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Full text of "Janus"

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JANUS 


AJ5CHIVES  INTERNATIONALES  POUR  L'HISTOIRE  DE  LA 
MÉDECINE  ET  LA  GÉOGRAPHIE  MÉDICALE. 


imprim<rit  Hoilandsche  Sroomdnikkerij-  en  Uitgeversmaatsdiappij,  Amstardam. 


TÄNTT^ 

Arcliires  internationales  ponr  l'Histoire  de  la  lédecine  et  la  ßeograpiiie  Médicale. 

Rédacteur  en  chef:  Dr.  H.  F.  A.  PEYPERS. 

Ajiueiteirâf&iii,  Pairlrwem:  5S15S. 

KED  ACTETJKS 

Dr.  AoYAMA,  Prof.,  Tokyo;  Dr.  A.  Bordier,  Prof.,  Grenoble;  Dr.  D.  Ang£l  Fbrnandez- 
Caro  y  Noi'YiLAS,  Sénateur,  Directeur  du  Boletin  de  medecina  naval,  Madrid;  Dr.  A. 
Calmettk,  Dir.  de  l'Institut  Pasteur,  Lille;  Dr.  Ch.  Creighton,  Londres;  Dr.  C.  £. 
Damëi^,  Amsterdam;  Prof.  Dr.  A.  Davidsos,  Edinbourg;  Dr.  C.  Deneffk,  Prof.,  Gand; 
Dr.  P.  DoRV£Ai'X,Bibliotkécaire,  Paris;  Surgeon-General  Sir  Jos.  Fayrer,  Bart.,  Londres; 
Dr.  MoDKSTiNO  DEL  Gaizo,  Prof.,  Naples;  Dr.  A.  Johannessicn,  Pn>f.,  Christiania  ; 
Prof.  Dr.  H.  Kirciiner,  Conseiller  au  Min.  du  Culte,  Berlin  ;  Dr.  Kitasato,  Prof.,  Tokyo  ; 
Dr.  R.  Kobert,  Prof.,  Rostock;  Dr.  A.  La>'ERan,  Paris;  Dr.  Patrick  Mansox,  Prof, 
I^mdres;  Dr.  J.  £.  Monjaras,  Saint- Lonis-Potosi,  Mexique;  Dr.  J.  L.  Pagel,  Prof.,  Berlin  ; 
Dr.  J.  F.  Payne,  Londres;  Dr.  Jul.  Pet^uisex,  Prof.,  Copenhague;  Dr.  L.  Rogers, 
Muktesar,  Ind-Angl.  ;  Dr.  W.  P.  Ruysch,  Conseiller,  la  Haye;  Sanitâtsrath  Dr.  B.  Scheube, 
Gfpiz;  Dr.  PROSPKRO  SoNsiso,  Prof.  Pise;  Dr.  C.  Stekoulis,  Délégué  des  Pays-Bas  au 
(ouseil  International  de  Santé,  Constantinople  ;  Surgeon-General  Dr.  Geo.  M.  Sternberg, 
Washington  ;  Dr.  B.  J.  Stokvis,  Prof.,  Amsterdam  ;  Dr.  K.  Si:DUOpy,  Hochdahl  (p/d  Düssel- 
dorf); Dr.  J.  W.  R.  TiLANis,  Prof,  tim.,  Amsterdam;  Dr.  G.  Treille,  Insp.  £.  R.  du 
Scrv.  Méd.  des  Colonies,  Vichy;  Dr.  G.  C.  Vorderman,  Batavia. 


ï^n 


cinquième  Année 


Harlem.     De  Erven  F.  BOHN. 


19  0  0. 


TABLE   DES   MATIÈRES. 


I.     Auteurs. 


Abonyi,  J.     .  12,    71,113,179, 

227,  301 

Adriaoi,  P 204 

Albertotti  ....     484,  485,  589 

Allard,  Ed 41 

André-Pontiei',  L 482 

Apury,  P 53 

AratÄ  Jacopo 524 

d'Arcy  Power     .  112,121,135, 
145,174,206,239,276, 

319.  354,  358,  541,  601 

Aschoff,  L 493,  611 

Asder^ 158 

Ashford,  Baily  K 590 

Ashmead,  Albert  S 322 

B.,  A 645 

H.,  Ed 200,  312,  368, 

484, 532,  638 

Banerjee,  R.  P 645 

Barduzzi,  D 367 

Bartels,  Max 591 

Basier,   W 192 

Beccari,  Ludovico 585 

Beitter.   A 481 

Berlin 150 

Blanchard,  R 261 

Blasio,  A.  de 533 

Boddaert,  A. .     .     .     588,  640,  641 

Boltenstern,  0.  von 360 

Bozzolo,  Camillo 311 

Bi-ault.  J.  .     264,  338,  397,  441, 

519, 558,  640 

Brero,  P.  C.  J.  van     ....  424 

Brissaud 200 

Bronner,  W 584 

Brouwer  Ancher,  A.  J.  M.    148,  201 

Bruni  Carmelo 637 

Buchanan,    A 543 

Buchanan,  W.  1 153 

Burg,    Dr.  C.  L.  van  der    204, 
205,  267,  373,  420,  424, 

566, 583,  645 


Caddy,  A 541 

Calmette,  A 31 

Cannizaro,  St. 46 

Carroli,    F.  J 470 

Ciaccio,   G 45 

Cook,  J.  N 541 

Cordonnier,    Krn«»st.     .     6,    91,  471 

Crespin,  Dr 253 

Cueva,  J ;  41 

DaniOls,  CE....    20,  80,  105 

Dannemann,    Fr 359 

Davidson,  A.    49,    50,    51,    53, 
56,  257,  258,  259,  260, 
317,318,406,433,440, 

463,  490,  491,  508.  597,  598 

Demitsch,   W 369 

Dcueffe,  C 96,  584 

Dian,  Girolmn*) 311 

DorveaiiÏT  P 246 

Dragettdoriî;  G 144 

DubiiHiii-Chumbardel,    L.     .     .  245 

Dussoau,  Michel 471 

Dx.,  Dr 268 

Ebstein,  W.   .  87,  196,  316,  332, 

405,  507,  594,  652,  653 

Ehlers 198 

Eijkman,  C 204 

Fabre,  (deComracntrv),  P.     44,  253 

Fedeli,  C .161 

Felkin,  R.  W 544 

Ferguson,  D 373 

Felsch,  K 41 

Filop,  Juliuh  von    .     .     .    549,  614 

Finlayson,  Jaujf^K     .  1,  57,  310,  566 

Fischer,  Louis 129 

Fowler,   J.  F.  S 426 

Foy,   G.     .     138,237,250,285,  548 

Frassi,  A 161 

Fuchs,  R 143,  636 

Fühner,  Hermann 27 


vm 


G.,  F 423 

Gaizo,  Modestino  Del  46,  48, 
197,  203,  248,  249,  311, 

533,  534,  557,  586,  637 

Galeotti,  G 153 

Geist-Jacobi 40,  360 

Gersten,  C 192,  637 

Grall,  Dr 209,  587 

Grasset,  H.    .     .  325,381,423, 

530, 571,  605 

Greshoff,  M 644 

Gros,  H 122,  502 

Haeckel 144 

Hafner 156 

Hahn,  L 144,  145,  324 

Harsant,    W.   H 314 

Heckcl,  E 380 

Heinrich,  Ernst.     .     136,  145,  315 

Héricourt,  J 253 

Hermann,  F 369 

Höfler,    M.     .      104,  195,  196, 

512,  590,  592 

Hooper,  D 390 

Hosé,  Ch 545 

Hossack 210 

Huber,  J.  Chr 511,  628 

Innés,  H 155 

James,  S.  P 543 

Jolly,  Julius 577 

Keyt,  Fr.  T 152 

Kirchenberger,  S 244 

Robert,   R 277 

Kohlbrugge 205,  420 

Laebr,  H 193 

Laloy,  L.  .  197,  201,  244,  246, 
247,  293,  300,  314,  331, 
337,  360,  365,  368,  370, 
371,373,377,425,431, 
486,  518.  536,  238,  599, 
600,  610,  624,  628,  642, 

644,  649 

Lasch 39,  137 

Laripete 315 

Lauffer,  H 481 

Layeran,  A .     •  269 


Laveran,  M 256 

Legrain,  E 639 

Legrand 158 

Lespleigney,  Thibault.     .     .     .  246 

Liétard 585 

Lipinska,  Melanie 636 

Lombroso,  Cesare 589 

Lorenzini,  Stefano 45 

Low,    George   C 427 

Lustig,    A 153 

Madden,   Th.  M 149 

Mannaberg,  Julius  .....  155 

Maulavi  Abdul  Wali  ....  545 

M.  C 119 

Meige,  H 187,  217,  646 

Millot-Carpentier 209 

Minor,  J.  C 592 

Miura,  M ^  97 

Miyaké,  H 428 

Moorehouse,    G.  W 371 

Montuori,  A 46 

Mott,  Frederick  W 427 

Neuburger,   Max 421 

NichoUs,  H.  A.  Alford    ...  534 

Ocana,  J.  G 423 

Oehmen,  Yrüxiz 635 

Ohlemann 482 

Orth,  Johannes  .     .     .     .391,  452 

Osler,  W 535 

Ouwehand,  CD 373 

P 39,  192,  193,  194 

Pagel     .    40,144,196,198,242, 
244,  245,  309,  310,  361, 

422,  423,  424,  481,  482, 
492,530,332,585,591, 

604,  636 

Paget,  S 361 

Pensuti,  V 637 

Pergens,  Ed.     32,    41,    53,    54, 

64,    96,137,142,149, 

150, 158, 190, 198, 199, 

202,  210,  216,  284,  314, 

315,361,367,375,390, 

423,  458,  470,  480,  485, 
501,  534,  535,  544,  545, 

584, 589,  590 


IX 


Peters,    Hermann    .     .     .130,  437 

Peters,    H 241,  242 

Peypers,  H.  F.  A 579 

Pierce,  George 40 

Portengen,  J.  A 310 

Prospero,  Guidon  e 533 

Reber,  B 145 

R«ina,  Euplio 46 

Renner,  W 155 

Rcynauld,  G.    A 44 

Rho,  Ph 501 

Ribeiro,  Manuel  Ferreira.     .     .  317 

Riedinger,  J 40 

Ringeling  .     .      321,  376,  598,  654 

Rist 158 

Rogers,  Leonard.  102,  542, 

543,  544 

Ruysch,  W.  P 54 

Saccardo,  P.  A 247 

Saffar,  J 640 

Said  Ruete 284 

Salomon 532 

Saltarino,  Signor 194 

Schäflfer,  Jean 153 

Scheer,  A.  van  der 267 

Schelenz,  H 191 

Scheube.  44,  45,  95,  98,  100, 
152, 153, 154, 155, 156, 
211,212,216,252,256, 
268,  374,  426,  427,  428, 
430,  487,  488,  539,  587, 

589, 595,  652 

Schlopkow,  F 41 

Schorss,  K 41 

Schreiber,  F 242 

Schuchardt,   Bernhard      .     .     .  355 

Schueffner,  W.    .  294,  348,  407,  459 

Schwarzweiss,  L 41 


Shimizu,  K 634 

Sicard  de  Plauzoles 434 

S.  K 603,  656 

Snellen  Sr.,  H 589 

Sonsino,  P 120,  590 

Stadler,  H 309 

Stafford,  M 369 

Stékoulis,  C.  159,  214,  215,  266, 

267,  320,  377,  433 

Stengel,  A 641 

Stern,  L 244 

Stilling 374 

Strack,   H.  L 195,  361 

Tannery,  P 643 

Terburgh,  J.  T 205 

Terson,   A 365 

Toni,  J.  B.  de 248 

Torella 158 

Tourtoulis-Bey 157 

Triaire,   P ,     .  199 

Triantaphvllides,  T 44 

TreUle,    G 41, 168,  210 

Vailati,    G 644 

W.,  E.  T. .  .  31,  52, 102, 103, 
104,  156,  157,  213,  214, 
261,  268,  318,  375,  432, 

546,  596 

Wihn,  H 41 

Windmüller,  E 41 

Wright,  A.  H 535 

Wttstefeld,  Dr 241,  242 

Zammit,  T 152 

Ziino,  G 532 

•.• 26 


II.   Articles. 


Abnormit^itcn 194 

Ainhum  à  Sumatra,  Le  premier 

cas  d' 566 

Akakia:    an  ancient  eastern  me- 
dicine  390 


Akklimatisation  der  curoi)ilisch(Mi 
und  insbesondere  d«.»r  ger- 
manischen Kasse  in  den 
Tropen 586 

Albert,  Prof.  Ed.,  as  Poet     .     .  596 


Alptraum  als  ürqnel  der  Krank- 

heitsdaemonen 512 

Anatomia  ed  esercizio  clinico-chi- 
i-urgico  neir  Ospedale  di  Santa 

Maria  di  Catania 46 

Ancbylostomiasis  and  the  lite  his- 
tory of  Anchylostomum  duo- 
denale  584 

Anciens  edits  concernant  les  mé- 
decins, les  chirurgiens,  les  ac- 
coucheurs etc.  à  Amsterdam  .  148 
Ancient  Irish  medicine.     .     .     .  149 
Ankylostoma  in  Northern  Europe  120 

Ankylostomiasis 590 

Antisepsis  bei  den  Alten  .  .  .  535 
Antitoxine,  Méthode  pour  admir 

nistrer  V 129 

Aqua  Tofana 27 

Atiriplicisme 250 

Augenglas,  Nero's 374 

Augenheilkunde  des  Alcoatim  .  41 
Augenheilkunde  des  Avicenna  .  41 
Augenheilkunde  des  Rhazes  .  .  584 
Ausbeutung    des    Aerztestandes, 

Staatliche 300 

Avicenna's  Tomb 354 

Badham,  Dr.  Charles  —  of  Glasgow  310 
Bandages    herniaires    à   Tépoque 

mérovingienne 584 

Barbiers-Chirurgiens 206 

Béchamp,  A.,  Un  savant  méconnu  423 
»Beef  worm'*  (Dermatobianoxialis) 

in  the  orbit,  A  case  of.     .     .  152 
Beri-Beri  et  les  blattes.     .     .     .  267 

Beri-beri,  Cause  of 545 

Beri-Beri-Frage,   Die     ...     .  268 
Bericht  über  die  Gesundheit  der 
Beambten    der    Semmkûi    Mt/, 
(Ostküst  Sumatra's)    .     .    29*4, 

348,  407,  459 

Bibliographie 46,  159 

Bilharzia   haematobia  and  chyli- 

form  pleunsy 51 

Borelli,  medico  e  igienista  .  .  532 
Bretonneau,  Les  ancêtres  ed  .  .  245 
Brettschneider,  Mittheilungen  über 

Dr.  Horst 355 

Bristol  in  the  18^^'  Century,  Me- 
dical     314 


British  Medical  Association.  Sec- 
tion für  Tropen krankheiten     .  649 

Bubonic  plague,  Remarks  on  pre- 
ventive inoculation  against     .  153 

Burmese  physicians  and  hydro- 
phobia  315 

Castracane,  François  —  Le  bio- 
logiste  238 

Catha     edulis,     Pharmacognost.- 

chem.  Untersuchung  der  .  .481 
Chinese  and  Saxon  Surgery,  The 

Origin  of. 135 

Chique  à  Madagascar  ....  263 
Chirurgia  delle  vie  urinarie  .  .  637 
Chirurgie,    Comment    la,    devint 

une  profession  à  Londres  145,  206 
Choléra  à  Oman  (Arabie)  .  .  .214 
Choreamania,  Epidemical  .  .  .  463 
Climate  and  Consumtion    .     .     .  318 

Codex  Amplonianus 482 

Codices  Benvenuti 484 

Communication     .     .     .     .    119,  159 
Congo  Beige,  Lettre  sur  le    .     .317 
Congrès  d'Histoire  des  Sciences.     55 
Congrès    international  de   Méde- 
cine  322,  377 

Congrès  international  de  Médecine 
professionelle  et  de  Déontologie 

médicale 160,  323 

Congrès  des  Scienes  à  Paris  .  .159 
Conjurations,  Un  livre  de.  .  .  242 
Contagion  par  les  insectes.  .  .  253 
Contagion  de  la  phthisic  .  .  .  535 
Contagiousness  of  phthisis.  .  .  358 
Corporation    des    Chirurgiens    à 

Londres 146 

Correspondance 104 

Cranio  trepanato  del  Paese  degl' 

Incas 533 

Cynoglossum   redivivum     .     .     .  546 

Dance  of  the  Velonandrano,  The  104 
Death  of  Louis  XVUI,  The  .  .  157 
Debt   of  medicine  to  the  Dutch,         ^^ 

The 13r 

Défense  professionelle,  Des  oeuvres 

de 532 

Démence   paralytique   aux  Indes 

néerlandaises 424 


XI 


Démonisme  médical 196 

Dengue  aux  Philippines     ...     11 
Déontologie   médicale,    Principes 

fondamentaux  de  la  .     .     .     .530 
Diabetes    mellitus,     Die    Toxin- 

theorie  des 196 

Diät  bei  Galen,  Blutreinigende  .  192 
Diätetiker  des  16.  und  17.  Jahr- 
hunderts   192 

Docteurs  et  malades     .    20,  80,  105 
Dominico  Vandelli,  Di  ...     .  247 

Dourine  en  Algérie 263 

Durata  della  vita  umana,  Influ- 
enza della  civilta  sulla  .     .     .311 
Dysenterie,  La  teinture  de  karoo 

contre  la 600 

Dysentery,  The  saline  treatment  of  153 

Echinococci,  Raw  Onions  and    .  102 

Ecphante  de  Syracuse  ....  643 

/"Elizabethan  Doctor,  An     .     .     .  535 

Enchirid  ou  manipul  des  miropo- 

les,  le    plus    ancien    traité   de 

pharmacie  en  français    .     .     .471 

Enteric  fever  in  natives  of  India  543 

Epidemiologie 598,  654 

Epsom  Wells,  The  rise  and  fall  of  239 
Erlebnisse  eines  jungen  Arztes  .  145 
^^.^  Erreurs    médicales    et    Thistoire 

^^  de  la  médecine 370 

Ether  anaesthesia,  Crawford  Wil- 
liamson  Long,   the   discoverer 
of    .....     .    138,  235,  285 

Examination  of  blood  for  filarial 

embryos 543 

y^  Exentric  physician  (Dr.  Gruby), 

^      An 156 

Expédition  de  Madagascar,  Con- 
sidérations sanitaires  sur  T     .     44 

Faculté .  de  médecine  et  de  chi- 
rurgie. Union  de  la  .     .     .     .  147 

Fahrenheit's  thermometer,  The 
scale  of 601 

Fakirisme,  Une  expérience  de    .518 

Farmacia  veneta  al  tempo  della 
Republica 311 

Fièvres  des  camps  et  fièvres 
typhoides 501 


Fièvre    intermittente  parfaite  en 

Algérie 640 

Fièvre  des  pays  chauds     .     .     .  639 
Fièvre  typhoïde,    Un    traitement 

de  la 600 

Fiziologia  della  vene     ....  585 

Folk-lore  médical 371 

Folk-lore  treatment    of  sterility 

in  Persia 121 

Frauen  im  Reiche  Aesculaps.     .  191 
Frieselepidemie  in  Württemberg.  315 

Geburtshilfe  und  Pflege  des  Neu- 
geborenen, Volksbräuche  und 
Aberglauben  in  der  ....  368 

Géographie  médicale  des  pays 
chauds    .  338,  397,  441,  519,  558 

Geschichte  des  aerztlichen  Stan- 
des in  Würzburg 40 

Geschichte  der  Medicin,  Die 
neuere 360 

Geschichte  der  Naturwissenschaf- 
ten, Grundriss  einer ....  359 

Gesundheit  und  Reichtum  der 
Provinz  Benguet 592 

Gicht  in  Schweden  in  der  Mitte 
des  XVIII.  Jahrhunderts,  Ueber 
die  Häufigkeit  der     ....     87 

Glauben  und  Aberglauben  der 
Menschheit,  Das  Blut  im  195,  361 

Goethe's  Hygiene 545 

Gordius  bei  Plinius 511 

Guinea- worm  causing  suppuration 
of  the  Knee-joint 155 

Haft'kine's  Schutzimpfungen,  Be- 
richt der  indischen  Pest-Com- 
mission ueber 211 

Harem  in  Japan,  Through  a.     .  645 
Heat  Melancholy  ......  508 

Heilpflanzen    der    verschiedenen 

Völker,  Die 144 

Hemeralopie  idiopathique  à  Su- 
matra   373 

Heraclite  du  Pont 643 

Hippokrates,   SUmmtliche  Werke  143 
Hippocratischen    Commeutatorcn 

an  der  Hochschule  in  Pisa,  Die  161 
Histoire  de  la  Chirui'gie  oculaire  365 


xn 


Histoire  des  femmes  médecins   .  636 

Histoire  de  la  Médecine  dans  les 
universités  Italiennes     .     .     .  557 

Histoire  de  la  Médecine,  Utilité 
de  r 369 

Histoire  et  la  Géographie  médi- 
cales ,  Société  internationale 
pour  r 434,  435 

Histoire  do  la  Pathologie  car- 
diaque  641 

Histoire  de  la  Pharmacie  .     .     .  482 

Histoire  des  Sciences    ....  433 

Historia  clinica  de  Cervantes.     .  423 

Historisches  aus  Aachen    .    602,  654 

Historisch-pharmazeutische 

Sammlung  zu  Nürnberg,  Die .  130 

Hydrophobia  as  treated  in  the 
Philippines 315 

Hygiène  et  de  Médecine  coloniales, 
Annales  d' 489 

Hygiène  coloniale.  Principes  d'  .     41 

Institut  provincial  de  sérothé- 
rapie et  de  bactériologie  à 
Bruxelles 190 

Isländischer  Brauch  und  Volks- 
glaube  591 

Jezus  als  Arzt  oder  Apotheker  .  437 

Kakke,  Beiträge  zur  Pathologie 
und  Therapie  der.     .     .     .     •     97 

Klima  von  Manilla 507 

Knoblauchlied  aus  dem  Bower- 
Manuscript  493 

Ktichenmeister's,  Friedrich,  — 
Selbstbiographie 629 

Kurpfuscherei  in  Frankreich,  Ge- 
schichte der 337 

Laboratoire  de  pathologie  et  de 
physiologie      à      Léopoldville 

(Congo) 142 

Leczinska,  M.,  and  the  Bourbon 

family 595 

Leper  Sanatorium  in  France.     .  375 
Lèpre,  Le  —  à  Tile  de  Crète    .     70 

Lèpre  en  Crète 377 

Lèpre  au  Pérou,  avant  la  con- 
quote  espagnolle 644 


Leprösen ,  Die  Visceralerkrank- 
ungen  der 153 

Léproseries  d'Amsterdam  et  leurs 
internés 201 

Leprosy  in  Hawai 596 

Leprosy  in  Japan,  Antiquity  of.  321 

Leprosy,  Subcutaneous  injections 
^  of  Chaulmoogra-oil  in    .     .     .157 

Lister,  Lord  —  and  the  develop- 
ment of  antiseptic  Surgery.  1,     57 

Lithiase  biliaire,  Le  fiel  de  boeuf 
dans  la 119 

Lunettes,  Anciennes.     .     .    480,  485 


Maison  neuve    .     .     .     .     ,     .     .103 
Maladies  de  l'Algérie    ....  253 
Maladies  des  forçenats,    Statisti- 
que des  —  à  Sawah  Loento  .  205 
Maladies  des  pays  chauds,  L'en- 
seignement des 159 

Malaria 420 

Malaria,    Castor-oil    Plant    as   a 

preventive  of 544 

Malaria,  L'héliante  contre  la.     .     26 

Malaria-Krankheiten 155 

Malaria,  La  moustique  de  la.     .     11 
Malarial  Fevers  in  Indian  Jails, 
The    use    of  quinine  and  cin- 
chonidine      as      prophylactics 

against 100 

Malarial    fever.   Instructions  for 

the  prevention  of 312 

Malta  Fever 318 

Maritime  Customs  in  China  .     .     95 
Max  Müller'sche  Grillen    ...  242 
Médecine    Navale,    Archives    de 
50,  258,  259,  317,  440, 

490,  597 
Médecine    en    Russie  au  XVIIIe 

siècle,   La 599 

Médecine  tropicale.  Ecole  de  — 

à  Londres 216 

Médecine  tropicale.  Ecole  do  — 

i\  Liverpool 256 

Médecins  de  Jan  Steen,  Les    187,  217 
Medical    Annual,     The     British 

Guiana 426 

Medici  illustri  della  Riviera  Oc- 
cidentale   534 


XIII 


Medicina   Ippocratica  nel  Secolo 

XVI,  D  risorgimento  della.     .  533 
Medicina  navale,  Annali  di    259, 

317,  406,  491 
Medicinisch-botanische      Schrift- 
steller des  Altertums     .     .     .  309 
Medicinische     Gesetzgebung     in 

New-York 430 

Medici nischen    Unterrichts,    Zur 

Geschichte  des 136 

Mediterranean  Fever,  The  Senim- 

diagnosis  of 152 

Medizinische  Unterricht  in    der 

Türkei 315 

Microorganismes  dans  le  Talmud  267 
Mikroben  und  Alkalien  .  .  .  485 
Militär-Sanitäts  Wesens,  Geschichte 

des  K.K.  Oest-Ungar.    ...  244 
Mittelalter  und  Neuzeit     ...     40 

Mosquito  net 544 

Mountain-Toothache 156 

Moustiques,  La  destruction  des .  598 
Moustiques  et  Téléphantiasis .  .  610 
Moustiques  de  Madagascar  .  .  263 
Moustiques  et  la  malaria  .     .     .  634 


Napoleon  I  and  his  physician    . 

212,  260 

Nécrologie    (W.  Basier)     ...  604 

(F.  H.  Frölich) 491 

(F.  M.  Knobel) 380 

(L.  H.  Petit) 324 

(G.  Planchon) 268 

(Sir  Richard  Thovne)     ...     56 

Neuro-Patologia ,   Evoluzione 

della 249 

Notice  sur  le  modus  faciendi, 
traité  medico-pharmaceutique... 
de  Bernardino  Laredo     .     .6,     91 


L'Oeil    dans    l'expression    de    la 

physionomie 589 

Ohrenheilkunde,  Geschichte  der.  244 
Opérations  de  G.  J.  van  Wij  e.a.  589 
Ophthalmologie    de    Honein    ben 

Jshak 198 

Ophthalmologie  de  Mesuö  l'ancien  198 
Ophthalmologie  chez  Rhazes  .     ,  423 


Ophthalmologie  et  médecine  Ang- 
laises au  13ine  et  au  ]4ine  siècle 

32,     64 
Organotherapie  des  anciens.    571,  605 
Origines  de  l'homme,  Etat  actuel 
de  nos  connaissances  sur  les  .  144 

Paludisme  et  moustiques  .  .  .  269 
Paralysie  hystérique  à  Sumatra.  583 
Parasitologic,  Archives  de.  .  .  261 
Paré,  Ambroise  —  and  his  Times.  361 
Pariser  medicinische  Bilder  .  .  537 
Pasteur,  A  precursor  of  .  .  .  432 
Pasteur  Institutes,   Geographical 

distribution  of 102 

Pathologie  exotique.  Indo  Chine. 

209,  587 
Pathologie  tropicale.  L'enseigne- 
ment de  la 168 

Pays  chauds  et  tropicaux,  Traité 

pratique  des 640 

Pèlerinage  vers  l'Arabie    .     .     .  204 
Pernicious  dysenterie  Fever  .     .     52 
Pest  in  Japan.     ......  215 

Peste,  Le  danger  de  la.     .     .     .     54 

Peste,    La  —  et   la   destruction 

des  rats  à  bord  des  bateaux  .     53 
Peste  à  Alexandrie,  Rapport  pré- 
senté par  la  commission  chargée 
de  rechercher  l'origine  de  la  .  158 
Peste  bubonique    214,  264,  265, 
266,  267,  319,  320, 
321,  375,  376,  377,  433 
Peste  bubonique    et    de    choléra 

asiatique,  Nouveau  foyer  de  .  158 
Peste  en  Japon,    Mesures    prises 

conti-e  la 331 

Pestseuche  in  Siebenbürgen  549,  614 
Pharmacopoeia,  British.  .  .  .  276 
Phthisis  recognised  as  contagious 

a  hundred  years  ago.     .     .     .318 
Physical  and  Psychological  deve- 
lopment of  the  Negro    .     .     .  547 
Pile  VoltaYque,  Centenaire  de  l'in- 
vention de  la 202 

Piqûres  d'insectes.  Traitement  des  634 
Piqûres  de  moustiques,    Remùde 

préventif  contre  les  .  .  .  .377 
Plague  Epidemics  in  Tunis  .  .  213 
Plague  in  India 545 


XIV 


Plague  at  Oporto,  The.  .  .  .  31 
Plague     pneumonic,    An     unde- 

scribed  form  of 210 

Plantis  venenatis  et  sapientibus, 
De  ..........  644 

Pockenkenntniss  in  Indien  und 
China,  Alter  der  .     891,  452,  577 

Polar  anaemia 261 

Pouls,    Comment    les    médecins 

Chinois  tâtent  le 628 

Prince  docteur,  Encore  un     .     .     11 
Profession  médicale.  Menus-pro- 
pos sur  la 585 

Promptuaire  des  médecines  sim- 
ples      246 

Prostitution  et  maladies  vénérien- 
nes en  Danemark 198 

Prothèse  dentaire  dans  l'antiquité, 

La  ... 96 

Pseudonymes  antiques  ....  643 
Psilosis,  Traitement  du.     .     .     .373 
Psychiatrie,  Neurologie  und  Psy- 
chologie von  1459-1799   .     .  193 

Rabelais  as  Physician    ....  375 
Rachitis  im  Altertum    ....  332 
Rademacher,  J.  G.,  seine  Erfah- 
rungsheillehre   635 

Ratsapotheke   und  Ratskeller  im 

alten  Hannover 242 

Ratten,  Die  Bedeutung  der  — 
auf  dem  Bilde  »Les  Philistins 
frappés  de  la  Peste  1630''.     .  611 

Rattenbisskrankhcit 428 

Rattray,  Dr.  Sylvester  .  .  567,  625 
Récamier  et  ses  contemporains  .  199 
Regia    Marina,     Rivista    medica 

délia 48,  257 

Regions  tropicales,  Santé  et  ma- 
ladie dans  les 204 

Reine  doctoresse,  Une  .  .  .  .215 
Renouveau  médical  .  .  .  325,  381 
Report  of  the  Local  Government 

Board 432 

Report    of   the   Surgeon-General 

of  the  Ü.  S.  Army    ....  309 
Resezioni,     Contributio    storico- 

clinico  alle 533 

Resurrectionists  and  university 
Customs  in  the  XVI.  century.  539 


Rheumatism  and  Malaria  .     .     .  645 

Rougeole  en  Algérie 502 

Ruhr,  Specificum  gegen  die  .     .  425 
Russische  Volksmedizin     .     .     .  369 

SanitUre  Einrichtungen  im  alten 

Hannover 241 

Scarlatina  in  India 541 

Scarlatine  à  Java,  Un  cas  de     .  566 
Schifis-      und      Tropen-Hygiene, 
Archiv  für   .     .  49,  258,  260, 

317,  597 
Schiffs-     und     Tropen-Hygiene, 

Das  Institut  für 150 

Scleroma,  Geographical  distribu- 
tion of 261 

Scoperta    dei    muscoli    rossi     e 

bianchi  del  coniglio  ....  45 
Scurvy,  The  cause  of  ...  .  268 
Selbstmorde,  Zunahme  der  .  .  652 
Selbstmörders,    Die    Behandlung 

der  Leiche  des.  ...  39,  137 
Serjeant-Surgeons  of  England  and 

their  office 174 

Smallpox,  The  prophylaxis  of    .319 
Soldier's  ration  in  the  tropics    .  652 

Soudanito,  La 154 

Specifischen   Erniihrung,    Mecha- 
nismus der 421 

Stolpertus,  eine  Jahrhundertsbe- 
trachtung   277 

Storia  délia  medicina,  Saggio  sugli 

errori  principali  nella    .     .     .637 
Systematic    anatomical    teaching 
in  England,  The  reformation  of  112 

Thérapeutique     d'autres     temps. 

Les  oiseaux  dans  la  .  ..  .  .  458 
Thérapeutique  musicale  .  .  .  293 
Tibetischen  Medicin,  Beiträge  zur 

Kenntniss  der 481 

Totenkultus  der  Barabra  .     .     .  284 
Troja,  Michèle  —  e  le  opera  di 

lui  esaminate 197 

Tropical  Medicine,   The   Journal 

of.     .  98,  150,  210,  373,  486, 

487,  538,  594 
Troubles  paludéens  de  l'appareil 

respiratoire 44 

Tuberculose  et  climat   ....  122 


XV 


Universita  di  Siena 367  i 

Urologues,   Les 646  | 

! 

Vaccination,  Les  découvertes  si-  ' 

mult^nëes  de  la 579  i 

Vesical  calculus  in  SieiTa  Leone  155  I 

Volksmedicin,  Das  Jahr  im  Ober-  j 

bayerischen  .......  590  I 


Wachstumsverhältnisse     des 
menschlichen  Herzens     . 


405 


Wöhler,    F.,    Anniversaire  de  la 
naissance  de 600 


Yellow    Fever,    Report    of  Com- 
mission of  Medical  Officers 

to  investigate  the  cause  of    . 


52 


360 


Zahnheilkunde  Einst  und  Jetzt . 

Zahnheilkunde   im   Zeitalter  des 

Hippocrales,  Die  .     .     12,  71, 

113,  179,  227,  301 


LORD  LISTER  *)  AND  THE  DEVELOPPENT  OF 
ANTISEPTIC  SURGERY. 

By  JAMES  FINLAYSON,  M-D.,  LL,.D,  Glmgow. 


Joseph  LiateF  was  born  on  5th  April,  1827,  at  Upton,  Eaaex, 
near  London*  Like  some  other  distingnished  men  in  the 
medical  profession  in  England  he  came  of  a  Quaker  familj, 
His  father,  Joseph  Jackson  Lister  (1786 — 1869)»  was  a  notable  mao. 
A  wine  merchant  in  the  eity,  he  devoted  much  time  to  the  study 
of  optica,  and  about  1824,  when  38  years  old,  he  began  to  improve 
the  achromatic  microscope.  He  was  subsequently  elected  a  Fellow 
of  the  Royal  Society  of  London.  An  interesting  account  of  hi» 
life,  of  his  *^*law  of  the  aplanatic  foei'\  and  of  hia  work  in  improving 
inierosenpir  lenses  is  given  by  Lord  Lister  himself  in  an  article  in 
the  **  Dictionary  of  National  Biography'*.     Lord  Lister's  mother  was 

ibella»  daughter  of  Anthony  Harris  of  Maryport ^  Cumberland,  also 
If  the  Society  of  Friends,  She  was  married  in  1818  and  died  in 
1864  —  five  years  before  hf^r  husband. 

Lord  Lister  was  educated  at  a  Quaker  school  at  Twickenham, 
and  subsequently  at  University  College,  London,  where  he  graduated 
as  Bachelor  of  Arts  in  1847.  From  his  earliest  days  he  had  lived 
in  an  atmosphere  of  scientific  research,  particularly  in  the  direction 
of  microscopic  investigation,  and  this,  no  doubt,  influenced  not  only 
the  early  phases  but  the  whole  course  of  his  scientific  work.  Other 
members  of  the  family  are  well-known  biologists* 

At  University  College,  and  its  Hospital,  Lister  studied  under 
Graham,  to  whom  be  was  ever  deeply  grateful,  as  he  felt  that  his 
investigations  in  antiseptic  methods  could  scarcely  have  been  carried 
out  by  him  without  the  instruction  he  received  from  the  great 
chemist;  under  Prof»  Sharpey,  who  powerfully  influenced  him  in  the 
direction  of  physiological  studies  ;  and  Wharton  Jones,  distinguished 

*)  Qiicijque  Heureuâ«mcnt  ce  célèbre  savant  n'^ppartteuüc  |ms  ent^TÊ  n  rhistoire,  a&  vie  et 
son  inJluenre  sur  le  tlt^velupp^nitTit  de  lu  chirurgie  entrent  dej  datiit  le  domaitie  de  ticttre 
Journal.  Or,  avec  Lister  commence  nnc  nauveUc  période  d^na  riiiatofre  de  la  chinirgie. 

NdUA  nous  soiuLueä  eras  Buk>n»ei  h.  donner  cette  biog;rap1ile  porce^jue  duiis  n^tre  prucluiiii 
ntimén)  aoaa  en  dun  nous  une  d^\inbroîae  Fart^  celebre  Fronçai  et  dont  lo.  vie  a  été  écrite 
par  un  savant  anglait»  bien  eonnu^  le  Dr.  Sti^plicn  Paget,  Fari:  qm  comme  Lister  appartieat 
à  toute  rhniiianîté  a  été  comme  lui  3c  fondateur  d^lne  nouvelie  ère.  GrAce  ii  la  bienfeillane« 
de  MM.  G.  P.  Putnam  k  Sons,  éditeui-a  du  livre  du  Dr.  Paget,  ncma  ponrrtmâ  ajouter  un 
portrait    de    Pare    et    ï^uuÏijucï    illnstraticinj»    intéressanteâ    ouncemant    jsn    vie   et  «on  temp^. 

1900,  1 


as  a  physiologist  of  rare  insight^  eYên  more  than  as  an  opttlialmic 
surgeon,  who  directed  him  to  the  study  of  the  physiology  and  pathology 
of  the  cireulation;  while  under  Walshe  and  Erichsen,  he  had  the 
adyantage  of  studying,  not  merely  in  their  classes  but  afterwards, 
as  resident  assistant,  in  their  hospital  wards*  If  to  these  are  added 
Lindley,  Ellisi  Jenner  and  Parkes  we  see  that  his  teachers  included 
many  of  the  most  celebrated  men  of  the  time-  Lister  graduated  as 
Bachelor  of  Medicine  of  London  University  in  1852,  and  as  already 
stated,  served  thereafter  as  resident  assistant  in  university  College 
Hospital,  In  1852  he  was  also  admitted  as  a  Fellow  of  the  Royal 
College  of  Surgeons  of  England. 

Thus  equipped,  with  university  and  hospital  instniction  of  the 
best  kind,  he  visited  Edinburgh,  during  an  autumn  holiday  in  Scotland, 
taking  with  him  an  introduction  from  Prof.  Sharpey  to  Prof.  Syme, 
then  in  the  height  of  his  fame  as  a  great  practical  surgeon  of 
remarkable  shrewdness  and  boldness,  and  as  a  teacher  of  clinical 
surgery  by  methods  peculiarly  his  own.  Arrested  by  so  much  which 
seemed  to  him  new  and  important.  Lister  obtained  permission  to 
prolong  his  visit.  This  resulted  in  his  remaining  in  Edinburgh,  at 
firet  as  a  supernumerary  dresser  in  the  Infirmary,  and  then  as  a 
house-surgeon  under  Mr,  Syme  (1854),  He  fonned  a  still  closer 
relationship  with  the  Profe^or  in  1856,  by  marrying  his  daughter, 
Agnes,  who  proved  a  devoted  wife  and  a  helper  in  all  his  work  till 
her  death,  in  Italy,  in  1893.     There  were  no  children  of  the  marriage. 

While  resident  as  assistant  in  the  Edinburgh  Royal  Infirmary, 
Lister  aimed  at  extending  the  influence  of  Prof.  Syme's  teachinjç  by 
reporting  for  the  Lancet^  Glany-  1855),  a  long  series  of  ^*Lecture3 
on  Clinical  Surgery  during  the  winter  session  of  1854-55,  by  James 
Syme  Esq.*'.  In  preparing  his  notes  for  publication  he  had  the 
willing  help  of  some  of  the  dressera  and  the  approval  of  Prof,  Syme 
who  himself  revised  them.  Before  he  met  Prof.  Syme  in  Edinburgh, 
Lister  had  meditated  beginning  practice  as  an  ophthalmic  surgeoo, 
and  he  continued,  for  many  years,  to  take  a  special  interest  in  this 
branch  of  surgery  which  he  had  cultivated,  in  London  ^  under  the 
guidance  of  Wharton  Jones  ;  but  the  new  impetus  he  received  directed 
his  thoughts  and  ambitions  to  the  wider  field  of  general  surgery. 
Soon  after  ceasing  to  be  Prof.  Syme*s  house-surgeon  he  was  appoin- 
ted Assistant  Surgeon  to  the  Edinburgh  Royal  Infirmary  (1856), 
and  he  began  to  teach  in  that  city  as  a  private  lecturer  on  Surgery 
recognised  by  the  University.  He  continued  to  do  so  tiU  his  appoint- 
ment to  the  Chair  of  Surgery  in  the  University  of  Glasgow  in  I860, 


At  first,  as  we  can  readily  understand,  his  own  personal  work  had 
been  cooeerned  chiefly  with  microscopical  research.  Thus,  we  have 
papers  **0n  the  contractile  tissue  of  the  iris'  (1853);  "On  the  mus- 
cular tissue  of  the  skin"  (1853);  on  the  **Minute  structure  of  involun- 
tary muscular  fibre"  (1857):  and  in  conjuction  with  Sir  William  Turner 
he  wrote  on  the  **Stnicture  of  nerve  fibres*'  (1859)*  We  have  also 
contributions  to  the  Royal  Society  of  London  largely  based  on 
microscopic  work,  vix,,  *'The  parts  of  the  nervous  system  which 
regulate  the  contraction  of  arteries"  (1857);  "The  cutaneous  pig- 
mentary  syatem  of  the  frog"  (1857);  and  '*0n  the  early  stages  of 
inflammation*'  (1857);  these  three  papers,  from  the  Philosophical 
Transactiùns^  were  issued  in  a  group  under  the  title  of  "Contribu- 
tions to  Physiology  and  Pathology",  London,  1859.  A  paper  on 
the  "Function  of  the  visceral  nerves"  appeared  in  the  Proceedings 
of  the  Roifol  Societij  of  London  in  1858,  of  which  Society  he  was 
elected  a  Fellow  in  1860, 

Soon  after  his  appointment  to  Glasgow  he  was  selected  by  the 
Royal  Society  as  Croonian  Lecturer,  and  he  delivered  his  lecture  on 
June  11th,  1863,  -  "On  the  Coagulation  of  the  blood",  (London 
1863).  Shortly  before  this,  his  two  articles  in  the  first  edition  of 
"Holmes'  System  of  Surgery"  (1862)  had  appeared,  on  ** Anaesthetics" 
and  *^ Amputation".  A  little  later,  he  published  a  description  of  a 
new  method  of  eseising  the  wrist  (Lancet  1805.)  If  we  add  that  he 
iûTCnted  a  tourniquet  for  the  compression  of  the  abdominal  aorta, 
we  have  in  the  above  list,  although  it  is  not  exhaustive,  all  the 
principal  items  of  his  work  before  the  development  of  his  Antiseptic 
System  which  was  destined  to  revolutionize  all  departments  of  Medicine, 
Surgery  and  Midwifery  —  "On  a  new  method  of  treating  compound 
fractures,  abscess  etc.»  with  observations  on  the  conditions  of  sup- 
puration".    (Lancet,  March  16th  1867.) 

The  titles  of  the  papers  just  quoted  show  that  Lister  was  much 
interested  in  the  microscopic  structures  regulating  the  circulation 
and  nutrition  of  pari«i,  whether  in  health  or  inflammatory  disease; 
notwithstanding  all  the  subsequent  work  in  this  direction,  these 
researehe.«!,  along  with  his  experiments  on  the  coagulation  of  the 
blood,  have,  even  now,  something  more  than  a  historical  value  :  but 
with  his  teaching  in  Glasgow  University  a  new  era  arose*  Deeply 
interested  in  the  det-ermining  causes  of  inflammation  he  expounded 
his  theoretical  or  doctrinal  views  to  his  class  in  a  series  of  systematic 
and  closely  reasoned  lectures  still  vividly  remembered  by  his  old 
students*     Writing   in   1867,  he  refers  to  this  period  as  follows;— 


*^It  IB  now  six  years  since  I  first  publicly  taught  in  the  University 
**of  Glasgow  that  the  occurrence  of  suppuration  in  a  wound  under 
"ordinary  circumstances,  and  its  continuance  on  a  healthy  granulating 
^*80re  treated  by  water  dressing,  are  determined  simply  by  the 
''influence  of  decomposing  organic  matter.  The  subject  has  since 
"received  a  large  share  of  ray  attention,  resulting  in  the  system  of 
"treatment  which  I  have  been  engaged  for  the  last  three  years  in 
"elaborating".     ^Lancet,  Nov.  30th,  1867,) 

This  takes  us  back  to  a  date  anterior  to  the  geneml  acceptance 
of  Pasteur's  doctrines  of  putrefaction  based  on  his  memorable  experi- 
nieuts,  and  to  a  time  when  the  influence  of  the  oxygen  of  the  air 
was  still  generally  credited  with  causing  the  changes  which  led  to 
decomposition  I  the  exclusion  of  air  was  regarded  as  the  saving 
influence  which  led  to  favourable  results  in  the  healing  of  simple 
fractures,  while  the  entrance  of  it  was  regarded  as  the  cause  of  decom- 
position, which  Lister  had,  for  years,  believed  to  be  so  important 
in  wounds  and  sores  ;  he  was  much  impressed  by  Pasteur's  researches 
and  by  the  authoritative  report  of  a  commission  appointed  to  verify 
his  statements.  The  great  French  chemists  experiments  showed, 
among  other  things,  that  if  orgaiiie  putrescible  fluids  were  properly 
boiled  in  flasks  so  as  thoroughly  to  fill  them,  and  any  connecting 
tubes,  with  steam,  and  if  they  were  allowed  to  cool  slowly,  air 
might  then  enter  the  flask  without  any  decomposition  occurring, 
provided  these  open  tubes  were  *  sinuous  or  furuished  with  numerous 
angles  so  as  to  entangle  any  solid  particles  in  their  passage  from 
the  atmosphere»  It  w^as  found  to  be  solid  particles  and  not  the  oxygen 
of  the  air  which  caused  decomposition,  Pasteur,  likewise,  showed  that 
the  activity  of  the  particles  detained  in  the  open  tubes  was  not  lost,  as 
violent  shaking  of  the  flask  and  tubes  (after  sealing  them  up)  caused 
rapid  decomposition,  while  the  influence  of  heat  on  the  air  made  it 
innocuous;  he  inferred,  therefore,  that  living  germs  introduced  from 
without  were  the  active  agents  of  putrefaction.  In  chemical  labora- 
tory experiments  heat  was  available  in  destroying  the  germs,  and 
even  mechanical  entanglement  might  suffice  to  arrest  their  passage 
and  so  secure  freedom  from  decomposition-  In  his  class-room,  in 
January  186(i,  Lister  showed  the  flasks  and  tubes  with  which  he 
had  verified  Pasteur's  statements,  and  the  value  of  such  experiments 
and  facta  he  felt  to  be  enormous.  As  he  then  said  to  his  students, 
"the  importance  of  all  this  is  very  great  in  surgery  if  we  can 
•^manage  to  prevent  decomposition,  suppuration  etc,  in  open  wounds.'' 
(For  the  Report  of  the  Commission  which  reported  convincingly  on 


the  value  of  Pasteur's  experimental  proofs  see  Comptes  rendus  des 
séances  de  V Académie  des  Sciences^  Tome  60,  pp.  384—397,  Paris, 
1865,  especially  pages  389  and  396.  See  also  Tome  61,  Paris,  1865, 
pp.  1091 — 93).  Lister's  mature  opinion  on  this  subject  may  be 
given  in  his  own  words  in  an  extract  from  a  short  address  delivered 
by  him  at  Pasteur's  Jubilee  on  Deer.  27th.  1892:— 

"Vos  recherches  sur  les  fermentations  ont  jeté  un  rayon  puissant 
"qui  a  illuminé  les  ténèbres  funestes  de  la  chirurgie  et  a  changé  le 
"traitement  des  plaies  d'une  affaire  d'empirisme  incertain  et  trop 
"souvent  désastreux  dans  un  art  scientifique  sûrement  bienfaisant. 
"Grace  à  vous  la  chirurgie  a  subi  une  révolution  complète  qui  l'a 
"dépouillée  de  ses  terreurs  et  a  élargi,  presque  sans  limites,  son 
"pouvoir  efficace".     {Jubilé  de  M.  Pasteur.     Paris,  1893.  p.  16.) 

Pasteur's  methods  of  sterilising  by  boiling,  or  of  destroying  the 
germs  in  the  air  by  passing  it  over  heated  plates  were  not  available 
in  the  practice  of  surgery.  The  complete  entanglement  of  solid 
particles  by  mechanical  means  seemed  equally  impossible  in  ordinary 
surgical  treatment.  Lister  was  driven,  therefore,  to  think  of  some 
chemical  agents  which  might  destroy  the  vitality  of  the  germs  in 
the  .atmosphere  without  seriously  injuring  the  parts  to  which  they 
were  applied.  He  had  been  impressed  with  the  success  which  followed 
the  Chloride  of  Zinc  applications  advocated  by  Mr.  Campbell  De 
Morgan,  and  he  continued  to  use  this  powerful  antiseptic,  in  a 
limited  number  of  cases,  so  long  as  he  practised  surgery.  He 
experimented  also  with  the  Sulphites  recommended  by  PoUi  of  Milan, 
applying  them  externally  as  a  dressing  and  prescribing  them  for 
internal  use  as  a  germicide;  but  ultimately,  his  attention  was 
directed  to  Carbolic  Acid.  The  use  of  this  agent  has  often,  very 
erroneously,  been  regarded  as  the  essential  part  of  Lister's  system. 
He  made  no  claim  to  its  introduction  into  surgery;  indeed,  it  had 
been  used  by  not  a  few,  both  in  France  and  England,  long  before 
Lister  employed  it.  The  present  writer  went,  in  1867,  from  Lister's  wards 
and  classes  to  Manchester,  where  Carbolic  Acid  was  largely  manu- 
factured, and  he  heard  from  Dr.  James  Whitehead  and  Mr.  Thomas 
Turner  there  that  they  had  both  used  it,  extensively,  for  years;  but 
it  required  no  special  ability  to  see  that  the  use  made  of  it  by  them 
and  by  Lister  could  not  be  compared  for  a  moment.  Lister's  use 
of  it  was  based  on  a  well  thought-out  doctrine,  theirs  on  the 
favourable  results  which,  no  doubt,  sometimes  attended  its  employment 
as  a  local  application,  used,  though  it  was,  in  a  hap-hazard  and  at 
times  reckless  fashion.  (To  be  continued,) 


NOTICE  SUR  LE  MODUS  FACIENDI,  TRAITÉ  MÉDICO- 
PHARMACEUTIQUE  EN  LANGUE  ESPAGNOLE  DE 
LA  PREMIÈRE  MOITIÉ  DU  XVIe  SIÈCLE  ET 
SUR  SON  AUTEUR:   Bernabdino  Laredo. 

Par  ERNEST  CORDONNIER,  pharmacien  de  U^  dusse. 


. , . .  U    Tcrdfid,    ciiya    mndre    e»    1e  hUtoria,  cmula  del 
tiempo,  depoBiti:^  de  In^^  acciotii^a,  tesUgQ  de  k  ptisado,  ejem 
plû    y    aviso    de  lu  pr&sentft,  advcrtcaeit  del  porvtnrr.  i) 
Ccnrautèa^  D,  QirJOTE,  la  p.,  cap^  IX, 

Ce  livre  qui  appartient  depuis  peu  à  la  Bibliotlièque  de  TEcole 
de  Phamiacie  de  Tüuiversite  de  Paris  sous  le  n^.  6086,  est 
d'une  extrême  rareté  et  son  acquiâition  est  due  au  zèle  vigilant 
de  Mi\  le  Dr.  Doryeaux  dont  on  connaît  rattacliement  à  tout  ce  qui 
intéresse  Tliistoire  de  la  Pharmacie,  Il  figure  sous  le  n**,  43  dans  la 
première  partie  du  Catalogue  des  Livres  Espagnols  rares  et  précieux 
vendus  à  Thôtel  Drouot  du  25  au  27  mai  1899  par  Em*  Paul  et 
fils  et  Guillerain,  libraires  à  Paria.  Ce  catalogue  contient  un  joli 
fac  simile  réduit  du  titre  et  une  courte  description  de  T ouvrage.  Le 
nom  de  Tauteur  fait  défaut-  Cette  dernière  circoustance  et  la  nature 
de  ridiome  dans  lequel  le  texte  est  écrit  ont  détermiaé  Mr*  le  Dn 
Do n^ eaux  à  noua  confier  la  tâche  de  rédiger  une  analyse  et  de 
chercher  à  déterminer  le  uora  de  Tauteur. 

La  première  partie  de  cette  tâche  se  ré.solvait,  en  quelque  sorte, 
à  un  simple  travail  de  traduction;  quant  à  la  seconde^  elle  s'est 
trouvée  également  simplifiée  gi^âce  aux  conseils  autorisés  que  nous 
recevions  en  même  temps  du  distingué  bibliothécaire^ 

L'ouvrage,  magnifiquement  relié  par  Belz-Niedrée  en  maroquin 
rouge  avec  dos  orné,  riches  compartiments  d'arabesques  aux  angles 
des  plats,  dentelle  intérieure,  tranches  dorées,  aux  armes  du  baron 
Seillière,  se  compose  de  deux  tomes  en  un  volume  iu-folio  (hauteur: 
30  centimètres;  largeur:  21  centimètres),  imprimés  en  caractères 
gothiques  avec  lettres  ornées. 

Le  premier  tome  contient  218  feuillets  à  deux  colonnes  très  irré- 
gulièrement chiffrés  de  1  à  100,  105  a  142,  145  a  224* 

Le  second  tome  comprend  deux  feuillets  préliminaires  non  chiffrés, 

1) Itt  vmié,  dont  lu  mère  e^t  rbisloire,  t^mulc  du  temps,  dépôt  des  dctes,  témmn  àxi 

pastéj  cicnipb  d  mit  du  pi%ietit,  mnacil  de  ravcalr* 


dont  le  titre  imprimé  en  ronge  et  xioîr  est  orné  d'un  bel  encadre- 
ment suj  bois»  et  21  feuillets  à  longues  lignes,  dont  le  dernier  porte 
an  verso  lu  sousmption  et  la  grande  marque  typographique  de  Juan 
Croraberger, 

Notre  exemplaire  du  Modus  faciendi  appartient  fort  probable- 
ment à  une  troisième  édition,  coiame  le  mentionnent  le  titre  et  le 
colophon,  lesquels  sont  en  désaccord  pourtant  avec  le  titre  dti  f^*  II,  r^* 
qui  porte:  Lo  que  agora  de  nuevo  se  anadh  en  esta  segunda  im- 
pression ^)  et  avec  le  titre  de  la  table,  F*  215,  r°,  H  y  a  donc  un 
certain  flottement  sur  le  numéro  de  l'édition. 

Voici  le  titre  du  premier  tome: 

i  Sobre  el  Mesne  j  Nicolao  //  f  Modus  faciendi  f  //  Nuevamente 
por  el  //  auctor  corregido  :  y  //  en  esta  impression  ter-  //  cera  ane- 
dîdo  un  no- //table  traetado  de  ae-//cretoa  curstivos:  co-//mo 
al  fin  de  la  vuelta  desta  hoja  se  vera. // M^D^XLIL // Con  privi- 
1^0  imperial.»  ^) 

Ce  livre  qui  représente,  sans  doute,  le  texte  de  rédition  précédente 
avec  quelques  additions,  renferme,  en  premier  lieu,  différents  cha- 
pitres ayant  chacun  pour  objet  nue  forme  pharmaceutique  ou  im 
groupe  de  médicaments  possédant  la  même  action  thérapeutique: 


Des  compositions  laxatives, 

Des  pilules, 

Des  poudres, 

Des  trochisques» 

Des  confections  confortatives. 

Des  conditë,  *) 

Des  stupéfiants, 

Des  sirops. 

Pour  chaque  article,  Tauteur  donne:  P.  la  formule  en  latin,  2^.  les 
indications  thérapeutiques  et  les  doses,  3^*  le  modiis  faciendi^  le 
plus  souvent  fort  développé  et  contenant  de  nombreux  renvois  à  des 
préparations  déjà  décrites* 

La  suite  est  intitulée  «livre  troisième»  bien  que  le  premier  et  le 


Des  loocbs. 
Des  décoctions, 
Des  conserves. 
Des  collyres t  *) 
Des  huiles, 
Des  onguents, 
Des  emplâtres. 


t)  Ce  qnL'  luamknaut  oa  a  ajoul«  de  nottveäa  d&nâ  cette  seconde  édîtioii,  (Lf»  texk  «pignol 
est  dié  dans  sa  forme  archaïque,) 

^  Sur  Mëâiic  i:t  NÎCDliiâ.  Modm  fmiendi.  NonveUemeiit  corrigé  par  Pnutear^  et  dana  cette 
trt»bièEne  édition  fst  ajnut^  un  uotable  tmit«  àt  seerets  cumtîfa  cDmoie  on  h  verra  aa  fa&a 
àu  verto  d«  <.'C  îciiilkt«  1512.  Avec  privilège  ïmpériid. 

^  Conser?«;»  sOcbes. 

^  Lt«  colljn-^t  i^mmt  mi  lé  sait,  avaient  alors  une  forme  «olide  oblongae  acmblabl«,  dit 
ie  Motlut  faetenéif  k  cclk  d'an  n&yau  de  ditile. 


second    livres    n'existent    point.    Ce    troisième    livre,   relatif  à   Tart 
médical,  comporte  trois  parties  subdivisées  ainsi  qu'il  suit: 

Première  partie. 

Chap.  I.  De  la  première  et  seconde  digestions. 

»     II.  De  la  troisième  et  quatrième  digestions. 

>  III.  De  la  genèse  de  l'esprit  vital  et  de  la  chaleur  naturelle. 
»    IV.  De   la   fonction  du  sang  spirituel  dans  le  cerveau  et  de 

la  genèse  de  l'esprit  animal. 
»     V.  Du    sang    nutritif   et    de   ses   fonctions   et   de   l'humide 
radical.  ^) 

Deuxième  partie. 

Chap.  I.  Des  superfluités  des  première  et  seconde  digestions. 
»     IL  Des  superfluités  des  troisième  et  quatrième  digestions. 

>  m.  Que  la  digestion  doit  toujours  précéder  la  purgation. 

»    IV.  De  la  clairvoyance  que  le  médecin  doit  avoir  dans  l'usage 

des  laxatifs. 
»      V.  Des   précautions   à   observer   quand   on   doit  prendre  un 

purgatif. 
»    VI.  Des   dispositions   qu'il   faut  prendre  dès  que  le  purgatif 

commence  à  agir  jusqu'à  l'heure  du  repas. 

>  VII.  Où  Pon  connaîtra  si  le  purgatif  a  bien  agi. 

Troisième  partie. 

Chap.  I.  Si  le  purgation  a  remué  Thumeur  sans  l'évacuer. 

»     IL  Si  la  purgation  a  été  déréglée  et  a  causé  un  dévoiement 

superflu. 
»   m.  Du    dégoût   ou    relâchement   d'estomac  qui  suit  ou  peut 

suivre  la  purgation. 
»    IV.  Du   sanglot   ou    hoquet  qui  survient  parfois  à  ceux  qui 

ont  pris  un  purgatif. 
»      V.  Du   relâchement  ou  de  la  mollesse  de  tout  le  corps  qui 

suit  ou  peut  suivre  la  purgation. 
»    VI.  Du  vertige  et  de  la  scotomie  ^)  s'ils  surviennent  au  patient. 
Aphorismes  d'Hippocrate  (en  latin). 

Un   dialogue   (en  latin)  entre  deux  savants  docteurs:   Utrum  reu- 
barbarum  sit  solutivum. 


1)  Humide  radical.  Nom  donné  par  lea  médecins  humoristes,  soit  aui  liquides  animaux 
en  général,  regardés  comme  principe  générateur  de  tout  le  reste  de  l'économie,  soit  au  liquide 
qui  se  rendant  par  la  circulation  aux  divers  tissus  organiques,  leur  donne  la  consistance  et 
la  flexibilité  convenables.  (Littré  et  Robin,  Dicf.  de  méd.) 

^  Ebloui  ssemcnt. 


9 


Une  table  et  un  index  alphabétique  et  enfin  le  colophon  suivant: 

I  Jeâus  benignigsiniua  //  Maria  diileissima  //  Joseph  saectissirao  // 
»Eo  s€mcio  y  con  favor  desta  trina  trinidad // Fenesce  aqueste  libro 
»mtitulado  3Iodm  faciendi:  cum  ördme  medicandL  No  me // dos 
»provechoso  a  boticarios  que  convenible  :  y  aun  neceamirio  a  medicos  ; 
»J  gustable  //  a  los  que  usan  medicinas  para  mas  eon  ellas  se  apro- 
>veehar,  Porque  de  mas  de//ser  el  tereero  libro  muy  de  no  tar  y 
»todo  el  pro^esso  assaz  provechoso:  lleva  en  loa //posses  secretos 
^►particulares  como  se  puede  notar  exeniplificando  en  posse // de  açucar 
*rosado  :  y  en  ungiiento  saodaUno  :  y  aasi  en  muy  muchos  ta-  //  les 
^por  todo  este  antidotario.  Agora  de  uuevo  revisto  y  corregi-//do 
»por  el  mesiiio  anctor:  y  anedidaâ  en  el  muy  notables  co // sas  com o 
»paresce  en  la  t^rcera  hoju  déiste  libro:  y  en  la // tabla  ordinaria 
»senaladas  con  una  f-  Fue  im  //  presso  en  la  rany  noble  y  felicissima 
»ciudad//de  Sevilla  en  casa  de  Juan  Cromberger // que  aya  gloria. 
» Aôo  de  M.d,ïlii  //  Y  por  amor  de  nuestro,  sefior  //  pide  el  auctor 
»III  //  ave  marias  //  por  las  //  animas  de  purgatorio  i)  //  f  //  Et  latis 
»deo  Marie  y  Joseph*» 

Le  second  tome  est  intitulé: 

f  Addition  en  f  //  esta  impression  //  tercera  del  //  Modus  //  facien  //  di.  // . 
E  dinde  se  en  //dos  partes*  //  M-d.xlij.  -) 

II  comprend  les  deux  chapitres  suivants  i 

P,     Des  secrets  curatif^. 
Secret  pour    enlever    les    verrues  qui  se  produisent  et  s'endurcissent 

comme  têtes  de  clous  sur  le  front  et  autres  parties  du  visage. 
Secret  pour  in  tenure  le  vin  à  eeiix  qui  en  sou  firent  très  grand  dommage. 
Secret  partieulier  contre  toiites  démangeaisons. 

Secret  et  guérison  commune  avec  toute  perfection  de  toutes  écrouelles. 
Secret  singulier  pour  la  guérison  des  cbaucres  ulcérés  même  s'ils  se 

trouvent  dans  les  parties  de  la  grave  honnêteté. 


^)  J.B.M.DJ.S.  Au  açnwc  et  n  la  favi'nr  de  vrMv  \nw  triiiUt.  Ici  Imit  et  lïvr«  mtiïiiM: 
Moäu4  fu^iendi  cam  ofdtne  medtcmidL  NiJifi  ïnoiiiJî  proütubk'  auï  apathicaïriîJS,  qot'  muve* 
nable  et  mÉïHi5  iiérçASSiirie  nux  ïiieJorin»  i^t  nM'ritant  d^ètrc  apprécie^  pur  cimiï  qui  usi-iit  de» 
drcj^u*^^  *^fi  ^^  l'^s  miem  utiliser.  Car  tn  plus  que  la  troisîèîue  livre  est  très  rfiïiiiriiuablt 
et  le  tool  asscK  proliiublc;  il  winticiil  des  secrets  parliciilîers  coniiiK!  ou  peut  le  retimrijuiir 
»m  »ucrc  ruwit  et  à  TüTi^iH^iit  au  sautul  et  aussi  dan»  bfHUtxtup  ci  autna  aeiiiblftbli»^  dans  \m\% 
0ci  autidotiûrc.  Pirscoteniciit  de  nouveau  revu  vi  ijurrigt  pr  le  lueuie  auteur^  aii|t[intRtc  do 
trètt  notftbles  choseii  e^mme  on  le  vuit  à  li^  tnii>»îrme  feuille  dc^  ix  livre  ri  à  la  table  uù  elles 
son!  signa  leesi  par  une  f.  Imprimü  en  la  trèà  noble  et  tiêa  h  euren  »fi  til4î  de  Seville  übe« 
Jwdti  CpoTubcrfî^r  (qu^il  aît  jçloirc).  Ansée  1542,  Et  pour  Famour  de  Notn?  iMîigtieur  Tjiuteur 
dit  Ifüi:^  utre-Jfarid  piuir  les  ùiuefe  du  pur^toin.'. 

Addition    ii    eeUe    U-oi»i£me    édition    du    Modus  faviemiL    Et    elle    se    diviae  en  <let»i 
partie«.  IS42. 


10 


Secret  très  nécessaire  pour  la  guérison  de  tous  bubons  avec  toute 
perfection. 

Secret  et  guérison  universelle  avec  parfaite  facilité  de  toutes  hémor- 
roïdes et  de  tous  les  accidents  qui  les  accompagnent  et  expli- 
cation théorique  du  flux  hémorroïdal. 

Secrets  particuliers  sur  le  chardon  saint  que  le  vulgaire  nomme 
chardon  coureur.  ^) 

Secret  pour  consolider  les  solutions  de  continuité  superficielles. 

Secret  sur  Therbe  que  Ton  appelle  »de  Saint  Jean''  ^)  et  sur  l'huile 
à'hyperictim. 

Secret  pour  les  douleurs  des  estomacs  débiles. 

Secret  pour  les  flatuosités  et  douleurs  froides  d'estomac. 

Secret  pour  chasser  les  flatuosités  d'estomac. 

Secret  particulier  dans  les  douleurs  de  reins. 

Secret  pour  chasser  le  gravier  et  provoquer  l'urine. 

Secret  pour  les  douleurs  et  échauffement  des  reins. 

Secret  pour  les  maladies  des  reins. 

Secret  notable  et  fort  estimable  pour  la  guérison  de  la  colique. 

2^.     Pratique  de  la  diététique. 

Citrouille  au  lait  d'amandes, 

Le  même  potage  pour  convalescents, 

Bouillon  de  bourrache  dans  la  diète, 

>        >  »  pour  convalescents, 

Brouet  agréable  et  de  facile  digestion. 
Jaunes  d'œufs  tremblants, 
Bouillon  de  pois  chiches  dans  la  diète, 

»         >      »  »        pour  convalescents  et  sains, 

Potage  de  pois  chiches. 
Poulet  diurétique, 
Consommé  ordinaire. 
Consommé  de  plus  haut  goût. 
Panade  pour  convalescents, 
Pipitoya  ou  pipitoria  % 
Mirraustre  *), 
Fressure  de  chevreau, 

»        >  »  bispréparée. 


*)  Chardun-Roland  ou  roulant  (Eryngium  campestre  L.J. 

*)  Millepertuis  ou  herbe  de  le  Saint-Jean  (Htfpericum  perforatum  L.J, 

')  Pipiloria  actuellement  pepitoria:  fricassée  de  poulet. 

*)  Actuellement  mirraust^,  pâté  de  poulet  au  lait  d'amandes. 


11 


Petite  finessure  à  la  casserolle, 

»  >         ordinaire, 

Chevreau  en  danbe, 
Mouton  en  daube, 
Pâté  en  pot, 
Blanc-manger  commun, 
Blanc-manger  pour  infirmerie, 
Saucisses  de  blanc-manger, 
Amidon, 

Potage  de  riz  pur. 

Extrait  de  viande  ou  bouillon  concentré  pour  (malades)  très  délicats, 
Hormigo  ^)  pour  la  tête, 
Tortugcdete  *)  pour  les  (gens)  amaigris, 

»  solide^ 

Bouillon  de  lentilles. 


'*)  Actuellemeut  hormigo*:  sorte  d'entremets  à  base  de  noisette. 
S)  Potage  à  la  tortae. 

A  suivre. 


VARIETES. 


Dengue  aux  Philippines. 

Le  major  WoodhuU  chirurgien  en  chef  à  Manille  rapporte  que  la  garnison 
à  Luzon  a  souffert  d'une  épidémie  de  dengue  qui  a  empêché  une  partie 
des  soldats  de  faire  leur  service. 

Les  cas  n'étaient  pas  sévères.  Mi — Octobre,  date  ou  le  major  dressa  son 
rapport,  Tépidémie  se  montrait  également  dans  le  sud  de  Tlle. 

Encore  un  prince  docteur. 
L'Indian    Medical    Record    d'Octobre    dernier   nous   apprend    que    »son 
Altesse    Sir   Bhagwatsingi    G.  C.  L  E.    M.  D.    F.  R.  C.  P.   L.  L.  D.  Thakore 
Saheb  de  Gondal"  quittait  l'Angleterre  pour  retourner  aux  Indes. 

La  moustique  de  la  Malaria,  (Med.  Record,  Dec.  '99.) 
C'est   le   docteur  Grabham   de  Kingston  qui  le  premier  a  découvert  la 

moustique    de    la    Malaria    à    l'Ile  de  Jamaica.  Elle  est  de  la  famille  des 

Anopheles  et  comme  environ  un  tiers  de  la  population  de  l'Ile  souffre  de 

la  maladie  on  cherche  les  moyens  pour  l'exterminer. 

D'ailleurs    dans    les  derniers  temps  le  monde  médical  s'occupe  presque 

partout  de  cotte  question. 


DIE  ZAHNHEILKUNDE  IM  ZEITALTER  DES 

HIPPOKRATES. 

Medizinisch-historische  Studie. 

Dr.    J.    ABONYI,    Budapest. 


EINLEITUNG. 

Es  kann  als  charakteristisches  Zeichen  der  veränderten  Zeiten 
und  Anschauungen  gelten,  dass  einerseits  medizinisch-histo- 
rische Arbeiten  überhaupt  selten  erscheinen,  wenn  aber  den- 
noch, dann  müssen  diese  mit  grösster  Bescheidenheit  auftreten  und 
vielleicht  gar  Entschuldigungs-Gründe  vorbringen,  dass  sie  es  wagen, 
den  Sturmlauf  über  moderne  Theorien  und  Beobachtungen  für 
einen  Moment  zu  hemmen  und  den  forschenden  Geist  in  die  Ver- 
gangenheit zurückzuführen  zu  jenen  Urquellen,  aus  denen  der  breite 
Strom  der  modernen  Wissenschaft  entsprungen  ist,  ja  sogar  sich 
heute  noch  nährt,  manchmal  dieser  Thatsache  bewusst,  häufiger  aber 
ohne  dies  eigentlich  zu  wissen. 

Ein  Rückblick  in  die  Vergangenheit  ---  das  passt  nicht  recht  mit 
dem  heutigen  Zeitgeist  zusammen.  Das  Jahrhundert  des  Dampfes, 
der  Elektrizität,  der  Röntgen-Strahlen  ist  vollauf  überzeugt  von  der 
Grossartigkeit  und  epochalen  Wichtigkeit  seiner  Schöpfungen;  es  ist 
mit  dem  Sammeln  der  täglich  sich  häufenden  Daten  und  Thatsachen 
derart  beschäftigt,  dass  es  vielleicht  sich  berechtigt  fühlt,  mit  einem 
überlegenen  Lächeln  der  Resultate  früherer  Zeiten  zu  gedenken, 
andererseits  hält  es  wahrscheinlich  das  Bestreben  für  thöricht  nach- 
zuweisen, dass  unser  heutiges  Wissen  mit  unzähligen  Fäden  mit  den 
vergangenen  Jahrhunderten  untrennbar  zusammenhängt.  Im  geistigen 
Leben,  in  der  Entwicklung  der  Wissenschaften  giebt  es  ebensowenig 
eine  generatio  aequivoca^  wie  auf  andarem  Gebiete;  die  Ideen  zeigen 
einen  steten,  continuirlichen  Zusammenhang.  Unsere  Heilprinzipien 
wurzeln  oft  im  Hippokratischen  Zeitalter  und  beim  Durchstudiren 
der  alten  medizinischen  Bücher  können  wir  mitunter  die  Erfahrung 
machen,  dass  unsere  Ideen  und  Auffassungen  im  Vergleiche  zu  den 
in  jenen  Schriften  niedergelegten  keinen  Fortschritt,  sondern  im 
Gegentheil  oft  einen  Rückschritt  bedeuten.  Ich  möchte  diese  Behauptung 
hier  mit  nur  einem  Beispiele  erläutern.  »Im  Corpus  hippocraticum^ 
spielt  die  Diaetetik  bei  der  Behandlung  der  Krankheiten  eine  hoch- 
wichtige Rolle,  aber  dieses  Heilprinzip  wurde  später  beinahe  gänzlich 


13 


Yemaehlässigtf  und  erst  in  allémeiiester  Zeit  erfahrt  die  Dtaetetik 
wieder  die  gebührende  Benchtiing, 

Die  Kenntnis  der  Geschichte  der  medizinischen  Wissenschaften 
sollte  fur  den  Arzt  nicht  nur  eine  Zerstreuung  oder  Erholung  sein 
nach  den  ermüdenden  Geschäften  der  Tagesarbeit,  sondern  sie  Ter- 
dient  ein  eingehendes  Studinm,  und  zwar  erstens  darum,  weil  dieses 
den  natürlichen  Schlussstein  zu  jenem  Gebruide  bildet,  dessen  Grund- 
mauern die  einzelnen  medizinischen  Disziplinen  bilden  ;  zweitens  erhält 
dtirch  die^s  Studium  der  Geist  eine  kritische  Schärfe,  welche  der 
Arzt  gewiss  sehr  benöthigt,  um  seine  eigene,  selbststandige  Auffas- 
sung gegenüber  den  hastig  wechselndeu  Theorie^n  und  Anschauungen 
behaupten  zu  können*  »Wenn  wir  die  heutige  Wissenschaft  durch- 
arbeitet hüben  —  sagt  IJftrê  %  der  Uebersetzer  und  gelehrte  Kom- 
men ta  tor  der  Hi ppokra tischen  Schriften  — ,  dann  ist  es  an  der  Zeit 
sich  der  Vergangenheit  zuzuwenden*  Nicht.s  vermag  das  Urtheil  so 
zu  schärfen  als  dieser  Vergleich;  die  Selbstständigkeit  des  Geistes 
entwickelt  sieli  davon»  es  oöenbaren  sich  die  Gebrecheu  der  Systeme 
und  als  Resultat  ergiebt  sich  der  durch  dîe  Geschichte  sich  durch- 
schlingende  philosophische  Zusammenhang.  Mit  anderem  Worte  :  wir 
lemen*  verstehen,  urtheilen.*' 

Was  ist  wohl  der  Hauptzweck  der  Mediein,  welche  nach  Hippo- 
kratejf'  Ausspmch  unter  sämmtlichen  Wissenschaften  die  edelste  ist?  •) 
Ohne  Zweifel  wohl  das  Heilen  der  Krankheiten,  sei  es  indem  wir 
denselben  vorbeugen,  oder  dieselben  nach  ihrem  Auftritte  bekämpfen. 

Mit  Rücksicht  auf  diesen  Hauptzweck  könnte  man  nun  die  Frage 
aufwerien:  Ist  zur  Heilung  der  Krankheiten  die  moderne  Medicin 
mit  ihren  praeisen  Methoden ,  iliren  mächtigen  Hülfsraitteln  allein 
nicht  hiureichend  ?  Darauf  konnten  wir  nun  antworten  :  gewisser- 
massen  ja,  gewisserraassen  nein  !  Wer  die  Grenzen  seines  festgesetzten 
Wirkungskreises  nie  überschreitet,  kann  seinen  Beruf  wohl  auch  in 
entsprechender  Weise  ausfüllen,  aber  einen  unvergleichlich  weiteren 
Horizont  und  ein  sichereres  Urtheil  besitzt  ein  solcher,  der  auch 
fremde  Länder  durchwandert  und  andere  Völker,  von  den  heimat- 
lichen verschiedene  Einrichtungen  und  Sitten  gesehen  hatte;  oder 
wie  riel  richtiger  wird  wohl  hinsieht  Heb  der  Ob  erfläch  enforraati  on 
einer  gewissen  Landschaft  die  Vorstellung  eines  Solchen  sein,  der 
die  Spitzen  der  Berge  besteigt  und  von  hier  die  Gegend  mit  unein- 
geschränktem Auge  durchblickt,  als  eines  Solchen,  der  sich  immer 
nur  in  Tiefen  und  Niederungen  ergeht! 

!>  LiUra  Uiin.  I,  p.  477* 

»)  Mediciu*  omnium  Rrtiam  prajeclmriasima  est.  Litt,  p.  4. 


14 


So  Terliält  es  sich  auch  in  der  medieinischen  WisaenseliafL  Wer 
sieh  die  heutigen  wisseD8chaftlichen  Ileilveifahren,  Metboden  und 
Hûllâmittel  zTi  eigen  machte,  kann  mit  aller  Ruhe  seinem  Berufe 
leben  und  hi  auch  möglicherweise  in  einem  beschränkteren  Sinne 
ein  guter  Arztj  aber  mit  weit  tieferen  Begriffen  über  die  Natur  des 
Menschen,  daa  Wesen  der  Krankheiten,  die  Grenzen  der  Heilfähigkeit 
tritt  an's  Krankenbett  ein  solcher  Arzt,  der  nicht  bloss  im  Rahmen 
eines  Systems  und  einer  Auffassung  handelt  und  urtheilt,  sondern 
sich  anf  Grund  der  geschieh tlichen  Lehren  auf  jene  philosophische 
Höhe  emporschwingt,  anf  welcher  —  wie  Hippocrates  sîigt  —  der 
Ar^t  gottähnlieh  wird:  »Medicns  enim  philosophas  est  deo  aequalis!*'  *) 
Der  Endzweck  ist  das  Heilen:  zu  demselben  führt  aber  nicht  bloss 
ein  Weg  und  es  ist  nicht  immergerade  jener  Weg  der  beste,  der  zu 
einer  bestimmten  Zeit  zumeist  benutzt  wird*  Die  Krankheiten  sind 
heute  dieselben,  wie  sie  zur  Zeit  des  Hippokrafm  %varen,  daa  Wesen 
der  menschlichen  Natur  hat  trotz  der  mehr  als  zweitausend  Jahre^ 
welche  seitdem  verflossen,  auch  nur  eine  unbedeutende  Verändemng 
erfahren,  und  doch  wieviel  Systeme,  Vorstellungen  und  Methoden 
wechselten  einander  ab,  sind  in  Vergessenheit  gerathen  und  dann 
zur  Verwirklichung  des  Heilzweckes  wieder  von  Neuem  emporgetan  cht. 
Malta  reuascuutur,  quae  jam  cecidere,  cadent^ne 
Quae  nunc  sunt  in  honore .... 
iagt  Horatiu^. 

Therapeutische  Systeme,  welche  zu  ihrer  Zeit  felsenfest  begründet 
waren,  sind  nach  einigen  Generationen  veraltet  und  als  fehlerhaft 
nachgewiesen  worden  ;  ja  sogar  gute  und  heilsame  Verfahren  sind 
im  Laufe  der  Zeiten  der  menschlichen  Erinnerung  entfallen  — ,  doch 
bewahrte  die  Geschichte  dieselben,  und  der  Arzt,  der  auf  Grundlage 
dieser  geschichtlichen  Lehren  stehend  sich  noch  ausserdem  die  mäch- 
tigen Hilfsmittt;!  der  Gegenwart  zu  eigen  machte,  kommt  dem 
hippokratischen  Ideal  betreffs  des  hehren  ärztlichen  ßenifes  nahe. 
Eines  dürfen  wir  nicht  vergessen:  die  im  Laufe  der  Jahrhunderte 
aufgetauchten  und  gefallenen  oder  ihres  Credits  verlustig  gewordenen 
me  die' ni  sehen  Systeme  gleichen  wohl  den  vermorschten  Felsen,  welche 
scheinbar  spurlos  verschwinden,  doch  macht  der  Staub  dieser  ver- 
morschten Felsen  einen  wesentlichen  Bestandtheil  jener  Humusschichte 
ans,  der  unser  heutiges  Heilaystera  entsprosst 

Diese  Auseinandersetzungen  beziehen  sich  zwar  im  Allgemeinen 
auf  die  Noth  wendigkeit  und  Nützlichkeit  der  historisch -medizinischen 


i)  De  deckend  onuta;  p.  24. 


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'IT    ■BHIOHUSCIIffBa    BIllr^aOUlBlSESMB  BBS  DflBOB* 

S)  ftb  der  ctliiseliff  Obdes  è«ô  intttdif« 


«of 


Die  Brottanijig  des  orten  Crasâclitt^uiikt^s  gehört  niffal  in  <Imi 
aeD  dieser  Abhandliing,  ich  will  dahemurkiindniniuf  T«*rw€taeiit 
4m  Sumnlimg  infolge  drr  d«nii  enthaltenen  EAhln^ieli^'ii  4a« 
tber  Sitten  und  LebeBsweise  der  Griechen  und  ÏWbaren  y,«,w, 
Ton  Seîten  der  EÜinognipheii  enUprechejide  Wüidignng  erimhi^ii; 
femer  dieselbe  mit  EGcbi^ieht  auf  die  Kenntnis  dos  griechiftcliill 

fis,  der  Grammatik  niid  Dialekte  eine  wahrt*  Fundgfubt  der 
Lmguisten  bildet. 

Was  nun  ihre  pathologischen  und  therapeiitischeii  Keimtniaae  be- 
triift»  will  ich  dieselben  hier  nur  in  ihren  llaiipUügen  kenn^eiellt&oni 
iowiefem  di^e  nämlich  zum  VerstAuduisa  meines  eigentlichen 
Themas,  der  tdppokratisehen  Zahuheilkunde«  nöthig  ^iiid. 

Gewiss  gibt  es  wohl  manclie,  welche  in  Ermangelung  eine»  ent^ 
sprechenden  Yerstandnisses  für  die  Wichtigkeit  und  Nothweiuîigkeit 
des  medizinisch-historischen  Studiums  die  Niîtzlîclikî^it  der  hippn- 
kratiBühen  pathologischen  und  therapeutischen  Keitntnisse  in  Ahrtnle 
steUen  werden,  doch  glaube  ich,  daas  es  Niemaiul  1  bezweifeln  wird, 
dasB  das  Corpus  hippocraticum  als  der  ethische  Codex  der  anÊtlicheu 
Klasse  nicht  bloss  der  ethischeii  Auffassung  des  eigenen  Zeitalter«, 
sondern  auch  der  unsrigen  in  unübertrefilicher  und  unerreichbïirer 
Weise  Ausdruck  gibt.  Keine  moderne  »Verhaltungsvorachri ft"  kommt 
der  hohen  Auffassung  der  hippokratischen  Ethik  in  HotmÜMer  hohen 
Wichtigkeit  und  hehren  Bedeutung  des  ärztlichen  Ktiunh%M  uriil  der 
ärztlichen  Wissenschaft  auch  nur  nahe.  Schon  wugen  «Iiümcs*  einnn 
Umstandea  dürfte  es  keinen  Arzt  geben,  der  Hi pjiokni tes  nicht  kennt. 
»Wenn  diese  Schriften  sagt  Haeser  ')  durch  zwei  Jah rumsende  bin 
keine   andere   Wirkung   gehabt   hätten,   als  dass  sie  \m  üiiziihligon 


I)  Haefer,  toL  I,  p.  310. 


16 


den  Glauben  an  die  edle  Bedeutung  der  Heilkunst  und  die  Ehre  des 
ärztlichen  Standes  erweckt  und  gefestigt  haben,  so  verdienen  sie  schon 
hiefür  allein,  dass  die  späteren  Geschlechter  derselben  mit  Dankbar- 
keit gedenken.*' 

Ich  möchte  durch  Anführung  einiger  Sätze  beweisen,  wie  die 
Hippokratiker  über  den  ärztlichen  Stand  und  die  ärztliche  Wissen- 
schaft gedacht  haben. 

»Medicina  omnium  artium  praeclarissima  est"  sagt  der  Verfasser  des 
hippokratischen  »Gesetzes".  ^)  Die  Medizin  ist  die  edelste  unter 
sämtlichen  Wissenschaften. 

»Exerceto  circa  morbos  duo,  ut  juves  aut  non  noceas."  ^) 

»Bei    den    Krankheiten  sind  zweierlei  zu  beachten  :  zu  nützen  oder 
wenigstens  nicht  zu  schaden.'' 
»Ars   ex  tribus  constat,  morbo,  aegroto   et  medico  artis  ministro. 
Aegrotum  cum  medico  adversari  morbo  oportet.*^  ^) 

Die    Kunst    besteht    aus    drei    Factoren,    aus    der   Krankheit,  dem 

Kranken  und  dem  Arzte,  der  die  Kunst  ausübt.   Der  Kranke  hat  im 

Bunde  mit  dem  Arzte  die  Krankheit  zu  bekUmpfen. 

»Mihi  vero  placet,  ut  in  universa  arte  mentem  adhibeamus.  Nam 

quaecunque   opera   bene   ac   recte    tractat,    ea  singula  bene  ac  recte 

facere  oportet:  et  quae  cito,  cito:  et  quae  pure,  pure:  et  quae  citra 

dolorem  tractare  oportet,  ita  facere  ut  quam  minimus  dolor  sentiatur  : 

et  alia  omnia  eiusmodi  insigniter  prae  aliis  ad  meliorem  modum  trans- 

igere  oportet." 

»Es    scheint    mir    recht,    dass    wir   die  Kunst  in  allen  ihren  Ver- 
zweigungen  mit   Vernunft  ausüben.    Was  als  gut  und  recht  gemacht 
werden    soll,    sei    auch   gut  und  recht  vollbracht;  was  Raschheit  er- 
fordert, soll  rasch,  was  Reinheit,  soll  rein  gemacht  werden  ;  und  wenn 
eine    schmerzhafte    Operation    zu  machen  ist,  sollen  wir  dieselbe  mit 
dem    möglichst  geiingsten  Schmerze  machen,  und  es  ist  anzustreben, 
alles  besser  zu  machen  als  andere." 
Der  erste  Artikel  des  »De  medico"  betitelten  Buches  befasst  sich 
mit  den  körperlichen  und  seelischen  Eigenschaften  des  Arztes.    Der 
Arzt  kleide  sich  rein  und  gut  und  schmiere  sich  mit  wohlriechenden 
Salben.  [Deinde  ut  opinionem  captet  apud  ipsum  vulgus  vestitu  decora, 
et  unguentis  odoratis,  non  suspectum  odorem  ad  omnia  habentibus.  ^)] 
Was  diese  wohlriechenden  Salben  betrifft,  habe  ich  zu  bemerken, 


1)  Ilippocratis  Coi  Lex,  p.  4. 

')  De  morbis  popularibus  Liber  L  Sectio  secanda,  p.  401. 

s)  Ibidem. 

*)  De  victas  ratione  in  morbis  acutis,  p.  489. 

»)  De  Medico,  p.  20. 


17 


dass  dies  auf  keine  Charlataaerie  hinweist,  da  ihr  Gebrauch  bei  den 
alten  Griechen,  welche  die  Trockenheit  der  Haut  und  des  Haares  als 
eine  grosse  körperliche  Vernachlässigung  ansehen,  allgemein  war. 
Die  Charlatanerie  wurde  von  Hippokrates  und  seiner  Schale  über- 
haupt hart  bekämpft  und  bei  einer  jeden  Gelegenheit  äussert  er  sich 
mit  der  grössten  Verachtung  über  dieselbe:  tQuaerit  antem  aeger 
non  ornatnra,  sed  auiilinra/*  ') 

»Der  Kranke  jedoch  sucht  keinen  Aufputz  sondern  HeüuDg,'' 
»Turpa  tarnen  et  in  omni  arte,  et  non  minime  in  raedicina,  raultam 
turbara,  et  multam  ostentationein,  et  raultam  rumoram   eoncitare,  et 
deinde  nullam  utiÜtatem  afferre/'  -) 

»Es    ist  in  allen  Künsten  und  ni€ht  im  geringsten  in  der  Medizin 

eine    schmähliche    Sache,    nach    viel    Aufhebens   und  Wichtigthuerei 

nichts  Nützliches  zu  machen." 

Die   moralische   Qualification  des  Arztes  stand  bei  den  Hippokra- 

tikern  auf  einer  sehr  hohen  Stufe.  Sie  verlangten  von  demselben  ein 

heiliges  und  frommes  Leben  :  ^)  »Porro  praeterea  et  sancte  vitam  et 

artem  meam  consen^abo.*' 

»M«]n  Leben  und  meine  Laufbahn  werden  rein  und  unbefleckt  sein/* 
Sie  legten  ein  besonderes  Gewicht  darauf,  dass  der  Arzt  gegen- 
über den  Kranken  und  Laien  ein  würdiges  und  correctes  Benehmen 
zur  Schan  trage;  »Non  exigua  autem  coramercia  aegris  cura  medico 
sunt.  Nam  äe  ipsos  medicis  subditos^  faciunt,  et  omni  hora  uxoribus^ 
virginibus  et  opibus  maximi  praetii,  illi  occurrunt,  continenter  igitur 
ad  omnia  haec  se  habere  oportet,"  *} 

»Der  Arzt  befindet  sich  mit  den  Kranken  in  vielerlei  Beziehungen  ^ 
da  sieh  dieselben  dem  Arzte  ganz  anvertrauen,  ferner  kommt  er  fort- 
während mit  ihren  Frauen,  Töchtern  und  anderen  werth vollen  Sachen 
in  Berühmng,  da  hat  er  bei  alî'  dem  auf  sich  wohl  acht  zu  geben/^ 
Bezüglich  des  ärztlichen  Honorars  können  wir  Folgendes  lesen  : 
»Ât  vero  rémunéra  tio  ni  s  exigédae  acerbitaté,  absque  praeparatè  ad 
disciplina  cupiditate,  hortor  ut  ne  valde  inducas,  sed  et  ad  opulentiâ 
et  facultates  respicias,  Quâdoque  vero  etiam  gratis  cures,  ita  ut  grati- 
tudinis  memoria  potioreju»  atque  praesentê  existimationê  auferas.  Si 
vero  occasio  ferendae  opia  se  obtulerit,  et  peregrino  et  egeno,  maxime 
talibua  opituleris.  Si  enim  affuerit  erga  homines  amor,  adest  etiâ 
amor  erga  artem."  ^) 

i)  De  medico  p,  £L 
^  De  artieulis   p.  ÛZl. 

^  r.    ]iiiîantidum.    Uelieri.    t.    Dr,    Tihaoyi  :    ,^Die    Uier&peutiK'faen   Kcütnisse  der  dtcn 
GrieciMïtt/' 
i)  De  medico  p.  £L 
^  PflKceptioiiei  p>  %$. 

1000,  3 


IS 


»In  Betreff  des  Urztlichen  Honorars ,  ♦  *  sei  in  deiner  rorderuDg 
nicht  überaus  strenge^  sondern  halie  Kliuksiehtîvuf  Gut  und  Vermögen, 
Zuweilen  sollst  du  sogar  auch  umsonst  heilen^  die  dankbare  Erinner- 
ung hfjber  scblit^end  als  den  momentanen  VortheiL  Wenn  du  bei 
Gelegenheii  Fremden  oder  Noth bedürftigen  zu  Hilfe  kommen  sollst, 
so  thue  dies  mit  der  grossten  Bereitwilligkt^it.  Deno  Lei  wem  sich 
Liebe  offenbart  gegen  die  Menschen,  bei  dem  ist  dieselbe  auch  für 
die  Kunst  vorhanden.'' 
Energisch  weisen  die  Hippokratiker  die  schon  damals  verbreitete 
nihilistische  Auflassung  zurück,  welche  die  durch  die  Heilkunst  zu 
erreichenden  Folgen  bezweifelt:  »Principium  itaque  sermonis  hoc 
erit,  cui  oranes  asscnsuros  scio.  Quod  quidem  aliqui  a  medicina  curati 
sanitati  restituutur^  cofitetitur,  quod  vero  no  onines,  ob  hoc  iam  ara 
uituperatnr:  aiûtque  hi  qui  earn  peius  incessunt,  atque  hi  qui  a 
morbia  apprehenduntur,  eoë  evadût,  fortunae  ope  évadant»  et  non 
auxilio  ipsius  artis*.  Ego  vero  non  priiuabo  quidem  ipse  fortunam 
tanquam  operae  preeii  faciat,  puto  enim  morbis,  qui  male  cura tur  ut 
plnrimum  infortuniû  accedere  :  qui  vero  bene^eos  bona  tbrtuna  nancisci*"  ^) 
»Der  Ausgangspunkt  meiner  Rede  wird  das  sein,  worin  ich  weiss, 
dass  mir  alle  beipflichten,  dass  nämlich  manche,  denen  eine  Behand- 
lung zu  theil  wurde,  ihre  Gesundheit  wiederbekamen;  da  dies  jedoch 
nicht  mit  allen  gesell ieht,  machen  die  Verleumder  der  Kunst  den 
Vorwurf,  dass,  da  einige  der  Krankheit  zum  Opfer  fielen,  auch  jene, 
die  davonkamen,  dieses  Glück  nur  dem  Zufall  verdanken  und  nicht 
der  durch  die  Kunst  gebotenen  Hilfe.  Ich  bezweifle  es  wohl  nicht  im 
geringsten,  dass  der  Zufull  zuweilen  werthvolle  Dienste  leiste t,  doch 
bin  ich  dor  Meinung,  das»  oa  die  sohlecht  behandelten  Krankheiten 
sind,  welche  zumeist  unglücklich  enden,  jene  hingegen^  welche  gut 
behandelt  w  erden  *  haben  gewöhnlich  ein  gutes  Ende." 
Durch  diese  Anführungen»  \vie  solche  sich  aus  dem  Corpus  hippo- 
craticura  noch  zahlreich  inittheilen  Hessen,  ist  es  mir  vielleicht  ge- 
lungeBi  zu  beweisen,  dass  die  Kenntuiss  und  das  Studium  Hippokrates' 
auch  noch  in  unseren  Tagen  nützlich  und  lehrreich  sind,  wenn  wir 
auch  seiner  Therapie  und  Pathologie  einen  jeden  Einfluss  auf  das 
heutige  Heils j stem  absprechen  sollten.  Doch  ist  diese  These  keines- 
wegs hcgründet,  wie  ich  es  schon  mit  einem  Beispiel  bewies,  indem 
ich  auf  die  hippokratische  Diätetik  hinwies  und  ich  werde  noch  später 
Gelegenheit  haben,  auf  solche  Thatsachen  hinzuweisen,  welche  es 
offenbar  machen,  dass  nicht  nur  einige  Beobachtungen,  welche  die 
moderne  Zahnheilkunde  zu  ihren  Errungenschaften  rechnet,  schon  in 
den   hippokratischen    Schriften  aufzufinden  sind,  sondern  dass  ganze 


i)  Dw  ttrto  p.  ß. 


19 


ehimrgisctie  Yerfahren  auf  dem  Gebiete  der  Unterkîeferbrûche  und 
Luxationen,  welche  sehon  Hippokrates,  resp.  seine  Schüler  genau 
beschrieben  haben,  in  unserer  Zeit  als  neuerfundene  Methoden  be- 
handelt wurden,  so  dass  hier  die  Wort^  Morgagni*s  sehr  wohl  Platz 
finden;  »Ex  his  enim  patebit»  qtiot  res  quae  vnlgo,  ob  historiae 
ignorationenif  repertae  a  posterioribus  credebantur,  quanto  antea 
propositae  fueriut."  ') 

»Daraus  erbellt,  dass  das,  was  infolge  geschichtlicher  TJnbewandert- 
heit  als  aus  späterer  Zeit  stammend  gilt»  schon  um  sehr  viel  früher 
empfohlen  wurde/' 

Zahlreiche  Forscher  haben  sieh  mit  der  Erläuterung  der  hippo- 
kratischen  Lehren  befasst  und  wir  bemtzen  viele  ausgezeichnete 
Monographien  über  die  einzelnen  Diseiplinen,  insofern  dieselben  im 
Corpus  hippocraticum  vertreten  sind,  so  z,  B.  über  die  hippokratische 
Chirurgie,  Augenheilkunde,  Geburtshilfei  Diätetik,  Pharmakologie, 
Anatomie^  Ohrenheilkunde  u.s.w.,  nur  ist  allein  die  hippokratische 
ZahnheUkütide  bis  jetzt  nicht  eingehend  berücksichtifft  tmrden^  trotz- 
dem es  auch  eine  solche  gibt,  was  zu  beiceisen  eben  der  Zweck  dieser 
Arbeit  ist 

Die  allgemeinen  geschichtlichen  Werke,  welche  der  einzelnen 
medizinischen  Specialfächer  wohl  kurz,  aber  immerhin  Erwähnung 
thun,  gedenken  der  Zahnheilkunde  —  indem  sie  Hippokrates  und 
sein  Zeitalter  behandeln  —  überhaupt  nicht,  wie  ja  auch  manche 
grossere  Fach  werke,  in  deren  Rahmen  auch  die  Zahnheilkunde  gehört, 
wie  z.  B-  das  grosse  fünf  bändige  Werk  Portal'^  *  Histoire  de  Tana- 
tomie  et  de  la  chirurgie"  (Paris  1770),  darüber  gänzlich  schweigen. 
Der  erste,  der  der  hippokxatischen  Zahnheilkunde  in  einigen  Zeilen  kurz 
Erwähnung  thut,  war  Wilhelm  Sprengel,  der  in  seiner  im  J.  1819 
erschienenen  Arbeit:  *  Geschichte  der  Chirurgie"  diesen  Gegenstand 
mit  einigen  Worten  behandelt.  Etwas  umständlicher,  aber  noch  immer 
sehr  lückenhaft  beschäftigt  sich  mit  diesem  Gegenstande  Carabelli 
in  seiner  im  J*  1830  erschienenen,  im  Übrigen  sehr  werthvollen 
Arbeit:  »Geschichte  der  Zahnheilkunde/' ^) 

Wir  besitzen  daher  keine  spezielle  Arbeit,  welche  auf  Grund  Ton 
Quellenstudien  die  hippokratiBche  Zahnheilkunde  systematisch  beban- 
delt,  welchem   Mangel   ich   nun    mit   meinem  bescheidenen   Können 
abhelfen  mochte  und  übergehe  daher  auf  mein  eigentliches  Thema  : 
Die  Zahnheilkunde  im  Corpus  hippocraticum^ 

(Fortsetzung  folgt*) 

^)  Epbtok  Sil  V&Ls&lrae,  tractAL  de  aürc. 

>)  Dieabf^zügliclie  uud  lutntiicke  Opemtioacu  der  Zalitiheilkuudi;  bi^tnefTendc  gcsehichiliohe 
Ditcn  ûndeù  aieh  Diicb  in  müinem  ISâf  «rschieneneD  j,C7ompeadiimi  der  ZaïuiLcilktuidii"  u^h 
Biaehfciliaiig  der  einzeilig  Opemtionen, 

'  2* 


DOCTEURS    ET    MALADES. 

PAR 

LE  Docteur  C.  E.  DANIELS. 

(Avec  18  planches.) 


La  Commission  d'Organisation  du  premier  Congrès  international 
de  Médecine  professionelle  et  de  déontologie  médicale  a  dis- 
tribué sa  circulaire  générale.  Elle  est  d'avis  que  beaucoup  de 
médecins  s'intéressent  aussi  bien  à  l'évolution  des  sciences  médicales 
qu'à  l'étude  des  questions  de  médecine  professionelle.  Le  monde 
médical  s'associera  sans  doute  à  cette  thèse  ;  plusieurs  en  effet  seront 
disposés  à  la  considérer  comme  un  axiome.  Y  a-t-il  cependant 
beaucoup  de  médecins  qui  s'occupent  de  la  théorie  de  la  science 
médicale  pour  la  science  seule,  sans  se  préoccuper  des  applications 
possibles  de  leurs  recherches? 

C'est  un  nombre  très  restreint,  une  quantité  négligeable. 

La  science  est  cultivée  pour  les  fruits  qu'on  espère  en  récueillir; 
pour  les  fruits  matériels,  dont  le  plupart  des  médecins  ne  peuvent 
se  passer,  le  Dieu  Plutos  s'intéressant  d'ordinaire  plus  aux  prêtres 
de  Mercure^  qu'à  ceux  à'Esculape. 

C'est  ce  qui  m'a  porté  à  parler  des  rapports  entre  le  médecin  et 
les  particuliers,  plus  spécialement  les  malades,  ses  clients,  dans  ce 
numéro  du  Janus. 

Car  cette  livraison  est  destinée  à  présenter  aux  membres  de  ce 
Congrès,  pour  autant  que  ce  pourrait  être  nécessaire  encore,  ce  jeune 
périodique,  qui,  dans  les  trois  années  de  son  existence,  s'est  déjà 
acquis  tant  d'amis  dans  les  diverses  parties  du  monde.  Il  voudrait 
néanmoins  s'en  faire  un  nombre  plus  grand  encore,  vu  la  multipli- 
cité des  branches  de  la  science  médicale  dont  il  s'occupe. 

»L'histoire  d'une  science  c'est  la  science  elle  même"  a  dit  notre 
eminent  demi-collègue  E.  Littré. 


Il  est  assez  ordinaire  qu'une  indisposition,  nous  mette  de  méchante 
humeur,  et  que  l'on  subisse  la  visite  du  médecin  comme  un  mal 
nécessaire.  Mais  que  l'on  tombe  malade  pour  de  bon,  c'est  autre 
chose;  le  médecin  devient  un  sauveur.  Bien  entendu,  je  ne 
parle  que  des  émotions  relatives  à  notre  état  physique,  sans  entrer 
dans  la  domaine  des  considérations  religieuses. 


21 


La  différence  dont  je  parle»  daßs  les  sentiments  éprouvés  à  Tégard 
médecins,  est  aussi  vieille  que  le  monde,  ou  plutôt  eUe  a  pu  se 
constater  dès  qu'il  y  a  eu  des  gens  se  raêlant  de  Tart  de  guérir» 
Auparavant  les  hommes  se  traitaient  eux-mêmes,  comme  les  animaux 
le  font  encore^  quand  ils  ne  sont  pas  soumis  d*autorité  à  une  médi- 
cation savante.  Mais  dès  qu'il  se  présenta  des  guérisseurs,  se  pré- 
tendant à  tort  ou  à  raison  en  mesure  de  venir  en  aide  aux  malades, 
leB  diosea  changèrent  de  face. 

Une  des  premières  conséquences  de  ce  changement  fiit  que  le 
malade  tomba  sous  la  dépendance  du  guérisseur,  qui  se  vît  en  droit 
de  réclamer  pour  les  services  rendus  la  reconnaissance  de  son  client. 
Maiâ  ces  aervicea  ne  sont  pas  tous  d'importance  égale,  et  pèsent 
incontestablement  bien  moins  dans  le  cas  d*une  simple  indisposition, 
que  dans  celui  d'une  maladie  dangereuse.  Il  nVst  point  étonnant  que 
dans  le  premier  cas  le  malade  se  sente  beaucoup  moins  obligé  à 
son  docteur  que  dans  le  second.  Et  de  même  on  comprend  fort  bien 
que  ceux  qui  sont  atteints  gravement,  voient  leur  médecin  d'un  tout 
autre  oeil  pendant  la  période  menaçante  de  leur  mal  que  plus  tard, 
lorsque,  comme  nous  disons,  »le  danger  est  passé*'.  Cependant,  cet 
état  d*âme  que  je  viens  d'esquisser,  tout  explicable  qu'il  est,  a  quelque 
chose  de  choquant,  je  dirais  presque  quelque  chose  de  contraire  à  la 
nature,  que  Ton  sent,  même  si  Ton  ne  se  met  pas  au  point  de  vue 
subjectif  du  médecin,  qui,  lui,  sait  fort  bien  qu'il  a  apporté  le  même 
soin  et  le  même  zèle,  souvent  a  eu  la  même  peine,  à  rendre  les 
services  si  inégalement  appréciés  par  ceux  qui  en  ont  été  les  objets. 

On  serait  tenté  de  se  demander  à  ce  sujet,  si  l'ingratitude  n'est 
pas  une  disposition  naturelle  à  Thomme,  lui  faisant  peu  d'honneur, 
puisqu'  elle  le  ravalerait  en  dessous  du  chien* 

Ce   n  est   pas   ici   le   lieu   de   se   livrer  à  l'analyse  psychologique 
nécessaire  pour  élucider  la  question.    Pourtant  il  me  sera  permis  de 
rappeler    la    réponse    de    Molière  k   Louis   XIV,    lorsque   le  roi  lui 
demanda   s'il  avait  un  médecin  et  ce  que  celui-ci  lui  faisait.    j^Sire, 
dit  il,  nous  causons  ensemble;  il  m'ordonne  des  remèdes;  je  ne  les 
fais   point   et  je   guéris"*    On   sait  aussi  qu'il  y  a  des  malades  qui, 
après  leur  guérison,   ne  se  gênent  pas   pour  dire  qu'ils  la  doivent 
bien  moins  au  médecin  qu'aux  remèdes.  Na-t-on  pas  fredonné: 
Par  sa  bonté,  par  sa  substance, 
Le  lait  de  mon  ànesse  a  refait  ma  santé, 
Et  je  dois  pins  en  cette  circonstance 
Aux  ânes  qu'à  la  faculté. 

Il  va  »ans  dire  que  les  médecins  se  pré^occupent  des  appréciations 


si  diverses  que  Ton  fait  de  leurs  serrices  et  on  sait  qoe  depuis  des 
siècles  ils  ont  coutume  cVen  discuter  entre  eux*  Mais  ce  que  la  plu- 
part d'entre  eus  ignorent  probablement,  c'est  qu*à  dater  du  XVIô 
siècle  les  sentiments!  des  raaladea  à  leur  égard  ont  inspire  plus  d'un 
artiste  néerliindais,  qu*ik  maniassent  le  burin  ou  le  pinceau.  Je  vais 
donc,  eo  premier  lieu,  donner  quelques  détails  à  ce  sujet 

Henri  Goltzius  \),  dessinut^ur,  graveur  et  peintre  célèbre,  a  publié 
en  1587  une  série  de  quatre  estampea»  repre'sentant  les  rapports  de 
médecin  à  malade  aux  diiïérentea  phases  de  la  maladie»  soit  a  quatre 
degrés  différents  de  gravité  du  luaL  Cest  pris  sur  le  fait,  réaliste  et 
allégorique,  surtout  vrai  î  si  vrai  qu*après  trois  siècles  écoulés  ce  Pest 
encore;  on  pourrait  croire  que  cette  oeuvre  a  été  conçue  d*hier,  la 
conception  est  géniale,  rexécutioti  très  artistique-  On  passe  en  revue 
en  quatre  tableaux  la  vie  du  médecin,  telle  quelle  était  du  temps 
de  Gûltzius,  telle  qu'elle  est  en  1900,  et  telle  quelle  sera  sans  doute 
dans  quelques  siècles  d'ici.  C'est  ce  qu'on  pourrait  appeler  une 
histoire  de  la  pratique  médicale,  présentée  sous  la  forme  la  plua 
objective. 

Chacune  des  quatre  estampes  *)  représente  deux  appartements, 
séparés  par  une  grande  colonne,  qui  monte  jusqu*au  haut  de  la  gra- 
vnre,  et  contre  laquelle  s  appuie  un  personnage  colossal,  sur  lequel  je 
reviendrai  tout  a  Thenre. 

A  gauche,  à  chaque  fois  une  même  chambre  à  coucher,  le  lit, 
quelques  meubles*  Le  malade  est  dans  le  lit  sur  les  deux  premières 
estampes;  sur  la  troisième  il  est  assis  dans  un  fauteuil  devant  le 
feu,  et  m\T  la  dernière  il  est  habillé  pour  sortir.  Dans  la  chambre 
se  trouvent  toujours  sa  femme,  quelques  membres  de  la  famille  et 
le  médecin. 

Le  compartiment  de  droite  fait  aussi  de  son  côté  voir  quatre  fois 
une  même  chambre;  mais,  tandis  qu'à  gauche  il  s'agissait  d'une 
maladie  interne,  ici  c  est  la  chirurgie  qui  est  à  Toeuvre,  Sur  la  pre- 
mière estampe  on  remet  la  jambe  cassée  d'un  homme  ;  sur  la  seconde 
on  panse  la  tête  blessée  d'une  femme  et  on  place  dessus  une  vessie 
pleine  de  glace;  sur  la  troisième  Thomme  à  la  jambe  cassée  essaie 
de  marcher  avec  des  béquilles,  et  sur  la  quatrième  il  est  guéri,  ainsi 
que  sa  femme,  et  ils  dansent  un  pas  de  deux  devant  le  docteur  qui 
vient  les  voir. 

N'oublions  pas   les   objets  employés  dans  la  médecine  et  dans  la 

1)  Voycï  Bsirt^'Ii,  T.   ÜI,  p.  98,  m. 

î)  Hniiteurj  avec  la  mar^ge,  183  mm  ,  Ban;«  la  mara;u,  170  mm.t  largeur,  »tcc  la  marge, 
281  £Qm.,  a&ïkA  k  lûirge,  %%&  mm* 


23 


chinirgie,  qui  sont  groupés  au  premier  plan  de  chaqiie  compartiment. 
Us  ÜOUS  donnent  une  idée  des  ressources  de  cette  nature  eu  usage 
à  IV^poque  du  graveur. 

Passons  au  gigantesque  personnage  qui  occupe  le  centre  de  chaque 
estampe.  Sur  la  première  c'est  un  Christ,  examinant  uo  flacon  d*urine 
qu'il  tient  de  la  main  droite,  et  tenant  de  la  gauche  deux  fers  à 
cautériser,  avec  un  petit  réchaud  destiné  à  les  faire  rougir.  On  devine 
ici  aisément  à  l'attitude  anxieuse  des  personnes  présentes,  pendant 
que  le  médecin,  debout  près  du  lit,  täte  le  pouls  du  malade^  qu'il 
s'agit  de  quelque  chose  de  grave.  Sous  les  pieds  du  Christ  oo  lit 
O  0EOS  et  les  deux  distiques  suivants,  l'un  à  gauche  et  Tautre  a 
droite  de  ces  mots: 

Dum  nigris  aegrura  prope  Mors  cireumuolat  alis, 

Funestamque  aciem  iam  fera  iamque  parât, 
Tum  me  promisses  beat  et  domus  omnia  adorât 
Tum  Tocat  immensum  rae  venerata  DEUM. 
Dessous  se  trouve  la  traduction  hollandaise.  La  même  disposition 
a  été  observée  sur  les  quatre  estampes, 

La  ßgure  de  la  seconde  estampe  représente  un  ange,  qui,  d*une 
main,  tient  une  coupe,  de  Tautref  une  spatule*  Dessous  H  TOT 
0EOT  XEIP  et  les  vers: 

PauJum  ubi  con  val  ni  t  :  paiilum  de  nu  mi  ne  nostro 

Cessit,  et  in  nostris  auribus  ista  sonant: 
Tu  coelo  nobis  demissus  es  ANGELUS  alto, 
Praeraia  quae  vestri  et  quanta  laboris  erunt. 
Le  personnage  allégorique  de  la  troisième  estampe  est  un  homme 
richement    vêtu,    avec    béret  et  manteau.    De  la  main  droite  il  tient 
un  livre  et  de  la  gauche  des  ciseaux  ouverts,  sur  Tune  des  branches 
desquels   pend   un   morceau   de  bandage  ou  d'emplâtre.    Dessous,  ce 
mot  d'Homère,  par  trop  flatteur  pour  les  médecine,  IATP02  XIOAAHN 
A^iTASIO£  A  A  AHN  (un  médecin  vaut  beaucoup  d'hommes),  et  les  vers: 
Iamque  Machaon ia  magis  et  magis  arte  levatus. 

Cum  sedet  ante  focum,  progrediturve  tripes, 
0  HOMO  non  fruE^tra  taiitos  subiisse  labores 
Nosces;  quod  restât  tu  modo  toile  malum* 
Enfin    la  quatrième  estampe  a  au  centre  un  individu  presque  nu, 
auK    muscles    puissants,    avec    des    oreilles   d'âne,   des   cornes,    une 
barbe  de   bouc,    et   des   ailes.   Â  sa  ceinture  pend  a  sa  gauche  une 
troussé   de   chinirgie   eu   cuir,   ressemblant   quelque   peu  à  la  gaine 
d\in  couteau  de  boucher.  Un  corbillon,  contenant  un  pot  d'onguent, 
est    suspendu   au-dessus  de  sa  hanche  droite,  a  un  cordon  passé  eu 


24 


sautoir  sur  l'épaule  gauche.  Ce  peu  avenant  personnage  s'avance  dans 
une  pose  théâtrale,  étendant  ses  mains  vides.  La  légende  grecque  est 
TBPIX  TE  KAI  nAHFH  ANTI  XnXTPHN  (pour  salaire  des  coups), 
et  les  vers  latins: 

Ast  ego  si  penitus  iam  sanum  praemia  poscam, 

nie  Deus  pridem  mox  CACODAEMON  ero. 
Cautior  exemplo  tu  dum  dolet  accipe  nostro, 
Qui  Medicae  exerces  graviter  artis  opus. 

Pour  rendre  plus  clairs  encore  les  sages  conseils  que  par  son  burin 
il  donnait  aux  médecins,  l'artiste  y  a  joint  en  hollandais  des  vers, 
qui  signifient:  »Vous,  maîtres,  et  qui  que  ce  soit  qui  vous  appliquez 
à  la  noble  pratique  de  l'art  de  guérir,  tenez-vous  avertis  par  l'exemple 
que  je  mets  sous  vos  yeux.  C'est  pendant  que  les  gens  sont  en  dou- 
leur qu'il  faut  les  faire  accoucher;  à  »  a  Wes-Twoi"  répondez  par  »don- 
nez-moi"; que  les  raisons  dont  on  vous  paie  soient  sonnantes." 

Yoilà  comment  Goltzius,  lui-même  maladif,  a  fait  la  leçon  à  ses 
contemporains,  sur  leur  ingratitude  pour  les  soins  médicaux  dont  ils 
étaient  l'objet.  Je  n'ai  pas  réussi  à  découvrir  ce  qui  lui  en  a  donné 
la  pensée:  quelque  fait  déterminé  venu  à  sa  connaissance  et  qui  a 
excité  sa  verve  satirique,  ou  bien  peut-être  des  plaintes  tombées  de 
la  bouche  de  son  médecin,  ou  autre  chose  encore.  Je  l'ignore.  Mais 
ce  que  je  sais,  c'est  que  son  exemple  fut  suivi  et  que  le  même  thème 
a  été  traité  par  d'autres  après  lui. 

En  efifet,  Robert  de  Baudous,  éditeur  bien  connu  d'Amsterdam,  a 
publié  en  1609  quatre  estampes  ^),  dessinées  par  Egbert  van  Paen- 
deren,  de  Harlem,  et  gravées  par  Johannes  Gelle,  qui  repré- 
sentent à  peu  de  chose  près  les  mêmes  scènes.  Les  vers  latins  en  bas 
des  estampes  sont  les  mêmes  que  sur  celles  de  Goltzius,  mais  on  y  a  joint, 
outre  la  traduction  hollandaise,  une  traduction  allemande  que  voici: 

1. 
Wan  sich  der  krancke  Mensch,  in  grösser  schwacheit  fint 
So  wurd  ich  als  ein  Godt,  geehret  vnd  gebetten 
Ein  ieder  stehet  vor  mich,  mit  g'blöstem  haubt  geschwind  : 
Ach  Meyster  hilf  vns  doch,  vnd  kum  zu  vns  eintretten. 
Spaär  doch  kein  kost  an  ihn,  wir  werden  wol  bezalen, 
Hilf  nur  den  krancken  auf,  der  sunst  doch  sterben  muss, 
Preis,  lob  vnd  ehr  wurd  ihr,  vor  eüwer  ghulfiF  hie  holen; 
Der  Mensch  ist  wol  ein  Godtj  der  ihn  bald  hilft  zu  fuss. 


y)  Hantenr,    avec   la    marge,   293  mm.,  sans  la  marge,  251  mm.;  largeur,  ayec  la  marge, 
369  mm.,  sans  la  marge,  364  mm. 


I  ff^M^m^giS0ttr/^àiS»         lATPOX      nOAAAN    ~^^m^û  mrmj^m  fwff^fß 


Di  t  men  fiJ  hcer  fi  ick  ïiine^  Î  tn>n  bcrcy  dt  fi 


HEÎJORlk   GOLTZIUS,    1587. 


^f^^. 


$* 


1^  0ritr  immtws^ 


AUTA^îOt    AMJV^. 


yffn,  f  jrW  êïï^ttà 


tf  tÊUt  mnUm . 


Dé.  et  in  ctt  too  p  ùQ[  c  ^Ktff^ 


MAtr  Wof<J<îVd©r  EEliUH  I!?  SC  H  £  '*,htrckm\hm. 
Vit  men  CûhcctUkk  iijrtcn  imnbcttyài^m 


M^':±i,'târ?::^H  xa-  atw  xE,pr"^^i;^^j^-/j^^ 


A  h  01*  f  I  jn,cu*f  c  ti^oM»  ccn  ^"cy  nigh  voorby. 

11  IP  I  in  men  mf^  «ii  f»f  C  £  N  E  N  G  H I L  dtcr  iUndc, 

0«.h  Mctftfr^Codci  bode  «  ^fl  den  Hemel  u^  %hft 


"V  CQoftehc^ft  my  ghemacckc  v^n  f'ilf  nrfn  u  v. 
Suickc Wpofdoi  valkn  dan  Wt  den  mpnjc. 


Hendhik  GoLTZius,  1587 


'î^itm   *^rn  /vftjof  pr:^  vfcCup'  afOtrnt^t   ntîis,      ^    ©Êû£ 
rT*>*vffj!tmf  -tturm  ram  ^J^   fakt*pj*t^mf 

D^er  4eti  Crsackai  h  in  pcri  icicl  và  ii  4er  door. 


^iîWrt, 


O p dit  kk  ilcn  rricD fche behaute  b ^-^f  Irticn 
VVäflUtt  noodt  vogt  e1j  jf,  loitdc  men  t'|pcf  xi  ihcüeft. 


Vnd  wan  die  kranckheit  sieh,  vnd  schmertz  zu  besBern  pflegen, 
Auch  dan  furgeht  mein  lob;  Meiater  Bagen  sie  dann, 
Gleich  einen  Engel  Godts  verdient  ihr  grosaen  seghen, 
Vns  gsind  durch  eu  wer  hulf,  frolockt  fur  ijderman, 
Nachdem  ihr  hie  ins  hauss,  ghekörameii  seijt  auss  gunst, 
So  nimbt  er  tugleich  zu,  in  g*simtheit  ohne  sorghen. 
Vor  seine  heilung  wir,  uit  mehr  vns  forchteu  aunst, 
Es  ist  eins  Engeln  werck,  zuheilen  Kranckheit  verborgen. 

Vnd  wan  der  Patient  nun  anss  dem  ^ieckbett  knmpt 
Vnd  sitzet  beij  dem  feuwT,  oder  im  hauss  vrabgeht, 
Dan  sagt  mä  lieber  Man,  der  kranek  euch  herHch  rumbt 
Kein  mensch  so  wol  als  ihr,  \Tid  treuwlich  ihn  beijsthet. 
Wir  werden  fragen  bald,  was  wir  euch  sollen  geben 
Euwr  ankunft  war  vna  lieb,  der  gang  wirt  lieber  sein, 
Ihr  habt  in  kurtzer  zeijt,  sein  kranckheit  bald  vertrieben, 
Ein  Mensch  vol  ehren  weth  ist  solchen  Medicein. 


Ich  aber  wurd  auss  Godt,  für  ein  Teuffei  geacht. 
Die  weil  der  Kranek  gesunt,  und  ich  sprach  vrab  mein  lohn» 
Das  hauszgsind  auf  mich  murt,  vnd  werde  gantz  veracht, 
Man  gibt  mir  böse  wort,  vor  gelt  nur  spott  vnd  höhn. 
Mit  schaden  wurd  ich  gwitzt,  ihr  Artzet  vnd  Doctoren, 
Wans  folck  Ach  Ach  ?nir  saght,  sag  Da  mir  als  bald  gelt, 
Als  schmertz  vnd  pein  ist  weg,  ist  ehr  vnd  lohn  verlohren, 
So  man  vmb  zalung  spricht,  ist  man  ein  Teuffd^  helL 

Remarquons  que  tous  les  vers  des  estampes  de  Johannes  Gelle  ont 
été  gravés  sur  la  plaque  de  cuivre,  tandis  que  ce  n'est  le  cas  que  pour 
les  vers  latins  sur  celles  de  Goltzius,  où  lea  vers  hollandais  ont  été 
imprimés  après  le  tirage  de  la  gravure* 

Quant  aui  scènes  représentées,  elles  suivent  de  prè^  celles  de 
Goltzius,  mais  présentent  néanmoins  des  différences  de  détail  qu'il 
faut  signaler*  Par  exemple,  le  premier  plan  est  plus  profond,  ce  qui 
a  permis  de  mieux  disposer  les  instruments  et  autres  objets  qui  y 
sont  groupés.  Le  malade  de  droite  a  aussi  affaire  au  chirurgien  \ 
toutefois  il  ne  s'est  pas  cassé  la  jambe,  mais  il  a  été  blessé  à  la 
tête.  Sur  les  deux  premières  estampes  rien  n'indique  la  nature  de  la 
blessure;    mais  cQmme    le  grand  personnage  central  de  la  troisième 


tient  une  pierre  daus  sa  main  gauche,  il  est  clair  que  le  malade  a 
eu  une  de  ces  ^^pierres  de  tête'',  que  notre  collaborateur,  bien  connu 
par  ses  travaux  iconographiques,  le  docteur  Henrj  Meige,  a  si  bien 
décrites  et  dessinées  dans  une  uyraîson  de  la  première  année  du  Janus. 

Yient  un  troisième  graveur  hollandais,  Jan  van  Yianen,  de  la  fin 
du  XVIIe  siècle,  peu  connu  du  reste,  qui  a  donné  en  quatre  gra- 
vures une  série  semblable  de  scènes.  Les  estampes  ont  été  vendues 
en  1874  à  Rotterdam  sous  la  désignation:  *Jan  vaii  Yianen*  La 
profession  du  médecin*  In  foL  en  largeur;  4  feuilles*'*  Elles  avaient 
fait  partie  de  la  collection  du  docteur  De  Ridder,  d*Utrecht,  mais 
je  n'ai  pas  réussi  a  découvrir  où  elles  se  trouvent  actuellement  D 
m'est  donc  impossible  de  les  décrire. 

Au  commencement  du  XVUe  siècle,  un  peintre  hollandais,  de  grand 
talent,  anr  le  nom  duquel  on  n*a  pas  jusqu^ici  acquis  de  certitude, 
a  traité  le  même  sujet  en  quatre  grands  tableaux,  qui  rappellent  d'une 
manière  frappante  les  gravures  de  Ooltzius  et  de  Gelle,  Ils  appar- 
tiennent à  un  gentilhomme  danois,  ami  des  arts,  et  je  n'en  aurais 
eu  sans  doute  aucune  connaissauce,  si  uo  de  mes  amis  n'en  avait 
pas  rapporté  de  Copenhague  des  photographies.  Ils  avaient  sollicité 
Bon  attention  par  la  valeur  artistique  des  tableaux,  et  plus  encore 
par  le  fait  (ju'il  les  trouva  instructifs  pour  Thistoire  de  l'armamen- 
tarium  chirurgien  m  de  Tépoque  du  peintre*  Comme  je  partage 
complètement  cette  opinion,  j*ai  fait  volontiers  usage  de  la  permission 
de  reproduire  ici  ces  photographies,  quoiqu'  elles  soient  médiocre- 
ment réussies. 

Enfin  le  peintre  flamand  J*  Horemans  a  composé  en  1752  une 
série  de  quatre  tableaux  a  Thuile  ^),  qui  varient  d'une  manière  fort 
amusante  le  thème  qui  nous  occupe.  -^1  suivre. 

i)  Hàutear  475  mm.,  largetir  5G5  mm.  toîlc* 

CIRCULUS    THERAPIE. 

L^héiinnthe  contre  la  Malaria.  (The  Indian  Lancet^  Oct.  '990 
Le  gouvernement  des  Indes  Brittau niques  fait  des  essais  avec  la  culture 
d'hélianthes.  Un  médeciu  angluis  aurait  démontré  que  ces  fleurs  plantées  dans 
les  contrées  ou  la  Mûluria  se  montre,  formcrüient  un  préventif  plus  fort  que 
l'arbre  Eucülypte*  Jusf^u'i  prùsent  les  résultats  sont  rapportes  ^tre  boas." 
Ceci  est  bien  beau  mais  rinvention  n*est  pas  ßeuve.  Pour  rapplicatiön 
de  roléo-r*îsino  de  rh^tlianthus  annuus  voir^  Chardon,  Gaï,  mt^d.  de  TAl- 
gérie,  Alger,  187'it  XVIII,  12^5.  Qaaijt  à  la  cujture  des  plantes,  voir: 
DeD'  ntilitïî  di  estendere  in  aîeune  prorineie  italiane  la  coltiva/ione  del 
glrazole  (HeHanthus  anntius),  Arch,  di  med*  chir.  etc-*  lîoma  1874^  XI| 
293 — 296.  —  Du  rcinte  on  cultivait  déjà  ces  plantes  du  us  rantiquité  à 
cansc  de  rinfluence  salutaire^  qu'on  leur  attribuait,  * ,  * 


AQUA    TOFANA, 
Von  Dr.  miu  HERMAira  FÜHNER,  CMrloUmburg. 


Veranlfussunw  zu  folgeiuier  Zusarameast^Uung  gab  einmal  die 
Thatsat'he,  dasa  zwei  diesen  Gegeustand  eingebender  beban- 
delode  Schriften  tob  Alessandro  Adeniollo  ^)  und  Salomone- 
Marino  %  die  ich  meiner  Abhandlung  auch  bauptsiiehHch  zu  Gnmtle 
lege,  im  nördlichen  Europa,  infolge  ihrer  geringen  Auflage,  wohl 
kaum  bekannt  sind;  dann  aueh  der  Umstand,  dusa  ich,  gelegentlich 
eines  Aufenthaltes  In  Palermo,  im  dortigen  Staatäarehiv  eine  König- 
liche Verordnung  autfand,  die  mir  für  die  Frage  des  Aqua  Tofaua 
nicht  ohne  Interes^^e  zu  sein  scheint. 

Der  Name  der  Tofaua  und  der  nach  ihr  benannten  Aqua  Tofaua 
begegnet  uns  bei  Sirilischen  Historikern  des  XVIIJahrh.  allgemein.  ^) 
Diese  berichten  übereinstimmend,  das  s  unter  der  Regierung  des  Vice- 
königs  Ferdinando  Afan  de  Ribera,  Duca  di  Alcala  (1632 — 1635)| 
emes  >scelerum  implacabilis  ultor'*,  ein  verruchtes  Weib  namens 
Teofauia  hingerichtet  worden  Bei,  i^^eil  ^ie  ein  todtbringendes  Wasser, 
das  in  Palermo  und  Umgebung  Anlass  zu  vielen  Giftmorden  gewor- 
den war,  hergestellt  und  verkauft  hatte*  Suchen  wir  nun  in  den 
Chroniken  jeu  er  Zeit  nach  weiteren  Belegen  für  obige  Angabe,  so 
fällt  uns  in  einem  Diarium  des  Notars  Baldassare  Zamparone  *) 
folgende  Notiz  unter  dem  Datum  des  12.  Juli  1633  auf: 

*Si  feee  Torrenda  ma  giiistissima  giustizia  di  Teofania  di  Adaiuo, 
per  aver  dato  il  veleno  a  diverse  persona  con  certa  aequa  maledettUi 
per  la  quale  ne  morirono.  Ella  usci  aopra  un  carro  dalla  cappella 
della  Vicaria,  mezzanuda  e  tinagliata,  E  doppo  sopra  la  Vicaria  fu 
affocata,  e  dal  detto  loco  buttata,  e  poi  appicata  e  squartata," 

Neben  dieser  Teofania  taucht  gegen  dîis  Jahr  1640  in  Rom  eine 
Giulia  Tofaua  auf,  die  aus  Palenuo  dahin  gekommen  war.  ^)  Haben 
wir  in  dieser  nicht  die  Tochter  der  Obengenannten  vor  uns,  so  haben 
wir    sie  doch  als  geistige  Erbin  der  in  Sicilien  hingerichteten  Gift- 

i)  Ate»*mmdTù  Jd^fmuih^  I  uiiätcrt  UoU'  Arquu  Tofaua  (Riima^  tipogr.  deU*  OpiDioae  1B81), 
i)  .%/iJ.  Saiim^ae-Jfttrmü,  Vnrqum  Tufiuii  (Pulermü,  1882). 

*)  Î.  B>  in  FfüHü-Jptife:  f'ronulogia  univ*;rs.  deUa  SiciHa  (Piderniû  172&i.  GL  di  Blaii  : 
Staria  del  Regno  di  SkUiB  (Palerrau  1847)* 

*)  Bibliotheea  storidi  b  littcrfcria  di  Si pi lift  piibbl.  p.  c.  à.  G.  ai  M&t^&.  (Pnkrmu  I860— 

lasß)  woi  n. 


mischerin  zu  betrachten,  die  auch  hald  eine  Anzahl  gleichgesrnnter 
Weiber  um  sich  schaartt-,  um  mit  deren  Beistand  ihr  mänüermor- 
dendes  Wasser  zu  verkaufen.  Diese  zweite  Tofana  scheint  den  Ge- 
richten- entronnen  und  gegen  1651  in  Rom  gestorben  zusein,  während 
ihre  schon  aus  Palermo  mitgekommene  Freundin  Girolama  Spara 
und  ^ner  ihrer  Gehülfinnen  am  Nachmittag  des  5,  Juli  1659  auf  dem 
Capo  di  Fiori  zum  grauenerregenden  Schauspiel  für  das  römische 
Volk  gehängt  wurden.  ^) 

Von  einer  dritten  Tofana  wird  angegeben,  das  sie  noch  im  Jahre 
1730  in  Neapel  gelebt  habe  ^),  dasa  sie  daselbst  auch  schliesslich 
umgebracht  worden  sei;  doch  fehlen  nns  weitere  beglaubigte  Nach- 
richten über  die  Persönlichkeit  dieser  Letztgenannten. 

lieber  den  Namen  Tofana,  der  in  allen  möglichen  Lesarten,  als 
Tofania,  Tufatiia,  Tofnina  etc,  vorkommt^  ist  zu  bemerken,  dass  der- 
selbe als  eine  Entstellung  des  aus  dem  Worte  Epifania  entstandenen 
Vornamens  Teofania  zu  betrachten  ist*  ^)  Teofania  ist  der  Vorname 
der  1Ö33  hingerichteten  Teoi^inia  di  Âdamo;  in  Rom  finden  wir 
eine  Giulia  Tofana.  Wie  Sal omone- Marino  in  seiner  interessanten 
Darstellung  angiebt,  begegnet  man  in  Sicilien  häufig  dem  Brauche, 
dass  Kinder  einen  etwas  ungewöhnlichen  elterlichen  Vornamen  später 
als  Geschlechtsnamen  tragen  und  so  wäre  auch  hier  die  Blut-sver- 
wandschaft  der  Giulia  Tofana  ^und  Teofania  di  Adamo  nicht  aus- 
geschlossen* 

Ueber  die  Zusammensetzung  und  Herstellung  des  Aqua  Tofana 
ist  eine  Unmenge  geschrieben  worden  ;  die  ungeheuerlichsten  Dar- 
stellungsarten *)  wurden  angegeben,  TcrmÖge  deren  man  die  geheim- 
nissvolle Wirkungsweise  dieses  (?riftes  zu  erklären  suchte.  Bekanntlich 
wurde  erzählt,  dass  das  färb-  und  geschinaeklose  Wasser  zu  wenigen 

i)  Fedimieimf,  Vit»  dt  Aletaandro  VII;  (Prato  1839)  pag.  271 

^  Kf^sähr,   FortJiftziing  ncneiiter  EeiMin  (tliLtiiiover  I74il)  S.  âS4, 

»}  Gl  di  Blajii\  lor.  cR.  p.   147- 

*)  J.  S.  UaUe,  riifthUturic  (Ikriin  1784)  j*.  «0.  „IKe  Tofiina,  dipse  höUiichc  Urfinduiig 
ttAlUtiis^cbi-T  Bniiditüti»  Ht  bîh  ^-hcimej^  Gift,  mit  v^ekh«iii  mAU  die  nti;^Iûek]ichci)  SeMacbt- 
opftrrj  auf  ciiHMii  lanf^saïiiuti,  und  dKüto  weniger  verdachtij?en  W*^,  aus  der  Welt  ichafll, 
Man  sagt,  dass  t^»  tiiiti'r  di^n  Bund; ten  ver«lcclîtc  (ie»e II ^'haften  gtiW,  dîp  ihre  Svblupfwiiikcl 
in  nbgielcgencn  Orten,  und  s£um  TUtU  unter  der  Erde  button,  nidit  mn  darinnen  aieb  und 
ihn^D  Raub  in  Sirberbi^it  zu  «etien^  aoTidern  um  ftir  Grosse  das  trsrbrf'-ck liebst«  StJEUit^glf^, 
m  die  Kinbildung  Lu  ei  fers  scUist  übertrelTen  inuss,  ingelieini  %\\  rerfcrligert,  Ihre  Qtt- 
snndkn  ziehen  Vf^rungliieklc  an  »icbj  wekbe  der  Welt  müde  aind^  und  iich^  Toa  allem 
Scheine  der  Uüifnung  betr(^ge1ï,  der  betiiubßutien  VernAeiiltiiip  in  die  Arme  iverfcu,  Sie 
kaufen  aie  fiir  an&ebnliehe  Summen,  fiihïx^n  iie  in  ihr«  uitt<;rirdî*ebeti  Laboraturium  ein, 
l(^t]  sie  auf  lange  Tnfüln  auf  den  Rüeken^  mit  henibhängenden^  gefesselten  Händen  nnd 
Fümen«  man  kitxelt  lang^^  Zeit  diejie  er^^jirrtdi  Fui.ät%  Hiinde  uitd  Seit«n,  und  da  dos  Zivcrt^h- 
füll  niebt  im  Stande  iaC,  »eine    krumpf hafti:    Erdebutk-run^   geburîg  zu  Temektvn,  und  aUe« 


Tropfen  genommen,  in  genau  bestimmter  Zeit  den  Tod  herbeiführe, 
ohne  daas  am  Körper  des  Vergifteten  irgend  welche  äusseren  Ver- 
ändertmgen  hervorgetreten  wären.  Rosig  und  frisch,  Schlafenden 
ähnlich.  lagen  die  Gemordeten  da  und  erweckten  nicht  den  leisesten 
Verdacht  einer  Vergiftung.  Derartige  Behauptungen  gehören  wohl 
auaâ^hJiessLich  ins  Land  der  Fabel.  Mögen  dieselben  daraus  ent- 
standen sein,  dass  das  angewandte  Gift  in  damaliger  Zeit  ehemisch 
nicht  nachgewiesen  werden  könnt«  und  dass  die  Aenste  etwaigen 
Vergiftungs-Syraptomen  gegenüber  machtlos  waren.  *) 

Neben  Sublimat*),  Brechweinstein '^j  und  B 1  ei  z  ucker  *)  spielte  die 
arsemge  Säure  bei  Vergiftungen  im  XVL  und  XVIL  Jahrhundert 
die  Hauptrolle.  Schon  das  Gift  der  Borgia  —  Acquetta  di  Perugia  ')  — 
soll  ein  arsenhaltiges  Ptomain  ")  enthalten  haben  ;  solche  Arsine 
scheinen  teilweise  auch  in  Paris  unter  Louis  XIV  2U  Giftmorden 
gedient  zu  haben  ^),  während  das  eigentliche  Aqua  Tofana  [von  dem 
sich  die  Acquetta  di  Napoli  und  andere  derartige  Gifte  in  der  Zu- 
sammensetzung rielleicht  unterscheiden]  als  einfache  Lösung  arseniger 
Saure  zu  betrachten  ist.  Bereits  Wepfer  ^}  und  Hoffmann  ®)  gaben 
den  Arsenik  richtig  ab  wirksamen  Bestandteil  der  in  Rom  verkauften 


Elul  D»r]j  dem  Kupfe  hin»uùt4;igf,  hu  wi;ch«<^]t  mftii  mit  NnJflätkheUi  und  Jeu  KJt2«l  mit 
Irbîiaftrn  Scbmerïtn  ab»  EmUii^h  bedenkt  «in  Thau  vuu  hrennenJ^m  Aiipt*ehwpiat»  die 
üii^Dtir  Brests  di«  l(idüi<!lw;  BuklciUTimiigi  der  ftïliletide  Âlheiu  wird  çrsticti'Qdt  es  erfolgeii 
die  prwulUam^iteii  Zuckungen»  uud  di«  «pilcptiäcbpn  Vcnu^rruiigeQ  vpr  Ein  stalten  alle  Musk«!!! 
dc9  Geeicht  a  und  Kürpcn.  Dem  langsam  Sterbenden  steigt  eiD  wilder  Srbanm  üer  Wuth, 
ûtû  alle  Zuckungen  ^cf^n  den  Kopf  üu&ümmen  drangen p  aus  dem  Munde  berauf,  und  dieiWQ 
iftiniiüet  die  bandiÜAebe  Fiurîe,  die  alle  pluttmi^chen  M&rtem  übersteigt,  in  eiu  Gi^fi^se  und 
endlich  ia  ein  Flàschcbisn.  ....,,.,,.  ,  Mau  wiU^  da&s  der  en^'^hnt«  Selmnm,  weleber 
gleiebsAin  ein  Auixug  »Her  Quaaï  imd  aufrühreriaclien  Lebent^alcr  tjit,  zu  einem  langsamen 
Gift«  fur  die  werde,  welelie  dos  Lniç^ltick  liabeQ^  es  wa  genietseiii  weil  dies  Meu&ebenfemieaU 
ÈO  die  tange  Todesang^^t  geboren  bat,  alle  Säfte  dea  Gebunden  und  deâ«Mi  Leben igeister,  wi« 
dii  Fuekeu|^ift  bei  den  Inoeulirten^  in  seine  Natur  durch  GiLbrungen  vemandelt.  den  Vcr- 
{çideieii  srbwenaütbig  ma)cbt»  und  dureh  daa^  obne  Feuer  bereitete  barnbofle  aüehtige  Weicn 
den  Qa«ll  der  Icbenskroft«  austrocknet. — " 

*)  J.  J.  Wepfer,  Hiitoria  cieutae  (Bwiileiie  1679)  sclireibt  p«^g.  216  ï  prope  moioiira  AJéiî- 
pbarmaenm  aucciiui  citri  ea.se. 

^  Uüter  Sublimat  rerstandeu  med.  Aut^jreu  häutig  anseiiige  Säure:  ^sublimiert.  Arsenik". 

*^  Wurde  etwa  seit  16i0  in  Italien  belcannt.  eunf.  Faptaux,  l\hX.  de  la  Cbimie  (Paris 
IS91)  vnl  II,  p.  330. 

♦)  All  Bestandteil  sebJeieb ender  Gifte  wurde  Bleilüekcr,  aueb  eine  Misebung  von  Opium 
und  Cantbarideu  aage^ben.  couL  J^  Bectmaait^  Beiträge  snf  Gcachiclite  der  ErEindungcni 
voL  1  (Leipzig  1783),  p.  284;  W.  11  (Leipzig  1788),  p.  S6T^ 

^  M  ScÀar,  Aus  der  Geseb.  d.  Giften  Vnrtrag;  (Ba&et  ISS3}  p.  44. 

*)  Frame.  Seimig  Ptomaîna  da  r^cTeri  eontenenti  arsenicv  (Goz.  chim.  1879,  p.  33). 

T>  Zmrtjm  A«,  Empuiioanements  tous  Louia  XI V^,  The»©;  (Pirii  180&)  p,  44  etc. 

^  /,  J.   Wepfer,  loc.  cit  p.  29a. 

I)  JK  ff&jiwm,  Opern  ûmnm  (Génome  I7i0),  vol,  I,  p.  198. 


so 


Aqua  Tofana  an  ;  diese  Angaben  finden  ihre  yoUkammene  Bestätigung 
durch  die  von  Aleasandro  Ademollo  aufgefundenen  Akten  über  den 
Process  von  1659. 

Ersehen  wir  hieraus  mit  Sicherheit  die  Bestandteile  des  Giftes  der 
Oiulia  Tofuna,  so  sind  wir  hinsichtlieh  des  zuerst  in  Palermo  ver- 
wendeten Giftes  noch  auf  Vermutungen  angewiesen.  Allerdings  ist 
es  wahrscheinlich,  dass  die  Zusammensetzung  des  ursprünglichen 
Trankes  von  dem  der  Giulia  Tofana,  schon  wegen  des  gleichen  Aus- 
gangaortes,  nicht  wesentlich  differiert  und  dasB  wir  auch  in  dem 
Gifte  der  Teoi^nia  di  Adarao  ein  Arsenpräparat  vor  uns  haben* 
Dieye  Vermutung  mag  bestärkt  werden  durch  die  Thatsaehe,  dass 
i*  X  1G33  (ebenso  wie  i.  J.  1659  nach  den  Giftmorden  in  Rom)  in 
Palermo  eine  Verordnung  gegen  den  Verkauf  von  Arsenik  erlassen 
wurde,  die  sieh  unter  den  im  Staatsarchiv  befindliehen  Dlspaeci  reali 
des  Vizekönigs  Duca  di  Alcala  vom  J*  1033  findet.  Dieser  Erlass  ist 
vom  September  1633  datiert;  friihere  Erlasse  aus  diesem  Jahre 
hätten  uns  vielleieht  noch  manchen  interessanten  Aufschi  iias  über 
die  Verfolgung  und  Hinrichting  der  Teofauia  di  Adamo  geben  kön- 
nen; doch  fehlt  im  Staatsatchir  leider  der  Band  mit  den  Erlassen 
vor  dem  L  September* 


Erwähntes  Gift.geaetz  lautet: 

»Palermo  à  10.  de  Settombre  1633.— 
Conditione  neeessarie  per  la  ueuditione  del  Arson  ico: 

1)  L* Arsen  icö  stia  impotere  de  peraona  do  molta  fedotta. 

2)  Et  che  lo  venda  ad  huomo  et  non  a  donna, 

3)  Et  che  il  d^.  Uenditore  tenga  un  libro  aposto  et  ogni  quelle  visca 
la  iottoscriptione  del  Pretoro. 

4)  NeUo  d***  libro  II  Uenditore  notera  de  prop*,  mano  rannata,  il 
mese,  il  giorno,  rhore^  et  0  nome  e  cogneme^  la  patria^  il  loco 
done  al  présente  habita  di  quella  per^oae  che  comprarà  et  la 
quaatità  dcir  arseDico  eb©  ci  ha  uenduto  et  k  ehe  tiae  locompra. 

5j  Et  cosi  ancora  il  com pra tore  si  sottoscriuerà  in  piede  coala  sotto- 
scritîone  de  due  homini  persone  eognite^  le  quali  facciano  fede  et 
sottoscritione  de  loro  proprie  mani^  che  la  sottoscrîtione  de  la 
pei^sona,  che  a  comprato,  sia  la  propr»,  maiio  délia  detta  persona 
compratrice  et  che  ocnlatamcnto  V  habbiaano  uisto  sottosçriuere. 

6)  Et  qnaado  la  persona  che  compra  noa  sapessc  scriueto  faceia  una 
croee  conpenna  et  Inga  et  I  detti  due  homini  persone  eognito 
présente  testifichiao  çbe  hanno  ulsto  ocnlatamente  che  quella  per- 
sona che  ha  comprato  et  non  sapere  scriuerc,  habbia  fatto  quelle 
segno  di  croce  con  penna  et  inga  cou  la  sua  propria  mano. 


31 


7)   Et   se    n    d^tto   uenditoro    contraaenesse    ad    alcuna  o  a  tütte  le 
sopradette  conditione  sia  in  pena  de  mille  seudi. 

D*  Erasmus  Salatus  philosophus  modieus  pfûp>  manu  asâ. 
V.  I.  D,  et  Pkisicus  Antoninus  Poîitius  coni'.  ut  supra* 
PrancTîs  Gnerrcrus  confirmât  nt  suprn. 
Joseph  CmoIe  confirmât  ut  supra.--" 

Yielleiclit  wird,  durch  diese  Zusammenstellung  angei-egt»  ein  ftir 
Geschichte  begeisterter  Arzt  im  schönen  Palermo  ea  sich  die  Mühe 
mcht  verdriesaen  lassen,  auch  die  Processakteu  der  ersten  Tofana, 
die  wohl  stau hbed eckt  noch  irgendwo  im  Verborgenen  schlummern, 
aufzustühern,  und  uns  durch  deren  Veruiîentlichung  weitere  Klar- 
heit in  diese  vielumworbene  Frage  bringen. 


REVUE    DES    PÉRIODIQUES, 


Tht  Plague  at  Oporto. 
The  lieime  Scientifique  Nov,  25th  contains  Dr.  Calmette's  account  of  the 
plague  at  Oporto,  The  points  of  greatest  interest  are  the  mode  of  intro- 
ductiou  of  the  disease,  and  the  effect  of  serum  treatment.  No  ship  from 
India  had  entered  the  port,  but,  early  in  June,  the  Cit^  of  Cork  had 
brought*  via  London,  suspicions  merchandise  such  as  tea  from  China  and 
jute  from  Bombay.  The  disease,  however,  first  appeared  not  among  those 
who  handled  this  cargo,  but  in  a  man  employed  in  unloading  wheat  from 
New -York.  Dr*  Calmette  supposes  that  the  disease  was  introduced  by 
rats  from  some  vessel  arriving  in  the  spring  from  Alexandria  or  Mauritius, 
and  was  disseminated  by  them  among  rats  and  mice  in  the  dockyards  of  Oporto. 
The  Portuguese  physicians  were  at  first  sceptical  as  to  the  benefits  of 
serum  treatment  owing  to  the  adverse  report  of  the  German  commission. 
They  were  ^soon  converted  however  by  the  brilliant  results  of  experiments 
botb  on  animals  and  men*  Before  the  use  of  serum  the  hospital  plague 
mortality  was  33  per  cent.  After  Sept  3  when  thi;  serum  was  used  ibr 
all  hospital  cases  it  sank  to  13  per  cent,  14  patients  only  dying  out  of  104. 
Of  these,  3  died  in  less  than  16  hours  after  entering  the  hospital,  1  in 
less  than  24  hours^  1  suffered  at  the  same  time  from  tubercular  meningitis, 
and  another  from  puerperal  fever.  *'The  serum  is  never  harmful,  one 
need  not  fear  to  inject  20  or  40  ccms  daily  till  all  danger  is  oven  At 
Oporto  we  injected  as  much  as  320  ccms  in  6  days  in  a  woman  aged  57, 
and  although  the  treatment  did  not  commence  till  the  fourth  day  of  the 
disease,  and  the  patient  sufierrcd  from  a  vbtj  severe  septicaemic  form  of 
the  disease  with  multiple  buboes,  we  succeeded  in  curing  her." 

E.  T.  W. 


CONTRIBUTIONS  A  L'OPHTALMOLOGIE  ET  A  LA 
MÉDECINE  ANGLAISES  AU  13«^  ET  AU  U^^  SIÈCLE, 

Par  le  Di.  ED.  PERGENS»  de  Bmœellm. 


L'ophtalmologie  dont  il  sera  traité  est  celle  connue  au  13™^  et 
au  14nnî  sièt'lê  dans  le  pays  de  Galles  (Wales),  Avant  que 
les  Cjrarj'  eussent  des  villes  et  des  souverains  la  Meddtjginaefh 
(médecine)  était  une  den  neuf  branches  d'art  rural  cultivées  par  eux. 
Les  Gwy  donniaid  (hommes  de  science)  étaient  des  prêtres  qui 
pratiquaient  des  traitements  par  les  lierbes-  Pendant  le  rè^e  de 
Prydain  ab  Aedd  Maür  {±  lÙOD  avant  le  Chr.)  les  gwydonniaid  étaient 
divisés  en  trois  ordres  les  bardes,  les  druides,  les  ovates.  Ces  der- 
niers, les  ovates^  s'appliquaient  spécialement  à  la  médecine,  aux 
sciences. 

Dans  les  lois  de  Dyvnwal  MoEtMUD  (430  avant  le  Chr.)  la  médecine 
est  mentionnée  comme  ayant  des  privilèges  spéciaux.  Pline  ^)  men- 
tionne que  les  druides  employaient  le  gny  (Viscnm  album,  L)  et 
le  désignaient  par  un  nom,  qui  signifie  »guérissant  tout*'  en  leur 
langue  ;  actuellement  encore  ce  nom  OUiacJt  est  donné  au  guy  dans 
le  pays  de  Gallea.  Pline  cite  le  Lycopodium  Seîagù  L.  ^),  employé 
dans  les  maladies  oculaires  par  les  druides  ;  le  Samolus  Valerandi  L.  ^) 
était  employé  par  eux  pour  guérir  le  bétail* 

Au  sixième  siècle  de  notre  ère  le  chef  des  bardes  Taliesin  con- 
sidérait rhomrae  comme  étant  composé  de  huit  parties:  P*  la  terre, 
qui  eet  paresseuse  et  lente;  d'elle  dérive  la  chair;  2*.  les  pierres, 
qui  sont  dures;  ce  sont  les  matériaux  des  os;  B''»  Teau,  humide  et 
froide,  c'est  la  substance  du  sang  ;  4°.  le  sel,  qui  est  salin  et  piquant  ; 
les  passions,  les  sens  en  dérivent  ;  5^.  Pair  ou  le  vent,  d'où  provient 
la  respiration;  Q^.  le  soleil,  d'où  provient  la  chaleur  du  corps,  la 
lumière,  les  couleurs;  7^.  le  Saint-Esprit,  d'où  vient  l'âme  et  la  vie; 
8*.  le  Christ,  c,a*d*  Tintelligence  et  la  science,  la  lumière  de  Tâme 
et  de  la  vie.  Si  la  partie  prépondérante  est  la  terre,  l'homme  sera 
stupide,  paresseux,  petit,  chétif.  Si  l'air  prédomine  il  sera  léger^ 
changeant,   bavard.  Si  les  pierres  prédominent  il  sera  dur  de  coeur, 

1)  Hiitor.  natur.  lib.  XVI.  i  Ö5,  1.  2. 
^  Ibid.  lib.  XXIV,  i  62,   h 
>)  Itid.  lib    XXIV,  f  Û3,  L 


33 


d^intelligence  et  de  jugement;  il  sera  avare  et  voleur*  Si  le  soleil 
prédomine  ce  sera  un  h  oui  me  de  génie,  affectueux»  actif,  docile,  poète. 
Quand  le  SainUEsprit  prédomine  il  sera  admirable,  aimable,  cora- 
pasâionné,  d*un  jugement  juste  et  tendre;  il  aimera  les  arts  et  les 
mences;  il  en  est  ainsi  pour  le  huitième  constituant,  le  Okrist,  qui 
semble  aller  de  pair  avec  le  Saint-Esprit» 

Pour  un  chef  de  bardes  les  six  premiers  constituants  soot  très- 
adraissibles;  mais  les  deux  derniers  sont  cei*tûinement  des  ajoutes 
d'un  esprit  religieux  comprenant  mal  la  Vérité, 

On  e^st  heureux  de  retrouver  des  eoneeptious  mniques,  dont  la 
marche  inverse  est  signalée  dans  les  Eddas,  L'Edda  poétique  dans 
la  strophe  23  du  Vaftbriîdhnismàl  ^),  l'Edda  prosaïque  dans  le  chapitre 
8  de  la  Oyllaginning  ^)  décrivent  ainsi  la  création  de  la  terre;  alors 
dit  Gangleri:  qu'ont  fait  les  fils  de  Bors  pour  que  vous  cro3^ez  qu'ils 
ioient  dieux  V  Har  répondit  ;  il  n'y  a  pas  peu  de  choses  k  dii'e  sur 
cela;  ils  (Odhin  et  ses  frères  Vili  et  Ve)  prirent  Y'mi  (le  géant  pri- 
mitif) et  le  jetèrent  dans  le  Ginnungagap  (abime)  et  firent  de  lui 
la  terre;  de  .son  bang  ils  firent  les  mers  et  les  eaux;  la  terre  fut 
créée  de  sa  chair  et  les  montagnes  de  ses  os;  les  pierres  et  les 
rochers  de  ses  dent-s,  de  ses  molaires  et  des  os  qui  étaient  fraeturés. 

Au  dixième  siècle  les  lois  de  Howel  Dda  (Howel  le  Bon)  parlent 
des  médecins  et  en  particulier  de  celui  de  la  Cour,  dont  c'était  la 
douzième  charge.  Ce  personnage  avait  ses  terres  libres,  un  cheval  a 
sa  disposition  ;  la  reine  lui  donnait  le  linge,  le  roi  des  habits  en 
laine-  11  avait  à  traiter  gratuitement  le  personnel  du  palais  ;  il  n*aura 
que  leurs  habits  epsanglantés,  à  moins  que  ce  ne  soit  pour  une  des 
trois  blessures  dangereuses  :  coup  sur  le  crâne,  sur  les  intestins,  ou 
la  fracture  d'un  membre  i  dans  ce  cas  on  lui  doit  davantage*  Pour 
l'application  d'un  séton  il  aura  vingt-quatre  pence,  pour  appliquer 
Tonguent  rouge  douze  pence,  et  quatre  pence  pour  une  saignée,  pour 
placer  des  herbes  sur  une  partie  gonflée. 

Un  curieux  procédé  était  le  sxiivant;  quand  un  séquestre  s'était 
détAché  du  crâne,  le  médecin  se  plaçait  devant  un  bassin  encui\Te; 
il  laissait  tomber  le  fragment;  dans  le  cas  où  un  son  était  produit, 
on  (celui  qui  avait  occasionné  la  blessure,  sans  doute)  devait  quatre 
pence  au  blessé* 

Au   treizième  siècle  Rhvs  Geyg  régnait  sur  la  partie  méridionale 


î>  Edîtifii]  par  Hildebraud  IBlû,  page  aS, 
4  Edition  par  Wilken  1877.  page  U. 

190O, 


34 


du  paya  de  Galles,  Son  médecin  était  Rhiwallox^  assisté  de  ses  fila 
Cadwoan,  Ghuffybd  et  EiNiox.  Il  utait  orîginuire  de  Myddvai  (comte 
de  Caermarthen),  Ces  hommes  firent  un  recueil  de  prescriptionst  dont 
plusieurs  remontent  à  un  temps  bien  antérieur.  Les  descendants  de 
cette  famille  ont  pratiqué  à  Myddvai  jusqu'au  milieu  du  siècle  paaaé, 
H  existe  plusieurs  manuscrits,  dont  le  plus  ancien  est  supposé  être 
au  British  Mu.seum;  J,  Willuhs  ab  Ituel,  apubliéle  te^îte  en  18G1 
sous  le  titre  Meddygon  Myddfai,  the  Physicians  of  Myddvai.  Llandovery. 

La  légende  de  Torigine  de  la  famille  médicale  est  trop  heOe, 
pour  l'omettre  ici*  Elle  a  été  recueillie  par  M-  üees  eu  1841  et  elle 
a  été  insérée  dans  le  Meddygon  Myddfai  cité  ci-dessus. 

Au  doua^ièrae  siècle  il  vivait  prèa  du  lac  Llyn-y-Van-Vach  uoe 
veuve  qui  avait  un  fils.  Ce  garçon  fit  paître  ses  troupeaux  sur  les 
mootagnea  près  du  lac.  Un  jour  il  vit  une  femme  extrêmement  belle 
à  la  surface  de  Teau;  le  garçon  la  contempla  et  lui  offrit  ce  qu*il 
avait  sur  lui,  du  pain  d'orge  et  du  fromage;  il  essaya  de  la  toucher. 
Elle  se  sauva  eu  disant  ces  paroles  euphoniques:  >Cnisdyfaral  nid 
hawdd  fy  nala*'  (dur  est  ton  pain;  (ce  n'est)  pas  facile  de  me 
prendre);  puis  elle  plongea  dans  Feau,  Retourué  a  la  maison,  le 
garçon  informa  sa  mère  de  aa  rencontre;  celle-ci  lui  conseilla  de 
prendre  du  pain  non  cuit.  Ainsi  fit  le  garçon,  maïs  Ton  diu  e  n'en 
voulut  pas*  Le  troisième  jour  il  lui  présenta  du  pain  modérément 
cuit;  c'était  le  desideratum.  L'oudine  accepta  d'être  la  femme  du 
garçon  aussi  longtemps  qu'il  ne  lui  eut  donné  trois  souffleta  sans 
raison.  Un  gmnd  nombre  de  troupeaux  de  vaches,  de  chèvres,  de 
chevaux  sortaient  du  lac  et  le  couple  se  fixa  à  quelque  distance  de 
Myddvai,  Ils  vécurent  en  paix  pendant  plusieurs  années  et  eurent 
trois  fils*  Uu  jour  le  couple  dut  aller  à  un  baptême  ;  la  femme 
u'aima  pas  d'y  aller,  à  cause  de  la  trop  grande  distance.  Le  maii 
lui  dit  de  prendre  un  des  ehevaujt  €|ui  étaient  dans  la  prairie.  Je  le 
ferai,  répondit  la  femme,  si  tu  vas  prendre  les  gants  que  j'ai  laissés 
à  la  maison.  Ainsi  fit  le  mari  ;  mais  revenu  près  de  sa  femme  il  vit 
que  celle-ci  n'avait  pas  pris  le  cheval;  il  frappa  son  épaule  d'un  de 
ses  gants.  Sa  femme  lui  fît  observer  que  c'était  une  fois*  La  seconde 
fois  au  milieu  d'une  noce  la  femme  se  mit  à  pleurer;  son  mari  lui 
toucha  Tépaule  et  lui  demanda  la  mison  de  sa  tristesse, 

La  troisième  fois  c'était  a  un  enterrement;  la  femme  se  mit  à 
rire  ;  le  mari  la  toucha  en  lui  disant  de  se  tenir  tranquille.  Adieu, 
dit  la  femme;  elle  s'en  alla;  elle  appela  tous  ses  animaux ^  la  vache 
tachetée,  les  autres,  le  taureau  blanc  etc.  ;  même  le  veau  noir  tué 
qui    p'ndait    a    un    crochetf   se   détacha,   se   mit  à    marcher    et    à 


35 


suiTre  les  autres*  Tout  rentra  dans  le  lac.  De  temps  en  temps  Ton- 
dine  vint  voir  ses  fils,  sur  les  hoTÛs  chi  lac;  à  son  amé  elle  corn- 
tautiiqita  sa  missiüii  médicale  et  lui  enseigna  Fart  de  ^érir*  ce  fils 
était  Rhi wallon,  le  médecin  de  Rhjs  Gryg< 

Le  nianuâcrit  cona prend  la  médecine  de  Rhiwallou,  datant  du 
treizième  siècle,  puis  celle  plus  étendue  et  plus  charlatanesque  de 
Howel,  rarrière  petit-fils  d*Èinion;  cette  partie  est  du  quatorzième 
siècle« 

I.     Rhiwallon* 

n  pratiquait  la  phlébotomie,  plaçait  des  sétons,  pratiquait  la  taille 
perineale;  la  trépanation  après  blessure  du  crâne  était  en  usage.  Parmi 
les  os  fractures  il  comprend  les  dents  ;  §  48  il  indique  les  trois  sortes 
d'os  qui  ne  guérissent  pas  après  une  fracture  ;  il  croit  qu'  aucun  de 
ces  os  n'existe  quaûd  Thomme  nait;  ee  sont  les  dents,  lu  rotule  et 
Vos  frontal.  La  supej^tition  ne  manque  pas;  contra  la  fièvre  on 
inscrira  sur  une  pomme  une  croix  avec  les  mots  o  nngia  pater^  sur 
une  autre  pomme  une  croix  avec  o  nagla  films^  sur  ime  troisième 
une  croix  avec  o  nagla  spiritus  sanctus;  chaque  jour  une  seule 
pomme  sera  traitée  de  cette  façon;  le  troisième  jour  le  malade  guérit. 
Pour  savoir  ai  un  malade  guérira  on  prendra  des  violettes  qu'on 
écrasera  et  qn*on  liera  anx  jambes  dumalade;  s'il  s  endort,  il  guérit; 
sinon  il  mourra*  Rhi wallon  croit  aux  bons  et  à  trente-deux  mauvitis 
jours  de  rannée;  ceux  qui  naissent  ces  jours  ne  vivront  pîis  long- 
temps, etc, 

RhivFallon  a  laissé  peu  de  choses  concernant  les  yeux  ;  Toeil 
{ii^gat},  les  paupières  ou  le  pourtour  de  loeil  {amranneu),  la  douleur 
dans  Toeil  {gvaev  llt/gat}y  la  sécheresse  {^^ti^chgerum},  les  larmes 
Ut^lai:}^  l'oeil  rouge  larmoyant,  Tophthalmie  (////jr^i^  cocA  jt?/^ûomrc), 
la  taie  de  la  cornée  {magyl  ar  It/gat)  seuls  sont  les  noms  que  j*ai 
rencontrés. 

Il  j  a  sept  choses  confraires  k  l'oeil  :  les  larmes,  le  veil,  les  fêtes, 
Tébriété,  rimpureté,  la  sécheresse  de  la  peau,  la  fumée  (§  47)* 

Saignez  au  mois  de  février  le  pouce  de  la  main  gauche;  faites 
(du  sang)  une  confiture  et  une  potion  qui  ren tira  vos  yeux  sains  (§  76), 

Contre  la  douhur  dans  l'oeil  on  appliquera  un  cautère  actuel  au 
creux  du  sourcil  et  nu  autre  à  Tos  de  la  nuque  ;  c'est  bon  contre  le 
refroidissement  de  la  tète  (§  8), 

Un  onguent  pour  restuurer  la  tue  à  ceux  qui  Font  totalement 
peiduô.  Prenez  le  suc  de  ^) .  .  *  {illisible)-^  celui  de  la  racine  de  fenouil, 

i\  Pnf  ftimîo^ie  avec  f  19ö  ûr.  Howelj  je  croîs  que  cV4t  Ik  ftïioiiiî  rouge  P^frethrum 
inadorMm  [V.  cî-dcMouit  Contre  t*amèf^opif  a)]. 

3* 


S6 


de  chéMomiim  niajus  et  raiiiusT  de  la  graisse  de  porc,  du  miel,  un 
peu  de  nnaigre,  le  sang  d*ime  augiiille,  le  fiel  d'un  coq;  laiasez-les 
dans  un  bassin  en  cuivre  jauue  just|u*à  ce  qu'une  décomposition 
ait  lieu  (§170). 

Contre  la  séckerejfse  deJt  paupières.  Prenez  du  suc  de  fraises^  la 
graisse  dVn  poulet,  et  du  beurre  du  mois  de  raai*  Mélez-les  bien 
ensemble  et  placez  le  tout  dans  une  corne.  En  se  couchant  on  oindra 
Toeil  et  les  paupières,  et  elles  seront  guéiies  (§  10). 

Contre  un  oeil  rouge  et  larmoyant  insérez  un  séton  sous  la  mat-hoire» 
et  appliquez  le  cautère  à  Tos  de  la  nuque;  c'est  bon  pour  le  refroi- 
diâsemeut  de  la  tête  {§  9). 

Contre  une  taie  de  la  cornée.  Placez-y  du  suc  de  hedera;  Fopacité 
sera  éloignée,  Toeil  deviendra  clair  et  sans  tache  (§  72  et  §  145). 
II.     HowEL  ou  Hywel. 

Howel  était  le  fila  de  Rhys,  fils  de  Lly welyn  ;  celui-ci  était  le  fils 
de  Philippe  le  médecin,  qui  proTenait  d*Einion,  le  fils  de  Rhiwallon, 
En  1743  William  Bona  a  transcrit  le  livre  .sur  celui  de  John  Jone^s, 
le  médecin  de  Myddvai,  le  dernier  des  descendants  de  cette  famille- 
En  1801  lolo  Morgan  weg  copia  le  traité  de  William  Bona  jeu  18til 
Williams  ab   Ithel  Tédita  avec  la  traduction  anglaise  de  J,  Pughe, 

Le  volume  est  bien  plua  étendu  que  celui  de  Rhi wallon  \  le  char- 
latanisme y  a  pris  des  proportions  tellei^  qu*on  les  voit  dans  les 
journaux  d*au]oui'd*bui  ;  le  §  808  raconte  qu'un  jour  les  trois  frères 
(Cadwgan,  Gruffydd,  Eiuion)  rencontraient  le  Christ»  qui  leur  demanda 
vers  où  ils  se  dirigeaient;  nous  allons,  dirent  ces  braves  praticiens, 
vers  le  Mont  des  Olives,  pour  recueillir  des  herbes  pour  guérir  les 
plaiea  et  les  contusions.  Alors,  dit  le  Christ,  retournez  seulement 
cheï  vous  ;  prenez  de  Thuile  d'olives,  du  blanc  d'oeuf,  de  la  laine 
noire;  appliquez -les  à  Ten  droit  voulu  et  dites  :  je  t'adjure,  o  plaie» 
par  la  grâce  et  le  pouvoir  des  huit  plaies  du  vrai  Dieu  etc. 

Contre  Tépilepsic  on  criait  trois  fois  le  raot  anamzapta  dans 
Toreille  du  malade  puis  on  lui  fît  prendre  du  fiel  de  coq.  Dans  les 
affections  de  Tuterus,  dans  les  hémorrha^^ies  on  adjurait  ruterus  et 
le  sang  de  revenir  aux  conditions  normales  (§§  805,  800).  Un  clou 
portant  les  mots  agîa^  sahaoth^  athanatoH^  une  croix  avant,  entre  et 
derrière  ces  mots,  était  enfoncé  dans  un  chêne,  après  avoir  passé 
BOUS  une  dent  douloureuse  ;  puis  le  nom  du  malade  était  gravé  dans 
Tarbre  au  moyen  de  longle,  et  en  disant  une  formule.  (§  806.) 

Pour  faire  confesser  à  un  homme  ce  qu*il  a  fait,  on  place  la 
langue  d'une  grenouille  vivante  sur  le  coeur  de  Thomme  endormi; 
il  dira  tout  pendant  le  sommeil. 


37 


Les  poids  sont  le  G=^gronyn  (un  grain),  dont  20  font 
9  ^=  grofelyn  (un  scruple),  dont  3  ibnt 
le  j  ruiiique=r  eeimogbwys  (un  drachme),  dont  8  font 
3  =  uncyn  (une  ODce),  dont  12  font 
S^bynt  (une  livre). 
Il   est   curieux   que  le  drachme  a  un  signe  autre  qne  d'ordinaire, 
tandiB  que  le  signe  habituel  du  drachme  3,  sert  ici  pour  Tonce. 

Quant  a  rophtalmologie  le  aéton  n*est  pins  employé  ;  dans  certains 
coUyres  le  Fin  est  remplacé  par  Thydromel,  ou  par  la  bière.  Le  fiel 
d*un  chat  et  la  graisse  d'une  poule  mêlés  ensemble,  font  voir  des 
choses  que  personne  ne  voit,  quand  ils  ont  été  placés  dans  Toeil, 
(§814).  Pour  conserver  la  vue  on  saignera  le  18  mars  au  braa  droit, 
le  20  avril  au  bras  gauche;  celui  qui  a  subi  cela  ne  sera  jaraaîa 
aveugle,  (§812.) 

Cùllf/res  pour  îes  fjeux,  sans  inclkations  ^péciales^ 

a)  Prenez  une  demie  pinte  de  vin  blanc  excellent;  chauôez  gros 
comme  un  oeuf  de  poule  de  sulfure  de  cuivre  naturel  jusqu*à  la 
chaleur  rouge,  éteignez-le  dana  1«  vin.  Répétez  cela  neuf  fois.  Ce 
liquide  renfermé  dans  un  bocal  en  verre  bien  recouvert  et  conservé 
pendant  neuf  jours,  sera  prêt  à  Tusage*  Le  matin  une  ou  deux 
gouttes  dana  loeiL  A  défaut  de  vin,  Thydromel  ou  le  cidre  vieux 
peuvent  suppléer,  (§4.) 

b)  Pour  fortifier  la  vue,  prenez  Feuphrasia  et  du  fenouil  rouge, 
une  poignée  de  chacune,  et  une  demie  poignée  de  rue  ;  distillez  cela 
et  lavez  lea  yeux  journellement.  (§  39.) 

c)  Pour  clarifier  Foeil  on  préparera  un  collyriura  benedictum  :  P, 
roses  rongea,  céleri  sauvage,  verveine,  fenouil  rouge,  capilla  veneris, 
scmpervivum,  chelidonium,  thym  sauvage;  lavez-leii  propres  et  ma- 
cérez-les dans  du  vin  blanc  un  jour  et  une  nuit,  puis  distillez  dans 
un  pot  en  cuivre*  La  première  eau  obtenue  sera  comme  de  l'argent 
et  sera  lionne  pour  toute  affection  de  Toeil,  et  pour  les  rougeurs 
(inflammations).  (§05.) 

rf)  Pour  fortifier  Toeil.  Prenez  du  sempervivum,  des  feuilles  de 
roses,  du  chelidonium;  mêlez,  triturez,  faites  bouillir  dans  du  vin 
blanc  ou  de  la  forte  bière.  Faites  bouillir  rapidement  et  filtrez  à 
tn4v*>rs  une  toile  fine  et  propre;  lavez  les  yeuz  avec  cela  soir  et 
matin  et  voua  serez  certainement  guéri.  (§71,) 

e)  Pour  fortifier  la  vue.  Faites  bouillir  du  fenouil  dans  Teau  et 
lavez  les  yeux  avec  la  même  eau  matin  et  soir;  cela  vous  fortifiera 
la  vue.  (§287.) 

f)  Collyre.    Prenez  un    quart   d'eau   de   fontaine,    provenant  d'un 


38 


endroit  ombragé;  additionnez  le  volume  d'une  ou  de  deux  noix  de  sulfate 
de  calcium  (ou  de  zinc?);  faites  bouillir  pendant  vingt-quatre  heures  dans 
un  vase  en  terre  bien  recouvert  ;  pendant  une  heure  Tébullition  devra 
être  forte,  et  pendant  une  heure  cela  devra  se  refroidir  sur  le  sol; 
on  devra  la  filtrer  à  travers  un  linge  en  toile  fine.  Placez-le 
dans  une  bouteille.  De  temps  en  temps  une  goutte  dans  Toeil  du 
malade.  (§353.) 

g)  Bon  Collyre.  Prenez  des  pommes  pourries  et  passez-les  avec  un 
peu  d'eau  de  fontaine;  lavez  les  yeux  avec  cela;  cela  purifiera  et 
clarifiera  les  yeux.  (§§  372  et  451.) 

h)  Autre.  Prenez  du  sulfate  de  zinc,  dissolvez-le  dans  de  Teau  de 
fontaine,  et  en  vous  couchant  lavez  vos  paupières  avec  cela,  en  in- 
stillant un  peu  dans  les  yeux.  (§373.) 

ï)  Pour  clarifier  Toeil.  Prenez  quelques  sardines  fraiches;  placez- 
les  au  soleil,  ou  à  une  distance  du  feu,  où  la  chaleur  est  analogue, 
jusqu'à  ce  qu'une  huile  en  sorte,  mêlez-cela  avec  du  miel  et  oignez 
l'oeil  avec  cela.  (§  540.) 

k)  Bon  onguent  pour  l'oeil.  P.  vinaigre,  du  vin  blanc,  du  suc  de 
chelidonium,  de  plantago  ;  mêlez  ensemble  dans  une  casseroUe,  cou- 
vrez-la et  abandonnez-la  trois  jours  et  trois  nuits  ;  enlevez  et  placez 
dans  un  vase  ;  oignez  l'oeil  avec  cela.  (§  580.) 

l)  Onguent  oculaire.  Prenez  un  escargot  noir  au  mois  de  mai; 
grillez-le  sus  les  cendres  chauds,  en  conservant  l'huile  (qui  en  sort) 
pour  l'usage  ;  oignez  l'oeil  avec  cela  au  moyen  d'une  plume.  (§  588.) 

m)  Le  fenouil  est  bon  contre  les  maladies  oculaires.  (§  790.) 

Collyres  contre  Vophtalmie. 

a)  Pour  les  yeux  enflammés.  Prenez  du  suc  de  hedera,  du  lait 
de  femme  aa.  Passez  par  un  linge  fin;  instillez  une  goutte  dans 
l'oeil  eu  dans  les  yeux  malades.  (§  33.) 

h)  Autre.  De  l'eau  de  fenouil  distillée,  une  portion  de  miel  récent 
mêlées  ;  placez  une  ou  deux  gouttes  dans  l'oeil.  C'est  prouvé.  (§  34.) 

c)  Autre.  Prenez  les  feuilles  de  rubus  suberectus  et  les  feuilles 
du  plantain  vulgaire  faites  bouillir  dans  Teau  de  source  jusqu'à  demi 
volume  et  appliquez  à  l'oeil  malade.  (§  35.) 

d)  Pour  l'ophtalmie  aiguë.  Prenez  une  poignée  de  sauge  rouge,  et 
faites  bouillir  avec  autant  d'eau  des  forgerons  ^)  qu'il  en  faut  pour 
couvrir  jusqu'à  demi  volume  ;  puis  filtrez.  Placez  pour  la  valeur  d^un 
penny  d'aloès,  et  autant  de  couperose  blanche  dans  le  liquide  retiré 
du  feu  ;  lavez  les  yeux  avec  cela.  (§  36.) 


^)  L'eau  dans  laquelle  les  forgerons  éteignent  le  fer  chaud,  et  contenant  du  fer. 


S9 


e)  Pour  rongeur  et  douleur  dims  Toeil,  Prenez  le  jaune  d'un  oeuf, 
et  de  la  farine  de  froment,  un  peu  de  sulfato  de  cuivre:  mêlez  cela 
ensemble,  étendez-le  sur  un  linge  et  appliquez-le  sur  Toeil  au  moment 
de  vous  coucher.  Paites-cela  trois  jourâ.  (§  69.) 

f)  Contre  Tirritation  et  robacurcissement  de  Toeih  Prenez  du  suc 
de  chelidonium,  triturez-cela  avec  du  lait  de  femme  nourrissant  un 
garçon,  ou  l'urine  d*un  enfant  d'un  au.  Filtrez  à  travers  une  toile- 
presse,   et  appliquez  le  buc  à  Toeil  au  moyen  d'une  plume*  (§751.) 

g)  Autre.  Brojez  du  chelidonium  avec  du  lait  de  chèvre  et  expri- 
mez îi  travers  un  linge;  mêlez  avec  un  peu  de  miel  et  appliquez 
cela  a  loeil  avec  nue  plume  trois  fois  le  jour.  {§  752.) 

h)  De  la  crêrae  et  du  blanc  d'oeuf  âii;  plougez-y  un  morceau  de 
toile  grand  comme  l'oeil,  et  recouvrez-en  celui-ci,  (§  460,)     A  mdvre. 

VARIÉTÉ, 


LAlSCH*  Die  Behandlung  der  Leiche  des  Selbstmörders  (I^  sort  des 
cadavres  des  sifkidésj.  Globus  1899,  t.  76,  p.  63» 
Le  principe  qui  guide  le  sort  du  suicide  varie,  Buivant  que  le  suicide 
est  coniidére  comme  étant  permis,  ou  comme  étant  prohibe,  A  la  Côte 
d*Or  les  nègres  admctteîJt  très  bien  le  suicide;  on  enterre  le  cadavre  du 
suicide  avec  toutes  les  çi^rémoriies  possibles.  Les  Akwapim  le  considèrent 
comme  iacré  :  aussi  ils  n'enterrent  pas  les  suicidés  dans  les  maisons  comme 
c'est  le  cas  pour  les  cadavres  vulgiiires;  le  suicidé  est  enterré  au-dehora; 
on  place  de  la  nourriture  sur  sa  tombe.  Aux  lies  Palau  le  suicidé  ne 
reçoit  pas  une  sépulture  convenable;  ici  ce  n'est  pas  le  mésestime  pour 
ce  genre  de  mort  qui  est  en  cause^  mais  celui  pour  la  mort  par  cause 
non  naturelle  ;  ceux  t^ui  meurent  dans  un  com  but  partagent  le  même  sort  ; 
on  les  enterre  là  où  ils  ont  expiré.  Les  Dajaks  marins  enterrent  les 
suicidés  à  Técart»  pour  qu'ils  ne  pénétrent  pas  dans  le  S almyaUj  le  paradis 
des  Dajaks*  Los  Bannar  du  Cambodge  font  de  même»  Les  Indiens  de 
TAlabama  du  Sud  abandonnent  le  suicidé;  il  n'est  pas  enterré.  Les 
Cboctaw  Tenterrent  de  suite,  pour  qu'on  Toublie  promptement.  Au  Siam 
on  les  enterre  pour  uii  mois  ou  deux,  puis  on  brûle  leurs  cadavres;  ainsi 
ils  ne  peuvent  revenir  pour  tourmenter  leurs  amis.  Au  Japon  les  con- 
damnés des  classes  inférieures,  qui  pour  se  soustraire  à  des  punitions, 
s'étaient  suicidés*  furent  remis  au  bourreau,  qui  lit  la  salaison  des  cad a vrôi 
et  les  attacha  k  une  croix.  Les  Ossétes  du  Caucase,  les  Kirghises  do  la 
Sibérie  méridionale  rejettent  le  suicide:  les  cadavres  des  suicidés  sont 
enterrés  k  un  endroit  séparé.  Les  lois  de  Manu  défendirent  les  ofiTrandes 
pour  les  suicidés:  de  même  celles  de  Yadschanavalkya.  Les  Ttiébains 
brûlèrent  les  cadavres  des  suicidés  sans  les  cérémonies  usuelles.  Ajai, 
t'étant  suicidé,  ne  put  être  incinéré.  A  l*ile  de  Chjpres  le  cadavre  dut 
rester  non  enseveli,  pour  que  Tâme  du  suicidé  ne  trouvât  point  de  repos- 
L'ancien  droit  attiquo  fit  couper  la  main  qui  avait  commis  le  suicide  et 
la  fît  enterrer  à  part.  Dans  les  repas  funéraires  des  grecs  on  invoqua  les 
munes  des  parents,  à  Texception  de  ceux  qui  s'étaient  pendus*  P, 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE. 


L    HISTOIRE  DE  LA  MEDECINE, 


ALLEMAGNE. 


öüeT^JACOBi,  George  Pixrce,  (Praakfurt  a.M.),  Äliüelalter  und 
Nmzeit  Em  Beilrag  zui*  Gesehicîit^  der  Heilkunde  in  Frankfurt 
am  Main  und  dt^r  deutsch  eü  Zahnheilkunde-  Nach  archwalischen 
Quellen  hearbeitet.  Berlin  1899,  Berlinische  Verlagsaas^talt  VIÏ. 
127  pp.  80.  FreiB  4  M. 

Wenn  man  tois  dem  Autor  einer  universalbistorischen  Darstellung 
zunächst  mit  Recht  eine  gewisse  Legitimation  in  Gestalt  kleinerer, 
quelienmässiger  Einzehtudien  verlangt»  die  beweisen^  dass  seiner  Dar- 
stellung eigeoe  Forschung  und  nicht  blosse  Compilation  äu  Grunde  liegt, 
so  hat  Verf.  ge  wissermassen  ex  post  dieser  Forderung  vollauf  genügt.. 
Diu  Lücke»  die  wir  in  G. — J/s  schöner,  auch  im  *  Janus'*  il,  p.  77 1  be- 
sprochener ^Geschichte  des  Zabnheilkundo*'  fanden,  nllmlich  den  Mangel 
einnts  tieferen  Eingehoas  auf  Einzelheiten,  ist  nunmehr  vom  Verf.  in 
mustergültiger  Weise  ausgefüllt  Seine  jetzige  St-hrift  bildet  thatsïichlieh 
eine  ausgesîeichnoto  Ergiinzung  in  üeinem,  wie  überhaupt  zu  allen  bisherigen 
Geschieht  s  wer  ken  der  Zahnheilkundo  und  erfiillt  dtimit  ihren  Zwi*ck  in 
jeder  Beziehung,  Ausser  einer  einleitenden  und  einer  Schlussbetrachtung,  in 
der  der  liberale  Standpunkt  des  Vcrf/s  bezüglich  einzelner^  auch  in  seinem 
Fach  brennender  StandeslVagen  sehr  sympathisch  hervor  tritt,  sowie  einer 
im  Anhang  gegebenen  kurzen  Geschichte  des  Zahntirztlicben  Vereins  zu 
Frankfurt  a.  Sl  enthalt  das  Buch  Vit  Kapitel,  deren  Cberscbriilen  lauten: 
L  Bader  und  Barbiere,  IL  Barbiere  und  Wund^irzte,  IlL  Quacksalber. 
IV,  Aerzte,  V,  Aerzte,  Wundärzte  uaJ  Zalinarzte  bis  17*16.  VL  Barbiere 
und  Zahuîirzte  bis  181 L  VII.  Wundïirzte  und  Zahniirzte  in  der  Gesetz- 
gebung nach  1811.  Diese  VII  üapitel  bilden  gleichsam  Abhandlungen  für 
sich  mit  einem  reichhaltigea  historischen  Material,  zum  grösseren  Theil 
aus  ÄctenbümMn  des  F^rankj'urttT  Archivs ^  also  aus?  durchweg  originalen  und 
zuverlässigen  Quellen,  In  ihrer  Gesamtheit  liefern  Me  den  vom  Verf,  im 
Titel  angekündigton  Beitrag  zur  Geschichte  der  deutschen  Zahnheilkunde, 

Rit;  PINGER,  J*,  Gâschichte  de^  drztlkhm  Stand/'s  ttml  des  äritlicken 
Vereinsiteêt'nâ  in  Frunlea^  spt^ciell  m  Wnrzbnrg.  Festschrift  2Ur 
Feier  der  im  Jahre  1848  erfolgten  Begründung  der  ärztlichen 
Vereine  in   Wartburg,  VVünburg  1891>;  Stahel/  133  pp.  8'>. 

Da  diese  Monographie  sich  üum  Auszuge  nicht  recht  eignet,  so  müssen 
wir  uns  mit  der  kurzen  Anzeige  an  dieser  Stelle  begnügen.  Hinzuzufügea 


41 


wollen  wir  jedoch  nicht  uaterlasscD,  dass  die  Schrift  einen  sehr  verdienst- 
Jichcn  und  zuverlässip^eu  Beitrag  zur  Geschichte  des  ärztlichen  Vereins- 
iebe ns  in  Deutschland  darstellt,  Pgl, 


K.  Felsch,  Die  Aitffenheilhtnde  deg  Alcoatim  (1159).  Zum  ûrsten  Male  im 

DettUche  ülßei'sdzt  und  jnjf  A  nmt?rfcun{fen  betjleiiet,  1898.  In  Digs.  Her] in, 

H.WiLM.   Die  Aitijenheilkunde  deâ  ÂkoafîmiWh^).  Th,  TT,  In   Uiss, 

Berlin   1899, 
F.  SCBLE PC Kow*    iHe  Auff^heilhrnde  des  Akotdhn  (115Î1).  Th.   lit. 

In  Diss.  Bprlin  1899.' 
K,   ScHOBss.    Die  Aiif/enheilhmde  dm  Akoattm  (1159).    Th.  IV,  In 

Di&s.  Berlin  1899," 
E*  WixDMüLiEtt.  IHê  Attgûnheilhmde  dtf»  Alcoatim  (1159).  (Tractat 

ITH).  Tu  Disfi.  Berlin  1891>. 
L,  ScHWAK^.WEtsf*.   M>  Au^enhedtttmk  dfis  Alcoatim  (1159),  Th,  V, 

In  Diss.  Berlin  1899. 
Eo.  Allahs.  Die  Atifjtmheiihinde  dt9  Aicoafim  (1159).  Th.  VL  üa 
Diss.  Berlin  1899. 
Les  lecteurÈ  de  »Janus"  se  rappellent  sans  doute  les  petits  fascicules 
que  Pagel  a  publiés  en  latin  sur  Alcoatim  et  qui  ont  accompagué  les 
livniisons  de  la  première  anm^e.  Ces  fascicules  et  nient  la  suite  des  ^Nme 
Itiferifrisidie  Bt*iträf/e  rnr  mitiekdferUrhe^i  Âhdiciii'^  édites  en  189t>  par  Pagei* 
et  qm  cunteaaient  les  trois  premiers  livres  d' A Icoatini.  Les  quatre  premières 
dissertations  rendent  la  traduction  allemande  de  ces  livres,  faite  sous  les 
auspices  de  Pagel  par  ses  ëleves-  Les  trois  dernières  dissertations  donnent 
le  tixte  latin  et  la  traduction  en  regard  et  concernent  le  quatrième  et  le 
cinquième  livi-e  d' Alcoatim.  Le  toijt  forme  une  oeuvre  méritoire,  que 
Ton  est  heureux  d'étudier.  La  dissertation  de  Sebwarz weiss  laisse  une 
substance  non  traduite  *la  Tega**;  je  pense  que  ce  u*est  autre  chose  que 
»Taga"  le  nom  donné  en  Algérie  \i  la  Jumpems  êfihimt.  Peu  gens* 

J,  Cl- ETA,  }>it^  Artffenheilkitffd'i  de^  Avirmmt,  1899,  In  Diss.  Berlin. 
Cette  dissertation»  écrite  sons  Tin spi ration  do  HirsfMf^nj^  donne  l'extrait 
ophtalmologique  du  Canon  d'Avicenno  (livre  8,  fen  8|,  d'après  Teditiou 
de  Vt^uise  de  15t>4.  Ces  extraits  de  \i\.  médecine  arabe  sont  nécessaires; 
ils  permettront  de  retrancher  ce  que  chaque  auteur  a  copié,  car  Avicenne 
cite  rarement  ses  sources,  et  d'attribuer  à  chacun  les  découvertes  qu'il  a  faites. 

Per  GENS* 


IL     GEOGttAPILIE  MEDICALE. 


F  E  A  W  0  E. 


Dr,  ÖEOHGEa  Theille;  Prim^ipeâ  tFIIf/tpene  Colomale.   1   voL  in  S"^ 
cartonne*  Pai'is,  Georges  Carré  et  Naud^  éditeurs,  1899. 

Durant  le  cours  de  ce  dernier  demi-siècîe  la  population  de  FEurope  est 
ailée    presque    doublant,    en    sorte    qu'il    y    a    dans    la   idupart  des  pays 


42 


Européens,  sunibondance  d'habitants.  De  là,  une  émigratioii  croissait  | 
chaque  ann*t?e.  De  h\  aussi  le  Vïesoin  et  même  la  nécessité  de  chercher  à 
fonder  des  colonies,  à  en  trouver  de  nouvelies  ou  t\  étendre  les  anciennes. 
C*est  la  meilleure  explication,  crojous-nouSi  que  l'on  puisse  donner  de 
Texpansion  coloniale  des  grandes  puissances  en  Afrique  surtout  et  aussi 
en  Asie  ou  en  Oçt^anie, 

Mais  ce  n'est  pas  tout  *]ue  de  s*ox|}atrier,  d'aller  s'implanter  dans  un 
pays  lointain;  il  faut  y  vivre. 

Or  la  plupart  des  colonies  nouvelles  se  trouvent  dans  les  régions  inter- 
tropicales dont  les  conditions  climatériques,  teîluriques  et  pathologiques 
diffèrent  c onsi dé rabl émeut  de  celles  de  nos  latitudes  Euiopéennes,  Aussi 
doit-on  considL-rer  comme  de  la  plus  haute  utilité  les  recherches  qui  ont 
poiir  but  d'apprendre  à  l'Européen  ce  qu'il  faut  faire  et  ce  qu'il  faut 
éviter  pour  vivre  dens  les  pays  chauds  et  pour  s'y  bien  porter* 

Il  existait  jusqu'à  ce  jour  peu  de  livres  pratiques  et  autorisés  qui 
pussent  répondre  à  ce  nouveau  (Imderatum  de  la  civilisation.  On  avait 
bien  publié  des  travaux  sur  les  conditions  d'acclimatement  pour  tel  ou  tel 
pays  comme  l'étude  de  Ricard  (1855)  sur  l\lh/gihie  dfii  entreprises  à  h  partie 
mtertropicaie  de  la  cùte  œeîdentak  rf*^l/ri>/^f^,  comme  les  brochures  du  docteur 
Adi  Nicolas:  P,  Gm'de  Ififfjiém'qtie  et  médical  du  tmyageur  dans  C Afrique 
centrale  (18S5)  et  2^^.  r//^//it^/w  dans  Vlsthme  de  Paiiamaf  1887,  comme  le 
Rapport  êUT  le  climat^  la  const ilutimi  du  sol  et  Vkifgihie  de  VEtut  imlépendant 
du  Cmujo,  rédigé  par  une  commission  composée  de  MM.  A.  Bourguignon, 
Cornet,  Dryepondt^  Firket,  Lancastre  et  Meuleman,  ou  encore  le  Petit 
Gtmk  d'Nf/ffihie  pratique  dam  P  Chest  Africain.  L  Scovel  Grant  (traduit  en 
1898  pair  le  Dr,  Just  Navarre)  etc. 

Mais  toutes  ces  publications  n'avaient  qu'un  iatérât  en  quelque  sorte 
Mmité,  Ccpeadant  k  docteur  Saint-Vel*  en  1872,  avait  publié  ua  petit 
livre  intitulé  Ifytjfène  des  Enropèenâ  dttns  le3  climats  tropicaifjr,  des  Creoles  et 
des  races  colorées  dans  les  pai/s  fefiipért'Sj  puis  le  docteur  Â*  Sa  y  et  (devenu 
depuis  professeur  d'Hygiène  k  h  Faculté  de  médecine  de  Bordeaux)  avait 
donné,  en  1877,  d' in tére&s antes  Eitide^  d'ilt/gihie  coloniale  dans  les  ArckweA 
de  Màlecine  Navale  et  Catoniale  ensuite  le  Dr*  Maurice  Nielly,  profe^jseur 
k  r Ecolo  do  médecine  navale  de  Brest,  avait  fait  paraître^  en  1884,  un 
livre  sur  YHffipetie  des  Européens  <hins  les  pat/s  interfroplcaux  ;  enfin  plus 
récemment,  en  1895,  le  docteur  Just  Navarre  ayaii  publié  na  hou  Manuel 
d'iftfffiene  cobniiale  saiiB  compter  les  travaux,  éparpillés  sans  doute,  mais 
de  haute  vdeur  quand  luéme,  des  Le  Roy  de  Méricourt,  des  J.  Rocbard^ 
des  Borius,  des  Dutroulan,  des  Bourel-lioncière,  des  Maurel,  des  Bérenger- 
Feraud^  des?  Féris,  des  Fonssagrivegt,  des  Corre^  et  de  tous  les  membres 
instruits  et  laborieux  de  la  médecine  navale* 

Mais  un  travail  d'ensemble  autorisé,  au  courant  des  dernières  recberches, 
des  nouvelles  découvertes  et  des  besoins  du  jour  nous  manquait.  Le  Dr. 
Georges  Treille  vient  de  nous  le  dünner  sous  le  titre  mocjeste:  Prinmpes 
d\Iff/ffiène  Cohmale.  Ancien  professeur  d'Hygiène  navaîe  et  do  pathologie 
exotique  aux  Ecoles  fran^^aises  de  marine,  inspecteur  général  en  retraite 
du  service  de  santé  des  colonies,  ayant  dirigé,  de  1886  k  181^12^  la  publi- 
cation des  Archires  de  Médecine  Navale  et  Coloniale,  ayant  longtemps  lui* 
même  séjourné  aux  colonies,  M,  Georges  Treille  possède  les  connaissances 
théoriques  et  a  la  fois  les  connaissances  pratiques  nécessaires  à  celui  qui 


43 


©Dtreprend  do  traiter  vm  sujet  d'uoe  si  haute  importance,  SansTHygiène, 
Bcieiiee  générale  et  Science  de  t-ous,  rien  de  durable  ne  peut  Otre  fondé 
dans  les  colonies. 

*Sftns  THygiéne  pratiquée  dans  la  vie  privée  eomme  dans  radminiska- 
tion  publique,  éteadue  aux  person ßcs  comme  ant  choses  dans  tout  ce  ijui 
concerne  Tindividu  aussi  bien  que  le  groupement  collectif,  ntille  sëcurité 
sous  les  tropiques,» 

Pour  assurer  Tenapire  des  Européens  et  asseoir  solidement  leur  souve- 
rainet-é  dans  les  régions  tropimles  si  inbospitaliéres  à  nos  races,  «il  faut, 
dit  M.  Treille,  autr^  chose  que  le  désir  et  l'illusion  de  leur  possession*» 
On  ne  doit  ni  se  borner  i  l'oceupafiou  et  à  Tadministration»  ni  surtout 
considérer  la  colonisation  comme  tin  prétexte  à  fonctions  Kalariées  par  la 
métropole.  Le  personnel  que  les  colonies  tropicales  attendent,  le  personnel 
vivifiant  par  excellence,  c'est  le  néfijociant,  rindustriel,  ]*agricultem\  Mais, 
à  quelque  point  de  vue  qu'on  se  place,  rétabussement  de  rEuropéen  aux 
pays  chauds,  surtout  dans  les  territoires  de  TAfrique  in  ter  tropicale,  ne 
peut  avoir  de  chances  de  succès  que  dans  des  conditions  déterminées.  Le 
livre  de  M*  Georges  Treille  a  précisément  pour  but  T étude  de  ces  cou* 
ditions.  L'auteur  s'est  inspiré,  pour  le  taire,  d'nbord  d'une  longue  expé- 
rience personnelle, acquise  en  visitant  les  colonies  Irançaises  d'Asie,  d^Airique 
et  d*Amérique,  on  pratiquant  renseignement  de  la  pathologie  et  de  Thygiène 
tropicales  aux  anciennes  écolcH  de  plein  exercice  de  la  marine  et  en  diri- 
geant durant  sept  années  le  service  de  santé  au  Hinistere  des  Colonies, 
puis  aussi  en  ayant  recours  à  toutes  les  autorités  consacrées  en  la  matière, 

Sc»n  livre  comprend  cinq  parties  :  La  première  traite  du  climat  des 
tropiques  en  général. 

Dans  la  deuxième,  Mr,  Treille  étudie  et  apprécie  Taction  du  climat 
intertropical  sur  les  diverses  fonctions  de  rorgatiisme:  respiration,  circu- 
lation,  digestion,  sécrétions  (sueurs^  bilc^  urine j,  influeaces  pathologiques, 

La  troisième  partie  est  consacrée  à  1*  exam  en  des  conditions  sanitaires 
des  climats  régionaux.  L*autcur  a  choisi  comme  types  certains  climats  ; 
les  diverses  parties  de  Tin  do-Chine,  poui  l'Asie,  et  pour  T  Afrique,  le 
Soudan,  la  Côte  d*ivoirc,  la  Guinée,  le  Dahomey,  le  Congo  et  Madagascar ^ 
et  il  a  étudié  les  influences  pathogéuiques. 

Une  quatriém.0  partie  est  réservée  a  l'exposé  des  régies  d'hygiène  privée 
et  publique  aux  colonies.  Les  questions  d'hîOdtation  (emplacement,  con- 
atruetion,  distribution  j)  et  d'hygiène  domestique  y  sont  longuement  traité  s, 
Puis  l'auteur  passe  ù  l'importante  question  de  l'alimenlatioa  et  s'étend  sur 
les  méfaits,  sur  Tintiaence  pathogène  de  l'alcool,  avant  d'aborder  l'examen 
des  aliments  qui  conyiennent  surtout  à  F  Européen,  tant  de  ceux  tirés  du 
règne  animal  que  de  ceux  tirés  du  règne  végétiil. 

Enfin  la  cinquième  partie  de  ce  beüU  livre  s'occupe  de  fixer  un  régime 
de  vie,  ce  qui  était  plus  facile  que  pour  tout  autre  à  Mr.  Georges  Treille 
qui  est  l'auteur  d'un  bon  travail  sur  racchmttfufmit^  paru  en  1888,  avant 
de  se  terminer  par  un  éloquent  chapitre  sur  le  caractère  et  ravenir  de 
la  colonisation. 

De  ce  chapitre,  qu'on  me  permette  de  citer  les  dernières  lignes  dont 
la  haute  portée  n'échappera  à  personne. 

*  L'heure  décisive  est  donc  vcnite  de  choisir  eutro  la  colonisation  poli- 
Ûquë  et  administrative  actuelle,  qui  est  une  ruine  pour  l'Etat  et  la  négation 


44 


de  tout  progrès,  et  la  colonisation  essentiellement  agronomique  et  conmier- 
cialei  seule  source  d  avenir  et  de  prospérité.  Et  il  faut  ù  celle-ci  uno 
clirection  technique,  exercée  par  des  fonctionnaires  ayant  une  valeur  de 
métier,  préparés  par  des  études  fortes  et  scientifiques,  et  qui  soient 
capables,  dès  lors,  de  donner  à  notre  aetivité  colon ialcj  l'impulsion  agri- 
colcj  industrielle  et  commerciale  qui  est  le  voeu  de  tous  les  citoyens  éclairés,* 
On  ne  peut  que  souscrire  à  de  pareils  conseils,  ils  sortent  d'une  plume 
si  compétente,  si  autorisée,  si  sincère  et  si  judicieuse  qu'on  doit  en  sou- 
haiter une  prompte  application. 

Dr,  Paul  Faire  {de  Commentry), 

G.  Â.  RïiYNAtfLD,  Coïim!^€ttmfiê  sanitatTes  sur  f  expédition  de  Mada- 
guâcar  H  qudqueè  aulrûê  tj^petlitions  coloniaks  frant^uiseê  et  anglaii€i, 
Paris,  Henry  May  1899*  504  S,  Preis  3^0  Frcs. 

Das  vorliegende  Werk  zerföllt  in  2  Bücher,  Tm  ersten,  180  Seiten 
umfessendeü  Tbespricht  Verfasser,  welcher  Chefarzt  der  französischen  Colo- 
nien  tjst,  nach  einer  Einleitung  und  allgemeinen  Bemerkungen  üher  die 
Klimata  der  heissen  Länder  die  medicinische  Geschieh  te  der  hauptsäch- 
lichsten in  der  zweitem  Hälfte  dieses  Jahrhunderts  von  den  Engländern 
luid  Franzosen  unternommenen  colouialen  Expeditionen,  indem  er  hezUglich 
jeder  einzelnen  sich  über  Ausrüstung^  Ernührung^  Sanitätsdieusti  Zu- 
sammensetzung des  Expeditîonseorps,  Morbidität  und  Morialititt  verbreitet. 
Das  zweite,  321  Öoiten  starke  Buch  behandelt  die  Expedition  nach  Mada- 
gascar im  Jahre  1895  und  ihre  Vorhtufen  Aus  der  reichen  Fülle  interes- 
santer D^tailsj  welche  dasselbe  enthiilt,  seien  nur  einige  wenige,  die 
Expedition  chai-akteriäirende  Daten  herausgegriffen.  Die  Gesammtzabl  der 
CombatUntcn  betrug  14850  Mann;  von  dieaen  starben  4498  ^  302  "/oo- 
Die  grösätea  Verluste,  645  7oo»  liattcn  die  Ingenien reompagnien.  Aber  nur 
88  Soldaten  wurden  auf  dem  Schlaehtfelde  verwundet  und  13  get-ödtet, 
die  übrigen,  also  mehr  als  99  %,  erlagen  Krankheiten,  und  zwar  ohne 
ÛmUi  wie  dies  bei  anderen  Expeditionen  der  Fall  war,  eine  besondere 
Epidemie  herrschte.  Die  ürsaebe  dieser  erschreckenden  Sterblich keit^ 
welche  die  bei  allen  früheren  Expeditionen  beobachtete  weit  übeiirifflt,  ist 
nach  llefpuwkl  hau ptsîîeh lieh  darin  zu  suchen,  dass  die  Truppen  4  Monate 
lang  zu  Erdarbeiten,  zum  Baue  einer  »Strasse  verwendet  wurden. 

Für  iîukunftige  coloniale  Expeditionen  sind  dem  interessanten  Werke 
beberzigenswerthe  Lehren  ^u  entnehmen. 

SCHEÜBE. 


REVUE    DES   PERIODIQUES, 


T,  Ti{[ANTAPH¥LLiDESt  De  fpieifpiee  tronhke  paludéens  de  t apparel 
renpiraimre,  La  Grèce  médicale  L  No,  6,  Mai  1899.  S.  41, 
No.  7.  Juin  1899.  B.  57, 

Verfasser  theilt  30  FîlUe  von  Störungen  der  Respirationsapparates  — 
Huatent  Spasmus  glöttidis.  Singultus,  Bronchitis^  localisirtes  Lungenödem 
(äich  kundgehend  namentlich  durch  trockeneu  Husten,  subjective  Empfind- 


ungen  und  feine  crepitirendc  Rasselgerïlusche  îin  um  seh  ri  ebon  en  Stellen)^ 
Asthma,  Angina  pectoris  —  mit,  weleb©  er  auf  Malaria  zurückführt.  Dip» 
Diagnose  Malaria  gründet  sieh  darauf,  dass  die  Störungen,  welche  nur 
selten  periodische,  sondern  meist  permanente  waren,  entweder  unmittelbar 
an  Fie beranf alle  sich  anschlössen  oder  bei  Individuen  auftraten»  welche 
die  Zeichen  des  chronischen  PaludiBinu s  (*fades  palustre",  Milzsch wellung) 
darboten  oder  wenigstens  sich  lange  in  einer  Malaria-Gegend  aufgehalten 
hatten,  und  dass  sie  nach  Chinin  oder  nach  Klimawechsel  verschwanden* 
Malana-Parasiten  wurden  nur  gefunden,  wenn  gleich/^eitig  Fieberanfîlllo 
be&tanden,  im  Ganzen  in  4  Fällen  (ob  in  allen  Fällen  Blutuntci^uchungen 
vorgenommen  worden  sind,  ist  nicht  angegeben),  T,  unterscheidet  3  Arten 
von  malarischen  Störungen  :  1)  solche,  die  direct  durch  die  Gegenwart  der 
Malaria- Parasit  en  hervorgerufen  werden,  2)  solche,  die  von  organischen 
Veränderungen,  welche  die  Parasiten  im  Körper  hinterlassen  haben,  her- 
rühren, und  3)  eine  Diathese,  eine  eigentümliche,  nicht  an  nachweisbare 
organische  Veränderungen  gebundene  kinnkliafte  Frädisposition^  welche 
die  Parasiten  geschaffen  haben.  Auf  diese  Diathese,  welche  bestehen  kann, 
ohne  dass  Fieberanfälle  vorausgegangen  sind  und  die  Kranken  charak- 
teristische Zeichen  des  Paludismus  darbieten,  führt  er  die  genannten 
Störungen  zurück  und  erklärt  so  das  Fehlen  der  Pai'asiten  bei  denselben. 
»La  présence  des  plasmodies  de  /AtiHyt'an  a  une  valeur  pathoguomonique 
pour  confirmer  le  paludisme;  mais  leur  absence  n'a  nullement  la  môme 
valeur  pour  l'exclure/* 

Verfasser  will  also  die  Klarheit,  welche  durch  die  Laveran'&che  Ent- 
deckung be  KU  glich  des  Begriffes  Malaria  geschaffen  worden  ist,  wieder 
beseitigen,  indem  nach  seiner  Ansieht  das  Vorkommen  in  einer  Malaria- 
gegend  bezw.  das  Auftreten  nach  eineiu  Aufenthalt  in  einer  solchen  und 
die  Beeinflussung  durch  Chinin  für  eine  Affection  genügt,  um  diese  als 
mal  arische  zu  stempeln. 


CiACCio,  G-j  Im  scoperla  dei  imiAcoli  rosii  ê  bùinchi  dei  coni^im, 
ritendicata  a  Stefamt  LoreaztnL  Bologna^  1898  [Rendiconti  della 
R*  Aücademia  delle  scieiiîîe  dell'  Mltuto  di  BQlotji\a\  1808; 
pp,  164—167], 

n  appartient  à  Ban  vier  d'avoir  constaté  che^  les  lapins  la  présence  de 
muscles  blancs,  i\  c6té  de  muscles  rouges.  Le  grand  micrographe  iran- 
Çais  a  aussi  d^termin^  lesquels  des  c  anbetete  s  histologiques  ou  physiolo- 
giqueji  fia  manière  do  contractilitéj  distinguent  les  deus  espèces  des  muscles. 
Or,  le  professeur  Ciaccio,  tout  en  faisant  ressortir  le  mérite  de  Ran  vier, 
ajoute  que  le  premier  qui  a  observé  ces  deux  espèces  de  muscles  dans  le 
lapin  fut  ri  ta  lien  Etienne  Lorenzini.  Celui-ci,  dans  son  ouvrage  sur  les 
torpilles  «Loren/jni  S.,  ('Menmziom  ialomf}  aile  Torpedmî;  Firmze  1678; 
p*  25»,  éciit:  «Les  muscles  dans  quelques  animaux  se  présentent  tantôt 
ïouges  tantôt  blancs;  de  plus,  dans  une  même  patte  de  lapin,  j'ai  observé 
des  muscles  rouges  et  blancs,  qui  les  uns  et  les  autres  étaient  de  la  même 


46 


substance    et   servaient  à  la  m^me  fonction,  de  quoi  il  rëBulte  clairemont 
qne   la  couleur  n'ü  rien  à  faire  avec  la  substance  respectiTe  des  parties». 

MoDESTiKO  Del  Gaiäö  (Naples). 

Niitices  hiblioffrophiques.  Le  Dr.  A.  VLoxiiuoxilR^iiUcQiiUilflia  E.  Accadetnia 
ûtiik  S<-%mte  di  Nupoli;  1899,  livraison  d^avril]  décrit  tio  moyen  do  main- 
tenir en  vie  un  animai  gi\  fuiîsunt  traverser  î 'appareil  respiratoire  par  un 
courant  continu  d'air,  ou  d'oxygène,  ou  par  un  mùhmge  de  Tun  et  do 
Tautre,  en  cou  servant^  cependant,  les  poumons  dans  un  état  de  tension 
constante.  Il  fait  usage  de  la  traehétomia  et  de  petiteiü  incisions  aux  bords 
antérieurs  de  la  base  despouDions  de  Tanimal.  L  *  auteur  rappelle  t\  ee  propos 
une  antîienne  expurience  de  Jean  ÎJayow,  ^uit  incisant  les  poumons  des 
animnux  à  leur  base^  sut  maintenir  pourtant  le  rytbme  de  la  ventilatiou 
pulmonaire  en  se  senant  d^un  Buufflot  appliqué  à  la  tiachée.  Je  cite  ici 
les  paroles  de  Mayovv,  mais  en  les  rapportant  d'après  l'ëditioa  imprinu^ 
ii  La  Htiye;  *Nempe  ai  ope  Foihufn  As/îCî'ae  Artet'iae  adaphdonfm^  aîiwmtùf 
rtfjmvis,  iriuti  Cmu'^,  itisnjßtyihir  ptdmon^g  ;  tta  tattien  ul  per  Jbramma  m  eonttn 
ea-tnmaittiùus  him'  iade  facta^  etktm  eœeat  aiîquid  aerin^  qui  Iferiim  per  foUes 
^vpplefidujî  t'^t,  ne  puhuones  coucklttnt  ;  m  ^iOf\  ifiqmmij  casu  vivet  animal* 
[MayoWj  J,j  Opera  omnia  medico-phy»iea^trü€tatibus  quinqne  eompreheiiBa;  editto 
jiovmma  etc,  Ifaffae-Oomittim  1681  j  p*  262]* 

MoDESTiNö  Del  Gajzo  (Naples). 

J^ûtiee.  Le  professeur  Stanislas  Cannizzaro,  à  T Académie  des  Lttieei^ 
i  "rappelant  le  souvenir  de  Charles  Friedel,  a  fait  ressortir  combien  T Alsace 
a  conh'ibué  il  la  gloire  scientifique  de  la  France^  par  les  quatre  grands 
chimistes:  Charle:^  Frédéric  Gerhardt  (1816 — 1855);  Charles  Adolphe  Wurtz 
(1817—1884];  Paiü  Schatzenborger  (1829— 1897);  Charles  Friedel  (1832 — 
1899).  Priedel  excella  dans  Tétude  des  composés  organique  du  silicium 
comparés  à  ceux  du  carbone  et  dans  Tinte rprétati on  du  type  moléculaire 
des  composés  organiques  qui  con  tien  ne  ut  trois  atomes  de  carbone  (acide 
lactique  C^  Hg  O3  ;    acétone   C^  Hg  0  ;  glycérine  0^  H^  O3  . . .). 

M.  Del  Qavio  (Naples). 


Reika  Euplio^  Sttidio  fd  insegnamento  ddV  Aiiatomia  ed  esendrù} 
cifniçtt*ckirttrffifo  ilal  1825  al  1 860  neir  Ospedale  di  Santa  Maria 
tU  Catania  ,* .  .  .  cmi  appemlici  stonro-aïuttomîcke.  Opera  po^tuma* 
Catama  1899;  l6^  pp.   1— Xtlt,  1—174. 

L*ouvrage,  t^out  en  donnant  la  biographie  et  en  contenant  quelques  oeuvres 
d^Euplius  Reina  (1806^1877),  offre  aui?si  des  documents  pour  Tétude 
de  r Histoire  de  T Université  de  Cattine  le  ^tOipnmismmSicuionmi*.  Eupliua 
continua  l'ouvrage  de  son  père  Calcedonius,  (jui»  de  retour  à  Catune  en 
1798t  après  avoir  terminé  ses  études  de  médecine  à  Naples,  à  Florence, 
à  Montpellier  et  à  Paris,  résolut  d-y  fonder  une  écolo  d'anatomie  et  de 
chirurgie^  sur  le  modèle  de  celle  que  son  maître  Laurent  Nannoai  avait 
dirigée,  avec  une  célébrité  remarquable,  dans  les  hôpitaux  de  Sainte  Marie 
Nouvelle  et  des  Innocents,  à  Florence.  C*est  en  1825  qu'  Euplius  Reina 
fonda   une   école  complète  sur  ce  type  à  Cataiie,  dans  rhôpital  de  Bainta 


47 


Marthe  qui  dépendait  dos  Chevaliers  de  Tordre  de  Malte,  Eupliiis  y  eoséigna 
l'aDatomio  dans  les  trois  branches  d^anatomie  descriptive,  pathologique  et 
terato  logique.  Pour  ranatomio  descriptive  il  donna  comme  guide  i%ux  étu- 
diant» r ouvrage  de  Meckel,  sur  lequel  il  laissa  de  nombreuses  additions, 
fruit  des  autopsies  laites  dans  les  hôpitaux  do  Uatane,  Les  études  d'ana- 
toinie  pathologique  le  mirent  à  mOme  de  former  une  collection  de  prepa- 
rations pour  le  musée  d'anatomie.  Une  preuiro  de  ses  connaissances  en 
tératologie  eat  son  m*? moire  ^Sopra  un  feto  unmtm  trice/ah;  Catania  1832».  De 
cette  forme  très  rare  de  monstruosité  il  s'occupa  de  18^32  à  1841»  et 
ses  travaux  turent  apprécies,  non  seulement  en  It^ilic,  înais  aussi  à  rétrangor. 
Panni  les  ouvrages  de  Reina  se  trouve  un  discours  d'inauguration  de 
r  Université  de  Catane  (1840—1841)  «iSm//c(  cünnession^  delt  Aiutfmnki^  con 
la  L*gidazhne  e  la  Teolf^ia*.  Par  rapport  à  T école  de  chirurgie^  Reina 
distingue  deux  époques:  la  premii^re  va  de  1760  à  1840,  la  seconde^  et 
c*est  la  sienne^  commence  en  1841,  imnée  dims  laquelle  rUuiversité  de 
Catane  eût  une  vraie  clinique  de  chirurgie.  Cette  clinique,  entre  les  années 
1842 — 1840,  prit  une  part  active  k  la  question  que  fut  débattue  parti- 
culièrement en  France  sur  la  préférence  à  donner  à  la  lithotomie  ou  i\la 
lithotritie.  De  1848  à  1869  il  s'occupa  aussi  du  traitement  des  fraciui^es 
compliquées. 

Importante  est  l^apologie  que  fait  Heina  (pp.  157—167)  des  universités 
siciliennes,  pour  les  défendre  contre  les  anciennes  accusations  de  J.  B. 
Cortex  (1625)  et  les  accusations  récentes  de  Ziermann  (Hannover,  1819) 
sur  Tétat  d  abandon  dans  lequel  se  serait  trouvée  Tétude  de  Tanatoniie 
pratique  dans  les  écoles  de  médecine  de  Tlle.  Reina  en  effet  rappelle  que 
la  pratique  de  ranatomie  commença  dans  Tlle  dès  le  quatorzième  siècle, 
par  ordre  du  protomédecin  de  Tlle  Bernard  de  Alexandre.  Celui-ci  en  1429 
publia  ses  ordonnances  qui^  après  un  siècle,  furent  republiées  par  le  grand 
médecin  et  anatomiste  Jean  Philippe  Ingrassia  €Cùfiêtitutiones  et  capitula 
RiMfu  Ff'oiorasilicatu»  oß^:ii.  Panormi  15Ö4».  Or^  le  sixième  chapitre  des 
ordonnances  prescrivait  que  tous  les  cinq  ans  les  médecins  de  Fîle  eussent 
à  se  réunir  dans  une  ville  importante  pour  assister  à  la  pratique  de  l'an a- 
tomie.  Voilà  For  don  nance,  rappelée  par  Reina: 

^Quod  ^uoUbd  quinqueamo  in  aUqua  itmi^mum  üiuüatum  reg'm^  tmt 
îûcû  convmkati  ßat  anutomta;  in  quo  cuticti  mmUci  tarn  ph^sîci  quam 
ûhlntrgici  refpiisitî  intersint.^  nui  constet  fuêrmt  leffîiima  causa  impediti. 
Qui  vero  coniramnerint  âohwittt  €:tpenê€iM  necessarias  praedicto  exercitiOj 
et  tdtra  uncias  duos.  Ad  talmi  V€ro  actum  ordinmndum  et  e^equendum 
sit  deputatm  Protomedicus^  et  duo  aiij  doctores  medicinae. , , .» 
Aussi  importante  est  une  autre  note  de  Reina  (pp.  168 — 174)  ^ßSuiuiTo 
^^topritore  délie  îToà^ole  cùjinivtfnti*.  Les  anatomistes  attribuaient  la  découverte 
à  Kerckring.  Celui-ci  en  écrit  ainsi  :  «  In  colo  et  ilm  plmimae  reperiuntur 
vcthmlae^  qnas  quia  non  tùimn  oßiplent  s^nititim  valimlas  conniî'entes  appeUamns» 
[KEttctERiNGitT  Spicilegium  Anatomicum;  Amstclodami  1^70].  Kerckring  seule- 
ment rappelait  que  Ruysch  avait  déjà  vu  les  dites  valvules  dans  les  gros 
intestins.  Reina  poursuivit  la  recherche  historique  avec  érudition,  et  attri- 
bua la  découverte  des  valvules  conniventes  à  Fallope,  qui  déjà  en  1562 
les  observa  dans  T intestin  grêle  ^Phirimas  ruges  tram^ersa^  [ifitemu  intestini 
g^raciiiê  humani  timica]  habet , ,  .ï,  Pallope  ne  manqua  pas  d'observer  comment 
se  présentaient  ces  valvules  dans  le  gros  intestin  *quod  lin  înterjia  gracihuin 


48 


tniMtimmmi  tunka  obêetTùbk]  m  <p^ams  nnn  if  a  appareil  cum  mgae  m  emwmas 
et  recessm  Hlos  sîiït  expanse*.  ^) 

Je  termine  en  distiot  que  rouvrago  de  Euplius  Reina^  publié^  avec  une 
iioblo  iiitiativc,  par  son  iîJs  le  docteur  François,  mt^rite  d'être  étudié  parti- 
culièrement pom"  qu'on  puisse  se  former  une  idée  juste  de  la  culture 
scientifique  de  la  mùdcuine  eu  Sicile  à  la  fin  du  siùclo  XVIII  et  dans  la 
première  moitié  de  notre  siècle, 

M,  Del  Gaïzo  (lîaples). 


1)  Sur  là  d^emivtirt*^  tt  sur  le  nombr«  des  viilviiliits  m« h i ventes,  voir  Mu.ne— Ejjw  ards  H,, 
Fhynohijie  et  ana  foi»  h  vompuréâ  èic;  t.  VI,  p>  3U4»  et  SaPpKï»  Jfiafomîe  drJtcrîpttvf  ; 
t.  III,  p.  134. 


Rivüia  Medina  dtfîh  Ueffia  Marina,  Giugno^  and  S ettembre -Ottobre, 
189^^,  Uoma. 

Tbe  June  number  of  thiß  publïeution,  for  some  reaf^Dn,  reaches  us  at 
this  Uit4î  date.  Our  attention  is  attracted  to  an  article  **Sullo  febbri 
castreuBi  in  genere^  e  su  quelle  osservate  nell'  ultima  campngna  Cubiina 
in  ispecie"  by  Lui:zati,  l^be  author  begins  by  drawing  attention  to  Crom- 
bie^s  classification  of  tropical  fevers,  proposed  at  a  meeting  of  the  British 
Medical  Association  in  1898.  This  classification,  instead  of  facüit^iting 
tbe  identification  and  difterentiation  of  these  diseases  reduces  the  whole 
subject,  in  the  opinion  of  the  Author,  to  a  state  of  chaos.  K  Croinbie 
erred  in  needlessly  multiplying  febrile  forms,  Luzzati  seems  to  run  into 
the  opposite  extreme,  reducing  the  fehrllo  diseases  of  the  tropics,  pretty 
much,  to  malarial  and  enteric  fevers,  and  to  the  double  infection  caused 
by  the  coexistence  in  one  subject  of  the  malarial  plasmodium  and  Eherth's 
bacülus.  The  existence  of  Malta  fever  iä  left  an  open  question.  Climatic 
fevers  are  not  recognised.  Undoubtedly  the  vast  majority  of  the  febrOe 
diseases  occurring  ia  the  Cuban  war  belonged  to  one  or  other  of  the 
categories  admitted  by  Luzzati,  and  we  may  take  it,  that  these  will  always 
be  the  leading  forms  of  camp  fevers  in  tropical  and  subtropical  regions, 
A  short  account  is  given  of  an  epidemy  of  fever  among  the  troops  at 
Key- West,  which  appears  to  have  been  introduced  from  Santiago,  and 
which  afterwards  spread  to  the  civÜ  population*  The  number  of  cases 
w*as  estimated  at  5,000;  the  mortality  w^as  low.  The  fever  was  character- 
ised by  a  lengthened  period  of  incubation,  a  brish  invasion  —  the  tarn- 
perature  rising  to  'è^^Jl  or  40^  C.  on  the  first  day  with  headachei  consti- 
pation, slight  enlargement  of  the  epleen,  andj  in  about  a  fourth  of  the 
cases^  a  morbilliform  eruption  appearing  from  the  4th  to  the  7th  day. 
Boss,  who  observed  this  outbreak  supposed  it  to  be  one  of  exan thematic 
typhus,  but  Luzzati,  with  reason,  looks  upon  it  as  a  form  of  typhoid,  and 
points  out  the  similarity  of  the  symptoms  w^ith  those  of  Massua  fever. 
TJnlbrtunately,  no  bacteriological  or  other  tests  seem  to  have  been  resorted 
to,  in  order  to  determine  its  true  nature,  and  the  Author  justly  lays 
stress  upon  the  necessity  of  a  more  thorough  and  scientific  examination 
of  these  fevers.  We  have  stUl  to  obtain  some  explanation  of  the  frequent 
occurrence   in  tropical  and  subtropical  regions  of  enteric  fever  presenting 


49 


symptoms  and  monmg  a  course  so  widely  di6:prpnt  from  enteric  fever  in 
Europe.  We  may  not  agree  with  all  the  views  expressed  by  the  Author, 
but  the  paper  is  a  valuable  one,  well  written,  with  a  slight  sub-acid 
flavour  which  serves  to  give  it  piquancy. 

The  issue  for  September  and  October  is  full  of  matter  in  ter  est  iii  g  to 
the  niilitary  and  Baval  surgeon.  Â  short  notice  of  an  article  by  Dr,  J. 
B,  Lacerda,  appearing  in  the  »Brazil-Medico"  for  May  last  on  the  '^simbio&i 
del  baciUo  icteroide  con  le  mufle",  will  probably  tum  out  of  great  im- 
portance in  respect  to  tbe  epidemiology  not  only  of  yellow  fever  only  but 
of  other  infective  maladies.  Our  readers  are  well  acquainted  with  the 
researches  of  Sanarelli  in  which  he  established  that  many  species  of  fimgi 
favour  the  growth  of  the  hue.  ktet^oidm,  but  this  distingviished  bacterio- 
logist has  recently  observed  that  a  particular  kind  of  asper^dllus,  which 
he  names  o,  wtet-okles,  acts  as  a  sort  of  vegetable  host  to  this  parasite. 
The  gelatinous  mass  of  the  mpergtihis  icteroides,  according  to  this  view,  is 
the  habitat,  outside  man,  of  the  bacillus  of  yellow  fever,  in  which  it 
remains  protected  from  the  action  of  physical  agents  during  the  winter 
Beason,  The  seasonal  fluctuations  in  the  prevalence  of  this  disease  are 
supposed  to  be  determind,  not  directly  by  the  temperature,  but  by  the 
season  of  growth  of  this  asper^us  which  is  the  warm  season, 

ÂKI1REW  Davidson. 


Archiv  für  Schiji'  und  Tropett-Ht^giene^  Nov.  1899,  Barth,  Leipzig. 
This  number  contains  a  contribution  by  Swalbe  on  the  diseases  of  South 
California,  with  excellent  tables  of  tbe  monthly  mortality  from  tbe  prin- 
cipal diseases.  Another  very  important  article  by  Dn  Friedrich  Plebn 
on  tbe  etiology  of  Biackwuter  Fever,  contains  the  views  of  one  whose 
large  experience  of  tbe  disease  gives  weight  to  bis  opinions. 

Andrew  Davidson. 


Archiv  für  Schiffh'  ujtd  Tropen^H^giene^  Okl,  1899.  Leipzig^  Barth. 

Bj  far  the  most  important  coutributioa  in  the  number  before  us  is  that 
by  Flchn,  entitled  ^^Bericbt  über  eine  Informationsreise  nach  Ceylon  und 
Indien".  The  objects  of  tbe  journey,  tbe  results  of  which  arc  set  forth 
in  this  article,  were,  to  observe  tbe  modes  of  life,  as  respects  dress,  exer- 
cise, food,  and  dwellings  of  tbe  European  population  under  the  widely 
different  climatic  and  pathological  conditions  met  with  in  India;  to  study 
the  diseases  to  which  the  stranger  from  temperate  climates  is  speciaDy 
liable,  the  means  employed  for  their  prevention,  and  the  methods  of 
treatment  sanctioned  by  experience:  and,  in  particular,  to  inquire  into 
the  measures  adopted  for  preventing  the  spread  of  epidemic  diseases,  with 
special  reference  to  the  applicability  of  the  information  obtained  to  the 
circumstances  of  the  tropical  colonies  of  Germany,  the  physical  conditions 
of  which  are  in  many  respects  analogous  to  those  met  with  in  India. 

The  article  bears  witness  to  the  Author* s  keen  powers  of  observation. 
During  his  short  visit  of  three  months,  he  gathered  more  information 
bearing  on  the  hygienic  and  medical  condition  of  India  than  many  would 
bave  done  in  as  many  years.  His  observations  upon  the  various  subjects 
to  which  his  attention  was  directed*  are  remarkably  accurate  in  detail  ; 
but  what,  perhaps,  strikes  one  most,  when  account  is  taken  of  the  short 

1900.  4 


50 


time  be  spent  in  the  countryi  h  the  just  appreciation  he  bas  formed  of 
the  manifold  difficulties  arising  from  race,  caste*  and  religious  prejudices 
which  beset  the  administrator^  the  sanitarian,  und  the  physician  in  their 
att^mps  td  raise  the  native  population  nearer  to  our  European  ideaJis, 
The  very  mass  of  the  population  —  numbering  nearly  300  millions  —, 
composed  of  different  races,  religious,  and  language,  in  different  states  of 
social  progress,  living  under  climatic  conditions,  which  expose  extensive 
regions  to  recurring  famines,  inevitably  followed  by  pestilence,  render  the 
problems  which  present  themselves  to  the  sanitarian  in  India  in  the  last 
degree  perplexing.  The  fact  that  the  Author  has  realised  to  a  large  extent 
the  weight  of  *tbe  wbit^î  man*s  burden'  in  India  gives  real  value  to  his 
criticisms,  and  his  remarks  will  be  read  with  as  much  advantage  by  the 
profession  in  India  as  bj  his  colleagues  in  Germany,  for  whom  they  are 
specially  intended.  It  is  to  be  hoped  that  the  reproach  that  4n  the  whole 
of  India  there  is  no  bacteriological  Institute  ^)  worthy  of  the  name*  mny 
soon  bo  removed.  Some  of  the  other  shortcomings  of  the  sanitary  admi- 
nistration pointed  out  by  the  Author  ought  so  far  as  possible,  to  bo 
remedied. 

The  short  discussions  on  the  researches  of  Rosa,  on  the  types  of  malaria 
met  with  in  India,  on  tho  method  of  preparing  the  plague  vaccine,  on 
the  measures  adopted  for  combatting  this  pestilence,  and  the  Author's 
own  views  respecting  the  nature  of  black  water  fever,  so  rare  in  India, 
will  be  read  with  interest.  There  are  a  few  points  respecting  which  the 
Author  would  doubtless  have  modified  his  views,  if  his  residence  in 
India,  had  been  prolonged,  but  the  article,  as  a  whole^  is  remarkable j  as 
we  have  already  said,  for  accuracy  in  detail,  for  impartiality,  and  for  a 
generous  appreciation  of  the  labours  of  tlie  Indian  Medical  ^taffl 

Andrew  Davidson* 


Archit'es  de  Médecine  Navale^  Octobre,  1899* 

This  number  opens  with  an  Étude  sur  la  pathologie  des  Européens  dans 
TAntsibànaka  (Madagascar),  et  notamment  Kur  la  fièvre  bilieuse  hématu- 
rique,  par  le  Dr,  LatTay.  During  the  winter  1896 — 97,  the  white  population 
enjoyed  good  health,  but  at  the  approach  of  the  winter  1897 — 98,  follow- 
ing on  the  arrival  of  a  company  of  white  troops  in  tbifi  region,  endemic 
diseases  began  to  appear  with  considerable  intensity* 

The  three  diseases  most  in  evidence  were  dysentery,  palodiüin,  and 
biliuUi^  haematuric  fever*  The  part  of  the  Antsihànaka  (by  mistake  printed 
throughout  Auteninakxi)  where  the  troops  were  placed  is  a  marshy  one  near 
the  swampy  shores  of  lake  Alaotra,  well  known  to  us  of  old  as  a  hot-bed  of 
malarial  fever.  Dysentery  cannot  be  said  to  have  been  very  severe  or 
fatal,  for  out  of  a  total  of  120  Europeans  there  were  only  four  cases  and 


1)  Nou*  Be  savon»  pas  ^i  rinslitut  ImcUViologäqiic,  dirige  par  h'  Dr.  L- Kflgirs  à  Muktesar, 
(Be-Dgfljc)  »  é\é  le  Beul  am  lüdcs.  Eu  üü  caa  II-  Dr.  Pltbii  aura  misiou,  nir  1«  Dr.  ll«>giprà 
iioiie<  vkiit  dVcrin?  ''I  for  it  Is  n  long  time  since  I  lUave  sent  ^voii  &ny  commniiU'nX'iüix  but 
I  aiji  i»vire  )0U  will  excuse  ma  whtu  1  tell  you  tlmt  eiiice  t  kat  wrot«  a  ^tvbî  miufortuui;  bn^ 
iiappeued  tt>  iuc.  Nimr  tlie  eud  of  St[dtTitbertbis  Muktcsar  lalMiratury  was  ("üiupktifl)' dt^e^trü^veU 
by  flrp  tiïEÇt'tlufr  wîtb  tuv  bousi^  wbicb  farmctd  part  cif  the  snme  buildings  and  ahhuiigh 
1  iVrrtuimtel)'  matjogtd  to  aavfï  the  records  of  the  rindeqiest  ei  peri  meats  and  âwmc  of  lîic 
jlcaverideLit  propertj^\  yet  I  lost  aU   my  ovin  thing«''  etc. 


51 


one  death.  Laö'aj-  s  aspects  t.Lat  marsh  water  is  the  vehicle  by  which  tlie 
dysenteric  germ  öiids  admission  to  th<?  body.  The  cases  of  dysentery 
were  associated  with  malarial  fever  —  each  attack  of  fever  giving  aE  impulse 
to  the  dysent^îric  symptoms.  The  short  clinical  notes  of  the  cases  point 
to  the  amoebic  form  of  the  diseaset  but  the  stools  do  not  appear  to  have 
been    examined    ior   amcebîe*  nor  was  an  autopsy  made  in,  the  fat^l  case. 

Malarial  fever^  as  might  have  beeo  expected,  was  the  main  cause  of 
morbidity  giving  rise  to  numerous  invalidings  home,  but  to  no  deaths, 
pernicious  eases  were  rare.  The  author  gives  particulars  of  two  perni* 
cious  cerebral  attacks,  both  of  whicb  were  clearly  provoked  by  exposure 
to  the  sun:  They  recovered,  so  farj  under  the  use  of  sub-cutaneous  in- 
jections of  quinine,  although  one  waa  left  a  physical,  and  the  other  a  moral, 
wreck.  It  appears  in  these,  as  in  many  other  cases  of  so-called  cerebral 
]>ernicious  attài^k,  that  we  have  to  do  with  insolation  in  one  suffering  from 
malaria,  rather  than  an  attack  of  true  pernicious  fever.  The  state  of  the 
blood  during  the  disease  is  not  racntiouod» 

A  table  is  given  of  14  cases  of  bilious  haematuric  fever,  four  of  which 
proved  fatal.  Our  author  recognises  a  benign  form  lasting  three  to  four 
days  with  red,  mmqiante^  urine,  not  diminished  in  quantity,  accompanied 
by  moderate  vomiting;  and  a  grave  form  lasting  from  five  to  nijie  daySj 
with  scanty,  black,  urine,  and  incoercible  vomiting,  death  in  three  cases, 
resulting  from  anuria-  No  autopsies  were  made,  and  the  blood  does  not 
appear  to  have  been  examined.  Dr.  Laflay  asks  whether  the  symptoms  may 
not  depend  on  the  action  of  "une  toxine  paralysante,  sécrétée  par  un  microbe 
inconnu,  qui  vieot  s'adjoindre  au  germe  paludéen?'*  This  is  the  question 
wo  are  all  asking,  and  we  hope  our  author  will  take  advantage  of  such 
opportunities  as  are  available  on  the  shores  of  the  Alaotra  to  throw  some 
light  upon  the  etiology  of  this  form  of  fever* 

Another  important  article  is  that  by  Thouloa  on  an  epidemy  of  bubonic 
plague  at  Ping  S'Hiang  in  May  and  June  1898.  A  resume  of  the  clinical 
ft^atures  of  seven  cases  is  given«  The  haemorrhagic  form  is  rare,  and  the 
disease  makes  most  victims  among  the  male  adult  population.  A  feature 
of  the  disease^  as  observed  by  Thoiiion^  which  we  have  not  seen  noticed 
during  the  recent  outbreaks  in  the  Cast,  but  which  was  observed  during 
the  middle  ages  in  Euri^pe,  was  the  appearance  of  pmtuleê  gan^/reTteusês^ 
ou  the  nock,  back,  chest,  and  extremities  Ko  mention  is  made  of  car- 
buncles,  although  these  have  also  been  ohs&rved  in  some  parts  of  China* 

Ak  n  RE w  D A v  I  n son . 


Bilhiivzia  hamtuUobkt  and  ch^lifanri  pieurtsy. 
Ohyliform  pleurisy,  as  distinguished  from  a  collection  of  true  chyle  in 
the  pleural  cavity  (whiclj  can  result  only  from  a  lesion  of  the  thoracic 
ducfel  is  usually  thought  to  be  a  sign  of  tubercle  or  cancer.  A  case 
published  by  Dr.  Angelica,  G.  Panagiotatos  of  Alexandria  (ixTfmr,  TïpooSùg 
1899,  lOj  shows  that  it  may  ho  also  due  to  Bilharzia,  The  patient^ 
Miriam  Abu  Ali,  was  brought  t*>  the  hospital  with  a  history  and  physical 
signs  of  pleurisy  with  eö'usioii.  ParaLu*ntesis  yielded  a  no i Iky  fluid  con- 
taining 9,7  per  cent,  albumin,  4  p,  c.  globulin  and  2  p-  c,  Hit,  and  shomag 
under  the  microscope  many  free  fat  globules  as  well  as  leucocytes.  A 
second   paracentesis   was   followed   by   death,    and  the  pleura  was  found 


62 


thickened,  opaque,  with  dilated  vessels  and  polypoid  ontgrowths«  microa- 
copic  sections  of  which  were  fi>und  to  contitm  eggs  of  Bilhar/ia  in  tanous 
stages  of  deTelopment-  The  authoress  considers  that  a  case  of  ch/l(form 
ttêcikâ  published  by  Ceconi  in  flie  Clmk-a  Medwak  îtalmna  was  probably 
due  to  BilharKia.  The  artiele  also  contains  a  brief  hisjtory  of  the  discovery 
of  the  parasite  find  a  list  of  the  commoner  diseases  caused  by  it  among 
those  who  drink  unfiltered  Nile  water,  namely  haematurîa,  urinary  fistula, 
stone  in  the  bladder,  (80  per  cent  of  Egyptian  cases)  and  hypertrophy 
and  polypoid  outgrowths  of  the  bladder.  More  rarely  the  parasite  attacks 
the  alimentary  canal  giving  rise  to  analogous  affections  such  as  enterorhagia, 
dysenterifonn  catarrh  and  hypertrophy  and  prolapse  of  the  rectum. 

E.  T.  W. 

P&'nicmts  Dysenteric  Fei?er. 
Drs.  Caneîli  and  Kardamati  discuss  the  nature  of  the  above  disease. 
ÇixTpmh  Ufôo^Oi^  1899,  10).  In  Greece  it  is  rarely  met  with  except  when 
autumnal  epidemic  dysentery  happens  to  coincide  with  endemic  malaria. 
In  Rome,  where  malaria  is  common,  but  dysentery  almost  unknown,  it  is 
still  rarer.  Only  in  the  ti^opics  where  both  dysentery  and  malaria  are  at 
home,  is  the  so-called  '^pernicious  dysenteric  fever"  sufficiently  marked  to 
give  rise  to  the  idea  that  it  is  an  independent  specific  disease.  Even  here 
careful  observation  shows  that  it  is  merely  a  combination  of  malarial  fever 
and  dysentery  each  running  its  independent  course  and  uniting  only  in 
their  exhausting  effects  on  the  patient.  A  person  weakened  by  dysentery 
fïdls  a  readier  victim  to  malaria,  and  an  attack  of  the  latter  may  induce 
the  reappearance  of  an  almost  Tanished  dy&entery.  The  two  diseases, 
however,  continue  independent  of  one  another  und  require  independent 
treatment  Quinine  will  only  iüfltteßce  the  malaria,  while  the  dysenterie 
poison  must  be  eouutexacted  by  calomel,  caster  oil,  and  appropriate  diet. 
The  authors  point  out  that  Hippocrates  himself  considered  dysentery  as 
an  addition  to  rather  than  a  development  from  malaria,  for  he  &ays  in 
the  Coan  Prognostics  •'Aî/reyrt/^/ïi  frTrkr^'jfj^^i^t  fih  fj^x%ph  y^rf^Tiu^v^  ^ix%p)} 
îf  wovTiph'J*   /cf^^D'jTTii:  yxp  ic  ^^c*>5ra^  Î7  ?^ttvT€pi%i;  ylyvTyrxt  $xmfTtfiO(*\ 

E.  T.  W, 

EPIDEMIOLOGIE. 


Report  of  Commissi&n  of  Medmit  Offwers  thîailetl  bff  Aiutfmrttii  t^fthe 
President  to  ùwesftfpfte  the  cmi^e  of  Ydloie  Ferer,  Washington,  1899. 

Through  the  eourtesy  of  the  United  States*  Government  this  impoi-t^nt 
work  has  been  forwarded  to  us,  The  following  are  the  contdusions  to 
which  the  Commission  has  arrived,  which  wilt  be  of  interest  to  many  of 
the  readers  of  Janus, 

L  That  the  microorganism  diBcOYered  by  Prof.  Guiseppe  Sanarelli,  of 
the  University  of  Bologna,  Italy,  and  by  him  named  **bacilhis  icteroides" 
is  the  cauije  of  yellow  fever, 

2,  That  yellow  fever  is  naturally  infections  to  certain  animals,  the 
degree  Tarying  with  the  species;  that  in  some  of  the  rodents  local  in- 
faetion  is  very  t|uickly  foUoived  by  blood  infection,  and  that,  while  in  dogs 
and  rabbits  there  is  no  evidence  of  this  subsequent  invasion  of  the  blood, 
moakeys  react  to  the  infection  the  same  as  man. 


53 


3,  That,  in  fee  H  on  takes  place  bv  the  respiratory  tract,  the  primary 
colonisation  in  this  tract  giving  nso  to  the  earlier  manifegitatioDis  of  frhe 
diseases. 

4p  That  in  many  cases  of  tho  disea&e,  probably  a  majority,  the  pnmary 
infection  or  fioloniïtation  in  the  Ixuigs  is  fblbwed  by  a  * 'secondary  infec- 
tion'* or  a  secondary  colonization  of  this  organism  in  tho  blood  of  the 
patient  This  t»econdary  infection  miiy  be  complicated  by  the  coinstan- 
taneotiB  passage  of  other  organismB  into  the  blood,  or  this  complication 
may  arise  during  the  lust  bonrs  of  life. 

5.  There  is  no  evideDce  to  sopport  the  theory  advanced  by  Profes^r 
Sanurelti  tbit  this  disease  is  primarily  a  septicfieraia,  in  as  mncli  as  eases 
do  occur  in  which  the  bacillus  icteroides  cannot  be  fuund  in  the  blood, 
or  organs  in  which  it  might  be  deposited  there  fi'om. 

6.  That  there  esists  no  cansal  relationship  between  the  bacillus  '*X*', 
of  Sternberg  and  this  highly  infectious  disease;  and  that  this  bacillus  "X*\ 
h  frequently  found  in  the  intestinal  contents  of  normal  animals  and  of 
man^  as  well  as  in  the  urine  and  the  bronchial  secretion. 

7.  That,  so  far  m  the  Commission  is  aware,  the  bacillus  icteroides 
has  never  been  found  in  any  body  other  than  of  one  infected  with  yellow 
fever;  and  that  whatever  may  be  the  cultural  si  mi  Ion  ties  between  this 
and  other  microorganisms,  it  is  characterized  by  a  specificity  which  is 
distinctive. 

8.  That  the  bacillus  icteroides  is  very  susceptible  to  the  influences 
injurious  to  bacterial  life,  and  that  its  ready  control  by  the  processes  of 
disinfection,  chemical  and  mechanical,  is  assured» 

9.  That  the  bacillus  icteroides  produces  in  vitro  as  well  as  in  vita  a 
toxin  of  the  moift  marked  potency;  and  that  from  our  present  knowledge, 
their  exists  a  reasonable  possibility  of  the  ultimate  production  of  an  anti- 
serum more  potent  than  that  of  Professor  BanarellL 

Davidson, 


P,  ÂP^RY.  Im  PosU  et  ia  d^tmction  des  rats  à  hord  d*^&  kitt*iiti;r. 
(Lettre  à  la  Tribune  médicale,  dat4^e  du  12/24  novembre  1899.} 
L'auteur  indique  un  procède  de  destruction  des  i*at  s  dont  les  effets  seront 
efi&caces,  pensons^nous.  Tout  le  monde  connaît  la  Grotta  del  Cano  près 
Naples;  Tanhydride  carbonique  plus  dense  que  Tair  reste  au  food  de  la 
grotte,  les  animaux  de  taille  moyenne  y  sont  asphyxies,  une  bougie  allumée 
s'y  éteint.  Le  procudé-Apéry  tue  les  rats  d'une  façon  analogue*  On  intro- 
duira  Tönhydrido  carbonique  dans  Id  cale  du  navii'e;  son  poids  le  fera 
pénétrer  dans  tous  les  pores;  la  bougie  aUumée  sert  de  contrôle;  des  rata 
pourraient  se  sauver  sur  un  autre  navire  au  dobut  de  Tasphysie;  Topé- 
ration  sera  faite  lo  mieux  à  deux  milles  de  hi  rade^  après  que  des  appâts 
(noix,  fromage,  suif  ctcj  auront  attiré  les  rongeurs  dans  la  cale.  Le  goK 
est  peu  coûteux,  non  intlnmmable,  inodore;  les  rats  meurent  sui"  place  et  non 
dans  leurs  nids  difficiles  à  atteindre;  les  microbes  ne  sout  pas  tués  mitis 
leur  développement  est  ralenti.  Le  procédé  pourra  servir  pour  des  caves 
etc.  Les  cadavres  sont  facilement  recueillis,  désintectës  ou  détruits* 

Pêk^ens* 


â4 


W.  P.  RuYSCH,  llet  ptsigmmar.  fLe  dangei*  (h  h  }>esft\J  2  commu- 
nications dans  le  i^Tijdschrift  voor  sociale  Hygiene  en  Openbare 
Gezondheidsrcgöüng",  1899,  Juni  en  November. 

L^auteur  indique  les  opinions  sur  le  lien  d'origine  de  la  peste,  son  mode 
de  propagation,  les  pays  atteints.  11  montre  les  difftïrents  moyens  de  com- 
battre son  invasion  (si  va  pacem  para  beUum)^  d'en  prévenir  les  atteintes, 
de  limiter  son  extension  ;  il  passe  en  revue  les  moyens  préventifs  et  curatifs 
et  indique  les  devoirs  et  les  responsabilités  des  autorités  et  des  médecins. 

M,  Ruyscb  parait  avoir  indiqué  le  premier  le  danger  du  transport  de 
troupes  anglaises  de  l'Inde  en  Afrique;  quoique  IVpidémic  de  la  peste 
n'aU  pas  encore  pris  une  extension  formidable  dans  l'Afrique  méridionaîe, 
le  danger  existe  toujours  et  le  transport  des  troupes  de  l'Inde  en  est  cause. 

L'opinion  des  uns  considère  la  Chine  comme  lieu  d'origine  du  fléau 
actuel  (avant  18931;  Honkong  (1895)  aurait  contaminé  Bombay;  celle-ci 
Calcutta  etc.  Les  autres  prennent  Finde  comme  point  do  départ;  la  peste 
est  endémique  k  rHimalaya;  les  pèlerins  allant  au  temple  prés  Mandai 
l'auraient  transpoi-tée  à  Kamaon,  Les  rats  et  d'autres  animaux  servent  4 
propager  la  maladie.  Ceux  qui  prenaient  les  rats  morts  encore  cbauds  par 
la  queue  ont  été  atteints;  ceux  qui  enlevaient  les  cadavres  froids  de  ces 
rats  ne  le  furent  pas;  c'est  quo  les  puces  vivaient  encore  sur  les  rats 
chauds  et  qu'elles  ont  infecté  ces  hommes  ;  ces  insectes  avaient  quitté  les 
cadavres  froids. 

Les  chiffons  propagent  aussi  la  maladie.  Dans  Tlnde  sur  225,000  cas 
{1B%— 1  févn  1899j  on  eut  200,000  morts.  Puis  la  Perse,  le  Madagascar, 
File  Maurice,  T Afrique  du  Sud,  les  ports  do  la  mer  Bouge  {Djeddah) 
furent  contaminés,  Alexandrie,  Oporto, 

Le    savant  jésuite    Kireher   au  ITjhl*  siècle  avait  déjà  conçu  Texisteiice 
de  microorganismes,  qui  occasionneraient  la  peste,    Yorsin  et  Kitasato  les  1 
ont  reconnus.   On  possède  trois  lignes  de  défense  contre  la  pest«;  la  pre- 
mière, instituée  par  la  conférence  de  Venise,   est  Tobligation  des  états  do 
60    signaler   mutuellement    T apparition    du    fléau,  de  prendre  ks  meBUrcs 
pour   limiter   son  extension  en  entravant  le  départ  do  personnes  infottéea 
et  roxpédition  de  produits  contaminés  ;  puis  Tinspection  et  les  mesures  à  ' 
prendre  lors  de  l'arrivée  et  du  départ  des  navires.  C'est  lo  gouvernement  ' 
qui  en  a  charge.  La  seconde  ligne  est  en  main  des  administrations  pro  vin* 
ciaîes  et  locales.  Elle  nécessite  la  purification  du  terrain,  do  l'air,  de  l'eau, 
la    construction   d*hôpitaux  et  de  baraquements,  l'installation  d'un  service 
de  désinfection  rapide  et  bien  organisé,  une  inspection  médicale  dos  kabi- 
tatioDs,   la   séparation  des  cadavres  des  pestiférés.    La  troisième  ligue  est  i 
la  défense  dans  les  maisons,  rapplication  des  indications  ci-dessus,  Thygiène 
et  rinspection  soigneuse  de  la  nourriture  et  de  la  boisson,  la  préservation 
contre    les    mouches    et    la    vermine,    la    demande    rapide    de   rassistance 
médicale. 

Malheureusement  les  administrations  communales,  îe  public  ne  com- 
prennent pas  toujours  la  nécessité  de  ces  mesures.  Actuellement  trois 
façons  de  vacciner  contre  Ja  peste  sont  en  usage;  «i  la  méthode  de  Yersin- 
Roux  (sérom  de  cheval  infecté  avec  des  doses  croissantes  do  cultures  do 
bacilles  de  la  peste  stérilisés  à  70'^);  elle  est  rapide,  mais  n'immunise  que 
pendant  quelques  semaines;  b)  la  méthode  de  Hafl'kine;  son  action  ne 
commence    qu'après  deux  semaines,  mais  elle  préserve  bien  un  an;  (c'est 


55 


ne  culture  de  baciUei  dans  le  bouîHon  stérilisi?  ensuite)  ;  e)  une  méthode 
ïte,  appliquée  à  Oporto,  où  Ton  injecte  5  centimètres  cubes  du  sérum 
Yersm,  puis  deux  jours  plus  tard  le  vaccin  de  Hâfî'kine.  L'auteur  signale 
des  détails  sur  les  lois  sanitaires  hollandaises,  pour  lesquelles  on  voudni 
consulter  TorigiDal;  il  rappelle  que  les  livres  sacrés  de  Tlnde  indiquent 
déjà  les  rats  comme  transporteurs  de  la  peste,  Pbhoens» 


COMMUNICATION. 


CûTufrh  (F Histoire  des  Srience»^    Parîs^  du  23  au  28  Juillet  1900* 

0*est  avec  un  vif  plaisir  que  nous  constatons  Tiiiterêt  de  plus  eu  plus 
croissant  qu*on   montre    pour  la   géographie  et  Thistolre  médicales. 

Quant  à  rhistoîre  de  la  médecÎDe  on  préconise  paiiout  sa  grande 
valeur,  aussi  bien  pour  le  médecin  désireux  de  faire  des  études  critiques 
que  pour  renseignement  vraiment  scientifique  des  étudiants  dont  on  veut 
élargir  les  vues  par  trop  étroites.  Maintes  fois  dans  ce  Journal  nous 
avons  parlé  de  Tintérot  croissant  qui  se  manifeste  en  Allemagne,  spéciale- 
ment à  Tépoque  des  Assemblées»  pour  les  sections  de  rhistoire  de  la 
Médecine,  qui  chaque  année  deviennent  plus  nombreuses,  tant  pour  ce  qui 
concerne  îes  assistants  que  pour  les  questions  mises  à  Tordre  du  jour,  de 
sorte  qu'elles  évaluent  les  sections  îes  plus  visitées  des  entires  branches 
de  la  Médecine  (voir  Janus  9*^  livr.  page  510  et  lO''  livr.  page  5G7), 

Nous  avons  rendu  Timpression  générale  &n  disant  que  les  historiens 
réclament  les  mêmes  droite  et  égards  que  les  autres  branches  de  la  médecine. 

Prouve  en  est  Tapprobation  générale  que  trouva  à  Munich  notre  pro- 
position de  former  une  Société  Internationale  pour  l'histoire  et  la  géographie 
médicales  dont  bientôt  nous  espérons  pouvoir  soumettre  un  brouillon  de 
statuts  au%  amis  de  nos  branches. 

Rien  à  notre  opinion,  ne  peut  être  plus  fayorable  au  développement  do 
cette  société  projetée  que  le  congrès  d'histoire  des  sciences  qu'on  va  con- 
TOquer  4  Paris  (secrétariat  général  Uouîevard  Raspail  10  Secrétaire  Dr, 
Sicard  de  Plauioles)  du  25  au  28  Juillet  de  cette  année* 

Nous  fixoüs  rattention  de  nos  lecteurs  sur  cette  section  qui  a  été 
constituée  dans  le  but  de  créer  un  centre  de  relations  entre  les  personnes 
qui  s'int-éressent  à  T Histoire  des  Sciences,  de  faire  ressortir  combien  il 
importe  de  ne  pas  isoler  les  différentes  branches  de  cette  histoire,  enfin 
d 'étudier  îes  moyens  d'accroître  ractiTité  des  reclierches  fondées  sur  des 
documents  originaux, 

àSpécialement  entrent  dans  notre  ligne  Ips  numéros  5  jusqu' a  19  (la  finde 
la  liste  des  question  s  k  questions  du  programme  que  nous  transcrivons  ici. 

5,  Histoire  des  diver*  tnéridicns  eiiipluycs  ctjinmc  urifçîuç«  des  trïii^itadiM,  HisUrine  delà 
di?i9ÎDn  iç^o^i^phiq^iie  en  cliiuats.    6.  lllitoîn;  di?  rêtabh^^â^-niciiC  dt^a  prLnci{>ea  di?  la  dytiainitjutr, 

7»  Étude  des  doeninea  et  counaîtsancMiu  po^^itivea  (vrmlea  uu  fmisai^^)  f  n  p^iiqoie,  etmugereä 
Aia  (iiiTrageâ  «ulb^nliques  d'Anstote  et  ajmit  i^tc  întroduitcs  eu  Occident  pcodaiit  ïç  Miiyen-Agp. 

9,  Histoire  de  î*al<hiïHÎe  et  de  là  chimie,  jusqu'à  J^voiàier  eielnsivemeni 

9,  Quelles  »oot  paniii  Ib&  dt^rijurertes  mudcrnes  relitïs  qui  p<:uvKiit  «X|diquer  cedAlua  faits 
«crQftîdlrâ»  eomme  prodigies  dans  Faiilîquité? 

10,  heê  talis  connm  el  les  doctrines  auiqurllti  il»  servuient  de  base  dans  tea  aeieucci 
naturellea  avvMÎ  Aiistute-     PersiataDee  de  ees  doetriaes  jusqu'auji  témpa  inodeTneâ. 

IL   Uïitoire  d«a  tnnafuririûtîoiij  de  k  doctrine  vîtâtiiite  ;  DéoTÎtaliame, 


56 


13.  ÊvoltttioB  de  l'Anthroprflogîf,  de  lu  Piili^rat^lofie  etc*  depuin  la  fin  du  XVlIlew^le. 

l'i.  DiK-tmiÈTiU  nouvL'iiiiï  mr  ThUtoin?  Jtr  l'iiy^i^ne  c?t  dp  la  médecine  dam  rantïtjmte. 

15,  Histoire  de  la  Mi-deciiie  cd   Eumpe  jjciidanf   le  MnycD-Agp. 

16»  Ikîcutneiitï  rebuff  n  i'hijtoiri:  dv  la  Mcdrcîm?  clivt  I^t»  [»eiqdti»  iioti-eitropéçus, 

Ï7.  i^e  i'indu.uct^  rroiproL)U(J  qm  Us  dùctrinea  En^ilinili^A  rt  hâ  éovtvïnfm  seien tifiq ne*  on 
Jil.tii*>50pbi4uea  ont  eiert'tta  led  ïinta  rtiir  îes  Hnîrc-î.   IS.  Hi^tjair  de:  In  pLiilüäophie  den  »eienf^s. 

li».  Pro[jüiSitiaui    pmtliiui's  a  vaut  pour  biil  dWtivur  le  progrès  d«  l'îiiîituirie  de4i  S<"k'iitus* 

Nous  ne  pouvons  que  souscrire  la  phrase  finale  du  programme  qui 
exprime  si  just^?ment  co  que  nous  désirons  pour  rexécution  de  notrô 
Bociét^^  internationale  : 

♦Dans  ie  but  de  créer*  s*il  est  possible,  une  oeuvre  durable  et  aussi 
en  particulier  pour  étudier  utilement  les  questions  relatives  à  renseigne- 
ment de  rHistoire  des  Science  s  et  à  sa  bibliographie,  le  Comité  sollicite 
spécial ement  Tadhésion  en  leur  nom  propre  dey  Universités,  Facultés  des 
Sciences,  Société  savantes,  oinëi  que  Tenvoi  de  délégués/* 


NECROLOGIE. 


Sir  HICHAHD  THORKE,  KXUi,  M.O.,  F,1LKS.,  P.R.S- 

The  news  of  tlie  death  of  Sir  Richard  Thorne,  Principal  Medical 
Officer  to  the  Local  Government  Board  of  England,  at  the  compara- 
tively early  age  of  58  years,  will  be  received  with  sorrow  throughout 
the  Profession  in  all  lands.  Few  English  physicians  were  better 
known  and  more  esteemed  outside  his  own  country-  When  a  boy 
be  received  his  first  training  at  Neuwied  in  Prussia  and  completed 
his  preliminary  education  with  great  distinction  at  the  Lycée  at 
Paris.  Devoting  himseif  to  Medicine,  he  graduated  with  honors  at 
the  University  of  London  in  1866*  On  the  death  of  Sir  George 
Buchanan  in  18il2i  he  was  appointed  Principal  Medical  Officer  to 
the  Local  Govern  m  ont  Board,  Of  his  important  labours  in  con- 
nection with  hygiene  in  general,  and  especially  in  the  investigation 
of  Epidemic  diseases  in  England,  it  is  unnecessary  to  speak*  His 
work  is  known  by  every  one  interested  in  hygiene  and  epidemiology 
in  Europe  and  America*  His  great  ability,  his  courteous  manners, 
and  his  command  of  foreign  languages,  especially  French,  led  to 
his  being  selected  t^  represent  England  at  the  various  International 
Sanitary  Conferences,  os  at  Paris  in  1884  and  1894,  at  Dresden  in 
18Ü3,  and  Venice  in  1897.  His  interest  in  Epidemiology  and  Geo- 
graphical Médecine  icd  him  to  give  his  support  to  Jimus^  of  w*bieb 
he  was  one  of  the  Rédacteurs,  Those  who  knew  him  personally, 
as  well  as  the  wider  circle  who  knew  him  by  his  scientific  work, 
will  join  in  mooring  the  loss  of  one  of  the  brightest  ornaments  of 
the  Profession  and  one  of  the  most  distinguished  members  of  our  sIäC 

AxDHËW  Davidson* 


LORD  LISTER  AND  THE  DEVELOPMENT  OF 
ANTISEPTIC  SURGERY. 

Bï  JAMES  FINLAYSON,  M.D.,  LL..D,  Glasgow. 

[ContinuedJ 


In  the  Lancet  of  2nd,  Nov.  1867,  there  appeared  an  elaborate 
aitiele  on  ''Carbolic  Aeid  and  its  Compounds  in  Surgery''  by  Sir 
Jfimes  Y.  Simpson  ;  it  bristled  with  quotations  and  references,  special 
attention  being  called  to  Lemaire\s  book  ™  *' Acide  Phénique'*  — 
the  second  edition  of  which  had  appeared  in  1865,  the  first  being 
in  1863.  It  was  broadly  hinted  that  Lister's  new  treatment  had 
been  borrowed,  without  acknowledgment,  from  such  sources*  In 
the  Lancet  of  5th  Oct.  1867  Lister  had  already  diâclaimed  any  pre- 
tension to  priority  in  the  ^*siirgieal  use  of  carbolic  acid",  and  he 
further  stated  that  he  had  not  even  seen  Lemaire  s  book  at  that 
date.  Indeed,  in  his  first  paper,  he  had  explained  how  his  attention 
was  directed  to  Carbolic  Acid  as  aa  agent  suitable  for  the  purpose 
he  was  aiming  at  in  surgery;  it  may  be  given  in  his  own  words  :^ 

'*In  the  course  of  the  year  1864  I  was  much  struck  with  an 
**account  of  the  remarkable  etfects  produced  by  Carbolic  Acid  upon 
*'the  sewage  of  the  town  of  Carlisle,  the  admixture  of  a  very  small 
"proportion  not  only  preventing  all  odour  from  the  lands  irrigated 
**with  the  refuse  material,  but,  as  it  was  stated,  destroying  the 
*'entozoa  which  usually  infest  cattle  fed  upon  such  pastures", 
{Lancet,  March  16th,  1867,  p.  326.) 

The  use  of  strong  solutions  of  Carbolic  Acid  was  found  to  cause 
irritation  and  to  stimulate  discharges,  necessitating  the  free  use  of 
diainage-tubes,  and  toxic  effects  were  sometimes  noticed:  these  in- 
conveniences led  to  endless  ei^periments  in  the  laboratory,  in  search  of 
various  agents  to  dilute  it  and  yet  presence  its  beneficial  action- 
In  time,  also,  many  other  antiseptic  agents  were  tried  —  corrosive 
sublimate,  the  cyanides,  and  boric  acid  amongst  others,  —  sometimes 
applied  by  means  of  gauze  which  furnished  an  absorbent  dressing 
as  welL  It  is  not  necessary  here  to  trace  all  such  modifications. 
One  phase  of  his  treatment,  viz.,  the  use  of  Carbolic  spray,  may 
demand  a  word.  By  this  method,  he  thought,  at  first,  that  by  oper- 
ating and  dressing  under  the  spray  of  a  Carbolic  Acid  solution  of 

1900.  6 


hi 


definite  strength  all  the  germs  in  the  atmosphere  in  the  vicinity  of 
the  wound  could  be  destroyed  or  rendered  inactive,  and  that  by  using 
the  agent  in  this  way  less  irritation  from  Carbolic  Acid  on  the 
exposed  surfaces  could  be  secured.  His  idea  at  that  time  was  that 
the  surgeon  must  aim  at  acting  on  all  the  atmospheric  germs  near 
the  wound.  By  and  by  he  discoveredi  and  had  the  candour  publicly 
to  admits  that  this  view  was  wrong.  He  said,  *'As  regards  the 
*'spray,  I  feel  ashamed  that  I  should  have  ever  recommended  it  for 
"the  purpose  of  destroying  the  microbes  of  the  air".  (Verhandlungen 
des  X.  Internationalen  medielnhchmi  Congresses.  Berlin,  August,  1890. 
Berlin,  1891.  Bd,  L  S.  28.)  On  the  one  hand,  he  found  that  this 
momentary  contact  of  the  particles  of  the  spray  was  inefficient  for 
the  purpose  for  which  it  hud  been  introduced,  and  on  the  other 
hand,  he  found  that  auch  complete  destruction  of  these  microbes  as 
he  had  aimed  at  originally,  was  not  really  necessary,  and  that  the 
human  organism  had  power  to  deal  with  many  forms  of  these  germs 
even  if  they  entered.  He  believed,  however,  that  in  its  time  the 
spray,  by  supplying  a  form  of  antiseptic  irrigation,  had  served  a 
useful  purpose»  The  really  important  channels  by  which  the  mi- 
crobes of  decomposition  and  other  pathogenic  organisms  gained  access 
to  the  wounds  were  found  to  be  the  hands,  sponges,  or  instru- 
ments of  the  surgeon  J  introduced  into  them,  while  the  skin  of  the 
patient,  in  proximity  thereto,  was  found  to  be  even  a  more  im- 
portant source  of  danger  than  was  originally  thought*  To  these, 
more  and  more  attention  was  directed,  leaving  any  stray  germa 
entering  from  the  air  to  be  dealt  with  by  the  blood  as  described 
by  Metschnikoff. 

Amidst  the  mnltipUeity  of  antiseptic  agents  used,  and  the  variety 
of  the  forms  or  dilutions  in  which  they  were  employed  —  whether 
with  water,  oil,  putty,  plaster  or  gauze  —  amidst  the  many  different 
methods  of  dressing  wounds  advocated,  modified,  abandoned,  or 
reintroduced  from  time  to  time  — 

"Per  varios  casus,  per  tot  discrimina  rerum", 

Lister'3  aim,  continuously  pursued,  has  been  to  reduce  his  methods 
to  the  blandest  and  the  simplest  consistent  >vith  safety,  and  by 
preventing  the  entry  of  the  germs  of  decomposition  and  of  pathogenic 
organisms,  to  assirailate  external  wounds  to  the  safe  conditions  of 
a  simple  fracture,  and  so  to  realise  his  early  dream. 

From  the  very  beginning  of  his  new  method,  Lister  drew  a  sharp 
distinction  in  his  teaching  between  the  worda  ^^Aseptic''  and  ^'Anti- 


sepKc*',  It  IS  obvious,  however,  that  scarcely  any  Aseptic  methods 
can  be  followed  in  sorger}'  without  the  nn&  of  Antiseptic  agencies 
in  some  form,  whether  of  a  physical  kind  as  heat,  or  of  a  chemical 
kind  as  alcohol,  tiu^entine,  carbolic  acid,  corrosive  sublimate,  iodo- 
form etc,  etc.  ** Aseptic  surgery"  without  some  of  these  agencies 
for  the  akin  of  the  patient,  or  the  hands,  sponges,  instruments  and 
dressings  of  the  surgeon,  may  be  regarded  at  present  as  an  impos- 
sibility. The  distinction  between  Aseptic  and  Antiseptic  Surgery 
magtiified  by  many  of  late,  is  merely  a  question  of  how  the  aoti- 
septic  agencies  are  applied.  ^)  Curiously  enough  some  surgeons  who 
separate  themselves  from  his  practice  and  pride  themselves  on  their 
Abeptic  surgical  method«  use  more  Anttseptics  than  Lister  himself. 
Over-elaboration  in  procedures  aiming  at  absolutely  aseptic  conditions 
(of  which  they  can  seldom  be  quite  sure)  found  no  favour  with 
Lister,  whose  boast  it  had  been  to  make  Antiseptic  Surgery  possible 
in  all  kinds  of  practice  and  to  make  it  equally  available  for  the 
rich  and  the  poor,  —  as  he  himself  once  said  in  a  speech  on  the 
subject, 

"Aeque  pauperibus  prodest,  loeupletibus  aeque". 

The  elaborate  procedures  insisted  on  by  some,  under  the  name  of 
Aseptic  surgery  and  the  notion  apt  to  be  thus  fostered  that  special 
surgical  theatres  of  spotless  purity  and  special  operating  robes  on 
all  their  assistants  were  essential  to  success,  called  forth  an  energetic 
protest  against  the  inevitable  limitations  to  his  beneficent  discovery, 
in  everyday  life  and  practice  which  were  thus  implied.  As  Lister's 
first  teaching  on  the  subject  was  given  to  Glasgow  students,  so  his 
latest  protest  against  some  of  these  extreme  developments  was  also 
delivered  to  the  Glasgow  students  in  the  Medico-Chirurgical  Society 
of  their  University,  but  unfortunately  it  was  never  published*  (See 
an  abstract  in  GluBgow  Medical  Journal^  June  1894,  pp.  434*— 439*) 

Another  great  surgical  innovation  of  Lister's  while  professor  in 
Glasgow  University  was  the  introduction  of  a  new  method  in  the 
ligature  of  vessels,  —  *'Obser^'ations  on  the  ligature  of  arteries  on 
the  antiseptic  system'*,  London  1869.  In  this  paper  the  use  of 
catgut  for  this  purpose  is  described.  Before  practising  this  new 
method  in  his  wards  he  very  properly  experimented  on  the  vessels 
of  a  horse  and  a  calf,  and  with  such  success  that  he  felt  justified 
in  using  it  in  the  human  subject* 


1)  Eëtentiftllj    the    wime    üpinian    cm  tail  point  is  eipreaacd  hy  Prüf.  TiUmaDD«  {Naiftrt^, 
May,  X80Ö)»  i&d  bj  M.  Lacai**CiwmpKmtiietic  (Z^fön  rfV*^*r^r<f  rt<-.,  HûtcJ-Dîeu,  Pjiris,  1899.) 

5" 


éa 


A  third  point  made  clear  by  hîm  in  Glasgow  was  the  demonstra- 
tion of  the  favourable  influence  of  his  method  on  the  general  salu- 
britj  of  hospital  wards.  (**0n  the  effectB  of  the  antiseptic  system  of 
treatment   upon    the   salubrity  of  a  surgical  hospitar\  Edin.   1870.) 

In  addition  to  the  very  important  practical  matters  just  referred 
to,  we  must  allude  to  other  of  Lister  s  investigations  which  relate 
more  to  the  theoretical  aspects  of  the  subject.  In  particular^  he  was 
a  pioneer  in  the  bacteriological  investigation  of  disease  and  of  pro- 
cesses allied  thereto; —  ^'Natural  Hietory  of  Bacteria  and  the  germ 
theory  of  Capermentative  changes'*!  {Quart ^  Journal  Micros,  Science^ 
London»  1873):  '*CoRtribution  to  germ  theory  of  putrefaction", 
(Tram^  Royal  Hoc.  Edin.  1875);  ** Lactic  Fermentation  and  ita 
bearings  on  Pathology"  {Trans.  Patkohglcal  Society  of  Ijyndon, 
1878);  '^Relation  of  micro-organisms  to  disease",  {Quart*  Journal 
Micros*  Science  J  1881).  He  also  returned  to  his  early  studies  in  an 
oration  "On  the  coagulation  of  the  blood  in  its  practical  aspects*', 
delivered  to  the  Medical  Society  of  London  on  4th  May,  1891,  and 
reported  in  the  Lancei^  1891,  Vol,  I,  pp.  1081 — 84,  In  concluding 
this  rapid  sketch  of  Lister's  work  in  Antiseptic  Surgery,  it  may  be 
well  to  refer  to  three  of  his  latest  and  most  weighty  statements; — 
"The  Present  position  of  antiseptic  surgery",  (  Verhandhmgmi  des  X. 
Internationalen  medicinischen  Congresses.  Berlin  4^ — 9^  August ,  ÎS90, 
Berlin,  189L  Bd,  L  S.  28).  ^^Principles  of  Antiseptic  Surgery", 
{Virchoivs  Festschrift,  Internationale  Beiträge,  Bd,  III,  Berlin,  1891); 
and  his  Presidential  Address  at  the  Meeting  of  the  British  Associa- 
tion in  Liverpool,  in  1896,  (see  Brit.  Med.  Journal ^  1896  Vol.  2-) 
His  address  on  receiving  a  presentation  portrait  from  his  pupils 
likewise  gave  some  interesting  reminiscences  which,  howevert  were 
not  published.  (See  a  notice  in  Brit.  Med.  Journal,   1895,  Vol,  2.) 

Passing  now  to  Lister's  career  after  leaving  Glasgow  University 
in  I860,  we  find  him  succeeding  his  father-in-law.  Prof,  Sjme,  in 
the  Chair  of  Clinical  Surgery  in  the  University  of  Edinburgh,  and 
he  held  this  position  from  1 869  to  1 87  7,  The  great  size  and  repu- 
tation of  the  Ed^iburgh  medical  school  carried  his  doctrines,  by  the 
dispersion  of  his  pupuls,  all  over  the  world;  but  many  leading 
surgeons  in  London  and  on  the  continents  of  Europe  and  America 
had  even  then  never  seen  the  remarkable  results  of  his  new  method. 
In  1877  an  opening  was  made  for  him  in  King's  College,  London 
and  he  agreed  to  go  there  as  Professor  of  Clinical  Surgery;  he 
tanght  in  the  hospital  there  from  1877  till  1893,  This  move  was, 
in   a  sense,    a  great   loss  to  him  as  regards  his  personal  influence 


61 


&s  a  teacher,  a  change  from  the  largest  medicul  school  in  Britain 
to  one  of  the  smallest,  with  a  correspond] o g  diminution  of  private 
work,  at  least  for  a  time.  In  the  metropolis,  however,  his  methods 
and  results  were  brought  under  the  notice  of  London  surgeons  in 
a  way  which  could  not  be  ignored,  and  in  this  great  centre,  surgeons 
from  all  parts  of  the  world  could  more  easily  see  for  theinselyes 
the  revolution  which  had  been  wrought.  From  this  time,  the  hostile 
critics  'of  his  methods  and  teaching,  who  had  at  first  been  active 
enough,  were  gradually  and  effectively  silenced, 

Lister*s  teaching  and  work  were  characterised  by  the  somewhat 
rare  combination  of  the  theoretical  or  deductive  method  with  splendid 
powers  of  observation  and  experiment,  coupled  with  indomitable 
perseverance  in  varying  his  procedure  according  to  the  results  ob- 
tained, so  as  to  overcome  all  technical  difficulties.  It  was,  perhaps, 
the  prominence  which  he  gave  to  the  theoretical  aspects  of  his 
Antiseptic  System  which  repelled  many  of  the  great  English  surgeons, 
with  their  traditional  practical  instincts.  On  the  other  hand,  this 
very  feature  seemed  to  attract  the  attention  of  German  surgeons, 
because  it  was  philosophical  as  well  as  practically  useful,  and  un- 
doubtedly their  advocacy  reacted  on  and  notably  influenced  opinion 
in  England*  For  sirailar  reasons,  his  lucid  exposition  of  a  consistent 
system  found  favour  with  many  French  authorities,  and  it  is  worthy 
of  notice  that  the  only  collected  edition  of  his  papers  on  Antiseptic 
Surgery  appeared  in  that  lang\iage  (1882).  No  doubt,  Lister  s  theor- 
etical views  and  his  deductions  from  them  carried  into  practice, 
misled  hira  somewhat,  at  times,  chiefly  from  the  imperfect  bacterio- 
logical knowledge  of  the  day  on  which  they  rested;  but  even  vrith 
such  drawbacks,  they  had  a  wonderfnlly  Yivifying  influence  on  his 
work  and  teaching,  comparable  with  sirailar  influences  in  the  case 
of  John  Hunter's  labours  in  physiology  and  pathology  in  their  bearing 
on  surgeiy* 

As  a  lecturer,  Lister  spoke  extempore^  slowly  and  deliberately, 
thinking  out  his  argument  as  he  weut  along.  By  this  deliberate 
speaking  he  managed,  practically,  to  overcome  a  slight  occasional 
stammer  which,  in  his  early  days,  had  been  more  troublesome.  His 
language  was  always  clear  and  graceful,  but  almost  never  rhetoric  ah 
To  his  students  and  those  who  came  into  close  contact  with  him 
in  his  work,  lie  gave  the  impression  of  absolute  truthfulness  and 
trustworthiness  in  stating  his  observations  and  experiments:  although 
obviously  deeply  impressed  with  the  importance  of  his  own  researches 
and  work»  his  statements  and  remarks  regarding  them  were  always 


62 


e  laracterised  by  the  niodßsty  of  true  genius.  As  regards  the  treat- 
ment of  his  hospital  patients,  his  pupils  learned  from  him  the  methods 
of  kiodly  gentleness  as  well  as  the  art  of  scientific  Burgeiy* 

When  he  attained  the  age  of  G6,  in  1893,  he  retired  from  active 
duty  at  King's  College  Hospital,  while  still  fit  for  aiirgieal  work, 
and  he  continued  a  certain  amount  of  private  practice  for  a  short 
time.  At  no  period  of  his  life,  not  even  in  Edinburgh,  while  at 
his  busiest,  was  he  ever  overwhelmed  with  private  practice  to  the 
extent  that  many  other  surgeons  have  been,  both  there  and  in  London. 
With  his  withdrawal  from  hospital  work,  he  found  time  for  numerous 
duties  of  a  scientific  or  of  a  public  character,  which  his  eminent 
position  forced  upon  him,  and  from  his  place  in  the  House  of  Lords» 
he  took   part  in  the  debate  there  on  the  Vaccination  Act  of  1898. 

The  honours  which  followed  his  course  have  been  conspicuous, 
and,  in  one  respect,  unprecedented  in  Britain.  He  is  the  first  member 
of  the  medical  profession  who  has  been  raised  to  the  peerage;  he 
was  created  a  Baron  in  1897,  having  been  previously  made  a  Baronet 
in  1883.  It  may  be  also  stated  that  his  is  the  second  peerage  in 
Britain  conferred  for  scientific  distinction,  the  only  other  being  in 
the  case  of  his  old  Glasgow  colleague,  Sir  William  Thomson,  now 
Lord  Kelvin.  He  was  appointed,  while  in  Edinburgh,  Surgeon  to 
the  Queen  iu  Scotland,  and  is  now  Surgeon-Ex traordinar}^  to  Her 
Majesty  in  England.  The  Royal  Society  of  London  elected  him 
President  in  1896,  a  poi*t  he  still  holds  (1809);  and  the  British 
Association  for  the  promotion  of  Science  also  made  him  president 
in  1896. 

In  1898  the  City  of  Edinburgh,  which  had  so  influenced  his  whole 
life,  presented  him  with  the  freedom  of  the  City,  an  unusual  honour 
for  a  medical  man.  At  Pasteur's  Jubilee,  27th  Dec.  1892,  he  had 
the  honour  of  representing  Medicine  and  Surgery  at  this  great  cele- 
bration, when  he  gave  a  short  address  in  the  French  language,  and 
received  himself  a  notable  ovation. 

Hoarjrarf  drçTcçs  have  been  j^howcrtil  on  him  by  British  and  Conti neiî (aï  Uiiiviirailies: — 
LL.a  Edid.,  I87fl;  LLAk  Glasgow,  1879;  M.U.  Dublin,  1879^  LLB.  Cambridg*,  18S0; 
D.C.L.  Oxford,  ISftO;  D.St-.  VirU^ria  rniveraily,  ISQS;  LL.D,  Utiiversiir  of  Tcmmto,  18Û7; 
LLkD,  Muntrcalj  IS97-  M^iirstbu^  I5ologiiii  and  Bndtt-Pesth  til«o  )t»vt  hiiü  the  honorary 
title  nf  ^1.11  In  addilion,  he  waô  elected  a  Ftlhtw  uî  the  UniM'jrsitv  of  London,  and  also 
of  llniversity  Conege,  Ijondim,  Ih  h  m\  Urmorary  Fid  low  of  the  lloyal  College  of  Snfgcons  of 
Ireland^  and  thi:  Funilly  of  Physieiaii«  aîid  Suï^oub  of  Glasgow,  although  he  wa»  oa  their 
rtfll  a^  an  urdiiuary  FtslloWj^  n^'ogriiscd  bis  distinction  by  enrolling  him  as  an  Hanurory 
Felb-w  In   1898. 

H«  ha^  rpcuived  thu  following  niedalai —  Ma«  Dou^aH  Briffhane  Medal,  Royal  Society  of 
Edinburgh»    187&»    Cotheniuâ  Medal,  Iiiipenal  Leopold  Acadomy  of  Natnml  SciencCj  1S77| 


63 


Royal  Mcdnl  of  tbe  Roj-al  Soriety  of  London,  1880;  Albert  Ritual  of  the  Society  of  Arts, 
preacoted  by  the  Prince  of  WaJps,  1805  i  Ihe  Medal  of  tbe  BoyaJ  CoIJey;t  of  Surgeou»  of 
England,  1897  i  tbe  Medal  of  the  Rtiyal  loàtitute  of  Public  Health,  ISÖ9,  Ht  aUo  recscivfld 
tbe  Cameron  Pri«  of  Ibe  linivcrsity  of  Eiliubtirffh  in  iSftO  ami  the  Gunnmg or  Liston  ?n£e 
ttf  the  Royal  Cüll«gi^  nf  Siirgeuni»,  EdiDburçrh,  in  1897*  He  is  likewise  Knight  rommander 
of  the  1st  Class  Order  of  the  Danebrog^  Kt.  Pnwaiaö  OrJor  ^pour  le  mérite*' i  lianrejitc  of 
the  Frenth  Academy  of  Sciences  1S81  :  Associât«  member  of  the  InïtUut*  üf  France.  Associate 
member  of  the  Académie  de  MeMcrine,  Pari»,  and  honorary  member  of  the  German  Surgical 
Sucjety  and  of  various  other  sof  ii^ties  in  Londoo,  Edinburgh,  Calcutta,  PariSt  Munich,  L^ipsig, 
Vienna,  Biida-Pestb^  Uresden»  Turin,  Amsterdam,  St.  Pete rsbui'g,  Constantinople,  Finland  &c,| 
also  of  the  Imperial  Academy  of  Scieuces,  Vtennaj  and  of  the  American  Academy  of  Arta 
and  Sciences.  This  list  indicates  the  cosmopolitan  cliancter  of  the  reputation  lA-hieb  he  had 
alowly  built  up. 

Of  portraits,  the  one  here  giren  (pg.  1)  is  from  a  photograph  taken  in 
1897.  In  1895,  his  former  pupils  and  colleagues  presentetl  him  with 
his  portrait  in  oil,  paintetl  by  Mr.  J,  H.  Loriraer  A,R-S*A.,  which 
is  now  in  his  possession,  and  a  replica  of  the  same  hangs  in  the 
Ümversity  of  Glasgow,  while  prints  were  sent  out  to  the  subscribers. 
In  the  Hall  of  the  Royal  College  of  Surgeons  in  London,  there  is 
an  oil  painting,  subscribed  for  by  Fellows  and  members  of  the  Col- 
lege, executed  by  Mr.  W.  W.  Ouless  RA.  in  1897.  A  portrait  was  also 
painted  for  the  Surgical  Society  of  Berlin  and  hanga  in  tbe  Langen- 
beck  House  there.  A  lithographic  portrait,  executed  while  he  was 
Professor  in  Edinburgh,  was  published  by  D.  H*  Menzies  of  Glasgow. 
A  portrait  also  appears  in  a  biographical  sketch  of  Lister  in  Xa  fa  re. 
May,  1896.  A  Photographic  Portrait  of  Lord  Lister,  surrounded  by 
his  house-surgeons  and  dressers,  who  entertained  him  to  dinner  in 
London  in  1897,  may  also  be  mentioned.  (It  is  from  this  portrait 
that  the  one  here  given  is  reproduced.)  In  the  new  hospital  at 
Rome  a  statue  of  Lister  forms  one  of  the  external  artistic  decora- 
tions, although  the  surgical  robe  in  which  he  appears  is  due  to  the 
imagination  of  the  artist» 

Mif/erffieet,  in  sdditwn  io  thü*f  qunted  a^oee* 
WhittÄker's  "Titled  Persons'',  lAJtidun,  1S93.  —  "The  Medical  Directory",  Lundoti  1990 
und  furnur  years.  —  "Men  and  Women  of  tîic  Time",  liondcm,  1895,  —  ^'Dictionary  of 
National  Bti»^rapby'\  London,  1803,  under  Joseph  Jackson  Listee.  —  "CalaJogue  of  Sricn- 
iifiç  Fajwrs  compiled  by  tbe  Ro)al  Suciet)^",  and  Two  So pplemcnta,  Loudon,  1870,79,94.— 
'•Indta-Catalogne  of  tbe  Washington  Medical  Library^',  under  Listkr.  —  B4jri!rint>n,  '*Chi- 
rurgie  aiilisir|>tîc]ae'*,  Bruscdlea,  ISS2i  tlii»  rontaing  transMiun«  into  Frencb  of  Liater'ii  p^pera 
on  antiseptic  »urgcrj*  up  tiii  the  date  of  publication,  with  n-ferencca  to  their  original  sun  re  Wj 
tîie  first  being  in  Lancet^  16th  March,  1867-  ^  "Nature",  May,  1696,  contains  a  gDod 
aketi'h  of  hi»  life,  tvitb  a  portrait,  and  also  an  appreeialion  of  bis  surgirai  work  by  Prof. 
H.  Til hn anus,  —  A.  Duucan^  "Memorials  nf  the  Faculty  of  Physicians  and  Surgeon*'*, 
Glosgowj  1S9Û,  Pk  iyi  makes  a  abort  reference  to  the  ür&t  demoTtstratîon  of  hist  methods 
(otttvidi:  of  hi»  wardiJ  and  claÄS-room)  in  1868.  —  The  nute-boukä  of  the  wKter,  while  in 
Ltalcr'a  claäü  in  Giasgon^  have  also  been  ustMl^  for  datcä  &c.  in  refreähing  hid  peraoual 
rceolleetiom«. 


CONTRIBUTIONS  A  L'OPHTALMOLOGIE  ET  A  LA 
MÉDECINE  ANGLAISES  AU  13me  ET  AU  Ume  SIÈCLE. 

Pae  le  Dr.  ED.  PERGENS,  de  Bruxelles. 


Contre  le  larmoiement. 

à)  Prenez  des  feuilles  de  choux  rouges,  aspergez-les  d'un  peu  de 
blanc  d'oeuf  et  recouvrez  les  yeux  avec  cela  en  allant  au  lit  (§  31)  ; 
des  feuilles  de  choux  rouges  avec  de  la  graisse  de  poule,  mêlées  en- 
semble servent  de  même.  (§541.) 

b)  Les  fleurs  de  Betonica  mangées,  clarifieront  la  vue.  (§  66.) 

c)  Oignez  Toeil  avec  du  suc  de  chelidonium  et  du  miel  frais; 
vous  en  aurez  grand  bénifice.  (§67.) 

d)  Prenez  du  vin  blanc,  du  suc  de  chelidonium,  de  fenouil  rouge  ; 
faites  bouillir  jusqu'à  réduction  au  tiers;  oignez  Toeil  avec  cela; 
cela  le  rendra  clair  et  fort,  (§  68.) 

e)  Prenez  quelques  limaces  noires,  faites  bouillir  dans  Teau  pure; 
mêlez  la  graisse  qui  surnage  et  oignez  l'oeil  avec  cela.  (§  424.) 

f)  Prenez  du  plomb,  fondez-le  dans  un  pot  en  fer,  retirez-le  et 
versez-y  du  vinaigre;  recouvrez  soigneusement  pour  que  la  vapeur 
ne  puisse  s'échapper;  quand  c'est  froid  et  que  le  dépôt  est  au  fond, 
décantez  le  liquide  clair  et  conservez-le  dans  un  vase  en  verre; 
déposez  dans  la  bouteille  un  fragment  d'aloès  du  volume  d'une  grande 
noix.  Quand  on  veut  l'employer,  mêlez-le  avec  des  parties  égales  de 
décoction  de  mauve  et  lavez  les.  yeux  avec  cela  ;  ou  mêlez  le  vinaigre 
(de  plomb)  avec  du  blanc  d'oeuf  âû,  en  les  frappant  ensemble.  Lavez 
les  yeux  avec  cela.  (§  425.) 

g)  Prenez  un  plat  en  terre;  faites  y  fondre  du  soufre  jusqu'à  ce 
que  deux  ou  trois  fois  l'épaisseur  de  votre  ongle  le  recouvre.  Quand 
vous  allez  le  soir  au  lit,  urinez  dans  ce  plat  et  le  matin  lavez  vos 
yeux  avec  cela;  jetez  le  liquide  et  urinez  de  nouveau.  Le  soir  lavez 
les  yeux  avec  cela;  l'urine  du  matin  est  la  meilleure,  elle  est  plus 
forte  que  celle  du  soir.  (§  748.) 

Ä)  Le  suc  de  trèfle  est  bon  contre  le  virus  qui  produit  e.  a.  les 
maladies  larmoyantes  de  l'oeil.  (§  759.) 


65 


Contre  h^  douleurs  oculaires* 

a)  Prenez  le  fiel  d*un  lièvre,  d'une  poule^  d'une  anguille  et  d'uB 
ceïf  avec  de  Turine  fraîclie  et  des  feuilles  de  chèvre-feuille  j  puia 
faites  une  plaie  à  un  arbre  de  Hedera  et  mélangez  la  gonaine  qui  en 
découle  avec  le  reste;  faites  bouillir  rapidement  et  passez  à  travers 
un  fin  linge  ;  quand  e'est  frais,  instillez-eu  vm  peu  dans  les  coiuë  de 
loeil;  ce  sera  un  miracle  ai  celui  qui  en  fait  uaage  ne  voit  pas  les 
étoiles  à  midi  par  les  vertus  de  ce  remède  (^/c).  (§  70.) 

6)  Les  Bucs  de  centaurée^  de  Chelidouium  bouillis  ensemble  et 
appliqués  sur  l'oeiL  (§  542.) 

c)  Remplissez  la  coque  d*un  oeuf  avec  du  suc  de  fenouil^  de  la 
rue,  du  miel  clair,  du  vin,  de  Turine  d'un  enfant  Oignez  Toeil  avec 
cela.  (§587.) 

d)  Prenez  du  jaune  d'oeuf  et  de  la  farine  d'orge;  placez  le  mélange 
sur  chaque  sourcil  et  cela  guérira  les  douleurs.  (§  759.) 

Contre  leptérygiùn  (dViprês  Pnghe;  cela  se  rapporte  d'après  moi  plutôt 
à  une  taie  de  la  cornée).  Prenez  le  blanc  d'un  oeuf  encore  chaud  du 
nid  ;  rejetez  le  jaune  ;  additionnez  gros  comme  une  petite  noix  d'aloës 
en  poudre  et  un  peu  de  miel  brûlé  ;  incorporez  bien,  ajoutez  autant 
d'eau  qu'il  en  faut  pour  vous  rendre  la  filtration  du  mélange  pos&ible 
à  travers  un  fin  linge.  Trois  fois  par  jour  une  goutte  dans  Toeil 
atteint.  (§37,) 

Contre  les  taies  d€  In  cornée* 

a)  Le  suc  de  persil  et  la  moitié  de  son  volume  de  miel  sont  mé- 
langés; instillez  des  gouttes  dans  l'oeil  au  moyen  d'une  plume;  tenez 
Toeil  fermé  ensuite  jusqu'à  ce  qu'on  ait  compté  jusqu'à  cent;  pour- 
suivez ce  traitement  avec  persistance,  (g  19*) 

h)  Le  suc  de  Chelidonium  seul  employé  de  la  même  façon*  (§  20,) 

c)  Mélangez  le  fiel  d'un  corbeau  avec  le  blanc  d'un  oeuf  ;  instillez 
dans  l'oeil;  prenez  un  peu  de  linge  fin  et  placez-le  sur  l'oeil;  à 
appliquer  soir  et  matin.  (§  133.) 

d)  Les  feuilles  de  fraisiers  rouges  broyées  avec  de  la  graisse  de 
poule  et  du  beurre  non  salé  en  onguent  sur  l'oeil  avant  le  sommeil  ; 
on  fera  de  telle  sorte  que  cela  puisse  entrer  dans  votre  oeil.  (§  168,) 

e)  La  graisse  de  poule,  du  beurre  salé  bouillis  avec  de  Taloès  en 
poudre,  puis  refroidis  s'applique  de  la  même  façon*  (§  169.) 

/)  Sert  aussi  pour  toutes  les  afiections  de  Toeil.  Du  Tanacetum  sera 
extrait  par  du  vin  blanc  bouillant,  filtré,  refroidi  et  laisBe  au  repos 
pour  déposer;  la  partie  claire  est  conseiTée  au  moyen  d'un  petit  mor* 
ceau  de  camphre  qu'on  y  laisse  ee  dissoudre.  Introduisez  un  peu  de 


66 


laire, 


ce   collyre   dans   Toeil   et  quelle   que   soit   la  maladie 
guérira.  Aristobule  dit  que  c'est  prouve.  (§  197*) 

g)  Prenez  la  petite  marguerite,  de  TEuplirûsia^  de  feuilles  de  frai- 
Flier,  du  fenouil  rouge,  de  la  Betonica,  du  Millefoliurrii  de  là  Sca- 
biosa,  de  TAssa  nigrum  (^^  Jacea  (Nigea)  nigra),  des  racines  de 
roseau,  des  feuilles  de  chèvre-feuille,  de  Hedera,  de  verveine  ââ; 
triturez  le  tout  avec  du  beurre.  Laissez  reposer  une  semaine;  le 
neuvième  jour,  faites  bien  bouillir  et  passez  à  tra%^ers  une  toile 
propre;  conservez  dans  un  verre  bien  fermé;  pkcez-en  gros  comme 
UD  grain  d  orge  dans  loeil.  Pour  faire  disparaître  une  opacité,  une 
toile  d'araignée,  une  membrane  de  l'oeil  on  devra  employer  le  remède 
pendant  deux  jours  et  deux  nuits*  On  l'introduira  eucore  la  troisième 
nuit  et  loeil  deviendra  clair  et  brillant.  C est  prouvé.  (§  354.) 

A)  Aussi  contre  la  douleur.  Prenez  un  jaune  d'oeuf,  de  la  fine 
farine  de  froment  et  un  peu  de  sulfate  de  cuivre;  mêlez  bien  et 
appliquez  cela  sur  Toeil  (§  435);  faites  cela  trois  fois  et  cela 
guérira.  (§  589.) 

i)  Le  suc  de  Hedera  placé  dans  Toeil.  (§436.) 

k)  Contre  Tobscurcissement  de  l'oeil  nommé  >ong΀'\  ^)  Prenez  du 
poivre,  reduisez-le  en  poudre;  mélangez  avec  de  la  moelle  des  os  de 
Taîle  d'une  vieille  oie;  liez-le  dans  un  petit  morceau  de  toile  et 
cbauffez4e  sur  une  pierre  à  cuire  jusqu'à  ce  qu'on  puisse  le  réduire 
en  poudre.  Insufflez  cela  dans  l'oeil  jusqu'à  guérisou.  (§488.) 

l)  Les  fleurs  de  Crataegus  oxyacantba  et  de  saule  distillées  {avec 
de  l'eau?);  employez  cela  matin  et  soir;  c'est  bon  aussi  contre  les 
jeux  enflammé?!,  douloureux  et  larmoyants.  (§489.) 

vi)  Instillez  le  suc  de  Chelidoniuni  dans  l'oeil  deux  fois  par  jour 
au  moyen  d'une  plume.  (§  490.) 

n)  Prenez  du  suc  de  Cbelidonium,  de  fenouil,  un  peu  de  miel  ; 
instillez  matin,  midi  et  soir  ;  recouvrez  eu  même  temps  l'oeil  de  telle 
façon  que  la  lumière  n'y  arrive  pas,  {§  577.) 

Contre  In  mijodesoime. 

Probablement  toutes  sortes  de  visions  subjectives  sont  confondues 
ici  (opacités  du  cristallin,  de  la  cornée,  du  corps  vitré). 

a)  Contre  une  toile  d'araignée  daos  l'oeiL  Prenez  le  fiel  d'une 
vache,  d'un  lièvre  et  d'un  vieux  coq,  et  une  petite  portion  de  la 
matière  bleue  formée  avec  de  la  rue  et  du  chelidonium.  Prenez  des 
parties   égales   de   chaque   substance,   le   fiel  de  vache  seulement  en 


^  Il  s'agît  ?mîâcmbUbkment  de  Vun^u^  nbcc»]  ulcère  da  la  cornée  tT«c  täte  Ëoaiéctïtive  ; 
cuntn  Vanffnia  qti  ptcryçion  le  médifmnteut  n'aaniît  qa'aii  effet  contnîre. 


67 


eicès;   mêlez   le  tout   avec   du   TÎn,    Appliqué  sur  Vœ'û  cela  ôte  la 
toile  d'araigne'e,  (§288;) 

h)  V.  la  formule  g  de  celles  contre  les  taies  de  la  cornée.  (§  354.) 
c)  Le  suc  de  chelidonium  mélangé  avec  un  peu  de  miel  et  appli- 
qué avec  une  plume  soir  et  matin.  C'est  prouvé.  (§  573.) 
Contre  Pamhli/opie  et  l'a/faiblmemênt  de  la  vision* 

a)  Prenez  le  suc  de  fenouil  rouge,  de  Chelidonium,  un  peu  de 
vinaigre  ou  de  verjus»  le  sang  d'une  anguille  et  la  bile  d'un  coq; 
mêlez  ces  substaticeB  et  laissez-les  dans  un  récipient  propre,  jusqu'à 
ce  que  la  fermentation  se  déclare.  Prenez  un  peu  du  liquide  clair 
et  placez-le  dans  les  yeux  d'un  homme  aveugle.  La  science  nous  dit 
que   par  ce  remède  la  vue  perdue  est  certainement  rendue*  (§  195.) 

b)  Broyez  des  semences  de  Chelidonium,  mêlées  à  la  rosée  du  matin 
dans  un  mortier;  filtrez  le  jus,  mêlez-le  avec  une  partie  égale  de 
miel  clair;  faites  bouillir  jusqu'au  tiers;  placez-le  dans  un  vase  en  verre 
et  instillez  dans  Toeil  quand  il  le  faut.  (§  384.) 

c)  Prenez  douze  grains  d  orge  ;  placez-les  sur  un  morceau  de  fer 
froid  propre  et  poli;  pius  pressez  dessus  un  autre  fer  chauffé  au 
rouge;  une  substance  comme  du  miel  ensude  des  grains;  on  l*ap- 
plique  sur  loeil  douloureux  (sic)  avec  une  plume.  (§401.) 

d)  Prenez  du  suc  de  Hedera»  de  fenouil,  de  Chelidonium^  de  la 
graisse  de  porc,  du  miel,  un  peu  de  vinaigre,  le  sang  d'une  anguille; 
placez  le  tout  dans  un  vase  jusqu'à  fermentation  ;  oignez  les  yeux 
avec  cela;  cela  restaure  la  vue  perdue.  (§586.) 

ê)  Prenez  une  décoction  des  fruits  du  guy  ;  divisez  les  feuilles  du 
guy  en  deux  parties*  et  torréfiez  la  première;  la  seconde  sera  inci- 
nérée. Trois  cuillerées  de  décoction  avec  du  lait,  de  leau,  de  la  bière 
etc.,  et  une  cuiller  des  poudres  des  feuilles  réunies,  sont  une  bonne 
potion  contre  la  faiblesse  de  la  vue.  (§§446  et  796.)  | 

Traumatimnes. 

a)  Contre  un  traumatisme  de  loeil  prenez  du  persil^  broyez-le 
bien  avec  du  beurre  sans  sel  et  appliquez  cela  en  cataplasme  chaud 
sur  l'oeil  (§  576.) 

6)  Contre  T extravasation  sanguine  de  Toeil  prenez  du  Carduus 
benedictus;  quand  on  le  mange  ou  qu'on  instille  le  suc  en  collyre 
il  fortifie  aussi  la  ¥ue  ;  quand  le  suc  ne  peut  être  obtenu,  placez  la 
poudre  dans  leau  et  instillez  cela,  {§  794.) 

m*       MÉniGAMENTâ    OCULAIRES. 

.    L'eau^  comme  partout,  sert  de  véhicule  ;  on  distinguait  1  eau  de 
fontaine,  Teau  de  puits,  Teau  de  la  rosée. 


68 


2.  La  chalcosine  Cug  S  ?  ;  il  est  fort  probable  que  ce  soit  plutôt 
un  sel  de  cuivre  quelconque. 

3.  La  couperose  bleue  ou  sulfate  de  cuivre  Cu  SO^  -f"  5  Hj  0, 
(goprys  glas)^  employé  déjà  par  les  égyptiens. 

4.  Le  vert  de  gris;  il  se  compose  d'un  acétate  basique  de  cuivre; 
toutefois  le  vulgaire,  et  probablement  les  médecins  d'alors  égale- 
ment, confondent  ce  produit  avec  le  carbonate  basique  [Cu  CO3  + 
Cu  (011)2]  ;  les  deux  substances  s'emploiaient  en  Egypte. 

5.  Le  vase  en  cuivre  pour  qu'une  faible  partie  du  métal  se  dissolve. 

6.  Le  fer  dissout  dans  Teau,  en  y  plongeant  des  parties  chauffées 
au  rouge  (eau  des  forgerons). 

7.  Le  sulfate  de  Zinc.  Zn  SO^  -f  7H2O. 

8.  Le  sulfate  de  Calcium?  Je  pense  plutôt  que  par  goprys  gu)yn 
on  doit  entendre  le  sulfate  de  Zinc  (couperose  blanche). 

9.  Le  miel,  /<?/,  ordinaire,  le  miel  clarifié,  le  miel  brûlé  étaient 
en  usage. 

10.  Le  lait  ïlaeth  et  spécialement  le  lait  de  femme;  la  crème 
hufen  U<ieth. 

11.  Le  beurre  ymenyn^  et  particulièrement  le  non  salé  ymenyn  gvoyryf. 

12.  Le  sang  d'anguille. 

13.  Le  fiel  hustl  (fusil)  de  différents  animaux;  le  fiel  du  corbeau 
(bustl  cigfran\  de  la  vache  (buvcch)^  du  lièvre  (ysgyfarnog\  du 
coq  (geäiog)^  de  la  poule  (gâr)^  de  l'anguille  (Ilysoicen),  de  cerf 
(carw).  Remèdes  très  anciens. 

14.  La  moelle  d'os. 

15.  L'urine. 

16.  Le  blanc  d'oeuf. 

17.  Le  vin  (gwin)^  spécialement  le  vin  blanc  (gicin  gwynn). 

18.  Ses  remplaçants  la  bière  (gwrw)y  l'hydromel,  le  cidre. 

19.  Son  dérivé  le  vinaigre  {aesd,  g  win  egr). 

20.  Les  pommes  pourries. 

21.  Le  camphre  {gamffyr). 

22.  Le  poivre  (pubur). 

23.  Des  plantes  indigènes  dont  les  feuilles,  les  fleurs,  les  racines 
servaient  ;  l'Euphrasia,  le  fenouil,  le  fenouil  rouge  ou  Pyrethrum 
inodorum,  la  rose  rouge,  le  Chelidonium,  la  verveine,  les  cheveux 
de  Vénus,  le  Sempervivum,  le  thym,  la  rue,  les  choux  rouges, 
le  Rubus  suberectus,  la  chèvre-feuille,  la  Hedera  arborea  et  la 
H.  helix,  le  fniisier,  la  tanaisie,  le  Millefolium,  la  petite  mar- 
guerite, la  Scabiosa,  l'Iacea  (Nigea)  nigra,  le  roseau,  le  Cra- 
taegus oxyacantha,  le  saule,  le  Carduus  benedictus,  le  guy,  le  persil. 


6t> 


24.    L'aloês  (dyf). 

Parmi  toutes  ces  plantes  et  ces  autres  substances  la  grande  majo- 
rité sert  comme  remède  local;  le  descendant  dnnVlique,  le  guy,  eut 
pria  à  l  intérieur;  puis  la  Betouica,  le  Carduus  l*encdietua  ;  ce  sont 
les  seuls  remèdes  internes  utilisés  par  Howel  en  oculiatique. 

IV.     La  MÉDF.crXE  générais. 

Howel  indique  une  recette  pour  avoir  les  cheveux  doréa  ;  on  prendra 
Técorce  de  rhubarbe  en  infusion  dans  du  vîn  blanc;  on  lavera  les 
cheveux  avec  cela,  on  les  essuiera  prudemment  et  on  les  séchera  au 
soleil  ou  au  feu.  Il  recommande  de  laver  le  corps  journellement. 
Des  conseils  hygiéniques  sur  la  diète  sont  donnés;  puis  des  remèdes 
contre  la  douleur^  les  tumeurs,  les  tuméfactions  après  blessureSi  la 
stérilité.  L'usage  d*une  bière  de  chêne  est  curieux;  on  prend  des 
fragments  frais  du  chêne,  on  les  macère  dans  de  Feau  de  rivière  jusqu'à 
ce  que  leurs  principes  soieut  extraits  ;  on  les  retirera  et  on  y  placera 
de  nouveaux  fragments,  et  cela  jusqu'à  neuf  fois;  puis  une  livre 
(360  gr.)  de  raiel  sera  additionnée  à  deux  galbons  {±  4  litres)  du 
liquide,  réduit  à  demi  volume  par  rébuUition;  laissez  fermenten 
Parfois  on  y  ajoute  encore  une  décoction  de  guy< 

La  narcose  pendant  les  opérations  chirurgicales  est  indiquée,  mais 
d'une  façon  qui  démontre  que  Howel  ne  la  pratiquait  pas,  ou  qull 
ne  la  connaissait  que  superficiellement*  Des  sucs  de  différentes  plantes, 
parmi  lesquelles  la  mandragore,  étaient  pris  en  potion  ;  on  disait 
au  sujet  de  dormir  aussi  longtemps  possible,  puis  on  laissait  tomber 
un  peu  du  liquide  dans  le  nex.  Pour  réveiller  une  éponge  imbibée 
de  vinaigre  était  placée  dans  le  nez;  pour  le  faire  dormir  pendant 
quatre  jours  on  prendra  du  cerumen  de  Toreille  d'un  chien  avec  de 
la  poil,  de  chacune  le  poids  d'un  penny  et  on  Tadministrera  au 
malade;  pour  le  faire  revenir  du  vinaigre  et  de  l'oignon  étaient 
placés  dans  la  bouche.  (§  719). 

Une  autre  prescription  emploie  des  vers  broyés;  une  troisième 
prescrit  de  prendre  une  corne  de  chèvre,  d'y  graver  les  noms  des 
sept  saints  dormeurs,  d*en  faire  un  couteau  et  de  le  placer  sons  la 
tète  du  malade,  sans  qu'il  le  sache.  (§807-) 

On  connaissait  à  la  tète  le  péricrane  {tonn),  le  crane  (acreuan), 
la  dure-mère  (greadur),  la  pie-mère  {pth/onen  yr  emmenyd);  on 
pratiquait  la  trépanation.  On  signale  la  paralysie,  l'épilepsie,  la  folie, 
le  délire,  Thystérie  ;  les  affections  oculaires  citées  plus  haut»  la  sur- 
dité, des  ulcères  et  la  gangrène  de  la  bouche.  L'haleine  fétide  est 
connue  ;  on  signale  trois  sortes  de  pneumonies  {ifs-gi/t-ehtt)  ou  plutôt 


TO 


d'affections  pulmonaire»,  la  »impie,  la  blanche  (bronchite?),  la  noire 
(phtisie?),  rhémoptjsie,  la  dyspnée,  la  laryngite;  puis  les  inflamma- 
tions du  sein,  le  cancer.  La  dyspepsie,  la  gastralgie,  la  gaatrite  chro- 
nique, la  constipation,  la  présence  de  vers  dans  les  intestins  est  connne- 

L'abdomen  {bohcyst)  est  affecte  d'ascite  (i^ö//r^§^ /^^tiw),  de  péritonite 
(böhct/st  goltid)^  de  tumeur  {bolici/st  heiennen}^  de  tympanite  (to^iw^yÄ^ 
wynt)^  La  jaunisse,  la  dissolution  du  foie,  l'hépatite,  riiémorrhagie 
utérine  figurent  dans  Touvrage.  La  sciatique,  la  goutte,  les  rheumu- 
tismes,  la  scrophulose,  le  typhus  (mivi/th  du)^  Thydrophobie,  la  rou- 
geole {tradd  cocA),  la  lèpre,  la  petite  vérole  {frech  gnappog),  la 
variole  hémorrhagîque  (mannan  duon)  sont  traitées;  la  petite  vérole 
était  combattue  par  des  onguents  au  mercure,  dans  le  genre  de  notre 
onguent  napolitain  (§§210-212). 

La  fièvre  {teirihùn)  est  divisée  en  fièvre  latente,  intermittente^  tierce, 
inflammatoire,  éphémère.  Le  prolapsus  ani,  les  hémoiThoïdes  {îlete' 
wigusi)  humorales  et  enflammées,  les  verrues  de  Fanus,  l*hématurie, 
la  stranguria,  les  calculs  étaient  connus;  ces  derniers  étaient  opérés 
par  une  section  perineale  latérale  gauche.  Il  va  sans  dire  que  les 
ulcères,  les  abcès,  les  phlegmons,  la  carie,  les  fractures,  les  foulures 
etc.  y  figurent.  Les  hémorrhagîes  étaient  arrêtées  au  moyen  de  com- 
presses de  viandes  fraîches,  d^berbes  etc»  et  par  des  conjurations, 
L'erysipèle,  l'eczéma,  l'impétigo,  la  psoriasis,  Terysipèle^  l'alopécie, 
le  favus,  la  gale,  l'anthrax,  les  brûlures,  les  engelures,  constituent 
les  maladies  de  la  peau.  Enfin  citons  les  piqûres  et  morsures  de 
vipères,  d'araignées,  de  guêpes. 


VARIÉTÉ- 


La  ièprÉ  à  tiic  de  Crète. 

Le  prince  George  de  Grèce,  nommé  commissaire  général  de'  !*île  de 
Crète  a  décidé  de  coinbattre  énergiquemeat  la  lèpre  qu!  dans  sou  domaine 
fait  de  nombreuses  victimes.  En  effet  oa  a  constaté  que  TUe  compte  plus 
de  deux  milles  lépreux, 

Ponr  bien  faire  étudier  les  cas  spéciaux,  pour  pouvoir  après  prendre 
loa  mesures  indiquées,  le  prince  a  eu  Theureuse  idée  d*înviter  le  docteur 
Edward  Ehlers  de  Copenhague,  le  spécialiste  bien  connu  qui  dans  le  temps, 
par  mission  du  gouvernement  de  son  pays,  a  étudié  la  lèpre  à  Islande  et 
au  Balkan. 

Nous  félicitons  le  prince  Georges  du  chois  qu*il  a  fait  et  notre  estimé 
eollaborateur  de  cette  distinction  bi  bien  méritée. 


DIE  ZAHNHEILKUNDE  IM  ZEITALTER  DES 

HIPPOKRATES. 

Medkmimh  -kintor Ische  Studie. 

Dr.    J.    a  BON  y  I,    Budapest 

(Fortfretzung*) 


Es  sind  schon  mehr  als  2wei  Jahrtausende  vorüber,  seit  Hippo- 
krates  lebte  ^)  und  wirkte'-).  Was  wir  über  seinen  Lebeuslaufwiâaen, 
ist  ein  dichtes  Geflecht  von  Fabeln  und  Legenden,  aus  welchem  die 
Wahrheit  herauszuschälen  heute  wohl  nicht  mehr  möglich  ist»  Auch 
seine  geschriebenen  Werke  sind  uns  nicht  mit  Sicherheit  bekannt, 
da  die  Saramhiag^  welche  nu^  uniGTàem^B.m^n  »  H  ippocrat  is  opera* 
überkommen,  nicht  von  ihm  heratamrat*  Einige  Th  ei  le  der  Collection 
dürften  wahrscheinlich  wohl  seine  Werke  sein,  die  meisten  sind  es 
aber  nieht  Manche  derselben  haben  seine  Söhne,  IkeJ^salus  und 
Dracan  I  geschrieben,  mehrere  haben  seinen  Schwiegersohn  Polt/hos 
und  auch  andere  Schüler  der  medizinischen  Schule  zu  Kos  zu  Ver- 
fassern, ja  auch  Knidetuier  sind  unter  den  Autoren  dieser  Werke 
vertreten  ;  ein  guter  Theil  hingegen  ist  apokryph, 

Aerzte  und  Philologen  haben  sich  mit  ausserordentlichem  kritischem 
Appajrat  daran  bemüht,  klarzustellen,  welche  Werke  von  Hippökrates 
herrühren,  wie  aber  die  Losung  der  homerischen  Frage  heute  nicht 
mehr  gelingt,  ebenso  sind  wir  auch  in  Betreff  Hippökmtes'  nur  auf 
mit  mehr  weniger  kritischem  Scharfsinn  und  Erfindungsgeist  aufge- 
stellten Koni  bi  nation  en  angewiesen.  Littréi  der  sein  ganzes  Leben  dem 
Studium  dieser  Frage  widmete,  äussert  sich  mit  einer  gewissen 
Resignation  ^)  :  >Eine  allgemeine  Un  gewissheit  herrscht  in  dieser 
Frage,  da  kein  Zeitgenosse  auch  nur  eine  von  Hippokrates  allein 
herrührende  Schrift  erwähnt.  Daher  kann  es  nicht  mit  Gewissheit 
behauptet  werden,  das  s  es  in  der  seinen  Namen  führenden  Sammlung 
Werke  gibt,  welche  von  ihm  herrühren ♦  obwohl  dies  sehr  wahrschein- 
lich ist.  Noch  geringer  wird  aber  die  Gewissheit  und  noch  zahlreicher 
die  möglichen  Conjecturen,  wenn  man  seine  Autorschaft  in  Betreff 
dieses  oder  jenes  Buches  klarstellen  möchte*  Es  sind  dies  Speculationen 
mit  TueAr- weniger  Wahrscheinlichkeit^  aber  ohne  alle  Gewissheit;  so 
besteht  es  mit  der  Kritik  der  hippokratischen  Schriften/' 

Ï)  Gehüj-eu  im  Jahne  4Ö9  v.  Chr.  auf  der  Tiiftl  Koa, 

■)  „Histaria    vitac    ac    futuram    Hipptxratis    valJe    est   msüca  et  dubitatlonibiu  öbaoii»," 
(Jt  H.  Schütie:  Comoeiidiiini  àiit«{L,*meilîem.   1742,  p.   114.) 
»)  VU.  B.  p.  XI. 


72 


Wir  können  daher  nicht  von  der  Chirurgie,  Augenheillninde  oder 
der  Zahnheilkunde  Hippakrateg'  sprechen»  nur  von  der  Chirurgie, 
Augenheilkunde  oder  Zahnheilkunde  zur  Zeit  Hippokrùfm\ 

Was  nun  .speziell  die  Zahnheilkunde  betriÔ't,  findeu  wir  über  diese 
medizinische  Diseiplin  im  3»  Cbryi^/^^  Ä(p^ocrö^/cwm'*  keiue  selbständige 
Arbeit  oder  Abtheiluug,  sondern  nur  —  zerstreut  in  den  einzelnen 
Büchern  —  zahlreiche  Beobachtungen,  aus  denen  die  Kenntnisse 
der  Hippokratiker  auf  dem  Gebiete  der  Zahnheilkunde  rekonstruirt 
werden  können. 

Es  ist  eine  interessante  Frage,  ob  es  bei  den  alten  Griechen 
Specialarzte  gab,  Chirurgen,  Ocu listen  o<ïer  vielleicht  auch  Zahn- 
ärzte? Im  ganzen  y^Corpus  Jiippocraticuta''  findet  sich  nur  ein  ein- 
ziger Hinweis,  der  das  Vorhandensein  des  ärztlichen  Specialismus 
anuehraen  lässt.  Im  >Elde*'  ^)  nämlich  kommt  folgender  Satz  vor: 

Nee  uero  calculo  laborantes  secabo,  sed  viris  chirurgiae  operariis 
eiüs  rei  faciendae  locum  dabo.  j^Ich  werde  nie  einen  Steinschnitt 
machen,  sondern  überlasse  denselben  solchen,  deren  Handwerk  es 
ist/'  Demnach  hätte  es  für  Steinschnitte  specielle  Fachleute  gegeben^ 
die  sogenannten  Lithoto mieten.  Doch  können  es  die  Forscher  über- 
haupt nicht  erklären,  warum  der  »Eid''  die  Steinoperationen  unter- 
sagt? Zur  Erklärung  dieses  räth  sei  haften  Verbotes  sind  drei  Ansichten 
aufgetaucht.  Fuckf,  ^)  der  neueste  Uebersetzer  und  Commentator 
Hippof'rates',  äussert  sich  folgeiidermassen  :  »Die  chirurgische  Be- 
seitigung von  Steinen  in  der  Harnblase  erforderte  eine  besondere 
Geschicklichkeit  des  Operateui-s.  Da  die  Aerzte  im  Altertum  weniger 
operative  Schulung  hatten  als  die  unserer  Zeit  und  ausserdem  die 
¥!ehr  oft  gewünschte  Ausführung  dieses  Schnittes  als  eine  Baderarbeit, 
die  des  Arztes  unwürdig  ist,  ansahen,  so  bildete  sich  bereits  im  hohen 
Altertum  in  Griechenland  wie  in  Aegypten  der  Stand  der  Stein- 
schneider oder  Lithotomen  heraus.  Auch  die  Araber  überliessen,  so 
lauge  die  Operationsmethode  noch  nicht  verfeinert  worden  war,  die 
Steinoperation  einem  besonderen  Stande.''  (B.  L  p.  2.)  Demnach 
fehlte  es  den  Hippokratikern  zur  Ausführung  des  St  ein  Schnittes  an 
genügender  chirurgischer  Ausbildung,  darum  überliessen  sie  diese 
Operation  den  Specialisten*  Abgesehen  davon,  dass  sich  uns  die  Frage 
aufdrängt,  woher  denn  diese  Lithotomisten  ihre  chirurgische  Fertig- 
keit hergenommen  haben,  ist  diese  Ansicht  schon  darum  unhaltbar, 
weil    die   Hippokratiker  thatsächlich  Über  chirurgische  Bildung  ver- 


>)  l\icbj,  val.  I,  p.  i 


73 


fîîgten  und  sie  —  wie  aus  ihren  Schriften  erhellt  —  zahlreiche  mid 
auch  schwere  Operationen  ausführten. 

René  Moreau  (citirt  durch  Littré,  B.  IV.  p.  617)  möchte  die  Dunkel- 
heit dieser  Stelle  durch  die  Annahme  zerstreuen,  daös  sich  das 
Verbot  Hippokrates'  resp*  des  »Eides«  nicht  auf  den  Steinsehnitt^ 
sondern  auf  die  Castration  bezieht,  die  vom  moralischen  Standpunkte 
m  verwarfen  ist-  Dies  ist  jedoch  eine  ganz  willkürliche  Annahme 
und  kann  auch  nicht  als  eine  ernste  Erklärung  gelten*  Petrequin  ^), 
der  die  hippokratische  Chirurgie  in  einer  sorgfältigen  Studie  behan- 
deltt  äussert  sieh  nach  umständlicher  Schilderung  des  VerfahrenSi 
welches  die  alten  Griechen  und  die  übrigen  alten  Volker  bei  dem 
Steinsehnitt  befolgten,  folgendermassen  :  »So  ward  der  Steinschnitt 
in  diesen  antiken  Zeiten  ausgefilhrt;  wahrlich,  dies  war  keine  chirur- 
gische Operation,  sondern  eine  wahre  Metzgerarbeit;  man  kann  sich 
kaum  ein  barbarischeres  und  gefährlicheres  Verfahren  vorstellen. 
Wenn  wir  das  Widersinnige  dieser  Operati onsraetho de  bedenken  und 
wenn  wir  uns  den  Zustand  des  armen  Patienten  vorstellen*  den  man 
auf  solche  Weise  operirte,  so  wird  es  una  verständlich,  dass  Hippo- 
krates  —  vom  erhabenen  Gefühl  der  ärztlichen  Verantwortlichkeit 
durchdningen  —  in  autoritativer  und  feierlicher  Weise  eine  Operation 
verbietet,  welche  der  Kunst  wahrlich  unwürdig  war  und  die  kaum 
anderem  war  als  eine  Mord  that*"  (Bd*  L  p,  197.) 

Bei  all  diesen  Erklärungen  bleibt  die  eigentliche  Ursache  dieses 
Verbotes  doch  iininerhin  ein  unlösbares  Rathsel»  und  ich  verweilte 
nur  dtirum  bei  dieser  Frage,  um  zu  zeigen,  wie  schwer  die  Frage 
beantwortet  werden  kann,  ob  es  bei  den  alten  Griechen  Specialärzte 
gab,  d^nn  Littré  ^)  riskirt  in  seinem  Comraentar  folgende  Behaupt- 
ung: îfril  est  très  probable,  qu'à  l'exemple  de  la  médecine  égyptien oe^ 
il  J  avait  en  Grecque  des  médecins  pour  les  yeux,  pour  les  dents 
etc*,  et  pour  la  lithotomie," 

Bezüglich  der  Zahnheilkunde  findet  sich  im  »Corpm  hippocra- 
iicum'*  bloss  eine  Stelle,  aus  der  man  mit  einiger  Gewalt  vielleicht 
herauskommentiren  könnte*  dass  es  schon  damals  Leute  gab,  die 
sieh  speciell  mit  Zahnextraction  befassen* 

Bevor  ich  diese  Stelle  citire,  will  ich  bemerken»  dass  ich  während 
meiner  geschiehtliehen  Studien  unzählige  Mal  in  die  Lage  kam» 
gewissen  Citaten  nachzuschauen  und  dieselben  ira  Original  aufzu- 
suchen; ich  machte  jedoch  die  unangenehme  Erfahnmg,  dass  die 
betreffenden  StellöU  sehr  häufig  entweder  in  unrichtiger  Form  citirt 

î)  L.  c.  B,  1.  342. 

1900.  Ö 


74 


oder  ihres  wahren  Sinnes  eotkleidet,  manchmal  auch  überhaupt  nicht 
aufzufinden  waren.  Darum  führe  ich  die  auf  diese  Arheit  bezüglichen 
Citate  alle  im  Originale  an»  bei  genauer  Bezeichnung  des  Buches 
und  der  Seitenzahl,  wo  dieselben  aufzufinden  sind,  natürlich  nach 
den  Ausgaben,  die  ich  benützt  habe  und  die  unter  den  Quellen- 
arbeiten genau  bezeiehnet  sind. 

Nachdem  das  Buch  ^^De  Medico''  die  physischen  und  moralischen 
EigeuBchallten  des  Arztes  aufzählt,  übergebt  es  danach  auf  die  soge- 
nannte kleine  Chirurgie  und  beychreibt  das  ^iatreiôu',  nämlich  die 
ärztliche  Werkstatt  und  die  darin  nöthige  Einrichtung,  wie  auch 
die  Instrumente  und  Bandagen  etc*  Nach  dem  dies  alles  aufgezählt^ 
schliesst  der  Abschnitt  mit  Folgendem  :  »Haec  quidero  igitur  neces- 
saria  sunt  in  otficina  medica  instrumenta^  et  circa  quorum  usum 
artificiosum  esse  oportet  ad  diseentem.  Yolsellis  autem  tumdeutiura, 
tum  u  varum,  quill  bet  uti  potest,  simplex  enira  usus  ipsorum  esse 
videtur/' ^)  »Diese  sind  also  die  in  der  ärztlichen  Werkstatt  nötliigeu 
Instrumente,  in  deren  Handhabung  der  Schüler  geschickt  sein  muss. 
Was  aber  die  zu  den  Zähnen  und  dem  Zungenzäpfcheu  gehörigen 
Zangen  betrifft,  so  sind  dieselben  durch  Jedermann  anwendbar,  da 
ihre  Handhabung  sehr  einfach  ist," 

Was  können  wir  aus  diesen  Zeilen  herauslesen  ?  Erstens,  dass  den 
Griechen  zur  Zeit  Hippokratea  die  Zahnzange,  deren  Erfindung  die 
Legende  Aesculap  IIL  zuschreibt,  ^)  bekannt  war.  Zweitens,  dass  die 
Schüler  in  der  Zahnestraction  nicht  von  den  Meistern  unterwiesen 
wurden,  da  Gebrauch  und  Anwendung  des  lustruraentes  keine  be- 
sondere Geschicklichkeit  erfordert.  Drittens»  dass  auch  Nichtärzte 
Zähne  extrahirten. 

Diese  letztere  that-sache  wird  wohl  die  Grundlage  jener  Behauptung 
LH f res  sein,  dass  es  bei  den  Griechen  nach  Art  der  Aegypter  ^) 
wahrscheinlich  auch  Zahnspecialisten  gab*  Aber  aus  den  nachfolgenden 
Erklärungen  stellt  es  sieh  heraus,  dass  diese  Annahme  einer  jeden 
Grundlage  entbehrt  und  in  IV.  Bande  seines  Werkes,  welches  um 
fünf  Jahre  später  erschienen,  giebt  Littré  diesen  Standpunkt 
gänzlich  auf.  [A  la  suite  de  Boerner^  j'ai  admis,  t,  I.  p.  342,  qu*à 

i)  Dt  inedicKi,  p.  22, 

^  t^AaaculapWum  tertiufl,  Araippi  et  Arsîao^;  qui  primtia  purjgatîoiiein  ulri,  dcûtïiqae  eral- 
iioüem^  ut  ferait,  mTenit"  Cicero,  De  oatuin  Dcorum  ;  lib.  IIL  eap.  22,  —  tVuer;  Ahon^ii 
Komp^ndiiim  d&r  Zabnheilkrtiide  vtad  ihrer  Operatumeu   ISB8,  p.  81,  „GcâcbîebUit^be  Ufltea'^ 

^)  Jam  verü  medicinH  apud  eos  (nümlieh  Wi  deu  Aegypteru)  buii(?  iü  modum  est  dislribut« 
nt  aitigulot-titn  morboruizi  «int  mcdit^ij  non  plu  ri  um,  itaque  omnia  refcrUi  aunt  inedicii.  Alii 
tmm  sunt  ocnlonim,  alii  rapitia^  alii  dcotiunj,  »lü  aivi  partium»  UM  morbonun  occultorum" 
Eerodtjti  Halictruasati  bluturift  lS7Ûj  p^.  aä« 


75 


l'exemple  de  1^  médecine  égypHeone  il  y  avait  en  Grèce,  du  temps 
d*Hippoerate,  des  médecine  spéciaux  pour  les  yeux,  les  dents,  etc.,,* 
M*  le  professeur  Âudrae  objecte  que  les  médecins  hippo cratiquea 
pratiquaient  les  opérations  chirurgicales,  et  qu*il  n  y  a  pas  rien  de 
supposer  à  côté  d  eux  des  médecins  spéciaux  pour  des  aifectious  qu'ils 
auiuieot  refusé  de  traiter.  L'objection  de  M,  Andrae  est  juste:  Les 
Hippocratiques  étaient  autant  chirurgiens  que  médecins/'  t  IV,  p,  615. 
Anmerkung.] 

Wie  erklären  wir  nun,  dass  die  Hippokratiker,  die  —  wie  wir 
sehen  werden  —  die  Erkrankungen  der  Zähne  und  ihren  Zusammen- 
hang UBd  Einfluss  auf  die  übrigen  Erkrankungen  des  Körpers  mit 
Eifer  studirten  und  auch  geziemend  würdigten,  die  Operation  der 
Zahnex traction  so  geringschätzten,  dass  deren  Ausführung  —  eines 
Arztes  gar  nicht  würdig  —  einem  jeden  Ersten-Besten  ohne  weiteres 
überlassen  werden  kann? 

In  einem  anderen  Buche  des  > Corpus  hippocraiicuin\  ^Deaffec- 
tiünibu^''  betitelt,  welches  Galen  dem  Schwiegersohne  Hippokrate8\ 
Polybm  zuschreibt  ^)  und  welches  den  Laien  gewidmet  ist,  um  die- 
selben über  ihr  Verhalten  während  der  Krankheit  und  über  die 
Anordnungen  des  Arztes  zu  belehren,  finden  wir  hierauf  die  Er- 
klärung, in  dem  die  Behandlung  der  Zahnkraukheiten  f olgender masse u 
eingeleitet  wird  :  »Caeterum  quod  ad  dentium  dolores  attinet>  si 
corrosus  fuerit  detis,  et  movetur,  eximatur.  Si  yero  non  corrosus  est« 
neqne  movetur,  dolorem  autem  eshibet,  per  ustionem  resiccatur/*  ^) 
»Was  aber  die  Zahnsehmerzen  betritft,  ist  der  Zahn  cariöa  und 
wackelig,  dann  ist  derselbe  zu  entfernen  ;  ist  derselbe  jedoch  nicht 
cariös  und  nicht  wcckelig,  sehmerzt  aber  doch,  dann  ist  derselbe 
durch  Kauterisation  aus  zu  trocknen/' 

Die  alten  Griechen  waren  daher  der  Ueberzeugung,  wie  die  meisten 
Völker  des  Alterthums,  dass  nur  wackelige  Zähne  entfernt  werden 
dürfen.  Dieser  Glaube  und  ihre  unbegreifliche  Furcht  vor  der  Zahn- 
extraction  finden  wahrscheinlich  in  dem  Umstände  ihre  Erklärung, 
dass  es  kein  Instrument  gab,  welches  zur  richtigen  Ausführung  dieser 
Operation  geeignet  gewesen  wäre  und  es  hat  auch  kein  solches  bis 
zum  Ende  der  ersten  Hälfte  unserem  Jahrhunderts  gegeben,  als  yoA?i' 
Tùmm    von    den    anatomischen    Verhältnissen    der    Zähne    und    der 


^)  Norh    Littré  sot]    dîesei  Bach  nîtîliÈ  Poljbofl,  londem  tragend  eia  aodere»  Mi^Ued  der 
Kc»er  Schule  ge^bneben  b&b«ii  ;  ebeaso  Péirêquin  :  Barembtrg  wie  aueb  Brmerin$  liai  ten  ei 

*)  De  ftffectîoaibi»,  p,  H%. 

e* 


76 


Kieferknochen  ausgehend,  unser  heutigee  Zalinextractions-Instrumen- 
tarinm  konstruirte. 

