINISTRAT 

«  maçons  et  niarreins.  Et,  à  ces  fins,  a  esté  résolu 
«  que  l'on  luy  fera  deslivrer  les  deniers  pour  ce  faire, 
«  au  pUisinst  que  l'on  pourra.  »  —  Commission  donnée 
au  sieur  Gondi  do  prier  «  messieurs  des  nations  de 
«  donner  leurs  dévotions,  applicables  à  l'édidice  sus 
«  les  fossés.  »  —  Remontrances  faites  au  liureau  par 
M.  de  Sabran,  disant  que  «  pour  raison  des  2,000  escuz 
«  sol,  légués  par  feu  M.  de  Grabeynes  (sic)  pour 
«  employer  en  l'édillice  sus  les  fossés,  il  n'y  a  moyen, 
«  quant  à  présent,  payer  ladicte  somme,  d'aultant  que 
«  les  debles  de  l'hoirie  ne  se  peuvent  recepvoir  -,  par- 
te tant  a  prié  lesdictz  seigneurs  de  prendre  des  effectz 
«  de  ladicte  hoiiie,  soit  fondz  on  fruicU,  niosmcs  sur 
«  ce  que  M.  de  Ruzinant  peut  debvoir  à  ladicte  lioiiie  ; 
ce  ou  bien,  s'il  plaisoit  ausdictz  seigneurs  de  prendre 
«  prolfict,  en  rente,  de  ladicte  somme,  comme  ont  faict 
«  messieurs  les  recteurs  de  riIoslel-DIeu  pour  sembla- 
«  ble  somme,  ce  seroit  ung  grand  bien  pour  ladicte 
«  hoirie...  Sur  ce  deslibéré,  lesdictz  seigneurs  recteurs 
«  luy  ont  faict  response  que  tout  ce  qn'ilz  désirent 
«  c'est  d'accommoder  ladicle  hoirie  en  tout  ce  (jui  leur 
«  sera  possible  ;  toutesfoys,  ilz  ne  peuvent  supercéder 
«  l'affaire,  attendu  qu'ilz  ont  donné  les  priffailz  dudict 
«  édifiice,  et  faict  commencer  ledict  bastiment,  lequel 
«  est  fort  advancé,  soubz  espérance  de  recepvoir 
«  ladicte  somme,  suyvant  la  vollunté  testamentaire 
«  dudict  sieur  de  Grabeynes.  »  —  Décision  portant 
que,  à  l'avenir,  les  enfants  de  l'Aumône  qui  assisteront 
aux  processions  seront  chaussés  de  souliers  pour 
éviter  «  qu'ils  prennent  mal,  car  ils  les  vanlt  mieulx 
«  nourrir  sains  que  malades.  »  —  Commission  donnée 
aux  sieurs  Gondi  et  Porro,  recteurs,  de  «  parler  à 
«  quelques  ungs  des  seigneurs  qui  sont  à  la  suite  de 
«  M.  le  légat,  s'il  luy  plaira  d'entendre  à  l'achapt  des 
«  orloges  de  l'Aulmosue,  »  etc. 


E.  26.  (Registre.)  —  In-4",  i94  feuillets,  papier. 

151^9-1592.  —  Délibérations  du  Bureau  de  l'Au- 
mône-Générale.  —  Mandats  et  actes,  etc.  —  Arrêté 
portant  que,  le  20  novembre  1389,  le  Bureau  se  rendra 
en  corps  au  logis  du  légat  du  Pape,  pour  «  luy  renions- 
«  irer  la  piété  des  pauvres  de  l'Aulmosne-Générale  de 
«  Lyon  ;  et  à  ce  que  nul  des  sieurs  recteurs  ne  manque 
«  de  s'y  trouver,  se  sont  soubmis  à  la  peyne  de  10  escuz 
«  pour  chacun  des  défaillant/.  »  —  Payé  à  Guy  de  La 
Grange,  maître  horloger,  la  somme  de  4  écus  sol 
pour  «  ses  peynes  d'avoir  nettoyé  et  faict  marcher  les 


ION  DE  L'ETABLISSEMENT.  1)1 

«  orloges  de  l'Aulniosne,  pour  les  faire  veoir  à  M.  le 
«  légat.  »  —  Proposition  faite  aux  recteurs  par  un 
nommé  Latranche,  marchand  épinglier,  à  Lyon,  «  que 
«  si  leur  volimté  estuyt  de  luy  accorder  (juarante 
«  enfans  de  la  Chanal  pour  les  instruire  audict  art,  leur 
«  fournissant  vivres  et  alimontz  nécessaires,  et,  quant 
«  à  luy,  son  industrie  seulement,  ce  fait,  il  offre  de 
«  payer,  au  bénéfice  de  ladicte  Aulmosne,  la  sonnne 
«  de  200  escuz  pour  la  première  année,  dans  six  mois, 
«  et  pour  les  aultres  années  (JOO  escuz  pour  chacune 
«  d'icclles,cn  retirant  par  luy  les  jjrollictz  qui  reviendront 
«  du  dict  travail.  Sur  ce  deslibéré,  a  esté  résolu  que 
«  de  drosser  bouticque  dans  la  Chanal  ne  se  peult, 
«  attendu  la  (jualité  du  lieu  ;  bien  pourront  acconnno- 
«  der  ledict  maistre  jusques  à  une  douzayne  d'enfans, 
«  pourveu  qu'il  s'en  charge  entièrement,  fors  d'habilz, 
«  qui  leur  seront  fournis  aux  despens  de  ladicte  Aul- 
«  mosne  ;  ou,  aultrement,  trouver  ung  lieu  commode 
«  près  ladicte  Chanal,  pour  dresser  ladicte  bouticque.  » 
—  Payé  :  à  François  Chaignon,  maître  maçon,  à  Lyon, 
la  somme  de  !iO  écus  d'or  sol,  à  déduire  de  la  somme 
de  100  écus  d'or  sol,  donnée  par  François  Fortis, 
bourgeois  de  la  ville  et  ancien  recteur  de  l'Aumône, 
«  pour  employer  au  bastiment  et  édiliice  sus  les  fossés 
«  de  la  Lanterne,  sur  le  pris  accordé  audict  Chaignon 
«  pour  ledict  édiffice  ;  »  —  au  môme  Chaignon  la 
somme  de  20  écus  d'or  sol,  pour  semblable  somme 
reçue  d'Éiienne  Fabre,  comme  tuteur  des  enfants  et 
héritiers  de  feu  noble  Guillaume  Fabre,  pour  «  don 
«  qu'il  en  auroit  faict  à  ladicte  Aulmosne,  applicable  à 
«  l'édillice  sus  les  fossés  de  la  Lanterne.  »  —  D'après 
l'observation  faite  que  «  l'espinette  qu'est  aux  archives 
«  du  Bureau  de  ladicte  Aulmosne  se  dépéril  pour  n'es- 
«  tre  dressée,  joinct  aussy  qu'il  y  manque  plusieurs 
«  pièces,  lesquelles  se  sont  trouvées  ces  jours  passés, 
«  estant  besoing  la  remeclre  en  bon  estât,  a  esté 
«  résolu  que  ladicte  espinette  sera  remise  entre  les 
«  mains  du  sieur  Félix  Régnier,  l'ung  des  recteurs  de 
«  ladicle  Aulmosne,  lequel  a  promis  faire  remettre 
«  lesdictes  pièces  en  ladicte  espinette,  et  la  remonter 
«  au  mieulx  que  luy  sera  possible.  »  —  Commission 
chargée  de  reconnaître  la  valeur  de  la  charpenterie  et 
de  la  pierre  de  taille  employées,  jusqu'au  28  jan- 
vier 1590,  à  l'édifice  que  l'Aumône  faisait  construire 
sur  les  fossés  de  la  Lanterne,  cl  ce  pour  distribuer  les 
mandats  de  payement  aux  ayants-droit.  —  Traiié  passé 
entre  les  recteurs  de  l'Aumône,  d'une  part,  et  Jacques 
Mander,  maître  épiuglier,  d'autre  part,  et  dont  voici 
les  principales  clauses  :  «  Lesdictz  sieurs  recteurs  affer- 
«  ment    et    promettent    maintenir  audict    Mander   la 


92 


«  quantilé  de  cinquante  enfans  de  ladicte  Auhnosne, 
«  des  plus  jeunes  d'aage,  qui  sont  et  seront  pendant 
«  le  temps  des  présentes,  sçavoir,  vingt  filz  et   trente 
«  filles,   pour    ung    an    entier   et   consécutif  ;    durant 
«  leciuel     temps    lesdiciz    sieurs     recteurs     nourri- 
ce ront  et   entretiendront   iesdictz    enfans    dans  leurs 
«  dietz  hospitaulx,  lesquelz  seront  régis  et    gouvernés 
«  par  le  maistre  et  niaistresse,  à  la  manière   accous- 
«  tumée  ;  et,  d'aultre  part,  ledict  Mander  sera  tenu   et 
«  promect    les    instruire   en    son   art,    dans   lesdiciz 
«  hospitaulx,  es  lieux  le  plus  commodément  que  faire 
«  se    pourra    et    comme    sera   limité    et   advisé   par 
«  Iesdictz  sieurs   recteurs  ;    quant   aux  masles,  seront 
«  instruictz  par  ledict  et  ses  serviteurs,  et   quant  aux 
«  filles,  par  sa  femme  et  ses  filles,  le  tout  avec  modes- 
«  lie  et  honnesteté,  en  fournissant,  par  ledict  Mander, 
«  tous    oulilz ,   esloffes ,    lumière    et    aultres    choses 
«  nécessaires,  sans  que  Iesdictz  sieurs  recteurs  soyenl 
«  tenus  fournir  aulcune   chose,  fors   leur   nourriture, 
«  gite  et  vestementz,  comme  dict  est  ;    et,  en  oultre, 
«  ledict  Mander  a  promis  et  promect  payer  à    ladicte 
a  Auhnosne  la  somme  de  3G0  escuz  d'or  sol,  en  consi- 
«  dération  de  ce  que  Iesdictz  enfans  travailleront  au- 
«  dict  art  pour  son  prollict, durant  ladicte  année,  »  etc. 

Réparations  considérables  faites  à  la  fontaine   de 

la  Ghana,  qui  avait  été  dégradée  par  la  malveillance,  et 
dans  laquelle  on  jetait  des  cailloux,  qui  contrariaient 
son  cours,  et  des  immondices,  qui  en  corrompaient  l'eau. 
—  Adjudication  de  la  ferme  de  la  boucherie  du  Ca- 
rême, en  faveur  d'Ambroise  Rollin,  boucher,  pour  la 
somme  de  95  écus  d'or  sol,  moyennant  laquelle  il  lui 
sera  permis  de  vendre  la  viande  pendant  le  Carême  pro- 
chain, à  la  charge  de  livrer  le  veau  et  le  mouton, 
durant  ce  même  temps,  aux  malades  et  aux  personnes 
de  la  ville  ayant  obtenu  des  dispenses,  à  raison  de 
2  sous  0  deniers  tournois  la  livre  ;  le  chevreau  et 
l'agneau  à  discrétion  ;  aux  malades  de  l'Ilôtel-Dieu  du 
pont  du  Rhône,  pendant  le  Carême,  à  1  sou  G  deniers 
tournois,  et  pour  le  reste  de  l'année,  juscju'au  Carême 
prenant  de  1591,  le  bœuf,  le  veau  et  le  mouton,  sur  le 
pied  dun  sou  (i  deniers  la  livre,  et  aux  hôpitaux  de 
Saint-Martin  de  la  Chana  et  de  Sainte-Catherine,  le  bœuf 
et  le  mouton,  à  raison  d'un  sou  3  deniers  la  livre.  — 
Adjudication  à  l'enchère  de  la  vente  de  la  volaille  pen- 
dant le  Carême,  à  François  Arbellct,  pour  la  sonmie  de 
22  écus,  à  la  charge  de  fournir  à  l'IIôtel-Dicu  et  à 
l'Aumônc-Gcnérale,  la  poule  à  raison  de  8  sous,  le 
chapon  pour  2  sous,  le  cent  d'œufs  à  21)  sous —  Plaintes 
adressées  au  Bureau  par  Jacques  Mander,  avec  lequel 
un  traité  avait  été  récemment   passé   pour  apprendre 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 

son  métier  d'épinglier  à  un  nombre  déterminé  d'enfants 
de  l'Aumône,  des  deux  sexes,  «  suyvant  les  conditions 
«  pourtées  et  déclairées   au   contract   sur  ce  passé, 
«  désirant  effectuer  ce  qu'il  a  promis;  cenéantmoingtz, 
«  à  la  persuasion  de  quelques  maislres  de  son  art,  il  a 
«  esté  troublé  jusques  à  l'avoir  voulu   offenser  en  sa 
«  personne,  avec  aultres  injures,  faîctes  en  ses  biens 
(c  et  de  sa  famille,  comme  du  tout  il  a   faict   informer. 
«  Toutesfoys,  implore  l'ayde  desdictz  sieurs  recteurs, 
«  d'aultant  qu'il  estime  que  l'affront  soit  faicte  (sic)  tant 
«  à  ladicte  Auhnosne  que  à  luy  ;  par  ce  que  l'affaire 
«  qu'il  a  entreprinse  n'est  à  aultres  fins   que   pour  le 
«  bénellice  de  la  ville  et  soulagement  de   ladicte  Aul- 
«  niosne.  Sur  ce  deslibéré,  a  esté  enjoinct  au  soUici- 
«  teur  de  ladicte  Auhnosne  de  luy  assister  et  prendre 
«  la  cause  en  main,  en  ce  qui  concerne  le  faict  d'icelle 
((  Aulmosne,  le  tout  à  ses  despens.  »   —  Rapport   fait 
au  Bureau  sur  une  pension  de  3  écus  un   tiers,  créée 
au  profit  de  l'Aumône  par  un  nommé  Jean  Berger,  pour 
servir  à  l'entretien  de  la  fontaine  de  Saint-Martin   de  la 
Chana  ;  injonction  au  secrétaire  de  ladite  Aumône  de 
chercher  ce  document  dans  les  archives  de  l'établisse- 
ment.—  Note  contenant  que  M.  de  Montconys,  seigneur 
de  Liergues,   a  légué   aux  pauvres  de    l'Aumône   la 
somme  de  500  écus  sol,  payable  au  mois  de  mars  1591. 
—  Arrêté  portant  que,  désormais,  les  bedeaux  de  l'Au- 
mône n'auront,  pour  chacun  d'eux,  que  le  pain  de  six 
livres  et  2  sous  tournois  par  semaine,  au  lieu  des  deu:^ 
pains  qu'il  était  d'usage  de  leur  donner  :  «  le   tout  en 
(c  considération  de  ce  qu'ilz  ont  leurs  gaiges  d'ailleurs, 
«  joinct  que  la   distribution  desdictz   deux    pains    est 
«  excessive.  »  —  Achats  de  blé  de  diverses  provenan- 
ces, pour  l'approvisionnement  de  l'Aumône  [ces   sortes 
d'opératious  sont   nuiltipliées  à    l'infini).  —  Décision 
contenant  que  :    en   raison  des  affaires  dont  l'Aumône 
était  surchargée,  le  Bureau  s'assemblera  tous  les  diman- 


ches, à  huit  heures  précises  du  matin  ;  à  l'issue 
de  la  séance,  les  recteurs  «  entendront  messe  en- 
«  semble,  dans  l'esglise  des  Cordelicrs,  et,  à  ces 
«  fins,  y  aura  ung  desdictz  religieux  cjui  les  atten- 
«  dra,  auquel  sera  deslivré,  pour  chacune  fois,  5  solz 
«  tournois,  aux  despens  desdictz  sieurs  recteurs.  »  — 
Ordre  de  régulariser  le  payement  qui  avait  été  fait  sans 
mandement,  mais  par  ordre  de  Benoit  Sève,  l'un  des 
recteurs  de  l'Aumône,  lequel  s'était  chargé  de  conduire 
l'teuvrc  de  l'édifice  élevé  par  le  Bureau  sur  les  fossés 
de  la  Lanterne,  de  la  somme  de  lOG  écus  deux  tiers 
d'or  sol,  savoir  :  GC  écus  deux  tiers  à  Pierre  Perret  et 
à  Guigne  Pernoud,  maîtres  carriers  de  Saint-Cyr-au- 
Mont-d'Or,  et  40   écus   à   Denise   Galland,   veuve   de 


SERIE  ]■.  —  AD.MIMSTUAT 

Benoît  Philippon,  niaîlre  charpentier,  le  tdiii  pour  la 
pierre  de  taille  et  la  charpenterie  entrées  dans  la  cons- 
truction du  bâtiment  susdit.  —  PriiTC  adressée  aux 
médecins  et  chirurgiens  de  la  ville  «  de  faire  un('  con- 
«  sultaiion,  pour  raison  de  la  maladie  des  fill(;s  de 
«  Saincic-Calherine;  »  —  en  conséquence  de  la  délibé- 
ration prise  le  %i  avril  io'JO,  pour  la  visite  des  filles  de 
Sainte-Caiherine,  «  à  cause  de  leur  maladie  advenue 
«  sur  leurs  personnes,  tant  à  la  bouche  que  sur  les 
«  jandjes,  se  sont  transportés  en  Thospilal  Sain(;te-Ca- 
«  iherine  les  sieurs  de  La  Chassagne,  Guimicr,  Girard 
«  cl  Quinson,  quatre  des  l'ccteurs  de  ladicte  Aul- 
«  niosne,  appelés  avec  culx  les  sieurs  l'ons,  Thorcl, 
«  Jabeau,  médecins;  maistres  Loys  Guériii,  Nicolas 
«  Benoist,  Simon  Guy,  chirurgiens,  et  niaistre  Joachini 
«  Solhan,  apothicaire,  lesquelz,  après  avoir  discouru 
«  amplement  dudict  mal,  ont  dict  qu'il  peult  procéder, 
«  en  partie,  pour  estre  partie  desdictes  filles  mal 
«  habituées,  joinct  aussi  qu'elles  peuvent  avoir  pâti, 
«  Ihyver  passé,  de  grandes  froydures,  qui  leur  peult 
«  causer  ledict  mal  ;  sont  d'advis  :  que,  par  cy-après, 
«  l'on  les  fasse  purger  et  saigner,  selon  la  saige  dis- 
«  crélion  dudict  sieur  Jabeau  ;  de  faire  en  sorte 
(c  qu'elles  puissent  avoir  ung  peu  d'esbat,  un  jour  de 
«  chaque  sepniaine,  et  leur  faire  boire  quelque  peu  de 
K  vin  pour  dessécher  les  humeurs  acres  et  froydes  qui 
«  leur  causent  ladicte  maladie  ;  et,  en  oultre,  s'il  est 
«  possible,  que,  pendant  l'hyver,  elles  se  chauffent  à 
«  leur  lever,  et  coucher  ensemble  et  divisénient.  Et,  en 
«  oultre,  Icsdictz  sieurs  médecins  sont  d'avis  que 
«  lorsque  les  filles  sortent  de  maistre  sans  occasion, 
«  l'on  les  doibt  chastier  amplement.  »  —  Règlement 
fait  pour  les  enfants  de  rAumône,  mis  en  apprentissage 
chez  Jacques  Mander,  maîlre  épinglier.  Ce  règlement 
porte,  entre  antres  dispositions,  que  «  lesdiclz  enfans  se 
«  mettront  en  œuvre  chaque  jour  ouvrier,  à  six  heures  ei 
«  demy  de  malin,  après  avoir  desjeuné  à  la  Chanal  avant 
«  que  partir,  et  prendront  leurs  repas  ordinaires,  sça- 
«  voir,  à  dix  heures  du  matin  et  sept  heures  du  soir,  et, 
«  par  intervalle,  travaillant  le  reste  du  jour  connue  Icui' 
«  sera  commandé  par  ledict  Mander,  sans  les  forcer 
«  aulcunement,  et  ce  despuys  Pasques  jusques  à  la 
«  Sainct-Michel,  et  après  y  sera  pourveu.  »  —  Note 
contenant  que  M.  de  Saint-Bernard  a  légué  aux  pau- 
vres de  l'Aumoue  la  somme  de  500  écus  sol,  payable 
dans  une  année,  dont  l'échéance  aura  lieu  en  mai  1591. 
—  Décision  portant  qu'à  l'avenir  l'heure  du  dîner  et 
du  souper  des  filles  de  l'hôpital  Sainie-Catherine 
leur  sera  annoncée  par  la  cloche  de  la  chapelle  du 
lieu,  et  «  ne  se  trouvant  au   sou  de   ladicte  cloche. 


