Full text of "Janus"
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f9^
ne-:
JANUS
AJ5CHIVES INTERNATIONALES POUR L'HISTOIRE DE LA
MÉDECINE ET LA GÉOGRAPHIE MÉDICALE.
imprim<rit Hoilandsche Sroomdnikkerij- en Uitgeversmaatsdiappij, Amstardam.
TÄNTT^
Arcliires internationales ponr l'Histoire de la lédecine et la ßeograpiiie Médicale.
Rédacteur en chef: Dr. H. F. A. PEYPERS.
Ajiueiteirâf&iii, Pairlrwem: 5S15S.
KED ACTETJKS
Dr. AoYAMA, Prof., Tokyo; Dr. A. Bordier, Prof., Grenoble; Dr. D. Ang£l Fbrnandez-
Caro y Noi'YiLAS, Sénateur, Directeur du Boletin de medecina naval, Madrid; Dr. A.
Calmettk, Dir. de l'Institut Pasteur, Lille; Dr. Ch. Creighton, Londres; Dr. C. £.
Damëi^, Amsterdam; Prof. Dr. A. Davidsos, Edinbourg; Dr. C. Deneffk, Prof., Gand;
Dr. P. DoRV£Ai'X,Bibliotkécaire, Paris; Surgeon-General Sir Jos. Fayrer, Bart., Londres;
Dr. MoDKSTiNO DEL Gaizo, Prof., Naples; Dr. A. Johannessicn, Pn>f., Christiania ;
Prof. Dr. H. Kirciiner, Conseiller au Min. du Culte, Berlin ; Dr. Kitasato, Prof., Tokyo ;
Dr. R. Kobert, Prof., Rostock; Dr. A. La>'ERan, Paris; Dr. Patrick Mansox, Prof,
I^mdres; Dr. J. £. Monjaras, Saint- Lonis-Potosi, Mexique; Dr. J. L. Pagel, Prof., Berlin ;
Dr. J. F. Payne, Londres; Dr. Jul. Pet^uisex, Prof., Copenhague; Dr. L. Rogers,
Muktesar, Ind-Angl. ; Dr. W. P. Ruysch, Conseiller, la Haye; Sanitâtsrath Dr. B. Scheube,
Gfpiz; Dr. PROSPKRO SoNsiso, Prof. Pise; Dr. C. Stekoulis, Délégué des Pays-Bas au
(ouseil International de Santé, Constantinople ; Surgeon-General Dr. Geo. M. Sternberg,
Washington ; Dr. B. J. Stokvis, Prof., Amsterdam ; Dr. K. Si:DUOpy, Hochdahl (p/d Düssel-
dorf); Dr. J. W. R. TiLANis, Prof, tim., Amsterdam; Dr. G. Treille, Insp. £. R. du
Scrv. Méd. des Colonies, Vichy; Dr. G. C. Vorderman, Batavia.
ï^n
cinquième Année
Harlem. De Erven F. BOHN.
19 0 0.
TABLE DES MATIÈRES.
I. Auteurs.
Abonyi, J. . 12, 71,113,179,
227, 301
Adriaoi, P 204
Albertotti .... 484, 485, 589
Allard, Ed 41
André-Pontiei', L 482
Apury, P 53
AratÄ Jacopo 524
d'Arcy Power . 112,121,135,
145,174,206,239,276,
319. 354, 358, 541, 601
Aschoff, L 493, 611
Asder^ 158
Ashford, Baily K 590
Ashmead, Albert S 322
B., A 645
H., Ed 200, 312, 368,
484, 532, 638
Banerjee, R. P 645
Barduzzi, D 367
Bartels, Max 591
Basier, W 192
Beccari, Ludovico 585
Beitter. A 481
Berlin 150
Blanchard, R 261
Blasio, A. de 533
Boddaert, A. . . . 588, 640, 641
Boltenstern, 0. von 360
Bozzolo, Camillo 311
Bi-ault. J. . 264, 338, 397, 441,
519, 558, 640
Brero, P. C. J. van .... 424
Brissaud 200
Bronner, W 584
Brouwer Ancher, A. J. M. 148, 201
Bruni Carmelo 637
Buchanan, A 543
Buchanan, W. 1 153
Burg, Dr. C. L. van der 204,
205, 267, 373, 420, 424,
566, 583, 645
Caddy, A 541
Calmette, A 31
Cannizaro, St. 46
Carroli, F. J 470
Ciaccio, G 45
Cook, J. N 541
Cordonnier, Krn«»st. . 6, 91, 471
Crespin, Dr 253
Cueva, J ; 41
DaniOls, CE.... 20, 80, 105
Dannemann, Fr 359
Davidson, A. 49, 50, 51, 53,
56, 257, 258, 259, 260,
317,318,406,433,440,
463, 490, 491, 508. 597, 598
Demitsch, W 369
Dcueffe, C 96, 584
Dian, Girolmn*) 311
DorveaiiÏT P 246
Dragettdoriî; G 144
DubiiHiii-Chumbardel, L. . . 245
Dussoau, Michel 471
Dx., Dr 268
Ebstein, W. . 87, 196, 316, 332,
405, 507, 594, 652, 653
Ehlers 198
Eijkman, C 204
Fabre, (deComracntrv), P. 44, 253
Fedeli, C .161
Felkin, R. W 544
Ferguson, D 373
Felsch, K 41
Filop, Juliuh von . . . 549, 614
Finlayson, Jaujf^K . 1, 57, 310, 566
Fischer, Louis 129
Fowler, J. F. S 426
Foy, G. . 138,237,250,285, 548
Frassi, A 161
Fuchs, R 143, 636
Fühner, Hermann 27
vm
G., F 423
Gaizo, Modestino Del 46, 48,
197, 203, 248, 249, 311,
533, 534, 557, 586, 637
Galeotti, G 153
Geist-Jacobi 40, 360
Gersten, C 192, 637
Grall, Dr 209, 587
Grasset, H. . . 325,381,423,
530, 571, 605
Greshoff, M 644
Gros, H 122, 502
Haeckel 144
Hafner 156
Hahn, L 144, 145, 324
Harsant, W. H 314
Heckcl, E 380
Heinrich, Ernst. . 136, 145, 315
Héricourt, J 253
Hermann, F 369
Höfler, M. . 104, 195, 196,
512, 590, 592
Hooper, D 390
Hosé, Ch 545
Hossack 210
Huber, J. Chr 511, 628
Innés, H 155
James, S. P 543
Jolly, Julius 577
Keyt, Fr. T 152
Kirchenberger, S 244
Robert, R 277
Kohlbrugge 205, 420
Laebr, H 193
Laloy, L. . 197, 201, 244, 246,
247, 293, 300, 314, 331,
337, 360, 365, 368, 370,
371,373,377,425,431,
486, 518. 536, 238, 599,
600, 610, 624, 628, 642,
644, 649
Lasch 39, 137
Laripete 315
Lauffer, H 481
Layeran, A . • 269
Laveran, M 256
Legrain, E 639
Legrand 158
Lespleigney, Thibault. . . . 246
Liétard 585
Lipinska, Melanie 636
Lombroso, Cesare 589
Lorenzini, Stefano 45
Low, George C 427
Lustig, A 153
Madden, Th. M 149
Mannaberg, Julius ..... 155
Maulavi Abdul Wali .... 545
M. C 119
Meige, H 187, 217, 646
Millot-Carpentier 209
Minor, J. C 592
Miura, M ^ 97
Miyaké, H 428
Moorehouse, G. W 371
Montuori, A 46
Mott, Frederick W 427
Neuburger, Max 421
NichoUs, H. A. Alford ... 534
Ocana, J. G 423
Oehmen, Yrüxiz 635
Ohlemann 482
Orth, Johannes . . . .391, 452
Osler, W 535
Ouwehand, CD 373
P 39, 192, 193, 194
Pagel . 40,144,196,198,242,
244, 245, 309, 310, 361,
422, 423, 424, 481, 482,
492,530,332,585,591,
604, 636
Paget, S 361
Pensuti, V 637
Pergens, Ed. 32, 41, 53, 54,
64, 96,137,142,149,
150, 158, 190, 198, 199,
202, 210, 216, 284, 314,
315,361,367,375,390,
423, 458, 470, 480, 485,
501, 534, 535, 544, 545,
584, 589, 590
IX
Peters, Hermann . . .130, 437
Peters, H 241, 242
Peypers, H. F. A 579
Pierce, George 40
Portengen, J. A 310
Prospero, Guidon e 533
Reber, B 145
R«ina, Euplio 46
Renner, W 155
Rcynauld, G. A 44
Rho, Ph 501
Ribeiro, Manuel Ferreira. . . 317
Riedinger, J 40
Ringeling . . 321, 376, 598, 654
Rist 158
Rogers, Leonard. 102, 542,
543, 544
Ruysch, W. P 54
Saccardo, P. A 247
Saffar, J 640
Said Ruete 284
Salomon 532
Saltarino, Signor 194
Schäflfer, Jean 153
Scheer, A. van der 267
Schelenz, H 191
Scheube. 44, 45, 95, 98, 100,
152, 153, 154, 155, 156,
211,212,216,252,256,
268, 374, 426, 427, 428,
430, 487, 488, 539, 587,
589, 595, 652
Schlopkow, F 41
Schorss, K 41
Schreiber, F 242
Schuchardt, Bernhard . . . 355
Schueffner, W. . 294, 348, 407, 459
Schwarzweiss, L 41
Shimizu, K 634
Sicard de Plauzoles 434
S. K 603, 656
Snellen Sr., H 589
Sonsino, P 120, 590
Stadler, H 309
Stafford, M 369
Stékoulis, C. 159, 214, 215, 266,
267, 320, 377, 433
Stengel, A 641
Stern, L 244
Stilling 374
Strack, H. L 195, 361
Tannery, P 643
Terburgh, J. T 205
Terson, A 365
Toni, J. B. de 248
Torella 158
Tourtoulis-Bey 157
Triaire, P , . 199
Triantaphvllides, T 44
TreUle, G 41, 168, 210
Vailati, G 644
W., E. T. . . 31, 52, 102, 103,
104, 156, 157, 213, 214,
261, 268, 318, 375, 432,
546, 596
Wihn, H 41
Windmüller, E 41
Wright, A. H 535
Wttstefeld, Dr 241, 242
Zammit, T 152
Ziino, G 532
•.• 26
II. Articles.
Abnormit^itcn 194
Ainhum à Sumatra, Le premier
cas d' 566
Akakia: an ancient eastern me-
dicine 390
Akklimatisation der curoi)ilisch(Mi
und insbesondere d«.»r ger-
manischen Kasse in den
Tropen 586
Albert, Prof. Ed., as Poet . . 596
Alptraum als ürqnel der Krank-
heitsdaemonen 512
Anatomia ed esercizio clinico-chi-
i-urgico neir Ospedale di Santa
Maria di Catania 46
Ancbylostomiasis and the lite his-
tory of Anchylostomum duo-
denale 584
Anciens edits concernant les mé-
decins, les chirurgiens, les ac-
coucheurs etc. à Amsterdam . 148
Ancient Irish medicine. . . . 149
Ankylostoma in Northern Europe 120
Ankylostomiasis 590
Antisepsis bei den Alten . . . 535
Antitoxine, Méthode pour admir
nistrer V 129
Aqua Tofana 27
Atiriplicisme 250
Augenglas, Nero's 374
Augenheilkunde des Alcoatim . 41
Augenheilkunde des Avicenna . 41
Augenheilkunde des Rhazes . . 584
Ausbeutung des Aerztestandes,
Staatliche 300
Avicenna's Tomb 354
Badham, Dr. Charles — of Glasgow 310
Bandages herniaires à Tépoque
mérovingienne 584
Barbiers-Chirurgiens 206
Béchamp, A., Un savant méconnu 423
»Beef worm'* (Dermatobianoxialis)
in the orbit, A case of. . . 152
Beri-Beri et les blattes. . . . 267
Beri-beri, Cause of 545
Beri-Beri-Frage, Die ... . 268
Bericht über die Gesundheit der
Beambten der Semmkûi Mt/,
(Ostküst Sumatra's) . . 29*4,
348, 407, 459
Bibliographie 46, 159
Bilharzia haematobia and chyli-
form pleunsy 51
Borelli, medico e igienista . . 532
Bretonneau, Les ancêtres ed . . 245
Brettschneider, Mittheilungen über
Dr. Horst 355
Bristol in the 18^^' Century, Me-
dical 314
British Medical Association. Sec-
tion für Tropen krankheiten . 649
Bubonic plague, Remarks on pre-
ventive inoculation against . 153
Burmese physicians and hydro-
phobia 315
Castracane, François — Le bio-
logiste 238
Catha edulis, Pharmacognost.-
chem. Untersuchung der . .481
Chinese and Saxon Surgery, The
Origin of. 135
Chique à Madagascar .... 263
Chirurgia delle vie urinarie . . 637
Chirurgie, Comment la, devint
une profession à Londres 145, 206
Choléra à Oman (Arabie) . . .214
Choreamania, Epidemical . . . 463
Climate and Consumtion . . . 318
Codex Amplonianus 482
Codices Benvenuti 484
Communication . . . . 119, 159
Congo Beige, Lettre sur le . .317
Congrès d'Histoire des Sciences. 55
Congrès international de Méde-
cine 322, 377
Congrès international de Médecine
professionelle et de Déontologie
médicale 160, 323
Congrès des Scienes à Paris . .159
Conjurations, Un livre de. . . 242
Contagion par les insectes. . . 253
Contagion de la phthisic . . . 535
Contagiousness of phthisis. . . 358
Corporation des Chirurgiens à
Londres 146
Correspondance 104
Cranio trepanato del Paese degl'
Incas 533
Cynoglossum redivivum . . . 546
Dance of the Velonandrano, The 104
Death of Louis XVUI, The . . 157
Debt of medicine to the Dutch, ^^
The 13r
Défense professionelle, Des oeuvres
de 532
Démence paralytique aux Indes
néerlandaises 424
XI
Démonisme médical 196
Dengue aux Philippines ... 11
Déontologie médicale, Principes
fondamentaux de la . . . .530
Diabetes mellitus, Die Toxin-
theorie des 196
Diät bei Galen, Blutreinigende . 192
Diätetiker des 16. und 17. Jahr-
hunderts 192
Docteurs et malades . 20, 80, 105
Dominico Vandelli, Di ... . 247
Dourine en Algérie 263
Durata della vita umana, Influ-
enza della civilta sulla . . .311
Dysenterie, La teinture de karoo
contre la 600
Dysentery, The saline treatment of 153
Echinococci, Raw Onions and . 102
Ecphante de Syracuse .... 643
/"Elizabethan Doctor, An . . . 535
Enchirid ou manipul des miropo-
les, le plus ancien traité de
pharmacie en français . . .471
Enteric fever in natives of India 543
Epidemiologie 598, 654
Epsom Wells, The rise and fall of 239
Erlebnisse eines jungen Arztes . 145
^^.^ Erreurs médicales et Thistoire
^^ de la médecine 370
Ether anaesthesia, Crawford Wil-
liamson Long, the discoverer
of ..... . 138, 235, 285
Examination of blood for filarial
embryos 543
y^ Exentric physician (Dr. Gruby),
^ An 156
Expédition de Madagascar, Con-
sidérations sanitaires sur T . 44
Faculté . de médecine et de chi-
rurgie. Union de la . . . . 147
Fahrenheit's thermometer, The
scale of 601
Fakirisme, Une expérience de .518
Farmacia veneta al tempo della
Republica 311
Fièvres des camps et fièvres
typhoides 501
Fièvre intermittente parfaite en
Algérie 640
Fièvre des pays chauds . . . 639
Fièvre typhoïde, Un traitement
de la 600
Fiziologia della vene .... 585
Folk-lore médical 371
Folk-lore treatment of sterility
in Persia 121
Frauen im Reiche Aesculaps. . 191
Frieselepidemie in Württemberg. 315
Geburtshilfe und Pflege des Neu-
geborenen, Volksbräuche und
Aberglauben in der .... 368
Géographie médicale des pays
chauds . 338, 397, 441, 519, 558
Geschichte des aerztlichen Stan-
des in Würzburg 40
Geschichte der Medicin, Die
neuere 360
Geschichte der Naturwissenschaf-
ten, Grundriss einer .... 359
Gesundheit und Reichtum der
Provinz Benguet 592
Gicht in Schweden in der Mitte
des XVIII. Jahrhunderts, Ueber
die Häufigkeit der .... 87
Glauben und Aberglauben der
Menschheit, Das Blut im 195, 361
Goethe's Hygiene 545
Gordius bei Plinius 511
Guinea- worm causing suppuration
of the Knee-joint 155
Haft'kine's Schutzimpfungen, Be-
richt der indischen Pest-Com-
mission ueber 211
Harem in Japan, Through a. . 645
Heat Melancholy ...... 508
Heilpflanzen der verschiedenen
Völker, Die 144
Hemeralopie idiopathique à Su-
matra 373
Heraclite du Pont 643
Hippokrates, SUmmtliche Werke 143
Hippocratischen Commeutatorcn
an der Hochschule in Pisa, Die 161
Histoire de la Chirui'gie oculaire 365
xn
Histoire des femmes médecins . 636
Histoire de la Médecine dans les
universités Italiennes . . . 557
Histoire de la Médecine, Utilité
de r 369
Histoire et la Géographie médi-
cales , Société internationale
pour r 434, 435
Histoire do la Pathologie car-
diaque 641
Histoire de la Pharmacie . . . 482
Histoire des Sciences .... 433
Historia clinica de Cervantes. . 423
Historisches aus Aachen . 602, 654
Historisch-pharmazeutische
Sammlung zu Nürnberg, Die . 130
Hydrophobia as treated in the
Philippines 315
Hygiène et de Médecine coloniales,
Annales d' 489
Hygiène coloniale. Principes d' . 41
Institut provincial de sérothé-
rapie et de bactériologie à
Bruxelles 190
Isländischer Brauch und Volks-
glaube 591
Jezus als Arzt oder Apotheker . 437
Kakke, Beiträge zur Pathologie
und Therapie der. . . . • 97
Klima von Manilla 507
Knoblauchlied aus dem Bower-
Manuscript 493
Ktichenmeister's, Friedrich, —
Selbstbiographie 629
Kurpfuscherei in Frankreich, Ge-
schichte der 337
Laboratoire de pathologie et de
physiologie à Léopoldville
(Congo) 142
Leczinska, M., and the Bourbon
family 595
Leper Sanatorium in France. . 375
Lèpre, Le — à Tile de Crète . 70
Lèpre en Crète 377
Lèpre au Pérou, avant la con-
quote espagnolle 644
Leprösen , Die Visceralerkrank-
ungen der 153
Léproseries d'Amsterdam et leurs
internés 201
Leprosy in Hawai 596
Leprosy in Japan, Antiquity of. 321
Leprosy, Subcutaneous injections
^ of Chaulmoogra-oil in . . .157
Lister, Lord — and the develop-
ment of antiseptic Surgery. 1, 57
Lithiase biliaire, Le fiel de boeuf
dans la 119
Lunettes, Anciennes. . . 480, 485
Maison neuve . . . . , . .103
Maladies de l'Algérie .... 253
Maladies des forçenats, Statisti-
que des — à Sawah Loento . 205
Maladies des pays chauds, L'en-
seignement des 159
Malaria 420
Malaria, Castor-oil Plant as a
preventive of 544
Malaria, L'héliante contre la. . 26
Malaria-Krankheiten 155
Malaria, La moustique de la. . 11
Malarial Fevers in Indian Jails,
The use of quinine and cin-
chonidine as prophylactics
against 100
Malarial fever. Instructions for
the prevention of 312
Malta Fever 318
Maritime Customs in China . . 95
Max Müller'sche Grillen ... 242
Médecine Navale, Archives de
50, 258, 259, 317, 440,
490, 597
Médecine en Russie au XVIIIe
siècle, La 599
Médecine tropicale. Ecole de —
à Londres 216
Médecine tropicale. Ecole do —
i\ Liverpool 256
Médecins de Jan Steen, Les 187, 217
Medical Annual, The British
Guiana 426
Medici illustri della Riviera Oc-
cidentale 534
XIII
Medicina Ippocratica nel Secolo
XVI, D risorgimento della. . 533
Medicina navale, Annali di 259,
317, 406, 491
Medicinisch-botanische Schrift-
steller des Altertums . . . 309
Medicinische Gesetzgebung in
New-York 430
Medici nischen Unterrichts, Zur
Geschichte des 136
Mediterranean Fever, The Senim-
diagnosis of 152
Medizinische Unterricht in der
Türkei 315
Microorganismes dans le Talmud 267
Mikroben und Alkalien . . . 485
Militär-Sanitäts Wesens, Geschichte
des K.K. Oest-Ungar. ... 244
Mittelalter und Neuzeit ... 40
Mosquito net 544
Mountain-Toothache 156
Moustiques, La destruction des . 598
Moustiques et Téléphantiasis . . 610
Moustiques de Madagascar . . 263
Moustiques et la malaria . . . 634
Napoleon I and his physician .