Nach  Caelius  Aurdianus  war  das  ira  Apollo- Tempel  zu  Delphi 
aufbewahrte  ^Odontagogon^  aus  Blei  verfertigt»  um  aehon  damit 
kundzuthnn»  das  nur  wackelige  Zahne  extrahirt  werden  dürfen. 

Wenn  wir  nnn  diesen  Zustand  vor  Äugen  haben,  so  wird  unädie 
leichtsinnige  Auflassung  der  Hippokratiker  in  Betreff  der  Zahn- 
extraction  Terständüch,  wenn  auch  nicht  verzeihlich.  Jene  durch 
vorausgegangene  laug  anhaltende  Periodontitiden  oder  Pyorrhea  al- 
veolaris  oder  infolge  seniler  Atrophie  wackelig  gewordenen,  mit  dem 
Kiefer  nur  lose  verwachsenen  Zähne  konnte  wahrlieh  wer  immer 
extrahiren,  und  auch  die  Handhabung  des  Instrumentes  erfordert  in 
solchen  Fällen  keine  grosse  Geschicklichkeit;  die  fest  sitzenden 
cariösen  Zähne  hingegen  hat  man  nicht  extrahiren  dürfen,  weil 
mans  eben  nicht  konnte.  Die  Feststellung  der  Indication  der  Zahn- 
extration  machte  im  Laufe  der  Zeiten  besondere  Veränderungen  durch. 
Wie  wir  gesehen,  fanden  die  alten  Griechen  wie  die  Völker  des 
Alterthuma  überhaupt  die  Zahnextraction  mir  dann  angezeigt,  wenn 
der  Zahn  ganz  wackelig  wiirde.  Später,  als  die  lustruraente  zweck- 
mässiger wurden,  stellte  man  auch  die  Indication  auf  eine  andere 
Grundlage,  en  wurde  der  Schmerz  massgebend,  und  man  riss  auch 
festsitzende  Zähne  aus,  wenn  sie  Schmerzen  verursachten,  dies  war 
fast  das  einzige  Remedium.  in  neuerer  Zeit  ist  infolge  der  Entwick- 
lung der  Diagnostik  und  Therapie  der  Zahnkrankheiten  die  Indication 
der  Extraction  in  immer  engere  Grenzen  gezogen,  und  heute,  zur 
Zeit  des  Aufblühens  der  conaer\4renden  Zahnheilkunde,  wo  wir  fast 
einen  jeden  kranken  Zahn  erhalten  können,  ist  die  Indication  bei- 
läufig dieselbe  ^vie  bei  den  alten  Griechen,  dass  wir  naralich  nur 
ganz  wackelige  Zähne  entfernen.  Natürlich,  auf  Grund  einer  ganz 
anderen  Auffassung  wie  im  Alterthunie. 

Da  die  Anatomie  die  Gmndlage  aller  Zweige  der  Heilwissen- 
schaften bildet,  wollen  wir  nun  sehen,  was  das  i^Corpm  hippocra- 
ticiifn*  bezüglich  der  Anatomie  der  Zähne  enthalt. 

Indem  wir  die  Entwicklung  irgend  einer  anderen  mediciniächen 
Di  sei  pl  in  im  ^  Corpus  hippocraticum"  studiren  und  ebenfalls  die 
Anatomie  znm  Ansgangspunkte  nehmen,  müssen  wir  natürlich 
zuerst  auf  die  Frage  antworten,  ob  die  Hippokratiker  menschKche 
Leichname  secirten  ?  Die  Frage  \\^rde  von  den  meisten  Hippokratea- 
forschern  eingehend  behandelt,  doch  wir  haben  uns  bei  dieser  Ge- 
legenheit mit  dieser  Frage  nicht  näher  zu  befassen  ;  da  es  einmal 
bewiesene  Thaisache  iat,  daas  man  2ur  Zeit  Hippokrates'  Zähne  riss^  so 


77 


hatten  sie  alleufalls  Gelegenheit,  die  makrodkopisehe  Anatomie  der 
Zähne  kennen  zu  lernen. 

Im  vierten  Buch  der  epidemischen  Krankheiten  finden  wir  einige 
auf  diu  Anatomie  der  Zähne  bezügliche  Beobachtungen^  die  davon 
zeugen  T  dass  der  Autor  den  Zahn  nach  Extraction  desselben  genau 
untersuchte,  »Qui  quin  tus  dens  ab  anterioribuB  numeratur,  quatuor 
radices  habet,  singniia  paribus  ad  utrunque  vi  ein  um  dentera  eonnexis, 
ertremitatibus  omnibus  ad  in  tern  am  partem  reflexis»  Circa  tertium 
dentem  suppurationes  plures  atque  iuxta  alios  omnes.  Et  ex  naribua 
fiuxiones  crassae»  et  a  teraporibua  dolorest  ex  hoc  maxime  fiunt. 
Corr<)ditur  hie,  maxime  quintus  ex  medio  quidera  nodum  habebat 
unum,  duos  autem  anterius.  Parvus  primus  intrinsecus  iuxta  duoa 
cotTodebatnr.  Septimus  rudicem  unam  crassam,  acutam  habebat.«  *) 
»Von  den  vorderen  gerechnet  der  fünfte  Zahn  hat  vier  Wurzeln,  von 
denen  je  zwei  mit  einander  verwachsen  sich  den  Nachbarzähnen  an* 
schliessen,  und  die  Spitze  von  sammtlichen  ist  nach  innen  gebogen.« 
Dieser  fünfte  Zahn  entspricht  — da  der  Autor  den  mittleren  Schneide- 
zahn nicht  mitrechnet  —  nach  unserer  heutigen  ZiihlungBmethode  — 
dem  sechsten  Zahn,  d,  h,  dem  ersten  grossen  Backenzahn,  und  zwar 
pasjit  die  Beschreibung  vollkommen  auf  den  ersten  unteren  Molar, 
deren  vier  Wurzeln  zu  zweien  verwachsen  und  sich  ihrem  Nachbar- 
zahne distal-  und  mesialwärts  zuwenden,  ^^on  einer  richtigen  Be- 
obachtung zeugt  auch  die  Bemerkung,  dass  die  Wurzelspitzen  sich 
nach  innen  —  d,  h,  lingual wärts  krümmen. 

In  seinem  Werke  »Geschichte  der  Zahnheilkunde«  beruft  sich  auch 
Gei^f-Jacùbi  auf  Hippokrates,  da  er  jedoch  die  soeben  gekennzeichDete 
Zähhuigsmethode  des  hippokratischen  Autors  nicht  in  Betracht  uimmti 
kommt  er  zu  ganz  falschen  Schlüssen,  Den  Satz  > Circa  tertium 
dentem  . , . .«  übersetzt  er  in  folgender  Weise:  »Um  den  dritten  Zahn 
(vom  Eckzahne  an  gezählt)  setzen  sich  mehr  Geschwüre  an  als  an 
allen  Übrigen,  tind  der  dichte  Ausfluss  aus  der  Nase  und  die  Schmer- 
zen an  der  Schläfe  rühren  von  diesem  her.  Vor  allem  fand  man 
diesen  angefressen,  ausserdem  aber  den  fünften*,  und  er  macht  hiezu 
die  folgende  Bemerkung:  *  Gerade  aus  der  letzten  Bemerkung  lässt 
sich  die  nicht  unwichtige  Folgerung  entnehmen^  dass  die  Aerzte  vor 
2500  Jahren  vom  sogenannten  Weisheitszahne  eine  ebenso  schlechte 
Meinung  hatfen  als  die  Zahnärzte  des  19.  Jahrhunderts.  Vielleicht 
wurde  auch  schon  damals  die  Behauptung  verfochten,  dass  die  dritten 


X)  Dt  morbis  popuUribus,  üb.  JV,  p.  436— S7. 


78 


Molaren  in  absehbarer  Zeit  ganz  aus  dem  menschlichen  Gebisse 
verseh winden  würden/* 

Gekt-Jacabi  erwähnt  es  nicht,  aus  welcher  Originalausgabe  Hippo- 
kratea'  er  schöpfti  wie  aueh  nicht,  welche  Uebersetzung  er  benützt  habe, 
darum  halte  ich  es  für  wahrscheinlich,  dass  er  das  Citat  eines 
anderen  Autors  anführt  und  die  Citate  doch  —  wie  bekannt  —  ura 
so  mehr  ihres  Werthes  einbüssen,  je  öfter  sie  von  anderen  über- 
nommen werden.  So  wird  uns  der  Weg  verstandlich,  auf  dem  Geist- 
Jacobi  zu  seinem  falschen  Schlüsse  gelangt.  Was  er  oben  in  Klara- 
merzeichen setzt,  gleichsam  zur  Beleuchtung  der  Sache,  nämlich 
»vom  Eckzahne  an  gezählt . ,  /\  ist  unrichtig  und  falsch.  Das  von 
mir  citirte  lateinische  Originalcitat  enthält  dies  nicht,  ebenso  wenig 
wie  der  von  IJtiré  ^)  und  neuestens  von  Ftichs  ^)  zu  Grunde  ge- 
legte und  kritisch  beleuchtete  griechische  Text.  Was  daher 
Geifit-Jacobi  für  den  dritten  Zahn  hält,  ist  nicht  der  erste  Molar 
sondern  der  erste  Praemolar  und  was  er  auf  den  Weisheitszahn 
(5.  Zahn)  bezieht,  bezieht  sich  nicht  auf  den  dritten,  sondern  auf 
den  ersten  Molar,  Besonders  stellt  sich  dies  klar  aus  dem  letzten 
Satze  des  Passus  heraus»  den  Geist^Ja^obi  nicht  anführt  (da  er  den- 
selben nicht  kennt,  in  dem  er  doch  nicht  das  Original  eitirt):  >Der 
siebente  Zahn  hat  eine  dicke  spitze  Wurzel'*.  Dieser  siebente,  d,  i, 
nach  unserer  Zählung  achte  Zahn  ist  der  Weisheitszahn,  von  dem 
zwar  der  hippokratische  Autor  nicht  behauptet,  dass  es  schwächer 
und  krankhafter  angelegt  sei  als  die  übrigen  —  so  nach  ist  die 
mehr  ^^  oberflächliche  als  geistreiche  Bemerkung  Geüt-Jacöbts  un- 
begiiindet  —  doch  da  der  dritte  Molar  schon  damals  —  wie  heute 
gewöhnlich  ein  wurzelig  w^ar,  so  können  wir  die  regressive  Entwick- 
lung dieses  Zahnes  nicht  auf  Kosten  der  modernen  Civilisation  setzen, 
wie  es  manche  Autoren  möchten  ;  denn  wenn  von  der  Elimination 
dieses  Zahnes  aus  dem  menschlichen  Gebisse  die  Rede  sein  kann,  so 
ist  diese  regressive  Entwicklung  ^  nach  Zeugenschaft  des  hippo- 
krati sehen  Autors  —  nicht  neueren  Datums,  sondern  war  auch  schon 
zu  Hippokrates  Zeiten  thatsächlich  nachzuweisen. 

Dieser  8atz:  »Oorroditur  hie,  (nämlich  dens  tertius)  maxime  quin- 
tus,  ex  medio  quidem  nodum  hahebat  unum,  duos  autem  anterius  . . . 
u*s,w."   ist   sehr   dunkel,    IJttré  ^)    übersetzt    ihn    so  :     »Cette    dent 

i)  Bd.  V.  p.  157. 

i)  Bi.  1Ï.  p    200. 

^  Tome  V  p.  157-  „Dieser  Ziilm  wird  cflriö*,  besonders  der  fiinfte.  Auf  der  Mttte  diese* 
Zabnt^^  bufitulen  sieh  zvvei  Hocker  udJ  twe]  vorne;  cm  kleiner  Ilck^lfer  hinten  bei  den  lewei 
änderten  wurde  zuerst  tttigefreäsen.** 

^  Tome  IL  p.  200. 


79 


§e  carie,  surtout  la  cinquième.  Cette  dent  avait  au  milieu  une 
tuberodité  et  deux  en  avant  ;  une  petite  tuberosity,  en  dedans,  dUj 
cote  des  deux  autres,  avait  4ié  cariée  la  première."  Fiichs*  üeber- 
Setzung  lalltet:  Der  fünfte  Zahn  hatte  in  der  Mitte  einen  Hücker, 
zwei  aber  an  der  Vorderaeite;  der  erste  kleine  Höcker  war  innen 
in  der  Richtung  der  beiden  anderen  Höcker  angefressen/'  Da  der 
hippokratische  Autor  Ton  eiuem  fünften  Zahne  spricht,  so  muss  er 
allenfalls  den  ersten  Moltir  gemeint  haben,  nur  ist  die  Frage,  ob  den 
oberen  oder  unteren.  Fuchs  meint,  die  Beschreibung  beziehe  sich  aiif 
einen  vierhockerigen,  sonach  auf  einen  oberen  Molar,  von  dem  jedockj 
ein  Höcker  infolge  der  Cariositat  zu  Gnmde  gieng*  Ich  bin  aber  der* 
Meinung»  es  müsse  hier  ein  uaterer  Molar  gemeint  worden  sein,  denn 
ich  kann  mir  den  mittleren  Hocker,  bei  den  zwei  vorderen,  nur  auf 
diese  Weise  erklären  ;  niimlieh  der  erste  untere  Molar  hat  gewöhnlich 
fünf  Höcker,  drei  befinden  sich  auf  dem  buccal  en,  zwei  auf  dem 
lingualen  Rande,  Der  cariöse  Process  gieng  daher  in  diesem  Falle 
vom  mittleren  Höcker  aus,  dera  mesial-huccalen  und  distal-buccaleu 
Höcker  zu. 

Noch  eine  weitere  anatomische  Angabe  findet  sich  im  vierten 
Buche  der  epidemischen  Krankheiten,  die  sich  auf  einen  oberen 
Weisheitszahn  bezieht:  »Hegeaistrato  postremi  duo  dentés  parte  inter 
se  contigua  corrodebantur,  postremus  habebat  snpra  gingivam  duos 
nodos,  unum  iuxta  eavemam,  altem  m  ex  altera  parte.  Qua  vero 
parte  duo  nodi  erant,  ibi  radice.^  latae  similes  singulis  paribus  coin- 
cidebant,  ad  alteram  partem  medietas  una  rotunda/*  ^)  Geist- Jacobi 
gibt  auch  diese  Stelle  in  ganz  sinnloser  Uebersetzung  und  ist  auch 
seine  Erkläning  ganz  falsch. 

Es  ist  hier  von  einem  dreihöckerigen  oberen  Molar  die  Rede^ 
deren  zwei  buccale  Hocker  verwachsen,  was  abnorm  ist»  der  linguale 
Hocker  entwickelte  sich  hingegen  normal.  Der  Text  ist  —  wie  der- 
selbe oben  mitgetheilt  ist  ^  nicht  richtig  i  postremus  habebat  supra 
gingivam  duos  nodos,  unum  iuxta  •  • .  u*s*w*  ;  das  Wort  »unum*'  ist 
wegzulassen,  wie  dies  nach  Ermerhis  Fuchs  richtig  bemerkt  ^),  da 
es  der  folgenden  Zeile  (. . .  duo  nodi . . ,)  zu  widerspricht 


^)  De  morbk  popularibua  IV.  p.  439. 
^  Tome  II.  [I.  £07.  63.  Aiuaerkaug. 


(Fortsetzung  folgt) 


DOCTEURS    ET    MALADES. 

PAR 

LE  DocTEiTfi  C,  E.  DANIELS,  d'Amsterdam. 

(^Äü4!ü  22  pianehm J 


(Suite.) 

1 .  Ohanibre  h.  coueber.  Dans  le  lit^  un  malade,  A  côte',  un  Christ^ 
pieds  nus,  en  manteau  roiige,  qui  lui  tîite  le  pouk  de  la  main  droite, 
et  tient  dana  sa  gauche  un  rerre  plein  d^urine.  Deux  parents  lèvent 
en  se  lamentant  leurs  mains  vers  le  cîeL  Dans  le  coin  ù  gauche,  le 
notaire,  assis  à  une  table,  écrit  le  testament  sous  la  direction  de  la 
femme  du  malade,  debout  à  côté  de  lui, 

2.  Même  chambre.  A  côté  du  lit  est  assis  un  mige  dans  un 
vêtement  rose,  qui  laisse  voir  sa  jambe  nue*  Sa  main  droite,  cal- 
mante, repose  ^ur  celle  du  malade,  qui  est  sur  son  séant.  La  femme, 
assise  à  droite,  can  se  avec  un  homme,  probablement  quelqu'un  qui 
est  venu  demander  des  nouvelles  du  malade*  A  gauche  est  une  table 
sur  laquelle  une  servante  range  des  flacons  de  médecines,  un  verre 
et  une  cuiller*  et  à  côté  se  voit  une  chaise  percée  ouverte. 

3.  Toujours  la  même  chambre,  seulement  on  en  voit  une  plus 
grande  partie.  La  famiUe  est  réunie  paisiblement  autour  de  la  table 
devant  la  cheminée.  Le  convalescent,  en  robe  de  chambre,  est  assis 
à  droite  dans  un  fauteuil  en  jonc;  à  côté  de  lui,  le  doctetir  en  habit 
rouge  et  pernnjue  grise;  les  autres  sont  gais  et  dégustent  un  verre 
de  vin  accompagné  d  un  biscuit  a  laniï^,  bien  hollandais. 

4.  Le  vestibule,  et  la  porte  de  la  rue  grande  ouverte*  Un  per- 
sonnage vêtu  de  rouge,  a  la  figure  noire,  aux  yeux  ardents  et  aux 
cornes  de  bouc  (le  diable),  présente  le  compte  a  la  femme,  auprès 
de  laquelle  il  y  en  a  deux  autres,  et  dont  l'attitude  des  plus  revèches 
indique  la  plus  complète  mauvaise  volonté  de  payer  ;  en  même  temps, 


81 


le  malade^  maintenant  rétabli^  tire  le  diable  par  un  pan  de  sou 
vêtement  et  de  Tautre  main  lui  montre  la  porte  d\m  geste 
menaçant. 

DaD8  ces  peintures,  très  digues  d'estime  pour  le  dessin,  la  com- 
position et  le  coloria,  tous  les  personnages  sont  vêtus  à  la  mode  du 
milieu  du  XVI 11*^  siècle,  sauf  le  Christ  et  Tange,  qui  ont  les  vête* 
ment.»  conventionnels  leur  appartenant.  Elles  sont  fort  interessantes, 
mettant  sous  nos  yeux  un  intérieur  bourgeois  hollandaiä  de  Tépoque 
du  peintre.  Quant  à  celui-ci,  ou  peut  hésiter  entre  J.  Horemans  père 
(1682—1759)  et  J.  Horemans  fils  (1714—1790),  qui  ont  eu  le  même 
genre  et  la  même  signature  Tun  que  Tautre. 

Voilà  donc,  dans  un  laps  de  temps  de  150  ans,  le  même  sujet 
traité  par  cinq  artistes  néerlandais.  Il  a  existé  certainement  un  motif 
pour  cela,  mais  je  n'ai  pas  réussi  à  découvrir  lequel-  Un  moment 
j'ai  eru  pouvoir  deviner  que  Ton  se  montrait  spécialement  a  Harlem 
peu  empressé  à  reconnaître  ce  que  Ton  devait  à  Tart  médical,  puisque 
c'est  dans  «la  ville  des  fleurs*'  qu'ont  été  publiée«  les  estampes, 
non  setilcuient  de  Goltzius,  mais  aussi  de  GeUe,  et  que  ce  n'est 
pas  loin  de  là,  à  Amaterdam,  que  les  estampes  de  Van  Vianen  ont 
été  éditées.  Mais  je  ne  pus  m'arrêter  à  cette  pensée,  en  consi- 
dération des  deux  peintres  qui  ont  fait  usage  de  leur  palette  pour 
faire  honte  à  leurs  concitoyens  d'une  de  leurs  faiblesses,  pour  ne  pas 
dire  d'un  de  leurs  vices;  et  je  me  demandai  si  je  ne  me  trouvais 
pas  en  présence  d'un  trait  du  caractère  de  mes  ancêtres,  qui  m'était 
resté  inconnu  jusqu'ici-  Mais  alors,  me  dis-je»  poètes  et  prosateurs 
ne  pourraient  pas  avoir  laissé  ce  sujet  entièrement  de  côté;  on 
devrait  oécessairenient  j  trouver  des  allusions  dans  notre  riche  litté- 
rature entre  1587  et  1750,  Celle-ci  cependant  n*en  a  pas  trace.  Je 
m'en  réjouis  grande  m  eut,  car  j'y  vois  la  preuve  qu'il  ne  s'agit  paë 
d'une  maladie  endémique  propre  a  mon  pays*  Bien  plus,  les  recher- 
ches auiEquelles  je  me  suis  livré  m'ont  clairement  fuit  voir  que  les 
phénomènes  moraux  satirises  par  nos  artistes,  se  sont  fréquemment 
rencontrés  en  dehors  de  oos  frontières,  tout  en  donnant  lieu  à  des 
manifestations  différentes  de  celles  qui  viennent  de  nous  occuper. 

En  effet,  quant  k  ce  dernier  point,  je  n'ai  pu  constater  qu'un  seul 
cas  dans  lequel,  hors  des  Pays-Bas,  ce  sujet  ait  été  mis  en  images. 
C'e^t  dans  l'ouvrage  intitulé  *Die  Deutschen  Stammbücher  des  XVI, 
bis  XLX.  Jahrhunderts,  von  R,  und  R.  Xeü'^  (Berlin  1893).  où, 
comme  on  le  sait»  se  trouve  une  description  de  la  célèbre  collection 
iJe  Weimar.  J'y  ai  rencontré  les  détails  suivants,  fort  intéressants  à 
mon  point  de  vue* 


82 


Les  autetua  ont  m  dans  un  album  d' Altdorf  une  page  non  daWe, 
dessinée  par  un  laédecini  avec  le  titre  Aesculapius  TnfronSi  repré- 
sentant un  médecin  tenant  un  verre  d'urine  et  possédant  trois  t^tes; 
lune  est  celle  d'un  homme  jeune  à  longs  cheveux^  la  seconde,  celle 
d'un  Christ,  et  la  troisième,  celle  d'un  diable  très  laid,  qui  tire  la 
langue.  Sous  le  dessin  on  lit: 

Intrantis  Medici  faciès  très  esse  videntur 
Aegroto  ;  Hominis,  Daemonis  atqne  Dei  ; 

Quam  prim  um  accessit  medicus  dixitque  galutem. 
En  Deus^  aut  custos  Angeitis^  aeger  ait. 

Cum  morbum  medicina  fugaverit,  ecce  Homo^  clamât. 
Cum  poscit  medicus  pruemia,  Vade  Satan/ 

(Probablement  vera  1638.) 


J'ai  cherché  en  vain  d*autres  images  de  ce  genre;  enperaonne,  avec 

laide  bienveillant  du  zélé  sous-directeur  Mr.  E.  W.  Moea,  à  qui  je  dois 
plusieurs  renseignements  sur  mon  sujet  et  les  photographies  danoises, 
au  cabinet  national  d'estampes  h  Amsterdam  et  dans  les  collections 
privées  du  pajs;  par  correspondance,  dans  plusieurs  cabinets  d'estampes 
de  r étranger.  Enfin  je  me  suis  adressé  au  docteur  J,  Brettauer  à 
Trieste,  bien  connu  comme  amateur  de  l'iconographie  médicale  et 
possesseur  d*une  collection  célèbre  d'estampes  relatives  à  la  médecine 
et  aux  médecins.  Je  lui  demandai  s'il  connaissait  des  images  du 
genre  de  celles  qui  nous  occupent  ici.  Sa  réponse  me  fit  voir  qu'il 
connaissait  uniquement  les  gravures  de  Goltzius  et  qu'il  n'avait 
jamais  vu  les  autres  produits  artistiques  que  je  mentionne  dans  ces 
pages,  ni  quelque  chose  de  semblable.  Il  résulte  que  la  conception 
de  cette  satire  en  images,  dont  médecins  et  malades  peuvent  faire 
leur  profit,  appartient  probablement  à  Henri  Goltzius,  et  que  la 
mise  en    œuvre  est  quelque  chose  de  purement  national  néerlandais. 

Il  y  a  ici  à  se  demander  si  Goltzius,  en  ce  qui  concerne  le  point 
traité  par  lui,  n'a  pas  eu  de  prédécesseurs.  Or,  comme  je  n'ai  point 
découvert  qui  est  l'auteur  des  vers  placés  au  dessous  de  ses  estampes, 
il  n'est  pas  absurde  de  supposer  qu^il  a  eu  recours  à  la  plume  aussi 
bien  qu'au  burin  pour  exprimer  sa  pensée,  et  que  les  vers  en 
question  pourraient  être  de  lui.  Je  crois  devoir  examiner  la  chose 
de  plus  près,  et  pour  cela  diviser  la  question  en  deux. 

Je  demande  donc  en  premier  lieu  s'il  existe  des  estampes  analo- 
gues antérieures  à  1587,  et  je  crois  pouvoir  répondre  affirmativement. 


An  commencement  du  seizième  siècle,  vers  1510,  parut  un  livret 
anonyme,  intitulé; 

Dit  es  vander  aiecten  der  broosster  na- 
turen,  en  hoe  haer  ona  beere  gheneest  / 
Gheprint  in  die  princelijke  stadt  van 
Bruesael  Inde  Zeeridder  Bi  mi  Tho- 
mas   vander    Noot* 

Dans   ce   livre»  fort  rare,  se  trouvent  deux  gravures  sur  boisi  qui 

présentent  assez  de  points  de  ressemblance  avec  la  première  des  quatre 
estampes  de  Goltsiius,  que  je  ne  puis  rae  refuser  à  la  pensée  que 
c'est  là  ce  qui  lui  a  inspiré  l'idée  de  faire  de  la  grarure  son  inter- 
prète poor  ce  qu'il  avait  sur  le  cœur,  au  sujet  de  Fingratitude 
envers  les  médecins.  Cela  ne  veut  point  dire  que  sa  pensée  ait  été 
la  même  que  celle  de  lauteur  des  gravures  sur  bois.  11  n'a  emprunté 
que  le  procédé  d'expresaîon*  Pour  T idée  même,  elle  est  fort  différente. 
Si  pour  Goltzius  le  médecin  apparaît  comme  un  Christ,  au  moment 
oà  le  malade  se  ^ent  le  plus  mal,  Tanonjme  fait  du  Christ  lui-même 
celui  qui  guérit.  Cette  figure  du  Christ  est  symbolique  chez  tous  les 
deux,  mais  sur  lestampe  de  Tanouyme  elle  a  une  signification  pure- 
ment religieuse,  qui  a  entièrement  disparu  sur  celle  de  Goltzius. 
Tous  deux  ont  en  commun  ce  trait,  peu  conforme  à  notre  sentiment 
du  goût,  qu'ils  font  tenir  un  urinai  à  leur  figure  du  Christ.  Mais 
cela  s'explique  aisément  au  point  de  vue  de  Ticonographie  médicale. 
Presque  tous  les  médecins  du  moyeu-âge  juraient  par  Turoscopie, 
au  point  que,  non  seulement  ils  croyaient  pouvoir  en  tirer  la  diagnose  de 
toutes  les  maladies,  mais  que  même  il  leur  arrivait  souvent  de  se 
dispenser,  comme  d'une  chose  superflue,  d'examiner  et  d'interroger 
les  malades,  11  sufiîsait  d^apporter  au  médecin  une  bouteille  de  l'urine 
du  patient  pour  rapporter  une  ordonnance.  De  là  vient  tout  natu- 
rellement qu'alors  on  représentait  toujours  les  médecins  un  urioal  à 
la  maiu.  *} 


^  Dan*  »on  IWre  eircîkti^t  iütvlnl»  Juji  ph&rmacffutuûker  VortiiL  N/nte  Foff^e.  Zweite 
permfhrie  Anßü^e  {Berlin  1899),  Mr,  H,  Peter*  ik  Nuremberi;  traite  fort  cti  âét»il  ce  siijtt 
àmn%  le  cIuipitFQ  inUlDle'  ,/Briinneaichaueii'\  Un«  e^tainpc  amusante  du  continence  ment  dn 
XVle  ftièrlej  qu'il  reproduit,  fait  voir  romirtent  dejA  alurft  Tabua  de  Turo^copie  ivoiit  tnb  TAri 
medioil  en  discrédit  auprès  d'untr  partie  du  public.  Un  y  voit  auprr«  d'un  lit  un  médecin 
qui,  tuumsut  le  dot)  au  mtliu]«,  rumine  un  verre  d'uria«;  quaai  au  maïade,  ou  Fa  rcpri^- 
«ntc  en  âne,  parce  qu'il  s'est  confie  à  nn  doettur*  Le  graveur  a  donné  à  entendre  que  k* 
ctanscqnenee*  de  cette  &ncrie  ne  ac  font  pa»  attend! ne^  eu  reprcB'entant  le  at^rviteiif  du  înédecin 
(llnGnnicr?)  comme  soutenant  d'nue  main  la  tt^te  de  l'ftne  en  train  de  vumlr,  et  tenant  de 
rantre  derant  \m  un  ba&sîn  dcjà  à  moitié  rempli. 


84 


En  tout  cas,  les  lecteurs  du  Janm  seront  bien  aises  de  faire  eon- 
naissance  avec  ces  deux  estampes,  vieilles  de  près  de  quatre  siècles. 
Je  les  place  donc  ici,  surtout  parce  qu^elles  sont  un  produit  du  sol 
néerlandais,  de  mêmn  que  les  autres  que  j'ai  reproduites.  Mais,  comme 
la  langiie  hollandaise  n  est  pas  admise  dans  nos  Archwe^  interna- 
tionale^^ je  fais  suivre  d'une  traduction  littérale  les  titres  quelles 
portent. 

1.  Doctor  Jhesus  die  meester  principael 
Staet  en  siet  in  den  orinaeL 
Le  docteur  Jésus,  ce  maître  principal,  ♦ 
Regarde  debout  TurinaL 

2.  Doctor  Jlis  hanct  wt  sinen  orinael 
Tooghëde  datti  meester  es  prindpaeL 
Ij€  docteur  Jésus  porte  suspendu  son  urinai. 
Pour  faire  voir  qu'il  est  maître  principal. 

La  seconde  question  qui  se  présente  est  celle-ci.  La  peusée  même, 
mise  en  images  par  Goltzius,  a-t-elle  peut-être  été  exprimée  avant 
lui?     Je  suis  en  mesure  d'affirmer  aussi  ceci. 

Heinrich  Solde,  Thomme  h  l'esprit  génial  qui  n*a  été  connu  que 
sous  son  pseudonyme  d'Euricius  Cordus,  maître  d*école  à  Erfurt, 
médecin  de  la  ville  de  Brunswick,  professeur  à  Marbourg,  puis  à 
Brème,  célèbre  entre  tous  comme  poète-médecin,  mais  sans  cesse 
poursuivi  par  ladversité,  a  été,  pour  autant  que  j'ai  pu  m  en  assurer, 
le  premier  ii  le  faire.  Il  publia  déjà  en  1520  à  Erfurt  les  trois 
premiers  livres  de  ses  Epigramm  a  ta,  œuvre  actuellement  encore  si 
fort  estimée  qu'on  la  réimprimée  en  1892,  dans  la  publication  intitulée 
> Lateinische  Litteraturdenknmler  des  XV,  und  XVL  Jahrhunderts", 
oil  Ton  a  voulu  réunir  »les  œuvres  les  plus  distinguées  dans  le 
domaine  des  belles  lettres  et  de  la  stnence  latines,  qu^aîent  produites 
la  renaissance,  rhumanisme  et  la  réforme*'. 

Dans  ses  productions  poétiques  subséquentes,  Cordus  a  montré  une 
grande  prédilection  pour  la  forme  épigrammaticjue.  Il  publia  six 
nouveaux  livres  d  epigrammes  en  1525  et  en  composa  quatre  autres, 
qui  n  ont  paru  qu  après  sa  mort,  en  1535,  réunis  aux  neuf  premiers, 
sous  le  titre  de  Eui-icii  Cordi  Epigrammafum  Librl  XI IL 

Le  célèbre  Gottfried  Ephniïm  Les«ing  a  si  bien  reconnu  la  valeur 
poétique  de  ces  petits  poèmes,  qu*il  y  a  fait  des  emprunts,  imitant 
presque  mot  à  mot,  dans  ses  Sinngedichte^  plusieurs  epigram  m  es  de 
CorduSi  sans  toutefois  dire  où  il  avait  pris  ce  qu^il  s'appropriait 
ainsi* 


85 


J'en  donnerai  un  seul  exemple.  Dans  son  livre  VIT,  V,  67,  De  Medico 
Monacho,  Cordus  dit: 

Medicum  fréquentes  foeminae  raonachum  petunt, 
Nil  suspicare;  aegros  domi  uiros  habent. 

Et  Lessing,  Sinngedichte  26,  Auf  Frau  Trix: 

Frau  Trix  besucht  sehr  oft  den  jungen  Doktor  Klette, 
Argwohnet  nichts.  Ihr  Mann  liegt  wirklich  krank  zu  Bette. 

On  lit  dans  ce  même  livre  VII,  écrit  entre  1520  et  1525,  sous 
le  titre  De  Medicis,  les  vers  suivants: 

Très  medicus  faciès  habet:  unara  quando  rogatur 
»Angelicam'\  Mox  est  cum  juvat  esse  »Dens'!. 

Post,  ubi  curato  poscit  sua  praemia  morbo, 
Horridus  apparet  terribilisque  »Satan'*. 

dont  notre  collègue  R.  Finckenstein  a  donné   {Dichter   und   Aerzte, 
Breslau  1864)  cette  traduction  exacte: 

Drei  Gesichter  hat  der  Arzt,  kommt  er  auf  Verlangen, 
Heisst  man  einen  Engel  ihn;  hilft  er,  einen  Gott. 
Will  er  aber  nach  der  Cur  seinen  Lohn  empfangen. 
Sieht  er  wie  der  Teufel  aus  und  empfängt  nur  Spott. 

Voici  donc  le  dieu,  Tange  et  le  diable,  auxquels  Goltzius  n'aura 
qu'à  ajouter  l'homme,  pour  avoir  le  sujet  de  ses  quatre  estampes. 

C'est  encore  le  cas  pour  les  vers  suivants,  qui  ont  tout  l'air  d'être 
aussi  une  traduction  littérale  de  ceux  de  Cordus: 

Three  faces  the  Phisition  hath: 

first  as  an  Angell  he. 
When  he  is  saught:  next  when  he  helpes, 

a  God  he  semes  to  be. 
And  last  of  all,  when  he  hath  made 

the  sicke  deseased  well. 
And  askes  his  guerdon,  then  he  semes 

an  ongly  Fiend  of  hell. 

J'ai  dit  que  cela  a  l'air  d'une  traduction  littérale  de  Cordus,  mais 
je  n'ai  pas  dit  que  c'est  le  cas.  La  chose  est  loin  d'être  certaine.  Voici 
ce  que  j'en  puis  dire. 

Parmi   les   livres   rares  que  possèdent  le  Musée  britannique  et 
bibliothèque   Bodleienne   à   Londres,   se  trouve   un  livre    publié   en 


original  en  1577,  sous  le  titre  de  Flûwers  of  Epigrammês  hy  Thi- 
lîiothe  Kendall,  et  réimprimé  en  1874  par  la  Spencer- Society*  J'ai 
pu  consulter  la  réimpression  dans  la  bibliothèf^uo  royale  à  la  Haye, 
et  voici  ce  que  j*ai  constaté. 

L*auteur,  né  à  North-Aston,  Oxfordshire,  devint  étudiant  à  Oxford 
en  1572,  mais  quitta  Tiinirersité  saus  y  avoir  pris  de  degrés.  Il  se 
rendit  à  Londres  pour  y  continuer  sea  études,  et  alors  . .  *  sa  bio- 
graphie prend  fin,  car  je  n'en  sais  paâ  plus  long,  le  Dictionary  of 
National  Biography  de  Sidney  Lee,  tout  détaillé  qu'il  mi  en  général, 
n'en  disant  pas  davantage. 

La  préface  de  la  réimpression  nous  apprend  encore  que  Ton  ne 
connaît  aucun  autre  ouvrage  de  Tkimothe  Kendall,  et  que  celui-ci 
est  ''a  pleasant  and  amusing  one'*. 

Le  titre  complet  du  livre  est  Flowers  of  Epiyrammeêf  out  of 
sundrîe  the  moste  singular  authourf^  selected,  as  well  ancient  as  Mte 
writerft;  rauteur  le  dédia  au  chancelier  de  Tuniversité,  lord  Robert 
Dudley,  comte  de  Leycester,  ce  qui,  en  même  temps  que  la  réim- 
pression récente,  lui  donne  un  cachet  particulier,  Kendall  y  mit  en 
outre  une  préface,  qui  se  termine  en  apprenant  au  lecteur  qu'il  a 
ÊOmposé  cet  ouvrage  »cum  (ei)  vemarent  dubia  lanugîne  raalae". 
Les  Floicers,  toujours  aceompagnées  du  nom  de  Tauteur,  n*en  sont 
pas  le  seul  contenu,  Kendall  y  ayant  joint  des  vers  de  sa  façon, 
Trifle^^^  dit41,  ''devised  and  written  (for  the  moste  pai-t)  at  sundrie 
tyraes  in  bis  yong  and  tender  age". 

Or  il  se  trouve  que  le  couplet  que  j*ai  cité  plus  haut  fait  partie 
de  ces  Trißes.  Si  Kendall  avait  connu  le  De  Medicis  de  Cordus,  il 
me  semble  qu'il  aurait  placé  ce  couplet  dans  la  première  partie  de 
son  livre  et  cité  le  nom  de  Fauteur  original,  puisqu'il  mentionne 
tous  les  écrivains  dont  il  a  admis  des  poésies  dans  son  anthologie, 
et  de  plus  il  nomme  quelques  auteurs  auxquels  il  a  parfois  emprunté 
de  ses  Trifles.  Pourquoi  donc  ne  pas  mentionner  Cord  us,  s'il  Ta 
connu?  Est-il  impossible  que  tous  deux  aient  suivi,  sans  se  connaître,  un 
même  fil  de  pensée,  d'autant  plus  que  tous  deux  avaient  des  dons  analo- 
gues de  poésie  et  affectionnaient  également  la  forme  épigramniatique  ? 

Goltzius,  peut  donc  avoir  connu  Kendall,  aussi  bien  que  Cordus, 
et  avoir  trouvé  chez  eux  la  suggestion  inspiratrice  de  son  œuvre. 


Fin  au  prochain  numéro* 


UEBER  DIE  HÄUFIGKEIT  DER  GICHT  IN  SCHWEDEN 
m   DER  MITTE  DES  XVIIL  JAHRHUNDERTS, 

Voîf    WILHELM    EBSTEIN  in   GöUlngen, 


Die  KÖnigL  Akademie  der  Wissenschaften  in  Stockholm  hatte 
für  das  Jahr  1702  als  2»  Preisaufgabe  die  Beantwortung  der 
Frage  geateüt,  woher  es  kiime^  dass  die  (Mcht  m  den  späteren 
Jahren  in  Schweden  allgemeiner^  als  zuvor  ht  und  welche  Mittel 
zu  der  Venrakrung  gegen  dtes^elbe  und  ihrer  Heilung  am  zuvm^läs- 
êigsten  icären^  Die  Frage  fand  zwei  Bearbeiten  Die  Arbeit  des  Prof. 
Dr.  P~  X  Berg  tus  gefiel  der  Akademie  YOrzüglieh,  und  daher  erteilte 
sie  ihm  die  bestimmte  Goldmedaille*  Ausserdem  aber  erhielt  die 
Schritt  des  Hofraedicuâ  Dr.  J.  L.  Odhelius  Beifall  und  wurde  daher 
mit  einer  silbernen  Medaille  beehrt*  Im  Jahre  1760  waren  beide 
Arbeiten,  wie  in  Vogels  neuer  medic.  Bibliothek  Bd,  V»  3,  St,  Göt- 
tingen  1766,  S.  270  berichtet  wird,  bereits  in  Druck  ersehienen. 
Die  Arbeit  von  OdheVim  habe  ich  mir  nicht  verschaffen  können, 
wohl  aber  die  von  Bergim^  y  od  der  mir  eine  von  Abraham  Gotthelf 
Ktisiner  besorgte  Uebersetzung  im  XXIV.  Bande  der  Abhandlungen 
der  Kgl.  Seh  wed,  Akademie  der  Wissensch.  a.  d,  Naturlehre  u.s,w., 
Hamburg  und  Leipzig  1765,  S,  3  ^)  vor  liegt.  Die  Arbeit  von  OrfA^Z/w^ 
ist  weder  in  der  JTaf^^î^r  sehen  Uebersetzung  noch  in  der  schwedi- 
schen Original- Ausgabe  der  AbhandL  der  schwedischen  Akademie  zu 
finden.  Es  scheint  mir  nicht  ohne  Interesse,  an  daa  Bergius''âQÏ\e 
Sehriftchen  einige  Bemerkungen  anzuknüpfen. 

Was  das  Vorkommen  der  Gicht  io  Schweden  in  älterer  Zeit,  wo 
sie  wenigstens  in  dem  südlichen  und  südöstlichen  Teile  Europas 
bereits  eine  durchgängig  bekannte  Plage  war,  anlangt,  so  glaubt 
Bergitü^,  dass  der  Norden  dabei  auch  nicht  leer  ausgegangen  sein 
dürfte,  iBsbesonders  auch  wegen  der  übermässigen  Gastereien  und 
»Gesellschaftstränke",  zumal  da  dieses  Leben  oft  sehr  lange  Zeit,  bei 
einem  gleichen  und  schädlichem  Müssiggange  und  berauschenden  Tama- 
riske nbi  ere  u*s,w,  wührte.  Indes,  betont  Bergitw  könne  man  wegen 
mangelnden  vollständigen  Beweises  darüber  nichts  Gewisses  sagen* 
Dagegen  wird  von  Bergim  ausdrucklich  hervorgehoben,  dass  zu  der 


^)  Ea  ist  atiffäUig,  âMA  m  tier  Mitteilung  in  FoffêPê  Zeiticlit-Lfl  auf  die  Käitfter^ iaht 
Veber«tiuag  gàr  nicht  Bezug  i^nûmineii  ist,  inAbesondere  weil  Käeiner  und  Vügel  gleich- 
leltig  Gältinger  Profeuoren  waren. 


88 


Sögen.  Unionszeit  die  Gicht  in  Schweden  ^ehr  bekannt  gewesen  sei. 
Das  war  also  in  der  Zeit  von  1397^^1521,  ^erjgrm^  führt  dann  ein  zur 
Zeit  von  Gustav  II  (Wasa)  —  1521  bis  1560  —  geschriebenes  Arzneibuch 
an,  in  welchem  bestimmt  angegeben  wird,  dass  die  Gicht  in  Schweden 
allgeraein  gewesen  sei,  Jedocli  meint  Bergln^  vorsichtig,  dasa  sich 
auch  die  Glaub  Würdigkeit  dieser  Aussage  nach  so  langer  Zeit  weder 
bestätigen  noch  bestreiten  lasâe.  Indessen,  das  wissen  wir  gewiss, 
fährt  Berghts  ïqi%  dass  die  Gicht  immer  in  diesem  Lande  hier  und  da 
gewesen  ist,  und  es  sieht  wirklich  aus,  als  wäre  sie  in  den  letzten 
Jahren  allgemeiner  geworden,  als  sie  einige  Zeit  vorher  gewesen  zu 
sein  scheint.  Woher  dies  kommt,  kann  Bergius  noch  nicht  genan 
beantworten,  jedoch  will  er  die  Ursache  anführen,  durch  welche  die 
Gicht  allgemein  wird. 

Wir  sehen  ans  diesen  Aeusseningen  von  Berght^^  dass  er  die  Frage 
über  die  zunehmende  Häufigkeit  der  Gicht  in  Schweden  in  einer 
ausserordentlich  vorsichtigen  Weise  beantwortet  hat*  Wie  hatte  er 
sich  darüber  bei  dem  Mangel  jedes  zuverlässigen  statistischen  und 
litt^rarischen  Materials  auch  anders  äussern  können  ?  Dass  es  sieh 
aber  bei  der  Gicht,  von  der  Bergius  spricht,  um  wirkliche  Gicht  ge- 
handelt hat,  geht  nicht  nur  ans  der  von  ihm  gegebenen  Schilderung 
des  Krankheitsbildes  hervor»  sondern  insbesondere  auch  aus  der  Auf- 
zählung der  ätiologischen  Momente,  die  die  Gicht  in  jener  Zeit 
veraulassten  und  die  mit  den  heutigen  Anschauungen  durchaus  über- 
einstimmen. Wir  sehen  dies  sofort,  wenn  wir  uns  die  Ursachen 
ansehen,  welche  von  Bergius  fur  die  Verallgemeiuerung  der  Gicht 
angeführt  werden.  BergltŒ  beantwortet  übrigens  die  Frage,  warum  die 
Gicht  in  den  letzten  Jahren  allgemeiner  geworden  sei,  wie  das  eben  auch 
nicht  anders  möglich  ist,  ganz  hypothetisch*  Vielleicht,  sagt  er,  weil 
sich  die  Menge  der  Vornehmen  hier  vergrössert,  und  die  üppige  und 
wollüstige  Lebensart  hier  zu  Lande  zugenommen  hat  uud  zwar  nicht 
nur  bei  den  Vornehmen,  sondern  auch  bei  der  Bürgerschaft  in  den 
Städten.  Das  sind  also  wohl  die  wesentlichen  Ursachen,  die  nach 
Bergius*  Erfahrung  der  Gieht  Vorschub  leisten*  Was  sonst  Bergius 
als  Schädlichkeiten  angiebt,  die  zur  Entwickelung  der  Gicht  führen, 
so  ist  dies  alles  teils  direkt  bereits  widerlegt,  teils  zum  mindesten 
unsicher  und  strittig.  Die  von  Bergltus  angeführten  Schädlichkeiten 
sind  im  wesentlichen  folgende:  Erkältungen,  langwierige  Nerven- 
fieber,  gedämpfter  Fusssch weiss,  Zurückbleiben  der  Menstruation,  des 
Nasenblutens  in  der  Jugend,  wofern  dafür  nicht  andere  Ausleerungen 
auftreten,  die  Verstopfung  der  bisher  fliessenden  Hämorrhoiden  u.s*w,f 
Mutterbeschwerden    und    Milzkrankheit    sowie    endlich    Ansteckung. 


89 


Bergius  ist  hierbei  völlig  Kind  aeiner  Zeit  und  hält  sich  offenbar, 
ohne  stricte  Beweise  zu  suchen,  an  das  Ueberlieferte-  So  stimmt  das^ 
was  BerghtJi  über  die  Contagiositîit  der  Gicht  sagt^  fast  wörtlich  mit 
dem  ûberein^  was  wir  darüber  in  ran  Sicieiem  (gh.  1700,  gest.  1772) 
Coiaiiieutiirieu  vm  den  Aphorismen  von  Boerhüure {gh.  1668,  gest  1738), 
welcher  zuerst  die  Ansteckuugsfähigkeit  der  Gicht  vertrat,  lesen.  In 
den  ("ommeDtanen  von  van  Stckten  heisst  es,  »Ich  habe  beobachtet, 
dass  Frauen  aus  guter  Familie,  welche  eio  regelmässiges  Leben 
führten,  durch  das  Zusammenleben  mit  ihren  giehtkranken  Männern 
ebenfalls  an  der  (ncht  erkrankten/^  Ich  brauche  hier  darauf  nicht 
naher  einzugehen.  In  meinen  Büchlein  »Regimen  bei  der  Gicht" 
(Wieabaderi  1885,  S.  5)  habe  ich  liber  diese  Frage  gesprochen. 
Natürlich  findet  Bergius  das  beste  Verwahrungsmittel  gegen  die 
Gicht  darin,  allen  Ursachen,  ao  viel  als  thniüich  ist,  auszuweichen. 
Besonders  soll  —  und  darin  stützt  sich  Beryim  auf  Hippokratm  und 
/X  Vlei*k  {in  John  IVingles  observations  on  the  diseases  of  the 
army,  London  1753,  8,  p,  158)  —  derjenige  vorsichtig  sein,  der  in 
seinem  nur  gelassenen  Urine  kleine  schwimmende  Fäden  findet. 
Einem  solchen  achreibt  Bej^gluH  Yor,  in  seinen  nahrhaften  Speisen 
meist  Sachen  aiin  dem  Gewächnreiche  zu  brauchen,  tägliche  Beweg- 
ungen des  Körpers  zu  suchen,  die  Ader  am  Fusse  zu  üÖnen,  wenn 
er  vollblütig  ist,  im  Sommer  dienliche  Mineralwasser  zu  trinken  und 
im  Winter  nach  Clerk's  Rat  täglich  seifenartige  Arzneimittel  zu 
nehmen.  Indes  scheint  Berglus  mit  seiner  vorbauenden  Behandlung 
bei  der  Gicht  keine  günstigen  Erfahrungen  gehabt  zu  haben,  denn 
er  sagt^  dass  nur  w^  en  ige  solche  Bewabrungsmittel  hei  guter  Zeit 
brauchen,  sondern  vielmehr  alles  zusammen  aufschieben,  bis  die 
Krankheit  ausgebrochen  ist.  Es  liegt  nun  ausserhalb  des  Rahmens 
dieser  kurzen  Mitteilung  auf  die  von  Bergiii^  angewandte  Behand- 
lungsmethode der  Gicht  selbst  einzugehen.  Jedenfalls  läsat  sieh  ans 
der  Darstelhmg  von  Bergius  so  viel  ersehen,  dass  er  ein  für  seine  Zeit 
in  der  Lehre  von  der  Gicht  wohl  erfahrener  Arzt  w^ar.  Das  vornehmlich 
Interessante  in  der  Bergiumchen  Mitteilung  liegt  für  mich  darin, 
dass  in  ihr  einige  Angaben  über  das  Vorkommen  der  Gicht  in 
Schweden  in  der  Mitte  des  XVTIL  Jahrhunderts  enthalten  sind.  Die 
Arbeit  von  Bergiuiit  seheint  nicht  recht  bekannt  geworden  zu  sein. 
Ich  vermisse  sie  auch  in  der  sehr  sorgsamen  Bibliographie,  welche 
Rendu  seinem  vortrefflichen  Artikel  über  die  Gicht  (Paris  1884)  in 
dem  Dictionnaire  encyclop.  des  sciences  médicales  von  Dechambre 
beigegeben  hat. 

Was  wir  über  die  Verbreitung  der  Gicht  in  Schweden  wissen,  ist 

190a  7 


90 


—  soweit  ich  wemgstens  unterrichtet  bin  —  spärlich.  August  ffirsch, 
immer  noch  unser  zuverlässigster  Gewähj^mann  in  dieser  Beziehung, 
hat  in  der  2»  AbteiL  seines  Handbuches  der  historisch-geographischen 
Pathologie  (2.  Âufl,,  Stutt^rt  1883,  S.  460)  angegeben,  daaa  es  aus 
Schweden  und  Norwegen  an  neueren  Mitteilungen  über  die  Gicht 
fehlt,  über  das  Vorkommen  der  Gicht  in  Schweden  in  früherer  Zeit 
fiade  ich  bei  A.  Himch  mchts.  Rendu  sagt  darüber,  (1.  c.  S.  168)» 
dass  die  Gicht  um  so  weniger  selten  werde,  jemehr  man  sich  dem 
Norden  Europas  nähere.  Rendu  exemplificiert  dies  in  folgender  Weise: 
In  Deutscbland  sei  die  Gicht,  abgesehen  von  einigen  grossen  Städten 
und  in  den  nördlichen  Provinzen  eine  wenig  häufige  Krankheit,  in 
Dänemark  sei  sie  anscheinend  weit  mehr  verbreitet,  ebenso  auch  in 
Schweden  und  Norwegen.  Indesgen  solle  sie  sich  seit  ungefähr  einem 
"Vierteljahrhundert  in  den  beiden  letztgenannten  Ländeni  offenbar 
vermitidem.  Die  Schwedischen  Herren  Kollegen  würden  sich  zweifellos 
ein  Verdienst  erwerben,  wenn  sie  ihre  Erfahrungen  Über  die  Häufig- 
keit der  Gicht  in  ihrem  Vaterlande,  wo  meines  Wissens  die  Fettlei- 
bigkeit eine  häufige  Krankheit  ist,  mitteilten.  Schliesslich  sei  noch 
erwähnt^  dass  mir  von  berühmten  Schweden,  welche  der  Gicht 
verfallen  waren,  drei  wegen  gewisser  Besonderheiten  im  Gedächtnisse 
geblieben  sind.  Der  Feldherr  TorHeiMön  (gb.  1603,  gest.  1651)  der 
talentvollste  aus  Gustuü  Adolfe  Schule,  musste  sich,  infolge  seiner 
Gicht  gelähmt,  in  einer  Sänfte  tragen  lassen  und  setzte  dennoch 
durch  die  Schnelligkeit  seiner  Feldzüge  die  Welt  ins  Erstaueu»  (Cf. 
Hof  mann,  Friedr.  Lehrh.  der  Geschichte,  4.  Heft,  3.  Aufl.  S.  63). 
Ich  erwähne  ferner  den  beruh  na  ten  Naturforscher  Karl  con  Linnen 
(gb.  1707,  gest.  1778)  von  dem  W&hlet*  berichtet,  dass  er  an  lang- 
dauernder  Gicht  leidend,  sich  davon  durch  eine  Erdbeerkur  befreite. 
Endlich  gedenke  ich  noch  des  berühmten  Chemikers  Jok.  Jacob 
BerztUus  (gb.  1779,  gest  1848),  der  viel  an  Zuständen  litt,  die  er 
als  seine  ^ntrvësen  Qichtan fälle'  bezeichnete.  Berzelius  berichtet, 
dass  ein  solcher  Zustand  durch  die  Behandlung  seines  Arztes  Magnus 
Retziu^  auf  einmal,  wie  diirch  einen  Zauber  verschwunden  sei.  Im 
übrigen  findet  sich  Manches  über  das  Gichtleideu  von  Berzelluê  in 
Beinen  Briefen  an  F.  Wöhler  in  der  Deutschen  Revue,  Jahrg.  III, 
1879,  S.  7—22  und  S.  215—229. 


NOTICE  SUR  LE  MODUS  FACIENDI,  TRAITÉ  MÉDICO- 
PHARMACEUTIQUE  EN  LANGUE  ESPAGNOLE  DE 
LA  PREMIÈRE  MOITIÉ  DU  XVJe  SIÈCLE  ET 
SUR  SON  AUTEUR:    BERKARDmo  Laredo. 

Par  ERNEST  CORDONNIER,  phannacim  à  Paris. 


n  est  impossible  de  découvrir  nulle  part  le  nom  de  Taut  eux;  tout 
au  plus  la  dédicace  à  rarchevêque  de  Seville  en  fait-elle  connaître 
l«  caractère  religieux  ;  cette  dédicace  se  termine  en  effet  par  les  mots 
suivants  : 

tDe  vuestroâ  fray  les  menores  el  raas  indigno  y  raenor.^  *) 

Le  ModuR  faciendi  est  resté  totalement  ignoré  dea  biobibliogra- 
phes en  généml  et  des  hiâtoriographes  pharmaceutiques  français  qui 
n'eu  font  aucune  mention,  tant  le  dernier  dans  Tordre  chronologique 
(nous  voulons  nommer  Mr.  Audré-Pontier  et  son  vaste  et  hardi  tra- 
vail intitulé:  Histoire  de  la  Pharmacie,  Paris  1900,  où  il  faut, 
pour  juger  équitablement  le  mérite  de  Tauteur,  faire  état  de  Tenver- 
gure  de  rouvrage)  que  ceux  qui  l'ont  précédé: 

notre  vénéré  maître  Mr*  G.  Planchon  dans  Tindex  bibliographique 
de  son  article  «Pharmacie*  de  \b.  Grande  Enc^chpédie(Pojd9^1H99)i 

Gilbert  (Emile),  Im  Pkannacie  à  travers  les  siècles  (ToiJouae,  1892)  ; 

Grave  (E*),  Etat  de  la  phurmaeie  en  France  avant  de  la  loi  du 
21  germiml  au  XI  (Mantes,  1879); 

Phillippe  fA»),  Histoire  des  Apothicaires  (Paris,  1853); 

I>r<  Bégin  (Emile)  dans  son  article  «Pharmacien  de  Le  Moy&n 
Age  et  la  Renaimance  de  Paul  Lacroix  et  Sere  (tome  U,  Paris,  1 849); 
jusqu*à  Laurent  Joubert,  le  plus  ancien,  qui  paraît  plus  a  même  d'en 
avoir  eu  connaissance,  étant  plus  proche,  puisque  sa  Pharmacopée 
(Lyon,  1588)  parut  46  ans  seulement  plus  tard;  jusqu'à  Laurent 
Joubert,  dîsona-nous,  qui,  auâsi,  Pignore  complètement.  Il  ne  cite 
d*aiUeurs  qu'un  seul  pharm acologiste  espagnol  dénommé  :  N^arciso 
Solano  segundoj  auteur  d'un  ouvrage  intitulé  ;  Concor  die  pharmacü- 
potarum  Barcinonmsinm  :  in  medlclni^  compositis  a  Narckso  Solano 
segundo  Barcinonensi:  integre  antiquorum  majeslati  restitute.  Faventîe 
Gottholanorumj  Anno  loSÔ,  °)  et  qui  partage  le  profond  oubli  de 
l'auteur  du  Modus  faciendi  chez  les  autrea  auteurs  français. 


1)  De  voa  frèrci  mineura  1«  plua  indigne  et  1«  iiioiadir. 

i)  Le  titre  fl«nl  de  Tuttvu^^e  c^t  meatiuinie  par  FbiUippe  {fût.  ni.). 


V 


92 


Nous  avons  dû  chercher  ailleurs  et  nous  avons  la  bonne  fortune' 
d'avoir  entre  les  mains  la  Histona  cntico-llterarla  de  la  Farmacia 
des  Drs.  Don  Qiiintin  ChiarlDne  et  Don  Carloa  Mallaïna  {3e  ed*, 
Madrid,  1875),  ouvrage  qu'il  faut  regretter  de  voir  si  méconnu  hors 
de  r Espagne,  ßar  il  contient  des  renseignements  du  plus  haut  intérêt 
au  point  de  vue  de  Fhistoire  de  la  Pharmacie* 

C'est  grâce  à  ce  remarquable  et  intéressant  tra%^ail  que  nous  avons 
•pu  découvrir  le  nom  et  ta  biographie  de  \\\ni^\\T  an  Modus  facieiuUy 
également   mentionné   dans   la  BlbUotheca  hispana  nova  de  Nicolas 
Antonio  (Madrid,  1783,  I,  p.  217,  col.  2), 

Frère  Bemardhw  Laredo  naquit  à  Seville  dans  le  dernier  tiers 
du  XVê  siècle  ;  dirigé  dès  sa  piime  jeunesse  par  un  père  rigide  versé 
dans  les  sciences  occultes,  il  se  vit  porté  à  l  etude  de  ces  connais- 
sances assez  répandues  dans  son  pays  en  raison  des  traces  qu  y  avait 
laissées  la  domination  ambe. 

On  voit  qu'il  lut  avec  fruit  Hippocrate,  üalien,  Rhazési  Avicenne, 
Mésué,  Manfredi,  Guy  de  Chauliac,  etc.»  et  qu'il  vécut  dans  une 
certaine  intimité  avec  les  pharmaciens  instruits  de  sa  ville  natale  de 
même  qu'avec  les  médecins  Rodriguez,  Nunez  et  les  célèbres  doc- 
teurs Avila  et  Ojedû.  Son  goût  pour  Tétude  et  la  vie  contemplative 
et  dévote  le  conduisit  au  couvent  de  Saint- François,  à  Val v erde,  près 
de  Sérille  et  là,  il  préféra  aux  ordres  sacrés  l'humble  habit  dea 
&ères  lais. 

Délivré  des  distractions  sociales,  il  put,  des  1507,  se  consacrer  exclu- 
sivement à  Tétude  de  sa  science  favorite  :  la  Pharmacie,  La  commu- 
nauté appréciant,  à  juste  titre,  les  dons  particuliers  qui  le  distinguaient, 
confia  à  Laredo  la  direction  et  Tad  mi  ni  strati  on  de  la  pharmacie  du 
couvent,  asile,  comme  beaucoup  d^autres  de  ce  temps,  du  savoir  et 
de  rhumilité  chrétienne.  Quatorze  années  d'observations  et  d^ expé- 
riences, de  travaux  incessants  sur  les  substances  médicamenteuses, 
formèrent  en  lui  un  criterinm  scientifique  et  une  somme  de  connais- 
sances considérable. 

Ses  principaux  ouvrages  qui  commencèrent  k paraître  en  1521  sont: 
p,  le  Modus  faciendi,  2^.  Metaphora  medkmœ  et  3*\  Sublda  al 
Monté  Sion.  *) 

Ou  pense  que  ce  dernier  ouvrage  est  une  traduction  d*un  auteur 
allemand.  Il  parut  en  1542  à  Medina  del  Campo,  et  fut  de  nouveau 
publié:  en  1553  a  Seville,  en  1590  a  Valence  et  en  1617  à  Alcalà. 
La  Metaphora  est  de  152  L  Quant  au  Modus  /öc/aidi,  il  fut,  d'après 


i)  A&Li»a«iou  de  k  EnonUgne  de  Siou. 


93 


MMrs.  Chiarlooe  et  Mallama^  imprimé  à  Seville  en  1521  et  1531, 
à  Madrid  en  1527  et  a  AlcaU  eö  1617.  C^a  savant«  et  consciencieux 
auteurs  ne  mentionnent  pas  Tédition  de  Seville,  1542  a  laquelle 
appartient  notre  exemplaire:  ce  qui  confirme  sa  grande  rareté  et 
tendrait  à  établir  qu*ü  appartient  bien  à  une  troisième  édition. 

Quoiqu'il  en  soit,  relativement  a  ce  dernier  point,  il  est  certain 
que  le  Modus  faciendi  constituait  une  sorte  de  rade  mecum  pour  le 
prince  portugais  D,  Juan  11^  lequel,  estimant  hautement  les  méritea 
de  louviage^  récompensa  son  auteur  par  de  riches  présents  accom- 
pagnés de  productions  de  Finde,  donations  qui  furent  approuvées  par 
Philippe  II,  Il  fut  invité  a  faire  nn  voyage  en  Portugal  et  Feffectua 
en  effet  dans  d'heureuses  conditions.  Il  y  reçut  de  la  part  des  grands, 
les  marques  de  la  plus  flatteuse  estime»  et,  grâce  a  son  caractère 
observateur,  il  put  saisir  une  foule  d'éléments  nouveaux  pour  le  plus 
grand  bien  de  ses  recherches. 

MMrs.  Chiarlone  et  Mallaîna  infirment  par  nue  citation  topique 
une  légende  qui,  pamit-il,  3'était  accréditée  chez  certains  historiens 
espagnols  relativement  à  la  nationalité  de  Bernardino  Laredo  que  ce» 
historiens  ont  considéré  comme  portugais* 

Cette  citation  (fo.  2ti,  col.  4)  démontre  en  effet  péremptoirement 
que  Laredo  était  bien  espagnol,  car  il  dit  au  sujet  du  «véritable* 
Eupatoire  ou  Eupatoire  d^Avicenne  {Eupaforium  cannabinum  L)  : 
fkspfts^  h  hé  vhto  en  nuestra  Sierra  Morena  pero  en  mut/  pocas 
partes  %  Or  la  Sierra  Morena  qui  sépare  les  prorinces  de  Nouvelle 
Castilie  et  d* Andalousie  e^t  fort  éloignée  du  Portugal,  un  tel  langage 
serait  donc  inadmissible  chez  un  portugais. 

Il  est  un  second  point  que  les  savants  auteurs  de  la  Hhtoria  dé 
la  Farmacm  ont  cherché  à  établir:  c'est  celui  de  savoir  si  Bernar- 
dino Laredo  fut  médecin  ou  pharmacien. 

  Outre  grand  regret,  nous  ne  pouvons  admettre  la  thèse  de  ces 
messieurs  sur  cette  question«  Ils  prétendent  s'appuyer  sur  un  passage 
(fû(S.  14^1  vo.  et  150)  que  nous  n'avons  pu  découvrir  an  lieu  cité 
non  plus  que  fort  en  deçà  ni  fort  au  delà.  Nous  devons  néanmoins 
faire  remarquer  que  La  source  citée  appartiendrait  à  une  édition  datée 
de  1534  et  lexem plaire  qne  nous  avons  en  mains  est  daté  de  1542. 
Le  passage  rapporté  comme  existant  dans  la  seconde  édition  aurait -il 
été  supprimé  dans  la  troisième  !""  Nous  ne  saurions  Taffirmer*  Toujours 
ëst-il  qu'en  s'appuvant  tant  sur  ce  passage  que  sur  d*autres  qu'ils 
ite  désîgneni  pas^   MMrs.  Chiarlone  et  Mallaîna  font  de  Laredo  un 


figtfT  ScfS»  Mo^TBA,  mais  att  très  p«ti  4'«lidfliiti. 


94 


disciple  de  Galien.  Or  dans  son  dernier  article.  (Addition,  fo.  XIX,  ro.) 
intitulé  Caldo  de  lantejas  ^)  où,  notamment,  il  met  en  conflit  Galien 
et  Avicenne,  Laredo  affirme  à  plusieurs  reprises  sa  qualité  de  médecin: 

cHa  se  dexado  para  esta  posterioria  por  dar  a  este  legumbre  la 
«auctoridad  y  lugar  que  las  lantejas  raerecen,  porque  los  medicos 
€circumforanos  menos  ley  dos  no  tengamos  la  libertad  que  suele 
ctenerse  ^) . . .», 

Quelques  lignes  plus  bas  il  fait  savoir  qu'il  est  entré  dans  la 
carrière  depuis  1507: 

€  . . .  porque  pienso  que  en  treynta  y  cinco  anos  de  rai  pratica *)...» 
puis,  nouvelle  affirmation: 

«...  porque  necessario  es  que  los  medicos  que  teneraos  lo  que  he 
dicho  tengamos  tambien  sabido  que  nos  conviene  saber*)...», 
plus  loin  encore, 

«E  si  los  medicos  que  menos  avemos  leydo  nos  fundamos  en 
ver  ^) ...  ». 

Que  faut-il  conclure  de  ces  multiples  affirmations,  sinon  que  Ber- 
nardino Laredo  ^e  donne  comme  médecin  au  moins  dès  1542  s*il  ne 
Tétait  déjà  dès  1534  et  que  si,  en  effet,  il  ne  Tétait  pas  en  1534, 
il  a  tout  simplement  changé  de  bannière  et  même,  en  quelque  sorte, 
fait  défection  s'il  a  réellement  supprimé  les  passages  pouvant  lui 
faire  attribuer  la  qualité  d'apothicaire? 

Transfuge  ou  non,  il  semblerait  injuste  de  vouloir  dénier  à  Laredo 
le  titre  dont  il  se  fait  gloire  ;  seule,  d'ailleurs,  la  vérité  est  du  domaine 
de  l'histoire.  Suum  cuiqtie.  Restituons  donc  à  Hippocrate  ce  qui  lui 
revient,  quelle  que  soit  pour  Galien  la  grandeur  de  la  perte. 

Laredo  mourut  en  1545. 

Voici  quelques  extraits  du  Modus  faciendi,  paraissant  justifier  le 
vieil  adage  Nihil  novi  sub  sole: 

On  trouve  (fo.  79,  vo.),  dans  le  modus  faciendi  du  «sirop  de 
violette  selon  Mésué»,  la  manière  de  clarifier  les  sirops  au  moyen 
du  blanc  d'oeuf: 

«Que  sur  quatre  livres  de  bon  sucre,  on  verse  les  cinq  livres  d'in- 


1)  Bouillon  de  lentilles. 

*)  On  a  laissé  (cet  article)  pour  cette  fin  de  manière  à  donner  à  ce  l^ume  Timportance 
et  la  place  que  méritent  les  lentilles;  afin  que  (nous)  les  médecins  ambulants  (charlatans) 
les  moins  instruits,  nous  n'ayons  pas  la  liberté  que  Ton  a  d'habitude 

5)  ...  car  je  iiense  que  dans  les  trente  cinq  années  de  ma  pratique ... 

*)  . . .  car  il  est  nécessaire  que  (nous),  les  médecins,  qui  avons  ce  que  j'ai  dit,  sachions 
aussi  qu'il  convient  que  nous  connaissions. . . . 

>)  Et  si  (nous)  les  médtcins  les  moins  instruits,  nous  considérons. . . . 


m 


«fuaioit  et  que,  sTiiTftût  le  modtm  factenài  de  Saint  Amand  ^),  on 
€fas9€  bouillir  à  feu  doux  dans  un  poêloo  bieu  étamé,  et^  quand 
•  <rébuIlition  commencera,  il  faudra  ajouter  l'écume  de  deux  blancs 
€d*muß  frais  battus  avec  deux  mesures  d^eaii*» 

Pour  conclure,  nous  rapporterons  un  passage  (fo.  139,  coL  4)  qui 
a  trait  à  rencombremeut  de  la  carrière  pharmaceutique  et  montre 
déjà  à  cette  époque  Texistence  des  gâcheurs. 

«n  serait  sans  doute  bien  pre'férable  que  le  pharmacien,  pour  un 
€  objet  qu'il  vend  un  real  (environ  25  centimes),  eu  demandât  deux 
<à  condition  de  livrer  un  médicament  parfait,  au  lieu  de  Tendre 
lee  médicament  à  bas  prix  et  non  conforme  à  ce  qu'exigent  sa 
«consciencei  la  bonne  renommée  du  médecin  et  la  santé  du  malade. 

*C  eat  pour  cela  que  Ton  doit  fort  regretter  qu*il  y  ait  une  telle 
^abondance  d'apothicaires  car  ils  sont  devenus  si  nombreux,  qu'il 
carrive  qu'un  remède  (soit  un  purgatif,  soit  telle  autre  cbose),  se 
«vend  deux  réaux  a  un  coin  de  rue,  alors  que  dans  le  milieu  de  la 
«même  nie  on  donne  ce  remède  pour  un  real  et  demi,  et  que  sans 
«quitter  le  quartier  on  trouve  des  officines  qui  le  délivrent  à  un  real 
€et  même  à  moins.  C«ux  qui  achètent  cherchent  le  bon  marché  sans 
cvoir  plus  loin.  Et  en  définitive,  le  plus  souvent,  cela  revient  à  leur 
«coûter  bien  plus  cher*  Ainsi,  ceux  qui  vendent  trompent,  ceux  qui 
«achètent  se  trompent,  et  le  médecin  y  perd  sa  réputation,  le  malade 
«y  perd  la  santé  qu'il  YoulMi  recouvrev.  Anlniadvertant praticantes.* 

N  y  a-t-îl  pas  la  un  cri,  le  premier  peut-être,  en  faveur  de  la 
limitation  de  la  pharmacie  tant  désirée  en  France  à  l'heure  actuelle  ? 

^  Jtsês.  lié  SaiDt-AjDiad»  m^ct^b  belge  du  I^  lièda 


REVUE   DES   PERIODIQUES. 


China,  Imperidl  Maritime  Customs.  Medical  Reports  for  the  half- 
year  ended  31st  march  1899.  57th  Issue.  Shanghai  1899. 
Ausser  Sa  nitäts  be  richten  aus  Chefoo»  Chungking^  Nlngpo^  Canton* 
Wuchow  und  Mongtze  enthält  dies  Heft  eine  kurze  Mittheilung  von  A, 
Tkünkm  über  eine  Êtfbonenpmt- Epidemie  in  Pim^-shian^/^  einer  kleinen  Stadt 
in  Kouangsi,  im  Mai  und  Juni  1898,  der  7  kur^e  krankcngeechicbt^n 
beigegeben  sind.  Hemer  kens  wei'th  ist,  dass  der  Cpidemie  ein  grosses  Sterben 
von  Batten  und  Schweinen  vorausging, 

ScHBUBE. 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE, 


L    HISTOIRE  DE  LA  MEDECINE, 


BELGIQUE, 


Deseffe*    La   prolhhe   dentaire   dun$  Vanftqmîé.  1899  Anvers,  H, 

Dtiueffe's  work  coûtains  a  general  description  of  dental  prothesis  in  past 
tinicft  and  di^serihes  unpublished  and  published  forms.  It  h  probable  that 
the  old  Egyptians  used  of  dontal  prothèses,  but  till  now  none  were  dis*  ] 
covered,  Alpinus  (XVI  cent.  p.  Chr.)  says  nothing  about  their  urn  in 
that  country  in  his  time,  lieaan  discovered  a  prothesîs  at  Saïda  (Sidon) 
dating  up  at  least  to  400  a.  Chr.  The  Phoenicians  were  in  coniniunicatîon 
with  the  Etrurians  und  seem  to  have  introduced  there  the  art  of  making 
prothèses.  The  roman  laws  of  the  twelve  tables  (450  a.  Chr.)  prescribe 
to  take  awa}-^  all  the  gold  from  the  dead^  except  that  employed  for 
dental  use.  Hippo ki-ates  knew  instruments  for  dental  extraction^  and 
meutions  that  deviated  teeth  should  be  united  to  the  others  by  means 
of  gold- wire,  Liimin'os  is  in  possession  of  old  greek  teeth  Riled  partly  with 
gold,  partly  with  lead.  Toubu?:e  found  a  gftJlo-romnn  tooth  tilled  with  a 
cement  stiîl  hurd  now-a-days.  Celsuf^  recommaads  to  till  up  hollow  teeth 
with  lint  or  lead  in  order  to  prevent  their  rupture  during  the  ex  traction  » 
Galen  us,  Atitius  say  nothing  about  the  matter;  the  poLHs  Hriratius^ 
Lucianus  etc.  are  containing  several  naentions  on  the  use  of  false  teeth. 
Abulcasim  (X  cent.  p.  Chr.}  describes  the  way  to  retain  tothering  teeth, 
to  substitute  bony  imitations;  it  is  the  modus  faciendi  of  Hippokrates* 
Prom  the  13th — 18th  century  the  prothèses  were  constructed  in  so  bad 
a  manner  that  coquette  ladies  as  Mme  de  Maintenon  did  not  use  them; 
some  rare  persons  did  wear  them^  only  for  the  sake  of  looking  liner  and  for 
Ibe  better  pronunciation  ;  they  used  to  take  them  out  before  dinner.  In  1780 
Laudoucett^}  in.  Ptu*is  announced  the  construction  of  prothèses  with  springs» 
which  could  be  used  for  mastication. 

The  prothesis  of  Orvieto  (Old  Etruriai  dates  from  the  6th  century  a, 
Chr.,  Il  golden  ribbon  with  lodges  for  each  tooth.  Other  prothèses  fi"Oui 
Valsiarosa,  Corneto-Tarquinies  are  iabrieated  in  an  analogous  way  ;  trans- 
verse golden  rivets  retain  the  artilàciaï  ones  in  place;  Ln  one  piece  n  single < 
tooth  of  a  caïf,  with  a  vertical  incision  simulates  two  incisives,  but  takes 
the  place  of  three.  The  prothèses  of  Tavquinies  djite  up  to  GOO — 1000 
a>  Chr»  The  piece  of  Baïda  contains  two  false  teeth,  fixed  by  gold-wb"e 
t-o  the  neighbouring  teeth  in  it  solid  way,  so  as  to  obtain  the  sîtme  effect  as 
those  with  the  ribbon.  It  is  certain  that  in  Rome  mobile  prothèses  were 
employed;  Martialis,  Horatius  teU  us  of  teeth  put  out  for  night,  or 
lost  when  flying,     tjitbert^  these  prothèses  have  not  been  met  vvith. 


The  CniYérsity  of  Ghent  (Belgium)  h  in  possession  of  the  original  pro- 
theiis  of  Orviöto,  and  of  the  ftiCëimiles  of  all  the  otheri  mentioned  and 
photo ty pied  in  Deneffe*s  work. 

Pergëns,  , 


II.     GEOGRAPHIE  MEDICALE. 


JAPON. 


M»  MiCRAt  Beitmf/c  :ur  PttîhnliHfk  und  Therapie  der  Kakkë.  Mit- 
theilungen  ans  der  medicinischcn  Facuîtftt  der  Kaiserlich- 
japaniscben  Universität  zu  Tokio.  Bd.  IV,  1898,  No.  II.  8.63, 
No.  IV,  S.   16  L 

In  diesen  Beiträgen  behandelt  Verfasser,  dem  wir  schon  mehrere  Ar- 
beiten über  Beriberi  verdanken,  in  aphoristischer  Weise  der  Reihe  nach 
das  Kakkefioberi  die  Patellai'sehnen  réflexe,  die  Pulsationen  an  der  vordoi'u 
Brust  wand  bei  schwerer  Kakke,  die  Dpigastrisehe  Einziehung  bei  Zworch- 
fclilähmung,  die  Facial isparc se,  die  Lage  des  Herzspitzenstosses,  die  Zwerch- 
felilähraung  und  die  Blutbowegung  in  der  untern  Hohlvene,  den 
Herz  spitzen  sto  SS,  den  diastolischen  Arterienton,  die  Abführmittel,  das 
Calomel,  das  Morphin,  das  Chloralhydrat,  das  Sulfonal,  das  Chini«,  das 
salicylsaure  Natron,  das  Arsenik,  die  Digitalis,  geistige  Getriinke,  t^îemuthg- 
hewegungen,  die  Kakke  naeh  chirurgischer  Operation,  den  2.  Aortenton, 
die  Hypertrophie  des  linken  Ventrikels  bei  der  Kakke  und  bei  den 
Kephritiden^  die  schwere  Kakke  und  den  Icterus,  die  anatomischen  Ver- 
Ändeningen  des  Rückenmarks,  vasomotorisehe  Störung,  die  Ausgänge,  die 
DSmpfungisgrenze  des  Herzens  und  der  Leber  in  verschiedenen  Krank- 
heitsstadien, die  Prognose  bei  jungen  IndividueUi  die  Wirkung  des 
Kakkegiftes  auf's  Herz, 

Die  Menge  tbeils  wichtiger,  tbeils  weniger  wichtiger  Einzelheiten,  welche 
die  Arbeit  enthillt.  Uisst  sich  in  einem  Referate  nicht  wiedergeben,  sondern 
muss  im  Original  nachgeicîien  werden.  Referent  muBB  sich  daher  darauf 
beschränken,  nur  einige  von  den  ijjteressantesteti  herauszugreifeD  und 
knn  anÄuftUiren-, 

Verfasser  ist  geneigt  die  Existenz  des  sogenannten  Kakkefiebers  zu 
negiren. 

Vor  dem  Erlöschen  des  Patellar^ehnenreflexes  suh  er  sehr  oft  starke 
Erhöhung  desgelben  auftreten  und  ancb  im  Reeonviüescenz-Stadium  eine 
Zeit  lang  bedeutende  Bteigerting  der  Uiiekkehr  zur  Norm  vorauBgeben. 

Bei  schwerer  Kakke  wird  oil  Pulsatiim  im  linken  und  rechten  2,  Inter- 
costalraum  beobachtet.  Erste re  rührt  sehr  waiirscheinlicb  von  der  stark 
erweiterten  Pulmonalis,  letztere,  stets  mit  Venenpuls  einhergehend,  vom 
tlb erfüllten  rechten  Vorhof  her. 

Die  Facialisparese  betrifft  immer  beide  G-esichtshälften,  und  ïwar  sowohl 
den  unteren  als  den  oberen  Ast,  und  hBufig  sind  mit  derselben  Heiserkeit 
oder  Aphonie  und  Fehlschlucken  verbunden- 

Bei  vielen  schweren  Kranken  liegt  der  Spitzonstoss  im  4,  linken  Inter- 


coatalraum  ausserhalb  der  Mamillarlitiie  in  Folge  dor  Dilatation  und 
Hypertrophie  des  Herzeos  und  des  HoehstÄuds  des  pare  tischen  oder 
pflralytiacbon  Zwerchfells. 

In  seltenen  Fällen  schwerer  oder  schwerster  Kakke  wird  ein  diastolischer 
Axterienton^  in  den  Crura! arter len  entstehend,  auf  eine  gewisse  Entfern- 
ung gehört. 

In  der  Therapie  spitzen  Abführmittel  dïe  wichtigste  Rolle,  PÄÜenten 
mit  reinor  und  leichter  Kakke  bedtlrfeu  gewöhnlich  ausser  denselben  fast 
keiner  Arzneien.  Wenn  schwere  Kranke  noch  darauf  reagiren,  ist  der 
Ausgang  der  Krnnkheit  oft  ein  günstiger.  In  Japan  i st jot^t  hauptsächlich 
folgendes  Ilecept  in  Anwendung:  Magnes,  sul fun  30,0— 50,0i  Acidi  muriat, 
dil  1,5—2,0,  Tct  amar.  4,0,  Aq.  destiU.  200,0  3  mal  täglich,  in  2  Tagen 
zu  verbrauchen* 

Die  Frage,  ob  es  sich  bei  der  Kakke  wirklich  um  eine  Keuritis  multi- 
plex endemica  handelt,  hält  er  noch  nicht  für  abgeschlossen. 

Digitalis  ist  im  ersten  Krankheit  s  stadium,  in  dem  der  Puls  gross  itnd 
hart  istj  nicht  indicirt  und  bei  acuter  Exacerbation  oder  im  Stadium  der 
Compensationsstorung  nach  Mmra's  Erfahrung  nicht  wirksam. 

Das  Kakkegift  ruft  einen  Coutractionszustand  der  peripheren  Arterien, 
besonders  der  feinsten,  hervor,  welcher  eine  Steigerung  des  Blutdrucks 
und  Dilatation  imd  Hypertrophie  des  linken  Ventrikels  zur  Folg©  hat. 

Tritt  zu  Kakke  mit  mangelhafter  Nierenthïitigkeit  Ictema  hinzu,  so  ist 
die  Prognose  immer  dubiös. 

In  chronischen  Fällea  wird  majichmal  eine  einfache  Atrophie  der  Hin ter- 
Blränge  des  Rückenmarks  gefunden. 

Bei  vielen  Krankon  wird  heim  Aufstehen  an  den  Beinen  und  auch  am 
hängenden  Arme  eine  starke  diffuse  oder  marmorirte  Hßthung  der  Haut 
beobachtet. 

Verfasser  stellt  das  Vorkommen  von  Residuen  nach  Ueberstehen  der 
Kakke  vollkommen  in  Abrede,  »Wenn  die  Kakke  überhaupt  ihren  Aus- 
gang in  Heilung  nimmtj  so  ist  die  letztere  stets  eine  complete*" 

Das  Kakkegift  wirkt  direkt  auf  das  Herz,  nach  den  Pulscurven  zu 
schliesscn,  höchst  wahrscheinlich  ähnlich  wie  das  Digitoxin. 

Manche  von  MifinCs  Beobachtungen  stehen  nicht  im  Einklänge  mit  den 
Erfahrungen  des  Referenten.  Leider  ist  dieser  nicht  in  der  Lage  dieselben 
iiachzuprtifen,  sondern  muss  dies  anderen  überlassen* 

SCHEUBE. 


REVUE    DES    PERIODIQUES. 


7*ke  Jour  ml  of  Tropkai  MetUcine. 
No.  18  des  2.  Jahrgangs  (Januar  1900)  beginnt  mit  einer  Uebersetsmng 
von    Albert    Pießuis   Arbeit  über  dk  Tropenanmm  und  ihrt;  Bezkhungen  £ur 
luienten    und  fesfeur  Malarknufiction  (Schluss),  (Iher  welche  wir  an  anderer 
Stelle  retertren. 

IK  Renner  theilt  etnen  Ptdl  von  Gundu  od^r  An^tkhre  ans  Sierra  Leone 
mit,  der  einen  39  jubrigen  Neger  betraf  und  in  seinen  Symptomen  mit 
den  von  Mademl  an  der  Elfenbeinktist*  beobachteten  Fiillen  ilherein stimmt. 
Mackod's   %^ermutungj    dass   die   Krankheit,    welche  sich  nicht  auf  einen 


99 


btstlmmteu  Negerstamm  beschriißkt,  durcb  die  Larvoti  irgend  eines  In  sect  et? 
hervorgemfen  wird^  konnte  nieht  bestätigt  werden.  Der  Arbeit  ist  eine 
gate  Abbildußg  des  Fdies  beigegeben. 

F.  J/.  Sarulwäh  bericbtet  Über  die  Bchtindltinff  i'inm  Attssâi:ifjen  mît  mb^ 
eutanrji  Dosen  von  Chauimooffra-(M^  welcbe  von  Dr.  Tourtouiis^  einem  Alba- 
nischen Arzte  in  Egypten,  vorgenommen  wnrde.  Der  Kranke,  ein  Kopt«, 
welcher  an  der  gemischten  Forni  litt,  erhielt  in  5  Jabren  544  Injectionen 
à  5  g,  im  Giinzeti  also  2750  g»  und  nnter  dieser  Behandlung  tnit  eine 
bedeutende  Besserung  seines  Zustandes  ein,  wie  zwei  nach  Photographien 
hergestellte  Abbiîdungen  des  Patienten  îîeigen. 

In  einem  Aufsat ze^  betitelt  BlitzÂcMag^  schildert  R,  E.  Aihmtson  diö 
Verheemngen,  welche  ein  in  sein  Haus  in  Labuan,  Nord-Borneo,  ein- 
schlagender Blit2,  ohne  zu  zünden,  iinrichtcte,  vor  allem,  an  ihm  selbst. 
Er  verlor,  nachdem  er  einen  heftigen  Schlag  am  linken  Knie  verspürt 
batte,  sofort  das  Bewussfcsein,  Als  or  wieder  erwachte,  war  er  an  beiden 
Beinen  motorisch  und  sensibel  vollkommen  gelähmt,  und  diese  waren 
geschwollen,  grün  verfürbt  und  zeigten  verscbiedene  Hantubschllrlungen 
und  Blasen.  Es  trat  aber  rasch  Heilung  ein, 

A.  H,  Ilaniei/  fand  am  Niger  bei  einem  Europîter  in  einem  Geschwüre, 
das  nicht  heilen  wollte,  eine  Larve,  Er  Hess  diese  sich  einpnppen,  und 
aus  der  Puppe  kroch  eine  Knt-Flieffe  oder  Tumbe  aus,  welche  der  Pferde- 
fliege  etwas  ühnelt  und  am  Niger  hîlufîg  vorkommt, 

Thos^  L.  Banct'o/t  bespricht  die  Metamorphose  der  Jugemlßmn  der  Piiaria 
Bancroftt  Cobb.  (Filaria  »iintjmtm  homitiis  Lewis,  Filaria  7wctttma  HaksonJ 
im  Körper  von  Cuiey^  ciJüiris  Li  SX,,  d&ia  »lIam-MoS(fui(v*  Auetnäii^fis.  Ver- 
fasser wiederholte  Mansoris  Versuche  und  kam  zu  folgenden  Ergebnissen  : 
Nachdom  ein  Mosquito- Weibchen  Blut  eines  Filana-Kranken  gesaugt  bat, 
durchbohren  die  mit  diesem  in  den  Magen  gelangten  Embryonen  die  Wand 
desselben  —  ob  sie  vorher  ihre  Sclieide  abwerfen,  konnte  B,  nicht  fest^ 
stellen  —  und  wandern  in  die  Muskeln  namentlich  des  Thorax  ein.  Hier 
entwickeln  sie  sieb  rasch  weiter*  Von  etwa  dem  14, — 15,  Tage  an  zeigen 
sie  leichte  Bewegungen.  Am  16. — 17.  Tage»  bei  kalt^em  Wetter  am  20, 
Tage  oder  noch  später,  sind  sie  vollkommen  entwickelt.  Sie  sind  dann 
Vi  5 — Via  ^^'^  engl,  lang  und  Viww^Vsso  ^^^^1  breit,  zeigen  einen  deutlich 
gezeichneten  Darm  mit  Oesophagusan seh  wellung,  auch  einige  Di  ffe reo zi  rung 
dos  Körperprotoplasmas  in  (resçhlechtsorgane  (Eierstock  und  Hoden),  aber 
keine  geschlechtlichen  Unterschiede.  Diese  jungen  Filarien  können  im 
Wasser  nicht  leben,  sondern  gehen  hier  nach  3 — 4  Tagen  zu  Grunde, 
woraiis  zu  schliessen  ist,  dass  sie  nicht  mit  dem  Trinkwasser  in  den  Men- 
sehen gelangen.  Verfasser  glaubt,  dass  dies  dadurch  geschieht,  dass  die 
Mosqnitos  verschluckt  werden*  wenn  sie  wilhrend  des  Schlafes  in  den 
offenen  Mund  gerat^^n,  oder  wenn  sie  in  Speisen  gekommen  sind,  oder 
wenn  Mosquitos  mit  der  Hand  getödtet  werden,  Theüe  dereelben  an  den 
Fingern  hängen  bleiben  und  diese  dann  zum  Mnnde  geführt  werden. 

In  einer  Nachschrift  theilt  B„  jedoch  ohne  genauere  Angaben  zu  macben, 
mit,  dass  er  auch  beobachtet  habe,  dass  Filarien  durch  den  Biss  tilarien- 
baltiger  MosquitOB  in  den  Menscheo  gelangen  können^  scheint  also  auch 
eine  Infection  auf  diesem  W^ege  für  möglieb  zu  haiton.  Abweichend  von 
B.  hatte  Man^tyn  die  entwickelten  jungen  Filarien  in  den  Mosquitos  sclion 
7  Tage,  nachdem  diese  Filaria -Blut  gesaugt  hatten,  gefunden.    B.  erklärt 


100 


dies  dftdurcb,  dass  or  selbstgeztichtetc  Mosqaitos  zn  seinea  Versuchen 
benutzte,  Manmti  dagegen  nicht,  dessen  Thiere  daher  wahrscheinlich  stbon 
vordem  eigentlichen  Versuche  F ilaria-Blut gesaugt  hatten.  Dementsprechend 
fand  letzterer  auch  in  denselben  Mosfjuitos  Filarien  in  verschiedenen 
Entwickehingsstadienj  ersterer  aber  nichL  Durch  Fütterung  mit  Bananen 
gelang  es  ihm»  dieselben  etwa  2  Monate  lang  am  Leben  zu  erhalten, 
während  Mamon^  Mosquitos,  die  nicht  gefüttert  wurden,  nicht  länger 
als  7  Tage  lebten.  Die  Entwickelung  der  Filaria- Embryonen  koonte  B, 
nur  bei  einer  Mosquito- Art.  dem  Cukx  cUiaris,  dessen  Brutstätten  Wasser- 
behälter im  oder  in  der  Nähe  des  Hauses  bilden,  beobachten^  obwohl  er 
noch  mit  verschiedenen  anderen  Arten  experimentirte.  Zum  Theü  gelang 
es  ihm  auch  nicht,  die  letzteren  länger  als  einige  Tage  am  Loben  zu 
erhalten, 

ScMEUflÉ. 


HW  UEß  ef  qniniiu*  and  €inch(ynidine  aê  proph^lacHcs  oijamM  matfiriat 
feven  in  hidian  Jmk.  Indian  Medical  Gazette,  Sept.,  Oct*  and 
Nov.  1800. 

During  recent  years  antiperiodics  have  been  exteosivelj  administered 
as  piopbylactics  against  malarial  fevers  in  Indian  jails,  but  very  differeut 
views  have  been  expressed  by  various  nieflical  officers  as  to  the  value  of 
this  measure,  some  reporting  very  favourably,  while  others  consider  the 
practise  to  be  useless  or  oven  positively  harmless.  These  diffe  rent  op  in  loa  s 
are  reflected  in  a  series  of  articdes  by  several  authors  which  have  been 
appearing  during  the  last  few  tiiouths  in  the  pages  of  the  Indian  Medical 
Gazette,  of  which  the  following  is  a  brief  resume.  All  these  reports 
except  the  second  are  by  oflicers  of  the  Indian  Medical  service,  who  are 
in  administrative  as  well  as  medical  charge  of  the  jails.  The  first  is  by 
Colonel  French -Mullen,  whose  jail  is  situated  in  one  of  the  most  malarious 
districts  of  Eastern  Bengal.  He  began  the  use  of  5  grain  doses  of  sul- 
phate of  einchonidiue  every  other  day  in  July  1890,  and  at  the  end  of 
the  year  he  reported  veiy  favourably  on  its  value,  the  cases  of  fever 
which  did  occur  having  been  generally  mild,  although  the  year  was  an 
unhealthy  one.  In  1897  was  a  very  healthy  year  and  the  drug  was  giv€*n 
throughout  and  was  reported  as  having  a  beneficial  effect  on  the  health 
of  the  prisoners.  On  the  other  hand,  the  next  year  was  a  very  unhealthy 
one,  and  the  drug  was  now  reported  to  have  had  a  deleterious  effect,  but 
at  the  same  time  it  is  mentioned  that  a  nnmber  of  weakly  prisoners  were 
admitted  this  year  from  other  jails,  which  probably  had  much  more  to 
do  with  the  unhealthîness  than  tiie  drug.  Id  July  1898  the  drug  was 
given  every  day,  but  in  spite  of  it  the  number  of  admissions  for  fever 
increased,  so  it  was  left  ofl*  in  the  middle  of  August,  at  which  time  bron- 
chitis was  a  fréquent  complication  of  the  fevers,  which  suggests  that  they 
may  have  been  largely  due  to  infiuonza,  which  is  now  endemic  in  many 
parts  of  India.  Remittent  fevers  were  not  titfected  by  the  drug,  as  they 
were  more  frecjuent  since  181HÎ  than  before,  while  true  cases  of  inter- 
mittent fever  were  said  to  be  rare.  During  the  last  year  no  prophylactic 
has  been  given  and  there  has  been  a  great  improvement  in  the  health  of 
the  prisoners.  The  malarial  nature  of  the  district  may  be  judged  by  the 
fact    that  nearly  half  the  prisoners  had  a  large  spleen  on  admiâsion^  and 


101 


in  these  fever  wbs  very  common,  which  possiblj  accounts  for  the  uncertôin 
results  obtained,  for  in  these  chronic  cases  tiuinitie  h  very  ûften  found 
to  be  of  comparitiveiy  little  value,  wbile  aräcuic  is  usually  of  more  service. 
The  experience  in  this  jail,  then»  points  to  the  diflereut  results  recorded 
in  successive  years  being  due  to  the  general  heiiltbiness  or  the  reverse 
of  each  year,  and  not  to  the  Influence  of  the  drug  nüed^  and  it  is  evident 
that  a  coraparisOD  of  one  year  with  another  ih  a  very  fallacious  way  of 
estimating  the  prophylactic  value  of  the  drug^  which  can  only  be  accur- 
utely  gauged  by  treating  half  the  prisoners  with  and  half  without  it  at 
the  same  time. 

In  the  September  number  Dr,  Ashe  discusses  the  use  of  Cinchonidiiie 
and  WTïgbtia  antidyseuterica  as  prophylactics  against  malaria  and  dys- 
entery in  another  of  the  Eastern  Bengal  jails,  and  concludes  that  a  mixture 
of  five  grains  of  each  lessened  the  prevalence  of  both  diseases,  the  admis- 
sions for  which  were  considerably  lower  than  the  average  of  the  preceding 
fiVQ  years.  The  drugg  were  aduiini&tered  three  times  a  week  as  a  rule, 
although  later  they  were  given  four  times  a  week.  In  the  same  number 
Captain  Feamside,  who  worked  in  a  Madras  jail,  discusses  the  use  of 
iiuioine  and  cinchonidine  given  as  a  prophylactic  more  from  the  point  of 
view  of  their  effect  on  the  malaiîal  parasites  in  the  blood,  and  gives  a 
table  con t rust iag  the  forms  of  the  parasite  seea  in  25  cases  just  after  an 
epidemic  of  pernicious  malaria  and  those  found  in  an  equal  number  of 
cases  eKamined  about  a  3'ear  later  when  five  grains  of  these  drugs  had 
been  adaiinistered  on  alternate  days.  In  the  former  class  the  crescent 
bodies  were  vury  frequently  found,  hut  they  were  not  met  with  in  the 
second  lot;  but  in  view  of  the  fact  that  quinine  has  so  little  eflcct  on 
this  class  of  bodies  it  seems  to  he  more  reasonably  to  conclude  that  the 
difference  is  due  to  the  absence  of  the  pernicious  form  of  malaria  during 
the  latter  period,  than  that  the  quinine  was  solely  responsible  for  the 
change  of  type. 

Lastly  in  the  November  number  of  the  same  journal  Kajor  Green,  who 
held  charge  of  a  jail  also  in  Eastern  Bengal,  gives  the  results>  of  the 
administration  of  ûve  grains  of  eincbouidine  sulphate  and  ten  minims  of 
tincture  of  iron  twice  a  day  for  90  days  to  every  other  maa  who  was 
admitted  to  the  jail.  Altogether  there  were  325  men  under  observa tiou 
and  of  those  who  took  the  mixture  20  per  cent  were  admitted  for  malarial 
fevers  against  3Ç  per  cent  among  the  untreated,  showing  a  distinct  benifit 
from  the  drugs.  There  was  no  essential  ditference  between  the  two  classes 
as  regards  admissions  for  diarrhoea  or  dysentery. 

In  this  last  instance  the  results,  wbicb  were  controlled  on  a  nearly 
equal  number  of  untreated  men^  were  favourable,  although  the  numbers 
are  not  large  enough  to  enable  general  deductions  to  be  made  from  them* 

Î  may  here  mention  my  own  experience  in  two  instanceSf  one  in  Ben- 
gal and  one  in  the  North  West  Provinces,  with  the  same  native  regiment» 
in  which  I  administered  &om  three  to  five  grains  of  quinine  dauy  to 
some  of  the  companies,  w^hilo  others  had  no  treatment,  during  periods 
when  a  mild  form  of  intermittent  malarial  fever  was  prevaling,  the  diag- 
nosis having  been  confirmed  in  large  number  of  the  cases  by  the  malarial 
parasites  having  been  found  in  the  blood  by  the  use  of  the  microscope. 
In    both    instances    the   results  w*ere  very  disappointing,  as  there  was  no 


Ida 


marked  differenco  betwenn  th^  proportion  of  admissions  from  the  two 
groups,  and  I  bavn  met  with  others  who  have  obtained  similar  results* 
Iji  both  cases,  however^  the  treatment  was  not  begun  until  after  a  number 
of  eases  had  occurred,  so  that  possibly  the  results  would  have  been  bettar 
if  the  drug  had  beea  commenced  earlier  and  given  in  larger  doses  even 
if  administered  less  fi*equentlj. 

The  results,  then,  obtained  by  different  observers  in  India  by  the 
propbylacîtic  administration  of  these  drugs  for  the  prevention  of  malarial 
fevers  are  very  variable,  and  point  to  the  fevers  met  with  in  different 
parts  of  India  being  of  a  different  intensity  and  reacting  diOerentîy  to 
the  same  drugs,  even  tboïïgb  the  parasites  met  w^ith  in  them  may  have 
a  very  similar  appearance  under  the  microscope,  as  I  can  testify  from 
experience  in  several  provinces  of  this  vast  country.  Further  the  faüura 
of  these  drugs  to  lessen  the  prevalence  of  the  remittent  class  of  fevers 
points  strongly  to  the  conclusion  that  many  of  these  latter  are  not  of  a 
malarial  nature,  and  much  carefull  and  systematic  work  is  required  for 
the  elucidation  of  this  last  class,  which  probably  include  several  distinct 
epecific  fevers  which  have  still  to  be  differentiated,  so  that  further  obser- 
vation on  the  preventative  effect  of  quinine  and  other  drugs  on  Indian 
fever  would  be  of  much  greater  value  if  they  are  accompanied  by  an 
examination  of  the  blood  for  the  malarial  parasites  and  the  use  of  the 
agglutination  tests  for  enteric  and  Malta  fever,  only  uij  fortunately  the 
l&fge  number  of  institutions  and  departments  of  medical  work  of  districts 
often  comprising  upwards  of  a  million  inhabitants  all  under  the  charge 
of  oue  medical  officer  leaves  no  tima  for  such  greatly  needed  research  work, 

Leon*  Rogers. 


Gi^Of/t'aphiciU  dmfnbuUoïi  of  Pasteur  Iiutittäes. 
According  to  the  Gazette  imdîcale  tie  Paris,  2,  there  are  now  six  In- 
stituts  Pttêfeitr  in  France,  at  Paris,  Montpellier,  Marseilles^  Bordeaux,  Lille 
and  LyouSf  besides  one  each  at  Algiers  and  Tunis.  In  Russia  there  ore 
also  six,  —  S,  Petersburg,  Moscow,  Samara,  Charkow,  Warsaw  and  Odessa, 
Italy  possesses  five,  those  of  Bologna,  Milan,  Naples,  Palermo  and  Turin. 
Âustra-Hungai7  has  two  —  Vienna  ami  Budapest  —  America,  North  and 
South,  contains  five,  at  New-Yoi*k,  Chicago,  Havana,  Rio-Janeiro  and 
Hue  nos- Aires,  while  there  are  others  ut  Saragossa,  Malta,  Bucharest»  Con- 
stantinople,  Alepi>o  and  Tiflis.  One  of  these,  that  at  Lille,  is  in  direct 
connection  with  the  Paris  Institute  of  which  it  forms  a  branch.  The  rest 
are  independent,  though  most  of  tbem  owe  their  origin  to,  or  are  super- 
vised by,  pupils  of  the  Paris  Institute  or  its  illustriious  founder.  Tbe 
present  vear  will  witness  several  additions  to  the  number  of  these  instiiutions, 

E,  T.  W, 


Rmê  Oniom  mid  Echino€of:^i, 
At  the  beginning  of  the  century  there  practised  in  the  island  of 
Zakynttios  a  Dr.  Tagiapieros  who,  while  examining  the  body  of  a  patient 
who  had  died  of  echinococcus  of  the  lungs  happened  to  squeeze  over  the 
parasites  the  juice  from  some  raw  onions  which  one  of  the  spectatora 
was  eating.  The  echinococci  at  once  shrive  lied  up,  and  the  physician 
exclaimed.     ''See!    here    was  the  remedy  for  this  unfortunate  man.     Had 


103 


we  told  him  to  ©at  plenty  of  raw  onions»  he  wonld  certainly  have  sur- 
vived'**  Dr*  Nikolopoulos  of  Pylos  relates  three  eases,  iu  twa  of  which 
the  echinococcus,  and  in  the  third  what  was  apparently  the  Bilkarzia 
hansmittobia  was  destroyed  by  the  patient  eating  largely  of  raw  onions,  and 
be  recommends  the  use  of  this  harmless  and  possibly  effective  method  in 
all  cases  where  the  presence  of  internal  parasites  is  suspected. 

^Urptv^h  Ufùù^i^c  XL  1899.  p.  T.  W, 

On  Jan.  21st  M,  Reclus  gave  an  oration  before  the  Société  de  chirurgie 
on  the  inventor  of  the  celcbintcd  nretbrotome  of  which  nearly  100^000 
have  been  exported  from  PariB  to  all  part;*  of  the  world.  Famous  inlbe 
middle  of  the  century,  Maisonneuve  died  almost  forgotten  after  18  years 
reürement  in  Brittany,  (1897)  aged  88,  During  his  last  years  be  bad 
acquired  a  second  celebrity  among  his  poorer  neighbours,  who  eanie  to 
him  from  all  sides  and  Mai  son  neuve  dressed  und  operated  on  all  —  old 
ulcerSj  old  caries,  cancers,  herniae,  lupus  i  be  broke  ankyloses^  reduced 
distoeations,  removed  cataracts*  One  day  they  brought  a  baby  with  double 
hare-lip  and  cleft  palate.  His  82  years  hesitate  ii  moment,  then  the  old 
tire  returns,  and  with  the  sole  aid  of  a  woman,  he  cuts  shapes  and  sutures» 
reforming  the  lips  nose  and  palate.  The  child  is  now  nine  years  old,  and 
in  the  hamlets  they  make  him  say  bis  prayers  in  public  in  memory  of 
*'the  great  surgeon".  No  wonder  that  for  three  days  and  nights  the 
peasants  crowded  his  death  chamber  praying  and  telling  tales  about  "this 
strong  and  silent  man  with  his  brief  orders  and  prompt  gestures  who  had 
healed  so  many  of  thorn,  and  that  the  rough  hermit  of  Roche-Hervé  may 
be  developed  into  a  popular  saint.**  Certainly  Maisonneuve  was  no  saint» 
but  he  has  done  at  least  one  miracle^  the  urethrotome ,  and  be  is  one  of 
the  gi^eatest  surgeons  of  the  closing  century*\  In  his  younger  days  he 
had  ** warmed  both  bands  before  the  fire  of  life'*  and  bad  been  as  ardent 
for  pleasure  as  for  work.  Numerous  stories  are  told  illustrating  his  self- 
conceit,  his  rudeness  to  all  to  whom  he  came  in  contact  whether  collea- 
gues, pupils,  or  patients,  and  bis  boldness  and  skill  as  an  operator, 
*'Paris  has  only  two  surgeons,  Chassaignac  and  I;  and  Chassaignae  is  an 
imbecile*'  be  once  remarked,  while  it  is  of  him  that  tbe  now  somewhat 
antiquated  story  was  first  told  concerning  the  house  surgeon  who  asked 
which  part  of  the  patient  w^as  to  be  taken  back  to  bed.  Apropos  of  his 
2oal  for  operating  and  of  the  theory  that  a  good  surgeon  should  love  his 
knife  and  be  fond  of  bloodshed,  M.  Eeelus  exclaims.  "To  this  miserable 
ideal  I  oppose  the  greatest  of  our  masters  since  .Imbroise  Paré  all  those 
whose  genius  was  composed  of  science,  conscience,  and  good  sense.  I 
evoke  in  our  epoch  tbe  immortal  and  mild  figure  of  Lister,  and  when 
they  talk  with  admiration  of  those  who  *'Iove  blood*'  I  think  of  Pasteur, 
of  bis  long  besitaiion,  his  sleepness  nights^  bis  painful  anxiety  when  he 
first  inoculated  a  simple  shepherd  threatened  with  hydrophobia".  Maison- 
neuve  was  tbe  first  to  ligature  the  vertebral  artery,  invented  the  operation 
of  intestinal  anastomosis,  and  pertbrmed  the  first  blepharorraphy.  Though 
small  of  stature  be  possessed  great  physical  strength,  and  could  extract  a 
molar  tooth  with  his  finger  and  thumb* 

Ä^w  Scimtifiqm^  5.  E.  T,  W. 


104 
VARIÉTÉ. 


The  Dance  of  the   Velonandrano. 

Mr.  Lasnet,  in  the  AnncUes  (T hygiene  et  de  médecine  coloniales  describes 
this  nervous  epidemic  as  a  kind  of  hysteric  chorea  once  common  in  Mada- 
gascar especially  among  the  Sakalavas.  The  velonandrano  were  formerly 
very  numerous  and  used  to  collect  in  bands  whoso  numbers  increased  by 
contagion.  The  disease  begins  suddenly  and  is  characterised  by  incessant 
agitation,  delirium  and  wild  dances.  Some*  patients  pass  whole  days  in 
rivers  or  marshes  and  say  they  are  kept  there  by  demons,  whence  pro- 
bably the  name  for  velonandrano  "those  who  live  in  water".  Others  throw 
themselves  down  and  suddenly  jump  up  again  saying  that  the  demons 
throw  them  down  and  pull  them  up  by  the  hair.  When  not  dancing, 
they  march  straight  forwards  the  head  raised  and  the  eyes  in  continual 
motion.  The  usual  treatment  is  to  exhaust  the  patients  by  beating  the 
tam-tam  and  making  them  dance  all  day.  Some  years  ago  a  Sakalava 
chief  tried  the  more  vigorous  remedy  of  scourging,  and  imprisonment,  and 
it  is  said  that  his  son  at  once  went  mad  and  remained  so,  till  they  were 
set  at  liberty  and  allowed  to  continue  dancing.  The  velonandrano  for- 
merly went  all  over  the  country  dancing  and  devastating  the  plantations,, 
but  since  the  French  occupation  the  malady  has  become  very  rare,  and 
those  who  are  attacked  by  it  hide  themselves  in  their  houses. 

Rnme  Scientifique,  2,  E.  T.  W. 


CORRESPONDANCE. 


Herren  J,  M,  II,  van  Doraaen^  Pontianak  (Borneo). 

Durch  Ihr  freundliches  Interesse  und  die  gütige  Aufschluss-Erteilung 
über  den  Titel  des  von  mir  benutzten  Buches  haben  Sie  mich  zum  er- 
gebensten Danke  verpflichtet,  den  ich  Ihnen  hiemit  öffentlich  zum  Ausdrucke 
bringen  möchte. 

Ihre  so  eingehende  Belehrung  im  Janua  1899,  S.  621  ist  ein  Beweis 
dafür,  wie  dieses  unser  medico-historisches  Organ  unter  seinen  vortrefflichen 
Redaction  durch  das  Band  der  Wissenschaft  selbst  die  entlegensten  For- 
scher in  ihrem  Ringen  nach  Erkenntniss  der  Wahrheit  vereinigen  kann. 
Glückauf! 

Ihr  hochachtungsvollst  ergebener  Collega 

Bad  Tölz,  25  Nov.  1899.  Höfleh. 


DOCTEURS     ET     MALADES 

PAR 

LE  Docteur  C.  E.  DANIELS,  d'Amsterdam. 
(Avec  22  planches,J 


(Fin.) 

Mais  il  y  a  encore  une  source  à  laquelle  Goltzius  peut  avoir 
emprunté  son  idée.  En  1556  il  parut  un  portrait  d*un  chirurgien  de 
Nuremberg  »Jacob  Baumann  Wundarzt,  Seines  alters  Im  XXXVI  Jar,« 
attribué  à  Vergil  Solis.  ^)  Sur  cette  estampe  excessivement  rare,  qui 
rappelle  la  manière  de  Lautensach,  et  qui  se  trouve  dans  le  Cabinet 
d'Estampes  de  la  Bibliothèque  Nationale  à  Paris  et  dans  celui  de 
Berlin,  on  lit  au  dessous  les  vers  suivants: 

Der  artzt  dem  kranncken  geordnet  ist. 
Der  darflf  keins  artzts  dem  nichts  gebrist, 
Ein  artzt  aber  drei  angesicht  hat. 
Engelisch:  so  er  dem  kranncken  rhat. 
So  sich  bessert  des  kranncken  noth, 
So  sieht  der  artzt  gleich  wie  ein  Gott. 
Wann  nun  der  artzt  umb  lohn  anspricht, 
Hat  er  ein  Teufflisch  angesicht. 

Le  graveur  hollandais  peut  avoir  eu  des  relations  quelconques 
avec  son  collègue  allemand. 

Ce  n'est  pas  tout.  On  a  publié  en  1890  à  Augsbourg,  sous  le  titre 
de  Frustulu,  en  vue  de  renseignement,  un  recueil  de  proverbes  latins, 
réunis  par  le  docteur  Sepp.  L'épigi-amme  de  Cordus  s'y  trouve,  sans 
que  l'auteur  en  indique  la  provenance,  mais,  sous  le  titre  de  :  Alter 
Rheimspruch,  il  y  joint  les  vers  suivants: 


1)  Heller,    Zusätze   su    Ad.  Bartscb's  Le  Peintre  graveur.     Nürnberg  1854,  p.  115,  116. 
Ilermanu  Peters,  Der  Arzt  und  die  ITeilhtnst  in  der  deutschen  Vergangettheit.  Leipzig  1 900,  p.  73. 

1900.  8 


100 


Der  Doktor  ist  ein  weiser  Rat, 
Derselbe  drei  Gesichter  hat: 
Das  eines  Engels:  Patient 
Ersehnt,  dass  er  die  Krankheit  wend'; 
Hilft  er  den  Kranken  aus  der  Not, 
Verehrt  man  ihn  wie  einen  Goft; 
Kommt  er  um  den  verdienten  Lohn,  • 
Hält  man  ihn  fur  den  Ten  fei  schon. 

All  premier  abord,  on  dirait  que  c'est  traduit  de  Cordus  ;  mais  le 
contraire  peut  être  vrai,  (.'e  que  le  docteur  Sepp  nous  donne  ici  n'est 
pas  l'original  ;  il  a  modeniisé,  en  vue  des  écoles,  une  pièce  composée 
en  très  vieux  allemand,  et  il  est  fort  possible  que  Cordus  Tait  connue 
et  qu'il  l'ait  imitée  dans  son  épigramme.  Je  n'ai  pas  pu  m'informer 
auprès  de  M.  ïSepp  de  la  source  où  il  avait  trouvé  ces  vers,  car  il 
est  mort  il  y  a  quelques  années. 

Je  ne  puis  )»ns  non  plus  indiquer  l'origine  des  lignes  suivantes: 
»Die  Doktorens  haben  drei  Angesicht:  eines  Engels^  wenn  sie  ge- 
»  rufen  werden  ;  eines  Gottes^  wenn  sie  einen  Kranken  gesund  machen  ; 
veines  Teufels,  wenn  sie  Zahlung  fordern."  On  les  trouve,  sans  état 
civil,  dans  Teiifsche  nationale  klug  ausgesprochene  Weisheit,  durch 
J.  W.  Zinkgref  (Frankfort  und  Leipzig  'l602). 

Ce  qui  me  semble  peu  vraisemblable,  c'est  que  Cordus  ait  eu 
connaissance  d'une  traduction  libre  en  français,  reproduite  par  le 
docteur  Kdniond  Dupouy  dans  son  joli  livre,  intitulé  Médecine  et 
Mœurs  de  Vaucienne  Rome  d'après  tes  foètes  latins  (Paris  1891). 
La  voici: 

Le  malade  est  partout  un  être  bien  étrange: 
S'il  appelle  un  docteur,  tout  d'abord  c'est  un  ange; 
S'il  guérit,  c'est  un  dieu  ;  plus  tard,  chose  incroyable  ! 
S'il  aperçoit  la  note  à  payer,  c'est  un  diable. 

Toutefois,  il  faut  dire  que  je  n'ai  pas  de  données  certaines  sur 
l'ancienneté  de  ce  quatrain,  M.  Dupouy  ne  se  souvenant  pas  lui- 
même  où  il  l'avait  pris. 

Enfin  je  noterai  que  notre  poète  néerlandais  bien  connu  A.  Fokke 
Simons/,  a  traité  le  même  sujet  dans  son  Catechi^wius  van  Weten- 
schappen  (1795),  et  qu'il  conclut  que  Goltzius  a  représenté  le  sort 
des  médecins  selon  la  vérité;  mais  il  veut  que  cela  nous  enseigne 
à  nous  préoccuper  avant  tout  de  l'accomplissement  de  notre  devoir, 
et  que  nous  ne  fassions  venir  qu'en  seconde  ligne  le  salaire  que 
nous  en  attendons. 


lo; 


>Zp  leert  ons  't  loon  verachten 

En  deugd  en  plieht  betrachten**. 

(Il  faut  mépriser  le  salaire 

Et  se  contenter  de  bien  faire). 
Fokke    se    troure    ainsi    en    paifeute     harmonie   avec   Tauteur  de 
l'article  Déontologie  dans  le  Dictionnaire  de  ^fêdecine  de  Déchambre, 
qui  termine  ses  >Commandemen ts  du  médecin*'  par  la  recommandation 
suivante  : 

Des  deux  parts  qui  fonnent  le  monde, 

La  richesse  et  la  pauvreté, 

C'est  bien  souvent  dans  la  seconde 

Que  la  fortune  t'a  jeté  ; 

Mais,  riche  ou  pauvre,  à  l'indigence 

De  tes  soins  réserve  une  part; 

Et  quand  de  ta  noble  science 

On  te  paira  —  fût-ce  un  peu  tard  — 

Mesure  le  poids  à  l'épaule; 

Hier  bon,  sois  juste  aujourd'hui: 

Tu  trahirais  ce  double  rôle 

Si  tu  permettais  que  celui 

Dont  le  mal  a  fait  la  misère, 

En  payant  un  trop  lourd  tribut, 

Retrouvât,  par  un  sort  contraire, 

La  misère  dans  son  salut. 

Lors,  en  ta  vieillesse  sereine, 

Nul  trésor  ne  vaudra  le  tien, 

Si  ton  nom  sur  la  bouche  amène 

Ces  simples  mots  :  Homme  de  bien  ! 
Tout  dernièrement  pourtant  un  sagace  professeur  d'anthropologie, 
il  s'agit  si  je  ne  me  trompe  d'une  université  de  la  Corée,  s'est 
demandé  s'il  ne  fallait  pas  chercher  la  cause  du  phénomène  en 
question  chez  les  médecins,  plutôt  que  chez  ceux  qui  ont  eu  recours  à 
eux.  Il  pose  comme  probable  que  le  malade  n'hésiterait  pas  à  donner 
des  preuves  de  sa  gi^titude,  si  l'occasion  s'en  présentait  au  moment 
où  il  éprouve  ce  sentiment  à  son  plus  haut  degré,  c'est-à-dire  immé- 
diatement après  son  retour  à  la  santé.  La  lenteur  des  médecins  était 
donc  d'après  lui  la  coupable,  et  pour  appuyer  sa  théorie,  il  en 
appelait  k  l'histoire.  Il  rappelait  que  les  prêtres  à' Esculnpe  se 
faisaient  donner  pour  leur  dieu,  c'est-à-dire  pour  eux-mêmes,  un 
présent  par  leurs  malades  dès  après  la  guérison,  et  n'avaient  ainsi 
plus  à  se  mettre  en  garde  chez  ceux-ci  contre  un  manque  de  mémoire, 

8* 


108 


qui,    sans   doute,    a   aussi    existé   dans  Tantiquité,  au  moins  à  Tétat 
sporadique. 

On  voit  qu'en  Allemagne,  en  Angleterre  et  en  France,  tout  aussi  bien 
que  dans  les  Pays-Bas,  et  même  en  Asie,  on  s'est  préoccupé  des 
rapports  entre  médecins  et  malades,  et  cela  d'une  façon  remarqua- 
blement unanime.  Mais  ce  qui  est  particulier  à  mon  pays,  sans  que 
je  sache  pourquoi,  c'est  que  la  gravure  et  la  peinture  y  ont  été 
mises  à  contribution  dans  cette  affaire. 

On  ne  saurait  admettre  que  seule  leur  pitié  pour  les  pauvres 
médecins  ait  mis  nos  artistes  en  mouvement.  Ailleurs  et  longtemps 
avant  Goltzius  et  les  autres,  on  a  parlé  de  la  chose.  Il  en  était 
donc  alors  comme  à  l'époque  de  Goltzius,  et  comme  il  en  est  main- 
tenant. C'est  donc,  semble-t-il,  un  apanage  de  notre  vocation,  et 
il  serait  oiseux  de  s'en  plaindre. 

Ce  qu'il  y  aurait  de  mieux  à  faire  peut-être,  serait  de  suivre  les 
conseils  empreints  d'idéalisme  des  deux  poètes,  hollandais  et  français, 
que  j'ai  cités.  Malheureusement  maint  docteur  n'est  pas  en  position 
de  le  faire  et  se  trouve  dans  la  nécessité  de  chercher  une  solution 
moins  platonique. 

C'est  ce  que  Hippocrate  a  déjà  compris  il  y  a  environ  vingt 
quatre  siècles. 

Lorsqu'il  s'occupait  de  la  déontologie  médicale,  dans  son  livre 
excellent  intitulé  Préceptes  y  il  nous  a  parlé  du  salaire  et  nous  a 
donné  des  leçons  qui  n'ont  encore  rien  perdu  de  leur  valeur  en  nos  jours. 

»Voici  —  dit-il  —  encore  un  point  que  j'engage  à  considérer:  Si 
vous  commencez  par  vous  occuper  de  vos  honoraires  (cela  n'est  pas 
sans  intérêt  pour  le  résultat  final),  vous  susciterez  chez  le  malade 
cette  pensée  que,  n'ayant  pas  de  convention,  vous  partirez  et  le 
quitterez,  ou  que  vous  le  négligerez  et  ne  prescirez  rien  pour  le 
moment  présent.  Vous  ne  vous  occuperez  donc  pas  de  fixer  le 
salaire;  car  nous  pensons  que  ce  souci  est  nuisible  au  patient,  sur- 
tout dans  une  maladie  aiguë.  La  vitesse  du  mal,  ne  donnant  pas 
d'occasion  pour  une  reprise,  excite  le  médecin  honorable  non  à  cher- 
cher ce  qui  est  utile,  mais  à  s'attacher  à  ce  qui  est  glorieux  ;  mieux 
vaut  faire  des  reproches  à  des  gens  qu'on  a  sauvés  que  d'écorcher 
des  gens  qui  sont  en  danger.» 

Et  il  continue  un  peu  après  »Quant  au  salaire,  on  n'y  songera 
qu'avec  le  désir  qui  va  à  la  recherche  de  l'instruction.  Je  recom- 
mande de  ne  pas  pousser  trop  loin  l'âpreté,  et  d'avoir  égard  à  la 
fortune  et  aux  ressources;  parfois  même  vous  donnerez  des  soins 
gratuits,  rappelant  ou  le  souvenii-  passé  d'une  obligation  ou  le  motif 


100 


actuel  de  la  réputation.  S'il  y  a  lieu  de  secourir  uu  homme  étranger 
et  pauvre,  c'est  surtout  le  cas  d'intervenir;  car  là  où  est  Tamour 
des  hommes  est  aussi  Tamour  de  l'art.  Quelques  malades,  sentant 
que  leur  mal  est  loin  d'être  sans  danger  et  se  fiant  en  Thumanité 
du  médecin,  recouvrent  la  santé.  Il  est  bien  de  présider  à  la  maladie 
pour  la  guérir,  à  la  santé  pour  la  conserver,  à  la  santé  aussi  pour 
y  mettre  la  bonne  grâce,  c  ^) 

Un  conseil  plus  pratique,  moins  indulgent,  nous  est  donné  par 
lauteur  du  Flos  Medicinae  Scholae  Salemi  il  y  a  dix  siècles.  Dans 
la  dernière  partie  de  son  poème,  ou  il  traite  de  Tart  médical,  il  voue 
tout  un  chapitre  »Ad  praecavendam  aegrorum  ingratitudinem«,  à  ce 
sujet.  -)  Le  voici: 

Non  didici  gratis,  nec  musa  sagax  Hippocratis 

Aegris  in  stratis  serviet  absque  datis. 

Cum  locus  est  morbis  medico  promittitur  orbis 

Mox  fugit  a  mente  medicus  morbo  recedente. 

Instanter  quaerat  nummos,  vel  pignus  habere; 

Fidus  nam  antiquum  conservât  pignus  amicum. 

Nam  si  post  quaeris,  querens  inimicus  haberis. 

Dum  dolet  infirmus  medicus  sit  pignore  firmus; 

Aegro  liberato  dolet  de  pignore  dato; 

Ergo  petas  precium,  pacienti  dum  dolor  instat; 

Nam  dum  morbus  abest,  dare  cessât,  lis  quoque  restât; 

Erapta  solet  care  multum  medicina  juvare; 

Si  qua  detur  gratis,  nil  offert  utilitatis. 

Res  dare  pro  rebus,  pro  verbis  verba  solemus: 

Pro  vanis  verbis  montanis  utimur  herbis; 

Pro  caris  rebus,  pigmentis  et  speciebus. 

Est  medicinalis  Medicis  data  régula  talis: 

Ut  dicatur:  da^  da^  dum  profert  languidus  Aa,  ha! 

Da  medicis  primo  medium,  medio  nihil  inio. 

Expers  languoris  non  est  memor  hujus  amoris 

Exige  dum  dolor  est,  postquam  pena  recessit 

Audebit  sanus  dicere:  multa  dedi. 

Et    dans    le    Regimen   Scholae  Salernitanae  on  exprime  le  même 
idée  en  ces  termes: 


1)     Œucres     completes     d'Hippocratf,    trcuitiction    nouvelle^    par    E.    Litt  ré.    Paris,    1861. 
T.nnf  I\,  p.  25:)  et  p.  259. 

^  Snlvaturt'  J)e  Reiizi,   CoUectio  Salernifana.  Naples  1859.  Tome  V,  p.  102,  103. 


HO 


Dum  œgrotus  vîsitatur, 

Dura  processus  ventilatur, 

Cura,  te  accipere. 

Nam  aegroto  restituto 

Et  processu  absolute 

Nemo  curat  solvere. 
De  même  c'est  indiqué  sur  les  estampes  de  Goltzius,  de  Gelle 
et  de  Van  Vianen,  dans  les  mots  »dum  dolet,  accipe»,  et  le  médecin 
leydois  Gérard  Goris^  qui  a  publié  en  1700  un  livre  curieux  intitulé 
Medicina  Contempta,  où  il  traite  au  Caput  XI  des  »Taedia  medi- 
corum«,  dit  aussi:  »Accipe  cum  dolet;  post  curam  Medicus  olet«. 
Les  Ecossîiis  donnaient  au  XVII''  siècle  un  conseil  analogue,  lors- 
qu'ils disaient  :  '*  You  shall  take  your  fee,  whilst  the  tear  is  in  the  ee 
(eye)".  Enfin  on  lit  dans  le  Deutscher  Sprichwörterbuch  de  Wander, 
à  l'article  Zählen:  »Der  Arzt  hat  drei  Gesichter...  Thue  derent- 
wegen die  Medici  nicht  veracht,  dass  sie  in  Zeiten  ihre  Bezahlung 
fordern,  nach  dem  Sprichwort:  Lasst  euch  zehlen,  wenn  sie  quelen.« 
On  dit  que  Thumanite  tourne  toujours  dans  le  même  cercle.  On 
peut  le  dire  de  la  médecine  en  particulier.  N'est  ce  pas  le  comte 
Tolstoi  —  à  moins  que  mes  souvenirs  ne  se  trompent  complètement  — 
qui  nous  a  raconté  qu'au  bal  des  vertus  terrestres  on  découvrit 
que  la  Bienfaisance  et  la  Reconnaissance  ne  s'étaient  jamais  rencon- 
trées ici-bas? 


Tout  en  me  rappelant  le  proverbe  hollandais  »Il  ne  faut  jamais 
désespérer«  j'ai  continué  mes  recherches  au  sujet  des  estampes  de 
Jan  van  Vianen  et  j'ai  été  assez  heureux  pour  les  trouver,  dans  une 
collection  faisant  partie  des  Archives  de  Harlem.  Grace  au  bien- 
veillant concours  de  Mr.  C.  J.  Gönnet,  l'archiviste  de  la  ville,  il  m'a  été 
possible  non  seulement  de  les  décrire,  mais  aussi  d'illustrer  mon 
article  de  réproductions  de  ces  estampes  belles  et  rares. 

C'est,  comme  je  viens  de  le  dire  (p.  2(3),  une  série  de  quatre 
feuilles  ^)  qui  représentent,  environ  de  la  même  manière,  les  mêmes 
scènes  que  les  estampes  de  Goltzius  et  de  Gelle.  Toutefois  quelques 
détails  offrent  des  différences  dignes  de  notre  attention.  La  première, 
la  troisième  et  la  quatrième  feuille  représentent  des  chambres  luxueu- 
sement   meublées    en    plein   jour,    fenêtres    ouvertes,    comme  on  les 


î)  Hauteur,  nve<?  la  inarjfc.  en  moyen  307  mm.,  sans  la  marjje  280  mm.  :  largeur  avee  la 
marge,  384  mm.,  sans  la  marire  3()S  mm.  Les  «luati-c  feuilles  ollVetit  des  différenees  de 
3  à  6  mm.  dans  les  divergea  dimensions. 


Ill 


trouve  sur  les  estampes  de  Cioltzius  et  de  Gelle,  raais  la  deuxième 
feuille  nous  fait  voir  un  appartement  pendant  la  nuit,  avec  un  lustre 
au  plafond  et  une  branche  à  la  cheminée,  à  bougies  allumées. 

Les  décors  des  appartements  et  le  costume  des  personnes  sont 
beaucoup  plus  riches  que  sur  les  autres  estampes  et  d'un  autre 
époque  (Louis  XIV).  Le  médecin  est  toujours  vêtu  du  manteau  long 
et  avec  le  grand  chapeau  flambard  du  temps. 

Quant  aux  personages  de  grande  taille  au  millieu,  entre  les  deux 
chambres,  la  figure  du  Christ  diflTère  peu  de  celles  sur  les  autres 
estampes.  L'ange  au  contraire  est  vêtue  d'un  costume  phantastique 
romain,  coupe  spécial  de  Van  Vianen.  L'homme,  sur  la  troisième 
feuille,  porte  le  beau  costume  seconde  moitié  du  XVII«  siècle,  avec 
la  longue  perruque  et  le  baret  des  docteurs. 

Le  diable  enfin  est  beaucoup  plus  laid  que  celui  de  Goltzius,  qui 
h  son  tour  est  un  véritable  Mephisto  en  comparaison  avec  celui  de 
Gelle,  dont  le  visage  abonde  de  bonhomie. 

La  signature  nous  donne  lieu  d'observer  que  la  première  feuille 
porte  »Jan  van  Vianen  fecit.«,  au  même  endroit  où  Gelle  a  signé  ses 
estampes,  en  bas  de  la  colonne  au  millieu.  La  seconde  et  la  troi- 
sième feuille  sont  signées  »Jan  van  Vianen  Inven.  et  Fecit.«  la 
seconde  encore  en  bas  de  la  colonne,  mais  la  troisième  sur  l'avant- 
plan,  près  des  pieds  du  docteur.  La  quatrième  feuille  n'est  pas  signée. 

Au  dessous  de  la  gravure,  gravés  sur  la  plaque  de  cuivre,  se  trouvent 
les  mêmes  distiques  latins,  a  côté  des  mots  grecs,  que  nos  avons 
rencontrés  sur  les  estampes  de  Goltzius  et  de  Gelle.  En  outre  on 
y  lit  la  même  traduction  allemande  que  Gelle  a  gravée  sur  ses 
estampes  et  à  droite  une  traduction  hollandaise,  toute  diflferente  de 
celle  que  Goltzius  nous  a  donnée.  Afin  que  l'on  ne  restât  pas  dans 
l'incertitude  sur  Fauteur  à  qui  nous  devons  cette  traduction,  le  poète 
a  signé  la  quatrième  feuille.  C'est  W.  van  der  Hoeven,  qui  a  vécu 
à  la  fin  du  XVII«  et  au  commencement  du  XVIII«  siècle  et  nous  a 
laissé  plusieurs  pièces  de  théâtre  de  médiocre  valeur. 

L'adresse  de  l'éditeur,  sur  la  première  feuille,  est  comme  suit: 
»f  Amsterdam  bij  Joannis  Lootz,  Kaertverkooper  in  de  Nieuwe 
brugsteegh  met  Privilege.» 

C'est  bien  remarquable  que  le  même  sujet  a  été  traité  de  manière 
analogue,  pour  ne  pas  dire  de  la  même  manière,  par  trois  graveurs 
différents,  dont  sans  doute  l'ainé  est  le  plus  célèbre.  Que  les  autres 
l'ont  suivis  et  n'ont  pas  hésité  de  l'imiter,  sauf  quelques  détails, 
prouve  à  ce  que  je  pense,  que  le  succès  n'a  pas  manqué  au  premier. 
Et  si  Gelle,  le  second,  ne  s'était  pas  réjoui  de  l'appréciation  de  son 


112 


œuvre  par  ses  contemporains,  Van  Vianen  ne  se  serait  pas  occupé 
plus  que  trois  quarts  de  siècle  après  d*un  sujet,  qui  n'oflFre  aucune 
analogie  quelconque  avec  les  autres  fruits  de  son  burin. 

Comme  l'idée,  les  quatre  phases,  et  la  manière  de  l'expression  sont 
probablement  spécifiquement  hollandaises,  le  monde  médical  n'en 
voudra  pas  à  un  médecin  hollandais  d'y  avoir  fixé  l'attention  de 
ses  collègues  et  de  tous  ceux  qui  s'intéressent  à  l'iconographie 
médicale.     Habeat  fata  sua  libellus! 


VARIÉTÉ. 

The  Reformation  of  systematic  anatomical  teaching  in  Enz/land. 
The  University  of  Glasgow  has  just  published  at  the  expense  of  the 
Bellahouston  trustees  a  new  Catalogue  of  the  Anatomical  and  Pathological 
preparations  of  Dr.  William  Hunter  in  the  Hunterian  Museum  at  Glasgow. 
The  catalogue  is  prepared  by  John  H.  Teacher  M.A.,  M.B.  The  first 
volume  contains  an  intersting  account  of  the  origin  of  the  collection,  of 
its  growth,  of  the  purposes  for  which  it  was  used  by  Dr.  William  Hunter 
and  of  the  circumstances  under  which  it  came  into  the  possession  of  the 
University  of  Glasgow.  We  learn  from  this  introduction  that  when  Hunter 
was  a  student  he  attended  the  course  of  Dr.  Frank  Nicholls  who  professed 
to  teach  anatomy,  physiology,  and  the  general  principles  of  pathology  and 
midwifery  in  39  lectures,  whilst  Mr.  Nourse  of  St.  Bai-tholomew's  Hospital 
embraced  totam  rem  anatomicam  in  twenty-three  lectures.  Nicholls  used 
only  two  bodies  in  his  course  and  "hence",  as  Hunter  says,  "it  is  that 
the  students  never  learn  the  practical  part,  and  therefore  never  become 
anatomists:  and  the  teachers  themselves  can  hardly  make  improvements, 
because  they  cannot  have  subjects  for  private  experiments  and  enquiries." 
The  reformation  of  this  antiquated  and  imperfect  system  took  place  in 
England  in  1746  when  Dr.  William  Hunter  established  complete  courses 
of  anatomical  lectures  and  opened  a  regular  school  for  dissection.  His 
course  extended  over  four  months  and  consisted  of  about  a  hundred  meet- 
ings. "Some  people",  he  said  in  1783"  thought  even  my  former  courses 
too  long,  but  let  them  reflect  how  imperfect  such  courses  were:  let  them 
recollect  that  they  never  saw  the  human  brain  or  nerves,  nor  the  human 
lymphatic  system,  nor  the  gravid  uterus  and  its  contents:  let  them 
recollect  that  there  were  few  parts  of  the  body  which  they  understood 
thoroughly  after  attending  even  repeated  courses  of  this  kind."  The 
immediate  consequences  of  this  reformation  of  the  teaching  of  anatomy 
were  vast  improvements  in  all  branches  of  medical  science  and  practice 
and  the  creation  of  such  an  enthusiasm  for  practical  anatomy,  and  of 
such  an  appreciation  of  its  value,  that  it  came  to  be  recognised  by  the 
authorities  entrusted  with  the  conferring  of  diplomas  as  an  indispensable 
part  of  medical  education.  The  enthusiasm  remained  for  many  years,  but 
though  the  educational  and  practical  value  of  anatomy  can  never  be  over- 
looked the  science  of  pathology  is  in  part  usurping  the  esteem  in  which 
it  was  formerly  held.    •  D'AucY  Power. 


DIE  ZAHNHEILKUNDE  IM  ZEITALTER  DES 
HIPPOKRATES. 

Medizinisch-historische  Studie. 

Dr.    J.    ABONYI,    Budapest. 

(Fortsetzung.) 


Soviel  findet  sieh  im  :^ Corpus  hippocraticum<  in  Bezug  auf  die 
Zahnanatoraie.  Es  ist  dies  im  ganzen  nicht  viel,  beweist  uns  aber 
doch,  dass  die  Aerzte  der  Koser  Schule,  mochten  sie  auch  über  die 
Zahnextraction  sich  nur  geringschätzend  äussern,  dieselbe  aber  doch 
nicht  einem  jeden  anvertrauten,  sondern  sich  selbst  damit  beschäf- 
tigten, denn  die  oberen  Angaben  bezüglich  der  Lage  der  Höcker 
und  insbesondere  bezüglich  der  Verhältnisse  der  Wurzeln  sind  sämnit- 
lich  Beobachtungen  post  extractionem. 

Das  »Z>e  Carnibus^  betitelte  Buch,  welches  nach  sämmtlichen  For- 
schern aus  der  nachhippokratischen  Zeit  stammt,  enthält  trotz  seines 
bescheidenen  Titels  sehr  viel  interessante  anatomische  und  physiolo- 
gische Beobachtungen,  so  unter  anderem  eine  sonderbare  Theorie  der 
Entwicklung  der  Zähne.  ^)  »Dentés  autem  posterius  generantur  ex  hac 
causa.  Ex  ossibus  capitis  ac  maxillarum  increm  en  tum  fit  glutinosi, 
et  quod  ex  pingui  inest,  a  calido  siccatum  exuritur,  et  fiunt  dentés 
reliquis  ossibus  duriores,  quia  nihil  frigidi  inest.  Et  primi  quidem 
dentés  nascuntur  a  uictu  in  utero,  et  postquam  natus  fuerit,  puero 
lactenti  a  lacte.  Ubi  vero  hi  exciderint  a  cibis  et  potibus,  excidunt 
autem,  ubi  ad  annos  primi  alimenti  penienerint,  quibusdam  etiam 
prius,  si  a  morbido  alimento  nati  fuerint.  Plurimis  vero  quum  Septem 
annos  impleuerunt.  Qui  vero  postea  enascuntur  simul  consenescunt, 
nisi  prae  morbo  perforentur.  Oaeterum  dentés  propterea  posterius 
aliis  nascuntur.  In  maxilla  venae  sunt  et  hac  huic  ossi  soli  inter 
omnia  ossa,  ex  inferno  ventre  alimentum  praebent.  Ossa  vero  tale 
augmentum  dant  qualia  existunt,  sed  et  alia  omnia  tale  augmentum 
reddunt,  qualia  ipsa  existunt. 

Et  ob  id  dentés  posterius  nascuntur.  Dictum  autem  a  me  prius  est, 
quod  solae  ex  ossibus  maxillae,  ipsae  in  se  ipsis  uenas  habent:  et 
ob  id  alimentum  amplius  in  ipsas  quam  in  alia  ossa  trahitur,  et  quia 

1)  Gfist'Jarobi  behauptet,  im  „Cor/nts  hippncratlntm''  sei  überhaupt  nicht  der  Entwirklung 
der  Zühue  Erwuhuunj;  ^ethan.   ViJe  „Gesehichte  der  Zahnheilkuiide",  p.  23. 


114 


uberius  alimentum,  et  densiorem  influxum  habent,  augineutum  ipsae 
a  se  ipsis  tale  pariunt,  quales  sane  ipsae  existunt,  atque  hoc  donee 
homo  integer  augescat:  augescit  autem  ubi  conspicuus  euadit,  con- 
spicuus  vero  fit  maxime  a  septennio,  usque  ad  deeimum  quartum 
annum  et  in  hoc  tempore  tum  maxime  ex  dentibus,  tum  alii  omnes 
nascuntur,  postquam  exciderint  hi  qui  ab  alimento  in  utero  nati 
sunt.  Augescit  autem  et  in  tertium  annorum  septennarium,  in  quo 
adolescens  fit,  usque  ad  quartum  et  quintum  septenarium.  Quin  et 
in  quarto  septenario  dentés  enascuntur,  plerisque  hominibus  duo,  qui 
sapientiae  dentés  appellantur.«  ^)  »Die  Zähne  jedoch  entstehen  später 
(als  die  durch  den  Autor  früher  behandelten  Gedanken)  aus  folgendem 
Grunde.  Die  Entwicklung  nimmt  ihren  Ausgang  aus  den  Schädel- 
und  Kieferknochen,  und  was  diese  an  Schleim  und  Fett  enthalten, 
das  wird  —  durch  Wärme  ausgetrocknet  —  zu  Zähnen  ungestaltet, 
die  härter  sind  als  Knochen,  da  sie  gar  keine  Kälte  enthalten.« 

Zum  Verständnisse  dieser  im  Allgemeinen  concipirten  Theorie  der 
Zahnentwicklung  müssen  wir  in 's  Auge  fassen,  wie  sich  Hippo- 
krates  und  seine  Nachfolger  den  Verlauf  des  Lebensprocesses  gedacht 
haben,  was  also  ihre  Physiologie  war,  wenn  diese  leeren,  aus  der 
Luft   gegriffenen    Speculatiouen   diesen  Namen   überhaupt  verdienen. 

Ueber  die  Functionen  der  Organe  hatten  sie  beiläufig  folgende 
Vorstellung  :  ^)  Die  Venen  entspringen  dem  Kopfe  und  kommen  von 
hier  ausgehend  in  sämtliche  ïheile  des  Körpers.  Die  eingeathmete 
Luft  wird  durch  die  Trachea  und  die  Bronchien  in  die  Lunge  ge- 
sogen, kommt  daher  in 's  Herz  und  im  Wege  der  Arterien  in  alle 
Theile  des  Körpers.  Das  Gehirn  ist  ein  Drüsenorgan  und  secemirt 
die  Säfte,  welche  von  hier  in  die  Körpertheile  gelangen.  Die  eigent- 
liche Lebenskraft  ist  die  Wärme,  welche  nicht  erzeugt  wird,  sondern 
von  Ewigkeit  her  existirt,  und  als  das  wichtigste  schaffende  Prinzip 
bildet  es  aus  den  Säften  die  einzelnen  Organe. 

Dieser  Ideengang  spiegelt  sich  auch  aus  der  oben  mitgetheilten 
Theorie  der  Zahnentwicklung,  woraus  wir  aber  eim  positive  Thatsache 
doch  immerhin  hervorheben  können,  dass  sie  nämlich  wussten,  dass 
das  Zahngewebe  härter  ist  als  das  Knochengewebe. 

»Die  ersten  Zähne  bilden  sich  infolge  der  Ernähnmg  im  Mutter- 
leibe, die  sich  dann  nach  Geburt  des  Kindes  infolge  der  Milch- 
nahrung entwickeln.  Sind  die  Jahre  der  ersten  Ernährung  abgelaufen, 
so  fallen  diese  infolge  der  Speisen  und  Getränke  aus,  zuweilen  auch 
schon  früher,  wenn  dieselben  aus  schlechter  Nahrung  entstanden.  In 

1)  De  raniibiis,  p.  58. 

a)  Littrc,  toiu.  Vlll,  p.  580. 


115 


den  meisten  Fällen  jedoch  nur  nach  Ablauf  von  sieben  Jahren.  Die 
nach  ihnen  entstehenden  Zähne  dauern  anhaltend,  wenn  sie  nicht 
anders  durch  irgend  eine  Krankheit  zu  Grunde  gehen.« 

Ist  dies  nicht  eine  genug  interessante  und  zumeist  auch  aufrich- 
tiger Beobachtung  benihende  Beschreibung  des  Zahnwachsthums  und 
Zah n wechseis  V  Als  Ursache  des  Zahnwechsels  nimmt  Verfasser  die 
veränderte  Ernährung  an,  sind  jedoch  die  Milchzähne  aus  schlechter 
Nahrung,  also  aus  schlechtem  Material  entstanden,  dann  gehen  sie 
noch  vor  der  regulären  Zeit  zu  Grunde.  Die  physiologische  Zeit  des 
Zahnwechsels  ist  das  Ende  der  ersten  Ernährungsepoche,  d.  h.  das 
siebente  Jahr.  Der  siebner  Zahl  werden  wir  noch  oft  begegnen,  da 
diese  in  den  hippokratischen  Lehren  eine  wichtige  Rolle  spielt. 

Den  Krankheiten  der  Zahnung  ist  ein  besonderes  Buch  ^De  den- 
titione^  gewidmet,  in  dessen  Erörterung  ich  mich  jedoch  bei  dieser 
Gelegenheit  nicht  einlasse. 

Die  oben  skizzirte,  allgemein  gehaltene  Zahnen twickelüngstheorie 
setzt  nun  der  Autor  des  Weiteren  auseinander,  und  zwar  auf  anato- 
mischer Grundlage:  »Im  Unterkieferknochen  gibt  es  Venen,  daher 
werden  von  sämmtlichen  Knochen  diese  allein  aus  der  Tiefe  des 
Bauches  mit  Nahrung  versehen.  Die  Knochen  erzeugen  nun  sich 
Aehnliches,  wie  auch  die  anderen  Körpertheile  so  etwas  hervorbrin- 
gen, was  ihnen  ähnlich  ist. 

Ich  sagte  schon  früher,  dass  von  sämtlichen  Knochen  blos  die 
Knochen  des  Unterkiefers  mit  Venen  versehen  sind:  dem  zufolge 
wird  ihnen  mehr  Nahrung  zugeführt  als  anderen  Knochen,  und 
da  sie  reichlicher  ernährt  werden  und  eine  bessere  Säftecirculation 
besitzen,  erzeugen  sie  aus  sich,  was  ihnen  ähnlich  ist,  bis  der  Mensch 
seine  Entwicklung  erlangte  :  diese  Entwicklung  dauert,  bis  seine  voll- 
kommene Ausbildung  entsteht,  die  zumeist  zwischen  dem  siebten  und 
dem  vierzehnten  Lebensjahr  geschieht.  Zu  dieser  Zeit  wachsen  nun 
die  grössten  Zähne  und  auch  die  übrigen  alle,  nachdem  jene  heraus- 
gefallen, die  infolge  der  Ernährung  im  Mutterleibe  entstanden.  Des 
Menschen  Wachsthum  dauert  jedoch  auch  im  dritten  Siebenjahr- 
Cyclus,  wo  er  zum  Jüngling  heranreift,  bis  zum  vierten  und  fünften 
Siebenjahr-Oyclus.  Im  vierten  Siebenjahr-Cyclus  wachsen  bei  den 
meisten  Menschen  zwei  Zähne,  die  Weisheitszähne  heissen.« 

Daraus  erhellt,  dass  Verfasser  den  Unterkiefer  wohl  untersuchte, 
das  Foramen  mandibulare  und  das  hineingelangende  Gefäss  gekannt 
hatte;  dass  auch  die  anderen  Knochen  ihre  nährenden  Blutgefässe 
haben,  weiss  Verfasser  jedoch  nicht,  und  begründet  seine  Ansichten 


IIG 


bezüglich  der  Eutwicklimg  der  Zähne  auf  eine  richtige  Beobachtung, 
doch  auf  aus  lückenhaften  Kenntnissen  gezogenen  irrigen  Folgerungen. 

Die  Entwicklung  und  das  Wachsthum  der  einzelnen  Organe  er- 
klären die  Hippokratiker  auf  die  Art,  dass  sie  die  aus  dem  Darm 
im  Wege  der  Venen  erhaltenen  Nährsäfte  zu  einem  ihnen  selbst 
ähnlichen  Stoffe  umarbeiten;  die  Knochen  erzeugen  daher  Knochen, 
die  Muskeln  Muskel,  die  Leber  Leber  u.s.w.  Da  jedoch  die  Kiefer- 
knochen reichlicher  als  alle  anderen  Knochen  genährt  werden,  so 
erzeugen  sie  daher  aus  diesem  Plus  ausser  Knochen  noch  etwas 
anderes:  so  entstehen  die  Zähne. 

Dies  alles  bezieht  sich  jedoch  nur  auf  den  Unterkiefer,  da  Ver- 
fasser nur  bei  dem  eine  specielle  Vene  gesehen  hatte;  warum  und 
auf  welche  Art  der  Oberkiefer  Zähne  erzeugt,  darauf  gibt  der  Autor 
keine  Antwort  und  sucht  sich  auch  darauf  keine  Erklänmg.  Darin 
liegt  eben  ein  fundamentaler  Unterschied  zwischen  der  alten  und  der 
modernen  Wissenschaft,  dass  sie  von  einer  Erscheinung  oder  Be- 
obachtung ausgehend  bald  eine  allgemeine  Theorie  aufstellt,  sich 
darum  wenig  oder  überhaupt  nicht  bekümmernd,  ob  diese  Theorie 
mit  anderen  in  dieser  Gebiet  gehörenden  Thatsachen  wohl  vereinbart 
werden  kann  oder  nicht.  Die  heutige  Wissenschaft  hingegen  sucht 
ihre  Theorien  auf  die  Basis  vieler  und  gut  beobachteter  Erscheinungen 
zu  stellen. 

Die  siebner  Zahl  spielt  bei  den  Hippokratikern,  wie  überhaupt  bei 
den  alten  Völkern,  eine  grosse  Rolle.  Unserem  Autor  zu  Folge  ent- 
wickelt sich  z.  B.  die  Frucht  im  Uterus  in  sieben  Tagen,  dieselbe 
ist  zu  sieben  Monaten  lebensfähig,  zu  sieben  Jahren  verliert  das 
Kind  die  Milchzähne,  im  Alter  von  zweimal  sieben  Jahren  entwickeln 
sich  sämmtliche  bleibenden  Zähne,  nach  viermal  sieben  Jahren  wachsen 
schliesslich  die  Weisheitszähne  aus.  Jetzt  wissen  wir,  dass  die  Weis- 
heitszähne sich  gewöhnlich  im  Alter  von  18 — 24  Jahren  entwickeln, 
es  ist  daher  auffallend,  dass  der  hippokratische  Verfasser  ihren  Aus- 
bruch auf  eine  viel  spätere  Zeit,  auf  das  28.  Jahr  setzt.  Ich  bin 
aber  der  Meinung,  man  habe  diesem  Umstände  keine  besondere 
Wichtigkeit  zuzuschreiben,  das  Ganze  sei  einfach  auf  die  Vorliebe 
zurückzuführen,  mit  der  sie  die  bedeutenderen  Lebenserscheinungen 
mit  der  Siebner-Zahltheorie  in  Einklang  bringen  wollten.  ^) 

In  der  Zahnheilkunde  kann  sich  kein  anderes  Thema  einer  solchen 
Litteratur  rühmen,  wie  die  Frage  der  Zahncaries. 


1)  Pueri  Septem  aniiis  praeleritis  dentés  expient.  Et  iii  Septem  anuis  sunt  et  ralione  et 
numéro  exacte  lieb.lomales  tn'centae  ae  sexa^inta.  Neeessitatem  aiitein  natnrae,  (pia  propter 
in  Septem  liaee  sin^jula  Jispensentur,  i^  aliis  locis  deelarabo.  Du  earnibiis,  p.  ßl. 


117 


Im  T^  Corpus  hippocraiicum«^  findet  sich  der  erste  Versuch,  deu 
Auftritt  der  Caries  theoretisch  zu  erklären. 

Aus  dem  Buche  »De  affecfianUms^  habe  ich  die  Stelle  bereits 
angeführt,  welche  sich  auf  die  Entfernung  der  wackeligen  Zähne 
bezieht,  daselbst  ist  fortfahrend  zu  lesen  :  »Dolores  autera  fiunt,  quum 
pituitii  sub  radices  dentium  subierit.  Exeduntur  autem  et  corroduntur, 
partim  a  pituita,  partim  a  cibis,  si  natura  debiles  fuerint,  et  caui- 
tatem  liabuerint,  et  male  in  gingiuis  fixi  fuerint. c  i)  »Schmerz  ent- 
steht, wenn  Schleim  unter  die  Zahnwurzeln  geräth.  Sie  werden  daher 
angefressen  und  cariös  theils  durch  den  Schleim,  theils  durch  die 
Speisen,  wenn  sie  von  der  Natur  schwach,  löcherig  oder  im  Gaumen 
schlecht  fixirt  sind.« 

Wir  finden  hier  daher  eine  zweifache  Ursache  als  Urheber  der 
(^ariosität:  eine  innere  Ursache,  nämlich  die  Schleimstauung  unter 
der  Wurzel,  und  eine  äussere,  nämlich  den  Einfluss  der  Speisen.  Von 
der  letzteren  ist  es  nicht  mehr  festzustellen,  ob  Verfasser  darunter 
die  Stauung  der  Speisereste  zwischen  den  Zähnen  meint,  oder  dass 
die  Speisen  überhaupt  solche  Bestandtheile  enthalten,  wie  z.B.  Säuren, 
welche  den  Zähnen  schädlich  sind.  Aber  in  beiden  Fällen  legt  er  auf 
die  Constitution  der  Zähne  hohes  Gewicht,  denn  es  erkranken  zumeist 
nur  die  von  Natur  schwachen  Zähne.  Derselben  Auffassung  begeg- 
neten wir  schon  zur  Erkläning  des  vorzeitigen  Ausfallens  der 
Milchzähne,  wo  gesagt  wird,  dass  die  aus  schlechtem  Stoffe  entstan- 
denen Zähne  schon  vor  dem  siebten  Jahre  zu  Grunde  gehen. 

Die  Erklärung  der  Caries  durch  Schleimstauung  steht  mit  der 
allgemeinen  pathologischen  Auffassung  der  Hippokratiker  im  Ein- 
klänge, indem  sie  nach  Analogie  der  vier  Grundelemente,  aus  denen 
das  Universum  besteht,  nämlich  Erde,  Wasser,  Luft  und  Feuer, 
auch  vier  Grundsäfte  annahmen,  die  den  Organismus  bilden  sollten, 
nämlich  :  Blut,  Schleim,  gelbe  und  schwarze  Galle.  Die  Gesundheit 
ist  von  einer  harmonischen  Mischung  dieser  vier  Säfte  bedingt. 
Die  verschiedenen  Krankheiten  treten  in  dem  Masse  auf,  als  der  eine 
oder  andere  der  Säfte  sich  auf  Kosten  der  übrigen  vermehrt  oder 
verringert. 

Diese  hippokratische  Schlei  m  stauungs-Theorie  der  Caries  hielt  sich 
ungemein  lange  aufrecht,  und  wir  begegnen  derselben  auch  bei 
Autoren  des  vorigen  Jahrhunderts,  wie  z.  B.  bei  Bourdet,  Benjamin 
Bell,  Serre  und  anderen. 

Die  Hippokratiker  schreiben  im  übrigen  nicht  blos  die  Erkrankung 

^)   De  affcctiouibus,  p.  246. 


118 


der  Zähne,  sondern  auch  die  der  Mandeln,  der  Zunge,  des  Gaumens 
der  Schleimstauung  zu,  so  z.  B.  schreibt  der  Verfasser  des  Buches 
»De  morbis€  folgendes:  »Tonsillae  et  partes  sub  lingua  et  gingivae, 
et  lingua,  et  quaecunque  huiusmodi  hoc  loco  consistunt  :  hae  omnes 
paiies  ex  pituita  aegrotant.«  ^) 

Nachdem  wir  die  eigenartigen  Ansichten  der  Hippokratiker  be- 
züglich der  Entwicklung  sowie  mancher  anatomischen  Eigenschaften 
der  Zähne  und  in  Bezug  auf  die  allgemeinen  Ursachen  ihrer  Er- 
krankungen kennen  gelernt  haben,  übergehe  ich  nun  auf  die  Skiz- 
zinmg  jener  Krankengeschichten,  welche  im  ^  Corpus  hippocraticum^i 
beschrieben  sind. 

Diese  Krankengeschichten  finden  sich  fast  ausschliesslich  in  den 
sieben  Büchern  >J9e  morbis  popula7'ibus<a,  daher  möchte  ich  mit 
einigen  Worten  diese  Büchersammlung  charakterisiren. 

In  den  sieben  Büchern  über  die  Epidemien  sind  die  Epidemien 
nicht  in  dem  Sinne  gemeint,  wie  wir  diesen  Begriff  heute  verstehen, 
sondern  es  werden  darunter  die  in  den  einzelnen  Jahreszeiten  auf- 
tretenden häufigeren  Erkrankungen  verstanden.  Nach  den  genialen 
Forschungen  Littres  sind  es  vorwiegend  die  malarischen  Fieber  der 
heissen  Zonen,  die  bei  den  hippokratischen  Autoren  nach  ihren  prae- 
dominirenden  Zeichen  als  T^Kau80s<aj  ^Phrenitis^^  -s^Typhos^,  ^Phthisis^^ 
^Koma^  U.S.W,  bezeichnet  werden. 

Die  Sammlung  kann  in  zwei  grössere  Gruppen  getheilt  werden. 
In  die  erste  gehören  das  I.  und  III.  Buch,  die  ebenso  nach  Zeugen- 
schaft der  Schriftsteller  des  Alterthums,  wie  auch  nach  übereinstim- 
mender Meinung  der  neueren  Forscher  Hlppokrates  allein  zum  Autor 
gehabt  haben.  In  die  zweite  Ginippe  gehören  das  IL,  IV.,  V.,  VI. 
und  VII.  Buch,  deren  Autorschaft  Galenus  ohne  jede  weitere  Be- 
gründung Thessalus  zuschreibt.  Wahrscheinlich  stammen  dieselben 
jedoch  von  mehreren  Hippokratikern.  Littré  unterscheidet  zwei  Unter- 
abtheilungen :  die  erste  besteht  aus  dem  IL,  IV.  und  VI.  Buche, 
die  andere  enthält  das  V.  und  VII.  Buch. 

Die  dem  Hippokrates  zugeschriebenen  Bücher  I  und  III,  die 
eigentlich  eines  bilden,  enthalten  die  Beobachtungen  von  vier  Jahren 
in  zusammenhängenden  Beschreibungen,  Krankengeschichten  aus  der 
Zahnheilkunde  gibt  es  darin  nicht.  Die  fünf  Bücher  der  zweiten 
Gruppe  haben  eine  eigenartige  Abfassung.  Dieselben  enthalten  keine 
zusammenhängenden  Beschreibungen,  sondern  kurze ,  abgerissene 
Notizen,    die    der    betreffende   Verfasser   sich   nicht  zu  dem  Zwecke 


Î)  De  morbis  libcr  II,  p.  196. 


no 


aufgezeichnet  haben  möchte,  um  dieselben  in  so  nachlässiger  Form 
zu  veröffentlichen,  sonder  nur  sozusagen  zum  Privatgebrauche,  viel- 
leicht als  Stoffsammlung  zu  einem  später  zu  schreibenden  Buche. 

Die  aus  der  Zahnpraxis  entnommenen  Krankengeschichten  will  ich 
in  zwei  Gruppen  behandeln;  in  die  eine  stelle  ich  jene  zusammen, 
welche  sich  ausschliesslich  auf  Zahnaffectionen  beziehen,  in  die  andere 
kommen  die  auf  Mundaffectionen  bezüglichen. 


(Fortsetzung  folgt.) 


GIRCULUS    THERAPIE]. 


Le  fiel  de  hoeuf  dam  la  lithiase  biliaire.  In  :  Practical  Notes. 
L.  Gautier  de  Genève  a  trouvé  que  Tadministration  de  petites  quantités 
de  fiel  de  boeuf,  augmentait  la  solubilité  de  la  Cholesterine  et  prévenait 
la  formation  des  calculs  biliaires.  Des  malades  soumis  à  ce  traitement  et 
atteints  de  coliques  hépatiques  n'eurent  plus  d'attaques  après  avoir  fait 
usage  do  ce  médicament  vieux-neuf. 

M.  C. 


COMMUNICATION. 


Monsieur  le  docteur  Albert  S.  Ashmead  ci-devant  médecin  directeur 
de  l'hôpital  à  Tokio  au  Japon,  actuellement  à  New-York  nous  écrit  que  le 
compte  rendu  ([ue  nous  avions  publié  dans  notre  numéro  do  Juillet-Août 
intitulé  »L'influence  do  la  race  et  du  climat  en  cas  de  lèpre  au  Japon" 
et  que  nous  avions  emprunté  au  Medical  Record  dérive  de  sa  plume.  En 
effet  un  article  similaire  se  trouve  pages  10 — 13,  Tome  I,  des  »Mittheil- 
ungen und  Verhandlungen  der  internationalen  Wissenschaftlichen  Lepra- 
Confercnz  zu  Berlin  in  October  1897'*.  Le  »Medical  Record"  selon  ce  que 
nous  affirme  Mr.  Ashmead  aurait  commis  l'erreur  en  lo  citant  de  Hut- 
chinsons Archives  of  Surgery,  d'attribuer  l'article  à  »un  médecin  japonais". 

Du  même  docteur  nous  trouvons  un  article  dans  le  »Medical  Fort- 
nightly" sous  le  titre  de  »Pone,  Meum  est".  L'article  qui  a  été  écrit 
plutôt  pour  combattre  les  théories  de  Mr.  Hansen  et  pour  se  plaindre  de 
la  franchise  dont  celui-ci  parle  des  allégations  de  Mr.  Ashmead,  traite  le 
bacille  de  la  lèpre  et  sa  relation  avec  celui  de  la  tuberculose  et  finit  par 
ces  mots  :  »J'ai  très  souvent  (je  dis  très  souvent,  pas  une  ou  deux  fois)  eu 
à  me  plaindre  de  trouver  mes  thèses  prononcées  par  d'éminents  Européens 
(un  honneur  que  j'apprécie  beaucoup)  sans  que  ces  Messieurs  s'eussent 
donné  la  peine  de  dire  qu'elles  appartenaient  à  moi;  pour  cette  raison  je 
déclare  »orbi  et  urbi'*  que  celui  qui  au  futur,  à  dessein  ou  non,  donne  mes 
thèses  pour  les  siennes  m'entendra  lui  crier  »quousque  tandem!" 


ANKYLOSTOMA  IN  NORTHERN  EUROPE. 
By    P.    SONSINO. 


In  the  Brlths'h  Medical  Journal  of  Nov.  18,  1899,  p.  1438, 
mention  is  made  of  a  paper  on  ankylostoma  by  Ermengem  of 
Ghent,  published  in  the  Revue  d'Ht/giene,  October  1899.  From 
that  article  I  gather  that  the  Belgians  consider  the  disease  was 
brought  into  their  country  by  workmen  from  the  Cologne  brickfields. 
The  Germans  however  maintain  a  very  different  theory  and  assert 
that  Belgium  was  infested  by  workmen  from  the  St.  Gothard  tunnel, 
and  that  these  latter  conveyed  the  parasite  to  Cologne.  From  this 
it  would  seem  that  both  parties  believe  that  ankylostoma  and  anky- 
lostomiasis are  of  recent  origin  and  posterior  to  the  St.  Gothard 
epidemics. 

I  am  however  of  the  opinion  that  the  worm  and  the  disease  which 
it  entails  have  existed  even  in  Northern  Europe  long  before  the 
existence  of  the  St.  Gothard  tunnel.  Our  knowledge  of  ankylostoma 
is  new,  but  we  have  long  been  acquainted  with  the  anœmia  which 
the  pîirasite  causes.  Indeed  before  the  St.  Gothard  epidemics  had 
ever  been  heard  of,  even  in  the  northern  countries  of  Europe  cases 
of  severe  anœmia  (especially  amongst  brickmakers  and  miners)  had 
been  noticed;  cases  of  anaemia  which  were  considered  due  to  the 
want  of  common  good  hygienic  conditions  in  the  workmen's  homes, 
and  to  the  want  of  sunlight  and  fresh  air  for  the  miners.  And 
when  Biermer  in  1874  described  under  the  term  oî  pernicious  pro- 
yrensive  amvmia  a  special  anaemia  of  an  essential  character  and  no 
clear  origin  and  which  did  not  improve  by  any  treatment,  it  is  very 
probable  that  under  that  term  he  had  unknowingly  been  studying 
cases  of  anaemia  caused  by  ankylostoma.  ^) 

Vix,  mentioned  by  Leuckart  ^)  one  of  the  first  who  searched  for 
eggs  in  the  foeces,  says  in  his  observations  made  among  the  insane, 
published  in  1860,  that  amongst  the  patients  affected  with  oxyuris, 
in  every  single  case,  he  observed  countless  numbers  of  eggs  in  the 
first  microscopic  preparation,  or  even  in  the  first  microscopic  field. 
Now,  more  recent  observations  by  myself  and  others  do  not  confirm 

')  See  my  paper  " L'anrkihsfoma  duodenaie  in  rflazione  coli*  anemia  proffressica  perni- 
ciosa* in  the  lucdieal  journal  "L'lmparziale",  Firenzc  1878. 

2)  See  Leuckart  "The  parasites  of  man",  tklinburgh  188G,  p.  143. 


121 


this  result  of  Vix's  researches.  On  examination  of  persons  affected 
with  oxyuris,  I  sometimes  failed  to  find  any  eggs  in  the  foeces,  and  the 
only  way  I  can  account  for  this  difference  of  results,  is  by  supposing 
that  the  eggs  referred  to  by  Vix  as  belonging  to  oxyuris,  were  in 
many  cases,  those  of  ankylostoma,  which  in  1860  had  passed  un- 
observed because  not  known  in  their  special  characters.  For  this 
reason,  in  my  article  on  ankylostoma  in  ^''Hygiene  and  Diseases  of 
Warm  Climates''  edited  by  Dr.  Andrew  Davidson,  I  expressed  the 
opinion  that  the  frequency  of  the  discovery  of  great  numbers  of  eggs 
of  oxyuris  in  the  foeces  made  by  some  observers  previous  to  the 
discovery  of  ankylostoma  eggs,  is  attributable  to  their  having  referred 
both  ankylostoma  and  oxyuris  eggs  to  oxyuris  alone.  Thus  1  consider 
that  we  have  good  reason  to  suppose  that  previous  to  the  St.  Gothard 
epidemics,  ankylostoma  was  diffused  among  certain  classes  of  work- 
men in  the  northern  countries  of  Europe,  such  as  France,  Belgium, 
Germany,  Holland  and  Austria,  as  well  as  in  Italy  and  in  more 
southern  countries.  Prof.  Ermengem  ^)  seems  also  to  be  of  this 
opinion  as  in  his  paper  he  says  :  "II  est  probable,  en  effet,  que  Tan- 
kylostomasie  est  déjà  ancienne  dans  notre  pays,  aussi  ancienne  peut- 
être  que  Tanémie  des  mineurs  elle-même**. 


i)  See    Ermengem    „La   Prophylaxie  de  rAnkylostomasie".  Extrait  de  la  Revae  d'Hygiène 
(Oct.  1899).  Paris  1899. 


VARIÉTÉ. 


Folk-lore  treatment  of  sterility  in  Persia, 
The  Ite^me  médicale  do  Normandie  reports  that  the  lower  classes  in 
Persia  believe  that  sterility  in  women  can  be  cured  by  passing  beneath 
the  dead  bodies  of  criminals  suspended  from  the  gallows.  When  this 
remedy  fails  they  have  recourse  to  the  overflow  pipes  of  the  public  baths 
and,  waiting  until  the  bath  is  full  of  men,  they  walk  several  times  through 
the  water  which  is  running  away.  The  sovereign  remedy  however  is  to 
swallow  a  prepuce  which  has  been  removed  during  circumcision.  (Jour, 
de  méd.  et  do  chir.  10  Feb.    1900,  p.   126.) 

D'A.  P. 


1900. 


TUBERCULOSE    et    CLIMAT. 


Contribution  a  l'étude  de  la  Tuberculose  dans  les 

CENTRES  RURAUX  DU  DÉPARTEMENT  D'OrAN. 

Par    le    Docteur    H.    GROS, 

médecin  de  1^^  clause  de  réserve  de  la  marine  française^ 
médecin  de  colonisation  à  Lotinnel  {Algérie), 

(Suite  de  Janus  /F,  pag.  629. J 


V.     Formes  de  la  tuberculose. 

Daus  mes  observations,  Timmense  majorité  des  faits  se  rapporte 
à  la  tuberculose  pulmonaire  et  vraisemblablement  à  la  tuberculose 
acquise  par  la  respiration. 

A.  Tuberculose  ganglionnaire.  Sur  environ  200  enfants  fréquen- 
tant les  écoles  de  Lourmel  je  n'ai  trouvé  que  deux  fois  des  adénites 
suppurées,  d'origine  probablement  tuberculeuse.  J'en  ai  rencontré  un 
seul  cas  sur  150  élèves  des  écoles  d'Er  Rahel. 

J'ai  vu  plusieurs  fois  l'angine  de  Ludwig,  mais  je  ne  pense  pas 
qu'elle  ait  eu  aucun  rapport  avec  la  tuberculose.  Une  seule  fois  à 
la  suite  de  la  coqueluche,  chez  un  enfant  français  âgé  de  18  mois, 
né  en  Algérie  de  parents  bien  portants  j'ai  vu  l'adénopathie  trachéo- 
bronchique;  mais  l'enfant  a  guéri. 

La  tuberculose  des  ganglions  mésentériques  et  abdominaux,  le 
carreau,  est  si  rare  que  je  ne  l'ai  rencontré  que  trois  fois  à  Frendah. 
Peut-être  cette  exemption  coïncide-t-elle  avec  la  rareté  des  tuber- 
culoses alimentaires. 

B.  Tuberculose  cutanée.  Elle  est  sans  doute  un  peu  plus  com- 
mune que  la  tuberculose  ganglionnaire,  surtout  chez  l'Arabe  où  des 
lésions  de  ce  genre  sont  volontiers  confondues  avec  la  syphilis,  très 
répandue  dans  cette  race.  En  dehors  d'un  cas  de  lupus  bien  net,  j'ai 
soigné  dernièrement  un  jeune  garçon  indigène  atteint  d'une  large 
ulcération  de  la  face,  à  bords  saillants,  déchiquetés.  Des  attouche- 
ments quotidiens  avec  une  solution  de  chlorure  de  zinc  au  Vio® 
amena  promptement  la  guérison  de  cet  ulcère. 

G.  Tuberculose  osseuse  et  articulaire.  Cette  forme  un  peu  plus 
fréquente  que  les  précédentes  est  cependant  plus  rare  qu'en  Europe. 


123 


Il  est  certain  que  parmi  les  indigènes,  on  rencontre  peu  de  boiteux 
et  peu  de  bossus.  U  ne  faut  pas  cependant  perdre  de  vue  que  le 
traumatisme  est  souvent  la  cause  déterminante  d'une  ostéite  ou  d'une 
arthrite.  Or  les  traumatismes  un  peu  sérieux,  sont  ici  beaucoup  moins 
communs  que  dans  les  pays  civilisés  de  l'Europe. 

D.  Tuberculoses  des  organes  et  des  viscères^  autres  que  la  tuber- 
culose pulmonaire.  Celles-ci  paraissent  également  exceptionnelles, 
sauf  la  laryngite. 

E.  Tuberculoses  des  séreuses.  Elles  semblent  également  moins 
communes  qu'en  Europe.  Je  les  ai  notées  deux  ou  trois  fois.  Pour 
des  raisons  difficiles  à  démêler,  les  séreuses  surtout  celles  de  l'indigène 
sont  peut  être  moins  sensibles.  La  facilité  avec  laquelle  guérissent 
les  plaies  de  la  poitrine  et  de  l'abdomen  le  prouverait.  Je  n'ai  pas 
rencontré  une  seule  fois  la  pleurésie. 

F.  Tuberculose  cérébrale  et  méningée.  Je  n'en  ai  vu  qu'un  seul 
cas  certain.  ^) 

La  phthisic  pulmonaire  est  donc  la  forme  de  tuberculose  de  beau- 
coup la  plus  fréquente.  En  examinant  au  hasard  la  statistique  obituaire 
d'Alger,  Mustapha  et  Saint  Eugène  pour  les  mois  de  Décembre  1898 
à  Mai  1899,  on  trouve  qu'il  y  a  eu  pour  100  décès  par  tuberculose, 
70,75  décès  par  phthisic  pulmonaire,  23,92  par  méningite  tuberculeuse 
et  seulement  5,33  par  tuberculoses  autres  que  la  phthisic  et  la 
méningite.  Je  me  hâte  d'ajouter  que  la  mortalité  par  méningite 
tuberculeuse  me  parait  exagérée,  et  que  sous  cette  rubrique  doivent 
être  inscrites  d'autres  causes  de  mort. 

A  Paris,  pendant  le  même  temps,  la  mortalité  par  suite  de  tuber- 
culose était  ainsi  répartie  pour  100  tuberculeux. 
52,82  par  tuberculose  pulmonaire 
20,67  par  méningites  tuberculeuses 
26,51  par  autres  tuberculoses. 

Ces  chiffres  confirment,  ce  que  je  disais  plus  haut  sur  la  grande 
prédominance  de  la  phthisic  pulmonaire  en  Algérie.  Ils  donnent  peut- 
être,  dans  une  certaine  mesure,  la  proportion  des  affections  tuber- 
culeuses contractées  par  voie  respiratoire  et  celles  qui  suivent  l'in- 
fection par  les  voies  digestives. 

Si  pour  terminer  cette  comparaison,  nous  envisageons  le  nombre 
des  morts  par  rapport  au  chiffre  de  la  population,  nous  trouverons 
qu'  à  Paris  pour  une  population  de  2,536834  habitants,  la  mor- 
talité  moyenne   par  tuberculose  a  été  par  mois  de  6,56  par  10.000 

')  J'en  ai  depuis  rencontré  un  s«con(l  terminé  par  la  mort  sur  nu  enfant  d'un  an.  Peu 
de   temps  apréa  le  inre  indemne  au  moment  du  déecs  de  sa  fille  mourût   de  phthisie  aiguë.- 

9* 


124 


habitants,  tandis  que  pour  Alger,  Mustapha,  Saint  Eugène  avec  148,346 
habitants,  elle  a  été  seulement  de  4,26  pour  10.000. 

Mais  si  nous  considérons  seulement  la  mortalité  par  phthisie 
pulmonaire,  les  rapports  deviennent: 

Paris 3,501  pour  10000 

Alger •     •     •     3,014 

chiflFres  sensiblement  identiques. 

Pour  Alger,  il  faut  cependant  tenir  compte  de  cette  possibilité, 
un  certain  nombre  d'hiverneurs  ont  pu  succomber  à  la  maladie, 
qui,  d'un  autre  côté  a  pu  passer  inaperçue  chez  un  certain  nombre 
d'indigènes. 

Quoiqu'il  en  soit  la  phthisie  pulmonaire  est  la  localisation  de 
beaucoup  la  plus  fréquente  ici. 

Qu'elle  est  la  forme  de  phthisie  pulmonaire  la  plus  commune? 
D'après  mes  observations,  ce  serait  la  phthisie  chronique  et  torpide. 
A  Lourmel  je  n'ai  vu  qu'une  fois  la  phthisie  aiguë.  La  phthisie 
subaiguë  est  déjà  un  peu  plus  commune.  La  forme  aiguë  serait 
sensiblement  plus  fréquente  à  Frendah.  La  phthisie  est  souvent 
torpide  ;  elle  a  une  marche  très  lente,  avec  de  véritables  rémissions, 
surtout  sous  rinfluence  de  la  chaleur  de  l'été.  C'est  encore  un  point 
sur  lequel  il  me  faudra  revenir  en  parlant  de  la  valeur  prophylactique 
et  curative  du  climat.  Les  hémoptysies  sont  peut-être  plus  rares  qu'en 
France.  La  coïncidence  d^^ne  laryngite  est  toujours  d'un  assez  mau- 
vais pronostic. 


VI.      Valeur  prophylactique  et  curative  du  climat. 

Dans  un  travail  publié  en  1896,  par  la  Revue  des  sciences  pures 
et  appliquées,  je  m'étais  eflForcé  de  prouver  que  le  climat  a  en  lui- 
même   peu   d'action    sur   l'homme  à  quelque  race  qu'il  appartienne. 

L'histoire  de  la  tuberculose  à  travers  le  monde  constitue  un  des 
meilleurs  arguments  k  Tappui  de  cette  thèse.  Le  climat  algérien,  ni 
plus  ni  moins  que  celui  de  toutes  les  stations  possibles,  n'a,  par 
lui-même,  aucune  influence  sur  la  marche  des  infections  dues  au 
bacille  de  Koch. 

Qu'il  s'agisse  d'individus  nés  en  Europe  de  parents  tuberculeux, 
mais  n'ayant  à  leur  débarquement  dans  la  colonie  aucun  signe  de 
phthisie  ;  qu'il  s'agisse  de  gens  nés  ici,  mais  issus  de  souche  tuber- 
culeuse, placés  dans  des  conditions  hygiéniques  satisfaisantes  et 
n'ayant  présenté  aucune  manifestation  morbide,  le  climat  n'a  aucune 
valeur  prophylactique.  Si  l'occasion  favorable  se  présenta,  la  maladie 


125 


éclatera   chei   eux    et    évoluera    suivant    la  résistance  propre  de  leur 
organisme* 

A  plus  forte  raison  ne  peut-ü  être  question  d'une  action  curative 
du  climat  pour  des  tuberculoses  en  activité.  Autrement  dit^  dans  le 
tniitement  de  la  tuberculose  îl  n  y  a  pas  de  elimato thérapie  prnpre- 
ment  dite  et  en  cela  nous  sommes  d*aceord  avec  les  auteurs  ulîemauds* 
Mais,  m  \m  canditiona  météorologique^!  de  T Algérie  n'ont  directement 
aucune  importance  curative  on  prophylactique,  il  n'en  est  pas  de 
même  indirectement.  Nul  ne  peut  uier  que  de  côté  de  la  Méditer- 
rannée  le  nombre  des  pur^  de  beau  temps  nVst  pas  beaucoup  plus 
considérable  que  partout  ailleurs»  La  douceur  de  la  température  sur 
la  côte,  la  rareté  des  pluies,  permettent  aux  valétndin aires  de 
séjourner  presque  indéfinéraent  u  Fair  pur.  Lu  est  certainement  le 
secret  de  Timmunité  incontestable  du  bétail  algérien  vis^à-vis  de  la 
tubercidose. 

Le  soleil,  si  ardent  qu*il  soit»  est  peu  redoutable;  les  insolations 
sont  d'une  grande  rareté.  Quant  a  T impaludisme,  c'est  un  spectre 
qui  s'est  à  peu  près  complètement  évanoui  et  il  faudrait  être  ou  de 
bien  mauvaise  foi  ou  très  ignorant  pour  l'agiter  encore.  La  malaria 
a  cédé  sans  cesse  devant  la  culture  et  il  ne  reste  plu^  que  quelques 
foyers  palustres  très  restreints*  ^) 

Un  point  sur  lequel,  il  n'est  pas  inutile  d'insister,  est  la  facilité 
avec  laquelle  les  phthisiques  supportent  les  chaleurs  de  l'été.  Lors 
qu'on  est  en  présence  de  tuberculoses  a  marche  chronique  ou  même 
subaiguë,  on  voit  ceux  qui  en  sont  atteints  renaître  en  quelque  sorte 
sous  Taction  des  rayons  solaires.  Leur  respiration  est  plus  ample  et 
plus  facile.  Ils  reprennent  de  l'embonpoint  et  des  couleurs.  L'appétit 
reparait.  Les  forces  reviennent.  La  maladie  semble  éprouver  nn  temps 
iV arrêt  si  non  une  rétrocession  réelle. 

Aussi  ne  saurait-on  partager  l'opinion  des  médecins  qui  considèrent 
les  régions  tropicales  et  subtropicales  comme  ayant  une  influence 
pernicieuse  sur  la  marche  de  la  maladie.  Nos  chefs  et  nos  collègues 
de  la  marine  française  avaient  déjà  signalé  la  rareté  de  la  tubercu- 
lose au  Sénégal.  Le  Dr.  Hereon  et  dans  sa  thèse,  avait  combattu  cette 
opinion  pour  Taitï  où  la  fréquence  et  la  gravité  de  la  maladie  chez 
les  indigènes  m'ont  semblé,  après  un  séjour  de  deux  nus*  avoir  été 
considérablement  exagérées.  J'ai  conuu  dans  ces  îles  un  certain 
nombre    tie    phthisiques    européens    et    malgré    des    excès    vénériens 

')  IK*puk  qiu'  j*RÎ  i*('rit  tv  truiviiii»  j  ai  assiste  ii  mic  v^ritiblü  épîdi'mîi*  «Ïp  Itï'vruui  pülu- 
iU^oniK**  klks  i^ir  îint'iin  Imljiüiiit  ti^  a-  nippcluil  i-ii  nVNJr  vu  d' imih4  fiTijurntp*  d  i!^  miii^î 
jçmviift.     fVU«i  p|>i4pinio  est  ilue  ii  dm  phiit'i*  flVtv  Irvs  abonjaiitta  t*l   tivs  rare*. 


126 


et  alcooliques  répétés,  leur  santé  était  certainement  meilleure  qu'elle 
n'eût  été  dans  des  contrées  à  température  plus  modérée. 

En  réalité  beaucoup  de  phthisiques  sont  morts  très  peu  de  temps 
après  leur  débarquement  dans  une  colonie  tropicale.  Mais  il  est 
permis  de  se  demander  alors  si  la  marche  de  la  maladie  a  été  activée, 
non  pas  par  la  chaleur,  mais  bien  par  les  mauvaises  conditions  de 
la  traversée,  et  notamment  par  le  confinement.  En  1887,  je  fis,  étant 
médecin  de  la  marine,  en  près  de  cinquante  jours,  k  bord  de  TAriège 
la  traversée  de  Brest  à  Libreville.  Nous  étions  environ  quinze  offi- 
ciers ou  assimilés,  blancs  et  noirs,  parqués  dans  une  étroite  batterie 
basse,  encombrée  de  nos  malles.  Ce  réduit  nous  servait  à  la  fois  de 
dortoir  et  de  réfectoire.  Une  manche  k  vent  en  toile  était  Tunique 
moyen  d'aération.  A  nous  intoxiquer  ainsi  nous-mêmes  et  mutuelle- 
ment, nos  santés  s'étaient  beaucoup  altérées.  Que  l'on  suppose  un 
phthisique  dans  un  pareil  milieu,  et  l'on  n'aura  aucune  peine  k 
concevoir  le  coup  de  fouet  que  recevra  la  maladie.  Autrefois  les 
transports  des  officiers  et  des  fonctionnaires,  (je  ne  parle  pas  des 
soldats)  se  rendant  aux  colonies  se  faisaient  généralement  dans  des 
conditions,  sinon  aussi  déplorables,    du  moins  toujours  défectueuses. 

Nous  ne  pouvons  donc  partager  l'opinion  émise  par  M.  le  docteur 
Crespin  (d'Alger)  et  nous  pensons  que  les  phthisiques  peuvent,  sans 
inconvénient,  voire  avec  profit,  passer  Tété  en  Algérie,  pourvu 
cependant  qu'ils  n'habitent  pas  une  région  réputée  pour  sa  chaleur 
insupportable. 

On  a  encore  pu  accuser  les  oscillations  quotidiennes  assez  étendues 
du  thermomètre  en  Algérie,  d'être  défavorables  k  la  tu})erculose  pul- 
monaire. Mais  c'est  précisément  en  hiver  que  ces  variations  sont  le 
moins  marquées.  A  Alger  même  la  température  moyenne  se  tient 
avec  uniformité  aux  environs  de  13^  pendant  les  mois  froids,  et  les 
maxima  et  minima  dépassent  rarement  3  ou  4®  en  plus  ou  en  moins. 
Ces  écarts  sont  infiniment  moindres  que  ceux  observés  dans  les  sta- 
tions hivernales  de  la  France. 

Est-ce  k  dire  que  nous  conseillerons  k  tout  tuberculeux  de  venir, 
si  la  chose  lui  est  possible,  chercher  un  peu  de  bien  être  sous  notre 
ciel?  La  réponse  k  cette  question  doit  être  envisagée  k  deux  points 
de  vue.  Il  y  a  d'un  côté  l'intérêt  des  malades.  A  cet  égard  nous 
distinguerons  avec  M.  le  Dr.  Crespin,  le  tuberculeux  peu  fortuné  de 
celui  qui  est  riche.  Le  premier  sera  obligé  de  travailler  pour  vivre, 
il  sera  plus  mal  logé  et  plus  mal  nourri  qu'en  Europe. 

Les  conditions  hygiéniques  dans  lesquelles  il  vivra  seront  de  tous 
points  plus  défectueuses.  Il  a  tout  k  perdre  ici.    Il  faut  donc  cesser 


127 


de  conseiller  comme  on  le  fuit  encore  d'une  façon  banale,  le  séjour 
dans  notre  colonie,  non  seulement  à  des  ouvriers  de  toute  catégorie, 
mais  encore  à  des  employés,  des  fonctionnaires,  des  instituteurs,  à 
tous  ceux  qui  doivent  demander  à  Texercice  de  leur  profession,  leurs 
moyens  d'existence  et  qui  n'ont  pas  la  libre  disposition  de  leur  temps. 

Le  séjour  de  TAlgérie  convient  particulièrement  aux  tuberculeux 
riches,  mais  encore  faut-il  qu'ils  sachent  bien  qu'il  ne  suflBt  pas 
d'habiter  sur  notre  sol  pour  guérir.  Il  faut  se  conformer  à  certaines 
prescriptions  dont  la  plus  capitale  et  la  plus  facile  à  réaliser  ici  est 
de  vivre  au  grand  air.  La  plupart  des  maisons  algériennes  sont  assez 
mal  disposées  pour  cela.  A  défaut  de  sanatoria,  où  le  phthisique  trouve 
avec  la  discipline  nécessaire  à  la  bonne  conduite  du  traitement,  tout 
le  confortable  désirable,  celui-ci  fera  souvent  bien  d'édifier  lui  même 
son  logis,  si  ses  ressources  le  lui  permettent.  Beaucoup  de  localités 
sont  propres  à  la  fondation  de  sanatoria  et  de  villas  spécialement 
disposées  pour  recevoir  des  malades.  Elles  devront  être  bâties  sur 
cave  ce  qui  est  exceptionnel  en  Algérie;  le  rez  de  chaussée  devra 
être  un  peu  surélevé.  Les  fenêtres  seront  très  larges  et  très  hautes 
et  encore  mieux  remplacées  par  de  grandes  baies  vitrées.  Une  verandah 
bien  exposée  abritera  du  soleil  pendant  Tété.  Peu  de  maisons  ré- 
pondent jusqu'à  présent  à  ces  desiderata. 

Une  dernière  condition  est  que  le  malade  vienne  assez  tôt  et  qu'il 
reste  assez  longtemps.  Si  les  guérisons  des  phthisiques  dans  les 
stations  hivernales  sont  aussi  rares,  si  trop  souvent  les  parents  ne 
ramènent  chez  eux  que  des  cadavres,  c'est  que  les  malades  sont 
envoyés  trop  tard  dans  ces  stations,  soit  qu'ils  éprouvent  quelque 
peine  d'abandonner  leurs  habitudes,  leurs  affaires,  ou  leurs  affections, 
soit  que  leur  médecin,  après  des  tentatives  thérapeutiques,  aussi 
variées  qu'  infructueuses,  souvent  retenus  d'ailleurs  par  la  crainte 
d'alarmer  leurs  clients,  ne  leur  ait  fait  comprendre  qu'à  toute  extré- 
mité, la  nécessité  dans  laquelle  ils  étaient  d'aller  demander  ailleurs 
un  peu  de  santé. 

L'intérêt  du  pays  et  de  ses  habitants  constitue  le  deuxième  côté 
de  la  question.  Nous  avons  vu  que  la  tuberculose  était  en  progression 
constante,  que  l'immigration  permanente  de  phthisiques  bien  placés 
pour  semer  partout  leurs  bacilles  sur  des  terrains  tout  disposés  à 
les  recevoir  était  la  cause  de  cette  effrayante  augmentation.  Moins 
il  débarquera  de  phthisiques,  mieux  cela  vaudra,  à  moins  que  la  loi 
ne  permette  de  les  isoler  et  de  les  surveiller  jusqu'à  guérison  con- 
firmée. L'avenir  de  l'Algérie  exige  que  la  phthisie  y  soit  énergique- 
luent  combattue. 


128 


Dans  le  catalogue  des  infections,  on  place  tout  naturellement  la 
tuberculose  à  côté  de  la  lèpre.  Si  la  lèpre  recommençait  à  sévir  aujourd'- 
hui avec  une  fréquence  cent  fois,  mille  fois  moindre,  si  seulement 
pour  mille  tuberculeux,  on  rencontrait  un  lépreux,  tout  le  monde  serait 
d'accord  pour  réclamer  et  accepter  les  mesures  les  plus  énergiques. 
On  n'hésiterait  pas  à  isoler  les  malades.  Les  tuberculeux  sont-ils 
moins  dangereux  que  les  lépreux  ?  M.  le  professeur  Grancher  a  écrit 
qu'en  France  s'il  se  trouvait  un  Parlement  pour  voter  Tinternement 
dans  un  hôpital,  l'opinion  publique  ne  le  suivrait  pas  et  se  soulè- 
verait. Et  pourquoi  donc  ?  parce  qu'elle  n'est  pas  suflSsamment  éclairée. 
Essayez  d'annoncer  l'arrivée  d'un  lépreux  n'importe  où  et  vous  verrez 
les  plus  chauds  partisans  de  la  liberté  individuelle  poussée  jusque 
dans  ses  extrêmes  limites,  capituler  prestement  et  réclamer  l'expulsion 
du  malheureux,  même  manu  militari. 

La  création  de  sanatoria  est  un  premier  pas,  timide  il  est  vrai 
fait  dans  le  sens  d'un  internement.  Il  constitue  un  progrès,  qu'il 
importe  d'encourager  et  de  mettre  à  la  portée  de  toutes  les  situations. 
Pauvre  ou  riche  le  tuberculeux  trouvera  dans  un  séjour,  dans  un  éta- 
blissement spécial  autant  d'avantages  que  la  société.  On  a  éliminé 
les  phthisiques  de  l'armée;  mais  on  leur  permet  d'aller  librement 
infecter  leurs  compagnons  de  travail  dans  les  ateliers  ou  dans  les 
bureaux,  leurs  élèves  dans  les  écoles.  On  leur  permet  de  répandre 
leurs  bacilles  dans  tous  les  lieux  publics,  en  chemin  de  fer,  sur  les 
navires,  dans  les  garnis  et  les  chambres  d'hôtel.  On  leur  permet  de 
contaminer  un  époux  ou  une  épouse  et  de  faire  souche  de  rejetons 
qui  à  leur  tour  iront  partout  multiplier  la  maladie. 

A  ce  malade,  allez- vous  lui  retirer  son  gagne-pain,  sans  compen- 
sation, sous  prétexte  qu'il  est  dangereux  pour  les  autres?  c'est  le 
condamner  alors  à  mourir  de  faim.  C'est  ce  qui  serait  inévitablement 
à  mon  homme  de  l'observation  43,  si  au  lieu  d'avoir  une  tubercu- 
lose aiguë,  il  eût  été  atteint  de  phthisic  chronique.  L'administration 
des  postes  ne  paye  ses  facteurs  indisponibles  que  pendant  six  mois. 
Si  donc  chez  6. . .  sans  famille  et  sans  ressources,  l'affection  se  fût 
prolongée,  il  n'eût  pas  eu  de  quoi  sufiBre  aux  besoins  les  plus  élé- 
mentaires de  la  vie.  Un  autre  de  mes  malades  G.  (obs.  32)  est  dans 
ce  cas.  Plus  de  la  moitié  de  Tannée,  incapable  de  travailler  pour 
vivre,  il  subsiste  d'un  petit  secours  que  lui  fait  la  commune,  quand 
il  n'est  pas  à  l'hôpital.  C'est  un  homme  qui  traîne  partout  sa  misère 
et  sa  maladie.  L'internement  dans  de  bonnes  conditions  ayant  pour 
objectif  la  guérison  de  l'individu  autant  que  la  protection  de  la 
société   n'est-il   pas   cent  fois  plus  humain.  Et  ces  maîtres,  ces  em- 


129 


ployés  de  bureau,  qui  vivent  de  longues  heures  chaque  jour  à  côté 
d'individus  sains,  qu'en  faire  ?  Au  médecin  qui  se  pose  cette  question, 
apparaît  ce  redoutable  dilemne  laisser  contaminer  les  autres  ou  faire 
mettre  de  pauvres  diables  dans  la  misère.  Tandisque  Tintemement 
apparaît  encore  comme  une  solution  rationnelle. 

Suffit-il  pour  combattre  la  tuberculose,  de  recommander  de  ne  pas 
cracher.  Cracher  à  terre  est  pour  certaines  gens  un  réflexe  que  l'on 
ne  peut  empêcher.  Mettez  leur  des  crachoirs  partout  et  par  nature  ils 
cracheront  à  côté.  Ceci  fait  penser  aux  filtres  Chamberland  qu'on  a 
placés  dans  les  gares.  Partout  on  les  voit  encrassés,  brisés,  ne  fonc- 
tionnant pas,  cela  du  reste  sans  grand  dommage. 


VIL     Conclusions. 

Nous  sommes  parvenus  aux  termes  de  ce  long  travail;  nous  pou- 
vons le  résumer  en  quelques  lignes. 

lo.     La  tuberculose  en  Algérie  fait  des  progrès  incessants. 

2o.  Ces  progrès  sont  dûs  à  l'introduction  de  nombreux  phthi- 
siques,  surtout  des  phthisiques  pauvres,  des  ouvriers  espagnols  prin- 
cipalement. Ils  sont  dûs  aussi  aux  mauvaises  conditions  hygiéniques 
dans  lesquelles  vit  la  classe  ouvrière,  à  l'encombrement  et  à  l'ab- 
sence de  désinfection. 

3o.  Le  climat  de  l'Algérie  n'exerce  sur  la  phthisic  par  lui-même 
aucune  action. 

4o.  Mais  gi'âce  à  la  possibilité  de  vivre  k  l'air  libre  une  très 
grande  partie  de  l'année  plus  que  partout  ailleurs,  la  phthisic  prend 
souvent  une  marche  toi^ide  peut  subir  de  véritables  temps  d'arrêt 
très  longs  et  même  guérir. 

5o.  L'Algérie  convient  donc  mieux  que  n'importe  quel  pays,  pour 
la  cure  de  la  tuberculose  à  l'air  libre  et  l'établissement  de  sanatoria. 


V  A  R  I  E  T  p]. 


Méthode  pour  administrer  r antitoxine. 
Mr.  le  Dr.  Louis  Fischer,  malgré  les  succès,  chaque  jour  plus  nom- 
breux des  injections  de  sérum  antidiphtérique  a  eu  recours  dans  une 
vingtaine  de  cas  de  formes  variées  à  Tantitoxine  administrée  par  le  rectum, 
il  en  a  fait  prendre  aussi  par  la  bouche;  les  mômes  doses  que  pour  les 
infections  souscutanées  ont  été  données  des  deux  côtés  et  les  résultat«  ont 
été  très  bons. 


DIE  HISTORISCH-PHARMAZEUTISCHE  SAMMLUNG 

IM  GERMANISCHEN  NATIONALMUSEUM 

ZU  NÜRNBERG. 

Von  HERMANN  PETERS,  Ilannover-Waldhausen. 


Dem  im  Jahre  1852  gegründeten  Germanischen  Natioualmuseum 
in  Nürnberg  ist  nach  seinem  umfangreichen  Programm  die 
Aufgabe  gestellt  den  Denkmälern  der  gesammten  deutschen 
Kulturentwicklung  als  Sammelpunkt  zu  dienen.  Bis  zum  Jahre  1883 
wurde  indessen  von  den  Leitern  der  Anstalt  den  Ueberresten  der 
vorzeitlichen  Pharmazie,  Medizin  und  Chemie  erst  wenig  Aufmerk- 
samkeit geschenkt.  Als  ich  damals  den  Direktor  des  Germanischen 
Museums  von  Essenwein  kennen  lernte,  erzählte  er  mir  alsdann, 
dass  die  Einrichtung  einer  medizinisch-pharmazeutischen  Sammlung 
schon  längst  auf  dem  umfangreichen  Programm  des  Germanischen 
Museums  stehe.  Die  Durchführung  des  Planes  habe  indessen  stets 
noch  verschoben  werden  müssen,  da  die  zur  Verfügung  stehenden 
Mittel  leider  nicht  gestatteten  alle  Abteilungen  gleichzeitig  in  Angriff 
zu  nehmen.  Wir  vereinbarten  alsdann,  den  deutschen  Apotheker- 
stand für  die  Gründung  einer  historisch-pharmazeutischen  Sammlung 
zu  erwärmen.  Der  hierzu  in  der  Berliner  Pharmazeutischen  Zeitung 
im  Mai  1883  von  uns  erlassene  Aufruf  fand  in  pharmazeutischen 
Kreisen  freudigen  Widerhall.  Nicht  nur  liefen  von  einzelnen  Apothe- 
kern reiche  und  wertvolle  Beiträge  für  das  jJiarmazeutische  Zentral- 
museum ein,  sondern  auch  der  Deutsche  Apothekerverein  bewilligte 
für  dieses  in  seiner  Generalversammlung  vom  Jahre  1884  die  Summe 
von  5000  Mk.,  zahlbar  in  zehn  nacheinander  folgenden  Jahresraten. 
So  war  das  Zustandekommen  der  Sammlung  gesichert.  Im  Jahre  1894 
war  der  deutsche  Apothekerverein  unter  seinem  jetzigen  Leiter  für 
eine  weitere  Unterstützung  leider  nicht  zu  gewinnen. 

Damit  das  für  die  Gescliichte  der  deutschen  Arzneikunst  so  be- 
deutsame Werk  nicht  auf  halbem  Wege  stehen  bliebe,  vereinten  sich 
im  Jahre  1895  zur  Fortfühnmg  des  Unternehmens  eine  Anzahl 
Männer  aus  den  Kreisen  der  Pharmazie  und  Chemie.  Durch  die  von 
diesen  für  10  Jahre  versprochenen  und  jährlich  gezahlten  Beiträge 
konnten  für  die  Sammlung  manche  interessante  Denkmäler  der  vor- 
zeitlichen Arzneikunst  erworben  werden.  Dieselben  füllen  nunmehr 
bereits  5  verschiedene  Säle  und  Räume  des  Germanischen  Museums. 


läi 


So  iöt  in  ei  Dem  Zimmt?r  eine  vollötüudig  eingerichtete,  aus  der 
Barockzeit  stammende  Apotheke  aufgestellt.  Die  Holzeinrichtung 
dieser  befand  s*ieh  ursprünglich  in  Oehringen  in  Württemberg:  Hie 
zeigt  hei  den  Schubladen  einen  meergrünen  Oelfarbanstrich.  Die 
PUaster  zwischen  denen  sich  die  Borte  befinden  sind  indessen  weiss 
und  mit  vergoldeten  Kapititlen  versehen.  Als  Hau ptsch  muck  bekrönt 
die  Regale  eine  vergoldete,  mit  Putten,  Amoretten,  Wappentieren 
und  verschiedenen  anderen  Schnitzereien  reich  verzierte  Gallerie,  Die 
in  den  HokgeHtellen  befindlichen  8tandgefässe  sind  von  Hok,  Glas 
und  namentlich  von  Majolika.  Viele  der  letzteren  sind  mit  bunten 
Farben  reich  bemalt  und  entstamjnen  meistens  italienischen  Wcrk- 
»IStieii  des  16.  Jahrhunderts* 

Auf  dem  in  der  Mitte  der  Apotheke  befindlichem  Rezeptiertische 
sind  die  vorzeitlichen  Wagen,  Gewichte  und  andere  Apothekeruten- 
edlieo  untergebracht. 

In  dem  Vorraum  der  Apntheke  hat  in  Glassch ranken  eine  beson- 
dere Öamnilung  der  verschiedensten  8tandgef  tbse  Aufstellung  gefunden. 
Man  sieht  in  dieser  in  einzelnen  Exemplaren  blau  und  bunt  bemalte 
Faijencetöpfe  jeder  Art,  mit  eingebraunten  Malereien  verliehene  GUiser 
tind  Flanschen  verschiedenster  Form  und  (restait*  grün-  und  rot  be- 
malte Holzbüchsen.  Daneben  steht  eine  noch  mit  den  verschiedensten 
Arzneimitteln  gefüllte  Feldapotheke  in  Seh  rank  form,  wehrhedemlT* 
Jiihrhundert  entstammt.  üicBelbe  gehörte  zu  der  Ausrüstung  der 
frünkischen  Hilfstruppen,  als  diese  unter  dem  Oberbefehlshaber  der 
Beichsarmee  Ludwig  Wilhelm,  Markgrafen  von  Baden  und  Hochberg 
1683  gegen  die  Türken  zu  Felde  zogen.  In  Rahmen  au  den  Wanden 
sind  in  Holzschnitt  und  Kupferstich  aus  dem  15*  bis  18.  Jahrhundert 
Abbildungen  alter  Apotheken»  Laboratorien,  ärztlicher  Thätigkeit^ 
Qnacksalber,  Bäder  u..s,w*  ausgestellt,  welche  interessante  Illustra- 
tionen zur  Geschichte  der  Pharmazie,  Medizin,  Chemie  u.s.w*  bilden. 
Ein  horizontaler  Kasten  unter  dem  Rahmen  enthält  Original  werke 
der  Vorzeit  zur  Geschichte  dieser  Disciplinen.  Auch  diese  bieten  viele 
bildliehe    Darstellungen    aus   der   alten    Heilkunst* 

Pjinen  besonders  reizvtjUen  Eindruck  macht  der  Ratnn  in  dem  das 
historische  Laboratorium  eingerichtet  ist.  Dasselbe  veranschaulicht  nicht 
nur  die  lateinische  Küche  des  vorzeitlichen  Apotbekers,  sondern  auch 
jenen  m  y  stächen  Arbeitsraum,  in  dem  der  Alchemist  au  dem  Stein  der 
Weisen  arbeitete*  Auf  den  eigentümlich  gefonnteu  Feuei'herdeu  und 
Oefen  haben  aus  der  Vergangenlieit  stiim  tuende  Koch-  und  Destillier- 
geräte von  Kupfer,  Messinge  ({las,  Zinn  und  Steingut  Aufstellung 
gefuudeu*    Die   oft    wunderbar  geformten   alten  Alembike,  Hetorteiii 


182 


Kolben,  Sublimier-  und  Zirkuliergefässe  u.s.w.  von  dunkelgrünem 
Glas,  welche  ihrer  Gestalt  nach  aus  dem  17.  und  18.  Jahrhundert 
herrühren,  sind  so  zahlreich,  dass  mit  denselben  die  Wände  in  dicht- 
gedrängten Reihen  bedeckt  sind.  Wenn  die  Sammlungsgegenstände 
des  Laboratoriums  auch  sicher  noch  vermehrt  werden  müssen,  so 
blinzelt  doch  das  ausgestopfte  Krokodill,  welches  oben  unter  dem 
Gewölbe  zwischen  den  beiden  Rauchlöchern  im  Laboratorium  auf- 
gehängt ist,  entschieden  mit  Wohlgefallen  auf  die  vielen  alchymi- 
stischen  und  pharmazeutischen  Denkmäler  der  Vorzeit  herab. 

Aus  dem  Vorräume  der  Apotheke  führt  eine  Seitenthüre  in  die 
Materialkammer.  Ueber  dieser  liegt  die  Kräuterkammer.  Die  Holz- 
einrichtung letzterer  stammt  aus  der  alten  Stemapotheke  zu  Nürnberg 
imd  trägt  die  Jahreszahl  1727.  Ueber  dieser  Zahl  findet  sich  das 
metrische  Verspaar: 

»Noscitur  ex  ipsis  divina  potentia  plantis, 
est  levis  et  cespes,  qui  probat  esse  deum.'' 

Frei  verdeutscht  würde  das  etwa  lauten  : 

»Schon  aus  den  Pflanzen  lässt  sich  Gottes  Macht  erkennen, 
Den  deckt  der  Rasen  leicht,  der  Gott  mag  gläubig  nennen.« 

Einen  eigenartigen  Eindruck  macht  die  Kräuterkammer  dadurch, 
dass  jede  einzelne  der  vielen  Schubladen  mit  einer  Landschaft  bemalt 
ist.  Die  Kräuterkammer  ähnelt  so  einer  Gemäldegallerie,  in  welcher 
Bild  an  Bild  hängt.  Die  Gegenstände,  welche  der  Maler  für  die  Ver- 
zierung der  Schubladen  gewählt  hat,  stehen  meistens  nicht  mit  dem 
Inhalte  derselben  in  Beziehung.  Nur  bei  einzelnen  ist  dies  der  Fall. 
So  zeigt  z.  B.  der  Kasten  mit  der  Inschrift  »Serpentes«  ein  Gelände 
mit  tückischen  Schlangen.  Wenn  man  die  Signaturen  studiert,  welche 
sich  auf  den  bandförmigen  Etiketten  der  Kasten  befinden,  so  wird 
man  sehr  an  den  durch  den  seligen  Pfarrer  Kneipp  wider  modern 
gewordenen  Heilschatz  erinnert.  Anserine,  Augentrost,  Brennessel-, 
Brombeer-  und  Erdbeerblätter,  Gänsefinger  —  Johannis  —  und  Weg- 
wartkraut, Schachtelhalm  und  alle  anderen  Getreuen  aus  dem  Arz- 
neischatze des  würdigen  Prälaten,  sind  alldort  aus  alten  Zeiten 
zu  finden. 

Viele  Schubladen  sind  noch  mit  den  alten  Arzneistoffen  gefüllt. 
Diese  bilden  einen  Teil  der  Drogensamtnlung,  welche  in  dem  Pro- 
gramm des  historisch-pharmazeutischen  Museums  vorgesehen  wurde. 
In  dieser  sollen  alle  Stoffe  und  Sachen,  welche  in  deutschen  Landen 
in  der  Vergangenheit  als  abergläubische  oder  wirksame  Arzneimittel 


gedient  hab(?iî,  îingeaammdt  wenden.  Dor  hauptsächlichste  Teil  der 
Orogeusammlung  tindet  sich  eine  Treppe  tietler  in  der  Materialkammer 
in  Schnlnken  und  Scliubladen-  Die  Gegenstilnde  derselben  sind  schon 
sehr  zahlreich* 

Eine  ganze  noch  im  Origin alâchranke  befindliche,  aus  dem  18.  Jahr- 
hunilcrt  stammende  Drogenstmimlung  enthält  allein  .schon  über  1000 
Nummern*  Die  Heilmittel,  welche  einst  im  Dienste  des  Aberglaubeüs 
Verwendung  fanden,  sind  in  verschiedenen  î^^chaukusteu  untergebracht. 
Man  aieht  bei  diesen  Alraune,  Allerraannshami y ch wurzeln,  Amulete^ 
Abraxas,  Siegelringe  mit  wunderbaren  Zeichen.  Bleimediullen  mit 
magischen  Inschriften  u,s*w:  Ein  Teil  solcher  Sympathiemittel  ist 
zierlich  mit  Gold,  Silber,  oder  einem  anderen  Metall  gefasst.  Der 
ausliegende  rechte  Eckzahn  des  Wolfes  (Dens  lupi  dexter)  sollte, 
ebenso  wie  die  gleichfalls  in  Silber  gefasste  Veilcheuwurzel,  den 
Kindern  das  Zahnen  erleichtern.  Die  in  Silber,  gefasste  Meerbohne 
(ümbilicns  manDUs)  diente  nach  der  Lehre  von  den  Signaturen  gegen 
Nabelbrüche  und  Bauchgrimmen  ils,w.* 

Der  Hauptschmuck  der  Kräuterkammer  ist  ein  etwa  4  m*  hoher, 
im  Barockstil  gefertigter  A  r/neischrank  aus  der  Zeit  n  m  1725,  welcher 
mit  gewundenen,  vergoldeten  Säulen  versehen  ist  und  dessen  Thüren 
mit  rundetii  in  Blei  gefassten  Scheiben  verglast  sind*  Er  trägt  über 
dem  oben  scwischen  den  Mittelsäulen  befindlichem  Wappen  das  Em- 
blem der  Sternapotheke  zu  Nürnberg,  aus  der  er  stammt.  Ans  der 
Materialkammer  dieser  ist  auch  die  lateinische  Inschrift  übernommen. 
welche  sieh  hier  wie  dort  unter  einem  Baldachin  an  der  Decke  be- 
findet. Dieselbe  stand  in  Beziehung  zu  den  den  Drogenhandel  dar- 
stellenden Bildern,  welche  sich  in  der  Sternapotheke  befanden-  Ihr 
Wortlaut  ist: 

»Pharmaca  quae  rapidae  valeant  producer«  vitae 
Stamina  et  iiidomitae  frangere  tela  necis. 
Non  uüo  exculti  venin nt  de  cardine  mundi, 
Qu  as  oriens  f rüge  s  arc  tos  habet, 
Utere  tot  tantisque  beatior  utere  donis 
Et  largitori  vi v ere  disee  deo,« 

Wenn  auch  iti  etwas  freierer  Uebersetzung  geben  die  folgenden 
Verse  den  Sinn  dieser  Inschrift  verdeutscht  wieder: 

»Nicht  Ein  Land  nur  der  bebauten   Welt 
lst*8,  dVaus  man  die  Arzneien  erhält, 
Die  unserem  flüchtigen  Erdenleben 
Vermögen  erwünschte  Dauer  zu  geben, 


134 

Und  die  da  sind  eine  starke  Wehre 
Auch  gegen  des  Todes  siegreiche  Speere. 
Die  Früchte,  vom  Osten  hervor  gebracht, 
Hat  zu  den  seinen  der  Norden  gemacht. 
Erfreu'  Dich  so  vieler  und  grosser  Geschenke 
Und  dankbar  Gottes,  des  Gebers,  gedenke!" 

An  figürlichen  Schmuck  fallen  besonders  zwei  in  der  Materialkammer 
aufgestellte,  etwa  1  m.  hohe,  in  Holz  geschnitzte  Gestalten  ins  Auge, 
welche  dem  16.  Jahrhundert  entstammen.  Die  eine  dieser  Figuren 
trägt  die  Unterschrift:  »Mithridates  magnus  rex  ponti  medica  arte 
clanis.«  Bei  der  anderen  Figur  heisst  es  an  gleicher  Stelle  :  »Andro- 
machus  neronis  caesaris  archiater  optimi  antidoti  optimus  inventor.  « 
Die  beiden  Holzfiguren  stellen  also  die  Erfinder  der  einst  so  be- 
rühmten Arzneimischungen  Mithridat  und  Theriak  vor.  Zwei  andere 
etwas  kleinere  Figuren  in  liegender  Stellung,  gleichfalls  aus  dem  16. 
Jahrhundert,  sollen  die  allheilende  Panacea,  die  eine  der  vier  Töchter 
des  Aeskulap,  und  der  Achilles  sein.  Jene  war  die  Verkörperung  der 
allgemeinen  Heilkunst,  Achilles  dagegen  die  Verpersönlichung  der 
Chiiiirgie,  welche  er  von  dem  Centauren  Cheiron  erlernt  hatte. 

Auf  dem  Treppenabsatze  der  Materialkammer  befindet  sich  in  einem 
Glasschrank  eine  Sammlung  von  Hausapotheken  aus  dem  15. — 18. 
Jahrhundert.  Manche  davon  zeigt,  dass  unsere  Ahnen  auch  bei  diesen 
einen  hohen  Wert  auf  die  künstlerische  Ausstattung  legten. 

Zum  Schluss  sei  noch  erwähnt,  dass  auch  das  Archiv  und  die 
Bibliothek  in  den  letzten  Jahren  reiche  Zugänge  an  wertvollen  phar- 
mazeutischen, medizinischen  und  naturwissenschaftlichen  Handschriften 
und  Druckwerken  erhielt. 

Bei  dem  zur  Verfügung  stehenden  Raum  ist  es  nicht  möglich  auf 
alle  Einzelheiten  der  Sammlung  einzugehen.  Diese  kurze  Skizze  wird 
indessen  wohl  schon  ahnen  lassen,  dass  sich  in  derselben  bereits 
manches  Denkmal  aus  der  pharmazeutischen  und  medizinischen  Vor- 
zeit befindet. 

Leider  sind  im  Germanischen  Museum  die  Gegenstände  und  Geräte 
aus  der  Vergangenheit  des  ärztlichen  Berufes  bislang  noch  nicht 
so  gut  vertreten.  Der  gedruckte  »Wegweiser  für  die  Besucher'' dieser 
deutsch-nationalen  Anstalt  berichtet  über  solche  nur  sehr  kui-z  bei  der 
Beschreibung  der  wissenschaftlichen  Instrumente:  »In  Kasten  HI: 
Sammlung  älterer  chirurgischer  Instrumente  und  Apparate  vom  16. 
bis  18.  Jahrhundert.  Darunter  zwei  Amputiersägen  vom  Anfang  und 
vom  Ende  des  16.  Jahrhunderts,  ein  Apparat  zur  Einrichtung  eines 


135 


gebrochenen  Beines,  chirurgische  Bestecke,  Zangen/*  Weiter  bieten  fur 
die  Geschichte  des  ärztlichen  Standes  noch  Material  das  Archiv,  die 
Bibliothek  und  die  Sammlungen  der  verschiedenartigen  bildlichen 
Darstellungen.  Das  Vorhandene  entspricht  indessen  nicht  der  Stellung, 
welche  die  deutschen  Aerzte  in  der  medizinischen  Wissenschaft  ein- 
nehmen. Die  Kaufleute,  Buchdrucker,  Brauer,  Handwerker,  Apotheker 
und  andere  Stände  sorgten  dafür,  dass  die  Denkmäler  ihres  Berufes 
im  Germanischen  Museum  Aufstellung  fanden.  In  gleicher  Weise 
sollten  auch  die  Aerzte  von  nah  und  fem  »soweit  die  deutsche  Zunge 
klingt**  dazu  beitragen,  dass  die  nationale  Anstalt  in  Nürnberg  immer 
mehr  zur  Pflegestätte  ihrer  Geschichte  wird! 


VARIETES. 


The  debt  of  medicine  to  the  Dutch, 
Mr.  Lauzun-Brown  contributes  to  the  Physician  and  Surgeon  for  1st. 
Mai'ch  1900  what  promises  to  be  a  most  interesting  series  of  articles 
upon  the  debt  the  world  of  medicine  owes  to  the  Dutch.  The  first  paper 
deals  with  the  career  of  a  student  at  the  University  of  Leyden.  It  is 
fully  illustrated  with  photographs  of  the  students  Court,  the  Gradus  ad 
Parnassum  as  depicted  by  Victor  de  Stuers,  and  a  portrait  of  Herman 
Boerhaave. 

D'Arcy  Power. 


The  Origin  of  CJiinese  and  Scixon  Surgery, 
The  first  and  second  numbers  of  the  Physician  and  Surgeon  a  weekly 
journal  newly  published  in  London  contains  an  article  by  Mr.  Lauzun- 
Brown  upon  **Saxon  Surgery  and  its  Origins".  Mr.  Brown  begins  with 
a  short  account  of  Chinese  anatomy  and  physiology  illustrated  with  dia- 
grams from  native  textbooks.  He  thinks  that  the  Chinese  incorporated 
in  their  medical  systems  the  medicine  of  ancient  Europe,  Egypt,  and  of 
the  Alexandrian  University,  the  lore  of  Crete,  Cyprus,  Asia  Minor  and 
Greece,  and  in  later  times  that  they  received  large  accessions  from  Roman 
medicine.  Scottish  surgery  too  must  have  received  a  certain  impetus 
derived  from  direct  contact  with  Roman  medical  officers.  But  it  is  certain 
that  for  ten  centuries  Saxon  England  was  indebted  to  Pliny  for  surgical 
treatment  since  Sextus  Placitus,  whose  work  formed  the  basis  of  the 
earliest  Saxon  luchdoms,  borrowed  nearly  the  whole  of  his  book  from 
Pliny.  In  regard  to  medicine  and  surgery  these  islands  were  mostly  in- 
debted to  Arabian  and  Jewish  influences,  the  arabian  medical  teaching 
being  itself  a  blend  of  Hindu,  Chaldean  and  Egyptian  medical  literature 
which  in  its  later  days  absorbed  the  more  highly  developed  systems  of 
Greece  and  Rome.  Mr.  Brown  illustrates  his  article  with  a  number  of 
drawings  derived  from  Saxon  Mss  showing  very  gi-aphically  the  treatment 
followed  in  many  surgical  affections. 

D'A.  P. 


ZUR    GESCHICHTE    DES    MEDICINISCHEN 
UNTEKRICHTS.  IL 

Von    Dk.    ERNST   HEINRICH. 


Einen  weiteren  Beweis  für  meine  Annahme  ^)  acheint  mir  das  Buch 
des  Joanne;s  Argenterius  zu  enthalten:  de  Consultationibus 
Medicis  sive  (ut  vulgus  vocat)  de  C^ollegiandi  ratione  liber. 
Florentiae  MDLI,  das  auf  190  Oktavseiten  von  der  Handhabung  der 
klinischen  Unterrichtsmethode  handelt.  Das  Vorwort  stammt  von 
Laurentius  Gryllus  Germanus,  der  einen  jungen  Herrn  aus  dem  Ge- 
schlechte der  Fugger  als  Leiter  seiner  Studien  auf  italienischen  Hoch- 
schulen begleitete.  Es  ist  ein  Mahnwort  an  die  Studenten,  sich  dieser 
Art  des  Lernens  besonders  zu  befleissigen,  wodurch  sie  am  besten 
sich  vor  alten  Vorurteilen  bewahren  könnten  und  im  eigentlichsten 
Sinne  Eklektiker  würden.  P]s  rühmt  von  Argenterius,  dass  er  sich 
der  klinischen  Methode  mit  schönstem  Erfolge  bediente. 
Das  Buch  enthält  12  Capitel  : 

1.  De  utilitate  huius  tractationis. 

2.  Quibus  constet  consultandi  ratio. 

3.  De  quibus  disserendum  sit  in  consultationibus. 

4.  De   quibus   disserendum   sit,    quum    ponitur  finis  consultationis 
cognitio. 

5.  De  quibus  disserendum  sit,  quum  de  actione  aliqua  consultamus. 

6.  Quo  ordine  singula  sint  digerenda. 

7.  De  morbo  quae  dicenda. 

8.  De  symptomatis  quid  dicere  oporteat. 

9.  De  causis  quae  dicenda. 

10.  De  signis  et  praedictione  quid  dicere  oporteat. 

11.  De  ratione  agendi. 

12.  De  probandi,  pronunciandique  ratione  in  consultationibus. 
Seite    125 — 190    werden   die    theoretischen    Sätze   an  einem  Falle 

von  Pleuritis  ins  Praktische  übersetzt. 

Argenterius  war  Professor  in  Pisa,  Neapel,  Rom,  Mantua  und 
Turin  und  starb  1572.  Sein  Buch,  zugleich  der  erste  ausführliche 
Leitfaden  der  klinischen  Unterrichtsmethode,  ist  ein  Beweis  dafür, 
wie  sich  diese  Art  des  Lehrens  auf  italienischen  Universitäten  ein- 
gebürgert hatte,  der  Argenterius  bei  seinem  Wanderleben  die  weiteste 
Verbreitung  hatte  verschaffen  können.  Man  kann  annehmen,  die  bisher 

1)  Vide:  Janus  IV,  9e  livr.  p.  472. 


m 


verbrdteti?  Meinung,  nach  dem  Tode  des  Montanus  (1551)  habe  wÄ^er- 
haupi  der  klinische  Unterricht  aufgehört,  sollte  sich  nur  auiPaäua 
besehmnkea  dürfen*  Dass  sie  auch  für  Padua  nicht  ziitrifift,  geht  aus 
meinen  ersten  Bemerkungen  {Janiis  1899,  pp.  472 — 74)  hervor* 


VARIÉTÉ, 


Lasch*     Dk  Bchandiimg  der  Laich  dè&  Sdh»tmöttlers.    fLe  sort  di*s 
cadavres  ded  Bukid^».}  Globus  1899,  t.  76,  p.  63. 
(Smte  da  pag.  W.J 

Cbez  les  peuples  germaniijues  des  eoutumes  diverses  étaient  en  usage. 
Dans  certaines  parties  de  rÂIlemague  le  cadayre  u*était  pas  passé  par  la 
porte,  rnak  par  le  raur,  ou  en  dessous  dn  seuil,  pour  que  TÄme  ne  revînt 
pofi  dans  la  maison.  En  Sachse  on  le  descendait  par  une  fenêtre;  en 
Bavière  on  le  plaçait,  aneienuement  dans  Teau  courante;  aujourd'hui  on 
le  place  à  uix  pieds  de  profondeur,  car  la  bénédiction  qui  rend  la  terre 
sacrée  ne  va  pas  si  profondément.  Anciennement  en  Allemagne  et  en 
Angleterre  le  suicidé  était  placé  contre  un  pieu  à  Tentrecroisement  de 
deux  chemins  î  le  but  était  d'attacher  Vâme  du  suicidé  et  de  Tempôcher 
de  nuire* 

Dans  le  siècle  passé  Tidée  de  se  déshonorer  en  touchant  un  pendu 
encore  en  vie,  était  tellement  répandue,  qu'un  décret  de  Vienne  de  17Ô6 
dut  servir  k  mieux  instruire  le  publie. 

En  Norvège  on  laissa  ancien uej neuf  le  cada^TC  d*un  pendu  à  sa  place 
jusqu'au  coucher  du  soleil  ;  puis  on  Tcnsevelit  dans  une  bière  en  planches 
non  rabotées  ;  on  la  plaça  près  d'une  grande  pierre ^  et  on  TeuteiTS  après 
trois  ou  quatre  semaines  sans  cérémonies  ;  le  cadavre  fut  passe  par  dessus 
le  mur  du  cimetière  et  on  Ten  terra  à  part.  En  Transsylvanie,  en  Bulgarie 
etc,  on  croit  que  le  cadavre  d'un  suicidé  puisse  faire  manquer  les  récoltes. 

Eu  Allemagne,  eu  Norvège  on  crut  que  l'arbre  ayant  servi  au  suicidé 
dût  mourir;  en  y  enfonçant  des  clous  en  fer,  on  crut  pouvoir  purifier 
Tarbre  et  le  sauver.  Dans  d'autres  contrées  tout  passant  jette  une  pierre 
ou  un  morceau  de  tige  sur  la  tombe  du  suicidé.  En  Chine  dans  les  maisons 
ou  les  chambres  d'un  suicidé  on  place  une  ancienne  monnaie  en  cuivre, 
à  travers  laquelle  on  passe  une  épée  dont  le  manche  aune  forme  de  croix* 
On  croit  que  le  monai'que,  sous  le  régne  duquel  la  monnaie  fut  frappée, 
a  assez  d'influence  pour  arrêter  les  esprits  malins  des  suicidés.  Si  la  mort 
a  eu  lieu  par  pendaison,  on  remplace  la  poutrelle  qui  a  servi,  par  une 
autre,  pour  que  Fïlmo  du  suicidé  ne  revienne  s'asseoir  sur  elle*  Le  *Pak'* 
d'un  homme  (la  force  qui  le  fait  marcher)  qui  le  pousse  au  suicide  passe 
dans  le  plancher  de  la  chambre,  et  si  on  ne  Teloigne  pas  rapidement,  il 
s'y  transforme  en  un  morceau  de  charbon  de  bois,  qui  pousse  les  autres 
membres  de  la  famille  au  suicide.  En  Chine  on  fait  enlever  2  à  *3  pieds 
de  teri'e  de  la  chambre  où  le  suicide  a  eu  lieu;  ainsi  le  »Pak"  est  enlevé. 

En  Transsylvnnie  on  croit  que  si  on  touche  le  bétail  avec  un  fragment 
d'habit  d'un  suicidé  il  engraissera.  En  Ecosse  ou  pense  que  l'épilepsie 
se  guérit  en  buvant  de  l'eau  dans  le  crftne  d'un  suicidé.  D'autres  erreurs 
sont  répandues  sur  la  corde  d'un  pendu.  P  erg  en  3. 


i9oa 


10 


Crawford  Williamson  Long,  M.D. 

DISCOVERER   OP   ETHER   ANAESTHESIA. 

A  Biographical  Sketch, 

By  GEORGE  FOY,   M.D.;  F.R.C.S.;  F.R.A.M. 
Hon.  Fellow  of  the  Southern  Surgical  and  Gifnecological  Association, 


ri^he  genesis  of  modern  anesthesis  is  to  the  found  in  Priestley's 
brilliant  discovery  of  Oxygen  on  August  the  first  1774. 


Ï 


M  **More  than  one  hundred  years  previously  Richard  Hooke,  of  Freshwater, 
had  almost  reached  the  same  discovery,  but  ill  health  interfered  with  his 
work.  About  the  same  time  John  Mayow,  a  general  practitioner  of  medi- 
cine at  Bath,  discovered  fire  air,  and  told  of  its  power  of  supporting 
combustion  and  respiration.  He  died,  however,  before  ho  could  finish  his 
experiments,  at  the  early  age  of  34  years.  Years  after,  Mayow's  writings 
were  diligently  studied  by  Thomas  Beddoes,  of  Shiflfnal,  Shropshire,  who 
was  attending  Black's  lectures  on  phlogiston  in  Edinburgh.  Beddoes,  who 
subsequently  became  the  friend  of  Cullen,  Black,  and  Lavoisier,  was  so 
much  impressed  with  the  physiological  experiments  of  Mayow  that  he 
raised  money  from  some  friends  and  founded  the  celebrated  Hotwolls 
Hospital  at  Clifton,  Bristol.  Pneumatic  medicine  became  popular.  James 
Watt,  the  distinguished  engineer,  made  the  apparatus  for  the  manufacture 
and  storage  of  the  gases.  The  work  became  too  arduous  for  Dr.  Beddoes, 
who  sought  time  to  study  the  question  of  the  prevention  or  cure  of 
phthisis.  His  friend  Mr.  Gregory  Watt,  who  was  passing  the  winter  of 
1797  at  Penzance,  where  he  lodged  with  a  Mrs.  Davy,  a  widow,  recom- 
mended as  an  assistant  her  son  Humphry,  an  enthusiastic  and  diligent 
apprentice  of  Mr.  Bingham  Borlase,  apothecary  and  surgeon.  Humphry 
Davy  was  released  from  his  apprenticeship  by  Mr.  Borlase,  who  wrote  on 
the  back  of  his  indenture  that  he  released  him  on  account  of  his  excellent 
behaviour,  adding  that  being  a  youth  of  great  promise  he  would  not  ob- 
struct his  "present  pursuits,  which  are  likely  to  promote  his  fortune  and 
his  fame."  In  1793  Beddoes  had  repeated  Priestley's  physiological  experi- 
ments with  oxygen,  and  it  was  already  in  use  as  a  medicinal  agent  in 
England  and  Ireland.  Almost  every  volatile  substance  came  to  be  tried, 
and  amongst  others  ether,  which  Cullen  in  his  lectures  had  recommended 
in  bronchial  irritation.  Many  eminent  doctors  were  using  pneumatic 
medicine  as  recommended  by  Beddoes.  It  was,  however,  not  always  pos- 
sible to  obtain  oxygen  and  nitrous-oxide  gas  —  the  two  most  generally 
used  —  and   in  a  letter  from  Birmingham  dated  February  29,  1797,  Dr. 

1)  This  portion  of  the  sketch  api)eared  last  year  in  the  "Chemist  and  Druggesl". 


139 


Pearson  writes  to  tell  Dr.  Bcddoes  that  he  had  found  thi^  vapour  of  snl- 
phurte  other  when  inhaled  relit've  th(^  meking  cough  of  cod  sumption  botter 
than  anything  eïae^  and  adds  ''your  considerations  on  factitious  airs  gave 
me  the  idea/'  Pneumatic  apparatus  was  introduced  into  the  Birmingham 
and  Bath  hospitals,  and  îi  pneuniatic  hospital  was  built  in  London,  The 
auËBsthetie  properties  of  some  of  these  vapours  were  not  unknown  to 
Boddoesî  he  had  found  that  the  pain  of  cancer  sores  and  bUnters  was 
stayed  by  tixed  air^  and  had  seen  toothache  relieved  by  nitrous-oxide  gas. 
His  experiments  with  this  gas  were,  from  a  medicinal  point  of  view, 
iiiU?rrTipted  by  the  publication  of  a  **€hemistry''  in  1798  by  one  Mitchell, 
who  asserted  that  nitrous-oicide  gas  was  a  virulent  poison.  Experimenting 
on  nitrous-oxido  gas  at  Hotwells  Hospital  on  October  7,  1794  Mr.  James 
Watt  reported  that  the  gas  produced  **a  slight»  though  uncommon,  nausea, 
attended  with  some  elevation  of  spirit  all  that  evening,  but  no  heat  or 
thir&tJ'  Dr.  Beddoes  experimented  with  oxygen  and  nitrogen  separately 
and  mixed,  and  got  no  ill  eÖeets.  He  felt  confident  there  was  some  error. 
He  had  an  apparatus  constructed  by  Mr,  Watt  for  its  production,  and 
one  of  Humphry  Davy's  first  duties  was  the  preparation  of  the  gas, 
Humphry  Davy  in  a  letter  to  Mr.  Gilbert^  of  Penzance^  dated  April  10, 1799, 
writes:  ''The  gaseous  oxide  of  azote  is  perfectly  expirable'\  and  be  adds, 
**We  have  upwards  of  80  out-patierits  in  the  Pneumatic  Institution,  and 
are  Roing  on  wonderfully  well."  A  few  days  afterwards  Mr.  H.  Davy, 
suffering  from  the  pîiin  of  a  cutting  wisdom-t-ooth^  inhaled  citrous -oxide 
gas»  and,  tinding  it  had  the  desired  effect,  wrote:  ''As  nitrious-oxide  in 
its  extensive  operation  appears  capable  of  destroying  physical  pain,  it  may 
probably  be  used  with  advantage  during  surgical  opemtions  in  which  no 
great  effusion  of  blood  takes  place,**  This  great  truth  remained  unnoticed 
for  almost  fifty  years.  Two  things  contributed  to  this  neglect:  Dr* 
B«ddôes  was  too  deeply  interested  in  the  treatment  of  consumption  to 
consider  the  rjuestion  of  the  pain-killing  powers  of  the  new  gas,  and  the 
unfortunate  fact  that  the  inhalation  of  the  gas  had  become  a  pastime, 
M.  Pilv^e^  in  bis  **Lettres  sur  T Angleterre,  1802'\  wrot4?  **nitrous-oxide 
gas  has  become  a  fashionable  article  of  luxury*',  and  named  it  in  the 
catalogue  of  follies  to  which  the  English  were  addicted.  It  was  the  sub- 
ject of  Gillroy'&  famous  cartooni  ^'i*oeumatic  Experiments  at  the  Royal 
Institution*',  showing  Garnett,  assisted  by  Davy,  administering  the  gas  to 
Sir  John  Heppesley^  with  a  crowd  of  celebrities  looking  on,'* 


The  production  of  tiitrou3*oxide  gas  required  an  apparatus 
which  was  not  always  obtainable  and  aa  yet  âiiitable  bottles  for  stor- 
ing the  gas  were  uuknown*  Leather  bags,  liad  been  tried  but  w*ere 
diacou  tinned    as    expensive,    clumsy,  and  nn  satis  factory  in  their  use* 

On  the  other  hand  Ether  was  portable,  cheap,  easily  obtained  and 
could  be  administered  without  an  apparatus. 


140 


CuUen's  lectures  were  attended  by  umny  New  England  colonists, 
his  writings  largely  influenceil  Americao  medical  practice;  and 
Pearâon  was  the  acknowledged  authority  on  therapeutics  at  tlie  time. 

Atlvocated  by  two  such  authorities  the  use  of  ether  quickly  be- 
came general  both  in  ilreat  Britain  and  America  and  the  report  of 
its  exhilarating  effects  was  carried  from  Bristol,  then  the  centre  of 
the  American  trade,  to  the  New  England  States  and  in  1805  we  find 
it  recommended  by  Dr.  Warren  of  Boston,  Mass.,  as  a  substitute 
for  nitrous-oxide  gas  as  an  exhilarating  stimulant.  Thus  we  tiivd 
that  at  the  opening  of  the  present  ccntuary  the  anaesthetic  properties  of 
nitrous-oxide  gas  were  forgotten   and  those  of  ether  not  yet  disco  ver  ed» 

This  condition  of  atfairs  remained  unchanged  for  over  thirty  years"j 
during   which    time   surgeons    tried  to  relieve  the  pain  of  operative  ' 
wounds   by   pressure   on    nerve,    tranks,  the  application  of  cold,  the 
administration  of  opium,  alcohol,  mandragora  and  other  drugs;  Mes- 
merism was  even  called  on  to  stay  the  suffering  and  was  extensively 
used  both  in  the  Kast  Indie»  and  in  some  statei^  of  the  U,  S.  A* 

The  therapeutic  use  of  ether  in  bronchitis  and  tuberculosis  became 
neglected  and  its^  inhalation  was  practised  a^  an  amusement  very 
popular  among  medical  wtudents.  Chemists  toured  the  states  giving 
exhibitions  of  its  effect s. 

Such  was  the  state  of  affairs  when  Crawford  Williamsou  Long 
was  bom  at  Danielsville,  Georgia,  on  the  3  of  November  1815. 

His  grandfather  Captain  Samuel  Long,  married  a  Miss  William- 
son of  the  province  of  Ulster,  Irelandi  and  emigrated  to  America 
settling  in  Carlisle,  Penn,,  where  he  remained  until  after  the  war 
of  the  American  Revolution.  He  was  a  man  of  great  executive 
ability  and  at  the  head  of  a  colony  of  Scotch-Irish  Protestants 
settled  in  the  state  of  Georgia  after  the  war  of  1776.  Captain 
Long  was  a  man  of  great  intelligence  and  gave  his  son  James  every 
advantage  of  education  and  culture,  James  Long,  the  father  of 
Dr.  C.  W.  Long,  inherited  his  father's  fine  judgement  and  talents» 
and  although  a  large  planter  he  never  ceased  to  be  a  student,  and 
was  the  most  progressive  man  in  his  part  of  the  state.  A  large 
School  was  endowed  by  him,  in  which  he  was  always  interested, 
best-owing  on  it  much  personal  attention.  He  was  the  most  trusted 
and  influential  man  of  his  district,  and  was  senator  for  the  state  as 
long  as  he  would  consent  to  serve*  He  was  deeply  read  in  the 
great  principles  of  law  and  jurisprudence  and  was  not  unfrequently 
consulted  by  lawyers  on  these  subjects.  He  was  the  intimate  friend, 
adviser  and  confidant  of  William  H.  Crawford,  who  was  successively 


141 


Secretary  of  SUite,  Minister  to  France,  and  a  Candidate  for  the  Pr«- 
sidency  of  the  U.  S*  A. 

As  an  evidence  of  this  friendship  Captain  James  Long  gave  the 
subject  of  our  sketch  the  Christian  name  Crawford.  As  a  boy  CVawibrd 
W.  Long  was  studious  and  mature  far  beyond  his  yeara.  He  entered 
Collegia  at  such  an  early  age  that  the  students  called  him  **the 
baby'*.  His  school  mate  was  Alexander  H,  Stephens,  who  afterwards 
became  Vice-President  of  the  Southern  Confederacy,  and  bore  his 
full  share  in  that  glorious  struggle  for  Independence.  In  his  last 
days,  when  the  Southern  people  were  everywhere  raising  statues  to 
those  of  their  people  who  died  martjTS  to  the  **Lost  Cause'*  Mn 
Stephens  reminded  them  of  Dr.  C.  W.  Long's  claims  to  a  statue  in 
Washington,  not  for  his  services  to  the  cause  so  dear  to  his  heart 
—  to  which  be  had  sacrificed  every  thing  —  but  for  his  great  di.^- 
covery  of  anaesthesia,  which  with  all  the  best  instincts  of  a  southern 
gentleman  Dr.  C.  W.  Long  made  a  free  gift  to  humanity. 

At  the  early  age  of  nineteen  C.  W«  Long  graduated  with  second 
class  honours,  in  a  large  class,  many  of  whom  became  the  moat 
brilliant  men  in  the  States,  in  1875,  from  Franklin  College,  now  the 
University  of  (Jeorgia, 

Four  years  afterwards  he  graduated  in  medicine  in  the  University 
of  Pennsylvania.  He  exhibited  such  a  marked  taste  for  surgery  and 
attained  such  profiency  as  a  student  that  his  professors  advised  him 
to  enter  the  army  medical  corps.  Whilst  a  student  in  Phihidelphia 
he  learned  the  exhilarating  effects  of  ether,  and  with  his  fellow 
students  occasionally  indulged  in  its  inhalation  ;  but  until  the  winter 
of  1841   he  had  no  suspicion  of  its  aneesthetic  properties. 

According  to  the  usage  of  wealthy  students  of  his  day  he  "walked 
the  hospital**  in  New- York  to  familiarize  himself  with  clinical  work 
before  commencing  practice  ;  and  then  in  deference  to  the  wish  of 
his  father  he  settled  in  Jefferson,  Georgia. 

He  married  Miss  Carnline  Sw^ain,  a  member  of  an  old  and  pro- 
nn'uent  family  of  North  Carolina,  whose  father  was  a  planter,  and 
brother  of  Daniel  L.  Swain,  Governor  of  the  State  and  president  for 
nearly  forty  years  of  the  State  University;  and  on  her  mother  side 
she  claimed  descent  from  the  Lees  and  Taylors  of  Virginia* 

Mrs.  Long  being  an  innilid  for  many  years  of  her  life  had  leisure 
to  Cultivate  the  poetic  talent  which  she  possessed  in  no  small  measure, 
and  the  gift  has  been  inherited  by  her  daughter  Miss  Emma  Long, 
who  is  the  author  of  some  very  pleasing  poetry. 

Fond  of  literature  and  jjractising  in  a  quiet  rurdl  district  Dr.  Long 


142 


gave  a  cousiderable  portion  of  his  time  on  winter  evenings  to  general 
reading  ;  his  favourite  authors  appear  to  h<^ve  been  Shakespeare  and 
Tennyson.  He  fostered  a  love  of  books  in  his  children  and  passed  the 
earlier  days  of  his  professional  life  in  the  peaceful  surrounding  of  a 
Southern  Auburn. 

Dr.  A.  A.  Lipscout,  who  knew  him  well,  thus  describes  him: 
The  man  and  the  physician  were  united  in  singular  closeness  in  the 
character  of  Dr  C.  M.  Long,  the  truthful  emotions,  the  unhurried 
painstaking,  that  cautiously  wrought  out  its  conclusion;  the  reso- 
lute patience,  that  kept  his  judgement  suspended  until  all  the  facts 
were  got  and  analized  ;  the  prompt  and  courageous  vigour  with  which 
he  acted  when  his  mind  was  made  up;  the  composure  of  his  mien; 
the  watchful  solicitude,  begotten  of  anxiety  of  heart  for  his  patient  ; 
the  benificience  so  responsive  to  the  wants  of  the  poor;  and  the  deep 
tenderness  towards  womanhood  in  the  sorrows  of  life  \\cere  conspi- 
cuous in  his  whole  life.  These  qualities  were  inherent  in  him  and 
diffused  themselves  as  a  subtill  aroma  about  his  person.  Such  a  life 
naturally  commanded  the  respect  and  admiration  of  all  classes  and 
of  none  more  than  the  negro  population,  who  for  his  cure  of  their 
womenkind  in  their  hours  of  trial  called  him  Dr.  "Saviour''.  In 
midwifery  he  attained  to  more  than  local  recognition  for  skill,  and 
from  considerable  distances  patients  came  to  place  themselves  under 
his  care. 

All  this  record  of  his  life  was,  I  think,  necessary  to  enable  us  to 
form  a  just  opinion  on  the  credibility  of  the  man  from  whom  we 
are  to  hear  how  he  discovered  ether  anaesthesia  and  why  he  post 
poned  declaring  to  the  world  that  great  discovery  that  is  second 
only  to  Harvey's  discovery  of  the  circulation  of  the  blood. 

To  be  continued. 


VARIETE. 


Bruxelles, 
On  annonce  de  Léc/poldville  (Congo)  la  fondation  du  laboratoire  de 
pathologie  et  do  physiologie  tropicales.  Le  choix  do  Léopoldvillo,  point 
terminal  du  chemin  de  fer  du  Congo,  rend  Taccès  du-  laboratoire  relative- 
ment facile.  Les  docteurs  van  Campenhout  ot  Reüing  après  s'être  préparés 
pour  ces  recherches,  sont  partis  pour  le  Congo  vers  le  milieu  de  1899. 
Espérons  qu'ils  résistent  au  climat  et  quo  leurs  recherches  soient  couron- 
nées de  succès!  La  baronne  de  Hirsch  avait  légué  50,000  francs  pour  le 
laboratoire  ;  il  est  à  désirer  que  cet  exemple  soit  suivi  et  qu'il  soit  possible 
aux  médecins  de  trouver  les  instmments  et  la  littérature  scientifique 
nécessaires.  Pergexs. 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE. 


I.     HISTOIRE  DE  LA  MEDECINE. 


ALLEMAGNE. 


Fuchs,  Robert.  Hippokrates,  Sämtliche  Werke,  Ins  Deutsche  tiber- 
setzt und  ausführlich  commentirt.  Dritter  Band.  München  1900. 
Verlag    von    Dr.   H.  Lüneburg.  VI.  660  pp.  gr.  8».  10  Mark. 

Don  deutschen  Aerzten  war  noch  gerade  rechtzeitig  zum  Weinachtsfeste 
eine  grosse  Freude  bereitet.  Die  Herren  Dr.  Lüneburg  (als  Verleger)  und 
Fuchs,  der  bekannte  Hippokrateskonner  (als  Uebersetzer),  haben  ihnen  den 
sehnsuchtsvoll  erwarteten  dritten  und  letzten  Band  der  schönen  deutschen 
H ippokrat es- Ausgabe  beschert  und  damit  ein  Werk  zu  Stande  gebracht, 
das  in  hohem  Grade  verdienstlich  den  Dank  nicht  bloss  der  Medicohi- 
storiker,  sondern  aller  deutschen  Aerzte  erheischt.  Der  dritte  Band  enthält 
die  bisher  noch  fehlenden  Schriften  zur  Therapie  bezw.  Diätetik,  (de  victu 
in  acutis,  de  liquidorum  usu)  sowie  sämtliche  auf  Chirurgie,  Gynäkologie 
und  Augenheilkunde  bezüglichen  Abhandlungen  des  Corpus  Hippocraticum, 
im  Ganzen  21  an  der  Zahl.  Uebersetzung  und  Commentar  zeigen  alle  an 
den  ersten  beiden  Bänden  gerühmten  Vorzüge  in  erhöhterem  Maasse  und 
beweisen,  dass  der  Uebersetzer  mit  seiner  Aufgabe  im  Laufe  der  Zeit 
gewachsen  ist.  Von  dem  Urtheil,  das  Ref.  bereits  in  einer  früheren 
Recension  (cfr.  Janus  II,  1897,  Heft  I,  p.  75)  aussprechen  durfte,  ist  nicht 
ein  Wort  zurückzunehmen.  Die  Arbeit  war  für  den  Uebersetzer  insofern 
bei  dem  III.  Bande  dankbarer  und  leichter,  als  in  den  Werken  der  Pétre- 
(|uin,  Fasbender  und  Gurlt  z.  Th.  die  zum  Verständniss  der  im  III.  Band 
enthaltenen  Schriften  noth wendigen  Grundlagen  gegeben  sind.  Die  von 
Fuchs  documentirte  Litteraturkenntniss  ist  bewundernswerth  ;  auch  nicht 
eine  der  zahllosen  Vorarbeiten,  soweit  sie  Ref.  bekannt  sind,  ist  unberück- 
sichtigt geblieben. 

Die  historische  Einleitung,  welche  als  Beigabe  für  den  vorliegenden 
Band  verheisscn  war,  ist  fortgeblieben,  aus  äusseren  Gründen  hauptsäch- 
lich. Wir  billigen  dieser  Entschluss,  weil  dadurch  die  sonst  erforderliche 
Verzögerung  in  der  Publication  und  Preiserhöhung  hat  vermieden  werden 
können.  Wer  sich  über  Hippocrates  weiter  zu  unterrichten  das  Bedürfniss 
hat,  greife  zu  den  bekannten  Lehrbüchern  der  med.  Geschieht«.  Ueberdies 
wird  Herr  Fuchs  Gelegenheit  haben,  an  anderer  Stelle  eine  zusammen- 
fassende Darstellung  nach  den  Ergebnissen  der  jüngsten  Forschung  zu 
liefern.  Die  Ausstattung  ist  eine  des  Werks  würdige,  der  Preis  für  den 
umfangreichen  Band  ein  ungewöhnlich  niedriger.  Alles  in  Allem  müssen 
wir  die  dringende  Empfohlun>(  an  die  Herren  Collegen,  sich  auch  in  den 
Besitz  des  deutschen  Hippocrates  ed.  Fuchs  zu  setzen  hiermit  wiederholen. 


144 


Fuchs'  Ausgabe  wird  vorläufig  ftlr  unabsehbare  Zeit  modern  bleiben  und 
ihren  Rang  neben  den  französ.  Editt.  der  Littré  und  Pétrequin  behaupten. 

Paoel. 

D RAGEN DORFF  (Georg).  Die  Heilpflanzen  dtr  verschiedenen  Völker 
und  Zeiten,  Ihre  An\vendun<f,  wesentlichen  Bestandtheile  und  Geschickte, 
Stuttgart,  F.  Enke,  1898,  gr.  in  8»,  VI,  884  pp. 

Cet  ouvrage  important,  qui  a  paru  en  cinq  livraisons  successives,  est 
destiné  à  servir  de  complément  à  Toeuvre,  que  Rosenthal  a  publiée  en 
1862  sous  le  titre  do  Syiwpsis  plantarunt  diaphoricarum.  L'autour  y  men- 
tionne d'une  façon  aussi  exacte  et  complète  que  possible,  mais  toujours 
très  claire  et  très  succincte,  les  principales  plantes  médicinales  qui  ont  été 
employées  à  différentes  époques,  dans  l'antiquité,  au  moyen  Age  et  jusqu'à 
nos  jours,  dans  tous  les  pays  du  monde.  Il  y  indique  leurs  effets  théra- 
peutiques, leur  action  sur  l'organisme  malade,  les  parties  essentielles 
employées  en  pharmacie,  et  y  ajoute  les  renseignements  chimiques  et  les 
données  historiques  pouvant  concerner  la  matière  médicale.  Depuis  l'époque 
où  parut  l'ouvrage  de  Rosenthal,  le  nombre  des  plantes  utilisées  en  méde- 
cine s'est  considérablement  accru,  à  tel  point  que  l'auteur  a  jugé  néces- 
saire de  refondre  entièrement  ce  travail.  Dragendorflf  s'est  efforcé  de 
suivre  un  ordre  méthodique  très  rigoureux  pour  décrire,  classer  et  ordonner 
régulièrement  tous  les  végétaux  qu'il  a  pu  signaler,  suivant  leur  genre 
et  leur  famille  botaniques.  Il  n'a  pas  négligé  de  citer  aussi  les  plantes 
couramment  employées  dans  la  médecine  populaire,  et  il  fait  connaître 
leurs  vertus  et  leur  mode  d'action.  Il  a  ainsi  décrit  plus  de  lîJOOO  plantes 
dans  son  livre,  et  pour  chacune  d'elles  il  indique  leur  synonymie  botanique, 
leur  habitat  ou  leur  provenance,  les  parties  utilisées  par  l'art  médical, 
tout  en  n'insistant  que  sur  leurs  propriétés  expérimentalement  reconnues. 
De  nombreuses  notices  historiques  nous  renseignent  sur  leurs  diverses 
applications  chez  les  différents  peuples  et  à  différentes  périodes  ;  une  table 
des  matières  très  détaillée  et  un  index  bibliographi(iue  complètent  ce 
travail  de  longue  haleine,  que  l'auteur  a  pu  encore  achever  avant 
sa  mort,  et  qui  constitue  une  oeuvre  utile,  appelée  à  rendre  de  grands 
services  aux  botanistes,  aux  pharmaciens  et  aux  médecins,  qui  s'intéressent 
à  l'histoire  de  la  matière  médicale  botanique. 

Dr.  Lucien  Hahn. 


FRANCE. 


Ha  ECKEL.  Etat  actuel  de  nos  connaiasan4)es  sur  les  origim's  de  rilomme. 
Traduction  par  le  Dr.  L.  Laloy.  Paris,  libr.  Schleicher  frères, 
broch.  gr.  in  8®. 

Nous  croyons  intéressant  de  signaler  aux  lecteurs  du  «Janus»  cette 
excellente  traduction  de  l'ouvrage  du  savant  naturaliste  allemand,  bien 
qu'elle  ne  concerne  pas  absolument  l'histoire  de  la  médecine.  Le  travail 
de  Haeckel  marque  en  effet  une  étape  importante  dans  l'histoire  générale 
des    sciences    et    des    progrès    de  l'esprit  humain.    Il  a  eu  pour  point  de 


us 


départ  uö  mémoire  lu  par  lauteur  ati  Congrès  do  zoologie  de  Cambridge 
en  1898.  Plusieurs  éditions  allemandes  en  avaient  été  publiées  successive- 
ment, avec  de  nombreuses  additions.  La  traduction  française  »  écrite  dans 
un  style  eîair  et  élégant  par  le  Dr.  Laloj,  complète  de  la  façon  la  plus 
heureuse  la  série  des  ouvrages  de  Haeekel,  déjà  édités  par  la  librairie 
Reinwald.  Le  traducteur  a  rédigé  nne  préface  très  intéressante  et  a  ajo ate 
une  série  de  notes  bibliographiques  très  utiles  et  bien  documentées. 
L'ouvrage  nous  fournit  ainsi  un  expose  succinct  du  mystérieux  problème 
de  nos  origines  et  de  nos  rapports  avec  le  monde  animal.  On  sait  com- 
bien rinfluence  de  Haeckel  a  été  gmndo  pour  tout  ce  qui  touche  à  la 
doctrine  de  révolotionisme.  Aussi  pouvons- non  s  recommander  sérieuse- 
ment cotte  étude  qui  met  ses  théories  au  courant  des  derniers  progrès  de 
la  science, 

Dr.  Lrt-iEN  Hahn. 


SUISSE. 


Ebbbr,  B<    Erlei^mse   eines  Jungen  Arztes.    Soparatabsiug  aus  dem 
Sonntagsblatt  des  »Bund*.  Bern  1899.  48  pp,  8^ 

FUr  die  Bearbeitung  der  Kulturgeschichte  des  Hrztlicbcn  SUindes,  die 
in  der  Monographie  von  Peters  neuerdings  eine  sehr  willkommene  lîe- 
reicherung  erfahren  hat,  giebt  es  leider,  zumal  vom  17,  Jahrhundert 
abwärts»  nur  spärliche  handsehriftliche  Quellen,  die  einiges  Licht  auf  die 
socialen  VerbïUtnisse  der  Aeri^te  werfen  »  —  noch  spärlicher  ist  ihre  Ver- 
öffentlich uug.  Man  darf  es  also  mit  Freuden  begrüssen,  wenn  hin  und 
wieder  derartige  Quellen  zuglinglich  gemacht  werden.  Aus  dem  Archiv 
Ton  Lüiern  hat  R.  eine  fortlaufende  Reihe  von  Briefen  eines  jungen  Arztes, 
Josias  Foren  verött'entlicbt,  der  sich  in  aussichtslosem  Kampfe  mit  dem 
ehemaligon  Apotheker  Oysat,  der  als  Diplomat  eine  grosse  IWlle  spielte 
und  als  Kander  in  Ludern  allmiicbtig  war,  trotx  seiner  ausgezeichneten 
Bildung  und  hoben  Fîtbigkeiten  uufrieb.  In  ihrer  Gesamtheit  gewîihren 
die  Briefe^  die  R.  durch  kurs^eti  verbindendeu  Test  erlUutert^  einen  guten 
Einblick  in  die  îir  etlichen  VerhÜltnis^Je  m  der  Heb  weiss  am  Ende  des  16, 
Jahrhunderts,  in  Schweizerische  Sitten-  und  Kulturzustîtnde. 

Eknst  Heinrich. 


KEVUE    DES   PERIODIQUES. 


üommeni  la  (•htrunjw  dnnni  ^in^  projesston  à  Lomire$,  par  Mr»  le 
Un  D'Arc  Y  Poweh,  Londres  1899.  In  The  Medical  Magazine. 
Les  conditions  de  la  vie  en  Angleterre  pendant  le  moyen -âge,  firent 
admettre  deux  ty])es  de  chirurgiens  à  Londres,  le  chirurgien  militaire  et 
le  barbiei-chirurgien.  Les  premiers?  m\  formaient  T aristocratie.  A  la  3c 
croisade.  (1189 — U92);  ils  étaient  au  service  des  rois  et  des  nobles  tout 
simplement  comme  un  personnel  de  qualité  et  de  savoir;  mais  au 
quator/jème  sièele  ils  eurent  leuri*  grades  bien  tranches  et  étaient  idori* 
connus  BOUS  différentes  acceptions,  telles  que:    »Chirurgien  royal,  Chirur- 


14G 


gien  communal"  etc.  Ce  u'ost  pourtant  qu'en  1415,  que  les  statuts  de  leur 
corporation  furent  nettement  établis.  Parmi  les  grands  noms  historiques  de 
ces  chirurgiens  on  doit  citer,  Wiseman,  Cheselden. 

Au  printemps  de  1415  Henry  V  le  vainqueur  d'Azincourt  prit  pendant 
cotte  expédition  des  arrangements  médicaux  avec  Nicolas  Colnet  son 
médecin  et  Thomas  Morstede  son  chirurgien,  pour  s'assurer  leurs  services. 
Colnet  eut  une  garde  de  3  archers;  il  était  payé  12  sous  par  jour;  chaque 
archer  en  recevait  six.  Morstede  n'était  pas  payé  davantage;  mais  en 
outre  de  ses  rations  il  touchait  cent  marks  et  un  quart  du  prix  établi  comme 
pour  40  hommes  d'armes,  et  en  plus  une  part  du  butin.  Morstede  devait 
prendre  avec  lui  12  chirurgiens  comme  aides;  ceux-ci  au  prix  de  six 
pence  par  jour.  Pour  être  certains  d'être  payés  régulièrement  Colnet  et  Mor- 
stede eurent  la  permission  de  tenir  en  garantie  quelques  joyaux  appartenant 
au  roi. 

Le  laboureur  à  cette  époque  était  gagé  un  penny  par  jour.  Chaque 
archer  et  chaque  chirurgien  étaient  considérés  comme  l'eprésentant  la  valeur 
do  six  journées  de  laboureur  et  leurs  chefs  étaient  côtés  le  double. 

Mr.  Stephen  Paget,  Témiuent  historien  anglais,  nous  rappelle  qu'  Am- 
broise  Paré  le  grand  chirurgien  militaire  de  Paris  reçut  à  différentes  époques 
comme  honoraires  »un  baril  de  vin,  50  doubles  ducats,  un  cheval,  un 
diamant,  une  collection  d'écus  et  de  démis-écus,  des  rangs,  et  bien  d'autres 
honorables  présents  de  grande  valeur  et  du  roi  lui  môme  300  couronnes  et 
la  promesse  qu'il  ne  le  laisserait  jamais  dans  le  besoin  et  encore  un  autre 
diamant,  retiré  du  doigt  d'une  duchesse  et  même  une  fois  un  soldat  lui 
offrit  une  bague  en  or!" 

Il  y  avait  beaucoup  de  dangers  à  courir  au  métier  de  chirurgien  d'armée. 
Morstede  engagea  William  Bradwardyne  à  servir  sous  ses  ordres;  mais 
il  rencontra  tant  de  difficultés  pour  assurer  la  participation  de  ses  12 
autres  assistants,  qu'il  pria  le  roi  »de  le  relever  de  ce  service.*' 

Morstede  échappa  a  tous  les  dangers  de  la  guerre;  il  était  Sheriff  de 
Londres  en  1436  et  chirurgien  de  Henry  VI  comme  il  l'avait  été  de 
Henry  V  et  d'Henry  IV.  Il  obtint  et  garda  la  charge  lucrative  de  »scru- 
tator omnium  navium  ac  batellorum  in  portibus  London  :  ac  omnibus  aliis 
crykes  ex  utraque  parte  usque  Gravescnd". 

On  doit  à  Morstede  le  1er  essai  sérieux  de  convertir  la  chirurgie  en 
une  profession.  Cet  essai  no  réussit  pas,  il  était  en  avance,  de  500  ans. 
C'est  en  effet  en  1883  que  le  collège  royal  des  médecins  et  chirurgiens 
décidèrent  que  chaque  chirurgien  serait  examiné  dans  toutes  les  branches 
de  sa  profession  avant  d'Otre  admis  à  la  libre  pratique. 


La  Corporation  des  clururf/iens. 
Une  corporation  des  chirurgiens  distincte  de  celle  des  barbiers  a  existé 
à  Londres  de  temps  immémorial.  Une  première  notice  en  était  faite  en  1369 
quand  4  chirurgiens  firent  devant  le  Maire  et  les  aldermen  de  Londres 
le  serment  de  servir  avec  fidélité  le  peuple,  dans  tous  les  cas  où  ils 
seraient  appelés  à  le  faire;  de  ne  pas  prendre  trop  cher;  enfin  d'obéir  à 
toute  réquisition  du  maire  et  des  Aldermen  pour  ce  qui  concerne  leur 
profession.  Ils  eurent  également,  pour  les  soins  à  prendre,  à  leur  charge  les 
malades  et  les  blessés  et  à  donner  leur  avis  à  l'officier  de  la  ville  sur  les 
personnes  atteintes,  que  celles-ci  fussent  en  danger  de  mort  ou  non. 


J47 


En  1390  nouvelle  ordonnance  res  semblant  à  1&  prüetidente,  mais  en- 
joignant AUX  mnitrcs  chirurgiens  jurés  et  a  leuri  atâes  *d'esorecr  exacte- 
ment leur  profession  et  de  saigner  aussi  bien  les  hommes  qne  leî3  femmes 
avec  îîèle  et  exactitude  et  cela  aussi  souvent  qu'ils  en  seront  r{K|uis  par  le 
Maire  et  les  Aldermen**'  U  est  évident  qu*ils  eurent  dès  lors  ujie  rosponsa- 
bilit*i  ptihliquo  officielle  et  il  est  non  moins  certain  qu'ils  prenaient  telle- 
ment à  coeur  leurs  devoirs  qu'ils  poursuivirent  la  corporation  des  bar- 
biers qui  se  mt"*lait  de  chirurgie! 

Aussi  en  MU),  les  barbiers  demandèrent  en  chambre  privée  dos  Alder- 
men et  shérifs,  A  avoir  des  privilèges  à  Texclusion  do  tons  ceux  qui  ne 
senuent  pas  de  la  corporation,  c.  a.  d,  de  pouvoir  librement  pratiquer  letj 
opérations  do  petite  chirurgie." 

Umon  de  ht  facttlté  de  mtkkcine  t-t  de  chirurgie  en   1423. 

La  Ipte  ijidic4ition  de  ce  fait  inoportimt  date  du  15  mai  142;1  C*estune 
pétition  du  Maire  et  des  Aldermen  de  Londres,  qui  demande  que 
désormais  médecins  et  chirurgiens  ne  forment  plus  qu'une  seule  corpo- 
ration gouvernée  par  un  Recteur  de  Médecine  (l)  avec  l'assistance  de  deux 
Inspecteui-s-surveillants  de  la  faculté  de  Physique  (médecine)  ot  deux  muitres 
de  la  corporation  de  chirurgie. 

Il  y  eut  à  cet  efiTet  3  maisons  séparées  consacrées  u  la  réunion  des  deux 
corporations  dans  le  mf^me  endroit.  L'une  avec  chaires^  pupitres,  etc. 
î^ervait  nus  esamens  et  aux  disputes  de  philosophie  et  de  médecine  ainsi 
que  de  bibliothèque.  La  seconde  était  conmcrée  exclusive  m  eut  aux  méde- 
cins, et.  la  *è^  aux  yeuU  chirurgiens.  Quand  3e  recteur  de  la  médecine 
était  à  Londres,  c*était  lui  qui  présidait  les  asscrabléesî  en  son  absence 
les  médecins  et  les  chirurgiens  élisaient  un  des  leurs. 

Chaque  année  on  procédait  à  la  réélection  des  membres  sortants  et  ils 
étaient  obligés  de  prêter  serment  aux  édiles. 

Le  recteur  de  la  médecine  devait  être  docteur  en  médecine,  maitre-és-arts 
et-ès-pbtJosophie,  ou  au  moins  bachelier  en  mt^decine  d'ancienne  date.  Si 
on  ne  trouvait  personne  remplÎBSant  ces  conditions,  la  faculté  de  médecine 
était  gérée  par  les  doux  Inspecteurs-surveillants  et  les  chirurgiens  par 
leurs  2  maîtres.  L'interrègne  ne  devait  pas  durer  longtemps  et  quand  un 
Bachelier  avait  été  nommé  recteur,  il  devait  céder  sa  place  au  l^r  doc- 
teur élu*  D  fallait  Otre  anglais  [>our  occuper  ce  poste  et  on  s'efforçait  d  j 
placer  le  plus  digne  et  le  plus  âgé. 

Aucun    chirurgien    n'était    admis    à    la    libre  pratique  de  son  art  sans 
avoir  été  examiné  par  le  recteur,  les  2  maitres  en  chirurgie  et  la  majorité 
de  la  corporation;  il  devait  eu  outre  être  présenté  et  autorisé,  par  le  maire 
et  les  Aldermen,  sous  peine  d*une  iimende  do  100  schellings» 
iCbafjue    chirurgien    njipelé  à  traiter  un  cas  grave  pouvant  en  trainer  la 

&rt,,  était  danä  Tob li gilt  ion  d'appeler  le  recteur  en  consultation  ou  un  des 
doux  maîtres  en  chirurgie^  dïiii.s  les  4  jours,  et  cela  dans  les  intérêts  du 
chirui'gien  traitîiiit  comme  du  patient  et  sans  recevoir  aucun  honoraire, 
sous  peine  d'une  atneride  de  20  schellings.  Le  recteur  en  médecine  n*c tait 
pas  tenu  de  donner  son  avis  dans  les  cas  chirurgicaux,  sans  le  coDsentement 
des  2  maîtres  en  chirurgie. 

ï^i  un  chirurgien  étuit  convaincu  d'avoir  commis  quelque  faute  grave 
en  tachant    l'honneur   di*    la    prufession,  il  était  amené  devant  le  maire  et 


IJS 


puni,  soit  de  rameiide,  soit  de  remprisonnement;  et  même,  il  pouvivit  (3tro 
interdit  pendant  un  certain  temps  suivant  le  cas  et  la  gravité  deg  fautes 
commises. 

Un  chirurgien  était  nommé  d'office  par  le  Recteur  et  les  2  maîtres  en 
cbirurgie  pour  les  patients  pauvres  »busily  to  take  need  (attention)  of 
him  without  expense''- 

Lö  Hetiteur,  les  deux  Inspecteurs  de  médecine  et  les  2  maUree  en  chi- 
rurgie fi^udjoigrtirent  plus  tard  2  apotkécaires  chargés  spécialement  de 
rechercher  les  oftî eines  où  les  drogue.^  u^ét^iieut  pas  pures  et  conformes 
aux  ordonnances.  En  ce  cas,  ces  produits  étaient  saisis  aussitôt,  jetés  à 
la  rue  et  piétines. 

Le  28  mal  1423  la  faculté  était  dûment  constituée  et  15  jours  après^ 
Maître  C4il»rkt  Kvmkr,  jurait  fidélité  devant  le  maire  et  les  Aldermen, 
en  qualité  de  Recteur  de  In  Faculté  de  Médecine,  avec  Tugmas  Morsteob 
et  John  Hakwi:,  chirurgiens  du  roi,  comme  surveillants  de  chinirgie* 

Au  27  Vbrt-  de  la  même  année,  Maître  John  ëi  wbebshepe  et  Maitre 
Thomas  Southwell  étaient  présentés  à  1»  cérémonie  du  serment  comme 
revis  em's  de  médecine. 

Les  Drs,  Kïmer  et  Somerset  étsiient  gradués  de  T université  d'Oxford, 
le  1er  en  devint  chancelier  de  1431  k  1433  et  de  1446  à  1453;  il  fut 
médecin  du  duc  de  Glocksteh,  Humphry,  ronde  de  Henry  VI  ainsi  quu 
Maitre  John  Somerset;  il  créa  la  bibliothèque. 

En  1449  le  Dr,  Kymer,  devint  dojen  de  Salisbuhv,  ce  qui  ne  Temp^ïcha 
païj  de  continuer  la  médeLUie  jusqu'  en  juin  1455  ou  il  fut  attaché  exclu- 
sivement  i\  Windsor,  au  malheureux  roi  dément,  Henry  VL  II  mourut 
en  1463, 

Combien  dg,  temps  les  cliirurgieus  et  les  médecins  furent  ils  réunis  à 
Londres?»,,  aucun  document  ne  le  mentionne  après  1425.  On  suppose 
qu*eii  ritison  des  événements  militaires  alors  si  graves  pour  les  anglais 
(1428)  la  faculté  se  dispersa  amiabîement  pour  les  besoins  du  service 
militaire.  Quelques  années  après  les  médecins  aidèrent  les  barbiers  à  ob- 
tenir une  charte;  celle-ci  date  de  1425;  elle  confirme  l'ordonnance  de  1415 
qui  leur  octroyait  le  droit  de  pratiquer  la  chimrgie  et  cela  malgré  la 
fausse  accusation  du  Recteur»  des  inspect<*urs  de  médecine  et  do  ceux  de 
chirurgie.  Ä  ëtûvre. 


Bhouwer  Ancheh,  Oude  oi^mtantiêïi  betreffende  gmiees-f  heel^  en 
vmioêkuticUffeii^  upoth'tt^s,  ttmt^tdi^rs,  etii.  fAnwHS  edits  cortc^' 
mmt  hs  nwd^cian^  It^s  chinitgh^m,  li'S  accoucheurs ^  kê  plmnnacieTtef 
le$  charlaùin.^,  etc.)  Ncderl.  Tijdschr.  v.  Gen.  1899,  t  I,  p,  1173, 
En  1492  un  édit  défend  aux  guérisseurs  étrangers  d'exercer  leur  art.  a 
Amsterdam  avant  d'avoir  été  soumis  A  l'examen  de  deux  médecins  désignés 
par  Tad  mi  ni  s  trat  ion  communale;  ceux-ci  permettaient  ou  refusaient  la 
permission  d'exercer  la  médocim^  en  entier,  ou  pour  une  partie  spéciale. 
Un  autre  édit  de  1519  nou«  apprend  que  le  premier  était  in  suffi  sau  t  ; 
Tcxamen  est  encore  prescrit  à  cetix  qui  ne  possédaient  pas  de  diplôme 
de  l'une  ou  de  lautre  université  célèbre  ;  Tédit  exige  la  prescription  des 
remèdes,  qui  doivont  être  préparés  par  un  pharmacien.  L*édit  do  1550 
renouvelle  ces  prescriptions,  et  exige  que  les  médecins  inscrivent  les  dates 
sur    leurs    ordonnances,    sous   peine    d'afuende;  le  pharmacien  ne  pouvait 


149 


r<*iiouTelor  les  niêdicaraents  sans  nouvelle  onloonimce  ;  on  leur  défeflt^ait 
de  substituer  des  médicaments;  un  LumtrOle  était  exercé  sur  leur  ijrépu- 
ration;  Nicolaus  Fraepositus  était  le  Canon  de  î'urt  pharmaceutique  d*Am- 
blerdam,  Uue  inspection  des  pharmacies  eut  lieu  à  partir  de  1&50»  En 
1630  les  médecins  avaient  élaboré  un  »Dif^pcnsatorium",  qui  lut  alors  le 
Canon  pour  les  pharmaciens.  Jnsqu^en  l<î*38  les  pharmaciens  firent  partie 
de  la  glide  de  St.  Luc;  le  15  janvier  de  cette  année  ils  constituèrent  une 
gildo  à  part.  Une  ordonnance  de  1726  distingue  les  pharmaciens  des 
droj^fuistes  ;  au  Dispensatorium  de  1636  avait  succédtï  une  »Pbannai^opoeÄ 
Amstelodamensîs  renovata''  ;  les  examens  étaient  prescrits  aux  pharmaciens 
et  k  leur  premier  aide. 

Malgré  ces  edits  le  nombre  des  remèdes  familiers  était  grand  ;  des  eau3E 
fébrifuges,  des  eaux  contre  la  gravelle»  des  remèdes  contre  T inflammation 
buccale  sont  connus  à  Amsterdam  au  dix-septième  siècle;  fauteur  cito 
un  remède  contre  la  stomatite  aphtheuse  au  moyen  de  la  couenne  qu'on 
passe  sur  la  langue;  ici  Tauteur  rend  un  passage  d'une  façon  autre  que 
je  le  conçois;  p,  1181  est  dit  »..♦.en  geneest  met  God  dadelyck  al  legt 
men  z on  der  spreeken'\  ce  que  M.  Brouwer  rend  »que  le  malade  fera 
sagement  eu  ne  parlant  pas*  jasqu*à  guéri  son  complète".  Je  pense  qu'on 
doit  dire  >, . . .  et  on  guérit  de  suite  avec  l'aide  de  Dieu,  möme^  si  on 
est  tellement  malade»  qu'on  est  couché  sans  pouvoir  parler"^ 

Une  ordounance  de  1641  fait  connaître  les  abus  qui  ont  donné  lieu  à 
riustitution  du  Collegium  medicum,  qui  avait  l'inspection  siu'  l'exercice 
de  la  médecine;  ce  Collegium  cessa  le  28  février  17Ü8  et  fut  remplacé 
par  la  »Commissie  van  Genee^kundig  tocvoor/icht"  (Commission  dlnspec- 
tioïi  médicule). 

Un  edit  de  1497»  un  autre  de  1552  s'occupent  de  Texamen  des  barbiers, 
qui  durt^ût  connailre  la  pblébotomie,  la  confection  et  Tentretien  des  lan- 
cettes. Le  chirurgien  dut  avoir  des  connaissances  bien  plus  approfondies 
6ur  les  tumeurs,  les  humeurs,  les  plaies,  les  ulcères,  les  beruies,  les  luxa- 
tions, une  partie  de  la  materia  medioa,  et  sur  la  trépanation.  En  1555 
Amsterdam  obtint  la  permission  de  pouvoir  disséquer  un  cadavre  ;  puis 
on  en  disséqua  davantage.  L 'auteur  dresse  l'inventai re  de  rinstrumeatarium 
d'alors,  donne  des  notices  sur  les  sages-femmes,  les  an  atom  ist  es,  leurs 
cours;  sur  les  spécialistes  pour  îa  variole,  î©  cancer,  le  panaritium,  les 
icrofules,  etc;  sur  les  charlatans,  qui  au  17»ie  siècle  annonçaient  déjà  dans 
les  jouroeaux  ;  enfin  une  quantité  de  détails  curieux,  que  je  regrette 
de  ne  pouvoir  reproduire* 

Fe  EIGEN  s. 


Th.  m*  Madden,  Ann  eut  Irhh  medmne:  its  cnltnre  and  practice. 
1809.  The  medical  Magazine,  pp.  610,  676,  806,  990. 

Les  légendes  placent  vers  Tan  2000  avant  notre  ère  les  premiers  méde- 
cins  de  rirtande!  Le  premier  était  Capa,  puis  une  femme-médecin  Eaba. 
A  la  bataille  de  Magh  Turreadh  (Moytura)  dans  Tannée  du  monde  3ÎÎ03 
(?  697  avant  notre  ère)  le  roi  Nunda  perdit  une  main;  son  médecin  Miach 
lui  tit  construire  une  main  artificielle  en  argent,  dont  chaque  articulation 
était  mobile  comme  dans  une  main  naturelle. 

A  partir  du  cinquième  siècle  de  nombreuses  écoles  ou  univergît^s  ae 
trouvèrent  en  Irlande  \  Tuaini  Dreeaîn  (près  Belturbat)  était  une  des  plus 


150 


célèbres;  olio  datait  du  septième  siècle;  on  en  connait  une  opération  du 
U'épan,  bien  guérie,  quoiqu'il  y  eut  perte  d'une  partie  de  la  matière 
cérébrale.  Virgilius,  Tastronome,  Alcuin,  Johannes  Scotus  Erigina  prove- 
naient de  ces  universités  kcltes;  ce  dernier  était  un  précurseur  de  Gall. 
Au  sixième  siècle  on  employait  une  potion  Lethargion  pour  endormir  les 
malades  à  opérer  (composition  inconnue).  La  pratique  médicale  passait 
souvent  du  père  au  fils;  des  manuscrits  se  transmettaient  pendant  des 
générations;  on  en  possède  encore  actuellement.  Ils  avaient  emprunté 
largement  aux  Grecs,  aux  Latins;  on  possède  une  traduction  gaélique 
d*Hippocrate  datant  du  huitième  siècle.  Les  druYdes  pratiquaient  aussi 
rhypnotisme;  le  rite  mystique  Tiamha  Jais  traite  de  ce  procédé. 

Un  siècle  avant  notre  ère  les  chefs  irlandais  tenaient  une  assemblée  à 
Tara  pour  élire  un  roi.  Les  DruYdes  choisirent  un  jeune  homme  appro- 
prié ;  ils  tirent  plusieurs  cérémonies  ;  une  de  celles-ci  était  celle  de  diriger 
le  souffle  sur  le  jeune  homme  jusqu'à  ce  qu'il  lut  hypnotisé.  Il  donna 
des  réponses  qui  firent  élire  Conaire  Mor.  Au  dix-septième  siècle  on  mag- 
nétisait encore  en  Irlande.  L'auteur  termine  en  donnant  quelques  détails 
sur  des  superstitions  médicales  de  l'Irlande  actuelle. 

Peroens. 


Berlin.  Dos  Institut  fur  Tropenkrankheiten  und  Schiffshygiene,  1900. 
Die  Medicinischo  Woche,  No.  6. 
Cet  institut  a  pour  but  d'enseigner  aux  médecins,  qui  se  destinent  aux 
régions  tropicales,  les  maladies  propres  de  ces  climats,  les  méthodes  scien- 
tifiques qui  leur  permettront  d'augmenter  les  notions  qu'on  en  possède. 
Vingt-deux  places  sont  disponibles  au  laboratoire;  le  gouvernement  alle- 
mand, qui  apprécie  les  mérites  de  ses  savants,  s'est  réservé  dix  places  et 
donne  annuellement  un  subside  de  10,000  Marks.  Puis  il  y  aura  un  en- 
seignement spécial  pour  les  médecins  de  la  marine;  sous  la  direction  du 
Dr.  Nocht,  inspecteur  sanitaire  du  port  de  Hambourg,  ils  se  familiariseront 
avec  l'inspection  et  l'hygiène  des  navires.  Le  »Seemannskrankenhaus"  sera 
mis  à  la  disposition  de  l'institut  ;  on  n'y  admettra  que  des  malades  atteints 
d'affections  tropicales  à  l'exclusion  des  affections  très  contagieuses  (peste, 
choiera,  variole).  Espérons  que  des  instituts  analogues  soient  créés  dans 
d'autres  pays  et  pourvus  de  tout  le  nécessaire. 

Pergens. 


llie  Journal  of  Tropical  Medicine. 

No.  19  (Februar  1900)  beginnt  mit  einer  Arbeit  von  Frank  G.  Cleniow 
über  Pest  in  Sibirien  und  der  Mongolei  und  d^n  Tarbagan  (Arctomys  bobacj,  l) 
Zuerst  wird  der  in  den  Steppengegenden  des  Militfirdistriktes  Akscha  in 
der  sibirischen  Provinz  Transbaikalien  gelegene  Herd  einer  mit  der  Pest 
identischen  oder  wenigstens  dieser  sehr  nahestehenden  Krankheit  nach  den 
Berichten  der  nissischen  Aerzte  Bieliavski  und  Jiieshetnikof  besprochen. 

Dieselbe  Wird  auf  den  Tarbagan  (Arctomys  bobac),  eine  in  Asien  und 
auch  Europa  weit  verbreitete  Art  von  Murmelthier,  zurückgeführt.  Unter 
diesen  Thieren,  welche  namentlich  ihres  Felles  wegen  gejagd  werden, 
bricht  in  manchen  Jahren,  namentlich  im  Herbste,  eine  pestartige  Krank- 

Ï)  Vide  Janus  IV,  (Nov.— Dec.)  p.  617.     Red. 


151 


heît  aas,  welche  atxf  Menschen,  Oie  mit  kranken  Thieren  in  Beriîhrnng 
komm  en  j  überdreht  und  bicb  dann  nuiuenUich  in  den  Fainilien  der  zuerst 
BcfftUenen  weiter  yerbreitet,  während  Hunde,  Wulfe  und  andere  Thiere 
von  den  Tarbagans  nicht  angesteckt  werden.  Ob  es  sich  hei  dieser  Krank- 
heit wirklieh  um  l'est  handelt,  ist  noch  nicht  durch  anatomiBche  nml 
bakt-eriologische  Untersuchungen  festgestellt. 

Ein  weiterer  Pestherd  befindet  sich  in  dem  am  Fusse  der  groc^sen 
mongolischen  Hochebene,  Ï2  Tagereisen  zu  Pferde  nord  ('istlich  y  on  Peking, 
gelegenen  Thiile  von  So — len— ko,  dessen  Bewohn^T  die  sthinxitzigsten 
Chinesen  sein  sollen,  die  es  gieht.  Hier  tritt  die  Krankheit  seit  1 888  jedeo 
Sommer  auf  und  ist  %^on  Matujmn  klinisch  und  von  Zuf/oloitvti  auch  bak- 
teriologisch als  Pe&t  erkannt  worden.  Nach  Mut  if/ non  soll  sie  durch  Arbeiter 
aus  den  südlichen  Provinj&en  von  China,  besonders  Sh  au -Tung,  eingeschleppt 
worden  sein.  Da  es  aber  hier  m  jener  Zeit  noch  keine  Pest  gab,  ist  es 
wahrscheinlicher»  dass  sie  aus  den  Herden  in  Yunnan  oder  Quangsi  nach 
Bohlen— ko  gebracht  worden  ist.  Unter  Hatten  und  Haustbieren  ist  kein 
Sterben  wahrgenommen  worden»  dagegen  unttT  Fliegen,  und  die  Mitglieder 
der  belgischen  Mission,  welche  sieb  dort  angesiedelt  hat»  wollen  auch 
unter  den  Tarbagans,  die  in  jener  Gegend  gleichfalls  häufig  vorkommen, 
eine  Krankheit  beobachtet  haben. 

Beiden  Herden  eigenthtlmJich  ist,  dass  sie  ganz  isolirt  und  von  den 
grossen  Centren  und  Wegen  des  Handels  entfernt  sind. 

Zum  Schluss  weist  Clmtow  darauf  hin^  dass  jetzt  vielfach  Tibet  als  ein 
Pestherd  bezeichnet  wird,  dass  aber»  obwohl  die  Pest  in  den  an  Tibet 
angrenzenden  chinesischen  Provinzen  und  in  gewissen  Himalaja-Distriktön 
in  Indien  (Kumaun  und  Garhwal),  die  nicht  weit  von  der  tibetaniscbon 
Grenze  entfernt  sind»  endemisch  ist,  ihr  Vorkommen  in  Tibet  selbst  noch 
nicht  festgestellt  ist, 

Wm,  C  Iliisiittek  bebandelt  unter  Mittheilung  von  5  Fälkn  eine  tmùe~ 
sehn>àene  Form  von  Peêtpneummiit',  welche  dadurch  charakterislH-  ist,  daS8 
bei  schleichendem  Beginne  ausgesprochene  allgemeine  und  örtliche  Symp- 
tome fehlen»  nur  die  Zeichen  einer  einfachen  Bronchitis  mit  oder  ohne  etwas 
Bronchopneumonie  mit  wenig  Hust^cu  und  geringem  uneharakteristischeû 
Auswurf  bestehen  und  der  Tod  /.msûben  dem  5.  und  10,  Krankbeitstage 
ganz  unerwartet  eintritt.  Autfallend  war  dem  Verfasser  bei  seinen  Fällen 
der  stark  beschleunigte»  tch wache  Puls. 

ïK.  J^.  Grijfith  giebt  einen  Limm^lten  BeiicM  iièer  4  Fäile  von  Ftiwg  oder 
FntmhfM'âfe,  die  er  im  Hospital  von  KinVberley  bei  Kaifern  beobachtet  hat. 

In  8tldatrika  zwisuheii  24  und  ;i2^'  S.  B.  kommt  namentlich  im  Prühlinge 
und  Herbste  eine  Krankheit»  vom  Publicum  ^schleichendes  Fieber  (slepetide 
koorts  oder  dragging  teycr)"  genannt,  vor»  betreffs  deren  die  Aerzte  nicht 
ü  here  in  stimm  en»  ob  es  Typhus  mim*  Miilavui'Fkber  ist,  W,  F.  de  Körte  fand 
hei  derselben  im  Blute  Malaria-Parasiteji  und  bezeichnet  sie  als  remit- 
ürendes  Malaria- Fi  ober,  giebt  aber  zu,  dass  ausserdem  auch  Tjphus  in 
Südafrika  beobachtet  wird;  er  bespncht  die  Diiferential diagnose  zwischen 
beiden  sowie  die  Untersuchung  des  Blutes  auf  Malaria-Parasiten,  Daunt^r 
den  Symptomen  der  Krankheit  als  mitunter  vortoramend  auch  Darm^ 
perforation  angeführt  wird,  ist  es  Referenten  nicht  unwahrscheinlich  i  da  st 
es  sich  bei  dieser  Krankheit  um  eine  Combinat iou  von  Malaria  und  Typhus 
(  Malnria-Typhoidj    handelt,    er   rat  daher,  zur  Entscheidung  dieser  Frage 


152 


die  Orubet^'Widar sehe  Seram reaction  heranzuziehen.  Für  eine  mögliche 
Inrectionsquelle  sieht  ile  Körte  die  Herden  an,  da  bei  Ziegen,  Schafen  und 
Ochsen  continuirliches  Fieber  vorkommt,  das  für  malarisch  gehaltet!  wird. 

J.  Preston  Maxwell  liefert  einen  Beitrag  zur  Diagnose  und  Behandlung  der 
Soinmerherbstmalaria,  indem  er  einen  Fall  mittheilt,  in  welchem  mittelst 
des  Mikroskopes  die  Diagnose  gestellt  und  durch  darauf  eingeschlagene 
Chinintherapie  rasche  Heilung  erzielt  wurde. 

Henri/  Strachan  macht  Mittheilungen  aus  Lagos,  Westa/rika.  Zunächst 
theilt  er  Curven  der  J/a/ar/a-Erkrankungen,  der  Höhe  der  Niederschläge 
und  des  Grundwasserste^ndcs  mit,  welche  grosse  üeberein Stimmung  zeigen. 
Oberflächliche  Pfützen,  in  denen  Mosquitos  brüten,  können  sich  in  mit 
Wasser  gesöttigtem  Boden  leichter  bilden  und  länger  bestehen  bleiben  als 
m  trockenem  Boden. 

Betreffs  des  Schwarzwasserfiebers  macht  er  auf  folgende  Puncte  aufmerksam: 

1)  Während  die  Malaria  zu  bestimmten  Jahreszeiten  vorherrscht  (aber 
das  ganze  Jahr  vorkommt  Ref.),  kommt  Schwarzwasserfieber  das  ganze  Jahr 
hindurch  vor. 

2)  Chinin  ist  unwesentlich  bei  der  Behandlung  desselben. 
8)  Es  scheint  eine  selbstbegrenzte  Krankheit  zu  sein. 

4)  Es  tritt  bei  Leuten  auf,  die  nie  Chinin  genommen  haben,  und  habi- 
tuelle Chininesser  können  ihm  entgehen. 

5)  In  Lagos  erkranken  besonders  Deutsche  und  römisch-katholische 
Priester  imd  Nonnen.  Ausser,  dass  diese  beiden  Menschenclassen  sehr  stark 
arbeiten,  lässt  sich  nichts  finden,  was  ihnen  eigenthümlich  ist  und  sie  von 
der  übrigen  europäischen  Bevölkerung  unterscheidet. 

6)  Sehr  anämische  Personen  sind  stärker  gefährdet;  Strachan  starben 
von  20  Fällen  in  den  letzten  2  Jahren  aber  nur  2. 

7)  Wiederholte  Anfälle  sind  nicht  selten;  es  scheint  durch  üeberstehen 
der  Krankheit  die  Disposition  erhöht  zu  werden. 

SCHEUBE. 


T.  Zammit.    The   serum    diagnosis    of  Mediterranean  fever.  British 
Medical  Journal  1900,  Febr.  10.  S.  315. 
Verfasser    empfiehlt   dringend    zur    Diagnose    des   Mittelmeerfiebers  die 
Serumreaction.    Bei    seinen  Untersuchungen  über  den  Bruce' sehen  Mikro- 
coccus  kam  er  zu  folgenden  Resultaten  : 

1)  Derselbe  lässt  sich  noch  erfolgreich  züchten  von  einer  7  Monate 
alten  Cultur. 

2)  2  Jahre  alte  Culturen  geben  noch  eine  deutliche  Serumreaction. 

3)  Der  Mikrococcus  wächst  nicht  auf  mit  Agar  solidirtem  Seewasser, 
auch  nicht  wenn  dies  von  einer  Canalisationsmündung  genommen  ist,  und 
ist  von  einer  deutlich  braunen  Farbe. 

4)  Er  wächst  auf  einer  mit  Agar  versetzten  Lösung  normaler  mensch- 
licher Faeces. 

Scheu  BE. 


Frederick  T.  Keyt.  A  case  of  Heef  worm"  (Dermatobia  noxialis) 

in   the  orbit.    British  Medical  Journal  1900,  Febr.  10.  S.  316. 

Verfasser  theilt  aus  Britisch- Honduras  einen  Fall  von  Dermatobia  noxialis 

mit  ungewöhnlichem  Sitze  der  Larve  mit.  Diese  befand  sich  im  Tltränen-- 


153 


êaek  und  hatle  eine  EntzUnduTig  des  Anges  hervorgerufen.  Nachdem  durch 
i'inen  Schnitt  die  Eintrittsöffnuüg  erweitert  war^  gelang  es  de  a  Wurm  zu 
extrahiren, 

Der  indianische  Natne  fllr  diesen  ist  in  Hondums  CornmUote^  während 
die  Fliege  ÄmU  rmhoi  genannt  wird.  Der  Parasit  kommt  auch  bei  Hunden 
und  Rindvieh  vor* 

Sc  U  BUBE. 


W.  I.  Buchanan.  The  êtîiine  trefitment  ofd^eentcf^f/.  British  Medical 
Journal  1900,  Febr,  10.  S.  306, 
Verfasser  rühmt  ausserordentlich  die  Behandlung  der  Dysenterie  mit 
êtdinkeheit  Aitßilinnük'lfK  Von  555  in  indischen  Gefängnissen  so  behandelten 
FîtUen  starben  nur  6::^  1,08  "/o-  I^i»^  durchschnittliehe  Dauer  des  Ho spita]- 
aufeiithalts  betrag  10  Tage*  Auf  6,5  Fülle  kam  1  Bdaps.  Wahrend 
Btwkimm  früher  Magnesiumsulfat  an  wand  te ,  bedient  er  sich  jetït  des 
XHimtnmiifats  in  folgender  Form:  Natr*  sulfur,  30,0,  Aq.  Foeniculi  ad 
120*0  3  bis  4  X  tgl.  15,0.  Wenn  die  hellgelben  Stühle  keine  Spur  von 
Blut  und  Sehleira  mehr  enthalten,  was  gew^îhnlicb  nach  5— 6  Stühlen  der 
Fall  ist»  wird  mit  der  Medication  aufgehört,  aber  von  neuem  begonnen, 
wenn  sieh  Blut  und  Schleim  wieder  zeigen,  Von  greBser  Wichtigkeit  ist 
natürlich  gleichzeitig  die  DiSt,  Bei  GescbwUren  des  Dickdarmes  hält 
Verfasser  Salina  für  nacht  heilig, 

SCHEÜBE* 


Jean  SciittPFEii.  Die  ¥iêcemlerkraiû;iingen  der  Leprösm,  n^bM  Be- 
mertui^tti  üf/ifr  die  Histologie  der  Lepra.  Habiiitationssehrift 
Breslau  1898.  m  Seiten. 
An  der  Hand  der  Literatur  und  des  Materials  der  derma toiogisch en 
Universitätsklinik  zu  Breslau,  xu  welchem  auch  Armwf%  Sammlung  gehört, 
unterzieht  Verfasser  die  viscerale  Lepra  einer  eingehenden  Besprechung 
und  kommt  zu  dem  Schlüsse,  dass  ausser  in  Leber,  Milz  und  Hoden^ 
deren  lepröse  Erkrankung  allgemein  anerkannt  wird,  auch  in  Mesenterial» 
drQsen,  Nieren»  Darm  und  Lungen  sicher  rein  lepröse  Erkrankungen 
beobachtet  werden.  Ausserdem  kommen  wahrscheinlich  namentlich  in 
Leber,  Milz  und  Lungen  auch  Mischinfectionen  mit  Tubereulose  vor,  doch 
ll&sst  sich  diese  Frage  bei  dem  jetzigen  Stande  unserer  Kenntnisse  der 
Lepra-Histologie  noch  nicht  mit  Sicherheit  entscheiden. 

Scheu Bfe. 


A,  Lustig  and  G.  Galeötti.  Ümiarks  on  pi^eventlkTe  inöculatifm  aguimi 
buhmihi  pkigue.  British  Medical  Journal  1900»  Febr.  10.  8.  all. 
Verfasser  stellten  aus  Pestbacillen  Agaragarculturen  ein  Nucleoproteid 
dar,  welches  bei  Thieren  (Ratten,  Kaninchen,  Meerschweineben,  AÖen)  von 
immuniairender  Wirkung  ist.  Für  den  Menseben  ist  es  unseh[Ldlich  : 
Impfungen  mit  demselben  rufen  zwar  eine  allgemeine  und  örtliche  Reaction 
hervor,  diese  ist  aber  von  kurzer  Dauer,  indem  die  Erscheinungen  nach 
1  bezgw*  4—5  Tagen  vollkommen  verschwinden.  Die  Wirkung  der  Haf- 
kineschfm  Vaccine  beruht  auf  ihrem  Gehalte  au  dieser  Substanz,  was 
daraus  ges^ehlosson  werden  kann,  dass  filtrirte  Bacillen  culture  n  ihre  immu* 
fiiBirende  Eigensehaft  nach  AusfäUung  des  Nucleoproteids  verlieren.   Vor 

1900.  U 


154 


Naffîafw's  Vaccine  b(?sit?.t  das  Nueîeoproteîd  folgende  Vorzüge:  erstere 
enthïut  ausser  d^^r  wirkKumi^n  Substnijss  nod;  iindero  toxische  Stoffe,  welche 
nicht  iramunisireni  aber  da^ti  beitragen,  die  He&ction  xu  erhöhen,  während 
letzteres  die  wirksame  Substanz  dai-^^tidlt  ;  durch  das  Erhitzen,  dem  erstere 
ausgesetzt  wird,  gebt  ein  The  il  der  wirksamen  8ubsta]iz  zu  Giiinde; 
letzteres  ist  weniger  Verunreinigungen  ausgesetzt;  es  kann  ferner,  da  es 
in  troekenera  Zustande  aufgehoben  wird,  besHer  und  leichter  versandt  und 
verkauft  werden,  und  endlich  verletzt  es,  weil  bei  seiner  Darstellung  nicht 
wie  bei  der  er  s  ter  cn  Fleisch  zur  Verwendung  kommt,  nicht  die  religiösen 
Gefühle  der  Indior. 

ÖCHEUBE. 


Jm  Soudunite. 

Mit  diesem  Kamen  wird  neuerdings  eine  geistige  Störung  bezeichnet, 
welche  die  Weissen  in  den  Tropen  befallen  soll  und  auf  die  Einwirkung 
der  Hitze  in  Verbindung  mit  Malaria  zurückgeführt  wird.  Die  wahnsin- 
nigen Handlungen  der  französischen  Ofticiore  Vatilei  und  Chanoine^  welche 
iin  französischen  Sudan  auf  die  Plagge  ihres  eigenen  Landes  feuerten  uud 
2  ihrer  Kameraden  und  einen  Theil  ihrer  Bedeckung  tödteten,  werden 
dieser  Krankheit  zugeschrieben.  Genauere  Beschreibungen  derselben  liegen 
noch  nicht  vor.  Das  Wenige,  was  über  sie  einigen  amerikanischen  Zeit- 
schriften zu  entnehmen  ist,  ist  Folgendes: 

Die  Krankheit  beginnt  mit  Schwermut,  leichtem  Fieber  und  Anämie. 
Eine  moralisehe  und  geistige  Verwirrung  folgt,  die  bei  verschiedenen  In- 
dividuen verschiedene  Form  anuimt*  Die  einen  schreien  und  feuern  mit 
ihren  Pistolen  wiederholt  auf  irgend  eia  Object,  das  sie  zu  st(5ren  scheinLl 
Andere  gehen  trotz  der  HiUe  in  dunkler  schwerer  Kleidung  umher.  Immer 
aber  werden  die  Kranken  verwirrt,  und  unmrerbnuugi^ftihig  und  ïîeigen 
eine  furchtbar  wilde  Gemütsstimmutig.  Selbst  M  [inner,  die  vorher  von  der 
ruhigsten  Gemütsart  waren,  legen  eine  heftige  Streitsüchtigkeit  unter  dem 
Einflüsse  der  eigentümlichen  Krankheit  an  den  Tag.  Manchmal  soll  diese 
epidemisch  auftreteu  mid  ganze  Compagnien  ergreifen.  Wiederholt  ist 
vorgekommen,  dass  ganze  Expeditionen  in  der  Wüste  Sahara  Halt  machten 
und  werth volle  Stunden  in  einem  sinnlosen  Streite  über  die  unwichtigsten 
Dinge  vergeudeten.  Man  glaubt,  daiïs  die  Krankheit,  obwohl  sie  in  Afrika 
besondere  Formen  annehmen  mag,  auch  in  andern  Lündern  vorkommt, 
und  bringt  sogar  das  Amoklaufen  der  Malayea  mît  derselben  in  Ver- 
bindung, Ohne  genauere  Beschreibungen  der  »Soudanite'*  lUsst  sich  natür- 
lich gar  kein  UrtheU  über  dieselbe  abgeben  und  nur  soviel  sagen,  dass 
sie  sehr  an  den  »Tropenkoller*'  der  deutschen  Tagesblätter  erinnert,  über 
welchen  Jlense  treüend  sagt  :  »Das  angebliche  Leiden  ist  von  Laien  eigens 
erfunden  worden  ^  um  je  nach  der  Parteien  Hass  oder  Gunst  als  entlastendes 
oder  belastendes  Moment  ver  werth  et  zu  werden.  Excentrische  Naturen 
giebt  es  ja  unter  den  in  fernen  ColoniallSndern  weüenden  Europîtern  ver- 
hältnissmässig  viele,  denn  der  ruhige  Dui'chschnitt^mensch  bleibt  lieher 
im  behaglichen  Heimatlande,  Für  schwache  Charaktere  ist  drüben  untar 
den  Palmen  die  Gelegenheit,  aus  dem  moralischen  Gleichgewieht  zu  ge- 
raten, grosser  als  in  Europa^  wo  das  Auge  des  Gesetzes  und  der  Gesell* 
Schaft  wacht  und  die  gute  Sitte  dem  Lebenswandel  engere  Schranken  zieht* 
Dieselben  Menschen  aber*  welche  in  den  Colonien  am  sogeaannten  Tropeu* 


155 


kalier  ieidcu,  wenlen  übenill,  treibst  aüi  Nordpol  m  Excosst*n  geneigt  sein, 
sobald  mir  die  iius  tausead  Kücksichten  gewebte  Zwangsjacke  der  Oultur 
gelockert  wird/' 

SCREIBE. 


W.  Ren^ek*    ^l   dise  of  veskul  cnktäus  in  Sierra  Ltomt  lithotmutf. 
British  MedimU  Journal  1900,  Pe-br.  10.  S.  315. 
Verfasser   weist   auf  die  grosse  Seltenheit  von  Nierengries  nnd  Blasen- 
gteintn  wa  den  Westküste  von  Afrika  hin, 

Scheibe. 


H.  1k  s  ES*  ^1  fime  of  Gftima-'Wùnti  ûtuishii/  sup/ittrutùjù  of  flie  Knef' 
jùiriL  British  Medica!  Journal  1900."  Febr,  3.  S,  255. 
Verfasser  theilt  ans  Indien  einen  Fall  von  eitriger  Knie  gelen  ken  tz  tin - 
dung  bei  einem  eingebornon  Soldaten  mit»  welche  dadurch  entstanden 
war^  dass  ein  Guinea- Wurm  auf  seiner  Wanderung  in  das  Kniegelenk 
hineingelangt  ond  hier  offenbar  zwischen  die  Gelenkflächen  geraten  war, 
80  dais  die  Embryonen  in  Freiheit  gesetzt  wurden  und  nun  entzündungti- 
erregond  wirkten.  Naebdeuj  das  Gelenk  incidiii,  durch  Irrigationen  von 
den  Parasiten  befreit  und  drain irt  worden  war,  trat  rasch  Heilung  ein. 

ScHEL'BE, 


Julius  Mai*«  Jf  a  birg,  Die  Malarîa-Krankheiieii,  Wien  1899,  Alfred 
H«5lder.  452  Reiten.  Preis  12  M. 
Der  durch  seine  Arbeiten  nuf  dem  Gebiete  der  Malaria-Aetiologie  be- 
kannte VerfasHer  giebt  in  Yorliegendem  Werke,  das  den  IL  Tbeii  des  II* 
Bandes  von  iVr/thrutt/efs  t:?pecieîler  Pathologie  xmd  Therapie  bildet,  eine 
erschöpfende  Durst  el hing  der  Malaria,  Das  Bueh  iierfUllt  in  einen  allge- 
meinen  und  einen  specielien  Thoil.  Im  ersten  worden  Geschichte  »  geo- 
gi'aphische  Verbreitung  und  Aetiologie  der  Krankheit  sowie  allgemeine 
Symptomatologie  besprochen.  Der  »weite  Theil  behandelt  Kunacbst  die 
Eintheilung  der  Malaria- Krankheiten,  wekHe  auf  parasitiologiscber  Grund- 
lage erfolgt  und  daher  die  birvirten  Formen  und  die  Malaria-Kachexie 
nicht  mit  umfasj^t.  Als  halb  m  ond 'bildende  Parasiten  unterscheidet  il/tifl?ï«- 
im-tj  noch  wie  früher  den  Quotidian parasiten  in  einer  pigmentirten  und 
einer  un  pigmentirten  Art  und  dea  Parasiten  der  maÜgnen  Tertiana,  Dann 
folgen  der  Reibe  nach  Perniciositlit,  acute  Mal  aria- Infection  bei  Kindern 
und  Greisen,  Kecidiv  und  Reinfection^  chronische  Malaria,  Infection, 
Malaria-Kachexicj  Complication  eu  und  Polgemst4inde,  die  Malaria  in  ihren 
Besdehungen  zn  anderen  Infections-Krankheiten,  die  Malaria  vom  chirur- 
gischen Gesicht.spunete  aus,  pathologische  Anatomie,  der  Malaria-Process 
und  seine  Stellung  im  pathologischen  Systeme  Bowie  Pathogenese,  Diagnose, 
Prognose,  Spontanheilung,  Therapie  und  Prophylaxe,  imd  den  Schluss 
bilden  ein  umfangreiches  Literaturverzeichniss  und  ein  Sachregister.  Die 
einzelnen  Capitel  legen  Zeugnis  ab  von  den  gründlichen  Untersuchungen 
des  Verfassers^  seiner  reichen  praktischen  Erfahrung  und  sieiner  ausge- 
dehnten Literaturkenntnis,  Wenn  auch  das  Werk,  was  die  Aetiologie  der 
Malaria  hetnfftt  nicht  auf  der  augenblicklichen  Höhe  unserer  Kenntnisse 
steht  und  stehen  kann,  da  in  den  wenigen  Monaten,  welche  seit  seinem 
Erscheinen    verflossen    sind,    die    Mosquito-Theorlo    wesentlich    ausgebaut 


158 


reappeared.  The  disease  making  progresses,  J.he  patient  came  back  four 
years  later.  Tourtoulis  than  made  subcutaneous  injections  of  Chaulmo- 
ogra-oil,  sterilised.  After  50  injections  of  5  grams  each  an  improvement 
was  marked  ;  in  six  years  the  patient  was  injected  584  times,  i.  e.  K.  g. 
2,720  Chaulmoogra-oil  were  employed.  In  the  fifth  year  the  patient  con- 
sidered himself  cured:  Tourtoulis  admits  the  possibility  of  spontaneous 
retrogression,  but  finds  that  Chaulmoogra-oil  should  be  tried. 

Pergens. 


EPIDEMIOLOGIE. 


Rist,    Asdery,    Torella,    Legrand.    Rapport  présenté  au   conseil 
sanitaire   maritime    et    quarantenaire   (TEgypte  par    la  commission 
chargée   de   recherchier   Corvjine  de  la  peste  à  Alexandrie  en  1899. 
Alexandrie. 
La    peste    a    existé    à   Alexandrie   plusieurs  mois  avant  la  constatation 
officielle  de  sa  présence;  les  rapporteurs  n'ont  pu  reconnaître  une  con nexité 
entre  les  premiers  cas  observés  ;  la  contagion  d'homme  à  homme  ne  parait 
pas  avoir  joué  un  rôle  important  au  début.  La  maladie  s'est  portée  rapi- 
dement  en   plusieurs    points;    les   débuts    avaient  lieu  dans  le  voisinage 
direct    d'épiceries,   de   magasins  de  vivres,  d'entrepôts  de  grains;  bref,  là 
où  les  rats  aiment  à  habiter.  L'origine  de  la  maladie  ne  peut  ôtre  connue 
avec    certitude;    une    enquête  approfondie  a  mis  hors  de  cause  le  vapeur 
Mehalla,    contaminé    un    an    plus    tôt,    désinfecté    trois   fois,  et  dont  tout 
l'équipage  est  bienportant  ;  le  pèlerinage  du  Hed  jaz  doit  ôtre  écarts  à  cause 
des  dates.  En  somme  la  maladie  peut  provenir  d'un  port  des  Indes  ou  de 
l'Extrême-Orient,  ou  d'un  port  d'Arabie,  mais  le  premier  cas  réel  de  peste 
n'a  pu  ôtre  établi. 

Pergens. 


Nouveau  fof/er  de  peste  buhoni(pje  et  de  choiera  asiati/pie, 
Assf/r,  Depuis  la  fin  du  mois  do  novembre  dernier  la  poste  bubonique 
a  fait  son  apparition  à  Beni-chehir,  dans  la  province  de  l'Assyr,  vilayet 
du  Yemen,  en  Arabie  petrée.  Le  nombre  dos  décès  est  de  4— 5  par  jour, 
et  la  maladie  parait  rester  limitée  à  Beni-chehir  et  quelques  villages 
situés  à  ses  alentours. 

Ainsi  que  j'en  ai  fait  mention  autrefois,  la  poste  bubonique  est  endé- 
mique en  Assyr  et  elle  se  manifeste  en  petites  épidémies  chaque  2 — 3  ans. 
Ces  petites  épidémies  n'ont  jamais  causé  une  grande  mortalité  et  elles 
sont  dues  au  manque  de  soins  hygiéniques  et  à  la  misère  des  populations 
sauvages  de  la  contrée.  Depuis  quarante  ans  (|ue  cette  peste  est  étudiée 
par  les  médecins  sanitaires  ottomans,  la  maladie  n'a  jamais  franchi  la 
zone  tempérée  et  montagneuse  de  cette  province.  Cotte  particularité  est 
expliquée  par  la  quarantaine  volontaire  que  les  villages  indemnes  font 
contre  les  villages  contaminés  et  par  les  hautes  températures  qui  rognent 
dans  la  contrée  située  entre  les  hauts  plateaux  et  le  littoral  de  la  Mer 
Rouge,  qui  font  ainsi  une  ligne  de  démarcation  entre  les  montagnes 
et  la  plaine. 


159 


Otnan  (Arabie). 

Depuis  Id  commeiicement  d'Octobro  une  épidémie  do  choléra  a  êelaté  à 
Maseate  et  k  Mattrah,  oceaBionnant  des  dizaines  do  décès  par  jour.  Sur 
lé  reste  de  rOnmii  le  tluau  exerce  ses  ravages. 

Sur  la  côte,  Tirri^  près  de  Sour,  serait  Fun  des  points  les  plus  cruelle- 
ment éprouvés  avec  plus  de  300  morts.  Sour^  au  contraire  ei?t  attaqué 
légèrement  ainsi  que  Sib,  situé  également  sar  la  côte  à  TOuest  près  de 
Maseate. 

Dans  rîntérieur,  Tépidémie  a  gagné  le  Wadi  Mnaouil^  le  Wadi  Béni 
Rouwaha,  les  villes  de  No k bal,  Ristak  et  Semed.  Ainsi  de  Wadi  en  Wadi 
et  de  trib»  en  tribu  le  choléra  parcourt  tout  le  pays  et  décime  la  population. 

fja  filiation  probable  do  cette  épidémie  doit  être  attribuée  an  littoral 
de  Belouhistan  ainsi  qu'  au  Mekkram  Persan,  où  le  choléra  sévit  depuis 
plusieurs  mois»  qui  sont  en  communication  avec  la  côte  vis-à-vis  de 
l*Oman.  C*est  la  première  fois  qu'une  épidémie  de  cette  gravité  est  sig- 
nalée en  Oman.  Son  importance  est  d'autant  plus  grande  que  les  popu- 
lations habitant  cette  contrée  sont  en  relations  régulières  avec  la  Méso- 
IMïtamie  et  les  Lieux  Saints  de  Tlsîam  au  Hedjaz. 

Constantinople^  février.  Dr,  Stékoulis. 


VARIÉTÉS, 


Le  Con^h  des  Smeiices  à  Paria. 

Un  comité  hollandais  de  patronage  pour  le  Congrès  International  d*His- 
toire  Comparée  à  Paris,  vient  de  se  constituer  à  la  Haje  et  se  compose 
de  vingt  trois  personnes  de  renom. 

Son  Exe.  Mr.  W\  H.  de  Beaufort,  Ministre  dm  affaires  étrangères  en 
est  président  d^bonneur  tandis  que  Mr.  Jonkb.  Mr.  van  Daehne  van  Varick 
remplira  les  fonctions  de  président. 

La  section  V,  qui  nous  regarde  plus  spécialement  comme  traitant 
rhist^jire  des  sciences  (voir  Janus  V,  le  livr,  55 }|  sera  représentée  par 
Mrs.  B.  J.  Stokviâ,  professeur  à  TUniversité  d'Amsterdam  et  président  de 
TAssoeiation  »Janus*'  et  par  le  rédacteur  de  Janus. 

U^nsekpiemeiü  di's  maitidies  des  pa^s  cJniudè* 

Un  premier  pas  quoique  encore  modeste  a  été  fait  en  Hollande  dans  la 
bûnne  direction. 

L'ejigeignement  universitaire  des  maladies  des  pays  chauds  a  été  confié 
au  docteur  J*  H.  Koblbmgge  à  Utrecht  bien  connu  depuis  longtemps 
pour  ses  rechercbeii  sur  le  domaine  des  maladies  bopi cales  et  la  climatologie. 

ta  première  leçon  du  Dr.  Kohlbrugge,  privat-docent,  a  été  donnée 
ce  mois  ci. 


COMMUNICATIONS. 


BibUagraphia     Medica.     Bibliographie    InteriuttiQ^ale     des     Sciencea 
Jlédicales. 

C'est  avec  plaisir  que  nous  fixons  lattention  de  nos  lecteurs  sur  la  com- 
munication suivante  que  nous  recevons  de  la  part  de  Mr.  le  Dr*  Baudouin  : 


160 


»J'ai  rhonneur  do  vous  annoncer  que  le  15  Février  prochain  paraîtra, 
dans  les  bureaux  de  l'Institut  de  Bibliographie  à  Paris,  le  n*'.  1,  pour 
l'année  1900,  de  la  Biblio(jraphia  Medica,  publication  consacrée  à  la  Biblkh- 
graphie  internationale  des  Sciences  Médicales,  sur  le  modèle  de  V Index  Mediate 
américain,  dont  elle  continuera  les  traditions  scientifiques,  si  appréciées 
de  tous  les  bibliographes  contemporains. 

Grâce  aux  Directeurs  de  ce  recueil,  MM.  C.  Potain,  Membre  de  l'In- 
stitut, et  Charles  Richet,  professeurs  à  la  Faculté  de  Médecine  de  Paris, 
de  notables  perfectionnements  seront  apportés  à  la  Rédaction;  et  la  Clas- 
sification sera  absolument  méthodique. 

Nous  serions  très  heureux  si  vous  vouliez  bien  annoncer,  ^ans  votre 
estimable  journal,  cette  excellente  nouvelle,  qui  intéresse  au  plus  haut 
point  le  monde  médical  et  scientifique. 

Le  Recueil  nouveau,  mensuel  comme  Y  Index  Medicus,  contiendra  environ 
quatre  mille  indications  bibliographiques  par  numéro  de  80  pages,  c'est-à- 
dire  cinquante  mille  par  an,  au  minimum. 

Le  prix  d'abonnement,  malgré  cela,  ne  sera  que  de  cinquante  francs  pour 
la  France,  et  soixante  francs  pour  l'Etranger,  au  lieu  de  125  francs. 

Veuillez  agréer.  Monsieur  et  très  honoré  confrère,  avec  tous  mes  remer- 
ciements, l'assurance  de  mes  sentiments  les  plus  distingués. 

Le  Rédacteur  en  Chef, 

Marcel  Baudouin, 
Directeur  de  l'Institut  de  Bibliographie  de  Paris." 

1er  Congres  international  de  médecine  professionnelle  et  de  déontologie 
médicale. 

Le  Comité  du  Congrès  international  de  médecine  professionnelle  et  de 
déontologie  médicale,  qui  se  tiendra  à  Paris,  du  23  au  28  juillet,  a  l'hon- 
neur de  porter  à  la  connaissance  du  corps  médical  ce  qui  suit: 

Une  réduction  de  50  p.  100  sur  les  Chemins  de  fer  français  et  de  30 
p.  100  sur  la  Compagnie  Transatlantique  sera  accordée  à  tous  les  adhérents 
au  Congrès,  qui  auront  versé  leur  cotisation  avant  le  20  juin  1900. 

Les  pièces  nécessaires  pour  obtenir  cette  réduction  seront  dressées  en 
môme  temps  que  la  cai-te  de  Membre  du  Congrès,  etc.  etc. 

La  durée  de  validité  du  billet  de  chemin  de  fer  sera  de  1  mois,  du 
20  juillet  au  20  août. 

En  ce  qui  concerne  les  logements  à  Paris,  le  Comité  s'est  préoccupé 
d'obtenir  de  dififéventes  agences  des  conditions  spéciales.  Des  circulaires 
très  explicites  et  documentées,  relatives  aux  propositions  de  ces  agences, 
sont  actuellement  entre  les  mains  des  Présidents  et  Secrétaires  des  Comités 
de  Patronage  français  et  des  Comités  nationaux  étrangers  auxquels  les 
congressistes  désireux  d'avoir  à  ce  sujet  des  détails  peuvent  dès  mainte- 
nant s'adresser. 

Pour  adhérer  au  Congrès,  envoyer  la  cotisation  de  15  francs  (Membres 
titulaires)  ou  de  10  francs  (Membres  participants)  ^)  et  sa  carte  de  visite 
au  trésorier  du  Congrès:  M.  Pierre  Massen,  120,  Boule  va  vd  Saint- 
Germain,  Paris. 

^)  Les  Membres  participants  (étudiants  en  médecine,  femmes  des  congressistes)  peuvent 
bénéticier  de  la  réduction  sur  les  Chemins  de  fer.  Ces  membres  participants  n'auront  pas 
drwit  aux  publications  du  Congrès. 


DTE  HIPPOCRATISCHEN  COMMENTATOREN   AJ^  DER 
HOCHSCHULE  IK  PISA, 

VOJiLESUNG 

VON  Prof.  Carl  Fedeli.  ^) 
herausgegeben  unter  Mitwirkutxg  von  Doctor  A.  Frassi. 


Die  Wichtigkeit  des  Gegenstandes  und  der  Ruhm,  der  dadurch 
der  Uoiversitat  Pisa  zukommt,  sind  derart-,  dasa  dieses  Thema 
verdienen  vrärde,  in  anderer  feierlicherer  Sitzung  vorgetragen 
zu  werden,  in  jener  gefchichtlich  berühmten  Aula,  mit  Recht- 
»magna"  tfcnaunt,  wo  die  Bilder  so  vieler  um  die  Wissenschaft 
verdienter  Männer  sind,  aus  welchen  vor  allem  dasjenige  von  Galileo 
hervortritt-  Das  beste  Lob  in  der  That»  das  der  medicinischen 
Abteilung  an  der  Universität  in  Pisa  gespendet  werden  kann  und 
daa  der  Wirklichkeit  entapricht,  ist,  dass  sie  Jahrhunderte  lang  eine 
nie  unterbrochene  hippokratische  Tradition  im  Studium  der  Wissen- 
schaften aufrecht  erhalten  hat,  welche  sich  auf  die  Beobachtung  der 
Natur  gründete,  und  den  Quitus  und  die  Methode  der  Schule  von 
Kos  immer  lebhaft  beibehielt.  Von  diesem  Gedieh tapunk te  aus  be- 
trachtet, kann  man  sogar  sagen,  dass  mit  den  Schulen  von  Bologna, 
von  Montpellier  und  von  Paris  diejenige  von  Pisa  unter  den  be- 
rühmtesten der  Welt  war,  und  wenn  die  Sorbonne  im  Mittelalter 
die  ersten  Comment  a  toren  beaaaa,  so  hat  Pisa  in  der  Medicin,  wie 
Bologna  in  der  Jurisprudenz,  den  Ruhm,  die  grössten  geistigen 
Lichter  der  wissenschaftliehen  Renaissance  besessen  zu  haben. 

Wir  können  das  Studium  unseres  Themas  in  folgende  Epochen 
einteilen,  je  nach  den  verschiedenen  geschichtlichen  Phasen,  welche 
sich  nach  und  nach  in  der  Arzneischule  in  Pisa  gebildet  haben. 

Die  erste  Epoche,  von  welcher  die  ältesten  Documente  sprechen, 
geht  von  1208—1338,  die  zweite  von  1338—1487,  die  dritte  von 
1487—1592,  die  vierte  von  1592—1790  und  endlich  die  fünfte  und 
letzte,  von   1790—1859. 

Diese  Daten  fasaen  mehr  als  5'/g  Jahrhundert  ununterbrochener 
h  ippocratischer  Interpretation  in  sich,  die  wahren  Commentatoren 
verli essen  das  Studium  der  Natur  selbst  nicht,  als  in  allen  andern 
Schulen  verworrenes,  arabisches  Zeug  oder  phantastischer  Wirrwarr 
triumphirte, 

t)  Nous  c«oiifltiitiilifl  nvecf  plaisir  le  (tdi,  prulmbleiiitiut  piU  eoEiiiu  d«  um  kckur«*  i|uë:  Mr 
h    Prof.    Pisdcli,    ùimuk*    n^n lien: meut    iifi  t\ritm  il'hiätuirtr  de  la  mL-ducÏHu  h  Plic.      Hisd. 

1900*  12 


162 


Bevor  ich  mit  der  Aufzählung  der  Namen  und  Epochen  von  den 
berühmtesten  Commentatoren  anlange,  gereicht  es  mir  zum  Vergnügen, 
die  sehr  alten  Statuten  der  Pisanerschule,  welcher  vom  berühmten 
Fabroni  citirt  werden,  und  in  welchen  das  Studium  über  Hippocrates 
anbefohlen  wird,  ins  Gedächtniss  zurück  zu  rufen. 

Das  erste  Document  in  Bezug  auf  die  Ausleger  von  Hippocrates, 
ist  eine  sich  auf  »Michèle''  und  »Enrico  Bandini"  beziehende  In- 
schrift vom  Jahr  1268;  der  eine  dieser  beiden  war  in  der  Medizin, 
der  andere  in  der  Chirurgie  sehr  bewandert;  dieses  sind  die  beiden 
ersten  wahren  Meister  und  Aerzte  der  nach  und  nach  entstehenden 
Pisanerschule,  wie  der  oben  genannte  und  sehr  gelehrte  Geschichts- 
schreiber »Seiner  Hoch  würden  Fabroni''  hervorhebt;  beide  wurden 
im  Kloster  der  Carmelitaner  in  Pisa  begraben,  wo  betreflFende 
Inschrift  sich  befand. 

Es  ist  ungefähr  in  dieser  Periode,  dass  die  Gründung  einer  wahren 
und  wirklichen  Schule  stattfand,  wie  aus  einem  Gedichte  hervorgeht, 
von  einem  Meister  jener  Zeit,  einem  berühmten  Bürger  von  Pisa, 
gewidmet;  es  ist  dies  ein  kleiner  Codex,  der  in  dem  Besitze  unseres 
gelehrten  Archäologen  des  »Priors  Monini"  ist. 

Es  war  jedoch  der  Graf  »Fazio  della  Gherardesia",  in  dessen  Adern 
wahrscheinlich  suevisches  Blut  circulirte,  welcher  die  Pisaner  Schule 
im  Jahre  1338  erneuerte,  und  man  könnte  sagen,  von  neuem  gründete. 
Der  Unterricht  in  der  Jurisprudenz  wurde  ganz  speciell  im  berühmten 
Kloster  S.  Micheli  der  Carmaldenser  Mönche  und  in  Privathäusem, 
die  zu  diesem  Zwecke  gemietet  wurden,  gegeben  ;  in  gleicher  Weise 
wurde  Medicin  und  Mathematik  in  Privathäusem  gelehrt. 

Bald  nachher  hatte  das  »Studio"  von  Pisa  folgende  drei  vor- 
treffliche Erklärer,  Guido  da  Prato  (1340)  von  der  in  hervorragender 
Art  hippocratischen  und  ausgezeichneten  Schule  von  Bologna  kom- 
mend, Ligus  Ammannati  (1346)  und  der  Erlauchte  Giovanni  Gittale- 
braccia  (1373),  berühmt  zu  seiner  Zeit.  Im  Jahre  1393  kam  der 
tüchtige  und  gelehi-te  »Ugolina  da  Montesatini",  welcher  mit  hippo- 
cratischem  Beobachtungsgeist  veröffentlichte  »De  balneorum  Italiae 
proprietatibus"  ;  er  schrieb  über  Chemie  und  Medicin  und  bezeugte 
in  seinen  Werken  grosse  Achtung  für  die  pisaner  CoUegen,  ganz 
besonders  für  Gittalebraccia. 

Fast  ein  Jahrhundert  später,  im  Jahre  1487,  erschien  das  Werk: 
»Interpretatio  commentariorum  Galeni,  in  Hippocratis  predictione; 
commentaria  in  prognostica  Hippocratis  et  in  artem  parvam  Galeni 
et  libri  duo  de  differentiis  febrium",  vom  florentiner  Lehrer  »Lorenzo 
Lorenziini",  einem  der  bekanntesten  Meister  der  Pisanerschule,  welche 


163 


letztere  von  Lorenzo  dei  Medici  il  Magnifico  wieder  erneuert  und  gut 
eingerichtet  wurde. 

Aber  auch  vor  dieser  Epoche  hatte  die  hippocratische^Tradition 
fortbestanden;  wir  finden  im  Jahr  1479  unter  den  tüchtigen  Lehrern 
in  Pisa,  »Pietro  Leone  da  Spoleto",  welcher  im  Besitz  einer  voll- 
standigen  Uebersetzung  der  Werke  des  Hippocrates  war;  er  teilte 
dem  »Marsilio  Ficino'*,  dessen  Antwort  allgemein  bekannt  ist,  mit, 
dass  seine  Zeit  dem  Plato  gewidmet  sei  und  dass  er  sich  nicht^mit 
Hippocrates  abgeben  könne. 

Ungefähr  um  diese  Zeit  wurde  die  pisaner  Schule  rühmlich  bekannt 
durch  »Antonio  Cittadini",  Lektor  der  Physik,  der  zugleich  ein 
gelehrter  Arzt  war,  über  welchen  Fahre  schreibt:  »Cum  Hippocratis 
mirifice  studiosus  fuisset  cujus  praestantiores  verioresque  sententias, 
non  solum  explicavit,  sed  etiam  versibus  comprehendit,  quo  facilius 
memoria  retineretur.'* 

Grossen  Ruf  genossen  auch  Galli,  Fulgina,  und  Gennari,  welche 
Hippocrates  gewiss  gegen  das  XV.  Jahrhundert  commentirten,  doch 
ist  von  ihnen  kein  Document  vorhanden  ;  wir  haben  aber  solche  von 
berühmten  Hippocratikem,  welche  von  »Lorenzo  il  Magnifico"  an  die 
Schule  berufen  wurden  ;  es  sind  dies  :  Stefano  delle  Torre,  Albertino 
von  Cremona,  Alessandro  da  Sermoneta,  und  Giovanni  da  Aquila; 
von  dem  vorletzten  ist  bis  auf  den  heutigen  Tag  die  Abhandlung: 
»de  missione  sanguinis  in  pleuritide''  bekannt  geblieben. 

Einer  der  bedeutendsten  Nachfolger  dieser  Meister  war  »Francesco 
Nini'*,  welcher  im  Jahre  1484  von  der  Schule  in  Siena  kam  und 
Mengo  Bianchelli  (1490),  welcher  den  Ugolino  da  Montecatini  in  den 
Abhandlungen:  »De  febribus  ac  de  balneis",  nachahmte,  indem  er 
indirekt  Hippocrates  commentirte. 

So  gelangen  ^vir  zum  Jahre  1487,  der  Epoche  der  Veröffentlichung 
von  »Lorenzani's"  Arbeit,  welclien  wir  oben  erwähnt  haben;  wir 
beginnen  so  die  dritte  historische  Phase  der  pisaner  Hippocratischen 
Commentare. 

Einer  der  ersten,  der  uns  begegnet,  ist  Baccio  Baldini,  der  über 
theoretische  Medicin  las;  er  war  Arzt  von  Cosimus  I,  und  ver- 
öffentlichte im  Jahr  1536  den  Commentar  über  das  hippokratische 
Buch:  »De  aere,  locis  et  aquis".  Wir  dürfen  hier  den  »Mattes  Curti" 
von  Pavia  nicht  vergessen,  welchen  zu  hören  die  Studirenden  sogar 
vom  Ausland  herkamen  ;  er  commentirte  Hippocrates  vielleicht  noch 
mehr  als  Galen,  und  wurde  von  Cosimus  L  im  Jahre  1543  nach 
Pisa  berufen.  Die  ihm  vom  Grossherzog  selbst  gewidmete  Grabschrift 
auf  dem  monumentalen  Friedhof  von  Pisa  sagt:   »Hippocratis  Gale- 

12* 


164 


nique  vindex".  Wir  haben  von  ihm  noch  die  in  Pavia  publicirten 
Werke  vom  Jahre  1550  und  diejenigen  von  Lyon  vom  Jahre  1551 
datirend. 

Zeitgenosse  und  Vorläufer  von  Curti  war  ein  bedeutender  Toscaner 
Andrea  Turini  von  Pescia,  Leibarzt  von  Clemenz  VII,  welcher  vom 
Papste  selbst  nach  Paris  geschickt  wurde,  um  Caterina  dei  Medici 
ärztlich  zu  behandeln  ;  er  war  später  Oberarzt  von  Paul  III.  Er  war 
der  Bruder  jenes  »Datiario  Turini"  welcher  von  Leo  X.  so  sehr 
begünstigt  wurde  und  war  Testamentsvollstrecker  von  Raphael. 

Turini  lehrte  in  Pisa  bis  zum  Jahre  1521  ;  ein  Beispiel  seiner 
Commentare  über  Hippocrates  haben  wir  in  seiner  Schrift,  »de  causis 
dierum  criticorum"  die  gegen  »Fracastoro"  gerichtet  ist  und  von 
Hieronimus  de  Cartulariis  im  Jahre  1545  in  Rom  herausgegeben 
wurde;  sie  kam  aber  unter  anderen  Titel  schon  im  Jahre  1543  in 
Bologna  im  Dnick  heraus. 

In  dieser  gleichen  Periode  setzte  Argenterio  seinen  Commentar 
fort  und  veroiFentlichte  einen  Band  betitelt  »in  artem  Galeni  et  in 
Hippocratis  aphorismos".  Des  weitern  hinterliess  uns  »Leonardo 
Ciacchini^'  von  Empoli  eine  kostbare  Erklärung  der  Schule,  welche 
Gegnerin  der  Araber  war,  die  hippocratischen  Vorschriften  befolgend 
und  welche  er  Barbaromatix  nannte. 

Im  Jahre  1548  wurde  Nachfolger  von  Vesal,  welcher  Pisa 
verlassen  hatte  und  sein  abenteuerliches  Leben  in  der  Allen  be- 
kannten Art  endete,  ein  anderer  berühmter  Anatom  und  Arzt  Faloppio, 
welcher  hier  Folgendes  las  und  veröffentlichte  »De  vulneribus  capitis" 
und  »Tria  opuscula  explicationum  in  libros  Hippocratis". 