ION  DE  L'ÉTABLISSEMEiNT.  93 

«  seront  frustrées  de  leurs  repas.  »  —  Ordie  à  deux 
recteurs,  désignés  à  cet  (ffcl,  de  s'entendre,  soit  avec 
les  Carmes,  soit  avec  les  Anguslins  :  pour  la  célébration 
de  la  messe,  à  Sainte-Catherine,  tous  les  dimanches  et 
fêtes  autorisées  ;  pour  la  confession  et  comnuniion  des 
filles  de  cet  hôpital,  aux  fêtes  de  Pâques  et  autres  solen- 
nités l'cllgieuses,  «  comme  la  mère  et  gouvernante 
«  desdictes  filles  a  accouslumé  leiu'  connnander.  »  — 
Mise  à  exécution  de  la  résolution  prise  plusieurs  fois, 
par  le  Bureau,  de  faire  démolir  les  «  eslableryes  »  de 
Sainlc-Calherine  a])iès  avoir  donné  congé  à  Barlhélemi 
Coinde,  hôte  de  la  Cioix-Blanche,  sur  les  fossés  de  la 
Lanterne,  qui  était  locataire  de  ces  innnoubles.  —  In- 
jonction au  secrétaire  de  l'Aumône  de  solliciter,  de 
Pompeo  Porro,  la  réintégration,  aux  archives,  des 
horloges  appartenant  à  ladite  Aumône  et  (pii  lui 
avaient  été  confiées.  —  Main -levée,  au  profil  de 
lAumône,  de  la  somme  de  1,429  écus  sol  et  10 
sous  tournois,  consignée  au  greffe  de  la  sénéchaus- 
sée et  siège  présidial  de  Lyon,  par  danioiselle  Andrée 
Renaud,  veuve  de  noble  César  Gros,  seigneur  de  Saini- 
Joyre ,  comme  adjudicataire  d'une  maison  hante , 
moyenne  et  basse,  appelée  la  Maison-Ihnde,  sise  à 
Lyon,  place  Saint-Nizier,  ayant  appartenu  à  feu  noble 
Philippe  Galland,  à  cause  d'une  pension  annuelle  de 
58  écus  sol  et  20  sous  tournois,  due  à  ladite  Aumône, 
comme  héritière  de  feu  dame  Jeanne  Mellier,  sur  l'im- 
meuble précité,  etc.  —  Déclaration  faite  au  Bureau, 
sous  serment,  par  Jean  Pré,  voiturier  sur  la  l'ivière 
de  Saône,  et  contenant  que,  «  environ  (jninze  jours 
«  auparavant  le^décès  de  feu  Léonard  de  La  Salle, 
«  estant  ledict  Salle,  Simon  Bérodat  et  luy,  près  la 
«  Foilhée  (la  Fouillée,  sur  la  rive  gauche  de  la  Saône, 
«  à  Lyon)  dudict  (bourg)  Saint-Vincent,  ledicl  La  Salle, 
«  devisant  avec  eulx,  disoit  audict  Bérodat,  en  sem- 
«  blables  termes  :  «  Allons  Ireuver  Claude  Pré  pour 
«  faire  nostre  compte  avec  luy,  car  il  me  sendjle  avoir 
«  faict  faulte  de  m'estre  obligé  pour  ma  part  du  foin 
«  qu'avons  achapté  par  ensemble,  d'aullant  (jue  j'ay 
u  fourny  80  escuz,  d'ungcousté,  et  lOescuz,  d'aultre.  » 
i<  A  quoy  ledict  Bérodat  acquiessoit  sans  aultre  pro- 
«  pos.  De  laquelle  déclaration  a  esté  requis  acte,  par 
«  lesdiclz  sieurs  recteurs,  lequel  leur  a  esté  octroyé.  » 
—  Comparution  des  courtiers  de  change  de  la  ville, 
qui  remontrent  au  Bureau  «  qu'ilz  sont  grevés  d'une 
«  ordonnance  faicte  contre  eulx,  en  la  séneschaulcée  et 
«  siège  présidial  de  Lyon,  [tar  laquelle  il  est  dict  que 
«  toutes  les  blancques  (loteries)  qui  se  tireront, 
«  des  cardinaulx,  ilz  seront  tenus  payer  la  valeur  d'ung 
«  tillet  (billet)  aux  pauvres  de  ladicte   Aulmosne,  ce 


<)/,  ARCHIVES  DE  LA 

<(  qii'ilz  ne  peuvent  accepter  pour  ne  contrevenir  à 
«  leurs  privilèges  ;  bien  est  vray  que,  de  leur  libre 
«  volonté,  ilz  feront  don  ausdictz  pauvres,  comme  bon 
«  leur  semblera;  »  réponse  des  administrateurs, 
disant  «  qu'ilz  ne  peuvent  contrevenir  à  ladicte  ordon- 
«  nance;  toutesfois,  ilz  pourront  conférer  avec  les 
«  aultres  qui  dressent  lesdictes  blancques,  et  tous 
«  ensemble  faire  ung  don  honneste  à  ladicte  Aul- 
«  mosne  :  ce  qu'ilz  ont  promis  de  s'assembler  et  en 
«  conférer.  »  —  Observations  présentées  au  Bureau 
par  Pompeo  Porro,  bourgeois  de  Lyon,  expliquant  que, 
«  cy-devant  et  le  20=  de  mars  1388,  il  se  scroit  chargé 
«  des  orloges  de  ladicte  Aulmosne,  qui  furent  de  feu 
«  Jehan  Naze,  par  acte  dudict  Bureau,  prétendant  faire 
«  parachever  la  blancque  desdictz  orloges,  commencée, 
«  ce  qu'il  n'a  peu,  attendu  les  calamités  qui  ont  régné  et 
«  régnent  à  présent  ;  maintenant  désire  se  descharger 
a  desdictz  orloges  ensemble  de  ladicte  blancque,  et, 
«  de  faict,  a  remis  iceulx  entre  les  mains  desdictz 
«  sieurs  recteurs,  lesqueiz  les  ont  recogneus  et 
«  vérifiés  pièce  à  pièce,  et,  après,  les  ont  faict  mettre 
«  aux  archives  d'icelle  Aulmosne.  »  —  «  S'ensuict  les 
«  bénellices  de  la  blancque  des  orloges  appartenant  à 
«  l'Aulmosne-Générale  de  Lyon,  que  furent  de  l'hoirie 
«  de  feu  Jehan  Naze,  en  son  vivant,  maistre  orlogier, 
«  citoyen  dudict  Lyon,  remis  aux  archives  de  ladicte 
«  Aulmosne,  le  dimanche  46«  de  septembre,  4390,  par 
«  sieur  Pompeo  Porro,  bourgeoys  dudict  Lyon,  qui 
«  avoit  Icsdiclz  orloges  et  blancque  entre  ses  mains.  Et 
«  premièrement,  celluy  qui  sortira  le  premier  de 
«  ladicte  blancque  aura  une  monstre  faicte  en  ovalle, 
«  son  pendant  en  roUeau  (rouleau),  extimée  8  escuz  : 
«  le  premier  béncfllce  sera  d'une  grand  myrra  d'ar- 
ec gent,  à  six  faces,  avec  son  quadran  et  son  astrolabe, 
«  extimée  390  escuz;  une  grand  sphère  de  lothon 
«  (laiton)  doré,  posée  sur  trois  Termes,  ayant  son  mou- 
«  vement  du  Ciel,  du  Soleil,  de  la  Lune  et  de  Mercure; 
«  avec  sa  sonnerie  garnie  ;  ayant  son  estuy  de  veloux 
«  violet,  passemcnté  de  passementz  d'or  fin,  extimé 
«  430  escuz  ;  une  aultro  petite  sphère  de  lothon  doré, 
«  posée  sur  ung  Atlas,  ayant  le  mouvenieni  du  Ciel, 
«  du  Soleil  et  de  la  Lune,  avec  un  orlogc  sonnant, 
«  garny  de  son  estuy  de  veloux  violet,  passementé  de 
«  passementerie  d'or,  extimée  223  escuz  ;  ung  orloge 
«  carré,  de  fer  damasquiné,  son  mouvement  d'astro- 
«  labe  de  la  Lune,  avec  sa  sonnerie,  extimé  160  escuz; 
«  ung  petit  orloge  rond,  de  lothon  doré,  en  pomme, 
«  avec  sa  sonnerie,  extimé  30  escuz  ;  une  monstre 
«  ronde,  de  lothon,  sans  dorure,  tirant  huict  jours 
«  .sans  la  remonter,  extimée  23  escuz  ;   img  astrolabe 


CHARITE  DE  LYON. 

«  de  lothon,  avec  ses  trois  tables,  servant  à  plusieurs 
«  élévations,  extimée  20  escuz  ;  une  monstre  faicte  en 
«  ovale,  ouvragée  en  fer,  la  boyte  dorée  et  pleyne, 
«  extimée  10  escuz;  une  petite  monstre,  faicte  aussi 
«  en  ovale,  son  quadran  d'or  et  esmalhée  (émaillée), 
«  extimée  40  escuz;  une  monstre  faicte  en  ovale,  avec 
«  son  quadran  marqué  à  l'italienne  (c'est-à-dire,  divisé 
«  en  24  heures)  et  à  la  françoise  (partagé  en  12  heu- 
«  res),  extimée  10  escuz;  ung  orloge  à  contre-poids, 
«  extimé  10  escuz  ;  ung  aullre  orloge  à  contre-poids, 
«  extimé  10  escuz  ;  une  petite  monstre  faicte  en 
«  ovale,  son  cadran  bruny,  extimée  8  escuz;  ung 
«  cadran  sphérique  de  lothon,  extimé  6  escuz;  le 
«  dernier  qui  sortira  de  ladicte  blancque  aura  une 
«  petite  monstre  en  ovale,  avec  sa  boyte  gravée  du 
«  dieu  Mars,  au-dessus,  extimée  8  escuz.  Ladicte 
«  blancque  sera  en  nombre  de  cinq  mille  deux  centz 
«  vingt  tillelz,  à  20  solz  pour  tillet.  »  —  Mission  don- 
née par  le  corps  consulaire  de  Lyon,  à  noble  Antoine 
Charrier,  l'un  des  consuls-échevins  de  la  ville,  d'expo- 
ser aux  recteurs  de  l'Aumône  «  comme  pour  la  néces- 
«  site  qui  se  présente  des  fortifications  de  ceste  dicte 
«  ville,  il  est  besoing  de  desmolir  une  grange  apparte- 
«  nant  à  ladicte  Aulmo?ne,  size  en  ceste  ville,  près  le 
«  Rhosne,  du  costé  d'Esnay  (d'Ainay),  appelée  la 
«  Chéricté  (Charité)  ;  néanlmoingtz  ,  encores  que 
«  lesdictz  sieurs  consuls  ont  tout  pouvoir,  n'ont  voulu 
«  y  faire  travailler,  sans,  au  préalable,  en  avoir 
«  adverly  ladicte  Aulmosne,  à  laquelle,  attendu  la 
«  qualité  des  paovres,  ilz  désirent  faire  récompense 
«  jusques  à  la  somme  de  100  escuz  sol  pour  la  valeur 
«  du  marryn  (des  décombres)  d'icelle  grange,  qui  sera 
<i  payée  comptant,  sans  tirer  à  conséquence  pour  les 
«  récompenses  que  pourroient  démander  certains 
«  particuliers  ayant  des  maisons  près  de  ladicte 
«  grange,  lesquelles  seront  desmolies  par  mesme 
«  moyen  ;  »  réponse  faite  par  les  recteurs  à  l'envoyé 
consulaire,  et  contenant  que  «  MM.  les  eschevins  de 
«  ceste  dicte  ville  sont  les  premiers  pères  et  adminis- 
«  trateurs  desdictz  paovres,  partant  ne  peuvent  en 
«  rien  contredire  à  leur  vouloir  et  deslibération,  re- 
«  mettant  le  tout  entre  leurs  mains;  néanlmoingtz, 
«  ont  prié  ledict  sieur  Charrier,  de  procurer,par  effect, 
«  qu'il  soit  payé  à  ladicte  Aulmosne  jusques  à  la 
«somme  de  130  escuz  pour  toute  récompense, 
«  attendu  la  grande  nécessité  qu'il  y  a  en  ladicte 
«  Aulmosne;  »  réplique  de  Charrier,  disant  «  qu'il  ne 
«  tiendra  à  luy  de  procurer  tout  ce  qu'il  pourra  pour 
«  le  bénefilce  desdictz  paovres;  toutesfois,  ayant  reco- 
«  gnu  la  conception  desdictz  sieurs  eschevins,  tendante 


SERIE  E. 


ADMIMSTRATIO.N  DE  LETAIJLISSEMEM. 


95 


«  à  payer  icellc  somme  de  100  escuz  pour  toute  rccom- 
«  pense,  nialaiscmeni  pourra-t-il  faire  augmenter, 
«  joiuct  la  nécessité  de  deniers  qu'il  y  a  en  la  Maison- 
«  de-Ville  ;  et  quant  à  ladictc  somme  de  lOOcscuz,  il  en 
«  faict  sou  (sic)  propre  debte,  pour  payer  icelle  quand 
«  bon  semblera  ausdiclz  sieurs  recteurs.  «  —  Recher- 
che des  moyens  les  plus  propres  à  parachever  le  tirage 
de  la  loterie  des  horloges  de  l'Aumône  ;  dans  ce  but, 
les  recteurs  conviennent,  unanimement,  de  «  prier 
«  MM.  de  la  justice  d'ordonner  que  ladicte  blanc(pie 
«  sera  proclamée  à  cry  public,  pour  faire  entendre  à 
«  ung  chacun  les  bénellices  contenus  en  icelle;  ce 
«  fait,  sera  prié  le  sieur  Bigoutet,  marchand  changeur, 
«  demeurant  à  Lyon,  à  la  descente  du  pont  de  Saosne, 
«  du  couslé  de  l'ilerberie,  de  prendre  lesdiclz  bénélli- 
«  ces  pour  poursuivre  ladicte  blancque,  et  icelle  estant 
«  tirée,  rendre  à  chacun  ce  que  Iny  appartiendra;  ei, 
«  à  ces  fins,  tous  les  sieurs  recteurs  de  ladictc  Aul- 
«  mosne  ont  promis  de  faire  tout  leur  pouvoir  à  rem- 
«  plir  ladicte  blancque,  tant  par  leurs  moyens  que  de 
«  leurs  amis  ;  »  —  délibération  subséquente,  par 
laquelle,  revenant  sur  le  même  sujet,  les  recteurs  s'en- 
gagent à  poursuivre  et  terminer  avec  la  plus  grande 
diligence  le  tirage  de  la  loterie  précitée;  «  et  d'aultant 
«  que  sieur  Pompeo  Porro  a  acquis  le  droict  que  le  feu 
«  Roy  avoyt  en  ladicte  blancque,  de  400  escuz,  payés 
«  pour  trois  ceniz  tilletz,  sera  prié  de  reprendre  ce 
«  qu'il  en  a  desboursé,  et  laisser  le  surplus  au  béneflice 
«  desdictz  paovres.  »  —  Injonction  au  prêtre,  maître 
des  enfants  de  l'hôpital  de  la  Ghana,  de  «  se  comporter, 
«  par  cy-après,  plus  modestement  qu'il  n'a  faict  par  le 
«  passé,  aultremcnt  et,  dès  à  présent,  lesdiclz  sieurs 
«  (recteurs)  luy  donnent  son  congé  de  se  pourveoyr 
«  comme  bon  luy  semblera,  ayant,  au  préalable,  eu 
«  l'advis  de  M.  de  La  Barge,  qui  l'a  remis  à  ladicte 
«  Aulniosne.  »  —  Ordre  de  délivrer  en  aumône,  tous 
les  dimanches,  à  Claudine  Bret,  la  somme  de  S  sous 
tournois,  et  cela  «  jusques  à  ce  quelle  soyt  guérie  du 
«  mal  des  yeux  qu'elle  a  présentement.  »  —  Déclara- 
lion  des  sieurs  Simon  Javelot  et  Gilles  Prost,  portant 
qu'ils  étaient  tous  deux  présents,  lorsque  messirc 
François  Lescure,  prêtre  et  maître  des  enfants  de  la 
Ghana  (le  même  auquel  il  est  fait  allusion  plus  haut), 
«  donna  certains  coups  à  feu  Jehan  Descombes,  l'ung 
«  des  bedeaux  de  ladicte  Aulniosne,  dans  l'esglise  des 
«  Minimes.  »  —  Injonction  à  la  maîtresse  des  fdles  de 
l'hôpital  Sainte-Gatherine  de  ne  permettre  à  aucun 
autre  qu'aux  recteurs  et  aux  olïïciers  de  l'Aumône, 
d'entrer  dans  l'hôpital  susdit,  «  par  fréquentation  ou 
«  aultrenient  ;  niesme  de  pourveoyr  ung  sien  petit  filz, 


«  qu'elle  y  tient,  ailleurs,  pour  obvier  aux  accidents 
«  qu'en  peuvent  survenir.  Laquelle  a  faict  response  que 
«  ne  se  treuvera  (|ue  nul  y  ail  fréquentation,  et  qu'elle 
«  y  tient  la  main  à  son  pouvoir;  (juant  :i  son  filz,  clic 
«  le  mettra  à  maislre,  ii  biHef  temps.  »  —  Payé  à  Jean 
Bard,  maître  laiilcur  d'iialiils,  la  soiiiiiic  de  (i  (•eus  sol, 
pour  l'étoffe  l't  la  façon  d'une  chasiilile,  destinée  au 
service  do  l'église  de  la  Ghana.  —  Ra|ipiirt  fait  au  Bu- 
reau par  noble  homme  Glande  Poculoi,  (■chcvin,  délé- 
gué par  ses  collègues  du  consulat  de  Lyon,  lequel  expose 
que  «  la  grande  quantité  de  paovres  (|u'il  y  a  présen- 
«  tement  (janvier  I39d)  en  ceste  ville,  qui  crient 
«  nuicl  cl  jour,  a  tellement  esmeu  plusieurs  personnes 
«  de  cesle  dicte  ville,  qu'elles  croient  fermement  que 
«  c'est  la  faullc  des  recteurs  el  adniinisiraieurs  de 
«  ladictc  Aulniosne,  chose  fort  considérable  el  qui 
«  pouiToit  amener  plusieurs  inconvénicntz,  (|ne  Dieu 
«  ne  veuille,  et,  en  oultre,  qu'il  y  a  une  inlinilc  de 
«  iruandailles,  tant  au  quartier  de  Grôlée  que  aultres, 
«  qui  retirent  plusieurs  putains  et  quaymanlz,  lesquelz 
«  tombent  enfin  sur  les  bras  de  l'Ilospilal  (rilôtcl-Dieu) 
«  pour  les  panser  des  maladies  véncnielles,  qui  revient 
«  à  grands  frais  et  despense  audit  Hospital,  joincl  que 
«  cela  peut  apporter  plusieurs  infections  de  maladies 
«  en  cette  ville  ;  partant,  exhorte  lesdiclz  sicui's  rec- 
«  leurs  à  donner  ordre  à  ce  que  dessus,  sçavoir  :  de 
«  faire  héberger  el  nourrir  les  paovres  de  la  ville, 
<c  ausquelz  y  aura  nécessité;  faire  punir  les  quaymanlz 
<e  qui  abusent  de  l'AuImosne,  donner  la  passade  aux 
«  estrangiers  et  leur  faire  vuider  la  ville;  faire  punir 
«  ceulx  qui  retirent  lesdicles  truandailles,  et  mettre 
«  hors  la  ville  ce  qui  peut  nuire  en  icelle  ;  et  à  ces  fins, 
«  sera  proclamé,  à  cry  publicq,  les  ordonnances  en  lel 
i(  cas  accoustumées...  El  de  tout  ce  que  dict  est.  ledicl 
((  sieur  Poculoi  s'est  faict  fort,  pour  tout  le  Gorps-de-la- 
«  Ville,  de  presler  faveur  et  ayde  ausdiclz  sieurs  rec- 
(c  leurs,  el  finalement  a  remonsiré  ausdiclz  sieurs 
«  recteurs  qu'ilz  fassent  bonne  provision  de  bledz  pour 
«  la  nourriture  des  paovres,  pour  obvier  aux  inconvé- 
«  nientz  que  pourroienl  survenir  à  faulle  de  ce, 
«  niesnies  à  l'occasion  des  troubles  el  partialités  (partis 
«  politiques)  qui  régnent  à  présent;  priant,  de  sa  part, 
«  lesdiclz  sieurs  recteurs  de  faire  nourrir  lesdiclz  pao- 
«  vres,  qui  sont  les  membres  de  Aostre-Seigncui',  lequel 
«  nousaydera,  si  nous  les  recognoissons  pour  telz  ;  » 
réponse  des  recteurs,  disant  qu'ils  feront  leur  devoir, 
comme  ils  y  sont  au  reste  obligés,  pourvu  qu'ils 
soient  assistés  de  la  justice  el  secondés  énergi- 
(luement  par  l'autorité  consulaire  de  la  ville,  el 
que  la  proclamation  ait  lieu,  tant  aux  carrefours  el 


9t>  ARCHIVES  DE  LA 

places  habituelles  de  la  cité,  que  dans  ses  faubourgs,  etc. 