212, 260
Nécrologie (W. Basier) ... 604
(F. H. Frölich) 491
(F. M. Knobel) 380
(L. H. Petit) 324
(G. Planchon) 268
(Sir Richard Thovne) ... 56
Neuro-Patologia , Evoluzione
della 249
Notice sur le modus faciendi,
traité medico-pharmaceutique...
de Bernardino Laredo . .6, 91
L'Oeil dans l'expression de la
physionomie 589
Ohrenheilkunde, Geschichte der. 244
Opérations de G. J. van Wij e.a. 589
Ophthalmologie de Honein ben
Jshak 198
Ophthalmologie de Mesuö l'ancien 198
Ophthalmologie chez Rhazes . , 423
Ophthalmologie et médecine Ang-
laises au 13ine et au ]4ine siècle
32, 64
Organotherapie des anciens. 571, 605
Origines de l'homme, Etat actuel
de nos connaissances sur les . 144
Paludisme et moustiques . . . 269
Paralysie hystérique à Sumatra. 583
Parasitologic, Archives de. . . 261
Paré, Ambroise — and his Times. 361
Pariser medicinische Bilder . . 537
Pasteur, A precursor of . . . 432
Pasteur Institutes, Geographical
distribution of 102
Pathologie exotique. Indo Chine.
209, 587
Pathologie tropicale. L'enseigne-
ment de la 168
Pays chauds et tropicaux, Traité
pratique des 640
Pèlerinage vers l'Arabie . . . 204
Pernicious dysenterie Fever . . 52
Pest in Japan. ...... 215
Peste, Le danger de la. . . . 54
Peste, La — et la destruction
des rats à bord des bateaux . 53
Peste à Alexandrie, Rapport pré-
senté par la commission chargée
de rechercher l'origine de la . 158
Peste bubonique 214, 264, 265,
266, 267, 319, 320,
321, 375, 376, 377, 433
Peste bubonique et de choléra
asiatique, Nouveau foyer de . 158
Peste en Japon, Mesures prises
conti-e la 331
Pestseuche in Siebenbürgen 549, 614
Pharmacopoeia, British. . . . 276
Phthisis recognised as contagious
a hundred years ago. . . .318
Physical and Psychological deve-
lopment of the Negro . . . 547
Pile VoltaYque, Centenaire de l'in-
vention de la 202
Piqûres d'insectes. Traitement des 634
Piqûres de moustiques, Remùde
préventif contre les . . . .377
Plague Epidemics in Tunis . . 213
Plague in India 545
XIV
Plague at Oporto, The. . . . 31
Plague pneumonic, An unde-
scribed form of 210
Plantis venenatis et sapientibus,
De .......... 644
Pockenkenntniss in Indien und
China, Alter der . 891, 452, 577
Polar anaemia 261
Pouls, Comment les médecins
Chinois tâtent le 628
Prince docteur, Encore un . . 11
Profession médicale. Menus-pro-
pos sur la 585
Promptuaire des médecines sim-
ples 246
Prostitution et maladies vénérien-
nes en Danemark 198
Prothèse dentaire dans l'antiquité,
La ... 96
Pseudonymes antiques .... 643
Psilosis, Traitement du. . . .373
Psychiatrie, Neurologie und Psy-
chologie von 1459-1799 . . 193
Rabelais as Physician .... 375
Rachitis im Altertum .... 332
Rademacher, J. G., seine Erfah-
rungsheillehre 635
Ratsapotheke und Ratskeller im
alten Hannover 242
Ratten, Die Bedeutung der —
auf dem Bilde »Les Philistins
frappés de la Peste 1630''. . 611
Rattenbisskrankhcit 428
Rattray, Dr. Sylvester . . 567, 625
Récamier et ses contemporains . 199
Regia Marina, Rivista medica
délia 48, 257
Regions tropicales, Santé et ma-
ladie dans les 204
Reine doctoresse, Une . . . .215
Renouveau médical . . . 325, 381
Report of the Local Government
Board 432
Report of the Surgeon-General
of the Ü. S. Army .... 309
Resezioni, Contributio storico-
clinico alle 533
Resurrectionists and university
Customs in the XVI. century. 539
Rheumatism and Malaria . . . 645
Rougeole en Algérie 502
Ruhr, Specificum gegen die . . 425
Russische Volksmedizin . . . 369
SanitUre Einrichtungen im alten
Hannover 241
Scarlatina in India 541
Scarlatine à Java, Un cas de . 566
Schifis- und Tropen-Hygiene,
Archiv für . . 49, 258, 260,
317, 597
Schiffs- und Tropen-Hygiene,
Das Institut für 150
Scleroma, Geographical distribu-
tion of 261
Scoperta dei muscoli rossi e
bianchi del coniglio .... 45
Scurvy, The cause of ... . 268
Selbstmorde, Zunahme der . . 652
Selbstmörders, Die Behandlung
der Leiche des. ... 39, 137
Serjeant-Surgeons of England and
their office 174
Smallpox, The prophylaxis of .319
Soldier's ration in the tropics . 652
Soudanito, La 154
Specifischen Erniihrung, Mecha-
nismus der 421
Stolpertus, eine Jahrhundertsbe-
trachtung 277
Storia délia medicina, Saggio sugli
errori principali nella . . .637
Systematic anatomical teaching
in England, The reformation of 112
Thérapeutique d'autres temps.
Les oiseaux dans la . .. . . 458
Thérapeutique musicale . . . 293
Tibetischen Medicin, Beiträge zur
Kenntniss der 481
Totenkultus der Barabra . . . 284
Troja, Michèle — e le opera di
lui esaminate 197
Tropical Medicine, The Journal
of. . 98, 150, 210, 373, 486,
487, 538, 594
Troubles paludéens de l'appareil
respiratoire 44
Tuberculose et climat .... 122
XV
Universita di Siena 367 i
Urologues, Les 646 |
!
Vaccination, Les découvertes si- '
mult^nëes de la 579 i
Vesical calculus in SieiTa Leone 155 I
Volksmedicin, Das Jahr im Ober- j
bayerischen ....... 590 I
Wachstumsverhältnisse des
menschlichen Herzens .
405
Wöhler, F., Anniversaire de la
naissance de 600
Yellow Fever, Report of Com-
mission of Medical Officers
to investigate the cause of .
52
360
Zahnheilkunde Einst und Jetzt .
Zahnheilkunde im Zeitalter des
Hippocrales, Die . . 12, 71,
113, 179, 227, 301
LORD LISTER *) AND THE DEVELOPPENT OF
ANTISEPTIC SURGERY.
By JAMES FINLAYSON, M-D., LL,.D, Glmgow.
Joseph LiateF was born on 5th April, 1827, at Upton, Eaaex,
near London* Like some other distingnished men in the
medical profession in England he came of a Quaker familj,
His father, Joseph Jackson Lister (1786 — 1869)» was a notable mao.
A wine merchant in the eity, he devoted much time to the study
of optica, and about 1824, when 38 years old, he began to improve
the achromatic microscope. He was subsequently elected a Fellow
of the Royal Society of London. An interesting account of hi»
life, of his *^*law of the aplanatic foei'\ and of hia work in improving
inierosenpir lenses is given by Lord Lister himself in an article in
the ** Dictionary of National Biography'*. Lord Lister's mother was
ibella» daughter of Anthony Harris of Maryport ^ Cumberland, also
If the Society of Friends, She was married in 1818 and died in
1864 — five years before hf^r husband.
Lord Lister was educated at a Quaker school at Twickenham,
and subsequently at University College, London, where he graduated
as Bachelor of Arts in 1847. From his earliest days he had lived
in an atmosphere of scientific research, particularly in the direction
of microscopic investigation, and this, no doubt, influenced not only
the early phases but the whole course of his scientific work. Other
members of the family are well-known biologists*
At University College, and its Hospital, Lister studied under
Graham, to whom be was ever deeply grateful, as he felt that his
investigations in antiseptic methods could scarcely have been carried
out by him without the instruction he received from the great
chemist; under Prof» Sharpey, who powerfully influenced him in the
direction of physiological studies ; and Wharton Jones, distinguished
*) Qiicijque Heureuâ«mcnt ce célèbre savant n'^ppartteuüc |ms ent^TÊ n rhistoire, a& vie et
son inJluenre sur le tlt^velupp^nitTit de lu chirurgie entrent dej datiit le domaitie de ticttre
Journal. Or, avec Lister commence nnc nauveUc période d^na riiiatofre de la chinirgie.
NdUA nous soiuLueä eras Buk>n»ei h. donner cette biog;rap1ile porce^jue duiis n^tre prucluiiii
ntimén) aoaa en dun nous une d^\inbroîae Fart^ celebre Fronçai et dont lo. vie a été écrite
par un savant anglait» bien eonnu^ le Dr. Sti^plicn Paget, Fari: qm comme Lister appartieat
à toute rhniiianîté a été comme lui 3c fondateur d^lne nouvelie ère. GrAce ii la bienfeillane«
de MM. G. P. Putnam k Sons, éditeui-a du livre du Dr. Paget, ncma ponrrtmâ ajouter un
portrait de Pare et ï^uuÏijucï illnstraticinj» intéressanteâ ouncemant jsn vie et «on temp^.
1900, 1
as a physiologist of rare insight^ eYên more than as an opttlialmic
surgeon, who directed him to the study of the physiology and pathology
of the cireulation; while under Walshe and Erichsen, he had the
adyantage of studying, not merely in their classes but afterwards,
as resident assistant, in their hospital wards* If to these are added
Lindley, Ellisi Jenner and Parkes we see that his teachers included
many of the most celebrated men of the time- Lister graduated as
Bachelor of Medicine of London University in 1852, and as already
stated, served thereafter as resident assistant in university College
Hospital, In 1852 he was also admitted as a Fellow of the Royal
College of Surgeons of England.
Thus equipped, with university and hospital instniction of the
best kind, he visited Edinburgh, during an autumn holiday in Scotland,
taking with him an introduction from Prof. Sharpey to Prof. Syme,
then in the height of his fame as a great practical surgeon of
remarkable shrewdness and boldness, and as a teacher of clinical
surgery by methods peculiarly his own. Arrested by so much which
seemed to him new and important. Lister obtained permission to
prolong his visit. This resulted in his remaining in Edinburgh, at
firet as a supernumerary dresser in the Infirmary, and then as a
house-surgeon under Mr, Syme (1854), He fonned a still closer
relationship with the Profe^or in 1856, by marrying his daughter,
Agnes, who proved a devoted wife and a helper in all his work till
her death, in Italy, in 1893. There were no children of the marriage.
While resident as assistant in the Edinburgh Royal Infirmary,
Lister aimed at extending the influence of Prof. Syme's teachinjç by
reporting for the Lancet^ Glany- 1855), a long series of ^*Lecture3
on Clinical Surgery during the winter session of 1854-55, by James
Syme Esq.*'. In preparing his notes for publication he had the
willing help of some of the dressera and the approval of Prof, Syme
who himself revised them. Before he met Prof. Syme in Edinburgh,
Lister had meditated beginning practice as an ophthalmic surgeoo,
and he continued, for many years, to take a special interest in this
branch of surgery which he had cultivated, in London ^ under the
guidance of Wharton Jones ; but the new impetus he received directed
his thoughts and ambitions to the wider field of general surgery.
Soon after ceasing to be Prof. Syme*s house-surgeon he was appoin-
ted Assistant Surgeon to the Edinburgh Royal Infirmary (1856),
and he began to teach in that city as a private lecturer on Surgery
recognised by the University. He continued to do so tiU his appoint-
ment to the Chair of Surgery in the University of Glasgow in I860,
At first, as we can readily understand, his own personal work had
been cooeerned chiefly with microscopical research. Thus, we have
papers **0n the contractile tissue of the iris' (1853); "On the mus-
cular tissue of the skin" (1853); on the **Minute structure of involun-
tary muscular fibre" (1857): and in conjuction with Sir William Turner
he wrote on the **Stnicture of nerve fibres*' (1859)* We have also
contributions to the Royal Society of London largely based on
microscopic work, vix,, *'The parts of the nervous system which
regulate the contraction of arteries" (1857); "The cutaneous pig-
mentary syatem of the frog" (1857); and '*0n the early stages of
inflammation*' (1857); these three papers, from the Philosophical
Transactiùns^ were issued in a group under the title of "Contribu-
tions to Physiology and Pathology", London, 1859. A paper on
the "Function of the visceral nerves" appeared in the Proceedings
of the Roifol Societij of London in 1858, of which Society he was
elected a Fellow in 1860,
Soon after his appointment to Glasgow he was selected by the
Royal Society as Croonian Lecturer, and he delivered his lecture on
June 11th, 1863, - "On the Coagulation of the blood", (London
1863). Shortly before this, his two articles in the first edition of
"Holmes' System of Surgery" (1862) had appeared, on ** Anaesthetics"
and *^ Amputation". A little later, he published a description of a
new method of eseising the wrist (Lancet 1805.) If we add that he
iûTCnted a tourniquet for the compression of the abdominal aorta,
we have in the above list, although it is not exhaustive, all the
principal items of his work before the development of his Antiseptic
System which was destined to revolutionize all departments of Medicine,
Surgery and Midwifery — "On a new method of treating compound
fractures, abscess etc.» with observations on the conditions of sup-
puration". (Lancet, March 16th 1867.)