Auf  ihn  folgte  »Vidio  Vidi",  ein  Florentiner,  von  welchem  unsere 
Bibliothek  einen  kostbaren  Band  besitzt.  Er  kam  nach  Pisa  im  Jahr 
1548  und  blieb  daselbst  bis  1560.  Er  wurde  nachher  nach  Paris 
berufen,  wo  er  sich  lange  Zeit  als  Leibarzt  von  Franz  I.  aufhielt. 
Er  war  sehr  gebildet,  hatte  elegante  Manieren,  und  war  in  Verkehr 
mit  den  bedeutendsten  Männern  der  damaligen  Zeit;  reich  an  geis- 
tigen Gaben,  wurde  er  allgemein  hochgeachtet.  Er  veröffentlichte 
einen  wertvollen  Commentar  zu  Hippocrates,  w^elcher  auf  Kosten  des 
Königs  von  Frankreich  gedruckt  wurde  und  welcher  kostbare  Be- 
merkungen enthält.  Nach  seinem  Aufenthalt  in  Pisa  lebte  er  als 
Geistlicher  und  als  Probst  in  Pescia,  wo  er  als  tugendhafter  Prélat 
bekannt  war. 

Nach  ihm  kamen  nicht  wenige  ausgezeichnete  Meister,  unter 
welchen  der  bekannteste  »Andrea  Cesalpino*'  ist,  welcher  zuerst  seine 
Vorlesungen   in   der   Galleria   dei   Semplici  (im  botanischen  Garten) 


165 


hielt»  welcher  sich  dort  hofaud,  wo  »liätcr  das  Arsenal  des  St.  Stefan- 
Ordens  errichtet  und  nachher  als  Ödiule  der  Medicin  iinigc wandtet 
wurde.  Cesulpmus  schrieb  olme  Zweifel  in  Piöa  den  Kreisliiuf  des 
Bkites  im  Jahre  1569,  lange  bevor  Harvey  denselben  nachwies.  Er 
schrieb  auch  in  Pisa  sein  »speculum  artis  medicae  et  Hippocraticae'*  ; 
in  dem  Studium  der  Krankheiten  betrachtete  er  als  Basis  die  Beob- 
achtung der  krankhaften  Veränderungen  am  Leichnam,  fast  zwei 
Jahrhunderte  bevor  Morgagni  sein  berühmtes  Werk  sehrieb:  »De 
sedihu&î  et  causis  raorborum  per  anatomeu  indagatis'\  dasa  man  sogar 
folgendes  von  ihm  schrieb;  »e^  laudi  Uli  datur  quod  in  describcndis 
morbis  eomraque  causis  ac  sedibus  saepe  anatomen  consul  uerit** 
(Fabroni). 

Er  hatte  sehr  klare  Begriffe  Über  die  Metliein  und  in  gewissen 
Theilcn  derselben  war  er  der  Vorläufer  mancher  modemer  wissen- 
schaftlichen Errangenschaften.  In  Pisa  führte  Cemilpino  ein  unge- 
regeltes Leben  ;  er  gab  sehr  viel  aus  und  machte  Schulden  ;  was  er 
durch  seine  Lehrerstelle  und  seine  Praxiij  verdiente,  genügte  ihm 
nicht  zum  Leben  so  dass  er  nach  Rom  entfloh,  wo  ihn  die  päpstliche 
^Freigebigkeit  reichlich  belohnte  und  wo  er  mit  Enthusiasmus  auf- 
genommen wurde. 

»Mercuriale  Girolamo"  (1592 — 1G06)  hinterliess  einen  grossen 
Namen  im  pisaner  »studio*';  er  war  ein  bedeutender  Arzt  und  grosser 
Gelehrter,  Specialist  für  Ohren-,  Nasen- und  Kehlkopf krankhei ten;  er 
schrieb  ein  wertvolles  Buch  über  die  Gymnastik  und  verfasste  das 
berühmte  ßchrifiltehe  Gutachten  über  Tasso.  Es  sind  aber  von  seinen 
Werken  keine  Manuscripte  übrig  geblieben,  es  existirte  di^elbst  ein 
sehr  wichtiger  Codex,  auf  welchem  geschrieben  ist:  »Aie  codex  fuit 
Hleronipni  MercufMix^  iUiusque  mitnu  nofi^  adspersuH  etc." 

Er  wurde  aber  im  Jahre  IGll  von  »Grasiia  Maria  Grazia'Mn  Pisa 
für  die  Arabrosiana  gekauft,  im  Auftrag  des  Cardinais  Friedrich 
Boromeo,  und  befindet  sich  noch  dort.  Dieser  Gelehrte  starb  in  Pisa 
im  Jahr  1606.  In  dieser  Epoche  lebten  *Cannatino  Tommaso"  (ItiÜo) 
und  ^Cauriani"  (1593—1606). 

Dieser  letztere  wurde  von  Mercuriale  eingeladen,  nach  Pisa  %u 
kommen,  um  über  Hippocrates  ku  lesen  und  conimentirte  die  »Pre- 
notiones  Coaeae",  welchem  er  das  schwerigste  hippocratisehe  Buch 
nennt.  Auf  ihn  folgte  »Gustavino*'  oder  »Guaytavino"  von  Genua 
(1616),  von  welchem  wir  prächtige  Arbeiten  über  Fieber,  Fäulniss 
und  Verwesung,  besitzen,  welche  das  Lob  eines  Haller  verdienten  ; 
er  schrieb  viel  und  gut  über  die  aristotelis^cheu  Probleme  und 
befireite   von   den    Anklagen  der  Nachahmer  und  der  Eifersüchtigen 


166 


den  Geist  Ttusso's,  welchen  schon  Mercuriale  stiidirt  hatte,  indem 
er  grosses  Ge^vicht  auf  die  physischen  Veränderungen  legte. 

Auch  die  Pisaner  Hochschule  litt  in  jener  Periode  unter  den  Ein- 
flüssen der  damaligen  Zeit.  Die  Gelehrten  von  Pisa  gingen  nach 
Frankreich  und  Spanien,  um  dort  zu  unterrichten,  und  Lehrer  vom 
Auslande  kamen  zu  uns,  und  von  diesen  waren  einige  berühmt  und 
würdig,  erwähnt  zu  werden,  und  andere  von  sehr  geringem  Wert.  Unter 
diesen  hatte  »De  Stefano  Rodrigo  de  Gastro'*  (1636—1640)  Glück, 
der  von  Coimbra  kam;  er  schrieb  viel  und  nicht  immer  gut.  Seine 
besten  Werke  sind:  »Auspicatam  orationem  ad  libellum  Hippocratis: 
de  aere  locis  et  aquis**  und  der  »C-ommentarium  in  Hippocratis  Goi 
libellum  de  alimento". 

Er  hielt  sich  nicht  lange  in  Pisa  auf.  Ihm  folgte  »Carlo  Fracas- 
sati"  im  Jahre  1549,  Verfasser  der  »Prelectio  medica  in  Aphorismos", 
und  nach  ihm  kam  >G.  B.  Soncino"  von  ürescia  (1653 — 1665), 
berühmter  Erklärer  von  Hippocrates,  von  welchem  Fabroni  ein 
schriftliches  Lob  von  Beauregard  anführt.  »Decus  ingens  et  oma- 
mentum  accademiae  pisanae  et  a  cujus  ore  illigatos  pendere  qui- 
cinnque  tantum  Hippocratis  interpretem  audiebant.'' 

Nachher  folgte  »Vergerio  Girolamo'*,  welcher  zu  seinen  Zeiten 
berühmt  war  und  unter  andern  Werken  folgendes  hinterliess: 
»Tractatum  de  urinis  de  morbis  particularibus  in  I  et  II  sectione 
aphorismonim*',  und  endlich  als  der  grösste  von  Allen,  Marcello 
Malpighio  (1656)  welcher  in  Pisa  theoretische  Medicin  lehrte;  als 
Meister  und  Vater  der  Geschichte  der  organischen  Gewebe  bildete  er 
einen  wahren   Glanzpunkt  unter  der  Gelehrtenwelt  der  pisaner  Schule. 

Andere  gute  hippocratische  Commentatoren  waren  »Gorgnia  G. 
Bot."  von  Bologna,  Botaniker  und  Anatom  (1660),  Pagni  (1666), 
Del  Papa  (1685),  Galleni  (1693— 1749),  darauf  Cerenzonidi  Grignola 
(1712 — 1744)  welcher  folgendes  Werk  schrieb:  »Commentarius  ad  crises 
diesque   criticos   acutorum  morborum  juxta  recentiorem  methodum.'* 

»Antonio  Matani*'  (1750 — 1778)  war  ein  Physiolog  von  grossem 
Ruf,  so  dass,  (was  in  jenen  Zeiten  eine  sehr  grosse  Seltenheit  war), 
die  königliche  Akademie  von  London  und  diejenige  von  Göttingen 
und  von  Montpellier  ihn  zu  ihrem  Mitglied  ernannten. 

Wie  die  Statuten  und  die  Verhältnisse  der  damaligen  Zeit  es  mit 
sich  brachten,  war  er  zuerst  Dialectiker  und  dann  Arzt,  und  sein 
nicht  publicirter  Commentar  über  die  Schriften  des  Mercuriale  unter 
dem  Titel  :  »Medicinisch-Philosophische  Bemerkungen  über  die  Bücher 
von  »Girolanio  Mercuriale'*  ist  ein  wertvolles  Werk  und  im  hippo- 
cratischen  Geiste  geschrieben. 


167 


»Bonaventura  Martini"  (1762 — 1774),  in  seinen  Unterweisungen 
über  Medizin  vereinigte  mit  den  Begriffen  der  jatro-mathematischen 
Schule  die  Hypothesen  der  angewandten  Physik  und  zeigte  sieh  dabei 
als  Anhänger  des  Hippocrates  und  des  Galileo. 

Endlich  war  berühmter  Lehrer  am  pisaner  »studio"  »Antonio 
Cocchi"  in  Florenz,  der  neben  anderen  vielen  schönen  Sachen  eine 
wertvolle  Monographie  über  die  Asclepiaden  schrieb.  Obgleich  die 
politischen  Vorgänge  den  regelmässigen  Gang  der  Studien  (1798) 
verhinderten,  commentirte  doch  Francesco  Vacca  der  Aeltere,  der  zuerst 
als  Chirurg  wirkte  und  nachher  zum  Rektor  der  Universität  ernannt 
wurde,  den  Hippocrates  und  schrieb  einen  Codex  über  praktische 
Medizin  und  einen  über  die  vom  Staate  besoldeten  Bezirks-  und 
Armenärzte;  in  diesem  letzteren  führt  er  Hippocrates  unter  den 
Büchern  an,  die  er  denselben  zum  Studium  empfahl. 

Seit  1800  veröff^entlichte  die  pisaner  hippocratische  Schule  keine 
ausgedehnteren  Arbeiten,  aber  die  Universität  behielt  die  früheren 
Traditionen  unverändert  bei,  und  die  andern  Schulen,  welche  in 
dieser  Zeit  zu  Ehren  der  Dynamisten  und  Vitalisten  stiegen,  fassten 
darin  keine  Wurzel,  bis  im  Jahre  1849  »Francesco  Puccinotti" 
von  seiner  Praxis  und  der  Clinik  zum  Unterricht  in  der  Geschichte 
der  Medizin  überging  und  seinen  Lehrstuhl  durch  hochwichtige  Werke 
berühmt  machte;  er  gab  auch  eine  neue  Classification  der  neuen 
hippocratischen  Werke  heraus,  welche  ein  wahres  Monument  seines 
grossen    Geistes   und  seines  ausgedehnten  gründlichen  Wissens  war. 

Man  kann  sagen,  dass  der  letzte  Hippocratiker  der  Universität  in 
Pisa  »Fedele  Fedeli",  mein  Vater,  war  welcher  von  1850 — 1856  in 
seiner  Einleitung  zu  den  Vorlesungen  über  allgemeine  Pathologie, 
die  er  zu  jener  Zeit  lehrte,  die  Doctrinen  des  Vaters  der  Medizin 
auseinandersetzte  und  im  Jahre  1854  eine  wichtige  Dissertation 
ȟber  den  Geist  des  Hippocrates'*  als  Antwort  auf  eine  damals  er- 
schienene Schrift,  die  den  Titel  führte:  »Ueber  das  vorgebliche 
Genie  des  Hippocrates"  veröfi*entlichte. 

Später  haben  neue  Lehren  und  neue  Errungenschaften  der  Wis- 
senschaft der  geistigen  Thätigkeit  einen  weit  ausgedehnteren  Hori- 
zont eröfi'net,  an  welchem  man  jedoch  immer  noch  die  leuchtende 
Spur  des  hippocratischen  Geistes  bemerkt,  welcher  ganz  auf  Beo- 
bachtung und  Wahrheit  beruht  ;  die  Epoche  der  Commentare  und  der 
Coramentatoren  ist  vorbei;  aber  deshalb  sollen  und  dürfen  wir  die 
kräftige  Wirkung  wie  die  rüstige  und  gesunde  Arbeit  derjenigen, 
welche  sich  ihr  widmeten  und  ganz  hingaben,  nicht  vergessen. 


L'ENSEIGNEMENT  DE  LA  PATHOLOGIE  TROPICALE. 
Par    lk    Docteur    G.   TREILLE.   (Vichy.) 


Il  y  a  plus  d*un  siècle  qu'il  existe  une  littérature  en  pathologie 
et  en  hygiène  tropicales.  Les  médecins  Hollandais,  Anglais, 
Français,  Espagnols  et  Brésiliens,  ont  fondé  cette  branche  de 
la  médecine  et  Tont  enrichi  d'une  documentation  qui  ne  le  cède  en 
rien,  tant  par  la  valeur  des  observations  cliniques  et  des  essais  de 
systématisation  étiologique  que  par  le  fond  même  de  la  culture 
générale,  à  tout  ce  qui  a  paru,  dans  le  même  laps  de  temps,  dans 
la  littérature  médicale  de  nos  contrées  d'Europe. 

Mais  jusqu'à  ces  dernières  années  la  pathologie  et  l'hygiène  des 
tropiques  était  demeurée  le  domaine  exclusif  des  médecins  naviga- 
teurs et  coloniaux.  Il  semblait  que  la  médecine  européenne  dût  s'en 
désintéresser  à  jamais. 

Et  pourtant,  le  mouvement  progressif  des  échanges  coloniaux,  ac- 
célérés et  rendus  de  plus  en  plus  fréquentes  par  la  multiplicité  et  la 
rapidité  des  voies  de  communication  maritime,  les  expéditions  colo- 
niales, le  retour  en  Europe  et  leur  dispersion  jusque  dans  les  moindres 
villages  des  convalescents  de  maladies  tropicales,  tous  ces  fait« 
modernes  auraient  dû  faire  comprendre,  depuis  une  trentaine  d'an- 
nées surtout,  la  nécessité  d'étudier  la  pathologie  et  Thygiène  colo- 
niales dans  les  Universités  d'Europe. 

Car  comment,  par  quels  procédés  rationnels,  au  nom  de  quelles 
connaissances  positives  pourrait-on,  quand  on  n'en  a  pas  reçu  l'en- 
seignement spécifique,  soigner  utilement  en  Europe  les  convalescents 
coloniaux?  Comment  prévoir  le  retour  d'anciens  accidents  ?  comment 
et  par  quel  régime  sûr  prévenir  la  rechute  des  fièvres  bilieuses,  des 
hépatites,  des  dysenteries,  des  filarioses  et  coccidioses  de  la  zone 
tropicale,  si  l'on  n'en  a  jamais  obser\'é  personnellement?  et  surtout 
si  aucun  maître  ne  vous  en  enseigne  la  marche  si  souvent  irrégu- 
lière, insidieuse  et  polymorphe? 

Sans  doute  il  y  a  les  analogies  avec  la  pathologie  européenne; 
mais  ces  analogies  sont  bien  trompeuses.  On  l'a  bien  ^ii  quand 
certains  écrivains  médicaux,  emportés  par  leur  foi  dans  la  perma- 
nence et  l'universalité  des  types  morbides,  ont  tenté  de  faire  l'unité 
dans  leurs  variétés  nombreuses.  La  dysenterie  tropicale,  par  exemple, 


fiH  elle  même  ulentifie'e  a  veer  la  dysenterie  européenne  sous  le  mpport 
des  lésions  micrngmpliiques  et  de  la  genèse  microbienne,  diffère 
dssentiellemeDt  par  la  clinique  de  son  homonyme*  Le  sujet  obseryé 
n'est  plus  le  même.  L'homme  est  atteint  d*autre  manière.  Les  rétic- 
tions  cliniques  se  modifient,  s*exaltent  généralement,  revêtent  ntj 
masque  entièrement  spécifique.  Entre  denï  européens  atteints  de  dy.^en- 
tériei  Fuîi  en  Euroi)e  et  l'autre  au  Congo,  le  nom  seul  de  la  maladie 
est  commun. 

Et  la  dysenterie,  variable  déjà  dans  une  même  localité  tropicale, 
suivant  le  degré  d'usure  physiologique  de  reuropéeu  atteint  (palu- 
déen, hépatisant,  dyspeptique,  alcoolique,  ete,)  varie  elle  même  d*un 
hémisphère  à  Vautre,  de  Tlndo-chine  aux  Antilles  ou  au  Mexique, 
Ces  différenciations  n'excluent  d'ailleurs  pas  rexistence  d'un  type 
moyen,  cliuiquement  égal  en  toute  la  zone  tropicale,  telle  la  rectite 
dysentérique  par  exemple. 

Et  ainsi  de  même  pour  toutes  les  maladies  tropicales,  pyrexîes, 
organopathies,  dermatoses. 

Dans  l'ignorance  de  la  pratique  des  maladies  tropicales,  on  ne  peut 
donc  soigner  leurs  suites  ou  reliquats  en  Europe  que  d\nie  manière 
en  quelque  sorte  empirique,  et  par  l'analogie  que  suggère  au  médecin 
rhomonymie  de  la  lésion. 

Une  telle  situation  devait"  forcément  attirer  h  la  fin  Tattention  de 
Topinion  médicale  européenne.  Et  en  outre,  le  heaoin  croissant  de 
fournir  à  la  navigation  et  aux  colanics  un  personnel  de  praticiens 
spécialement  eotniinés  au  point  de  vue  des  maladies  tropicales  rendait 
impossible  le  maintien  des  anciens  errements.  L'heure  est  venue, 
aujourd'hui,  après  de  trop  nombreuses  années  d'inertie  et  de  désin- 
téressemeut  à  l'égard  d'une  branche  importante  de  la  médecine,  de 
pourvoir  a  renseignement  de  la  pathologie  et  de  Thygiène  tropicales 
dans  les  Universités  de  l'Europe. 

Si  cet  enseignement  n'est  pas  appelé  a  figurer  dans  le^  programmes 
fondamentaux  du  Doctorat  en  médecine,  il  doit  certainement  du 
moins  constituer  une  branche  supplémentaire  obligatoire  pour  tous 
ceux  qui  solliciteraient  plus  tard  une  eîiurge  médicale  de  l'Etat  dans 
lea  possessions  coloniales* 

Au  moment  en  effet  où  l'Afrique  tout  entière  et  une  notable 
partie  de  TAsie  tropicale  passent  tous  la  domination  de  certaines 
nations  de  l'Europe,  venant  ainsi  plus  que  décupler  lenr  ancien 
domaine  colonial,  on  doit  prévoir  que  les  emplois  médicaux,  soit 
dans  les  services  civils  soit  dans  les  services  militaires,  iront  sans 
cesse  en  augmeütant* 


170 


C'est  pourquoi  la  question  de  renseignement  de  la  médecine  et 
de  l'hygiène  tropicales  est  dès  maintenant  à  Tordre  du  jour. 

L'Angleterre  a  fait,  à  ce  point  de  vue,  un  pas  décisif.  Elle  avait 
déjà  un  enseignement  aux  Indes,  destiné  en  majeure  partie  à  Tin- 
struction  des  médecins  natifs.  Voici  qu'elle  crée  cet  enseignement 
sur  son  propre  territoire,  pour  l'instruction  et  le  recrutement  des 
médecins  européens  destinés  au  service  de  ses  possessions  tropicales. 

»Sous  l'impulsion  éclairée  du  docteur  Patrick  Manson,  —  dit 
rindépendance  médicale  en  reproduisant  un  article  déjà  paru  dans 
le  Progrès  médical  — ,  il  s'est  constitué  Tan  dernier  à  Londres  une 
école  nouvelle,  le  Ijmdon  school  of  tropical  médecine,  pour  laquelle 
on  a  fait  grandement  les  choses.  ^) 

L'école  est  installée  au  Branch  HospitaW^)  Victoria  and  Alberts 
docks,  dans  Canningtown,  à  vingt  minutes  du  centre  de  Londres. 
Elle  occupe  un  bâtiment  neuf,  qui  comprend  des  salles  de  cours, 
des  laboratoires,  des  salles  de  collections,  etc.  etc.  L'hôpital  voisin 
contient  50  lits  ;  le  navire-hôpital  Dreadnought,  ancré  dans  la  Tamise 
à  Greenwich,  renferme  225  lits;  c'est  donc  un  total  de  275  lits  qui 
se  trouvent  mis  à  la  disposition  des  malades  et  susceptibles  de 
servir  à  l'instruction  des  élèves.  De  plus,  deux  dispensaires,  sortes 
de  polycliniques,  sont  ouverts  aux  malades  libres  dans  l'East  India 
dock  road,  à  Londres,  et  à  Gravesend,  Kent.  L'installation  matérielle 
et  hospitalière  ne  laisse  donc  rien  à  désirer. 

»Les  cours  sont  organisés  de  telle  soiie,  que  les  étudiants  restent  à 
Técole  aussi  pou  do  temps  que  possible.  Ceux-ci  so  recrutent,  en  effet, 
parmi  les  médecins  qui  pratiquent  déjà  leur  art  et  dont  les  loisirs  sont 
restreints,  ou  bien  parmi  les  étudiants  de  cinquième  année,  que  d'autres 
occupations  peuvent  appeler  dans  les  Universités. 

Il  y  a  trois  sessions  par  an  et  chacune  d'elles  dure  seulement  trois 
mois:  du  l««"  octobre  au  31  décembre,  du  15  janvier  au  14  avril  et  du 
1"  mai  au  31  juillet.  L'mscription  coûte  38  francs  pour  une  semaine, 
290  fr.  pour  un  cours  de  huit  semaines  et  508  fr.  75  pour  le  cours  com- 
plet de  trois  mois.  Un  certificat  d'études  est  délivré  à  ceux  qui  ont  suivi 
le  cours  complot  et  qui  ont  passé  avec  succès  un  examen  de  soiiio. 

L'instruction  systématique  envisage  sous  toutes  leurs  faces  les  multiples 
questions  relatives  i\  la  pathologie  et  à  Thygièue  tropicales.  Les  exercices 
pratiques  sont  variés  de  telle  manière  que  les  étudiants  se  familiarisent 
de  la  façon  la  plus  complète  avec  les  méthodes  d'examen  à  l'état  frais, 
de  préparations  au  moyen  des  divers  réactifs,  do  fixation  et  de  conser- 
vation, non  seulement  du  sang,  de  l'urine  et  autres  déjections,  mais  encore 

^)  Voir  les  articles  du  Progrès   médical   de    Pariü,   nos.  du  13  juillet,  et  21  juillet  1899, 
Presse  médirale  no.  du  20  mai  1899,  Bulletin  médical  no.  du  21  mars  1900. 
*)  Voir  page  216  de  ce  numéro. 


171 


des  différents  tissus  et  organes.  Pour  lo  sang,  par  cxomplo.  on  lour  apprend 
à  déterminer  le  pouvoir  eolorimétrique,  lo  nombre  des  globules,  le  poids 
spécifique,  la  coagulabilité.  Ces  notions  acquises,  on  passe  à  Tétudo  dos 
hématozoaires  et  il  va  sans  dire  quo  celui  du  paludisme  occupe  la  pre- 
mière place. 

En  outre  de  rEcole  de  Londres,  l'initiative  individuelle,  suscitée 
par  Texeraple  d'un  généreux  donateur,  M.  Alfred  L.  Jones  qui  versa 
spontanément  la  somme  de  10.000  livres  sterling  pour  les  revenus 
en  être  appliqués  à  la  création  de  chaires  des  maladies  des  pays 
chauds,  a  créé  un  nouveau  centre  d'enseignement  de  pathologie 
tropicale  à  Liverpool. 

»Une  commission  de  14  membres,  dit  le  Progrès  Médical  de  Paris, 
comprenant  des  armateurs,  des  marchands,  des  représentants  du 
Royal  Southern  Hospital  et  de  TUniversity  College,  fut  constituée 
à  l'effet  de  réaliser  les  projets  du  généreux  donateur." 

Et,  de  fait,  l'école  de  médecine  tropicale  de  Liverpool  est  déjà  en 
pleine  activité,  après  avoir  été  inaugurée  le  22  avril  1899  sous  la 
présidence  de"  Lord  Lister. 

Cette  école  admet  les  docteurs  en  médecine  et  les  élèves  de  dernière 
année  qui  veulent  s'instruire  en  pathologie  tropicale. 

Le  minerval  (retribution  scolaire)  d'après  les  chiffres  donnés  par 
le  Progrès  médical  est  fixée  ainsi  comme  suit: 

Etudes^particulières   (recherches   personnelles)  —  une  guinée  par 

semaine  (26  f.  25  c). 
Cours    des    missionnaires    et    colons,   trois   guinées    (cours  entier) 

(78  f.  75  c.). 
Cours  des  grandes  malades  —  deux  guinées  (cours  entier)  (52  f.  50  c). 
Cours  général  et  complet  —  dix  guinées  (2G2  f.  50  c). 

Les  Professeurs  de  l'école  de  médecine  tropicale  de  Liverpool  sont 
trop  connus  par  leurs  travaux,  pour  qu'il  soit  utile  d'en  rappeler 
les  titres. 

Ce  sont  les  Professeurs  Ronald  Ross,  (paludisme  tropical). 

R.  BoYCE,  (pathologie  tropicale). 
E.  Anxet,  »  » 

W.  A.  Herdmann,  (zoologie). 
E.  W.  Hope,  (Hygiène  tropicale). 

Enfin,  à  côté  de  Liverpool,  il  convient  de  signaler  les  créations 
similaires  quoique  plus  restreintes  des  Universités  d' Aberdeen  et 
d'Edimbourg,  dont  le  Prof.  Davidson  est  connu  plus  particulièrement 
aux   lecteurs   du   Janus.    Dans  chacune  de  ces  Universités  des  cours 


172 


de  maladies  des  pays  chauds  ont  été  constitués,  et  viennent  contri- 
buer à  accentuer  le  mouvement  scientifique  dont  les  écoles  de 
Londres  et  de  Liverpool  ont  donné  si  brillamment  et  si  fructueuse- 
ment le  signal. 

En  France,  où,  pendant  près  d'un  siècle,  renseignement  de  la 
pathologie  et  de  l'hygiène  tropicale  avait  eu  une  organisation  solide 
dans  les  Ecoles  de  médecine  navale  de  Brest,  Ilochefort  et  Toulon, 
et  où  cet  enseignement  avait  été  supprimé  en  1886  sans  qu'il  fût 
possible  de  comprendre  les  motifs  qui  dictèrent  cette  suppression, 
il  semble  aujourd'hui  qu'on  se  rend  compte  de  la  nécessité  d'y  revenir. 

L'école  de  médecine  navale  de  Bordeaux,  substituée  en  1890  aux 
écoles  disparues,  possède  déjà  un  enseignement  de  pathologie  tropi- 
cale sous  forme  de  répétitions  des  cours  donnés  aux  élèves  internes 
de  cette  école.  Les  médecins  qui  en  sortent,  après  avoir  subi  devant 
la  Faculté  de  Médecine  de  Bordeaux  les  épreuves  du  Doctorat  en 
médecine,  sont  ainsi  instruits  des  éléments  de  la  pathologie  et  de 
l'hygiène  exotiques. 

Mais  cet  enseignement  restreint  et  en  quelque  sorte  rudimentaire 
n'a  jamais  pu  remplacer  renseignement  de  plein  exercice  qui  était 
donné  par  les  chaires  des  Ecoles  de  Brest,  de  Rochefort  et  de  Toulon. 

La  Faculté  de  Bordeaux  a  senti  très  justement  la  nécessité  de 
créer  un  cours  supplémentaire  des  maladies  des  pays  chauds,  et  elle 
a  appelé  à  ce  cours  un  des  médecins  les  plus  distingués  de  la 
marine,  déjà  Agrégé  des  Facultés  de  Médecine,  M.  le  docteur  Le 
Dantec.  Il  ne  faut  pas  oublier  qu'à  cette  même  Faculté  l'enseigne- 
ment de  l'hygiène  générale  est  confié  à  M.  le  Professeur  Layet, 
ancien  Professeur  de  la  Marine. 

Les  ressources  de  la  Faculté,  avec  ses  laboratoires,  ses  services 
hospitaliers,  ainsi  que  celles  qu'  offre  naturellement  une  grande  ville 
maritime  en  relations  suivies  avec  les  pays  chauds,  tout  cet  ensemble 
constitue  la  meilleure  des  conditions  pour  assurer  la  prospérité  effi- 
cace du  nouvel  enseignement. 

Marseille  aussi,  riche  de  ressources  de  tout  genre,  laboratoires, 
Facultés,  hôpitaux,  öftre  aux  élèves  de  sa  grande  école  de  Médecine 
un  centre  qui  serait  tout  naturellement  indiqué  pour  l'enseignement 
de  la  pathologie  et  de  l'hygiène  tropicales.  Il  est  plus  que  probable 
que  cet  enseignement  y  sera  organisé  à  bref  délai. 

Il  y  aurait  enfin  à  se  préoccuper  d'une  création  analogue  à  Nantes, 
où  les  intérêts  maritimes  et  Texistence  d'une  école  de  médecine  bien 
outillée  justifieraient  pleinement  l'organisation  d'une  chaire  de  méde- 
cine et  d'hygiène  coloniales. 


173 


Cas  créations  compléteraient  rorganisatîon  qui  est  en  projet  pour 
fiiriSf  où  il  eät  question  de  créer  nn  enseignement  complet  do  la 
pathologie  et  de  l'hygiène  tropicales*  Cet  enseignement  comporterait 
la  pathologie  tropicale^  la  zoologie  médicale  des  pays  chauds  (si 
importante  par  son  rôle  dans  la  pathogénie  d'un  certain  nombre  de 
maladies  exotiques^  et  si  utile  à  connaître  des  médecins  de  la  marine 
et  des  colonies),  et  enfin  Thygiêne  tropicale.  Celle-ci^  pour  être 
profitahle,  pour  produire  ses  véritables  bienfaits,  devrait  être  enseignée 
non  seulement  aux  médecins,  mais  encore  aux  fonctionnaires,  colons, 
agents  commerciaux,  missionnaires  etc.  appelés  h  se  rendre  dans  les 
colonies  ! 

(Test  en  vue  de  répondre  à  ces  nécessités  diverses,  et  aussi  parce 
que  la  question  de  renseignement  de  la  pathologie  tropicale  est  à 
Tordre  du  jour,  que  l'autenr  de  rarticle  du  Progrès  médical,  le  savant 
profcsseur  R,  Blanchard,  professeur  de  Zoologie  médicale  à  la  Faculté 
de  Médecine  de  Paris,  et  membre  de  F  Académie  de  médecine,  a  jugé 
opportun  d  appeler  l'attention  du  corps  médical  français  sur  la 
création  des  écoles  de  médecine  tropicale  de  Londres  et  de  Liverpool. 

11  serait  a  souhaiter,  dans  Tintérêt  de  la  science  en  général,  et 
dans  celui  plus  particulier  et  plus  immédiatement  sensible  de  la  sati te 
des  Européens  aux  pays  chauds,  que  son  appel  fût  entendu. 

Au  reste  Tévidence  de  la  nécessité  de  renseignement  de  la  patho- 
logie et  de  rhygiène  tropicales  ne  se  manifeste  pas  seulement  en 
Angleterre  et  en  France-  La  même  question  après  avoir  été  agitée 
depuis  deux  ou  trois  ans  en  Hollande,  ^)  a  été  résolue  partiellement 
à  Utrecht,  ou  M.  le  docteur  Kohlbrugge  donne  un  cours. 

L'université  d'Amsterdam  serait  également  bien  qualifiée  pour  être 
le  siège  du  nouvel  enseignement,  sans  préjudice  des  cours  de  même 
nature  qui  pourraient  être  organisés  dans  d'autres  villes.  En  Alle- 
magne, enfin,  le  développement  des  aSaires  coloniales  a  suscité  un 
mouvement  scientifique  des  plus  prononcés  en  fîiveur  de  Tétude  des 
maladies  des  pays  chauds.  Le  docteur  IL  Koch  a  donné  Texemple 
d'un  maître  de  la  science  médicale  européenne  allant  étudier  sous 
les  tropiques  les  questions  les  plus  ardues  du  paludisme.  Le  moment 
est  proche  où  renseignement  intégral  de  la  pathologie  tropicale,  en 
ce  pays  comme  en  d  autres,  trouvera  dans  les  Universités  ou  à  côté 
d'elles  la  place  que  lui  assignent  les  besoins  nouveaux  de  rbumanité. 

')  L'aiitcar  distia^ui^'  pus^e  La  Belgique  nu  la  qucBlion  de  Fi^nêiïi^iiûmuDt  dvA  malBilie»  àeê 
ptkys  Fhuud»  &  éiê  diaauuk  aux  Uiiiverifituâ  de  Guué  et  d«  Lieg«,  Öd  uoui  spprund  quVi 
BruitelJuä  uu  cti»riDe  un  c?ouf9  libr«  àc  gëugraplnt:  méJicalf*  Probablcmetit  II  mj  mvttrt  eu 
nip^Kirt  avec  l'Institut  dont  tious  fai^oiit  meuUaa  &a  pa^  190.  lï^. 


THE  SERJEANT  SURGEONS  OP  ENGLAND  AND 
THEIR  OFFICE. 

By    D'ARCY   power,    F.  S.  A. 


Lord  Lister  has  been  appointed  to  the  office  of  Serjeant  surgeon 
to  Queen  Victoria  rendered  vacant  by  the  death  of  Sir  James 
Paget  at  the  end  of  the  year  1899.  The  Sergeant  surgeons 
ranked  above  the  King's  Principal  surgeon  though  on  several  occasions 
the  two  offices  were  held  by  the  same  individual.  The  Serjeant  surgeons 
were  originally  military  surgeons  whose  first  duty  was  to  attend  the 
King  upon  the  battle  field.  John  Ranby  was  the  last  to  perform  this 
duty  when  he  attended  George  II  at  the  battle  of  Dettingen  in  1743. 
The  first  Serjeant  surgeon  appears  to  have  been  appointed  in  1461, 
but  from  1560  to  1891  there  were  two  Serjeant  surgeons,  whilst  from 
time  to  time  additional  appointments  were  made  with  the  title  of 
'^Serjeant  Surgeon  Extraordinary",  this  post  usually  carrying  with  it 
a  reversion  to  the  principal  Serjeant  surgeoncy  on  the  next  vacancy. 
Each  Serjeant  surgeon  received  a  salary  of  40  marks,  equivalent  to  a 
sum  of  £  26.13/4  per  annum,  with  an  allowance  of  meat  and  drink, 
known  technically  as  **a  bouge  of  Court",  with  wine,  wax  and  all 
requisites  for  carrying  out  cures.  The  bouge  of  Court  was  a  valuable 
perquisite  for  in  1640  at  the  beginning  of  "the  broken  times*'  of 
the  Rebellion  in  England  Dr.  William  Harvey,  the  King's  Physician, 
exchanged  his  diet  for  an  allowance  of  £  200  a  year.  It  is  probable 
that  the  wax  was  a  perquisite  connected  with  the  duty  of  embalming 
deceased  members  of  the  Royal  family  for  Mr.  Serjeant  Surgeon 
Knight  complains  in  September  1662  that  **he  received  the  usual  fee 
for  embalming  the  Duke  of  Gloucester  but  is  now  ordered  to  divide 
it  with  Richard  Wiseman,  Surgeon  in  Ordinary.  He  begs  not  to  be 
made  the  only  person  who  has  had  his  fee  taken  from  him.*'  For 
many  years  past  the  salary  of  the  Serjeant  surgeon  has  been  a  fixed 
payment  of  £  280  a  year,  though  in  1780  each  received  £  396.13/4. 
The  office  carried  with  it  certain  well-defined  professional  priv- 
ileges.. In  the  United  Company  of  Barbers  and  Surgeons  (1540 — 1745) 
the  Serjeant  surgeon  sat  next  the  last  Master  of  the  Company:  in 
the  Surgeons*  Company  (1745—1796)  the  King's  Serjeant  surgeon 
was  admitted  into  the  Council  and  Court  of  Examiners  on  the  first 


175 


vacancy  and  was  looked  upon  as  a  Past  Master.  At  the  Royal 
College  of  Surgeons  of  England  (1800)  the  first  Charter  confirmed 
these  rights  to  the  Serjeant  surgeons.  The  Charter  of  1822  enacts 
that  the  Serjeant  surgeons  shall  be  elected  to  the  Court  of  Examiners 
—  a  lucrative  and  honourable  position  —  upon  the  first  vacancy 
provided  that  they  have  been  elected  already  Members  of  the  Council. 
But  it  provides  expressly  that  the  ofiice  of  Serjeant  surgeon  shall 
give  no  preference  in  respect  of  admission  to  the  Council.  The 
Charter  of  1843  confirms  these  privileges  and  it  was  not  until  1852 
that  they  fell  into  abeyance. 

I  have  recently  compiled  the  following  list  of  Serjeant  surgeons 
and  it  is  published  in  the  British  Medical  Journal,  vol.  I,  1900, 
p.  583.  It  is  confessedly  incomplete  but  as  the  office  was  held 
under  a  patent  for  life  the  date  of  death  in  each  case  gives  the 
approximate  date  of  the  next  appointment. 

1461.  William  Hobbes,  who  is  said  to  be  the  first  Serjeant  Surgeon. 
Thomas  Morstede  (1415),  William  Bredewardyne  (1416)  and 
John  Harwe  (1423)  the  surgeons  who  attended  Henry  V  in 
his  French  campaigns  did  not  receive  this  title  but  are  called 
simply  "surgeons  to  the  King*'. 
6  Aug.  1513.     Marcellus  de  la  More. 

29  April  1530.  Thomas  Vicary  was  granted  the  office  of  Serjeant 
Surgeon  "as  soon  as  Marcellus  de  la  More  shall  die,  or  resign 
or  forfeit  his  post'*.  More  died  or  disappeared  from  England 
at  some  time  after  Easter  1535  when  he  received  his  last 
payment  and  Vicary  obtained  his  first  quarter's  salary  as 
Serjeant  Surgeon  on  20th.  September  1535.  He  filled  the 
office  under  Henry  VIII,  Edward  VI,  Mary  and  Elizabeth 
until  his  death  in  1561. 
1562.    Richard  Ferris  who  died  in  1566. 

1565.  Robert  Balthrop  surgeon  to  Edward  VI  and  serjeant  surgeon 
Queen  Elizabeth.  He  died  9  December  1591  and  is  buried 
in  the  Church  of  St.  Bartholomew-the-Less  within  St. 
Bartholomew's  Hospital  to  which  he  was  surgeon. 
1591  George  Baker,  who  died  in  1604.  He  quarrelled,  we  are  told, 
with  William  Clowes,  father  of  Mr.  Serjeant  Surgeon  Clowes 
and  to  the  great  scandal  of  the  profession  at  the  time  the 
two  opponents  so  "misused  eche  other  that  they  fought  in 
the  fields  together." 
1592.  William  Gooderus  who  attended  the  wounded  in  the  expedition 
to  the  Low  Countries  under  the  Earl  of  Leicester  in  1585. 


176 


1603.  Gilbert  Primrose  who  had  been  surgeon  to  James  I  when  he 
was  king  of  Scotland.  His  son  James,  a  pupil  of  Riolanus, 
was  one  of  the  most  pestilent  opponents  of  Harvey. 

1609.  Christopher  Frederick.  He  attended  an  embassy  to  Spain  in 
1605  and  died  in  1623.  His  son  Sir  John  Frederick  was 
Lord  Mayor  of  Louden  in  1661. 

1625.  William  Clowes  the  younger  was  appointed  on  the  accession 
of  Charles  I  and  died  30  October  1648. 

1642.  [The  gi-ant  confirmed  March  1660—1.]  Richard  Pyle,  married 
Catherine  Clowes  a  niece  of  Mr.  Serjeant  Surgeon  Clowes. 
Pyle  was  the  surgeon  in  personal  attendance  upon  Prince 
Charles,  afterwards  King  Charles  II,  in  the  West  of  England 
Campaign  of  1645  —6.  His  place  taken  at  Jersey  by  Mr. 
Richard  Wiseman,  afterwards  Serjeant  Surgeon. 

1661.  Humphry  Painter  who  had  probably  been  one  of  the  surgeons 
in  ordinary  to  King  Charles  I.  He  died  in  1672  and  was 
succeeded  in  the  office  by  Richard  Wiseman. 

1661.  John  Knight  was  one  of  those  who  attended  Charles  II  on 
his  voyage  from  the  Hague  to  Dover  at  the  Restoration  in 
1660.  He  was  constantly  occupied  with  matters  connected 
with  sick  and  wounded  seamen  during  the  Dutch  war.  He 
was  therefore  mainly  a  naval  surgeon  but  as  the  two  services 
were  not  then  separate  he  also  acted  from  time  to  time  as 
Surgeon-General  to  the  Army. 

1665.  Richard  Wiseman  was  appointed  Serjeant-Surgeon  Extraordi- 
nary and  on  Febr.  15,  1670 — 1  a  warrant  was  issued  appointing 
him  Serjeant  Surgeon  to  the  King  in  place  of  Humphry  Painter 
deceased.  Wiseman  had  attended  Charles  II  in  his  wanderings 
through  France,  Flanders,  Holland  and  Scotland.  He  was 
taken  prisoner  at  the  battle  of  Worcester  and  was  im- 
prisoned for  a  time  at  Lambeth.  He  died  in  1676  and  is 
justly  considered  one  of  the  founders  of  modern  clinical 
surgery  in  England. 

1687.    Thomas  Hobbs. 

1697.    Thomas  Gardiner. 

1702.  Charles  Bernard,  an  illustrious  literary  surgeon.  He  collected 
a  valuable  library  with  especial  attention  to  the  condition 
and  binding  of  the  books.  It  was  sold  by  auction  after  his 
death  in  1711.  Swift  writing  about  it  to  Stella  says  that 
he  had  an  "itch  to  lay  out  some  nine  or  ten  pounds  for  one 
fine  editions  of  fine  authors"    at  the  sale  but  **they  were  in 


177 


the  middle  of  Physic  books,  so  I  bought  none,  and  they  are 
80  dear  I  believe  I  shall  buy  none."  Bernard's  daughter 
Elizabeth  married  her  father's  apprentice  who  succeeded  him 
at  Court  and  war. 

1729.  Ambrose  Dickins  surgeon  to  St.  George's  Hospital.  He  died 
in  1747  and  was  succeeded  by  Mr.  Caesar  Hawkins. 

1729.  Claudius  Amyand  also  surgeon  to  St.  George's  Hospital  who  died 
in  1740.  His  eldest  son  was  Under-Secretary  of  State  in  1750. 

1740.  John  Ran  by.  He  anticipated  the  use  of  quinine  by  showing 
that  bark  was  more  active  when  it  was  given  with  an  elixir 
of  vitriol.     He  died  28  August  1773. 

1747.  (Sir)  Caesar  Hawkins  a  pupil  of  John  Ranby  and  the  first 
prominent  member  of  a  family  which  afterwards  became 
illustrious  in  divinity,  physic  and  surgery.  He  was  the 
inventor  of  the  cutting  gorget  for  lithotomy  and  is  said  to 
have  made  a  thousand  pounds  a  year  by  phlebotomy  alone. 
He  died  13  February  1786. 

Before  1765.     David  Middleton. 

Before  1769.  Thomas  Gataker,  Serjeant-Surgeon  Extraordinary,  the 
translator  of  Le  Dran 's  Surgery. 

1773.  Robert  Adair,  surgeon  to  the  Forces  at  the  siege  of  Quebec. 
He  died  in  1790. 

Before  1783  but  after  1753  Pennell  Hawkins  surgeon  to  the  Middlesex 
Hospital  and  brother  of  Sir  Caesar  Hawkins. 

1786.  Charles  Hawkins,  son  of  Sir  Caesar  Hawkins  and  the  first 
Master  in  1800  of  the  Royal  College  of  Surgeons  in  London. 
He  was  succeeded  by  Sir  Everard  Home. 

1790.  George  Edward  Hawkins  son  of  Pennell  Hawkins  and  nephew 
of  Sir  Caesar  Hawkins. 

1793.  (Sir)  David  Dundas,  an  apothecary  at  Richmond  whose  ap- 
pointment gave  great  umbrage  to  the  London  Surgeons. 

1808.  Sir  Everard  Home  the  pupil  and  brother-in-law  of  John 
Hunter.     He  died  31  August  1832. 

1826.    Sir  Patrick  Macgregor. 

1828.  Sir  Astley  Paston  Cooper  the  great  surgeon  who  revolutionised 
the  knowledge  of  his  contemporaries  about  hernia  and  dislo- 
cations. He  earned  by  his  profession  in  one  year  no  less 
than  £  21,000.     He  died  12  February  1841. 

1834.  Sir  Benjamin  Collins  Brodie  whose  chief  work  was  upon  the 
treatment  of  joint  disease  and  the  surgery  of  breast  tumours. 
He  was  president  of  the  Royal  Society  and  died  21  October  1862. 
1900.  18 


178 


1837.  Robert  Keate,  Inspector-General  of  Hospitals  and  nephew  of 
Thomas  Keate  the  colleague  of  John  Hunter  at  St.  George's 
Hospital.  He  died  2  October  1857  and  with  his  death  was 
ended  the  direct  connection  of  the  Serjeant  Surgeoncy  with 
the  army. 

1857.  Benjamin  Travers  died  6  March  1858. 

1858.  Sir  William  Lawrence  one  of  the  most  eloquent  speakers  of 
his  time.     He  died  5  July  1867. 

1862.  Caesar  Henry  Hawkins,  a  grandson  of  Sir  Caesar  Hawkins 
who,  though  a  good  operator,  was  always  more  anxious  to 
teach  his  pupil  how  to  save  a  limb  than  how  to  remove  it. 
He  died  20  July  1884. 

1867.    Sir  William  Fergusson  who  died  10  February  1877. 

1877.  Sir  James  Paget  who  applied  Pathology  to  Clinical  surgery 
and  died  30  December  1899. 

1884.    Sir  Prescott  Gardner  Hewett  who  died  19  January  1891. 

1900.    Lord  Jjister,  President  of  the  Royal  Society  and  the  reformer 


of  Surgical  Technique, 


VARIETE. 


Le  docteur  Albert  S.  Ashniead  nous  apprend  qu'il  a  reçu  de  la  Havane  une 
lettre  concernant  le  traitement  de  la  lèpre  par  la  Mangrovia.  Cette  lettre 
écrite  par  Monsieur  A.  C.  Phelps,  secrétaire  de  la  direction  de  Thôpital 
des  lépreux  à  New-Orleans,  prétend  que  la  possibilité  de  la  guérison  com- 
plète de  la  lèpre  a  été  prouvée.  On  prend  dans  ce  but  Técorce  de  la 
Mangrovia  dont  on  fait  des  décoctions,  des  extraits  et  des  poudres.  On  met 
une  once  de  Técorce  sur  trois  onces  d'eau  et  cette  potion  est  prise  tous 
les  jours  en  trois  doses.  En  forme  de  pillules  on  donne  le  médicament 
également  trois  fois  par  jour,  soit  trois  pillules  en  tout.  Une  once  de 
l'écorce  suffit  pour  la  fabrication  de  60  pillules. 

Les  patients  doivent  prendre  un  bain  chaud  tous  les  jours  et  ajouter 
de  l'extrait  à  l'eau,  on  outre  ils  doivent  bien  se  nouirir,  éviter  le  poisson 
et  surtout  s'abstenir  d'alcool. 

Le  docteur  Robelin  qui  d'abord  avait  fait  des  essais  avec  le  remède 
sans  obtenir  dos  résultats,  écrit  maintenant  au  docteur  Ashmead  qu'il  en 
est  très  content  et  qu'il  obtient  des  guérisons,  mais  que  néanmoins  il  n'a 
pas  encore  une  opinion  bien  arrêtée. 

Nous  devons  donc  attendre  les  résultats  d'autres  recherches  avant  de 
nous  prononcer  sur  la  nouvelle  découverte. 


DIE  ZAHNHEILKUNDE  IM  ZEITALTER  DES 
HIPPOKRATES. 

Medizmiséhrhifdorische  Studie. 

Dr.    J.    ABONYI,    Budapest 

(Fortsetzung,) 


Erste  Gruppe. 


1,  Krankengeschichte, 

»Puero  ab  ulcere  Phagedaena  eroso,  dentés  inferni,  et  ex  supernis 
ac  infemis  anteriores,  emergebant,  cauitatem  habebant.  Quibus  os  ex 
palato  diseedit,  his  médius  considet  nasus.  Quibus  vero  superni  dentis 
anteriores,  his  latus  est  summus  nasus.«  ^) 

»Die  unteren  und  oberen  vorderen  Zähne  des  an  einem  phage- 
dänisehen  Geschwür  leidenden  Knaben  sind  herausgefallen,  dieselben 
waren  löcherig.  Wem  ein  Knochen  aus  dem  harten  Gaumen  zu  Grunde 
geht,  dem  schrumpft  die  Nasenmitte  ein.  Wer  die  vorderen  oberen 
Zähne  verliert,  dem  wird  die  Nasenspitze  flach.« 

Die  Krankheit,  um  die  es  sich  hier  handelt,  ist  wahrscheinlich 
eine  dem  sogenannten  > Fhagedae7iismus  tropicus^  ähnliche  Erkrank- 
ung, welche  nach  verhältnissmässig  geringen  Verletzungen  auftritt, 
doch   bald   zu   eiternden   und  gangraenescirenden  Geschwüren  führt. 

Wir  werden  noch  mehreren  ähnlichen  Krankengeschichten  begegnen, 
ich  behalte  mir  daher  ihre  nähere  Kennzeichnung  für  später  vor. 

2.  Krankengeschichte, 

»Athenadae  puero  masculo  doluit  a  sinistra  parte  infemus  dens, 
a  dextra  supernus.  Huius  auris  dextra  suppurata  est,  dum  non  am- 
plins  doleret.«  *) 

»Athenades'  Sohne  schmerzte  der  linke  untere  Zahn  und  rechter- 
seits  der  obere.  Im  rechten  Ohre  entstand  Eiterung,  worauf  der 
Schmerz  aufhörte.« 

Im  sechsten  Buche  ^)  kommt  diese  Krankengeschichte  wieder  vor, 
nur  mit  einem  Zusatz  erweitert,  was  darauf  hinweist,  dass  die 
Bjrankheit  mit  jener  des  ersten  Knaben  identisch  ist.  Dort  fängt  die 

I)  De  morbis  popularibus,  lib.  IV,  p.  436. 
S)  De  morb.  pop.  p.  437. 
s)  De  morb.  pop.  VI,  p.  450. 

13* 


180 


Beschreibung  so  an:  »Athenadae  puero  masculo  a  Phagedaena  ulcere 
corroso,  doluit . . . .  c 

3,  Krankengeschichte. 

ä)  »Dens  Hegesistratio,  cui  suppuratio  iuxta  oculum,  suppuratus 
est  iuxta  extremum,  et  rursus  sanatus  est  oculus,  et  secundum  nares 
pus  descendit  crassum.  Iuxta  gingiuara  carunculae  paruae  rotundae 
abscesserunt.  Huic  circa  tertiam  diem  suppuratio  aflutura  putabatur, 
postea    avertebatur.    Derepente    vero    inturauit    maxilla,  et  oculi.«  ') 

Einige  Zeilen  weiter  finden  wir  über  denselben  Hegesistratius 
noch  eine  kleine  Krankengeschichte: 

h)  »Hegesistratio  postremi  duo  dentés  in  parte  inter  se  contigua 
corrodebantur.c 

Diese  Zähne  sassen  gewiss  schon  sehr  locker  und  sind  entfernt 
worden,  was  der  Verfasser  zwar  nicht  erwähnt,  aber  doch  gefolgert 
werden  kann  daraus,  dass  nach  der  Krankengeschichte  sofort  der  anato- 
mische Befund  folgt,  d.  h.  die  schon  oben  citirte  anatomische  Be- 
schreibung der  Kronen  und  Wurzeln  der  beiden  Zähne.  ^) 

a)  »Dem  Hegesistratius,  dessen  Auge  eiterte,  hatte  sich  um  den 
letzten  Zahn  Eiter  angesammelt.  Das  Auge  wurde  ganz  geheilt.  Aus 
der  Nase  jedoch  floss  dichter  Eiter.  An  dem  Gaumen  abscedirten 
kleine  runde  Schwellungen.  Um  den  dritten  Tag  ^)  schien  eine  neue 
Eiteransammlung  zu  entstehen,  doch  gieng  dieselbe  bald  vorüber, 
aber  das  Auge  und  der  Oberkiefer  schwollen  sofort  an. 

b)  Dem  Hegesistratius  waren  die  beiden  letzten  Zähne  an  ihren 
einander  zugewendeten  Flächen  angefressen. 

Trotz  der  Lückenhaftigkeit  der  Beschreibung  können  wir  in  diesem 
Falle  die  Diagnose  auf  Abscessus  alceolaris  chronicus  und  Einpyem 
der  HighmorhöMe  machen. 

4,  Krankengeschichte. 

»Quibusdam  vero  etiam  dens  corrosus,  tertius  maxime  ex  supernis. 
Prae  omnibus  autem  hie  reperitur  corrosus,  ad  hunc  dolor,  et  quibus- 
dam etiam  circum  suppuratio.  c  *) 

i)  De  morb.  pop.  lib.  IV,  p.  438—439. 

«)  p.  28. 

*)  Bei  Liftré  sowohl  wie  bei  Fuchs  weicht  der  entsprechende  Text  —  niit«amt  der  Ueber- 
setzung  —  von  dem  des  Comarius  ab.  Sie  schreiben  niinilich  nicht  :  „um  den  dritten  Tag" 
(circa  tertiam  diem . . .),  sondern  um  den  dritten  Zuhn.  Ich  glaube,  dnss  Comarius*  Text  der 
richtige  ist,  denn  die  Sache  wird  nur  so  verständlich.  Die  Ziihne,  von  denen  hier  die  Rede 
ist,  sind  nicht  die  ersten  Praemolaren  (der  dritte  Zahn),  sondern,  wie  dies  aus  der  Kranken- 
gcscl»icht«î  b)  erhellt,  welche  eine  Ergänzung  der  früheren  ist,  die  zwei  letzten  Haclcenzähne. 

4)  De  morb.  pop.  lib.  IV,  p.  442. 


181 


»Bei  manchen  ist  auch  der  Zahn  angefressen,  besonders  der  obere 
dritte.  Von  sämtlichen  wird  dieser  zumeist  angefressen,  dieser  wird 
schmerzhaft,  und  bei  manchen  ist  auch  Eiterung  vorhanden.* 

Diese  Krankengeschichte  bezieht  sich  auf  den  ersten  Praemolar, 
nicht  —  wie  Getst-Jacobi  glaubt  —  auf  den  Weisheitszahn.  Dieselbe 
bildet  im  übrigen  einen  Theil  jener  Krankheitsbeschreibung,  auf  die 
ich  noch  bei  der  Charakteristik  der  Krankengeschichten  zurück- 
kommen werde. 

5.  Krankengeschichte. 

»  Aspasii  uxori  dolor  dentis  vehemens,  et  maxillae  in  tumorem  ele- 
uatae.    Quum   vero    castorium  et  piper  collueret,  opem  sentiebat.«  ') 

»Aspasios*  Frau  hat  lebhaften  Zahnschmerz,  die  Kieferknochen 
sind  geschwollen.  Als  sie  Ausspülung  mit  Oastoreum  und  Pfeffer 
anwendete,  da  brachte  ihr  das  Linderung  herbei.« 

Die  Diagnose  ist  wahrscheinlich  :  periodontitis  acuta  diffusa.  Die 
Krankengeschichte  kommt  im  VU.  Buche  wieder  vor.  ^) 

6.  Krankengeschichte. 

»Metrodori  filio  ex  dentis  dolore,  maxillae  marcor,  et  gingiuanim 
camis  superexcrescentia.  Moderate  suppuratus  est,  exciderunt  dentés 
molares,  et  ipsa  maxilla.«  ^) 

»Metrodorus'  Sohn  bekam  infolge  Zahnschmerzen  Kiefergangrän, 
auf  dem  Gaumen  entstanden  Wucherungen.  Die  Eiterung  war  massig, 
die  Backenzähne  sowie  der  Kiefer  allein  fielen  weg. 

Die  Krankengeschichte  kommt  auch  im  VII.  Buche  vor,  *)  mit 
dem  Zusätze,  dass  Metrödorus  in  Kardia  wohnte  und  die  Wucherung 
auf  dem  Gaumen  eine  hochgradige  war. 

Diagnose  :  7iecrosis  maœillae  ex  dentis  corruptione.  Die  Beschreib- 
ung gleicht  sehr  jenen  Kiefererkrankungen,  welche  bei  Tabes  vor- 
zukommen pflegen,  wie  solche  z.  B.  Eosin  veröffentlichte.  ^) 

7.  Krankengeschichte. 

#Quibus  in  dentium  dolore,  de  supercüio  tenuia  descendu nt,  his 
a    pipere  probe  affricto  postridie  crassiora  descendunt,    si  etiam  alia 

^)  De  raorb.  jxip.  lib.  V,  p.  452. 

»)  Ibid.  VII.  p.  481. 

^  Ibid.  V,  p.  455, 

<)  Ibid.  VII,  p.  487. 

*)  Rosin  II.  Zur  Lohre  von  den  tropîiischcn  Erkrankungen  bei  Tabes.  Zeitschrift  für 
Nervcnheilkiuule  Ï,   1891,  p.  532.  Eine  ähnliche  Beschreibung  der  Necrosensymptome  findet 

sich  in  meiner  „Zahnheilkunde",  S.  42. 


182 


non  obtinuerint.  Nam  Hegesippo  soporiferura  inditum  non  obtinuit, 
sed  magis  et  violentius  insuper  provocavit.c  ^) 

»Wer  infolge  von  Zahnschmerzen  von  den  Augenlidern  dünnen 
Ausfluss  hat,  bei  dem  erscheint  nach  sorgsamer  Anwendung  von 
Pfeffer  dichterer  Ausfluss,  wenn  auch  keine  andere  Linderung  eintritt. 
Bei  Hegesippos  nützte  das  eingeführte  Schlafmittel  nicht,  sondern 
führte  noch  lebhafteren  herbei.« 

Diese  dunkle  Beschreibung,  die  sich  wahrscheinlich  auf  eine  durch 
Zahnaffection  herbeigeführte  Nasenerkrankung  bezieht,  findet  in  einer 
daher  geborgen  Bemerkung  des  VI.  Buches  ihre  Ergänzung: 

»Quae  induntur  in  nares  si  febricitarint,  si  quidem  solutus  fuerit 
dolor,  crassa  per  nares  effluunt.  Si  vero  neque  dolor,  neque  febris, 
tenuia:  et  fortassis  feruida:  Veluti  tenue  quidem  Hegesippo,  quura 
ad  noctem  quid  iudidisset.  Crassum  vero  illi  in  Corintho  eunucho 
simili,  Celeuris  filio  erat.  ^) 

»Die  in  die  Nase  eingeführten  Mittel  führen  bei  Fieber,  wenn  der 
Schmerz  aufhört,  aus  der  Nase  dichten  Ausfluss  herbei.  Ist  weder 
Schmerz  noch  Fieber  vorhanden,  ist  der  Ausfluss  dünn  und  entzünd- 
lich, wie  z.  B.  dünn  bei  Hegesippus,  nachdem  es  über  die  Nacht 
eingeführt  war.  Dicht  hingegen  bei  dem  eunuchenähnlichen  Sohne 
des  korinthischen  Celeuros.« 

Diese  ist  eine  der  in  nachlässigster  Weise  hingeworfenen  Kranken- 
geschichten, und  da  der  nach  Comarius  citirte  obige  Text  auch  noch 
mangelhaft  ist,  schalte  ich  hier  die  nach  einem  klareren  und  ver- 
ständlichen Text  verfertigte  üebersetzung  Littre's  ein: 

»Chez  ceux  qui,  souffrant  des  dents,  ont  un  écoulement  tenu  venant 
de  la  région  sourcilière,  chez  ceux-là  un  errhin  fait  avec  du  poivre  et 
bien  appliqué,  amène  le  lendemain  un  écoulement  épais,  pourvu  que 
les  autres  accidents  ne  l'emportent  pas;  chez  Hégésippe  le  somnifère 
introduit  ne  fut  pas  le  plus  fort,  mais  Hégésippe  avait  eu  les  dents 
grattées  avec  un  peu  trop  de  force.«  ^) 

Les  médicaments  mis  dans  les  narines  quand  il  y  a  fièvre:  si  la 
douleur  se  calme,  il  coule  des  humeurs  épaisses  par  le  nez  ;  si  ni  la 
douleur  ni  la  fièvre  ne  cèdent,  des  humeurs  ténues  et  peut-être  en- 
flammées; ainsi  il  coule  des  humeurs  ténues  chez  Hégésippe,  a  qui 
on  mit  un  errhin  pour  la  nuit,  mais  des  humeurs  épaisses  à  l'eu- 
nuque résidant  à  Corinthe;  s*il  le  faut,  gratter  [les  dents];  le  poivre.^) 


1)  De  morb.  pop.  lib.  VI,  p.  463. 

«)  Ibid.  IV,  p.  441. 

^  Littré,  vol.  V,  p.  829. 

^  Ibid.  p.  183. 


183 


Der  Text  ist  auch  so  noch  dunkel  genug,  darum  kommt  Litt  ré 
im  VIII.  Bande  seines  Werkes  auf  denselben  zurück  und  er  nimmt 
die  Textcorrectionen  Meineke's  an:  1)  man  gab  dem  Hegesippos 
nicht  ein  Schlafmittel,  sondern  ein  aus  Pfeffer  bereitetes  Niesemittel  ; 
2)  ist  die  Rede  nicht  von  dem  Eunuchen  des  korinthischen  Celeuros, 
sondern  von  dem  des  Scelebreus  aus  Perinthos;  3)  dass  die  Hippo- 
kratiker  die  Zähne  schabten  (gratter  les  dents).  ^) 


Zweite  Gruppe. 

1.  Krankengeschichte. 

»Melissandro  quum  gingiuam  dolor  corriperetur,  et  vehementer  in- 
tumesceret,  sectio  venae  brachii:  et  alumen  Aeg3rptium  in  principio 
sedabat.«  ^) 

»Als  dem  Melissander  das  Zahnfleisch  schmerzte  und  stark  anschwoll, 
Aderlass;  anfangs  wirkt  aegyptischer  Alaun  beruhigend.« 

Dieselbe  Beschreibung  kommt  im  VII.  Buche,  p.  481,  noch  ein- 
mal vor.  Diagnose:  gingivitis  acuta. 

2.  Krankengeschichte. 

»Phoenicii  in  Oeniadis  et  Andreae  fratribus  maxilla  altera  intumuit, 
et  labium  quod  est  ante  maxillam  et  oculo  et  neque  intrinsecus 
quicquam  spectanti  apparebat,  necque  forinsecus  suppurabat.  Sed 
tumens  arida  putredine  putrescebat.  Et  alter  eadem  perpessus  est. 
Mortuus  est  autem  alter  septima  die,  et  pharmacum  bibit,  et  nihil 
profuit.  Verum  Phoenici  circulus  putridus  exsectus  est,  et  ulcus 
purgatum  est  magna  ex  parte  priusquam  moreretur.  Mortuus  est 
autem  et  hie,  ubi  diutius  vixisset.«  ^) 

»In  Oeniadae  schwoll  den  Brüdern  Phoenix  und  Andreas  der  Kiefer 
und  die  ganze  Backe  an,  bei  innerer  Untersuchung  war  nichts  zu 
sehen,  von  aussen  keine  Eiterung.  Doch  zerfiel  die  Schwellung  mit 
trockener  Gangrän.  Der  eine  starb.  Auch  der  andere  starb  am  siebten 
Tage,  nahm  Medicin  ein,  doch  half  dieselbe  gar  nichts.  Bei  Phoenix 
wurde  ein  fauliges  rauhes  Stück  herausgeschnitten,  und  die  Wunde 
reinigte  sich  zum  Theile  ganz  schön,  bevor  er  starb.  Dennoch  starb 
er,  wenn  er  auch  um  etwas  länger  lebte.« 

Er  ist   dies   eine  eigenthümliche  Erkrankung,  die  auf  einmal  bei 


1)  Littre,  vol.  Vin,  p.  XXI  und  XXII. 
a)  De  morb.  pop.  lib.  V,  452. 
S)  Ibid.  p.  444. 


184 


zwei   Brüdern  auftrat.    Der  tiefe  Zerfall  und  der  stürmische  Verlauf 
lassen  auf  Noma  schliessen. 

Eine  auf  *Noma<  bezügliche  Stelle  fand  ich  noch  im  II.  Buche 
der  »Prophezeiungen«,  die  vielleicht  ein  aus  der  obigen  Kranken- 
geschichte gewonnenes  allgemeines  Urtheil  enthält.  »At  vero  nomae 
lethalissimae  sunt,  quarum  putredines  profundissimae  et  nigerrimae 
ac  siccissimae  existunt.  Prauae  etiam  ac  periculosae,  quae  nigram 
saniem  remittunt.«  *)  »Die  fürchterlichsten  sind  jene  »Noma«-ge- 
schwüre,  bei  denen  der  Zerfall  sehr  tief  ist,  welche  sehr  schwarz 
und  trocken  sind.  Bösartig  und  gefährlich  sind  auch  jene,  welche 
eine  schwarze  Verjauchung  zeigen.« 

3.  Beobachtung. 

»Quibus  ante  in  obliqua  linguae  parte  ulcus  fit  diutumum,  in  his 
dentés  considerare  oportet,  an  quis  iuxta  illam  ulceris  partem  acutior 
sit.«  ^)  »Bei  denen  an  der  Seitenfläche  der  Zunge  ein  hartnäckiges 
Geschwür  auftritt,  ist  zu  untersuchen,  ob  sich  an  der  Geschwürsseitc 
nicht  ein  scharfrandiger  Zahn  befindet.« 

Auch  einer  jener  Rathschläge,  welche  der  Beobachtungsfähigkeit 
der  Hippokratiker  zur  Ehre  gereichen. 

4.  Beobachtung. 

»In  febribus  ad  articulos,  et  circa  maxillas  maxime  abscessus  fiunt, 
prope  sane  dolores  unius  cuiusque,  ad  supernam  partem  magis  et 
in  totum.  Si  vero  lentus  fuerit  morbus  et  deorsum  tendens,  inferne 
etiam  abscessus  fiunt.  Maxime  autem  pedes  calidi  inferne  significjint 
frigidi  supeme.  Quibus  vero  ex  morbis  se  erigentibus  statim  in 
manibus  aut  pedibus  dolores  fiunt,  in  his  abscessus  contingunt.  Sed 
et  si  quid  doluerit  quis  antea  egrotet,  ad  eas  partes  firmatur.  Quem- 
admodum  etiam  tussientibus  et  anginosis  in  Perintho.  Faciunt  enim 
tusses  abscessus,  velut  etiam  febres.«  ^)  »Bei  Fieber  entstehen  die 
Abscesse  zumeist  in  der  Gegend  der  Gelenke  und  der  Kieferknochen, 
und  zwar  zumeist  um  die  schmerzhafte  Stelle  in  den  oberen  Körper- 
theilen,  aber  auch  am  ganzen  Körper.  Ist  die  Krankheit  von  lang- 
samem Verlaufe  und  sich  nach  unten  ausbreitend,  dann  treten  Abscesse 
auch  an  den  unteren  Körpertheilen  auf.  Im  allgemeinen  bezeichnen 
heisse  Fusse  die  unteren,  kalte  die  oberen.  Wenn  solche,  die  aus 
einer  Krankheit   genesen,   an   Händen   oder   Füssen  Schmerzen  ver- 

^)  Praedictionum  libr.  II,  p.  555. 

«)  Ibid. 

*)  De  humoribus,  p.  169. 


185 


spüren,  so  ist  dort  ein  Abscess  im  Entstehen.  Wenn  aber  etwas  noch 
vor  der  Erkrankung  schmerzte,  so  entwickelt  sich  dieselbe  so,  wie 
bei  denen,  die  in  Perinthos  an  Husten  oder  Angina  gelitten.  Auch 
der  Husten  bringt,  gerade  so  wie  das  Fieber,  Abscesse  herbei.» 

Ich  habe  diese  Beobachtung  in  ihrer  ganzen  Ausdehnung  mitge- 
theilt,  trotzdem  dieselbe  auf  den  ersten  Blick  \4elleicht  gar  nicht 
zum  Gegenstünde  zu  gehören  scheint. 

Wir  werden  aber  sehen,  dass  gerade  diese  uns  den  Schlüssel  gibt 
zur  Erklärung  der  meisten  hier  mitgetheilten  Zahnerkrankungen, 
indem  es  sich  hier  —  wie  Littré  nachwies  —  um  eine  Epidemie 
handelt,  unter  deren  Erscheinungen  die  Zahnerkrankungen,  besonders 
aber  die  Kiefernecrosen  eine  nicht  unbedeutende  Rolle  spielen. 

Aehnliche  Beschreibungen  finden  sich  an  zahlreichen  Stellen  des 
^Corpus  hippocraticumny  von  denen  ich  hier  zur  besseren  Beleuchtung 
des  Krankheitsbildes  nur  noch  einige  mittheilen  will. 

d.     Beobachtung. 

»Voluulus  haematites,  ßeliqua  quidem  eadem  patitur  cum  priori- 
bus.  Incipit  autem  morbus  autumno  fieri.  Haec  vero  in  morbo  acccdunt. 
Ex  ore  male  ölet  a  dentibus,  et  gingiuae  discedunt,  et  a  naribus 
sanguis  fluit.  Aliquando  etiam  ex  cruribus  ulcéra  pullulant,  et  alia 
sanescunt,  alia  emergunt.«  ^) 

Die  unter  dem  Namen  »  Voluulus  hnematltest  hier  beschriebene 
Krankheit  entspricht  dem  Scorbut. 

»Dies  geschieht  während  der  Krankheit.  Der  Mund  stinkt,  der 
Gaumen  wird  von  den  Zähnen  abgelöst,  aus  der  Nase  fliesst  Blut. 
Zuweilen  entstehen  auch  auf  den  Schenkeln  Abscesse,  manche  kommen 
zur  Heilung,  andere  hingegen  brechen  auf.< 

6.     Beobachtung. 

Post  niues,  austrina  succedebant,  et  pluuiae,  gravedines  eruperunt, 
et  cum  febribus,  et  sine  febribus.  Cuidam  vero  etiam  ad  dentés,  qui 
antea  ex  medio  doluerat:  ad  dextram,  supercilium,  etoculos.«^)  Nach 
dem  Schnee  wetter  kamen  Südwinde  und  Regen,  da  entstanden 
Krankheiten  mit  und  ohne  Fieber.  Bei  einem,  dem  zuvor  (die  Mitte 
seiner  Stime  ^))  schmerzte,  gieng  dieselbe  rechterseits  auf  die  Zähne, 
die  Augenlider  und  das  Auge.« 

Der  plötzliche  Wechsel  im  Wetter  erzeugt  katarrhale  Affectionen, 

1)  De  internis  affectionibus,  p.  281. 

«)  De  morb.  pop.  lib.  IV,  p.  485. 

*)  Littré's  Ergänzung,  vol.  X,  p.  LXXIX. 


186 


die  sich  sehr  oft  auch  auf  die  Zähne  ausbreiten,  wie  uns  auch  diese 
Beobachtung  einen  solchen  Fall  vorführt. 

7.     Krankengeschichte. 

»Cleocho  ex  lassitudinibus  ac  exercituo  melle  per  dies  aliquot 
utenti,  tumor  ad  genu  dextrum  obortus  est.  Immo  potius  ad  infemam 

partem   circa   tendines   sub   genu et  tubercula  gingiuae  circa 

dentés   magna,   velut   unae   acini,    livida,   nigrefacta,  doloris  exortia, 

ubi   cibum    non  caperet Ad  os  pharmacum  ex  manna  thuris, 

cum  aliis  aramixtis  profuit.  Ad  ulcéra  in  ore,  sorbitio  lenticulae 
commoda  erat.«  ^) 

»Dem  Cleochos,  der  nach  körperlicher  Ermüdung  and  Anstrengung 
täglich   Honig   ass,    entstand   um   das  rechte  Knie  eine  Geschwulst, 

und  zwar  am  unteren  Theile,  um  die  Sehnen  unter  dem  Knie 

ebenso  um  die  Zähne  auf  dem  Zahnfleisch  von  der  Form  einer 
grossen  Beere,  livid,  schwärzlich,  nicht  schmerzhaft,  bis  er  keine 
Speise  genoss. 

Gegen  das  Mundübel  bekam  er  die  Weihrauchsamen  mit  anderen 
Mitteln  vermischt.  Gegen  die  Geschwüre  im  Munde  erwies  sich  eine 
Linsenabkochung  gut.« 

Auch  diese  Krankheit  gehört  in  den  Rahmen  jenes  B^rankheits- 
bildes,  welches  wir  unter  dem  Namen  > Perinthische  Epidemie€  kennen 
lernen  werden. 

8,     Beobachtung, 

*Quae  circa  linguas  elevantur  coUectiones,  et  humiles  calculi,  et 
quae  podagricis  fiunt,  circa  debiles  illorum  articulos  sunt.  Nam  ossi- 
um  natura  causa  est,  ut  haec  et  indurentur,  et  distendantur.«  ^) 

>Die  um  die  Zunge  sich  erhebenden  Ansammlungen  und  kleinen 
Steine  und  die  um  die  kranken  Gelenke  der  Gichtleidenden  entstehen. 
Denn  es  folgt  aus  der  Eigenschaft  der  Knochen,  dass  dieselben  hart 
werden  und  sich  zusammenziehen.« 

Fuchs  sagt  hierüber  folgendes:^)  »Das  Kapitel  ist  sehr  schlecht 
überliefert  und  viel  Sinn  darin  nicht  zu  entdecken.  Das  Erste  sind 
Cy stengeschwülste  unter  der  Zunge  (Ranula),  die  Zusammenstellung 
derselben  mit  der  Gicht  ist  mir  unverständlich.« 

Auch  Littré  schreibt:  »Note  obscure  sur  les  concrétions.«^) 

ï)  De  morb.  pop.  lib.  VII,  p.  478. 
«)  Ibid.  Il,  p.  417. 
8)  Band  II,  p.  177,  69.  Anmerkung. 
^  Vol.  V,  p.  115. 

(Fortsetzung  folgt.) 


LES    MEDECINS    DE    JAN    STEEN. 

PAR    LE 

Dr.    HENRY    MEIGE, 

Préparateur  du  cours  d'Histoire  de  la  Médecine 
à  lu  Faculté  de  Paris. 


Dans  les  peintures  des  Écoles  flamande  et  hollandaise  les  scènes 
médicales  ou  chirurgicales  sont  fréquentes. 
Aussi  bien  que  les  écrits  de  passé,  ces  documents  figurés 
méritent  d'être  utilisés  pour  servir  à  THistoire  de  la  Médecine.  Leur 
sincérité,  leur  exactitude,  en  dehors  de  leur  valeur  artistique  incon- 
testable, en  font  une  source  de  renseignements  aussi  précieux  que 
séduisants  à  consulter. 

Je  me  suis  attaché  depuis  plusieurs  années  à  cette  étude;  j*ai 
pu  ainsi  voir  et  commenter  un  assez  grand  nombre  d'oeuvres  d'art 
appartenant  à  cette  série.  Laissant  de  côté  aujourd'hui  les  descrip- 
tions détaillées,  la  critique  de  tous  les  personnages  et  celle  des 
accessoires,  je  voudrais  comparer  les  nombreuses  figures  de  médecins 
représentées  dans  ces  tableaux  de  genre.  La  vie  médicale  d'autrefois 
s'y  trouve  prise  sur  le  vif;  les  costumes  et  les  usages  de  l'époque 
sont  rétracés  avec  exactitude;  le  caractère  même  des  médecins  y  est 
rendu  avec  finesse  et  vérité.  Les  portraits  de  ces  confrères  d'antan 
ne  sauraient  laisser  indifférents  nos  confrères  d'aujourd'hui. 

Presque  tous  les  peintres  de  genre  des  Flandres  et  des  Pays-Bas 
semblent  avoir  tenu  à  honneur  de  consacrer  un  ou  plusieurs  tableaux 
à  des  scènes  médicales.  Dans  le  nombre,  il  en  est  qui  sont  de  véri- 
tables chefs  d'œuvres.  Ils  sont  signés  Gerard  Dow,  Ter  Borch,  Metzu, 
van  Mieris,  van  Hoogstraaten,  Brouwer,  Van  Ostade,  Teniers,  etc. 
à  ne  citer  que  les  noms  des  maîtres  les  plus  illustres. 

Pour  parcourir  cette  galerie  consacrée  à  l'Histoire  de  la  Médecine, 
il  était  tout  indiqué  de  suivre  la  marche  chronologique.  De  cette 
étude,  j'ai  cependant  pensé  pouvoir  distraire  les  types  qui  appar- 
tiennent au  plus  fécond,  au  plus  naturaliste  et  au  plus  spirituel  des 

maîtres  hollandais.  J'ai  nommé  Jan  Steen. 

* 

*  * 
De    tous  les  peintres  des  Pays-Bas,  Jan  Steen  est  peut  être  celui 

qui   a   consacré   le   plus  de  tableaux  aux  scènes  de  la  vie  médicale. 


188 


Ses  Malades  sont  des  chefs  d'œuvres  d'observation,  ses  Médecins  des 
figures  inoubliables,  traitées  avec  une  verve  finement  railleuse  dont 
il  est  impossible  de  suspecter  la  sincérité.  Rien  n'est  plus  varié 
ni  plus  instructif  que  ce  défilé  de  robes  longues  et  de  chapeaux 
pointus,  de  visages  plaisants  ou  sévères,  dont  se  composait  la  Faculté 
néerlandaise  au  XVIIe  siècle,  si  Ton  s'en  rapporte  aux  portraits  des 
Docteurs  que  Jan  Steen  a  tracés  avec  tant  de  talent  et  d'esprit. 

Nul,  mieux  que  lui,  ne  saurait  nous  renseigner  sur  les  mœurs 
médicales  de  son  époque. 

Ce  n'est  pas  que  Jan  Steen  ait  été  grand  clerc  en  médecine. 

Né  dans  une  brasserie  de  Leyde,  vers  1626,  entre  un  repas  de 
noces  et  un  festin  de  corporation,  il  ne  pouvait  guère  prendre  dans 
son  entourage  le  goût  des  études  scientifiques.  Par  contre,  il  témoigna 
de  bonne  heure  de  surprenantes  dispositions  pour  la  bonne  chère  et 
la  joyeuse  compagnie.  En  même  temps,  il  révélait  des  aptitudes 
merveilleuses  pour  la  peinture.  Sa  vie  entière  semble  avoir  été  par- 
tagée entre  deux  soucis  :  festoyer  et  peindre.  La  table  ou  le  chevalet, 
le  verre  on  le  pinceau,  Jan  Steen  ne  quittait  l'un  que  pour  courir 
à  l'autre,  et  alternativement. 

Son  idéal  fut  presque  atteint  le  jour  où  il  devint  le  maître  de 
la  fameuse  brasserie  de  V Etrille^  à  Delft.  Là,  nuit  et  jour,  parents 
et  amis  banquetaient  en  de  mémorables  agapes,  et,  quand  le  pro- 
priétaire de  céans  était  las  de  boire  et  de  manger,  il  se  reposait  en 
faisant  le  portrait  de  ceux  qui  buvaient  et  mangeaient  encore. 

Ces  réjouissances  familiales  ruinèrent  le  cabaretier;  au  peintre,  elles 
inspirèrent  des  chefs  d'œuvres:  la  Fête  des  Rois^  la  Fête  de  St 
Nicolas,  et  tant  d'autres  souvenirs  des  jours  de  rires  et  d'abondance. 

A  voir  le  nombre  des  tableaux  que  Jan  Steen  à  consacrés  à  célébrer 
les  plaisirs  de  la  table,  il  semble  qu'il  n'ait  connu  de  la  vie  que  les 
jouissances  du  ventre.  Erreur.  Ce  festoyeur,  ce  franc  luron,  dont  la 
verve  étincèle  en  tant  de  gaies  ripailles,  cache  un  'observateur 
supérieurement  doué,  un  artiste  qui  demeure  toujours  scrupuleusement 
fidèle  à  la  nature.  Et  derrière  les  gorges  débordantes  ou  les  bedaines 
pleines  à  crever,  il  sait  dissimuler  parfois  les  leçons  d'une  irrépro- 
chable moralité. 

Sans  doute,  sa  philosophie  est  surtout  faite  de  scepticisme,  elle 
porte  un  masque  de  comique;  son  ton  est  celui  de  la  raillerie. 
Mais  n'est  ce  pas  ainsi  que  procèdent  les  meilleurs  moralistes? 
Le  grotesque  de  Panurge  n'empêche  pas  que  l'on  saisisse  le  grand 
bon  sens  de  ses  réflexions.  Et  c'est  par  la  bouche  de  soubrettes  et 
de  valets  que  Molière  nous  fait  entendre  le  langage  de  la  saine  raison. 


189 


Le  parallèle  entre  Molière  et  Jan  Steen  s'impose  forcément:  cer- 
taines peintures  de  Tun  semblent  les  illustrations  de  certaines  scènes 
de  l'autre.  On  devine  que,  sans  se  connaitre,  ils  eurent  tous  les  deux 
même  compréhension  de  la  nature,  même  idéal  en  art  et  en  philo- 
sophie. Leur  morale  est  celle  des  braves  gens:  elle  est  simple,  elle 
est  humaine,  elle  est  bienfaisante. 

C'est  surtout  à  Tégard  des  médecins  que  le  peintre  et  le  comédien 
nous  apparaissent  en  parfaite  communion  d'idées. 

Les  docteurs  de  Jan  Steen  —  et  ils  sont  nombreux,  —  rappellent 
a  s'y  méprendre  les  types  des  Sganarelles,  des  Diafoirus  et  des  Pur- 
gons.  S'ils  venaient  à  parler,  ce  serait  assurément  dans  la  langue 
immortalisée  par  Molière.  Peut  être  la  vue  des  costumes  du  temps 
évoque-t-elle  à  tort  nos  souvenirs  littéraires.  Je  crois  qu'il  ne  s'agit 
pas  seulement  d'une  réminiscence.  Car  les  médecins  de  Steen,  tout 
comme  ceux  de  Molière,  ne  sont  pas  des  personnages  de  convention, 
mais  bien  des  portraits  à  peine  chargés  de  nos  confrères  de  l'époque. 
Docteurs  de  Leyde  ou  docteurs  de  Paris,  ce  sont  les  mêmes  personnages, 
dotés  des  mêmes  ridicules  :  ignorants  et  pédants,  souvent  prétentieux, 
presque  toujours  grotesques. 

On  sait  aujourd'hui  que  Molière  a  pris  ses  exemples  sur  le  vif. 
S'il  a  parfois  chargé  la  nature,  pour  les  besoins  de  la  comédie,  il 
faut  convenir  qu'à  l'égard  des  médecins,  il  n'avait  pas  à  se  mettre 
en  grands  frais  d'invention. 

Ceux  ci  prêtaient  suffisamment  au  rire. 

Leur  costume  déjà  critiqué  en  ce  temps,  leur  langage  volontaire- 
ment suranné  et  incompréhensible,  leur  vaine  science  et  leurs  reten- 
tissantes querelles  dont  l'inanité  n'échappait  pas  aux  esprits  éclairés, 
enfin,  au  moins  pour  certains  d'entre  eux,  le  cynisme  de  leur  insou- 
ciance et  de  leur  rapacité  en  face  des  soufirances  humaines,  tout 
cela  ne  pouvait  passer  inaperçu  des  satiristes  et  des  humoristes. 

C'était  une  source  merveilleuse  de  plaisanteries  et  de  sarcasmes. 
En  y  puisant,  Molière  savait  bien  que  tous  les  rieurs  seraient  de 
son  cote.  Sur  la  scène  il  montrait  du  doigt  des  ridicules  dont  chacun 
se  gaussait  dans  la  vie  courante.  L'effet  comique  était  d'un  succès 
certain.  Il  est  encore  irrésistible  aujourd'hui. 

Jan  Steen,  on  peut  le  certifier,  s'est  aussi  contenté  de  peindre  les 
médecins  de  son  temps,  sans  trop  pousser  à  la  caricature.  Observateur 
très  fin,  et  spirituel  philosophe,  il  a  trouvé  dans  la  nature  des  éléments 
de  comique  amplement  suffisants  pour  satisfaire  ses  goûts  d'humoriste. 

Ses  docteurs,  ses  malades,  comme  tous  les  personnages  de  ses 
tableaux  ne  sont  que  des  portraits  sincères. 


190 


Il  les  a  vus,  il  les  a  fréquentés:  il  eut  pu  donner  leurs  noms. 

Jan  Steen  d'ailleurs  ne  poursuit  pas  le  même  but  que  Molière. 
Il  ne  tient  pas  à  souligner  les  ridicules  de  ses  médecins.  Il  lui 
suffit  de  les  indiquer;  il  laisse  au  spectateur  le  soin  de  faire  lui 
même  ses  remarques.  L'effet  risible  est  moins  assuré  ;  mais  la  critique 
est  beaucoup  plus  fine.  Il  s'en  dégage  une  franche  impression  de 
vérité. 

Sans  doute,  les  médecins  de  Jan  Steen  ne  sont  pas  tous  néces- 
sairement grotesques. 

On  en  voit  de  très  simples  et  de  fort  avisés,  qui  ne  prêtent 
nullement  à  rire.  Ils  s'acquittent  avec  conscience  de  leur  mission. 
Ils  font  honnêtement  leur  métier  de  praticiens,  et  Ton  devine  qu'ils 
sont  pleins  de  sollicitude  pour  leurs  malades.  A  vrai  dire,  ceux  là 
ne  sont  pas  nombreux.  Ils  n'en  sont  que  plus  dignes  d'intérêt. 

A  ces  exceptions  près,  la  plupart  des  médecins  figurés  par  Jan 
Steen  se  rapprochent  du  type  classique  transmis  par  Molière.  Leurs 
accoutrements,  leurs  gestes  précieux  on  pédantesques,  et  leur  igno- 
rance que  le  sujet  même  du  tableau  met  souvent  en  évidence,  mon- 
trent bien  qu'ils  sont  du  même  accabit  que  les  Filerin,  les  Tomes, 
et  les  Desfonandrès,  de  ÏAvwur  Médecin. 

Pareillement,  les  jolies  malades  que  ces  plaisants  docteurs  sont 
appelés  à  soigner  évoquent  le  souvenir  des  Angéliques  et  des 
Lucindes,  comme  aussi  les  soubrettes  délurées  qui  les  accompagnent 
souvent  semblent  les  cousines  germaines  des  Lisettes,  des  Toinettes, 
ou  des  Nicoles. 

A  suivre. 


VARIÉTÉ. 


Création  d^un  Institut  provincial  de  sérothérapie  et  de  bacté-iologie 
à  Bruxelles, 
La  Commission  instituée  par  le  Conseil  provincial  du  Brabant  vient  de 
décider  la  création  d'un  nouvel  Institut  de  sérothérapie  et  de  bactériologie. 
Cet  institut  aura  deux  services,  Tun  de  bactériologie  et  de  sérothérapie, 
Tautre  un  service  antirabique.  L'institut  ne  s'occupera  pas  du  vaccin 
antipesteux,  ce  soin  incombant  à  l'Etat.  Les  frais  de  construction  sont 
évalués  à  150,000  frcs. 

Pergens. 


REVUE    BIBLIOGRAPHIQUE, 


I,     HISTOIRE  DE  LA  MÉDECINE. 


ALLEMAGNE. 


ScHELKNZ,  Hermann^  Frauen  im  Reic^ie  Ae&culapa,  Ein  Versuch  zur 
Geschichte  der  Frau  in  dir  Jhdicin  und  Pharmacie  untei*  Bezug- 
iuûime  auf  die  Zukunft  der  niod^Tnen  Äfi*ztm7ien  und  Apothekerinnen, 
Leipzig  i900.  Ernst^  Güütlier,  IV.  76  pp. 

Seit  HarleM'  Werk  llber  die  Vordioaste  der  Frauen  in  Naturwissenschaft 
und  Heilkiinde  (Göttingen  1830)  ist  dieser  buchst  interessante  Gegenstiind 
abgesehen  von  kleineren  Aufsätzen,  die  nur  einzelne  Ï heile  behandeln, 
nicht  wieder  monographisch  und  umfassend  bearbeitet  worden.  Zwar 
brachten  die  verÜossonen  Jahre  Abhandlungen  von  Friedrich  Hm^nann  in 
Charkow  [russisch^  Qber  die  Verdienste  der  Frauen  in  der  Krankenpflege], 
von  Juliatv  Marcuse,  »heilkundige  Frauen  im  Alterthum^\  [Zukunft  6.  5. 
1899],  Mlle,  IJphwka  in  Progr.  med,  [Les  femmes  médecins  t\  Kûme]  u. 
A.;  aber  keine  von  diesen  Schriften  behandelt  das  Thema  so  vollständig, 
als  es  angesichts  des  Umstandes  wünschen  s  wert  h  wîiro,  dass  seit  dem 
Erscheinen  von  Hai'less  rund  70  Jahre  verflossen  und  die  Gesichtspunkte 
in  dieser  Angelegenheit  wesentlich  vorschoben  sind,  die  Frage  uctueller 
und  das  MateriBl  im  Einzelnen  reicher  geworden  ist.  Nachdem  S*  schon 
auf  der  Section  für  Geschichte  in  der  Naturforsch  er- Versammlung  über 
das  Thema  einen  Vortrag  gehalten  hatlie,  ist  er  dann  mit  der  vorliegcßden 
Schrift  hervorgetreten.  Was  vor  allem  zum  Lobe  derselben  gesagt  werden 
muss  y  ist  die  Thatsache^  dass  sie  nicht  sehe  ma  tisch  wie  Harless's  Schrift 
bearbeitet,  sondern  von  Anfang  bis  zu  Endo  in  einen  formvollendeten  und 
einheitlichen  Guss  gebracht  ist,  sodass  die  Arbeit  gleichzeitig  eine  fes- 
selnde Lecture  bildet.  Dazu  kommt^  dass,  soweit  wir  gegenwäi'tig  das 
übersehen  können,  auch  die  Thatsachen  als  solche,  bei  deren  Sammlung 
übrigens  S»  ganz  selbständig  vorgegangen  ist  (ohne  Harless  vorher  zu 
kennen]  bis  in  die  neuste  Zeit  ziemlich  vollstündig  berücksichtigt  sind; 
wenigstens  hat  Ref*  keine  Lücke  in  dieser  Beziehung  zu  raoniren?  im 
Gegentheil  muss  S.  gelobt  werden,  weil  er  auch  aus  anderen  als  rein 
med,*historischen  Quellen  geschöpft  und  mit  seinem  Werkchen  gleichzeitig 
einen  Beitrag  zur  Culturge schichte  geliefert  hat.  Auch  hat  er  seine  Mono- 
graphie noch  mit  einem  Namenregister  ausgestattet.  Eines  vermisst  Kef. 
schmerzlich,  nlimlich  die  Bibliographie,  Wohl  citirt  S.  sein  QueUenmaterial 
unter  dem  Strich,  aber  eine  besondere  Zusammenstellung  der  zw^eifellos 
sehr  reichen  Litteratur  in  einem  An  hau  g  hätte  den  Werth  des  Buches 
erhöht  und  für  weitere  litterarische  Arbeit  auf  diesem  Gebiet  das  unent^ 
behrUehe  Hepertorium  geliefert    Ref.  wurde  erst  vor  wenigen  Tagen  von 


192 


einem  hiesigen  Collegen  um  Mittlieilung  von  Litteratur  zur  Frauenärzte- 
frage gebeten.  Wie  schön  wäre  es  da  gewesen,  wenn  er-  gleichzeitig  auf 
eine  solche,  leider  fehlende  Beigabe  bei  Schelenz  hätte  hinweisen  können. 
Historische  Darstellungen  haben  oft  nur  subjectiven  Werth,  aber  bibliogra- 
phische Arbeiten  à  la  Proksch,  Laehr,  Billings  sind  nach  allen  Richtungen 
hin  werthvoll  und  unentbehrlich. 

P. 

Basler  (Tübingen),  Die  hlutreinifjende  Diät  bei  Galen.  Sonderabdr. 
a.  d.  Ztschr.  f.  diätot.  und  physic.  Therapie  1899/1900.  Band 
m.  Heft  Vin.  18  pp. 

Unser  hochverehi-ter  Coli,  und  Mitarbeiter  Basler,  den  Lesern  des 
»Janus''  von  seinen  schönen  Arbeiten  über  die  Cerealien  bei  den  Alten 
wohlbekannt,  hat  die  überaus  glückliche  Idee  gehabt,  die  vor  kurzem  von 
Kalbfleisch  zum  ersten  Male  herausgegebene  Galenische  Schrift  'Trtpl  aittu- 
voùfTr,q  ^(xirrfÇ,  einer  genauen  Durchsicht  zu  unterziehen  und  zum  Gegen- 
stand einer  besonderen  Abhandlung  zu  machen.  Damit  hat  sich  B.  ein 
grosses  Verdienst  erworben;  ich  möchte  sagen,  er  hat  uns  die  schöne 
Galenische  Schrift,  deren  Studium  im  Originaltext  nicht  Jedermanns  Sache, 
gewissermassen  zum  zweiten  Male  geschenkt.  Aus  B.'s  Darstellung  wird 
uns  der  Werth  der  Schrift  erst  in  seiner  vollen  Grösse  klar.  B.  hat  gleich- 
zeitig zahlreiche  Parallelstellen  aus  Galen  herangezogen  und  damit  auch 
den  Anforderungen  an  eine  tiefere  comparative  Studie  genügt.  Ebenso  ist 
in  den  Anmerkungen  ein  reichhaltiger  Commentar,  namentlich  über  prag- 
matische Verhältnisse  gegeben.  Die  Arbeit  ist  elegant  geschrieben.  Sind 
auch  die  in  der  Schrift  niedergelegten  Ansichten  wohlbekannt  und  weichen 
auch  die  hier  wiedergegebenen  Lehren  nicht  von  den  übrigen  von  Galen 
hinsichtlich  der  Ernährung  vertretenen  Grundsätzen  ab,  so  ist  dennoch 
die  Arbeit  B.'s  eine  wirkliche  Bereicherung  unserer  Litteratur,  für  die 
man  sehr  dankbar  sein  dai*f. 

P. 

Gerster,  C,  Ueber  einige  Diätetiher  des  16.  und  17.  Jahrhunderts, 
Vortr.  geh.  auf  der  71.  Naturf.  Versammlung,  München  18. 
Sept.  1899.  Deutsche  Med.  Wochonschr.  No.  44.  Sep.  Abz.  7  pp. 

Der  verdiente  Herausgeber  der  »Hygieia",  San.-Rath  Gerster  in  Braun- 
fels a.  Rh.,  dessen  Bestrebungen  zur  Förderung  hygienischer  Prophylaxe 
einerseits  und  physicalisch-diätetischer  Therapie  andererseits  allmälig  weite 
Kreise  gewonnen  haben,  sucht  für  seine  Sache,  übrigens  die  Sache  jedes 
rationellen  Praktikers,  dadurcli  weiter  Propaganda  zu  machen,  dass  er 
auch  die  Geschichte,  bekanntlich  die  beste  Lehrmeisterin,  zur  Stütze  seiner 
Anschauungen  heranzieht.  Er  könnte  wahrlich  keinen  besseren  Weg  ein- 
schlagen. Nachdem  er  aus  dem  überreichen  litterarischen  Material  schon 
in  den  letzten  Jahrgängen  seiner  Zeitschrift  auf  verschiedene  Gesinnungs- 
genossen aus  dem  16.  und  17.  Jahrhundert  hingewiesen  hat,  ist  er  in 
dem  vorliegenden  Vortrag  noch  umfassender  auf  sein  Thema  eingegangen. 
Es  handelt  sich  dabei  um  eine  recht  anschauliche  bibliographische  Analyse 
von    etwa    V/2  Dutzend,    ziemlich    seltenen    Literaturproducten   aus   dem 


19a 


eîi^sebîïigîgen  Gcbkie,  die  in  chronologi&clic'r  Ordntmg  vorgp flî h rt  worden. 
Dor  Vortrag  e  nth  lilt  eine  dankenswertlie  Bereicherung  der  Likraturgo- 
Schicht«  dor  Hygiene  bezw.  Diätetik,  die  besonders  alien  Bibliographen 
und  Hiîfttirikern  willkommen  ist.  Vielleicht  cnt schliefst  sich  der  verehrte 
Herr  Verl',  eiomal,  diüe  Abhandlung  mit  den  früher  publieixten  in  einer 
hcsoudercö  Monographie  m.  reprodueirea. 


Dk  IJtterattir  der  Psychiatrie,  Nmrolagk  uml  Pstfckoloffie  f Jon  14^9 — 
179ËÏ,  —  Mit  üüt-erstützung  der  König)*  Akademie  der  Wissen- 
schaften zu  Berlin  herausgegeben  von  Heinkich  Laehk,  — 
Bd.  1:  Die  Litteratnr  vön  U59  bis  1699,  VOL  751  8,  Bd.  2: 
Die  Litteratur  von  1700  bis  1799.  1131  S,  Bd.  3:  Register 
m  Bd.  1  njid  2.  271  S,  Berlin  1900,  G.  Reimer.  80  M, 

Der  Nestor  der  deutbcheu  Psychiater,  Professor  Heinrich  Laehr,  welt- 
bekannt als  Herausgeber  der  »Deutsch en  Zeitschrift  ftlr  Psych lati-ie"  und 
Verfasser  ausgezeichneter  Arbeiten  zur  Oeschichte  und  Litteratur  seines 
Faches,  ist  vor  kurzem,  nicht  latige  vor  Vollendung  seines  80.  Lebensjûhre/a, 
mit  dem  obigen  Werk  h erv^orge treten,  das  wohl  in  gewisser  Beziehung 
als  Absühluss  seiner  Lebensarbeit  gelten  darf.  Es  handelt  sich  um  eine 
bibliographische  Re\Tie  der  WeltÜtteratur  auf  dem  Gebiet  der  Psychiatrie, 
Neurologie  und  Psychologie  seit  Erfindung  der  Buchdruckerkunst  bis  zu 
Endo  des  18.  Jahrhunderta  (1799).  Der  Leser  würde  irren,  wenn  er  glauben 
wollte  dass  nur  eiae  ïitelauf^iiblung  von  163%  Sehnfteu  von  8565  Autoren 
vorliegt,  L.  hat  bei  weitem  mehr  gethan*  Er  hat  sich  nicht  mit  der  blossen 
mechaniscben  Arbeit  der  Titelreproduction  begnügt,  sondern  er  ist  bei 
sehr  vielen  8c  h  r  if  te  n^  —  die  Zahl  beträgt  gl  eich  falb  viele  Tausend  — 
auch  tiefer  auf  den  Inhalt  eingegangen  und  hat  sich  bomtlht,  von  dem- 
selben eine  Analyse  zu  liefern,  eine  Analyse,  die  bei  einzelnen  Werken 
sogar  recht  ausführlich  ausgefallen  ist.  Wir  haben  also,  wie  Ref.  bereits 
an  anderen  Stellen  ausgesprochen  hat,  eine  Bibliotheca  psychiatrica  ganz 
im  Ha  her  sehen  Stil.  Die  AufzUhlung  hat  der  Verf.  naeb  den  Publications* 
Jahren  der  einzelnen  SchiHlen  gemacht,  eine  Anordnung,  die  recht  bequem 
für  die  Benutzung  ist.  Nicht  die  kleinste  Dissertation  hat  L.  Unbeachtet 
gelassen,  natürlich  soweit  er  dieselbe  erreichen  konnte.  Denn  L.  hat  nicht 
aus  anderen  Werken,  Catalogen,  filteren  Bibliograph ieen  abgeschrieben, 
sondern  jede  einzelne  der  citirten  Schriften  selbst  vor  Augen  gehabt,  und 
was  das  allerinteressautste  ist,  auch  nur*  ein  Laehr  fertig  bringen  konnt-e, 
käuflich  erworben  und  der  Bibliothek  seiner  Anstalt  »Schweizerhof"  bei 
Zehlendorf  einverleibt,  wo  sie  für  jeden  Wissensdurstigen  und]  ittcrarischen 
Arbeiter  forhab  zur  Verfügung  stehen  wird.  Zu  den  zwei  Hauptbänden 
gesellt  sich  ein  Regist^rband,  der  gleichsam  den  Schlüssel  für  die  Benut- 
zung beim  Arbeiten  bÜdet  Hier  findet  der  Leser  nach  bestimmten 
Seh  lag  Wörtern  den  reichen  Schriften  seh  atz  geordnet  und  dazu  das  nöthigo 
Autoren verzeichniss,  dem  L.  grosse  Sorgfalt  zugewendet  hat. 

Der  Druck  des  Werks  ist  mit  Subvention  der  Berliner  Akademie  der 
Wissenschaften  erfolgt.,  die  Ausstattung  vorzüglich,  der  Preis  allerdings 
ein  solcher,  dass  er  nur  grossi^n  Bibliotheken  und  begüterten  Aorzten  den 
Ankauf   des    Werks  gestatten  wird.    Wer  die  3  BMde  7.ur  Hand  nebmeu 


1900. 


U 


194 


darf,  der  kann  ein  gerechtes  Staunen  ob  der  Riesenleistung  nicht  unter- 
drücken. Ein  Druckfehler  ist  uns  in  der  Vorrede  aufgefallen;  statt  »Neu- 
bauer'* muss  in  der  Anmerkung  »Neuburger"  gelesen  werden;  gemeint 
ist  unser  Freund  und  College  in  Wien,  Verf.  der  bekannten  Schrift  »histor. 
Entwicklung  der  Gehirn-  und  Rtickenmarksphysiologie".  Die  Bibliographie 
Laehrs,  bei  Beginn  des  20.  Jahrhunderts  erschienen,  bildet  gleichzeitig 
ein  gutes  Omen  für  das  weitere  Gedeihen  der  Geschichte.  Angesichts  des 
bedeutenden  bibliographischen  Unternehmens  von  Baudouin,  des  Ergän- 
zungsbandes von  Proksch  und  des  Kolossalwerks  von  Laelir  darf  man  sich 
im  kommenden  Jahrhundert  auf  respectable  Leistungen  auch  auf  dem 
Gebiet  der  Geschichtschreibung  gefasst  machen.  —  Unserem  hochverehrten 
Senior-Mitarbeiter,  der  diese  frohe  Perspective  mit  seiner  Publication 
eröffnet  hat,  sei  hiermit  der  herzlichste  Dank  und  Glückwunsch  Namens 
der  Redaction  ausgesprochen.  Der  Himmel  gebe,  dass  L.  sich  noch  viele 
Jahre  seiner  wissenschaftlichen  Ernte  erfreuen  kann.  Sein  Name  wird  aus 
den  Annalen  der  psychiatr.  Litteratur  nie  verschwinden. 

P. 

Abnormitäten    von    Signor    Sidtarino,    (1900)    Düsseldorf  (E.  Lintz) 
90  S.  Preis  10  M. 

Dieses  mit  guten  photographischen  Cliches  und  Biographieen  vieler,  in 
der  letzten  Zeit  in  Panoptiken  und  Museen  ausgestellter  menschlicher 
Abnormitäten  ausgestattete  Buch  spekuliert,  wie  die  Ausstellungs-Unter- 
nehmer oder  Impresari,  selbst  etwas  auf  die  »Neugierde"  der  Aerzte  und 
Gelehrten,  vielleicht  mit  einer  gewissen  Berechtigung;  denn  in  diesem 
voUstündig  einzig  dastehenden  Werke  in  Lexikon-Format  sind  die  72 
Photogi'aphieen  als  naturgetreueste  Wiedergabe  der  Original- Ansichten 
dieser  menschlichen  Schau-Objekte  für  diese  Kreise  gewiss  das  Beste. 
Die  den  wisschenschaftlichen  Arzt  interessierenden  Detail-Untersuchungen 
dieser  Curiosa  sind  —  soweit  es  sich  um  solche  handelt,  die  in  Berlin 
oder  München  zur  Schau  ausgestellt  waren  —  von  den  betr.  Autoritaeten 
(Virchow,  Ranke,  Bartels  etc.)  in  den  anthropologischen  Zeitschriften  und 
Gesellschafts-Verhandlungen  eingehend  besprochen  worden.  Aber  es  gibt 
auch  solche  und  derartige  Schau-Objekte,  die  bisher  noch  nicht  nach 
Europa  gebracht  waren  und  die  in  dem  allen  Anspruch  auf  Wahrhaftig- 
keit machenden  Buche  gut  geschildert  und  biographisch  beschrieben  sind. 
Letzeres  führt  Xiphophagie,  Pygopagie,  Haarmenschen,  Gummi-Menschen, 
Skelot-Menschen,  Riesen,  Zwerge,  Albinos  und  Kakerlaks,  Elephantiasis, 
Rumpf-Künstler,  Polysarcie,  und  die  Myositis  ossificans  etc.  etwas  kun- 
terbunt nebeneinander  vor.  Was  aber  dem  Leser  des  Janus  noch  mehr 
Interesse  gewähren  dürfte,  ist  der  in  der  Vorrede  vom  Verfasser  gegebene 
historisch-literansche,  wenn  auch  —  was  in  der  Natur  der  Sache  liegt  — 
etwas  spärliche  Beitrag  der  sich  auf  solche  »Abnormitäten"  bezieht.  Der 
Verfasser  verweist  auf:  D.  Valentini's:  »Schau  Bühne  frembder  Naturalien: 
So  dann  Rust-  und  Zeug-Hauss  der  Natur,  Oder  Musei  Musorum"  (1714); 
sowie  auf:  Claus  Wormius'  Kunst-Kammer  oder  Musee  (1655);  Schenck 
von  Grafenberg's  Wunderbuch  (1610);  auf  den  Kopenhager  Anatomen 
Bartholinus,  Hassdörfer's  Speculum  Historiae.  —  Der  Steinmensch,  der 
Kieselstein-Mensch,  versteinerte  oder  verknöcherte  Mann  (Myositis  ossificans) 


195 


wird  übrigens  in  Chr.  Frz.  Paullini's  »ZeitkÜrzender  Erbaulichen  Lust*' 
(1695)  Frankfurt,  I.  S.  209  bereits  erwähnt.  Dass  die  Frage  des  »Versehens'' 
auch  wieder  gestreift  werden  musste,  lag  nahe  für  den  Verfasser.  Die 
Teratologie  hat,  wie  kaum  ein  anderes  Gebiet  der  ärztlichen  Wissenschaft, 
eine  so  gründliche  Umwälzung  durch  die  Fortschritte  der  pathologischen 
Anatomie  und  namentlich  der  Embryologie  im  19.  Jahrh.  erfahren,  dass 
die  Medizingeschichte  sie  kaum  mehr  berührt.  Vor  Zeiten  hat  man  jede 
solche  Abnormität  als  »Wunder"  angesehen  und  sich  damit  abgefunden  ; 
und  doch  steckt  in  diesen  abnormen  thierähnlichen  Geburten  der  Keim 
zum  Totemismus,  den  unsere  Ahnen  hatten  und  den  lebende,  piimitive 
Völker  noch  haben;  indem  sie  das  bloss  Aehnliche  mit  den  Identischen 
verwechselten,  gelangten  sie  zu  der  Vorstellung,  dass  ihre  Ahnen  einst- 
mals Thiere  gewesen  seien  und  im  Alptraum  elbische,  thierähnliche 
Früchte  erzeugten.  Die  Zeiten  sind  noch  gar  nicht  so  ferne,  in  welchen 
auch  die  Wissenschaft  solche  thierähnliche  Missbildungen  als  Atavismus 
erklärte  dh.  als  einen  natürlichen  Rückschlag  auf  die  thierischen  Ahnen 
des  Menschen  auffasste,  also  ebenfalls  das  bloss  Thier-Aehnliche  mit  dem 
Produkte  des  thierischeu  Stammbaums  identifizierte.  Ohne  die  Embryo- 
logie des  19.  Jahrhundert  und  ohne  Anthropologie  haette  dieser  Irrthum  noch 
lange  fortexistieren  koennen.  Wer  aber  heute  unbefangen  die  72  photo- 
graphischon  Clichés  dieser  »Abnormitaeten"  betrachtet,  wird  auch  bei  den 
thierähnlichsten  Figuren  niemals  den  Gedanken  an  thierische  Eltern  oder 
Ahnen  haben  können.  In  dieser  Beziehung  wirkt  das  Buch  ganz  instruktiv. 

Höfler. 
« 

Das  Blut  im  Glauben  und  Aberglauben  der  Menschheit.  Mit  besonderer 
Beriicl'sichtigung  der  Volksmedizin  und  des  jüdischen  Blutritiis  von 
Hermann  L.  Strack,  Dr.  theol.  et  phil.  a.o.  Professor  der 
Theologie  an  der  Universität  zu  Berlin.  5. — 7.  Auflage.  12 — 17 
Tausend.  Neubearbeitung  der  Schrift  »der  Blutaberglaube". 
München  1900.  C.  H.  Beck  (Oskar  Beck). 

In  der  Zeit,  in  der  die  wissenschaftliche  Medizin  mit  Hämoglobin-Pastillen, 
und  anderen  Blutpräparaten  behandelt,  ist  es  gewiss  auch  am  Platze  über 
das  Heilmittel  »Blut"  rückblickende  historische  Forschungen  anzustellen; 
erhalten  wir  solche  Beiträge  auch  einmal  aus  nichtmediziuischen  Händen, 
so  kann  sich  der  Mediko-Historiker  nur  darüber  freuen.  Bei  den  vielfachen 
Berührungen  der  Volksmedizin  mit  dem  sog.  Aberglauben,  la  science 
d'autrefois,  ist  es  erklärlich,  dass  auch  ein  Theologie-Professor  einmal  das 
Capitel  des  Blut-Aberglaubens  bearbeiten  kann. 

Der  Verfasser  obigen  Werkes  hatte  dabei  die  Absicht  seine  schon  vor 
Jahren  fast  vollständig  vergrifl*ene  Schrift  über  den  Blutaberglauben  in 
neuer  Bearbeitung  erscheinen  zu  lassen;  er  war  dazu  veranlasst  worden 
durch  die  Beschuldigung  der  Juden  anlässlich  der  Ende  März  1899  bei 
Polna  in  Böhmen  verübten  Ermordung  eines  Mädchens,  als  hätten  die 
Juden  ein  Blutritual,  das  ihnen  gebiete  Christen  zu  ermorden.  St.  geht 
dabei  von  der  richtigen  dh.  historischen  Auffassung  des  Blutaberglaubens 
aus  und  es  gelingt  ihm  —  was  jedem  Einsichtsvollen  von  vorneherein 
klar  war  —  unbeirrt  um  schmähliche  Verläumdungen  und  persönliche 
Verdivchtigungen,    die    er    erfahren    musste,  den  vollen  Beweis  zu  liefern, 


196 


dass  es  keinen  jüdischen  »Ritualraord"  gibt,  dass  es  aber  genug  Beweise  gibt 
für  volksraedizinischen  Blutaberglauben  bei  den  verschiedensten  Völkern  ; 
denn  das  Blut  ist  ein  gar  köstlicher  Saft;  das  lehren  uns  das  blutige 
Menschen-  und  ThJeropfer  als  Heilmittel,  das  Blut  Hingerichteter  und  alle 
die  volksmedizinischen  Rudimente,  die  aus  dem  vollen  blutigen  Opfer  sich 
abgelöst  haben. 

Eine  geradezu  staunen-erregende  Belesenheit  und  Quellenforschung 
gerade  in  Bezug  auf  alle  diese  volksmedizinischen  Mittel,  die  mit  dem 
Blutaberglauben  zusammenhängen,  macht  das  St/sche  Buch  zur  wahren 
Fundgrube  nnd  kein  Mediko-Historiker,  der  in  diesem  Gebiete  sich  Auf- 
schluss  erholen  will,  wird  desselben  entbehren  können. 

Wenn  wir  den  Glauben  an  die  Wirksamkeit  der  Blutpräparate  recht 
verstehen  wollen,  dann  müssen  wir  uns  auch  klar  machen,  wie  derselbe 
entstanden  ist.  Der  Blutaberglaube  ist  eines  der  lehrreichsten  Capitel  der 
Medizingeschichte:  beherrschte  doch  einst  die  Aderlass-Therapie  die  ganze 
wissenschaftliche  Medizin;  aus  welch  schweren  Irrthtimern  erhob  sich 
letztere!  darum  sei  an  F.  W.  Weber's  Worte  erinnert: 

»Wissen  heisst  die  Welt  verstehen. 

Wissen  lehrt  verrauschter  Zeiten 

Und  der  Stunde,  die  da  flattert, 

Wunderliche  Zeichen  deuten. 

Und  da  sich  die  neuen  Tage 

Aus  dem  Schutt  der  alten  bauen, 

Kann  ein  ungetrübtes  Auge 

Rückwärtsblickerd  vorwärts  schauen.'' 

HÖFLER. 


Ebstein,  W.  (Göttingen),  Die  Toxintheori^'  des  Diabetes  meflittis. 
Historische  Notiz.  D.  Med.  Wochenschr.  1900,  No.  10.  Sep.- 
Abz.  2  pp. 

Der  hochverehrte  Herr  Geh.  R.  Ebstein,  der  bereits  oft  mit  historischen 
Arbeiten  in  die  Oeffentlichkeit  getreten  ist,  macht  auf  eine  Stelle  in  Johann 
Peter  Frank's  Werk  »De  curandis  hominum  epitome"  aufmerksam,  aus 
der  hervorgeht,  dass  schon  bei  Frank  von  einer  Toxintheorie  des  Diabetes 
die  Rede  ist.  E.  fügt  gleichzeitig  die  Erläuterung  hinzu,  welche  Robert 
Willis  zu  der  Hypothese  von  Frank  anftlhrt  und  zwar  in  der  Schrift: 
»die  Krankheiten  des  Harnsystems  und  ihre  Behandlung"  (nach  der  Ueber- 
setzung  von  Heusinger,  Eisenach  1841).  Danach  nimmt  Frank  ein  thie- 
rischcs  Gift  an,  ein  spontan  erzeugtes  Virus  diabeticum,  oder  ein  dem 
Organismus  mitgetheiltés,  wie  das  der  Hundswuth  ;  ja  Frank  glaubt  sogar, 
dass  die  Krankheit  wirklich  durch  den  Biss  der  Schlange  dipsas  mitge- 
theilt  worden  sein  könne,  wie  die  Alten  erzählen. 

Pol. 

Le  démonisme  médical, 

Dans  un  intéressant  article  paru  dans  Centralblatt  für  Anthropologic ^  T.  V, 
1900,  p.  1,  M.  Höfler  fait  ressortir  que  les  croyances  démoniaques  qu'on 
trouve  à  la  base  de  la  médecine  primitive  ont  pour  origine  le  cauchemar. 


Lé  siijpt  sn  nippcllc  au  rovcil  r[iic  pendant  son  sommeil  il  a  ficnti  un 
jwids  qui  l 'étouffait,  il  lui  a  semblo  ^tre  saisi  i\  la  gorge ^  et  il  attribue 
cos  son^atious  à  un  déraon.  De  métao  îes  rêves  voluptueux  iHaient  attri- 
bués à  des  incubes  ou  des  succubes.  Do  la  sorte  rhorame  primitif  satis- 
faisait son  besoin  de  causdité.  C'est  la  friiquence  des  cauchemars  et  des 
rt^ves  voluptueux  qui  explique  que  la  erojance  aux  demons  soit  si  univer- 
sellement répandue*  Pour  le  dire  en  passant  ce  sont  aussi  les  rOves  qui 
ont  donné  naissance  à  l'idée  de  la  dualité  de  Tâme  et  du  corps;  la  pre- 
mière agissant  seule  et  h  part  de  celui-ci  pendant  le  sommeil. 

Les  cauchemars  pénibles  et  les  rêves  erotiques  ont  donc  dès  le  dt^Jut 
fait  admettre  deux  genres  de  démons»  les  mauvais  et  les  bons.  Le  sphinx 
des  Grecs  rentre  dans  la  première  catégorie.  D'autres  fois  les  ri^vos  pénibles 
8i>nt  attribués  aux  ft  m  es  des  ancôtres  ou  de  membres  de  la  tribu  qui 
réclament  des  vivants  des  honneurs  funéraires.  Nous  voyons  ainsi  les 
cauchemars  donner  naissance  au  culte  des  ancêtres. 

D'autre  part  les  succubes  et  les  incubes  fournissaient  une  explication 
toute  simple  pour  la  naissance  de  produits  monstrueux.  Réciproquement, 
comme  les  malformations  du  pied  sont  les  plus  répandues  dans  Tespèce 
humaine,  on  a  été  conduit  à  penser  que  les  démons  devaient  ûtïc  atteints, 
eux  aussi,  de  difformités  de  cette  nature. 

Enfin  les  cauchemars  et  les  délires  des  fébricitants  venaient  confirmer 
Texistence  de  forces  surnaturelles.  De  la  sorte  tout  rensemble  de  croyances 
qui  dominent  les  débuts  de  la  philosophie  et  de  la  médecine  a  pour  base 
les  rôves  et  surtout  les  cauchemars.  C'est  la  fréquence  de  ce  phénomène 
qui  explique  rexistonce  du  démonisnje  cheai  touîï  les  peuples  de  la  terre 
et  les  ténacités  de  ces  croyances  chez  les  nations  miïme  les  plus  civilisées» 

Dn  L.  Laloy. 


Del  Gais^Q,  Modesttno,  MiekÊle  Troja  0  le  opère  di  lui  emminaie 
in  rapporto  ftl  momnmitn  stoi'icù  (klla  ßsiop<ifolo*fiü  d*iäa  ossa^ 
Mettwrria  gecontkt  dd  âoûh  ordhiario^  *  .  .  (Estratto  dagli  Atti  délia 
R.  Academia  Medico-Cbir,  di  KapoÜ  Anno  Llll.  No*  IVj» 
Kapoli  1900.  73  pp. 

Les  lecteurs  du  »Janus"  sont  priés  de  voir  le  compte  rendu  donné  dans 
la  deuxième  livraison  de  Tannée  passée  {IV  p.  91).  Voilà  la  continuation 
du  travail  de  notre  honoré  Confrère  del  Guizo,  publiée  seulement  sous  un 
autre  titre,  mais  traitant  le  même  gujet^  c'est-à-dire  l'analyse  de  Toeuvro 
de  Michèle  Troja  donnée  avec  la  mOme  profondité,  la  même  richesse  de 
faitSi  de  points  de  vue,  la  même  exactitude  comme  dans  la  première  partie. 

C'est  Tosteogénèse  expérimentale  qui  forme  le  sujet  des  quatres 
chapitres  contenus  dans  ia  nouvelle  publicationi  Les  recherches  do  M.  del 
Giiizo  sont  très  étendues  ;  elles  comprennent  toute  la  littérature  et  rhistoire 
de  la  régénération  expérimentale  des  os  depuis  les  travaux  d'Anton  do 
Hey  de  (1686)  jusqu'à  nos  temps.  Spécialement  dans  le  deuxième  chap, 
Vauteur  donne  les  classifications  de  Lambron  (1842j,  de  Jam  in,  de  Terrier 
(1885)  et  de  P.  von  Brans  (1886)  et  ajoute  son  propre  rangement  historique. 
Del  Gaizo  passe  en  revue  les  diverses  doctrines  qui  ont  régné  pendant  les 
diverses  jiérîodes  signifiées  par  les  noms  des  auteurs  suivants:  Anton  de 
Heyde,    Duhamel,     Haller    (fin   du    XVII L    siècle),    Troja    (1775—1814), 


198 


Dupuytren  (1813),  Cruveilhier  (1816),  Heine  (1834),  Flourens  (1840), 
Ollier  (1857),  et  depuis  Virchow  jusqu'à  Ranvior.  Le  chap.  Ill  est  inti- 
tulé :  »l'usage  de  la  garance  (robbia,  rubia  tiuctoria,  Krapp  en  allemand) 
pour  les  recherches  histologiquos  des  os,  la  biochémio  des  os  étudiée  par 
Troja",  et  dans  le  chap.  4  et  dernier  del  Gaizo  regarde  Tinfluence,  que 
les  découvertes  de  Troja  ont  exercée  sur  la  chirurgie  conservatrice  et 
restauratrice  de  nos  jours.  Voilà  le  nom  de  Troja  associé  à  celui 
d'un  autre  chirurgien  excellent  italien:  Bernardino  Larghi  de  Vercelli, 
auteur  d'un  livre  intitulé:  »Oporazione  sottoperiostée  e  sottocassulari" 
(1855).  Los  203  notes  adjointes  à  la  monographie  démontrent  la  profonde 
érudition  littéraire  do  M.  del  Gaizo,  dont  les  recherches  vont  se  continuer  et 
dont    on   trouvera  les  résultats  dans  une  troisième  publication  sm*  Troja. 

Pol. 


BELGIQUE. 


Peroens,  Ed.,  Les  fragmenU  opldalmologiques  de  Mesne  T ancien  chez 
Wiazes.  Ann.  d'oculist.  CXXII,  5.  Nov.  1899.   Extrait  9  pp. 

,    Les   fragments  ophtalmologiques  de  Ilonein  ben  Jshak  dans  le 

Haxvi  de  Rhazes.  ib.  6.  Dec.  1899.  Extrait  18  pp. 
Notre  honoré  collaborateur,  M.  Pergens,  méd.  oculiste  de  Bruxelles 
s'est  appliqué  —  il  y  a  déjà  quelque  temps  —  aux  études  historiques  de 
son  art.  Après  avoir  publié  quelques  travaux  sur  l'ophtalmologie  de  Leon  hard 
Fuchs  et  autres  médecins  de  la  renaissance  il  s'est  mis  à  étudier  les 
oeuvres  ophtalmologiques  de  l'époque  arabe.  Ces  opuscules  sont  le  résultat 
d'études  aussi  profondes  que  méritoires,  des  extraits  complets  des  parties 
relatives  à  l'ophtalmologie  du  »Continens"  de  Rhazes.  Le  »Continens"  est 
un  volume  gigantesque  contenant  les  doctrines  de  beaucoup  d'auteurs  grecs 
et  arabes,  dont  cependant  la  lecture  devient  assez  difficile  à  cause  de  la 
classification  peu  réussie.  Néanmoins  M.  Pergens  a  mérité  dos  remerçiment s 
de  tous  ses  confrères  parce  qu'il  a  entrepris  ces  études.  Il  a  donné  de 
bonnes  traductions  avec  des  notes  sous  le  texte,  des  commentaires  et  dos. 
introductions  bio-bibliographiques. 

Pgl. 


DANEMARC. 


Ehlers.  Prostitution  et  maladies  lyénériennes  en  Danemark,  (Conférence 

internationale  pour  la  prophylaxie  de  la  syphilis  et  des  maladies 

vénériennes,  1899,  Bruxelles.) 

L'auteur   rappelle    que   la   prostitution  est  ancienne  (les  filles  de  Sion), 

que    Oicéron    et    St.  Augustin  ont  compris  qu'on  lutte  en  vain  contre  ce 

fléau.    Luther   dit  que  les  autorités  ne  peuvent  la  tolérer.    Au  Danemark 

en  1496  le  roi  Jean  prescrivit  aux  prostituées  le  port  d'un  bonnet  moitié 

rouge,  moitié  noir.  L'évoque  Pierre  Palladius  (1503—1560)  s'éleva  contre 

la    prostitution    et    Christian    III    en    1537   décréta   que  le  mari  adultère 

serait  décapité,  que  la  mariée  coupable  serait  mise  dans  un  sac  et  noyée; 


199 


les  racines  peines  étaient  appliquées  aux  gens  non  mariés  pris  en  adultère 
avec  des  gens  mariés.  En  1539  ces  mesures  rigoureuses  furent  remplacées 
par  des  amendes,  par  le  bannissement  en  cas  de  récidive,  par  la  mort  pour 
une  troisième  inobservance.  En  1574  Frédéric  II  ordonna  à  la  munici- 
palité d'Elseneur  de  faire  fustigier  les  prostituées  et  de  les  chasser  do  la 
ville  ;  si  elles  y  reviennent  on  leur  coupera  les  oreilles  ;  si  elles  y  retour- 
nent encore,  on  les  placera  dans  un  sac  et  on  les  noiera. 

L'auteur  donne  ensuite  des  statistiques  sur  le  nombre  des  cas  de  syphilis 
pour  Copenhague;  la  moyenne  est  de  4  pour  mille;  comme  pour 
toute  endémie  il  y  a  des  fluctuations  sans  cause  connue;  en  1869  le 
chiffre  atteignait  6  7oo»  ^^  1^86  môme  7,3  7oo- 

L'auteur  donne  encore  des  détails  intéressants,  parmi  lesquels  on 
remarquera  que  la  prostitution  clandestine  est  la  plus  dangereuse,  que  les 
statistiques  souvent  mal  construites  ne  suffisent  pas  pour  renverser  Tact« 
logique  de  faire  inspecter  les  prostituées  médicalement  et  de  retirer 
colles  qui  sont  atteintes;  pour  être  efficaces,  dit  Ehlers,  ces  mesures 
devraient  aussi  s'appliquer  à  l'homme. 

Pergens. 


FRANCE. 


P.  Triaire.  Récamier  et  ses  contempoî'cùns  (1774 — 1852);  étude 
iV histoire  de  la  médecine  aux  XV H I  et  XlXe  siècles,  Paris  1899, 
J.  B.  Baillière  et  fils;  un  vol.  in  8^.  avec  portrait. 
Dans  un  précédent  travail,  l'auteur  nous  avait  fait  connaître  Bretonneau 
et  ses  contemporains  ;  il  a  consacré  ce  nouveau  volume  à  Récamier,  dont  la 
personnalité  occupe  une  place  importante  dans  la  médecine  et  dans  la 
chirurgie  pendant  la  première  moitié  du  XIXe  siècle.  Récamier,  en  effet, 
ne  fut  pas  seulement  savant  clinicien  et  professeur  eminent;  à  une  époque 
où  l'antisepsie  était  totalement  inconnue,  il  pratiqua  avec  succès  des  opé- 
rations que  ses  contemporains  trouvèrent  audacieuses  mais  que  les  chirur- 
giens de  nos  jours  ont  remises  en  honneur.  Jean-Claude- Anthelme  Récamier 
était  né,  le  6  novembre  1774,  dans  l'Ain,  d'une  ancienne  famille  qui 
comptait,  parmi  ses  ascendants,  toute  une  lignée  de  notaires,  d'échevius 
et  de  médecins  ;  après  avoir  fait  ses  études  classiques  au  collège  do  Belley, 
il  entra,  comme  élève,  dans  l'hôpital  de  cette  môme  ville  où  il  retrouva 
son  condisciple  et  ami  Richerand,  le  futur  auteur  des  Nouveaux  éléments 
de  physiologie.  Bientôt,  Récamier  atteint  par  la  réquisition  de  l'année  1793, 
quitte  Belley  pour  être  incorporé,  en  qualité  de  chirurgien  sous-aide, 
dans  l'armée  de  Kellerman;  il  assiste  au  siège  de  Lyon;  puis  est  envoyé 
à  l'hôpital  do  Bourg  où  il  fait  la  connaissance  de  Bichat  qui  commençait 
ses  études  médicales;  l'année  suivante,  il  entre  dans  le  corps  do  santé 
de  la  marine  et  est  embarqué  sur  le  vaisseau  le  Ça-Ira;  fait  prisonnier 
après  le  combat  que  ce  bâtiment  eut  à  soutenir  contre  la  flotte  anglaise, 
Récamier  est  interné  en  Corse;  après  plusieurs  mois  de  captivité,  il  peut 
enfin  rentrer  en  Franco  et  au  mois  de  septembre  1797,  il  est  admis  à 
l'Ecole  de  Santé  do  Paris  récemment  instituée  par  la  Convention.  Tels 
furent  les  débuts  de  Récamier.  Dans  les  chapitres  suivants,  M.  Triaire 
résume    l'histoire    do    l'ancienne    Faculté    de  médecine,  de  l'Académie  de 


200 


Chirurgie  et  de  l'Ecole  de  San  to  qui  les  remplaça  après  leur  dissolution, 
en  môme  temps  qu'il  nous  donne  quelques  détails  biographiques  sur  les 
principaux  médecins  et  chirurgiens  de  cette  époque.  A  la  fin  do  1799, 
Récamier  qui  venait  de  remporter  un  prix  à  l'Ecole  de  Santé,  passe  sa 
thèse  et,  quatre  ans  plus  tard,  il  est  nommé  médecin  de  l'Hôtel-Dieu  en 
remplacement  de  Bourdier;  c'est  à  l'âge  de  32  ans  que  Récamier  arrive 
à  cette  haute  situation,  désormais,  il  va  poursuivre  pendant  plus  de  40  ans 
une  carrière  glorieuse  en  prenant  part  aux  luttes  suscitées  par  les  diffé- 
rentes doctrines  médicales  et  physiologiques  de  l'époque  et  en  s'imposant 
par  des  travaux  importants  et  des  découvertes  do  premier  ordre.  M.  Triaire 
nous  fait  également  connaître  les  contemporains  de  Récamier,  ses  amis  et 
ses  adversaires:  Bichat,  Roux,  Béclard,  Cruveilhier,  Richerand,  Magendie, 
Laijnnec,  Broussais,  etc.;  puis,  il  nous  le  montre  inventant  le  spéculum, 
régénérant  la  matière  médicale  préconisant,  bien  avant  Brandt,  les  bains 
froids  dans  la  fièvre  typhoïde,  recherchant  de  nouvelles  méthodes  de 
traitement  du  cancer  et  pratiquant  la  première  opération  d'hy stéréotomie  ; 
en  1821,  Récamier  est  appelé  à  la  Faculté  comme  professeur  de  clinique, 
il  fait  partie  de  l'Académie  de  Médecine  dès  sa  fondation  et,  quelques 
années  plus  tard,  il  obtient  la  chaire  laissée  vacante  par  LaUnnec  au 
Collège  de  France  ;  il  était,  à  ce  moment,  arrivé  à  l'apogée  de  sa  carrière. 
M.  Triaire  nous  donne,  sur  la  dernière  partie  de  la  vie  de  Récamier, 
d'intéressants  détails  que  nous  regrettons  de  ne  pouvoir  reproduire  ici  faute 
de  place.  —  Récamier  qui  avait  conservé  jusque  dans  la  vieillesse  sa  vivo 
et  lumineuse  intelligence,  fut  emporté  brusquement  par  une  attaque  d'apo- 
plexie, le  28  juin  1852,  laissant  la  réputation  d'un  illustre  médecin  et 
d'un  grand  homme  de  bien;  quelque  soit  le  jugement  que  Ton  porte  sur 
ses  découvertes  et  sur  ses  doctrines  on  pourra  toujours  le  citer  comme 
un  modèle  d'honneur  et  de  dignité  professionnelles. 

Ed.  B. 

Brissaud.  Histoire  de  la  médeciney  leçon  d^ ouverture, 
La  leçon  inaugurale  de  Mr.  le  professeur  Brissaud  est  intéressante  parce 
qu'elle  n'est  pas  simplement  le  programme  du  cours,  mais  qu'elle  envisage 
le  but  et  l'utilité  de  l'histoire  de  la  médecine  d'une  façon  générale.  On 
peut  tirer  de  cette  science  un  premier  bénéfice,  celui  de  connaître  et 
d'apprécier  les  chefs-d'oeuvre  des  maîtres  des  temps  passés;  celui  aussi 
d'apprendre  la  tolérance  et  la  bonne  tenue  dans  les  discussions  scientifiques. 
Elle  nous  montre  en  effet  avec  quelle  ardeur,  frisant  la  grossièreté,  les 
plus  mauvaises  causes  ont  été  soutenues,  alors  que,  au  contraire  les 
hommes  de  génie,  en  butte  aux  persécutions  de  la  Faculté,  ont  toujoui's 
su  garder  dans  l'exposition  de  leurs  découvertes  un  langage  modéré  et  digne. 
Cherchant  ensuite  à  quel  point  de  vue  général  il  convient  de  se  placer 
pour  étudier  l'histoire  de  la  médecine,  M.  Brissaud  élimine  tout  d'abord 
l'érudition,  c'est  à  dire  la  recherche  des  documents  originaux.  A  part  les 
littératures  indoue  et  sino-japonaise,  fort  peu  reste  à  glaner  de  ce  côté. 
C'est  peut-être  traiter  assez  légèrement  l'ethnographie  médicale  ;  mais  nous 
convenons  volontiers  que  ces  matières  ne  paraissent  guère  pouvoir  faire 
l'objet  d'un  cours  public. 

M.   Brissaud  semble  aussi  estimer  fort  peu  la  méthode  qui  étudie  dans 
les  événements  de  l'histoire  générale  les  à-cotés  médicaux.     »C'est,  dit-il, 


201 


♦moins  do  rbktoiro  de  la  médocine  quo  do  Thmtoiro  iï  [iropßs  dp  inûde- 
»ciocy  on  de  la  médecine  à  propos  d'histoire.*  Convenons  eopondant  que 
cette  miithode  a  donné  entre  les  maing  de  M.  Cabanes  des  résultats  non 
négligeables. 

En  sonune  pour  M.  Briss=iatid,  rhistoîre  de  la  médecine  sera  ceOe  de  ses 
différentes  parties,  et  parmi  celles-ci  Thistoire  de  la  pathologie  c'est  à  dire 
de  la  doctrine  anra  le  pas  snr  tontes  les  autres.  Le  professeur  en  étudiera 
les  progrés,  c'est  t\  dire  les  vérités  eon<[uises.  »Car,  dit-il,  s*il  falkil;  nous 
»attarder  aux  erreurs  nous  n'en  tinirii>n&  jamais.«  Pourtant  certaines  de 
ces  erreurs  ont  contribué  aux  progrés  de  la  science  en  susüitaßt  les  théo- 
ries contraires  qui  les  ont  ê  rincées.  Elles  mériteront  donc  dVHrc  étudiées 
tandiisque  les  autres,  aberrations  plus  ou  moins  bizarres  de  Tesprit  humain 
resteront  dans  un  juste  oubli* 

Mais  est-il  si  facile  de  distinguer  les  erreurs  iirofitables  de  ceües  qui 
ne  Tont  pas  été?  Cette  question  se  nimène  à  une  autre  de  plus  haute 
portée:  queUo  a  été,  non  seulen^ent  pour  la  médecine,  mais  pour  toutes 
les  sciences,  la  condition  essentielle  du  progrès?  iC'cst^  dit  M.  Brissaud, 
»un  certaiu  esprit  d'initiative  et  d'indépendance,  qui  exige  raction,  qui  admet 
»toutes  les  audaces,  qui  ne  recule  pas  devant  la  révolte,  et  j'ajouterai  la 
»révolte  à  main  aruiée.  J'ai  hftte  de  m 'expliquer  ;  car  cette  révolte  je  vous 
»la  prôebemi  sans  cou  cession  et  sans  trf'vc,  parce  qu'elle  est,  de  toute 
»évidence,  la  morale  mémo  do  Thistoire  do  la  médecine.  Partout  où  on 
»la  trouve  Terreur  n'a  j'aniais  été  en  pure  porte.* 

L*auteur  montre  ensuite  comment,  à  part  quelques  rares  exceptions, 
depuis  Galien  jusqu*à  l'aurore  des  temps  moderneSt  la  médecine  e&t  restée 
fi gée  dans  une  r ou ti  n e  q uasi -re  1  igleuse ,  où  t o u te  i  n  no v a t i cm  é ta i t  cons idér ée 
comme  un  sacrilège*  La  cause  en  est  que  les  médecins  ne  travaillaient 
pas  de  leurs  mains:  leur  cerveau  perdu  daus  rubstrait  s'abandonnait  dès 
lors  aux  divagations  les  plus  folles.  Au  contraire  le  rôle  des  chirurgiens 
a  été,  de  bonne  heure  beaueoup  plus  profitable  ù.  la  science*  Aus^i  la 
leçon  de  M,  Brissaud  se  termine-t-elle  par  un  conseil  à  ses  jetines  audi- 
teurs» celui  de  travailler  non  seulement  dans  les  livres,  mais  de  leurs 
mains  a  riiôpit^il  et  à  ramphithéatre  ;  conseil  qui  semble  légèrement 
ironique  dons  la  bouche  d'un  professeur  d*histoire  de  la  médecine,  science 
livresque  entre  toutes*  En  tous  les  cas*  M.  Brissaud  parait  avoir  une  trcs 
haute  idée  de  la  valeur  éducatrice  do  l'histoire  de  la  médecine.  Nous  ne 
pouvons  que  l'en  féliciter;  nous  sommes  convaincu  que  son  enseignement, 
ainsi  compris,  conti*ibueru  à  relever  cette  branche  des  études  médicales, 
(juç  les  élèves  ont  trop  tendance  à  négliger. 

Dr,  L.  La.loy^ 
Attaché  À  la  bibliothèque  de  la  faculté  de  médecine  de  Paris. 


HOLLANDE. 


B&oirwEii    An  cil  ER.    De   Amêierdamseke   lepmseidmhtm   en  hin  i^er^ 
plmftkrL    fLe^   léprù»erieg   (TAniEtenktm  et  leurâ  mtefmt^s.J    Nederl. 
Tijdschr.  v.  Geneesk.  1899,  pars  II,  p    1287. 
La  lèpre  était  ancietitiement  désignée  comme  »akkersdekte"  f maladie  des 
champs)    dans    les   Pays-Bas;   le  mot  provient  de  ce  que  les  lépreux  non 


202 


renfermés  dans  une  léproserie  étaient  placés  dans  des  huttes  établies  en 
plein  champ.  Amsterdam  possédait  au  quinzième  siècle  deux  léproseries 
extra  muros;  l'une  dans  la  Kalverstraat  actuelle,  l'autre  dans  la  moderne 
St.  Anthoniebreestraat.  Exceptionnellement  on  y  colloquait  un  autre  malade, 
un  aliéné.  Lorsqu'  Amsterdam  s'étendit  et  que  la  première  léproserie 
rentra  dans  l'enceinte  de  la  ville,  on  changea  sa  destination.  One  fois 
enfermés  les  lépreux  ne  pouvaient  sortir  de  l'asile  qu'  avec  une  permission 
spéciale;  ils  ne  pouvaient  entrer  dans  une  maison,  à  moins  qu'on  ne  les 
invitât.  En  lisant  l'article  do  M.  Brouwer  on  reçoit  l'impression  que  ces 
asiles  étaient  surtout  des  asiles  de  bienfaisance,  et  que  les  lépreux  con- 
sidéraient l'admission  comme  une  faveur;  car  si  un  pensionnaire  voulait 
se  marier,  il  était  renvoyé  do  l'asile;  l'exclusion  éi&ii  prononcée  contre 
les  lépreux  qui  n'observaient  pas  les  ordonnances  prescrites.  C'est  seulement 
au  seizième  siècle  que  l'édit  fut  promulgué  que  ces  lépreux  exclus  ne 
pouvaient  rentrer  dans  la  ville;  en  1570  le  droit  de  renvoi  des  asiles  fut 
aboli.  Les  lépreux  pouvaient  mendier;  ils  devaient  porter  une  robe  de 
femme,  vlieger,  ouverte  par  devant  et  qui  flottait  par  conséquent  en  arrière, 
puis  un  claquet  et  un  chapeau  orné  d'une  bande  blanche  large  de  deux 
travers  de  doigt.  Les  lépreux  recevaient  un  vuilbrief  (attestation  de  conta- 
mination) qui  devait  être  renouvelé  tous  les  quatre  ans;  cette  dernière 
mesure  était  prise  contre  la  fraude  par  vente  du  vuilbrief  à  des  non- 
lépreux,  ou  contre  des  héritiers  peu  scrupuleux  et  exploitant  la  charité 
publique.  La  nourriture  dans  les  asiles  consistait  probablement  en  légumes, 
lait,  farineux  et  en  viandes  et  poissons  salés.  Il  semble  que  dans  la  pre- 
mière moitié  du  dix-septième  siècle  la  lèpre  ait  disparu  d'Amsterdam  et 
que  le  dernier  asüo  ait  changé  de  destination. 

Pergens. 


ITALIE. 


IjC  centeruiire  de  Vinv>entioii  de  la  pile  i^oltaïque, 

Alexandre  Volta  annonça  au  Président  de  la  Société  Royale  de  Londres, 
Sir  Joseph  Banks,  l'invention  de  la  pile  par  une  lettre  du  20  mars  1800. 
Cependant  c'était  dès  Tannée  1799  qu'il  avait  construit  ce  prodigieux 
appareil.  L'Italie  a  donc  voulu,  l'année  passée  commémorer  le  premier 
centenaire  de  l'année  qui  inaugura  une  ère  nouvelle  non  seulement  pour 
la  physique  et  les  sciences  naturelles  et  médicales,  mais  encore  pour  la 
civilisation.  Les  fêtes  en  honneur  do  Volta  ont  été  célébrés  à  Come,  sa 
ville  natale.  Pendant  ces  fêtes  eurent  lieu,  depuis  mai,  jusqu'  en  octobre, 
plusieurs  congrès,  entre  autres  celui  d'électrobiologic  et  d'électrothérapie.  ^) 

Volta,  rappelant  l'appareil  électrique  de  la  torpille,  nomma  la  pile  organe 
électrique  artificiel  «qui,  étant  dans  le  fond  le  même  que  l'organe  naturel 
de  la  torpille,  lui  ressemble  encore».  Cette  pensée  inspira  (1832j  à  l'Uni- 


i)  A  Naples,  pour  célébrer  aussi  les  (êt«*s  de  Volta,  le  4  novembre  l'Université  fut  ouverte 
par  le  Rector  Magnificus,  Louis  Pint«,  avec  un  savant  discours  „  Un  siècle  après  Alexander 
Volta".  En  1874,  le  professeur  Pinto  avait  public  un  autre  discours  portant  le  titre:  „ü« 
mente  di  Alessandro   Volta". 


203 


versité  de  Pavie  Tidée  de  faire  graver  sur  la  chaire,  ou  il  avait  enseigné 
de  1778  à  1819,  Tépigraphe  suivante: 

Alexander  Volta 

In    RE   ELECTRICA   PR  INCEPS 

Vim  rajae  torpedinis  meditatus 
Naturae  interpres  et  aemulus. 

En  publiant  (1816)  les  oeuvres  complètes  de  Volta,  Vincent  Antinori 
les  avait  décorées  de  cette  autre  épigraphe: 

AlEXANDRO  VoLTAE  NoVOCOMENSI.  —  QUOD  ELECTRIC!  IGNIS  VI 
NATPRAqUE.  —  CUNCTIS  RETRO  MELIUS  EXPLORATA.  —  InSTRUMEN- 
TISqUE   AD    ECM    TENTANDUM    CONGERENDUMQUE,    —    OpPORTUNIORIBITS 

sagacissime  inventis.  —  Per  quae  et  aliorum  repertis  via  pate- 
facta  est.  —  Florentissimam  Italiae  gloriam  amplificaverit.  1) 

Mais  la  pile  n'est  pas  seulement  une  reproduction  do  Torgane  électrique 
de  la  torpille:  c'est  le  laboratoire  du  physicien  du  XIXe  siècle;  c'est  un 
monde  nouveau:  une  fois  que  le  physicien  en  a  pris  possession,  il  lui  est 
devenu  possible  do  transmettre  l'énergie,  de  la  masquer,  de  la  transformer, 
de  la  diviser,  de  la  mesurer.  Après  un  siècle  de  cette  invention  nous 
répétons,  avec  amour  et  avec  foi,  les  paroles  de  l'hymne  qui  s'épanche 
dans  la  louange  du  Seigneur  au  moment  où  jaillit  la  foudre;  nous  com- 
prenons toute  la  sagesse  des  paroles  par  lesquelles  Dieu  se  complut  dans 
les  oeuvres  créées  par  lui.  J'ajouterai  môme  que  c'est  cola  précisément  qu' 
avait  en  vue  le  génie  de  Volta,  lorsque,  dans  son  célèbre  mémoire  sur  la 
grôle,  élevant  son  esprit  vers  la  Providence  qui  gouverne  le  monde,  il  ré- 
pétait quelques  paroles  de  Job  et  les  inscrivait  à  la  première  page  de  son 
ouvrage  en  invitant  les  physiciens  d'étudier  les  trésors  de  la  neige  et  de 
la  grêle.  Dans  un  prochain  numéro  du  Janus  j'espère  pouvoir  donner  une 
histoire  du  chemin  que  l'électricité  médicale  a  fait,  pendant  le  XIXe  siècle," 
sous  le  triple  aspect  de  la  physiologie,  de  la  séméiologie  et  de  la  thérapie. 
Ce  chemin  montre  un  véritable  mouvement  périodique.  Dans  les  dix  der- 
nières années  du  XVIIIe  siècle  l'électricité  du  laboratoire  physiologique 
de  Louis  Galvani  passa,  pour  faire  sa  révolution,  dans  le  laboratoire  de 
physique  d'Alexandre  Volta.  Les  dix  dernières  années  du  XIXe  siècle  virent 
l'électricité  revenir  du  laboratoire  du  physicien  au  laboratoire  physico- 
biologique, où  par  les  études  do  Conrad  Röntgen,  la  radiographie  élec- 
trique est  devenue  le  moyen  de  découvrir  les  phases  des  parties  internes 
des  tissus  organiques  qui  se  dérobaient  au  sens  de  la  vue! 

Modestino  Del  Gaizo  (Naples). 


^)  L'Université  de  Pavie  ne  se  contenta  pas  de  l'épigraphe;  elle  éleva  une  statue  à  Volta 
(1878)  dans  l'enceinte  de  l'Athenée.  A  cette  occasion  elle  nomma  docteurs  honoris  causa 
les  principaux  électriciens  d'Europe:  Bunsen,  Clerk  Maxwell,  Helmholtz,  Neumann,  Riesa, 
Thomson  VV.  et  Weber  W. 


204 
IL     GÉOGRAPHIE  MÉDICALE. 


FRANCE  (voir  pg.  209). 
HOLLANDE. 


Dr.  P.  Adriani.  De  bedevaarten  naar  Arabie  en  de  verspreùJUng  der 
epidemische  zinkten,  (Nederl.  Mill  t.  Gen.  Arch.  23e  jaargang, 
1899,  pag.  1,  156,  245  et  377.) 
C'est  un  article  intéressant  sur  les  pèlerinages  en  Arabie  et  la  propa- 
gation des  maladies  cpidéraiques.  La  première  partie  n'a  rien  de  nouveau 
(pour  les  lecteurs  Hollandais),  parceque  c'est  une  récapitulation  des 
articles  du  docteur  Adriani  et  de  ceux  de  Mr.  Snotick  Hurgronr/ej  publiés 
en  1886  dans  la  revue  »Tijdspiegel".  Le  docteur  Adriani  avait  basé  ses 
communications  sur  les  articles  du  docteur  Stekoulis  dans  la  > Gazette 
médicale  d'Orient"  de  1883;  mais  Mr.  *S'.  Hurgronge,  qui  a  vécu  presque 
un  an  à  la  Mecque  ne  partage  pas  les  idées  des  docteurs  Stekoulis 
et  Adriani,  L'auteur  donne  ensuite  un  aperçu  de  la  conférence  sanitaire 
de  Venise  en  1892,  illustré  par  des  réminescences  historiques  sur  la  peste 
et  les  autres  maladies  épidémiques  dans  le  moyen-âge,  et  suivi  d'une 
description  do  la  convention  sanitaire  internationale  de  Venise  de  1897. 
L'auteur  décrit  la  peste  à  Bombay,  Djeddah  et  Alexandrie  pendant  les 
dernières  années  en  rapport  avec  les  décisions  de  cette  conférence. 

VAN  DER  Burg. 

Prof.  Dr.  C.  Eijkman.  Over  gezondheid  en  ziekte  in  heete  gewesten, 
J.  van  Druten,  Utrecht  1898. 

Le  discours  d'ouverture  du  professeur  Eijkman  intitulé  :  »santé  et 
maladie  dans  les  tropiques"  n'a  pas  encore  été  annoncé  dans  »Janus". 
En  occupant  la  chaire  d'hygiène  l'auteur  a  démontré,  que  l'étude  des 
circonstances  sous  lesquelles  naissent  les  maladies  dans  la  zone  chaude  est 
do  la  plus  haute  importance  pour  l'hygiène  et  la  pathologie  générale.  D  fait 
voir,  que  nous  avons  déji\  appris  beaucoup  par  les  recherches  des  derniers 
temps,  mais  qu'il  y  a  encore  de  grandes  lacunes  dans  nos  connaissances. 
La  question  de  la  possibilité  d'une  colonisation  n'est  pas  encore  suffisam- 
ment connue  ou  examinée.  Il  est  bien  certain,  que  les  colonisateurs 
(dans  le  vrai  sens  du  mot)  sont  en  minorité.  La  race  blanche  peut  coloniser 
dans  les  régions  tempérées,  mais  jusqu'ici  la  colonisation  à  grande  échelle  n'a 
pas  encore  réussi  dans  les  climats  chauds.  Les  symptômes  lors  de  l'accli- 
matisation  lui  font  penser  à  la  neurasthénie.  On  peut  admettre,  que  l'étude 
de  toutes  les  conditions  dans  lesquelles  la  race  blanche  doit  vivre  aux  climats 
chauds  et  surtout  la  lutte  contre  la  chaleur,  donneront  la  possibilité  de 
coloniser.  Mais  ce  ne  sera  pas  le  médecin,  qui  lui  seul  pourra  décider 
en  cette  matière.  On  doit  aussi  compter  avec  l'économie  et  beaucoup 
d'autres  circonstances. 

La  place  de  l'hygiéniste  vis-à-vis  la  société  doit  être  celle  du  médecin 
expert  vis-à-vis  des  juges. 

Nous  réunissons  au  discours  de  M.  Eijkman,  un  autre  discours  prononcé 
également  à  Utrecht  sur  le  même  thème. 

Le    17  février  dernier  le  docteur  KoMbrugge^  privat-docent  de  Climato- 


205 


logie  et  de  Maladies  tropicales  à  rUnîversité  d'Utrecbti  a  eommencé  ses  leçons 
avec  \m  discours  sur  Fanemie  tropicale.  D  accord  aTec  les  rechorchps  de 
plusieurs  savants  il  uîe  Texisteuce  de  cette  anémie  et  n  accepte  que  la 
pâleur  tropicale.  Pour  rendre  son  opinion  en  quelques  mots»  on  peut  dire, 
qu'il  ebercUe  la  cause  de  la  pilleur  dans  Tinflucnce  de  la  ehalom\  qui 
déséchc  la  peau-  Il  donne  une  tbeorie  tout  à  lait  nouvelle  eu  acceptant 
1&  possibilité  d'une  contraction  des  capillaires  superficiels  de  la  peau 
sous  îlntluence  de  U  cbaleur,  et  pai*  conséquence  une  dilatation  sous 
rinfluence  du  froid*  Les  capillaires  plus  profonds  se  dilateraient  L'effet 
visible  serait  une  pâleur  avec  tiugnientatit>u  de  la  sécrétion  do  sueur, 
mais  comme  la  grande  ebaleur  fait  évaporer  celli-ci  très  vite,  le  résultat  est 
que  la  peau  se  désèche.  La  couleur  brunâtre  de  la  peau  des  indigènes 
eserce  peut-être  une  intiuence  quelconque  sur  le  procès  sUBmeutionné,  parce- 
qu'ils  ont  la  peau  moins  sèche  (jue  les  Européens.  L'orateur  attira  encore 
Fattention  sur  bien  d*autres  sujets.  Eatre-autres  il  rappela  que  rbomme 
a  besoin  de  varier  de  climat  et  qu'il  peut  ötre  nécessaire  pour  ceux,  qui 
babitent  les  montagnes  de  séjourner  de  temps  en  temps  dans  des  régions 
plus  ciiaudes.  On  doit  attribuer  la  salubrité  du  climat  tempéré  aux  varia- 
tions de  température  etc.  qu'  oörent  les  saisons  inconnues  dans  les  régions 
tropicales. 

Dr,  C\  L,  VAN  DEÄ  Büro, 


Dr.  J.  T,  Tehburöh.  Statiêtîêehe  bt'S*jhof(wmjeti  over  de  in  de  jarea 
1896  m  97  vootyehonwn  zwklega)iälm  ondtr  de  dwtmgurbmltrB  te 
Sawah  J^Ht^.  Günoesk.  Tijdschr.  v,  Ned.  Ind.  D.  XXXIX,  1899. 

Veifasaer  giebt  eine  ausführliche,  statistische  Beschreibung  der  Morbi* 
dität  und  Mortalität  der  Javanischen  Sträflinge  in  den  Kolenminen  von 
Sumatra»  Malaria  kommt  hilufig  vor,  ihre  Curve  sinkt  und  steigt  mit  der 
Regenmenge.  Daran  sehliesst  der  Verfasser  eine  ausführliche  Betrach- 
tung der  Malaria  torde  reu  den  Faktoren.  Bei  den  Minen  wird  die  Boden- 
feuebtigkeit  nur  durch  den  Ecgen  beoinflusst.  Ausserdem  steht  die  Malaria 
unter  dem  Einfluss  der  Ue  heran  strengung.  Die  Beriberi  ist  eine  miasma- 
tische Krankheit;  Kranke  können  aber  Lokalitäten  inficieren,  die  Reis- 
nabrun g  hat  keinen  Einfluss.  Ueber  an  strengung  soll  die  Krankheit  IXirdern, 
wtiS  nicht  übereinstimmt  mit  der  Erfahrung  dass  sie  grade  die  Arbeits- 
losen, Ruhenden  überfallt.  Enteritis  stand  ganz  unter  dem  Einfluss  der 
Qualität  des  Trinkwassers.  Die  Arbeit  vcrursaebt  viele  Verwundungen, 
die  häutiger  werden  nach  Schwächung  des  Körpers.  Der  Tomperaturwechsel 
in  den  Minengängen  verursacht  Catarrhe  der  Respiration  s  wege  und  Rheuma, 
das  Minen  Wasser  erzeugt  bei  den  barfüssigen  Strlitiingen  Oedema  pedum. 
Die  MortiilitUt  ist  grösser  als  in  Gefängnissen.  Tbempeutisch  wird  viel 
duieh  Evacuation  erreicht  (Klimawcchselj.  Nur  gesunde  Arbeiter  taugen 
fllr  M  inen  arbeit. 

KOHLBEUGGE. 


206 
REVUE    DES   PÉRIODIQUES. 


Comment  la  chirurgie  devint  un^  profession  à  Londres^  par  Mr.  le  Dr. 
D'Arcy  Power.  Londres  1899.  In  The  Medical  Magazine. 
CFin.J 
La  société  de  chirurgie. 

On  connait  peu  de  chose  sur  les  médecins  de  1427,  jusqu'à  ce  qu'ils 
eurent  été  officiellement  gi'oupés  en  corporation  en  1518,  par  lettres  patentes 
d'Heniy  VIII.  Les  chirurgiens,  en  1435,  se  réunissaient  en  société  avec 
statuts  et  règlements;  ils  étaient  alors  17  membres,  et  on  conserve  à 
Londres  dans  le  Barber's  Hall,  le  petit  in-quarto  sur  parchemin  où  leurs 
lois  furent  écrites. 

Il  fut  convenu  que  la  séance  générale  aurait  lieu  le  27  7bre  de  chaque 
année,  jour  de  la  fête  de  St.  Come  et  de  St.  Damion.  On  y  élisait  ce  jour 
là,  les  4  maîtres  chargés  de  gouverner  la  société,  suivant  la  vieille  cou- 
tume de  la  corporation.  Chaque  chirurgien  devait  payer  8  sous  par  an, 
pour  assurer  le  service  et  venir  en  aide  aux  membres  nécessiteux  de  la 
société.  Il  y  avait  4  réunions  par  an  et  ceux  qui  y  manquaient  étaient 
punis  d'une  amende  de  6  sous.  Si  c'était  un  des  maîtres,  l'amende  était 
de  3  schellings  et  4  sous  au  profit  de  la  caisse  de  charité  de  la  confrérie. 
Les  chirurgiens  devaient  s'adjoindre  des  aides,  mais  ne  jamais  les  garder 
plus  d'un  mois  sans  qu'ils  ne  subissent  un  examen  ;  si  l'assistant  était 
trouvé  suffisamment  instruit  et  habile,  il  était  alors  attaché  officiellement 
à  son  maître  pendant  3  ans.  Tous  les  cas  dangereux  ou  douteux  étaient 
soumis  aux  maîtres  de  la  corporation  sous  peine  d'amende  de  30  schellings 
et  4  sous  pour  la  caisse  de  la  société.  Les  membres  de  celle-ci  pouvaient 
s'adjoindre  des  apprentis  qui  devenaient  praticiens  libres  après  6  ans 
d'études,  à  la  condition  de  satisfaire  aux  exigences  des  examens;  autre- 
ment il  fallait  recommencer  six  nouvelles  années  et  après  ces  12  ans,  si 
l'étudiant  n'était  pas  reconnu  capable,  on  ne  lui  donnait  pas  le  droit 
d'exercer. 

A  la  St.  Luc,  il  y  avait  un  banquet  chirurgical,  et  une  autre  fête  à  la 
St.  Come  et  St.  Damien. 

On  trouve  le  nom  des  17  premiers  chirurgiens  à  la  fin  du  dernier  para- 
graphe des  statuts  de  la  société;  Morested  y  figure  le  dernier;  tandis 
que  ses  vieux  collègues  d'Azincourt,  William  Bradwardyne  est  le  1er  do 
la  liste.  C'est  la  dernière  fois  qu'il  est  question  de  Morstede  dans  l'histoire 
de  la  chirurgie  anglaise  c^r  il  mourut  en  1450  et  fut  enterré  dans  l'église 
de  St.  Olave  Upwell,  dans  le  Jewry.  Il  laissa  par  testament  à  son  apprenti 
>Koger  Brynard,  10  marks  sterling"  (L  =.  6,  13  s.  4  d.)  :  »Meum  librum 
Anglicanum  ligatum  cum  duabus  latitudinibus,  omnia  instrumenta  mea 
cirurgie,  cum  omnibus  suis  pertinentibus,  meum  cornu  argento  ornatum 
et  meum  magnum  pyxidem  argenti." 

Le  28  7l>re  1503  les  ordonnances  royales  précédentes  furent  de  nouveau 
renouvelées  et  approuvées.  Le  12  mai  1493  les  barbiers  et  les  chirurgiens 
se  réconcilièrent  et  les  2  corps  se  reconnurent  une  mutuelle  indépendance  ; 
enfin  en  1540,  les  barbiers  et  les  chirurgiens  fusionnèrent  définitivement. 

Les  barbiers-chirurgiens, 
La   confrérie  des  barbiers-chirurgiens  se  perd  un  peu  dans  la  nuit  des 


207 


temps.  On  sait  qu'ils  assistaient  les  moines  dans  leurs  opérations  chirur- 
gicales, et  que,  après  Tédit  de  Tours  en  1163  qui  défendait  aux  ecclésias- 
tiques de  verser  le  sang,  quelques  barbiers  prirent  sur  eux  de  pratiquer 
la  chirurgie  et  obtinrent  ainsi  le  nom  de  Barbiers-chirurgiens.  Ils  étaient 
d'abord  très  peu  instruits  et  de  très-modestes  conditions.  En  1310,  GiRARD, 
le  barbier,  était  gardien  de  la  porte  do  Newgate,  d'autres  avaient  le  môme 
emploi  et  l'on  donne  pour  raisons  qu'ils  étaient  choisis  dans  leur  profes- 
sion pour  ne  pas  laisser  entrer  dans  les  villes  aucun  lépreux  car  ils  en 
connaissaient  les  aspects. 

En  1376  la  confrérie  nomme  2  Maîtres  pour  l'année.  On  trouve  à  ce 
moment  2  variétés  de  barbiers;  ceux  exerçant  la  barberle  (saignées, 
avulsion  de  dents  etc.)  et  les  autres  s'occupant  de  chirurgie  à  proprement 
parler. 

Les  barbiers  ont  précédé  les  chirurgiens,  car  ils  obtinrent  en  1462  leur 
charte  dL* iticorparatùm  en  t>  Compagnie^',  En  1511  leur  prestige  pâlit  quand 
un  acte  du  Parlement  conféra  à  l'évoque  de  Londres  et  au  Doyen  de  St. 
Paul  et  aux  évoques  et  vicaires  généraux  pour  les  différentes  parties  du 
royaume,  l'approbation  et  la  licence  de  chirurgien  dans  Londres.  Cet  acte 
eut  force  de  loi  jusqu'en  1540.  Il  y  eut  môme  rebellion  et  refus  des  bar- 
biers de  se  soumettre  à  cette  juridiction  en  1715. 

Parmi  les  hommes  célèbres  de  la  Oie.  des  Barbiers-chirurgiens,  l'histoire 
a  conservé  ceux  de  William  Cloves,  John  Halle,  John  Read  et  John 
Banester  qui  eurent  une  vie  de  travail  fort  bien  remplie  dans  les  camps 
et  en  ville  et  laissèrent  des  travaux  de  quelque  valeui*  >An  Excellent 
Treatise  on  Wounds  made  by  Gunshot  (armes  à  feu)"  et  encore  »An 
Enchiridion  of  Surgery",  tous  les  deux  de  Gate. 

William  Clowes  était  encore  plus  distingué  que  Gate;  il  semble  avoir 
tenu  la  tôte  parmi  les  grands  chirurgiens  Anglais  du  règne  d'Elisabeth,  Il  naquit 
en  1540  a  Warwickshire,  fit  les  guerres  de  l'époque,  obtint  des  charges 
importantes  dans  la  Cie.  des  barbiers-chirurgiens  et  mourut  à  Plaistow 
en  Essex,  en  1604.  Il  laissa  plusieurs  ouvrages  en  anglais  et  non  en  latin 
comme  on  écrivait  encore  à  cette  époque. 

On  connaît  peu  de  chose  sur  John  Halle;  on  sait  qu'il  est  né  en  1529 
et  ne  fut  admis  que  très  tard  comme  membre  de  la  Cie.  des  chirurgiens- 
barbiers,  n  fut  le  type  le  plus  accompli  du  chirurgien  anglais.  Il  a  écrit 
un  certain  nombre  de  mémoires  et  a  traduit  la  »chirurgia  parva"  de 
Lanôranc  à  laquelle  il  ajoute  sa  >Historial  expostulation  against  the  beastly 
abusers  of  chirurgery  and  physic  in  our  time". 

John  Read,  comme  Clowes,  Gate  et  Hall  fut  un  chirurgien  de  valeur, 
n  vivait  à  Glocester  en  1587.  Il  a  publié  un  volume  dédié  à  John 
Banester,  à  William  Clowes  et  à  William  Pickering.  Ce  sont  de  simples 
traductions  d'écrivains  de  médecine. 

John  Woodall  autre  chirurgien  de  mérite  naquit  en  1569.  A  20  ans  il 
était  attaché  à  l'expédition  de  Lord  Willoughby,  et  voyagea  beaucoup.  H 
devint  chirurgien  de  l'hôpital  St.  Bartholomei,  le  9  janv.  1616.  Co  fut  le 
plus  jeune  recteur  de  la  Cie.  des  barbiers-chirurgiens;  son  élection  date 
de  1625.  H  fut  réélu  plusieurs  fois  de  suite.  H  publia  en  1617  »The 
Surgion's  Mate"  et  en  1628,  >The  Viaticum:  being  the  pathway  to  the 
Surgion's  Chest". 

C'est  un  manuel  à  l'usage  des  chirurgiens  de  mer,  comme  de  terre  où 


208 


tous  les  dt;tails  coueoniant  Inorganisation  do  ces  corps  de  sîiuté,  lenr 
aitnation  au  point  de  vue  de  la  paye,  du  äcryico  en  campagnp^  sur  nieri 
dans  les  garnisons  etc.  est  très  bien  étudié  et  décrit 

A  VVooOALL  succéda  Hi*:tiAHi>  Wiseman  qui  fut  un  des  meilleurs  pra- 
ticiens on  chirurgie  qui  ait  oxereé  à  Londres,  Né  dans  cett«  ville  entre 
1621  et  1623;  il  était  étudiant  apprenti  en  1637  et  fut  admis  alors  comme 
aide-chirurgien  sur  les  vaisseaux  de  la  flotte  anglaise  et  depuis  lors  no 
cessa  de  voyager  et  de  guerroyer  pendant  de  longues  années.  Il  fut  fait 
prisonnier  i\  la  liataille  de  Wokcestek;  mais  il  fut  bientôt  rendu  à  la 
liberté.  Il  fut  de  nouveau  arrêté  en  1C54  pour  avoir  aidé  à  s' échapper 
un  de  ses  malades  et  fut  enfermé  à  la  Tour  puis  envoyé  à  Lambeth  House. 
n  ne  tarda  pas  à  être  gracié  et  rentra  à  Londres  exercer  sa  profession. 
E  mourut  en  1676  tout  d'un  coup,  après  avoir  été  chirurgien  pensionné 
du  roi. 

Comme  ses  illustres  prédécesseurs  Wiseman  fut  un  novateur  en  chirurgie. 

Après  ce  praticien  distingué  vient  William  Ciieseluen  qui  naquit  îo 
19  8bre  1688  à  Somerwy  dans  le  Comté  de  Leichsteh,  d'une  riche  famUie 
d*éleveurs.  Après  avoir  reçu  une  forte  éducation  classique»  il  devint  Féléve 
de  William  Cow  per  l'anatomiste  avec  lequel  il  comraen^m  ranatomie  eu 
1711  ot  obtint  »/au  grand  dtplonr  de  la  Cie-  des  barbiers-chirurgiens  puis 
il  fit  un  cours  qui  consista  en  35  lectures,  répétées  4  fois  par  an, 

Ciiëselden  s'occupa  spécialement  et  brillamment  des  opérations  sur  les 
voies  urinaireû  il  faisait  suii-out  la  taille  latéralisée.  Il  avait  une  dextérité 
surpreimnte.  Les  maladies  des  yeux  lui  étaient  également  familières  et  on 
lui  doit  comme  traitement  dans  certaines  formes  d^aveugloment^  la  création 
d'une  pupille  artificielle,  0  fut  chirurgien  de  divers  hôpitaux.  On  dit  qu' 
avec  JoHK  ItfîUBï  il  s*occupa  de  séparer  les  barbiers  des  chirurgiens  et 
de  former  une  société  de  chirurgie  distincte.  D  y  parvint  et  eu  fut  lo 
chef  en  1746.  11  mourut  le  10  avril  1752, 

SA^roEL  Sharp^  chirurgien  de  Guy's  Hospital  était  le  meilleur  élève  de 
Cbeselden;  né  à  la  Jamaïque  en  1700^  il  était  apprenti  en  1724;  il  fut 
admis  dans  la  société  des  barbiers^chirurgiens  le  7  mars  1731  et  en  1733, 
il  était  chirurgien  de  l'Hôpit-al  de  Guy.  En  1746,  après  fortune  faite,  et 
trop  absorbé  par  la  pratique  il  se  fit  remplacer  par  WrLLi  am  Hun  teïi  dan  s 
son  cours  de  lectiu'e  d'anatomie  auquel  étaient  ajoutées  les  opérations  et 
les  applications  de  bandages.  Ces  lectures  devinrent  pour  Hunter  le 
prétexte  et  le  moyen  de  fonder  l'Ecole  de  médecine  de  la  me  du  Gd.  Moulin 
aVvent  et  fut  ainsi  T origine  de  tout  renseignement  chirurgical  moderne 
dans  Londres,  Shahp  mourut  le  24  mars  1778. 

PüUciVAL  PoTTf  son  Contemporain  doit  aussi  être  considéré  comme  un 
des  fondateurs  de  la  chirurgie  moderne. 

De  1700  a  1750  la  chirurgie  se  transforma  à  Londres  et  expulsa  les 
barbiers. 

Pott   et    Hunter   sont   deux    figures    bien    intérossaut-es    à    étudier;  ilaJ 
représentent  le  doute,  le  scepticisme  en  chirurgie.   Cueselden  considérait,^ 
en   tout  cas,  la  chirurgie  comme  un  ait  manuel;  Hunteu  créa  pour  ainsi 
dire    la   pathologie;   mais  Pott  et  son  école  donnèrent  k  la  chirurgie  une 
forme,  une  manière  d*ôtre  qui  n'a  jamais  été  perdue  depuis. 

C'est  seulement  en  1778  que  le  titre  de  baron  a  été  décerné  à  un 
chiinirgieu    Sir  Christopher  Frederick,  Sir  Peter  Proby,  Sir  John  Bull  et 


209 


Sir  Thomas  Challoner  furent  faits  chevaliers  dans  le  règne  d'Elizabeth. 
Sir  Cesar  Hawkins  (1711 — 1786)  fut  le  1er  chirurgien  qui  fut  créé  baronet 
(en  1778)  pour  ses  services  professionnels. 

Les  chirurgiens  depuis  le  commencement  du  XIXe  siècle  ont  occupé 
à  Londres  une  haute  position  sociale.  Sir  Asthley  Cooper,  Sir  William 
Lawrence,  Sir  Benjamin  Brodie  en  sont  les  preuves  les  plus  évidentes. 
Mais  à  côté  de  ces  grands  noms,  la  masse  des  praticiens,  souvent  de  très 
humble  origine,  végète  tristement. 

Nous  ne  dirons  rien  du  chirurgien-apothécaire,  c'est  un  genre  de  méde- 
cin à  part  et  quelque  peu  hybride  plus  commerçant  que  chirurgien,  mais 
dont  le  peuple  anglais  s'est  parfois  un  peu  trop  engoué. 

Nous  ne  pouvons  en  terminant  cette  analyse  de  la  brochure  de  notre 
distingué  confrère  Mr.  le  docteur  D'Arcy  Power,  que  le  féliciter  vivement 
d'avoir  documenté  son  travail  de  tant  d'aperçus  originaux  qui,  non  seule- 
ment et  malgré  l'aridité  chronologique  des  sujets  traités,  montre  un  bril- 
lant écrivain,  mais  un  médecin  érudit  épris  d'histoire  de  la  médecine  et 
heureux  d'apporter  sa  pierre  précieuse  au  grand  édifice,  des  souvenirs  de 
notre  profession  qui  peu  à  peu  finira  par  s'élever,  nous  l'espérons  bien  et 
cela  malgré  l'indifférence,  qui  semble  pourtant  vouloir  disparaitre  chez 
les  disciples  d'Esculape  de  notre  époque. 

MiLLOT   CaRPENTIER. 


Pathologie  exotique.  Etudes  statistiques  et  cliniques,  Indochine;  par 
le  Docteur  Gkall,  Médecin-Inspecteur  du  corps  de  santé  des 
Colonies. 

Sous  ce  titre,  le  docteur  Grall,  qui  à  dirigé  avec  la  plus  grande 
distinction,  pendant  plusieurs  années,  le  service  de  santé  du  Tonkin, 
expose  le  résultat  de  ses  observations  médicales  dans  cette  colonie. 

L'auteur,  fidèle  à  la  conception  jusqu'ici  classique  du  paludisme  tropical, 
cherche  à  établir  que  la  malaria  est  la  cause  fondamentale  des  pyrexies 
tropicales.  Se  basant  sur  la  clinique,  étudiant  la  marche  de  la  température, 
groupant  les  commémoratifs,  il  passe  successivement  en  revue  les  diverses 
foi-mes  des  pyrexies  paludéennes.  Il  y  englobe  les  complications  typhiques 
sous  la  forme  typho-malarienne,  considérant  que  la  typhisation  n'est  en 
quelque  sorte  qu'un  épiphénomèno  du  paludisme. 

L'auteur  part  de  ce  point  de  vue  pour  faire  remarquer  que  le  palu- 
disme domine  dans  toute  la  zone  tropicale,  mais  qu'il  revêt  parfois  des 
aspects  caractéristiques,  que,  suivant  lui,  on  a  peut-être  trop  essayé  de 
constituer  à  l'état  d'entités. 

Il  admet  ainsi  que  le  paludisme  affecte  en  Amérique  la  forme  amarylle, 
en  Afrique  le  forme  bilieuse,  en  Asie  tropicale  la  forme  typhoïdique. 

Peut-être  pense-t-on  qu'il  y  a  là  une  tendance  doctrinale  un  peu  ex- 
cessive. Il  n'est  pas  douteux  en  effet,  que  les  divers  degrés  de  l'amaryl- 
lisme  constituent  bien  une  entité  en  dehors  du  paludisme,  que  certaines 
fièvres  bilieuses  de  l'Afrique  sont  autonomes,  et  qu'  enfin  partout,  aussi 
bien  en  Amérique  tropicale  qu'on  Afrique  et  qu'en  Asie  la  fièvre  typhoïde 
pure  se  manifeste  avec  la  dernière  évidence,  attestée  par  la  présence  du 
bacille  d'Eberth. 

Mais  peut-être  aussi  l'auteur  n'a-t-il  voulu  que  parler  des  associations 
microbiennes?    Même  dans  ce  cas,  admis  par  la  généralité  des  praticiens, 

1900.  15 


210 


|*|g  rôle  du  paludisme  deviendrait  secondaire.  Un  malade  qui  aurait  4m i 
fetécédonts  paludéensi  n'eu  peut- il  pas  moios  être  infecté  par  la  bâ 
d'Eberth?  Et  dès  lors,  cette  infeetioii,  (luoiqiie  consistaute,  n'eu  est-elle 
pas  moins  uoe  entité  absolue  et  indépendante?  Et  n'est-ce  pas  elle,  à  son 
tour,  qui  va  devenir  le  danger  *? 

Co  serait  une  oböorvatioa  de  même  ordre  A  présenter  à  propos  dn  rôle 
du  paludisme  dans  k  genèse  des  dysenteries  et  hépatites,  que  Fauteur 
expose  d*aillcurs  avec  des  argumeots  cliniques  parfaitement  eucbainés. 

Mais  une  disenssion  de  la  doctrine  de  rétiologie  paludéenne  dans  les 
pyrexies  et  nosûrganies  tropicales  est  bien  difficile  sur  le  terrain  de  la 
clinique  seule.  C'est  à  ta  bactériologie  évidemment  qu*il  appartieut 
d'apporter  la  lumière  définitive  dans  la  pathologie  tropicale. 

En  attendant,  les  médecins  qui  exercent  sous  les  tropiques  trouveront 
intêri^t  et  profit  à  lire  le  travail  si  consciencieusement  médité  du  doctem* 
Grall,  et  qui  fait  honneur  au  savoir  et  au  aiérito  clinique  de  son  auteur. 

G,  Treille. 


HosiACK.  An  midesûribed  fm'^m  of  plaf^tie  pnmimonie.  fUne  forme 
p/immontque  de  lu  peste^  non  encore  dt't.'rîte.J  British  med,  Jourc, 
fcbr,  10,   1900. 

L*auteur  rapporte  ciBq  cas  d'une  forme  de  pneumonie,  qui  diffère  de 
la  forme  pneumonique  ordinaire  de  la  poste  en  ue  que  soû  apparition  n'est 
pas  foudroyante,  mais  insidieuse  ï  ses  sjmptomes  sont  peu  prononcés.  Le 
pouls  est  rapidement  altéré  et  présente  des  désordres  peu  en  corrélatioii 
avec  les  faibles  désordres  pulmonaires,  La  mort  survient  du  cinquième 
au  dixième  jour. 

Peroenb. 


77te  Journal  of  Tropkal  Medidne, 

lu  Ko,  20  {MîLrz  1900)  theilt  .4.  B.  Dtdgetf^  emen  FaU  vm  Âinhim  bei 
einem  30  jährigen  indischen  Wäscher  mit.  Eine  Ursache  der  Krankheit, 
welche  in  Indien  selten  ist,  war  nicht  nachweisbar,  insbesondere  war  keine 
Verletzung  vorausgegangen,  und  der  Kranke  bot  ausser  Keratosis  der 
Handfiüehen  und  Fussohlen  sehnst  keine  weit-eren  Störungen,  namentlich 
auch  keine  Zeichen  von  Lepra,  dar.  Gleichwohl  ist  Verfasser  geneigt  die 
Krankheit  mit  letzterer  in  Verbindung  zu  bringen ^  da  bei  dieser  ähnliche 
Vcrllnderungcn  an  den  Zehen  beobachtet  werden.  Der  Arbeit  i^ind  gut^e 
Abbildungen  beigegeben, 

\V,  L  Buchanan  berichtet  tiber  5  Fälle  von  7^ermifHd-lhßmitgrü,  Er 
fechon  froher  darauf  hingewiesen,  dass  Dysenterie  in  di^n  Tropen  ein  End- 
symptom vieler  Knuikheiten^  wie  Syphilis,  TubcrtniJose.  Malaria-Kachexie, 
überhaupt  aller  auszehrenden  Krankheiten,  ist,  und  glaubt*  dass  es  sich 
bei  der  Terminal -Dysenterie  in  den  Tropen  ebenso  wie  l>ei  der  Terminal- 
Pneumonie  in  Europa  vielmehr  um  eine  AH  des  Sterbens  als  tim  ein« 
Todesursnche  handelt»  indem  hier  die  Pneumonie-Erregerj  dort,  die  Dysen^ 
terie-Erreger  sieh  allenthalben  finden  und  in  den  Körpern  von  Sterbenden 
einen  gtiiistigen  Nährboden  finden. 

Es  folgen  Beobachtumjen  üh^  dk  Epid^nôdatjk  dei-  Pmi  von  Fretletick 
P**ur$e,  Ati  der  Hand  von  Curve n  weist  Verfasser  naeh,  dass  dieversehic- 
deiaeu    indisehen   Epidemien   den  gleichen  Verlauf  steigen:  ein  mehr  oder 


wciii^er  rapides  Ansteigen,  eîri  4 — 6  Wocben  dauerndes,  hin-  und  lier- 
Sf.^b wankendes  Hobostwdium  und  ein  mehr  oder  weniger  rapides  Abî?înkfu, 
lieginn  und  Höbe  der  Epidemie  fallen  bald  ia  die  küble,  bald  in  die 
heisse  Jabrcâ^eit,  woraus  bervorgebt,  dasü  Jahreszeit  und  Temperatur  vnn 
gmngem  oder  keinem  Einflüsse  auf  die  Entwicklung  derselben  iänd.  Vor 
dem  definitiven  Ausbruche  ist  Woeben  und  Monate  lang  die  Sterbiicbkeit 
erbobt^  uüd  ebenso  ist  das  Absinken  anfangs  rapid,  dann  vergeben  aber 
viele  Wût;ben  oder  selbst  Monate,  bis  die  Epidemie  endlich  erlischt.  In 
Bombfty  scbemt  seit  dem  ersten  Auftreten  der  Pest  im  September  1896 
koine  Wodie  frei  von  der  Souche  gewesen  zv.  sein.  WiLbrend  dos  Herr- 
scbeiiß  derselben  treten  andere  epidemische  Krankheiten  voll  kommen 
£urtlck:  Cholera,  Dj^senterie,  epidemisebe  Diarrhöe,  Fieber  bleiben  be- 
trÄchtlich  hinter  dem  Mittel  zmUck*  Tn  Bombay  herrschte  gleicbÄeitig  ntir 
Becujrreas. 

r,  //.  Ilat/ftëS  veröifentlitibt  einige  A^otiién  über  das  Vorkommen  voii 
Biwiheii  uiUtr  den  malajiseben  Scbiiïâmannscbaften  der  iwstnäi^chtm  Perl- 
ßadiet'ßttte  in  den  Jahren  188^^1887  und  schliesst  aus  seinen  Beobachte 
ungen,  dass  Beriberi  hauptsächlich  auf  reisessende  Rassen  sieh  besclirnnkt 
und  %u  seiner  Entwickelung  wenigstens  7  Monate  braucht,  und  dass,  wenn 
ein  Ersatz  des  Boises  durch  eine  gemischte  Koîît  aus  Wekenmehl,  Bohnen, 
Kartoffeln  u.s.w,  stattfindet,  die  Krankheit  verhütet  oder  doch  wenigstens 
gemildert  wird. 

Von  Gt^rtfc  H,  F,  NuUaU  beginnt  eme  hktorkche  uTid  kritmhß  Studie  étèér 
tlie  liolli't  fveùihé  di^  Ahisqiiifm  bei  der  Verbreitutig  der  Mainte  âpielen,  die 
in  deutscher  Bearbeitung  im  vorigen  Jahre  im  25.  Bande  des  Central- 
blattes  fllr  Bakteriologie,  Parasitenkunde  und  Infectionskrankheiten  er- 
schienen isL 

FrtifLk  G.  Ckmoiü  unterwirft  die  endemiÄcfien  Centi^fi  th'r  Ptst  einer 
Besprechung  und  fäagt  mit  der  Pt^t  m  tSikl/^kiiui^  in  der  Provinz  Ytinnau, 
an,  indem  er  aus  der  Litteratur  alles»  was  darüber  bekannt  ist,  zusammon- 
stollt.  Die  Nacbricblen  reichen  zurück  Ins  zum  Beginn  des  17.  Jahrhunderts. 
Der  Herd  liegt  zwischen  100  und  104«  0,L.  und  23  und  28^  N.B.,  also 
in  unmittelbarer  Nähe  der  Tropen,  Das  Hauptcentnim  ist  MengtsZi  eine 
S^t,  die  in  einer  Ebene  4500  Puss  über  dem  Meere  gelegen  ist.  Aus 
den  vorliegenden  Nacbriebten  gekt  hervor,  dass  die  Pest  in  diesem  ende- 
MJ sehen  Herde  in  dem  Jahre,  welches  dem  üe bergreifen  der  Seuche  auf 
Canton  und  Hong-Kong  (1894J  vorlier  ging,  sowie  in  den  beiden  folgenden 
ungewöhnlich  heftig  auftrat,  wahrend  zu  gleicher  Zeit  etwas  Aeba liebes 
in  den  anderen  endemischen  Centren  der  Pest  nicht  zu  beoliaebten  war. 
Verfasser  schliesst  hieraus,  dass  die  jetzt  herrschende  Pandémie  ihren 
Ausgang  von  dem  südcbinesischen  Herde  genommeo  hat. 

SCIIËUSE. 


Der  Bericht  der  indischen  Pest'Commimon  über  Haffkine's  ScAufs- 
impfumjen. 
Das  British  Medical  Journal  bringt  in  seiner  Nummer  vom  24*  Februar 
dieses  Js,  einen  Auszug  aus  dem  Berichte  der  indischen  Pest- Com  mission 
tlber  Haßhhie's  Schutzimpfungen»  welcher  von  grossem  Interesse  ist.  Wir 
erfahren  durch  denselben  Näheres  über  die  Herstellungsweise  de&  Impf- 
stoöes  und  namentlich  über  die  Mängel,  welche  demselben  anbafteo.    Die 


212 


Commission  fand  ihn  in  Folge  der  mangelhaften  Sterilisation  vielfach 
verunreinigt  und  stellte  vor  allem  fest,  dass  seine  Standardisation  eine 
durchaus  unzuverlässige  ist.  Diese  besteht  nämlich  einfach  darin,  dass 
eine  oder  zwei  Flaschen  jedes  Gebräus  gegen  das  Licht  gehalten  und 
ihre  Undurchsichtigkeit  mit  einer  willkürlich  angenommenen  Norm  ver- 
glichen wird.  Auf  Grund  der  Versuche  von  Yersiiiy  Cabnette  und  ßorrel, 
der  deutschen  Commission  u.s.w.  nimmt  die  Commission  an,  dass  der 
wirksame  Stoff  in  dem  Bodensatz  der  Vaccine,  nicht  in  der  darüberstehen- 
den Flüssigkeit  enthalten  ist.  Ersteren  fand  sie  in  den  untersuchten  Proben 
zwischen  8  und  56  mg  schwankend.  Da  letztere  eine  beträchtliche  Menge 
giftigen  Peptons  enthält,  rät  sie,  das  Flüssigkeitsvolumen  zu  reduciren. 
Von  ernsten  Störungen,  welche  die  Impfungen  zur  Folge  hatten,  hat  sie 
allerdings  nichts  feststellen  können.  In  vereinzelten  Fällen  wurden  Abscesse 
beobachtet,  die  möglicherweise  auf  die  Vaccine  zurückzuführen  waren.  Die 
Commission  glaubt  aber,  dass  in  vielen  Fällen  die  prolongirte  Reaction 
an  den  Impfstellen  und  die  Fortdauer  des  Fiebers  Folge  einer  septischen 
Infection  war.  Dagegen  konnte  sie  keinen  Beweis  gegen  die  Wirksamkeit 
der  Schutzimpfungen  beibringen.  Vielmehr  stellte  sie  fest, 

1)  dass  die  Zahl  der  Pesterkrankungen  unter  den  Ungeimpften  4  mal 
grösser  ist  als  unter  den  Geimpften,  und 

2)  dass  der  Procentsatz  der  Sterblichkeit  10  mal  höher  unter  den  Un- 
geimpften ist  als  unter  den  Geirnpften. 

Mit  Flaß'kine's  Methode  der  Statistik  ist  sie  aber  nicht  einverstanden 
und  erhält  mit  der  ihrigen  weit  niedrigere  Zahlen  als  jener.  Die  an  ver- 
schiedenen Orten  erhaltenen  verschiedenen  Resultate  führt  sie  grossentheils 
auf  die  ungleiche  Stärke  und  mangelhafte  Standardisation  der  Vaccine 
zurück.  Nach  ihren  Untersuchungen  beginnt  der  Schutz  erst  einige  Tage 
nach  der  Impfung  und  dauert  sicher  eine  beträchtliche  Zahl  von  Wochen, 
vielleicht  eine  Anzahl  von  Monaten.  Die  Commission  empfiehlt  schliesslich, 
vorausgesetzt  genaue  Standardisation  und  vollkommene  Sterilisation  der 
Vaccine  sowie  Sterilisation  der  Spritze,  möglichste  Förderung  der  Impf- 
ungen,  besonders  unter  Desinfectoren  und  Wärtern  von  Pest-Hospitälern. 

Das  British  Medical  Journal,  welches  findet,  dass  die  Commission  eine 
zu  feindliche  Haltung  Jfaffkine's  Impfungen  gegenüber  einnimmt,  schliesst 
dem  Berichte  ein  Gutachten  von  Dr.  Neiasholme  in  Brighton,  einer  Auto- 
rität auf  dem  Gebiete  der  Statistik,  an,  welches  sich  für  die  von  IIa f  kirn 
angewandte  statistische  Methode  und  gegen  die  der  Commission  ausspricht. 

Scheu  BE. 


Napoleon  I  and  hs  physician. 

The  Century  Magazine  has  acquired  and  is  publishing  for  the  first  time 
"Talks  with  Napoleon  at  St.  Helena"  being  the  diary  of  his  physician 
Dr.  Barry  O'Meara.  Hitherto  there  has  been  little  of  specially  medical 
interest.     The  March  instalment,  however,  contains  the  following  passage  : 

"2Bth  July  1816.  He  complained  of  pain  in  his  side  probably  rheu- 
matic said  it  was  caused  by  the  humidity  of  the  climate  asked  some 
questions  about  his  liver.  I  advised  him  to  rub  his  side  well  with  a 
flannel  cloth  and  some  Eau  de  Cologne.  He  laughed,  looked  at  me  and 
gave  me  a  gentle  slap  in  the  face  laughing. 

"27th. . . .     Said    he    had    still    a    pain    in    his   side   and  asked  several 


213 


questions  about  the  liver,  and  made  me  show  him  the  situation  of  it  on 
my  own  body.  Asked  the  symptoms  of  hepatitis  and  what  caused  it.  I 
gave  some  explanation  and  Dr.  Madume  Monthohn  immediately  entered 
into  an  elaborate  lecture  upon  hepatitis.  Described  with  great  knowledge 
that  there  was  sometimes  inflammation  on  the  convex  and  sometimes  the 
concave  side  of  the  liver.  Entered  into  some  of  the  symptoms  which  she 
had  got  by  heart  out  of  Buchan's  "Domestic  Medicine"  translated  into 
French.  I  told  him  that  intoxication  was  a  frequent  cause  of  it,  especially 
when  combined  with  the  eifects  of  a  hot  climate.  Then,  (said  he,)  I 
ought  not  to  have  it  as  I  was  drunk  but  once  in  my  life,  and  that  was 
twenty  four  years  ago  at  Nice.  I  drank  three  bottles  of  Burgundy,  and 
was  completely  drunk.     0  how  sick  I  was  next  day! 

I  wonder  how  a  man  who  once  gets  drunk,  can  ever  think  of  doing  it 
again;  I  was  nearly  dead  for  two  days". 

E.  T.  W. 


Plague  Epidetnics  in  Tunis. 

In  the  Revue  Scientifique  (March  31)  M.  A.  Loir  gives  an  historical  out- 
line of  epidemics  of  plague  in  Tunis  from  the  days  of  St.  Louis  who 
died  there  of  the  disease  in  1270.  His  chief  authorities  are  the  accounts 
of  the  Capuchin  missionaries,  which,  however,  are  only  complete  from 
the  end  of  the  16th  century,  since  when  17  epidemics  have  been  recorded. 
The  most  important  of  these  took  place  in  the  years  1622 — 24,  1645, 
1679,  1705,  1724,  1740,  1756.  The  regulations  for  the  conduct  of  the 
ecclesiastics  issued  in  the  year  last  mentioned,  have  been  preserved  and 
are  published  by  M.  Loir.  They  comprise  an  apology  for  the  number  of 
precautions  enjoined  which  might  have  been  unpermissible  were  not  the 
priests  so  few  and  so  hard  to  replace. 

After  noticing  later  epidemics,  M.  Loir  observes  that  the  documents 
frequently  mention  the  remarkable  immunity  enjoyed  by  oil  carriers, 
especially  the  dirtier  ones.  Those  who  wash  themselves  and  change  their 
dress,  observed  Dr.  Ferrini  in  1860,  lose  the  privilege. 

"This  fact  has  been  often  noticed  in  the  East.  Desgenettes  physician 
in  chief  to  the  French  army  under  Napoleon  recommended  frictions  with 
olive  oil  as  a  prophylactic.  About  1830  Louis  Labat  ex-surgeon  to  the 
Viceroy  of  Egypt  says,  in  speaking  of  this  treatment  which  he  appears 
to  have  used  :  "Certain  authors  thinking  they  had  observed  that  oil  car- 
riers in  the  East  were  usually  exempt  from  the  plague  have  also  recom- 
mended frictions  with  oil  as  a  preservative.  We  are  unable  to  judge 
what  degree  of  confidence  this  method  deserves." 

Last  year  M.  Ramaswamy  Nayndre  observed  in  the  Indian  lAtncet  that 
empiricism  had  long  ago  shown  the  kind  of  immunity  enjoyed  by  the 
oil  makers  and  merchants. 

According  to  M.  Loir,  the  immunity  is  an  indirect  one  and  is  due  to 
the  fact  that  rats  and  fleas,  the  chief  spreaders  of  the  plague  germ,  have 
a  special  aversion  for  oil.  Rats  swarm  in  Tunis,  but  are  rarely  to  be 
found  in  oil  shops.  As  to  fleas,  M.  Loir  performed  the  following  experi- 
ment. He  put  a  rat  in  a  cage  in  a  porters  house  a  medical  visit  to 
which  had  resulted  in  the  addition  of  37  fleas  to  his  own  clothing.  In 
24  hours    the  rat  swarmed  with  theni.     Two  other  rats,  one  natural,  the 


214 


other  soaked  in  oil  were  placed  in  separate  small  cases  within  the  large 
one.  The  first  rat  was  then  killed  and  the  hody  put  between  the  two 
small  cases.  ^^Next  day,  of  course,  not  a  flea  remained  on  the  corpse, 
the  unoiled  rat  was  swarming  with  them,  but  the  oily  one  was  entirely  free." 
The  story  of  the  last  plague  epidemic  at  Tunis  is  interesting.  It  lasted 
from  1818  to  1820  and  so  diminished  the  population  that  the  harvests 
wore  ungathercd  for  lack  of  hands.  The  seeds  fell  of  themselves  to  the 
earth  and  the  following  year  showed  the  strange  spectacle  of  a  reaping 
without  a  sowing.  A  burning  sandstorm,  known  as  gtiebli  occurs  very 
rarely  in  Tunis.  August  24th  1820  was  marked  by  one  of  exceptional 
violence.  Fine  sand  filled  the  air,  and  spit«  of  closed  windows,  entered 
the  rooms  covering  walls  and  furniture  and  even  stopping  the  cloeks. 
Since  that  day  there  has  been  no  fresh  case  of  plague  in  Tunis. 

E.  T.  W. 


EPIDEMIOLOGIE, 


La  peste  bubonique  à  Djivanro,  Kurdistan  Persan, 

La  poste  bubonique  vient  de  faire  son  apparition  à  Djivanro,  caza  do 
Gulamber,  dans  le  Kurdistan  Persan. 

Plusieurs  villages  en  sont  atteints,  dont  un  si  gravement  que  trois 
maisons  restent  indemnes.  Plusieurs  cas  et  décès  ont  été  constatés  jusqu'à 
présent.  Au  point  de  vue  des  épidémies  do  peste,  celle  de  Djivanro  pré- 
sente certaines  particularités,  qui  méritent  d'être  signalées.  D'abord  le 
district  de  Djivanro  fait  partie  des  quatre  districts  du  Kurdistan  Persan, 
sur  lesquels  l'autorité  du  gouvernement  Iranien  est  nominale.  Ces  districts 
sont  habités  par  des  nomades,  qui  passent  l'hiver  dans  les  plaines  et  l'été 
sur  les  hauts  plateaux  du  Kurdistan.  Ces  nomades  sont  les  maîtres  du 
terrain,  ils  sont  arinés  de  fusils  Martini  et  circulent  dans  le  pays 
librement. 

Parmi  ces  nomades  la  peste  a  toujours  sévi,  du  moins  depuis  1832, 
comme  le  Dr.  Tholozan,  médecin  du  chah  de  Perse,  l'a  décrit  dans  sa 
monographie  sur  la  poste  bubonique  du  Kurdistan  Persan.  Cependant 
depuis  1882,  date  de  la  dernière  épidémie  de  peste  do  Djivanro,  l'on  n'en- 
tendait plus  parler  de  la  peste  du  Kurdistan,  pays  considéré  alors  comme 
un  des  foyers  permanents  de  cette  épidémie.  Dans  tous  les  cas,  suivant 
les  observations  du  Dr.  Tholozan,  la  peste  ne  se  propageait  pas  en  dehors, 
il  s'agissait  en  d'autres  termes  d'une  épidémie  semblable  à  celle  qui 
se  manifeste  périodiquement  dans  les  hauts  plateaux  de  l'Assyr,  en  Arabie. 
Les  médecins  sanitaires  ottomans,  notamment  le  Dr.  Stiépovich,  qui  a 
étudié  sur  les  lieux  l'épidémie  de  1883,  considèrent  la  peste  de  Djivanro 
comme  une  peste  autochthono  qui  tant  par  sa  nature  que  par  les  mesures 
de  quarantaine  rigoureuses  que  les  différentes  tribus  s'imposent  vis-à-vis 
des  villages  contaminés,  ne  présente  pas  de  danger  de  propagation  au  dehors. 

Quoiqu'il  en  soit,  voici  le  foyer  de  la  peste  du  Kurdistan  Persan  reveillé, 
et  qui  vient  s'ajouter  aux  autres  foyers  de  ce  fléau  qui  menacent  l'humanité 
sur  d'autres  points  du  globe. 

Fin  mars,  Constantinople.  Dr.  StiSkoulis. 


215 


Omuit  (Arabie). 

L'tîpidémie  do  cholera  contiaue  avec  violence  dans  rOnmn.  M»scütc  fst 
ind«nine,  mais  Mattrah  est  toujours  contaminé.  Dans  l'inteneiir  le  fléau 
s'est  éloigné  de  la  plupart  des  points  qu'il  avait  d'abord  attaijjués.  Il  y 
aurait  ce  pen  da  ot  quelques  tribus  reculées  où  T  épi  demie  sévii'ait  encore» 
mais  les  tribus  atteintes  sont  nombreuses  et  elles  ont  toujours  soin  de  le 
cacher  pour  que  leurs  caravanes  ne  soient  pas  empêchées  dans  leur 
mouvement 

D'après  ubc  évaluation,  le  nombre  des  victimes  du  choléra  dans  TOman 
peut  ôtre  estimé  à  70.000,  U  faudrait  ajouter  à  ce  nombre»  eelm  des 
décès  occasiounés  par  Tépi déraie  sur  le  littéral  vis-à-vis^  à  Gwadir  et  le 
Mekkran  Persan,  qui  sont  eti  üommuni cation  avec  la  côte  de  TOman, 

Pendant  que  le  choléra  faisait  ses  ravages  dans  l'Oman,  un  autre  Héau 
est  venu  s^aj outer  pour  ravager  ces  populations.  C'est  la  petite  vérole,  d'ail- 
leurs à  l'état  endémique  dans  ce  pays,  qui  après  avoir  fait  600  victimeg 
à  Sour,  avait  de  là  gagné  toute  ia  côte  jusqu'à  Mascate  et  au  Batiuah, 
puis  pénétré  dans  Tintérieur,  où  elle  faisait  périr  2500  perBonnea  dons  la 
seule  ville  de  Kîstad. 

Comme  si  ce  n'était  pas  assez  de  ces  deux  calamités  on  vient  de  sig- 
naler Tapparitioii  de  la  peste  bubonique  à  M attr ah,  où  six  cas  sont  observés. 
Ces  cas  ont  été  constatés  dans  la  partie  de  Mattrah,  babitée  par  les  Indiens 
Khodjas,  appelée  Soar  ou  fort  de  I^uwatki  et  qui  forme  une  enceiflt^ 
isolée  du  reiite  de  la  ville.  Ce  fort  de  Louwatia  extrtîmement  sflie,  i  tj suffi - 
ssamnent  ^ksloiré  et  plein  d'uae  population  grouillante,  semble  t>tj*e  tin 
endroit  exceptionnellement  favorable  au  miürobe  de  la  peste. 

Inutile  d'ajouter  que  toutes  ces  épidémies,  qui  ravagent  la  population 
do  rOmau^  sont  laissjees»  à  leur  libre  essor  par  suite  du  manque  absolu 
d'une  organistitioD  médicale  dans  le  pays, 

Constantinople,  mars.  Dr,  StKl^oiiLiSi 


VARIETES. 


Une  reine  doctareêie.  (New -York  Medical  Journal,  mars  1900») 
La    reine   Amélie   de  Portugal  est  la  seule  tête  couroniiéo  ijui,  à  forci 
d'études   sérieuses  et  d'examens  passés  glorieusement»  a  le  droit  d'fyouter 
à  SUE  nom  le  titre  de  doctoresse  en  médecine. 

Elle  a,  fait  des  études  spéciales  de  la  peste  et  dernièrement^  quand  ce 
fléau  fit  des  victimes  à  Oporto,  c'était  elle  qui  se  trouva  au  lit  du  docteur 
Pestana  qui  lui  même  fut  un  des  victimes  et  qui,  avec  un  héroïsme  in- 
croyable, rendit  à  la  science  le  grand  service  de  décrire  à  son  auguste 
eon  frère  les  symptômes  qu*il  éprouva. 


Fest  wi  Japan  ^ 
Kacb  Nachrichten  aus  Tokio  vom  12.  Januar  wird  in  Japan  der  Aus- 
l^muh  eâuer  Pestepidemie  erwartet  Bis  jetzt  sind  55  Fälle  vorgekommen, 
von  denen  27  auf  Osaka,  2^  auf  Hiogo  und  je  1  auf  Fukuoka,  Nagasaki, 
Wakayama  und  Shizuoka  komjiieu.  45  Kranke  sind  gest^jrbi^i,  darunter 
3  Âerzte.  Von  Seiten  der  Regierung  werden  umfassende  sanitäre  Mass- 
regeln   ergritten.    In    den    bedruhten  Stîidtesn  werden  die  Wülmungcn  der 


216 


tintereT)  Volkiklassen  inspicirt  und  Kranke  und  der  Erkranknng  Vi*rdîîeh- 
tigo  isoUrti  dit?  Verkehrs! i ni eD  werden  U borw acht,  und  auf  die  Einlü^ferung 
von  Kutten  und  Mîlusen  ist  oin  Preiß  (5  Sen  :^  10  Pf.  für  das  Stflck) 
gesetzt  worden* 

ScTIKtBK. 


Ecùle  de  mkhanm  tropicale  à  Lrmdres, 
Le  22  octobre  1899  cette  école  &  été  ouverte.  Le  matériel  du  Seam  en  *s 
Hosintal  de  Greouwich,  et  d*une  dépendance  de  cet  hôpital  servent  à  ren- 
seignement. LV'Cole  est  coustruite  dans  le  voisinage  do  la  dt^pendanee, 
près  des  docks;  elle  possùde  les  installations  nécessaires;  ni-uf profestieurs 
y  enseignent.  Les  court;  sont  trimestriels  et  commencent  le  1 5  janvier*  le 
1  mai,  le  1  octobre;  ils  portent  sur  les  maladies  tropicales,  et  öor  la 
manière  de  traiter  Ick  autres  aflections  dans  un  pays,  où  souvent  le 
médecin  doit  ötre  pharmacien,  bandagiste  etc.  M.  MicbelU  Esq..  HecretJiry 
of  the  Seamen*B  Hospitai  Society,  OJlice-Greenwicb  S.E.  communique  les 
détails  sur  demande. 

Peeoeks, 


COMMUNICATIONS. 


A  Tépoque  de  la  72o  Kéanion  à  Aix-la-Chapelle  des  »Deutsche  Natur- 
forscher und  Aerzte"  du  17  nu  22  septembre  prochain,  on  aura  de  ntm- 
veau  une  section  pour  la  géogruphie  et  Thistoire  médicales. 

Le  comité  d'organisation  se  compose  des  docteui*s  Otto  Vosseu,  Kloster- 
gasae  14,  Jos.  Dressen,  Jakobsstras^e  14  et  *1ul.  Quintin,  With  el  m  Strasse  4 
a  Aix-la-Uhapellet 

Ce  dernier  qui  remplira  les  fonctions  de  secrétaire  demande  à  tous  ceux 
qui  à  l'occasion  de  la  réunion  voudraient  prononcer  uu  discours  ou  fait'o 
une  démonstration  de  bien  vouloir  lui  en  avertir  au  plus  tard  tin  d^avril, 

*Aîeijerê  Hand  Atkts*\ 

Quoique  généralement  nous  nous  bornions  à  n'annoncer  que  les  oeuvres  qui 
ont  rapport  à  Thistoire  ou  à  la  géographie  niédicûles  nous  croyons  justifié 
de  faire  une  exception  cette  fois  pour  la  géographie  i>olitique.  Or,  le 
♦  Recueil  des  cartes  géographiques**  publié  à  Leipbie  par  la  «Bibliogra- 
phische Institut  ne  mérite  que  trop  l'attention  de  ceux  qui  s'occupent 
des  branches  susdites. 

Tout  en  étant  très  bien  imprimé  et  très  complet,  cet  atlas  répond  spé- 
cialement aux  exigences  de  ceux  qui  visitent  les  coh)nics;  il  contient  112 
cartes  e.n.  de  Tlndo^Chine  fran(;Qise,  du  pays  du  Togo,  de  Komeroun  etc.,  et 
a  encore  le  grand  mérite  d'être  excessivement  bon  marché*  Une  insertion 
qu'on  trouve  parmi  les  annonces  de  ce  numéro  donne  des  détails  i\  cet  égai'd> 

Disons  encore  que  les  chemins  de  fer,  les  principaux  lignes  de  vapeurs 
et  les  lignes  télégraphiques,  sousmarineîï  et  autres,  se  trouvent  indiqués 
d'après  les  données  officielles  tandis  qu'une  liste  alphabétique  contenant 
plus  de  75000  noms  géogmphiques  facilite  de  beaucoup  la  recherche 
d'un  tnidroît* 


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PL  L     LÂ  MALADE. 

Tableau  de  Jak  SteeNi    au  Rgks-Mtiseoin  d'Amsterdam, 

(ùrarfirt'     extraits     du     cMal     d^AujOlir»     jtar     Nenrf/     Mett/eJ 

LES    MÉDECINS    DE    JAN    S  TEEN, 

PAR    LE 

Dfi,    HENRY    MEIGE» 

Préparateur  du  cours  iVHwtoite  de  la  Médecine 
à  Î€L  Faculté  de  Paris, 


J'ftî  iu  ToccaBionT  l*an  derriier,  d'étudier  les  prinei paies  scènes 
médicalea  consacrées  par  Jan  Steen  k  ce  mal  rayaterieux  qu^ilatartt 
de  fois  pris  plaisir  k  peindre,  le  Mal  rf  *^mot*r  ^),  ^  mal  du  eoq>s  et 
de  Fesprit,  proche  parent  de  la  chlorose,  qni  s'attaque  aux  jeunes 
et  jolies  fiUea,  engendrant  les  pâles  couleurs»  les  regards  langoureux, 
les  pensers  mélaoeoliqnes  et  le  plus  séduisant  des  alangnisseraeuta. 
Je  me  suis  surtout  attaché  à  montrer  combien  le  maître  hollandais 
s'était  rapproché  de  la  vérité  pathologique,  faisant  à  la  fois  œuvre 
de  psychologue  et  œuvre  de  clinicien. 

Mais  à  coté  de  la  malade  d'araour»  figure  toujours  son  médecin, 
jeune  ou  vieux,  rieur  ou  morose,  de  noble  allure  ou  sans  façons* 

Je  voudrais  aujourd'hui  détacher  un  instant  de  leurs  cadres  ces 
confrères  d hintan  pour  mieux  les  faire  connaitre,  tels  que  Steen  les 
a  peints,  et  tels  qu'ils  furent  assurément. 

Nous  allons  donc  les  passer  en  revue,  Tun  après  Fautre,  examinant 
leurs  costumes,  commentant  leurs  prescriptions*  écoutant  même  les 
propos  qu'ils  tiennent*  Car,  en  vérité,  les  personnages  de  Jan  >Steen 
semblent  doués  de  la  parole,  tant  leur  mimique  est  expreasiveç  tant 
ils  sont  natureb  et  pleins  de  vie. 

Voici  d'abord,  k  Amsterdam,  la  Malade^  de  la  collection  van  der 
Hoop.  Accoudée  sur  une  table,  le  visage  pâle,  les  yeux  battus,  elle 
ne  prête  qu  une  oreille  distraite  aux  conseils  de  son  docteur,  (PL  L) 

C'est  un  vieux  brave  homme  de  médecin,  blanchi  par  une  rude 
pratique,  n'aimant  point  Tap  parât,  préférant  à  la  science  pédantes  que 
les  enseignements  du  bon  sens  et  de  la  bonté.  11  ne  porte  ni  la  robe 
longue  ni  le  haut  bonnet,  qui  seraient  pour  lui  une  gene  dans  les  rues 
boueuses  et  les  logis  misérables;  un  justaucorps  noir,  un  court  manteau 
marron  et  un  béret,  de  couleur  sombre,  le  tout  sans  aucun  ornement: 
cela  suffit  a  ses  yeux  pour  assurer  le  decorum  professionnel.    Il  est 


l)  \ojez  Nouvdl«  leoti orphie  de  la  S«lp^trlère,  1S99. 
19Ô0. 


16 


218 


vraiment  de  ceux  dont  la  vue  n'appelle  pas  le  sourire,  car  il  est  très 
simple  et  très  consciencieux.  Lorsqu'il  vient  à  parler,  c'est  sur  un 
ton  de  bonhommie  familière,  et,  tout  en  feignant  de  plaisanter,  il 
donne  une  excellente  consultation. 

«Voilà,  dit-il,  une  jeune  personne,  capuchonnée  comme  une  mère- 
grand,  qui  enfouit  son  petit  minois  dans  un  gros  oreiller.  Quel  peut- 
être  son  mal  ?  . . .  Une  grande  pesanteur  de  la  tête  ?  . . .  Il  se  pourrait. 
Nous  connaissons  de  ces  méchantes  migraines  qui  torturent  cruelle- 
ment les  jeunes  filles;  mais  je  gage  que  notre  malade  souffi-e  encore 
par  ailleurs:  ces  yeux  rougis,  ces  lèvres  décolorées,  cette  grande 
langueur  où  elle  semble  être  tombée,  tout  cela  me  donne  à  penser 
que  le  cœur  aussi  doit  être  atteint.  Bien  sot  qui  ne  verrait  qu'elle 
a  beaucoup  pleuré. . . .  Hum  ! . . .  je  crois  bien  que  ma  visite  n'est 
pas  celle  qu'elle  souhaitait  le  plus  ardemment  de  recevoir.» 

Et,  prenant  la  main  de  la  jolie  malade,  il  ajoute  en  souriant: 
«Le  pouls  n'est  pas  mauvais;  mais  c'est  celui  d'une  jeune  personne 
qui  a  le  cœur  bien  gros.  Il  s'agit  sans  doute  de  cette  affection  à  la 
mode  qui,  pénétrant  par  les  yeux,  va  se  loger  au  cœur. . . .  Est  ce 
grave?  Oui  et  non.  Ces  Messieurs  de  la  Faculté  dissertent  encore 
pour  savoir  s'il  faut  l'attribuer  à  quelque  vapeur  subtile  engendrée 
par  quelque  humeur  volatile,  ou  réciproquement.  Pour  moi,  qui  ne 
suis  point  si  savant,  je  n'ai  d'autre  désir  que  de  vous  en  guérir. 
Cependant  je  serais  foiii  surpris  s'il  n'existait  pas  quelque  part  une 
manière  de  médecin  qui  me  remplacerait  avec  avantage. . . .  Vous 
soupirez?  C'est  donc  que  je  suis  tombé  juste.  . . .  Laissons  donc  de 
côté  les  emplâtres  et  les  potions.  Ils  ne  sauraient  déloger  l'affection 
que  vous  portez  au  cœur.  Et  ce  n'est  pas  non  plus  ma  vieille  barbe 
qui    peut    prétendre    à    vous    soulager.     Adressez-vous    à    qui    vous 

savez Je  n'en  dirai  pas  davantage,  car  il  ne  serait  guère  bienséant 

que  je  vous  prescrive  un  remède  qui  n'est  point  fabriqué  par  nos 
apothicaires.» 

Au  musée  de  la  Haye,  seconde  victime.  Ici  le  cas  est  plus  sérieux. 
La  malade  est  alitée. 

Son  docteur  est  assis  près  de  son  chevet.  C'est  un  homme  grave 
à  la  barbe  grisonnante,  tout  de  noir  vêtu,  et  qui  s'entend  aux  con- 
venances :  il  a  ôté  ses  gants,  mais  conservé  sur  sa  tête  son  chapeau  : 
c'est  ainsi  qu'il  convient  d'en  user  au  cours  d'une  visite.  Le  gant 
retiré,  vous  êtes  prêt  à  tater  le  pouls  et  du  même  coup,  vous  mon- 
trez que  vous  portez  au  pouce  une  grosse  bague,  insigne  non  douteux 
de  la  dignité  doctorale,  ce  qui  vous  distingue  aussitôt  des  confrères 


220 


ment?  —  En  ce  cas,  elle  trouvera  à  qui  parler,  car  je  ne  saurais 
tolérer  que  vous  demeuriez  céans  en  butte  à  ses  méchantes  atteintes. 
Souffrez  que  je  connaisse  le  mal  qui  vous  importune  et  daignez  me 

permettre  de  consulter  votre  pouls J'y  sens  quelque  fréquence 

et   le  trouve  :   angusttts,   œqualiter  inœqualis Et  comme  il  est 

aisé  de  le  voir  par  la  pâleur  de  votre  teint,  par  la  fatigue  de  vos 
traits,  et  enfin  par  cette  grande  faiblesse  où  vous  êtes  tombée,  nous 
dirons  qu'il  s'est  produit  en  vous  certain  mouvement  impétueux  du 
sang,  lequel  a  reflué  des  ventricules  du  cerveau  vers  les  ventricules 
du  cœur,  d'où,  nécessairement,  résulte  toute  votre  maladie.  Je  n'aurais 
garde  de  pousser  l'impertinence  jusqu'à  vous  accabler  de  questions 
pour  connaître  le  siège  de  vos  souffrances.  Ce  sont  petits  moyens  de 
malappris.  Je  n'en  veux  point  savoir  davantage  et  je  me  tiens  pour 
complètement  édifié  sur  votre  mal.  Nous  en  aurons  raison  de  par 
la  médecine,  et  vous  en  guérirez  meiTeilleusement  bien.» 

Si,  vraiment  le  cas  eût  été  sérieux,  ce  docteur-là  était-il  fait  pour 
inspirer  confiance  ?  . . .  Mais  qu'importe  ?  Certainement  le  mal  n'est 
pas  grave.  Jan  Steen  nous  le  fait  entendre  finement. 

Tandis  que  le  médecin  s'empresse  auprès  de  sa  jolie  cliente,  der- 
rière lui,  une  jeune  camériste  en  corsage  jaune  ne  dissimule  qu'à  demi 
son  sourire.  Les  grands  mots  ne  la  déconcertent  pas.  «Allez,  monsieur 
le  médecin,  débitez  votre  boniment,  tâtez  le  pouls,  consultez  le  ven- 
tricule. . . .  Tous  vos  beaux  discours  ne  nous  tromperont  point,  car 
nous  en  savons  plus  que  vous  sur  la  maladie  de  notre  maîtresse. 
Nous  n'avons  que  faire  de  toutes  vos  médecines,  et  je  sais  quelqu'un 
qui  ferait  déguerpir  le  mal  en  moins  de  temps  qu'il  ne  vous  en  faut 
pour  lui  trouver  un  nom.» 

Voilà  ce  que  dit  le  sourire  moqueur  de  la  chambrière  et  nous 
apprenons  ainsi  qu'il  s'agit  encore  du  mal  d'amour. 

On  trouve  dans  l'Ancienne  Pinacothèque  de  Munich  un  autre 
tableau  de  Jan  Steen  où  le  maître  lui  même  a  défini  la  maladie 
en  question  par  cette  légende: 

^Daer  Jidpt  geen  medecyn 
Want  het  is  minne  pyn.'* 
Ici  la  médecine  ne  peut  rien. 
Car  c'est  le  mal  d'amour. 

La  scène  est  toujours  la  même,  à  quelques  variantes  près. 
Trois  personnages:  le  docteur,  la  malade  et  une  suivante. 
Le    docteur    est   une   digne   émule   de   son   confrère  du  musée  de 


221 


jéii  Hiiye*  Par  le  coutume  et  par  les  mauièresi  îl  montre  bien  qifil 
iippartîent  à  la  même  école.  Sa  fraise,  ses  rubans,  son  chapeau»  Sfs 
gants,  sortent  de  chez  le  même  faiseur»  Cependant  pour  se  distinguer, 
il  a  pris  un  habit  rert  bouteille;  sou  nez  est  moins  long,  sa  barbe 
plus  fournie;  de  plus,  il  a  de  Verabonpoiut,  bien  qu'il  cherche  à  le 
dissimuler  en  se  drapant  de  son  mieux  dans  son  court  manteau  noir. 

Au  demeurant,  c  est  un  homme  plein  de  politesse  et  d'urbanité 
qui  sait  parler  h  la  maladie  comme  il  convient* 

n  a  surtout  certaine  façon  de  tâter  le  pouls  du  bout  des  doigta 
en   faisant   une   révérence,    qui  est  bien  la  plus  comique  du  monde. 

Si  la  malade  n'en  est  pas  réconfortée»  c'est  qu^apparemraent  sa 
souffrance  est  extrême. 

Mais  les  médecins  du  mal  d'amour  réussissent  mal  dans  leurs  cures. 

Les  vrais  guérisseurs  de  cette  affection  ne  portent  ni  bonnets 
pointus,  ni  manteaux,  ni  rabats;  ils  ont  nn  air  moins  dogmatique, 
fine  moustache,  longs  cheveux  et  visage  avenant;  ils  affectionnent 
les  flots  de  rubans  et  les  fines  dentelles;  les  billets  doux  sont  leurs 
ordonnances. 

C'est  du  moins  ce  que  Jan  Steen  nous  enseigne^  et  peut-être  a-t41 
vraiment  raison. 

Un  autre  tableau  de  Jan  Steen,  également  consacré  an  mal  d' amours 
ainsi  que  Tindique  la  légende,  se  trouve  dans  la  galerie  de  Schwerin  » 

Là,  le  docteur  est  bon  enfant,  peu  soucieux  du  decorum  et 
volontiers  aime  la  plaisanterie.  Ne  se  faisant  aucune  illusion  sur 
la  gravité  de  la  maladie,  sans  vergogne,  il  ne  ^e  cache  même  pas 
pour  en  rire*  Après  tout,  les  apparences  nont  plus  alarmantes  que 
la  réalité.  Par  habitude,  il  a  pris  Turinal;  mais  il  oublie  den  examiner 
le  contenu,  et  se  tournant  vers  une  vieille  sentante,  il  glisse  à  demi- 
voix  quelque  gauloiserie.  Le  malicieux  siourire  de  la  vieille  montre 
bien  que  le  docteur  a  deviné  juste. 

C>et  a  parte  est  du  meilleur  effet  comique;  très  habilement,  Jan 
Steen  a  placé  dans  Tonibre  ce  groupe  qui  contraste  par  sa  gaité  avec 
la  tristesse  de  la  malade  et  qui  suffit  a  dissiper  toute  impression 
pénible.  Un  mal  que  le  médecin  se  permet  de  rallier  ainsi  sous  les 
yeux  de  sa  cliente  ne  peut-être  inquiétant* 


Au   musée  de   TErmitage,  à  Saint  Petersbourg,  sixième  médecin* 

C'est    un    solide    gaillard,   en  pourpoint  brun,  la  raine  joyeuse,  la 

moustache    retroussée.    11    est,    lui    aussi,    dluimeur   plaisante,    et  la 

pâmoison    de    sa    malade    nVst   pas    pour  Tintimider*    DVne   main 


222 


distraite,  il  fait  semblant  de  tâter  le  pouls,  tandis  qu'il  échange 
quelque  plaisanterie  avec  une  vieille  caraériste.  En  vérité,  il  en  use 
un  peu  librement  avec  sa  cliente,  et,  même  si  le  mal  n'est  pas 
sérieux,  une  telle  désinvolture  n'était  pas  faite  pour  rehausser  le 
prestige  du  corps  médical  de  son  temps. 

Mais  c'est  précisément  ce  que  la  satire  railleuse  de  Jan  Steen  a 
rintention  de  bafouer. 

Et  le  docteur  sans  façons  du  tableau  de  l'Ermitage  semble  le 
propre  portrait  du  Sganarelle  de  Molière. 

Ce  faiseur  de  fagots,  grand  caresseur  de  bouteilles,  lorsqu'il  vient 
à  coiffer  le  bonnet  doctoral,  n'a  pas  une  autre  façon  de  plaisanter 
avec  les  ser\'antes,  tout  en  débitant  un  boniment  rehaussé  de  latin 
fantaisiste:  <Cabricias  arci  thuram,  catalamus,  singulariter^  7iomi' 
natlvo,  h^ec  mu^a,  la  mtise,  bonus,  bona,  banum . . .  etc. ...» 

Jan  Steen  a  peint  sur  le  vif  un  type  que  Molière  a  immortalisé 
au  théâtre. 

A  Prague,-  dans  la  galerie  Notstiz,  on  voit  un  autre  genre  de 
consultation. 

Là,   le   médecin  a  terminé  son  examen  et  rédige  une  ordonnance. 

Assis  dans  un  fauteuil,  courbé  sur  la  table  où  il  écrit,  tout  à  ses 
formiiles,  c'est  un  homme  de  bonne  tenue,  vêtu  d'une  longue  robe 
brune  à  manches  rouges.  Son  crâne  est  pris  dans  une  sorte  de  serre 
tête  noir  sur  lequel  se  dresse  un  énorme  chapeau  pointu.  Le  visage 
n'est  pas  banal;  les  traits  ont  de  la  finesse;  sa  moustache  relevée 
en  crocs  lui  donne  une  allure  décidée,  presque  martiale.  De  toute  la 
Faculté  représentée  par  Jan  Steen,  c'est  assurément  un  des  membres 
les  plus  sympathiques. 

On  sait  que  maître  Steen  ne  répugnait  pas  aux  sujets  un  peu 
risqués. 

La  Visite  à  la  Malade,  de  la  collection  du  baron  Steengracht,  u 
la  Haye,  est  une  peinture  d'allure  assez  leste;  mais  il  y  éclate  une 
si  franche  gaîté  que  l'on  ne  songe  qu'à  en  rire. 

Devant  un  lit  où  repose  une  jeune  et  jolie  fille,  aux  yeux  éveillés, 
dans  un  négligé  audacieux  qui  n'est  certes  pas  sans  charme,  se  tient 
le  docteur  appelé  pour  guérir  un  mal  assurément  peu  grave. 

C-e  confrère  là  est  bien  l'un  des  plus  plaisants  que  Jan  Steen  ait 
représente.  Gros,  ventru,  suant,  soufflant,  tout  gonflé  de  graisse  et 
de  suffisance,  le  chapeau  sur  l'oreille,  la  collerette  dégraffée,  étouffant 
de  chaleur  sous  sa  longue  robe  brune  et  sous  le  gilet  rayé  qui  sangle 
sa   bedaine,   il  manque  vraiment  de  decorum  et  de  confection.    Mais 


223 


il  doit  brillamment  tenir  sa  place  dans  les  agapes  confraternelles 
dont  Guy  Patin  nous  dit  qu'il  n*y  vit  »jamais  tant  rire  et  tant  boire 
pour  des  gens  sérieux.« 

Ce  ventripotent  docteur  devait  plaire  à  Jan  Steen,  grand  amateur 
de  belles  fourchettes.  Aussi  a-t-il  tout  particulièrement  soigné  son 
portrait. 

Debout,  devant  le  lit,  un  pied  posé  sur  la  marche  qui  le  précède, 
le  gros  homme  se  détourne  pour  faire  part  de  ses  impressions  aux 
assistants.  Se  rengorgeant,  clignant  de  l'oeil,  la  lèvre  malicieuse  sous 
une  ombre  de  moustache  tortillée  :  »Peste,  dit-il,  le  beau  mal  à  médica- 
nienter!  Ah!  que  n'ai-je  le  moyen  de  lui  appliquer  tous  les  remèdes 
qui  sont  à  ma  connaissance.  Un  surtout. . . .  Mais  je  n'en  ai  pas 
qualité....  Car,  c'est  bien  évident,  le  mal  est  là!«  Et  ce  disant, 
notre  homme  met  la  main  sur  son  coeur.  »C'est  encore  quelque  vilain 
tour  de  ce  que  nous  nommons  fébris  amatoria,  laquelle  est  engendréci 
comme  chacun  sait,  par  des  humeurs  putrides  et  conglutineuses  qui 
sont  recuites  dans  le  bas-ventre,  se  portent  ensuite  au  coeur  et  fument 
vers  la  région  du  cerveau.  Il  faudrait  être  un  maître  sot  pour  ne  le 
point  deviner,  et  nous  avons  un  moyen  infaillible  pour  remédier  à 
cet  encombrement  de  fuliginosités.« 

Le  moyen  est  tout  prêt.  Une  vieille  femme  l'apporte  sous  forme 
d'une  seringue  qu'elle  présente  au  docteur. 


Il  existe  encore  au  Rijks  Museum  un  tableau  intitulé  Le  Couple 
buvant  où  l'on  a  voulu  voir  un  jeune  médecin  faisant  prendre  une 
potion  à  sa  cliente.  Quelques  critiques  reconnaissent  Jan  Steen  lui 
même  dans  ce  jeune  homme  aux  longs  cheveux  frisés,  vêtu  de  noir, 
et  portant  un  grand  rabat  blanc. 

Citons  encore  le  médecin  qui  pénètre,  fraise  au  cou,  haut  chapeau 
sur  la  tête,  dans  la  chambre  du  VieiUnrd  malade^  au  Musée  de 
TErraitage,  à  St.  Petersbourg.  La  scène  rappelle,  par  plus  d'un  trait, 
l'entrée  de  M.  Purgon  chez  le  Malade  imaginaire  de  Molière  ;  mais  ici 
le  docteur  est  relégué  au  second  plan  et  mérite  seulement  d'être 
mentionné.  Nous  avons  d'ailleurs  étudié  antérieurement  ce  joli  tableau 
avec  détails.  ^) 

*  * 
Jan   8teen    ne   s'est   pas    contenté  de  nous  présenter  les  Docteurs 

^)  Voyez  Nouvelle  Iconographie  de  la  Salpêtrière,  No.  6,  1899. 


224 


les  plus  huppés  des  Facultés  néerlandaises,  appelés  a  donner  leurs 
soins,  aux  petites  bourgeoises  cossus. 

Il  nous  a  montré  aussi  quelques  uns  de  ces  praticiens  populaires 
qui  furent,  pendant  plusieurs  siècles,  les  seuls  adeptes  de  la  chirurgie. 

Barbiers-chirurgiens  maniant  dans  leurs  officines  à  tout  faire,  tantôt 
le  rasoir  et  tantôt  le  bistouri,  opérateurs  en  plein  vent  transportant  de 
village  en  village  leurs  éventaires  pharmaceutiques  et  leurs  pompeux 
boniments. 

Successeurs  des  physiciois^  des  mires  et  des  mèges  du  Moyen-Age, 
guérisseurs  improvisés,  n'appartenant  à  aucune  école,  ignorant  d'ail- 
leurs les  plus  élémentaires  notions  d'anatomie,  ils  bornaient  leurs 
interventions  à  des  pansements  sommaires,  à  des  extractions  de  dents 
ou  de  cors,  et  à  quelques  ouvertures  de  furoncles  ou  d'abcès. 

Leur  chirurgie  rudimen taire  était  parfois  bienfaisante.  A  défaut  de 
savoir,  ils  mettaient,  pour  un  salaire  problématique,  leur  bonne 
volonté  et  leur  expérience  au  service  des  pauvres  diables  que  dédaig- 
naient leurs  confrères  en  haut  bonnet.  Beaucoup  de  ces  derniers 
n'eussent  pu  se  vanter  de  cures  plus  efficaces  ni  plus  dignes. 

On  voit,  au  Musée  de  Bruxelles,  un  Opérateur  de  Jan  Steen, 
barbier  de  village  exerçant  dans  une  modeste  officine,  garnie  de  fioles 
et  de  bocaux,  avec  un  crocodile  empaillé  pendu  au  plafond.  (Vest 
un  homme  rasé,  à  la  figure  sévère,  coiff'é  d'un  haut  bonnet,  portant 
un  pourpoint  à  crevés,  un  tablier  à  la  ceinture  et  une  trousse  garnie 
d'instruments.  Il  semble  faire  derrière  l'oreille  de  son  client  une 
opération  délicate.  Mais  il  est  fort  probable  qu'il  s'agit  là  de  cette 
étrange  supercherie  chirurgicale  des  »Pierres  de  Tête«  que  nous 
avons  eu  déjà  maintes  fois  l'occasion  de  signaler  dans  les  oeuvres 
d'art  de  l'école  hollandaise.  ^) 

Nous  avons  même  reproduit  et  commenté  dans  Jantis  -)  un  autre 
tableau  de  Jan  Steen,  V Opérateur  du  Musée  Boijmans,  à  Rotterdam. 
Inutile  d'y  revenir,  si  ce  n'est  pour  rappeler  le  type  si  spirituellement 
traité  du  chirurgien  :  un  vieillard  chauve,  édenté,  coiffé  d'un  bonnet 
rouge  fourré,  porteur  d'énormes  lunettes,  et  se  livrant  avec  une  gra- 
vité imperturbable  au  tour  de  prestidigitation  opératoire  qui  fait 
gémir  l'opéré  et  éclater  de  rire  tous  les  assistants. 

Les  Arracheurs  de  Pierres  de  Tête  opéraient  aussi  en  plein  vent. 


1)  Voyez    Icono^-aphie    de    la    Salpêtrièrc,  No.  4  et  5,  1895,  No.  3,  1S98,  No.  2,  1899, 
No.  1,  1900.  etc. 

«)  Les  Arracheurs  de  Pierres  de  Tête.  Janus,  Ve  livraison  1897. 


Le   Chfurlatan  du  Kijks  Mu^^eum  est  un  de^  représentants  les  phi** 

interesëftiits  de  cette  espèce  vagabonde. 

Il  opère,  ^\\t  une  estrade  dressée  au  pied  d*un  arbre  touffu,  daim 
mx  %illage,  au  milieu  du  va-et-vient  den  h  ab  itmib.  Vêtu  d'une  lonj^ue 
robe  et  coiffe  du  haut  bonnet,  il  présente  îi  se^  auditeurs  la  Piern» 
de  Tête  qu*il  vient  d  extraire. 

Et,  pour  ne  pas  perdre  de  temps,  il  a  confie  le  soiti  d'en  arracher 
une  autre  î*  une  vieille  femme,  le  nez  orne  d*un  binocle  îi  verres 
ronds,  qui  lui  Bert  de  eoadjutrice  dans  ses  superclierîes  HuuglantcH. 
Ces  commères  qui  niauiaient  le  bistouri  avec  dextérité  n'ètiiieut  pas 
rares  au  temps  pa^ssè,  û  Ton  en  juge  [>ar  lea  nombreux  portraits 
qu'en  ont  laissés  les  peintres  couteiuporains. 


Parmi   les   Operateurs  de  carrefours,  Jan  8teen  a  figuré  (quelques 

rmtheum  de  Dents* 

La  Musée  de  la  Haye  |^K)osède  un  excellent  Denthte  en  plein  aîr* 

AÖectant  det*  allures  doctorales,  coiffé  du  haut  bonnet  pointu,  un 
manteau  brun  élégamment  relevé  sur  1  épaule  gauche,  ce  pompeuîc 
opérateur  porte  au  cou  un  iin posant  ehupelet  de  médailles  commé- 
moratives  de  ses  brillantes  extractions».  D\iu  geste  noble,  il  saisit  îi 
pleine  main  le  menton  de  sa  victime,  —  un  pauvre  diable  qui  tré- 
pigne de  douleur,  —  et,  magistralement,  lui  introduit  dans  la  bouche 
une  pince  de  dimensions  terrifiantes» 

crest  un  gntnd  habile  homme,  et  la  façon  éniineninient  élégante 
dont  il  relève  son  petit  doigt  témoigne  à  la  fois  de  son  aisance  et 
de  la  souplesse  de  son  doigté.  On  s*attend  à  voir  paraître  la  fâcheuse 
molaire  en  moins  de  temps  qu'il  n'en  faut  pour  dire  anwn. 

Et  le  public  présent  k  cette  scène,  —  quelques  enfants  rieurs 
une  vieille  commère  qui  s  apitoie,  dea  badauds,  des  passantes,  — 
contemple  avec  admiration  le  prestigieux  opérateur. 

Nous  avons,  au  Musée  de  Louvre,  un  dessin  de  Jan  Steen,  qui 
représente  encore  un  Arracheur  de  dentn^  d'une  espèce  qui  n'a  pas 
encore  complètement  disparu  aujourd'hui*  timnd  faiseur  de  parade, 
juché  mir  des  tréteaux,  sous  un  grand  parasol,  déplojaut  une  affiche 
mirobolante,  il  montre  au  publie  émerveillé  la  dent  qu*il  vient 
d'extraire  à  une  vieille  femme  assise  a  coté  de  lui. 

Il  existe  encore,  au  Hijks  Museum  d'Amsterdam  un  Charinlan  de 
Jan  Steen,  coiffé  d'un  béret  rouge  orné  d'une  plume,  vêtu  de  noir 
avec  des  crevés  aux  manches,  debout  derrière  une  planche  posée  sur 
un  tonneau,  offrant  une  drague  à  un  vieux  paysan,  le  bras  en  écharpe. 


4c 


226 


Confinant  à  la  médecine  à  laquelle  ils  ont  rendu  des  services  en 
plus  d'une  occasion,  les  Alchimistes^  moitié  sorciers,  moitié  sayants, 
ne  pouvaient  manquer  de  séduire  Jan  Steen.  Leurs  pratiques  mysté- 
rieuses, leurs  recherches  chimériques,  leurs  intérieurs  étranges  et 
souvent  effrayants,  prêtaient  aux  tableaux  de  genre.  Un  humoriste 
y  trouvait  aisément  matière  à  raillerie. 

Tel  est  V Alchimiste  de  la  galerie  Nostitz,  à  Prague: 

Figure  de  savant  absorbé  par  de  stériles  études,  oublieux  de  toutes 
les  contingences  d'ici-bas,  terré  dans  son  cabinet  de  travail,  emmitouflé 
d'une  longue  houpelande.  Un  garçonnet  couronné  de  lierre,  tenant 
un  sablier  à  la  main,  se  tient  près  de  lui.  Derrière,  un  homme  ne 
se  gêne  guère  pour  exprimer  son  dédain  et  son  ironie.  La  Mort  elle 
même  entre  dans  ce  réduit,  conduisant  par  la  main  un  enfant  en 
pleurs.  L'insensé  travailleur  ne  voit  rien,  et  poursuit  aveuglément 
son  rêve  irréalisable. 

Dans  V Alchimiste  du  Musée  de  Francfort-sur-Main,  Jan  Steen  nous 
montre  toute  une  famille  réduite  à  la  misère  par  les  folles  et  coû- 
teuses expériences  de  la  pierre  philosophale.  Les  enfants  crient  la 
faim,  la  mère  pleure  à  chaudes  larmes,  tandis  que  le  père  illuminé 
s'apprête  à  fondre  dans  un  creuset  les  dernières  ressources  de  la 
communauté. 

Même  donnée  à  la  fois  ironique  et  morale  dans  la  Famille  de 
r Astrologue,  à  l'Académie  des  Beaux  Arts,  de  Vienne:  la  femme 
inquiète,  désolée,  les  enfants  aflFamés,  attendant,  mais  en  vain,  la 
découverte    illusoire   d'un  chercheur  de  mystères,  entiché  de  la  plus 

décevante  des  illusions. 

* 
*  * 

Cette  rapide  revue  des  scènes  médicales  de  Jan  Steen  suffira,  je 
pense,  h  montrer  l'intérêt  que  le  maître  hollandais  témoigna  aux 
docteurs  du  XVIIe  siècle. 

Au  point  de  vue  des  costumes  et  des  usages  de  l'époque,  cette 
galerie  de  portraits  médicaux  pourra  utilement  être  consultée. 

Il  faut  convenir  que  la  plupart  d'entre  eux  sont  franchement 
tournés  en  ridicule.  L'histoire  nous  apprend  qu'ils  l'avaient  un  peu 
mérité. 

Et  nous  devons  savoir  gré  k  Jan  Steen,  aussi  bien  qu'à  Molière, 
d'avoir  su  nous  montrer  ce  que  les  médecins  d'alors  avaient  de  pré- 
tentieux et  de  comique.  Puisse  la  crainte  de  tomber  sous  le  fouet 
de  semblables  ironistes  nous  garder  d'imiter  l'exemple  de  ces  con- 
frères d'an  tan 


DIE  ZAHNHEILKUNDE  IM  ZEITALTER  DES 

HIPPOKRATES. 

Medizinisch-historische  Studie. 

Dr.    J.    ABONYI,    Budapest. 

(Fortsetzung.) 


»Quae  circa  linguas  elevantur  collectiones,  et  humiles  calculi,  et 
quae  podagricis  Sunt,  circa  debiles  illonim  articules  sunt.  Nam  ossi- 
um  natura  causa  est,  ut  haec  et  indurentur,  et  distendantur.  « 

Der  Satz  ist  in  der  That  dunkel,  gehört  aber  zu  denen,  welche  im 
Jjichte  der  modernen  Forschung  verständlich  werden.  Neuere  For- 
schungen haben  gewisse  Beziehungen  der  Gicht  mit  manchen  Zahn- 
übeln  zu  Tage  gefordert.  En  dem  Blute  und  den  Secreten  der 
Gichtiker,  wie  z.  B.  im  Speichel,  sind  hamsaure  Salze  nachgewiesen 
worden,  welche  um  die  Gelenke  und  Zähne  verschiedene  Störungen 
herbeiführen.  Dies  macht  es  verständlich,  wie  bei  Hippokrates  die 
Zahnsteinbildungen  mit  den  Gelenken  der  Gichtiker  in  Zusammenhang 
gebracht  werden.  ^) 

Wenn  wir  nun  —  das  Bisherige  resumirend  —  die  hier  mitge- 
theilten,  flüchtig  zusammengestellten,  lückenhaft  verfassten  und  viel 
zu  oft  dunklen  Krankengeschichten  und  Beobachtungen  überblicken, 
so  gewinnen  wir  den  Eindruck,  dass  diese  verschiedenen  abscedirenden 
Zahnübel,  Kiefernecrosen  u.s.w.  eigentlich  zumeist  nicht  als  selbst- 
ständige Erkrankungen  zu  betrachten  sind,  sondern  als  Theilei-schei- 
nungen    in   den    Rahmen    eines   grösseren   Krankheitsbildes  gehören. 

Es  ist  ein  unvergänglicher  Verdienst  TMtré's^  dass  er,  durch  die 
scheinbare  Zusammenhangslosigkeit  zahlreicher  Beobachtungen  be- 
wogen, im  ^Corpus  hippocraticum<i  den  Zusammenhang  zu  suchen 
begann,  der  diese  zerstreuten  und  für  sich  allein  fast  unverständ- 
lichen Krankheitssymptome  zu  einem  organischen  Ganzen  verbinden 
sollte.  Nach  langwierigen  Untersuchungen  gelang  es  ihm  auch  nach- 

1)  Paul  Duboiäy  weilai)d  Rcda<^U;ur  von  „Ti'()il(nit4»l(>git;",  beruft  sirh  in  einem  dt'iner 
Artikel  (1893,  Juli,  p.  299)  anf  Hippokrates'  obige  Stelle  nn«l  eitirt  dieselbe -u):  „On  obserre 
rhci  le»  goutteux  des  tumeurs  sous  la  langue,  serrées,  fci-nies,  et  im'U  grosses,  elles  contiei.- 
neut  des  pierres.  Ils  ont  les  articulations  faibles.  Leurs  os  deviennent  naturellemect  après: 
e'est  la  cause  des  tensions  qui  se  font  sentir  à  leurs  artieulations.  .^Epidémies,  2."**  In  dieser 
Form  ist  das  ('itot  nieht  im  geringsten  dunkel  und  gibt  in  schöner  modenier  Sohrrib^eise, 
waa  bei  Hippokrates  so  dunkel  ist.  leh  fragte  nun  bei  Dubois  brieflieh  an,  woher  er  dies» 
Citat  habe.  In  seiner  Antwort  (1895,  22.  August)  sehreibt  er:  „J'ai  puist«  la  eiution  d'Hip- 
poerate  dans  une  thèse  de  Paris:  „I)e  la  lithiase  salivaire  et  de  ses  rap|)i»rts  avee  Tarthri- 
tisme",  par  ErHesi  Gonas  1880.  II  donne  eetle  eilation  m  épiirmphe."'  AVoher  r.un  Krvt^fl 
OoHOM  ZU  dem  Citat  kam,  weiss  ich  nicht.  Das  ist  das  Gesehiek  der  C'itate. 


228 


zuweisen,  dass  die  Hippokratiker  während  ihrer  thrakischen  Wander- 
ungen in  der  an  der  See  gelegenen  Stadt  Perinthos  und  deren 
Umgebung  eine  eigenthümliche,  epidemisch  auftretende  Erkrankung 
beobachteten  —  Littré  nannte  dieselbe  »perinthische  Epidemie«  — , 
in  deren  Krankheitsbild  die  erwähnten  zerstreuten  Beobachtungen 
gut  hineinpassen  und  daher  verständlich  werden. 

Die  Krankheit  ist  ein  in  Perinthos  im  Winter  epidemisch  auf- 
tretender Husten,  ^)  der  am  Anfange  seines  Einsetzens  sich  durch 
irgendwelche  besonders  charakteristischen  Symptome  nicht  verrieth, 
aber  nach  einer  Intermission  von  beiläufig  vierzig  Tagen  trat  eine 
Remission  ein,  aber  schon  in  Begleitung  charakteristischer  Symptome. 
Es  traten  nämlich  Nyktalopien,  Rachenerkrankungen,  gefährliche 
Anginen,  Paralyse  der  Extremitäten  und  —  was  Littré  nur  viel 
später  entdeckte  —  abscedirende  Zahnübel,  schwere  Gingivitiden, 
ausgebreitete  Kiefernecrosen  auf. 

Im  n.  Buche  der  Epidemien  gibt  es  eine  Stelle,  welche  die 
meisten  der  oben  mitgetheilten  Krankengeschichten  erklärt:  »Ab- 
scessus  aut  per  venas,  aut  per  ossa,  aut  nervös,  aut  cutem,  aut  alias 
emotiones.  Boni  autem  sunt  qui  infra  morbum  fiunt,  velut  varices, 
lumborum  grauitates  ex  supemis.  Optimi  vero  potissimun  sunt 
infemi,  et  longissime  infra  ventrem,  et  remotissimi  a  morbo:  et  qui 
per  effluxionem  fiunt,  velut  sanguis  e  naribus,  pus  ex  aure,  sputum, 
urina,  quae  per  effluxionem  fiunt.  At  abscessus  quibus  haec  non 
fiunt,  stmt  velut  dentés^  oculi,  7iasus,  sudor.^  ^)  »...  Bei  dem  diese 
(nämlich  Nasenbluten,  eitriger  Ohrenfluss)  nicht  auftreten,  da  ent- 
stehen Abscesse  um  die  Zähne,  die  Augen,  die  Nase,  wie  auch 
Schwitzen.« 

Daher  gehört  auch  ein  Aphorismus:  »Delassatis  in  febribus,  ad 
articulos,  et  circa  maxillas  maxime,  abscessus  fiunt.«  ^) 

»Bei  den  durch  Fieber  Abgeschwächten  entstehen  um  die  Gelenke 
und  den  Kiefer  oft  Abscesse.« 

Die  oben  skizzirte,  durch  TAttré  als  »perlnthwche  Epidemien  be- 
zeichnete Krankheit  kommt  heute  nicht  mehr  zur  Beobachtung, 
woraus  aber  nicht  gefolgert  werden  kann,  dass  das  durch  die  Hippo- 
kratiker geschilderte  Kranklieitsbild  den  Thatsachen  nicht  entspräche. 
Die  Hippokratiker  waren  sehr  scharfe  Beobachter,  wie  dies  zahllose 
Stellen  im  ^Corpus  Hippocraticum<  beweisen,  welche  durch  die 
heutige   Wissenschaft  und  die  moderne  Forschung  bestätigt  wurden. 

1)  De  morbis  populnribus  Über  VI,  p.  463. 
*)  De  inorbis  popiilaribus  Über  II,  p.  411. 
')  Liber  aphoriämorum,  Sectio  quarta,  XXXXI,  p.  523. 


220 


Wenn  daher  heute  eine  der  »perinthischen  Epidemie«  ähnliche 
Krankheit  nicht  mehr  beobachtet  wird,  so  müssen  wir  sagen.  dajM 
diese  Epidemie  als  solche  nun  nicht  mehr  existirt  und  nun  mehr 
ein  Kapitel  der  historischen  Pathologie  bildet. 

Die  Hippokratiker  hielten  die  Aufstellung  einer  Prognose  als  einen 
der  wichtigsten  Theile  der  medicinischen  Wissenschaft.  »Medicum 
praenotionem  adhibere,  optimum  esse  mihi  videtur.  Praenoscens  enim 
et  praedicens  apud  aegrotos,  et  praesentia,  et  praet^rita,  et  futura, 
et  quae  ipsi  aegroti  delinquunt  exponens,  fidem  utique  fecerit  quod 
aegrotorum  res  magis  cognoscat,  quare  audebunt  homines  se  ipsos 
medico  committere.«  ^)  »Dem  Arzte  ist  eine  Uebung  in  der  Pro- 
gnosenstellung am  nöthigsten.  Denn  indem  er  den  gegenwärtigen 
Zustand,  die  Vergangenheit  und  Zukunft  der  Patienten,  wie  auch 
das,  was  dieselben  verschweigen,  im  voraus  erkennt  und  auch  vor- 
aussagt, erweckt  er  für  sich  Vertrauen,  dass  ihm  der  Zustand  der 
Patienten  —  besser  als  ihnen  selbst  —  bekannt  ist,  dem  zu  Folge 
sich  die  Menschen  dem  Arzte  anzuvertrauen  wagen.«  Mit  diesen 
Worten  beginnt  das  Buch  der  Prognosen,  und  wir  sehen  daraus,  dass 
die  hippokratische  Prognose  ein  weiteres  Gebiet  umfasste  als  die 
unsrige.  Dieselbe  fasste  in  sich  die  Anamnese,  den  Status  praesens, 
die  Diagnose  und  die  eigentliche  Prognose.  »Dem  Arzte  des  Alter- 
thums  ist  daher  die  Prognose  die  eigentliche  Quelle  des  Erkennens  ; 
sie  war  zu  dieser  Zeit  die  Philosophie  der  Wissenschaft,  ohne  die 
nur  ein  Empirismus,  nur  ein  Tasten  im  Finstern  existirte.  ^) 

Zur  Aufstellung  einer  Prognose  in  diesem  Sinne  haben  die  Hippo- 
kratiker den  ganzen  Körper  und  das  Verhalten  und  Functioniren 
aller  seiner  Theile  mit  scharfem  Auge  beobachtet.  Die  Ausforschung 
der  objectiven  Symptome  bildet  die  Grundlage  der  hippokratisoheu 
Prognose. 

Ich  muss  es  mir  versagen,  dies  hier  detaillirt  nachzuweisen,  und 
beschranke  mich  nur  auf  die  Zusammenstellung  einiger  solcher 
Stellen,  welche  beweisen,  dass  die  Hippokratiker  auch  die  Zähne 
entsprechend  berücksichtigten. 

»At  vero  eas  quae  a  diutumis  fluxionibus  vexantur  interrogare 
oportet  num  caput  doleant,  et  lumbos,  et  infernam  ventris  partem. 
Interrogandae  sunt  etiam  de  dentium  stupore...«  ^) 

»Von  denen,  die  schon  lange  an  Ausfluss  leiden,  ist  zu  erfragen. 


i)  Liber  praenotionum,  p.  533. 

<)  Littre,  I,  p.  454. 

«)  Preedictiünum  Über  II,  p.  5C0. 


230 


ob  sie  keine  Schmerzen  verspüren  im  Kopf,  in  den  Lenden  oder  dem 
unteren  Theile  des  Bauches.  Ferner  sind  sie  auch  über  Langwerden 
der  Zähne  zu  befragen. . .« 

«Das  Zähneknirschen  (dentium  stridor)  ist  unter  den  Krankheits- 
symptomen an  zahlreichen  Stellen  erwähnt.»  ^) 

Im  Zusammenhang  mit  Milzkrankheiten  finden  wir  zweimal  Be- 
merkungen über  den  Zustand  der  Zähne  und  des  Mundes:  »Yenter 
inflatur,  postea  vero  etiam  spien  intumescit,  et  durus  est,  et  dolores 
acuti  in  splenem  incidunt,  color  autem  mutatur  et  conspicitur  niger, 
pallidus,  malicorii  speciem  referens,  et  ex  ore  male  ölet,  etgingiuae 
male  olent,  et  a  dentibus  discedunt.«  ^) 

»Der  Bauch  wird  aufgebläht,  darauf  schwillt  die  Milz  an,  wird 
hart,  und  es  treten  in  ihr  Schmerzen  auf.  Die  Farbe  ändert  sich, 
wird  cyanotisch,  blass,  granatapfelfarben,  stinkend  der  Mund,  stinkend 
der  Gaumen  und  hebt  sich  von  den  Zähnen  ab.« 

»Gingiuae  vitiatae,  et  ora  graveolentia  his  fiunt  quibus  splenes 
magni.«  ^) 

»Hässlich  ist  der  Gaumen  und  stinkend  der  Mund  bei  denen, 
deren  Milz  gross  ist.« 

»Quicunque  dum  necque  febricitant,  necque  décolores  sunt,  saepe 
et  verticem  et  tempora  dolent,  si  non  alium  manifestum  habueriut 
abscessum  in  facie,  aut  graviter  loquantur,  aut  dentés  doleant,  his 
sanguinem  per  nares  erupturum  esse  expectandum  est.«  *) 

»Die  oft  an  Kopfschmerzen  leiden,  die  auch  über  die  Schläfen 
ausstrahlen,  ohne  dass  sie  Fieber  hätten  oder  blass  wären,  solche 
können  eines  Nasenblutens  gewärtig  sein,  wenn  nur  nicht  ein  oflFenbar 
sichtbarer  Abscess  auf  dem  Gesichte  die  Ursache  ist,  oder  dass  sie 
schwer  reden,  oder  an  Zahnschmerzen  leiden.« 

Wir  finden  hier  Spuren  der  Dififerentialdiagnose  einer  solchen 
Pulpitis,  welche  mit  Schmerzexacerbationen  gegen  die  Schläfe  und 
den  Kopf  zu  einhergeht. 

»Occasiones  unde  quis  aegrotare  coepit,  considerare  oportet,  sive 
capitis  sit  dolor,  sive  auris,  sive  lateris.  Signum  autem  sunt  in 
quibusdam  dentés,  et  in  quibusdam  inguinum  tumores.«  ^) 

Es   ist   der   Ausgangspunkt  der  Krankheit  zu  berücksichtigen,  ob 

1)  z.  B.  de  camibus,  p.  60;  De  aupcrfoetatione,  p.  68;  De  morbis  Über  II,  p.  206,  217. 
De  int  affeet.  p.  261  ;  De  natura  muliebri,  p.  287,  323,  352,  355  ;  de  morbis  popularibui 
liber  V,  p.  465;  liber  VII,  p.  473. 

^  De  intemis  affectionibus,  p.  275. 

s)  Praedictionum  lib.  p.  561. 

4)  Praedictionum  lib.  p.  561. 

i)  De  morbis  popularibus  liber  II,  p.  712  und  liber  VI,  p.  459. 


281 


der  Kopf,  das  Ohr  oder  die  Seiten  schmerzen.  Als  Zeichen  können 
in  einem  Falle  die  Zähne,  in  anderen  die  Leistengeschwülste  dienen. 

Demnach  können  die  Zähne  Ursache  von  Allgemeinerkrank- 
ungen  sein. 

»Âetatem  ab  aetate  discemere  oportet,  et  an  prias  aut  posterius 
quam  convenit . . .  dentium  emissiones.«  ^) 

Bei  Feststellung  des  Alters  und  der  körperlichen  Entwicklung 
legten  die  Hippokratiker  darauf  Gewicht,  ob  eine  Function  oder 
Erscheinung  sich  zur  normalen  Zeit  einstellte  oder  ob  früher  oder 
später.  In  diesem  Sinne  ist  darauf  Bedacht  zu  nehmen,  ob  der  Aus- 
bruch der  Zähne  zur  normalen  Zeit  von  statten  ging. 

:>Qui  longae  vitae  sunt,  plures  dentés  habent.«  ^) 

»Die  lange  Lebenden  haben  viele  Zähne.« 

Der  Sinn  dieser  Sentenz  ist  nicht  deutlich.  Gelst-Jacobi  ^)  ver- 
deutscht sie:  »Wer  lange  lebt,  behält  viele  Zähne«,  und  fügt  hierzu 
folgenden  Kommentar:  x» Demnach  hält  er  die  Erkrankungen  und  den 
dadurch  bedingten  Verlust  der  Zähne  für  ein  konstitutionelles  Leiden.« 
Litt  ré  ^)  übersetzt  sie:  »Avoir  des  dents  en  plus  grand  nombre  est 
un  signe  de  longévité.«  Diese  Auffassung  findet  auch  im  volks- 
thümlichen  Glauben  Ausdruck,  in  dem  eine  grössere  Zahl  von 
Zähnen  (die  sog.  überzähligen  Zähne)  als  Zeichen  eines  langen 
Lebens  gelten. 

»Quibus  in  dentibus  circumcirca  viscosa  sunt,  malum  est  sub- 
hiare  ac  fixis  oculis  intendere.«  ^) 

»Quibus  circa  dentés  in  febribus  viscosa  adhaerent,  his  fortiores 
febres  fiunt.«  ^) 

Beobachtungen,  die  auch  durch  neuere  Untersuchungen  bestätigt 
werden.  So  ist  in  Millers  Buche  über  die  Microorganismen  ^)  des 
Mundes  zu  lesen:  »Die  Producte  der  Gährung  sind  eine  dem  Dextrin 
nahe  verwandte  Gummiart  (Viscose),  Mannit  und  Kohlensäure. . . . 
Durch  die  Gährung,  welche  höchstwahrscheinlich  als  eine  Art 
Gummigährung  zu  bezeichnen  ist,  soll  nach  Black  der  schleimige 
Ueberzug  auf  den  Zähnen,  der  Zunge  etc.  besonders  bei  Fiebernden 
erklärt  werden. 


*)  De  morbis  popularibas  liber  VI,  p.  466. 

9)  Ibidem  liber  II,  p.  420. 

3)  Hippokratea  über  Zahnhcilkunde  (Zahnärztl.  Wochenblatt,  Jahrgang  VIII,  24/XI). 

*)  Littre',  vol.  V,  p.  133. 

^  De  morbis  popularibus  liber  IV,  p.  442. 

6)  Liber  aphorismorum  LUI,  p.  524. 

7)  Miller:  De  Mikroorganismen  der  Mundhöhle,   1892,  p.  26. 


232 


»Dentibus  stridere  in  febribus,  quibus  non  familiäre  id  est  a 
pueris,  furiosum  ac  lethale  est.«  ^) 

»Dentium  stridor  perniciosus  est,  quibus  non  et  sanis  familiaris  est.«*) 

»Das  Zähneknirschen  im  fieberhaften  Zustande  ist,  wenn  dies  nicht 
etwa  eine  Gewohnheit  von  Kindeszeit  an  ist,  gefährlich  und  lethal.« 

Derselbe  Gedanke  wird  noch  eingehender  erörtert  an  folgender 
Stelle:  »Dentés  coUidere  aut  stridere,  quibus  non  familiäre  id  est 
a  pueris,  furiosum  ac  lethale  est:  iam  vero  delirans  si  hoc  faciat, 
penitus  lethale  est.  Perniciosum  autem  est  et  resiccari  dentés.  Dentis 
corruptio,  abscessura  circa  gingiuam  factum  solvit.  Ex  dentis  corrup- 
tione,  vehemens  febris  superaccedens,  et  delirium,  lethale  est.  Si 
vero  seruentur,  ulcéra  suppurabunt  et  ossa  discedent.  Quibus  circa 
palatum  humoris  coUectio  fit,  plerumque  suppuratur.  Dolores  vehe- 
mentes circa  raaxillas,  periculum  est  ne  ad  ossis  eductionem  de- 
veniant.«  ^) 

»Das  Zähneknirschen  ist  gefährlich  und  lethal,  sofern  dies  nicht 
von  Kindheit  angewöhnt  :  geschieht  es  jedoch  im  Delirium,  so  ist  dies 
ungemein  gefährlich.  Auch  das  Trockenwerden  der  Zähne  ist  gefähr- 
lich. Die  Corruption  der  Zähne  lindert  den  Gaumenabscess.  Wenn 
infolge  Zahncorruption  heftiges  Fieber  und  Delirien  entstehen,  so  ist 
dies  lethal.  Kommt  jedoch  eine  Heilung  zu  Stande,  so  vereitern  die 
Geschwüre,  und  die  Knochen  werden  abgestossen.  Kommt  an  dem 
Gaumen  eine  Ansammlung  von  Säften  zu  Stande,  so  geht  dieselbe 
zumeist  in  Eiterung  über.  Heftige  Schmerzen  in  dem  Kiefer  lassen 
die  Gefahr  befürchten,  dass  der  Knochen  abstirbt.« 

Der  Autor  scheint  hier  solche  schwere  Zahnerkrankungen  beobachtet 
zu  haben,  die  infolge  einer  Infection  zu  pyaemischen  Processen  und 
zu  einem  lethalen  Ausgange  führten. 

»In  habitibus  tabescentibus  cum  febre,  fluxiones  ad  gingiuas  et 
dentés  comparentes,  malae  sunt.« 

»Ausflüsse  aus  dem  Gaumen  und  um  die  Zähne,  die  bei  Phthi- 
sikern  in  Begleitung  von  Fieber  entstehen,  sind  von  böser  Vorbe- 
deutung.« 

Im  vorgeschrittenen  Stadium  der  Phthise  treten  an  den  Zähnen 
sichtbare  Veränderungen  auf,  die  Zähne  werden  gelb  und  rapid  kariös. 
Aus  diesen  Zeichen  folgert  nun  der  Hippokratiker  zurück  auf  die 
Schwere  der  Phthise. 


1)  Praenotionum  liber  I,  p.  534. 

s)  Ibidem,  p.  548. 

>)  Coacae  praenotiones,  p.  571. 

4)  De  morbis  popularibus  über  VI,  p.  455. 


233 


»Acutum  Imhentes  caput,  qui  fjiiidem  ralidani  habent  ceniic&ni, 
rtïbusti  mint  tum  iilitis  tmu  osyibus.  Qui  vL*ro  eaput  dolent,  et  aure» 
Hueiites  habent:  hi«  palatum  cauum  est,  et  deutes  inter  se  non  e 
dîreeto,« 

»Die  Spitzkfipfigeu  haben  einerseits  einen  starken  Hals  und  ein 
stark  ausc^ebildetes  Knochen  system.  Es  gibt  jedoch  auch  solche,  die 
an  Kopfschmerzen  und  Ohrenflusö  h^iden  :  die  letzteren  haben  ein 
hohes  Mundgewülbe,  ihre  Ziîhne  .stehen  jedoch  in   Unordnung*« 

De?  letzte  Satz  ist  in  seiner  Xiirze  die  klassische  Zeichnung  eines 
mit  scharfem  Auge  beobachteten  KrankheüsbildcH,  Kopfschmers;, 
Ohrenfluss,  hohes  Mundgewülbe  mit  unregelmîlssigen  Zahnreihen  kön- 
nen nichts  anderes  als  die  Folge  von  adenoiden  Vegetationen  sein.  ') 

Wir  haben  nuu  gesehen»  welche  Zahnkrankheiten  und  Mundübel 
den  Hippokratikern  bekannt  waren  ;  es  ist  daher  ani  Platze»  auch  der 
Frage  näher  zu  treten,  wie  sie  dieselben  behandelten. 

Vi  m  der  Zahnextraction,  welche  unter  den  Heilmitteln  als  tdfima 
ratio  zu  betmchten  ist,  habe  ich  schon  gesprochen,  daher  haben  wir 
hier  nur  aid'  die  medicamentöse  Behandlung  Rücksicht  zu  nehmen* 
Bevor  ich  aber  auf  dieselbe  näher  eingehe,  müssen  wir  doch  die 
Frage  zu  beantworten  suchen,  oh  denn  die  griechischen  Aerzte  ausser 
der  Zahnextraction  kein  anderes  chirurgisches  Verfahren  gekannt  haben. 

In  dieser  Beziehung  stehen  uns  zwei  Daten  zur  Verfügung,  Der 
Verfasser  des  Buches  y^De  affedhmbtts^  sagt  näralich  von  dem  feit- 
sitzenden,  aber  schmerzhaften  Zahne,  dasa  derselbe  >per  natlonem 
rêstC€4itur^  ■),  durch  Kauterisation  auszutrocknen  sei.  Leider  gibt  der 
Verfasser  hierüber  gar  keine  nähere  Aufklärung,  es  ist  daher  wahr- 
scheinlich, dass  er  an  ein  erhitztes  Eiseninstrument,  an  eine  Art 
Sonde  denkt,  welche  in  erhitztem  Zustande  in  die  Ca vität  des  Zahnes 
eingeführt  wurde. 

Die  zweite  Angabe  findet  sich  in  der  von  mir  benützten  Hippo- 
kratesausgabe  nicht,  doch  erwähnt  dieselbe  Littré  zweimal,  und  auch 
Fuchs  beruft  sich  einmal  darauf.  Die  Stelle  nämlich,  wo  die  Rede 
von  Hegen ippos  ist,  übersetzt  LlHrê  (voL  V,  p*  183)  so:  s*il  le  faut, 
gratter  (les  dents)«;  und  p.  3!31  auf  dasselbe  bezüglich  :  »mais  Hégé- 
sippe  avait  eu  les  dents  grattées  avec  un  peu  trop  de  force.«  In  der 
Vorrede  vom  VIIL  Bande,  p.  XXII,  sagt  er  ferner:  »il  reste  certain 
aussi  q\i'ils  (nämlich  die  hippokratischen  Aerzte)  grattèrent  les  dents.« 


')  Ïd  sri Dcr  Monngrupbîc  :  Dit  Ohrcnheîikunde  de*  HippoknittiSj,  181)6,  fitîrt  «un h  Kötnff 
dieacä  Kmiikhtïîtabild,  es  hmaät  abcT  dort  iiDJCÏrhtic^,  doss  dirse  ätellv:  itii  VJL  BMch  der 
Ejaidf^iaiea  vorkam mt,  ileua  diei^tilU^  \%i  \\v  d^i  ersten  Z^Mcni  d«'^  VI    Ijitrhi'ïâi  XH  fimU'U- 

s>  \^  affevtRiuibLis,  |>.  246. 

1900,  17 


234 


Fuchs  übersetzt  die  betreffende  Stelle  so:  »Dieser  (d.  i.  Hegesippos) 
war  aber  auch  zuvor  allzu  gewaltsam  (in  der  Nase)  gekratzt  worden.« 

Was  nun  Littré  hier  unt^r  i^gratter  l£S  dent8<ii  verstand,  kann  ich 
mir  nicht  vorstellen,  aber  mir  dünkt  die  Ergänzung  Fuchs'  wahr- 
scheinlicher, dass  sich  die  Ausschabung  nicht  auf  die  Zähne,  sondern 
auf  die  Nase  bezieht,  denn  in  der  Krankengeschichte  macht  er  eines 
Niesemittels  aus  Pfeffer  Erwähnung,  das  in  die  Nase  des  Hegesippos 
gelegt  wurde. 

Von  den  Medicamenten  hielten  die  Hippokratiker  das  Origanum 
für  schädlich  (Origanum  Creticum,  welches  —  wie  es  scheint  — 
damals  allgemein  gebraucht  wurde,  da  es  der  hippokratische  Autor 
sonst  nicht  so  kategorisch  verboten  hätte.) 

»Origanum  potum,  oculis  et  dentibus  malum  est.«  ^) 

»Das   Origanum   ist   als  Trank  für  Augen  und  Zähne  schädlich.« 

In  gleicher  Weise  hielten  sie  auch  die  Kälte  für  schädlich. 

»Propterea  ossibus,  dentibus,  nervis  frigidainimica,calida  veroamica.  «  ^) 

»Auf  Knochen,  Zähne  und  Nerven  ist  die  Kälte  schädlich,  die 
Wärme  nützlich.« 

Gegen  Zahnschmerzen  wurde  im  Allgemeinen  Essig  empfohlen  : 

»Acetum  ad  corpus  et  articulos  simile  est  mari,  et  potentius,  ad 
perfundendum,  et  ad  fomentum  . . .  coUutio  est  ad  aures,  et  ad  dentés. 
Calida  autem  haec  fiunt,  et  alia,  sed  et  ex  tempore  coniecturam 
facere  oportet.«  ^) 

»Der  Essig  ist  auf  Körper  und  Gelenke  von  gleicher  Wirkung  wie 
das  Meerwasser,  am  wirksamsten  in  den  Form  von  Umschlägen  und 
Fomentation  en. . . .  Ausserdem  auch  auf  das  Ohr  und  die  Zähne  gut. 
In  solchen  Fällen  soll  derselbe  —  wie  überhaupt  —  warm  angewendet 
werden,  es  ist  aber  auch  das  Wetter  zu  berücksichtigen.« 

Kaumedicamente  (masticatoria)  werden  ebenso  bei  Gaumenaffec- 
tionen  wie  auch  gegen  Zahnschmerzen  empfohlen: 

»Si  vero  gingiuae,  aut  aliquid  sub  lingua  inflammatum  fuerit,  his 
quae  commendantur  utendum  est.«  *) 

»Wenn  der  Gaumen  oder  etwas  unter  der  Zunge  entzündet  ist,  so 
sind  die  Kaumittel  von  Nutzen. 

Statt  der  Kauterisirung  des  schmerzlichen  Zahnes:  »Prosunt 
etiam  quae  commanducantur.«  ^) 

1)  De  morbis  popularibns  liber  p.  451  und  liber  VIT,  p.  482. 
S)  De  humidorum  usa  p.  164  und  Aphorism.  p.  526. 

5)  De  huuiidorum  usu  p.  165. 
4)  De  affectionibus  p.  246. 

6)  Ibidem. 

(Fortsetzung  folgt.) 


Crawford  Williamson  Long,  M.D. 

THE   DISCOVERER   OF   ETHER  ANESTHESIA. 

A  Biographical  Sketch. 

By  GEORGE  FOY,  M.D.;  F.R.C.S.;  F.R.A.M. 
Hon,  Fellow  of  the  SotUheim  Surgical  and  Gynecological  Association^  U,S,A, 


In  December  1849  Dr.  C.  W.  Long  made  the  following  state- 
ments to  the  medical  Society  of  Georgia  ;  for  a  copy  of  which  I  am 
indebted  to  my  friend  Dr.  Luther  B.  Grandy,  of  Atlanta,  Georgia, 
to  wit: 

"For  nearly  three  years  the  various  medical  journals  have  contained 
numerous  articles  on  the  employment  of  sulphuric  ether  by  inhalation, 
for  the  purpose  of  rendering  patients  insensible  to  pain  during  surgical 
operations. 

The  first  notice  I  saw  of  the  us©  of  ether,  or  rather  of  Dr.  Morton's 
"Letheon"  as  an  anaesthetic,  was  in  the  editorial  of  the  Medical  Examiner 
for  December  1846;  in  which  the  editor  gives  the  following  extract  from 
a  paper  by  Dr.  H.  J.  Bigolow,  contained  in  the  Boston  Journal:  The 
preparation  (Letheon)  is  inhaled  from  a  small  two-necked  glass  globe,  and 
smells  of  ether,  and  is,  we  have  little  doubt,  an  etherial  solution  of  some 
narcotic  substance. 

Having  on  several  occasions  used  ether,  since  March,  1842,  to  prevent 
pain  in  surgical  operations,  immediately  after  reading  this  notice  of 
*letheon*  I,  commenced  a  communication  to  the  editor  of  the  Medical 
Examiner  for  publication  in  that  journal,  to  notify  the  medical  profession 
that  sulphuric  ether,  when  inhaled,  would  of  itself  render  surgical  oper- 
ations painless,  and  that  it  had  been  used  by  me  for  that  purpose  for 
more  than  four  years. 

I  was  interrupted  when  I  had  written  but  a  few  lines,  and  was  pre- 
vented, by  a  very  laborious  country  practice,  from  resuming  my  commu- 
nication, until  the  Medical  Examiner  for  January  1847,  was  received, 
which  reached  nee  in  a  few  days  after  reading  the  December  number. 
It  contained  several  articles,  giving  accounts  of  different  experiments  in 
etherization,  in  which  surgical  operations  were  performed  without  pain. 
On  reading  these  articles,  I  determined  to  wait  for  a  few  months,  before 
publishing  an  account  of  my  discovery,  and  see  whether  any  surgeon 
would  present  a  claim  to  having  used  ether  by  inhalation  in  surgical 
operations  prior  to  the  time  it  was  used  by  me. 

A  controversy,  soon  ensued  between  Messrs.  Jackson,  Morton  and  Wells, 
in  regard  to  who  was  entitled  to  the  honour  of  being  the  discoverer  of 
the  anspsthetic  powers  of  ether,  and  a  considerable  time  elapsed  before  I 

17* 


236 


was  able  to  asccrtaiD  tbö  exact  period  when  the  first  operations  were 
performed.  AscertaiuiDg  this  fact,  through  iicgligimce  I  have  now  per- 
mitted a  much  longer  time  to  elapse  than  T  designed,  or  than  my  pro- 
fessional friends  with  whom  I  had  consulted  advised;  but  as  no  accoant 
has  been  published  (so  far  as  I  have  been  able  to  ascertain^»  of  the 
inhalation  of  ether  being  used  to  prevent  pain  in  surgical  operations  as 
early  as  March,  1842,  my  friends  think  1  would  bo  doing  myself  injustice 
not  to  notify  my  bretheru  of  the  niedieal  profession  my  priority,  of  the 
ase  of  ether  by  inhalation  in  surgical  practice, 

I  know  that  my  interests  have  suffered  from  not  making  an  earlier 
publication,  and  I  would  not  lie  persuaded  at  this  late  stage  of  the  other 
controversy  to  present  my  claim  to  being  the  iirst  to  use  ether  as  an 
anesthetic  in  surgical  operation  s  ^  if  I  were  not  fully  satisfied  of  my  ability 
to  estublish  its  justness* 

In  the  month  of  December,  1841.  or  January,  1842,  the  subject  of  the 
inbalfltion  of  nitrous-oxide  gas  was  introduced  in  a  company  of  young 
men  in  this  village  (Jefferson K  and  several  persons  present  desired  me 
to  preduce  some  for  their  use,  I  informed  them  that  I  had  no  apparatus 
for  preparing  or  preserving  the  gas,  but  that  I  bad  a  medicine  ùulphuric 
ether)  which  would  produce  equally  exhilarating  effects;  that  I  had  in- 
haled it  myself,  and  considered  it  as  safe  as  the  nitrous-oxide  gas.  One 
of  the  company  stated  that  he  had  inhaled  ether  while  at  school,  and  was 
then  willing  to  inhale  it.  The  company  were  all  anxious  to  witness  its 
eflects.  The  ether  was  introduced.  I  gave  it  first  to  the  gentleman  who 
bad  previously  inhaled  it,  then  inhEÜed  it  myself,  and  afterw^ards  gave  it 
to  all  persons  present,  Tbey  w^ere  much  pk*ased  with  the  exhilarating 
effects  of  ether,  that  they  afterwards  inhaled  it  frequent ly,  and  induced 
others  to  do  so,  and  its  inhalation  soon  became  fashionable  in  this  country, 
and  in  fact  extended  from  this  place  through  several  counties  in  this  part 
of  Georgia, 

On  numerous  occasions  I  have  inhaled  ether  for  its  exhilarating  pro- 
pertieSt  and  would  frequently,  at  some  short  time  subsequent  to  its 
inhalation,  discover  bruised  or  painful  spots  on  my  person,  which  I  had 
no  recollection  of  causing,  and  whieh  I  felt  satisfied  were  received  while 
under  the  influences  of  ether.  I  noticed  my  friends  while  etheriAed* 
received  falls  and  bangs,  which  I  believed  were  sufficient  to  produce  pain 
on  a  person  not  in  a  state  of  ansesthesia,  and  on  questioning  them,  tbey 
uniformly  assured  me  that  they  did  not  feel  the  least  pain  from  these 
accidents.  These  facts  are  mentioned  that  the  reasons  may  be  apparent 
why  I  was  induced  to  make  an  expt*riment  in  etherization. 

The  first  patient  to  whom  I  administered  ether  in  a  surgical  operation^ 
was  Mr.  James  M,  Venable,  who  thou  resided  within  two  miles  of  Jefferson^ 
and  at  present  lives  in  Cobb  County,  Georgia,  Mr,  Venable  consulted  me 
on  several  occasions  in  regard  to  the  propriety  of  removing  two  small 
tumours  situated  on  the  back  part  of  his  neck,  but  would  postpone  froui 


237 


timi"  to  time  biwing  llie  opBratiotiy  perfunijedj  from  dread  of  paiD.  Ai 
letigtb  I  mpntionod  to  hha  tlie  fact  of  my  receiving  bruises  while  under 
tbe  inÜueiice  of  the  vapour  of  ether,  without  snfifering,  and  as  I  knew 
Him  to  be  fond  of  and  accustomed  to  inhale  ether,  I  suggested  to  him 
the  probability  that  the  operations  might  be  performed  without  pain,  and 
proposed  operating  oti  hiiri  while  uuder  its  influence. 

He  consented  to  have  oao  tumour  removed  and  the  operation  was  per- 
formed the  same  evening.  The  ether  was  given  to  Mr.  Venable  on  a 
towel,  and  when  fulljr  under  its  influence  I  extirpated  the  tumour.  It 
was  encysted  and  about  half  an  inch  iu  diameter*  The  patient  continued 
to  inhale  ether  during  the  time  of  the  operation,  and  when  informed  it 
was  over,  seemed  inuredulous,  until  the  tumour  was  shown  him.  He 
gave  no  evideiice  of  suffering  dui'lng  the  operation,  and  assured  me  after 
it  was  over,  that  he  did  not  experience  the  slightest  degree  of  pain  from 
its  performance.     This  operation  was  performed  on  the  SOth  of  March,  1842. 

The  second  operation  I  performed  upon  a  patient  etherized  was  on  the 
Oth  of  June,  1842,  and  was  on  the  same  person  for  the  removal  of  an- 
other small  tumour«  This  operation  required  more  time  than  the  first, 
from  the  case  of  the  tumour  having  formed  adhesions  to  the  suiTounding 
parts.  The  patient  was  insensible  to  pain  duriag  the  operation,  until  the 
last  attachment  of  the  cyst  was  separated,  w^hen  he  exhibited  signs  of 
slight  suffering,  but  asserted  after  the  operation  was  over  that  the  sea* 
sation  of  pain  was  so  slight  as  scarcely  to  be  perceived.  In  this  operation 
the  inhîilation  of  ether  ceased  before  the  tirst  incision  was  made.  Since 
that  time  I  have  invariably  directed  patients,  when  practicable,  to  continue 
its  inhalation  during  the  time  of  the  operation. 

Having  so  loag  neglected  presenting  my  claim  t^  the  discovery  of  the 
ansesthetic  power  of  ether,  for  the  pui'pose  of  satisfying  the  minds  of  all, 
of  ity  justness,  I  have  procured,  I  conceive,  a  sufficient  number  of  certifi- 
cates to  establish  the  claim  indisputably.  1  present,  first  the  certificate 
of  James  M.  Venable»  the  patient  on  whom  the  first  crperimoats  in  etheri- 
sation were  made,  and  no  commenta  on  iti  I  conceive,  are  necessary. 

Mr.  James  M,  Venable^s  Certificates  T,  James  >L  Venable,  of  the  County 
of  Cobb  and  8tate  of  Georgia,  on  oath,  depose  and  say,  that  In  the  year 
1842t  I  resided  at  my  mother's  in  Jackson  county,  ahout  two  miles 
from  the  village  of  Jefferson,  and  attended  the  village  academy  that  year. 
In  the  early  part  of  the  year  the  young  men  of  Jetferson,  and  the  county 
adjoining  were  in  the  habit  of  inhaling  ether  for  its  exhilarating  powers, 
and  I  inhaled  it  myself  frequently  for  that  purpose^  and  was  very  fond 
of  its  use. 

WhUe  attending  the  academy»  I  was  frequently  in  the  office  of  Dr*  C* 
W.  Long,  and  having  two  tumours  on  the  back  and  either  side  of  my 
nci^k,  1  several  times  spoke  Uï  him  about  the  propriety  of  cutting  them 
out,  but  hi'  postponed  the  opération  from  time  to  time.  On  one  occasion, 
we    hm\  some  conversation  about  the  probability  that  the  tumours  might 


238 


bo  cut  out  while  I  was  under  the  influence  of  S.  ether,  without  my 
experiencing  pain,  and  ho  proposed  operating  on  mo  while  under  its 
influence.  I  agi*eed  to  have  one  tumour  cut  out,  and  had  the  operation 
performed  that  evening  after  school  was  dismissed.  This  was  in  the  early 
part  of  the  spring  of  1842. 

I  commenced  taking  the  ether  before  the  operation  was  commenced, 
and  continued  it  until  the  operation  was  over.  I  did  not  feel  the  slightest 
pain  from  the  operation,  and  could  not  believe  the  tumour  was  removed 
until  it  was  shown  to  me. 

A  month  or  two  after  this  Dr.  C.  W.  Long  cut  out  the  other  tumoui-, 
situated  on  the  same  side  of  my  neck.  In  this  operation  I  did  not  feel 
the  least  pain  until  the  last  cut  was  made,  when  I  felt  a  little  pain.  In 
this  operation,  I  stopped  inhaling  the  ether  before  the  operation  was 
flnished. 

I  inhaled  the  other,  in  both  cases,  from  a  towel,  which  was  the  common 
method  of  using  it." 

James  M.  Venable. 
Sworn  to  before  me 

Alfred  Hanes,  J.P. 

Georgia,  Cobb  County,  July  23,  1849. 

Certificate  of  Andrew  J.  Thurmond. 

"I  certify  that  I  was  a  pupil  in  the  Academy  in  Jefferson,  Jackson 
County,  Georgia,  in  the  year  1842.  Some  time  during  the  spring  ofthat 
year  I  was  present  and  witnessed  Dr.  C.  W.  Long  cut  a  small  tumour 
from  the  neck  of  James  M.  Venable. 

I  am  well  acquainted  with  the  smell  of  sulphuric  ether,  and  I  know 
that  Mr.  Venable  inhaled  it,  before,  and  during  the  time  of  the  operation. 
He  made  no  sign  of  suffering  pain  during  the  operation;  and  after  the 
tumour  was  cut  out,  he  asserted  that  ho  did  not  feel  any  pain  from  the 
cutting  out  of  the  tumour. 

A  few  months  after  this  operation,  Mr.  Venable  informed  me  that  Dr. 
Long  had  cut  out  another  tumour  from  his  neck,  while  he  was  under  the 
eff'ects  of  ether,  and  that  he  did  not  feel  any  pain  from  the  operation. 
Mr.  Venable  was  a  pupil  in  the  Academy  during  the  year  1842,  and  I 
wa.s  intimate  with  him  and  heard  him  speak  of  the  operations  frequently, 
and  he  always  assorted  that  they  were  performed  without  pain. 

I  know  the  operation  was  performed  in  the  year  1842;  my  brother, 
William  H.  Thurmond,  had  charge  of  the  Academy  that  year,  and  it  was 
the  only  time  I  was  a  pupil  in  the  Academy. 

Andrew  J.  Thurmond. 

August  21st  1849. 

To  be  continued. 


THE  RISE  AND  FALL  OF  EPSOM  WELLS. 
By    D'ARCY   power,    F.  S.  A. 


Mr.  George  Clinch  contributes  some  interesting  notes  on  Epsom 
Wells  and  Epsom  Downs  to  the  Home  Counties  Magazine 
for  April  1900.  He  says  that  the  mineral  springs  at  Epsom 
are  situated  near  the  highest  point  of  Epsom  common,  at  a  distance 
of  about  a  mile  west  of  the  town.  Their  waters  are  charged  with 
sulphate  of  magnesia  derived  from  the  bed  of  London  clay  of  which 
Epsom  common  is  composed.  Local  tradition  asserts  that  the  Epsom 
Wells  were  found  accidentally  in  1618  by  Henry  Wicker  who, 
during  a  dry  summer  accidentally  came  across  a  small  hole  filled 
with  water.  This  he  enlarged  so  as  to  form  a  pond,  but  it  then 
appeared  that  in  consequence  of  the  bitterness  of  the  water  the 
cattle  would  not  drink  of  it  and  thus  its  mineral  character  was 
detected.  The  fame  of  the  waters  soon  grew  and  so  many  strangers 
visited  Epsom  that  in  1621  the  owner  of  a  spring  enclosed  it  with 
a  wall  and  built  a  kind  of  shed  for  the  convenience  of  the  sick 
persons  who  were  taking  the  waters.  By  the  year  1640  the  repu- 
tation of  the  Epsom  Wells  had  extended  to  foreign  countries  and 
as  a  consequence  persons  of  distinction  from  Prance,  Germany  and 
other  parts  of  Europe  visited  this  little  Surrey  village.  After  the 
Restoration  Epsom  became  more  famous  than  ever  and  a  regular 
service  of  coaches  was  established  to  convey  visitors  daily  to  and 
from  London.  Pepys  visited  it  in  July  1663  and  gives  as  usual  a 
lively  picture  of  his  experiences.  He  found  the  town  so  full  that 
he  could  get  no  lodging  and  had  to  sleep  at  Ashtead  "at  a  lodging 
in  a  little  hole  we  could  not  stand  upright  in."  He  went  to  the 
Wells  the  following  day  —  Sunday  26th  July  — ,  "where  great  store 
of  citizens,  which  was  the  greatest  part  of  the  Company,  though 
there  were  some  others  of  better  quality.  I  met  many  that  I  knew, 
and  we  drunk  each  of  us  two  pots  (of  the  water)  and  so  walked 
away,  it  being  very  pleasant  to  see  how  eveiybody  turned  up  his 
tail,  here  one  and  there  another  in  a  bush,  and  the  women  in  their 
quarters  alike.''  On  the  following  day  he  rode  through  Epsom  "the 
whole  town  over  seeing  the  various  Companys  that  were  walking 
there:  which  was  very  pleasant  to  see  how  they  are  there  without 
knowing  almost  what  to  do,  but  only  in  the  morning  to  drink  the 


240 


waters.  But  Lord!  to  see  how  many  I  met  there  of  citizens  that 
I  could  not  have  thought  to  have  seen  here  or  that  they  had  ever 
had  it  in  their  heads  or  purses  to  go  down  thither." 

By  the  year  1090  the  proprietor  of  Epsom  Wells  found  it  neces- 
sary to  extend  the  acommodation  for  his  visitors.  He  built  a  ball 
room  seventy  feet  in  length  as  well  as  other  necessary  apartments, 
and  a  long  walk  leading  from  the  London  road  through  Epsom 
was  laid  out  and  planted  with  elm  trees.  The  amusements  provided 
for  the  patients  and  visitors  comprised  public  breakfasts,  dancing, 
and  music  every  morning:  horse-racing  on  the  downs  daily  at  noon 
(where  now  is  held  the  Derby):  cudgel-playing,  wrestling  and  foot 
racing  in  the  afternoon:  and  assemblies  and  card  parties  in  the 
evening. 

During  the  reign  of  Queen  Anne,  Prince  George  of  Denmark  was 
an  occasional  visitor  at  Epsom  and  John  Toland  who  wrote  about 
this  time  states  that  he  had  counted  as  many  as  sixty  coaches  in 
the  ring  on  Sunday  evenings,  he  also  mentions  that  one  of  the 
elegant  amusements  of  the  place,  popular  among  the  visitors,  was 
that  of  trying  to  catch  a  pig  by  the  tail. 

Among  the  various  characters  attracted  to  Epsom  Wells  was  Sarah 
Mapp,  a  celebrated  bone  setter,  of  whom  Percivall  Pott  says  **We 
all  remember  that  even  the  absurdity  and  impracticability  of  her  own 
promises  were  by  no  means  equal  to  the  expectations  and  credulity 
of  those  who  ran  after  her:  that  is,  of  all  ranks  and  degrees  of 
people  from  the  lowest  labourer  or  mechanic  up  to  those  of  the 
most  exalted  rank  and  station:  several  of  whom  not  only  did  not 
hesitate  to  believe  implicitly  the  most  extravagant  assertions  of  an 
ignorant,  illiberal,  drunken  female  savage:  but  even  solicited  her 
company  and,  at  least,  seemed  to  enjoy  her  conversation.  **Hogarth 
introduced  her  into  his  picture  of  *'The  Undertaker's  Arms:  or  Con- 
sultation of  Physicians'*. 

The  first  indication  of  the  declining  popularity  of  Epsom  Wells 
is  found  in  the  year  1706  when  an  apothecary  named  Levinstone, 
who  was  living  at  Epsom  started  the  New  Wells  whose  waters,  he 
said,  were  of  equal  mineral  value  to  that  of  the  old  springs.  This 
was  soon  found  to  be  false  and  when  the  trick  was  discovered,  both 
the  old  wells  and  the  new  were  brought  into  disrepute.  Before  the 
jrcar  1720  the  fashion  of  visiting  Epsom  for  the  sake  of  its  mineral 
springs  was  rapidly  on  the  decline.  During  the  excitement  caused 
by  the  South  Sea  Scheme  the  Wells  recovered  some  of  their  popu- 
larity but  the  revival  was  only  transitory.     By  the  beginning  of  the 


241 


present  eentnr}-  tho  liuîldmgs  în  conuection  with  the  Welk  were 
imlled  down  and  the  ground  was  purchased  or  leased  by  a  Mr. 
llitchener,  who  built  a  small  höuse  close  by  for  his  residence*  The 
memory  of  the  wells  lias  disappeared  for  ever  though  Epsom  siiltvS 
will  always  remain  a^  a  valuable  remedy  in  the  pharmacopoeia  under 
the  name  magnesium  sulphate. 


REVUE    BIBLIOGRAPHIQUE. 


L     HISTOIRE  DE  LA  MEDECINE. 


ALLEMAGNE, 


Smifäre  Eùtrichtmifim  im  tiiten  Hammvf.'r,  Vom  GeaeralarKt  a.D, 
Dr*  WtisTEFELD,  (Sonderabdruck  aus  der  Zeitschrift  des  Histo- 
riaohen  Vereins  für  Niedersachs^n,  Jahrgan  £ç  18970 

Wüsteft'ld  giebt  in  diesem  kleinea  Ahnss  zutiîtehst  N^ichrichtRU  llber 
die  ältesten  Si echenh Unser  der  Stadt  Hannover^  welche  wie  die  anderer 
Ötädte,  in  sich  das  Wrseo  uöserer  KnitikenhHUser,  Qnuraatäneanstfilten, 
Gasthäuser»  Altci^sversorgungsati  stalten  h  ArmenhîLui^er  vereinten*  Mit  Be- 
nutzung der  Sagen  kann  man  die  luiter  Leitung  der  Geistlichkeit  an  den 
Kranken  uusgeübtc  chriBtliche  LiebcjsthHtigkoit  bis  zum  Anfange  des  12. 
Jahrhunderts  yAii*ticknihren.  Die*  ältesten,  urknndlich  belegten  Angaben  | 
ühur  Krankenpflege  in  der  Stadt  Hïinnover  cntskunmea  indessen  erst  dem 
l*i.  Jahrhundert.  Eine  CapelJa  Leprosorum  wird  schon  1284  erwähnt,  in 
deren  Nähe  sich  die  im  Jahre  1325  historisch  nachweisbare  Doinus  Leprn* 
sorum  befand.  In  der  Kommission ^  svdche  die  behördliche  Bessichtigung 
der  AussîltyJgen  besorgte,  bctandcn  sich  manchmal  Leute,  die  seihst  an 
Aussatz  litten.  »So  berichtet  die  Sage  von  dem  angeblieh  ersten  Aussätzigen 
des  Nieolai-Ötit'tes,  dem  Grafen  von  Rodea,  er  wäre,  um  festzuiitellen*  ob 
ijemand  am  Aussatz  leide,  mit  ihm  in  den  unter  der  Stifskirche  befindlichen 
Keller  hiaabgestiegen»  hUtrc  dessen  Haut  dort,  im  Dunkeln  gelenehtet,  wie 
*(.ïlra^ichtes*'  (i^  faules)  Hok»  so  hübe  er  ihn  für  aussätzig  erklHrt/' 

WJibrend  Mch  die  aus  dem  Barb  [erstände  hervorgegangenen  Wundärzte 
im  15-  Jahrhimdert  nachweisen  lassen,  wird  als  frühester,  akademisch 
gebildeter  StadtarÄt  Hannovers  erst  1567  Hektor  Mitholf  namentlich  er- 
wähnt* VVüstefeld  schildert  die  sanitîtren  Verhältnisse  in  der  altm^  we) fi- 
schen Residenz  an  der  Leine  bis  zum  Jahre  1833.  Manche  seiner 
Mitteilungen  werden  sich  für  die  Gesammtgeschichte  der  Medizin  ver- 
worten  lassen, 

H.  P. 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE. 


I.     HISTOIRE  DE  LA  MEDECINE. 


ALLEMAGNE. 


Rutsajtotheke  und  Ratskeller  im  alten  Hantuwer,  Vortrag,  gebalten 
im  Verein  für  Geschichte  der  Stadt  Hannover  vom  Generalarzt 
a.  D.  Dr.  A.  Wüstefelu.  (Sonderabdruck  aus  den  Hannover- 
schen Geschichtsblättern,  1899.) 

Die  in  diesem  Vortrage  gemachten  Mitteilungen  über  das  Apotheken- 
wesen der  Stadt  Hannover  bieten  aus  der  Zeit  von  1568  bis  zum  Anfange 
des  19.  Jahrhunderts  manche  Ergänzung  zur  allgemeinen  Geschichte  der 
Pharmazie.  In  der  alten  städtischen  Ratsapotheke,  welche  ihre  Waaren 
und  Arzneidrogen  meist  aus  Antwerpen  und  Hambui'g  bezog,  wurde  auch 
ein  flotter  Handel  mit  südländischen  Weinen  betrieben.  Die  Apotheke 
machte  dadurch  dem  städtischen  Ratskeller,  der  hier  gleichzeitig  besprochen 
ist,  Konkurrenz. 

Sichtlich  folgte  der  Verfasser  bei  seinen  Ausführungen  vorwiegend  der 
Schrift:  Jugler,  »Aus  Hannovers  Voraeit".  Ausserdem  dienten  Wüstefeld 
jedoch  auch  verschiedene  Handschriften  des  Hannoverschen  Stadtarchives 
als  Unterlage. 

H.  Peters. 

Schreiber,  F.,  (Mainz),  Mtiœ  Mitller'ache  Grillen,  Darwinsche  Theorie 
und  Sprachtirsprung.  Als  Manuscript  gedruckt.  Selbstverlag  des 
Verfassers.  38  pp.  in  16^. 

Obwohl  diese  kleine  Publication  mit  der  Geschichte  der  Medicin  nur 
sehr  entfernt  oder  vielleicht  gar  nicht  zusammenhängt,  verfehlen  wir  den- 
noch nicht  die  Aufmerksamkeit  der  Leser  auf  ein  Schrift<îhen  zu  lenken, 
das  schon  durch  seinen  Titel  auffällt  und  zugleich  eine  gegen  Max  Müller 
gerichtete  Polemik  enthält.  Leider  eignet  sich  der  geistreiche  und  von 
Anfang  bis  zu  Endo  anregende  Inhalt  nicht  zum  Auszug.  Dass  für  die 
neuere  Naturforschung  eine  kräftige  Lanze  eingelegt  und  alle  philosophische 
Mystik  bekämpft  wird,  wird  auf  joden  naturwissenschaftlich  denkenden 
Leser  in  hohem  Grade  sympathisch  wirken.  Leider  sind  auf  den  38  Seiten 
des  in  Sedezformat  gehaltenen  Schriftchens  über  40  Druckfehler,  darunter 
sehr  entstellende,  die  der  Verf.  jedoch  am  Schluss  verbossei't  hat. 

Pol. 

Un  livre  de  conjurations  allemand. 

M.  E.  Jackschath  de  PoUnow  (Poméranie)  a  eu  la  bonne  fortune  de 
recueillir  chez  un  habitant  de  Tendroit  un  livre  de  conjurations  manuscrit. 


243 


Il  eu  public  le 'texte  ///  extenso,  dans  la  Zeitsc/trift  jyir  Ethnolof/ieyT.XXXl, 
1899  (Verhandlungen  p.  459).  Le  manuscrit  semble  dater  de  la  tin  du 
X Ville  ou  du  commencement  du  XIXe  siècle;  il  a  été  écrit  par  trois 
personnages  différents,  et,  à  en  juger  par  Tortographe,  il  a  dû  être  copié 
sur  un  manuscrit  beaucoup  plus  ancien. 

Les  formules  ont  toutes  pour  but  de  protéger  l'homme  contre  ce  qui 
lui  est  nuisible  :  les  voleurs,  les  serpents,  les  maladies  rentrent  dans  cette 
même  catégorie.  La  maladie  est  une  personnalité  opposée  à  la  santé  ;  elle 
agit  librement  ou  bien  est  envoyée  par  une  divinité.  On  l'interpelle  et  on 
fait  appel  à  ses  sentiments: 

Rothes  Wasser,  schäme  dich, 
ein  ehrlicher  Mann  verjaget  dich. 
L'eau  rouge  dont  il  est  ici  question  n'est  autre  que  l'hématurie. 
L'hémorrhagie  se  combat  avec  la  formule  suivante  : 
Blut  du  sollst  stille  stehen 

Wie  die  Gerechten  sollen  vor  dem  Gerichte  Gottes  stehen. 
On  y  remarque  la  personnification  du  sang.    La    personnification  d'une 
maladie  ressort  encore  mieux  de  la  formule  suivante: 
Die  Rose  und  der  Drache 
die  gtingen  über  die  Bache. 
Die  Rose  die  vergang 
der  Drache  verschwandt. 
Cette  rose  qui  se  promène  avec  un  dragon  est  l'érysipéle.  D'autres  fois 
la   maladie   est   considérée  comme  un  animal:  c'est  le  loup  qui  ronge  la 
queue  des  bœufs  et  y  produit  de  l'ostéite: 
Wolf  steh 
Wolf  geh 

Dieses  Jahr  vor  diesem  Thier  vorbey 
So  wahr  als  Maria  eine  reine  Jungfrau  sey. 
D'autres  fois  c'est  un  corps  étranger  qui  doit  ôtre  extrait  de  l'orga- 
nisme: goutte,  tumeur,  sang  mauvais,  inflammation.  D'ailleurs  la  maladie 
n'est  jamais  distinguée  de  ses  symptômes.  Une  liste  des  affections  traitées 
le  prouvera.  Parmi  les  maladies  de  l'homme  on  trouve:  Les  douleurs,  les 
hémorrhagies,  les  plaies: 

Deine  Wunde  sol  nicht  hitzen 
si  sol  nicht  schwellen  oder  kellen, 
si  sol  sanft  thun  wie  die  fünf  Wunden  Jesu  Christi. 
D'autre   part   la  fièvre,  les  tumeurs,  les  douleurs  de  dents,  les  taies  de 
la  cornée,  la  stomatite  des  enfants,  la  goutte,  l'érysipèle. 

Parmi  les  maladies  des  animaux,  la  colique  ou  tyinpanite  vient  en  pre- 
mière ligne: 

Mein  Hauptvieh  ist  verfangen 
unser  her  Jesus  Christus  ist  erhangen; 
unser  her  Jesus  Christus  ist  vom  hangen  loss 
ich  spreche  dich  vom  verfangen  loss. 
L'hématurie,    la   rage,    l'ostéite,    la    non-expulsion  du  placenta  donnent 
aussi  lieu  à  un  certain  nombre  de  formules. 

Le  traitement  des  maladies  par  les  incantations  représent«  le  premier 
stade  de  la  médecine.  On  le  rencontre  chez  tous  les  peuples  primitifs 
anciens  et  modernes.  Dans  la  plupart  des  formules  recueillies  par  M.  Jack- 


244 


schath  on  voit  intervenir  Dieu  ou  la  vierge.  Mais  il  est  iv  remarquer  que 
les  divinités  chrétiennes  pourraient  sans  inconvénient  être  remplacées  par 
d'autres,  la  formule  gardant  toujours  son  sens  général.  Ce  sens  est  géné- 
ralement basé  sur  l'imitation  des  actes  des  saints  personnages: 
Die  Maria  Gottes  jagt  den  Wolf  über  die  Brücke  zurück 
so  jag'  ich  auch  den  Wolf  vom  Schwänze  des  Rindes  fort. 
La   prière,    le    signe   de   croix,  l'emploi  des  chiffres  se  retrouvent  dans 
un  grand  nombre  d'incantations: 

Es  begegneten  mir  drey  Heilige  Knaben. . . 
Es  gingen  drei  heilige  Weiber  woll  durch  dieses  Land . . . 
Haben  dich  9  Stück  3  Teufelsaugen  gesehen. . . . 
L'allitération  joue  un   grand  rôle  dans  toutes  les  formules.    Beaucoup 
no  sont  que  des  suites  de  phrases  sans  lien  rationnel,  reliées  l'une  à  l'autre 
seulement  par  la  rime.    Cette  croyance  à  la  puissance  de  la  parole  et  du 
chiffre    qui  a  pendant  t^nt  de  siècles  arrêté  complètement  les  progrès  de 
la    médecine    est    certainement    un    des    phénomènes    les  plus  curieux  de 
l'histoire  du  développement  de  l'esprit  humain. 

Dr.  L.  Laloy. 

Stern,  Leopold,  Geschiciäe  der  Ohrenheilkunde,  dans  »Encyclo- 
pHdie  der  Ohrenheilkunde"  publiée  par  Blau.  Leipzig,  C.  W. 
Vogel,  p.  151-160. 

M.  SUnm,  de  Metz,  a  donné  une  excellente  étude  de  la  médecine  des 
oreilles  considérée  au  point  de  vue  historique.  Tous  les  historiens  savent 
qu'il  est  plus  difficile  de  dire  beaucoup  en  peu  de  mots  que  de  faire  le 
contraire.  »In  der  Kürze  liegt  die  Würze"  dit  le  poète  allemand.  Et 
cette  concision  l'auteur  l'a  unie  à  une  critique  sévère  et  à  un  exposé 
suffisamment  détaillé  des  faits:  M.  Stem  a  fait  une  oeuvre  utile.  Nous 
l'en  félicitons,  mais  nous  regrettons  de  ne  pouvoir  donner  ici  une  analyse 
digne  de  son  travail.  Il  faut  que  chaque  otologue  ou  médecin  le  lise  en 
original  pour  s'instruire  de  l'histoire  de  son  art. 

Pgl. 


A  U  T  R  I  C  H  E— H  0  N  G  R  I  E. 


KiRCHENBERGER,  S.,  K.  K.  Stabsarzt,  Wien,  ord.  Mitgl.  d.  Militair- 
SanitHts-Comité.  Neue  Beiträtje  zur  Geschichte  der  K,K,  österreichiach- 
ungarischen  uMilitair-Sanitätstvesens.  Acten  des  K.  u.  K.  Kriegs- 
archivs. Wien  1899.  Verlag  von  Josef  Safar.  4  Lieferungen. 
207  pp.  gr.  80. 

Verf.  ist  gewissennassen  der  österreichische  Frölich.  Seit  Jahren  mit 
Studien  zum  Militair-Sanitätswesen  seines  Vaterlandes  befasst  hat  er  bereits 
eine  grosse  Reihe  von  Studienergebnissen  meist  in  Gestalt  von  Artikeln 
im  »Militairarzt"  (Beilage  zur  Wiener  med.  Wochenschr.)  publicirt.  Diesen 
reiht  sich  die  vorliegende  umfassende  würdig  an.  lieber  den  Inhalt  der- 
selben lîisst  sich  Verf.  im  Vorwort  folgen dermassen  aus:  »das  K.  u.  K. 
Kriegsarchiv  enthält  unter  seinen  Actenschätzen  eine  Sammlung  von 
Schriften,  welche  den  Titel  »Kriegswissenschaftliche  Memoirs"  führt.  Diese 


24Ê 


umfûsst  Denksctiriflcn.  Instructioneïi,  Armeobpfchle  ek\  übor  die  vn-sdjie- 
ilinien  IleüresdiopbUweige  und  zorfallt  in  28.  AUtboiluni^eii.  Dia  27.  Ab* 
theilung  beiriffÈ  mmeist  Aeten^ttleke,  welche  sieh  auf  den  Heeres-Sani- 
tütsdieost  be?;ipben  und  sehr  wert  h  volle  Beiträge  zur  Geschichte  des 
viiterliindiscben  MiUimr-Scinitlitsweseiis  enthalten.  Allerdings  sind  diese  nicht 
im  Stande^  das  lîild  welches  ich  in  meinem  1895  erschienenen  Werke 
»Geschichte  th^A  K.  und  K.  *tsferrekhüf:h*iiHga}iichefh  Afi/itiiir-Siimffiiswes^fis*^ 
von  letzteroiT»  entworfen  bube,  abïuSndern.  Wohl  aber  wird  dieses  Bild 
dnrch  dieselben  in  beineii  Details  ergänzt^  vervollständigt  und  hier  und  da 
berichtigt''  etcu  —  Hiermit  hat  Verf.  seine  Publication  genügend  selbst 
motivirt  und  ihren  Werth  gekennzeichnet^  der  durch  Beigabe  einer  ein- 
leitenden Darstellung  über  den  FeïdsûnitUt&dienst  in  früherer  Zeit  (sieben- 
jJihr.  Krieg.  Feldaug  gegen  Frankreich,  Befre i an gskriege  etc J  gewiss  nicht 
nur  nicht  IjeeintrKcbtigt,  sondern  bedeutend  erhf5ht  ist.  Ref.  bat  daher 
dem  obigen  Auszüge  aus  dem  Vorwort  des  Verf.'fi  nichU  hinzu/ ufligen 
und  kanu  »ich  mit  diesem  kurzen  Hinweis  begnUgeti. 

Pqu 


F  B  A  N  C  E. 


LatiH  DuBREi'iL-CiiAMBAiiiiKL.  I^'s  tttit'etres  dt'  Bretommiu.  E strait 
des  Mètmircs  de  la  6*odétt  archéolftgiqtie  de  Touraine^  T*  XXXIX, 
Tours,  1900. 

Le  premier  ancêtre  connu  de  la  famille  Bretonneau,  Jean  Btetonneau, 
ét^it  vers  1522,  docteur  en  médecine  dans  le  Bas- Poitou.  Son  fils  Bené 
exerça  de  bonne  heure  la  médecine  et  se  fixa  en  Touraine.  On  a  de  lui 
des  firagmentïs  d'un  ouvrage  intitulu  VEsf^dape  ß^nt^aiSf  qui  lurent  publié^i 
k  Paris  en  1583,  une  Cosmottt/tte  ou  suite  de  conseils  pour  »rallentir  les 
l>as  de  l'Âge  qui  s'avance*,  et  le  Ä*^f?,  poésie  badine  en  vers  de  huit 
syllabes. 

BeEé  Bre  tonn  eau  ou  Breton  nay  au  ëpoui^a  vers  1565^  Jeanne  Lespleignoy, 
iille  de  Thibault  Lespleigney,  le  eu  le  bre  apothicaire  tourangeau.  Leur  fils 
Théodore  naquit  à  Beauîieu-lès-Loches  en  156G.  Tl  étudia  la  médecine  à 
Paris  et  composa  un  Traiié  du  la  maladie  pfstdmckme  qui  ^mï  à  Ladies 
Tun  1597.  Il  eut  deux  fils,  Théodore  et  René.  Théodore  Bretonneau  ou 
Berthonneau  né  tl  Beaulieu  dans  les  dernières  années  du  X^^Ie  siècle, 
avait  dès  1617  le  titre  d'apothicaire.  11  se  fixa  à  Ligueil  et  s'associa  avec 
un  chirurgien  nommé  Beitrand  Bonneau.  Mais  cette  association  ne  dura 
que  quelques  années,  et  vers  1630,  Théodore  Bretonneau  ayant  été  reçu 
maître  chirurgien,  exerça  la  double  profession  de  maître  chirurgien-apothi- 
cairei  Comme  son  père  et  son  aïeul  il  écrivit  plusieurs  ouvrages  scienti- 
fiques; deux  nous  sont  connus;  Le  Jardin  de  »ardé  et  un  Traité  do  la 
CQfïfeGlian  et  de  Veîtiploi  de  fkude  d^mforbe.  Ils  restèrent  probablement  à 
Pc  tat  de  maouscrit. 

Théodore  Bretonneau  épousa  vers  1621  la  fille  d'un  chirurgien,  qui  lui 
donna  deux  enfants.  L'un  d'eux,  Pierre,  étudia  la  médecine  à  Paris  et 
s'établit  à  Amboise.  L'autre,  Louis,  exerça  la  chirurgie  et  rapothicairerie 
à  LigneiK  Un  fils  de  celui-ci,  Pierre,  est  avocat  à  Loches  et  a  pour  fils 
Louis  Pierre  Bretonneau,  né  eu  1700,  docteur  en  médecine  à  Tours* 


24G 


D'autre  part  le  second  fils  de  Théodore  Bretonneau,  René,  fat  apothi- 
caire à  Loches.  Il  eut  pour  fils  René  (1633 — 1683j,  chirurgien  à  Luzillé. 
Le  fils  de  celui-ci,  Rohert  (1664 — 1713)  fut  également  chirurgien  à  Luzillé. 
Il  eut  trois  fils,  tous  trois  chirurgiens.  L'un  d'eux,  Jean  (1706 — 1770), 
établi  à  St.  Georges-sur-Cher,  eut  pour  fils  Jean,  né  en  1732,  chirurgien 
du  prince  do  Montbazon  et  PieiTe  (1741 — 1811)  chirurgien  à  St.  Georges, 
père  de  Pierre-Fidèle  Bretonneau  (1778 — 1862).  On  voit  par  ce  résumé 
de  sa  généalogie  que  celui-ci  avait  de  qui  tenir,  et  que  depuis  près  de 
trois  siècles  sa  famille  comprenait  un  giand  nombre  de  médecins,  de 
chirurgiens  et  d'apothicaires.  Il  est  d'ailleurs  assez  peu  probable  que  cette 
lignée  de  disciples  d'Esculape  ait  exercé  une  influence  héréditaire  directe 
sur  le  développement  de  son  esprit.  L'action  parait  avoir  été  plutôt 
atavique;  en  effet  ses  ascendants  immédiats  étaient  d'obscurs  praticiens 
de  province;  tandisque  les  ancêtres  plus  éloignés  de  Bretonneau  en  y 
comprenant  Thibault  Lespleigney,  ont  fait  de  nombreuses  publications  et 
n'ont  pu  que  lui  léguer  d'excellentes  prédispositions,  qui  ont  sommeillé 
pendant  plusieurs  générations  pour  roparaitre  enfin  avec  leur  maximum 
d'éclat,  chez  le  dernier  représentant  de  la  famille. 

Dr.  L.  Lai.oy. 

Promptuaire  des  médecines  simples  en  rithme  joieuse  par  Thibault 
Lespleïoney.  Nouvelle  édition  publiée  par  le  Dr.  Paul  Dor- 
VEAUX,  avec  facsimile  des  titres  et  colophons  de  la  le  et  de  la 
2e  édition.  Préface  de  M.  Emile  Roy.  Paris,  Welter,  1899, 
in  12,  XLI— 170  p. 

Nous  ne  reviendrons  pas  sur  la  vie  et  les  oeuvres  de  Thibault  Les- 
pleigney, nous  contentant  de  renvoyer  à  la  notice  qui  a  été  publiée  sous 
ce  titre  par  M.  Dorveaux  et  qui  a  été  résumée  dans  le  Janus,  T.  IIT,  1898, 
p.  284.  Mais  nous  croyons  devoir  attirer  l'attention  sur  l'excellente 
réédition  du  I^omptuatre  que  nous  donne  le  savant  bibliothécaire  de  l'école 
de  Pharmacie.  Cei-tes  c'est  toujours  faire  oeuvre  pie  que  de  tirer  do 
l'oubli  quelque  vieil  ouvrage,  et  de  lui  donner,  par  une  réédition  soignée, 
de  nouvelles  chances  de  durée.  Dans  le  cas  actuel  cet  act«  est  d'autant 
plus  méritoire  que  le  Promptuaire  est  rarissime,  et  qu'  outre  son  intérêt 
philologique,  il  nous  donne  de  nombreux  renseignements  sur  les  connais- 
sances thérapeutiques  et  sur  les  moeurs  de  nos  ancêtres.  H  a  du  reste 
formé  pendant  longtemps,  avec  le  Dispensarium  du  même  auteur,  le  fond 
de  la  bibliothèque  de  tout  apothicaire. 

Au  chapitre  de  l'arsenic,  aprè»  des  détails  sur  les  propriétés  de  la 
substance  : 

C'est  une  chose  fort  bruslante, 

Aiant  effect  très  venimeux: 

Le  poil  en  chet  et  les  cheveux, 

Et  est  de  si  terrible  effort 

Qu'il  gecte  soudain  l'homnde  mort, 
on  trouve  rappelée  la  mort  du  dauphin,  fils  de  François  I,  qui  avait  été 
attribuée  à  ce  poison.  M.  Dorveaux  démontre,  à  ce  propos,  dans  sa  préface, 
que    dès    le   XIVc  siècle   l'acide  arsénieux,  dénommé  alors  »arsenic  blanc 
ou    sublimât«    était   un    article    de    vente  courante  chez  les  apothicaires- 


247 


épiciers.  C'est  ce  que  prouve  Thistoire  de  l'Anglais  Wourdrcton  qui,  en 
1384,  fut  soudoyé  par  le  roi  do  Navarre  pour  administrer  do  l'acide 
arsénieux  au  roi  de  France. 

En  1439,  cette  substance  figure  sous  le  nom  d'»arcenit  blanc«  dans 
l'inventaire  d'un  apothicaire  de  Dijon.  Au  XVIe  siècle  elle  prend  le  nom 
d'arsenic  cristallin,  blanc,  sublimé  ou  vulgaire,  ou  d'arsenic  tout  court. 
Elle  n'est  du  reste  entrée  qu'  assez  tard  dans  la  thérapeutique.  Car  au 
Xlle  siècle  Nicolaus  Salernitanus,  l'auteur  du  fameux  Antidotarium,  ne 
connaissait  qu'un  seul  arsenic,  l'orpiment.  Mais  il  ignorait  les  médecins 
arabes;  car,  un  siècle  auparavant,  Avicenne  en  avait  décrit  trois  sortes: 
le  blanc  qui  est  l'acide  arsénieux,  le  jaune  qui  est  l'orpiment,  et  le  rouge 
qui  est  le  realgar.  Lespleigney  a  reproduit  dans  son  Ih-omptuaire  le  classi- 
fication d'Avicenne,  et  il  est  certainement  le  premier  auteur  qui,  dans  un 
traité  didactique  en  français,  ait  nettement  distingué  l'acide  arsénieux  des 
sulfures  jaune  et  rouge  du  même  métalloïde. 

Notre  auteur  savait  assez  mal  le  latin:  il  était  enclin  à  prendre  les 
génitifs  pour  les  nominatifs,  comme  faisaient  probablement  la  plupart  de 
ses  confrères.  Il  disait  boit  artnetù,  dauciy  gladiola  pour  (jladiolua  etc.  M. 
Dorveaux  a,  avec  raison  respecté  ces  fautes.  L'une  des  parties  les  plus 
curieuses  est  la  table  qui  termine  l'ouvrage;  elle  contient  »les  noms  des 
maladies  et  parties  médicables  du  corps  avecques  les  choses  ausdictes 
maladies  ou  parties  remédiantes«.  Elle  permet  donc  de  trouver  sans  diffi- 
culté les  substances  qu'on  pensait  convenir  à  chaque  cas  particulier. 

Notons  enfin  que  si  l'ouvrage  commence  par  une  invocation  à  la  Vierge 
et  se  termine  par  une  ballade  à  la  Mère  de  Jésus,  l'auteur  ne  dédaigne 
cependant  pas  à  l'occasion  une  grasse  plaisanterie.  U  est  un  bon  exemple 
de  ce  mélange  de  piété  et  de  franche  gaité  qui  régnait  alors  et  qui  était 
l'indice  d'une  nature  bien  équilibrée,  sans  rien  de  commun  avec  la  »ros- 
serie« contemporaine. 

C'est  la  première  édition  du  Proinptnaire,  celle  datant  de  1537,  que 
M.  Dorveaux  a  rééditée;  la  seconde  lui  a  fourni  quelques  variantes  en 
note.  Le  texte  a  éié  reproduit  d'une  façon  intégrale;  il  est  accompagné 
de  notes  qui  eu  facilitent  l'intelligence.  Enfin  la  partie  matérielle  de 
l'œuvre,  papier  et  impression,  est  très  soignée  et  fait  honneur  à  l'éditeur. 

Dr.  L.  Laloy. 


ITALIE. 

Di  Domenico  Vandelli  e  délia  parte  che  ebbe  lo  Studio  Padovano  nella 

ri  forma    deW     istruzione   superiore    del   Fortogallo   nel   settecenio; 

Notizie   raccolte   da  P.  A.  Saccardo.  Fadova  1900;  pp.  1 — 15. 

(Extrait  des  €Atti  délia  Accademia  di  Fadova*.) 

Cet  ouvrage  du  professeur  Saccardo  peut  servir  de  modèle  à  une  série 

d'études    sur    l'influence    scientifique    de    l'Italie    sur   les    autres    nations 

d'Europe.  Dominique  Vandelli  naquit  à  Padoue  en  1735  (le  prof.  Saccardo 

précise  cette  date  par  un  document  nouveau).  H  étudia  à  cette  université 

où    il    fut  reçu  docteur  en  médecine;  son  maître  fut  J.  B.  Morgagni.    H 

resta  à  Padoue  jusqu'    en    1764.    De    1765    à    1791  il  reçut  une  mission 

scientifique  du  gouvernement  portugais  ;  il  organisa  le  jardin  botanique  de 


248 


liihbonne,  et  ensuite  il  fonda  et  dirigea  celui  de  l'université  de  Coinibre,  et  y 
enseigna  non  seulement  la  botanique,  mais  aussi  d'autres  branches  des  sciences 
naturelles.  Il  mourut  à  Lisbonne  en  1816.  Le  prof.  Saccardo  donne  un 
catalogue  des  oeuvres  imprimées  ou  inédites  attribuées  à  Vandelli.  Ce 
sont  46  ouvrages,  dont  37  ont  été  publiés.  Le  séjour  de  Vandelli  en 
Portugal  est  une  épisode  du  mouvement  scientifique  qui  s'accentua  par 
Taction  savante  du  marquis  de  Pombal,  ministre  (1756 — 1777)  de  cette 
nation,  qui  appela  là  en  mission  encore  d'autres  anciens  élèves  de  l'uni- 
versité do  Padoue.  Vandelli  était  aimé  de  Morgagni;  il  était  en  corres- 
pondance avec  Antoine  De  Haen  et  particulièrement  avec  Charles  Linné. 
Fils  de  Jérôme  Vandelli,  qui  fut  maître  en  chirurgie  à  l'université  do  Padoue 
et  auteur  d'une  étude  sur  les  eaux  thermales  de  cette  contrée,  Dominique 
Vandelli,  dès  les  premières  années  de  sa  vie  scientifique,  se  signala  en 
physio-pathologie,  en  hydrologie  médicale  et  en  helminthologie.  11  étudia 
avec  une  sévère  critique  la  question  importante  de  sensibilitate  Halleriana; 
il  fit  des  recherches  sur  la  reproduction  de  certaines  parties  des  animaux 
après  leur  mutilation  se  rattachant  au  programme  traité  par  Trembley, 
Reaumur,  Vallisneri  et  plus  tara  par  Spallanzani.  Il  écrivit  De  thermie pata^ 
vinis  et  des  eaux  thermales  du  Duché  de  Modène.  J'ose  ajouter,  au  point 
do  vue  de  la  physique  médicale,  que  Vandelli,  dans  l'analyse  des  eaux 
thermales  <iJJe  Aponi  thermis^y  détermina  la  température  avec  un  thermo- 
mètre à  mercure  et  à  échelle  partagée  en  80  degrés.  En  effet  en  analysant 
une  des  sources  d'eau  tiède  et  une  autre  d'eau  très  chaude  il  écrit  : 

€  Praeter  aquas  ferventes . . .  aqua  tepida  mirahili  naturae  artificio  ex 
lapidosis  foraminibus  erumpit;  in  qua  demerso  termometro  dtviso  in 
LXXX,  graduSy  quad  tubum  octo  poUices  praeter  phyalum  liabebat,  ejus 
mercurius  ad  XXVI,  gradum  pervenä  . . .  Hac  [Ilieronymus  Vandeliius] 
saepissime  optiino  eventu  usus  est  et  in  curandis  morbiSj  et  maxime  tUce- 
ribus  oris  y  faucium^  ozenis,  et  ipsius  pulmonum  ulceribus, .  .  . 

<  Demerso  atitem  termometro  in  ipsisscaturaginibusaquarumfei'ventiumy 
mercurius  ad  LUI.  cum  sentisse  gradum  ascendit,  quare  hujusmodi  calore 
puUos  déplumant,  ova  coquunt, . . . 

<A    colliculi   Aponi    cacumine  aquae  ferventes  in  rivum  collectae  de- 
scendant ...  ;  dum  aqua  solum  caloris  gradus  XXXVIII,  obtinet,  oinuntur 
duae  herbarum  species. . .»  ^) 
Qu'il  me  soit  permis  do  noter  ici  que  le  thermomètre  fut  employé  déjà 
dans    l'hydrologie    thermale    pendant   le    XVlIe   siècle  et  premièrement  à 
Naples   par    Sébastien  Bartoli  (1635 — 1676).  Celui-ci  se  servit  d'un  ther- 
momètre à  liquide,  et  ayant  pour  points  fixes  nix  et  fervens  aqua,  -) 

Modestino  Del  Gaizo  (Naples). 

1)  Voir:  Vandemi  D.,  Biêsertationês  très:  de  Jponi  thermit:  de  Vermium  terrae  repro- 
ductiojte,  a/que  de  Taenia  Canis.  Patavii  1758 ;  pp.  4,  7,  41. 

*)  Voir:  Thermologia  Àragonia^  alve  H istoria  naturalis  thermarum  in  occidental i  Campaniae 
ora . .  .  scatentium.  Authore  S.  Bartoh.  Opus  posthumum.  NeapoH  1729. 

Ije  biologiste  François  Castracane. 

L'éloge  do  Castracane  a  été  prononcé  à  Rome,  par  le  prof.  J.  B.  de  Toni  à 
WAccademia  Pontificia  dei  Nuovi Lincei* ,  F.  Castracane  était  abbé  et  biologiste, 
comme  l'illustre  J.  B.  Carnoy  de  l'Université  de  Louvaiu,  Il  consacra  ses 


249 


études  presque  cxclusiT^mcnt  à  un  groupe  d'organismes  nileroscopiques, 
\vs  diatonu^es,  et  publia  une  loii^'ae  st-rie  d'ouvrnges  de  1805  au  189^, 
qui  iui  valurent  une  grande  rt^putation  principalement  auprès  de  la  Bociëté 
des  microgiaphes  anglais  de  aorte  €{u^il  fut  choisi  pour  décrire  leg 
diatomées  rapportées  par  Cballenger  lors  de  son  mémorable  Toyage  à 
traTers  TOcéan  (1872-1876), 

Je  fais  connaître  auj[  lecteurs  du  Jan  us  le  nom  de  F«  Castraeane  à 
oause  d'une  suite  importante  do  recberclies  faites  par  lui  sur  la  micro- 
graphie technique,  études  qui  marquent  son  nom  dans  l'histoire  de  la 
biologie  par  leur  utilité  pour  tous  ceux  qui  s'occupent  de  micrographie 
goit  sous  le  point  de  vue  de  la  biologie  soit  sous  celui  de  la  médecine. 
Rappelant  les  glorieux  souvenirs  de  Técole  italienne,  au  sein  de  laquelle, 
au  commencement  du  XV Ile  siècle,  Galilée  inventa  et  construisit  le  micros- 
cope, et  où,  dans  la  première  moitié  du  XlXe  siècle^  J.  B,  Am  ici  perfec- 
tionna merTcilicuscraent  ce  précieux  iostmment.  F,  Castraeane  s'occupa 
des  différents  moyens  employés  pour  mesurer  des  objets  microscopiques. 
Ues  recherches  peuvent  ôtre  classées  ainsi:  1)  Etudes  sur  remploi  et  les 
avantages  du  microscope  binoculaire  ou  stéréoscopique  ;  2)  Etudes  sur  Tap- 
plication  de  la  pbotogi-aphie  à  la  reproduction  et  à  la  mesure  des  objets 
microscopiques;  8)  Etudes  sur  réelairage  monochromatique  du  micros- 
cope; 4)  Etudes  sur  la  valeur  des  lignes  de  Nobert  dans  les  mesures  du 
grossissement  du  microstiope  composé.  A  Tusage  des  micromètres  il  vit 
combien  il  serait  utile  de  substituer  les  stries  des  valves  des  diatomées. 
Mais,  avant  de  se  prononcer  sur  la  préférence  à  accorder  à  ces  micrmttetres 
natttreht  ü  voulut  connaître  quel  était  dans  ces  diatomées  le  nombre  exact 
des  stries  pour  chaque  millimètre  linéaire  ou  pour  chaque  unité  ,w  des 
micrographes  et  même  s *a insurer  si  \o  nombre  de  ces  stries  restait  constant 
dans  les  individus  de  la  m^me  espèce.  Il  tint  compte  des  études  de  HeLm- 
holtz  et  des  deux  américains  Woodward  et  Morley  sur  les  recherches  de 
micrographie*  D  était  membre  de  Tassociatioa  des  micrographes  de  Londres 
et  do  Bruxelles  et  encore  du  Club  des  micrographes  de  Dublin^  11  fiit  le 
premier  î\  démontrer  l'existence  des  diatomées  à  Tère  carbonifère  et  leur 
immutiibilité  à  travers  les  époques  géologiques,  ce  qui  fournit  une  preuve 
importante  pour  confirmer  rimmutabilité  des  espèces  vivantes. 

M,  Dêl  (xAizo  (Naples). 

Evolutif  me   delta  Ni'urO' Patoiftffia  Nd  SecoU  Présente  in  Eapjmrte  di 
Progresêi  âeli  Anatûmiu  e  délia  Fuolùgia, 

In  this  pamphlet  Dr,  E.  Curcis,  the  author,  traces  the  gradual  increase 
of  our  knowledge  in  neuro -pathology.  He  divides  his  monograph  into 
two  parts:  an  historical  and  au  h isto logical.  Commencing  the  historical 
ti*eatise  in  180Ö,  the  date  of  Walkers  discovery  of  the  motor  and  sensory 
roots  of  the  spinal  nerves»  he  divides  the  time  into  three  periods:  from 
1809  to  18^3  i  from  1853  to  1890;  and  from  1870  to  the  present  time. 
The  author^s  research  is  evident  in  every  page  and  ho  has  told  the  story 
of  tbe  successive  steps  made  in  our  knowledgo  agreeably  and  on  the 
whole  ticcurately.  In  dealing  with  French  and  other  continental  countries 
he  is  a  trustworthy  guide;  but  he  does  not  show  the  name  familiarity 
with  Irish,  Englishi  and  Scotch  writers.  There  are  giKjd  ground«  for  the 
belief  that    prior    to    1809   John   Beill   discovered  tbe  motor  and  sensory 


1900, 


18 


250 


roots  of  the  spinal  nerves  and  that  his  brother  Charles  merely  made  known 
the  discovery  years  afterwards.  John  Bell  troubled  himself  little  about 
the  honour  of  priority;  his  many  and  brilliant  discoveries  are  almost  all 
ascribed  to  somebody  else.  Of  Irishmen  we  find  no  mention  of  the 
cerebral  surgery  of  O'Halleron,  of  Barrington's  Hospital,  Limerick;  even 
more  strange  is  the  omission  of  the  monograph  of  the  brothers  W™  and 
Daniel  GrifBn  (1834)  on  acute  and  subacute  inflammation  of  the  spinal 
cord  ;  a  work  which  has  long  been  the  happy  hunting  ground  of  plagarists. 
Moulins'  memorable  operation  on  the  skull  and  brain  of  Prince  Rupert 
in  January  1664 — 5  might  have  been  referred  to,  as  also  the  experiences 
of  his  pupil  Wiseman.  In  the  second  period  the  author  is  at  his  best 
and  he  pleasently  and  accurately  summerizes  Charcot's  good  work.  The 
period  from  1870  to  the  present  is,  however,  wanting  in  due  recognition 
of  Ferrier  and  Horsleys  excellent  work  ;  work  that  has  placed  cerebral 
and  spinal  surgery  on  a  scientific  basis,  and  we  cannot  close  without 
calling  attention  to  the  late  Dr.  S.  Gordon's  operation  of  trepanning  and 
raising  a  depressed  lamina  from  the  spinal  column,  some  forty  years  ago. 
Of  the  histological  work  we  cannot  speak  otherwise  than  in  praise.  It 
is  the  outcome  of  long  practise,  unceasing  care,  and  great  skill,  enhanced 
by  many  beautiful  illustrations.  Indeed  the  dissections  are  so  delicate  and 
the  illustrations  so  beautiful  that  the  work  of  Ruysch  and  those  of  Jacob 
are  recalled  to  memory.  G.  Foy. 

II.     GEOGRAPinE  MÉDICALE. 


CHINE. 


De  Vatriplicisme  (intoxication  par  Vairoche).  China.  Imperial  Maritime 
Customs.  Medical  Reports.  54th  Issue.  Shanghai  1898. 