—  Plaintes  articulées,  à  plusieurs  reprises,  contre  les 
abus  qui  se  commettaient  dans  la  gestion  des  farines  et  le 
service  de  la  boulangerie  de  l'Aumône,  au  grand  préju- 
dice de  IV'talilissonieat  ;  décision  du  Bureau,  portant 
que  la  manutention  de  l'Aumône  sera  transférée  à  l'hô- 
pital Sainte-Catherine,  «  auquel  lieu  elle  sera  exercée 
«  par  les  maistresses  et  filles  de  ladicte  Aulmosne, 
«  lesquelles,  ce  faisant,  apprendront  à  mesnager,  et, 
«  par  ce  moyeu,  tout  demeurera  au  bénellice  de  ladicte 
«  Aulmosne,  estant  administré  par  les  domestiques  et 
«  non  par  bollangiers  à  gaiges.  »  —  Exhortation  faite 
aux  recteurs  par  Laurent  de  La  Sarra,  l'un  d'eux,  «  que 
«  doresnavant,  quand  quelqu'une  des  filles  de  ladicte 
«  Aulmosne  aura  commis  faulte  punissable,  de  ne  la 
«  faire  fustiger  de  verges  par  les  bedeaulx,  comme 
«  l'on  a  accoustumé,  laquelle  coustume  il  trouve  estre 
«  mal  à  propos,  pour  plusieurs  raisons  ;  ains  est  d'ad- 
«  vis  que  l'on  les  chaslie  par  prison,  selon  le  mal  corn- 
et mis.  »  —  Remise  au  Bureau,  par  le  sieur  Girard, 
administrateur,  à  l'issue  de  son  rectorat,  d'un 
certain  nombre  de  documents,  dont  faisaient  partie 
«  le  livre  et  aultres  papiers  qu'il  avoyt,  concer- 
«  nant  l'édiffice  du  temple,  sur  les  fossez  de  la 
«  Lanterne.  »  —  Payé  à  Pierre  Gauthier,  cordon- 
nier de  l'Aumône ,  la  somme  de  Ca  écus  sol  et 
20  sous  tournois,  pour  cent  quatre-vingt-seize  paires 
de  souliers,  à  20  sous  la  paire,  par  lui  fournies  pour 
les  enfants  de  ladite  Aumône.  —  Les  recteurs,  après  avoir 
été  informés  que  les  enfants  de  l'.Vumône  qui  étaient  entre 
les  mains  de  Jacques  Mander,  maître  épinglier,  se  cor- 
rompaient, décident  qu'ils  seront  retirés  à  cet  indus- 
triel, d'autant  plus  que  son  bail  devait  expirer  dans 
fort  peu  de  jours.  —  Communication  faite  an  Bureau 
par  Hugues  Athiaud,  recteur,  exposant  «  qu'il  y  a  ung 
«  personnage  de  cette  ville,  lequel  s'est  offert  de  faire 
«  service  à  ladicte  Aulmosne,  soit  aux  hospitaulx 
«  d'icelle  ou  aultrement,  sans,  néantmoingtz,  préten- 
«  dre  aulcunc  récompense  de  ladicte  Aulmosne,  ains 
«  pour  l'honneur  de  Dieu.  Sur  ce  deslibéré,  a  este  ré- 
«  solu  de  le  remercier  pour  la  conséquence  du  faict.  » 

—  Retenue  de  Noël  Levral,  prêtre,  natif  de  Chaudorc 
en  Savoie,  pour  servir  l'Auiiiône,  à  l'hôpital  Saint- 
i^Iartin  de  la  Ghana,  pendant  l'espace  d'un  an,  durant 
lequel  «il  sera  tenu  et  promect  :  faire  le  service  divin 
«  enresglisedudict  lieu;  instruire  les  enfansadoptifzde 
«  ladicte  .\ulniosnc,  en  la  crainte  de  Dieu  ;  i(;eulx  induire 
«  à  lire  et  escripre  au  mieux  que  luy  sera  possible; 
«  conserver  et  rendre  bon  compte  et  reliqua  de  ce  qu'il 
«  aura  en  son  pouvoir,  de  ladicte  Aulmosne.  Et  lesdictz 


CHARITÉ  DE  LYOX. 

«  sieurs  recteurs,  tant  pour  eulx  que  pour  leurs  suc- 
«  cesseurs,  seront  tenuz  le  nourrir  de  bouche  et  giter 
e(  audict  hospital,  selon  sa  qualité,  et  pour  ses  gaiges 
«  et  sallaires,  luy  sera  payé  12  escuz  sol,  deux  paires 
«  souliers  et  une  paire  bas-de-chausses,  pour  ladicte 
«  année.  »  —  Rapport  fait  au  Bureau  par  Guyot  de 
Masso,  recteur,  sur  «  quelque  personnage  de  celte 
«  ville,  qui  désireroit  faire  une  aulmosne  jusques  à  la 
«  somme  de  20  escuz,  applicable  en  l'esglise  de  Saincte- 
«  Catherine  ;  partant  qu'il  luy  semble  estre  nécessaire 
«  racoustrer  le  dessus  de  ladicte  esglise,  qui  tombe 
«  pour  sa  caducité  ;  laquelle  réparation  avec  ledict  dou 
«  servira  pour  la  décoration  de  ladicte  esglise,  »  etc. 
—  Assemblée  extraordinaire  du  Bureau,  à  l'hôpital 
Saint-Martin  de  la  Ghana,  «à  l'effet  de  recognoistre  le 
«  niesnage  qui  s'exerce  audict  hospital,  et  comme  les 
«  enfans  adoptifz  sont  instruictz  ettraictés.  Mettant  en 
<c  deslibération  le  faict  proposé,  ces  jours  passés,  par 
«  MM.  les  médecins,  chirurgiens  et  apothicaires,  à  ces 
«  fins  appelés,  sur  le  mal  qui  provient  ausdictz  enfans, 
«  niesnies  en  ce  qu'il  y  en  a  aulcuns  qui  pupullent  (sic) 
(c  les  escruelles,  dont  leur  advis  a  esté  de  faire  boire 
«  quelque  peu  de  vin  ausdictz  enfans,  comme  les  trois 
«  quartz  d'eau  et  ung  de  vin,  pour  oster  la  crudité  de 
«  l'eau,  qui  leur  peult  en  partye  causer  ce  mal,  aussi 
«  de  leur  faire  faire  exercisse  parfoys,  a  esté  résolu 
«  qu'il  n'est  nécessaire  accoustumer  le  vin  ausdictz 
c(  enfans,  au  printemps  ny  en  esté,  pour  ne  pervertir 
«  l'ordre  ancien  :  touiesfoys,  d'aultant  que  le  temps 
«  d'hyver  est  plus  cruel  pour  lesdictz  enfans,  attendu 
«  les  grands  froidures  qu'ils  reçoipvent,  sera  fort  con- 
«  venable  de  leur  pourveoir  de  quelque  quantité  de 
«  vin.  assavoir,  chacune  année,  despuys  le  jour  Saincl- 
((  André  jusques  au  premier  de  mars,  qui  leur  sera 
«  distribué  à  la  mesure  que  dessus...  Et  finalement 
«  ont  cnjoinct  au  niaistre  desdictz  enfans  que,  par  cy- 
«  après,  durant  le  printemps  et  esté,  un  jour  de  cha- 
(c  cune  sepnuiine,  il  conduise  lesdictz  enfans  à  l'esbat, 
«  aux  lieux  qu'il  cognoistra  estre  propres,  pour  leur 
«  donner  moyen  de  faire  exercisse  modestement.  »  — 
Sur  la  proposition  faite  aux  recteurs  de  louer  l'empla- 
cement que  l'Aumône  possédait  sur  les  fossés  de  la 
Lanterne,  les  administrateurs  décident  qu'il  ne  sera 
pas  donne  de  suite  à  cette  idée,  parce  qu'ils  espèrent, 
«  avec  l'aide  de  Dieu,  continuer  l'œuvre  commencée, 
«  que  aussi  poiu-  servir  à  esgayer  les  petites  filles 
«  adoptives  d'icelle  Aulmosne  ;  et,  à  ces  fins,  sera  cn- 
«  joint  à  la  maisiresse  de  Saincte-Caiherine  les  y  con- 
te duire  parfoys.  »  — Députalion  des  sieurs  Mornieu  et 
Charrier,  recteurs,  aux  fins  de  prier  le  sieur  Deverdy 


SERIE   E.  -  ADMIMSTRATIO.X   DE  L'ÉTAULISSEMENT. 


ou    quelque    autre,   domicilié    près    du    Change,    de 
«  nicllre  les  orloges  de  ladicie  Aulinosne  en  monstre, 
«.  allia  de  parachever  la  blanque  au  pluslosl  qu'il  sera 
«  possible,  pour  l'urgente  nécessité  d'icelle  Aulmosne;  » 
—  requête  adressée  par  les  niéniés  administrateurs  à 
messire    Arlus   Heni-y,   trésorier  de   France,   i)our  en 
obtenir  le  prêt  d'un  arceau  de  sa  maison  du  Change,  à 
l'effet  d'y  mettre  en  montre  les  horloges  de  la  loterie 
de  rAumône.  —  En  consiniuence  de  la  résolution  ])rise 
antérieurement  par  le  Bureau  de  «  vérifier  les  enfans, 
«  filz  et  filles,  de  ladicte  Aulmosne,  estans  aux  hospi- 
«  taulx  de  la  Ghana  et  Sainetc-Catherine,  et  licencier 
«  oeulx   et  celles  qui  ne  sont  de  la  qualité    requise, 
«  comme  ayans  père  ou  mère,  et  aultres,  estrangiers, 
«  reçeuz  par  surprise,  et  que,  entre  aultres,  Ysabeau 
«  Martin,  fille  de  feu  Geoffroy  (sic)  Martin,  libraire,  et 
«  de  Jeanne  Anseau,  ayant  encores  ladicte  Anseau,  sa 
«  mère,  vivante,  mise  audict  hospital,  en  considération 
«  de  ce  que  feu  dame  Méraude  (Loyet),  quand  vivoit, 
«  maistresse  des  filles  dudict  Saincte-Catherine,  estoit 
«  sa  mère,  grand;  ce  néanmoingtz,  lesdictz  sieurs  rec- 
«  leurs  voulant  remédier  aux  faultes  passées,  et  ne 
«  voulant  laisser   aulcungs   abus   au  faict  de    ladicte 
«  Aulmosne,  en  tant  que  leur  sera  possible,  ont  résolu 
«  que  ladicte  Martin  sera  rayée  sur  le  livre  de  ladicte 
«  Aulmosne,  attendu  qu'elle  a  sa  mère,  comme  dict  est. 
«  Toutesfoys,  en  considération  du  parly  qui  se  présente 
«  présentement  pour 'la  prendre   en  mariage,  lesdictz 
«  sieurs  recteurs  luy  ont  accordé  la  somme  de  IG  escuz 
«  deux  tiers,  de  leurs  deniers,  chacun  pour  sa  part  et 
«  ratte,  et   non  des  deniers    de   ladicte  Aulmosne,   y 
«  comprins  les  3  escuz  ung  tiers  qui  restent  dans   la 
«  boitte  du  Bureau,  destinés  à  ces  fins  :  le  tout  sans 
«  tirer   à  conséquence.  »  —  Cotisation   des  recteurs 
pour  fournir   l'argent    nécessaire  à   l'achat  de    cent 
ànées  de  blé,  destinées  à  l'Aumône,  avant  le  renchéiàs- 
semenl  de  cette  denrée,  et  en  attendant  quelque  autre 
occasion  d'en  faire  provision  entière,  «  des  biens  que 
«  plaira  à  Dieu  envoyer  à  ladicte  Aulmosne.  «  —  Rap- 
port   fait  au   Bureau   par   le  sieur  de  La    Chassagne, 
recteur,  que  le  consulat  de  Lyon  a  rendu  une  ordon- 
nance portant  que  les  particuliers  qui  manqueront  aux 
gardes,  et  les  notables  qui  se  dispenseront  de  faire 
leur  service  de  surveillance  aux  portes  de  la  ville,  seront 
condamnés  chacun  à  une  amende  de  4  écus,  à  laquelle 
les  pauvres  de  l'Aumône  participeront  pour  un  tiers.  — 
Défense  expresse,  faite  par  les  recteurs  de  l'Aumône,  à 
Ambroise  Thomas  d'exercer  dorénavant  «  Testât  d'es- 
«  sayeur  de  la  Monnoie  de  Lyon,  légué  à  ladicte  Aul- 
«  mosne,  à  l'hospilal  du  pont  du  Rhosne  et  à  dame 
Lyon.  —  La  Charité.  —  Série  E.  —  Tome  II. 


l»7 

«  Magdeleinc  de  Portunaris,  jusques  à  ce  qu'il  en  ait 
«  esté  pourveu,  par  le  moyen  de  la  vente  et  aliénation 

«  que  luy  en  sera  faicte  par  lesdictz  sieurs  recteurs, 
«  suyvant  la  volonté  testamentaire  du  deffuncl essayeur 
«  de  ladicte  Monnoie  j  et  où,  par  cy-après,  il  s'ingérera 
«  de  faire  ladicte  charge,  au  desçeu  de   ladicte  Aul- 
«  mosne,  protestent  contre  luy  de  tous   les  despens, 
«  dommaiges  et  intérètz  d'icelle  Aulmosne.  »  — Projjosi- 
tinn  faite  au  Bureau  d'examiner  et  de  débattre  la  ques- 
tion de  savoir  si  l'aumône  doit  se  départir  aux  pauvres 
des   faubourgs    Saint-Irénée    et    des  Deux-Ainanis,    à 
Vaise,  «  attendu  que  lesdictz  faulxbourgs  ont  esté  agré- 
«  gés  avec  cette  ville  -.  et  de  faict  que  cy-devant  l'on  n'a 
«  desparty  ladicte  aulmosne  à  aulcungs  desdiclz  faulx- 
«  bourgs;  »  réponse  des  administrateurs,  contenant 
que  «  il  y  a  trois  raisons  pertinentes  par  lesquelles  les 
«  pauvres  desdictz  faulxbourgs  sont  exclus  de  ladicte 
«   aulmosne  :  la  première  que,  de    toute  ancienneté, 
«  despuys  rinslilution  de  ladicte  Aulmosne,  elle  a  esté 
«  distribuée  aux  pauvres  estans  dans  le  clos  de  la  ville, 
«  et  non  à  ceulx   des   faulxbourgs;  la   seconde,   que, 
«  faisant  l'aulmosne  aux  paovres  desdictz  faulxbourgs, 
«  il  s'y  relireroit   grand   multitude,  et    la    troisiesme, 
«  qu'il  y  a  si  grand  nombre  de  paovres  en  cette   dicte 
«  ville,  que  l'Aulmosne  ne  peult  bonnement  suflire.  »— 
Conseil  donné   aux  recteurs  de   faii'e   rechercher   les 
litres  de  fondation  de  l'ancien  hôpital  de   Saint-Ircnée- 
les-Lyon,  pour  le  rétablir,  afin  que  les   pauvres   de   ce 
quartier  puissent  tirer  quelque  soulagement  de   l'hôpi- 
tal susdit.  —  Don  fait  à  l'Aumône  par  le  sieur  Molo,  à 
sa  sortie  du  rectorat,  de  la   somme  de  52  écus  10  sous 
tournois   que   ladite   Aumône   lui    devait  pour  «   ung 
«  calice  d'argent  avec  sa  platine  (patène),  une  chasuble 
«  et  quelques  autres  réparations  qu'il  avait  faict  faire  : 
«  le  tout  servant  à  l'esglise  de  l'hospilal  Saincte-Caihe- 
«  rine  ;  »   opinion  exprimée,  en  même  temps,  par  le 
donateur,  «  (pi'il  est   très-nécessaire   d'avoir  quelque 
«  Père  spirituel  pour  exhorter  les  filles  dudict  Saincte- 
«  Catherine   en   la  crainte  de  Dieu.  »  —   D'après   la 
proposition,  émise  plusieurs  fois,  d'aviser  aux  moyens 
d'expulser  de  la  ville  les  mendiants  qui    y   pullulaient, 
«  seroit  besoing  trouver  quelque  lieu   commode   pour 
«  les  retirer  la  nuict,  d'aultant  que  la  grange  qui   ser- 
«  voit  pour  ce  faict  a  esté  desmolie  pour  les    forlillica- 
«  lions  de  la  ville,  a  esté    résolu    de   recognoisire   les 
«  commodités  ou  incommodités  qui  peuvent  eslre  aux 
«  eslableryes  près  Saincte-Catherine,  pour  servir   de 
«  retraicte  ausdictz  quaymans,   et  où   ledict   lieu   ne 
«  seroit  propre,  d'en  chercher  quelque  aultre,  soit  à 
«  louage   ou  aultrenient,   selon   leurs   saiges   discré- 

13. 