The titles of the papers just quoted show that Lister was much
interested in the microscopic structures regulating the circulation
and nutrition of pari«i, whether in health or inflammatory disease;
notwithstanding all the subsequent work in this direction, these
researehe.«!, along with his experiments on the coagulation of the
blood, have, even now, something more than a historical value : but
with his teaching in Glasgow University a new era arose* Deeply
interested in the det-ermining causes of inflammation he expounded
his theoretical or doctrinal views to his class in a series of systematic
and closely reasoned lectures still vividly remembered by his old
students* Writing in 1867, he refers to this period as follows;—
*^It IB now six years since I first publicly taught in the University
**of Glasgow that the occurrence of suppuration in a wound under
"ordinary circumstances, and its continuance on a healthy granulating
^*80re treated by water dressing, are determined simply by the
''influence of decomposing organic matter. The subject has since
"received a large share of ray attention, resulting in the system of
"treatment which I have been engaged for the last three years in
"elaborating". ^Lancet, Nov. 30th, 1867,)
This takes us back to a date anterior to the geneml acceptance
of Pasteur's doctrines of putrefaction based on his memorable experi-
nieuts, and to a time when the influence of the oxygen of the air
was still generally credited with causing the changes which led to
decomposition I the exclusion of air was regarded as the saving
influence which led to favourable results in the healing of simple
fractures, while the entrance of it was regarded as the cause of decom-
position, which Lister had, for years, believed to be so important
in wounds and sores ; he was much impressed by Pasteur's researches
and by the authoritative report of a commission appointed to verify
his statements. The great French chemists experiments showed,
among other things, that if orgaiiie putrescible fluids were properly
boiled in flasks so as thoroughly to fill them, and any connecting
tubes, with steam, and if they were allowed to cool slowly, air
might then enter the flask without any decomposition occurring,
provided these open tubes were * sinuous or furuished with numerous
angles so as to entangle any solid particles in their passage from
the atmosphere» It w^as found to be solid particles and not the oxygen
of the air which caused decomposition, Pasteur, likewise, showed that
the activity of the particles detained in the open tubes was not lost, as
violent shaking of the flask and tubes (after sealing them up) caused
rapid decomposition, while the influence of heat on the air made it
innocuous; he inferred, therefore, that living germs introduced from
without were the active agents of putrefaction. In chemical labora-
tory experiments heat was available in destroying the germs, and
even mechanical entanglement might suffice to arrest their passage
and so secure freedom from decomposition- In his class-room, in
January 186(i, Lister showed the flasks and tubes with which he
had verified Pasteur's statements, and the value of such experiments
and facta he felt to be enormous. As he then said to his students,
"the importance of all this is very great in surgery if we can
•^manage to prevent decomposition, suppuration etc, in open wounds.''
(For the Report of the Commission which reported convincingly on
the value of Pasteur's experimental proofs see Comptes rendus des
séances de V Académie des Sciences^ Tome 60, pp. 384—397, Paris,
1865, especially pages 389 and 396. See also Tome 61, Paris, 1865,
pp. 1091 — 93). Lister's mature opinion on this subject may be
given in his own words in an extract from a short address delivered
by him at Pasteur's Jubilee on Deer. 27th. 1892:—
"Vos recherches sur les fermentations ont jeté un rayon puissant
"qui a illuminé les ténèbres funestes de la chirurgie et a changé le
"traitement des plaies d'une affaire d'empirisme incertain et trop
"souvent désastreux dans un art scientifique sûrement bienfaisant.
"Grace à vous la chirurgie a subi une révolution complète qui l'a
"dépouillée de ses terreurs et a élargi, presque sans limites, son
"pouvoir efficace". {Jubilé de M. Pasteur. Paris, 1893. p. 16.)
Pasteur's methods of sterilising by boiling, or of destroying the
germs in the air by passing it over heated plates were not available
in the practice of surgery. The complete entanglement of solid
particles by mechanical means seemed equally impossible in ordinary
surgical treatment. Lister was driven, therefore, to think of some
chemical agents which might destroy the vitality of the germs in
the .atmosphere without seriously injuring the parts to which they
were applied. He had been impressed with the success which followed
the Chloride of Zinc applications advocated by Mr. Campbell De
Morgan, and he continued to use this powerful antiseptic, in a
limited number of cases, so long as he practised surgery. He
experimented also with the Sulphites recommended by PoUi of Milan,
applying them externally as a dressing and prescribing them for
internal use as a germicide; but ultimately, his attention was
directed to Carbolic Acid. The use of this agent has often, very
erroneously, been regarded as the essential part of Lister's system.
He made no claim to its introduction into surgery; indeed, it had
been used by not a few, both in France and England, long before
Lister employed it. The present writer went, in 1867, from Lister's wards
and classes to Manchester, where Carbolic Acid was largely manu-
factured, and he heard from Dr. James Whitehead and Mr. Thomas
Turner there that they had both used it, extensively, for years; but
it required no special ability to see that the use made of it by them
and by Lister could not be compared for a moment. Lister's use
of it was based on a well thought-out doctrine, theirs on the
favourable results which, no doubt, sometimes attended its employment
as a local application, used, though it was, in a hap-hazard and at
times reckless fashion. (To be continued,)
NOTICE SUR LE MODUS FACIENDI, TRAITÉ MÉDICO-
PHARMACEUTIQUE EN LANGUE ESPAGNOLE DE
LA PREMIÈRE MOITIÉ DU XVIe SIÈCLE ET
SUR SON AUTEUR: Bernabdino Laredo.
Par ERNEST CORDONNIER, pharmacien de U^ dusse.
. , . . U Tcrdfid, ciiya mndre e» 1e hUtoria, cmula del
tiempo, depoBiti:^ de In^^ acciotii^a, tesUgQ de k ptisado, ejem
plû y aviso de lu pr&sentft, advcrtcaeit del porvtnrr. i)
Ccnrautèa^ D, QirJOTE, la p., cap^ IX,
Ce livre qui appartient depuis peu à la Bibliotlièque de TEcole
de Phamiacie de Tüuiversite de Paris sous le n^. 6086, est
d'une extrême rareté et son acquiâition est due au zèle vigilant
de Mi\ le Dr. Doryeaux dont on connaît rattacliement à tout ce qui
intéresse Tliistoire de la Pharmacie, Il figure sous le n**, 43 dans la
première partie du Catalogue des Livres Espagnols rares et précieux
vendus à Thôtel Drouot du 25 au 27 mai 1899 par Em* Paul et
fils et Guillerain, libraires à Paria. Ce catalogue contient un joli
fac simile réduit du titre et une courte description de T ouvrage. Le
nom de Tauteur fait défaut- Cette dernière circoustance et la nature
de ridiome dans lequel le texte est écrit ont détermiaé Mr* le Dn
Do n^ eaux à noua confier la tâche de rédiger une analyse et de
chercher à déterminer le uora de Tauteur.
La première partie de cette tâche se ré.solvait, en quelque sorte,
à un simple travail de traduction; quant à la seconde^ elle s'est
trouvée également simplifiée gi^âce aux conseils autorisés que nous
recevions en même temps du distingué bibliothécaire^
L'ouvrage, magnifiquement relié par Belz-Niedrée en maroquin
rouge avec dos orné, riches compartiments d'arabesques aux angles
des plats, dentelle intérieure, tranches dorées, aux armes du baron
Seillière, se compose de deux tomes en un volume iu-folio (hauteur:
30 centimètres; largeur: 21 centimètres), imprimés en caractères
gothiques avec lettres ornées.
Le premier tome contient 218 feuillets à deux colonnes très irré-
gulièrement chiffrés de 1 à 100, 105 a 142, 145 a 224*
Le second tome comprend deux feuillets préliminaires non chiffrés,
1) Itt vmié, dont lu mère e^t rbisloire, t^mulc du temps, dépôt des dctes, témmn àxi
pastéj cicnipb d mit du pi%ietit, mnacil de ravcalr*
dont le titre imprimé en ronge et xioîr est orné d'un bel encadre-
ment suj bois» et 21 feuillets à longues lignes, dont le dernier porte
an verso lu sousmption et la grande marque typographique de Juan
Croraberger,
Notre exemplaire du Modus faciendi appartient fort probable-
ment à une troisième édition, coiame le mentionnent le titre et le
colophon, lesquels sont en désaccord pourtant avec le titre dti f^* II, r^*
qui porte: Lo que agora de nuevo se anadh en esta segunda im-
pression ^) et avec le titre de la table, F* 215, r°, H y a donc un
certain flottement sur le numéro de l'édition.
Voici le titre du premier tome:
i Sobre el Mesne j Nicolao // f Modus faciendi f // Nuevamente
por el // auctor corregido : y // en esta impression ter- // cera ane-
dîdo un no- //table traetado de ae-//cretoa curstivos: co-//mo
al fin de la vuelta desta hoja se vera. // M^D^XLIL // Con privi-
1^0 imperial.» ^)
Ce livre qui représente, sans doute, le texte de rédition précédente
avec quelques additions, renferme, en premier lieu, différents cha-
pitres ayant chacun pour objet nue forme pharmaceutique ou im
groupe de médicaments possédant la même action thérapeutique:
Des compositions laxatives,
Des pilules,
Des poudres,
Des trochisques»
Des confections confortatives.
Des conditë, *)
Des stupéfiants,
Des sirops.
Pour chaque article, Tauteur donne: P. la formule en latin, 2^. les
indications thérapeutiques et les doses, 3^* le modiis faciendi^ le
plus souvent fort développé et contenant de nombreux renvois à des
préparations déjà décrites*
La suite est intitulée «livre troisième» bien que le premier et le
Des loocbs.
Des décoctions,
Des conserves.
Des collyres t *)
Des huiles,
Des onguents,
Des emplâtres.
t) Ce qnL' luamknaut oa a ajoul« de nottveäa d&nâ cette seconde édîtioii, (Lf» texk «pignol
est dié dans sa forme archaïque,)
^ Sur Mëâiic i:t NÎCDliiâ. Modm fmiendi. NonveUemeiit corrigé par Pnutear^ et dana cette
trt»bièEne édition fst ajnut^ un uotable tmit« àt seerets cumtîfa cDmoie on h verra aa fa&a
àu verto d« <.'C îciiilkt« 1512. Avec privilège ïmpériid.
^ Conser?«;» sOcbes.
^ Lt« colljn-^t i^mmt mi lé sait, avaient alors une forme «olide oblongae acmblabl«, dit
ie Motlut faetenéif k cclk d'an n&yau de ditile.
second livres n'existent point. Ce troisième livre, relatif à Tart
médical, comporte trois parties subdivisées ainsi qu'il suit:
Première partie.
Chap. I. De la première et seconde digestions.
» II. De la troisième et quatrième digestions.
> III. De la genèse de l'esprit vital et de la chaleur naturelle.
» IV. De la fonction du sang spirituel dans le cerveau et de
la genèse de l'esprit animal.
» V. Du sang nutritif et de ses fonctions et de l'humide
radical. ^)
Deuxième partie.
Chap. I. Des superfluités des première et seconde digestions.
» IL Des superfluités des troisième et quatrième digestions.
> m. Que la digestion doit toujours précéder la purgation.
» IV. De la clairvoyance que le médecin doit avoir dans l'usage
des laxatifs.
» V. Des précautions à observer quand on doit prendre un
purgatif.
» VI. Des dispositions qu'il faut prendre dès que le purgatif
commence à agir jusqu'à l'heure du repas.
> VII. Où Pon connaîtra si le purgatif a bien agi.
Troisième partie.
Chap. I. Si le purgation a remué Thumeur sans l'évacuer.
» IL Si la purgation a été déréglée et a causé un dévoiement
superflu.
» m. Du dégoût ou relâchement d'estomac qui suit ou peut
suivre la purgation.
» IV. Du sanglot ou hoquet qui survient parfois à ceux qui
ont pris un purgatif.
» V. Du relâchement ou de la mollesse de tout le corps qui
suit ou peut suivre la purgation.
» VI. Du vertige et de la scotomie ^) s'ils surviennent au patient.
Aphorismes d'Hippocrate (en latin).
Un dialogue (en latin) entre deux savants docteurs: Utrum reu-
barbarum sit solutivum.
1) Humide radical. Nom donné par lea médecins humoristes, soit aui liquides animaux
en général, regardés comme principe générateur de tout le reste de l'économie, soit au liquide
qui se rendant par la circulation aux divers tissus organiques, leur donne la consistance et
la flexibilité convenables. (Littré et Robin, Dicf. de méd.)
^ Ebloui ssemcnt.
9
Une table et un index alphabétique et enfin le colophon suivant:
I Jeâus benignigsiniua // Maria diileissima // Joseph saectissirao //
»Eo s€mcio y con favor desta trina trinidad // Fenesce aqueste libro
»mtitulado 3Iodm faciendi: cum ördme medicandL No me // dos
»provechoso a boticarios que convenible : y aun neceamirio a medicos ;
»J gustable // a los que usan medicinas para mas eon ellas se apro-
>veehar, Porque de mas de//ser el tereero libro muy de no tar y
»todo el pro^esso assaz provechoso: lleva en loa //posses secretos
^►particulares como se puede notar exeniplificando en posse // de açucar
*rosado : y en ungiiento saodaUno : y aasi en muy muchos ta- // les
^por todo este antidotario. Agora de uuevo revisto y corregi-//do
»por el mesiiio anctor: y anedidaâ en el muy notables co // sas com o
»paresce en la t^rcera hoju déiste libro: y en la // tabla ordinaria
»senaladas con una f- Fue im // presso en la rany noble y felicissima
»ciudad//de Sevilla en casa de Juan Cromberger // que aya gloria.
» Aôo de M.d,ïlii // Y por amor de nuestro, sefior // pide el auctor
»III // ave marias // por las // animas de purgatorio i) // f // Et latis
»deo Marie y Joseph*»
Le second tome est intitulé:
f Addition en f // esta impression // tercera del // Modus // facien // di. // .
E dinde se en //dos partes* // M-d.xlij. -)
II comprend les deux chapitres suivants i
P, Des secrets curatif^.
Secret pour enlever les verrues qui se produisent et s'endurcissent
comme têtes de clous sur le front et autres parties du visage.
Secret pour in tenure le vin à eeiix qui en sou firent très grand dommage.
Secret partieulier contre toiites démangeaisons.
Secret et guérison commune avec toute perfection de toutes écrouelles.
Secret singulier pour la guérison des cbaucres ulcérés même s'ils se
trouvent dans les parties de la grave honnêteté.
^) J.B.M.DJ.S. Au açnwc et n la favi'nr de vrMv \nw triiiUt. Ici Imit et lïvr« mtiïiiM:
Moäu4 fu^iendi cam ofdtne medtcmidL NiJifi ïnoiiiJî proütubk' auï apathicaïriîJS, qot' muve*
nable et mÉïHi5 iiérçASSiirie nux ïiieJorin» i^t nM'ritant d^ètrc apprécie^ pur cimiï qui usi-iit de»
drcj^u*^^ *^fi ^^ l'^s miem utiliser. Car tn plus que la troisîèîue livre est très rfiïiiiriiuablt
et le tool asscK proliiublc; il winticiil des secrets parliciilîers coniiiK! ou peut le retimrijuiir
»m »ucrc ruwit et à TüTi^iH^iit au sautul et aussi dan» bfHUtxtup ci autna aeiiiblftbli»^ dans \m\%
0ci autidotiûrc. Pirscoteniciit de nouveau revu vi ijurrigt pr le lueuie auteur^ aii|t[intRtc do
trètt notftbles choseii e^mme on le vuit à li^ tnii>»îrme feuille dc^ ix livre ri à la table uù elles
son! signa leesi par une f. Imprimü en la trèà noble et tiêa h euren »fi til4î de Seville übe«
Jwdti CpoTubcrfî^r (qu^il aît jçloirc). Ansée 1542, Et pour Famour de Notn? iMîigtieur Tjiuteur
dit Ifüi:^ utre-Jfarid piuir les ùiuefe du pur^toin.'.
Addition ii eeUe U-oi»i£me édition du Modus faviemiL Et elle se diviae en <let»i
partie«. IS42.
10
Secret très nécessaire pour la guérison de tous bubons avec toute
perfection.
Secret et guérison universelle avec parfaite facilité de toutes hémor-
roïdes et de tous les accidents qui les accompagnent et expli-
cation théorique du flux hémorroïdal.
Secrets particuliers sur le chardon saint que le vulgaire nomme
chardon coureur. ^)
Secret pour consolider les solutions de continuité superficielles.
Secret sur Therbe que Ton appelle »de Saint Jean'' ^) et sur l'huile
à'hyperictim.
Secret pour les douleurs des estomacs débiles.
Secret pour les flatuosités et douleurs froides d'estomac.
Secret pour chasser les flatuosités d'estomac.
Secret particulier dans les douleurs de reins.
Secret pour chasser le gravier et provoquer l'urine.
Secret pour les douleurs et échauffement des reins.
Secret pour les maladies des reins.
Secret notable et fort estimable pour la guérison de la colique.
2^. Pratique de la diététique.
Citrouille au lait d'amandes,
Le même potage pour convalescents,
Bouillon de bourrache dans la diète,
> > » pour convalescents,
Brouet agréable et de facile digestion.
Jaunes d'œufs tremblants,
Bouillon de pois chiches dans la diète,
» > » » pour convalescents et sains,
Potage de pois chiches.
Poulet diurétique,
Consommé ordinaire.
Consommé de plus haut goût.
Panade pour convalescents,
Pipitoya ou pipitoria %
Mirraustre *),
Fressure de chevreau,
» > » bispréparée.