AtripUcismus  ^)  wird  von  Matignon  eine  in  Nordchina  (Peking)  häufig 
vorkommende  Krankheit  genannt,  welche  sich  in  localisirten  Oedemen  mit 
Sensibilitäts-,  vasomotorischen  und  trophischen  Störungen  äussert  und  von 
demselben  auf  eine  Vergiftung  mit  Atriplex  zurückgeführt  wird. 

Atriplex  littoralis,  die  Ufer-Melde,  ist  eine  zur  Familie  der  Chenopodia- 
ceen  gehörige  Pflanze,  welche  in  der  Mongolei  und  in  Nordchina  in  2 
Formen,  als  Atriplex  angustissima  und  Atriplex  serrata,  vorkommt.  Letztere, 
von  den  Chinesen  Lao-li-tsai  genannt,  wächst  in  Peking  und  Umgegend 
als  Unkraut  in  den  Höfen,  Gärten  und  längs  der  Mauern  der  Häuser,  und 
ihre  gut  schmeckenden  jungen  Schösse  werden  vielfach  von  der  armen 
Bevölkerung,  namentlich  den  Bettlern,  fast  roh  genossen,  und  zwar  ent- 
weder in  halbrohem  Brotteig  oder  als  Salat  oder  in  einer  Art  von  Pfann- 
kuchen. Nicht  alle,  welche  die  Melde  verzehren,  erkranken,  angeblich  weil 
manche  dagegen  eine  Immunität  besitzen,  und  weil  auch  nicht  alle  Schösse 
der  Pflanze  giftig  sind.  Diese  soll  niemals  schädlich  sein,  wenn  sie  gut 
gewaschen  und  gekocht  wird,  und  wenn  man  die  roth  gefärbten  Blätter 
derselben  aussondert.  Wahrscheinlich  ist  das  Gift  nicht  in  der  Pflanze 
selbst,  sondern  in  einem  dieser  anhaftenden  Parasiten  bezw.  in  dessen 
Secrete  enthalten.  Häufig  wird  auf  ihr  eine  kleine  Art  von  Blattlaus  von 

1)  Voir  le  compte-reudu  Janus  1897—98,  pg.  499. 


251 


gelHgrünUcber  Farbe  gefunden,  vidïeîcLt  î§t  diese  für  die  Krankheit  wr- 
ant  wort  Hell  üu  msiL'beii*  Leider  erfahren  wir  v<;m  Maiitpum  nichts  Näheres 
über  dienst*] be.  Von  lMiyei*an  ist  wegen  der  eigentümlichen  Localisation  der 
Âffeetinn  die  Vermutung  ausgesprochen  worden^  dâss  diese  nicht  durch 
den  Ocnuss  der  Pflanze^  sondern  dadurch  zu  StJinde  komme,  dass  die 
Leut'C  dieselbe  mit  Daumen  und  Zeigefinger  ptilicken,  wobei  die  Schäd- 
lichkeit auf  die  Finger  ttnd  dann  von  diesen  aui^  döS  Gesicht  übertragen 
wird.  Von  Matignon  angestellte  Versuche^  durcb  Einreiben  von  Gesicht 
und  Hîinden  mit  den  Scliüssen  den  Zustand  hervorzurufen^  schlugen  jedoch 
fehli  und  tmcb  die  Hospitaldienor,  welche  die  Pflanzen  mit  nackten  Armen 
ausri>isen^  erkrankten  nicht.  Bei  dies^en  Versuchpti  scheint  allcrdiogs  nicht 
darauf  geachtet  worden  zu  sein,  ob  die  betreffenden  Pâansïdti  mit  den 
erwähnten  Blattläusen  besetzt  waren. 

Die  Krankheit  tritt  fast  nur  bei  But f lern  auf.  Im  Jahre  1895*  in  wel- 
chem in  Peking  in  Folge  des  jaimoiscb-cbinesischen  Krieges  eine  Hun- 
geri^not  herrschte^  wurde  dieselbe  besonders  häutig  beobachtet. 

Das  Altet*  ist  ohne  Einfluss.  Duss  das  rv^Wche  Geschlecht  das  gross  te 
Contingent  zu  den  Kranken  stellt^  hat  nicht  seinen  Grund  darin,  dass 
dasselbe  eine  besondere  EmpfîLnglichkeit  für  das  Gift  besitzt*  sondern 
erblJirt  sich  daraus^  dass  es  mehr  der  Bchädlicbkeit  ausgesetzt  ist,  indem 
hei  diesen  elenden  Geschöpfen  das  Weib  das  elendste  in  Bezug  auf  die 
Lebenserhaltung  ist  und  mit  den  kümmerlichsten  Nahrungsresten,  die  ihm 
der  Mann  übrig  las  st,  fUrlieb  nehmen  muss. 

Die  aüifemeim  ÀUrpt^rsçhmiçht;  nh  disponirendes  Moment  tritt  allgemein 
dadurch  zu  Tage,  dass  die  schwächsten  jungen  oder  alten  Individuen 
erkranken. 

Der  Atisàruch  der  k'runk/tmt  erfolgt  plötzlich,  10 — 20  Stunden  nach  dem 
Geniiss  der  Melde, 

Die  Finéferspitzen^  manchmal  nur  die  des  Daumens  und  Zeigefingers, 
werden  kalt  und  der  SitÄ  schmerzbaften  Kril/ùelmt  und  die  Hundnichefi 
fangen  an  ^u  jucken.  Fast  gleichzeitig.  gew5hnlich  ^/g — V*  Stunde  später, 
beginnen  die  flandnickm  und  dann  auch  die  Finger  zu  icImvil^fK  Femer 
stellt  sich  Ct/ano$e  der  N?îgel  und  Fingerspitzen,  gleichfalls  namentlich 
der  Daumen  und  Zeigefinger,  ein.  Das  Geilem  nimmt  schnell  zu  und  ver- 
breitet sich  über  die  Ilfhuk  und  Vordinmiuu  ohne  jedoch  die  EUet bogen 
zu  überschreiten.  Dasselbe  Uisst  die  innere  8cito  der  Vorderarme  frei  und 
bildet  eine  Ali  von  Dreieck,  dessen  Basis  am  Handgelenk  und  dessen 
Spitze  am  Ucndylus  ex  tern  us  sich  befindet.  Die  Haut  ist  dal>ei  blass  und 
fübit  sich  kalt  an.  Die  Schwellung  ist  in  der  Regel  begleitet  von  lancini- 
rend  en  Schmerzen,  welche  sieb  bei  Druck  und,  wenn  die  Hand  herabhiiugt, 
steigern.  In  Folge  des  Oedems  sind  die  Bewegungen  der  Hand  und  der 
Finger  gestört,  und  letzlere  sind  gebeugt  und  auseinander  gespreizt»  Bald 
darauf,  gewöhn  lie  h  nach  einigen  Stunden,  tt*M  ik\ic\i  Schivdinng  dm  Gtmchts 
ein.  In  seltenen  Fällen  beginnt  dieselbe  hier.  Manchmal  ist  si*^  so  starke 
dass  die  Augen  voLLkommen  verschlossen  sind»  In  leichten  Fällen  beschränkt 
sie  sich  auf  die  Augenlider  uud  ist  nach  24  Stunden  wieder  verso  h  wunden. 
Die  Nase  ist  blfiulich  f/e/drl/t  und  l'alto  oft  an  ästhetisch.  Die  Schwellung  des 
Gesichts  ist  nicht  oder  nur  mit  geringen  Schmerzen  verbunden,  vorUT' 
sacht  aber  heftiges  Juckejij  und  in  Folge  des  Kratzens  entstehen  ebenso 
wie  an  d**n  Armejï   Fkrhj/masen  von  verschiedener  Ausdehnung* 


252 


Matichmal  beschränkt  sieb  das  Opdeni  uut  eine  Oesicbtsbïilfte,  und  aucb 
au  beiden  Armen  ist  die  Scbwolliing  oiuht  immer  eine  gleichmUssige. 

Did  Sensibtiitüt  ist  an  den  Fingern  herabgesetztT  und  an  den  Spitzen 
des  Daumens  und  Zeigefingers  besteht  mitunter  vollkommene  Aniisthosie. 
I)ie  Empfindung  für  Wtlrme  ist  dagegen  an  den  erkrankten  Steilen  be- 
träciitlieh  erbfiht:  in  der  Wtirme  und  vor  allem  durch  den  Einfluss  der 
Sonnenstrahlen  werden  die  Schmerzen  gesteigert»  weshalb  die  Kranken 
selbst  im  heissesten  Sommer  Gesicht  und  Arme  zu  verhüllen  pflegen. 

Das  All  gc  me  m  befind  en  der  Fatieuten  ist  nicht  gestöi-t.  Der  Harn  enthîilt 
niemals  Ei  weiss.  Nur  der  Puls  ist  etwas  verlangsamt 

Die  Schwellung  des  Gesichts  verschwindet  meist  nach  2 — 3  Tagen, 
seltener  erst  nach  einer  Woche.  Ebenso  verhält  es  sich  mit  dem  Oedem 
der  HSnde  und  Vorderarme;  am  längsten i  mitunter  10  Tage»  bleibt  das- 
selbe an  den  Händen  bestehen. 

An  den  ekchymosirtcn  Stellen  Mchupjd  sich  die  Haut  in  grosseu  Fetzen 
ab.  Manchmal  bilden  sich  an  denselben  schon  in  den  ersten  Krankheits- 
tagen  hirsekorn-bis  haselnussgrosse,  durch  Confiuenz  sogar  Ftlufmarkstück- 
grösse  erreichende  Blasen  mit  gelbem,  mehr  oder  weniger  trübem  Inhalte, 
welche  platzen  und  zu  impetigoartigen  Krusten  eintrocknen.  Tn  andern 
Fällen  erhebt  sich  ei"st,  nachdem  das  Oedem  verschwunden  ist,  die  Haut 
blasig  und  maeerirt  in  der  ganzen  Ausdehnung  der  ekchymosirten  Stellen, 
es  entstehen  dann  oberflächliche,  leicht  blutende  und  oft  schmerzhafte 
Geackiüüre,  welche  mitunter  1—1  Va  Monat  zur  Heilung  brauchen*  und 
dieRe  erfolgt  bisweilen  unter  der  Bildung  von  Keloiden,  welche  ttbcrhaupt 
bei  den  ChineBen  eine  häufige  Erscheinung  sind-  Die  Geschwüre  geben 
oft  Veranlassung  zu  Fieber,  die  Temperatur  kcinn  auf  Îi8— 39^  steigen* 
Dabei  ist  die  Zunge  belegt^  der  Appetit  vermindert  und  der  Stuhl  ver- 
itopft.  Nicht  selten  kommt  es  auch  zu  einer  Anscbvveüung  der  Lymph- 
drüsen am  Kllenbogen  und  in  der  Achselhöhle. 

Einmal  beobachte  Mafiqnon  im  Gefolge  der  Krankheit  trockene  Gun^dn 
der  letzt-en  Phalangen  des  4.  und  5.   ^^ingers. 

Anatomische  üntersucbungen  über  den  AtripUcismus  liegen  nicht  iron 
Der  Sitz  der  Krankheit  ist  im  Nervensystem  (Medulla  oblongata,  Hals- 
mark oder  periphere  Nerven)  ^u  suchen. 

Die  Ditigno&e  des  A  tri  pli  ci  s  mua  i&t  nicht  schwer*  Nur  2  Krankheiten,  die 
Jùu/umid'^chB  Krankheit  und  die  ßrytbrümelalgie,  bieten  einige  Anologiea 
mit  demselben  dan  Bei  der  Diflex'entiaidiagnose  ïwisehen  AtripUcismus 
und  Rcti/naud'Âcher  Krankheit  ist  namentlich  ZU  berüchsiubtigen,  dass  letztere 
eine  Krankheit  des  jugendlichen  Alters  ist,  auch  die  Zehen  befällt,  Oedem 
bei  derselben  fehlt,  die  SensibilitJit  stiirker  gestCîrt  i^t,  die  Schmeraen  nicht 
durch  Wiirme,  s^mdern  im  Gegentheil  dure  h  Killte  gesteigert  werden,  und 
ihr  Verlauf  ein  langsamer  und  intermittirender  ist*  Bei  der  ErythrojueMgie 
sehen  die  erkrankten  T heile  roth  uus»  sind  nicht  ödematös,  die  Erkrankung 
erstreckt  sich  nLcbt  über  die  Hand  hinaus,  Cyanose,  8ena.b ill Uitsstörungeu, 
Ekchymosen  und  Blasen  fehlen* 

Die  Behandlung  besteht  anfangs  in  der  Darreichung  von  üalinischen 
Abführmitteln,  später  ?0E  Tonicis  (Chinin,  Arsenik  It  dem -Vfi^iV^ntm  manch- 
mal Desinficientien  (Natrium  benzüitmm.  BeiiKonaphthoL  Salolj  hinzul'ügte. 
Oertlich  kommen  BUsenkrautöl  mit  Opium  und  Chloroform  sowie  kalte 
umschlüge  in  Anwendung,  Schki'bk. 


F  11  A  N  C  E. 


La  coiitagmi  pfir  les  Inseeies.  (Brocliure  in  ^^.  Paris  1899^  par  le 
doetêur  J.  HiaTcouRT* 

Daoä  cet  intéreusont  chapitre  àe  pathologie  animée,  Mr.  lô  Dr.  J.  Héri- 
eourt,  nous  expose  h  rôle*  non  soupçonné  jusqu* à  ces  derniers  temps  (1?  Eéd.) 
ipe  jouent    les  insectes  dnDs  le  transport  et  Tinoculation  des  microbes*  ') 

Qu'il  s'agisse  do  la  transmission  du  cholùra  par  des  mouches,  qui  aprèB 
s'être  posées  sur  des  dejections  de  cholériques  viennent  coatarainer  les 
aliments  des  personnes  habitant  dnns  le  voisinagCj  qu'il  s'agisse  de  la 
contagion  de  la  tuberculose  et  même  de  la  lièvre  typhoïde  (comme  chez 
les  soldats  américains  de  rexpédition  de  Cuba)  également  par  les  mouches, 
le  rôle  de  ces  insectes  dtins  la  propagution  de  ces  maladies  est  aujourd'hui 
établi,  n  l'avait  été  déjà,  quoique  eiagéré,  dans  la  propagation  do  la 
pustule  maligne. 

Mais  d'antres  insectes  sont  aujourd'hmi  incriminés  de  transmettre  à 
rbomme,  les  uns  liißtarifwe,  mais  d*nne  manière  indirecte,  (animaux  atteints, 
insectes  et  eau),  les  autres  plus  directement  comme  les  moustiques  propa- 
gateurs de  la  Midtitia  {Laveran,  Manson,  Koch,  Grassi,  Hoss,  etc.)  ou 
m  toe  de  la  fièvre  jaune  (Finlay,  Hammond),  ou  les  tiques  qui  propagent 
la  fièvre  du  Texas  (Rechcrebcs  de  Koch  et  de  Smith  i  ou  la  mouche  Tsé-tsé 
(qui  d*aprea  Bruee  n'est  dangereuse  que  lorsqu'elle  a  sucé  le  sang  d'un 
animal  atteint  de  Xü/jana). 

Mais  voici  des  insectes  plus  famiïierSi  domestiques  pour  ainsi  dire,  que 
Mr.  Héricourt  incrimine  et  nous  montre  comme  très  redoutables  :  D'abord 
les  puces*  qui  paraît-il,  d'aprùs  les  recherches  de  Mr.  Siniond,  nous  donnent 
la  peste  en  la  prenant  au  rat  agonisant,  mais  vivant  encore >  ou  au  moins 
non  refroidi;  entiü  les  punaiser  qui,  d'après  Mr.  Tiki  ne,  transmettent  le 
typhus  récurrent^  et  qui^  d*a[>L"ès  les  expériences  de  Mr*  Henry  Morau  sur 
des  souris  blaucbes,  seraient  dos  agents  certains  d'infection  du  cancer. 

Comme  conclusion  à  son  étude,  Mr.  Héricourt  conseille  de  déclarer  une 
guerre  impitoyable  par  Veau,  le  feu,  le  poison,  à  tous  les  insectes;  à  défaut 
de  (Hmsidémtion  humanitaire,  T intérêt  personnel  commande  ee  souci,  «car 
nul  ne  peut  prévoir  le  sort  d'un  microbe  attaché  aux  pattes  et  recelé  dans 
les  flancs  d'un  insecte^. 

Dr.  Paul  Fabbe  (do  Comme  n  try). 

Maladif^^  di*  PA^fferk  par  M.  le  docteur  Cresfin,  Prof,  suppléant 
h  l'Ecole  de  médecine  d'Alger,  Paris,  1S99. 
This  snuiU  work  of  21  pages,  which  is  a  reprint  from  the  BuiMin 
^féUad  is  not  so  much  an  account  of  the  maladies  of  Algeria,  as  an 
inquiry  into  the  manner  in  which  the  climate  of  Algeria  acts  in  predis- 
posiug  to  ceiiain  forms  of  disease.  It  is  a  thoughtful  and  well-reasoned 
Thesis  which  might  have  been  advant«geoasly  amplified.  The  subject  is 
too  large  for  the  space  devoted  to  it.  We  observe  that  the  same  atttiior 
in  collaboration  writ  h  Dr,  Busquet  contributes  what  may  be  called 
a  continuation  of  this  investigation  in  an  article  on  La  fierreh^phmk  t^hez 
hs  Intiiijt'nes  d\ilf^en>  in  the  fhdlftiu  Mtklk'td  for  January  last.  Fronj 
this    it    appeai-s   that   typhoid  is  by  no  means  so  rare  among  the  natives 

^  Voir  ^  A.  pg«  S67.  Viéà. 


254 


as  was  formerly  siipposecl,  but  assumes  among  them  jieculiar  forms  which 
render  its  diagnosis  difficult. 

Andrew  Davidson. 


REVUE  DES  PERIODIQUES. 


J.  S.  TiNisoN.  Arabic  Médichw,  The  Indian  Lancet,  1  avril  1900. 

Dans  cet  intéressant  mémoire  l'auteur  montre  (ju'on  sVst  beaucoup 
exagéré  l'influence  dos  Arabes  en  médecine.  Toute  l'histoire  de  cette  race 
prouve  qu'elle  n'a  aucune  disposition  originale  pour  la  science  ;  les  hommes 
cultivés  n'y  ont  jamais  formé  qu'une  minorité  tout  t\  fait  infime.  Soit  à 
Bagdad,  soit  à  Cordoue,  une  période  de  culture  intellectuelle  relative  a 
rarement  duré  plus  d'une  génération.  Les  Arabes  ont  été  en  contxictavec 
la  science  grecque  dès  le  moment  où  Justinien  bannissait  en  Perse  les 
derniers  philosophes  païens.  Or  ils  n'ont  jamais  pu  puiser  directement  aux 
sources  grecques,  sans  l'aide  d'un  ou  deux  intermédiaires. 

L'influence  des  Sarrasins  sur  la  péninsule  italienne  a  été  loin  d'être 
favorable.  Les  points  où  ils  auraient  pu  faire  le  plus  de  bien  ont  toujours 
été  les  plus  arriérés.  Quant  à  l'école  de  Salerne,  elle  était  grecque  à  l'ori- 
gine et  non  arabe.  Il  est  tout  à  fait  légendaire  de  vouloir  attribuer  la 
renaissance  de  l'ai-t  médical  dans  le  Sud  de  l'Italie  à  l'introduction  d'écrits 
arabes  par  Constantinus  Africanus.  Les  écrits  qui  nous  sont  pai-venus  de 
cette  école  ne  montrent  aucune  trace  d'influence  orientale:  ils  sont  néo- 
latins et  portent  la  marque  du  système  méthodique,  dont  Coelius  Aure- 
lianus  est  le  principal  représentant,  plus  encore  que  celle  de  Galien.  Après 
le  milieu  du  Xle  siècle  on  constate  des  traces  d'une  connaissance  plus 
directe  des  oeuvres  d'Hippocrate  et  de  Galien,  et  dès  lors  l'humorisme 
devient  la  doctrine  de  l'école.  C'est  de  cette  époque,  c'est-à-dire  une  géné- 
ration avant  Constantinus  Africanus,  qu'il  faut  dater  la  première  renais- 
sance médicale. 

En  somme  les  Sarrasins  n'ont  en  aucune  façon  pu  exercer  d'influence 
sur  les  débuts  de  l'université  de  Salerne;  leur  action  n'a  pu  se  faire 
sentir  que  plus  tard,  quand  l'aflluence  d'étudiants  venus  des  pays  septen- 
trionaux et  ne  comprenant  jjas  le  grec  rendit  l'usage  de  livres  latins 
indispensable.  Il  se  trouva  que  ces  livres  étaient  des  traductions  arabico- 
latinos  des  ouvrages  grecs  classiques,  et  c'est  sur  cette  faible  base  que 
repose  l'influence  sarrasine  en  Italie  méridionale.  D'ailleurs  au  moment 
même  où  cette  influence  commençait  à  so  faire  sentir,  Salerne  déclina  et 
Montpellier,  où  les  Juifs  et  les  Arabes  étaient  encore  un  élément  impor- 
tant de  la  population,  devint  le  grand  centre  médical  de  l'Europe.  Mais 
là  aussi  les  traductions  directes  du  grec  finirent  par  remplacer  les  para- 
phrases arabes. 

Dr.  L.  Laloy. 


Thr  JoiiriKil  of  Tropical  Medicine, 

In    einem    Aufsatze,   betitelt  Zechm  und  Zecicen-Fipber,  bespricht  L.    \V, 

Sambon,    nach    Vorausschickung    naturgeschichtliclier    Bemerkungen    über 

diese    Tliiere    die   verschiedenen    Krankheiten,  welche  auf  Hisse  derselben 

zurückgeführt  werden.  Er  beginnt  mit  der  bekanntesten  und  auch  in  ihrer 


iOÙ 


Aetiologitî  festet  ob  eo  den  I  ûcm  T&ras-  ixi^r  Uoikwtt&sm' ficher  fîrs  lliadviehoR, 
welches  durch  einen  Blufpura^iitpn,  das  Pt/rosoma  bifferninitm  verursacht 
wirdj  dessen  Uebertragiing  durch  eine  Zeclfeuort,  den  Rhipirepkaim  san- 
(piineiis,  erfolgt.  Bei  dieser  Golcgenbeit  entwickelt  Vurfasser  seine  schon 
früher  ausgesprochcDe  Ansicht  von  der  Identilüt  oder  ouhen  Verwandt- 
schaft des  menschlichen  Schwarzwasserfiehers  mit  dieser  Krankheit,  ohne 
jedoch  neue  Stutzen  filr  seine  Annahme  beizubringen.  Das  Texasfieher 
kommt  ausser  heim  Rindvieh  übrigens  auch  bei  Schafen  und  Pferden  von 
Bei  Schafen  wird  femer  eine  durch  einen  Bacillus  hervorgerufene  Krank- 
heit, ^hïupiHff  ill"  genacnt,  beobachtet,  deren  Ucbertragung  gleichfalb 
durch  eine  Zeckeoart,  den  Ixodes  redevins ^  stattfindet.  In  Miann,  im  Norden 
von  Persien»  kommt  eine  eigentümliche  Krankheit  vor^  welche  »uf  den 
Biss  einer  Zecke,  den  Argm  persicus^  zarünkgeftihrt  wird.  Dieselbe  îiussort 
sich  in  heftigen  Schmerzen,  Delirien,  Convulsionen,  remittirendem  Fieber 
und  führt,  manchmal  sogar  zum  Tode,  Eingeborne  sind  gegen  sie  verhUlt- 
nissmässig  immun,  wag  darauf  zurückgeführt  wird,  dass  dieselben  schon 
früher  gebissen  worden  sind.  Diese  Zecke  bewohnt  alte  Hüuser,  indem  sie 
in  den  Bitzeu  der  Wände  und  des  Pussbodens  lebt.  Manche  Dörfer  sucht 
sie  derartig  heim,  dass  sie  die  Bewohner  derselbeji  geradezu  auBtreil)t. 
Am  Zambesi  und  an  dessen  Nebentiüssen  kommt  eine  Zecke,  Ornithmloroa 
mmtlmia  oder  J/y/tw  monbata,  vor,  welche  gleichfalls  alte  Hfluser  bewohnt, 
Tags*  sich  in  Kitzen  des  Fussbodeos  und  der  Wände  verbirgt,  Nachts 
hervorkommt,  um  Nahrung  m  suchen,  und  Menschen  sowohl  a!s  Thiore 
anfällt  Nach  dem  Bisse  derselben  tritt  Schmerz  und  Jucken  ein,  die  all- 
mîihlich  von  dem  gebissenen  Gliede  nach  dem  Leihe  emporsteigen,  bald 
gefolgt  von  Erbrechen  und  blutigen  Diarrhöen  mit  oder  ohne  Fieber.  Die 
ICninkheit  dauert  einige  Tage  bis  Wochen  und  nimmt  in  manchen  Fällen 
einen  tödlichen  Ausgang,  Der  Biss  zweier  in  Centralamerika  und  Mexico 
bezw.  Mexico  vorkommenden  Zeckenarten,  von  ^Ir^o*  taàtje  and  Arf^as 
tiin'mta,  soll  gleicbfalïs  ernste  Störungen  hervorrufen.  Zum  Schlüsse  be* 
spricht  Satnbofi  die  für  Vieh  und  Menschen  zu  ergreifenden  prophylaktischen 
Massütihmen.  Für  letztere  bestehen  dieselben  in  Rüucberungen  mit  Schwefel 
oder  vieiîeicbt  Kohlendisulfid,  Ausgiessen  der  Ritzen  mit  kochendem  Wasser, 
Kerosin  oder  Benzin ^  Inscctcnpnlver,  Zecken,  welche  sich  eingebissen  haben, 
dtirfen  niebt  losgerissen  werden,  sondern  man  applicirt  auf  dieselben  einen 
Tropfen  Olivenöl^  Terpentinöl,  Benzin  oder  Petroleum,  worauf  sie  loslassen. 
Frank  G.  dem* m  fährt  fort  mit  seiner  Besprechung  der  eridemüe}^n 
CctUrm  des'  PmL  Ein  solches  befindet  sich  in  den  südlich  an  Tibet  gren- 
zenden indischen  Distrikten  Kumaan  und  Gart(*hni,  welche  die  südlichen 
Afohfînge  des  Himalaya  einnehmen  und  grösstentheils  in  einer  Höhe  von 
3—6000  Fuss  über  dem  Meere  liegen.  Hier  werden  in  verschieden  langen 
Intervallen  Ausbrüche  von  Pest,  welche  die  Eingeborenen  Mahamari,  d,h, 
schwere  Kninkheit,  nennen,  beobachtet  Fast  immer  blieb  die  Krankheit 
auf  die  Berggegenden  beschränkt,  nur  einmal,  18513/54,  stieg  sie  in  die 
Ebenen  hinab*  Der  erste  bekannt  gewordene  Ausbruch  fiel  in  das  Jahr 
1823.  1896,  in  welchem  die  Fest  zum  ersten  Male  in  Bombay  Buftrat, 
kamen    in    Garwhal    nur    einige  wenige  Fälle  vor,  und  ïum  letzten   Male 


zeigte  sie  sich  hier  im  Frühling  1897. 
variirten  überhaupt  sehr  in  Ausdehnung 
Jahren    beschrankten    sie    sich    auf   1  oder 


Die  verschiedenen  Ausbrüche 
und  Heftigkeit,  In  manchen 
2  kleîno  isolirte  Gruppen  von 


250 


Hiiusorii,  während  sio  sich  in  andern  Jahren  über  weite  Gebiete  aus- 
])reiteten  und  eine  sehr  grosse  Zahl  von  Dörfern  befielen.  In  manchen 
Jahren  zählten  die  Todesfälle  nach  Einem,  in  anderen  nach  Tausenden. 
Die  schwerste  Epidemie  war  die  des  Jahres  1853/54,  in  der  ungefähr  8000 
Personen  gestorben  sein  sollen.  Seit  1897  tiberstieg  die  Zahl  der  jährlichen 
Todesfälle  nicht  45,  in  den  jüngsten  Ausbrüchen  war  dieselbe  noch  kleiner. 
Weil  sich  das  indische  Centrum  in  den  Jahren  1893 — 96  in  einem  Zu- 
stande fast  vollständiger  Inactivität  befand,  glaubt  Clemoxv  nicht,  dass  die 
Bombayer  Epidemie  mit  demselben  in  Zusammenhang  steht.  Ein  weiterer 
endemischer  Herd  liegt  vielleicht  im  Russischen  Centrcdasien,  Im  October 
1898  brach  in  dem  am  Fusse  des  yl/iro/^-Passes,  welcher  Samarkand  von 
Buchara  scheidet,  gelegenen  Dorfe  Anzob  eine  sehr  heftige  Epidemie  aus, 
und  Levin,  welcher  von  der  Russischen  Regierung  zur  Erforschung  der- 
selben dorthin  geschickt  wurde,  fand  auch  bei  Personen,  die  während  der 
damaligen  Epidemie  nicht  befallen  worden  waren,  Bubonennarben,  die  von 
Erkrankungen  in  früheren  Jahren  herrührten,  sodass  vielleicht  schon  seit 
20  Jahren  die  Pest  an  diesem  abgelegenen  Orte  endemisch  herrscht. 
Endemische  Herde  nimmt  Verfasser  ferner  in  Mesopotamien  und  Persien 
an.  Ersterer  ruht  seit  etwa  20  Jahren.  In  Persien  trat  die  Pest  zum 
letztem  Male  1877  in  Rescht  auf.  Mit  dieser  Epidemie  in  Zusammenhang 
stehen  die  Ausbrüche  1877  unter  den  russischen  Truppen  im  Kaukasus 
(vielleicht  herrschte  die  Pest  unter  diesen  auch  1877/78  in  der  europäi- 
schen Türkei),  1877  in  Astrachan  und  1878/79  an  den  Ufern  der  Wolga 
zusammen. 

In  ei)ier  Skizze  d^r  leprösen- Ast/le  in  Britisch' Gm/ana  theilt  F.  A.  XecU 
die  Geschichte  derselben  mit  von  den  ersten  Anfängen  im  Jahre  1832 
bis  zu  der  jetzigen,  für  ungefähr  500  Kranke  eingerichteten,  im  Cottage- 
System  erbauten  Lepra-Colonie  und  unterstützt  die  Beschreibung  derselben 
durch  Beifügung  einer  Photographie  und  eines  Planes. 

R.  C.  Bennett  beschreibt  und  bildet  ab  einen  eif/entfhnlichen  Znstand  des 
Haares,  bestehend  in  langen,  zusammengedrehton  und  verfilzten  Strähnen, 
bei  einem  Negerknaben  aus  Trinidad. 

Sodann  folgt  die  Fortsetzung  der  Arbeit  von  Geonje  IL  F.  Xuttall  über 
die  Rolle,  welche  die  Mosquitos  bei  der   Verbreitung  der  Malaria  spielen, 

SCIIEUBE. 


Sur  les  travaux  de  la  mission  organisée  par  V Ecole  de  mé(k'cin<*  tropi- 
cale de  Lit^erpoolf  pour  r étude  du  paludisme  à  Sierra  Leone  et  sur 
une  instructian  pour  la  préventian  du  paludisme,  par  M.  Laverax. 
(Extrait    du    Bulletin    de  V Académie  de  médecine,  —  Séance  du 
3  avril  1900.) 
This  is  a  review,  as  the  title  shows,  of  the  Report  of  the  Malaria  Expe- 
dition   to    West  Africa  in  1899.     The  original  work  is  a  record  of  honest 
work  deserving  to  be  read  by  those  interested  in  malaria,  and  the  generous 
and    suggestive   remarks   of  the  great  Frenchman  on  it  contained  in  this 
communication    are   no  less  worthy  of  being  studied.     The  importance  of 
the    discoveries  associated  with  the  names  of  Manson,  Ross,  Mac  Callum, 
Celli  and  others,  receive  generous  recognition  from  him  whose  observations 
form  the  foundation  on  which  others  have  been,  and  are  building.     There 
is    a    tendency    in    some  quarters  to  assume  that  the  discoveries  recently 


257 


made  furnisli  tlie  key  to  the  whole  epiâemiologj  of  malaria.  This  is  not 
the  view  of  Laveran,  who  says:  -'si  la  théorio  de  rinfodion  par  leg  mou- 
stiques e^t  en  harmonie  avec  la  plupart  deb  faits  connus  concernant 
r^tiologie  du  paludisme,  on  na  doit  pas  dissimuler  cependant  qu'elle 
n^explique  pas  tous  ces  faits  et  qu'elle  est  passible  de  quelques  objections". 
He  adds  :  **il  est  probable  que  nous  ne  savons  pa^  encore  toute  la  vürite, 
en  ce  qui  concerne  la  vie  des  germes  du  paludis^iae  en  dehors  de  Torga- 
nisme  humain'^  and  suggests  several  hypotheses  which  would  partly 
explain  the  difficulties  to  which  he  refers  as  indicating  the  directions  in 
which  fresh  researches  may  hopeüilly  be  made* 

At  the  same  time^  while  he  holds  that  the  last  word  has  not  yet  been 
spoken  on  the  etiology  of  malaria,  he  recognises  the  vast  scientific  and 
prophylactic  significance  of  the  discovery  that  the  mosquito  is  the  definitive 
boist  of  the  parasite,  and  that  one  of  the  most  important,  if  not  the  sole, 
liiciins,  by  which  the  infection  is  propagated  is  the  sting  of  these  insects. 
It  is  thus  'Ufidis/misaifte  de  vulvar mr  rette  fwfion,  auJQurdliui  certame,  qut* 
les  mouâfiqu^s  peuvetit  inotmier  le  pcUudtsnie^  ct  de  faire  çoantittre  ies  membres 
à  ijrmidre  pour  émter  antant  qne  pmmhle  d'eit-e  piqué  pur  les  mottêtiqnrs  anwe'ê 
à  Vétat  purfmf\  The  measures  for  accomplishing  this  object  are  briefly 
but  clearly  stated  in  this  communication.  It  would  be  out  of  place,  as  it  is 
unnecessary,  to  do  more  than  bring  this  most  recent  publication  of  our 
revered  Master  to  the  notice  of  our  readers. 

ANDREW  Davidson. 


Rmùa  Medica  delta  Regia  Marintu  Novembre  et  Dicembre,  1900, 

Romn* 

The  place  of  honour  in  the  I^ovember  number  is  given  to  an  article 
by  Sestini  on  Tuberculosis  in  the  Army  and  Navy.  The  author  discusses 
the  mean  frequency  of  the  disease  in  its  various  forms  in  the  two  ser- 
vices for  the  quinquennium  1893 — 97;  the  relation  bet  ween  the  prevalence 
of  the  disease  in  the  army  and  the  civil  population;  the  distribution  of 
tuberculosis  in  Italy,  and  the  proportions  of  tuberculous  soldiers  and 
sailors  furnished  by  the  different  regions;  the  incidence  of  the  disease  on 
the  different  branches  of  the  services,  and  the  proportion  of  cases  in  which 
a  predisposition  could  be  traced  among  those  who  developed  tuberculosis 
during  their  military  or  naval  service.  At  the  present  time  when  tuber- 
culosis is  attracting  so  much  attention,  this  very  painstaking  contribution 
to  the  subject  will  be  read  with  profit. 

Belli  contributes  a  paper  on  refrigeration  in  ships  of  war.  The  subject 
is  somewhat  technicalj  but  its  importance  to  the  student  of  naval  hygiene 
wiU  be  readily  admitted* 

The  leading  articles  in  the  Dect^mber  number  are  on©  by  Petella  ott 
Vimanmii  delle  curve  c&rnealif  —  a  contribution  of  scientific  and  pmctical 
value  —,  and  another  by  ParroÄzaui  on  the  chirurffia  del  pulmotte.  The 
reviews  of  the  current  medical  literature  in  this  publication  present  a 
useful  epitome  of  recent  researches  in  surgery»  tropical  medicine,  bacte* 
riologj,  and  therapeutics. 

Andrew  Datidsoh. 


258 


Archives   de   Médecine   Navale^    Décembre,    1899  et  Janver,   1900, 
Paris. 

Tho  December  number  contains  a  report  sur  les  expériences  comparatives 
de  désinfection  effectuées  au  laboratoire  de  bactériologie  de  V hôpital  militaire  de 
Lorienty  au  moyen  de  la  méthode  de  M.  E.  Foumier,  par  les  Drs.  Du 
Bois  Saint-Sevrin  et  Bonnefoy.  The  conclusions  are  not  altogether  favour- 
able to  the  process.  Dr.  Auffert  gives  an  account  of  the  Conférence  sur 
la  Syphilis  held  at  Brussels  in  September  last,  written  in  a  very  dispas- 
sionate spirit,  but  proving  conclusively  the  value  of  well  devised  measures 
of  regulation. 

An  important  paper  in  the  January  number  by  Moussoir  on  Coup  de 
chaleur  et  Coup  de  soleil  comes  opportunely  when  the  infective  nature  of 
what  Dr.  Sambon  terms  siriasis  is  under  discussion.  The  author  draws 
a  sharp  etiological  distinction  between  heat  stroke  and  sun  stroke.  The 
former  requires  a  temperature  natural  or  artificial  above  40^,  acting  on 
the  whole  surface  of  the  body,  for  a  sufiiciently  prolonged  space  of  time; 
the  latter  does  not  require  for  its  production  a  very  high  temperature, 
but  depends  on  intense  solar  radiation  acting  on  the  cranium  for  a  period 
that  need  not  be  prolonged.  Some  of  the  author's  views  may  not  com- 
mand assent,  but  no  one  can  read  the  paper  without  feeling  that  they 
deserve  careful  consideration. 

A  very  short  article  on  the  disappearance  of  beri-beri  from  tho  Japanese 
Navy,  by  Dr.  Tatsusaburo  Yabé  gives  the  statistics  of  tho  disease  before 
and  after  tho  change  of  rations,  and  furnishes  the  daily  diet  table  at 
present  in  use  in  the  navy.  Both  numbers  contain  several  valuable  con- 
tributions to  surgery,  and  many  minor  articles  of  interest. 

Andrew  Davidson. 


Archiv  für  Schiffs-  tmd  Tropen-Hygiene^  von  Dr.  C.  Mense,  Janu- 
ary 1900.  Leipzig,  Barth. 

We  have  more  than  once  spoken  in  praise  of  this  very  excellent 
publication,  which  sustains  its  character  in  the  number  before  us.  It 
opens  with  a  contribution  of  some  value  to  Medical  Geography,  namely, 
Aerztliche  Erfahrungen  aus  Süd-China,  von  Missionsarzt  Dr,  Wittenberg.  His 
field  of  observation  was  the  district  of  which  the  town  of  Kayintschu,  in 
the  Province  of  Kwang-tung,  is  the  centre.  A  few  notes  are  given,  by 
way  of  introduction,  on  the  climatology  of  the  region,  the  race,  food,  and 
habits  of  the  people;  then  follows  a  short  account  of  the  prevailing 
diseases  in  this  part  of  China.  The  author  notices  the  absence  or  extreme 
rarity  of  enteric  fever,  cholera,  diphtheria,  and  beri-beri.  Measles  were 
epidemic  while  he  was  writing.  Smallpox  is  constantly  present.  Malaria 
in  all  its  forms  is  prevalent,  constituting  in  the  author's  practice  an  eighth 
of  the  total  cases  treated.  It  is  most  prevalent  in  the  dry  months,  Sep- 
tember to  March,  when  the  rice  fields  and  marches  are  dried  up.  He 
has  met  with  no  case  of  blackwater  fever.  Dysentery  is  very  prevalent 
and  fatal.  This  the  author  ascribes  to  the  use  of  human  dejecta  as  a 
manure  for  vegetables,  and  the  practice  of  washing  the  vegetables  in  the 
pools  in  which  they  wash  their  clothes. 

Leprosy  is  prevalent,  but  nothing  is  said  of  its  causation,  except  that 
the    author   has   observed  several  cases  which  he  believed  had  been  com- 


259 


municatod  bj  association  witb  the  sick.  The  diet  of  the  population  in 
mostly  vegt*tu.ljkv  but  tbo  people  eat  all  that  comes  in  their  wuv  ^'wa^dti 
kreucht  Ußd  äeucbt*\  flesh  and  fish,  fresh  nnd  salted.  We  have  heard 
before,  with  some  incredulity,  of  a  custom  preYuiling  in  some  parts  of 
China,  of  burying  lepers  alive.  The  author  in  a  few  simple  words  puts 
all  doubts  at  rest.  "It  also  happens'*,  be  says,  **that  a  family  rids  itself 
of  a  leprous  member  by  burying  him  alive,  to  whiub  the  a&seat  of  the 
victim  i^  obtAiîied  without  difficulty.  The  leper  reeeiveB  a  good  meal, 
follows  perhaps  as  mourner  behind  his  coftiuj  swallows  a  powerful  dose 
of  opium,  and  lays  himself  down  without  a  murmur  in  his  own  grave. 
It  may  interest  some  to  know  that,  according  to  the  historian  fSoece 
burying  alivo  was  not  unknown  in  Scotland  in  the  middle  ages,  where 
there  wa.s  a  law  that,  a  leprous  woman  was  to  be  banished  from  the 
company  of  men,  and  if  she  became  pregnant  both  she  and  her  child  wero 
to  he  buried  alive. 

There  is  also  in  this  number  much  information  on  plague,  heri-beri, 
ma  lariat  and  parasitic  diseases  which  space  forbids  us  to  notice.  All  the 
most  recent  observations  and  researches  in  these  departments  are  recorded. 

Andrew  Daviosok. 


Archm'3  d^  Métkuim*  Navak^  Fcv^rier,  1900,  Faiis. 

The  first  article  entitled  Im  lepre  dam  le  arde  de  Thih  (SmefiidJ  is  by 
Dr.  Vergues.  A  map  of  the  region  referred  to  makes  the  suhject  more 
intelligible-  The  author  thinks  that  the  disease  has  been  recently  intro- 
duced into  this  couniry,  where  it  seems  to  he  spreading  rapidly  among 
some  sections  of  the  population.  The  opinions  entertt^inod  by  tbe  different 
tribes  respecting  the  manner  in  which  the  malady  is  propagated  are  as 
various  as  in  civUissed  countries.  The  Feulhs,  we  are  told,  believe  leprosy 
to  he  hereditary,  but  not  contagious  ;  the  Bam  haras  and  Sarakholais  regard 
it  as  contagious  and  isolate  the  sutterers,  while  others,  again,  seem  to 
think  that  it  is  neither  hereditary  nor  contagious.  Judging  from  the 
tignres  given  by  the  author  it  would  appear  that  women  suffer  more 
frofiuently  than  men^  which  is  contrary  to  the  expérience  of  every  other 
country.  Those  who  seldom  or  never  eat  fish  suËFer  fronfi  the  disease* 
Tiie  author  considers  the  disease  to  he  feebly  contagious,  and  that  a 
concourse  of  eircumstanceSj  which  rarely  concui%  ore  necessary  to  infectioni 

Koft^s  dliffijihi^  mwale  by  Guésîenuec  will  also  bo  read  with  int4?r0st, 
especially  some  of  his  observations  respecting  the  causes  of  malarial  fever 
and  the  modes  of  transmission  and  prophylaxis  of  yellow  fever* 

Andrew  Davibsok. 


Anmdi  di  Afedici/m  Navale,  F  ebb*  1900*  Roma. 
Military  and  naval  sui'goons  will  find  Cognotti's  article  on  EpUettki 
Ihscrtori  deserving  of  notice.  Ferreri  furnishes  a  us(?ful  paper  on  On^hral 
afisetMâ  of  rttitk  oriffin,  A  number  of  short  notices  on  the  literature  of 
plague  serve  in  keep  the  reader  acquainted  with  the  most  recent  obser* 
vutions  and  researches  on  this  sul)jec1.  The  only  contribution  in  this 
number  to  medical  geography  is  om  by  CoJorni  on  Marocco*  which, 
although    by    no    moans   so  full  as  we  could  have  wished,  contains  some 


260 


valuable   notes   on    the  climate  and  prevailiDg  diseases  of  a  country  still 
comparatively  unknown. 

Andbew  Davidson. 


Archiv  fur  Schiffs-  und  Tropen  Hygieney  März,  1900.  Barth,  Leipzig. 

This  number  is  rich  as  usual  in  matter  bearing  on  tropical  medicine 
and  medical  geography.  Professor  Grawitz  contributes  ^^Ein  Beitrag  zur 
Fruge  nach  der  Entstehung  dei"  sogenannten  Tropenanäinie,'''*  It  is  rather 
curious  that  in  the  elucidation  of  this  question  experiments  on  the  in- 
fluence of  temperatures  corresponding  with  those  of  tropical  countries  on 
the  blood  of  animals,  have  not,  so  far  as  I  know,  been  previously  made. 
The  result  of  the  author's  experiments  in  this  direction  is  that  degenera- 
tive changes  in  the  red  corpuscles  are  caused  by  the  simple  action  of  an 
elevated  temperature,  other  noxious  agencies  being  excluded.  We  hope 
that  this  line  of  study  will  be  further  prosecuted. 

Another  very  important  contribution  is  that  of  Mense  on  Syphilitic  and 
venereal  diseases  in  countries  neivly  opened  to  civilization.  It  contains  original 
information  derived  from  personal  observation  and  obtained  from  medical 
men  stationed  in  various  regions  of  the  interior  of  Africa  respecting  the 
presence  or  absence  of  syphilis,  soft  chancre,  and  gonorrhoea  among  the 
natives.  It  seems  ascertained  that  all  these  forms  of  venereal  disease  were 
absent  in  many  of  the  more  remote  and  isolated  regions  of  Africa  until 
they  have  been  introduced  quite  recently  by  the  pioneers  of  civilization. 
Certainly  the  opening  of  Africa  is  not  to  prove  a  pure  gain  to  the  native. 
This  is  undoubtedly  an  important  contribution  to  our  knowledge  of  the 
subject,  which  we  strongly  recommend  to  the  attention  of  our  readers. 
Many  minor  but  interesting  articles,  which  we  cannot  particularise,  are 
also  met  with  in  this  number. 

Andrew  Davidson. 


Napoleon  I  and  hi^  physician. 

The  April  instalment  of  Dr.  O'Meara's  diary  published  in  The  Century 
Magazine  is  chiefly  taken  up  with  accounts  of  Napoleon's  quarrels  with 
the  governor  of  St.  Helena,  and  with  his  opinions  on  theology.  The 
following  passages,  however,  are  of  medical  interest. 

19th  August  1816.  Napoleon  said  it  was  foolish  for  him  [Gourgaud] 
to  take  medicines.  He  ought  to  have  dieted  himself  for  some  days  and 
drank  a  great  deal  of  water  and  eat  nothing.  Medicines  are  only  for  old 
people.     A  man  ought  not  to  begin  to  take  medicines  before  60  years  old. 

25th  August.  Napoleon  dressing.  When  I  came  in  he  said  0  sono 
morto  can  questo  catairo  (0  I  am  dead  with  this  catarrh)  giving  me  a  smart 
slap  in  the  face,  *'I  have  coughed  a  groat  deal  all  night  and  was  tormented 
with  it,  but  now  I  am  better."  I  advised  him  to  take  a  composing  and 
diaphoretic  potion  at  night.  "What,  said  he.  Opium  ?'*  I  said,  no,  I  would 
give  him  one  without  opium.  "No,  no,  he  said,  none  of  your  drugs.*'  He 
then  asked  about  the  liver,  what  its  use  was,  where  it  was,  putting  his 
hands  nearly  in  the  region  of  it,  what  effect  the  climate  had  on  it.  While 
rubbing  with  the  flesh  brush  he  asked  me  if  it  was  not  very  conducive 
to   health  to  use  it.     I  said  it  was  certainly.     Then,  said  he  laughing,  I 


261 


will  give  H  IïUIp  more  to  the  liven  rubbing  a  little  tnöretSäScnstomary 
over  the  right  hypochondriac  region. 


Polar  taMtemiiU 
The  surgeon  of  tbo  Beigica^  which  has  recenily  returned  froiîi  u  pro- 
longed autaretic  expedition  describes  the  effects  of  the  polar  night  on  the 
general  health  of  the  crew,  us  follows  {Reime  Seientijiqfie^  April  21). 
'^The  profound  obscurity^  the  isolation»  the  use  of  preserved  foodSi  the 
continued  cold  with  frequent  tempests  and  penetrating  humidity,  ended 
by  reducing  us  to  a  state  of  wliai  t  have  termed  polar  antiemia*  The 
sloniach  and  all  the  organs  became  sluggish  and  refused  to  workt  Most 
nlanaing  were  the  cerebral  and  cardiac  troubles.  The  heart  seemed  to 
have  lost  its  regulator.  Tts  beats  were  feeble,  and  only  became  more 
frequent  when  other  dangerous  symptoms  made  their  appeanvnee.  During 
the  whole  polar  night  its  action  was  weak  and  irregular,  it  wiis  absolutely 
not  to  be  counted  on.  Psychical  sjrmptoms  were  less  marked.  In  general 
the  men  could  not  cimcenù-ate  their  thoughts,  and  the  mind  wm  incapable 
of  prolonged  effort.  One  of  the  sailors  was  on  the  border  of  insanity,  but 
with  the  return  of  the  sua  he  recovered. 

E.  T.  W. 


Geoffrapkkfd  dütn'butmn  of  Scletvtna, 

Scleroma  of  the  trachea  and  upper  air  passages  is  a  rare  diseasci  the 
nature  and  geographical  distribution  of  which  arc  discussed  by  Dr.  Fran- 
ken  berger  of  Prague  in  the  H^ieMr  KUmêch'  RttmUchaUy  K\yTï\%^ih — 29th. 
He  sayB: 

'»Btderoma  is  i*n  endemic  disease  especially  common  in  the  SlaTonie 
countries,  chiefly  Russia  and  Poland,  and  in  a  less  degree  among  the 
southern  SlaTS. 

ft  is  much  rarer  in  the  Teutonic  and  Latin  rat-es,  among  whom  only 
exceptional  cases  are  known-  It  would  be  iuteresting  to  know  to  what 
nationality  the  cases  published  in  Ameriea  belong»  where  seleroma  seems 
to  l»e  relatÎTclj  commoner  than  in  the  non -Slavonic  part  of  Europe." 

In  Europe  the  Irequency  of  the  disease  decreases  even  in  Slavonic  conn- 
tries  from  East  to  West  Thus  it  is  rarer  in  Moravia  than  in  Galicia, 
and  rarer  in  Bohemia  than  in  Moravia.  Locally  there  seems  some  con- 
ncKion  between  the  disease  and  the  course  of  rivers  or  low  lying  plains. 

E.  T.  W. 


REVUE  DE  P  AB  A  SU  0  LOG  IE  ANIMALE 

CONCIRKAKT  LIS   PAYS   CHàUDS. 


Àrchiim  tie  paremfolm^k  Pr.  K.  Blanchard.    Ko.  d'octobre  1899, 
Mr.    le    professeur   R.  B  bine  hard  analyse  un  nouveau  cas  de  til  aria  loa 
et   commence   par    donner    un  résume  de  toutes  les  observations  con  nues 
jusqu'à  ce  jour. 


262 


ÎAi  iriiilmâf  '!e  ïi/h^frrrat'ifiTi  arrncl>.  avuit  n-.^id»;  *]pni  an>  au  Congo 
fnin*;^is.;  il  fut  tout  d'aboH  ^Â^n*:  par  le  Dr.  Leneven  de  TrouTÜIe  qui 
lui  retira  de  la  jmuitMa  droite  un  loa  femelle,  pui«  par  Mr.  le  Dr.  Bernard 
a  la  clinique  de  Mr.  Landolt  qui  lui  retira  un  loa  mâle  de  la  paupière 
«np<:rieurc  gauche. 

Os  deux  sp<;cimens  ont  pu  être  étuditf»  par  Mr.  R.  Blanchard,  voici  le 
r«>sum«'-  de  hh  d^rsc  ri  prion. 

sMo//>.  —  Longueur  22  mm.  largeur  moyenne  435  a.  Cuticule  sans 
«itriations  tran^ïversales.  Wrielures  cuticulaire^  arrondies  manquant  sur  le 
premier  et  le  dernier  cinqui*:me  du  corps  de  l'animal.  Extrémité  antérieure 
i*'-gèrenjent  effilée  terminée  en  tronc  de  cône.  Orifice  buccal  étroit,  en  forme 
d'entonnoir.  î?f  continuant  par  un  oeî<iphage  rectiligne.  Saillies  papillaires 
niédi^i- vent  raie  et  médio-dorsale  ä  l'union  du  tronc  de  cône  eéphalique  et 
du  reste  du  corps.  Kxtiémité  postérieure  obtuse,  légèrement  incurvée, 
fento  cloacale  donnant  passage  à  deux  spicules,  à  82  a.  de  Textrémité 
caudale,  f'inq  paires  de  j^apilles.  2  pré-  et  2  p^'^tanales.  les  4  premières 
papilles  sont  globuleuses,  la  dernière  est  cvlindro-conique. 

Fé:i/iffUe,  —  Longueur  20  mm.  largeur  moyenne  538  a.  Cuticule  non 
fttriéf,  bfisselures  nombreuses  surtout  dans  le  '  .^  antérieur.  Sujet  jeune 
non  encore  parvenu  à  la  maturité  sexuelle,  tubes  ovariens  renfermant 
simplement   des   cellules  ovulaires  de  35  a.  de   long   sur  20  fi.  de  large. 

L'A.  discute  ensuite  la  nature  et  l'évolution  du  parasite,  il  rappelle  la 
théorie  de  .\fanson  qui  voit  dans  le  loa  la  phase  adulte  de  la  fi laria  diurna, 
et  signale  aussi  le  cas  d'une  jeune  négresse  du  Congo  qui  fut  opérée  par 
Van  r>uyse  à  linixelles;  cette  négrillonne  portait  une  larve  située  dans 
la  chambre  antérieure  de  Toeil.  Pour  l'A.  cette  larve  pourrait  bien  être 
la  larve  du  loa. 

.J'ajoutenii,  à  ce  que  dit  l'A.  qu'  aujourd'hui  certains  observateurs,  à 
la  suit«*  de  Teissier  ont  de  la  tendance  à  voir  dans  certaines  tilarioses 
sanguines  des  h'Imniflùtmt'A  «/w;  mhjratiim  nlttirietire  il'S  emhnfons  dans  le 
Hif^ft'inr  r.ivr.ulaUûvt'. 

VàW  w)mmo  l'évolution  du  Loa  reste  encore  entourée  d'une  certaine 
ol)scurité. 

L'arti(rlo  de  Mr.  R.  Blanchard  contient  en  outre  une  vieille  gravure 
tn>s  int^jreswintc  au  jioint  de  vue  de  l'histoire  médicale  coloniale.  Cette 
gravure,  publiée  dans  une  description  du  Congo  par  Pigafetta  (1598), 
montre  un  individu  on  train  de  s'extirper  une  filaire  de  Médine,  un  autre 
subit  une  opération  qui  consiste  évidemment  dans  l'extirpation  d'une  filaire 
sous-conjonctivale.  ^) 


Dans  le  même  numéro  on  peut  lire  une  intéressante  observation  du 
Dr.  Montoya  y  Florez  relatant  une  pseudo-typhoïde  déterminée  par  des 
ascarides.  Soixante  seize  ascarides  rejetés  en  un  seul  paquet,  étaient  en- 
roulés auteur  de  4  ascarides  noués  les  uns  aux  autres  et  maintenus  ainsi 
grAce  aux  inflexions  d'un  long  cheveu  avalé  par  mégarde,  comme  l'a 
montré  l'examen  fait  par  Mr.  R.  Blanchard. 

^\  Non«  tlrvuitH  In  jçrnxun'  ri-joiii(r  »  l'aniabilitc  de  Mr.  Ip  proffssrur  K.  HIanchanl. 


/ 


263 


Ac<uym/f'  de  meiîtTim\  —  Doßs  la  séiitjce  du  30  janvier  !90()  ilr>  B. 
ßknchafd  a  fait  un  rapport  sur  doux  notes  de  MMra.  Clair  et  Joly  rela- 
tives à  Tapparitiou  récente  de  la  Œitjtw  dans  la  n^^ion  nord-ouest  de 
Madagascar. 

Le  parasite  a  été  importé  dans  Tlle  Malgache  par  les  tirailleurs  séné- 
galais et  Haoussas,  les  deux  points  signaling  par  les  auteurs  sont  Tile 
NosBi-Paly  à  la  pomto  d'Amlmttj  (septembre  1891*;^  le  cercle  dVVnalohwa 
(juin  1899)»  le  nord-ouest  de  Madugascar  d'une  fûçon  gen (5ialc?  et  Nossi-Bc. 

Le  mpporteur  rappelle  en  outre,  à  ce  propos,  les  o!î^ervatïons  do 
Blnndförd  (1894)  sur  la  Claque  des  rats  à  Ning-Fo  et  la  présence  do  la 
Cbit[ue  dans  Tin  de.  Le  parasite  a  et*^  introduit  à  Bomîm^  vers  la  lin  do 
1898  par  les  coolies  revenant  de  T Afrique  orientale. 

Société  de  Biologie  imnce  du  3  férritrr  1900*  —  Mr«  Laveran  fait  une 
communication  sur  des  moustiques  provenant  de  Madagascar  envoyés  par 
le  Dr.  Rasamimanana  )\  Mr,  le  Dr*  Coustan  (do  Montpellier). 

Parmi  ces  moustiques  Mr.  Laveran*  a  reconnu  une  espèce  particulière 
d'anophèles  qu*iî  propose  dVippeler  (anophèles  Coustani).  Dans  l'envoi  il 
n'y  avait  malheureusement  que  des  femelles. 

Cet  anophèle  Coustan  i  a  une  couleur  beaucoup  plus  sombre  que  TA, 
Claviger  et  présente  les  caractères  suivnnts^ 

Longueur  proboscide  compris  10  mm.  Proboscide  brun  noir,  garni  de 
squumettes  surtout  nombreuses  a  la  base.  Palpes  brun  noirâtre,  couverts 
également  de  squamettes,  ni  renflés,  ni  annelés.  Antennes  brun  foncé, 
nuque  noirâtre,  sans  tûchea.  Thorax  foncé  sans  taches,  ni  mies,  balanciers 
courts j  d'un  brun  sombre.  Deux  taches  noirAtres  allongées  occupent  le  bord 
antérieur  des  alles  (squamettos).  Hanches,  femurs,  tibias  brunâtres;  Icîc, 
2pmt?  et  '5o  pièces  des  tarses  annelées,  de  blanc*  5e  pièce  garnie  Je  crochets 
simples.  Abdomen  de  coloration  noirûtre  uniforme,  recouvert  de  poils  sombres» 

L'A.  a  coupé,  5  do  ces  anophèles  sans  trouver  nulle  part  d'éluments 
parnsitairos,  il  no  dit  pas  s'tl  a  fait  d'autres  examens  par  dissociation, 

La  iJtmrîm*  longtemps  appelée  improprement  la  syjïhilis  du  cheval  est 
reiativemtmt  fréffuente  en  Algêtit^  En  18fï2  Mr.  Chauvrat  découvrit  un  try- 
panosome  dans  le  sang  d'un  étalon  dourlné. 

En  189tî  mon  ami  le  Dr,  -T.  lîouget,  aux  ex  péri  en  ce  es  duquel  j'^iî  en 
partie  assista,  publiait  dans  les  Annules  de  rinstitut  Pasteur  une  étude 
expcrimeutale  trùs  détaUlée  d'an  trypanosome  provenant  égiilement  d*un 
étalon  douriné.  Son  étude  longtemps  poursuivie  cheü  une  foule  d'animaux 
de  laboratoire  concluait  nettement  A  une  relation  de  cause  à  effet  entre 
la  dourine  et  le  trypanosome  qu'il  avait  observé.  Il  allait  jwuvoir  faire 
l ^épreuve  de  la  réinoculation  sur  un  cheval  et  retirer  tout  le  fruit  de  sa 
découverte,  lorsqu'  une  épidémie  de  laboratoire  lui  fit  perdre  le  parasite 
en  question, 

Mr,  le  Dr,  Schneider  et  Mr.  le  vétHérinalre  Buffard  d*Oran  ont  été  plus 
heureux  et  ont  levé  les  derniers  doutes,  en  reproduisant  la  maladie  eu 
série,  d'abord  du  cheval  au  chien,  puis  du  chien  au  cheval.  Us  ont  ainsi 
obtenu  des  dourines  typiques,  ils  se  sont  en  outre  appliqués  à  démontrer 
on  variant  les  conditions  de  rexpérimpotation  que  ]e  trypanosome  était 
bien    le    seul    animal  en  cause.  Les  premières  recherches  des  auteurs  ont 


264 


^tü  communiquées  à  TAcaderaie  de  Médecine  (juillet  et  septembre  1899), 
enfin  tout  dernièrement  ils  viennent  de  commencer  une  étude  détaillée  de 
la  dourine  et  de  son  parasite  dans  le  Recueil  de  médecine  vétérinaire 
(février  1900).  i) 

Il  est  donc  maintenant  démontré,  d'une  façon  absolument  péremptoiro, 
que  la  Dourine,  comme  le  Surra  des  Indes  et  le  Nagana  du  Zoulouland, 
est  fonction  4i'un  trypanosome. 

Erratum.  —  (Dans  ma  précédente  revue  lire  dans  le  foie  et  non  dans 
le  PIED  d'un  jeune  veau.) 

Alger  le  5  mars  1900.  Dr.  J.  Brault. 

^)  Asselin  et  Houzeau,  place  de  Te'colc  de  médecine.  Paris. 


EPIDEMIOLOGIE. 


Perse,  La  peste  bubonique, 

A  Djivanro  Tépidémie  de  peste  a  pris  de  l'extension  pendant  le  mois 
d'avril.  Bien  que  le  fléau  reste  confiné  dans  ce  district,  plus  de  30  villages 
sont  actuellement  infestés.  Les  habitants  fuyant  l'épidémie  et  fidèles  à  leurs 
habitudes  se  dispersent  vers  les  hauts  plateaux  du  Kurdistan  et  ils  traînent 
avec  eux  les  germes  de  la  maladie.  Bien  que  le  passé  de  ces  épidémies 
donne  qxielques  assurances  pour  l'avenir,  néanmoins  la  diffusion  do  l'épi- 
démie actuelle  ne  cesse  de  causer  des  inquiétudes  aux  états  limitrophes  de 
la  Perse,  tels  que  la  Turquie  et  la  Russie,  à  cause  des  conditions  topo- 
graphiques et  sociales  du  district  compromis.  Voici  quelques  détails  qui 
confirment  les  inquiétudes  des  états  limitrophes  et  notamment  de  la  Turquie, 
dont  le  Oaza  de  Gulamber  n'est  éloigné  du  foyer  de  Tépidémie  que  de 
3 — 4  heures  de  distance. 

Djivanro,  province  du  Kurdistan  Persan,  habitée  par  les  Kurdes  DjafF, 
est  limitée  au  Nord  par  l'Avraman,  à  l'est  par  Romansir,  à  l'ouest  par  le 
Caza  do  Gulamber  et  au  Sud  par  Kirmanchah.  La  province  de  Djivanro 
est  composée  d'une  cinquantaine  de  villages,  dont,  le  principal  de  150 
maisons,  donne  son  nom  k  la  province.  Le  dit  village  est  enclavé  au  Nord 
et  au  Sud  par  les  montagnes  Chaho  et  Dalaho.  Toute  la  province  est 
gouvernée  par  un  chef  ou  Hakim^  qui  dispose  de  plusieurs  milliers  de 
fusils.  Los  villages,  en  général,  ne  sont  habités  que  pendant  les  3 — 4  mois 
de  rhiver,  le  reste  du  temps  la  population  avec  ses  bestiaux  se  transpoiie 
sur  les  montagnes  précitées  et  y  vit  à  l'état  nomade,  en  changeant  de 
place  aussitôt  que  l'herbe  du  pâturage  occupé  a  été  mangée  par  les  trou- 
peaux. Actuellement  soit  à  cause  de  la  saison,  soit  à  cause  de  l'expansion 
de  l'épidémie,  toute  cette  population  quitte  le  district,  d'où  la  crainte  de 
l'expansion  du  fléau. 

Un  autre  mouvement  s'opère  chez  les  tribus  nomades  de  la  Turquie 
qui  traversent  la  frontière  pour  faire  paître  leurs  troupeaux  en  Perse. 
Le  nombre  de  ces  tribus  est  de  10 — 12.000  familles,  qui  entretiennent 
un  mouvement  constant  entre  la  Perse  et  la  Turquie. 

Il  y  a  plus,  c'est  le  pèlerinage  des  Musulmans  Chiites  qui  a  lieu  dans 
cette  époque  de  l'année.    Des  milliers  de  pèlerins,  emportant  les  cadavi'es 


2G5 


de  Ir'urs   parents  se  rencieut  de  k  Perse  en  Mésopotamie  pour  fnire  Icinr 
de  Votums  et  enterrer  leurs  morts  duns  lu  ville  de  Kerbelltib. 

Il  est  donc  certain  que  devant  un  mouvement  de  va  et  yieüt  de  popti- 
lations,  pour  k  plupart  insoumises,  sur  une  immense  frontière  ditücile  ou 
presque  impossible  à  garder  et  à  surveiller»  IVxpansion  de  la  peste  de 
Djivanro  constitue  un  lait  très  probable,  malgré  le  caractère  local  de  la 
maladie* 


Turquie, 
La  peste  vient  de  fatre  son  apparition  à  Yambo.  Du  10  au  14  avril 
six  cas  ont  é\^  constatL^s  dont  quutre  mortels,  Yambo  est  le  port  de  mer 
de  la  ville  de  MédLne.  C'est  ime  petite  bourgade  située  au  littoral  du 
Hedjaz,  à  90  niiUes  de  Djeddab,  par  où  les  pèlerins  allant  ou  revenant 
de  Mêdine  passent,  t-e  petit  fojer  aurait  sa  graviti^  au  point  de  vue  de 
la  propagation  de  la  maladie,  si  Faciles  de  ce  port  aux  pëlerinSi  et  aux 
navires  qui  les  transportent^  n*était  pas  interdit,  comme  il  vient  d*ètre 
décidé  par  les  autorités  ottomanes,  A  Bein-ekehir^  dans  VAmfr^  la  peste 
vient  d*être  confirmée^  deuj[  ctis  sont  constatés  dans  le  village  de  Lassa- 
Beni-Aimr, 


Âétn. 

  la  fin  de  Février  quelques  cas  de  peste  suivis  de  décès  ont  été  constatés 
4  Steamer  Point,  port  de  la  ville  d'Aden,  parmi  des  ouvriers  occupés  au 
déchargement  des  manibandises  des  navires  opénmt  dans  ce  port.  Ces 
quelques  cas  se  sont  multipliés.  Depuis  le  début  au  7  avril  il  y  eut 
156  cas  et  117  déeès^  et  du  7  au  14  avril  113  et  81  décès,  La  maladie 
s'est  propagée  dans  la  ville  d'Aden,  de  sorte  qu'un  vrai  foyer  de  peste 
vient  d'i>tre  créé,  répidémio  causant  nombre  de  cas  et  de  décès  dans  une 
piq>ulation  qui  se  cbiifro  par  à  peine  quelques  milliers  d'liabit4ints. 

La  peste  d'Aden  a  sa  gravité  par  le  fait  que  les  ports  d'Aden  sont  de 
relâche  à  un  gi'and  nombre  de  navires  venus  de  tous  les  côtés  de  TOcéan 
Indien  et  do  la  mer  Rouge,  et  que,  de  plus,  c*est  par  la  ville  d*Aden  que 
Fintérieur  de  T Arabie  reçoit  des  marcbandises  et  des  approvisionnements* 
Déjà  le  Sultanat  de  Labidj,  pays  intermédiaire  entre  Aden  et  la  province 
Ottomane  du  Yemen,  est  contaminé,  de  sorte  que  cette  province  court  le 
pïus  grand  danger  dVtre  infestée.  Si  ce  fiéau  était  introduit  dans  le  Yemen, 
Ton  ne  saurait  prévoir  quand  il  prendrait  fin,  à  cause  de  la  grande  étendue 
de  cette  province  et  Jes  relations  qu*olle  entrctieiit  avec  la  province  du 
HedjaK  et  les  villes  do  la  Mecque  et  de  Médine. 


Oman. 
ÜIL  rapport  du  vice-consul  de  France  à  Mascate  communiqué  au  conseil 
intematioEial  de  santé  par  le  délégué  iatérimaire  de  cette  puissance,  M,  le 
Dr,  Torel,  médecin  de  la  marine  de  Ire  classe»  donne  de  nouveaux  détails 
sur  Tétat  sanitaire  de  TOman,  Il  semble  aujourd'hui  certain  que  la  peste 
est  à  Mattrah.  Elle  aurait  fait  une  trentaine  de  victimes  dans  la  première 
moitié  du  mois  de  mars.  Deux  médecins,  l'un  Indien,  et  Tautre  Javanais, 
que  Seyd  Feysal  a  fait  venir  de  Tliide  et  qui  sont  au  service  de  sa 
Hftutesse,  depuis  le  7  mars  ont  constaté  quatre  autres  cas,  suivis  de  décès 
à  Mattrah,  Malgré  cette  confirmation  de  l'existence  do  la  maladie  i  Mat- 


266 


trail,  les  habitants  se  refusent  encore  à  Tadmettrc.  La  moi-talité  est  tx)njours 
très-forte  à  celte  époque  de  Tannée,  cinq  li  dix  décès  par  jour,  l'obstination 
que  mettent  les  Arabes  à  ne  pas  croire  à  la  présence  du  fléau  est  inexplicable. 
Chaque  année  pendant  les  mois  do  janvier  et  do  février,  les  périodes  de 
température  humide  peuvent  dépasser,  en  durée  et  en  intensité,  les  périodes 
de  température  sèche.  En  outre,  cette  année  il  est  tombé  à  trois  reprises 
pendant  ces  deux  mois  des  pluies  très-abondantes.  Ces  causes  concordent 
pour  favoriser  Tinvasion  de  la  peste.  Mais  la  chaleur  a  déjà  commencé  à 
se  faire  sentir.  Le  Gharbi,  vent  chaud  qui  porte  souvent  la  température 
dans  l'intérienr  des  maisons  à  plus  do  45<^  pendant  la  nuit  et  qui  dessèche 
tout,  ne  tardera  par  à  souffler.  Mascate  et  l'Oman  ont  un  climat  Saharien, 
qui  incommode  le  microbe  de  la  peste.  C'est  à  ce  climat  et  sur  le  Gharbi 
qu'il  faudra  compter  d'arrêter  la  marche  de  la  peste  à  l'intérieur,  car 
malgi'é  l'arrivée  des  deux  médecins  du  Sultan,  aucune  mesure  sérieuse 
ne  saurait  être  prise  pour  lutter  contre  le  fléau. 

M.  le  Dr.  Torel  fait  suivre  ces  informations  par  un  aperçu  sur  la 
marche  suivie  par  le  choléra  à  travers  le  sultanat,  que  pourrait  également 
prendre  la  peste  qui  parait  vouloir  s'établir  dans  l'Oman. 

De  Kurrachee  le  choléra  a  gagné  Gwadur  pour  venir  de  là  envahir 
l'Oman  par  Mattrah,  centre  de  convergence  des  chemins  des  caravanes  el 
port  le  plus  fréquenté  par  les  petits  boutres  caboteurs.  Le  fléau  s'est  alors 
propagé  vers  l'intérieur,  en  suivant  les  routes  commerciales  jusqu'aux 
Wadis  les  plus  reculés  et  il  a,  en  mémo  temps,  progressé  le  long  des 
côtes  se  dirigeant  à  la  fois  vers  Sohar  et  les  Rous-el-Jibal  d'un  côté;  vers 
Mobat  et  Dhofar  de  l'autre.  C'est  ainsi  que  les  deux  provinces  situées  aux 
deux  extrémités  du  Sultanat  ont  été  les  dernières  atteintes  mais  non  pas 
les  moins  éprouvées  d'ailleurs. 

Après  avoir  abandonné  Dhofar,  le  choléra  s'étend  encore,  dit-on  main- 
tenant, le  long  de  la  côte  do  l'Hadramouth  vers  Aden  ;  à  l'autre  extrémité, 
l'épidémie  a  doublé  les  Rous-el-Jibal  et  s'est  engagée  sur  la  route  des 
caravanes,  qui  do  Sohar  va  à  El-Dreun  et  à  Abon-Dhabi,  envahissant  à  la 
fois,  par  la  voie  maritime  et  la  voie  terrestre,  les  pays  de  la  côte  des  pirates. 

Il  résulte  de  ces  informations  que  la  Turquie  d'Asie  est  menacée  de 
l'invasion  de  la  peste  bubonique  par  les  frontières  persanes  et  la  Mésopo- 
tamie et  que  le  fléau  a  formé  plusieurs  foyers  connus  en  Arabie,  notam- 
ment dans  l'Oman,  à  Aden,  au  Sultanat  de  Lahidj,  à  Beni-chehir,  en  Assyr, 
et  à  Yambo  au  littoral  du  Hedjaz.  Ces  deux  derniers  sont  le  moins  à 
craindre,  mais  les  autres  peuvent  être  le  point  de  depaii  d'une  épidémie 
de  poste,  qui  trouvant  des  milieux  favorables,  pourrait  prendre  un  grand 
développement  tant  dans  l'Arabie  heureuse  que  l'Arabie  petrée,  que  dans 
la  Mésopotamie  et  la  Turquie  d'Asie. 

Delenda  Carthago, 

Fin  avril,  Constantinople.  Dr.  St^koulis. 


Peste,  Djeddah, 
Plusieurs    cas  et  décès  de  peste  à  Djeddah  depuis  le  27  avril  au  trois 
mai.  Des  pèlerins  arrivés  par  terre  avec  la  caravane  de  l'Assyr  affirment 
l'existence    de  plusieurs  malades  et  décès  en  route  présentant  des  bubons 
axillaires  et  ingpiineaux. 


207 


Egypte.   PortSakL 
Du  30  avril  au  3  mai,  cin<i  cas  de  peste  dont  un  mortel. 

tSuakim, 
Au  2  mai  trois  cas  de  peste  dont  un  mortel. 

Tor, 
Au  lazaret  parmi  les  pèlerins  du  vapeur  Inat/et  un  cas  de  peste. 
7  mai,  Constantinople.  Dr.  Stékoilis. 

GIRCULUS    THERAPIi«. 


De  temps  en  temps,  on  voit  apparaître  des  symptômes  d'érudition  qui 
nous  reportent  aux  temps  les  plus  reculés;  c'est  ainsi  que  plusieurs  des 
théories  médicales  qui  ont  cours  aujourd'hui,  ne  sont  que  des  rééditions 
des  doctrines  exposées  dans  l'Ancien  Testament  et  dans  le  Talmud. 

Un  article  du  professeur  Nuphtuli  Herz  Imber,  publié  dans  le  Denver 
Mediciä  Times,  nous  apprend  que  le  Talmud  mentionne  l'existence  de 
microorganismes  nommés  «Shedins»,  trop  petits  pour  être  visibles  à  l'oeil  nu 
lesquels  se  trouvent  dans  l'air,  dans  l'eau,  dans  le  bois  décomposé  etc., 
et  dont  les  porcs  et  notamment  certains  poissons  peuvent  être  infectés; 
la  lèpre  était  due  à  la  présence,  sous  la  peau,  de  semblables  microor- 
ganismes introduits  dans  l'oeconomie  par  une  alimentation  composée  de 
poissons    infectés    ou  par  le  port  de  vêtements  faits  de  cuir  non-corroyé. 

A  Jérusalem,  il  était  interdit  de  cracher  sur  la  voie  publique  et  il 
était  ordonné  d'examiner  les  poumons  et  le  foie  des  animaux  abattus 
avant  d'en  livrer  la  chair  à  la  consommation.  Les  mouches  étaient  con- 
sidérées comme  l'un  des  véhicules  de  la  maladie.  Il  résulte  de  tout  ceci, 
qu'on  a  eu  tort  de  rire  lorsqu'à  l'occasion  de  la  dernière  épidémie  de 
fièvre  typhoïde,  le  gouvernement  a  signalé  les  mouches  comme  pouvant 
être  une  cause  de  contagion;  au  reste,  nous  pouvons  répéter  une  fois  de 
plus,  avec  l'auteur  de  l'article  cité:  «e  pur  si  muove»,  et  ce  mouve- 
ment a  lieu  toujours  dans  le  môme  cercle." 

N.   r,  med.  Journal,  21  avr.  1900. 


VARIÉTÉS. 


Le  béri-béri  et  les  blattes. 
Le  Dr.  A.  van  der  Scheer  (Gen.  Tijdschr.  v.  Ncd.-Indie,  XL,  p.  24) 
attire  l'attention  sur  la  possibilité  de  la  transmission  du  béri-béri  parles 
blattes.  Dans  tous  les  cas  de  béri-béri,  on  observe  des  phénomènes  mor- 
bides du  côté  de  l'intestin,  il  n'est  donc  pas  impossible  que  la  substance 
ou  plutôt  le  microorganisme  qui  cause  le  béri-béri  se  retrouve  dans  les 
selles  des  malados  ;  or  on  sait  que  les  blattes  sont  friandes  des  déjections 
et  qu'elles  déposent  leurs  fèces  un  peu  partout  et  notamment  dans  les 
substances  alimentaires  (riz,  etc.).  Les  blattes  habitent  les  maisons,  les 
navires  et  principalement  les  cabinets  d'aisances;  le  béri-béri  est  connu 
dans  des  régions  géographiques  assez  limitées  et  dans  lesquelles  vivent 
aussi  plusieurs  espèces  de  blattes.  L'auteur  donne  son  opinion  comme  une 
hypothèse  qui  mériterait  d'être  étudiée  et  confirmée. 

Dr.    C.    L.    VAX    DER    BCRO. 


268 


Die  Benberi'Fnufe, 
Einer  Nachricht  dor  Western  Medical  Review  vom  15.  Dezember  v.  Js. 
zufolge  ist  Dr,  llamüton  Wright^  früher  Registrator  des  Royal  Victoria 
Hospital  in  Montreal,  von  der  englischen  Regierung  beauftragt  worden, 
auf  8  Jahre  in  die  Straits  Settlements  zu  gehen,  um  dort  die  Beriberi 
und  andere  Tropenkrankheiten  zu  studiren. 

SCHEUBE. 


The  cause  of  Sain\i/, 
At  a  meeting  of  the  Royal  Society  on  March  2nd,  (President  Lord 
Lister),  Dr.  Harley  and  Mr.  Jackson,  the  Arctic  explorer,  communicated 
a  paper  entitled  "An  Experimental  Inquiry  into  Scurvy''.  The  authors 
consider  they  have  conclusively  proved  the  disease  to  be  due,  not  to  a 
deficiency  of  fresh  vegetables  or  vegetable  salts,  but  to  ptomaine  poisoning 
from  tainted  foodstuffs.  E.  T.  W. 


NÉCROLOGIE. 


GUSTAVE    PLANCHON. 

L'Université  de  Paris  vient  do  perdre  un  de  ses  membres  les.plus 
eminent«,  M.  Planchon,  professeur  de  matière  médicale  à  l'Ecole 
supérieure  de  pharmacie  et  directeur  de  ladite  Ecole. 

Gustave  Planchon,  frère  de  l'illustre  botaniste  J.  E.  Planchon, 
naquit  à  Ganges  (Hérault)  le  28  octobre  1833.  Il  était  docteur  en 
médecine  et  agrégé  de  la  Faculté  de  médecine  de  Montpellier,  agrégé 
des  Ecoles  supérieures  de  pharmacie,  docteur  es  sciences  naturelles, 
etc.  En  1866,  il  avait  succédé  à  Guibourt  dans  la  chaire  de  matière 
médicale  de  l'Ecole  supérieure  de  pharmacie  de  Paris,  et,  en  1886, 
il  avait  été  appelé  à  la  direction  de  cette  même  Ecole.  Il  est  mort 
à  Montpellier  le  13  avril  1900  et  a  été  inhumé  à  Paris. 

Les  nombreuses  publications  de  G.  Planchon  traitent  surtout  des 
drogues  simples  tirées  du  règne  végétal.  Celles  qui  se  rapportent  à 
l'histoire  de  la  pharmacie  sont  les  suivantes:  Notes  sw  r histoire  de 
V Orviétan  et  sur  la  confection  ]>ubliqite  de  la  2'hériaque  à  Pam  (1892); 
le  Jardin  des  apothicaires  de  Paris  (1895);  les  Apothicaires  dans  les 
cè'émonies  de  parade  (1895);  V Enseignement  de  l'histoire  naturelle  dt'S 
médicaments,  des  sciences  physico-chimiques  et  de  la  pharmacie  au  Jardin 
des  apothicaires  et  à  l'Ecole  de  phannacie  de  Paris  (1896 — 98);  Quelques 
dates  de  V histoire  de  la  pluirmacie  parisienne  (1898);  lyy nasties  d'apothi- 
caires parisiens:  /,  les  Geoffroy;  II,  les  Boulduc;  III,  les  Pia  (1899); 
article  «Pharmacie»  dans  la  Grande  Encyclopédie  (1899);  etc.  Elles 
ont  été,  pour  la  plupart,  présentées  aux  lecteurs  du  Janus  (t.  II,  p.  81.) 

Dr.  Dx. 


PALUDISME    ET    MOUSTIQUES 

PAR 

LE    Dr.    a.    LAVERAN. 


T'ai  résumé  Tan  dernier  dans  ce  journal  Tétat  de  nos  connais- 
sances sur  le  rôle  des  moustiques  et  des  Anopheles  en  particulier 
dans  la  propagation  du  paludisme;  je  ne  reviendrai  pas  sur 
les  faits  que  j'ai  exposés  précédemment  ;  ^)  je  prie  le  lecteur  de  vouloir 
bien  considérer  cet  article  comme  la  suite  des  articles  que  j'ai  publiés 
sur  le  même  sujet  en  1899  dans  le  Jantis. 

Depuis  un  an  j'ai  examiné  un  grand  nombre  de  moustiques  que 
j'ai  recueillis  moi  même  ou  qui  m'ont  été  envoyés  de  différents  pays. 

Dans  les  environs  de  Paris,  très  salubres  comme  on  sait,  en  ce 
qui  concerne  le  paludisme,  je  n'ai  trouvé  que  des  Culex,  jamais 
d'Anophèles, 

Tous  les  moustiques  recueillis  à  Paris  même  étaient  des  Culex 
pipiens. 

Pendant  l'été  de  1899  j'ai  étudié  les  moustiques  aux  environs  de 
Montpellier,  à  Aiguës  Mortes  et  dans  la  Camargue. 

Les  environs  de  Montpellier  sont  salubres;  sur  certains  points  j'ai 
trouvé  des  moustiques  en  grand  nombre  mais  il  s'agissait  toujours 
de  Culex. 

Je  citerai  notamment  le  village  de  Lattes  qui  est  situé  sur  la 
petite  ligne  ferrée  qui  relie  Montpellier  à  Palavas.  Au  mois  d'août 
les  moustiques  étaient  si  nombreux  à  Lattes  qu'en  plein  jour  les 
employés  de  la  gare  étaient  obligés,  pour  se  protéger,  d'allumer  des 
feux  dont  la  fumée  éloignait  les  moustiques.  J'ai  recueilli  à  Lattes 
et  dans  la  campagne  voisine  des  moustiques  en  grand  nombre  et  des 
larves  de  moustiques,  je  n'ai  jamais  trouvé  à' Anopheles. 

n  résulte  des  renseignements  qui  m'ont  été  fournis  à  Montpellier, 
que  les  fièvres  palustres  sont  très  rares  à  Lattes  bien  que  les  mous- 
tiques y  pullulent. 

L'abondance  de  la  verdure  à  Lattes  et  aux  environs  explique  la 
prédilection  des  moustiques  pour  cette  localité;  à  Palavas,  au  bord 
de  la  mer,  il  n'y  a  pas  d'arbres  et  très  peu  de  moustiques. 


I)  Januit  nos.  du  15  mars  au  15  avril  et  du  15  avril  au  15  mai  1899. 

1900.  19 


270 


A  Aiguës  Mortes  et  dans  les  environs  j'ai  trouvé  des  moustiques 
en  grand  nombre. 

Dans  la  ville  même  on  ne  contracte  pas  le  paludisme,  mais  Ten- 
démie  palustre  règne  avec  une  assez  grande  intensité  encore  dans 
les  campagnes  voisines.  D'après  les  renseignement«  qui  m'ont  été 
fournis,  très  obligeamment,  par  le  Dr.  Raynaud  qui  exerce  depuis 
longtemps  à  Aiguës  Mortes,  les  fièvres  palustres  sont  aujourd'hui, 
dans  cette  région,  beaucoup  plus  rares  qu'  autrefois.  La  grande 
extension  prise  par  la  culture  de  la  vigne  parait  avoir  été  la  cause 
principale  de  la  décroissance  de  Tendémie.  Beaucoup  de  marécages 
ont  été  desséchés  et  transformés  en  vignobles  ;  la  culture  de  la  vigne 
a  parfaitement  réussi  dans  le  sol  sablonneux  de  cette  région  ;  le  bien 
être  des  habitants  a  augmenté  et  l'on  sait  que  c'est  là  une  excellente 
condition  pour  la  prophylaxie  du  paludisme. 

Le  22  août  1899  il  n'y  avait  à  l'hôpital  d'Aiguës  Mortes  qu'un 
malade  atteint  de  fièvre  palustre;  dans  les  fermes  que  j'ai  visitées 
les  malades  étaient  aussi  très  rares.  Les  fièvres  sont  plus  communes 
au  mois  de  septembre  parmi  les  étrangers  qui  viennent  pour  les 
vendanges  et  dont  l'hygiène  est  très  mauvaise.  Les  douaniers  obligés 
souvent  par  leur  service  à  passer  la  nuit  dans  les  marais  sont  parti- 
culièrement exposés  à  contracter  le  paludisme. 

Tous  les  moustiques  recueillis  dans  la  ville  d'Aiguës  Mortes  qu'il 
m'a  été  donné  d'examiner  appartenaient  au  genre  Culex ^  presque 
toujours  il  s'agissait  de  C.  pipietis. 

Dans  les  environs  d'Aiguës  Mortes  j'ai  trouvé  des  Ctilex  en  abon- 
dance et  aussi,  sur  plusieurs  points,  des  Anophèles  (A,  claviger);  les 
localités  dans  lesquelles  j'ai  noté  la  présence  des  Anopheles  sont 
précisément  celles  qui  m'avaient  été  signalées  comme  insalubres. 

Parmi  les  espèces  de  Cuhx  observées  il  y  en  a  une  surtout  qui 
abondait  au  mois  d'août  et  dont  j'ai  eu  beaucoup  à  souffrir  pendant 
mes  excursions  aux  environs  d'Aiguës  Mortes.  Il  s'agit  d'un  Culex 
avec  tarses  annelés  de  blanc  qu'il  faut  rapporter  je  crois  à  C.  peni- 
cillaris.  Un  soir  comme  je  revenais  à  Aiguës  Mortes  et  que  la  voiture 
engagée  dans  un  mauvais  chemin  ne  pouvait  aller  qu'au  pas  je  fus 
assailli  par  des  nuées  de  ces  moustiques  et  horriblement  piqué,  les 
moustiques  s'attaquaient  aussi .  au  cheval.  Tous  les  moustiques  re- 
cueillis sur  moi  étaient  des  C.  penicUlaris  {{emeWes),  Malgré  le  grand 
nombre  de  piqûres  qui  m'avaient  été  faites  je  ne  fus  pas  atteint 
de  fièvre. 

La  Camargue  que  j'ai  visitée  à  la  fin  du  mois  d'août  1899  a 
perdu   en   gi'ande   partie   l'aspect   sauvage   qu'elle  avait  naguère;  la 


271 


culture  de  la  vigne  a  pris  une  grande  extension  et  le  marais  pro- 
prement dit  tend  à  se  restreindre  de  plus  en  plus.  Â  la  fin  du  mois 
d*août  on  commençait  la  vendange  qui  était  très  belle. 

D'après  les  renseignements  que  le  Dr.  Pomié  des  Saintes  Maries 
de  la  mer  a  bien  voulu  me  fournir,  les  fièvres  palustres  sont  plus 
rares  en  Camargue  qu'elles  ne  Tétaient  autrefois. 

Les  moustiques  qui  d'ordinaire  abondent  en  Camargue  étaient  rares 
à  la  fin  d'août  1899,  je  ne  réussis  à  en  recueillir  qu'un  petit  nombre 
appartenant  tous  au  genre  Culex. 

Au  mois  de  septembre  1899  le  Dr.  Pomié  a  noté  aussi  la  rareté 
des  moustiques  en  Camargue  ;  les  échantillons  que  ce  confrère  a  bien 
voulu  m'envoyer  après  mon  retour  à  Paris  appartenaient  tous  au 
genre  Culex. 

Malgré  cette  rai'eté  des  moustiques  les  fièvres  palustres  ont  été 
assez  communes  dans  la  Camargue  au  mois  de  septembre  1899;  les 
vendangeurs  venus  des  contrées  voisines  ont  été  particulièrement 
éprouvés  (renseignements  fournis  par  le  Dr.  Pomié). 

Au  mois  d'octobre  1899  Mr.  Sarthou  pharmacien  à  l'hôpital  mili- 
taire d'Orléansville  (Algérie)  m'a  envoyé  des  échantillons  de  mous- 
tiques recueillis:  P  dans  des  jardins  d'Orléansville  qui  sont  salubres ; 
2^  dans  une  ferme  des  environs  d'Orléansville  qui  est  notoirement 
insalubre.  Dans  le  premier  lot  de  moustiques  je  n'ai  trouvé  que  des 
Culex;  dans  le  deuxième  lot  j'ai  trouvé,  en  même  temps  que  des 
Culex^  des  Anopheles  {A.  claviger). 

Le  Dr.  Rasamimanana  m'a  envoyé  à  deux  reprises  en  1899  et  au 
commencement  de  cette  année  des  moustiques  recueillis  à  Madagascar 
dans  des  localités  palustres.  Dans  ces  deux  lots  de  moustiques  j'ai 
trouvé,  au  milieu  de  Culex  appartenant  à  plusieurs  espèces,  des 
Anopheles.  Une  des  espèces  d'Anophèles  provenant  de  ces  envois  du 
Dr.  Rasamimanana  m'a  paru  nouvelle,  je  l'ai  décrite  sous  le  nom  de 
A.  Coustani.  *) 

Le  Dr.  G.  Thin  a  trouvé  également  des  Anopheles  dans  les  mous- 
tiques qui  lui  ont  été  envoyés  de  Shanghaï  et  de  Java  {A.  claviger, 
A.  pictus  notamment).  ^) 

Le  Dr.  J.  Macdonald  médecin  de  la  compagnie  de  Rio  Tinto  a 
examiné  les  moustiques  recueillis  dans  des  localités  salubres  et  in- 
salubres de  la  province  de  Huelva  (Espagne).  Dans  trois  localités 
salubres  Mr.  Macdonald  n'a  trouvé  que  des  Culex  {G.  eleganSj  C. 
phytophagus,    C.  pipiens,   G.   spathipalpis,   G.  penicillaris)  ;  dans  9 

1)  Soc.  de  biologie  8  fe'vrier  1900. 

*)  Brit.  med.  Journal,  10  février  1900. 

19* 


272 


localités  palustres  il  a  constate,  en  plus  des  Culex  mentionnés  ci- 
dessus,  l'existence  à! Anopheles  {A.  claviger  dans  toutes  ces  localités, 
A-  pictus  dans  trois,  A.  bifurcatus  dans  une).  ^) 

La  Compagnie  de  Rio  Tinto  a,  sur  le  bord  de  la  mer,  un  sana- 
torium très  salubre;  six  miUes  plus  loin  sur  la  côte  on  trouve  un 
village  de  pêcheurs  qui  est  en  proie  à  l'endémie  palustre  la  plus 
grave,  ce  village  ne  diffère  du  sanatorium  que  par  l'existence,  à 
proximité,  de  marais  dans  lesquels  se  développent  des  Anopheles. 

Le  Dr.  Macdonald  a  bien  voulu  m 'envoyer  à  plusieurs  reprises 
des  échantillons  de  moustiques  recueillis  par  lui  et  j'ai  pu  constater 
que  ses  déterminations  des  espèces  de  Culex  et  A' Anopheles  étaient 
faites  avec  beaucoup  de  soin  et  de  précision. 

n  résulte  des  recherches  de  M.M.  Grassi,  Bignami  et  Bastianelli 
que  les  différentes  espèces  à! Anopheles  rencontrées  en  Italie  peuvent 
propager  le  paludisme  tandis  que  les  Culex  sont,  au  point  de  vue 
de  l'infection  palustre,  inofifensifs.  ^) 

Les  espèces  à' Anopheles  rencontrées  en  Italie  sont  d'après  Grassi 
et  Ficalbi  :  A.  claviger,  A. pseudopictus,  A.  superpictus,  A,  bifurcatus. 

Les  Anopheles  ne  paraissent  dangereux  que  lorsqu'ils  ont  piqué 
des  malades  atteints  de  fièvre  palustre.  Plusieurs  personnes  qui  se 
sont  soumises  aux  piqûres  à' Anopheles  provenant  de  larves  recueillies 
dans  la  campagne  romaine  n'ont  pas  pris  la  fièvre. 

M.M.  Celli  et  Delpino  ont  étudié  en  Italie  l'évolution  des  Anopheles 
dans  ses  rapports  avec  l'endémie  palustre.  Dès  le  mois  de  mars  on 
trouve  des  Anopheles  mais  il  est  probable  qu'ils  ne  peuvent  pas 
s'infecter,  soit  k  cause  de  la  rareté  des  rechutes  de  fièvre  à  ce  moment, 
soit  parceque  la  température  n'est  pas  assez  élevée  pour  que  l'héma- 
tozoaire du  paludisme  se  développe  dans  le  corps  des  moustiques.  *) 

C'est  à  la  fin  de  juin  qu'on  recueille  les  premiers  Anopheles  in- 
fectés, leur  nombre  s'accroit  rapidement  en  juillet,  août  et  septembre, 
c'est-à-dire  pendant  les  mois  où  l'endémie  palustre  acquiert  son 
maximum  d'intensité.  Aux  premiers  froids  d'octobre  les  Anopheles 
se  réfugient  dans  les  écuries,  dans  les  granges  à  foin,  dans  les  grottes 


*)   Brit,  med.  Journal,  16  septembre  1899. 

^  R.  AcM'ad.  dei  Lincei,  5  février,  7  mai  et  18  juin  1899. 

*)  Anopheles  pseudopictits  Grassi  ne  doit  pas  être  confondu  avec  Anopheles  pictus  Loew. 
Ce  dernier  a  été  observé  pas  Macdonald  en  Espagne. 

4)  D'après  le  professeur  Koch  une  température  constant«  de  25^  au  moins  serait  nécessaire 
au  développement  des  parasites  du  paludisme  dans  les  moustiques,  une  température  aussi 
élevée  et  surtout  aussi  constante  ne  paraît  pas  indispensable  mais  l'action  de  la  température 
sur  révolution  des  ^mrasites  du  moustique  signalée  par  Ross  et  par  Koeh  est  indéniable. 


273 


etr*    pour  hivFriit^r;   en    même   temps  on   constate  une  deerobsanee 
rapide  de  rendémîe  pttlusiitre.  ') 

Les  lan^Oîs  persistent  dans  Tean  t^nt  Thiver, 

Le  professeur  Koch  a  continue  à  (irossetto  (Italie)  et  ensuite  dans 
les  Indes  Néerlandaises  les  reclierches  sur  le  rôle  des  juoueititpies 
dans  le  paludisme  qu'il  avait  coraraencées  dan^  TEiàt  africain  allemand. 

En  examinant  k  nrometto  les  habitations  daus  lesquelles  s'étaient 
produit«  récemment  des  cas  de  paludisme,  Kocli  a  trouvé  quatre 
espèces  d'insectes  :  CfdeiF  mmoromis^  Cuisit  pipiens^  Anopheles  da- 
vhjt^i*  et  un  Ph!ehofomu>i  qui,  trcî*  prolmldement,  ne  joue  aucun  rôle 
dans  rinfection  palustre.  Les  Anopheles  ont  été  trouvés  8  fois  seule- 
ment et  en  petit  nombre  sur  49  habitations  palustres,  ils  n'étaient 
pas  infectés  par  Théuiatoznaire  du  paludisme.  Les  Culex  pîplem  au 
contraire  existaient  dans  toutes  ces  habitations  et  la  sécrétion  sali  va  ire 
d'iiu  de  ces  Culex  contenait  des  éléments  identiques  à  ceux  que  Ton 
observe  chez,  les  Anophde^^  infectés  avee  du  sanf^  j palustre* 

Koch  conclut  de  ces  recherches  que  C.  pipkm  peut  sans  doute, 
comme  les  Anopheles^  propager  le  paludisme,  ^) 

Le  docteur  Fn  Testi  a  examiné,  après  Koch,  les  moustiques 
recueillis  dans  un  grand  numbre  de  maisons  de  Urossetto  où  s'étaient 
produits  des  cas  récents  de  paludisme  pendant  l'été  de  1809,  Pour 
449  Culer  il  n'y  avait  cpie  18  Anophèle-'^  {A.  clavlger)^  Les  Anopheles 
ont  été  trouvés  surtout  dans  les  maisons  situées  a  la  périphérie  de 
la  ville,  ^)  Testi  incline  a  croire,  avec  Koch,  que  les  CuUx  peuvent 
servir  comme  les  Anopheles  à  pnipa^er  le  paludisme. 

Les  Culex  trouvés  à  Grossetto  par  Testi  appartenaient  aux  espèces 
j^uivantes:  (\  plpmh'fj  (\  HiehiürdUf  C.  elegami^  f,  ^pathipalpm^  C 
penlcillarls,  C,  annit latus. 

Nous  connaissons  seulement  les  premiers  résultats  des  recherches 
entreprises  aux  Indes  néerlandaises  par  la  mission  que  dirigeait  le 
professeur  Koch,  ces  résultats  précsentant  un  j^rand  intérêt,  ^) 

L  endémie  pahiatre  est  moins  intense  aujourd'hui  k  Batavia  et  dans 
les  localités  voisines  qu'elle  ne  l'était  autrefois.  En  cinq  semaines  la 
mission  allemande  n*a  pu  observer  a  Batavia  que  30  cas  de  paludisme. 
On  avait  dit  que  les  moustiques  faisaient  défaut  k  Java  dans  beau- 
coup de  localité?«  palustres,  Tenquete  faite  par  Koch  dans  ces  localités 


I)  Cclîî  ti  Del^iiiin,  VmthaihL  /   Bal  ter,  U^^  partie.   lÖOf».  t.  XXVI I,  p,  301K 

*)  Koi'h,  Eräti'f  Ikrif-ht  iibifr  dif:^  l'[iHti|i^kËit  iler  ÏIalari«£xpeililÎ0[it  Lelpxig,  ISUO. 

S)  ÛUtrnah  mt'fi.  d^î  Ro.  Eêfrrtîa,  31   mars   1900. 

<)  Bmkthe  mfd.   ^''^ehênêekK^  1er  février  1900. 


274 


a  démontré  le  contraire  et  a  été  tout  à  fait  favorable  à  la  doctrine 
de  rinfection  par  les  moustiques. 

A  Java  la  variété  des  moustiques  est  très  grande,  il  existe  cinq 
espèces  d'Anophèles  au  moins.  Les  Anopheles  se  développent  surtout 
dans  les  rizières. 

Dans  la  montagne  à  Tosari  par  exemple  (1777  m.  d'altitude)  on 
ne  trouve  plus  ni  moustiques,  ni  fièvres.  Les  cas  de  fièvre  que  l'on 
observe  dans  ces  conditions  s'expliquent  par  ce  fait  que  les  malades 
sont  descendus  dans  la  plaine  et  ont  parcouru  des  régions  insalubres. 

Le  professeur  Koch  insiste  sur  la  rareté  des  fièvres  chez  les  indi- 
gènes adultes,  dans  les  localités  les  plus  favorables  en  apparence  au 
développement  du  paludisme,  et  sur  la  grande  fréquence  de  l'héma- 
tozoaire du  paludisme  dans  le  sang  des  enfants;  ces  faits  qui  sem- 
blent témoigner  en  faveur  d'une  immunité  acquise  chez  les  indigènes, 
à  la  suite  d'une  infection  plus  ou  moins  latente  dans  le  jeune  âge, 
présentent  un  grand  intérêt  mais  comme  ils  ne  rentrent  pas  dans  le 
cadre  de  ce  travail,  je  n'y  insiste  pas. 

Dans  la  Nouvelle  Guinée  allemande  Koch  a  constaté  que  l'endémie 
palustre  régnait  avec  intensité,  principalement  chez  les  nouveau-venus  ; 
il  a  trouvé  aussi  dans  cette  région  des  moustiques  et  spécialement 
des  Anopheles  en  abondance.  ^) 

L'Ecole  de  Liverpool  pour  l'étude  des  maladies  tropicales  a  envoyé 
en  1899  une  mission  dans  l'Ouest  africain;  cette  mission  dirigée  par 
le  docteur  R.  Ross  a  publié  récemment  le  compte-rendu  de  ses  travaux.  -) 

Duggan  avait  objecté  à  la  théorie  de  l'infection  par  les  moustiques 
que  ces  insectes  étaient  rares  à  Sierra  Leone,  malgré  l'insalubrité 
notoire  de  cette  région.  •^)  Il  résulte  du  rapport  de  la  mission  de 
l'Ecole  de  Liverpool  que  les  moustiques,  les  Anopheles  en  particulier, 
sont  communs  sur  cette  partie  des  côtes  d'Afrique. 

Deux  espèces  d'Anophèles  ont  été  trouvées  à  PYeetown  et  dans  les 
localités  voisines:  A.  funestus  {nova  species)  et  A.  costalis  Loew. 

A.  costalis  qui  est  très  répandu  sur  une  grande  partie  de  la  côte 
ouest  de  l'Afrique  paraît  être  l'agent  principal  de  dispersion  de  la 
fièvre  palustre  dans  ces  régions. 

Dans  les  baraques  de  Wilberforce  qui  servent  de  casernement  k 
une  partie  des  troupes  en  garnison  à  Freetown  et  dont  les  habitants 
sont   très   éprouvés   par  les  fièvres  palustres,  les  A.  costaVus  ont  été 


i)  Deutsche  med,   Wochenschr.,  1900,  nos.  17  et  18. 

*)  Report    of   the  Malaria  expedition  of  the  Liverpool  School  of  tropical  Medicine,  Liver- 
pool 1900.     (Voir  pag.  312  de  oc  numéro.     Red.) 
')  Médico-chirurgical  Transact.,  1897,  t.  80. 


275 


trouvés  en  grand  nombre.  Sur  200  moustiques  recueillis  dans  ces 
baraques  il  n'y  avait  qu'un  seul  Culex.  109  Anopheles  pris  à  Wil- 
berforce  sur  les  parois  des  baraques  ont  été  examinés;  27  étaient 
infectés  par  l'hématozoaire  du  paludisme  et  auraient  pu  servir  par 
conséquent  à  transmettre  le  paludisme  à  des  individus  sains. 

Dans  les  maisons  des  indigènes  les  Anopheles  infectés  étaient  dans 
la  proportion  de  18  pour  100. 

Les  recherches  faites  à  Freetown  sur  des  Culex,  au  point  de  vue 
de  l'existence  des  éléments  parasitaires  provenant  de  l'évolution  de 
l'hématozoaire  du  paludisme,  ont  toujours  été  négatives. 

Les  larves  des  Anopheles  n'ont  été  trouvées  à  Freetown,  à  une 
exception  près,  que  dans  des  mares  qui  s'étaient  formées  naturelle- 
ment; dans  les  réservoirs  artificiels,  à  proximité  des  maisons,  il  n'y 
avait  que  des  Cule^v,  Il  est  souvent  diflScile  de  découvrir  où  naissent 
les  Anopheles. 

Ce  rapide  exposé  des  recherches  récentes  concernant  le  rôle  des 
moustiques  dans  le  paludisme  montre  que  la  plupart  des  observateurs 
sont  arrivés  à  des  conclusions  favorables  à  la  doctrine  de  l'infection 
par  les  moustiques  et  par  les  Anopheles  en  particulier. 

Très  peu  de  faits  contraires  à  cette  doctrine  ont  été  publiés. 
W.    S.    Dodd    qui    habite   en   Asie   Mineure,  sur  le  plateau  situé 
entre   la   Mer   Noire   et  la  Méditerrannée,  à  cinq  milles  de  Césarée, 
constate  que  les  fièvres  palustres  ne  sont  pas  rares  dans  cette  région, 
bien  qu'il  n'y  ait  pas  de  moustiques.  ^) 

A  plusieurs  reprises  des  assertions  semblables  concernant  d'autres 
régions  ont  été  reconnues  inexactes  après  une  enquête  approfondie. 
Les  Anopheles,  quand  ils  existent  en  petit  nombre  dans  une  localité, 
ne  sont  pas  très  gênants,  on  est  souvent  piqué  par  eux  sans  qu'on 
s'en  aperçoive  ;  d'autre  part  les  habitants  d'une  ville  ou  d'un  village 
situé  sur  un  plateau  élevé  peuvent  très  bien  contracter  le  paludisme 
quand  ils  descendent  dans  la  plaine.  Comme  on  Pa  vu  plus  haut, 
Koch  a  cité  des  faits  très  intéressants  à  cet  égard  observés  par  lui 
aux  environs  de  Batavia. 

Les  Culex  peuvent-ils,  comme  les  Anopheles  propager  le  paludisme  ? 
Les   arguments    donnés  par  le  professeur  Koch  à  l'appui  de  cette 
opinion  n'ont  pas  une  valeur  décisive. 

De  la  rareté  des  Anopheles  et  de  l'abondance  des  Culex  dans  les 
maisons  où  se  trouvent  des  malades  atteints  de  paludisme  on  ne  peut 
rien  conclure,  attendu  qu'on  contracte  d'ordinaire  le  paludisme  dans 
la  campagne,  dans  les  jardins  et  non  dans  les  maisons. 

ï)  Medical  Record,  1898,  Jantu  no.  du  13  février  au  15  mare  1899. 


276 


L'existence  dans  les  glandes  salivaires  de  quelques  Culex  d'élé- 
ments parasitaires  semblables  à  ceux  que  Ton  trouve  chez  des  Ano- 
phdes  qui  ont  sucé  du  sang  palustre  n'est  pas  non  plus  concluante, 
attendu  que  chez  les  Culex  qui  ont  sucé  du  sang  d'oiseaux  infectés 
de  Haemamoeba  relicta  on  trouve,  dans  les  glandes  salivaires,  des 
éléments  identiques,  ou  du  moins  qu'il  est  très  difficile  de  différencier 
des  premiers. 

Les  expériences  faites  sur  des  malades  atteints  de  fièvre  palustre 
semblent  prouver  que  les  Culex  ne  peuvent  pas  servir,  comme  les 
Anopheles.,  au  développement  de  l'hématozoaire  du  paludisme. 

La  question  suivante  nécessite  aussi  de  nouvelles  recherches:  Les 
moustiques  sont-ils  toujours  infectés  par  les  malades  atteints  de  palu- 
disme ou  bien  existe-t-il  pour  les  moustiques  d'autres  modes  d'in- 
fection ?  Parmi  les  circonstances  dans  lesquelles  on  contracte  le  plus 
souvent  les  fièvres  palustres  quelques  faits  s'expliquent  mal  si  l'on 
admet  que  le  paludisme  est  toujours  transmis  des  individus  malades 
aux  individus  sains  par  l'intermédiaire  des  moustiques. 

Si  je  pose  ces  questions  à  la  fin  de  ce  travail  c'est  pour  montrer 
que  les  recherches  concernant  le  rôle  des  moustiques  dans  l'infection 
palustre  ne  sont  pas  près  d'être  closes  et  pour  engager  les  colla- 
borateurs et  les  lecteurs  du  Jantut  à  prendre  une  part  active  k  ces 
recherches  qui,  pour  aboutir,  ont  besoin  d'être  poursuivies  dans  toutes 
les  régions  du  globe  où  sévit  le  paludisme. 


VARIETE. 


2'he  Bntish  phannucopoeia. 
The  Physician  and  Surgeon  for  26  April  1900  contains  (p.  559)  an 
account  of  the  dovclopement  and  purpose  of  the  British  Pharmacopoeia. 
The  present  work  is  an  amalgamation  of  the  London  pliannacopoeia  (first 
issued  in  1618)  with  the  Edinburgh  pharmacopoeia  (lirst  edition  1722) 
and  the  Dublin  pharmacopoeia  (orififinally  published  in  1807).  The  British 
pharmacopoeia  is  published  under  the  auspices  and  direction  of  the  General 
Medical  Council  and  the  first  edition  was  issued  in  1864.  The  work  has 
now  reached  a  fourth  edition.  It  is  edited  by  a  Committee  of  the  General 
Medical  Council,  the  Committee  consisting  of  the  President  and  eight 
members,  four  of  whom  are  elected  from  the  English  branch,  two  from 
the  Scotch  and  two  from  the  Irish  branch  councils.  The  pharmacopoeia 
Committee  has  charge  of  all  matters  relating  to  the  preparation  and 
publication  of  the  volume  and  it  merely  reports  from  time  to  time  to  the 
Council  an  account  of  its  progress. 

D'A.  P. 


STOLPERTUS,  EINE  JA HRHUNÜERTSBETR ACHTUNG. 

VON 

Pkof.   IL   KOBEKT-KOSTOCK. 


In  die  nät-bsten  Wochen  fällt  die  sogenannte  Oi^t^rmesÄe  des 
Buehhaiidels,  Zur  Ostenoesse  des  Jahres  1800  erschien  anonym 
auf  dem  Büchermarkte  ein  Buch  in  Kleinoktav  mit  dem  Titel 
^Siolpertm,  ein  junger  Arzt  am  KranJcenhefte,  Erster  luul  Zweiter 
Teil.  Neue  Auflage.  Von  einem  ptitrioti sehen  PtTihcr.  Mannheim  bei 
Schwan  &  Götz.  1800,  172  pp/'  1802  folgte  der  dritte  und  vierte 
und  1807  noch  ein  fünfter  Band. 

Zur  rentennarfcier  des  ersten  Bandes  möchte  ich  aus  dem  seihen 
einige  auf  Arxueiljehand In ng  l^ezügliche  Stelleo,  welche  ausser  für 
mediciniöche  auch  für  phiinuazeiitJHchc  Leser  Interesse  haben,  hier 
mitteilen* 

Alle  drei  Bände  sind  Briefe  h'/Av.  Aussprachen  eines  alten  Ar/iea 
an  einen  jungen.  Der  alte  bemüht  sich  aus  seiner  Erfuhrung  dem 
jungen  namentlich  solche  Dinge  mitzuteilen^  welche  nicht  in  Büchern 
stehen,  und  welche  von  fast  allen  jtmgen  Acr/ien  zuniichst  falsch 
angefasst  werden,  Di^  Titelvignette  des  ei"sten  Teiles  stellt  --  eine 
ernste  Mahnung  an  den  jungen  Kollegen  —  einen  jungen  Arzt  dar, 
der  schmerzgebeugt  auf  dem  Kirchhof  vor  den  (iräbern  Feiner,  durch 
seinen  Unverstand  zu  Grunde  gegangenen,  Pntienten  steht.  Auch  die 
Vignette  de^s  zweiten  Teiles  ist  recht  charakterÎHtisch.  Man  erblickt 
rlas  Sprechzhnmer  des  Arztes,  dessen  Perücke  mit  Zrijif  ujid  Degen 
au  der  Wand  hängt.  Auf  dem  S^chreibtisch  liegt  ein  sehr  langes  Htück 
Papier,  vermutlich  bestimmt  zur  Aufnahme  eines  ellenlangen  Rezept ee, 
welches  der  Ans  t  dem  nüch  st  schreiben  wird.  Er  selbst  hat  eine  hauch  ige 
Flasche  mit  Urin  in  der  Hand,  vrelche  ihm  ein  Patient  durch  eine 
Botin  soeben  zugesandt  hat.  Wir  befinden  una  eben  noch  im  Zeitalter 
des  Harnbeschauens,  nicht  des  -untensuchens.  Der  Arzt  sieht  sich 
sinnend  den  Urin  an  und  überlegt,  was  er  davon  zu  halten  hat*  und 
was  er  daraufhin  wohl  verschreiben  muss.  Wie  hat  sich  doch  im 
Laufe  des  Jahrhunderts  in  dieser  Beziehung  die  Lage  der  Sache  zum 
Bessern  geändert!  Nur  noch  auf  dem  Lande  in  unwissenden  Gegenden 
kommen  vereinzelt  Laien,  und  zwar  Schwindler,  als  solche  Harnbe- 
schauer  vor,  die  für  diese  Hokus-Pt»kus-Thütigkeit  den  Bauern  ihr 
Geld  abnehmen.  Für  den  Arzt  gilt  es  als  Dogma,  dass  er  den  Urin 
unter    allen    Umständen    nicht    nur    ansieht   sondern  auch  anriecht, 


278 


die  Reaktion  prüft  und  ihn  sodaun  mikroskopisch,  und  chemisch, 
erforderlichen  Falles  aueli  bakteriologisch  und  serodiagnostisch  unter- 
sucht. Hat  er  zur  chemischen  Untersuchung  nicht  die  nötige  Zeit 
oder  nicht  die  nötigen  Apparate,  Reagentien  und  Vorkenntnisse,  so 
sendet  er  ihn  wenigstens  in  die  nächste  Apotheke,  wo  die  Unter- 
suchung qualitativ  und  quantitativ  ausgeführt  wird.  Gerade  recht 
wichtige  Krankheiten  werden  schon  dadurch,  ohne  dass  auch  nur  der 
Patient  irgendwie  dabei  belästigt  würde,  erkannt  bzw.  ausgeschlossen  ; 
ich  nenne  z.  B.  Nierenentzündung,  Blasenleiden,  Zuckerkrankheit, 
Lungenentzündung,  Gelbsucht,  Phosphorvergiftung,  Oxalsäurever- 
giftung, Arsenikvergiftung,  Atropinvergiftung,  Strychnin  Vergiftung 
etc.  0  patriotischer  Pfälzer,  könntest  du  doch  jetzt  einen  Harnkursus 
mitmachen,  wie  würdest  Du  freudig  staunen!  Auch  von  der  Unter- 
suchung einiger  Tropfen  Blut  zum  Zweck  der  Sicherung  der  Diag- 
nose würdest  Du  mit  Staunen  hören.  Kurz  vor  der  Mitte  des  Jahr- 
hunderts stellte  R.  Virchoic  zum  ersten  Male  durch  Untersuchung 
einiger  Tropfen  Blut  die  Diagnose  auf  Weissblütigkeit  (Leukaemie), 
zunächst  allerdings  nur  an  der  Leiche,  bald  darauf  aber  auch  an 
Lebenden.  Jetzt  ist  diese  Diagnosenstellung  jedem  älteren  Studenten 
der  Medizin  geläufig,  ja  selbst  die  Agglutinationsprobe  z.  B.  auf 
Typhus,  d.  h.  die  Verklebung  der  Typhusbazillen  einer  Reinkultur 
durch  zugesetztes  Blut  bzw.  Serum  eines  Typhösen,  wird  in  allen 
innem  Kliniken  den  Studierenden  beigebracht  und  leicht  begriffen. 
Wie  dankbar  müssen  wir  doch  der  ungezählten,  ja  unzählbaren  Schaar 
von  Männern  sein,  welche  alle  die  wichtigen  Thatsachen,  welche  zur 
Untersuchung  des  Harnes  und  Blutes  erst  entdeckt  werden  mussten, 
mühsam  —  oft  bei  erbärmlicher  Besoldung  —  gefunden  haben. 

Kommen  wir  nun  zu  der  Pharmakotherapie^  welche  dem  jungen 
Stolpertus  gepredigt  wird.  S.  51  mahnt  der  pfälzische  Freund  :  »Eilen 
Sie  niemals  mit  Ihren  (arzneilichen)  Hülfsmitteln  und  glauben  Sie 
sicher,  dass  mehr  Kranke  durch  den  übereilten  als  durch  den  ver- 
zögerten Gebrauch  der  Mittel  ins  Gras  beissen  ;  es  erfordert  eben  so 
viel  Wissenschaft  die  heilende  Natur  durch  Mittel  nicht  zu  stören, 
als  dieselbe  mit  Arzneien  zu  unterstützen.  Wie  oft  war  ich  am 
Krankenbette  ein  christlicher  A))götterer  und  verehrte  mit  entzücken- 
dem Vergnügen  jenes  göttliche  Wesen  der  heilenden  Natur,  welches 
die  weise  Vorsicht  des  Schöpfers  in  den  Bau  des  menschlichen 
Körpers  legte,  da  ich  besonders  wahrnahm,  tcie  die  Natur  ohne 
meine  Mitwirkung  so  schän^  so  göttlich  heilte.  Ich  beneidete  das  Glück 
der  unvernünftigen  Geschöpfe,  der  Tiere,  welche  sich  selbst  Arzt  und 
Apotheker   sind;  auch  bei  dieser  Betrachtung  sah  ich  die  Wahrheit 


279 


ein,  dass  man  mit  Mitteln  nicht  voreilig  sein  müsse.  Das  Fasten  und 
der  wässerige  Trank  sind  öfters  göttliche  Arzneimittel,  und  nur  jener 
Arzt  kuriert  meisterlich,  der  unter  gewissen  Umständen  weiss  .... 
j^nichts''  zu  verschreiben.  »Diese  goldenen  noch  jetzt  wahren  Mahnungen 
fallen  in  jene  Zeit,  wo  die  Schulmedizin  durch  übergrosse  Gaben  der 
buntesten  Arzneimischungen  bei  allen  Kritischen  Anstoss  erregen 
musste  und  dadurch  einerseits  zur  Begründung  der  Homöopathie  und 
andererseits  zum  therapeutischen  Nihilismus  d^r  Wiener  Schule  die 
Veranlassung  gab.  Wie  haben  sich  doch  auch  in  dieser  Beziehung 
die  Verhältnisse  zum  Bessern  geändert:  Die  Arzneihäufung  in  den 
Rezepten  hat  sich  wenigstens  in  Deutschland  bei  der  jungen  Generation 
fast  ganz  verloren;  die  übergrossen  Dosen  jener  Zeit  sind  seit  Ein- 
führung der  Maximaldosen  sehr  selten  geworden;  eine  Unzahl  Arz- 
neipräparate jener  Zeit  sind  teils  als  sinnlos,  teils  als  widerwärtig, 
teils  als  zu  zersetzlich  und  zu  teuer  für  immer  beseitigt. 

Auch  der  brave  Pfälzer  hat  schon  sehr  aufgeräumt.  Von  den  weit 
über  tausend  Mitteln  seiner  Zeit  empfiehlt  er  dem  jungen  Stolpertus 
nur  eine  verschwindend  kleine  Anzahl;  und  auch  für  diese  fordert 
er  ein  eingehendes  Verständnis  der  Handhabung  und  Mischung. 
»Wenn  der  Maler",  so  sagt  er  p.  58,  »die  Mischungen  der  Farben 
und  die  Wirkung  jeder  insbesondere  nicht  weiss,  so  wird  er  niemals 
den  Schatten  mit  den  Lichtstrahlen  so  verbinden,  wie  es  der  Kenner 
von  Malereien  wünscht,  und  er  wird  mit  aller  seiner  Kunst  im 
Zeichnen  ein  erbärmlicher  Schmierer  bleiben.  Lieber  Stolpertus,  ver- 
zeihen Sie  dieses  frostige  Gleichnis:  auch  wir  Aerzte  müssen  bisweilen 
Maler  sein  und  durch  unsere  vielfarbigen  Arzneimittel  die  gelbsüchtige, 
die  bleichsüchtige,  die  dunkelrote,  die  bleierne  Farbe  unserer  Kranken 
in  jene  schöne  natürliche  umschaflFen.  Wie  wird  aber  ein  junger  Arzt 
dieses  wichtige  Geschäft,  die  Heilung  der  Krankheiten  mit  glücklichem 
Erfolge  unternehmen  können,  wenn  ihm  die  tcesentlichen  Eigen- 
Schäften  der  Kräuter^  ihre  Bestandteile  und  die  Art,  wie  dieselben 
auf  einen  lebenden  Körper  wirken,  ein  Geheimnis  sind? .. .  Freilich 
ist  es  nicht  möglich,  dass  ein  junger  Arzt  alle  Pflanzengeschlechter 
nach  ihren  Ur-  und  Grossvätem  kenne  ;  auch  ist  es  für  ein  vernünf- 
tiges Rezept  nicht  notwendig  zu  wissen,  ob  die  vorgeschriebenen 
Kräuter  männlichen  oder  weiblichen  Geschlechtes  sind,  ob  sie  nach 
Linnaeus  Monopetalen  oder  Polygamen  sind  ; . . .  allein  er  muss  doch 
wenigstens  wissen,  ob  die  Kräfte  dieses  oder  jenes  Mittels  in  harzigen, 
salzigen  oder  gewürzigen  Bestandteilen  liegen;  ob  sie  ihre  heilende 
Wirkung  dem  Wasser  oder  Branntwein  mitteilen,  ob  sie  durch  Bei- 
mischung anderer  Mittel  nicht  giftartig  werden,  und  endlich,  ob  ihre 


280 


sichere  Wirkung  durch  die  Erfahrung  redlicher  Männer  unterstützet 
sei."  Ich  wüsste  nicht,  wie  ich  jungen  Aerzten  besser  zum  Studium 
der  Pharmakotherapie,  und  zwar  zum  kritischen  Studium,  raten  soll, 
als  es  hiermit  der  alte  Pfälzer  vor  lOÜ  Jahren  gethan  hat.  Wohl 
aber  unterscheiden  sich  zum  Glück  sehr  stark  unsere  heutigen  Mittel 
und  die  des  alten  Pfälzers.  Er  teilt  seine  Mittel  nach  ihrer  Wirkung 
in  Gruppen  ;  wir  wollen  die  von  ihm  empfohlenen  Mittel  daher  eben- 
falls nach  seinen  Gmppen  besprechen. 

1)  Digestive  oder  auflösende  Mittel.  Sedlitzer  Wasser,  Wasser 
von  Spaa,  Pinnonter  Wasser^  Weinstein^  Kalisalpeter,  Terra  Tartari 
folmta.  Flores  salis  ammoniaci  martiales,  Salmiak.  Als  Korrigentien 
Citronenzucker,  Pomeranzenblütenwasser,  Mandelsirup,  Gerstenschleim. 

2)  Brechmittel.  Tartarus  stibiatus,  0,06  alle  Viertelstunde  bis  zum 
Erfolg.  Als  Korrigens  Zitronenzucker,  als  Adjuvans  lauwarmes  Wasser. 
»Dieses  Brechsalz  ist  ein  göttliches  Mittel."  Vitriol  und  Ijyecacuanha 
empfiehlt  imser  Autor  nicht:  »nehmen  Sie,  lieber  Freund,  nun  den 
Kehrbesen  und  kehren  Sie  auf  einmal  die  widrige  Ruhrwurz,  das 
Gummigutti,  das  Vitriolum  Antimonii,  die  ewigen  Pillen  und  den 
weissen  Brechvitriol  aus  diesem  Fache  des  Arzneischatzes  aus." 
Kupfervitriol  wird  gar  nicht  erwähnt. 

3)  Laxiermittel.  Manna,  Honig,  Essigmolken  »sollen  wegen  ihrer 
viele  Jahre  treu  geleisteten  Dienste  im  Besitze  ihrer  Büchsen  und 
Häfen  bleiben.  Da  aber  der  Weinstein  wenigstens  die  näiulichen 
Kräfte  besitzet  als  die  Tamarinden  und  Cassien,  so  wollen  wir  diese 
beide  den  Aegyptiem  und  Indianern  überlassen."  Venetiwiische  Seife 
wird  als  treffliches  Laxans  empfohlen,  doch  muss  sie  frisch  bereitet 
sein.  »Das  frisch  ausgepresste,  ohne  Feuer  bereitete  Süssmandelöl 
verdienet  ebenfalls  in  diesem  Fache  einen  ausgezeichneten  Platz."  Es 
wird  mit  Eidotter  und  Kirsch wasser  zu  einer  Emulsion  verrieben  ver- 
abfolgt. Mit  Sal  Tartari  wird  dieses  Gemisch  für  Kinder  empfohlen  ; 
mit  Ixiudanum  opiatum  wird  es  als  ein  göttliches  Ruhemittel  für 
Kindl)etterinnen  bezeichnet.  Zum  Schluss  wird  noch  Magnesia  Ni  tri  j 
mit  Elaeosaccharum  Cinnamomi  schmackhaft  gemacht,  empfohlen. 

4)  Purgiermittel.  An  erster  Stelle  werden  Sennesbl/Itter,  Rhabarber 
und  Jalappenicurzel  empfohlen.  »Nehmen  Sie,  mein  Freund,  den 
Kehrbesen  wieder  in  die  Hand  und  stauben  Sie  alle  Büchsen  aus, 
worin  sich  das  Scammonium,  die  Koloquinthen,  das  Gummigutti,  die 
Gratiola,  der  Helleborus  niger  und  alle  übrigen  Mitgesellen  scharfer 
Mittel  eingenistet  haben.  Die  Pillen,  welche  entweder  aus  dem  Ex- 
tractum  panchymag.  Groll,  oder  sonstigen  Mordmitteln  zubereitet 
sind,   geben   Sie   den   lustigen    Knaben,   um   ihr   Blasrohr  damit  zu 


281 


bewaffnen,  welches  den  Beruf  hat  die  mutigen  Spatzen  auf  den 
Dächern  zu  klystieren,"  Gegeu  Würmer  wird  Mûrcurhui  dulciM  als 
Specifieum  empfohlen.  Zum  Abtreiben  der  Würmer  kommen  xhüsölj 
Anhj^ameih    Fen{-helsameu    und   rermi jester  Saipetergeht  iu  Betracht. 

r*)  SohweJSStreibende  MltteL  Viele  derwelben  seien  wertlos,  ja 
schädlich:  >Wir  woüen  die  Bezoarkugeln,  dua  Einhorn  etc.  Bowie 
die  übrigen  kostbaren  Steine  in  das  Naturalienltahinet  verweisen  ;  dort 
können  sie  die  Angen  der  Physiker  beschäftigen  und  den  Magen 
unserer  Kranken  frei  laBBen*  Die  Austern  und  Krebse  wollen  wir  auf 
die  lustige  Tafel  unserer  guten  Freunde  setzen  und  die  überbleibenden 
Schalen  auf  den  Mi&t  werfen.  Mit  der  Kreide  wollen  wir  die  ge- 
machten Besuche  bei  unseren  Kranken  aufzeichnen  und  die  roten 
samnit  den  weissen  Korallen  sollen  als  Zierraten  an  den  Seeufern  ruhig 
glänzen.  Mit  der  Terra  melitensi  und  den  übrigen  Bolis  wollen  wir 
die  Fettflecken^  welche  ein  herrlicher  Schmauss  auf  die  Kleider  der 
taumelnden  Gäste  yerspritzt  herausmachen*  Die  Essentia  alexiphur- 
maca  SthaUi,  die  Essentia  amura  und  dulcis  von  Halle  sanimt  den 
übrigen  Essenzen  und  Tinkturen  sollen  ohne  Stopfer  iu  der  freien 
Atmosphäre  der  Apotheke  verrauchen  und  austrocknen-  -  - .  Die  China- 
wurzel und  Sarsaparille  können  in  ihrem  Geburtsorte  ihr  Glück  ver- 
&uchen.  * , ,  Auch  Lignum  Sassatras  und  Santalum  rubrum  mit  seinen 
übrigen  Geschwistern  sollen  dem  nämlichen  Schicksale  der  Ver- 
bannung unterliegen  oder  der  buntycheckigem  Scbreinerarbeit  gewidmet 
werden,"  Ah  empfehlenswert  werden  bezeichnet  Schivefel,  Brech- 
weimteln,  Fiorea  Sambucl,  liadix  Angellcae,  Radiœ  [lelenii^  Rarlijn 
Gmitianae^  Radix  GramhuH^  Radix  Saponariae,  Kiel  ten  wm-zel^  Fen- 
chel^ L  ig  n  u  tu  'sa  net  tt  m ,  7  \t  it  se  n  (Igii  Iden  krt  i  u  f,  Bênedicten  ^  u  Tzel^  L  'wh  - 
stückeij    Wohfgcmut,  Salbei^  Melhse^  Ehrenpreis. 

6)  Urin  treibende  MitteL  Es  ist  interessant  wahrzunehnien,  dass 
unser  Autor  verschiedene  Mittel  —  ganz  wie  wir  heutzutage  —  nicht 
als  Apotbekenmittel  sondern  als  diätetische  Kiichenzubereituugen 
empfiehlt:  iDen  Kerbel  und  Petersilien,  die  jungen  Hopfen-  und 
Spargelsprossen,  gelbe  und  weisse  Rüben,  Sellerie,  Lauch  und  Zwdebel 
geben  Sie^  mein  Freund,  in  die  Küche  und  lassen  Sie  Ihren  Kranken, 
welche  urin treibende  Mittel  von  noten  haben»  herrliche  Schügaelcheu 
daraus  zubereiten.  Die  zeitigen  Baum-  und  auderen  Früchte,  die 
Erdljeeren,  Himbeeren,  Kirschen  und  übrige  Mitgesellen  sollen  beim 
Nachtische  in  weissem  PorzeUan  nebst  massigem  Gebrauche  des 
Moselweins  unsern  Kranken,  welche  Sand  und  Stein  foltern,  entgegen 
lächeln.  Und  warum  w^aren  die  Pfirsichen  bisher  so  unglücklich  aus 
der    Gesellschtift  der  übrigen  im  Winter  vorrätigen  Sirupe  verbannt 


282 


zu  sein?"  Von  Apothekenmitteln  werden  empfohlen  Oxymd Scillae, 
Terebinthina  veneta,  statt  der  gefährlichen  Cantharides  die  »gut- 
thätigen"  Kdhresel,  endlich  Sal  Tartari  und  Salpeter. 

7)  Speichelflusstreibende  Mittel.  Unser  Pfälzer  versteht  unter 
dieser  Gruppe  die  Antisyphilitica  und  zwar  speciell  die  Merkurialien^ 
über  die  er  sich  vorsichtig  folgendermassen  äussert:  »Wir  wollen 
gegen  die  Liebesseuche  das  lebendige,  das  vcrsüsste  und  das  giftige 
Quecksilber  an  dem  Firmamente  unserer  Modeapotheke  in  so  lang 
funkeln  lassen,  und  den  gütigen  Einfluss  dieses  gewichtigen  Planeten 
methodo  extinctoria  behutsam  verehren,  bis  etwan  neuere  Entdeckungen 
medicinischer  Sternseher  denselben  aus  der  Gesellschaft  glänzender 
Apotheken-Meteore  verdrängen,  oder  die  Menschen  vernünftiger  werden, 
keine  Seh ....  pelze  mehr  zu  sein." 

8)  Stärkende  und  zusammenziehende  Arzneien.  Nach  unserer 
jetzigen  Anschauung  müssen  die  hier  zusammengefassten  Mittel  in 
mehrere  Gruppen,  wie  übrigens  unser  Autor  auch  selbst  ausspricht, 
zerlegt  werden.  Gegen  Faulfieber  empfiehlt  er  die  beste,  feinste  und 
auserlesenste  China.  Als  stärkende  Amara  nennt  er  CascariUe,  Schaf- 
garbe, Salbei^  Buchsbaum.  Als  Stomachica  empfiehlt  er  Salate  aus 
Brtcnnenkresfte,  liettig,  Meerrettig,  Löffelkraut  und  Pimpbiellenkraut. 
Auch  Fieberklee  und  Cichorie  verachtet  er  nicht.  Gegen  Chlorose 
empfiehlt  er  das  Eisen  mit  folgenden  Worten:  »Aus  dem  Mineral- 
reiche wollen  wir  dem  Eisen  ewige  Treue  zuschwören.  Dies  treffliche 
Metall  soll  den  bleichsüchtigen  Töchtern  das  natürliche  Rot  wieder 
auf  die  Wangen  legen  und  alle  Schminkhäfelchen  ins  Elend  ver- 
weisen. Es  soll  die  erschlafi'ten  Därme  kläglicher  Hypochondriakeu 
befestigen  und  dem  weibischen  W^eichling  Männerfeuer  in  die  Adern 
blasen.  Die  mit  Aepfelsaft  bereitete  Tinetur  und  der  Stahlwein  des 
nützbaren  Boerhaaven  sollen  verzärtelten  Kranken  vorgeschrieben  wer- 
den.** Als  äusserliches  Adstringens  schätzt  unser  Autor  die  Praeparate 
des  Bleis^  besonders  des  essigsauren,  sehr  hoch. 

9)  Nerven-  und  herzstäricende  Mittel.  Unser  Autor  weiss  sehr 
genau,  dass  vielen  Patientinnen  mit  Arzneien  gar  nicht  zu  helfen  ist, 
da  ihre  Herz-  und  Nervenschwäche  andere  Ursachen  hat:  »Die zärt- 
liche Dorinde  sinkt  auf  den  nachgiebigen  Sopha  ;  eile  se  trouve  mal  ; 
son  coeur  s'en  va,  elle  se  meurt.  Sie  erholt  sich  durch  keinerlei 
Kraftwasser,  bis  der  Laufer  den  erwarteten  Brief  bringt,  in  welchem 
tausend  süsse  Lügen  einander  nachjagen.  Nun  schnauft  das  gute  Kind 
wieder  und  das  Herz  wiederholet  belebende  Schläge.*'  Derartige  Bei- 
spiele werden  mehrere  mitgeteilt.  Von  eigentlichen  Mitteln  empfiehlt 
unser   Autor   unter   Verwerfung   von   Bisam,   Amber  und  Zibet  den 


283 


Champagner^  den  Kapicein,  Niersteiner,  Hochheimer,  den  Liquor 
anodynus  und  den  Spiritus  Nitri  dulcis. 

10)  Krampfstillende  und  schlafmachende  Mittel.  Von  Bibergeil 
und  Teufelsdreck  hält  unser  Autor  nichts,  wohl  aber  vom  Liquor 
comu  cervi  succinatus  und  vom  Opium.  Ueber  letzteres  Mittel  heisst 
es:  »Du  o  göttliches  Meistermittel!  Du  Bezwinger  tobender  Schmer- 
zen, Du  Besieger  krampfiger  Nerven,  beiden  massiger.  Mohnsaft  !  Du 
sollst  in  einer  weissen  porzellanenen,  mit  Lorbeer  gekrönten  Urne, 
in  welche  der  grosse  Sydenham,  der  redliche  Tralles,  der  meisterliche 
Yung  Deine  Lobsprüche  mit  goldenen  Schriften  eingeätzet,  ewig  in 
unserer  Apotheke  glänzen  und  täglich  von  vernünftigen  und  behut- 
samen Aerzten  verehret  werden!" 

Wir  sind  am  Ende  der  auserlesensten  Mittel  jener  Zeit.  Wie 
unendlich  viel  besser  haben  wir  es  dagegen  heutzutage.  Wer  von 
uns  möchte  auf  die  stattliche  Reihe  der  Alkaloide  wie  Morphin, 
Codein,  Atropin,  Strychnin,  Chinin,  Apomorphin,  Cocain  verzichten  ? 
Wer  ohne  Digitalis  Herzfehler  und  Wassersucht  behandeln?  In 
England  war  dieses  lebensrettende  Mittel  damals  übrigens  durch 
Withering  bereits  seit  13  Jahren  eingeführt,  hatte  aber  in  Deutsch- 
land sich  noch  nicht  einbürgern  können.  Das  Jod  und  seine  so  zahl- 
reichen und  wichtigen  Verbindungen,  speziell  das  Jodkalium,  waren 
noch  unentdeckt  ;  von  Bromkalium  war  natürlich  noch  weniger  etwas 
bekannt.  Von  künstlichen  Schlafmitteln,  antineuralgischen  Mitteln 
und  Fiebermitteln  war  nichts  bekannt:  kein  Chloralhydrat  und  Trional, 
kein  Antipyrin,  Phenacetin,  Acetanilid,  kein  Natriumsalicylat  existierte. 
Von  allen  unsem  Antlseptica  wusste  man  nichts.  Wer  möchte  ohne 
alle  diese  Mittel  heute  noch  auskommen?  Freuen  wir  uns  also  des 
pharm akotherapeutischen  Fortschrittes,  der  ein  unzweifelhafter  ist  und 
auch    nach    abermals   hundert   Jahren    noch  anerkannt  werden  wird. 

Man  liest  in  medizinischen  Fachblättem  unserer  Tage  sehr  häufig, 
dass  das  Publikum  jetzt  gegen  die  Aerzte  recht  undankbar  sei,  und 
dass  dies  zur  Zeit  unserer  Väter  doch  ganz  anders  gewesen  sei. 
Hören  wir,  was  in  dieser  Beziehung  der  alte  Pfälzer  (pag.  101)  dem 
jungen  Stolpertus  mitteilt:  »Die  Einwohner  der  Insel  Kos  waren  aus 
Dankbarkeit  entschlossen  lieber  ihr  Blut  fliessen  zu  lassen  als  ihren 
Gesundheitsretter,  den  ehrlichen  Hippokrat,  der  Wut  ihres  feind- 
lichen Nachbars,  des  Perserkönigs  Artaxerxes  auszuliefern.  Wo  sind 
aber  in  unsem  Zeiten  Einwohner,  die  so  denken,  so  fühlen  wie 
diese  griechischen  Insulaner  ?  Sind  nicht  bei  den  meisten  die  Nerven 
der  Dankbarkeit  stumpf  und  gefühllos  ?  Statt  der  Ehrensäulen,  welche 
Rom    verdienstvollen    Aerzten    errichtete,    wird    man    niederträchtig 


284 


behandelt,  und  die  meiste  Belohnung  besteht  darin,  dass  man  die 
Ehre  gehabt,  den  Hochgebomen,  Hoehedelgebomen  etc.  den  Puls  zu 
fühlen  und  seine  Nase  mit  den  Ausdünstungen  der  mutwillig  ver- 
schwelgten Gesundheit  jener  zu  vergiften.  Doch  lassen  Sie,  lieber 
Freund,  wegen  der  so  schändlichen  Undankbarkeit  einiger  Mitbürger 
den  Mut  nicht  sinken."  Man  sieht,  die  Undankbarkeit  der  Mitbürger 
gegen  den  Arzt  ist  älter  als  hundert  Jahre.  Ich  kann  daher  zum 
Schlüsse  nur  den  Rat  geben,  wie  der  alte  Pfälzer  es  dem  jungen 
Stolpertus  anrät  den  Mut  trotzdem  nicht  sinken  zu  lassen.  Unab- 
liissige  Vermeht'ung  unserer  Kentnisse  und  unserer  ärztlichen  Leist- 
ungsfähigkeit giebt  uns  die  sicherste  Anwartschaft  auf  endliches 
Dankbarwerden  der  Patienten  unseres  neuen  Jahrhunderts, 
Rostock,  8  Mai   1900. 


VARIÉTÉ. 


Said  Ruete.  Der  Totenhdtua  der  Barabra,  (1^  culte  des  morts  chez 
les  Barabra,)  1899,  Globus,  t.  76,  p.  338. 
Les  Barabra  habitent  la  Nubie  septentrionale.  Dès  qu'un  individu  est 
décédé,  les  cris  des  femmes  l'annoncent  au  voisinage  ;  on  se  réunit  dans . 
la  hutte  du  mort,  on  lui  presse  la  main,  on  célèbre  ses  vertus  d'une 
manière  exagérée.  Les  parents  du  défunt  se  lamentent  le  plus  fort,  ils 
déchirent  leurs  habits,  ils  so  couvrent  la  tôto  de  poussière.  L'enten-ement 
a  lieu  de  préférence  le  jour  même  du  décès.  Le  cadavre  est  déshabillé  par 
des  personnes  do  son  sexe  et  lavé  au  savon  ;  tous  les  orifices  du  corps  sont 
fermés  par  des  tampons  de  ouatte.  Entretemps  on  lit  le  Koran  ;  le  cadavre 
est  entoui'é  d'un  linceuil  blanc,  puis  transporté  sur  un  brancart  au  cimetière. 
On  dépose  le  cadavre  avec  le  linceuil  dans  la  tombe  ;  souvent  on  l'asperge 
d'eau  parfumée  (fleurs  d'oranger)  et  d'une  poudre  tirée  des  feuilles  de 
Henna.  On  dispose  des  pierres  à  une  certaine  distance  au  dessus  du 
cadavre,  pour  que  la  terre  ne  pèse  pas  sur  lui.  Le  tombeau  regarde  vers 
la  Mecque;  un  petit  monticule  le  recouvre,  souvent  orné  aux  extrémités 
de  deux  pierres  blanchies;  rarement  elles  portent  une  inscription.  Habi- 
tuellement un  vase  est  placé  sur  la  tombe  ;  les  parents  le  munissent  d'eau 
destinée  aux  oiseaux.  Le  jeudi  on  visite  les  tombeaux,  on  y  prie,  on  y 
fait  l'aumône;  les  soirées  et  les  nuits  avant  les  fêtes  des  Beiram  sont 
passées  au  cimetière.  Après  l'enterrement  on  reste  assemblé  de  quatre  à 
sept  jours,  pondant  lesquels  on  prie,  on  cause,  on  mange.  Les  femmes, 
habillées  de  noir,  se  réunissent  à  part.  Au  Wady  el  Arab  les  femmes 
exécutent  une  danse  funéraire;  elles  se  suivent  deux  à  deux,  un  sabre 
dans  la  main  droite;  elles  crient  au  son  d'un  tambour  primitif  ou  d'une 
boîte  quelconque  en  fer  blanc  et  suivent  une  ligne  circulaire.  Quarante 
jours  après  la  mort  une  fête  »Chatme"  termine  le  deuil;  on  offre  un 
repas;  après  la  Chatme  on  partage  l'héritage. 

Peroens. 


9BD  Williamson  LonOj  M.D. 

THE   DISCbfEREE   OF   ETHER  ANESTHESIA, 

A  Biographical  Sketch. 

By  GEORGE  FOY,   M.D,;  F.RC.S.;  F.R.A.M. 

Hon,  Feiiom  of  the  Southern  Surgical  ami  Gtfneeoio^icai  Associatiotif  U^uA^ 


Dr.  0,  W*  Long  continues  thus: 

In  addition  to  Mr.  Venöble*s,  I  present  the  certificates  of  E.  8.  Rawls 
and  Wnu  H,  Thurmond,  who  were  present  and  witnessed  one  or  both 
operations. 

My  third  e^cpenment  in  etherization  was  made  on  tJie  3d  July  1842, 
and  was  on  a  negro  boy»  the  propertj^  of  Mrs.  S.  Hemphill,  who  resides 
nine  miles  from  Jefferson.  The  hoy  had  a  disease  of  a  toe,  which  rendered 
its  amputation  nece&^arj^  and  the  operation  was  performed  without  the 
boy  evincing  the  least  sign  of  pain, 

I  present  Mr.  HemphilFs  statement  of  the  report  the  boy  gave  her  of 
the  operation  on  his  return  home,  which  I  conceive  ifi  sufficient  on  this  point 

These  were  all  the  surgical  operations  performed  by  me  during  the 
year  1842,  upon  patients  etheristed,  no  other  ease  occuring  in  which  I 
believed  the  inhalation  of  ether  applicable* 

Since  '42,  I  have  performed  one  or  more  surgical  operations  annually 
on  patients  in  a  state  of  etherisation. 

The  question  will  no  doubt  occur,  why  did  I  not  publish  the  results 
of  my  experiments  in  etherisation  soon  after  they  were  made? 

I  was  anxious,  before  making  my  pubUeaition,  t-o  try  etherization  in  a 
sufficient  number  of  cases  to  satisfy  my  mind  that  anesthesia  was  pro- 
duced by  the  ether»  and  was  not  the  effect  of  the  iniagination,  or  owing 
to  any  insusceptibility  to  pain  in  the  persons  experimented  upon. 

At  the  time  I  was  experimenting  with  ether,  there  were  physicians 
high  in  authority  and  of  justly  distinguished  uharacter,  who  were  the 
advocates  of  mesmerism,  and  recommended  the  induction  of  the  mesmeric 
state  as  adequate  to  prevent  paia  in  surgical  operations.  Notwithstanding 
thus  sanctioned,  1  was  an  unheliever  in  the  science,  and  of  the  opinion 
that  if  the  meiïmeric  state  could  be  produced  at  all,  it  was  only  on  those 
of  "'strong  imagination  and  weak  minds"  und  was  to  be  ascribed  solely  to 
the  workings  of  the  patients  imaginations*  Entertaining  this  ophiion,  I 
was  the  more  particular  in  my  experiments  in  etheriz-dtion. 

Surgical  operations  are  not  of  frequent  occurrence  in  a  country  practise, 
and  CÄpeeially  in  the  practise  of  a  young  physician;  yet  I  was  fortunate 
enough  to  meet  with  two  cases  in  which  I  could,  satisfactorily  test  the 
anaesthetic    powers  of  each.     From  one  of  these  patients  I  removed  three 

1900.  20 


286 


tumours  the  same  day.  The  inhalation  of  ether  was  used  only  in  the 
second  operation,  and  was  effectual  in  preventing  pain,  while  the  patient 
suffered  severely  from  the  extirpation  of  the  other  tumours.  In  the  other 
case  I  amputated  two  fingers  of  a  negro  boy.  The  boy  was  etherized 
during  one  amputation,  and  not  during  the  other,  he  suffered  during  one 
operation  and  was  insensible  during  the  other. 

I  have  procured  the  certificates  of  the  lady  from  whom  the  tumours 
were  removed  and  of  her  husband,  who  was  present  and  witnessed  the 
operations.  There  certificates  were  produced  in  preference  to  those  esta- 
blishing other  operations,  because  they  not  only  show  that  the  experiments 
were  continued  from  year  to  year  but  also  show  that  they  were  conducted 
so  as  to  test  the  power  of  etherization. 

After  fully  satisfying  myself  of  the  power  of  ether  to  produce  anaesthesia, 
I  was  desirous  of  administering  it  in  a  severer  surgical  operation  than 
any  I  had  performed.  In  my  practise,  prior  to  the  published  account  of 
the  use  of  ether  as  an  anaesthetic,  I  had  no  opportunity  of  experimenting 
with  it  in  a  capital  operation,  my  cases  being  confined,  with  one  excep- 
tion, to  the  extirpation  of  small  tumours  and  the  amputation  of  fingers 
and  toes. 

I  have  stated  that  ether  was  frequently  inhaled  in  this  and  some  of 
the  adjoining  counties  for  its  exhilarating  effects  ;  and  although  I  am  con- 
scious that  I  do  not  deserve  any  credit  for  introducing  its  use  for  that 
purpose,  yet  as  others,  through  their  friends  have  claimed  to  be  the  first 
to  show  its  safety,  most  of  the  certificates  I  have  obtained  establish  the 
fact  of  its  frequent  inhalation  for  its  exhilarating  effects.  I  met  with 
R.  H.  Goodman,  who  was  present  the  night  ether  was  first  inhaled  in 
Jefferson,  and  who  removed  to  Athens,  and  introduced  its  inhalation  in 
that  place,  and  presented  his  certificate.  All  the  young  gentlemen  who  were 
present  the  night  I  first  administered  ether,  with  one  exception,  are  living, 
and  their  certificates  can  be  procured,  if  necessary. 

I  have  now,  in  a  very  concise  manner,  presented  a  *plain  unvarnished' 
account  of  some  of  my  experiments  in  etherization,  and  have  said  nothing 
of  the  comparitive  methods  of  ether,  and  other  anaesthetics,  because  that 
was  foreign  to  my  present  subject.  Had  I  been  engaged  in  the  practise 
of  my  profession  in  a  city,  where  surgical  operations  were  performed 
daily,  the  discovery  would,  no  doubt,  have  been  confided  to  others,  who 
would  have  assisted  in  the  experiments;  but  occupying  a  different  position, 
I  acted  differently  whether  justifiable  or  not.  The  result  of  my  second 
experiment  in  etherization  was  such  as  to  lead  me  to  believe  that  the 
anaesthetic  state  was  of  such  short  duration  that  ether  could  only  be 
applicable  in  cases  in  which  its  effects  could  be  kept  up,  by  constant 
inhalation,  during  the  time  of  the  performance  of  the  operation.  Under 
this  impression,  up  to  January,  1847,  I  had  not  used  ether,  but  in  one 
case,  in  extracting  teeth,  and  thus  deprived  myself  of  experimenting  in 
the  only  class  of  cases  which  are  of  frequent  occurrence  in  a  country  practice. 


ü? 


While  cûutioufily  ezperimeiitiiig  with  etheri  as  cases  occurred,  with  a 
view  of  fully  testmg  its  anîsesthetk  powers,  tind  its  applacabilitj  to  severe, 
as  well  as  minor  surgical  opemtiong,  other^î  raioro  favourably  situated, 
engaged  in  similar  experimentSj  and  conseiiueütly  the  publication  of 
eth«?rizötiou  did  not  *bide  my  time\  This  being  the  casc%  1  leave  it  with 
an  enlightened  medical  profession,  to  say  whether  or  not  my  claim  to  the 
discovery  of  etherixatiou  is  forfeited,  by  not  being  presented  earlier,  and 
with  the  detuBÎou  which  may  be  made,  I  shall  be  œntcnt* 

The   operation   on  Mr.    Venabk    was  duly  entered  in  Dr,  C*  W* 

Long*»   account   book,    where    with    some    other  items  it  appears  as 
follows  : 

Jame^s  Venable 
1842.  To  Dr.  C,  W.  Long,  Dr. 

January  20tb,  sulphuric  ether  0.25  cents. 

March  SOth,  sulphuric  ether  and  exseeting  tumour     2.0  dollars. 

May  13th,  sulphuric  ether  0,25  cents. 

June  öth,  exsectiiig  tumour  2.0  dollars. 

'*This  entry  was  certified  as  correct* 

Oeorgia,  Jacksou  Comity,  I,  P.  F.  Hin  ton,  clerk  of  the  superior 
court  of  said  county,  do  certify  that  the  above  account  is  a  correct 
copy  of  tm  original  entry  made  in  his  book  for  the  year  1842. 
Given    under  my  hand  and  seal  of  oöice  this  29th  of  March,   1854. 

{Signe<l)   P,  i\  Hinfon,    Clerk/* 

R,  H.  (woodman,  to  whom  Dr*  Long  makes  reference,  made  the 
following  declaration  : 

**I  certify  that  on  the  first  of  January^  1842,  I  resided  in  Jefferson  Co,, 
Georgia»  and  that  about  that  time  myself  with  several  other  young  men 
were  in  the  habit  of  meeting  at  Doct.  C  W,  Long*s  shop,  and  other 
rooms  in  the  village^  and  inhaling  ether  which  he  administered  to  U8. 

On  the  20th  of  January  of  the  same  year  I  removed  to  Athens,  where 
I  introduced  the  inhalution  of  ether.  I  and  seveml  of  uiy  young  asso- 
ciates frequently  assembled  ourselves  together  and  took  it  for  the  excite^ 
ment  it  produced.  After  that  1  knew  it  became  very  common  to  iahalo 
ether  in  Athens,  and  that  it  was  frequently  taken  in  the  college  campus 
and  on  the  street, 

(Signed)  R,  H.  Goodman, 

August  4tb,  1849,  Athens,  Georgia.*' 

The  unpleasant  tïiste  and  suffocative  vapour  of  ether  might  be 
considered  and  obstacle  to  its  general  use;  but  as  a  matter  of  fact 
the  disagreeable  tast«  and  smell  of  the  drug  has  not  prevented  its 
becoming  an  intoxicant  in  Georgia,  and  in  the  County  Tyrone^ 
Ireland^    where    it   is   drunk    in   enormous  quantities  as  a  substitute 

SO* 


288 


for   whiskey   since   the   days   of  the  great  temperance  movement  in 
this  country. 

Dr.  C.  W.  Long's  plain  statement  made  to  the  medical  society 
of  Georgia,  is  that  of  an  honourable  man,  conscious  of  his  rectitude 
and  bears  internal  evidence  of  its  truth.  To  the  members  of  the 
medical  profession  in  his  own  state  there  was  no  occasion  to  present 
certificates  from  witnesses;  but  he  felt  that  he  was  addressing  his 
professional  brethem  throughout  the  world  and  that  they  would 
not  be  satisfied  without  corroborative  evidence  from  one  who  had 
delayed  so  long  to  make  a  formal  claim  to  the  honour  of  discover- 
ing the  anaesthetic  properties  of  ether;  and  he  did  not  disappoint 
their  reasonable  expectation.  His  certificates  were  legal  documents 
sworn  to  by  members  of  the  medical  profession  and  other  trustworthy 
witnesses  who  were  well  known  to  the  majority  of  his  audience  ;  and 
the  medical  witnesses  had  the  further  advantage  of  being  persons 
skilled  in  the  subject  to  which  they  testify.  This  is  of  so  much 
importance  that  no  excuse  is  necessary  for  copying  the  following 
certificates  : 

Georgia,  Jackson  County. 
^*I,  Auye  de  Laperriere,  M.D.,  do  certify  that  I  resided  in  Jefferson, 
Jackson  County,  Georgia,  in  the  year  1842,  and  that  some  time  in  that 
year  I  heard  James  M.  Venable,  then  of  said  County,  speak  of  Dr.  C.  W. 
Long's  cutting  out  two  tumours  from  his  neck  while  under  the  influences 
of  the  inhalation  of  sulphuric  ether,  without  pain  or,  being  conscious  of 
the  performance  of  the  operation. 

I  do  further  certify  that  the  fact  of  Dr.  C.  W.  Long  using  ether  by  inhalation 
to  prevent  pain  in  surgical  operations  was  frequently  spoken  of  and 
notorious  in  the  county  of  Jackson,  Georgia,  in  the  year  1842. 

A.  De  Paperriere,  M.D. 
Sworn  to  and  subscribed  before  mo  this  30th  of  March,  1854. 

N.  H.  Pendergrass,  J.P." 

Athens,  Clarke  Co.,  Georgia. 
"I  the  undersigned,  do  coi-tify  that  in  May,  1843,  I  assisted  Dr.  R.  D. 
Moore  in  amputating  the  leg  of  a  coloured  boy,  Augustus,  then  the  pro- 
perty of  Mr.  William  Stroud,  who  resided  in  this  county;  and  that  I 
distinctly  recollect  hearing  Dr.  R.  D.  Moore  say  "If  I  had  thought  of  it 
before  leaving  home  I  would  have  tried  Dr.  C.  W.  Long's  great  discovery, 
namely,  the  administration  of  sulphuric  ether  as  an  anœsthetic  in  perfor- 
ming the  operation.''  Having  neglected  to  bring  the  ether,  Dr  Moore 
finally  concluded  to  influence  the  patient  with  morphia;  under  which  in- 
fluence the  operation  was  performed. 

Jos.  B.  Carlton,  M.D." 


289 


These  letters  are  such  as  an  honest  man  would  produce  but  they 
are  very  far  removed  in  character  from  those  that  would  be  produced 
to  support  a  bous  claim.  Both  come  from  medical  men  neither 
of  whom  appear  to  have  had  intimate  relations  with  Dr.  C.  W.  Long, 
and  both  of  them  learn  of  his  claims  from  trustworthy  witnesses: 
nothing  is  more  natural  than  for  Mr.  Venable  to  tell  a  medical 
friend  of  a  painless  operation  and  the  story  is  one  which  could  not 
but  become  fixed  in  a  medical  mind,  so  also  is  Dr.  R.  D.  Moore's 
regret  natural  at  not  bringing  the  ether  and  testing  its  powers  and 
equally  natural  is  his  omission  to  bring  it  with  him  on  starting  to 
the  operation. 

Why  did  Dr.  0.  W.  Long  lay  claim  to  the  discovery  so  long 
after  Morton  Wells,  and  Jackson  had  put  forward  their  claims?  is 
sometimes  asked.  He  knew  he  should  meet  with  bitter  opposition 
and  that  the  public  had  already  accepted  the  pretentions  of  Wells 
and  Morton. 

For  the  honour  to  himself  which  such  a  discovery  would  bring 
it  is  probable  that  Dr.  C.  W.  Long  would  not  have  gone  to  all  the 
trouble  he  did  to  make  good  his  claim.  But  on  the  publication  of 
Morton's  paper  the  medical  profession  in  Georgia  urged  on  Dr.  Long 
to  make  good  his  claim  and  the  claim  of  his  native  state,  Georgia, 
to  the  great  honour. 

It  now  became  a  duty  and  as  such  he  determined  to  carry  it  out  ; 
and  to  do  so  he  took  counsel  with  friends,  amongst  others  with  the 
Editor  of  the  ^''Southern  Medical  and  Surgical  JournaV  who  in 
1849,  writes: 

**A  few  months  ago  Dr.  Long  informed  us  of  his  early  attempts  at 
etherization  in  surgery.  He  was  then  informed  that  any  claim  set  up  at 
this  late  day  to  priority  of  discovery  would  be  severely  criticised,  if  not 
violently  resisted;  and  that  he  had  best,  therefore,  do  all  he  could  to 
fortify  his  position."  And  he  further  adds  of  Dr.  Long,  that  he  '*is  a 
highly  worthy  member  of  the  medical  profession,  exceedingly  modest  in  his 
pretentions  and  entitled  to  full  credit  for  all  he  advances." 

It  is  unfortunate  that  he  should  have  postponed  the  announcement 
of  his  discovery.  Had  he  announced  it  in  1843  what  an  amount 
of  misery  and  sufiFering  would  have  been  saved.  But  there  were 
good  grounds  for  the  exercise  of  caution  and  careful  and  repeated 
observation.  Dr.  Long  had  the  true  scientific  spirit  and  the  patience 
that  waits  for  the  revelation  of  truth.  Had  the  brilliant  Elliotson 
been  so  endowed  how  different  would  have  been  his  career?  In  the 
intervals  of  a  busy  general  practise  Dr.  C.  W.  Long  tested  and  re- 


290 


tested  the  anœsthetic  effects  of  ether,  ever  fearing  that  his  anxiety 
to  secure  a  safe  anaesthetic  might  cause  him  to  interpret  the  observed 
phenomena  of  narcosis  wrongly.  The  minor  operations  were  not 
in  his  opinion  sufficiently  good  evidence  on  which  to  base  his  dis- 
covery in  a  formal  announcement  to  the  medical  profession  ;  he, 
however,  made  it  known  to  his  professional  brethem  in  the  district, 
hoping,  no  doubt,  but  that  some  one  of  them  might  get  the  chance 
of  testing  the  drug  in  a  major  operation;  and  that  thus  streng- 
thened by  a  success  which  could  neither  be  credited  to  suggestion 
or   mesmerism   he  might  make  the  glad  tidings  known  to  all  men. 

From  Dr.  Long's  daughter  Mrs.  Long  Taylor  I  learn  that  the 
medical  profession  in  Jefferson  became  uneasy  least  the  anaesthetic 
might  cause  the  death  of  a  patient  and  many  of  them  tried  to  dis- 
courage the  use  of  ether.  This  of  itself  was  sufficient  to  make  the 
investigator  use  more  than  his  usual  caution.  He  must  have  felt 
that  if  a  death  occurred  during  etherization,  no  matter  from  what 
cause,  he  would  be  blamed.  He  was  the  advocate  of  the  drug;  he 
introduced  its  use  into  the  county  and  if  any  unpleasant  result  hap- 
pened during  its  use  he  could  not  escape  blame. 

Under  these  circumstances  we  cannot  withhold  our  admiration  from 
the  man  who  in  the  face  of  so  many  difficulties  had  the  moral 
courage  to  continue  his  experiments. 

That  from  the  first  Dr.  Long  succeeded  in  producing  complete 
anaesthesia  is  shown  from  a  letter  received  by  Dr.  H.  H.  Young  of 
the  John  Hopkins  Hospital,  Baltimore,  from  Dr.  Long's  first  student, 
which  is  as  follows: — 

**Cohutta,  Georgia.  Jan.  15th,  1897. 
Dr.  Hugh  H.  Young. 

Dear  Sir. 
The  patient  was  placed  in  a  recumbent  position,  on  a  bed,  with  the  hand 
to  be  operated  on  the  front  for  conveiancc  of  the  surgeon.  Dr.  Long 
poured  ether  on  a  towel  and  held  it  to  the  patient's  nose  and  mouth,  too, 
to  get  the  benefit  of  inhalation  from  both  sources.  Dr.  Long  determined 
when  the  patient  was  sufficiently  etherized  to  begin  the  operation  by 
pinching  or  pricking  him  with  a  pin.  Believing  that  no  harm  would  come 
of  its  use  for  a  considerable  length  of  time  he  profoundly  anjpsthetized 
the  patient,  then  gave  me  the  towel  and  I  kept  up  the  influence  hy  hold- 
ing it  still  to  the  patients  nose.  The  patient  was  entirely  unconscious  — 
no  struggling  —  patient  passive  in  the  hands  of  the  operator.  After  a  lapse 
of  fifty  years  you  would  hardly  suppose  that  a  man  could  remember  every 
minute  detail,  but  I  have  clearly  in  mind  all  the  facts  I  have  given  you. 
Your  obt.  sei-vant,  (Signed)  J.  F.  Groves,  M.D." 


This  letter  of  itself,  written  loug  after  Dr,  Longes  death,  is  of 
îteelf  suftidetit  to  sileDCc«  all  the  objectors  who  assert  that  iu  nooe 
of  Dr,  Long'w  eases  was  perfect  an^^the^îa  produced. 

In  a  f<3W  yean^  Dr,  (  *.  W,  Long'»  ckiinis  were  lost  sight  of,  the  more 
persistant  and  energetic  Northerns,  Wells,  Morton  and  Jackson  had 
succeeded  in  drawing  the  pnhlie  to  look  upon  them  as  the  discoverers  , 
and  once  more  Ur*  (\  W,  Long  had  to  bestir  himself  to  protect 
hia  rights.  In  1854  he,  therefore,  brought  his  claims  under  the 
notice  of  Senator  Dawson,  who  asked  Jackson  to  assist  him  in  the 
investigatioa  of  the  claim  made;  and  thus  Jackson  came  to  visit 
Jefferson  and  make  the  aeqnaîn tance  of  Dr.  C.  W.  Long. 

At  the  time  of  the  interview  C'harles  Thomas  Jackson  was  forty-nine 
years  old,  and  was  considered  one  of  the  most  distinguished  of  American 
scientists.  Jackson  had  every  thing  to  recommend  him*  He  claimed 
descent  from  one  of  the  Pilgrim  Fathers;  he  took  his  M.D.,  from 
Harvard  College  in  1827;  and  in  the  same  year  commenced,  a  geo- 
logical survey  of  Nova  Scotia  an  account  of  which  he  published  in 
1829,  He  then  left  for  Europe  where  he  spent  three  years  in  medical 
and  scientific  studies* 

Soon  after  his  retnrn  he  was  appointed  state  gt*ologist  for  Maine  ; 
in  1839  he  was  appointed  to  a  similar  post  in  Rhode  Island;  and 
in  1848  was  appointed  geologiïit  to  the  state  of  New  Hampshire, 
Immediately  prior  to  meeting  Dr.  C^.  W,  Long,  Jackson  had  attained 
to  marked  distinction  for  his  discovery  of  the  great  mineral  wealth 
found  on  the  southern  shore  of  Lake  Superior.  A  discovery  which 
resulted  in  his  being  commissioned  in  1840,  to  survey  the  shores 
of  the  great  lakes.  His  influence  with  the  senate  was  at  his  highest 
when  at  the  memorable  meeting  with  Dr.  (■.  W.  Long  in  the  pre- 
sence of  his  Honour  Judge  i\  W,  Andrews  he  tempted  Dr.  Long 
to  agree  to  the  stjttemcnt  that: 

**He  Jackson  made  the  seien  ti  tic  discovery  of  thf*  unies  the  tic  properties 
of  ether  and  that  Long  was  the  first  to  practica] ly,  apply  the  dincovcry/* 

Ur-  (A  W,  Long  was  too  honourable  a  man  to  entertain  the  idea 
of  publishing  a  falsehood  to  the  world.  He  might  fail  in  making 
good  his  claim  but  he  would  never  succeed  by  any  but  honourable 
methods  and  he  cousidered  no  success  worth  the  sacrifice  of  truth. 
In  a  letter  to  his  wife's  uncle^  the  Hon,  D»  L,  Swain,  ex-governor 
of  North  Carolina,  on  the  interview  with  Jackson  he  writes: 

'The  only  groimd  Dr.  Juckswi  urged  for  his  right  to  the  discovery 
was  that  while  suffering  with  pain  and  dyspnoea»  in  Februaij»  1842,  from 
breathiag  chloria^  gm,  he  inhaled  ether,  and  found  that  while  under  its 


2fï2 


influence  he  was  free  from  pain*  Hp  doi^B  not  claim  that  bp  snggc&ted 
its  use  to  prêtent  pain  in  surgical  operations  until  more  than  one  vcar 
after  my  first  operation  was  performed,  I  cannot  give  the  exact  date 
when  I  was  first  lead  to  believe  that  ether  would  prevent  pain  in  surgical 
operations,  but  I  know  it  was  as  early  as  Februaj-y,  1842.*' 

Thus  we  see  that  Jackson's  claim  to  discovery  m  based  on  his 
ignorance  of  the  past*  Such  claims  cannot  l>e  considered  even  for  b. 
naoment.  That  ether  could  be  safely  inhaled  and  was  80  used  for 
for  many  years  prior  ta  Jackson's  birth  is  easy  of  proof.     We  pos- 


m 


*~>r-f 


**Pneamatic  Experiment  at  thö  Royal  Institution"  after  Gittray. 

Dätj  is  represented  as  acting  as  an  assistant  to  Gamett  who  is  lecturing 

Sir   John    Hippesley    is    breathing    the  *' pleasure-giving  «ir'\    Count 

Rumford    is    sl-anding   by    the    open  door,  Isaac  D^Israeli's  face, 

half  obscured  by  a  lady*s  feather  is  seen  to  the  on-looker's 

right    handside^    and     among   the    audience    are    Lord 

Stanhope,    Earl    Pomfret^   ^nd    Sir   H.    Englefield, 


seas  a   copy  of  a  letter»   on    the   value   of  ether  inhalation,  as  an 
anodyne  I  from  Dr.  Pearson  of  Birmingham  to  Dr.  Thomas  Beddoes 


293 


of  the  Hotwells  Hospital,  Bristol,  under  date  of  February  the  2d  1795. 
He  writes: — 

"Dear  Sir. 
In  my  little  publication,  I  can  scarcely  call  anything  my  own,  but  the 
observations  on  the  vapour  of  ether,  of  the  probable  use  of  which  in 
physical  cases,  your  considerations  on  Factitious  Airs  first  gave  me  the 
idea.  As  the  number  of  consumptive  persons  in  this  large  manufacturing 
town  is  deplorably  great,  I  have  had  frequent  opportunities  of  trying 
the  inhalation  of  ether  in  such  cases;  and  I  have  the  satisfaction  to  say 
that  I  have  found  it  very  beneficial.  It  abates  the  hectic  heat,  relieves 
and  often  removes  the  dyspnoea,  and  promotes  and  removes  the  expector- 
ation. It  seems  to  have  such  an  effect  as  a  mixture  of  inflammable  and 
fixed  air  (duly  diluted  with  common  air)  would  have;  and  where  the 
factitious  airs  cannot  be  had,  it  may  be  used  in  their  stead  with  great 
advantage." 


CIRCULUS    THERAPIiE. 


Thérapeutique  musicale. 

On  annonce  la  fondation,  aux  Etats  Unis,  d*un  Institut  de  thérapeutique 
par  la  musique,  qui  sera  dirigée  par  un  certain  nombre  de  médecins  et 
qui  prendra  le  nom  de  Société  Ste  Cécile.  D'après  les  fondateurs,  »il  est 
»certain  que  les  vibrations  sonores  agissent  d'une  façon  marquée  sur  cer- 
»taines  formes  de  maladies.  Ainsi  l'insomnie  rebelle,  quelle  que  soit  sa 
»gravité,  cède  toujours  à  la  musique.  Celle-ci  a  également  des  effets  sur- 
»  prenants  sur  les  formes  légères  de  folie,  et  surtout  sur  la  mélancolie. 
»Nous  savons  tous  combien  la  musique  chasse  l'abattement  et  les  soldats 
»connaissent  bien  son  influence  entrainante.  Aussi  peut-on  affirmer  que 
»les  vibrations  sonores  agissent  directement  sur  les  nerfs.  Une  mélodie 
»gaie  existe  les  nerfs  moteurs  et  augmente  la  vitalité  de  l'auditeur.  La 
»musique  triste,  d'autre  part,  agit  sur  les  nerfs  d'arrôt,  diminue  la  vitalité 
»et  engendre  la  dépression  mentale." 

Sans  relever  ce  que  ces  affirmations  peuvent  avoir  de  trop  absolu,  disons 
seulement  que  la  musique  peut  en  effet  être  un  adjuvant  utile  de  le  méde- 
cine ordinaire.  On  n'emploiera,  parait-il,  que  des  instruments  à  cordes. 
L'ergographe  servira  à  mesurer  les  effets  de  la  musique  sur  le  patient. 
Dans  une  expérience  récente,  on  a  pu  constater  de  la  sorte  que,  chaque 
fois  qu'une  mélodie  joyeuse  était  jouée  sur  la  harpe,  le  sujet  regagnait 
presque  instantanément  toute  sa  vigueur  musculaire.  La  mandoline  pro- 
duisait le  mémo  effet.  Au  contraire  avec  le  violoncelle  les  bras  du  sujet 
retombaient  sans  force.  Il  y  a  évidemment  là  tout  un  champ  d'études 
intéressantes;  mais  nous  pensons  que  les  résultats  obtenus  tiennent  surtout 
de  la  suggestion. 

Dr.  L.  Laloy. 


AUS  DEM  BERICHTE  VON  Dr.   W.   SCHUEFPNER 

AN  DIE  DIRECTION  DER  SENEMBAH  MY. 

ZU  AMSTERDAM.  ') 


Das  Jahr  Î898  ist,  so  weit  es  Unterzeichneter  in  Erfahrung 
hat  bringen  können,  für  die  Tabaksländer  an  der  Ostküste 
Sumatras  gesundheitlich  ein  gutes  gewesen.  Die  von  dem 
Continente  her  drohende  Gefahr  der  Einschleppung  von  C-holera  und 
Pest  ging  glücklicherweise  vorüber.  Wie  Recht  man  aber  hatte^ 
davor  besorgt  zu  sein,  zeigte  das  nächste  Jahr  1899,  in  welchem 
die  Cholera  doch  ihren  Einzug  in  Deli  hielt,  und  die  Pest  bis  vor 
die  Pforten  Delis  kam.  In  den  Strecken,  die  unter  Cholera  zu  leiden 
hatten,  ist  begreiflicherweise  die  Sterblichkeit  in  die  Höhe  geschnellt, 
während  da  wo  die  Seuche  fern  blieb  das  Jahr  1899  ebenfalls  gute 
Verhältnisse  bot. 

Die  Sen.  My.  gebeert  zu  den  letzteren,  die  Cholera  forderte  nur 
ein  Opfer.  Die  gesammte  Morbidität  und  Mortalität  kommt  also  in 
den  beiden  Jahren,  ebenso  wie  1897,  auf  Rechnung  der  einheimischen 
Krankheiten. 

Bevor  ich  jedoch  zu  den  Uebersichten  über  letztere  übergehe, 
möchte  ich  noch  einiges  Allgemeine  über  Deli  und  sein  Klima 
vorausschicken. 

Deli  steht,  was  sein  Klima  anlangt,  in  keinem  guten  Ruf.  Es  ist 
in  der  Litteratur  verschrieen  als  ein  Fiebernest  und  als  Herd  anderer 
unter  klimatischen  Einflüssen  stehender  Krankheiten.  A  priori  ist 
das  auch  recht  einleuchtend,  besitzt  doch  Deli  fast  alle  Eigenschaften, 
die  man  von  ungesunden  Gegenden  im  Allgemeinen  erwartet.  Bei- 
nahe unter  dem  Aequator  gelegen,  verbindet  es  mit  tropischer  Sonne 
eine  enorme  Höhe  von  Niederschlägen.  Wasser  und  Wärme,  die 
Vorbedingungen  pflanzlichen  Wachsthums,  bringen  eine  Vegetation 
liervor,  wie  man  sie  sich  üppiger  kaum  denken  kann.  Die  je  nach 
ihrem  Alter  mehr  oder  weniger  hohe  Pflanzendecke  wirkt  wie 
ein  Kiesen-Schwamm,  indem  sie  sich  mit  W^ai^ser  vollsaugt.  Dieses 
Reservoir  nun  birgt  genügend  Feuchtigkeit,  um  auch  in  den  trocken- 
sten Zeiten  —  und  die  sind  ziemlich  selten  in  Deli  —  der  Atmos- 
phäre eine  beträchtliche  W\isserdampfmenge  zu  erhalten. 

Weitere  recht  ungesunde  Einflüsse  sollte  man  von  der  Lage  Delis 
im  flachen  AUuvialgebiet  erwarten,  das  trotz  reiclilicher  Canalisiening 

i)  Die  ScMicuibah  My.  besitzt  0  Tabak»plautagen  auf  der  Ostkiiste  Siunatra'.s  (Regierungs- 
bezirk IVli),  wcdehe  in  geschlossener  Folge  sich  von  der  Nähe  des  Meeres  bis  in  die  Nähe 
de,s  Hochplateaus  hinaufziehen.  Sie  beschäftigt  13  Europäer,  durchschnittlich  25()()  Chinesen 
und  1800  Angehörige  indischer  Völkerslämme. 


295 


îmnier  noch  von  Hiis*gf(Ielinlen  Siltiifif^MwliirrliÄet^^i  îst.  l>ns.s  sumpfige 
GegendeD  besonderà  gefiilirlieh  für  dit^  Gesimdlieit  miid,  ist  jii  zur 
Genüge  bekimnt* 

Und  doch  wïire  es  voreilig,  wrdlie  man  daniufliin  Ober  De!i  und 
sein  Klima  den  Stab  brecben,  Ueber  Tropengel>iet-e  dari'  mau  lient - 
zutage  nicht  mehr  nach  allgemeinen  Gesichtspunkten  sumniarisch 
uburt heilen  so  wie  e»  früher  geschah,  Bonderti  die  Aufgfibe  des 
Tropenarztes  besteht  darin ,  streng  zu  »t-heiden  zwischen  den  klima- 
tischen Sehädignngen  und  denen,  die  dureh  imz^weckm^lasige  Lebens- 
weise oder  änssere  Lebensbedingungen  gegeben  wind.  Jene  abzustellen 
Hegt  heute  notdi  avïsâerhalb  niiweres  Machtbereiehrs,  während  wir  ew 
wohl  in  der  Hand  haben,  die  letztereni  wenn  sie  nur  erst  als  aolche 
erkannt  sind,  zu  bessern. 

Betrachtet  man  Üeli  unter  diesem  (iesieht'^tw^inkel,  so  lehrt  die 
Beobachtung^  dass  Deli  einen  der  gesündesten  Tropenflat-hländer  sein 
muss.  Sonst  wäre  es  ganz  unmöglich^  das  s  hier  Europäer  Jahre , 
Jahrzehnte  leben  ohne  nennpnswerth  gesundheithVh  zu  leiden^  ohne 
je  ein  Gmmm  ("hinini  zw  nehmen  und  ohne  die  Heise  nach  Europa 
aus  anderen  Rücksieh  ten  zu  unternehmen»  als  man  zu  Hause  in  die 
Sommerfrische  gebt. 

Man  vergleiche  damit  einmal  die  Zustände,  die  in  den  KiistenUlndern 
(•entrai- Afrikas  herrsehen.  Die  deutschen  (\donieen  z,  B.,  über  welche 
mir  Berichte  zur  Verfügung  stehen,  umfassen  Küsten  st  recken,  wo  es 
Regel  ii^t,  dïiss  die  Neuatikiininilinge  innerhalb  des  ersten  halhen 
Jahres  an  Malaria  erkr^inken,  und  ein  gro;?Jser  Prozentsatz  der  Euro- 
päer bereits  nach  zwei  Jahren  zur  Heimat  zurück  muss,  will  er  seine 
Gesundheit  nicht  für  dfiucrnd  zerrütten.  Diese  schicere  Form  der 
Malaria^  die  in  Afrika  solche  Verheerungen  anrichtet,  habe  ich  hier  inner- 
halb der  letzten  zwei  Jahre,  die  ich  zu  speciellen  Untersuchungen  darüber 
verwandte,  überhaupt  noch  ntcM  bei  einem  Europäer  zw  sehen  bekommen. 

Davon  später  noch  Genaueres, 

Es  ist  nun  schwer  zu  sagen,  welche  Umstände  Deli  soviel  gün- 
stiger stellen,  als  jene  Gegeîiden,  (îerade  jetzt  muss  man  mit  Hy[>o- 
thes€n  vorsichtig  sein,  wo  von  allen  Seiten  daran  gearbeitet  wird, 
mit  der  Malaria  als  einer  miasmatiî^cben  Krankheit  aufzuräumen ^  und 
sie  unter  ganz  andere  Gesichtspnnkte  zu  stellen.  Das  ist  wohl  zwei- 
fellos, dass  die  Temperatur,  die  hier  in  Deli  hei  nahe  nie  excessive 
Hohen  erreicht,  eine  Rolle  spielt.  An  heissen  Tagen  zeigt  der 
Thermometer  im  Schatten  nur  ausnahmsweise  mehr  als  88**  ((  Vlsius), 
an  kühlen  Tagen  und  in  der  Regenzeit  steigt  es  nur  bis  28  oder  30". 
Die  Temperatur  sinkt  dann  Nachts  bis  auf  2P  als  Mindestes,  meist 


296 


bis  auf  19",  ausnahmsweise  bis  H'/o".  Was  will  das  heissen  gegen 
Orte  wie  Soerabaya  und  Saraarang,  wo  Temperaturen  von  40*^  im 
Schatten  keine  Seltenheiten  sind,  und  die  nächtliche  Abkühlung  kaum 
24"  erreicht? 

Wer  in  Deli  sich  nicht  gerade  der  strahlenden  Sonnengluth  aus- 
setzen muss,  braucht  unter  Wärme  nicht  viel  zu  leiden. 

Ausser  der  Temperatur  wirken  sicher  noch  andere  Umstände  günstig 
auf  das  Klima  Delis  ein.  Da  ich  jedoch  keine  genaueren  Angeben 
machen  kann,  so  beschränke  ich  mich  auf  das  Gesagte. 

Das  >Kliraa**  hat  lange  Zeit  der  Süudenbock  sein  müssen  für 
schlechte  sanitäre  Ergebnisse,  die  auf  ganz  andere  Ursachen  zurück- 
gehen. Dieselben  finden  ihre  Wurzel  z.  B.  darin,  dass  man  die 
Leistungsfähigkeit  der  Kulies  übersehätzte,  und  dass  man  alle 
Hygiene  bei  Unterkunft  und  Ernährung  der  Leute  ausser  Acht  liess, 
oder  dass  man  Erfahrungen  und  Gepflogenheiten  anderer  Gegenden 
nach  hier  versetzte,  wo  sie  nicht  hinpassten,  u.  s.  w. 

Einige  Beobachtungen  dafür: 

In  Afrika  mit  seinen  endlosen  dürren  Steppen  ist  es  Brauch,  die 
Wohnhäuser  mit  möglichst  dichten  Bäumen  zu  umgeben,  in  deren 
Schatten  sie  am  l)e8ten  geschützt  sind  vor  der  sengenden  Sonne  und 
den  trockenen  Winden.  Was  für  ein  trockenes  Land  unbedingt 
empfehlen swerth  ist,  schlägt  für  ein  feuchter  Land,  wie  Deli,  direct 
zum  Nachteil  aus.  Nimmt  man  unsern  Häusern  durch  nahestehende 
Bäume  die  kräftige  Lüftung,  so  darf  man  getrost  auf  Trockenheit  im 
Hause  verzichten.  Darin  wird  in  Deli  sehr  vjel  gesündigt.  Ich  will 
noch  nichts  sagen  über  diejenigen  Unternehmungen,  die  inmitten 
weiter  Lalangflächen^)  liegen,  aber  wohl  ist  es  in  waldiger  Gegend 
durchaus  notwendig,  Wohnungen,  überhaupt  die  Administrationen 
mit  ihren  vielen  Baulichkeiten,  auf  möglichst  offene  Plätze  zu  stellen, 
resp.  sie  often  zu  erhalten.  Manches  Fieber,  mancher  Rheumatismus 
würde  sich  auf  diese  Weise  besser  heilen  lassen,  als  durch  kost- 
spielige lleisen  über  See! 

Beinahe  allgemein  ist  in  Deli  das  Vorurtheil  verbreitet,  dass  die 
Sterblichkeit  der  Sinkeh's^),  eine  grössere  sei,  als  die  der  Lawkeh's, 
und  dass  die  Leute,  welche  Urwald  pflanzen  müssen,  mehr  Krank- 
heiten ausgesetzt  seien,  als  die,  welche  auf  bereits  abgepflanztem 
Lande  Tabak  bauen.  Enorme  Verluste  an  Leuten  werden  damit 
erklärt,  entschuldigt,  oder  resignirt  hingenommen. 


')     Lalang  --  scliilfnhiilichcs  Gras. 

^     Die    Ausdrücke   „Siujrkeh"  und  „I^vvkeh"  haben  13fzug  auf  Chinesen,  je  unehdem  sie 
friî*ch  aus  China  eingewandert  sind,  oder  schon  längere  Zeit  im  Lande  gelebt  haben. 


In  meiner  nunmehr  B  jährigen  Praxis  habe  ich  weder  das  Biie  iiorh 
das  andere  in  dem  Umfange  beatiltigeu  könnon.  Wohl  ist  der  Öinkeh 
in  den  ersten  Wochen  und  Monaten  leichter  geneigt  krank /.n  werden, 
einfach  deshall),  weil  der  Chine,se  hier  ebenso  einer  Gewohnnng  an 
das  Klima  bedarf,  als  der  Eurojjäer.  Wo  daranf  keine  Riieksicht 
genommen  wird  und  man  den  Sinkeh  ohne  Sehonung*^zeit  in  die 
volle,  schwere  Arbeit  stürzt,  da  wird  man  »ielier  auf  häufige  Er- 
krankungen gefasst  sein  müssen* 

Eine  Krankheit  ergreift  allerdings  besonders  gem  den  Sinkeh,  das 
ist  die  Ben  Ben, 

Bei  Epidemieen  dieser  Krankheit  ist  es  geradezu  auffallend,  wie 
die  besten  und  kraftigsten  Sinkeh's  dahin  sterben.  Aber  auch  das 
hat  man  in  der  Hand  zu  vermeiden.  Ich  habe  es  später  noch  ein- 
gehender zu  behandeln,  das  s  genide  Beri  Beri  in  erster  Linie  abhängt 
von  ungenügender  Hygiene.  Bessert  man  diese  Verhältnisse  für  den 
Sinkeh  etwas  auf,  so  giebt  der  Sinkeh  in  seiner  Morbidität  nur  um 
weniges  höhere  Proeente,  als  der  seit  Jahren  eingelebte  Lawkeh. 

Aehnliche  Gründe  lassen  sieh  gegen  die  Behauptung  der  gröBsereu 
Gefahr  des  Urwaldbaues  anführen.  Die  Eifahrungen  in  der  Sen.  My. 
könnte   mau    sogar   zum    Beweise  des  Gegentheiles  verwerthen*    Die 
Unternehmung  S.B.  hat  im  Jahre  1899  ca.  80  Felder,  und  P.  ca.  1 00 
Felder    Urwald   bepflanzt,   während  im  Jahre  *98  aussehUeäslieh  auf 
altera  Lande  gepflanzt  wurde-  Die  Sterblichkeit  ist  aber  trotzdem  auf 
beiden  Unternehmungen  gleiehnnisi^ig  gmnnken* 

1898         1899 
Anzahl  Tote  auf  S.  B. ......     47  31 

»  .        »         P.       .....     31  19 

Endlich  möchte  ich  mich  noch  gegen  eine  andere  in  und  über 
Deli  verbreitete  Ansieht  wenden,  dass  nämlich  die  oberen  Estates  so 
bedeutend  ungesunder  ^eien  als  die  unteren.  Die  höhere  Lage,  die 
Terrai nbeHchîitfenheit,  die  Nähe  des  dicht  bewaldeten  Gebirges  giebt 
natürlich  andere  Verhältnisse  ;  die  Feuchtigkeit  ist  eine  grössere,  die 
Nachtternperatiireu  sind  niedriger  ab  in  der  Tiefebene,  während  die 
Sonne  Mittags  eher  heii^ser  brennt.  Specicll  die  grössere  Mîttiigshitze  in 
Verbindung  mit  der  Bearbeitung  eines  zerrissenen  Terrains  stellt  an 
den  Arbeiter  höhere  Anforderungen,  was  seine  Körperkräft  betriÖlt, 
als  im  Flachlande.  Gegen  alle  diese  schädlichen  Momente  hat  der 
Arbeiter,  soll  er  ihnen  Stand  halten  können,  oben  einer  gi-össere 
Nachhülfe  nötig.  Seitdem  in  der  Sen.  Mj.  nach  dieser  Richtung 
etwas  geschieht,  seit  man  die  Wohnungen  gesünder  anlegt,  den 
Leuten  entsprechend  der  schwereren  Arbeit  kräftiger  zu  essen  gicht^ 


298 


und  es  vermeidet,  die  Leute  übermässig  anzustrengen,  und  seit  man 
endlieh  der  in  den  höheren  District^n  mehr  verbreiteten  Ankylostoma- 
Krankheit  ununterbrochen  entgegen  arbeitet,  ist  es  wenigstens  erreicht, 
dass  die  früher  ungesundeste  Unternehmung  G.R.,  bereits  an  die  3« 
und  4«  Stelle  vorgerückt  ist.  G.  R.  hat  die  letzten  zwei  Jahre 
bessere  Resultate  gegeben,  als  die  tief  gelegene,  aber  augenblicklich 
immer  noch  recht  verseuchte  Unternehmung  T.  M.  K. 

An  den  Verhältnissen  auf  T.  M.  K.,  verglichen  mit  denen  der 
auf  gleicher  Höhe  gelegenen  T.  M.,  kann  man  besonders  gut  lernen, 
wie  vorsichtig  man  sein  muss  mit  der  Begründung:  klimatisch  gesund 
oder  ungesund. 

Es  starben: 

1898  1899 

auf   T.    M.  27o/„,         15o/,„ 

»      »       »     K.        297oo         400/,, 

Ich  wende  mich  nun  der  Besprechung  der  wichtigsten  Krankheiten 
zu,  und  beginne  mit  der 

1.  Pest. 

Die  Pest  hat  bisher  den  Boden  Delis  noch  nie  betreten.  Man  hält 
den  indischen  Archipel  sogar  für  :&immun".  Ein  Grund  dafür  ist 
eigentlich  nicht  recht  einzusehen,  und  dass  man  gewiss  kein  Recht 
hat,  sich  damber  in  Sicherheit  einzuwiegen,  das  lehrt  die  Infection 
von  Pinang  im  Sommer  1899.  Der  schnellere  und  jedes  Jahr  wach- 
sende Verkehr  mit  den  Pestplätzen  des  Continents  wird  meines 
Eraehtens  die  Gefahr  der  Einschleppung  von  Jahr  zu  Jahr  ver- 
grössern,  und  es  bleibt  dann  abzuwarten,  ob  das  Klima  Sumatras 
die  Probe  besteht. 

Die  Nähe  der  Pest  im  Vergangenen  Jahre  hat  wenigstens  das  eine 
Gute  für  Deli  gehabt,  dass  eine  geeignete  Quarantaine  Station  auf 
dem  Eiland  Poeloe  Berhala  errichtet  wurde.  Bei  der  riesigen  Ein- 
wandening  in  Deli  war  ein  solches  Sicherheitsventil  wirklich  eine 
Notwendigkeit.  Hoffentlich  ist  die  Sorge  unbegründet,  dass  etwa  über 
Differenzen  zwischen  Gouvernement  und  Pflanzern  wegen  der  Kosten- 
übeniahme  diese  segenreiche  Einrichtung  wieder  einschlafe.  (N.B.  Die 
Regierung  hat  schon  die  Sorge  für  die  ganze  Einrichtung  auf  sich 
genommen.) 

2.  Cholera  Asiatica. 

Die  Cholera  hat  1899  Deli  heimgesucht.    Sie  trat  wohl  zuerst  in 


299 


Hedttti  oder  Ralawan^)  auf,  nod  verbreitote  sich  von  da  nach  Ter- 
scWedeneu  Richtuugen. 

Das  (Tebiet  der  Sen.  My.  wurde  fast  von  allen  Seiten  bedroll  t»  Yom 
Ostein  her  kam  vermuthUch  die  Infection  von  dtMii  eitlen  i'hinesen, 
der  auf  K.  an  ('holerii  shirk  (lenauer  habe  ieh  den  Weg  niiOit 
verfolgen  können.  Ob  das  Frei  bleiben  der  Sen.  My,  Zufall  int,  oder 
ob  die  AbsperrungHma^Hsregeln^  die  yeitensi  der  Administration  ^eirotfen 
wurden  (betr,  Eintiihr  von  Lebensmitteln:  Gemüse,  Fi«ch  aus  den 
versenchten  Gegenden)  doch  einen  Einfln^is  gehabt  haben,  ist  natiir- 
lieh  nicht  zusagen.  Vielleicht  hat  auch  die  bei^«ere  WuHgerv^ei-sorgung, 
der  Genuas  von  gekochtem  Wa^^ser  und  von  Thce,  zu  dem  der  Kulie 
in  den  letzten  Jahren  mit  dankenswerter  Strenge  und  Consequent 
immer  mehr  erzogen  wird,  dazu  beigetragen,  die  Seuche  fern  zu  halten* 

Nai^h  meinen  eignen  ErfahruHgen  muss  ich  annehinen,  dass 
Cholera  hier  im  Lande  nicht  endemiach  ist,  sondern  dasa  sie  einge- 
schleppt wird  und  dann  immer  wieder  auf  Zeiten  erlischt  Ich 
gründe  mich  dabei  auf  Folgendes  : 

Cholera  wird  venirsacht  durch  einen  kleinsten  Pilz,  den  Komraa- 
baziOus  oder  die  SpLrilhi  Cholerae;  das  ist  für  die  mrvdeme  Wissen- 
schaft eine  genügend  bewiesene  Thatsuche.  Der  Kommabazillus  ist 
in  echten  Cholerafällen  mikroscopisch,  vor  allem  aber  culturell,  d.h. 
durch  Züchtung,  sehr  leicht  nach  it  u  weisen.  Die  Genauigkeit  der 
Älethode  geht  so  weit,  dass  es  sogar  gelingt,  in  ganz  gelind  ver- 
laufenden Cholemdiarrböen  den  Nachweis  de«  speciti^chen  Keimes  zu 
erbringen.  Umgekehrt,  findet  man  in  tütlichen  Fällen,  die  klinisch 
genau  wie  Cholera  verliefen,  den  Cholerabacillus  nicht,  so  ist  es 
sicher,  dass  Cholera  die  Todesursache  nicht  war.  Es  handelt  sich 
dann  um  Brechdurchfall,  Fleisch-  Fisch-  oder  andere  Vergiftungen, 
die  nur  auöserlich  der  Cholera  asiatica  gleichen,  ohne  deren  gefahr- 
liche epidemische  Eigenschaften  zu   teilen» 

In  den  Jahren  1897  und  1898  nun  vermisste  ich  bei  cholera 
rerdächtigen  Fällen  den  Cholerabacillus  regelmässig,  während  es  mir 
1899,  wo  dann  auch  die  Massenhiiftigkeit  der  Erkrankungen  die 
Diagnose  sicherte,  auf  Anhieb  gelaug,  nicht  nur  bei  dem  einen 
Cholerakranken  von  Kiri,  sondern  auch  in  Faecalien,  die  mir  von 
bekannten  CoUegen  zur  Untersuchung  zugesandt  wurden,  durch 
Microscop  und  Cultur  den  Bacillus  darzustellen. 

So  klein  die  Zahl  der  Beobachtungen  ist,  so  glaube  ich  doch 
daraus   schliesaen   ^u   dürfen,   dasâ  erst  1899  die  Cholera  nach  Deli 


1)     Iklawöa  ki  üer  UndungipUtje,  U^m%  der  OÄiiptplalz  âm  Dcîj-Be«(rkiîs. 


300 


verschleppt  wurde,  und  dass  die  Jahre  1898  und  97  von  Cholera 
freie  waren.  Was  man  in  jenen  Jahren  in  Deli  von  Cholera  (spora- 
discher) hörte,  würde  auf  Rechnung  jener  ohen  genannten  cholera- 
ähnlichen  Krankheiten  kommen.  Für  denjenigen,  der  über  den  bac- 
teriologischen  Apparat  nicht  verfügt,  ist  es  unzweifelhaft  das  Practi- 
schere  und  Vorsichtigere,  jeden  verdächtigen  Fall  als  Cholera  zu 
erklären.  Mit  seinen  Massregeln  dagegen  wird  er  auch  den  ersten 
echten  Cholerafall  treffen  und  unschädlich  machen. 

Diese  Art  der  Auffassung  und  des  Vorgehens  hat  nur  einen 
Nachtheil  im  Gefolge  gehabt,  dass  man  gegen  die  Cholera  gleich- 
gültiger geworden  ist,  als  es  der  Gefahr,  die  sie  bringt,  entspricht. 
Aber  ganz  erklärlich.  Die  vermeintlichen,  immer  nur  vereinzelten 
Cholerafälle  der  Jahre  1897  und  98  waren  ja  in  Wirklichkeit  gefahrlos. 
Jahre  können  so  vergehen,  ohne  dass  die  verkannte  Seuche  etwas 
Nennenswerthes  schadete.  Wie  sehr  man  sich  über  den  Ernst  der 
Krankheit  hat  täuschen  lassen,  lehren  dann  Jahre  wie  1899,  in  denen 
sich  die  Cholera  in  ihrer  waren  Gestalt  zeigte. 

Unsere  neue  Quarantaine-Station  wäre  recht  geeignet,  darin  weitere 
Klarheit  und  womöglich  Abhilfe  zu  schaffen.  Nur  wäre  es  dann 
auch  wünschenswerth,  dass  die  betreffenden  Quarantaine- Aerzte  in 
den  Stand  gesetzt  würden,  die  bacteriologische  Diagnostik  auszuüben. 
Der  Schaden,  der  durch  frühzeitige  Diagnose  dem  Lande  erspart 
würde,  wöge  sicher  die  Ausgaben  für  den  bacteriologischen  Apparat 
reichlich  auf. 

Fortsetzufig  folgt. 

VARIETE. 


Staatliche  Ausbeutung  des  Aerztestandes. 

Die  Gendarmerie  besitzt  in  Frankreich  keine  eigentlichen  Aerzte.  Die 
kranken  Gendarmen  werden  unentgeltlich  von  gewöhnlichen  Aerzten  ge- 
pflegt. Dabei  wird  in  unverschämter  Weise  der  bekannte  Geschmack  der 
Franzosen  für  Decorationen  ausgebeutet,  wie  folgende  Bekanntmachung 
beweist  : 

AerztUcher  Dienst  der  Gendarmerie,  —  Der  Kriegsminister  hat  einen  Be- 
schluss  gefasst,  nach  welchem  die  Aerzte,  Apotheker  und  Thierärzte,  welche 
die  Gendarmerie-Brigaden  unentgeltlich  pflegen,  als  Belohnung,  nach  10 
Jahren  Dienst  einen  lobenden  Brief  erhalten  können,  nach  15  Jahren  eine 
bronzene  Medaille,  nach  20  Jahren  eine  silberne,  nach  25  Jahren  eine 
solche  aus  Vermeil,  sammt  den  akademischen  Palmen  und  der  Dekoration 
dos  Mérite  agricole.  Nach  30  Jahren  Dienst  werden  sie  für  die  Ehrenlegion 
proponirt. 

Nicht  wahr,  eine  Perle  in  der  Geschichte  der  Ausbeutung  des  Aerzte- 
standes? Dr.  L.  Laloy, 


DIE  ZAHNHEILKUNDE   IM  ZEITALTER  DES 

HIPPOKRATES, 

Medizmtück'hiMtorh-ahe  Stndie* 

ÜR,    J,    ABONYI,    Budapest 

Worin  die  Kauiuittel  der  Hi|jpoknitiker  bejitandeu,  darüber  finden 
wir  keine  nähere  Angabe.  Einzelne  Völker,  wie  z*  B.  die  Schweden, 
wenden  yait  Pflege  ihrei^  Mnndes  und  ihrer  Zïihne  mich  heute  noch 
im  Allgemeinen  Kaumittel  an,  und  zwar  kauen  sie  zu  diesem  Zwecke 
das  aus  den  Pinien  triefende  Harz. 

Der  Frau  des  ÄMpa^sim  ^)  empfahl  der  Arzt  gegen  Zahnsehmerz  Cas- 
toreum  und  ein  Erbsendecoct,  was  auch  nützte. 

Den  Pfeffer  verordneten  sie  auch  als  Niessmittel  (errhinam),  wenn 
infolge  von  Zahusekinerzen  auü  der  Gegend  der  Augenlider  und  der 
Na«e  AusHuss  erschien,  wie  z.  B*  im  Falle  des  Hegesippos.  ") 

Klmchas^  der  an  der  scorbutartigen  Erkrankung  litt,  die  Littré  zu  den 
Erscheinungen  der  »»pcrinthischen  Epidemie«  zählt,  erhielt  gegen  sein 
Muutlübel  und  Keine  (ie^^chwiire  Weihrauchsaraen  mit  anderen  Medica- 
nienten  vermischt,  als  Öpülmitt^l  hingegen  eine  Linsenabkochung.  ^) 

Gegen  die  Gingivitis  des  Ahlhmndi^oê^  wurde  eine  Venaesectioü 
angewendet  und  aegyp tischer  Alaun  als  Adstringens.  *) 

Zuletzt  gebe  ich  eine  Stelle,  welche  —  wie  wir  sehen  werden  — 
eine  ganz  rationelle  Mundhygiene  enthält,  wenn  auch  einige  der 
empfohlenen  Mittel  nicht  ganz  nach   unserem  Geschmacke  sind. 

^Quum  mulieri  male  oluerit  ex  ore,  et  gingiuae  nigrae  fuerint  ac 
prauac,  caput  leporis,  et  mureatres  seorsim  exure,  et  ex  duobus 
muribus  uentrem  exinie,  hepar  autem  et  renes  non,  etin  pilalapidea 
niarmor.  aut  lupidem  album  tereas  cribro,  deinde  singulorum 
pares  ipoiiiones  miscere,  ac  dentés  confricare  oportet  et  locos  in  ore, 
et  postea  laua  suecidissima  Meet,  et  cum  aqua  colluat.  Tingas  autem 
lanam  sueeidam  in  nielle,  et  conf rices  dentés  ac  gingiuas,  et  internas 
ac    extemas   partes,    Teras  item  anisum,  et  anethi  semen,  myrrham 

Ï)  T,  I.  Gruppe,  5.  Krankeng«î»çbh'hte.  *)  t,  I.  öruppc,  7-  KraHkengesfïiU^htt.  *)  v.  II, 
Gmppr,  7.  KrankcTige44;hu-btË.     *}  v.  II.  Grippe.   1.   Knmkcngv^i  bii^hte. 

*)  La  mtaietiün  ayatit  t^nvnyJ  aui  mttt^tini  tirs  révi^iiitis  clc^  Itura  upiruvnä»  i^lln  n'aot.*epte 
Ätirune  rt-*jknis»lnlite  du  inuitt^nu  des  articlca. 

Spcniüemiujt  i'Uc  njttU'  UauU'  reëi^uNûbiUté  pour  le  texte  et  kj  correction«  appoi't^  dani 
lartiele  cî-tie^âu^,  duiU  lu»  ritatiociâ  (d*aprèi  Comftre?)  ne  ixineordeut  pu  toiijimr»  arec  !■ 
tradut'tiou  (d'après  le   Dr.  Aboiivî?). 

EUtT  neiiiefclc  beaucoup  itt-Mienrâ  îe»  ctodeura  PiRgelj  Fiithii  et  Mejer,  t-e  dernier  „rcelur 
g^mnaan'^  n  ATOäterdaiiii  qui  sans  rucme  pouvoir  eonf  alter  lu  M.S.  ont  bien  voulu  lui  &îder 
.à  reatÄurer  autattt  tjue  pusiible  In  revision  par  tmp  éorroropae,  et  dérkri'e  *,lMjniie  h  tîfcr" 
p'pir  «on  antriir. 


1900, 


21 


302 


pondère  duoruni  oboloruni,  atqiie  haec  in  uîni  albi  meraci  liemina 
dimidia  diluas,  et  cum  his  os  eoUuas,  et  multo  tempore  in  ore  conti- 
neas.  Hoc  autem  frequenter  facias,  et  ieiuna  gargarisses,  et  post 
cibum.  Optimum  vero  est  modico  cibo  uti,  optima  quoque  ingerere 
oportet.  Hoc  pharmacum  dentés  purgat,  et  bene  olentes  faeit.  Vocatur 
autera  Indicum  medicamentum.Ä  ^) 

»Wenn  der  Mund  einer  Frau  von  üblem  Gerüche  ist  und  ihr 
Zahnfleisch  schwärzlich  und  krank,  dann  verbrenne  einen  Hasen- 
kopf und  drei  Mausköpfe  alle  insbesondtre  und  wirf  fort  die  Ge- 
därme zweier  Mäuse,  doch  ihre  Leber  und  Nieren  nicht.  In  einem 
Mörser  aus  Marmor  oder  weissem  Stein  zerstosse  es  und  durchreute 
es,  vermenge  danach  gleiche  Theile  und  reinige  mit  dem  die 
Zähne  und  die  en tsprecli enden  Theile  des  Mundes.  Reinige  danach  mit 
weicher  Leinwand,  darauf  spüle  mit  Wasser.  Ferner  tauche  die  Lein- 
wand in  Honig  und  reibe  die  Zäline  und  das  Zahnfleisch  von  aussen 
und  von  innen.  Zerstosse  die  Kerne  von  Anisum  und  Anethum  und 
zwei  Obolus  -)  Myrrhe,  löse  dieselliien  in  einer  halben  Schale  weissen 
Weines    und    spüle  mit  dem  den  Mund,  dasselbe  lange  drinhaltend. 

Thue  dies  oft,  s])üle  auf  nüchternen  Magen  und  nach  dem  Essen. 
Es  ist  jedocli  am  zweckmässigsten,  wenig,  doch  solche  Speisen  zu 
gemessen,  die  am  best<?n  nähreu.  Dieses  Mittel  reinigt  die  Zähne 
und  verleilit  ihnen  einen  angenehmen  Geruch.  ï]s  wird  »indi^scheA 
Ileihnltter  genannt. 

Dieses  Kapitel  enthält  melirere  sehr  zweckmässige  Rathschläge, 
von  denen  bessere  wir  unseren  Patienten  sell)st  heute  nicht  geben 
können.  So  das  Reinigen  der  Zähne  und  des  Zahnfleisches  nicht  blos 
auf  der  äussern  Seite,  sondern  auch  auf  der  lingualen  Fläche;  das 
Spülen  des  Mundes  nach  jedem  Essen  sind  in  Bezug  auf  die  Mund- 
hygieue  sehr  zu  beherzigende  und  wichtige  Factoren. 

Ausser  diesen  hygienischen  Momenten  enthält  das  obere  Kapitel 
noch  eine  wichtige  geschichtliche  Angabe.  Das  an  letztere  Stelle  er- 
wähnte Mundwasser  wird  als  ^indisches  Hei/ mittel^  bezeichnet.  Dies 
ist  die  einzige  Stelle  im  ^imzcn  y^CorjfKs  h  ippocraf  im  m  <!^,  welche  klar 
bewiest,  dass  die  griechische  Me<lizin  aus  indischen  (juellen  schöpfte. 

Auch  die  Kieferknochen  müssen  wir  als  in  das  Gebiet  der  Odon- 
tologie gehörend  betrachten,  daher  mögen  auch  die  Fracturen  und 
Luxationen  derselben,  wie  sie  im  »('orj)us  hippocraticum«  l>eschrieben 
sind,  hier  in  aller  Kürze  Platz  flndeu. 

Unter  den  hippokratischen  Schriften  nehmen  die  chirurgischen  den 

1)  De  murbis  nniliebribu:},  p.  375. 
*^  Ein  Obolus  =r  beilänfiir  (K54  gm. 


303 


ersten  Platz  ein.  Nach  Ausspruch  sämtlicher  Forscher  sind  die  chi- 
rurgischen Bücher  im  wahren  Sinne  klassische  Werke,  und  bilden 
besonders  jene  über  die  Kopfwunden,  die  Fracturen  und  Luxationen 
in  ihren  Grundprincipien  auch  heute  noch  das  Gemeingut  unserer 
hierauf  bezüglichen  Kenntnisse. 

In  dem  *De  arüculis^  betitelten  Buche  —  welches  viele  Hippo- 
krates  allein  zuschreiben  —  finden  wir  die  auf  die  Kieferknochen 
bezüglichen  Angaben: 

»Maxilla  vero  paucis  iam  perfecte  luxata  est. . . .  Quod  vero  non 
valde  luxetur,  causae  hae  sunt.  Sed  et  haec  quoque  causa  est,  quod 
non  valde  tales  ciborum  necessitates  hominera  apprehendunt,  ut  magis 
atque  potest  biet.  Exciderit  aut  ab  nulla  alia  figura,  atque  si  quis 
valde  hians  maxillani  in  älterem  partem  diducat. ...  De  quo  igitur 
sermo  est,  luxatur  quidem  et  excedit  maxilla  raro:  luxatur  tarnen 
saepe  in  hiatibus,  velut  etiam  aliae  musculorum  ac  nervorum  immu- 
tationes  hoc  faciunt.  Manifestum  vero  ex  his  maxime  fit,  ubi  excidit. 
Prominet  enim  inferna  maxilla  in  anteriorem  partem,  et  in  eontrariam 
luxationi  partem  abducitur:  et  ossis  comix  circa  supema  maxillam 
tumidior  fit  :  et  infemas  maxillas  difficulter  committunt.  Quae  vero 
repositio  his  conveniat,  manifestum  est.  Oportet  enim  obliquumvul- 
nerati  caput  detinere,  et  alteram  infemam  maxillam  intrinsecus  ac 
extrinsecus  ad  mentum  digitis  apprehendere,  et  primum  maxillam 
aliquandum  hac  atque  illac  manu  abducere,  et  ipsum  hominem  iubere, 
ut  maxillam  laxam  habeat,  et  simul  abducat,  ac  atque  quam  maxime 
reraittat.  Deiude  repente  tribus  figuris  simul  laxare  oportet,  diligenti 
in  hoc  animadversione  habita.  Nam  et  ex  distorsione  ad  naturam 
dedueere  oportet,  et  infernam  maxillam  retrorsum  protrudere,  ita  ut 
aeger  haec  sequatur,  et  maxillas  committat,  ac  non  biet.  Atque  haec 
quidem  repositio  est,  ni  necque  aliis  figuris  fieri  poterit.  Curatio  vero 
breuis  sufficit.  Splenium  autem  inceratum  apponitur,  ac  laxo  diliga- 
mento  deligatur.  Securius  autem  haec  aggressio  perficitur,  homine  supine 
reclinato,  et  coriario  puluinai-i  plenissime  farto,  capite  supposito,  ut 
in  ipsum  innitens  atque  quam  minime  cedat.  Insuper  autem  et  caput 
vulnerati  aliquis  detinere  debet.«  ^) 

»Die  totale  Luxation  des  Kiefers  ist  selten.  Dass  derselbe  nicht 
eine  Luxation  erleidet,  hat  folgende  Ursache:  bei  der  Einführung  der 
Speisen  tritt  kaum  die  No th wendigkeit  ein,  den  Mund  weiter  zu 
öffnen,  als  es  möglich  ist.  Derselbe  wird  bei  keiner  anderen  Gelegen- 
heit  verrenkt,    nur  wenn  der  Kiefer  beim  gewaltsamen   OeflFnen  des 


»)  De  artieulis,  p.  682  u.  f. 

21* 


304 


Mundes  auf  die  eine  Seite  hinaus  springt. . . .  Kehren  wir  zum  Gegen- 
stande zurück;  der  Kiefer  wird  zwar  selten  verrenkt:  doch  sind  die 
Luxationen    desselben   beim  Oeffnen  des  Mundes,  femer  infolge  von 
vielerlei    Contraetionen    der  Muskeln  und  Sehnen  häufig.  Die  Kenn- 
zeichen der  Luxation  sind  folgende  :  Der  Unterkiefer  steht  nach  vorne 
aussen  und  springt  auf  die  der  Luxation  entgegengesetzte  Seite  hinaus, 
das  Köpfchen  des  Knochens  (proc.  condyloideus)  springt  beim  Ober- 
kiefer hervor,  der  Unterkiefer  ist  schwer  zu  bewegen.    Zum  Zwecke 
der   Reposition  ist  folgendes  zu  thun.   Jemand    muss   den  Kopf  des 
Verletzten  fixiren,  ein  anderer  umfängt  mit  den  Fingern  den  Unter- 
kiefer von  innen  und  von  aussen,  darauf  bewegt  er  den  Unterkiefer 
durch    eine    Zeit   hin   und    her   (dem    Patienten    anbefehlend,  seinen 
Unterkiefer    ganz    frei    zu    lassen)    und    während    der    Bewegungen 
reponirt   er   denselben  plötzlich.    Es  ist  daher  auf  drei  Momente  zu 
achten.    Der    Unterkiefer    ist    aus   der   unrichtigen   Stellung    in    die 
natürliche    zurückzubringen,   derselbe   ist   daher   nach    rückwärts    zu 
werfen,    nach    dem   dies   geschehen   sperrt   Patient  seine  Kiefer  und 
bringt  sie  nicht  mehr  aus  einander.  Dies  ist  die  Reposition  und  auf 
keine  andere  Art  erreichen  wir  einen  Erfolg.  Es  ist  eine  sehr  kurze 
Behandlung  von  nöthen. 

Wir  legen  einen  Wachsverband  an  und  hierauf  einen  lockeren 
oberen  Verband.  Noch  sicherer  ist  es,  den  Patienten  rücklings  zu 
lagern  und  den  Kopf  auf  ein  gut  gefülltes  Lederpolster  zu  stützen, 
dass  es  möglichst  wenig  nachlässt.  Zu  gleicher  Zeit  hält  jemand  den 
Kopf  des  Verletzten  fest.« 

Hippokrates  beschreibt  hier  die  einseitige  Luxation  und  deren 
Reposition.  Die  Beschreibung  ist  von  Punkt  zu  Punkt  genau.  Erstens 
bezüglich  der  Aetiologie  sind  wirklich  die  infolge  forçirten  Gähnens 
entstandeneu  Luxationen  die  häufigsten.  Die  Kennzeichen  der  ent- 
standenen Verrenkung,  die  Hervorwölbung  des  Proc.  coronoideus  auf 
der  entgegen  gesetzten  Seite  und  die  schwere  Beweglichkeit  des 
Unterkiefers  sind  klar  hervorgehoben.  Die  Principien  der  Reposition 
haben  auch  noch  heute  ihre  (Jeltung,  wie  sie  Hippokrates  aufge- 
stellt hat.  Nur  w^aren  dieselben  durch  viele  Jahrhunderte  hindurch 
in  Vergessenheit  gerathen,  bis  Nelaton  in  den  ersten  Decennien  un- 
seres Jahrhunderts  dieselben  wieder  zur  (Tcltung  brachte,  zum  Beweise 
dessen,  dass  das  Studium  der  alten  medicinischen  Schriften  nicht 
bloss  einen  historischen  Werth,  sondern  auch  praktische  Wichtig- 
keit hat. 

Aus  der  Beschreibung  ist  es  nicht  mehr  genau  festzustellen  —  ist 
aber  doch  wahrscheinlich  — ,  dass  Hippokrates  die  Reposition  bloss 


305 


mit  einer  Hmul  fvnsführte.  Maimuneneü  *)  bewies*,  ckss  diesellie  n\wh 
mit  ^iner  Hand  gelingt,  aber  schon  Cehm  nlih  un,  dum  der  Ope- 
rateur sich  beider  Hände  bediene. 

Ueber  die  hihitemle  Luxation  spricht  sich  Verfasser  folgender- 
ma^sen  aus: 

>Si  vero  ambae  maxillae  luxata«  fiierint,  euratio  quidem  eadem 
ef^L  ueruni  hi  os  minus  cnmniittere  possunt.  Nam  his  genne  pronii- 
nentiores  sunt,  sed  indistortae,  y  um!  vero  distortae  non  sint,  mfixime 
cognoveri»  ex  dentiura  tum  snpernonira,  tum  infern orn m  termiuis  et 
directo  inter  se  eorrespondentibus.  His  con fert  ut  citissime  reponantur. 
Repositionis  autem  modus  priua  dictus  est.< 

*Wird  di?r  Kiefer  an  beiden  Seiten  verrenkt^  so  ist  die  Behandlung 
ih'eselbe,  der  Betreffende  kann  den  Mund  noeli  weniger  seh  Hessen, 
Denn  das  Kinn  springt  iKïch  mehr  hervor,  ist  aber  nicht  veitlreht. 
Der  Mangel  der  Verdrehung  kann  aus  dem  konstatirt  werden»  dass 
die  Ränder  der  oberen  und  unteren  Zahne  einander  entsprechen.  Die 
Repïisition  ist  hier  sofort  auszuführen.  Das  Verfahren  ist  bei  der- 
selben genau  vrie  bei  der  früheren»* 

Was  Hippokratea  über  die  Gefahren  der  Vemaehläasigung  der 
R-eposition  sagt  —  Fieber,  Comat  Uiarrhoee,  Erbrechen,  Tod  uju 
zehnten  Tage  —,  entspricht  nicht  der  Wirklichkeit,  oder  nur  in 
ausserordentlichen  Ausnahmefällen,  Die  nicht  eingerichtete  Luxtition 
zieht  keine  so  seil  were  Folgen  nach  sich.  Der  Schmerz  liisst  in  der 
Regel  schon  nach  einigen  Tagen  nach,  der  Unterkiefer  erhingt  wieder 
einige  Beweglichkeit  und  können  auch  die  Kau-  und  Sprechfunctionen 
^  wenn  auch  einigerma^sen  ersiichwert  —  aber  immerhin  ausgeführt 
werden. 

Danach  übergeht  Verfasser  auf  die  Behand hing  der  Kieferiractureu  : 

»At  si  fracta  fuerit  iufema  maxilla,  si  qaidem  non  omnino  can- 
latnm  hoc  contigerit,  sed  cohaeret  adhnc  os,  confractum  tarnen  fuerit, 
clirigere  quidem  os  oportet  dîgitîs  circa  linguam  obliquam  subiectis, 
foriusecua  vero  contra  niti,  prout  contulerit.  Et  si  distort!  fnerint 
dentés  iuxta  vidnus  eomnifiti,  postquam  os  directuni  fuerit,  dentés 
inter  se  coniugare  oportet,  non  duo»  solum,  sed  etiam  p lures,  atqne 
hoc  maxime  auro,  sin  minus,  lineofilo,  donec  os  corroboretur*  Postea 
eemto,  et  spleniis  paucîs,  et  linteis  modieis  deligare,  non  niminm 
fi  nu  is,  sed  Iaxis.  Nam  hoc  jirohe  nos  se  expedit,  ut  delîgatio  per  lintea^ 
maxillae  fractae  primum  quidera  eoDtnlerit^  si  recte  fiat;  magnoper© 
Tèro  leserit,si  praue  deligetur.  Preqneiiter  autem  cirea  linguam  explorare 


^)  V.  MttlgfligTie'»  Werk,  B.   \l  p.  Hdh 


306 


oportet,  multo  tempore  reniti  ac  digitis  dirigere  os  confractiini,  opti- 
miimque  esset  si  hoc  semper  fieri  posset,  sed  fieri  nequit.« 

»Hat  der  Unterkiefer  eine  Fractur  erlitten,  auf  die  Art  jedoch, 
dass  derselbe  nicht  ganz  durchgetrennt,  sondern  noch  zusammen- 
hängend, aber  doch  verletzt  ist,  so  ist  der  verletzte  Knochen  von 
der  lingualen  Seite  mit  den  Fingern  zu  reponiren,  von  Aussen  jedoch 
ist  nach  Möglichkeit  zu  controlliren.  Haben  jedoch  die  Zahne  an  der 
Stelle  der  Verletzung  eine  Verbiegung  erlitten,  so  sind  die  Zähne 
nach  der  Einrichtung  des  Knochens  zusammen  zu  binden,  aber  nicht 
bloss  zwei,  sondern  auch  mehr  und  zwar  am  besten  mit  Goldfaden, 
in  Ermangelung  eines  solchen  mit  Leinenfaden,  bis  der  Knochen 
nicht  zusammen  wächst.  Danach  ist  ein  Wachsverband  anzulegen, 
aber  man  hat  wenig  I^einwand  und  Binden  zu  verwenden  und  nicht 
zu  fest,  sondern  nur  locker  zu  verbinden.  Denn  es  ist  nicht  zu  ver- 
gessen, dass  der  Lein  wan  dver])and  bei  Kieferbrücheu  —  wenn  auch 
derselbe  gut  angelegt  ist  —  nur  wenig  nützt  :  ist  aber  von  grossem 
Schaden,  wenn  derselbe  schlecht  ist.  Man  braucht  den  Knochen  ent- 
lang der  Zunge  oft  zu  untersuchen  und  mit  den  Fingern  lange  zu 
fixiren,  es  wäre  am  besten,  wenn  man  dies  ohne  Unterlass  thun 
könnte,  dies  ist  jedoch  unmöglich.« 

Die  Fracturen  des  Unterkiefers  treten  in  einer  ausserordentlich 
grossen  Mannigfaltigkeit  auf,  Hippokrates  behandelt  hier  die  soge- 
nannte unvollkommene  Fractur  (französische  Autoren  bezeichnen 
dieselbe  als  »fracture  sans  déphicement«),  deren  Behandlung  verhält- 
nissmässig  sehr  einfacli  ist,  da  die  verletzten  Knochentheile  mit  dem 
Kuochenkör|)er  im  Zusammenhang  bleilxMi.  Mit  der  grössten  Auf- 
merksamkeit ist  daher  darauf  zu  achten,  dass  die  Bruchenden  nicht 
verschoben  werden.  Die  Fixiruug  der  Fragmente  kann  auf  mehrere 
Arten  geschehen,  von  denen  uns  hier  nur  jene  iMethode  interessirt, 
die  Utppokrates  zu  diesem  Zwecke  praktieirte.  Er  verbindet  die  den 
Bruchenden  nachbarlichen  Zähne  mit  Gold-  oder  Leinenfaden,  und 
fixirt  so  mittelst  der  Zähne  die  verletzten  Knochenstücke.  *) 

Die  Methode  ist  sehr  einfach,  doch  entspricht  sie  dem  Zwecke  nur 
sehr  unvollkommen,  daher  wird  dieselbe  heute  nicht  mehr  angewendet. 
Der  um  die  Zahnkrone  geschlungene  Metallfaden  gleitet  nämlich  in 
den  meisten  Fällen  auf  den  Zahnhals  herunter  und  führt  dort  auf 
mechanischem  Wege  eine  schwere  Periodontitis  herbei,  in  deren 
Gefolge  Gingivitis  entsteht,  es  treten  heftige  Schmerzen  auf  und  was 
noch   von    schlimmster   Bedeutung:  die   als  Stütze  dienenden  Zähne 


')  Nähere  Daten  bezüglich  dieser  Ligatur  sind  in  meiner  „Ziihuheilkunde"  pg.  49  zu  finden. 


307 


werden  wackelig.  Könnte  man  die  Metallfäden  so  auf  die  Kronen 
appliciren,  dass  sie  nicht  heruntergleiten,  so  wäre  diese  Methode  in 
gewissen  Fällen  gut  genug  ;  denn  wenn  zu  z.  B.  die  Zähne  sehr  enge 
an  einander  stehen,  so  ist  dies  schon  eine  schwer  zu  behebende 
Schwierigkeit,  wenn  aber  erst  die  den  Bruchenden  nahe  befindlichen 
Zähne  cariös  sind,  so  sind  sie  zu  diesem  Zwecke  ebenfalls  nicht  zu 
brauchen. 

Die  zweite  Bruchart,  die  Hippokrates  beschreibt,  ist  die  totale 
Fractur  (fracture  avec  déplacement),  deren  Behandlung  auf  denselben 
Principien  beruht,  wie  die  der  früheren.  Nach  der  Einrichtung  der 
Knochenenden  und  nach  Zusammenbinden  der  Zähne  wendet  Hippo- 
krates zur  Fixirung  der  Fragmente  einen  aus  zwei  Kauthagensischen 
Riemen  bestehenden  Bandage  an.  Besonders  erwähnt  er  beim  Zu- 
sammenbinden der  Zähne  die  Fäden  sorgfältig  zu  schlingen,  woraus 
wir  folgern  können,  dass  auch  er  die  unangenehmen  Folgen  dieser 
Fixirungsmethode  gesehen  hatte. 

Hippokrates  beschreibt  noch  eine  Art  der  Kieferfracturen,  welche 
auch  darum  Interesse  für  sich  hat,  weil  einzelne  (z.  B.  ßoyer)  die 
Möglichkeit  derselben  in  Abrede  stellten.  Diese  ist  die  Fractur  des 
Unterkiefers  in  der  Symphyse,  oder  besser  gesagt  in  der  Mittelb'nie, 
da  es  bei  dem  entwickelten  Individium  hier  schon  keine  Synchon- 
drose  g'.bt.  Albert  erwähnt  in  seiner  »Chirurgie«  schon  zwanzig  solche 
Fälle.  Roinjer  de  Mirecourt  beschrieb  einer  Fall,  in  dem  die  Fractur 
so  genau  in  der  Mittellinie  erfolgte,  dass  die  beiden  mittleren  Schneide- 
zähne gar  keine  Verletzung  erlitten,  nicht  einmal  wackelten. 

Das  operative  Verfahren  ist  ähnlich  wie  in  den  früheren  zwei 
Fällen  :  das  Zusammenbinden  der  Zähne  und  Bandage. 


Wenn  wir  uns  nun  —  an  das  Ende  meiner  Auseinandersetzungen 
angelangt  —  diese  Erörterungen  einigermassen  in  Erinnerung  rufen, 
so  wird  vielleicht  meine,  am  Anfange  dieser  Abhandlung  ausgespro- 
chene Ansicht  in  Betret!  der  Noth wendigkeit  des  medicinisch-histo- 
rischen  Studiums  als  gerechtfertigt  erscheinen,  denn  es  genügt  nicht, 
bloss  die  fertigen  Resultate  der  gegenwärtigen  Kenntnisse  in  uns 
aufzunehmen  und  geistig  zu  verarbeiten,  sondern  wir  müssen  auch 
wissen,  wie  wir  zu  diesen  Resultaten  gelangt  sind.  Es  ist  mir  viel- 
leicht auch  gelungen,  zu  beweisen,  was  ich  mir  als  eigentliches  Ziel 
vorgesteckt  habe,  dass  wir  mit  einem  eben  solchen  Rechte  von  einer 
hippokratischen  Zahnheilkunde  reden  können,  wie  von  irgend  einer 
anderen  Disciplin  jenes  Zeitalters.  Diese  historische  Thatsache  docu- 
mentirt   es  auch,   dass   die   Zahnheilkunde   allen  anderen  ärztlichen 


308 


Wissenschaflff fächern  verschucùttert  ist;  sic  sind  einem  Boden, 
einem  Stamme  entsprossen,  und  wenn  es  auch  im  Zeitenlauf  so  kam, 
dass  die  Mutterwissenschaft  sich  von  der  Zahnheilkunde  lossagte  und 
sogar  ihre  Zusammengehörigkeit  verleugnete,  so  ergieng  es  der  Zahn- 
heilkunde nur  wie  manchen  anderen  medicinischen  Fächern.  Doch 
kann  heute  die  Zusammengehörigkeit,  deren  stärkster  Beweis  die 
gemeinsame  Vergangenheit,  nicht  mehr  bestritten  werden,  die  alma 
mater  schliesst  alle  ihre  Töchter  in  ihre  Arme,  in  Hippokrates  den 
schaflFenden  Genius,  den  »divus  pater  medicinaec  verehrend. 

LITERATUR. 

1.  Hipi)Ocratis  Coi  medicorum  omnium  longo  prineipis,  opera  quae  ad 
nos  extant  omnia.  Per  lanum  Cornarum  medicum  pliysicum  latina 
lingua  conscripta.  Proben,  Basiliae  MDXLVI. 

2.  E,  Little:  Oeuvres  complètes  d'Hippocrate.  Traduction  nouvelle  avec 
le  texte  en  regard.  Paris,  1889— 18G1,  Zehn  Bîinde. 

3.  J.  E,  Pe'trpf/uin:  Chirurjçie  d'Hippocrate.  Paris,  1877,  2  Bände. 

4.  J>r.  Robert  Fwjhs:  Hippokrates  sämtliche  Werke.  München  1895,  bis 
jetzt  2  Bände. 

5.  Ch.  Dareinben/:  Histoire  des  sciences  médicales.  Paris,  1870.  2  Bände. 

6.  E.  Tourtelie:  Histoire  philosophique  de  la  Médecine,  depuis  son  ori- 
gine jusqu'au  commencement  du  18e  siècle.  Paris,  1804. 

7.  Portai:  Histoire  de  Tanatomio  et  de  la  chirurgie.  Paris,  1770.  5  Bände. 

8.  Sprengel:  Versuch  einer  pragmatischen  Geschichte  der  Ar/neikundo. 
Halle   1800. 

9.  Sprengel:  Geschichte  der  Chirurgie.  Halle  1805—1819.  2  BUnde. 

10.  Jlaeser:  Lehrbuch  der  Geschichte  der  Medicin.  Jena,   1875. 

11.  Albert:  Lehrbuch  der  Chirurgie.  Wien,  1877.  4  Bände. 

12.  Malgaigiie:  Traité  des  fractures  et  des  luxations.  Paris,  1847.  2  Bände. 

13.  HomUirt:    Etudes    historiques    et    criti(iues    sur   la  vie  et  la  doctrine 
d'Hippocrato.  Paris,  1836. 

14.  Carabclli:  Handbuch  der  Zahnheilkunde.  Bd.  I.  Oeschichtliche  Ueber- 
sicht  der  Zahnheilkunde.  Wien,  1844. 

15.  Linderer:  Handbuch  der  Zahnheilkunde.  Bd.  II.  Geschichte  der  Zahn- 
heilkunde. Berlin,  1848. 

16.  Tfiomas:    L'Odontologie   dans  l'antiquité.  (L'Odontologie.  Paris,  1885. 
Sept.,  Okt.,  Nov.). 

17.  Geist-f7acobi :  Hippokrates  über  Zahnheilkunde.  (Zahnärztliches  Wochen- 
blatt 1894,  No.  385-386.) 

18.  Geist-Jitcobi :  Geschichte  der  Zahnheilkunde.  Tübingen,  1836. 

19.  J>r.  Ignatz  Jiarna:  Zahnheilkunde.  (Geschichte,  Physiologie,  Diätetik  l. 
Pest  1871.  (Ungarisch.) 

20.  Ludwig  Fekete:    Geschichte    der    Heilkunde   in   kurzen  Abrisse.    Pest, 
1864.  (Ungarisch.) 

21.  Dr.  Moriz  Tihanyi:    Die   therapeutischen  Kenntnisse  der  Griechen  im 
Alterthum.  (Klinikaifiizetek,  1897, 12. Heft.) Budapest,  1897.  (Ungarisch.) 

22.  Dr,  J,  Abonyi:  Compendium  der  Zahnheilkunde.  Budapest,  1889. 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE. 


L     HISTOIRE  DE  LA  MÉDECINE. 


ALLEMAGNE. 


Stadler*  H,,  Professor  in  Freising  (bei  Ml)nt;hen  in  Bayern), 
Enfii'hntimffm  hei  ilen  nitHlmtimeh-fmtmmrJnm  *SchriftMiikni  (h^ê 
A  Hertmm.  (  8on  dera  Ijd  r,  aus  *  A 1 1  g,  Med  *  Cen  t  ru  1  Ze  i  tun  g  '  \  1  ÎH>0, 
No,  ÎÎ5,  4  pp, 
B.  weist  aa  einigen  treffenden  Beis|.iielen  niifh,  wte  sehr  die  Kunst  des 
Plagiirens  bereits  im  Altertum  blübte*  Wer  die  be/Llglieheii  VeriiiUtnisse  des 
MitüdulterÄ  kennt  und  beberzigt*  diiss  seblies^licb  in  vielen  culturel len 
Tteiebungen  dieses  nur  eine  tniditionolle  Fi>H Setzung  des  Alt-ertums  bildete» 
dem  wird  die  von  S.  hervorgeholiene  Tbutsîtcbe  nicht  gerade  als  neu  im- 
poniren.  Liefert  docli  z.B.  die  ganze  Kette  der  byiinntiniscben  Compibltaren, 
auch  der  scheinbar  selbstlindig  arbeitenden,  die  beste  Bestätigung  für  den 
Eifer  in  der  Absehreibethütigkeit  jener  Epoche.  Ja  selbst  die  auHiiUende 
Âehnlichkeit  in  manchen  Abschnitten  alt-indischer,  îigyptî scher  und  grie- 
chischer Documont^e  giebt  äu  denken.  Es  kann  keinen  Zeifel  unterliegen, 
dass  im  Altertum  ausserordentlich  ¥iel  abges^chriehen  worden  ist  Kein 
Vernünftiger  wird  »her  daraus  den  betreffenden  Schriftstellern  einer  Vor- 
wurf machen  kfinnen,  zumal  da  diese  meist  gar  nicht  prlUendirten»  das 
Product  selbstJindiger  Forschung  geben  zu  wollen.  Im  Gegenthcil  ist  diese 
Art  von  Schriftstellerarbeit  nicht  ohne  Nutzen  i*ewesen|  indem  wir  ihr 
die  Erhaltung  und  Fortpflanzung  miincher  älteren  Schriftwerke  verdanken. 
Jedenfalls  ist  der  kleine  Aufsat:«  von  S*  recht  verdienstlich,  der  im  Ein- 
zelneu die  Sporen  verfolgt  und  den  Zusiammenhang  verschiedener  botanisch- 
pharmaeolo^i scher  und  den  Ackerbau  betreffender  Fublicationen  nachweist. 
Die  Beispii  ]i^  Ih— »n  sich  jedoch  vervielfachen*  PgLé 


A  M  E  R  I  Q  ü  E. 


Report  of  the  Stm^eoti-Geim'tU  of  the  ^iiw/y.  United  States  of  America. 
(Fiscal  year  ending  30  June  1899.) 

The  date  of  the  closing  of  this  report  and  that  on  which  it  was 
published,  12  October  1899,  shows  with  wUîcb  praiseworthy  speed  it  has 
been    edited,  a  fart  which  certainly  iûcreases  the  vulne  of  such  accounts. 

The  first  nine  pages  of  the  report  are  tilled  up  by  n  fiscal  statement 
of  all  the  funds  appropriated  by  the  Congress  for  the  Army  Medical  Service- 

A  similar  organisation  is  not  adndtted  on  the  continent  of  Kiu'ope;  the 
fiscal  account  there  being  generally  executed  by  the  Department  of  War. 

The  present  report  is  one  of  the  most  remarkable  published  by  the 
U,  B,  Army  medical  service  :  for  the  first  time  the  scientific  particularities 


310 


of  the  medical  expcripnco  of  the  former  Spanish  Colonies  in  Cuba,  Havanna, 
Matanzas,  Santiago,  Portp-Kico  arc  inserted,  moreover  it  is  enriched  by 
a  ten  well  succeeded  pictures  of  hospitals,  operation -room  8,  hospital- 
ships,  etc. 

The  operation-rooms  especially  nearly  come  up  to  the  ideal  of  such 
institutions. 

Moreover  we  find  in  it  a  general  static  of  all  articles  consumed  by  the 
medical  and  veterinaiy  service  a  list  of  praeparats  presented  for  the  Army 
medical  museum  and  an  ample  report  about  the  services  of  the  female 
nurses  in  the  army. 

During  the  war  their  number  had  increased  to  1158  of  which  202  were 
now  kept  in  service:  their  services  <f;v^  lutf  emitnjh  to  praise. 

Certainly  these  three  chapters  are  not  found  in  similar  reports  of  other 
nations. 

The  organisation  of  the  army  nurse-corps  in  time  of  peace  and  in  time 
of  war,  as  well  as  their  contract  with  the  government  and  the  prescrip- 
tions of  duties  ai)pear  to  be  very  practical. 

The  reports  of  the  medical  chiefs  of  the  ditferent  army-corpes  designated 
in  the  new  colonies  fill  up  the  greater  part  of  the  report. 

These  chapters  do  not  only  treat  army  sicknesses  in  general,  but  they 
especially  contain  many  interesting  i)articulars  about  hygiena  and  tro- 
pical diseases. 

A  descrii)tion  of  these  data  would  carry  us  too  far  here  with  regard 
to  the  allowed  space  as  would  do  the  communications  about  the  transport 
service  of  sick  and  wounded,  the  method  of  supplying  drink-water  in  the 
camps  and  the  detniled  descriptions  of  the  ditferent  methods  of  excavating 
the  excreta  in  the  camps  by  t^mk-wagons  with  pumps?.  At  the  end  of 
this  important  report  is  published  a  complete  set  of  statistical  tables  about 
the    percentage    etc.    of  tlie  diseases  and  injuries  during  the  report  year. 

Dr.  J.  A.  PoHTENfîEN,  Dutch  Royal  Navy. 

A  N  G  L  E  T  K  K  U  K. 

F'iNLAYsoN,  Ja  Mrs,  (Glasgow).  Dr.  Charfrs  lUtdhdm,  Pro/rssor  of 
the  Pract/W  of  Mnliriue  In  the  iinirf>rsltii  of  Glasf/otr  1827-1841. 
Keprinted  from  the  ?>Glasgow  Medical  .lournal"  for  Mav  1009. 

11  pp. 

Charles  Badhani,  geb.  zu  London  17.  April  1780  und  daselbst  am  10. 
November  1845  gestorben,  wurde  1802  in  Kdinburg  promovirt,  war  Hof- 
arzt  des  Herzogs  zu  Sussex,  Lector  der  pract.  Med.  und  Chemie,  von 
1827-184.5  Professor  an  der  Universität  zu  Glasgow  und  hat  sich  auch 
als  Helletrist  einen  Namen  gemacht.  Seine  eigentlich  medicinischen  Schriften 
bestehen  aus  einer  Dissertation  »de  urina  et  calculis  urinariis'',  sowie  aus 
2  Abhandlungen  über  Bronchitis  abgesehen  von  Journalartikeln.  Unser 
vcrehner  Mitarbeiter  und  College  Finlayson  thcilt  nähere  Einzelheiten 
über  die  Arbeit<?n  von  Badham  und  tiber  dessen  Lehrthätigkeit  in  Glasgow 
mit,  sodass  damit  das  Lebensbild  dieses  Mannes  wesentlich  vervoll- 
ständigt wird.  PfiL. 


311 

T  T  A  L  I  E. 

BozzoLO  Camillo.  Influemx'  della  civilfa  suila  durata  delta  vita 
ttmana.  Torino  1899  [livraison  do  décembre  do  la  Riforma 
sociale]. 

li' Autour  compare  Véi^i  de  la  science  et  la  mortalité  des  siècles  passés 
avec  Tétat  de  la  science  et  la  mortalité  do  notre  siècle.  Il  montra  qu* 
aujourd'hui  la  durée  de  la  vie  humaine  augmente  plutôt  qu'elle  ne  diminue. 
Cette  augmentation  peut  se  comprendre  en  ne  tenant  pas  seulement  compte  des 
années  dans  lesquelles  on  vit,  mais  de  l'intensité  avec  laquelle  la  vie  se  passe. 
En  effet,  dans  notre  siècle,  et  à  cause  des  communications  rapides  et  faciles 
qui  transmettent  les  maladies  d'un  pays  à  l'autre  de  la  terre,  et  à  cause  des 
nouvelles  industries  et  des  nouvelles  formes  du  travail  nées  avec  les  pro- 
grès de  la  science  dans  ses  applications,  et  à  cause  des  efforts  plus  grands 
de  rintelligence,  et  pour  les  travaux  plus  continus  et  plus  dangereux 
des  classes  ouvrières,  la  vie  se  trouve  dans  des  conditions  relativement 
défavorables  î\  sa  durée,  qui,  cependant,  par  rapport  aux  dangers  plus 
petits  de  la  vie  dans  les  siècles  passés,  sont  compensées  par  les  progrès 
de  la  science,  regardée  particulièrement  dans  le  camp  de  la  médecine, 
sous  l'aspect  de  l'hygiène  et  de  la  thérapie,  ou,  plus  en  général,  sous 
l'aspect  des  moyens  de  prévoyance  et  d'assistance.  Le  professeur  Bozzolo 
développe  sa  thèse  avec  l'aide  de  faits  historiques.  Il  décrit,  par  exemple, 
les  tristes  conditions  des  hôpitiiux  du  XVIIe  siècle.  Il  montre  combien 
fut  terrible  la  petite  vérole  avant  la  découverte  de  Jenner.  Il  décrit  la 
grande  mortalité  à  cause  des  invasions  épidémiques. . .  Comme  sources  pour 
connaître  la  mortalité  annuelle  probable  de  quelques  pays,  pendant  les 
siècles  passés,  il  mentionne  l'ouvrage  de  Petit,  pour  le  XVIIe  siècle,  et 
ceux  de  Simpson,  Messance,  Kerseboom,  Westfrise  et,  particulièrement,  de 
De  Parcieux,  pour  le  XVIIIe  siècle.  Pour  la  mortalité  de  notre  siècle,  le 
professeur  Bozzolo  la  suit  par  rapport  aux  différentes  maladies,  aux  diffé- 
rents Ages  de  la  vie,  aux  différentes  occupations  et  aux  conditions  de 
fortune. 

M.  Del  Gaizo  (Naples), 

GiROLAMO  DiAX.  Ceani  storici  sulla  farmacia  veneta  al  tempo  della 
Republica,  Venozia  1900,  broch.  in-8*^  do  34  pages. 

L'auteur  nous  apprend  tout  d'abord,  qu'  au  temps  do  la  Sérénissime 
République,  il  était  défendu  de  préparer  et  de  mettre  en  vente  des  remèdes 
spécifiques  ou  secrets,  sans  qu'ils  eussent  été  approuvés  par  les  magistrats, 
après  avis  favorable  du  collège  des  médecins;  en  pareil  cas  l'aut-orité  du 
collège  des  apothicaires  no  venait  qu'en  seconde  ligne,  ceux-ci  étant 
subordonnés  aux  médecins.  M.  Dian  nous  fait  ensuite  connaître  l'histoire 
et  les  dates  d'introduction  à  Venise,  d'un  certain  nombre  de  médicaments, 
notamment  de  l'écorce  de  quinquina,  ainsique  les  formules  de  quelques 
compositions  dites  privilégiées.  Parmi  ces  diverses  préparations  pharma- 
ceutiques, nous  noterons  plus  particulièrement  les  suivantes:  Le  Vinaigre 
djs  quatre  voleurs,  spécialité  du  couvent  des  P.P,  Capucins  de  S.  Francesco 
della  Vigna;  VEau  de  Bézoard,  s'obtenait  en  laissant  macérer  dans  l'eau, 
pendant  une  nuit,  un  bézoard  oriental,  on  en  buvait  un  verre  le  matin  à 


312 


jeune  comme  remède  iiiHcrobiotique  et  Ton  payait  une  pièce  d'argent  pour 
chaque  verre  ;  le  Baume  de  Scutellia  ou  I)onum  Dei  ainsi  api>elé  du  nom  de 
son  inventeur,  un  certain  Félix  Scutellio,  médecin  trentin,  qui  s'était  in- 
stttUe    à    Venise    en    1703;   les  Cordotis  de  vipères  se  préparaient  avec  des 
cordonnets  de  soie  grenat  imbibés  de  sang  de  vipère  et  sèches  à  Tair,  on 
les    appliquait    sur    les    es([uinancies,    les    erysipèles    et  les  inflammations 
locales;  V Orviétan  constituait  la  spécialité  d'un  cei-tain  Antoine  Teodorovich 
qui    tenait    boutique    dans  le  quartier  de  la  Frezzeria;  V Elixir  suédois  ou 
de  longue  vie.  sorte  de  tincture  à  base  d'aloès.  de  gentiane,  de  rhubarbe, 
de  zédoaire,  d'agaric,  de  thériaque  et  de  safran  ;  V Huile  de  Scorpions  s'ob- 
tenait   en    noyant   une    centaine  de  scorpions,  de  moyenne  grosseur,  dans 
deux    livres    d'huile    d'olives,    on    en   oignait   les  écorchures  et  les  plaies 
contuses;   la  Poudre  de  Hanovre  ou  poudre  d'or  n'était  qu'un  oleo-sac<;ha- 
rure    do    cannelle  contenant  du  bisulfure  de  mercure  et  quelques  feuilles 
d'or    battu,   on   lui   attribuait    des  vertus  stomachiques,  cordiales  et  anti- 
épileptiques.  UKcorce  de  quinquina  fut  introduite  à  Venise  dans  les  premières 
années  du  XVlITo  siècle  et,  de  trèsbonne  heure,  le  gouvernement  prit  des 
mesures    sévères    pour    arrêter    la    fraude    et  empêcher  l'introduction  des 
sortes    sans    valeur,    telles    ([ue    les    écorces    dites  Matalona  ou  cellos  qui 
avaient  pu  être  détériorées  par  le  voyage  ou  par  une  mauvaise  préparation, 
les  contrevenant«  étaient  condamnés  à  deux  cents  ducats  d'amende;  toutes 
les    fois    qu'il   arrivait  des  quinquina,  le  directeur  des  douanes  devait  en 
informer  les  intendants  de  la  santé  et  faire  vérifier  la  nature  et  la  qualité 
des    écorces;    la    poudre    de    quinquina    devait  être  conservée  à  l'abri   de 
l'humidité    dans    des    bocaux   de   faïence  ou  de  verre,  on  la  vendait  dans 
des    sachets    de    papier    cachetés;  jusqu'  en  1820  on  n'admettait  dans  les 
officines    que    le  quinquina  du  Pérou,  ce  fut  seulement  i\  cette  époque  et 
après    les   recherches  de  Mirabelli  que  le  gouvernement  autorisa  la  vente 
des  quinquina  jaune  et  rouge  de  Santa-Fé. 

Ed.  B. 


II.     GEOGRAPHIE  MEDICALE. 
A  N  G  L  E  T  E  R  R  E. 


Instructions  for    the   jm?ventfon  of  malarial  fever  ^)  published  liy  the 
Liverp'iol  School  of  tropical  disea'*es. 

Ces  instructions  sont  très  bien  comprises.  Elles  donnent,  en  un  style 
accesjsible  au  profane,  des  détails  sur  la  nature  et  les  symptômes  de  la 
malaria,  et  sur  la  fa(,-on  dont  cette  affection  se  transmet.  Ou  sait  que 
d'après  les  théories  les  plus  récentes,  les  parasites  du  sang  (jui  i)roduisent 
les  fièvres  intermittentes  sont  transportés  d'homme  à  homme  par  les 
piqûres  de  moustiques  du  genre  Anopheles,  dont  les  larves  vivent  dans  les 
mares  à  eau  croupissante.  Le  mâle  ne  se  nourrit  que  de  substances  végé- 
tales; c'est  la  femelle  seule  qui  recherche  le  sang  des  animaux  supérieurs. 
Après    s'en    être    gorgée,    elle    dort,    le   jour,  appliquée  aux  parois  de  la 

î)  Vciir  la  livraison  de  mai  —juin,  puç.  257.  Vu  rimportancc  du  sujet  nous  avons  cru 
utile  dt*  donner  un  extrait  des  mesures  prcscri.es  par  l'E^'ole  de  Liverpud. 


313 


chambre»  tous  los  3  ou  4  jours  elle  va  à  ime  flaqtie  d'eau  voisine  pour  y 
déposer  ses  ceufs,  et  reviezit  ensuit*?  ï\  la  plaeo  où  elle  a  trouvé  des  aliuientü 
une  première  fois*  J'avoue  C^tre  assez  sceptique  sur  ces  pontes  répétées, 
qui  ne  s'accordent  guère  avec  la  brièveté  ordinaire  de  lu  vie  chez  les 
femelles  fécondées  des  culieides. 

Mais  peu  importe;  il  n'en  est  pas  moiits  certain  que  le  voisinage  des 
niarucagres  devra  toujours  être  évité.  On  cherchera,  dans  les  pays  a  malaria, 
à  se  préserver  des  piqûres  en  faisant  usage  de  moustiquaires  ;  on  détruira 
autant  que  possible  les  moustiques  adultes.  Il  me  souvient  à  ce  pro|jüs 
avoir  lu  quelque  part  qu'un  excellent  moyen  de  sVn  débarrasser  consiste 
à  faire  bouillir  le  soir  dans  la  chambre  une  cuillerée  d'huile  de  ricin  sur 
une  petite  lampe  ou  une  bouille.  Les  vapeurs  fétides  qui  se  répandent 
chassent,  parait^il,  les  moustiquefi  par  la  fenêtre  qu*on  a  eu  soin  de  laisser 
0u?erte.  On  refermera  ensuite  celle-ci  pour  les  empêcher  de  rentrer. 

Ou  s*attÄchera  surtout  k  détruire  par  le  drainage  ou  par  tout  autre 
moyen  les  accumulations  d'eau  crüupi^sant4?  qui  peuvent  se  trouver  dans 
le  voisinage  de  la  maison.  Il  est  à  noter  que,  si  tes  larves  des  Cifkx  peu- 
v^ent  so  rencontrer  dans  les  réservoirs  d*eau  artificiels,  tels  que  les  citernes, 
les  tonneaux  défoncés  etc.,  celles  à' Anophèles  préfèrent  les  flaques  d'eau 
naturelles,  les  petits  marais,  les  champs  de  riz  submergés* 

8i  on  ne  peut  supprimer  ces  eaux,  on  y  répandra  de  l'huile  et  spéciale- 
ment du  kérosène.  Cette  substance  forme  à  lu  surface  de  l'eau  une  m  in  eu 
pellicule,  qui  empêche  les  larves  de  respirer.  Il  suffira  de  tremper  un 
chiffon  fixé  à  un  bâton  dans  un  pot  contenant  cett4?  huile  et  d'en  nspei'ger 
la  flaque  d'eau.  La  dépense  en  huile  sera  donc  très  fail>îe.  On  répétera 
l'opération  une  fois  par  semaine  au  moins.  Quant  aux  citernes  et  autres 
réservoirs  d*eau  i)otabk%  on  les  tiendra  toujoiu^s  couverts.  Ne  pourruit 
on  y  répandre  du  goudron  végétal  frais,  qui  formerait  également  une 
pellicule,  et  ne  serait  pas  nuisible  pour  la  santé? 

Les  instructions  se  terminent  pur  des  conseils  sur  la  construction  des 
habitations  des  Européens  dans  les  régions  tropicales.  Elles  doivent  être 
bâties  sur  un  endroit  élevé,  loin  des  marais  à  mosquitos  et  des  quartiers 
indigènes,  pas  trop  rapprochées  les  unes  des  autres.  11  faut  éviter  aussi 
k  voisinage  immédiat  de  grandes  masses  de  végétation.  Sur  les  navires, 
de  môme  que  dans  les  habitations,  on  fera  la  chasse  aux  moustiques*  Si, 
malgré  toutes  les  précautions  prises,  quelqu'un  est  atteint  de  la  malaria, 
il  couchera  sous  un  moustiquaire  pendant  sa  maladie  et  plusieurs  semaines 
après  son  dernier  accès,  pour  éviter  que  le  mal  ne  soit  porté  ii  d'autres 
par  les  mosquitos. 

Notons  que  le  rôle  de  ceux-ci  daus  la  transmission  de  la  malaria  va 
ôtre  mis  hors  de  dtmte  par  les  deux  cxpénenceosuivantes*  Duns  une  leçon 
faiie  ä  rinstîtut  colonial  de  Londres,  le  Dr,  Man  son  annonce  qu^on  con- 
struira cet  été,  dans  la  partie  la  plus  malsaine  de  la  campagne  romaine, 
une  cabane  dont  la  porte  et  les  fenêtres  seront  absolument  hermétiques* 
Quatre  hommes  y  dormiront  de  mai  en  octobre.  S'ils  restent  indemnes  de 
la  malaria,  cela  tendra  à  prouver  que  celle-ci  est  bien  comnniniquée  par 
les  mosquitos»  On  no  dit  du  reste  pas  comment  les  sujets  en  expérienco 
se  gnraütiront  des  piqûres  quand  ils  sortiront  de  la  cabane;  ou  bien  y 
resteront-ils  enfermés  sans  interruption  pendant  6  mois? 

La    seconde    expérience    consistera  à  élever  des  Anophefea  depuis  Toeufj 


314 


de  façon  à  les  empocher  de  s'infecter  de  parasites,  en  pic^uant  des  sujets 
fiévreux.  On  les  transportera  alors  k  Londres  et  on  leur  fera  piquer  des 
sujets  n'ayant  jamais  eu  la  malaria.  8i  à  la  suite  de  ces  piqûres,  le  sang 
de  ces  malheureuses  victimes  de  la  curiosité  scientifique  contient  le  para- 
site de  la  malaria,  il  sera  amplement  démontré  que  celui-ci  leur  a  été 
apporté  par  les  mosquitos. 

Dr.  L.  Laloy. 


REVUE    DES   PERIODIQUES. 


Ha  RSA  NT,    W.    H,    Medical   Bristol    in    the    \%th  century.    (Bristol 
medico-chir.  Journ.  Dec.  189Î).) 

Harsant  a  pu  consulter  des  manuscrits  de  mémoires  biographiques  laissés 
par  Richard  Smith,  fils  d'un  autre  Richard  Smith,  également  chirurgien. 
Le  père  était  chirurgien  à  l'Infirmary  de  Bristol  de  1774 — 1791,  le  fils 
de  1796—1843.  Le  père  collectionna  environ  1000  pièces  médicales  inté- 
ressantes, qui  forment  le  noyau  du  Richard  Smith  Museum  actuel.  Le  fils 
avait  une  prédilection  marquée  pour  les  monstruosités  et  les  curiosities; 
ainsi  il  alla  prendre  à  la  potence  le  cadavre  du  meurtrier  Horwood  et  le 
ramena  en  voiture  à  la  salle  de  dissection  ;  pendant  quatre  jours  il  fit  des 
démonstrations  anatomiques  à  tous  les  curieux;  le  premier  jour  il  y  en 
eut  plus  do  quatre-vingts.  Le  squelette  fut  articulé,  la  peau  fut  tannée; 
Smith  la  fit  servir  de  reliure  pour  les  pièces  du  procès  Horwood! 

En  1754  Bristol  renfermait  5  médecins,  19  chirurgiens,  13  barbiers- 
chirurgiens,  29  pharmaciens.  En  1793  les  deux  premières  catégories  étaient 
restées  station naires,  les  barbiers-chirurgiens  avaient  diminué  en  nombre, 
les  pharmaciens  avaient  augmenté.  Les  médecins  portaient  la  perruque, 
Tépéo,  le  manteau  rouge.  Le  Dr.  Noble  (1776)  le  premier  refusa  de  porter 
cet  accoutrement;  depuis  lors  le  costume  disparut  peu  à  peu.  D'ordinaire 
les  médecins  n'étaient  appelés  qu'  in  extremis;  leur  fonction  était  d'admi- 
nistrer du  musc  et  de  fermer  les  yeux  aux  morts!  Peu  de  malades  tré- 
passaient sans  ce  parfum;  vers  1790  on  en  fit  un  usage  moindre.  Parmi 
les  chirurgiens  citons  Thokniiill  qui  opéra  souvent  la  pierre  de  la  vessie 
(1742 — 51);  puis  un  autre  par  trop  original  nommé  Toavnsknd.  Il  vit  un 
soir  pendant  une  illumination  un  gamin  (|ui  jeta  des  pierres  dans  chaque 
fenêtre  dépourvue  de  lumière.  A  la  demande  de  Townsend,  le  gamin 
répondit  »affaire  de  métier;  je  suis  vitrier!"  »Ah  î",  dit  Townsend,  »aflaire 
do  métier!  voilù.  donc  pour  toi,  vaurien,  car  je  suis  chirurgien!",  et  il 
lui  brisa  le  crane  ! 

Les  barbiers-chirurgiens  formaient  en  1737  une  société  avec  les  chirur- 
giens; leur  siège  était  »the  Surgeon's  Hall";  en  1745  ces  deux  groupes  se 
séparèrent.  Les  pliarmaciens  traitaient  les  maladies  internes.  Quoicjue  Bristol 
n'ait  eu  d'université  (jue  depuis  1833,  des  médecins  donnaient  des  cours 
publics  avant  sa  fondation  ;  les  JMtimer'a  Annals  en  ont  publié  plusieurs. 
Le  vol  des  cadavres  ét^iit  largement  pratiqué.  Des  scènes  très  curieuses 
ont  eu  lieu  pendant  et  après  ces  rapts;  Harsant  en  reproduit  quelques- 
unes  dans  son  intéressant  article. 

Pergens. 


315 


Larïpete.  Bunnese  physiriaiia  and  h/drophobia,  Rangoon  Gazette; 
Indian  Lancet,  1  April,  1899. 
Saya  Thoung,  médecin  à  Maudalay  traita  un  garçon  mordu  par  un  chien 
enragé  de  la  façon  suivante  ;  au  moyen  d'un  couteau  il  élargit  la  blessure, 
puis  la  pressa  pour  exprimer  le  venin.  Ensuite  il  mélangea  de  la  poudre 
d'une  racine  nommée  padaiiuj  avec  un  peu  d'eau,  en  fit  neuf  pilules  avec 
du  sucre  de  noix  de  coco.  Le  garçon  prit  trois  pilules,  une  heure  plus 
tard  trois  autres,  puis  encore  après  une  heure  les  pilules  restantes.  On 
renferma  dans  une  chambre  Le  garçon  dût  jeûner  et  le  lendemain  il  se 
tordait  sur  le  sol  en  hurlant.  Lorsque  Tattaque  était  finie,  le  garçon  était 
faible  et  exténué,  mais  il  ne  reçut  à  manger  que  le  troisième  jour. 
Plusieurs  mois  plus  tard  Laripete  a  vu  le  sujet  en  bonne  santé.  —  Si 
l'observation    est    vraie,  pourquoi  l'auteur  signe-t-il  par  un  pseudonyme? 

Pekgens. 


Hydrophobui  as  treated  ifi  the  Philippines,  Ind.  Lancet,  March  16,  1900. 
Les  guérisseurs  natifs  distinguent  une  vraie  hydrophobie  et  une  aéro- 
phobie, où  le  moindre  courant  d'air  provoque  un  accès.  Les  médicastres 
locaux  connaissent  une  rabies  furiosa,  et  une  rabies  tranquilla  (paralysie). 
D'abord  on  cautérise  au  cautère  actuel;  puis  par  des  applications  locales 
d'une  décoction  concentrée  de  macabuhay  (Menispermum  crispum);  ensuite 
on  fait  boire  au  mordu  des  tasses  pleines  d'infusion  de  cannelle,  jusqu'à 
la  production  d'une  excitation  du  système  nerveux.  On  suit  ce  traitement 
pendant  une  quinzaine  de  jours  et  pendant  4  à  5  heures  journellement 
on  fait  fortement  transpirer,  au  moyen  do  couvertures.  La  guérison  est 
la  règle,  surtout  si  le  traitement  est  commencé  dès  le  début.  Pergens. 

F  riesele pidemie  in  Württembenf  1900.  (s.  Medicin.  Correspondenz- 
Blatt  1900.  11.  S.  136  und  14.  S.  162. 
Anfang  Februar  1900  begann  in  Hohnweiler  im  Oberamt  Backnang  in 
Württemberg  eine  epidemisch  auftretende  Krankheit,  die  als  Friesel  erkannt 
wurde,  nachdem  man  zuerst  bei  den  ungünstigen  sanitären  Verhältnissen 
des  Ortes  an  eine  Nahrungsmittel infektion  gedacht  hatte.  Bis  Mitte  Maerz 
waren  28  Personen  erkrankt,  von  denen  7  gestorben  und  7  geheilt  wurden. 
Vorwiegend  im  Krankheitsbilde  waren  gastro-intestinale  Störungen.  Die 
Sektionen  ergaben  erhebliche  Veränderungen  im  Darm,  die  bakteriologische 
Untersuchung  in  den  Gckrösdrüsen,  im  Blut,  den  Nieren  und  der  Milz 
einen  der  Gruppe  des  Bacterium  coli  angehörenden  Bacillus,  zum  Teil  in 
reichlicher  Menge,  über  dessen  Einwanderung  aus  dem  Darmkanal  nach 
den  pathologisch-anatomischen  Befunden  kein  Zweifel  sein  kann.  Württem- 
berg und  die  angrenzenden  Landstriche  Bayerns  waren  schon  öfters 
der  Schauplatz  für  epidemischen  Friesel.  Im  19.  Jahrhundert  herrschte 
er  dort  besonders  heftig  1828—31  (Epidemie  in  Esslingen  und  ümgegend 
1831),  vereinzelt  1836—40,  zuletzt,  soviel  ich  sehe,  1857—59  im  Neckar- 
und  Jagstkreise.  1)  Ernst  Heinrich. 

Der  medizinisc/ie  UnterricJU  in  der  Türkei, 
Der    Specialcorrespondent    des    Medical    Record    giebt    (April  28,   1900, 
pg.  743)   ein  anschauliches  für  die  Geschichte  der  Medicin  immerhin  be- 

*)  Voir  Iminermann,  der  Sfhweissfriesel,  Jamis   1899,  S.  137.     Réd. 


316 


merkenswertes  Bild  über  den  heutigen  Stand  der  mediciniscben  Sehuleti  und 
deren  Entwiekclimg  in  der  Türkei.  Dan  ach  exist  io  reu  dort  gegen  wlirtlg -3  m  edi- 
citiische  Lehrinstitute^  und  zwar  die  Kaiserliche  medicinisehe  Fakultät  (tür- 
kisch) in  Consta ntinopel,  und  2  in  Beirut  in  Syrien ,  (amerikanisch  und  fra-n- 
xosisch).  Neuerdings  wurde  eine  A liorduun g  von  der  KaiserL  med.  Fakultät 
in  Constantinopel  abgesandt,  um  in  Beirut  den  Doktorexaminibus  der  fraiiïd- 
sischen  Schule  beizuwöhnent  und  danach  wurde  die  G  r  tin  dun  g  einer  tllrki  schön 
medicinischen  Schule  entweder  in  Damaskus  oder  Beirut  beftirwortet, 
Wahrseheinüeh  wird  diese  neue  medicinisehe  Schule  in  Damaskus  einge- 
richtet werden*  sie  wird  einen  Teil  einer  Reihe  anderer  Verbesserungen  in 
den  medicinischen  Einrichtungen  der  Türkei  bilden.  Die  medicinisehe  Scliulei 
von  Constantinopel  wurde  unter  Sultan  Mahonimed  18;^8  oder  1840  unter 
«îsterreiehischer  Verwaltung  eingerichtet.  Diese  Schule  bildete  einige  Jp  hie 
hindurch  Aerzte  aus,  die  etwas  über  dem  Standpunkte  der  ^ewühnÜehen 
Barbier-Chirurgen  stiinden.  Dem  Utiterncht  erwuchsen  mancherlei  Schwierig- 
keiten, nicht  nur  betreffs  der  L'ntorrichtsspraehe,  sondern  auch  wegen  des 
Mangels  nn  Unt<*rnchtsbtichern  in  türkischer  Sprache.  Da/u  kamen  reli- 
gitise  Bedenken  betretfs  der  Anstellung  von  Leichenöffnungen.  Es  ging 
mit  dieser  medicinischen  Schule  übrigens  wie  mit  ullen  anderen  türkisciien 
Einrichtungen,  An  eine  kursie  glanxemle  Periode  sehlo&s  sich  ein  VerfalL 
datin  kamen  wieder  Verbesserungen  und  Neueinrichtingen,  je  nach  der 
vom  Sultan  gespendeten  Unterstützung  und  der  Sorgfalt,  welche  die  Armee  Ver- 
waltung der  Sache  zuwandte.  Zuerst  war  die  medicinisehe  Schule  in  Galata- 
Serail  untergebracht  und  in  libei  aler  Weise  mit  Bibliothek^  Museen»  Bota- 
nitjchem  Gart^?n»  Amphitheater  und  uuatonübuhen  Kabinet  ausgest^vttet,  so 
dass  sie  unter  den  wissenschaftlichen  Einrichtungen  der  Türkei  an  der 
Spitze  stand.  1848  brannte  (Jalata  ab,  die  medicinisehe  Schule  siedelte 
in  ein  Gobîiude  am  goldenen  Horn  über  und  die  Schule  war»  obgleich  sie 
weiter  be&tand,  während  eines  Zeitraumes  von  17  Jahren  fast  ganz  ver- 
gessen* Dann  lebte  die  Schule  wieder  auf^  wurde  in  eine  medieinisclre 
Fakultät  umgewandelt  und  mit  bedeutenden  Mitteln  ausge&^tattet.  Während  der 
letzten  10  bis  12  Jahre  war  ein  stetiger  Fortschritt  in  den  Lehreriolgen 
der  Fakultät  zu  bemerken  und  als  viele  Student-en  auf  die  höheren  medicini* 
sehen  Scluilen  des  Continents  geschickt  w^urden,  wurde  ein  gewisse  Zahl 
von  guten  Chirurgen  und  Aerzten  herangebildet.  Es  ist  jetzt  der  Vorschlag 
gemilcht,  den  medicinisehen  Unterricht  besonders  in  Bezug  auf  Armee  und 
Marine  wcitc*r  zu  verbessern  und  eine  uusgedehnte  ansehnliche  Armce-Militîîr- 
Schule  mit  modernen  Einrit^htungcn  ist  im  Ban  und  nahezu  vollendet*  Das 
Institut  Hegt  an  dem  Ufer  des  Bosporus.  Dieser  Anstalt  soll  ein  bakterio* 
lügisches  und  ein  antirabisoheK  zur  Bi^kiimpfung  der  Lyssa  angegliedert 
w^erden.  Dieser  He  form  process  des  medicinischen  Unterrichts  wurde  einem 
Deutschen  in  türkischen  Diensten  Dr.  Bieder  anvertratit.  In  dem  Institut 
wird  ein  Cursns  im  Deutschen,  in  der  Botnnik.  iji  der  Chemie,  Physik  und 
Naturgeschichte  gehalten  und  es  iîit  sehr  w^ahrsehcinlich,  dyss  das  Deutsche 
Unterrichtssprache  w  erden  wird.  Dicîses  neue  Institut  führt  deu  Namen  : 
*Haidar  Pascha  Schule'',  Die  Unternchtsreform  schliesst  eine  vorbereitende 
Schule  ein,  die  bereits  vm^handen  ist.  Der  Sultan  widmet  diesen  Ein- 
richtungen,   wie    den    gesamten    Unterrichts-   und    Erziehungswosen    die 


grösste  Aufmerksamkeit  und  Fürsorge, 


W.  Ebstein, 


317 


Archives  de  Médecine  Navale,  Avril  1900,  Paris. 

Gros  continues  and  ends  his  ^^ Notes  sur  le  paltidi8me'\  which  are  the 
fruit  of  a  long  experience.  His  observations  on  the  use  of  quinine  are 
judicious,  but  present  nothing  new.  He  remarks  that  although  he  has 
administered  the  drug  in  doses  as  high  as  four  grammes  he  has  never 
met  with  haomoglobinuria  as  a  result.  He  finds  cold  baths  to  be  even 
of  more  value  in  cases  of  paludism  accompanied  by  hyperpyrexia  than  in 
enteric  fever.  Drastics  and  emetics  are  often  hurtful.  Resorcine  has  been 
found  useful  as  an  intestinal  antiseptic. 

Dr.  Guiart  sums  up  in  a  very  concise  and  clear  article  the  now 
accept^îd  doctrines  on  the  ^^ Evolution  du  paludisrn'\  A  few  wood-cuts 
render  the  description  more  intelligible  for  those  who  have  not  had  oppor- 
tunities of  studying  the  cycles  of  the  parasite. 

The  usual  contribution  to  medical  geography  is  represented  by  a  paper 
entitled  ''Notes  sur  Kouamf-Icheou-Wan'  by  Dr.  Buffon.  Malarial  fevers, 
and  plague  are  the  only  diseases  specially  mentioned.  V7e  think  some- 
thing more  might  very  well  have  been  said  of  the  pathology  of  the  region. 
We  notice  in  the  Bibliography  an  appreciative  notice  of  Dr.  Dantec's  work 
on  the  Maladies  des  pays  chauds  et  des  pays  froids,  which  we  take  the 
occasion  to  bring  under  the  notice  of  our  readers. 

Andrew  Davidson. 


Annali  di  Medicina  Navale,  Aprile  1900,  Roma. 
This  number  opens  with  a  contribution  to  the  pathogenesis  of  sunstroke 
by  Pastega.  According  to  the  author,  insolation  is  mainly  at  least  the 
result  of  chemical  rays  of  the  sun  acting  on  the  head.  If  the  calorific 
rays  alone  give  rise  to  sunstroke,  how,  he  asks  are  we  to  explain  those 
cases  which  follow  a  short  exposure  to  the  sun's  rays  when  the  tempe- 
rature is  comparatively  lowV  Some  instances  of  this  kind  are  related. 
If,  he  says,  il  calore  fosse  capace  perse  stesso  a  provocare  tali  fenomeni,  tn 
dimrebbe  andare  soggetta  piii  che  mai  la  numerosissima  classe  dei  Juochisti^  die 
tanto  fretpiente mente  e  piit  iiella  pulizia  et  nella  alimentazione  dei forni  si  espone 
col  capo  per  parecchi  minute  a  ben  alte  temperature.  An  able  appreciation 
of  the  author's  views  from  the  pen  of  Rho,  on  the  part  of  the  redaction 
adds  not  a  little  to  the  value  of  the  article,  summing  up  the  present  state 
of  our  knowledge  in  respect  to  the  etiology  of  this  disease. 

Andrew  Davidson. 


Archiv  fur  Schiffs-  und  Tropen  Hygiene,  Mai,  1900,  Leipzig. 
Plehn  contributes  a  '^ Bericht  über  eine  Studienreise  in  Deutsch- Ostafrika, 
Unterägi/ptsn  und  Italien''  which  contains  many  facts  and  observations  bearing 
on  tropical  pathology.  Portengen  continues  his  examination  of  the  sanitary 
statistics  of  the  principal  navies.  The  reviews  of  cun-ent  literature  are, 
as  usual,  very  full. 

Andrew  Davidson. 


Lettre  sur  le  Congo  Belge  adressée  à  ^f,  le  Colonel  Thys  par  le  Dr. 
Manuel  Ferreira  Ribeiro,  Lisboa,  1900. 
It  is  so  seldom  that  we  meet  with  anything  from  our  Portuguese  con- 
frères, who  must  nevertheless  have  good  opportunities  for  the  observation 

1900.  22 


318 


of  tropical  diseases  and  for  the  study  of  medical  geography,  that  we  wel- 
come this  little  publication.  Being  addressed  to  a  layman  it  is  not  strictly 
scientific,  but  it  contains  numerous  instructive  remarks  respecting  the 
diseases  and  hygiene  of  Portuguese  West  Africa.  We  hope  our  author 
will  find  some  means  of  presenting  a  full  account  of  his  experiences  of 
tropical  diseases  before  the  profession. 

Andrew  Davidson. 


Malta  Fetter. 

At  the  Wiesbaden  Medical  Congress,  Dr.  Neusser  of  Vienna  discussed 
the  nature  of  Malta  Fever,  an  infectious  disease  which  occurs  on  the  coasts 
and  islands  of  the  Mediterranean,  as  well  as  on  the  islands  and  American 
coast  of  the  Atlantic.  The  exciting  cause  of  the  disease  is  the  Micrococcus 
Melitensis  discovered  by  Bruce  in  1897,  which  is  also  pathogenic  in  monkeys. 
The  clinical  aspects  of  the  disorder  are  extremely  varied  the  acute  from 
being  characterised  by  high  fever,  constipation  and  profuse  sweating, 
whence  it  is  known  as  Febris  amloralis,  while  the  chronic  from  resembles 
tuberculosis  and  is  therefore  termed  Phthisis  Medäerranea.  The  fever  lasts 
from  1  to  5  weeks,  but  is  often  followed  by  relapses  and  rheumatoid 
affections.  The  mortality  is  low,  (2  per  cent)  but  the  tendency  to  relapse 
and  the  numerous  sequelae  render  the  disease  extremely  formidable,  espe- 
cially when  naval  or  military  forces  are  involved,  for  according  to  English 
and  American  statistics  patients  are  incapacitated  for  an  average  of  90  days. 

Wiener  Klinische  Kundschau,  19.  E.  T.  W. 


Climate  and  Consumption. 

Prof.  Lannelongue  of  Paris  read  a  paper  on  the  above  subject  at  the 
recent  antituberculosis  Congress  at  Naples.  The  influence  of  climate  on 
tubercle  is,  he  said,  hard  to  decide.  The  relative  rarety  of  the  disease 
in  certain  countries  depends  in  part  on  the  mode  of  life  of  the  inhabitants, 
and  the  absence  of  large  concourses  of  people.  The  improvement  in 
patients  who  reside  in  certain  localities  famous  for  the  cure  of  phthisis, 
but  in  other  respects  very  dissimilar  cannot  be  separated  from  the  influence 
of  various  modes  of  medical  and  hygienic  treatment. 

Experiments  however  were  tried  on  the  results  of  placing  guinea-pigs 
inoculated  with  tubercle  in  various  surroundings,  the  Paris  laboratory,  the 
country,  the  sea  side,  and  mountains.  Batches  of  50  animals  were  thus 
treated.  In  the  first  experiment  the  contest  was  between  laboratory, 
country,  and  seaside.  The  mortality  of  those  in  the  country  was  the 
highest  throughout,  the  curves  for  the  laboratory  and  seaside  remained 
for  some  time  at  the  same  level,  but  towards  December  the  latter  began 
to  rise  and  the  victory  remained  with  the  laboratory.  A  similar  result 
followed  a  second  contest  between  the  laboratory  and  a  mountain  climate. 
Prof.  Lannelongue  attributes  it  partly  to  the  greater  uniformity  of  tempe- 
rature, and  to  the  relative  immobility  of  the  animals  who  remained  in 
the  laboratory. 

Gazzetta  Medica  Lombarda.  E.  T.  W. 


Phthisis  recognised  as  contagious  a  hundred  years  ago. 
The    following    minute    is    still    in  existence  to  show  that  consumption 


319 


waA  Bomttiiiies  looked  upon  as  an  infeetioiLs  disease  at  least  a  bund  red 
jeàTs  ago.  **At  tlie  public  meeting  of  thts  Naney  Medical  Hot-ietj  held 
on  Ist  frimaire  in  the  jear  vi  of  the  republican  era,  Citiïen  Simonin ^ 
professor  of  Anatomy,  read  a  paper  on  pulmonary  phthisis  which  he  cün- 
stdered  a  contagious  disease  and  expressed  a  hope  that  the  authorities 
would  carry  into  effect  the  precautions,  several  times  suggested  by  Bcienoe, 
of  purifying  and  destroying  everything  infect^îd  by  the  patient  which 
might  carry  the  disease/' 

Citizen  Simonin  has  been  identified  as  Jean  Baptiste  Simonin  who  was 
born  at  Kancy  28  October  1750  and  became  full  surgeon  to  St.  Charles- 
hospital  at  Nancy.  He  continued  to  lecture  privately  after  the  HoyaJ 
College  of  Kancy  was  closed  in  1793, 

Presse  viedicak,  5  May  1900.  D'A*  P* 

T^e  propki/lajri»  of  Srnüilpox. 

The  parish  registers  of  Vic-de-Chassenay  contain  the  followittg  extract 
aliout  the  prophylactic  treatment  of  suiallpox,  **22  Oct  1778: —  SererftI 
doet-ors  have  stated  that  m  id  wive  s  should  take  the  precaution  of  squeezing 
the  umbilical  cord  between  their  fingers  before  they  tie  it.  This  empties 
it  of  the  blood  which  would  otherwise  remain  between  the  ligature  and 
the  navel  where  it  would  putrefy  and  then  being  returned  to  the  blood 
vessels  carries  thither  the  smallpoi  gorm.  They  assert  that  by  this  moans 
one  would  always  be  free  from  smallpox,  I  have  therefore  advised  the 
midwife  to  adopt  this  practice  and  she  has  promised  to  do  so.  Frances 
Héliot  \%  the  first  to  be  submitted  to  the  test  aad  I  have  thought  it  right 
to  note  this  event  in  the  registers  for  future  reference  if  it  should  be 
necessary.     Signed  Champagne,  Curé/' 

CetUre  tnédicai.  D*At  P* 


EPIDEMIOLOGIE. 


Peste  huhQtiiqtte,  Pt'rse, 
LVipidomie  de  peste  qui  sevit  k  Djivanro,  au  Kurdistan  Persan  est  en 
diminution.  Elle  s'est  manifRSt4^e  tour  à  t^mr  dans  les  villages  dits:  NaraYi, 
Miskinabad,  Alyabad,  Hoskhola,  Nïnalavoura  et  Zalouab.  On  signale  jusqu'à 
la  fin  avril  158  cas  et  122  déuès.  Ces  chiffres  sont  sans  doute  au  dessous 
de  la  realite.  C'est  surtout  le  village  Zalouab,  qui  en  a  le  pjus  souSert. 
Il  a  presque  été  anéanti  par  r^pidémie* 

Les  formes  de  la  maladie  observées»  sont  la  bubonique  ©t  la  petechiale« 
La  peste  bubonique  vient  également  de  se  manifester  à  KiehuSt  localité 
située    près    de    Bender- A  las,  à  rentrée  du  golfe  Persique,  18  cas  et  11 
décès  sont  signalés  le  22  mai. 

Le  choléra  vient  de  se  manifester  à  Fanoch  Fanoch  est  une  bourgade 
du  Mekran  Persan,  située  sur  la  limite  du  desert,  qui  sépare  le  Mekran 
de  la  côte- est  du  détroit  d'Ormuz,  près  de  la  rivière  Ha  by»  à.  peu  près 
à  mi-chemin  de  la  mer  à  Bampaur,  par  26^  28  de  Lat  et  59"  de  longitude 
E.  de  Greenwich. 


320 


Oman,  Peste  bubonùpte, 
La  peste  bubonique  continue  à  sovir  dans  TOman.  L'épidémie  est  en 
diminution  à  Mattrab,  mais  elle  augmente  à  ISIascato  ainsi  quo  sur  la  oOie 
du  Batineb,  pays  humide  où  abonde  Tinsecto,  que  Ton  dit  ôtre  le  prin- 
cipal véhicule  de  la  peste,  insecte  qui  d'ailleurs  existe  aussi  de  novcmbro 
jusqu'en  avril  à  Mattrah  et  à  Mascate. 

Turquie.     Peste  bubonique,     Djeddiiti, 
La   peste   continue  de  sévir  dans  cotte  ville.  Du  28  mai  au  4  juin,  20 
décès,  total  depuis  le  début,  26  avril,  67  décès. 
Jambo, 
Il  en  est  de  même  pour  la  ville  de  Jambo,  40  décès  depuis  le  début  10 
avril  au  29  mai. 
Assifr, 
Benichehir.    L'épidémie    a   sévi  dans  les  villages  de  Hasfa  et  de  Lasfa. 
Parmi  les  83  habitants  de  ce  dernier  les  46  ont  souffert  do  la  peste,  dont 
21  morts  et  25  guéris.  L'épidémie,  comme  d'hal»itude,  n'est  pas  sortie  des 
hauts  plateaux  (altitude  2300  mètres),  et  elle  est  terminée  en  ce  moment. 
Smyrne, 
Deux    cas    de    peste   bubonitiuc,   dont  l'un  a  été  constaté  le  10  mai  et 
l'autre    le    21    du   même  mois.  Ces  deux  cas  ont  été  constatés  chez  deux 
israélites,   habitant   le    même    quartier.    Ces    deux    individus    s'occupaient 
du    commerce    de    balais    et   de    la   vente  de  vieux  effets.    C'est  la  forme 
bubonique  qui  a  été  observée.  L'examen  bacteriologicjue  et  les  inoculations 
de  la  pulpe  des  bubons  dans  les  cobayes  ont  donné  des  cultures  pures  de 
bacille  de  la  peste.  Tous  les  deux  malades  sont  en  amélioration.  Ils  ont  été 
soumis    ainsi    que  leur  entourage  aux    inoculations  du  sérum  antipcsteux 
de  Yersin. 

Egypte,     Peste  bubonique,     Ahwandiie, 
7  cas  et  4  décès  du  7  mai  au  4  juin. 

Pvrt-Said, 
51  cas  et  17  décès  depuis  le  30  avril  au  4  juin. 

Damiette, 
Un  cas  le  30  mai. 

Suakim, 
Néant  depuis  le  2  mai. 

Aden, 
Diminution  de  l'épidémie.  Du  20  au  26  mai   17  cas  et  15  décès. 
Constantinople,  le  6  juin  1000.  Dr.  Htkkol'Ms. 


Jai  peste  bubonique  en  1900.      Chiïw, 

A  la  fin  de  l'année  1899  (du  12  nov.  jusqu'au  30  décembre)  on  avait 
eu  au  Hongkong  11  cas  de  peste  dont  10  cas  fatals. 

Jus(i[u'au    25    mars    aucun    cas    ne    fut    constaté    mais  dans  la  semaine 
suivante  il  y  eut  de  nouveau  quatre  malades  qui  succombèrent  tous. 
Japon, 

En  différents  endroits  des  cas  de  peste  ont  été  constatés  dans  la  période 
du  5  novembre  1899  jusqu'au  26  janvier  1900;  depuis  31  cas  ont  été 
déclarés  et  il  y  eut  83  décès;  la  plupart  des  cas  (25  décès)  furent  déclarés 
à  Osaka  et  à  Kobe  (20  cas  et  19  décès). 

A    Osaka   une    enfant    de    treize    ans,  fille  d'un  ouvrier,  attaché  à  une 


321 


filature  de  coton,  fut.  attointe  lu  prciuiùro,  après  elle  10  ouvriers  présent- 
èrent des  symptômes  de  la  maladie. 

Parmi  les  autres  malades  à  Osaka  il  y  avait  trois  médecins  dont  2 
succombèrent.  Au  Japon  on  supposait  quo  la  maladie  se  répandrait  en 
suivant  les  lignes  des  chemins  do  fer  qui  commencent  à  Osaka  et  à  Kobe, 
car  on  trouvait  déjà  des  rats  mort«  en  plusieurs  endroits  le  long  du  chemin 
de  fer  d'Osaka  à  Yokohama;  on  en  trouvait  aussi  dans  les  hangars  des 
marchandises.  Pourtant  cette  prévision  ne  s'est  pas  réalisée,  car  depuis  lo 
2t)  janvier  jusqu'à  aujourd'hui  on  n'a  constaté  à  Osaka  que  3  cas  nouveaux 
(dont  2  fatals)  entre  lo  8  et  lo  18  avril. 

Pour  les  mesures  à  prendre  les  gouvernements  des  provinces  avaient  mis 
à  disposition  des  sommes  d'argent  variant  de  350  à  3500  yen. 
Formose, 

Dans  cette  île  où  la  pesto  sévit  toujours  plus  ou  moins  depuis  mai  1896, 
il    y   avait  239  malades  (176  décès)  du  lo  janvier  jusqu'au  12  avril.    La 
plupart    des   cas  furent  constatés  dans  les  régions  septentrionales  de  l'ile. 
Phiiippiiu's. 

Dans  la  seconde  moitié  de  janvier  on  observa  à  Manille  quelques  cas 
suspects  ;  en  plusieurs  localités  on  les  prit  pour  des  cas  do  béri-béri,  mais 
bientôt  on  s'aperçut  qu'il  s'agissait  de  cas  de  peste. 

Du  20  janvier  jusqu'au  3  février  on  constata  10  cas  de  la  maladie 
(6  décès);  du  4  au  13  février  90  cas  (84  décès);  du  14  février  au  3  mars 
26  cas  (22  décès);  du  4  au  25  mars  17  cas  (12  décèsj.         Ringeling. 


V  A  R  I  E  T  E. 


An  Error  m  Hirsch,  eis  to  the  antiquity  of  leprosy  in  Japan. 

Dr.  Beaven  Rahe,  of  Trinidad  Leper  Asylum  recently  called  my  atten- 
tion to  the  following  passage  to  be  found  in  Hirsch's  Geographical  and 
Historical  Pathology  (Translated  from  the  second  German  edition  by 
Charles  Creighton  M.D.,  London,  The  New  Sydenham  Society,  1885): — 
**In  Japan  according  to  the  unanimous  accounts  of  the  chronicles,  it 
(leprosy)  must  have  appeared  as  early  as  tho  thirteenth  century  B.C. 
(between  1234  and  1250)".  The  authority  for  this  statement  is  given  in 
a  foot-note  thus: —  "Schmid,  New- York  Medical  Record  of  1869.  Juli, 
p.  194". 

On  referring  to  the  Medical  Record,  of  1869,  I  find  the  following  pas- 
sage in  **Notes  from  Japan,  by  H.  Ernest  Schmid,  M.D.,  White  l*lains, 
New-York": —  "All  records  on  that  malady  (leprosy),  date  its  first  appea- 
rance in  Japan  only  as  far  back  as  from  1234 — 1250." 

As  Schmid  ciualifies  his  statement  with  the  adverb  *^only",  he  evidently 
means  A.D.,  and  not  B.  C.  Hirsch  therefore  seems  to  me  to  lean  on  a 
broken  reed,  when  he  alleges  the  authority  of  Schmid. 

There  is  no  written  evidence  in  Japan,  that  leprosy  was  known  there 
as  early  as  the  thirteenth  century  before  Christ.  But  there  is  evidence 
that  it  existed  before  1234  and  1250  A.D.  Under  no  circumstances  could 
Schmid  mean  B.C.,  there  being  absolutely  no  proof  for  such  a  date.  It 
is  believed  that  leprosy  existed  in  Japan  as  early  as  the  beginning  of  the 


322 


Eighth  century  (A.D.),  or  oven  somewhat  earlier.  It  may  have  existed 
there  as  early,  as  it  did  in  China,  that  is  1122  B.C.  to  314  B.C.  But 
evidence  to  this  fact,  there  is  none.  There  are  written  evidences  in 
Chinese  works  of  ancie.it  treatments  of  leprosy,  which  date  hack,  one, 
2000  years,  and  another  falls  between  618—690  A.D.  Dr.  Goto,  lately 
in  Molokai,  is  authority  for  the  statement  that  the  disease  was  known  in 
Japan  in  718  A.D.  According  to  Dr.  Baelz,  the  Etas,  the  negro  element 
of  the  Japanese  islands,  are  descendants  of  leper  colonies  :  they  are  to  day 
the  leprous  element  of  the  outcast  population.  The  origin  of  this  negroid 
element  is  mythical  :  it  does  not  fall  in  historical  times  ;  neither,  as  a 
consequence,  does  the  origin  of  leprosy,  which  this  element  represents. 
In  this  the  disease  is  supposed  naturally  by  Japanese  leprologists,  to  have 
come  from  Africa.  In  the  Mongolian  element  of  the  Japanese  race,  it  is 
natural  to  admit,  that  it  came  from  China;  which  would  carry  it  back, 
at  all  events,  to  the  epoch  of  the  introduction  of  Buddhism  from  China 
and  Corea,  that  is  to  the  sixth  century  (A.D.).  There  can  be  no  other 
reasonable    theory  as  to  the  exact  time  when  leprosy  appeared  in  Japan. 

Albert  S.  Ashmead  M.D.,  New- York. 


COMMUNICATIONS. 


XII le    Cùiufres   Infei-national  de  Médecine,    Paris,  2 — 9  août   1900. 

Le  Comité  Exécutif  Français  a  Thonneur  d'informer  MM.  les  Membres 
du  XlIIe  Congrès  International  de  Médecine  que,  pour  pouvoir  être  inscrits 
au  Programme  oßciel  du  Coiigrh  les  titres  dos  Communicatiana  devront  être 
reçus  aux  Bui'eaux  du  Congrès,  21  rue  de  TEcole  de  Médecine,  Paris, 
avant  le  10  juin,  dernier  délai. 

Les  adhésions  seront  reçues  jusqu'au  15  juillet. 

Pour  se  faire  inscrire,  envoyer  sa  carte  de  visite,  l'indication  de  la 
Section  choisie,  et  un  mandat  poste  de  vingt-cinq  francs  au  Docteur  Duflocq, 
21  rue  do  TEcole  de  Médecine,  Paris. 


En  réponse  a  des  demandes  nombreuses  qui  lui  ont  été  adressées,  le 
Comité  Exécutif  du  XITIo  Congrès  International  de  Médecine  a  décidé 
que  les  dentistes  non-doctem*s  en  médecine,  mais  jwuiTUS  d'un  diplôme 
d' Etat  français  ou  étranger,  pourront  se  faire  inscrire  comme  Membre  du 
Congrès  dans  la  Section  de  Stomatologie. 

Envoyer  les  adhésions  aux  Bureaux  du  Congrès,  21,  rue  de  TEcolo  de 
Médecine.  Paris. 


Conférences  Médicales  Internationales. 
Pendant  toute  la  durée  de  l'Exposition,  un  grand  nombre  de  Savants 
viendront  à  Paris  et  profiteront  de  nos  congrès  internationaux  pour  faire 
connaître  leurs  découvertes  ou  leurs  idées  originales.  Mais  à  ces  assises 
scientifiques,  le  temps  est  très  limité  et  on  ne  pourra  guère  accorder  à 
chaque  auteur  que  quelques  minutes.  C'est  pourquoi  nous  avons  organisé 
à  rhôpital  international  do  Paris,  95,  boulevard  Arago,  le  service  des 
conférences    où    tous    les    médecins  français  et  étrangers  pourront  à  titre 


absolument  gracieux  faîre  des  leçons,  des  conférences  on  des  cliniques,  en 
prenant  tout  le  temps  nécessaire  à  leurs  dünionstrations.  Déjà  un  grand 
nombre  de  Havants  se  sont  fait  inscrire. 

Nos  confi-êres  sont  priés  d*adresser  dès  maïuteiiant,  le  titre  de  leurs 
communications  à  rorganisatenr  do  ces  conférences  internationales,  M.  le 
Dr.  8,  Bernbeim,  9^  rue  Hougemoot,  Paris, 

1er  Congrtâ  mternatiùmil  de  médecine  pro/esêtonndie  et  de  deofifoligk 
médicale  (Paris,  23^28  juillet  190ÜJ. 

Le  comité  exécutif  du  Congrès  international  de  médecine  professionnel! g 
communique  au  Corps  médical  les  divers  avis  suivants: 

Four  être  insérée  au  programnie  officiel ,  toute  communication  doit  être 
adressée  au  bureau  du  Congrès,  120,  boulevard  Saint-Germaini  Paris,  mm  fit 
k  1er  jmilet  1900  (art.  10  du  règlement),  ou  inscrite  avant  ce  dernier  délai 
sur  le  registre  dog  communications  au  Congi'és,  actuellement  dé|>osé  a  la 
librairie  M  as  sou. 

Toute  modification  au  programme  officiel  ou  avis  concernant  Temploi  du 
temps  des  congressistes  pendant  la  journée  seront  affichés  chaque  matin 
dans  les  salles  de  réunion  des  diverses  sections. 

Les  orateurs  sont  avertis  qu'il  n'y  aura  pas  de  sténographes  dans  les 
salles  ou  amphithéâtres  de  la  Faculté  do  médecine.  Ils  devront  lairc  eux- 
mômes,  séauce  tenante,  un  court  résumé  en  langue  française  de  leur 
communication* 

Ce  résumé  servira  de  texte  officiel  pour  la  rédaction  des  comptes-rendus 
et  les  communications  immédiates  â  la  presse.  U  devra  tttre  immédiatement 
remis  aux  secrét^iires  de  section.  En  Tabsence  de  ce  résumé,  celui  du 
secrétaire  sera  adopté. 

Les  délégations  d'universités,  Sociétés,  Chambres  médicales,  Conseils 
dVjrdre,  Collèges  médicaux,  qui  dé&irent  voir  tigurer  les  noms  de  leurs 
représentants  .sur  les  publications  du  Congrès,  sont  inibrmés  quo  la  liste 
sera  close  le  1er  juillet  proebaîn. 

Ua  bureau  de  poste  restante  sera  établi  pour  les  congressistes,  durant 
la  session,  à  la  librairie  Masson. 


\er  C&n^rêÈ  internatîomtl  de  médecine  profissiwrnelle  et  de  ddontohgie 
médicale  f23— 28  juillet  1900). 

Le  comité  du  Congrès  international  de  médecine  professionnelle  et  do 
déontologie  médicale  a  rhonneur  d'informer  le  corps  médical  que  la  lettre 
d'invitation  au  CoagrèSj  grâce  à  laquelle  cliaque  congressiste  pourra  obtenir 
sur  les  chemins  de  fer  français  une  remise  de  50  p.  100,  est  adressée  en 
ce  moment  k  tous  les  adhérents. 

Le  comité  rappelle  que  cette  réduction  ne  peut  être  accordée  qu'aux 
adhérents,  qui  auront  versé  leur  cotisation  avant  le  20  juin  1900. 

Ce  ncst  qu'à  partir  du  15  juillet,  que  le  trésorier  pourra  mettre  à  la 
disposition  des  adhérents  la  carte  de  membre  du  Congrès,  qui  donne  droit 
à  rentrée,  non  seulement  aux  séances  du  Congrès,  mais  encore  à  TEspo- 
sition  universelle  pendant  toute  la  session. 

C'est  également  à  cette  époque  que  pourront  être  remis  les  rapports 
imprimés  auxquels  ont  droit  les  membres  titulaires  ainsi  que  le  programme 
officiel  du  Congrès. 


324 


La  cart«  de  membre,  le  programme  et  les  rapports  imprimés  pourront 
Otrc  retirés  aux  bureaux  du  Congrès,  120,  boulevard  Saint-Germain,  du 
15  au  28  juillet;  toutefois  le  trésorier  pourra  faire  parvenir  par  la  poste 
ces  diverses  pièces  à  celte  même  époque,  à  la  condition  que  l'on  veuille 
bien  lui  faire  savoir  d'ici  là  à  quelle  adresse  elles  pourront  être  envoyées. 


NECROLOGIE. 


L.— H.    PETIT. 

Notre  collaborateur,  M.  le  Dr.  Louis-Henri  Petit,  bibliothécaire 
honoraire  de  la  Faculté  de  médecine  de  Paris,  vient  de  succomber 
î\  Ment^:)n  (Alpes-Maritimes)  aux  atteintes  d'une  maladie  contre 
laquelle  il  lutta  une  bonne  partie  de  sa  vie.  Né  le  11  août  1847  à 
Essign3'-le-Grand  (Aisne),  le  Dr.  L.-ll.  Petit,  après  de  bonnes  études 
au  collège  de  8aint-(Juentin,  était  venu  en  1867  à  Paris  pour  com- 
mencer la  médecine.  Interne  du  professeur  Verneuil,  dont  il  devint 
le  secrétaire,  il  soutint  en  1875  sa  thèse  de  doctorat,  sur  la  *%/>//e7« 
dans  ses  rapports  avec  le  traumatisme  (Paris,  1875,  in  4*^,  n".  94),  publia 
nombre  d'observations  chirurgicales  dans  les  journaux  médicaux. 
Lauréat  de  là  Faculté  et  de  T Académie  de  médecine,  de  la  Société 
de  Chirurgie,  dont  il  fut  longtemps  bibliothécaire,  il  fut  appelé  au 
poste  de  sous-bibliothécaire  à  la  Faculté  en  1876,  nonmié  bibliothé- 
caire-adjoint en  1889  et  y  resta  jusc^u'en  1896.  Sa  compét<>nce  dans 
ces  fonctions  ressort  bien  de  son  excellent  ouvrage:  Essais  de biblio^ 
graphie  médicale.  Const  ils  aux  étudiants  mr  les  recherches  bibliographiques, 
etc. .  . ,  avec  préface  du  prof.  A.  Laboulbène  (Paris,  1887,  in  8^). 
Secrétiiire  général  de  l'CÊuvre  de  la  Tuberculose,  depuis  1887  ; 
secrétaire  de  la  rédaction  de  la  Revue  de  la  Tuberculose^  dei)uis  sa 
fondation,  ses  recherches  sur  la  lutte  contre  la  tuberculose  et  l'or- 
ganisation des  sanatoria  lui  valurent  en  1888  après  le  1er  Congrès 
le  croix  de  chevalier  de  la  légion  d'honneur,  et  en  1899  la  décoration 
de  Tordre  de  Fran(;ois-Joseph.  Le  Dr.  Petit  laisse  le  souvenir  d'un 
homme  bienveillant  et  aflfable,  d'un  travailleur  modeste  et  infatigable. 
—  Parmi  ses  nombreux  travaux,  nous  ne  citerons  (i[ue  son  Traité  de 
la  gasfrosfomie  (Paris,  1879,  in  S^,);  Iai  Métallothérapie  ;  origines, 
histoire..,    (Paris,    Doin,    1880  et  1881);    Œuvres   completes  de  Jean 

Mérif  (1645—1722).  (Paris,  1888,  in  8''.);  etc 

Dr.  Lucien  Hahn. 


On  vient  de  nous  communiquer  la  triste  nouvelle  du  décès  de 
notre  zélé  collaborateur  M.  le  Dr.  Millot-Caq)entier  d'Havrincourt. 
Nous  en  attendons  la  confirmation  officielle. 


LE  RENOUVEAU  MÉDICAL. 

Sécrétions  Lnternes  et  Orgâ^otiierapie 

FAfi  r^  Dr.  h.  GRASSET, 


Daûs  le  Monde  Médical  et  prioci paiement  en  France,  règne 
gouverainenient  cette  idée  qu'il  j  a  une  médecine  oouvelle 
opposée  il  TïUicionne.  Les  tiiéories  microbiennes^  filles  dea 
notions  panisitaires  écloses  principalement  aox  17e  et  18e  siècles  et 
continuées  jusqu'à  nos  jours  %  ont  ancré  cette  formule  émise  par 
Pasteur  (Aead,  de  Méd,  1870),  Le  parasitisme  bactériologique  élaboré 
par  des  chimistes,  des  naturalistes  et  des  expérimentateurs  dépourvus 
de  science  médicale  pratique,  est  une  interjiretatiou  étroite  et  faimgee 
de  certains  faits,  une  exagération  basée  en  apparence  sur  une  expé- 
rimentation rigoureuse  prétendant  remplacer  Tobservatiou  directe  qui 
n'est  pas  de  même  ardre,  t'es  idée^  simplistes  admises  avec  un  en- 
thousiasme extravagant  par  la  majorité  des  médecins  peu  réfléchis, 
ont  creusé  un  abîme  entre  les  anciens  et  les  contemporains,  et  le 
XI Xe  siècle  meurt,  comme  il  avait  débuté,  dans  rimpénitence  finale, 
ignoniut  le  travail  des  ancêtres. 

L'histoire  de  la  médeciuet  en  France  surtout,  est  eomplèteraent 
abandonnée,  et  les  travaux  de  ce  genre  ne  sont  pas  dn  tout  en  hon- 
neur, une  lecture  historique  fait  partir  les  membres  d'une  Société 
Médicale  et  les  journaux  médicaux  qui  ne  sont  plus  que  de  simples 
reporters  et  des  boîtes  à  réclame,  se  disputent  la  gloire  de  fuir  les 
études  de  recherches  historiques.  C'est  aîiisî  qu*an  met  partbis  à  la 
tête  des  chaired  d'histoire  médicale  des  hommes  dont  le  talent  serait 
mieux  employé  à  une  autre  place,  et  qui  sont  les  premiers  embarnissés 
de  leur  tache.  Aussi  u'est-il  pas  étonnant,  avec  de  ptireils  principes, 
de  voir  nos  contemporains,  dans  un  orgueil,  superbe  et  iiTefléchî, 
proclamer  la  supériorité  de  leur  savoir  et  Tinanité  de  celui  de 
leurs  |>ères* 

L*histoire  et  la  philosophie  de  l'art  médical  ne  sont  pas,  comme 
on  le  croit  vulgairement,  de  simples  distractions  d'énidits,  ce  sont 
de  précieuses  écoles  d'enseignement,  de  grands  magasins  d'expérience, 
des  éducatrices  de  raisonnement  et  de  critique,  des  modératrices  des 
exagérations   théoriques;    elles   remettent   à   leur   véritable  jdaee  les 

i)  Voir;  FruHtê  MMitAÎêf  Idi  (hi^rie  |Kiniaitnirc  «t  la  phtisî«  pulmoduin' an  X Ville aiède, 
par  le  pr,  R.  Omaset  1?  navembrc  1BÜ9. 

1900,  23 


326 


célébrités  qui  tirent  leur  fonds  des  auteurs  inconnus,  elles  montrent 
comment  le  génie  de  Tépoque  n'est  que  le  produit  d'une  évolution 
lente  et  continue,  elles  mettent  en  relief  la  tradition  médicale  qui 
se  propage  en  s'améliorant  par  le  profit  de  l'accroissement  scienti- 
fique général. 

Non,  la  véritable  médecine  n'est  pas  celle  qu'on  qualifie  de  nou- 
velle, c'est  celle  qui  découle  de  l'accumulation  du  labeur  ancestral 
et  à  laquelle  on  revient  insensiblement,  et,  je  le  dis  en  toute  con- 
science, la  fin  du  XIXe  siècle  à  marqué  un  arrêt  dans  le  progrès  de 
la  médecine,  par  la  mauvaise  utilisation  des  matériaux  précieux 
amoncelés  par  elle  et  le  rejet  systématique  de  ceux  de  nos  prédécesseurs. 

Il  y  a  une  évolution  graduelle  et  sensible  que  nous  dévoile  l'his- 
toire et  que  je  me  propose  de  mettre  complètement  en  relief  dans 
plusieurs  publications.  *)  Aujourd'hui  je  vais  simplement  montrer  celle 
qui  a  trait  à  1' Organotherapie  et  aux  sécrétions  internes. 

Les  théories  médicales  ont  toujours  été  ou  humorales  ou  solidistes, 
rarement    éclectiques,    et  les  microbiennes,  dont  les  variations  ne  se 
comptent   plus,    après   avoir  été  solidistes  au  début  retombent  com- 
plètement dans  l'humorisme.  La  théorie  humorale  qui  a  toujours  été 
le  plus  en  vogue,  remonte  à  la  plus  haute  antiquité,  puisque  Heyne 
(Tracts   historical   and   statistical  on  India,  Londres  1814)  a  traduit 
un  ouvrage  sanscrit  écrit  avant  la  fondation  d'Athènes  où  l'on  trouve 
que  l'homme  dérive  de  trois  principes  :  le  vent  ou  souffle,  la  bile  et 
les    glaires;    de  l'équilibre  résulte  la  santé,  la  prédominance  de  l'un 
engendre  la  maladie.  Cette  théorie  admise  par  l'Ecole  de  Cos  qui  la 
modifia,    puis   plus    tard   par   Praxagoras    et    Hérophile  et  enfin  par 
Galien    qui    l'étendit,    se  retrouve  avec  de  légères  variantes  chez  les 
Indous  et  les  C'hinois.  Les  Anciens  pensaient  que  les  divers  organes 
choisissaient   dans   le    milieu   intérieur    les  aliments  qui  leur  conve- 
naient,   y    rejettaient    des   résidus     ou    des   matériaux   pouvant   être 
utilisés    autre   part   ou   expulsés   définitivement.   N'est-ce   pas   notre 
manière   d'envisager   la  vie  organique  ou  cellulaire?   H  y  a  bien  là 
l'idée  des  sécrétions  internes.  Hippocrate  et  Galien^  et  avec  eux  tout 
le  moyen  âge,  donneront  au  poumon  un  double  rôle  d'absorption  et 
de  sécrétion,  en  lui  faisant  puiser  dans  l'air  un  principe  subtil  source 
de  la  vie  et  dépouiller  le  sang  de  ses  fuliginosités.    D'après    Galien 
le    foie   est  l'organe  fabricateur  et  dépurateur  du  sang,  il  sépare  de 
celui-ci    des  vapeurs  subtiles  (esprits  naturels)  qui,  portées  au  cœur 
se   mêlent  à  l'air  introduit  par  la  respiration  et  forment  les  esprits 

1)  Le    Transfunuismc    Médical.  L'Evolution  physiologique-thérapeutique  rationnelle,  par  le 
Dr.  H.  Grasset  (sous  presse). 


327 


vitaux  qui»  dans  le  cerveau  deviendront  les  esprits  animauK;  la  rate 
enlève  an  f*ang  ce  qu'il  a  d'épais  et  limoneux,  et  lea  capsules  sur- 
rénales produisent  latrabile* 

L'utilisation  des  produits  aiilmanx  en  thérapeutique,  qui  remonte 
a  la  plus  liante  antiquité,  dout  nous  voyons  dea  traces  chez  les 
Hébreux  (guériison  de  ïobie),  chez  les  Indoux  (malgré  leur  répulsion 
pour  la  chair  des  animaux,  en  veiiu  d«3  eroj^anccs  sur  la  transmis- 
sion des  âmes),  et  la  grande  vogue  chez  les  ChiDois,  a-t-elle  été  en 
rapport  avec  les  idées  théoriques?  Devons-noua  envisager  cette  question, 
dans  los  mêmes  ternies  que  les  Méthodiques  qui  protestaient  eontre 
cette  thérapie?  Ainsi  Ctaiius  Aurelianus  s  exprimait  comme  suit: 
»Ou  ne  peut  pas  dire  aussi  qu*on  ait  découvert  ces  remèdes  en 
»raisonnant,  on  en  tâchant  de  pénétrer  dana  ce  qu'on  appelle  les 
»causes  cachées.  On  ne  peut  pas  dire  aussi  qu'on  ait  découvert  les 
»effets  de  ces  diverses  matières  dans  la  maladie,  par  des  essais  que 
»le  hasard  ait  procurés,  comme  les  Empiriques  prétendent  que  la 
»plupart  des  remèdes  ont  été  trouvés.  On  ne  voit  pointy  comment  le 
»hasard  peut  avoir  introduit  ces  matières  dans  l'usage  de  la  raéde- 
icine,  puis  qu'elles  sont  presque  toutes  si  abominables,  et  si  fort 
•éloignées  de  celles  dont  on  se  sert  ordinairement,  qu'on  ne  peut 
»concevoir  comment  on  a  pu  en  prendre  sans  y  penser.  Si  Ton  dit 
»que  c'est  un  fruit  des  essais  que  les  premiers  Médecins  ont  faite 
»exprès,  et  par  fantaisie,  il  y  a  lieu  de  s*étonner  que  ces  médecins 
»aient  choisi  ces  ordures  pour  faire  des  expériences,  et  qu'ils  ne  se 
»soient  pas  plutôt  attachés  à  découvrir  les  grands  usages  que  Ton 
»peut  tirer  de  l'air,  des  veilles,  du  sommeil,  de  la  nourriture,  et  des 
»autres  choses  dont  personne  ne  peut  se  passer,  en  réglant  chacune 
»de  ces  choses,  selon  que  chaque  maladie  le  demande/'^)  Cette  diatribe 
n'empêchait  pas  Cieliiia  d'ordonner  quelquefois  ces  spécifiques. 

La  solution  peut-être  donnée  avec  beaucoup  de  probabilité  eu 
envisageant  ce  qui  s'est  toujours  passé  en  thérapeutique  et  ce  qui  se 
passe  actuellement.  Certains  remèdes  sont  employés  d'après  une  idée 
théorique  vraie  ou  fausse,  puis  de  là  on  passe  à  l'analogie  ;  d'autres 
le  sont  d'après  des  essais  empiriques  ou  par  l'extension  et  l'exagé- 
rations  de  certains  faits  pins  ou  moins  bien  obserrés.  Ainsi,  les 
Anciens  admettant  que  la  maladie  a  toujours  lieu  par  le  manque 
d'équilibre  des  humeurs  et  des  esprits*  c'est-â-dire  par  excès  ou  par 
défaut,  ont  dû  se  servir  des  organes  dépurateurs  ou  fabrieatenrs 
supposés  pour  ramener  l'équilibre  ;  il  y  a  dû  avoir  plus  qu'un  mou- 
vement analogique.  Peut-être  aussi  les  croyances  sur  la  transmission 
des   âmes,   ont  elles  fait  naître  celles  sur  la  transmission  de  la  vie 

28* 


328 


d'organe  à  organe?  La  foie,  la  rate,  le  poumon  étaient-ils  malades 
ou  insuffisants,  vite  on  leur  transmettait  une  vertu  dépura-tive  addi- 
tionnelle ou  une  sécrétion  accessoire,  et  chose  que  Von  ne  doit  pas 
oublier^  la  partie  était  administrée  cn/e,  arrachée  immédiatement  à 
Vêtre  vivant.  Il  y  eût  des  succès  que  la  tradition  propagea  sans  l'idée 
directrice,  de  là  les  déviations  dans  Tusage  et  les  essais  purement 
fantaisistes  (ne  voyons-nous  pas  aujourd'hui  les  serums  les  plus  divers, 
essayés  dans  des  maladies  bien  éloignées  de  celles  pour  lesquelles 
ils  avaient  été  préconisés?) 

Ainsi  d'un  estomac  ou  d'un  intestin  employé  primitivement  contre 
la  faiblesse  des  organes  similaires,  les  mauvaises  digestions  ou  les 
diarrhées,  par  une  aberration  sans  nom,  on  passa  aux  produits  stereo- 
raux.  Y  eût-il  aberration  complète?  Non,  car  on  obtint  encore  des 
succès  avec  cette  pharmacie  scatologique  ;  les  fèces  ne  contiennent 
elles  pas  les  débris  des  cellules  epitheliales  de  revêtement,  des  pro- 
duits biliaires,  des  sécrétions  intestinales  et  en  particulier  le  ferment 
soluble  inversif,  analogue  à  l'extrait  de  levure  de  bière  tant  préco- 
nisé aujourd'hui?  Aussi,  les  bizarreries  thérapeutiques,  qui  nous 
répugnaient  il  y  a  quelques  années  et  faisaient  prononcer  Tanathème 
contre  cette  partie  de  l'art  de  guérir,  auraient  besoin  d'être  envisa- 
gées, revues  à  nouveau,  il  en  sortirait  quelque  chose  d'utile.  Du 
moment  que  l'empirisme  a  fait  traverser  les  siècles  à  une  méthode 
de  traitement,  sans  la  faire  sombrer  au  milieu  des  nouveautés  en 
vogue  k  chaque  époque,  c'est  que  la  base  expérimentale  est  sérieuse. 

Ce  sont  les  Grecs  qui  ont  donné  le  plus  d'essor  à  la  méthode 
organique.  Les  temples  d'Esculape  prescrivaient  l'absorption  de  sang 
de  taureau  contre  la  phtisie,  la  chair  de  vipère  contre  la  lèpre,  l'élé- 
phantiasis  et  les  nombreuses  maladies  de  peau;  Leclerc  (Hist,  de  la 
Médecine  1729)  nous  donne  la  liste  des  médicaments  qu'il  a  relevée 
dans  les  livres  hippocratiques,  et  les  diverses  parties  animales  s'y 
trouvent  en  nombre.  Dans  Arétée  nous  trouvons  les  présûres  de  lièvre, 
de  mulet  et  de  chevreau  vantées  contre  le  crachement  de  sang; 
contre  l'épilepsie,  les  testicules  de  Castor,  la  cen'elle  de  vautour,  le 
foie  humain,  le  sang  d'un  homme  qu'on  vient  d'égorger,  etc.  -) 

L'Ecole  Méthodique,  dont  le  véritable  fondateur  est  Erasistrate^ 
s'élevait  avec  force  contre  les  médicaments  des  trois  règnes  de  la 
nature,  car  le  régime  et  l'hygiène  passaient  avant  tout;  cependant 
les  adeptes  sacrifiaient  à  l'empirisme,  ainsi  Sérapiari  recommandait 
contre  l'épilepsie,  le  castoreum,  la  cervelle  de  chameau,  la  présûre 
de  veau  marin,  les  excréments  de  crocodile,  le  cœur  de  lièvre,  le 
sang  de  tortue  et  les  testicules  de  sanglier.  On  dit  que  c'est  Asclé- 


329 


pmde  Pharmacmn  (juî  fit  le  premier  manger  des  excrémenb  animaux 
et  même  huiiinin^  duris  divoraes  mahtdiüB,  c'est  inexact,  l'iusage  est 
plus  aneicu. 

Les  liouiHins  éduqués  par  les  méileeius  grecs,  suivirent  naturelle- 
ment la  même  tlierapeutiipio.  C'est  lilusa  qui  intriKluit  le  premier 
k  Home  l'emploi  de  la  chair  de  vipère  contre  les  ulcères  maUn»  et 
jireibablement  lépreux,  et  Andromaque,  médecin  de  Neron^  inventa  la 
tliériaque,  célèbre  juBqu'jtii  t8e  siècle,  dans  laquelle  entrait  la  cliair 
de  vipère.  Cdse  noua  initie  à  la  jiharmacopée  en  usage^  et  en  par- 
courant ses  œuvre«  on  peut  faire  une  belle  nujÎHSon.  Le  castoréura 
se  prend  contre  Tépilepsie,  le  foie  de  renard  desséché  pour  IVstlune 
de  même  que  le  poumon  frais;  le  foie  de  pigeon  frais  et  cm  vaut 
contre  l'hépatite,  la  rjitc  de  bœuf  contre  les  affections  de  cet  organe, 
le  î^carpiun  contre  sa  niorsurej  le  seqient  contre  les  éc rouelles,  le  jus 
de  foie  contre  la  faiblesse  de  la  vue,  le  sang  de  pigeon,  ramier  ou 
hirondelle  contre  l'ecchymose  de  Toeil.  ^) 

Nicandet  de  t'ol^jplion  (Lcclerc»  loc*  cit,)  a  écrit  un  recueil  de 
rcrncdes  où  presque  tout  est  tiré  des  animaux  et  des  plantes,  XénQ^ 
crafe  d'Aphrodisie  (d'après  Pline),  avait  écrit  un  livre  sur  la  matière 
des  médicaments;  les  uns  étaient  tirés  de  l'hippopotame,  l'Eléphant» 
les  autres  de  cervelles,  foies,  chairs  et  sang  d'homme,  urine,  matières 
fécales,  etc. 

C'est  dans  l'histoire  NatnrcUe  de  Pline  l'Ancien  (79  av,  T.  C.) 
que  nous  trouvons  la  plus  grande  abondance  de  documents*  Il  trouve 
que  les  remèdes  animaux  sont  plus  etïicaces  que  ceux  des  plantes» 
ce  sont  des  remèdes  vivants  (lîv*  XXVIll);  un  grand  noïubre  de 
chapitres  roule  sur  tous  les  usages  des  animaux,  mais  que  de  supers- 
titions a  côté  de  faits  véridiques.  C'est  la  plus  belle  source  d'études 
cependant,  pour  connaître  le  sujet,  et  les  organ  iciens  devront  s'y 
reporter,  pour  trouver  des  sujets  d'études, 

Dhf'icoride  (1er  siècle)  fournit  aussi  un  bon  répertoire,  vante  le  foie 
de  loup  séché  et  pris  en  proudre  contre  les  fluxions  hépatiques,  le 
poumon  de  renard  desséché  dans  les  maladies  de  poitrine,  les  punaises 
dans  la  fièvre  quarte  en  qualité  de  nauséabonds,  etc. 

Mais  la  méthode  ue  roule  plus  que  sur  la  tradition,  ou  sur  la 
superstition.  On  n'emploie  pas  que  les  organes  vivants  ou  les  sucs 
naturels,  mais  des  préparations  de  plus  en  plus  complexes  et  par 
suite  de  plus  en  plus  inefficaces,  ce  qui  contribue  à  faire  baisser  la 
méthode;  les  préparations  desséchées  et  pulvérisées  parviendront 
cependant  à  la  maintenir, 

Galien  et  ses  contemporains  continuent  rempirisrae,  et  c*est  dans 


330 


les  extraits  à'Orlha^e  que  Ton  trouve  les  documents  sur  cette  période 
de  déctidence  de  la  médecine  grecque  ;  il  y  a  un  chapitre  sur  l'avan- 
tage qu'on  retire  des  animaux,  d\iprès  Galien.*)  D'après  Rufus  d'EpJièse^ 
les  parties  des  grands  lézards  qui  avoisinent  les  reins  (probablement 
les  testicules),  administrées  comme  breuvage  portent  k  Terection  du 
membre  viril  ;  le  sang  de  bouc  desséché  sert  contre  la  gravelle.  *) 
Alexandre  de  Traites  plus  tard,  recommande  comme  reconstituant 
les  testicules  de  coq.^)  Sextus  Empiricus^  PUnius  Valerianus,  Mar- 
cellos  EmpiricHs  transmettent  et  déconsidèrent  de  plus  en  plus  la 
méthode.  Scriboniiis  Largm  employait  la  torpille  contre  la  goutte 
et  préconisait  le  poumon  de  renard  contre  Tasthme.  Au  7e  siècle 
Paul  d'JEijine  insiste  encore  sur  le  poumon  de  renard  salé  pour  aider 
à  la  respiration  ;  JEtius  en  qualité  de  copiste  n'a  rien  d'original. 

Les  Arabes  s'occupaient  plutôt  des  minéraux  et  des  plantes  que 
des  animaux,  ils  ont  beaucoup  emprunté  aux  Grecs,  un  peu  à  l'Orient  ; 
leur  j)harmacopée  s'alchimise  et  se  complique  étrangement.  Avicenne^ 
Avenzoar,  Abulcasis  transmettent  la  tradition.  Ce  dernier  (Xe  siècle) 
s'exprime  ainsi:  »Il  faut  nourrir  et  raffermir  le  cen'eau  de  l'homme 
»avec  des  cervelles  de  coq,  le  poumon  avec  des  poumons  de  renard, 
»l'estomac  avec  des  gésiers  de  poule  et  surtout  avec  les  membranes 
»internes  qui  s'y  trouvent,  le  foie  et  les  reins  avec  le  foie  et  les 
»rognons  do  cerf,  la  vessie  avec  la  vessie  de  la  belette.  L'entretien 
»et  le  rétablissement  d'un  organe  se  fait  par  l'organe  semblable,  car 
»chaque    corps  et  chaque  portion  du  corps  a  sa  propriété  spéciale." 

Ilaly-Abbas  recommandait  un  loch  de  poumon  de  renard  contre 
les  affections  pulmonaires  et  la  toux,  formule  que  lui  empruntera  et 
vulgarisera  plus  tard,  l'arabe  chrétien  Mésicé.  II  indique  aussi  les 
tétines  de  ])rebis  et  de  chèvre  pour  rendre  le  lait  aux  nourrices. 

D'après  une  copie  de  l'an  700  de  l'hégire,  il  paraît  qu'un  médecin 
chrétien  (Abdallah  ben  Gebrail  bon  Baktischwa)  a  écrit  un  traité  sur 
l'utilité  des  animaux  en  médecine;  de  même  Abdarrachman  ben 
Abizenad  (trad.  lat.  1G47  par  Abraham  Echellensis). 

Au  moyen-âge  les  moines  et  les  clercs  qui  s'occupent  de  méde- 
cine, emploient  dans  leurs  formules  magiques  divers  remèdes  animaux, 
mais  quel  chaos  superstitieux.  Cependant  TEcole  de  Salenie  met  un 
peu  d'ordre  dans  cette  pai-tie  de  la  thérapeutique,  et  divers  auteurs 
tels  qu'  Albert  le  Grand  (XlIIe  siècle)  recommandent  les  foies  de 
loup,  brebis,  âne,  lion,  vautour  etc.  dans  les  affections  hépatiques, 
les  testicules  de  lièvre  contre  l'impuissance,  et  la  matrice  pour  aider 
à  la  conception.  Platearins  avait  coutume  de  prescrire  le  foie  de 
loup  lavé  dans  du  vin  doux  et  fumé  contre  les  douleurs  hépatiques. 


331 


Bernard  de  Gordon  (1305)  nous  dit  (Liv.  IV.  C.  v.)  que  le  phtisique 
»doit  menger  et  boire  choses  nettes  et  prendre  en  petite  quantité 
»afin  qu'il  le  puisse  digérer  et  doit  user  de  coulions  de  renards  et 
»du  polmon  aussi,  car  ils  y  competent  merveilleusement . .  .'*  Plus 
loin  il  ordonne  contre  l'impuissance  les  testicules  de  renard,  la  cer- 
velle de  passereau  et  le  priape  de  taureau.  7) 

Au  début  du  15e  siècle,  Pierre  de  la  Cerlata  ou  d'Argelata 
emploie  avec  succès  les  cantharides  (à  la  dose  d'un  scrupule)  contre 
rhydropisie. 


1)  In  Ixîclcrc.  Hist.  Méd.  1729. 

^  Trad.  Renaud.  Paris  183  t. 

3)  VA\i.  Lepage.  Paris  1821. 

<)  Trad.  Darenibenç,  etc.  Paria  1851  ;  6  vol. 

s)  Trad.   Darcmberg  et  Ruelle.  Paris  1879. 

«)  Edit,  latine  d' Andernach.  Lyon  1560. 

^  Pratique.  Lyon  1395,  in-4. 

A  suivre. 


VARIETES. 


Mesures  prises  cants  e  la  peste  par  le  gouvernement  Japonais. 

Le  gouvernement  Japonais  a  pris  des  mesures  très  sérieuses  pour 
éteindre  Tépidémie  actuelle  de  peste  et  pour  empêcher  son  retour  au 
printemps  prochain.  Le  professeur  Kitasato,  accompagné  de  plusieurs 
Hssistants  a  été  envoyé  à  Kobe  dus  le  début  de  Tépidémie.  D  avait  pleins 
pouvoirs  et  il  a  pu  réunir  auprès  de  lui,  dans  le  district  contaminé,  40  à 
50  médecins  instruits  par  lui  môme.  On  fait  à  Kobe  et  à  Osaka  un  examen 
complet  de  toutes  les  personnes  qui  peuvent  avoir  été  exposées  à  la  con- 
tagion, et  de  tous  les  voyageurs  qui  quittent  ces  villes.  Û  en  est  de  même 
sur  toutes  les  stations  du  chemin  de  fer  qui  relie  ces  villes  avec  les 
provinces  du  nord  et  du  sud. 

Toutes  les  villes  situées  dans  le  district  contaminé  et  môùie  en  dehors 
do  lui  sont  nettoyées  et  déinfectées  sous  la  surveillance  de  la  police,  et 
on  fait  une  guerre  acharnée  aux  rats.  Enfin  on  applique  les  règles  de  la 
(luarantaine  avec  la  plus  extrême  rigueur.  On  sait  que  Tépidémie  semble 
avoir  été  importée  avec  du  coton  provenant  d'un  centre  pestoux.  Aussi 
maintenant  détruit-on  tous  les  approvisionnements  de  coton  venant  de  la 
Chine.  Ces  mesures  rigoureuses  méritent  d'être  méditées  et  imitées  par 
bien    des    nations    européennes   et   notamment  par  les  Anglais. 

Dr.  L.  Laloy. 


(lEBER  DAS  VORKOMMEN  DER  RACHITIS  ') 

IM   ALTERTUM. 

vox 

WILHELM    EBSTEIN    in    Göttingen. 


In  den  Ost^rfericn  1900  führte  mich  eine  Heise  nach  Sizilien 
natürlich  auch  nach  Siracusa.  In  der  heutigen  Sirakusa,  einer, 
wie  J,  V.  Widmann  (Sizilien  und  andere  Gegenden  Italiens. 
Frauenfeld  1898)  sie  bezeichnet,  nicht  grossen,  aber  artigen  modernen 
Stadt,  fesselte  mit  in  erster  Reihe  meine  Aufmerksamkeit  das  von 
Baedeker  mit  einem  Stern  ausgezeichnete,  vortrefflich  eingerichtete, 
neuerdings  bedeutend  erweiterte  Museum.  Widmann  rühmt  seine 
zahllosen  archäologischen  Fundstücke  und  seine  unermessliche  Samm- 
lung von  Scherben  und  Münzen  aus  griechischer  Zeit.  Aber  davon 
möchte  ich  die  Leser  dieser  Zeitschrift  nicht  unterhalten,  sondern  ich 
will  hier  nur  eine,  durch  den  Besuch  dieses  Museums  in  mir  wach- 
gerufene Frage  über  das  Alter  der  Rachitis  berühren,  wobei  ich  den 
Leser  im  voraus  wegen  des  fragmentarischen  Charakters  dieser 
Mitteilung  um  Entschuldigung  bitten  muss.  Verfolgt  ein  Berufenerer 
als  ich  diesen  Gegenstand  weiter,  so  wird  er  hoffentlich  im  stände 
sein,  reichlichere  und  gesichertere  Belege  in  dieser  immerhin  interes- 
santen Angelegenheit  zu  Tage  zu  fördern,  und  ich  werde  mich  dann 
freuen,  sie  auf  neue  angeregt  zu  haben. 

Das  Stück  der  Sammlung  von  Siracusa,  welches  in  der  angegebenen 
Richtung  meine  Aufmerksamkeit  fesselte,  war  ein  sehr  dicker  Schädel- 
knochen (Stirnbein)  und  ein  gekrümmter  Extremitätenknochen  (Schien- 
l)cin).  welche  mich  sofort  den  Gedanken  aussprechen  Hessen,  ob  es 
sich  hier  nicht  um  rachitische  Knochen  handele.  Das  Fundstück  war, 
wie  ich  bei  etwas  genauerem  Zusehen  erkannte,  mit  folgender  Auf- 
schrift versehen  :  Centuripc.  Sepolcro  di  giovinetta  (rachitica  ?)  della 
Hne  del  sccolo  a.  Chr  con  imagine  della  protettrice  Artemidc  ed 
obolo  (yr-j/.rJ)  di  Jerome. 

Die  Knochen  entstammten  demnach  Ausgrabungen,  die  in  der  alten 
Siculerstadt  Centuripe  gemacht  worden  sind.  Eine  genauere  Besich- 
tigung  der   in    einem    Glaskasten   wohl    aufbewahrten  Knochen  war 


*)  Der  Streit,  ob  „7?ar///7/>"  oder  ^.HhachitW*  zu  schreiben  »ei,  ist  noch  nicht  ansgetrairen. 
Ich  schreibe,  Glisson  folgend:  „Rachitis". 