98 

«  lions.  »  —  Enquête  ordonnée  pour  savoir  si  Pernette 
de  Yassy,  fllie  de  feu  Jean    de  Vassy,   en   son   vivant, 
«  faiseur  de  coites  de  mailles,  »  demeurant  rue  Mer- 
cière, près  de  Confort,  est  de  la  qualité  requise  pour 
être  reçue  adoptive  de  TAuniône.  —  Saisie  des  biens 
proveuant  de  l'hoirie  de   Martin  Moreau,   décédé   «6 
intestat,  par  le  sieur  Gallier,  pour  les   conserver  au 
frère  du  dufunt,  dont  il  était  Tami.  «  Et   daultant   que 
«  Mgr  de  Xemours  (Charles-Emmanuel  de  Savoie,  gou- 
«  verneur  de  Lyon)  a  faict  don  de  ces  facultés  au  sieur 
«  de    Gaversy,  Tung  de  ses   gardes,    à  cette  raison 
«  M.  le  trésorier  Scarron  (Fun  des   recteurs  de   l'Au- 
«  mène)  a  esté  prié  de  supplier  mondict   seigneur  de 
«  Nemours  à  ce  que   les  paovres   ne   soient  oubliés, 
«  attendu  que  le  detTunct  avoit  dici,  à   plusieurs   fois, 
«  qu'il  estoit  en  volonté  de  leur  faire  du  bien  ;   néant- 
«  moinglz  a  esté  prévenu.  »  —  Payé  à   Antoine   Plas- 
sard,  maitre  tailleur  dhabiis   de   l'Aumône,  la   somme 
de  2  écus  sol  «  pour   récompense  extraordinaire,  at- 
«  tendu  la  cherté  des  vivres,  en  considération  de  ce 
«  qu'il  faict  les  habitz  des  enfans  de  ladicte  Aulmosne 
«  au  prix  accoustumé.  »  —  Ordre   de   procéder  à  la 
fermeture  des  élables  de  Sainte-Catherine,  pour  les  con- 
venir en  une  prison,  destinée  à  «  resserrer  »  les  men- 
diauis  de  la  partie  de  la  ville  comprise  entre  le  Rhùnc 
et  la  Saône.  —  Rapport  de   Georges  Louis,   recteur, 
contenant  que  «  la  blancque  des  paovres  est  preste  à 
:c  tirer,  partant  fault  prendre  résolution  quel  jour  on 
«  y  travaillera  :  sur  ce  deslibéré,  a  eslé   résolu  que, 
«  mercredy  prochain  (11  mars   1592),  avec  layde   de 
a  Dieu,  Ion  commencera,  à   six  heures  du  matin,   à 
«  tirer  ladicte  blaucque  et  continuer  à  la   plus  grand 
«  diligence    que    faire    se    pourra.   Et,    à    ces    fins, 
«  M.  Athiaud  (recteur)  s'est  chargé  de  prier  MM.  de  la 
«  justice  pour  députer  l'ung  de  leur  Compagnie  pour 
«  assister  à  l'ouverture  de  ladicte  blancque  :  M.  le  tré- 
«  sorier    Scarron  s'est  chargé  d'appeler   M«   Bigaud, 
«  crieur,  pour  lire  les  devises;  le  sieur  Rustici   pour 
«  les  tilletz  de  blancque  et  béneflices:   M.   Desargues 
«  s'est  chargé  d'appeler  ung  greflier  de  la  séneschaul- 
«  cée  pour  y  assister  et  enregistrer  les  béneflices  ;   y 
«  assisteront  :...  deux  enfans  de  la  Chanal   pour  tirer 
«  les  tilletz  ;  trois  bedeaulx  pour  empescher  la  foule 
«  du  peuple  ;  item,  fauldra  demander   les  defz  de  la 
«  maison  joignant  la   place   où  ladicte   blancque  se 
«  tirera  (on  avait,  dans  ce  but,  dressé  un  échafaud 
«  muni   d'une    plate-forme   spacieuse),   et   finalement 
«  le  sieur  Croppet  s'est  chargé  d'advertir  les  père 
«  el  filz  Glatard,   trompettes,  pour   y    assister.  »  — 
En  conséquence  des  «  mauvais  déporlemens  dcsquelz 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 

«  ont  usé  deux  prédicateurs  de  l'ordre  de  Saincl-Bo- 
«  nadveniure  de  Lyon,  en  leurs  prédications,  tant   en 
«  l'esglise    dudict    couvent    que  en  l'esglise  Sainct- 
«  Pierre-les-Xonnains,   au    détriment    et  mespris  de 
«  MM.    les    recteurs  de   r,\ulmosne,   comme  lesdictz 
«  sieurs  recteurs  ont  faict  entendre  à  Mgr  le  révéren- 
«  dissime    archevesque  de  celte  dicte  ville  :   estant 
«  besoing  d'y  pourveoyr  et  remédier,  mesnies  en  ce 
«  que  lesdictz  religieux  recoipvent  journellement  des 
«  aulmosnes  desdictz   sieurs  recteurs,  que  l'on  leur 
«  pourra  retrancher,  a  eslé  résolu  par  la  Compagnie, 
«  unanimement,   que    l'affaire    demeurera   suspendue 
«  jusques  à  ce  que  lesdictz  sieurs  recteurs  en   auront 
«  prins  résolution,  par  autorité  de  MM.    les   eschevins 
«  de  cette  dicte  ville.  »  —  Note  contenant  que  le  sieur 
Bigoutel,  recteur,  a  pris,  aux   archives    de   l'Aumône, 
«  ime  petite  monstre   à  cordaige,    des    oreloges    qui 
«  furent  de  Jehan  Xaze,  »  qu'il  a  promis  de   rendre  au 
bout  de  huit  jours.  —  Payé  à  Frère   Antoine  Curtet, 
procureur  de  Polleiins  en  Bresse,  la  somme  de  66  écus 
deux  tiers,  par  accord  passé  avec   ce   religieux,   pour 
la  valeur  «  d'ung  horloge  de  fer,  quarré,  damasquiné, 
«  qu'estoit  advenu  à  Frère  Nicolas   Desfarges,  vicaire 
«  dudict  Polleiins,  provenu  de  la  blancque  des  horlo- 
«  ges  de  ladicte  Aulmosne.  »  —  Requête  adressée  au 
Bureau  par  M<^  Jacques  Périgny,  notaire  royal  el  procu- 
reur aux  Cours   de  Lyon,  disant   que,  en    qualité   de 
commissaire  à  l'expédition  des   contrats  el   minutes 
reçus  par  feu  M=  Jean  Benoist,  notaire  royal   el  secré- 
taire de  l'Aumône,  il  réclamait  la  remise  des  titres  de 
celte  nature  qu'on  l'avait  assuré  avoir  été  laissés  par  le 
défunt  aux  archive:  de  ladite    .\umône  -.   recherches 
ordonnées  par  les  recteurs,  dans   ce   dépôt  où  ne   se 
trouvaient  que  quelques  minutes  de   contrats   de  ma- 
riage des  filles   adoptives  de   l'Aumône,  mêlés  avec 
d'autres  actes  de  l'établissement  et  que  les  administra- 
teurs disent  n'en  pouvoir  distiaire,  prescrivant,  à  cette 
occasion,  de  permettre  à  M'  Périgny,  lorsqu'il  se  pré- 
sentera quelque  personne   demandant    expédition   de 
ces    titres,   «   de   les   faire   expédier    dans  lesdictes 
«  archives,  et  en  tirer  le  payement,   comme  il  verra 
«  estre  à  faire.  »  —  Nominations  :  de  Marguerite   Ré- 
gule, sœur   de  M'  Bégule,  procureur,  pour  occuper 
l'emploi  (devenu  vacant,  par   suite  du  décès  de  Per- 
nelte  Guillermine,  dernière  titulaire)  de  maîtresse  des 
filles  de  Sainie-Calherine  :   —    de  Drive  Polly,  qui   se 
trouvait  à  l'hôpital  du  pont  du  Rhône,  comme   coaclju- 
irice  de  la  précédente,  pour  «  aider   à  corriger  les- 
«  dictes  filles   et    se    prende    garde   à  ce   qui   sera 
«  nécessaire,  tant  au  travail  de  la  soyeque  mesuage.  » 


SERIE  E.  —  ADMIMSÏIIATION  DE  LETAIÎLISSEMENT. 


!I9 


—  Comparution,  devant  le  Bureau,  du  Père  gardien  du 
couvent  de  Saint-Bonavcnluro  de  Villefranche,  lequel 
expose  que  deux  enfants  de  l'Auniônf,  nppel(''s  Jacques 
Mathieu  et  Jacques  Charras,  qui  avaient  été  placés 
dans  cette  communauté,  sont  sur  le  point  de  faire  leur 
profession  ;  mais  que,  avant  de  procéder  en  forme  à 
l'accomplissement  de  cet  acte,  «  attendu  leur  ordre, 
«  qui  purtc  de  ne  recepvoir  en  leur  relision  aultres 
«  que  naturelz  et  légitimes,  a  prié  et  rc(iuis  lesdictz 
«  sieurs  recteurs  d'attester  la  qualité  desdici/.  eiifans  ;  » 
attestation  des  administrateurs,  contenant  (pie  Mathieu 
et  Charras  sont  enfants  adoptifs  de  l'Aumône  ,  en 
même  temps  que  légitimes,  «  à  laquelle  Aiilmosne  ne 
«  s'en  reçoit  d'aultres,  »  etc.  —  Délégation  de  Louis 
de  La  Chassagne,  secrétaire  de  l'Hôtel-Dieu  du  pont  du 
Rhône,  chargé,  par  les  recteurs  de  cet  hôpital,  de 
remontrer  à  leurs  confrères  de  l'Aumône  que  «  pour 
«  la  grand  muUilnde  de  malades  vérollés  qu'il  y  a 
«  présentenunil  sur  la  despense  dudict  hospiial,  iiz  n'y 
«  peuvent  supplyr  (sic)  ;  partant,  qu'il  plaise  ausdiclz 
«  sieurs  recteurs  de  l'Aulmosne  contribuer  pour  la 
«  nioytié  de  ce  que  convient  pour  faire  panser  lesdictz 
«  malades,  aultremeni  seront  conlrainctz  les  laisser 
«  aller  par  la  ville  :  »  réponse  des  administrateurs, 
portant  que  «  l'Aulmosne  ne  se  doibt  charger  en  des- 
«  pense  que  pour  ceulx  qui  sont  sains,  et  quant  aux 
«  malades  de  quelque  maladie  que  ce  soyt,  ledict 
«  Hospital  (lIIôtel-Dicu)  en  est  chargé  ;  joinct  aussi 
«  que  présentement  il  y  a  de  grandes  charges  en 
«  ladicte  Anlmosne,  pour  la  grande  cherté  des  vivres 
«.et  multitude  de  paovres,  qui  allluent  de  jour  à  aul- 
«  ire,  »  etc. 


E.  27.  (Registre.)  —  In-4",  198  feuillets,  papier. 

1593-1507.  —  Délibérations  du  Bureau  de  l'Aii- 
mône-Générale.  —  Mandats  et  actes,  etc.  —  Proposition 
faite  par  Hugues  Athiaud,  seigneur  de  Lissieu,  avocat 
et  l'un  des  recteurs  de  l'Aumône,  de  solliciter  des 
consuls-échevins  de  Lyon,  quand  ils  procéderont  à  la 
nomination  des  juges-bourgeois  de  la  police  de  la 
ville,  d'y  comprendre  un  administrateur  de  ladite  Au- 
mône, pour  veiller  à  la  conservation  des  amendes 
attribuées  aux  pauvres  de  l'établissement.  —  Assem- 
blée extraordinaire  du  Bureau,  à  laquelle  sont  priés 
d'assister  les  recteurs  de  l'Hôlel-Dieu,  en  vue  d'apaiser 
le  différend  élevé  entre  les  deux  corps,  à  propos  «  de 
«  ce  que  lesdictz  sieurs  recteurs  de  l'Hostel-Dieu  pré- 


«  tendent  que  l'Aulmosne  doibt  fournir  en  |)artyc  aux 
«  frais  qu'il  convient  faire  pour  panser  plusieurs  pao- 
«  vres  malades  du  mal  vénéniel,  aussi  de  faire  recep- 
«  voir  à  ladicte  Aulniosnc  j)lusieurs  cnfans  qui  ne  se 
«  treuvent  eslrc  légitimes.  »  —  Injonction  au  maître 
des  enfans  de  la  Ghana  et  à  la  maîtresse  des  filles  de 
Sainte-Catherine  de  faire  prier  Dieu  par  ces  adoptifs 
de  l'Aumône  pour  «  le  soulagement  de  M.  Athiaud, 
«  l'ung  des  recteurs,  détenu  de  maladie.  »  —  Action 
judiciaire  intentée  à  ini  iionniii-  M"  de  Nouvellier,  no- 
taire royal,  «  qui  s'est  ingéi'é  de  faire  biffer  certains 
«  quarmes  (vers)  à  la  louange  de  l'Aulmosne,  qu'cstoienl 
«  sur  la  fontaine  de  la  coste  Sainct-Sébaslien.  »  — 
Congé  défuiitif  accordé,  sur  sa  demande,  à  Antoine 
Plassard,  maître  tailleur  d'habilz,  qui  était  au  service 
de  l'Aumône  depuis  vingt-cinq  ans  ;  son  remplacement 
par  Jean  Tieniet,  maître  du  même  métier,  aux  gages 
ordinaires,  savoir  :  «  pour  chacune  saye  (il  ne  s'agit 
«  ici  que  de  la  façon,  l'Aumône  fournissant  les  étoffes), 
«  4  solz  ;  pour  les  cottes,  4  solz  ;  pour  les  hauts-de- 
«  chausses,  4  solz  ;  pour  les  chemisolles,  4  solz  ;  casac- 
«  ques  des  bedeaulx,  30  solz,  et  pour  les  bas,  ung  sol 
«  3  deniers  tournois.  »  —  Accord,  passé,  sous  forme  de 
règlement,  entre  les  recteurs  de  l'Hôtel-Dieu  et  ceux 
de  l'Aumône,  par-devant  le  Corps  consulaire  de  Lyon 
(22  novembre  1387).  Cet  acte  contient,  entre  autres 
choses,  que  :  désormais,  l'Aumône  ne  fera  aucune 
dillicullé  de  recevoir  les  enfants  des  deux  sexes,  qui  lui 
seront  envoyés  par  l'Hôtel-Dieu,  pourvu  qu'ils  aient  l'âge 
l'equis  et  soient  porteurs  d'un  certificat  attestant  qu'ils 
ont  été  élevés  et  nourris  dansée  dernier  établissement; 
«  alUn  que  l'on  puisse  discerner  d'entre  les  enfans  de 
«  ladicte  Aulmosne  les  enfans  trouvés,  a  esté  enjoinct 
«  au  secrétaire  d'icelle  que,  lors  de  leur  réception,  il 
«  ait  à  mettre  dans  le  registre  ces  mots  exprès  :  «  En- 
«  fans  envoyés  par  MM.  les  recteurs  de  l'Hostel-Dieu, 
«  eslevés  et  nourris  dans  l'hospilal  du  pont  du  Rliosne, 
«  jusques  à  présent,  »  etc.  —  Désignaticni  du  sieur 
Desargues,  recteur,  pour  assister  à  l'inventaire  des 
meubles  de  Hugues  Athiaud,  seigneur  de  Lissieu, 
décédé;  —  lecture  du  testament  du  défunt,  faite  au 
Bureau  de  l'Aumône,  pour  reconnaître  celles  des  clauses 
de  cet  acte  qui  intéressaient  les  pauvres  de  l'établisse- 
ment, et  volonté  ferme,  exprimée  par  les  recteurs,  de 
se  conformer  strictement  aux  dernières  dispositions 
dudit  feu  Athiaud.  —  Injonction  à  M«  Benoist,  solliciteur 
de  l'Aumône,  «  de  ressouvenir  M.  le  recepveur  Desar- 
«  gués  de  dresser  la  requeste  pour  faire  appeler 
«  M«  de  Nouvellier,  touchant  ce  qu'il  a  levé,  au  préju- 
«  dice  et  mespris  de  l'Aulmosne,  les  carmes  qu'esloienl 


iOO 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 


«  à  la  louange  de  l'Aulmosne,   sur   la   fontaine   de    la 
«  coste  Sainct-Sébaslien,  et  d'y   tenir   la    main.    »   — 
Note  contenant  que  les  recteurs,  en  conséquence  de  la 
supplique  qui  leur  avait  été  présentée  par  le  maître  de  la 
Monnaie  de  Lyon,  «  ont  faict  dresser  certaine  plaincte, 
«  tendante  aux  fuis  de  faire  faire  des  liards  en  cette  ville, 
«  attendu  qu'à  faulte  de  menue  monuoie,  l'on  ne  peult 
«  aulmosner  aux  pauvres,  qui  revient  au  préjudice   de 
«  ladicie  Aulmosne.  »  —  Dispositions  prises  par  les 
recteurs  pour  exécuter  la  volonté  testamentaire  de  feu 
Hugues   Athiaud,  au   sujet   de  la   rente   annuelle  de 
208  écus  sol  et  20  sous  tournois  qu'il  avait  léguée  à 
l'Aumône,  pour  «  convertir  à  eslever  six  enfans  de  la- 
«  dicte    Aulmosne   aux   estudes   des  bonnes  lettres, 
«  pourveu  qu'il  s'en  puisse  treuver  tel  nombre,  qui 
<(  soient  capables  pour  estudier  ;  »  remise  de  trois 
adoplifs  de  l'Aumône  (les  seuls  qu'on  eùl  put  trouver, 
réunissant  les  conditions  d'aptitude  nécessaires)  à  maî- 
tre Pierre  Tissot,  «  précepteur  d'enfans,  pour  iceulx 
«  enfans  instruire  aux  estudes  des  bonnes  lettres,  à 
«  son  pouvoir  ;  les  nourrir  de  bouche,  selon  sa  saige 
«  discrétion  ;  leur  fournir  leur  gite,  chauffaige  et  lu- 
«  mière,    pour    et    durant  le   temps  et   terme  de... 
«  (lacune)  ans,    coutinuelz    et    sécutifz,    et  pour  et 
(c  moyennant  le  pris  et  somme,  chacun  an,  de  i08  es- 
«  cuz  sol  et  20  solz  tournois,  à  raison  de  GO  solz  l'escu, 
((  suivant  l'ordonnance,  »  etc.   —  Arrêté  portant  que 
les  recteurs  «  considérant  qu^  toutes  choses  sont  extré- 
«  mement  chères,   »  augmentent  de  4  sous  tournois 
chaque  paire  de  souliers  fournie  par  le  cordonnier  de 
l'Aumône,  depuis  le  31  octobre  11)92  et  qu'il  livrera  par 
la  suite,  «  jusqu'à  ce  qu'il  plaise  à  Dieu   envoyer  meil- 
«  leur  temps  de  vivres,  ou,  aultrement,    quand  bon 
«  semblera  aux  sieurs  recteurs  de  ladicte  .4ulmosne  de 
«  diminuer  ledict  pris,  sans   que  la  présente  ordou- 
«  nance  puisse  tirer  à  conséquence..  »  (Le  coût  de  la 
paire  de   souliers,  qui  avait  été,  dans   ces  derniers 
temps,  de  16  sous,  s'éleva  ainsi  à  20  sous  tournois.)  — 
Mésintelligence  survenue  entre  Marguerite  Régule,  maî- 
tresse des  filles  de  Sainte-Catherine  et  sa  coadjutrice, 
dont  rinsubordinatiiin  avait  jeté  le   trouble   et   donné 
lieu  à  une  foule  de  scandales,  dans  la  communauté;  or- 
donnance rendue  à  ce  sujet  par  les  recteurs,  et  conte- 
nant, outre  le  renvoi  préalable  de  la  coadjutrice,  prin- 
cipale cause  de  tout  le  mal,  injonction  à  Marguerite 
IJégule  de  «  se  prendre  bien  garde  au  mesnage  dudict 
«  hospital,  mcsmes  de  ne  laisser  sortir  aulcunenient 
«  lesdicies  lilles  que  ce  ne  soit  en  sa  compagnie,  et  de 
«  les  traiter  humainement,  comme  bonne  mère  -,  di- 
«  versement,   (pie    poiu-    donner    occasion   aux  plus 