*) Chardun-Roland ou roulant (Eryngium campestre L.J.
*) Millepertuis ou herbe de le Saint-Jean (Htfpericum perforatum L.J,
') Pipiloria actuellement pepitoria: fricassée de poulet.
*) Actuellement mirraust^, pâté de poulet au lait d'amandes.
11
Petite finessure à la casserolle,
» > ordinaire,
Chevreau en danbe,
Mouton en daube,
Pâté en pot,
Blanc-manger commun,
Blanc-manger pour infirmerie,
Saucisses de blanc-manger,
Amidon,
Potage de riz pur.
Extrait de viande ou bouillon concentré pour (malades) très délicats,
Hormigo ^) pour la tête,
Tortugcdete *) pour les (gens) amaigris,
» solide^
Bouillon de lentilles.
'*) Actuellemeut hormigo*: sorte d'entremets à base de noisette.
S) Potage à la tortae.
A suivre.
VARIETES.
Dengue aux Philippines.
Le major WoodhuU chirurgien en chef à Manille rapporte que la garnison
à Luzon a souffert d'une épidémie de dengue qui a empêché une partie
des soldats de faire leur service.
Les cas n'étaient pas sévères. Mi — Octobre, date ou le major dressa son
rapport, Tépidémie se montrait également dans le sud de Tlle.
Encore un prince docteur.
L'Indian Medical Record d'Octobre dernier nous apprend que »son
Altesse Sir Bhagwatsingi G. C. L E. M. D. F. R. C. P. L. L. D. Thakore
Saheb de Gondal" quittait l'Angleterre pour retourner aux Indes.
La moustique de la Malaria, (Med. Record, Dec. '99.)
C'est le docteur Grabham de Kingston qui le premier a découvert la
moustique de la Malaria à l'Ile de Jamaica. Elle est de la famille des
Anopheles et comme environ un tiers de la population de l'Ile souffre de
la maladie on cherche les moyens pour l'exterminer.
D'ailleurs dans les derniers temps le monde médical s'occupe presque
partout de cotte question.
DIE ZAHNHEILKUNDE IM ZEITALTER DES
HIPPOKRATES.
Medizinisch-historische Studie.
Dr. J. ABONYI, Budapest.
EINLEITUNG.
Es kann als charakteristisches Zeichen der veränderten Zeiten
und Anschauungen gelten, dass einerseits medizinisch-histo-
rische Arbeiten überhaupt selten erscheinen, wenn aber den-
noch, dann müssen diese mit grösster Bescheidenheit auftreten und
vielleicht gar Entschuldigungs-Gründe vorbringen, dass sie es wagen,
den Sturmlauf über moderne Theorien und Beobachtungen für
einen Moment zu hemmen und den forschenden Geist in die Ver-
gangenheit zurückzuführen zu jenen Urquellen, aus denen der breite
Strom der modernen Wissenschaft entsprungen ist, ja sogar sich
heute noch nährt, manchmal dieser Thatsache bewusst, häufiger aber
ohne dies eigentlich zu wissen.
Ein Rückblick in die Vergangenheit --- das passt nicht recht mit
dem heutigen Zeitgeist zusammen. Das Jahrhundert des Dampfes,
der Elektrizität, der Röntgen-Strahlen ist vollauf überzeugt von der
Grossartigkeit und epochalen Wichtigkeit seiner Schöpfungen; es ist
mit dem Sammeln der täglich sich häufenden Daten und Thatsachen
derart beschäftigt, dass es vielleicht sich berechtigt fühlt, mit einem
überlegenen Lächeln der Resultate früherer Zeiten zu gedenken,
andererseits hält es wahrscheinlich das Bestreben für thöricht nach-
zuweisen, dass unser heutiges Wissen mit unzähligen Fäden mit den
vergangenen Jahrhunderten untrennbar zusammenhängt. Im geistigen
Leben, in der Entwicklung der Wissenschaften giebt es ebensowenig
eine generatio aequivoca^ wie auf andarem Gebiete; die Ideen zeigen
einen steten, continuirlichen Zusammenhang. Unsere Heilprinzipien
wurzeln oft im Hippokratischen Zeitalter und beim Durchstudiren
der alten medizinischen Bücher können wir mitunter die Erfahrung
machen, dass unsere Ideen und Auffassungen im Vergleiche zu den
in jenen Schriften niedergelegten keinen Fortschritt, sondern im
Gegentheil oft einen Rückschritt bedeuten. Ich möchte diese Behauptung
hier mit nur einem Beispiele erläutern. »Im Corpus hippocraticum^
spielt die Diaetetik bei der Behandlung der Krankheiten eine hoch-
wichtige Rolle, aber dieses Heilprinzip wurde später beinahe gänzlich
13
Yemaehlässigtf und erst in allémeiiester Zeit erfahrt die Dtaetetik
wieder die gebührende Benchtiing,
Die Kenntnis der Geschichte der medizinischen Wissenschaften
sollte fur den Arzt nicht nur eine Zerstreuung oder Erholung sein
nach den ermüdenden Geschäften der Tagesarbeit, sondern sie Ter-
dient ein eingehendes Studinm, und zwar erstens darum, weil dieses
den natürlichen Schlussstein zu jenem Gebruide bildet, dessen Grund-
mauern die einzelnen medizinischen Disziplinen bilden ; zweitens erhält
dtirch die^s Studium der Geist eine kritische Schärfe, welche der
Arzt gewiss sehr benöthigt, um seine eigene, selbststandige Auffas-
sung gegenüber den hastig wechselndeu Theorie^n und Anschauungen
behaupten zu können* »Wenn wir die heutige Wissenschaft durch-
arbeitet hüben — sagt IJftrê % der Uebersetzer und gelehrte Kom-
men ta tor der Hi ppokra tischen Schriften — , dann ist es an der Zeit
sich der Vergangenheit zuzuwenden* Nicht.s vermag das Urtheil so
zu schärfen als dieser Vergleich; die Selbstständigkeit des Geistes
entwickelt sieli davon» es oöenbaren sich die Gebrecheu der Systeme
und als Resultat ergiebt sich der durch dîe Geschichte sich durch-
schlingende philosophische Zusammenhang. Mit anderem Worte : wir
lemen* verstehen, urtheilen.*'
Was ist wohl der Hauptzweck der Mediein, welche nach Hippo-
kratejf' Ausspmch unter sämmtlichen Wissenschaften die edelste ist? •)
Ohne Zweifel wohl das Heilen der Krankheiten, sei es indem wir
denselben vorbeugen, oder dieselben nach ihrem Auftritte bekämpfen.
Mit Rücksicht auf diesen Hauptzweck könnte man nun die Frage
aufwerien: Ist zur Heilung der Krankheiten die moderne Medicin
mit ihren praeisen Methoden , iliren mächtigen Hülfsraitteln allein
nicht hiureichend ? Darauf konnten wir nun antworten : gewisser-
massen ja, gewisserraassen nein ! Wer die Grenzen seines festgesetzten
Wirkungskreises nie überschreitet, kann seinen Beruf wohl auch in
entsprechender Weise ausfüllen, aber einen unvergleichlich weiteren
Horizont und ein sichereres Urtheil besitzt ein solcher, der auch
fremde Länder durchwandert und andere Völker, von den heimat-
lichen verschiedene Einrichtungen und Sitten gesehen hatte; oder
wie riel richtiger wird wohl hinsieht Heb der Ob erfläch enforraati on
einer gewissen Landschaft die Vorstellung eines Solchen sein, der
die Spitzen der Berge besteigt und von hier die Gegend mit unein-
geschränktem Auge durchblickt, als eines Solchen, der sich immer
nur in Tiefen und Niederungen ergeht!
!> LiUra Uiin. I, p. 477*
») Mediciu* omnium Rrtiam prajeclmriasima est. Litt, p. 4.
14
So Terliält es sich auch in der medieinischen WisaenseliafL Wer
sieh die heutigen wisseD8chaftlichen Ileilveifahren, Metboden und
Hûllâmittel zTi eigen machte, kann mit aller Ruhe seinem Berufe
leben und hi auch möglicherweise in einem beschränkteren Sinne
ein guter Arztj aber mit weit tieferen Begriffen über die Natur des
Menschen, daa Wesen der Krankheiten, die Grenzen der Heilfähigkeit
tritt an's Krankenbett ein solcher Arzt, der nicht bloss im Rahmen
eines Systems und einer Auffassung handelt und urtheilt, sondern
sich anf Grund der geschieh tlichen Lehren auf jene philosophische
Höhe emporschwingt, anf welcher — wie Hippocrates sîigt — der
Ar^t gottähnlieh wird: »Medicns enim philosophas est deo aequalis!*' *)
Der Endzweck ist das Heilen: zu demselben führt aber nicht bloss
ein Weg und es ist nicht immergerade jener Weg der beste, der zu
einer bestimmten Zeit zumeist benutzt wird* Die Krankheiten sind
heute dieselben, wie sie zur Zeit des Hippokrafm %varen, daa Wesen
der menschlichen Natur hat trotz der mehr als zweitausend Jahre^
welche seitdem verflossen, auch nur eine unbedeutende Verändemng
erfahren, und doch wieviel Systeme, Vorstellungen und Methoden
wechselten einander ab, sind in Vergessenheit gerathen und dann
zur Verwirklichung des Heilzweckes wieder von Neuem emporgetan cht.
Malta reuascuutur, quae jam cecidere, cadent^ne
Quae nunc sunt in honore ....
iagt Horatiu^.
Therapeutische Systeme, welche zu ihrer Zeit felsenfest begründet
waren, sind nach einigen Generationen veraltet und als fehlerhaft
nachgewiesen worden ; ja sogar gute und heilsame Verfahren sind
im Laufe der Zeiten der menschlichen Erinnerung entfallen — , doch
bewahrte die Geschichte dieselben, und der Arzt, der auf Grundlage
dieser geschichtlichen Lehren stehend sich noch ausserdem die mäch-
tigen Hilfsmittt;! der Gegenwart zu eigen machte, kommt dem
hippokratischen Ideal betreffs des hehren ärztlichen ßenifes nahe.
Eines dürfen wir nicht vergessen: die im Laufe der Jahrhunderte
aufgetauchten und gefallenen oder ihres Credits verlustig gewordenen
me die' ni sehen Systeme gleichen wohl den vermorschten Felsen, welche
scheinbar spurlos verschwinden, doch macht der Staub dieser ver-
morschten Felsen einen wesentlichen Bestandtheil jener Humusschichte
ans, der unser heutiges Heilaystera entsprosst
Diese Auseinandersetzungen beziehen sich zwar im Allgemeinen
auf die Noth wendigkeit und Nützlichkeit der historisch -medizinischen
i) De deckend onuta; p. 24.
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S) ftb der ctliiseliff Obdes è«ô intttdif«
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Die Brottanijig des orten Crasâclitt^uiikt^s gehört niffal in <Imi
aeD dieser Abhandliing, ich will dahemurkiindniniuf T«*rw€taeiit
4m Sumnlimg infolge drr d«nii enthaltenen EAhln^ieli^'ii 4a«
tber Sitten und LebeBsweise der Griechen und ÏWbaren y,«,w,
Ton Seîten der EÜinognipheii enUprechejide Wüidignng erimhi^ii;
femer dieselbe mit EGcbi^ieht auf die Kenntnis dos griechiftcliill
fis, der Grammatik niid Dialekte eine wahrt* Fundgfubt der
Lmguisten bildet.
Was nun ihre pathologischen und therapeiitischeii Keimtniaae be-
triift» will ich dieselben hier nur in ihren llaiipUügen kenn^eiellt&oni
iowiefem di^e nämlich zum VerstAuduisa meines eigentlichen
Themas, der tdppokratisehen Zahuheilkunde« nöthig ^iiid.
Gewiss gibt es wohl manclie, welche in Ermangelung eine» ent^
sprechenden Yerstandnisses für die Wichtigkeit und Nothweiuîigkeit
des medizinisch-historischen Studiums die Niîtzlîclikî^it der hippn-
kratiBühen pathologischen und therapeutischen Keitntnisse in Ahrtnle
steUen werden, doch glaube ich, daas es Niemaiul 1 bezweifeln wird,
dasB das Corpus hippocraticum als der ethische Codex der anÊtlicheu
Klasse nicht bloss der ethischeii Auffassung des eigenen Zeitalter«,
sondern auch der unsrigen in unübertrefilicher und unerreichbïirer
Weise Ausdruck gibt. Keine moderne »Verhaltungsvorachri ft" kommt
der hohen Auffassung der hippokratischen Ethik in HotmÜMer hohen
Wichtigkeit und hehren Bedeutung des ärztlichen Ktiunh%M uriil der
ärztlichen Wissenschaft auch nur nahe. Schon wugen «Iiümcs* einnn
Umstandea dürfte es keinen Arzt geben, der Hi pjiokni tes nicht kennt.
»Wenn diese Schriften sagt Haeser ') durch zwei Jah rumsende bin
keine andere Wirkung gehabt hätten, als dass sie \m üiiziihligon
I) Haefer, toL I, p. 310.
16
den Glauben an die edle Bedeutung der Heilkunst und die Ehre des
ärztlichen Standes erweckt und gefestigt haben, so verdienen sie schon
hiefür allein, dass die späteren Geschlechter derselben mit Dankbar-
keit gedenken.*'
Ich möchte durch Anführung einiger Sätze beweisen, wie die
Hippokratiker über den ärztlichen Stand und die ärztliche Wissen-
schaft gedacht haben.
»Medicina omnium artium praeclarissima est" sagt der Verfasser des
hippokratischen »Gesetzes". ^) Die Medizin ist die edelste unter
sämtlichen Wissenschaften.
»Exerceto circa morbos duo, ut juves aut non noceas." ^)
»Bei den Krankheiten sind zweierlei zu beachten : zu nützen oder
wenigstens nicht zu schaden.''
»Ars ex tribus constat, morbo, aegroto et medico artis ministro.
Aegrotum cum medico adversari morbo oportet.*^ ^)
Die Kunst besteht aus drei Factoren, aus der Krankheit, dem
Kranken und dem Arzte, der die Kunst ausübt. Der Kranke hat im
Bunde mit dem Arzte die Krankheit zu bekUmpfen.
»Mihi vero placet, ut in universa arte mentem adhibeamus. Nam
quaecunque opera bene ac recte tractat, ea singula bene ac recte
facere oportet: et quae cito, cito: et quae pure, pure: et quae citra
dolorem tractare oportet, ita facere ut quam minimus dolor sentiatur :
et alia omnia eiusmodi insigniter prae aliis ad meliorem modum trans-
igere oportet."
»Es scheint mir recht, dass wir die Kunst in allen ihren Ver-
zweigungen mit Vernunft ausüben. Was als gut und recht gemacht
werden soll, sei auch gut und recht vollbracht; was Raschheit er-
fordert, soll rasch, was Reinheit, soll rein gemacht werden ; und wenn
eine schmerzhafte Operation zu machen ist, sollen wir dieselbe mit
dem möglichst geiingsten Schmerze machen, und es ist anzustreben,
alles besser zu machen als andere."
Der erste Artikel des »De medico" betitelten Buches befasst sich
mit den körperlichen und seelischen Eigenschaften des Arztes. Der
Arzt kleide sich rein und gut und schmiere sich mit wohlriechenden
Salben. [Deinde ut opinionem captet apud ipsum vulgus vestitu decora,
et unguentis odoratis, non suspectum odorem ad omnia habentibus. ^)]
Was diese wohlriechenden Salben betrifft, habe ich zu bemerken,
1) Ilippocratis Coi Lex, p. 4.
') De morbis popularibus Liber L Sectio secanda, p. 401.
s) Ibidem.
*) De victas ratione in morbis acutis, p. 489.
») De Medico, p. 20.
17
dass dies auf keine Charlataaerie hinweist, da ihr Gebrauch bei den
alten Griechen, welche die Trockenheit der Haut und des Haares als
eine grosse körperliche Vernachlässigung ansehen, allgemein war.
Die Charlatanerie wurde von Hippokrates und seiner Schale über-
haupt hart bekämpft und bei einer jeden Gelegenheit äussert er sich
mit der grössten Verachtung über dieselbe: tQuaerit antem aeger
non ornatnra, sed auiilinra/* ')
»Der Kranke jedoch sucht keinen Aufputz sondern HeüuDg,''
»Turpa tarnen et in omni arte, et non minime in raedicina, raultam
turbara, et multam ostentationein, et raultam rumoram eoncitare, et
deinde nullam utiÜtatem afferre/' -)
»Es ist in allen Künsten und ni€ht im geringsten in der Medizin
eine schmähliche Sache, nach viel Aufhebens und Wichtigthuerei
nichts Nützliches zu machen."