333 


uomögliüh;  der  Herr  Direktor  de^^  Museum»  war  verreist  leli  rmmste 
aucli  bîtld  weiter  ziehen,  und  damit  würt-  die  ganze  Frage  liir  mieh 
Yollig  unerledigt  gehlieben,  w^enn  Herr  Prof.  Paolo  Orsl,  der  verdiente 
Direktor  des  Museums  in  Sirueusfi,  mir  nicht  auf  die  ihm  von  mir 
vorgeh^gten  Fmgen  einen  iVcundliehen  Bescheid  hätte  zukomineu 
lassen.  Ich  hatte  von  hier  aus  Herrn  Prof.  Om  brieflich  atigefragt, 
1)  von  wem  und  worauf  gestützt  die  Diagnose  auf  Ilaehitis  in  dem 
vorliegenden  Falle  gestellt  worden  sei,  sowie  ferner  2)  ob  Herrn 
Prof,  Orsi  öfter  derartige  menschliehe  Knochen  aus  alter  Zeit  vor- 
gekommen seien  oder  ob  ihm  etwas  durül»cr  von  under« t  Seite  bekannt 
geworden  sei.  Herr  Prof,  Orsi  teilte  mir  mit,  dass  das  ÖK'elett  des 
betreÖenden  jungen  Mlidehens  aus  Centuripe,  dem  die  erwähnten 
Knochen  eutstammuri,  von  einem  Ar/tc  jener  Gegend,  der  das  Skelett 
nach  der  Ausgrabung  untersuchte,  für  rachitisch  gehalten  worden 
mL  Durch  die  Heise  und  den  Transport  seien  die  Knochen  durch 
einander  geworfen  worden.  Ein  dem  Herrn  Prof,  Or^i  befreundeter 
Arzt  in  Siracusa  stimmte  nicht  mit  der  Ansieht  des  ersten  Arztes 
überein.  Herr  Prof,  Orsi  betont,  dass  er  tauaende  von  Skeletten  von 
Si  eulern  und  Griechen,  sowie  auch  von  Byzantinern  ausgegralien,  dass 
er  aber  nie  Beobachtungen  über  Knochcnkraïikheiten  genmcht  liabe. 
Er  betont  dabei,  dass  m  ihm  an  der  raedieinisehen  Ausbildung  fehle. 
Herr  Prof.  Orm  erinnert  sich  nur  einmal  einen  gebrochenen  und 
geheilten  Knochen  gefunden  zu  haben  und  erwühnt  beilüulig  einen 
grossen  Harublasenstein  (calcolo  urinale),  welchen  er  bei  seinen 
Ausgrabungen  beobachtet  hat* 

Jedenfalls,  das  scheint  mir  zweifellos,  handelt  es  sieh  hei  den 
Knochen  deä  Mädchens  aus  Centuripe  um  abnorme  Ycrhältnii^^se»  und 
ich  weiss  wirklich  nicht,  was  hier  âonst  abgesehen  von  der  Rachitis, 
ernstlich  in  Frage  kommen  könnte*  Ortk  betont  in  den  Mitteilungen 
über  Kachitis  in  seiner  pathologi. sehen  Diagno.stik  (ö.  Aufl.,  Berlin 
1900,  S.  712)  ausdrucklich,  dass  die  IJeberbleibsel  der  das  erste 
Kindesalter  (von  '/^  bis  5  Jahren)  hetretfenden  Rachitis  noch  in  dem 
spätesten  Alter  zu  erkennen  sind*  Infolge  der  Weichheit  und  Bieg- 
samkeit der  rachitischen  Knochen,  die  sie  mit  den  o^teomabieisclien 
Knochen  gemein  haben,  entstehen  leicht  Infraktionen,  vor  allem  aber 
Verbiegungen  der  numnigfachsten  Art,  Bei  der  Heilung  der  Rachiti.^, 
wobei  nun  die  Knochen  bo  sondern?  fest,  sei  erotisch  werden  ^  wird  die 
schiefe  Stellung  festgehalten  und  hierdneh  wird  im  spateren  Leiten 
noch  die  Diagnose  auf  frühere  Rachitis  ermöglicht.  Ich  meine  also» 
dass  eine  genauere  Untersuchung  der  betreifenden  Knochen  in  dem 
Museum  in  Siracusa  durch  einen  mit  anatomischen  Dingen  vertrauten 


334 


Mann,  die  Widersprüche,  ob  hier  Rachitis  vorliegt  oder  nicht,  leicht 
losen  müsste. 

Die  Beantwortung  dieser  Frage  würde  wohl,  wenn  dieselbe  in  be- 
jahendem Sinne  erfolgte,  den  Nachweis  zu  erbringen  im  stände  sein, 
ob   l)ereits   im    Altertum   wirkliche    Rachitis   vorgekommen    sei.     A. 
Trousseau  (Medic.  Klinik,  Bd.  III,  deutsch  von  P.  Niemeyer^  Würz- 
burg    1868,    S.  368)   gedenkt   in    dieser  Beziehung  der  Arbeit  eines 
seiner   früheren   Assistenten    Bat/lard,   welcher  bei  Hippokrates  und 
Galen   Andeutungen    über   die    Rachitis   gefunden   haben  will.    Wir 
bnvuchen  uns  aber,  wenn  wir  diese  Frage  über  das  Alter  der  Rachitis 
beantworten  wollen,  keineswegs  an  die  alten  Aerzte  allein  zu  halten. 
Nehmen  wir  an,  dass  die  Rachitis  anerkanntermassen  die  Krankheit 
ist,  welche  dîus  Skelett  der  Kinder  für  die  Entstehung  der  Verkrüm- 
mungen der  Wirbelsäule  geeignet  macht,  so  wird  die  Rachitis  heut- 
zutage ohne  weiteres  als  das  hervorragendste  prädisponierende  Moment 
in  der  Pathogenese  dieser  Verkrümmungen  anzusehen  sein.  (sf.  tVanz 
Köny,   Chirurgie    7.    Aufl.  Berlin  1900,  III,  S.  86.)    Menschen  mit 
verkrümmter   Wirbelsäule  hat    es    zu  allen  Zeiten  gegeben.    Ich  er- 
innere   an  den  Buckligen  im  alten  Testament  (3.  Buch  Mose,  XXI, 
18 — 20,    Uebersetzung   von   Kautzsch)^   der  ebenso  wenig,  wie  einer 
mit  einem  gebrochenen  Bein  oder  wie  ein  Mensch  mit  einem  langen 
Gliede  oder  wie  sonst  ein  mit  einem  Gebrechen  Behafteter  herantreten 
dürfte,   um    »die   Speise   seines    Gottes   darzubringen''.    Ich  erinnere 
ferner   an  den  frechen  Thersites^  der  in  dem  2.  Buche  von  Homers 
Uias    V.  217  und  218    eine,  wenn  auch  nicht  sehr  rühmliche  Rolle 
spielt.    Thersites    war   krummbeinig  (dacl)sbeinig  an  beiden  FüSvSen) 
aber   lahm    an    dem    einen    Fusse,    höckerig    waren    seine  Schultern 
und  gegen  die  Brust  hin  zusammen  gebogen.  (Atneis-Ifentze,  Homer's 
Ilias,  Leipzig,  1872).    Die  krummen  Beine  sind,  abgesehen  von  den 
Wirbelsäuleverkrümmungen    in  diesem  Falle  ein  zweiter  Grund,  der 
für  die  Rachitis  als  Ursache  der  Missgestalt  des  Thersites  angeführt 
werden  kann.  Es  wäre  nun  aber  wohl  möglich,  dass  Jemand  gegen 
diese  Art  der  Beweisführung  geltend  machte,  dass  ausser  der  Rachitis 
noch    andere    Ursachen,    besonders    in    diesen  doch  immerhin  etwas 
zurückliegenden    Zeiten    wirksam    gewesen    sein  könnten,  welche  die 
erwähnten  Verkrümmungen  der  Knochen  verscliuldet  haben.    Ferner 
könnte   gegen    das    Beispiel    von    Thersites    auch   angeführt  werden, 
dass    es    sich    bei    ihm    doch    nur   um  eine  mythische  Persönlichkeit 
gehandelt  hat.  Jedoch  ist  der  letztere  Einwurf  kein  schwerwiegender, 
da  die  Schilderung  des  Thersites  sicher  nicht  lediglich  der  Phantasie, 
des  Dichters  entsprungen  ist,  denn  dem  l'hersites  gleichende  Indivi- 


335 


dl  tien  sehen  wir  doch  jetzt  noch  nicht  gar  selten  umhenvutidelu.  Es 
hat  aber  nicht  nur  der  Dichter  denirt  ige  Persönlichkeiten  hesc  h  riebe  n» 
auch  die  Bildhauer  des  Altertums  hnhen  sich,  wie  die  verstümnielte 
Statue  in  einem  oberen  Zimmer  des  Palustea  der  Villa  Albani  in 
Rom  lehrt,  dieses  Vorwurfîj  bemächtigt-  J.  Burekhardt  (Der  l'ieerone 
6.  Aufl.  I.  Antike  Kunst.  Leipzig  1893,  S.  152),  der  es  für  sieher 
hält,  dsiss  mit  dieser  Statue  Aesop  gemeint  sei,  beschreibt  und  kriti- 
siert dieses  berühmte  Seulpturwerk  folgeudermassen  :  »ein  concen- 
trierter  Ideal typus  des  geistvollen  Buckligen,  nackt  und  niissgegtaltig, 
aber  in  seiner  Art  meisterhaft  gebildet'',  ( Vergl.  Ckrht  \\\  (iesehichte 
der  Oriech»  Litteratiir*  Nördlingen  1889,  S*  105  und  Abbild.  2; 
Aenojh  Halbfigur  der  Villa  Albanie)  Wie  ich  aus  dem  Artikel  Rachitis 
in  iirockhau^^  Conversations  lexicon  (14  Aufl.,  Bd.  G,  S.  124)  ersehe, 
hat  auch  der  Verf*  dieses  Artikels  gerade  unter  Bezugnahme  auf 
diese  »antike,  entschieden  rachitische  Büste"  keinen  Anstand  ge- 
nommen, die  Rachitis  für  eine  schon  im  Altertum  bekannte  Krank- 
heit zu  erklären.  Jedoch  ist  diese  Ansicht,  welche,  —  wie  ich  // 
Rekn  in  Gerkardfs  Handbuch  der  Kinderkrankheiten,  HI,  1,  Tübingen 
1878,  S*  47  entnehme  —,  ursprünglich  auf  Cappel  zurückzuführen, 
dem  eich  »päter  erst  Stiebel  sen,  angeschlo.^^sen  hat,  nicht  ohne  Ein- 
spruch geblieben.  Refm  nämlich  meint,  dass  es  sich  bei  dieser  Büste 
des  Aesop  nicht  sowohl  um  eine  rachitische  Deformation,  sondern 
ura  eine  auf  Wirbelzerstörung  benihende  Kyphose  der  Brust  Wirbel- 
säule handelt,  Dass  nun  Aesop  thatsllchlich  an  einer  Wirbelcaries 
gelitten  hat,  lässt  sich  aus  dessen  sagenumwobener  Lebensgeschicht^, 
wie  sie  von  Chrfst  {L  c.)  erzählt  wird,  freilich  nicht  entnehmen»  in- 
des uialuien  derartige  Widersprüche  doch  zu  grosser  Vorsicht  bei 
bestimmten  Rückschlüssen»^)  Es  ist  meines  Eraeh  tens  jedenfalls  ohne 
weiteres  zuzugelien,  dasa,  um  das  Vorkommen  der  Rachitis  im  Alter- 
tum mit  völliger  Sicherheit  zu  erwtdsen,  ein  anatomischer  Nachweis 
verlangt  werden  muss*  Ein  solcher  Nachweis  ist  auch  von  Au^/, 
Hirsch^    der    wie    mancher  Andere   dieser   Ansicht  günstig  war,  in 


i)  MTerui  MeAn  dk»  Ansicht,  dnss  m  sich  bei  d^r  Missstnltimg  des  Jeiop  im  nn'hîtî»rho 
Vcrhildiingt^Q  bandi-Lc^  dndtirch  zu  widcrlc^^n  surhi^  vrril  dit^  Ikfornntül  niclnçr  Wirbt*! saule 
Rtif  CID«  Co  ries  di'rscUïtni  ku  besEit^bi'n  »vi,  wa^  durch  tti«  von  Stié&et  ârtt.^  {iichtn  tins  TilHbU4 
TT»  df^MMsn  „Rickets,  Rlmrhiti!i  otîrr  Rarbilia",  Erlanircn  ÎSG3)  ini1g¥t«llüiSc'ilciiantiichl  dt'&  Ttirsû 
JfMüp*»  besUiti^  vit'rdis  &o  i^t  die  Atigi^ki^tiheit  daiTiit  nit^bf  i^rtedigt.  Bê/rrt  ül^wreicbl  Tiniii- 
licb  Ifolgendcs.  Mjfop  wird,  wîp  berritn  Sfi^ùef  &f*n.  ]xcf\'itrp'U^Wn  bat  (l.  c*  S.  5)  nicht  mir 
!i1i  ttjckclig:,  soiidtrn  aui-b  nU  kruiî»mï>cjiiîg  utid  ï-bciîiig  g^^ftchildert*  fappflf  drni  Rekn  die 
Priorität  pegcniiÎKîr  Stieb  fi  âea,  )i,tit;rkcnntf  s?igt  iti  fifiineio  Vcrsiichc  einer  vollstnîîdi;ytt*n. 
AbLflndUiPju:  über  dies  ao^çen.  rngli^die  KmnkWit^  L  Tl-iI  (Berlin  nnd  Stettin  IJ^Tj  «§<  j^â), 
wobei    Cijppel   tiu£   ilia    G«mftld€    de*   Sitteulebrer»  Ae*op  äich  bexickt.  da»s  letzterer  vcruu- 


336 


seinem  Handbuch  der  historisch-geographischen  Pathologie  (3.  Abteil., 
2  Aufl.,  Stuttgart  1886,  S.  514)  keineswegs  geliefert  worden.  Hirsch 
sagt  lediglich,  dass  die  Rachitis  in  ihrem  Bestände  als  Volkskrank- 
hcit   ohne   Zweifel  ebenso  alt  ist,  wie  alle  übrigen  konstitutionellen 
Ernähningsstörungen,  welche  in  einer  näheren  oder  ferneren  kausalen 
Beziehung    zai    Misstiinden    in    der    Lebensweise    einer   Bevölkerung 
stehen.  Hirsch  gicbt  zu,  dass  die  Häufigkeit  einer  solchen  Krankheit, 
also  auch  der  Rachitis,  mit  der  Häufigkeit  der  von  ihm  angeklagten 
Ernährungsstörungen    schwanken    könne.   Indes  widerspricht  Hirsch 
in   einer   Fussnote   (1.  c.   S.  514),    auf  statistische    Grundlagen    sich 
stützend,   der   Behauptung    Comby^^  dass  die  Rachitis  jetzt  seltener 
beobachtet  werde,  als  zur  Zeit  Glissons.  Ich  glaube  aber  nicht,  dass 
wir,  wie  Hirsch  das  möchte,  auf  ätiologischer  Basis  beweisen  können, 
dass  die  Rachitis  bereits  im  Altertum  vorgekommen  sei.  Wir  müssen 
doch    zugeben,    dass   wir  die   letzte   Ursache   der   Rachitis  bis  jetzt 
überhaupt  noch  nicht  erkannt  haben.  Die  Frage,  wie  alt  die  R<aehitis 
sei,  kann  lediglich  auf  (rrund  anatomischer  und  klinischer  Thatsachen 
entschieden  werden.  Es  liegt  ein  bescheidener  Zweifel  Trousseaux  an 
der  Annahme,  dass  die  Rachitis  schon  von  alters  her  existiert  habe,  in 
seiner   Verwunderung   darüber,    dass   ein   so   augenfälliger   und    der 
ärztlichen    Beachtung    würdiger    Zustand    früher    kaum    Erwähnung 
gefunden   haben   sollte.   Ich  möchte  auf  derartige  Erwägungen  kein 
allzugrosses  Gewicht  legen.  Bei  fast  jeder  neuen  Entdeckung  wundert 
man   sich,   dass   sie   nicht  schon  früher  gemacht  worden  ist.    Es  ist 
das  eben  dasselbe,  wie  mit  dem  Ei  des  Columbus.  Ich  will  hier  nicht 
auf  die  vielfach  erörterte  Frage  eingehen,  ob  schon  kurz  vor  Franz 
Glisson    über   rachitische    Veränderungen   etwas  ausführlicheres  ver- 
öffentlicht  worden    ist.    (Vergl.    Trousseau   1.  c.  und    Virchow  im  5. 
Bande  seines  Archivs,  1853,  vS.  400,  sowie  auch  Norman  Moore^  ihe 
history   of  the   first  treatise  on  rickets,  in  dem  Vol.  XX  von  Saint 
Bartholomew's  Hospital  Reports,  London  1884,  S.  71  ^).)  Jedenfalls 
steht  so  viel  feat,  dass  erst  seit  dem  Ende  der  ersten  Hälfte  des  17. 


stalk'fc  Glieder  hat(e.  Was  für  ein  Gemälde  Cappel  meint,  sagt  er  nicht.  Jedenfalls  nimmt 
('appel  bei  der  Envälinunjc  Aesops  auf  dessen  BiMrkel  gar  keine  Rücksicht.  Cappe!  spricht 
nur  von  veruuslalteten  Gliedern,  Stiebel  sen.  betont  aber  ausdrücklieh  die  x-Beinc  des  Acsop. 
Die  x-Beine  entwickeln  sich  aber,  wie  Fr.  Kimip  (1.  c.  S.  617)  mit  gesperrtem  Druck  hervor- 
hebt auf  dem  Boden  der  kindlichen  liachitis  dann,  wenn  die  Kinder  ihre  Beine  gebrauchen. 
Die  Folgerung  von  Cappel  und  Stiebel  sen.  dass  die  Rachitis  eine  bereits  im  Altertum 
bekannte  Krankheit  war,  ist  also  unter  diesen  Umständen  nicht  von  der  Hand  zu  weisen. 

1)  lienu'nj  envähnt  (I.e.)  eine  Jencnser  Dissertation  aus  dem  Jahre  1515  „^r  atrophia  in- 
fantum rhachitica'^  von  Teichmeyer.  Die  Arbeit  war  mir  nicht  zugänglich.  Binc  Reihe  von 
Littcraturangabcn  aus  dem  Altertum  finden  sich  bei  Cappel  (I.e.  S.  1  und  folgende). 


337 


Jahrhunderts  die  EUfiUtis  den  Aerzt^n  in  einer  zusammenhungenden 
DarnteUung  bekannt  gie|]jeheii  wurden  ist.  Dahei  mui^s  noch  Wmerkt 
werden,  diu^s  G/kson,  wie  Virchow  (I.e.  S.  411)  ansgeführt  hat»  die 
Erweiehungstlieorie  gar  nicht  kannte  und  die  Verkniînmung  als  etwas 
stihr  Consécutives  schilderte,  während,  was  Virchow  in  seiner  be- 
kannten Arbeit  betonte,  es  hent  eine  sehr  verbreitete  Ansicht  int, 
dass  der  rachitische  Knochen  durch  einen  Erweich  unggpücess  vertindert 
und  infolge  davon  sehr  bald  gekrüniuit  wenle,  m  dass  die  Ver- 
krüraraung  als  ein  frühes  und  wesentliches  pathognonioniwchea  Zeichen 
betrachtet  werden  könne.  Bei  der  Untersuchung  der  in  längst  unter- 
gegangenen Culturwtiitten  ausgegrabenen  Skelette  wo nU^  auf  derartige 
Verkrümmungen  in  erster  Reihe  tm  achten  sein-  Alsdann  wird  auf 
Gmnd  anatomischer  Befunde  in  bestimmterer  Weise,  als  es  zur  Zeit 
der  Fall  ist,  auch  die  Frage  über  das  Vorkommen  der  Itaehitis  bei 
alten  Culturvölkem  beurteilt  werden  können. 


V  A  R  T  É  T 


Zur  Gi'se/fwhfti  fi*^r  A'^rpfmüherei  in  FratikreiclK 

Zum  ersten  Male  sah  ich  vor  einigen  Tagen  in  Paria  eine  hcriimziohende 
Krîiuterlilindlcrin.  Es  war  bei  Gelegenheit  rines  Jahrmarktes,  in  einem 
populären  StadiviertcL  Da^  hinter  einem  Tisch  stand  eine  zicndicb  hübsche 
Hlondiue;  neben  ihr  die  Trommel  um  die  Klienten  zusammcDzuruien.  Auf 
dem  Tisch  lagen  verschiedene  einfache  Drogen  aus  dem  Fflanzenreich, 
zum  Beispiel  Knoblauch,  Petersilie,  Citron e^  Melisse^  Pfefferminxe  n.s*w. 
Sie  waiTn  über  nicht  da  zum  Verkanfi  sondern  aur  als  Muster,  um  zu 
zeigen,  was  man  mit  Krüuteun  macbeu  kann.  Der  eigentliche  Erwerb  der 
Herboristin  bestand  daria,  dass  sie  Broschüren  verkaufte,  wo  orklitrt  war, 
wie  man  die  verschiede ïisten  Krankbeiteut  ohne  AM  heiiea  kauD. 

&>bQld  sich  die  Menge  angesammelt  hatte  verlieijS  die  Kur  pfusch  er  in 
ihre  Trommel  und  fing  an  in  gleicbmiLssigem  und  ernsthaltom  Tone  über 
die  Eigeniîcbuften  der  Krîiuler  vorzutragen  \  dann  hot  me  ihre  llroschürea 
an»  wovon  ein  ganzer  Maufon  da  war.  Nach  ihrer  Redensart  und  ihrem 
Aussehen  schien  diese  Persönlichkeit  einen  gewissen  Oi'ad  von  Bildung 
äu  besitzen.  Es  handelte  sieh  wahrschcialich  nm  eine  FinUi  welche  die  in 
Prank  reich  von  den  KräuterbJtndlern  verlangten  Examina  be  stände  a  hatte, 
die  sich  aber  wegen  Geldmangels  und  Ueberfüllung  des  Standes  nicht 
regelm^S!>ig  niederlassen  k  on  ate.  Jeden  talis  Ist  diese  halb- Kollegin  eine 
JnteresFiante  Gestalt  und,  wenn  ich  ihr  wieder  begegne,  hoffe  ich  in  a ïfch era 
Bekttnatsehaft  mit  ihr  m  treten^ 

ï)i\  L.  Lalüy. 


CONTRIBUTION  A  LA  GÉOGRAPHIE  MÉDICALE 
DES  PAYS  CHAUDS. 


Distribution  géographique  et  cartes  des  principales 

MALADIES    afférentes    A    CES    CONTRÉES. 

Par  le   Dr.   J.   BRAULT, 

Professeur  à  VEcole  de  médecine  d'Alger,  membre  de  la  Société  de 
dermatologie^  membre  correspondant  de  la 
Société  de  Chii^urgie  de  Paris. 

MaLAUI£S  dues  ou  très  probablement  dues  a   des  parasites  VÉGÉTAUX. 

Maladies  Générales. 
Le   choléra. 

Synonymes,  Typhus  indien,  maladie  bleue.  —  Vedi-Vandi,  Morduchi  (ludcs).  —  Oucicb  (Perse). 


Le   principal   berceau  du  choléra  est  THindoustan  ^),  d'après  la 
conférence    de    Constantinople,    il    n'y    a   dans   Tlnde,  qu'un 
certain  nombre  de  foyers  marquants,  que  Ton  peut  classer  en 
trois  catégories: 

1^.  Le  choléra  sévit  à  l'état  endémique  dans  le  Bengale^  dans 
les  stations  de  Cawnpoor,  d'Allahabad  et  surtout  de  Calcutta;  il 
sévit,  également  à  Tétat  endémique,  aux  environs  de  Madras  et  à 
Bombay,  Calcutta  et  Bombay,  sont  les  deux  grands  ports  d'expor- 
tation du  choléra. 

2".  Dans  un  grand  nombre  de  villes  hindoues  :  Madras,  Conjeveram, 
Pooree,  Tripetty,  Mohadeo,  Trivellore  et  plusieurs  autres  centres  où 
se  réunissent  les  pèlerins,  le  choléra  apparait  tous  les  ans,  ou  tous 
les  deux  ans,  sous  forme  épidémique. 

3^.  Le  choléra  se  montre  encore,  fréquemment  à  l'état  épidémique, 
mais  toutefois,  avec  d'un  peu  plus  longues  intermittences  (4  et  5  ans), 
dans  les  provinces  du  nord-ouest  de  l'Hindoustan,  ainsi  que  dans 
certains  districts  des  présidences  de  Madras,  de  Bombay  et  dans 
le  Pégu. 

En  outre  de  l'Inde,  foyer  par  excellence  du  choléra,  on  reconnait 
deux  autres  grands  foyers  d'endémicité  cholérique  :  la  Malaisie  (Java) 
et  Y  Indo-Chine^)  (Tonkin,  Annam,  Cochinchine). 

1)  Dans  rinde,  sous  le  nom  du  (MehoneidanJ^  lo  choléra  était  très  ancienuement  connu 
(auteurs  sanscrits). 

")  lic  fléau  cholérique  a  été  l'objet  de  relations,  dès  l'époque  de  Confucius,  la  maladie 
portait  le  nom  „d*i/ö-Z«a«". 


339 


Les  villes  ouvertes  de  la  Chine,  la  Corée,  le  Japon;  peiiTent  être 
également  couBidérées  comme  deB  foyers*  d  endémieitÊ  ebolériqiie. 

Depuis  le  commencement  du  siècle,  le  choléra  asiatique  a  règne 
siï  fais  sous  forme  pandéraîque* 

La  première  épidémie  sortit  de  Tlnde  par  ses  deux  ports  de  pré- 
dilection que  nous  venons  de  signaler:  Calcutta  et  Bombay.  De 
Calcutta,  le  fléau  gaj^ia  Tlndo-Chlue  et  ne  répandit  par  la  voie  de 
Singapour,  dans  tout  1* Extrême-Orient  1821  (Siam,  Cochinchine, 
Tonkin,  Chine,  Japon,  Philippines,  Celebes,  Moluques);  en  partant 
du  même  point,  il  gagna  également  les  îles  africaines  de  TOcmn 
Indien.  De  Bombay  au  contraire,  le  choléra  fut  trau  spoilt  a  Ba^sorah 
de  lautre  côté  du  golfe  Persique,  doù  il  prît  la  voie  déterre, pour 
a*arrêter  a  Astrakan  en  1823* 

La  deuxième  épidémie  dura  de  1827  k  1837;  venue  du  Bengale 
par  TAfghanistan  eu  1828,  elle  ravagea  la  Perse,  en  1829;  lu,  elle 
bifurqua,  pour  suivre  deux  courants  bien  distincts  :  Tun  septentrional, 
gagna  FEurope  par  Astrakan,  l'autre  méridional,  se  réfléchit  hut  la 
Mecque,  pour  en  repartir  et  envahir  ensuite  TEgypte  t*t  T Afrique 
du  Nord. 

Je  dois  ajouter  que  PAniérique  du  Nord  fut  contaminée  par  des 
emigrants  venus  d*  Angle  terre. 

Le  troisième  exode  du  choléra  indien  date  de  1844,  répidémîe 
avait  commencé  dans  la  province  de  Daily,  elle  s'éteignit  une  [»re- 
mîère  fois  en  Algérie,  en  1850,  pour  reparaître  en  Silésie  en  1851 
et  ne  s'éteindre  qu*en  1855.  Dans  cet  exode,  le  choléra  gagna 
TExtrerae-Orient  par  Calcutta,  et  la  Mésopotamie  par  Bombay,  de 
là,  il  fie  rabattit  sur  la  Mecque,  et  suivant  la  route  des  caravanes, 
envahit  l'Egypte  et  T Afrique  septentrionale,  jusqu'au  SénégaL  En 
fléau  sorti  de  Tlnde,  par  voie  de  terre,  gagnait  : 
Per^e  et  la  Russie. 

L'Amérique  du  nord  fut  atteinte,  gràco  à  T exode  d* emigrants 
irlandais,  enfin  rAmérique  du  sud  se  vit  touchée  pour  la  première  fois, 

La  quatrième  pandémie  18Ü5 — 1874  était  encore  de  provenance 
Hindoue  ;  pai*ti  de  Tlnde,  le  choléra  gagna  ensuite  la  Mecque  2i? 
foyer,  puis  Alexandrie,  de  là,  la  diffusion  se  fit  un  peu  partout:  en 
Europe,  en  Asie -m  in  eure  et  dans  T  Afrique  du  nord, 

L'Amérique  du  nord  fut  contiiminée  par  des  emigrants  allemands, 
et  rAmérique  du  sud  ne  fut  pas  épargnée. 

Le  cinquième  exode  du  choléni  asiatique  1883 — 87^  n'a  pas  des 
origines  aussi  nettes  que  les  épidémies  prueédcntes,  toutefois,  il  semble 
bien    que   ce  fut  encore  Tlnde,  qui  fut  le  foyer  initial.    La  maladie 


même    temps,    le 
TAfghanistan,  la 


340 


éclata  à  Damiette,  d'où  elle  envahit  toute  TEgypte.  La  France  fut 
atteinte  par  Toulon,  le  fléau  s'étendit  en  France,  en  Algérie,  en 
Italie,  en  Espagne  et  en  Autriche-Hongrie.  La  Roumanie  et  THerzé- 
govine  furent  touchées.  Enfin  en  1890,  il  y  eut  une  sorte  de  revi- 
viscence dans  la  province  de  Valence  (Espagne). 

Reste  la  sixième  et  dernière  grande  épidémie  1892.  A  cette  époque, 
il  y  eut  deux  courants.  L\iu  parti  d'Hurdwar,  envahit:  le  Hérat,  la 
Perse  et  pénétra  en  Europe  par  la  route  des  bords  de  la  Caspienne. 
Ce  grand  courant  parcourut,  en  quelques  mois,  des  milliers  de  Kilo- 
mètres, ravageant  la  Russie  où  il  visita  61  provinces.  L'autre  courant 
tout  petit,  partit  de  Tasile  de  Nanterre  (Seine)  et  s'étendit  tout  douce- 
ment à  la  rencontre  de  son  congénère  jusqu'en  Belgique  (1894 — 95). 
L'extinction  de  l'épidémie  ne  s'opéra  qu'en  1896. 

Les  épidémies  qui  débutèrent  en  1817 — 1827 — 1844 — 1892  sont 
généralement  reconnues  comme  de  provenance  hindoue.  Quelques 
auteurs  cependant,  émettent  des  doutes  pour  les  pandémies  de  1865 
à  1874  et  de  1883  à  1887.  La  première  serait  d'origine  Malaise  ^), 
la  deuxième  d'origine  Indo-Chinoise.  ^) 

Quoiqu'il  en  soit,  lorsque  le  choléra  devient  pandémique,  il  em- 
prunte soit  la  voie  de  terre,  soit  la  voie  maritime,  il  peut  même 
prendre  les  deux  à  la  fois,  choléras  de  1817  et  de  1844. 

Les  épidémies  de  1827  et  1892  sont  venues  par  voie  de  terre,  les 
épidémies  de  1865  et  1884,  nous  ont  au  contraire  atteints,  par  voie 
de  mer,  avec  relai  en  Egypte. 

La  voie  de  terre  du  fléau  cholérique,  prend  son  origine  dans  le 
centre  endémique  du  Bengale,  dans  les  alentours  de  Calcutta  princi- 
palement, elle  traverse  le  nord  de  l'Inde,  l'Afghanistan,  la  Perse  et 
pénètre  en  Europe  par  la  route  de  la  Caspienne  (Recht,  Bakou, 
Astrakan).  (1827—1837—1892.) 

En  dehors  de  ce  courant  direct,  il  est  une  autre  voie  détournée. 
Arrivé  dans  la  Perse,  le  fléau  peut  descendre  par  la  route  des  cara- 
vanes de  Mésopotamie  jusqu'à  la  Mecque  et  se  réfléchir,  pour  ainsi 
dire,  en  suivant  ensuite  les  différentes  routes  des  caravanes,  notam- 
ment celle  du  Caire  qui  lui  livre  l'Afrique  septentrionale  et  celle  de 
Syrie,  qui  le  mène  jusqu'à  Constantinople,  choléra  de  (1844 — 1850). 

La    voie    de    mer   s'ouvre   dans   deux   grands   ports:    Calcutta   et 


^)  Ce  sont  In  les  deux  autres  foyers  principaux  de  rendcmicité  cholérique.  Le  choléra  a 
été  signalé  à  Java  par  Bontius  dès  1629.  Les  troupes  coloniales  furent  éprouvées  par  le 
choléra  dans  leur  expédition  d'Atchin  1873. 

s)  Pour  ce  qui  est  de  Tludo-Chine,  Proust  a  démontré  que  le  choléro  y  est  endémique 
depuis  de  longs  siècles. 


341 


Bombay.  Le  premier  de  cea  foyers  maritime?  fournît:  à  l*Extrème- 
Orient  (via  Singapour),  li  rEuropc  (viu  Sivez),  et  auK  îles  africaines  de 
l*Omin  Indien.  Bombay  diffuse  également  dans  trois  directions,  vers 
Madagascar  et  T Afrique  orientale,  vera  T Europe  par  la  mer  Rouge 
et  vers  leg  porta  du  golfe  Persique,  ou  le  fléau  peut-être  repris  par 
les  routes  des  caravanes. 

La  raèrae  voie  maritime  que  nous  venons  de  signaler  pour  les 
foyers  hindous,  est  un  chemin  également  toujours  ouvert  pour  le 
choléra  d'Extrême-Orient,  qu*il  vienne  de  Tlndo-Cbine,  ou  de  l*Ar- 
cliipel  Mutais, 

A  coté  du  choléra  d'importation^  nouB  devonji  mgnaler  le  choléra 
de  reviviscence  (Choléra  d'Espagne  1890 — Choléra  de  la  Seine  18112). 
Dana  certaines  contrées*,  même  froides,  le  choléra  asiatique  peut 
longtemps  persister  (Ru&sie,  Scandinavie,  Bretagne)* 

La  rESTE. 

Ssftionyatft.    Tvpbua  d'ufveti(,  Ftrvrt  an  hevnut  PJa^n«  (Anglais),  —  Peal  (AJliîin^iiclfl.) 
T^OM'liüii-Fiijg,  (mulaflirs^  iW»  Itatä)  (i'ïiine). 

La  peste  est  la  maladie  la  plus  anciennement  connue,  depuis  les 
tempiii  le8  plus  reculés  jus^tju'à  uob  jours,  elle  s  est  perpétuée  avec  lea 
nié  ni  es  c  a  ractères- 

La  plupart  dus  auteurs  contente  la  nature  des  épidémies  dites: 
d'Athènesi  430  avant  Jésus-uhrist,  d*Aatonin  lûù  de  Tère  chrétienne, 
de  (/arthage  (St.  Cyprien  255^205). 

Si  Ton  en  ^roit  lliistoire,  la  maladie  semble  être  originaire  d* Af- 
rique et  TEgypte  parait  avoir  été  sou  berceau,  elle  y  régnait  à  n'eu 
point  douter  deux  ou  trois  siècles  avant  notre  ère*  C'est  de  Péluse 
dans  le  Delta  du  Nil,  que  partit  la  fameuse  peste  de  542  qui  ravagea 
la  Perse  et  toutes  les  rives  de  la  Méditerranée. 

Au  moyen  âge,  la  première  épidémie  de  peste  qui  laissa  des  traces, 
fut  la  Pe^ie  Noire ^  la  mort  noire  de  1347*  La  maladie,  cette  fois, 
était  partie  de  rExtrënie-Orient*  Apres  avoir  ravagé  Tlnde,  la  Perse 
et  la  Kusaie,  elle  s  étendit  à  travers  TEurope,  jusqu'en  Norvège» 
D'après  la  statistique  du  pape  Clement  YI,  le  chiffre  approximatif  des 
décès  fut  de  42,  830,  840. 

Pendaïit  les  XI  Ve,  XVe»  ^XVIe  et  XVIIo  siècles,  la  peste  fit  de 
nombreuses  apparitions  (épidémies  de  Niniègue  1635,  de  Londres 
1605,  d'L'hmde  1688).  Elle  ne  quitta  la  partie  septentrionale  et 
occidentale  de  P  Europe  qu'en  {1688), 

une  trentaine  d'années  plus  tard,  la  peste  éclata  de  nouveau  à 
Marseille  1720.  L'épidémie  qui  ravagea  toute  la  Provence,  fit  près 
de  9i).OI}0  victimes  et  ne  s'éteignit  qu'en   1732. 

1900,  24 


342 


Pendant  tout  le  reste  du  XVIIIe  siècle,  le  fléau  se  cantonna  surtout 
dans  l'Europe  orientale,  l'Asie  et  TAfrique.  ^)  De  la  fin  du  siècle 
dernier,  au  milieu  de  celui-ci,  TEgypte  ne  compte  pas  moins  de 
21  épidémies. 

Au  Maroc,  en  Algérie,  en  Tunisie;  la  peste  qui  a  sévi  dans  ces 
derniers  siècles  et  au  début  du  XIXe,  ne  s*est  plus  montrée  depuis 
1837.  En  Tripolitaine  au  contraire,  elle  a  régné  de  1856  à  1859, 
puis  en  1874,  et  enfin  tout  près  de  nous,  en  1893. 

Dans  la  Mésopotamie  (Irak-Arabi,  Al-Djezireh),  la  peste  qui  sévit 
cruellement  à  Bagdad  en  1773,  s*est  montrée  maintes  fois,  surtout 
dans  cette  dernière  moitié  de  notre  siècle.  Il  faut  signaler  là  surtout 
les  villes  saintes  de  Nedjef  et  de  Kerbela. 

Il  est  en  outre  un  district  très  montagneux  de  l'Arabie  :  T Assyr, 
situé  à  quelques  jours  de  marche  de  la  Mecque,  qui  est  très  souvent 
visité  pas  le  fléau  (épidémies  de  1853 — 74 — 79 — 89). 

En  Perse,  la  peste  est  signalée  d'une  façon  certaine  depuis  le 
XVIe  siècle,  chose  digne  de  remarque,  les  provinces  du  sud-est  ont 
été  épargnées;  tandis  que  les  provinces  du  Nord  ont  toujours  été 
ravagées  par  le  fléau  importé  d'Arménie  et  du  Caucase,  d'après  Tho- 
lozan.  La  province  la  plus  touchée,  est  la  plus  occidentale:  l'Ader- 
baïdjan.  Dans  la  province  du  Ghilan,  la  ville  de  Recht  qui  a 
d'importantes  relations  commercifiles  avec  la  Russie,  en  particulier 
avec  Astrakan,  a  été  ravagée  par  la  peste  en  1877  et  c'est  probable- 
ment là  la  clef  de  l'épidémie  de  Wetlianka  en  1878.  La  femme  qui 
mourut  la  première,  dans  cette  dernière  localité,  venait  de  faire  un 
voyage  à  Astrakan. 

Dans  l'Inde  et  dans  l'Extrême-Orient,  la  peste  règne  sans  doute 
depuis  l'antiquité  et  les  foyers  pesteux  asiatiques,  sont  peut-être  plus 
anciens  que  le  foyer  supposé  originel  de  l'Egypte,  malheureusement 
ce  n'est  là  qu'une  hypothèse,  fondée  sur  ce  que  nous  observons 
aujourd'hui,  car  Thistoire  ne  relève  pas  d'une  façon  précise  d'éclosion 
de  peste  en  Asie,  avant  la  mort  noire  de  1334.  Au  cours  du  XVIe 
siècle  signalons  les  pestes  d'Agra(1611 — 1618)  et  d'Ahmedîibad  1083. 
Pendant-le  XIXe  siècle,  la  peste  a  été  bien  étudiée,  dans  l'Inde,  par  les 
médecins  anglais,  en  particulier  par  Mor^head,  la  plupart  des  épidémies 


1)  11    nous    faut  cependant  citer  les  épidémies  de  Messine  1743,  Malte  1813,  Noja  1815. 

^  IjU  réceutc  épidémie  de  K<dobovka,  à  8  verstes  de  Tsarev  dans  le  département  d* Astrakan 
(juillet — août  1899);  reconnait  probablement  une  origine  semblable.  Quelques  uns,  comme 
Zabolotiiy,  accusent  au  contraire  les  nombreux  Kalmouks  nomades  qui  parcourent  le  pays  et 
viennent  de  Mongolie.  La  peste  trtîs  sévère  en  cette  circonstance,  a  occasionné  23  décès, 
sur  24  cas. 


343 


sont  parties  des  deux  foyers:  de  Pali  (1815— 1819  1836— 1838)  et  de 
Gurhwal  (1836—47—58—59—60—70—76—77). 

Reste  répidéraie  actuelle;  c'est  au  mois  de  juillet,  d'autres  disent 
au  mois  d'août  1896,  que  la  peste  éclata  à  Bombay  ;  en  même  temps 
que  le  fléau  se  répandait  par  voie  de  terre,  il  faisait  un  véritable 
bond  grâce  aux  transactions  maritimes,  et  frappait  ciniellement  Kura- 
chee,  le  grand  port,  situé  aux  bouches  mêmes  de  Tlndus. 

La  peste  s'est  également  étendue,  principalement  dans  la  direction 
sud-nord,  en  suivant  les  voies  ferrées;  c'est  ainsi  qu'elle  a  pénétré  à 
Surat,  Baroda,  Ahmedabad,  Palampare,  Hurdwar  etc 

En  mai  1898,  Calcutta  fut  à  son  tour  envahi. 

La  maladie  qui  dure  encore  a  subi,  des  alternatives  diverses  ^)  ; 
dans  la  seule  ville  de  Bombay,  elle  a  déjà  fait  plus  de  60.000  victimes. 

De  l'Inde,  la  peste  s'est  répandue  on  peut  le  dire  dans  les  cinq 
parties  du  monde. 

En  Asie,  la  ville  de  Kandahar  (Afghanistan),  le  Turkestan  (Anzob)?, 
les  ports  de  Guadar  et  de  Djiviani  dans  le  Béloutchistan  ont  été 
successivement  atteints.  Le  pèlerinage  de  la  Mecque,  a  permis  au 
fléau  de  gagner  en  outre  les  ports  de  la  mer  Rouge  :  El-Hadarmah, 
El-Dokharich,  Djeddah;  le  port  de  Bender-Bouchir  sur  le  golfe 
Persique  et  le  port  de  Mascate  en  Arabie,  furent  également  touchés 
(1897—1899). 

En  Afrique,  un  navire  chargé  de  riz,  importait  la  peste  à  Tamatave 
dans  les  derniers  jours  de  novembre  1898.  -)  Déjà,  la  «Gironde»,  s'était 
présentée  avec  des  pesteux  à  bord,  devant  le  port  de  Diego-Suarez 
(octobre  1898).  Un  peu  plus  tard,  on  signalait  des  cas  de  peste  à 
St.  Louis  (Ile  Maurice),  à  St.  Denis  de  la  Réunion  et  aussi  à  Magude 
dans  le  Mozambique,  ^)  tout  près  de  Lourenço  Marquez. 

Dès  le  mois  de  mai  1899,  le  fléau  avait  fait  son  apparition  :  à 
Zagazig,  à  Ismaïlia  et  à  Alexandrie. 

En  Europe,  il  y  eut  une  première  contamination  qui  s'aiTêta  dans 
le  lazaret  de  Londres  (3  cas,  septembre  1896). 

La  seconde  atteinte  fut  beaucoup  plus  importante  et  frappa  Oporto, 
en  Portugal.  La  maladie  vraisemblablement  importée  par  le  «City 
of  Cork»  a  tout  d'abors  atteint  les  débardeurs  du  quai,  puis  les  popu- 
lations   misérables   des   quartiers   infects  de  la  douane  et  surtout  de 


ï)  Voir  le  tableau  de  Netter  pour  Bombay.  Presse  médicale  1899. 

*)  La  peste  de  Madagasc*ar  a  été  as*ez  sévère  comme  pronostic,  puisque  les  statistiques 
accusent  une  mortalité  de  75  pCt. 

*)  Au  fond  de  la  baie  de  Delagoo.  L'origiue  de  cette  épidémie  est  douteuse  d'après  Bourges, 
monographies  cliniques  1899. 

24^ 


344 


Fonte  Taurina  ^).  Cette  épidémie  qui  vient  de  prendre  fin,  a  duré  6 
mois,  de  juin  à  décembre  1899.  Il  y  a  eu  305  cas  et  110  décès,  soit 
une  mortalité  de  35.06  pour  100. 

L'épidémie  de  laboratoire  observée  à  Vienne  et  qui  a  coûté  la  vie 
au  professeur  MuUer,  a  eu  pour  origine  des  cultures  de  peste  indienne 
rapportées  pas  ce  dernier.  Le  professeur  Müller  et  deux  de  ses  aides 
ont  succombé  à  la  forme  pneumonique. 

L'Amérique  du  sud  a  été  touchée  à  son  tour  et  des  cas  de  peste 
ont  été  signalés  dans  la  ville  d'Assomption  (Paraguay),  à  Santos  dans 
le  Brésil,  et  aussi  à  Montevideo  et  à  Buenos-Ayres. 

Enfin  rOcéanie  elle-même,  a  payé  son  tribut,  en  décembre  1899, 
la  peste  a  été  signalée  dans  les  îles  Havaï  (Honolulu)  et  quelqaes 
jours  plus  tard  à  Nouméa  (N<*^^e  Calédonie).  Enfin  au  moment  où 
j'écris  ces  lignes,  elle  règne  à  Sydney.  Il  est  probable,  que  ces  foyers 
Océaniens,  ne  reconnaissent  pas  une  origine  hindoue,  mais  sont  bien 
plutôt  des  émanations  de  la  peste  de  Chine,  dont  nous  allons  nous 
occuper  maintenant. 

En  Chine,  on  a  suivi  très  nettement  les  apparitions  de  la  peste 
dans  la  province  du  Yunnam,  depuis  1871.  D'après  les  constatations 
faites,  surtout  depuis  cette  époque,  la  maladie  est  nettement  endémique 
dans  la  ville  de  Lienchu  et  le  port  de  Pakkoï.  C'est  de  là  que  la 
maladie  qui  menace  notre  colonie  du  Tonkin  parait  surtout  rayonner  ; 
c'est  de  là  qu'elle  est  partie,  pour  envahir  Canton  et  Hong-Kong 
(Victoria  1894).  A  la  fin  de  cette  même  année,  la  peste  était  signalée 
à  Amoy,  en  face  de  l'ile  Formose.  D'ailleurs,  pendant  la  gueiTe  Sino- 
Japonaise,  les  médecins  Japonais  ont  constaté  la  présence  de  la  peste 
dans  cette  île. 

Actuellement,  l'épidémie  n'est  pas  éteinte,  en  effet  des  cas  ont  été 
signalés  en  1898  et  1899,  à  Hong-Kong.  Dans  cette  même  année 
1899,  la  ville  de  Nha-Trang,  où  réside  Yersin,  a  été  contaminée 
ainsi  que  Kuang-Tchéou,  dans  l'île  d'Haïnan.  -) 

Au  moment  où  j'écris  ces  lignes,  la  peste  continue  en  Chine  et 
atteint  le  Japon. 

Tel  est  le  résumé  succinct  de  l'histoire  géographique  de  la  peste 
depuis  l'antiquité  jusqu'à  nos  jours.  Il  me  reste  pour  terminer,  à 
donner  le  bilan  actuel  des  foyers  d'endémie  pesteuse. 


i)  Comme  toujours,  les  rats  de  ces  quartiers  out  commencé  [mr  périr  en  grand  nombre. 
'^  Peuang  près  de  Singapour,  a  été  également  le  siège  d'une  petite  épidémie  en  1899. 


Foyers  Astatiquks*  —  Les  foyers  pesteux  d'Asie  sont  hâ  plus 
nombreux  et  les  pluB  iiüensew,  te«  A^in tiques  neuMeni  *)  crail leurs 
présenter,  parmi  lea  peuples,  le  meilleur  terrain  au  coceo-bacille 
pesteux.  On  aurait  en  effet  remarqué  aux  Indes  cpie  les  Européens 
étaient  frappe's  mortellenient  dans  une  proportion  beaucoup  moindre 
que  les  Hindous;  à  Madagascar  les  Indiens  ont  payé  également  un 
jduH  lourd  tribut  que  les  Malgaches  et  les  Créoles. 

lîimiùuMan,  - —  Parmi  les  foyers  asiatique«^  le  foyer  des  Iodes  est 
celui  qui  doit  tout  d'abord  nous  occuper  et  nous  préoccuper*  Dans 
cette  contrée,  ou  reconnaît  deux  centres  principaux:  le  centre  de  Pali 
qui  a  donné  hou  nom  à  la  maladie  (peste  Pali)  et  le  centre  de 
GurhwaL  La  ville  de  Pali  mi  un  centre  de  transactions  eommereiales 
assez  important,  elle  relîe  Giijerat  a  IMnde  Centrale.  Le  foyer  des 
districts  de  Gurhwal  et  de  Kuniaou  qui  es^t  considéré  par  certains 
auteurs,  comme  le  foyer  primordial  de  l'Inde,  est  situé  assez  loin  du 
centre  de  Pali,  à  près  de  800  mil  les,  au  pied  même  de  riliiualaya- 
Ce  dernier  foyer  qui  a  donné  lieu  à  près  d'une  trent-aine  d*épidémies 
drpuis  le  début  du  îiièele,  est  heureusement  placé  dans  une  région 
dittîcilement  accessible,  ce  qui  réduit  beaucoup  les  chances  de  dissé- 
mination du  Héau. 

Foyers  chinois.  —  Le  principal  foyer  est  ici,  avonsî  nous  dit,  la 
province  du  Yunnani,  c*est  du  haut  des  plateaux  de  cette  province» 
rpie  la  peste  descend  pré8<iue  tous  les  aus  jusqu'à  la  nier  de  ( 'hine, 
eontaïuine  de  préférence  les  villes  déjà  signalées  de  Li  en  chu  et  de 
Pakkoï  et  rayonne  danë  les  îles  et  pays  d'alentour,  je  ne  saurais 
revenir,  sur  ce  que  j^ii  déjà  dit. 

Ce  n*est  pas  tout,  en  Chine,  il  est  d'autres  foyers  juscpilci  d*im- 
portanee  secondaire,  mais,  quand  même,  toujours  menaçants;  e*est  ainsi 
que  je  citerai  le  foyer  de  Mongolie  (vallée  de  So-Lenko),  où  Ton  a 
const-até  la  peste,  depuis  hientôt   10  ans. 

Enfin,  tout  demi  ère  m  eut,  Mr,  Fa\Te  a  signalé  aux  limites  de  la 
Chine  septentrionale,  sous  le  nom  de  ^miedm  ^Sarbai/am'*  %*)une 
maladie  en  tout  point  semblable  à  la  peste*  Je  n  ai  pas  martjné  ce  foyer 
sur  la  carte  ci-jointe,  parce  que  ce  centre  est  déjà  très  éloigné  des  pays 
chauds.  Toutefois,  je  ne  puis  le  piisser  sons  silence,  en  raison  de  sa 
situation  même,  en  effet,  les  territoires  de  la  Transbaïkalie  russe  qui 


h 


^)  Je  dia  j^arniblent"  rjir  U  faul  peiit-etro  U^ixit  cotrjple  Je  la  niisère  physio] mgîtjue  tie  la 
plupart  de»  |ii>[Hi]iitiuLi!i  biudoiu^â  et  «'hiiKiiscâ, 

»)  Sofd*  di;  roïijjfi'uiN. 

*j  Voir  In  L-tniimmiîi^liun  de  Mr.  St<:koii]i«  Jatiiis  IV,  13  Nuv. — 15  !>«:.  pg,  617,  oh 
rAretotnïf  Ouboc  a  etc  numme  Tambi^^n.     Kéà. 


346 


sont  surtout  atteints,  se  trouvent  sur  le  trajet  du  Transsibérien  et 
constituent  une  menace  des  plus  sérieuses. 

Foyers  persann  et  Arabes. 

Ferse.  —  La  plupart  des  auteurs  s'accorde  à  reconnaître,  qu'à  notre 
époque,  la  peste  a  des  foyers  d'endémicité  :  dans  le  Kurdistan  et  le 
Khorassan;  pour  certains  même,  le  foyer  d'Anzob  signalé,  en  1898, 
dans  le  Turkestan  russe,  est  considéré  comme  ayant  cette  dernière 
provenance. 

Arabie,  —  Mésopotamie.  —  L'ancienne  Mésopotamie  qui  constitue 
aujourd'hui  les  provinces  arabes  de  l'Irak-Arabi  et  de  l'Al-Djezireh, 
est  un  foyer  de  peste  important.  Les  exigences  religieuses  des  Chiites 
ont  fait  là,  des  deux  villes  saintes  de  Nedjef  et  de  Kerbela,  de  véri- 
tables charniers. 

Les  fervents  de  cette  secte  de  Tlslam,  tiennent  particulièrement  à 
être  enterrés  dans  la  première  de  ces  villes  qui  renferme  le  tombeau 
d'Ali.  L'industrie  macabre  des  habitants  de  ces  villes  sacrées,  consiste 
à  inhumer  les  cadavres  qu'on  leur  apporte  à  dos  de  chameau,  de 
toutes  les  contrées  du  monde  chiite.  Dans  ces  singulières  «villes  né- 
cropoles», les  maisons  elles-mêmes,  servent  de  tombeaux,  et  la  terre 
retirée  pour  faire  place  aux  morts,  se  débite  sous  forme  de  gâteaux 
qui  servent  ensuite  de  talismans.  D'après  une  statistique,  la  moyenne 
des  coi-ps  persans  ainsi  transportés  chaque  année,  dans  la  ville  de 
Nedjef,  s'élève  à  4000.  En  1874,  après  la  famine  qui  désola  la  Perse, 
on  ne  compta  pas  moins  de  12.202  cadavres  importés. 

En  face  de  ces  détails,  on  comprend  aisément,  l'affection  toute 
particulière  de  la  peste,  pour  de  semblables  charniers. 

Assyr.  —  Toujours  en  Arabie,  pour  ainsi-dire  à  la  porte  d'une 
autre  ville  sainte,  se  trouve  un  autre  foyer  toujours  menaçant  ^) 
celui  de  l'Assyr,  situé  en  plein  massif  montagneux,  à  quelques  jours 
de  marche  de  la  Mecque,  dans  la  partie  méridionale  de  THedjaz. 

Foyers  africains.  —  En  Afrique,  nous  ne  sommes  déjà  plus  aux 
sources  vives  de  la  peste  actuelle,  et  l'on  ne  trouve  plus  sur  ce  con- 
tinent que  des  foyers  de  deuxième  grandeur,  beaucoup  plus  modestes, 
beaucoup  moins  redoutables,  jusqu'à  présent  du  moins,  que  les  foyers 
d'Asie;  ils  sont  au  nombre  de  deux:  l'Ouganda  et  la  Cyrénaïque. 

Ouganda.  —  Ce  foyer  ne  nous  est  connu  que  depuis  l'expédition 
récente  du  Pr.  Koch  dans  l'Afrique  orientale,  mais  de  l'aveu  même 
de  ce  dernier,  il  est  probable  que  son  origine  remonte  à  un  temps 
immémorial.   La   région    contaminée   située  dans  l'Ouganda  (Afrique 


^)  Surtout  en  raison  des  pèlerinages  annuels. 


347 


orientale  anglaise),  se  trouve  exactement,  entre  les  lacs  Albert  et 
Victoria.  D'après  le  médecin  allemand  Zupitza  qui  a  repéré  le  foyer 
en  personne,  la  peste  est  apparue  assez  récemment  encore  dans  les 
environs  de  cett^  contrée.  Il  y  a  huit  ans,  parait-il,  une  épidémie 
s'est  déclarée  à  Kiziba  à  l'angle  formé  par  le  Kagera-Nil  et  le  lac 
Victoria,  elle  y  avait  été  importée  par  un  indigène  de  retour  de 
Buddu  dans  l'Ouganda.  Il  y  eut  à  cette  époque  une  épidémie  assez 
sévère  qui  gagna  tout  le  pays.  D'après  les  médecins  allemands,  les 
examens  bactériologiques,  les  inoculations  au  rat,  ne  laissent  aucun 
doute  sur  la  nature  de  la  maladie;  il  s'agit  bien  de  la  peste  bubo- 
nique, à  laquelle,  les  aborigènes  réservent  le  nom  de  Rub-Wunga. 
Ici,  comme  dans  les  pestes  asiatiques,  le  fléau  s'annonce  d'abord  en 
sévissant  sur  les  rougeurs  ;  lorsque  les  habitants  s'aperçoivent  du  fait, 
ils  s'empressent  de  quitter  leurs  cases.  Les  missionnaires  (pères  blancs) 
qui  habitent  l'Ouganda,  racontent  qu'une  épidémie  sérieuse  y  a  régné, 
il  n'y  a  pas  très  longtemps. 

La  maladie  ne  se  propage  pas,  semble-t-il,  vers  le  sud,  mais  elle 
doit  au  dire  de  Koch  remonter  vers  le  Nord.  Emin-Pacha  avait  en 
eifet  constaté  des  cas  de  peste,  dans  la  province  équatoriale.  Le  savant 
professeur  pense  que  certaines  épidémies  constatées  en  Egypte  et  en 
Tripolitaine,  au  cours  du  siècle,  ont  dû  être  importées  de  ce  foyer 
par  des  convois  d'esclaves.  *)  Jusqu'ici  l'Ouganda,  qui  n'avait  pas  de 
grands  débouchés,  n'avait  pu  contaminer  bien  facilement  les  contrées 
voisines,  mais  voici  que  le  danger  commence  îi  se  révéler,  en  raison 
de  la  création  du  chemin  de  fer  de  Monbasa  au  lac  Victoria,  et  en 
raison  surtout  du  passage  du  grand  transafricain  d'Alexandrie  au 
Cap,  dont  la  ligne  projetée,  passe  justement  dans  la  région  atteinte. 

Cyrénaïque.  —  Comme  nous  le  disions,  il  y  a  un  instant,  le  foyer 
de  la  Tripolitaine  n'est  peut-être  qu'un  foyer  secondaire,  qu'une 
émanation  du  foyer  equatorial  que  nous  venons  de  signaler.  Toutefois, 
comme  la  chose  n'est  pas  assise  d'une  façon  irréfutable,  nous  croyons 
devoir  compter  encore  k  part,  ce  centre  probablement  encore  mal 
éteint  d'endémie  pesteuse.  A  suivre. 


i)  Jl  est  bien  remarquable  que  jadis  on  a  parfaitement  nié  la  véracité  des  nouvelles  des 
voya,;eur8  africains,  constatant  l'apparition  de  la  peste  dans  l'Afrique  centrale.  Or  cela  sem- 
blait en  flagrant  conflit  avec  la  théorie  dominante  qui  n'admettait  l'origine  du  fléau  que  dans 
le;«  embouchures  marécageuses  des  grands  fleuves.  Hirsch  (Handbuch  der  hist,  geogr.  litho- 
logie I,  357)  réfuta  les  communications  de  Petherik,  (Egypt,  the  Soudan  etc.  L(mdon  1861) 
(|ui  parle  de  la  peste  ù  CharUmm,  de  Tutschek  quand  celui-ci  croît  („nach  einer  offenbar  ganz 
unzuvcrliUsigcn  Quelle")  à  l'existence  d'une  peste  meurtrière  à  Pumale  comme  aussi  le 
rapjHirt  de  Hakcr  (The  Albert  N>auza,  London  1866),  qui  d'accord  avec  Petherik  prétend  avoir 
vu  la  peste,  (plague  (»r  malignant  typhus)  sévissant  à  Chartoum  1864/65.     Réd. 


AUS  DEM  BERICHTE  VON  Dr.    W.    SCHUEFFNER 
AN  DIE  DIRECTION  DER  SENEMBAH  MY. 
ZU  AMSTERDAM.*) 
(Fortsetzung,) 

3.  TOLLWUTH. 

Im  Jahre  1899  tauchte  auch  diese  Krankheit  in  Deli  auf,  nachdem 
sie  das  Land  seit  sehr  langer  Zeit  verschont  hatte.  Dass  sie  früher 
hier  war,  dafür  spricht,  dass  ältere  Malay  en  die  Krankheit,  die  von 
den  Bissen  eines  tollen  Hundes  (andjing  gila)  stammt,  sehr  wohl  kennen. 

Im  Ganzen  kamen  16  Gebissene  zur  Behandlung  ins  Spital,  4  von 
diesen  gehörten  nicht  dem  Arbeiterbestande  der  Sen.  My.  an.  Von 
den  lö  starben  5,  der  eine  Chinese  sogar,  trotzdem  er  die  Pasteurcur 
in  Batavia  durchgemacht  hatt«.  Der  Mann  kam  erst  2  Tage,  nachdem 
er  gebissen  war,  mit  bereits  eiternden  Bisswunden  in  Behandlung; 
die  Infection  mit  dem  Wuthgift  hatte  also  ungestört  vor  sich  gehen 
können. 

Der  Fall  weist  darauf  hin,  dass  die  schleunigste  und  energischste 
Localbehandlung  der  Bisse  doch  von  Bedeutung  für  den  weiteren 
Verlauf  der  Krankheit  ist. 

Die  Plage  ist  in  den  letzten  Monaten  etwas  zurückgetreten.  Doch 
steht  zu  fürchten,  dass  sich  die  Krankheit  trotz  der  ziemlich  um- 
fassenden Massnahmen  seitens  des  Gouvernements  und  der  Pflanzer 
noch  länger  halten  wird,  und  zwar  in  den  Battakländern,  wo  der 
Hund  eine  grosse  Rolle  spielt.  Man  wird  daher  auch  in  Zukunft  vor 
der  ToUwuth  auf  der  Hut  sein  müssen. 

4.  Malaria. 

Die  Malaria  und  die  nächstfolgende  Krankheit,  der  Unterleibs- 
typhus, habe  ich  gemeinsam  mit  Dr.  Maurer  von  der  Deli  My.  zum 
Gegenstande  besonderer  Studien  gemacht.  Wenn  ich  von  den  speciell 
wissenschaftlichen  Ergebnissen  absehe,  so  sind  wir  doch  wenigstens 
so  weit  gekommen,  um  über  Art  und  Verbreitung  jener  beiden  Krank- 
heiten in  Deli  ein  Urtheil  abgeben  zu  können. 

Malaria  ist  diejenige  Krankheit,  die  den  hygienischen  Werth  eines 
tropischen  Landes  in  erster  Linie  bestimmen  soll,  d.h.  also,  ob  der 
Verbleib   im    Lande   für   den  Europäer  ohne  besondere  Einbusse  an 

*)  Nous  insérons  avec  un  vif  plaisir  cet  article  concernant  la  gtHîgraphie  médicale  de  cc^ 
rég:ions  du  Nord  de  l'Ile  de  Sumatra,  connues  sous  le  nom  de  „Déli".  Nous  devons  ces  ren- 
seignements à  l'amabilité  du  directeur  de  la  Compognie  „Scnembali"  qui  d'accord  avec  les 
directeurs  de  la  Compagnie  Déli  et  de  son  Excellence  le  >[in.  des  Cobtnies  holl.  ont  rendu 
possibles  la  fondation  de  l'Association  „Janus"  et  au  début  la  publication  de  notre  périodique. 


349 


I 


Geäun^lheit  möglich  ist  odor  nicht.  Auf  den  Karten,  in  denen  gra- 
phisch die  Verbreitung  der  Malaria  zu  sehen  ist,  glänzt  Sumatra 
ininiBr  noeh  in  der  Farbe  der  gefährlichsten  Fieber  kosten  Afrikas, 
Konnte  ich  bereita  in  meinem  ersten  Rapport  liernerken,  fhisw  meine 
Erfiihrungen  mit  jener  Anî^chauunff  nieht  recht  im  Einklang  stünden, 
so  weiss  ich  jetzt  genau,  dass  Deli,  mit  ganz  geringen  Ausnahmen 
an  der  Küste,  eine  viel  günstigere  Farbe  zukommt. 

Alle  Maiariaerkrankungen  werden  verursacht  durch  kleinste  thie- 
rische  Parasiten,  die  im  Blute  leben*  Sie  sind  gut  bekannt  und  für 
den  in  der  Mîkroseopîe  des  Blutes  Bewanderten  leicht  aufzufinden. 
Ohne  Panisiten  —  keine  Malaria,  Für  die  exacte  Diagnose  Malaria 
wird  daher  heute  der  Nachweis  der  Paniaiten  aus  dem  Blute  verlangt- 
Das  ist  deshalb  so  notwendig,  weil  besonders  die  tropische  Malaria 
allen  möglichen  anderen  Krankheiten  gleichen  kann  und  dadurch  zu 
den  verschiedensten  Irrthümem  Veranlassnng  giebt.  Soleher  Täuschung 
waren  die  früheren  Faraeher  notwendigerweise  ausgesetzt,  solange 
man  die  Parasiten  nicht  gut  kannte,  und  leider  entstammen  jenen 
Zeiten  der  Hauptsache  nach  unsere  Kenntnisse  über  die  Tropen«  Es 
heisst  also  auch  da,  das  Bekannte  vorsichtig  prüten  und  sich  seine 
Kenntnisse  selbst  schaffen. 

Ich  habe  seit  Frühjahr  I8l>8  begonnen,  bei  allen  fiebernden  Kranken 
das  Blut  auf  Malaria  zu  untersuchen.  Seit  1890  erstreckt  sich  die 
Untersuchung  auf  jeden  dem  Hospitale  zugef'ührteu  Kranken*  Zur 
Untersuchung  genügt  ein  ganz  kleines  Tröfdchen  Blut,  dessen  Ent- 
nahme den  Leuten  keine  Unannehmlichkeiten  bereitet.  In  der  zur 
Hluteutnahme  und  Färbung  nötigen  Technik  habe  ieh  einen  ,Iavanen 
ansgcbildet,  der  mich  dabei  wesentlich  vmterstützt  und  es  selbst  in 
der  Diagnose  des  Blutes  zu  einer  erstaun  lie  lien  Sicherheit  gebracht  hat* 

Auf  diese  Weise  konnte  ich  Ma-laria  feststellen 

1898  von   1883   Zugängen  95  Mal,  ^  5      % 

1899  *     1858  >         C6      *      =^  3,ö    » 
oder  auf  den  gesammten  Arbeiterbes taud  berechnet: 

1898  von  4020      Leuten     95  Mal,  =  2,3  % 

1899  »     4330  »         m      *     ^  1,3    * 
In  beiden  Jahren  kam  kein  Todesfall  an  Malaria  vor. 

Wenn  ich  nun  auch  rechne,  dass  noch  einmal  soviel  Leute  ihre 
Malaria  auf  den  Unternehmungen  durchmachen,  so  bleibt  dieser 
Prozentsatz  von  Mal  aria  erkrank  un  gen  doch  ein  ganz  auffallend  ge- 
ringer^ Man  hat  früher  in  Deli  80 -00  ^  Malariaerkmnkungeu  finden 
wollen^  und  darunter  die  schwers^ten,  oft  tötlich  verlaufenden*  Den 
Happorten  aus  den  deutschen  afrilcanischen  Kolonieen  entnehme  ich 


350 


Zahlen  von  Malariaerkrankungen  bei  Europäern  bis  400  %  und  bei 
den  Natives  bis  130%,  d.h,  also,  dass  durchschnittlich  jeder  Farbige 
1  mal  im  Jahre  fieberkrank  war,  und  der  Europäer  sogar  4  mal. 
Von  den  zur  Sen.  My.  gehörigen  Europäern,  43  an  Zahl,  litten  an 
Malaria  1899  nur  2,  das  sind  5%,  also  auch  da  eine  verschwindende 
Anzahl,  gegenüber  den  oben  genannten  Zahlen. 

Wollte  ich  allerdings  alles  das  mit  rechnen,  was  hier  das  Publicum 
unter  Fieber,  Koorts,  versteht,  so  könnten  aus  den  5  %  sehr  leicht 
auch  500  %  werden.  Ich  will  nicht  in  Abrede  stellen,  dass  einem 
Kopfweh,  einer-  Abgeschlagenheit,  dem  »onlekker''zyn''  oder  »voelen" 
nicht  hier  und  da  eine  entstehende  Malaria  zu  Grunde  liegen  kann. 
Im  Verlaufe  der  12-18  Tage,  die  sie  zur  Entwicklung  braucht, 
können  sich  solche  Prodrome  ganz  gut  einstellen.  Aber  für  gewöhn- 
lich beruhen  derartige  Zustände  auf  ganz  anderen  Ursachen,  über- 
mässiger Sonnenbestrahlung,  Ueberanstrengung,  Excessen  in  baccho 
et  venere,  etc.,  oder  wirklich  anderen  Krankheiten.  Das  nur  nebenbei. 

Man  unterscheidet  zwei  grosse  Gruppen  von  Malai-ia:  Die  eine, 
die  sogenannten  regelmässigen  Fieber,  jeden  zweiten,  oder  jeden 
dritten  Tag  kommend,  und  die  andere,  die  unregelmässigen  tropischen 
oder  perniciösen  Fieber.  Die  letzteren  sind,  wie  der  Name  besagt, 
die  gefährlichen  für  den  Europäer  in  den  Tropen. 

Wie  ich  oben  schon  erwähnte  habe  ich  die  perniciöse  Form  der 
Malaria  während  der  beiden  Berichtsjahre  bei  den  Europäern  der  My. 
nidit  ein  Mal  angetrotfen.  Wenn  ich  zu  den  43  Europäern  der  M}'. 
noch  die  rechne,  die  ich  ausserhalb  der  My.  zu  sehen  Gelegenheit 
hatte,  und  dazu  noch  die  üntersuchungsresultate  des  H.  Dr.  Maurer 
nehme,  so  wächst  die  Zahl  der  in  Beobachtung  gewesenen  Europäer 
fast  auf  200,  von  denen  im  Jahre  1899  nicht  ein  einziger  an  tropi- 
scher Malaria  erkrankte! 

Darnach  ist  man  wohl  berechtigt  zu  sagen,  dass  Deli  momentan 
sehr  wenig  unter  der  gefürchteten  Krankheit  zu  leiden  hat. 

Bei  den  Kulies  wurde  die  Malaria  perniciosa  im  Jahre  1899 
22  Mal  gefunden.  Wenigstens  die  Hälfte  davon  brachte  die  Krank- 
heit aus  China  oder  den  Häfen  Javas  mit.  Ob  nicht  vielleicht  auch 
die  übrigen  die  Krankheit  importirten  ist  natürlich  schwer  zu  sagen. 

Malaria  hält  sich  im  Organismus  Jahre  lang,  bleibt  Monate  latent, 
um  bei  irgend  welchem  Anlasse  (anderweitige  Erkrankung,  Verlet- 
zung, Geniüthsbewegung  etc.)  wieder  aufzuflackern.  Dass  die  perniciöse 
Malaria  hier  entstehen  fcann,  dafür  ist  ein  unzweifelhafter  Beweis 
die  Erkrankung  von  Battakern.  An  einzelnen  Plätzen,  unmittelbar 
an  der  Küste,  in  Brakwassergebiet,  ist  sie  sogar  ein  etwas  häufigeres 


351 


Vorkommnis  (z.  B.  Belawan  nach  den  Beobachtungen  von  Dr.  Maurer). 
Aber,  diese  Plätze  ausgenommen,  gilt  für  das  übrige  Land  der  Satz, 
dass  die  primäre  Infection  mit  Malaria  perniciosa  selten  ist. 

Bei  weitem  häufiger  treten  die  gutartigen,  regelmässigen  Fieber, 
dieselben,  die  man  z.  B.  an  der  Küste  Hollands  hat,  Malaria  quartana 
und  M.  tertiana,  hier  auf.  Mit  der  Zahl  44,  soviel  beobachtete  ich 
im  Spital,  sind  gerade  diese  Fieber  sicher  nicht  erschöpft.  Das  erklärt 
sich  sehr  einfach.  Die  Malaria  perniciosa  mit  Chinin  zu  heilen  oder 
zu  bessern  ist  schwierig  und  missglückt  in  der  Regel  den  Assistenten. 
Die  Leute  erscheinen  daher  früher  oder  später  sämmtlich  einmal  im 
Hospital.  Die  Besserung  der  regelmässigen  Fieber  jedoch  gelingt 
gewöhnlich  leicht,  ein  paar  Tage  V2  ß^'*  Chinin  zur  rechten  Zeit 
gegeben,  macht  sie  auf  Monate  verschwinden.  Von  ihnen  also  gehen 
meiner  Statistik  viele  verloren  ;  um  der  Wirklichkeit  nahe  zu  kommen, 
müsste  ich  gewiss  das  dreifache  nehmen,  also  ca.  120. 

Auf  die  Anzahl  Zugänge  im  Jahr,  oder  auf  die  gesammte  Arbeiter- 
schaft der  Sen.  My.  berechnet,  ergiebt  das  folgendes  Bild: 

bösartige  Mal.  gutartige  Mal. 

1898  von  1883  Zugängen 
»        »     4029  Leuten 

1899  »     1858  Zugängen         22  oder  1,2%         ca.  120  oder  6,4% 
»        »     4330  Leuten  22     »      0,5  »  »    120     »      3      » 

Unter  den  Europäern  der  My.  kam  die  gutartige  Malaria  im 
Jahre  1899  zweimal  vor, 

bösartige  Mal.  gutartige  Mal. 

1899  von  43  Europäern  -  oder  0    %  2  oder  5     % 

Die  Malariafälle  verteilen  sich  ziemlich  gleichmässig  auf  die  ein- 
zelnen Unternehmungen,  wenigstens  was  die  letzten  zwei  Jahre 
betrifft.  1899  überwiegt  wohl  G.  R.,  aber  ich  möchte  doch  erst 
andere  Jahre  abwarten,  ehe  ich  daraus  Schlüsse  ziehe. 

Man  wird  nun  mit  Recht  fragen,  wie  erklären  Sie  die  früher 
angenommene  Verbreitung  von  Malaria  und  ihre  Bösartigkeit?  Wie 
viele  Europäer  sollen  ihr  doch  früher  zum  Opfer  gefallen  sein,  von 
den  Hunderten  von  Koelies  gar  nicht  zu  reden!  1st  das  Klima  ge- 
sünder geworden,  der  Boden  mehr  assanirt,  oder  hat  die  gegen  früher 
veränderte  Lebensweise  einen  bessernden  Einfluss  gehabt  ?  Ich  leugne 
nicht  dass  das  Factoren  sind,  die  bei  der  Beurtheilung  der  Malaria 
wohl  in  Betracht  zu  ziehen  sind.  Aber  sie  reichen  zur  Erklärung 
doch  nicht  aus.  Speciell  der  bekannte  Satz,  dass  nur  vollkommenste 


352 


Cultur  oder  jungfräuliche  Wildnis  vor  Malaria  schützt,  lässt  sich 
auf  Deli  nicht  anwenden.  Die  Art  des  Tabackbaues  bringt  es  mit 
sich,  dass  der  grössere  Theil  des  Landes  immer  wieder  in  Halbcultur 
liegen  bleibt.  Darnach  niüsste  man  also  eher  eine  Fortzüchtung  des 
Malariagiftes  erwarten. 

Auch  das  Abpflanzen  von  Urwald  kann  man  nicht  so  schlechthin 
verantwortlich  machen.  Ganz  abgesehen  davon,  dass  in  vielen  Strecken 
Delis  schon  seit  langen  Jahren  kein  Urwald  mehr  abzupflanzen  ist, 
möchte  ich  nur  anführen,  dass  ich  auf  den  Urwald- Abtheilungen  der 
Sen.  My.  oder  den  Canalbauten  durch  sumpfige  Terrain  keineswegs 
eine  Zunahme  der  Malaria  habe  bemerken  können. 

Nein,  ich  bin  viel  mehr  geneigt,  anzunehmen,  dass  es  sich  früher 
vielfach  um  Verwechselungen  gehandelt  hat  von  Malaria  mit  anderen 
Krankheiten,  bes.  mit  dem  Unterleibstyphus.  In  dem  ersten  Jahre 
meiner  Praxis,  in  dem  ich  mich  bei  der  Menge  anderer  Arbeiten 
nicht  mit  der  so  unentbehrlichen  Laboratoriums-Thätigkeit  aufhalten 
konnte,  habe  ich  selbst  oft  genug  vor  zweifelhaften  Fällen  gestanden, 
ohne  darüber  ins  Klare  zu  kommen,  ob  Malaria  oder  Typhus  vorlag. 
Die  englische  Medizin  ist  für  solche  Fälle  mit  dem  Namen  Malaria- 
Typhoid  bei  der  Hand,  die  holländische  und  deutsche  spricht  von 
Remittens,  ohne  die  Sache  damit  zu  klären.  Erst  in  den  letzten 
Jahren  beginnt  man  in  Indien  (Britisch-)  auf  die  Verbreitung  des 
Typhus  aufmerksam  zu  machen. 

Um  mich  kurz  zu  fassen,  was  wir,  Maurer  und  ich,  in  den  letzten 
beiden  Jahren  an  sogenannter  Remittens  oder  Malaria-Typhoid  sahen, 
stellte  sich  durchgehends  als  Unterleibstyphus  heraus,  also  dieselbe 
Krankheit,  die  auch  in  Europa  herrscht.  Es  gelang  unschwer,  in  den 
tötlich  verlaufenden  Fällen  den  Erreger  des  Typhus-Bacillus  Typhi-zu 
züchten,  und  eine  grössere  Anzahl  leichterer  Fälle  mittelst  Rein- 
kulturen von  Bacillen  als  Typhus  zu  erkennen  (Gruber-Widal'sche 
Reaction). 

Seitdem  uns  diese  Beweisführung  gelungen  ist,  kehrt  Malaria  als 
Todesursache  in  meinen  Rapporten  nicht  wieder.  Ich  scheue  mich 
uicht,  einzugestehen,  dass  ich  die  aus  dem  ersten  Jahren  meiner 
Praxis  stammenden  Diagnosen:  Malaria  als  Todesursache,  selbst  für 
Irrthümer  halte. 

5.  Typhus. 

Der  Typhus  ist  in  den  Gebieten,  (ausser  dem  Lande  der  Sen.  My. 
noch  10  Unternehmungen  der  Deli  My.,  welche  durch  Herrn  Dr. 
Maurer   versorgt  werden),   über  die  ich  unterrichtet  bin,  endemisch, 


353 


bftlfl  mehr,  bald  weniger  hervortretend.  Es  scheint,  dass  er  seine 
grimsk  Steîgenuig  jedesmal  in  den  Monaten  Dee.,  Jan,  und  Febniar 
erfährt.  Die  Zahl  der  znr  Behandhing  ins  Hospital  gekommenen 
Falle  vertheiit  sieh  auf  die  beiden  Jahre  wie  folgt: 

189B  Typhnserkrankungeu  38,  davon  atarben     8. 
1899  »  81,       »  *         12, 

unter  den  Herren  der  My.  sah  ieh 

1898  den  Typhns  2  mal 

1899  >    »3t. 

Bei  xweien  der  Herren  kam  es  zn  reeht.  bedrohlif.*hen  l\>mpliea- 
Honen,  zu  Darmblutung  und  zn  jieritrmi tischen  Reizerischeinungen 
ab  Vorboten  mnm  Darmdurchbrnchs.  Dsb  und  die  Todesfalle  unter 
den  Koelit^s  weisen  dem  Typhus  eine  ganz  andere  Stellung  an,  als 
der  Malaria  'Zukommt,  leh  glaube  Bogar,  es  i.st  nicht  zu  viel  gesagt, 
wenn  ich  behaupte,  dass  der  Europäer  in  Deli  nichts  so  sehr  zu 
fürchten  hat  als  die  Typhus-Infection,  die  ihn  dauernd  umgiobt. 

Der  Typhus  kommt  in  allen  müglichen  Abstufungen  vor.  Es  finden 
sich  Fälle,  die  in  wenigen  Tagen  ablaufen,  bis  zu  solchen,  die  sîeh 
über  Monate  hinziehen.  Bemerkenswerth  ist,  diiss  die  Krankheit  sich 
nicht  selten  mit  einem  Frost  einleitet,  dem  dann  unmittelbar  hohes 
Fieber  folgt.  Dieser  ausserge wohnliche  Anfang,  der  characteristisch 
iat  für  die  Malaria,  kann  bisweilen  die  Diagnose  im  hohem  Urade 
erschweren.  Für  gewöhn  lieh  aber  beginnt  die  Krankheit  langsam, 
die  Leute  nicht  direct  arbeitsunfähig  nmchend.  Bei  leichteren  Intec- 
tionen  halten  die  Leute  sogar  während  der  ganzen  Dauer  der  Krank- 
heit auf  den  Unternehmungen  aus,  Sie  werden  als  Kopfweh,  Leib  weh 
oder  Fieber  behandelt,  oder  aber  kommen  selbst  nicht  einnml  zur 
Kenntnias  des  Assistenten,  indem  die  Kranken,  auä  Furcht,  die  Arbeit 
unterbrechen  zu  müssen,  oder  aus  Widerwillen  gegen  das  SpitaL  ihr 
Kranksein  verheimlichen.  Das  hat  nun  zwei  Gefahren*  Die  eine 
betrifft  die  Leute  selbst;  kommen  sie  nämlich  in  das  Stadium  der 
Darmgeschwüre,  so  kommt  es  bei  mangelnder  körperlicher  Ruhe  viel 
eher  und  leiehter  zum  Darmdurchbruch  mit  der  rasch  totlicheu 
Bauchfellentzündung.  Die  andere  Gefahr  entsteht  für  die  Umgebung 
dadurch,  dass  sie  die  AnsteckungSi^toffe  verbreiten. 

Die  einfachste  Maassregel  dagegen,  nämlich  die  kranken  Leute  so 
früh  wie  niüglich  dem  Spitale  zuzuschicken  scheitert  in  ihrer  Durch- 
führung leider  recht  häufig  an  dem  Lln verstand  der  Leute,  die  dann 
lieber  nichts  von  Kranksein  wissen  lassen.  Immerhin  wird  dauernd 
darauf  hingewirkt,  dass  es  doch  geschieht,  da  die  Behandlung  des 
Typhus  im  Spital  noch  einen  dritten  Vortheil  hat.  Der  Typ  h  us  kranke 


351 


bedarf  einer  wohlüberwachten  Diät.  Wenn  überhaupt  so  kann  das 
natürlich  nur  im  Spitale  geschehen.  Dort  gelingt  es  wenigstens  für 
eine  Zeit  lang,  die  Kost  des  Kranken  zu  überwachen  und  so  eine 
grössere  Chance  für  günstigen  Verlauf  zu  gewinnen. 

Das  einzige  Mittel,  dem  Typhus  und  seiner  Ausbreitung  zu  steuern, 
wäre  die  Sorge  für  gesundes  Wasser.  Es  ist  ja  bekannt  genug,  wie 
die  Beschaffung  von  reinem  Wasser  in  manchen  Städten  Europas 
aus  dem  bis  dahin  häufigen  Typhus  eine  seltene  Krankheit  gemacht 
hat.  Die  Schwierigkeiten,  das  auch  hier  zu  thun,  sind  allerdings 
ungleich  grösser,  da  es  sich  um  so  viele  Hunderte  Brunnen  und 
Wasserquellen  handelt.  Ich  erwarte  darum  auch  nicht,  dass  es  jemals 
gelingen  wird,  den  Typhus  hier  auszurotten,  ebensowenig  als  die 
Dysenterie.  Wenn  man  es  nur  erreicht,  ihn  dauernd  in  Schranken 
zu  halten.  Fortsetzung  folgt. 

REVUE   DES   PÉRIODIQUES. 

Avicenncî's  tomb. 
Dr.  Chaniawsky  publishes  the  following  account  of  Avicenna's  tomb  in 
Wratch  (no.  5,  1900,  p.  158).  It  is  translated  into  French  by  Dr.  Bovis: 
In  travelling  from  Teheran  to  Bagdad  I  i)assed  some  days  at  Hamadan, 
the  old  Ecbatana,  once  the  capital  of  Media.  Only  a  few  ruins  and  some 
heaps  of  rubbish  remain  to  mark  the  site  of  the  old  city  though  they  are 
enough  to  show  its  former  splendour.  There  are  but  few  souvenirs  of  the 
past  yet  amongst  them  is  the  tomb  of  Aviccnna.  Mr.  Holmes  the 
American  medical  missionary  who  has  lived  for  several  years  at  Hamadan 
told  me  that  the  tomb  of  the  prince  of  Arabian  physicians  is  still  the 
object  of  peculiar  reverence  on  the  part  of  the  inhabitants  of  the  district. 
The  mausoleum  is  placed  in  a  small  stjuaro  in  a  brickfield  situated  on 
the  left  bank  of  one  of  the  streams  which  run  through  the  town  from 
South  to  Noi-th.  It  is  behind  a  disused  cemetery  and  is  hemmed  in  by 
the  neighbouring  buildings.  Some  cypress  trees  and  a  few  miserable 
shrubs  grow  in  a  small  court  in  front  of  the  façade.  The  building  itself 
consists  of  bricks  badly  laid  and  crowned  with  a  cupola  of  clay,  and  is 
already  much  injured.  The  interior  of  the  mausoleum  which  is  entered 
by  a  very  small  opening  is  so  dark  that  it  is  some  time  before  the  eye 
is  able  to  see  the  two  rough  stones  covered  with  arabic  inscriptions  which 
lie  below  the  cupola.  The  stone  nearest  the  door  has  a  cover  folding  in 
two  parts;  the  other,  which  lies  further  away,  but  parallel  to  the  first, 
has  only  a  simple  cover.  Under  the  first  stone  lie  the  remains  of  Avi- 
cenna  or  Ibn-Cina  as  the  inhabitants  of  the  place  call  him:  though  the 
dervishes  speak  of  him  as  the  Sheik  Bon-Ali-Ibn-Cina:  under  the  second 
stone  is  buried  the  Sheik  Abdul-Ceid-Abdul-Cheir  who  is  looked  upon  as 
a  Saint.  In  one  corner  are  three  dervishes-the  guardians  of  the  tomb 
who  smoke  idly  a  common  narghile.  Everyday  the  tomb  of  Ibn-Cina 
receives  visitors,  mostly  sick,  cures  are  far  from  uncommon  and  Avicenna 
though  dead  has  still  a  large  practice.  I)'A.  P. 


MITTHEILUNGEN  UEBER  Dr.  HORST  BRETSCHNEIDER 

VON 

Dr.  BERNHARD  SCHUCHARDT,  zu  Gotha. 


Da  sich  unser  jetziger  Janus  als  »Janus  redivivus'\  wie  sieh 
Professor  Sfokvis  in  der  Einleitung  zum  ersten  Hefte  des- 
selben ausdrückt,  an  die  beiden  früheren  unter  dein  Namen 
»Janus'*  erschienenen  Zeitschriften  für  Geschichte  der  Medicin  an- 
gliedert, so  dürfte  es  für  seine  Leser  nicht  ohne  Interesse  sein,  über 
einen  Mann,  welcher  als  Mitarbeiter  des  ersten  Janus  aufgeführt 
wurde  und  einer  der  Herausgeber  des  zweiten  Janus  war,  einige 
biographisch-literarische  Mittheilungen  zu  erhalten,  zumal  in  den 
neuesten  Biographien  von  Aerzten  (dem  biographischen  Lexikon  der 
hervorragenden  Aerzte  etc.  von  Gurlt  und  Hirsch^  1884 — 1888  und 
dem  biographischen  Lexikon  hervorragender  Aerzte  des  neunzehnten 
Jahrhunderts,  von  Pagel^  1000)  seiner  keine  Erwähnung  geschieht. 
Horst  Bretschneider  (seine  gesammten  Vornamen  waren:  Horst 
Carl  Julius  August  Dietrich  Frohraann)  war  zu  Gotha  den  14.  August 
1819  geboren.  Er  war  der  Sohn  des  General-Superintendenten  D. 
Carl  Gottlieb  Bretschneider  zu  Gotha,  des  bekannten  Vertreters  des 
rationalen  Supematuralismus,  welcher  ein  sehr  fruchtbarer  theolo- 
gischer Schriftsteller  war  (1776 — 1848).  Er  hatte  zwei  ältere  Brüder, 
Cart  Anton  Bretschneider^  Professor  und  Lehrer  der  Mathematik  am 
Gymnasium  zu  Gotha,  ein  bekannter  Verfasser  einer  Anzahl  von 
mathematischen  und  geogi'aphischen  Lehrbüchern  für  höhere  Schulen 
(1808 — 1878),  und  Carl  Oscar  Bretschneider ^  Jurist  in  Gotha  und 
Eisenach,  zuletzt  Oberlandesgericht- Vicepräsident  in  Jena  (1816-1884). 
Er  besuchte  das  Gymnasium  in  Gotha,  studierte  Medicin  in  Jena 
und  promovirte  daselbst  den  22.  April  1841.  Nach  der  am  25. 
November  1841  bestandenen  Staatsprüfung  begab  er  sich  zur  weiteren 
ärztlichen  Ausbildung  auf  Reisen  und  begann  den  9.  December  1842 
die  ärztliche  Praxis  in  der  Stadt  Gotha. 

Er  wurde  bald  Armenarzt  der  Stadt  Gotha  und  Arzt  und  Ober- 
chirurg an  dem  Frankenberg'schen  städtischen  Krankenhause  daselbst. 
Den  12.  Januar  1852  wurde  er  von  Herzog  Ernst  II.  von  Sachsen- 
Coburg-Gotha  als  Leibarzt  angenommen  und  den  22.  Juni  1857 
erhielt  er  das  Prädikat  *Medicinalrath''.  Bei  der  neuen  Behörden- 
Organisation  im  Herzogthum  Gotha  am  1.  Juli  1858  wurde  er  zum 


356 


Medicinal-Referenten  im  Staatsministerium  ernannt  und  erhielt  das 
Dienst-Prädikat  »Regierungs-  und  Medicinalrath'*.  Er  starb  nach 
einem   kurzen,    nur   6  tägigen   Krankenlager  den    17.  October  1859. 

Bretschneider  begann  seine  medicinischen  Studien  in  Jena  gerade 
zu  einer  Zeit,  wo  der  Kampf  der  neuen  exacten  experimentellen 
naturwissenschaftlichen  Richtung  in  der  Medicin  gegen  die  bis  dahin 
dieselbe  beherrschende  Naturphilosophie  begonnen  hatte.  Er  nahm 
unter  der  Anleitung  seiner  Lehrer,  der  Professoren  Ried,  Siebert, 
Haeser  und  A.  den  lebhaftesten  Antheil  an  diesen  neueren  Bestreb- 
ungen und  gewann,  besonders  durch  die  bedeutende  Anregung  des 
nachher  so  berühmt  gewordenen  medicinischen  Historikers  Heinrich 
Haeser  eine  grosse  Vorliebe  für  geschichtliche  und  literarische  medi- 
cinische  Studien.  Er  entwickelte  auf  diesen  Gebieten  in  den  ersten 
zehn  Jahren  seiner  ärztlichen  Praxis  eine  rege  Thätigkeit  und  ver- 
fasste  eine  Anzahl  Schriften,  von  denen  vor  Allem  sein  Werk  über 
die  äusseren  Neuralgien  wegen  der  Gründlichkeit  seiner  Kenntnisse 
und  der  Gediegenheit  und  Klarheit  seines  Urtheils  hervorzuheben 
ist,  wobei  zu  bedauern  ist,  dass  die  versprochene  Fortsetzung  über 
die  inneren  Neuralgien  nicht  vollendet  ist.  Er  betheiligte  sich  als 
Mitarbeiter  an  dem  von  Th.  Heiischel  in  Breslau  herausgegebenen 
Janus,  Zeitschrift  für  Geschichte  der  Medicin  und  war  Mit-Heraus- 
geber  des  dieser  Zeitschrift  folgenden,  in  Gotha  erschienenen  Janus, 
Central-Magazin  für  Geschichte  und  Literatur-Geschichte  der  Medi- 
cin. Er  leitete  als  zweiter  Geschäftsführer  statt  des  erkrankten 
ersten  Geschäftsführers,  des  Geheimen  Regierungs-  und  Obermedi- 
cinalraths  Dr.  Buddeiuf,  die  28ste  Versammlung  deutscher  Natur- 
forscher und  Aerzte,  welche  von  18-24  September  1851  zu  Gotha  tagte. 

Als  Bretschneider  im  Juli  1858  in  das  Staatsministerium  eingetreten 
war,  bestrebte  er  sich  mit  grossem  Eifer,  das  Medicinalwesen  des 
Herzogthums  Gotha  gründlich  zu  reformiren.  Er  entwickelte  auf  allen 
Gebieten  desselben  eine  sehr  rege  Thätigkeit  und  er  legte  derselben 
im  Allgemeinen  richtige,  der  neueren  Zeit  angemessene  Anschauungen 
zu  Grunde.  Allein  bei  diesen  Bestrebungen  blieb  er  auch  zum  grossen 
Theil  stehen,  indem  die  Durchführung  seiner  mannigfachen  Pläne 
bald  in's  Stocken  gerieth.  Als  Beispiel  seines  grossen  Eifers  möge 
auf  sein:  »Statut  der  Heildienerschule  für  das  Herzogthum  Gotha** 
verwiesen  werden,  welches  ich  in  meiner  »  Geschichte  des  anatomisch- 
chirurgischen  Lehrinstituts,  der  späteren  Heildienerschule  zu  Gotha" 
(Zeitschrift  für  Epidemiologie  und  öffentliche  Gesundheitspflege. 
Herausgegeben  von  //.  Pfeiffer  und  J5.  SchucJiardt,  N.  F.  1871,  No. 
12,  S.  177-184)  veröffentlicht  habe.   Zum  Theil  lag  diese  erfolglose 


357 


^^"Sïeberhastun^  damn,  dass  in  den  letzten  Jahren  seines  Lebens,  sebon 
TOr  seinem  Eintritt,  in  die  StAatsgesît^hïiftiN  sein  Hang  zu  den  Genüssen 
des  Bacchus  und  (lanibrinns  mehr  und  nielir  heiTortrat,  ihn  in  seinen 
Leben sverhiilt nisten  zurückbrachte  und  auch  seine  ttegundheit  wesent- 
lich schädigte*.  Diesen  Um  s  tun  den  ist  es  wohl  auch  zuzuschreiben, 
das»  er  .seit  dem  Jahre  1851  literarisch  nicht  mehr  thäÜg  war  und 
dass  er  schon  so  friih,  nach  kaum  vallendet^n  vierzigsten  Lcbens- 
jahre,  starb. 
Er  schrieb: 

Dissert,  iiiüug.  med,,  Do  Prosopnlgia.  Jenae,  1841j  8°  (78  pp*). 

Tkr  sübr  umfjingrekbc  fä  deratlbtn  (Pmsoplf^iac  historia  ci  liU'mtürß)  ütiifosg*  tUr? 
pfi}^.  2—41.  Srftsrhufiifer  gk-bl  über  diei**.'  Diää.rtJitioii  in  aetncm  Bur  he  niitr  die 
liuftierei]  Neuraljineri  dis  olTrubiir  su  scharfe  Uribcii  ab  :  ,,Unvon&tui3<lig  uud  unj^mm.'* 

Versu<jh  einer  Begrüuduag  der  Pütliok^gic  und  Therapie  der  Sussoreu 
Neuralgien,  Jena,   1847,  8"  (XÏV  un^  435  S.), 

Ile  m  P^cJfrs^^^^  lleimr.  ifufsir  ïu  Jcnn  fçt'wîdiiid.  Die  *3rs(t'  AbtbsrliUT^  (S.  1  —  13U) 
entkiilt  tiiJTO  Ea'ärbH'blHrh-litcmrUrhini  U nb* r blink,  die  nrd tu  Abtheilniig{S.  140—411) 
ili*r  Pidhübij;ii:  imd  l'heraiiic  lîrr  iuHSt^rcti  Nturaliîîeti.  der  St^hlusä  Kaohtriige  nnd  mi 
Nmunn-Rfgister.  In  s  Jnam,  Zeitscbriftj  Bd,  3.  S.  102,  184 S  ist  eiuc  Reeuaaion  von 
S^id^^itA  our  en  tbalten , 

Der  Bruch  dor  Kniescheibe  und  dessen  Heilung.  Eine  Monographie* 
Gotha,  1851,  8"  (76  S,). 

Die:  nuanibrliebc  Likmtur  lïmraast  S.  1 — 29;  auf  S.  60 — 73  ist  eine  «jTabelkn seht: 
ZusammunsIfllMU^  von  77  FiUk-n  ùin  Bnir^hes  der  Kriitscb^ibü'*  etithalten.  Ein  Quer- 
bnifb  der  linkfin  Kniciiehtibt,  wülelitu  sein  Vattr  tu  Di^ciînibtr  1844  tirlltt  und  T^'<d- 
cUer  düu selben  ein  Viert eljabr  an  da^i  Krankfulag^r  feäüelte,,  ipib  die  Veran]aäaun|jr  zu 
dieser  Scbrîft. 

Wisscnsi^bûftliçhes  Vcrzelchnisî?  der  in  der  Hcriîoglicben  Üibliothek  ïii 
Qotha  eatbaltenen  Ausgaben,  Uobersetzuagea  und  KrULuterungBSchriften 
mediciniftch-physikalischer  Werke  der  grieehischcn,  nrnhischea  und  der 
latei  ni  scheu  Literatur  bis  Kum  13,  Jahrhundert,  nach  Ludw*  Vhoulant\ 
Haadbueh  der  BUcberkunde  Über  die  ültcre  Mcdiciu  boarhcitct,  Gotba^ 
1851,  8«  (40  S.)- 

Gotba  imd  seine  Umgebung.  Ein  Taächenbnch  für  Einhoimiscbe  und 
Fremde.  Nebst  beigcftigten  Toureu  für  Reisende  anf  den  Thüringer  Wald, 
Gotba,  1851,  16^  (135  S.). 

Ohne  Angabt^  di-^s  VeriksserB, 

Bretsahneider,  Carl  Gottlieb.  Aus  meinem  Loben.  Selbstbiographie.  Nach 
dem  Tode  Kur  Heransgabo  bearbeitet  von  Horst  Bretmhimder.  Mit  einem 
Bihlniss  des  Verfassers.  Zwei  Lieferungen.  Gotha,  1851,  8**;  2.  (Titel.) 
AuH.  (mit   einem  kurs^eu  neuen  Anbang}*  1852,  8^  (XII.  und  312  S.)» 

Recension  von:  Schneider^  Joseph,  Die  Neuralgien  in  der  Zeit  der  Pube r- 
t&ta-Eatwicklung    oder  des  maanbarea  Alters,  2  Bilndo*  Leipzig,  1843,  8" 

1900.  a& 


858 


in:  Repertorium  für  die  gesammte  Medicin.  Heransgeg.  von  H.  Haeser, 
Jena,  1844,  Bd.  8.  (Neue  Folge,  heransgeg.  von  W.  Grabau,  Bd.  1.) 
S.  316  etc. 

Fall  einer  Neuralgia  mercurialis  syphilitica,  in:  daselbst,  1844,  Bd.  9 
(N.  F.  Bd.  2),  S.  46. 

Der  ärztliche  Verein  zu  Gotha  und  seine  Wirksamkeit,  vom  25.  Juni 
1844 — 26.  Juni  1846,  in:  Schmidt's  Jahrbücher  der  ges.  Medicin.  Red.  v. 
Alex.  Göschen,  1847.  Bd.  56,  S.  279. 

Zur  Geschichte  der  Cholera,  in:  Janus,  Central-Magazin  für  Geschichte 
und  Literaturgeschichte  der  Medicin  etc.  Gotha,  1851,  Bd.  1.  S.  157. 158. 

Es  wird  hier  eine  Stelle  über  Cholcn  wörtlich  mitgetheilt,  welche  sich  findet  in: 
Oarcia  ab  llorto  (del  Huerto),  Aromatum  et  simpliciam  etc.  historia.  Antwerpae, 
1579,  80,  pag.  306. 

Ein  Bildniss  von  Horst  Bretschneider  befindet  sich  in  dem  Berichte  über 
die  28.  Versammlung  deutscher  Naturforscher  und  Aerzte  in  Gotha  am 
18. — 24.  September  1851  in:  Illustrirte  Zeitung,  Leipzig,  11.  October  1851. 
Bd.  17.  No.  432,  S.  309. 


REVUE    DES   PÉRIODIQUES. 


A  seventeenth  century  physician  on  the  contagiousness  of  phthisis, 
Mr.  Townsend  Barker  calls  attention  in  the  Lancet  to  "Phthisiologia 
or  a  Treatise  of  Consumptions,  where  in  the  Difference,  Nature,  Causes, 
Signs  and  Cure  of  all  sorts  of  Consumptions  are  explained  "by  Richard 
Morton  M.D.  sometime  Fellow  of  the  College  of  Physicians  who  flourished 
in  London  at  the  end  of  the  seventeenth  century  (1635 — 1698).''  Morton 
says  definitely  as  a  cause  of  consumption  "Ninthly,  This  disease  is  pro- 
pagated by  Infection.  For  this  Distemper  (as  I  have  observed  by  frequent 
Experience)  like  a  contagious  Fever  does  infect  those  that  lie  with  the 
sick  Person  with  a  certain  taint."  In  proof  of  his  argument  Morton  cites 
an  interesting  case.  "History  3.  Mr.  Luff,  the  son  of  the  Reverend 
Divine  which  I  have  already  mentioned,  living  in  Milk  Street,  after  he 
had  married  a  Virgin  that  was  consumptive  (and  as  I  remember  died 
within  a  year  after  she  was  married  with  a  universal  coUiquation  and 
the  other  symptoms  of  a  fatal  consumption  of  the  Lungs)  a  few  months 
after  her  death  fell  into  a  consumption  (as  T  judged)  by  Contagion  and 
within  throe  or  four  weeks  he  departed  this  life  with  all  the  symptoms 
of  a  very  acute  consumption  of  the  Lungs." 

The  Lancet,  vol.  I,  1900,  p.  1845.  D'A.  P. 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE. 


L     UISTOIEE  DE  LA  MÉDECINE. 


ALLEMAGNE, 


F  H,  Dann  EM  ANN.   Gi^imdnss  eifier  Geêchkldeder  Nttfunt^usenackaßen, 
zïtgkich  eine  Einfûhni}^  m  duê  Stuthtim  der  grtuidlegvmlen  notur^ 
icissefischajVkhen  Läterahtr.  Hd.lt:  Die  EntwickluDgiler  Natur- 
wissenscluiften.     Leipzig,     Engelmanri,     1898,     in-8'\     435    p. 
Prix  6  Mk. 
Cot    excellent    ouvrage    dous    donne  une  vue  d*enaerable  sur  la  marche 
générale  du  développement  des  sciences  de  lu  nature  au  sens  le  plus  large 
du    mot    11    nous    montre    Tantiquite  posant  dans  toutes  les  branches  du 
savoir  humain  les  premiêrt^B  assises  de  Tédifice  qu'elle  n*eut  pas  1©  temps 
d'achever.  En  effet  le  fanatisme  religieux  des  chrétiens  et  des  musulmans, 
la    barbarie    des   envahisseurs  germains  vinrent  détruire  les  bibliothùques 
et   arrêter   tout  progrès.    Puis  ce  furent  les  ttmèbres  du  nioyen-flge,  avec 
le   mjsticismei   la  magie,  la  sorcellerie  et  suriront  le  respect  de  rautorité^ 
qui  empêchèrent  toute  recherche  personnelle,  Ce  furent  les  dissertations  à 
perte  de  vtie  sur  les  opinions  émises  par  les  auteurs  grecs,  qu'on  ne  con- 
naissait d 'a  U  leur  s  qu'à  travers  les  traductions  latines  ou  arabes  ;  la  dîalec* 
tique  remplaçant  Pobservation,  les  spéculations  métaphysiques  tenant  lieu 
de    IVtude    de    la    nature.    L'auteur    nous    fait   ensuite   assîst.er  au  réveil 
progressif  de  la  pensée  librOt  il  nous  montre  les  premiers  savants  d*esprît 
indépendant  emprisonnés  et  mis  à  mort  par  un  clergé  tout-puissant.  Plus 
tard    celui-ci    est    forcé  de  se  rendi'e  à  révidence  et  d'admettre  la  réalité 
des  découvertes  modernes,  bien  qu'elles  soient  en  désaccord  avec  les  dogmes^ 
Il  ne  le  fait  d'ailleurs  pas  sans  résistance. 

La  partie  la  plus  considérable  de  F  ouvrage  est  natuTellement  consacrée 
aux  temps  modernes.  Nous  assistons  aux  progrés  de  Pastronoinie  aux 
Galilée,  Newton,  Kepler,  Laplace  et  Herse  hell.  Désormais  l'hypothèse 
géocen trique  qui  avait  régné  pendant  tout  le  moyen- Age,  n'était  plus  sou- 
tenable.  D'autre  part  la  renaissance  de  la  chimie  et  la  fondation  de  la 
théorie  atomique  soulevait  un  coin  du  voile  qui  nous  cache  la  nature 
même  des  choses.  Les  découvertes  physiques,  celles  surtout  de  l'électricité 
avaient,  de  leur  côté,  un  retentissement  considérable  non  seulement  sur 
la  vie  industrielle,  mais  aussi  sur  les  sciences  naturelles,  La  botanique  et 
la  zoologie  subissent  en  eifet  de  plus  en  plus  l'inliuence  des  théories 
phjsî  CO- chimique  s,  par  exemple  en  ce  qui  eoncerne  la  nutrition  et  l'assi- 
milation. Au  point  de  vue  systématique,  enfin»  le  chaos  des  espèces  ani- 
males et  végéta.les  tend  à  se  grouper  en  des  systèmes  naturels  qui,  avec 
le  secours  de  la  paléontologie,  |>ermettent  de  saisir  la  filiation  des  Gtres. 
Telle  est,  esquissée  à  gi'ands  traits,  la  marche  générale  des  idées  exposées 
dans  le  livre  de  M.  Dannemann.  Ou  y  trouvera  la  discussion  de  tous  les 


358 


in:  Repertorium  für  die  gesammte  Medicin.  Herausgeg.  von  H.  Haeser, 
Jena,  1844,  Bd.  8.  (Neue  Folge,  herausgeg.  von  W.  Qrabau^  Bd.  1.) 
S.  316  etc. 

Fall  einer  Neuralgia  mercurialis  syphilitica,  in:  daselbst,  1844,  Bd.  9 
(N.  F.  Bd.  2),  S.  46. 

Der  ärztliche  Verein  zu  Gotha  und  seine  Wirksamkeit,  vom  25.  Juni 
1844 — 26.  Juni  1846,  in:  Schmidt's  Jahrbücher  der  ges.  Medicin.  Red.  v. 
Alex.  Göschen,  1847.  Bd.  56,  S.  279. 

Zur  Geschichte  der  Cholera,  in:  Janus,  Central-Magazin  für  Geschichte 
und  Literaturgeschichte  der  Medicin  etc.  Gotha,  1851,  Bd.  1.  S.  157. 158. 

Es  wird  hier  eine  Stelle  über  Cholera  wörtlich  mitgetheilt,  welche  sich  findet  in: 
Garcia  ab  Horto  (del  Huerto),  Aromatum  et  simplicium  etc.  historia.  Antwerpae, 
1579,  80,  pag.  306. 

Ein  Bildniss  von  Horst  Bretschneider  befindet  sich  in  dem  Berichte  über 
die  28.  Versammlung  deutscher  Naturforscher  und  Aerzte  in  Gotha  am 
18. — 24.  September  1851  in:  Illustrirte  Zeitung,  Leipzig,  11.  October  1851. 
Bd.  17.  No.  432,  S.  309. 


REVUE   DES   PÉRIODIQUES. 


A  seventeenth  century  physician  on  the  contagiousness  of  phthisis. 

Mr.  Townsend  Barker  calls  attention  in  the  Lancet  to  "Phthisiologia 
or  a  Treatise  of  Consumptions,  where  in  the  Difference,  Nature,  Causes, 
Signs  and  Cure  of  all  sorts  of  Consumptions  are  explained  "by  Richard 
Morton  M.D.  sometime  Fellow  of  the  College  of  Physicians  who  flourished 
in  London  at  the  end  of  the  seventeenth  century  (1635 — 1698)."  Morton 
says  definitely  as  a  cause  of  consumption  "Ninthly,  This  disease  is  pro- 
pagated by  Infection.  For  this  Distemper  (as  I  have  observed  by  frequent 
Experience)  like  a  contagious  Fever  does  infect  those  that  lie  with  the 
sick  Person  with  a  certain  taint."  In  proof  of  his  argument  Morton  cites 
an  interesting  case.  "History  3.  Mr.  Luff,  the  son  of  the  Reverend 
Divine  which  I  have  already  mentioned,  living  in  Milk  Street,  after  he 
had  married  a  Virgin  that  was  consumptive  (and  as  I  remember  died 
within  a  year  after  she  was  married  with  a  universal  coUiquation  and 
the  other  symptoms  of  a  fatal  consumption  of  the  Lungs)  a  few  months 
after  her  death  fell  into  a  consumption  (as  T  judged)  by  Contagion  and 
within  three  or  four  weeks  he  departed  this  life  with  all  the  symptoms 
of  a  very  acute  consumption  of  the  Lungs." 

The  Lancet,  vol.  I,  1900,  p.  1845.  D'A.  P. 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE, 


L     UISTOIHE  DE  LA  MEDECINE, 


A  L  L  E  M  A  G  N  E. 


Pu.  Dannemank.  Gr^tndms  emer  GfSf'htthu  tir  Nafuntisßerisckaß&Hf 
ZiiijMch  eine  Einführung  m  das  StmÜ^'m  ihr  grimdk-genden  mitnr- 
wiss*  'im-httßiichen  Lithru  tiir.  H  d .  1 1  :  Die  E  ii  t  wie  kl  un  g  d  e  r  Nütii  r- 
wissenschaften.     Leipzig,     EDgolmaiin^     1898,     m-H%     435    p. 
Prix  6  Mk. 
Cet    exeelleüt   ouvrage    nous    donne  one  rue  d'ensemble  sur  la  marche 
gént-^nile  du  dételoppemeot  des  sciences  de  la  natuie  au  sens  le  plus  krge 
du    root.    11    nous    montre    Tantiquité  posHtit  dans  toutes  les  branches  du 
savoir  bumaîn  leB  premières  assises  de  Tedifiue  qu'elle  n*eut  pas  le  temps 
d*ûchevDr,  En  effet  le  fanatisme  religieux  des  chrétiens  et  des  musulmans, 
la    barbarie    des   envahisseurs  germains  vinrent  dt.Hruire  les  bibliothèques 
et   arrêter   tout  progrès.    Puis  ee  furent  les  ténèbres  du  mojen-ûge,  avec 
le  mysticisme,   la  magie,  la  sorcellerie  et  HUrtout  le  respect  de  rautorîté, 
qui  empêchèrent  toute  recherche  personüelJe.  Ce  furent  les  dissertations  à 
perte  de  vue  sur  les  opinions  omises  par  les  auteurs  giTCS,  qu*oü  ne  con- 
naissait d'ailleurs  qu'à  travers  les  traductions  latines  ou  arabes  ;  la  dialec- 
tique remplaçant  robservatioa,  les  spéculatious  métaphysiques  tenant  lieu 
do    Vétade    de    ta    nature.    L'auteur    nous    fait   ensuite   assister  au  réveil 
progressif  de  la  pensée  librc^  il  nous  montre  les  premiers  savants  d'esprit 
indépendant  emprisonnés  et  mis  à  mort  par  un  elergé  tout-puissant.  Plus 
tard    celui-ci    est    forcé  de  se  rendre  k  Tévidence  et  d'admettre  la  réalité 
des  découvertes  modernes,  bien  qu'elles  soient  eu  désaccord  avec  les  dogmes. 
Il  ne  le  fait  d'ailleurs  pas  sans  résistance. 

La  partie  la  plus  considérable  do  Touvrage  est  naturellement  consacrée 
aux  temps  modernes»  Nous  assistons  aux  progrès  de  l'asü'Onomie  aux 
Galilée,  Newton,  Kepler,  Laplace  et  Herseholl,  Désormais  l'hypothèse 
géûceotriquo  qui  avait  régné  pendant  tout  le  moyen-Age^  n'était  plus  sou* 
tenable.  D'aube  part  la  renaissance  de  la  chimie  et  la  fondation  de  la 
théorie  atomique  soulevait  un  coin  du  voile  qui  nous  cache  la  nature 
mênde  des  choses,  Los  découvertes  pbysicjues,  celles  surtout  do  Télectricité 
avaient^  de  leur  côté,  un  retentissement  considérable  non  seulement  sur 
la  vie  industrielle,  mais  aussi  sur  les  sciences  naturelles,  La  bot-an iquo  et 
la  zoologie  subissent  en  effet  de  plus  en  plus  l'influence  des  théories 
physico- chimiques,  par  exemple  en  ce  qui  concerne  la  nutrition  et  Tassi- 
milation*  Au  point  de  vue  systématique^  enfin,  le  chaos  des  espèces  ani- 
males et  végétales  tend  à  se  grouper  en  dos  systèmes  naturels  (lui,  avec 
le  secours  de  la  paléontologie,  pemicttont  de  saisir  la  ßliation  des  êtres. 
Telle  est,  esquissée  à  gt^ands  traits,  la  marche  générale  des  idées  exposées 
dans  le  livre  de  M.  Dannemann,  On  y  trouvera  la  discussion  de  tous  les 

25  • 


358 


in:  Repertorium  für  die  gesammte  Medicin.  Herausgeg.  von  H.  Haeser, 
Jena,  1844,  Bd.  8.  (Neue  Folge,  herausgeg.  von  W.  Grabau,  Bd.  1.) 
S.  316  etc. 

Fall  einer  Neui'algia  mercurialis  syphilitica,  in:  daselbst,  1844,  Bd.  9 
(N.  F.  Bd.  2),  S.  46. 

Der  ärztliche  Verein  zu  Gotha  und  seine  Wirksamkeit,  vom  25.  Juni 
1844 — 26.  Juni  1846,  in:  Schmidt's  Jahrbücher  der  ges.  Medicin.  Red.  v. 
Alex.  Göschen,  1847.  Bd.  56,  S.  279. 

Zur  Geschichte  der  Cholera,  in:  Janus,  Central-Magazin  für  Geschichte 
und  Literaturgeschichte  der  Medicin  etc.  Gotha,  1851,  Bd.  1.  S.  157. 158. 

Es  wird  hier  eine  Stelle  über  Cholera  wörtlich  mitgetheilt,  welche  sich  findet  in: 
Garcia  ab  ITorto  (del  Huerto),  Aromatum  et  simplicium  etc.  historia.  Antwerpae, 
1579,  80,  pag.  306. 

Ein  Bildniss  von  Horst  Bretschneider  befindet  sich  in  dem  Berichte  über 
die  28.  Versammlung  deutscher  Naturforscher  und  Aerzte  in  Gotha  am 
18. — 24.  September  1851  in:  Illustrirte  Zeitung,  Leipzig,  11.  October  1851. 
Bd.  17.  No.  432,  S.  309. 


REVUE    DES   PÉRIODIQUES. 


A  seventeenth  century  physician  on  the  contagiousness  of  phthisis, 
Mr.  Townsend  Barker  calls  attention  in  the  Lancet  to  "Phthisiologia 
or  a  Treatise  of  Consumptions,  where  in  the  Difference,  Nature,  Causes, 
Signs  and  Cure  of  all  sorts  of  Consumptions  are  explained  "by  Richard 
Morton  M.D.  sometime  Fellow  of  the  College  of  Physicians  who  flourished 
in  London  at  the  end  of  the  seventeenth  century  (1635 — 1698)."  Morton 
says  definitely  as  a  cause  of  consumption  "Ninthly,  This  disease  is  pro- 
pagated by  Infection.  For  this  Distemper  (as  I  have  observed  by  frequent 
Experience)  like  a  contagious  Fever  does  infect  those  that  lie  with  the 
sick  Person  with  a  certain  taint."  In  proof  of  his  argument  Morton  cites 
an  interesting  case.  "History  3.  Mr.  Luff,  the  son  of  the  Reverend 
Divine  which  I  have  already  mentioned,  living  in  Milk  Street,  after  he 
had  married  a  Virgin  that  was  consumptive  (and  as  I  remember  died 
within  a  year  after  she  was  married  with  a  universal  colliquation  and 
the  other  symptoms  of  a  fatal  consumption  of  the  Lungs)  a  few  months 
after  her  death  fell  into  a  consumption  (as  T  judged)  by  Contagion  and 
within  three  or  four  weeks  he  departed  this  life  with  all  the  symptoms 
of  a  very  acute  consumption  of  the  Lungs." 

The  Lancet,  vol.  I,  1900,  p.  1845.  D'A.  P. 


I 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE. 


L     IIISTOIHE  ÜE  LA  MÉDECINE. 


ALLEMAGNE. 


Fr.  D annemann.  Grundriss  eéner  öf9(*hkhtf  dtr  NtîittrtuîêseTiachaffmi, 

zufftekh  eitiê  Einführung  m  dus  Sfudmn  d*-r  f/rttndiegemlen  naiur- 

wiumj^haßlkhm  LitUratur.  lid.  Il:  l)i<?  Entwicklung  der  Nôtur- 

wlasenscbuften.     Leipzig^     EDgelmann,     1898,     in-Ö**,     435    p. 

Prijc  6  Mk. 

Cut    excellent    ouvrage    nous    donne  une  vue  d^ensemUle  stir  la  marche 

générale  du  développement  des  sciences  de  la  natui  e  au  sens  le  plus  large 

du    mot    II    noua    montre    T antiquité  posant  dans  toutes  les  branches  du 

savoir  humain  les  premières  assises  «3c  rédilicc  qu'elle  nVut  pas  le  t-emps 

d'achever.  En  effet  le  fanatisme  religieux  des  cbrétleoB  et  des  musulmans» 

la    liarbarie    dt^s   envahisseurs  germains  vinrent  détruire  lea  bibliothèques 

et   arrêter   tout  progrès.    Puis  ce  furent  les  ténèbres  du  moyen-âge^  avec 

le  mysticisme,   la  magie,  la  sorcelicrio  et  surtout  le  respect  de  rautorité, 

qui  empêchèrent  toute  recherche  personnelle.  Ce  furent  les  dissertations  à 

perte  de  vue  sur  les  opinions  émises  par  les  auteurs  grecs,  qu'on  no  con- 

nnissait  d'ailleurs  qu'il  travers  les  traductions  latines  ou  arabes;  ladialoo- 

tique  remplaçant  robservation,  les  spéculations  métaphysiques  tenant  Ueu 

de    r étude    de    la    nature.    L'auteur    nous    fait   ensuite  assister  au  réveil 

progressif  de  la  pensée  libre,  il  nous  montre  les  premiers  savants  d'esprit 

indépendant  emprisonnés  et  mis  à  mort  par  un  clergé  tout-puissant*  Plus 

tard    celui-ci    est    forcé  de  se  rendre  à  révidence  et  d'admettre  la  réalité 

des  découvertes  modernes,  bien  qu'elles  soient  en  désaccord  avec  les  dognies. 

Il  no  le  tait  d'ailleurs  pas  sans  résistance. 

La  partie  la  plus  considérable  de  Touvrage  est  naturellement  consacrée 
aux  temps  modernes.  Nous  assistons  aux  progrès  de  l'astronomie  aux 
Galilée,  Newton,  Kepler,  Laplace  et  HerschelL  Désormais  Thypothése 
géocentrique  qui  avait  régné  pendant  tout  le  moyen-âge,  n'était  plus  sou- 
tenable.  D^autre  part  la  renaissance  de  la  chimie  et  la  fondation  de  la 
théorie  atomique  soulevait  un  coin  du  voile  qui  nous  cache  la  nature 
môme  des  choses.  Les  découvertes  physiques,  celles  surtout  de  réiectriciti 
avaient,  de  leur  côté,  un  retentissemont  considérable  non  seulement  sur 
la  vie  industrielle,  mais  ausf^i  sur  les  sciences  naturelles.  La  botanique  et 
la  zoologie  subissent  en  eflot  do  plus  en  plus  Tin  flu  en  ce  des  théories 
physico-chimiques,  par  exemple  en  ce  qui  concerne  la  nutrition  et  Tassi- 
milatioa.  Au  point  de  vue  systématique,  enfin,  le  chaos  des  espèces  ani- 
males et  végétales  tend  à  se  grouper  en  des  systèmes  naturels  qui»  avec 
le  secours  de  la  paléontologie,  permettent  de  saisir  la  filiation  des  ôtres. 
Telle  est,  esquissée  à  gmnds  traits,  la  marche  générale  des  idées  exposées 
dans  le  livre  de  M.  Dannemanu.  On  y  trouvera  la  discussion  de  tous  l€S 


358 


in:  Repertorinm  fdr  die  gesammte  Medicin.  Heransgeg.  von  H.  Haeser. 
Jena,  1844,  Bd.  8.  (Neue  Folge,  herausgeg.  von  W.  Gralntu,  Bd.  1.) 
S.  316  etc. 

Fall  einer  Neuralgia  mercurialis  syphilitica,  in:  daselbst,  1844,  Bd.  9 
(N.  F.  Bd.  2),  S.  46. 

Der  ärztliche  Verein  zu  Ootha  und  seine  Wirksamkeit,  vom  25.  Juni 
1844 — 26.  Juni  1846,  in:  Schmidt's  Jahrbücher  der  ges.  Medicin.  Red.  v. 
Alex.  Göschen,  1847.  Bd.  56,  S.  279. 

Zur  Geschichte  der  Cholera,  in:  Janus,  Central-Magazin  für  Geschichte 
und  Literaturgeschichte  der  Medicin  etc.  Gotha,  1851,  Bd.  1.  S.  157. 158. 

E»  wird  hier  eine  Stelle  über  Cbolera  wörtlich  mitgetheilt,  welche  sich  findet  in: 
Garcia  ab  Horto  (del  Huerto),  Aromatam  et  simphciam  etc.  historia.  Antwerpae, 
1579,  80.  pag.  306. 

Ein  Bildniss  von  Horst  Bretschneider  befindet  sich  in  dem  Berichte  ttber 
die  28.  Versammlung  deutscher  Naturforscher  und  Aerzte  in  Gotha  am 
18. — 24.  September  1851  in:  Dlustrirte  Zeitung,  Leipzig,  11.  October  1851. 
Bd.  17.  No.  432,  S.  309. 


REVUE   DES   PERIODIQUES. 


A  severiteenth  century  physician  on  the  contagiousness  of  phthisis. 

Mr.  Townsend  Barker  calls  attention  in  the  Lancet  to  "Phthisiologia 
or  a  Treatise  of  Consumptions,  where  in  the  Difference,  Nature,  Causes, 
Signs  and  Cure  of  all  sorts  of  Consumptions  are  explained  "by  Richard 
Morton  M.D.  sometime  Fellow  of  the  College  of  Physicians  who  flourished 
in  London  at  the  end  of  the  seventeenth  century  (1635 — 1698)."  Morton 
says  definitely  as  a  cause  of  consumption  "Ninthly,  This  disease  is  pro- 
pagated by  Infection.  For  this  Distemper  (as  I  have  observed  by  frequent 
Experience)  like  a  contagious  Fever  does  infect  those  that  lie  with  the 
sick  Person  with  a  certain  taint."  In  proof  of  his  argument  Morton  cites 
an  interesting  case.  "History  3.  Mr.  Luff,  the  son  of  the  Reverend 
Divine  which  I  have  already  mentioned,  living  in  Milk  Street,  after  he 
had  married  a  Virgin  that  was  consumptive  (and  as  I  remember  died 
within  a  year  after  she  was  married  with  a  universal  colliquation  and 
the  other  symptoms  of  a  fatal  consumption  of  the  Lungs)  a  few  months 
after  her  death  fell  into  a  consumption  (as  T  judged)  by  Contagion  and 
within  three  or  four  weeks  he  departed  this  life  with  aJl  the  symptoms 
of  a  very  acute  consumption  of  the  Lungs." 

The  Lancet,  vol.  I,  1900,  p.  1845.  D'A.  P. 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE. 


I.     HISTOIRE  DE  LA  MEDECINE. 


ALLEMAGNE. 


Fr.  Dankemann.  Grundriss  einer  Ge$chic/äe  der  Naiurunssenschaßen, 
zugleich  eine  Einführung  in  das  Studium  der  grundlegenden  natur- 
tcissenschaßlichen  Läteratur.  Bd.  II  :  Die  EDtwicklung  der  Natur- 
wissenschaften. Leipzig,  Engelmann,  1898,  in-8^  435  p. 
Prix  6  Mk. 

Cet  excellent  ouvrage  nous  donne  une  vue  d'ensemble  sur  la  marche 
générale  du  développement  des  sciences  de  la  natuie  au  sens  le  plus  large 
du  mot.  U  nous  montre  Tantiquité  posant  dans  toutes  les  branches  du 
savoir  humain  les  premières  assises  de  Tédifice  qu'elle  n*eut  pas  le  temps 
d'achever.  En  effet  le  fanatisme  religieux  des  chrétiens  et  des  musulmans, 
la  barbarie  des  envahisseurs  germains  vinrent  détruire  les  bibliothèques 
et  arrêter  tout  progrès.  Puis  ce  furent  les  ténèbres  du  moyen -fige,  avec 
le  mysticisme,  la  magie,  la  sorcellerie  et  surtout  le  respect  de  Tautorité, 
qui  empêchèrent  toute  recherche  personneUe.  Ce  furent  les  dissertations  à 
perte  de  vue  sur  les  opinions  émises  par  les  auteurs  grecs,  qu'on  ne  con- 
naissait d'ailleurs  qu'à  travers  les  traductions  latines  ou  arabes;  la  dialec- 
tique remplaçant  l'observation,  les  spéculations  métaphysiques  tenant  lieu 
de  l'étude  de  la  nature.  L'auteur  nous  fait  ensuite  assister  au  réveil 
progressif  de  la  pensée  libre,  il  nous  montre  les  premiers  savants  d'esprit 
indépendant  emprisonnés  et  mis  à  mort  par  un  clergé  tout-puissant.  Plus 
tard  celui-ci  est  forcé  de  se  rendre  à  l'évidence  et  d'admettre  la  réalité 
des  découvertes  modernes,  bien  qu'elles  soient  en  désaccord  avec  les  dogmes. 
Il  ne  le  fait  d'ailleurs  pas  sans  résistance. 

La  partie  la  plus  considérable  de  l'ouvrage  est  naturellement  consacrée 
aux  temps  modernes.  Nous  assistons  aux  progrès  de  l'astronomie  aux 
Galilée,  Newton,  Kepler,  Laplace  et  Herschell.  Désormais  l'hypothèse 
géocentrique  qui  avait  régné  pendant  tout  le  moyen-âge,  n'était  plus  sou- 
tenable.  D'autre  part  la  renaissance  de  la  chinue  et  la  fondation  de  la 
théorie  atomique  soulevait  un  coin  du  voile  qui  nous  cache  la  nature 
même  des  choses.  Les  découvertes  physiques,  celles  surtout  de  l'électricité 
avaient,  de  leur  côté,  un  retentissement  considérable  non  seulement  sur 
la  vie  industrielle,  mais  aussi  sur  les  sciences  naturelles.  La  botanique  et 
la  zoologie  subissent  en  effet  de  plus  en  plus  l'influence  des  théories 
physico-chimiques,  par  exemple  en  ce  qui  concerne  la  nutrition  et  Tassi- 
milation.  Au  point  de  vue  systématique,  enfin,  le  chaos  des  espèces  ani- 
males et  végétales  tend  à  se  grouper  en  des  systèmes  naturels  qui,  avec 
le   secours   de  la  paléontologie,  permettent  de  saisir  la  filiation  des  êtres. 

Telle  est,  esquissée  à  grands  traits,  la  marche  générale  des  idées  exposées 
dans  le  livre  de  M.  Dannemann.  On  y  trouvera  la  discussion  de  tous  les 

26* 


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in:  Repertorium  für  die  gesammte  Medicin.  Herausgeg.  von  H.  Haeser, 
Jena,  1844,  Bd.  8.  (Neue  Folge,  herausgeg.  von  W.  Gralntu,  Bd.  1.) 
S.  316  etc. 

Fall  einer  Neuralgia  mercurialis  syphilitica,  in:  daselbst,  1844,  Bd.  9 
(N.  F.  Bd.  2),  S.  46. 

Der  ärztliche  Verein  zu  Gotha  und  seine  Wirksamkeit,  vom  25.  Juni 
1844 — 26.  Juni  1846,  in:  Schtmdfs  Jahrbücher  der  ges.  Medicin.  Eed.  v. 
Alex.  Göschen,  1847.  Bd.  56,  S.  279. 

Zur  Geschichte  der  Cholera,  in:  Janus,  Central-Magazin  für  Geschichte 
und  Literaturgeschichte  der  Medicin  etc.  Gotha,  1851,  Bd.  1.  S.  157. 158. 

E»  wird  hier  eine  Stelle  über  Cholera  wörtlich  mitgetheilt,  welche  sich  findet  in: 
Garcia  ab  lîorto  (del  Haerto),  Aromatuin  et  simplicium  etc.  historia.  Antwerpae, 
1579,  8«,  pog.  306. 

Ein  Bildniss  von  Horst  Bretschneider  befindet  sich  in  dem  Berichte  über 
die  28.  Versammlung  deutscher  Naturforscher  und  Aerzte  in  Gotha  am 
18. — 24.  September  1851  in:  Dlustrirte  Zeitung,  Leipzig,  11.  October  1851. 
Bd.  17.  No.  432,  S.  309. 


REVUE   DES   PÉRIODIQUES. 


A  seventeenth  century  physician  on  the  contagiousness  of  phthisis, 
Mr.  Townsend  Barker  calls  attention  in  the  Lancet  to  'Ththisiologia 
or  a  Treatise  of  Consumptions,  where  in  the  Difference,  Nature,  Causes, 
Signs  and  Cure  of  all  sorts  of  Consumptions  are  explained  "by  Richard 
Morton  M.D.  sometime  Fellow  of  the  College  of  Physicians  who  flourished 
in  London  at  the  end  of  the  seventeenth  century  (1635 — 1698)."  Morton 
says  definitely  as  a  cause  of  consumption  "Ninthly,  This  disease  is  pro- 
pagated by  Infection.  For  this  Distemper  (as  I  have  observed  by  frequent 
Experience)  like  a  contagious  Fever  does  infect  those  that  lie  with  the 
sick  Person  with  a  certain  taint."  In  proof  of  his  argument  Morton  cites 
an  interesting  case.  "History  3.  Mr.  Luff,  the  son  of  the  Reverend 
Divine  which  I  have  already  mentioned,  living  in  Milk  Street,  after  he 
had  married  a  Virgin  that  was  consumptive  (and  as  I  remember  died 
within  a  year  after  she  was  married  with  a  universal  coUiquation  and 
the  other  symptoms  of  a  fatal  consumption  of  the  Lungs)  a  few  months 
after  her  death  fell  into  a  consumption  (as  I  judged)  by  Contagion  and 
within  three  or  four  weeks  he  departed  this  life  with  all  the  symptoms 
of  a  very  acute  consumption  of  the  Lungs." 

The  Lancet,  vol.  I,  1900,  p.  1845.  D'A.  P. 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE. 


L     HISTOIRE  DE  LA  MEDECINE. 


ALLEMAGNE. 


Fl-  Da^nkEKAIIK.   Grundrißa  éwar  Gfscki^^hie  der  Nahtrtvmejtechaßfft, 
oiglach  €me  Etnfüktun^  m  das  Stttdimn  der  grumUegenden  nuiur- 
ttasmschaßiiehen  Utferattir.  Bd.  11  :  Die  Entwic klang  der  Nütur- 
Wissenschaften.     Leipzigs     EDgclniann,     189B,     in-S^,     485    p. 
Prix  6  Mk. 
Cet    excellent,   ouvrage    nans    donne  une  vue  d'ensemble  sur  la  marche 
gi^nérale  du  développement  des  sciences  de  h  nattu  e  au  sens  le  plus  largo 
du    mot.    11    nous    montre    Taiitiqnite  posant  dans  toutes  les  branches  du 
savoir  humain  les  premières  assises  de  Tedißce  qmVUe  nVut  pas  le  temps 
d'achever-  En  effet  le  fanatistne  religieux  des  chrétiens  et  des  niusuimans, 
la    barbarie   des   envahisseurs  germains  vinrent  détruire  les  bibliothèques 
et   arrêter  tout  progrès.    Puis  ce  furent  les  ténèbres  du  moyen-âge,  avec 
Ifi   mysticisme^   la  magie,  la  sorcellerie  et  surtout  le  respect  de  lautûritts 
qui  empêchèrent  toute  recherche  persoiioelle.  Ce  furent  les  dissertaUons  à 
perte  de  vue  sur  les  opinions  émises  par  les  auteurs  grecs,  qu'on  ne  con- 
naissait d'ailleurs  qu^à  travers  les  traductions  latines  ou  arabes  ;  la  dialec- 
tique remplîLçant  Tobservation,  les  spéculations  métaphysiques  tenant  lieu 
de    r étude    de    la   nature,    L*auteur    nous    &it   ensuite  assister  au  réveil 
progressif  de  la  pensée  Hbre^  il  nous  montre  les  premiers  savants  d^'esprît 
indépendant  emprisonnés  et  mis  à  mort  par  un  clergé  tout^puissant.  Plus 
tard    celui-ci    est    forcé  de  se  rendre  à  Févidence  et  d'admettre  la  réalité 
des  découvertes  modernes,  bien  qu^elles  soient  en  désaccord  avec  les  dogmes* 
Il  ne  le  fait  d*ail leurs  pas  sans  résistance. 

La  partie  la  plus  considémble  de  T ouvrage  est  naturellement  consacrée 
&u%  temps  modernes.  Nous  assistons  aux  progrés  de  Tastronomie  aux 
Galilée^  Newton,  Kepler,  Laplaee  et  Herse  he  IL  Désormais  Thjpo  thèse 
géoceutrique  qui  avait  régné  pendant  tout  le  moyen-Age,  nVitait  plus  sou- 
tenable.  D'autre  part  la  renaissance  de  la  chimie  et  la  fondation  de  la 
théorie  atomique  soulevait  un  coin  du  voile  qui  nous  cache  la  nature 
même  des  choses.  Les  découvertes  physiques^  celles  surtout  de  rélectricité 
avaient,  de  leur  côté,  un  retentissement  considérable  non  seulement  sur 
la  vie  in  dus  tri  elle  I  mais  aussi  sur  les  sciences  natureUes,  La  botanique  et 
la  lOologie  subissent  eu  effet  de  plus  en  plus  l'inâuence  des  théories 
physîco-cbimiques,  par  exemple  en  ce  qui  concerne  la  nutrition  et  Fassi- 
milation*  Au  point  de  vue  syst^^matique,  enfin,  le  chaos  des  espèces  ani- 
males et  végétales  tend  a  se  grouper  en  des  systèmes  naturels  qui,  avec 
le  secours  de  lu  paléontologie,  permettent  de  saisir  la  filijition  des  êtres. 
Telle  est»  esquî&sée  à  giunds  traits,  la  marche  générale  des  idées  exposées 
dans  le  livre  de  M.  Dannemann.  Ou  y  trouvera  la  discussion  de  tous  les 

25* 


360 


problèmes  qui  ont  passionné  f*t  dont  certains  passionnent  encore  le  monde 
scieotifique  à  notre  époque.  Ajoutons  quo  d^cxcellentes  figures^  tirues  la 
plupart  des  ouvrages  originaux,  accûmpagnoot  le  terte. 

Dr,  L.  Laloy, 

0.  V,  BoLTENSTERN,    Bk    neuere    Geschiehfe   der  MediciiK    Leipzig, 
Naumann,  mA<P,  VII— 398  p.  Prix  3  Mk. 

Cet  ou  vidage  est  un  bon  expose  de  T  histoire  de  Tart  de  guérir  dans  les 
temps  modernes.  On  y  trouve  d'ailleurs,  sous  Ibrme  d'introdudiori,  tan 
résumé  succinct  de  rhistoire  médicale  de  TaDtiquite  et  du  mûjeu-îlge. 
L'auteur  ne  s*est  pas  placé  au  point  de  vue  exelusivement  môdîeaK  IJ 
montre  Tinflucnce  des  événements  extérieurs  et  do  l'histoire  générale  sur 
la  pensée  humaine^  son  premier  éveil  au  XVIo  siècle  après  la  longue  nuit 
du  moyen-âge,  ses  progrès  ralentis  on  mOme  arrêtés  jusqu'à  une  époque 
voisine  de  la  nôtre  par  les  rêveries  des  théosophes  et  des  mystiques,  enfin 
le  triompliö  définitif  de  la  méthode  expérimentale  au  XIXe  siècle. 

Pour  chaque  période,  après  avoir  décrit  la  marche  généi-aîe  de  la  peaséc 
humaine j  et  l'intluenee  des  croyances  philosophiques  régnantes  sur  le  mou- 
vement scientifique^  l'auteur  s*app!ique  i\  marquer  les  progrès  effectués 
dans  chaque  hranche  de  Part  de  guérir  considérée  isolément.  Cette  méthode 
donne  à  l'ouvrage  beaucoup  de  clarté.  Enfin,  ce  qui  n'est  pas  à  dédaigner, 
il  est  accompagné  d'une  üvblc  par  noms  d'auteurs,  qui  rend  les  recherches 
des  plus  faciles.  Tel  qu'il  est,  cet  ouvrage  mérite  d'être  entre  les  mains 
de  tous  ceux  qu'  intéressent  les  progrès  de  Tesprit  humain  en  général  et 
de  Tari  de  guéiir  en  particulier, 

Dn  L,  Laloy, 


(tEïST-JacobL  ZahnheUhuiid^  Kinst  und  tleUt.  flJodo^toloffie  micienne 
ef  modfrne.J  (Central- Verein  deutscher  Zahnärzte^  4  Aug.  1899, 
Frankfurt  a/M.) 
L  auteur  distingue  trois  périocle&  dans  Pbistoire  de  Part  dentjib'e.  La 
première  est  celle  de  Tempirisme  pur.  Il  la  divise  en  trois  sub-divisions: 
Pégy ptietj ne  (comprenant  la  babylonienne  et  l'indienne),  la  grecque,  la 
romaine-  L'art  égyptien  avait  pour  but  unique  de  remédier  aux  douleurs 
dentaires.  L'extraction,  le  plombage  leur  étaient  inconnues  comme  l'examen 
de  milliers  de  crûnes  de  momies  le  prouvent.  Probablement  la  prothèse 
leur  était  connue,  mais  les  preuves  nous  fout  défaut*  (Eber  s,  Eine  îlgyp- 
tischc  Ktmigstochter.  1889,  ISte  Aufl,  Bnd.  I,  pag.  240,  Anm,  182,  eit« 
qu^on  a  trouvé  des  dents  artifieîeïles  dans  les  momies.  Blumen  h  ach. 
Von  den  Zîthaen  der  alten  Aegypter.  1780,  Göttinger  Magazin,  Bnd,  I, 
pag.  115,  parait  le  premier  avoir  signalé  ce  fait  Ref,)  L*art  grec  fit 
r extract! on  des  dents  braalautcs  (Hippocrate)  au  moyen  de  daviers  en 
plomb.  Hippocrate  distingait  entre  les  douleurs  des  nerfs  et  des  racines; 
U  examina  les  dents  lui-möiue.  L'art  romain  fit  des  essais  pour  conserver 
les  dents  malades.  Les  romains  ne  remplissaient  les  dents  de  plomb,  que 
pour  qu'elles  ne  se  cassassent  pas  pendant  l'extraction  ;  poui*  consei^ver  les 
dents  ils  la  remplissaient  de  coton,  de  cire,  d'ardoise  molle.  Ils  employaient 
des  daviers  en  acier  et  en  bronze  pour  Textraction  des  dents  et  des  racines. 
Carabelli,    sans    aucune    preuve,  a  avancé  qu'ils  employaient  Por  pour 


le  plonibagc.  Lu  seconde  |iC*ri<Klc  va  de  150  à  1771.  Gitlien  avuît  dt^s  eon- 
BÉÎSâaaces  supérieures  sur  rutiîitomîc  des  dents.  La  première  mutiogrupliiü 
date  du  cinquièmo  siècle  et  fut  écrite  pur  Adamai^tius  d^Alexnodrie. 
Âbulcasem  (Umi;  siècle)  ii^irc  une  quautitu  d'instriimcnts  dcntairos. 
EiT  AUeniagoe,  en  ces  temps,  Tart  dentaire  fut  exercé  par  des  médecins, 
des  barbiors-chirurgieos,  des  charlatans.  Ces  derniers  seuls  eurent  des 
tendances  conservatrices  ;  Philippe  P  f  a  f  f  eut  lo  premier  Tidée  de  coiffer 
la  pulpe  découverte.  La  troisième  période  commence  avee  J-  Hunter 
(172S— 1793)»  qui  traita  les  racines,  et  avec  Temploi  du  microscope*  Vers 
1840  on  s'attacha  de  plus  eu  plus  au  traitement  de  la  pulpe  et  Tinstru- 
mcntarium  se  perfectionna. 

Pergens, 

Struck,  Hermann  L,,  Dr,  theol  et  phil..  a.o.  Prof,  de  Thool. 
Berlin,  Ihts  Btui  im  GîaubL*ti  und  Ahtriihmhen^  der  Aîenscftheit 
Mit  besonderer  Berticksicbtigung  der  »Volksmedizin''  und  des 
»jüdischen  Blutritus".  5.  bis  7.  Auflage  (12. — 17*  Tausend). 
Milnchen  1900.  XIL  206  pp,  B'\ 
Zweck  des  Buches  ist  der  wissenschaftliche  Nachweis»  dass  nie  und 
nirgends  in  den  autoritativen  àSchrifton  der  jüdischen  Litte x-atur  auch  nur 
eine  Andeutung  des  Blutgenusses  zu  rituellen  Zwecken  zu  finden  ist  Nach 
der  Weise  des  akademischen  Gelehrten  und  Forschers  holt  Verf.  weit  aus 
und  jfreift  seinen  Gegenstand  grUndlicE  und  umfassend  an.  Dahei  ist  denn 
ein  tieferes  Einj^fchen  auf  die  soj^o*  Dreckapotheko,  in  der  bekanntlich 
auch  das  Blut  eine  nicht  geringe  Rolle  spielt,  unvermeidlich.  S.  verfügt 
über  ein  erstaunliches  litter  arisches  Ai'senal,  sodass  das  Werkchen  gleich- 
zeitig ein  werth volles  Hepertorium  Dach  dieser  Richtimg  hin  bildet  und 
seihst  vom  Littemrhii^toriker  der  Medicin  mit  Vortheil  zu  benutzen  ist. 
Das  beigebrachte  Material  ist  zweck  mUssig  geordnet  und  gesicht^^t,  die 
Nachweise  und  Belege  sind  nahezu  erschupfend  und  correct.  Für  die 
Empfehlung  des  Meuschenblutgenusses  bei  Epilepsie  wSren  event*  noch 
Aretaeus  und  Uelsus  heranzuziehen.  Seit  1891  bat  das  Buch  7  Auflagen 
erlebt.  Eine  Uebersetzung  Ins  Czech tsche  ist  in  Vorbereitung*  —  Es  ist 
ein  trauriges  Zeichen  der  Zeit,  dass  erst  so  gelehrte  Bücher,  wie  dasjenige 
von  S  track  j  erforderlich  sind,  um  eines  der  elendesten  Mïircben,  die  je 
ei^sonneu  sind,  zu  widerlegen.  Aber  es  ist  andererseits  erfreulich,  dass  ein 
Mann,  wie  Veif.,  der  als  Theologie- Professor  und  evangelischer  Christ 
lK)sitiver  Richtung  in  weitesten  Kreisen  Ruf  besitzt,  trotz  vielfacher  An- 
feindungen und  Unannehmlichkeiten  rastlos  gerade  für  Juden  eintritt  und 
kein  Opfer  scheut,  um  gegen  Lügo  und  Verleumdung  mit  den  Waffen 
des  Geistes  und  der  Wissenschaft  einzutreten. 

Pagel. 


ANGLETERRE. 


Stephen  Pau  et.  Aînbrmjie  Paré  mtd  Im  Tttneê,  1510—1500.  New- 
York  and   London,  18t>7  in  8",  309  p, 
L'iutt^rOt  de  cot  eiccelleat  ouvi'iige  réside  en  ce  qu'il  ne  nous  donne  pas 
lement  une  biographie  d'A.  Paré,  mais  qu*en  miîme  temps  il  nous  présente 


862 


un  tableau  très  vivant  do  l'histoire  de  soa  époque»  Les  (30)  Ulustratlons  |f,  plans 
et  reprociuetions  de  taldiniux  tmckns^  vionnoitt  eueorü  augmenter  TinterCt 
do  cette  [mblicatioii.  Le  premier  chapitre  est  eonsaert^  à  la  jetinesse  du. 
grand  çbiriirgleu.  Nous  le  voyons  arriver  à  Paris  et  prendre  rang  |>arßii 


Su 


-=*«= 


^^ 


^^^1^^ 


Dtrrmtsr^  cautkues  et  r^  biiaisieh  (oeuvheb  be  Park). 
les  lïcompagnoas-ehirurgiens'*  de  rHûtel-Diou.  Il  y  passa,  3  ans^  soigoant 
les  postîterés  pt  se  mettant  a^  courant  de  toutes  les  parties  de  son  art. 
Il  mena  ensuite  une  double  vie,  dans  les  armées  en  temps  do  guerre* 
dans  son  mèiu\go  tk  Paris  en  temps  de  paix, 

1)  No  II*  rcpruduîisons  quatre  tl\;titfiî  «Um  que*  iioiw  devons^  h  la  jjmnvdc  hicuVfiUancc  d» 
éditeurs  MM.  G.  V,  Putnam  Sona,  N«w*Y»ifk  &  LonL^n.  Les  i]ius(tra'iou>}  rtpreöftitanl  tie« 
ittitriMiieiiU  ih'  chirnrjpe  sntit  tirées  dta  mivnige!^  de  l*ïirt\  (ïn  y  fi'iitflfqwtr»  h  vRnrtt^  d<s 
former  de  raiit^'^rp  fin  ploy  ri  a  tt^ttt?  *?jHjqueH  Vtw.  antre  «inscteristlqne  de;  l'iir*eiuil  l'htrurtric-nl 
d'alors  e,^l  le  huin  hto^  leqiiirl  il  K'aI  ilûixtré;  ce  u'v^^t  qu'à  notft;  iqjcxiiii:  ipic  lüä  in^trtiintfaU 
iunt  deveiiuB  à  la  fuÎA  simples  et  pmtlqttf^. 


365 


êU  écrits  en  réponse  à  un  ouvrage  de  chirurgie  tVEÜcnne  Gourmelenj 
doyen  de  la  Faculté  de  müdet.'iiie  de  Piuùs.  L'auteur  affînuait  duns  oè 
livre  que  Temploï  rjue  faisait.  Paré  de  la  ligature  après  les  mu  pu  tat  i  ou  s 
était  de  beaucoup  inférieur  à  Fusiige  Iraditioutiel  des  eautères.  C'était  un 
iippel  à  l*autorité  et  tV  la  tradition,  deus  choses  coDtre  lesquelles  protestent 
la  vie  entière  d'AmLroise  Paré  et  toute  sa  pratique  chirurgicale  qui  était 
le  résultat  de  T expérience. 

Par  là  il  tranche  sur  sou  époque,  qui^  à  part  quelcjues  rares  exceptio ns^, 
était  encore  sous  Finfluence  de  Téducation  schdüstlque  du  mojen  dge, 
dans  lacjuelle  la  discussion  des  textes  anciens  et  Targu mentation  sur  des 
pointes  d'aiguilles  remplaçaient  Tobservation  et  rexpérience.  Dans  ht  dédi- 
cace de  Fédition  de  1575  de  ses  œuvres,  A.  Paré  dit  que  la  postérité  ne 
pourra  pas  dépasser  le  point  où  il  a  amené  la  chirurgie^  sauf  sur  des 
questions  de  détail.  Il  est  curieux  de  constater  fjue  cette  prédiction  or- 
gueiUeuse  sVst  réalisée  au  moins  pendant  les  250  ans  qui  ont  suivi  la  mort 
de  Paré,  Ce  n*o&t  en  effet  que  depuis  la  découverte  successive  de  l'anesthésic 
et  de  raatisepsio  que  la  chirurgie  opératoire  a  pu  faire  des  progrés  réels. 

On  peut  se  demander  ce  que  T histoire  des  voyages  de  Tauteur  peut 
venir  faire  dans  la  coatro verse  du  cautère  et  de  la  ligature.  Mais  c'est 
que  cette  histoire  entière  a  pour  but  de  prouver  à  Gourmelen  que  sa  vie 
a  été  mal  dirigée  et  d^opposer  Texisteneo  active  de  Paré  à  la  vie  compassée 
et  inutile  des  grands  dignitaires  de  la  Faculté,  la  pratique  à  la  théorie, 
la    clinique    aux   livres,   les  actes  aux  paroles,  rexpérîence  à  la  tradition. 

n  est  certain  que,  quoiqu'il  en  fut  bien  souvent  absent,  A mbroi se  aimait 
Paris  et  e*est  à.^  sa  vie  dans  cette  ville  que  la  suite  de  Touvrage  nous  fait 
assister.  C'est  une  occasion  pour  Tauten r  de  nous  renseigner  sur  l'état  des 
lieux  et  Texistence  des  habitants  au  XV'Ie  siècle^  et  en  inéme  temps  sur 
les  grands  événements  nuxijuels  son  héros  a  été  m^lé*  C'était  une  ville 
encore  bien  malsaine  que  le  i*aris  d^alors^  et  seules^  les  voies  les  plus 
sordides  de  la  ville  actuelle  pourraient  donner  une  idée  de  ccm  rues  sans 
air  et  sans  lumière^  encombrées  d'immondices.  Aussi  la  peste  y  exerçait 
fréquemment  ses  ravages.  Ambroise  Paré  eut  donc  Toccasion  de  Tétudier 
en  détail*  La  traduction  des  passages  les  plus  remarquables  de  son  traité 
de  la  peste  termine  l'ouvrage  de  M.  Paget,  Dr,  L*  Laxoy, 

FRANCE* 


A.  TrhsoîJ.  Etudes  sur  t  histoire  de  la  chirurgie  iTCulains,  1899,  Pari  s , 
Stflinheil,  48  pp,  6  fig^. 
L'auteur  retrace  d'abord  brièvement  les  travaux  faits  sur  Phistoire  de 
Popht^dmologie;  la  partie  ancienne  et  celle  du  iSnit  siècle  sont  les  mieux 
étudiées.  Dans  une  publication  antérieure  Terson  a  déjà  traité  Phistoire 
de  Panesthésie,  de  Tantisepsie,  de  Pamenal  de  chirurgie  oculaire;  la  man- 
dragore, Talcool  etc.  étaient  eu  usage.  L^asepsie^  Tantisepsic  étaient  con- 
nues^  mais  d'un  nombre  bien  faible  de  praticiens.  Fracastor  enseigna  qu'on 
doit  d^abord  hwr  le  gm^tm  au  point  où  il  est  déposé,  W^tiK'cher  ik  st^  (jènê~ 
ndinci'  à  tout  Torganisme»  Ve^tpulser  loi*squ*il  Pa  envahi.  Puis  l'auteur  passe 
au  îfiuitr  siècle  et  aux  siècles  suivants.  Parmi  les  auteurs,  dont  il  traite, 
citons  Fabritius  ab  Acquapendente  (jeux  artificiels  en  verre,  ophtalmie 
syrapathifiue,  aimant  pour  particules  do  fer.  racloirs  pour  sac  lacrymal  etc*). 
Beultet,    Bonnet    (traitement   opothérapique  par  le  suc  d^oeil);  DioniSf  in- 


366 


diquB-ot   la    rétine  eomme  siège  de  la  perception  visuelle  oculaire;  Wool* 
house,  Taylor  doot  la  science  est  ternie  par  leur  charlatanisme  scandaleuK. 
Le   Collège    de    Saint-Gôrae   à    Paris  fit  subir  des  exûmens  et  donsa  ds»j 
diplômes  de  chirurgien  oculiste,  entre  autres  à  Saint-Yves,  Ceîai-ei  (ISn*»' 
siéclej    était   oculiste    en    titre   à   rHôtel-Dieu;    ee    poste    exista  jusqTi*à 
Dupuytren, 

Puis  Tau  tour  parle  do  Mi^ry,  qui  proposa  T  extraction  de  la  cataracte, 
de  Daviel  qui  la  fit  et  qui  établit  la  méthode,  de  la  Faye^  qui  perfec- 
tionna le  procédé.  En  1705  Deshayes-Gendron  occupa  la  chair  spéciale 
d'ophtalmologie  qu*on  Tenait  de  créer  au  Collège  des  chirurgiens  de  SL 
Come;  Hecquefc,  Arrachart  lui  suocodèrent.  Pellier  de  Quengsy  (fin  du  18»"« 
eiècie)  édita  deux  traités  remarquables;  on  y  voit  on  chirurgien  proposer 


'^.^ 


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Orare  à  raniabilîti;  de  M.  Steinbeil  iioii:*  pou  voit»  rt^prcduirt  In  tig;.  îî  ;  tih  est  tirée  de 
]\'iiliciu  illM!^tri'e  d^  ticiivmi  dn  poî'te  hollanikiä  Jarob  Cnis.  On  y  voit  1«  müliidc  Bttvhê 
RU  fniiteiiil  «"binirj^ical;  le  chirur^k'ii  semble  |mitk[iii:r  des  itieii^iVin^t  derrière  Tofeille  le 
lieriseyphiamus,  (Mimnie  on  les  pmtîi{URit  du  kmps  d'HippocraU*  wmtre  les  ophtAlmita  d  ori- 
gine eÄtra-f*niniei(iie*  i'e  fnut^nil,  Tiiiterieur  tie  la  pièce  etc.  indiqamt  que  riuterrentioo  »c 
fit  H  la  maison  du  chi  nubien, 

l'extirpation  de  la  glande  lacrjmale  pour  un  larmoiement  rebel.  Pellier 
déconseilla  l'opération,  par  ce  qu^il  crut  qu*une  partie  des  larmes  prove- 
nait  de   rhumeur   aqueuse.  Il  pratiqua  îa  scarification  de  la  conjonctive, 


367 


l'ineÎBÎon  du  Chemosis,  la  ponction  des  phlyctèncs*  ht  toosuro  péricornéencie 
eoatre  1«?  pan  nus»  l'abrasion  des  opadfcéscûmi^onnes»  Vcxtirpation  dm  sU- 
phjlomes  sans  suture.  Il  donna  Tidëo  d'uno  cornée  artifidelle  en  verre 
etc.,  des  détails  nombreux  sur  Textraction  de  la  catarucie;  après  Topera- 
tioBi  on  fera  un  pansement  soc  et  rarement  renouvo^;  contre  les  taies  de 
la  cornée  il  p]ii<;a  parfois  un  setx>n  dans  la  substance  cornée  nue.  Terson 
communique  pour  terminer  de  nombreuses  remarques  sur  différents  points 
tîe  rhistoiro  de  Toculistique.  Llntéressant  travail  nous  fait  espérer  que 
Tauteur  ontrepenuc  une  histoire  générale  de  rophtalmologie  ([Lii  n*existe 
pas  en  langue  française.  Përoens» 


ITALIE, 


Profr.  D.  Baiuïuz/j,  recteur  de  F  Université  :  /,  Dru^itnenfî  per  /« 
sforia  diifa  IL   (hm^mta  di  Sktm;  Siena  1900,  in-8'i,  88  p.  —  , 
//.  Cenni  stofîn  suif   Univerêifa  di  Slêtm^  swjU  Mtfuft  mmttßeiit 
difuci  û  milk  Jmda:hm  di  /msti  dt  studio  *  f^hnu  1900,  in- 8 '\  60  p. 

Ces  deux  brochures^  malgré  leur  titre  différent,  ont  rapport  au  même 
sujet  et  se  complètent  mutuellement;  la  première,  sauf  une  courte  préface 
dans  laquelle  l'autour  cite  les  quelques  historiens  qui  se  sont,  avant  lui, 
occupés  de  T  Université  de  Sienne,  est  un  recueil  de  tous  les  documents  relatifs 
à  la  dite  université  depuis  le  XlIIe  jiis<[U*au  XVe  siècle;  parmi  ces  pi<}ces  fort 
curieuses,  nous  citerons  les  Uélibératiotis  du  Conseil  général  de  la  Com- 
mune de  Sienne  dont  la  première,  en  date  du  18  juillet  1275,  porte 
fondation  d^une  Université  et  les  suivantes,  nomment  un  certain  nombre 
do  professeurs,  fixf?nt  leurs  traitements  et  leur  octroient  des  privileges  ; 
sous  le  no,  VIlî,  on  trouve  lu  reproduction  do  la  bulfe  d*or  de  l*empereur 
Chnrles  IV  contirjiiant  |17  septembre  1357)  la  fondation  du  Conseil  do  la 
Commune;  une  autre  bulle  du  pape  Grégoire  XII  affecte  à  T  Uni  ver  si  té 
les  biUiments  ci  les  revenus  de  Tbôpital  de  la  Miséricorde;  enfin  le  dernier 
document  reproduit  est  une  buUe  de  Pie  II  instituant,  dans?  T Univers! té 
de  Éisicnnc,  une  Faculté  de  Théologie  (10  mai  1450), 

Le  second  fascicule  est  divisé  en  quatre  parties;  dans  la  première, 
Tauteur  résume  Thistoire  de  TUniversité  de  Sienne  depuis  sa  fondation 
jusqu'à  ces  dernières  années,  mais  il  ne  nous  donne  que  peu  de  détails 
sur  la  Faculté  de  Médecine;  nous  j  voyons  seulement  que  Napoléon  I 
supprima  TUniversité  en  1807  et  no  laissa  subsister  tk  Sienne  qu*une  école 
de  médecine;  rétablie  en  1815  par  le  grand-duc  Ferdinand  III,  TUniver* 
site  qui  n'était  que  de  seconde  classe,  devint  de  première  classe  en  1887, 
mais  ce  fut  seulement  en  1803  que  la  Faculté  médico-chirurgicale  pût 
être  dotée  de  constructions  nouvelles  et  de  laboratoires  pour  ses  différents 
services.  La  seconde  partie  est  consacrée  aux  professeui'î»  qui  ont  illustré 
ru  ni  ver  si  té  par  leurs  travaux  et  par  leur  enseignement;  parmi  les  méde- 
cinSj  nous  trouvons  au  Xllfe  siècle,  Pierre  d'Kspagne  qui  devint  pape 
sous  le  nom  de  Jean  XXI,  au  XlVe  siècle  Braccino  traducteur  do  Gülien 
et  maître  Benarola»  au  XVe  siècle  Ugo  Beuzi  dit  Huges  de  Sienne;  au 
XVIe  Pier  Andrea  Mattioli,  commentateur  do  Dioscoride;  au  XVIIe  P,  M. 
Gabriclli,  etc.  Dans  la  troisième  partie,  lauteur  nous  fait  connaître  les 
différents  instituts  scientifiques  dépendant  de  F  université,  ce  sont,  pour  la 


368 


mëdecine  et  la  pliwrinajcie  :  le  Jardin  botaujquo,  les  laboratoires  de  physio- 
logie» pharmiiL'oIojyfte,  cbimio  pharnmceutique,  anatomio  et  histologie,  aaa- 
toîtiie  fiathologit[ue,  pathologie  géoërak%  niodocino  legale,  hygiène,  enfin 
rhrtpitjil  de  Snîihi  Maria  délia  Scala  ou  pölycliniquo  universitaire. 

La  quatrième  et  dernière  pürtie  éaumère,  avec  pièces  ofiicielles  &  Tappui, 
les  différents  legs  et  les  bourses  dVtudes  consti1:ues  par  la  commune^  Tètat 
ou  les  particuliers  ;  parmi  toutes  ces  fondations,  Tune  des  plus  récentes  ot 
non  la  moins  singulière,  est  celie  du  dootcur  Fran(;ois  Rossi  qui  a  légué 
toute  sa  fortune  à  TUniversité^  avec  recommandation  que  son  corps  soit 
utilisé  pour  les  cours  d*anatomie  normale  ou  pathologique  et  que,  ceux 
do  ses  organes  qui  pourraient  offrir  quelque  intérêt,  lussent  conservés 
dans  les  collections. 

Ed.  B. 


A  U  T  R  I  G  H  E— H  0  N  G  R  I  E. 


Ri  TemesvaRV.     Volkshrûitche    tmd    Alter ff lit uèen    in 


tifid    lier    Pflege   des    Nmigeboren^n  in   l^n4jurn, 
1900,  Ïn-B\  146  p. 


GtburtêMifc 
Leipzig,  Grieben^ 


On  peut  en  un  certain  sens  dire  que  nous  sonnmes  mieux  renseignés 
sur  les  coutumes  et  superstitions  médicales  des  peuples  barbares  tjue  sur 
celles  des  nations  européennes.  Pourtant,  malgré  les  progrès  de  la  civili- 
sation, it  y  a  encore  beaucoup  k  glaner  chess  cdles-ci,  La  Hongrie  notiim- 
ment,  où  tant  de  races  viennent  se  mêler,  offre  un  riuhe  champ  k 
rinvcstigation,  Au&si  faut- il  féliciter  M,  Ternes  vary  de  l'importante  con- 
tribution à  rethnographie  de  ce  paya  fju'il  nous  donne  aujourd'hui.  Son 
ouvrage  a  pour  base  12000  observations,  len  unes  personnelles,  les  autres 
fournies  par  120  médecins  et  170  sages- femmes.  U'o&t  dire  qu'il  ne  se 
pnHe  par  à  un  eompte- rendu  analytique. 

Les  facteurs  dominants  qu'on  rencoatre  dans  toutes  œs  coutumes  ayant 
trait  à  raccouchemerit  et  aux  soins  li  donner  au  nouveau-né  se  ramènent 
k  quatre:  L  croj^anec  à  des  puissances  surnaturelles,  sorcières,  mauvais 
oeil,  talisman  etci  2,  abi^ence  de  propreté  corporelle;  3.  ignorance  de  la 
signification  des  pertes  de  sang;  4-  Mètiance  envers  le  médecin  et  la  sage- 
femme  diplômée,  et  crainte  de  toute  intervention  opératoire* 

L'ouvrage  est  plus  géoèral  que  ne  semble  l'indiquer  son  titre.  En  effet 
Tauteur  tmit«  de  toute  la  vie  sexuelle  de  la  femme:  menstruation,  steri- 
lit^.%  pratiques  j)Our  la  favoriser  on  y  mettre  obstacle,  grossesse,  prévision 
du  sexe,  accouchemeüt  et  suites  de  couch  es,  allaitement  et  sevrage,  soins 
donnes  aux  seins.  Eu  fin  Je  deruîer  chapitre  est  consacre  au  nouveau-nu. 
On  y  trouvera  quelques  iatèressantes  figures  de  berceaux  et  d'appareils 
pour  apprendre  aus  enfants  A.  marcher.  Beaucotip  d'entre  eux  se  rappro- 
chent des  appareils  en  usage  autrefois  dans  les  provinces  fran^^^aises  et 
dont  une  intéressante  collection  est  réunie  en  ce  moment  k  T  Exposition 
Universelle  de  Ffllris  (galerie  des  Machines,  le  étage), 

Dr.  L,  Laloy. 


369 


B  IT  S  S  I  E. 


ÜEJfiTacH,  W*  L&jenâen  und  Stiffen  in  der  rmsmfu^n  Voltmminîn. 
Bote  lîer  socialen  Hvgiene,  Gerichts  und  Praktische  Modicin 
11,  p.  1151  und  1240* 
Der  Verfaësor  der  beste  Kenner  der  russischen  Volksmedizin  bekannt 
durch  seine  *Shidien  tièer  di^^  witihfig^feti  rus^iscliea  Volhhedmittd  am  dem 
Pßaazmrekh^"  durch  seine  9GfÙt/ttMije'\  -kG^mïkohffîe'*  und  tPediatrk 
itelm  rttmiâchm  Vdke'\  giebt  uns  hier  eine  Torzüghche  Skizze  über  die 
Legenden  und  Sagen  die  im  russischen  Volke  über  verschiedene  Vertreter 
des  Pflüuzonreichcs  verbreitet  sind.  Der  Verfasser  beherrscht  vorzüglich 
die  einschlîlgige  russische  und  ausliindischo  Literatur,  Die  Arbeit  ist  von 
hohem  cultur-historischen  Interesse,  denn  sie  zeigt  uns  dass  in  dem  nis- 
sischen Volke  die  heidnischen  Anschauungen  noch  fest  wurzeln.  Wir  finden 
hier  viele  Gebriluche,  Hagen,  die  wir  in  kleinen  Abiinderungen  bei  den 
Naturvölkern,  Kaniern»  Germanen  wiederfinden.  Der  russische  Volksaber- 
glaube i^t  nicht  immer  gutmüthig,  Bcinü  Gebriiuehe  schädigen  nicht  selten 
die  Gesundheit  ja  sind  öfters  direckt  lebeongefîihrlicb*  Die  einzige  Abwehr 
dagegen  ist  die  Volksaufkliiruiig  die  jetzt  in  Bussland  sehr  in  Schwünge  ist 

Dn  F.  Hehmakk  (Charkow)* 


REVUE  DES  PÉRIODIQUES. 


Utilité  de  Vïmiotre  de  la  médecine, 

M,  Stafforu  expose  dans  Indian  Lancet  (16  avril  1900)  les  avantages 
de  Tëtude  de  rbistoire  de  1a  médecine.  Dans  le  droit,  la  coûnaissance  des 
prëc<*dents  a  la  pluri  haute  importance.  11  n'en  est  par  de  môme  en  méde- 
cines les  ouvniges  les  plus  colid>res  Umibent  bientôt  dans  le  discredit  et 
ne  sont  plus  jamais  consultés*  On  pourjrait  dire,  il  est  vrai,  que  dans  toute 
seien  ce  veritable  an  ne  pewt  tenir  compte  que  des  travaux  les  plus  récents, 
ceux  qui  sont  au  courant  des  derniers  progrès.  En  médecine  iiotaniment 
la  découverte  de  la  théorie  cellulaire^  celle  de  rantîsepsie  et  la  micro* 
biologie  ont  marqué  une  étape  telle  que  tous  les  travaux  antérieurs,  pai*tis 
d'idées  fausses,  sont  maintönant  de  nulle  valeur.  D'autre  part  l'étudiant 
pressé  par  le  souci  des  examens,  le  praticien  obsédé  par  la  clientèle,  n*ont 
guère  le  temps  de  s'occuper  de  recbercbes  bis^storiques  ;  ils  n*ont  pas  mi}me 
celui  do  se  tenir  au  courant  des  travaux  modernes»  dont  le  nombre  aug- 
mente journellement  avec  une  rapidité  eli rayante. 

Il  n*en  est  pas  moins  vrai  que  des  notions  fort  utiles  peuvent  être 
tirées  des  anciens  auteurs.  T*es  soins  pratiques  A  donner  aux  malades  j 
sont  souvent  exposés  avec  un  luxe  de  détails  qu'on  ne  trouve  pas  dans 
les  ouvrages  modernes.  Ceux-ci  sont  plutôt  conçus  au  point  de  vue  de  la 
science  pure  et  tiennent  peu  de  compte  de  la  personnalité  du  malade.  Au 
point  de  vue  déontologique  également  Tétude  des  anciens  livres  est  remplie 
d  *e  n  sei  gneme  n  ta. 

Enfin  il  faut  bien  se  dire  que  le  public  non  médical  retarde,  â  Paris, 
d*au  moins  cinquante  ans  sur  les  théories  médicales  modernes.  U  en  est 
encore   à   T humor isnie;  quant  aux  campagnards,  ou  pourrait  presque  dire 


370 


qu'ils  sont  encore  au  stade  fétichiste.  Aussi  le  jeune  médecin,  qui  aborde 
la  clientèle,  est-il  souvent  dérouté  par  les  idées  bizarres  qu'il  y  rencontre. 
11  croyait  pouvoir  faire  de  la  médecine  scientifique,  et  il  n'entend  parler 
que  de  »sang  tourné",  »lait  répandu",  »estomac  décroché",  »nerfs  plus 
forts  que  le  sang".  Certains  de  ses  clients  ont  le  »sang  Acre",  d'autres 
sont  tx)talement  dépourvus  de  ce  précieux  liquide,  chez  d'autres  encore 
»le  sang  ne  sait  pas  où  se  placer".  Le  nouveau  docteur  croyait  pouvoir 
appliquer  une  thérapeutique  rationnelle,  et  on  ne  lui  demande  qu'  onguents, 
emplâtres  et  sirops. 

Il  m'est  aiTivé  bien  souvent  au  début  de  ma  carrière  d'être  très  em- 
barrassé pour  comprendre  les  explications  de  mes  clients.  Leurs  idées  sur 
l'inflammation  surtout  sont  bien  faites  pour  troubler  un  débutant.  Or  il 
certain  que  l'étude  de  l'histoire  de  la  médecine  pourrait  dans  une  certaine 
mesure  aider  le  médecin  à  comprendre  les  explications  de  ses  clients.  En 
effet  beaucoup  des  idées  absurdes  qu'ils  soutiennent  ont  été  enseignées 
gravement  autrefois  et  se  retrouvent  dans  les  traités  poudreux  que  personne 
n'ouvre  plus. 

D'autre  part,  nous  avons  tous  occasion  d'observer,  au  cours  de  notre 
carrière,  un  certain  nombre  de  conceptions  bizarres  ;  j'en  ai  noté  quelques 
unes  tout  à  l'heure.  Mais  si  l'on  connaissait  mieux  l'histoire  de  la  méde- 
cine, il  serait  possible  de  rattacher  certaines  de  ces  superstitions  aux 
croyances  du  Moyen  Age  et  même  de  l'antiquité,  d'en  établir  la  filiation, 
et  de  créer  ainsi  une  sorte  de  folk-lore  médical.  Ce  serait  là  un  délasse- 
ment intéressant,  mais  pour  lequel  l'étude  de  l'histoire  de  la  médecine 
est  indispensable. 

Enfin  cette  étude  donnerait  au  médecin  un  certain  scepticisme,  lui 
apprendrait  à  ne  pas  suivre  à  l'aveuglette  les  théories  les  plus  récentes 
qui  contrecarrent  généralement  les  idées  des  malades.  Il  vaut  mieux 
appliquer  le  vésicatoire  que  nous  demande  le  pneumonique,  quand  bien 
môme  nos  maîtres  nous  enseignent  à  ne  pas  croire  à  son  efficacité.  Si  cet 
emplâtre  n'agit  pas  par  lui  môme,  il  agit  au  moins  par  suggestion,  puisque 
le  malade  est  persuadé  de  son  utilité.  D'ailleurs,  tout  bien  pesé,  n'est  ce 
pas  ainsi  qu'  agissent  la  plupart  des  médicaments? 

Dr.  L.  Laloy. 


Les  erreurs  médicales  et  V histoire  de  la  médecine. 

Une  tendance  très  répandue  dans  le  monde  médical,  et  plus  encore  dans 
le  public,  consiste  à  vouloir  essayer  toujours  le  traitement  le  plus  récent, 
et  à  trouver  partout  la  maladie  qu'un  »prince  de  la  science"  vient  de 
mettre  à  la  mode.  Malgré  la  grande  révolution  qui  s'est  accomplie  dans 
les  sciences  au  cours  du  XIXe  siècle  et  qui  a  substitué  l'observation  et 
l'expérimentation  au  respect  scholastique  du  »Magister  dixit",  l'autorité 
du  nom  a  encore  une  grande  influence  en  médecine.  Les  maladies,  comme 
les  médications,  ont  du  succès  surtout  si  elles  ont  été  inventées  par  certain 
de  ces  grands  médecins  officiels  qui  savent  se  faire  une  réclame  avant- 
ageuse de  leurs  titres. 

»Il  nous  faut  du  nouveau,  n'en  fut-il  plus  au  monde",  chantait-on  dans 
une  opérette  célèbre.  »Hatez-vous  de  prendre  ce  médicament  pendant  qu'il 
guérit"  disait  un  médecin  à  son  malade.  Ces  deux  aphorismes  sont  toujours 
de    mise    en    médecine.    Actuellement   on    est  tout  à  l'appendicite  et  aux 


371 


préparations  cacodyliques.  Demain  nous  verrons  le  règne  d'autres  maladies 
et  à*âutres  traitements. 

Aussi  le  camp  des  médecins  s'est-il  partagé  eo  deu:i  partis  nettement 
opposés.  Les  uns,  emportés  par  un  enthousiasme  irrétiécbi  pour  toutes  les 
innoTations^  jjousses  aussi  par  le  soin  de  leur  réputation ^  sont  les  partisans 
fervents  de  toutes  les  inventions  nouvelles.  Ils  sont  prêts  d'ailleurs  i\  les 
abandonner  sans  regret  pour  d* autres  encore  plus  »XXe  siêele*'.  Les  autres, 
tlevenus  sceptiques  à  voir  cette  succession  rapide  des  maladies  et  des 
remèdes  qui  se  détrônent  les  uns  les  autres»  se  cantonnent  dans  rindifférence 
et  laissent  agir  la  nature.  Ce  ne  sont  d  ailleurs  pas  eux  les  plus  nuisibles 
à  leurs  malades. 

Il  semble  qu  entre  Fesprit  gobeur  des  uns  et  le  scepticisme  des  untres, 
îl  j  ait  place  pour  un  état  d'âme  plus  roJsonnéi  où  le  médecin  saurait 
prendre  à  chaque  invention  nouvelle  ce  qu'elle  a  de  bon  et  rejeter  sans 
pitié  celles  qui  sont  sans  valeur.  LVtude  de  Thistoire  de  la  médecine  ne 
peut  que  contribuer  à  donner  aux  praticiens  le  sang-froid  nécessaire  pour 
choisir  entre  les  inventions  les  plus  prônées,  et  aux  grands  cbefe  la  modestie 
et  la  retenue  dont  ne  doit  jamais  se  départir  un  inventeur.  On  j  verrait 
combien  de  doctrines,  soutenues  avec  passion  autrefoiSi  sont  tombées  dans 

Lie  champ  de  Toubli. 
Nous  n'entendons  parler  que  de  succès  éclatantSt  tandisque  les  échecs 
»ont  confiés  au  silence  do  l'hôpital . ,  »  et  de  sa  salle  d'autopsie.  Il  con- 
yîendrait,  comme  le  recommande  le  Dr.  Litwwski  dans  un  excellent  article 
de  la  M^kimche  Woche,  do  fonder  des  Archives  des  erreurs  médicales. 
Elles  apj>orteraient  sans  doute  plus  de  lumière  que  la  publication  inces- 
sante d'innovations  s^ns  raison.  En  tous  les  cas  elles  enseigneruient  aux 
^princes  de  la  science^*  la  prudence  dans  leurs  affirmations  si  souvent 
hasardées. 

Si  nous  nous  demandons  nminionant  comment  les  personnages  qui  font 
autorité  en  médecine  se  laissent  si  souvent  induire  en  erreur,  nous  répon- 
j/  drons  qu'à  notre  avis  cela  tient  au  manqûë^é  culture  scientitique  générale 
de  la  grande  majorité  des  médecins,  qui  n'ont  qu'une  idée  tout  à  fait 
superficielle  des  méthodes  exactes  exigées  par  les  sciences  modernes.  Peut- 
être  aurons-nous  un  jour  occasion  de  développer  cette  pensée. 

Dr.  L,  Lalqï. 


Notes  de  foBc-loTs  me'dicid. 

M.  G.  W,  Mooreiiousï;  donne  dans  Indian  Lancet  (1  mars  1900,  p.  20â) 
d'intéressantes  notes  sur  les  superstitions  médicales  contemporaines.  Elles 
ont  été  recueillies  au  jour  le  jour  par  les  externes  de  la  clinique  d'accou- 
chement de  Boston  et  présentent  par  suite  un  grand  caractère  d'authenticité. 
Nous  leur  empruntons  les  quelques  faits  suivants. 

Après  raccouchement  d'une  Juive  russe,  une  voisine  de  celle-ci  lui 
demanda  le  placenta,  dont  elle  voulait  faire  un  remède  pour  la  stérilité. 
On  se  rappelle  que  cet  organe  était  d'un  usage  courant  au  XVIIe  et  même 
au  XVIIIe  siècle  puisque  Lémery  le  recommande  eu  ces  termes  :  »On 
»préfère,  écrit-il ,  l'arriôre-faix  qui  vient  à  la  naissance  d'un  garçon  A  celui 
»d'une  fille....  On  rapplique  tout  chaud,  sortant  de  la  matrice»  sur  le 
»visage    pour    en    etfacer   les   lentilles.  On  s*en  sert  aussi  in  te  ri  eure  men  tj 


«Ifô 


»étant  sèebtj  et  mis  eu  poudre^  pour  Tùpilopsie,  pour  buter  racconcbeiiient, 
»pour  upiilser  les  traiicbées/'  M 

Une  croyaDce  curieuae  est  celle  qu'où  a  oLserv*3e  chez  des  femmes  Irlan- 
daises, Elles  ne  se  portout  jamais  mieux,  disent-elles,  que  lorstju^eües  sont 
enceintes,  parce  qu'à  ce  moment  lear  mari  prend  t-out  le  nmï  dont  elles 
poiu*i-aient  être  atteintes.  Peut-être  fond  rai  t- il  rapprocher  cotte  bizarre 
superstition  de  la  coutume  de  la  cûuvadt;  qui  esdst©  notamment  chez  Ips 
Indieiis  du  Brésil  et  de  k  Guyane.  Âpres  raccauchementj  le  pore  se  met 
au  lit  et  se  comporte  absolument  comme  si  c'était  lui  qui  aurait  donntâ 
le  jour  à  sou  enfîint 

Si  une  femme  enceinte  touche  un  morceau  de  viande,  il  se  corrompra 
en  peu  de  temps.  On  reconnaît  b\  la  croyance  à  Timpuret-é  de  la  tcmiue 
qui  existo  aussi  en  Europe,  notamment  en  ce  qui  concerne  la  menstruation* 
11  nicest  souïeat  arrivé  d*ontendre  dire  que  les  femmes  ne  peuvent  réussir 
à  faire  la  sauce  »mayonnaise"  quand  elles  oat  leurs  règles:  cette  sauce 
tourne  immédiatement. 

Nous  n 'in  s  ister  ou  s  pas  sur  F  influence  des  »envies"  de  la  mère  ni  sur 
Torigine  des  marques  eoiigénitiiles  de  Tenfant:  le  sujet  est  trop  connu.  Il 
est  intéressant  d'apprendre  que  cette  croyance  existe  aussi  cbez  les  Indiens 
de  TAmérique  du  Nordr  la  femme  enceinte  ne  doit  pas  regarder  trop 
fixement  un  animal;  car  l'entant  pourrait  lui  ressembler.  Le  hec-do4ièvre, 
fl*après  les  Irlandais  peut  Ötre  causé  par  la  vue  d'un  Hévre,  D'autre  part, 
d'après  les  Juifs  russes,  on  peut  provoquer  cette  infirmité  en  fendant  une 
pièce  de  bois  en  présence  do  la  femme  enceinte. 

On  a  vu,  dans  le  New-Hamj)sbire,  une  femme  höbe  Turine  de  son  fils, 
probablement  comme  diurétique.  On  sait  que,  d'après  Lémery,  »Fuiiiie  d«? 
«-Fhomme,  D0uvel]emcüt  rendue,  purge  et  est  bonne  pour  la  goutte,  pour 
»les  vapeurs  bystériques,  pour  lever  les  obstructions,  si  on  en  boit  deux 
»ou  trois  verres  le  matin  à  jeun/' 

La  bouse  de  vache  fraîche  a  été  employée  en  emplâtre  sur  une  infliim- 
mation  de  la  mamelle.  Chose  étonnante  j*ai  vu  appliquer  le  même  remède 
sur  un  panaris,  il  y  a  3  ou  4  ans  à  Paris»  chez  des  gens  ayant  une 
certaine  instruction.  Nous  relevons  dans  le  traité  de  Jean  Reo  ou,  médecin 
de  Henri  IV,  intitulé  :  Des  anùnamr  ou  île  leurs  jKirtitis  que  le  phamiftcieft 
thît  tenir  dans  sa  honîiqui\  îe  passage  suiv^ant:  »Finalement,  depuis  que  les 
»excrémens  des  dits  animaux  ont  aussi  leurs  particulières  vertus,  il  n*est 
»pas  messéant  au  pharmacien  d'en  tenir  dans  sa  boutique,  et  particulière- 
»ment  la  fiente  de  chèvre,  de  chien,  de  cigogne,  de  paon,  de  pigeon,  de 
»muse,  de  civette.'* 

Dans  rUtah  on  donne  de  la  tisane  de  crottes  de  lapins  dans  Tajue- 
norrbée»  Dans  d'autres  régions  de  1* Amérique  la  femme  doit  boire  le  sang 
menstruel  d'une  femmn  dont  les  règles  sont  abondantes.  D'après  les  colons 
italiens  la  même  drogue  guérit  les  verrues.  L'auteur  a  observé  souvent 
la  croyance  à  un  âge  critique  dans  le  sexe  masculin;  j'ai  rencontré  la 
même  superstition  à  Paris.  Pour  en  revenir  aux  produits  d'excrétioa  disons 
encore  que  les  Cîitupîasmes  de  bouse  de  vache  sont  employés  contre  le 
rbumatisme  dans  TEtat  do  New  York,  et  que  la  tisane  do  fumier  do 
mouton    est   d*ua    usage    coui'ant   en  NeUc  Angleterre  contre  la  rougeole. 


1)  Viiir  Jaiitia  IWÎ^%,  jig    &1U. 


373 


Dans  le  N^«  Brunswick  rurîne  humaine  s^emploie  dans  les  affections 
bronchi quos  ;  dans  le  Canada  on  rn  use  poui^  gu*''rir  li?s  gerçures  des  mains» 
En  se  lavaut  la  fWe  avec  le  linge  où  un  nouveau-né  a  urînéf  oo  est  sûr 
do  fair  G  disparaître  les  tau  h  os  de  rousseur- 

Nous  nous  arrêterons  là  dans  cette  dégoûtante  enumeration.  Elle  suffit 
à  montrer  que  les  superstitions  les  plus  absurdes  persistent  avec  une 
grande  ténaeité,  et  que  l'histoire  de  la  thérapeutique  se  eonfond  avec  celle 
des  plus  étrauges  aberrations  de  Tesprit  humain. 

Dr.  L.  Laloï. 


Traitanêtit  du   Pgiîùsiâ  /wir  ies  fruitâ^ 
Donald  Fehguson  (Nature,  15  juin  1899)  racon to  Thistoiro  d'une  femme, 
soutirant  d'une  aflection  do  la  bouche  (mouth-disease  of  Ceylon)  compliquée 
d'une  jnttamiuatiöu  du  tube  digestif  et  qui  me  parait  être  le  psilosis.  Elle 
guérit  en  mangeant  beaucoup  de  fraises.  Van  uer  Bl^rg. 

néfurralo/nt*  idhpathiqtw  à  Sumatra. 
Le  docteur  C,  D.  Ouwehand  (Gen.  Tijdsckr.  v.  Ned.  Tndit',  XL,  pag,  227) 
nous  apprend  que  les  indigènes^  habitant  les  côtes  du  lac  de  Toba  (Tapa- 
noeli»  Sumatra)  souffrent  souvent  de  cette  aflection»  qu'ils  nomment  »rondar 
manok**  (rondar  ^  aveugle;  manok  ^  poule).  Il  a  observé  vingt  hémé- 
ralopes,  chez  lesquels  il  a  toujours  crïiistâté  uae  légère  albuminurie;  nmis 
il  n'a  pas  pu  découvrir  la  cause  de  la  coexistence  de  ces  deux  aÖ'ectionSi 

Van  ber  Bübq. 


77/t'  ffourmil  of  Ttopical  Medicine* 

Die  Mai-Kummer  enthlQt  den  Schluss  voa  futut  G.  Cîeniow*^  Arbeit 
über  dk  e/tdemiacht^ti  CV/i^r^w  d^*  Pesi^  in  welchem  die  in  ATrikaj  und  zwar  im 
Tafellaude  Âssyr,  in  Arabien^  in  Benghazi  in  Tripolis  und  an  den  Küsten 
des  Victoria-Njansa  in  Ccntralafrika,  gelegenen  Herde  behandelt  werde». 
Der  erste  ist  bekannt  seit  1810»  in  welchem  J ab re  die  Seuche  aus  Egypteii 
von  egyptischea  Truppen  eingeschleppt  worden  sein  solL  Im  z weiten  soll 
dieselbe  z\xm  ersten  Male  1858  autgetret<en  sein,  und  des  dritten  wird 
zuerst  1889  von  dem  Missionär  Rohmri  A^he  m  eineui  Werke  über  Uganda 
Erwithnung  gethan.  ^j  2  Jahre  später  wurde  von  Jioi/ert  Koeh  und  Zu  pit  zu 
die  Identität  der  von  den  Eingebornen  Rubwunga  genannten  Krankheit 
mit  der  Pest  ausser  allen  Zweifel  gestellt  \Ùm  Zusammenhang  dieser 
Herde  mit  einaader  oder  irgend  einem  anderen  Herde  ausserhalîj  Afrikas 
liUst  sieh  nicht  nachweisen.  Die  weit  7,eistreutea  Herde  steigen  grosse 
Verschiedenheiten,  wa^  Klima,  Höhenlage,  Bevölkerung  betrifft,  haben  aber 
alle  das  gemeinsam,  da&B  sie  etwas  abgelegen  von  den  gi'Ossen  Heise-  und 
Handelsstrassen  sind  und  in  denselbeo  die  ungtlnstigsten  bygienischen 
Verhültniase  herrschen.  Die  endemischen  Centren  der  Pest  wechseln  häufig, 
vor  50  Jahren  waren  es  andere  als  heute. 

Sodann  folgt  die  Fortsetzung  von  George  //.  F.  NutfaVn  bistorischer  und 
kritischer  Studie  ilber  die  /M/«?,  jvelrhe  die  MoAfptitos  bei  der  Verbfeihtntf  der 
Midiiria  spiehn^  der  eine  Tafel  beigegeben  ist,  wekbe  die  Eni  Wickelung 
des    Proteosoma    und  Halteridium  meist  nach  Koc/t  und  Mc  ddium  zeigt. 

In    einem    Aufsatz    über  AnLylostomimis  an/  den  Insein  unhr  dem    Winde 

*)  Voir  page  Si?.  RàL 

1900.  26 


374 


weist  //.  A.  Aî/ord  N^icftoHê  darauf  hin»  dass  dieselbe  in  gan^  WestiJidîen 
cnilemiscli  licrrscht  und  dass  Infeetiau  mit  Aiikylostomen  noch  iiiclit  gleich- 
Uedeuteûd  mit  Ankylostomiasis^  soüdern  zur  Ei*7eugung  der  ]et;d:erra  eine 
grosse  Zahl  von  Würmern  nötig  ist  Dass  bei  der  Entstehung  derselben 
miSBi^r  den  von  den  Ankylostomen  vorgenommenen  Blutant  Ziehungen  auch 
eia  von  denselben  producirtes  Gift  im  Spiele  ist»  wird  nicht  berührt, 
iîpsondere  Erwîthnung  findet  ein  mit  Beriberi  ^  über  deren  Vorkoni  aieo 
auf  den  Tnîieln  unter  dem  Winde  bis  jetzt  noch  nicht  bench t<?t  worden 
ist,  eomplieirter  Fall  bei  einem  Eiiropiïer. 

In  einer  Nofiz  tilm-  Mùsquitoneizê  nnd  Malurüt  erzlihlt  R.  ÏF.  Ft'ltin,  dass 
schon  187  a  ihm  Gôt-don  Pascki  in  Chartum  den  Gebraucb  des  Mosqaito- 
netsîes  als  Schutz  gegen  Malaria  aoriet*  Derselbe  war  überzeugt,  das?>  das 
Mosquitoaetz  als  ein  Filter  gegen  das  Malaria-GÜt  wie  gegen  die  Mos(|ui tos 
und  andt're  Tnsect^n»  in  denen  er  die  Ursache  des  Fiebers  sah,  wirkt. 

Die  Frage:  U\ts  trinl  aus  den  Mosquitm  nHihrend  ütr  trof^'k^^n m  Jahreszeit  ? 
suchte  iS'L  6V<>,  Grmj  dadurch  zu  beantworten^  dass  er  getrockneten  Scbîamm 
aus  einem  Sumpfe»  in  dein  er  vorher  Anopheles  gefunden  batte,  sowie 
Oras  von  den  lîundeni  desselben  untersuchte.  Aus  letzterem^  nicht  an» 
ersterem  sah  er  Larven  und  schliesslich  Mosqultcis  sich  entwickeln  nii^ 
schliesst  daraus»  dass  diese  nicht  alle  ihre  Eier  auf  die  Oberflüche  lîes 
Wassers»  sondern  zum  Theil  an  einen  Ort  legen,  von  wo  sie  durch  de« 
ersten  schweren  Regen  in  den  Sumpf  gespült  werden  können» 


StnxiKo,  Nerfi'»  Ämjemjkw,  Zeitschrift  für  Augenheilk.»  Bnd,  III, 
pag.  Hl,  1900. 

Die  Stelle  im  F  lin  ins  37  J6  lautet ,. .  >Idem  (Smamgdi)  plenimque  et 
eöucavi  ui  visum  colli  gant . .  *  Quorum  vero  corpus  eictensum  cst^  eadem 
qua  specula,  ratione  supiai  imagines  rerum  reddunt.  Nero  princeps  gla- 
diatoiaun  pugnas  spectabat  smaragdo.*'  Hieraus  habea  einige  Forseher 
geschlossen,  dass  Nero  den  Ésmanigden  als  Hohlglas,  i.e*  als  Konkav  brille 
benutzte;  Stilling  schliesst  sich  dieser  Meinung  ap.  Andere  wie  Hirschlierg 
(1899),  Eefereut  (1897  und  1899|  schliessen,  dass  die  hohlen  Smaragde  die 
Lichtstrahlen  sammlen  wie  ein  Konkavspiegel.  Stilling  erklïirt»  dass  die 
Alten  den  Gang  der  Lichtstrahlen  in  Ivonkavspiegeln  nicht  kannten,  und 
dass  unter  fUum  cnlligen'-  das  Verbesseren  des  Gesichtes  durch  Ansammlung 
der  Sehgeister  zu  verstehen  ist.  Aufrichtig  gestanden»  muss  Kef.  zugeben» 
daîss  diese  Erklärung  etwas  Bestechendes  hat»  aber  doch  bemerken  dasa 
aus  PI  in  ins  dies  nicht  geschlossen  werden  darf.  Eben  im  Buche  37.1  G 
wird  die  grüne  Farbe  als  solche  für  die  Augen  auszuruhen  anem* 
plbhlenj  da  das  grünste  Orün  sich  beim  Smaragden  vorfindet^  grüner  als 
Gras  ui^d  Blätter.  Stilling  schliesst  seine  Abhandluug  mit  der  Behauptung 
dass  die  alten  Römer  die  Myopie  kannten,  was  man  gerne  zugiebt,  Mui 
dass  der  Gebrauch  von  KonkavglUsern  ihnen  wahrscheinlich  eljenso  bekannt 
war,  Ref.  benutzt  diese  Gelegenheit  um  die  Aeusserung  Stilling*s,  n 
welcher  er  die  Myopie  Nero's  sollte  geläuguet  haben,  dahin  zu  berichtigen, 


1)  Wit:  ivfa  im  Opktb&ltJiif  Rpnjrü  lÜDÖ.  pii|i^.  1Q5  1«^,  trägt  Edmtiad  Lvciiis,  der  in  Chic 
deii  Nfrti  kl  Whitney*.«  Qao  i'mik  ipîdl,  in  diif^äer  Roll«  «i rasa  Smarflgdea  vo a  einer  ^Iden 


375 


däss  er  nicht  desscti  Kui-zsiühtigkeit  gel  au  gn  et,  somlorn  nur  beliaiiptet 
habe,  diiss  man  aus  Plinius  nicht  scbliessen  darf,  dass  der  Smaragd  Nero *s 
hohl  war,  auch  oicht,  dass  derselbe  als  Brillenglas  gebraucht  wurde. 

Peroeks. 


A  te/}er  Sanatùrium  in  France, 

It  is  estimated  that  there  are  over  a  million  lepers  in  the  world  of 
which  number  about  150  are  in  Paris  and  400  in  Franco.  It  is  now 
re4;ogniscd  that  leprosy  is  a  bacillary  disease  resembling  tuberculosis,  and 
JLke  it,  contagiouîâ,  though  prolmbly  to  a  less  extent,  while  those  affected 
by  it  have,  in  all  ages,  been  shunned  by  the  rest  of  mankind.  For  tho 
double  purpose  of  caring  tor  thesu  unfortunate^  and  prevmtiug  the  spread 
of  the  disease,  a  French  Committee  bus  been  formed  under  the  direction 
of  Mr  Dom  Sauton,  a  Benedictine  physician  who  has  a  large  experience 
of  the  disease.  A  8anatc»num  is  about  to  be  inaugurated  in  tho  Vosges 
near  NeufchAteaUt  and  an  appeal  is  mode  for  subscriptions  to  this  good 
object, 

Retfue  ScknHßque,  2ti.  E.  T.  W. 

litiißeltiis  as  Phißhiitn, 

M*  Felix  Bremoud's  address  to  the  French  Associatiun  on  tho  above 
subject,  which  is  printed  in  tho  Rnme  Scimtißqut\  tw.  2'i,  deals  chictly 
with  tho  supposed  relation  between  special  diseases  and  particular  saints» 
Rjibelais  was  at  once  priest  und  physician  and  his  chief  men  tas  physician 
is  the  work  he  did  in  separating  the  two  functions  by  tho  ridicule  which 
be  poured  upon  the  superstitioujj  inlrodiictinn  of  religion  into  medical 
practice.  Thus,  ht  speak«  with  scanty  rcverenco  of  tho  value  of  8t.  Mar- 
garetes relics  in  ehild-birtht  though  tboy  were  used  by  queens  of  France, 
and  he  ridicules  the  siîniiur  connet!tif>n  between  St*  Antony  and  erysijvelas, 
St.  Sebajstian  and  the  [dague,  while  HL  Francis^  St.  Martin,  St.  Pigomé, 
St.  Maur»  St.  Fiacre,  St.  Bobolin  and  many  other  beatified  healers  are 
also  sceptically  mentioned,  M.  Bremond  has  collected  much  interesting 
lore  as  to  this  mode  of  connection  between  religian  aad  medicine,  and  be 
ttdls  us  what  Rabelais  thougbt  of  it,  but  even  his  thirty  years  study  ol'  the 
famous  writer  has  not  revealed  much  of  his  actual  work  as  a  medical 
man,  scarcely,  perhaps,  enough  to  justify  the  conclusion  that: 

**Kabelais  is  not  only  the  tirst  of  French  satirists,  the  father  of  Voltaire 
and  Molière,  he  is  also  a  great  physician," 

1.  T.  W. 


E  P  1  D  E  M  1 0  L  0  ti  I  E. 


Im  pmit'  hukmiffm  en  111 00.  (hmiik.  (Suite  do  pg,  32 Ij 
On  no  sait  pas  au  juste  eomment  l'Océan ie  a  éXé  infectée  en  1800.  t3n 
a  émis  trois  hypotheses:  d'abord  que  la  poste  a  été  introduite  par  un 
vaisseau  venant  do  Tlle  de  8t.  Maurice;  puis  fjuc  rinfection  a  été  imi>orti^ü 
par  un  vaisseau  chargé  de  saus  de  toile  et  venant  dos  Indes  Anglaises  et 
enfin  plusieurs  personnes  Riupçonnent  que  la  maladie  est  venue  du  Japon 
ou  de  rUe  de  Formosa. 


376 


Au  début  à  Honolulu  (lies  Sandwich)  la  peste  ne  fit  des  victimes  que 
parmi  les  Japonnais  et  les  Chinois. 

Le  nombre  des  cas  à  Nouméa  cette  année  était  comme  suit: 
du     I  janvier  au  21  janvier   22  cas    H  décès 
»      2  février     »      8  février      3     »       1      » 
»9         »»21         »13     »7» 
»    22         »        »      4     mars     22     »     12      » 
»      5     mars     »    12         »         2     »       1      » 
»    13         »        »    21         »         4     »       1      » 
»    23         »        »      9     avril       2     »    —      » 
Depuis  le  9  avril  plus  aucun  cas  n*a  été  constaté. 
Voici  le  rapport  pour  les  Des  Sandwich 

du  11  déc.        au  23  janvier   52  cas   41  décès 
»    24  janvier    »    13  février     12     »      9      ». 
»    14  février     »    15     mars       2     »      1      » 
»    16     mars      »    20         »         2     »      1      » 
»    21         »        »    31         »         3     »      3      » 
Le  16  janvier  de  cette  année  on  constata  pour  la  première  fois  un  cas 
de    peste    dans    la  Nouvelle  Hollande  (Australie)  dans  la  ville  d'Adélaïde 
(Australie  méridionale);  ce  fut  le  seul  cas. 

A  Sydney  (Nouvelles  Galles  du  sud)  on  constata  le  29  janvier  dernier, 
un  cas  qui  fut  suivi  de  deux  autres  cas,  dont  un  fatal,  entre  le  23  et 
27  février. 

Les  trois  cas  de  maladies  susdits  avaient  atteint  des  personnes  exerçant 
les  métiers  de  voilier,  de  portefaix  et  de  cabaretier  qui  avaient  eu  des 
contacts  dans  le  port  avec  les  navires  ou  les  matelots. 

Toutes  les  personnes,  au  nombre  de  30  à  40  qui  dans  les  derniers  temps 
avaient  eu  des  rapports  avec  les  malades  furent  isolées  dans  la  station  de 
quarantaine,  timdis  qu'on  prenait  des  mesures  énergiques  pour  la  désin- 
fection. Malgré  ces  précautions  d'autres  cas  furent  constatés  à  Sydney  do 
sorte  qu'au  31  mars  le  total  des  cas  était  de  68  (dont  24  fatals). 

Dans  la  semaine  du  1  au  7  avril  on  rapporta  29  cas  nouveaux  dont 
9  fatals. 

Au  Queensland  on  rapporta  du  21  mars  au  28  avril  un  seul  cas  pour 
chacune  des  villes  de  Brisbane,  Townville  et  Rockhampton. 

Dans  la  ville  de  Freemantle  dans  l'Australie  occidentale  on  constata  du 
9  au  17  avril  4  cas  de  peste  (1  décès)  et  au  Victoria  à  Melbourne  le 
31  mai  dernier  un  seul  cas.  Ringelixg. 


La  peste  bubonique.     Turquie,     Smyrrie, 
Les  deux  cas  de  peste  bubonique  constatés  le  10  et  le  21  mai  dernier, 
ont    été    suivis   d'autres,  donnant  un  total  depuis  le  début,   10  mai,  au  6 
juillet  courant,  de  16  cas,  dont  5  mortels.    La  maladie  conserve  toujours 
la    forme  bubonique;  elle  est  limitée  dans  la  ville  et  ne  parait  pas  avoir 
un  caractère  envahissant. 
Djeddah, 
Du  4  juin  au  2  juillet,  11  décès.  Total  depuis  le  début  78  décès. 

Jambo, 
Néant. 


377 


Egypte,  Alexandrie. 
Du  7  mai  au  1er  juillet  1 1   cas  et  5  dueès, 

Pml'Sitid^ 
Du    25    juin    au    1er  juillet    ^    cas.    Total    du  30  airrü  au  ler  juillet 
81  cas  et  21  décès. 

Pêne,     D/mimo, 
L' épidémie    est  considérùo  eoniaio  termiii*.^e.   Aucun  cas,  dit-nn,  depuis, 
plus  de  10  jours. 

Constantinople,  le  6  juillet  1000,  Dr,  SriKOCiLia. 


V  A  U  r  É  T  É  Ö. 


Un  retttede  préventif  e&nlre  ka  ptqûrm  de  momtiqtt/'ê. 
D'après  quelques  personnes,  le  soufre  pris  îk  Tiiik^rieur,  set^it  un  ex- 
cellent préservatif  coutre  les  piqûres  de  puecs.  Va  médedo  a  essayé  le 
même  remède  contre  les  moustiques.  Il  a  pris  pendant  f|ue!ques  jours  des 
pastilles  soufrées;  puis,  après  avoir  t*iifermé  des  moustiques  vivants  dans 
un  flacoo  à  large  goulot,  il  renversa  celui-ci  sur  soö  bras  nu.  Les  mous- 
tiques se  posèrent  sur  sa  peau,  mais  sans  le  piquer.  Il  y  a,  à  mon  sens, 
peu  de  u  11  ose  ù  lirrr  de  cette  exix^rienee,  cnr  les  insectes  en  captivité  ne 
piquent  que  lorsqu'ils  ont  un  aiguillon  destiné  exclusivement  à  la  lutte, 
comme  les  abeilles  ou  les  guêpes.  Au  contraire  les  moustiques  no  piquent 
(lue  pour  t>e  nourrir,  et  ils  n'y  pensent  guère  lorsqu'ils  sont  enfermés.  Il 
nous  a  cependant  paru  bon  de  signaler  cette  tentative,  en  ce  moment  où 
les  moustiques,  accusés  de  propager  la  peste»  sont  k  l'ordre  du  jour. 

Dr»  L.  Laloï, 

Tm  tepTû  m  Creie^ 

lits  Drs,  E.  Khlers  de  Copenhague  et  Cahnheira  de  Dresde  ontr  été 
cli&3rges  par  le  gouverneur  de  Tile  de  Crète,  le  prince  Georges  de  (Trèce, 
d'étudier  !a  distribution  actuelle  de  la  lèpre  dans  ce  pays,  H  résulte  de 
leurs  recherche*»  ([ue  Ton  avait  exagéré  le  mal.  Ces  médecins  nWt  trouvé 
que  380  lépreux  en  Crète  î  ils  en  ont  examiné  eux  mêmes  293,  Ils  ont 
constaté  que  la  maladie  est  en  voie  de  décrobj^ance*  On  peut  estimer  le 
nombre  tot^l  des  lépreux  de  TjJe  de  Crète  à  600 — 800 ^  tandisque  d'après 
Zambaco-Pacha,  ce  nomhro  s'élevait  k  4000.  De  plus  les  forme«  de  ta 
maladie  sont  plus  atténuées,  sa  ten  d  h  ne  o  ik  la  gué  ri  son  ett  plus  grande 
que  dans  les  pays  froids.  Le  prince  Georges  désire  élever  une  léproserie 
sur  rile  et  la  presque-Ue  de  tSpina  Longa,  où  les  malades  pourraient  être 
isolés.  Actuellement  en  effet  le  traitement  et  risoïement  des  lépreux  ne  se 
font  que  d'une  façon  bien  imparfaite.  Ces  malheureux  parcourent  toute 
l'île  en  mendiant.  Les  Drs.  Ehlers  et  Cahnbeim  ont  été,  en  outre,  chargés 
par  le  prince  Georges  de  faire  un  projet  de  loi  sur  tes  lépreux,  adapte 
aux  conditions  sociales  de  la  Crète.  Dn  L«  La.loy« 


COMMUNICATIONS. 


XI île    Chntjrh    fntrrnattomd    fh  Afedecttie.  Paris,  2^-Ü  öofit   1000. 

Pour    compléter    le    Programme    des  Fêtes,  qui  auront  lieu  pendant  le 

Congrès,    nous    pouvons  annoncer  qu'une  grande  Fête  sera  donnée  par  le 


378 


Conseil  Municipal  de  Paris  dans  les  Salons  de  THôtel  de  Ville,  le  7  août, 
dans  la  soirée. 

D'autre  part,  un  Comité  des  Dames  s'est  formé  sous  la  Présidence  de 
Mesdames  Lannelongue  et  Brouardel.  Ce  Comité  disposera,  à  la  Faculté 
de  Médecine,  d'une  très  belle  salle  où  les  Dames  Congressistes  pourront 
retirer  leurs  insignes,  se  réunir  et  trouver,  auprès  des  Dames  Membres 
du  Comité,  tous  les  renseignements  qui  leur  seront  utiles. 

Nous  rappelons  que,  pour  recevoir,  en  temps  utile,  leur  cart«  et  leur 
feuille  de  chemin  de  fer,  les  Membres  du  Congrès  ont  le  plus  grand  intérôt 
à  envoyer,  le  plus  tôt  possible,  leur  adhésion  au  Bureau  du  Congrès,  21 
rue  de  l'Ecole  de  Médecine,  Paris.      • 


En  raison  du  désir  exprimé  par  M.  le  Président  de  la  République  de 
clôturer  le  Congrès,  le  Programme  des  Fêtes  se  trouve  un  peu  modifié  et 
arrêté  définitivement  do  la  manière  suivante: 

2  août.  Fête  offerte  par  M.  le  Président  du  Conseil,  au  nom  du 
Gouvernement. 

3  août.     R^^ception  (sur  invitation)  par  M.  le  Président  du  Congrès. 

5  août.  Fête  offerte  aux  Membres  du  Congres  par  le  Bureau  et  le 
Comité  d'Organisation  du  Congrès  au  Palais  et  dans  les  Jardins  du 
Luxembourg. 

7  août.  Fête  offerte  par  le  Conseil  Municipal  dans  les  Salons  de  l'Hôtel 
de  Ville. 

9  août.  Fête  offerte  par  M.  le  Président  de  la  République  au  Palais 
de  l'Elysée. 


A  partir  du  lundi  30  juillet,  des  Salles  spéciales  et  indépendantes,  dans 
les  Bâtiments  de  la  Faculté  de  Médecine,  seront  mises  à  la  disposition 
des  Comités  Nationaux  do  chaque  pays.  Chacune  de  ces  Salles  servira  de 
lieu  de  réunion  aux  Congressistes  de  mOme  nationalité. 

MM.  les  Membres  du  Congrès  trouveront  également  à  la  Faculté  do 
Médecine,  un  Bureau  de  Postes  et  Télégraphes,  qui  fonctionnera  pendant 
toute  la  durée  du  Congrès  et  à  partir  du  30  juillet. 

MM.  les  Congressistes  pourront,  de  la  sorte,  faire  envoyer  leur  corres- 
pondance à  l'adresse  suivante: 

M.  le  Docteur  X. . . . 
Membre  du  XlIIe  Congres  International  de  Médecine. 

Paris. 


Programme    des    Fêtes    qui   serant    offertes    a    MM,  les  Membres  du 
Xllle  Congres  International  de  Médecine. 

2  août.  Jour  de  l'ouverture  du  Congres,  fôte  offerte  le  soir  par  M.  le 
Président  du  Conseil  au  nom  du  Gouvernement  de  la  Républic^ue. 

3  août.  Fôte,  le  soir,  sur  invitation,  offerte  par  M.  le  Président  du 
Congrès. 

5  août.  Réception  des  Membres  du  Congrès,  le  soir,  par  M.  le  Prési- 
dent de  la  République  au  Palais  de  l'Elysée. 

8  août.  Fête,  le  soir,  dans  le  Palais  du  Sénat  et  le  jardin  du  Luxem- 
bourg, offerte  aux  Membres  du  Congrès  par  le  Bureau  et  les  Comités 
d'Organisation  du  Congrès. 


379 


Cïie  feto  sera  deniamlt'e  uu  Consêîî  Mmiicipal  de  Paris. 

Eu  outjfo  des  fôtes  particulierea  Sfront  orgaüisycs  dans  b  plupart  des 
Sections. 

Pour  toutes  cos  fêtes  seront  inviifies  les  femmes,  filles  et  soeurs  de 
MM.  los  Membres  du  Congrès, 

Un  Comit<i  des  Dames  est  organisé  pour  la  réception  des  femuies,  filles 
et  soeurs  de  MM.  les  Membres  du  Congrès, 

M.  le  Prof.  Heck  EL,  Direaietsr  de  Clngtiiut  Cdomal  de  M*trêrilk  à 
M.  le  Rédacteur  en  cbef  de  Janu», 

Dans  votre  no.  du  15  avril  IftOO  du  Janiis,  M<  le  Dr.  Treille  dit  p,  \m, 
dans  une  note  sur  ï Knseifpit^menf  mltmkü  en  FrancÉ^  »Marseille^  aussi  riche 
»de  ressources  de  tout  genre,  laboratoires,  Facultés,  b(»jiitaux,  otire  au3t 
»élèves  do  sa  grande  Ecole  de  Médecine  un  centre  (jui  serait  t^ut  natur- 
»ollement  indiqué  pour  renscignemcat  de  la  patbolügie  et  de  rbygieße 
»tropicales.  Il  est  plus  que  probable  quo  cet  enseignement  y  sera  organisé 
»À  bref  délai," 

Am  moment  où  il  écrivait  cet  article,  mon  ami  Mr.  le  Dr.  Treüle  n  Votait 
pUâ  au  courant  de  la  situation  de  renseignement  colonial  ik  Marseille  et 
je  considère  comme  un  devoir  de  Je  lui  üirre  connaître  exactement  ainsi 
qu'aux  nomljreus  lecteurs  du  Janus.  Depuis  le  mois  de  nmî  1899 
TEcolo  de  Médecine  de  Marseille  a  créé  un  enselgüoment  colonial  complet 
qui  tonet ioni  10  régulièrement  et  qui  est  formé  de  cinq  ebaires  dont  voici 
leg  détails  P  clinique  exotique,  2°  pathologie  et  bactériologie  tropicales, 
3^  hygiène,  climatologiD  et  épidéraioîogio  coloniales,  4*^  histoire  naturelle 
et  parasitologio  coloniEdes,  5^  matière  médicale  et  bromatologie  coloniale. 
Les  frais  de  cet  enseigiiemont  complémentaire  ont  été  votés  par  le  Consoil 
Municipal  en  avril   1890, 

Incitée  par  cet  exemple,  la  chambre  de  Commerce  do  Marseille  a  com- 
plété renseignement  colonial  par  la  création  de  six  chaires  coloniales 
confiées  à  des  maîtres  do  rEospignement  supérieur  {Faculté  des  Sciences, 
des  Lettres  et  du  Droit),  l'es  chaires  soat  les  suivantes:  l"  Produits  ani- 
maux coloniaux,  2^  produite*  minéraux  et  géographie  physi<i«e  coloniale, 
3^^  produits  végétaux  et  cultures  colonialeSi  4'^  jurisprudence  et  économie 
coloniales,  5^  histoire  et  géographie  coloniales,  6^  hygiène  coloniale. 

Enfin,  la  même  chambre  de  commerce  a  obtenu  du  ministï^re  compétent, 
la  création  à  partir  do  novembre  prochain  d'une  3e  section  coloniale  k 
son  Ecole  de  e4>mmeTce  qui  jusqu'ici  n^avait  été  constituée  que  par  les 
élèves  des  sections  de  commerce  et  de  navigation.  Ces  élèves  coloniaux  sui- 
vent les  cours  de  la  chambre  de  eommerce.  L'exemple  que  donne  Mar- 
seille dans  cette  circonstance  est  trop  importaut  qu'il  ne  soit  pas  connu: 
il  sera  certain  en  rent  contagieux:  et  selon  les  voeux  de  M*  Treille,  les  villes 
de  Lyon,  de  Bordeaux  et  de  Nantes  ne  tarderont  pas  à  imiter  cette 
înilmtî%'e  éclairée.  Marseille  le  devait  à  elle-même  étant  une  ville  pourvue 
d'un  commerce  essentiellement  colonial,  et  ù  sa  situation  topograph  îque 
qui  en  fait  le  centre  de  réunion  de  toutes  les  lignes  de  paquebots  qui 
desservent  nos  colonies  françaises,  de  donner  ce  bel  exemple.  Elle  n*a  pas 
failli  à  sa  t flehe.  En  outre,  tons  les  cours  que  je  viens  de  citer  prennent 
un  caractère  pratique  par  la  création  que  je  me  suis  dès  longtemps 
imposées  de  collections   de    tout   ordre    réunies   par    mes   soins    dans   le 


380 


Musée  de  l'Institut  Colonial  de  Marseille.  Les  documentations  de  toute 
nature  sont  rendues  intéressantes  par  la  présentation  aux  auditeurs  de  tous 
les  spécimens,  végétaux,  animaux,  minéraux  ethnographiques,  historiques 
etc.  qui  sont  rassemblés  au  Musée  colonial  pour  Tinstruction  du  public. 
Des  laboratoires  de  toute  nature  et  une  bibliothèque  annexés  à  l'Institut 
colonial,  créés  par  mes  soins  et  placés  sous  ma  direction  permettent  des 
travaux,  sur  la  matière  coloniale  inconnue  et  peu  connue,  qui  sont  publiés 
dans  mes  annales  do  Tlnstitut  colonial  dont  le  8e  volume  va  paraître. 
Comme  vous  le  voyez  par  cet  exposé,  l'appareil  d'enseignement  colonial 
est  richement  organisé,  il  se  lance  d'un  organe  central  l'Institut  et  d'un 
enseignement  oral  de  onze  chaires  coloniales,  alimenté  par  le  Musée  qui 
est  ouvert  tous  les  jours  au  public  et  aux  élèves  qui  fréquentent  les  cours. 
Il  n'y  a  donc  plus  rien  à  souhaiter  pour  Marseille  qui  n'a  qu'à  maintenir 
et  à  développer  ce  qu'elle  a  créé  depuis  1893  par  mon  impulsion  et  avec 
ses  propres  ressources.  C'est  le  seul  enseignement  complet  de  ce  genre 
qui  existe  actuellement  en  Europe. 

Je  serai  heureux  de  voir  cette  lettre  insérée  dans  votre  savante  publication. 

Veuillez  agréer,  Monsieur  le  Directeur,  l'expression  de  mes  sentiments  les 
plus  distingués, 

Dr.  E.  Heckel, 
prof,  à  l'Université  (Faculté  des  Sciences)  de  Marseille. 


NÉCROLOGIE. 


F.    M.    KNOB  EL. 

Malheureusement  il  n*y  a  presque  plus  de  doute  que  le  ministre- 
résident  do  la  Hollande  à  Peking,  son  Excellence  F.  M.  Knobel  n'ait 
partagé  le  triste  sort  des  autres  étrangers. 

Nous  déplorons  la  mort  de  ce  fonctionnaire  si  plein  de  talent  et 
si  énergique  qui,  pour  nôtre  association  comme  pour  le  pério- 
dique, a  toujours  fait  preuve  de  beaucoup  de  sympathie,  d'abord  par 
l'envoi  de  plusieurs  données  scientifiques  et  ensuite  par  la  peine 
qu'il  s'est  donnée  en  nouant  pour  nous  eu  Chine  par  son  habile 
intermédiaire  des  relations  utiles.  Preuve  marquante  en  fut  l'intérêt 
que  le  Vice-Roi  de  Nanking  a  bien  voulu  montrer  pour  l'entre- 
prise scientifique  de  notre  association  internationale. 

Pas  plus  tôt  que  la  semaine  dernière  nous  reçûmes  encore  de 
Mr.  Knobel  une  communication  (tirée  de  l'Ost-Asiatische  Lloyd)  où 
le  voyage  scientifique  et  les  résultats  des  recherches  à  l'île  de  Java 
du  professeur  Koch  étaient  rapportées. 

Nous  perdons  en  notre  ami  Mr.  Knobel  un  collaborateur  du 
plus  grand  mérite.  R.  I.  P. 


LE  RENOUVEAU  MÉDICAL. 

Sécrétions  Internes  et  ORGANOTirKBAprK 

PAE  LE  Du,  H.  GllASSET. 

(Fin,) 


Au  16«  siècle  nous  entrons  dans  des  idées  nouvelles;  cest  la 
reforme  du  grand  ParaceUe^  qui  émet  den  pensées  profondes  au 
milieu  d*un  obscur  fratms.  Il  doönt?  esprit  et  vie  à  tout,  cliaque 
partie  du  corps  vit  à  part,  a  son  estomac  à  Taide  daquol  s'exercent 
ses  sécrétions j  sVIsibore  son  assimilîition  et  s'expubsent  ses  excré- 
ments, son  tariare^r  de  la  rétention  des  produits  dérivent  les  mala- 
dies, et  la  corruption  (nous  dirions  aujourd'hui  auto-intoxication) 
peut  s'exercer  localement  et  émanctorialement.  Les  cordis  possèdent 
des  radicaux,  des  quintessences,  et  chez  Thorame:  »Les  maladies  se 
»guérissent  par  les  mêmes  radicaux  que  ceux  qui  existent  dans 
»le  corps  et  donnent  naissance  aux  miikdies^c  C'est  en  somme  la 
clef  de  l'organothérapie.  Après  la  mort,  »les  corps  doués  de  qualités 
»bonnes  et  utiles  n  en  gardent  rien  ou  presque  rien  et  ne  sont  pluâ 
>d*aucun  usage*  Mais  il  ne  faut  pas  confondre  mort  et  mortification  ; 
un  homme  qui  meurt  naturellement  n'est  plus  bon  îi  rien,  mois  s'il 
périt  de  mort  violente  »tont  son  corps  est  bon  et  utile,  et  Ton  peut 
»eu  tirer  une  mumie  très  précieuse»  Car  quoique  Tesprit  de  vie  se 
»soit  retiré  de  son  corps,  le  baume  cependant  y  demeure  et  avec 
»lui  une  vie  latente^  ce  baume  qui  préserve  les  autres  corps  humains 
•de  pourriture  U 

Lea  quintessences  et  les  esprits  existent  dans  les  racines,  les  liquides, 
les  chairs,  le  sang,  les  os  etc.  :  »Sachez  donc  que  l'esprit  est  vrai- 
*raent  la  vie  et  le  baume  de  toutes  les  choses  corporelles. c  Le 
cœur  guérit  le  coeur,  le  poumon  le  poumon,  la  rate  la  rate  etc. 
Quand  à  lui,  il  emploie  souvent  la  mumie  tirée  des  corps.  »La 
*mumie  est  une  lïqueur  esparse  par  tous  les  membres  du  corps,  de 
»telle  vertu  et  ibree  qu'il  est  requis,  divisée  toutefois  de  cette  façon  : 
»en  la  chair  selon  la  nature  de  la  chair,  en  l'os  selon  la  nature 
»d'icelu}',  aux  artères  et  ligaments  suivant  leur  nature,  en  la  moelle 

»aux  veines  et  au  cuir,  comme  es  autres. c  . . ,  »D'où  s'ensuit  que 

»la  mumie  de  la  chair  guérit  les  play  es  de  la  chair etc.«. 

L'idée  directrice  de  l' Organotherapie  est  bien  énoncée,  mais  sa 
pratique   est   défectueuse*   En  effet,  nous  ne  devons  pas  oublier  que 

i9oa  21 


382 


nous  sommes  en  pleine  période  alchimique,  et  c'est  par  des  moyens 
violents,  des  distillations,  que  Paracelse  cherche  les  quintessences  des 
organes,  de  sorte  qu'il  tue  la  méthode  au  lieu  de  la  propager  par 
les  succès.  Nous  voyons  cependant  encore,  en  1620,  Tallemand  Teufzel 
écrire  un  livre  sur  les  vertus  des  mumies. 

Souvenons-nous  aussi  que  c'est  l'époque  où  triomphent  l'astrologie, 
l'occultisme,  la  Kabbale,  et  nous  ne  serons  pas  étonnés  des  aberra- 
tions de  la  méthode.  A  côté  des  bons  procédés  et  des  remèdes  actifs 
indiqués  par  la  tradition,  naissent  les  pratiques  les  plus  bizarres; 
c'est  au  respect  de  la  tradition  que  nous  devons  le  maintien  de  la 
thérapeutique  organique  qui  aurait  succombé  sous  les  coups  des 
Alchimistes  tels  que  Paracelse  et  David  Planis  CVzTnpy  dit  l'Edelph 
(Œuvres  Paris,  1646)  qui  employaient  les  eaux  distillées  d'organes, 
ou  les  extraits  empyreumatiques  divers  obtenus  par  le  feu.  Près  de 
ces  nouveautés  inertes,  les  méthodes  anciennes  actives  donnent  un 
nouvel  essai  à  l'organothérapie  dont  le  vogue  remplira  les  16e  et 
17e  siècles,  pour  sombrer  à  la  fin  du  dix-huitième. 

A  côté  de  pratiques  eflScaces,  telles  que  celles  du  Trésor  des  poures 
(Paris  1517)  recommandant  le  poumon  de  renard  contre  la  phtisie; 
de  Fernel  apprenant  dans  sa  matière  médicale  que  le  poumon  de 
renard  séché  et  bu  soulage  ceux  qui  ont  la  courte  haleine,  rejoint 
les  ulcères  des  phtisiques  et  fortifie  la  substance  des  poumons;  de 
Jeaji  Gœurot  (1579)  et  de  Joubert  (professeur  à  Montpellier)  qui 
préconisent  le  même  organe  contre  l'asthme,  la  dyspnée,  la  toux; 
nous  voyons  aussi  les  superstitions:  de  Pierre  d'Espagne  (1525) 
qui  prétend  que  la  cendre  d'excréments  humains  guérit  toujours  la 
taie  et  le  pannus,  et  que  pour  se  préserver  des  maux  d'yeux  il  faut 
porter  sur  soi  des  yeux  de  loup;  de  Manard  qui,  au  milieu  du 
siècle,  recommande  comme  antidote  contre  la  peste,  le  sang  desséché 
de  canard,  de  bouc  et  d'oie  avec  la  rue,  le  fenouil  et  le  cumin,  et 
qui  attribue  aux  anchois  des  vertus  spécifiques  contre  le  fléau  en 
faisant  porter  des  amulettes  d'arsenic  et  d'huile  de  scoi'pion;  de 
Benoît  Veltori  (1562)  qui  recommande  contre  les  convulsions  un 
remède  composé  de  graisse  d'oie,  de  chair  de  chat  rôtie  et  de  quelques 
aromates. 

Nous  pouvons  heureusement,  au  16c  siècle,  citer  des  travaux  plus 
sérieux.  Vers  1530,  Bälde  ^wgre  j466af/o  étudiant  la  vipère,  trouve  sa 
chair  alexitère,  antidote  des  poisons  et  capable  de  prolonger  la  vie. 
Mais  en  1559,  Mathée  traduit  les  six  livres  de  Dioscoride  et  en  1561, 
Matthioli  y  ajoute  des  commentaires  et  en  forme  le  codex  du  siècle  ; 
c'est   à    cet   ouvrage   que    la   méthode   doit  en  partie  sa  vogue.    Eu 


383 


1500-  J.  B.  Porta  üSpUque  d'après  la  sympathie  ou  rnttraction  des 
parties  öiiiiilaire^,  raction  des  cervelles  dVininumx  sur  lea  force.^  de 
rriiiie  huiiiaine. 

Il  paraîtrait  qu'à  la  liii  du  siècle,  Gahelahm-er  avait  compoatî  un 
traité  sur  le  loup  et  1  emploi  de  ses  parties  en  mededne,  qui  ne  fut 
malheureusement  pas  imprimé. 

Au  dix'septiême  gièele  nous  aurons  largemeut  à  glaner.  Noug?  y 
trouvons  d  abord  los  débuta  de  la  transfusion  sianpfuine,  qui  est  de 
rorrçanothérapie  siir  le  vif  et  dont  la  premièro  application  est  pro- 
posée par  André  Lihavlm  (E)cam#?n  philosophia?  wqsib^  qna^  veteri 
abrogandœ  opponitur*  Franefoii  1G15,),  puis*  ensuite  par  le  curé 
anglais,  François  Potier  (l(î40)*  La  premiere  opération  avérée  fut 
tentée  en  1Gîj8  par  Hansheau,  et  perfectionnée  par  Lower  et  T.  Denys 
{Vnx'h  H.>6G).  Nous  citerons  comme  opérateurs  de  ce  genre  King, 
Coxë^  Cümini  et  Grkoni  (1067),  Paul  Manfredl  et  Guillaume  Riva 
(1G68),  Balthazar  Kau  ff  mann  et  Mathieu  God^ifröy  Puzmann  {Fmne- 
fort  sur  Oder,   1083), 

Pour  Torganothérapie  pure,  nous  citerons,  Ducheme  sieur  de  la 
Violette  {Conseils  de  médecine  h  T usage  des  principaux  savants 
étrangers,  1(324,  Paris)  :  Nicolaa  Abraham  de  la  Frambohière  (Œuvres, 
1613  et  1631)  ;  Guillaume  van  den  SoJ^acke  (Historia  medica,  in  qua 
Libris  quatuor  aniuialinm  natura  et  eornm  Mediea  n  tili  tas ,  ♦ ,  etc, 
Bruxèlleii,  16311);  Jmn  de  Kenou  (1608);  liauchlu  (Traitéa  divers 
et  curieux  de  médecine,  Lyon  1640)  s*est  surtout  occupé  des  pro- 
priétés du  cerf;  Gaspard  Hoffmann  (pharmacopée  allemande  1646); 
enfin  un  traité  latin  traduit  de  Farabe  en  1647  et  attribué  a  //oi- 
da}*rahimmns^  (!)  mit  eu  vogue,  paraît-il,  les  extraits  organiques. 

Nous  arrivoua,  vers  le  milieu  du  siècle^  à  une  nouvtdle  jdiase  issue 
des  idées  de  Van  Ilelmont^  Cet  auteur,  outre  un  ierment  principal, 
rArchée  qui  eat  en  somme  le  principe  vital,  place  dans  chaque 
organe  un  archée  secondaire  ou  ferment  nécessaire  aux  trausmu  tat  ions 
et  à  l'accroissement  de  chaque  partie  et  qui  a  propriété  de  trans- 
former la  matière  sur  laquelle  il  agit,  en  sa  propre  nature.  Ce  sont 
les  premières  origines  des  idées  sur  les  ferments  solublcä  ;  les  odeurs 
de  ces  terra  en  ts  se  manifestent  même  dans  nos  organes  et  nos  vais- 
seaux et  s*y  répandent  eu  atomes  ou  effluves  très-déliés.  Les  venins 
sont  fermentaux  (notion  vérifiée  actuellement),  nous  ne  vieillissons 
que  par  la  diminution  ou  le  défaut  de  ferments.  Les  faiblesses  des 
parties  sont  accompagnées  d'une  diminution  du  ferment  végétatif  et 
de  là  dérivent  les  dégénérations  et  les  excréments  des  organes.  La 
mort    n'enlève  pas  toutes  les  qualités  de  la  vie  dans  les  substances, 

27' 


384 


el  celles-d   traiisniottent  une   partie  de  leurs  propriétés  à  ceux  qui 
les  ingèrent,  de  là  la  puissance  des  renièdes  et  des  aliments. 

Van  Helmont  aurait  done  dû  logiquement  déduira  de  isea  idées 
la  notion  d'organothérapie,  et  chose  curieuse  il  se  moque  de  ceux 
qui  emploient  le  poumon  de  renard  chez  les  asthmatiques;  il  se 
serait  cependant  quelquefois  de  ces  remèdes  îndiquéa  par  1* usage  et 
traitait  ses  pleurésies  par  le  sang  de  boue,  A  côte  de  eelà  il  em- 
ployait des  procédés  superstîtieiu',  tels  que  des  ceintures  de  crapauds 
ou  de  peau  de  serpents. 

Néanmoins,  bous  les  efforts  de  De^carte^^j  Wlllifi^j  S*/irms  de  Le 
Boëj  Eiimüller  etc.,  la  doctrine  des  ferments  emplit  la  tin  du  17e 
siècle  et  le  commencement  du  18e.  Tout  s'opère  dans  les  organes, 
et  dans  le  corps  par  des  fermentations.  Pour  WUUs  les  vaisseaux 
des  testicules  tirent  un  elixir  des  parties  constituantes  du  sang,  la 
rate  en  retient  la  partie  terreuse  et  communique  un  ferment  igné» 
(1659,)  Michel  Etimuller  qui  produisit  surtout  de  1644  a  1001, 
pr^^couise  nettement  l* Organotherapie  et  rexplique:  »On  ne  peut 
>douter  qu'il  n'y  ait  dans  les  vaisseaux  des  testicules  un  levain 
»particulier  qui  soit  Tauteur  de  ce  changement  singulier  qui  arrive 
*au  corps  quand  la  semence  commence  à  engendrer..,".  *Les  nites 
>de  quelques  animaux,  du  cerf  et  du  bœuf,  en  décoctions  ou  réduits 
*en  essences,  sont  spécifiques  contre  les  cachexies  des  filles  par  sup- 
»  pression  des  mois  ...  on  peut  penser  fpfil  j  a  dans  la  rate  certain 
»ferment..*  lequel  levain  empreigne  le  sang  qui  y  est  aporté . .  *'* 
Le  sang  et  le  cerveau  d'un  moineau  tues  dans  le  temps  du  rut,  le 
sang  et  les  testicules  de  cerf  tué  près  de  la  biche  en  rut,  rendent 
les  gens  vigoureux  en  amour.  Le  poumon  d'agneau  et  de  renard 
sont   recommandés    dans   la   phtisie  et  autres  affections  du  poumon. 

Cheï  Syh'hij^  de  Le  Boë  les  ferments  jouent  encore  un  rôle,  mais 
mal  défini,  cependaut  les  sécrétions  internes  y  sont  aussi  pressenties; 
les  glandes  lymphatiques  perfectionnent  la  lymphe,  le  foie  verse  tVun 
côté  et  d'un  autre  des  }>roduits  dans  le  sang  qui  est  le  centre  de 
réunion  de  toutes  les  humeurs  des  sécrétions;  la  rate  (Sylvius  fut 
surnommé  le  patron  de  la  rate  1588 — 1672)  verse  dans  le  sang  un 
ferment  purificateur. 

Itoîwlère  (Nouveau  cours  de  Médecine,  Paris  1660)  nous  dit  aussi  : 
»Les  parties  génitales  de  Tun  et  Tautre  sexe  sont  encore  pleines  de 
»ferment,  qui  n'agit  pas  seulement  dans  ces  parties  mais  qui  donne 
»de  la  force  et  de  la  vigueur  à  toute  la  masse  du  sang  et  à  tout 
»le  corps.** 

Chose   curieuse   à   mesure   ï^ue  nous   allons  voir  se  développer  la 


I 

I 


385 


notioD  den  secretions  internes,  noiLs  verrcpns  diminuer  la  pratiijiie 
orgitDothempifjiiis  fjuoitiue  la  rektinn  eût  été  indignée  par  des  auteurs 
connue  Etttiiüller;  la  faute  eu  eât  d*abord  au  eliimismc  qui  prend 
do  plus  en  plus  d*exteti?sioi],  puis  ti  la  période  iatm-mécauicienne  qui 
suivit  L*art  hermétique  qui  sViftinait  plnsen  plus  pourse  trausfurmer 
en  Ckimie  ne  pouvait  tirer  des  âuljstitnees  actives  par  ses  procédés 
violents,  et  l'ineffiesieité  de  ses  produits  d'origine  animale  ne  pouvait 
que  nuire  à  la  méthode.  Les  iatro-mécaniciens  qui  remplacèrent  les 
ebamiâtres  ne  trouvaient  aucune  indication  pour  remploi  des  organes 
anin*aux*  Cependant  il  y  eût  une  espèce  d'école  éclectique  de  fonds 
iatro-méeanique  mélangé  d'idées  fermentatives,  dont  l'empirisme  gai-da 
les  principes  de  la  tradition.  D'autres  comme  Sydenham  tout  en 
reconmiîsîîant  la  valeur  des  remèdes  animaux,  ne  les  emploient  pas 
comme  se  rapprochant  trop  de  la  natm^e  de  Thomme,  et  par  suite 
ét4int  trop  puissants. 

Nous  citerons  Kirkerm  qui  soutient  dans  son  art  magnétique,  que 
les  parties  des  animaux  conviennent  aux  mêmes  parties  de  F  homme, 
ainsi  que  la  pharmacopée  de  Schrœd^r  (1008).  Le  Médecin  Ruyal 
(Paris  1(355)  nous  initie  à  toutes  les  conditions  médicales  tirées  des 
animaux.  Françom  Uayh  (Dissertationen  medicfc,  Toulouse  Iß 70)  faît 
dépendre  la  sympathie  des  organes  de  leur  analogie  de  structure  et 
de  fonction,  mais  il  y  mêle  un  fonds  de  superstition.  Sont  organo- 
thérapeutes:  Zwei  fer  (  Ph  arm  aco  pea  regia,  lt>75);  Lazare  Meymomüer 
(Cours  de  Médecine  en  français,  Ljon  1671);  Moïse  Chara^  (Nou- 
velles expériences  sur  la  vipère,  les  eifets  de  son  venin,  et  les  remèdes 
exquis  que  les  artistes  peuvent  tirer  du  corps  de  cet  animal,  Paris 
IGOO);  Jmn  Dùlée  (Tbeatrum  theriacae  ctnlestis  HotFstadianœ, 
Hanovre  1680). 

C-elui  qui  voudra  consulter  les  œuvres  de  Van  der  Wlel  (1687) 
trouvera  de  curieux  détails  historiques  sur  les  propriétés  du  sang 
menstruel  (trad.  Planque,  Paris  1758). 

Turquei  de  Maifenie  (Pratique,  Lyon  1693)  donne  un  grand 
nombre  de  recettes  de  poudres  et  mu  nu* es  organiques,  et  Datach  de 
la  îlk'lère  (Le  Trésor  de  la  Médecine  1607)  s'enfonce  plus  dans  la 
fantaisie.  L'abbé  Rou^jseau  (Les  Secrets  et  remèdes  éprouvés  dont  les 
préparations  ont  été  faites  au  Louvre,  de  Pordre  du  roi^  1697) 
voudrait  voir  emprunter  à  l'homme  les  éléments  des  remèdes  et  il 
reproduit  le  raisonnement  suivant  tiré  de  Daniel  Becker  (Mundus 
microcosraicus,  etc.  Rostochii  1G22  et  Londres  1660):  *La  belle  et 
»divine  harmonie  qui  se  trouve  entre  les  parties  par  laquelle  un 
1  membre    est    propre    a    soulager   le   même   membre   et   les  mêmes 


386 


»parties,  prouve  combien  il  est  évident  qu'on  peut  tirer  de  très- 
»  grands  remèdes  du  corps  humain,  les  choses  semblables  étant  con- 
»servées  par  leurs  semblables.  Si  véritablement,  que  certaines  parties 
»des  brutes  soulagent  et  guérissent  les  mêmes  parties  du  corps  de 
»rhomme,  par  exemple  la  cervelle  de  lièvre  est  bonne  aux  raîiux  de 
»tête  ainsi  que  le  poumon  de  renard  et  de  veau  aux  phtisiques  et 
»aux  pulmoniques,  le  cœur  de  cerf  est  un  grand  cordial,  le  gésier 
»de  poule  fortifie  Testomac,  le  foie  de  loup  est  bon  aux  hépatiques, 
»la  verge  de  cerf  aide  à  la  génération/* 

Au  dix-huitième  siècle,  c'est  le  traité  universel  des  drogues  simples, 
de  Le  mer  y  qui  nous  donne  d'amples  renseignements  sur  la  matière  ; 
puis  Saint  Hilaire  (Remèdes  des  maladies  du  corps  humain  1702); 
Pomet  (Hist.  Gal.  des  drogues  1735);  le  Dictionnaire  pharmaceutique 
à" Alexandre  (1738).  Mais  le  thérapeutique  organique  décline  de  plus 
en  plus,  il  n'y  a  plus  qu'  empirisme  et  superstition,  même  chez  des 
auteurs  comme  le  grand  Frederic  Hoffmann  qui  vers  1739  a  de  la 
peine  à  croire  que  dans  l'épilepsie,  il  y  ait  des  remèdes  meilleurs 
et  plus  certains,  que  la  poudre  de  vers  de  terre,  celle  d'arrière-faix 
humain,  la  rapûre  de  crâne  humain,  le  pied  d'élan  et  la  peau  humaine. 
Geoffroy  (Traité  de  matière  médicale  1750),  nous  dit  encore  que  le 
vrai  spécifique  du  poumon  de  l'homme  malade  est  celui  du  renard 
qui  agit  par  vertu  consolidante  et  conser\'atrice.  Mais  alors  qu'il 
annonce  que  »les  humeurs  d'un  animal  peuvent  suppléer  au  défaut 
»de  sécrétion  qui  ne  se  fait  pas  pour  celui  auquel  nous  empruntons 
»des  secours  étrangers",  il  substitue  le  bouillon  de  mou  de  veau  aux 
poudres;  il  indique  aussi  que  beaucoup  de  ces  remèdes  sont  aban- 
donnés aux  empiriques.  Il  parait  qu'en  1790  Buchoz  a  fait  une  dis- 
sertation sur  les  usages  que  la  médecine  tire  de  l'homme  même, 
pour  la  guérison  de  ses  semblables  ;  je  n'ai  malheureusement  pu 
mettre  la  main  sur  cet  opuscule  qui  nous  renseignerait  sur  les  idées 
en  cours  à  la  fin  du  18^'  siècle.  Spillmann  en  1783,  Gren  (Halle 
1790)  se  basant  sur  des  principes  chimiques  condamnent  de  parti 
pris  ;  Thouvenel  dans  un  mémoire  sur  les  substances  médicamenteuses 
ou  réputées  telles  du  règne  animal  (Bordeaux  1778)  ne  les  considère 
que  comme  substances  alimentaires. 

Ces  appréciations  n'ont  rien  qui  puisse  nous  étonner,  puisque  les 
modes  d'extraction  préconisés  par  la  Chimie,  tuent  les  principes  actifs, 
la  vie  des  organes.  Partout  les  bouillons,  les  décoctions  obtenues  par 
l'eau  bouillante  qui  coagule  les  albuminoïdes  actives,  remplacent  les 
ingestions  d'organes  frais  ou  de  poudres  desséchées.  L'empirisme  se 
continuera   au    19^  siècle   sous  cette  forme,  et  les  bouillons  de  mou 


387 


de  venu  vt  d'eacitrgots,  les  sirops  de  même  nom,  continuèrent  h  figurer 
dan»  k*a  tniité«  do  matière  médiculu  ou  les  répertuire^  de  jiliîirnmeie. 
Uertaiua  inédecinis  emphiieiit  rependiint  encore  contre  l*atiemîe  et  la 
plitbie  au  début,  l'absorption  de  sang  ehaud  à  labattoir  (ainsi 
Vuvard  en   ISGo}, 

Apres  la  découverte  des  ferments  solubles,  Torgano thérapie  prit 
une  autre  forme,  d  origine  seientîtîqne;  la  diastase,  la  pepsiine,  la 
paneréatine,  furent  employées  danîî  les  digestions  diflSciles,  mais  ce 
ne  fut  qu'après  les  travaux  de  if röirü-Ä^M^rrf  que  commença  1  etude 
raisonue'e  des  principes  urganiques.  La  période  aetuelle  comuicuça  le 
l^r  juin  18B0  avec  les  paroles  suivantes  de  cet  auteur:  >Un  champ 
»immense  s'ouvre  aux  praticiens  qui  voudront  employer  dey  liquides 
»extraits  des  divers  tïs.sus  et  organes  comme  moyen  thérapeutique/* 

Mais  revenons  en  arrière  pour  voir  se  développer  la  notion  de  la 
vie  interne.  Au  milieu  du  XYIIIi^  siècle,  piimlt  un  homme  de  r^énie 
qui  n'a  jamais  été  appréeîé  à  sa  juste  valeur,  c  est  Théophile  de 
Bordeu  qui  développe  plus  scientifiquement  Vidée  de  Ä«A/ que  chaque 
or;(ane  a  sou  tact,  ses  désirs,  ses  aversions;  pour  lui  chaque  glande 
(Reeh.  anatomiques  sur  les  glandes  1751)  agit  comme  un  corps  à 
part  qui  lui  fait  goûter  les  humeurs,  prendre  co  qui  lui  plait  et  rejeter 
le  reste;  le  eoqis  vivant  (Rech,  sur  les  maltidies  chroniques)  est  un 
assemblîLge  de  plusieurs  organes  qui  vivent  à  part;  chacun,  vivant 
de  sa  propre  vie»  (Analyse  médicinale  du  sang)  repaud  autour  de  lui, 
des  émanations,  des  exhalaisons  qui  ont  pris  son  ton  et  son  allure; 
la  lyujpho  a  pris  les  qualités  individuelles  de  tous  les  tissus  qu'elle 
a  tnwersés,  d*oii  elle  est  issue  et  dont  elle  a  reçu  la  signature*  Le 
sang  roule  toujours  dans  son  sein  des  extraits  de  toutes  les  parties 
organiques,  avec  des  qualités  particulières  nécessaires  à  Taccord  du 
tout.  Les  Chimistes  par  leurs  analyses  ne  peuvent  les  eonnaitre»  car 
leurs  manipulations  détruisent  la  vie*  Il  dit  nettement,  paragraphe 
XXIX  :  »Chacun  des  organes^  aussi  sert  de  foyer  et  de  lubomtoire  à 
»une  humeur  particulière  qu'il  renvoie  dans  le  sang  après  l'avoir 
»prépjuréé  et  fécondée  dans  son  sein,  après  lui  avoir  donné  son  carac- 
itêre  radical/*  Tout  est  à  lire  dans  les  ceuvres  de  de  Bordeu  qui  a 
inspiré  Diderot^  Thouretid  et  d*antres  auteurs,  et  qui  est  le  digne 
précurseur  de  Bkhaf,  La  fin  du  18^  siècle  et  le  commencement  du 
XrX«*,  sous  rinfluence  de  ces  idées,  virent  renaître  une  école  du 
naturisme  hippocrutique  qui  est  la  seule  tradition  médicale  de  valeur, 
admettant  la  sécrétion  interne  de  toutes  les  parties  du  corps,  car, 
comme  le  disait  Diderot  dans  ses  pages  physiologiques:  »Il  y  a 
»certainement  deux  vies  très-distinetes,  même  trois  :  La  vie  de  Tanimal 


38S 


»entier;    lu   vie    de    cluieuu  de  .^es  org^iues;  lu  vie  de  k  molecule/* 

Nous  voyons  aiü«i,  LegaUoh  (Le  sang  eat-il  identique  dans  tous 
les  vaisseaux  qu'il  piireourtV  Dissert,  iuaug*  1801)  s'exprimer  di.^  la 
façon  auivantc:  »Le  triomidie  de  la  Chimie  unimale  serait  de  trouver 
»les  rapports  entre  le  sang  artériel,  la  matière  de  telle  sécrétion  et 
»le  sang  veineux  correspondant,  tant  dans  Tétat  saio  que  dans  Fétjit 
»pathologique  des  divers  animaux,  de  trouver  des  differences  entre 
»les  divers  sangs  veineux,  de  trouver  enfin  ces  différences  propor- 
»tionnelles  a  celles  des  sécrétions  correspondantes/' 

Bichat  dans  ses  recherches  physiologiques  sur  la  vie  et  la  mort 
Pma  1805,  reprend  les  idées  de  de  Bordm*  Pour  Trerimnus^  Cuvier 
(Leçons  d'anat.  comp,  année  VIII,  t-  V,  p*  202)  toutes  le.s  fonctions 
des  corps  vivants  peuvent  être  eonsidérées  comme  des  sécrétions» 
Dons  la  physiologie  d'Adelou  (1823)  ce  sont  toujours  les  mênies 
principes;  les  sécrétions  internes  sont  très-bien  étudiées  sous  le  nom 
de  sécrétions  récrémenfcitielles,  Brotissak  s'exprimait  »Pendant  que 
»les  fluides  se  meuvent  dans  le  tissu  des  glandes,  il  s'y  opère,  outre 
»la  nutrition,  des  changements  dans  la  forme  des  fluides  qui  ne  sont 
»pas  employés  à  cette  fonction,  tels  que  chaque  glande  fournit  le 
»sien  avec  des  caractères  particuliers." 

Mais  sous  rînfluence  de  Técole  organicîenne,  le  XIX *=  siècle  aidé 
dé  la  Chimie  qu'il  croit  toute  puissante,  n^examine  plus  que  les 
extraits  de  laboratoire,  ne  considère  plus  Torganisme  que  comme  un 
chimiste  matériel,  et  abandonne  la  saine  tradition,  que  les  idées  de 
pathologie  cellulaire  fondées  sur  Thistologie,  puis  ensuite  les  théories 
microbiennes,  éloigneront  de  plus  en  plus. 

Il  y  a  bien  quelques  éclairs  lumineux,  mais  le  siècle  emballé  dans 
un  solidisme  exchmf  mcconnait  les  sécrétions  internes.  Nous  voyons 
cependant  Claude  Bernard^  (Leçons  de  physioL  exp.  t.  T,  Paris  1855, 
p.  96),  nous  dire  que  Hiistoire  du  foie  établit  maintenant  d'une 
manière  très-nette  qu'il  y  a  des  sécrétions  internes;  plus  tard,  il  j 
revient  encore,  (Rapport  sur  les  progrès  et  la  marche  de  la  physio- 
logie géu.  en  France,  Paris  1867,  p.  73  à  84),  mais  comme  les 
chimistes  ne  peuvent  isoler  ces  produits  secrétoires,  la  leçon  reste 
lettre  morte.  Broicn-Séqnard  en  1869  avait  encore  ajouté,  que  toutes 
les  glandes  »qu'elles  aient  des  conduits  excréteurs  ou  non,  donnent 
»au  sang  des  principes  utiles  dont  Tabsence  se  fait  sentir  quand  elles 
»sont  extirpées  ou  détruites  par  une  maladie",  mais  ce  n'est  que 
vingt  ans  plus  tard  qu'il  reprit  son  idée. 

Aujourd'hui,  !a  question  des  sécrétions  internes  est  toute  liée,  à 
celle  de  l'organo thérapie,  et  je  ne  retracerai  point  Thistoire  actuelle 


389 


préseolo  ù  Li  mémoire  de  tous*  J^ijoutemî  qu'il  me  semUt»  que  les 
clierclieuni  ibut  em;ore  fausse  route  vu  cette  occasion»  et  que  s'ils 
continuent  a  suivre  la  voie  dane  laquelle  ik  sont  engiigé«;,  ta  méthode 
rm[\\e  fort  de  sombrer  à  nouveau.  Pen^ontie  un  encore  couipri-s  rim- 
partante  rclatioti  qui  existe  entre  les  ferments  soluble;*  et  ces  ques- 
tious,  malgré  que  depuis  trois  années  je  combatte  pour  cette  tbèse*  ^) 

11  n'y  a  encore  actuellement  qu'un  seul  auteur,  dont  je  me  suis 
inspiré,  qui  ait  bien  entrevu  le  problême  de  la  vie  et  découvert  la 
transition  entre  la  tradition  médicale  ancienne  et  les  faits  trouvé« 
et  mal  interprétéa  par  lecole  bactériologique.  A>  Béchnmp  a,  de 
1858  à  1870,  établi  la  théorie  mierozymienne,  qui  ne  considère  plus 
la  cellule  comme  Tunité  vitale  organique,  mais  comme  une  association 
d'organismes  autonomes  et  indépendants,  les  nucrozymm*  Chacun 
d  eux  vit  sur  un  mode  général  semblable  au  nôtre,  sécrétant  ses 
ferments  solubles^  digestifs,  ou  zymases,  qui  lui  permettent  de  modi- 
fier le  milieu  dans  lequel  il  vit,  aident  a  son  absorption,  à  sou 
assimilation,  à  son  accroissement;  chaque  zymase  permettra  de  carac- 
tériser la  fonction  physiologique  du  microzyma  dans  la  cellule  et 
dans  l'organe,  fonction  variant  avec  Teapèce  animale  et  Tage  des 
individus. 

Je  ne  veux  pas  développer  ici  ees  considérations,  sur  lesquelles  je 
reviendrai  dans  un  article  à  part,  où  j'envisagemi  rhistorique  et  la 
synthèse  d'idées  plus  ou  moins  analogues,  émises  depuis,  mais  je 
veux  en  tirer  des  conclusions  praticpïcs. 

Si  Ton  ne  veut  pas  que  la  métliodc  tombe  en  discrédit,  il  faut 
lui  faire  donner  des  résultats  probants  ;  or  si  l'on  examine  les  divers 
travaux  récents  sur  la  question,  en  prenant  chaque  organe  séparé- 
ment, on  arrive  à  des  résultats  divergents,  (J'est  que  les  méthodes 
d'extraction  des  produits  sont  toutes  défectueuses,  et  les  médicaments 
lancés  en  pharmacie  essentiellement  différents  suivant  leur  mode  de 
production  et  leur  origine.  Si  j'ai  obtenu,  en  Organotherapie  pulmo- 
naire, des  résultats  supérieurs  a  ti>us  ceux  obtenus,  c'est  que  je  me 
suis  lancé  sur  les  bases  ]ïhysiologiques  établies  par  Béchamp^  On 
oublie  trop  que  les  manipulations  chimiques  ou  physiques  tuent  ou 
réduisent  considérablement  la  vie,  et  que  la  méthode  de  choix  serait 
l'absorption  de  Torgane  cru  et  vivant.  Les  ferments  solubles,  les 
zymas:€J$^  ne  sont-ik  pas  les  produits  les  plus  fragiles  qui  existent, 
annihilés  par  des  causes  legeres  V  Aussi  k\s  liquides  glycérines,  (qui 
sont  la  forme  la  plus  eaiployée),  sont-ils  après  leur  passage  à  travers 


^)  V.  man  arfirltt;  La  PulmoÙémpîe.  Franuc  Mcdie&le>  1S96. 


390 


les  bougies  filtrantes  des  ingrédients  de  peu  de  valeur  active.  Uor- 
ganothérapie  est  le  seul  nom  qui  convienne  à  la  méthode,  on  pour- 
rait à  la  rigueur  prendre  celui  de  zymothérapie  qui  conviendrait 
moins  bien,  mais  on  doit  rejeter  celui  d! Opotherapie',  que  le  professeur 
Landouzy  a  inventé  pour  la  gloire  d*un  néologisme.  Ce  mot  indique 
justement  le  rappel  du  mode  d'extraction  le  plus  défectueux. 

Vouloir  suivre  les  Allemands  à  la  recherche  des  principes  extractifs 
chimiques  notoirement  inertes,  ce  serait  donner  le  coup  de  grâce  à 
la  méthode,  et  rappelons  nous  que  Théophile  de  ßordeu,  parlant 
des  chimistes,  nous  a  dit  ces  pîU'oles  toujours  vraies:  »Ils  auront, 
»avant  d'arriver  au  plus  léger,  au  plus  indio*érent  de  leurs  principes, 
»détruit  Taninialité,  dérangé  la  contexture  organique,  décomposé 
»entièrement  la  symétrie  animale,  éteint  la  vie,  la  chaleur  naturelle, 
»détruit  l'équilibre  de  la  mixture  des  humeurs  et  des  solides:  ils 
»ne  nous  offriront  enfin  que  les  débris  de  toutes  les  parties  qu'ils 
»auront  travaillées.   (Analyse  médicinale  du  sang,  paragr.  17.)" 


OIRCULUS    THE  II  A  PI  iE. 


D.  ïIooPEU.  Akdkiu:  an  ancient  eastern  medicine.  The  Indian 
Lancet,  March  16,  1900. 
L'Akakia  est  une  drogue  trùs  ancienne,  nientionnco  par  Hippocrate  et 
Dioscoride.  Suivant  les  auteurs  persans  elle  provient  do  Tarbro  Karaz,  qui 
est  VAcacia  nilotica^  Delile,  (=:  Ac.  iiera^  Vesling).  En  1837  L.  da  Costa 
a  public  dans  lo  Journ.  Asiat,  Soc,  Bcmjalj  t.  VI,  p.  392  un  article  sur 
l'Akakia  du  Makhzan-al-Adwiyah  do  Mahomed  Khosru  Khan  ;  on  broie  les 
fruits  non  murs  dans  un  mortier,  on  les  fait  bouillir  dans  l'eau  jusqu'à 
consistance  épaisse,  puis  on  les  verse  dans  des  formes  et  on  laisse  sùchor  ; 
parfois  on  verse  lo  tout  dans  des  petites  vessies.  Lo  produit  vient  do  la 
mer  rouge  et  des  ports  pei-sans  à  Bengal  ou  à  Bombay  d'où  il  passe  dans 
les  autres  villes  do  Tlnde,  où  il  est  aussi  connu  sous  lo  nom  do  Babul. 
I/auteur  a  analysé  plusieurs  specimens  de  Bengal  qui  contenaient  20  ^/q 
d'acide  tannique.  L'extrait  d'Akakia  (jui  représente  les  masses  employées 
en  Perso  et  en  Arabie  en  contiennent  jusqu'à  GO  "/,).  Mais  dans  l'Inde  les 
substitutions  sont  si  frécjuentes,  que  l'auteur  a  analysé  aussi  des  substances, 
souvent  falsifiées  d'une  façon  si  stupide,  qu'elles  no  contenaient  aucun 
élément  soluble. 

Peroens. 


BEMERKUNGEN    UEBER   DAS   ALTER  DER  POCKEN- 
KENNTNISS  IN  INDIEN  UND  CHINA. 


VON 


PuüF,  JOHANNES  ORTH,  m  Götlingen. 


Die  AnfTuben  aller  Forseher,  welche  sieh  mit  der  Geschichte 
der  Packen  hcücliHfügt  haben,  atimnieii  darin  überein,  dass 
die  Inder  f?eit  nralten  Zeiten  die  Kriuikbeit  gekannt  hjiberu 
Eine  uanptstnt^ce  dieser  Annahme  bilden  die  Ant^ttheri  Ilnlvvell.^  ')> 
eines  iq  Indien  thîitig  gewesenen  englisclien  Arztes,  welcher  berichtet 
dass  ssti  der  Zeit»  in  welcher  die  AnjLchtornih  Uhade  ^eunnnteii  Schriften 
der  Hindus  verOÜentlielit  wurden  (nueh  Angaben  der  Brahmimeü  vor 
'Î800  Jahren)  diese  Krankbeifc  schon  seit  einer  gewissen  Zeit  be- 
knnnt  <fewesen  sein  musse,  da  diese  Scliriften  eine  Ai-t  von  Gottes- 
dienet  anordnen  mit  Pnnjnhs  oder  Opfern  für  eine  weihliche  Gottheit, 
deren  Hülfe  und  Schutz  wahrend  der  Dauer  der  Poekenzeit  abgerufen 
wurilen.  An  einer  anderen  Stelle  ^)  bemerkt  Hol  well,  nachdem  er  die 
Methode  der  Inoenlation  der  Poeken,  wie  sie  von  den  Brabmanen 
nngewnndt  wird,  geschildert  hat,  dass  der  die  Impfung  Ansfiibrnnde 
vom  Anfang  bis  zu  Ende  seiner  Operation  niemals  aufhört  einzelne 
Theile  der  Gebete  herzusagen,  welche  nach  der  Aughton*ah  Bhade 
an  die  vorher  genannte  Göttin  zu  ricliteu  sind. 

Diese  Angabe  ist  in  die  Geschichte  der  Poeken  von  Moore'*) 
tiber*^egangen,  welcher  nur  mit  Hälfe  eines  Indophilologen  die  Be- 
zeichnung des  indischeti  Huches  in  Atharva-Vedu  richtig  sttdlte,  und 
findet  sich  seitdem  in  eügUschen  ^)  und  nicht  englischen  Schritten 
{besonders  auch  bei  Krause  ^))  wieder. 

I)  Hoiwe]]«  itn  noi^oaut.  «jf  thi?  rnnuncr  of  inorulatuifi;  füir  Ihc  iniaUpoi  in  (hü  Eii^t  Indien« 
I^iiiikm  1707,  p.  7:  at  tun  piTunl  in  which  îlitî  Aiiirtkün-ah  lUmile  si'r(|iti(('iii*  of  iUv  ^t'iitiMi* 
vivtv  prt>tiiulsfi-"d  (act'unUiijjE  lu  (lie  ïimiuîns  ibree  thiiusjiml  dim.'  înunlnJ  îiml  si?È()' yiwr^iw^it) 
tbU  dincdîtir  nmai  ïbuu  hûvc  Wii  t>ï  some  i^tiiiidiaiür,  ut  ILuîw  flfri[ilupi-i^  inMUatc  jv  funn  «f 
dïvim;  wiirah^j  vvîUi  PtHtjahss  or  *tlMji|y»,  Ir*  a  kmcklc  Diviiiily...  whoâ«;  nid  ami  pjirriniagjo 
lire  mvtïki'd  tiuriniç  lliiî  «mtintiancc  of  Xht  »mnîljMti  »caâoiL  . ,  * 

^  [V.  17.  Frtim  Ihc  tiim'  hc  Wj^ns  the  dry  fridiiin  to  the  iy'm^  iW  knul  **(  the  himdagi' 
h«  uuvcr  eciiscs  r^rîtiii^  some  portioas  of  the  wonihîp  MpjMjiiUed  bv  the  Au^^^ktumih  BbiKletn 
he  jïaid  tu  the  ftruialu  IKvîûiiy  befüre  meiiliünt^d. 

^>  Mof>re.     The  hisfary  of  tJi«  ümaUpoi    London   1815,  p.  Ül   iiml  211. 

*)  3ä.  li  H.  WilhiEi,  MiäeelL  Work*  eil  hy  Ashhy  Kmith.  L.mdou  lH2î,  ji.  72.  Wh,  Ainslie. 
Uhsiirvation*  resp.  the  amnUirox.  Traii*nH,  n)j.   Asiat*  Sc«?,  IT.   Itiimhm   ÎKiîO,  p,   ft2, 

*)   KraiiAc,     Leber  d»»  AJter  der  Menicheupocketi,  ilaiîtiaTer  ISÄ&*  p.  32. 


392 


In  Deutschland  hat  von  neueren  Schriftstellern  Haeser  allerdings 
die  Angabe  in  sein  Geschichtswerk  nicht  aufgenommen,  aber  Hirsch 
sagt  in  seiner  historiseli-geographischen  Pathologie^):  Hol  well,  der 
lange  Zeit  in  Indien  gelebt  hat  und  dessen  Zeugniss  alles  Vertrauen 
verdient,  theilt  mit,  dass  sich  in  der  Brahmanenkaste  uralte  Tradi- 
tionen über  das  Vorherrschen  der  Blattern  in  Indien  erhalten  haben, 
dass  hier  seit  den  frühesten  Zeiten  ein  Tempeldienst  für  eine  Gott- 
heit besteht,  deren  Schutz  und  Hülfe  bei  epidemischem  Auftreten  der 
Krankheit  angerufen  wird  und  dass  im  Athar-Veda  -)  eine  Beschreib- 
ung dieses  Tempeldionstes  und  die  Gebete  enthalten  sind,  deren  sieh 
die  Brahmanen  bei  der  eben  dort  seit  uralter  Zeit  geübten  Blattern- 
Inoculation  bedienen. 

Joachim  ^),  welcher  in  einer  Abhandlung  über  die  Diätetik  und  die 
Krankheiten  des  kindlichen  Alters  bei  den  alten  Indern  auch  die 
Pocken  berücksichtigt,  bezieht  sich  ebenfalls  auf  HolweH's  nach 
Krause  citirte  Angabe  bezüglich  Atharva-Veda,  fügt  aber  in  einer  Fuss- 
note  hinzu:  »Leider  sind  nur  Theile  daraus  übersetzt,  so  dass  ich  die 
betreffenden  Stellen  im  Original  nicht  wiedergeben  kann". 

Er  ist  nicht  so  vertrauensvoll  wie  Hirsch  denn  er  schliesst  seine 
Darstellung  mit  den  Worten  :  > danach  scheint  es  in  der  That  nicht 
unwahrscheinlich  zu  sein,  dass  bereits  in  Indien  die  variolae  oder 
eine  ähnliche  Krankheit  gewüthet  haben,  indess  aus  dem  Angeführten 
kann  man  diese  Frage  mit  Sicherheit  nicht  beantworten". 

Der  neueste  Bearbeiter  der  Pockengeschichte  endlich  Immermann  "*) 
sagt:  »In  Hindustan  dagegen  scheint  die  Variola  seit  sehr  alten 
Zeiten  einheimisch  gewesen  zu  sein  (Holwell).  Dafür  spricht,  dass 
bereits  die  alt  Brahmanische  Mythologie  eine  besondere  Gottheit 
(Takurani)  für  die  Krankheit  kennt"  u.  s.  w. 

Eine  von  mir  unter  gütiger  Mithülfe  meines  Collegen  Kielhom, 
des  Professors  der  indischen  Philologie  in  Göttingen  sowie  des  Herrn 
I.  Jolly,  Professor  des  Sanskrit  in  Würzburg  angestellte  Nachforschung 
hat  nun  das  überraschende  Resultat  ergeben,  dass  im  Atharva-Veda 
der  Pocken  überhaupt  keine  Erwähnung  geschieht,  dass  weder  von 
Gebeten  zu  einer  Göttin  der  Pocken  eine  Spur  zu  finden  ist,  noch 
der  Name  einer  solchen  Göttin,  von  Holwell  Gootee  ka  Tagooran, 
von  Moore  Guti  ka  Takurani  genannt,  erwähnt  wird. 


1)  Hirsch.     Handbuch  der  hist.-gcogr.  Pathol.  2  Auilage.  Stuttgart  1881,  1,  S.  89. 

3)  Soll  hcissen  Atharva-Veda.  O. 

8)  Joachim.     Arch,  für  Kinderheilkunde  XII,  229,  1891. 

^)  Immermann.     Nothnagel's  llandb.  der  spec.  Path,  und  Thor.  IV,  4,  S.  5,  1896. 


393 


Damit  hatte  die  Lehre  von  der  umlten  Pockenkenutnisâ  der  Inder 
einen  erheblichen  Stosz  erhalten  nud  es)  war  die  Nothwondi^kcit 
gegeben,  nachzuforschen,  wie  ea  denn  mit  der  Pockonkenntuiss  der 
alten  Inder  in  Wahrheit  stände. 

HeiT  Prof,  Jolly,  welcher  die  medizinischen  Sanskrit  werke  für  den 
Ton  Herrn  Kielhom  herausgegebenen  Grnndriäa  der  indischen  Philo- 
logie bearbeitet,  hatte  die  grosse  Frenndlichkeit,  mir  nicht  nur  aber 
das  Alter  der  Pockenkenntnisa  in  Indien,  soweit  *<ie  ans  den  indi- 
schen Schriften  zu  entnehmen  ist,  ausführlichen  Aufschlnss  zu  geben» 
sondern  mir  auch  äu  gestatten,  von  seinen  Angaben  oiîentLichen 
trebrauch  zu  macheu* 

Es  drängt  mich,  demselben  auch  üffentlich  fiir  seine  Unterstützung 
meinen  besten  Dank  zu  sagen* 

Nach  den  Mittheilungen  des  Herrn  Jolly  kommen  die  Blattern 
(Pocken)  Maaürikä  von  Linse  Masura  benannt  in  den  alteren  Sans- 
kritwerken über  Medicin  nur  wenig  vor.  Im  Atharva-Veda  koninien 
die  Pocken  nicht  vor,  jedenfalls  das  Woi-t  Masürikü  nicht,  ebenso 
wenig  in  dem  zum  Atharva-Veda  gehörigen  Kanisikasûtra^  das  viele 
Namen  von  Krankheiten  enthält.  Diis  M  iäes  Verständnis»  bei  Hol  well 
mi  Wühl  m  zu  erklären,  dasöi  man  früher,  ehe  der  Atharva-Veda 
gedi-nckt  und  näher  bekannt  war,  wohl  glaubte,  alles  anf  indisehe 
Medizin    Bezügliche   auf  deü   Atharva- Verla  zurückführen  zu  dürfen. 

Bei  C'araka  ^)  sind  die  Flocken  nirgendi*  erwähnt,  desgleichen  nicht 
in  der  Bowerhandschrift  ^)  ;  bei  Sus'ruta  *)  wird  den  Pocken  kein  be- 
sonderer Abschnitt  gewidmet,  er  neunt  sie  aber  als  eines  der  kleine- 
ren UebeL  ^) 

In  Väghbtitas  Astangahridaya  *)  werden  die  Maeurikä  an  verschie- 
denen Stellen  erwähnt  ^)  und  an  einer  Stelle  ^}  heist  es  »harte  Pusteln 
an  den  Gliedern  und  im  Gesicht,  die  von  Hitze,  Fieber  un{l  Schmerz 
begleitet  sind,  von  der  Grosse  und  dem  Aussehen  einer  Linse  (Mas um) 
werden  auch  danach  benannt*'  (nämlich  Mttsürikri). 

Indessen  befindet  sich  ein  besonderer  Abschnitt  über  Pocken  und 


*)  Walirsi'hciuUch  nu»  dem   1.  Jabrh.   v.  Chr. 

^  Etwa  5,  Jahrh.  tiacb  Cbr. 

*)  J}îïr  bcknnute  Stcliti  im  SuaVnliip  deren  B^£ichiing  auf  die  PcK'keti  lIiwaiTi  Gc«fh.  der 
Med.  in,  18«  13S2  auf  dji3  Aut^intut  von  Prüf.  Stüuzkr  nutîi  zwiiifulhjift  ]a3sen  2U  miLs^cu 
glaubte^  hl  n&cli  Juil^  zu  ubirräEtzen:  „Mtt  Uliit,  Fieler  um!  Sehmcrx  i.mher^kcnde 
knpfcrrotbij  Puatdn  mit  gi^lbetn  (Aui»iluij»?)  un  den  Oliedem  uud  im  Gestellt  »îud  lü»  Pucken 

lIlKUiLhcft", 

4)  Naeb  Hutb  sclaon  im  fl.  Jabrb^  lu  Car,  entitandt^D^  da  be  reib  vqiu  9*  Jahrb  n  Chr* 
citlt;  Ccbef»l/,uiig  in  daa  t i beton iüobe  t'xir^Ürt, 

«)  Siii-rrt*tb  5.' Ill,  NiiljlDasth  lÜ.2ä   f.,  ebenda   10.32. 
«)  ütl  31.8. 


394 


ihre  Behandlung  auch  in  diesem  Werke  nicht,  während  andere  Haut- 
krankheiten wie  z.B.  Lepra  ausführlich  darin  besprochen  werden. 

In  dem  vielgelesenen  Compendium  Särngadharasamhitä,  welches 
ziemlich  modéra,  aber  jedenfalls  älter  ist  als  der  gleich  zu  erwähnende 
Bhävaprakäsa,  werden  die  Masurika  als  eines  der  kleineren  Hebel 
erwähnt  und  in  8  Arten  eingetheilt. 

Von  den  Handbüchera  der  Therapie  enthalten  Vrnda's  Siddhayoga 
und  Cakradatta's  Cikitsüsamgraha  wesentlich  gleichlautende  Reeepte 
für  die  Bereitung  verschiedener  Decocte  gegen  Masuri  oder  Masurika. 
Unter  den  hier  gegen  die  Pocken  empfohlenen  Mitteln  befindet  sich 
auch  das  Quecksilber  (parada),  was  für  chronologische  Zwecke  wichtig 
ist,  da  die  Anwendung  des  Quecksilbers  als  Arznei  in  Indien  erst 
ziemlich  spät  auftritt. 

Ausführliche  Beschreibungen  der  Masurika  finden  sich  in  anderen 
Lehrbüchern  jüngeren  Datums,  so  Mädhavakara's  Madhavanidana 
(pp.  316 — 21)  Vangasena  (pp.  700 — 703)  und  diese  Angaben  kehren 
im  BhävaprakäScü  wörtlich  wieder.  Auf  ihnen  scheinen  die  viel 
citirten  Angaben  über  smallpox  zu  beruhen,  welche  Wise  in  seinem 
Commentary  ^)  gegeben  hat. 

Jedenfalls  hat  dieser  dem  zuletzt  genannten  Buche  die  Angaben  ^) 
über  die  Göttin  der  Pocken  Sitalä  und  die  besondere  Form  der 
Pocken,  von  welcher  die  Göttin  den  Namen  hat,  entnommen.  In 
einem  Anhang  nämlich  zu  der  Darstellung  der  Pocken  wird  dort 
als  eine  Unterart  derselben  die  Krankheit  Sitala,  die  Kalte,  geschil- 
dert, von  der  es  wieder  7  Arten  geben  soll,  die  .alle  unter  der  Herr- 
schaft der  Göttin  Sitalä  stehen.  Weder  diese  Abart  der  Pocken  noch 
diese  Göttin  scheint  in  einem  älteren  medizinischen  Werke  als  in 
dem  im  16.  Jahrli.  geschriebenen  Bhävaprakäsa  vorzukommen,  der  be- 
merkenswerther  Weise  auch  zuerst  die  Syphilis  (phiranga,  die  Franken- 
krankheit) erwähnt.  Man  könnte  hiernach  an  eine  neue  Einschleppung 
der  Pocken  durch  die  Portugiesen  denken.  Doch  werden  die  Pocken 
schon  in  einem  alten  Commentar  zu  Susr.  als  »Sitalika"  bezeichnet. 

Hen*  Jolly  schliesst  seine  Mittheilung  mit  folgenden  Woiien  : 

»Nach  dem  obigen  Material  liesse  sich  die  Geschichte  der  Pocken 
in  Indien,  der  indischen  Medizin  nach,  etwa  in  folgende  Perioden 
einteilen  : 

1.  Epoche,  Die  Pocken  sind  noch  unbekannt,  wenigstens  als  eine 
besondere   Krankheit.    Doch  könnten  sie  eine  der  zahlreichen  Haut- 


^)  Wiso,  (!^oinineiitïiry  cm  the  Hindu  System  of  Medicine.   London   1860. 
3)  Wise  1.  e.  p.  235.* 


kraiiklieiten  tlnr  îlltoren  inrlinchpu  Modiziii  min;  so  umlasÄt  dor  Aus- 
flriiek  Kushtha,  dor  Hchon  in  der  Bower  Hundschrifl  iiud  bei  CWîika 
oft  vorkommt,  zweifellos  die  versehiodensten  Haiitkrnnkhoiten,  obwohl 
er  gewöhtilteli  nur  auf  die  Lepra  bezogen  wird, 

2.  Epoche^  Die  Poekeii  werden  unter  dem  Namen  Masurika 
»Linaenkranklieit"  als  eines  der  kleineren  Uebel  besclirieben  (Suy- 
ruta,  Vaglibata,  Sarngadhrira).  *) 

3.  Epöcke^  Die  Pocken  werden  von  den  kleineren  Uebeln  getrennt 
und  als  eine  selbständige  ICrankbeit  ansfiihrlieh  beschrieben,  mit 
Angabe  der  Mittel  dagegen,  unter  denen  aueh  dan  wahrseheinlich  iiua 
der  arabischen  Medizin  stammende  Quecksilber  erscheint  (Madbava- 
nidana,  Vangaaena,  Cakradatta,  Vmdü). 

i*  Epoche.  Neben  A^w  Pocken  erscheiat  auch,  als  eine  Abart 
derselben,  die  Krankheit  Sitala,  Sitalika»  die  von  der  kalten  Behand- 
lung ihren  Namen  hat.  Aus  diesem  Krankheitanamen  entäteht  die 
(îottin  Sitabit  an  die  man  bei  den  Pocken  Gebete  richtet,  (Bhâva- 
prakaaü,    lö,    Jahrb.,  aU^*r  Commentar  zu  Susr.   12  Jabrh.  n.  Chr.), 

IL 

Zum  Beweis  des  hohen  Alters  der  Pockenkenntnisa  in  Indien  hat 
man  besonders  auch  auf  den  Umstand  hingewiesen»  dass  dort  eine 
Pockengottin  von   Alters  her  verehrt  wurde. 

Ich  habe  schon  festgestellt,  dass  im  Athaira-Veda,  der  allerdings 
wenn  er  I>creits  über  eine  Poekengöttin  berichtete,  das  sehr  hohe,  weit 
über  ein  Jahrtausend  vor  f'hristus  hinausgehende  Alter  der  Poe  ken- 
kennt niss  beweisen  würde,  weder  von  den  Pocken  selbst,  noch  von 
einer  Pockengottin  etwas  zu  linden  ist. 

Die  auch  heute  noch  bestehende  Neigung  der  Hindus,  ihren  Schriften, 
(■ulten  etc.  ein  recht  hohes  Alter  zu  geben  und  mit  dem  A  lies  um- 
fassenden Inhalt  ihrer  alten  Sehriften  gross  zu  tliun,  hat  offenbar  eine 
Irreführung  HolwelPs  bewirkt*  Ueber  die  von  Hol  well  für  die  an- 
gebliehe Göttin  gebrauchte  Bezeichnung  Gootee  ka  Tagooran,  oder 
über  die  Moore 'sehe  Verbesserting  Guti  ka  Takurani  konnte  ich  auch 
mit  Hülfe  meiner  philologischen  Gewährsmänner  nichts  genaueres 
feststellen,  besonders  nichts  was  die  Berechtigung  gäbe  zu  über.setzen» 
sei  es  mit  Holwell  Goddess  of  Spots,  sei  es  mit  Moore  und  seinem 
öprachkenner  Goddess  of  smallpox. 


1)  ^VUc^  Ilcvii'w  of  t]iß  brstar;  of  mcJicine,  Londcm  1B6Î,  II,  p,  1D3»  Itiilt  àw  Su»*rii1a- 
Poc^kcu  nicht  fiir  ilic  |E:*'fiihrlîuliPii  cpidumis^'hcn,  welche  tt  für  eitii^  neue  Krankheit  trktiirt, 
dl«  isrst  vitî  üipsift^r  licsfbt'ii:Win  wiifihi;  irf  niüitil  jene  kwntitc  wM  v\\w.  müdr  Ftirm  irewcM'n 
îsciti.  Man  vunjiiiche  àw  imicr  III  initj^dlidlteu  ttUolii^bcn  Aufiîrhlfii  d*if  HiintnisrbL-D  AtrEk 
iil*cr  i=im*  t'liAnikUrmHdi^rtiüif  iliT  lWkt?Tikmukbcjt,  Ü. 


Sd6 


Nur  in  einer  Beziehung  äusserten  sich  meine  beiden  Herren  über- 
einstimmend, nämlich  dahin,  dasâ  Takiirani  nicht  der  Name  einer 
besonderen  CTUttin^  wie  das  Wort  ä,  B.  von  Immenuann  citirt  wrurdc, 
sondern  da^a  es  (thakurani)  nur  ganz  im  allgemeinen  Herrin,  Gottin 
bedeutet,  wie  das  dazu  gehürige  Masculinum  thakura  Herr,  Gott, 
bedeutet.  Wenn  also,  so  sehreibt  mir  Herr  JoUy,  Tagooran  nach 
Holwell  bei  jeder  epidemischen  Hautkrankheit  angerufen  wurde  ^)  so 
hdsst  das  nur,  dass  man  irgend  eine  Güttin  (thaknrani)  anrief.  Guti 
heisst  in  der  Bengalisprache -)  *Coeon  der  Seidenraupe**;  sollte  man 
die  Pocken  damit  verglichen  haben? 

Müss  es  also  gauE  dahin  gestellt  bleiben,  ob  es  eine  Guti  ka  Taku- 
rani  als  besondere  Pockengöttin  gegeben  hat,  so  darf  doch  selbst  für 
den  Fall,  dass  man  sie  nicht  völlig  als  brahmanisehes  Phantasie- 
gebilde auffasäen  will,  nicht  ausser  Acht  gelassen  werden,  daas  man 
zu  Hol  wells  Zeit  noch  keine  Mittel  hatte,  zu  unterscheiden  welche 
Culte  der  Brahniauen  alt  und  welche  modern  sind  (Jolly),  und  dass 
bei  den  Hindus,  wie  schon  vorher  bemerkt  wurde,  die  Neigung  bestand 
und  vielfach  noch  heute  besteht,  ihren  Schriften,  Oui  ten  u.  s,  w.  eio 
recht  hohes  Alter  zu  geben.  Somit  ist  auf  jeden  Fall  die  Guti  ka 
Takurani  ungeeignet  als  Beweis  für  ein  hohes  Alter  der  Pocken- 
kenntniss  in  Indien  m  dienen*  Es  kommt  aber  noch  weiter  hinzu, 
dass  die  übrigen  Nachrichten^  welche  sich  auf  Pockengottinnen  be- 
ziehen, zweifellos  Jungen ,  und  im  Verhültniss  zum  Atharva-Veda 
jedenfalls  sehr  jungen  Datums  sind, 

^)  Holwvn    1.  c.    {>.  7    ft^malc  DîvJuîtyi  st î lud  b^  the  eomiiioti  jK-oplc  Goote^  ka  Tn^oorau 
(tbc    Gij(ltlt;s!^    ti\  Sjiiï(fi)  who«t*  m\  nud  ptrünagu  an;  iwvok«d  Jufing  ibe  i'^nUiuuaücu  uf  t 
■rnnlljiox    j^nâoii,    aläo    in    ibc  uiL^äk'ji  aTid  cvary  cataiiöDUä  erupuoQ  itiâl  is  m  Ukv  ^inaUeitl 
de^rrœ  ï*pïdi'riiiniL 

*)  Hol  well  saîniui^ltt:  aduc  Kt^ualDiAse  Imuptâaulilit.'ih  ia  Ikngnltn. 

Fortsetznm/  folgt. 


CONTRIBUTION  A  LA  GEOORAPHIE  MÉDICALE 
DES  PAYS  CHAUDS. 


DlSTlUBUTlON    OÉOCfRAPHIQUE    DES    PRINCIPALES 

MALADIES     AFFÉRENTES    A    CES    CONTRÉES. 

Pau   le   Dr,   X    BRAULT, 

Profe^mur  â  l'Ecole  de  médecine  d'Alger^  membre  de  la  Société  de 

dermaiülaffkf  membre  correspondant  de  la 

Sodéié  de  Chirurgie  de  Paris. 

(Suite.) 

Maladies  dues  ou  thés  probablemext  mm  a  des  parasites  vécêtaiîx, 

MaT.ADIES    GÉsifiALEâ, 

La  piîïvre  jauxe. 

"S^fmmfm^.    nomnwhntîim  (C^niibcÄ),    —    Fièvre  peslileuticlk  typhus  amsin],  typhu*  bilieux, 

typhus  irtcmùlc  un  ciicaru  tjpbiis  fl'Aniériqii«  (Fran^niä),    —    Vomito  iit^ro,  Cakntura 

(imarilîa  (Ispgnob).  —  Gülb-ßcbcr   {AüciuivthIä),  ~  Yplluw-feTcr, 

Black' Vom  it    (Anglais), 

A  n'en  paint  «loutcr,  avant  los  incursions  enropéenneg  dans  le 
Nouveau-Moudoi  la  fièvre  jaune  exerçait  déjà  ses  ravag-essnr  le  littoral 
du  Mexique  et  dans  les  Antilles  où  elle  était  |iarfuitement  connue 
de  la  population  autochtone,  les  Caraïbes,  D*autre  part  avant  la 
découverte  de  F  Amérique,  avant  les  expéditions  dirigées  vers  cette 
partie  du  globe,  les  navigateurs  qui  fréquentaient  assidûment  la  côte 
occidentale  de  TAfrique,  avivaient  jamais  fait  mention  de  la  mabulie. 
Il  semble  done  que  ce  soit  une  grosse  erreur  de  croire  avec  Pjm 
que  le  vomito  est  d'origine  africaine. 

Il  faut  toutefois  si  empresser  de  reconnaître  que  les  relations  pré- 
cises d  epidémjcs  de  fièvre  jaune  ne  remontent  pas  très  loin  et  datent 
tout  au  plus  du  début  du  XYIT»=  siècle. 

Quoiqu'il  en  soit,  il  semble  bien  prouvé  par  ce  que  nous  venons 
de  dire  que  les  rivages  du  golfe  du  Mexîqne  ont  été  son  berceau, 
sanB  que  Ton  puisse  préciner  d'une  façon  certaine  si  c'est  sur  la  côte 
du  Mexique  même,  aux  Grandes  Antilles,  ou  sur  la  cote  orientale 
des  Etats-Unis  que  la  maladie  a  pria  tout  d  abord  naissance, 

C  est  de  ce  foyer  primordial  quVdle  s'est  répandue  deinu's  agran- 
dissant toujours  son  cercle  d  action,  à  mesure  que  les  transactions 
nmri times  étaient  plus  fréquentes  et  que  les  tnui sports  devenaient 
plus  rapides.  Cette  marche  envahissante  est  bien  figurée  dans  le  saisissant 
schéma  publié  par  8anarelli*  ^) 

l]  âmiarvllî  :  La  Uovrt  jnunej  Bitiuô^ni|iliiL'is  i.'litiî«|ii(îÊ   180S,  juigt^  3. 

I9Û0.  ^ 


398 


C'est  de  ce  foyer  primordial  sur  lequel  nous  croyons  avoir  assez 
insisté  que  la  fièvre  jaune  s'est  répandue  au  XVIIIc  siècle  dans  les 
divers  pays  où  elle  a  été  signalée  à  cette  époque,  côte  orientale  et 
occidentale  de  l'Amérique,  côte  occidentale  d'Afrique.  Dans  ces 
diverses  contrées  elle  a  fini  par  devenir  endémique  et  nous  devons 
voir  là  autant  de  foyers  secondaires  d'où  sont  sorties  une  partie  des 
épidémies  constatées  sur  le  continent  Européen. 

La  zone  d'endémicité  de  la  fièvre  jaune  est  assez  limitée  quand 
môme;  elle  règne  dans  tout  le  golfe  du  Mexique,  dans  les  Antilles, 
sur  la  côte  du  Brésil  depuis  1849  et  surtout  depuis  1861  (Barata), 
au  Pérou  depuis  1854,  au  Chili,  dans  la  République  Argentine  et 
dans  rUniguay  ;  sur  la  côte  occidentale  d'Afrique,  dans  la  Sénégambie 
et  dans  la  colonie  Anglaise  de  Sierra-Léone.  C'est  à  Saint  Louis  du 
Sénégal  que  la  maladie  mit  pour  la  première  fois  le  pied  en  Afrique 
en  1778.  D'après  beaucoup  d'auteurs  le  vomito  serait  également 
endémique  à  Fernando-Po  et  aussi  à  St.  Paul-de-Loanda. 

Dans  toute  cette  zone  d'endéjuicité,  la  fièvre  jaune  subit  de  fré- 
quentes exacerbations;  puis  elle  fait  des  incursions  et  pousse  des 
prolongements  lointains.  On  l'a  vue  ainsi  remonter  jusqu'à  48^.5  de 
latitude  nord  en  Amérique  (Québec)  jusqu'à  51^  de  latitude  nord  en 
Europe  (Swansea);  elle  descend  par  contre,  jusqu'au  55e  degré  de 
latitude   sud  en  Amérique  et  par  9"  dans  l'hémisphère  sud  africain. 

On  pourrait  croire  à  priori  que  les  apparitions  de  la  fièvre  jaune 
sur  le  continent  européen  constituent  d'extrêmes  exceptions;  il  n'en 
est  rien  pourtant.  On  les  ignore  volontiers  parce  que  la  plupart  du 
temps,  elles  se  sont  montrées  plutôt  bénignes.  En  effet,  a  part  quel- 
ques épidémies  espagnoles,  elles  se  sont  toutes  éteintes  assez  rapidement. 

C'est  tout-à-fait  au  début  du  XVIII^'  siècle  que  le  vomito  fut 
importé  des  Antilles  dans  le  port  de  Cadix.  De  nouveau,  des  épidé- 
mies ont  atteint  Cadix  en  1737,  1731,  1733^34,  1780,  1800  et 
1810.  L'épidémie  la  plus  sévère  fut  celle  de  1800.  ^)  Au  commen- 
cement du  XIX^-  siècle  Gibraltar  et  Carthagène  ont  été  contaminés. 
Citons  encore:  les  épidémies  de  1819 — 1821  dans  l'Espagne  méri- 
dionale et  à  Majorque,  celles  de  Passages  en  1823,  de  Gibraltar  en 
1828,  de  Barcelone  en  1870,  de  Madrid  en  1878;  dans  cette  dernière 
ville  la  maladie  fut  importée  par  un  régiment  de  retour  de  Cuba. 
Ces  temps  derniers  les  circonstances  auraient  pu  se  prêter  grandement 
à  une  importation  analogue,  on  n'ignore  pas  combien  les  troupes 
espagnoles    et    américaines    ont    été    éprouvées   pendant    hi   dernière 


1)  A  Cadix  sur  280.000  habiUiuts  80.000  pi-rireut. 


I 


guerre  cubaine.  Lp  voinito  negro  a  pria  plus  de  30.000  soldats 
êspaj^nols  pendant  les  trois  années  qu*a  duré  l*inaurrectioii  de  la 
^irule  île* 

Là  fièvre  jaune  a  été  importée  plusieurs  ibis  du  Brésil  a  LisVionne 
en   1723  en  ^1857  «en   I860,  G4,  7\h 

L'épidémie  de  1857  fut  surtout  cnielle  à  Lisbonne.  En  trois  mois 
sur  IG.tïUO  cm  environ,  il  y  eut  plus  de  5.000  décès.  ') 

En  1804t  ritalie  a  été  touchée  très  légèrement  à  Livotirne,  lu 
maladie  avnit  été  importée  d'Espagne. 

Je  signalemi  en  France  les  épidémies  de  Brest  (1802 — 1815 — 
1830— 185C)  et  de  St.  Nazaire  (1843,  51,  Gl)  qui  se  sont  d'ailleurs 
rapidement  circonserites. 

Je  laisse  de  coté  les  importations  qui  se  sont  éteintes  dans  nos 
lazarets.  En  Angleterre  on  n  observé  3  épidémies;  Wight  (1845), 
Falmouth  (1864),  Swansea  (1865),^) 

Il  y  a  en  somme  dans  le  monde  trois  grands  foyers  de  fièvre 
janne:  le  Mexique,  le  Brésil,  l'Afrique  oecidcutale  qui  poussent  de 
plus  en  plus  des  prolongements  lointains. 

On  a  accusé  sans  raison  pbiusible  le^  tremblements  de  terre  d'avoir 
une  i»art  active  dans  la  genèse  des  épidémies  de  vomi  to,  il  ne  faut 
voir  là  que  de  pures  coïncidences.  Certains  auteurs  ont  voulu  faire 
du  Giilf-Stream  une  sorte  de  courant  vecteur  de  la  fièvre  janne  et 
croient  avoir  trouvé  là  le  trait  d'union  entre  les  épidémies  africaines 
et  américainesi  c'est  là  une  opinion  qui  est  loin  d'être  assise  sur  des 
bases  sérieuses;  les  transactions  maritimes  constituent  une  menace 
autrement  rapide  et  autrement  directe. 

Malgré  les  écarts  que  nous  venons  de  signaler  plus  haut,  le  vomilo 
n'aime  pas  eu  général  les  latitudes  froides  ni  les  hantes  altitudes; 
il  ne  dépasse  guère  150  1%  200  mètres  aux  Etats-Unis  et  700  mètres 
au  Brésib  (''est  ainsi  que  les  habitiints  des  terres  froides  et  tempérées 
du  Mexique  ne  contractent  la  fièvre  jaune  que  quand  ils  descendent 
dans  les  terres  chaudes  et  basses  du  littoraL  On  conn  ait  d  autre  part 
le  fait  signalé  par  Sanarelli  qui  nous  montre  les  gen>J!  non  acclimatés 
de  Rioj  travcT^ant  impunément  les  épidémies  de  vomito  pourvu  qu'ils 
aillent  coucher  sur  la  hauteur  à  Pétropolis  {1000  mètres). 

Mèuie  dans  ses  foyers  endémiques  la  fièvre  jaune  affectionne  de 
préférence  les  périodes  de  grande  sécheresse,  les  saisons  chaudes  où 
soufflent  les  brises  éqnatoriales.  Lorsqu*eUe  vient  à  prendre  une 
extension  épidémique  importée  par  les  navires  elle  alnstalle  dans  les 

1)  CfXU^  é]ûtUm\K  venait  lïé  Etu. 

s)  Cfi  dt-ritim^s  tviit^iiuiuatîcttis  rccouu&iââciit  TAfnqtit  dvmmt'  fnjer  iirigind, 


400 


estuaires  et  remonte  les  grands  fleuves  (Mississipi,  St.  Laurent,  Ama- 
zone, Paraguay).  Sur  une  même  eôt<»,  c'est  surtout  par  voie  de  mer 
que  se  contaminent  les  différentes  localités  maritimes.  ^)  Dans  un 
même  port,  on  doit  considérer  comme  en  danger  les  vaisseaux  placés 
sous  le  vent  d'un  navire  contaminé. 

La  fièvre  jaune  qui  épargne  relativement  les  vieillards  et  les  enfants, 
ne  s'attaque  pas  avec  la  même  violence  à  toutes  les  races.  En  dépit 
de  quelques  exceptions  signalées  au  Sénégal  et  à  la  Guyane,  on  peut 
dire  que  la  race  nègre  jouit  d'une  très  large  immunité,  même  en 
expédition,  cette  chose,  bonne  à  retenir  quand  il  s'agit  des  armées 
coloniales,  a  été  dûment  constatée  pendant  la  guerre  du  Mexique  et 
pendant  la  guerre  de  Cuba.  -) 

Les  Métis  sont  déjà  beaucoup  plus  sensibles,  viennent  ensuite  les 
blancs  du  midi  et  enfin  les  blancs  du  Nord  les  moins  résistants.  Les 
Arabes  qui  sont  si  souvent  nos  auxiliaires  dans  nos  expéditions 
coloniales,  il  faut  le  retenir,  ne  sont  pas  réfractaires  ;  nos  régiments 
de  tirailleurs  ont  été  décimés  pendant  la  guerre  du  Mexique. 

Une  première  atteinte  confère  une  immunité  presqu'  absolue  pourvu 
surtout  que  l'on  demeure  dans  la  zone  contaminée.  ^)  Le  séjour  pro- 
longé dans  les  pays  d'endéniicité  amarile  agit  de  la  même  manière, 
toutefois  cette  immunité  se  perd  assez  rapidement  par  le  séjour  dans 
un  pays  tempéré. 

L'iiistoire  ot  la  géograi)liie  des  trois  grandes  pandémies  originaires 
lies  pays  chauds  qni  désolent  à  certains  moments  Thumanité,  en  se 
répandant  à  travers  le  monde,  comme  autrefois  les  grandes  invasions, 
mènent  tout  naturellement  à  la  prophylaxie  de  ces  divers  fléaux. 
Bien  que  nous  fassions  ici,  exclusivement,  une  étude  géographique, 
nous  devons  donc  exposer  en  quelques  mots  les  mesures  prophylac- 
tiques qui  découlent  pour  ainsi  dire  de  ce  que  nous  avons  dit.  Nous 
insisterons  bien  entendu  de  préférence  sur  la  prophylaxie  internatio- 
nale qui  nous  parait  plus  intimement  liée  à  la  géographie  médicale. 

')  (/'fsl  ù  rouvcrture  dus  colis,  tics  ])ai^es,  au  (Irbarcjuoincut  des  inarrhamliscs  qnc  les 
(•fiitlejniits  ont  éclair,  il  faut  rcU'iiir  (lUc  le  contai^;  reste  longtemps  iwrsislaut  le  long  des 
parois  et  dans  la  cale  des  navires,  on  sait  que  les  moisissures  si  abondantes  en  ces  endroits, 
entretiennent  le  bacille  icterode.  (Sanarelli.) 

')  ÏA'  bataillon  ciryptien  (n(*irrc»s  du  Darfour  et  du  Kordofan)  ainsi  que  le  pcnic  colonial 
recruté  à  la  Martinique  et  ù  la  (înadelouiM;  ont  et«' indemnes  p-ndant  la  cam pajrnc  du  Mexique; 
les  Américains  ont  mis  à  profit  cette  immunité  dans  les  dernières  atîaircs  de  Cuba. 

•^  ('Vst  ainsi  que  les  Américains  ù  Cuba  ont  cniplové  de  j)référcncc  daus  leurs  troupes  de 
débarquement  des  jurcns  immunisés  de  cette  façon.  Rappelons  ici  qu'une  première  atteinte  de 
|Mrstc  confère  é'jralcnu'ut  l'immunité  d'une  fa«;on  à  pru  ])rès  certaine,  les  gens  ainsi  immu- 
nisés les  „mollis"  furent  autrefois  chargés  de  donner  leurs  soins  aux  jjestiferes. 


401 


D'une  façon  générale  on  peut  dire  que  la  prophylaxie  des  maladies 
qui  nous  occupent  a  fait  d'immenses  progrès  dans  ces  derniers  temps 
et  cela  en  s'éclairant  aux  nouvelles  lumières  apportées  pjir  les  décou- 
vertes bactériologiques  de  Koch,  de  Yersin  et  Sanarelli. 

Notre  connaissance  des  germes  spécifiques  et  de  leurs  conditions 
d'existence,  nous  a  conduit  à  un  diagnostic  plus  prompt  et  plus 
certain,  partant  à  une  prophylaxie  plus  rapide. 

L'aspect  particulier  du  cocco-bacille  coloré  aux  pôles,  réfractaire 
au  Gram,  ses  cultures  sur  bouillon  et  sur  gélose,  l'inoculation  à  la 
souris,  le  séro-diagnostic,  malheureusement  un  peu  tardif,  ^)  con- 
courent à  nous  permettre  de  faire  un  diagnostic  précis  au  début  d'une 
épidémie  de  peste. 

Pour  le  choléra  nous  avons  ce  même  séro-diagnostic  (Achard, 
Bensaude  1807)  les  cultures  en  gélatine  et  en  bouillon,  la  réaction 
de  l'indol  (chobrà-roth),  les  nombreux  procédés  d'identification  de 
Koch,  Zabolotny,  MetchnikofiF  et  Pfeiffer. 

Enfin  quand  il  s'agit  du  vomito,  la  culture  sur  gélose  à  l'étuve 
puis  à  la  température  de  22  à  20"  (sceau  de  cire  à  cacheter),  le  séro- 
diagnostic -)  sont  également  de  la  plus  grande  utilité. 

Grâce  à  toutes  ces  choses  les  formes  même  atténuées  (pestis  ara^- 
bulans,  fébricule  ictérode)  sont  dépistées  et  les  foyers  de  maladies 
pestilentielles  sont  vite  éventés. 

Les  mesures  qui  s'adressent  à  la  prophylaxie  des  fléaux  dont  nous 
venons  de  parler,  visent  les  pays  et  les  individus. 

La  prophylaxie  internationale  est  régie  par  les  conférences:  de 
Venise  (janvier  1892),  de  Dresde  (15  avril  1893),  de  Venise  (16 
février  1897).  Ces  conférences  publiées  partout  sont  connues  de  tous, 
je  ne  des  détaillerai  donc  pas. 

La  première  conférence  de  Venise  visait  la  pénétration  du  choléra 
par  le  canal  de  Suez  et  prescrivait  l'arrêt  et  la  désinfection  des 
navires  infectés,  aux  sources  de  Moïse,  il  devait  en  être  de  même 
des  navires  suspects  n'ayant  ptis  de  médecin  et  d'étuve  à  désinfection 
îi  leur  bord. 

La  conférence  de  Dresde  à  son  tour  envisageait  les  mesures  à 
prendre  en  Europe.  D'a})rès  cette  convention  le  pays  contaminé  doit 
prévenir  immédiatement  les  autres  afin  de  leur  permettre  de  prendre 

i)  Scro-diairnoHtic  i\  1  :  10  dtuxiciiic  semaine  à  1  :  50  3e  et  k  semaiue  (mission  allemande, 
Bombay  1897). 

'-0  ïfi  le  stT(»-dinj|Çnostic  par  la  méthode  de  AVidal  a  été  dernièrement  l'objet  de  nombreuses 
études  (1*.  et  J.  Archinard,  AViirdson.  New.  med.  and  surg.  journal  fcv.  1898).  liC  séro- 
diaiçnostir  à  1  :  M)  »'atftnne  dès  le  2e  jour  dans  93 ^/o  des  cas.  Quant  au  diagnostic  rétrospectif 
il  a  pu  être  fait  18  fois  sur  20  pour  des  gens  atteints  de  quelques  semailles  à  20  ans. 


402 


immédiatement  les  mesures  nécessaires  vis-îi-vis  de  la  circonscription 
atteinte.  En  outre  cette  conférence  prescrit  les  mesures  de  désinfection 
à  prendre  aux  frontières  et  dans  les  ports.  (Isolement  des  malades, 
mise  en  observation  des  personnes,  désinfection  du  linge  et  des 
marchandises  prohibées). 

La  deuxième  conférence  de  Venise  a  pris  contre  la  peste  les  mesures 
adoptées  soit  hors  d'Europe,  soit  en  Europe,  vis-à-vis  du  choléra.  ^) 

Cette  parité  dans  la  défense  est  d'ailleurs  nettement  commandée 
par  la  situation  géographique  que  nous  avons  exposée  plus  haut. 
Partis  sensiblement  des  mêmes  points,  empnmtant  très  approximative- 
ment les  mêmes  routes,  ces  deux  fléaux  appellent  tout  naturellement 
des  mesures  prophylacticjues  internationales  identiques.  ^) 

En  Asie,  les  deux  grandes  pierres  d'achoj)pement  qui  permettront 
encore  longtemps  au  choléra  et  à  la  peste  de  menacer  la  sécurité 
du  monde  sont:  P  le  misérable  abrutissement'  des  populations  de 
l'Inde  et  de  Chine  qui  crée  les  foyers;  2'^  la  religion  islamique  et 
ses  schismes  qui  organisent  pour  ainsi-dire  la  dissémination.  (Pèle- 
rinage de  la  Mecque,  caravanes  de  mort  cheminant  vers  les  villes 
saintes  de  la  Mésopotamie.) 

Malheureusement,  l'asservissement  des  peuples  que  nous  venons  de 
désigner  ne  semble  pas  près  de  finir  et  l'extension  de  l'Islam  prin- 
cipalement en  Afrique  nous  réduira  longtemps  encore  h  la  défensive. 

(^ette  dernière  issue  des  conférences  signalées  plus  haut  comporte 
des  mesures  maritimes  et  terrestres. 

VoiK    DE    MKR. 

M&iures  hors  d'Europe,  —  Au  départ  visite  médicale  rigoureuse 
et  élimination  de  tout  cas  suspect. 

Les  navires  infectés  ceux  qui  ont  eu  en  cours  de  route  des  cas  de 
choléra  depuis  7  jours  ou  de  peste  depuis  1 2  jours  sont  aiTêtés  aux 
sources  de  Moïse.  S'ils  ont  un  médecin  et  une  étuve  à  bord,  ils 
peuvent  après  désinfection  des  locaux  contaminés  et  débarquement 
des  malades  reprendre  la  route  du  canal,  en  quarantaine. 

Pour  les  navires  à  pèlerins,  il  existe  des  postes  sanitaires  à 
Camaran,  Abou-Saad,  Abou-Ali,  Vasta  pour  le  sud,  le  lazaret  de 
Djebel-Tor  sert  pour  le  Nord.  On  a  en  outre  échelonné  le  long  du 
canal   des    chalands-lazarets,    ces  derniers  viennent  d'être  suj)primés. 

Les    mesures   prises   sont   loin    d'être  parfaites  et  sont  loin  d'être 

1)  Voir  (Icfunoe  de  l'Euroi»  contre  la  jH^ste.  (Proust  ISOß.) 

*)  Ia's  mesures  auraient  intérêt  à  être  plus  riifourenses  pour  la  peste,  en  raison  jles  épidé- 
mies animales  qu'elle  détermine  en  raison  éi^alement  de  ses  foyers  que  nous  avons  signalés 
sur  le  Traussibcricu  et  sur  le  Transafricaiu. 


4Ô3 


un  au  line  meut  aec*^ptt*«*s.  Elles  sont  jkssez  bonnes  pour  la  mer  lïongf*, 
uncr>re  fauilnut-il  nn  peu  plu?>  d^iink^pendauce  pour  le^^  conseil«  sani- 
taires de  Constantinople  et  d'Alexandrie*  Quant  au  golfe  Persique 
également  toujours  menace  et  très  dangereux  rien  de  Merieux  n*a  été 
entrepris  et  la  porte  reste  lîirge nient  ouverte  de  ee  cote,  nuilgre  le 
lazaret  tout-a-fait  illusoire  installe  Èi  Basso rah. 

En  Meiliterraneei  la  réorganisation  du  lazaret  do  Tripoli  de  Barbarie 
slinpose,  il  iuudniit  en  construire  d^autres  pour  TA  sie  Mineure,  eniin 
le  lazaret  projeté  k  Tîle  de  Mogador  (Maroc)  est  également  de  pre- 
mière nécessite. 

Mesurer  a  larrivée  en  Europe.  —  Les  navires  sont  classés  en 
indümnes,  suspects,  infectés.  Les  premiei^,  reçoivent  la  Lll ire  pmtiqüe, 
les  secondH»  subissent  la  désinfection  de  la  cale  et  des  objets  conta- 
minés, réquipâge  et  les  passagers  sont  l'objet  d'une  BurveiUance 
spéciale  ;  les  derniers,  débanjueut  leui's  malades  qui  sont  isolés,  ainsi 
que  les  passagers  et  Féquipage,  ^)  le  navire  est  désinfecté, 

VOIIS    TERHESTEE, 

Une  visite  sanitaire  est  imposée,  les  malades  sont  arrêtés  et  soumis 
à  risolement,  le  linge  et  les  marchandises  contaminés  sont  désinfectés, 
les  olijets  dont  la  désinfection  peut  être  par  trop  difficile  ^out prohibés,^) 

Route  k  \mrt,  les  mesures  que  nous  venons  d'indiquer  s(mt  les 
mêmes  pour  le  vomito,  au  départ  et  à  Tarrivée*  En  cas  d'infection 
risolement  est  prescrit  pour  neuf  jonrn. 

En  ce  qui  coneerne  ia  prophylaxie  nationale,  en  France,  la  police 
siim taire  mari ti nie  régie  autrefois  par  la  loi  du  3  mars  1822  et  par 
le  décret  du  22  février  1876,  a  été  remaniée  par  le  déeret  du  4  jan- 
vier 180G  et  par  le  décret  du  15  juin  18Ö9, 

L'inspection,  la  mise  en  observation  et  la  désieifcction,  tendant  de 
plus  en  plus  à  remjdacer  les  quarantaines,  les  avantages  faits  aux 
navires  possédant  des  moyens  pratiques  de  désinfection  et  des  inéde- 
clnn  sanitaires  maritimes;  sont  les  principaux  traits  de  ces  règlements 
sur  les(]uels  je  ne  saurais  m'étendre  ici- 

Les  mesures  locales  it  appliquer  dans  les  foyers  atteints,  sont  celles 
que  Ton  prend  d 'habitude,  pour  les  autres  nniladJes  infectieuses*  ^) 
Ces  mesures  eomprennent;   la  désinfection  des  maisons  contaminées, 


')  Ciiii|  jtmrs  i»uijr  Îu  chüliira  t:t  10  jmir»  punr  la  peste. 

*)  Cv^  mv^Hti^  devront  probable tiifiU  Hto  nitiilHiik's  ilnnsî  l*iivciiir*  en  rnbou  de  1»  r«u- 
fltruetîuH  dits  iditntiûiiï  de  ivr  tmii^rQntijiünlanT» 

*)  Muis,  »i  pissiblu,  idlf'si  doîvctil  hiv  plus  riKt^ircUBCÄ  encore.  Ku  '»titre,  jt  àoU  placer 
m  une  critU|ae,  h  teiupa  oprrs  Itnjnd  ou  l*:ve  rintcrdît  sur  uul*  rd|ritm,  fst  ku  f^éurrnl  Inut 
ctMTtf  ou  l'a  bien  vu  |].ir  la  rcvivî^ccucc  de  Mrtaiues  epidemica. 


404 


riäolement  rigoureux  des  malades  et  des  personnes  les  ayant  approchés, 
la  surveillance:  des  inhumations,  des  services  de  la  voiorie,  de  Teau 
de  boisson;  déclaration  immédiate  des  cas  suspects. 

Toutes  ces  choses  ne  vont  pas  toujours  toutes  seules,  c'est  ainsi 
qu'à  Bombay  dans  la  récente  épidémie  de  peste,  on  a  dû  recourir 
aux  (search  parties)  commissions  de  recherches  composées  :  de  méde- 
cins, d'infirmiers  et  de  gendarmes.  L'organisation  de  (contact  camps) 
et  de  camps  d'assainissement,  qui  a  été  également  mise  en  vigueur 
doit  être  retenue  et  imitée. 

A  moins  d'être  très  rigoureux  (Noja)  et  de  viser  l'isolement  d'un 
foyer  très  limité,  le  double  cordon  sanitaire,  doit  disparaître  comme 
l'ancienne  quarantaine  maritime. 

En  dehors  de  ces  précautions  générales,  on  peut  indiquer  encore 
quelques  mesures  particulières  à  cliacun  des  fléaux  que  nous  envisa- 
geons en  ce  moment. 

C'est  ainsi  que  par  les  temps  d'épidémie  de  vomito,  on  se  rappellera 
que  la  fièvre  jaune  ne  saurait  beaucoup  monter  et  l'on  installera  les 
camps  d'évacuation  sur  les  hauteurs.  Dans  le  cas  d'épidémie  i^esteuse 
s'inspirant  des  découvertes  de  Siraond,  Hankin  etc. . .  on  procédera 
surtout  préventivement  à  la  destruction  des  rat«  et  de  leurs  parasites. 
(Pièges,  appâts  empoisonnés,  gaz  asphyxiants,  micro-organismes  très 
pathogènes  pour  les  souris;  tout  est  à  employer  dans  cette  besogne 
difficile.)  ^)  Les  cadavres  ne  devront  pas  être  pris  à  la  main,  ils 
seront  ébouillantés  et  si  possible  incinérés.  -) 

Les  individus  doivent  éviter  les  excès  de  toute  sorte,  les  écarts  de 
régime,  s'appliquer  à  une  propreté  corporelle  minutieuse  et  prendre 
en  toute  circonstance  suspecte,  des  mesures  de  désinfection  rigoureuses. 
La  sérothérapie  préventive  suffisamment  assise  pour  la  peste  est  en 
outre  à  appliquer  d'une  façon  systémati(|ue  (vaccination  mixte  par 
le  sérum  de  Yersin  et  la  lymphe  d'Ilaffkine). 

1)  Dans  les  luznrcts  et  sur  les  navires  les  mêmes  mesures  iloivcnt  être  encore  plus  ri^ou> 
re.uscnicut  observées.  (La  méth(»de  d'Apéry  (iraz  carboniiiue)  ne  semlile  pas  très  pratique.) 
Pour  les  navires  à  quai  les  aiuares  seront  munies  dV'erans  proteetcurs. 

^  11  faut  se  souvenir  que  les  parasites  des  ronjreurs  sont  eux-mêmes  danjçereux.  Dans  la 
vingtième  jtartie  des  eas  de  peste  (Si moud)  on  rencontre  nne  plilyctène  prt'coi-e  hi^naturc  de 
rinoculation^  le  plus  souvent  parasitaire. 


HISTORISCHE  NOTIZ  BETREFFS  DER  WACHSTUMS- 
VERHAELTNISSE  DES  MENSCHLICHEN  HERZENS. 

VON 

WILHELM    EBSTEIN    in    Götthigen, 


In  der  Abraham  Jacobi  gewidmeten  Festschrift  hat  /.  IK.  Troifzk// 
in  Kiew  ^)  den  Satz  vertreten,  dass  das  Herz  während  aller 
Perioden  des  kindliehen  Alters  mehr  Platz  einnimmt,  als  im 
Orjjranismus,  w(»lcher  am  Ende  seiner  physischen  Entwickelnng  steht. 
Danach  müsste  vom  Ende  der  Kindheit,  die  Troitzky  in  djis  12. 
Lebensjahr  verlegt  und  bis  wohin,  —  wie  aus  den  von  Troitzky  mit- 
get^îilten  Zahlen  hervorgeht  —  nicht  nur  eine  Vermehrung  der 
Köq)erliinge  und  des  Bi  ustumfanges  einerseits,  sondern  auch  des 
Umfanges  des  Her/ens  andererseits  stattgefunden  hat,  bis  zum  Ende 
der  physischen  Entwickelnng  des  Menschen  eine  Abnahme  des  Raumes 
stattlinden,  welchen  das  -Herz  iju  Brustkasten  einnimmt.  Ich  will 
hier  nicht  weitläufiger  auf  die  Gegensätze  eingehen,  in  die  sich 
Troitzky  dal)ei  mit  den  in  diesen  Beziehungen  bis  jetzt  als  mass- 
gebend geltenden  Anschauungen  setzt;  es  sei  hier  nur  bemerkt,  dass 
man  heut  doch  im  wesentlichen  der  Ansicht  ist,  dass  auch  im  höheren 
Alter  das  Gewicht  des  Herzens  nicht  abnehme,  sondern  dass  sich 
dasselbe  vielmehr  dauernd  und  stetig  vergrössere  und  dass  erst  nach 
dem  80.  Lebensjahre  sich  eine  Abname  desselben  wahrnehmen  lasse.  ^) 
Freilich  scheint  damit  die  Angabe  von  F,  W,  Beneke  in  einem  ge- 
wissen Widerspruche  zu  stehen,  dass  vom  50.  Lebensjahre  eine  ge- 
ringe Abname  des  Herz  Wachstums  einzutreten  scheine,  welche  aber 
dadurch  beseitigt  werden  dürfte,  dass  Benéke  auf  der  anderen  Seit-e 
betont,  dass  in  den  70er  Jahren  in  den  von  ihm  untersuchten  Fällen 
noch  wieder  eine  geringe  Zunahme  des  Herzwachstums  folgte.  ^) 
Angesiclits  des  Widerstreites  der  Ansichten,  welche  durch  die 
Troitzky  sdxa  Arbeit  in  die  Frage  von  dem  Ilerzwachstum  gekommen 
ist,  kam  mir  die  von  Ilyrtl  mitgeteilte  Notiz  in  den  Sinn,  worin 
über  die  Anschauung  berichtigt  wird,  welche  die  alten  Aegypter  betreffs 
des  Herzwachstums  hatten.  Ilyrtl  erzählt  nämlich,  als  Beweis  dafür, 


Ï)  Troitzhf,  HerxUampfung  im  Kindesalter,  in:  „FesUchri  ,"  in  honor  u{  Abraham  Jacohi . 
New  York  1900,  pg.  217. 
*)  Cf.  Merkel,  Fr.  Hindbach  der  topograph.  Anatomie  II,  S.  350,  Braunsrhwcijc  1899. 
^  Cf.  Beneke,  F.  W.  Uebw  du  Volumen  des  Herzens  u.  s.  w.  C«ssil  ISSl,  S.  33. 


406 


wie  herzlich  schlecht  es  mit  den  anatomischen  Kenntnissen  der  alten 
Aegypter  bestellt  gewesen  sei,  dass  dieselben  geglaubt  hätten,  dass 
das  Herz  des  Menschen  von  der  Geburt  bis  zum  50.  Lebensjahre 
jährlich  um  2  Drachmen  an  Gewicht  zunehme,  und  von  da  an  jähr- 
lich um  ebensoviel  wieder  abnehme,  weshalb  der  Mensch  nicht  über 
100  Jahre  alt  werden  könne.  ^) 

Da  diese  Sache  immerhin  für  die  Geschichte  unserer  Wissenschaft 
nicht  ohne  Interesse  sein  dürfte,  habe  ich  sie  hier  mitgeteilt. 

i)  Cf.  HjfHl  (Antiquitatcs  nnatoniic4ic  rariorcs.  Vindob<mac  1835,  $24,  pg.  51)  citicrt  als 
Beleg  cr»tvus  riiuius  hist.  nut.  lib.  XI.  cap.  37.  Hier  heisst  es:  „De  corde  autcni  supcrsti- 
tiosum  valde  ideam  Labueruiit,  credenies,  qiiud  quotaunis  duarum  drachmarum  ]H)ndcre  in- 
rresccret  ad  qiiiuquagcsinmiii  usque,  abhinc  vero  totideni  drachmarum  pondus  omni  anno 
amittcret,  ita  ut  homo  centum  aunorum,  omnino  excors,  ulterius  vitam  ducerc  non  posset.** 
Ferner  citicrt  Ifyrfi  den  Dioscorides^  welcher  nach  der  Mitt;;ilung  des  von  ('ânsorinus  —  de 
die  natali  cap.  V  —  angefiihrten  Varro  folgendes  geschrieben  habe:  „Alexandriac  inter  e<»s, 
qui  mortuos  soient  conscrvarc,  constarc:  honiincm  plus  centum  aniiis  vivere  non  posjjc.  IJ 
cor  humanuni  declarare  eorum,  qui  intcgri  jK^ierunt  sine  coq)ori8  tabe;  idco  quod  multis 
annis  pependit  cor  hominis,  iucrementa  aetatis  et  diminutitmes  conservent.  Et  auniculi 
pcndere  drachmas  duns,  bini  quatuor  et  si:;  in  annos  siugulos  usque  ad  quinqui^;esimum 
accedere  binas;  ab  his  centum  drachmis  ab  anno  quinquagesimo  item  decedere  in  uno4]noquc 
binas.  Ex  quo  pcrspicuum  sit,  ccntcsimo  anno  redire  ad  auni  primi  pondus,  ncc  longins 
vitam  posse  produci." 


REVUE    DES   PÉRIODIQUES. 

Anmdl  di  Mediciiia  Xamii.,  Giugno   1900,  Roma. 

The  articles  in  this  number  are  cerüiinly  not  devoid  of  interest,  although 
they  scarcely  permit  of  brief  analysis.  The  place  of  honor  is  occupied 
by  Sestini  with  a  paper  entitled  '*Una  qinatiivie  del  ijionw  snir  igiinie  del 
Jjittk'  e  dei  Latticinii''  dealing  with  the  important  subject  of  the  possible 
transmission  of  tuberculosis  from  l)ovines  to  man  by  milk  and  its  deriva- 
tives, especially  hy  butter.  The  practical  character  of  the  paper  will 
recommend  it  to  hygienists.  Antonelli  furnishes  a  contribution  to  the  study 
of  the  visceral  lesions  in  acute  poisoning  with  corrosive  su])limate.  He 
considers  that  the  point  which  merits  particular  attention  is  that  apart 
from  the  diffuse,  profound,  and  well-known  lesions  produced  hy  this  sub- 
stance, it  also  gives  rise  to  extensive  fatty  degeneration  of  the  secreting 
epithelium  of  the  organs,  similar  to  that  met  with  in  poisoning  by  phos- 
phorus and  arsenic.  Olivi  describes  a  '^Xtforo  irrif/atore  e  nuova  cannula 
(iretndc  a  doppia  coirente*  fur  which  he  claims  the  merits  of  smallness  of 
size  and  weight,  and  the  facility  with  which  it  can  be  employed.  How 
far  it  is  superior  to  other  instruments  of  the  same  kind,  can  only  bo 
learned  by  experience.     A  wood-cut  and  description  accompanies  the  article. 

The  usual  review  of  the  progress  of  medical  science  is  full  and  carefully 
prepared.     It  is  one  of  the  most  notable  features  of  this  valuable  journal. 

Andrew  Davidson. 


AUS  DEM  BERICHTE  VON   Dr,    W.    SCHUEEPNER 

AN  DIE  DIRECTION  DER  SENEMBALl  MY. 

ZU  AMSTERDAM. 

(Forii^etzuntp) 


Bkkï  Bkri* 

Die  Ziihl  der  Ben  Beri  Erkmnkuügen  hat  sich  iii  dvn  Ivi/Ami 
Jahren  erheblich  vermiiidertt  Es  kamen  ins  S]îital: 

1896:    -  sturl>en  120 

1807:    —  *         90 

1808:    Ol)  Bcri  Beri  Kranke,    davon         *         24 
1890:      7     1        *  »  »  >  ß 

Es  hüben  in  den  Jahren  OG  und  07  recht  schwere  Epîdoînieeii 
geherrï^cht,  so  auf  T.  M.  K.  im  Winter  96/07,  eine  Epidemie  die 
sich  ein  Jahr  späteri  glücklicherweise  io  geringerem  lloifVing,  wieder- 
holte* Ende  07   hatte  auch  G.  IL  unter  einer  solchen   zu  leiden* 

Eä  war  damak  interessant,  das  Umsichgreifen  der  Beri  Beri  zu 
beobaclïten.  Das  Spital  war  ioi  Herbste  1807  ziemlich  frei  von  Beri 
Beri*  Im  Noveniher  füUte  m  sich  mit  den  Kranken  von  0*  It»,  'in 
denen  dann  im  December  und  Jüiitutr  08  die  von  T*  M*  K*  kamen» 
Diesem  Ansturm  war  das  Hospital  mit  seinen  damak  noeli  recht 
mangelhaften  hygiënisclien  Zuständen  nicht  gewachsen.  Ende  December 
traten  in  dem  einen  8jude  llausiiif\:?etionen  auf,  nach  8  Tagen  in 
dem  zweiten,  und  Cî*  blieb  schliesslich  nur  der  Dysenterie  Saal,  der 
abgetrennt  liegt,  frei  davon.  Da  ich  früher  schon  die  Erfahrung 
gemacht  hatte,  da88  Beri  Bcriker  ^ieh  auffallend  ruHcli  in  diescTu  Saide 
besserten,  so  evaeuirte  ich  einen  Teil  der  Beri  Ben  Kranken  dorthin, 
leider  auch  mit  dem  Erfolge,  dass  **ieh  schliesslich  auch  dieser  Sat*' 
infizierte,  daher  also,  dass  Leute,  die  bereits  länger  dort,  wegen 
Dysenterie  lagen»  auch  die  Sjmptojiie  der  Beri  Beri  bekamen. 

Zu  der  gleichen  Zeit  nun  trat  unter  dem  Kuliebestand  von 
T.  M*,  der  ca.  lüOD  mtr.  von  denen  von  Kiri  und  ca,  500  mtr, 
vom  Hosjiital  arbeitete  und  wohnte,  und  der  mit  den  beiden  ver- 
seuchten Plätzen»  wie  immer,  einen  ziemlich  regen  Verkehr  unter- 
hielt, fueht  ein  Fall  von  Beri  Beri  auf.  Jene  an  sich  kurze  Distanz 
war  also  doch  schon  zu  grosse*  als  das«  die  Beri  Beri  darüber  hätte 
eine  Brücke  schlagen  können,  nnd  die  kurz  dauernde  Bt-rühnurg  mit 
den  Kranken  genügte  auch  nicht,  um  die  Ansteckung  übcr^.uhringen. 
Es  infizierten  sich  nur  Leute,  die  längere  Zeit  mit  Beri  Bcri  kern 
oder  —  das  hat  auch  etwas  für  sich  —  mit  den  verseuchten  Bäumen, 


408 


Geriithschufteii  etc.  in  Beriihrung  waren.  Der  alte  Vergleich  der  Ben 
Beri  mit  dem  Scorbut  scheint  mir  gar  nicht  so  unzutreffend.  Scorbut 
ist  eine  Infectionskrankheit,  die  vorzugsweise  solclie  Leute  ergreift, 
welche  in  schlechten  äussern  Verliältnisseh  leben  und  nur  eine 
minderwerthige,  abwechselungsarme  Kost  zu  geniessen  haben.  Aehn- 
lich  ist  es  mit  der  Beri  Beri.  Mangelhafte,  feuchte  Wohnräume,  die 
übermässig  dicht  belegt  sind,  eintönige  Ernährung,  wie  sie  hier  der 
Chinese  mit  seinem  Reis  und  Fisch  liebt  —  oder  nur  zur  Verfügung 
liat  — ,  bereiten  der  Krankheit  den  Boden.  Einmal  ausgebrochen  greift 
sie  au  eil  den  Mann  an,  der  wohl  besser  lebte,  aber  der  sich  gegen 
die  vermehrte  Masse  der  Infectionskeime  nicht  mehr  halten  kann. 
So  erkläre  ich  mir  z.  B.  das  Erkranken  von  Europäern  an  Beri 
Beri,  die  sich  doch  sonst  gewiss  in  gesunden  äussern  Lebensverhält- 
nissen belinden  und  sich,  was  Ernährung  anlangt,  nichts  al)gehen 
lassen. 

Es  sind  also  zwei  Punkte,  die  bei  der  Beurtheilung  der  Beri  Beri 
als  feststehend  gelten  dürfen:  Der  eine,  dîiss  es  gelingt,  durch  Ver- 
besserung der  Nahrung  die  Beri  Beri  zu  vertreiben,  —  das  grosse 
Beis})iel  dafür  giebt  die  japanische  Flotte;  der  andere,  dass  unter 
gleicher  Kost  Beri  Beri  in  den  einen  Räumen  dauernd  haftet,  in  den 
andern  fern  bleibt.  Als  Seuchenort  schlimmster  Sorte  sei  hier  das 
Gefängnis  in  Medan  angeführt,  in  welchem  ein  3  monatlicher  Auf- 
enthalt genügt,  um  Beri  Beri  krank  zu  werden,  und  ein  längerer 
gleichbedeutend  mit  Todesstrafe  ist.  Das  in  Loebocq  Pakam  dagegen 
angelegte  Gefängnis  ist,  bei  ziemlich  gleicher  Ernährung  der  Leute, 
frei  von  Beri  Beri. 

Diese  zwei  ïhatsaclien,  für  deren  Richtigkeit  ich  noch  eine  ganze 
Zahl  von  Belegen  bringen  könnte,  müssen  meines  Erachtens,  will 
man  der  Beri  Beri  erfolgreich  zu  Leil)e  gehen,  als  Richtschnur 
dienen.  Der  Streit,  der  in  den  l)etheiligten  Kreisen  auch  heute  noch 
soviel  Staub  aufwirbelt,  ob  nur  das  eine  oder  andere,  also  entweder 
Reis  oder  Fisch,  oder  die  Wohnung  an  Beri  Beri  Schuld  sei,  ist  wohl 
wissenschaftlich  berechtigt,  für  das  practische  Leben  aber  ganz  müssig, 
ja  sogar  gefälirlich,  da  er  zu  Unterlassungssünden  nach  der  einen 
oder  anderen  Richtung  verleitet. 

In  der  Senembah  My.  nun  sind  wir  in  dem  eben  präcisirten  Sinne 
vorgegangen.  Der  Bau  der  Wohnungen  geschah  nach  anderen  Prin- 
cipien  ;  da  wo  es  nötig  war,  wurden  die  gesammten  Kuliel)uden  um- 
gebaut. Ein  verändertes  Nahrungsregime,  das  zuerst  bei  den  Epide- 
mieen  Ende  1897  in  Kraft  trat,  wurde  auch  später  bei  allen 
entstehenden   ïlpidemieen  mit  möglichstem  Nachdruck  durchgeführt. 


4D9 


Und  die  Wirkung  davon?  Ich  meine,  es  würde  überkritisch  seil?, 
wollte  man  das  constante  Zurückgehen  der  Ben  Beri  in  den  letzten 
Jahren  auch  jetzt  noch  für  eine  blosse  Zufälligkeit  halten.  Das  würde 
ebenso  verkehrt  sein,  als  wenn  ich  mir  einbildete,  mit  dem,  was  ich 
bringen  kann,  die  Kette  eines  Beweises  zu  schliessen. 

Es  herrschte  auf  l  T.  M.  K.  180G/07  eine  sehr  schwere 
Epidemie,  1897/08  eine  mittlere  Epidemie  (unter  dem  Einfluss  ver- 
besserter Kost),  1808  Bau  neuer  Kuliebuden,  1808  nur  ein  Fall 
von  Beri  Beri.  Auf  G.  R.  herrschte  1806/07  eine  sehr  schwere  Epidemie, 
1807/08  eine  mittlere  Epidemie  (unter  dem  Einfluss  besserer  Kost, 
die  nun  das  ganze  Jahr  auf  eigne  Initiative  des  Administrateurs 
])eibehalten  wurde),  1808  Verbesserung  der  Kuliebuden,  1808/09 
frei  von  Beri  Beri. 

Im  Spit  ale,  solange  es  noch  in  seiner  alten  Verfassung  war,  glückte 
es  mir  mit  der  Veränderung  der  Kost  nicht  recht,  der  Beri  Beri  Herr 
zu  werden.  Seitdem  es  jedoch  umgebaut  ist  (Mai  und  Juni  1808), 
sind  wenigstens  6  Mal  ganz  leicht  aufiBackernde  Epidemieen  im  Keime 
erstickt  worden.  Ich  möchte  nur  an  die  Hausinfectionen  erinnern, 
die  in  meinen  Monatsrapporten  bis  Mitte  08  recht  häufig  wieder- 
kehren. Sie  betrafen  meistens  Leute  mit  Beiugeschwüren,  die  ich 
ebenso,  wie  in  Europa,  zum  Liegen  verurtheilte.  Heute  liegen  bis- 
weilen 60 — 100  Beinkranke  wochenlang  auf  ihrer  Schlaftafel,  ohne 
dass  ich  besorgen  müsste,  dass  sie  der  Beri  Beri  verfielen. 

Allein  zwei  erblindete  Koelies  infizierten  sich  im  Hospital,  und 
starben  an  Beri  Beri.  Die  FäHe  sind  schwer  zu  erklären.  Ich  ver- 
ni uthe,  dass  diese  Leute,  deren  an  sich  mangelhafte  Intelligenz  nach 
der  Erblindung  rasch  in  völligen  Stumpfsinn  übergeht,  und  denen 
mit  dem  Augenlichte  auch  der  einzige  Regulator  für  die  Empfindung 
rein  oder  unrein  verloren  geht,  rascher  ihre  Widerstandskraft  einbüssen. 

Ich  fasse  daher  meine  Erfahrungen  über  Beri  Beri  dahin  zusammen, 
dass  es  wohl  gelingt,  durch  zielbewusstes  Vorgehen  die  Beri  Beri 
auch  in  einem  umschriebenen  Gebiet,  wie  es  die  Sen.  My.  darstellt, 
auf  ein  mindest  Maass  niederzudiäcken,  trotzdem  in  der  Nachbar- 
schaft die  Seuche  in  unverminderter  Kraft  fortbesteht.  Beide  That- 
sachen,  das  Niedergehen  der  Beri  Beri  in  der  Sen.  My.,  und  das  sich 
Halten  der  Beri  Beri  in  anderen  ebenfalls  von  Aerzten  berathcnen 
Kebons,  zeigen  deutlich,  das  zum  Erfolge  ausser  der  Arbeit  des 
Arztes  auch  die  Ausführung  seiner  Rathschläge  notwendig  ist. 

Der  Unterzeichnete  kann  spedell  in  dieser  Frage  nicht  genug  das 
bereitwillige  EntgegenkommeQ  seitens  der  Administration  hervor- 
heben und  dankbar  anerkennen. 


410 


7.    AXKYLOSTOMIASTS. 

lieber  die  Krankheit  selbst  mag  auf  das  verwiesen  werden,  was 
der  Rappoi-t  von  1897  enthält.  Die  zwei  vorliegenden  Berichtsjahre 
dienten  hauptsächlich  zur  Erweiterung  der  Kenntnis  über  Verbreitung 
und  Bekämpfung  der  Krankheit. 