«  grandes  desdictes  filles  d'aller  servir  maistres  et  de 
«  descharger  ledict  hospital  de  despense,  de  ne  leur 
«  donner  que  du  pain,  du  poutage  et  de'l'eau,  »  etc. — 
Cherté    excessive    du    blé,  qui    coulait    alors    (jan- 
vier 1593)  jusqu'à  100  sous  le  bichet  ;  situation  critique 
de  l'Aumône-Générale,  dont  la  pénurie  des  ressources 
pécuniaires  ne  permettait  pas  aux  recteurs,  épuisés  eux  - 
mêmes  par  leurs  sacrifices  personnels  pour  soulager 
l'établissement,  de  subvenir,  à  la  fois,  aux  besoins  des 
hôpitaux  de  la  Chaua  et  de  Sainte-Catherine  et  à  la 
nourriture  d'une  multitude  d'autres  pauvres  ;   résolu- 
tion prise  par  les  administrateurs  de  n'aliéner  aucune 
des  propriétés  inuiiobilières  de  l'Aumône,  malgré  la 
gravité  des  circonstances,  si   ce  n'est  à   la  dernière 
extrémité,  mais  de  s'adresser  au  Corps-de-Ville,  pour 
le  supplier  de  «  leur  donner  pouvoir  et  auctorité  de 
«  disperser  lesdictz  paovres  par  les  maisons  de  eeulx 
«  qui  auront  moyen  les  nourrir,  comme  jà  cy-devant  a 
«  esté  praticqué,  à  la  nécessité  telle  qui  se  présente  à 
«  présent.  »  —  Commission  chargée  de  se  transporter 
au  domicile  du  sieur  de  Nouvellier,  près  de  la  fontaine 
Saint-Marcel,  pour  «  recognoistre  le  différend  que  l'Aul- 
«  mosne  a  avec  ledict  Nouvellier,  à  cause  de  ce  qu'il 
«  a  faict  biffer  les  vers  qu'estoyent  sus  ladicte  fontaine, 
«  à  la  louange  de  ladicte  Aulmosne.  »  —  Décision  por- 
tant que  les  recteurs  se  rendront  en  corps  à  l'Hôtel-de- 
Ville,  pour  prier  les  échevins  de  pourvoir  à  la  nourri- 
ture des  pauvres,  «  attendu  l'urgente  nécessité  qu'il  y 
«  a  en  ladicte  Aidmosne.  »  —  Payé  à  André  Ratassoly, 
maître  relieur  de  livres, à  Lyon,  la  somme  de  1 1  écus  sol, 
pour  la  vente  d'un  grand  livre,  qui   servira  à  la  tenue 
des  écritures  de  l'Aumône.   —  Observation  faite   aux 
recteurs  par  le  sieur  Ollier,  l'un  d'eux,  chargé  de  la 
tenue  du  livre  de  raison  de  l'Aumône,  que  ce  volume 
est  rempli  et  qu'il  convient  d'en  commencer  un  neuf; 
(jue,  néanmoins,  pour  «  obvier  aux  erreurs  qui  se  pou- 
«  vent  faire,  tenant  ledict  livre  en  compte;   double,   a 
«  proposé  ausdictz  sieurs  s'ilz  sont  d'advis  de  le  conti- 
«  nuer  en  cette  forme  ou  en  compte  courant  ;  sur  ce 
«  deslibéré,  lesdictz  sieurs  ont  résolu  que  ledict  livre 
«  sera  dressé  eu  compte  courant  et  non  en  compte 
«  double,  d'aultant  que,  par  cy-après,  il  pourroit  eslre 
«  discontinué.  »  —  Remise  de  Pierre  Pion  et  de  Michel 
Montadier,adoptifsde  l'Aumône,  au  Frère  gardien  du  cou- 
vent des  Cordeliers  de  Chateldon  en  Rourbonnais,  pour 
«  les  faire  instruire,  à  son  pouvoir,  en  la  profession  de 
«  leur  ordre.  Et  ont  esté  lesdictz  Pion  et  .Moutadier  ha- 
«  billes  et  chaussés  à  neuf.  »  —  Commission  donnée 
au  sieur  de  Vaissière,  recteur,  de  remettre,  au  nom  do 
l'Aumône,  «  les  orloges  qui  sont  de  reste  de  l'hoirie  de 


SERIE  E.  —  ADMINISTRATION    DE  LÉTABLISSEMENT. 


lot 


«  feu  Jehan  Nazc,  entre  les  mains  de  ceulx  qui  font  les 
«  blancques,  au  Change,  et  en  tirer  promesse  à  la 
«  meilleure  condition  (|n'il  [)Ourfa  pour  le  br-neilicc 
«  des  paovrcs.  »  —  Engagement  de  M''  liartliélenii 
Royer,  praticien  à  Lyon,  pour  servir  l'Aumône,  à  raison 
de  4  écus  par  mois,  pour  ses  éinolumcnls  ;  «  leciucl  Uoycr 
«  sera  tenu  et  promect  bien  et  lidèlcmenl,  de  tout  son 
«  pouvoir,  servir  ladicte  Aulmosne,  au  faicl  des  solli- 
«  citations,  recouvrement  des  dcbtes  et  aultrement, 
((  coniinc  il  verra  cstre  à  faire  pour  le  bénollicc  do 
«  ladicte  Aulmosne,  sans  forfaire  aulcuncmenl.  »  — 
Arrêté  portant  que  l'aumône  sera  distribuée  aux  pau- 
vres du  faubourg  Saint-Irénce,  et  cela  tcmporaireniont 
et  sans  tirer  à  conséquence,  «  à  la  charge  que  le 
«  capitaine  Chanorrey  et  aultrcs  notables  de  Sainct- 
«  Just  feront  perquisition  de  trouver  les  enseignements 
«  de  ce  qui  peult  compéter  à  l'hospital  qui  souloyt 
«  estre  audict  Sainct-Irénée  pour  retirer  les  paovrcs, 
«  et  en  donner  advis  aux  sieurs  recteurs  de  ladicte 
«  Aulmosne.  »  —  Rapport  fait  au  Bureau,  par  le  maî- 
tre des  enfants  de  la  Ghana,  qu"il  se  trouve  en  cet  hô- 
pital, «  ung  jeune  filz  adoptif  de  ladicte  Aulmosne, 
«  nomme  Claude  Ballibœuf,  lequel  a  l'esprict  assés 
«  prompt  pour  estudier,  à  ce  qu'il  en  a  peu  (pu)  cognois- 
«  tre,  et  seroit  besoing  le  poursuivre  aux  estudes  des 
«  bonnes  lectres;  »  décision  des  recteurs,  contenant 
que  le  maître  de  la  Chana  conduira  cet  enfant  au  col- 
lège, pour  «  commencer  le  séminaire  ordonné  par  feu 
«  M.  Athiaud,  et  sera  ledict  Ballibœuf  habillé  de  drapt 
«  de  couleur,  suyvant  la  vollunté  testamentaire  dudict 
«  sieur  Alhiaud.  »  —  Sur  le  rapport  fait  aux  recteurs 
qu'une  infinité  de  garçons  et  de  filles  de  l'Aumône 
«  se  licencient  des  maistres  où  ilz  sont,  et  reviennent 
«  librement  dans  les  hospitaulx  de  ladicte  Aulmosne 
«  pour  truander  et  demeurer  oisifz,  a  esté  résolu  que, 
«  dores  en  avant,  ne  pourront  estre  reçeuz  ausdictz  hos- 
«  pitaulx  que,  au  préalable,  il  n'ait  esté  décidé,  au 
«  Bureau,  la  cause  pour  laquelle  ilz  sortent  du  service 
«  de  leurs  dictz  maistres.  »  —  Avis  donné  au  Bureau 
par  Guyot  de  Masso,  recteur,  que,  se  trouvant  à  l'Hô- 
tel-de-Ville  où  les  échevius  étaient  assemblés  pour 
s'entendre  sur  la  destination  à  donner  aux  «  pains  qui 
«  avaient  esté  faicts  pour  la  monition,  lorsque  M.  le  co- 
«  lonel  Alfonce  (d'Ornano)  partit  de  cette  ville  pour  la 
«  prinse  du  sieur  viscomte  de  Chamoys  (qui  tenait 
«  encore  pour  le  parti  de  la  Ligue),  laquelle  monition 
«  seroit  demeurée  inutile,  ayant  ledict  sieur  de  Masso 
«  prié  lesdictz  seigneurs  d'en  faire  don  tant  à  l'Aul- 
«  mosne  qu'à  l'Hostel-Dieu,  ce  qu'ilz  luy  auroient 
«  accordé,  assavoir  :  pour  ladicte  Aulmosne  trois  mille 


«  cent  petits  pains,   du   poids  d'une   livre  chacun,  et 
«  audict  IIostel-Dieu...  (lacune);  duquel  don  MM.  les 
«  recteurs  d'icelle  .\ulmosiie   ont  prié  ledict  sieur  de 
«  Masso  d'en  remercier  lesdictz  seigneurs  eschevins  pour 
«  les  paovres,  »  etc.  —  Requête  présculée  au  Bureau 
par  les  Pères  gardiens  des  couvents  de  Cordeliers   de 
Ch;\teldon  en  Bourbonnais,  de  Villefranche  en   Beau- 
jolais et   de  Pont-de-Vanx,    aux    fins    «    qu'il    plai.se 
«  à   MM.    les    l'ecteurs  de  l'Aulniosne    estcndre   leurs 
«  charités    envers   :     .Michel    Montadiei'    ci    Jac'cpies 
«  Pion,  novices    audict   couvent  de   Chasteldun  (sic); 
«  Jacques     Charras    et    Jacques    Mathieu ,    novices 
«  dudict  couvent    de    Villefi'anche  ;  Adrien  David   et 
«  Claude  Bouvier,  dict  La  Soye,  novices  dudict  couvent 
«  de  Pont-de-Vaulx,   tous   enfans  adopiifz  de  ladicte 
«  Aulmosne,  pour  les  eslever  aux  estudes  des  bonnes 
«  lectres,  en  la  ville  de  Dijon  où  il  y  a  nn^'  (•ollég(!  jniur 
«  leur  ordre  ;  »  les  recteurs,  après  avoir  délibéré  à  ce 
sujet,  décident,  d'une  même  voix,  qu'ils  «   ne  peuvent 
«  de  moiuglz  de  despartir  des  biens  de   ladicte  Aul- 
«  mosne  pour  une  si  bonne  œuvie,  et  notannnent  des 
«  deniers  qu'auroient  esté  destinés  à  ces  fins  par  feu, 
«  de  bonne  mémoire,  M.  Athiaud  ;  et,  après  avoir  bien 
«  et  meurement  considéré  le  faict,  ont  ordonné  ausdictz 
«  novices  et  à  chacun   d'eulx,  un  habit  neuf  jusques   à 
«  3  escuz,  chausses  et  souliers,  et,  en   oultre,  durant 
«  deux  années  estans  ausdictes  estudes,  pour  chacun, 
«  (1  escuz  deux  tiers  de  pension  :  le  tout  payable   lors 
«  et  quand  ilz  seront  arrivés  en  ladicte  ville  de  Dijon, 
«  dont  leur  sera  faict  lectre.  »  —  Dispositions  sembla- 
bles, prises  à  l'égard  de  Jacques  Bida,  comme  les  pré- 
cédents, adoptif  de  l'Aumône,  novice  au  couvent  de  Saint- 
Bonaventure  de  Lyon,  qu'on  envoie  faire  ses  études  à 
Paris,  où  il  restera  quatre  ans  et  demi.  —  Don  fait  aux 
hô|>itaux  de  l'Aumône,  par  les  échevins  de  Lyon,  de  la 
quantité  de  trente  ânées  du  vin  «  qu'avoit  esté  destiné 
«  pour  la  monition  de  larnu'c  allant  à  Thoissey.   »  — 
Payé  à   Charles   Fauve!,  maître    sellier,  et   à  Claudine 
Aynion,  sa  femme,  la  somme  de  6  écus  sol   pour  avoir 
pansé  et  médicitmenté  Damieime  Jay,  adoptive  de  l'Au- 
mône, «  d'ung  cancer  qui  luy  esloit  venu  sur  sa  per- 
«  sonne.  »  —  Sur  les  remonirances  faites  au  Bureau, 
par  deux  recteurs  de  l'IIôtcl-Dieu,  délégués  d'e  leur 
Compagnie,  «  qu'il  y  a  une  infinilt'  de  vérollés  que  ac- 
te croissent  de  jour  en  jour,   à  rilustcl-Dicu,    et   que 
«  cela  y  apporte  une  despense  excessive  ;  estant  be- 
«  soing  y  remédier,  prient  lesdictz  sieurs  recteurs  (de 
«  l'Aumône)  de  tenir  la  main  à  les  faire  vuyder  la  ville, 
«  mesme  du  pennonage  de  Grolée  où  ilz  se  retirent,  et 
«  de  là  procède  l'infection,  par  le  moyen  de  la  fréqucn- 


102  ARCHIVES  DE  LA 

«  talion  :  »  les  deux  recteurs  de  l'IIôiel-Dieu  sont 
priés  de  s'adresser  à  MM.  de  la  justice,  et  de  remédier 
au  mal  le  mieux  qu'il  leur  sera  possible.  —  Plaintes 
portées  aux  recteurs,  par  le  maître  de  la  Ghana  et  la 
maîtresse  de  Sainte-Catherine,  sur  la  mauvaise  qualité 
du  pain  livré  à  ces  hôpitaux,  «  et  ont  faict  apparoir 
«  d'une  quantité,  qui  est  moisy  et  gasté  ;  et,  sur  ce,  les- 
«  diclz  sieurs  ont  faict  appeler  le  capitaine  des  bolan- 
«  giers,  lequel  ilz  ont  prié  de  leur  pourvoir  d'ung  aultre 
«  bolangier,  qui  fasse  mieulx  son  debvoir.  Et  ont  résolu 
«  de  poursuivre  par  justice  le  bolangier  qu'est  à  présent 
«  à  ladicte  Aulniosne.  »  —  Vente  faite  ((>  octobre  1394) 
à  Jean  Dambournay,  marchand,  citoyen  de  Lyon,  de  la 
maison  et  logis  du  Lion-d'Or,  sise  en  la  rue  de  la  Lan- 
terne et  appartenant  à  lAumône,  pour  le  prix  de 
€00  écus  d'introges  et  d'une  pension  de  100  écus  sol, 
sous  le  sort  principal  de  2,000  écus  sol.  —  Certificat 
de  décharge  délivré  à  Jérôme  Durand,  voyer  de  la 
ville,  qui  avait  remis  au  sieur  Charrier,  l'un  des  rec- 
teurs, cinquante-sept  draps  de  lit,  deux  douzaines  de 
nappes  et  quaranlc-trols  serviettes,  pour  les  pauvres 
des  hôpitaux  de  la  Chana  et  de  Sainte-Catherine, 
«  qu'estoient  (les  articles  ci-dessus)  dans  la  casematte 
«  du  pont  du  Rhosne,  des  linges  restés  (du  service)  de 
«  la  Santé.  »  —  Injonction  aux  bedeaux  de  l'Aumône 
de  faire  en  sorte  que  les  femmes  qui  prennent  l'aumône 
cl  seront  en  état  de  travailler  soient  employées  au  les- 
sivage du  linge  des  hôpitaux  de  Sainte-Catherine  et  de 
la  Chana.  —  Élection  annuelle  des  recteurs  de  l'Au- 
mône-Générale  de  Lyon  ;  —  délibération  consulaire, 
prise  (29  décembre  1394)  à  la  suite  de  cette  opéra- 
tion et  portant  que  les  échevins  «  pleinement  in- 
<(  formés  de  la  prud'honnnie,  capacité  et  charitables 
«  intentions  des  cy-après  nommez,  qui  ont  esté  nou- 
«  vellement  esleuz  pour  recleurs  et  administrateurs  de 
«  l'Aulmosne-Généralc  de  ceste  ville,  assavoir  :  du 
«  cousté  de  Fourvière,  de  M.  messire  Guillaume  Nep- 
«  veu,  docteur  èz  droiclz,  advocat  èz  Cours  de  ladicte 
«  ville,  et  du  sieur  Alexandre  Vanini,  et,  pour  les  na- 
«  lions,  du  sieur  Octavio  Galilei  ;  et,  à  la  part  du 
<(  Rhosne,  des  sieurs  Jehan  Vergés,  Jehan  Gapaillon  et 
«  Jehan  Mermet,  ont  confirmé,  approuvé  et  eu  pour 
<(  agréable  ladicte  nomination  et  eslection,  et  de  ce  ont 
«  ordonné  estre  faict  le  présent  acte.  »  —  Paye  à 
Claude  Godon,  maître  horloger,  la  somme  de  2  écus 
sol  et  20  sous  toui-nois,  pour  avoir  r(''|)aré  l'horloge  de 
la  Chana,  qui  était  en  ruine.  —  Comparution  de  noble 
Maurice  Poculot,  commissaire  des  guerres,  devant  le 
liureau,  auquel  il  expose  «  qu'il  y  a  ung  personnaige 
«  (pii  offre  de  prendre  six  cnfans  adoptifz  de  la  Chanal 


CHARITÉ  DE  LYON. 

«  et  iceulx  mettre  en  appreniissaige,  à  ses  despens, 
«  pour  descharger  l'Auhnosne  d'aultant,  à  la  charge, 
«  toutesfois,  que  lesdictz  sieurs  recleurs  en  reçoipvent 
«  semblable  nombre  de  pauvres  orphelins  de  la  qua- 
«  lité  requise,  qu'il  prendra  habillés,  pour  une  fois. 
«  Auquel  sieur  Poculot  lesdictz  sieurs  ont  faict 
«  response  qu'il  n'y  auroit  nul  advaniaige  pour 
«  ladicte  Aulmosne  de  se  descharger  de  six  et  en 
«  prendre  semblable  nombre  ;  bien  est  vray  que  si 
«  le  personnaige  dont  est  question  se  vouloit  charger 
«  entièrement  desdictz  six  enfiins  de  la  Chanal  pour 
«  les  eslever  et  en  descharger  l'Auhnosne,  ilz  y  pour- 
«  roient  entendre.  A  quoy  ledict  sieur  Poculot  a  répli- 
«  que  qu'il  n'a  aultre  charge  que  de  ce  dessus  ;  tou- 
«  tesfois  qu'il  en  conférera  et  en  rendra  response.  »  — 
Les  recteurs  considérant  l'importance  du  revenu  que 
l'Aumône  tirait  des  Stations,  qui  avaient  été  suppri- 
mées, jugent  qu'il  est  absolument  nécessaire  de  les 
rétablir,  et  décident  qu'ils  iront,  à  cet  effet,  trouver 
3IM.  du  clergé  pour  «  leur  faire  entendre  les  raisons 
«  pertinentes  pour  ce  regard.  »  —  Payé  aux  religieux  du 
couvent  de  l'Observance  de  Lyon,  la  somme  de  31  écus  et 
31  sous  tournois,  en  raison  de  «  la  grande  nécessité 
«  qui  est  en  eulx,  estans  hors  la  ville  et  ayans  demeuré 
«  l'espace  de  cinq  années  presque  excluz  des  aulmos- 
(c  nés,  attendu  les  troubles,  qui  causoient  que  les  ha- 
it bilans  de  cette  ville  ne  pouvoient  sortir  librement.  » 
—  Visite  de  l'hôpital  Sainte-Catherine,  faite  expressé- 
ment par  les  recteurs,  pour  se  rendre  compte  du  ré- 
gime de  l'établissement  et  y  introduire  les  réformes 
nécessaires  ;  «  après  avoir  exhorté  dame  Marguerite 
«  Régule,  maistresse  des  filles,  et  aussi  lesdictes  filles 
«  séparément,  leur  ont  enjoinct  de  vivre  en  paix  et  se 
«  comporter  modestement,  assavoir  :  à  ladicte  Régule 
«  de  leur  estre  comme  bonne  mère,  et  ausdictes  filles 
«  de  luy  rendre  obéissance  en  toute  humilité  ;  et  allin 
«  que  tout  soit]suivi  en  bon  ordre,  ont  lesdictz  sieurs 
c<  ordonné  que,'  dorésnavant,  ladicte  Régule  fera  vivre 
«  lesdictes  filles  toutes  ensemble,  à  leurs  repas,  au  son 
((  de  la  cloche,  et  celles  qui  ne  se  trouveront  ou  qui  se 
«  vouldront  rendre  revesches  pour  s'escarior  de  la 
«  table,  le  faisant  savoir  à  l'ung  desdictz  sieurs  rec- 
«  leurs,  seront  punies  el  chastiées  sur  le  champ.  »  — 
Payé  à  Pcllègre  Ronrdet,  maître  charpentier,  la  somme 
de  8  écus  sol,  pour  «  les  eschaffaulx  qu'il  a  faictz  à  la 
«  Chanal  (lour  les  enfans  et  filles  de  l'Aulmosne,  à  l'en- 
«  trée  du  roy  Henry.  »  —  Attendu  la  faute  commise 
par  Jeanne  Greffet,  adoptive  de  l'Aumône,  «  elle  a  esté 
«  desmise  d'icelle  Aulmosne,  el  le  persoiniage  qui  en 
«  a  abusé  luy  a  constitué  la   somme  de  23  cscuz,  une 


SERIE  E.  —  ADMlMSTRATIOiN  DE  L'ÉTABLISSEMENT. 