Die moralische Qualification des Arztes stand bei den Hippokra-
tikern auf einer sehr hohen Stufe. Sie verlangten von demselben ein
heiliges und frommes Leben : ^) »Porro praeterea et sancte vitam et
artem meam consen^abo.*'
»M«]n Leben und meine Laufbahn werden rein und unbefleckt sein/*
Sie legten ein besonderes Gewicht darauf, dass der Arzt gegen-
über den Kranken und Laien ein würdiges und correctes Benehmen
zur Schan trage; »Non exigua autem coramercia aegris cura medico
sunt. Nam äe ipsos medicis subditos^ faciunt, et omni hora uxoribus^
virginibus et opibus maximi praetii, illi occurrunt, continenter igitur
ad omnia haec se habere oportet," *}
»Der Arzt befindet sich mit den Kranken in vielerlei Beziehungen ^
da sieh dieselben dem Arzte ganz anvertrauen, ferner kommt er fort-
während mit ihren Frauen, Töchtern und anderen werth vollen Sachen
in Berühmng, da hat er bei alî' dem auf sich wohl acht zu geben/^
Bezüglich des ärztlichen Honorars können wir Folgendes lesen :
»Ât vero rémunéra tio ni s exigédae acerbitaté, absque praeparatè ad
disciplina cupiditate, hortor ut ne valde inducas, sed et ad opulentiâ
et facultates respicias, Quâdoque vero etiam gratis cures, ita ut grati-
tudinis memoria potioreju» atque praesentê existimationê auferas. Si
vero occasio ferendae opia se obtulerit, et peregrino et egeno, maxime
talibua opituleris. Si enim affuerit erga homines amor, adest etiâ
amor erga artem." ^)
i) De medico p, £L
^ De artieulis p. ÛZl.
^ r. ]iiiîantidum. Uelieri. t. Dr, Tihaoyi : ,^Die Uier&peutiK'faen Kcütnisse der dtcn
GrieciMïtt/'
i) De medico p. £L
^ PflKceptioiiei p> %$.
1000, 3
IS
»In Betreff des Urztlichen Honorars , ♦ * sei in deiner rorderuDg
nicht überaus strenge^ sondern halie Kliuksiehtîvuf Gut und Vermögen,
Zuweilen sollst du sogar auch umsonst heilen^ die dankbare Erinner-
ung hfjber scblit^end als den momentanen VortheiL Wenn du bei
Gelegenheii Fremden oder Noth bedürftigen zu Hilfe kommen sollst,
so thue dies mit der grossten Bereitwilligkt^it. Deno Lei wem sich
Liebe offenbart gegen die Menschen, bei dem ist dieselbe auch für
die Kunst vorhanden.''
Energisch weisen die Hippokratiker die schon damals verbreitete
nihilistische Auflassung zurück, welche die durch die Heilkunst zu
erreichenden Folgen bezweifelt: »Principium itaque sermonis hoc
erit, cui oranes asscnsuros scio. Quod quidem aliqui a medicina curati
sanitati restituutur^ cofitetitur, quod vero no onines, ob hoc iam ara
uituperatnr: aiûtque hi qui earn peius incessunt, atque hi qui a
morbia apprehenduntur, eoë evadût, fortunae ope évadant» et non
auxilio ipsius artis*. Ego vero non priiuabo quidem ipse fortunam
tanquam operae preeii faciat, puto enim morbis, qui male cura tur ut
plnrimum infortuniû accedere : qui vero bene^eos bona tbrtuna nancisci*" ^)
»Der Ausgangspunkt meiner Rede wird das sein, worin ich weiss,
dass mir alle beipflichten, dass nämlich manche, denen eine Behand-
lung zu theil wurde, ihre Gesundheit wiederbekamen; da dies jedoch
nicht mit allen gesell ieht, machen die Verleumder der Kunst den
Vorwurf, dass, da einige der Krankheit zum Opfer fielen, auch jene,
die davonkamen, dieses Glück nur dem Zufall verdanken und nicht
der durch die Kunst gebotenen Hilfe. Ich bezweifle es wohl nicht im
geringsten, dass der Zufull zuweilen werthvolle Dienste leiste t, doch
bin ich dor Meinung, das» oa die sohlecht behandelten Krankheiten
sind, welche zumeist unglücklich enden, jene hingegen^ welche gut
behandelt w erden * haben gewöhnlich ein gutes Ende."
Durch diese Anführungen» \vie solche sich aus dem Corpus hippo-
craticura noch zahlreich inittheilen Hessen, ist es mir vielleicht ge-
lungeBi zu beweisen, dass die Kenntuiss und das Studium Hippokrates'
auch noch in unseren Tagen nützlich und lehrreich sind, wenn wir
auch seiner Therapie und Pathologie einen jeden Einfluss auf das
heutige Heils j stem absprechen sollten. Doch ist diese These keines-
wegs hcgründet, wie ich es schon mit einem Beispiel bewies, indem
ich auf die hippokratische Diätetik hinwies und ich werde noch später
Gelegenheit haben, auf solche Thatsachen hinzuweisen, welche es
offenbar machen, dass nicht nur einige Beobachtungen, welche die
moderne Zahnheilkunde zu ihren Errungenschaften rechnet, schon in
den hippokratischen Schriften aufzufinden sind, sondern dass ganze
i) Dw ttrto p. ß.
19
ehimrgisctie Yerfahren auf dem Gebiete der Unterkîeferbrûche und
Luxationen, welche sehon Hippokrates, resp. seine Schüler genau
beschrieben haben, in unserer Zeit als neuerfundene Methoden be-
handelt wurden, so dass hier die Wort^ Morgagni*s sehr wohl Platz
finden; »Ex his enim patebit» qtiot res quae vnlgo, ob historiae
ignorationenif repertae a posterioribus credebantur, quanto antea
propositae fueriut." ')
»Daraus erbellt, dass das, was infolge geschichtlicher TJnbewandert-
heit als aus späterer Zeit stammend gilt» schon um sehr viel früher
empfohlen wurde/'
Zahlreiche Forscher haben sieh mit der Erläuterung der hippo-
kratischen Lehren befasst und wir bemtzen viele ausgezeichnete
Monographien über die einzelnen Diseiplinen, insofern dieselben im
Corpus hippocraticum vertreten sind, so z, B. über die hippokratische
Chirurgie, Augenheilkunde, Geburtshilfei Diätetik, Pharmakologie,
Anatomie^ Ohrenheilkunde u.s.w., nur ist allein die hippokratische
ZahnheUkütide bis jetzt nicht eingehend berücksichtifft tmrden^ trotz-
dem es auch eine solche gibt, was zu beiceisen eben der Zweck dieser
Arbeit ist
Die allgemeinen geschichtlichen Werke, welche der einzelnen
medizinischen Specialfächer wohl kurz, aber immerhin Erwähnung
thun, gedenken der Zahnheilkunde — indem sie Hippokrates und
sein Zeitalter behandeln — überhaupt nicht, wie ja auch manche
grossere Fach werke, in deren Rahmen auch die Zahnheilkunde gehört,
wie z. B- das grosse fünf bändige Werk Portal'^ * Histoire de Tana-
tomie et de la chirurgie" (Paris 1770), darüber gänzlich schweigen.
Der erste, der der hippokxatischen Zahnheilkunde in einigen Zeilen kurz
Erwähnung thut, war Wilhelm Sprengel, der in seiner im J. 1819
erschienenen Arbeit: * Geschichte der Chirurgie" diesen Gegenstand
mit einigen Worten behandelt. Etwas umständlicher, aber noch immer
sehr lückenhaft beschäftigt sich mit diesem Gegenstande Carabelli
in seiner im J* 1830 erschienenen, im Übrigen sehr werthvollen
Arbeit: »Geschichte der Zahnheilkunde/' ^)
Wir besitzen daher keine spezielle Arbeit, welche auf Grund Ton
Quellenstudien die hippokratiBche Zahnheilkunde systematisch beban-
delt, welchem Mangel ich nun mit meinem bescheidenen Können
abhelfen mochte und übergehe daher auf mein eigentliches Thema :
Die Zahnheilkunde im Corpus hippocraticum^
(Fortsetzung folgt*)
^) Epbtok Sil V&Ls&lrae, tractAL de aürc.
>) Dieabf^zügliclie uud lutntiicke Opemtioacu der Zalitiheilkuudi; bi^tnefTendc gcsehichiliohe
Ditcn ûndeù aieh Diicb in müinem ISâf «rschieneneD j,C7ompeadiimi der ZaïuiLcilktuidii" u^h
Biaehfciliaiig der einzeilig Opemtionen,
' 2*
DOCTEURS ET MALADES.
PAR
LE Docteur C. E. DANIELS.
(Avec 18 planches.)
La Commission d'Organisation du premier Congrès international
de Médecine professionelle et de déontologie médicale a dis-
tribué sa circulaire générale. Elle est d'avis que beaucoup de
médecins s'intéressent aussi bien à l'évolution des sciences médicales
qu'à l'étude des questions de médecine professionelle. Le monde
médical s'associera sans doute à cette thèse ; plusieurs en effet seront
disposés à la considérer comme un axiome. Y a-t-il cependant
beaucoup de médecins qui s'occupent de la théorie de la science
médicale pour la science seule, sans se préoccuper des applications
possibles de leurs recherches?
C'est un nombre très restreint, une quantité négligeable.
La science est cultivée pour les fruits qu'on espère en récueillir;
pour les fruits matériels, dont le plupart des médecins ne peuvent
se passer, le Dieu Plutos s'intéressant d'ordinaire plus aux prêtres
de Mercure^ qu'à ceux à'Esculape.
C'est ce qui m'a porté à parler des rapports entre le médecin et
les particuliers, plus spécialement les malades, ses clients, dans ce
numéro du Janus.
Car cette livraison est destinée à présenter aux membres de ce
Congrès, pour autant que ce pourrait être nécessaire encore, ce jeune
périodique, qui, dans les trois années de son existence, s'est déjà
acquis tant d'amis dans les diverses parties du monde. Il voudrait
néanmoins s'en faire un nombre plus grand encore, vu la multipli-
cité des branches de la science médicale dont il s'occupe.
»L'histoire d'une science c'est la science elle même" a dit notre
eminent demi-collègue E. Littré.
Il est assez ordinaire qu'une indisposition, nous mette de méchante
humeur, et que l'on subisse la visite du médecin comme un mal
nécessaire. Mais que l'on tombe malade pour de bon, c'est autre
chose; le médecin devient un sauveur. Bien entendu, je ne
parle que des émotions relatives à notre état physique, sans entrer
dans la domaine des considérations religieuses.
21
La différence dont je parle» daßs les sentiments éprouvés à Tégard
médecins, est aussi vieille que le monde, ou plutôt eUe a pu se
constater dès qu'il y a eu des gens se raêlant de Tart de guérir»
Auparavant les hommes se traitaient eux-mêmes, comme les animaux
le font encore^ quand ils ne sont pas soumis d*autorité à une médi-
cation savante. Mais dès qu'il se présenta des guérisseurs, se pré-
tendant à tort ou à raison en mesure de venir en aide aux malades,
leB diosea changèrent de face.
Une des premières conséquences de ce changement fiit que le
malade tomba sous la dépendance du guérisseur, qui se vît en droit
de réclamer pour les services rendus la reconnaissance de son client.
Maiâ ces aervicea ne sont pas tous d'importance égale, et pèsent
incontestablement bien moins dans le cas d*une simple indisposition,
que dans celui d'une maladie dangereuse. Il nVst point étonnant que
dans le premier cas le malade se sente beaucoup moins obligé à
son docteur que dans le second. Et de même on comprend fort bien
que ceux qui sont atteints gravement, voient leur médecin d'un tout
autre oeil pendant la période menaçante de leur mal que plus tard,
lorsque, comme nous disons, »le danger est passé*'. Cependant, cet
état d*âme que je viens d'esquisser, tout explicable qu'il est, a quelque
chose de choquant, je dirais presque quelque chose de contraire à la
nature, que Ton sent, même si Ton ne se met pas au point de vue
subjectif du médecin, qui, lui, sait fort bien qu'il a apporté le même
soin et le même zèle, souvent a eu la même peine, à rendre les
services si inégalement appréciés par ceux qui en ont été les objets.
On serait tenté de se demander à ce sujet, si l'ingratitude n'est
pas une disposition naturelle à Thomme, lui faisant peu d'honneur,
puisqu' elle le ravalerait en dessous du chien*
Ce n est pas ici le lieu de se livrer à l'analyse psychologique
nécessaire pour élucider la question. Pourtant il me sera permis de
rappeler la réponse de Molière k Louis XIV, lorsque le roi lui
demanda s'il avait un médecin et ce que celui-ci lui faisait. j^Sire,
dit il, nous causons ensemble; il m'ordonne des remèdes; je ne les
fais point et je guéris"* On sait aussi qu'il y a des malades qui,
après leur guérison, ne se gênent pas pour dire qu'ils la doivent
bien moins au médecin qu'aux remèdes. Na-t-on pas fredonné:
Par sa bonté, par sa substance,
Le lait de mon ànesse a refait ma santé,
Et je dois pins en cette circonstance
Aux ânes qu'à la faculté.
Il va »ans dire que les médecins se pré^occupent des appréciations
si diverses que Ton fait de leurs serrices et on sait qoe depuis des
siècles ils ont coutume cVen discuter entre eux* Mais ce que la plu-
part d'entre eus ignorent probablement, c'est qu*à dater du XVIô
siècle les sentiments! des raaladea à leur égard ont inspire plus d'un
artiste néerliindais, qu*ik maniassent le burin ou le pinceau. Je vais
donc, eo premier lieu, donner quelques détails à ce sujet
Henri Goltzius \), dessinut^ur, graveur et peintre célèbre, a publié
en 1587 une série de quatre estampea» repre'sentant les rapports de
médecin à malade aux diiïérentea phases de la maladie» soit a quatre
degrés différents de gravité du luaL Cest pris sur le fait, réaliste et
allégorique, surtout vrai î si vrai qu*après trois siècles écoulés ce Pest
encore; on pourrait croire que cette oeuvre a été conçue d*hier, la
conception est géniale, rexécutioti très artistique- On passe en revue
en quatre tableaux la vie du médecin, telle quelle était du temps
de Gûltzius, telle qu'elle est en 1900, et telle quelle sera sans doute
dans quelques siècles d'ici. C'est ce qu'on pourrait appeler une
histoire de la pratique médicale, présentée sous la forme la plua
objective.
Chacune des quatre estampes *) représente deux appartements,
séparés par une grande colonne, qui monte jusqu*au haut de la gra-
vnre, et contre laquelle s appuie un personnage colossal, sur lequel je
reviendrai tout a Thenre.
A gauche, à chaque fois une même chambre à coucher, le lit,
quelques meubles* Le malade est dans le lit sur les deux premières
estampes; sur la troisième il est assis dans un fauteuil devant le
feu, et m\T la dernière il est habillé pour sortir. Dans la chambre
se trouvent toujours sa femme, quelques membres de la famille et
le médecin.
Le compartiment de droite fait aussi de son côté voir quatre fois
une même chambre; mais, tandis qu'à gauche il s'agissait d'une
maladie interne, ici c est la chirurgie qui est à Toeuvre, Sur la pre-
mière estampe on remet la jambe cassée d'un homme ; sur la seconde
on panse la tête blessée d'une femme et on place dessus une vessie
pleine de glace; sur la troisième Thomme à la jambe cassée essaie
de marcher avec des béquilles, et sur la quatrième il est guéri, ainsi
que sa femme, et ils dansent un pas de deux devant le docteur qui
vient les voir.
N'oublions pas les objets employés dans la médecine et dans la
1) Voycï Bsirt^'Ii, T. ÜI, p. 98, m.
î) Hniiteurj avec la mar^ge, 183 mm , Ban;« la mara;u, 170 mm.t largeur, »tcc la marge,
281 £Qm., a&ïkA k lûirge, %%& mm*
23
chinirgie, qui sont groupés au premier plan de chaqiie compartiment.
Us ÜOUS donnent une idée des ressources de cette nature eu usage
à IV^poque du graveur.
Passons au gigantesque personnage qui occupe le centre de chaque
estampe. Sur la première c'est un Christ, examinant uo flacon d*urine
qu'il tient de la main droite, et tenant de la gauche deux fers à
cautériser, avec un petit réchaud destiné à les faire rougir. On devine
ici aisément à l'attitude anxieuse des personnes présentes, pendant
que le médecin, debout près du lit, täte le pouls du malade^ qu'il
s'agit de quelque chose de grave. Sous les pieds du Christ oo lit
O 0EOS et les deux distiques suivants, l'un à gauche et Tautre a
droite de ces mots:
Dum nigris aegrura prope Mors cireumuolat alis,
Funestamque aciem iam fera iamque parât,
Tum me promisses beat et domus omnia adorât
Tum Tocat immensum rae venerata DEUM.
Dessous se trouve la traduction hollandaise. La même disposition
a été observée sur les quatre estampes,
La ßgure de la seconde estampe représente un ange, qui, d*une
main, tient une coupe, de Tautref une spatule* Dessous H TOT
0EOT XEIP et les vers:
PauJum ubi con val ni t : paiilum de nu mi ne nostro
Cessit, et in nostris auribus ista sonant:
Tu coelo nobis demissus es ANGELUS alto,
Praeraia quae vestri et quanta laboris erunt.
Le personnage allégorique de la troisième estampe est un homme
richement vêtu, avec béret et manteau. De la main droite il tient
un livre et de la gauche des ciseaux ouverts, sur Tune des branches
desquels pend un morceau de bandage ou d'emplâtre. Dessous, ce
mot d'Homère, par trop flatteur pour les médecine, IATP02 XIOAAHN
A^iTASIO£ A A AHN (un médecin vaut beaucoup d'hommes), et les vers:
Iamque Machaon ia magis et magis arte levatus.