Die  Verbreitung  des  Ankylostoma  Wurmes  ist  auf  einzelnen 
Unternehmungen  eine  riesenhafte  zu  nennen.  Ich  habe  im  Jahre 
1808  die  chinesischen  Kulies  auf  6.  R.  und  S.  B.  durchuntersuchen 
lassen,  eine  mühevolle  Arbeit,  der  sich  unser  Apotheker,  Herr  Kunz- 
mann,  unterzogen  hat.  Es  handelte  sich  dabei  darum,  nur  rasch  zu 
entscheiden,  ob  der  Mann  reichlich  infizirt  war  oder  nicht;  spärliche 
Infectionen,  die  die  Untersuchung  nur  aufgehalten  hätten,  wurden 
ganz  ausser  Acht  gelassen. 

Dabei  fanden  sich  auf  beiden  Unternehmungen  67 — 70  %  der  Leute 
stärker  infizirt,  Zahlen  die  man  sicher  bis  über  00  %  hätte  in  Hohe 
treiben  können,  hätte  man  auch  die  spärlich  Infizirten  mitrechnen 
wollen. 

Die  Hauptmasse  dieser  Leute  leidet  an  dem  2.  Grade  dieser 
Krankheit,  mit  leichter  Blutarmuth  und  herabgesetzter  Leistungs- 
fähigkeit; 10 — 15  %  waren  schwerer  infizirt,  das,  was  ich  friiher  als  3., 
schwere  Blutarmuth,  und  4.  Grad,  Wassersuchtsstadium,  bezeichnet 
habe. 

Eine  Uebersicht  über  die  im  Spitale  behandelten  Wurmkranken 
giebt  die  Anlage  I.  Herr  Kunzmann  hat  darin  die  Zahlen  der 
Kranken  und  den  Erfolg  der  Kuren  registrirt.  Es  wird  im  Spital 
principiell  jeder  Kranke  auf  seine  Infection  mit  Ankylostomen  unter- 
sucht. Da  im  Jahre  mehr  als  1800  Kranke  das  Spital  passieren,  so 
werden  damit  wenigstens  aus  2/5  des  gesammten  Arbeiterbestandes 
die  Wurmträger  herausgesucht  und  ihrer  Parasiten  entledigt.  Die 
nach  der  Wurmkur  abgehenden  Würmer  werden  aus  den  Entleerungen 
herausgewaschen  und  gezählt.  Die  Ergebnisse  sind  natürlich  nur 
approximativ  richtig,  die  Zahlen  sind  vor  allem  bedeutend  kleiner, 
als  die  in  Wirklichkeit  abgehenden  oder  im  ganzen  vorhandenen 
Parasiten.  Die  Art  der  Untersuchung  macht  es  verständlich,  dass 
vieles  den  Hospitaldieneni  überlassen  bleiben  muss  ;  so  und  so  oft 
werden  doch  nicht  alle  Entleerungen  aufbewahrt,  und  sicher  geht 
beim  Waschen  vieles  verloren.  Aber  die  Zahlen  haben  wenigstens 
den  Vortheil,  dass  sie  sich  auf  wirklich  gediehene  Würmer  beziehen, 
und  da  die  Fehlerquellen  bei  allen  Unternehmungen  die  gleichen 
sind,  so  geben  sie  wenigstens  ein  richtiges  Verhältnis  an. 


411 


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412 


Üic   Un ternelim linken  der  Sen.  My.  thcilon  sich  in  zwei  Gruppen 
je  nach  dem  Grade  ihrer  Infection. 

I.  die  schwerer  infizierten: 

S.  B.  mit  20550  Würmern:  auf  1  Kranken 
(Kranker,  d.h.  alle  l)eliebigen  Kninken,  die  in  dem 
Jahre  1800  durch  das  Hospital  ^ugen)  06,5    VV. 

(i.  U.    .     .  mit  21715  Würmern:  auf  1  Kranken      50,0  W. 
P.     .     .     .    »     12CG5  »  »     1         »  52,0  W. 

II.  die  leichter  infizierten: 

1$.  K.    .     .  mit     7371   Würmern:  auf  1  Kranken 
T.  M.  K.    .    »     11G28  »  :>     1         » 

T.  M.    .     .     »       5305  »  »    1         » 

Es  waren 
In  S.  B.   .     .     .     100  Wurmkranke  mit  durchschnittl. 

»    0.  K 205  »  »  » 

»    P 120  »  '.  » 

).    B.  K.  .     .     .     134  »  »  » 

»    T.  M.  K.      .     170  » 

*    T.  M. .     .     .     104  *  »  > 

Ausser  den  Kunm  im  Spitale  wurden  auf  den  Unternehmungen 
Massenkuren  durchgeführt,  über  die  allerdings  nur  gfinz  oberfläch- 
liche Zahlen  gegeben  werden  können. 

1807  wurde  damit  in  G.  II.  begcmnen,  bei  ca  70  Leuten,  1808 
wurden  ca  200  Leute  darangenommen. 

Leider     lief    derselbe     Versuch      auf     S.    B.     das     es    so    nöthig 
gehabt    hätte,    unglücklich    ab.    Die   Kulies  benutzten  die  Wurmkur 
als  (irund  für  einen  Uow,  prügelten  den  Ilosjutaltandil,  der  die  Medizin 
gt^ben  sollte,  und  liefen  in  hellen  Haufen  zum  (-ontrolleur,  um  sich 
über  das  ihnen  geschehene  Unrecht  zu  beklagen. 
A  n  m  e  r  k  u  n  g. 
Es   giebt   in    Indien    noch    kein    Gesetz    oder    Vorschrift,  auf 
(irund   dessen    man    die    Leute  zwingen  könnte,  sich  behandeln 
zu   lassen.    Von    Schlesien  weiss  ich  es,  dass  man  der  Einwan- 
derung Ankylostomakranker  Ar})eiter  einfach  einen  Riegel  vor- 
geschoben hat,  um  die  Krankheit  fern  zu  halten.  Auf  den  Kölner 
Ziegelfeldern,  auf  denen  Prof.  Leichtenstein  die  Gefahr  entdeckte, 
ist,    wenn    ich    mich    einer   Litteraturnotiz  richtig  entsinne,  die 
Untersuchung  der  neu  ankommenden  Arbeiter  obligatorisch.  Ihre 
Einstellung  ist  davon  al)hängig,  ob  sie  gesund  sind,  oder  ob  sie 
sich,  im  Krankheitsfalle,  der  Abtreibungscur  unterziehen. 


30,0 

W. 

27,2 

W. 

23,8 

w. 

104 

w. 

82 

\v. 

08 

w. 

55 

w. 

ÜG 

w. 

51 

w. 

413 


For  hîor  wird  daa  Interesse  der  Gesellschafteu  gesunde  Letite  zu 
hiibeii,  dm  Interesse  der  Leute,  gemind  zu  werden,  und  die  Gefahr,  die 
aus  dem  Ueberhundnebnien  der  Krankheit  für  Kulie  und  Europäer 
erwächst,  Yiel leicht  auch  eiuiual  bestimiueud  sein  für  gesetzliche 
Pnlvcntiv-masaregeln  gegen  die  Kraukhoit.  Ich  glaube  über  wohl, 
dass  d'ds  noch  eine  ZeiÜatig  dauern  wird.  Denn,  leider  muss  es  güsagt 
Bmn^  es  steht  sogar  ein  Theil  der  hiesigen  Aerate  der  Gefahr  noch 
gleichgültig  und  uuthatig  gegenüber,  ja  es  fehlt  sogar  nicht  an 
solchen,  die  direct  dagegen  Front  machen.  Was  Wunder  also,  w^cnn 
der  Laie,  der  die  zweierlei  Ansichten  hört,  nicht  weiss,  wem  er  nun 
eigen tl ich  glaubeu  soll,  und  leichter  geneigt  i»t,  sich  durch  die  Un- 
annehmlichkeiten der  Kur  abgehrecken  ?a\  lassen. 

Gerade  die  Kur  ist  es  gewesen,  die  der  Ankylostoma  Sache  öoviel 
geschadet  hat.  Uas  souvemne  Mittel  gegen  die  Würmer  ist  das 
ThymoL  Es  übertrißl  an  Wirksamkeit,  hier  in  Indien  wenigstens, 
bei  weitem  alle  anderen.  Je  nach  der  Art  nun,  in  der  es  gereicht  wird, 
wirkt  es  abtreihend,  bleibt  es  unwirksam,  oder  kann  es  git^ig  wirken. 

Beinahe  unwirksam  bleibt  Thymol,  eine  bekannte  Thatsacbe,  wenn 
es  auf  den  nicht  vorbereiteten  oder  gefüllten  Darm  gegeben  wird. 
Auch  von  der  genügenden  Dosis  und  der  richtigen  Verbindung  mit 
Abführmitteln  hängt  vieles  ab.  Schädlich  wirkt  das  Thymol,  wenn 
es  aufgelöst  gegeben  wird,  oder  wenn  der  Kranke  nebenbei  an 
Dysenterie  leidet.  Auf  letzteren  Umstand  muss  man  ganz  besonders 
achten,  will  man  nicht  üble  Zufälle  und  selbst  tötlichen  Ausgang 
erleben*  Solehe  Vorkommnisse,  deren  Ursachen  eben  früher  nicht 
bekannt  waren,  hat  es  sicher  gegeben,  und  sie  sind  es  gewesen,  die 
die  Thymol kur  so  in  Misskredit  gebracht  haben.  Aber  das  lasst  sich 
vermeiden  !  Seit  mir  die  Gefährlichkeit  gleichzeitiger  Dysenterie  auf- 
gefallen ist,  heilen  wir  im  Spital  vorher  die  Dysenterie  und  gehen 
dann  erst  an  die  W^urmkur.  Damit  trage  ich  jetzt  seit  2^3  Jahren 
Rechnung.  Der  Erfolg  ist,  dass  in  den  beiden  Berichtsjabren  nur 
Î  Mann  direct  «ac/i,  und  man  kann  wohl  sagen,  durch  die  Kur 
gestorben  ist.  Der  BctreÖeiide  stand  aber  im  allerletzten  Stadium  der 
Krankheit,  es  handelte  sich  also  bei  ihm  darum,  entweder  an  der 
Blut'irmuth  zu  Grunde  zu  gehen,  oder  doch  noch  die  Kur  zu  ver- 
suchen ! 

Sonst  aber  sind  die  ca  1500  Kuren  im  Spital  mit  den  3 — 400 
Massen kuren  auf  den  Kebons  ohne  Zwischenfall  verlaufen. 

Ich  habe  diese  Erörterung  hier  ahsichtlich  eingeschoben,  nicht 
aUein,  weil  ich  weiss,  dass  ich  auf  dem  richtigen  Wege  bin  — 
N.B*   daa  ist  nicht  meine  eigne  Weisheit;  die  heutige  Medizin 

1900.  29 


414 


hat  mit  der  Schädlichkeit  der  Ankylostomen  längst  abgeschlossen 

—  sondern  hauptsächlich,  weil  die  Schwierigkeiten,  auf  die  wir 

—  Hauptadrainistration  und  Arzt,  die  in  erfreulicher  Weise 
zusammengehen  —  hier  stossen,  nicht  in  letzter  Linie  von  dem 
schlecht  unterrichteten  Laienpublicum,  dem  die  rechte  Ueber- 
zeugung  fehlt,  herrühren.  Die  Kulies  merken  es  recht  gut,  ob 
die  Herren  über  solche  Sachen  einer  Meinung  sind  oder  nicht, 
und  leiten  davon  ihre  eignen  Schlussfolgerun  gen  ab. 

Im  Jahre  1899  wurde  deshalb  auf  S.  B.  von  Massenkuren  während 
der  Scheunenzeit  abgesehen.  Dagegen  wurde  G.  R.  wieder  energisch 
darangenommen  mit  ca  70  Chinesen  und  ca  180  javanischen  Leuten. 
Ausserdem  P.  mit  46  Chinesen,  K.  mit  50,  T.  M.  40,  überall  die- 
jenigen, die  es  am  meisten  nöthig  hatten.  Im  ganzen  kann  man 
pro  Jahr  ca  2000  Wurmkuren  rechnen! 

Die  Frage  nun:  sehen  Sie  aber  auch  wirklich  einen  Nutzen  von 
alledem?  könnte  ich  sehr  leicht  beantworten  mit  der  in  Europa 
gemachten  hundertfältigen  Erfahrung,  dass  man  da,  wo  es  gelingt 
die  Parasiten  zu  entfernen,  auch  wirklich  auf  Heilung,  vollständige 
restitutio  ad  integrum  rechnen  darf.  Aber  ich  sehe  es  selbst  oft  genug 
im  Spitale,  wie  einer  gelungenen  Kur  der  Erfolg  auf  dem  Fusse 
folgt.  Der  vorher  wassersüchtige  Kranke  schwillt  ab  und  bekommt 
wieder  Appetit,  und  zwar  in  einem  Grade,  dass  man  geradezu  er- 
staunt sein  muss.  Die  Besserung,  die  oft  erst  nach  Yg  Jahre  abge- 
schlossen ist,  verändert  die  Leute  oft  so  in  ihrem  Aeussern,  dass 
sie  kaum  mehr  zu  erkennen  sind.  Auf  G.  R.,  wo  das  meiste  ge- 
schehen ist,  fällt  es  nicht  nur  mir  sondern  auch  vor  allem  den 
Herren  auf,  wie  sich  Aussehen  und  Kraft  der  chinesischen  Kulies 
gehoben  hat.  G.  R.  läuft  in  dieser  Beziehung  S.  B.  den  Rang  ab. 
Das  steht  ganz  im  Einklang  mit  dem  Verhältniss  der  Kuren, 
worin  auf  G.  R.  mehr  als  das  Doppelte  gethan  wurde. 

Für  die  nächsten  Jahre  wird  es  heissen,  in  demselben  Sinne 
fortzufahren,  und  besonders  S.  B.  im  Auge  zu  behalten.  Mit 
einiger  Vorsicht  und  Einschränkung  der  Zahl  der  zu  behandelnden 
Leute  wird  man  auch,  denke  ich,  Widersetzlichkeiten,  die  ich  im 
Spital  selbst  nie  erlebe,  aus  dem  Wege  gehen.  Die  wirklich  unter 
den  Würmern  schon  leidenden  Leute  wissen  zum  Teil  schon  recht 
gut,  dass  sie  eine  Behandlung  nöthig  haben,  und  er  kommt  vor, 
dass  sie  sich  selbst  dazu  melden.  Die  Javanen  auf  G.  R.  denen  selbst 
auffiel,  dass  sie  mehrere  Monate  nach  der  Kur  viel  kräftiger  und 
stärker  waren,  haben  sogar  der  Wurmmedizin  den  Namen  »Obat 
gomock"  =z  etwa  Kraftmedizin,  gegeben!  Das  sind  so  einzelne  Licht- 


4i; 


blicke,  die  der  Arxt  im  Kampfe  gegen  die  geistige  Finsternis  imd 
Verblendung  der  Eingebornen  doch  hier  und  da  raal  babeu  kannl 
hie  bisherigen  HesuUate  zeigen  doèh  wenigstens,  dii8S  man  es  nicht 
mit  einer  ansKiclitsb>sen  Sisyphus- Arbeit  ym  thun  hat^  trotx  der  immer 
wieder  erneuten  lüfeetion  der  Leute  und  der  dauernden  Anfuhr 
wurm  kranker  Kulies  und  Jiivanen.  Ich  gebe  der  Hoffnung  liaum, 
da^s  die  Zahlen  der  nächsten  Jahre  einen  noch  günstigeren  Stand 
zeigen  werden* 

8.    DïSKNTEaïE, 

Nach  vfie  tot  bleibt  diese  Krankheit  der  grüaste  Raulier  an  Men- 
sehen leben.  Den  Satz  von  Stokris,  den  ich  letzthin  las,  dass  mehr 
at8  Malaria  und  Cholem  in  den  Tropen  die  Dysenterie  zu  furchten 
sei,  kann  ich  in  voller  Uebereinstimmung  unterschreiben.  Der  Euro- 
päer ist  meiner  Erfahrung  nach  hier  weniger  gefährdet,  für  ihn  ist 
der  Typhus  das,  was  für  den  Farbigen  die  Dysenterie  ist*  —  Es 
starben  an  Dysenterie 

1808;  109  Leute  =  G3  %  aller  Toten,  =  'ZA'^/m  v.  gesammt.  Arbeiterbest, 
1809:    m      »     ^53%     »         *      =13%i»  *  » 

24  pro  Mille  Tote  im  Jahre  allein  an  Dysenterie!  also  soviel*  wie 
unter  gesunden  Verhaltnissen  überhaupt  an  allen  Krankheiten  nur 
sterben  sollten  1 

Daran  betheiligen  sich 

1898  1899 

Ö.  B.     .     .     .    mit     3ö  Toten  Ki  Toten 

T.  RL  K.  ,     .      »       22       »  16      1 

P,     ,     .     ,     .      »       19       »  8      1 

G,  E.    ,     .     .      .       15      >  15      * 

T,  M.   .     .     ,      *       11       »  6      . 

B,  K.    .     .     ,      »         6       »  7      * 

Von  den  einmal  Erkrankten  muss  man  auf  30—60  %  Todesfälle 
rechnen  ;  es  ist  und  bleibt  also  das  richtigste,  der  Krankheit  nach 
Kräften  vorzubeugen* 

Wie  kommt  es  nun,  dass  S-  B*  und  K,,  1800  auch  Q.  E-, 
80  viele  Dysenterieen  liefern  ?  Das  ist  schwer  zu  sagen,  Viel- 
leicht iflt  die  Infection  auf  dem  einen  Kebon  mehr  verbreitet  als  auf 
dem  anderen,  oder  die  Kulies  sind  mit  der  Oefahr  des  rohen  Wassers 
da  mehr  vertraut  als  dort,  oder  besser  zum  Trinken  von  Thee  erzogetif 
oder  anderes  mehr,  Thatsache  ist,  dass  z.  B*  auf  K.,  wo  die  Masse 
der  Dysenterie  krau  ken  1898  geradezu  auÖallend  war,  sich  ein  Zu- 
sanmienhang  mit  der  Wasser  und  Theeversorgung  nachweisen  lieasen. 

29* 


416 


Die  Leute  gingen  damals  Ende  Febniar  in  die  Felder.  Bis  Mitte 
Juni  wurden  22  Leute  wegen  Dysenterie  ins  Spital  aufgenommen, 
von  denen  17  starben.  Um  *  diese  Zeit,  Ende  Juni,  wurde  nach 
Besprechung  mit  dem  Administrateur  eine  besonders  ausgiebige  und 
überwachte  Versorgung  mit  Thee  eingerichtet.  Von  da  an  bis  zum 
Ende  des  Jahres  kamen  nur  noch  7  Dysenteriker  ins  Hospital,  von 
dejien  1  starb. 

Aehnliches  habe  ich  im  Spital  leider  auch  bemerken  können.  Das 
Spital  verfügt  über  einen  sehr  guten  Brunnen,  dessen  Wasser,  stern-, 
klar,  absolut  unschädlich  ist.  Leider  versagt  er  in  trocknen  Zeiten 
häufig,  oder  Defecte  an  der  Pumpe,  die  sich  beim  besten  Willen 
nicht  vermeiden  lassen,  hindern  an  der  Förderung  jenes  reinen  Was- 
sers. Wir  sind  dann  genöthigt  das  Flusswasser  zu  nehmen.  So  oft 
das  für  längere  Zeit  hat  geschehen  müssen,  konnten  wir  auch  gefasst 
sein  auf  mehr  oder  weniger  zahlreiche  Hausinfectionen  mit  Dysenterie. 
Der  Bau  eines  neuen  grossen  Brunnens,  der  in  dem  Moment,  wo  ich 
dieses  schrei])e,  seiner  Vollendung  entgegen  geht,  wird  diesem  üebel- 
stand  wohl  abhelfen. 

Mit  der  Dysenterie  ist  die  Reihe  der  Krankheiten  erschöpft,  deren 
Entstehung  hauptsächlich  infizirtem  Wasser  zuzuschreiben  ist,  also 
Cholera,  Typhus,  Ankylostomiasis  und  Dysenterie.  Da  die  Zahl  der 
Opfer,  die  sie  Jahr  ein  Jahr  aus  fordern,  ungleich  grösser  ist  als  die 
aller  übrigen  Krankheiten  zusammen,  so  legen  sie  die  Fürsorge  für 
gutes  Wasser  gans  besonders  dringend  ans  Herz. 

9.  PocKKX  (Variola). 

In  Deli  herrschen  die  Pocken  beinahe  jedes  Jahr  in  grösseren  oder 
kleineren  Gebieten.  Am  meisten  sind  davon  die  Eingeborenen  Suma- 
tras betroffen,  die  bisher,  mit  verschwindenden  Ausnahmen,  sich  dem 
Impfen  gegenüber  ablehnend  verhalten  haben.  Der  Malaye  besonders 
ist  viel  zu  indolent  und  zu  fatalistisch  angelegt,  als  dass  er  um  das 
Impfen  auch  nur  einen  Finger  riihren  würde.  Die  Epidemieen  in  den 
Dörfern  sind  natürlich  eine  stete  Gefahr  für  die  Gesellschaften  und 
ihre  Arbeiter.  Diese  sind  zwar  grösstenteils  geimpft,  aber  es  giebt  doch 
genügend,  bei  denen  der  Impfschutz  nicht  lange  vorhält,  und  die 
dann  wieder  der  Ansteckung  zugänglich  sind. 

Fast  die  gesammte  Arbeiterschaft  der  Sen.  My.  wurde  1808  einer 
Impfung  unterzogen.  Die  Lymphe  wurde  im  Spitale  von  Kälbern 
gewonnen  und  behielt  längere  Zeit  (3 — 4  Monate)  ihre  kräftige 
Wirksamkeit.  Danach  nahm  sie  jedoch  rasch  an  Kraft  ab  und  es 
ist  mir  seitdem  noch  nicht  wieder  so  recht  gelungen,  tadellos  kräf- 


417 


tige  Lymphe  zu  erzeugen.  Daran  scheiterte  hauptsächlich  mein 
Plan,  regelmässig  jeden  Zuzug  neuer  Leute  durchzuimpfen.  Doch 
soll  jedes  Jahr  wenigstens  einmal  geimpft  werden. 

10.  Lepra. 

Eine  Krankheit,  die  trotz  ihrer  practisch  geringen  Bedeutung  hier 
viel  von  sich  reden  macht.  Es  giebt  kaum  ein  zweites  Leiden,  vor 
dem  der  Laie  eine  solche  Angst  und  solchen  Abscheu  hat,  als  sie, 
teils  mit  Recht,  teils  mit  Unrecht.  Die  Furcht  vor  der  Lepra  rührt  wohl 
•hauptsächlich  davon  her,  dass  sie  dem  Gesicht  zuerst  ihr  Gepriige 
aufdrückt  und  damit  rasch  den  Aussätzigen  als  solchen  stempelt. 
Die  Ansteckungsgefahr  indessen  ist  nur  eine  sehr  unbedeutende. 
Jedoch  sie  besteht,  und  das  rechtfertigt  die  Massnahmen,  die  gegen 
sie  hier  im  Osten  üblich  sind,  daher  in  erster  Linie  Separation  der 
Erkrankten.  In  Deli  existirt  zu  diesem  Zwecke  eine  Léproserie,  in 
der  die  Leute  Unterkunft  und  Verpflegung  bekommen  können.  Das 
Institut  hat  jedoch  nur  einen  sehr  bedingten  Werth.  Das  Internieren 
in  der  Anstalt  wird  nämlich  als  eine  Wohlthat,  und  nicht  als  ein 
Zwang  aufgefasst.  Es  steht  daher  jedem  frei,  zu  entlaufen,  wenn  es 
ihm  nicht  gefällt.  Dass  man  ihn  wieder  aufgreift,  hat  er  nicht  zu 
besorgen  !  Ausserdem  nimmt  die  Anstalt  nur  eingeschriebene  Arbeiter 
auf;  leprakranke  Battaker  und  Malayen  sind  davon  ausgeschlossen. 
Man  sieht  in  Folge  davon  genug  Leprose  herumlaufen,  besonders  in 
der  Umgebung  von  Medan,  wo  der  Leprose  als  Gemüsegärtner  sein 
Brod  findet. 

Die  Leprosen  der  Sen.  My.,  1898:  5,  1899:  3  an  Zahl,  wurden 
teils  der  Léproserie  überwiesen,  teils  auf  ihren  Wunsch  nach  China 
zurückgeschickt.  Unter  den  Javanen  habe  ich  noch  keinen  Leprosen 
gefunden,  wohl  deshalb,  weil  die  Krankheit  in  Java  gut  bekannt  ist, 
und  dort  eine  sehr  sorgfältige  Auslese  der  Kranken  stattfindet. 

10.  Influenza. 

Eine,  sollte  man  meinen,  für  die  Tropen  recht  überflüssige  Zugabe. 
Im  Winter  1899/1900  herrschte  eine  Epidemie,  welche  alle  Kebons 
nach  einander  überzog,  und,  da  sie  ziemlich  gehäuft  auftrat,  in  die 
Scheuneuarbeit  eine  beträchtliche  Störung  brachte.  Die  Zahl  der 
Erkrankungen  auf  einzelnen  Kebons  betrug  oft  pro  Tag  30,  also 
genug  um  sie  empfindlich  zu  spüren. 

Die  Krankheit  ist  genau  dieselbe  als  in  Europa  ;  allein  be- 
merkenswerth  war  die  Zahl  von  recht  scl^weren  Lungenentzündungen. 
Ich  erwähnte  bereits  seinerzeit,  dass  die  Epidemie  am  heftigsten  zu 
einer  ganz  trocknen  ZaU|       '^  15  Dec.,  grassirte. 


418 


Im  Gegensatz  zu  den  besprochenen  Krankheiten  ist  Influenza  eine, 
gegen  die  wir  nicht  im  Stande  sind  uns  zu  wehren.  Man  muss  sie 
eben  hinnehmen  und  hat  nur  den  einzigen  Trost,  dass  sie,  einmal 
ausgetobt,  mehrere  Jahre  fern  zu  bleiben  pflegt. 

11.  Tuberculose. 

Tuberculose  Kranke  kamen  zur  Aufnahme: 

1898:  23,  davon  starben  13,  von  172  Toten  7,5% 
1899:  13,       »  »  9,     »     128       »      7,8% 

Auf  die  gesammte  Arbeiterschaft  kommen  darnach 

1898  auf   1000  Gesunde  3      TodesfäUe  an  Tuberc. 
1890     »     1000         »         2,2  »  »         » 

Das  ist  etwas  weniger,  als  man  in  Europa  pro  1000  und  Jahr 
rechnet  (3 — 4  ^/oo).  Die  einzige  medizinische  VeröflFentlichung,  die  sich 
mit  Deli  beschäftigt,  stempelte  Deli  zu  einem  vollkommen  Tuber- 
culose freien  Lande.  Das  ist  also  keineswegs  der  Fall  und  auch  von 
anderen  Aerzten  längst  klargestellt. 

Aber  diese  Frage  hat  eine  andere,  speciell  den  Europäer  berührende 
Seite.  Es  handelt  sich  nämlich  darum:  ist  der  Aufenthalt  in  Deli 
für  den  schwindsuchtsverdächtigen  Europäer  zuträglich  oder  nicht? 
Dem  Stande  unserer  heutigen  Kenntnisse  nach  sieht  man  in  dem 
Klima  allein  nicht  mehr  den  kräftigsten  Schutz  gegen  die  Schwind- 
sucht. Man  hat  gelernt,  dass  es  fast  noch  mehr  auf  Benif  und  Lebens- 
weise ankommt.  Dem  Schwachbrüstigen  rathen  wir  ab,  einen  Beruf  zu 
wählen,  der  körperlich  sehr  anstrengend  ist,  oder  einen,  der  ihn 
dauernd  in  staubiger  und  slechter  Atmosphäre  hält.  Wir  verordnen 
ihm  lieber  den  Aufenthalt  in  freier  Natur  und  lassen  ihn  Gärtner, 
Landwirth  etc.  werden.  Das  darf  man  nun  nicht  so  ohne  weiteres 
auf  die  Tropen  übertragen.  Die  Gelegenheit,  durch  schlechte,  staubige 
Luft  seine  Gesundheit  zu  ruinieren,  ist  bei  der  Fülle  frischer  Luft, 
die  man  hier  jedem  Räume  zukommen  lassen  kann,  viel  geringer. 
Ein  Schwindsuchts-candidat  wird  sich  daher  auf  dem  Bureau  oder 
»Kantoor'*  ganz  wohl  befinden.  Dagegen  stellt  der  Beruf  als  Pflanzer 
den  schwindsüchtig  veranlagten  mit  seiner  Gesundheit  auf  eine  recht 
schwere  Probe.  Es  ist  nicht  die  Arbeit  an  sich,  die  so  anstrengend 
ist.  Das  Herumwandeln  in  den  Feldern  ist  ja  nicht  mehr  als  ein 
Spazierengehen,  das  wir  in  Europa  während  der  Ferien  zur  Erholung 
und  Kräftigung  unternehmen.  Es  ist  die  Sonnengluth,  die  nach  9  ITir 
Morgens  herrscht  und  erst  nach  3  Uhr  Nachmittags  nachlässt,  die 
das  Tagewerk  fllr  den  Pflanzer,  besonders  den  Assistenten,  so  er- 
schöpfend macht.  Tag  für  Tag  ist  er  gezwungen,  den  Kampf  gegen 


'g 

1 


Hitze    nuii    UüberlutzuDg   seines  Körpers  ausziifeehteii  ;  diia  hält  a 
die   Dauer   nur  der  kör[»prliL'li  kräftige  und  gesunde  aus.    Und  iinch 
er  nimmt  diikn,  diis  i.st  die  Regel,  an  Gewicht  ab,    Gewichtsverhr^t 
nun    iüt    tiir    einen    Tuberculogen    sehr   kritisch,    und    häufig    genug 
kentert  drtbei  seine  Oe^inndheit! 

leh  hübe  es  für  nötig  gehitlten,  diese  Ansehauung^  die  im  Jiih 
1890  raehrfuch  von  praktischer  Beden  tnng  war,  lüer  noch  einraa! 
festzulegen  vor  ullenit  nm  denjenigen  jungen  Lenten,  die  nach  Deli 
als  Assistenten  nur  deshalb  wollen,  weil  sie  das  Land  für  ihr© 
8chwindsuehtanhige  für  besonders  zuträglich  halten^  diese  Einbildung 
zu  nehmen.  Wer  es  dann  doch  thnu  will,  thut  es  jedeniklk  nicht 
unter  falscher  Voraussetzung! 

IIL 

U^erskJit  äher  das^  icas  zur   Verbess^erung  der  hipjknhcheii 
Zmtändt  in  den  2  Bericht^jahreu  gmchchen  Ut 

L    WoilNUKGEÎî, 

Welelie  Anforderungen  man  an  Wohnungen  im  Allgemeinen 
Besoüdeni  hier  stellen  ninss,  dîuiîber  habe  ich  raich  in  meinem  Rapport^ 
von  1897  ausgelassen,  leb  kann  daher  darauf  verweisen. 

In  Ct-  IL  wurde  der  Anfang  gemacht  mit  dem  Bau  von  Felder- 
Koeüebnden»  die  auf  Pfälile  genetzt  und  mit  reiehlicheu  Fensterütl- 
nungen  versehen  waren.  Die  Bauart  ist  seitdem  für  G*  R*  imd  seit 
Ende   1808  für  >S.  B.  beibehalten  werden.  M 

In    K.  wurden  1808  die  Koeliebnden  des   Etal)lissements  gänzlich  " 
umgebaut.     Die  Hänser  bekamen  sehr  reichliche  Läden  und  wurden 
darum,  und  um  den  Preis  nicht  übermässig  zu  erhöhen,  nicht  noch 
auf  yuckel  gesetzt.  (VergL  nebenstehende  Abbildungen.) 

1899  geschah  das  gleiche  in  S*  B,  und  in  G*  R.  mit  den  Wohn- 
ungen des  Etablissements, 

Seit    181)0    nimmt    man  auch  die  Ja  van  en  Buden  nach  ähnlichem 
Muster  in  Angriff*  Statt  der  zwei  Fensterchen  ßchaifen  bei  den  neuen 
Buden    34    Fenster    Luft   und    Lieht   in    den    llaura,    eine    Zahl,  die 
für   die    Grosse   der   bebauten    Grundfläche  noch  gar  nicht  so  ü]3ffi|^^_ 
massig  reichlich  ist.  ^^^| 

Der  Vorthcil,  den  die  neuen  Wohnungen  gewähren,  liegt  nun 
nicht  so  auf  der  Hand^  dsu^s  ich  ihn  zahlen  massig  zum  Ausdruck 
bringen  könnte*  Die  Leute  selbst  wohnen  nicht  ungern  in  den  Räumen; 
das  ist  für  den  Nativ,  der  sich  gegen  alles  Neîie  so  abkdinend  ver- 
hält, schon  recht  vieL  Das  was  man  hat  erreichen  wollen,  ist  auch 


I 


420 


wirklich  erreicht  worden:  die  Wohnungen  sind  trocken  und  luftig. 
Der  günstige  Einfluss  dieser  beiden  Factoren  auf  den  Bewohner  hat 
an  anderen  Orten  oft  genug  festgestellt  werden  können.  Dass  für  die 
Tropen  und  den  farbigen  Menschen  derartige  Gesichtspunkte  über- 
flüssig sind,  was  man  in  Indien  oft  hören  kann,  ist  eine  ganz  un- 
bewiesene Behauptung.  Es  ist  jedenfalls  sehr  verdienstlich  von  der 
Leitung  der  Sen.  My.,  dass  sie  mit  den  in  Indien  gezüchteten  An- 
schauungen gebrochen  hat  und  im  Wohnungsbau  für  Kulies  mit 
gutem  Beispiel  vorangegangen  ist. 

ScMtiss  folgt 


REVUE    DES   PÉRIODIQUES. 


Miliaria. 

Le  docteur  J.  II.  F.  Kohlbruggc  (Virchow's  Archiv  161.  Bd.  1900)  pro- 
teste contre  les  conclusions,  quo  le  professeur  Koch  a  tirées  de  ses  obser- 
vations sur  la  malaria  k  Tile  de  Java.  Il  lui  semble  nécessaire  do  montrer 
les  fautes  de  ces  conclusions,  parcequo  Tautorité  de  Koch  a  une  influence 
si  sufîgestivo,  qu'elle  ne  fait  pas  remarquer  ses  erreurs.  Le  DeutscliemetU" 
einlache  WocJœmchrift,  qui  a  publié  les  rapports  de  Koch^  refusait  les 
critiiiues  données  par  Nuttall  et  par  Kohll/rugge. 

Cet  autour  n'est  pas  encore  partisan  de  la  théorie,  que  les  moustiques 
sont  les  seuls  porteurs  des  microorganismes  de  la  malaria,  parcequo  dans  les 
épidémies  de  cette  maladie  il  y  a  trop  de  faits,  qui  no  concordent  pas 
avec  cotte  théorie.  A  Java  Koch  n'a  pas  pu  démontrer  des  coccidies  dans 
l'estomac  ou  dans  les  glandes  venimeuses  des  moustiques.  Kohlbruggc,  qui 
a  résidé  pendant  sept  ans  à  Tosari,  constate  qu'il  y  a  des  mousticiues  dans 
ce  village,  quoique  Koch  dit,  qu'ils  y  mantjuent.  En  tout  cas  il  est 
nécessaire,  (ju'il  y  ait  dans  le  corps  humain  des  circonstances  propres  au 
développement  des  parasites.  Les  plantations  de  caféiers  à  ïosari  ne  sont 
pas  habitées,  mais  les  habitants  de  Tosari  y  travaillent  doux  fois  par  an. 
Quand  ils  y  sont  à  la  mousson  des  pluies,  on  y  trouve  beaucoup  de 
moustitiues,  mais  les  ouvriers  ne  tombent  pas  malades  et  on  n'observe 
pas  de  récidives  chez  ceux,  qui  avaient  déjà  la  malaria.  Mais  à  la  mous- 
son sèche  des  centaines  deviennent  malades.  Alors  il  y  a  moins  de  moustiques. 
L'auteur  demande  :  d'où  les  mousti(iues  prennent-ils  alors  les  parasites  dans 
une  contrée  où  il  n'y  a  pas  de  malades? 

La  contagion  expérimentale  avec  dos  mousti([ues  fait  naître  seulement 
des  accès  de  fièvre,  qui  guérissent  avec  une  petite  quantité  de  quinine. 
11  est  possible  que  les  formes  plus  graves,  qui  résistent  à  la  thérapie  do 
la  quinine,  soient  inoculées  d'une  autre  manière. 

Dr.  C.  L.  VAN  DER  Bürg. 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE. 


I.    HISTOIRE  DE  LA  MEDECINE. 


AUTRICHE. 


Neuburger,  Max,  Die  Anschauungen  über  den  MecJumismus  der 
apecifisclien  Er/uïhrunr/.  (Diia  Problem  der  Watdanziehung, J  Leipzig 
und  Wien.  1900.  VI.  105  pp.  4  Mark. 

Dor  unvorgessliche  E.  Du  Bois-Reymoud  pflegte  sein  Colleg  über  phy- 
siologische Akustik  mit  der  bekannten  ErzUhlung  von  dem  tauben  Lord 
einzuleiten,  der  stets  einen  Trommelschläger  bei  sich  führte,  um  durch 
einen  kriiftigen  Wirbel  desselben  sich  wenigstens  vorübergehend  den  Genuss 
des  Hörens  zu  ermöglichen.  Wer,  wie  Ref.,  genöthigt  ist,  die  ganze  med. 
histor.  Littcratur  eines  Jahres  zu  übersehen  und  dabei  von  der  leider 
immer  noch  überwiegenden  Masse  feuilletonistischcr  Compilationen,  die 
auch  als  >historische  Studien"  gelten  wollen,  in  seinem  kritischen  Gewissen 
allmîilig  abgestumpft  wird,  auf  den  muss  die  vorliegende  Studie  unseres 
hochverehrten  Wiener  Collcgen  thatsiichlich  wie  ein  kräftiger  Tambour 
wirken,  geeignet  den  Kritiker  aufzurütteln,  ihn  auf  die  gebührende  Niveau- 
höhe zu  heben  und  vor  Augen  zu  führen,  mit  welchem  Massstabo  und 
unter  welchem  Gesichtswinkel  eine  histor.  med.  Arbeit  im  wahren  und 
strengsten  Wortsinne  zu  messen  und  zu  betrachten  ist.  Hier  ist  von  keiner 
»Handschriftenklauberei'*  die  Rede,  hier  hat  man  es  nicht  mit  blosser 
Materialiensammlung  zu  thun,  am  allerwenigsten  ist  gestohlenes  Gut  durch 
frischen  Aufputz  unkenntlich  gemacht.  In  Neuburger's  Arbeit  liegt  viel- 
mehr eine  wahrhaft  mustergültige,  streng  kritische  Verarbeitung  eines 
mit  glücklichem  Grift*  historisch  erfassten  Problems  vor,  das  durch  die 
Jahrtausende  vom  griechischen  Alterthum  bis  auf  die  jüngste  Zeit  in  einer 
von  Anfang  bis  zu  Ende  spannenden  Darstellung  in  edler,  formvollendeter 
Sprache  und  mit  einer  Fülle  geistreichster  Betrachtungen  und  durchaus 
origineller  Gesichtspunkte  verfolgt  wird.  Oft  nehmen  die  Ausführungen 
einen  Character  an,  dass  man  nicht  unterscheiden  kann  :  redet  hier  der 
Historiker  oder  der  Physiolog.  So  innig  ist  zugleich  die  historische  Betrach- 
tung mit  dem  Gegenstunde  selbst  verwoben  und  damit  der  Nutzen  ge- 
schichtlicher Erkenntniss  für  das  Verständniss  eines  med.  Problems  von 
neuem  bestätigt.  Von  neuem  hat  Neuburger  aber  auch  einen  glänzenden 
Beweis  seines  historischen  Kennens  und  Könnens  geliefert,  nachdem  er 
durch  seine  klassischen  Arbeiten  zur  >Geschichte  der  experimentellen 
Hirn-  und  Rückenmarksphysiologie"  (cfr.  Jan  us  U,  p.  79)  und  anderweitige 
kleinere  Publicationen  sich  als  historischer  Forscher  und  Darsteller  ersten 
Ranges  legitimirt  hat.  Wahrlich  die  Wiener  med.  Facultät  hat  alle  Ur- 
sache, auf  ihr  noch  junges,  aber  in  seinen  Leistungen  nicht  hinter  den 
ältesten  zurückstehendes  Mitglied  stolz  zu  sein.  Neuburger  nennt  sich 
Schüler  Puschmann's.    Lebte   dieser  noch,  so  vrtirde  er  ihm  das  Meister- 


422 


prüdicat  nicht  vorenthalten  können  und  sicher  neidlos  ihm  die  präsumtivo 
Nachfolgerschaft  oingerîlumt  haben,  Von  dem  Geist,  der  N.'s  Studio  durch- 
weht, können  wir  durch  die  trockene  Inhaltsangabe  unmöglich  ein  Bild 
entwerfen.  Auch  zu  einem  Auszuge  ist  hier  nicht  der  Ort  und  das  Work 
selbst  nicht  recht  geeignet.  Dadurch  wtlrde  der  Glanz  des  Ganzen  ver- 
blassen. Aber  ein  einzelnes  Juwel  aus  dem  kostbaren  Schmuck  sei  hier 
wenigstens  dem  Leser  vorgeführt,  damit  er  die  Lust  verspüre,  sich  am 
Genuss  der  Originallectüre  zu  weiden.  Denn  jeder  Historiker  der  Med. 
und  Physiologie  muss  N.'s  Werk  selbst  lesen  und  gen  lessen.  Wir  wählen  die 
Schlussbetrachtung  nach  dem  Satz  »finis  coronat  opus",  obwohl  jede  Seite 
des  Buches  durch  gleichen  rhetorischem  Schwung  sich  auszeichnet  und 
den  Leser  mit  fortreisst.  N.  sagt  im  Schlusswort: 

Wir  haben  in  grossen  Zügen  die  Geschichte  des  Problems  der  Wahlanziehung  durch 
den  weiten  Zeitraum  von  fast  vierundzwanzig  Jahrhunderten  verfolgt  und  mit  möglich- 
ster Objectivitüt  unlieeinHusst  von  den  Schlagwurten  des  Tages  die  Hauptphasen 
beleuchtet,  welche  sich  aus  dem  Kampfesgewühl  der  Meinungen  characteristisch  her- 
vorheben. Wir  erkannten  auf  dem  schmalen  Terrain  den  Wiederschein  der  Entwicklung, 
welche  die  gesammte  Physiologie  im  Laufe  der  Zeit  genommen  hat  und  gewahrten, 
wenn  auch  im  verkleinerten,  doch  äusserst  scharf  umrissencn  Bilde  den  alten  Zwist 
zwischen  Fita/ismus  und  mechanUtischer  Aufftusung^  einen  Zwist,  der  von  höherer 
Bedeutung  als  alle  übrigen  Streitfragen,  weit  über  die  Gemarkung  des  Fachs  hinaus- 
dringt. Gleich  dem  Spiel  des  schwingenden  Pendels,  gleich  dem  rhythmischen  Wechsel 
der  Systole  und  Diastole,  durchwugt  die  Biologie  ein  stetes  Auf-  und  Abfluten  dieser 
beiden  führenden  Grundprincipien;  nur  vorübergehend  gelangt  die  wissenschaftliche 
Uebcrzcuguug  zu  sicherem  Gleichgewicht,  wenn  es  sich  um  Fragen  des  Lebensproblenis 
handelt;  nur  auf  beschränkte  Zeit  erscheint  der  Sieg  der  einen  oder  anderen,  der 
oUaiiêlischen  oder  mechanist uch^n,  Grundauschauung  gefestigt!  Wer  hätte  es  geglaubt, 
dass  am  Schlüsse  desjenigen  Jahrhunderts,  welches  in  der  Physiologie  die  grosstcn 
Triumphe  der  physicalischcn  Forschungsmethode  erlebte,  ein  neuverjüngter  Yitalisraus 
wie  ein  Phönix  aus  der  Asche  seiner  einstigen  Beweismittel  hervorgehen  wird?  Wer 
liütte  es  geahnt,  dass  in  weuigen  Dt'ccnnien,  trotz  der  emsigsten  Detail forschung  die 
siejrc'sfrohc,  weltumspannende  Zuversicht  einer  lendenlahmen,  ernüchternden  Resignation 
Platz  macheu  wird?  Nach  einer  EjMxhe  der  bedingungslosen  Verneinung  des  Lebens- 
kmfi,  insbesondere  durch  Lotzey  steuern  wir  wieder  dem  Vitalismus  von  neuem  zu  !... 
Das  grosse  Grundgesetz  des  Fortschrittes,  dass  die  Osciltationen,  die  Gegensätze 
zwischen  den  Anschauungen,  die  Dioerqenz  der  Principien  in  dem  Masse,  als  die 
positiven  Erfahrungen  und  Beobachtufigefi  zunehmen,  immer  kleiner  werden,  ergibt 
sich    mit    Sicherheit    aus    den    vergilbten    Blättern  der   Vergangenfteit  und  dient  den 

Erwartungen  für  die  Zukunft  als  untrüglicher  Compass/ Der  doctrinakrk 

FüRMi  Lisiirs,  üAS  IST  DKU  Fei.nd  !  lu  beiden  Lagern,  von  den  „Mechanisten"  wie 
von  den  „Vitalistcn",  wird  gegen  diese  Thatsachc  Verstössen,  mit  einem  Fanatismus, 
der  fast  an  religiöse  Intoleranz  gemahnt. 

Diese  Probe  mag  als  pars  pro  toto  genügen.  Mit  Liebe  hat  sich  der 
Hof.  der  mechanischen  Abschrift  dieser  Stelle  unterzogen.  In  so  erhobener 
Schreibweise  bewegt  sich  N.  von  Anfang  bis  zu  Ende.  Er  hat  auch  durch 
diese  Schrift  gezeigt,  was  und  wieviel  noch  aus  der  med.  Geschichte  für 
den  denkenden  Forscher  zu  machen  und  wie  sehr  diese  die  Wissenschaft 
selbst  ist.  Möge  er  in  seiner  Schaffenskraft  und  in  seinem  Schaffensdrang 
nicht  erlahmen.  Die  deutsche  med.  Geschichtsschreibung  wird  alsdann 
Dank  nicht  zum  wenigsten  N.'s  Leistungen  auch  weiter  blühen. 

Pagel. 


423 


BELGIQUE. 

Per  G  EN  S,    Eu.,    FrttffmetUs    ophf/talrtupirtf/itjute   (L'  tUmrit  mât  urn  ehvz 

Ma^es,  AunftlcB  il^üCtüistiiue,  (XXIII.  5v  Uvraisün»  juiii   li>OÜ, 

Extniit  35  pp. 

Voila    la    eotitinuatioa    du    travail    annoneu    ûé\k  Jatuis  p-   198.    Pflrmi 

k*s   citiitioiis  de  [jrcsiiuc  50  uiiteiirs  dont  1*.  nt>as  do  quo  Icä  dx  truite  diiDf» 

un  onlro  alpbubétiiîue  les  plus  connus  sont  Damaseenus,    Dioscoridt'    Bt*Q 

Bat^htiscliuali,  Serapîo  senior,  Isaac  Judaeus,  Kl  Kmdi,  Musarj^uih  (Maserd- 

scîieweili  ?j,  NicokiUï^  etu.  Les  Iraiçnients  mmt  sam  doute  (rèti  intéressants, 

lo  travail  laborieux,   V.  a  fait  là  une  oeuvre  utib^  en  auj|niontant  les  con- 

ïiaissances  sur  Tlnstoire  de  rophtabuologic  cheK  les  Ârabeg  et  en  montrant 

la  valeur  du  »Ctmtinens"  pour  ce  but. 

Pgl, 


ESPAGNE. 


fiisioriit  CUmien  ik  CtfrvaiUim  por  Jose  Gomez  Ocaî^a,  Cîitpdratico 

Del  Colcgio  do  Metliciua  de  San  Carlos.  Publica^aeu  la  Rivista 

Contompomuca.  Madrid.  Imprenta  do  los  H|jûs  âe  M.  G,  Her- 

uaadüÄ,  18ü9. 

Wc    confess    to  some  disoppointenient  on  reading  Senor  Ocafia*«  mono- 

|:rniph.     A  dîsapi>oîntomcnt  due  more  to  a  defïdoney  of  matter ial  necessary 

for    Î1    clinical    picture    of  the    great  Spaniard  than  Ui  thit  ability  of  tho 

learned  author, 

Ronor  Ocafia  satisfies  himself  that  the  dropsy  from  which  Corvantes 
guflered  was  due  to  cardiac  asthenia,  and  that  it  was  not  hepatic  in  its 
origin.  There  are  not  a  sulHuient  uuinber  of  facts  known  to  us  to  alïow 
of  anything  like  u  correct  diagnosis;  but  the  many  hardships  by  son  ami 
laiiil  and  the  long  captivity  Curvautcs  endured  in  Algiers  with  the  abseneo 
of  conil'orts  on  bis  return  to  Spaiûi  when  he  lived  "without  peace  und 
without  bread"  make  heart  disease  probable* 

0.  F. 


PRANCE. 


G II  ASS  ET,  H.,  Un  savant  meaonm/^  A^  Béchamp,  Extrait  de  l'Opinion 
médicule,  Paris  1899,  15  pp. 
C'est  un  m(5dccïu  presque  oublie  de  la  joune  génération  des  confrères 
dont  le  docteur  Grasset  dans  son  intéressant  essai  nous  rap[)elle  les  tra- 
vaux. 11  démontre  que  déjà  avant  Pasteur  Bèehamp  avait  bien  étudié  la 
fermentation,  lîuchanip  né  en  18 lu  avait  envoyé  en  1857  un  niérnoire 
complet  sur  la  question  pour  la  publication  aux  Annales  de  Chimie  et  de 
l*hysique  tome  LIX,  3e  série.  CK  donne  une  analyse  de  ce  mémoire  en 
reproduisant  les  conclusions  de  Bcebamp.  Il  ajoute  aussi  une  analyne  deü 
itCoiiscih  imx  séncû:tdieurs  sur  Remploi  de  hi  crémnU'  pour  réductdion  des  vits 
à  soie''  (1867).  Selon  G.  Béchamp  a  reconnu  Tosistonce  des  parasites  parti* 


424 


culiors,  spécialomcDt  les  »microzyraa  boiiibycis".  »Le  microbe  pathogène", 
dit  G.,  »est  une  évolution  morbide  du  microzyma,  de  sorte  que  Bécbamp 
a  pu  dire  que  la  théorie  microbionuo  est  celle  du  microzyma  vue  à  l'envers". 
Rien  n'est  la  proie  de  la  mort 
Tout  est  la  proie  de  la  vie. 

Voilà  l'épigraphe  de  Béchamp.  Selon  6.  c'est  une  erreur  colossale  de 
jïrendre  la  microbiologie  comme  une  science  purement  française  aborigine;  cette 
tîiéorie  simpliste  nous  vient  d^ Allemagne  et  ce  sont  nos  voisins  qui  ont  force'  la 
main  à  Pasteur  etc. 

C'est  avec  un  sentiment  do  satisfaction  que  nous  avons  lu  ce  passage 
du  mémoire  très  intéressant  de  Grasset.  Pgl. 


REVUE   DES  PÉRIODIQUES. 

Démence  parali/tique  aux  Indes  néerlandaises. 
Cotte  maladie  a  été  étudiée  par  lo  docteur  P.  C.  J.  van  Brero  (Psychiatr. 
en  nourol.  Bladeu,  1899,  n^.  4.  Gedonksclirift  Meercnberg)  aux  Indes 
orientales  néerlandaises,  spécialement  dans  l'asile  des  aliénés  à  Buitenzorg 
(Java).  Après  l'histoire  des  malades  observés  il  donne  les  conclusions  do 
ses  observations,  qui  se  bornent  à  13  Européens,  8  personnes  de  race 
mixte  1)  et  4  Indigènes.  Dans  les  symptômes  on  n'observe  pas  do  diffé- 
rences; seulement  les  idées  de  grandeur  ne  sont  pas  aussi  exprimées  chez 
les  Indigènes  et  les  gens  de  couleur  que  cliez  les  Européens.  La  forme 
classique  est  la  plus  fréquente  chez  les  Indigènes;  mais  probablement  on 
ne  voit  pas  les  malades  avec  la  forme  apathique,  parce  qu'ils  restent  dans 
leurs  maisons  et  n'entrent  que  rarement  dans  les  asyles.  Il  semble  que  la 
maladie  dure  plus  longtemps  chez  les  Indigènes  que  chez  les  autres  per- 
sonnes. Les  altérations  pathologiques  anatomiques  sont  les  mêmes  que 
celles  trouvées  en  Europe.  Les  Européens  (18  %)  sont  presque  aussi 
souvent  attaqués  que  les  gens  de  couleur  (  18^/3%)»  probablement  il  y 
a  plus  d'Européens  parce  que  beaucoup  d'entre  eux  partent  pour  l'Europe  ; 
les  indigènes  ne  sont  atteints  que  dans  la  proportion  de  2V2  %  seulement. 
L'auteur  n'a  o})servé  aucun  cas  chez  les  femmes.  On  peut  supposer,  que 
la  cause  do  cette  immunité  est  due  à  dos  circonstances  sociales  favorables. 
La  maladie  se  montre  chez  les  Européens,  et  les  hommes  de  couleur  à 
un  âgo  moins  avancé  (30 — 40  ans)  que  chez  les  Indigènes.  Les  Européens 
atteints  étaient  surtout  des  officiers;  chez  les  gens  de  couleur,  des  clercs. 
Il  est  presque  impossible  de  constater  l'héridité,  parce  qu'on  ne  peut  pas 
recueillir  de  données  suffisantes.  Le  climat  n'a  pas  d'influence  évidente. 
Peut-être  l'abus  d'alcool  a-t-il  quehjue  influence.  La  syphilis  est  surtout 
une  cause  do  démouco  paralytique;  elle  est  une  condition  sine  qua  non, 
mais  elle  ne  suffit  pas,  quand  il  n'y  a  pas  d'autres  circonstances  nuisibles, 
comme  l'alcoholisme,  la  vie  sociale  avec  ces  aff*ections  do  l'esprit,  l'héré- 
dité etc.  Van  der  Burg. 


*)  La  race  mixte  se  comiwsc:  a.  des  descendnuU  de  pères  curopéeiia  et  de  inères  iudijçcncs 
ou  ehinoise^s;  b,  des  enfants  nés  du  mariage  de  ces  dese4Uidaiits  outre  eux;  c.  des  enfants  do 
C4ÎS  dcseen«lants  mariés  avec  des  mères  indigènes  ou  ehinoiscs. 

NB.  La  démenée  paralytitjuc  n'a  pas  été  observée  ehez  les  Chinois  dans  l'asyle,  probable- 
ment ils  sont  soiimés  à  leur  domicile. 


425 


Eifi  S/i^iificmn  tpff^'n  ilk  Enh\ 

Wenn  im  Âllgemcitien  der  Arzûeisciiîitz  dor  iiicbtt'urO[)Uisclien  Völker 
—  sowie  nnserc  eigtriilicho  Volksoiodicin — nur  ausgitnîi  nntxlusen  StofiPtMi 
besteht,  so  befindet  sieh  dor-h  manchmal  diirunter  mi  Mittel,  das  einor 
näheren  PrüfuDg  wcrth  ist.  Ein  solches  i^t  die  ßnwm  .Sa  maint  na  Hoxb.» 
dio  von  den  Chinesen  Ko^Sum,  von  den  Annamiten  Pan-dan-lamf}  genannt 
wird.  Sie  wllcbst  im  südlichen  China,  in  Hinterindien,  im  niiiiiiisuben 
Archipel  nnd  in  Aostriilion,  wiibreiid  Hrtwm  antulffsentericu  Mill.  In  Abes- 
sinien  und  in  Kamerun  einbci misch  ist.  Beide  Ai-ten  bilden  iiicdrige 
Bllume  und  geboren  der  Familie  àei  Rutaceen,  AbiheilUDg  der  Qua^sieen 
an^  Sie  wurden  schon  von  früheren  Schriftstellern  als  Mittel  gegen  die 
lluhr  erwîlhnt  Neulich  hat  Dr.  Mougeot '),  aus  Suïgon,  die  asiu tische  Art 
in  dieser  Hinsiebt  untersucht.  Die  chinesischen  und  annamitiseheu  Aenite 
gebrauch  eil  die  Droge  nur  gf^gvu  Blutungen*  Dr,  Mougeot  verschrieb  sie 
einer  FraUi  die  zugleich  an  Mfetr<jrrbagie  und  J>ysenterie  litt  Nach  einigen 
Stunden  waren  beide  Leiden  sehr  gelindert,  und  am  folgenden  Tage  i'ti^i 
geheilt  Da  bescbloss  er  in  jedem  Fall  von  Ruhr  K*j-Saai  an/,uwcndeu. 
Voß  909  auf  dieiser  Weise  bebandelten  FîLlIen  wurden  799  in  3  bis  6  Tagen 
gebeut,  57  erheblich  gebessert;  nur  53  blieben  uabeeintiusBt 

Die  eiübeiniisehen  Aerzte  verordnen  5  bis  45  Samen,  entweder  roh  mit 
Reis  gemischt  oder  gerostet  iind  gepulvert.  Mit  20  bis  25  Kili^nern  bat 
man  manchmal  schon  Kongestionserscbeinutigen;  nach  Dr.  M  ou  gen  t  gej  rügen 
für  Erwachsene  am  ersten  Tage  10  Kiirncr,  und  an  den  folgenden  12  um 
dus  erwünschte  ResuHat  zu  erzielen.  Den  Kindern  wird  nur  die  Hîllftc 
dii*ser  Do*»is  verabreicht.  Die  Körner  werden  einfach  zerstückelt  und  iiïit 
lirodkrunie  zu  Pillen  geformt.  Das  Mîtt^^ïl  wird  morgens  eingenommen, 
gowöhnlicb  vcrscbw landet  das  Blut  und  lindern  sich  die  îi^chnierzen  schon 
am  ersten  Tage^  dann  wird  der  Stuhlgang  seltener  und  VoUstiindige  Heilung 
tritt  vom  3ten  bis  4ten  Tage  ein.  Natürlich  darf  diese  Behandlung^  wegen 
ihrer  starken  hümostatischea  Wirkung  nicht  wUbrend  der  Menses  fortge- 
setzt werden. 

Diese  sehr  bemerke nswer then  Erfolge  veranlassten  Ton  Seiten  der  Herren 
Heckel  und  Öcblagdenhauffea  ^)  eine  eingebeüde  Prüfung  der  Droge  in 
botanischer  und  chemischer  Hinsicht.  Der  Samen  oatbült  ein  gelbes  Oeb 
fjuassin,  ÖnjDonin,  Rohra:ucker,  Gummi  und  einen  noch  unbejitimmten 
bittern  Stoff,  der  durch  Chlorwasser  blau  und  durch  iSchwefelslture  violett 
gefilrbt  wird,  Tn  der  Asche  der  Frucht  hülle  befindet  sich  eiu  wenig  Mangan. 
Der  wirksame  Stoff  scheint  das  Quassia  7ai  sein;  wahrschoialich  wtireu 
dieselben  Erfolge  durch  den  Gebrauch  dor  Rinde  /ai  erzielen* 

Jirfirm  anikhf^enterica  Mill,  wird  in  Abessynien  Womfinns  genannt;  die 
gepulverte  Rinde  wird  gegen  die  Ruhr  ver  we  a  dot.  Es  wird  gewiss  für 
tinsere  europUische  Pharraacopoo  kein  zu  untorscbiUzeader  Nutzen  sein, 
wenn  sie  sich  mit  diesen  zwei  Mitteln  bereichert,  besonders  jetzt  wo  die 
meisten  europîiiscben  Nationen  Ivulonien  besitzen,  wo  die  Ruhr  endemisch 
ist  und  wo  in  unserem  Welttbeil  selbst  jeden  Sommer  Epidemien  von 
echter  Dysenterie  vorkommen. 

Dr.  L.  Laloy. 


t)   Rt^ntf  médicalr  du  Nord  Ext,  ITi   Mira  1900. 
)   Bêpfrtnifg  iif  î%trmatir,  10  April  190€, 


426 


lite  British  Guiana  Medical  Annual,  Eleventh  year  of  issue.  Edited 
by    J.  F.  S.  Fowler.   Demerara  1899.   23  u.  XXXVII  Seiten. 

Der  11.  Jahrgang  des  bekannten  Jahrbuches  wird  von  einem  Vorworte 
des  Herausgebers  eingeleitet,  in  welchem  dieser  mittheilt,  dass  dasselbe 
wegen  Mangels  an  Beiträgen  wohl  werde  eingehen  müssen,  was  sehr  zu 
bedauern  wäre.  In  der  That  ist  der  vorliegende  Band  noch  dtlnnor  als 
der  vorhergehende. 

C.  P.  Kennard  verbreitet  sich  über  die  Häufigkeit  der  Anb/lostomiasis 
in  Britisch-Guyana. 

Glenmore  Ozanne  theilt  einige  Fälle  von  Myiasis  mit,  bei  denen  es  sich 
theils  um  von  Fliegen  auf  Geschwüre  verschiedener  Art  abgelegte  Eier 
und  aus  diesen  hervorgegangene  Larven,  theils  um  Dasselbeulen  handelte. 
Leider  erfahren  wir  nichts  Näheres  über  die  in  Frage  kommenden 
Fliegenarten. 

J,  F,  S,  Fowler  wirft  die  Frage  auf,  ob  Beriberi  undiagnosticirt  in  der 
Colonie  vorkommt,  und  ist  geneigt,  dieselbe  zu  bejahen,  da  sowohl  para- 
plegische  als  wassersüchtige  Fälle,  welche  der  Beriberi  gleichen,  hier 
beobachtet  werden. 

/).  Palmer  Ross  giebt  Anleitung  zur  Behandlung  von  Malaria-Fieber,  Diarr- 
höe und  Dysenterie.  Erwähnt  zu  werden  verdient,  dass  er  bei  Schwarz- 
wassci-fiebcr  Chinin  neben  Arsenik  empfiehlt  und  mit  dieser  Behandlung 
in  Sierra  Leone  sehr  günstige  Erfolge  erzielt  haben  will, 

Walter  S,  Barnes  bespricht  die  Phthisis  in  Britisch  Guyana.  Diese  ist 
hier  sehr  verbreitet,  indem  sie  9 — 10%  sämmtlicher  Todesfälle  ausmacht. 
Sie  kommt  am  häufigsten  bei  den  Hindu-Ktdis  und  den  Negern,  welche 
unter  den  ungünstigsten  hygienischen  Verhältnissen  leben,  vor.  Seit  der 
Abschaffung  der  Sclaverei,  zu  deren  Zeit  sie  kaum  bekannt  gewesen  zu 
sein  scheint,  hat  sie  bedeutend  zugenommen,  was  sich  dadurch  erklärt, 
dass  die  Nogersclavon  unter  weit  günstigeren  hygienischen  Verhältnissen 
lebten  als  jetzt  die  freien  Neger.  Bei  der  Verbreitung  der  Krankheit  spielt 
der  Staub  eine  wichtige  Rolle.  Knochen-  und  Haut-Tuborculose  sind  selten. 

C.  P.  Kennard  und  J.  F.  S.  Fowler  liefern  4  kleine  casuistische 
Mittheilungen  (eigentümliche  Eier  im  Stuhle  eines  Kranken,  Abscess  der 
Bauchmuskulatur,  Gangrän  der  Zunge,  Granulom  der  Leiste,  das  in  die 
Blase    durchgebrochen    ist  und  zur  Bildung  einer  Harnfistel  geführt  hat). 

Dann  folgen  die  Verhandlungen  des  Britisch-Guyana-Zweiges  der  Britisch 
Medical  Association  im  Jahre  1899,  aus  welchen  die  Ansprache  des  Präei- 
denten F.  II.  Edmonds  über  Malaria  und  Schwangerschaft  und  BelV^  Vortrag 
über  Malaria  bei  Thieren  hervorzuheben  sind.  Malaria  ruft  namentlich  nach 
dem  6.  Monate  oft  Abort  hei-vor.  Am  gefährlichsten  ist  das  biliöse  remit- 
tircnde  Fieber,  welches,  wenn  es  während  oder  bald  nach  der  Entbindung 
eintritt,  den  Tod  zur  Folge  zu  haben  pflegt,  während  das  Kind  kräftig 
und  gesund  sein  kann.  In  der  Discussion  wurde  namentlich  betont,  dass 
Chinin  bei  Schwangerschaft  nicht  contrai ndicirt  ist.  Bell  will  Malaria  bei 
Pferden,  Eseln,  Maulthieren,  Rindern,  Hunden,  Katzen  und  Afl'en  beobachtet 
haben,  ohne  jedoch  Blutuntorsuchungen  vorgenommen  zu  haben. 

Den  Schluss  des  Bändchens  bilden  der  Jahresbericht  des  Präsidenten 
und  die  Modicinal-Ordnung  von  Trinidad. 

SCHEUBE. 


427 


hl  der  IJrerpooler  Sehfir  ßh^  tropisclte  k'rnnllmfrif  wurden  nach  dem 
British  mniicaf  Jorimat  im  Jahro  1 899  176  VüUp  von  Tropen krankbeit^^n 
belijiiidelt,  und  zvvnr  152  van  Miilnria,  2  von  Malsiria-Neuritis^  3  von 
S<"bwiirzwïiSKorfiebin",  5  von  Dys(*nierit%  8  von  Spriie,  l  v*ai  Diarrhöu,  1 
von  Rkorluït  und  1  vûïi  Billuir/iii-Krtinkbeit.  G  von  diesen  Krim  ken  staiben. 
Der  Nüiionalitilt  nach  wjvren  unter  deni^olbt^n  151  EngUinder,  5  Norwef^er» 
CÎ  Heutsebe,  3  Finiilünder»  Î1  Liisenren,  2  yehweden,  2  ItaHentr,  2  Cbinesen 
und  je  1  AnicTikauür,  Holländer,  Spanier,  MiJnye  und  Australier. 

ScUELBE- 


ÜEOHGE  C.  Low,  A  r**a*nt  tésvrtmtion  on  ßhirin  norhtrjut  in  €tikx: 
ptfïhMe  mofh*  of  inß'ctiim  uf  man,  Britisb  medical  Journal  1900, 
June  10,  H.  1450. 
VerfïiSSPr  studirte  unter  Mumm' s  Leitung  an  von  l>r,  liancroß  nus 
Austnilien  gescbiekten  nrit.  FiUiricn  inticirteii  Mosquitos  (Cult*x  eiliaris) 
die  VerîLnderungen,  wf^lcbe  erstere  in  k^t/ieren  durcbniacljen,  und  kam  itu 
folgenden  Ergebnissen:  Tra  Mugen  tier  Mosquitos  werfen  die  Fibirien  ibre 
8ebeicîe  ab,  verlassen  dann  denselben  und  wandern  in  die  Tbornjtmut*keln 
ein,  wo  sie  verge  biedene  Verîinderungon  dure  bmaeben,  sieb  bedeutt^nd  ver- 
gröi?sern  und  einen  Mund  und  ejaeo  VerdauungSikanal  sowie  einon  eigen- 
tümlichen ?3  lappigen  Hubwanzanbang  bekommen.  Hierauf  verlassen  sie  die 
Thoruxmuskebi  und  wandern  in  der  Kegel  nacdi  dem  Kopfe  des  Mostjuito 
zu,  indem  sie  sieb  zunîvehst  in  das  loekere  Zellgewebe,  welches  sieh  im 
Protborax  in  der  Nach  barseh  aft  der  Speicheldrüsen  beftndet»  begeben. 
Sodann  wundern  sie  lUngs  des  Hnlses  weiter,  treten  in  den  untern  Tbeil 
des  Kopfes  ein  und  rollen  s^ieb  in  dem  lockeren  Bindegewebe  unmitttdbar 
unter  dem  Kopfganglion  und  dem  Speiubelgange  auf.  Weiter  passiren  s<ie 
die  Basis  des  Labiums  und  sebieben  sieb  liings  des  Stachels  zwiscdien 
Labium  und  Hypopbarynx  vorwîtrts.  Die  Filarien  geben  stets  mit  dem 
Kopfe  voraus,  und  fast  immer  sieht  man  2  neben  einander  Kopf  an  Kopf 
liegen*  Naeh  der  3,  Woche,  nachdem  die  Mosquit-ys  Filarîa*lJlut  gesaugt 
haben  ^  findet  man  stets  die  Parasiten  im  Kopfe  oder  im  Stachel  oder  in 
Iwiden,  Mit  Wahrscheinlicbktnt  îîlsst  sich  hieraus  sehliessen,  dass  die 
Filarien  dem  Menschen  direct  durch  den  Mosquitostich  eingeimpft  werden. 
Vollkommen  ausgeschlossen  ist  jedoch  nicht,  dass  dieselben  auf  irgend 
einem  Wege  den  Mos^^uito  verlassen  und  durch  Vermittel  ung  von  Wasser 
oder  Gemtlseu  in  den  Menschen  gelangen. 

SCHEUBE. 


FitEDRERlCK  W,  M  OTT,  J'he  f*/mii(fes  in  fhf  e.etittfd  nenn^HS  eißUnn  oj 
two  c£ises  of  nt!ffi*n  teffmriiif*  st'quül  to  Dr.  M unHQti^ ^  clinicai  re/im^t. 
British  medical  JournaPlSO^,  Dee,  D>,  S.  1666. 
Verfasser  unterivarf  in  2  Füllen  von  Schlaf  Lmnhhcit  dei'  Xeffn\  welche 
im  C  h  il  ring  Cross  Hospital  1  Äur  Beobachtung  und  Section  kamen  ^  das  Cen- 
tral nerven  system  einer  genauen  Untersuchung  unter  Zubtllfeiiabme  der 
modertieîi  Fïlrbungsmethoden.  Er  land  in  beiden  Ftlllen  eine  h'pfoftmtiH' 
ffitiif  und  Kn(*ephato'Mtfditiê,  die  aui  ausges|jrochensten  in  der  Medulbi 
oldongata  und  an  der  Basis  des  üebirns  waren.  Die  weichen  Hirnhîmte 
waren  mit  mouonucleîlren  Leukocyten  inßltrirt,  und  die  Entzündung  setzte 
sich    Hings    der    Blutgefiîsse    uud  Septcn  in  die  GobimsubstanK  fort.    Dio 


428 


perivasculKrcn  Lymphrîlume  in  dor  Umgebung  der  grossen  und  kleinen 
GefHsse  waren  mit  Zellen  erfüllt.  Solche  fanden  sich  auch  zerstreut  in  der 
Rindensubstanz,  besonders  in  den  pericellulîiren  Räumen.  In  dem  einen 
Falle  (II),  in  welchem  dem  Tode  viele  epileptische  Anfälle  vorausgegangen 
waren,  zeigten  zahlreiche  Ganglienzellen  veränderte  und  unregelmässige 
Contouren.  In  der  Medulla  waren  sehr  viele  geschrumpft  und  atrophisch, 
andere  boten  Chromatolysis  dar,  und  nur  wenige  waren  normal.  Im  andern 
Falle  (Ij,  in  welchem  vor  dem  Tode  Hyperpyrexie  bestanden  hatt-e,  fanden 
sich  nur  auf  letztere  zurtlckzuführende  bio-chemische  Veränderungen  der 
Ganglienzellen  (das  Neuron  zeigte  keine  A^m/'schen  Körper,  sondern  war 
gleichmässig  gefärbt).  Auch  die  Nervenfasern  verhielten  sich  in  Fall  I 
normal,  während  sie  in  Fall  II  in  den  motorischen  Regionen  beider  Hemi- 
sphären atrophisch  waren.  Das  Rückenmark  wies  in  Fall  II  (nicht  in  Fall  I) 
leichte  diffuse  Sklerose  der  Pyramidenbahnen  mit  frischen  degenerirten 
Fasern  auf;  der  Centralcanal  war  in  beiden  Fällen  mit  proliferirten  Glia- 
gewebe  erfüllt.  Die  Spinalganglien  zeigten  in  beiden  einen  chronischen 
entzündlichen  Process,  die  Ganglienzellen  waren  aber  bis  auf  die  durch 
die  Hyperpyrexie  bedingten  Veränderungen  in  Fall  I  normal. 

lieber  die  Aetiologie  der  Krankheit  haben  auch  diese  beiden  Fälle, 
trotzdem  sie  so  gründlich  untersucht  wurden,  keine  Auf klärun g  gebracht. 
Mikroorganismen  wurden  nicht  gefunden.  Ob  dieselbe  durch  ein  Gift  oder 
durch  Mikroorganismen,  für  welche  man  den  passenden  Farbstoff  noch 
nicht  kennt,  hervorgerufen  wird,  bleibt  dahingestellt.  Die  Filaria  perstans 
scheint  nicht  ihre  Ursache  zu  sein,  obwohl  Embryonen  in  beiden  FäUen 
während  des  Lebens  im  Blute  und  in  Fall  I  auch  bei  der  Section  Muttcr- 
thiere  (im  Retroperitonealgewebe  und  in  einem  Lungenabscess)  gefunden 
wurden. 

SCHEUBE. 


Die  llaUenbissJcrankheit. 

Unter  diesem  Namen  ist  neuerdings  von  //.  Miycüce  ^)  eine  Krankheit 
beschrieben  worden,  welche  in  Japan  auf  den  4  Hauptinseln  Hondo,  Ski- 
koku,  Kiushiu  und  Yezo  sehr  häufig  vorkommen  soll.  Man  versteht  unter 
derselben  eine  eigentümliche  Krankheit,  die  durch  den  Biss  einer  Ratte 
hervorgerufen  wird  und  meist  unter  charakteristischem,  intermittirendem 
Fieber,    einem    blauröthlichen    Exanthem  und  Nervensymptomen  verläuft. 

Die  Bauart  der  meist  aus  Holz  bestehenden  japanischen  Häuser  bringt 
es  mit  sich,  dass  Rotten  in  denselben  zu  hausen  pflegen  und  in  Folge 
dessen  auch  häufig  Gelegenheit  gegeben  ist,  dass  Menschen  von  diesen 
Thieren,  sei  es  beim  Fangen  derselben  oder  im  Schlafe,  gebissen  werden. 
Diese  Bisse  sind  nicht  regelmässig,  aber  doch  relativ  häufig  von  der 
Krankheit  gefolgt,  deren  Entstehung  man  auf  verschiedene  Weise  erklärt. 

Nach  der  einen  Ansicht  giebt  es  unt<?r  der  Gattung  der  Ratten  eine 
besondere  Gi/tratte^  deren  Biss  die  Affection  hervorruft.  Miyake  nimmt 
dagegen  an,  dass  es  sich  um  kranke  Ratten  handelt,  deren  Krankheit  ein 
Analogon  zu  der  Wuthkrankheit  der  Hunde  bildet.  Vielleicht  ist  ein  speci- 
lisches  Bacterium  im  Speichel  der  toUen  Ratte  die  Ursache  der  Ratten- 
bisskrankheit;    allerdings    hat    bis   jetzt   noch  niemand  eine  kranke  Ratte 

Ï)  Ueber  die  Rattcnbiüskranklunt.  Mittheiluiicrcu  ans  den  Grenzgebie'cu  der  Mcdicin  und 
Chirurgie.  V.  1900.  H.  2.  S.  231. 


429 


untersucht  Einmül  ist  rlio  Affoction  auch  nach  dem  Bisse  eines  Wkseiät 
dm  hükan  Till  ich  ein  Vertilg(*r  der  llîittfn  ist  und  diiher  beim  Fangen  der 
letüterrn  dcion  Gift  in  sich  aufne!nnen  kann,  beobachtet  worden, 

Gt'seltlt'citf.  und  Alttr  sind  ohne  Bedeutung  fïlr  den  Ausbruch  der  Krank- 
heit, dagegen  scheint  indîvidttdle  Dispositùm  unter  den  äticilogischeu  Momüntou 
eine  wichtige  RoUe  ïa\  siiielen. 

Als  Gdi^jffHhmfsursaühm  werden  gewisse  Nah  rungs  mittel»  Erkaltung  und 
körperliche  Strapazen  angeführt. 

Die  IiwaiHdünmlituiT  soll  ausserordentlich  verschieden  sei«  und  einige 
Stunden  bis  selbst  mehrere  Jahre  betragen  b^nne«.  In  der  grosseo  Mehr- 
zahl der  Fülle  schwankt  dieselbe  aber  zwischen  1—3  Wochen* 

Dvm  Ausbruche  der  eigentlichen  Krankheit  gehen  manchmal  un  bestim  m  te 
Pntihinnkrscliiinftn^f'fi,  welche  1 — 2  Tage  dauern,  YOraus. 

Meist  beginnt  aber  dieselbe  plöt^clich  mit  Fieber,  das  unter  leichtem 
Fnisteln  oder  Sehüttdfrööton  einsetzt  und  rasch  ansteigt,  und  einer  ent- 
zündlichen Ileudion  der  bereits  geheiH-en  Wunde.  Die  lüsfisteUe  schwillt 
derb  an,  bekommt  eine  blliulicbrothe  Flirbung  und  wird  mehr  oder  weniger 
schmerzhaft.  Es  bilden  sieb  im  weiteren  Vorlaufe  an  dei*se1ben  Blasen, 
ctder  sie  wird  gangrUnös*  In  seltenen  Füllen  kann  sogar  eine  totale  Nekrosö 
des  betreffenden  Gliedes^  z.  D.  des  Fingers  oder  der  î^ehe,  eintreten.  Die 
nîk'hstgelegenen  Lymphdrüsen  suhwellen  an»  und  eg  entwickelt  sich  Uîiutig 
eine  Lympbangitis, 

Ihis  FiSer  zeigt  einen  charakterisliseben  intermittirenden  Typus,  indem 
Fieberaanille  von  2,  selten  3  Tage  Dauer  mit  fieberfreien  IntervaUeû,  die 
meist  3 — 4,  selten  2,  5  oder  6  Tage  wilbren,  a!> wechseln.  Die  Höbe  des 
Fiebers  schwankt  k  wisch  en  38,5"  und  40— 41'\  Die  Pulzfrequenz  betrügt 
110—120  Schlüge  in  der  Minute, 

Mit  dem  Fieber  treten  allgeraeine  Mattigkeit,  Gliedersehmeraeni  rheu- 
matoide Maskelscbmerzen,  Kingenommensein  des  Kopf  eg,  KnpfschmenE, 
Schwindel,  Ohrensausen,  Licbtschcu,  Verdunk'îlung  des  Gesichtsfeldes. 
Praecortlial angst,  Schweisssecrctiun,  Appetitlosigkeit,  Durst,  Ueb*?lkejt.  zu- 
weilen Durchfall  oder  Verstopfung,  in  seltenen  Fällen  Delirien,  Sopor, 
Koma  auf. 

Der  Kranke  kommt  rasch  herunter,  und  sein  Gesiehtsausdruck  verfiult, 
die  Hautfarbe  wiM  kac hektisch,  und  im  Gesicht,  an  HîLnden  und  Fdsseii 
stellt  sich  ein  leichtes  Oedemein.  Niemals  wurde  bisher  Icterus  beobachtet. 
Leber  und  Milz  sind  nicht  Yergrössert,  nicht  ganz  selten  findet  man  dagegen 
im  Harne  Ei  weiss  und  Cylinder, 

Hîiufig  zeigt  sich  Steigerung  oder  Verlust  der  PateUarsehnenrefloKo,  und 
es  können  sich  auch  sensible  (ParSsthesie,  Anästhesie)  und  motorische 
Stfîrungen  (Paresen),  namentlich  an  den  Extrem  it  Uten,  hinzn  gesellen* 

Als  pathognostisches  Zeichen  kommt  im  Verlaufe  der  Krankheit  ein 
eigentümliches  ejyihenuUâêi'ê  oder  ^mpidùMS  Exanthem  an  Gesicht^  Hals,  Rumpf 
und  Extremitäten  zum  Vorschein,  Dasselbe  besteht  aus  blaurotblich  en, 
flachen  oder  erhabenen,  an  Erythema  exsudativum  erinnernden  Flecken 
von  Erbsen-  bis  Haadtellergrösse  und  erscheint  meist  mit  dem  ersten 
Fic  heran  fall,  nicht  selten  aber  auch  erst  mit  dem  zweiten  oder  dritten 
oder  noch  später  und  dauert  % — 4  Tage,  Es  verschwindet  mit  dem  Fieber» 
um  mit  ei  nom  neuen  Fie  heran  fall  wieder  auszubrechen.  Gegen  Ende  der 
Erkrankung  tntt  ferner  häufig  eine  stark  juckende  Urticaria  auf* 


1900. 


30 


430 


Die  Krankheit  gebt  meist  in  Genesung  aus.  Von  38  von  J/i^a^  zusam- 
mengestellten Fällen  starben  4  =  10,5  %.  Der  Tod  erfolgt  gewöhnlich 
durch  CoUaps. 

An  der  Hissstelle  pflegt  nach  erfolgter  Heilung  über  mehrere  Monate 
oder  selbst  1  Jahr  hinaus  eine  blilulichrothe  Färbung  zurückzubleiben. 

Die  Dauer  der  Krankheit  beträgt  in  der  Regel  4 — 5  Wochen,  in  schweren 
Fällen  2 — 3  Monate,  doch  kommen  auch  Fälle  vor,  in  denen  sich  der 
Verlauf  über  1  Jahr  erstreckt. 

Die  Rittenbisskrankheit  kann  unt^r  so  verschiedenen  Bildern  auftreten, 
dass  es  zweckmässig  erscheint,  dieselbe  in  verschiedene  Foi^nen  einzuthcileu. 

Mitfuke  unterscheidet  3  Formen: 

1)  die  febrile  mit  Exant/tenien, 

2)  die  afebrile  mit  überwiegenden  Nervensymptomen  und 

3)  die  abortive. 

Die  erste  ist  die  häufigste  und  wichtigste  und  verläuft  stets  mit  Fieber 
und  Exanthem. 

Von  der  afebrilen  Form  mit  tiberwiegenden  Nerven  Symptomen  lässt  sich 
wieder  eine  ganz  acut  und  eine  subacut  verlaufende  Unterart  unterscheiden. 
Die  erstere,  sehr  selten  vorkommende  verläuft  stürmisch  wie  eine  der 
schlimmsten  Formen  von  Leichenvergiftung  oder  Schlangenbiss.  Der  Be- 
trofteuo  spüi-t  zuerst  an  der  Bissstolle  einen  mehr  oder  weniger  heftigen 
Schmerz.  Nach  kurzer  Zeit  tritt  unter  Angstgefühl,  grosser  Mattigkeit, 
Schwindel,  heftigem  Kopfschmerz,  Dyspnoe,  auflullend  kleinem  Puls,  kühlen 
Extremitäten,  Delirien,  sensibler  und  motorischer  Lähmung  besonders  der 
Extremitäten,  zunehmendem  CoUaps  der  Tod  ein,  ohne  dass  es  zum  Aus- 
bruche eines  Exanthems  kommt. 

Die  zweite  Unterart  gestaltet  sich  viel  milder  und  weniger  acut  als  die 
erste,  kann  Monate  lang  und  noch  länger  dauern. 

Die  al)ortivc  Form  verläuft  unter  1  oder  2  maligen  Fieberanfällen  mit 
mehr  oder  weniger  ausgeprägten  allgemeinen  und  nervösen  Symptomen 
und  Exanthem.  Der  Verlauf  ist  im  Vergleiche  zu  den  anderen  Formen 
bedeutend  kürzer,  und  die  Kranken  erholen  sich  sehr  schnell. 

Was  die  pathologische  Anatomie  der  llattenbisskrankheit  betrifft,  so  ist 
bisher  nur  ein  Fall  zur  Section  gekommen,  in  dem  Vermehrung  der  Cere- 
brospinalflüssigkeit  und  Hyperämie  der  Pia  mater  des  Rückenmarks,  sonst 
aber  makroskopisch  keine  specifische  Veränderung  der  innern  Organe  ge- 
funden wurde. 

Die  Diaxjiwse  der  Krankheit  stützt  sich,  das  Vorhandensein  einer  Ratten- 
bisswunde  vorausgesetzt,  auf  die  3  Cardinalsymptome  :  das  intermittirendo 
P'ieber,  das  blauröthliche  Exanthem  und  die  Muskelschmerzen. 

Die  Prognose  richtet  sich  nach  der  Schwere  der  Krankheit. 

Zur  Prophylaxe  der  Rattenbisskrankheit  empfiehlt  sich  bei  jeder  Ratten- 
bisswunde  Aussaugen,  Aetzung,  Kauterisation  mit  Carbolsäure  oder  Subli- 
mat oder  auch  Excision. 

Die  Behandlung  der  einmal  ausgebrochenen  Krankheit  ist  eine  sympto- 
matische. Scheu  BE. 


Die  Medicinische  Gesetzgebung  in  New-York. 
Die  medicinische  Gesetzgebung  im  Staat  New  York  hat  einige  Zusätze 
zu  dem  öfl*entlichen  Gesundheitsgesetz  erlassen,  worüber  der  Medical  Record 


431 


in  stnoer  Nummer  vom  26/5  û,  J.  Mitteilung  muclit.  Als  die  wk-btigstö 
Noucrung  wird  bczeiehucti  dass  nach  dem  Deuon  Gesetz  künftig  nur  ein 
einzif^cs  Kollegium  für  i^bar niacin  statt  der  frülieron  3  bestehen  soll,  lk*r 
ÖUat  New  York  wird  zwecks  der  Einrichtung  eines  solchen  Kollegiums  in 
ä  Sektiouen  eingeteilt,  von  denen  jede  5  Mitglieder  für  dieses  aus  15  Mi t^ 
gUodüru  bestehende  Kollegium  wühlt.  Von  den  5  vou  jeder  Sektion  Go- 
wäblten  muss  jfihrlich  einer  ausscheiden.  Die  Utngste  Amtsdauer  jedes 
Mitgliedes  ist  auf  5  Jahre  festgesetüt  Diese  lediglich  aus  geprüften 
Pharmazeuton  bestehende  KommisBion  des  Staates  New  York  tagtjöhdich 
im  Januar  uud  wählt  einen  PrUsidenten  und  einen  Sekretilr,  der  gleich- 
sseitig  als  Seh atäime ister  fungiert.  Ausserdem  gieht  es  für  jede  der  3  Ab- 
teilungen der  Kommission  je  einen  Sekretär.  Diese  3  Abteil ung«u  der 
StaatskomMissiont  von  deoen  je  eine  fiir  den  Osten,  den  Westen  und  den 
mittleren  Teil  des  Staates  New  York  fungiertt  gÜederu  sich  dann  in  noch 
weitere  Unterabteilungen  mit  besonderen  dafür  zu  wühlenden  Beamten. 
Die  Mitglieder  des  StaatskoUegiums  werden  honoriert»  mehr  als  150  $  aber 
darf  kein  Mitglied  jährlich,  inch  seiner  Auslügen  erhalten.  Das  Staats- 
koUegiuni  ist  ermüchiigt,  die  pharmaceutiscko  Praxis  zu  regulieren,  den 
Verkauf  der  Gifte  m  üb(?rwachen,  den  Charakter  und  die  Proben  m  îissigkeit 
der  im  Staate  dispensierten  Drogueu  und  Medicinen  festzustellen.  Die 
Staats  komm  issi  on  stellt  ferner  Pharmacie- Inspektoren  an,  besorgt  die 
Prüfungen,  wobei  2  Grade  erteilt  werdeiii  als  »geprüfter  Drogist"  (itlr  die 
Stadt  New  York  werden  solche  Diplome  nicht  ausgestellt)  und  als  ge- 
prüfter Pharmaceut.  Ausserdem  werden  Certifikate  für  eingetragene  Lehr- 
linge ausgefertigt  Ohne  auf  die  pers^inUchen  Rechte  und  Pflichten  der 
mit  Bok-hen  Diplomen  ausgestatteten  Individuen  hier  näher  einzugehen, 
soH  hier  nur  auf  die  ander  weiten  Befugnisse  dieser  pharm  ü  ecu  tischen 
Staat  skü  m  mission  kura  hingewiesen  werden.  Dieselbe  untersucht  imd  ver- 
folgt auch  die  Verletzungen  der  über  die  pharmacey tischen  Pnixis  uud 
für  den  Verkauf  der  üitle  erbissenen  Vorschriften  und  veranlasst  die 
jahrlichen  Revisionen  der  Pharmacioen*  Das  Cîosotîc  verbietet  den  Verkauf 
der  ge  wo  hui  leben  Hausmittel  in  Dauer  hiden  (country  stores)  und  sorgt 
dafür,  dass  dieser  Verkaut'  nur  durch  solche  Individuen  geschiehtj  die 
dafür  eine  regelrechte  Erlaubuis  bekommen  haben. 

Der  Referent  \ii%t  diese  legislatorischen  Neuerungen  in  der  Handhabung 
gewisser  Teile  des  Medicinal  we  sens  im  Staate  New  York  hier  zur  Sprache 
gebracbtj  weil  sie  seines  Erachten  s  einen  erheblichen  Fortschritt  in  der 
Geschichte  der  pharmaceutischen  Praxis  bezeichnen ,  der  auch  für  die  Aerzte 
von  einer  nicht  zu  unterschîttzenden  Bedeutung  ist*  Zugleich  darf  mua 
sich  darüber  freuen,  dass  der  8taat  dem  Kreise  der  betr,  Fachleute  die 
Verwultiing  ihrer  eigenen  Angelt»genheiten  tiberlässt  und  dass  hier  nicht 
auch  andere^  insbesondere  auch  nicht  die  omnipotenten  Juriston  ein  Wört- 
chen in  die  StandeSTerhültnissc  eint^s  anderen  Berufes  hereinreden,  Ton 
denen  sie  nichts  Rechtes  verstehen  und  wodurch  der  Fortschritt  in  der 
betrejfenden  DiscipHn  nur  zn  oft  gehindert  wird,  Wie  die  neuen  Gesetze 
sich  bewiihren,  wird  freiïiih  von  deren  Handhabung  abhîïngen  und  diese 
wieder  davon,  ob  die  breiten  8chichteu  des  Volkes  ftir  derartige  rationelle 
Einrichtungen  genügend  reif  sind. 

W,  Ebstein- 


432 


A  precursor  of  Pasteur. 

The  Reime  Scientifique  no.  22  contains  the  speech  made  by  Prof.  Lanne- 
longuo  at  the  inauguration  of  the  statue  of  Jean  Hameau  at  his  birth- 
place la  Teste-de-Buch  near  Bourdeaux,  After  a  short  biography  of  this 
hitherto  almost  unknown  hero  of  medicine,  the  speaker  enlarged  upon  his 
claims  to  remembrance.  These  consist  not  only  in  his  being  the  first  (at 
least  the  first  Frenchman)  to  describe  pellagra,  and  to  point  out  that 
glanders  is  contagious  from  horse  to  man,  but  especially  in  his  having  to 
some  extent  anticipated  the  epoch-making  conclusions  of  his  greater  country- 
man, Pasteur,  on  the  nature  of  contagion  or  Wirus'  as  he  calls  it.  In  a 
paper  presented  to  the  Bordeaux  Société  de  Médecine,  1836,  he  gave  an 
outline  of  the  whole  modern  microbian  theory  as  may  be  seen  from  the 
following  quotations. 

"However  volatile,  however  subtile  the  virus  may  be  they  are  still 
material;  they  have  bodies,  they  occupy  space." 

"This  heterogeneous  matter  which  can  introduce  itself  into  a  living  body 
rest  there  a  certain  time  inactive,  multiply  there,  and  then  issue  forth  to 
act  in  the  same  way  in  another  living  body  seems  to  me  to  possess  a 
principle  of  life." 

Throe  indelible  characteristics  define  virtis:  contagion,  incubation,  and 
multiplication. 

"All  causes  of  disease  in  which  we  recognise  these  three  qualities  are 
virus.  These  three  characters  differ  in  each  kind,  the  contagion  is  not 
equally  easy,  the  incubation  is  not  of  the  same  length,  and  they  do  not 
all  multiply  with  equal  rapidity." 

^^ Virus  are  germs  which  reproduce  themselves;  these  germs  are  exces- 
sibly  minute;  they  have  the  power  of  penetrating  all  parts  of  us,  of  in- 
creasing at  our  expense,  and  of  always  overcoming  the  vital  forces  to 
fulfil  their  destiny.  But  before  attacking  for  the  first  time  men  and  ani- 
mals, the  virus  existed  somewhere  on  the  earth,  otherwise  they  could  not 
have  begun  to  be.  They  are,  like  the  rest  of  nature,  as  old  as  time,  they 
are  a  link  in  the  creation."  To  avoid  contageous  disease,  "one  should 
use  the  means  of  prophylaxis"  and  to  cure  them  "toxic  remedies  should 
be  employed  against  the  causes  which  produce  them". 

Does  not  this  last  quotation  include  the  whole  of  antisepsis  ?  asks  Prof. 
Lannelongue. 

"One  might  prevent  phlebitis  in  hospitals  if  one  clipped  the  lancet  in 
mercurial  continent  before  bleeding,  and  covered  the  little  wound  with  lint 
spread  with  this  ointment.  Similar  precaution  could  be  observed  aftor 
large  operations,  for  the  virus  introduces  itself  by  wounds." 

By  the  irony  of  fate  Jean  Hameau  died  himself  from  puinilent  infection 
following  an  op.eration  for  ingrowing  nail.  E.  T.  W. 

Tiventff'Eighth  Report  of  the  Local  Government  Boards  1898 — 99, 
London. 
This  Report  has  a  melancholy  interest  as  being  the  last  work  of  Sir 
Richard  Thorne-Thorne  whose  sudden  death  we  lately  noticed  in  these 
pages.  This  report  is  a  record  of  the  scientific  work  done  by  the  Medical 
Department  during  the  year  1898 — 99.  The  number  before  us  deals  among 
other    subjects    with    plague;    the    pathological    relations    of  the  bacillus 


433 


ent«ritides  sporogenes;  the  fite  of  pathogenic  and  other  infections 
microbes  in  the  dead  body;  the  growth  of  the  typhoid  bacillus  in  the 
soil  ;  the  bacteriology  of  scarlatina«  and  on  the  histology  of  vaccina.  The 
yarious  subjects  are  illustrated  by  maps,  charts,  plans«  and  numerous  plates. 
These  reports  contain  the  best  work  of  many  distingui^ed  scientists  in 
the  service  of  the  English  (vovemment  and  deserve  to  be  better  known 
abroad  than  they  appear  to  be.  We  cannot  tot)  strongly  recommend  them 
to  the  hygienist«  bacteriologist  and  epidemiologist,  being  full  of  original 
research  bearing  on  all  matters  connected  with  public  health. 

AXDKEW   DaTIDSOX. 


EPIDEMIOLOGIE. 


La  patf  Imàomiqv^.     Ttrr^k. 

Smyrme^ 
Durant  le  mois  de  juillet  4  autres  cas  de  peste  bubonique  ont  été  con- 
states à  Smyme,  dont  trois  mortels.  Total  depuis  le  début  8  mai«  20  cas 
et  8  décès. 

Le  16  juillet  cinq  cas  de  peste  bubonique  ont  été  constatés  dans  une 
boutique  de  Khalvadji  i confiserie  turque»  où  Ton  extrait  également  de 
rhuile  de  Sé^^me.  Tous  les  cinq  malades  sont  des  jeunes  personnes,  qui 
travaillaient  depuis  plusieurs  mois  dans  cette  boutique.  Les  symptômes 
classiques  de  la  peste  bubonique«  bien  que  légers,  ont  été  constatés  et 
confirmés  par  Texamen  bactériologique.  Aucun  autre  cas  daus  la  ville. 

L'épidémie  terminée.  Total  81  décès  depuis  le  26  avril  au  9  juillet. 

Jambo. 
L'épidémie  est  terminée.  67  décès  depuis  le  10  avril  au  22  juin. 

Du    17    au   21  juillet,  2  cas  et  2  décès.  Total  depuis  le  début,  7  mai, 
13  cas  et  9  décès. 
PoriSakL 

Du  16  au  23  juillet  néant.  Total  depuis  le  début  30  avril  au  23  juillet 
89  cas  et  34  décès. 

Pêne.     Djwamro. 

L'épidémie  est  terminée,  depuis  45  jours,  sauf  à  Sefrabas,  où  il  y  a 
eu  2  cas  mortels  depuis  23  jours.  Le  dernier  cas  guéri  depuis  le  1er 
juillet.  Tous  les  villages  sont  déserts.  Les  habitants  sont  sur  les  montagnes 
sous-tentes. 

Constantinople,  le  28  juillet  19(»0.  Dr.  Stékocxis. 


COMMUNICATIONS. 


L/i  iedion  d'histoire  d^i  sciences. 
La    section   d'Histoire  des  Sciences  du  Congrès  international  d'Histoire 
comparée  s*e-t  réunie  au  Collège  de  France  du  23  au  28  juillet,   sous  la 
»•résidence  d'honneur  de  M.  Berthelot,  membre  de  l'Institut,  sous  la  piési- 
dence  effective  de  M.  Paul  Tannerv. 


434 


Un  grand  nombre  de  communications  ont  été  faites  parmi  lesquelles  il 
faut  citer: 

Maximilien  Curtze.    Sur  rEnscignomont  de  la  géométrie  au  moyen-âge. 

Moritz  Cantor.  Sur  la  vie  do  Gauss. 

Paul  Tannery.  Sur  un  manuel  d'Astronomie  cambodgienne. 

Meuriot.  Sur  la  géographie  de  Plutarque. 

Daniel  Berthelot.  Sur  l'utilité  de  l'histoire  des  sciences 

A.  de  Rochas.  Sur  la  physique  de  la  magie. 

Prince  Nicolas  Galitzine.  Sur  les  premières  expériences  de  Montgolfior 
à  Paris. 

Stanislas  Meunier.  Sur  l'Evolution  des  idées  en  géologie  générale. 

Docteur  Capitan.  Résumé  de  l'histoire  du  préhistorique  de  la  fin  du 
XVIe  siècle  au  commencement  du  XIXe. 

A.  Lalande.  Sur  la  théorie  de  l'interprétation  de  la  nature  chez  Fr.  Bacon. 

Docteur  Gloy.  Do  l'influence  du  positivisme  sur  le  développement  des 
sciences  biologiques  en  France, 

Milhaud.  Sur  la  philosophie  scientifique  d'Auguste  Comte. 

Docteur  A.  Delpeuch.  Sur  l'ancienneté  du  rachitisme. 

Doctoresse  Lipinska.  Histoire  des  femmes-médecing  dans  l'antiquité. 

Victor  Nicaise.  Sur  l'anatomie  du  moyen-âge. 

M.  del  Gaizo.  Sur  la  chirurgie  italienne  au  XIITe  siècle. 

Eneström.    Sur   un  projet  de  bibliographie  pour  l'histoire  des  sciences. 

L'article  19  du  programme  appelait  la  discussion  sur  les  propositions 
pratiques  ayant  pour  but  d'activer  le  progrès  de  l'histoire  des  sciences. 

M.  le  Dr.  Poypers  fait  part  de  la  constitution  de  la  société  inteniatio- 
nale  pour  l'histoire  et  la  géographie  médicales. 

Le  Congrès  félicite  le  Rédacteur  en  chef  de  «Janus»  de  son  œuvre  et 
souhaite  que  la  nouvelle  société  prospère  par  l'adhésion  do  tous  les  savants 
qui  s'occupent  de  ces  questions  spéciales. 

Sur  la  proposition  de  M.  le  docteur  Sicard  de  Plauzoles  le  Congrès 
adopte,  à  l'unanimité,  le  voeu  suivant: 

1**  Que  l'histoire  élémentaire  des  sciences,  donnée  par  les  professeurs 
de  sciences  eux-mêmes,  soit  développée  dans  l'enseignement  secondaire 
et  reçoive  une  sanction  à  l'examen  du  baccalauréat. 

2^  Que  des  cours  spéciaux  d'histoire  générale  des  sciences  soient  créés 
à  la  Sorbonne,  à  l'Ecole  normale  supérieure  et  dans  les  principales  uni- 
versités françaises. 

Avant  de  se  séparer  le  Congrès  nomme  une  commission  composée  do 
MM.  Carra  de  Vaux,  Daniel  Berthelot,  Docteur  Dureau,  A.  Lalande,  Docteur 
Sicard  de  Plauzoles,  P.  Tannery,  chargée  d'étudier  l'organisation  d'une 
société  d'histoire  générale  des  sciences,  la  fondation  d'une  revue  et  la 
réunion  future  d'un  nouveau  Congrès. 

Dr.  Sicard  de  Plauzoles. 


La  société  intenuitiamde  pour  V histoire  et  la  géographie  médicales. 

Durant  la  Séance  à  Paris  de  la  section  pour  l'histoire  des  sciences, 
nous  avons  prononcé  le  discours  suivant  dans  le  but  d'obtenir  l'adhésion 
des  membres  réunis  en  faveur  de  notre  société  internationale  projetée: 

»MM.  A  la  réunion  des  Médecins  Allemands  qui  s'est  tenue  à  Munich  au 
mois  de  septembre  dernier,  nous  avons  proposé  la  création  d'une  Société 


int4*r nationale  d'histoire  cle  la  médecine,  Kotre  projet  a  reçu,  à  runaniiinté, 
r approbation  de  rassemblée  et  Tadbusion  de  MM.  les  professeurs  Dr,  V* 
Fossel,  Grau,  Prof.  Dr,  P.  Giacosa,  Turin,  Dr.  L.  Gltk^k,  Sorajewo  (Bosnie), 
Prof,  F,  Helfreich,  Wtlrzbourg,  Hofnith  M.  Hößer.  T6h  ( Bavière),  Prof. 
Dr,  J,  L,  Pagel,  Berlin,  Geheim rittli  Prof,  E,  Stieda,  Königsberg,  Prof, 
Dr,  H,  Vierordt,  Tubingue,  qui  se  sont  déclarés  prêts  à  eutrepreudre  les 
travaui  provisoires* 

Nous  espûrons  quo  le  Congrès  international  de  Phistoire  des  Sciences, 
réuni  en  ce  moment  à  Paris,  voudra  bien,  lui  aussi*  donner  son  adhésion 
à  notre  [irojet  et  contribuer  tiiasi  à  la  constitution  detiïiîtive  de  la  Société. 

Parmi  les  médecins  français  qui  ont  accepté  de  faire  partie  de  notre 
Socnété  et  qui  nous  ont  promis  leur  concours,  nous  pouvons  dès  mainte- 
nant nommer  M,  îe  prof.  E,  lîrissaud.  Ed.  Bonnet,  MM,  P.  Dorveau,  L.  Hahn, 
H.  Meige,  L,  Laloy,  Liétjird  et  tous  les  collaborateurs  fran(;ais  du  Jan  us 
c'est-à-dire  une  vingtaine  d'historiens  bien  connus.  En  outre  rappui  de 
M.  Liard,  directeur  de  renseignement  supérieur  est  acquis  iL  la  Société. 
Eu  ce  moment  où  les  études  historiques  ont  pris,  aussi  bien  dans  In  litté- 
rature que  dans  les  sciences  et  dans  les  arts  une  importance  capitale,  Ü 
nous  piiniit  nécessaire  de  grouper  tous  ceux  qui,  s*occupant  de  rhistoire 
de  la  médecine,  ont  jusqulei  travaillé  isolément;  le  Janus  pourrait  être 
le  trait  d^union  entre  les  savants  des  diverses  nationalités  et  Porgnne 
officiel  de  la  Société  dliist^ire  de  la  médecine,  laquelle  s'occupera  non 
seulement  de  Pbistoire  de  la  médecine  proprement  dite,  mais  aussi  de 
PListoire  des  sciences  qui  s*y  rapportent,  telles  que  la  biologie,  la  chimie, 
la  botanique,  k  pbarmacie,  etc, 

A  ceux  qui  pourraient  douter  do  Putilito  d'une  telle  Société,  nous 
rappellerons  ce  que  Litt  ré  et  Daremberg  ont  dit  de  la  nécessité  de  l'étude 
de  rhistoire  de  la  médecine,  l'un  danij  sa  préface  de  Pédition  des  leuvrea 
d'Hippocrate  et  l'autre  dans  son  histoire  des  stuences  médicales.  Continu<^r 
les  traditions  que  nous  ont  léguées  ces  savantii  maîtres»  aViLncer  aussi  biin 
que  possible  dans  la  voie  qu*ils  nous  ont  ouverte,  telle  est  la  tache  que 
nous  nous  proposons  et  pour  raccomplissemeut  de  laquelle  nous  comptons 
sur  le  concours  des  membres  do  ce  Congrès. 

Nous  pourrons  compter  sur  votre  adhésion  MM.  parceque  nous  sommes  tous 
Cfmvaincus  qu*à  présent  nous  sommes  asseïî  nombreux,  assez  forts  pour 
valoir  quelque  chose.  Nos  voix  ont  cessé  de  ressembler  aux  voix  isolées 
qui  s'épuisent  au  désert.  Seuletuent  pour  faire  force  il  faut  se  réunir, 
VoilA  qui  est  hi  parole  de  notre  temps. 

Nous  ne  demandoos  mieux  quo  votre  applaudissement  afin  que  les 
messieurs  surnommés  puissent  commencer  leui-s  travaux  et  afin  qu*oo 
puisse  dire  que  parmi  les  oeuvres  durables  du  Congres  de  Phistoiro  des 
sciences  se  trouvait  P inauguration  de  la  société  internationale  pour  Phis' 
toire  et  la  géographie  médicales,'^ 


La  ^ecJîofi  pour  Phistoive  et  la  géograplm  medicaîm  an  Ormffrhs  di's 
*  Dt'uts(^htyß  Nttiurforsciter  und  AerzU^^  à  Ai^  ht  ChapeUe  du  ïê  nu 
22  S>pL  1900, 

Nous    croyons    utile    de    reproduire    Poriginal    de    Pordrc    du  jour  dos 
séances  de  notre  section,  qui  sera  comme  suit: 


436 


36.  Abteilung:  Geschichte  der  Medizin  und  medicinische  Geographie. 

Einführende:    Dr.  Otto  Vossen.  Dr.  Jos.  Dressen. 

Schriftführer:  Dr.  Jul.  Quintin. 

Sitzungslokal:  Ober-Realschule,  Klassenzimmer  der  Ober-Sekunda. 

Angemeldete  Vorträge  : 

1.  Bloch,  Iwan  (Berlin).  Die  antike  Aussatz-Liiteratur. 

2.  Gerster,  C.  (13raunfels).  Die  medizin.-historischen  Quellen  der  soge- 
nannten Naturheilkunde. 

3.  Sudhoff,  C.  (Hochdahl  bei  Düsseldorf).  Theophrast  von  Hohenheim 
und  die  Lehre  von  den  drei  Prinzipion. 

4.  Derselbe.  Jatromathematiker  im  15.  und  16.  Jahrhundert. 

5.  Peypers,  H.  F.  A.  (Amsterdam).  Eine  Nationale  und  Internationale 
Allianz  der  Mediko-Historiker  und  Geographen. 

Die  Abteilung  ist  eingeladen  zu  Vortrag  3  in  der  Abteilung  30  (Zahn- 
heilkunde). 

La  liste  des  discours  annoncés  n'étant  pas  trop  grande  les  discussions 
n'exigeront  pas  beaucoup  de  temps.  Bien  heureusement  ;  car  bon  nombre 
de  nos  amis  français  nous  ont  promis  de  vouloir  bien  faire  part,  si  possible, 
de  cette  assemblée  des  confrères  allemands.  Comme  auparavant  des  histo- 
riens autrichiens,  italiens,  belges  se  proposent  d'assister  aux  discussions. 
Dans  ce  cas  l'échange  des  idées  et  les  travaux  préparatoires  rempliront 
bien  des  heures  disponibles  aux  séances.  Il  sera  pour  nous  une  grande 
satisfaction  de  pouvoir  former  un  trait  d'union  personnel  entre  quelques- 
uns  de  nos  bons  amis  français  et  allemands  qui  tous  travaillent  au  môme 
but,  au  but  de  faire  valoir,  plus  que  jusqu'à  présent,  la  branche  spéciale 
de  leurs  études.  Nous  croyons  qu'on  pourra  faire,  à  Aix  la  Chapelle  un 
travail  de  grande  utilité  en  resserrant  le  lien  entre  les  confrères  des 
diverses  nations.  Nous  sommes  convaincus  que  seulement  par  telle  union, 
nos    voeux   et  nos  intérêts  seront  remarqués  et  considérés. 

Or  les  présages  pour  l'histoire  des  sciences  en  général  comme  pour 
l'histoire  de  la  médecine  en  particulier  sont  de  bonne  augure.  Sans  être 
indiscrets  nous  pouvons  déjà  assurer  que  les  voeux  concernant  l'enseigne- 
ment supérieur  exaucés  par  la  section  pour  l'histoire  des  sciences  (voir 
le  rapport  de  Mr.  Plauzoles  p.  434)  trouveront  un  accueil  favorable  chez 
Mr.  Liard,  l'éminent  et  bienveillant  directeur  au  ministère  de  l'instruction 
publique.  A  Paris  nous  avons  eu  la  bonne  chance  de  le  voir.  M.  Liard  est 
tout-à-fait  convaincu  de  l'utilité,  non  seulement  scientifique  mais  absolu- 
ment pratique,  de  l'histoire  des  sciences  en  général,  et  spécialement  delà 
valeur  de  l'histoire  de  la  médecine.  Toujours  en  avant.  Nous  arri- 
verons bien. 


A  notre  grand  regret  nous  venons  de  perdre  un  de  nos  collabo- 
rateurs les  plus  éminents,  le  Generalarzt  Dr.  Hermann  Frolich  de 
Leipsic. 

Dans  le  prochain  numéro  nous  donnerons  la  nécrologie  étendue 
du  défunt,  la  date  du  15  août  étant  trop  proche  pour  faire  cet 
insertion  de  suite. 


DARSTELLUNGEN  VON  JESUS  ALS  ARZT 
ODER  APOTHEKER. 

Von    HERMANN    PETERS,    Hannover  Waldkamm. 


In  den  ersiteti  Heften  diesea  Jahrganges  sind  eînr*  Anzahl  alter 
Bilder  reprodu/Jerfe,  *)  auf  denen  der  Arzt  in  den  Gestalten  dar- 
ge.«?telU  ist,  in  weli^hen  er  der  leidenden  MenwL'Iiheit  in  den 
verschiedenen  PI i äsen  seines  Auftretens  erscheint.  Man  erblickt  ihn 
in  vier  Typen  verbildlicht;  und  zwiir  als  Oott,  ab  Engel,  ak  Menach 
und  ab  TenfeL 

Zu  den  lïarstel hingen  des  Arzteg  als  ein  Gott  ist  fast  durckweg 
die  Jesu^gestalt  benutzt.  Dies  findet  seine  Erklilmng  in  der  Auf- 
fassung, welehc  man  im  Anfange  des  Christen  tum  es  vom  Heilande 
hatte.  Als  Jesus  unter  die  leidende  Menschheit  trat»  galt  er  nicht 
nur  ffir  einen  Arzt  der  Sünder,  sondern  auch  für  eioen  Helfer  hei 
leiblichen  (îebrechen,  Nachdem  im  Jahre  291  v.  Chr,  dem  Aeskulap 
auf  der  Tibennsel  ein  Tenipel  erbaut  war,  verwandelte  sie; h  dieser 
»deus  elinieus"  innuer  mehr  in  einen  in  allen  Nöten  helfenden 
Heiland  ^Soter".  Wie  Christus  galt  in  den  ersten  Jahrhnnderten 
unserer  Zeitrechnung  auch  Aeekndap  als  Menschenfreund  schlecht  hin* 
Er  war  der  Gfjtt  au  den  man  sich  nicht  nur  bei  Krankheiten  des 
Leibes,  s^ondern  auch  der  Seele  wandte.  In  den  bekannten  Streit- 
schriften,  welclie  iui  zweiten  Juhrhundert  unserer  Zeitrechnung 
zwischen  den  beiden  Philosophen  Origenes  und  Cclsus  gewechselt 
wurden,  handelt  es  sich  liauptsächlich  um  die  Frage,  ob  ,lesus  oder 
Aeskulap  der  rechte  Heiland  sei.  Cclsus,  der  den  heidnischen  Stand- 
punkt vertritt,*' behau jitt^t^  dass  Aeskulap  Wrnxder  thue,  Wohltluiten 
spende,  zuküuftige  Dinge  offenbare,  und  Krankheiten  Iieile.  Er  sei 
von  vielen  Menschen  gesehen  und  wei"de  noch  gesehen.  Diese  Aehn- 
lichkeit  zwischen  dem  heidnischen  und  christlichen  Heilande  gab  den 
Kunst  lern  schon  früh  Veranlassung  Jesus  im  Typus  des  Aeskulap 
darzustellen*  Schon  im  vierten  Jahrhundert  soll  sich  in  der  Stadt 
Paneas  (f*aesarea  Philippi)  eine  Statue  befunden  haben,  welche  den 
christlichen  Heiland  bei  der  Krankenbehandlung  verkürjierte.  ^)  Der 
3^ Vater  der  Kirchengeschichte"  Eusebius,  im  vieiieu  Jahrhundert, 
erzählt,   dieses   Standbild   habe   dasi   von  Jesus  geheilte,  blutflüssige 

■)  Vdr  Jâan«  IV,  Livrfliaoüs  I — III,  jeuTkr — iriarä,  lÖOO* 

>)    Ich    fulf^c    liier  :    Ad^ilf    Ikrit^ck,    MedixiuiK-bts    ëu^   der   îllteslen    ICirrbeng^ehïchtc, 

id(xx  SI 


440 


Der  unbekannte  Künstler,  welcher  auf  dem  zweiten  viereckigen 
Glasgemälde  Jesus  als  Apotheker  veranschaulichte,  hat  zu  diesem 
Zwecke  fast  dieselben  Bibelstellen  benutzt  und  die  gleichen  Ideen 
und  Gedanken  verkörpert.  Für  die  christliche  Heilmethode  hat  er 
besonders  den  Glauben,  den  er  im  Abendmahlskelche  verbildlichte, 
sehr  in  den  Vordergrund  geschoben.  Dies  entspricht  ja  den  modernen 
Forschungen  über  Kuren  mittelst  Suggestion.  Die  mit  dieser  erzielten 
Wirkungen  beruhen  ja  hauptsächlich  mit  auf  dem  Glauben,  welchen 
der  Kranke  der  Heilmethode  und  dem  geistigen  Träger  dieser  ent- 
gegenbringt. 


REVUE    DES    PÉRIODIQUES. 


Archives  de  Médecine  Narwale,  Mai  1900,  Paris. 

Tho  chief  position  in  this  number  is  assigned  to  an  elaborate  ^^Rapport 
médical  d^inspectian  générale  de  1899  sjjr  le  4**  régiment  de  tirailleurs  tankinois, 
par  le  Dr.  Robert,  The  author  points  out  that  malarial  fever  is  least 
common  in  the  delta,  which  is  an  immense  marsh  alternately  inundated 
and  desiccated,  and  which  would  seem  specially  favourable  for  its  endemic 
prevalence.  It  is  Upper  Tonkin,  with  its  high  mountains  covered  with 
impenetrable  forests  that  is  most  infested  with  this  disease.  Hero  it  is 
known  as  ßh^e  des  boisy  and  is  even  more  fatal  to  the  natives  than  the 
Europeans.  Bilious  haemoglobinuric  fever  appears  to  bo  rare,  only  one 
European  out  of  201  having  succumbed  to  this  malady.  The  author 
notices  the  powerful  influence  of  soil-disturbance  in  giving  rise  to  malaria. 
In  the  circle  of  Ha-Giang  from  120  to  150  men  (Europeans  and  natives) 
engaged  on  road  making  furnished  in  one  month  30  entries  to  hospital, 
of  which  24  wore  from  paludism  and  8  of  these  presented  the  most  grave 
forms  of  fever.  One  European  died  within  a  few  hours.  The  detachment 
which  rested  in  tho  casernements  enjoyed  excellent  health.  This  of  course 
is  no  new  experience,  but  it  is  well  to  have  definite  facte  on  the  point. 
Tho  generally  received  explanation  is  that  tho  inequalities  of  the  soil 
favour  the  formation  of  small  pools  which  harbour  the  larvae  of  mosquitos. 
I  doubt  whether  this  will  account  for  the  great  outbursts  of  malarial 
fever    following    soil  disturbance,  or  for  its  specially  malignant  character. 

Altogether  the  article  is  full  of  observations  on  the  pathology  and  climate 
of  Tonkin  which  will  repay  perusal.  The  only  other  original  contribution 
is  by  Jourdan  on  the  "Service  médical  pendant  le  combat"  on  ships  of 
war,  which  will  appeal  to  our  confrères  of  the  Marine. 

Andrew  Davidson. 


CONTRIBUTION  A  LA  GEOGRAPHIE  MEDICALE 
DES  PAYS  CHAUDS. 


Distribution  géographique  des  principales 

maladies  afférentes  a  ces  contrées. 

Par   le   Dr.   J.   BRAULT, 

Professeur  à  l'Ecole  de  médecine  d'Alger,  membre  de  la  Société  de 

dermatologie,  membre  correspondant  de  la 

Société  de  Chirurgie  de  Paris. 

(Suite.) 


Mat.adiks  dues  ou  très  probablement  dues  a  des  parasites  végétaux. 
Maladies  Générales. 
Les  fièvres  eruptives. 

Toutes  les  fièvres  eruptives  sont  représentées  dans  les  pays  chauds 
mais  à  des  dejçrés  très  divers. 

Dans  les  pays  chauds  proprement  dits,  la  raWccZfe  prospère,  j'en  ai 
déjà  vu  plusieurs  épidémies  depuis  huit  ans  que  je  me  trouve  en 
Algérie. 

La  suette  miliaire,  elle-même,  aurait  été  observée  dans  TAfrique 
tropicale. 

La  rougeole  et  la  scarlatine  diflfusées  cependant  un  peu  partout 
sont  moins  graves  et  moins  fréquentes  que  dans  la  zone  tempérée. 
Je  dois  toutefois  ajouter  que  la  rougeole  est  depuis  très  longtemps 
connue  dans  TLide,  en  Malaisie  et  au  Japon  (Fakisa). 

Pour  ce  qui  est  de  la  variole  on  sait  qu'elle  existe  partout.  Connue 
depuis  plus  de  trois  mille  ans  dans  Tlnde,  elle  se  montre  très  sévère 
dans  tous  les  pays  qui  nous  intéressent.  Je  me  bornerai  à  citer  les 
points  de  la  carte  les  plus  contaminés. 

La  variole  sévit  actuellement  avec  intensité  dans  toute  l'Afrique, 
pricipalement  :  en  Abyssinie  et  en  Egypte,  sur  la  côte  est  et  dans 
les  îles  africaines  de  l'océan  indien.  En  Asie,  elle  se  remontre  sur- 
tout en  Syrie,  en  Perse,  en  Arabie  ;  elle  ravage  la  Chine  et  le  Japon. 
Les  îles  océaniennes  et  l'Amérique  du  sud  lui  payent  également  un 
assez  lourd  tribut. 


442 


Dans  beaucoup  de  ces  contrées,  la  pratique  de  la  vaccine  est  in- 
connue ou  repoussée,  dans  d'autres  on  a  recours  à  la  variolisatioD, 
mais  faite  sans  soins,  sans  précautions,  sans  isolement  surtout,  ce 
qui  contribue  à  semer  le  fléau  et  à  engendrer  de  formidables  épidé- 
mies, d'ailleurs  très  meurtrières. 

Je  viens  de  dire  que  l'introduction  dé  la  vaccine  enti'aine  des 
résistances;  autrefois  surtout  la  vaccination  de  bras  à  bras  rencontrait 
chez  certains  peuples  une  grande  hostilité,  un  musulman  se  résignait 
avec  peine  à  se  faire  inoculer  les  humeurs  d'un  Juif  »ou  d'un 
Roumi'\  La  vaccination  animale  qui  présente  toutes  les  garanties 
au  point  de  vue  sanitaire,  social  et  même  religieux  est  plus  facile- 
ment acceptée. 

En  dehors  des  contrées  qui  subissent  l'influence  directe  de  la 
civilisation,  certaines  peuplades  semblent  toutefois  connaître  et  pra- 
tiquer la  vaccination.  On  rapporte  que  les  Touaregs  auraient  appris 
la  vaccination  des  Kabyles  et  l'auraient  propagée  jusqu'au  centre  de 
l'Afrique.  Au  dire  de  Livingstone  plusieurs  tribus  de  l'Afrique  australe 
s'inoculeraient  également  le  vaccin  de  la  vache  en  plein  front. 

L'étude  des  lieux  d'élection  pour  la  vaccination  ou  la  variolisation 
chez  les  peuples  qui  habitent  les  contrées  chaudes  est  utile  à  con- 
naître. Nous  venons  de  parler  de  l'inoculation  au  front,  les  nègres 
et  les  Arabes  s'inoculent  le  plus  souvent  sur  la  palme  du. premier 
espace  interdigital  entre  le  pouce  et  l'index,  au  contraire  pour  les 
Abyssins  le  lieu  d'immunisation  est  la  région  du  poignet.  ') 

En  raison  de  tout  ce  que  nous  venons  de  dire,  les  emigrants 
devront  se  faire  vacciner  avant  leur  départ  pour  les  colonies. 

La  question  de  la  vaccination  pendant  la  saison  chaude  aux  colo- 
nies a  été  mise  récemment  à  l'ordre  du  jour  de  l'Académie  de 
médecine  de  Paris.  D'après  mon  expérience  personnelle,  la  vaccination 
réussit  moins  bien  pendant  la  saison  chaude;  en  tout  cas  le  vaccin 
aussi  bien  pour  les  vaccinations  animales  que  pour  les  vaccinations 
humaines,  devra  être  conservé  à  la  glacière,  sous  peine  de  perdre 
rapidement  sa  virulence.  -) 

Reste  la  Dengue^  cette  dernière,  qui  est  encore  limitée  aux  pays 
chauds,  nous  intéresse  donc  tout  particulièrement  et  mérite  une  des- 
cription toute  spéciale. 

i)  Je  n'insiste  pas  sur  les  autres  procédés  plus  ou  moins  étranges  employés  pour  l'immu- 
nisation dans  les  pays  barbares,  c'est  ainsi  que  les  Arabes  font  absorber  des  croûtes  délayées 
dans  du  lait,  ou  font  coucher  le  sujet  à  immuniser  dans  le  lit  d'un  variolcux  ;  avec  leurs 
divers  procédés  de  variolisation,  ils  ont  un  déchet  de  20 ''/o. 

*)  Dans  d'autres  infections,  on  observe  des  insuccès  analogues,  j'ai  signalé  la  chose  pour 
la  morve  (injections  de  malléine). 


443 


Dengue. 

SynoMymgs.    Fièvre  rougr.   Bouquet,    Mal  des  grcnoux,  Fièvre  des  dattes.  Dandy  fever.  Girafe 

stiffueckcd,    Break-bone,   Brocken- Wing,  Kuieubels,  Boubou  (îles  Sandwicb), 

Denguero,  (^iloradu,  Pantomima,  Polka. 

C-omme  depuis  le  siècle  dernier  (Hirsch),  la  Dengue  ou  fièvre  rouge 
parait  être  une  maladie  en  voie  d'extension.  Observée  dans  Tlnde 
en  1780  par  Persin  sur  la  côte  de  Coromandel  elle  a  été  signalée 
à  peu  près  à  la  même  époque  en  Amérique  à  Philadelphie  par  Rush 
et  en  Egypte  par  Gaberti. 

Elle  semble  avoir  surtout  deux  foyers  principaux  :  Tlnde  et  TAmé- 
rique  intertropicale.  Il  y  a  peut-être  lieu  de  signaler,  en  outre,  un 
troisième  foyer:  la  Sénégambie. 

Au  cours  de  ce  siècle,  c'est  surtout  de  Tlnde,  son  berceau  par 
excellence,  que  la  maladie  a  rayonné  en  tous  sens,  en  particulier 
dans  les  pays  baignés  par  l'océan  Indien. 

Après  avoir  régné  dans  ce  pays  en  1836 — 44 — 47 — 53 — 54etc. .. 
nous  la  voyons  s'étendre  aux  îles  africaines  de  l'Océan  Indien: 
Maurice,  Réunion  (1851),  à  la  côte  du  Mozambique,  à  l'Arabie. 
D'autre  part  elle  a  gagné  également:  le  Siani,  la  Cochinchine,  Java, 
les  Celebes,  Sumatra,  Bornéo,  les  îles  Sandwich,  Tahiti  (1847 — 56 — 85) 
la  Nflle  Calédonie  (1884—85),  les  îles  Fidji  (1885)  etc. ... 

Les  rives  de  la  Méditerrannée,  ont  été  souvent  visitées  par  elle: 
Egypte  (1845-85-87),  Tripolitaine  (1878),  Syrie  i)  (1861). 

L'Europe  méridionale  a  été  très  fréquemment  touchée:  Cadix 
(1884—85—1867),  Gibraltar  (1874—85),  Malte  (1876),  Crète  (1881), 
Grèce,  Turquie  (1889). 

Le  foyer  de  la  Sénégambie,  s'est  révélé  à  plusieurs  reprises 
(1845—48-  56—65—67  etc.;  les  îles  Canaries  (TénériflFe)(1865— 67) 
ont  été  également  atteintes. 

Eu  Amérique,  la  maladie  surtout  fréquente  dans  les  parages  du 
golfe  du  Mexique,  a  été  signalée  dans  le  sud  des  Etats-Unis  en 
(1844—50—54),  aux  Bermudes  en  (1837—60—63),  à  la  Havane  en 
(1854),  à  la  Martinique  en  (1860),  à  Rio  (1845—46),  à  Callao, 
à  Lima  (1851),  à  Cayenne  (1864). 

En  somme,  la  Dengue  est  endémo-épidémique  :  au  Mexique,  aux 
Antilles,  dans  presque  toute  l'Amérique  du  sud,  dans  la  zone  pré- 
et  intertropicale  de  l'hémisphère  nord  de  l'Afrique,  à  Zanzibar,  dans 
les  îles  africaines  de  l'Océan  Indien,  dans  l'Asie  méridionale  et  dans 
les  îles  de  la  Malaisie. 

i)  Depuis  on  n'y  a  pas  compte  moins  de  14  épidémies  (de  Brun). 


Ui 


Fièvres  infectieuses  dans  les  pays  chauds. 
Typhus  exanthématique,  typhus  récurrent,  wèvRE  typhoïde 

TROPICALE,    FIÈVRE   MEDITtiRRANNEENNE. 


Typhus  exanthématique. 

A  tout  prendre,  le  typhus  exanthématique  est  plutôt  une  aflfeetion 
des  régions  tempérées;  cependant  il  existe  dans  la  zone  chaude  et 
même  dans  la  zone  tropicale;  c'est  ainsi  qu'il  est  endémique:  au 
Mexique,  au  Pérou,  au  Chili,  en  Bolivie,  en  Chine,  en  Perse  et  dans 
certaines  contrées  d'Afrique:  Abyssinie,  Nubie,  Egypte,  Tripolitaine, 
Tunisie,  Algérie.  ') 

Les  quartiers  pauvres  et  populeux  des  grandes  agglomérations 
urbaines  par  les  temps  de  misère,  les  prisons,  lui  paient  surtout 
un  assez  lourd  tribut. 

Typhus  récurrent. 

Synonymes,  Typhus  bilieux.  Fièvre  récurrente,  Fièvre  à  rechutes.  Relapsing  fever,  Hungerpest. 

Connue  très  probablement  d'Hippocrate,  le  typhus  récurrent  a  été 
bien  isolé  comme  entité  morbide  par  Graigie  et  Henderson  en  1843, 

C'est  une  maladie  qui  a  plusieurs  foyers  très  intenses  en  Europe, 
et  qui  est  loin  d'être  particulière  aux  pays  chauds;  néanmoins  comme 
elle  est  endémique  en  différents  points  d'Asie,  d'Afrique  et  d'Amé- 
rique, nous  croyons  devoir  lui  consacrer  quelques  lignes. 

Foyers  Asiatiques,  —  La  fièvre  récurrente  parait  endémique  dans 
l'Hindoustan  d'où  elle  émigré  de  temps  à  autre  ;  principalement  vers 
les  îles  de  l'Océan  Indien:  Réunion  (18G4),  Maurice.  Elle  règne 
également  en  Chine  à  l'état  épidémique. 

Foyers  Africains.  —  La  fièvre  à  spirilles  est  endémique  en  Egypte 
et  peut-être  bien  encore  dans  d'autres  parties  de  l'Afrique  septen- 
trionale. 

Foyers   Américains.    —    Les   foyers   d'Amérique   sont  moins  bien 
assis,    les    épidémies    qui    ont  frappé  l'Amérique  du  Nord  paraissent 
d'importation  irlandaise,  les  foyers  de  l'Amérique  du  sud,  y  compris 
celui  du  Maroni  signalé  par  Maurel,  paraissent  très  douteux. 
Fièvre  typhoïde  dans  les  pays  chauds  et  tropicaux. 

Pays  chauds.  —  La  fièvre  typhoïde  se  rencontre  en  nuiints  en- 
droits dans  les  pays  chauds  et  sous  les  tropiques. 

ï)  J'ai  déjà  assiste  à  plusieurs  épidémies  très  sévères  daus  ce  pays.  La  maladie  règne  à 
l'état  d'endémie  légère  dans  les  quartiers  indigènes  des  villes  et  dans  certains  centres  misé- 
rables de  la  Kabylie.  De  temps  à  autre,  il  est  apporté  dans  les  prisons  par  les  indigènes 
dans  les  plis  de  leurs  burnous  sordides.  Aussi  ai-je  insisté  sur  une  désinfection  sérieuse,  à 
l'entrée,  pour  la  pris<m  de  Barberousse  (Alger)  que  j'ai  été  chargé  d'inspecter  à  ce  point  de 
vue  particulier.  (Rapport  1898.) 


415 


l^H  statistiques  anj^Iaises  la  montrent  sévissant  iFune  façon  sévère 
il  Gibndtitr,  daiii*  les  îles  de  la  Mëditeminée  :  Malte,  Ues  lüüieiiüea, 
Chypre,  en  Egypte, 

Noua  savons  diantre  part,  nous  autres  médecins  français,  que  la 
typhoïde  est  plus  fréquente  et  plu»  grave  en  Tunisie  et  en  Algérie 
qu'en  France  même. 

Les  faits  qui  se  passent  actuellement  au  eours  de  la  guerre  Sud- 
Africaine  montrent  combien  la  uevfß  ty[ihoïde  est  également  fré- 
quente dans  la  partie  chaude  de  1* Afrique  australe- 

En  Asie:  certains  ports  de  la  Chiiu%  en  Océanie:  la  Tasmanie, 
la  ^àh  Zélandei  en  Amérique  i  le  Sud  des  Etats-Uni»,  les  Burmudes, 
sont  très  manifestement  entachés  par  rendémie  t}^ihoïde. 

Fays  iropicaiix*  —  Afrique,  —  Assez  rare  au  Sénégal»  sur  la 
côte  de  Tür*  au  Congo  et  sur  la  côte  Orientale,  la  fièvre  typhoïde 
est  au  contraire  assez  fréquente,  dans  le  Soudan  égyjitîen  (Khartoum), 
dans  les  ile!^  africaines  de  TOcéan  Indien:  Réunion,  Muuricts  Mada- 
gàscai%  Dans  cette  dernière  île  elle  est  surtout  fréquente  duns  la 
région  du  ]ïlateau  centniL 

Asie.  —  Signalons:  l'Arabie,  Ceylan,  THindoustan  Ja  Uochinchîne. 

Océank.  —  L'Australie,  Bornéo,  la  N*ïll^-  Calédonie,  les  lies  Mar- 
quises, les  îles  de  la  Société,  les  îles  Sandwich  paient  un  certain 
tribut  à  la  dotliiénentérie. 

Amérique*  —  La  typhoide  s  observe  dans  T Amérique  inter! ropicaïe; 
aux  Antilles,  a  la  Guyane^  au  Brésil  et  encore  ailleurs  dans  T Amé- 
rique du  Sud* 

Ham».  —  Les  races  réagissent  un  peu  diversement  vis-à-vis  de 
la  dothiénentérie* 

Bien  que  Ton  prétende  que  les  Arahes  sur  les  côtes  de  TArabie 
en  sou  ft  rent  beaucoup,  dan^i  TAfrique  du  Nord,  ils  semblent  moins 
atteints  que  les  Européens,  Ceci  ne  peut  faire  de  doute  pour  les 
adultes  et  tous  les  écrits  des  juédecins  militaires  en  font  foi;  on 
voit  bien  de  temps  i\  autre  quelques  cas  indéniables,  mais,  je  le 
répète,  c'est  l'exceptiou.  A  Mascara  de  1841  à  18î*8  sur  408  décès 
par  typhoïde  on  ne  trouve  que  2^>  décès  d'indigènes;  a  Mostaganem 
la  proportion  est  sensiblement  la  même,  49  décès  d'indigènes  sur 
tiOB  décès*  On  a  proposé  diverses  explications:  les  uns  veulent  que 
l'Arabe  résiste  vis-à-vis  de  la  dothiénentérie  à  la  iaçon  du  nègre 
vis-a-vis  du  Yoraito,  d'autres  pensent  que  TArabe  est  atteint  un  peu 


^)  Lu  Itèvra  i|iiî  tîda^c  pu  juin  pri>l<u>>ïc  *i'3>  ndflfiitcs  jusque  dutis  rmU^niuit-  Iji  Tuiiî*b 
crtl  plu«  titteiiiU;  i\n^  l'AlgeriKi  iLiua  t^lk*  tk'rni^îit;  (n>l[juu*  r*«it  lu  pnivinec  d'Umn  qui  est 
la  plus  touchée. 


446 


comme  nous,  mais  surtout  dans  Tenfance  et  que  Ton  n*a  pas  recours 
au  médecin.  Le  séro-diagnostic  a  été  interrogé,  Vincent  a  eu  surtout 
des  résultats  négatifs  chez  Tadulte;  convaincu  que  la  solution  du 
problème  était  plutôt  dans  Texaraen  du  sang  des  jeunes  indigènes, 
j'ai  commencé  des  expériences  dès  1897  *)  et  je  les  ai  continuées 
depuis,  elles  m'ont  donné,  le  plus  souvent,  à  moi  aussi,  des  résultats 
négatifs. 

Dans  rinde,  les  statistiques  anglaises  nous  montrent  que  les  soldats 
hindous  et  la  population  autochtone,  sont  bien  moins  atteints  que 
les  Européens.  Pour  une  période  de  10  années  on  trouve  chez  les 
premiers  la  proportion  de  0,02  admissions  pour  1000  et  de  0,01 
décès  pour  1000,  alors  que  les  troupes  européennes  donnent  8,9  ^/oo 
pour  les  admissions  et  3,15  ^/oo  pour  les  décès.  (Withehead  in  Davidson.) 

A  Hong-Kong,  la  fièvre  typhoïde  est  aussi  plus  fréquente  chez  les 
soldats  européens  que  chez  les  Chinois. 

D'après  un  certain  nombre  de  relations,  les  natifs  des  archipels 
de  la  Polynésie  seraient  assez  susceptibles. 

Aux  Etats-Unis,  la  proportion  dès  décès  pour  1000  est  de  33,9 
pour  la  race  blanche,  de  31,7  pour  les  races  de  couleur  et  de  22 
seulement  pour  les  Indiens. 

D'une  façon  générale,  il  semble  bien  certain  que  si  aucune  race 
n'est  réfractiiire  d'une  façon  absolue  à  la  dothiénentérie,  les  natifs 
des  pays  chauds:  Anibes,  noirs,  jaunes.  Indiens,  semblent  moins 
susceptibles  que  nous-mêmes.  Il  y  a  là  une  question  passionnante 
de  pathologie  exotique;  on  devrait  relever  scientifiquement,  en  se 
servant  des  nouvelles  méthodes  de  diagnose,  la  proportion  exacte  des 
indigènes  et  des  Européens  respectivement  atteints  dans  les  divers 
pays  chauds,  au  moins  dans  les  colonies. 

En  terminant  ce  court  chapitre  concernant  la  fièvre  typhoïde  dans 
les  pays  chauds,  je  dois  rappeler  que  si  elle  est  en  général  moins 
fréquente  sous  les  tropiques,  elle  y  est  très  sévère  et  comporte  sou- 
vent des  complications  et  des  rechutes;  je  dois  enfin  signaler  sa 
combinaison  avec  la  malaria  :  fièvre  typho-malarienne.  C'est  ainsi  que 
beaucoup  d'auteurs  penchent  pour  voir  dans  la  fièvre  de  Peshawour 
(Inde),  dans  la  fièvre  des  montagnes  rocheuses,  dans  le  typhus  des 
chiens  (Bosnie)  la  »typho-malarial  fever"  des  Anglais.  ^)  C^tte  com- 
binaison   du   paludisme   et   de  la  dothiénentérie  se  rencontre  princi- 


*)  Voir  J.  Brault.  Hygiène  et  prophylaxie  des  maladies  des  pays  chauds,  l'Afrique  française 
page  115.  Depuis  cette  époque  j'ai  encore  fait  une  vingtaine  d'examens  chez  des  cnfanU  de 
4  à  14  ans,  je  n'ai  pas  trouvé  un  seul  cas  positif. 

*)  Il  y  aurait  de  même  une  coli-malarienne  (Vincent). 


447 


paiement  dana  le  nnà  de  TEiirope,  dans  les  îles  de  la  Méditerranée 
et  dans  TAfrique  septentrionale.  Elle  aurait  atteint  len  troupeB 
italiennes  dans  une  proportion  a^sez  forte  peiiUmit  la  campagne 
d'Abyisinie. 

Ll  PlKVRg  médïtërbanéenxe. 

^nMymfê.  Uaak  fcTttr*  fièvnr  ûk  l^ralk.  fiùvr*?  »iiilurfttfr,  AJriiu-tjphoïJfi,  typlin'jfdp  intermittente. 

Gomme  son  nom  Tindique  cette  fièvre  sévit  surtout  sur  les  ri v&gea 
de  la  mer  mediterranée,  maÎK  on  peut  dire  qu^elle  n'a  pas  une  distri- 
bution géographique  bien  assise* 

Le8  médecins  Anglais  Bru  ce,  ^)  Hughea,  l'ont  observée  a  Malte,  a 
Gibraltar  et  sur  divers  autres  points  de  la  mer  dont  elle  porte  le 
nom;  mais  souvent  confondue  avec  le  paludisme  ou  la  dothiénenteriei 
elle  n'a  pas,  je  le  répète  une  aire  de  distribution  géographique  bien 
délimitée.  En  Algérie,  depuis  plusieurs  année»,  cliuiquement,  tm  a 
observé  un  certain  nombre  de  ea«  qui  paraissent  lui  ap[^artenir,  mais 
ou  n'a  pas  encore  produit,  à  Tappui  des  observations,  le  microbe 
spécifique  et  ses  cultures.  Moi-même,  il  l'hopitul  du  Dey,  j'ai  pu  voir, 
dans  mes  services  de  médecine,  den  cas  qui  ?>'en  rapprocliaîent  par 
la  Symptomatologie  et  jjar  la  courbe  thermique,  uhÜpS  je  ne  veux 
rien  atËrmer,  n'ayant  pas  eu  l'audace  de  ponctionner  la  rate  de  mes 
malades  dans  un  seul  but  de  diagnostic* 

Jusqu'il  plus  ample  informé,  je  considère  done  la  présence  de  la 
fièvre  me'diterranéenne  comme  probable,  en  Tunisie  et  en  Algérie; 
mais  j'ajoute  qu*  aucune  preuve  rigoureusement  scientifique  n'en  a 
encore  été  donnée- 

La  LkPKE. 

Synon^mttf.    Bl^[ihan1i;uLiii  des  Grws,  Lintia«! s«   —  *S|»ed]ilAl(i"d,  Aiiwwt«,  Irpr«!»)-,  M^}  wu^p^t 

KuAÎilu  (Itidn),  t'a- F  II  ng  (Chi  up).  —  linms  (AraW**).  Hfum  (KhIivM,  Mnkkow 

(SiiinnTkand)i    CiACBdoc  (Um  d«  k  Sut  de),    Caccjlwy  (AntUlej*)^   Oitvl 

(Tuliiti)»  NyereiJgcnî  (NcUe  SSi^lmidc). 

L'histoire  de  la  lèpre  se  perd  dans  la  nuit  des  temps,  elle  est  déjà 
signalée  1500  ans  avant  Jésus-Christ,  dans  le  Rig-Véda.  Beaucoup 
pensent  qu'elle  a  eu  TEgypte  pour  berceau,  sans  que  Ion  puisse 
donner  rien  de  très  affirmatif  a  cet  égard.  ')  Une  autre  question 
toujours  pendante  et  trè.s  intéressante  au  point  de  vue  historique 
concerne  le  Nouveau-Monde:  il  s'agirait  de  savoir  si  la  lèpre  était 
comiue   en    Amérique   avant   Cristopbe   Colomb,   ou  si  elle  ne  s'est 


1)  Dttti  1  Vs^piu-i?  di'  ^  una,  ßrucc  tu  a  tmîtii  400  cüi. 

*)  Au  miJ^ca-âgCj  Jça  crui^t^  ont  I««  neu  up  fait  pour  la  pmpaptî^^n  du  fléau. 


448 


introduite   qu'après   les  incursions  des  Espagnols;  les  avis  sont  très 
partagés. 

Très  fréquente,  principalement  dans  les  contrées  froides  de  TEurope, 
la  lèpre  entache  aussi  très  fortement  les  contrées  chaudes  et  les  con- 
trées tropicales. 

Dans  les  parties  méridionales  de  TEurope  qui  nous  intéressent,  on 
la  rencontre  en  maints  endroits. 

En  Portugal,  les  provinces  de  Beira,  Alta,  Algarve,  Estramadure 
sont  contaminées. 

L'Espagne  est  encore  plus  touchée  :  Andalousie,  Grenade,  Alicante, 
Valence,  Catalogne. 

Sur  la  côte  d'Azur,  la  lèpre  n'est  pas  éteinte  dans  le  delta  du 
Rhône  (Valentin,  Perrin,  Boinet). 

La  lèpre  sévit  en  Sardaigne,  en  Sicile  (Calleri)  et  sur  plusieurs 
points  l'Italie  continentale. 

En  Grèce,  la  maladie  existe  également  dans  plusieurs  localités 
(Mégare,  Egine  etc.).  Elle  règne  d'ailleurs  en  Crète  et  dans  les  îles 
Grecques  de  la  mer  Ionienne  et  de  l'Archipel. 

Zambaco  dans  ces  dernières  années  a  bien  mis  en  évidence  la 
fréquence  de  la  lèpre  dans  l'empire  Ottoman.  D'après  ce  même 
auteur,  de  la  plus  haute  compétence,  la  plupart  des  lies  turcques  de 
l'Archipel  sont  également  contaminées. 

Descendons  en  Afrique;  dans  le  Nord,  la  lèpre  existe:  au  Maroc, 
en  Algérie  ainsi  que  cela  a  été  indiqué  tout  d'abord  par  les  méde- 
cins militaires  et  précisé  depuis.  De  plus,  dans  ces  derniers  temps 
(Gémy),  on  a  signalé  l'immigration  des  lépreux  espagnols  (Valence 
et  Alicante).  ^) 

Signalée  en  Tunisie  par  nos  confrères  de  Tarmée,  la  lèpre  doit 
également  se  rencontrer  dans  la  Tripolitaine. 

Quant  îi  l'Egypte,  Engel  estime  qu'il  y  existe  plusieurs  milliers  de 
lépreux.  C'est  surtout  dans  la  Basse-Egypte  que  la  mahidie  est 
répandue.  Elle  se  rencontre  également  dans  le  Haut-Nil,  en  Abyssinie, 
au  Darfour,  sur  toute  la  côte  orientale  d'Afrique  et  dans  l'Afrique 
australe. 

Dans  l'île  de  Madagascar,  elle  semble  en  recrudescence  à  l'heure 
actuelle;  on  la  trouve  également  dans  les  autres  îles  de  l'Océan 
Indien  :  Comores,  Mascai'eignes  etc. ...    A  Madagascar  signalons  les 


^)  Certains  viHnj^es  iiuligencfl  Arabes  et  Kabyles  sont  atteints  :  VaHccs  de  l'Atlas,  région  de 
Biskra  (Hrassae).  I*as  mal  de  points  du  Tell  sont  contaminés,  j'ai  rencontré  deux  fois  la 
maladie  sur  des  Israélites  et  une  fois  chez  une  jeune  Espagnole. 


449 


léproseries  de  Tananarive  et  d'Anteirab^,  h  Mayotte  celle  de  Tue 
de  Zambourou. 

La  région  dm  grands  laça  dans  Tînterieur  du  continent  africain 
n*est  puxH  indenuie,  et  enfin  la  lè|>re  eat  fréqnente  dant*  le  Bas-Con«^o, 
le  Haut-Niger,  le  Benin,  la  Côte  de  TOr,  la  Henegambie  et  jugque 
dans  les  îles  africaines  do  T Atlantique  (Canaries,  Madère  etc.  *  *). 

A  r heure  présente,  TAsie  eat  le  foyer  de  lèpre  le  plus  intense. 
En  Asie-Mineure,  en  Syrie,  en  Arabie,  en  Mésopotamie,  dans  le 
Turkestan,  le  nombre  des  lépreux  É?st  très  considérable.  En  Perse 
quelques  districts  seulement  d'après  Hii'sch  seraient  atteints. 

Dans  rindc,  d  après  le  recensement  opère  en  IH9]^  sur  une  popu- 
lation d'environ  210.000*000  d'habitants,  on  ne  uom]>te  pas  moins 
de  115.000  lépreux. 

Le  royaume  de  Siam,  Tlndo-Chine,  le  sud-est  de  la  C"hîne,  le 
Japon  sont  ravagés  par  le  fléau. 

Les  cooliest  les  travailleurs  Chinois,  essentiellement  migrateurs, 
ont  d'ailleurs  envahi  TOcéanie  et  y  ont  importé  la  lèpre. 

Le  continent  lui-mênie  est  touché  en  plusieurs  points;  Victoria, 
Queensland,  la  N*'^'^'  Galles  du  Sud. 

Les  Philippines,  la  NcHb  Zélandc,  les  N^^ï^«»  Hébrides,  les  îles  Samoa, 
les  Fidji,  les  Sandwich  sont  contaminées* 

En  N«^lï«  Calédonie  ^),  à  Tahiti,  la  nmladie  fmt  des  ravaj/cs  etfra- 
yants;  il  y  au  moins  4000  Canaqm^s  attestés  de  lèpre,  ((.Tnilh) 

Malgré  les  nombreuses  léproseries  installées,  le  mal  continne  à  se 
répandre. 

Reiste  le  Nouveau -Monde.  Dans  les  contrées  chaudes  et  tn^picales 
de  rAniériqne  la  lèpre  se  trouve:  au  Mexique,  aux  Antilles,  à 
risthmc  de  Panama,  au  Venexuela»  aux  Guy  ânes,  au  Brésil,  dans 
r Uruguay,  à  la  Plata,  au  Chili  et  au  Pérou*  -)  En  Colombie,  il 
n'existe    pas    moins    de    30,000    lépreux    sur    4,0(ï0,000    d'habitants. 

Pour  ne  parler  avec  détail  que  des  colonies  françaises  :  la  lèpre 
est  très  répandue  à  la  Martinique  et  à  la  Guadeloupe;  les  lépreux 
sont  internés,  a  Pile  do  la  Désirade,  La  Guyane  fmnçaise  est  atteinte 
dans  une  proportion  tout-à-fait  inquiétante  ;  connue  dans  la  plupart 
des  pay^^  chauds,  la  forme  tuberculi^use  y  domine;  on  ne  compte  pas 
moins  de  250  lépreux  sur  2*î  000  habitants.  La  léproserie  a  été 
transférée  des  îles  du  salut  a  TAcarouany. 

Races.  —  La  lèpre  qui  atteint  toutes  les  races,  s'attaque  pourtant 


a)  Voir    |Hiur   In  Geü'jfrnpliie  di^iailltf  dû  lu  l^pft?-  Jtansclme.  I^a  ïèpre  eu  Fmncç  et  ibina 
ht»  colonies  et  aurtüut  Ehler«,  JrdiHj  Amttcrdtitu  1898. 


450 


de  préférence  aux  races  colorées;  les  nègres,  les  métis,  ]es  mulâtres  sont 
les  plus  atteints  dans  les  pays  chauds,  les  Juifs  sont  également  susceptibles. 

BÉRI-BERI. 
Synonymes.  Barbiers,  Kakké,  Binh-Thang,  maladie  des  sucreries,  Loeinpœ  etc. 

Le  domaine  géographique  du  béri-béri  est  des  plus  étendus,  il 
forme  tout  autour  du  globe  une  véritable  ceinture  terrestre. 

Plus  fréquent  sur  les  côtes  que  dans  Tintérieur  des  terres,  le  béri- 
béri est  surtout  endémique  dans  les  contrées  suivantes:  Le  Japon, 
Formose,  plusieurs  ports  de  la  Corée,  Hong-Kong.  l'Annam,  le 
Tonkin,  Sumatra,  Bornéo,  Java,  les  Celebes,  les  Moluques  et  d'une 
façon  générale  dans  tout  Tarchipel  Malais,  la  N«lle  Guinée,  la  Cochin- 
chine,  la  presqu'île  de  Malacca,  le  Siam,  certaines  provinces  de  l'Inde 
Anglaise,  la  côte  de  Malabar  et  de  Coromandel,  Ceylan,  Aden,  Zan- 
zibar, la  Réunion,  Maurice,  Nossi-Bé,  Madagascar,  le  Congo  et  plu- 
sieurs autres  points  de  la  côte  occidentale  d'Afrique,  Cuba,  la 
Guadeloupe  et  autres  Antilles,  le  Brésil  et  le  Paraguay.  ') 

En  résumé,  les  principaux  foyers  béri-bériques  sont:  Le  Japon, 
(Kiou  Siou),  les  Indes  Néerlandaises,  Tlndo-Chine,  les  Indes  Anglaises, 
Madagascar  et  le  Brésil. 

Races.  —  Le  béri-béri  s'attaque  à  toutes  les  races  ;  toutefois  il  y 
a  de  grandes  différences,  au  point  de  vue  de  la  réceptivité;  les  races 
colorées  sont  surtout  prédisposées  :  les  Malais,  les  Japonais  et  ensuite 
les  nègres  paraissent  les  plus  réceptifs.  Il  semblerait  même  que  les 
Européens  aient  besoin  d'une  sorte  d'acclimatement  en  pays  de  béri- 
béri pour  contracter  l'affection. 

Dysenterie  et  ses  complications  (abcès  du  foie). 

L'histoire  de  la  dysenterie  et  l'étude  de  sa  géographie  médicale, 
nous  montrent  que  le  flux  dysentérique  est  une  maladie  de  tous  les 
temps  et  de  tous  les  pays,  mais  on  ne  peut  nier  qu'elle  intéresse 
surtout  la  pathologie  exotique,  en  effet  elle  règne  surtout  dans  les 
pays  chauds,  à  l'état  endémo-épidémique. 

La  dysenterie  est  très  répandue  sur  la  côte  occidentale  d'Afrique, 
en  Floride,  au  Mexique,  au  Pérou,  à  la  Guyane  et  aux  Antilles; 
mais  c'est  surtout  sur  le  littoral  baigné  par  l'Océan  Indien  qu'elle 
exerce  en  grand  ses  ravages  :  en  Arabie,  dans  les  îles  de  Madagascar, 
de   la   Réunion,    de   Maurice   et  surtout  dans  l'Inde  qui  est  le  pays 

I)  La  première  description  de  la  maladie  nous  a  été  donnée  par  Bontius  (1629).  La 
maladie  nous  est  surtout  bien  connue  par  les  travaux  des  médecins  des  Indes  Néerlandaises» 
les  médecins  brésiliens  et  les  médecins  allemands  avant  observé  au  Japon  (Baelz,  Scheube). 
Comme  on  le  voit  par  la  place  assignée  à  la  maladie  nous  penchons  pour  l'origine  micro- 
bienne.   Voir  J.  Brault.  Traité  des  maladies  des  pays  chauds,  1900. 


451 


par  exeeUence  de  la  (lyaünterie.  Dans  la  presqu'île  de  riîhuîoTistîin, 
ce  sont  surtout  les  provinces  du  Sud  qui  paient  le  plus  lourd  tribut, 
Fayrer  considère  que  la  prmiuee  de  Madras  est  la  pktö  chargée. 

Dans  rAfrique  sep tentrio utile,  la  dysenterie  donne  lieu  a  des  épi- 
demies  très  sévères;  j'en  ai  ^té  le  témoin.  En  Algérie,  eu  Tunii^iie, 
eomme  h  deux  pas  Je  uous,  k  Malte,  le  flux  dysentérique  donne  une 
mortalité  eonsîdérable*  Ici  même  eu  Algérie,  la  proportion  des  décès 
pour  ^Vm  est  presque  quadruple  de  celle  observée  en  France.  ^) 

La  maladie  sévit  actuellement  avec  intensité,  dans  les  armées  belli- 
gérantes du  sud-africain* 

En  Cochinchine,  d'après  Bordier,  eUc  compte  les  ^a  ^^  1^  morta- 
lité totale,^)  Au  Sénégal,  37  décès  "/o  sont  imputables  U  la  dys<?utcrie. 

Maladie  surtout  rurale  comme  le  paludisme,  la  dysentme  auj^mente 
de  fréquence  et  d*inteuâité  ii  mesure  que  Ion  se  rapproche  de  F  équa- 
teur.  tout  eomme  la  malaria. 

Dans  la  zone  prétropicale,  Taffection  a  des  tendances  a  être  saison- 
nière et  sévit  plutôt  pendant  les  fortes  chaleurs  de  Tête  (Algérie, 
Tunisie  etc. , .).  Si  l'on  va  au  contraire  vers  les  contrées  uniformé- 
ment chaudes,  pendant  toute  Tannée,  le  flux  dysentérique  pass«  à 
Vétst  d'endémique  (Guyane,  Cochinchine,  Antilles). 

îiacê^*  "—  Les  ré  juments  de  Cipayes  aux  Indes,  les  troupes  noires 
aux  Antilles,  nos  tirailleurs  et  convoyeurs  Arabes  et  Kabyles,  soit 
en  garnison,  soit  en  expédition,  présentent  de  temps  à  autre  des  cas 
même  très  sérieux-  *)  Toutefois,  il  faut  reconnaître  que  d*une  façon 
généralci  les  indigènes  des  pays  chauds,  les  nègres  surtout,  sont  plus 
résistants  à  cet  égard. 

Chose  curieuse  enfin  à  noter,  sous  les  tropiques,  la  dysenterie 
s'attaque  surtout  aux  enfants  et  de  préférence  aux  enfimts  blancs 
mâles  et  aux  négrillons.  C*est  ainsi  que  dans  Tlnde,  le  pays  par 
excellence  du  flux  dysentérique,  avons  nous  dit,  les  fonctionnaires 
anglais  contient  leurs  enfants  à  des  nourrices  qui  font  le  voyage 
exprès  :  ces  femmes  emmènent  les  nourrissons  en  Angleterre,  où  ils 
sont  élevés  ensuite  jusqu'à  Tage  adulte,  *) 

i)  Peofknt  noire  campigne,  eni*  a  di^rlmi^  nos  trtmyivs. 

^  J'u  soitçne  pendant  £|ucIqMr  tcnip»  au  tH:y  lea  mpatrié«  âv  ncM  JLveiiei  ffilonita  (Kxtr^ni«- 
OrUntj  MA4|ft;^^Ar  ete. . .)  Ij^s  pr^interbt  Paient  aiirtoiit  ntl4:înU  dp  ilysciitcHe  chmuîquc»  Ici 
Hiitrea  de  c^cb<:iiË  |jalut3iicnne. 

5)  Lora  du   rnpat rit- nient  Je  MculAgiui'iir,  j*en  at  tt«  le  lémoÎD. 

4)  Au  inomi-Dt  üe  terminier  IV^spü««?  guogniphi(|ue  Je«  rndtdies  i^nénlei  tnteroliîtQneSj  j'e 
ne  puis  ni'cmpÄclier  de  rappeler,  le*  ravn^  prndiiiU  par  k  tétanos,  lt?t  i n fertig n s  pijciuno- 
«^oiTueit^a  et  l'es  diver»i'«  iufiictLana  VL^iiérit^tincît  :  Bleisaurrbagk",  ehiiuetvlle^  svphiUs^  parloul 
diffu^ei-ji  du  us  lo*  [lA^s  fhâii<!s. 

A  »ukr€* 


BEMERKUNGEN    UEBER   DAS   ALTER  DER  POCKEN- 
KENNTNISS  IN  INDIEN  UND  CHINA. 

VON 

Prof.  JOHANNES  ORTH,  in  Göttingen. 
(Schluss.) 


Dahin  gehört  die  Angabe  von  Baldaeus  ')  über  die  Göttin  Patra- 
gali,  welche  an  der  Malabarküste  als  Pockengöttin  verehrt  wurde. 
Sie  erzeugte  nach  der  Sage  die  Pocken,  indem  sie  in  der  Wuth  ihr 
mit  Goldkörnchen  besetztes  Halsband  ihrem  eigenen  Vater  Ixora  in's 
Gesicht  warf.  -) 

Baldaeus  meldet  dann  weiter  die  interessante  Thatsache  dass  die 
Heiden,  indem  sie  wähnen,  dass  Patragali  dem  Menschen  diese 
Krankheit  zuschickt,  zur  Stund  die  Patienten  verlassen.  »Dis  mag 
wohl  die  Ursach  sayn,  warum  ein  Frauenbild  bei  denen  Heyden 
gefunden  wird,  dem  ein  Kind  die  Arme  um  den  Hals  schlägt,  als 
Hülfe  suchend  bey  dieser  Abgöttin,  indem  es  von  Menschen  verlassen." 

Dass  hier  eine  Beziehung  zu  Maria  mit  dem  Jesuskinde  vorliegen 
könnte,  davon  sagt  er  nichts,  aber  umgekehrt  will  er  ein  Chinesi- 
sches Bildniss  ähnlicher  Art,  welches  die  Jesuiten  als  Marienbild 
hinstellen,  auf  seine  Patragali  beziehen  *),  von  der  er  mittlerweile  u. 
a.    erzählt   hat,    dass    sie  12  Jahre  zwar  ehelich  vertrauet  war,  aber 


^)  Baldaeus.  ^Vah^haftig:e  ausführliche  Beschreibung  der  berühinttn  Ostiudischeu  Küsteu, 
Malabar  und  Coromandel  etc.  Amsterdam  1672.  (Hochdeutsche  Uebersctzung.) 

^  1.  c.  S.  457.  Doch  l'atragali  war  hiermit  nwh  nicht  vergnügt,  sondern  cutbrante  desto 
mehr  in  Zorn,  weswegen  sie  ihre  güldene  Kett^*,  welche  voll  kleiner  Knöptlein  wie  PfetFer- 
körner  gemacht  war  vom  Halse  riss  und  solche  Ixora  in's  Gesicht  warf;  hierauf  s«»  kamen 
zur  Stund  in  seinem  Angesicht  und  Augen  Blatteni  oder  Pocken  ausgefahr;;n,  worüber  er 
verwundert  stund  und  si^<te,  Basuri,  das  ist  o  7X)rnige  Frau  u.s.w. 

S.  450:  „zuvor  haben  wir  gehört  wie  Ixora  seine  Tochter  Basuri  genant,  also  geben  die 
Malabaren  auch  den  Pocken  diesen  Namen".  Trotzdem  Baldaeus  dieses  Wort  durch  den  Zusatz 
„das  ist  0  zornige  Frau"  erläutert,  so  glaubte  ich  darin  doch  den  »Sanskrituamen  lur  Pocken 
„Masuri"  vermuthen  zu  dürfen  und  Herr  Jolly  schreibt  mir,  er  halte  diese  meine  Vermuthung 
für  unbedingt  richtig,  indem  er  für  den  Tebei-gang  des  M.  in  B.  auch  den  Namen  Bombay 
heranzieht,  der  auf  Mumbai  zurückgeht 

')  I.e.  S.  458. 

^)  I.e.  S.  401.  Mendoza  erzählet,  dass  in  China  ein  Bildnüss  einer  schönen  Frauen  zu  sehen 
sey,  mit  einem  Kindlein  um  den  Hals,  wicwol  andere  sagen  auf  den  Armen,  diese  sollte  eine 
heilige  Tochter  eines  grossen  Königs  gewesen  seyn,  und  als  eine  Jungfrau  geboren  haben.  Dis 
wollen  die  Jesuiten  der  Christenheit  für  die  h.  Gottesgebährerin  Maria  auftragen  :  andere  aber, 
die  nur  das  Heydentuhm  wol  durchsehen,  werden  nichts  anders  dann  diese  Patragali  daraus 
machen.  ^Vas  V.  le  Blanc  von  dem  Frauenbild  zu  Calecut  erzählt,  ist  zum  wenigsten  verdâchtigl 


45ä 


soûdor  Dînige  Gem  ei  ils  cli  aft  mit  ikrem  Mann  zn  halten  »  denn,  Kagte 
sie,  er  sollte  sich  nnr  nicht  unterstehen  sie  zu  berühren,  weil  sie 
p€jne  Tochter  Ixora  lîîei,  ohne  einige  Gemeinschaft  gcbohreUp  Also 
war  Patraw-itli  zwar  ehelich  vertrauet,  blieb  aber  a  lie  seit  Jungfraih 
Putra^jjali  soH  auf  der  Suche  nach  ihrem  getüdteten  Manne  von 
einem  Fan\ni,  einem  Mann  von  einem  sehr  geringen  und  schlechten 
Herkommen,  da  er  .sie  erkannte,  freundliche  Auskunft  und  Ver- 
ehrung gelimden  haben,  wofür  sie  ihn  segnete,  dïiss  er  Suri  oder 
Wein  aus  dem  Klappus-  und  Palinerbaum  aollte  trinken  (gestalt 
sie  auch  rechtAchafteïï  tuhn^  schuldet  Haldaeu.s  ein)  und  dass  er  mit 
seinen  Leuten   Fleisch  vom  todten  Kuhvieh  solte  essen. 

An  diese  Beziehungen  zwischen  Fatragali  und  den  Parias  wird 
man  erinnert,  w^enn  man  liest,  was  über  100  Jahre  später  Sonnerat 
von  der  Pockengöttin  Mariatale  berichtet'):  Nur  in  den  nie- 
drigsten Stämmen  findet  man  Anbeter  der  Mariatale  und  ihre  An- 
hänger sind  überhaupt  meist  nur  Parias,  Wäscher,  Fischer  u,s.f* 
Mariatale  hi  die  gro.sBe  Göttin  der  Parias,  w^elehe  sie  sogar  über 
Gott  selbst  erheben,  und  die  meisten  aus  diesem  verachteten  Stamme 
widmen  sich  zum  Dien8t  derselben.  Ihre  Beziehungen  zu  den  Parias 
werden  dadurch  erklärt,  dass  &ie  das  üugliick  hatte,  da*ss  ihr  Haupt 
nachdem  me  vom  eigenen  Sohn  auf  lieheiss  des  Vaters  enthauptet 
worden  war,  versehentlich  auf  den  Hak  einer  ebenfalls  enthaupteten 
Pariscbi  wieder  aufgesetzt  wurde,  so  dass  sie  nun  aus  einem  Korj^er 
won  dem  (iesehlecht  der  Parias  und  einem  göttÜehen  Kopfe  bestand. 


Frankfurt  a*^L  läSU)  bfs^fbnnbl  im  2,  Kjipiud  nlltrrkainl  LMuiitk' in  Cliiim,  wrk-he  crauf  Ikste 
(-■liristJii'her  Lthrc  Jiirt'h  diäo  Apf^kl  Tluïjriïw  ïsiiriïrkrijhix'u  w  ill.  St»  yjticn  3  kopfigfii  GtjlJtt'ii, 
worin  er  die  DiirüUUimjur  der  flirii^tlirlu-«  iVmJaltij^keit  sjtht,  sMi  Bilder  von  Hdlii^n  M&nm'm 
pWvk'Ue  dii^  Gli-it'btiitää  und  Wab r/ini- bt^n  di^r  Jiwülff  Apci^dii  bübfu"«  Mt  duji  Hild  tui»<;r  Fmii 
mit  t'iuiMM  Kind«  auf  dein  Ariii^  \mk  ha  iM^jurndt-TH  der  futrtci^îcâiài'bc  Dtjminik^nrr  Uriidi'r 
Cjt^[iar  vom  Kriiiit/  tiuT  luUi'iii  A  Kar,  *^hiv  brennende  Lampe  davor^  in  rininn  Klunlt^r  ;£i^!)«b«:ii 
hitben  wilK  Mt'iitïoiîa  ^ülbsl  i^  (S.  Jiä>  ^m^  pdei^ii  aurb  dti  arbonca  Wiib  ïu  nmbku  mit 
einem  Kind  auf  ibnt^m  Ann  uml  *n^n,  du^^'lbijçir  hàlw  gi^lKiren,  und  sd  Junj^fran  blieben, 
und  aey  eines  grt«izcn  miubtigtri  Küuiga  TmibkT  j^'Wt*si'ii  umü  vuut  nohhm  bnyli^n  Ijcbenui 
dajM  flie  ibre  Iiebtnji;  ktdnv  Sund  bc^jigcii  liabiî,  »nlclur  habfu  »iü  in  gruasen  Ehr^n^  und 
Üiim  ihr  Gebet  nii:  dem  Rild^  wiewot  sie  von  der  rechten  Gc^belmnuatt  pjr  kein  Wi^teen' 
«eb&d  hnberj." 

V,  k  ninne,  Vuvoj^rs  fannnijf^  Pnriâ  IfiiO,  sngt  T.  I,  jj.  M.  „Au  dedans  c'est  eb*tse  bur- 
ribk  vi  #9j  Kin  urn  table  ^  voir  leurt  tdules  et  IK-ulüti«  piirmy  h^sqacls,  jmr  une  grande  profana- 
tion.  ils  tiennent  vnt!  Imai|jtr  de  ïn  Vi^i^  MnrK  ii  lui|mdk  ih  jmrtent  in*aTide  n-uerenee,  sans 
ijne  ianieiî»  un  av!  pA  ia  lenr  fnirw  (Wfcr.  Ht  *iiwud  ils  voyent  vn  Cbrusücu,  puur  le  \twn 
enrt^üser  il»  Iny  dt^imcut  de  ït^n  bonii^tc  à  l^rar  «kmIi*.  mm'  n-rtaine  pmkdire  iju'ils  luy  jettent 
sur  le  truut,  en  disant  AnduiTuy  3l3.nat  cVst  ù  dire»  ri'siînrtle   MariCn." 

■)  Sormert.  llebc  imcb  Ostindien  und  Cbina.  deutsche  Deb^rMstjEunf.  SSörieb  17 S3.  S.  204. 

19Û0.  32 


454 


Diese  abentheuerliehe  Vermischung  machte,  dass  das  neu  auflebende 
Weib  die  Tugenden  einer  Göttin  und  zugleich  die  Laster  einer  Uebel- 
thäterin  besasz.  Die  Göttin,  welche  dadurch  unrein  geworden,  ward 
nun  aus  dem  Hause  verjagt  und  beging  alle  Arten  von  Grausam- 
keiten. »Aber  die  Dewerkels,  wie  sie  die  Greuel  der  durch  sie  auge- 
richteten Verwüstung  sahen,  stillten  ihren  Zorn  wieder,  indem  sie 
ihr  die  Macht  erth eilten,  die  Kinderpocken  zu  heilen,  und  ihr  ver- 
sprachen, man  würde  sie  in  dieser  Krankheit  um  ihren  Schutz  anrufen." 

Mit  ihr  wird  von  den  Parias  ihr  Sohn  Katowarayen,  ^)  angebetet, 
welcher  der  einzige  unter  allen  Gröttern  ist,  dem  man  gekochtes 
Fleisch,  gesalzene  Fische,  Taback  u.s.w.  opfert,  weil  er  aus  einem 
Körper  von  dem  Geschlecht  der  Parias  abstammt. 

Nach  einer  Mittheilung  des  Herrn  Jolly  scheint  der  Name  der 
Mariatale  der  Endung  nach  ein  dravidischer  zu  sein,  womit  die 
Angabe  Sonnerats  gut  übereinstimmt,  dass  nur  die  Einwohner  von 
Kolenur,  vier  Meilen  von  Pondichery,  regelmässig  alle  Jahre  zu 
bestimmter  Zeit  ein  grosses  Fest  zur  Ehre  dieser  Göttin  feiern.  Es 
heisst  Quedil  und  wird  allemal  im  Monat  Schittere  (April)  begangen. 

lieber  die  dravidischen  Völker  Südindiens  finden  sich  nun  in  dem 
Madras  Census  report  (Bericht  über  die  Volkszählung  von  1891, 
gedruckt  in  Madras  1898)  von  Stuart  Angaben,  welche  fördasVer- 
ständniss  der  Sonneratschen  Mariatale  von  Interesse  sind.  Es  ist  dort 
nach  Jolly's  Mittheilung  zunächst  von  der  Teufelsverehrung  ^)  die 
Rede,  dann  von  den  mit  den  Teufeln  verwandten  weiblichen  Schutz- 
Gottheiten,  welche  Ammans  »Mütter''  genannt  werden.  Jedes  Dorf  hat 
eine  solche  Amman,  auf  deren  Zorn  Pest  und  Seuchen  zurückgeführt 
werden. 

Einige  dieser  Dorfgottheiten  sind  auch  in  weiterem  Umkreis  ge- 
feiert, so  besonders  Mariaraman  oder  Mariatha,  die  Göttin  der  Pocken 
und  der  Cholera,  die  stets  mit  Opfern  begütigt  wird,  wann  diese 
Krankheiten  grassiren. 

Es  unterliegt  nun  wohl  keinem  Zweifel,  dass  die  dravidische  Maria- 
tale Sonnerats  mit  der  Mariatha  oder  Mariamman  identisch  ist  und 
wenn  Wilson  Recht  hätte,  der  es  für  zweifellos  erklärt,  dass  der  Cult 
der  Mariamma  von  der  Jungfrau  Maria  herkommt  (ebenso  wie  die 
Verehrung  der  Agathamma  auf  St.  Agatha  zurückgeht),  so  möchte 
man  wolil  geneigt  sein,  auch  das  Bild  der  Patragali  des  Baldaeus, 
die  Jungfrau  mit  dem  Kinde,  in  der  gleichen  Weise  aufzufassen,  wie 
es    der  Dominikaner  von  Kreutz  und  Mendoza  mit  den  chinesischen 


^)  Den    die  Dewerkels  auf  ihre  Bitte  ihr  ,jbescherten*',  also  auf  ungeschlechtlichem  Wege. 
^  Hör.  Hayni.  Wilsou,  Glossary  etc.  p.  24  (citirt  uach  Jolly). 


455 


Bildern  und  Le  Blniic  rait  demjenigen  in  Calecnt  au  der  Küste  von 
Coromimdel  j^ethan  liiibûn,  als  Bild  der  Gottes^ebärerin,  womit  dann 
die  innigen  Beziehungen  der  Paimgall,  Mariatale,  Mariatta  bezw, 
Mananmm  unter  einunder  wie  mit  der  Jungfrau  Maria  klar  gelegt 
wuren*  Diese  Marienbilder  kimnteu  aber  nur  aus  der  Zeit  der  Purtu- 
giesisehen  Eroberungen  i^tammen,  da  selbst  im  Abendlande  die  bild- 
lichen Darstellungen  der  Maria  als  Gottesgebîihrerin  0  (Maria  mit 
dein  Jesuskinde  allein)  bis  frflhestenâ  in^îs*  3  Jahrhundert  verfolgt 
werden  können  also  lange  nach  der  apostaliscben  Zeit  fallen.  Somit 
würde  die  Entstehung  der  Verehrung  dieser  südindischen  Pest- 
göttinuen  erj^t  der  Neuzeit  angehören. 

Die  Wilson'flche  Ableitung  der  Mariamma  von  der  Maria  ist  aber 
zweifelhaft,  worauf  mich  Herr  Kielhom  aufmerksam  gemacht  hat. 
Die  Sanskrit  Wurzel  mar  heisst  sterben  ;  im  Kanaresi  sehen  -),  einer 
sädindisehen  Spraehform,  heisBt  Mara  Tod,  Pestilenz»  mari  jode  ttkltliehe 
Krankheit,  Pest,  Epidemien  u.s.w,  aber  aueh  die  Göttin  des  Todes. 
Danach  kann  also  Mariamma  einfach  die  Todearautter  bedenten. 

Immerhin,  mag  auch  die  Maria  ausser  Betracht  bleiben  müssen 
und  Balducus  mit  seiner  Erklärung  der  Patragaliligur  lleeht  haben, 
ist  durch  nichts  bewie^ien,  dass  der  Cultua  der  genannten  Pest- 
göttinnen in 's  graue  Alterthum  hineinreieht  und  dasselbe  gilt  für 
die  in  Nordindien  als  Pestgöttin  verehrte  Sitala,  auf  welehe  sieh 
wohl  die  von  Moore  ^)  wiedergegehene  indische  Darstellung  einer 
Pestgöttin  bezieht  un<l  tlereii  einen  Tempel  W,  Oooke  *)  abgebildet 
hat,  Aueh  aie  ist  freilich  ebenso  wenig  wie  die  Mariamma  ausschlies- 
lich  Pockengüttin,  wenigstens  sagt  Wilson  *)  unter  Berufung  auf  A, 
K*  Frohes  %  dass  sie  ursprünglich  anscheinend  ganz  im  allgenieinen 
für  die  Gesundheit  der  Kinder  augerufen  wurde,  aber  sie  steht  doch 
in  sofern  in  einer  besonderen  Beziehung  im  den  Pocken  als,  wie 
schon  in  I  erwähnt  wurde,  mit  dem  Namen  Sitala  nicht  nur  die 
Göttin,  sondern  auch  eine  besondere  Abart  der  Pocken  bezeichnet 
wird*  Es  wurde  aueh  schon  festgestellt,  dass  ihr  Name  erst  in  sehr 

')  Lmll,  Die;  l>anit4;]hiii|]^ti  der  tiUüratü|^«ten  Juni^fraii  uuil  GgttËagtïlMÎrerin  Maria  mtf  den 
Kiniatdpïikïïvîiltni  iler  KatakoïiiWn,  Frt'ilinr;^  t.  lî,  ISS 7  S.  33.  Fftit^tatitiN^bo  ArelüioltigFU 
g^bc*îi  sogar  erat  das  5.  Jahrïmudert  tili»  diwyeni^  in,  util  wt-lchiiii  sich  der  Maria^rultuB  hn 
cigftitlii'hfii  H'mnc  di'n  Worten  &ua  ditu  iJcnknnîLJI^m  der  Kiitiät  [lEkchwcid^u  liiüst 

^}  F.  KittvL,  Kitnoda^ßrigHsli  Dii-tiüniiry,  MaugnJore  1B94,  p.  92.  Aminii,  ^.  1241  Mam 
ntid  MarL 

3)  MtötT  L  tv 

i)  W.  Crooke,  The  popuJar  religion  mû  folk^bre  wfNorilicrn  Indi«.  Nm^diL  ISÜÖ.  L  lâ6. 

^  \L  IL  WiUun.  Ea.«aj«  aud  lectm^s  rliiüfly  aü  ibe  rüJigiou  of  the  Hindun.  <tà.  Ruft.  IL 
London  1862,  ji.  19S, 

')  Â.  K.  Fnibra.  Haa  Mnk.  Loiidau   iSSfi,   11.  p.  S26  (uicli  Wüson). 


456 


später  Zeit  der  christliehen  Zeitrechnung'  in  den  medizinischen  indi- 
schen Schriften,  nämlich  im  Bhavaprakasa,  der  dem  16.  Jahrhundert 
n.  Chr.  angehört,  vorkommt. 

Bezüglich  einer  Pockengöttin  in  Indien  kann  man  also  sagen, 
dass  an  verschiedenen  Orten  unter  verschiedenen  Namen  eine  solche 
verehrt  wurde,  dass  aber  ihr  Cult  über  das  16.  Jahrhundert  n.  Chr. 
sich  mit  Sicherheit  nicht  rückwärts  verfolgen  lässt,  also  für  den  Be- 
weis eines  hohen  Alters  der  Pockenkenntniss  in  keiner  Weise  in 
Betracht  kommen  kann. 

m. 

In  Bezug  auf  das  Alter  der  Pockenkenntniss  in  China  spielen  die 
Berichte  der  französischen  Missionare  in  Peking  aus  dem  18.  Jahr- 
hundert eine  wichtige  Rolle,  insbesondere  ein  Bericht  »de  la  petite 
vérole'*  ^),  in  welchem  über  den  Inhalt  eines  chinesischen  Werkes  über 
die  Pocken  (Teoutchin-sin-fa,  Herzenstractat  über  die  Blattern)  Bericht 
erstattet  wird.  Dieses  Werk  ist  laut  Angabe  des  Berichterstatters 
wenige  Jahre  vorher  (d.  h.  vor  1779)  von  den  Aerzten  des  kaiser- 
lichen medizinischen  Collegiums  veröflFentlicht  worden  und  stellt 
gewissermassen  einen  Abrisz  des  Besten  dar,  was  es  über  den  Gegen- 
stand dort  gibt  (ce  petit  ouvrage  en  quatre  volumes  est  comme  un 
abrégé  de  tout  ce  que  nous  avons  de  mieux  sur  cette  matière).  Der 
Missionär  meldet,  dass  in  dem  1.  Buche  dieses  Werkes  nur  wenige 
Worte  über  die  Entstehung  und  die  Ursache  der  Pocken  gesagt 
werden,  dass  aber  bemerkenswerther  Weise  versichert  werde,  dass  das 
hohe  Alterthum  dieselben  nicht  gekannt  hat  und  dass  sie  in  China 
erst  im  Mittelalter  begonnen  haben  d.  h.  unter  der  Dynastie  der 
Tcheou,  welche  1122  Jahre  vor  Chr.  begonnen  hat  (qu'elle  n'a  com- 
mencé en  Chine  que  dans  le  moyen-âge  c'est-à-dire  sous  la  dynastie 
des  Tcheou  qui  a  commencé  1122  ans  avant  J.  C). 

Es  ist  nicht  uninteressant  zu  verfolgen,  welche  Schicksale  diese 
Mittheilungen  des  französischen  Jesuiten  in  der  über  wenig  mehr 
als  1   Jahrhundert  sich  erstreckenden  Litteratur  erfahren  haben. 

Moore  -)  lässt  schon  fälschlich  das  Erscheinen  der  Pocken  mit  der 
Dynastie  Tcheou  gegen  1122  v.  Chr.  vor  sich  gehen  und  Krause  ^) 
hat    auch    noch    die    Dynastie    weggelassen    und    kommt   so    zu  der 

*)  Mémoires  conceniant  l'histoiit;,  les  sciences  etc.  des  chinois  IV,  p.  392,  1779  Abire- 
druckt  auch  von  Dabry,  la  médecine  chez  les  chinois,  Paris  18G8,  der  in  dem  Titel  das 
erste  Wort  fleon)  mit  dtnn  Namen  der  Dynastie  (Tcheon)  wiedcnçibt. 

*)  Moore  1.  c.  j).  22.  Smallpox  ...  did  not  a])])ear  till  the  dynasty  of  Tchcou,  which  was 
abont  1122  years  before  Christ. 

3}  Krause  I.e.  S.  34. 


457 


Bebâiiphing,  das  Ht*nfien«trut^?Uit  von  den  Pockenlehre,  die  Kmiikheit 
mi  erst  iiTstfr  der  Ilorrschiift  den  Tschcoua  (d.i.  um  d,  J,  1122  vor 
Chr.)  rAim  Vomdu^'m  gekomiueii,  Thoiiius  A*  Wise  ^)  inuclit  üub  der 
InhaUmmgabe  (notice  extraite)  des  Paters  aine  Ueben^etaing  der 
eil iîiu.sisdu'n  Abhundliui}^  und  Ijehauptet»  indera  er  otfunlmr  eine 
üiililrnungiibe  In  deju  Yorwurt  den  Mis^iuidirs  ')  mit  derjeiiigeu  in 
dem  Tnictiit  selbst  verw^x-liMidt,  in  die.sem  werde  festgestellt,  daas  die 
Kninkheit  vor  3000  Juhren  bekannt  gewesen  sei*  Es  mag  ja  sein 
dum  der  Miwainnär  »elbni  ans  dem  Traktat  diesen  Schlnss  gezogen 
liat,    allein  îiein  eigener  Wortlaut  gibt  keinerlei  Berechtigung  diixn. 

llaeser  %  der  allerdings  nur  indirect  citirt,  irrt  um  meisten,  indem 
er  Moore  die  Behauptung  zuselireibt»  der  Herzenstnietîvt,  in  dessen 
ehînewîscheiu  ïitrd  er  die  3  Silbe  (sin)  wegUlsst,  sei  bereits  im  Jahre 
1122  V.  ehr,  erj!iehienen*  Also  aus  dem  einiji^e  dahre  vor  1779  er- 
sehieneiien  Traktat,  der  meldet»  dass  die  Poe  ken  erst  aufgetreten  seien 
unter  der  Dynastie  Tcheoui  w^-lelie  1122  tl ah re  v.  fbr.  begonnen  hat, 
ist  nun  eine  1122  ersehieuene  Abhandlung  über  die  Pocken  geworden, 
nacbdem  bereits  vorher  der  Beginn  der  Pocken,  welcher  im  eliinesi- 
Bchen  Mittehdter  d,  h.  unter  der  Dymislic  Tebeou  stattfand,  mit  dem 
Beginn  dieser  Dynai^tie  liei^w,  mit  der  Herrsehaft  des  Tscheous  xn- 
Bammengeworfen  worden  war- 

Hirsch  %  w^'lcher  in  seiner  eMen  Auflage  x war  Moore  als  ('ewîlb rs- 
mann  nennt,  aber  die  falsche  Angabe  Krauses  eitirt  (unter  Umwund- 
hing ?on  1122  in  1120),  hat  in  der  2.  AuHage  endlich  diese  Fehler 
verbessert  %  indem  er  nun  unter  Ergänzung  des  Einljalires  der 
Regierung.szeit  der  Dynastie  Teheou  von  dem  Ilerzenstraktat  sagt  »in 
welchem  das  ej*ste  Anllreten  der  Krankheit  in  China  in  die  Zeit  der 
HerrsehalTt  der  Tscbe-  u-  Dynastie  d.  h.  in  die  Zeit  von  1122 — 12411 


1)  Tli.  A.  Wisc^  R<?vi(îW  i»f  tlic  Listory  of  mcdci-Jiie  15ß7,  H,  6éL  In  tho  trentiiM;  of  Uie 
^tiiuU]M)jE,  I))'  tb«;  physicians  r^f  the  IrnperînL  L^Ui^c,  Imnalat«^  l»y  father  Cibut,  It  H  alat^ 
(hiii  ïhiT  disuii'^c  wïi'i  kiKiwti  fur  Uiri'e  tlnJiiH"i>J  ymrs* . . . 

3)  Mt'iii(jiP*',s  i-tp.  [m^.  «S02.  La  petite  vcmb  est  une  mnlftiik' L'pîdj^mîqui;  e»  Chioe,  et  »jubiip 
Iiar  la  tii<*JeciriR  U  y  n  pli»»  du  Irtm  mille  im«* 

^)  [[[icser,  Gkm^u  tirr  Med.  3^  AntL  1S82,  Uli  In  Dc^trulF  Cbinna  wiintis  xwtir  von  Moirp 
lielinupTel  e»  ijevitu  i]f>rt  die  Bliitteru  sfb<in  l^Q\)  v.  Vhr*  bekumuL  ifeM^c-sen»  itud  bereitäi  itü 
Jabrc   1122  v.  f'lir.  ein  Wefk  Twju-tdiiii-fa  *i,  b,   IlenfcnfttraktJil  vuti  dtit  PcM*k«M  trscliietitn. 

*)  llirjii'h,  UU\.  ^!?^f'  V^l\utUypi\  1.  Aull,  I»  21  fl:  Kia  idieii  sn  hahvs  Alter  koiiiml  nach 
den  rnttrsm-hiüigeti  von  Mnort*  iim-h  den  HlAttcrii  in  L'biii»  au»  immetiUicli  tipricbt  hicrtnr 
cim;  mit  VeraiîW^tiiiiî  den  kniskTÜebcB  CoUegïMiua  der  Aiîrî^trv  >t;i'fw*2ite  miJ  nntt-r  dein  Titel 
Ik-rxeriïtfiiikiut.  xmi  den  Hbittem  veKiftV-idlirbtt*  8chrif(.  iu  we|*'htT  dus  rrale  Auftrt'tcü  der 
nhilteni  in  Tbina  in  die  K^!it  der  ncrrsidiüft  dtM>  Titbdm*  d.  b.  i?ti*tt  \n  ein  Jahr  1120  a, 
C'hr.  vcrït'gl  wifd. 

i)  1.  a  90, 


458 


V.  Chr.  verlegt  wird''.  Als  Endjahr  habe  ich  zwar  auch,  258  ange- 
geben gefunden,  jedenfalls  aber  hat  Hirsch  nunmehr  ganz  richtig 
festgestellt,  dass  nach  den  Angaben  des  Traktates,  soweit  sie  von  dem 
Missionar  übermittelt  worden  sind,  das  Auftreten  der  Pocken  nicht 
nothwendig  im  12.  Jahrhundert  vor  Chr.,  sondern  in  dem  Zeitraum 
zwischen  dem  12.  und  13.  Jahrhundert  vor  Chr.  stattgefunden  hat 
und  es  ist  somit  als  ein  Rückschritt  zu  bezeichnen,  wenn  Immermann  ^) 
neuerdings  wieder  blos  das  XII.  Jahrhundert  angibt. 

Bemerkenswerth  ist  im  Hinblick  auf  das  von  den  Pocken  in  Indien 
Gesagte,  dass  zwar  anscheinend  nicht  der  Herzenstraktat,  wohl  aber 
andern  von  dem  Pater  Missionar  eingesehene  Werke  ^)  wie  auch  die 
mündlichen  Ueberlieferungen  ^)  darauf  hinweisen,  dass  die  Pocken 
auch  in  China  ursprünglich  gutartig  waren  und  erst  später  bösartig 
geworden  sind. 


ly  1.  c.  S.  5:  Die  Variola  loll,  laut  altchinesiacher  Urkunden,  die  in  dem  Herzenstraktat  wider 
die  Blattern  (chinesich  Teonta-hinfa)  niedergelegt  sind,  zur  Zeit  der  Herrschaft  der  Tschehnt 
d.  h.  im  Xn.  Jahrhundert  v.  Chr.  Oeb.  in  diesem  Laude  erstmalig  aufgetreten  sein. 

*)  1.  c.  p.  397.  Quelques-uns  (seil.  Dissertations  très  savantes  et  très  ennuyeuses  sur  l'ori- 
gine et  la  cause  de  la  petite  vérole)  concilient  tout,  d'une  manière  assez  vraisemblable,  en 
disant  qu'il  faut  distinguer  le  temps  où  la  petite  vérole  a  commencé  et  le  temps  où  elle  est 
devenue  une  maladie  redoutable. 

>)  1.  c.  p.  392.  On  raconte  qu'elle  n'était  pas  dangereuse  dans  la  haute  antiquité  et  qu'il 
était  très  rare  qu'elle  fût  mortelle.  Â  peine  la  regardait-on  c^omme  une  maladie  parcequc 
quelques  tisanes  et  un  peu  de  régime  suffisaient  pour  la  guérir. 


VARIETE. 


Vogels    in   de   geneeshinde    van    vnroeger  jaren.  (I^s  oüeaux  dans  fa 

thérapeutique  d'autres  temps.)    1900  Haudelsblad  v.  Antw.     Bij- 

voogsol  van  4  Augustus. 

Contre  la  jaunisse  on  employait  le  bouillon  d'une  poule  à  pattes  jaunes, 

ou  bien  il  suffisait  de  regarder  un  mésange  jaune.  Contre  les  cheveux  gris 

on    prit  le  jaune  d'un  oeuf  d'une  cforneillc  noire,  sa  graisse,  son  sanjr  en 

pommade.  Les  plumes  de  paon  à  beaux  desseins  guérissaient  les  ophtalmies. 

La  variole  hémorrhagiquo  était  combattue  par  des  excréments  d'un  merlo 

noir.    C'étaient    les  couleurs  qui  fournissaient  cette  analogie;  parfois  une 

fausse    étymologie    provoquait    l'emploi    du    remède.    Contre    la   cataracte 

(Staar)  on  employait  des  lotions  avec  une  eau  dans  laquelle  un  étourneau 

(Staar)    s'était    baigné.    D'autres    fois    les   propriétés  qu'on  attribuait  aux 

animaux    intervinrent;    ainsi  un  coeur  do  tourterelle,  enveloppé  dans  une 

peau  de  loup,  préservait  le  porteur  de  toute  tentation. 

Pergens. 


AUS  DKM  BERICHTE  VON  Diu   W,   SCHUB FFN ER 

AN  DIE  DIRECTION  DER  SENEMBAH  MY, 

ZU  AMSTERDAM. 

(SchlusgJ 


2.  WASSERVEHSOimrNG. 

Während  der  beideu  Jahre  sind  auf  den  Etablinseraents  Bninnen 
in  grijÄserer  Zahl  gemauert  worden,  gejçen  die  gcwiJhu liehen  Erd- 
löcher, die  es  früher  waren,  ein  wesentlicher  Fortschritt.  Die  Anlïij^e 
wurde  raoglich^t  damid  berechnet,  dm  Walser  auch  rein  zu  erhalten. 

In  den  Feldern,  wo  man  gemauerte  ïïrunnen  nicht  geben  kann, 
bleibt  es  bei  der  alten  Forderung  :  reichliehe  Versorgung  der  Leute 
mit  Thee  oder  abgekochtem  VViksser.  Es  wird  dagegen  leider  immer 
und  immer  wieder  gefehlt,  und  es  wird  noch  vieler  Belehrung,  Er- 
mahnung, guten  Beispieles,  und  wo  das  nicht  hilft  empfindlicher 
Strafen  bedürfen,  ehe  man  das  aus  der  Welt  schafft, 

3.  Ehxabhrukg. 

Der  Wichtigkeit  angeraesgen,  die  der  Emähnmg  im  Kampfe  gegen 
die  Beri  Beri  xukomjut,  hat  man  sich  auch  dieser  angenommen. 

Dem  Beispiele  Dr,  Maurers  '}  folgend,  der  im  Spitale  die  guten 
Erfolge  davon  »ah,  habe  ich  dort  immer  mehr  versucht,  in  die  aus- 
schliossliehe  Ileisernährung  durch  frische  Oenube,  Kartoflcln  (Batiitcn), 
Tapioca,  Bohnen  Abwechsölung  zu  bringen.  Ich  erwähnte  bereits, 
dass  es  trotzdem  nicht  recht  gelang»  der  Beri  Beri  im  Ilospitale 
völlig  Herr  zu  werden,  bis  zu  seinem  Neubau  im  Jahre  1898.  Reich- 
lichere  und  abwechselnde  Kost  wiirde  auch  wiihrend  der  Epideraieen 
1897/08  auf  Ci.  R,  und  K.  verabreicht.  In  U.  R  behielt  der  Ad- 
ministrateur eine  Verbesserung  der  Kost  der  Leute  bei,  indem  er  es 
so  einrichtete,  da?*s  die  Kulies  i^tatt  nur  um  Zabltitg  (alle  14  Tilge), 
noch  2  Mal  zwischendurch  Schweinefleisch  mit  Erbsen  bekamen. 
In  der  zweiten  Hälfte  1898  folgte  S,  li  diesem  Beispiel,  und  ea 
wurden  von  der  Hauptadnunistration  auch  auf  den  anderen  Unter- 
nehmnngon  Arningcments  getroffen,  um  mehr  als  zwei  mal  pro  Monat 
Irisches  Fleisch  für  die  Leute  zu  beschaffen* 


M,  ie  DueüMir  Sf'hüeffn*jr  nrju«  prii*  de  vouloir  bipii  fijd.r  ruLU^uiiott  «ttr  k  fnit  que  rV'tai 
h  Dr.  >T»iirer  qui  Ic  prcirnisr  ii  h  rat«  de  VFm  tk  SiiMiaira  n,  nnuLT^m  YmhUm&&  de 
Arikylo!4|n^fU'$  eX  Iv  ilani;cT  qui  trii  ro^ultnilp  Vujr  If  protiK^UL  ät^  %ên.u^*  de  ]ft  GcUMsk 
Vtri-'fuiii^iHg    ii    MKtlnu,    public  cn  Tquiç  X\XVI,  Livnuaoii  5,  du   ^fGcofiCakmidig  ^dioliril 


four  Ncid<srL  Indië.''     Héd 


460 


Mit  einer  ündi^rn  Maassregel  traf  die  Huiiptadministration  die 
sogenuiinten  Knijgstf^kangM  *)»  die»  mehr  oder  weniger  Ann  Opiura- 
getiuss  ergeben^  meistens  fanle  Esser  sind.  Es  wnnle  schnn  früher 
daniüf  hingewiesen,  dass  dm  erste»  wii.^  beim  Opiophagen  leidet,  der 
Appetit  int.  Dadureh  wird  ssehr  raBch  ein  ei rculiLs  vi tiosujs  geschlossen. 
Mehr  als  am  Essen  liegt  dem  (ïpinphagen  am  genügenden  Opium- 
qnanttim.  Hat  er  nieht  genügend  (leldt  um  seinen  Opiunibedarf  zu 
decken,  so  verkanft  er  lieber  aeiu  Essen  ;  die  Opium  pfeife»  die  er 
dafür  bekommt,  liilft  ihm  ja  dtjcli  über  den  Hunger  liinweg-  Die« 
nun  war  so  lange  möglieh,  alri  ihm  dasselbe  tiiglieh  in  bestimmter  Hatiuii 
geliefert  wurde-  Man  kann  sieh  unschwer  vorstellen,  dass  bei  so  leb  er 
Lebensweise  die  Leute  raseh  b erunter  krmnuen  mtis.steti,  ganz  zu 
schweigen  von  der  Arbeit,  die  sie  zu  leisten  im  Stande  waren.  Heute 
müssen  die  Leute  gemeinsam  eagen,  auf  gemeinàchaiUiche  Kosten - 
Das  Essen  hat  also  keinen  reellen  Werth  mehr  für  sie, 

Die  Verbesserung  der  Kost  ist  zwar  keine  durchgreifende  gewesen, 
—  im  Gegentheil,  sie  betrifft  eigentlich  nur  einen  kleinen  Bruchteil 
der  Gesammternahrung  im  Jahre  — ;  aber  ïnan  soll  doch  nicht  unter- 
schätzen, was  in  dieser  Beiîiehuug  geschehen  int*  Der  Knlie  ist  an 
eine  bedürfnisslose  Lebensweise  gewöhnt  und  steht  mit  ihr  gleich  sum 
im  (tleiehgewiehL  Unsere  Aufgabe  ist,  ihm  das  zu  erhalten,  luid  nur 
da,  wo  er  auf  einer  Seite  in  Gefahr  kommt,  durch  ungeeiguete» 
Wohnen,  übermässige  Arbeit,  Krankheitsein Üü^^se,  ein  Defizit  zu  er- 
leiden, ihm  das  auf  der  andern  Seite  wieder  einholen  zn  helfen.  Und 
dazu  bmncbt  es  uiebt  vieL  leb  bin  überzeugt,  da*?.'?  schon  jener  relativ 
geringe  Kostzusatz,  dauernd  gegeben,  eine  unserer  wirksamsten  Wallen 
gegen  die  Ben  Beri  ist.  Bei  wirklich  beginnenden  Epidemieen  inuss 
natürlich  noch  mehr  gethau  werden. 

4,  Abpuhu  der  Fakcalibn* 

Ausser  S.  B.  l>esitzen  jetzt  alle  Unternehmungen  das  Tounensystem 
f  ü  r  die  Bed  ü  rfi  i  i  sse  d  er  i  n  der  Seh  e  u  n  e  ar  l>ei  te  ti  d  e  n  K  ti  l  les .  [>as  Sy  s  te  m 
functionirt  gnt.  Die  Tonnen  sollen  in  Erdlöcher  fern  den  Bruunen- 
anlagen  entleert  werden,  wo  der  Inhalt  schichtweise  mit  einer  Lage 
Erde  abwechselt.  Die  Anlage  für  S.  B.  wird  iui  lunfenden  Jahre  in 
Angriff  genommen  werden* 

Die  Gelegenheiten  für  die  in  den  Feldern  arbeitenden  Leute  sind 
natürlich  dîe  alten  geblieben*  W^ürde  es  jcmab  gelingen  -  was  ganz 
undenkbar   ist    —    alle    Faecalien   zu   sammeln    und  anschikllich  zu 


*)  Koaptekangt  ^  tuindenvcrthige  KiÜLes^  die  aur  zh  TagloliDer  vtsrwandt  wt^rdeit. 


461 


maeheni  so  würde  miin  weuigBt*?!!«  der  AnkyloHtômfnkrankheît  baltl 
Herr  werden. 

5*    HoSPITAt-, 

In  dum  Hospital  hat  sieh  wUhrend  der  2  Jahre  eine  zkmlifhe 
W îiti ti I n n tf  vo  1 1  s! ( » ji t ■  II . 

In  erster  Linie  erfuhr  (hm  /ami  HospitJil  gehörige  Gebiet,  (his  für 
die  Mîiflse  von  Lenten  viel  zu  eng  begrenzt  wur^  eine  beUeutende 
Erweiteroog- 

Im  Jahre  1808  vollzog  sieh  der  Utnbiin  des  Hospitals,  der  hauptsiLch- 
lieh  darin  befitand.  dusg!  allseitig  die  festen  Wände  durch  gnitise  Läden 
ersetzt  wurden.  Um  ge^jen  Ueberfüllungen  gewattoet  ^n  sein,  und 
zugleich,  um  eine  Lsolirburaeke  zu  haben,  ging  man  Ende  98  an 
den  Bau  einesï  freiiüteh enden  Saales  für  ea  40  Kranke.  Der  Saal 
entspricht  den  modernen  Baraekenhauten  in  Europa  mit  Anjmssnng 
an   das  Jüei^ige   Klima.   Das  Genauere  zeigen  die  Abbildungen* 

Die  Arlieit  im  Hospitale  int  dureh  die  Anstellung  eines  erfahrenen 
europuisehen  Assiatenten  und  Apotheken*,  Herrn  Kunzmann,  in  ein 
ganz  anderes  Fahrwasser  gekommen-  Die  Apotheke,  die  in  Wirklich- 
keit eigentlich  nur  eine  Belästigung  de»  Arztea  darstellt*  wird  vcdl- 
fitiindig  selbständig  vtm  ihm  besorgt.  Ich  brauche  kaum  hinzuzufügent 
dans  die  Art  de»  Betriebes  von  heute  gar  keinen  Vergleich  luit  dem 
froheren  zulässt.  Aber  ausserdem  liegt  Herrn  Kunzmaun  noch  ein 
grosser  Teil  der  kleinen  Medizin  und  (*hirurgie  r>b,  die  wohl  einer 
sachkimdigen  Hand  und  einer  gewissen  ärztlichen  Krlahrung  bedürfen, 
die  aber  dem  Arzt,  wenn  er  sjie  allein  erledigen  soll,  von  aller 
höheren    Arbeit    abhatten. 


Meine  Aufgabe  würde  ich  damit  glauben  erledigt  zu  haben,  fotj 
allem,  wenn  es  mir  gelungen  wiire,  die  Ueberzeugung  beizubringen 
dass  all  unser  Thun  im  Hin  ne  einer  Verbesserung  der  Hygiene  fur 
den  Kulie  keine  vergebliehe  Mühe  und  unnütze  Kosten  ruaehL  Aus 
dem  Ueli  Publicum  würde  ich  wohl  hie  und  da  die  Frage  heraus- 
hören können,  ja,  warum  das  alles?  Schauen  Sie  doch  frühere  Jahre 
AH,  warum  ist  es  denn  da  so  gut  gegangen  V  Ergebnisse  wie  die  des 
Jahres  1893  sind  überhaupt  noch  nicht  wieder  dagewesen,  (Vergb 
Anlage  IL) 

Ich  l)cschrätike  mich  mit  meiner  Antwort  darauf,  dass  man  weitere 
Jahre  abwarten  möge*  Wenn  in  den  nächsten  Jahren  in  demselben 
Sinne  fortgearbeitet  wird,  ao  sehe  ich  wenigstens  der  Zukunft  viel 
zuversichtlicher  entgegen,  als  vor  3  Jahren. 


462 


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CHOREAMANIA:  AN  ACCOUNT  OF  AN  EPIDEMY 
OBSERVED  IN  MADAGASCAR  IN  18ü3, 

By  ANDREW  DAVIDSON, 


I  had  an  opportunity,  in  1863,  of  witneaisiing  an  epideniy  of 
Choreamanin  --  in  ail  easentiftl  respects  identical  with  the 
dancing  mania  or  Tan^wuth  of  the  middle  ages»  I  published 
u.  short  account  of  it  at  the  time,  but  as  it  is  doubttiil  if  any  of 
the  readers  of  Janun  has  come  across  it,  I  think  a  brief  statement 
of  what  I  saw  may  not  be  out  of  place  in  the  Archives  pour  T Hi^- 
toi  re  de  la  Medecitw^  and  all  the  more  so,  that  it  is  unique  in  this 
respect,  that  it  is  the  only  epidemy  of  the  kind  recorded  by  a  medical 
observer.  The  Tarantismus  of  Italy,  of  which  we  have  medicul 
accounts,  and  to  which  I  shall  presentl}'  refer,  is  a  closely  allied 
affection,  but  it  never,  so  far  a^s  I  know,  assumed  the  epidemic 
character  of  the  dancing  mania  of  the  middle  ages. 

At  the  time  to  which  I  refer,  the  public  mind  in  Madagascar  was 
in  a  state  of  great  excitement  on  account  of  the  injudicious,  if  well- 
meant  innovations  —  political,  social,  and  religious  —  intrmlueed 
by  liîidama  II,  who  had  just  succeeded  bis  persecuting  mother 
Kanavalo  I.  He  countenanced  Christianity,  although  he  did  not 
believe  in  it,  and  favoured  fr^reigners  and  foreign  customs;  he  not 
only  disregarded,  but  openly  held  in  contempt  the  traditions  and 
religious  prejudices  of  the  people,  and  tried  to  upset  at  once  the 
political  and  religious  basis  on  which  the  state  rested.  Radania 
was,  in  short,  an  example  of  that  dangerous  but  rare  monstnjsity, 
an  anarchical  sovereign.  With  mi\uj  amiable  traits,  with  real  ability 
in  various  directions,  marred  by  boundless  licentiousness,  in  which 
he  emulated  some  of  the  Roman  Emperors,  bis  theories  of  govern- 
ment were  utterly  impracticable.  He  abolished,  for  example,  all 
custom  dues,  taxes,  and  government  service,  and  set  himself  to  abolish 
the  army.  His  policy,  if  policy  it  could  be  called,  threatened  the 
ancient  order  of  things  and  roused  at  once  the  supers^titious  feelings 
of  the  lower  classes,  the  indignation  of  the  governing  class,  and  the 
fears  of  all  who  had  anything  to  lose.  The  consequences  were  soon 
fatal  to  himself.  It  was  in  this  state  of  things  that  the  outbreak 
I  am  about  to  describe  manifested  itself. 

From   inquiries,   1  ascertained  that  individual  cases,  or  groups  of 


464 


cases,  of  dancing  mania  had  been  known  to  occur  in  various  parts 
of  Madagascar  for  at  least  50  years  before  the  time  of  these  events 
perhaps  such  cases  had  occurred  from  time  immemorial.  This  affec- 
tion was  known  by  the  name  of  ^Ambo'  among  some  of  the  tribes, 
but  it  had  different  names  in  different  regions.  It  appears  to  have 
presented  most  of  the  features  of  tarantism,  apart  fi'om  the  theory 
of  its  causation,  and  I  have  lately  met  ynih  references  to  it  by 
French  authors,  which  show  that  it  is  met  with  in  some  parts  of 
Madagascar  at  the  present  day.  There  is  no  history  however,  of 
any  wide-spread  prevalence  of  the  disease  before  1863  or  since. 

In  the  month  of  February  of  that  year,  the  European  residents 
in  Antananarivo  began  to  hear  rumours  of  a  strange  and  super- 
natural disease,  which  was  said  to  have  appeared  to  the  West  and 
South- West  of  the  Capital.  The  name  given  to  it  by  the  natives 
was  Imànënjàna,  and  those  affected  were  called  Raman ênjâna.  After 
a  time  it  reached  the  capital,  and  in  the  month  of  March  began  to 
be  common. 

At  tirst  parties  of  two's  and  three's  were  to  be  seen,  accompanied 
by  musicians  and  other  attendants,  dancing  in  the  public  places. 
In  a  lew  weeks  they  could  be  counted  by  hundreds.  One  could  not 
go  out  of  doors  without  meeting  bands  of  these  dancers.  The  disease 
spread  rapidly  by  a  short  of  morbid  sympathy  even  to  the  remote 
villages  of  the  Central  Province.  Having  occasion  to  visit  a  distant 
part  of  the  country,  I  heard  the  sound  of  music  and  saw  small 
pju'ties  of  dancers  even  in  solitary  hamlets  and  isolated  cottages. 

Those  affected  belonged  chiefly,  but  not  exclusively,  to  the  lower 
classes.  The  great  majority  were  young  women  between  14  and  25 
years  of  age.  There  were,  however,  a  considerable  sprinkling  of  men 
among  the  dancers,  but  they  did  not  exceed,  as  a  rule,  one-fourth 
of  the  entire  number,  and  these,  too,  belonged  mostly  to  the  lower 
ordei-s.  The  Christians  who  were  gainers  rather  than  losers  by  the 
new  state  of  things  were  outside,  so  to  speak,  the  current  of  thought 
and  feeling  that  was  affecting  the  rest  of  the  community  and  con- 
sequently did  not  come  under  the  morbid  influence.  They  looked 
on  the  movement  as  spectators,  and  regarded  the  whole  episode  as 
a  demoniacal  possession  of  their  heathen  countrymen  which  could 
not  affect  them;  and,  as  a  matter  of  fact,  few  of  the  Christians 
came  under  the  influence. 

On  inquiring  as  to  the  premonitory  symptoms,  some  of  the  patients 
told  me  that  they  felt  a  pain  or  uneasiness  in  the  praecordia;  others 
complained   of  a  stiffness  in  the  nape  of  the  neck  and  pain  in  the 


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back  tmA  limlm;  but  it  nmy  be  remarked  that  a  Malagasy,  wh a ti* ver 
may  be  the  matter  with  hîm,  almost  alwayi  brings  in  bia  Mtoka 
or  nape  of  hi??  ueck  a^^  the  seat  of  pain.  It  ia  a  soii  of  formulai 
seldom  omitted  in  their  aeeoimts  aï  thoir  troubles,  I  have  observed 
an  analogous  tendency  amoug  other  wemi-civili^ed  nations  to  have 
eertaia  stock  symptoms,  which  foruj  a  part  of  the  description  of 
most  mabidies,  and  which  is  apt  to  nuslead  a  stranger.  I  do  not, 
therefore,  attach  great  importance  to  these  statements*  In  some 
cases  slight  febrile  syroptoms  were  said  to  precede  the  attack*  In 
many  instances  no  premonitory^  symptoms  were  present,  S  neb  as 
were  noticed  were  probably  due  to  the  excitement  under  which  so 
many  laboured,  and  which  was,  of  course,  heightened  by  the  accounts 
of  a  demoniacal  disease  prevailing  on  all  sides^. 

The  Subject  in  whom  the  disease  wtis  about  to  appear  became 
restless  and  nervous.  If  excited  in  any  way,  especially  if  they  hap- 
pened to  hear  the  sound  of  music  or  singing,  they  became  incon- 
trollable  aud  throwing  of  all  restraint,  escaped  from  their  friends 
and  joined  some  of  the  dancing  parties  or  formed  the  nucleus  of  a 
new  one.  They  eontinned  to  dance  for  hours  together  with  annizing 
rapidity  and  incredible  endurance.  They  moved  the  head  from  side 
to  »ide  in  a  monotonous  way,  and  the  hands  alternately  up  and 
down,  if  disengaged.  The  dancers  never  joined  in  the  singing,  but 
uttered  deep  sighs  at  intervals.  The  contenance,  w^hile  thus  engaged 
l>ore  an  abstracted  expression.  They  paid  no  attention  to  those 
aljout  them  or  to  what  was  going  on  around  them,  except  when 
they  observed  some  object  that  excited  their  dislike.  The  djmeing 
was  reg  u  1  ated  by  th  e  m  «  s  i  c ,  w  b  i  ch  was  a  1  way  s  th  e  q  u  i  ekes  t  po  s  si  hie, 
and  never  seemed  quick  enough  for  them.  The  motion  often  became 
more  a  leaiung  than  a  dancing*  They  danced  in  this  way  with 
a  I  mont  snperbuman  endurance,  exhausting  the  musicians,  who  had 
to  relieve  one  another  by  tnrns*  They  then  fell  down  as  if  dead, 
or  if  the  music  was  hitemipted,  which  oecasioually  happened,  they 
would  suddenly  rush  off,  as  if  seized  with  a  new*  impulse,  and  eon- 
tinne  nuining,  witli  little  regard  to  obstacles,  until  they  fell  down 
almost  or  completely  insensible.  Wlien,  after  being  exhausted,  thev 
were  taken  bouie,  tlie  niorldd  impulse  was  in  many  cases  destroyed, 
but  more  frequently  the  sight  of  dancers  or  the  sound  of  music  deter- 
mined a  recurrence  of  the  Jit-  The  patients  were  fond  of  carrying 
»ugar-eanes  aliont  with  them»  which  tbey  waved  as  they  danced*  The 
plantations  in  tlie  neighbnurbood  of  the  capital  were,  in factt,  destroyed 
hy  the  Ritmunenjana,     The  drum  was  the  most  common  instrument, 


466 


but  others  were  used,  and  all  were  acceptable.  I  do  not  really  know 
if  they  showed  any  capricious  liking  for  a  particular  instrument, 
such  as  was  noticed  of  the  tarantati  in  Italy.  When  no  musical 
instrument  was  to  be  had,  the  attendants  beat  time  with  hands  and 
feet,  or  sang  a  tune  which  was  in  particular  favour  with  the  dancers. 

There  is  a  sacred  stone  in  the  plain  below  the  city  where  many 
of  the  kings  of  Madagascar  had  been  crowned.  This  was  a  favourite 
rendez-vous  tor  the  Ramanenjana,  and  when  some  one  was  rendered 
hors  de  combat^  the  attendants  took  up  the  sugar-cane,  and  placed 
it  upon  this  stone  as  a  sort  of  ofifering.  The  tombs,  too,  were  places 
of  resort  in  the  country  districts,  and  the  dancing  would  continue 
for  half  the  night,  or  longer,  among  the  graves. 

Many  professed  to  have  intercourse  with  the  departed.  Some  said 
they  had  received  messages  from  the  late  Queen  to  the  King  or  some 
of  the  leading  oflBcers.  These  were  generally  condemnatory  of  recent 
innovations.  The  Ramanenjana  disliked,  above  all  things,  hats  and 
swine.  The  sight  of  these  objects  was  so  offensive  that  in  some 
cases  it  threw  them  into  a  sort  of  convulsion,  but  more  frequently 
it  excited  their  rage.  In  some  instances  they  attacked  foreigners 
who  did  not  remove  their  hats  in  their  presence.  Hats  were  a 
foreign  article  of  dress,  and  this  may  account  for  the  offence  they 
gave.  Swine  were  looked  upon  as  unclean,  and  the  permission  granted 
by  Kadama  to  keep  them  in  the  sacred  cities,  contrary  to  the  custom 
of  their  ascestors  was  looked  upon  as  an  offence  to  their  religious 
feelings.  No  explanation  could  be  given  of  their  dislike  to  articles 
of  dress  of  a  black  colour.  In  describing  their  sensations  during  the 
fit,  some  said  that  they  felt  as  if  a  dead  body  was  tied  to  them, 
and  that  with  all  their  efforts  they  could  not  shake  themselves  clear 
of  it.  Others,  again,  stated  that  they  felt  as  if  a  heavy  weight  was 
dragging  them  downwards. 

A  few  cases  of  death  occurred  among  those  affected  by  this  malady, 
and  it  was  said  that  these  happened  in  patients  who  had  been  for- 
cibly restrained  from  joining  in  the  dances,  but  such  statements  must 
obviously  be  received  with  caution.  I  had  no  opportunity  of  investi- 
gating the  circumstances  in  which  this  exceedingly  exceptional  result 
occurred.  The  dancing  was  no  doubt  salutary,  so  far  as  it  served  to 
regulate  the  muscular  movements  that  might  otherwise  have  proved 
injurious,  but  at  the  same  time  it  was  a  means  of  spreading  and 
prolonging  the  outbreak. 

It  is  difficult  to  form  an  approximate  estimate  of  the  numbers 
of  the   affected.     In   the   capital,   then  a  town  of  about  70.000  in- 


4Ö7 


habitants  thf?re  could  not  hare  been  fewer  than  seven  or  eight 
hundrfd  âeiïsed,  apart  from  the  crowds  of  attendants  and  oulookerii. 
The  city,  for  a  time,  wa.s,  in  fact,  tiiken  possession  of  by  the  liama- 
nenjana.  The  total  niunher  in  the  Central  Province  nnist  have 
amounted  to  many  thousands,  and  the  movement  was  not  restricted 
to  this  province»  but  I  have  no  means  of  judging  of  its  prevalence 
except  in  and  nbont  the  capit.nl. 

The  question  of  the  reality  of  these  phenomena  deserves  a  few 
words.  No  one  who  witnessefl  the  outbreak  doubted  that  it  was 
real  as  a  psychopathy»  but  a  certain  amount  of  imposture  wan  mixed 
up  with  it*  The  chief  inducement  to  join  the  dancers  and  pretend 
to  be  affected  was  to  escape  from  work.  Some  also  may  have  been 
encouraged  to  act  the  part  they  did  by  those  in  a  higher  jKJwition 
in  life  for  political  objects.  Hut  these  formed  a  small  proportion 
indeed  of  the  dancers.  In  a  country  like  Madagascar^  where  the  bands 
of  momlity  are  so  loose,  the  tern pata lion  to  join  the  movement  in 
order  to  have  an  opportunity  of  gratifying  their  lusts,  an  was  said 
to  have  been  the  ca^e  in  tiermany,  did  not  come  into  play.  And 
it  was  really  more  ditKcult  to  feign  the  disease  than  may  be 
supposed.  The  look,  the  manner»  the  movements,  and  the  physical 
en tlu ranee  could  not  readily  he  assumed.  But,  none  the  less,  the 
impulse,  even  when  real,  could  be  checked  by  restraint  and  fear  of 
punishment.  Legal  exactmeuts,  adopte«!  on  my  advice,  confining  the 
affected  to  their  own  h  ou  ses ,  and  preventing  the  public  performance 
of  music  gntdually  led  to  it-s  suppression;  and  in  private  families  the 
fear  of  punishmeut  combined  with  moml  discipline  often  preveut^d 
it  from  breaking  out* 

For  several  years  aRer  this  the  disease  recurred,  about  the  same 
season  of  the  year  (the  hot  season),  in  small  outbreaks.  The  follow- 
ing is  an  account  which  appeared  in  the  *Pôst*  newspaper  of  a 
recrudescence  of  the  disease  in  18Ö4,  which  I  did  not  see,  being 
temporarily  absent  from  the  country*  It  shows  how  the  disease 
appeared  to  a  non-medical  observer, 

*'Tbe  queen  has  been  greatly  alarmed  at  an  epidemic  of  the 
Ramanenjana,  which  hnA  raged  in  the  capital.  The  disease  is  a 
aacred  malady  of  an  extraordinary  character  and  of  which  the  doctors 
understand  nothing.  The  patient  is  seized  with  convulsions,  raises 
strange  cries  and  rolls  on  the  ground  in  the  streets*  The  population 
is  almost  entirely  soon  stricken,  and  great  processions  of  people  pass 
along  the  streets  creating  disorder,  and  such  movemeub  are  often 
taken  advantage  of  to  upset  a  throne  or  overturn  a  ministry.     The 


un 


unrtirtuniitc  liadiiitifi  was  a  victim  of  the  Raniunenjtirui  of  1863/' 
(ïne  would  suppose  frora  reading  this  that  convulaion^,  rolling  on 
the  grmind,  and  uttering  .savaj^e  cries  were  the  chief  phenomena  on 
tili  s  occa^sion.  Nothin*î  is  said  of  daucini(.  I  kiiow,  however,  that 
wherever  muöic  could  be  indulged  in  without  fejir  of  the  authorities, 
the  disease  exhibited  exactly  the  same  symptoms  in  1BÖ4  as  in  the 
pirevious  year.  The  rcBtniints  put  upon  the  dencerîî  appearing  with 
music  in  public  prevented  the  malady  from  attaining  the  proportiona 
that  it  did  in  1863,  and  the  conditions  were  otherwise  less  favourable 
for  its  development. 

A  reference  to  the  accounts  of  the  épidémies  of  dancing  mania  in 
1874^75,  and  in  1418  in  the  pages  of  Hecker  or  Haeser  will  show 
how    great   a    similarity    the    e  pi  de  my   in  Madagascar  bore  to  these, 

L  /1ä  regards  caifj^e.  These  outbreaks  in  the  middle  ages  occun-ed 
in  periods  when  plague,  inundations^  the  feuds  of  the  barons,  and 
the  corruptions  of  the  chnrch  caused  wide-spread  misery  and  mental 
excitement  among  the  lower  classes.  On  the  tirsts  of  there  occasions, 
as  Haeser  points  out,  in  addition  to  much  social  misery  an  inter- 
diet  of  the  Pope  led  to  a  suppression  of  religious  rites.  "Die  Kir- 
chen waren  geschlossen,  das  geistliche  Amt  aufgehoben  ;  nicht  Abso- 
lution, noch  iSakni nient  und  Segenssprncb  wurden  den  Sterbenden 
zu  Theil.**  The  [population  was  in  pretty  much  the  same  state  of 
social  and  religiou.s  ure  as  in  Madagascar  in  1863,  It  is  only 
in   such  states  of  excitement  that  the  disease  can  become  epidemic- 

2-  jU  rtgard*^  ^^t/mptmH-s,  The  symptoms  observed  in  the  Mada- 
gascar outbreak  were  essentially  those  of  the  dancing  mania  of  the 
middle  ages. 

According  to  Ilecker,  ^'assemblages  of  men  and  women  were  seen 
at  Aix-la-Chapelle»  who  had  come  out  of  Germany,  and  who  were 
united  by  a  common  delusion.  Tbey  formed  circles,  hand  in  hand, 
und  appearing  to  have  Kïst  all  control  over  their  senses,  coutinueil 
to  ilaïice  regardless  of  the  bystanders  until  they  fell  to  the  ground 
in  a  state  of  exltaustion".  The  attacks,  we  are  told,  often  commenced 
with  convulsions,  ditliculty  of  breathing,  and  mental  depression. 
Beaked  shoes  excited  the  i"esentment  of  the  dancers  in  Germany  as 
did  hats  in  Mîidagîiscar.  lied  colours  were  as  offensive  to  timse 
s  u  rtV'  r  i  n  g  fro  m  t  h  c  Tan  z  w  u  th  as  h  1  ac  k  was  to  the  Kam  an  qu j  a  n  a .  The 
physical  endurance  of  the  dancers  has  excited  the  astonishment  of 
observers  in  all  outbreaks. 

It  is  said  that  in  Uennany  the  sufterers  in  some  cases  ^'dashed 
their  brains  out  by  running  against  walls  and  comers  of  buildings. 


4CÎ* 


or  rushed  hciidlong  into  rapid  rivers  where  thej  found  a  watery 
grave**,  Nothinrç  of  this  kind  came  utidiT  my  notice  or  was  re]K»rted 
in   M  at  lagan  ear. 

The  Tarantism  of  Italy,  ascribed  as  every  one  know  to  the  bite 
of  the  Tarantula,  was  a  ulosely  allied  dist^aae,  differing  chiefly  in  Dot 
buing  ejiidrmie.  Baglivi*ä  desicription  of  the  symptoms  of  thitii  mahidy 
are  so  interenting  that  I  re]>rodnce  them  for  the  sake  of  t*r>rniiarisoii 
with  the  epidemic  dig»eaëe  as  formerly  Been  m  Germany  and  recently 
in  Madagascar. 

*VA  Tarantuhi  demorsi,  pauhj  posit  hinni  concidunt  seniimnrtiii, 
cuin  totali  virium  et  sensuiini  jaetiira,  ditiiLUiUer  quandoque  spirant, 
qiiandoqiie  luctuose  Buspirant,  frequenter  tarnen  immobiles  jacent  ae 
velut  exanimes.  Inehoata  miisiees  soiio  sensim  mitescere  inei plant 
syniptomata  antedicta,  a^ger  digitos,  manu8,  mox  pede^î  movere  ineipit 
et  suceesmvé  ea^tüm  membra«  cresecntecpie  Bonorum  modulamine,  motiisi 
ipse  membrornm  anc^ctur,  et  si  F^atiens  Inimi  jacet,  vehenientissimè 
in  pedeH  elevatur,  »saltatinnes  inchoat,  auspîrat,  et  modi^  ferè  adrai- 
randiH  eontorquetnr;  vehementes  has,  ac  primas  saltationes  pluribnâ 
horis,  sed  frequenter  du  abus,  tribus  horis  continuât,  postquam  vero 
paululnm  quiéverît  in  leeto  ad  .sudciren  alxstergendos,  viresque  refi- 
eiendas,  eadeni  veheinentia  saltationes  redintegrat.  et  facta  suppnta- 
iione,  duodeeim  fore  boras  quotidiè  impendit  in  saltationibus  vieissim 
instifcutia;  et  quod  mirum  est,  non  solum  à  vehementibus  hisce  saltai- 
tionnm  laboribus,  lassitudinem  ant  debilitateni  aliquam  non  senti unt 
Patientes»  sed  exîndè  ut  aiunt  agiliores,  fortioresque  evadunt/'  Thia 
dancing  he  says  continued  for  three  or  four  days^  until  the  blood 
was  freed  from  the  poison  of  the  spider  by  the  sweatings  and  the 
patient  recovered.  He  then  remained  free  from  these  symptoms  for 
the  whole  of  that  year,  but  about  the  same  time  next  year  the 
aymptoms  would  again  manifest  tlietu^elves  if  not  prevented  by  an 
early  resort  to  the  music  and  dancing.  The  patient  during  the 
dancing  **internorum,  exteruorumqiie  sensuum  rectum  usum  ferè  aniit- 
tunt,  adBtantcB  et  parentes  cont'u*se  atque  icqu aliter  tractant  et  de 
ptîcteritis  ferè  non  recordantur.  Ex  illis  tanien  nonnulii  saltationis 
tempore  delectantur  summopere  vitis  vel  arundinis,  easque  raanibus 
per  aëra  eircnmferunt  xxx  aliî  rubras  vestes,  vel  nudos  enses  manibus 
trac  tare  eupi  u  u  t  /  * 

It  is  needlesfs  to  point  ont  how  cloaely  the  symptoms  of  tarsmtism 
resemble  those  of  dancing  mania;  the  chief  difference  is  that  the 
one  was  a  sporadic,  the  other  an  epidemic  malady.  Ohoreamania 
differs  in  causation,  symptoms  and  nature  from  the  disease  now  known 


1900. 


sa 


470 


os  chorea.  I  cannot  agree  with  Haeser  in  looking  upon  the  latter 
as  only  a  modified  form  of  the  former.  The  symptoms  of  the 
dancing  mania,  he  says,  became  milder  and  milder,  until  the  disease 
*näherte  sich  immer  mehr  den  noch  jetzt  vorkommenden  Formen  des 
sporadischen  Veitstanzes'.     This  transformation  is  imaginary. 

The  fact  that  the  same  combination  of  symptoms  has  repeatedly 
appeared  in  different  ages  and  countries  and  among  différent  races, 
points  to  the  conclusion  that  a  definite  pathological  state  underlies 
the  phenomena  of  dancing  mania.  What  that  may  be  I  do  not 
venture  to  conjecture.  The  circumstances,  however,  in  which  it 
arises  are  pretty  evident,  and  the  conditions  for  its  appearance  have 
probably  disappeared  in  the  present  state  of  civilization  in  Europe. 
But  we  are  not  to  suppose  that  mankind  no  longer  suflfers  from 
psychical  epidemics.  Many  of  the  great  social  and  political  move- 
ments at  the  present  day,  as  in  the  past,  are  the  result  of  psychical 
disturbances  affecting  large  masses  of  the  community.  Letters  which 
I  have  received  from  China  indicate  that  some  of  the  symptoms  of 
dancing  mania  were  exhibited  among  the  'boxers'.  The  'boxer' 
movement  was  to  a  large  extent  a  mania  that  has  unha])pily  developed 
symptoms  more  dangerous  than  dancing.  Nor  docs  our  advanced 
civilization  render  us  immune  from  such  scourges.  They  only  aflect 
us  in  a  different  way.  But  here  we  approach  dangerous  ground,  and 
the  subject  may  be  left  to  the  reflections  of  the  reader. 

VARIÉTÉ. 


F.  J.  Carroll.  Mysticism  among  flie  negroes.  (New- York  Medical 
Journal  1900,  April  21,  p.  594.) 
Le  mysticisme  des  nègres  renferme  des  superstitions  que  Ton  rencontre 
aussi  ailleurs;  parmi  les  inférieurs  IVHat  de  »spell"  se  rencontre  souvent; 
aucun  mot  fnim;ais  ne  rend  exact(»ment  ce  que  le  nè^ro  entend  par  »spell"  ; 
c'est  un  animal,  ([ui  se  trouverait  à  l'intérieur  du  corps,  ordinairement 
au  creux  gastrique;  il  se  nourrit  do  Tindivicia  qui  le  i>orto,  mais  nVst 
pas  considéré  comme  un  vulgaire  parasite;  on  le  rejjjarde  comme  quelque 
chose,  (^ui  a  droit  î\  un  cerüiin  estime;  son  extraction  doit  se  faire  d'une 
façon  non  trop  vul^^aire,  au  point  de  vue  du  malade.  Voici  comment  le 
médecin  procède;  à  Tépigastre  il  fait  une  incision  assez  profonde;  puis 
il  y  place  un  petit  bassin  où  il  a  rarifié  l'air  en  le  tenant  au  dessus  d'une 
flamme;  le  sang  s'y  accumule;  puis  il  y  introduit  un  lézard  ou  une 
grenouille,  (|ui  se  harlwtte  dans  le  sang  et  flgurera  le  »spell"  extrait.  Le 
médecin  entoure  ce  traitement  d'un  air  de  mystère,  heure  choisie,  obscu- 
rité, paroles  latines  etc.  On  a  essayé  la  persuasion  et  l'explication  ratio- 
nelle, mais  cela  n'a  pas  pris  chez  le  nègre  ;  on  a  dû  retourner  au  procédé 
indiqué.  Pergens. 


SUR  LE  PLUS  ANCIEN  TRAITÉ  DE  PHARMACIE 

RÉDIGÉ  EN  FRANÇAIS:   L'„ENCHIRID  OU 

MANIPUL  DES  MIROPÜLES"  DE 

Michel  Dusseau   (1501). 

Pak   EIINEST  CORDONNIER,  pharmacien  à  Paris. 


Si  Thibault  Losploicrnoy,  le  joyeux  .i])othicaire  tourangeau,  a  pour 
lui  le  mérite  (Pavoir,  le  premier  parmi  ses  confrères,  écrit  un 
traité  de  matière  médicale  en  français  (*),  c'est  à  un  apothicaire 
parisien,  Michel  Dusseau,  que  revient  Thonneur  d'avoir  rédigé,  dans 
la  même  langue,  le  i)remier  traité  de  lïharmacie. 

(  -e  traité,  après  avoir  joui  d'une  grande  vogue  (il  fut  maintes  fois 
réimprimé  au  XVle  et  au  XVIIe  siècles),  eut  le  sort  de  tous  les 
manuels  démodés:  il  fut  complètement  délaissé  et  tomba  dans  un 
profond  ouldi.  Il  en  fut  tiré  en  1828  par  les  auteurs  de  la  Phar- 
macopée raisonnée,  Henry  et  Guibourt  (-)  qui  n'en  connurent  que 
l'édition  de  (renève  1G5G  et  la  donnèrent  comme  l'édition  princeps. 
Les  auteurs  qui  en  ont  parlé  après  eux:  Pîisquier(^)  Chiarlone  et 
i\hillaïna(*).  Cap  et  «aultier  de  (laubry  (^),  Phillippe  («),  Broeckx  (7), 
etc.,  n'ont  fait  que  réj^éter  ce  qu'en  avaient  dit  Henry  et  Guibourt. 

On  connaît  peu  de  détails  de  la  vie  de  Dusseau  ;  tout  ce  que  l'on 
en  sait,  c'est  qu'il  vécut  au  XVIe  siècle,  qu'il  fut  apothicaire  à  Paris 
et  qu'il  remplit  les  fonctions  très  honorifiques  mais  gratuites,  de 
«garde-juré  de  l'apothicairerie  de  Paris»  avant  l'année  1561.  Pendant 
(ju'il  ét^iit  dans  les  honneurs,  il  se  conforma  à  l'usage  établi,  de 
faire  des  présents  à  la  communauté,  et  il  lui  donna  «une  image 
d'argent,  relevée  en  l)osse,  représentant  saint  Nicolas,  patron  des 
apothicaires  parisiens,  pour  servir  sur  la  robe  du  clero  (**). 

L'auteur  ayant  été  tiré  d'un  injuste  oubli  il  a  paru  légitime  que 
l'ouvrage  fut  également  exhumé.  (*'*) 

L'édition  princeps  de  format  in-4'^  contient  194  pages  et  5  feuillets 
non  paginés  pour  les  tîil)les. 

Voici  une  reproduction  photoziucographique  du  frontispice.  (^) 


473 


11  en  a  été  fait  de  ïiombreuîîi?^  réimpresmon»:  Lyon,  1581,  1598, 
1055;  Genève  1621,   l(5âG  eic 

L'ouvrage  est  dédit*  tmx  mûilvcmn  et  aux  chirurgien»  ainsi  qu'aux 
phuniiîicienH  len  plu«  instruib:  CmictiJsarikÀpollineneprofe.smrlbt4M 
mcnon  pharmacopolk  pentioribus  Michael  a  SujUlo  { *'^)  pharmaco- 
poeuH  Parmensis.  & 

La  dédieaue,  rédig^ie  en  latÎD,  est  suivie  d'un  Prologue  ou  Proëtue 
en  fmuçais  dans  lequel  Michel  Dusseau  explique  comment  il  a  été 
amené  à  écrire  son  livre  autrement  qu'en  langue  laHne: 

«Lei^uel  avons  entreprins  traduire  en  (laagut?)  vnlgairo,  non  pour  dous 
exalter  en  aucune  manière^  do  mesprÎBCr  autmj:  mais  seulement  pour 
gmeo  et  en  favour  des  rudes  et  nouveaux  ùv  uostre  art 

Oonddtirant  que  touSi  ne  plusiom-s,  n'oat  eu  ou  pu  avoir  ropportunitd 
de  la  langue  Latine.  Aucuns  pour  indigence  ou  pîireite  do  leurs  paronta. 
Les  antres  jïour  leur  népçligencd  et  propre  follio  de  jeunesse  :  lesquels 
toutefois  estant  ja  avancer  en  ladite  art,  et  quasi  en  aage  parfait,  n'est 
besoin  renvoyer  aux  champs  garder  les  brebîa^  ou  rapprendre  autre  moyea 
do  vivre,  Ains  ne  reste  que  leur  donner  viandes  propres  à  leurs  mâchoires, 
e'est-ù-dire,  une  certaine  et  lamilière  exposition  à  eux  facile  de  comprendre.» 

VoilSi  bien  durement  truites  \m  panares  tyronclea{^^)  apothicaires 
ians  latinité  et  nos  bacheliers  de  l'enseignement  moderne  pourraient 
m  formaliser  de  cette  virulence;  m-àm  pour  ne  point  méconteuter  aon 
public  qu'il  craint  peut-être  d'avoir  trop  sévèrement  fustigé  Michel 
Dusseau  ajoute: 

«Entendu  (comme  ha  bien  dit  Campegius{i^)  en  son  livret  do  Chirurgie) 
qu'on  peult  comprendre  et  prati(|ucr  toutes  sciences  en  ehacunos  langues.» 

L'alînea  se  termine  cependant  à  la  lonange  de  ceux  qui  ont  cul- 
tivé les  langues  d'Homère  et  de  Cicéron: 

cÇombien  toutefois  que  n'enteadons,  parce,  mespriser  ceux  cjui  entendent 
le  Grec  et  le  Latin:  car,  quant  à  iceux,  nous  disons  que  peuvent  plus 
congarjistre,  et  savoir^  d'autant  qu'ujj  homnio  haut  monte,  peult  voir  de 
plus  loing^  que  cestuy,  qui  est  bas  assis.» 

Quoique   destiné   à   ceux  qui  sont  dépourvus  de  latinité  Touvrage 

ne  laisse  pas  d'être  très  fertile  en  eitationa  latines  et  les  notes  mar- 
ginales Honi  presque  toutes  en  latin,  il  y  a  doue  là,  en  quelque 
sorte»  pétition  de  principe. 

Le  plan  de  l'ouvrage  comporte  troi^  parties  et  un  court,  appendice, 
La   première  partie  a  trait  a  rénumératiun  des  drogue:*  et  à  leur 
élection  elle  contient  les  09  paragraphes  suivants: 


474 


De«  choses  nécessaires. 

Des  racines. 

Temps  de  cueillir  les  racines. 

Manière  de  les  préparer  jwur  les  garder. 

Temps  de  la  durée  des  racines. 

Dca  bois  et  cscorces. 

Temps  de  les  cueillir. 

Manière  de  les  seicher. 

Temps  de  durée  des  dits  bois  et  cscorces. 

DtB  feuilles  et  herbes. 

Temps  de  cueillir  les  herbes. 

Manière  de  les  seicher  et  rt^poscr. 

Temps  de  durée  des  herbes. 

Des  fleurs. 

Temps  de  les  cueillir. 

Manière  de  les  seicher  et  reposer. 

De  la  durée  des  fleurs. 

Des  fruits  et  semences. 

Temps  de  les  cueillir. 

Manière    de    préparer   fruits   et  semences  pour 

les  garder. 
Manière  de  munder  aucuns  fruits  et  semences. 
De  munder  les  amandes. 
D'excorier  la  Cathapuœ. 
De  munder  la  semence  de  Carthanie. 
De  munder  la  graine  de  Sisamin. 
De  munder  l'Orge. 

Temps  de  durée  des  fruits  et  semence«. 
Des  gommes. 

Temj)s  de  cueillir  les  gommes. 
De  la  durée  des  gommes. 
Des  sucs  ou  jus. 
Manière  d'extraire  les  jus. 
Manier«   de   seicher   ou  espoissir  les  jus  et  de 

les  garder. 
Des  minéraux. 

Collection  et  élection  des  minéraux. 
Durée  des  minéraux. 
Des  parties  et  substances  prinsrs  des  Bestes. 


Manière  de  pn'j>arcr  .sang. 

Preparation  de  chairs. 

Des  mwlles  et  graisses. 

Des  cerveaux. 

Des  fiels. 

Du  laict  et  beurre. 

Du  caillet  ou  présure. 

Des  os  ou  cartilages. 

De  l'icsippc  humide. 

Conclusion    touchant    la    preparation    et   durée 

desdites  parties  des  bestes. 
Aucune  reigle  jiar  manière  d'addition  toucliaut 

l'élection   des   médecines. 
Election  des  medicaments  de  par  leur  substance. 
De  gros  et  subtil. 
De  dense  et  rare. 
Elei'tion  par  la  complexion. 
Elccti«m    des    secondes    qualitez   et  premier  de 

l'Attouchement. 
D'élection  par  la  saveur. 
De  saveur  agu. 
De  saveur  amer. 
De  saveur  salé. 

De  saveur  pouthique  et  stiptiquc 
De  saveur  aigre  ou  aceteuse. 
De  saveur  unctueuse. 
De  saveur  doux.  0') 
De  saveur  insipide. 
D'élection  jmr  odeur. 
D'élection  jmr  couleur. 
Autre    moyeu  d'élection  qui  est  prins  des  dis- 

Îxisitiims    acquises    et    prcmicremeut   de  par 
e  temps. 
D'élection    ou    disposition  des  médecines  selon 

le  lieu. 
D'élection    des    plante»    schm  la  vicinité  l'une 

de  l'autre. 
De    la  corpulence,   singularité  ou  pluralité  de;* 
plantes  et  fruits. 


La   seconde    partie,    relative   aux    manipulations    pharmaceutiques, 
comporte  les  36  paragraphes  suivants: 

Manière   de   distiler  les  herbes  fleurs,  fruits  et 


De  l'ortice  des  Apothicaires. 

De  trituration. 

Ordre  ou  manière  de  triturer. 

De  decoction  humide  et  seiche. 

Manière  de  procéder  en  decoction. 

Regle  commune  touchant  decoction. 

De  la  quantité  d'caue  eu  decoction. 

D'assation,  seconde  manière  de  de(*oction 

Manière  d'urer  ou  asser. 

D'infusion. 

Manière  d'infuser. 

De  lotion  ou  abluti(m. 

Manière  de  laver  médecines. 

De  distilation. 

Manière  de  distiler. 

Manière  de  distiler  vin. 

Pour  distiler  vinaigre. 

Pour  distiler  miel. 

Pour  distiler  œufs  et  chairs. 


racines. 
Pour  distiler  par  le  feultre. 
T»;mps  de  distiler. 
Durée  des  eaues. 
De  confection. 

Manière  de  construire  les  poids. 
Quantité  du  mie). 
Des  noms  analogues. 

Exemples   des   chostîs  communes  ou  familières. 
Exemple  par  rcxrLlh'nc4î. 
Exemple  de  l'espèce. 
Exemple  de  la  partie. 
Fixemple  du  lieu. 
Exemple  de  l'intention. 
De  conservation. 

Aucune  addition  sur  la  seconde  partie. 
Le    manière  d'appliquer  les  choses  extérieures. 


475 


La  troisième  partie  concerne  la  préparation  des  médicaments  com- 
posés et  contient  les  38  paragraphes  suivants: 


lia  iimnicre  de  construire  les  médicaments. 

DVlectiiaire  et  confection. 

Manii're  «le  faire  elect uaire  solide  par  lx)zenges 

on  tablettes. 
Manière  de  faire  electnairc  ou  confection  molle. 
IK'S  pilnles. 
l>es  Trociscs. 
Di's  jMMidres  et  suffnf». 
Des  ^iro])s. 
Manière  de  clarifier. 
De  roi)  ou  robub. 
Des  condits  ou  ctniserves. 
Manière  de  faire  conserve?»  de  fleuri». 
Manière  de  faire  conserves  de  fruits,  on  racines. 
Mani«Te  de  faire  les  confitures  st  iches. 
Des  liohots. 
Des  siefs. 
Des   huiles. 

Manière  de  faire  huiles  |»ar  resolution. 
Manicrt*  de  faire  ou  extraire  plusieurs   huiles 

en  particulier. 
Et  pnmierement  de  Thuile  de  froment. 


De  riiuilc  d'œufs. 

De  l'huile  de  tartre. 

De  l'huile  de  Vitreol. 

De  l'huile  de  soulphre. 

De  l'huile  d'antinionium. 

Des  ouguent«. 

Des  emplastres. 

Autres  compositions  lesquelles  ne  se  préparent 

es  boutiques. 
Kt  premièrement  des  perfums. 
Des  caputpur<<es.  (") 
Des  gaqçarismes. 
Des  masticatoires. 
D(*s  frontauls  et  escussons. 
Des  epithimes  et  fomentations. 
Des  vomi  toi  res. 
Des  clisti'res  et  injections. 
Des  disteres  astrin^nts. 
Des  {icssaircs  et  suppositoires. 
Des  cathaplasmes. 
De  la  decoction  médicinale. 


L*ap[)endice    traite   des    instruments   usités  en  pharmacie  dans  les 
7  paragraphes  suivants: 


Et  premièrement  des  mortiers  et  pilons. 
Des  cribles  et  taniys. 
J)es  poelles  et  chauderons. 
IK's  alembics. 


Dt'is  chausses  et  coulatoires. 
Des  bistorticrs  et  rouloërs. 
lK>s  siiatules. 


La    dédicace    est    précédée    d*une    pièce    de    vers    pour   le  lecteur 
a])othicaire: 

Du  grand  Platon  Tadage  tresfrequent, 
Seulet  un  jour  a  part  moy  répliquant. 
Pour  de  nostre  art  les  nouveaux  exercer: 
M'aventuray  cest  œuvre  commencer. 
Sans  toutefois  négliger  Taction, 
De  noz  autheurs,  et  propre  intention. 
Donq  sans  sermon  plus  prolixe  annoncer, 
Amy  lecteur  ne  veuille  me  taxer, 
Si  d'her})e  et  fleur,  de  racine  et  de  gomme, 
[In  manipul,  ou  bouquet  je  te  donne: 
De  Taccepter  jà  ne  sois  paresseux. 
Apothicaire:  et  ne  faits  comme  ceux. 
Qui  laissent  là  la  belle  marguerite. 
Eux  amusans  ainsi  que  beste  inique. 
Dans  le  bourbier  ou  fange  despiteuse. 


476 

Vil  estimant  chose  tant  précieuse  : 
Mais  mieux  ressemble  au  père  de  famille, 
Lequel  tout  vend  soy  demonstrant  habile. 
De  Tachepter:  faits  ainsi  mon  amy, 
Et  sur  ce  faict  ne  te  rends  endormy. 

D'un  peu  assez. 

La   première   partie   se   termine  par  une  pièce  de  trois  quatrains, 
que  voici: 

Apres  avoir  rustiquement  traité. 
De  ce  que  duit  (^^)  à  chasque  Apothicaire. 
Tant  en  apart  qu'en  généralité, 
Besoing  ore  est  proposer  autre  histoire. 

Voir  avez  pu  selon  stile  notoire. 
Des  drogues  et  plantes  tant  d'Yver  que  d'Esté, 
Pour  bien  garder  un  vray  préparatoire. 
Et  en  user  à  la  nécessité. 

Ne  reste  donc  sinon  nous  acquitter 
En  poursuivant  le  primitif  memoire. 
Pour  tous  simples  rehabiliter 
Par  le  moyen  de  plus  ample  adjutoire  (^') 

D'un  peu  assez. 

Trois  quatrains  séparent  également  la  seconde  partie  de  la  troisième  : 

Puis  qu'  ainsi  va  que  de  tant  noble  office 
(A  bref  parler)  avons  jirins  le  repos; 
Ores  convient  traiter  de  l'artifice 
Pour  tous  bons  simples  convertir  en  compos. 

Parquoy  amis,  sans  tenir  grand  propos^ 
Touchant  iceux  réduire  en  forme  deuë. 
Discretion  comme  tresseur  appos 


477 


En  guise  de  souscription  Michel  Dusseau  donne  les  18  vers  suivants  : 

L'auteur  au  lecteur 
A  vous,  lecteur  bening  et  non  rebelle 
Je  commande  ce  bien  petit  libelle, 
(Considérant  que  tout  ne  peux  avoir, 
Et  au  pareil  ne  peux-je  tout  savoir: 
Car  pas  ne  suis  Dioscoride,  ne  Pline. 

Donq  si  en  moy  n'y  ha  grand  discipline 
Et  que  ce  livre  ne  monstre  plus  savez 
Humainement  les  fautes  recevez 
Si  moins  aussi,  usez  en  sans  mesprise, 
En  attendant  doctrine  plus  exquise. 

Un  livre  est  bien  mal  escrit,  ou  dicté. 
S'il  ne  contient  un  mot  de  vérité: 
Le  sage  dit,  tout  savoir  estre  bon. 
Non  en  user:  mais  mettre  en  abandon 
A  tous  humains  est  escriture  utile. 
Et  n'en  doit  on  reprimer  l'ordre  ou  stile, 
Ne  blasonner  qui  par  honneur  s'en  mesle: 
Pour  ce  excusez  le  bien  petit  libelle 

D'un  peu  assez. 

L'énumération  précédente  des  différents  §  suffit  à  donner  une  idée 
de  l'ouvrage,  nous  insisterons  plus  spécialement  sur  ceux  de  ces 
paragraphes  qui  touchent  à  notre  moderne  Opotherapie  parce  qu'ils 
contiennent  quelques  fragments  curieux: 

Au  §  «Manière  de  preparer  sang»  nous  voyons  que  l'on  employait 
le  «Sang  humain  en  l'Emplastre  contre  rupture  ou  hernie». 

Et  le  «sang  de  Bouc  contre  la  pierre  on  la  gravelle  contenue  aux 
reins  ou  en  la  vescie». 

Le  sang  humain  devait  présenter  certaines  conditions  de  prove- 
nance ainsi  spécifiées. 

«Sur  quoy  est  a  noter  que  quant  au  sang  humain,  cestuy  d'un  holnme 
roux  et  colérique,  selon  aucuns,  est  estimé  lo  meilleur,  et  proprement 
d'un  homme  rustique,  lequel  aura  esté  nourry  de  viandes  grossières  tant 
à  cause  de  la  chaleur  naturelle  d'iceux,  que  pour  la  nature  et  propriété 
dndit  noorrissemont.» 


478 


Si  nous  nous  reportons  quelques  lignes  plus  haut: 

«Il  faut  couper  la  teste,  ou  esgousiller  chacune  beste  dont  on  veut 
avoir  le  sang  à  raison  des  veines  jugulaires.»  Le  tableau  est  bien 
sombre  si  Ton  songe  à  Thomnie  roux.  Et  Michel  Dusseau  poursuit 
«Parquoy  Amaldus  en  son  cerat  pour  la  rupture,  demande  expressé- 
ment du  sang  d'un  homme  rousseau». 

Quant  au  sang  de  Bouc  il  devait  provenir  d'un  animal  étant 
«expressément  de  Taage  de  quatre  ans,  ne  plus  ne  moins»  et  ayant 
été  «nourry  quelque  temps  auparavant  de  bonnes  herbes  aperitives 
et  diurétiques  comme  d'Ache,  Persil,  Rhue,  Fenoil,  Asparage,  Pini- 
pinelle,  Lyerro,  Laurier,  et  autres  semblables». 

La  dessicatiou  devait  s'opérer  à  Tair  dans  un  vase  plat  recouvert 
d'une  étamine,  on  éliminait  le  sérum  que  Michel  Dusseau  appelle 
«quelques  eaues  ou  superliuitez». 

Le  §  suivant  intitulé  «Preparation  de  chairs»  nous  fait  entrer  dans 
le  domaine  actuel  de  l'opothérapie. 

«Or  est  il  qu'on  use  aucunefois  de  quelques  chairs  en  médecines  et 
mesmes  de  quelques  membres  approchants  de  la  nature  de  la  chair,  comme 
de  foyes,  poulmons,  etc.  Pour  lesquelles  choses  preparer,  nous  produirons 
la  manière  de  préparer  le  Poulmon  de  Renard,  dont  on  use  (juelque  fois 
pour  la  maladie  Phtisique.» 

La  dessication  devait  être  faite  «dans  un  four  de  moyenne  chaleur 
...jasques  à  ce  que  le  dit  poulmon  soit,  non  pas  proprement  cuit: 
mais  seulement  treshalé  et  deseiché,  tellement  qu'on  le  puisse  réduire 
en  poudre». 

La  suite,  relative  à  la  chair  de  lièvre,  est  fort  curieuse: 

. . .  «Et  ainsi  de  toutes  chairs,  excepté  qu'il  est  dit  de  la  chair  de  Lièvre, 
qu*on  la  doit  deseicher  entière,  c'est  assavoir,  avec  la  peau  et  les  os 
(seulement  les  entrailles  ostoes),  que  si  telle  manière  de  faire  ha  lieu,  il 
faudra  par  après  la  réduire,  en  une  poudre,  a  celle  lin  que  participe 
également  de  son  tout,  c'est-à-dire  de  la  substance  et  veiiu  des  os  de  la 
dite  chair,  et  de  la  peau  ensemblement. 

Considéré  qu'estant  séparez  (mesmement  le  train  de  devant  d'avec  celui 
de  derrière)  il  y  aurait  diversité  de  propriétez,  là  ou  estant  préparée  ainsi 
entière  que  dit  est,  selon  ([ue  réfère  Albucrasis  vaut  à  rompre  ou  diminuer 
la  pierre  es  reins,  on  en  la  vescie.  Et  quant  à  la  teste,  selon  que  dit 
Dioscoride,  elle  vaut  à  l'Alopetie  et  à  faire  renaistre  les  cheveux  meslee 
avec  graisse  d'Ours.» 

La  lanoline  que  Liebreich  a  remise  en  faveur  figure  dans  l'Enchirid 
sous  le  nom  d'Oesippe  humide. 


470 


«Oosippe,  on  Oysoppe  humide,  en  Grec  Oesippus  et  en  Latin  sonlitiea 
lamie  sen  sorditlne,  est  un  humour  gras  et  uncteux  et  comme  une  manière 
de  sueur  lecjuel  on  extrait  de  la  laine  des  brebis  et  moutons  y  adhérant. . . 

Nous  rapporterons,  pour  terminer,  la  virulente  apostrophe  de  Michel 
Dusseau  à  Lisset  Benancio  auteur  du  fameux  libelle  intitulé  «  Dedu- 
ration  des  abuz  et  tromperies  que  font  les  apothicaires^ . . .  Tours, 
1553,  où  ces  derniers  sont  fortement  pris  à  partie.» 

«Usant  des([uels  poids  en  dispensations  et  receptes  de  médecine  (s'ecrio 
donc  Michel  Dusseau  au  §  «Manière  de  construire  les  poids»)  no  faut 
point  (luo  je  ne  say  qui  maisti'e  Lisset  Benancio  ou  bien  maistre  Jobot  ou 
Jehan  veau,  reprenne  les  Apothicaires  d'avoir  usé  de  deux  sortes  de  poids 
en  leur  estiit,  veu  que  consiste  en  faict  do  marchandise  et  do  médecine, 
s'il  n'a  autre  pouvoir  ne  vertu,  que  la  hmgue  pour  faire  changer  les 
coustunies.  Je  ne  say  pas  bien,  s'il  est  Médecin  ou  Lechecul  aux  autres; 
mais  tant  y  ha  que  par  les  reproches  qu'il  ha  prins  grand  peine  à  rediger 
par  escrit  et  faire  imprimer  (pensant  bien  les  vilipender)  il  se  montre  un 
vrai  Lisset  issu  et  engendré  d'une  lisse,  la  nature  de  laquelle  est  d'estrangler 
et    dévorer  ses  petits  car  ù  la  vérité,  ses  propos  sentent  mieux  un  esprit 


enragé  que  sensible.» 


NOTES. 


(^)  Lespleioney  (Thibault),  Promptnaire  des  médecines  simples  en  rithme 
Joieuse,  Nouvelle  édition  publiée  par  le  Dr.  Dorveaux,  Paris,  Welter, 
1899,  in-12. 

(~)  Henry  (N.-E.),  et  Guibourt,  Plianiuicopêe  raisontiee^  on  Tniite  de 
phannacie  prati(/ue  et  théoriqnej  tome  I,  page  xiij  de  l'Avant-Propos, 
Paris.  1828. 

(^)  Pasquier  (Victor),  Feu  Pierre  Coudenberg,  pharmacien  belge  du 
XVlo  siècle  à  M.  le  Docteur  Broeckx,  d'Anvers.  {Joimud  de  phar- 
macie dWnrers,  1845,  p.  21^3.)  —  Etude  sur  la  vie  et  les  travaux  de 
Pierre  Coudenberg  {ibid.,  1861,  p.  365,  et  tirage  à  part,  p.  11.). 

(*)  CiiiARLONE  et  Mali.aina.  Knsayo  sobre  la  historia  de  la  farmac.ia^ 
Madrid,    1847;   2e  édition,    Madrid  1865,  p.  :397;  3e  édition,  1875. 

('•)  Cap  et  Gaultier  de  Claubry,  Rapport  sur  V Histoire  de  la  Pharmacie 
de  MM.  (Juintin  (-hiarlone  et  Carlos  Mallaina.  (JonnuU  d>*  Pharmcune 
et  (l>  chimie,  1848,  2e  semestre,  p.  196.)  —  Cap,  Un  A^x^thicaire 
belge  au  XVIo  siècle:  Pierre  Coudenberg.  (ibid,^  1861,  2e  semestre, 
p.  752  et  tirage  à  part,  p.  6.) 

(^)  Pu  ILLIPPE  (A.),  Histoire  des  apothicaires,  Paris,  1853,  p.   173  et  421. 

(7)  Broeckx  (C),  Le  Père  de  la  pharmacie  belge,  en  supplément  à  la 
notice  sur  Pierre  Coudenberg.  (JounuU  de  pliarmacie  d'Anvers,  1856, 
p.  58.) 

(**)  Chkueac  (â.),  Recherches  historiques  ot  chronologiques  sur  l'état  de 


480 


la  pharmacie  en  France  avant  1789.  {Journal  de  Pharmacie^  Paris, 
1833,  p.  179.) 
C*)  Nous  nous  faisons  un  devoir  d'exprimer  ici  toute  notre  reconnais- 
sance à  notre  savant  confrère  M.  André-Pontier  qui  a  bien  voulu 
mettre  à  notre  disposition  le  cliché  photozincographique  ci-dessus 
tiré  de  son  Histoire  de  la  Phannacie,  Paris,  1900,  où  il  a  si  bien  su 
tirer  parti  des  procédés  de  reproduction  modernes. 
(ïO)  Michel  Dusseau  latinise  son  nom  comme  il  peut  {sigiUum,  sceau). 

(11)  Tyroncle,  de  tyrunculna^  apprenti,  novice. 

(12)  Symphorien  Champier. 

C)  Différentes  citations  de  Dusseau  sont  données  par  Mr.  Lépinois  dans 
son  Etude  historique  chimique  et  pharmacologique  des  pnucipales  prépa^ 
rations  organothérapiques^  1898  et  par  M.  Choay  dans  son  article 
intitulé  «De  Topothérapie  en  général»  in  Bulletin  des  se,  jflMnnacol. 
2e  année,  t.  IT,  p.  78. 

(1*)  Il  y  a  là  une  faute,  dans  le  texte  le  §  est  intitulé  :  De  saveur  douce. 

(15)  Sternutatoires. 


(1^)  Convient. 
(17)  Secours. 


VARIETE. 


Anciennes  lunettes  à  V Exposition  de  Paris, 
L'Exposition  Universelle  contient  deux  séries  d'anciennes  lunettes;  Tune, 
la  plus  importante,  appartient  à  Mme  Alfred  Ifeifmann,  l'autre  î\  Mme  Gillet 
de  Grandnumt.  Grâce  à  l'amabilité  extrême  de  Mme  Hcymanu,  revenue 
expressément  à  Paris  pour  nous  faire  les  honneurs  de  sa  collection,  Mrs. 
Albertotti,  Antomlli  et  le  signataire  de  cette  notice,  ont  pu  examiner  de 
près  et  mesurer  les  verres.  La  pièce  la  plus  remarquable  est  un  pince-nez 
en  cuir  travaillé  à  l'emporte  pièce;  les  verres  sont  arrondis,  biconvexes 
et  ont  une  réfraction  de  -f-  3  D.  Ils  sont  en  verre  poli  (non  soufflé  ou 
coulé);  sans  date  précise,  la  pièce  paraît  remonter  à  la  première  moitié 
du  quinzième  siècle.  La  collection  contient  plusieurs  pièces  des  siècles 
suivants,  parmi  lesquels  des  verres  plano-sphériques,  des  lunettes  cachées 
dans  un  livre,  un  parasol  etc.  Signalons  encore  une  monture  en  argent, 
que  les  poinçons  font  remonter  au  XVIIme  siècle,  en  forme  de  monocle 
très  grand  avec  tige  de  support  et  renfermant  un  verre  biconcave  poli 
de  —  12  D.  La  collection  renferme  encore  des  lunettes  chinoises  avec 
verres  teinte  de  thé,  et  portant  des  poésies  chinoises  sur  leurs  gaines; 
puis  une  grande  quantité  de  jumelles  etc. 

Peroens. 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE, 


L     HISTOIRE  DE  LA  MEDEUiNE. 


ALLEMAGNE. 


Citl/tH   i^lttJts.  Strnssburj^  i/E.  lUOO.    Verlag  Ton  Scblesii*r  und 

î^Lhweikhardt,  ST>  pp.  WK 
Nllcbïit  den  einlciitA^ndc-n  H('iiiprkung<*n  interess^irt  ims  di^r  Üobiiigon 
Ai'lx'ît  dor  gesi4:biehtlicU*?  Tbeil  i[t.  10 — 1;|).  Dio  erste  Nmbricbt  îibor  das 
Un  Altcrtbum  anscUcüjicnd  unlH'kaniite  Kat  Tt*rdnnken  wir  dorn  um  1580 
geborenen  Hchtûkli  Abtl-Alkiidir*  Verfl  von  »Les  preuves  b^s  plus  fortes 
en  faveur  do  bi  îé^tiiuîti*  du  Cafü".  Dort  gesehiebt  aueb  des  Kat 
Erwlibnung  jiugleieîi  mit  der  Widerle^n.in|T  der  Aiinabme  von  dus>seu  Scbikl- 
licbkeit  «Kier  He  ligion  s  Widrigkeit.  Die  Meinimgen  über  die  ursprünglieho 
Heirnnt.  sind  noc-b  vielfiieb  getbeilt.  Aus  den  versebiedenen  K  Wirte  run  gen 
Iflsst  sii^h  mit  Hieberbeit  soviel  feststellen,  »dass  das  Kat  ubessjniseher 
Provenienv!,  die  Ge\^i>bnbeit  des  Katgenusses  lu  Abessynien  heimij^eb  und 
von  dort  erst  mit  der  l'tlanze  nacli  dem  Yemen  gekommen  ist,  wo  sie  als- 
bald grosse  Verbreitung  gefunden  haben  nuig'\  Nat^b  Dilhttann  i*Die 
Kriegfit  baten  des  Königs  Amda  8ion  gogf^n  die  Munlim")  war  das  Kàt- 
Kauen  jii'bon  um  1332  in  Abessynieu  sehr  verbreitet.  Uer  bekannti^  arab, 
Pbarmakolog  Jbn  eî  Beitbar  (1240}  kennt  die  l'flan/e  noeb  nicbt,  wenig- 
stens tbut  er  ibrer  keine  Erwlibnung^  IHe  n^iihsten  Naebrifditen  kütlpfeu 
erst  wieder  an  einen  Reisebericht  aus  d,  J.  1774  an;  derselbe  Hlbrt  von 
dem  Dftnen  Qtrsttm  Niefiuhr  ber,  einem  Heisegenoftsen  des  auf  einer  Expe- 
dition naeb  Arabien  verstorbenen  Botanikern  ForskuK  B.  verweist  zum 
8ebluss  noeb  auf  Jiotta's  »Notice  ï»nr  un  voyage  dans  TArabie  beureuse*\ 
sowie  auf  mebrere  neuere  Berichte  von  Olttser,  Stecktfr  (1887)  und 
D*:JhTS  (1889). 

Pou 

Lau  FEH»  HeinHIch  (Köin  a.  Hb*).  BfitHiffe  zur  A^emiinm  (kr  Tiùe- 
t lenken  MetlkiH,  Dissertât.  Berlin  10.  Aug.  IDOO.  41  pp,  in  gr-  8*^. 
Der  erst  1877  geborene  College,  der  vor  kurzem  mit  Ehren  seine 
ftrttfiingen  in  Berlin  tibbolvirt.  bat  und  am  U\  Aug.  d.  J.  auf  Grund  obiger 
Arbeit  zum  iJr.  med.  promovirt  wurde,  bat  mit  derselben  einen  sehr 
gltleklicbDn  Griff  getban  und  namentljeb  die  deutsche  Litteratur  zweifellos 
in  kostbarster  Weise  bereichert.  Denn  die  M itt Heilungen  Über  Tibetiselie 
Medici  n  lassen  sieb  an  den  Fingern  abzîLbîen  ;  in  der  deutsuben  Litteratur 
existiren  so  gut  wie  gar  keine.  In  Betrucbt  kommen  abgesehen  von  der 
gi'undlegenden  Arbeit  des  Ungarn  Cmmu  de  KörHs  aus  d.  J.  1835  u.  d.  T. 
i^Analtfiiis  of  n  Tibetan  MfHÎkttl  WorV*  hau ptifîLeb lieb  nur  die  Kotigen 
unsere.s  verebrteji  Mitarbcit**rs  IJcttird,  der  in  der  »Grande  Encyclop*jdie" 
unter  dem  Artikel:  »Médecine,  Hii^loire''  der  Heilkunde  der  Ti boter  etwa 


482 


lYo  Spalten  gewidmet  hat.  Laufer  wurde  von  seinem  Bruder,  dem  be- 
wahrten Orientalisten  Herrn  Berthold  L.,  der  sich  seit  6  Jahren  mit  der 
tibetischen  Litteratur  und  Sprache  beschäftigt  hat,  in  dieses  bisher  so  gut 
wie  gänzlich  unbearbeitete  Feld  eingeführt  und  zugleich  in  die  glückliehe 
Lage  versetzt,  ein  stattliches  Material  zu  sammeln,  dessen  Ergebnisse  er 
in  wohldisponii*ter,  von  pragmatischen  Gesichtspunkten  aus  geordneter 
Eintheiluiig  präsentirt  zugleich  mit  umfassenden  kritisch  comparativen 
Quellenstudien  und  unter  Verwerthung  aller  vorliegenden  Angaben.  Nach 
der  Einleitung  macht  uns  Laufer  zunächst  mit  den  med.  Urkunden  der 
Tibetaner  bekannt,  die  sich  im  Wesentlichen  an  die  indischen  anlehnen 
und  erörtert  dann  in  verschiedenen  Kapiteln  :  Die  Aerzte  und  das  Studium 
der  Medicin,  Anatomie  und  Physiologie,  allgemeine  Pathologie,  specielle 
Pathologie  und  Therapie  (p.  29 — 41).  In  einem  zweiten  Theil  sollen  die 
Abschnitte:  Diagnostik,  Pharmacologie,  Chirurgie,  Veterinairmedicin  an 
anderer  Stelle  folgen.  L.'s  ausserordentlich  fleissige  und  verdienstvolle 
Arbeit,  von  der  wir  an  dieser  Stelle  leider  keinen  Auszug  geben  können, 
verdient  die  weiteste  Verbreitung.  In  dankenswerther  Weise  hat  der  Verf. 
seine  Arbeit  in  Sonderdrucken  vervielfältigen  lassen  und  stellt  auf  Wunsch 
jedem  Freunde  der  med.  Geschichte  gern  1  Exemplar  zur  Verfügung, 
(Adresse:  Köln,  Hohestr.  125).  Möge  die  VeröÖ'entlichung  des  2.  Theils 
nicht  lange  auf  sich  warten  lassen.  Pol. 

Ohlema-NN  (Wiesbaden),    lieber    den    Codex    9,193    der  Bihlintheca 
Amploniana   zu    Erfurt  und  die  Handschrift  des  Benvenutns   C/iyi- 
phetis    -bde    efjntndinibffs  oculorum''\    (Separata])dr.  aus  Jahrgang 
III,  No.  42 — 44  der  »Wochenschrift  für  Therapie  und  Hygiene 
des     Auges".)     Dresden  —Basewitz,    Steinkopff   und    Springer, 
1900.  16  pp.  (Voir  pag.  484.) 
Inhaltsaugabe  mit  kurzen  Auszügen  und  deutscher  Uebersctzung  aus  der 
bekannten    Schrift    hauptsächlich    nach    der   auf  AU)crtotti\  Anregung  er- 
folgten   Publication    von    Dr.  An(/clo  Attilin  Finzi:    »II  codice  Ainploniano 
dell'    opera    oftalmojatrica    di    Benvenuto   ed  il  Colirium  lerusolimitanuni 
nella    practica    oculare  etc."  (Modena  1899).    Auf  liergtra  und  Alhertotfi's 
Verdiensie  um  die  Kenntniss  des  B.  G.  ist  hier  wiederholt  bei  Besprechung 
der  betreifenden  Publicatt.  hingewiesen.  Auch  Ref.  hat  schon  1896  auf  den 
vorher    noch    nicht   beachteten  Amplon.   Codox  aufmerksam  gemacht  (cfr. 
Janus  I,  p.  871).    Jedenfalls    hat    Ohlemann    sich    ebenfalls   durch  seinen 
schönen  Beitrag  insofern  ein  Verdienst  erworben,  als  er  abgesehen  von  der 
näheren   Darlegung  der  anat.  und  pathol.  therap.  Ansichten  des  B.  G.  in 
deutscher    Sprache    auch   uns   mit  der  Publication  von  Finzi  bekannt  ge- 
macht   hat.    die    in    Deutschland,    wie    es   scheint,    bisher  vielen  gänzlich 
entgangen  war.  Pol. 

FRANCE. 


L.  Andrk-Pontier.    Histoire  de  in  Pharmacie',  Paris  1900,  Octave 

Doin  éd.;  un  vol.  grand  in-8^^  de  729  p.  avec  10  pi.  hors  texte 

(prix  12  frs.). 

Depuis    Philippe,    dont    l'Histoire    des    Apothicaires    remonte    à    1853, 

d'autres  historiens  ont  étudié  quelques  points  particuliers  de  la  pharmacie 


4B3 


on  nûHB  out  dooné  des  monogrûpbîes  provintiales  fort  intéressant^Si  mais 
atteun  n'ayalt  usé  entreprendre  une  histoire  compk^tc  de  la  phannaeie; 
c'était  une  lacune  d*aiitiiiit  plus  regrettable  i|ue  d'autres  puys  ètjiient, 
sous  ce  ntpport,  aiieux  partages  i[ue  la  Fmuce;  cette  lacuuo  vient  d\Hre 
heureusement  comblée  par  Si.  AndrLt-Poijtier  dont  le  beau  volume  ii  su 
place  marquee,  non  ^îeulojiieiit  dnns  la  bibliothèrjue  de  tous  les  pharma- 
eteus  qui  ï^' intéressent  à  leur  art,  mais  aussi  dans  celle  de  tous»  ceux  c|ui 
s'occupent  de  rhistüire  et  des  progrès  de  la  science  française.  Hi  en  qu'il 
soit  ïiHse/  difîiçile  de  condenser  dims  une  analyse,  toujours  in  suffi  saute,  la 
inatière  d*un  livre  aussi  compact  et  di>t;uinente  que  celui  de  M.  André- 
Fontier,  nous  allons  cependant  esnayer  d*en  résumer  les  divers  chapitres. 
Dans  rintroduction»  Tauteur  expose  Tctat  actuel  do  la  pharmacie  en 
Frane.e,  c'est-i-dire  les  règlements  qui  la  régissent»  le  prograninn»  des 
études  ù  etlectuer  pour  obtenir  le  titre  de  pharmacien  avec  les  divers 
grades  qu'il  coin  porte,  l'indication  des  universités  et  des  écoles  qui  |ieuvent 
cou fé rev  ces  grades,  les  conditions  dVwercice  de  la  pharmacie  de^uiis  la 
loi  du  21  germinal  au  XI  jusqu*au  décret  du  28  murs  18US;  une  bio- 
bibliographie  des  phurmaciens  qui  ont  îUugtré  leur  prutessioa,  tennine 
cette  introduction*  Le  premier  clmjutre  traite  de  l'histoire  de  la  phannacie 
dan  s  les  d  i  ffé  re  n  t4î  s  p  ro  v  i  aces  f ran  y^*  ise  s  de  pui  s  IM  0  j  usi  lu  'en  1  àO  lï  ;  ap  ré  s 
un  préiMubule  résumant  ce  qu'était  la  pharmacie  chez  les  Egyptiens,  les 
Grecs,  les  Latins,  les  Arabes,  etc.  M.  André- Pontic r  fait  T historique  de 
Fart  phiirmaceutiipie  suci;essivement  à  Montpclîier,  Toulouse,  ï^yon,  Dijon, 
Ni  mes,  dans  le  eonité  de  Moijthéliard,  dans  1*  Alsace  et  la  Lorriiine,  îk 
Lille,  Hoisson,  Rouen,  en  Uretagne,  à  JSordeaux,  en  Auv**rgne  et  eu  tin  à 
Tours.  Le  chapitre  suivant  est  tmit  entier  consacré  à  la  plrsiniiaeic  pari- 
sienne; réunis  avec  les  épiciers  dans  une  nu'une  cortKjrafion,  b*s  apothi- 
caires parisiens  durent  lut.ttT  i>endiint  plusieurs  siècles  |a>ur  obtenir  leur 
i n  d éi jp n d a n ce  q  u i  n e  fut  défi  n  i ti veme n  t  reco n  n  u e  q u e  pa r  1  *é d it  d u  1 0  a \Ti  1 
1T77  et  eonfiniiée,  li  la  nu^me  époï[ue,  par  la  création  du  Collège  do 
plnirmacie  {25  avril  1777)*  Le  troisième  chïijùtre  nous  fait  assister  auî 
diJle  rentes  ét^ipes  que  la  phiirniacie  frttn^^aise  a  parcourues  sous  les 
gouvernements  qui  se  sont  succédés  depuis  IBOIJ,  c'est-à-dire  sous  ïe  pre- 
mier empire,  la  rest^iuratimn  la  inonarebie  de  juillet  et  la  dcuiiéoie 
république  jusqu'au  premier  congrès  pharmaceutique  de  Franco  t^nu  à 
Bordeaux  en  aoiU  1857;  îi  partir  de  eett*'  date,  ces  congrès,  tout  a  la  fois 
seien  ti  tiques  et  professionnel,  se  succédèrent  régulièrement  chaque  année 
dans  dïrterent4.^s  villes  de  France  et,  par  les  (juestions  qui  y  furent  dis- 
cutées, les  voeux  qui  y  furent  formulés  et  adoptés,  rendirent  de  grands 
services  il  Fart  pharmaceutique.  Un  autre  chapitre  a  pour  objet  la  phar- 
macie militaii*«  et  do  n  m  ri  ne  en  France  vi  dans  les  principaux  pays  de 
l'Europe  :  Allemagne,  Aufcriche-Itongi'ie,  Italie,  Hussie,  Angleterre,  etc. 
Le  sixième  chapitre  comprend  deux  parties  distinctes;  la  première  s'occupe 
de  V  l'union  Sf'kntißt^ne  tk*st  plmrimtrîfti^  d*-  Fntiif^^  association  fondée  eu  1876 
par  Bussy,  alors  directeur  de  rCcole  supérieure  de  Fa  ri  s  î  la  seconde  est 
relative  à  Texprcice  de  la  pharmacie  dans  les  couvents;  de  tout  temps, 
certains  ordres  religieux  s'arrogèrent  le  droit  d'avoir  une  apotbicairerie  et 
de  préparer  des  médicaments,  non  seulement  pour  Tusage  des  nU'mbres 
de  la  congrégation,  mais  aussi  do  vendre  au  public  des  preparations  spé- 
ciales et  des  remèdes  secrets.   Dans  les  hôpitaujc  la  pharmacie  était  tenue 


484 


par  les  religieuses  hospitalières  et  ce  fut  seulement  en  1814  que  le 
gouvernement  so  préoccupa  d'installer,  dans  les  grands  hôpitaux  de  Paris, 
des  pharmaciens  secondés  par  des  internes  ;  d'abord  partielle,  cette  mesure 
s'est  peu  à  peu  généralisée,  excepté  cependant,  dans  beaucoup  d'hôpitaux 
de  province. 

Le  dernier  chapitre  nous  fait  connaître  la  situation  de  la  pharmacie  à 
l'éti-anger  et  les  divers  systèmes  qui  la  régissent  en  Belgique,  en  Italie, 
en  Espagne,  en  Allemagne,  en  Autriche,  dans  les  pays  du  Nord  de  l'Europe, 
en  Russie,  au  Japon,  dans  l'Amérique  du  Nord,  au  Brésil,  etc.  Enfin, 
dans  des  conclusions  assez  étendues,  M.  André-Pontier  résume  les  progrès 
accomplis  depuis  la  réorganisation  do  la  pharmacie  au  commencement  du 
siècle,  jusqu'à  ce  jour,  il  expose  les  réformes  qui  restent  à  accomplir  et 
les  moyens  pratiques  de  les  réaliser.  Un  Index  bibliographique  et  deux 
tables,  l'une  alphabétique,  l'autre  analytique  terminent  le  volume. 

Les  planches  représentent:  le  facsimile  de  la  sentence  de  l'Hôtel  de  ville 
de  Paris  octroyant  des  armoiries  aux  marcliands  espiciers-apothinaires  {1629)  ; 
une  reproduction  en  couleur  de  ces  armoiries;  une  vue  do  l'exposition 
scientifique  collective  des  pharmaciens  français  à  l'Exposition  de  1889; 
deux  frontispices  des  œuvres  pharmaceutiques  de  Jean  de  Renou  (éd.  de 
1624  et  éd.  de  1626);  une  miniature  allégorique  de  la  médecine,  la 
chirurgie  et  la  pharmacie,  tirée  d'un  manuscrit  du  XIlTe  siècle  (Bibl. 
Nat.);  le  titre  de  l'Enchiridion  ou  manipule  des  miropeles  (1561);  le  fac- 
simile d'un  diplôme  de  maître  apothicaire  du  XVIIe  siècle;  la  première 
page  du  Promptuaire  des  médecines  simples  de  Lespleigney  (1ère  éd.)  les 
synthèses  de  C.  J.  Geoffroy  et  do  Chéradame. 

Eu.  B. 


ITALIE. 


Albertotti.  Benevenuti  Gi^assi  HierosoUmitani  doctoris  celeheiTimi  ac 

expertissimi    de    oculk  eorumque  egritudinibits  et  curis,    (Annali  di 

Ottalmol.  t.  XX VI.  1897.) 
/  codici  Riccardiano,  Parigino  ed  Ashburnhamiano  delV  opera 

di   Benvenuto,    (1897.    Mem.    R.  Ace.  Scienze,  Lettero  ed  Arte 

di  Modena.) 
FiNZi.  //  Codice  Amplorûano  deir  opera  oßalmojatrica  di  Benvenuto 

ed  il  CoUirinm  Ii*rosolimitannm  ndla  practica  oculare.  (1899.  Ibid.) 
Ohlemaxn.    Ueber  Benvenuto  und  seine  ophthalmologischen  Schriften. 

(1900.    Wochenschr.    für    Ther.    und    Hyg.  des  Auges,  t.*  III. 

No.  34,  35.) 
Ueber  den  Codex  9^193  der  Bibliotheka  Amploniana  zu  Erfurt 

und   die    Handschrift    des  Be)ievenutus  GrapJieus  -ude  egntudinibus 

octdanim",  (Ibid.  No.  42—44.) 

Albertotti  a  entrepris  la  publication  des  différents  codices  de  Benvenutus 
qu'il  peut  se  procurer;  son  idée  est  do  reconstituer  l'original  de  l'autour, 
qui  vivait  au  douzième  siècle.  Le  Codex  Amplonianus  d'Erfurt  a  été 
publié  sous  ses  auspices  par  son  ancien  assistant  Finzi^  qui  communique 
aussi   les  résultats  obtenus  avec  le  »Collyre  de  Jérusalem"  (tuthie,  sucre, 


y  m  hhuw,  et  rl'apR's  \m  ïinir^  Codex,  livee  i>«?tak'S  de  vosm  roujtos)  très 
mtij^fuiAiints  daiis  les  cQiijoöcti vîtes,  f  jMnh a i4/i  pre seö te  dans  ses  publica. tions 
la  quintessence  des  écrits  cites  sm  public  ullemand, 

FlRGEKS. 


AtßKRTcim.    Riœrvhe   ùitomo    a^H   iwi^hkdi    (Il    Cittadiiio,    1896, 

5—6  juin*} 
^- Hii^errhr   sn(fH    ftcehtttl4    nei   minj)o   pîttorîm,     (Ibid.    1896 

21—22.  2^—24  mifembm) 

Quoique  dtiiaut  de  ptus^it^urs  années^  ces  ut  ailées  ctieîlLîcs  daus  un  journal 
politique,  méritent  d'être  CMVtJscrvéos.  Duns  la  première  l' auteur  signale 
<|U^  le  i>assiige  que  Ton  ermsidt're  souvent  comme  si^  nipportiint  k  Tusage 
des  Inuettes  diins  Gonhtihis^  ne  permet,  pa:^  di'  tirer  cette  e"iiit.'lusion  avec 
certit.iule*  Le  pskssiige  iLms  Omf  de  Chtmikic  se  ra|q>orte  avec  certitude 
aux  luuelteK.  La  liibîînteca  Eütense  de  Modene  reti ferme  un  incunable 
rarissime    de  cet  auteur,  t^ditiori  signiklée  comme  in  trou  val  île  par  Nicaîse. 

Dans  les  notices  suivantes  Fauteur  signale  (ju'il  a  pris  un  bon  nombre 
de  pbotograpbies  de  pcinhin^s  du  1-Jme  et  du  i5me  siècle,  on  figurent 
des  lunettes.  La  phus  ancienne  est  une  peinture  de  Timimu  di  MmU^mt  de 
lil52^  qui  se  trouve  dans  T Eglise  monumentale  de  8.  Niccolu  di  Treviso. 
Elle  représente  le  cardinal  Utfmu\  ftge  de  +  60  ans,  porümt  des  verres 
arrondis^  très  convexes  dans  un  pinee-nez^  les  yeux  convergeant  vers  le 
poiat  où  il  écrit.  Le  pont  du  pincc-ncz  est  à  cbarnière. 

Përgens, 


REVUE    DES    PERIOD  IQUE8, 


Mihi'obeïi  und  AlltdtatJ) 

Der  beute  berrucbenden  Mikrubejj-Theorie  wird  von  Seiten  des  Drs,  H. 
Grasset  beftig  în  den  Weg  getreten.  Er  7,eigt,  dass  unsere  Vorfabren 
schon  wursten,  dass  körperlicbe  Heinliubkejt  zum  lli^ilen  der  Wunden  und 
mr  Vernjeidung  der  Ansteckung  unentbebrliidi  Bei,  Viele  der  von  ibnen 
angewandten  Topica  sind  in  it  l^n  recht  durch  die  neueren  vi  eil  ach  sc  bad* 
hafte  Ajitiseptica  vertrieben  worden.  Kulte  und  wanno  UuischlHge,  Cata* 
plasmen,    l>iacliylum,    Collodium    sollten    immer  noch   Anwendung  tindm. 

Nach  Verfassers  Ansicht,  ist  der  Ausgîmgspunkt  der  Antisepsis  ein  ganz 
verfehlter.  Die  Antiseptica  haben  nicht,  wie  angenommen  wird,  Mikroben 
?M  tiidten»  sondern  ihr  Zweck  isît  nur  die  VerJinderungen  des  inneren 
Mediums  m  verhindern  und  den  pathologischen  Modifikationen  der  Gewebe 
und  der  Flüssigkeiten  Einhalt  /u  thun*  Kiteh  ihm  ist  die  Krankheit  nicht 
durch  einen  fremden,  purasitigchen  t)rganiamus  verursacbt.  Denn  man  hat 
pathogène  Mikroben  nur  da  gefunden  wo  Kranke  waren  odor  wo  deren 
Exkreta  hingeschleppt  wurden* 

Grasset  schliesst  sich  der  Theone  lîéchamp's  an,  nach  welcher  die  soge- 
nannten Mikroorganismen  keine  autonome  Existcu?:  hlttten,  siinderu  nur 
post-mortem    Modifikationen    der  pÉlanzîieben  oder  thierischen  Gewebe  dar- 


1900, 


34 


486 


stellen.  Die  Zellenkßrnchen  oder  Microzyraa  leben  nach  dem  Zerfall  der 
Zelle  selbständig  fort,  und  evoluiren  dann  unter  psoudo- parasitären  Formen. 
Sie  sind  also  nicht  Krankheitserzeuger,  sondern-Erzeugnisse.  In  die  Ein- 
zelheiten der  Theorie  wollen  wir  nicht  eingehen  :  es  genügt  zu  notiren 
dass  sie  manchen  wohlbewiesenon  Thatsachen  keine  Rechnung  trügt. 

Andererseits  aber  stösst  auch  die  Bakterien  théorie  auf  Widersprüche. 
Wenn  die  Wunden  nicht  jht  primam  heilen,  so  eitern  sie  trotz  den  stärksten 
Antisepticis.  Dieselben  sollen  die  Mikroben  dank  ihrer  AcidiÜlt  oder 
Causticität  vernichten;  denn  die  Mikroorganismen  können  nur  in  alkalischer 
Tiösung  fortleben.  Nun  kommt  aber,  dass  wenn  man  ein  Geschwür  zur 
Eiterung  bringen  will,  man  es  mit  starken  Säuern  oder  mit  Causticis 
behandelt;  und  je  schwächer  die  benutzten  Antiseptica  sind,  desto  schneller 
vernarben  die  Wunden.  Indem  die  an ti septischen  Mittel  die  Bakterien 
t<ïdten  wollen,  tödten  sie  die  Gewebe  selbst,  und  befördern  sie  ihren 
microzymatisches  Zerfall;  daher  die  reichliche  Menge  von  Eiter  und  von 
sogenannten  Mikroben. 

Im  XVIIIe  Jahrhundert  wurden  die  alkalischen  Mittel  in  der  Chirurgie 
sehr  häufig  angewandt.  Vom  theoretischen  Standpunkt  aus  wurden  sie 
von  den  modernen  Bakteriologen  alle  verwoi*fen.  Nun  kam  aber  der  rus- 
sische Arzt,  Dr.  Georgiowski,  durch  reinen  Zufall  wieder  zum  Gebrauch 
dieser  Mittel.  Er  wollte  nämlich  ein  Handgeschwür  öffnen,  und  da  die 
Haut  sehr  dick  war,  verschrieb  er  um  sie  weicher  zu  macbon  Umschläge 
mit  2  prozentiger  Natriumbicarbonatlösung.  Am  folgenden  Tage  war  zu 
seinem  grossen  Erstaunen  die  Hand  nicht  mehr  angeschwollen  ;  der  Eiter 
war  •  verschwunden,  die  Schmerzen  hatten  aufgehört,  und  volle  Heilung 
trat  ohne  Eingriff  nach  G  Tagen  ein. 

Seitdem  hat  sich  diese  Behandlungsweise  vielfach  bewährt.  Man  kann 
statt  des  Bicarbonats  das  geraeine  Carbonat  gebrauchen;  auch  die  Con- 
centration der  Lösung  ist  gleichgültig.  In  allen  Fällen  hat  man  sehr 
günstige  Erfolge  erzielt;  unter  diesen  feuchten  Verbänden  abortiren  viel- 
fach die  Geschwüre  ohne  dass  man  sie  zu  öffnen  braucht. 

Also  wenn  man  auf  einer  Wunde  das  bakterientödtende  Antisepticum 
durch  das  bakteriengünstige  alkalische  Salz  ersetzt,  hört  die  Eiterung  auf  ; 
sie  erscheint  wieder,  wenn  man  zum  Antisepticum  zurückkehrt.  Nach 
Verfasser  findet  diese  verblüffende  Thatsache  darin  seine  Erklärung,  dass 
das  innere  Medium  alkalisch  ist,  und  dass  die  meisten  pathologischen 
Zustände  durch  eine  Verminderung  dieser  Alkalinität  gekennzeichnet  sind. 
Somit  helfen  die  basischen  Verbände  den  Geweben  zur  chemischen  Norm 
zurückzukehren.  Ihre  Zersetzung  hört  auf  und  die  ganze  aus  den  Gefä^sen 
getretene  plastische  Lymphe  dient  zur  Reparation  der  verletzten  Gewebe 
ohne  Eiterbildung. 

Wie  es  auch  mit  der  theoretischen  Erklärung  der  Thatsache  stehn  mag, 
jedenfalls  ist  sicher,  dass  die  Chirurgie  in  den  alkalischen  Verbandmitteln 
eine  nicht  zu  überscliätzende  Errungenschaft  gemacht  hat. 

Dr.  L.  Laloy. 


The  Jourmd  of  Tropical  Modicine. 
In    d(»r    Juni-Nummer    bespricht    David  Ktrr  Cross  die  Pathologie  und 
Therapie    des    Schwarzwasserficbcrs    nach    seinen    Erfahrungen   in  Britisch, 
Contral-Afrika. 


iHi 


Er  ontcrseheidot  4   Formen  dcssellten,  ausser 

1}  der  reguMrcn,  am  3.  Toge  knti^irendeu 

2)  die  paroxjeEiâle,  in  iiiterniittiFOQdon,  qaotidiaiieu  oder  auch  quartauei) 
Aritlillen  aiiftretendö 

'4\  die  fyphoide,  bei  wolchor  auch  3  Tageo  Gebimei-scheiyungeii  sieh 
cinstollcnt  und 

4)  die  mit  Unterdrückung  der  Haruaus^choiduug,  weklie  giiwüliulkli 
am    3,     Tage    mit    Convulsionen    oder  Koma  endet. 

Zu  der  Frage,  ob  das  Schwur'/. Wasserfieber  eine  Malari&-Form  ist  oder  BÎelit« 
nimmt  Verfasser  keine  bestimmte  Stelhing.  Chinin  kann  naoh  seiner  Aiisidit 
als  Gel ege n h eits Ursache  wirken.  Jedenfülls  hrtlt  er  düSjjelbe  für  st-hüdlicli  bei 
dieser  Krankheit.  Er  empfiehlt  iliorüpeutibeh  Caloruel  mit  Jwlappe,  gefolgt 
von  MagiiesiumsuHat,  Srhweinsgu-lle  (entweder  Tabloids  von  Buntm*jhA^ 
VVeikmm  cf-  Co.  innerlieh  oder  fri.sche  per  rettum)  und  Terpentinöl  (10 
Tropfen  alle  3  Stunden).  Wer  nach  ^3  jLthrigem  AufentbuHe  im  Lande 
nicht  an  Seh war^wasserfi über  erkrankt  istj  den  sieht  Üt^tiss  für  gi'feit  gegen 
das 81*1  be  an.  VVer  dagegon  Tor  2  Jahren  erkrankt,  soll  heimgöhandt 
werden  und  niemals  zurückkehren, 

J/,  T,  Yiiii^  macht  Miuheiim^en  am  Sütktfnka  in  Form  von  Briefen,  die 
von  Bloemfontein  datirt  sind,  wo  der^ielbe  Äbth  eil  un  gs  vorstund  eines 
Feldlaxareths  ist  Verwundete  machen  den  kleinsten  Thoil  des  Kran- 
ken Vie  Blandes  aus,  und  bei  denselben  handelt  oi  hivh  meist  um  leiehto 
Verwundungen  durch  Mauserge webrkugein*  Auch  penelrirrnde  Brust- 
und  Qdenk wunden  nehmen  bei  dem  sonnigen  und  trocken eo  Klima  einen 
günstigen  Verlauf,  Die  grosse  Majorität  der  Kranken  liefern  Typhus  und 
Dysi^ntorie,  namentlich  erster  er,  welcher  im  iUl  gern  ein  en  einen  schwenm 
Charakter  zeigt,  w^thrend  letzter o  gewöhnlich  sehr  mild  verlüufl.  Malaria 
scheint  îm  Oranje- Freistaat  unbekannt  zu  sein.  Sehr  iUstig  ist  die  Plie- 
genplage  (Mtt»ca  vomitorial,  welche  auch  bei  der  Uebertragung  des  Typhus 
eine  nicht  unwichtige  Rolle  m  spie  leu  scheint. 

Der  hieraof  folgenden  Fortsetzung  von  GeorffirA .  F^  Nnttair s  hhi^oùschvn 
und  kritischen  Studio  uOer  die  Rolh^  welche  die  Moefiuitos  heiilr  ViTUnitftiUf 
d*T  MidaHu  spktien,  ist  wieder  uitto  Tafel  beigegeben,  welche  die  Entwicko- 
lung  der  Sommerherhstparasiten  in  Anopheles  c  lav  ige  r  nach  Grtmif 
Bûjtmmi  und  BoAtmmUi  zeigt. 

Scheu  lïË. 


The  Juurnni  of  Ttopictd  Mediciiie. 

Die  Juli- Nummer  beginnt  mit  einer  Arbeit  von  Filippo  Rho  über  die 
vtm  dea  /hdienern  in  Mtmeumt  beohackieiün  La^eifivher,  wekbo  er  ebenso  wie 
die  von  den  Amorikanorn  wlihrend  des  spanisch -amerikanisch  en  Krieges 
auf  i'üba  beobachteten  für  leichte  typhöse  Erkrankungen  —  sie  dauern 
seilen  langer  als  eine  Woche  —  erklärt.  EioÄclno  P?illo  mit  protrahirtcm 
Verlaufe  mögen  zum  Mittelmeerfiebcr  gehören.  Zweifellos  sind  viele  von 
den  sowohl  im  tropischen  als  gemîtssigteti  Klima  vorkommenden  sogenann- 
ten klimatischen  Fiebern  gleichfulls  zum  Typbus  zu  recbnon, 

M.  T,  Tarr  Hihrt  mit  seinen  M iUhtämitjtm  am  S  dafrtka  fort..  Von 
Typbus  bobEindelte  er  über  1000  FiUb,  von 'd**ïiea  128  ="  12,3  %  starben. 
Diet»c  vcrhiiltnis^mHssig  geringe  Mortal iiüt  trot^  der  Schwere  der  Erkran- 
kungen   führt   er    auf  die  Zoltbehandlung  zurück.     Hämorrhagien  kamen 


488 


in  109  Fällen  vor,  von  denen  93  einen  tödlichen  Ausgang  nahmen,  Per- 
foration in  23,  die  sUmmtlich  tödlich  verliefen,  Thrombose  in  12,  Gangrän 
(Unterschenkel,  Penis,  Wange)  in  3.  Leberschwelluug  war  sehr  gewöhn- 
lich. Auch  Fusslähmung  wurde  als  Complication  wie  als  Residuum  ausser- 
ordentlich häufig  beobachtet.  Die  in  grossem  Massstabe  vorgenommenen 
Präventivimpfangon  haben  sich  nach  Verfassers  Erfahrungen,  wenn  nicht 
wiederholt,  als  nutzlos  erwiesen.  Während  anfangs  nur  gewöhnliche 
endemische  Colitis  unter  den  Truppen  auftrat,  zeigte  sich  später  auch 
echte  Dysenterie.  Verfasser  fand  bei  dieser  sowohl  die  specacuanha  als 
das  Magnesiumsulfat  unwirksam  und  beschränkte  sich  auf  absolute  Ruhe, 
Leibbinde  und  kleine  Dosen  von  specacuanha,  Opium  und  Calomel. 

Frederick  Pearse  bringt  eine  kurze  Notiz  über  AWiiios,  welche  in  Indien 
H^cht  selten  vorzukommen  scheinen,  mit  Abbildung  eines  Falles. 

Eine  zweite  kleine  Mittheilung  desselben  Verfassers  handelt  von  Leuko- 
derma^  welches  bei  indischen  Eingeborenen  ein  häufiges  Leiden  ist.  Ein  Fall 
wird  abgebildet. 

W,'  G,  TottenJiam  Posnett  berichtet  Über  6  Fälle  von  umschriebenein 
Hautödem  (Urticaria  gigas),  die  er  als  Schifi*sarzt  in  Brasilien  auf  Fluss- 
fahrten beobachtet  hat.  Dasselbe  soll  dort  namentlich  bei  Engländern 
eine  häufige  Erscheinung  sein. 

Von  Fernandes  Figueira  wird  ein  Fall  von  IlanoVscIier  Ciirhosc  bei  einem 
10-jährigen  Mulatten knaben  aus  Rio  de  Janeiro  mitgetheilt  und  abgebildet. 
In  einem  gegen  Nichols  (s.  dies  Archiv  Heft  7,  S.  373)  gerichteten 
Artikel  über  die  Ankylostominsis  auf  den  Inseln  unter  dem  Winde  macht 
Wm.  AI.  Mc,  Donald  geltend,  dass  dieselbe  auf  Antigu  a  im  Gegensatz  zu 
Dominica,  wo  sie  nach  Nichols  nur  in  leichtem  Grade  herrscht,  eine  furcht- 
bare Krankheit  darstellt. 
'.  Die  furchtbaren  Verheerungen,  welche  der  Typhus  unter  den  englischen 

Î  Truppen  in  Südafrika  anrichtet,  veranlasst  Samud  Osborn  ein  ::!l(iinfatscor/)s 

S  für  das  englisclie  Heer  zu  fordern,  wie  es  alle  continentalen,  Armeen  besitzen. 

l  J,    Guiart    giebt    einen    kurzen    Ueberblick  über  die  iwuen  Kntdeckungea 

I  über  Malaria.     Die  Arbeit  ist  aus  dem  Französischen  übersetzt. 

1-  Den    Schluss    der    Nummer    bildet    die    Fortsetzung   von  George  H.  F. 

*  NuttaW^  historischer  und  kritischer  Studie  über  die  Rolle,  tvelche  die  Mostjtiitos 

'  bei  der   Verbreitung  der  Mcdaina  spielen, 

Scheibe. 


*  Auf  der  vom  31.  Juli  bis  3.  August  d.  J.  in  Ipswich  tagenden  Versamm- 
lung der  British  Medical  Association  sind  in  der  Sictlon  für  Tropenkrank- 
/leiten  folgende  Themata  zur  Discussion  gekommen  : 

*  1)  Chinin,  seine  Wirkung  und  Anweiidungsweisen  bei  Malaria  ;  Referent 
i                           Herr  Andrere  Duncan; 

r  2)  Ankylostomiasis;  Referent:  Herr  G.  M,  Giles; 

I  3)    Die    aetiologischen  und  pathologischen  Verwandtschaften  der  Fram- 

boesie  ;    Referent  :    Herr    Jonathan  Hutchinson  ; 

Ausserdem    Vorträge  angemeldet  von  den  Herren  Bassctt  Smith,  Bucha- 

nun,    Cantlie,   Duncan,   James,   Maclcod,    Mullick,   lioss,  Sanibon.  Smith,   Thin, 
>;.  Williamson. 

■t  Eine  Section  für  Geschichte  der  Medicin  gab  es  nicht. 

I  SCHEUBE. 

A  


489 


âmmki  iVHtfißkm  et  <k  Médecine  Coimuaks,  Avril— Muî — Juin,  H 
Juilîot^Aôtit— Sept.  Paris,   1900. 

Both  mimbors  arc  largely  devoted  to  medical  ifoogmphy  and  tropical 
diseaiPte.  The  number  April — June  can  in  in  s  notes  on  Yiitinïm  (China),  a 
region  respocting  which  comparatively  littie  its  known*  by  Dr.  Delay.  The 
urtiele  docs  oot  protend  to  give  an  acc^junt  of  the  medicaJ  geography  of 
the  wholfï  province,  but  of  the  country  round  Yun-naa-sen,  the  capital. 
Tha  atithor  deals  briefly  with  the  climatology  of  the  district,  the  water 
supiïly,  the  alimentation  of  the  population,  and  the  pathologj*.  Respecting 
plague,  it  h  stated  that  since  the  groat  épidémies  of  1H71 — 7^1,  which 
desolated  all  parts  of  the  province^  the  disease  has  gone  on  diminishing 
in  so  verity  and  in  the  eitent  of  its  diffusion,  but  breaks  out  here  and 
there,  from  time  to  time,  in  an  endemic  form.  Malaria  h  met  with  in 
the  wooded  and  marshy  plains,  hut  in  &  mild  form.  Typhoid  fever  is 
prevalent  from  the  extensive  pollution  of  water  by  fnerMil  matters*  It  is 
most  prevalent  in  sammcr,  and  the  town  and  plains  suffer  more  than  the 
hilly  country»  ît  appears  to  assume  a  severe  type,  and  is  very  fatal  in 
epidemic  seasons« 

Another  article  on  the  medical  geography  of  China  is  **NoUs  mi^diaaies 
remt^iilîeâ  à  Tehett-lW  par  le  Dr.  Bouffard*  It  contains  some  curions 
infoiiiiation  respecting  Chinese  therapeutics.^  We  quote  the  following: 
^*Le  sperme  rêvait  tin  puissant  tonique  <jui  entre  comme  principe  actif 
d&0B  la  composition  de  i>ilules  très  employees  dans  la  chlorose,  ruuéniie, 
la  convalescence  des  maladies  grave.  Nous  avons  constate,  à  la  suite  d'une 
petite  onqut^te,  que  ce  Haï  n  s  pharmaciens  louaient  des  jeunes  gens  de  20 
a  25  ans  qu'ils  payaient  très  cher,  et  *[ui  devaient  leur  fournir  le  produit 
do  leur  secretion  testiculaire."  There  are  other  things  besides  tlic  magm^t 
and  printing  in  which  the  Chinese  bave  anticipatod  the  Europeans.  T\w 
author  sigimlises  the  prevalence  of  eKanthematic  typhus,  which  appears, 
indeed,  to  he  one  of  the  most  tatal  discuses  of  the  country,  and  assumes 
an  epidemic  form  each  year  in  March  and  April,  just  the  season  of  typhus 
prevalence  at  home.  One  fact  of  c:£treme  interest  is  the  absence  from  the 
proviucG  of  iSet^îhouen  of  pbgae,  notwilhstanding  its  proximity  to  Yito-nan, 
where  it  is  endemic.  **Les  missionnaires,  qui  sont  dans  cette  province 
depuis  trente  ans,  n  ont  pas  BOuTonance  de  pareille  épidémie.'*  The  causes 
of  this  immunity,  if  it  really  exiaU,  is  well  deserving  of  investigation, 
Dr,  SêrcK  gives  an  account  of  a  *^Poitêsée  épkhmîqne  de  jhtiuduvtie  oùseme 
i'n  Anjiatfi*\  The  cause  of  the  outbreak  was  a  typhoon  of  excessive  vio- 
lence, accompanied  with  ti>rrential  rains  and  a  raz  tk  taaree^  which  caused 
irinndations  in  the  regions  of  Anhon  aïid  Thuy-Phuoe,  many  parts  »^f 
which  were  submerged  and  covered  with  mud.  In  the  opinion  of  the 
author,  this  outbreak  demonstrates  the  effects  of  two  associated  elements, 
wat^r  imd  an  iirgilo- ferruginous  soil,  in  the  development  of  malaria,  apart 
from  the  interventicm  of  the  njOE^quito. 

Other  important  paperji  in  tliis  number  are:  ''La  peste  tk  Porto,  pur  le 
Ür*  Mélin  ;  EpkUmie  de  lîefiben  à  Puutn-Onul^nt^  par  le  Dr.  AndrieuK,  antl 
»n  Apert^t  ^ttr  /rj*  eorulitiom  hff*jie niques  th*  TamatiWi^t  par  le  Dr.  Kermorgant*** 

The  July -September  number  is  to  a  great  extent  occupied  by  an  ex- 
haustive article  by  Drs.  Ker morgan t  and  Keynaud  on  the  hygienic  pre- 
cautions to  he  titken  in  expeditions  and  explorations  in  tropit^Jtl  couutries. 


490 


The    paper    is    a    useful    one,    replete    with  valuable  hints  for  travellers. 
We  note  that  the  authors  entertain  the  opinion,  that  the  mosquito  or  its 
larva  becomes  infected  with  the  malarial  germ  through  the  soil  or  water 
of  marshy  localities.     "II  est  un  fait  indéniable,  c'est  qu'aux  pays  chauds 
on   trouve   partout  des  moustiques,  sur  les  montagnes  et  dans  les  plaines 
(Salazie,    Brûlé,    Camp    Jacob),    dans    les   pays   salubres  (Taïti,  Nouvelle- 
Calédonie),    et    insalubres.    On   peut  être  partout  piqué  par  eux,  mais  ils 
ne  donnent  pas  toujours  la  fièvre  ;  pour  être  dangereux,  le  moustique  doit 
être  malade  lui-mômo.  Pour  qu'il  puisse  contracter  cette  "coccidiose  intes- 
tinale"   (Marchoux),    susceptible    de    fournir   les   spores  que  le  moustique 
inoculera    avec    le    suc   de  son  appareil  venimeux,  il  faut  qu'il  puisse  en 
absorber  le  germe  dans  les  terres  humides  et  les  mares  ou  il  se  développe. 
La  condition  c'est  que  le  germe  et  V Anopheles  s'y  trouvent."     Ail  this  is  not 
improbable,  but  one  should  have  liked  to  have  had  a  statement  of  the  grounds 
on  which  this  h3rpothesis  rests.  Some  impoi-tant  statistics  are  given  showing 
the    excessive    moi^tality    among    workmen  and  soldiere  engaged  in  works 
necessitating  soil-disturbance.  Among  other  figures  of  this  kind,  it  is  stated 
that  in  Madagascar  in  1895,  "les  soldats  du  génie,  occupés  plus  particu- 
lièrement aux  travaux  de  route,  ont  fourni  une  mortalité  de  64.6  per  100, 
alors    qu'elle   n'était  que  20.9  pour  les  ouvriers  d'administration,  commis 
etc."     On  the  mosquito  theory,  as  it  sometimes  conceived  and  expounded, 
such    facts   seem    difficult  of  explanation.     It  is  not  only  the  remarkable 
prevalence  of  malarial  fever  among  those  engaged  in  works  involving  soil 
disturbance   that   requires    explanation,  especially  as  fever  has  often  been 
practically  absent  from  the  locality  before  the  works  were  begun,  but  wo 
also  want  to  know  why  in  these  circumstances  the  fever  often  assumes  a 
peculiarly  malignant  type.     I  have  often  been  struck  with  the  great  fiita- 
lity    of   fevers    arising    in    this   way.     Indeed,   it  would  appear,  although 
personally    t    have    not    observed    it,    that   where   mild  tertians  only  had 
existed    in    a    locality,    disturbance    of  the   soil  has  been  followed  by  an 
outbreak  of  severe  quotidian  and  remittent  fevers. 

We  should  notice  too,  a  "AW<?  complémentaire  sur  V emploi  de  la  sérothérapie 
artificielle  dans  le  traitement  de  la  fi£vre  bilieuse  1i>'mo(jlobinurique^  par  le  Dr. 
Paul  Gouzien."  The  treatment,  which  appears  to  have  been  followed  by 
a  considerable  degree  of  success,  is  briefly  this:  The  patient  is  given  to 
drink  from  one  to  three  litres  daily  of  an  infusion  of  the  Ahoundénié 
(cassia  accidentalis)  of  the  strength  of  15  grammes  of  the  dried  leaf  to  a 
litre;  and  in  cases  of  urgency  hypodermic  injections  of  200  to  300  grammes 
of  an  artificial  serum  containing  7  grammes  of  common  salt  in  a  litre  of 
sterilised  water  are  administered.     This  method  deserves  further  trial. 

Andkew  Davidson. 


Archives  de  Médecine  Navale,  Juin.  Paris,  1900. 
The  greater  part  of  this  number  is  devoted  to  an  investigation  of  the 
etiology  and  prophylaxis  of  tuberculosis  in  the  maritime  arsen.il  at  Brest. 
The  subject  is  not  one  that  comes,  perhaps,  within  the  class  of  topics  to 
which  Janus  is  specially  devoted,  but  tuberculosis  and  its  prevention  are 
matters  of  the  deepest  interest  to  humanity,  and  Dr.  AutTret  has  entered 
in  pains-taking  detail  into  the  circumstances  of  the  prevalence  of  the 
disease  among  the  workmen  at  Brest.     He  shows  that  the  mortality  from 


tuberculosis  has  been  incrcasiiug  durinf?  Mie  past  UO  years.  It  h  mainly 
tmusmitted  by  iufoctiou  from  phtbinical  workmo-n,  attd  he  urges  the 
ii*'üo*isity,  in  arlrlitioii  t»>  othrr  hyiririHrr  imivrovmientÄ,  of  the  exelusiou  of 
iUl  who  are  disf»;isetl  from  the  worki>.  This,  wp  ci>ni:eivp,  sbould  be  insisted 
oil  irk  all  publie  esbiblisbrnents,  Tbe  only  other  aitiele  in  this  n timber 
is   oue  entitled  ** Artrîfh^fifJK  df'  parnhfsit'  ^p^i^nuxlitpie  t>imn'i{^  almz  he  pêcheurs 

ANDREW  Davidson. 


AftnnU  di  MtHhchm  Narttft\  Lui^lio,  Roma,  1900. 
Crucio  relates  a  ctm\  of  traunmtie  neuritis  endiug  in  recovery.  Rossi 
gives  details  of  t%  eai^e  of  double  ûuiblyoi>la  and  hemeralopia  the  result  of 
inulanal  int-oxîeation.  l*n  E,  del  Vecebio  discusses  in  a  loug  and  well 
written  arHele  the  îieiuiiî  sUte  of  our  knowledge  of  bubon le  plague.  He 
brJiigH  t(jgether  fhe  results  of  reeent  observations  and  experiments  on  the 
bîicteriology  of  the  disease,  thé  mode  of  infect ion^  tbe  port^?;  by  which  the 
virus  enters  the  economy  »  the  patbogeuic  action  of  the  virus  on  miin  and 
the  lower  unimals^  the  conditions  favouring  the  epideuiie  spread  of  the 
diseuise,  und  its  symptomatology  and  treatment.  The  bibliography,  although 
uot  by  îiny  means  complete,  will  be  of  great  service  to  those  studying 
the  recent  lit f rature  of  plague. 

Andrew  Davidson* 


NÉCROLOGIE. 


PBA  H  Z    H  E  H  M  A  N  K    P  H  0  L  T  C  H  . 

gestorben  zu  Leipzig  îlO.  Juli  19(lü* 
Wie  wir  bereits  am  Schlüsse  des  vorigen  Heftes  mittheüten,  ist 
in  unseren»  gnlsfiten  Heb  merz  unser  boidi  verehrter  Mitredacteur,  der 
ujn  die  Kt'nntnis.s  der  Ueschichte  der  Militilrmcdicin  so  woblver- 
dii'nte  K,  Hachsisehe  (ienenil-Arzt  F,  IL  Frftlkh^  nach  lungere  r 
Krjinkbeit  in  Leipzig  am  3ü.  Juli  dabingesebiedeu.  Ein  an  Arbeit 
wie  an  Erfolgen  reiches  Leben  hs\t  damit  seinen  Abschluss  gefunden. 
Die  nachfolgenden  teilen  mögen  ein  kurzes  Bild  von  F\*s  vielseitigem 
Öebatien  geben.  Sie  süimmen  aus  einer  dem  Herausgeber  des  »Biogr. 
Lexicons  bervorragerrder  Aerzte  dos  19.  Jahrhunderts*'  für  dieses 
Werk  von  F,  selbst  zur  Verftlgiing  gestellten  Autobiognudne,  die 
jedoch  aus  liusseren  Granden  wesentlich  gekürzt  werden  muss  te. 

F.  w^ar  zu  Nossen  (Kgr*  Sachsen)  am  2L  April  18-^9  geboren, 
>on  1858 — 62  Student  an  der  chir.  med.  Akad.  in  Dresdim,  seit 
18G2  in  Leipzig,  wo  er  18Ü5  promovirte,  186ü  nahm  er  auf  sîtch* 
sischer  Seite  an  dem  preussisch-osterr»  FeMzuge  teil,  lBt>7  wurde 
er  Stabsarzt,  als  welcher  er,  zugleich  als  Chefarzt  einer  Kriegs- 
Liizarett*  Abteilung  1870  den  franKusischen  Krieg  mitmachte.  Danach 
wurde  er  in  das  Sanitätsamt  des  Kriegsministeriums  bernfen,  187G 
zum  tïberstabsarzt  II.  KL,  188*)  zum  Oberstabsarzt  L  Kl.  ernannt 
tind  181*5  mit  dem  Character  als  Oencralurzt  verabschiedet.  Hierauf 
nahm    er    seinen    dauernden    Wohnsitz    in    Leipzig,    übernahm    dif* 


K^dAciion  été  »R©iclit-M©didiial-Aiizeig*»rs'*,  dererbî*  w  nirrê  M-nit*- 
vor  B^incîm  To4e  Torstftiid,  F/i  litemrifecîie  Arbeili^ii  beiaulVn  sich 
aof  etwa  2ii0  Püblicatiooen.  Die  meiJ^K^a  derselben  siiid  Jaaro^- 
Al^bsinfilotigeii  uod  WlrefTeii  die  Geschichte  der  Mtlitairmedicin.  P. 
war  MiU^îi«r  aji  Rohifs*  Archiv  für  Geschieht**  der  Medizin,  mii 
ff  '  h-ffuritVhfij  Itio^.  Leiriron,  an  der  Bibliothek  d^  g««-  me^l. 
\\  \-HvQ&    TOD    Li niAcbe,    an    der  Âllgcm.  Denbieben  Bîûgni|ilLic  iui4 


;^,tiblfi!ii*bi*n  Fîtf'hbïîittern.  Vut*  ï*i*itieti  Arlwjwn  seipn  besonders  ber- 
v*jrj(r)jci|jrii  :  j»/^/>  Milfiarffmlntii  /Itmiern"  (Rtutifs^art  1879);  »(#V^rA/cÄ/r 
f/*',t  A'y  .Vi/r/ijr,  Sunitàhm/ii"  iLiA\)7À^  1888);  ^MHitnimmiizii"  {f^inii- 
^iiri  1882).  In  diesem  Werk  beïîmiet  sieh  die  erste  TolUtiindigsije 
Hîbliiri^'^ni|ihïe  Jii^ser  Wissenschaft.  Sehr  btkimiit  but  sich  F.  bei 
.^eiijf'u  Kpeinr^b^ien  Fiudi  genossen  noch  dunjh  sein  (in  Vir  chow's 
Archiv  1872)  empfohleues  und  später  fllr  den  deuLncbeii  MîlitJiir- 
iSanitlUsdiunst  aceepiirt^s  i»BriistmeÄSiingBverrahreii''  geniaeht.  Am 
*.Îhiiuh'*  ujibrii  h\  den  regsten  Antheil  Als  l^fenseb  und  Ar/t  erfreute 
er  «ieh  grossier  Beliebtheit*  Für  die  Gesebichte  der  MÜitairniedi^Ju 
war  er  eiiu*  der  kennlnissreiehsten  Autoritiilen  der  Gegenwart,  Bein 
Tod  biîdrutet  auf  diesem  Gebiete  einen  scbnier/Jicben  Verlost.  F/s 
Andi^nlten   wird  audi  von  uns  wtet^s  in  Ehren  gebalteti  werden. 

Pol, 


A   notre  grand  regret  on   lions  conmiuiucjue^  ijue  notre  7Ade  eolhi- 
ho  rate  ur  le  Dr.  Basier  est  déeede  lo  1  Sept,  à  OÖ'eu  bourg. 


DAS    KNOBLAUCHLIED    AUS    DEM   BOWER 
MANUSCRIPT. 

VON 

Prof.  Dr.  L.  ASCHOFF,  in  Göttingen. 


Durch  die  Referate  von  Piischmann  und  die  Darstellung  der 
indischen  Medizin  in  dem  neuen  Lehrbuch  von  Pagel  ist  die 
medizinische  Welt  bereits  mit  dem  neuen  Sanskrit,  dem  sog. 
Bower  Manuscript,  bekannt  gemacht  worden.  Das  Manuscript  ist 
jetzt  vollständig  erschienen  bis  auf  die  Einleitung,  in  welcher  der 
Herausgeber  Dr.  Hoernle  auf  die  Bedeutung,  Inhalt  und  Alter  des 
wichtigen  Werkes  näher  einzugehen  verspricht.  Puschmann  hatte  die 
Absicht,  nach  Vollendung  des  ganzen  Werkes  ein  eingehendes  Referat 
zu  erstatten.  Sein  Nachfolger  im  Amt  des  Referenten  wird  gewiss 
nicht  verfehlen,  gelegentlich  dieses  Versprechen  einzulösen.  Indess 
kann  bis  zum  Erscheinen  des  Schlussheftes  noch  längere  Zeit  ver- 
gehen und  da  ich  Gelegenheit  hatte,  durch  die  Freundlichkeit  unseres 
hiesigen  Sanskritforschers,  Herrn  Geh.  Rat  Kielhorn  das  Bower 
Manuscript  genauer  einzusehen,  so  erlaube  ich  mir  ein  kleines  aber 
interessantes  Kapitel  daraus  mitzuteilen. 

Die  besonders  von  Stenzler  und  Haas  verfochtene  AufiFassung,  dass 
die  medizinischen  Werke  des  Charaka  und  Sus'ruta  in  eine  späte 
nachchristliche  Periode  zu  setzen  seien  (spätestens  8.  bezw.  15.  Jahr- 
hundert) und  von  den  Griechen  direkt  oder  indirekt  entlehnt  seien, 
ist  neuerdings  in's  Wanken  gebracht  worden.  Das  Dunkel,  welches 
îiber  der  Abfassungszeit  dieser  Schriften  ruht,  beginnt  sich  ganz 
allmälich  zu  lichten.  Besonders  wertvoll  sind  für  uns  in  dieser 
Beziehung  die  neuen  M.  S.  M.  S.  von  Sylvain  Levi  und  Bower. 

Sylvain  Levi  *)  veröffentlichte  1896  Untersuchungen  über  S  chine- 
sische Uebersetzungen  aus  dem  Sanskrit,  die  alle  3  in  das  5.  Jahr- 
hundert p.  Chr.  fallen.  In  ihnen  wird  erwähnt,  dass  Charaka  der 
Arzt  des  beriihmten  Königs  Kanishka  gewesen  sei,  der  im  ersten 
Jahrhundert  p.  Chr.  gelebt  haben  soll. 

Das    Bower    M.  S.   wurde   in   den   Ruinen   von    Mingai   nahe  bei 


1)  S.  Levi.  Notes  sur  les  Indo-Scythes.  Journ.  asiat  nov.-déc.  1896,  t.  VIII,  p.  453  ff*,  s.  a. 
Liétard.  Le  médecia  Charabi.  Bulletin  de  racadémie  de  médecine  de  Paris.  Séance  du  11 
mai  1897,  3e  Série,  Tome  XXXVII,  p.  566  and  den  Artikel  Médecine  in  La  grande 
encyclopédie  des  scienoet  etc.  Fuit«  H.  I^mîroiilt  et  Cie. 

1900.  35 


494 


Kuchar  in  Kashgaria  (Turkestan)  von  einem  Eingeborenen  gefnnden 
und  von  Leutnant  Bower  1890  auf  seiner  Reise  nach  Turkestan 
erstanden.  Es  besteht  aus  56  Birkenblättern,  von  denen  54  doppel- 
seitig beschrieben  sind.  ^) 

Ueber  das  Alter  des  Bower  M.  S.  sind  bereits  mehrfache  Abhand- 
lungen von  Hoernle  ^)  und  Bühler  ^)  erschienen.  Sie  kommen  auf 
Grund  ihrer  genauen  schriftvergleichenden  Forschung  zu  dem  gleichen 
Resultat:  Das  ganze  Werk  zerfällt  nach  ihnen  in  5  Teile  (A — E) 
bezeichnet.  Die  Niederschrift  der  Teile  A  und  E  sind  in  das  Ende 
des  5.  Jahrhunderts,  die  Teile  C  und  D  in  den  Anfang  desselben 
oder  noch  früher  zu  setzen.  Auf  keinen  Fall  kann  das  Manuscript 
später  als  550  p.  Chr.  abgefasst  sein.  Die  Sprache  ist  Sanskrit  und 
zwar  der  Gathâ  Dialekt,  der  von  den  nord- westlichen  Buddhisten 
kurz  vor  und  im  Beginn  der  christlichen  Aera  benutzt  wurde. 

Die  jetzt  vorliegende  wertvolle  Ausgabe  des  Urtextes  von  Hoernle  *) 
(mit  englischer  Uebersetzung)  ist  etwas  anders  angeordnet. 

Sie  zerfällt  in  7  Hauptabschnitte: 
Pai-s        I.  (dem  früheren  Abschnitt  E  entsprechend)  rein  medizinisch, 
umfasst  5  Blätter  (1 — 5). 
»        II.  (dem  früheren  Abschnitt  A  entsprechend)  rein  medizinisch, 

umfasst  31  Blätter  (6—34). 
»       III.  (dem  früheren  Abschnitt  A  entsprechend)  rein  medizinisch, 

umfasst  2  Blätter  (35— 38a). 
»       IV.  (dem    früheren    Abschnitt  B  entsprechend)  Spruch worter- 

sammlung,  umfasst  5  Blätter  (386 — 42). 
r>         Y.  (dem  früheren  Abschnitt  D  entsprechend)   Lehre  von  der 
Weissagung  durch  die  Würfel,  umfasst  6  Blätter  (43 — 48). 
»       VI.  (dem  früheren  Abschnitt  C  entsprechend)  eine  Sage,  um- 
fasst 4  Blätter  (49—52). 
»     VII.  (dem  früheren  Abschnitt  D  entsprechend)  Fragment,  um- 
fasst 2  Blätter  (53—54). 
In    dem    Passus    I    wird  nun  Sus'ruta  neben  einer  grösseren  Zahl 
alter    Aorzte    Atrêya,    Härita,    Paräsara,    Bhela,    Garga,    Sämbavya, 
Vasishtha,    Karala,    Käpya  genannt.    Von  ihren  Werken  sind  ausser 


^)  Note  by  Lieut.  Bovver,  Proceedings  of  the  Asiatic  Society  of  Bengal  1890,  p.  221. 

^  \i.  Hoernle.  Proceeding  of  the  Asiatic  Society  of  Bengal  1891,  p.  54.  On  the  date  of 
the  Bow«'.r  Manuscript.  Journal  of  the  Asiatic  Society  of  Bengal.  Vol.  LX,  1891,  p.  79.  An 
instalnuMit  «»f  the  Bower  Manuscript.  Ibidem,  p.  135. 

3)  Bühler.  ^Viener  Zeitschrift  fur  die  Kunde  der  Morgenländer.  Bd.  V,  1891.  Seite  103  u.  302. 

••)  R.  Hoernle.  The  Bower  Manu.script.  Facsimile  licwes,  Nagasi  Transcript.  Romauised 
Transliteration  and  English  Translation  with  Notes.  Archaeological  Survey  of  India.  Cal- 
cutta 1893  —  1897. 


49^ 


Siia'rafca*«  die  Hanta  Sainhitâ  und  Vangasena  (Ueborarbeihing  der 
Atrêya  Samliitîi)  Ijekaiint,  Ob  Bhela  mit  Bheda  in  Tibb-i-Sikandari 
in  Zusammenhang  zw  bringen  ist,  weiss  ieb  nit-ht. 

Von  Puschmann,  Jnlly  ')  und  Lieiard  ist  bereitsauf  diese  wichtige 
Zeitbestinuiiung  aufmerksam  g<^maclit  wonlen.  Der  gröspte  TIhu'1  das 
Inhalte  des  Bower  Manuscripts  lüsst  sich  iu  Hus'ruta,  ChanikftT  Hùrîta 
äamliita  etc,  gleich  oder  ähnlich  lautend  nachweisen*  Mithin  wissen  wir 
jetzt,  dum  die  Hauptperiode  der  indisch-medizinischen  Litteraturin  dan 
5,  Jahrhundert  p.  Ihn  mler  früher  füllt.  In  einer  neuesten  Publikation  ^ 
konnte  Jollj  nachweisen,  dass  auch  die  Werke  des  dritten  mcdi/Jni- 
schen  Heros  der  Inder,  Vägbhatu,  lücht  nach  dem  7.  Jahrhundert 
entstanden  sein  künnen.  Die  Ansieht  von  Haiid,  dasB  die  Inder  ihr 
mediziniBches  Wissen  erst  von  den  Arabeni  erhalten  hätten»  ist  also 
hinfiUlig.  Dagegen  bleibt  es  noch  immer  eine  offene  Frage,  ob  die 
Griechen  von  den  Indern  oder  die  Inder  von  den  Grieehea  entlcltnt 
oder  ob  beide  Völker  ihre  Wissenschaft  ans  älterer  gemeinsamer 
Quelle,  etwa  altsutnerischcr  oder  aegyptischer  Herlamll  geschöpft 
haben.  Lt^tztere  Auffassung  vertritt  besonders  v,  Oefele,  dem  wir  so 
wertvolles  Material  über  die  Hyeniglyphen-  und  Keilschriftiucdi/in 
verdanken.  •^\  Auch  Fasbender  *)  kommt  neuerdings  zu  dem  Rewidtat, 
d  ags  trotz  d  er  wei  tgeh  e  n  d  en  l  •  ehe  re  i  n  sti  m  m  un  g  z  wi  se  he  n  der  Ci  ebu  rts- 
htlHe  nnd  Gymiekologic  im  eorpu^  hippoeraHeum  und  derjenig**n  der 
Inder,  dem  Verfasser  der  Ajur-Veda  des  iSus  rata  das  corpus  bi|>po- 
cratieum  nicht  als  Vorlage  gedient  haben  kann  und  noch  viel  weniger 
an  ein  umgekehrtes  Verhältniss  zu  denken  ist.  Die  Lösung  der  Frage 
ist  zum  Teil  dadurch  erschwert,  dass  wir  bislang  über  die  Abfas- 
suugszeit  der  Werke  des  Sua'ruta  und  Charaka  völlig  im  Dunkeln 
sehweld-en*  v,  Oefele  meint,  dass  für  den  Fall,  es  handle  sich  bei 
dem  gleich  zu  erwähnenden  Knoblauchliede  wirklich  utu  Allium 
gatiyum,  ein  höheres  Alter  des  Urt^'xtes  auszuschließen  ist-  Vorlau ii g 
wînl  nur  ein  genauer  Vergleich  insbesondere  der  Anwendungsart  der 
Heilpflanzen  in  den  verschie*lenen  alttvn  medizinischen  Systemen  einen 


1)  Jqlly.    ^Itiwlmft  ûfT  TknUfhm  moTfetiländ.  GeteUvhftn    Bd.  53,  1809,  p.  374—38(1 

s)  Jty]]}\  Vait  (^i\t\hn\nm^i'  écr  Inàiwhtn  Medixiti.  Z«it«clirifl  der  DeutwliEU  tniirKTenlind. 
OciieiWIiüft,   iy    M,   1900,  p.  2ßO. 

^  ÜHellirh  umiht  micli  Uvtr  KoUi^p-  voti  Ocfdt*iiuf  dm  npiîfittm  Artikel  ûb*^r*ltass)rî*iîip 
Med) Kill  von  lt.  Zifbuj>fiinJ  „3£ii*|îi*iî|Hi,  dus  S«4ini[ißnstnuiii'iit  iWv  Unbvlnnkr"  iti  dpii  Bri- 
trii^M  xur  A^i»yrioloifie.  ütl.  IV»  lUH  2,  lUÛO,  p.  220  aufimTk^in,  Fiir  dirw,  Vftt  au  \\^\t 
atid«irc  freundliche  t  iiterâlutieiia^ï'n  sAjfe  irb  ibm  melui^ti  U^^tiTi  Dank. 

t\  Fatberidür.  Eati^ i^^kt^Utii^tcbre,  OeliiLTtäbülft!  und  GyiiMËktïlugie  in  Ara  faippijkniti»(<beu 
Schrifttîti.  SOitt^rU  Enk*?  I**y7. 


490 


Schluss  auf  etwaige  Beeinflussung  gestatten.  Bei  dem  weit  verbreiteten 
Gebrauche  des  Zwiebel-  und  Knoblauchessens  bei  allen  Völkern  des 
Alterthums  schien  es  mir  von  Interesse,  ein  Loblied  auf  den  Knob- 
lauch, welches  sich  ausführlich  im*  Bower  Manuscript  findet,  zunächst 
mit  den  griechisch-römischen  Quellen  zu  vergleichen.  Zu  einem  be- 
sonderen Resultate  bin  ich  nicht  gelangt,  doch  dürfte  die  auch  hierbei 
gefundene  grosse  Aehnlichkeit  zwischen  den  beiderseitigen  Angaben, 
die  auf  älteren  gemeinsamen  Ursprung  schliessen  lässt,  hervorgehoben 
sein.  Das  Loblied  des  Knoblauchs  steht  am  Anfang  des  P.  I.  Nach 
den  Anmerkungen  Dr.  Hoernle's  finden  sich  ähnlich  lautende,  aber 
weit  kürzere  Texte  im  Charaka,  Ashtanga  Hridaya,  Vangasêna,  Bhàva 
Prakâs'a,  Hart  ta  Sam  hi  ta. 

Das  Loblied  im  Bower  Manuscript  lautet  folgendermassen  : 

1.  Blatt.  Auf  dem  heiligen  Berge,  wo  die  heilbringenden  Pflanzen 
wachsen,  wohnen  die  Munis,  Männer  mit  erleuchtetem  Geiste:  Atrôja, 
HArîta,  Par  As 'ara,  Bhêla,  Garga,  SAmbavya,  Sus'ruta,  Vasishta,  Karâla  und 
Kâpya. 