103 


«  robe  et  une  coite.  «  —  Coinpaiulion  de  M«  Pierre 
Diiict,  procureur  aux  Cours  de  Lyon,  le(i«el  déclare  que, 
le  2:î  décembre  1595,  «  une  lionne  dame  do  celte  dicle 
«  ville,  qui  ne  veulteslrc  nommée,  »  a  conlié  àClaudinc 
Paire,  femme  de  l'exposanl,  «  une  chaîne  à  boucles  cl 
«  deux  brac('lets  à  jassenml,  le  tout  tl'or;  ensemble 
«  deux  bordures,  l'une  giande,  l'aultre  petite,  esmail- 
«  lées,  pour  le  tout  deslivrer  ausdici/  sieurs  recteurs 
«  de  ladicte  Aulmosne-Générale,  pour  le  soulagement 
«  des  paovres  d'icelle,  »  etc.  —  Communication  faite 
au  Bureau  par  messire  de  Sacconay,  clianli'c  de  l'Eglise, 
comte  de  Lyon,  et  l'un  des  recteurs  de  l'Aumône,  de  la 
mission  qu"il  a  reçue  de  M.  de  Chevrières,  aussi  comic 
de  Lyon,  de  déclarer,  en  son  nom,  à  la  Compagnie 
que  «  sur  ce  que  ledict  sieur  de  Chevrières  auroit  esté 
«  nommé  et  esleu  pour  l'ung  des  recteurs  d'icelle  Aul- 
((  mosne,  pour  deux  années  prochaines,  cju'il  leur 
«  pleust  l'en  excuser,  attendu  son  inlirmité,  pour 
«  n'estre  portatif,  craignant  de  ne  pouvoir  satisfaire 
«  au  debvoir  de  sa  charge  ,  pour  le  service  des 
«  paovres;  »  réponse  faite  par  les  adniiiiistrateurs 
au  comte  de  Sacconay  et  conlenaiit  «  qu'il  ne  se 
«  peult  rien  altérer  ny  changer  de  la  nomination  qui 
«  a  esté  faicle,  tant  dudit  sieur  de  Chevrières  que  aul- 
«  1res  ,  lesquelz  ont  esté  confirmés  et  agréés  par 
«  MM.  les  consuls-eschevins  de  cette  dicte  ville,  à  la 
«  manière  accoustumée  ;  joinct  qu'il/,  ne  sçauroient 
«  eslire  aultre  en  la  place  dudict  sieur  de  Chevrières, 
«  qui  fut  plus  capable  pour  le  soulagement  desdictz 
«  paovres,  ayant  bien  recognu  les  bons  services  et 
«  olHces  que  ledict  sieur  de  Chevrières  leur  a  faicls  et 
«  faict  journellement;  partant,  ont  prié  ledict  sieur  de 
«  Sacconay  d'eu  faire  le  rapport,  et  de  dire  audict  sieur 
«  de  Chevrières  que  la  Compagnie  se  contentera  de 
«  l'assistance  dudit  sieur  de  Chevrières,  à  ses  commodi- 
«  tés  et  quand  il  pourra  ;  mesmes  que,  les  occasions 
«  se  présentant,  ilz  se  transporteront  à  son  lougispoury 
«  tenir  les  Bureaulx  qui  seront  nécessaires  aux  affaires 
«  importantes  où  la  présence  dudict  sieur  de  Chevrières 
«  sera  requise.  »  — Payé  à  Antoine  Jacob,  maître  maçon, 
la  somme  de  11  écus  sol,  pour  plusieurs  travaux  et  répa- 
rations faits  à  l'hôpiial  Sainte-Catherine  et  consistant,  en- 
tre autres,  «  en  ung  cachot  ou  prison,  pour  réduire  les 
«  filles  dudict  hospital,  que  Ton  ne  peult  ranger  aultrc- 
«  ment.  »  —  Marché  passé  entre  les  recteurs  et  Jean  Gi- 
roud,  maître  cordonnier,  pour  la  fourniture  des  souliers 
nécessaires  aux  enfants  de  l'Aumône,  à  raison  de  28  sous 
la  paire,  tant  grands  que  petits,  et  à  la  condition  d'être 
bien  façonnés  et  fabriqués  avec  de  la  bonne  marchan- 
dise. —  Certificat  ainsi  conçu  :  «  Les  recteurs  et  admi- 


«  nistratcurs  des  paovres  i\f  r.Vulmosne-Générale  de 
«  Lyon  certifient  à  tous  qu'il  appartiendra  (|iic  Bap- 
«  liste  Diigclay,  maisire  peindre  et  victrier,  a  deiïpnys 
«  vingt  ans  ou  environ  faict  service  à  ladicle  Animosne, 
«  mesmes  pour  les  boîtes  et  troncs  servans  à  ladicle 
«  Animosne,  ensemble  les  armoyries  etaullres  vacations 
«  de  son  art,  en  ce  {[u'il  a  esté  re(|uis  ;  partant  il  est 
«  retenu  et  réputé  au  nombre  de  nos  ofiicicrs,  cl  avons 
«  faict  la  présente  certification  pour  luy  servir  et  valoir 
«  en  lenq)s  et  lieu.  »  —  Sur  la  |)i-o[)osiii(>ii  faite  au 
Bureau,  par  le  sieur  (iapaillon,  recleur,  (|u'll  trouverait 
bon,  «  pour  obvier  à  scandale,  que  la  lill(;  de  Saincle- 
«  Calherine  qui  a  commis  le  mal  dont  elle  a  esté  con- 
«  damnée  à  moi'l,  par  MM.  du  siège  de  celle  ville, 
«  dont  elle  a  appelé,  fut  exécutée  à  Paris,  Icsdici/. 
«  sieurs  ont  mis  le  faict  en  deslibéralion,  et  résolu,  par 
«  pluralité  des  voix,  de  laisser  suivre  l'ordre  de  Justice, 
«  sans  persister  aulcunement  à  aiillre  chose  que  ce  (|ui 
«  sera  du  debvoir.  »  —  Afin  de  remédier  à  «  l'excan- 
«  dale  et  au  mal  ijui  pourroit  survenir  par  le  moyen  de 
«  ce  que  les  malades,  lant  de  la  Guillolière  cpie  de 
«  Balmont,  fréquentant  cette  ville,  quaymandant  par 
«  icelle,  lesdiclz  sieurs  (recteurs)  ont  ordonné  de  leur 
«  faire  animosne  raisonnable,  pour  leur  empeschcr 
«  daller  par  ville,  ains  demeurer  hors,  en  leurs  mala- 
«  dières  (maladreries)  et  aux  faulbourgs,  assçavoir  : 
«  à  ceulx  de  la  Guillolière  20  solz  et  à  ceulx  de  Bal- 
«  mont  15  solz,  chacun  dimanche,  et  moyennant  ce 
«  qu'ilz  n'enireront  aulcunement  dans  la  ville,  ains  de- 
«  meureront  hors  d'icelle,  et  leur  sera  portée  leur 
«  dicle  animosne  par  les  bedeaulx  ;  à  la  charge  que, 
«  où  lesdicts  malades  contreviendront  à  ladicle  ordon- 
«  nance,  seront  entièrement  frustrés  dicelle  aulmosne, 
«  et  punis  par  la  justice,  selon  que  le  faict  le  re- 
«  querra.  »  —  Payé  :  à  Guillaume  Pinel,  maître  épin- 
glier,  la  somme  de  4  écus  sol,  pour  «  la  gariiiiure,  de 
«  fil  d'archal,  de  trois  feneslres  des  archives  de  ladicle 
«  Aulmosne  ;  »  —  au  concierge  des  prisons  de  l'arche- 
vêché de  Lyon  la  somme  de  13  écus  sol,  pour  la  dé- 
pense, le  gite  et  geologe  d'une  fille  de  l'Aumône,  qui 
avait  été  détenue  pendant  trois  mois  dans  lesdiles  pri- 
sons. —  Règlement  établi  entre  les  recteurs  de  l'ilôiel- 
Dieu  et  ceux  de  l'Aumône-Générale,  et  par  lequel  ils 
conviennent,  unanimement  et  tous  ensemble,  de  n'a- 
porler  aucun  changement  à  l'usage  observé,  depuis  un 
temps  considérable,  au  sujet  des  legs  testamentaires 
faits  aux  pauvres,  sans  (jne  les  testateurs  eussent  pré- 
cisé auquel  des  deux  établissements  ces  dons  étaient 
affectés,  et,  en  conséquence,  quand  il  se  présentera  des 
cas  de  cette  nature,  de  continuer,  comme  par  le  passé, 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITÉ  DE  LYON. 


104 

à  partager  également,  entre  THÔtel-Dieu  et  l'Aumône, 
les  biens  échus  aux  pauvres,  de  la  manière  susdite.  — 
Requête  présentée  au  Bureau  par  le  curé  de  la  Guillo- 
tière,  et  tendante  à  ce  que  les  lépreux  de  la  Madeleine 
fussent  autorisés   à  entrer  à  Lyon,  les  dimanches  et 
jours  de  bonne  fêle,  pour  quêter,  «  attendu  qu'ilz  n'ont 
«  moyen  de  vivre  de  Taulmosne  qui  leur  est  faicte  ;  » 
décision  des  recteurs,  portant  «  qu'il  ne  se  peuli  per- 
ce mettre  l'entrée  ausdictz  malades,  attendu  les  deffen- 
«  ces  et    ordonnances   qu'ilz   ont  jà   faictes   pour  ce 
«  regard,  et  l'augmentation  d'aulmosne  qu'ilz  ont  faicte 
«  ausdictz  malades  :  le  tout  pour  obvier  aux  inconvé- 
«  niens.  Et,  en  oultre,  ont  ordonné  que,  de  nouveau, 
«  seront  advertis  les  commis  des  portes  pour  empes- 
«  cher  l'entrée  ausdictz  malades,  tant  de  la  Guillotière 
«  que  de  Vaise.  »  —  Arrêté  du  Bureau,  contenant  que 
«  l'espineite  estant  retirée  des  mains  de  M.  le  trésorier 
«  Régnier,  sera  remise  à  M.  de  Riverie,  l'ung  des  rec- 
«  leurs  de  l'Aulmosnc,  et,  après,  sera  pourveu  de  la 
a  vendre  ou  l'exposer  en  blancque.  »  —  Accord  fait 
avec  Jean  Giroud,   cordonnier  de  l'Aumône,  pour  la 
fourniture  des  souliers  communs,  à  raison  de  20  sous 
la  paire,  et  des  grands,  à  50  sous.  —  Assemblée  générale 
tenueàlHôtel-de-Ville,  en  présence  deM.de  La  Guiche, 
gouverneur  de  Lyon,  pour  y  proposer  et  discuter  les 
moyens  les  plus  propres  à  nourrir  les  pauvres  de  la  cité 
et  à  refouler  au  dehors  les  mendiants  étrangers  ;  —  prière 
aux  prévôts  des  marchands  et  échevins  «  d'accommoder 
«  l'Aulmosne  des  deux  corps-de-garde  des  Terreaux  et 
«  Courdeliers,  pour  retirer  les  pauvres  que  l'on  vouidra 
«  fiure  viiider  la  ville.  »  —  Lettre-circulaire  expédiée  à 
chacun  des  trente-six  capitaines-pennons  de  la  ville,  et 
rédigée  en  ces  termes  ;  «  Vous  estes  prié,  de  la  part  de 
«  MM.  les  recteurs  de  l'Aulmosne,  suivant  la  résolution 
«  prinse  en  l'assemblée  générale  tenue  en  lllostel-de- 
a  Ville  et  ordonnance  de  Mgr  de  La  Guiche,  gouver- 
«  neur  et  lieutenant-général  pour   le  Roy,   en  ce  gou- 
'  «  vernement,  de  charger  tel  qu'adviserés ,  de  vostre 
«  pennonage,  pour  la  levée  de  la  somme  à  laquelle  ceulx 
«  de  vostre  dict  pennonage  se  sont  librement  cotizés 
«  pour  subvenir  à  ladlcte  Aulmosne  et  nourriture  des 
«  paovres,  chacune  sepmaine;  laquelle  somme  celluy  qui 
«  par  vous  sera  commis  remettra  es  mains  du  sieur 
«  Vincent  Richard,  l'ung  desdictz  recteurs,  et  receveur 
«  des  deniers  de  ladictc  Aulmosne,  »  etc. 


E.  28.  (Registre.)  —  Iii-4»,  198  feuillets,  papier. 

1597-1601.  —  Délibérations  du  Bureau  de    l'Au- 
mône-Générale.  —  Mandats  et  actes,  etc.  —  Arrêtés 
portant  :  que  les  recteurs  de  l'Aumône,  non  chargés  de 
faire  les  distributions,  se  trouveront  au  Bureau  tous  les 
dimanches,  entre  huit  et  neuf  heures  du  matin,  sous 
peine  de  «  mettre  à  la  boite,  »  et  que  ceux  qui  prési- 
deront aux  distributions  se  rendront  audit  Bureau,  après 
l'achèvement  de  ce  service;  —  que,  désormais,  les  rec- 
teurs qui  auront  pris  la  charge  des  affaires  de  l'Aumône 
s'acquitteront  de  leur  mandat  et  rendront  compte  de 
leurs  opérations,  de  Bureau  en  Bureau,  sous  peine,  par 
celui  qui  manquera  de  remplir  cette  formalité,  sans  motif 
légitime,  de  jeter,  pour  chaque  fois,  un  tesîon  (14  sous 
G  deniers)  dans  la  boîte.  — Visite  de  l'hôpital  Sainte-Ca- 
therine, par  les  recteurs,  assemblés  en  ce  lieu  pour  y 
traiter  des   affaires  de  l'Aumône,  «  et  expressément 
«  pour  recognoistre  le  mesnage  des  filles,  mesmes  pour 
«  le  desvuidaige  des  soyes,  sur  ce  que  M.  Guimier, 
«  l'ung  des  recteurs  de  ladicte  Aulmosne  et  ayant  la 
«  charge  de  recognoistre  lesdictes  soyes  au  poids,  qui 
«  sont  livrées  pour  manufacturer,  a  renionstré  que  les- 
«  dictes  filles  font  peu  de  diligence  à  ladicte  manufac- 
((  turc,    joint  aussi   que  la  maistresse  se  licencie  de 
«  faire  manufacturer  pour  ceulx  qu'il  luy  plaist  et  non 
«  pour  ceulx  qui  luy  sont  donnés  en  charge  par  ledict 
«  sieur  Guiiuier.  Et,  sur  ce,  après  avoir  supputé  et 
«  recognu   l'œuvre  que   lesdictes  filles  peuvent  faire 
«  chacun  jour,  lesdictz  sieurs  recteurs  ont  cnjoinct  à 
«  ladicte    maistresse  de   ne   prendre    aulcunes   soyes 
«  qu'elles   ne   luy  soient  remises  par  ledict  sieur  Gui- 
«  niier  et  pesées  dans  sa  maison,  tant  et  si  longuement 
«  qu'il  demeurera  en  sa  charge  de  recteur,  et,  après, 
«  par  l'ordre  des  sieurs  recteurs  qui  auront  la  mesnie 
«  charge.  »  —  Décision  portant  que,  à  l'avenir,  pour 
obvier  aux  abus  qui  se  pourraient  commettre  en  cette 
partie,  les  bouchers  fournissant  l'Auinônc  seront  tenus 
de  présenter,  tous  les  samedis,  à  deux  recteurs  dési- 
gnés à  cette  fin,  l'nn  pour  l'hôpital  de  la  Ghana,  l'autre 
pour  Sainte-Catherine,  un  livret  où  seront  inscrits  le 
poids  et  la  quantité  de  la  viande  livrée  aux  administra- 
teurs précités,  pour  les  deux  établissements  susdits. 
—  Assemblée  extraordinaire  du  Bureau,  à  l'effet  d'éta- 
blir l'ordre   économiiinc  qui    sera   désormais  observe 
pour  la  livraison  de    la   viande  pendant   le  Carême  ; 
ordonnance  portant,  entre  autres  dispositions,  que  M.  de 


si'Rii:  i:. 


ADMIMSTIIATION  DE  L'I-TAHLISSIi.MEiNT. 


10!i 


La  Barge,  graml-vicairc  de  l'aii'hevèché  de  Lyon,  ainsi 
que  les  recteurs  et  niagislrals  de  l'ordrejudiciairc,  pré- 
sents à  ladite  assemblée,  ont,  «  tous,  dune  niesnie  voix, 
«  résolu  que,  par  cy-après,  reprenant  les  anciens  statuts 
«  et  bonnes   constnnies,   la    ciiair   (pii   conviendra  en 
«  cette  dicte  ville  pendant  les  Caresnies  se  débitera 
«  dans   riloslel-Dien,  auquel  lieu  les  bonehiers  qui  eu 
«  seront  chargés  la  deslivreront,  sçavoir,  pour  les  ma- 
te lades  dudicl  Hostel-Dieu,  par  la  permission  et  dis- 
«  pense  générale   que  ledict   seigneur  de  La  Barge  a 
«  accouslumé  leur  octroyer  ;  item,  la  deslivreront  aussi 
«  pour  les  malades  et  dispensés  de  cette  ville,  qui  leur 
«  rapporteront  les  billeltes  de  leurs  dispenses,  lesquc;!- 
«  les   lesdictz    sieurs    bouchiers  seront  tenus  enfiller 
«  pour  y  avoir  recours  si  besoing  est;  et  ne  pourront 
«  ni  leur  sera  loisible  d'en  vendre  ni  débiter  à  aulires, 
«  quelz  quilz  soient,  sur  peyne  de  punition,  suyvanl 
«  les  ordonnances  du   Roy  ;  et  allin  que  les  paovrcs 
«  malades,  tant  dudict  Hostel-Dieu  que  aultres  de  la 
«  ville  puissent    estre    soulagés,    Icsdicts    sieurs   ont 
«  continué  la  deslivrance  et  permission  octroyée  audic^t 
«  Eslienne  Loubiéres  (adjudicataire),  à  la  charge  de 
«  livrer  la  chair  qu'il  conviendra  pour  les  paovres  du- 
«  dict  IIostel-Dicu,  pendant  le  Caresme  de  la  présente 
«  année   (1598),  pour  2  solz   la  livre  bœuf,  veau  et 
«  mouton,  et  pour  les  deux  hospitaulx  de  l'Aulmosne,  à 
«  1  sol  G  deniers  la  livre  bœuf  et  quelque  peu  de  mou- 
«  ton,  et  poui'  les  malades  et  dispensés  de  la  ville, 
«  pendant  ledict  Caresme,  à  3  solz  G  deniers  la  livre, 
«  si   niieulx  les   achepteurs  n'aiment   prendre   ladicle 
«  chair  an  prix  qui  sera  convenu,   sans  pezer  ;  et  au 
«  lieu  de  la  susdicle  somme  de   330  escuz  que  ledict 
«  Loubiéres  avait  promis  payer,  eu  égard  à  la  reslrinc- 
«  lion  ci-dessus,  ne  payera  que  la  somme  de  oO  escuz, 
«  ce  qu'il  a  accordé  aux  conditions  susdictes.  Et,  fina- 
«  lement,  a  esté  enjoinct  audict  Loubiéres  que  il  se 
«  transportera  au  Palais-Royal  (le  palais  de  justice,  dit 
«  de  Roanne)  pour  prester  le  serment  pour  l'obscrva- 
«  lion  de  ce  que  dessus.  »  —  Recrudescence  inquié- 
tante de  la  mendicité  à  Lyon,  malgré  les  efforts  inces- 
sants des  recteurs,  joints  aux  autorités  de  la  ville,  pour 
extirper  ou  du  moins  diminuer  ce  fléau  ;  —  députation 
envoyée  au  gouverneur  pour  lui  «  rapporter  comme 
«  MM.  de  l'Aulmosne  ont  faict  ce  qui  dépend  de  ladicte 
«  Aulmosne  pour  faire  sortir  les   paovres  cstrangers, 
«  despuys   la   crie   faicle  jusques   à   présent;   néant- 
«  moings  qu'ilz  n'ont  guière  advancé;  parlant  qu'il  luy 
«  plaise  conunander  de  réitérer  ladicle  crie  et  enjoin- 
«  dre  au  chevalier  du  guet  de  commandera  ses  archers 
«  de  faire  sortir  lesdictz  paovres,  avec  l'assistance  des 
Lvox.  —  La  CnAP.iTÉ.  —  S^rie  E.  —  Tome  II. 