Cum sedet ante focum, progrediturve tripes,
0 HOMO non fruE^tra taiitos subiisse labores
Nosces; quod restât tu modo toile malum*
Enfin la quatrième estampe a au centre un individu presque nu,
auK muscles puissants, avec des oreilles d'âne, des cornes, une
barbe de bouc, et des ailes. Â sa ceinture pend a sa gauche une
troussé de chinirgie eu cuir, ressemblant quelque peu à la gaine
d\in couteau de boucher. Un corbillon, contenant un pot d'onguent,
est suspendu au-dessus de sa hanche droite, a un cordon passé eu
24
sautoir sur l'épaule gauche. Ce peu avenant personnage s'avance dans
une pose théâtrale, étendant ses mains vides. La légende grecque est
TBPIX TE KAI nAHFH ANTI XnXTPHN (pour salaire des coups),
et les vers latins:
Ast ego si penitus iam sanum praemia poscam,
nie Deus pridem mox CACODAEMON ero.
Cautior exemplo tu dum dolet accipe nostro,
Qui Medicae exerces graviter artis opus.
Pour rendre plus clairs encore les sages conseils que par son burin
il donnait aux médecins, l'artiste y a joint en hollandais des vers,
qui signifient: »Vous, maîtres, et qui que ce soit qui vous appliquez
à la noble pratique de l'art de guérir, tenez-vous avertis par l'exemple
que je mets sous vos yeux. C'est pendant que les gens sont en dou-
leur qu'il faut les faire accoucher; à » a Wes-Twoi" répondez par »don-
nez-moi"; que les raisons dont on vous paie soient sonnantes."
Yoilà comment Goltzius, lui-même maladif, a fait la leçon à ses
contemporains, sur leur ingratitude pour les soins médicaux dont ils
étaient l'objet. Je n'ai pas réussi à découvrir ce qui lui en a donné
la pensée: quelque fait déterminé venu à sa connaissance et qui a
excité sa verve satirique, ou bien peut-être des plaintes tombées de
la bouche de son médecin, ou autre chose encore. Je l'ignore. Mais
ce que je sais, c'est que son exemple fut suivi et que le même thème
a été traité par d'autres après lui.
En efifet, Robert de Baudous, éditeur bien connu d'Amsterdam, a
publié en 1609 quatre estampes ^), dessinées par Egbert van Paen-
deren, de Harlem, et gravées par Johannes Gelle, qui repré-
sentent à peu de chose près les mêmes scènes. Les vers latins en bas
des estampes sont les mêmes que sur celles de Goltzius, mais on y a joint,
outre la traduction hollandaise, une traduction allemande que voici:
1.
Wan sich der krancke Mensch, in grösser schwacheit fint
So wurd ich als ein Godt, geehret vnd gebetten
Ein ieder stehet vor mich, mit g'blöstem haubt geschwind :
Ach Meyster hilf vns doch, vnd kum zu vns eintretten.
Spaär doch kein kost an ihn, wir werden wol bezalen,
Hilf nur den krancken auf, der sunst doch sterben muss,
Preis, lob vnd ehr wurd ihr, vor eüwer ghulfiF hie holen;
Der Mensch ist wol ein Godtj der ihn bald hilft zu fuss.
y) Hantenr, avec la marge, 293 mm., sans la marge, 251 mm.; largeur, ayec la marge,
369 mm., sans la marge, 364 mm.
I ff^M^m^giS0ttr/^àiS» lATPOX nOAAAN ~^^m^û mrmj^m fwff^fß
Di t men fiJ hcer fi ick ïiine^ Î tn>n bcrcy dt fi
HEÎJORlk GOLTZIUS, 1587.
^f^^.
$*
1^ 0ritr immtws^
AUTA^îOt AMJV^.
yffn, f jrW êïï^ttà
tf tÊUt mnUm .
Dé. et in ctt too p ùQ[ c ^Ktff^
MAtr Wof<J<îVd©r EEliUH I!? SC H £ '*,htrckm\hm.
Vit men CûhcctUkk iijrtcn imnbcttyài^m
M^':±i,'târ?::^H xa- atw xE,pr"^^i;^^j^-/j^^
A h 01* f I jn,cu*f c ti^oM» ccn ^"cy nigh voorby.
11 IP I in men mf^ «ii f»f C £ N E N G H I L dtcr iUndc,
0«.h Mctftfr^Codci bode « ^fl den Hemel u^ %hft
"V CQoftehc^ft my ghemacckc v^n f'ilf nrfn u v.
Suickc Wpofdoi valkn dan Wt den mpnjc.
Hendhik GoLTZius, 1587
'î^itm *^rn /vftjof pr:^ vfcCup' afOtrnt^t ntîis, ^ ©Êû£
rT*>*vffj!tmf -tturm ram ^J^ fakt*pj*t^mf
D^er 4eti Crsackai h in pcri icicl và ii 4er door.
^iîWrt,
O p dit kk ilcn rricD fche behaute b ^-^f Irticn
VVäflUtt noodt vogt e1j jf, loitdc men t'|pcf xi ihcüeft.
Vnd wan die kranckheit sieh, vnd schmertz zu besBern pflegen,
Auch dan furgeht mein lob; Meiater Bagen sie dann,
Gleich einen Engel Godts verdient ihr grosaen seghen,
Vns gsind durch eu wer hulf, frolockt fur ijderman,
Nachdem ihr hie ins hauss, ghekörameii seijt auss gunst,
So nimbt er tugleich zu, in g*simtheit ohne sorghen.
Vor seine heilung wir, uit mehr vns forchteu aunst,
Es ist eins Engeln werck, zuheilen Kranckheit verborgen.
Vnd wan der Patient nun anss dem ^ieckbett knmpt
Vnd sitzet beij dem feuwT, oder im hauss vrabgeht,
Dan sagt mä lieber Man, der kranek euch herHch rumbt
Kein mensch so wol als ihr, \Tid treuwlich ihn beijsthet.
Wir werden fragen bald, was wir euch sollen geben
Euwr ankunft war vna lieb, der gang wirt lieber sein,
Ihr habt in kurtzer zeijt, sein kranckheit bald vertrieben,
Ein Mensch vol ehren weth ist solchen Medicein.
Ich aber wurd auss Godt, für ein Teuffei geacht.
Die weil der Kranek gesunt, und ich sprach vrab mein lohn»
Das hauszgsind auf mich murt, vnd werde gantz veracht,
Man gibt mir böse wort, vor gelt nur spott vnd höhn.
Mit schaden wurd ich gwitzt, ihr Artzet vnd Doctoren,
Wans folck Ach Ach ?nir saght, sag Da mir als bald gelt,
Als schmertz vnd pein ist weg, ist ehr vnd lohn verlohren,
So man vmb zalung spricht, ist man ein Teuffd^ helL
Remarquons que tous les vers des estampes de Johannes Gelle ont
été gravés sur la plaque de cuivre, tandis que ce n'est le cas que pour
les vers latins sur celles de Goltzius, où lea vers hollandais ont été
imprimés après le tirage de la gravure*
Quant aui scènes représentées, elles suivent de prè^ celles de
Goltzius, mais présentent néanmoins des différences de détail qu'il
faut signaler* Par exemple, le premier plan est plus profond, ce qui
a permis de mieux disposer les instruments et autres objets qui y
sont groupés. Le malade de droite a aussi affaire au chirurgien \
toutefois il ne s'est pas cassé la jambe, mais il a été blessé à la
tête. Sur les deux premières estampes rien n'indique la nature de la
blessure; mais cQmme le grand personnage central de la troisième
tient une pierre daus sa main gauche, il est clair que le malade a
eu une de ces ^^pierres de tête'', que notre collaborateur, bien connu
par ses travaux iconographiques, le docteur Henrj Meige, a si bien
décrites et dessinées dans une uyraîson de la première année du Janus.
Yient un troisième graveur hollandais, Jan van Yianen, de la fin
du XVIIe siècle, peu connu du reste, qui a donné en quatre gra-
vures une série semblable de scènes. Les estampes ont été vendues
en 1874 à Rotterdam sous la désignation: *Jan vaii Yianen* La
profession du médecin* In foL en largeur; 4 feuilles*'* Elles avaient
fait partie de la collection du docteur De Ridder, d*Utrecht, mais
je n'ai pas réussi a découvrir où elles se trouvent actuellement D
m'est donc impossible de les décrire.
Au commencement du XVUe siècle, un peintre hollandais, de grand
talent, anr le nom duquel on n*a pas jusqu^ici acquis de certitude,
a traité le même sujet en quatre grands tableaux, qui rappellent d'une
manière frappante les gravures de Ooltzius et de Gelle, Ils appar-
tiennent à un gentilhomme danois, ami des arts, et je n'en aurais
eu sans doute aucune connaissauce, si uo de mes amis n'en avait
pas rapporté de Copenhague des photographies. Ils avaient sollicité
Bon attention par la valeur artistique des tableaux, et plus encore
par le fait (ju'il les trouva instructifs pour Thistoire de l'armamen-
tarium chirurgien m de Tépoque du peintre* Comme je partage
complètement cette opinion, j*ai fait volontiers usage de la permission
de reproduire ici ces photographies, quoiqu' elles soient médiocre-
ment réussies.
Enfin le peintre flamand J* Horemans a composé en 1752 une
série de quatre tableaux a Thuile ^), qui varient d'une manière fort
amusante le thème qui nous occupe. -^1 suivre.
i) Hàutear 475 mm., largetir 5G5 mm. toîlc*
CIRCULUS THERAPIE.
L^héiinnthe contre la Malaria. (The Indian Lancet^ Oct. '990
Le gouvernement des Indes Brittau niques fait des essais avec la culture
d'hélianthes. Un médeciu angluis aurait démontré que ces fleurs plantées dans
les contrées ou la Mûluria se montre, formcrüient un préventif plus fort que
l'arbre Eucülypte* Jusf^u'i prùsent les résultats sont rapportes ^tre boas."
Ceci est bien beau mais rinvention n*est pas ßeuve. Pour rapplicatiön
de roléo-r*îsino de rh^tlianthus annuus voir^ Chardon, Gaï, mt^d. de TAl-
gérie, Alger, 187'it XVIII, 12^5. Qaaijt à la cujture des plantes, voir:
DeD' ntilitïî di estendere in aîeune prorineie italiane la coltiva/ione del
glrazole (HeHanthus anntius), Arch, di med* chir. etc-* lîoma 1874^ XI|
293 — 296. — Du rcinte on cultivait déjà ces plantes du us rantiquité à
cansc de rinfluence salutaire^ qu'on leur attribuait, * , *
AQUA TOFANA,
Von Dr. miu HERMAira FÜHNER, CMrloUmburg.
Veranlfussunw zu folgeiuier Zusarameast^Uung gab einmal die
Thatsat'he, dasa zwei diesen Gegeustand eingebender beban-
delode Schriften tob Alessandro Adeniollo ^) und Salomone-
Marino % die ich meiner Abhandlung auch bauptsiiehHch zu Gnmtle
lege, im nördlichen Europa, infolge ihrer geringen Auflage, wohl
kaum bekannt sind; dann aueh der Umstand, dusa ich, gelegentlich
eines Aufenthaltes In Palermo, im dortigen Staatäarehiv eine König-
liche Verordnung autfand, die mir für die Frage des Aqua Tofaua
nicht ohne Interes^^e zu sein scheint.
Der Name der Tofaua und der nach ihr benannten Aqua Tofaua
begegnet uns bei Sirilischen Historikern des XVIIJahrh. allgemein. ^)
Diese berichten übereinstimmend, das s unter der Regierung des Vice-
königs Ferdinando Afan de Ribera, Duca di Alcala (1632 — 1635)|
emes >scelerum implacabilis ultor'*, ein verruchtes Weib namens
Teofauia hingerichtet worden Bei, i^^eil ^ie ein todtbringendes Wasser,
das in Palermo und Umgebung Anlass zu vielen Giftmorden gewor-
den war, hergestellt und verkauft hatte* Suchen wir nun in den
Chroniken jeu er Zeit nach weiteren Belegen für obige Angabe, so
fällt uns in einem Diarium des Notars Baldassare Zamparone *)
folgende Notiz unter dem Datum des 12. Juli 1633 auf:
*Si feee Torrenda ma giiistissima giustizia di Teofania di Adaiuo,
per aver dato il veleno a diverse persona con certa aequa maledettUi
per la quale ne morirono. Ella usci aopra un carro dalla cappella
della Vicaria, mezzanuda e tinagliata, E doppo sopra la Vicaria fu
affocata, e dal detto loco buttata, e poi appicata e squartata,"
Neben dieser Teofania taucht gegen dîis Jahr 1640 in Rom eine
Giulia Tofaua auf, die aus Palenuo dahin gekommen war. ^) Haben
wir in dieser nicht die Tochter der Obengenannten vor uns, so haben
wir sie doch als geistige Erbin der in Sicilien hingerichteten Gift-
i) Ate»*mmdTù Jd^fmuih^ I uiiätcrt UoU' Arquu Tofaua (Riima^ tipogr. deU* OpiDioae 1B81),
i) .%/iJ. Saiim^ae-Jfttrmü, Vnrqum Tufiuii (Pulermü, 1882).
*) Î. B> in FfüHü-Jptife: f'ronulogia univ*;rs. deUa SiciHa (Piderniû 172&i. GL di Blaii :
Staria del Regno di SkUiB (Palerrau 1847)*
*) Bibliotheea storidi b littcrfcria di Si pi lift piibbl. p. c. à. G. ai M&t^&. (Pnkrmu I860—
lasß) woi n.
mischerin zu betrachten, die auch hald eine Anzahl gleichgesrnnter
Weiber um sich schaartt-, um mit deren Beistand ihr mänüermor-
dendes Wasser zu verkaufen. Diese zweite Tofana scheint den Ge-
richten- entronnen und gegen 1651 in Rom gestorben zusein, während
ihre schon aus Palermo mitgekommene Freundin Girolama Spara
und ^ner ihrer Gehülfinnen am Nachmittag des 5, Juli 1659 auf dem
Capo di Fiori zum grauenerregenden Schauspiel für das römische
Volk gehängt wurden. ^)
Von einer dritten Tofana wird angegeben, das sie noch im Jahre
1730 in Neapel gelebt habe ^), dasa sie daselbst auch schliesslich
umgebracht worden sei; doch fehlen nns weitere beglaubigte Nach-
richten über die Persönlichkeit dieser Letztgenannten.
lieber den Namen Tofana, der in allen möglichen Lesarten, als
Tofania, Tufatiia, Tofnina etc, vorkommt^ ist zu bemerken, dass der-
selbe als eine Entstellung des aus dem Worte Epifania entstandenen
Vornamens Teofania zu betrachten ist* ^) Teofania ist der Vorname
der 1Ö33 hingerichteten Teoi^inia di Âdamo; in Rom finden wir
eine Giulia Tofana. Wie Sal omone- Marino in seiner interessanten
Darstellung angiebt, begegnet man in Sicilien häufig dem Brauche,
dass Kinder einen etwas ungewöhnlichen elterlichen Vornamen später
als Geschlechtsnamen tragen und so wäre auch hier die Blut-sver-
wandschaft der Giulia Tofana ^und Teofania di Adamo nicht aus-
geschlossen*
Ueber die Zusammensetzung und Herstellung des Aqua Tofana
ist eine Unmenge geschrieben worden ; die ungeheuerlichsten Dar-
stellungsarten *) wurden angegeben, TcrmÖge deren man die geheim-
nissvolle Wirkungsweise dieses (?riftes zu erklären suchte. Bekanntlich
wurde erzählt, dass das färb- und geschinaeklose Wasser zu wenigen
i) Fedimieimf, Vit» dt Aletaandro VII; (Prato 1839) pag. 271
^ Kf^sähr, FortJiftziing ncneiiter EeiMin (tliLtiiiover I74il) S. âS4,
»} Gl di Blajii\ lor. cR. p. 147-
*) J. S. UaUe, riifthUturic (Ikriin 1784) j*. «0. „IKe Tofiina, dipse höUiichc Urfinduiig
ttAlUtiis^cbi-T Bniiditüti» Ht bîh ^-hcimej^ Gift, mit v^ekh«iii mAU die nti;^Iûek]ichci) SeMacbt-
opftrrj auf ciiHMii lanf^saïiiuti, und dKüto weniger verdachtij?en W*^, aus der Welt ichafll,
Man sagt, dass t^» tiiiti'r di^n Bund; ten ver«lcclîtc (ie»e II ^'haften gtiW, dîp ihre Svblupfwiiikcl
in nbgielcgencn Orten, und s£um TUtU unter der Erde button, nidit mn darinnen aieb und
ihn^D Raub in Sirberbi^it zu «etien^ aoTidern um ftir Grosse das trsrbrf'-ck liebst« StJEUit^glf^,
m die Kinbildung Lu ei fers scUist übertrelTen inuss, ingelieini %\\ rerfcrligert, Ihre Qtt-
snndkn ziehen Vf^rungliieklc an »icbj wekbe der Welt müde aind^ und iich^ Toa allem
Scheine der Uüifnung betr(^ge1ï, der betiiubßutien VernAeiiltiiip in die Arme iverfcu, Sie
kaufen aie fiir an&ebnliehe Summen, fiihïx^n iie in ihr« uitt<;rirdî*ebeti Laboraturium ein,
l(^t] sie auf lange Tnfüln auf den Rüeken^ mit henibhängenden^ gefesselten Händen nnd
Fümen« man kitxelt lang^^ Zeit diejie er^^jirrtdi Fui.ät% Hiinde uitd Seit«n, und da dos Zivcrt^h-
füll niebt im Stande iaC, »eine krumpf hafti: Erdebutk-run^ geburîg zu Temektvn, und aUe«
Tropfen genommen, in genau bestimmter Zeit den Tod herbeiführe,
ohne daas am Körper des Vergifteten irgend welche äusseren Ver-
ändertmgen hervorgetreten wären. Rosig und frisch, Schlafenden
ähnlich. lagen die Gemordeten da und erweckten nicht den leisesten
Verdacht einer Vergiftung. Derartige Behauptungen gehören wohl
auaâ^hJiessLich ins Land der Fabel. Mögen dieselben daraus ent-
standen sein, dass das angewandte Gift in damaliger Zeit ehemisch
nicht nachgewiesen werden könnt« und dass die Aenste etwaigen
Vergiftungs-Syraptomen gegenüber machtlos waren. *)
Neben Sublimat*), Brechweinstein '^j und B 1 ei z ucker *) spielte die
arsemge Säure bei Vergiftungen im XVL und XVIL Jahrhundert
die Hauptrolle. Schon das Gift der Borgia — Acquetta di Perugia ') —
soll ein arsenhaltiges Ptomain ") enthalten haben ; solche Arsine
scheinen teilweise auch in Paris unter Louis XIV 2U Giftmorden
gedient zu haben ^), während das eigentliche Aqua Tofana [von dem
sich die Acquetta di Napoli und andere derartige Gifte in der Zu-
sammensetzung rielleicht unterscheiden] als einfache Lösung arseniger
Saure zu betrachten ist. Bereits Wepfer ^} und Hoffmann ®) gaben
den Arsenik richtig ab wirksamen Bestandteil der in Rom verkauften
Elul D»r]j dem Kupfe hin»uùt4;igf, hu wi;ch«<^]t mftii mit NnJflätkheUi und Jeu KJt2«l mit
Irbîiaftrn Scbmerïtn ab» EmUii^h bedenkt «in Thau vuu hrennenJ^m Aiipt*ehwpiat» die
üii^Dtir Brests di« l(idüi<!lw; BuklciUTimiigi der ftïliletide Âlheiu wird çrsticti'Qdt es erfolgeii
die prwulUam^iteii Zuckungen» uud di« «pilcptiäcbpn Vcnu^rruiigeQ vpr Ein stalten alle Musk«!!!