Sie  prüfen  den  Geschmack,  die  Eigenthümlichkeiten,  die  Formen,  Kräfte 
und  Namen  aller  heilbringenden  Pflanzen. 

Wenn  Sus'ruta  eine  besondere  Pflanze  gefanden  hat,  fragt  er  den  Muni 
Kûsirâja.  Dieser  heilige  Mann  antwortet  wie  folgt:  Der  Herr  der  Asuras 
selbst  trank  den  stark  geschüttelten  Nektar.  Der  heilige  lanârdana  hieb 
ihm  den  Kopf  ab.  Der  Pharynx  blieb  am  Kopfe  hängen.  Von  ihm  fielen 
Tropfen  zur  Erde,  und  sie  waren  der  Ursprung  des  Knoblauchs.  Seitdem 
essen  die  Bramanen  denselben  nicht,  weil  er  von  einem  Leichnam  stammt. 
Daher  auch  sein  übler  Geruch.  Wegen  des  Mangels  an  salzigem  Geschmack 
nennen  sie  ihn  Ras 'una.  Als  »Las'uma"  ist  er  dem  Volke  wohl  bekannt. 
Was  ist  es  nötig,  seinen  Namen  in  den  Sprachen  der  verschiedenen  Lilnder 
zu  nennen.  Hier  nur  seinen  Geschmack,  seine  Eigenschaften  und  seine 
Kräfte  in  Rücksicht  auf  ihren  medizinischen  Gebrauch:  Im  Geschmack 
und  Verdauung  scharf  beissend,  aber  in  der  Verdauung  auch  süss.  Er  ist 
leicht  und  wie  der  Geruch  zeigt  schwer  zu  verdauen.  Bezüglich  seiner 
Kräfte  ist  er  heiss  und  ist  als  Aphrodisiacum  bekannt.  Von  den  meisten 
Munis  wird  gesagt,  dass  er  wegen  seiner  sauren,  heissen  und  oligon  Natur 
ein  Mittel  ist,  um  die  Strenge  der  luftigen  Säfte  zu  mildern  und  wegen 
seiner  süssen  und  bittern  Natur,  wie  sein  Geschmack  zeigt,  geeignet  die 
biliösen  Säfte  zu  mildern.  Wegen  seiner  scharfen  heissen  und  stechenden 
Natur  soll  er  die  Kraft  der  phlegmatischen  Säfte  unterdrücken.  Er  ist 
also  vom  Schöpfer  geschaffen,  um  diese  3  Säfte  (Hoernle  ergänzt  »Die 
Defekte  der  3  Säfte")  zu  entfernen,  damit  er  alle  Krankheiten  heilen  könne. 

IG.  Er  tötet  also  die  luftigen  Säfte,  wenn  sie  in  die  Knochen  gelangt 
slinl  und  berichtigt  den  phlegmatischen  Saft,  wenn  er  nicht  schon  lange 
gestanden  hat.  Er  regt  die  Verdauungskräfte  an  und  muss  als  vorzügliches 


497 


Mittel    betrachtet    werden,    um  die  Lebenskraft  und  Farbe  wieder  herzu- 
stellen. 

17.  Von  denen,  welche  viele  Sorten  starker  Getränke,  Fleisch,  klarer 
Butter,  Graupen  und  Weizen  in  Bequemlichkeit  zu  geniessen  wünschen, 
ist  das  folgende  Fest  des  Knoblauchs  sowohl  in  dor  Winterzoit,  als  in  den 
Monaten  Mîlrz  und  April  zu  feiern. 

18.  Wenn  geschmückte  Gürtel,  geeignet  zur  Gewinnung  der  Männer, 
von  den  Frauen  aufgegeben  sind  und  Halsbänder  auf  ihrer  Brust  nicht 
g»»tragen  werden  wegen  Erkältung,  und  wenn  Vergnügungen  auf  den 
Dächern  der  Häuser,  sonst  so  angenehm  durch  die  Berührung  mit  den 
vielen  Lichtstrahlen  des  Mondes,  nicht  begehrt  werden,  dann  sollte  es 
gefeiert  werden,  auch  wenn  die  wohlriechende  Aloe  gebraucht  wird  und 
der  Körper  mit  Safran  eingerieben  ist. 

10.  Forner  sollte  man  an  den  Spitzen  dos  Hauses,  an  den  Thüren  und 
über  den  Fenstern  Guirlanden  von  Knoblauch  aufhängen,  reich  mit 
Knollen  besetzt  und  auf  dem  Fussboden  selbst  sollte  man  gottesdienstliche 
Handlungen  vollziehen.  Ebenso  soll  man  die  Glieder  des  Hauses  veran- 
lassen, Kränze  von  Knoblauch  zu  tragen.  Dies  ist  die  Art,  das  Fest  zu 
feiern,  für  das  Volk  bezeichnet  und  bekannt  unter  dem  Namen  Svalpô vanna. 

20.  Die  erste  Formel.  Nachdem  man  den  Körper  gewaschen  hat  und 
in  Reinheit  und  Unterthänigkeit  den  Göttern,  Brahma  und  dem  Feuer, 
geopfert,  soll  der  Patient  an  einem  durch  günstiges  Sternbild  der  Planeten 
ausgezeichn(»tem  Tage  den  frischen  Knoblauchsaft  trinken,  der  durch  ein 
Stück  Tuch  gegossen  wird:  entweder  eine,  eine  halbe  oder  anderthalb 
Kudava,  selbst  mehr.  Es  giebt  hier  kein  bestimmtes  Maass:  lass  ihn 
trinken  mit  gehöriger  Nachsicht  auf  das  durch  Kraft  der  Säfte  verursacht© 
Unwohlsein. 

22.  Während  er  trinkt,  soll  man  ihm  vorsichtig  mit  Palmblatt- Fächern 
Luft  zu  wehen  und  wenn  er  ohnmächtig  wird  während  des  Trinkens,  ihn 
mit  kaltem  Wasser  besprengen  und  mit  Sandelholz-Salbo  einreiben. 

2-Î.  Von  diesem,  durch  ein  Drittel  von  sun\  (alkoholischem  Reis-Saft) 
gestärktem  Saft  soll  er  einen  mundvoll  nippen,  dann  einen  Augenblick 
anhaltend  um  es  durch  die  Kehle  laufen  zu  lassen,  den  Rest  trinken. 

24.  Wenn  dies  verdaut  ist,  darf  er  Milch  mit  Reis  essen,  oder  man 
kann  Milch  nehmen  mit  Geflügel-Brühe  oder  mit  schmackhaften  Ab- 
kochungen von  einer  Hülsenfrucht  oder  mit  öligen  Stoffen.  Aber  er  soll 
dies  massig  nehmen  und  nur  einmal  täglich. 

25.  Er  darf  märdvika,  oder  madhu,  oder  madirä  und  madhu  zu  gleichen 
Teilen,  arishta  oder  sîdhu,  oder  jagala,  oder  agaja,  oder  mairôya  trinken, 
(Spirituosen.  Einzelheiten  siehe  in  Dutts  Hindu  Materia  Medica),  oder 
irgend  welche  anderen  starken  Säfte,  doch  muss  er  sie  mit  Wasser  trinken, 
oder  einen  zur  Zeit,  dass  kein  Vermischen  der  Getränke  sei. 

26.  Wenn  er  nicht  gewöhnt  ist  starke  Getränke  zu  tiinken,  kann  er 
warmes    Wasser   oder    sauren    Kafichika   trinken,    auch    tushôdaka    oder 


498 


suviraja    [3    verschiedene    Sorten    von   Getreide  Decocteu,  die  der  sauren 
Gährung  überlassen  sind]  oder  frische  Molken. 

27.  Er  darf  es  nie  mit  Syrup  nehmen,  noch  ungekochtes  Wasser 
trinken  während  er  dies  Rocept  gebraucht  ;  er  muss  sich  immer  vor  Ver- 
dauungs-Störungen hüten  und  es  nicht  nur  für  einige  Tage  nehmen. 

■  28 — 29.  Zweite  Formel  :  Nachdem  man  kleine,  frische  Knoblauchs- 
knollen zerquetscht  und  sie  mit  einer  gleichen  Quantität  klarer  Butter 
zusammen  mit  einem  Butterstock  gut  gerührt  hat,  in  einem  Buttcrgef  äss, 
kann  man  dies,  nachdem  es  10  Tage  oder  länger  gestanden  hat  mit  einer 
gleichen  Masse  süsser  Früchte  essen.  Nachdem  dies  verdaut  ist,  muss  man 
die    Diät   beachten,  welche  für  den  Gebrauch  dieses  Saftes  bezeichnet  ist. 

30.  Die  zwei  eben  von  mir  beschriebenen  Arten  es  zu  gebrauchen  sind 
die  hauptsächlichsten.  Wenn  jemand  keine  von  beiden  gebrauchen  will, 
kann  er  noch  andere  Arten  von  mir  hören. 

31.  Dritte  Formel:  Nachdem  der  Knoblauch  so  weiss  wie  Schnecken- 
muscheln gereinigt  ist,  kann  man  ihn  essen  mit  dem  Mehl  gerösteten 
Kornes,  Kulmâsa  und  chukra  (säuerlicher  Haferschleim)  gut  gekocht  mit 
klarer  Butter  und  Oel,  wie  Fleischbrühe,  mit  zerrührten  Bohnen  und 
grünem  Gemüse,  gut  gewürzt  mit  Zimmet  und  souchal  Salz.  Er  kann  auf 
manche  andere  Art  bereitet  worden,  auch  andere  Teile  können  genommen 
werden,  wie  folgt: 

32.  Vierte  Formel:  Nachdem  die  Stengel  mit  Fleisch  gekocht  sind, 
kann  man  diese  würzige  Brühe,  nachdem  sie  durch  ein  Stück  Zeug  ge- 
gossen ist,  zum  Trinken  geben,  man  kann  ihm  auch  besonders  bereitete 
Milch  geben,  oder  eine  Suppe  von  Hülsenfrucht,  gut  vermischt. 

33.  Fünfte  Formel:  Knoblauch  mit  Oel  und  'sukta  (säuerliche  Getreide 
Abkochung)  in  eine  Masse  von  Graupen  gethan,  muss  mit  Thon  rundherum 
verkittet  werden  und  kann  ein  Jahr  stehen.  Wer  dies  nimmt,  wird  von 
schlechtem  Befinden  geheilt  werden,  selbst  wenn  es  schon  länger  ge- 
dauert hat. 

34.  Sechste  Formel:  Nachdem  einer  Kuh  drei  Nächte  lang  das  Gras 
entzogen  ist,  kann  sie  mit  einem  Teil  Knoblauch-Stauden  und  2  Teilen 
Gras  gefüttert  werden.  Darnach  kann  jeder  Brahmane  ihre  Milch,  dicke 
Milch  und  klare  Butter,  auch  Buttermilch  gebrauchen  und  hierdurch  von 
jeder  Art  von  Unwohlsein  befreit  wird  er  sich  glücklich  fühlen. 

35 — 36.  Siebente  Formel  :  32  prasthas  Knoblauch-Saft,  ein  Viertel  soviel 
Hefe,  ein  prastha  ganz  gereinigtes  Oel  und  6  prasthas  Mehl  soll  genommen 
werden.  Nachdem  dies  gekocht  ist,  wird  ein  tüchtiger  Arzt  eine  gut  ab- 
gekühlte Asclepias  geminata  hinzufügen  und  noch  mal  2  prasthas  Mehl.  (36.) 
Dies  Getränk  wird  nach  fünf  mal  fünf  Tagen  fertig  ausgestattet  sein  in 
Geschmack  und  Farbe.  Als  Oel  ist  es  auch  vortrefflich  und  sehr  wirksam. 
Wenn  man  es  fleissig  gebraucht,  als  Oel  oder  als  Getränk  wird  das  Uebel 
ihn  verlassen. 

37.  Achte  Formel:  Eine  prastha  gereinigten,  zerstampften  Knoblauchs 
mischt   man    mit   einem    halben   pala  Pulver  von  drei  myrobalams,  einen 


k  lui  il  va    jTeklÎLi-tor  Butter  und  Ocl.  unU  Ijisso  es  10  Ta^c  stehe  ru    Dies  ist 
ein  angenehmes  Heilmittel  gegen  Hu&ten  und  Astbinu. 

38.  Vermisübt  raH  Heilmittel  gegen  Luft,  heilt  Knobliuîcli  ilureh  luftige 
Sitfto  verursachte  Unterlrihefgeöchwalstej  verbunden  mit  Khtidira  (Aauna 
ciitechu)  heilt  es  gleich  Häutleidcu.  Mit  Hayagandhâ  (Phy salis  Hexuosa) 
vermischt,  ist  es  mn  Mittel  gegen  Husten  und  Asthma,  mit  Lakritiue  wird 
es  zih  beilsam  für  die  Stimme  erklärt. 

39.  Es  heilt  verschiedene  Leiden,  je  nachdem  es  mit  versebiedenen 
Substanzen  vermischt  ist.  Es  gioht  keine  Art  von  Unbehaglich keit  in  seiner 
Handhabung,  so  dass  es  von  Leutc^u  benutzt  werden  kann,  welche  die 
Bcquemliehkeit  lieben. 

40.  Hnre  mir  aufmerksam  ïu,  Öus'ruta,  d^  ich  mit  Erost  seine  Vorzügo 
schildere^  wenn  es  als  umstimmendes  Tonicum  verwandt  wird.  Es  heilt 
Hautleiden,  Appetitlosigkeit»  Unterleibs-Geschwülste,  Husten,  Magerheit^ 
weissen  AusSsatK  und  schwache  Verdauung.  Es  nimmt  fort:  Rheumatismus, 
Menonhagia,  Unterleihsst^hmerzen,  Schwindsucht,  kränkliche  Zustîinde  der 
Dünne,  Vengrîîsi^erung  der  Mih  und  Haemorrhoidon.  Es  verbannt  Hemi- 
plegie, Ischias,  Würmer,  Darmgicht,  und  Ürinbescb werden.  Es  heilt  Ab- 
spannung, Kopf- Erkältungen,  Bheuraatismus  im  Arm  oder  Htk-ken,  und 
Epilepsie, 

42.  Geehrter  Herr,  mit  einer  schönen,  der  Flöte  oder  dem  Tamliurin 
ahnliehen  Stimme,  mit  einer  Gesichtßfürbe,  klar  vne  ge  seh  mol /.en  es  feines 
Gold,  stark  im  Geist,  mit  einem  wohlgebauten  Körper,  frei  von  Kuusfieln 
etc.,  mit  gesunden  Sinnen,  foil  während  zunehmend  an  Kraft,  werden  Sie 
leben  gegea  100  Jahr,  mit  gutsr  Verdauung  und  tinzerstîîrbarer  Mann  h  eiL 

Bei  dem  Au  fauche«  der  grieehiBch-rö  mise  heu  Daten  hat  mich  Herr 
Profesj^ur  Husemanu  in  freundlichster  Weise  untei'stützt,  w^ofür  ich 
ihm  zu  hesonderem  Danke  verpHichtet  bin.  Ein  Theil  der  Angaben 
entstammt  0,  Rehn  »Kulturpflanzen  und  Hausthiere  in  ihrem  Ueber- 
gange  aus  Asien  nach  *Triecbénland  und  Italien,  Berlin  1804,  p.  180  flV* 
Folgende  Notizen  liesBen  sieh  finden: 

V,  12,  Wie  die  Bmmaneu  den  Knoblauch,  so  mieden  die  aegyp- 
tiHchen  Priester  die  Zw^îebel,  weil  sie  nur  bei  abuehnicndeni  M(uul 
waehsL  (Pfutareh.)  Desgleichen  thaten  die  Priester  des  Zeuî^  Kudos 
bei  Pelumum.  Die  Priettter  der  lybi  sehen  Aphrodite  muss  ten  den 
Knoblaiteb  meiden. 

Die  weitere  Einteilung  de^  Kapitels,  w*elehes  mit  einer  kurzen 
Besehreibung  der  HiLUpteigensehaften  beginnt  und  dann  xu  den  ein- 
Relnen  Darreichungsformen  und  ihrer  Anwendung  bei  bestimmten 
Krankheiten  liWrgelit,  haben  w^ir  auch  im  Dioskorides.  Ueher  die 
Kräfte  des  Allium  äussert  sieh  Dioskorides:  ('p,  IBL  Vim  habet 
allium  acrem,  calefacientem,  raordeutem  (in  Bower  M.  S.  on  account 
of  its  hot,  sharp,  and  pungent  nature*.,  V*  15), 


500 


Den  Einfluss  auf  die  Säfte  schildert  Dioskorides  als  i%%pcTeyùr,v 
(p'jG-'hu  Kxl  y,oi}J.x^  T%px%Tt%):j^  womit  Vers  1 6  wohl  zu  vergleichen  wäre. 

Im  übrigen  entsprechen  die  Verse  15  und  10  den  sonstigen  Lehren 
der  indischen  Pathologie  von  den  3  Säften  oder  Grundstoffen,  Luft, 
Galle  und  Schleim. 

Die  Iteichhaltigkeit  der  jetzt  folgenden  Ilezeptformeln  lässt  sich 
mit  den  kurzen  Angaben  über  die  Darreichungsformen  bei  Dios- 
korides, Plinius,  Skribonius  largus  etc.  nicht  vergleichen.  Ein  ge- 
wisses Interesse  verdienen  Formel  5  für  eingemachten  Knoblauch 
und  besonders  Formel  6,  in  welcher  sich  die  Beobachtung  kundgiebt, 
dass  die  wirksamen  Bestandtheile  der  Pflanzen  l)ei  Thierfütterung 
auf  die  Milch  übergehen  kann.  Eine  derartige  Notiz  findet  sich  bei 
den  griechisch-römischen  Schriftstellern  nicht.  Dass  sich  der  Knob- 
lauchgeruch beim  Menschen  auch  in  den  Sekreten  (Schweiss,  Urin) 
bemerkbar  machen  kann,  erwähnt  Galen. 

Die  Thatsache,  dass  arzneiliche  Kräfte  in  die  Milch  übergehen,  war 
allerdings,  wie  ïch  einer  brieflichen  dankenswerten  Mitteilung  von 
H.  Schelenz  entnehme,  dem  Altertum  nicht  unbekannt.  Die  alten 
Aegypter  gaben  schon  ihren  Ammen  Schepen  Körner,  um  die  Säug- 
linge zu  beruhigen,  und  Dioskorides  erwähnt,  dass  eine  Weide  mit 
Scammonia,  Veratrum  etc.  eine  Milch  gäbe,  die  »ventrem  et  stoma- 
chum  subvertit." 

Am  wichtigsten  sind  für  uns  die  Krankheiten,  gegen  welche  Allium 
benutzt  worden  ist.  Bei  den  Indern  finden  wir  es  als  formliche 
Panacée  gefeiert  (Vers  34,  42)  während  Galen  von  ihm  als  dem 
Theriak  der  Bauern  spricht. 

Bei  den  Indem  wird  es  gebraucht  gegen  Husten,  Asthma  (Athem- 
hot),  Tympanic  des  Unterleibes,  Ilautleiden,  Heiserkeit,  Appetit- 
losigkeit, Magerkeit,  Lepra,  schwache  Verdauung,  Rheumatismus, 
Menorrhagie,  Schwindsucht,  Milzschwellung  (Malaria  ?),  Hîierao- 
rhoiden,  Hemiplegie,  Ischias,  Würmer,  Perityphlitis,  Harnl>eschwerden, 
Abspannung,  Kopferkältungen,  Epilepsie.  Bei  Dioskorides  werden 
erwähnt:  Würmer,  Harnbeschwerden,  Schlangenbisse,  Risse  toller 
Hunde,  Heiserkeit,  Husten,  Läuse,  Hypopion,  Alopécie,  Exantlienie 
und  chronische  Hautleiden  (Liehen,  Lepra  etc.),  Zahnschmerzen, 
Maüsebisse,  Menstniationsstörungen  ;  er  schliesst  mit  der  Bemerkung  : 
Der  Genuss  des  Knoblauchs  wirkt  harntreibend  und  eröffnet;  von 
guter  Wirkung  ist  er  bei  Hydrops. 

Plinius  spricht  ihm  grossen  Nutzen  zu  bei  Harn besch werden,  gegen 
Bisse  der  verschiedensten  Thiere,  Haemorrhoiden,  Nachgeburtsbe- 
schwerden, Kopfgeschwüre.  Nach  Diokles  ist  er  wirksam  bei  Hydrops 


501 


und  als  Abführmittel,  bei  Asthma  (suspirium),  nach  Praxagoras  bei 
Ikterus,  Ileus.  Bei  den  Alten  wurde  er  bei  Geisteskrankheiten  ge- 
geben, von  Diokles  gegen  Gehirnwut.  Er  ist  wirksam  gegen  An- 
ginen, Zahnschmerz,  Ohrenschmerz,  Hautleiden,  Würmer,  Tenesmus, 
Kopfschmer/,  Husten,  Blutungen,  Verstjiuchungen,  Geschwulst, 
Heiserkeit,  Lepra,  ignis  sacer,  Epilepsie,  Malaria,  Eiterungen  in  der 
Brust,  Hanibesch werden. 

Bei  Theophrast  und  Scribonius  largus  finden  sich  keine  die  obigen 
Angaben  erweiternden  Notizen.  Eine  jüngere  Zeit  kommt  wohl  nicht 
mehr  in  Betracht. 

In  den  an  das  Knoblauchlied  sich  anschliessenden  Abschnitten  des 
P.  I  finden  sich,  systematisch  geordnet,  zahlreiche  Mittel  gegen 
Augenleiden,  Hautkranklieit^n,  besonders  des  Gesichts,  Haarausfallen, 
Husten.  Dann  bricht  die  Beschreibung  plötzlich  ab. 

Ueber  den  Inhalt  des  P.  II  hat  Puschmann  bereits  genauer 
reforirt.  In  einem  Vortrage  in  der  Göttinger  mediz.  Gesellschaft 
(7  Dec.  1890)  erwähnte  ich  schon  kurz,  dass  sich  auch  hier  zahl- 
reiche interessante  Itezeptformeln  finden  und  dass  auch  hier,  wie  in 
anderen  indischen  Schriften  der  Diabetes  Erwähnung  findet.  Jlerr 
Geh.  Rat  Jolly  war  so  liebenswüi-dig  auf  eine  Anfrage  des  Herrn 
Geh.  Rat  Ebstein  die  Iloernle'sche  ücbersetzung  zu  bestätigen.  Es 
hand<»lt  sich  um  eine  Krankheit,  die  durch  den  süssen  Urin,  an 
dem  die  Hunde  lecken,  gekennzeichnet  ist. 

Herrn  Geh.  Rat  Kielhorn  spreche  ich  für  die  wiederholte  freund- 
liche Ueberlassung  des  Bower  M.  S.  meinen  verbindlichsten  Dank  aus. 


VARIETES. 


Rno,  Ph.  Fièrns  ils  camps  et  ßevrcs  tifphoklea,  1900.  Journ.  of 
trop.  med.  July. 
L'auteur  compare  los  tièvres  observées  par  h»s  it^tliens  lors  de  Toccu- 
pation  (lo  Massoua  avec  colles  étudiées  par  les  américains  lors  de  la  guerre 
avec  l'Espagne.  Au  début  l'autour  pensa  avoir  affaire  à  une  infection 
malarionno;  il  a  abandonné  cette  manière  de  voir  parce  que  jamais  il  n'a 
rencontré  l'hématozoaire  de  Lavoran  ;  d'ailleurs  la  position  topograpbique 
et  géologi«iue  de  Massoua,  dépourvu  de  marcs,  contredisait  cette  idée. 
L'autour  se  déclare  partisan  de  Topinion  que  Ton  était  en  présence  d'in- 
foctions  typhoïdes. 

Pergens. 


V Institut  pour   V étude  des  maladies  tropicales  sera  ouvert  à  Hambourg  le 
1er  octobre  de  cette  année. 


CONTRIBUTION  A  L'ETUDE  DE  LA  ROUGEOLE 
EN  ALGÉRIE. 

Par    le    Dr.    H.    GROS,    à   Riberal 


La  pathologie  exotique,  pour  faire  oeuvre  utile  au  médecin  ne 
doit  pas  seulement  nous  apprendre  à  connaître  les  maladies 
que  nous  n'avons  coutume  d'observer  dans  nos  climats.  Il 
faut  encore  qu'elle  nous  enseigne  quelles  modifications  imprimeront 
aux  maladies  que  nous  rencontrons  chaque  jour  dans  un  pays  des 
conditions  climatériques,  ethniques  ou  sociales  différentes.  Il  faut 
qu'elle  nous  enseigne  quelle  Symptomatologie  spéciale,  quelle  marche, 
elles  affecteront,  quelle  fréquence  elles  auront,  quelles  complications 
sont  spécialement  à  craindre.  La  géographie  médicale  doit  également 
la  suivre  dans  cette  voie.  Ce  n'est  qu'à  ces  conditions  que  ces  deux 
sciences,  fournissant  des  données  indispensables  à  la  thérapeutique, 
prendront  une  importance  pratique  considérable  qui  rendront  leur 
étude  nécessaire. 

Ce  sont  ces  considérations  qui  m'ont  décidé  à  publier  dans  le 
Janus,  une  courte  notice  sur  une  épidémie  de  rougeole  que  j'ai  pu 
observer  en  1899  dans  la  circonscription  médicale  de  Lourrael. 

Cette  fièvre  eruptive  était  signalée  dans  le  département  d'Orau  à 
la  fin  de  l'année  1898  et  au  commencement  de  1899.  Mais  à  Lour- 
mel  le  premier  cas  se  montrait  le  13  mars.  Il  s'agissait  du  deuxième 
enfant  de  la  directrice  de  l'Ecole  des  filles.  Cette  dame  est  mariée 
au  chef  de  gare  de  Brédéah,  station  située  k  17  kil.  en  aval  vers 
Oran.  Tous  les  jeudis,  les  dimanches  et  jours  de  fête,  elle  se  rendait 
avec  sa  famille  k  la  résidence  de  son  mari.  Là  les  enfiints  ont  joué 
avec  ceux  du  garde  barrière  qui  avaient  contracté  la  rougeole  k 
l'Ecole  de  Bou  Tlelis. 

Dans  cette  commune  le  premier  cas  avait  été  observé  par  moi 
le  14  février  chez  un  enfant  israélite.  Il  devait  provenir  d'Oran. 

A  Lourmel,  la  maladie  apparût  ensuite  chez  un  enfant  de  l'insti- 


503 


tutrice  uJjoiiite  et  chex  les  enfanta  de  l'homme  dVHjuipe  de  lu  gare 
qui  etïiîeot  en  rapports  plus  mtiraes  et  j)lus  fréquents  avec  ceux  de 
la  dïreclriee  de  l'Ecole.  Elle  m  montrait  chez  le  fils  de  rinntitiitrice 
adjointe   le   29  mars  16  jours  aprèa  la  coiiî^tatiition  du  premier  cai*. 

Quelques  cas  isoles  se  montrèrent  durant  le  mois  d  avril,  mais 
répidéraie  n'atteignit  toute  son  intensité  qu'au  milieu  du  mois  de 
mai*  C'est  à  cette  époque  le  12,  13,  14,  15  et  1Ö  mai  qu'il  y  eut 
le  plus  d'absences  dans  les  écoles* 

Les  premiers  cas  furent  remarquables  par  leur  extrêiue  bénignité* 
L'éruption  elle-même  me  parut  plus  fugace,  plus  pâle,  plus  di.scrête 
que  d'ordinaire.  Quelques  taches  persisUiut  uu  jour  ou  deux  au  plus 
e*était  tout*  Une  fièvre  trè^  modérée  avec  cela;  un  catarrhe  oculo- 
nasal pour  ainsi  dire  nulle.  Des  signes  de  bronchite  également  très 
atténués.  Les  petits  malades  souömient  à  peine  n'ajaut  perdu  rien 
de  leur  appétit  et  de  leur  gaité. 

Chez  un  seul  de  ces  petits  malades,  je  pus  noter  une  particularité 
de  1  eruption  que  je  n  ai  pu  trouver  sijj^nalée  dans  aucun  livre  clas- 
sique,  C^tte  complication,  c'est  un  prurit  intense.  Je  le  rencontrais 
chez  le  fils  de  rinstitutriee  adjointe,  enfant  âgé  de  sept  ans  lympha- 
tique, adénoïdien,  nerveux>  fils  de  nerveux  arihritifjueH,  KUe  apparût 
le  surlendemain  de  1  eruption,  quand  celle-ci  était  complètement 
effacée  et  coïncida  avec  une  desquumation  furfumcée  très  marquée. 
Elle  persista  seulement  un  jour* 

Les  complications  du  côté  des  voies  res|iirat<nres^  ont  été  fort  mres* 
Deux  décès  doivent  leur  être  attribués,  l'un  k  Er  KiiheL  cehïî  d'un 
enfant  de  deux  ans  et  demi  ayant  eu  dvjk  antérieurement  plusieurs 
atteintes  de  bronchite,  un  à  Lounnel,  celui  d'un  enfant  israélite  âgé 
de  cinq  ans»  atteiut  d'ailleurs  en  înéme  temps  do  stomatite  et  d*îu- 
fectîon  gastro-intestinale.  Je  fus  seulement  appelé  pour  cet  eu  tant 
la  veille  de  la  mort, 

J*ai  rencontré  trois  fois  Totite  externe.  Oha^iue  fois  elle  guérit 
rapidement  avec  quelques  antiseptiques. 

Maïs  les  gntndes  complications  furent  la  stomatite  et  lew  infections 
giistro-in  testin  al  es,  coïncidant  presque  toujours  ensemble.  Jusqu'au 
34  mai  Tépidémie  était  si  bénigne  que  je  n'étais  guère  appelé  auprès 
des  malades,  La  rougeole  n'avait  d'ailleurs  atteint  jusque-là  que  des 


enfants   dtya   d*un    certain    âge    fréf[uentant    les   écoles; 
24  mai,  elle  s  attaqua  aux  nourrissons. 

Du  24  mai  au  22  juillet,  elle  cause  13  décès. 

1.     24  mai,  Lopez  Manuela,  espagnole:     3  ans 


2.     24  mai,  Suarez  Antonioi 


-  ans 


à   partir  du 


0  mois. 
6  mois. 


504 


3.  30  mai,  Martinez  Henrietta  2  ans. 

4.  31  mai,  Buendia  Vicente  13  mois. 

5.  31  mai,  Garcia  Alonzo  17  mois. 
H.       2  juin,  Garcia  Joachim  2  ans. 

7.  2  juin,  Lopez  Maria  18  mois. 

8.  8  juin,  Losilla  Felix  18  mois. 
IK       9  juin,  Crespo  Mariano                                    21  mois. 

10.  3  juillet,  Moreno  Incamaeio  15  mois. 

11.  19  juillet,  Yvars  Jean  14  mois. 

12.  12  juillet,  Ceberas  Jose  13  mois. 

13.  22  juillet,  Blanchoin  Jean  Batiste,  français    15  mois. 
Comme    on  le  voit  tous  ces  enfants  étaient  sevrés  plus  ou  moins 

récemment.  Tous  sont  morts  de  la  même  manière.  La  rougeole 
évoluait  normalement;  mais  à  la  ßn  de  la  maladie  apparurent  dans 
la  bouche  des  plaques  de  stomatite  ulcéreuse;  quelquefois  même  le 
noma  véritable.  Les  parents,  des  es{)agnols,  sauf  un  purgeaient  alors 
l'enfant.  Alors  se  montrait  une  diarrhée  liquide,  très  fétide,  de  couleur 
brun  jaunâtre,  rarement  verte,  incoercible,  souvent  dysentériforme 
avec  mucosités  sanguinolents  et  glaires.  C'est  alors  seulement  qu'on 
me  présentait  les  petits  malades.  Jamais  je  n'ai  vu  appamître  cette 
complication  chez  les  enfants  que  j'avais  visité  dès  le  début,  et  chez 
lesquels  je  prescrivais  :  lotions  boriquées  des  yeux  ;  vaseline  boriquée, 
ou  huile  mentholée  dans  les  narines;  collutoires  avec  menthol  thymol, 
borate  de  soude  et  glycérine  dans  la  bouche  et  sur  la  gorge,  et 
surtout  a})stention  des  purgatifs. 

Le  traiti»ment  de  ces  diarrhées  une  fois  établies  fut  chose  très 
délicate.  Les  astringents:  Tacide  lactique,  le  bismuth,  le  ratanhia, 
le  tannigéne  réussirent  très  mal. 

Les  antiseptiques  intestinaux  ne  m'ont  pas  paru  avoir  beaucoup 
plus  d'influence.  Peut-être  faudrait-il  préférer  le  calomel  à  doses 
réfractées.  Mais  je  dois  dire  que  tous  ces  enfants  issus  de  parents 
très  négligents,  très  peu  disposés  à  accepter  la  diète  hydrique,  n'ont 
guère  été  vus  qu'une  fois.  En  même  temps  je  conseillai  les  bains 
tièdes  et  les  lavements  boriques.  Comme  régime  la  tisane  de  riz  ou 
l'eau  d'orge  pour  masquer  la  diète  hydrique  autant  que  possible. 
Quand  j'ai  pu  surveiller  tissez  bien  mon  malade,  quand  j'ai  pu  faire 
exécuter  mes  prescriptions  aux  parents,  j'ai  eu  la  chance  de  les  tirer 
d'embarras.  J'ai  réussi  de  la  sorte  chez  une  enfant  de  cinq  ans,  fille 
de  français,  chez  deux  enfants  de  2  à  3  ans  fils  d'espagnols,  avec  le 
calomel  donné  suivant  la  formule  de  Gross  de  Philadelphie. 
^    A  Er  Rahel,  un  premier  cas  rapporté  de  Bel  Abbés,  s'était  montré 


505 


en  décembre.  Il  resta  isolé  Tenfant  ne  fréquentant  pas  les  écoles. 
Le  second  que  j*observais  apparut  en  avril.  Ce  fut  cet  enfant  de 
15  mois  qui  mourut  de  broncho-pneumonie;  le  9  mai  un  enfant 
mourut  du  noma;  le  26  juin  un  troisième  enfant  mourut  de 
gastro-entérite;  le  18  juillet  un  quatrième  enfant  mourut  par  la 
même  cause.  Mais,  en  plus  de  ceux-ci  il  y  eût  en  juin,  un  décès 
d'enfant  d'un  mois,  un  autre  décès  d'enfant  de  8  mois  ;  un  troisième 
décès  d'enfant  de  18  mois;  en  juillet  3  décès  à  G  mois,  3  mois,  et 
deux  ans,  dont  j'ignore  la  cause,  n'ayant  jamais  vu  les  petits  malades. 

A  Er  liahel  la  rougeole  se  montra  plus  tard  qu'à  Lourmel,  bien 
qu'elle  ne  provienne  pas  de  ce  centre.  La  météorologie,  dans  une  cer- 
taine mesure  justifierait  la  grande  fréquence  des  complications  intesti- 
nales, dans  la  seconde  quinzaine  de  juin.  C'est  en  effet  en  juin  et 
en  juillet  que  succombent  presque  exclusivement  les  enfants  aux 
infections  gastro-intestinales;  l'année  précédente  j'avais  eu  à  Lourmel 
cinq  décès  pour  cette  cause,  un  en  mai  de  19  mois,  deux  à  un  an  en  juin, 
un  à  huit  mois  en  juin  et  un  à  un  an  en  septembre.  Mais  les  enfanta 
étaient  plus  jeunes.  L'infection  rubéolique  a  donc  favorisé  l'entérite 
chez  des  enfants  sevrés  depuis  longtemps  et  qui  lui  eussent  échappé 
sans  elle. 

Pendant  le  mois  d'avril,  très  sec,  le  maximum  avait  atteint  27® 
le  27,  mais  jusqu'au  20  la  température  n'avait  pas  dépassé  21®  4. 
La  nuit  le  thermomètre  oscillait  entre  6  et  12  degrés.  Dans  la 
première  moitié  de  mai,  le  thermomètre  après  avoir  atteint  27®  le  1«  ; 
28®  degré  le  2,  ne  dépasse  pas  25.5  jusqu'au  8.  A  partir  du  18,  la 
température  atteint  31.8  le  22  et  se  maintient  élevée  jusqu'au  27. 
Les  journées  sont  chaudes,  lourdes,  et  orageuses.  Coïncidant  avec  les 
affections  chez  les  enfants,  il  faut  signaler  un  grand  nombre  de 
diarrhées,  de  dysenteries,  d'entérites  simples  ou  mico-membrancuses 
chez  l'adulte.  C'est  donc  dans  ce  que  l'on  appelait  autrefois  le  génie 
épidémique  qu'il  faut  rechercher  la  cause  de  ces  complications.  Ce 
que  renferme  cette  expression  on  ne  le  sait  pas  encore  bien  exacte- 
ment au  juste  aujourd'hui.  Influence  des  conditions  météorologiques 
sur  les  microbes  pour  augmenter  leur  virulence  sur  l'homme  peut- 
être  pour  diminuer  sa  résistance;  évolution  périodique  d'agents  patho- 
gènes; peut-être  résume-t-elle  tout  cela,  et  bien  d'autres  inconnues. 
Aussi  ne  saurait-on  partager  entièrement  l'opinion  d'August  Ibrisch 
lorsqu'il  dit:  »La  cause  principale  de  la  malignité  des  épidémies  de 
rougeole  est  à  mon  avis  une  diététique  mauvaise  et  un  traitement 
thérapeutique  défectueux."  Au  commencement  de  l'épidémie,  la  diété- 
tique  fut   non   moins   mauvaise   et   le  traitement  thérapeutique  non 


506 


moins  défectueux  qu'à  la  fin.  Et  cependant  jusqu'en  mai  pas  un 
décès  ne  fut  attribuable  à  la  rougeole.  Ce  ne  fût  que  lorsque  la 
chaleur  devint  excessive  qu'apparurent  les  complications  gastro- 
intestinales.  S'il  eût  été  possible  de  prévenir  celles-ci  par  une  hygiène 
meilleure,  le  repos  au  lit,  la  diète  lactée,  ou  simplement  un  régime 
doux,  œufs,  lait  de  poule,  bouillon  aux  pâtes  et  au  tapioca  ;  la  diète 
lactée  étant  quelquefois  difficile  à  prescrire  dans  les  pays  chauds  où 
le  lait  fait  défaut  ;  s'il  eût  été  possible  de  faire  l'antisepsie  convenable 
des  voies  supérieures,  il  est  bien  certain  cependant  que  ces  compli- 
cations eussent  été  moins  graves  et  moins  fréquentes. 

Un  autre  point  à  noter  c'est  que  la  virulence  de  l'agent  rubéolique 
parût  se  renforcer  dans  les  derniers  temps  de  l'épidémie.  Les  érup- 
tions devinrent  plus  confluentes,  elles  persistèrent  plus  longtemps, 
les  symptômes  généraux  furent  plus  accusés.  La  desquamation  elle- 
même  fut  plus  accentuée.  Chez  un  de  mes  malades,  elle  rappelait 
plutôt  celle  de  la  scarlatine  que  celle  de  la  rougeole.  L'épidémie  des 
mains  se  détachait  par  larges  lambeaux. 

Je  n'ai  traité  que  deux  petits  indigènes.  Je  fus  pour  eux  appelé 
dès  le  début  de  la  maladie  qui  évolua  normalement  et  ne  présenta, 
aucune  particularité.  Je  ne  sais  qu'elle  gravité  l'épidémie  a  eu  chez 
les  Arabes.  Il  est  impossible  même  de  s'en  faire  une  idée  approchée 
par  les  déclarations  de  l'Etat-civil. 

Celles-ci  pour  1899  indiquerait  pour  Lourmel  une  mortalité  de  12.9 
pour  1000  et  pour  Er  Rahel  une  mortalité  de  12.9  pour  1000  égale- 
ment. Ces  chiffres  sont  je  le  sais  très  inférieurs  à  la  réalité.  La 
plupart  des  décès  ne  sont  pas  déclarés,  ou  sont  mal  enregistrés; 
ainsi  j'ai  vu  dans  une  commune  un  indigène  déclarer  le  décès  d'un 
enfant  de  trois  ans  et  le  secrétaire  de  la  mairie  inscrire  le  décès 
d'une  femme  de  trente  trois  ans,  mère  de  l'enfant,  très  bien  vivante. 

Quoiqu'il  en  soit  sur  35  décès  arabes  déclarés  à  Lourmel,  il  y 
aurait  eu  12  décès  au  dessous  de  cinq  ans.  L'année  précédente,  il 
n'y  avait  eu  chez  les  indigènes  que  17  décès  déclarés  (6.9  pour  1000 
habitants  dont  pas  un  seul  au  dessous  de  six  ans.  A  Er  Rahel  il  y 
avait  eu  11  décès  indigènes  (9.4  pour  1000  dont  3  décès  d'enfants 
22  jours,  8  mois,  un  an.  En  1899  il  y  avait  eu  15  décès,  sur  les- 
quels 7  décès  d'enfants). 

On  voit  par  ces  chiffres,  qu'il  n'y  a  rien  encore  à  demander  pour 
la  statistique  à  l'état  civil  des  indigènes  de  l'Algérie,  encore  très 
rudimentaire  et  que  pour  leur  pathologie,  il  n'est  possible  d'y  trouver 
aucune  indication. 

Nous   nous   garderions   bien    de   tirer   une  conclusion  générale  de 


507 


robâûrviition  d'une  seule  épidémie  de  rougeole.  Cependant  nous  ne 
pouvons  nous  empêcher  d'opposer  la  fréquence  et  la  gravité  des 
complûmiiouâ  inteîitinales  survenues  öous  rinfluenee  de  la  chaleur,  à 
Ift  rareté  des  coraplicatioua  hroneho -pulmonal res*  Il  y  a  là,  croyons- 
nous,  une  notion  générale  applicable  h  heaueoyp  de  maladies  iufnc- 
tieuses  y  eouipriii  la  malaria.  Cett-e  notion  eat  (ju'en  dt^asus  d*une 
température  de  lair  déterminé,  les  infections  gastro-intestinale« 
apparaîtront  plus  faeilement  et  prédomineront  sur  tontes  len  autres 
complications, 

VARIÉTÉ. 


Jhij  hllmn  van  Manfh* 

Der  McflicÄl  ItiM^ord  vom  2îi/6  1900  borichtet  das,  was  Mr.  (?^or<7f  ^f^to' 
betretis  der  GesuDâht^itsvpiiiîLltnissr*  und  des  Klimas  von  Manila  im  Juni- 
hefta  von  Srriànerâ  Âïftt/itzm  mitgeteilt  hat.  Es  hat  vielleicht  tlir  die  Leser 
des  Jmtus  ein  luten-sjit*»  über  dieses  Thema  etwas  zu  erfahren. 

Diis  Klima  von  Munija  iî^t  im  allgemeinen  mit  dem  von  San  Juan  de 
Puerto-Rieo»  der  HiiupisUidt  dor  spaaisttheu  Antillen  in  sei  Portoriko»  iden- 
tisch und  kann  mit  dem  der  Go1f-8taaten  wUhrend  der  wärmeren  Jahres- 
zeit vörglichon  werden.  Dua  Klima  ist  sehr  gleiehfönnig.  Die  durchschnitt- 
liehe Jahrestemperatur  ht  ra.  2G"  C*  Der  knhkte  Monat  ist  der  Fübrnar. 
Er  hat  eine  durchsehn itilieho  Tempertitur  von  eu.,  24*^  L\  Am  bejssesten 
sind  die  Monate  MUrz  bis  Mai;  der  letztere  ist  der  heis&ieste  Monat  (etwa 
29^5  bis  30^*  Ü,)*  Hie  Sonne  ist  viel  weniger  quälend  als  in  Bnlisiih  Indien. 
Die  Regenzeit  dauert  vom  Juni  bis  zum  Deceinbflr»  Der  Hegen  fall  wîihrend 
der  trockeneren  Monate  betrügt  uagefïihr  10  Zoll  und  w  Üb  rend  der  Hegen- 
leit  67  ZolL  Obhleich  die  (»egend  sumpfig  ist,  gieht  es  doch  wenig  Malaria» 
Die  neue  genaue  Zfthliing  bat  ergeben^  dîi&s  die  Devtllkerung  von  Manila 
190,714  Seelen  beträgt.  Hierîîu  kommen  noch  ca,  50,000  Seelen,  Ea  handelte 
sieh  hierbei  um  Mönche  in  den  Kblstern  und  die  Bewohner  einiger  Dilrter, 
Unter  den  190»714  Bewohnern  entfallen  30,000  auf  die  ansîissigen  Chi- 
nesen* Jedenfalls  haben  die  früheren  ungeaauea  Zahlungen  die  Zähl  der 
Einw^ohaer  zu  gross  angegeben.  Die  Mortalität  1st  auf  über  40 — 50  ^'/^ 
berechnet  Einige  Todesursachen  waren  Beriberi,  570;  Tuberkulose,  385; 
ürunchitis,  314;  Dysenterie,  229;  Fieber,  287.  Drei  Krankhciteu  sind  jetât 
in  Manila  epidemisch,  die  Bubonenpest,  Benberi  und  die  Pocken,  Die 
letzteren,  ebenso  wie  der  Aussatz  sind  in  grosserer  oder  geringerer  Aus- 
dehnung immer  in  Manila  endemisch.  Benberi  ist  lediglich  durch  die 
ErnUhrung  bedingt  und  ist  von  der  weissen  Hasse  durchaus  nicîït  ge- 
tllrchtet.  Die  Pocken  unter  den  Eingeborenen  erklären  sich  durch  den 
Mangel  der  Bchutz[>ockenimpfung.  Die  Fest  aber^  die  in  Manila  in  einer 
gewissen  Ausdehnung  herrscht^  botriöt  vorn  eh  m  lieh  die  st;h  mutzige  ein- 
geborene und  chinesische  Bevölkerung,  Leider  konnte  die  Verbrennung 
der  an  Fest  Versturbenen,  die  unerlïtsslich  ntilig  sein  würde,  bis  dahin 
nicht  ausgeführt  werdeti.  Manila  ist  ohne  AhzugskanJÜe»  wenige  HKuser 
leiten  den  Unrat  in  die  Wasserjliufe^  das  melf^te  lagert  aber  jahrelang  auf 
den  Strassen  und  Plätzen.  W,  Ebstein  (Göttingen). 


HEAT    MELANCHOLY. 
By  ANDREW  DAVIDSON. 


Everyone   knows   that   suicides   are   most   frequent   in   summer. 
Petit,   as   quoted   by    Lombard,  established  this  for  Paris  on 
the  basis  of  an  examination  of  38,205  eases  collected  during 
the   decennium    1851 — 60.     His   figures   give  the  following  results: 

Jan.  Feb.  March.  April.  Mav.  June. 

862     881    1017    1136    1193    1311 

Julv.      Aug.      Sept-      Ort.       Nov.      Dee. 

1231    1029     926     917     773     724 

The  monthly  distribution  of  suicides  in  Italy  for  the  thirteen  years 
1872 — 84  is  very  similar,  viz.: 

Jan.  Feb.  March.  April.  Mav.  June. 

1025    1109    1294    1527    1651    1718 

July.      Aug.      Sept.      Oct.      Nov.      Dec. 

1625    1309    1021    1049     942     891 

It  will  be  seen  from  these  figures  that  the  maximum  of  suicides 
falls  on  the  warm  months,  but  does  not  coincide  with  the  maximum 
temperature;  for  the  warmest  month  is  not  June,  which  is  the  one 
most  charged  with  suicides,  but  July  and  August,  in  the  latter  of 
which  months  the  number  of  suicides  has  already  fallen  very  con- 
siderably. 

Lombard  concludes  that  the  length  of  the  days,  that  is,  the 
number  of  hours  of  light,  is  the  predominating  factor  in  determining 
the  number  of  suicides.  The  nervous  tension  caused  by  the  light, 
and  the  diminished  period  allotted  to  repose  during  the  summer 
season  as  compared  with  winter  when  the  nights  are  long  disturb 
the  mental  balance.  The  elevation  of  the  temperature,  in  his  opinion, 
exerciseb  the  same  kind  of  influence  on  the  economy  as  light  does, 
but  in  a  less  degree.  I  am  inclined  to  think  that  temperature  is 
the  predominating  factor,  but  that  it  is  not  so  much  the  actual 
degree  of  temperature  but  its  sudden  rise  that  determines  suicidal 
melancholy.  After  a  time  the  body  accommodates  itself  to  the  heat, 
even  if  excessive,  and  the  number  of  suicides  diminishes.  This  view 
is    borne   out   by   the   fact   that  in  a  particular  locality,  in  a  given 


509 


year,  a  sudden  rise  of  the  temperature  is  often  seen  to  be  followed 
by  an  increase  in  the  number  of  suicides,  but  after  the  heat  has 
persisted  for  some  weeks  the  number  falls  again  to  its  normal.  In 
1896,  for  example,  the  suicides  in  the  city  of  New- York  were  21 
for  the  four  weeks  ending  April  18th;  in  the  four  weeks  ending 
May  16*1»  they  rose  to  34.  The  temperature  rose  from  a  mean  maxi- 
mum of  5P  F.  for  the  week  ending  April  11th  to  9V  and  92»  P. 
for  the  weeks  ending  May  9th  and  16th.  A  rise,  in  fact,  of  no  less 
than  39  degi-ees  took  place  within  a  few  days,  and  there  can  be  no 
doubt  that  this  extraordinary  and  protracted  rise  in  the  temperature 
determined  the  equally  sudden  and  remarkable  increase  in  the  number 
of  suicides.  In  the  succeeding  month,  the  mean  temperature  was, 
higher,  and  the  mean  maximum  onl}f  a  few  degrees  lower,  but  the 
number  of  suicides  fell  from  34  to  23.  These  sudden,  but  temporary, 
rises  in  the  number  of  suicides  when  an  extremely  high  temperature 
sets  in  and  persists  for  a  few  weeks  cannot  be  explained  by  the 
duration  or  intensity  of  the  light,  nor  by  the  actual  degree  of  tem- 
perature, for  the  suicides  decrease  after  a  time  even  if  the  temperature 
remains  high,  but  are  clearly  due  to  the  extreme  change  temporarely 
upselting  the  mental  balance. 

Our  information  respecting  the  influence  of  high  temperatures  on 
suicide  in  tropical  countries  is  too  defective  to  permit  of  definite 
conclusions,  but  it  would  appear  that  in  India  season  does  not  affect 
the  distribution  of  suicides  as  in  Europe  and  America.  The  follow- 
ing figures  give  the  quarterly  returns  for  the  European  and  Native 
Armies  for  the  ten  years  1886 — 95: 

1st  Quarter.  2nd  Quarter.  3nd  Quarter.  4nd  Quarter. 

European  Army,  24  21  26  29 

Native  Army,  25  26  25  23 

It  appears  from  these  figures  that  amongst  the  military,  at  least, 
in  India  season  has  little  influence  on  suicide.  It  is  probable  that 
these  living  in  the  tropics  get  accommodated  to  a  high  temperature 
and  that  the  increased  heat  of  summer  does  not  affect  their  mental 
functions  as  in  Europe,  and  even  in  Europe  the  disturbance  is  most 
marked  when  the  change  from  the  cold  to  the  but  season  begins, 
that  is  in  June,  and  diminishes  in  the  warmer  months  of  July  and 
August  when  the  system  has  become  set  for  heat. 

But  the  question  remains,  what  are  the  classes  most  affected  by 
heat  and  what  is  the  form  of  melancholy  so  induced?  Upon  these 
points  little  is  known. 

1900.  30 


510 


Sir  Joseph  Fayrer  in  his  article  on  sunstroke  contributed  to  the 
^^Hyglene  and  Diseases  of  Warm  Clinmtes^'  gives  the  following 
quotation,  refemng  to  Trieste,  from  the  Observer  newspaper;  for 
the  28tli  August,  1892,  when  a  wave  of  intense  heat  passed  over 
Europe.  "A  suicidal  mania  has  been  prevailing  here  (Trieste)  for 
the  past  ten  days,  during  which  no  less  than  the  persons  have  taken 
their  lives.  Most  of  the  suicides  were  due  to  love  afifairs,  or  to 
mental  derangement  caused  by  the  great  heat."  Another  great  heat 
wave  occurred  in  1895,  and  this  is  what  I  read  in  the  Edinburgh 
Evening  News  of  the  26th  July  of  that  year.  "According  to  reports 
from  the  London  Coroners  for  this  month,  it  is  shown  that  the 
inquest«  already  held  are  far  in  excess  of  the  number  held  in  July 
for  many  years.  There  is  a  vast  increase  in  tragedies,  while  the 
list  of  suicides  has  never  before  reached  the  present  number  XXX. 
As  many  as  10  suicides  have  occurred  in  one  day,  while  the  number 
has  averaged  over  20  per  week.  The  peculiar  state  of  the  atmos- 
phere in  consequence  of  the  excessive  heat  has  been  considered  to 
be  the  cause  in  many  cases,  but  love  romances  have  accounted  for 
a  large  number." 

In  the  first  fortnight  of  June  of  the  present  year  (1900)  the 
temperature  was  oppressively  high,  and  no  fewer  than  60  suicides 
occurred  in  London  during  these  two  weeks,  —  a  number  in  excess 
of  the  total  of  any  month  for  the  past  ten  years.  The  temperature 
in  the  beginning  of  June  was  not  only  excessive,  but  the  change 
from  the  cold  of  May  rendered  it  more  oppressive.  1  do  not  know 
the  particular  form  of  melancholy  that  gave  rise  to  this  appalHug 
number  of  suicides.  It  will  be  remarked  that  in  Trieste  in  1892, 
and  in  London  in  1895  the  frequency  of  suicides  from  love  atfairs 
struck  the  reporters.  In  both  instances  the  distinction  is  made 
between  the  suicides  arising  from  mental  derangement  caused  by  the 
heat,  and  these  due  to  love  atfairs,  but  we  may  be  very  sure  that 
the  love  tragedies  were  equally  the  result  of  the  great  heat. 

I  think  that  we  are  entitled  to  reckon  among  other  forms  of  heat 
diseases,  a  heat  melancholy,  which  often  leads  to  suicide.  This 
form  appears  to  be  oeculiar  to  temperate  climates  and  is  most 
common  when  a  high  temperature  suddenly  sets  in.  Those  suffering 
from  mental  distress  connected  with  love  affaii-s,  seem  specially  liable 
to  be  affected,  but  we  need  not  doubt  that  other  disturbing  influences 
render  the  system  less  able  to  resist  the  heat,  and  it  is  doubtful  of 
sunstroke  in  tropical  countries  is  more  destructive  to  life  than  the 
heat   melancholy   of  temperate   climates.     It   is  probable  that  these 


511 


waves  of  heat  gi?^  rise  to  mental  alienation  without  leading  to 
suicide,  Caelius  Aureliamis  enumerates  araong  the  causes  of  melan- 
choly expotjure  to  the  min*  Rhazes  sajs  *'n] elan cholia  capitis  accedit 
post  plirenesim  aut  Ion  gam  morani  sub  sole,  aut  pereussionem  in 
capite,'*  Trincavellius  notices  heat  m  a  c^use  of  melancholy  and 
mentio!is  a  case  arising  à  galea  ijimis  calefacta^  but  I  find  no  notice 
of  heat  as  a  cause  of  suicide  in  any  ancient  author. 


VARIÉTÉ. 

Nach  dpr  Monografia  dei  Gordii  von  Cmierano,  Torino  1897  wilren 
Âlhfrim  Afti(/mm  und  Thomm  mn  ümühupre  die  ersten,  welche  don  Gordius 
erwîtbiien. 

Nujî  ßndi^  ich  abor  bei  Plimus,  Hist,  Natur,  (ed.  Stilig)  Lib.  XXXI.  36 
die  Beinerknng:  Tai^nias  in  fonte  gigai  fr  igoris  indicium.  Hier  ist  zun  it  eh  st 
zu  merken,  dass  JTmttß  unter  j, Taenia"  nicht  nur  den  Bandwurm,  sondeiii 
Würmer  überhaupt  versteht.  Solches  beweist  Lik  XXVI,  45:  Aizoi  succus 
alvuni  si  SS  it  et  taenias  rotundas  pel  lit,  d.b.  Der  Saft  der  Hauswnm  {Hem- 
pervivum  teoterum  L.)  stopft  den  Leib  und  vertreibt  die  Spulwürmer.  Die 
Richtigkeit  dieser  U  che  rs  et  zun  g  zeigt  eine  Stelle  in  Ih'aêi'fimhê  IV,  8iî 
,,"A£fÇfuîy  (TTp^yÙliç  i?.aivtxt;  i}iTrjQiT<ni/'  Oh  him^  Plinim  d>un  l^iostvrûkâ 
gegehupft  but,  oder  ob  beiden  eine  gomöinsamo  Quelle  vorgelegen  hat, 
bleibt  dahingcfitellt. 

Wir  haben  also  Hund-Würmer,  die  in  kaltöa  Quellen  vorkommen.  Wer 
jemals  in  einer  mit  solchen  Wassern  versehenen  Gebirgsgegend  naturftir- 
scbend  gereist  ist^  weiss  dass  die  Arten  der  jetzt  in  mehrere  Genera  zer- 
spalten en  Gordiiden  in  sol  eben  Orten  nicht  selten  sind.  Ich  habe  iVüher 
die  Quellen-H^uenia  des  Pit  mus  auf  eine  PI  an  aria  gedeutet*  weil  djesö 
Tiirbellarien  einige  Aehnliebkeit  mit  Prt)glt>ttiden  besitzen  ;  doeh  ist  sicher 
an v.u nehmen,  dans  die  Würmer,  die  bei  Plimtts  vorkimimen»  nur  grosse, 
leicht  7M  beobachtende  Formen  ßein  werden.  Ob  ni>eh  weitere  grnsse 
Wfhmer  (Lumbriciden  ?i  in  ktiiten  Quellen  gedeihen,  ist  mir  nicht  bekannt 
Es  ist  indesK  wi>hl  an/.unehmen,  duss  ein  so  uuffallendes  Gesuhfipf,  wie  der 
GordiuB  nicht  bloss  denn  Tiumut.'*  von  Cttnf/mpt't',  sondern  auch  Ulteren  und 
vielleicht  bes-seren  Beobîicbtern  bekannt  war.  Ks  wird  sieh  schwerlich  uni 
eine  eigene  Wabrnemnng  des  Pdf  tins  handeln,  da  bekanntlich  bei  den 
Bearbeitung  des  31.  Uuehes  nicht  weniger  als  33  meistens  griechische 
Sehriltäteller  benutzt  worden  sind.  Unter  diesen  ist  auch  Theöph-mim  von 
Ert^sm,  welcher  nat?b  Dmtjeti^^  i^ertutit  (V.  cap.  2)  drei  Blkther  ;rE/rr!i^«T^^ 
gesuhneben  hat.  Fragmente  sind  noeh  in  Atkeimem  Deipnosoph.  vorhanden. 
Da  nun  der  alte  Botaniker  auch  bekanntlich  ein  guter  Thierbeobaehler 
war.  so  liegt  t^s  nahe  die  Quelle  des  Plinins  bei  ihm  zu  sueheo, 

leb  bitte  diese  Notizen  nur  als  einen  Versuch  anzusehen,  eine  dunkle 
Stelle  des  alten  Polyhist-ors,  der  noch  hinge  eine  ergiebige  Fundgrube  des 
antiken  Wissens  bieibeo  wird,  zu  betnuîhten. 

Dr.  J.  Chr.  HrnEa^  Memmingea, 

36' 


DER  ALPTRAUM  ALS  URQUELL  DER  KRANKHEITS- 

DAEMONEN. 

vox 
Dr.    M.    Höfler,    Bad  TöU. 


Die  Alpgeister  oder  elbischen  Dämonen  waren  die  ursprüng- 
lichsten Krankheitsgeister  und  als  solche  auch  die  Vorläufer 
der  lebendigen,  sinnlichen,  flüchtigen  Nerven-  oder  Hirn- 
Geister.  Diese  im  Alptraume  des  Menschen  thätigen  Geister  spielen 
in  der  Urmedizin  eine  so  wichtige  Rolle  dass  man  ihnen  gewiss  ein 
Interesse  in  den  Leserkreisen  des  Janus  entgegenbringen  wird. 

Nachdem  J.  Borner  1855  (»Ueber  das  Alpdrücken,  seine  Begrün- 
dung und  Verhütung")  wichtige  Aufschlüsse  über  Wesen  und  Ent- 
stehung des  Alptraumes  gegeben  hatte,  war  es  namentlich  L.  Laistner 
(1889),  der  in  geistvoller  Weise  den  Alptraum  in  seinem  Buche 
>Das  Rätsel  der  Sphinx^',  zum  Ausgangspunkte  wichtiger  Forschungen 
über  die  Dämonenlehre  machte.  Vor  kurzem  erschien  nunmehr  eine 
sehr  lehrreiche  und  wissenschaftlich  gediegene  Arbeit,  auf  welche 
ich  die  Freunde  der  Medizingeschichte  besonders  aufmerksam  machen 
möchte  ;  da  dieselbe  sicherlich  nicht  allen  Lesern  des  Janus  zugäng- 
lich ist,  sie  mir  aber  sehr  wertvoll  erscheint,  so  nehme  ich  mir  die 
Freiheit,  im  Nachfolgenden  näher  auf  dieselbe  einzugehen  :  »Ephialtesj 
eine  pathologisch-mythologische  Abhandlung  über  die  Alpträume  und 
Alpdaemonen  des  klassischen  Altertums  von  Wilhelm  Heinrich 
Röscher'  (No.  II  des  XX.  Bandes  der  Abhandlungen  der  pathologisch- 
historischen Classe  der  Königl.  Sächsischen  Gesellschaft  der  Wissen- 
schaften. Leipzig,  bei  B.  G.  Teubner  1900.  Einzelpreis  4  M.). 

Da  ich  über  dasselbe  Thema  bereits  im  Frühjahre  1899,  also  vor 
dem  Erscheinen  der  R.  Abhandlung  im  Archiv  für  Religions- 
Wissenschaft,  II,  '86.  ff.  (»Krankheits-Dämonen'')  ^),  sowie  in  der 
Beilage  zur  Allgemeinen  Zeitung  No.  215  (21  Nov.  1899),  femer  in 
meinem  im  April  1899  erschienenen  »Deutschen  Krankheitsnamen- 
buche" S.  747,  eingehend  berichtet  hatte,  so  darf  ich  mir  erlauben, 
auch  die  R.  Arbeit  zu  besprechen,  und  thue  dies  um  so  lieber,  als 
R.  (S.  121)  unter  Bezugnahme  auf  meinen  im  I.  Hefte  des  Central- 
blattes  für  Anthropologie,  Ethnologie  imd  Urgeschichte  1900  (!)  er- 

1)  Eiui'  Abhandlung,  die  Röscher  aufTälliger  Weise  nicht  en^ähnt. 


513 


schienenen  Aufsatz  ÄMedi/Jiiiöeher  Daemonisraus'*  salbst  kotistatierf^ 
drtss  ihm  die  Uebereiiisiniimun^c  einet*  pmktisehen  Ar/ies  juit^pinen 
ei^penen  von  ein  ein  ganz  anderen  Standpunkte  tins  gewunnenen 
Ansichten  von  groaaem  Werte  ist- 

Es  Lst  eine  erfreuliche  Thut«ache^  dans  nunmehr  auch  die  Phi hdogii* 
iitining-t,  nicht  blo8  den  toten  Buchstaben  in  den  alten  Schritten 
allein  gelten  zu  lassen,  sondern  im  Bunde  mit  den  modernen  Natur- 
Wissenschaften  die  schriftlieh  nicrl ergelegten  AnHchaiiungen  früherer 
Zfitepochen  zu  dnrchfor&^cheu.  Wahrlich,  in  vielen  Punkten  können 
aui'h  wir  Medizinhintoriker  bei  diesen  moderneu  Philologen  in  die 
Schule  gehen.  Die  Ho  sc  h  er' sehe  Autoritiit  lehrt  uns,  manches  vom 
phih>bjgischen  Standpunkte  aus  zu  betrachten  und  forschend  zu 
beurteilen,  was  die  Anschauung  vieler,  vielleicht  ungeziihlter  Gener- 
ationen früherer  Jahrtausende  gewesen  war, 

Die  Doppelstellung  der  deut^^chen  Alpwesen  oder  Eiben,  welche 
im  Alptraume  Lust-  und  ITnlust-Empfindungen,  auch  solche  die  in 
einander  übergehen  können,  veranlassen,  gibt  sich  auch  in  den  von 
den  Fach-Philologen  am  besten  zu  erklärenden  Alpdiimonen-Namen 
des  klassischen  Altertum  und.  :  'E^^itP.ryj«:  und  'y.^(k?.Ty}t:  [?a\  îtAAf^-SxfJ 
z,  B.,  beide  haben  die  Bedeutung  eines  Lust-  und  Unlustempfindung 
im  Alptraume  bringenden,  dämonischen  Wesens,  ebenso  der  roem. 
Incubus  und  Jinuus  [:=:  in-vus,  Aiifhocker],  entsprechend  dem  mittel- 
alterlichen deutschen  Buhl  teuf eL 

Ebenso  lehrreich  ist  es,  aus  der  R.' seh  en  Abhandlung  zu  entnehmen , 
d^iss  },irixÀ^c  und  /;^raA>jc  die  Doppelbedeutung:  Fieberfrost  und  Alp- 
druck haben  [nebenbei  sei  erwähnt,  dass  schon  Grimm  io  den 
Berichten  Über  die  Verhandlungen  der  Berliner  Akademie  1851  S,  102, 
auf  diese  Doppelbedeutungen  des  griechischen  Alpdämons  aufmerkstam 
gennicht  batt^  :  r.irixÀ^ç  —  Fieber,  /^t^As*;  —  Lichtmott^,  Nachtfalter 
als  Alpgestalt,  f,^rûAiç^^  —  Alpdämon,  ixfaAr??^  =  Incubus], 

3* Ebenso,  wie  der  Dämon  des  Fiebers  und  Fieberfrostes,  scheint 
auch  derjenige  des  oft  mit  heftigen  Fieberdelirien,  wüsten  sinnliehen 
Träumen,  Bausch  und  Betäubung  verbundenen  Typhus  (r^p^^t 
Tv^caxv^);,  TU^jtfîr^*;  TTjfiTcç)  mit  dem  Alpdämon  (Ephial tes)  identificiert 
oder  vermischt  worden  zu  sein«  (Röscher),  Mir  erscheint  die  auf  die 
jungen  Thebaner  sich  stürzende  Sphinx  (Abbildung  siehe  Melusine  1, 
174)  nur  als  eine  Typhus- Epidemie  mît  den  Zeichen  der  hochfebrilen 
Lnngen-Hypostiise  des  Pnenmotyphus  [rSfc^^  =  Qualm,  Rauch,  Ttfj»^ 
=  sptkÀTTfÇ,  Alpdämou»  der  Stiektraum  o.  Rauchtmum  macht.  Koscher 
S.  r>r>J,  s  Das  llatsel  der  Sphinx  i»t  nur  t^ine  mythologisehe  Weiter- 
gestaltung   des    Alptraums    mit   seiner    Examensangst,   von    der  nur 


5U 


ein  Schrei,  das  gefundene  Wort,  die  Besinnung  den  Träumer  erlöst/' 
Diese  Sphinx  der  Griechen  ist  eine  Maxen-Gestalt  d.h.  die  Personifi- 
kation der  Totenseele.  (Näheres  über  Maren  siehe  in  meinem  Krank- 
heitsnamenbuch, S.  396.)  Diese  Totengeister  oder  Maren  sind  es  auch, 
welche  unter  verschiedenen  Gestalten  die  überlebenden  Sippen  genossen 
im  Schlafe  heimsuchen,  sie  mit  Unlust-Träumen  quälen,  oder  in  der 
sog.  Alpminne  d.h.  unter  erotischen  Träumen  denselben  beiwohnen. 
Das  Produkt  dieser  Alpminne  sind  entweder  Heldengestalten,  Heilige 
oder  sonst  elbisch  gezeichnete  Wesen,  Missgeburten,  Kretinen. 

»Gewisse  Tierähnlichkeiten  beim  Menschen  erklärten  unsere  deut- 
schen Ahnen  als  die  Folge  des  Einflusses  tierähnlicher  eibischer 
Wesen  im  Alptraume  oder  bei  der  Erzeugung  der  Frucht.  Aus  dem 
Produkte  wurde  auf  die  Gestalt  des  in  conjugio  mitthätigen  elbischen 
Wesens  geschlossen;  hatte  das  Zeugungsprodukt  tierische  Zeichen. 
z.  B.  einen  Klumpfuss,  Pferdefuss,  Bocksfuss,  ein  tierähnliches  Haut- 
mal etc.  an  sich,  so  wurde  aus  diesem  ein  Rückschluss  auf  die 
Gestalt  jenes  elbischen  Wesens  gemacht,  welches  das  Conjugium 
perturbieret  hatte,  wie  sich  die  Schriftsteller  im  17.  Jahrhundert 
ausdrückten.  Das  Adulterium  naturae,  wodurch  nach  Plinius  die 
Missbildungen  entstehen  sollten,  schuf  nach  dieser  Vorstellung  nicht 
bloss  Sphinxe,  Kentauren,  Sirenen,  Kynokephalen,  Satyre  und  Phoko- 
melieen  in  menschlich-tierischer  Gestalt,  sondern  auch  eine  Reihe 
von  Dämonenfiguren,  an  denen  man  sich  »versehen«  konnte;  denn 
das  »Versehen«  oder  »Eutsehen«  im  Moment  der  Zeugung  oder  der 
böse  Blick  sollte  weiterhin  ausser  der  Alpminne  der  Erklärung  ab- 
geben für  das  Entstehen  der  verschiedenen  Missbildungen  die  Men- 
schen. Fussgebrechen  sind  nicht  bloss  die  häufigsten  angeborenen 
Missbildungcn  beim  Menschen,  sie  sind  auch  die  häufigsten  Attribute 
der  elbischen  Geister,  Dämonen  und  Götter  bei  den  verschiedensten 
Völkern  ;  so  der  Pferde-  und  Bocksfuss  des  Teufels  oder  Hinkebeins, 
der  Plattfuss  und  Klumpfuss  bei  den  römischen  und  griechischen 
Gottheiten,  bei  den  südamerikanischen  Holzgeistern,  indischen  Wald- 
geistern und  skythischen  Menschenfressern.  Wie  die  deutschen 
Dämonen  zu  Rumpelstülzchen,  Maihinkern,  krummen  Wichtlein, 
Stiefelgeist,  zum  gestiefelten  Kater  gemacht  wurden,  so  erhielten  die 
menschlichen  Missgeburten  wiederum  die  Namen  ihrer  elbischen 
Miterzeuger  ;  die  Kretinen  z.  B.  tragen  bei  den  verschiedenen  deut- 
schen Stämmen  Dämonennamen,  d.  h.  man  schloss  aus  dem  Patho- 
logischen der  Frucht  auf  die  Gestalt  des  dämonenhaften  Miterzeugers." 
(Vergl.  Röscher  S.  31.  Anm.  73.) 

»Die   Naevi,   welche   die  moderne  Embryologie  als  ein  Stück  des 


iiritergej^ri^etieii  Jîwîllin^.slmulei^,  also  »Is  ein  Eiidiiuent  des  Mit- 
erzeiï((teii  iiuffusHt»  nimmt  der  Volksjglaiibe  ah  einen  Beweî.H  der 
Mih^r/^eiigiing  dureh  eiïi  zweitcst  d.  li,  ditreh  dn  elbiaches  Wesen  im, 
welehes  im  AIp-Minnetrauni  thütig  gewesen  oder  durch  »  Vernehen*' 
der  Mutter  an  einem  Üiimonentiere  veninliisist  âein  so  IL  Die  Vor- 
t^tellun^  des  Minne  Verkehrs  zwischen  elbisehen  Wesen,  deren  Tier- 
metiimor[)ho8e  im  Volksglauben  kein©  Grenze  hat,  und  den  Menschen 
gellt  durch  die  ganze  Mythologie  nnd  Sagen welL" 

leh  habe  absichtlich  diese  Worte  ans  meinem  erwähnten  Aufgatze: 
»Medizinischer  Dämonisnuis  *  hier  wiederholt,  weil  R.  diese  Quelle 
der  Entstehung  von  Dämonen* Figuren  im  Volksglauben  nur  vorüber* 
gehend  berührt. 

Koscher  legt  auf  die  beim  Erwachen  aus  dem  Alptranme  zur  Eni- 
pfindting  kommende  rauhaarige  Ijettdecke  der  früheren  (ierierationen 
wie  ieh  glaube,  ein  zu  grosses  Gewicht  bei  der  Erkliiniug,  warum 
gerade  gewisse  Dämonen  zu  Alpdänioneu  wiu-den. 

*ln  rauhaariger  Bocksgestalt,  treten  die  Alpdämonen  n\ü\  weil  die 
im  Altertum  übliche  Ausstattung  der  Betten  mit  Ziegcnfelleu  oder 
Ziegenbaar-Decken  in  den  vom  Alpdrücke  Heimgc^Huchteu  ganz  nutnr- 
gemiiss  die  Vorstellung  von  bocksgestaltigen  Alpdilmonen  hervorruren 
miisste."  (S,  820 

Ich  vermute  vielmehr,  dass  das  innige  alltägliche  Zusammen  wohnen 
der  früheren  (teneratiouen  mit  ihren  Haustieren  die  nächste  Ih't^ache 
war,  dîiss  der  Mensch  im  Al{*traume  solche  als  Gestalt  der  quälenrlen 
Seele ngoister  annahm.  Alle  Haustiere,  selbst  die  Maden  in  den  all- 
tagliehen Hulsenfrücht-eu  bei  der  Kost  der  früheren  Kultiirperiodcn 
konnten  Maren  gestalten  sein,  die  den  Alptmum  erzeugen  sollten. 

Darum  gab  es  auch  bei  den  Produkten  der  Alpminne  haus-tier- 
ähulielie  Muttermäler,  fWks-,  Pferde-^  Giuisefüsse,  ete.  Viele  Kinder 
der  modernen  Zeit  träumen  im  Favor  noctuimis  vom  schwarzen  Pudel 
mit  nuibem  Pelz,  ohne  dass  eine  zottige  Decke  auf  ihrer  Lagerstätte 
zu  finden  wäre.  Die  Missguburten  sind  es  bezw.  wareu  es  vorzugs- 
weise, web:he  die  Vorstellung  tieriibnlieher  Dämonen -Gestallten  des 
Volksghiubens  seliufen.  Die  elliisehen  Zeichen,  die  Anmäler  und 
sonstige  angeborene  Anomal ieen  am  nienscb liehen  o,  tierischen  Kür[K'r 
waren  da,s  Anzeichen  jeuer  Alpgestalt,  die  in  der  AJpminue  thutig 
gewesen  war. 

Dem  Inhalte  nach  zerfällt  die  K/sehe  Untersuchung  in  IV  grös- 
sere Kapiteb  Im  L  sueht  R.  Wesen,  Entstehung  und  Inhalt  des 
Alptraumes  atif  (trund  der  von  den  neueren  Aentten  (Uürncr,  Cubasch^ 
Binz,    liadcstock   etc.)  gemachten  Beobachtungen  darzulegen,  im  IL 


516 


dagegen  den  Nachweis  zu  liefern,  dass  damit  die  Anschauungen  der 
antiken  Aerzte,  die  alle  mehr  oder  weniger  von  Soranos,  »vielleicht 
dem  fruchtbarsten  imd  bedeutendsten  antiken  Mediciner  nächst  Hippo- 
krates  und  6alenos'\  abhängig  sind,  grossenteils  im  schönsten  Ein- 
klang stehen.  Ausserdem  enthält  dieses  Kapitel  eine  für  die  Beur- 
theilung  ihres  höchst  mannigfaltigen  Vorstellungsinhaltes  lehrreiche 
Sammlung  und  genaue  Analyse  der  litterarisch  überlieferten  antiken 
Alpträume,  darunter  des  in  der  Genesis  C.  32,  v.  23  ff.  enthaltenen 
Alptraums  Jakobs  von  seinem  Ringkampfe  mit  Elohim,  den  die 
Bibelerklärer  bislang  nur  in  höchst  geschraubter  Weise  zu  deuten 
versucht  hatten,  der  aber  sicher  ein  im  Alptraume  auf  feuchter 
Lagerstätte  erworbener  rheumatischer  Hüftschmerz  (Coxitis)  war.  In 
Kapitel  III  werden  die  oben  schon  z.  T.  erwähnten  griechischen  und 
römischen  Benennungen  des  Alptraumes  und  des  diesen  veranlassenden 
Alpdämons  z.B.  'E^^àAry?«:,  'E^taAoç,  'H^ixAs^r,  'E^iAyjç  [=  Ersticker], 
Tî^:^^  [=  Rauch  träum] ,  ITy^aAtW  [=  Sticktraura] ,  ^xpx/vxt;, 
Inuus,  Incubo,  Faunus  ficarius  (im  Feigenbaum  oder  Kinderbaum 
wohnender  Alpdämon  mit  Faunengestalt)  etc.  einer  eingehenden  Be- 
trachtung unterworfen  und  auf  Grund  der  im  Altertum  vorhandenen 
Anschauungen  vom  Wesen  des  Alpdrucks  etymologisch  gedeutet. 
Kap.  IV  endlich  behandelt  eingehend  diejenigen  Dämonen  der  Grie- 
chen und  Römer,  denen  vorzugsweise  die  Erregung  von  Alpträumen 
zugeschrieben  wurde  (Pan,  Satyr,  Faunus,  Silvanus).  Ueber  den 
Panischen  Schrecken  hatte  Röscher  schon  im  Archiv  f.  Relig.  W.  I. 
54  ff.  geschrieben;  es  ist  der  Mittags- Alptraum,  in  welchem  der 
arkadische  Hirtengott  Pan  (Paon)  [zu:  pasci,  pastor]  plötzliche 
Seelenangst  und  Kopflosigkeit,  den  Alpschrecken  [=  Mania,  ohrpoc  ; 
über  diese  letztere  Bies-Fliege  siehe  auch  mein  Deutsches  Kraukheits- 
namenbuch  sub  Oester,  p.  451  u.  911  und  Roscher's  Lexikon  der 
Mythol.  sub  v.  Oistros]  veranlasst  bei  Mensch  und  Weidevieh. 

Die  alten  Aerzte  sahen  die  Ursache  zum  Alptraume  in  Blähungen 
oder  Ueberfüllung  des  Magens  mit  blähenden  Speisen  (Bohnen)  und 
in  dem  Fieber.  Fieber  und  Alptraum  wurden,  wie  schon  erwähnt, 
bei  den  Griechen  sogar  sprachlich  vertauscht.  Eine  Reihe  von  Pest- 
Typhus-,  Blattern-,  und  Puerperal-Fiebern  wurden  von  den  fniheren 
Schriftstellern  des  klassischen  Altertums  als  Alptraum-Seuchen  oder 
als  Dämonen-Thaten  geschildert,  die  deutlich  mit  epidemisch  fieber- 
haftem Alp-Delirium  zusammenhängen.  Und  da  das  Fieber  selbst 
nur  ein  Symptom  bei  den  verschiedensten  Erkrankungen  ist,  so  ist 
im  Alptraume  der  Urquell  aller  Dämonengestalten  der  Medizin  zu 
suchen. 


517 


»Dpr  Dänianisraus  in  der  heutigen  Volksmediztîi  entstammt  dem 
Diimonismiis  der  Unnedistin^  die  diiridi  die  ^an^.e  Welt  j^elit;  er  muHS» 
weil  er  bei  ullt^ii  Vrdkern  der  Erde  zu  Uriden  i^t,  md  einem  ulljçe- 
mein  gütigen  psyehologiseh-physiologisehen  Vorgange  benihen.  Der 
Gnind  xum  Diimoni^mus  der  t-riuedizin  liegt  aber  im  überall  glei- 
eben  Alptruiim»  der  eine  allgemein  menöehliche  Erfahriin<,'  und 
die  akuteöte,  am  schnellsten  vorübergehende  Geistes^krankheit  int,  da 
er  immer  nur  unter  Verbältnissen  entsteht,  die  ans  Pathologi^elie 
anstreifen,  z,  B,  bei  Herzkrankheiten,  bei  Beengung  der  Luftwege, 
hohem  Zwerehfellstande,  Blähungen,  Baneh-  oder  Hüekenhige  des 
Sehhifenden,  Behindernng  der  Luftzufuhr  dureh  Nasenpolvpeu,  Knhlen- 
dunwt-reiehe  Ateinluft,  Atheromat^se  cerebraler  Arterien  mit  xeit- 
weiser  Beeinträchngnng  der  sonst  geregelten  Säuerst* »ff-Zu fuhr  zn 
gewiä^en  Gehirn  teilen,  Dass  blutarme  Frauen  diese  Anomalie  viel 
häufiger  zeigen,  ist  eben  so  klar  wie  die  Thatsaehe,  dïiss  der  in 
ungesunden,  Koblendunst-seliwangeren  Räumen  lebende  Urmensch 
die  Erscheinnngeu  des  Alptraums  viel  öfter  erleben  musste  ah  der 
besser  wohnende  Kulturmensch/* 

*In  dem  Sauerstoffmangel  rieft  Blutes»  der  heim  Schlafenden  Kum 
Alptraum  mit  kleinen  Lust-  und  ünlustempfiudungen  führt,  ist  ein 
allgemein  menschlicher,  weil  physiologisch-psychologischer  Grnnd 
zum  Dämonenglauben  gegeben.  Mit  dem  Augenblicke,  in  dem  der 
wache  Mensch  anfing,  die  im  Alptraum  t*o  lebhaft  empfundenen 
Gestalten  mit  seiner  betreffenden  Aussenwelt  zu  verknüpfen,  da  begann 
das  logische  Geschäft  der  Ursachen  forsch  ung,  das  Kausalitatîîîbediîrfiiîs 
stellte  sich  ein,  Esi  entwickelten  sich  jene  allgemein  raensehliehen 
Vorstellungen  über  die,  obwohl  niemals  gesehenen,  doch  stets  und 
von  allen  Völkern  angenommenen  Geister*  oder  Alpwesen.  Die 
Reflexion  über  das  im  Alptraum  Erlebte,  über  den  Inhalt  des  Alp- 
traums oder  Fieberdeliriums  ist  es,  welche  die  Däim mengebilde  der 
Urmediziu  in  der  ganzen  Welt  schuf*  Der  fvrimitive  Mensch  mussfce 
der  Uebermatdit  des  Eindrucks  eines  Traunigebihle»s  erliegen  ;  der 
Unterschied  zwischen  Traum  und  Wirklichkeit  war  ibm  zu  Heb  wer. 
Mit  derselben  Lebhaftigkeit,  mit  der  er  die  Gefühle  des  Alptraume 
wirklich  erlebte,  mit  derselben  (iewissheit  glaubte  er  auch  an  die 
Existenz  von  Geistern  oder  Lebewesen,  die  ihn  unter  den  verschie- 
densten Gestalten  heimsuchten." 

Daas  solche  AJpdamonen  auch  zu  heilenden  helfenden  (ieistern 
werden  konnten,  ergibt  sich,  wie  Hüscber  /,  B*  richtig  sagt»  ganz 
einfach  aus  dem  den  meisten  Alpträumen  folgenden  (lefühle  der 
Errettung   und   Erlösung.    Der  Tempelsehlaf  (eigentlich  nur  die  In- 


>18 


cubation  durch  einen  lokalen  Dämon  oder  einen  Gott  an  einer 
bestimmten  Kultusstelle  mit  mephi tischen  Dämpfen,  die  die  normale 
Sauerstoffzufuhr  zum  Blute  beeinträchtigen)  war  einer  der  primitiv- 
sten Heilversuche  der  alten  Griechen  und  der  Vorläufer  des  Schlafes 
in  den  Asklepieien  (Pagel,  Gesch.  d.  M.  49),  womit  wir  in  das 
Gebiet  der  eigentlichen  Medizingeschichte  gelangen. 


VARIETE. 


Une  expérience  de  fakiriaine. 

Nous  empruntons  au  Scottish  medical  and  surgical  Journal  robservation 
suivante  duo  au  Dr.  James  Braid,  quo  nous  croyons  susceptible  d'inté- 
resser nos  lecteurs.  Un  fakir  qui  s'était  mis  volontairement  en  état  de 
mort  apparente  fut  placé  dans  un  sac  et  enfermé  dans  une  chambre  du 
palais  de  Runject  Singh.  La  porte  de  cette  pièce  fut  scellée  avec  le  cachet 
particulier  du  rajah.  Celui-ci,  qui  ne  croyait  pas  au  fakirisme,  avait,  pour 
éviter  toute  fraude,  établi  un  cordon  de  troupes  autour  du  palais,  et, 
devant  la  poi*te,  se  tenaient  4  sentinelles,  qu'on  relevait  toutes  los  deux 
heures.  Au  bout  do  6  semaines,  on  pénétra  dans  le  palais,  et  on  constata 
quo  les  sceaux  do  la  poi'te  étaient  intactes.  Lo  sac  renfermant  le  fakir  fut 
ouvert;  le  corps  était  entièrement  raide,  et  un  médecin  présent  à  l'opé- 
ration ne  put  sentir  le  pouls.  Lo  domestique  du  fakir  répandit  do  l'eau 
chaude  sur  sa  tôte,  retira  la  cire  qui  bouchait  ses  oreilles  et  ses  narines  ; 
puis  il  écarta  do  force  les  mâchoires  au  moyen  d'un  couteau,  et  tira  la 
langue  en  avant  à  plusieurs  reprises.  Cotte  dernière  opération  avait  pro- 
bablement pour  but  de  rétablir  la  respiration  et  rappelle  le  procédé  des 
tractions  rhytmées  do  la  langue.  Bientôt  le  fakir  ouvrit  les  yeux,  son 
corps  commença  à  se  remuer  convulsivement,  ses  narines  se  dilatèrent,  la 
peau  jusque  là  sèche  et  rido  reprit  sa  souplesse  normale  et  le  fakir  demanda 
à  Runject  Singh:  »Et  maintenant  croyez  vous  en  mon  pouvoir?" 

Les  faits  de  ce  genre  sont  tellement  extraordinaires  que,  malgré  l'auto- 
rité des  personnes  qui  les  rapportent,  on  est  porté  à  les  révo(iuer  en  doute 
et  à  se  rappeler  combien  la  supercherie  est  facile  dans  ce  vaste  domaine 
mal  limité  qui  va  de  l'hypnotisme  scientifique  aux  rêveries  spirites. 
Cependant  il  ne  faut  pas  oublier  qu'  au  point  de  vue  purement  biologique 
les  faits  de  fakirisme  sont  possibles.  Nous  observons  en  etfet  un  arret 
complet  de  la  vie  suivi  d'une  véritable  résurrection  chez  les  animaux 
révivisconts,  tels  que  certains  Infusoires,  Rotifères  et  Tardigrades.  De 
plus  des  animaux  très  voisins  de  nous,  puisqu'il  s'agit  de  Mammifères, 
présentent  périodiquement  un  ralentissement  des  fonctions  vit^ilcs  qui  leur 
permet  do  traverser  la  mauvaise  saison  sans  prendre  aucun  aliment.  En 
somme  les  fakirs  ne  diffèrent  des  animaux  hibernantes  que  parce  que  l'état 
de  ralentissement  fonctionnel  où  ils  se  placent  est  soumis  à  la  volonté  et 
non  au  retour  de  certaines  conditions  du  milieu  extérieur.  En  tous  les 
cas  il  est  à  souhaiter  que  ces  faits  si  remai-quables  soient  étudiés  sans 
idée  préconçue  et  avec  toute  l'attention  qu'ils  méritent. 

Dr.  L.  Laloy. 


CONTRIBUTION  A  LA  GÉOGRAPHIE  MEDICALE 
DES  PAYS  CHAUDS. 


Distribution  géographique  des  principales 

MALADIES    afférentes    A    CES    CONTRÉES. 

Par  le  Dr.  J.   BRAULT, 

Professeur  à  VÉcole  de  médecine  d'Alger,  membre  de  la  Société  de 

dermatologie^  membre  correspondant  de  la 

Société  de  Chirurgie  de  Paris. 

(Suite.) 


Maladies  dues  ou  TRfe  probablemext  dues  a  des  parasites  végétaux. 

Maladies   cutanées. 
Le  Bouton  des  pays  chauds. 

Synonymes.  Pyrophlyctide  endémique,  Impétigo  annua,  clou  de  Biskra,  des  Zjljans,  de  liSghouat, 

de  Tugjrurlh,    d'Ouargla,    du  Mzab,    de  Gafsa,    Chancre  du  Sahara,    Bouton  de  Naboul, 

du   (.'aire  du  Nil,    d'Egypte,    de  Crète,    de  Delphes,    Boutfjn  d'Orient,    d'Alep,    du 

Liban,    de  Bagdad,    de  Dehli,    de  Guzcrat,    du  Pendjeb,    Dchli-boil,  Oriental- 

sore,  Broad-boil  (Anglais).  Habb-cl-Seneh  ^)  (Syrie),  Salek  *)  (Perse),  Dous- 

el-Kourmati  (Turc),  Bcss-el-Temeur  (Arabe)  (mal  des  dattes).  Aruugzebi. 

Le  Bouton  des  pays  chauds  signalé  à  la  fin  du  siècle  dernier  par 
Volney,  a  tout  d'abord  été  baptisé  par  ïilburg  Fox  qui  Tappela: 
bouton  d'orient,  dénomination  beaucoup  trop  étroite,  qu'il  faut 
aujourd'hui  délaisser. 

Au  commencement,  les  boutons  signalés  en  des  localités  très 
diverses,  furent  pris  pour  des  entités  morbides  distinctes  c'est  ce  qui 
explique  la  richesse  de  la  synonymie  que  nous  n'avons  certes  pas  la 
prétention  d'avoir  épuisé.  Plus  tard,  on  vit  que  Ton  avait  affaire  à  une 
seule  et  même  affection.  Après  l'analyse  à  outrance,  vient  toujours 
l'heure  de  la  synthèse. 

Aujourd'hui  d'ailleurs,  on  considère  que  le  bouton  des  pays  chauds 
est  très  répandu  en  dehors  des  zones  qui  lui  étaient  autrefois  assig- 
nées (du  Maroc,  au  Gange,  entre  les  10e  et  40e  degrés  de  latitude 
Nord). 

ï)  Ilabb-el-Seneh  :  Bouton  d'un  an. 
^  Salek:  petite  année. 


520 


Néanmoins,  ce  serait  une  grosse  erreur  de  confondre  la  Tonga 
(N«^"*  Calédonie,  île«  Loyalty),  le  Bua  (Tahiti),  le  Pupa  (Fidji),  le 
Patito  (Iles  Marquises),  avec  le  bouton  des  pays  chauds,  toutes  ces 
éruptions  doivent  être  rangées  comme  les  Boubas,  les  Yaws,  dans 
le  chapitre  du  Pian  ou  Framboesia. 

La  maladie  qui  s*attaque  k  tous  les  âges  et  à  toutes  les  nationa- 
lités indistinctement,  règne  surtout,  pendant  la  fin  de  Tété  et  les  mois 
d'automne,  sa  distribution  géographique  encore  incomplètement  connue 
est  la  suivante. 

Dans  l'Afrique  du  Nord,  on  rencontre  le  bouton  des  pays  chauds  : 
au  Maroc,  principalement  sur  les  bords  de  la  Malouïa;  en  Algérie, 
à  Biskra,  Laghouat,  Tuggurth,  dans  toute  la  zone  des  Zibans,  du 
Djerid  et  de  TOued-Rhir  ;  en  Tunisie,  à  Naboul  à  Gafsa  ;  en  Egypte 
au  Caire  et  à  Suez. 

Citons  au  hasard  en  Asie:  Brousse,  Damas,  Le  Liban,  Saladin, 
Alep,  Killis,  Orfa,  Diarbékir,  Kisman,  Mossoul  en  Asie-mineure  et 
en  Mésopotamie;  Téhéran  et  Ispahan  en  Perse;  Bombay,  Guzerat, 
Delhi  etc.  dans  Tlnde. 

D'après  certains  auteurs  les  îles  de  Chypre  et  de  Crète  ne  seraient 
pas  indemnes,  on  croit  l'avoir  aussi  vu  en  Crimée. 

En  dehors  de  ces  centres  pour  ainsi-dire  classiques,  il  se  produit 
de  temps  à  autre,  des  cas  sporadiques,  dans  des  localités  qui  ne  sont 
pas  marquées  en  général  sur  la  carte  du  clou  des  contrées  chaudes  ; 
c'est  ainsi  que  j'ai  observé  deux  cas  de  bouton  authentique  à  Alger 
même.  L'affection  se  voit  d'ailleurs  sous  des  latitudes  beaucoup  plus 
élevées  puisque  j'ai  signalé  tout-à-l'heure  Brousse  en  Asie-mineure 
et  que  le  clou  a  été  obser\'é  en  Géorgie  et  même  à  l'isthme  de 
Pérékop. 

On  a  bien  appelé  le  bouton  des  pays  chauds:  chancre  du  Sahara; 
mais  il  faut  bien  l'avouer,  de  ce  côté,  sa  limitation  est  assez  imprécise. 

En  dehors  de  ce  que  je  viens  de  dire  on  obsen'era  peut-être  avec 
étonnement,  que  j'ai  marqué  l'Afrique  tropicale  comme  faisant  partie 
du  domaine  du  bouton  des  pays  chauds,  cependant,  ainsi  que  je  l'ai 
déjà  expliqué  ailleurs  ^),  il  faut  considérer  la  zone  tropicale  de  notre 
continent  comme  fortement  entachée  par  l'endémie  (Gabon,  Congo, 
Haut-Oubanghi).  En  somme,  pas  mal  de  cas  de  Craw-Craw  et  l'ulcère 
Gabonais  dont  Mr.  Gaucher  a  montré  tout  récemment  un  exemple 
à  la  Société  de  dermatologie,  semblent  parfaitement  rentrer  dans  les 

^)  ./.   Hrauli.  (a)  Société  tic  dermatologie  et  de  syphiligraphic,  janvier  1899. 
(b)  Annales  de  dcrniat.  et  de  »yph.,  avril  1899.  Hygiène  et  prophylaxie  des  pays  chauds, 
l'Afrique  française  et  in  traité  des  mal  ...  des  pays  chauds.  Baillicre,  août  1899. 


521 


formes  multiples  du  bouton  des  pays  chauds.  La  maladie  existe  égale- 
ment dans  certains  centres  de  rAmérique  du  Sud  (Brésil  ^),  Colombie). 

Ulcère  phagkdexique  dit  des  pays  chauds. 

Synonymes.  Ulcère  de  rYemcn,  de  Mozambique,  d'Annam,  de  Cochinchine,  de  Madagascar, 
de  la  Guyane,  Tropical  Sloughing- phagedoena  (Anglais). 

Il  y  a  environ  une  cinquantaine  d'années  que  Vinson  pour  la 
première  fois  attira  l'attention  sur  une  véritable  épidémie  d'ulcères 
observée  sur  des  coolies  transportés  de  la  côte  du  Mozambique  à  la 
Réunion.  Lors  de  l'expédition  de  Cochinchine,  la  plaie  sévit  cnielle- 
ment  sur  les  troupes  expéditionnaires  après  la  prise  de  possession 
de  la  baie  de  Tourane,  sur  un  eflFectif  d'un  peu  plus  de  6000  hommes 
on  observa  700  cas  d'ulcères  avec  100  décès  environ. 

Presqu'  en  même  temps  Chapuis  signalait  les  ravages  de  l'ulcère 
phagédénique  parmi  les  déportés  de  la  Guyane. 

Dans  ces  dernières  années  nous  avons  retrouvé  la  plaie  des  pays 
chauds  au  Tonkin  et  tout  dernièrement  à  Madagascar,  où  elle  a 
atteint  les  Y^  de  nos  convoyeurs  Arabes  et  Kabyles. 

Comme  on  peut  le  voir  d'ailleurs  par  la  synonymie  placée  en 
tète  de  ce  chapitre,  l'ulcère  phagédénique  a  successivement  porté  le 
nom  de  presque  toutes  nos  expéditions  coloniales.  Mais  il  faut  bien 
savoir  d'abord,  que  sous  ces  dénominations  multiples,  il  n'y  a  quune 
setae  et  même  affection  et  que  d'autre  part,  le  phagédénisme  est  un, 
qu'il  se  présente  sous  les  climats  tempérés,  on  sous  les  tropiques,  et 
qu'il  s'agisse,  soit  de  sa  forme  simple,  soit  de  sa  forme  compliquée 
(pourriture  d'hôpital,  sphacèle). 

La  race  est  loin  d'être  indifférente  pour  le  développement  du 
phagédénisme,  j'y  ai  déjà  maintes  fois  insisté  ailleurs.  Les  Arabes, 
les  Kabyles  y  sont  plus  sujets  que  les  nègres  et  peut-être  même  que 
les  Européens  (Hedjaz,  déportés  de  la  Guyane,  expédition  de  Mada- 
gascar). 

Bien  entendu,  et  ceci  ressort  nettement  de  ce  que  nous  venons  de 
dire,  le  phagédénisme  dit  tropical  est  diffusé  partout  dans  la  zone 
qui  nous  intéresse,  et  nous  nous  sommes  contentés  de  signaler 
purement   et   simplement   ses  foyers  principaux; 

Afrique:  Côte  du  Mozambique,  Madagascar. 

Asie:  Côtes  de  T Arabie,  Indo-Chine. 

Amérique:  Guyanes. 


i)  A  Uahia  notamment. 


522 


Verruga  du  Pérou. 
Maladie    de    Carrion. 

La  maladie  qui  parait  avoir  eu  autrefois  une  extension  plus  grande, 
faisait  déjà  depuis  longtemps  des  ravages  chez  les  Incas  lorsque  sur- 
vinrent les  conquistadores  de  Pizarre.  Ces  derniers  furent  d'ailleurs 
atteints  immédiatement  par  les  »Berrugas'\  A  cette  époque,  TafFection 
descendait  jusqu'à  la  mer,  puisque  les  compagnons  de  Pizarre  furent 
atteints  à  Coaque.  On  Ta  signalée  également  dans  les  provinces  de 
Puerto- Viejo. 

Depuis  les  temps  les  plus  reculés,  on  avait  bien  décrit  les  deux 
espèces  de  manifestations  cutanées  de  la  maladie  qui  nous  occupe 
actuellement  (verruga  miliaire,  et  mulaire)  et  on  considérait  surtout 
la   maladie,  comme  une  dermite  s'accompagnant  d'un  peu  de  fièvre. 

En  1871,  lors  de  la  construction  du  chemin  de  fer  des  Andes,  les 
ingénieurs  et  les  ouvriers  furent  atteints  d'une  fièvre  qui  prit  le  nom 
de  fièvre  de  la  Oroya^  terme  impropre,  au  premier  chef,  puisque 
dans  cette  localité  il  n'en  existe  pas.  Un  peu  plus  tard  un  étudiant 
péruvien  du  nom  de  Carrion  s'inocula  la  verruga  et  démontra  en 
succombant  à  une  forme  aïguc  que  la  fièvre  de  la  Oroya  et  la  Verruga 
étaient  une  seule  et  même  maladie.  ^)  On  a  donné  à  la  Verruga 
depuis  le  nom  de  Carrion  et  ce  n'est  que  justice. 

La  maladie  est  cantonnée  le  long  des  cours  d'eau  et  des  Québradas 
qui  leur  donnent  passage,  limitée  à  la  région  côtière,  elle  ne  s'avance 
pas  toutefois  jusqu'au  bord  de  la  mer,  ce  n'est  qu'à  30,  40  et  même 
60  kilomètres  que  commence  la  zone  d'endémicité.  On  la  trouve  par 
400  à  3000  mètres  d'altitude.  Son  aire  de  distribution  géogi'aphique 
envisagée  d'une  façon  tout-à-fait  générale  est  encadrée  entre  78^  25' 
30"  et  800  23'  30"  de  longitude  ouest  de  Paris  et  8»  13'  20"  et  12»  28' 
de  latitude  sud  (Odriozola).  -) 

La  maladie  qui  s'étendait  autrefois  jusque  dans  les  provinces  occu- 
pées actuellement  par  la  République  de  l'Equateur,  se  rencontre, 
actuellement  dans  trois  départements  du  Pérou:  Lima,  Ancachs, 
Libertad. 

Zones   verrugueuses   du    département    de   Lima, 
l^ovince  de   Chançay.  —  Deux  points  sont  touchés:    P.  Sur  la 
rivière   de    Huaura   le   village  de  Huaycho  situé  dans  ime  quebrada 

i)  La  Verruji:a  doit  ilonc  être  pliitut  ronsidérée  ct»niiiie  une  maladie  générale  que  comme 
une  simple  affection  cutanée,  on  sait  qu'elle  est  due  à  un  microbe  très  voisin  de  la  lèpre 
et  de  la  tuberculose  (LetuUe,  Nicolle). 

«)  Pour  tous  les  détails  se  reporter  au  livre  d'Odriozola:  la  maladie  de  Carrion  (Carré 
et  Naud,  Paris  1898). 


523 


chaude  et  profonde  à  70  kilom,  de  la  eète\  2",  sur  la  rivière  àe 
Chançay  h  52  kilom,  de  la  mer  le  village  de  Acoç  situe  dans  la 
i|uébrada  de  riiyn. 

Protu'uce  de  Canfa*  —  Sigimlons  dans  la  provinee  de  Tanta,  lea 
villages  de:  Yaiigas,  de  Mivjdaiena,  de  Yasu  placés  dans  la  quebrada 
de  la  rivière  de  t'ijîllon  et  aussi  le  village  de  Viscas  en  face  de  Caota. 

Protlncê  dé  HuarôchirL  —  T'est  ici  que  se  trouve  le  grand  centre 
des  verrugas  le  long  de  la  rivière  du  Kiiuac.  Il  faut  savoir  qu'à  la 
haut^îiir  de  la  Choaica,  le  Itimae  se  divise  eu  deux  branches:  la 
rivière  S*»  Eulalia  et  la  rivière  (.'ocachacra  qui  coulent  dans  deux 
ijuebradas  différentes.  Le  long  de  la  première  rivière  la  verruga  règne  à 
0^  Eulalia,  Falle,  San  (jéronimo,  C'haella  et  San  Pedro  de  Casta. 
Du  côte  de  la  (Vicachacra  (Ri mac  proprement  dit)  ou  ta  trouve  à: 
Sauta  Anna,  San  Pedro  de  Mania,  Corcona,  t 'ocachaera,  San  Bartbo- 
lome,  la  Ewperanza,  Agua  de  Venttgas,  Su  reo,  Sac  m  pe  (rive  gauche); 
Otao  et  Ich  Quehradas  de  (\ipichi,  Urabamba  et  (*uesta  Bianca. 

Prorince  ûé  Yauyos,  —  Nou^  n'avons  a  îiignaler  dans  cette  pro- 
vince que  le  village  de  Omaa  sur  la  rivière  Canete  dans  une  profonde 
quebrada  à  1,582  mètres  d'altitude* 

D^  par  terne  ment   des  A  ne  ach  s. 

Promnce  de  Ihmraz*  —  Sur  la  rivière  Huara/  nous  trouvons  tout 
d'abord  plusieurs  distriet^^  atteints:  Jangas,  Anta;  puis  sur  la  rinère 
riuarmej  à  Ai  ja;  enfin  sur  la  rivière  Oa^sma:  Pariaeoto,  Hurasca  ete. 

Proi'lme  de  Ifna^lüH.  •—  t-itouin  ici  len  centres  verru gueux  de 
Caraz,  Huaylus  etc. 

PrùtHnce  de  Santa.  —  Un  seul  centre  à  signaler  .sur  un  petit 
affluent  de  la  rivière  (îasnia:  Yautan. 

Promnce  de  Pallasca.  —  Nous  devons  enregistrer  malgré  sa  haute 
altitude  îi.215  mètres  le  village  de  Corongo,  et  la  Que'brada  de 
Pallasua  presqu'  aussi  élevée. 

Pr&imiee  de  Cajaîambo,  —  La  verruga  se  remontre  dans  tous  les 
environs  du  chef-lieu  de  la  province:  Cajatanibo;  signalons  également 
la  Quebrada  de  Huaylillas.  \) 

Département    de    Libert  ad- 
Reste    le   département  de  Libert  ad  qui  ne  présente  qu'une  étroite 
zoue    entachée    de    Verruga    a    sa    limite    avec    le   département    des 
Aneacbs,  dans  la  province  de  lluamachnco. 


1)  En    îinmHie  tlniiä  ci'  d^pnritMtieut  c'tt^t  iurtout  le  long  du  Cailejim  de  Uiiuybà  «]uc  Âont 


524 


En  somme  c'est  toujours  dans  les  Québradas  péruviennes,  où  la 
chaleur  réverbérée  par  les  montagnes  est  bien  plus  considérable  qu'en 
plaine,  que  Ton  rencontre  la  Verruga;  ces  Québradas,  il  faut  l'ajouter, 
sont  parcourues  par  des  véritables  torrents  qui  débordent  en  janvier 
et  en  juin,  on  y  remontre  la  flore  équatoriale.  ') 

Le  Pian  ou  Framboesia.  '^) 

SynonymM.    Bouton    d*Atnboine,    des    Moluqnes,   Tonga  (Nelle  Calédonie,  îles  lioyalty),  Bua 
(Tahiti),  Pupa  (Fidji),  Coro,  Patita  (îles  Marquises),  Patch  (Malaisie),  Paranghi  (Ccylau), 
Keissc,    Chaugou    (Madagascar),    Aboukoué    (Gabon),    Mebarrha    (Pahouins),    Tétia 
(Congo),  Dubé  (Fanti),  Boubas  (Brésil,  Venezuela),  Clavo,  Flema,  Salada  (Vene- 
zuela), Yaws  (Guyane)  etc.  etc...") 

Le  Pian  ou  Framboesia  se  rencontre  un  peu  partout  dans  la  zone 
tropicale,  on  a  pensé,  mais  sans  preuves  bien  péremptoires  que  la 
côte  occidentale  d'Afrique  avait  été  son  berceau. 

Quoiqu'il  en  soit,  la  maladie  règne  sur  cette  côte  ouest  de  notre 
continent  depuis  la  Sénégambie  jusque  dans  l'Angola.  La  maladie 
est  commune  au  Soudan,  sur  la  côte  de  l'or,  au  Gabon  (Aboukoué), 
au  Congo  (Tétia).  *  Elle  sévit  également  sur  la  côte  orientale  d'Afrique, 
notamment  sur  la  côte  du  Mozambique  à  Madagascar  (Keisse-Changou), 
aux  Comores  et  peut-être  de  même  dans  les  Mascareignes. 

En  Asie,  on  rencontre  le  Pian  dans  l'Inde,  mais  assez  rarement: 
à  Pondichéry,  à  Ocylan  (Paranghi,  Looss  1871). 

En  Océanie  le  Pian  a  été  signalé  en  maints  endroits:  Moluques, 
Java,  Sumatra,  Fidji,  N«^'*^  Calédonie,  îles  Loyalty,  Samoa,  îles  Mar- 
quises, Tahiti. 

L'Amérique  est  touchée  aux  Antilles:  St.  Domingue,  Dominique, 
Jamaïque,  Barbade,  Trinité,  Antigoa;  au  Brésil,  au  Venezuela  et 
au  Chili. 

Mycétome. 

S^onymes.  Pied  de  Madura  (variété  noire,  pftle,  rouge).  Lèpre  du  pied,  Madura  foot. 

Les  premières  notions  un  peu  précises  touchant  le  pied  de  Madura 
remontent  à  Tannée  1806,  c'est  alors  que  Heyne  décrivit  l'affection 
sous  le  nom  d'état  lépreux  du  pied.  Ce  ne  fut  qu'en  1859,  que 
Vandyke  Carter  fit  sa  remarquable  communication  au  Great  médical 


1)  En  dehors  de  Pérou,  Beautnanoir  (Arch,  de  méd.  navale  1891)  prétend  avoir  observé 
un  cas  de  Verruga  à  la  Réunion? 

*)  Rappelons  ici  pour  mémoire  que  certains  auteurs  ne  veulent  voir  dans  le  Pian  (Raulin, 
Rollet,  Founiier)  que  des  manifestations  diverses  de  la  syphilis. 

8)  La  manifestation  qui  marque  le  début  de  la  maladie  s'appelle  Maman  pian,  Téruption 
secondaire  qui  termine  en  général  raflfection  et  qui  se  fait  ù  la  plante  du  pied,  porte  suivant 
les  pays,  les  noms:  d'Osondo  de  Crabe  etc. 


525 


Colleire  et  aflirm«  la  nature  parasitaire  de  la  malad  i  p.  Depuis  de 
nombreux  travaux  sont  venus  préciaer  le  dire  de  Carter^  (Bassini, 
Huntley,  Surveyor  et  surtout  Kanthack,  puis  Vîneeut). 

Jusqu'en  1883  le  luyeétome  fut  considère  comme  une  affection 
endémique  particulière  à  Tlnde,  maia  dès  ce  moment  plusieurs  méde- 
cins de  notre  marine  rectifièrent  cette  assertion  complètement  erronée* 

(•'est  ainsi  que  dès  eette  époque  tWre  montre:  que  Collas  avait 
observé  des  cas  de  raycétome  à  Tîle  de  la  Itéunion;  que  G  rail, 
Maurel  en  avaient  rencontré  k  la  Guyane  et  Chedan  a  Saigon,  Lilxni- 
ronx  parle  d*un  cas  observé  à  Constantinople;  Bassini  en  a  opéré 
un  àiâ  à  la  clinique  cbirnrgicale  de  Padoue,  Un  peu  plus  tard  Oémy 
et  Vincent  en  observaient  un  cas  chez  un  Marocain-  Depuis^  quelrpips 
observations  ont  été  relatées  par  Legmin  (Bougie),  Lowitz  (Djilinutî) 
etc*  etc*  Bientôt  les  cas  de  mycétome  de  la  variété  pâle  que  j'ai  pu 
obiserver  ici,  tomberont  dans  le  domaine  banaL  1!  y  a  longtemps, 
d'ailleurs,  que  Bérenger-Fénuid  qui  avait  observé  la  maladie  sur  le>* 
uègres  du  Sénégal,  et  avait  nettement  exprimé  Tupi n ion  que  le  pied 
de  Madura  se  rencontre  dans  tout  le  continent  africain,  depuis  les 
bords  de  T Atlantique  jusqu'à  la  mer  Ronge»  sons  la  latitude  du 
SénégaL  *) 

Dans  rinde  même,  la  maladie  est  loin  d'être  cantonnée  an  district 
même  de  Madura.  On  rencontre  le  mycétome  dans  le  Bengale»  dans 
le  Penjelt»   le  Kashmir,  à   Hirsar,  Ajmeer^  L{uj|>utana  etc. 

Ce  n'est  pas  tout»  il  est  même  assez  probable  que  la  maladie 
s'étend  en  Océanie  et  dans  IWmériqut^  du  8nd. 

RaeeM*  —  Maladie  de  la  jeunesse  et  aussi  un  peu  du  sexe  mas- 
culin» le  mycétome,  semble  s^' attaquer  de  préférence  aux  indigènes 
plutôt  qu'aux  Européens,  c'est  ce  qui  arrive  notamment  dans  Tlude, 
qui  a  tout  prendre»  parait  être  le  berceau  de  l'allection,  -) 

Les  Herpès  teopicaüX-  *) 

RlNOWOfiM   THOPICAL»    DhOBIK's    ICH. 

Je  ne  m'an*cterai  pas  longtemps  à  cette  \niriété  qui  n'est  paysan tre 
chose  que  l'herpès  circiné  de  nos  régions  un  peu  modifié  par  le  climat 
et  les  mauvaises  conditioiïs  hygiéniques  m  souvent  rencontrées  chez 
les  aborigènes  des  pays  chauds. 

i)  Ilkpuis  Bêrcugrr- Fermai!  d'uutiva  [Di^^cîiis  uni  i'uDstal'ie  lu  eho^c  au  tSéncgai  (Biuulf 
Vm'iyoU'r). 

t)  lin  mU  i|ui^  h  |m:d  dît  de  Mailum  (au  mtntiâ  h  varii'l^  ]i(^]r)  t>»t  pruiluît  jisir  uu 
Mtrejiti^tlirii,  It;  N  ont  ni  in  Modunu'. 

»)  K(j  lidior*  iJfs  HpriH's  Ir^tincttiii,  Îbu  Jivvrara  autres  (("(tïniîi  ^mü  trnjuciitf*  nnx  oythmtt 
tjti  vWvi  àuiit  pliiK  ou  inotuü  lU'formee»^  ^r\\rv  h  l'ineqrîe^  àti  abüiijf^aea  diu  t*^  rèfçîoua. 

1900.  S7 


526 


Le  Ring^vonn  tropical  est  très  fréquent  dans  Tlnde  surtout  dans 
les  régions  basses  et  humides,  en  particulier,  dans  le  Bas-Bengale. 
11  est  également  très  répandu  dans  diverses  provinces  de  la  Chine, 
aux  Moluques,  aux  Samoa  et  dans  la  plupart  des  îles  du  Pacifique. 

Herpès  iMBRiquÉ. 

Synonymes.  Tokelau-Ringworm,  Lafa-Tokelau,  Peta,  Tinea  imbricata,  G  une,  Solo. 
Mal  des  Aroraï. 

Il  y  a  déjà  au  moins  deux  siècles  que  les  navigateurs  avaient 
signalé  les  «hommes  poissons»  de  Tarchipel  Malais;  mais  ce  n'est 
que  dans  cette  dernière  moitié  du  siècle,  que  la  maladie  a  été  bien 
étudiée  (Turner  1869,  Manson  1879,  Bonnafy  1890,  Tribondeau  1899)  i). 

Le  domaine  géographique  du  Tokelau  est  très  particulier.  C'est 
principalement  au  détroit  de  Malacca  et  aux  îles  de  Tarchipel  Malais 
qu'on  Ta  rencontré  jusqu'à  présent;  il  règne  à  Bornéo,  aux  Philip- 
pines, à  la  N«"«  Guinée,  aux  Mariannes,  aux  Carolines,  aux  Salomon, 
aux  N«""  Hébrides,  aux  îles  Gilbert  (Kingsmill),  aux  îles  Tokelau, 
aux  Samoa  et  aux  îles  Tonga.  Si  on  observe  la  maladie  en  Chine, 
c'est  chez  des  individus  retour  des  îles  du  Pacifique;  de  même  Mac 
Gregor  aurait  vu  Taffection  aux  Fidji  -)  mais  il  s'agissait  de  gens 
étrangers  au  pays  (aborigènes  des  îles  Salomon  et  des  N«^«*  Hébrides). 
Enfin,  d'après  Tribondeau,  les  indigènes  des  îles  Gilbert  très  migra- 
teurs, en  raison  même  de  la  pauvreté  de  leur  sol  natal,  auraient 
contaminé  Tahiti,  dès  1871.  Cet  auteur  a  signalé  également  la  conta- 
mination des  Tuamotu  et  de  l'archipel  de  Cook.  ^) 

Erythrasma. 

Quelques  mots  seulement  sur  l'érythrasma  pour  signaler  sa  fré- 
quence dans  les  pays  chauds  et  tropicaux,  cette  afifection  due  au 
microsporon  minutissimum  est  en  effet  très  souvent  observée  dans 
la  région  inguino-crurale  et  inguino-scrotale,  dans  les  aisselles  ou 
les  plis  sous-mammaires,  chez  les  aborigènes  mâles  ou  femelles  des 
régions  qui  nous  occupent. 

La    Piedra. 

La  Piedra  qui  a  beaucoup  d'analogie  avec  la  Tricorrhexie  noueuse 
de    Kaposi,    les   cheveux   à    grégarines   de  Lindemann  et  la  maladie 

^)  Confondu  d'abord  avec  rheq)è8  circiiié  dont  il  fut  d«*gagé  par  Manson,  l'herpcs  imbriqué 
semble  devoir  être  rangé  parmi  les  aspergilloses  de  la  peau,  par  conséquent  dans  le  mêrae 
groupe  que  les  Caratés  qui  peuvent  présenter  d'ailleurs  la  forme  tricophytoïde  (Caraté  violet). 

')  D'après  certains  auteurs  les  Fidjiens  et  les  Euroi>éens  seraient  jusqu'à  un  certain  point 
réfractai  l'es  i\  la  maladie. 

8)  11  est  peut-être  d'autres  formes  de  tricophyties  spéciales  aux  pays  chauds  (Courmont, 
Arch    de  méd.  expér.  1896,  p.  700). 


527 


du  chij^çnou  dccrito  par  Hoggan,  n'est  peut-être  pas  une  entité  mor- 
bide distincte,  aussi  ne  nous  y  arrêterons  nous  pas,  nous  dirons 
simplement  qu'elle  est  principalement  fréquente  dans  la  province  de 
Cauca  en  Colombie. 

Caratés. 

Caratés  de  Colombie.  —  Ils  présentent  une  gamme  colorée  des 
plus  variée:  PC.  Violet  avec  divers  reflets;  2°  C.  Noir  violacé,  noir, 
cendré;  3«  C.  Rouge;  4»  C.  Bleu,  bleu-verdâtre ;  5«  C.  Jaune;  t)"C. 
Noir  encre  de  Chine;  7^  C.  Blanc.  ^) 


D'après  R.  P.  Juan  de  Velasco,  le  carate  aurait  été  importé  en 
(•olombie  par  des  esclaves  noirs  venus  d'Afrique  (nègres  d'Angola). 
Encore  aujourd'hui,  en  Afrique,  ces  derniers  seraient  très  sujets  aux 
caratés  blanc  et  noir  d'encre. 

Les  Caratés  de  Colombie  sont  endémiques  dans  les  contrées  d'une 
température  moyenne  de  18^  C.  à  30^  C.  et  cela  surtout  dans  les 
endroits  marécageux  et  boisés,  dans  les  régions  minières.  Les 
fPéons»  des  «haciendas»  des  terres  chaudes,  les  bateliers,  les  mule- 
tiers, les  mineurs,  sont  les  plus  exposés. 

Au  point  de  vue  de  la  race,  signalons  la  résistance  relative  des 
blancs  purs,  des  Indiens  autochtones  et  des  nègres  vrais.  Les  métis 
des  trois  races,  au  contraire,  constituent  le  meilleur  terrain  pour  les 
divers  Caratés.  Chose  singulière,  les  albinos  de  toute  race  paraissent 
jouir  d'une  immunité  complète  \is-a-vis  des  divers  Caratés.  -) 

Les  neuf  départements  de  la  Colombie  nous  présentent  les  diverses 
espèces  de  Caratés,  toutefois  semble-t-'il,  il  y  a  des  centres  de  pré- 
dilection pour  telle  ou  telle  variété.  La  province  de  Santander  parait 
être  la  plus  contaminée. 

On  compte  au  moins  200.000  «Caratejos»  de  toutes  nuances  dans 
la  République  Colombienne. 

La  maladie  se  rencontre  surtout  dans  les  localités  à  température 
très  élevée,  le  long  de  certains  cours  d'eau  (Cauca,  Magdalena,  Force 


1)  Tuus  CCS  Caratés  sont  des  aspergilloses  cutanées  (^fontoya),  elles  peuvent  être  trans- 
portées par  les  „gegen"  moustiques  du  genre  siinulium  et  jmr  les  punaises  (('hinche  (Jarra- 
pata)  et  (Chinrhe  ruearacha)  du  genre  (Acanthia). 

«)  lies  blaues  présentent  surtout  le  earaté  violet  cendré  et  le  caraté  nnige,  les  iièjjjres  le 
caruté  blauc,  ou  encore  noir  d'encre. 


etc.)  citons  ainsi  les  centres  de  :  San  Geronimo,  Sopetran,  Cruces  de 
Caceres,  Zaragoza,  Remedios  etc.  etc.  ^) 

Pinto  du  Mexique.  —  En  s'appuyant  sur  le  dire  de  Gastambide 
(Presse  Belge  1881),  Montoya  distingue  le  Pinto  du  Mexique  des 
Caratés  de  Colombie.  La  description  sur  laquelle  l'auteur  s'appuie 
ne  nous  parait  pas  d'une  extrême  clarté.  Le  Pinto  mexicain  se 
distinguerait  par  un  champignon  particulier  dont  les  tubes  mycéliaux, 
il  faut  bien  l'avouer,  ont  été  décrits  d'une  façon  assez  vague  par 
Ruiz  y  Sandoval  et  a  été  considéré  par  M.  R.  Blanchard  comme  un 
tricophyton  (tricophyton  pictor)  ;  ce  Pinto,  en  outre,  serait  contagieux, 
aurait  un  développement  rapide  et  se  verrait  même  chez  les  enfants 
en  bas  âge,  du  moins  la  variété  (noire);  toutes  ces  choses  jureraient 
avec  ce  que  l'on  connait  aujourd'hui  des  Caratés. 

Quoiqu'il  en  soit,  le  Pinto  se  rencontre  de  préférence  au  Mexique 
dans  les  provinces  de  Valladolid,  de  Michoacan,  de  Tabasco  et  de 
Chiaspas. 

Cativi.  —  Le  Cativi  ne  serait  pas  autre  chose  que  le  Pinto  ob- 
servé dans  diverses  républiques  de  l'Amérique  centrale.  Les  «Man- 
chados»,  on  appelle  ainsi  les  gens  atteints  de  Cativi,  sont  exempts 
du  service  militaire  dans  la  République  du  Honduras,  afin  d'éviter 
la  contagion. 

Cute.  —  Au  Venezuela,  on  observe  également  une  affection  très 
analogue  au  Pinto  qui  débuterait  par  un  appareil  fébrile  des  plus 
marqués. 

On  a  décrit  dans  l'Afrique  septentrionale,  mais  ceci,  sachons  le 
bien,  sans  aucun  examen  microscopique  positif,  une  affection  sem- 
blable au  Pinto. 

En  somme,  ici,  ^)  et  j'en  ai  vu  plusieurs  exemples,  on  voit  souvent 
les  leuco-mélanodermies  consécutives  à  diverses  efflorescences  cutanées. 
Au  moment  du  rapatriement  de  Madagascar,  sur  «la  ville  de  Metz« 
un  des  malheureux  convoyeurs  Kabyles  de  cette  trop  sinistre  car- 
gaison, était  absolument  »pie«,  cet  homme  qui  échoua  dans  mon  service, 
au  lazaret  de  Matifou,  avait  été  surnommé  «le  caméléon»  par  les 
gens  du  bord.  Dans  les  larges  aires  dépigmentées,  distribuées  d'ail- 
leurs  très   irrégulièrement,  légèrement  excoriées  en  quelques  points. 


1)  lia  tciiitariî  d'iode  au  début,  on  plus  tard  la  traumaticine  à  la  chrvsarobiue  sont  les 
mcillt'urs  topiques.  —  11  faut  traitiT  le  Caraté  de  bonne  heure,  il  faut  en  outre  éviter 
IVxpositiou  prolongée  au  soleil  des  parties  découvertes,  s'abstenir  de  bains  dans  les  eaux 
dormantes,  ehoisir  sou  eau  potable,  éviter  les  salaisons,  détruire  les  moustiques  et  la  vermine 
d'une  faoon  ifénérale. 

2}  En  Algérie. 


520 


lu  peau  blwnche  ou  plutôt  d%me  teinte  deHcîitement  rosée  panûssiiit 
timiiicie.  Notre  indigène  qui  avait  été  plus  spécialement  remarcpié 
puree  qu*il  se  teimit  toujours  k  Tavtiut  du  uavire  siur  le  pout»  ne 
préoentait  aueuue  trace  de  pigmentation,  en  ces  places  que  nous 
venons  de  désigner*  \)  En  outre  de  ce  cas,  qui  m^avoit  plus  spéciale- 
ment frappé,  je  doia  dire,  que  la  plupart  des  jeunes  convoyeurs 
Kabyles  que  j*ai  soignés  au  retour  de  Madagascar  avaient  le  viaage 
fonstellé  de  taches  blauches,  vestiges  d'éruptions  variées;  dans  ces 
divers  cas')^  en  raclant  les  taches  et  leur  pourtour,  je  n'ai  pu  malgré 
des  recherchés  persévérantea  déceler  le  moindre  champignon,  je  me 
gïirdentî  donc  bien  de  dire  qu'il  y  a  ici,  soit  des  t'aratés,  soit  du 
Pinto,  ou  Tune  quelconque  de  ses  variétés.  Il  est  possible  que  pareille 
dioîse  se  rencontre,  mais  pour  moi,  je  le  répète,  ce  n'est  pas  démontré 
scientifiquement.  ^) 

On  voit  en  somme,  que  si  l'on  commence  a  être  fixé  sur  les  Oanités 
de  Colombie,  grace  surtout  aux  travaux  de  Moutoya;  on  est  encore 
loin  de  s  entendre  pour  le  reste. 

Pour  finir  je  dois  encore  signaler  deux  maladies  peu  connues  et 
relevées  dans  la  régions  des  Andes:  VUta  et  la  Carachn.  La  pre- 
mière parait  n'être  qu*une  variété  de  lupus  et  la  seconde  une  sorte 
de  prurigo  assex  mal  défini. 

RlIINOSCLEHOMK. 

A  côté  des  maladies  cutanées  dues  ou  très  probablement  dues  à 
des  organismes  végétjiux  *)  je  dois  dire  un  mut  d'une  affection  miite 
qui  atteint  a  la  fois  la  peau  et  la  muqueuse  du  nez  et  y  détermine 
des  indurations  et  des  épaississement^,  j'ai  nommé  le  rhinosclérome* 
Cette  affection  est  loin  d'etre  cantonnée  aux  pays  chauds  et  se  ren- 
contre en  maints  endroits  dans  la  zone  tempérée,  notamment  en 
Hongrie  et  dans  le  Sud-Ouest  de  la  Russie;  néanmoins  elle  est  très 
commune  dans  l' Amérique  centrale,  principalement  dans  le  Costa- 
Rica,  c'est  à  ce  titre  qu'elle  mérite  d'être  signalée  ici. 

1)  L«  liatisau  avait  eipvtiJaiit  elTcMrliie.-  Iv  m^mtriimeut  an  commfsncQineQt  d^Oetubre,  ûon 
t\m  la  t^hoieur  ml  trxtr^me^  iiotimment  diriä  la  mvt  littn^. 

'î  Lé  „Pic*'*  écA  Sftrî*!4,  uu  vitiligo  eitéémiqut!  du  Tiirktr»tAiii  i[UMie  preacifiltsjàjjiajâ  de  Indic« 
(Mi[»iri-k'!i  tïc  doil  pea  non  pluâ  être  etiufondu  avrr'  \vi  ('nnitéâ^  EiiHti  1*  jjmafftfffr  fin  tm:he3*^ 
de  Gnviht)  ik  Mi'iitx»  rjiiî  itt!i.'mdrait  ru  \1ï^ii(|nr  les  cnfanb  dnna  les  pK^fl  où  un  ciiUive  le^ 
t\%  t\*t$i  pa»  (LiiG  entitle  inorliide  hum  oHHia«, 

*)  ÜU  sait  i]ue  li  maladie  rst  dui;  ü  iiti  twctvbai'îlb  de  2  à  S  /^  de  long  avEiut  bcaïKVup 
d'anal^ e  avc4*  Icâ  pneiimt»-baeille  de  FriedJstidcr. 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE. 


I.     HISTOIRE  DE  LA  MEDECINE. 


FRANCE. 


Grasset  (Montpellier).  Principes  fondamentaux  de  la  Déont/)logic 
médicale,  Vortrag  gehalten  auf  dem  Pariser  internat.  Congresse 
für  med.  Deontol.  1900.  Paris,  Masson  et  Cie.,  71  pp. 

Ob  die  Not  als  Mutter  der  Tugenden  oder  mit  ihrer  Kehrseite,  wonach 
sie  kein  Gebot  kennt,  es  verursacht  hat  —  die  Aerzte  aller  Länder 
beginnen  sich  mehr  und  mehr  auf  die  uralte  »Déontologie"  zu  besinnen, 
an  der  nur  die  Bezeichnung  relativ  jungen  Datums  und  nach  Grasset  ver- 
mutlich zum  ersten  Male  von  Bentham  1834  gebraucht  ist,  während  der 
Gegenstand  selbst,  wie  Ref.  in  seiner  med.  Déontologie  (Berlin  1896) 
betonte,  so  alt  als  die  med.  Wissenschaft  selbst  ist.  Der  Artikel  scheint 
gegenwärtig  viel  begehrt  zu  sein.  Nur  so  ist  es  zu  erklären,  dass  er  sogar 
zu  einem  internat.  Congress  führen  konnte,  an  dem  Übrigens  G.  selbst  ein 
Hauptanteil  gebührt.  Wenigstens  bildete  sein  Vortrag  die  eigentliche  Pièce 
de  résistance.  Jetzt  —  Überraschend  schnell  schon  —  in  einer  stattlichen 
Broschüre  von  71  pp.  vorliegend  gestattet  er  auch  ferner  stehenden,  denen 
es  nicht  vergönnt  war,  an  dem  Congress  teilzunehmen,  die  Kenntniss  der 
Ansichten,  Wünsche  und  Hoffnungen  in  Bezug  auf  sein  Pathenkind.  G. 
ist  Optimist.  Ob  er  mit  seiner  Hoffnungsfreudigkeit  und  mit  der  Ansicht 
vom  internat.  Character  der  Déontologie  Glück  haben  wird,  muss  die  Zeit 
lehren.  Wir  glauben,  dass  der  Pariser  Congress  für  absehbare  Zeit  nicht 
bloss  der  erste,  sondern  auch  der  einzige,  und  nicht  bloss  der  einzige 
internationale  seiner  Art  bleiben  wird,  sondern  dass  ihm  auch  leicht  kein 
nationaler  Genosse,  wenigstens  nicht  als  Sondercongress,  nachfolgen  wird. 
Immerhin  mag  er  eine  gewisse  Klärung  bei  den  Beteiligten  vielleicht 
bewirkt  haben,  und  auch  dies  wäre  nicht  ohne  Nutzen.  Um  der  Sache 
ebenfalls  zu  nützen,  beschränken  wir  uns  darauf,  aus  dem  formvollendeten 
und  stellenweise  fesselnden,  an  literarischen  Nachweisen  reichen  Elaborat 
die  »Conclusions"  in  einem  correcteren  Deutsch  wiederzugeben,  als  das 
Original  es  bietet.  G.  resumirt  sich  folgendermassen  : 

1.  Unsere  skeptischen  oder  mutlo8(Mi  Mitbruder  haben  oft  gesagt»  dasz  es  überflüssig  wäre, 
von  der  Déontologie  zu  reden;  aber  trotz  dieser  Ansieht  wollen  wir  im  Gegentheil 
von  der  peont<dugie  reden  und  ihre  Wichtigkeit  betonen. 

Die  med.  Déontologie  umfasst  die  Gesammtheit  der  ärztlichen  Pflichten,  aber  wir 
wollen  nur  von  den  Pflichten  der  Aerzte  gegen  einander  sprechen,  ausserdem  noch 
von  den  Grundsaetzen,  auf  welchen  diese  Pflichten  beruhen. 
II.  Die  Unkcnntniss  der  Déontologie  ist  die  natürliche  Ursache  des  Mangels  an  Colle- 
gialität  (confraternité)  und  dieser  wiederum  die  Ursache  der  gegenwärtigen  medicini- 
schcu  Crisis,  welche  zur  Missachtung  der  Aerzte  und  des  aerztlichen  Berufs  geführt 
hat.  Es  wäre  erforderlich,  dass  kein  College  seine  Unkenntniss  der  Déontologie  vor- 
schützen könnte.  Noch  besitzt  diese  keine  bestimmte  Formulirung.  Sie  emvartet  ihren 


;»31 


Ciikx,   dçr   Uislit'r  vcvUr   iti   ilrm  b*irg<jrlicli»?tt  GcicUbgch  ntjch  iti  detu  dtr  Moral 
i-iueu  PlaU  g^fiiiidüh   bit. 

III.  Wir  e*  mdf>!M<.u  eini^  PtMîfeU^  «ieU»  in  Bt'trelf  ikn?n  vnil«  ri^b«witi»l(miti(iMjf  bfrriH'ljt 
una  ji'rlc  Kroi-tpfinig  filierflruiftig  îsl»  s'l'  «and  4iitlpTipr»pitii  »ufb  stn-itijcv  Ptuiktr  vor- 
hundrii,  nt-ÎHje  eine  Eîitjii^liiMduîV;jf  dnrrli  ill^mdii  gtillig«:  mul  voii  Alk-ii  i^tbiïiijçle 
îiitïiiiijKcn  trbeiaf'heu,  H*dchc  Mreffeti  k.  B.  die  Grftueiv  der  Itekkim^  ^wu  ftingt  dicüc 
nn  itiid  wo  bôrt  aie  auf),  dit  t'nlaiiterkdt  irn  \Vt?UiR':werbe  und  wilï  liiiniH 
Än*[imnifktbiiHi<t,  dk  Releilîjjpiin^  der  Aerxte  fin  Aclicniçcsellachaflen  von  .Sunaloru^ii, 
MtïspiiàJtrn^  ani  Spe<  iajTluk^n-litindd  de*,  cÎpiï  Wet'btel  dca  Aratt»  wkl^reuJ  ehier 
Kruiikbi'il»  die  vurübtüT^beiiden  Coiisullalnmen  anderer  Aerxti^,  dîc  uncntgeUliêhù 
Ikkamtluiî!^  m  dir  Sprcebstiindr,  in   Polikliniken  in  UospiUilerii  ete. 

in  niisertm  Viirtraj^  kibtm  vtlr  Äwar  unseri:  Ait4i*h»ttnii>ftin  dWr  aile  dîesc  Diiijçe 
niSAjceaprrK-heti,  thfvh  |fi>hen  darüber  die  Meinungen  btri  nns^eiTu  (.■oUrguîi  aui  e^matider 
iind  ibiriini   iat  cine  beatlinnitu  Fnsauni?  iiljer  diese  Frajcra  midnrchfiihrlmr. 

IV.  TniliilciD  \êi  eiflc  Riekt^chnnf  (r«dc)  fur  étJ"  mtfi.  FfkkietiUkre  erfurderJitdn  wilrhe 
mit  dera  ganxcTi  w  iiu!»ithtu*wprtt.'ii  Ansrhcn  ^ii-^ge^tattet  Ut.  Sie  darf  weder  von  eiiii^r 
ein£(^]neii  PerscMi,  muh  von  einer  einiselnen  Ocrtlichkeit  «Hier  Gegend,  iicîeb  vmieii^er 
eii|<eren  Getiosstn'  uder  Krjr|ier*eiiftfl,  suiiderii  muss  vielmehr  von  der  Gi^satninlbeil 
der  ApHEtfi  aiifif^ehen  [tî  faut  cj^u^il  émane  de  la  nrofraftion  médicale  lout  tMilieri'], 
AiHîM'rdem  mus»  eine  Iwihere  (rein  morali^ehe)  Gewalt  da  iein,  berukn  snr  Si'bliebtung 
T(»n  »trciliKen  Fällen  und  itnr  nacbdrücklifbeij,  autoritativen  I»urchfübruug  der  be- 
tfelfendvn   VorsfhrifteiL 

V,  leb  schlage  desmgemüM«  die  Bilduag  eioefl  ^^obcrcn  ÏUtbe''  (C<in»eil  suiKriuur)  fîtr 
stand f^Mitt liebe  Angeïe^niheîten  vor,  der  geuiöu  seinem  freien  Sptelratim  (grAei?  Ä  lu 
krj^eur)  in  ici n er  Zu.'inmtiieniH-'tiiiTi||r  gleieb»am  eine  Vcrtrelimg  des  gr^nmmtcn  Stamles 
verkörprt.  ilan  künntc  den  betreuen  ien  „Oberratb*'  einem  Miniäferium  nnterütetleu, 
die  Mitglieder  wurden  Jcdm-b  von  den  Famltnten,  den  med.  Scb tuen,  Aendemteen  und 
ttied.  GeïM^iiîM'bjiuen  von  Pari«  und  den  Provinzen  etc.  ;  vun  med,  Svndiealen,  Ver- 
liehe rungäsfeiellfteb^ften  Ätir  ^»^jicnäeitigen  Unterstützung  ete.,  von  der  mctL  Presse 
vor^chiii^Pii  werden* 

VI.  Wiüiiii  die  wünsehenawerlbe  periodiuebe  Wîederbiduojï  der  iuLcmat.  Cungre&fte  für  med. 
DeiHitültijdrie  [etwa  von  3  zu  9  JnbrfU  Ijei  dem  jedei«  mal  igen  nllgeuieiuoo  intemaL 
Duigreä«  der  Mcil,]  tn  stau  de  kau  u%  m  kunnte  abdaiin  bei  dieser  Gelegenheit  vun  dem 
Olierrath  ein  Uerieht  liber  die  ArÎH'iten  de«  verdosscneu  Sjübri^u  Zei  trau  ma  erstattet 
vrerden  nnd  gleiehzcitiii^  hüttru  die  etwni;|en  Netiwnblen  stattiußndrn* 

VIL  l'ii'SM  ttÄtbÄOolJpgiuiu  biitte  »idi  im  ubrijjçi'U  nnr  mit  den  Ptliehten  der  Aerxte  Hüter 
eimtimij'f  zu  bt^«i^bü^i^n»  in  kei  ti:r  Weine  jedoch  mit  den  Stretti|u;keiten  xwisM'ben 
AtTzti^n  und  nieht  ujedicinisehen  Per^iiliebkeiten  oder  Korperaebufteu.  JJit  M»ebl- 
»|>hàre  de*  oluTru  Raths  3ull  di«:  Kenniiiis.4  der  SûnderfàJle  fern  bleiben  ;  diese  wünle 
v^ielniebr  Auf<i!niihe  der  i^ebim  vorhandenen  lAjeal vereine  sein,  welche  Jednch  uuj  ein 
all^Mtein  prineipielle^  Gutaehlen  den  überrath  in  gewii(?ieu  Fallen  angidien  kuiintrn* 
VII L  Dem  ensteu  ^OWrriith"  sollte  die  AntgaW  anfallen,  einen  „Cudea  de4>uttdogicus"  äu 
sc'hutren,  der^  *iO  oft  aU  nütbig,  der  Revision  zu  unterziehen  jcdenüdla  mit  ih^r  Kriift 
eine«  Moral^e^eU^ea  auflxuätutten  wiire. 

Au  dtT  Spitze  desselben  kikinte  gleiclMÄm  alt  Epigmpb  um  Wort  von  Mate  Anrel 
!;itvhen  r  ,^Was  für  den  UieniuitK'bwarm  nützlieh  istt^  ist  es  aneb  fur  die  Biene' \  Ji:dem 
jimgiu  Arzt  suMtt'  es  am  Tage  seiner  Âpprubatinu  von  dem  Priij»identeu  ^Ibtt  ein- 
gehe nd  igt  wrrileii* 

IX.  i$ethstvera.l4Lndliiih  bitudeit  ëk  ftidi  bt!Î  uif^ineu  Auslubrungen  in  Bezug  auf  die  Ein- 
riebt iing  ete,  nur  um  V^iniehlügi^  deren  Pruefung  einer  besonderen  Cummi^^ü^irni  vor- 
l>ebttltru  bleibt*  leh  hege  Jedueh  die  lliiffuiinj^  dfts*  den  Mitgliedern  des  Con^rr-^^e* 
der  NiilKcn  eimsj  folehen  med*  Oberratbii  eitilniebtet  des-sen  Aufgaije  stein  wird  ete. 
[folgt  Reeapitiilatiuit  dm  Vorherigen^  âQâiSU!^^  vun  der  Lebersetïnug  dieses  AhsohniiteA 
abgnehen   ^v^rden   kann]. 

lief,  hat  geglaubt,  wegen  der  gleichsam  historischen  Bedeutung,  welche 
der  Vortrag  Grassot's  ftlr  die  Littoratur  der  Déontologie  zweifellos  besitsstt 
dessen  ^Couolusionö*'  (Schlus^îsîlt/e)  an  dieser  Stelle  in  extenso  wiedergeben 
zu  sollon,  Pol. 


53!; 


Salomon  (Savigné— l'Évêque  [SarthcJ).  Ih's  oeuvres  île  dêfeèis*-. 
professionnelle,  Vortr.  auf  d.  1.  Internat.  Congi*.  d.  Med.  profess, 
u.  Déontologie,  23 — 28.  Juli  1900.  Paris,  Masson  et  Cie,  35  pp. 

Was  Grasset  recht,  kann  Salomon  nur  billig  sein.  Folglich  sollten  auch 
dessen  »Conclusions"  hier  Platz  finden.  Indessen,  Autor  und  Leser  werden 
hoffentlich  nicht  ungehalten  sein,  wenn  Ref.  hauptsachlich  aus  Üussercn 
Gründen  darauf  verzichtet,  der  Erörterung  von  Standesfragen  an  dieser 
Stelle  einen  grösseren  Platz  einzuräumen.  Es  gentige  die  Bemerkung,  dass 
auch  S.'s  Vortrag,  der  mehr  von  practischen  Gesichtspunkten  specie!  1  für 
Frankreich  die  Ursachen  des  Niederganges  des  ärztlichen  Standes  und 
die  Mittel  zur  Hebung  des  letzteren  beleuchtet,  eine  Fülle  anregender 
Momente  bietet  und  für  den  Gegenstand  selbst  im  nicht  geringerem  Wertli 
ist  als  Grasset's  Rapport.  S.  gedenkt  öfter  des  um  den  ärztlichen  Stand 
in  seiner  engeren  Heimat  hochverdienten,  inzwischen  verstorbenen  Dr. 
Porson  (Nantes)  und  erinnert  an  die  interessante  Tliatsache,  dass  kein 
Geringerer  als  Orfila  um  1833  die  erste  französische  med.  Association  als 
»Association  des  médecins  de  la  Seine"  in's  Leben  gerufen  hat.  In  Deutsch- 
land war  es  bekanntlich  Virchow,  der  in  denkwürdigen  Aufsätzen  in  der 
»Med.  Reform"  für  die  Förderung  des  freien  ärztlichen  Vereinswesons 
lobhaft  eintrat. 

Pgl. 


ITALIE. 


G.  ZiiNO.  G.  A.  Borelll  meiUco  e  ùjienista.  Messine  1900  (broch. 
grand  in-8^  de  40  p.  extr.  du  volume  publié  à  l'occasion  du 
350e  anniversaire  de  la  fondation  de  l'Université). 

Giovanni-Alfonso  Borelli,  mathématicien  et  astronome  illustre,  disciple 
et  émule  de  Galilée,  était  assez  peu  connu  comme  médecin  et  comme 
hygiéniste,  avant  la  Notice  que  M.  Ziiuo  vient  de  lui  consacrer.  On  sait, 
d'après  les  écrits  de  Malpighi,  de  Raddi  et  de  Bellini,  que  Borelli  avait 
fait  de  nombreuses  dissections,  qu'il  s'était  livré  à  des  recherches  anato- 
mi(iucs  et  à  des  expériences  de  physiologie  ;  il  avait  étudié  notamment  la 
mécanique  animale,  aussi  bien  chez  les  mammifères  que  chez  les  poissons, 
la  circulation,  la  respiration,  la  nutrition  et  les  sécrétions;  on  lui  doit  la 
détermination  du  centre  de  gravité  du  corps  humain  ;  il  a  indiqué,  assez 
exactement  les  causes  de  la  systole  cardiaque  ainsi  que  l'usage  et  l'action 
des  oreillettes  et  des  valvules.  En  ce  qui  concerne  la  digestion,  Borelli 
estime  qu'elle  s'accomplit  sous  l'influence  de  plusieurs  phénomènes  diffé- 
rents, tels  que  le  mouvement,  la  chaleur  et  surtout  l'acidité  du  suc 
gastrique.  Une  des  conceptions  vraiment  originale  de  cet  auteur  se  rapporte 
aux  fièvres  essentielles  qui  résulteraient,  suivant  lui,  d'une  altération 
primitive  du  sang;  comme  épidémiologiste,  Borelli  a  étudié  la  fièvre 
bilieuse  grave  qui  régnait  à  Pise  en  1661  et  aussi  les  fièvres  malignes 
qui  désolèrent  la  Sicile  pendant  les  années  1647  et  1648,  il  a  publié  sur 
ce  sujet  un  remarquable  travail  dont  M.  Ziino  donne  le  résumé  dans 
sa  Notice. 

Ed.  B. 


5S3 


181*0;  pp,  1 — 6.  [Extjüit  de  lii  *Hivîêta  di  Fmtxi,  Mahimdiai 
V  Scitmzt*  Nütttrtdi%\, 
IVndiint  notre^  sioelc  la  baute  mission  que  THistoirü  de  lu  Médecine  a 
de  diriger  le  üiouvemeat  progressif  de  la  scieaco  n'a  pas  été  generale- 
ment  reconnue.  Pour  faire  connallre  que  uotre  histoire  est  non  seulement 
un  trésor  d'érudition^  mais  source  toujours  vive  de  progrés  scientitif^ues^  je 
démontre  que  la  renaissance  des  études  bippocratiques  fit  naître  une  ère 
nouvelle  des  sciences  médicales.  Je  donne  une  idée  des  trois  livres  d*Hip- 
pocmte  ^VAndmne  mkkcim*  :  le  Pronmik  ;  le  livre  Ihê  itirs^  de«  eauxtté'ë 
lieux* ^  qui  cantîeniient  les  trois  formes  dans  lesquelles  on  peut  diviser  la 
médecine:  c'est-à-dire,  la  médecine  historique^  la  médecine  clinique  et  la 
médecine  publique.  Je  rappeUe  que  les  livres  bippocratiques  furent  Tor igi ne, 
pendant  le  XVIe  siècle,  des  études  chirurgicales»  sur  le  système  osseux; 
pendant  le  XVI le  siècle,  des  études  d*Epidémiologie  ;  et,  entre  la  fin  du 
XVI le  siècle  et  le  c^jmmencement  du  XVTIIe  siècle,  des  études  de 
médecine  clinique  et  de  médecine  publique.  Les  auteurs  des  livres  *Zi<? 
/rncttira  cranih  ;  et  Sydcnbam.  Baglivi^  Hoerbaave,  Hamaiiiui,  Livmiisi, . , , 
Morgagni  sont  autiint  de  disciples  de  TEcole  d*Hîppocrate,  En  fondant  la 
médecine  moderne  sur  le  principe  */mt  mmtomm  imluf^andi  snirê  ^'/  cufmts 
morbornm^,  Morgagni  sentit  le  devoir  do  lier  le  nom  de  Malpîgbi  k  celui 
d*Jiîppo crate  *Oiim  inchouMAe  ilippocraimn  daimmintitr^  i/ww  demfpie  absolvit 
Mittpii/hiüs.*  ij 

M.  D«L  Gaizo  i Naples). 

^)  Rrr«miJicint  »pmi  Osier,  i;ii  traçAnt  rUiJ^tuirfi  tit»  h  mvâ^'vluv  ati^laisv,  avec  nu  briJtant 
»rlirle  »nr  le$i  oeiivree  de  Lmarrc,  de  SvdKnham  ut  d'tlarTç>%  m  rtnvunu  reibleiicv  d'itUf  lui 
d'hannutite  i|tii  lie  la  sc^ivûce  pure  h  I'druditintL 

De  BtASîO,  A.  Cratm  irapatmto  tlvi  Pwee  ilajV  Itwm.  Nupoti 
1900;  pp.  1-^12, 
Dirigé  par  des  considenitlons  bistiniqucs  et  méUicaleSj  le  Docteur  De  Blaf^îo 
étudie  un  crâne,  de  Tépoque  néoU tique,  qui,  dans  la  pîirtio  postérieure  de 
la  îjagittale,  a  un  trou  ovale  f,^,  ^=:  ÎÎB  mm.  ;  ,iij|  ^  ;.i:i  mjn,)de  trépanniion. 
Lt^  llr.  De  Ülasio  cr<jit  que  cVst  un  exemple  non  de  tt'épaïudktn  pùéthtimf*^ 
maïs  de  frt^pamdmn  ehintvfjwaif*.  Four  traiter  certaines  (u  al  ad  les,  on  pratiqu*^ 
aujourd'hui  la  trépanîition  parmi  le«  peuples  î^aii vages.  Lusckan,  dans  Tilti 
des  Gtaellos,  sur  dix  cranes,  en  a  trouvé  (1808)  truis  avec  trépanatiuns 
Complètes;  le  mission  nuire  Cramp  u  vu  qu'on  upérait  avec  des  éclata 
d'obsidienne» 

Mp  Del  Gaiko  (T*^"aplesj. 

Glidoke  pRosPEito.  CoiitHàufo  âforico'  dituco  afie  tv^r:itmK    yajwU 

1000;  pp.  1— 3L 

L'A.    décrit    huit   operations    chirurgicales    qu'il    a    pratiquées    sur    le 

système  osseux,  entre  lesquelles  il  faut  rem  irquer  le  cas,  traite  avec  gucrison, 

d\ine   *fùff^n  eranitvtomia  ptyr  m^rosi  rym  rtiotamento  dt  fniuscessoepi-dnraii'.-i^ 

Le    Docteur  Guidone,  recourt  bien  à  projios,  à  T histoire  des  résections. 

Il    distingue    Tliistoire   dea   ré&eetiûns  dans  Iti  continuité  et  Tbi&toii'o  des 


534 


résections  dans  la  contiguïté.  Daus  cette  dernière  il  reconnait  trois  périodes  : 
1}  Période  de  développement  fHippocrate,  Celse,  Galien,  Antyllus,  Paul 
d*Egine,  Albucasis];  2)  Période  de  décadence  [dans  laquelle  la  pratique 
des  résections  est  seulement  enseignée  par  Guy  de  Chauliac  et  par 
Bolognini];  3)  Période  de  renaissance  [Filkin,  Whit«,  Park,  Moreau  .  .  .]. 
Le  progrès  de  cette  pratij^ue  est  établi  par  les  études  sur  la  régénération 
des  os  et  sur  la  production  artificielle  du  tissu  osseux  ;  études  qui  furent 
inaugurées  par  Duhamel  et  par  notre  Michel  Troja.  Le  Dr.  Guidone 
rappelle  aussi  la  première  apparition  des  résections  sous-périostées  par 
B.  Larghi  en  Italie,  et  par  L.  Ollier  en  France.  ^) 

M.  Del  Gaizo  (Naples). 

ï)  Voir  mes  deux  méniuircs  sur  Michel  Troja  (Naple-i,  1898 — 1900);  voir  aussi,  sur 
l'ouvrage  de  Larghi,  le  „Compendio  di  chirargia  opertûoria  italiaua**  du  Dr.  Ü.  Giordauo 
(Turin,  1898). 

Ar  ATA  Jacopo.  Cenno  storico  di  Antichi  MecUci  illustri  délia  Rimera 
Occidentale,  ed  htituti  spedalien  delta  regiane,  Genova  1900  ; 
pp.  1-8. 
A  Port-Maurice  (Liguric)  un  congrès  provincial  des  médecins  a  eu 
lieu.  Le  savant  Dr.  Arata,  sous-directeur  des  Hôpitaux  civiques  de  Gènes, 
a  fait  un  discours  sur  les  anciens  médecins  et  sur  les  anciennes  institutions 
hospitalières  do  la  Rivière  Occidentale.  Parmi  les  premiers  il  mentionne 
Ursicinus,  médecin  qui  fut  béatifié  après  sa  mort  ;  Pierre  Oliva,  médecin 
de  l'Empereur  Charles  IV  et  du  Pape  Grégoire  XT  ;  G.  B.  Boerio,  médecin 
d*Henry  VII  d'Angleterre ...  ;  Jérôme  Gastaldi,  directeur  des  lazarets  et 
des  hôpitaux  de  Rome,  qui  fut  nommé  cardinal  par  le  Pape  Clément  X  ...  ; 
et  quatre  autres  médecins,  qui,  dans  le  XVIe  siècle,  furent  élevés  à  la 
dignité  do  doge  pour  le  gouvernement  politique  de  cette  région.  Le  Dr. 
Arata  cite  plusieurs  des  hôpitaux  anciens,  et  spécialement  quelques  uns 
destinés  aux  lépreux.  Il  rappelle  aussi  les  règlements  hygiéniques  de  Port- 
Maurice,  c'est -à-diro  €D(^  pateis  et  de  cisternis  aptandis;  De  macelkUoribus 
et  eorum  officio  . . .». 


M.  Del  Gaizo  (Naples.) 


REVUE    DES    PERIODIQUES. 


NiCHOLLS,  H.  A.  Alfori).  Anchylostomicusis  aiid  tîœ  life  /tùitoiy  of 
Anchylostomum  duodenale.  Journ.  of  trop,  medic.  1900.  May. 
L'auteur  confirme  que  les  larves  se  tiennent  dans  le  sol,  que  les  vers 
adultes  proviennent  des  larves  introduites  dans  le  tube  digestif;  les  vers 
agissent  comme  des  sangsues  en  miniature  ;  il  en  faut  de  grandes  quantités 
pour  produire  des  troubles  sérieux;  ces  parasites  no  se  multiplient  pas 
dans  le  corps;  c'est  donc  l'apport  continu  qui  constitue  le  danger.  Les 
œufs  étant  déposés  avec  les  excréments  humains,  des  mesures  sont  facile- 
ment prises  pour  les  détruire.  D'après  Nicholls  beaucoup  de  cas 
d'anémie  dus  à  la  malaria,  seraient  attribués  a  tort  à  l'anchylostomiasis 
parcequ'on  a  trouvé  (quelques  œufs  dans  les  excréments.  Le  thymol  à 
fortes  doses,  parfois  dangereuses,  est  le  meilleur  remède  connu. 

Pergens. 


535 


Osler,  W.  Ancienne  croi/unce  snr  la  contagim  de  la  pkthiaie,  Brit. 
med.  Journ.  1900.  June  ICth. 
Osler  ajoute  à  un  article  publié  le  19  mai  dans  le  Brit.  med.  Journ., 
le  nom  de  Richanl  Morton^  qui  dans  sa  Phthisiolofjia  de  1689  dit  k  la 
p.  70 . . .  »la  cont^igion  propage  aussi  cette  maladie"  ;  puis  il  cite  p.  264 
un  monsieur  Lutf,  (^ui  avait  épousé  une  femme  phthisi([ue,  et  qui  après 
plusieurs  mois  mourut  phthisique;  la  maladie  provenait  d'après  Morton, 
de  la  contagion. 

Pergens. 


Wright,  A.  H.  An  Elizabethen  Doctor,  Canadian  Practitioner  and 
Review.  1900.  July. 
L'auteur  cite  Tannonce  suivante  prise  d'un  journal  du  temps  de  Shake- 
speare: On  demande  pour  une  famille  en  mauvaise  santé,  un  médecin, 
{\m  en  môme  temps  sera  chirurgien  et  accoucheur;  il  devra  à  l'occasion 
arranger  les  coiffures,  dire  des  prières  et  prêcher  tous  les  dimanches. 
Il  touchera  un  bon  salaire!" 

Pergens. 


Die  Antisepsis  bei  den  Alten, 

Man  findet  in  den  Werken  der  Alten  manche  Idee  die,  nachdem  sie 
Jahrhunderte  lang  vergessen  oder  wenig  beachtet  worden  ist,  erst  in  neuerer 
Zeit  ihre  gebührende  Verwerthung  fand.  Das  gilt  von  den  meisten  Zweigen 
des  menschlichen  Wissens  und  Könnens,  aber  vielleicht  in  hervorragenderem 
Maasse  von  der  Antisepsis,  wie  es  Dr.  H.  Grasset  ^)  kürzlich  gezeig^t  hat. 
Es  konnte  auch  nicht  anders  sein.  Denn,  während  im  Mittelalter  und 
sogar  bis  vor  kurzer  Zeit,  die  Bäder  als  sündhaft  angesehen  und  kirchlich 
beinahe  verboten  waren,  und  überall  Schmutz  herrschte,  so  wissen  wir 
doch,  dass  die  Griechen  und  Römer  den  hohen  Werth  der  körperlichen 
Reinlichkeit  erkannt  hatten,  und  bewunderungswürdigen  Einrichtungen 
getroffen  hatten  um  jedem,  sogar  dem  Acrmsten,  den  Genuss  der  Bäder 
zu  ermöglichen.  Damit  ging  Hand  in  Hand  eine  Kenntniss  des  günstigen 
F]influsses  der  Reinlichkeit  auf  den  Verlauf  der  Wunden.  Andererseits 
sohen  wir  die  Aegypter,  durch  religiösen  Anschauungen  getrieben,  ihre 
Todten  einbalsamiren.  Sie  wurden  so  zu  manchen  Kenntnisse  geführt,  die 
sie  auch  in  der  Chirurgie  verwenden  könnten.  Sie  gebrauchten  verschie- 
dene Salben,  Waschungen  mit  aromatischem  Wein,  mit  Wasser  oder  mit 
pflanzlichen  Decoctioncn. 

Zur  Zeit  Hippokrate's  kamen  besonders  die  gekochten  aromatischen  Oelo 
in  Gebrauch;  der  hohe  antiseptische  Wei-th  dieser  Substanzen  ist  erst  in 
neuerer  Zeit  wieder  erkannt  worden.  Er  selbst  empfiehlt  die  Wunden  gut 
zu  bedecken  um  sie  vor  den  in  der  Luft  enthaltenen  Miasmen  zu  be- 
schützen. Dieser  Schutz  wurde  hauptsächlich  durch  Einreibungen  mit 
fetten  Körpern  bewirkt.  Alaun  und  andere  Sulfate  dienten  zum  Auffrischen 
der  bösartigen  V/unden. 

Die  Alexandriner,  die  uns  leider  nur  unvollständig  bekannt  sind,  unter- 


^)  I{.    Grnaset.    Vieux-neuf  chinirgical.    L'Antisepsie  et  les  Anriens.    Paris,  '  Kureau  de  la 
Kevue  Médicale,  1900,  df>,  22  Seiten. 


530 


nahmffn  M'hr  schwere  Operationen,  nämlich  Laparotomie.  Ihre  Erfolge 
wären  ohne  peinliche  Reinlichkeit  ganz  unmöglich  gewesen.  Bei  CeL>ius 
und  Galen  sehen  wir  einen  ganz  rationellen  Gebrauch  des  Wasser?,  des 
Glüheiuen«,  der  aromatischen  Salben,  des  Weines  und  des  Essigs.  Das 
Gleiche  gilt  von  den  Arabern;  aber  man  merkt  bei  ihnen  einen  sehr 
schnellen  Verfall  der  Chirurgie  soda.ss  die  europäischen  Aerzte  des  Mittel- 
alter«, welche  alle  ihre  Kenntnisse  den  Arabern  entlehnt  haben  wenig 
Gutes  aufzuweisen  haben. 

Erst  im  XIV.  Jahrhundert  werden  die  Chirurgen  wieder  kühner;  aber 
der  Glauben  an  die  von  den  Alcheraisten  erfundenen  Wundermittel  wirkt 
noch  hemmend  auf  die  Fortschritte  der  Wissenschaft.  Im  XV.  Jahrhundert 
wird  die  Chirurgie  mit  grossem  Erfolg  betrieben  ;  der  Alkohol  kommt  nun 
als  antiseptischos  Mittel  in  Gebrauch.  Die  Schusswunden  werden  als  Ver- 
brennungen betrachtet  und  mit  kochenden  Oel  behandelt.  Das  XVI.  Jahr- 
hundert ist  für  die  Chirurgie  eine  Periode  des  grossen  Fortschrittes 
besonders  in  Italien  mit  Vesal,  Eustachi,  Fallope,  Colombo,  Ingrassia, 
Aranzi,  Varoli,  Aquapendente.  Ferri  behandelt  die  bösartigen  Wunden  mit 
caustischen  Mitteln.  Biondo  empfiehlt  den  Gebrauch  des  kalten  Wassers. 
Obwohl  Paré  eher  eiterungerregende  als  echte  antiseptische  Mittel  anwendet 
so  hat  er  doch  schöne  Erfolge;  er  versucht  Campher  gegen  atonische 
und  toxische  Wunden.  Paracelsus  empfiehlt  den  häufigen  Wechsel  des 
Vorbandes  und  grosso  Reinlichkeit.  Bis  wie  weit  man  in  letzterer  Hinsicht 
gekommen  war  geht  daraus  hervor  dass  der  Geburtshelfer  J.  Guillemeau 
es  wagte,  in  Fällen  von  Blutungen  oder  von  Eklampsie,  das  Collum  mit 
der  Hand  schnell  zu  erweitern  um  den  Fœtus  herauszuholen. 

Das  XVII.  Jahrhundert  ist  eine  neue  Periode  des  Verfalls  der  chirur- 
gischen Kunst.  Doch  sehen  wir  an  der  Kühnheit  und  an  den  Erfolgen 
gewisser  Chirurgen,  dass  dor  Sinn  für  Reinlichkeit  nicht  ganz  verloren 
gegangen  war.  Im  XVIII.  Jahrhundert  werden  grosse  Fortschritte  gemacht, 
sowohl  in  Bezug  auf  die  Methoden  der  Beobachtung  wie  auch  hinsichtlich 
dor  Goschicklichkeit  in  den  Operationen  und  der  Erfindung  von  neuem 
Verbandmaterial  hauptsächlich  auf  chemischen  Wege.  Terpentin  und  China- 
pulvor  worden  gegen  Brand  angewandt;  das  Glühoisen  und  die  caustischc 
Potascho  werden  auch  empfohlen. 

Das  Wort  Antiaepsk  würde  in  der  zweiten  Hälfte  des  XVIII.  Jahr- 
hunderts erfunden,  und  kam  bald  in  allgemeinen  Gebrauch.  Die  innere 
Antisepsis  wurde  zuerst  mehr  getrieben  als  die  äussere;  China,  Adstrin- 
gontra  und  Säuron  wurden  gogeu  verschiedene  innere  Krankheiten  ange- 
wandt. Gegen  Endo  des  Jahrhundorts  wurden  Massnahmen  getroffen  zur 
Desinfektion  der  Luft  und  zur  Verhütung  der  Seuchen.  Mit  den  Fort- 
schritten der  Chemie  wurden,  besonders  im  XIX.  Jahrhundert  eine 
unendliche  Reihe  neuer  Substanzen  untersucht.  Aber  die  meisten  Aerzto 
waren  doch  bis  zur  letzten  Zeit  in  ihrem  Gebrauch  etwas  zurückhaltend  ; 
denn  die  neu  erfundenen  Mittel  sind  gefährlich  und  haben  oft  Unheil 
gestiftet.  Darum  schon  wir  jetzt  die  Asepsis  und  die  hygienischen  Mass- 
regoln,  nämlich  das  Vorhandensein  von  genügendem  Licht,  feinem  Wasser 
und  guter  Luft  mehr  Erfolge  aufweisen  als  dio  noch  vor  einem  Jahrzehnt 
allein  herrschenden  antisoptischon  Methoden. 

Dr.  L.  Laloy. 


537 


D  r,  y\ .  Wcgsc*  b  e  i  d  or  vc  ro  tf e  n  1 1  i  t  li  t  u  n  I  o  r  tî  i  ohi*  (  n  T  i  U'  1 1  n  d  er  AM  feit*  hchen 
Wonht^  Ö.  August  1900.  einen  im  NacliliiisS  se  in  en  Vatt*rs  gefujidonLm 
lirief,  deii  d**rs<dbe  an  die  [Tnlioiiser  iiit*ditrinisubr  Vereinigung^  dor  kllui- 
sehrn  AssistcnU*ii  vön  Paris  aus  rîebtnt^  wo  pî  184*J  mit  KWtù  Freundtm 
t*iiie  Stud  10 nr** ist'  nnurhto.  Als  Dtïktur  kininR'  er  dÎP  danmliKt^Ji  mt*diinni- 
Sübiin  Verb  alt»  issf^  fijoinni  stud  ïH' ru  lïas  System  dm*  ('oncinuT*  berrs^idite 
sebon  wio  jeb.t  »Ifb  gbiubo,  sfttjt  rr,  wir  wîîrdon  eino  solche*  Verlki^süng 
besser  vertragen,  w  üb  rend  drr  von  Iliius  aus  uberflÜf^iliiUe,  leitbtmujiige 
und  eitle  B^nuizose  durcb  sie  noeb  tnelir  dubin  gebnu-bt  wird,  m\%  aller 
Mrnstf'n  und  rubigen  Forsebutig  7X\  enibalten  uiul  nleli  njit  einer  gewiîj^en 
l'oiiL'imrsroutine  und  die  Menge  und  si^ine  Ri(*iit*'r  idendenden  neuen 
Kïildei'knngen  /xi  begnïlgen/'  Aucb  die  S]>e>îiali!^irnng  Miltoie  dunmb  üidnin 
Llnbeiir  »Hier  strebt  Jeder  nur  dannudi^  durcb  Entdeckunj?  neuer  Thftl- 
s=üeben,  durub  Aufliiidung  neuer  SymptonH.%  dur«:b  ^^ründiin^^  ni'iier  In- 
striiniente,  dureb  idu  vtiu  allen  Andern  und  oft  von  idlf^r  gesujiilen  Vernunlt 
idjv%'eii'.bendes  Tmitenient  und  vor  Allem  dun  b  gnniîliLbes  lj>*nnriien  frtlbeier 
Leistungen  von  sieh  reden  zu  niaeben  und  st'in  liebes  [eb  in  daBgebörige 
Liebt  zu  sübsen,  Nicbt  bloss  der  oinzelnstett  Hranebe  der  Wissen sebatl 
ntàcb,  sondern  aueb  iu  der  Diagnostik  und  Tberupie  dieses  Tbeile^^  ein 
»bomnie  special"  zu  sein,  das  ist  das  böubstx^  Ziel,  was  im  Allgemeinen 
der  Franzose  erstrebt.  Darum  suebt  er  ^ieb  bei  Zeiten  eine  ^Spt-eialit^j** 
aus  und  strebt  nur  darnacb,  sieb  in  dieser  wieder  dureb  etwas  Neues 
bervormtbun/* 

Trotzdem  erkennt  Verfasser  das  Verdienst  der  Prolessmvn  «nd  Kliniker, 
web'bn  bd^iere  für  einen  ganz,  geringen  Gebalt  ibre  besäten  Morgeiiiitundeti 
dem  Hpitid  widmen.  i^Man  lidrt  terner  hier  niebt  langweilige,  allzu 
syst^imiutisebe  und  abgelesene,  sondern  meist  frisebe,  blühende,  freie  Vor- 
träge.  Und  à-à\w\  sind  diese  Leute  im  Allgemeinen  von  einem  Fleisao,  der 
seines  tlleieben  sindit/* 

Es  berrsebte  damals  der  Kampf  zwischen  Anbîlngern  und  (tegnern  des 
AderlasseSj  sod;iss  man  in  ein  und  demselben  Spital  Magendie  sebeu 
konnte,  der  unter  keinen  UmstHnden  zur  Ader  Hess»  und  Cbomel,  welcher 
keine  Pneumonie  und  keinen  Typhus  unter  3  bi^  5  Aderlassen  bebandelte. 
8olehe  WidersprÜehe  beobachtet  mun  in  der  ganzen  Üesebiebte  der  Mediein; 
sie  rubren  nur  daher,  dass  jeder  für  eine  gewisse  llebandlungsart  eiuge* 
nom  men  ist  und  niebt  weiss  in  jeder  Methode  das  Üeste  berauszusueben. 
Ks  scheint  übrigens  da*^s  die  einfaehen  praktiseben  Aerzte  mehr  frei  von 
Vorurtheilen  sind  als  die  in  bestündigen  Kampfe  lebenden  Vertreter  der 
o  di z  iel  le  n   W  i  sse  n  s  çbaft . 

Nach  unser  m  Verfasser  betrieb  Pion*y  wirklichen  Charlatanismus  mit 
der  VOÎI  ihm  ver\*ollkonimneten  Perkussion,  und  mit  dem  Chinin»  welches 
n.ieh  ihm  einen  äugen  blick  titdien  Eiutluss  auf  die  Verkleinerung  der  Milz 
und  die  X'ertreilning  des  Fiebers  hüben  si>]lte.  Dagegen  e^aminirten  liostati 
und  Andral  die  Kinnken  mit  Itube  und  Ernst,  sie  behandelten  sie  auch 
ini'nscblieh,  was  nicbt  bei  alïen  SpitalUrzt-en  der  Fall  war.  Unter  den 
L'birurgeu  scheint  Jobert  de  Lamballe  auf  die  Reisenden  am  meisten 
Eindruck  gemacht  zu  haben,  Ph.  J.  Houx  reprîtsentirte  die  alte  t?cbule; 
es  w^ar  ihm  jede  alte  Methode,  jede  tilte  llinde^  jedes  alte  Instrument 
beilig.    Bei    J,    Ga^rin    uud    bei  Lisifranc  herrscbfe  der  krasHesie  Cbrnda- 


538 


tanismus.  Die  Verdienste  Civiale's  und  Ricord's  als  geschickte»  Chirurgen 
und  ausgezeichnete  Beobachter  werden  von  unserra  Verfasser  wohl  erkannt. 
Aus  dem  von  Dr.  Wegweiser  entworfenen  lebhaften  Bilde  der  medicini- 
schen  Welt  in  Paris,  das  wir  nur  resumiren  könnten,  erhellt,  dass  gegen 
Mitte  des  Jahrhunderts  dieselben  Bedingungen  walteten  wie  jetzt.  Diese 
Mischung  des  Guten  und  Schlechten,  der  grössten  Selbstaufopferung  und 
der  übertriebensten  Prahlerei,  des  uneigennützigen  wissenschaftlichen  Eifers, 
mit  dem  rohesten  Charlatîinismus  scheint  dem  Aerztestand  angeboren  zu 
sein.  Dieselben  Fehler  und  Tugenden  werden  in  allen  Zeiten  und  in  allen 
Ländern  beobachtet.  Ihre  Mischung  ist  ein  charakteristisches  Merkmal  der 
Psychologie  des  Arztes. 

Dr.  L.  Laloy. 


Tlie  Journal  of  Tropical  Medicme, 

Die  August-Nummer,  die  erste  des  dritten  Jahrgangs,  bringt  den  Schluss 
von  FUippo  Jiho^s  Arbeit  über  Lagerfieber,  Die  von  den  Amerikanern  wäh- 
rend des  Krieges  mit  Spanien  in  den  Vereinigten  Staaten  und  auf  Cuba 
beobachteten  Fälle,  auch  die  von  kurzer  Dauer,  haben  sich  gleichfalls  als 
Typhus  erwiesen.  Bei  dem  sogenannten  Typho-Malaria-Fieber  handelt  es 
sich  um  eine  einfache  Coexistenz  oder  Complication  von  Typhus  und  Malaria, 
durch  welche  nicht  eine  neue  Krankheit  entsteht.  Meist  haben  die  Kranken 
an  Malaria  gelitten,  bevor  der  Typhus  in  Erscheinung  tritt.  Während  der 
aktiven  Periode  des  letzteren  tritt  die  Malaria-Infection  zurück,  um  erst 
später  wieder  sich  zu  zeigen.  Das  Typho-Malaria-Fieber  ist  in  gemäs- 
sigten Klimaten  selten,  in  heissen  etwas  häufiger.  Nach  Park'^  Beobach- 
tungen machte  dasselbe  1,5,  nach  denen  Thomson's  etwa  8  %  der  in  Cuba 
entstandenen  Fieber  aus.  Im  Anschluss  hieran  theilt  Verfasser  einen  in 
Piedmont  beobachteten  Fall  mit,  der  sich  durch  seine  lange  Dauer 
(7  Monate)  auszeichnete.  Zur  Diagnose  der  den  heissen  Klimaten  eigen- 
thümlichen  Fieber  empfiehlt  er  die  Untersuchung  des  Blutes  auf  Malaria- 
Parasiten,  die  Diazo- Reaction  des  Urins,  die  Serum  reaction  mit  dem 
Mikrococcus  melitensis,  dem  Typhusbacillus  und  dem  Bacterium  coli  (isolirt 
aus  Faeces,  Urin  und  Exanthem  der  Kranken),  das  typhus-ähnliche  Er- 
krankungen erzeugen  kann,  sowie  die  Darstellung  des  Typhusbacillus  aus 
den  Faeces. 

Henry  Straclian  macht  weitere  Mittheilungeii  aus  Lagos,  Westafriku,  In 
der  ersten  berichtet  er,  dass  doi-t  überall,  wo  Malaria  herrscht,  auch 
Anopheles,  in  malaria-freien  Gegenden  dagegen  nur  Culex  angetroffen  wird. 
In  Blumenvasen  fand  er  beide  Mosquitoai-ten.  In  der  zweiten  Mittheilung, 
die  von  Ankylostomiasis  handelt,  weist  er  darauf  hin,  dass  er  diese  Krank- 
heit 1883  in  Westindien  entdeckt  hat. 

A,  B,  Duhrey  liefert  einen  Beitrag  zur  Frage  von  der  Framhoesie  und  der 
Syphilis.  Er  ist  der  Ansicht,  dass  beide  Krankheiten  nichts  mit  einander 
zu  thun  haben.  Sie  können  aber  mit  einander  verwechselt,  namentlich  die 
papuläre  Form  der  ersteren  leicht  für  Syphilis  gehalten  werden.  Verfasser 
führt  die  Framboesie  auf  den  übermässigen  Genuss  der  Mangofrucht 
zurück.  Auf  den  Grenadinen,  wo  es  sehr  wenig  Mangobäume  giebt,  ist 
die  Framboesie  praktisch  fast  unbekannt,  während  auf  den  andern  west- 
indischen Inseln  beide  häufig  sind.  Das  beste  Mittel  gegen  die  Framboesie 
ist  nach  Duprey's  Erfahrung  der  Arsenik. 


539 


JA  T.  VtîfT  filîirt  ill  srsnen  M itfht'îlnnffm  aus  Sfkltßihi  fort.  Soit  Rf^iiioiii 
letzten  Briefi»  (s.  !!,  G.  S.  487)  Imt  siuli  dort  der  GeE^^niulhtnlöKutilÄiKl  miU^' 
den  Tropiwn  gebosgt?rt*  Die  bis  )^t'/X  voilîpgptiden,  allerdings  nur  als» 
iiilpnmistische  an/.uftehenden  Statistiken  sprecUen  etwas  sîn  Gunsten  der 
Suhutïirapfungen  gegen  Typhus  ;  von  den  Geimpften  starben  8^2,  von  den 
Nichlgeinipften  10,9  %.  Verfnsser  teilt  weiter  einen  Full  Tun  Gïtngrfkn 
beider  Beine  nticb  Tyhus  und  2  Faille  von  Leberabscess  nneh  DjseßU*rie 
mit.  Der  eine  *1er  letzteren  war  durch  die  ^osse  Zubl  der  Abscesse 
(wenigstens  50j,  welube  sieb  in  der  Leber  fanden^  simie  den  frllbiîeitigen 
Eintritt  der  Hepatitis  —  der  Kranke  war  erst  4  Wot'ben  vor  seiner  Auf- 
uabme  an  Dysenterie  erkrankt  und  starlî  lO  Tage  nacb  derselben  —  aus- 
gi?3r.eichnet* 

Intnnff  /»,  lAfmt  erklîtrt  den  von  Bmnt'f  in  der  April-Nummer  (s.  H,  5, 
S.  25ti)  beschriebenen  eifimit/mmMtm  ^natttml  iL*^  Haarr.^  ftîr  WeichseÎKopf, 

Dann  folgt  ein  kurzer  Bericht  Über  deti  Ausbruch  von  Cirtérospmiti- 
Mrmnfjitiê  tmf  ehtvm  KmfijnmUnseJiifft!  auf  der  Fahrt  von  Calcutta  naeh 
Georgetown.  Auf  demselben  kamen  hei  Hindus  4  FiiUe  vor,  welche  siLmnit* 
lieh  tödlich  verliefen.  Die  Aetiologie  derselben  blieb  unaufgeklilrL 

Jarnos  Cmn  bildet  einen  Fall  vom  rmta  bei  einer  Karibenfrau  aus 
Britisch-Honduras,  wo  drts  Laiden  bei  etwa  60  %  der  erwachsenen  Karibik 
beobachtet  wird,  ab. 

Im  Anschlüsse  hieran  theilt  ih*mrnr  Brvtene  mit,  dass  die  Krankheit 
auch  an  der  Goldküste  vorkommt, 

Mm  C.  Graham  bringt,  eine  (nicht  sehr  gelungene)  Ahbildmig  eines 
FaJIch  von  Gaamltiu  otief  Amtthfe  ffjro^e  Ntmj  hei  einer  Malayin  aus 
Sumatra. 

Den  Sehluss  der  Originalartwiten  bildet  die  Fortsetzung  von  Gifurffe  if, 
M  NftftHll'B  historisch-kritischer  Studie  fift^'r  d(>  IMit^  ift*hht  <ii>  Mmtptihi» 
hei  div   Vei*lfmhtmf  d*r  Maiaria  êjtieicn, 

SctTErais. 


liesntrectmttêtë  umi  i^invertif^  CmtJuim  in  tlip  »ixt^^enth  century* 
Two  brothers  of  Swiss  extraction  studied  medicine  at  the  University 
of  Montpellier  and  each  left  a  diary  containing  mzm  interesting  anecdotes 
of  university  customs.  The  older  of  the  two  Felix  PliUtev  went  to  Mont- 
pellier in  1552  and  lived  with  the  chemist  Cathalan  in  exchange  for  bis 
son.  This  sort  of  exchange  was  common  at  the  time  in  every  grade  of 
society,  Felix  chose  Dr,  Saporta  for  his  godfather  (pro  patre)  for,  he 
observes,  **it  is  customary  for  every  student  to  choose  one  in  whom  he 
may  confide/'  This  done  he  was  examined  by  Dr*  Honoré  Castellan  and 
afterwards  *'set  to  work  with  zeal,  going  to  two  or  three  lectures  in  the 
morning  and  as  many  more  in  the  afternoon/*  He  matriculated  on  4tb. 
November  1552  and  on  the  14th  began  to  dissect  the  body  of  a  boy  who 
had  died  of  an  abscess  in  the  chest.  The  lung  was  attached  by  means 
of  ligaments  which  had  to  be  torn  through  in  order  to  remove  it,  Dr, 
Guichard  presided  ut  the  anatomy  class  and  a  barber  operated.  In  addition 
to  the  students  many  other  persons  belonging  to  the  nobility  and  gentry 
were  i>resent  and  even  young  ladies  looked  on  although  the  body  was 
that  of  a  man*  Monks  too  assisted  at  the  operation.  The  dissections^ 
however*    were    rare    and    were    not    always  anthropotomies,  for  one  day 


540 


Rondelet  dissected  a  monkey:  the  liver  and  spleen  were  covered  with 
pustules  which  were  full  of  water,  and  burst  directly  they  were  touched. 
Those  on  the  liver  were  reddish,  except  in  the  region  of  the  gall-bladder, 
where  they  had  a  yellowish  colour.  The  animal,  I  suppose,  died  of 
hydrophobia."  Several  days  afterwards  there  was  another  anatomical 
class,  **this  time  the  subject  was  a  magnificent  courtisane  who  died  iu 
child-birth,  and  the  uterus  was  still  much  swollen,  for  delivery  had  only 
taken  place  a  short  time  previously. 

Besides  my  lectures  and  ordinary  studies  I  worked  in  our  pharmacy 
at  the  preparation  of  remedies,  and  this  knowledge  proved  vei-)'  useful 
to  me  later  on.  I  went  in  for  collecting  plants,  but  my  favourite  subject 
was  anatomy.  Not  only  did  I  never  fail  to  be  present  at  all  the  dissec- 
tions of  man  and  beast  made  at  the  college,  but  I  always  assisted  at  the 
post-mortem  examinations  which  were  done  secretly  on  dead  bodies  and 
J  even  took  to  handling  the  scalpel  myself  in  spite  of  the  repugnance  I 
felt  at  first.  I  ran  Fome  risk  too,  in  company  with  several  other  Freuch 
students,  in  order  to  obtain  subjects. 

A  "baccalaureus  medicinae"  called  Galloxus,  married  to  a  lady  of 
Montpellier,  who  was  pretty  well-to-do  used  to  lend  us  his  house.  He 
persuaded  me  and  several  other  students  to  make  nocturnal  expeditions 
to  the  outskirts  of  the  town  to  dig  up  freshly  buried  bodies  in  the  cloister 
cemetery,  and  we  brought  them  to  his  house  to  dissect  them.  Indivi- 
duals were  posted  by  us  to  warn  us  of  any  burials,  and  at  night  they 
used  to  lead  us  tx)  the  graves.  The  first  excursion  of  this  kind  was  on 
December  11th,  1554,  after  dark.  Gallotus  led  the  way  to  the  convent 
of  the  Augustins,  which  was  just  outside  the  town,  when  we  were  met 
by  a  monk  known  as  Brother  Bernard,  a  burly  fellow  who  had  disguised 
himself  in  order  to  lend  us  a  helping  hand. 

We  arrived  at  the  convent,  where  we  remained  drinking,  taking  care 
not  to  make  the  least  noise,  until  midnight.  Then  in  dead  silence,  and 
sword  in  hand  we  wended  our  way  to  the  cemetery  of  Saint  Denis,  where 
we  unearthed  the  body  with  our  hands.  This  was  quite  an  easy  matter, 
as  the  earth  had  not  yet  been  rammed  down,  the  burial  having  taken 
place  that  very  day.  When  it  was  uncovered  we  pulled  it  out  by  means 
of  ropes,  wrapped  it  up  carefully  in  sackcloth,  carrying  it  across  two 
sticks  to  the  gates  of  the  town.  This  would  be  about  three  o'clock  iu 
the  morning.  We  next  put  the  body  in  a  dark  spot  while  we  knocked 
at  the  gate,  which  had  to  be  opened  for  people  entering  or  leaving  the 
town  after  nightfall.  The  old  porter  opened  it  to  us  in  his  night-shirt. 
We  begged  of  him  to  give  us  something  to  drink  under  pretext  that  we 
were  dying  of  thirst,  and  while  he  was  gone  to  fetch  some  wine,  three 
of  our  number  hastened  through  with  the  body,  which  was  thereupon 
conveyed  without  any  further  delay  straight  to  Gallotus  house,  which 
was  not  very  far  off.  The  old  porter  never  had  the  slightest  suspicion 
of  what  was  going  on,  and  having  drunk  the  wine,  we  rejoined  our  friends. 
On  unsewing  the  shroud  we  found  the  body  of  a  woman  whose  legs  were 
deformed  from  birth,  the  feet  being  turned  inwards.  Wo  performed  the 
autopsy,  and  discovered  among  other  curious  things,  cei'tain  veins,  the 
vasa  spermatica,  which  were  by  no  means  ugly,  but  were  twisted  like  the 
legs,  and  were  directed  towards  the  fundament. 


541 


Encouraged  by  onr  sueecsfi»  we  undertook  anoflier  night  journej  five 
days  later,  notice  baying  been  given  us  that  a  student  and  a  cbitd  had 
been  buried  in  the  cemetery  of  St.  Denis.  When  it  was  quitü  dark  we 
made  for  the  same  monastery ,  weli  armed  because  the  mouks^  haviüg 
discovered  that  the  body  of  a  woman  had  been  stolen»  had  threatened  to 
givo  us  Ä''  mauvais  quart  d'heure"  if  they  got  the  chance.  The  bodies 
were  unearthed,  wrapped  in  sackcloth»  and  carried  on  two  sticks  to  the 
gate  as  befon%  but  this  time  we  did  not  deem  it  prudent  to  wake  up  the 
porter,  so  one  of  the  party  crawled  through  a  hole  which  we  found  in 
the  gat-e,  the  service  being  pretty  badly  done,  and  the  bodies  were 
squeeKed  through,  we  ourüelves  being  pulled  through  on  our  backs»  The 
stutleat  wa=  known  to  US|  and  on  opening  his  body  marked  changes  were 
found,  the  lungs  were  deeomposed  and  stank  most  horribly ,  in  spite  of 
the  vinegar  we  threw  over  them,  and  in  them  were  found  small  stones* 
The  child  was  a  boy,  and  of  him  we  made  a  skeleton.  After  Ibis  f^vent 
the  monks  kept  a  strict  guard  over  their  cemetery,  and  when  they  spied 
a  student  they  received  him  with  their  crûs  s  bows/*  These  night  expedi- 
tions umst,  no  doubt,  have  had  a  wearing  etfect  on  Platteres  boots;  anyhow, 
he  ttdls  us  some  where  tbat  he  struck  a  bargain  with  a  lame  cobbler 
called  Vulciin,  who»  for  three  francs  a  year  supplied  him  with  new  shoes 
every  Sunday,  taking  back  the  old  ones* 

There  were  a  great  many  lectures  but  they  were  not  all  attended  equally 
welL  S<jmetimes  the  defective  attendance  was  due  to  lack  of  will  on  the 
part  of  the  students  for  Platter  says  :  **We  occasionally  had  our  lunck 
instead  of  going  to  B*.*hroiiius  lectures,  for  he  was  a  very  old  man  and 
suii'ered  from  ineontinenee  of  urine.  **Moro  usually  it  was  the  fault  of 
the  professor  who  ^^^tl'Iä  rnuitted  to  lecture  and  spent  bis  time  running 
at^er  patients.  This  iiImlm-  at  last  became  so  crying  that  the  studcntë 
raised  a  protest*  *'We  asüeuibled  armed  in  front  of  the  college  and  thence 
proceeded  to  the  Farliamont  bouse.  Here,  a  spokesnian  appointed  by  us 
complained  of  the  professor's  negligence  and  insisted  on  our  ancient  right 
of  having  two  inspectors  with  the  power  hj  suspend  the  stipends  of  such 
professors  as  failed  in  their  duty.     This  was  granted/* 

Half  a  century  later,  Thomiu?  Flatter,  our  Felix's  brother,  writes  :  "The 
University  now  possesses  innumerable  privileges,  of  wbich  the  foregoing 
iä  certainly  not  the  least  in  respect  of  import-ance.  When  the  profeusor 
went  to  obtain  his  salary  of  200  French  crowns  at  the  end  of  each  year, 
this  being  paid  out  of  the  royal  exchequer,  he  must  be  accompanied  by 
several  students,  including  one  at  least  of  their  four  counsellors  t-o  testify 
that  he  has  given  his  lectures  regularly  and  carefully.  Moreover,  the 
profpssor  is  obïîged  to  adapt  the  length  of  any  lecture  to  the  wiehes  of 
the  students.  As  soon  as  they  have  had  enough  of  it  they  make  a  noise 
with  their  feot  and  hands,  and  if  the  lecturer  doets  not  forthwith  give  in, 
the  niw  f^oon  becomes  such  that  it  is  qnîta  impossible  for  him  to  go  on 
with  his  lecLuring," 

Ï7*c  Mitîieai  PiÉSg  j^  Ckcular  4  Juli  1900,  p,  6,  D'  A.  P, 

Scariuîimi  in  Irnliu  by  A.  Ca  DU  Y  and  J-  N.  CooK.  Imlian  Afedival 
Oazeih%  August  1899. 
Two    cases    of   scarlatina    with   a  bacteriological  examiaatioa  in  one  of 

190O*  88 


542 


them,  and  a  valuable  resume  of  the  literature  of  the  disease  in  India, 
are  given  in  this  paper.  The  cases  both  occuned  in  a  Female  Orphan 
Asylum  in  Calcutta,  one  in  1894  and  the  other  in  1899,  and  in  both  a 
typical  rash,  with  throat  symptoms,  albumin  in  the  urine  and  well  marked 
desquamation  were  observed  together  with  the  usual  temperature 
chart.  The  children  were  of  European  parentage,  but  no  connection  with 
any  other  case,  or  any  communication  by  letter  or  otherwise  with  any- 
possible  scource  of  infection  in  either  England  or  India  could  be  traced. 
The  ages  of  the  patients  were  6  and  13  years  respectively.  Cultures 
were  made  from  the  throat  and  desquamating  skin  of  the  last  case  when 
convalescing,  and  some  cocci  were  cultivated  from  both,  which  when 
injected  in  to  the  saphenous  vein  of  two  calves  produced  fever  without 
any  local  reaction  while  a  skin  eruption  occurred  markedly  in  one  and 
to  a  slight  extent  in  the  other,  and  similar  cocci  were  cultivated  from 
the  eruption  in  the  first.  The  cocci  were  larger  than  those  obtained  from 
ordinary  septic  cases,  and  are  said  to  answer  to  the  description  of  the 
organisms  isolated  by  Klein  and  Power  in  the  so-called  Hendon  disease, 
and  are  hence  considered  by  the  authors  to  confirm  the  diagnosis  of 
scarlatina,  although  they  admit  that  the  experiments  were  too  few  to  be 
conclusive.  At  the  time  of  the  first  case  some  cows  on  the  premises 
were  found  to  be  suffering  from  an  eruption,  but  attempts  to  isolate  a 
coccus  from  them  was  not  successful.  No  eruption  was  found  on  the 
cows  of  the  institution  at  the  time  of  the  second  case,  but  it  is  suggested 
that  the  infection  may  have  lingered  on  from  the  animals  with  skin  affection 
at  the  time  of  the  first  case,  as  no  other  cause  could  be  found. 

It  has  been  known  for  a  long  time  that  occasional  imported  cases  of 
scarlatina  occur  in  India,  which  may  infect  a  few  other  European  children, 
but  rapidly  dies  out,  especially  in  the  hot  weather.  Similarly  cases  now 
and  then  appear  in  hill  stations,  the  infection  being  usually  traced  to 
imported  ones  or  to  infection  through  parcels  from  Europe.  An  inquiry 
among  the  medical  men  of  Calcutta  in  1871  brought  out  these  points, 
but  no  evidence  was  obtained  that  the  disease  was  indigenous  or  ever 
occurred  in  the  natives  of  India.  Since  that  time  cases  have  not  unfre- 
quently  been  reported  as  resulting  from  imported  infection  among  Europeans, 
and  as  occurring  among  them  in  hill  stations.  In  addition  to  these  a  few 
cases  have  been  described  as  occurring  under  circumstances  in  which  no 
such  source  of  infection  could  be  traced,  some  of  which  were  in  Eurasian 
or  native  patients.  Thus  Dr.  Basu  has  described  an  outbreak  in  Calcutta 
which  attacked  three  native  families  in  1886,  two  deaths  resulting  from 
it,  and  in  1888  he  saw  9  cases  with  one  death  in  which  the  typical  symptoms 
were  observed  and  in  one  of  which  the  diagnosis  was  confirmed  by  Dr. 
McLood.  Nevertheless,  the  disease  is  certainly  very  rare  in  India,  for  Dr. 
Joubert  in  over  20  years  practice  mostly  in  CaleaUa,  has  never  seen  an 
undoubted  case,  moreover,  it  is  possible  to  confuse  it^with  dengue,  but 
still  there  now  seems  to  be  good  evidence  as  to  its  occasional  sporadic  occur- 
rence, chiefly  in  the  cold  weather,  although  one  of  the  present  cases 
was  seen  in  the  hot  season. 

LiEONARD  Rogers. 


543 


An  t'j'amîmttiou  nf  400  slidf'ê  of  uî^hf  Idoud  jW  jUtwhtl  î'tnhn/<t.ty  hj 
Cftpt.  S.  p.  Ja  MKS,  L  M,  S-  iDdiau  Med i cal  öiaetto,  Mureb 
I90ü,  p,  83. 
These  observfltions  were  made  with  a  view  to  detcmnining  Uiiî  prcva- 
Icnce  and  geügrajjhical  distribotiou  of  the  filnria  süngniois  homîuis  in 
Trnvaiicore  in  the  South  West  of  India  ;  whether  any  other  form  of  filaria 
was  pressent,  and  the  relationship  of  the  disease  to  elephantiasis.  With 
regard  to  the  first  point  it  was  found  that  the  parasite  was  most  com ro only 
n;et  with  in  a  low  Jying  traut  of  country  with  a  succession  of  lakes  and 
ebtimrit'S  parallel  with  the  coast»  The  ni  in  fall  there  was  heavy,  the  mean 
temperature  high,  while  mosquitos  abound.  In  difTerent  places  in  this 
area  from  8  to  44  per  cent  of  people  who  where  not  suffering  from 
elephantiasis  were  found  to  harbour  the  fil  aria  sanguinis  hominis.  On 
tho  other  hand,  although  day  s  Ï  id  es  were  also  examined,  in  no  case  was 
the  Klaria  diurna  or  hlariii  perstans  met  with,  so  that  these  latter  do  not 
appear  to  bo  present  m  this  part  of  India.  ObservatioTis  were  also  made 
on  52  persons  in  a  place  in  the  hiü  ubovo  in  side  the  low  eoast  truet, 
hut  in  none  of  them  was  the  filaria  found,  so  that  the  disease  appears  to  be 
limited  to  the  swampy  area,  Further  73  cases  of  elephantiasis  wore  examined 
in  three  places  in  which  the  percentage  of  persons  unaffected  by  this  disease 
in  which  filaria  hîid  been  found  was  44,  2S  and  9  per  cent  respectively, 
with  the  result  that  only  4,  11  and  4  per  cent  of  the  affected  persons 
were  found  t.o  harbour  the  par  filaria  in  their  blood.  It  ui>pears  from 
this  that  in  any  given  place  persons  suffering  from  elephantiasis  much 
less  frequently  îmvp  tilnxia  in  their  blood  than  do  persons  who  are  healthy 
or  are  suffering  from  other  diseases.  This  fact  points  to  soïne  connection 
between  the  two*  and  agrees  very  well  with  the  theory  which  attributifs 
clephuntiusis  to  the  blocking  up  of  the  lymphatics  by  lilaria  ami  their 
eggs»  which  at  the  same  time  that  it  obstructs  the  lymph  fïoWj  will  cut 
off  the  fiburia  from  the  geneml  circulation.  As,  moreover,  elephanüajiis 
occurs  particularly  in  low  lying  swampy  areas,  w*hero  malaria  is  also 
very  prevalent,  the  author  suggests  that  this  latter  disease  may  predis- 
pose to  the  rormer  in  some  way  that  he  does  not  attempt  to  explain. 
Infiamat^ry  changes  net  up  by  tbc  jMirent  worm  would  appear  to  be  a 
more  likely  cause  of  the  diseuso^  and  such  an  explanation  would  fit  in 
wilh  the  fact  brought  out  in  this  paper  that  the  percentjige  of  eases  of 
eb'jihantiasis  in  a  place  is  roughly  proportionate  to  the  percenfjige  of  the 
unaffected  populatioQ  who  harbour  the  filaria  in  their  blood, 

Leonaku  Rogers, 


Enh'rk  fmr  m  natives  of  Ifuliu  by  Major  A.  Buchanan^  L  U.  B* 
Indian  Medical  Ga?.otte,  Nov,  and  Dec.  1899  and  Fob.  1900, 
Enteric  fever  is  so  much  more  rare  among  natives  of  India  than  it  is 
among  Europeans  residing  in  this  country  that  many  have  even  doubted 
its  oiti'uirence  in  natives,  so  that  although  it  is  now  certainly  known  that 
natives  do  sometimes  suffer  from  the  disease»  still  the  positive  evidence 
produced  in  this  paper  is  of  interest.  Since  1894  the  author  of  the  paper 
has  î^een  25  casus  among  native  prisoners  in  the  Nagpar  jail  in  the  Central 
proviaceSt  nine  of  which  have  been  verified  by  post  morte mn,  although 
no  bactoriological  [nvestigation  has  been  made*     In  this  paper  the  symptoms 


544 


of  five  cases  arc  analysed,  and  notes  of  two  other  fatal  ones  with  post 
mortem  examinations  are  given.  The  ages  of  the  patients  varied  from 
18  to  30,  and  the  disease  began  with  a  gradual  rise  of  temperature. 
Purred  tongue,  tenderness  and  gurgling  in  the  abdomen,  slight  abdominal 
distension,  slight  diarrhoea  with  yellow  stools,  typical  enteric  temperature 
charts,  one  of  which  shows  a  well  marked  relapse,  dicrotic  pulse,  succes- 
sive crops  of  spots  disappearing  in  a  few  days,  were  noted  in  three  of 
the  cases,  leaving  a  blackish  stain,  and  not  very  easy  to  detect  in  the  dark 
skinned  native;  frontal  headache,  delirium,  and  thirst  were  all  noted  in 
this  series  of  cases.  The  disease  appears  to  have  been  caused  by  the  water 
supply,  this  being  the  only  factor  common  to  all  the  cases.  In  the  last 
two  fatal  cases  similar  symptoms  were  noted,  while  ulcers  having  the 
usual  characteristics  of  those  met  with  in  enteric  were  found  in  the  lower 
end  of  the  ileum,  perforation  having  taken  place  in  one  of  them. 

In  connection  with  these  cases  is  of  interest  to  note  that  none  of  the 
patients  had  eaten  meat,  for  it  is  well  known  that  the  meat  eating  Gurkha 
soldiers  not  unfrequently  suffer  from  enteric,  a  considerable  number  of 
cases  having  occurred  in  one  of  these  regiments  last  cold  weather  when 
it  was  being  transferred  through  the  plains  of  India  from  one  hill  station 
to  another,  so  that  it  seems  to  be  probably  that  the  greater  susceptibility 
of  the  Gurkha  is  due  not  to  his  eating  meat,  but  to  his  living  in  the 
hills,  whore  he  has  not  the  same  opportunities  of  acquiring  immunity 
which  residents  in  the  plains  have  owing  to  their  being  constantly  exposed 
to  the  disease.  In  support  of  this  view  it  may  be  mentioned  that  during 
their  first  year  of  residence  in  India  20  per  thousand  of  British  soldiers 
die  of  enteric  fever,  while  during  their  second  year  the  rate  is  9,  decreasing 
after  the  fifth  year  to  3.7  per  thousand,  showing  a  rapid  acquirement  of 
a  relative  degree  of  immunity.  The  marked  immunity  of  natives  is 
thought  by  some  to  bo  due  to  a  large  percentage  of  thojn  suffering  from 
the  disease  during  childhood,  when  the  disease  is  less  fatal,  and  so  ac- 
quiring immunity,  but  although  this  is  not  unlikely,  yet  I  know  of  no 
positive  evidence  for  or  against  it,  and  it  still  remains  to  be  proved. 

Leonard  Rogers. 


Felktn,  R.  W.  How  to  make  a  good  Mosquito  net.  Journ.  of  tropic. 
Medicine,  1900,  May. 
The  top,  seven  feet  by  three,  is  calico,  the  sides  mosquito  netting  ; 
another  piece  of  calico  of  the  size  of  the  top-piece  at  the  bottom;  it  is 
sewn  except  for  about  three  feet  on  one  side  which  is  loft  open  as  an 
entrance.  A  border  of  broad  tape,  filled  with  no.  2  shot  was  served  along 
the  netting  at  the  aperture.  A  few  mosquitos  are  sure  to  be  found  within  ; 
a  boy  holds  a  light  at  one  corner  of  the  curtain,  to  which  the  insects  fly. 

Pergens. 


Felkin,  R.  W.  Ciistor-oil  Plant  as  a  preventive  of  Malaria.  Journ. 
of  tropic.  Medicine,  1900,  May. 
Felkin    and  Emin  Pasha  state  that  castor-oil  plants  about  a  house  and 
especially    at    the   doors   are  a  protection  against  mosquitos  and  malaria. 

Pergens. 


545 


Hosiî*  Cm.  CiVfêi'  tif  èeri'èerL  Iiidiun  Lancf^t,  1900,  An^-  L 
Mn  Hosc  was  shiick  down  with  beri-borit  when  traveling  îa  n  tlanip 
jiinglû  aiid  living  largely  upon  mouldy  rice.  He  found  thüt,  iift^r  lieing 
Wpt  in  bags  for  a  eonsidoi-ubl©  time  in  a  damp  ttUmate»  rice  developed 
fungoid  grawth.  This  fungus  introduced  with  the  mouldy  rict%  deyek^iwd 
somo  of  the  characteristic  foaturos  of  hori-beri* 

Pevoems. 


MaüIavi  Aanta  WhhU  N^nte  rm  the  Pimjm  in  India  äurirtf/  tJte  t^eupi 
of  thtf  emjteror  Attrtmf^seL  Indian  Lancet»   11>00,  p*  89. 

Dr*  {h'iermtt  in  two  notes  on  Tuki-Das  and  tlie  Plague  in  Benares 
(Proe.  Asiiit.  Soc.  of  Bengal t  1900,  march  and  may)  snys  that  the  Plügiie, 
wbich  niged  in  India  in  the  reign  of  Jühangir,  caused  probably  the  death 
of  Tulsi-Daw,  the  poet  of  the  Ramayana.  In  a  supplenaentary  rii>te  tc)  the 
marc h-pii per  />r.  Bùteh  adds  that  the  Plague  broke  out  in  Maxuh  161  ti 
A-D.  and  lasted  eight  years. 

In  1688 — 89  during  the  reign  of  Anrangzeh  another  outbreak  oeetirred; 
it  is  mentioned  in  the  Mit'oeir-i-'AUtm^^ri;  it  broke  out  at  Bijapurj  the 
patients  died  generally  in  one  or  two  days,  sometimes  in  three.  The 
Dgoismus  reached  so  high  a  degree»  that  none  would  care  for  the  other; 
the  C17  of  mifn,  naf&i  (myself,  myself)  was  heard  everywhere.  The  number 
of  the  dead  was  estimated  to  he  about  100,000,  The  eyes^  tongue,  ears 
of  those  whose  head  or  brain  was  affected^  became  motionless. 

GhaKin-d'Din  Khan  Bahadur  Firu/.  Jang  recovered  of  the  Plague,  but 
loBt  the  eyesight,  I  Bib,  Tnd.  Ed,  t  11,  p*  875).  The  Plague  lasted  for 
fwo  months»  Leisured  antiquariuns  should  find  out,  if  there  were  other 
outbreaks  of  the  Plague  in  India  in  pre-BriÜBh  times» 

P£H0MNS. 


The  fame  of  Goethe,  the  great  age  to  whleh  he  lived,  and  his  repu- 
tation aa  a  model  t>f  physical  as  well  as  mental  manhood  give  a  special 
interest  to  Dr.  Bode'^  article  on  **Goethe*s  Hygiene'^  in  the  Iftffjmiiêafw 
Humiëchua^  no.  15,  Though  justly  considered  one  of  fortune's  greatest 
favourites,  Goethe  owed  physieally  less  t4>  nature  than  is  generally  sup- 
posed,  **He  suffered  much  in  lungs,  he  art  and  kidneys^  his  digeitivo 
organs  troubled  bim  greatly ^  gout  gave  him  biid  hours,  besides  which 
eaine  external  evils  or  ulcerations  on  cheeks,  eyes,  feet  &c/'  He  had 
serious  haemoptysis  in  his  18th  year,  and  was  '*given  up"  several  timesj 
1707,  1768,  1817,  IB23,  In  1788,  Si^hiUer  found  him  looking  much  older 
than  his  years»  His  sensitiveness  was  sometimes  a  burden  t<*  him.  He 
loved  warmth  and  light  and  hated  the  winter.  He  was  upset  by  some 
decayed  apples  in  Se  bill  er' S  desk,  which  did  not  affect  the  weaker  poet* 
Neither  tea  nor  coffee  agreed  with  him,  and  his  temperament  varied  with 
the  barometer* 

All  these  disadvantages,  however,  were  outweighed  by  an  excellent 
appetite  and  power  of  sleeping,  and  a  deliberate  care  for  his  health»  the 
absence  of  which  he  1  darned  in  ^^chiUer»  He  thought  much  of  the  power 
of  will  in  warding  off  lofection  and  intiintaining  strength,  and  vigour»  and 
he  used  it  to  convert,  his  naturally  passionate  and  excitable  temperament 


546 


into  the  Olympian  serenity  which  characterised  his  hi  ter  years.  Equally 
important  was  his  love  of  fresh  air  and  exercise.  He  introduced  river 
bathing  at  Weimar,  and  converted  the  local  physicians  to  his  views. 
Walking  and  riding  were  his  favourite  exercices  and  he  was  among  the 
first  to  practise  mountaineering  as  a  sport.  His  teeth  were  perfect  to  his 
83rd  year,  and  he  could  boast  that  he  had  never  suffered  from  tooth  or 
headache.  He  was  fond  of  fruit  and  drank  wine  to  the  extent  of  a  bottle, 
or  a  bottle  and  a  half,  daily.  Tobacco  he  abominated.  With  regard  to 
medicine,  he  held  the  curious  view  that,  though  physicians  might  maintain 
or  restore  health,  they  could  not  prolong  life.  **We  live  so  long  as  God 
has  ordained,  but  it  is  a  great  difference  whether  we  live  like  poor  dogs, 
or  are  well  and  vigorous  and  here  a  clever  physician  can  do  much."  Of 
his  own  medical  adviser,  he  said  in  1827.  '*That  I  am  still  so  well  is 
owing  to  Vogel",  and  a  year  later,  "Vogel  is  a  born  doctor  and  one  of 
the  most  genial  of  men"  ;  while  the  latter  said  of  the  poet.  "Goethe  had 
a  singularly  high  opinion  of  genuine  disciples  of  the  healing  art,  and  was 
a  grateful  and  compliant  patient.". 

E.  T.  W. 


CIRCULUS    THERAPIiE. 


Cf/noglo88um  redivivum. 

Prof.  Isaconas  of  Cithens  and  M.  Poulopoulos  of  Calamata  had  the  good 
fortune  to  find  in  a  manuscript  belonging  to  the  monks  of  Mount  Athos 
dating  from  1600,  the  first  indication  of  the  use  of  the  powdered  root  of 
ct/noglosstim  officinale  in  the  treatment  of  various  ulcers  benign  or  malig- 
nant. Since  thence  (about  20  months)  they  have  tested  it  in  such  cases 
with  very  remarkable  results.  They  repoii:  in  detail  with  illustrative 
photographs  five  cases  of  epithelioma  of  the  face  completely  cured  within 
4 — 8  months.  Similar  success  was  attained  in  chronic  ulcerations  of  the 
corpus  and  cervix  uteti,  while  by  giving  1  to  2  gr.  of  the  powder  daily 
internally,  M.  Poulopoulos  cured  7  cases  of  gastric  ulcer  and  obtained 
marked  amelioration  in  several  cases  of  cancer  of  the  stomach.  They 
used  a  powder  made  from  the  whole  plant,  whereas  the  pulvis  cynoglossi  \vhich 
is  still  employed  in  sedative  mixtures  in  some  continental  pharmacopoeias 
is  made  only  from  the  outside  of  the  root. 

The  Pa,  Cynoglossiie  was  one  of  the  commonest  mediaeval  opiates,  and 
with  regard  to  its  external  use  we  read  in  the  English  Herbal  of  1586. 
"The  root  of  Dogstonguo  is  very  good  to  heal  wounds  and  it  is  with  good 
success  laid  to  the  disease  called  the  wildfire  when  it  is  pounded  with 
barley  meal.  The  water  or  wine  wherein  it  hath  been  boiled  cureth 
wounds  and  hot  inflammations,  and  it  is  excellent  against  the  boils  and 
quevances  of  the  mouth.  For  the  same  purpose  they  make  an  ointment 
as  followeth.  First  they  boil  the  juice  thereof  with  honey  of  roses,  then,  when 
it  is  well  boiled,  they  mix  turpentine  with  it,  stirring  it  hard,  untill  all 
be  well  incorporate  together,  then  they  apply  it  to  wounds." 

Archives  Orientales  de  Médecine  et  de  Chirurgie,  No.  7.  E.  T.  W. 


547 


?  A  R  î  É  T  É, 


Tfm  Effixi  af  Frtethm  tt/mn  the  Phymtmi  arid  Pn^c/ioio^k-al  Dtvehp- 
mi*fit  of  Ûif  Naqm, 

Doctor  -L  Adiiisson  Hodges?,  of  Bii-binoad,  Virginia,  deals  witb  this 
suljjpet  ill  tbe  **  VirtjimH  AMif*ai  S**mi^\fimthltf\  Tlie  liberation  of  the 
So!itlit*rn  Slave  was  a  war  measure  of  Lincoln's,  und  very  unfortunately 
for  tlio  negro  caused  his  libération  at  the  worst  time  and  in  the  worst 
mtiniit*r  for  his  social  and  moral  welfare.  The  wur  arrested  all  labour^ 
and  the  procclamation  gave  the  slave  the  idea  that  the  ÖotitberD  planter 
was  his  enemy.  Tn  the  Federal  Camps  there  was  no  weJeome  f<jr  the 
coloured  fugative,  who  finding  no  work  was  almost  driven  to  thieving  for 
Bul^sistence  and  his  women  kind  were  soon  debased  to  be  military  firosti- 
tut»*fi.  Thus  from  the  beginning  the  Iil>eration  of  the  negro  from  sUiverj» 
wbieh  should  have  been,  and  if  properly  carried  out  would  have  been,  was 
a  curse  to  him.  The  guiding  and  restraining  hand  of  the  planter  was 
lost  to  him  and  he  was  left,  the  prey  of  bis  passions. 

The  effect  was  soon  seen  —  the  negro  melodies  have  ceased,  the  lo?e  of  ' 
nmsie  has  left  his  heart,  Negro  quarters  no  more  ivsound  to  the  sound 
of  the  violin  and  the  noise  of  the  danee  —  they  have  Wcome  the  hiding 
places  of  a  sullen,  discontented,  dirty,  tree  people.  Negro  enjoyments  are 
ao  longer  of  the  purer,  simpler,  character,  they  are  servile  copies  of  the 
worst  vices  of  mos>t  degraded   white. 

Childhood  ou  the  old  plantation  was  passed  with  the  planter's  children 
amid  tlowers  and  smi shine  —  they  sought  amusement  in  fishing  trout 
streams  —  bird  nesting,  huntiug:  an  outdoor  healthy  life,  and  finally 
attained  manhood  healthy  in  mind  and  body.  The  negro  recalled  his  boy- 
hood as  a  pleasant  ree^jUeetiou.  He  had  learned  where  the  choisest  Howers 
grew,  where  the  fruit  ripened,  where  the  wild  tbwl  had  their  haunts,  be 
knew  the  streams  and  their  inhabitants  for  miles  round  ïuid  had  his  full 
share  of  all  the  festivities  at  the  plantationshouse.  He  was  well  aÖ'ecjted 
to  the  planter  —  who  had  been  his  playmate  —  he  had  do  ninkling 
bitterness  to  find  release  in  revenge. 

Under  such  conditions  insanity  was  very  uneommou  being  in  Î860,  not 
quite  169  per  million;  in  Ï870.  it  rose  to  307  per  million;  in  1880,  it 
reached  912  per  million;  and  in   1890,  it  was  886  per  million* 

In  the  unte-bellum  days  what  was  the  condition  of  the  negro:  at  the 
first  census,  A, IX,  17iJÛ,  there  were  only  697,890  negros  in  the  states,  at 
the  outbreak  of  the  great  war  they  numbered  5,000,000,  An  over-driven 
race  would  not  so  multiply,  Physiiîally  the  negro  in  1860  was  a  splendid 
man,  t^ill,  lithe,  well  developed  and  sirong.  To  day  ho  is  the  viiitim  of 
phthisis,  syphilis,  rickets,  and  insanityr  His  moral  condition  is  even  worse* 
He  has  ceased  k>  respect  womanhood  and  vents  his  passion  in  violating 
female  children  and  unpri>tecîted  women*  The  recent  returns  of  murders 
committed  by  negros  with  disfiguiring  of  the  body  and  such  like  evi- 
dences of  a  more  than  ordinary  deviltry  are  t^o  common  now;  and  wei^e 
absolutely  unknown  in  the  history  of  the  Htates  prior  to  1863,  In  those 
early  days  the  negros  of  the  plantation  were  a  protection  to  the  planter's 
wife  and  children  after  the  war  the  new  generation  became  a  menace 
and  a  danger. 


548 


Knowing  what  good  the  negro  is  capable  of  developing  when  properly 
guided  by  loving  hands  the  Southern  people  of  to  day  are  actively  en- 
gaged in  building  institutions  where  the  negro  will  be  taught  handicrafts, 
and  these  institutions  being  built  away  from  large  cities  as  is  the 
splendid  one  at  Newport  News,  Virginia,  it  is  hoped  that  occupation, 
fresh  air,  and  sunlight,  which  he  so  much  enjoys,  and  the  removal  from 
the  temptations  of  city  life  and  the  vile  example  of  low  whites  may  in 
some  way  win  him  back  to  that  happy,  healthy  past  he  enjoyed  before 
Lincoln's  "Year  of  Jubilee". 

George  Poy. 


COMMUNICATION. 


Le  Congrès  à  Aix-la-Chapelle  n'a  pas  réuni  autant  de  médecins  que 
Tannée  dernière  celui  de  Munich. 

Il  est  évident  que  la  situation  de  la  ville  et  la  proximité  de  Paris  dont 
rExposition  a  fait  valoir  les  attractions  en  ont  été  cause. 

Les  optimistes  soutiennent  que  2000  visiteurs  se  sont  rendu  il  Tappel 
mais  des  personnes  compétentes  émettent  l'opinion,  que  le  nombre  des 
membres  réels  du  Congrès  n'a  pas  dépassé  750.  A  Munich  ils  étaient 
beaucoup  plus  que  2000. 

La  section  pour  l'histoire  et  la  géographie  médicales  bien  que  peu 
nombreuse  comme  les  autres  s'est  cependant  distinguée  favorablement  car 
elle  a  pu  terminer  son  programme  pour  la  plus  grande  partie,  tandis  que 
les  sections  pour  l'hygiène,  la  »Unfallheilkunde",  la  physiologie  et  autres 
ont  dû  lever  les  séances  après  un  ou  2  jours  par  défaut  d'auditoire. 

La  dernière  séance  de  notre  section  a  eu  lieu  le  20  septembre. 

Au  désappointement  des  congressistes  les  discours  de  MM.  Bloch,  Gerster, 
Lehmann  e.  a.  (voir  l'ordre  du  jour  publié  dans  notre  no.  d'août)  n'ont 
pas  été  prononcés,  ces  Messieurs  ayant  écrit  ou  télégraphié  qu'ils  regret- 
taient d'être  empochés  par  suite  d'obstacles  imprévus. 

Nous  avons  également  regretté  l'absence  de  quelques-uns  de  nos  amis 
français.  Nous  avions  espéré  les  rencontrer  pour  qu'ils  fassent  la  connais- 
sance de  leurs  confrères  allemands  comme  aussi  dans  l'intérêt  de  l'As- 
sociation Internationale  dont  nous  avons  déjà  entretenu  nos  lecteurs  et 
qui  devra  former  un  lien  plus  solide  entre  les  historiens  et  géographes  des 
divers  pays. 

•  L'Assemblée  quoique  se  composant  d'un  nombre  bien  limité  de 
membres  a  décidé  de  prier  le  rédacteur  du  Janus  d'ébaucher  au  plus  vite 
des  statuts  pour  la  Société  Internationale  et  d'en  publier  le  projet  dans 
notre  périodique. 

On  se  déclara  pour  des  statuts  dans  le  genre  de  ceux  de  l'Association 
pour  l'Anatomie  qui,  comme  notre  société,  a  pour  but  de  réunir  dans  le 
môme  but  les  savants  des  divers  pays.  On  approuva  l'idée  d'admettre 
le  Janus,  dont  le  caractère  est  international,  comme  l'organe  de  la  société. 
Prochainement  nous  publierons  un  compte  rendu  succinct  des  discours 
prononcés  comme  aussi  un  projet  de  statuts  pour  notre  association. 


ZUR  GESCHICHTE  DER  PESTSEUCHE  IN  SIEBEN- 
BÜRGEN IM  JAHRE  1755—1756. 
Von    Du.    Mkd.    JULIUS    VON    FILER 
Assistent  der  hygien.  Institut  zu  Kolozsvär,   (Ungarn). 


Im  Jahre  1737  trat  in  Ungarn  eine  grosse  Pestepidemie  auf, 
welche  beinahe  sechs  Jahre  lang  wütete.  Obgleich  sie  in  den 
meisten  Gegenden  schon  im  Jahre  1741  erloschen  war,  kam 
sie  in  demselben  Jahre  im  Pester  Comitat  wieder  zur  Ausbruch  und  in 
mehrere  Ortschafte  fortgeschleppt,  hörte  sie  erst  im  Jahre  1743  gänz- 
lich auf.  ^)  Zehn  Jahre  lang  bedrohte  diese  furchtbare  Seuche  das  Land 
niclit.  Den  2.  Januar  im  Jahre  1753  gab  aber  die  Statthalterei  wieder 
eine  Verordnung  aus,  in  welcher  die  an  Polen  grenzenden  Comitate 
angewiesen  wurden,  bei  ihren  Grenzen  streng  zu  wachen,  um  die 
Einschleppung  der  in  Chorim  —  in  Moldau  —  herschenden  Pest  zu 
verhindern.  -)  Am  15.  derselben  Monat  verordnete  die  Statthalterei 
eine  42  tägige  Contumaz  in  den  Comitäten,  die  in  der  Nachbar- 
schaft von  Polen,  Moldau  und  der  türkischen  Wallach  ei  liegen,  und 
ruft  die  Vorstünde  dieser  Comitate  auf,  ihm  vom  Stande  der  Epidemie 
periodische  Berichte  zu  erstatten,  in  dringender  Angelegenheit  auch 
durch  eine  Extra  Ordonnanz.  Der  im  Siebenbürgen  commandierende 
General  Wallis  wurde  schon  am  29.  December  1752  aufgefordert,  die 
nach  Moldau  und  Wallachei  führende  Fusswege  zu  bewachen. '*)  Nach 
den  eingelaufenen  Meldungen  breitete  sich  aber  diese  P]pidemie  nicht 
weiter  aus,  und  daher  wurde  die  C^ontumaz  am  2.  April,  respective  am 
21   Mai  desselben  Jahres,  durch  die  Statthalterei  aufgehoben. 

Im  Jalire  1754  wurde  die  Pest  aus  der  Stadt  Seres  —  in  Macédonien 
—  gemeldet,  aus  einem  (üebiete,  wo  in  dieser  Zeit  die  meiste  Baumwolle 
gebaut  wurde,  und  welches  deshalb  mit  den  westlichen  Ländern  in 
regem  Verkehre  stand.  Deshalb  verordnete  die  Statthalterei  am  18 
März  1754  den  Comitäten  Bäes,  Baranya,  Arad,  Ctanad,  Ctougrad 
und  Békés,  ihre  Grenze  strengstens  zu  bewachen,  und  vom  Zustande 
der  Gesundheit  in  den  ('Omitäten  von  Zeit  zu  Zeit  Meldungen  ein- 
zuschicken. Am  20.  Juni  1754  wurde  der  Verkehr  an  der  Mârama- 
noser  Grenze  gänzlich  aufgehoben,  denn  durch  die  Siebenbürgen 'sehe 
Commissio    Sanitatis  wurde  den  5.  Juli  berichtet,  dass  in  der  Wal- 


1)  Feki'te.   Ma«ryaro>hjig  jûrvai»vos«*s  nur.  kônnl  rövid  tortèuetc.     Dt^brrcain,  1874,  p.  53. 
"*)  Liiizbauer.  Codex  Sanilario-iiu'dic.   I  lung.  Biidae,  1853.  Tome  II,  No.  385. 
8)  Liuzbauer.  Tome  II,  No.  386. 

1900.  89 


550 


lachei  Pest  sei  und  sie  infolge  dessen  schon  die  Contumaz  bei  den 
vulkauer,  vöröstorouyer,  tölisvarer  und  tömöser  Pässen  angeordnet 
hätte.  Laut  dieser  Contumaz  wurde  befohlen:  1.  Ausländer  dürfen 
in  Siebenbürgen  unter  keiner  Bedingung  hineinkommen.  2.  Die  aus  der 
Wallachei  heimkehrenden  Siebenbürger  bleiben  sechs  Wochen  in  den 
Contumazhäusem.  Hier  werden  sie  zweiwöchentlich  in  neue  Ab- 
theilungen übertragen  und  die  Mitglieder  der  einzelnen  Abtheilungen 
dürfen  weder  mit  denen  anderer  Abtheilungen,  noch  mit  der  Aussen- 
welt  verkehren.  4.  Niemanden  ist  es  gestattet,  nach  der  Wallachei 
zu  reisen.  4.  Aus  der  Wallachei  und  Türkei  dürfen  weder  Victualien, 
noch  Waaren  geliefert  werden.  5.  Die  in  Contumazhäusem  Verhafteten 
werden  täglich  zweimal  ärztlich  untersucht;  Pestkranke  werden  gar 
nicht  aufgenommen  ;  die  aber  dort  in  die  Krankheit  verfallen,  werden 
isoliert  und  von  der  Krankheit  wird  die  Commissio  Sanitatis  berichtet. 
6.  Die  Kleider  der  die  Contumaz  Verlassenden  sind  tüchtig  zu 
waschen  und  zu  lüften.  7.  Die  Waaren  sind  nach  einer  Extraver- 
ordnung zu  purificieren.  ') 

Angesichts  der  drohenden  Gefahr,  forderte  die  Statthalterei  auch 
den  königlichen  ungarischen  Hofkammer  auf,  in  seinem  W^irkungs- 
kreise  ähnliche  Massregeln  verordnen  zu  wollen.  -) 

Doch  wurde  die  Pest  trotz  dieser  energischen  Vorsichtsmaasregeln 
gegen  Ende  des  Jahres  1755  in  die  Tömöser  Contumazstation  ein- 
geschleppt. Laut  der  von  der  Statthalterei  an  die  benachbarten 
Comitate  erlassenen  Verordnung  von  27.  Nov.  1755  trat  die  Epidemie 
daselbst  Ende  Oktober  auf.  Nach  Chenot's  Angaben  wurde  aber 
der  erste  Fall  schon  zu  Anfang  October  beobachtet.  Martin  Grego- 
rius,  ein  armenischer  Kaufmann,  war  dieser  Unglückliche,  der  aus 
den  Gebieten  des  Schwarzen  Meeres  nach  W^ien  reiste,  wo  seine 
Familie  wohnte.  Er  langte  den  30.  September  1755  in  der  Tömöser 
Contumazanstalt  an,  daselbst  die  gesetzte  Quarantaine  zu  halten. 
Am  6.  Oktober  wurde  er  gegen  Abend  von  einem  Schauer  befallen, 
auf  welchen  eine  gänzliche  Entkräftung,  Kopf  und  Lendenschmerzen, 
Durchfall  und  Angstgefühl  folgten.  Auf  den  am  anderen  Tag  gemachten 
Aderlass  folgte  ein  unleidliches  Brennen  um  die  Herzgrube  und 
Verwirrung  der  Sinne.  Am  9.  Oktober  in  seinem  64.  Lebensjahre 
starb  er.  Seine  rechte  Ohrendrüse  war  angeschwollen. 

Mit  ihm  reisten  noch  drei  Kaufleute  ;  von  diesen  wissen  wir,  dass 
der  eine  am  20.  Oktober,  der  andere  den  23.  desselben  Monats  gesund 
nach  der  Wallachei  zurückgereist  sind. 

1)  Liuzbauer.  Tome  11,  No.  400. 
J)  Linzbaner.  Tome  II,  No.  404. 


551 


Der  dritte,  weleber  mis  Biielmrcïît  war,  Namens  Andrea  Ra^hil, 
wufile  um  lli.  üktülH}r  von  abwechselndem  Frost  uud  Hit/,e  betalleu. 
Den  anderen  Tag  klagte  er  über  Schmerlen  in  der  rechten  Ohrdrüse 
welche  anch  autk'liwoll.  Hierauf  fnlgte  ein  leîchte8  Irrereden.  Trutz- 
dem  stieg  er  zu  Pferde,  um  nach  der  VValluehei  zurückzukehren  ;  da 
er  aber  viel  field  bei  sich  hatte,  wunle  ihm  ein  Lazare th-Aufwtir ter 
zum  Ut^nihrtcn  mitgegeben,  welcher  ilm  nicht  allein  bis  an  die 
Grenzen,  wie  ihm  anbefohleo  war,  aoiidern  auch  bis  zum  Spital  zu 
Siuaia  brachte,  welche»  ungefähr  Bcchs  Meilen  daniber  mL  Hier  sUirb 
der  Kaufmann, 

Der  Aufwiirter  brachte  mit  den  Habeeligkeiten  des  Kranken  zu- 
gleich die  Pest  nach  Hause.  Denn  den  zweiten  Tag  nach  seiner 
Heimkehr,  den  18*  Oktober,  wurde  sein  0  jährige**^  Kind  von  Frost 
urul  Hitze  befallen.  Am  10.  tnit  bei  ihnt  eine  Beule  auf,  am  20. 
zeigten  sich   Petechien,  denen  der  Tod  am  2L  Oktober  folgte. 

Fast  auf  gleiche  Art  stjtrbcn  ihm  nachgehendji  noch  drei  Kinder, 
bei  jedem  sjih  man  Pestbeulen  nnd  Petechien  und  bei  zweien  davon 
auch  farbiiukeltL  Er  seUi^t  blieb  bis  5.  November  gesund;  dann 
erkrankte  er  auch  an   Pest,  gena.s  jedoch. 

Die  obf^n  eitierte  Verordnung  der  Ötatthaltorei  enthält  sehr  ener- 
g  [  seh  e  M  ïias  regel  n  ^^i'^V'  n  d  i  e  Verl  )  r cl  U  i  n  g  de  r  S  eu  cîi  e.  I  n  d  i  e  T  öm  oaer 
Contumazanstalt  wurde  ein  Phjsieus,  Namen«  French  und  ein 
Wundarzt  be«tininit*  Das  Dorf  Tnnköss  und  die  übrige  Gemeinde, 
wo  «ich  der  erwähnte  Wilrter,  Jidiann  HutzUi  und  die  Kutscher 
Stefan  Weress  und  Andreas  Nemet  —  die  den  Kaufmann  Andrcîus  liadul 
gleichfalls  nach  Sinai  a  begleitet  hatten  ^  aufhielten,  wunden  durch 
IJmziehung  und  Soldaten  von  dem  Umgang  abgeschnitten.  l>en 
Kordon  ohne  eine  42  tiîgige  tjuaraiitaine  zu  durchöchreiten  war  bei 
Todesstraie  verboten*  Von  dem  Gesundheitszustände  der  Einwohner 
wiu'de  der  Statthai  ter  ei  von  Zeit  zu  Zeit  gemeldeL  ^)  Dergestalt 
wurde  das  UeVml,  nachdem  e8  zwei  und  zwanssig  Personen  angesteckt 
und  von  deuöelben  elf  gctödtet  hatte,  mit  Ausgang  Novemljer*s 
gänzlich  getilgt  und  ist  auch  daselbst  nieht  wieder  gekommen.  ^) 

Ungefähr  zur  selben  Zeit  kamen  im  Spititle  zu  Sinaia  mit  dem  ober- 
erwähnten  angesteckten  Katitmanne  aus  Bucharest  zwei  Schafhirten 
zusammen,  Namens  SztAn  fuga  und  Sztan  Inaschul,  Schwiegervater  und 
Schwiegersohn,  indem  sie  von  ihren  Herden  nach  der  KronstUdter 
wallachischen  Vorstadt,  deren  Einwohner  sie  waren,  zurückkehren 
wollten*  Sie  hatten  zuvor  dem  Sterbenden  und  seinem  Leichen begängniss 


1)  Liaabauer.  Towe  II,  Nu. 
9)  Ctwnot,  1.  e.  p.  4, 


428. 


as* 


552 


beigewohnt,  und  damit  man  sie  in  der  tömoser  Contumazanstalt  nicht 
aufhielte,  sehliehen  sie  auf  Umwegen  nach  Hause  fort.  Kurz  darauf 
starben  beide  ganz  unerwartet,  der  erste  den  3.,  der  zweite  den 
8.  November  ;  dem  Ersteren  folgten  nachher  zwei  Kinder.  Das  Uebel 
hörte  aber  damit  nicht  auf.  Chenot  nämlich  erhielt  vom  Vorsteher 
der  wallachischen  Vorstadt  das  Verzeichniss  der  vom  Anfang  Novem- 
ber bis  zu  Anfang  April  Verstorbenen;  es  waren  an  der  Zahl 
dreissig,  grössentheils  Kinder  und  Jünglinge,  elf  Erwachsene  und 
zwei  Alte.  *) 

Der  Lärm  von  dem  raschen  Tode  der  obengenannten  Schafhirten 
war  zur  Kenntniss  der  in  Siebenbürgen  auf  königlichen  Befehl 
errichteten  Gesundheits-Kommission  gelangt  und  von  dieser  wurde 
der  Kronstädter  Rath  befragt.  Aber  der  Stadtphysikus  hatte  nichts 
berichtet,  was  den  geringsten  Argwohn  der  Pest  hätte  verursachen 
können. 

Nachdem  zu  Anfang  Februar  die  Pest  in  Tömös  seit  zwei  Monaten 
verschwanden  war,  wurden  die  ausgestellten  Mannschaften  in  ihre 
Quartiere  zumckgerufen  und  der  unterbrochene  Verkehr  wiederum 
hergestellt. 

Kronstadt  war  vor  Freude  ausser  sich.  Man  glaubte,  dass  in  Tömös 
gar  keine  Pest  vorhanden  war  ;  man  sagte,  dass  die  Pest  ein  so 
geringes  Uebel  sei,  welclies  so  geschwind  zu  tilgen  wäre.  Es  wären 
zwar  elf  Leute  in  Tömös  gestorben,  aber  ebensoviele  wären  auch  wieder 
gesund  geworden;  von  diesen  wären  einige  nicht  sowohl  krank  ge- 
wesen, ja  hätten  sich  kaum  zu  Hause  gehalten,  dass  die  Anschwel- 
lung der  Drüsen  des  Halses,  in  den  Leisten  und  unter  den  Achseln 
nicht  selten  wären  und  fast  alle  Jahr  bei  den  Wallachen  beobachtet 
würden,  dass  die  auffahrenden  Blattern  keine  Pestcarbunkeln,  son- 
dern nur  Blutgesehwüre  wären. 

Indessen  nahm  die  Pest  in  Kronstadt  nach  und  nach  zu.  Als  nun  der 
Magistrat  sah,  dass  er  die  Verbreitung  der  Seuche  durch  Spotterei 
und  Verheimlichung  nicht  verhindern  konnte,  bestellte  er  Ende 
Februar  einen  Wundarzt,  der  die  in  der  Vorstadt  befindlichen 
Kranken  besorgen  sollte.  Der  Wundarzt  fand,  wie  er  es  später  Chenot 
gestand,  sogleich  sieben  Kranke,  welche  Pestbeulen  hatten  ;  er  sah 
auch  Carbunkeln,  aber  er  hielt  sie  für  gewöhnliche  Geschwülste, 
denn  es  ziemte  ihm  nicht,  klüger  zu  sein,  als  der  Arzt  selbst. 

Anfang  April  ging  das  Gerücht,  dass  zwei  Männer  und  zwei 
Knaben     an    Beulen    krank   gewesen    und    wieder   gesund    geworden 

I)  Die  Geschichte  der  Kronstadter  Pest  ist  nach  dem  citierteii  Werke  Chenot's  vorgetragen  ; 
siehe  p.  4 — 34-. 


553 


wären  ;  der  befragte  Stadtrath  gab  zur  Antwort,  dass  es  wahr  sei, 
es  liiitte  sieh  aber  dieser  Vorfall  bereits  im  Februar  ereignet  und 
die  Beulen  wären  nur  gewöhnliche  Gesehwülste,  keineswegs  Pest- 
beulen gewesen. 

Zu  Ende  April  endlich  war  es  mit  diesem  Uebel  so  weit  ge- 
kommen, dass  es  länger  nicht  verhehlt  werden  konnte.  Es  wurden 
sieben,  ziemlich  l)ei  einander  gelegene  Häuser  zugleich  angesteckt 
und  der  Magistrat  meldete  es  der  Sanitäts-Com mission  als  einen 
neuen  krankheitverdächtigen  Vorfall.  Doch  behauptete  er,  dass  diese 
Krankheit  mit  den  nächst  vergangenen  Krankheitsfällen  in  keinem 
Zusammenhang  stände,  sondern  der  Ursprung  der  Krankheit  bloss 
der  Armuth  der  Wallachen,  dem  vorigen  Winter  erlittenen 
Elende  und  der  schlechten  Nahrung  dieser  Leute  zuzuschreiben  sei. 
Allein  ( 'henot  behauptet^?,  es  war  weder  Theuerung,  noch  ungewöhn- 
liche Noth  oder  Armuth  bei  den  Wallachen,  der  Rath  behauptete 
dennoch  diese,  als  die  Ursache  der  Krankheit,  indem  er  das  Elend 
dem  durch  die  Tömöser  Contumaz  unterbrochenen  Handel  zuschrieb 
und  dergestalt  stillschweigend  selbst  die  Sanitäts-Commission  anklagte. 

Diesem  Berichte  wurde  noch  ein  medizinischer  beigelegt,  in 
welchem  der  Stadtarzt,  nebst  noch  einem  anderen  und  dem  Stadt- 
Wundarzte  den  Zustand  der  Kranken,  welche  sie  besucht  hatten, 
meldeten.  In  diesem  gedachten  sie  des  Frostes,  der  Hitze,  Durst,  Beulen 
und  Petechien i  Die  übrigen  Zufälle  und  ihre  Verbindung  und  Verlauf 
verschwiegen  sie,  gaben  auch  der  Krankheit  noch  keinen  Namen. 

Und  damit  der  Ilatli  doch  etwas  verordnet  zu  haben  schiene,  Hess  er 

die  angesteckten  Häuser  durch  einen  drei  Fuss  hohen  Raum  von  dem 

Verkehr   mit    den    Nachbaren    abschliessen,     setzte    einige    Wachen 

"  hinzu    und    bestellte   einen    Wundarzt   und    zwei   Aufwärter,  die  die 

Kranken  pflegen  sollten. 

Aber  die  Gesundheits-Commission  nahm  es  übel  auf,  dass  die 
Aerzte  die  Krankheit  dunkel  und  unbestimmt  beschrieben,  ihr  auch 
keinen  Namen  beigelegt  hatten.  Sie  gab  deswegen  Befehl,  sie  sollten 
diesen  Mangel  ersetzen  und  es  wurde  ihnen  ein  dritter  Arzt  beige- 
geben, damit  sie  desto  sicherer  und  gewisser  Natur,  Eigenschaft, 
Verlauf  und  Benennung  dieser  Krankheit  berathschlagen  und  anzeigen 
könnten. 

Aber  auch  auf  diese  Art  wurde  ihr  Verlangen  nicht  erfüllt.  Die 
drei  Aerzte  gaben  kaum  eine  deutlichere  Nachricht  von  der  Krank- 
heit, als  einer,  jedoch  waren  sie  damit  einverstanden,  dass  diese 
verdächtig  und  ansteckend  sei  und  zu  dem  bösartigen  Ausschlag- 
fieber  gehöre;  die  ausführlichere  und  nähere  Bestimmung  derselben 


554 


müsse  man  von  der  Zeit  und  übrigen  Umständen  erwarten,  üebrigens 
versicherten  sie,  diese  Krankheit  sei  in  einer  der  verschlossenen 
Häuser  entstanden  und  vorher  in  der  ganzen  Vorstadt  nirgends 
beobachtet  worden. 

Ein  in  der  Gesundheits-Com mission  sitzender  Arzt  war  schon 
damals  der  Meinung,  es  sei  in  Kronstadt  die  wirkliche  Pest,  hatte 
aber  keinen  Muth,  seine  Ueberzeugung  offen  auszusprechen,  da  die 
Kronstädter  Aerzte  nicht  nur  die  Stadt,  sondern  auch  geistliche  und 
weltliche  Personen  auf  ihrer  Seite  hatten. 

Endlich  wurde  der  Generalfeld zeugmeister ,  der  Präsident  der 
Gesundheits-Commission,  dieser  Streitigkeiten  überdrüssig  und  befahl 
dem  Adam  Ghenot,  nach  Kronstadt  zu  reisen,  und  die  Krankheit  zu 
untersuchen. 

Damit  folgt  eine  neue  Epoche  in  der  Geschichte  dieser  Seuche. 
Es  sei  daher  gestattet,  mit  einigen  Worten  die  Lebensgeschichte 
Chenot's  zu  erzählen.  ^) 

Adam  Ghenot  ist  im  Jahre  1721  in  Luxemburg  (Belgien)  geboren. 
Sein  Vater  war  Müller.  Nachdem  er  in  seiner  Heimat  zum  »doctor 
philosophiae"  promoviert  wurde,  zog  er  nach  Wien,  um  Schüler  seines 
grossen  Mitbürgers,  van  Swieten's  zu  werden.  Hier  erlangte  er  die 
Doctor- Würde  der  medizinischen  Wissenschaften.  1755  sandte 
ihn  König  Maria  Theresia  nach  Siebenbürgen,  um  bei  der  Bekäm- 
pfung der  tömäser  Seuche  —  wenn  es  nothwendig  würde  —  be- 
hilflich zu  sein. 

Im  Jahre  1756,  wie  wir  sahen,  wurde  er  nach  Kronstadt  geschickt, 
von  wo  er  erst  in  den  ersten  Monaten  d.  J.  1757  nach  Hermannstadt 
zurückkehrte  und  wurde  zum  »physicus  contagiosus  Transsilvaniae" 
und  zum  Beisitzender  der  Sanitäts-Commission  ernannt.  Seine  in  der 
Kronstadter  Seuche  gesammelten  Ei*fahrungen  fiisste  er  in  einem 
Werke  zusammen,  unter  dem  folgenden  Titel  :  Adami  Chenot,  philo- 
sophiae  et  medicinae  doctoris,  rei  Sanitatis  Transsilvanae  physici  regii 
tractatus  de  Peste.  Vindobonae,  typis  Joannis  Thomae  Nob.  de 
Trattuere  17G6.  Dieses  Buch  erregte  nicht  nur  bei  der  Wiener 
Schule,  sondern  auch  im  Auslande  ein  grosses  Aufsehen  und  wurde 
im  demselben  Jahre  durch  J.  Schweigart  auf  Deutsch  übersetzt. 
(Gedruckt  bei  Grött  in  Dresden  im  Jahre  17(37.)  König  Maria 
Theresia  empfing  gnädigst  die  Dedication  des  Werkes  und  wies 
seinem  Verfasser  eine  Belohnung  von  400  Gulden  an. 

Als  die  Pest  im  Jahre  1770  in  Siebenbürgen  von  neuem  ausbrach, 

^)  Adami  Chenot.  Historia  pestis  Traiissilvau.  Opus  poslliuinuni  iusao  regii»  edidit  et  prac- 
fatus  est  F.  Schraud.  Budae  1799.  Praefatio. 


555 


wurde  zur  Tilgung  dl(?r  Seuche  wieder  Cheiiot  hestimmt,  dem  es  juich 
gehingt  cUs  Uebel  in  kurzer  Zeit  gäiizlieh  zu  beseitigen.  Znr  Belohnimg 
bßkam  er  von  dem  Konig  eine  goUlene  Medaille  (donatur  numi^unite 
au  reo  primae  Ol  assis)  und  nach  drei  Jahren  ist  er  zum  Oberarzt 
Siebenbürgens    —    Protamedieiia  Transsilvaniae  —  ernannt  worden* 

Im  J.  1781  lud  ihn  Kaiser  Josef  II  nach  Wien  ein,  und  hier 
wurde  Ohenot  zum  Sanitiits-Rath  ernannt.  Als  die  Pest  im  Jabre  1786 
Siebenbürgen  wieder  hesuehte,  wurden  die  Maasregeln  gegen  die  Seuche 
nach  seinen  Kath schlagen  verordnet  ')  und  man  konnte  daher  das 
Uebel  wirklich  ungemein  rasch  auf  ein  kleines  Territorium  be- 
schränken. 

Begeistert  von  diesem  neuen  Zeichen  der  königlichen  Gnadei  fasste 
Chenot  seine  ü}>er  die  Pest  gesammelten  Erfahrungen  in  einem  grös- 
seren Werke  zusammen,  welches  aber  erst  nach  seinem  Tode  gedruckt 
wurde  (Adam  t'henot's,  der  Medicin  und  Philosophie  Doctors^  ge- 
wesenen königlicben  Sanitätsphysietis  in  Siebenbürgen ,  binterlassene 
Sehriften  über  die  ärztlichen  und  politischen  Anstalten  beiderPest- 
seucbe.  Wien,  bei  Edlen  von  Trattuern   1708,) 

Im  Jahre  1789,  in  seinem  08  Lebensjahre  starb  er.  Seine  Ver- 
mogensY  erhält  ni  S8C  waren  sehr  bescheiden,  weil  er  nie  die  Privat- 
praxis übte.  Von  meiner  Familie  konnte  ich  nur  soviel  erfahren,  dass 
er  verheiratet  war:  seine  Frau  war  die  Tochter  eines k als,  Feldarztes, 
des  Doctor  Stocker.  -) 


Chenot  kam  am  19*  Mai  in  Kronstadt  an.  Als  er  die  Krankeu- 
atuben  besuchte^  fand  er  die  meisten  Kranken  wieder  hergestellt  und 
einen  einzigen,  welcher  erst  desselben  Tages  krank  geworden  wan 
Er  bearbeitete  sogleich  die  Geschichte  der  Krankheit,  soviel  er  von 
dem  einfältigen  Volke  erfahren  konnte,  jedoch  unterliesa  er  noch, 
ihr  einen  Namen  zu  geben.  Erst  am  6,  Juni  erklarte  er  aus  eigenen 
Beobachtungen  diese  Kmnklieit  für  die  wahre  Pest, 

Allein    die    Seuche    beschränkte    sich    nicht   mehr   auf  Kronstadt. 

Schon  zu  Ende  Mai  brachte  die  Pest  ein  aus  der  walhichisehen 
Vorstadt  fluchtender  Waüaehe  nach  Tertian,  welches  eine  Meile  weit 
von  Kronstadt  liegt.  Hier  wurden  aber  nur  etliche  Häuser  angesteckt, 
denn  die  w^achsaraen  Bürger,  die  Sachsen  sind,  umgaben  die  an- 
gesteckten Hänser  mit  einem  hohen  und  kanm  zu  übersteigenden 
Zaun  und  besetzten  ihn  mit  Wachen.  Anfang  Oktober  war  die  Pest 
gänzlich   getilgt.    Der   Urheber   diener  heilsamen  Anstalten  war  der 

1)  ^Uir^^rhiriU  \m  LinïWacr,  No,  914, 

*)  Chenot,  Abhttuilkng  tou  der  Pest,  p,  53. 


556 


PfaiTor  des  Ortes,  welcher  deswegen  von  dem  König  einen  goldenen 
»Gnadenpfennig'*  erhielt. 

Es  war  nicht  zu  erforschen,  auf  welche  Art  die  Pest  sieben 
andere,  in  dem  Umkreis  von  Kronstadt,  und  zwei  in  dem  Umkreis 
von  Togaras  gelegene  Dörfer  angegriffen  hatte.  Jedoch  hielt  die 
Pest  in  diesen  Ortschaften  an,  ohne  weiter  um  sich  zu  greifen. 

Die  Statthalterei  hatte  nämlich  schon  am  17  Mai  1756  ^)  — 
also  in  der  Zeit,  wo  die  Pest  ofticiell  nicht  einmal  constatiert  war  — 
verordnet,  dass  die  mit  Siebenbürgen  benachbarten  Comitate  Nie- 
manden, der  aus  Kronstadt  flüchtet,  über  ihre  Grenzen  durchgehen 
lassen  sollten.  Auch  diejenigen,  die  aus  den  übrigen  Gegenden  Sieben- 
bürgens kommen,  haben  nur  dann  einen  freien  Durchgang,  wenn 
sie  mit  einem  amtlichen  Zeugnisse  beweisen,  dass  die  Ortschaft, 
woher  sie  kommen,  vollkommen  frei  von  der  Seuche  ist.  Am  25. 
Juni  1756  -)  wurde  überall  an  den  Grenzen  Siebenbürgens  eine  6 
wöchentliche  Contumaz  angeordnet.  Zu  Bildung  des  Kordons  wurde 
im  Sinne  des  Erlasses  von  13.  Juli  1756^)  die  Militär-Mannschaft 
verwandt.  Graf  Franz  von  Forgais  und  Graf  Emerich  von  Heâray 
wurden  zu  königlichen  Sanitäts-Commissarien  (Commissarii  Regii 
Sanitatis)  ernannt  und  hatten  die  Pflicht,  die  Ausführung  der  ver- 
ordneten Anstalten  zu  überwachen.  *) 

Allein  in  der  oben  erwähnten  Vorstadt  KTonstadt's  wurden  täglich 
neue  Kranke  in  die  umzingelten  Häuser  ge])raclit.  Als  diese  schon 
überfüllt  waren,  wurden  zu  ihrer  weiteren  Aufnahme  noch  zwei 
Häuser,  oder  vielmehr  Schuppen,  unt^r  dem  stolzen  Titel:  Spitäler 
zwar  eingeräumt,  aber  keineswegs  mit  den  erforderlichen  Haus- 
gerätlien  versehen.  Es  dauerte  drei  Wochen,  bis  es  Chenot  gelang, 
das  Nothwendigste  zu  erhalten,  da  der  Stadtrath  immer  versprach, 
aber  nichts  hielt.  Am  20.  Juni  wurden  12  neue  Erkrankungen 
gemeldet.  Am  23.  Juni  erkrankte  auch  der  mit  Arbeit  überlastete 
(■henot  an  der  Pest.  Obwohl  seine  Kranklieit  sehr  ernst  war  und 
einen  äusserst  unregelmässigen  Verlauf  hatte,  war  er  schon  am  4. 
Juli  wieder  leidlicli  gesund. 

Den  1.  Juli  kam  der  ({eneralfeldzeugmeister  nach  Kronstadt, 
ging  aber  in  die  Stadt  nicht  hinein,  sondern  blieb  am  Ufer  des 
Flusses  Burzill,  welcher  bei  Kronstadt  fliesst  und  an  dessen  linkem 
Ufer   Truppen    lagen.    Die    Kronstadtische    Obrigkeit  begab  sich  auf 

^)  Liuzbauer,  No.  432. 

*)  Liiizbauer,  No.  482. 

*)  Linzbauer,  No.  484. 

*)  Linzbauer,  No.  438. 


557 


das  rechte  Ufer,  und  so  wurde  über  die  Erfordernisse  betreffs  d«r 
Verpflej^ung  und  Absondeninjç  der  Pestkranken  berathsehlagt  und 
beschlossen.  Es  wurden  sogleich  überall  Comniissarii  bestellt, 
welclie  sowohl  für  die  gesunden,  als  ^  die  kranken  Einwohner  der 
angesteckten  Oerter  Lebensmittel  lieferten.  Ausserdem  wurden  in  der 
Vorstadt  zwei  Häuser  zu  Spitälern  eingerichtet  und  mit  den  nöthigen 
(ieräthen  obgleidi  langsam,  versehen  ;  später  wurde  aucli  ein  drittes 
eingerichtet,  welches  aber  erst  zu  Ende  Oktober  fertig  wurde. 

Schluss  folgt. 


NOTICE  SUR  I;ENSEIGNEMENT  de  L'HISTOIRE  DE  LA 
MÉDECINE  DANS  LES  UNIVERSITÉS  ITALIENNES. 

Pak    le    Prof.     M.    DEL    G  A I Z  0   (Naples). 


T  'enseignement  de  PHistoire  de  la  Médecine  dans  les  Universités 
[voir  Jams,  Quatrième  Année,  pp.  351 — 857]  a  été  continué 
_J  par  le  professeur  Pierre  (tiacosa  (L^niversité  de  Turin),  par 
le  professeur  I)(mnnique  Barduzzi  (Université  de  Sienne),  et  par  moi 
(Université  de  Na[»les).  A  l'Université  de  Kome,  dans  la  dernière 
année,  l'enseij^nement  a  été  confié  au  professeur  Virjjfinio  Penzuti. 
Le  professeur  Charles  Minati,  (jui  ]»endant  Tannée  181)5,  avait  été 
cliarf^é  du  cours  d'Histoire  de  la  Médecine  à  l'Université  de  Pise, 
est  mort  le  21  avril  \HW,  Il  était  né  le  17  avril  1124  à  Montepul- 
ciano  (Toscane).  Il  enseigna  r()l)stétri(iue  d'abord  à  Sienne  (1859 — 
1805),  et  plus  tard  à  Pise  (1805  —  1805).  Dans  l'année  1895  il  fut 
nommé  profei^sor  emeritus  de  la  Faculté  de  Pise  et  chargé  du  cours 
d'Histoire  de  la  Médecine.  Dans  le  champ  des  études  historiques  il 
écrit  un  mémoire  sur  l\ Origine  italiona  detjli  Ospizii  marini^.^) 


\)  Si    nous    no    nous   troinjMins  pis  crt  en«ci{jrn«iiiPiit  a  et«*  confié  plus  tard  au  Professeur 
C.irlo  Fcdtli,     K.-a. 


CONTRIBUTION  A  LA  GÉOGRAPHIE  MÉDICALE 
DES  PAYS  CHAUDS. 


Distribution  géographique  des  principales 

maladies  afférentes  a  ces  contrées. 

Par   le   Dr.   J.   BRAULT, 

Professeur  à  VÉcoh  de  médecine  d'Alger,  membre  de  la  Société  de 

dermatologie,  membre  correspondant  de  la 

Société  de  Chirurgie  de  Paris, 

(Suite.) 


Ile   Partie. 

MALADIES   DUES  AUX  ANIMAUX. 

Chapitre  I. 

Notions   générales. 

Rôle  très   important  de  l'animalité  dans  l'étiologie  et  la  pathogénie 

des  maladies  des  pays  chauds. 

Dans  les  pays  chauds,  le  rôle  de  l'animalité  est  considérablement 
augmenté,  soit  en  pathologie  humaine,  soit  en  pathologie  vétérinaire, 
je  pourrais  presque  dire  en  pathologie  végétale.  ') 

La  faune  est  plus  variée  et  le  parasitisme  joue  un  plus  grand  rôle 
dans  la  nature  chaude  et  tropicale.  Le  rôle  des  espèces  plus  ou 
moins  parasites  dans  la  pathogénie  est  donc  des  plus  attrayants  et 
aussi  des  plus  complexes. 

Parmi  les  animaux  que  nous  oflfre  la  faune  des  pays  chauds  pris 
dans  leur  acception  la  plus  large,  nous  comptons,  de  cruels  et  de 
nombreux  ennemis.  La  nature  plus  féconde  semble  avoir  multiplié 
ses  embûches.  Elle  possède,  comme  nous  allons  le  voir,  à  Tencontre 
de  nous,  des  procédés  d'une  infinie  variété. 

Signalons  tout  d'abord  rapidement,  les  animaux  nuisibles;  les  uns 
sont  venimeux:  poissons,  serpents,  sauriens,  batraciens,  fourrais, 
araignées,  myriapodes,  crustacés,  mollusques,  échinodermes  ^);  d'autres 
sont  carnivores:  grands  fauves,  poissons  divers,  ou  friands  simple- 
ment de  notre  sang,  insectes  acariens,  sangsues  aquatiques  ou 
terrestres;  d'autres  sont  réellement  parasitaires:  Insectes,  acariens  à 
l'état  larvaire  ou  adulte  ^);  vers  (eestodes,  trématodes,  nematodes).  ^) 

1)  V'oir  ('ostantiii.  La  nature  tropicale  1899. 
»)  Chenilles  processionnaires  etc. . . . 

8)  Signalons   en   passant  la  psittacosej  la  „Cie  dc8  chargeurs  réunis"  vient  de  prendre  en 
France  la  décision  de  ne  plus  permettre  le  transjwrt  des  psittacés. 


559 


Ce  D  est  pas  tout,  d'autres  eapêce»  animiiles,  ou  même  celles  dont 
nous  venons  déjà  de  purler,  sont  porteurs  de  maladies  transmissildes 
à  l'homme  et  s'en  font  les  propagateurs  actifs  ou  passifs;  enfin 
d'autres  encore,  servent  d'hôtes  interniediaires  ü  des  parasites  à 
développement  plus  ou  moins  complicjuJ. 

Je  dounemi  successivement  la  diwtribtition  géographique  de  tous 
ces  différents  animaux  nuisibles  ou  parasitaires  en  suivant  Tordre  de 
classification  qui  me  ]mrait  le  mieux  convenir  à  la  pathologie. 

Mais  je  veux  déjà,  pour  que  Ton  ue  m'adresse  aucun  reproche,  à 
moi  qui  suis  d'ailleurs  si  convaincu  de  la  part  immense  de  rauimalîté 
dans  la  patijologie  exotique  %  je  veux  dis-je,  m'occuper  dans  une 
courte  dissertation  priitiordiale,  du  rôle  que  jouent  d'une  façon  géné- 
rale les  animaux  dans  la  propagation  des  maladies  des  pays  chauds, 

l^ran/iport  simple^ 

Tantôt,  après  s'être  trainés  dans  la  poumière,  si  fournie  en  germes 
nocifw,  ou  bien  encore  après  avoir  passé  sur  les  excreta  des  malades 
ou  sur  les  cadavres,  lea  insectes  et  autres  animaux  qui  butinent  ou 
rampent  sur  notre  corps»  peuvent  y  apporter,  les  microorganism  es 
pathogènes  les  plus  vantas  et  surtout  grâce  à  leurs  pattes  inoculer 
la  moindre  Sfdutiou  de  continuité  de  nos  téguments*  ou  de  mm 
muqueujHes* 

Veut-on  des  exemples,  dans  ce  sens,  tout  le  monde  connaît  le  rôle 
des  mouches  dans  h\  transmission  du  pian,  du  bouton  des  pays 
chauds«  des  ulcères  phagédéniques,  voire  mèrae  de  certainî*  elephan- 
tiasis streptococeiiiues  ;  sans  parler  du  charbon,  de  la  morve,  des 
érysijièles  ordinaires,  des  phlegmons  et  des  lymphangites  diverse^j 
qui  ne  noua  intéressent  pas  plus  particulièrement.  Quiconque  s'est 
promené  dans  le  sud  Algérien,  a  vu  les  enfants  indigèneî^,  avec  le 
visage  noir  de  mouches,  ces  dernières  pompent  les  liijuides  st^rtunt 
des  divers  orifices  sensoriels;  beaucoup  de  ces  enfants  sont  atteint 
de  trachome,  d  ophtalmie  purulente  etc.  On  comprend  ai^sément  la 
part  de  ces  insectes  dans  la  propagation  de  toutes  ces  aifeetions,  l^a 
Simulie  de  Pondichéry  propagerait  de  même  rophtalniie  purulente.*) 
Ou  signale  également  en  Floride  un  autre  insecte  qui  porte  le  nom 
d'Hipliites  fiaripes  qui  agirait  un  peu  de  la  nièine  façon- 


t)  Vitir  J.  Urnutl  vtynn  à*mivvttMrv!  dvb  millj|ji«a  déâ  |)(t^Vä  chûask  ä  nov.  1897- HuU,  iriL^it^l 
dfi  IMljfiTÎiï  18ÎJ7— y8.  Ihui^  niiiii  tr»itc  pmtiqiif  ilcs  [iuvü  cbAitds,  saits^  Ikire  de  cliiijiilrr 
fénéntij   j'iii    furlcmütil   iiiM!*U'  Iâ-iit?^siis,  il  iin>p03k  de  rhiicjiir  rkipilrt^  piirtuuliiT  «veiiiI  liiiit 

*)  DürrnofiMiiHit  im  a  vrndn  tum-  jouw  v>i,n.hmvui  uti  ndt?  mit  inimr-h'*roh»  d;itis  In  \twp\- 
gftticiu  de  lu  variolu  en  Alj^'ric. 


560 


On  doit  se  rappeler  qu'un  peu  plus  haut  j'ai  eu  Toccasion  de 
parler  des  punaises:  Cliinche  Garrapata  et  Chinche  Cucarocha  du 
genre  acantbia  qui  transportent  avec  elles  les  champignons  des  Caratës 
de  t'oloinbie  (Montoya).  Les  tiques  dans  certaines  circonstances  peu- 
vent agir  de  môme  pour  la  propagation  chez  les  bovidés  de  la  fièvre 
dite  du  Texas. 

Souillure  des  aliments,  poussières  cadavériques. 

Ce  n'est  pas  seulement  en  butinant,  pour  ainsi  dire,  à  la  surface 
de  notre  corps  que  les  insectes  nous  infectent,  mais  bien  encore  en 
rampant  sur  les  substances  alimentaires  que  nous  ingérons,  ou  en 
les  souillant  par  leurs  déjections,  ^) 

11  n'est  pas  jusqu'aux  poussières  ultimes  provenant  de  la  désagré- 
gation de  leurs  cadavres  qui  ne  puissent  servir  à  la  propagation  des 
maladies  infectieuses.  ^)  Toutes  ces  choses  ont  d'ailleurs  été  vérifiées 
expérimentalement,  je  ne  puis  que  rappeler  les  expériences  de  Raim- 
bert  de  Davaine,  Spillmann,  d'Haushalter,  de  Yersin  etc.  Ce  dernier 
notamment  a  montré  que  les  cadavres  de  mouches  cliargés  de  bacilles 
pesteux  étaient  très  dangereux,  un  cobaye  inoculé  ainsi  avec  un 
cadavre  ^)  broyé  est  mort  en  48  heures.  Ce  qui  est  vrai  pour  la  peste 
Test  aussi  très  probablement  pour  la  fièvre  jaune,  le  choléra,  la 
dysenterie  etc. 

Piqûres.  —  Mais  passons  aux  parasites  mieux  armés  qui  nous 
attaquent  à  l'aide  de  leurs  mandibules  ou  de  leurs  tarières. 

Ceux  qui  ont  le  rôle  le  plus  important  sont  les  culicidés  du  genre 
Anopheles  *)  (Anopheles  claviger,  A.  superpictus,  A.  pseudo-pictus, 
A.  bifureatus,  A.  funestus  etc.)  qui  nous  inoculent  les  hématozoaires 
du  paludisme  (Manson,  Ronald  Koss),  soit  qu'ils  le  portent  d'homme 
à  homme,  soit  qu'ils  le  prennent  dans  la  nature  à  l'état  saprojdiy- 
tique.  Il  en  est  d'ailleurs  absolument  de  même  pour  les  hématozoaires 
des  oiseaux.  D'jiprès  Mac  Callum,  le  corj)s  sphérique  (macrogancète, 
élément  femelle)  fécondé  par  les  flagelles  (microgamètes,  éléments 
mâles)  devient  un  corps  amiboïde  :  zygote,  qui  se  résout  en  une  foule 
d'éléments  filamenteux  qui  nous  sont  ensuite  inoculés  par  le  moustique. 

D'autres    moustiques    les    «gegen»    du    genre    Simulium  nous  ino- 


*)  I/honinie  liii-incnic  est  siijft  à  raiituin,  dans  le  oholiTa  iiotainineiit  il  pi'ul  ainsi  con- 
tribuer ù  la  transinissinii  sans  êtn:  atteint  pour  son  compte  personnel.  A  signaler  également 
les  déjections  des  rongeurs  (sacs  de  céréales,  peste). 

*)  l/cs  déchets,  les  peaux  provenant  des  animaux  morts,  sont  aussi  très  dangereuses. 

')  Pris  dans  le  lahoraloire  de  Yersin. 

4)  Les  anopheles  se  distinguent  à  leur  façon  de  se  poser:  le  corps  perpendiculaire  à  la 
région  qu'ils  piquent;  h  leurs  ailes  tachées  etc.  leurs  larves  qui  Üottent  sur  l'eau,  ne 
possèdent  pas  d'appareil  bronchial. 


561 


culeraient    les    spores    des    aspergillus    qui    produisent    les   Caratés. 

Enfin  d'après  Finlay  ^)  les  moustiques  joueraient  un  rôle  actif  dans 
la  propagation  de  la  fièvre  jaune,  ceci  va  bien  avec  ce  que  nous 
savons  désormais  des  moeurs  du  bacille  de  Sanarelli  qui  a  surtout 
le  sang  pour  habitat. 

A  rinstar  des  moustiques,  certaines  mouches^)  peuvent  percer  les 
téguments. 

C'est  ainsi  que  les  pangonies  (pangonia  neo-caledonica)  ont  été 
accusées  de  semer  le  charbon  chez  l'homme  et  chez  les  animaux  à 
l'île  des  Pins.  —  L'issue  des  larves  de  certaines  mouches  :  ochromye, 
dermatobies,  déposées  sous  nos  téguments  peut  aussi  donner  lieu  à 
des  accidents  très  redoutables. 

Le  Nagana  ou  maladie  de  la  mouche  tsé-tsé  observée  dans  l'Afrique 
australe  sur  les  bêtes  de  somme  résulte  de  l'inoculation  par  la  mouche 
en  question  d'un  trypanosome.  Il  faut  savoir  que  le  surra  de  l'Inde 
et  la  Dourine  si  fréquente  en  Algérie  (Rouget,  Schneider)  sont  aussi 
fonction  d'un  trypanosome.  ^) 

Les  Puces  et  probablement  d'autres  insectes  par  leurs  piqûres 
peuvent  transmettre  les  maladies  contagieuses  la  peste  en  particu- 
lier *),  ainsi  qu'en  témoigne  la  phlyctène  initiale  Yg^,  (Simond). 

On  a  rapporté  des  exemples  d'infection  tétanique,  de  phagédénisme, 
ou  même  d'autres  infections  plus  banales,  à  la  suite  des  piqûres  de 
chique  ;  les  annales  coloniales  pullulent  de  ces  faits,  inutile  d'insister. 

Les  Thalsuates,  les  poux  d'Agouti,  de  même  que  les  divers  argas, 
en  particulier  l'argas  persicus  si  redouté  d'après  Kotzebue,  ne  don- 
nent d'accidents  graves,  qu'en  inoculant  à  leurs  victimes,  diverses 
maladies  infectieuses,  qui  ne  manquent  pas  d'ailleurs,  dans  les  pays 
où  Ton  rencontre  ces  parasites. 

Il  est  une  larve  hexapode  d'acarien:  l'Akaraushi,  qui  a  fait  grand 
bniit  et  qui  a  été  accusée  de  donner  la  fièvre  fluviale  du  Japon? 
qui  débute  par  une  echare  initiale  ")  et  une  adénopathie  marquée. 


^)  Ti'auteur  aurait  même  essayé  res  derniers  comme  vaceiiialeurs  dans  le  Vomito,  sur 
24  ca«,  il  a  obtenu,  6  fièvres  jaunes  atténuées  et  11  immunisations.  —  Pour  bien  étudier 
les  éléments  renfermés  dans  le  corps  des  moustiques,  on  procède  soit  à  l'aide  de  coupes, 
soit  ù  Taide  de  dissertations. 

2)  Citons  en  passant  la  mouche  de  jour  de  Madai^ascar  le  „Mokafohy'*. 

h  Voir  J.  Brault.  Rev.  de  Parasittdogie,  Jauus,  Amsterdam  1900. 

4)  C'est  ainsi  qu'  encore  tout  dernièrement  on  expliquait  l'immunité  des  veuves  de  Mengstz 
(Yunnam)  par  le  fait,  que  les  femmes  dans  ce  pays,  s'entortillent  les  jambes  de  bandelettes 
et  sont  ainsi  protégées  jusqu'à  un  certain  point  de  la  piqArc  des  instx'tes. 

*)  Ceci  est  à  rappn)cher  de  ce  que  l'on  voit  dans  la  peste.  A  propos  de  cette  dernière 
maladie,  il  faut  considérer  les  puces  comme  i>ouvaut  propager  le  Uéau  daus  une  même  espèce, 
mais  il  est  peu  probable  que  les  puces  des  raU,  attaquent  l'homme. 


562 


Il  n'est  pas  jusqu'à  Tacare  de  la  gale  qui  ne  peut  devenir  un 
inoculateur,  certains  l'ont  accusé  de  propager  la  lèpre? 

Mode  mixte.  —  A  côte  du  simple  transport  et  de  rinocnlation 
active,  je  dois  placer  un  autre  mode  de  transmission  que  j'appellerai: 
mixte.  Voici  en  quoi  consiste  ce  dernier:  Les  parasites  par  leurs 
piqûres  déterminent  des  démangeaisons  tout  en  promenant  des  germes 
à  la  surface  de  notre  corps,  ces  germes  nous  nous  les  inoculons 
ensuite  par  le  grattage.  Ce  serait  même  de  cette  façon  que  certains 
parasites  qui  rampent  à  la  surface  de  notre  corps,  les  punaises  entre 
autres,  qui  seraient  incapables  de  nous  inoculer  directement  arriver- 
aient cependant  à  nous  infecter.  La  chose  aurait  été  constatée,  pour 
le  typhus  récurrent,  dans  les  asiles  de  nuit  d'Odessa  (Tiktine).  Par- 
fois, le  corps  de  l'animal  se  trouve  même  écrasé  sur  une  piqûre  ou 
sur  une  solution  de  continuité  quelconque.  On  sait  que  la  mouche 
à  tête  rouge  d'Abyssinie  produit  des  ampoules  et  des  furoncles  lors- 
qu'on vient  à  l'écraser  sur  la  peau.  D'autre  part,  il  est  bien  possible, 
que  dans  certaines  circonstances,  ce  soit  ainsi  que  les  bovidés  s'ino- 
culent la  fièvre  du  Texas,  car  d'après  Mégnin,  les  femelles  fécondées 
du  boophilus  bovis  qui  se  fixent  seules  sur  l'animal,  tombent  et 
meurent  ensuite  et  ne  sauraient  par  conséquent  transporter  d'un 
animal  à  l'autre  la  maladie.  ^) 

Hôtes  intermédiaires.  —  Pour  ne  pas  allonger  inutilement  ce 
chapitre,  qui  est  presque'ici,  un  hors-d'oeuvre,  je  ne  ferai  que  signaler 
en  terminant  le  rôle  classique  que  jouent  certains  animaux,  comme 
hôtes  intermédiaires,  servant  d'habitat  transitoire,  à  des  êtres  à 
développement  très  complexe. 

Certains  culex  permettent  à  Tembr^^on  de  la  filaire  nocturne  de 
devenir  une  larve  sexuée  et  de  repasser  chez  nous  à  l'état  adulte 
après  avoir  été  absorbée  dans  l'eau  de  boisson.  -) 

Les  mangroves  tlies  (Uyo,  Ukpom)  jouent  probablement  le  même 
rôle  vis-à-vis  de  l'embryon  diurne. 

Les  anopheles  dont  nous  parlions  tout-à-l'heure  servent  également 
au  développement  de  l'hématozoaire  (germinal  threads,  black  spores). 

Je  rappellerai  aussi  pour  mémoire,  la  façon  dont  la  limnea  trun- 
catula  (Leuckart)  héberge  les  rédies  de  douve  hépatique,  et  le  cyclope 
les  embryons  du  dragonneau  (Fedtshenko).  ^) 

1)  l/cs  bovidés  peuvent  également  se  rontiiininer  par  l'herbe  qui  renferme  des  tiques.  — 
On  sait  que  le  parasite  sanguicole  de  la  fièvre  dite  du  Texas  est:  le  Piroplasma  tigeniinum. 

s)  Sonsiuo  a  essayé  avec  d'autres  parasites  il  n'a  rien  obtenu.  D'après  les  dernières  rocher- 
elles  de  Manson,  les  larves  de  filai  res  nous  seraient  directement  réinocnlées  par  piqûre. 

*)  11  faut  bien  savoir  d'ailleurs  qu'il  n'y  a  pas  que  les  animaux  inférieurs  qui  se  prêtent 
à  ce  rôle  d'intermédiaires,  nous-mêmes  nous  n*en  sommes  pas  exempts,  c'est  classique. 


56S 


Il  est  bien  vraisemblable,  qwQ  pour  phisieiins  maladies  parasitaîrea 
encore  incompletometit  connues  dim«  leur  cyt^le,  en  particulier  les 
bilharsioseü  humaine  et  animale,  il  eïiate  quelque  chose  de  tout-à- 
faît  analogue. 

Si  résumé  que  soît  cet  aperçu  concernant  la  pnrasitnlog'ie  animale 
exotique,  envisagée  dans  ses  lignes  toutes  générales,  il  noua  semble 
suffisant  pour  montrer  l'extrême  importance  de  la  part  dévolue  au 
regne  animal  dans  la  pathologie  des  paya  chauds  et  pour  nous 
engager  a  nous  prémunir  contre  se«  înviisions  par  ton«  lea  moyens 
que  la  prophylaxie  et  Thygiéne  mettent  îi  notre  disposition,  stérili- 
sation des  ingesta,  hygiène  corporelle  minutieuse,  surveillance  des 
inhimiations,  protection  ii  l'aide  de  toile*,  grilla|^ée.H  et  de  monstiquaireH, 
désinfection  des  habitutit*nH  {soufre,  formol  etc.),  destruction  des  in- 
sectes et  des  divers  parasites  par  le«  ditlerenb  moyens  appropriés,*) 


^  Chapitre    IL 

Parasites  cuncoLEs. 
La  puce  cHiqiîE- 

La  puee  chique  qui  parait  originaire  de  FAmérique  intertropîcale 
s'étend  sur  ce  continent  depuis  environ  le  30«  degré  de  Inlitude  nord, 
jusqu'au  îttk  degré  de  latitude  siul. 

On  la  rencontre:  en  Floride,  aa  Mexique,  dans  les  Républîqties 
du  centre  Américain,  dans  les  Antilles,  en  Colombie,  au  VéiiézutHa, 
dans  les  Guyanes,  en  maints  endroit^i  du  Brésil,  au  Pérou ^  au  Chili. 

Toute  la  côte  occidentale  d'Afrique,  ou  ranimai  a  été  transporté, 
il  y  a  bientôt  30  ans,  est  contuminée,  depuis  le  Sénégal  jusqu'au 
sud  du  Benguela.  Les  explonitions,  les  expéditions,  les  caravanes 
transafricaines  Tout  répandue  -},  et  Tout  transpoHée  juaqu*à  Toppo- 
site,  sur  la  côte  orientale,  ou  elle  parait  se  propager  avec  rapidité. 
Elle  existe  également  a  Zanzibar.  En  outre  plusieurs  auteurs  veulent 
voir  la  chique  dans  un  parasite  abyssinien  que  Ton  nomme  <Mou- 
kardam*,  il  n*y  a  rien  de  précis  à  cet  égard. 

Tout  dernièrement  MMrs.  Clair  et  Joly  ont  publié  des  notes  con- 
cernant la  présence  de  la  chique  a  Madagascar  ^),  du  moins  dans  la 
région    nord-ouest    de    Tile,    Le    parasite    a    été    importé    dans    Tile 

1)  Volr  notamment  1«»  prcuLcriptluns  p?ojjhyia£!t|qiiçfl  vivant  le?  monstiijuc»,  d«na  1»  uuîin: 
t4à\g6e  imr  la  <^iiiml»àii)ii  tiïi^ltiUu  di;  n'U»ur  du  Sicrra^LtNJiiii- 

■)  En  1998,  tUc  éloît  d^jû  sur  les  Wrdi  du  lut  Vji'turia-NjiiaiB^  en  l»9a  im  lu  trouve 
îiijjtîtili't'  H  >rpvvmnii. 

>)  Viiir  K.  Biftiichurd.  Areb.  du  mudecîtit,  ftaiiPC  du  30  jimvief  IW>* 


564 


Malgache  par  les  tirailleurs  sénégalais  et  Haoussas,  les  deux  points 
signalés  par  les  auteurs  sont  l'ile  de  Nossi-Falj  à  la  pointe  d' Amhato 
(septembre  1899),  le  cercle  d'Analalova  (juin  1899)  d'une  façon 
générale  tout  le  nord-ouest  de  Madagascar  et  Tîle  de  Nossi-Bé. 

L*Asie  même  est  atteinte,  et  à  ce  propos  il  faut  rappeler  les 
observations  de  Blandford  (1894)  sur  la  chique  des  rats  à  Ning-Po. 
La  présence  de  la  chique  dans  Finde  ne  fait  plus  aucun  doute  pour 
personne.  Le  parasite  a  été  introduit  à  Bombay  vers  la  fin  de  1898 
par  des  coolies  revenant  de  TAfrique  orientale. 

Si  Ton  n'y  prend  pas  garde  et  si  Ton  ne  prescrit  pas  à  cet  égard 
de  rigoureuses  mesures  de  désinfection  sur  les  navires,  avec  la  fré- 
quence et  la  rapidité  des  communications  la  chique  aura  bientôt  fait 
le  tour  du  monde. 

Dans  les  pays  où  elle  règne  la  chique  se  rencontre  dans  les  lieux 
les  plus  reculés  k  toutes  les  altitudes,  non  seulement  le  long  des 
cours  d'eau  mais  encore  dans  Tintérieur  des  terres  en  pleine  forêt^ 
vierge.  Elle  affectionne  surtout  les  lieux  ou  règne  la  malpropreté, 
elle  fiiit  des  pieds  crasseux  son  séjour  favori,  elle  sévit  surtout  sur 
les  gens  malpropres  et  misérables  :  coolies  dans  les  placers,  déportés 
dans  les  bagnes  etc. 

Larves  cuticoles  dues  a  différentes  mouches. 

Les  larves  cuticoles  qui  sont  déposées  sous  nos  téguments  par 
certaines  mouches  (Oestrides  principalement)  à  Taide  de  leur  ovis- 
capte  '),  se  rencontrent  surtout  en  Amérique.  Il  en  est  deux  espèces 
aujourd'hui  bien  connues  sur  ce  continent:  le  ver  macaque  eu  larve 
de  la  dermatobia  noxialis  et  le  torcel  ou  larve  du  dermatobia  cyani- 
ventris.  Ces  larves  sont  susceptibles  d'être  rencontrées  sous  la  peau 
de  rhomme  dans  toute  l'Amérique  tropicale  depuis  le  Mexique 
jusqu'au  Brésil.  11  faut  laisser  de  côté  les  dénominations  de  ver 
Moyoquil,  d'ura  etc.  . .  .  qui  servent  à  désigner  encore  le  ver  macaque 
et  pourraient  induire  en  erreur. 

En  Afrique,  sur  la  côte  occidentale,  en  particulier  dans  la  Séné- 
gambie  et  dans  les  territoires  des  rivières  du  Sud,  on  rencontre  une 
larve  cuticole  qui  provient  très  probablement  d'une  oestride  cutirébre  : 
l'ochromya  antropophaga.  On  a  dénommée  cette  larve  :  ver  du  Cayor, 
c'est  là  une  expression  vicieuse  puisque  dans  le  Cayor  le  parasite  en 
question  ne  parait  pas  exister. 

Toujours    sur   notre    continent,  dans  l'Ounyamouési,    on  a  signalé 


*)  Sorte  de  tarière  annexée  à  l'apiiareil  génital. 


565 


d'autres  larves  qui  se  rencontrent  sur  Thomme  et  sur  les  animaux; 
enfin  M.  R.  Blanchard  rapporte  qu'il  a  examiné  une  larve  extraite  de  la 
jambe  du  célèbre  explorateur  Livingstone  et  diverses  autres  larves 
provenant  du  Natal  qui  lui  paraissent  appartenir  au  genre  ochromya. 

Le  Dragonneau. 

Synonymes.    Pilaire  de  Médine,   Ver*  du  Sénégal,  Ver  de  Guinée,  Culebrilla  (Portugais), 
Guinea- Worm  (Anglais),   Pejunk  (Persan),  etc.  etc. 

L'histoire  du  dragonneau  se  perd  dans  la  nuit  des  temps,  ce  serait 
à  ce  parasitisme  que  Moïse  ferait  allusion  lorsqu'il  menace  les 
hébreux  des  serpents  de  feu.  Plutarque  fait  également  mention  de 
vers  rétractiles  qui  mangent  le  gras  des  jambes.  Toutefois  il  faut 
reconnaître  que  les  notions  précises  sur  Tanatomie  et  l'évolution  du 
dragonneau  ne  remontent  pas  très  loin,  c'est  seulement  en  1892  que 
Charles  parait  avoir  trouvé  la  forme  adulte  du  sujet  mâle  alors  que 
la  femelle  était  connue  depuis  des  milliers  d'années,  enfin  c'est  grâce 
à  Fedtsehenko  que  l'on  connaît  le  cycle  involutif  de  la  dracuntiase 
k  travers  le  cyclope. 

D'une  façon  toute  générale,  si  Ton  envisage  la  distribution  géo- 
graphique du  dragonneau  on  voit  qu'il  est  surtout  répandu  dans  la 
zone  tropicale  avec  une  prédominance  marquée  pour  l'hémisphère 
boréal.  C'est  aussi  dans  l'Ancien  plutôt  que  dans  le  Nouveau-Monde 
que  le  parasite  en  question  se  rencontre. 

En  eifet  s'il  a  été  importé  en  Amérique  très  vraisemblablement 
au  moment  de  la  traite  des  esclaves,  il  n'y  a  pas  prospéré  partout 
comme  en  Afrique  et  dans  l'Inde  ses  pays  de  prédilection. 

A  l'heure  qu'il  est,  il  a  à  peu  près  disparu  des  Antilles,  mais  on  l'ob- 
serve à  l'état  endémique  dans  les  centres  suivants:  Curaçao,  Dcmerara, 
Surinam,  Bahia  etc.  En  somme  il  est  surtout  fréquent  dans  l'île  de 
Curaçao  où  le  y^  de  la  population  est  atteint,  aux  Guyanes,  et  dans 
le  nord  du  Brésil. 

Dans  les  parties  chaudes  et  tropicales  de  l'A&ique  et  de  l'Asie, 
le  ver  est  répandu  sur  un  vaste  espace. 

En  ce  qui  concerne  l'Afrique,  la  maladie  est  surtout  fréquente 
dans  la  partie  occidentale  du  continent.  Au  Sénégal,  on  rencontre 
le  dragonneau  dans  maints  de  nos  postes.  On  signale  également  le 
ver  sur  la  côte  de  Guinée,  au  Cap  Corse,  à  St.  Georges  de  Mina  et 
à  Moures,  à  Carmentin,  à  Apam,  à  Sierra-Leone.  Le  dragonneau  a 
été  vu  aussi  sur  la  côte  orientale  et  à  Zanzibar,  mais  il  parait  moins 
répandu  de  ce  côté.  En  revanche,  on  l'observe  dans  beaucoup  de 
régions  de  l'Afrique  centrale:  Abyssinie,  Nubée,  EordofaniDaifour; 

1900.  40 


566 


on  peut  même  le  trouver  dans  le  Sahara  et  dans  le  sud  de  l'Algérie 
à  Tuggurth.  Plus  au  nord,  soit  en  Algérie,  soit  en  Tunisie;  on  ne 
voit  plus  que  des  cas  égarés,  c'est-à-dire  ramenés  du  Soudan. 

Passons  sur  le  continent  asiatique.  Ici  la  dracuntiase  est  très 
fréquente  en  Arabie,  dans  Tlnde,  la  Perse,  le  Turkestan  et  le  Bokhara. 

En  Europe,  dans  T Amérique  septentrionale  aussi  bien  que  dans 
le  nord  de  lAsie,  le  parasite  n'a  été  remarqué  que  chez  les  individus 
revenant  des  contrées  pré  ou  intertropicales.  L'endémie  est  surtout 
corrélative  d'une  forte  chaleur  alliée  à  un  certain  degré  d'humidité 
du  sol:  endroits  marécageux,  rivières  etc..  Toutefois,  il  faut  se 
rappeler  que  l'embryon  du  dragonneau  peut  s'introduire  dans  le  corps 
de  quelques  petits  crustacés  des  pays  tempérés,  ce  qui  pourrait  jusqu'à 
un    certain   point   y    faire   craindre  quelque  jour  son  acclimatement. 

FiLARIA    DERMATHEMICA,    GnATHOSTOMUM,    FiI.ARIA    VOLVULUS. 

Filaria  dermathemica,  —  L'espèce  décrite  par  Silva  Araujo  sous 
ce  nom  en  1876  n'est  probablement  pas  autre  chose  que  l'embryon 
de   la   filaire    nocturae,    on   nous  permettra  donc  de  ne  pas  insister. 

Gnathostomum.  --Ce  ver  n'a  encore  été  rencontré  que  chez  deux 
siamoises,  nous  ne  faisons  que  le  signaler. 

Filaria  volvulus,  —  Reste  le  filaria  volvulus,  cette  espèce  est  plus 
intéressante  et  mérite  de  nous  arrêter  un  peu  plus. 

Le  ver  mâle  long  de  30  centimètres  et  la  femelle  deux  fois  plus 
longue  ont  tout  d'abord  été  trouvés  tout  d'abord  sous  la  peau  chez 
deux  nègres  de  la  côte  de  l'or;  puis  plus  récemment  MMrs.  Labadie 
Lîigrave  et  Deguy  ont  publié  un  nouveau  cas  de  filaria  volvulus 
provenant  cette  fois  du  Dahomey.  ^) 

^)  Archives  «le  parasitologic,  juillet  18Ü9.  Voir  une  de  nos  revues  de  parasitologic 
Janus  1900. 

A  suivre* 
REVUE    DES    PÉRIODIQUES. 


Deux  c(is  de  scarlatine  so  présentèrent  à  Malang  (Java)  au  docteur  H.  S. 
Pruijs.  Une  cause  ne  pouvait  être  trouvée.  La  rareté  de  cette  maladie 
aux  pays  chauds  est  connue.  (Gen.  Tijdschr.  v.  Ned.  Indiö,  XL,  pag.  454.) 

V.    D.    B. 


Un  cas  d'ainhum  à  Manindjau  (Sumatra)  observé  par  le  docteur  F. 
Preitncr,  et  illustré  d'une  photographie,  vaut  bien  d'être  mentionné,  car 
dans  les  Indes  orientales  néerlandaises  c'est  le  premier  cas  bien  constaté 
de  cette  maladie.  (Gen.  Tijdschr.  v.  Ned.  Indiö,  XL,  pag.  460.)  v.  d.  B. 


Dr.   SYLVESTER  RATTRAY,   Author   of   the  treatise 
ON  Sympathy  and  AntipathY;  Glasgow,  1658. 

By  JAMES  FINLAYSON,  M.D.,  LL.D., 

President    of  the    Faculty    of   Physicianè    and   Surgeons^    Glasgow, 


If  we  were  to  discuss  the  curious  subject  of  Sympathetic  Medicine 
or  the  Powder  of  Sympathy,  we  would  require  to  go  back  to 
the  mystical  doctrines  of  Paracelsus.  He  taught  the  inter- 
relationship of  all  things  in  the  heaven  above  and  the  earth  beneath 
—  plants,  animals,  minerals,  constellations,  planets  —  and  he  aimed 
at  keeping  in  view  the  bearing  of  all  this  on  human  diseases  and 
their  cure.  We  would,  likewise,  require  to  deal  with  his  doctrine 
of  the  "Mumia'\  and  the  possibility  of  inflicting  pain  or  injury  on 
human  beings  by  pricking  or  mutilating  images  representing  certain 
personages,  —  practices  closely  allied  to  witchcraft.  The  present 
paper,  however,  is  concerned  chiefly  with  Sylvester  Rattray  of  Glasgow. 

Some  indication  of  the  wonderful  doctrines  and  practices  with 
which  his  name  is  associated  may  be  useful  for  those  readers  who 
have  not  dipped  into  this  part  of  medical  history  or  who  have  for- 
gotten its  mysteries.  This  purpose  may  be  served  by  giving  three 
extracts:  1)  from  the  writings  of  a  dramatist,  2)  of  a  physician,  and 
3)  of  a  philosopher:  these  extracts  serve  to  show  how  the  subject 
was  regarded  about  Rattray's  time. 

The  first  extract  is  from  Dryden*s  version  of  the  Tempest^  for  in 
those  days  the  work  of  Shakespeare  was  supposed  to  require  emen- 
dations and  improvements! 

^' Ariel,     . . .  Anoint  the  sword  which  pierced  him  with  this  weapon-salve, 
And  wrap  it  close  from  air  till  I  have  time 
To  visit  him  again.'* 

Dry  den's  Tempest  y  Act.  V.  I. 
Mir,         I  am  come  to  ease  you. 

[She  unwraps  the  sword. 
Hip.         Alas!     I  feel  the  cold  air  come  to  me; 
My  wound  shoots  worse  than  ever. 

[She  wipes,  and  anoints  the  sword. 
Mir,         Does  it  still  grieve  you? 
Hip.         Now,  methinks,  there's  something 
Laid  just  upon  it. 

40* 


568 


Mir.  Do  you  find  no  ease? 

Ilip.         Yes,  Yes,  upon  the  sudden,  all  the  pain 

Is  leaving  me:  Sweet  heayen,  how  I  am  eased!" 

Dryden*s  Tempest,  Act.  V.  2. 

The  next  extract,  from  a  celebrated  physician  of  his  time,  gives 
very  circumstantial  details  of  the  marvellous  influence  on  wounds 
exerted  by  the  Powder  of  Sympathy  applied  to  the  patient's  garter.  The 
extract  is  from  Sir  Kenelm  Digby,  Of  the  Sympathetic  Powder.  A 
discourse  in  a  solemn  assembly  at  Montpellier.  London,  1669, 
pp.  145—149. 

\A  certain  Mr,  llowel  had  beea  cut  in  his  hand  by  a  sword  and  theivound 
bound  by  his  garter.^  "I  ask'd  him,  then,  for  anything  that  had  the  blood 
upon  it;  so  he  presently  sent  for  his  Garter,  wherewith  his  hand  was 
first  bound;  and  as  I  call'd  for  a  Basin  of  water,  as  if  I  would  wash 
my  hands,  I  took  a  handful  of  Powder  of  Vitriol  [Iron  Sulphate]  which 
I  had  in  my  Study,  and  presently  dissolved  it.  As  soon  as  the  bloody 
riarter  was  brought  me,  I  put  it  in  the  Basin,  observing  the  while  what 
Mr.  llowel  did;  who  stood  talking  with  a  Gentleman  in  a  comer  of  my 
Chamber,  not  regarding  at  all  what  I  was  doing:  But  he  started  sud- 
denly as  if  ho  had  found  some  strange  alteration  in  himself  I  ask*d 
him  what  he  all'd?  I  know  not  what  ails  me,  said  he,  but  I  find,  that 
I  feel  no  more  pain  :  methinks,  a  pleasing  kind  of  freshness,  as  it  were 
a  wet  cold  napkin  spread  itself  over  my  hand:  which  hath  taken  away 
the  inflammation  that  tormented  me  before.  I  reply'd,  since  then  you 
feel  already  so  good  an  effect  of  my  medicament  I  advise  you  to  cast 
away  all  your  plaisters;  only  keep  the  wound  clean,  and  in  a  moderate 
temper  'twixt  heat  and  cold.  After  dinner,  I  took  the  Garter  out  of  the 
water,  and  put  it  to  dry  before  a  great  fire.  It  was  scarce  dry,  but 
Mr.  llowel' s  servant  came  running,  to  tell  me  that  his  Master  felt  as 
much  burning  as  ever  he  had  done,  if  not  more;  for  the  heat  was  such, 
as  if  his  hand  were  betwixt  coales  of  fire. ...  I  put  again  the  Garter 
into  the  water:  thereupon,  he  found  his  Master  without  any  pain  at  all. 
To  be  brief,  there  was  no  sense  of  pain  afterward:  but,  within  five  or 
six  days  the  wounds  Avere  cicatriced,  and  entirely  healed." 

The  third  extract  is  from  no  less  a  philosopher  than  Lord  Bacon, 
who  details  from  experience  in  his  own  person,  this  sympathetic 
treatment  as  applied  to  warts  with  which  he  was  affected,  the  remar- 
kable success  still  remaining  in  his  mind  after  many  years. 

"I  had  from  my  childhood  a  wart  upon  one  of  my  fingers  ;  afterwards, 
when  I  was  about  sixteen  years  old,  being  then  at  Paris,  there  grew 
upon  both  my  hands  a  number  of  warts,  at  least  a  hundred  in  a  month's 
space.  The  English  ambassador's  lady,  who  was  a  woman  far  from  super- 
stition, told  me  one  day,  she  would  help  me  away  with  my  warts;  where 


569 


upon  she  got  a  piece  of  lard  with  the  skin  on,  and  rubbed  the  warts  all 
over  with  the  fat  side  ;  and  amongst  the  rest,  that  wart  which  I  had  had 
from  my  childhood:  then  she  nailed  the  piece  of  lard,  with  the  fat  towards 
the  sun,  upon  a  post  of  her  chamber,  which  was  to  the  south.  The 
success  was,  that  within  five  weeks  space  all  the  warts  went  quite  away; 
and  also  that  wart  which  I  had  so  long  endured.  But  at  the  rest  I  did  little 
marvel,  because  they  came  in  a  short  time  and  might  go  away  in  a  short 
time  again;  but  the  going  away  of  that  which  stayed  so  long  doth  yet 
stick  with  me."  (The  Works  of  Francis  Bacon^  New  Edition  in  10  volumes. 
London,  1826.  Vol.  2,  p.  72.  Century  X,  997.  Nat.  History  or  Sylva 
Sylvarum.) 

Absurd  as  such  things  seem  in  modem  tiroes,  we  roust  remember 
that  for  many  centuries  the  applications  thought  necessary  for  wounds 
were  often  of  the  most  extraordinary  character;  not  a  little  of  the 
success  following  applications  to  a  sword  or  to  a  garter  instead  of 
to  the  wound,  may  have  been  due  to  the  absence  of  irritation  from 
the  local  remedies  which  would  otherwise  have  been  deemed  essential. 
A  hint  of  this  is  given  in  the  above  quotation  from  Digby.  "Cast 
away  all  your  plaisters:  only  keep  the  wound  clean  and  in  a 
moderate  temper  'twixt  heat  and  cold.'*  Keep  the  wound  clean  and 
FREE  FROM  IRRITATING  APPLICATIONS  *.  is  not  this  the  Aseptic  or  modem 
treatment  of  wounds?  If  the  human  mind  requires  more  fussing 
activity  than  this  implies,  then  let  it  be  directed  to  a  sword  or  to 
a  garter  instead  of  to  the  tender  wound! 

Another  element  of  the  success  of  Sympathetic  Medicine  was,  no 
doubt,  Faith,  —  aided  by  the  sight  of  something  being  done.  This 
ever-potent  influence  is  glorified  in  our  days  under  the  name  of 
*'Faith-healing'\  while  the  methods  of  **Hypnotism'*  with  *'Sugges- 
tion",  of  which  we  hear  so  much,  are  closely  allied  to  the  old 
Sympathetic  plans. 

But  who  was  Sylvester  Rattray  who  attained  European  fame  as 
an  exponent  of  the  philosophy  of  Sympathetic  Medicine?  Evidently 
he  had  attained  a  great  reputation,  for  we  find  his  treatise  put  in 
the  place  of  honour,  as  the  first  item,  in  the  collection  entitled 
**Theatrum  Sympatheticum**,  published  in  Nuremberg  in  1662. 

Rattray's  treatise,  however,  had  been  previously  published  in  1658, 
in  Glasgow,  where  he  was  practising  as  a  physician,  and  this  book 
has  some  local  interest  in  Glasgow  as  the  first  medical  work  printed 
there:  indeed,  it  was  one  of  the  first  books,  of  any  kind,  printed 
in  that  city.     The  title  of  the  little  duodecimo  runs  : 


570 


Aditus  Novus  /  Ad  occultas  /  Sympathise  /  Et  /  Antipathiae  /  Causas  inve- 
Diendas:  /  Per  /  Principia  Philosophise  na-  /  turalis,  ex  Fermentorum  /  arti- 
ficiosâ  Anatomia  hausta,  /  Patcfactus.  /  A  Sylvestro  Rattray,  /  Med.  Doct. 
Glasguensi  Scoto.  /  Natura  est  arcanorum  suorum  interpres  fidis-  /  sima, 
nam  quae  in  uno  aliquo  gen  ere  obscu-  /  rius  exhibet,  ea  luculentins  in 
alio  explicat.  /  Glasguse,  /  Excudebat  Andreas  Anderson,  /  Anno  Dom.  1658. 
[12  pp.  not  numbered,  pp.  135]. 

The  dedication  of  the  book  is  to  a  celebrated  patron  of  letters 
in  his  time.     It  reads: 

Clarissimo,  /  Amplissimo,  /  ac  /  Consultissimo  Viro,  /  D.  D.  loanni  Scoto,  / 
Scototarvatio,  /  Nobili  Musarum  Maecenati,  /  amico  suo  submissè  colendo, 
Sylvester  Rattray,  M.  D.  /  S.  P.  D. 

The  date  of  the  Dedication  is  Feby.  10.  1658. 

This  treatise  was  soon  reprinted  on  the  continent,  appearing  in 
Tübingen  in  1660  ;  and,  as  already  stated,  it  occupies  the  first  place 
in  the  new  edition  of  the  collection  on  this  subject,  appearing  in 
Nuremberg  in  1662: 

"Thcatrum  Sympatheticum  auctum,  exhibens  variores  authores  de  Pul- 
"vere  Sympathetico,  quidem  Digbseum,  Straussium,  Papinum  et  Mohyum 
"de  unguento  vero  armario. . . .  Praemittitur  his  Sylvestri  Rattray,  Aditus 
"ad  Sympathiam  et  Antipathiam.  Norimbergse,  1662."  4to. 

The  explanation  of  the  precedence  thus  given  to  Rattray's  little 
work  was,  evidently,  because  of  its  aiming  at  a  philosophical  expo- 
sition of  the  whole  subject  of  '*Syrapathia"  and  **Antipathia"  rather 
than  at  furnishing  a  therapeutical  application  of  his  doctrine;  this 
he  reserved  for  another  occasion  which  never  came. 

He  begins  by  putting  his  facts  in  tabulated  form;  thus  we  have 
lists  headed  " Vegetabilium  Antipathia'*  ;  "Animalium  Antipathia"; 
"Mineralium  Antipathia";  "Vegetabilium  Sympathia'*  &c.  he  then 
goes  on  to  expound  an  obscure  Metaphysical  theory  which  would 
have  little  interest  for  present-day  readers  even  if  it  could  be  stated 
briefly.  *)  (To  be  continued.) 


^)  Some  of  his  so-called  facts  are  given  by  Dr.  A.  Duncan  in  his  Memorials  of  the  Glasgow 
Faculty,  Glasgow,  1896,  p.  201.  The  pages  in  the  Glasgow  edition  are  those  quoted.  These 
extracts  may  serve  to  keep  the  reader  from  desiring  more  !  If  such  are  the  "facts"  Rattray 
founded  on,  the  stability  of  his  metaphysical  edifice  built  there<m,  may  be  imagined. 

"The  smoking  (fumigatio)  of  the  lung  of  an  ass  in  a  house  kills  worms,  seri>ents  and  all 
poisonous  things",  p.  19.  "Clothes  which  have  been  at  a  funeral  arc  never  attacked  by 
moths",  p.  20.  "If  we  often  make  use  of  the  shorter  lived  fruits  and  the  animals  which 
feed  upon  them,  they  shorten  life",  p.  16.  "Should  the  feathers  of  the  tail  of  a  peacockc 
ome  into  contact  with  a  haemorrhage  from  accident  or  blow,  it  cannot  be  stopped  unless 
these  are  removed",  p.  12. 


COMICENTAIRE    SCIENTIFIQUE 

SUR 

L'ORGANOTHÉRAPIE    DES    ANCIENS 
PAit  m  Du.  H.  GRASSET.  *) 


J'ai  récemment  étudie  iei,  révolution  de  T Organotherapie,  et  cette 
liistoire  se  trouve  encore  plus  détdllée  dans  un  ouvrage  de 
moi  qui  rient  de  paraître  ^),  mais  le  sujet  est  loin  d  être 
épuisé^  et  j'ai  Immé  dans  rombre  une  partie  sur  luquelle  je  mVtends 
aujourti'liiiit  ear  elle  dévoile  des  horizons  nouveaux.  Nous  sommes 
très-proches  d'une  époque  où,  cette  méthode  de  la  thérapeutique 
antique  était  rjualifif'e  de  Hcatolo^ne,  où  Ton  se  demandait  par  quelle 
aberration  now  pères  eui^i liaient  jusqu'aux  excréments,  par  quelles 
idées  bizarre»  ils  en  étaient  arrivés  a  l'usage  de  produits  si  dégoûtante. 
Je  veux  démontrer  aujourd'hui,  en  ni'appuyant  sur  les  données  scien- 
tifiques les  plus  réeeutes,  que  rempirisme  n Vivait  pas  été  aveugle, 
qu'il  y  a  des  raisons  physiologiques  en  faveur  de  ces  emplois  dis- 
parates en  apparence*  Si,  aetuellement,  l'usage  du  poumon*  du  foie, 
de  diverses  glandes,  apparaît  rationnel,  il  n*en  semble  pas  de  même 
pour  des  déchets  excrémentitiels,  certains  auimaux,  etc>  Je  vais  done 
faire  voir  qu'il  en  est  une  raison  nette  pour  nombre  de  ces  produits, 
et  que  pour  les  autres  il  y  a  uue  source  d'études  u  faire*  Je  procé- 
derai  [lar  organe, 

Pot7MON. 

Nous  voyous  Celjiêf  Serlbonms  Ijargust  Aibucash,  Mémé^  Bernard 
d^  Gordon^  Ferml  et  tous  les  organo thérapeutes  des  16^  et  17<^  siècles, 
pn%juiser  cet  organe  contre  la  toux,  l'asthme*  la  phtisie*  C'est 
rationnel,  mais  pnirquoi  le  poumon  de  vautour  (Plinej  liv.  30),  celui 
de  cerf  daguct,  de  reiuird  (id.  liv.  17),  a  leur  défaut  celui  de  lièvre 
(auteurs  divers)?  iraprès  eux,  c*est  que  ce  sont  des  animaux  it  grande 
facilité  respiratoire  que  la  course  essouifle  difficilement,  et  dont  le 
poumon  doit  avoir  des  qualités  spéciales,  (ce  qui  est  peut-être  vrai 
et  digne  de  recherches),  aussi,  ce  n'est  que  pour  les  pauvres,  que 
paraissent  les  mous  de  veau  ou  de  mouton,  succédanés  de  moindre  valeur 
marchande.    Pourquoi    pas    celai   de  bœuf?    A   mon  avis,  il  j  a  uue 

*)  Vuîr  Jtiiiua  IV,  Lîvmjsoiis  VIT,  Vîlï,  juillet  -septembre  1900» 

')  Ij<!  TmrisftjriHij^rMc  MiiÈiîtnï,  Î/Ev^tliition  Phy.«i4jUigii|ue,  Tbcfnpcaliijnc  mtioimdb,  l  toL 
îtt-18,  5D2  pagiï*    ParÎH  l^ÜO*  Stméié  d'Ëditioni  Sci*înlitiqmî«.  Prii  fi  fr. 


572 


autre  raison,  c'est  que  nos  pères  avaient  remarqué  que  les  organes 
des  animaux  sauvages  sont  généralement  sains,  tandis  que  ceux  des 
animaux  domestiques  sont  souvent  lésés.  On  se  sert  du  veau  pareeque 
son  poumon  est  presque  toujours  intact,  tandis  que  celui  de  boeuf  est 
souvent  tuberculeux.  J*ai  de  plus  remarqué,  dans  mes  recherches, 
que  les  poumons  jeunes  sont  plus  efficaces;  si  dans  ma  pratique  je 
préfère  le  jeune  mouton  au  veau,  c'est  parcequ'il  se  tuberculise  moins 
spontanément;  le  mieux  serait  encore  de  prendre  le  chevreau,  mais 
le  débit  n'en  est  pas  courant. 

Voici    des    usages   justifiés,    qui    semblent    nets,    et    qui    ont    été 
démontrés  par  les  essais  de  Brunei,  Grande,  Casmët,  et  surtout  par 
mes   recherches   personnelles   plus   étendues.  ^)    Nous  trouverons  des 
emplois  plus  bizarres. 
Foie. 

Celse  (liv.  IV.  Ch.  VIII)  nous  dit:  »Dans  l'hépatite,  le  foie  du 
pigeon  frais  et  crûj  convient.c  Pline  (liv.  17)  signale:  >pour  les 
»maux  de  foie,  on  prescrit  le  foie  de  loup  sec  dans  du  vin  miellé; 
»le  foie  d'âne  sec  brojé  dans  du  miel  avec  deux  parties  d'àehe  et 
»trois  noixc,  de  même,  (liv.  30):  »les  maux  de  foie  s'apaisent  quand 
»on  mange  le  foie  d'une  belette  sauvage«  etc.  Rien  de  plus  logique, 
mais  lorsqu'on  voit  préconiser  le  foie  contre  la  toux,  le  crachement 
de  sang,  la  phtisie,  les  hémorrhagies,  on  peut  se  demander  si  ce  n'est 
pas  une  extension  abusive.  Il  n'en  est  rien,  si  nous  trouvons  dans 
Pline  (liv.  67):  >le  remède  par  excellence  pour  l'hémorrhagie,  est 
»cette  sanie  épaisse  qu'étanche  le  foie  d'un  bouc  coupé  en  deux», 
nous  en  avons  l'explication  par  les  travaux  récents  de  Muletie,  Gil- 
bert et  Camot,  Mairet  et  Vires,  qui  ont  découvert  un  principe 
coagulant,  anti-hémorrhagique,  dans  cet  organe,  et  s'en  sont  avanta- 
geusement servi  dans  le  même  cas.  Si  Celse  avance  (liv.  IV.  Ch.  IV) 
que:  »dans  l'asthme,  le  foie  de  renard  desséché  et  ensuite  mis  en 
»poudre,  que  l'on  donne  dans  une  potion  est  un  remède  qui  est 
»vanté  avec  raison c,  si  Pline  (liv.  17),  affirme  que  le  foie  de  loup 
pris  dans  du  vin  tiède  fait  cesser  la  toux,  que  le  foie  de  renard  pris 
dans  du  vin  noir  rend  la  respiration  plus  facile,  et  (ch.  67)  que  dans 
la  phtisie  on  ordonne  le  foie  de  loup  ou  de  bouc,  pris  dans  du  vin, 
c'est  que  les  résultats  ont  été  bons  ;  l'huile  de  foie  de  morue,  excel- 
lente dans  ces  cas,  ne  doit  son  action  qu'à  la  présence  de  principes 


i)  La    Pulmothérapie,    France    Médicale  1898.    Voir  surtout  les  perfectionnements  dans  le 
Transformisme  Médical. 


573 


hépatiques,  et  dernièrement,  on  me  racontait  que  des  marins  rem- 
plaçaient avantageusement  cette  huile  lourde  et  indigeste,  par  du  foie 
de  poisson  quelconque  réduit  en  pulpe  car  la  digestion  était  accélérée 
au  lieu  d'être  retardée. 

En  voici  les  raisons  scientifiques;  d'abord  les  travaux  devenus 
classiques,  de  Schiff,  Hégar  et  Roger,  ont  mis  en  relief  Taction 
antitoxique  du  foie;  ensuite,  chez  les  phtisiques  le  foie  est  conges- 
tionné à  un  degré  plus  ou  moins  avancé,  et  souvent  d'autant  plus 
que  le  sujet  est  jeune  (fait  indiqué,  je  crois  pour  la  première  fois, 
par  Pierre  Desault,  en  1733).  Donc  deux  raisons  pour  avoir  de  bons 
eflfets  des  extraits  hépatiques  dans  la  tuberculose  pulmonaire.  De 
plus,  les  faux  asthmes,  les  difficultés  respiratoires  provenant  d'urémie 
hépatique,  sont  justiciables  de  la  méthode.  Vous  ne  trouverez  donc 
pas  extraordinaire  que  la  pratique  m'ait  aussi  donné  les  mêmes 
résultats,  sachant  de  plus  que  le  poumon  a  de  la  sympathie  (comme 
disaient  nos  pères)  avec  le  foie.  Dans  le  »Transformisme  Médical«, 
j'indique  les  résultats  obtenus  en  associant  les  extraits  pulmonaires 
aux  hépatiques,  dans  la  phtisie,  et  les  beaux  succès  obtenus  contre 
le  lymphatisme  en  employant  ces  derniers  au  lieu  d'huile  de  foie 
de  morue. 

Mais  allons  plus  loin:  Pline  (liv.  17)  nous  annonce  que  le  foie 
de  vache  sert  contre  les  gastrites  et  dyssenteries,  que  le  foie  de 
sanglier,  cochon  ou  bouc,  est  utile  contre  le  cours  de  ventre,  que  le 
foie  d'hyène  (liv.  18)  prévaut  contre  la  fièvre,  les  tranchées  et  les 
calculs.  Ces  faits  sont  exacts,  et  j'ai  vérifié  que  les  extraits  hépatiques 
régularisaient  les  fonctions  digestives  intestinales,  et  l'on  sait  de  plus 
que  la  bile  est  un  agent  indispensable  au  bon  fonctionnement  du 
tube  digestif;  pour  les  mêmes  raisons  le  fiel  d'ours  (Pline,  liv.  17) 
contre  la  toux  et  la  respiration  difficile,  et  celui  de  loup  et  chèvre 
contre  la  constipation.  Pour  les  Chinois  le  fiel  est  un  digestif.  Le 
choix  de  foies  d'animaux  t^ls  que  sanglier,  cochon,  hyène,  pourrait 
vous  être  indiqué  d'après  les  idées  de  Gilbert  et  CVimo^  (Congrès  de 
Montpellier  1898);  le  porc  se  nourrissant  surtout  de  détritus  excré- 
mentitiels,    son   foie   doit  posséder  une  action  antitoxique  puissante. 

D'après  Arétée  et  Pline  (liv.  18)  le  foie  humain  était  employé 
contre  l'épilepsie  ;  Oribase  après  Galien  et  Pline  recommandent  celui 
d'éléphant  dans  les  mêmes  cas,  et  ce  dernier  préconisait  en  plus  le 
fiel  de  lion  et  de  chameau  (liv.  18).  Ce  résultat  semble  difficile  à 
expliquer,  il  n'en  est  rien  cependant;  les  Anciens  confondaient  sous 
le  nom  d'épilepsie,  multitude  d'aflfections  convulsives;  or  les  convulsions 
d'origine   intestinale   ou  d'insuffisance  hépatique  sont  justifiables  des 


574 


extraits   de   foie,   et   la   guérison    de   cas   semblables  a  pu  propager 
l'empirisme. 

Parmi  les  us  anciens,  il  en  est  un  qui  vantait  les  jus  de  foie 
d'éléphant  contre  les  maux  d'yeux  {Pline,  Oribase,  Chinois^  etc.) 
comme  Tobie  dans  les  Ecritures  Saintes  préconisait  celui  de  poisson. 
Pline  indique  dans  les  affections  oculaires,  les  ophtalmies,  le  fiel 
d'hyène  ou  de  lion  (liv.  18),  celui  d'homme  (liv.  28).  Il  doit  y  avoir 
là  quelque  chose  de  vrai;  ne  savons-nous  pas  que  la  vulgaire  eau 
de  rose  et  les  cataplasmes  de  blancs  d'œufs  crus  et  frais  sont  souvent 
efficaces  où  échouent  les  antiseptiques.  D'ailleurs  le  blanc  d'œuf  est 
aussi  préconisé  par  Pline  contre  les  maux  d'yeux  et  ulcères  (liv.  29). 
C'est  donc  une  expérience  à  reprendre,  car  l'Antiquité  a  été  unanime 
et  constante  à  cet  égard. 

A  côté  de  cela,  nous  voyons  Cehe  ordonner  le  fiel  de  taureau 
contre  l'angine,  et  Pline  (liv.  30)  celui  de  chameau  contre  l'esqui- 
nancie;  ce  dernier  indique  le  fiel  de  hérisson  comme  dépilatoire,  et 
celui  de  sanglier  (liv.  67)  comme  aphrodisiaque.  Qu'y  a-t-il  de  vrai  ? 
C'est  à  voir  !  Kuphus  d'Ephèse  (trad.  Daremberg)  nous  annonce  aussi 
que  pour  guérir  la  rage,  il  faut  manger  immédiatement  le  foie  du 
chien  qui  a  mordu.  C'est  encore  une  recherche  sur  le  rôle  antitoxique 
du  foie;  certains  empiriques  de  campagne  n'indiquent-ils  pas  la  flec- 
tion de  la  plaie  avec  cet  organe? 
Tube  digestif. 

Si  Pline  nous  recommande  la  palais  du  cerf  daguet  au  même  titre 
que  le  poumon,  contre  la  toux,  il  y  a  peut-être  exagération,  mais 
il  n'y  a  pas  lieu  de  nous  étonner,  puisque  dernièrement  le  Dr.  Fauvel 
a  bien  relaté  des  améliorations  avec  la  muqueuse  naso-pharyngienne 
(Gazette  des  Hôpitaux,  No.  4,  1899). 

Âlbiicasis  après  Pline ,  nous  indique  que  l'estomac  est  bon  contre 
les  maux  d'estomac,  et  que  c'est  la  membrane  interne  (muqueuse 
gastrique)  qu'il  faut  employer.  Vous  remarquerez  aussi  que  ce  sont 
les  gésiers  d'oiseaux  qui  sont  recommandés,  vu  leur  puissance  diges- 
tive, surtout  les  granivores.  Le  jabot  des  volailles  est  bon  contre  la 
pituite  et  la  toux  rhumatismale  {Pline  liv.  30),  c'est  à  dire  contre 
les  dyspepsies  rhumatismales  et  les  trachéo-bronchites  d'origine  diges- 
tive de  même  diathèse,  frécjuentes  surtout  chez  les  enfants.  L'estomac 
d'orfraie  sert  contre  les  mauvaises  digestions,  et  celui  de  perdrix 
contre  les  coliques  intestinales  suites  fatales  des  premières. 

Les  travaux  très  récents  de  Fremont  présentés  à  la  Société  de 
Thérapeutique  (fin  1899  et  1900),  de  Gilbert  et  Chassevant  {Congrès 
Int.  de  Paris,  1900),  ont  remis  sur  la  tapis  la  question  du  traitement 


575 


par  le  suc  gastrique  iiiiturel,  qtie  Fremont  appelle  gaät^rtue,  on  par 

les  mtiqueDses.  Ce'tait  par  radniinistration  des  fermenta*  sohibleHi 
diastase,  pepsine,  pancreatine,  que  F  Organotherapie  avait  fait  sa 
réapparition  scientifique,  au  XlXt  siècle,  avant  Broitn-Séqudrd; 
pratique  renouvelée  des  anciens  qui  se  servaient  beaucoup  de  la 
présûre.  Celle  de  lièvre  était  préconisée  contre  le  cours  de  ventre, 
celle  de  cheval  contre  la  contütipation  et  ladysaenterie  (/^/i>ïe,  liv.  17)- 
Gallen  lui  donnait  la  propriété  de  i^ivori^er  la  perspiration  (Extraits 
d'Orihûse). 

La  présure  naturelle  de  lièvre,  de  mulet,  de  chevreau,  réussissait 
dans  rhéuioptjsie  d  après  Arétée  et  Pline.  Pourquoi  ?  l^robablcineut 
pour  deux  raisons,  la  première  le  relèvement  des  fonctions  digestives 
et  par  suite  raniélioratiou  de  letat  général  de^  phtisiques,  la  seconde 
par  lacidité  du  produit,  et  Fou  sait  que  les  acidulés  sont  prônés 
contre  l'héniorrhagie. 

Nous  passons  maintenant  à  la  scat^^Iogie,  à  Temploi  des  exeré- 
nieots  hunniins  ou  animaux,  (la  fiente  desséchée  du  chien,  a  traversé 
les  siècles  jusqu'au  nôtre,  sous  le  nom  d*album  grœcum)*  Le»  Chinois 
emploient  la  fiente  de  poulet  contre  les  bullounenieuts  intestinaux,  les 
hydropisics,  les  empoisonnenunits.  /Y/«e  recommande  celle  de  sanglier, 
pore,  hyène,  contre  les  gastrite«  et  dyësenteries  (liv,  17  et  18),  les 
matières  fécales  de  chameau  contre  la  dyssenterie  (liv.  18)^  la  fiente 
de  pigeon  contre  la  colique  (liv.  30),  celle  de  bouc  contre  la  phtisie 
(lîv,  67);  la  cendre  d  excréments  contre  Tépilepsie  (liv*  18),  Tesqui- 
nancie  (liv.  28).  Pour  Oaiien  et  Orlham  (Extraits  d*ürihase,  trad* 
Daremberg),  les  excréments  favorisent  la  perspiration,  résolvent  les 
tumeurs,  et  pour  c^  dernier,  ceux  de  souris  favorisent  le  retour  des 
règles. 

Examinons  en  les  raisons  physiologiques.  Les  matières  fécales, 
d'après  les  données  les  plus  réccnt^^s,  ne  sont  pas  composées  que  de 
détritus  alimentaires  et  de  produits  biliaires,  elles  sont  surtout,  en 
majeure  partie,  formées  par  une  sécrétion  propre  de  Tintestiu  ;  or  ce 
qui  domino  dans  la  fiuiction  intestinale,  c*est  hi  production  d'une 
zymase  invertissante  (invertine  ou  analogue).  L'invertine  (qui  se  trouve 
abondamment  sécrétée  par  la  levure  de  bière)  aune  influence  marquée 
dans  le  dialiète,  la  furonculose,  1#*8  suppurations,  les  troubles  giis- 
triques  et  intestinaux,  comme  l'ont  démontré  le^  travaux  les  plus 
récents  sur  l'emploi  de  la  levure  de  bière  dans  ces  atfections,  et 
même  dans  les  bronchites  et  pneumonies»  De  la  présence  et  de  Taetioii 
des  produits  biliaires  (vues  plus  haut),  de  celle  de  rinvertine  eon- 
s  tante  dans  les  matières  excrémentitielles  de  Tin  testin,  découlent  les 


576 


raisons  physiologiques  de  Taction  médicamenteuse.  Les  excréments 
devaient  donc  réussir  contre  les  diarrhées  et  constipations,  les 
coliques,  les  convulsions  d'origine  toxique  gastro-intestinale,  et  même 
la  phtisie  où  elles  pouvaient  relever  Tétat  général  par  ramélioration 
des  fonctions  digestives.  Nous  comprendrons  aussi'  pourquoi  Pline 
nous  dit  (liv.  18):  »La  fiente  d'hyène  en  poudre  est  bonne  contre 
»la  dyssenterie.  surtout  celle  qu'on  trouve  dans  les  intestins.« 

Si  nous  justifions  cette  pratique  écœurante,  pour  laver  nos  pères 
d'une  accusation  légère,  nous  ne  la  recommanderons  pas,  même  en 
la  perfectionnant,  mais  nous  pourrons  la  remplacer  par  l'emploi 
d'.extraits  de  levure  de  bière  ou  de  préparations  de  muqueuses  intes- 
tinales propres. 

Cervelle. 

Nous  voyons  presque  tous  les  auteurs  employer  la  substance  céré- 
brale contre  l'épilepsie.  D'après  Pline^  la  cervelle  d'âne  est  bonne 
contre  cette  maladie  (liv.  17),  puis  celle  de  chameau  (liv.  18),  celle 
des  enfants  (liv.  28),  de  la  belette  et  du  furet  (liv.  30).  Arétée  pré- 
conise celle  de  vautour.  Albucasis  traite  les  maladies  du  cerveau  par 
la  substance  similaire.  Toutes  les  pharmacopées  du  moyen-âge  et 
modernes  reproduisent  des  formules  analogues.  C'est  logique,  puisque 
C.  Paul,  CulUère,  Althaus,  Moncorvo,  Queen  etc.,  considèrent  les 
extraits  de  substance  grise  comme  un  tonique,  et  que  jBrîanrf  (thèse 
Bordeaux,  1898)  les  regarde  comme  utiles  dans  la  neurasthénie, 
l'épilepsie,  les  fatigues  physiques  et  intellectuelles. 

Si  nous  devons  rechercher  la  cause  pour  laquelle  Oribase  recom- 
mande la  cervelle  de  chouette  comme  favorisant  la  production  du 
lait,  nous  avons  facilement  celle  qui  nous  explique  pourquoi  Pline 
(liv.  17),  recommande  celle  de  lièvre  contre  l'incontinence  d'urine 
(si  elle  est  d'origine  nerveuse). 

I^mery  (Traité  universel  des  drogues  simples,  1732)  nous  indique 
les  qualités  requises:  »Cerebrum  humanum.  —  Il  doit  être  tiré  d'un 
»jeune  homme  sain,  nouvellement  mort  de  moi*t  violente,  comme 
»d'un  pendu  qui  n'a  point  été  enterré.  Il  est  propre  pour  l'épilepsie. . .«. 

Pourquoi  Pline^  (liv.  29)  enseigne-t-il  que  la  cervelle  de  coq  ou 
de  poulet,  neutralise  le  venin  des  serpents?  L'explication  en  est 
facile  depuis  que  nous  savons  avec  quelle  énergie  la  substance  ner- 
veuse fixe  les  toxines  et  les  zymases. 

Phi  au  prochain  numéro. 


NACHTRAEGLICHES  UEBER  DAS  ALTER  DER 

POCKENKENNTNISS  IN  INDIEN. 

Von  Prof.  Dr.  JULIUS  JOLLY. 


Zu  den  interessanten  Bemerkungen,  die  Herr  Geheiraerath  Orth 
im  letzten  Heft  des  »Janus'*  über  diese  Frage  veroflfentlieht 
hat,  möchte  ich  das  Wort  ergreifen,  um  meinçn  von  ihm  darin 
freundlichst  citierten  brieflichen  Notizen  einen  kleinen,  mehr  philo- 
logischen Nachtrag  folgen  zu  lassen.  Zunächst  hätte  ich  eigentlich 
unter  den  Pockennamen  der  Sanskritsprache  als  dritten  neben  masu- 
rika  und  sitala  nach  Wise,  Commentary  p.  233  Anm.  auch  guti 
»pill"  anführen  müssen.  Dieses  Wort  steht  jedoch  nicht  in  den 
Sanskrit  Wörterbüchern,  selbst  nicht  in  dem  1894  in  Calcutta  er- 
schienenen medizinischen  Specialwörterbuch  Yaidyakas'abdasindhu 
von  Umes'acandra  Gupta  Kaviratna,  einem  sehr  umfassenden  und 
nützlichen  Werk,  auch  habe  ich  es  nirgends  in  medizinischen  Sans- 
kritwerken gebraucht  gefunden.  Nur  gutika  »Pille"  kommt  häufig 
vor,  nach  einigen  älteren  Sanskritlexica  soll  dieses  Wort  auch  »kleine 
Pusteln"  bedeuten,  könnte  also  auch  auf  die  Pocken  angewendet 
worden  sein.  Ich  lasse  dies  dahingestellt,  möchte  vielmehr  die  Ver- 
muthung  wagen  dass  Wise,  der  in  Bengalen  lebte,  das  Bengaliwort 
guti  meinte,  das  allerdings  auch  die  Pockenpusteln  und  die  Krank- 
heit selbst  bedeuten  und  das  ich  in  dieser  Bedeutung  jetzt  bis  in  das 
IG.  Jahrhundert  n.  Chr.  zurückverfolgen  kann.  Hienach  ist  übrigens 
meine  frühere,  auf  Wilson's  Glossary  beruhende  Bemerkung  über  den 
Gebrauch  dieses  Worts  zu  berichtigen  und  muss  HolwelPs  Gootee 
ka  Tagooran  als  eine  veritable  Pockengöttin  anerkannt  werden.  Auf 
ein  hohes  Alter  kann  freilich  diese  der  Sanskritlitteratur  noch  fremde 
und  nicht  einmal  in  Crooke*s  Darstellung  des  modernen  bengalischen 
Pockencultus  vorkommende  bengalische  Lokalgottheit  keinerlei  An- 
spruch machen,  und  es  ist  zu  bedauern  dass  HolwelPs  aus  den  ersten 
Anfangszeiten  der  europäischen  Indologie  stammende  Nachrichten  so 
lange  auf  die  Geschichten  der  Pocken  eingewirkt  haben. 

Viel  ernster  ist  die  Pockengöttin  S'italä  zu  nehmen,  die  nicht  nur 
dem  soeben  citirten  trefflichen  Werk  von  Crooke  über  nordindische 
Yolksreligion  zufolge  in  der  Gegenwart  weithin  im  Gangesthal  und 
in  Bengalen  göttliche  Verehrung  geniesst,  sondern  auch  in  der  Sans- 
kritlitteratur, und  zwar  nicht  bloss  in  medizinischen  Werken,  schon 
mehrfach  erwähnt  wird.  Es  wurde  jedoch  schon  darauf  hingewiesen 
das  S'italä  bis  jetzt  in  keinem  älteren  sicher  datirbaren  Werk  als  dem 
im   16.   Jahrhundert  verfassten  Bh&yaprakis'a  nachgewiesen  ist.   Zu 


578 


dem  ebenfalls  schon  erwähnten  Pockennamen  sitaUJca,  den  ich  in 
einem  wahrscheinlich  schon  im  12.  Jahrh.  entstandenen  Commentar 
zu  Sus'ruta  gefunden  habe,  trage  ich  noch  nach  dass  dieses  bisher 
in  den  Wörterbüchern  nicht  verzeichnete  Wort  nicht  von  dem  Namen 
der  Göttin  S'ltalä  abgeleitet  zu  sein  braucht,  sondern  auch  von  der 
kalten  Behandlung  der  Pocken  herkommen  kann,  durch  die  man  dem 
damit  verbundenen  Fieber  entgegenzuwirken  suchte.  Dass  diese  Be- 
handlung schon  alt  ist,  zeigt  z.  B.  die  schon  im  10.  Jahrh.  n.  Chr.  etwa 
entstandene  Receptensammlung  des  Vmda,  so  wird  dort  verordnet  dass 
der  an  Pocken  Erkrankte  sehr  kaltes  («t^'/to^m)  Wasser  trinken  soll. 

Gegen  ein  hohes  Alter  der  göttlichen  Verehrung  der  Pocken  in 
Indien  spricht  auch  der  Umstand  dass  unter  den  zahlreichen  Per- 
Honificationen  von  Kinderkrankheiten  bei  Sus'ruta  u.  a.  alten  Autoren 
sich  noch  keine  Personification  der  Pocken  findet,  die  jetzt  die  ver- 
breiteste Kinderkrankheit  Indiens  sind.  Wahrscheinlich  hatte  zur  Zeit 
Sus'ruta's  die  Krankheit  noch  keinen  bösartigen  Charakter,  wie  dies 
auch  Orth  annimmt.  Wie  leicht  in  Indien  Krankheitsgötter  entstehen, 
kann  man  aus  einem  Beispiel  bei  Crooke  ersehen.  Hardaul  Läla, 
heutzutage  der  angesehenste  Choleragott  in  Nordindien,  war  ursprüng- 
lich eine  historische  Persönlichkeit,  ein  1627  n.  Chr.  auf  Anstiften  seines 
Bruders  vergifteter  Prinz  von  Ortscha,  der  seitdem  als  Geist  umgeht. 

Dass  die  Pocken  bei  den  ältesten  Autoren  überhaupt  noch  nicht 
vorkommen,  wurde  auch  schon  angedeutet.  Sehr  auffallend  ist  doch 
ihr  Fehlen  unter  den  weit  über  hundert  Krankheitsnamen  der  Bower- 
handschrift,  dem  ältesten  sicher  datirbaren  Sanskritwerk  über  Medizin 
(5.  Jahrh.  u.  Chr.),  unter  den  einschliesslich  der  Unterarten  die  Zahl 
300  weit  übersteigenden  Krankheiten  bei  Caraka  (1,18  f.,  pp.  212  der 
engl.  Uebersetzung  von  Avinash  Chandra  Kaviratna),  der  nach  der 
indischen  Ueberlieferung  der  älteste  medizinische  Autor  ist^  und  in 
der  ebenfalls  ganz  stattlichen  Liste  von  Krankheiten,  die  man  aus 
dem  Atharvaveda  (vgl.  Bloom  field's  engl.  Uebersetzung,  Index  s.  v. 
Diseases)  zusammenstellen  kann. 

Würzburg,  den  26  Oktober  1900. 


ERRATA. 
In  meinen  Bemerkungen  über  das  Alter  der  Pockeukcnntnis  muss  es  heissen: 
S.  392,  Z.  21  V.  0.  dass  bereits  in  grauer  Vorzeit  in  Indien. 

S.  393,  Z.  11  V.  u.  1.  Jahrh.  n.  Chr.  statt  v.  Chr.  (der  Hinweis  *)  hinter  Sus'nita  ist  zu  streicben). 
S.  453,  Z.  1  V.  u.  1)  Sonnerat  statt  i)  Sormert. 
S.  457,  Z.  4  V.  0.  (notice  exacte)  statt  (notice  extracte). 

,  letzte  Z.  Text  1122—249  statt  1122—1249  u.  S.  458  Z.  6  v.  o.  3.  Jahrh.  sUtt  18.  J. 

S.  454,  gehört  der  Hinweis  ^  in  Z.  8.  v.  u.  hinter  Wilson.  Orth. 


Thif  FnaX  of  Mt.  iSeuJuain  Jutjf,  fri^ra  «  Victore  in   Ihv 
bj  their  deruif-d  Serv't, 


TO  TUE  PRESIDENT,  VJ<:ë*PRE81IïENTS.  TKEASlUKtiS.  TRUSTEES,  AND 

MEDlCAli  OFFICERS  OF  THE  ORIGINAL  VACCINE  INSTITUTION, 

[iQiwHioii  of  the  IfiititnUoa,  i«  rfeipecifïiJJ^  iawrilMd 
WrtliL  SAY. 