«  bedeaulx.  »  —  Ajournement  de   la   procession  an- 
luielle  et  générale  des  pauvres  de  la  ville,  prononcé 
dans  l'assemblée  tenue  à  ce  sujet,  au  logis  du  gouver- 
neur,   «   pour  obvier  aux   accidents  que   pourroient 
(I  survenir  à    cause    d'une    si    grande   assemblée.  El, 
«  néantnioings,  allin  que  l'on  ne  puisse  accuseï'  lesdiciz 
«  sieurs  recteurs  de  n'avoir  faict  faire  ladiite  |)roces- 
H  sion  à  l'accouslninée,  fut  résolu  qu'il  seroit  faict  acte 
«  contenant  l'adverlissenient  ausdiclz  sieurs  recteurs 
(I  de  différer   ladicte  procession,  »  etc.  —  Pei-mission 
accordée  à  Antoine   Provenchère,  hôte   du  logis  des 
Trois-Rois,  de  faire  édifier  une  nuiraille  pour  achever 
de  clore  son  fonds,  qui  joignait  le  jardin  et  ténement 
de  l'hôpital  de  la  Ghana  :  laipielle  nuiraille  étant  cons- 
truite, «  rapportera   beaucoup   de   bénellice,  »  parce 
qu'elle  complétera  la  fermeture  de  l'éiablissemeiit  et 
préviendra,  de  celle  manière,  les  fréquentes  évasions 
des  enfants  dudil  hôpiial.  —  Payé  à  Jean  Salmatori, 
recteur,  la  somme  de  4  écus  sol  et  20  sons  tournois,  en 
remboursement  de  semblable  somme  qu'il  avait  fournie 
pour  retirer  l'expédition  du  testament  de  feu  Léonard 
Spina,    reçu   à    Paris    et   dont   il   inq)oriait  à   l'adini- 
nisiraiion   de    l'Aumône  de   posséder  une  copie   au- 
thentique.   —   Pi'oposilion    faite   au  Bureau,    par   les 
recteurs    de   l'Hôtel -Dieu,  d'admettre   dans  les  hôpi- 
taux   de    l'Aumône ,   au    même    titre   que    ses    adop- 
lifs,   les  enfants  trouvés  qu'ils  élevaient  audit  Hôtel- 
Dieu,    en   conséquence    d'un    certain    acte,    dressé    à 
ce  sujet,  depuis  plusieurs  années  déjà  (en  1387)  ;  — 
déclaration  des  administrateurs  de  l'Aumône,  contenant 
que    «    lesdictz   enfans   ne  peuvent  estre  agrégés   à 
«  ladicte  Aulmosne,  parce  que  l'instilnlion  de  ladicle 
«  Aulmosne  contient  notamment  de  ne  rccepvoir   en 
«  icelle  aultres  enfans  que  ceulx  qui  sont  nés  originai- 
«  res  de  cette  ville,  naiurelz  et  légitimes,  et  sans  s'ar- 
«  rester  aulcunemcnt  à  aultres  actes,  qui   ne  penlt 
«  préjndicier  à  l'ordre  ancien   de  ladicte  Aulmosne  : 
«  joint  aussi  que  recepvant  lesdictz  enfans  trouvés,  les 
«  hospilaulx  de  ladicte  Aulmosne  se  irouveroient  in- 
«  continent  remplis  dudit  sexe,  qui  rapporteroit  grand 
«  inlérest  {sic)  et  préjudice  à  ladicte  Aulmosne,  mes- 
«  mes  aux  filles   pour    les   colloquer  en  mariage.  »  — 
Acte  contenant  que  Marie  Clerc,  reçue,  il  y  avait  deux 
mois,  adoplive  de  l'-Vuniône,  ayant  demeuré,  depuis  ce 
temps,  presque  constamment  malade  à  l'hôpital  Sainte- 
Catherine,  d'où  elle  avait  été  envoyée,  à  plusieurs  repri- 
ses, à  rilôtel-Dieu  du  pont  du  Rhône  «  pour  rechercher 
«  sa  guérison  et  la  faire  médicamenter  ;  néanlmoings, 
«  pour  n'avoir  sa  maladie  bien  avoir  esté  recognue, 
«  elle  seroit  tombée  en  tel  accident,  que  bonnement  sa 

14. 


106 


«  maladie  est  incurable  ;  lelleinciU  que,  sur  les  remons- 
«  irances  faictes  à  MM.  les  recteurs  de  ladicte  Aul- 
«  niosue  par  dame  Marguerite  Bégule,  maisiresse  des 
«  filles  de  Saincte-Calherine,  ilz  se  seroient  résolus  de 
«  se  transporter  audict  hospital  SaincleCatherine,  et 
«  illec   estans,    ayans    appelle  avec    eulx    honorable 
«  homme  Simon  Guy,  maistre  chirurgien  audict  Lyon, 
«  auroient  veu,  fait  veoir  et  visiter  ladicte  Clerc  ;  lequel 
«  sieur  Guy,  après  avoir  bien  et  deuement  recognu  le 
«  mal  de  ladicte  Clerc,  auroit  rapporté  ausdictz  sieurs 
«  recteurs  qu'elle  est  atleincte  du  mal  vénéniel;  néant- 
ci  nioings,  remarquant  le  temps  qu'elle  l'a  supporté,  a 
«  déclairé  ledict  mal  ne  luy  estre  advenu  par  malver- 
«  salion  de  sa  personne,  ains  peult  estre  procédé  de 
«  sa  naissance  ou  par  mauvais  attouchement  ;  sur  quoy 
(c  lesdictz  sieurs   recteurs  ayans  prins  résolution  de  la 
((  faire  panser,  auroient  prié  M.  Salmatori,  l'ung  des- 
«  dictz  recteurs,  de  prier  M.  Jacquet,  l'ung  des  rec- 
«  teurs  de  l'Hoslel-Dieu,  de  livrer  ung  lillel  (billet)  à 
«  la  mère  dudict  Hostel-DIeu   pour  la  recepvoir  et  la 
«  faire  médicamenter,   à  quoy  auroit  esté  salisfaict: 
«  néantmoings,    ladicte    mère    l'ayant  faicl  visiter  et 
((  recognu  ledict   mal,   l'auroit  renvoyée,  disant  que 
«  dans  ledict  Hostel-Dieu  ne  se  reçoipt  aulcungs  mala- 
«  des  de  semblable  mal  ;  parlant  recognoissant  que  le 
«  mal  pupuUe  (augmente)  de  jour  à  aultre,  ont  prins 
«  résolution,  pour  celte  fois  et  sans  tirer  à  conséquence, 
«  de  faire    panser    et   médicamenter    ladicte    Clerc, 
«  à  leurs  despens,  de  leur  propre  (argent)  et  non  des 
«  deniers  de  l'Aulmosne.  »  —  Procession  générale  des 
pauvres  qui  avait  été  différée  «  à  cause  du  soupçon  de 
«  la  maladie  contagieuse.  »  Au  lieu  de  se  faire,  suivant 
l'usage,  pendant  la  foire  de  Pâques,  la  cérémonie  fut 
ordonnée,  cette  fois,  pour  la  foire  du  mois  d'août.  — 
Règlements  nouveaux  pour  l'admission  et  le  costume 
des  enfants  de  l'Aumône-Générale.  11  est  dit  dans  ces 
ordonnances  que,  dorénavant  :  «  ne  se   recepvra  aul- 
«  cungs  enfans  à  ladicte  Aulmosne  que,  au  préalable, 
«  l'on  n'ait  faict  les  perquisitions  et  sçavoir  bien  qu'ilz 
«  n'aient  ni  père  ni  mère,  et  que  lesdictz  père  et  mère 
«  aient  demeuré  l'espace  de  sept  ans  dans  la  ville,  et 
«  que  lesdictz  enfans  aient  atteinct  ledict  aage,  naturelz 
«  et  légitimes,   suivant  les   anciennes   cousiumes   de 
«  ladicte  Aulmosne  ;  et,  de  plus,  qu'on  ne  rapporte  au 
«  Bureau  d'icelle  Aulmosne  le  baptistaire  de  chacun 
«  enfant,  deubement  exlraict  sur  les  livres  baptismaulx, 
«  duquel  sera  faicl  mention  sur  le  livre  auquel  l'on 
«  inscripl  lesdictz  enfans,  tenu   par  le   secrétaire  de 
«  ladicle  Aulmosne  ;  —  au  lieu   des   cazacques    qu'ilz 
«  souloient  porter,  l'on  leur  fera  des  sayes  à  l'anlicque 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 

«  et  des  chemisoles  de  courdeliat,  et  que  les  draps  de 
«  Villefrancque  que  l'on  emploie  pour  lesdictz  enfans 
«  seront  mouillés  au  paravaiit  que  d'estre  mis  en  œu- 
«  vre.   »  —  Payé  :  à  Béraud  de  Savoie,   tailleur  de 
pierres,  de  Saint-Cyr-au-Mont-d'Or,  la  somme  de  3  écus 
sol  pour  avoir  livré  et  mis  en   place  une  conque  de 
pierre  à  la  fontaine  de  l'hôpital  Sainle-Caiherine;  — 
a  Michel  Particelli,  recteur,  la  somme  de  5  écus  sol, 
pour  son  remboursement  de  semblable  somme  par  lui 
fournie  en  une  lettre  de  change  sur  Paris,  payable  à 
Frère  Michel  Moniadier,  religieux  novice  au  couvent  de 
.Saint-Bonaventure  de  Lyon,  adoptif  de  l'Aumône,   «   et 
«  ce  pour  aulmosne  et  aider  à  parachever  ses  esludes, 
«  sans  tirer  à  conséquence.  »  —  Sur  l'observation  faite 
par  Vincent  Richard,  seigneur  de  La  Barollière,  l'un 
des  recteurs  de  l'Aumône,  que  «  cy-devaut  il  auroit 
«  proposé  de  réduire  le  nombre  des  recteurs  de  ladicte 
«  Aulmosne,    de    dix-huict    qu'ilz  sont   à  présent,  à 
«  quinze,  et  que,  eslans  sur  le  point  de  faire  la  nomi- 
«  nation  nouvelle,  il  seroil  besoing  d'en  deslibérer,  a 
«  esté  résolu  que  pour  la  première  nomination  (celle 
«  du  20  décembre  1598)  l'on  en  retranchera  ung  du 
«  nombre  de  dix-huict,  sçavoir  est  que,  au  lieu  de  sept 
«  qu'il  en  convient  nommer,   pour  ledict  nombre  n'en 
«  sera  nommé  que  six  ;   et  l'année  prochaine,  attendu 
«  qu'il  en  sortira  de  charge  onze,  l'ou  en  pourra  re- 
«  trancher   deux,   et,   par   ce  moyen,  ledict  nombre 
«  demeurera  réduicl  à  quinze,  connne  dicl  est  :  le  tout 
«  pour  bonnes  et  justes  considérations.  »  —  Résolution 
prise  par  les  recteurs,  en  raison  des  «  mauvais  despor- 
«  teniens  des  filles  de  l'hospital  Saincte-Calherine,  » 
d'y  tenir  un  Bureau  extraordinaire,  au  moins  une  fois 
par  mois,  le  jour  qui  sera  fixé  par  les  recteurs  chargés 
des  distributions  de  rétablissement  ;  à   laquelle  séance 
tous  les  recteurs  de  l'Aumône  seront  tenus  d'assister, 
sous  peine  d'un  teston  (1 4  sous  et  demi)  d'amende  au  profit 
des  pauvres,  pour  chacun  de  ceux  qui  s'absenteront  sans 
motif  légitime.  —  Payé  :  à  Gédéon  Collot,  maitre  menui- 
sier, la  somme  de  02  écus  sol  et  27  sous  louinois,  «  tant 
«  pour  la  porte  de  menuiserie  qu'il  a  faicte  au  grand  por- 
«  tail  de  l'esglise  Saincte-Calherine,  que  pour  lesartnoi- 
«  ries  de  ladicte  Aulmosne,  gravées  en  pierre  sur  ledict 
«  grand  portail,  et  l'espitaphe  sur  le  tronc  des  pao- 
«  vrcs,  et  pour  avoir  icelle  faict  poser  à  maçonnerie  et 
«  faict  peindre:  »  — àJean  Perrissin,  peintre,  la  somme 
de  2  écus  et  lîi  sous  tournois  pour  «  avoir  verni  le 
«  treliz  (le  grillage),  grisé  et  escartclé  l'arc  de  la  cha- 
«  pelle  et  le  tableau  de  la  fontaine,  le  tout  dans  ledict 
«  hospital  ;  »  —  à  maître  Claude  de  Beauvais,  i  écu  et 
'M)  sous  tournois   pour  «   le  portraict  qu'il  a   faict  des 


i|| 


SÉUIE  E.  —  ADMIMSTKATIOX  DE  LÉTAliLlSSEME.NT 

«  anuoiiitîs  di;  l'Aiilmosiie,  mises  iiudicl  hospilal  ;  »  — 
à  Pierre  Giieyie,  recteur,  la  somme  de  100  escuz  sol, 
pour  son  remboursement  d'égale  somme,  par  lui  avan- 
cée et  payée  à  Michel   Laiisard,  constructeur  de  ba- 
teaux, pour  avoir   «   parachevé  uug  balleau  appelle  la 
«  Grand-Aff,  et  icclUiy  mis  soubs  le  UKjlyn  ûo  ladicle 
«  Aulmosue,  estant  au  lleuve  du  UliosiU' ;  »   —  à  Tab- 
besse  et  aux  l'cligicuses  du  monastùie  de  la  Déserte,  à 
Lyon,  la  somme  de  3  écus  sol  et  iJO  sous  tournois  pour 
servir  à  l'achat  de  cinquante  livres  d'huile   de  noix, 
d'une  pension  annuelle  léguée  à  celte  communauté  par  feu 
dame  Étiennelte  Guérin,  de  quil'Aumône-Générale  était 
héritière.  —  Décision  du  Bureau,  portant  qu'à  l'avenir 
il  sera  distribué  aux  malades  de  Balmont  et  à  ceux  de 
la  Guillotière,  pour  chaque  léproseiie  et  tous  les  di- 
manches, 12  sous,  «  sauf  à  leur  augmenter,  au  rapport 
«  qui  leur  sera  faict  par  MM.  Thierry  et  Michel,  deux 
«  des  recteurs,  à  ces  fins  commis  pour  sçavoir  en  quoy 
«  consiste  leur  revenu,  et  à  la  charge,  néanlmoingis, 
«  que  où  lesdictz  malades  seront  treuvés  en  cette  ville 
«  (de  Lyon),  mendiant  ou  aultrement,  fors  les  fesles 
«  solempnelles  de  l'année,   ladicte  aulmosne  leur  sera 
«  différée.   »    On   lit    à   la    suite  de  ce  qui  précède  : 
«  Augmenté  à  15  solz,  après  le  rapport.  »  —  Payé  au 
sieur  Aniable  Thierry,  recteur,  la  somme  de  G  écus  et 
2  sous,  en  remboursement  de  pareille  somme  par  lui 
fournie  «  au  secrétaire  de  Mgr  le  niareschal  de  Biron, 
«  pour  obtenir  ung  passeport  pour  avoir  la  traicte  des 
«  bleds  de  Bourgoigne.  »  —  Payé  à  maitre  Jean  Char- 
bonnel,   chirurgien  de  Château-Gontier  en  Anjou,  la 
somme  de  6  écus  sol,  outre  deux  autres  écus  (lu'il  avait 
reçus  précédemmenl,  le  tout  en  déduction  de  la  somme 
de  15  écus,  qui  lui    avait   été    accordée    pour    «  onze 

«  enfans   de  l'Aulmosne,  tant  fdz  (garçons)  que  filles 
«  qu'il  a  pensés  et  doibt  panser  du  mal  des  escruelles, 

«  desquelz  partie  sont  guéris  el  le  reste  il  proraect 

«  guérir  bien  et  deuement,  avec  l'aide  de  Dieu.  »  — 

Requête  présentée  au  Bureau  par  Pierre  Balmas,  adop- 

tif  de   l'Aumône,  disant  «  qu'il  désire  faire  quelques 

«  vacations  pour  gaigner  sa  vie,  attendu  que  le  mestier 

«  de  fourbisseur,  du  quel  il  est,  n'est  pour  le  temps 

«  présent  en  usance,  et  qu'il  treuve  une  commodité 

«  d'achepter  ung  estât  de  sergent  dalphinal  au  quel  il 

«  pourroit  vacquer,  s'il  plaisoit  à  ladicte  Aulmosne  luy 

((  aider  d'une  vingtaine  d'escuz,  sur  et  en  desduction  des 

«  moyens  que  ladicte  Aulmosne  a  de  luy  j   »  réponse 

des  recteurs,  contenant  que  la  somme  demandée  par  le 

suppliant  lui  sera  accordée,  savoir  :  o  écus  comptant, 

et  les  15  écus  restants  lui  seront  délivrés  en  une  lettre 

de  change  pour  Grenoble,  payable  à  celui  qui  remettra 


107 

audit  Balmas  ses  lettres  de  sergent.  —  En  conséquence 
de  la  résolution  prise  différentes  fois,  au  Bureau,  «  de 
«  retirer  l'espinetlc  qui  est  entre  les  mains  de  M.  de 
«  l'roniente,  despuys  le  dimanche  11"  de   mars  V.'t'M, 
«  pour  treuver  le  moyen  d'en  procuier  la  vente,   soit 
«  par  une  blancque  ou  aultrement,  allin  que  ladicte 
«  Aulmosne    s'en    puisse    prévaloir  de  la   somme  de 
«   127  escuz  qui  luy  est  deube  sur  ladicte  espinctte,  et 
«  pour  parvenir  à  ces  fins,  lesdictz  sieurs  recteurs  ont 
((  prié  M.  Particelli,  l'ung  d'iceulx,  de  permettre  que 
«  ladicte  espinettc  soit  mise  dans  sa  maison,  pour  la 
(c  faire  veoir  ;  et,  à  cest  effect,   dès  à  présent  comme 
«  pour   lors,   lesdictz  sieurs  recteurs,   tant  eu  leurs 
<(  noms  que  des  aultres  leurs  confrères  à  présent  et 
«  leurs   successeurs,   ont  quicté  et  deschargé  ledict 
«  sieur  de  Fromente  de  ladicte  espinelte,  »  etc.  — 
Affermage  de  deux  filles  adoplives  de   l'Aumône,   cha- 
cune d'elles  pour  une  année  entière,   à   noble  dame 
Jehanne  de  Vercors,  veuve  de  noble   Gaspard   d'Alle- 
mand, seigneur  de  Monlmartin,  près  de  la  Tour-du- 
Pin   en  Dauphiné-,  pendant  lequel  temps  d'un  an  ces 
adoptivesK  rendront  service  à  ladicte  dame  et  es  siens, 
«  et,  d'aultre  part,  ladicle  dame  les  nourrira  de  bou- 
«  che  et  en  aura  le  soing,   et  pour  leurs  gaiges  sera 
«  tenue  de  payer  pour  chacune  d'icelles  4   escuz  sol  ; 
«  en  oultre,  à  chacune,  une  chemise,  ung  couvre-col 
ce  et  couvre-chef  toile  fil  chanvre.  »  —  D'après  l'avis 
donné    au    Bureau   par  Jean  de  Pomey,  docteur  es 
droits,  recteur,  que  quelques-uns  des  cardeurs  de  soie 
de  la  ville  «  poursuivent  de  mettre   règlement  en   leur 
«  art  à  ce  qu'ilz  ne  puissent  eslre  que  certain  nombre, 
«  ayant,  lesdictz  sieurs,  mis  l'affaire  en  deslibération  : 
«  considérant   la    conséquence   qui  préjudicieroit   au 
«  public,   noiamment  à  ladicte  Aulmosne,  qui  seroit 
«  chargée  d'un  nombre  infini  de  personnes,   qui,  pour 
«  lejourd'huy,  peuvent  gaigner   leur  vie  audict  art; 
«  joinct  aussi  que  ledict  art  ne  consiste  que  en  peu  de 
«  science,  comme  plusieurs  desdictz  sieurs  recteurs 
«  qui  savent  la  maniffacture  l'ont  attesté,  et  que  ce  que 
«  lesdictz  cardeurs  en  font  ce  n'est  qu'ung  vray  et  ma- 
«  nifeste  monopole,  ont  prié  ledict  sieur  de  Pomey 
«  que   lorsque  les  occasions  se  présenteront  et  que 
«  lesdicts  cardeurs  en  feront  instance,  de  l'empescher 
«  formellement  et  faire  les  remonstrances  telles  qu'il 
«  jugera  bon  estre.  »  —  Proposition  faite  aux  recteurs 
de  prononcer  le    renvoi  définitif  de  Pierre  Gaudart, 
coadjuteur  de  la  Ghana,  que  son  grand  âge  et  sa  cadu- 
cité rendaient  impropre  au  service  dont  il  était  chargé. 
«  Après  le  luy  avoir  faict  entendre,  lesdictz  sieurs  luy 
«  ont  donné  congé  ;  et,  néanlmoingts,  considérant  son 