dc9 Geeicht a und Kürpcn. Dem langsam Sterbenden steigt eiD wilder Srbanm üer Wuth,
ûtû alle Zuckungen ^cf^n den Kopf üu&ümmen drangen p aus dem Munde berauf, und dieiWQ
iftiniiüet die bandiÜAebe Fiurîe, die alle pluttmi^chen M&rtem übersteigt, in eiu Gi^fi^se und
endlich ia ein Flàschcbisn. ....,,.,,. , Mau wiU^ da&s der en^'^hnt« Selmnm, weleber
gleiebsAin ein Auixug »Her Quaaï imd aufrühreriaclien Lebent^alcr tjit, zu einem langsamen
Gift« fur die werde, welelie dos Lniç^ltick liabeQ^ es wa genietseiii weil dies Meu&ebenfemieaU
ÈO die tange Todesang^^t geboren bat, alle Säfte dea Gebunden und deâ«Mi Leben igeister, wi«
dii Fuekeu|^ift bei den Inoeulirten^ in seine Natur durch GiLbrungen vemandelt. den Vcr-
{çideieii srbwenaütbig ma)cbt» und dureh daa^ obne Feuer bereitete barnbofle aüehtige Weicn
den Qa«ll der Icbenskroft« austrocknet. — "
*) J. J. Wepfer, Hiitoria cieutae (Bwiileiie 1679) sclireibt p«^g. 216 ï prope moioiira AJéiî-
pbarmaenm aucciiui citri ea.se.
^ Uüter Sublimat rerstandeu med. Aut^jreu häutig anseiiige Säure: ^sublimiert. Arsenik".
*^ Wurde etwa seit 16i0 in Italien belcannt. eunf. Faptaux, l\hX. de la Cbimie (Paris
IS91) vnl II, p. 330.
♦) All Bestandteil sebJeieb ender Gifte wurde Bleilüekcr, aueb eine Misebung von Opium
und Cantbarideu aage^ben. couL J^ Bectmaait^ Beiträge snf Gcachiclite der ErEindungcni
voL 1 (Leipzig 1783), p. 284; W. 11 (Leipzig 1788), p. S6T^
^ M ScÀar, Aus der Geseb. d. Giften Vnrtrag; (Ba&et ISS3} p. 44.
*) Frame. Seimig Ptomaîna da r^cTeri eontenenti arsenicv (Goz. chim. 1879, p. 33).
T> Zmrtjm A«, Empuiioanements tous Louia XI V^, The»©; (Pirii 180&) p, 44 etc.
^ /, J. Wepfer, loc. cit p. 29a.
I) JK ff&jiwm, Opern ûmnm (Génome I7i0), vol, I, p. 198.
so
Aqua Tofana an ; diese Angaben finden ihre yoUkammene Bestätigung
durch die von Aleasandro Ademollo aufgefundenen Akten über den
Process von 1659.
Ersehen wir hieraus mit Sicherheit die Bestandteile des Giftes der
Oiulia Tofuna, so sind wir hinsichtlieh des zuerst in Palermo ver-
wendeten Giftes noch auf Vermutungen angewiesen. Allerdings ist
es wahrscheinlich, dass die Zusammensetzung des ursprünglichen
Trankes von dem der Giulia Tofana, schon wegen des gleichen Aus-
gangaortes, nicht wesentlich differiert und dasB wir auch in dem
Gifte der Teoi^nia di Adarao ein Arsenpräparat vor uns haben*
Dieye Vermutung mag bestärkt werden durch die Thatsaehe, dass
i* X 1G33 (ebenso wie i. J. 1659 nach den Giftmorden in Rom) in
Palermo eine Verordnung gegen den Verkauf von Arsenik erlassen
wurde, die sieh unter den im Staatsarchiv befindliehen Dlspaeci reali
des Vizekönigs Duca di Alcala vom J* 1033 findet. Dieser Erlass ist
vom September 1633 datiert; friihere Erlasse aus diesem Jahre
hätten uns vielleieht noch manchen interessanten Aufschi iias über
die Verfolgung und Hinrichting der Teofauia di Adamo geben kön-
nen; doch fehlt im Staatsatchir leider der Band mit den Erlassen
vor dem L September*
Erwähntes Gift.geaetz lautet:
»Palermo à 10. de Settombre 1633.—
Conditione neeessarie per la ueuditione del Arson ico:
1) L* Arsen icö stia impotere de peraona do molta fedotta.
2) Et che lo venda ad huomo et non a donna,
3) Et che il d^. Uenditore tenga un libro aposto et ogni quelle visca
la iottoscriptione del Pretoro.
4) NeUo d*** libro II Uenditore notera de prop*, mano rannata, il
mese, il giorno, rhore^ et 0 nome e cogneme^ la patria^ il loco
done al présente habita di quella per^oae che comprarà et la
quaatità dcir arseDico eb© ci ha uenduto et k ehe tiae locompra.
5j Et cosi ancora il com pra tore si sottoscriuerà in piede coala sotto-
scritîone de due homini persone eognite^ le quali facciano fede et
sottoscritione de loro proprie mani^ che la sottoscrîtione de la
pei^sona, che a comprato, sia la propr», maiio délia detta persona
compratrice et che ocnlatamcnto V habbiaano uisto sottosçriuere.
6) Et qnaado la persona che compra noa sapessc scriueto faceia una
croee conpenna et Inga et I detti due homini persone eognito
présente testifichiao çbe hanno ulsto ocnlatamente che quella per-
sona che ha comprato et non sapere scriuerc, habbia fatto quelle
segno di croce con penna et inga cou la sua propria mano.
31
7) Et se n d^tto uenditoro contraaenesse ad alcuna o a tütte le
sopradette conditione sia in pena de mille seudi.
D* Erasmus Salatus philosophus modieus pfûp> manu asâ.
V. I. D, et Pkisicus Antoninus Poîitius coni'. ut supra*
PrancTîs Gnerrcrus confirmât nt suprn.
Joseph CmoIe confirmât ut supra.--"
Yielleiclit wird, durch diese Zusammenstellung angei-egt» ein ftir
Geschichte begeisterter Arzt im schönen Palermo ea sich die Mühe
mcht verdriesaen lassen, auch die Processakteu der ersten Tofana,
die wohl stau hbed eckt noch irgendwo im Verborgenen schlummern,
aufzustühern, und uns durch deren Veruiîentlichung weitere Klar-
heit in diese vielumworbene Frage bringen.
REVUE DES PÉRIODIQUES,
Tht Plague at Oporto.
The lieime Scientifique Nov, 25th contains Dr. Calmette's account of the
plague at Oporto, The points of greatest interest are the mode of intro-
ductiou of the disease, and the effect of serum treatment. No ship from
India had entered the port, but, early in June, the Cit^ of Cork had
brought* via London, suspicions merchandise such as tea from China and
jute from Bombay. The disease, however, first appeared not among those
who handled this cargo, but in a man employed in unloading wheat from
New -York. Dr* Calmette supposes that the disease was introduced by
rats from some vessel arriving in the spring from Alexandria or Mauritius,
and was disseminated by them among rats and mice in the dockyards of Oporto.
The Portuguese physicians were at first sceptical as to the benefits of
serum treatment owing to the adverse report of the German commission.
They were ^soon converted however by the brilliant results of experiments
botb on animals and men* Before the use of serum the hospital plague
mortality was 33 per cent. After Sept 3 when thi; serum was used ibr
all hospital cases it sank to 13 per cent, 14 patients only dying out of 104.
Of these, 3 died in less than 16 hours after entering the hospital, 1 in
less than 24 hours^ 1 suffered at the same time from tubercular meningitis,
and another from puerperal fever. *'The serum is never harmful, one
need not fear to inject 20 or 40 ccms daily till all danger is oven At
Oporto we injected as much as 320 ccms in 6 days in a woman aged 57,
and although the treatment did not commence till the fourth day of the
disease, and the patient sufierrcd from a vbtj severe septicaemic form of
the disease with multiple buboes, we succeeded in curing her."
E. T. W.
CONTRIBUTIONS A L'OPHTALMOLOGIE ET A LA
MÉDECINE ANGLAISES AU 13«^ ET AU U^^ SIÈCLE,
Par le Di. ED. PERGENS» de Bmœellm.
L'ophtalmologie dont il sera traité est celle connue au 13™^ et
au 14nnî sièt'lê dans le pays de Galles (Wales), Avant que
les Cjrarj' eussent des villes et des souverains la Meddtjginaefh
(médecine) était une den neuf branches d'art rural cultivées par eux.
Les Gwy donniaid (hommes de science) étaient des prêtres qui
pratiquaient des traitements par les lierbes- Pendant le rè^e de
Prydain ab Aedd Maür {± lÙOD avant le Chr.) les gwydonniaid étaient
divisés en trois ordres les bardes, les druides, les ovates. Ces der-
niers, les ovates^ s'appliquaient spécialement à la médecine, aux
sciences.
Dans les lois de Dyvnwal MoEtMUD (430 avant le Chr.) la médecine
est mentionnée comme ayant des privilèges spéciaux. Pline ^) men-
tionne que les druides employaient le gny (Viscnm album, L) et
le désignaient par un nom, qui signifie »guérissant tout*' en leur
langue ; actuellement encore ce nom OUiacJt est donné au guy dans
le pays de Gallea. Pline cite le Lycopodium Seîagù L. ^), employé
dans les maladies oculaires par les druides ; le Samolus Valerandi L. ^)
était employé par eux pour guérir le bétail*
Au sixième siècle de notre ère le chef des bardes Taliesin con-
sidérait rhomrae comme étant composé de huit parties: P* la terre,
qui eet paresseuse et lente; d'elle dérive la chair; 2*. les pierres,
qui sont dures; ce sont les matériaux des os; B''» Teau, humide et
froide, c'est la substance du sang ; 4°. le sel, qui est salin et piquant ;
les passions, les sens en dérivent ; 5^. Pair ou le vent, d'où provient
la respiration; Q^. le soleil, d'où provient la chaleur du corps, la
lumière, les couleurs; 7^. le Saint-Esprit, d'où vient l'âme et la vie;
8*. le Christ, c,a*d* Tintelligence et la science, la lumière de Tâme
et de la vie. Si la partie prépondérante est la terre, l'homme sera
stupide, paresseux, petit, chétif. Si l'air prédomine il sera léger^
changeant, bavard. Si les pierres prédominent il sera dur de coeur,
1) Hiitor. natur. lib. XVI. i Ö5, 1. 2.
^ Ibid. lib. XXIV, i 62, h
>) Itid. lib XXIV, f Û3, L
33
d^intelligence et de jugement; il sera avare et voleur* Si le soleil
prédomine ce sera un h oui me de génie, affectueux» actif, docile, poète.
Quand le SainUEsprit prédomine il sera admirable, aimable, cora-
pasâionné, d*un jugement juste et tendre; il aimera les arts et les
mences; il en est ainsi pour le huitième constituant, le Okrist, qui
semble aller de pair avec le Saint-Esprit»
Pour un chef de bardes les six premiers constituants soot très-
adraissibles; mais les deux derniers sont cei*tûinement des ajoutes
d'un esprit religieux comprenant mal la Vérité,
On e^st heureux de retrouver des eoneeptious mniques, dont la
marche inverse est signalée dans les Eddas, L'Edda poétique dans
la strophe 23 du Vaftbriîdhnismàl ^), l'Edda prosaïque dans le chapitre
8 de la Oyllaginning ^) décrivent ainsi la création de la terre; alors
dit Gangleri: qu'ont fait les fils de Bors pour que vous cro3^ez qu'ils
ioient dieux V Har répondit ; il n'y a pas peu de choses k dii'e sur
cela; ils (Odhin et ses frères Vili et Ve) prirent Y'mi (le géant pri-
mitif) et le jetèrent dans le Ginnungagap (abime) et firent de lui
la terre; de .son bang ils firent les mers et les eaux; la terre fut
créée de sa chair et les montagnes de ses os; les pierres et les
rochers de ses dent-s, de ses molaires et des os qui étaient fraeturés.
Au dixième siècle les lois de Howel Dda (Howel le Bon) parlent
des médecins et en particulier de celui de la Cour, dont c'était la
douzième charge. Ce personnage avait ses terres libres, un cheval a
sa disposition ; la reine lui donnait le linge, le roi des habits en
laine- 11 avait à traiter gratuitement le personnel du palais ; il n*aura
que leurs habits epsanglantés, à moins que ce ne soit pour une des
trois blessures dangereuses : coup sur le crâne, sur les intestins, ou
la fracture d'un membre i dans ce cas on lui doit davantage* Pour
l'application d'un séton il aura vingt-quatre pence, pour appliquer
Tonguent rouge douze pence, et quatre pence pour une saignée, pour
placer des herbes sur une partie gonflée.
Un curieux procédé était le sxiivant; quand un séquestre s'était
détAché du crâne, le médecin se plaçait devant un bassin encui\Te;
il laissait tomber le fragment; dans le cas où un son était produit,
on (celui qui avait occasionné la blessure, sans doute) devait quatre
pence au blessé*
Au treizième siècle Rhvs Geyg régnait sur la partie méridionale
î> Edîtifii] par Hildebraud IBlû, page aS,
4 Edition par Wilken 1877. page U.
190O,
34
du paya de Galles, Son médecin était Rhiwallox^ assisté de ses fila
Cadwoan, Ghuffybd et EiNiox. Il utait orîginuire de Myddvai (comte
de Caermarthen), Ces hommes firent un recueil de prescriptionst dont
plusieurs remontent à un temps bien antérieur. Les descendants de
cette famille ont pratiqué à Myddvai jusqu'au milieu du siècle paaaé,
H existe plusieurs manuscrits, dont le plus ancien est supposé être
au British Mu.seum; J, Willuhs ab Ituel, apubliéle te^îte en 18G1
sous le titre Meddygon Myddfai, the Physicians of Myddvai. Llandovery.
La légende de Torigine de la famille médicale est trop heOe,
pour l'omettre ici* Elle a été recueillie par M- üees eu 1841 et elle
a été insérée dans le Meddygon Myddfai cité ci-dessus.
Au doua^ièrae siècle il vivait prèa du lac Llyn-y-Van-Vach uoe
veuve qui avait un fils. Ce garçon fit paître ses troupeaux sur les
mootagnea près du lac. Un jour il vit une femme extrêmement belle
à la surface de Teau; le garçon la contempla et lui offrit ce qu*il
avait sur lui, du pain d'orge et du fromage; il essaya de la toucher.