Mf.  R.  Jelly*   Finnef  of  tïuwûalifc^^   Itle   of  Purïpcct.   .lît.   lH,   who   inocuJated   hii   Wife   mué   Two  Äom  for  |kt 
Vftrrine  Puck  id  1774,  from  hi»  Cowi  ât  Ihal  üöic  diittrder'd  (ly  the  Ciiw  I'ork,  lad  *hû  ■iibtei^ueotly^  from  Uic  m*n 
rigufotii   TriBli   have   Iteeti   fotitiil    umuarci^iible   uf  Ihr  8iuitU   Pot   llsrinij;    mti^itiiJIir   let    ihe    J^K&jnple   uf    Vaccis 
liii>fulBlioii  ffïtta  lut  own  Imowledsîe  of  the   tuH  of  Uu«u.«r(7|^libiULjf   of  the  ?ïjiifcli  Pol  nftßr  r««UHJ  tow  Poolt  jo  I» 
own   pcrion   nad   id   thtl   t>t   othcn»  and   ftum   aDowhin:   Ihe   hafmlc»Dea«  of  ihe  CompliiiiL    To  romiDcniRiorMe  ik 
AuMior   nf   tHeae    hiatfirirhl    IfiUh»    tKf    Viw^me    Iniiitutio»    huve  p^uriired  thit  iJOrtfiit— /Er/rnjrj  /run,  iXt  Sitmvtn 
//rf0»4(  f'fifVtHe  lujiitutiim,  fiftmd  Strut,  Gùïétn  ï^MAf*,  &^tUwil>«T,  M^^i'äi" 
loadQîàt  ftibJiihed  Dec.  Hl,  läÜ6»  Vij  Üxe  ï-n?.!*^«,  %ï  ^uTtom  ^v,  Uw^VtWiwi.   YViA— Vfc\^, 


4 


i JENNER,  BENJAMIN  JEST  Y  ET  LES  DÉCOUVERTES 
SIMULTANÉES  DE  LA  VACCINATION. 


Fak  lk  Dfi,  H.  I\  A  FEV  FER«. 


On  pourrait  écrire  un  livre  sur  bou  nombre  de  découvertes 
duDÄ  toutes  les  branches  de  Tart  et  de  la  science,  qui  ont 
été  fuites  HimultimemenL  Eu  passant  dous  en  imlicuierons 
ça  et  la  quelques  ex€iiij)b*s,  exemples  que  Ton  pourra  augnieiîter  à 
volonté* 

Fresque  simiiltanéuient  Huyghens  et  Galilei  inventèrent  1t-Bliorlog*\Hti 
pendule  et  Gîilileî  et  Za^eli arias  Jansen  le  niieroHcope.  Dann  le  premier 
des  cas  on  iittribne  la  palme  de  la  priorité  au  gnind  Italien,  dans 
lautre  au  Iltdlaridais  inconnu,  La  découverte  de  l'oxygène  par 
Priestley  et  Hehoele  était  un  événement  synchrone.  Robert  Mayer, 
le  médecin  modeste  et  puis  Helmholz  et  Youle  trouvèrent  la  loi  de 
conservation  de  la  forée.  Pbks  tard  Whcîitstone  et  ^^iemens  trou- 
vèrent,  î^imultanéinent   Fun  et  lautre,  le  principe  électnHlyniuniqiic, 

Töpler  et  Holtz,  Fun  a  Dorpat,  Tautre  a  Berlin  étaient  bien  etrni- 
nés  d  être  salués  tous  les  deux  comme  inventeur?^  d'une  machine 
é  1  ec  trîq  u  e  com  poyée  c  r jm  me  au  ssi  M  c  n  d  e  1  ej  e  rt*  c  t  L<  dh  a  r  Me  ye  r  va  m  td  e 
pères  synchrones  du  .système  des  éléments  périodiques, 

DauH  le  domaine  médiejil  la  dispute  sur  la  priorité  des  dét:ou vertes 
a  par  trop  offusqué  le  ciel  scientifique.  11  n'e^t  p^is  bien  rare  que  la 
])olénuque  sVlève  entre  deux  découvreunî  comme  lioux  et  Behring, 
comme  Yersiu  et  KItusato;  souvent  même  entre  trois  ou  même  quatre 
découvreurs  à  la  fois*  Nous  nous  rappelons  encore  des  droits  rie 
Wharton,  de  Jackson,  AI  or  ton,  Horace  Wells,  Crawford  Long  et 
même  de  Humphry  Davy  et  Bcd(lo€*s  pour  la  redécouverte  de  Fanestbésie 
dans  les  opérations.  C^tte  simultanéité  dans  les  inventions  n*est  paâ 
moins  fnippante  dans  la  découverte  sahitaire  qui  porte  le  nom  de 
Jenner,  Nous  savons  tous  que  F  heureuse  idée  de  Jenner  avait  sa 
pré-histoire  et  qu'elle  était  renfermée  dans  Finoculation  pratiquée 
par  les  Indtms,  les  t'hinois,  les  Turcs  et  transportée  il  Londres 
via  Constantinople* 

Noua  ne  doutons  pas  qu'on  puisse  voir  le  précurseur  des  parcs 
vaecinogènes  et  des  vaccinations  systéniatitpies  dans  le  fait  qu'aux 
temps  du  Caliphat  de  Bagdad  le  crieur  public  dans  les  grandes 
villes  Arabes  annonçait  au  peuple  Fheure  des  inoculations.    Il  n*est 


580 


plus  inconnu  que  les  peuples  sauvages  on  demi-sauvages  connaissent 
et  connaissaient  une  inoculation  contre  la  petite  vérole,  et  même  des 
inoculations  contre  la  morsure  des  serpents  sans  avoir  le  moindre 
soupçon  de  Jenner  ou  des  inoculations  pré-Jenneriennes. 

Ce  qui  est  plus  fort,  nous  le  savons  qu'un  maître  d'Ecole  en 
Holsteyn,  contemporain  de  Jenner,  pratiquait  la  pure  vaccination  snr 
les  enfants  de  son  école,  se  basant  sur  la  foi  populaire  générale  dans 
son  temps  en  Holsteyn,  supposant  que  celui  qui  avait  été  contaminé 
par  les  boutons  de  vaccine  était  immunisé  de  la  petite  vérole. 
Nous  savons  tout  cela  et  nous  ne  sommes  pas  étonnés  d'apprendre 
que  l'immunité  procurée  par  la  vaccine  était  une  foi  encore  plus 
généralement  répandue  en  Allemagne  comme  ailleura. 

C'est  ce  que  nous  communique  le  Prof.  Husemann  (Göttingen 
und  die  Schutzpockenimpfung,  Vortrag  gehalten  am  10.  Febr,  1900). 
M.  Husemann  nous  apprend  que  le  fait,  qui  est  le  point  de  départ 
de  la  découverte  de  Jenner  a  été  mentionné  dans  un  journal  litté- 
raire de  Rosenbusch  du  24  mai  1769,  c'est  à  dire,  27  ans  avant  les 
vaccinations  de  .Jenner.  Dans  ce  Journal  suivant  Husemann»  Jobst 
Böse,  écrit  sous  le  titre  »Ueber  Seuchen  unter  den  Rindern,  Ueber 
Stellen  aus  dem  Livio",  sur  les  pestes  de  Titus  Livius. 

Ce  Böse  est  bien  assuré  que  plusieurs  pestes,  communiquées  par 
Livius,  indiquent  la  petite  vérole  qui  contaminerait  à  la  fois  les  hommes 
et  les  vaches.  Puis  il  parle  en  passant  —  o!  ironie  du  sort  —  sur 
la  découverte  dont  la  pratique  bientôt  conquéra  la  monde  ;  il  en  dit 
j^dass  Leute  die  hier  zu  lande  die  Kuhpocken  gehabt  haben^  sich  ganz- 
lieh  schmeicheln,  vor  aller  Ansteckung  von  den  gewöhnlichen  Pocken 
gesichert  zu  sein.  Wie  ich  selbst,  wenn  ich  mich  genau  nach  dieser 
Sache  erkundiget,  mehrmalen  von  reputierlichen  Pei-sonen  ihres  Mit- 
tels gehört  habe".  Ensuite  il  appelle  cette  observation,  »hier  zu 
Lande  sehr  bekannt". 

Provisoirement  nous  ne  savons  rien  de  plus  sur  ce  Jobst  Böse 
mais  nous  en  avons  plus  appris  sur  un  paysan  anglais,  qui  non  seule- 
ment a  exprimée  cette  idée,  mais  qui  même  l'a  pratiqué  avant  Jenner. 

Nous  parlons  donc  de  Benjamin  Jesty.  The  John  Hopkins  Bulletin 
du  10  mai  1900  contient  un  article,  Venjamin  Jesty  a  pré- Jenner ien 
vaccinator,  by  Thomas  Me  C-rae,  M.B.,  Instructor  et  médecin  etc., 
John  Hopkins  Hospital.  Nous  en  devons  la  communication  suivante, 
mentionnée  jadis  dans  Crookshanks,  The  History  and  Pathology  of 
Vaccination.  ^) 

1)  Grâce  à  raioabilité  de  la  Rédaction  du  „Bulletin  of  the  Johns  Hopkins  hospital",  nous 
pouvons  joiudre  à  notre  article  une  reproduction  en  zincogravure  du  portrait  dc  B.  Jesty. 


581 


Benjamin  Jesty  naquit  à  Yetminster  en  Dorset.  Fermier  de  pro- 
fession il  s'établit  plus  tard  dans  File  de  Purbeck  en  Dorset  où  il 
prit  une  ferme  appelée  Downshay.  Selon  ce  qu'on  a  pu  apprendre  à 
son  égard  il  était  un  homme  excentrique  se  distinguant  par  ses 
habitudes  bizarres  et  la  drôle  de  façon  dont  il  s'exprimait,  mais  il 
avait  beaucoup  d'esprit  d'observation  et  savait  très  bien  juger  les 
hommes  et  les  choses. 

En  1774  la  petite  vérole  sévissant  dans  son  pays,  on  le  jugea 
immunisé  parcequ'il  l'avait  déjà  eue  une  fois  par  la  contagion  des 
vaches  ;  c'était  même  traditionnel. 

(/omme  d'autres  de  sa  famille  étaient  moins  protégés  et  que  deux 
femmes  de  la  ferme  qui  avaient  eu  la  petite  vérole  soignaient  des 
malades  sans  être  atteintes  à  nouveau  Jesty  décida  de  vacciner  toute 
sa  famille.  Son  raisonnement  fut  le  suivant: 

*Tor  bis  part  he  preferred  taking  infection  from  an  innocuous  animal 
like  the  cow,  subject  to  so  few  disorders,  to  taking  it  from  the  human 
body,  liable  to  so  many  and  such  diseases,  and  that  he  had  experience  on 
his  side,  as  the  casual  cow-pox  was  not  attended  with  danger  like  the 
variolous  infection  ;  and  that  beside  there  appeared  to  him  little  risk  in 
introducing  into  the  human  constitution  matter  from  the  cow,  as  we 
already  eat  the  flesh  and  blood,  drink  the  milk  and  cover  ourselves  with 
the  skin  of  this  innocuous  animal."  (Extract  from  the  communication  of 
Rev.  Dr.  Bell.) 

En  conséquence  Jesty  vaccina  sa  femme  et  ses  deux  fils  âgés  de 
deux  et  de  trois  ans.  Dans  ce  but  il  les  amena  dans  la  prairie  où 
il  prît  le  virus  des  tétines  des  vaches  se  servant  d'une  aiguille  pour 
l'introduire  sous  le  coude  de  sa  femme  et  au-dessus  du  coude  des 
enfants.  Ceux-ci  eurent  une  inflammation  anormale  tandis  que  le 
bras  de  Mad.  Jesty  devint  très  enflammé. 

La  fièvre  se  déclara  et  comme  elle  devint  très  malade  on  appela 
le  chirurgien  Trowbridge  de  Cerne  qui  dit:  »Vous  avez  fait  là  une 
»chose  risquée  mais  je  vous  tirerai  d'affaire  si  possible." 

Elle  guérit  promptement. 

Le  docteur  Bell  dit  que  l'audace  de  Jesty  et  la  nouveauté  de 
l'essai  firent  sensation. 

Quinze  ans  plus  tard  la  vaccination  était  connue  partout  mais 
chose  singulière,  les  essais  de  Jesty  étaient  restés  inconnus  à  Jenner. 
Il  est  vrai  que  les  moyens  de  communication  étaient  encore  très 
imparfaits  de  sorte  que  les  expériences  d'un  fermier  habitant  une 
localité  isolée  ne  pouvaient  être  connues  si  vite.  En  1804  on  invita 

1900.  41 


582 


Jesty   à    venir   à   Londres   pour   lui   poser  des  questions  concernant 

les  résultats  obtenus  par  lui  mais  une  attaque  de  goutte  l'en  empêcha. 

L'année  suivante  le  secrétaire  de  la  Jennerian  Society  lui  écrivît: 

London,  July  25th,  1805. 
Sir:—\  am  desired  to  propose  to  you  that,  provided  you  will  come  to 
town  at  your  own  convenience,  but  as  soon  as  possible,  to  stay  not  longer 
than  five  days  unless  you  desire  is,  for  the  purpose  of  taking  your  portrait 
as  the  earliest  inoculator  for  Cow  Pock,  at  the  expense  of  the  institution, 
you  will  receive  15  guineas  for  your  expenses  and  the  members  of  the 
establishment  will  be  happy  to  show  you  any  civility  during  your  stay 
in  London,  on  which  account  it  is  hoped  you  will  be  put  to  little  or  no 
expense. 

I  have  the  honor  to  remain.  Sir. 

Your  obedient  humble  servant, 

Will.  Sancho. 

Les  membres  de  la  Société  Jenner  donnèrent  un  certificat  portant 
»que  Jesty  avait  donné  la  preuve  incontestable  de  la  vaccination  en 
>1774  de  sa  femme  et  de  ses  deux  enfants,  laquelle  vaccination  les 
»avait  rendu  incapables  d'être  infectés  de  la  petite  vérole",  on  ne 
jugea  cependant  pas  à  propos  de  lui  donner  une  rémunération  en 
argent  pour  sa  découverte  et  également  le  destin  avait  réservé  à  un 
autre  de  faire  le  don  de  la  vaccination  à  Thumanité. 

Le  corps  de  Jesty  repose  dans  le  cimetière  du  village  de  Worth 
Matravers,  on  trouve  son  portrait  dans  Téglise  de  la  paroisse  et  sa 
tombe  porte  cette  inscription: 

SACRED 

TO    THE    MEMORY 
OF 

BENJn  jesty  (OF  DOWNSHAY) 

WHO    UEPARTED    THIS    LIFE 

April  IGth,  1816 

Aged  79  years. 

Ue    was    boim    at     Yetminstei"  in  tJm  Coiinfy  and  was  an  vpriyht  holiest  nian^ 

particularly  noted  for  liavitiff  been  the  first  person  (hnownj  tluit  introduced 

the  Cow  Pox  by  inoculation  and  who^  from  his  great  strength  of  tniml, 

made  the  experiment  from  t/w  cow  on  his  wife  and  two  sons  in 

the  year  1774.  *) 


1)  La  HtU'ratiire  sur  Benjamin  Jesty  ne  semble  pas  être  grande.  Dans  ^^l'Index  Catalogne 
(if  the  Siirgeun  General's  Office"  nous  trouvons  seulement  la  mention  du:  ^^Photograph  of 
lombstuue;  inscription  stating  that  (he)  was  particularly  noted  for"  having  been  the  first  person 
known  . . .  etc.  (Voir  l'inscription.) 


Si  tant  de  fois  les  grandes  découvertes  ont  ete  faites  siioultan «ornent 
personne  ne  croît  que  ce  sait  ici  le  pur  éiftît  du  hasard.  Le  plulosoplie 
sïiura  qu'on  a  li  affaire  à  une  manifestation  du  processus  d'évolution. 
Pour  lui  ce  ne  sont  plus  les  iuvent^^nrs,  qui i  tout  spontanément,  font 
leurs  découvertesi  c'est  plutôt  la  découverte  devenue  mûre  qui  se 
manifeste  par  un  medium  approprié- 

fjusuite  la  série  glorieuse  de  découvertes  plus  petites,  ignorée^?,  qui 
ont  préparé,  causé,  TinveDtion  finale  est  condensée  dans  un  seul  nom 
d'inventeur.  Tout  comme  Röntgen  pour  tout  le  monde  est  le  nom  sons 
le  quel  Frauenhofer,  Faucoult,  Kirclihoff,  Herachel,  Lénard,  Bunsen, 
(  Vookes  etc.  etc.  sont  honorés,  de  même  Jenrier  est  le  nom  collectif 
(Sammelname)  pour  tous  les  anciens  inoculatimrs  plus  ou  moins 
inconans,  dont  ici  nous  avons  rappelé  un  seul. 

Si  le  jour  ou  Taloes  séculaire,  déployant  tout  ît  coup  la  splendeur 
éblouissante  de  ses  fleurs,  pour  le  public  est  le  seul  jour  mémorable, 
pour  le  botaniste,  pour  Férudit  la  longue  série  des  phases  qui  précé- 
daient et  préparaient  ce  jour  n*est  pas  moins  digne  d'étude  et  de 
réflexion.  Pour  celui  qui  a  le  coeur  juste  l'étude  des  lois  d*évoIutioii, 
qui  gouvernent  la  science,  amène  à  un  acte  de  justice  et  un  culte 
(les  grands  hommes,  qui  forment  une  clmine,  dont  les  anneaux  se 
perdent  dans  la  nuit  des  temps.  Pour  rémdit,  pour  le  philosophe, 
le  développement  de  ces  lois,  c'est  h  dire  l'histoire  des  sciences, 
représente  la  science  elle-même. 


REVUE  DBS  PÉRIODIQUES. 


Parai^ii  h^Merique  f^h^i  um"  femnie  jtwamme  est  observé  t  par  1©  doctour 
E,  Rudel  à  DélL  (Sumatra},  Cette  formo  d*bystérie  est  très  rare  chez  lt*s 
javanaises,  comme  Thysyrio  eu  général  (quoiqu'on  observe  de  lenips  en 
temps  quelques  cas).  Cbez  lu  patiente  Pbystérie  se  manifesta  après  uoe 
chute  d*uue  ëchelle,  qui  fut  suivie  d*iine  délaillance  qui  dura  une  denu- 
heure,  La  diagnose  était  dithcile»  piu*ceque  les  selles  contenaient  un  gnnid 
nombre  d*oeufs  d^Auchylostome  duodenale,  de  Trieb ocephalus  dispur  t*t 
d'Ascaris  lumbncoidos  qui  pouvaieöt  causer  les  attaques  épi lepti (orniez 
et  les  paralysies.  Mais  celles-ci  se  rêputnietit,  encore,  après  que  les  oeufs 
avaient  disparus.  L'auteur  émet  Topinion,  que  les  aftectioïis  nerveuses  sont 
rares  cbex  les  indigènes,  paruequ'ils  ne  prennent  pas  dakool  et  que 
leur  progéniture  n'est  pas  dégénérée  par  ce  poison.  (Geo*  Tijdschr.  v, 
Ned.  Indiö,  XL,  pag.  355.1  v,  u.  B* 


41* 


REVUE   BIBLIOGRAPHIQUE. 


I.     HISTOIRE  DE  LA  MEDECINE. 


ALLEMAGNE. 


W.    Bronner.    Die    Augenheilkunde    des    Rhazes,  nach  dem   >Liber 

medicinalis     Almansoris"    (éd.    1497).     Buch.    IX.      In    Diss., 

Berlin,  1900. 

Bronner,    sous    l'inspiration   de   Hirschberg,  a  extrait  de  rAlmansor  ce 

que  le  neuvième  livre  contient  en  fait  d'ophtalmologie.   On  y  remarquera 

que  Rhazes  considéra  la  capsule  antérieure  du  cristallin  comme  appartenant 

à  la  rétine.  On  sait  que  Rhazes  a  conservé  des  fragments  d'Antyllus  et  de 

Latyrion    qui    se    rapportent   à  l'extraction  de  la  cataracte.    L'intéressant 

travail  de  Bronner  est  accompagné  do  notes  explicatives;  remarquons  que 

le  turbith,  préparé  suivant  la  note  38  n'est  pas  le  mercurius  praecipitatus 

flavus,  mais  le  sulfate  trimercuriane.    A  la  page  33  il  y  a  deux  citations 

sur   le    sebel    (pannus)    dont    la    première    (Labri)    se   rapportera  à  Abul 

Hassan  Ali  ben  Sahl  Ibn  Zein  el-Taberi,  la  seconde  (Juseus)  à  Abu  Sakub 

Ishak  ben  Soleiman  el-lsra(jli,  plus  connu  comme  Isaac  ludaeus. 

P£ROENS. 


BELGIQUE. 


Deneffe.  Les  bandages  hernieres  à  V époque  méi'ovingienne,  1900, 
Anvers,  H.  Caals,  40  pp.  6  pi.  1  carte. 

Généralement  on  admet  que  les  Egyptiens  anciens  ne  connaissaient  pas 
les  bandages  hernieres;  jusqu'ici  on  n'en  connaît  pas  de  trace.  Celse  con- 
naît la  pelotte  maintenue  par  une  bande,  le  tout  sans  pièces  métalliques. 
Constantin  l'Africain  vers  1060  préconisa  une  pliKjue  métallique  concave 
en  plomb,  maintenue  par  un  spica  en  cuir  ou  en  toile.  Gordonins,  au 
commencement  du  XIV  me  siècle  reconmianda  le  brayer  à  ceinture  métal- 
lique en  fer  rigide.  En  1663  Nicolas  Lequin  le  perfectionna  en  remplaçant 
le  fer  mou,  par  l'acier  trempé  faisant  ressort. 

Les  recherches  de  Deneffe  démontrent  que  peut-être  au  V me  siècle,  cer- 
tainement au  VI me  siècle,  les  bandages  métalliques  étaient  connus  parles 
Francs  du  Nord  de  la  France.  De  plus  Deneffe  figure  trois  bandages,  dont 
un  double  provenant  de  Thèbes  des  tombeaux  du  VI me  ou  VHme  siècles 
avant  le  Christ.  On  a  quelques  doutes  sur  leur  authenticité. 

Deneffe  figure  et  décrit  ensuite  un  bandage  en  fer  provenant  d'Euville 
(Meuse);  c'est  un  bandage  droit,  dont  la  longueur  est  de  quarante-cinq 
centimètres.  Celui  de  Marche-le-Pont  près  Péronne  (Somme)  est  un  bandage 
gauche  en  fer;  lors  qu'on  le  découvrit  le  cuir  et  l'étoffe  recouvraient 
encore  en  partie  le  métal.    En  général  les  tombeaux  en  pierre  conservent 


585 


le    cuir,    tiindis    que    la    terre  ne  le  fait  pas.  Le  bandage  de  Devise  près 
Péronne  servait  a  une  femme;  il  est  également  en  fer. 

En  dehors  de  ces  bandages-ci  on  en  a  rencontré  encore  trois  mitres 
dans  le  Nord  de  la  France;  tous  datent  du  Vme  au  VII me  siècle  de  notre 
ère.  Les  principaux  musées  de  TAUemagne,  de  l'Angleterre  et  du  Dane- 
mark n'en  possèdent  pas,  qui  remontent  au-delà  du  XIII  »"c  siècle. 

Pbrgens. 


FRANCE. 


LiKTARD  (Plombières),  Menus-propos  sur  la  profession  médicale, 
Paris,  s.a.  G.  Masson  et  Cie,  Editeurs,  17  pp.  in-8^. 

Cet  essai  appartient  aussi  à  la  déontologie  médicale.  L'évolution  continue 
de  la  vie  sociale  n'est  pas  restée  sans  influence  sur  la  profession  médicale; 
>elle  a  été",  dit  L.,  >profondement  troublée,  assez  profondément  pour  que 
toutes  les  lois  essentielles  de  la  déontolojçie,  celles  qui  règlent  les  relations 
des  médecins  entre  eux  comme  les  rapports  des  médecins  avec  leurs  clients 
aient  besoin  d'être  fixées  à  nouveau." 

C'est  sur  la  transformation  qui  a  creusé  un  fossé  entre  le  passé  et  le  présent, 
que  L.  fait  une  communication  très-intéressante.  La  »Gazette  hebdomadaire 
de  méd.  et  de  chir."  avait  refusé  longtemps  toutes  les  annonces  de  reclame 
sur  ses  couvertures  »par  égard  pour  les  répugnances  de  son  rédacteur 
en  chef"  (le  Dr.  Dechambre).  Enfin  l'éditeur  fut  forcé  de  songer  à  une 
nouvelle  source  de  produits  et  il  ouvrit  sa  gazette  aux  annonces  mentionnées. 
Mais  le  Dr,  Dechambre  ne  put  se  décider  à  conserver  son  titre  de  rédacteur  en 
chef;  il  consentit  seulement  à  faire  partie  d'un  comité  de  rédaction  qui 
le  remplacerait.  Il  adressa  à  cette  occasion  à  l'éditeur  M.  V.  Masson  une 
lettre  qui  fut  insérée  dans  le  dernier  numéro  de  l'année  1871  et  dont  L. 
nous  donne  les  principaux  passages.  »Cette  lettre",  comme  L.  le  dit  juste- 
mont,  »est  devenue  un  document  vraiment  curieux."  Nous  appuyons 
l'idée  de  notre  confrère  qui  s'écrie:  »Que  d'étapes  nous  avons  fi*anchies 
depuis  la  date  de  cette  lettre  !"  Les  annonces  qui  garnissent  maintenant  les 
journaux  médicaux,  en  forment  de  véritables  suppléments,  et  où  est  le 
rédacteur  qui  donne  l'exemple  de  M.  Dechambre?  »Ubi  est  etlaudabimus 
cum  ?"  pour  parler  avec  Bernard  de  Gordon.  La  metamorphose  est  typique 
et  M.  Liét:ird  ne  pouvait  pas  la  signaler  mieux  que  par  cette  communi- 
cation, qui  était  digne  d'être  renouvelée  au  mémoire  des  confrères 
d'aujourd'hui.  —  Il  y  a  encore  beaucoup  d'autres  parties  intéressantes 
dans  la  publication  de  notre  collaborateur;  mais  il  faut  nous  borner  à  ceci. 

Pagel. 

ITALIE. 


Beccari  Ludovico.  Studii  snlla  Fisiologia  délie  vene;  I,  Comunica- 
zione,    Bologna    1899    [dans    les    livraisons  de  novembre  et  de 
décembre  du  €Buüettino  délie  Scienze  Mediche,  di  Bologna*], 
Le    mémoire   du  Dr.  Ludovico  Beccari  est  une  nouvelle  contribution  à 
l'étude    de    la   Physiologie  des  veines.  L'A.  a  fait,  dans  le  laboratoire  de 
Physiologie  de  l'Université  de  Bologne  une  série  d'expériences,  et  spéciale- 
ment  a  pratiqué  une  série  de  mesures  sur  les  osoillations  de  la  pression 


586 


du  sang  dans  son  mouvement  dans  le  système  veineux.  La  partie  expéri- 
mentale est  précédée  d*une  partie  historique.  —  Le  Dr.  Beccari  fixe 
savamment  deux  périodes  dans  Thistoire  de  la  physiologie  des  veines.  La 
première  est  inaugurée  par  Harvoy  avec  la  découverte  de  la  circulation 
générale  du  sang  (1628).  La  deuxième  est  inaugurée  avec  Tapplication  de 
la  Physique  à  Tétude  de  la  circulation  par  l'ouvrage  classique  de  A.  W. 
Volk  mann  <Die  Hämodynamik  nach  Versuchten;  Ijdpzig  1850».  L'ouvrage 
d'Harvey  a  été  précédé  par  la  découverte  do  Césalpin  sur  la  direction  du 
sang  dans  les  veines  du  bras  et  par  la  découverte  de  Jerôrae  Fabrice 
«>l)e  ostiolis  venaruim:  ces  découvertes  comptent  parmi  les  véritables  fonde- 
ments de  l'ouvrage  d'Harvey.  La  première  période  (1628 — 1850),  dont 
une  grande  partie  (1628—1770)  est  résumée  dans  un  des  chapitres 
de  l'ouvrage  4iElemenfa  physiologiae  corporis  hunanii>  d'Haller  i),  est  carac- 
térisée par  la  multiplicité  des  théories  sur  les  causes  do  la  circulation 
veineuse,  laquelle  fut  la  conséquence  des  défauts  de  la  doctrine  sur  tout 
le  mouvement  du  sang.  Spécialement  au  commencement  de  notre  siècle 
on  donna  beaucoup  d'importance  au  système  capillaire  pour  expliquer, 
d'une  manière  erronée,  la  marche  du  sang  dans  les  veines.  Sous  différentes 
vues,  l'efficacité  de  l'action  capillaire  a  été  expliquée  par  un  grand  nombre 
de  physiologistes,  entre  lesquels  Schultz,  Hodge,  Wedemyer,  Waltber, 
Krimer,  Chassaignac,  Prochaska,  Sprengel.  L'action  capillaire  a  été  surtout 
enseignée  par  Bichat;  Chassaignac  fut  un  peu  éclectique. 

Volkmann  donna  un  fondement  physique  à  la  doctrine  de  la  circulation, 
en  mettant  comme  principe  du  mouvement  du  sang  la  différence  de  pres- 
sion {Spannunfi)  d'une  section  à  l'autre  du  système  vasculaire.  Le  Dr. 
Beccari  rappelle  que,  à  son  tour,  Volkmann  a  été  précédé  par  quatre 
auteurs:  Etienne  Haies  (1783),  Thomas  Young  (1807),  Magendie  (1825 — 
1842),  et  Poisevillo  (1828—1847).  L'ouvrage  de  Volkmann  fut  ensuite 
amélioré,  par  de  nouvelles  études  sur  los  lois  do  l'hydrodynamique  appliquées 
à  la  biologie:  études  qui  furent  favorisées  par  Donders,  E.  H.  Weber, 
Jacobson,  Marey  et,  récomment  (1886)  par  Do  Jagor. 

MoDESTiNo  Del  Gaizo  (Naples). 

^)  A  cette  époque  (1782)  Dominique  Cotu^no,  professeur  de  ITniversité  de  Naples,  fit 
quelques  expérieures  sur  la  physiolof^ie  des  veines.  Voir:  „-0^/  woto  reciproco  del sangue per 
le  interne  vene  del  capo  ;  Parte  I.  Jferranismo- Memoria  del  socio  pensionario  D.  Domeniro 
Cofugno,  letta  nella  R.  Accademia  Canna  Î7S2"  [Publie'  dans  les  „Atti  délia  R.  Acca- 
demia  délie  scienze  e  belle  lettere ;  Napoli  1787''~\.  Voir  aussi  Vilpes  B.,  Onori  renduti  a 
D.  Cofugno  nell'  inaugurazione  del  suo  busto  in  marmo  dentio  V  Ospedale  degli  iHCurabili, 
Napoli  1824;  p.  69. 

II.     GÉOGRAPHIE  MÉDICALE. 


ALLEMAGNE. 


Friedrich    Wulffert.    Die    Akklimatisation    (1er    europäischen    und 
insbesondere  der  germanischen  Rasse  in  den  Tropen  und  ihre  haupt- 
sächlichen   Hindernisse,    Sammlung    klinischer    Vorträge.     Neue 
Folge.  No.  279.  Leipzig,  Breitkopf  k  Härtel,  1900.  Preis  75  Pf. 
Verfasser    bespricht    in   anziehender  Form  die  Akklimatisationsfrage  an 
der    Hand    des    historischen    Materials    und   unter    Berücksichtigung   der 


ncuf*sfen  Forschiingf^n  and  kommt  xii  dem  Ërgebiiigse,  dm  l)is  jVtzt  navh 
(1er  Erfiihriiö^'  vc:iö  5  Jahrhrnulcrt^n  ein  Fall  vOD  Rmsi^mdkutnatidtitufn  \w\ 
den  Milteleuropäern  iiicLt  riachgpwiesen  ist.  Die  ders^lbcm  entgogpii- 
stebeoden  lliudernisse  sueht  er  in  der  Malarirt^  den  met43orologisoljrn 
Ageatien  der  Tropen  und  der  europäischen  Trink  si  lie.  Da  letztere  oicbfr, 
uoabätideriieii  ist,  kann  sie  als  emstlicbcs  Hindorniss  nicht  angesehen 
werden.  Dass  wir  der  Malaria  sebliesslich  Herr  werden^  ist  auf  Grund 
der  neuesten  Forschungen  ku  hoffen.  Die  meteorologischen  Agentien  m 
îindern  sind  wir  dagegen  nicht  im  SSiÄnde,  und  ob  sich  unsere  Rasse  im 
Laufe  von  Jahrhunderten  an  dieselben  anpassen  wird,  lîisËt  sit^h  zur  Zeit 
weder  bejahen  noch  verneinen.  Jedenfalls  sind  die  notwendigen  Vor- 
bedingungen für  die  Anlage  grotîserer  germanischer  Aekerbaucolonien  in 
den  Tropen  auch  im  Laufe  des  20.  Jahrhunderts  nicht  gegeben,  und 
Deutschland  wird^  falls  et;  das  Volksüberma&is  in  eigenen  Colonieon  unter- 
bringen will,  zu  diesem  Zweuke  neue  Länder  in  der  gemässigten  Zone 
erwerben  müssen.  Zur  Cuttivining  tropischer  Gebiete  sind  europäische 
Köpfe  und  scbwarze  Hllnde  notig.  Schei'be. 


FRANCE, 


Dr.  Grall,  Médecin -Inspectmir  du  corps  de  santt^  des  Colonies, 
PittMoffir  cxofifpir.  fndo-Chinf,  KfudrA  xtafMfftfCê  et  riînîffttf'H^ 
Première  partie.  ^Saigon»  Imprimerie  coloniale,  11*00,  XVlîl — 
408  pages,  10  graphitiiics  et  de  nombreux  tableaux  aumér if jueë 
dans  le  teîEte, 

Le  premier  volume  de  Toe u vre  du  Dn  ürall  f^ui  comprend  les  études 
statist iipies  sert  en  quebjue  fiorte  de  base  et  d*introduction  a  la  seconde 
partie:  les  études  clinii[ues,  dont  h  Dr.  G,  TreiKe  a  récemment  publié  une 
analyse  dans  ce  Journal  (v,  Jan  us«  UIOO,  p,  2t>*J|,  —  (*ette  statistii[ue  tjuî 
comprend  la  longue  purîude  comprise  entre  1884  et  189G  se  difleremne 
ßur  bien  des  points  des  travaux  analogues.  LVlditiop  de  nombreux 
graphiijues  numêriqueSt  se  complétant,  en  quel« pie  mn'te  mutuellement,  per- 
mettent au  leeteur  d^obtenir  rapidement  un  aperçu  très  complet  de  la 
somme  d'un  travail  poursuivi  avec  intelligence  et  méthode  pendant  plus 
de  douze  ans. 

L'auteur  pour  rendre  son  ouvrage  à  la  fuiî^  plus  inté rossant  et  plus 
pratique  a  très  beureusomeut  linûtù,  duns  la  mesure  du  possible,  les  élé- 
ments de  sa  statistique.  L*aiinéo  a  été  divisée  en  trois  périodes»  la  pre- 
mière» la  saison  froide,  finit  en  avril  ;  la  seconde,  saison  chaude  ou 
mauvaise  s;iison,  se  lerraino  avec  les  derniers  jours  d'ivoût;  la  troisième, 
r arrière-saison*  comprend  les  quatre  derniers  mois;  ces  trois  périodes,  sans 
eorrespondre  absolument  aux  données  atmosphériques  et  thennométriciues, 
eatisfoni  très  amplement  aux  exigences  pathologiques,  L'Indo-Chine  a  été 
frtietiimnèo  en  trois  pnj-ties:  l^Anuam.  le  Delta  du  Tonkin  et  le  Haut- 
TiHjkin  correspondant  aux  limites  politiques  et  géographiques  d*uue  part, 
aux  conditions  hygiéniques  de  Tautre,  Los  espèces  morbides  ont  ét^ 
[Claësèeg  en  grands  groupes  distincts;  le  premier  comprend  les  afl'ections 
^Tulgaires  »dont  on  meurt  partout",  le  second  lea  grandes  endémies^  le 
Iroidème    les    maladies   accidentelles:    épidémies,    blessures   do   guerre  et 


588 


sinistres  de  diverse  nature.  Les  endémies:  le  paludisme  et  la  dysenterie 
et  la  grande  épidémo-endémie  :  le  choléra  dominent  l'histoire  pathologique 
de  la  colonie. 

La  diversité  des  opérations  militaires  a  amené  Tauteur  à  faire  une 
première  grande  division  de  son  travail  en  trois  périodes  successives:  la 
période  militaire  (1885 — 1888),  la  période  mixte,  à  la  fois  coloniale  et 
militaire  (1889—1892),  la  période  coloniale  (1893—1896).  L'extrême  varia- 
bilité dans  le  chiffre  du  contingent  et  dans  l'origine  des  troupes  coloniales 
et  métropolitaines  utilisées  l'a  également  engagé  à  établir  pour  ces  diffé- 
rents groupes  une  statistique  distincte. 

un  travail  ainsi  conçu  devait  nécessairement  prêter  à  une  série  de 
conclusions  praticjues  du  plus  haut  intérêt;  les  unes  se  rapportent  à 
l'hygiène  des  Européens  au  Tonkin,  les  autres  ont  trait  à  l'organisation 
des  troupes  coloniales: 

Le  soldat  français,  envoyé  au  Tonkin,  sera  l'objet  de  soins  particuliers  et 
contimis,  il  faudra  lui  assurer  un  meilleur  confortable, 

Vem'oi  de  troupes  de  relevé  et  même  les  remplacements  individuels  doivent  être 
smpendus  pendant  la  mauvaise  saison  (d'août  à  septembre). 

Le  rapatriement  des  impaludés  et  des  cachectiques,  dont  la  guérison  n'est  pas 
assurée  avant  les  chaleurs,  se  fera  dès  le  mois  de  mai. 

Le  temps  de  séjour  dans  la  colonie  sera  limité  à  trente  mois  pour  les  troupes 
d'avant  garde. 

Les  cantonnements  voisins  de  la  frontière  chinoise  sont,  dans  leur  ensemble^ 
beaucoup  moins  malsains  que  ceux  placés  en  aval, 

Ij€S  malades  graves:  Européens  et  Indigènes,  cesseront  d'être  conseroes  et 
soignés  dans  les  postes  extrêmes,  même  quand  ils  sont  pourvus  de  médecins;  en 
cas  d'atteintes  sévères  ou  répétées.  Us  devront  être  évacués  sur  les  hôpitaux  du 
centre  ou  les  sanatoria, 

Ijes  effectifs  indigènes  et  nationaux  seront  constamment  distincts. 

Les  officiers  serviront  aux  colonies  dans  les  différents  grades. 

La  fusion  avec  les  corps  métropolitains  sera  évitée. 

Les  corps  disciplinaires  sont  U7i  mauvais  appoint  pour  les  troupes  européennes 
aux  colonies. 

L'on  évitera  texagération  des  effectifs,  fentassement  des  troupes  et  les  frac^ 
tionnements  excessifs. 

C'est  sur  le  contingent  indigène  que  se  portera  l'effort  le  plus  lourd,  on 
respectera  les  habitudes  du  soldat  ituligènc. 

Le  chjef  du  service  de  santé  jouira  d'une  autorité  plus  complète,  il  restera 
placé  sous  faction  directe  du  chef  de  la  colonie. 

Tel  est  l'ensemble  des  conclusions  les  plus  importantes  que  l'auteur  s'est 
cru  autorisé  à  déduire  de  cette  étude  poursuivuie  avec  une  intelligent« 
activité  pendant  un  long  séjour  au  Tonkin.  Le  nom  du  Dr.  Grall  leur 
donne  une  sérieuse  autorité.  Elles  s'appliquent  également  d'ailleurs,  dans 
une  très  large  mesure,  aux  groupements  civils  et  à  l'ensemble  des  colonies 
tropicales,  tant  françaises  qu'  étrangères. 

C'est  à  ce  titre  que  nous  recommandons  hi  lecture  de  l'ouvrage  do 
notre  très  distingué  confrère  aux  médecins  et  aux  économistes  coloniaux 
en  général. 

A.    BODDAERT. 


589 


ITALIE. 


GtM&i    LoMBROSO,     IHe    î^hre    m  A    i^r    Pellagra*    Aetiologiscli6, 
kliïtimïhe   ufid    prophylaktische    Untersuchungen.    Unt^r    Mit- 
wirkung  des   Verfnssers  deutBcli  herausgegeben  von  Dr.  Hans 
KureUa,  Mit  5  lithographirten  Tafeln*  230  Seiten,  Berlin ♦  Oscar 
CoblentK,  1898.  Preis  7  M. 
In    vorliegendem    Werke    hut    der    bekannte,    um    die  Erforschung  der 
FeLtagTB    hochverdient-e    italienische    Psjchiatc«r    das   Ergehniss  seiner  ein 
Menschenaltpr    lang    fortgesetzten    Untersuchungen    über  diese  Krankheit 
niedergelegt.  Einen  harten  Kampf  gegen  wissenschaftliclio  Vorurtheile  und 
gemeinste  Geld  in  ter  essen  nmsste  d**rselbe  führen,  bis  es  ihm  gelungen  ist, 
seine  Lehre,  dass  die  Pellagra  die  Folge  einer  Vergiftung  mit  verdorbenem 
Maise    ist,    zur    Geltung  zu  bringen.    Hei  den  gifHgen  Fäulnissprodukt^n 
kommt  es  nach  seiner  Ansicht  del  weniger  auf  die  Formen  der  wirkenden 
Mikroorganismen,    als    auf  die  chemischen  Veränderungen  an.    Er  hîilt  es 
daher  f&r  verlorene  Mühe,  einzeln  dio  zahllosen  Mikroorganismen,  welche 
den  Mais  befallen,  zu  studiren,  denn  sie  wirken  darin  nie  ftir  sich  allein, 
sondern    mit  vielen  zusammen,  wodurch  ihre  Einwirkung  rerilndert  wird. 
Das    Buch    zerfallt    in    4   Theilc,   in  denen  der  Eeihe  nach  Aetiologie, 
klinisches  Bild,  pathologische  Anatomie,  Prophylaxe  und  Therapie  hehan* 
delt  werden. 

Wenn  au  eh  der  Verfasser  keine  abgeschlossene  Darstellung  der  Pellagra 
giebt,  wird  doch  jeder,  der  sich  für  diese  merkwürdige  Krankheit»  die 
einzige  »i'unctioneïlo"  Psychose,  deren  Ursache  genau  bekannt  ist,  intcros- 
sirt,  das  originelle  Buch  mit  Interesse  lesen. 


EEVUE    DES    PÉRIODIQUES. 


H,  S  KELL  EN  Su.  Dt^  openjHm  van  G,  J,  t\in  ^Vij^  van  II.  KttchliT 
en  van  IVenzt'L  NedcrL  Oogheelk,  Bijd ragen,  1900*  No.  9»  p*  18. 
L'auteur  figure  et  présente  Pinstrument  de  van  W^  pour  l'opération 
de  la  cataract^e  ;  il  s*agit  d'un  petit  couteau  à  échappement  à  ressort  caché 
dans  le  manche  de  l'instrument.  L'original  appartient  à  la  collection 
historique  d*instruments  du  »Zickonhuis**  do  Rott4?rdam.  Jansen  (1852 
KedefK  Lancet,  p*  526)  et  Juda  (1896  Openingsrcde  Ncderl.  Oogh.  Gez. 
7  juin)  en  ont  parlé,  Snellen  a  vu  deux  personnes  opérées  au  moyen  de 
cet  iüstrument;  le  résultat  n'était  guère  brillant. 

P  ERC  INS. 


Albeutdttî.     Valartî   deU'   occhh  neUn  fêpresgîtme,  f'Vtdeur  (k  rmil 

dam  PiKtpremm  de  la  phtfaionùmiej  Moden  a  1900.  Société  tipo- 

graBca.  12  pp.  2  pL 

Au    congrès  do  médecine  de  cette  année  Pauteur  a  pris  la  parole  dans 

la   discussion  sur  *l*expr^sîon  des  y*?wj-*\    Il  a  remarqué  qu*au  thcfttre  les 

acteurs  dans  les  rôles  les  plus  tragiques  tournent  les  yeux  vers  le  publie 

et    regardent    où    ils   veulent;    les  muscles  de  la  face  font  tout  Teflet;  le 

public   ne   voit   pas   les  yeux.    L'autour  cite  à  Pappui  deux  tableaux  du 


590 


ßoccacino  (XVI »ne  siècle),  que  renferme  Téglise  de  S.  Sigismondo  près 
Cremona.  Les  rivaux  de  ce  peintre  prétendaient  que  toute  la  beauté  et 
le  succès  de  ses  tableaux  provenaient  du  talent  qu'il  avait  de  peindre  de 
beaux  yeux.  Le  Boccacino  pour  démontrer  la  fausseté  de  ces  arguments 
ut  alors  les  doux  tableaux  reproduits  par  Albertotti.  Le  premier  représente 
le  Christ  et  la  femme  adultère;  celle-ci  est  en  bas  et  tout  le  groupe  la 
regarde  les  paupières  baissées;  le  second  figure  la  résurrection  de  Lazare  ; 
ici  deux  personnes  ont  le  globe  oculaire  visible,  Lazare  et  un  vieillard.  Ces 
tableaux  sont  très  beaux  et  la  majorité  des  personnes  non  prévenues  ne 
remarque  rien  de  particulier.  Il  ressort  donc  de  ce  travail  qu'au  16  me 
siècle  on  savait  déjà  que  les  muscles  de  la  face  produisaient  l'effet,  que 
le  public  localise  en  entier  dans  les  yeux. 

Pergens. 


AnkylostomUisis  in  Puerto  Rico,  By  Lieutenant  Bailey  K.  Ash  ford, 
assistaut   surgeon  ü.  S.  Army.    New- York  Medical  Journal  of 
April  14,  1900. 
L'Ankylostomiasis  était  déjà  signalée  à  l'état  endémique  dans  quelques- 
unes  des  Antilles.  Dans  la  monographie  de  Zinn  et  Jacobi  on  cite  comme 
particulièrement    infectées    par    l'Ankylostoma,    Santa    Lucia,    Jamaica,  et 
Trinidad',   mais  jusqu'ici  aucun  auteur  ne  l'avait  observée  à  Puerto  Rico. 
Nous    devons    à    M.  Ashford,  chirurgien  dans  l'armée  américaine,  d'avoir 
dans  cet  article  annoncé  l'existence  d'une  anémie  par  l'Ankylostoma  dans 
cette   île.    Sur    20    cas    d'anémie    grave    examinés  par  lui,  il  a  vérifié  la 
présence    de  l'Ankylostoma  dans  19  cas,  tandis  que  dans  un  cas  l'anémie 
était  la  conséquence  d'une  cachexie  tuberculeuse.  L'anémie  à  Puerto  Rico 
est    très    fréquente    dans    les    classes   les  moins  aisées  et  Ashford  a  toute 
raison  de  croire  que  le  rôle  do  l'Ankylostoma  dans  la  production  de  cette 
anémie  à  Puerto  Rico  est  très  étendu.  L'auteur  rend  compte  des  particu- 
larités cliniques  concernant  ses  malades;  mais  il  est  surtout  remarquable 
que   jusqu'ici  l'anémie  qui  au  témoignage  des  praticiens  de  Puerto  Rico, 
était  considérée  comme  la  plus  fréquente  et  la  plus  destructrice  des  mala- 
dies qui  affectent  les  classes  pauvres  dans  cette  île,  était  rapportée  à  une 
espèce    d'anémie  prof/ressive   p**rnicicitse    due    surtout    au    défaut    de   bonne 
alimentation,  sans  songer  à  sa  vraie  origine:  V Anh/lostoma. 

P.    SONSINO. 


Höfler,  Hofrath  Dr.  M.  (Bad  Tölz),   Das  Jahr  im  obf?rbai,erisrhen 

Volksleben  mit  besonderer  Berücksichtigung  der  Volksmedizin,  Sonder- 

Abdruck    aus    »Beiträge    zur  Anthropologie  und  Urgeschichte 

Bayerns".    Bd.  XIIL    Heft  1-3.  München,  1899.    Verlag  von 

Friedrich  Basser  mann,  48  pp.  8^. 

Diese    Publication    bildet    einen  weiteren,  schützenswerthen  Beitrag  zur 

Volksmedicin,  die,  wie  bekannt,  gerade  von  unserem  verehrten  Mitarbeiter 

so  ausserordentliche  Pflege-  schon  erfahren  hat.  Einen  Theil  des  vorliegenden 

Materials  veröffentlichte  H.  bereits  1893  in  der  Zeitschrift  des  Deutschen 

und  Oesterreichi sehen  Alpenvereins,  p.  175  ff.    Hier  erscheint  dasselbe  in 

wesentlicher  Erweiterung.  Wer  im  glücklichen  Besitze  von  H.'s  grossartigem 

Krankheits-Namenbuch  ist,  wird  über  diese  neue  Arbeit  von  H.  besonders 

erfreut   sein,    weil    sie    zugleich    als  eine  schöne  Ergänzung  zum  Artikel 


591 


*.Tfthr''  (1.  c.  p.  248)  angcscbc'Q  werden  kann  und  th.itsHehlich  auch  eine 
solche  bildet  Nach  ciüer  iillj^enieincQ  EinleituDg  über  den  Zusammen  bang 
von  Volksiprach©  und  Volksnjcdîein  fol^  ptn  sogenanntes  * Ktilt-Oi/ofufartHtn* 
wie  H.  CS  nennt,  d.  h.  für  jeden  eifizcinen  Jiihrcbtag  bczw.  seinen  Heiligen 
eine  historisch-t'tjmoJojjilsch-volksincdicinische  lïarlegung  in  der  Art,  wie 
wir  das  an  einem  Heißinel  »oglcieh  ïcigen  wollen: 
L  Janiar.  6.  HKiLrdi;  ukei  Könige: 

l'.\sPAk  (Kftscb]»eri,  Gappen  (pers,  S*;batsimei&t«r). 

McLcntoK  iMelcbt*r)  ibebr,  Lichikfinigi, 

Bai.t»ias\k  diaidj,  WaUl»  Hatksl)  (bebr,  Für&t  des  Glanzes), 

Dies  epipbaniat%  Theopliîinia  (=  ahd.  gipercbten  uabtM  w'it  ca.  1300 
ist    das     Fest    Epipbania   aU    »Bea^btenlag"    benannt    lBtcbt-eli&-, 
tJercbt|i§-Tag)     und     Ntdl    angeblich    die    llercbtennacbt    eine    aus 
kirch liehen    Kreisen   Ktamniendc  Bezeichnung  ï^ein  fîir  Erseheinung| 
des  Hen^n  (EpiphaniB)  lubd.  pH'han,  lubd.  preehen  =  erscheinen, 
glftnM'n,  lenchten)  =  Brei-bentag,  a  «eh  Gcmmiehtag  ^^  Uocbnaeht- 
tttgi  genannt;  bi'chtcn  —  p^rtbten  —  am  f- ereli Um tuge  einen  Rummel 
auf  der   Stramc    machen    rail   l^mzügen  und  Ferchtelbosehen  iden 
YorlUufern    des    Wt?ihnaebtshauinesh    ITebcr  PerchU,  die  jedeofalla 
kiifp'    germanische    Gottheit    war,  siehe:  Urtpiell   18i>8,  S,   177;  sie 
hiei^s  auch  (1435j  die  mylte  Bechtc.  Von  der  Witterung  der  i*ereh- 
tanaeht    wird    auf   ein    gtttes    tVucbtjabr    geschlossen.    Goebnacht- 
Perchtal  ^  elbisi  he   Dämonen,  die  in  der  Goeboiicht  oder  Perchtcn- 
nacht    sebwrirmeti  ;    an    die^e    erinni'ft    der    l'erchtentanz    iBereht- 
Laufeiii,  bei  dem  stdireckliche  Munmiengeetalten  die  Ferc h teln  V et- 
ile heu  eben  S4:»]lten  (si  ml  lia  si  ni  il  i  bus  f 
ii.SiW*    noch   eine  halbe  Quartseite  lang.    Nicht  alle  Tage  des  Jabrt^s  sind 
mit    so  reichen  Angaben  ausgestattet,  abt^r  doch  die  liberwiegende  Mehr' 
tÊkhU    sodass    die    ganze    Arbeit    gleichbam  aus  *365  Aiiikeln  besteht.    Am 
Sehllisse    ist    ein    Kegisler   fïlr  den   volksmedieiniscben   Inhidt  brîgt^geben. 
Dit    Tön  H.  diH'unientirte  Beleseuheit  ij^t  bewundern  s  wert  h  »  die  Fülle  des 
be igeb nichts» n    Materials    last    erdrückend.    H*    giebt  *Stotf,  mit  dem  noch 
jtiihllüSH  andere  Arbeiten  zu  Uüicbcn  würcu.    Was  zum  Lobe  seines  einzig 
dastehenden    Krankheits-Namenbuches   gesngt  ist  icfr,  Janus  l\\  p.  3B3|, 
gilt    auch    für    die  vorliegende  Arbeit,    Jeder  Fretuid  derartiger  Studien, 
und  nicht  /Jini  wenigsten  auch  der  niedieinische  Gesehichtsforscheri  ist  H, 
fllr  Heine  neue  Leistung  zu  grossem  Dank  verpflichtet. 

Pagel. 


lêlândiâcher  Brauch  und    Volk**jlaube  in  Btsufi  auf  di**  Xuchhimmen- 

âcIiafL    Bearbeilet   von  Mas  Bahtels.    Peitsch r.  f.  Ethnologie^ 

190i>.  Heft  II  u.  IlL  8,  52, 

»Der  eisige  Fels  im  Meere''  bietet  auch  für  den  Medico- Historiker  des 

Interessanten  genug,   wie  vorliegende  Arbeit  beweist.  Der  Gltuibp  an  Eiben, 

Trollen  etc,  lebt  dort  nocb^  ausssergewohn liehe  Bcfruib tu ng,  ertu Igt  durch 

Eiben  oder  Trrdlen,  m7.eugt  auch  dort  elbiscbe  dh,  abnorme  Früchte,  Der 

volksmedizinis<;the    Aberglaube    der    IslHnder    stammt   nur  xum  geringsten 

Teil  aus  den  filteren  naturwissenscbaftlicheii  Btlcbern  der  Auslands;  auch 

Lehren  der  Hippokrates  finden  sich  nur  gum  spuren bafî.  Das  Volk  kennt 

Conceptioa-befiirderude   und  -hemmende  Mittel  ;  es  kennt  aber  auch  bereits 


592 


den  schlechten  Einfluss  des  Alkohols  auf  die  Leibesfrucht;  es  stellt  die 
Diagnose  auf  Gravidität  aus  der  verschieden  oxydierenden  Wirkung  des 
Harns;  es  erkennt  das  Geschlecht  der  Frucht  im  Uterus  aus  dem  Umfange 
und  der  Breite  des  Mutterleibs,  aus  dem  subjectiven  Schweregefühle  der 
Mutter,  aus  der  grösseren  Lebhaftigkeit  des  sich  bewegenden  Embryons 
etc.  Die  volksübliche  Schwangeren-Diätetik  erstrebt  vor  Allem  körperliche 
Anomalieen  der  Leibesfrucht  zu  verhüten  mit  Befolgung  abergläubischer 
Vorstellungen,  wie  sie  z.  B.  durch  die  ganze  Welt  gäng  und  gäbe  sind, 
wobei  namentlich  die  vielgeschüftige  Volksetymologie  keine  kleine  Rolle 
spielt. 

Auch  das  isländische  Volk  schliesst  aus  den  Jiusserlich  sichtbaren  Mal- 
zeichen des  Embiyons  zurück  auf  die  schädlichen  Einflüsse,  die  die  Kon- 
cipieronde  oder  schwangere  Mutter  betroffen  haben  können.  Eine  Reihe 
von  Vorschnft<?n  gelten  der  Verhütung  schwerer  Niederkunft.  Das  Sitzen 
auf  den  Knieen  des  Vaters  ist  ein  altgermanisches  geburtshilfliches  Mittel  ; 
desgleichen  das  Sitzen  der  Hebamme  vor  der  Kreissenden.  Die  Erinnerung 
an  die  geburtshilfliche  Thütigkeit  von  Männern  (Chirurgen)  mit  Heilhänden 
(s.  des  Ref.  Krankheitsnamenbuch,  S.  217)  lebt  auch  dort,  ebenso  der 
Glaube  an  die  Glücks-  oder  Sieg-Haube,  an  den  Wechselbalg  etc. 

Gründlich  und  zuverlässig,  wie  alle  Arbeiten  des  Herren  Geheimraths 
Bartels,  des  Verfassers  der  allbekannten  Buches  »die  Medizin  der  Natur- 
völker'*, ist  auch  diese,  grösstenteils  durch  mühevolle  Sammlung  von  aus- 
gesandten Fragebögen  gewonnene  Abhandlung,  auf  die  wir  die  Leser  der 
Janus  aufmerksam  machen  wollen. 

Höfler. 


Capt,  J,  C,  Minor,  M.D.  Assistant-Surgeon  20th  ü.  S.  Vol.  Infanterie 
in  Bomblon  (Bomblon,  Island)  P.  I.  berichtet  in  No.  15  des  Vol.  XXXV 
des  Journal  of  the  American  medical  Association,  13/10,  1900,  über  die 
Gesundheit  und  den  Reichtum  der  Provinz  ßetifjuet. 

Der  von  dem  Verf.  gerühmte  Ort  in  dieser  Provinz  ist  das  4000  Fuss 
über  dem  Meeresspiegel  gelegene  kleine  Thal  Trinidad,  welches  vulkanischer 
Natur  von  dem  gleichnamigen  Flusse  üppig  bewilssert  wird.  Dieses  Thal 
wird  von  kleinen  Bergen  begrenzt.  Von  der  Natur  in  jeder  Beziehung 
aufs  üppigste  mit  allen  Naturprodukten  ausgestattet,  mit  einer  Lufttem- 
peratur, welche  26"  C.  niemals  übersteigt,  würde  schon  in  klimatischer 
Beziehung  Trinidad  als  ein  ausgezeichneter  Kurort  zu  bezeichnen  sein. 
Was  aber  den  Verf.  besonders  interessiert,  sind  die  Thermen  von  Trinidad. 
Dieselben  zeigen  immer  konstante  Wärmegrade.  Die  Thermen  schwanken 
in  dieser  Beziehung  sehr  erheblich.  Es  giebt  in  Trinidad,  lauwarme  Quellen, 
während  andere  bis  92*^  C.  aufweisen.  Auch  in  ihren  sonstigen  Verhält- 
nissen zeigen  die  Quellen  während  des  ganzen  Jahres  keine  Veränderungen. 
Einzelne  dieser  Quellen  enthalten  Calciumhydrat,  Eisen,  Potaschen  u.s.w., 
die  meisten  aber  enthalten  Schwefel,  einzelne  nur  wenig,  andere  dagegen 
sehr  viel.  Eine  dieser  Quellen  hebt  der  Verf.  ganz  besonders  hervor:  sie 
ist,  analog  den  heissen  Quellen  in  Arkansas,  den  bekannten  »Hot  Springs", 
wo  der  Verf.  12  Jahre  hindurch  gelebt  hat,  frei  von  allen  mineralischen 
Best«,ndtcilen,  dagegen  reich  an  freier  Kohlensäure.  Das  Wasser  dieser 
Quelle  ist  sehr  schmackhaft  und  wird  von  den  Eingeborenen  gegen  rheu- 
matische   AfFectionen    und    bei   Krankheiten  der  Verdauungsorgane  ange- 


593 


wendet»  Die  beisseu  Quclkn  von  Trinidad  siud  in  der  ge&amteti  Philippi- 
Bongrupp«  lierühtiit,  indes  250  Meilen  nordwîirts  von  Manilla  gdegi'n^  sJtid 
sie  /.ur  Zeit  noch  immer  schwer  zugiin^lich.  Jedoch  wird  dann  ein  Wandt*! 
stum  besseren  geschaffen  werden,  wenn  eine  prtijettierte  Eisenlnihn  in  der 
Ikoguet-Uegend  gebaut  wird,  wodureh  auch  das  Thal  Trinidad  dem  Vt*r- 
kehr  weit,  mehr  erschlossen  wird.  l)er  Verf.  cntfihlt  noeh  allerlei  Geseliichten 
von  den  die  Provinz  Beuguet  }»ewohneiiden  I  gar  roten,  von  denen  ein  Teil 
noch  dtm  Menschenfressern  isu-mîEÎihlen  sind,  t>er  andere  Teil  der  Bevöl- 
kerung ist  gositU^t.  und  steht  kannibalischen  Allüren  fern.  Es  kommen 
bei  der  Btivötkerimg  von  Bcuguet  Tuberculose,  Herzkrank  h  eiten^  Rheuma- 
tismus und  Iiüutkrankhoit4?n  vor,  aber  auch  dies»  nicht  häufig.  Von 
Lesonderem  Interesse  ist,  das^  uniir  ätm  Iffurrofen  c/ii*  Stfj*hiiiê  eine  unkekunnltf 
Krankkeit  üi. 

The  Journal  of  American  Medical  Assoc^tation,  Vol.  XXXIV,  No,  6, 
10/2|  lî^ÛO,  p*  370,  giebt  einige  interessante  Notiisen  hetrefl's  der  (h'sehichle 
dtr  Jlh'dkin  ht  Amenhi  auf  tirund  von  Vertiffentlichungen  voa  Packttni, 
Derselbe  hat  ermittidt  (cf.  Proceedings  Path.  8oc.  uf  Philadelphia  lîlOO, 
HI,  4tj|,  dass  über  die  älteste  in  Amerika  ausgcdHilirl^?  Sektion  in  einer 
Fublikation,  welche  im  Jahre  Uu4  in  London  er^chirnen  ist»  berichtet 
worden  ist.  Das  Buch  fllhH  den  Titel  :  »An  Account  of  two  Voy lilies  to 
New  England  by  John  Jossclyn/*  Dersielbe  war  ein  lOngllinder,  der  lange 
Zeit  in  Neu  England  gelebt  hat.  Es  handelt  sich  um  die  LrivhendHViung 
eines  jungen  Mlldehens.  Ausserdem  hat  P<irÄ</rfin*K'h  Noti /.en  über  4  andere 
Hektioueu  gefunden,  die  1074,  1070  1087  und  101*0  in  Amerika  ausgeführt 
worden  sind.  Eine  dieser  Autopsieen  betraf  deii  (îouvenieur  von  New- York 
Slaughter.  Derselbe  Auttn-  hat  dann  in  Phila,  Med,  Journal,  Jan.  27,  1*J00, 
The  Journal,  4,  p.  *^54,  eine  ^Voth  «^^'  medieitmrhe  Gt'sdkehajieH  in 
Ametita  gegeben.  Vor  der  Grtlndung  des  College  of  pbyideiauö  of  Phila- 
delphia im  Jahre  1787  bestanden  neun  raedicinische  Gesellschaflenj  die 
in  dieser  Zeit  eine  mehr  oder  weniger  grosse  Tbîitigkeit  entfalteteo  und 
von  denen  die  Medical  Society  von  New  Jersey,  die  Massachusetts  Medical 
Society  und  die  New  Haven  Medical  Society  heut  noch  existieren.  Das 
College  of  Physicians  in  Philadelphia  ist  die  viertlîltcste  amerikanis^che 
m ed ic i n  i sehe  Gesell sehaft. 

Das  Titelblatt  der  periodischen  Zeitschrift  der  von  1735—1741  besieb- 
enden mcdicinischen  Gesellschaft  in  Boston  —  die  betretFende  Nummer 
ist  leider  niemals  gedruckt  worden  —  enthalt  u,  a.  folgende  Titel  :  »Ge- 
schichte der  epidemischen  Dysenterie  in  B<Jston'\  »Bericht  tlber  den  schwar- 
zen Star  einer  jungen  Frau**,  iDio  anatomische  Untersuchung  der  Spina 
ventosa  der  Lendenwirbel  einer  jungen  Frau**,  »Einige  praktische  Be- 
merkungen tiber  die  Schriften  von  Thomas  Sydenham". 

Das  Journal  of  the  American  Medical  Association,  VoL  XXXIV,  No,  6, 
10/^2,  1900,  p.  371»  berichtet  über  die  Ahialnue  tkr  Schwbidsucat  in  Neti:> 
Iliimpshtrfi  während  die  SanitUtstlmter  von  Californien  und  Colorado  das 
Gegenteil  zu  beklagen  haben.  Das  Sanitäts-Bulletin  von  New  Hampshire 
vom  Januar  1900  enthält  eine  Uebersicht  tlber  die  dort  vorgekommenen 
7bd*^/>f//t'  infolge  der  Schwûtdst/eht  im  Vertjleich  zur  Gesamtnufriaiit/it  vom 
Jahre  1884-^189$.  Im  Jahre  1884  betrug  die  Schwindsuchtsmoiialität 
über  14  %  der  Gesamtmortalitlil»  1889  betrug  sie  ein  wenig  mehr  als 
10  %,    infolge    des    Auftretens  der  Infiuenza  erhob  sie  sich  1890  auf  ca. 


594 


11,5  7o»  dann  fiel  sie  1892  schnell  auf  9,5  7o»  ©rhob  sich  in  den  nächsten 
3  Jahren  auf  etwas  über  10  7o'  ^^^  betrug  seitdem,  stetig  abnehmend, 
im  Jahre  1898  genau  9  %.  Die  Sterblichkeit  an  Tuberculose  hat  sich  in 
diesen  14  Jahren  somit  um  mehr  als  ein  Drittel  verringert.  Diese  Ver- 
ringerung ist  eine  zu  grosse,  um  als  eine  rein  zufällige  angesehen  werden 
zu  dürfen.  Ohne  die  Vorsicht«massregeln  zu  unterschätzen,  welche  betreffs 
des  Genusses  der  Milch  tuberkulöser  Kühe  getroffen  werden,  wird  doch 
betont,  dass  die  bei  dem  Genuss  solcher  Milch  drohende  Gefahr  sehr 
überschätzt  wird. 

Wilhelm  Ebstein. 


The  Journal  of  Tropical  Medicine. 

In  der  September-Nummer  macht  Rai  Kailas  Chunder  Böse  Bcthadur 
casuistische  Mittheilungen  über  die  Anweiulung  des  Chinins  bei  Mtdaria" 
Fiebern.  Er  rät  dasselbe  in  der  Form  der  Mixtur  zu  geben  und  empfiehlt 
als  Geschmackscorrigentien  gepulverte  Myrobalanen  auf  die  Zunge  gestreut 
und  Pulvis  Glycyrrhizao  et  Zingiberis. 

Cliarles  Todd  theilt  aus  Rhodesia  einen  Fall  von  bösartiger  (komatöser) 
Malaria  mit,  der  mit  Urticaria  und  Petechien  verlief  und  einen  tödlichen 
Ausgang  nahm. 

JL  W,  Felicia  bringt  einen  kurzen  Auszug  aus  einem  von  Jos,  v.  Schmädel 
in  der  Anthropologischen  Gesellschaft  zu  München  gehaltenen  Vortrage 
übei'  die  Wirkung  des  Lichtes  auf  den  menschlichen  Körper  in  Bezug  auf  düe 
Kleidung.  Nach  r.  Schmädel  sind  es  die  chemischen  Lichtwellen,  von  denen 
der  Weisse  in  den  Tropen  zu  leiden  hat,  während  der  Farbige  gegen 
dieselben  durch  sein  Pigment,  welches  sie  nahezu,  wenn  nicht  ganz,  neu- 
tralisirt,  geschützt  ist,  indem  weisses  Pigment  ebenso  wie  die  zwischen 
den  Frauenhofer*schen  Linien  F — H  des  Spectrums  gelegenen  Farben  die 
Wärmestrahlen  ueutralisiren  und  die  chemisch  wirkenden  Strahlen  unge- 
hindert durchgehen  lassen,  schwarzes  Pigment  und  die  Farben  zwischen 
den  Linien  A — F  dagegen  erstere  durchgehen  lassen  und  letztere  aufhalten. 
Der  liothe  Hund  soll  eine  Folge  der  Einwirkung  der  chemischen  Strahlen 
sein.  Für  die  Tropen  wird  daher  eine  Kleidung  empfohlen,  die  an  ihrer 
äusseren  Fläche  von  einer  Farbe,  welche  die  Wärmestrahlen  reflectirt,  und 
an  ihrer  innern  von  einer  Farbe,  welche  die  chemisch  wirkenden  Strahlen 
neutraHsirt,  ist,  bezw.  eine  Oberkleiduug  von  der  einen  und  eine  Unter- 
kleidung von  der  andern  Farbe.  Nach  dem  gleichen  Prinzipe  ist  die  Farbe 
für  die  Zelte,  Schirme  u.s.w.  zu  wählen. 

Frank  Tidsweü  handelt  über  die  Pest  und  ihre  Verbreitung.  Zuerst  wird 
die  gegenwärtige  Pandémie  kurz  beschrieben  und  dann  die  Art  und  W^eise, 
wie  sich  die  Pest  verbreitet,  erörtert,  wobei  namentlich  die  Rolle,  welche 
die  Ratten  hierbei  spielen,  eine  eingehende  Besprechung  findet. 

Die  October-Numnier  leitet  P.  W.  Bassett-Smith  mit  BeobaclUungen  über 
Moaquttos  ein.  Er  weist  darauf  hin,  dass  auch  die  Geschlechts-  und  Schwanz- 
anhänge der  Müsquitos,  denen  Giles  in  seiner  Monographie  über  die  Mücken 
und  Mosquitos  wenig  Beachtung  geschenkt  hat,  bei  den  verschiedenen 
Geschlechtern  und  Arten  wichtige  Unterscheidungsmale  darbieten.  Ferner 
fand  er,  dass  die  Mosquitos  und  Larven  in  Portsmouth  in  der  Ruhe  dieselbe 
für  die  verschiedenen  Arten  charakteristische  Stellung  einnehmen  wie  in 
den  Tropen. 


Der  folgeade  Artikel  von  II.  A.  Atford  N^iiMln  üW^r  dio  AtthfhystonmtJtis 
auf  den  imdn  unier  dem  Winde  ist  vürwiegeiid  iMileiuischer  Nftlar,  gt*g*'o 
[Valium  Mfialtnuiid gt^nchM  (vergl.  dies  Archiv  H.  7»  S.  373  tiad  H,  9,  S,  488). 

Tri  einer  weiteren  Arbeit  verbreitet  sich  -/,  Pt-rgimt  Majru^fl  über  Aetto- 
(o^,  Stfwpiciiifj  ÏMç^wtêe  und  Bi'hiimUiintj  der  Jùittdwurniifif action,  Ascarideii 
sind  im  Changpoo-ThiUe  in  Siidehina  iinssei-ordeiitlicb  hUufig,  indem  ^ie 
ohne  Uebertreibung  Wi  ÎHI  %  der  dortigen  Bevölkerung  gestunden  werden. 
Als  Ursache  der  Infection  wird  han[itslit;hlich  der  Hûhgeiiuss  von  Lauch 
und  Knobiftucb  beschuldigt.  Die  Symptome,  wehhe  die  Wlinner  her- 
vorrufen, bestehen  bei  Erwachsenen  in  einem  etwa  1  Htunde  nach  einer 
guten  Mab  he  it  auftretenden  Verlangen  nach  Nîtbfung,  starkem  Unbehagen 
in  der  Magengegend.  dem  Gefllhl  von  Wurnibevvegiingen  im  Magen, 
besonders  nach  dem  Essen,  ausgesprücbener  AnSmie,  bei  Kindern  in  stark 
aufgetriebenem,  weichem  Leibe^  Magen-  und  Darms  torn  ngen,  wie  Magen - 
schmerzen,  Durchfall,  Verst-opfung,  ferner  KetJexerscheinungen,  wie  Uon- 
vulsionen,  Zöhneknirsohen  wShrend  des  Hchlafes,  Bohren  in  der  Nase, 
Praeputialreizung,  Pavor  nocturnus.  Die  Kinder  haben  (*ine  grosse  Neigung 
auf  dem  Gesichte  zu  schlafen  und  leiden  oft  an  Perversitîitcn  des  Appetits, 
Letzterer  ist  bei  Erwachsenen  sowohl  als  Kindern  liald  ungest5rt,  bald 
vermindert j  bald  im  Gegentheil  erhöht,  Referent  kann  nach  seinen  Beob- 
achtungen in  Japan,  wo  die  Ascariden  gleichfalls  sehr  verbreitet  siiid,  die 
Erfahrungen  Verfassers  in  allen  wesentlichen  Punkten  bestätigen  und 
stimmt  mit  diesem  vollkommen  darin  Uberein,  dass  man  in  warmen 
LHndern  hei  Magen*  und  Darmsturuagen  immer  an  die  Gegenwart  von 
Darniparasiten  kii  denken  hat,  deren  DiEgnose  leicht  ist,  wenn  man  deu 
Stuhl  auf  Eier  unters^ticht* 

Von  /**,  Ct  Bennt'it  wird  ritt  auf  Trinidtul  beobachteter  Fall  von  Sehtt*tirz~ 
wtu^t'r/h'bt^r,  welches  dort  ati.Hserordentlieh  selten  ist,  mit|cetheilL 

liezugnehniciid  auf  die  von  PtmneU  in  der  Juli-Nummer  |s.  dies  Archiv 
H,  y,  H.  488)  ven'iflentlichten  Fülle  von  uim^^hriSetuiu  Iiuttftkie7u  berichtet 
A*  JS,  Ikdijeiht^  daSB  er  in  8lid-Sylhet  (Indien)  bei  Theegarten-Kulis, 
meist  Frauen  j  eine  Anmbl  von  Füllen  von  um  schrie  lien  cm  Haut  ödem 
beobachtet  hat,  das?  seinen  Sitz  auf  dem  Rücken  der  Hand  oder  des  unteren 
Theils  des  Vorderarmes  hatte,  immer  einseitig  war,  ohne  sonstige  tSym|)- 
toine  verlief,  2—20  Tage  dauerte  und  dessen  Ursache  vollkommen 
dunkel  war. 

ScEEUBl. 


Murk  Lectfnsk^t  and  tht*  Bourbmi  Jamify. 
**The  inJiucnce  of  Marie  LecKinnka  on  the  Bourbon  family  can  only  be 
eûmp&red  to  that  i>f  Marie  de  Medîeijà  or  the  bouse  of  \'utojs,  both  the 
one  and  the  other  gave  the  coup  de  grÄce  to  a  degenerated  rstce  of  our 
kings/'  With  these  wordtj  Mr.  R  Larger  concludes  bis  investigation  of 
the  **haut  mal"  of  Marie  Lee^int^ka  wife  of  LouU  XV  öä  to  its  nature» 
origin  and  etfects.  He  considers  that  the  disease,  which  was  characterized 
by  convTilaive  crises,  night  terrors,  sexual  frigidity,  morbid  religionism 
and  mental  in st ability ^  leaves  no  doubt  that  the  queen  was  an  hereditary 
de  generate.  Her  mother,  Catherine  Opalenisku,  died  insane»  while  her 
father,  ex-king  Stanislaus  of  Poland,  was  gouty»  coqmlent  and  aicobolie. 
M.  Larger  traces  the  evil  etfects  of  this  heredity  through  all  the  descen- 


596 


dents  of  Marie  Leczinska.  Her  six  daughters  were  all  subject  to  night 
terrors,  and  most  of  them  showed  other  marks  of  hysteria,  forming  as 
M.  Larger  puts  it,  *'a  collection  truly  worthy  of  the  Salpôtriôre  !"  Her 
son,  the  dauphin,  was  "physically  scrophulous  and  morally  melancholic". 
His  three  sons,  Louis  XVI,  Louis  XVIII  and  Charles  X  all  displayed 
marks  of  degeneration  in  body  and  mind,  while  Louis  XVIII  was  suspected 
of  impotence.  '^Charles  X  had  for  son  a  derai-imbecile  incapable  of 
reproducing  himself  (the  Duke  of  Angouleme)  and  for  grandson  the 
Comte  de  Chambord,  "Henri  V'\  In  obesity  he  showed  a  return  to  the 
Stanislaus  type,  though  married  he  still,  it  is  said,  had  mistresses,  but 
in  spite  of  this  he  died  without  posterity." 

Revue  Scientifique,  12.  E.   T.  W. 

Leprosy  in  HaioaL 
Leprosy  was  introduced  into  the  Sandwich  Islands  by  the  Chinese  about 
the  year  1841,  and  has  so  increased  that  there  are  now  about  1200  lepers 
isolated  in  the  island  of  Molokaii.  According  to  the  Revue  Scientifique  lA, 
the  following  system  is  observed.  When  a  physician  suspects  one  of  his 
patients  to  be  affected  by  leprosy  he  causes  him  to  be  examined  by  a 
council  of  practitioners  appointed  for  this  purpose,  and  should  the  sus- 
picion be  confirmed,  the  patient  is  sent  temporaiily  to  the  quarantine 
station  at  Kahili.  When  a  certain  number  of  lepers  are  assembled  a 
steamer  transports  them  to  the  hospital  which  occupies  a  promontory  of 
Molokaii  accessible  only  by  sea.  The  government  provides  houses  for  the 
less  advanced  cases,  and  there  are  also  schools  and  churches.  Members 
of  the  Sanitary  Council  visit  the  place  every  six  months  for  the  puipose 
of  inspection.  The  unfortunate  exiles  are  not  without  means  of  amuse- 
ment, there  being  a  club  and  a  musical  society.  The  annual  cost  of  the 
establishment  is  about  18,000  pounds  sterling. 

E.  T.  W. 


Albert  as  Poet  and  Literari/  Historian. 
In  the  \Vie7iei'  klinische  RundsrJiau,  No.  41,  Dr.  Senfelder  discusses  the 
work  of  the  late  Prof.  Eduard  Albert  as  a  critic  and  translator  of  Bohe- 
mian poetry.  During  the  last  seven  years,  the  distinguished  surgeon, 
who  was  of  Sclavonic  origin,  published  five  volumes  of  translations  from 
Bohemian  poetry  with  critical  and  historic  commentaries.  These  are 
entitled  1)  Poesie  aus  Böhmen  1893,  2)  Neuere  Poesie  aus  Böhmen  1893, 
3)  and  4)  Neueste  Poesie  aus  Böhmen,  the  first  volume  dealing  with  poems 
of  a  general,  the  second  with  those  of  a  national  character.  These  two 
volumes  appeared  in  1895,  and  were  followed  in  the  present  year  by  5) 
Ijyrisches  und  Verwandtes  aus  böhmischen  Literatur.  The  five  volumes  give 
a  complete  survey  of  Bohemian  poetry  from  the  hymns  of  St.  Adalbert 
and  St.  Wenceslaus,  to  the  contemporary  poetry  of  Jaroslav  Vrehlicky 
and  Swatopluk  Cech.  Dr.  Senfelder  concludes  with  the  verdict  that  Alberik 
is  secure  of  a  place  of  honour  in  German  literature  beside  the  masters 
Rückert  and  Herder.  And  both  nations  may  assert  with  just  pride  *He 
was  ours\ 

E.  T.  W. 


597 


Arcliivt*s  de  MnUcine  Nitvaley  Août,  1900,  Paris. 

This  niiinl>er  contains  the  introductory  part  of  a  medical  report  on  the 
Marchand  mission  by  S.  Emily.  The  mission  was  composed  of  13  Euro- 
peans and  200  natives,  and  their  route  led  them  across  Africa  from  the 
French  Congo  to  Fashoda,  and  tinally  through  Abyssinia  to  the  Red  Sea. 
The  medical  aspects  of  such  a  journey  cannot  fail  to  be  instructive.  The 
first  chapter,  which  appears  in  the  number  for  August  carries  us  from 
Dakar  to  Bangui.  Dr.  Emily  notices  that  Guinea  worm  does  not  exist 
in  the  Congo,  and  although  the  germ  of  the  parasite  has  for  a  long  time 
been  scattered  along  the  route,  not  a  single  autochtonous  case  has  occurred. 
Some  observations  have  enabled  him  to  fix  the  period  of  incubation  at 
about  three  months.  The  Pulex  peiwtrans^  which  seems  to  have  given  some 
trouble,  is  not  a  native  of  Africa,  but  has  been  introduced  in  recent  years 
from  Brazil  and  has  already  become  widely  ditiused  over  the  continent. 
During  this  part  of  the  journey  the  health  of  the  mission  was  good.  A 
few  cases  of  dysentery,  which  yeilded  to  the  saline  treatment,  and  one 
case  of  mild  fever  are  all  that  is  recorded. 

Dr.  Tribondeau  furnishes  a  paper  on  Elephantiasis  of  the  superior 
extremely  observed  in  the  Society  Islands.  The  cases,  some  14  in  number, 
are  carefully  recorded  and  are  thus  of  value,  but  the  Author,  if  we  under- 
stand him  a  right,  strangely  misapprehends  the  views  of  Manson  which 
he  criticises.  (Jros,  in  a  bibliographic  notice  of  a  work  by  Cardamatis  of 
Athens  on  blackwater  fever,  discusses  the  vexed  question  of  its  etiology. 
Cardamatis,  it  appears,  states  that  of  3008  cases  of  blackwater  fever  treated 
by  quinine,  the  mortality  was  2G.1  per  cent,  while  only  7.5  per  cent  of 
those  treated  without  (luinine  died.  Gros  justly  calls  in  question  the 
value  of  such  figures,  probably  gathered  from  various  regions,  and  not 
comparable  among  themselves. 

Andrew  Davidson. 


Archiv  für  Schiffs-  und  7'ro/)en-Ih/f/ieni'y  Sept.  1900,  Leipzig. 
A  long  article  by  Dr.  Sobernheim  of  Halle  on  the  Neuere  Forschungen 
auf  dem  (Jrfjiete  der  Jiind^Tjtest  cannot  fail  to  arrest  attention.  Epidemiology 
can  never  be  understood  apart  from  a  knowledge  of  epizootics  and  none 
of  the  animal  plagues  is  better  deserving  of  study  than  the  rinderpest. 
Tlie  virus  of  this  pest  has  hitherto  escaped  detection,  although  its  exists 
in  the  blood  and  less  actively  in  the  secretions  of  diseased  animals. 
Filtration  of  infectious  liquids  through  Chamberland  or  Berkefeld  filters 
deprives  them  of  their  virulence.  Cattle  are  susceptible  in  the  highest 
degree  to  the  virus.  The  grey  cattle  of  the  Siberian  steppes,  alone  exhibit 
a  considerable  degree  of  resistance  to  its  action.  Among  animals  in  a 
minor  degree  susceptible  are  sheep,  goats,  and  swine.  Deer  are  not  men- 
tioned among  susceptible  animals,  although  in  the  outbreaks  of  1844  and 
1879  in  Mauritius  very  considerable  numbers  died  of  the  infection.  It 
seems  to  have  been  proved  that  the  virus  is  intensified  by  successive  trans- 
missions through  sheep  or  goats.  Other  animals,  such  as  fowls,  dogs,  cats, 
rats  and  mice  are  altogether  refractory.  The  results  of  Kochs  method  of 
procuring,  immunity  by  injections  of  the  gall  of  diseased  animals  (10  ccm.) 
seems  to  have  been  yeiy  successful,  but  the  immunity  does  not  last  more 
than    two   or   three    months.     The    serum    method   has  been  found  more 

1900.  42 


598 


efficacious  as  a  prophylactic,  and  its  curative  results  when  employed  at 
the  earliest  stage  of  the  disease  have  been  highly  satisfactory.  The 
article  is  very  complete  and  will  be  read  with  interest  by  those  who  wish 
to  know  the  results  of  the  most  recent  work  on  this  subject.  The  rest 
of  the  number  is  occupied  by  Besprechungen  und  JAtteraturungafMm  on  a 
variety  of  subjects. 

Andrew  Davidson. 


EPIDEMIOLOGIE. 


I.  La  peste  bubonique.  L  Japan.  Kobe.  Le  5  septembre  1  décès  à  bord 
d'un  steamer  venant  de  Honolulu  (îles  Sandwich)  et  de  San  Francisco. 
2.  Chine.  Hongkong,  Du  9  au  15  septembre  5  cas  (5  décès);  du  23  au  29 
septembre  5  (5).  3.  Australie,  Sydney  (Nouvelles  Galles  du  Sud)  du  18  au 
25  août  1  (1).  Brisbane  (Queensland)  du  18  au  24  août  1  (1).  Totvnville 
(Queensland)  du  18  au  24  août  7.  4.  Indes  orientales  an  ff If  lises.  La 
Présidmce  de  Bombay  du  17  au  24  août  325  (226),  du  7  au  14  septembre 
981.  VEtai  Mysore  du  18  au  25  août  (281  décès).  5.  Uîle  de  Maurice  du 
31  août  au  6  septembre  8  (6),  du  7  au  13  septembre  12  (9),  du  21  au  27 
septembre  17  (14).  6.  La  Grande  Bretagne.  Giasgmv.  Du  30  août  au  10 
septembre  15  (2),  du  10  au  17  septembre  6  (2),  du  27  septembre  au  4 
octobre  1  (2).  Aucun  cas  depuis  le  4  octobre.  Cardiß  4  octobre  1  (1) 
marin  venant  de  Rosario.  LondreSy  le  30  octobre  à  l'arrivée  du  steamer 
Ben  Ijomond  dans  le  port  de  Londres  venant  des  lies  Philippines  on  con- 
stata un  des  marins  souffrant  de  la  peste  chronique  confirmée  par  la 
diagnose  bactériologique  du  Dr.  Klein.  Le  malade  a  éU  isolé  dans  Thôpital 
du  port  à  l'embouchure  de  la  Tamise,  le  steamer  et  les  marchandises  ont 
été  désinfectés. 

II.  La  fièvre  jaune.  1.  Mexique.  Vera  Cruz  du  2  au  8  septembre 
20  (6);  du  9  au  15  septembre  (15);  du  16  au  22  septembre  (24).  'Tampico 
du  23  juillet  au  26  septembre  4  (1).  2.  Colombia.  Bocas  del  2oro  du  25  août 
au  1  septembre  (1).  Cartagene  du  1  au  14  septembre  3  (3);  du  15  au  22 
septembre  (19).  3.  Vîle  de  Cuba.  Havane  du  26  août  au  8  septembre  (35)  ; 
du  9  au  15  septembre  (9);  du  16  au  22  septembre  (9).  Sagua  le  17  sep- 
tembre 2  cas.  Cienfuegos  du  14  août  au  8  septembre  4  (3);  du  9  au  22 
septembre  1  cas. 

HT.  Le  cuoléua  asiatique.  Imles  orientales  anglaises.  Madras  du  19 
mai  au  24  septembre  187  cas.  Bombay  du  31  juillet  au  4  septembre 
2042  décès.  Calmtta  du  26  août  au  1  septembre  4  décès;  du  9  au  15 
septembre  5  décès.  Ringeling. 

VARIÉTÉS. 


La  destniction  des  moustiques. 
Cette  question  est  à  l'ordre  du  jour  depuis  qu'on  sait  que  les  moustiques 
sont  non  seulement  l'occasion  de  multiples  désagréments,  mais  encore  des 
propagateurs  de  la  malaria.  M.  Celli,  professeur  d'hygiène  à  l'Université 
de  Rome  s'est  livré  à  des  expériences  comparatives  pour  rechercher  les 
substances  les  plus  propres  à  détniire  ces  animaux.  Elles  peuvent  se  classer 


599 


sous  quatre  chofs  différents  suivant  qu*on  veut  détruire  les  œufs,  les 
larves,  les  nymphes  on  les  adultes.  Ce  sont  les  jeunes  larves  et  les  adultes 
qui  viennent  de  subir  la  nymphose  qui  offrent  le  moins  de  résistance. 

Parmi  les  substances  minérales,  le  pennanganate  de  potasse,  mémo  à 
5  p.  1000  n'a  qu'une  faible  action  sur  les  larves;  le  sublimé  à  1  p.  1000 
est  peu  actif  sur  les  larves  et  ne  tue  pas  les  nymphes;  en  revanche  Tacido 
sulfureux  est  une  des  substances  larvicidcs  les  plus  puissantes.  Le  régne 
végétal  fournit  des  produits  très  actifs  :  infusion  et  extrait  commercial  de 
tabac,  infusion  de  (juassia,  de  Solanum  nigrum  et  de  iJaphne  gnidium  et 
surtout  les  [xmdres  insecticides  fabriquées  avec  les  fleurs  des  chrysan- 
thèmes. Parmi  les  couleurs  d'aniline,  le  vert-malachite  est  larvicide  à  la 
dose  de  0,0125  p.  1000;  le  gallol  à  la  dose  de  0,0062  p.  1000  et  parfois 
même  à  0,0007  p.  1000.  Nous  ne  nous  étendrons  pas  sur  la  destniction 
des  nymphes  t^ui  n'offre  pas  d'intérôt  pratique;  car  c'est  à  ce  stîide  de  sa 
vie  (jue  l'animal  iirésent^)  la  plus  forte  résistance.  Cependant  le  pétrole 
leur  est  très  funeste,  ainsi  qu'aux  larves.  Mais  il  est  juste  de  dire  que 
cette  substance  doit  être  employée  en  bien  plus  forte  proportion  qu'on  ne 
l'a  dit.  En  effet  elle  se  détruit  nipidement  par  oxydation  et  par  evaporation, 
à  la  surface  des  étangs.  Elle  a  l'avantage  d'un  emploi  facile  et  celui  de 
ne  pas  détruire  le  poisson  et  les  autres  animaux  a([uatiques  comme  le  font 
les  couleurs  d'aniline.  Il  faut  choisir  une  qualité  qui  se  diffuse  bien  sur 
l'eau  sans  former  de  gouttelettes. 

En  ce  qui  concerne  les  moustiques  adultes,  on  arrive  plutôt  à  les  chasser 
qu'à  les  détruire.  La  façon  la  plus  simple  consiste  à  employer  la  fumée 
d'un  feu  de  bois;  c'est  celle  qu'  utilisent  les  paysjins  dé  la  campagne 
romaine  depuis  un  temps  immémorial.  L'acide  sulfureux  produit  par  la 
combustion  du  soufre  est  aussi  excellent,  dans  un  espace  clos.  La  téré- 
benthine, la  fumée  du  tabac,  les  feuilles  fraîches  d'eucalyptus,  la  poudre 
de  pyréthre  peuvent  aussi  servir  à  chasser  les  moustiques.  Le  moment  le 
plus  favorable  pour  détruire,  tant  les  larves  (jue  les  adultes,  est  l'hiver: 
les  individus  sont  alors  peu  nombreux  et  réunis  dans  les  flaques  d'eau 
et  dans  les  appartements.  Le  procédé  le  plus  pratic^ue  pour  s'en  débarrasser 
d'une  façon  définitive  serait  de  cultiver  en  grand  dans  les  pays  à  malaria 
le  Chn/sunthemum  cinerarùrfolium,  dont  les  fleurs  servent  à  préparer  une 
poudre  insecticide  très  active. 

Dr.  L.  Lalot. 


Jm  mt'decine  en  Russie  au  XVI Ile  siècle. 
Avant  l'épot^ue  de  Pierre  le  Grand,  les  médecins  étrangers  attachés  à 
la  famille  régnante  étaient,  d'après  le  Dr.  Clemow,  les  seuls  représentants 
de  la  science  médicale  en  Russie.  11  n'y  avait  ni  hôpitaux  ni  institutions 
destinées  à  l'enseignement.  En  1692,  Pierre  le  Grand  envoya  un  de  ses 
sujets  étudier  la  médecine  à  Padoue,  et  en  1707  il  inaugura  le  premier 
hôpitul  et  la  première  école  de  médecine,  sur  le  modèle  des  institutions 
qu'il  avait  vues  à  Greenwich  en  visitant  l'Angleterre.  L'organisation  et 
la  direction  en  furent  confiées  à  un  Hollandais  nommé  Bidloo,  médecin 
privé  du  tsar.  Il  eut  pour  successeurs  Blumentrost  et  ses  deux  fils,  puis 
Shafonshi,  qui  a  laissé  une  description  de  la  peste  de  1770;  le  Français 
Lestocq  et  les  Anglais  Erskine,  Rogerson,  et  Th.  Dimsdale.  Ce  dernier 
pratiqua  avec  succès  l'inoculation  de  la  variole  sur  l'impératrice  Catherine 


600 


et    sur    (Vautres    membres    do    la  famille  impériale,  en  reconnaissance  de 
quoi  il  fut  créé  baron  héréditaire  de  l'empire  russe. 

Dr.  L.  Lalot. 


Anniversaire  de  la  naissance  de  Friedrich  Wähler, 
Le  31  juillet  de  cette  année  était  le  lOOème  anniversaire  de  la  naissance 
de  Fr.  Wöhler.  Le  grand  savant,  né  à  Francfort,  sur  le  Main,  a  appartenu 
jusqu'à  sa  mort  à  la  faculté  de  médecine  de  TUniversité  de  Goettingen. 
11  est  assez  curieux  d'apprendre  que  cet  homme  qui  devait  faire  faire  de  si 
grands  progrès  à  la  chimie,  n'a  jamais,  pendant  ses  études,  suivi  les  cours 
professés  sur  cotte  science.  Ce  n'est  que  plus  tard  qu'il  put  profiter  de 
renseignement  de  Berzélius  à  Stockholm.  A  l'âge  de  24  ans  il  réussit  à 
résoudre  un  problème  posé  par  l'Université  de  Heidelberg  sur  le  passage 
de  matières  dans  l'urine.  Mais  son  but  était  toujours  de  devenir  médecin 
praticien.  Le  2  sept.  1823  il  fut  reçu  docteur  en  médecine,  chirurgie  et 
accouchements.  C'est  à  ce  moment  que  Gmelin  qui  lui  avait  jusque  là 
déconseillé  l'étude  de  la  chimie,  lui  proposa  d'abandonner  comme  lui  l'art 
médical  pour  se  livrer  exclusivement  à  cette  science.  Le  cours  de  sa  vie 
fut  donc  entièrement  modifié;  mais  il  n'eut  pas  à  regretter  le  temps 
employé  à  ses  études  médicales.  Car  ces  connaissances  lui  furent  de  la 
plus  grande  utilité  pour  la  chimie  biologique.  Wöhler  mourut  le  23  sept.  1882. 

Dr.  L.  Laloy. 


La  teinture  de  kamo  contre  la  dt/senterie. 
Cette  substance  s'est  montrée  d'une  grande  activité  entre  les  mains  de 
M.  J.  Maberley:  sur  100  cas  traités  il  n'a  eu  qu'un  seul  décès.  Elle 
réussit  également  dans  les  ulcérations  de  l'estomac  et  de  l'intestin.  D'ail- 
leurs les  Boërs  et  les  indigènes  de  TAfrique  Australe  en  connaissent  depuis 
longtemps  les  propriétés;  mais  ce  n'est  que  tout  récemment  qu'on  l'a 
introduite  en  Europe. 

Dr.  L.  Laloy. 

Un  traitenicnt  de  la  fièvre  typhoide. 
D'après  le  Dr.  V.  Hubbard  d'Atlanta,  EUts-ITnis,  le  traitement  suivant 
donnerait  d'excellents  résultats  dans  la  fièvre  typhoïde.  11  administre  toutes 
les  deux  heures  une  pilule  contenant  gr.  0,025  de  calomel,  gr.  0,10  de 
carbonate  de  gaïacol  et  gr.  0,002  de  podophylliue.  Ce  traitement  est  con- 
tinué pendant  24  à  48  heures.  Lorsc^u'il  y  a  eu  4  ou  5  évacuations 
intestinales,  le  calomel  est  remplacé  dans  les  pilules  par  gr.  0,025  do 
menthol.  8i  la  température  reste  élevée,  on  a  de  nouveau  recours  au 
calomel  après  un  ou  deux  jours.  Les  purgatifs  salins  servent  à  entretenir 
la  liberté  du  ventre.  Enfin  l'auteur  fait  des  injections  rectales  de  solution 
saline  normale,  surtout  dans  les  cas  où  la  peau  et  les  reins  remplissent 
mal  leurs  fonctions.  En  somme  ce  traitement  à  la  fois  antiseptique  (calo- 
mel, gaïacol,  menthol),  évacuant  (calomel,  podophyllin,  purgatifs  salins)  et 
dépuratif  (injections  salines)  parait  des  plus  rationnels. 

Dr.  L.  Laloy, 


The  sealê  ùf  Fiûutnhtifê  ffiertHometer. 
Rir   Saïuuol    WUks    F.  il.  S,  tUt?  lute  l'resid^nt  of  the  Royal  Collego  of 

Physicians  üf  Lornloii  uiiikt^s  tbe  following  inU*restiög  commuiiieation  to 
the  !kitlt*lj  M^'dk-aJ  Jounral  (()etob**r  20.  U>00.  p.  1212).  Hithert^i  uo 
roasooaUo  expknuUûii  Ims  Ldl-h  utTtTcd  nf  tbe  reason  whkh  led  Fahren- 
heit to  select  180  degrei»s  m  tbt*  interval  between  his  freezing  and  bcdling 
point».  A«  wnoNymou!^  paper  said,  on  good  iiuihority,  to  come  from  the 
pen  uf  Bir  Isaae  Newton,  appeiired  in  the  pbiio^opbreal  ^rranfactions  for 
1701  ill  which  it  whs  propused  lo  make  a  tln*rniuiiieter  founded  on  tho 
k<mperature  of  the  hnumn  body.  The  iiulhur  of  tbe  |ja[>**r  used  linseed 
oil  in  a  gbi^K»  tube  j^nd  be  gives  u  table  showing  Ibe  beigbt  on  this  in- 
strument at  which  different  lî^jnids  boiled  sîiyîiig.  **In  the  ßr»t  eithimn 
we  have  that  degree  in  wlûcb  water  begins  to  freeze  a**  the  lowest  degree, 
and  malt i Jig  the  external  bi*at  of  n  human  body  12  degrees.  Now  it 
ai^pears*  that  the  h  eut  of  boiling  water  is?  almost  three  times  greater  than 
the  heat  of  the  human  biKjy  being  34  degrees.*'  It  must  be  borne  lu 
mind  that  at  the  timt*  when  thif*  was  written  the  duodécimal  system  was 
in  universal  use  atid  therefure  Newt*m,  if  he  was  the  author  of  the  pa  per  ^ 
wishing  Ui  mark  the  teniperature  of  the  body  in  accordance  with  this, 
marks  it  at  12",  leaving  nioni  for  tin*  higher  temperutures,  zei'o  being 
free;îing  point* 

A  few  years  after  the  publicution  of  this  paper  Fahrenheit  produced  his 
tbornnmicler  and  folbiwed  Newtun  by  making  the  temperature  uf  the  body 
hib  tirst  resting  place,  counting  upwards  itntl  downwards  from  this  iixed 
point.  He  found  that  be  could  get  a  greater  lîold  than  that  of  freezing 
water  by  mixing  together  ice  and  salt*  This  point  therefore  he  made  bis 
zero,  lie  thought  also  that  it  would  ho  better  if  he  enlarged  his  seule 
by  doubling  the  numbers  und  making  that  of  the  body  24  instead  of  12, 
starting  tjf  course  from  his  own  xero*  This  made  the  freezing  points  8*^ 
and  the  boiling  pfont  5-^'^  whieh^  as  his  predecessor  had  said,  w*ös  about 
three  times  that  of  the  human  body*  His  f;<'alc  then  stood  thus*  Zero 
that  of  ice  and  sîalt  mixed,  8^*  for  freezing,  24"  for  the  hunjan  b^>dy,  and 
5-i"  for  boiling*  He  then  further  extended  the  scale  by  dividing  each 
degree  into  four  parts,  so  if  it  is  multi[died  by  four  w*c  have  the  scale 
now  in  use,  32"^  for  freezing,  96"  for  the  body  nnd  212"  for  Ijoiliug.  In 
this  way  the  thermometer  seems  to  have  been  evolved,  8ubse<^uently 
these  degrees  were  still  tound  to  b«  too  large  lor  accurate  measurement 
and  so  were  divided  into  ten  parts  each.  This  is  a  modern  innovation 
for  the  decimal  system  did  not  come  int<i  vogue  for  many  years  aft^er 
Fidirenheit's  time,  Fahrenheit's  thermometer  may  now  be  looked  upon 
with  a  great  and  two-tVdd  reverenee  by  every  physician.  Its  scale  being 
founded  on  the  temperature  of  the  body  and  this  naturally  under  the 
duoilecinial  system  receiving  the  round  number  12'*  bec-îune  the  prunt 
from  which  every  other  number  proceeded.  At  the  sajue  time  lhf*rc  will 
lit*  the  pleasing  rememhranee  that  it  was  our  grcivt  Newton  wbt)  in  all 
]>robability  sugg'^sted  the  température  of  the  body  as  the  st-arting  or 
determinate  point  in  the  thermometer  also  marking  it  by  the  round 
number  12.  '     DA,  P. 


602 
COMMUNICATIONS. 


notorisches  atis  Aachen, 

Die  Aachener  Nuturforscher-  und  Aerzto-Versammlung  an  der  Jahrhun- 
dertwende stand  zu  Beginn  völlig  im  historischen  Zeichen.  Die  erste  Sitzung 
an    Montag    war    dem    Rückblick    auf  das  zu  Ende  gehende  Jahrhundert 
gewidmet;  die  Leitung  hatte  die  Referate  über  die  einzelnen  Hauptgebiete 
der    Natur-    und    Heilkunde    in    gute    Hände  gelegt.    I^uöe  eröffnete  den 
Roigen  mit  einem  kurzen,  frischen  Üeberblick  über  die  Entwickelung  der 
beiden    Schwesterdisciplinen  seit  dem  Wiedererwachen  der  Wissenschaften 
in    recht    ansprechender    Weise.     Van  7  Ifojra  tief  durchdacht^^r  Vortrag 
über    die  •  Heranbildung    des   Gebäudes  unserer  Wissens  von  der  leblosen 
Natur    im    19.    Jahrhundert    war    im    Vorüberrauschen  des  gesprochenen 
Wortes  nur  schwer  zu  fassen,  wirkt  aber  vorzüglich  bei  ruhiger  Lektüre. 
Ifertwit/s    Skizze    der   grossartigen  Entwickelung,  welche  die  biologischen 
Wissenschaften   im  letzten  Jahrhundert  genommen,  befriedigte  sehr,   nicht 
minder    Nauni/n's    Schilderung    des    Entwickelungsganges    der    klinischen 
Medizin.  In  Chiai-rs  Vortrag  über  Geschichte  der  Pathologie  im  19.  Jahr- 
hundert war  die  Gegensätzlichkeit  und  gegenseitige  Ergänzung  der  wissen- 
schaftlichen   Persönlichkeiten    Rokitanzky*s    und    Virchow's    gut    gesehen, 
aber  die  Bedeutung  Virchow's  wollte  in  dieser  Parallele  nicht  recht  zum 
Ausdruck    kommen.    Sah   man   den  Gefeierten  in  sich  zusammengesunken 
dem    Redner    gegen  übersitzen,  so  konnte  man  sich  des  Eindruckes  nicht 
erwehren,    Virchow    musste    betreten    sein,    dass    der  Schilderer  der   Ent- 
wickelung der  neuzeitlichen  Pathologie  so  wenig  das  in's  Licht  zu  setzen 
wusste,  was  der  Altmeister  gewollt  und  geleistet  hat. 

Rudolf  Virchow  in  Aachen!  Das  war  vielleicht  das  interessanteste  Pro- 
blem für  den  denkenden  Historiker  auf  der  Aachener  Naturforscherver- 
sammlung.  Hatte  er  doch  schon  die  erste  dortige  Versammlung  vor  58 
Jahren  mitgemacht  und  damals  einen  kleinen  Gelehrtenstrauss  siegreich 
durchgefochten.  Der  jugendfrische  Altmeister  der  moderneu  Pathologie  hat 
dem  Schreiber  dieser  Zeilen  auf  abendlicher  Wanderung  durch  die  Strassen 
der  alten  Kaiserstadt  nach  dem  »Hegrüssungsabend''  noch  von  diesem 
Jugenderlebniss  erzählt. 

Der  noch  nicht  26  jährige  I^erliner  Privatdocent  hatte  einen  Sektions- 
vortrag über  parenchymatöse  Entzündung  augenieldet.  »Parenchymatöse 
Entzündung!"  Das  gab's  damals  noch  gar  nicht,  das  war  ein  völliges 
Novum!  Virchow  begann  seine  Auseinandersetzungen  —  der  hochbetagte 
Bonner  Professor,  Johann  Christian  Friedrich  Harless  hatte  den  Vorsitz 
(er  ruhte  auf  seinen  wohlverdienten  Lorbern  aus,  hatte  aber  dem  Um- 
schwung nicht  mehr  zu  folgen  gewusst.  der  sich  in  der  Medizin  anzu- 
bahnen begonnen  hatte).  Die  Ausfühiiingen  des  jungen  Virchow  wollten 
ihm  gar  nicht  einleuchten  ;  nachdem  er  ihm  einige  Zeit  lang,  offenbar 
mit  wachsendem  Refremden,  zugehört  hatte,  unterbrach  er  den  Redner 
und  richtete  an  die  Versammlung  die  Fragen,  ob  man  den  Vortrag  weiter 
anhören  wolle,  da  es  doch  otien kundig  sei,  dass  der  Redner  sein  Thema 
in  keiner  Weise  beherrsche.  Die  grosse  Mehrzahl  der  Hörer  war  anderer 
Meinung;  der  Vorsitzende  blieb  mit  seiner  Ansicht  fast  allein:  Virchow 
wurde  gestattet  weiter  zu  reden. 


603 


Dass  er  aber  damals  noch  »Nichts''  gewesen  sei,  wie  Virchow  in  Aachen 
mehrfach  erkliirt«,  entsprach  nicht  ganz  den  historischen  Thatsachen  und 
wurde  bei  dem  Festessen  denn  auch  von  seinem  Aachener  Jugendfreunde, 
dem  Geh.  SanitUtsrath  Mayer  energisch  bestritten.  Alles  strömte  schon 
damals  in  Berlin  zu  den  Vorträgen  des  jungen  Prosektors  an  der  Charité 
und  das  Jahr  der  ersten  Aachener  Naturlbrscherversammlung  1847  ist 
auch  das  Gründungsjahr  vor  »Virchow*s  Archiv«  ! 

Derart  markant  war  Virchow's  Auftreten  in  Aachen  vor  53  Jahren  — 
und  diesmal?  So  mit  schallendem  Applaus  wie  vor  zwei  Jahren  in  Düssel- 
dorf bei  jeder  Gelegenheit,  wo  er  sich  zeigte),  wurde  Virchow  in  Aachen 
nicht  begrilsst,  aber  jeder  freute  sich  seiner  Arfwesenheit  und  zeigte  ihn 
bewundernd  seinen  Freunden:  den  geistigen  Mittelpunkt  bildete  der  jugend- 
frische Greis  auch  dort.  Nur  sein  scharfer  Ausfall  gegen  die  gelehrte 
Jugend  von  heute  in  seiner  Bankettrede  schien  nicht  allseitiges  Verstiind- 
niss  zu  tinden,  ebensowenig  seine  herbe  Beurtheilung  der  spontanen 
Erregung  gegen  chinesische  Greuel  und  seine  Betonung  des  Internatio- 
nalismus in  der  Forschung  im  Gegensätze  zur  Bekämpfung  der  gelben  Rasse. 

Dass  (He  Sektionspflego  der  Geschichte  der  Medizin  und  Naturwissen- 
schaft dem  uralthistorischen  Aachener  Boden  doch  wohl  nicht  ganz  ent- 
sprach, weil  die  Mehrzahl  der  »Vortragenden"  am  Erscheinen  verhindert 
war,  haben  die  Leser  des  »Janus"  schon  erfahren.  Um  so  intimer  und 
fruchtbringender  gestaltete  sich  der  Verkehr  unter  der  kleinen  Schaar  der 
erschienenen  Historiker  und  Geographen.  Auf  Wiedersehen  in  grösserem 
Kreise  in  Hamburg! 

K.  S. 


Die  Sektion  für  Geschichte  der  Medizin  und  medizinische  Geographie 
in  Aachen, 

Die  Frequenz  der  Sitzungen  war  für  Aachen  noch  eine  ganz  respektable. 
Wir  nennen  von  bekannteren  Vertretern  der  Fächer  die  Herren  Lehmann- 
Nitsche  ( Buenos- Ayres),  Dehnen  (Kevelaer),  Peters  (Hannover),  Peifjyers 
(Amsterdam),  Schenbe  (Greiz),  StnJcvis  (Amsterdam),  Geh.-K.  Stieda  (Königs- 
berg), Sudhoff  (Hochdahl).  Von  den  Einheimischen  möchten  wir  besonders 
den  Schriftführer  Qrtintin  hervorheben,  dessen  liebenswürdige  Sorgfalt  alle- 
zeit um  die  Sektionsmitglieder  bemüht  war. 

Der  für  die  beiden  ersten  Sitzungen  zum  Vorsitzenden  erwählte  His- 
toriker SmUwß'  begrüsste  die  Erschienenen  und  sprach  sein  Bedauern 
darüber  aus,  dass  die  Leitung  der  Gesellschaft  die  in  Düsseldorf  ange- 
nommene Bezeichnung  :  »Abteilung  für  Geschichte  der  Medizin  und  Natur- 
wissenschaften und  ftir  historisch-geographische  Nosologie'*  wieder  habe 
fallen  lassen,  und  betonte  nochmals  die  Notwendigkeit  eines  einträchtigen 
Zusammengehens  der  historischen  Forschung  auf  medizinischem  und  natur- 
wissenschaftlichem Gebiete.  Die  Sektion  werde  dadurch  gleichzeitig  ein 
Band  der  Einigung  für  die  so  mächtig  auseinander  strebenden  Sonder- 
gruppen beider  Disciplinen  bilden.  Sodann  ergreift  Peypei's^  obwohl  unvor- 
bereitet, auf  Einladung  des  Vorsitzenden  das  Wort,  um  den  augenblichlichen 
Stand  der  internationalen  Vereinigung  der  Historiker  und  Geographen  zu 
schildern,  betont  namentlich  das  freundliche  Entgegenkommen,  das  er  bei 
den  Pariser  Gelehrten  gefunden  habe,  und  entwickelt  die  weiteren  Pläne. 


604 


Seine  Darlegungen  werden  dankbar  entgegengenommen  und  der  gesprächs- 
weisen Förderung  während  des  Congresses  empfohlen,  um  in  der  Schluss- 
Sitzung    dann,  wenn  möglich,  der  Beschlussfassung  zugeführt  zu  werden. 

(Schluss  folgt.) 


NÉCROLOGIE. 


WILHELM     BASLER. 

Wie  wir  bereits  in  Heft  9,  p.  492  mitgeteilt  haben,  ist  am  1. 
Sept.  d.  J.  unser  verehrte  Mitarbeiter  Dr.  W.  Basler  in  Oberstaufen 
in  Bayern,  woselbst  er  zur  Erholung  weilte,  verstorben.  Die  Leser 
erinnern  sich  zweifellos  der  schönen  Arbeiten  von  B,,  welche  wir 
im  Jan  US  veröffentlichen  konnten  u.  d.  T.  über  Cerealien  bei  den 
Alt^»n,  (II,  p.  116,  III,  p.  248,  IV,  p.  595  u.  630  ff.),  die  Theorie 
der  Erniihrung  (IH,  p.  248).  Ausserdem  verfasste  B.  eine  lUugere 
Abhandlung  über  Massage  bei  den  Alten,  sowie  über  die  blutreini- 
gende Diät  nach  Galen,  lieber  diese  Publicationen  ist  hier  referirt 
worden  (II,  p.  71,  V,  p.  192).  B.  wurde  am  18.  Januar  1838  in 
Weingarten  auf  Gemarkung  Offenburg  als  Sohn  eines  Lehrers  ge- 
boren, studirte  seit  1857  in  Freiburg,  WUrzburg  und  Prag,  worauf 
er  in  Karlsruhe  dos  Staatsexamen  absolvirte.  Dann  war  er  Assistenz- 
ai'zt  am  pathol.  anat.  Institut  in  Würzburg  unter  Förster,  promovirto 
hier  1868  zum  Dr.  med.,  besuchte  zu  weiterer  Ausbildung  Wien 
und  practicirte  an  verschiedenen  w(irttem]>ergischen  Orten,  bis  er 
sich  1871  dauernd  in  Offenburg  niederliess.  Seinem  studierenden 
Sohn  Adolf  zu  Liebe  gab  B.  1897  die  Praxis  auf  und  siedelte  nach 
Tübingen  über,  wo  er  sich  für  Geschichte  der  Medicin  zu  habilitiren 
und  gänzlich  d(»r  wissenschaftlichen  Arbeit  zu  widmen  gedachte, 
eine  Absicht  die  durch  seinen  Tod  vereitelt  wurde.  Sicher  hätte  die 
med.  Geschichtskenntniss  noch  manche  schöne  Bereicherung  erfahren, 
wenn  B.  eine  längere  Wirksamkeit  vergönnt  gewesen  wäre.  8ein 
Tod  ist  auch  aus  diesem  Gininde  tief  zu  beklagen. 

Pol. 


COMMENTAIRE    SCIENTIFIQUE 

SUR 

L'ORGANOTHÉRAPIE    DES    ANCIENS 
PAR  LE  Dr.  h.  GRASSET. 


Testicuijs. 

C/est  par  ces  organes  que  Broicn-Séquard  a  régénéré  la  méthode, 
c'est  aussi  ceux  dont  l'usage  a  toujours  eu  le  plus  de  vogue.  Leur 
fonction  dynaraogénique  explique  leur  emploi.  Les  Indous^  les  Chi- 
nois, les  Grecs,  les  Arabes  et  les  Modernes,  les  regardent  comme 
aphrodisiaques;  ils  servent  contre  l'impuissance,  à  la  production  de 
la  liqueur  séminale.  Le  priape  est  employé  par  extension,  est-ce 
justifié  ?  C'est  à  rechercher.  Le  sperme  recueilli  soit  directement,  soit 
par  le  trop  plein  qui  s'échappe  de  la  vulve  d'une  vache  qui  vient 
d'être  saillie  (Pline),  est  utilisé  aux  mêmes  usages.  Certains  pédérastes 
passifs  ne  prétendent-ils  pas  éprouver  une  excitation  spéciale  du  con- 
tact de  la  liqueur  séminale  absorbée  dans  leur  rectum,  de  même  que 
d'autres  prétendent  que  le  coït  buccal,  avec  ingestion  du  produit, 
les  réconforte? 

L'action  dynamogénique  nous  explique  les  résultats  obtenus,  par 
l'emploi  à  l'effet  de  reconstituant,  par  nombre  d'expérimentateurs 
contemporains,  précédés  à  cet  égard  par  Alexandre  de  Trolles  et 
Bernard  de  Gordon  (1395).  Ce  dernier  préconisait  en  outre  les 
(coulions  de  renard)  contre  la  phtisie,  et  nous  savons  que  récemment, 
Nourry  et  Michel,  se  sont  servi  des  extraits  testiculaires  contre  la 
tuberculose. 

Nous  ne  serons  pas  étonnés  de  voir  préconiser  les  testicules  de 
castor  (Arétée),  de  coq,  d'âne,  d'ours,  de  sanglier,  de  porc,  {Pline, 
liv.  17),  contre  l'épilepsie;  les  testicules  vieux  de  belette  contre  la 
phrénésie  {Pline,  liv.  30),  enfin  ceux  de  lièvre  contre  l'incontinence 
d'urine  {Pline,  liv.  17). 

Organes  Divkrs. 

11  serait  curieux  de  vérifier  le  fait  avancé  par  les  Arabes,  que  la 
TÉTINE  des  bisulques  est  galactogène,  de  même  que  cet  autre,  classique 
chez  les  Chinois  et  les  Anciens,  que  le  placenta  humain  favorise 
Taccouchement  ;  j'ai  lu  dernièrement  (je  n'ai  malheureusement  pu 
remettre  la  main  sur  la  notice),  qu'il  y  avait  encore  actuellement 
certaines  peuplades  sauvages  qui  usaient  du  même  moyen,  et  où  les 

1900.  48 


606 


suites  de  couches  étaient  rares.  Mon  ami  le  Dr.  Paul  CamoU  m'avait 
un  jour  parlé  d'une  série  d'expériences  qu'il  voulait  instituer,  et  qui 
consisterait  à  injecter  du  sang  des  organes  sexuels  d'une  chienne  en 
chaleur,  à  une  chienne  en  repos,  pour  voir  si  celle-ci  n'en  serait  pas 
excitée,  s'il  n'y  aurait  pas  une  espèce  de  ferment  génésique.  Je  ne 
sais  pas  s'il  a  réalisé  sa  conception,  dont  la  vérification  viendrait 
en  faveur  des  faits  bizarres  consignés  par  Van  der  Wiel  en  1687 
(trad.  Planque,  Paris  1758),  que  je  rapporte  dans  le  Transformisme 
Médical  (p.  458),  sur  les  effets  du  sang  menstruel  humain,  auquel 
beaucoup  d'auteurs  attribuaient  nombre  de  méfaits. 

Cel^e  nous  enseigne  que  la  rate  sert  contre  les  maux  de  rate: 
»lorsque  la  rate  est  affectée  et  gonflée,  on  se  trouve  aussi  fort  bien 
»de  manger  de  la  rate  de  bœuf,  (liv.  IV.  Ch.  IX).«  P/i««  vante  celle 
de  bœuf  et  d'âne  (liv.  17),  d'hyène  (liv.  18),  de  chien  et  de  hérisson 
(liv.  30).  Ces  faits  ont  été  corroborés  par  les  succès  récents  de  Couzin, 
Critzmann  et  Cohnstein^  contre  le  paludisme  où  la  rate  est  toujours 
affectée  ;  de  plus,  Ettmüller  (Nouveaux  Instituts  de  Médecine,  Lyon 
1693)  nous  indique  que  la  rate  est  utile  contre  les  pâles  couleurs, 
les  cachexies  des  filles;  puis  les  succès  de  Wood  (de  Philadelphie)  chez 
les  anémiques  et  chlorotiques,  et  ceux  de  Berlioz  qui  recommande 
les  extraits  de  rate  comme  antitoxiques  et  reconstituants.  Je  pense 
qu'on  devrait  les  essayer  dans  le  lymphatisme  et  la  lymphadénie. 

Pline  nous  enseigne  (liv,  17)  que  les  reins  d'hyène  servent  contre 
les  maux  des  reins  et  ceux  de  lièvre  contre  les  calculs,  et  pour 
Albucasis  le  rein  vaut  pour  soulager  le  rein.  Ce  n'est  que  par  un 
défaut  de  localisation,  que  Pline  vante  les  rognons  d'âne  contre  les 
maux  de  vessie  et  l'incontinence  d'urine,  probablement  que  ses  cas 
se  rapportaient  à  la  lithiase  et  à  la  cystite  vésieales  secondaires,  aux 
pyorrhées  et  aux  polyuries  d'origine  rénale. 

Nous  ne  nous  étonnerons  pas  que  ces  deux  auteurs  nous  préconi- 
sent la  VESSIE  du  sanglier,  truie,  chevreau,  belette,  contre  l'incon- 
tinence d'urine  (sujet  d'études  à  faire),  quand  nous  voyons  les  auteurs 
actuels  essayer  les  extraits  prostatiques  ou  ceux  de  vésicules  sémi- 
nales, contre  les  affections  des  organes  similaires. 

Pline  (liv.  28)  recommande  la  moelle  des  jambes  des  enfants  contre 
l'épilepsie.  D'après  les  travaux  récents  sur  la  moelle  osseuse  employée 
contre  les  anémies  graves,  les  diverses  tumeurs,  le  rachitisme,  etc., 
nous  ne  devons  point  douter  de  ses  succès  contre  des  convulsions 
symptomatiques  confondues  avec  l'épilepsie. 

Le  SANG,  la  chair  coulante  de  de  Bordeuj  est  le  réceptacle,  le 
convoyeur,  de  toutes  les  sécrétions  et  excrétions  internes  des  organes  ; 


m 


îl  eontient  les  principes  les  plus  dirers,  les  fermentô  oxydants,  réduc- 
teurs, hydfolyaants,  t-oagiilants,  etc.,  qui  lui  donneïit  ses  qualitéa 
spî^ciales,  et  de  la  prédominance  des  uns  ou  des  autres  suivaut  leg 
eéipècea  auimalei^  il  peut  acquérir  dea  propriétés  di vendes*  De  là  son 
u^age  si  fréquent  dan»  TAutiquité,  où  il  serait  fastidieux  de  nommer 
tous  les  auteurs  qui  Tout  vanté  comme  digestif,  reconstituant»  aiïti- 
plitiniqiîe,  antivéuéneux,  et€*  Arétée  se  servait  du  saug  de  chèvre 
coutre  le  rhumatisme,  Ruphns  iVËphme  de  celui  de  bouc  contre  la 
pierre  du  rein,  et  Van  Helmont  traitait  ses  pleurésies  par  le  sang 
de  cet  animaL  Velue  vantait  le  sang  de  pigeon  et  surtout  vAm 
d*hiroüdelie,  caïuuie  résolutif  des  ecch^^mosea  de  Toeil  (curieiui  para- 
graphe à  lire:  liv.  IV.  Ch.  VI.) 

En  nous  occupant  des  divers  animaux,  nous  verrons  d  autres  pro- 
priétés remarquables  énoncées  et  corroborées  eu  partie  par  les  travau3t 
nouveaux  et  uombreux  sur  les  ferments,  toxines  et  antitoxines  du 
sang,  et  les  essais  de  sérothérapie, 

NVst-il  pas  curieux  de  voir,  à  notre  époque,  la  lanoline  (tirée 
du  suint  de  brebis)  revenir  en  pharmacopée  et  vantée  eonime  exci- 
pient supérieur  pour  les  pommades,  alors  que  les  anciens  faisaient 
grand  cas  du  auint  de  moutou  en  linage  externe  (v.  Pline^  liv.  29). 
AxtHAux  Vakies. 

C'est  dans  ce  ]mragraphe  qii*il  y  a  les  recherches  les  plus  belles 
et  les  plus  nombreuses  à  entreprend re;  le  sujet  est  long  a  épuiser, 
je  ne  ferai  que  l'explorer*  Les  Anciens  employaient  une  foule  d'ani- 
maux dans  des  aöectious  variées,  h  l'usage  externe  ou  interne,  et 
cette  méthode  nous  semblait  bizarre;  Té  tu  de  des  diÔérenta  sucs  ou 
jioudres  animales  ne  nous  permet  pas  de  rire  de  nos  pères  et  doit 
au    contraire  nous  ibrcer  à  vérifier  leurs  dires  et  étudier  les  causes. 

Les  Cantharides  ont  traversé  les  siècles  et  leur  faveur  dure 
toujour^^.  C'est  Hippùcrate  qui  les  vante  comme  diurétiques  contre 
rhjdropisie,  et  nous  savons  aujourd'hui  que  la  eautharidine  à  doses 
minimes  est  utile  contre  les  néphrites  et  quelle  détermine  un  mou- 
vement hypeqdasique  des  tissus,  (yest  Arétée  qui  prescrivit  le  premier 
vésicatoire,  et  Pline  (liv*  29)  fait  servir  ces  mouches  contre  ralopécie, 
méthode  conservée  et  prônée  par  les  spécialistes. 

Les  Clûkoutks  si  renoniraés  chez  les  Anciens  comme  diurétîqueSi 
ont  atteint  le  XlXe  siècle;  Pline  (liv,  30)  les  recommande  contre 
la  phtisie  et  Tasthnie*  Voici  c©  que  nous  en  dit  Lemertf  (loc,  cit* 
p,  551):  »Elles  sont  fort  propres  pour  la  pierre,  pour  la  gravelle, 
»pour  ia  jaunisse,  pour  exciter  Tun  ne,  pour  les  serophules,  pour  les 
»cancers,  pour  aifler  ù  la  respiration  étant  prises  en  poudre*  La  dose 

43* 


608 


»en  est  depuîs  un  scrupule  jusques  à  une  dragme;  on  en  avale  aussi 
»de  toutes  entières  nouvellement  tuées,  depuis  quatre  jusques  à  douze, 
»pour  les  cancers;  et  Ton  en  continue  l'usage  tous  les  jours  une  fois. 
»On  employe  encore  les  cloportes  récentes  extérieurement;  on  les 
Ȏcrase  et  on  les  applique  en  cataplasme  sur  la  gorge  pour  la 
»Squinancie.c  Les  phtisies  ou  asthmes  guéris  ou  améliorés  par  ce 
remède,  devaient  être  des  troubles  cachectiques  et  respiratoires  d'ori- 
gine rénale.  Pourquoi  ne  pas  expérimenter  à  nouveau? 

Nous  avons  vu,  à  la  fin  du  XVIIIe  siècle,  Ranieri  Gerbi  de  Pise, 
(1794),  recommander  un  coLEOPrèRE  contre  l'odontalgie  suite  de  carie, 
et  Brugnatelli  et  Hirsch,  en  1798,  proposer  les  chrysomèles  et  les 
COCCINELLES  (scptcm  punctata)  contre  le  même  mal.  J'ai  fait  vérifier 
le  cas  (par  du  suc  provenant  de  l'écrasement  de  coccinelle)  à  une 
personne  qui  vit  en  eflfet  sa  douleur  cesser  presqu'  instantanément. 
Les  auteurs  précités  prétendaient  avoir  plusieurs  centaines  de  cas. 
Pourquoi  ne  pas  continuer  la  méthode? 

Les  VERS  DE  TERRE  quc  Farocélse  recommandait  sur  les  plaies 
comme  le  topique  par  excellence,  et  qui  servaient  encore  de  nos  jours 
aux  commères  de  campagne,  ce  qui  nous  faisait  pousser  des  cris 
d'horreur,  possèdent  cependant,  d'après  Camus  (Soc.  de  biol.  juillet 
1900)  des  propriétés  anticoagulantes  (qui  sont  peut-être  les  causes 
d'une  réparation  plus  active).  L'extrait  de  sangsue,  de  même  est  un 
anticoagulant. 

D'après  Pline  (liv.  29),  le  sang  de  chauve-souris  neutralise  le 
venin  des  serpents,  et  d'après  Lemery  (p.  886),  cette  bête  écrasée 
et  appliquée  sur  le  lieu  douloureux,  est  propre  pour  la  douleur  de 
la  goutte.  Il  serait  intéressant  de  chercher  les  principes  de  ce  sang  ? 

Pourquoi  le  sang  de  diverses  mouches,  ou  insectes  de  la  même 
famille,  était-il  réputé  contre  l'alopécie,  (Pline,  liv.  29)?  Lemery 
(p.  885)  nous  dit  à  propos  de  la  guêpe  :  »  Vespa.  Elle  est  propre 
»pour  faire  croître  les  cheveux  étant  pulvérisée  et  appliquée  dessus. c 

Les  reptiles,  serpents  divers,  et  en  particulier  les  vipères  ont  été 
en  grand  honneur  dans  l'ancienne  pharmacopée,  et  les  travaux  récents 
de  Plmalix,  Calmette,  etc.,  nous  indiquent  assez  que  leur  vertu 
alexitère  n'était  pas  un  mythe  et  reposait  sur  des  faits  probants.  Preser- 
vatives pour  Mithridate  comme  pour  les  Chinois,  elles  servaient  aussi 
contre  les  empoisonnements,  de  même  chez  Ruphus  d'Eplièse  et  Pline. 
C'est  Musa  qui  en  introduisit  l'usage  à  Rome,  et  Andromaqve 
(médecin  de  Néron)  en  mettait  dans  sa  panacée  fameuse,  la  thériaque 
encore  prescrite  au  18«  siècle.  Celse  louait  la  vipère  contre  les 
écrouelles^    Arétée  contre  l'éléphantiasis,  Archigène  d'Apamée  contre 


6(W 


la  lèj)re;  Crateriis  par  son  moyen,  guérit  un  esclave  dont  les  chairs 
tombaient  en  lambeaux.  Voici  ce  que  nous  en  dit  Lemery  (p.  894): 
»Le  tronc  de  la  vipère  séparé  de  sa  peau  et  de  ses  entrailles  est 
»propre  pour  résister  au  venin,  pour  purifier  le  sang,  on  s'en  sert 
»pour   la   petite   vérole,   pour  les  fièvres  malignes  et  intenmttentes, 

»pour  la  peste,  pour  la  ladrerie,  pour  la  gale,  pour  le  scorbut 

»Le  foye  et  le  cœur  de  la  vipère  étant  séchez  et  pulvérisez,  sont 
»appeliez  Bezoard  animal;  ils  ont  la  même  vertu  que  la  poudre  de 
»vipère,  mais  ils  agissent  avec  une  plus  grande  efficace. c 

Bazin,,  en  1858,  dans  ses  leçons  sur  les  maladies  de  peau,  indique 
que  certains  auteurs  préconisent  la  vipère  contre  la  dartre,  mais  il 
n'y   attache   pas   d'importance.    Il  y  a  là,  un  vaste  champ  d'études. 

Pourquoi  ne  pas  rechercher  en  vertu  de  quels  principes,  les  Chiiwis 
recommandent  les  Cigales  et  la  Salamandre  contre  Tépilepsie,  pour- 
quoi les  Tortues  sont  vantées  contre  les  écrouelles  {Pline,  liv.  32), 
les  ciRENoi  iLLES  coutrc  la  toux  {Pline,  liv.  82),  les  crabes  contre  la 
phtisie  (id.),  remèdes  préconisés  jusqu'à  nos  jours? 

Les  LLMACES  et  les  escargots  ont  parmi  le  vulgaire,  une  immense 
réj)utation  contre  la  toux  et  la  phtisie,  surtout  avalés  crus,  c'est  le 
legs  de  la  tradition.  Pline  (liv.  30)  dit  que  les  escargots  calment 
l'estomac  et  la  toux,  de  même  liv.  82.  Galien  les  recommande  comme 
antihydropiques  d'après  les  Extraits  d'Oribase,  est-ce  dans  les  oedèmes 
des  phtisiques  purulents?  D'après  Tjemery  (p.  489):  »ils  sont  propres 
»pour  rafraîchir,  pour  adoucir,  pour  incrasser  et  consolider,  pour 
»emporter  les  tâches  de  la  peau.«  En  1847,  dans  un  ouvrage  bien 
fait  (Du  Traitement  curatif  de  la  phtisie  pulmonaire  par  le  mucilage 
animal  à  haut^  dote,  Paris),  le  Dr.  Tximare  préconise  avec  succès 
le  mucus  naturel  d'escargots;  son  exemple  fut  suivi  par  d'autres, 
et  le  Dr.  Chrétien  de  Montpellier,  en  faisait  un  spécifique  contre  la 
tuberculose.  Camus  (Soc.  de  biol.  mai  1900)  nous  indique  que  l'es- 
cargot contient  un  principe  d'incoagubilité.  Je  crois  que  c'est  ce 
principe  qui  agit,  car  j'ai  montré  (v.  le  Transformisme  Médical), 
qu'une  partie  de  l'action  remarquable  obtenue  par  mes  extraits  pul- 
monaires était  due  à  une  zymase  anticoagulante  fabriquée  par  le 
poumon. 

Je  pourrais  allonger  la  liste  et  faire  tout  un  volume,  je  veux 
seulement  terminer  par  une  anecdote.  Dernièrement,  une  personne 
intelligente  me  racontait  que,  ses  parents  se  léguaient  degeneration 
en  génération  une  recette  infaillible  contre  la  rage,  et  elle  me  citait, 
après  une  suite  d'expériences  probantes  faite  sur  des  chiens  et  pro- 
duite  devant   un  tribunal  où  sa  grand-mère  fut  acquittée  d'exercice 


610 


illégal  de  la  médecine,  qu'aucun  malade  n'avait  failli  au  remède, 
lequel  parmi  divers  ingrédients  contenait  de  la  poudre  de  hanneton. 
On  n'entreprenait  jamais  la  cure  lorsque  la  morsure  remontait  à  plus 
de  24  heures.  Cette  personne  m'a  promis  de  rechercher  la  recette 
égarée  au  milieu  de  vieux  papiers  ;  lorsque  je  l'aurai,  je  la  publierai. 

J'ajouterai  que,  devant  les  faits,  l'incrédulité  est  toujours  de 
mauvais  aloi. 

Conclusions. 

L'étude  consciencieuse  de  la  matière  médicale  animale,  nous  con- 
duira à  la  découverte  de  médicaments  énergiques  naturels  plus  puis- 
sants que  ceux  des  végétaux.  Il  faudra  fouiller  longuement  les  divers 
organes  et  les  espèces  variées,  pour  trouver  des  principes  anticoagu- 
lants qui  empêcheront  ou  résoudront  les  thromboses,  les  fausse- 
membranes,  pour  mettre  en  valeur  des  principes  coagulants  qui 
arrêteront  les  hémorrhagies  et  les  épanchements,  pour  découvrir  des 
extraits  antitoxiques  et  toniques  qui  combattront  les  infections  et 
remonteront  l'organisme. 

Chercheurs  de  tous  pays,  à  la  besogne!  Mais,  si  vous  ne  voulez 
pas  être  nuisibles,  si  vous  voulez  trouver  des  extraits  véritablement 
puissants  et  actifs,  basez-vous  sur  les  principes  de  physiologie  cellu- 
laire et  organique,  sur  les  assises  scientifiques  de  l'organo-thérapie, 
sur  le  mode  d'emploi,  développés  originalement  tout  au  long,  dans 
le  Transformisme  Médical. 

Royat  les  Bains  (Puy  de  Dôme). 


VARIETE. 


Les  moustiques  et  V elephantiasis, 
La  seconde  expédition  chargée  par  la  Liverpool  School  of  tropical  Medicine 
de  Tétude  de  la  malaria,  envoie  de  Bonny,  en  Nigeria,  la  nouvelle  d*une 
importante  découverte:  le  parasite  qui  cause  Telephantiasis  a  été  trouvé, 
comme  celui  de  la  malaria,  dans  la  trompe  des  moustiques.  Il  est  curieux 
de  voir  que  cette  découverte  a  été  faite  simultanément  par  le  capitaine 
James  en  Inde,  et  par  le  Dr.  Low  en  Angleterre,  sur  des  moustiques 
provenant  d'Australie.  On  savait  depuis  longtemps  que  le  filaria  qui,  en 
vivant  dans  les  vaisseaux  lymphatiques  et  en  les  obstruant,  produit  cette 
horrible  difformité,  peut  aussi  se  rencontrer  dans  le  corps  des  moustiques. 
Mais  sa  découverte  dans  la  trompe  de  ces  insectes,  prouve  que  c'est  bien 
par  leur  intermédiaire  que  la  maladie  est  transmise  à  Thomme. 

Dr.  L.  Laloy. 


DIE  BEDEUTUNG  DER  RATTEN  AUF  DEM  BILDE 

POUSSINS  „LES  PHILISTINS  FRAPPÉS 

DE  LA  PESTE  1630/' 

Vos  Prof.  Dr.  L.  ASCHOFF,  in  GöUingen, 


Unter  den  verschiedenen  Stellen  des  alten  Testaments,  an  welchen 
der  Beuleapest  gedacht  mrd,  (Mose^  V,  Cp,  28  y,  35,  Sam- 
uelis  11,  f^*  24  T.  13  etc.)  hat  besonders  die  Besehreibnug 
der  Pest  der  Philister  (Sürnualis  I,  Cp.  2  u.  3)  wegen  der  etwaigen 
Beziehung  zur  Ratten-  oder  Mausepest  Interesse  erregt  So  weist 
Stiek£r  *}  auf  die  zahlreichen  flatten  auf  dem  Gemälde  Poussins  in 
den  Galerieeu  des  Louvre  hin,  welches  ^die  Pmt  der  Philister'  nach 
einer  Schilderung  Am  Ambroim  Paré  darstellt.  Wenn  auch  das 
plötzliche  schaaren weise  Auftreten  sonst  lichtscheuer  Thiere  und 
seucheimrtige  Erkrankungen  unter  den  Thieren  als  Vorboten  der  Pest 
von  zahlreichen  mittel  alterlieh  en  Schriftstellern ,  so  auch  von  ^?7tÄroi^e 
Paré  ^)  geschildert  werden,  m  liegt  es  doch  io  diesem  Falle  näher, 
an  eine  Beeinflussung  des  Malers  durch  den  biblischen  Text  zu 
denken.  Unter  einem  Stich  dieses  Bildes  von  I^C4irt  finden  sich  die 
Worte:  »I/Arche  du  Seigneur  ayant  été  prise  par  les  Philistins,  et 
mise  auprès  Tldole  de  Dagon,  dans  la  ville  d'Azot,  l'Idole  tomba, 
lu  te?<^ie  et  les  moins  coupées  et  Dieu  frappa  les  habitans  dans  lu 
gl  lis  secrète  jmrtie  de  leur^orps,  la  terre  produmt  des  rafs^  et  il  y 
eut  une  grande  mortalité  Sans  la  ville  {1  Liv*  des  Roys;  Ch,  5  v,  0),  ^)    /*i 

Die  nach  Stand  der  jetzigen  Forschungen  naheliegende  Erklärung, 
dass  es  sich  um  eine  Kattenpest  handeln  konne^  ist  aber  nicht  ohne 
Weiteres  zulässig.  Zunächst  finden  sich  in  der  Vulgata  an  der  ent- 
sprechenden Stelle  ài^  ^ oii^  y^ßt  natl  sunt  mures'\  In  Aev  Septuaginta 
steht  »%xi  ai^y^  rlç  yj^^f^^ç  xtrt.ç  3i:fcfùr,fTx>  fiÙ£ç'\  Und  Cp,  VI  v,  1 
der  Septuaghita  steht  t^k^I  l^i^i^vj  r,  yr,  ûj^l-rlr^  fiùxç\  In  der  Vulgata 
fehlt  dieser  Passus, 

Sodann  folgt  Cp.  6  v.  4.  (Vulgata.)  Hier  fragen  die  Philister 
ihre  Priester,  was  für  ein  Sühn op fer  sie  dem  Herrn  bringen  sollen, 
um  die  Plage  von  sich  abzuwenden*  Sie  antworteten  ;  »Fünf  güldene 


1)  fî.  Stitrkfir.    Db  pEat  in  Bv richten  der  Lußti  tmd  la  M'erkcn  der  Ktiiiftlc:r<   J^mia  Jll, 

180S,  p.  las. 

*î  A.  Pare.  ÊdiÉ,  Mal^igne.  JW.  III.  Bneh  34.  Cp.  II,  p.  S64,  1841. 


T- 


612 


Beulen  und  fünf  güldene  Mause,  nach  der  Zahl  der  fünf  Fürsten 
der  Philister,  denn  es  ist  einerlei  Plage  gewesen  über  Euch  alle  und 
über  Eure  Fürsten'*  v.  5.  »So  müsset  Ihr  nun  machen  Bilder  Eurer 
Beulen  und  Eurer  Mause,  die  Euer  Land  verderbet  haben,  dass  ihr 
dem  Herrn  Israels  die  Ehre  gebt." 

In  der  Septuaginta  sind  die  Beulen  und  die  Mause  schärfer  getrennt  : 

GTt    ^TTXlO'/XX    tu    ùfJÙV    yiXt    TG^Ç    apyOlffTlV    iffl'^iV    Y.x\    Thi    Axôi.    %Xl  fJLÏ^Ç  •/JSl/TOÎ^Ç 

bfioitßifix  TÙvfjLUhiV  ùfJL^v  Tùv  ^tx(pa-£tpGVT(ß)u  Tf,v  y7y^'^ 

Danach  müsste  man  annehmen,  dass  neben  der  Pest  eine  Maüse- 
plage  bestanden  hat  und  die  Philister  von  beiden  Rettung  suchten. 
Allein  WéUhatisen  ')  hat  bereits  gezeigt,  dass  die  Erklärung  auch 
anders  liegen  kann.  Die  Maüseerzählungen  im  Cp.  5  v.  6  und 
Cp.  6  V.  1  der  Vulgata  bezw.  der  Septuaginta  fehlen  in  dem 
massorethischen  Text.  Wellhausen  hält  sie  für  Einschiebungen  eines 
Kritikers,  der  die  unvorbereitete  Zusammenstellung  der  goldenen 
Beulen  und  Mause  im  Cp.  6  v.  4  erklären  zu  müssen  glaubte.  Für 
diese  Zusammenstellung  liegt  aber  nach  Wellhausen  eine  andere 
Erklärung  viel  näher.  Die  Maus  ist  das  Bild  der  Pestbeule.  Zu  dieser 
Deutung  kommt  Wellhausen  unabhängig  von  Hitzig^  -)  Letzterer 
äussert  sich  über  diesen  Punkt  folgenderraassen  :  »Wenn  aber  in 
verschiedenen  Mythen,  vielleicht  an  Orten,  welche  weit  von  einander 
entfernt,  dieselbe  principielle  Grundidee  zum  Vorschein  kommt,  so 
führt  dies  auf  eine  Gleichartigkeit  des  Volksgeistes  und  weiter  auf 
gemeinschaftliche  Nationalität.  Bekannt  ist  die  Sage  von  den  Feld- 
mäusen, welche  den  in  Troas  gelandeten  Kretern  ihr  Lederzeug  zer- 
frassen;  das  gleiche  Geschick  traf  aegyptischer  Nachricht  zu  Folge 
die  Assyrer  Sanheribs.  *)  Wir  wissen  :  das  Heer  wurde  von  der  Pest 
befallen  ;  der  Schauplatz  war  das  südliche  Palästina  ;  und  ein  anderes 
Mal,  1  Sam  5,6  6,1  LXX  (cf.  6,18)  werden  die  Philister  gleichzeitig 
von  der  Pest  und  von  Feldmäusen  heimgesucht.  Wahrscheinlich  haben 
wir  demnach  in  dem  Bericht  Herodots  die  philistäische  Darstellung 
des  Ereignisses,  welches  sich  nach  Aegypten  verbreitete;  eine  Pest 
war  auch  der  Vorgang  in  Troas;  und  was  1.  Sam  5,6  und  6,1  von 
Feldmäusen  erzählt  wird,  ist  alter  Missverstand  des  Symbols.  Während 


1)  Wellhausen.  Der  Text  der  Bücher  Samuelis.  Göttiugcn  1871,  p.  62. 

')  F.  Hitzig.  Urgeschichte  und  Mythologie  der  Philistiler.  Leipzig  1845,  p.  202. 

*)  Dans  son  temple  à  Thebes  la  statue  de  Ptah,  le  dieu  de  la  destruction,  serait  représenté, 
ayant  à  la  main  un  souris,  symbole  de  la  peste.  Suivant  la  tradition  égyptienne  les  Assy- 
riens de  Sanhérib  (voir  de  même  II  Rois  chap.  XX,  35)  ont  été  tués  par  Ptah  qui  avait 
pris  le  caractère  d'ÀTro/Auv  ïolixo^.  Réd. 


613 


den  Aegyptern  die  Maus-Hieroglyphe  da^ '(pxMü-fiz^  ini,  verglekh  man 
anderwärts  mit  ihr  die  Gestalt  der  Pestbeule;  von  der  Maus  o-^ivS-ö^ 
(auch  im  Kretischen)  wurde  der  Pestsender  'A^oAAwi/  XoifjLoc^  welchen 
die  Lydier  verehrten,  lifjLcj^Vjc  genannt  und  als  solcher  angefleht. 

IL  1,39  sendet  er  die  Pest  wirklich.  Wenn  uns  Palästina  nicht 
minder  als  Troas  einen  Anchises  bot,  so  finden  wir  jetzt  auch  an 
beiden  Orten  verheerende  Pest  durch  die  Landplage  der  Feldmäuse 
symbolisirt.*' 

Driver  ')  hat  gegen  die  Aufl*assung  Wellhausen 's  nichts  besonderes 
einzuwenden.  Nach  Pietschmann  -)  erschien  den  Kananäern  die  Maus 
allmiilich  als  typische  Verkörperung  gottgesandter  Heimsuchungen, 
da  in  den  Ackerbaudistrikten  Palästinas  das  üeberhandnehmen  der 
Feldmäuse  sich  zu  einer  Landplage  gestaltete,  Landplagen  aber  Straf- 
gerichte zürnender  Gottheiten  waren.  Deshalb  gaben  sie  Weihge- 
schenken, selbst  wenn  es  sich  um  Befreiung  von  Seuchen  und  nicht 
von  Maüseplageu  handelte,  die  Gestalt  von  Mausen. 

Aus  allen  diesen  Mitteilungen  geht  nicht  mit  Sicherheit  hervor, 
warum  grade  die  Maus  Symbol  der  Pest  geworden  ist.  Möglich  ist, 
dass  die  furchtbaren  Maüseplagen  die  Maus  zum  Symbol  verheerender 
Seuchen  stempelten,  möglich  auch,  dass  Grösse  und  Gestalt  der  Maus 
mit  den  Bubonen  verglichen  wurde.  Undenkbar  ist  es  nicht,  dass 
ein  auflFälliges  Hervortreten  und  Sterben  der  kleinen  Nager  bereits 
bei  den  damaligen  Pestepidemieen  beobachtet  wurde.  Denn  der  Aus- 
druck »Maus"  ist  nach  dem  hebräischen  Text  nicht  unbedingt  sicher, 
sondern  kann  auch  durch  »Ratte'' ersetzt  werden.  Eine  Klärung  dieser 
Frage  wäre  vielleicht  aus  alten  Inschriften,  welche  Abbildungen  von 
Mausen  enthalten,  zu  erhoffen.  Die  einzige  mir  bekannte  Abbildung 
ist  wiedergegeben  in  E,  de  Sainte-Marie,  Mission  à  Carthage,  Paris 
1884,  p.  78.  Ob  es  sich  um  eine  Maus  oder  Ratte  handelt,  ist  nicht 
zu  entscheiden.  Die  Aufschrift  der  betreffenden  Stelle  (Corp.  Inscr. 
Semit.  I,  1,  No.  344)  ist  leider  für  unsere  Frage  belanglos. 

Herrn  Prof.  Rahlfs  danke  ich  auch  an  dieser  Stelle  bestens  für 
seine  freundliche  Hülfe  in  der  Quellensuche  und  bei  der  Ueber- 
setzung  des  massorethischen  Textes. 


*)  J.  R.  Driver.  Notes  on  the  hebrew  text  of  the  books  of  Samuel.  Oxford  1890, 
p.  41  und  47. 

>)  R.  Pietsrhmann.  Geschichte  der  Phönizier.  Theil  IV,  b.d.  allgem.  Geschichte  in  Einzel- 
darstellungen von  W.  Onkcn.  Berlin  1889,  p.  228. 


ZUR  GESCHICHTE  DER  PESTSEUCHE  IN  SIEBEN- 
BÜRGEN IM  JAHRE  1755—1756. 
Vox    Dr.   Med.   JULIUS    VON   FILER 
Assistent  des  hygien.  Instituts  zu  Kolozsvdr,   (Ungarn). 


(ScTüuss.) 

Am  6.  August  starb  an  Pest  der  junge  Arzt,  welcher  Chenot 
während  seiner  Krankheit  vertrat.  Um  diese  Zeit  bekannte  endlich 
die  hartnäckige  Unwissenheit  der  Kronstädter  von  der  Wahrheit 
überwunden  zu  sein  und  fingen  sie  an,  die  Krankheit  fur  die  wahre 
Pest  anzuerkennen.  Deswegen  wurde  die  Absonderung  der  Kranken 
von  dem  noch  gesunden  Theile  der  Einwohner  der  Zweck  säramt- 
licher  Bemühungen.  Der  Rath  machte  in  der  ganzen  Vorstadt  den 
Befehl  bekannt,  dass  alle  Einwohner  ihre  Kranken  den  Aufwärtem 
zu  übergeben  haben,  um  sie  in  die  Hospitäler  zu  bringen.  Aber 
der  Pöbel  fing  sogleich  an  zusammen  zu  laufen,  er  schloss  seine  Häuser 
zu,  die  Aufwärter  wurden  mit  Steinen  fortgetrieben.  Seine  Wuth 
verdoppelte  sich  durch  die  Unmenschlichkeit  der  Aufwärter,  welche 
einige  Kranken  in  Ermangelung  eines  Wagens  oder  Tragsessels  halb- 
todt  über  die  Gassen  geschleppt  hatten. 

Daher  wurden  nur  diejenigen,  welche  die  Aufwärter  unvermutet 
überfielen,  in  die  Spitäler  gebracht,  welche  jedoch  auch  auf  diese 
Art  angefüllt  wurden,  in  dem  sie  nämlich  kaum  den  zwanzigsten 
Theil  der  Kranken  fassen  konnten,  denn  den  ganzen  August  über 
hatte  die  Vorstadt  täglich  10,  12,  auch  wohl  20  Leichen.  Dergestalt 
war  Chenot  gezwungen,  die  unglückliche  Vorstadt  gänzlich  ihrem 
Schicksal  zu  überlassen  und  bemühte  sich  nur  die  zwei  anderen  Vor- 
städte und  die  innere  Stadt  zu  vertheidigen,  was  ihm  auch  gelang. 
Zu  Anfang  August  kamen  aus  Wien  noch  vier  Aerzte  an:  Bnick- 
mann,  Politzer,  Rolbeck  und  Cotschener. 

Im  September  stieg  die  Wuth  der  Seuche  noch  höher;  die  Anzahl 
der  Leichen  stieg  eines  Tages  auf  33.  Erst  zu  Ende  Oktober  war 
der  Zustand  der  Dinge  besser  und  mitte  November  wurden  alle 
Kranken  aus  den  Häusern  in  die  Spitäler  gebracht.  Zu  Anfang 
December  verminderte  sich  die  Zahl  der  Kranken  sehr  und  unter 
denen,  welche  noch  in  Spital  waren,  hatten  die  meisten  nichts  un- 
gesundes an  sich,  als  die  noch  nicht  gänzlich  geschlossenen  Pest- 
beulen, Carbunkeln.  Daher  hatten  die  Kronstädter  die  Aerzte  in 
Verdacht,    als    ob    sie    eines    niedrigen    Gewinnstes    und   länger   zu 


615 


geniessenden  Gehalte  wegen  in  der  Kranken  liste  die  Gesunden  mit- 
führten. Es  wurde  daher  eine  scharfe  Untenßuchung  angestellt,  aber 
der  Berieht  des  Untersuchers  rettete  die  Ehre  der  Aerzte* 

Am  23,  December  kamen  drei  neue  Kranken  ins  Spital;  am  26- 
Januar  noch  zwei,  die  die  letzten  waren*  Am  3.  März  1757  wurde 
auch  die  ConUimaz  aufgehoben,  die  königlichen  Commissarien  worden 
auch  dispensiert,  denn  die  Seuche  hörte  volLkomraen  anf.  *) 

Es  ist  nicht  ohne  Interesse  den  originellen  Ausweis  Chenotshier 
mitzutheilen  : 


Anm- 
itnkta. 

Todte. 

Cüheilt. 

In  der  Studt,  und  zweyen  Vorstildten, 
Altstadt  und  Üliuneuan    .... 

In  der  Wallachisehcn  Vorstadt   .     . 

Im  Flocken  Tertlau 

In  den  vier  sogenannten  zusammen- 
hangenden Dörfern:  Turkoess,  Hos- 
zn,  Czernatfaln,   Bolsfaln   und  den 
benachbarten  GiJrten  und  Mtthlcn  . 

Im  Dorfo  Potersberg 

»       »       Zemest 

»       »      Zaizon 

»      »      Honigsberg 

62 

2J)32 

114 

2777 

178 

711 

112 

10 

51 

1711 

62 

1589 

128 

522 

82 

9 

11 

821 

52 

1188 

50 

189 

30 

1 

Im  Dorfe  Poiana  Momlui .... 
.       »      Holback 

127 
54 

109 
40 

18 
U 

Summa 

6677 

4303 

3374 

KrotiitMtcr 
Umkreis* 


Fogarascher 

Umkreis. 


Wie  wir  sehen,  ungefähr  zwei  Uritttheile  der  Angesteckten  sind 
gestorben.  In  regel  massiger  urztUeher  Behandlung  standen  aber  nnr 
414  Kranken  I  von  welchen  173  gestorben  sind,  also  nicht  mehr, 
als  41  %.  i 

Die  Abhandlung  ChenoVs  enthält  noch  manche  interessante  Auf- 
zeichnungen, deren  Kenntniss  vielleicht  auch  für  uns  nicht  ohne 
Nutzen  sein  wird. 

Die  Aerzte  wussten  schon  im  17,  Jahrhundert,  da^s  die  Pest  durch 
ein  ContÄginm,  durch  ein  von  Mensch  zu  Mensch  übertragbares  Gift 
verursacht  w^ird.  Von  der  Ziihigkeit  dieses  Giftes  finden  wir  bei  Oienot 
einen  Bericht  *),  welcher  die  Meinung  Pfeiffers  zu  rechtfertigen  scheint: 

i)  Linzl^ftuer,  N*  452. 


616 


die  Pestbacillen  würden  bei  unserem  Klima  viel  später  zu  Grunde 
gehen,  als  z.  B.  in  Indien.  Die  Geschichte  erzählte  Chenot  seinem 
Schwiegervater,  der  auch  ein  Arzt  war,  wie  folgt:  zu  Ofen,  der 
Hauptstadt  Ungarns,  fast  ein  ganzes  Jahr  nach  erloschener  Pest,  näm- 
lich im  Jahre  1714  ist  dieselbe  bei  folgender  Gelegenheit  wieder 
erweckt  worden.  Ein  Maurer,  welcher  vor  einem  Jahre  eine  in 
Schwärung  übergangene  Pestbeule  hatte,  verbarg  damals  einen  mit 
deren  Eiter  besudelten  Lappen  in  der  Mauer  seines  eigenen  Hauses 
und  vermauerte  das  Loch  mit  einem  hölzernen  Keil.  Nach  Verlauf 
eines  Jahres,  (im  Jahre  1714)  indem  er  sein  Haus  weisste,  zog  er 
aus  Neugierde  den  Keil  heraus  und  betrachtete  den  Lappen.  Kurz 
darauf  starb  er  und  seine  ganze  Familie  wurde  von  der  Pest  mit 
sichtbaren  Merkmalen  hingerafft. 

Was  den  Verlauf  der  Pest  betrifft,  so  finden  wir  bei  Chenot 
folgendes  : 

Zu  Anfang  eine  ungewöhnliche  Mattigkeit,  Schwere,  Müdigkeit 
und  Betäubung  des  Körpers,  Mangel  au  Appetit,  Lendenschmerzen 
und  taube  Schmerzen  des  Kopfes,  einen  Augenblick  dauerndes  Jucken 
in  der  Haut,  diese  sind  die  Symptome,  welche  einige  Stunden  bis  einige 
Tagen  dauern,  worauf  nagender  Kopfschmerz,  Schwindel,  Ekel, 
Bangigkeit  folgen  und  danach  ein  leichter  Schauer.  Von  diesem 
Zeitpunkte  an  zeigt  der  Anlauf  der  Krankheit  grosse  Unterschiede 
nämlich  : 

1.,  Ein  leichter  und  kurzer  Schauer,  eine  darauf  folgende,  nicht 
unangenehme  beständige  Wärme;  Puls  fast  normal;  die  Anfangs 
beobachteten  Symptome  wurden  kaum  ernsterer  Natur.  Bald  erscheint 
irgendwo  eine  Beule,  und  wie  dieselbe  wächst,  wird  dem  Kranken 
immer  besser  und  geht  die  Krankheit  meistens  mit  einem,  den  vierten 
oder  fünften  Tag  sich  einstellenden  Schweisse  zu  Ende. 

2.,  Ein  stärkerer  Schauer,  als  der  vorige,  Mattigkeit,  eine  der 
anfangenden  Verwirrung  der  Sinne  ähnliche  Schwäche,  ein  pochender 
Kopfschmerz;  die  Haut  ist  dabei  feucht,  der  Puls  zwar  etwas  ge- 
schwinder, aber  voll,  die  Munterkeit  der  Augen  kaum  verändert,  das 
Gesicht  ein  wenig  röther,  wenig  Durst,  der  Mund  fühlt  sich  schmierig 
an,  einige  Bangigkeit. 

Wenn  sich  alle  diese  Zufälle  binnen  vier  und  zwanzig  Stunden 
nicht  vermehren,  so  versprechen  sie  einen  guten  Ausgang  der  Krank- 
heit. Den  vierten  Tag  entsteht  unter  einem  leichten  Schweiss  eine 
kleine  Besserung,  welche  aber  nicht  beständig  ist,  weil  den  nächsten 
Tag  wieder  ein  neues  Fieber  folgt.  So  wechseln  Besserung  und 
Verschlimmerung   mit   einander,  bis  zum  7 — 9,  Tag,  bis  die  angst- 


61: 


liehett   Symptome   verschwinden    und    mit   Entstehung    einer    Beule, 
nicht  selten  auch  ohne  dieselbe,  der  Kranke  geniest* 

Diese  beide  sind  die  seltenere  und  heilbare  Art  der  Pest,  welche 
oft    überstanden    wurde,    ohne   dass   die    Erkrankten   viel   im    Bette 

gelegen  hätten. 

Gefährlicher  sind  folgende  Arten: 

3,  Stärkerer  Frost,  welche  mit  unterlaufender  Hitze  verraischt  ist. 
Die  damuf  folgende  Hitze  ist  fast  brennend,  gro&se  Schwache 
und  Entkräftung;  beschwerlicher  Schmerz  der  Lenden,  Bitterkeit 
des  Mundes,  Abscheu  vor  Speisen,  Ekel,  Erbrechen,  zuweilen  auch 
Durchfall,  Betäubung  der  Sinne,  Sehwindel;  traurige,  aber  doch  noch 
funkelnde  Augeu,  Durst,  trockene  und  weisse  Zunge,  rothes  Gesicht, 
merkliehe  Bangigkeit,  trockener  Husten,  arythmischer  und  an  Stärke 
ungleicher  Puls. 

Wenn  sich  diese  Zufälle  vermehren  und  wenn  sich  Wachen,  Irre- 
reden dazu  gesellen,  so  zeigen  sie  meistens  eine  grosse  Gefahr  an. 
Wenn  aber  den  3 — 4.  Tag  Beulen,  Carbunkeln  oder  Petechien  er- 
scheinen und  dabei  die  beängstigenden  Symptome  nachlassen»  eo 
ist  der  Kranke  in  7—14  Tagen  —  w^ährend  deren  Nacklassungen 
und  Verschliraraerungen  zu  beobachten  sind  —  wieder  hergestellt 
und  bleibt  noch  huchatens  ein  kleines  Fieber  zurück»  bis  zur  Ab- 
sonderung des  Brandschorfes  des  Carbunkels. 

Bei  diesem  Verlauf  der  Krankheit  befinden  sich  Öfters  auch 
Petechien,  welche  gutartig  sind,  wenn  sie  sieh  mit  Zunahme  der 
Kräfte  zeigen,  bösartig  aber,  wenn  sie  mit  Abuahme  derselben 
erscheinen. 

Noch  eine  schwere  Art  ist  die  folgende; 

4,  Starker  Frost,  der  mit  Hitze  abwechselt,  ein  heftiger,  stark 
nagender  Kopfschmerz,  Schwindel;  die  Glieder  wie  zerschlagen,  gleich  im 
Anfange  Brennen  in  den  Lenden,  schwere  Bangigkeit.  Ein  geschwinder, 
schwacher,  an  Härte  und  Schlägen  fast  alle  Zeit  ungleicher  Puls 
trübe»  horuniirrende,  blitzende,  rot  he  Augen,  ein  gedünstetes,  fast 
flammichtcs  Gesicht;  eine  sehr  heisse,  zitternde,  hinten  trockenere, 
Anfangs  gelbe,  grünliche,  endlich  fast  schwarze  Zunge;  ein  un- 
ausiüscblicher  Durüt,  unordentliches,  schweres  Athnien,  Brennen  in 
der  Gegend  der  Herzgrube,  Unruhe,  Herumwerfen,  Irrereden,  welches 
zuweilen  mit  ziemlich  unruhiger  Raserei  verbunden  ist;  beständiges 
Wadien  :  ein  stinkender,  obgleich  seltener  Seh  weiss,  Ohnmacht, 
flüssjgert   stinkender   Durchfall,    krampfartige  Erschütterungen,  Tod, 

Diese  besondere  Art  war  hauptsächlich  bei  denjenigen  zu  beobachten, 


618 


wekte  viel  Fleiach.  Speek,  Käse  und    Gewürze,  Wem  oder  BraDtit- 
wein  genossen  hatte«, 

5.  Manchmal  hat  die  Pest  einen  tütlichen  Ausganjç,  oliwohl  die 
Syraptojne  gar  nicht  alarmierend  giml,  mit  Ausnahme  eines  irre- 
gulären und  inaequuleii   Pulses. 

Bei  diese«  Kraoken  zeigt«  sich  die  Beule  gleich  im  Anfang  der 
Krankheit  oder  kurz  danach  mit  keiner^  oder  wenigs^tens  mit  un- 
bciîtiindîger  Erleichterung,  Der  Carbunkel  kommt  früher,  als  gewöhn- 
lich und  erlangte  selten  eiue  heilsamere  Entzündung.  Es  zeigen  sieh 
zwischen  dem  3,  und  U.  Tag  breite  Petechien,  welchen  grosse  Eiit- 
kräftung  fü^t  und  zwischen  diesen  Tagen  sterben  die  Kranken.  Diese 
Art  der  Krankheit  kam  am  meisten  bei  Knaben  und  Jünglingen  vor. 

Ö,  Noch  gefährlicher  ist  die  Pest,  welche  mit  abwechselndem  Frost 
und  Hitze  eintritt,  wobei  eine  grosse  Bangigkeit  und  Herzensangst  vor- 
handen ist  mit  eiîiem  kauîu  etwa«  geschwinderen  Puls,  als  der  gesunde, 
welcher  aber  sehr  leicht  zu  untcrtl rücken  ist.  Es  ist  zugleich  eine 
gänzliche  Entknlflnng  vorhanden*  Eine  schwere  Benommenheit  und 
Betäubung  des  Kopfes  ;  matte,  traurige  Augen,  Hehlatf  heit  und  Zittern 
der  Zunge,  nur  j^elten  Durst.  Schon  gleich  am  Anfang  stellt  sich 
Ekel  und  Neigung  zum  Elrbrecheu,  ja  selbst  wirkliches  Erbrechen  ein. 
Die  Furcht  vor  dem  Tode  benûlchtigt  sich  der  Kranken,  sie  reden 
irre,  ^ind  aber  zuweilen  völlig  bei  Verstände,  böiüar tiger  Durchfall; 
sehr  selten  sind  keine  âusserlichen  Merkmale  der  Pest  jni  beobachten- 
Breite  abgesonderte,  bleifarbige,  oder  schwarze  Petechien  zeigten  sich 
bei  den  Meisten*  Der  Kampf  zwischen  Tod  und  Leben  dauert  selten 
lange,  und  ein  grosses  Brennen  in  der  Herzgrube  mit  unauslösch- 
lichem Durst  pflegt  die  letzte  Plage  sein  und  der  Tod  tritt  zwischen 
den  3.— G.  Tag  ein. 

7-  Der  letzte  und  stärkste  Grad  der  Pest,  welchen  Chenot  beobachtet 
hat,  war:  Der  Frost  ist  lang  und  stark,  der  Puls  schwach,  un- 
gleich und  leer.  Die  Kranken  sind  schwindlig,  taumelnd,  stotternd 
und  unlühig  aufrecht  zu  stehen  oder  zu  sitzen;  Erbrechen,  Durchfall, 
Tod  zwischen  dem  ersten  und  dritten  Tage  der  Krankheit,  Die  ein- 
zigen äusserlichen  Kennzeichen  der  Pest  sind  breite  Petechien. 

Was  die  Entstehung  der  Pestbeulen  anbelangt,  erwähnt  Chenot, 
dass  die  Kranken  manchmal  schon  24  Stunden  vorher  einen  stechenden 
heftigen  Schmerz  in  der  Gegend  der  betreffenden  Drüsen  bemerken 
sollten.  Die  Inginal-Beulen  liegen  3 — 4  Fingerbreit  unter  àer  Leisten- 
beuge ungefähr  über  den  M.  pectineus.  Chenot  sah  bloss  zwei  Fälle, 
wo  die  Beulen  eben  in  der  Schenkelbeuge  lagen.  Die  Achselbeulen 
sitzen    auch    3 — 4    Fingerbreit    unter   der   Achselhöhle,   in  gleicher 


619 


Entfernung  von  dem  M.  pect  mûj.  und  M^lfttm^dofaL  Am  Hftlfl€  sind 
me  noch  seltenen  Ihr  Zahl  wechselt  zwischen  1—3;  mehr  als  drei 
sind  selten  ^u  beobachten, 

rietri^tÏB  der  Prognose  schreibt  (^henot  folf^ende.s: 

L  Ein  Kninker,  welcher  mit  anhaltenden  Kriiflen  den  vierten  Tag 
erreicht»  hat  die  beate  Iloö'nuug  auf  Erlangung  der  UesundheiL 

2.  Eine  beständige  VVîirme  und  ein  bestiindiger  starker  Puls  ver- 
sprechen einen  guten  Ausgang  der  Krankheit. 

3*  Pestbeulen  und  Curbunkeln  mit  Erleichterung  zeigen  an,  dass 
die  Natur  aüirker  als  dio  Krankheit  sei, 

4*  Ein  gelinder  und  beständiger,  dem  Ausbruch  und  der  Erhebung 
der  Beulen  und  Carbunkeln  vorhergehender  oder  sie  begleitender 
Seh  weiss,  welcher  den  Ekel  und  die  Bangigkeit  hebt,  stellt  die 
Kranken  fast  in  Sicherheit. 

5.  Erbrechen  und  Durchfall,  fallä  sie  massig  sind,  bedeuten  nichts 
aehlimmea, 

0,  Frieselartige  Petechien,  welche  den  vierten  und  siebenten  Tag 
der  Krankheit  zum  Vorschein  kommen,  haben  keine  Gefahr. 

7.  Eine  widenuitürlieh  starke  nder  gelinde  Hitze  ist  Hchteeht; 
noch  sehlimnier,  wenn  sie  zugleieher  Zeit  migleieh:  bald  stark,  bald 
schwach  ist* 

8.  Eine  Beule,  deren  Erscheinung  durch  eine  grosse  Etitkniftung 
gefolgt  wird,  zeigt  grosse  Gefahr  an;  desgleichen  ein  Carbunkel, 
welcher  sich  nicht  entzündet. 

9.  Mit  grosser  Schwäche  verbundene  oder  auf  sie  folgende 
Schweiä^se  sind  gefahrlich. 

10*  Zu  starke.^  Erbrechen  und  Durchfall  sind  schlimm, 

11.  Breite,  abgesonderte,  gleich  zu  Antaug  schwarte  Petechien  sind 
tödtlich,  nicht  weniger  diejenigen,  welche  sich  spät  zeigen. 

12*  Eine  mit  Benommenheit  und  Stammeln  verbundene  Eut- 
kräflung  zeigt  einen  tödtlichen  Ausgang  an. 

13.  Kein  Schmerz,  kein  Brennen,  ein  schwacher,  mit  dem  Finger 
leicht  unterdrück  barer  Puls,  eine  schwarzhlaue  Farbe  des  Gesîtchts 
und  ganzen  Körpers,  zeigen  eine  beinahe  erloschene  Kraft  des  Lebens 
an,  es  mögen  Ausschlage  dabei  sein  oder  nicht* 

Die  Behandlung  der  Pest  war  in  Chenot's  Zeit  natürlich  rein 
symptomatisch.  Ich  will  diesen  Theil  seines  Werkes  nicht  ausführ- 
licher behandeln^  weil  er  nichts  Interessantes  enthält.  Es  sei  nur 
soviel  envühnt,  dass  Moschus  und  Campher  bei  Pulsschwäche  reich- 
lich rerabreieht  worden  sind. 

Viel    wichtiger    und   interessanter,  ist  C^enot's  BeraerkungT  wenn 


620 


er  erzählt,  in  Dieraerbroek's  Buche  gelesen  zu  haben,  dass  es  Aerzte 
gäbe,  die  mit  dem  getrockneten  und  zerriebenen  Eiter  der  Pestbeulen 
Pestkranke  mit  Erfolg  behandelt  hätten.  Diese  Beobachtung  finden 
wir  öfter  in  den  älteren  Aufzeichnungen.  Kundmann  ')  theilt  mit, 
dass  auch  Georgus  Eulmus,  in  der  Zeit  der  grossen  Pestseuche  za 
Danzig,  im  Jahr  1709,  versucht  hätte,  die  Kranken  mit  dem,  aus 
den  Knochen  der  an  Pest  Verstorbenen  hergestellten  Pulver  zu 
heilen,  jedoch  ohne  Erfolg.  Derselbe  Kulmus  schreibt  seinem  Freunde, 
dem  Christian  Hoenischen,  einem  Arzte  zu  Breslau  :  »Ein  reformierter 
Theolog  aus  Gross-Polen,  Namens  Fabiany,  hat  vor  ihm  mit  Eide 
versichert,  dass  die  Einwohner  der  Stadt  Warschau,  als  die  Pest 
daselbst  so  stark  wüthete,  dass  nichts  dagegen  half,  die  Beulen  der 
in  Pest  Verabschiedeten  aufmachten,  den  Eiter  trockneten,  zerrieben 
und  den  Kranken  verabreichten,  die  davon  hergestellt  wurden.  Haupt- 
sächlich war  aber  dieses  Mittel  ein  ausgezeichnetes  Praeservativum 
gegen  die  Pest,  so  dass  dieselben,  die  mit  dieser  Arznei  lebten,  mit 
dem  Pestkranken  ohne  Gefahr  verkehren  konnten.  Ja  sogar  hatten 
die  ärmeren  die  »purulentam  materiam  e  maturatis  bubonibus**  löffel- 
weise verspeist.  Aehnliche  Beobachtungen  findet  man  nach  Kulmus 
bei  Gablius  (Actae  Medicin.  Berolinenses,  Dec.  II,  Vol.  II,  p.  28 
und  im  Diarium  Gallicum  Amstelodamense  Mens.  Julii,  Anno  1722, 
pag.  685)." 

Dieses  Verfahren  kann  als  der  Vorläufer  der  mittelst  des,  in  den 
Magen  eingeführten  virulenten  Infection sstoffes  erzielten  Vaccination 
betrachtet  werden.  Ich  bemerke  noch,  dass  ich  diese  Angaben  in 
keinem,  der  mir  zur  Verfügung  stehenden  neueren  medicinisch- 
geschichtlichen  Werke  gelesen  habe.*) 


i)  Kundmann:  Kariora  Naturae,  p.  1201. 

8)  Linzbauer,  II,  p.  438. 

*)  Pourtant  l'idée  des  inoculations  contre  la  peste  n'est  pas  si  neuve  qu'on  ne  le  pense  géné- 
ralement. Or,  toute  l'isothérapic  doit  être  si  ancienne  que  la  thérapeutique  elle-même.  Il  va  sans 
dire  que  c«tte  application  du  „similia  similibus"  devait  être  stimulée  par  l'invention  de 
Jcnner.  En  effet  on  a  tenté  des  inoculations  contre  la  peste  assez  tot  après  le  succès  de 
Jenner  et  même  en  rapport  avec  les  vaccinations. 

£n  1803  Valli  proposa  d'inoculer  la  peste  et  la  petite  vérole  c.  a.  d.  le  vaccin  et  le  virus  de 
la  peste  en  même  temps.  Valli  voulait  avoir  remarqué  que  l'apparition  delà  i>eti  te  vérole  faisait 
disparaître  la  peste,  et  il  eût  le  coui-agtî  de  faire  sur  lui  même  l'épreuve  de  ces  deux  inocu- 
lations simultanées. 

Valli  avait  acquis  la  peste  et  en  guérit.  On  s'est  convaincu  que  la  petite  vérole  inoculée  aux 
pestiférés  ne  se  dévelopiie  pas  et  qu'elle  ne  peut  pas  servira  tronquer  la  peste.  (Voir  un  référé 
de  l'historia  morbi  de  Valli  chez  Ozanam,  Hist,  médic.  des  maladies  épidém.  Sec.  Ed.  tome 
IV,  pg.  46  où  l'on  trouve  pg.  33  une  relation  des  expériences  de  Chenot.)  De  même  ces 
inoculations  ont  été  pratiquées  par  Whytc  dont  les  particularités  nous  manquent  pour  le 
moment  Réd. 


621 


Die  Purification  der  Waarea  geschah  bei  dieser  Seuche  nach  einer 
Veriiiguiig  der  Stadthalterei  vom  Jahre  1738,  welche  in  der  Zeit 
der  grossen  Peatepidemie  in  1738 — 39  ausgegeben  wurde  ^)  und  auch 
in  Chenot'a  Zeit  giltig  war.  Sie  lautete; 

Zur  Purification  der  Waaren  sind  besondere  Leute  anzustellen, 
die  zu  beeiden  sind.  Denselben  ist  strengstens  untersagt,  mit  anderen 
Personen  zu  verkehren. 

Die  Reinigung  der  Briefe  geschah  auch  durch  besondere  Ange- 
stellte. Weil  aber  die  Reiniguug  der  äusseren  Seite  der  Briefe  durch 
Eintauchen  in  Esmg  ungenügend  ist,  denn  das  Miasma  kann  doch 
im  Inneren  unbeaehadet  zurückbleiben,  so  müssen  die  Briefe  auf- 
gemacht und  über  kochenden  Essig  gedünstet  und  nachher  wieder 
gesiegelt  werden.  Wenn  aber  in  den  Briefen  Musters  tu  ckchen  aus 
Tuch  oder  dergleicheu  gefunden  würden,  so  sullen  diese  Briefe^ 
falls  dieselbe  mit  Sicherheit  nicht  zu  desinfieiereu  waren,  nicht  weiter 
expediert  werden. 

Was  die  Waaren  anbelangt,  so  sind  diese  mit  Hinsicht  auf  die  Fähig- 
keit zu  infieieren»  zum  Theile  weniger,  zum  Theile  aber  sehr 
gefährlich.  Zu  der  ersteren  Art  sind  Kaffeebohnen,  Reis  und  ähnliche 
trockene  Samen  zu  rechnen  (mit  Ausnahme  der  »nuces  barbatae*' 
die  immer  besonders  zu  waschen  sind).  Man  bat  diese  aus  den 
Behältern  auszuschütten,  gut  zu  lüften,  und  drei  W^ochen  lang  zurück 
zu  halten.  Vou  den  Behältern  müssen  diejenigen,  welche  waschbar 
sind,  %^  B,  Säcke,  wiederholt  ausgewaschen  werden,  die  aber  nicht 
Ton  dieser  Art  sind,  sollen  verbrannt  werden.  Frisches  Obst  z,  B. 
Citronen»  Orangen,  können  nach  dem  Auswaschen  der  Sacke^  oder  in 
Kisten,  sogleich  weiter  betordert  werden. 

Rohe  Schafwolle,  Baumwolle,  Leinwand,  Zwirn,  Kam  eel-  und 
Ziegelhaare  und  andere  Faden waaxen,  ferner  rohe,  und  bearbeitete 
Seide,  müssen  von  ihrer  Umhüllung  befreit,  sechs  Wochen  lang  ge- 
lüftet werden  ;  gleichfalls  sind  die  Tuch-  und  Loden  waaren,  aus  Haare 
oder  Wolle  bearbeitete  Stoffe,  %m  behandeln,  ebenso  die  Mous- 
seline, 

Die  Pelze,  die  mit  Pelz  geschmückten  Rocke,  und  die  rohen  und 
bearbeiteten  Thiertelle  sind  aus  ihren  Bündeln  zu  lösen  und  sechs 
Wochen  lang  zu  lüften.  Auf  diese  Art  sind  auch  die  Anzüge  äu 
purificieren.  Die  W^äsche  soll  aber  gut  gewaschen  werden*  Das  Geld 
ist  mit  Wasser  und  Seife  gründlich  zu  waschen.  Die  neuen  MetaU- 
gegenstände:  Kupfer,  Blei,  Zink,  werden  nicht  zurückgehalteD.  Ihre 
Umhüllung  aber,  z*  B»  Heu,  Stroh,  u.8*w.  wird  verbrannt* 

Oele,    Balsame    und    diejenigen  Waaren  überhaupt,  die  in  Leder- 

19ûa  44 


622 


Schläuchen  geliefert  werden,  müssen  in  andere  Behälter  überschüttet 
werden.  Wenn  sie  aber  in  soliden  Gefässen  sind,  so  können  sie  gleich 
weiter  befordert  werden. 

Somit  sind  die  in  erster  Linie  infectionsfähigen  Gegenstande  die 
folgenden  :  Pelzröcke,  Pelze,  Thierfelle,  Baumwolle,  Schafwolle,  Tuch, 
Loden,  Haare,  Seide,  Lein,  Hanf,  Kameel-  und  Ziegelhaare  und 
Mousson. 

Chenot's  Worte  beweisen  aber,  dass  diese  Vorsichtsraaasregeln  nicht 
immer  gehalten  wurden.  Auf  Seite  264  lesen  wir,  dass  die  mit 
Baumwolle  vollgesteckten  Säcke  nicht  ausgeleert  wurden,  sondern 
bloss  auf  beiden  Seiten  aufgeschnitten.  Später  stiessen  die  Purifica- 
tores  täglich  die  entblössten  Aerme  in  die  Baumwolle  hinein,  die  ganze 
Zeit  der  Quarantaine  hindurch. 

[nficierte  sich  der  Purificator  nicht  mit  Pest,  so  wurde  die  Baum- 
wolle für  rein  gehalten  und  fortgeschickt. 

Zuletzt  möchte  ich  noch  das  Verfahren  bei  der  Reinigung  der 
angesteckten  Häu&er  bekannt  machen.  Dieses  war  durch  eine  Ver- 
ordnung der  Stadthalterei  vom  Jahre  1738 ')  geregelt,  und  man  muss 
anerkennen,  dass  die  Purification  sehr  sorgfältig  und  auch  nach 
unseren  jetzigen  Kenntnissen  ganz  praktisch  ausgeführt  wurde. 

Die  citierte  Verordnung  lautet:  »Von  dem  Inspector  der  Purifica- 
tion und  von  seinen  Hilfsarbeitern  und  ihre  Verpflichtungen." 

1.  Sie  sollen  sich  von  dem  Verkehr  mit  gesunden  Leuten  zurückhalten. 

2.  Sie  haben  sich  auf  einem  bestimmten  Orte  aufzuhalten,  ausgenom- 
men, falls  sie  irgendwo  in  Thiitigkeit  sind. 

3.  Aus  den  zu  verbrennenden  Gegenständen  dürfen,  weder  seine  Gehilfen, 
noch  er,  etwas  bei  Seite  legen  und  für  sich  behalten.  Der  Inspector  ist 
für  seine  Gesellen  verantwortlich. 

4.  Falls  jemand  in  dieser  Hinsicht  gesündigt  hätte,  so  soll  der  Inspector 
ihn  sogleich  verhaften  und  der  Behörde  anzeigen. 

5.  Er  soll,  die  zur  Purification  gebräuchlichen  und  ihm  ausgetheilten 
Mittel  und  Instrumente  gut  aufbewahren. 

6.  Die  Purification  der  angesteckten  Häuser  soll,  laut  des  Befehles  des 
Commissarii  Mundationis,  geschehen.  Dem  Inspector  ist  bei  Todesstrafe 
verboten,  nach  seinen  Ansichten  zu  disponieren. 

7.  Die  Purification  ist  entweder  in  der  Frühe  oder  Abends  auszuführen. 
Dieselbe  Mittags  oder  bei  heissem  Sommertage  zu  bewerkstelligen,  ist 
untersagt. 

8.  Vor  dem  Beginn  der  Purification  soUeii  sämmtliche  Arbeiter  wenig- 
stens etwas  Brot,  Wein  oder  Suppe  zu  sich  nehmen. 


^)  Linzbaaer,  II,  p.  132. 


9,  Nachdem  dieses  geschehen  ist,  »oll  er  io  das  angesteckte  Hans 
eindringe  IL 

10.  Während  einige  der  Furificatoren  innen  im  Haus  arbeitoQt  bleibt 
der  Eine  im  Hofe,  am  das  Einti^eten  disr  Neugierigen  lu  verhindern,  uud 
um  2u  llberwaehen»  diisa  die  zu  verbreDneDdeü  Gegenstände  nicht  gestohlen 
werden  kiinnen, 

IL  Wenn  die  Furifioatoren  in  das  Haus  eintreten,  soll  derjenige,  der 
vorangeht,  eine  Urennendo  Faukel  mit  sich  nehuien,  und  in  der  Mitte 
des  Zimmers  sogleich  etwas  Feuer  ftnlegen*  welches  mit  dem  gleich 
zu  beschreibenden  Rauchwerke  zu  bestreuen  ist. 

12<  Demnacb  sind  sRmtlitihe  Thüren  uad  Fenster  aufzumachen  ;  die  von 
den  Kranken  benutzten  Bette,  die  Strohsäcke,  beschmutzte  Wäsche,  Pelze, 
Anzüge  werden  auf  einen  dazu  bestimmten  Wagen  aufgeladen,  wobei  der 
Inspector  die  Pflicht  hat,  alte  diese  Gegenstände  sich  zu  notieren.  Der 
Wagen  wird  hernaeh  abgeschlossen  und  die  Gegenstände  werden  neben 
dem  Spitale  verbrannt. 

13,  Der  innen  im  Hause  arbeitende  InspeuU>r  macht  ein  Inventar  von 
den  übrigen,  seitens  der  Kranken  nicht  benützten  Mobein  und  Gegen- 
ständen. Dieses  Inventar  ist  titglich  dem  Commissaj-io  vorzustellen, 

14»  Sobald  das  Inventar  fertig  ist,  werden  die  nicht  benutzten  Betten 
und  Möbel  mit  htisser  Aschen  lauge  abgewaschen  und  einige  Tilge  bei 
Bonneuschein  gelüftet  Aus  den  Matratzen  wird  dm  Rüs^baar  ausgeleert, 
gut  gelüftet  und  beräuchert.  Die  üeberzüge  derselben  und  die  Polster  sind 
aber  mit  starker  Lauge  zu  waschen,  ebenso  die  Anzüge. 

15.  MetallgegensUindei  Gemälde,  Fenster  und  dergleichen  sind  mit  Lauge 
wiederholt  abzuwaschen  und  zu  beräuuhern.  Was  aber  mit  Lauge  ohne 
Beschädigung  nieht  zu  waschen  ist,  soll  stark  berSucheii  und  gclüftot  werden. 

16.  Die  Aborte  sind  mit  Lauge  gut  auszuw^aeehen  und  in  das  Innere 
derselben  ist  ungolöscht^^r  Kalk  und  viel  Länge  zu  schütten. 

17.  Die  Wände  sind  mit  Miîrtelkalk  ahzukr atzen,  mit  Lauge  abzuwaschen, 
und  von  neuem  zu  weissen. 

18.  Das  Abwaschen  der  genannten  Gegenstände  soll  aber  nicht  im  Hofe, 
sondern  innen  im  Gebäude  geschehen. 

19.  Das  zum  Watschen  benutzte  Wasser  darf  nicht  auf  den  Hof  oder 
in  einen  Fluss  geschüttet  werden,  sondera  es  muss  auf  eine  abgelegene 
Wiese  hinausgetragen  werden. 

20.  Während  der  ganzen  Zeit  der  Purification  soll  im  Gebäude  ge- 
räuchert werden. 

21*  Nachdem  die  Purification  beendigt  ist  sind  die  Häuser  abzusperren 
und  die  InKpectoren  versehen  die  Tbtlren  rnit  Sie  gel  U.  Diu  Fenster  bleiben 
goüffnet  und  die  Wohnung  wird  noch  8  Tage  lang  gelüftet*  Ei-st  nach 
dieser  Zeit  darf  man  einziehen* 

22.  Die  Schlüssel  des  Hauses  und  das  Protoeoll  von  der  Purifioation, 
wird  durch  den  Inspector  dem  Commissario  übergeben. 

44* 


624 


Das  Recept  dor  Räucherwerke  ist  folgende: 

1.  Do  sale  nitri  libram  mediam. 
Do  sale  solfiire  lotiones  très. 

De  pico  hispan.  somiuncias  novem. 

Do  storace  somiuncias  novem. 

Haec  species  mediocriter  contritae  et  inixtae  usuendae. 

2.  De  ligno  juniperi  libram  unam. 
De  coliis  tauri  somiuncias  octo. 

Do  granis  junipori  somiuncias  duodecim. 

Do  thuro  somiuncias  quatuor. 

De  sulfure  somiuncias  quatuor. 

De  hircinis  et  ungulis  equinis  imminutis  somiuncias  duodecim. 
Haec  species  mediocriter  contritao  et  permixtae  usuendae. 


VARIETES. 


Vodeur  des  malades.  (Circulus  semiotioes,) 

D'après  le  Dr.  Mac  Carry,  tout  médecin  devrait  savoir  diagnostiquer 
un  certain  nombre  de  maladies  par  Todeur.  Ainsi  dans  les  cas  de  favns 
le  patient  sent  la  souris  ;  dans  le  rhumatisme  il  y  a  une  odeur  acide  facile 
à  reconnaître.  Dans  la  pyohémie  Thaloino  est  nauséeuse;  dans  le  scorbut 
il  y  a  aussi  une  odeur  putride.  Les  péritonitiques  sentiraient  le  musc,  et 
les  scrofuloux  la  bière  aigre.  Dans  la  fièvre  ordinaire  il  y  a  une  odeur 
d'ammoniaque.  Dans  les  fièvres  intermittentes  on  sent  le  pain  frais;  enfin 
les  femmes  hystériques  sentent  la  violette  ou  Tananas.  Ces  odeurs  exquises 
sont  peut-être  pour  quelque  chose  dans  leurs  succès  galants. 

En  somme,  tout  en  faisant  la  part  de  l'exagération,  il  est  hors  de  doute 
qu'un  certain  nombre  d'états  morbides  —  la  fièvre,  le  rheumatisme,  les 
stomatites,  les  gangrènes,  les  suppurations  —  sont  caractérisés  par  des 
odeurs  spéciales.  Au  point  de  vue  de  la  pratique  professionnelle  il  est 
certain  aussi  que  l'odorat  du  médecin  peut  bien  souvent  l'aider  à  diagno- 
stiquer, dès  son  entrée  dans  l'appartement,  la  situation  do  fortune,  Tétat 
social  et  les  habitudes  plus  ou  moins  hygiéniques  de  son  malade.  Et  ceci 
a  bien  sou  importance. 

Dr.  L.  Laloy. 


Z^  Ûiéorie  moderne  de  la  transmission  de  la  malaria. 
Au  Congrès  du  Rof/al  Instante  of  Public  Health  tenu  à  Aberdeen,  le  Dr. 
P.  Manson  a  fait  une  intéressante  communication  sur  la  malaria.  Après 
avoir  montré  que  cette  maladie  est  le  principal  obstacle  à  l'expansion 
coloniale,  il  a  refait  l'histoire  du  parasite  qui  la  produit,  et  établi  d'une 
façon  irréfutable  que  le  moustique  est  l'hote  intermédiaire  qui  la  trans- 
porte d'un  homme  à  l'autre.  La  présence  de  marais  et  de  végétaux  en 
décomposition  est  une  condition  favorable  mais  non  suffisante  pour  Téclo- 
sioD  de  la  maladie. 

Dr.  L.  Laloy. 


Dr.   SYLVESTER  RATTRAY,   Author   of   the  treatise 
ON  Sympathy  and  Antipathy,  Glasgow,  1658. 

By  JAMES  FINLAYSON,  M.D.,  LL.D., 

President    of  the   Faculty    of  Physicians    and   Surgeons  ^    Glasgow, 

[Continued.] 


The  personality  of  Sylvester  Rattray  is  rather  shadowy,  but  perhaps 
further  details  may  be  forthcoming  if  a  little  attention  is  directed 
to  him.  The  first  trace  of  his  presence  in  Glasgow  occurs  in  the 
Minutes  of  the  Faculty  of  Physicians  and  Surgeons,  Glasgow.  This 
body  had  powers,  by  their  Charter,  to  examine  all  those  practising 
as  Surgeons,  within  their  bounds;  but  as  regards  Physicians,  the 
Faculty  had  only  the  right  to  secure  that  those  who  practised  in 
thiä  way,  had  ^^ane  testimonial  of  ane  famous  universitie  quhair 
medicine  be  taught".  In  1657  a  committee  of  the  Faculty  was 
appointed  "to  goe  to  doctour  Rotraye  and  crave  a  sieht  of  his  let- 
ters of  graduatione,  and  if  he  refuis  that  they  may  have  a  sieht 
thereof,  To  report".  (Duncan's  Memorials  of  the  Faculty^  Glasgow, 
1896,  p.  237.)  He  was  admitted  shortly  afterwards,  so  the  docu- 
ments were  evidently  in  order.  The  place  of  his  graduation  in 
medicine  is  unknown.  He  does  not  appear  in  any  of  the  lists  of 
the  Scottisli  Universities,  nor  do  the  Leyden  lists  bear  his  name. 
This  seemed  a  likely  place  to  find  a  notice  of  him,  because  his  son, 
as%e  shall  see,  seems  to  have  been  a  student  there. 

At  the  University  of  St.  Andrews  the  records  give  the  name  of 
"Sylvester.  Rattray'*  as  a  matriculated  student  of  Philosophy  or  Arts 
in  St.  Salvator's  college  4th  Feb.  1641,  his  regent  being  Mr.  George 
Martine.  He  received  the  degree  of  Master  of  Arts  there  in  1644.  ^) 
This    entry    in    all  probability  refers  to  the  subject  of  this  memoir. 

The    name    Sylvester  -)    was    not    uncommon    in    the   Forfarshire 


^)  Ms.  (Communication  from  Mr.  J.  Maitland  Anderson,  Librarian  St.  Andrews  University. 

•)  The  follawing  note  has  been  furnished  by  David  Murray  Bsq.,  LL.D.,  the  well-known 
lawyer  and  archaeolc^st  in  Glas^w. 

''In  1487  there  was  a  Sylvester  Rattray,  elder  and  younger  of  Rattray,  who  owned  lands 
"in  Forfarshire,  Perthshire,  and  Fifeshire.  In  1491  the  elder  had  become  a  knight  Towards 
"the  middle  of  the  sixteenth  century  we  meet  with  Sylvester  Rattray  of  Craighall,  and  at 
"the  beginning  of  the  seventeenth  century  there  was  another  Sylvester  Rattray  of  Craighall 
"and  another  of  Persie.  In  1582  Sylvester  Rattray  second  son  of  David  Rattray  of  Craighall 
"was  laureated  at  the  University  of  St.  Andrews,  and  in  1591  became  minister  of  the  parish 


626 


branches  of. the  Rattray  family;  the  Glasgow  physician  was  from 
that  part  of  Scotland  —  **ane  Angus  man  borne''  —  for  we  have 
a  record  of  his  marriage, — 

"1652,    May.    Mr.    Sylvester    Rattray,    a   doctor   of  physicke,  ane 

"Angus   man    borne,   married Ingells,  Kynggaskes  daughter; 

"the  marriage  feast  stood  in  Cuper  of  Fyfe,  at  her  father's  house 
"there".  {Lamonfs  Diary,  p.  42,  Edinburgh,  1830.) 

The  dates  given  look  as  if  they  must  all  refer  to  the  same  person  ; 
Entered  St.  Salvator's  College,  St.  Andrews  .  .  .  1641 
Graduated  as  Master  of  Arts,  St.  Andrews  .  .  .  1644 
Married,  (when  "a  doctor  of  physicke")  ....  1652 
In  practice  in  Glasgow  as  a  Physician.  ....  1657 
"Aditus  novus"  published  in  Glasgow 1658 

The  period  following  his  graduation  in  Arts  at  St.  Andrews  may 
have  been  partly  spent  at  some  of  the  continental  Universities,  where 
many  of  his  fellow  countrymen  studied  medicine,  graduating  there 
before  their  return  to  Scotland,  but  the  place  of  his  study  and 
graduation  in  medicine,  have  not  yet  been  ascertained. 

It  is  probable  also  that  immediately  before  his  appearance  in 
Glasgow,  he  may  have  been  resident  in  Edinburgh.  The  name  of 
Sylvester  Rattray  appears  in  a  list  of  doctors  of  medicine  who 
were  agitating  for  the  establishment  of  a  College  of  Physicians  in 
Edinburgh.  This  College  was  actually  established  in  1681  ;  but 
there  was  an  attempt  in  this  direction,  which  was  almost  successful, 
in  Cromwell's  time.  The  date  of  this  movement  was  1656  and  it 
was  dropped  the  following  year,  on  account  of  serious  opposition 
from  various  other  bodies;  owing  to  CromwelFs  death,  in  1658, 
this  movement  lapsed  completely.  ^) 

Sylvester  Rattray's  name  appears  in  this  list  of  doctors,  {Analecta 
Scotica,   II,    pp.    127,    129);   unfortunately,  no  date  is  there  given; 


«of  Rattray.  He  died  on  30th.  Jan.  1623,  aged  67.  This  Sylvester  was  succeeded  in  the 
^parish  of  Rattray  hy  his  son  John,  who  graduated  M.  Â.  at  St.  .\ndrew8  in  1618  and 
«died  in  Jan.  1678." 

The  subject  of  our  memoir  may  have  been  related  to  (grondson?)  Sylves'cr  Rattray,  the 
minister,  who  died  1623. 

For  some  information  as  to  the  Rattray  family,  see  also  TAf  ScottUh  Nation^  by  Y>^illiam 
Anderson,  Edinburgh,  1868,  in  the  Supplement 

1)  See  A.  Duncan's  MemoriaU  of  the  Faculty  of  Physicians  J*  Snrgeons^  Glasgow,  1896, 
pp.  69,  70;  and  R.  Peel  Ritchie's  Earty  days  of  the  Royal  Col  ledge  of  Phisitians,  Edin- 
burgh. Edinburgh,  1899,  pp.  46—48. 


027 


T>ut  from  hk  aaioemtion  with  others  knawn  to  he  then  active,  we 
can  irlentifj  the  moTement  with  that  of  Cromwell's  time.  ^) 

Rrttniy  rauat  have  been  working  at  hia  treatise  on  Sympathy  and 
Antipathy  before  he  went  to  Ghisgow,  m  the  dedication  is  dated 
February  1658^  a  few  months  alter  he  was  interviewed  by  the  Glascrow 
Facnlty*  In  May  of  the  same  year  (1658)  and  about  the  time  of 
the  piiVdicatinn  of  his  treatise,  we  find  Sylvester  Rattray's  name 
as  one  of  the  physicians  consulted  by  Principal  Bai  Hie  of  Glasgow 
University  regarding  the  fatal  illness  of  his  son;  but  there  are  no 
medical  dt*taib  pven.  {BaiUies  Letter^^  III^  p*  373*) 

The  next  notice  of  Sylvester  Rattray  in  Glasj^fow  is  the  ipsue  of 
another  book,  in  duodecirao  form,  published  and  printed  there  in 
l*i60.  In  the  list  of  errata  it  is  intimated  that  the  author  was  absent 
from  Glasgow  at  the  time  of  printing,     The  title  runs: — 

Prognosis  /  Modica,  /  ad  nsum  praxeos  facili  /  methodo  digesta.  /  A  Syl- 
vf stro  Rattrffio,  Med,  /  Doct.  Gîasguensl  Scoto.  /  NuUum  est  pra?ceptam  adeo 
inviolabile,  ut  /  limitationem  non  admittat.  /  Glasguïe,  /  Excudebat  Robertus 
Sanders,  /  Typographus  ürhjs.  /  M*DC.LXVL  [pp*  10  not  oumbered,  pp,  247], 

This  work  is  dedicated  to  Sir  John  Wedderbum: 

Clarissiino  /  Ac  Excelletitisslmo  Viro,  /  Ü.  Joanai  /  Wedderburno,  /  Medico 
Regio  Equiti  /  Aurato,  /  SyL  Hatt,  M.D.  S.RD. 

This  treatise  on  Prognosis  professes  to  be  chiefly  for  **tirones'\ 
or  as  an  aid  to  the  memory  of  those  whom  he  terms  *^provectiores'** 
Referring  to  the  celebrated  Hippocratic  treatise  on  Prognostics,  he 
apologises  for  appearing  *'Iliada  post  Horaenim  con  teuere**. 

The  treatise  is,  as  it  professes  to  be,  a  compendium  or  bringing 
together  of  the  dicta  of  ancient  authora  on  Prognosis,  with  the 
addition  of  some  of  the  more  recent  views  also.  Under  such  headings 
as  The  Urine  and  The  Tongue,  recent  views  are  adduced  more  fully  ; 
but  he  specially  claims  to  have  drawn  fully  **ex  linipidissimo  Hippo- 
eratieo  fonte'*-  Although  writing  at  the  very  time  when  Harvey*s 
great  discoveries  were  changing  the  most  fundamental  notions  in 
medicine  he  boldly  claims  that  these  leave  the  basis  of  prognostics 
unaffected  (p.  230)  ;  and  it  mnst  be  confessed  that  this  may  often 
be  the  case. 

In  the  Dictionari/  of  National  Biography^  under  the  entry  "Syl- 
vester  Rattray*',   it   is   stated  that  "on  the  title-page  of  the  second 

^  Amongst  tb«  imuu^  asèufiAtetl  willi  Svhcät^r  Rattn&y  iä  tbttt  of  Dr.  Purves  who  »iTïtis 
tci  have  been  thii  lisading  »pint.  In  the  unaiiutitasful  atieinpt  iti  1556,  (Sec  Dr.  John  Giirdrier*i 
Sketch  of  thf  Eari^  HUtor^  of  tht  Méâirml  Pntfruion  in  Ediitàttr^L  Edinbm^h,  l8Öi, 
p.  £1,  four  mAc)     This  liicà  tbf  date. 


628 


book  [Prognosis]  he  is  credited  with  a  theological  degree  as  well 
as  with  that  of  M.D."  This  is  a  mistake,  as  will  be  seen  on  looking 
at  the  fall  copy  of  title  page  given  above,  where  no  snch  thing 
appears.  Possibly  "S.P.D/'  (Salutem  Plurimam  Dicit),  in  the  Dedi- 
cation, may  have  been  misread  as  meaning  Sanctae  Theologiae 
Professor  (or  Doctor),  the  letters  S.T.P.  (or  S.T.D.)  being  frequently 
used  as  a  contraction  for  this  title.  In  ike  same  article,  it  is  stated 
that  "the  Sylvester  under  notice  graduated  in  medicine  at  Glasgow 
University";  this,  also,  is  a  mistake;  his  name  does  not  appear  in 
the  Munimenta  of  the  University  ;  the  letters  M.D.  on  title  page 
being  followed  by  "Glasguensi  Scoto",  may  have  misled  the  author 
of  the  article;  these  words  indicate  his  place  of  residence  not  the 
place  of  graduation. 

Sylvester  Rattray  would  seem  to  have  had  a  son  of  the  same 
name,  as  we  find  in  the  Munimenta  of  Glasgow  University,  Sylvester 
Rattray  entered  as  a  student  of  the  4th  Class  Feb.  1,  1680.  No 
doubt  it  is  the  same  person  who  appears  in  ihe  Album  stvdio9ùrufn 
Acadeniiae  Lugduno  Batavae  1575 — 1875,  Hagae,  1875;  he  is 
entered  as  a  student  of  Medicine  there;  "1689  Mar.  19.  Sylvester 
Rattray,  Scotus,  24.  M." 

No  indication  can  be  found  of  the  date  of  death  of  the  subject 
of  this  memoir. 

VARIÉTÉ. 


Comment  lea  médecins  Chinois  tâtent  le  pouls. 
On  sait  que  les  médecins  Chinois  attachent  une  grande  importance  à 
Tétude  minutieuse  du  pouls,  us  ressemblent  d'ailleurs  en  ce  point  aux 
médecins  de  l'époque  de  Molière  ;  qu'on  se  rappelle  seulement  le  dialogue 
de  M.  Diafoirus  et  de  son  fils  dans  le  Malade  imaginaire.  Voici  comment 
ils  opèrent:  le  malade  est  couché,  le  bras  reposant  sur  un  coussin.  Le 
médecin  s'assied  et  applique  ses  doigts  l'un  après  l'autre  pour  juger  de 
la  compressibilité  de  l'artère.  Puis  il  compare  le  nombre  des  pulsations  à 
la  durée  des  inspirations  et  des  expirations.  Les  médecins  chinois  regardent 
quatre  battements  pendant  cette  période  comme  l'indice  d'une  santé  par- 
faite; un  nombre  plus  élevé  ou  moindre  indique  un  état  morbide.  Pour 
faire  une  observation  correcte,  ils  font  la  moyenne  de  50  pulsations.  Ils 
ont  établi  quatre  subdivisions  pour  le  pouls.  Suivant  qu'il  est  superficiel, 
profond,  rapide  ou  lent,  il  correspond  aux  quatre  tempéraments:  cholé- 
rique, sanguin,  phlegmatique  et  mélancolique.  Il  est  intéressant  de  voir 
cette  doctrine  des  tempéraments  encore  vivace  en  Chine  alors  qu'elle  a  à 
peu  près  disparu  de  la  médecine  européenne.  On  trouvera  de  curieux  détails 
sur  la  médecine  chinoise  et  mongole  dans  l'ouvrage  de  M.  Matignon: 
Superstition^  crime  et  misère  en  Chine,  qui  a  paru  tout  récenament. 

Dr.  L.  Laloy. 


FRIEDRICH  KUCHENMEISTER's  SELBSTBIOGRAPHIE. 

VeröfiFentlicht  durch 
Dr.    J.    CH.    hu  her,    Memmingen. 


Durch  die  Buchhandlung  Th.  Bertling  in  Danzig  habe  ich  aus 
dem  Rücklasse  F.  KüchenmeUiters  verschiedene  Werke  be- 
zogen, unter  anderem  die  mit  Papier  durchschossenen 
Handexemplare  seiner  grossen  Parasitenwerke  1855  fiF.,  in  welchen 
sich  als  Gratisbeilage  auch  handschriftliche  Arbeiten  vorfanden,  deren 
eine  die  Biographie  des  unvergesslichen  Forschers  bis  1880  enthält. 
Ich  glaube,  dass  es  Küchenmeisters  Absicht  war,  diese  Arbeit  publi- 
cirt  zu  sehen  und  erfülle  eine  Pflicht,  wenn  ich  den  Lebensgang  des 
bedeutenden  Arztes  weiteren  Kreisen  zuganglich  mache. 

Dass  das  M.  S.  mit  1880  endet,  schliesse  ich  daraus,  dass  die 
mühsame  Arbeit  über  Martin  Luthers  Krankengeschichte,  die  1881  im 
Buchhandel  erschienen  ist,  von  K.  noch  nicht  erwähnt  ist. 

Küchenmeister  starb  zu  Dresden  am  13.  April  1890.  Kurze  Bio- 
graphien finden  sich: 

Leipziger  Illuatr.  Zeitung  vom  26.  April  1890  mit  Portrait. 
Biograpliischea  Lexicon  d.  Aerzte  III,  562  (von  Gurlt). 
Brockhaus j  Convers.  Lexicon,  13.  Aufl.  X,  649. 
Meyer  y  Convers.  Tjexicon,  3.  Aufl.  XVII.  Suppl,  p.  514. 

Küchenmeister  (Gottlob  Friedrich  Heinrich)^  herzogl.  Sachsen- 
Meiningen*scher  Medicinalrath,  wurde  am  Lessing-Tage  (22.  Jan.) 
des  Jahres  1821  in  Buchheim  (bei  den  Städtchen  Lausigk)  in  der 
Leipziger  Kreishauptmannschaft  geboren,  woselbst  sein  Vater  Gottlob 
Küchenmeister  (ein  Schüler  und  Anhänger  der  aufgeklärten  Leipziger 
Professoren  Rosenmüller  und  Tittmann),  Pfarrer  war.  Die  Mutter  war 
eine  geborene  Peters  aus  Dresden,  wurde  wiederum  am  22.  Jan.  1831 
von  einem  Sohne  entbunden  und  starb  kurz  nach  der  Entbindung 
von  diesem  siebenten  Kinde. 

Friedrich  K.  erhielt  seinen  ersten  Unterricht  bis  1828  von  seinem 
Vater  und  dem  Ort«schullehrer  Kegel.  Von  da  an  durch  Hauslehrer 
in  Gemeinschaft  mit  einem  2  Jahre  älteren,  ohnlängst  als  Waisen- 
hausdirector  in  Leipzig  f  Cousin  (Schlosshauer).  1829  wurde  der 
Vater  nach  Reichenbrand  bei  Chemnitz  berufen  und  der  Privatunter- 


630 


rieht  ira  Hause  fortgesetzt  bis  zum  Abgänge  auf  die  Kreuzschule 
(Michaelis  1835),  wo  K.  in  Untertertia  eintrat.  Die  sechs  Klassen 
der  Schule  durchlief  er  in  VJ^  Jahren  und  zeichnete  sich  besonders 
im  Ebräischei?  aus,  in  dessen  Prima  er  schon  Ostern  1838  eintrat. 
Auf  der  Schule  erhielt  sich  K.,  der  nur  das  Nothdürftigste  von 
Hause  bekam,  anfangs  durch  Gewährung  von  Freitischen  bei  Ver- 
wandten; von  Ostern  1836  an  ei-warb  er  sich  seinen  Unterhalt  bis 
auf  wenige  Thaler  Zuschuss  von  Hause  durch  Uebernahme  der  Auf- 
sicht über  ein  Knabenpensionat  bei  seinem  Cousin  Prof.  Heibig  an 
der  Kreuzschule  und  ausserdem  durch  Ertheilung  von  Privatunter- 
richt, und  in  der  Prima  durch  abendliches  Vorlesen  bei  einem  Grafen, 
und  Abschreiben  für  //.  E.  Bichter  bei  seiner  Herausgabe  des  Linné. 
Gegen  Pfingsten  1839  erkrankte  K.  wahrscheinlich  beim  Uebernachten 
auf  einer  Reise  in  die  Ferien  sich  ansteckend,  an  Scabies  und  machte 
die  ganze  Misère  der  damaligen  Medicin  diesem  Leiden  gegenüber 
durch.  Erst  erkannte  der  befragte  renommirte  Arzt  das  Leiden  nicht 
durch  fast  zwei  Monate,  und  nachdem  es  endlich  Professor  Zeis  durch 
AuflBnden  eines  Sarcoptes  erkannt  hatte,  dauerte  es  über  zwei  Monat«, 
ehe  er  geheilt  wurde.  Er  durchwanderte  die  Krankenhäuser  zu 
Dresden  und  in  Verzweiflung  heimlich  ohne  Wissen  der  Eltern  zu 
Chemnitz,  während  man  jetzt  durch  ätherische  Oele  (wie  K.  später 
durch  Versuche  über  die  Tödtung  der  Milben  als  mit  Tracheen 
athmender  Thiere  mit  diesen  Oelen  1852  zuerst  nachwies)  und  zwar 
besonders  durch  Perubalsam  in  24  Stunden  heilt. 

In  demselben  Jahre  gerieth  K.  mit  seinem  Vater,  der  ihn  zur 
Theologie  bestimmt  hatte,  in  heftigen  Kampf  wegen  der  Wahl  seines 
Berufes.  Und  erst  als  K.  sich  von  einem  Verwandten  die  Zusage 
geholt  hatte,  dass  der  Onkel  nach  zurückgelegtem  Maturitätsexamen 
ihn  in  die  Lehre  nehmen  wolle,  stand  der  Vater  von  seinem 
Zwange  zur  Theologie  ab  und  es  einigten  sich  Vater  und  Sohn  bz. 
des  Studiums  der  Medicin,  weil  dieses  ein  ßrotstudium  sei.  Auch  zum 
Studium  der  Naturwissenschaft  hatte  der  Vater  seine  Einwilligung 
andauernd  verweigert.  —  An  Ostern  verliess  K.  die  Kreuzschule  mit 
Note  Ha  und  bezog  die  Universität  Leipzig.  Gleich  am  ersten  Tage 
seiner  Inscription  hatte  er  das  Glück  in  das  Laboratorium  des  Pro- 
fessor Dr.  Otto  Linné  Erdmann  als  Famulus  einzutreten  und  blieb 
in  dieser  Stellung  bis  Ostern  1842,  nebenbei  die  übrigen  Vorbe- 
reitungswissenschaften für  die  Medicin  bei  den  Gebiüdern  Heinrich 
und  Eduard  Weber ^  SchwägricJieny  Naumann,  Pappig  u.  A.  hörend. 
Zu  dieser  Zeit  machte  er  sein  Baccalaureats-Exaraen  (Physicum). 
Seinen    Unterhalt   brachten    ihm  die  Famulatur,  Uebersetzungen  für 


mi 


seine»  Cliefe  Journal  aus  fremfHîindi.si*hen  cliemiseh^n  Joornalen^der 
neniiâ.s  des  Convicts  und  ver^chiedeuer  Stîpendien,  Vou  Ostern  1842 
bis  1844  akmolvirte  K.  die  k\mmi:}\en  Kiir^elm  Chinissen^,  Gäniher^ 
Certitti,  Jürg^  Radinn,  Bramie  \i.  A»,  nnhju  Privatkur^e  bei  Bock 
imd  Oremefr  und  trat  mit  derklioïiichen  Censur  I  entliisaen,  um  auch 
die  hfoniüoputhie  kennen  zu  lernen,  mIs  Fuinuhis  bei  dem  Honiöo- 
pathns  Dr.  Haubold  ein. 

Im  Soninier  1842  starb  der  Vater  im  kräftigsten  Mannesalter  an 
einem  Mil^brandcurbunkel  und  hinterHesjj  eine  zahlreiche  Familie 
miitelluä.  ^  Ostern  1814  hatte  K,  «ein  praktiseheH  Examen  mit  der 
2,  Censur  abaolvirt,  blieb  in  seiner  Stellung  als  Famulus  bia  Februar 
1846,  promovirte  im  diesem  Jahr«?  (Dissertât iode  Seeale  com uto)  und 
ging,  angewidert  von  dem  Hoehpotenzen><eh windet  der  damaligen 
Homöopathen,  Ontem  bis  Michaelis  1846  nach  Prag  um  0^/;o/zcr  zu 
hören.  Seine  Absicht,  Wien  im  besuchen,  scheiterte  an  einer  Er- 
krankung am  Flecktyphu.H  in  Prag,  der  jedoch  gut  und  schnell 
verlief,  und  der  K.  erlaubte  gerade  nach  4  Wochen,  wenn  auch  an 
Krïiften  noch  so  sehwach,  dass  ihm  Oppoher  nach  so  kurzer  Zeit 
den  Besuch  des  Spitals  nicht  gestatten  wollte,  das  Kranken  haus  zn 
besuchen,  wobei  er  das  erste  Mal  ohnmächtig  wurde.  —  Da  auch 
die  ihm  von  seinem  Schwager  und  seiner  Stiefmutter  vorgeÄchossenen 
Gelder  %\v  Ende  gingen,  waren  Hindernime  fiîr  Wien  genug  vorhanden. 

In  Prag  hörte  er  Oppolzêr^  JakmK  Iiamerntj%  iJlauky^  Lange^ 
von  Hamier  und  von  Arlt* 

Michaelia  184(>  ging  K.  nach  Zittau  und  Hess  sich  daselbst  als 
prakt.  Ar/t  nieder* 

Hier  verheirathete  er  sich  im  November  1847  mit  Cfara,  den 
Tochter  des  Kaufmanns  Kämmet  daselbst,  mit  der  er  in  fast  26 
jähriger  Ehe  zwei  Töchter  und  einen  Sohn  zeugte,  dem  die  gefeiert- 
sten Koryphäen  der  Schauspielkunst  ein  so  grosses  Talent  für  diese 
Künast  zusprachen,  dass  er  demselben  den  Eintritt  in  diese  Laufbahn 
gestattete.  Die  Gattin  K/s  starb  im  Oktober  1873. 

Was  die  wissenschaftlichen  Arbeiten  anlangt,  so  richtete  K,  zuerst 
die  Aufmerksamkeit  seiner  Fachgenossen  auf  sieh  (1846)  durch  eine 
Arbeit  in  Häuers  Archiv  X,  4  über  Diagnose  und  Heilung  der 
Eierstocksgeschw^ülste  und  vor  Allem  1850  durch  einen  Aufsatz  über 
Kaninchentyphus,  der  im  Stalle  des  Schwiegen^aters  40  *Yq  der  Thiere 
niederstreckte.  Bei  dieser  Gelegenheit  sah  er  zum  ersten  Male  den 
Cysticercus  pisiformis  der  Leporin€*n  und  von  hier  an  datieren  seine 
Bemühungen  die  Naturgeschichte  dieser  Wesen  zu  erforschen. 

Die  Arbeiten  K/s  gliedern  sich  folgendermassen  : 


632 


T.  Studien  über  Entivickelungsgeschichte  der  Parasiten. 

Ende  1850  (Naturforscher- Versammlung  in  Gotha  und  1851  im  Dec.  Heft« 
der  Prager  Viertelj.  Schrift,  ausgegeben  1852)  entdeckte  und  beschrieb  er 
die  Umwandlung  der  Finnen  (CjsLicerken)  in  Taenien,  und  strich  dadurch 
die  Klasse  des  Vermes  cystici  dauernd  aus  dem  System.  Er  wies  femer 
die  Verwandlung  der  gemeinen  Schweinefinne  in  die  Taenia  Solium  des 
Menschen  durch  Verftttterung  ersterer  an  zwei  dem  Beile  verfallene  Delin- 
quenten nach  und  trennte  zuerst  zoologisch  bestimmt  die  T.  Solium  von 
der  Taenia  mediocanellata,  die  aus  einer  Rindsfinne  entsteht. 

Der  Versuch  C  Theodor  von  SieboldSy  diese  Entdeckung  für  sich  und 
seinen  Schüler  Lewald  zu  reserviren,  brachte  K.  in  einen  offenen  heftigen 
Krieg  mit  diesem  und  wohl  eines  grossen  Theiles  der  Deutschen  Profes- 
soren-Welt. Die  K.sche  Entdeckung  musste  von  Allen,  auch  seinen  Gegnern 
bestätigt  werden. 

Im  November  1853  (Günsburgs  Zeitschrift  f.  klin.  Medicin)  entdeckte  K. 
weiter  die  Umwandlung  der  sechshakigen  Brut  aus  den  Eiern  gewisser 
Taenien  zu  Blasenbandwürmern,  zunächst  durch  Verbitterung  reifer  Glieder 
des  Hundebandwurms  (T.  Coenurus)  an  Schafe,  und  Eintreten  der  Dreh- 
krankheit der  letzteren  nach  einem  bestimmten  Zeitraum  (14  Tage)  und 
Ausbildung  der  eingewanderten  Brut  zu  Drehwürmern  (Coenurus  cerebralis). 

K.  betheiligte  sich  auch  an  dem  Ausbau  der  Umwandlungslehre,  an  dem 
die  Gelehrten  aller  Nationen  mitarbeiteten  und  erhielt  im  Laufe  der  näch- 
sten Jahre  dieser  Arbeiten  wegen  den  Prix  Monthyon  vom  Institut  de 
France,  und  den  ausgesetzton  Preis  über  die  Entwicklungsgeschichte  des 
Cysticercus  tenuicoUis,  einer  grossblasigen  Finne  unserer  Hausthiere,  von  der 
Gesellschaft  der  Wissenschaften  zu  Kopenhagen  doppelt  zugesprochen  (1856). 

Weiter  nahm  er  regen  Antheil  an  der  Trichinenfrage,  wegen  der  er  seitens 
der  Fleischer  Dresdens  schwere  Anfechtungen  und  Kämpfe  zu  erleiden 
hatte.  Er  war  der  erste,  der  auf  Bildung  einer  Versicherungskasse  und 
auf  allgemeine    mikroskopische    Floischschau   drang. 

Bei  den  parasitischen  Milben  fand  er  das  Männchen  des  Sarcoptes 
felis,  das  bisher  unbekannt  war. 

II.  Studien  über  Arzneimittellehre, 

K.  prüfte  die  gegen  Parasiten  angewandten  Mittel,  indem  er  Helminthen 
in  Berührung  mit  Eiweiss  und  Medicamenten  brachte  und  durch  electri- 
schen  Strom  die  Reste  des  Lebens  zu  erkennen  suchte  (Vierordts  Archiv 
1852  u.  ff.),  dass  er  Krätzmilben  unter  dem  Mikroskop  mit  ätherischen 
Oelen  behandelte,  in  welchen  er  sie  schnell  sterben  sah  (Deutsche  Klinik 
1851,  No.  34)  refer,  in  Schmidt  Jahrb.  Bd.  72. 

Die  Milzmittol  prüfte  er  an  Hunden,  Katzen,  Schweinen,  indem  er 
Sectionen  dieser  Thiere  während  der  Wirkungsdauer  dieser  Mittel  machte 
(Vierordts  Archive  Uebor  die  Käse  und  ihre  Verdaulichkeit  im  Verhält- 
niss  ihrer  Darstellung  mit  Laab  oder  durch  Selbstgerinnen  schrieb  er  in 
Oesterreich.  mcdicinische  Zeitschriften  jener  Jahre. 

Durch  Versuche  über  Löslichkeit  der  diphther.  Häute  entdeckte  er  die 
Vorzüglichkeit  des  Kalkwassers  in  dieser  Richtung,  das  in  vielen  Gegenden 
Volksmittel    geworden    ist.    (Oosterr.   Zeitschrift   f.  pr.  Heilk.  u.  Berliner 


633 


kÜn.    Wochen  öi-brift;)   —   Far  dio  Euifübrung  der  KaltwWEBmbehmalüng 
sckriob  er  ein  Üu^h*  (Berlin,  HirscJiwaJd.j 

nt.  Sludkn  aber  medwitmehe  Praxis  und  !}i€ignoêe, 

K*  ist  einer  der  wenigen  xierztc  die  im  Leben  die  »wanderndo  Mi]?," 
sahen  U-  diagnoi^ticirten,  und  es  gilt  seine  Arbeit  als  die  beste  unter  den 
deutschen  Über  den  Gegenstand.  (Verges  Zeitscbril>  KT,  neue  Folge.) 

Ueber  Âneurysnieu  der  AorU  sehrieb  er  in  d(M-  Gesten-.  Zeitschrift  f* 
pn  Heilkunde. 

Seine  gynäkölogisehen  Arbeiten  betreffen  die  Hematocele  reti^juterina 
(Prag*  Vieitelj.  Schrift),  galvanoeaustische  OiK*rationen  an  Uterinpolypeo 
(K.ö  eigene  Zeitschrift;  die  Einfühning  der  Ovariotomie  in  Detitsehland  , 
durch  Üebersetxüng  des  Werkes  von  ^//r'/ira-HV/j;  spirometrisehe  Bestim- 
mungen nn  der  Frau  in  der  Scbwangersebatt  und  nach  Entbindung;  eine 
An^hl  gyuîlkologischer  Instrumente»  Haeken?.ûngen,  Klemmen). 

Schriften  über  Lungenschwindsucht  nach  Hohen  Verhältnissen  (Oesterr. 
Zeitschrift  H  speeielle  Betrachtung  der  diesfallsigen  sächsichen  Verhilltnisse 
(Abb.  d*  Leopold.  CaroL  Acad.), 

Ueber  Finnen  des  Menschenhiras  mit  Rücksicht  auf  Epilepsie,  Öeistes- 
kraukbeit  etc.  (Oesterr.  Zeîtst^biift   1866,) 

Seine  Hauptarbeiten  sind:    Ueber  Cestoden  im  Allgemeinen  Zittdu   1853» 
und   sein    Lehrbuch t    Die  in  und  an  dem  Kfirper  des  lebenden  Menschen, 
vorkommenden    Paraiit-en,    Leipsiig    1855;    übersotd    durch  Lankester  im 
Auftrage  der  Bydenbam  Society  1867  ;  neu  herausgegeben  mit  Prof.  Zürn 
in  Leipzig  1878 — 79, 

Hieher  gehören  auch  di«  «/ndemîoiùffischen  Arbeiten  (Handbuch  tlberVer- 
hveitung  der  Choiera)  auch  in  seiner  Zeitschrift  f,  Epidemiologie.  K.  ist 
strenger  Contagionist  und  hat  sieh  ?on  diesem  Gebiete  nur  deshalb  zurück* 
gezogen,  weil  diejenigen  CoUegen,  welche  gleicher  Ansicht  waren  und  sind, 
ihm  den  Kampf  gegen  Pdteakojh-  fast  ganz  allein  Uberliessen  und  ihn  zu , 
wenig  unterstutzten* 

IV,  Studkn  über   GeBchkht^. 

Ueber  kl i mat.  Kurorte  der  Alten  (nach  PHnius)  in  Wien.  med.  Wochenschr.; 
fiber  die  Ora  und  Tramoatana  des  Gardasees  (nach  Catulls  Epithalamium 
auf  Peleuâ  und  Thetis  und  nach  PHnius)  ferner  über  Päbste  und  Heilige 
aus  dem  lii*2tl.  Stande  1868  (Wien,  med,  Woch.),  über  das  im  Homer  zer- 
streute chirurgische  Material  in  Betreff  der  Wunden  (Gtinsburg,  med. 
Wochenschr.);  über  das  Tbier  Shaphun-Kanincben^  und  die  Fleischverbote 
des  Moses^  mit  Rücksicht  auf  die  Finnen  (in  »Isis").  Quellenstudien  zur 
Geschichte  der  Cestoden  (in  Rohlfe  Archiv»  t  Geschichte  der  Medicin,  II 
und  ni,  1879—80. 

Hieran  reiht  sich  die  Geschichte  der  Meissner  Küchenmeister  von  1272 
bis  1424  (Familiengeschichte  mit  Niichweiis,  dass  der  letzte  Grossmeister 
des  deutschen  Ordens  dieser  Familie  entiitammte).  (Lausitze v  M agaiein)^  eine 
Geschichte  und  Kritik  der  als  Luthers  Trinkgefässe  auf  die  Nachwelt 
gekommenen  Glltser  und  Becher  (Illustrirte  Zeitung^  1879,  Oct,)* 

V.  Svlinßefi  über  Liki^ncerbrtmimêg. 

Die  Errichtung  des  Verbrennungsapparates  in  Gotha  kam  in  Folge  ?Oïi 
E.s  energischer  Initiative  zu  Stande, 


634 


In  neuester  Zeit  hat  sich  K.  am  Kampfe  für  Zulassung  der  Realschul - 
abiturienten  zum  Studium  der  Medicin  betheiligt,  weil  er  dadurch  dem  Mangel 
an    Aerzten    auf   dem   Lande  und  in  kleinen  Stödten  zu  begegnen  hoffte. 

lieber  das  Leben  K.s  ist  noch  zu  sagen,  dass  er  1858  an  erster  Stelle 
für  die  2.  Professur  der  Medicin  in  Tübingen  vorgeschlagen  war  (für  Arz- 
neimittellehre, Staatsarzneikunde  und  Poliklinik),  während  an  2.  Stelle 
Ktissmauly  an  3.  Stelle  Köhler  standen.  Intriguen  Griesingers  bewirkten,  dass 
ihm  selbst  Poliklinik  nebst  der  Klinik  überlassen  wurde.  —  Verhandlungen 
mit  K.  über  seinen  Weggang  nach  Meiningen  als  Leibarzt  des  Herzogs 
1857  scheiterten  an  der  öehaltsfrage  ;  beim  Abbruch  der  Verhandlungen 
ernannte  ihn  der  Herzog  zum  Medicinalrath.  —  Staatsanstellungen  hat  K. 
nie  gesucht,  ja  Vermittlungen  derselben  stets  dankend  abgelehnt.  Er  blieb 
praktischer  Arzt  in  Zittau  bis  1859,  von  da  ab  in  Dresden. 


VARIETES. 


Les  moustiques  et  la  malaria. 

Tous  les  médecins  ne  partagent  pas  Topinion  courante  sur  le  role  des 
moustiques  dans  la  propagation  de  la  fièvre  intermittente.  Dans  un  article 
du  Boston  medical  and  surgical  Journal,  le  Dr.  Irving  C.  Rosse  rappelle, 
que  dans  les  régions  arctiques  des  myriades  de  moustiques  rendent  la  vie 
réellement  insupportable;  cependant  ni  les  indigènes,  ni  les  voyageurs  ne 
soufirent  de  la  malaria.  Cette  objection  ne  prouve  pas  grand'  chose;  car 
il  est  possible  que  les  moustiques  en  question  ne  soient  pas  des  Anopheles 
et  d'autre  part,  môme  ceux-ci  ne  sont  pas  nécessairement  infectés  par  le 
microorganisme  de  la  malaria.  Il  est  d'ailleurs  probable  que  le  milieu 
polaire  n'est  pas  favorable  au  développement  de  celui-ci;  il  se  peut  aussi 
que  le  microbe  existe,  mais  qu'il  ait  subi  une  atténuation  sous  l'influence 
du  froid.  Tout  cela  nécessiterait  des  recherches  de  la  part  des  explorateui's 
de  ces  régions. 

M.  Rosse  a  d'autre  part  séjourné  avec  un  certain  nombre  de  compagnons 
à  l'embouchure  de  la  Delaware,  qui  est  très  malsaine.  Tout  le  monde  fut 
importuné  par  les  moustiques,  et  personne  n'eut  les  fièvres.  Il  en  fut  de 
môme  à  Monte-Carlo  et  dans  d'autres  régions  où  règne  la  malaria.  Mais 
ce  sont  là  des  expériences  négatives  qui  ne  prouvent  rien  contre  une  seule 
expérience  positive.  Trop  de  facteurs  entrent  en  jeu  dans  la  transmission 
des  maladies,  à  commencer  par  le  tempérament  et  l'état  de  plus  ou  moins 
grande  réceptivité  du  sujet,  pour  qu'on  puisse  tirer  aucune  conclusion  de 
ces  faits. 

Dr.  L.  Laloy. 


Traitement  des  piqûres  d'' insectes. 
D'après    le    Dr.  K.  Shimizu,  de  Kai,  Japon,  le  Cassia  occidentalis  serait 
un  excellent  remède  contre  les  piqûres  d'insectes  et  les  morsures  de  ser- 
pents.   La    façon    de  l'employer  consiste  à  laver  les  parties  atteintes  avec 
une  infusion  de  cette  plante. 

Dr.  L.  Laloy. 


REVUE    BIBLIOGRAPHIQUE, 


L     HISTOIRE  DE  LA  MEDECINE. 


ALLEMAGNE. 


OeiimëK,  FhaNä  (Keveîtiur),  Johann  Gottjned  HuildimÈcltery  Metm 
Erfahrnngshf^iiiehre  tind  îhr^  Geirhichtv.  Ein  üeitrag  zur  (lescbit^lite 
der  MediKÎii  üeö  XIX.  JahrhundedH.  Boon  a,  Wh.  1^00.  R 
Himstein,  IV,  192  pp.  gr,  in-8"  nebst  Bildnis, 
Am  16.  Februar  1850  war  ein  Laibes  Jabrhundert  seit  dein  Tode  von 
Jrjbaiin  Goüiried  Rademiicher^  dem  weltbckanoten  Autor  der  »Erfabnings- 
beillebre*\  vertlossen.  Diesem  fiasseren  Ankss  Yerdtinkt  die  vorliegende 
Monographie  zunächst  ihren  Ui-sprung,  Wir  irreo  wohl  niebt>  wenn  wir 
annebmt^ti^  daes  ein  ferneres  ûuèê^'reii  Motif  fllr  den  Verf.  zur  BeBchUftigüng 
genide  mit  Rademacher  rielleicbt  uueb  in  dem  Umstände  zu  suehen  ist, 
dass  das  rheinische  Landstädte  h  en  Goch,  der  langjïlhrige  Schauplatz  von 
Rademacher's  Wirksamkeit,  nahe  bei  Kevelaer  liegt,  wo  der  Coli  Oebmen 
zur  Zeit  seine  Praxis  ausCibt.  Jedenfalls  ist  das  Studium  der  Kadeiu  a  über- 
sehen Doctrin  auch  gegen witrtig  d.h.  î\ir  die  jüngere  AerztegeneratiüB 
immer  noch  nicht  deplaeirt.  Hut  doch  kein  Geringerer  als  un  Eier  Altmeister 
Vircbow  noch  vor  kurzem  die  Erinncruüg  an  Ilademachers  G  rg^ui  heil  lehre 
wach  gemfcü  und  an  ihre  Bedeutung  aueh  llir  die  Gegen wmt  d.h*  fUr 
eine  Zeit  erinnert,  in  welcher  der  liJireulus  therapiae''  (Peypers)  seine 
schönsten  Triumphe  feiert.  8cbon  von  diesem  Gesichts  punk  te  aus  ist 
Oehmens  Httcrarisehes  Unternehmen  nicht  nur  zeitgeiuäss  sondern  auch 
unbedingt  verdienst  lieh.  Ist  nun  die  Wahl  des  Themas  an  sich  eine  glück- 
liche, so  ist  in  noch  hilberem  Muasse  die  Art  zu  loben,  wie  Oehmen  an 
die  Lösung  seiner  Aafgabe  getreten  ist  und  diese  vollzogen  hat.  Vor  allem 
bat  Oehmen  alles  Schematische  in  seiner  Darstellung  vermieden.  Biogra- 
phisches, Litterar iscbeSj  Pragmatisches  ist  vom  Verf.  so  geschickt  verknüpft, 
dass  sein  Werk  trotz  der  der  äusseren  Uebersicht  haJber  erfolgter  Ein- 
tbeilung  in  mehrere  Cap j tel,  ein  eiukeitliches  Ganze  bildet.  Ferner  sp licht 
für  Oehmen  *s  îSchriftstellertaiont  die  elegante  und  geradezu  spannende 
Darstellung.  Wer  da  weiss,  wie  schwierig  es  oft  ist,  eine  alte  und  über- 
lebte, mit  den  geltenden  Anschauungen  stellenweise  im  Widerspruch 
stehende  Theorie,  speciell  eine  medicinische,  so  vorzutragen,  dass  der  Leser 
nicht  von  Langweile  erfasst,  sondern  wirklich  gefesselt  wird,  der  hat  alle 
Veranlassung,  gerade  mit  Oehmen*s  Bearbeitung  besonders  zufrieden  ;zu 
sein.  Der  Geist  des  seligen  Rademacher  schwebt  über  dem  Ganzen  und 
spiegelt  sich  auch  in  seinem  neusten  Biographen  und  Kritiker  wieder. 
Die  Objectivitat,  welche  er  in  der  Würdigung  der  Rademacher'scheo 
Doctrin  an  den  Tag  legt,  zeigt,  dass  Oehmen  bei  aller  Liebe  zn  seinem 
Helden  nirgends  die  Unbefangenheit  des  Urtheils  eingebüsst  bat.  Meisterhaft 
ist  die  Sichtung  des  Hterariscben  Matoriaîi,  welches  Rademachers  Theorie 


636 


in  Kritik  und  Antikritik  heiTorgerofen  hat.  In  der  Sicbtang  desselben 
bewahrt  Oehmen  neben  gründlicher  Sachkenntniss  ein  bedeutendes  Talent 
zur  historischen  Kleinarbeit.  Die  204  Einzel-Publicationen,  welche  sich  an 
die  Bademacher*sche  Lehre  angeschlossen  haben  (abgesehen  von  den  zahl- 
reichen Biographieen  und  Darstellungen  in  den  bekannten  grösseren  and 
kleineren  biogr.  und  historischen  Werken)  alle  durchzuarbeiten,  wie  das 
vom  Verf.  geschehen  ist,  das  (^îharacteristische  daraus  hervorzuheben,  nach 
pragmatischen  Gesichtspunkten  zu  sondern  und  zu  einem  Gesammtbilde  zu 
voreinigeu,  bildet  eine  selbst  ftlr  den  Geübten  nicht  leichte  Aufgabe. 
Oehmen's  Arbeit  hat  als  nicht  genug  zu  veranschlagenden  Neben  gewinn 
noch  die  Biographieen  einiger  Anhänger  Rademacher's  abgeworfen,  die 
wir  sonst  nirgends  vorgefunden  haben.  Auch  damit  hat  sich  der  Herr 
Coli,  ein  Verdienst  erworben. 

Unter  allen  Umständen  ist  seine  Publication  ausserordentlich  danken  s- 
werth.  Wir  verfehlen  nicht,  den  Herrn  Verf.  aus  Anlass  seiner  Leistung 
auch  an  dieser  Stelle  zu  beglückwünschen.  Sie  ermöglicht  es  den  Zeit- 
genossen, die  Rademacher'sche  Doctrin  in  ebenso  bequemer  wie  angenehmer 
Form  unter  dem  Gesichtswinkel  des  modernsten  Standpunktes  kennen  und 
würdigen  zu  lernen.  Die  Ausstattung  der  Monographie  ist  tadellos.  Ein 
Bildniss  Rademacher's  ist  derselben  beigegeben.  Es  stammt  jedenfalls  aas 
den  letzten  Lebensjahren  desselben  und  konnte  Dank  der  Liebenswürdigkeit 
des  Hrn.  Verfasser's,  auch  von  Referenten  in  dessen  Biogr.  Lexicon  her- 
vorragender Aerzte  des  XIX.  Jahrhunderts  reproducirt  werden. 

Pagel. 

Fuchs,    Robert  (Dresden).    De  anonymo  Parisino  quem  putant  ease 
Soranum,  Separat- Abdruck  aus  der  Festschrift  Johannes  Vahlen 
zum    sieben zigsten  Geburtstage  gewidmet  von  seinen  Schülern 
s.l.e.a.  p.  141-148. 
Unter  den  XXXV.  Artikeln,  welche  die  dem  berühmten  Berliner  Philo- 
logen   von    dessen    Schülern    zum    70.  Geburtstage  gewidmete  Festschrift 
enthält,    steht  die  in  obiger  Titelüberschrift  angezeigte  an  X.  Stelle.    Die 
Arbeit    greift   zurück  auf  eine  frühere  Veröffentlichung  unseres  hochver- 
ehrten Freundes,  des  bekannten  Hippokrates-Forschers.  und  -Uebersetzers, 
nämlich  auf  die  »Anecdota  aus  byzantinischer  Zeit''.  Fuchs  untersucht  den 
dort  erwähnten  anonymen  Pariser  Codex  ganz  speciell  mit  Bezug  auf  seine 
angenommene   Identität  mit  Soranus  (unter  Berücksichtigung  von  Caelius 
Aurelianus'  Version)  und  kommt  an  der  Hand  einzelner  characteristischer 
Proben  zum  verneinenden  Resultat.   Am  Schluss  der  Abhandlung  werden 
einige  auf  Elephantiasis  und  Hydrops  bezügliche  Abschnitte  im  Wortlaut 
mitgetheilt. 

Paoel. 


FRANCE. 


MELANIE    LiPiNSKA,    Docteur    en    médecine,    Histoire   des  femmes 

médecins,    Paris,    librairie    G.    Jacques    &    Cie.,    1900,   8^,  586 

Seiten.  Preis  frs.  10. 

Das  Werk  zerfällt  in  sechs  Teile  :  (Vorzeit,  Altertum,  Mittelalter,  moderne 

Zeit,  19.  Jahrhundert,  die  letzten  10  Jahre)  und  behandelt  die  Verhältnisse 


der  wDiblicbea  Aerzte  aller  Zeiten  und  Villker.  Scbon  im  alten  Griecben- 
laiid  gab  es  Aerztinnen^  die  II  las  erwUhnt  pflanzenkundige  Frauen,  Hippo- 
krates  spricht  mehriuch  von  weiblichen  Aerzt<^n;  sîur  griechisch-ru  misch  en 
Pariode  gab  es  soltbe  in  grosser  ZabU  Plinius  und  Galen  us  eitleren  soleho 
mehrfach*  Spöterhin  finden  wir  auch  in  underen  Ländern  {namentlich  iü 
iTßlien)  weibliche  Aente  und  Lipinska  führt  die  bekanntesten  dei^lben 
an.  Das  Werk  berücksichtigt  die  Kulturgeschichte,  soweit  es  2um  Ver- 
ständnis des  Thema*«  nrHig  erscheint.  Die  Verfasserin  entwickelt  grosso 
Bdeseuheit  tind  treffîicbe  Ourstellungâkun^t:  man  hat  das  GefUbl,  dasîi 
sie  den  Gegenstand  beherrscht  und  ihn  mit  Lust  und  Lieh©  studiert  hat 
Ziemlich  auüftihrlicb  ist  die  neuere  und  neueste  Geschichte  der  weih- 
liehen Aerzte  bebandelt  tind  wir  gluuben*  dwss  keiner,  der  sich  mit  der 
»Fraticnbewpgußg*"  befasst,  dass  Buch  der  Melanie  Lipinska  umgehen  kann. 
Es  verdient,  empfohlen  zu  werden  als  die  ausführlichsi.e  und  beste  Mono- 
graphie, die  über  weibliche  Aerate  seither  erschienen  ist.  Zu  bedauern  ist 
nurt  dasäs  die  Verfasserin  kein  Hegister  heigegeben  hat. 

GiasTER,  fBraunfels  a,d,  Lahni 


ITALIE. 


Bkuni    CabmeU).      Gii    Iti^ianî  €  i  prt^resii  rti^nti  itelîn  Ühtrurgki 
ihlk  me  ttrmark.  Proluêmtie^  NapoH  1900^  pp*    1—19, 

Djins  le  gouvernement  des  mahidies  du  rein  et  de  la  vessne,  le  genie 
italien,  tant  en  publiant  des  livres,  qu'en  pratiquant  de  nouvelles  opéra- 
tions chirurgicales*  s'éleva  pendant  longtemps,  surtout  par  Marianus 
Sanctus,  Alphonse  Ferri,  Sanctorius ,  . .  Dominique  Marchetti  '),  Laurent 
Nannoni,  Jean  Ueromè  Bantarelli,  et  Michel  Troja*  Par  ce  dernier  un 
enEieigoement  spécial  des  maUdies  des  voies  uriiiaires  a  été  ioauguré  à 
Naples  dans  Tannée  1774.  Le  Dn  Bruni  démontre  que^  dans  ce  champ 
de  Tart  médical  la  France  occupe  aujourd'hui  une  situation  supérieure 
avec  l'éeoîe  fondée  par  Necker,  eontinuée  par  Chopart,  Civiale  et  Maison- 
neuve^  et  admimblement  renouvelée  par  Félix  Guy  on.  A  TKcole»  qui  a 
pris  pour  fondements  l'unetithésie  et,  ï' antisepsie,  le  professeur  Guvon  donne 
un  autre  fondement  ;  les  nouveaux  moyens  dont  le  chirurgien  dispose  pour 
Texanien  direct  et  pour  le  traitement  Dans  le  diagnostic  et  la  théra- 
peutique des  maladies  des  voies  urinaircï),  c*est  Alburran,  un  des  élèves 
du  professeur  Guyon^  qui  iV  Theure  actuelle,  en  pratiquant  la  cystoscopie, 
attire  T intérêt  des  chirurgiens* 

M»  Del  G  a  120  (Naples). 

1)  Vwf  rouviig«  dtt  Dr.  D.  Giérdino  f^Chinr^m  rmmlf,  Torino  1S98", 


L 


V.  Peksuti.  Metnarie  tUl'  anlica  Eoma,  Home  1890;  brûcb.  în-8*, 

»  Safff/io  iugli  erf*Qri  principtUi  netta  iforiu  deUa  Medicina, 

Rome  1900;  broch,  in-S^.  Eactr*  de  la  Gaitzetta  Medicade  Itome. 

Ce  sont  deux  coaferences  fiaites  à  Rome,  dans  le  palais  de  TUniversitéf 
par   M.    le    prof,    Pensuti,   premier  titulaire  de  la  chaire  d'histoire  de  lib 


1900. 


45 


638 


médecine,  instituée  il  y  a  trois  ans,  par  M.  le  Dr.  Baccelli,  alors  ministre 
de  rinstmction  publique. 

Dans  la  première,  Fauteur  expose  les  idées  des  anciens  Romains  sur  la 
santé  et  ce  qu'ils  pensaient  de  Tart  médical;  il  rappelle  quo  jusqn*à  la 
fin  de  la  République,  les  Romains  n'eurent  point  de  médecins  et  que 
Cicéron  lui-même,  malgré  sa  haute  intelligence,  avait  plus  de  confiance, 
pour  la  guérison  des  maladies,  dans  les  pratiques  superstitieuses  que  dans 
la  thérapeutique.  Pour  avoir  quelque  idée  de  ce  que  pouvait  être  la 
médecine  sous  la  République,  il  faut  lire,  dans  les  historiens,  le  récit  des 
grandes  épidémies;  en  pareil  cas,  il  semble  qu'on  se  contentait,  suivant 
les  conseils  de  l'oracle  d'Ëpidaure,  d'isoler  les  malades.  Mais  si  les  anciens 
Romains  négligèrent  complètement  la  médecine,  ils  eurent  au  contraire 
un  grand  souci  de  l'hygiène  publique  et  c'est  ce  que  le  prof.  P.  démontre 
en  étudiant  la  topographie  de  l'ancienne  Rome  et  de  ses  environs,  les 
divers  travaux  d'utilité  et  d'assainissement  exécutés  par  le  génie  romain 
et  en  comparant,  enfin,  l'état  de  la  région  à  cette  époque  reculée,  avec  ce 
qu'elle  est  aujourd'hui 

Dans  sa  seconde  conférence,  M.  le  prof.  P.  étudie,  l'histoire  en  main, 
les  principales  causes  d'erreurs  qui  ont,  pendant  tant  de  siècles,  stérilisé 
les  recherches  et  les  travaux  de  nombreux  savants  et  il  les  rapporte  à  une 
série  de  préjugés  dont  le  premier  est  celui  qu'il  appelle  le  préjugé  de  la 
tradition.  Accepter  en  médecine  le  Magister  discit  est  tout  simplement 
ridicule;  depuis  Galien  que  de  discussions  sur  le  cœur  des  animaux 
jusqu'au  moment  où  Yésalo,  par  l'observation  directe,  réforma  l'anatomie  ; 
lorsque  Harvey,  après  de  patientes  recherches  démontra  la  circulation  du 
sang,  la  plupart  de  ses  contemporains  no  lui  ménagèrent  pas  les  sarcasmes 
parceque  cette  nouvelle  théorie  était  en  contradiction  absolue  avec  ce 
qu'avait  enseigné  Gralien.  Un  second  préjugé  qui,  comme  celui  do  la  tra- 
dition, a  toujours  été  funeste  à  la  médecine,  est  celui  do  la  superstition, 
résultant  de  l'introduction  dans  la  science,  d'idées  mystiques  et  surnatur- 
elles; Servot  fut  l'une  des  victimes  de  ce  préjugé.  Un  autre  préjugé  qui 
a  longtemps  tyrannisé  la  médecine  est  celui  des  syst.èmes;  exposer  l'his- 
toire des  systèmes  serait  faire  l'histoire  presque  complète  de  la  médecine 
elle-même.  L'usage  et  surtout  l'abus  des  expériences  sur  les  animaux  ont 
été,  eux  aussi,  extrêmement  préjudiciables  à  la  médecine;  assurément  on 
ne  peut  nier  que  les  vérités  fondamentales  de  la  médecine  ont  été  révélées 
par  l'expérimentation  in  anima  vili,  mais  ne  doit  cependant  pas  perdre 
de  vue  que  l'homme  malade  est  le  véritable  animal  en  expérience,  que  la 
nature  qui  a  si  merveilleusement  construit  l'organisme  humain,  est  un 
expérimentateur  infiniment  supérieur  au  plus  habile  savant  et  que,  si  la 
vivisection  peut  aider  à  résoudre  des  problèmes  de  la  plus  haute  impor- 
tance, la  base  de  la  vraie  médecine  sera  toujours  l'observation  de  l'homme 
malade.  Enfin,  un  dernier  préjugé  signalé  par  l'auteur  est  le  préjugé 
philosophique,  car  ainsi  que  l'avait  souhaité  Hippocrate,  la  philosophie 
n'aurait  jamais  dû  s'introduire  dans  le  champ  de  l'observation.  Suivant 
M.  Pensuti  l'histoire  démontre  donc  clairement  que  la  plus  grande  force 
du  médecin  réside  dans  l'observation  des  faits  et  que  les  diverses  sciences 
ne  peuvent  contribuer  au  progrès  de  la  médecine  qu'autant  qu'elles  restent 
subordonnées  à  l'observation.  Ed.  B. 


Dr.    E»iLË    Led  il  A  IN   (de  Bougie,  Algérie),    Init^oéMeOm  à  Väudä 

de$  ßh^res  de$  pa^s  cJiauds  fréffion  prétropicttkj  aowç  éi 
fntre9  dans  le  iexU,   Parîs    1900. 
Le  travuil  du  Dr.  Legralo  est  destina  à  réToUtionner  T h  îâtoire  clinique 

do  la  nialarid. 

Dans  lu  première  partie  de  soo  i Introduction**  Fauteur  passe  tont  d*abord 
en  revue  les  troubles  morbides  attribues,  à  tort  ou  à  raison^  au  paludisme: 
entérites,  hépatites,  splénites,  cystites,  Dépbrites,  urethrites,  affections  ner- 
Tenser  et  comme  couronnemeut  :  ehancre  paludéen.  Il  insiste  sur  la  vana- 
bilité  de  TaetioD  do  la  quinine  dans  les  fièvres  dites  paludéerineâ.  D  montre 
le  rôle  que  joue  Talcool  dans  la  produetion  de  rhépatosplénomi^galie 
malarique.  Enfin  il  rapproche  les  ibruies  bilieuses  de  la  malaria  du  i^omîtu 
fiàfp'o,  les  types  algîdes  du  cholém,  les  mtès  bjperthermiques  de  la  tie  vre 
typhoïde,  les  formes  comateuses  de  Turémie  et  du  coup  de  chaleur. 

La  seconde  partie  est  consacrée  à  T étude  de  la  fièvre  intermittente 
pai4aite  à  quinine,  telle  qu^eîle  se  rencontre  en  Algérie,  Après  avoir  établi 
Tétiologie  bubituelle  de  Tatïection,  sa  période  d*iticubation,  riufluenco 
exercée  par  Tage,  la  race  du  malade,  il  en  étudie  la  Symptomatologie,  en 
laissant  le  plus  souvent  et  au  début  au  moins  évoluer  la  fièvre  sans 
administrer  intempestive  me  at  la  quinine.  C'est  dans  ces  conditiûDS,  que 
thermomètre  en  main,  il  a  pu  se  convaincre  que  la  fièvre  intermittentre 
typique  est  une  affection  bénigne,  peu  sujette  au3[  complications  et  tendant 
souvent  à  la  jugulât  ion  spontanée*  Une  dose  variable  de  quinine,  admini- 
strée au  début  d'un  accès,  sans  avoir  d'influence  sur  ce  dernier,  produit 
une  apyrexie  minimale  de  cinq  jours.  Cette  dose  serait  de  0,25  gr*  pour 
la  quarte,  de  2,50  grs,  pour  la  quotidienne,  de  2  grs*  pour  la  tierce.  (Loi 
de  Treille.) 

Le  chapitre  intitulé  »Notes  hématologiqurs'*  est  une  critique  des  plus 
originales  de  la  théorie  hématozoairiste.  Après  avoir  montré  les  nombreuses 
divergences  qui  existent  entre  les  diverses  opinions  admises  jusqu'à  pré- 
sent, avoir  insisté  sur  le  peu  de  valeur  étio logique  de  Thématozairef 
Taut^ur  expose  le  résultat  de  ses  reeherches  personnelles.  Les  parasites 
intracellulaires  seraient  dûs  à  des  altérations  du  protopla&me,  les  sporo- 
20ïdes  n'étant  que  des  parcelles  globulaires  malades^  les  flagella  naîtraient 
d'un  passage  à  la  filière  du  protoplasme,  les  corps  en  croissant  seraient 
des  hématies  dont  une  partie  de  la  masse  a  été  expulsée,  le  pigment 
mélanique  se  rencontrerait  chez  les  alcooliques  et  ne  serait  pas  pathogno- 
monique. 

La  troisième  partie  eot  consacrée  à  T examen  des  formes  dites  rebelles  a 
la  quinine  et  classées  sous  l'étiquette  »Paludisme'.  Ce  groupe  contiendrait 
pour  Legrain  :  P  la  fièvre  rémittente  col  {bacillaire  et  rentérocolite  des 
pays  chauds,  toutes  deux  s'améliorent  par  une  hygiène  convenable  et 
remploi  du  bétol,  du  sa  loi.  2^'  le  groupe  des  bac  té  rib  é  mies  et  des  septi- 
cémies médicales.  3^  la  fièvre  méditerrannéenne  ou  fièvre  de  Malte  distincte 
à  la  fois  de  la  fièvre  typhoïde  et  de  la  malaria.  4^  les  fièvi'es  bilieuses  à 
type    de    vamtto  neffr&  souvent  mortelles,  pour  les<|uelle&  la  tjuinine  serait 

45" 


640 


plutôt  nuisible.  5^  les  hépatosplénomégalies  d'ordre  varié  dues  à  Talcoolisme, 
à  la  syphilis,  à  la  tuberculose  et  dans  lesquelles  la  quinine,  comme  l'er- 
gotine,  la  poudre  d'ergot  et  Téther  provoque  une  rétraction  momentanée 
du  foie.  60  les  cachexies  dues  à  Tabus  de  Talcool,  aux  troubles  de  la 
nutrition,  aux  maladies  du  sang,  (leucémie,  anémie,  anémie  pernicieuse). 
L'auteur  de  ce  travail  est  amené  à  conclure  :  Le  paludisme  est  un  mythe, 
une  affection  protêt  forme  ;  une  faible  partie  du  total  des  maladies  tropicales  dites 
inalanqnes  seule  doit-être  rapportée  à  la  fièvre  intermittente.  L'étude  plus  complete 
des  pyrexies  tropicales  y  seule  aussi,  nous  permettra  d"*  opposer  à  ces  maladies  un 
traitement  plus  rationnel  et  plus  efficace,  V  équation  fièvre  —  malaria  —  sulfate  de 
quinine  doit  disparaître  du  cadre  de  la  thérapeutique  coloniale  moderne, 

Dr.    A.    BODDAERT. 

Quelques  remarques  sur  la  fièvre  intermittente  parfaite  en  Algérie.  Loi 
d'action  de  la  quinine^  par  le  Dr.  J.  Saffar  (de  Bougie,  Kabylie). 
Montpellier  1900. 

Le  Dr.  Saffar,  élève  du  Dr.  Legrain  de  Bougie,  à  l'exemple  de  son 
maître,  a  étudié  l'évolution  naturelle  de  la  fièvre  intermittente  en  Algérie. 
C'est  ainsi  qu'il  a  vu  la  quotidienne  se  juguler  spontanément,  se  trans- 
former en  tierce  ou  en  quarte  ou  donner  une  apyrexie  complète  après 
l'absorption  de  deux  grammes  de  quinine.  Il  a  aussi  observé  la  jugulation 
dans  la  tierce,  soit  après  un  accès  hyperthermique,  soit  après  une  série 
d'accès  décroissants.  Il  a  signalé  la  stabilité  remarquable  des  variétés  de 
double  tierce  et  le  peu  d'action  de  la  quinine  sur  elle,  au  début  tout  au 
moins,  de  son  évolution.  Enfin  il  a  reconnu,  une  fois  de  plus,  la  longue 
durée  de  la  quarte,  la  constance  de  son  type  et  l'influence  rapide  et  com- 
plète de  la  quinine  sur  cette  pyrexie. 

Les  complications  seraient  exceptionnelles  en  Algérie.  Le  diagnostic  ne 
serait  pas  toujours  facile.  On  a  confondu  des  affections  cirrhotiques,  leu- 
cémiques, des  intoxications  alcooliques,  des  lésions  syphilitiques,  tuber- 
culeuses avec  la  fièvre  intermittente  vraie.  Le  diagnostic  se  fait  par  la 
quinine.  Le  pronostic  est  généralement  favorable. 

Dr.    A.   BoDDAERT. 

Dr.  J.  Brault.  Traité  pratique  des  pays  chauds  et  tropicaux,  534  p. 
65  fig.  Paris,  Baillièrc  1900. 

L'étude  des  maladies  des  pays  chauds  a  pris,  dans  ces  dernières  années, 
une  importance  capitale  que  légitiment  d'ailleurs  amplement  la  place 
qu'elle  est  destinée  à  occuper  en  pathologie  générale  et  son  utilité  pratique. 
Grâce  surtout  à  la  bactériologie  et  à  la  parasitologic  son  domaine  s'étend 
de  jour  en  jour  et  les  anciens  traités  perdant  rapidement  leur  actualité, 
ne  conservent  bientôt  plus  qu'un  intérêt  historique. 

Le  travail  du  Dr.  Brault  vient  donc  à  son  heure.  L'auteur  a  mis  éga- 
lement à  profit  sa  parfaite  connaissance  de  la  littérature  médicale  française 
et  étrangère  et  les  nombreux  documents  cliniques  rassemblés  dans  le  cours 
de  ses  voyages,  de  ses  séjours  dans  les  colonies  et  dans  les  salles  de 
son  service  hospitalier  hélas!  trop  éphémère. 

L'histoire  et  la  géographie  médicales  de  chaque  affection  en  particulier 
sont  longuement  étudiées  et  de  petites  cartes  viennent  très  heureusement 
en  fixer  l'aire  de  dispersion. 


La  syraptOTiiatoIfïgîe  est  cooscicncieusenient  décrite,  révolution  dr  la 
nialadia  est  suirie  pas  à  pas,  périotle  par  période. 

L'étîûlogiê  et  la  patbogénk  sont  le  sujet  d'utiles  dévoloppem«înts,  les 
progrès  do  la  bactériologie  et  de  lo  panisitoiogie  oot  complèteraent  boule- 
vêî^é  cette  partie  do  la  science  médicale,  Tanteur  en  tient  largement  C4>mpte_ 

Le  pronostic  et  le  diagDOstic  sont  complètement  discutés  avec  cette 
autorisé  que  donne  seule  une  lonj^ue  expeiienee  clinique, 

L*anatomio  pathologique,  qui  a  élucidé  déjà  taot  de  problèmes  obscurs 
de  la  patbologie  coloniale,  occu|3e  la  place  importante  qui  lui  revient. 

Enfin  la  prophylaxie  et  le  traitement  curatif,  tant  hygiénique  quo 
médicamentêuï,  sont  Tobjct  d*un©  éttide  pratique  et  complète. 

Plusieurs  chapitres  de  la  médecine  exotique  ont  fait  le  sujet  de  travaux 
originaux  du  Dr,  Brault,  nous  citerons  parmi  ceui-ci:  la  bilharziose,  la 
dysenterie,  la  lèpre,  le  craw-craw,  la  maladie  du  sommeil  D'autres  peu 
étudiés  encore:  le  kubisagari,  le  goundou  ou  anakhre,  ratrîplicisme  occu- 
pent dans  son  traité  une  place  déjà  importante.  L'étude  des  grandes 
endémies  :  la  peste,  lo  choléra,  la  fièvre  jaune,  la  dysenterie  et  leurs  pous- 
sées épidémiques  forment  autant  d'intéressantes  contributions  à  la  géo- 
graphie médicale.  Les  affections  cutanées  prêtent,  pour  le  dermatologiste 
consommé  qu*est  rauteur,  à  une  série  de  développements  que  Ton  ne 
rencontre  guère  dans  les  traités  similaires.  Enfin,  les  maladies  dues  à  des 
parasites  animaux  constituent  dans  leur  ensemble  une  longue  étude  de 
sûologie  médicale. 

Le  traité  pratique  des  maladies  des  pays  chauds  et  tropicaux  du  Dr. 
Brault  formera  avec  I*b  Ygît^ïie  et  la  propUylasie  de  ces  maladiea  du  même 
auteur  et  le  volume,  en  preparation,  sur  leur  distributioD  géographique 
le  vade-niecuin  du  médecin  ou  de  Téconomiste  qui  à  un  titre  quelconque 
s'intéressent  à  la  pathologie  coloniale. 

Â.   BODDAERT. 


REVUE   DES    PERIODIQUES, 


A.  Sténo  EL.  llhtohv  de  la  pttîlwhfjie  cxtrâiminc.  University  med  î<>al 
Maga/Jne^  vol.  XIII,  no.  8»  octobre  1900. 

Dans  cet  intéressant  article,  Vauteur  montre  que  la  médecine  moderne 
ne  date  que  de  trois  siècles.  Aupamtant  on  était  encore  sous  T influence 
d'Hippocrute  et  de  Galien»  qui  étaient  du  reste  généralement  mal  compris 
et  noyés  sous  un  flot  d'idées  mystiques.  Avec  le  XVIIe  siècle,  la  diffusion 
de  rimprimcrie  et  la  multiplication  des  centres  d*instruction  permirent 
rétablissement  de  méthodes  nouvelles  et  ta  découverte  de  quelques  prin^ 
eipes  importants,  que  le  XVIlIe  sièt'le  développa  et  appuya  sur  un  grand 
nombre  de  faits  Inconnus  jusqu*alors.  Entiu  le  XIXe  siècle  donna  a  la 
médecine  des  fondements  si  solides  qu'elle  mérite  maintenant  d'etre  regardée 
comme  une  science  véritable. 

Hippocrate  et  ses  disciples  ne  savaient  en  réalité  rien  des  fonctions  et 
de  la  strueture  du  coeur  et  niaient  la  possibilité  de  ses  maladies,  Galieii 
reconnut  le  premier  cette  possibilité,  sans  toutefois  se  rendre  compte  de 
sa  struetun*  musculaire;  aussi  n'iivait-il  qu*uno  conception  erronée  de  la 
nature  véritable  des  affections  du  coeur*   Pendant  quiuae  siècles  on  ne  fit 


642 


aucun  progrès  Dotable.  Lorsque  Harrey  eut  découvert  la  circulation  du 
sang,  on  trouva  peu  à  peu  des  faits  importants  touchant  ranatomie,  la 
physiologie  et  la  pathologie  du  système  circulatoire. 

C'est  à  Morgagni  que  revient  l'honneur  d'avoir  classé  ces  faits  ot  d'en 
avoir  montré  la  valeur.  Cependant  les  maladies  du  coeur  n'étaient  encore 
que  des  curiosités  pathologiques,  qui  n'étaient  en  général  pas  bien  com- 
prises. Corvisart  fit  la  lumière  et  apporta  de  l'ordre  dans  cette  masse  de 
faits  mal  digérés.  Cependant  il  ne  reconnut  que  d'une  façon  très  vague 
les  causes  qui  donnaient  naissance  aux  affections  qu'il  décrivait  d'une  façon 
si  brillante.  C'est  à  Bouillaud  que  revient  le  mérite  d'avoir  découvert  le 
rôle  prépondérant  joué  par  les  valvules;  c'est  à  lui  que  nous  devons  les 
notions  encore  régnantes  sur  les  maladies  du  coeur. 

Le  rôle  du  muscle  cardiaque  avait  été  soupçonné  par  Corvisart  et  par 
Bouillaud;  mais  aucun  de  ces  auteurs  n'avait  une  conception  nette  de 
l'importance  primordiale  de  cette  partie  du  mécanisme  du  coeur.  Pour  le 
premier,  les  maladies  de  cet  organe  n'avaient  pas  de  causes  bien  nettes, 
pour  le  second,  elles  ne  représentaient  que  des  problèmes  mécaniques  en 
relation  immédiate  avec  des  troubles  valvulaircs.  Les  anciens  anatomistes 
avaient  cependant  déjà  décrit  des  cas  de  myocardite;  mais  c'est  La6nnec 
qui  découvrit  l'inflammation  des  couches  superficielles  du  muscle  accom- 
pagnant la  péricardite.  Haller  et  Vicq  d'Azyr  avaient  reconnu  la  dégéné- 
rescence graisseuse  des  muscles,  mais  non  celle  du  coeur.  Corvisai-t  rapporte 
des  cas  de  dégénérescence  graisseuse  de  cet  organe  observés  par  Kerkringius 
et  Bonnet.  Un  autre  cas  est  rapporté  par  Morgagni. 

Les  auteurs  anciens  font  ça  et  là  allusion  à  la  transformation  fibreuse, 
mais  sans  en  comprendre  la  véritable  nature.  C'est  Corvisart  qui  donna 
la  première  description  exacte  de  cette  affection.  Mais  nos  connaissances 
sur  les  maladies  du  myocarde  ne  firent  de  réels  progrès  qu'à  partir  du 
milieu  du  siècle,  sous  l'influence  de  Hasse,  de  Rokitansky,  de  Bochdalek, 
de  Dittrich  et  de  Virchow.  Depuis  longtemps  Gaindner  avait  indiqué  la 
relation  de  la  sclérose  coronaire  avec  les  dégénérescences  du  myocarde  ; 
Weigert  établit  ce  fait  d'une  façon  indubitable.  Enfin,  en  1857,  Bamberger, 
en  discutant  les  conséquences  de  la  dégénérescence  graisseuse,  introduisit 
le  terme  de  cinsuflisance  du  coeur»  et  donna  l'impulsion  à  une  nouvelle 
conception  de  la  pathologie  cardiaque,  celle  qui  cherche  l'explication  des 
maladies  dans  la  relation  entre  la  puissance  du  coeur  et  les  obstacles  de 
la  circulation.  On  se  mit  à  étudier  avec  soin  toutes  les  conditions  cliniques, 
et  les  travaux  d'Allbutt,  de  Meyers,  de  Seitz  et  de  Da  Costa  établirent 
un  type  de  maladie  du  coeur  sans  lésions  valvulaires.  Niemeyer  reconnut 
enfin  que,  quelquefois  les  altérations  du  muscle  cardiaque  ne  peuvent  pas 
être  décelées  par  le  microscope. 

Bollinger  et  ses  disciples  décrivirent  une  forme  particulière  d'hyper- 
trophie du  coeur,  qui  est  souvent  rencontrée  chez  les  buveurs  de  bière. 
C'est  une  augmentation  uniforme  de  volume  de  l'organe  causée  par  une 
hypertrophie  musculaire,  sans  affection  valvulaire  ou  artérielle  et  sans 
néphrite  interstitielle.  En  réalité  beaucoup  de  ces  cas  d'hypertrophie  dite 
idiopathique  ne  sont  que  des  cas  de  dégénérescence  fibreuse  ou  de  myo- 
cardite interstitielle,  qui  s'accompagnent  toujours  d'augmentation  de  volume 
des  fibres  musculaires.  Dr.  L.  La.loy. 


643 


P,  T  4%' NEBT.  P»mäfintfm**ii  ftnitrp/e^t.  lExtratt  de  la  Rtvue  li^g  Ktmt'i 
f/rftr/urs^  X,  38»  Juin   181^7.) 

Svr  Héraditi*  du  PnnL  (Ibid.) 

^- — -  Ecphantn  de.  Sifrattiêf.  (So  oder  al  id  ruck  aus  dem  Archiv  für 
Gesühwläe  dtr  Phämnphk,  B.  XI.  H.  2.| 

Lo  premier  de  ces  opuscules  est  dédié  à  la  signalation  d'une  cause  très 
riimarrjuahJe  d'erreurs  d'interprétation  dans  les  écrits  dcss  philosophes  et 
düiograpbps  grecques.  L'hühitude,  dont  Aristote  a  donné  i'cïetnple,  de 
citer*  au  lieu  do  Tauteur  d'uo  dialogue,  le  nom  de  Tint^rlocuteur  qui  j 
lîgtire  comrae  porteparoJe  de  t^Ue  ou  telle  autre  opinion  qu'il  envisage, 
semble  aToLr  entrained,  assez  souvent ^  les  historieas  de  la  science  et  de  la 
philosophie  grecque  k  considérer,  coïumo  réels,  des  personnages  plus  ou 
moins  fictifs.  C^est  aiusi^  par  exemple,  qu'on  a  cru  voir  dans  Leucippe  le 
nom  d*un  des  maîtres  de  Democrite  et  qu'on  est  allé  jusqu'à  lui  attribuer 
l'introduction  de  la  théorie  atomique,  tandis  qu'on  ne  sait  même  pas  s'il 
a  vérikiblemeot  existé^  et  que  l'on  a  toutes  raison  de  croire,  comme  le 
croyait  déjà  Epicure  fcnf.  ï>.  LaÖrt,  X,  1:3),  qu'il  ue  s'agit  que  d'un  nom 
emprunté  par  Democrite  même,  dans  un  de  ses  ouvrages  (Miyx^  ^/ijê^tr^ctsç), 
pour  éviter  de  prendre  immédiat^^meni  à  son  compte  une  doctrine  t[ni 
pouvait  ^tre  regardée  comme  impie. 

Mr.  Tannery  soutient  que  c'est  le  mémo  cas  aussi  pour  le^  deux  pré- 
tendus astronomes  syracusains  Hicétas  et  Ecphante,  au  premier  desquels 
les  doxographes  dérivant  de  Théoph  raste  fcnf.  Aetius,  Fseudoplutarch» 
in,  9)  attribuent  Topinion  (pythagoricienne i  de  la  rotation  de  la  terre 
autour  du  »fou  centrar',  et  la  croyance  tk  rexîstence  d*un  autre  corps, 
analogue  à  la  terre  {WaniichtQri' \^  se  mouvant  aussi  autour  du  même  »feu 
central"  et  conservant,  par  rapport  à  ce  dernier,  des  positions  symmé- 
triques  à  celles  successivement  occupées  par  la  terre. 

Ecphant«  est  cité  (encore  par  Artius  IIT,  18,  3),  après  Héraclide  du 
Pont,  comme  ayant  partagé  avec  lui  Topinion  de  la  rotation  de  la  terre 
autour  de  son  axe, 

Mr.  Tannery  incline  à  croire  que  tous  les  deux  n'aient  été  que  dea 
prét^-noms  pour  Héraclide  du  Pont,  dans  deux  dialogues  (ou  même  dans 
un  Beul  dialogue)  où  ils  auraient  figuré  comme  défenseurs  des  deux  thèses 
rapportées  dessus.  C'est  à  une  conclusion  analogue  qu'  a  ét^é  conduit  aussi, 
par  ses  rechercbes  indépendantes  de  celles  de  Mr.  Tannery»  sur  le  m<^me 
sujet,  le  savant  allemand  Otto  Voss  dans  son  récent  travaD  sur  Héraclidû, 
{De  flérnciidis  PotUict    Vila  et  scriptum  Rmtock  1896,  | 

ïl  n'est  peut-être  pas  inutile  de  remarquer  que,  au  point  de  vue  astro- 
nomique, les  deux  thèses  d'Ecphante  et  d'Hieetas  ne  doivent  pas  être 
jugées  comme  aussi  différentes  Tune  de  l'autre  qu'elles  le  semblent  a 
première  vue.  On  pourrait  m§me  dire  que  leur  différence  touche  et  in  té* 
resse  plutôt  la  géologie  et  la  géographie  que  l'astronomie  et  le  système 
du  monde,  Il  suffirait,  en  effet,  d'appeler  »terre"  l'ensemble  de  îa  terre, 
proprement  dît,  et  de  V '^antichion^\  et  d'envisager  les  deux  corps  comme 
relies^  plutôt  que  sépares,  par  le  »feu  central' ',  pour  faire  rentrer  la  théorie 
d^Hicetaä  dans  celle  d'Ecphante,  et  pour  pouvoir  caractériser  les  deux 
doctrines  comme  divergentes  seulement  par  l'idée  que  leurs  auteurs  se 
faisaient,  rcspeetivement,  de  la  conformation  et  figure  de  la  terre.  Pour 
Hicetas    celle-ci  était  repréisentée  par  deux  calottis  séparées  (la  *terre''  et 


644 


V ^antichtone' )  et  indépendantes,  tournant,  chacune  pour  son  compte,  autour 
d  un  même  foyer  central,  tandis  que,  pour  Ecphante,  les  deux  calottes 
étaient,  pour  ainsi  dire,  soudées^  et  pouvaient  bien  enfermer  comme  noyau 
le  >feu  central"  dont  l'autre  théorie  parlait. 

La  conjecture,  très  plausible  de  Mr.  Tannery  concernant  le  passage  de 
Geminus  (rapporté  par  Simplicius  dans  son  Commentaire  à  la  Physique 
d'Aristote,  Ed.  Diels  I,  292)  dans  lequel  Topinion  de  la  rotation  de  la 
terre  autour  du  soleil  serait  attribuée  à  Heraclide,  passage  que  Schiapa- 
relli  n'a  pas  douté  de  qualifier  comme  l'un  des  plus  importants  docu- 
ments de  l'histoire  de  l'astronomie,  ne  me  semble  pas  être  incompatible 
avec  la  partie  plus  substantielle  des  conclusions  auxquelles  parvient 
l'éminent  astronome  de  Milan,  dans  son  récent  travail  sur  l'origine  de 
l'hypothèse  héliocentrique  dans  l'antiquité  grecque  (cnf.  Atene  e  Rome, 
Nro.  mars — avril  1898),  au  sujet  des  contributions  d'Heraclide  au  développe- 
ment de  la  conception  du  système  planétaire  héliocentrique  qui  porte 
aujourd'hui  le  nom  glorieux  de  Copernic. 

Syracuse,  8  octobre  1900.  Dr.  G.  Vailati. 

La  lèpre  a-t-eUe  existe  au  Pérou  avant  la  conquête  eipagnole? 
On  sait  que  des  statuettes  humaines  représentant  des  difformités  patho- 
logiques, trouvées  dans  les  anciennes  nécropoles  péruviennes  avaient  fait 
croire  à  l'existence  précolombienne  de  la  lèpre.  C'est  surtout  M.  Virchow 
qui  s'est  fait  le  champion  de  cette  théorie.  Elle  a  été  fortement  mise  en 
doute  dans  un  article  de  M.  Lehmann-Nitsche  (Revista  del  Museo  de  La 
Plata^  T.  IX,  1898).  A  son  tour  M.  Ashmead  {St,  Louis  médical  and  surgiccd 
Journal,  Nov.  1900)  fait  ressortir  que  les  difformités  représentées  se  rap- 
portent non  pas  à  la  lùpre  mais  bien  au  lupus  et  que  celui-ci  semble 
môme  avoir  été  traité  par  l'amputation  du  nez  et  de  la  lèvre  supérieure. 
On  ne  voit  en  général  pas,  sur  ces  figurines  en  terre  cuite,  les  mutilations 
des  membres,  ni  les  tubercules  de  la  face  caractéristiques  de  la  lèpre.  On 
y  trouve  au  contraire  des  cicatrices  rétractées  qui  indiquent  un  processus 
pathologique  en  voie  de  réparation.  Enfin  M.  Ashmead  fait  ressortir  que 
la  lèpre  est  actuellement  inconnue  au  Pérou  et  qu'on  ne  la  rencontre  pas 
non  plus  au  Nord-Ouest  de  l'Amérique,  c'est  à  dire,  dans  le  pays  par 
lequel  elle  aurait  dû  être  importée  d'Asie  en  Amérique.     Dr.  L.  Laloy. 


M.  Greshoff.    Tweede   gedeelte    van    de    Besclirijving  der  giftige  en 

bedtvelmende  planten  bij  de  inschvangst  in  gehruik,    Tevens:   Over- 

zieht  der  heroische  geivassen  der  geheele  aarde  en  hunner  verspreiding 

in  de  natuurlijke  plantenfamiliën,    (Monographia  de  plantis  vene- 

natis   et   sapientibus  quae  ad  pisces  capiendos  adhiberi  soient; 

Pars  II.)  Batavia,  G.  Kolff  &  Co.,  1900. 

Ce    livre    forme    le    numéro  XXIX  des  communications,  toujours  d'une 

haute  importance,  du  jardin  des  plantes  de  Buitenzorg  (Mededeelingen  uit 

's  Lands  Plantentuin).  En  1893  parût  la  première  partie  de  ce  livre  sous 

le  numéro  X  des  communications. 

Mais  toutes  les  plantes,  décrites  dans  la  dernière  partie  sont  récapitu- 
lées dans  la  seconde,  dans  laquelle  ne  sont  pas  seulement  nommées  les 
plantes  usitées  dans  la  pêche,  mais  encore  toutes  les  plantes,  appartenant 
à  une  des  rubriques  suivantes: 


!<».  lea  plantes  avec  des  principe!  toidqiies  et  héroïques,  qui  contiennent 
(lus  iklL^abïdes  et  des  giucosidea  (spécialement  saponine),  de  Facide  cyaoique, 
de  la  coumarine  etc>; 

2^.  les  surrogates  de  digitalis,  opium,  ipecacuanha  et  antres  mëdîcameîîts 
héroïques  ; 

3^*.  les  insecticides,  antihelmîntïqties  et  taeniftigês; 

4^-  les  émétiques,  les  drastiques  et  les  abortiTeiî 

b^,  les  plantes,  nuisibles  pour  le  bétail,  dans  1©  pré,  qui  sont  considé- 
rées comme  suspectes  par  les  laboureurs,  ou  qui  sont  évitées  par  le  bétail  ; 

6^.  celles,  qni  sont  employées  pour  empoisonner  des  animaux  nuisibles 
(tigres,  loups,  hyènes,  chiens  en  ragé  s  j  on  pour  eï  terrai  a  er  la  petite  vermine 
(ratSj  souris); 

7^.  celles,  usitées  i  la  guerre  (poisons  des  iîéches)  ou  à  la  chasse; 

8^.  celles,  employées  pour  rempoisonnement  des  sources,  des  puits  etc.; 

9^  toutes  les  plantes,  qui  ont  des  propriétés  toriques  en  vertu  du  nom 
botanique,  qui  leur  est  donné  par  le  découvreur  (p.  e,  toncus,  venenatus, 
noxius,  lethi férus,  inebrians  etc.); 

10  \  celles,  qui  ponent  un  nom  populairej  indiquant  quelles  sont  toxiques, 
dans  la  langue  néerlandaise,  française,  allemande  ou  anglaise  (p.  e.  venijn* 
booiüj  n.;  endormie,  f.;  Ineuken&cora,  ail*;  kill  bastard,  angl.)ï 

iV\  celles,  qui  sont  indiquées  véoéneuses  dans  le  folklore, 

C*est  un  ouvrage  très  scientifique  et  de  grand  ^intérêt  pour  la  connais- 
sance de  la  chimie  des  plantes  vénéneuses»  Les  plantes  sont  rangées  dans 

10  texte    selon    le  système    naturel,    tandis    que    quatre    index    faeilitent 
Tusage  du  livre. 

C'est  bien,  je  crois,  Ténumi^ration  la  plus  complét^e,  des  plantes  véné- 
neuses connues  jusqu'à  ce  jour,  Dr,  C.  L-  VàN  DE»  Bumo- 

E.  P«  BanErjëX*  Rheumatimn  and  Malw/ia,  f Indian  Lancet, 
cet.  16,  1900.) 
L*éiude  des  diverses  manifestations  du  paludisme  et  ceUe  de  nombreux 
oaa  do  rhumatisme  aux  Indes  anglaises,  a  amené  Tauteur  a  admettre  une 
relation  pathologique  eutre  ces  deux  aifections.  Il  a  remarqué  aussi  que 
les  mêmes  remèdes  agissaient  à  la  fois  sur  ces  deux  entités  morbides,  soit 
comme  curatifs,  soit  comme  préventifs.  Il  a  fait  aussi  Tobservation  <[ue 
les    conditions  étiologiques  sont  également  communes  aux  deux  maladies. 

11  émet    entin   Thypotbése   (|tie  la  malaria  engendre  un  état  pathologique 
spéeîal  du  sang  qui  prédispose  au  rbumatisme.  «  B> 

Tfa-^ut/h  a  Harmn  in  Japan.  Ntpon^êe  êfitte-reffulated  Vice,  ^^trwktf 
in  a  great  ormittd  haraii  by  Lodiao.  (Indian  Lancet,  oct.  16, 1900). 
L^auteur  nous  fait  connaître  une  série  de  particularités  intéressantes 
concernant  Forganisatiun  médicale  et  administrative  des  maisons  publiques 
au  Japon.  Il  nous  signale  au^si  une  curieuse  application  de  rélectriaitu 
dans  ces  établissements.  Les  foyei's  y  sont  très  généralement  inconnus  et 
pendant  les  frolils  de  T hiver  «ces  dames»  qui  jadis  entretenaient  la  chaleur 
de  leur  corps  en  appliquant  leurs  mains  sur  un  réchaud  de  charbon  de 
bois  se  servent  aujourd'hui  avec  avantage  d'une  paire  de  lampes  4  iocan^ 
descence  dont  une  enveloppe  métallique  leur  fournit,  également  par  1  In- 
termédiaire des  mains,  la  somme  de  calorique  nécessaire.  A,  B« 


646 


H.  Meïge.   Ij^s  ttroioffuei.    Arcîiives  générales  de  médecine,   1900. 
(la  Abbild.)  Vi 

Hippokrates  legte  einen  grossen  Wertb  auf  die  von  der  Farbe,  der 
Fiflssigkeit  und  den  Niedersobliigen  des  Hurnes  gewooneneD  Aufschlüsse, 
Wie  ntancbe  seiner  anderen  L*?bren  wurden  diese  Wink©  des  Altmei&ters 
der  Medizin  von  seinen  Nueb folgern  missverstaiiden  und  übertrieben.  Viele 
von  ihnen  bildeten  sieb  ein  alle  anderen  Zeichen  der  Krankheit  übersehen 
und  nur  auf  die  Urinbeschauung  ihre  Diagnose  und  ihre  Behandlting 
basiren  zu  können.  Die  Urologen  bescbrünkten  sich  nicht  darauf  die  Natur 
und  den  Gang  aller  Krankheiten  durch  blosse  Inspektion  des  Harns  35U 
©rrathen,  sondern  dieselbe  Methode  erlaubte  ihnen  allerlei  VorbersagnngeD 
der  verBcbiedensten  Art,  Dass  einige  dieser  Künstler  auiriübtig  waren  ist 
gewisK;  es  bleibt  aber  nie  h  f.  fraglich  dass  die  meisten  Pfuscher  waren. 

Welchen  Eiufluss  die  Harnbesebauer  im  damaligen  Leben  hatten  zeigt 
die  Menge  der  Kunstwerke  wo  sie  dargestellt  sind.  Das  grosso  Verdienst 
des  Herrn  Meige  ii:t,  dasa  er  Angaben  über  eine  grosse  Zahl  dieser  Dar- 
Btellungen,  die  in  vielen  öffentlichen  oder  privaten  Sammlungen  aufbewahrt 
sind,  gegamnielt  bat,  und  die  iü te ressan testen  in  seinem  Aufsatz  abgebildet 
but.  Besonders  die  boMndischen  Maler  des  XVII,  Jahrbundei-ts  haben 
sich  mit  dem  Thema 
be&cbiiftigt.  Der  Ai-zt 
wird  gewcihnlich  ab 
ein  alter  Mann  mit 
Pelzmantel  und  Peh- 
mtttze  dargestellt;  in 
der  einen  Hand  biilt 
er  vor  seinen  Augen 
die  kleine  Flasehf 
welche  den  Harn  ent* 
hält,  mit  der  andere 
sehlïîgt  er  in  manchen 
Oemlildon  ein  Bueb 
auf*  Neben  ihm  steht 
die  Patientin  (es  han- 
delt sich  fast  immer 
um  Frauen),  die  mit 
Angst  auf  das  Urtlieil 
des  Heilkünstlersi  svar- 
tet  iSie  hält  am  Arm 
einen,  meist  cylindri- 
Bchen  Kûrb|  wo  die 
F  läse  he,  die  wegen  ihres 
Tianden  Grundes  nieht 
stehen  kannte,  aufzu- 
bewahren war  (üg,  1|. 
Im   Haal    befinden  sich  Gmvure  extmitc  df9  Arcbivca  Gém'rali':ri.  Je  Mtdfcuiu. 

die    gewiiknîîchen    Gegenst-unde^  die  man  bei  den  damaligen  Aenten  vor- 


bit<m'ciiljiiit  prt^L  des  prmvur^  d-jumlc^.  Kl^I« 


îmû  t  Erdkugel,  Todteokopf.  aosgeatopft^  Thiere ,  ftlt43  PergamoBtc,  Salben- 

Abor  sc-hon  im  XVT,  Jahrhundert  wird  die  Ui'inLK^st'bauung  erwftbat, 
w  in  *hih.  d*'  Kethauu  FiHiciruhs  ttiedi'ntur,  Venedig  1500,  wo  die  Eigen- 
schiiften  des  Haitis  dm  ver scbiedensteo  Knuikheiten  gegenüber j^estellt  sind. 
Zahlreiche  Hoizsticbp  veransebaulicheu  den  HartibesclmutT  xind  seiiie 
IMieiiteö.  In  vielen  medizinischen  oder  pbanna/eulisohon  Werken  des 
XVL    Jahrhunderts    wird    dass^elbu   Thema  behandelt.    Im  lim-tm  aumtitÜA 

(tig.  2  nmib  einem 
Holzstith  aus  U.äon.i 
sieht  man  ein  scfaiSn 
organisirtes  Laborato- 
rium, mit  vier  Aerzten, 
weil' he  theils  die  Äuf 
i i r e tte rn  Huf ges tel iteoi 
Trintlascben  beschau - 
im,  theils  in  BUchern 
studireiL  Unten  sind 
fünf  Kunden^  eine  alte 
Frau  mit  einem  Stock» 
eine  junge  Dtime  und 
ein  Bursche  ;  jeder 
trägt  den  cylindrisühen 
Korbj  wo  sich  die 
Flasche  befindet;  zwei 
sieh  raufenden  Knaben 
haben  die  ihrigen  auf 
den  Buden  gestellt.  Zu 
bemerken  ist,  dassdie 
m  e  i  »t^m  consul  ti  ren  de  n 
Patienten  in  den  bild- 
lichen Darstellungen 
keine  An zr * ichen  haben 
einer  Krankheit^  die^ 
nauh  unserer  Ansicht, 
eine  Harnprüiung  nH- 
tbigcn  wtlrde.Eine  Aus- 
nahme davon  macht 
das  berühmte  Gemälde 
von  Gerard  Dow,  wel* 
eh  es  eine  wassersüch- 
tige Frau  darstellt. 
Es  vvurde  auf  die 
J  Harnbeschauung    eine 

(irnvuri-  nlmitr  tL^    Anhiviii  fi<  [viT,ilta   Jp    Mtfdtrinr.  g^    ffrOSSC    Wichtigkeit 

gelegt,  da&s  die  dazu  notbigen  îustruniente  zu  symbolischem  Zubehör  der 
Medizin  im  Allgemeinen  wtirden»  Öü  tragen  die  heiligen  Schutaherren  der 
Arzneikun^t,  Cosmui^  und  Üamiiinuß,  in  einem  GemUlde  vou  Van  der 
Weydea,  jetzt  in  Frankfurt  um  Main,  der  erste  eine  Sonde,  der  tweite  eine 
Hurnliam^he.  In  feinem  Gemlllde  van  Hans  Snefs  im  Jlnsetim  zn  Nürnberg 


trägt  wieder  Damianus  eine  gläserne  Hamflasche.  Desgleichen  im  Maseom 
zu  Antwerpen.  Das  üringlas  befindet  sich  auch  als  Symbol  in  den  Hunden 
der  verpersönlichten  Medizin. 

Der  Harn  wurde  nicht  nur  von  Pfuschern  untersucht,  sondern  von  allen 
praktizirenden  Aerzten.  In  einem  Gemälde  von  David  Teniers  dem  Jungen 
sieht  man  einen  alten  Landarzt  mit  langen  bespornten  Stiefeln,  der  kaum 
von  weitem  Weg  zurückgekehrt,  wieder  zur  Arbeit  greift.  Er  sitzt  neben 
einem  mit  Büchern,  Dintenglass  und  Sanduhr  beladenen  Tische.  Mit  der 
rechten  Hand  schlägt  -er  ein  Buch  auf,  in  der  linken  hält  er  ein  Urin  glas 
gegen  das  Licht.  Eine  Frau  wartet  auf  sein  ürtheil.  Im  Hintergrund 
arbeiten  zwei  Gehilfe:  der  eine  stosst  ein  Arzneimittel  in  einem  Mörser, 
der  andere  schickt  sich  an,  Etwas  aus  einer  Flasche  zu  leeren.  Auf  dem 
Boden  sieht  man  einen  Herd,  mehrere  Flaschen  und  Töpfe.  Das  Gemälde 
gibt  uns  ein  sehr  interessantes  Bild  des  anstrengenden  Lebens  des  Land- 
arztes. Man  kann  sich  denken,  dass  das  Weib,  welches  zur  Thür  herein- 
schaut die  Hausfrau  ist  und  dass  sie  den  Arzt  warnt,  dass  er  mit  seiner 
Hambeschauung  das  Essen  nicht  versäumen  muss.  Wie  wenig  wäre  daran 
zu    ändern   um  das  Leben  des  jetzigen  Landarztes  darzustellen! 

Die  Hambeschauung 

■    -■    '  = — ■■'  i/. \'\ 


wurde  manchmal  hu- 
moristisch abgebildet. 
So  in  einem  Gemälde 
von  Godfried  Schalken 
im  Museum  im  Haag 
(fig.  3).  Eine  weinende 
junge  Dame  wird  von 
zwei  Burschen  ausge- 
lacht :  der  Arzt  hält  das 
Uringlas  und  sieh  da  ! 
einen  kleinen  schel- 
mischen Embryo  hat  er 
darin  entdeckt  !  Darum 
die  Thränen  des  be- 
schämten Mädchens. 
Die  ürinbeschauung 
konnte  also,  freilich 
von  andern  Erkundi- 
gungen unterstützt, 
auch  die  Vergehen  der 
Jugend  entdecken! 

Mit  dem  XVIH. 
Jahrhundert  wird  diese 
humoristische  Tendenz 
immer  merklicher.  Der 
alte  Köhlerglaube  ist 
todt,  dieürinbeschauer 
werden  nicht  mehr  ver-  Gravure  exti-aite  des  Archives  Générales  de  Médecine, 

ehrt,  sie  werden  bald  den  modernen  Untersuchungsmethoden  weichen 
müssen.  Und  doch  sind  sie  noch  nicht  ganz  von  der  medizinischen  Bühne 
verschwunden.   Unter  den  zahlreichen  Kurpfuschern,  welche  auf  verschie- 


649 


datier  Weise  6 en  ftrzlHchen  Erwerb  so  sehr  bpeinträebtigen  befinden  sich 
noch  Spexialisten  welche  alle  Kmiikbeitefl  durch  blosst^  [nspektion  dos 
Harnes  diagnosticiren»   Vtä^m  mä  ikcipil  Dr.  L.  Lalov, 

68.  Jahremrtrsammlunff  ihr  Bnîkh  Medimd  Aêëoeiatmt  m  I/mvù^/i, 
JtdijAnguMt  1900.  Section  ßr  Tmpmkrmfkheiten.  (Nach  British 
Meaicai   Journal  1900.   AÎig.  4.  S.  294  u.  Sept  1.  S.  529  ff.) 

L  Die  Section  wurde  eröffnet  durf^h  eine  Ansprache  des  Präsidenten  Kmneth 
Mackod  über  die  Äußjaben  d*T  Section.  Derselbe  verbreitete  sich  zun  liebst  über 
den  Typhus,  die  Dysenterie  und  die  Pest.,  xnn  denen  zur  Zeit  die  lieiden 
ersteren  in  Südafriku^  die  letztere  in  Indien  den  Engllliidern  viel  zu  schaffen 
machen,  und  durch  welr^be  der  Wirkungskreis  der  Section  erweitert  worden 
ist  Denn  in  diesen  gehören  nach  seiner  Ansicht  nicht  nur  die  rein 
tropischen  Krankheiten,  sondern  auch  diejenigen^  weiche,  ursprünglich 
und  im  Wesentlichen  tropisch»  durch  den  Verkehr  nach  aussertropischen 
Lünderu  verschleppt  werden,  sowie  die,  welche,  eigentlich  nicht  tropisch, 
durch  die  Bedingungen,  welche  sie  in  den  Tropen  linden,  in  ihrem  Vor- 
komnien  und  Auftreten  alterirt  werden-  Ein  interessantes  Untei-sucbungs- 
feld  bilden  auch  die  Krankheiten,  welche,  sonst  gewöhnlich ^  in  den  Tropen 
selten  oder  unbekannt  sind,  l>ank  der  verbesserten  Hygiene  ist  der  Auf- 
enthalt und  Dienst  in  den  Tropen  nicht  mehr  so  gefïihrlich  als  in  vergangener 
2eit.  Aber  hinter  der  Frage  der  Akklimatisation  des  Individiums  taucht 
auch  die  der  Akklimatisation  der  Hasse,  der  Colonisation,  auf,  und  die 
Lösung  dieses  wichtigen  Problems  stellt  den  Endzweck  der  Thlitigkeit  der 
Section  für  Tropenkrankheiten  dar. 

2,  Das  erste  Thema,  welches  zur  Verhandlung  kam,  betraf  dte  Bduiwd- 
lung  der  Malaria  mit  Cfiinin.  Die  Discussiou  w^urde  eröffnet  von  Ändtvw 
Dutican^  welcher  ausführte,  dass  das  Chinin  sowohl  als  Prophylacticum 
als  auch  als  Heilmittel  alle  andern  Mittel  übertrifft,  îfaehst  der  ianer- 
lieben  Darreichung  empfiehlt  er  die  per  rectum, 

l^r,  r/.  ßm^hiinan  berichtet  über  die  günstigen  Resultate,  welche  mit  dem 
prophylacti sehen  Gebrauche  des  Chinins  in  den  indischen  Gefängnissen 
erzielt  worden  sind.  Bei  diesen  in  grossem  Massstabe  angestelltcin  Ver- 
suchen ist  niemals  ein  Fall  von  Schwarz  Wasserfieber  zur  Beobachtung 
gekommen.  Das  Chinin  wurde  in  täglichen  kleinen  Gaben  verabreicht, 

Rféert  Fielding- Ould  weist  darauf  hin»  dass  die  W"irkung  des  Chinins 
darauf  beruht,  dass  der  Sauerstoff  im  Blute  fester  an  das  Hämoglobin 
gebunden  und  so  den  Malaria- Parasiten,  die  denselben  zum  Leben  bedürfen, 
entzogen  wird.  Am  meisten  geschüdigt.  werden  die  jungen  Parasit^^n,  Man 
könne  daher  nicht  vom  Chinin  sagen,  es  verhüte  die  Malaria,  sondern 
dasselbe  greife  nur  die  l*arasiten  an,  wenn  sich  diese  in  einem  gewissen 
Stadium  ihrer  Entwicklung  befinden.  Redner  verwirft  deshalb  den  täglichen 
prophylactischen  Gebrauch  des  Chinins  als  nutzlos  und  für  die  so  wie  so 
in  den  Tropen  sehr  in  Anspruch  genommenen  Digestionsorgane  schädlich 
und  empfiehlt  dasselbe,  ausser  bei  wirklichem  Fieber»  nur  in  Ausnahme- 
fällen, wie  nach  einer  grossen  Anstrengung  oder  während  eines  Marsches, 
Die  Zeit  der  Chinindarreichung  ist  durch  mikroskopische  Blutuntersuch- 
ungen zu  bestimmen:  wenn  die  Paratîiten  nahe  daran  sind  zu  sporuliren 
oder  sich  im  jüngsten  Stadium  der  Bporocyten  befinden^  ist  eine  vulle 
Dose  Chinin  zu  reichen  und  dies  noch  einige  Wochen  nach  Verscbvvindcn 


650 


des  Fiebers  fortzugeben,  bis  das  Blut  bei  wiederholten  üntersuchuDgen 
sich  frei  von  Parasiten  erwiesen  hat.  Nächst  der  innerlichen  Darreichung 
empfiehlt  er  die  subcutane  und  die  per  rectum. 

PfUrick  Manson  hebt  hervor,  dass  die  prophylactische  Wirkung  des 
Chinins  nicht  darauf  beruht,  dass  es  die  Einführung  der  Parasiten,  sondern 
darauf,  dass  es  die  Entwickelung  derselben  verhütet.  Wie  es  sich  thera- 
peutisch verschieden  gegen  ihre  verschiedenen  Arten  (gutartige-bösartige 
Tertiana)  verhalte,  werde  dies  auch  prophylactisch  der  Fall  sein.  Er  em- 
pfiehlt daher  bei  künftigen  Versuchen  die  Art  der  Parasiten,  gegen  welche 
es  angewandt  wird,  und  auch  den  Zustand  der  Digestionsorgane  des  betr. 
Individuums  zu  berücksichtigen,  da  von  diesem  die  Resorption  des  Chinins 
abhängt. 

James  Cort  Marsden  erwähnt  einen  von  ihm  in  Indien  beobachteten  Fall 
von  Schwarzwasserfieber  nach  Chinin  mit  tödlichem  Ausgange. 

David  G.  Rees  empfiehlt  statt  der  subcutanen  Darreichung  die  intra- 
musculäre  (welche  auch  in  den  deutschen  Colonien  die  erstere  verdrängt 
hat.  Ref.).  Prophylactisch  zieht  er  die  täglichen  kleinen  Dosen  den  ein- 
zelnen grossen  vor. 

C.  F.  Harford-Baitersby  wendet  sich  gegen  die  früher  üblichen  heroischen 
Chinin-Dosen.  Er  giebt  0,6  zu  Beginn  des  Schweisstadiums,  nachdem  der 
Darm  geöfiPnet  worden  ist.  Dass  Chinin  Hämoglobinurie  hervorrufen  kann, 
will  er  glauben,  aber  nicht,  dass  es  hämoglobinurisches  Fieber  erzeugen 
kann.  Dagegen  spricht,  dass,  obwohl  Chinin  in  der  ganzen  Welt  in  grossen 
Dosen  angewandt  wird,  die  Heimat  des  hämoglobinurischen  Fiebers  West- 
afrika  zu  sein  scheint,  während  es  in  Indien  selten  ist. 

E.  M.    Wilson  glaubt  nicht  an  die  prophylactische  Wirkung  des  Chinins. 

B,  S.  Ringer  erzählt  einen  Fall  von  Chininblindheit,  der  nach  dem 
Gebrauch  von  Jodkalium  heilte. 

C,  F.  Maitland  sah  in  einer  Epidemie  von  Methylenblau  besseren  Erfolg 
als  von  Chinin.  Nach  seinen  Erfahrungen  ist  Schwangerschaft  keine 
Contraindication  gegen  letzteres. 

James  Cantlie  theilt  einen  Fall  von  Fieber  bei  einem  Säugling  mit,  der 
rasch  heilte,  nachdem  die  stillende  Mutter  sowohl  als  der  Säugling  Chinin 
erhalten  hatten.  In  der  Muttermilch  wurden  keine  Malaria-Parasiten  gefunden. 

Eduard  Henderson  hält  Chinin  schädlich  für  Schwangere;  er  sah  Fehl- 
geburten nach  grossen  Chinindosen.  Er  glaubt  aber,  dass  dies  durch  die 
gleichzeitige  Darreichung  von  Opium  oder  noch  besser  von  Chlorodyne,  das 
ausser  Morphium  indischen  Hanf  enthält,  verhütet  werden  kann. 

Ronald  Ross  bemerkt,  dass  bei  alten  Malaria-Fällen  eine  Form  von  con- 
tinuirlichem  Fieber  vorkommt,  das  nicht  direkt  durch  die  Parasiten 
hervorgerufen  wird,  sondern  wahrscheinlich  auf  die  Vergrösserung  der 
Leber  und  Milz  zurückzuführen  ist  und  nicht  auf  Chinin  weicht.  Er 
empfiehlt  das  Chinin  vor  dem  Anfalle  zu  geben,  wie  es  schon  Torti  gethan 
hat,  und  seinen  Gebrauch  3  Monate  lang  fortzusetzen. 

Guthrie  Rankin  berichtet  über  einen  jungen  Mann,  der  während  seines 
ersten  Aufenthaltes  in  Central-Afrika,  ohne  Chinin  zu  nehmen,  an  Schwarz- 
wdsserfieber  erkrankte,  bei  seinem  zweiten  Aufenthalte,  während  dessen 
ganzen  Dauer  er  täglich  Chinin  nahm,  dagegen  gesund  blieb,  abgesehen 
von  einer  hartnäckigen  Dermatitis,  die  er  dem  langen  Gebrauch  des 
Chinins  zuschrieb. 


fhtrahl  Bahr  scbreiUt  tins  so  bäußge  VersÄgen  der  prophylactlscheii 
Wirkung  des  ChininJâ  m  kleineo  Dosph  ssii. 

Kentieth  Marleml  weist  dtàrauf  hin,  dass  die  Anwendung-  des  Mikroskops, 
so  wtlnscbenswerth  dasselbe  bei  der  Verordnung  des  Chinins  ist,  doch  in 
der  PriixJs  nicht  immer  durehführbar  sei.  Jamw  Sebluss  macht  er  ooehmnls 
auf  den  wichtigen  Unterschied  Äwist-ben  Hämoglobinurie,  die  durch  ver- 
schiedene Gifte,  anorgunifiehe  und  organ i seh e^  hervorgerufen  wird,  und 
hümoglobinurischem  Fieber,  hei  di?m  die  Hämoglobinurie  mir  eines  von 
den  versehiedenen  Sympt-omen  der  Krankheit  bildet,  anfmerksauK 

3,  Ä'.  P,  Jatfti*»  spricht  titrer  die  MHamorphoee  der  Fiùma  sanfpiinfs  hommis 
in  ^ffisqfiifos,  Er  fand^  das«  sich  die  Filarien  sowohl  in  gewissen  Culex- 
als  Anopheles- Arten  entwickeln  können.  8ie  brauchen  hier/.u  12 — 14  Tage. 
Wahrscheinlich  sind  Klima  und  andere  Faetoren  (Häufigkeit  der  Filariasis 
in  der  betr  Gegend)  von  Einfluss  auf  die  Entwickelungsdauer.  \b  Manmn*» 
Versuchen  betrug  dieselbe  7,  in  denen  Hanf^j-offs  17—20  Tage.  In  ihrem 
Endstadium  sind  die  Filarien  Vn^Viä  ^îoll  (engl.)  lang  und  \f^^  Zoll 
breit  tind  haben  am  Schwänze  3  flervorragungen.  àSie  werden  in  den 
Geweben  des  Thorax.  Kopfes  und  Halses»  in  geringerer  Zahl  Hoch  in  denen 
des  Abdomens  gefunden*  2  mal  fand  Jame»  eine  Filaria  zum  Theil  in  den 
Geweben  des  Labrums  des  Stachels  liegend,  wahrend  der  übrige  Theil 
ihres  K^îrpers  in  den  Geweben  des  Kopfes  aufgewunden  war. 

In  der  Discussion  hebt  Mamon  hervor,  dass  durch  Jamei  Beobachtungen, 
welche  die  /yjKj'sL'hen  bestätigen»  die  Uebertragung  der  Filarien  durch 
M osquitos Stiche  wahrscheinlich  gemacht^  aber  auch  nicht  ausgeschlossen 
werde,  dass  die  Filarien  aul*  anderen  Wegen  die  Mosquitos  verlat^sen  und 
ins  Weisser  gelangen  (mit  den  Faeces,  den  Eiern,  durch  den  Stachel)  und 
durch  dies  dann  die  Infection  erfolge.  Die  Filarien  kennen  einig'i  Stunden 
in  reinem  Wasser  leben,  in  schmutzigem,  d.h*  Nahrung  ffir  sie  enthaltenden 
vielleicht  Ittnger.  Die  »Seltenheit  der  Filariasis  bei  den  Mosquitonetxe 
benutzenden  Europîlern  Hesse  sieb  daraus  erklären,  dass,  bevor  Embryonen 
im  Blute  gefunden  werden  können,  eine  grogse  Zahl  von  erwach^^enen 
Thieron  in  den  Lymph gefïlssen  vorhanden  sein  mOssen,  zu  deren  ueber- 
tragung viele  Mosqiiitosstiche  nötig  sind*  Ferner  weist  J/a/wo/i  auf  die 
Analogien  hin,  welche  zwischen  Filariasis  und  Malaria  beätebea. 

4,  In  einer  Mittlmlumj  ûher  die  Aetiologie  d^  FHariaâià  macht  */.  MaiHand 
gegen  die  Theorie  der  direkt-en  Inoculation  die  grosse  Seltjenbeit  der 
Krankheit  bei  Europäern  geltend,  welche,  wenn  sie  gewilbnliL  h  auch  unter 
Mosquitonetz  oder  Punkah  schlafen,  doch  von  Sonnenuntergang  bis  tnm 
Schlafengehen  den  Mosquitostichen  ausgesetzt  sind.  Uebrigeus  erfreuen 
sich  in  Madras  die  wohlsituirt^n  Europiier  auch  einer  ausserordentlichen 
ImmunitÄt  von  Malaria.  Redner  sacht  die  ïnfectinnsquelle  im  Trinkwasser, 
woftlr  die  oft  beobacht^ete^  mit  den  Trinkwasserverhilltnissen  im  Zusam- 
menhang stehende,  eng  begrenzte  Verbreitung  der  Krankheit  spricht. 
4  Eu  ras  ic  rinn  en,  welche  in  einem  bestimmten  Teiche  badet^en  und  dessen 
"Wasser  auch  tranken^  erkrankten  zu  gleicher  Zeit  an  Filariasis.  Gegen 
die  direkte  Inoculation  spricht  auch,  dass  das  Zusammenlehen  mit  Filaria- 
Kranken  in  einem  und  demselben  Hause  oft  ohne  Nacht  h  eil  ist 

5,  Unter  dem  Namen  windiâche  IfeîsêWetterdiatrMe'^  beschreibt  W^,  */, 
Buchanan  eine  in  Indien  bei  heissem  Wetter  bei  Europäern  und  Einge- 
borenen, Erwachsenen  sowohl  als  Kindern^  vorkommende  Form  von  schwerer 


652 


Diarrhöe,  welche  Aehlichkeit  mit  der  Sommerdiarrhoe  unserer  Breiten, 
insbesondere  der  Cholera  infantum  hat,  und  bei  alten  oder  schwachen 
Personen  einen  tödlichen  Ausgang  nehmen  kann.  Als  Ursachen  derselben 
kommen  ausser  Diätfehlern  durch  das  heisse  Wetter  hervorgerufene  Fäul- 
nis»- oder  Gährungsprozesse  im  Darme  in  Betracht.  Sie  kann  Gelegenheit 
zu  Verwechselungen  mit  asiatischer  Cholera  geben  ;  wahrscheinlich  gehören 
viele  jener  dunkeln  Fälle  von  sporadischer  Cholera  hierher. 

6.  Andrew  Duncan  macht  Bemerkungen  über  die  Krankheiten  der  Goorkhas. 
Die  Malaria-Fieber  sind  bei  denselben  oft  sehr  hartnäckig.  Die  Phithisis 
pflegt  einen  rapiden  Verlauf  zu  nehmen.  Zu  Mumps  und  Masern  sind  sie 
sehr  geneigt.  Augenentztindungen  sind  als  Folge  der  schlechten  Ventilation 
ihrer  Hütten  sehr  häufig.  Typhus  wird  sehr  selten  beobachtet. 

SCHEUBE. 
(Fortsetzung  folgt. J 

üeber  die  Zuncthme  der  Selbstmorde  giebt  der  Medical  Record,  Oct.  20, 
1900,  pg.  617  folgende  statistische  Angaben: 


Selbstmorde  kommen 

1861- 

1871— 

1881- 

1885— 

auf  I  Million  Einwohner 

1870 

1880 

1884 

1888 

Sachsen    .     .     .     . 

281 

325 

370 

333 

D&nemark     .     .     . 

283 

266 

249 

259 

Frankreich  .     .     . 

129 

161 

189 

212 

Preussen  .... 

127 

163 

198 

204 

Belgien    .     .     .     . 

61 

81 

107 

116 

Schweden.     .     .     . 

30 

86 

96 

110 

England  u.  Wales. 

66 

70 

74 

78 

Norwegen     .     .     . 

82 

70 

68 

66 

Die  strengen  Massnahmen 
gegen  den  Alkokolismas  sollen 
die  Zahl  des  Selbstmorde  ver- 

Italien 

27 

37 

37 

48 

nngem. 

In  Italien  soll  die  starke 
Auswanderung  die  geringe  2^hl 
der    Selbstmorde    veranlassen. 

In  don  Vereinigten  Staaten  von  Nord- Amerika  kommt  1  Selbstmord  auf 
35000  Menschen.  In  Neu  England  hat  der  Selbstmord  ungefähr  um  35  % 
zugenommen.  Von  1860—1890  ist  die  Zahl  der  Selbstmorde  auf  eine 
Million  Menschen,  in  Massachusetts  von  70  bis  90  und  in  Connecticut  von 
61  bis  103  gestiegen. 

Die  Zahl  der  Selbstmorde  nimmt  in  der  gesamten  civilisierten  Welt 
stetig  zu.  In  allen  Ländern  Europas  kommen  mit  Ausnahme  von  Frank- 
reich mehr  Selbstmorde  beim  Militär  als  beim  Civil  vor.  Die  Ehe  ver- 
ringert die  Zahl  der  Selbstmorde,  2,7  mal  mehr  Selbstmord  wird  von 
Hagestolzen  als  von  Verheirateten  verübt.  Auf  eine  Selbstmörderin  kommen 
4  Selbstmörder.  Im  Mai,  Juni  und  Juli  kommen  die  meisten  Selbstmorde  vor. 

Wilhelm  Ebstein. 


Dr.  med.  L.  L.  Soamon  kommt  in  seinem  Artikel:  "»The  saldier  a  ration 
in  the  tropics-  its  use  and  abuse''  (Med.  Record,  Oct.  20,  1900,  pg.  612)  zu 
folgenden  Schlussfolgcrungen  :  Das  Leben  in  den  Tropen  erhöht  die  Körper- 


iemperatur  etw&  um  einen  hûllién  Gnid,  bedingt  eine  Verrinjconiög  des  Ki'îrper- 
gewichts  um  mehr  als  8  %  im  crstün  Jabra,  eine  Verminderung  der  Ueri^ 
thîHigkeit  und  Pulsfrequenz  (bis  au  S3^i  Verminderung  der  Harnmeuge 
<bis  *îî3:?5f,  verminderte  Harnstoffausscheidung  ibis  *i%).  gesteigerte 
Lebensthätigkeit,  Verminderung  der  Speichelabsünd^rung  und  des  Miigen- 
salts,  des  Pankreassokrets  und  der  Galle,  gesteigerte  Söbweissbildung, 
Trockenheit  der  Sehleim  haut  des  Htibe!^,  gesteigerten  iJurfeit,  si^hwaeher 
Appetit  und  gestörte  V'erdauung.  Folgende  Kation  wird  für  einen  Soldaten 
in  den  Tropen  als  reichlich  erachtet:  Frisches  Fleiseh  10  Unzen,  cnier  die 
entsprechende  Menge  in  getrockneten  oder  gerüufhertem  Zustande^  2  Unheil 
Speck,  12  Unzen  Mehl,  4  Unzen  Reiî>,  Linsen  oder  Mais,  14  Unzen  saftige 
nnd  gi^üae  Gemüse,  2  Unaien  getrocknete  Fruchte»  4  Un^en  Zuckeir  mit 
Chokoliide,  Thoe  und  Gewün;  incl,  Essig,  Es  entsprechen  die  vorBtebenden 
Nahrungsmitlei  ca.  40  gram  Ei  weiss,  15  gram  tStickstoff.  83  gram  Fett  und 
540  Kohlonbydratcn,  sie  liefern  3;tOü  Culorien.  Für  den  Marsch  kilnnte 
durch  Verdoppelung  des  Zuckers  die  Ration  handlidier  und  leichter  tragbar 
gemacht  werden,  in  dem  die  Gemüse,  PrUchte^  Carealien  in  Wegfall  kämen. 

Wilhelm  Ebstein. 


EPIDEMIOLOGIE, 


L  La  PBSTË  BtBoNrqi*E.  L  Juprm*  Osaka.  Du  30  juin  au  7  sept,  aucun 
cas;  du  8  au  16  sept.  13  cas  (6  décès).  2,  Chine,  Himtjkumj,  Du  16  sept. 
au  13  oet.  13  (13)/ dont  11  a  Victoria,  Du  14  au  20  ücl5i5);  du  21  au 
27  oct.  1  (1).  3.  liés  Philippbm.  Manille.  Du  2^  juillet  au  18  août  10(5); 
du  9  au  15  sept.  1.  4.  Atisiraäe.  Brùtlmne  |  Queensland).  Du  2  au  8  sept. 
2  (l)î  du  9  au  15  sept.  3  fl);  au  Va  oct,  3  (2).  Toienville  (Queensland) 
du  26  août  au  1  sept.  2  (3);  du  2  au  8  sept*  2  (1);  du  16  au  29  sept  1. 
Charters  7mrers  (Queensland),  distant  de  Tovvn ville  de  82  lieties  anglai&eii, 
1  cas.  5,  Indes  ortental&s  anfjkti4es.  Dernière  semaine  du  mois  de  eeptembre 
2136  dijcès;  première  semaine  du  mois  d*ûet.  2123  décès;  du  8  au  14  oct. 
2322  î  du  15  au  21  oct.  2505;  du  22  au  28  oet,  2174;  du  29  oct.  au  4 
nov.  2148  décès ,  «*  Bomkit/  (ville)  du  24  au  30  sept,  87  (dont  21  dans 
le  quartier  insalubre  de  Man d vie);  du  1  au  7  oct.  86;  du  8  an  14  uct» 
82;  du  15  au  21  oct  72;  du  22  au  28  oct.  85;  du  31  oct.  au  6  no?. 
85  décès.  A  Bombay  on  a  inoculé  préventivement  depuis  le  1  oct  1897 
200189  personnes,  b.  lîombmf  (présidence)  du  1  au  7  oct  U 42  décès  (sur- 
tout dans  les  villes  de  Punab  (70—104  décès  par  jour)  et  de  Belgaura 
(20—30  décès  p.  JO);  du  8  au  14  oct.  1415;  du  15  au  21  oct  1285  (k 
ville  de  Funaîi  du  15  au  16  oct.  84  (157j;  du  26  au  30  oct  248(220)j; 
du  31  cet  au  6  nov.  938  décès  (la  ville  de  Punab  du  2  au  7  nov.  184 
décès  |.  c,  Mi^sore  (ville)  du  17  au  23  sept  480;  du  24  au  30  sept  609; 
du  1  au  7  oct  543  décès.  Dans  plusieurs  parties  de  la  ville  ou  voit  des 
cad&vres  des  pestiférés  abandonnés  dans  les  rues  et  dans  les  égouts;  du  8 
au  12  oct  438  décès«  d.  Mfßore  (état)  du  S  au  14  oct  687;  du  15  au 
21  oct  904;  du  22  au  28  oct,  1109;  du  29  oct  au  4  nov.  737  décès, 
e.  BiÈn^alore  du  17  au  23  sept  65;  du  24  au  30  sept.  95;  du  1  au  7  oct 
91  décès;    du   8   au  12  oct*  99  cas  {79  décès),  /  Champs  äW  tk  Koiat,- 


654 


Beaucoup   de    cas   de   peste,    on   croit   que  la   maladie   est   importée  de 
Bombay  par  un  envoi  de  farine,  g.  Calcutta,  du  24  au  30  sept.  47  ;  dn  1 
au  7  oct.  88  décès;  du  12  au  15  oct.  7  cas  (7  décès);  du  15  au  21  cet. 
44  décès  ;  du  27  oct.  au  6  nov.  1  cas.   h.  Province  de  Bengalen  (surtout  à 
Patna    et   Gya)    du    15  au  21  oct.  184;  du  28  oct.  au  3. nov.  278  décès. 
6.  Ile  de  Maurice,  du  12  au  18  oct.  54  cas  (35  décès);  du  19  au  25  oct. 
64  (30);  du  26  oct.  au  1  noy.  40  (40);  du  2  au  8  nov.  50  (36);  du  9  au 
15  nov.  38  (29);  du  16  au  22  nov.  39  (33).  7.  Madagascar.  Tamatave,  du 
17  sept  au  12  oct.  6  (5).  8.  Colonie  du  Cap.  King  William's  Tomn,  20  nov. 
8  (1).    Tous    les   ports  de  la  côte  orientale  d'Afrique  entre  les  parallèles 
10—40  sont  déclarés  contaminés.  9.  Brésil.  Rio  de  Janeiro.  29  sept.  2  cas. 
10.  Grande  Bretagne,  a.  Glasgow,  14  nov.  La  déclaration  de  contamination 
du  poiii  est  supprimée.  La  maladie  a  sévi  durant  environ  3  mois;  28  cas 
(8  décès  en  total).   170  personnes  ont  été  mises  en  observation  aux  >con- 
tact-houses".*  b.  Tyne  ports,  10  nov.  2  cas  suspects.  11.  Allemagne.  Bremer- 
haven.    Un    marin  indisposé  du  steamer  »Marienburg''  venant  de  Buenos- 
Ayres  le  27  Oct.  fut  transporté  le  30  oct.  de  son  logis  à  terre  à  l'Hôpital 
général  et  puis  à  l'Hôpital  pour  les  contaminés,  où  sa  maladie  fut  reconnue 
d'être    la   peste.    Le    patient    a  succombé.   Pas  d'autres  cas;    12.    Egypte. 
Alexandrie,  6  oct.  1  (1);  11  nov.  2  (1). 

II.  La  fièvre  jaune.  1.  Mexique.  Vera  Cruz.  Du  23  au  29  sept.  (12); 
du  30  sept,  au  6  oct.  (11);  du  7  au  20  oct.  (13);  du  21  au  27  oct.  (7); 
du  28  oct.  au  3  nov.  (12).  Mexique  (ville)  du  8  au  14  oct.  (1);  du  15  au 
21  oct.  (1).  Progreso  du  24  au  30  sept.  (9).  Tampico  du  27  sept,  au  14  oct. 
15  (2);  du  15  au  21  oct,  4  (1);  du  22  oct.  au  4  nov.  18(5).  2.  Colombia. 
Barranquilla  du  3  au  16  sept.  70  (36);  du  17  au  23  sept.  (1).  Bocas  del 
Tora  le  22  oct.  1.  3.  Ile  de  Cuba.  Havane  du  1  au  17  oct.  175  (39);  du 
18-27  oct.  99  (28);  du  28  oct.  au  1  nov.  50  (8).  Cien/ugos  du  9  au  22 
sept.  1.  Gibara  du  13  au  16  oct.  (1).  Sagua  du  17  au  21  sept.  2  (1);  le 
2  nov.  1.  Matanzas  du  7  au  14  nov.  3.  4.  Costa  Rica.  Port  Limon  du  31 
oct.  au  4  nov.  2  (1).  5.  St.  Domingue.  Puerto  Plata  du  6  oct.  au  3  nov.  5. 

ni.  Le  Cholera  asiatique.  Indes  orientales  anglaises.  Calcutta  du  9  au 
15  sept.  5;  du  16  au  22  sept.  7;  du  23  sept,  au  6  oct.  305;  du  7  au 
13  oct.  56;  du  14  au  20  oct.  17  décès.  Bingeling. 


COMMUNICATIONS. 


Die  Section  fur  Geschichte  der  Med.  und  med.  Geographie  in  Aachen.  (Sciduss.) 
In    der    zweiten  Sitzung  hielt  Sudhoff  seinen  schon  fUr  München  ange- 
kündigten   Vortrag  über  ^I'heophrast  von  Hohenheim  und  die  Lehre  von  den 
drei  Principien*'. 

Die  Erlösung  des  naturwissenschaftlichen  und  medizischen  Denkens 
von  den  zu  Zwangsvorstellungen  gewordenen  Lehren  von  der  Ein 
fachheit  der  vier  aristotelischen  Elemente  und  den  vier  Kardinalsäften 
des  menschlichen  Körpers  ist  von  der  Chemie  aus  erfolgt.  Die  Be- 
schäftigung mit  der  Chemie  der  Metalle  gab  den  Anstoss  zur  Aus- 
bildung einer  Sonderlehre,  die  sich  zuerst  bei  Dschabir  klar 
ausgesprochen    findet  im   8.  Jahrhundert.    »Mercurius"  und  »Sulfur'* 


yiiij 


g&lteE    seil   ihm    als    die  Grundstoffe  der  Metrik,  doch  wurden  äw- 
selben    noch    alb   eigen thümliu he    t*ngo    Yerbinduugen    der  vier  ülten 
Elemente  sngeseheiQ«  Ohne  nonnenswerthc  Umbildung  herrschte  diese 
Lehre^  bis  N&kenhêhn  ihr  mit  reioimatorisdicm  Geiste  eine  ganz  neua  ^ 
Gest&lt  gub.  ■ 

Die  Orutidkge  meiner  gansten  naturpbiJosophischen  Lehren,  seiner^ 
chemischen,  physioloffi  sehen  und  pathologischen  An  sc  h  mann  gen  bildete 
die  Lehre  Ton  den  drei  Principien.  Er  stellte  die  Natur  der  beiden 
Grundsubstansten  »Mercurms''  und  *  Sulfur*'  näher  fest  iind  fligto 
ihnen  ab  dritte  das  »Sal**  hinzu,  doni  in  der  Hitze  Flüchtigen  und 
dem  mit  Feuerersuheinung  Verbronnlichen  dtts  Feucrbestltndiget  Form 
und  Festigkeit  Gebende.  Vortragender  führte  diese  Höh  en  he  im  s  ehe 
Lehre  mit  zahlreichen  Belegstellen  aus  den  Parallel  s  lachen  BchriftÄn 
eingehend  aus  und  legte  besonderen  Nachdruck  auf  eine  polemische 
Stelle  im  »Paragranum'*  (4^  Ed,  Bd.  IL  S.  31),  an  welcher  Höh enheim 
seinen  VorgHiigern  vorhlüt,  dnss  sie  neben  »Mercurius"  und  »Sulfur'* 
bei  der  Metalle ntstebuog  das  Dritte,  das  »Sal",  vergessen  hätten: 
»Nicht  Äwei,  sondern  drei  machen  die  Met4ille",  Diesen  Beobachtungs- 
fehler erklärt  Hohenheim  dort  für  eben  so  schlimm  wie  die  jeder 
Erfahr  ungs  grün  dîage  entbehrende  Irrlehre  Ton  den  Tier  bum  or  es.  Die 
vier  aristotelischen  Elemente  werden  y^llig  ihrer  Einfachheit  entklei* 
det;  iie  sind  nur  zusammengesetzte  Nährböden,  die  ihre  Erzeugnisse 
hervorbringen,  matrices,  »Mütter'  ihrer  »Früchte'' sie  besteben  ebenso 
wie  die  ganze  anorganische  und  organische  Erscheinungswclt  ausden 
drei  Gruud&uhstanzen  8aL  Sulfur  und  Mercurius,  die  mit  den  in  der 
Katur  vorkommenden  Stoffen  gleichen  Namens  nur  insofern  eine 
gewisse  Parallele  bieten,  als  der  Name  der  Prim ärsub stanz  von  einer 
der  hervorstechenden  Eigenschaften  des  namengebenden  Stoffes  her- 
genommen isL  Das  gemeine  8ah^  der  gemeine  Schwefel  und  das 
gemeine  Quecksilber  bestehen  gleichfalls  aus  den  genannten  drei 
Grundstoffen,  Wollen  w^ir  uns  diese  Lehre  begi^fflich  näher  bringen, 
so  müssen  wir  die  heutige  Lehre  von  den  »drei  Aggregatzuständen'' 
zum  Vergleich  herauzieben,  trotzdem  hier  nicht  ZmHimk^  sondern 
SiibstatizeR  verstanden  werden.  Dass  aber  Hohenheim  den  Principien 
der  Verbrennlichkeit  und  der  Flüchtigkeit  zum  ersten  male  das  Princip 
der  Feuerbeständigkeit  als  drittes  hinzufügte,  ist  grade  in  seiner 
Selbstverständlichkeit  und  zwingenden  Konsequenz  eine  naturwissen- 
schaftJiche  That  ersten  Ranges, 

Mit  dieser  Paracel  sise  hen  Lehre  von  den  drei  Principien  haben  wir 
auch  einen  festen  Markstein  für  die  chronologische  Anordnung  in 
der  Geschichte  der  Chemie  beziehungsweise  Âlcbemie  gewonnen,  Jedo 
zeitlich  nicht  sicher  zu  Oxirende  chemisch-alchemi  s  tische  Schrift, 
welche  nur  zwei  Grundsubstanzen,  Bulfur  und  Mercurius  kennt,  ist 
vor  Hohenheim  zusetzen  ;  wer  Sal  als  Drittes  hinzufügt,  hat  twicA 
Paracelsus  geschrieben.  Dieser  für  jeden,  der  die  Geschichte  der 
Chemie  ernsthaft  erforscht»  klare  Sachverhalt  wurde  zu  Ende  dos  16, 
Jahrhunderts  und  zu  Anfang  des  17.  dadurch  auf  den  Kopf  gestellt, 
dass  zwei  um  diese  Zeit  entstandene  Schriftengnippen,  die  des  Pseudo- 
nymen Jùhann  Isaah  des  Holländern  und  des  von  Joh,  Tfwlde  frei 
erfundenen    Baêtliu»    Vakniimmj    der   höheren  Würdigkeit  halber  von 


656 


ihren   Herausgebern   als  weit  über  hundert  Jahre  alte  Herrlichkeiten 
ausgeboten    wurden.    Die    erste    gedruckte    Schrift   des    »Hollttnders" 
datirt   vom   Jahre    1582,    sein    angebliches    Hauptwerk    ist    1600   zu 
Middelburg    erschienen;    die    Thölde'schen    Basiliana    erschienen  von 
1599 — 1604.  Und  nun  ist  es  mehr  betrüblich  als  ergötzlich  zusehen, 
wie  die  ganze  Meute,  die  den  Einsiedeier  Genius  mit  der  Schmähung 
unausrottbarer  Neuerungssucht  bisher  verfolgt  hatte,  nun  die  günstige 
Gelegenheit   ergriff   und  ihn  einmüthig  des  schimpflichsten  Plagiates 
zieh,  ihn,  dessen  hervorstechendsten  Charakterzug  die  absoluteste  Grad- 
heit   und  Ehrlichkeit  bildet.   Tonangebend  in  diesem  Verleumdungs- 
konzert   war   vor   allen    der  verkrachte  Goldsucher  Bernhard  Gabriel 
Penot  in  seiner  Schrift  »De  denario  medico"  1608.  Jahrhundertelang 
hat   diese   Geschichtslüge   ihr  Leben  gefristet;  der  gegen  Hohenheim 
angezettelte  Verleumdungsfeldzug  ist  eines  der  schwärzesten  Blättern 
in  der  Geschichte  der  Wissenschaften. 
Die   dritte   Sitzung  beschäftigte  sich  unter  dem  Vorsitze  des  bekannten 
Medico-Geographen     San.-R.     ScJueube    zunächst    mit   der    internationalen 
historisch-geographischen  Gesellschaft,   ftir  welche  Peypera  Satzungen  ent- 
worfen   hatte,    deren   einzelne    Gesichtspunkte    in  eingehender  Diskussion 
geklärt    wurden.    Die    Versammlung    war   dem  engeren  Zusammenschluss 
der     Medico-Historiker    aller   Länder   durchaus    geneigt   und    hielt    die 
Gründung  einer  internationalen  Gesellschaft  für  zweckdienlich,  alles  Weitere 
der    Centralstelle  in  Amsterdam  einstweilen  anheimgebend,  wie  das  ja  im 
Oktoberheft  des  »Janus"  schon  dargelegt  ist. 

In  längerem  Vortrage,  dem  zahlreiche  Druckwerke,  Abbildungen  und 
Zeichnungen  zur  Illustration  dienten,  handelte  Sttd/ioff  sodann  von  der 
medizinischen  Sekte  der  latroniathetnattker,  ihrem  Ursprung  im  Alterthum 
und  ihren  hauptsächlichsten  Vertretern  im  15.,  16.  und  17.  Jahrhundert. 
Der  Vortrag  wird,  wie  wir  hören,  demnächst  in  ausgeführter  Gestalt  ge- 
sondert erscheinen. 

Zum  Schlüsse  sandte  die  Sektion  in  gewohnter  Weise  den  eifrigen 
Förderern  der  historischen  und  geographischen  Forschung  in  der  Medizin 
Herrn  Cre)ner,  niederländischen  Colonialminister,  und  den  Herren  Janssen^ 
Direktoren  der  Senembah-  und  Deli  Gesellschaften  ihren  Gruss  und  Dank. 
In  einer  späteren  Zusammenkunft  in  engerem  Kreise  entwickelte  der 
erst  spät  von  Südamerika  eingetroffene  Abtheilungsvorstand  am  Museo 
de  La  Plata  Dr.  Lehinanii'NitscItë  seine  Gedanken  über  prähistorische  medi- 
zinische Forschung,  die  lebhafte  Zustimmung  fanden. 

K.  S. 


V 


:]  3  bios  OIS  gg-i  ine  J  '' 


^ 


DATE  DUE                            1 

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STANFORD,  CAUFORNIA    94305-6004