108 


«  esii'c,  ont  ordonne  que  niandenient  lui  sera  faict  de  la 
«  somme  de  4  eseuz,  tant  pour  reste  de  ses  gaiges  que 
«  don  gratuit,  et  encores  que,  dores  en  avant,  luy  sera 
«  payé  ung  escu  par  mois,  qui  se  servira  sur  les  de- 
«  niers  des  distributions,  pour  le  soulager.  »  —  Payé 
à  maître  René  Labruyère,   chirurgien  de  l'Ilôtel-Dieu, 
chargé  du   service    des    hôpitaux    de    l'Aumône,    la 
somme  de  3  écus  et  36  sous  tournois  pour  ses  gages 
de  treize  mois,  à  raison  de  3  écus  et  20  sous  tournois 
par  an.  —  Les  recteurs  ayant  été  informés  «  comme  il 
«  y   auroit   eu  quelque  malversation  entre   Anthoine 
«  Vaneile,  passementier,  cl  Jchanne  Richard,  adoptifve 
«  de  ladicte  Aulmosne,  qui  avoit   esté    affermée   avec 
«  Benoist  Baluûin,  maistre  passementier,  à   raison  de 
«  quoy  Icdici  Vaneile   auroit   esté  constitué  prison- 
ci  nier...;  lesdictz  sieurs  recteurs  ayant  faict  assembler 
«  tant  ledict  Vaneile  que  Jehanne  Guinet,  sa  mère,  et 
«  ladicte  Jehanne,  ont  advisé  que  ledict  Vaneile  ayant 
«  parachevé  son  apprentissage  avec  ledict  Baluflin,  il 
«  sera  tenu,  ce  qu'il  a  promis  et  encores  avec  luy  sa- 
«  dicte  mère,  de  prendre  en  mariage  ladicte  Richard, 
«  si  pour  lors  c'est  le  bon  plaisir  de  MM.  les  recteurs  : 
«  auitrcment  et  à  faulle  de  ce  faire,  permis  ausdictz 
((  sieurs  recteurs   de  reprendre  leur  instance  contre 
«  ledict  Vaneile  et  le  convenir  (assigner)  par  justice, 
«  comme  ilz  pourroient  faire  à  présent  ;  aultrement  et 
«  sans  ce,  il  n'eust  esté  eslargi  desdictes  prisons.  »  — 
Payé  :  à  Guillaume  Vachias,  recteur  sorti  de  sa  charge, 
la  somme  de  8  écus  et  \\  sous  tournois,   pour  son 
remboursement  de  pareille  somme  par  lui  fournie  en 
drogues  et  autres  choses  pour  les  fdles  de  Sainte-Ca- 
iherine,  «  malades  des  escroelles  ;  »  —  à  maître  Jean 
Charbonnel,  opéiateur,  la  somme  de  4  écus,  sur  et  eu 
déduction  de  celle  de  12  écus  qui  lui  avait  été  promise 
pour  «  panser,  médicamenter  et  guérir  cinq  enfans  de 
«   ladicte  Aulmosne,  qui  sont  atteints  du   mal  des  es- 
te croellcs.  »  —  Charge  donnée  à  Jean  Tardy,  recteur, 
maître  de  la  garde-robe  de  l'Aumône,  «  d'avoir  soing 
«  et  prendre  garde  aux  filles  de  ladicte  Aulmosne  qui 
«  se  mettent  à  maistre,  avec  deffenses  faictes  à  la  mais- 
«  tresse  desdictes  filles  de  ne  se  licencier  en  fasson 
«  quelconque  d'en  mettre  aulcune  à  maistre  que  ce  ne 
«  soit  au  Bureau  ou  de  l'exprès  commandement  dudict 
«  sieur  Tardy;  lequel,  en  oultre,  procurera,  au  mieulx 
«  que  luy  sera  possible,  de  faire  payer  les  gaiges  des- 
«  dictes  filles,  lesquelz  se  perdent  de  jour  à  aultre, 
«  faulte  d'estre  sollicités  ;  et  encores   que  celles  qui 
«  s'habillent  ou  entretiennent  des  deniers  provenants 
«  de  leurs  dictz  gaiges,  sans  permission,  ne  puissent 
«  avoir  aulcungs  habits,  chausses  ny  souliers  de  ladicte 


ARCHIVES  DE  LA  CHARITE  DE  LYON. 

«  Aulmosne.  »  —  Payé  à  noble  Gaspard  de  Simiane, 
seigneur  de  Veines,  la  somme  de  dOO  écus  sol,  des  de- 
niers provenant  de  la  rente  annuelle  de  400  livres  que 
MM.  de  l'Église  de  Lyon  devaient  à  l'Aumône,  au  terme 
de  Saint-Jean-Baptiste.  —  Comparniion  de  Benoît  Bal- 
mas,  sergent  royal  delphinal,  devant  les  recteurs,  aux- 
quels il  remontre  que,  «  après  qu'il  a  obtenu  ledict 
(c  olfice  de  sergent,  par  leur  aide,  bon  conseil  et  advis, 
«  il  se  seroit  résolu  se  retirer  en  mesnage  et,  à  ces 
«  fins,  fiancé  Jehanne  Durier,  fille  de  feu  Pierre  Du- 
«  rier  et  de  Yzabeau  Légier,  du  lieu  de  la  Guillotière, 
«  suppliant  lesdictz  seigneurs  le  vouloir  auctoriser  et 
((  émanciper;  sur  quoy,  lesdictz  seigneurs  recteurs, 
«  après  qu'ilz  ont  recognu  ledict  Balmas  estre  des  en- 
«  fans  d'icelle  Aulmosne,  lequel  a  tousjours  esté  obéis- 
«  sant  au  commandement  desdiclz  seigneurs  recteurs 
(c  et  de  leurs  prédécesseurs,  et  pour  luy  donner  occa- 
«  sion  de  pouvoir  librement  exercer   ses  actions  et 
«  poursuivre  ses  droicts,  travailler,  acquérir  et  négo- 
ce cier,  l'ont,  en  tout  et  partout,  autorisé  et  émancipé, 
ce  et  veulent  que  ainsy  soit,  comme  sy  toutes  les  solemp- 
tc  nités  accouslumées  en  cas  semblable  esloient  icy 
(C  exprimées.  »  —  En  conséquence  du  rapport  fait  au 
Bureau  sur  le  «  mauvais  office  que  font  les  bouchiers 
ce  qui  sont  en  charge,  la  présente  année  (itiOO),  pour 
ce  la  chair  qu'îlz  deslivrent  aux  hospitaulx  de  ladicte 
ce  Aulmosne,  laquelle  a  esté  recognue,  par  plusieurs  et 
ce  diverses  fois,  n'estre  de  la  bonté  requise,  comme  ilz 
«  sont  tenus  de  la  fournir,  ains  chair  défectueuse  et 
ce  puante,  comme  a  esté  attesté  par  JIM.  Charrier  et  de 
ce  Villeneufve,  deux   des  recteurs,    ayant  charge   de 
ce  l'hospital  de  la  Chanal  ;  partant  lesdictz  sieurs  rec- 
ec  teurs  ont  résolu  de,  par  cy-après,  ne  prendre  aul- 
ce  cune   chair  desdiclz  bouchiers,   ains   en    achepter 
ce  ailleurs;   cependant  que  lesdictz  bouchiers  seront 
ce  contraincts   au   payement   de  ce   qu'ils  doibvent    à 
ce  ladicte  Aulmosne,  et  qu'ilz  ont  promis  lors  de  la  des- 
ce  livrance  de  la  chair  du  Caresme.  »  —  Recherche  des 
pauvres,  ordonnée  dans  tous  les  quartiers  où  la  distri- 
bution avait  lieu,  à  l'effet  de  réduire  l'aumône  de  ceux 
qui  seront  reconnus  aptes  au  travail,  attendu  le  temps 
des  moissons  et  autres  œuvres,  qui  se  présentaient 
concurreunnenl.  —  Charge  donnée  aux  sieurs  de  Pomey 
et   Thierry,  recteurs,  de  ce  parler  avec  les  comédiens, 
c<  et  les  ressouvenir  de  faire  quehpie  aulmosne  aux 
ce  pauvres.  »  —  Payé  à   Alpin  Buisson,  libraire,  et  à 
Françoise  Jardin,  sa  femme,  adoptive  de  l'Aumône,  la 
somme  de  IG  écus  et  deux  tiers  d'écu  sol,  pour  sem- 
blable somme  constituée  en  dot  de  mariage  à   ladite 
Jardin.  —   Décisions  portant  :    (|ue    ce    lespinette    de 


l(i 


SlilUE  E.  —  ADMIMSTUATION  DE  L'ETAULISSliMENT. 


in!> 


«  rAulmosiic  scia  mise  au  Change,  et  que  M»  Barlhé- 
«  leniy  Royer,  solliciteur  de  ladicte  Auluiosne,  lu  fera 
K  crier  par  ung  sergent,  à  celle  fiu  d'en  faire  la  vente, 
«  s'il  est  possible,  pendant  (jue  la  Cour  est  en  celte 
«  ville  ;  »  —  (juc  pour  «  le  faict  du  niesnage  de  l'hos- 
«  pilai  Saincto-Catherine,  dores  en  avant,  la  niaislresse 
«  vivra  avec  les  fdies,  en  une  mesme  table,  adin  d'avoii- 
«  l'œil  sur  elles,  cl  si  quelqu'une   se  rend  revesche  a 
«  obéir,  sera  chasliée,  »  etc.  —  Proposition  faite  aux 
recteurs,  par  Antoine  Molandier,  l'un  d'eux,  «  de  re- 
«  mellre  le  Bureau  de  l'Aulniosne,  qui  se  tient   aux 
«  Courdeliers,   dans   l'hospital    de   Saincte-Calherine, 
«  pour  plusieurs  bonnes  considérations,  ce  qui  se  peull 
«  faire  à  peu  de  frais,  et  que,  pour  son  regard,  il  offre 
«  de  fournir  100  escuz  à  ces  fins  ;  et  sçait  encores  ung 
«  légat  de  300  escuz,  faict  par  ung  personnage,  qui  ne 
«  se  peult  encores  publier,   laquelle  somme  pourroit 
«  servir  pour  ladicte  œuvre,  si  lant  est  qu'on  y  fasse 
«  travailler,  aullrement  il  double  que  ledict  légat  luï 
«  soit  converti  ailleurs  ;  »  —  délibération  prise  par  les 
recteurs  à  ce  sujet,  et  contenant  «  qu'ilz  ne  peuvent 
«  terminer    ceste   affaire,    sans   le  consentement   de 
«  MM.  du  clergé,  de  la  justice  et  de  la  ville,  ausquelz  il 
«  en  fault  conférer  ;  el,  sur  ce,  M.   de  Ressis  (sacris- 
>(  tain  et  comte  de  Lyon,  recteur)  a  esté  prié  d'en  con- 
«  férer  avec  MM.  du  clergé.  »  —  Commission  nommée 
à  l'effet  de  se  rendre  à  l'Hôtel-de-Ville  pour  prier  les 
prévôt  des  marchands  et  échevins  de  venir  en  aide  aux 
administrateurs  de  l'Aumône,  au  moyen  «  des  tiltres 
«  qui  se  pourront  treuver  à  la  Maison-de-Ville,  concer- 
«  nant  la  directe  de  la  maison  du  sieur  baron  de  Vaux, 
«  qui  fut  des  Sennelon,  dépendant  de  la  rente  noble 
«  de  Saincte-Calherine,  aux  fins  d'eu  faire  les  poursui- 
«  tes,  »  etc.  —  Règlement  pour  la  discipline  des  filles 
de  l'hôpital  Sainle-Calherine,dontplusieurs, entièrement 
livrées  à  l'insubordination,  étaient  insensibles  aux  cor- 
rections qu'on  leur  infligeait  par  ordre  des  recteurs. 
Ceux-ci  arrêtent  qu'à  l'avenir,  «  lorsque  aulcune  d'icelles 
«  viendra  à  commettre  faulle  répréhensible  et  prosli- 
«  tuées,  soit  dans  ledict  hospital  ou  estant  à  maistre, 
«  de  celles  qui  sont  et  seront  grandes  et  d'âge  de  dis- 
«  crétion,  incontinent  après  avoir  esté  chastiées  selon 
«  leur  mérite,  seront  mises  hors  dudict  hospital,  sans 


«  espoir  d'y  pouvoir  retourner  ny  moingls  avoir  aiil- 
«  cune    part    ny   [jorlion   aux  biens   de    ladicte  Aul- 
«  niosne,  soit  pour  les  deniers  qu'on  a   coustume  de 
«  payer  pour  le  mariage  de  celles  ([ui  sont  sages   el 
«  vei'lueuses,  ou  aullrement  :  le  tout  faict  pour  bonnes 
«  el  justes  considérations,  niesmes  pour    (nnpescher 
«  que  les  vicieuses  ne  gastent  et  fassent  perdre  celles 
«  qui    ont    l'honneur    en    recomniandation.    Et    ullin 
«  qu'elles  n'en  puissent  prétendre   cause  d'ignorance, 
(c  le  présent  acte  sera  leu  v.l  pnblit-  dans  ledict  hospi- 
«■  lai,  où  lesdicls  sieurs  se  transporteront  :i   ces  fins,  » 
— •  En  raison  des  fautes  commises  par  Henoîie  Guin- 
chon,  Marie  Delaporte  et  Jeanne  Richard,  filles  adop- 
tivcs    de    l'Aumône,   on    décide  (|ue  la  maîtresse   de 
Sainte-Catherine  «   ireuvera  moyen  de  les  mettre  à 
«  maistre,  à  quelque  prix  que   ce  soit,  voire  pluslosi 
«  sans  aulcungs  gaiges  ;  el  eslans  sorties  dudict  hospi- 
«  lai,    ne    les   y  laissera   rentrer,   notamment  ladicle 
«  Guinchon,  la(iuelle  se  seroit  laissé  abuser  el  commis 
«  faulle  dont  a  estée   ireuvée  enceincle;   l'emellant  ;i 
«  la  discrétion   de  ladicle  niaislresse  de  la  pourvoir, 
«  ainsy  qu'elle  verra,  et  sçavoir  la  part  où  elle  sera, 
«  aflin  que,  estant  deslivrée,  on  la  chastie  selon  son 
«  mérite,  sy  ce  n'est  du  tout  du  moins  en  partie,  pour 
«  obvier  à   scandale.  »  —   Ordre  de   payer  à   Pierre 
Ganchon  (ou  Gauchon?),   maître  peintre,  né  à  Lyon, 
adoptif  de  l'Aumône  de  celle  vilU;  et   résidant  à   Tou- 
louse, 25  écus  sol,  pour  semblable  somme  de  laquelle  il 
s'était  trouvé  créditeur  sur  le  livre  de  raison  de  réta- 
blissement, etc.  —  Modification  apportée  au  règlement 
pour  l'admission  des  enfants  à  l'Aumônc-Générale,  el 
contenant  que,  à  l'avenir,  outre  l'obligation  de  produire 
l'extrait  de  baptême  de   ces    enfants   et   d'établir   la 
preuve  qu'ils  sont  originaires  de  Lyon,  légitimes  et  or- 
phelins de  père  et  de  mère,  «  il  ne  s'en  recepvra  aul- 
«  cungs   que  les  parens  qu'ilz  pourront  avoir  ne  les 
«  présentent,  et,  requérant  ladicte  réception,  consen- 
ti lent  que  les  moyens  et  facultés  desdiclz  enfans  ainsy 
«  reçeuz  soient  remis  à   ladicte  Anlmosne;   ausquelz 
«  moyens  et  facultés  lesdiciz  parens  ne  pourront  avoir 
«  ny  prétendre  aulcungdroict,  soit  pendant  le coursde 
«  la  vie  desdiclz  enfans,  ou  après  leur  décès,  »  etc. 


TABLE  SOiAIMAIRE  DES  MATIERES 


Acles  sous  seing-privi-,  émanés  du  Bureau  de  la  Charité  et  Aumône-Générale  de  Lyon,  B.  289  ii  B.  :29b. 

Délibérations  du  Bureau,  E.  1  ùE.  28. 

Dettes  actives,  B.  28()  à  B.  287. 

Documents  relatifs  au  dépôt  même  ou  au  service  du  dépôt  des  archives  de  la  Chaillé,  1).  35  :i  D.  Mi. 

Droits  utiles,  appartenant  à  l'Aumône-Générale,  B.  326  à  B.  343. 

Église  de  la  Charité  de  Lyon:  fondations  pieuses,  C.  1  à  C.  36,  C.  39  à  C.  41,  C.  48  à  C.  4'J;  — chapelles,  auniônerie, 
cimetières,  cérémonies  funèbres,  inhumations,  C.  37  à  C.  38;  —  première  communion  donnée  aux  enfants  de 
l'Aumône-Générale,  C.  42  à  C.  47;  —  sacristie,  C.  50  à  C.  51  ;  —  nécrologes,  C.  52  à  C.  53. 

Hoiries,  donations,  testaments  (suppl.),  B.  301  à  B.  306. 

Inventaires  anciens  des  archives  de  la  Charité,  D.  1  à  D.  34. 

Livres  de  notes  des  propriétés  de  l'Aumône-Générale,  B.  283  à  B.  284. 

Maisons  ;  baux,  de  loyer  des  immeubles  appartenant  à  l'Aumône-Générale,  B.  344. 

.Mémoriaux  des  actes  notariés,  concernant  l'établissement,  B.  296  à  B.  300. 

Procédures,  B.  345  à  B.  409. 

Reconnaissances  de  pensions  au  profit  des  pauvres  de  l'Aumône-Générale,  B.  285. 

Rentes  viagères,  B.  307  à  B.  324. 

Terrier  passif  de  l'hôpital  de  la  Charité  et  Aumône-Générale,  B.  288. 


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CD  Archives  hospitalières  de  Lyon 
1218  Inventaire-sommaire  des 

L9A45  Archives   hospitalières  anteri- 

t.2  eures   a   1790