Elle se sauva eu disant ces paroles euphoniques: >Cnisdyfaral nid
hawdd fy nala*' (dur est ton pain; (ce n'est) pas facile de me
prendre); puis elle plongea dans Feau, Retourué a la maison, le
garçon informa sa mère de aa rencontre; celle-ci lui conseilla de
prendre du pain non cuit. Ainsi fit le garçon, maïs Ton diu e n'en
voulut pas* Le troisième jour il lui présenta du pain modérément
cuit; c'était le desideratum. L'oudine accepta d'être la femme du
garçon aussi longtemps qu'il ne lui eut donné trois souffleta sans
raison. Un gmnd nombre de troupeaux de vaches, de chèvres, de
chevaux sortaient du lac et le couple se fixa à quelque distance de
Myddvai, Ils vécurent en paix pendant plusieurs années et eurent
trois fils* Uu jour le couple dut aller à un baptême ; la femme
u'aima pas d'y aller, à cause de la trop grande distance. Le maii
lui dit de prendre un des ehevaujt €|ui étaient dans la prairie. Je le
ferai, répondit la femme, si tu vas prendre les gants que j'ai laissés
à la maison. Ainsi fit le mari ; mais revenu près de sa femme il vit
que celle-ci n'avait pas pris le cheval; il frappa son épaule d'un de
ses gants. Sa femme lui fît observer que c'était une fois* La seconde
fois au milieu d'une noce la femme se mit à pleurer; son mari lui
toucha Tépaule et lui demanda la mison de sa tristesse,
La troisième fois c'était a un enterrement; la femme se mit à
rire ; le mari la toucha en lui disant de se tenir tranquille. Adieu,
dit la femme; elle s'en alla; elle appela tous ses animaux ^ la vache
tachetée, les autres, le taureau blanc etc. ; même le veau noir tué
qui p'ndait a un crochetf se détacha, se mit à marcher et à
35
suiTre les autres* Tout rentra dans le lac. De temps en temps Ton-
dine vint voir ses fils, sur les hoTÛs chi lac; à son amé elle corn-
tautiiqita sa missiüii médicale et lui enseigna Fart de ^érir* ce fils
était Rhi wallon, le médecin de Rhjs Gryg<
Le nianuâcrit cona prend la médecine de Rhiwallou, datant du
treizième siècle, puis celle plus étendue et plus charlatanesque de
Howel, rarrière petit-fils d*Èinion; cette partie est du quatorzième
siècle«
I. Rhiwallon*
n pratiquait la phlébotomie, plaçait des sétons, pratiquait la taille
perineale; la trépanation après blessure du crâne était en usage. Parmi
les os fractures il comprend les dents ; § 48 il indique les trois sortes
d'os qui ne guérissent pas après une fracture ; il croit qu' aucun de
ces os n'existe quaûd Thomme nait; ee sont les dents, lu rotule et
Vos frontal. La supej^tition ne manque pas; contra la fièvre on
inscrira sur une pomme une croix avec les mots o nngia pater^ sur
une autre pomme une croix avec o nagla films^ sur ime troisième
une croix avec o nagla spiritus sanctus; chaque jour une seule
pomme sera traitée de cette façon; le troisième jour le malade guérit.
Pour savoir ai un malade guérira on prendra des violettes qu'on
écrasera et qn*on liera anx jambes dumalade; s'il s endort, il guérit;
sinon il mourra* Rhi wallon croit aux bons et à trente-deux mauvitis
jours de rannée; ceux qui naissent ces jours ne vivront pîis long-
temps, etc,
RhivFallon a laissé peu de choses concernant les yeux ; Toeil
{ii^gat}, les paupières ou le pourtour de loeil {amranneu), la douleur
dans Toeil {gvaev llt/gat}y la sécheresse {^^ti^chgerum}, les larmes
Ut^lai:}^ l'oeil rouge larmoyant, Tophthalmie (////jr^i^ cocA jt?/^ûomrc),
la taie de la cornée {magyl ar It/gat) seuls sont les noms que j*ai
rencontrés.
Il j a sept choses confraires k l'oeil : les larmes, le veil, les fêtes,
Tébriété, rimpureté, la sécheresse de la peau, la fumée (§ 47)*
Saignez au mois de février le pouce de la main gauche; faites
(du sang) une confiture et une potion qui ren tira vos yeux sains (§ 76),
Contre la douhur dans l'oeil on appliquera un cautère actuel au
creux du sourcil et nu autre à Tos de la nuque ; c'est bon contre le
refroidissement de la tète (§ 8),
Un onguent pour restuurer la tue à ceux qui Font totalement
peiduô. Prenez le suc de ^) . . * {illisible)-^ celui de la racine de fenouil,
i\ Pnf ftimîo^ie avec f 19ö ûr. Howelj je croîs que cV4t Ik ftïioiiiî rouge P^frethrum
inadorMm [V. cî-dcMouit Contre t*amèf^opif a)].
3*
S6
de chéMomiim niajus et raiiiusT de la graisse de porc, du miel, un
peu de nnaigre, le sang d*ime augiiille, le fiel d'un coq; laiasez-les
dans un bassin en cuivre jauue just|u*à ce qu'une décomposition
ait lieu (§170).
Contre la séckerejfse deJt paupières. Prenez du suc de fraises^ la
graisse dVn poulet, et du beurre du mois de raai* Mélez-les bien
ensemble et placez le tout dans une corne. En se couchant on oindra
Toeil et les paupières, et elles seront guéiies (§ 10).
Contre un oeil rouge et larmoyant insérez un séton sous la mat-hoire»
et appliquez le cautère à Tos de la nuque; c'est bon pour le refroi-
diâsemeut de la tête {§ 9).
Contre une taie de la cornée. Placez-y du suc de hedera; Fopacité
sera éloignée, Toeil deviendra clair et sans tache (§ 72 et § 145).
II. HowEL ou Hywel.
Howel était le fila de Rhys, fils de Lly welyn ; celui-ci était le fils
de Philippe le médecin, qui proTenait d*Einion, le fils de Rhiwallon,
En 1743 William Bona a transcrit le livre .sur celui de John Jone^s,
le médecin de Myddvai, le dernier des descendants de cette famille-
En 1801 lolo Morgan weg copia le traité de William Bona jeu 18til
Williams ab Ithel Tédita avec la traduction anglaise de J, Pughe,
Le volume est bien plua étendu que celui de Rhi wallon \ le char-
latanisme y a pris des proportions tellei^ qu*on les voit dans les
journaux d*au]oui'd*bui ; le § 808 raconte qu'un jour les trois frères
(Cadwgan, Gruffydd, Eiuion) rencontraient le Christ» qui leur demanda
vers où ils se dirigeaient; nous allons, dirent ces braves praticiens,
vers le Mont des Olives, pour recueillir des herbes pour guérir les
plaiea et les contusions. Alors, dit le Christ, retournez seulement
cheï vous ; prenez de Thuile d'olives, du blanc d'oeuf, de la laine
noire; appliquez -les à Ten droit voulu et dites : je t'adjure, o plaie»
par la grâce et le pouvoir des huit plaies du vrai Dieu etc.
Contre Tépilepsic on criait trois fois le raot anamzapta dans
Toreille du malade puis on lui fît prendre du fiel de coq. Dans les
affections de Tuterus, dans les hémorrha^^ies on adjurait ruterus et
le sang de revenir aux conditions normales (§§ 805, 800). Un clou
portant les mots agîa^ sahaoth^ athanatoH^ une croix avant, entre et
derrière ces mots, était enfoncé dans un chêne, après avoir passé
BOUS une dent douloureuse ; puis le nom du malade était gravé dans
Tarbre au moyen de longle, et en disant une formule. (§ 806.)
Pour faire confesser à un homme ce qu*il a fait, on place la
langue d'une grenouille vivante sur le coeur de Thomme endormi;
il dira tout pendant le sommeil.
37
Les poids sont le G=^gronyn (un grain), dont 20 font
9 ^= grofelyn (un scruple), dont 3 ibnt
le j ruiiique=r eeimogbwys (un drachme), dont 8 font
3 = uncyn (une ODce), dont 12 font
S^bynt (une livre).
Il est curieux que le drachme a un signe autre qne d'ordinaire,
tandiB que le signe habituel du drachme 3, sert ici pour Tonce.
Quant a rophtalmologie le aéton n*est pins employé ; dans certains
coUyres le Fin est remplacé par Thydromel, ou par la bière. Le fiel
d*un chat et la graisse d'une poule mêlés ensemble, font voir des
choses que personne ne voit, quand ils ont été placés dans Toeil,
(§814). Pour conserver la vue on saignera le 18 mars au braa droit,
le 20 avril au bras gauche; celui qui a subi cela ne sera jaraaîa
aveugle, (§812.)
Cùllf/res pour îes fjeux, sans inclkations ^péciales^
a) Prenez une demie pinte de vin blanc excellent; chauôez gros
comme un oeuf de poule de sulfure de cuivre naturel jusqu*à la
chaleur rouge, éteignez-le dana 1« vin. Répétez cela neuf fois. Ce
liquide renfermé dans un bocal en verre bien recouvert et conservé
pendant neuf jours, sera prêt à Tusage* Le matin une ou deux
gouttes dana loeiL A défaut de vin, Thydromel ou le cidre vieux
peuvent suppléer, (§4.)
b) Pour fortifier la vue, prenez Feuphrasia et du fenouil rouge,
une poignée de chacune, et une demie poignée de rue ; distillez cela
et lavez lea yeux journellement. (§ 39.)
c) Pour clarifier Foeil on préparera un collyriura benedictum : P,
roses rongea, céleri sauvage, verveine, fenouil rouge, capilla veneris,
scmpervivum, chelidonium, thym sauvage; lavez-leii propres et ma-
cérez-les dans du vin blanc un jour et une nuit, puis distillez dans
un pot en cuivre* La première eau obtenue sera comme de l'argent
et sera lionne pour toute affection de Toeil, et pour les rougeurs
(inflammations). (§05.)
rf) Pour fortifier Toeil. Prenez du sempervivum, des feuilles de
roses, du chelidonium; mêlez, triturez, faites bouillir dans du vin
blanc ou de la forte bière. Faites bouillir rapidement et filtrez à
tn4v*>rs une toile fine et propre; lavez les yeuz avec cela soir et
matin et voua serez certainement guéri. (§71,)
e) Pour fortifier la vue. Faites bouillir du fenouil dans Teau et
lavez les yeux avec la même eau matin et soir; cela vous fortifiera
la vue. (§287.)
f) Collyre. Prenez un quart d'eau de fontaine, provenant d'un
38
endroit ombragé; additionnez le volume d'une ou de deux noix de sulfate
de calcium (ou de zinc?); faites bouillir pendant vingt-quatre heures dans
un vase en terre bien recouvert ; pendant une heure Tébullition devra
être forte, et pendant une heure cela devra se refroidir sur le sol;
on devra la filtrer à travers un linge en toile fine. Placez-le
dans une bouteille. De temps en temps une goutte dans Toeil du
malade. (§353.)
g) Bon Collyre. Prenez des pommes pourries et passez-les avec un
peu d'eau de fontaine; lavez les yeux avec cela; cela purifiera et
clarifiera les yeux. (§§ 372 et 451.)
h) Autre. Prenez du sulfate de zinc, dissolvez-le dans de Teau de
fontaine, et en vous couchant lavez vos paupières avec cela, en in-
stillant un peu dans les yeux. (§373.)
ï) Pour clarifier Toeil. Prenez quelques sardines fraiches; placez-
les au soleil, ou à une distance du feu, où la chaleur est analogue,
jusqu'à ce qu'une huile en sorte, mêlez-cela avec du miel et oignez
l'oeil avec cela. (§ 540.)
k) Bon onguent pour l'oeil. P. vinaigre, du vin blanc, du suc de
chelidonium, de plantago ; mêlez ensemble dans une casseroUe, cou-
vrez-la et abandonnez-la trois jours et trois nuits ; enlevez et placez
dans un vase ; oignez l'oeil avec cela. (§ 580.)
l) Onguent oculaire. Prenez un escargot noir au mois de mai;
grillez-le sus les cendres chauds, en conservant l'huile (qui en sort)
pour l'usage ; oignez l'oeil avec cela au moyen d'une plume. (§ 588.)
m) Le fenouil est bon contre les maladies oculaires. (§ 790.)
Collyres contre Vophtalmie.
a) Pour les yeux enflammés. Prenez du suc de hedera, du lait
de femme aa. Passez par un linge fin; instillez une goutte dans
l'oeil eu dans les yeux malades. (§ 33.)
h) Autre. De l'eau de fenouil distillée, une portion de miel récent
mêlées ; placez une ou deux gouttes dans l'oeil. C'est prouvé. (§ 34.)
c) Autre. Prenez les feuilles de rubus suberectus et les feuilles
du plantain vulgaire faites bouillir dans Teau de source jusqu'à demi
volume et appliquez à l'oeil malade. (§ 35.)
d) Pour l'ophtalmie aiguë. Prenez une poignée de sauge rouge, et
faites bouillir avec autant d'eau des forgerons ^) qu'il en faut pour
couvrir jusqu'à demi volume ; puis filtrez. Placez pour la valeur d^un
penny d'aloès, et autant de couperose blanche dans le liquide retiré
du feu ; lavez les yeux avec cela. (§ 36.)
^) L'eau dans laquelle les forgerons éteignent le fer chaud, et contenant du fer.
S9
e) Pour rongeur et douleur dims Toeil, Prenez le jaune d'un oeuf,
et de la farine de froment, un peu de sulfato de cuivre: mêlez cela
ensemble, étendez-le sur un linge et appliquez-le sur Toeil au moment
de vous coucher. Paites-cela trois jourâ. (§ 69.)
f) Contre Tirritation et robacurcissement de Toeih Prenez du suc
de chelidonium, triturez-cela avec du lait de femme nourrissant un
garçon, ou l'urine d*un enfant d'un au. Filtrez à travers une toile-
presse, et appliquez le buc à Toeil au moyen d'une plume* (§751.)
g) Autre. Brojez du chelidonium avec du lait de chèvre et expri-
mez îi travers un linge; mêlez avec un peu de miel et appliquez
cela a loeil avec nue plume trois fois le jour. {§ 752.)
h) De la crêrae et du blanc d'oeuf âii; plougez-y un morceau de
toile grand comme l'oeil, et recouvrez-en celui-ci, (§ 460,) A mdvre.
VARIÉTÉ,
LAlSCH* Die Behandlung der Leiche des Selbstmörders (I^ sort des
cadavres des sifkidésj. Globus 1899, t. 76, p. 63»
Le principe qui guide le sort du suicide varie, Buivant que le suicide
est coniidére comme étant permis, ou comme étant prohibe, A la Côte
d*Or les nègres admctteîJt très bien le suicide; on enterre le cadavre du
suicide avec toutes les çi^rémoriies possibles. Les Akwapim le considèrent
comme iacré : aussi ils n'enterrent pas les suicidés dans les maisons comme
c'est le cas pour les cadavres vulgiiires; le suicidé est enterré au-dehora;
on place de la nourriture sur sa tombe. Aux lies Palau le suicidé ne
reçoit pas une sépulture convenable; ici ce n'est pas le mésestime pour
ce genre de mort qui est en cause^ mais celui pour la mort par cause
non naturelle ; ceux t^ui meurent dans un com but partagent le même sort ;
on les enterre là où ils ont expiré. Les Dajaks marins enterrent les
suicidés à Técart» pour qu'ils ne pénétrent pas dans le S almyaUj le paradis
des Dajaks* Los Bannar du Cambodge font de même» Les Indiens de
TAlabama du Sud abandonnent le suicidé; il n'est pas enterré. Les
Cboctaw Tenterrent de suite, pour qu'on Toublie promptement. Au Siam
on les enterre pour uii mois ou deux, puis on brûle leurs cadavres; ainsi
ils ne peuvent revenir pour tourmenter leurs amis. Au Japon les con-
damnés des classes inférieures, qui pour se soustraire à des punitions,
s'étaient suicidés* furent remis au bourreau, qui lit la salaison des cad a vrôi
et les attacha k une croix. Les Ossétes du Caucase, les Kirghises do la
Sibérie méridionale rejettent le suicide: les cadavres des suicidés sont
enterrés k un endroit séparé. Les lois de Manu défendirent les ofiTrandes
pour les suicidés: de même celles de Yadschanavalkya. Les Ttiébains
brûlèrent les cadavres des suicidés sans les cérémonies usuelles. Ajai,
t'étant suicidé, ne put être incinéré. A l*ile de Chjpres le cadavre dut
rester non enseveli, pour que Tâme du suicidé ne trouvât point de repos-
L'ancien droit attiquo fit couper la main qui avait commis le suicide et
la fît enterrer à part. Dans les repas funéraires des grecs on invoqua les
munes des parents, à Texception de ceux qui s'étaient pendus* P,
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE.
L HISTOIRE DE LA MEDECINE,
ALLEMAGNE.
öüeT^JACOBi, George Pixrce, (Praakfurt a.M.), Äliüelalter und
Nmzeit Em Beilrag zui* Gesehicîit^ der Heilkunde in Frankfurt
am Main und dt^r deutsch eü Zahnheilkunde- Nach archwalischen
Quellen hearbeitet. Berlin 1899, Berlinische Verlagsaas^talt VIÏ.
127 pp. 80. FreiB 4 M.
Wenn man tois dem Autor einer universalbistorischen Darstellung
zunächst mit Recht eine gewisse Legitimation in Gestalt kleinerer,
quelienmässiger Einzehtudien verlangt» die beweisen^ dass seiner Dar-
stellung eigeoe Forschung und nicht blosse Compilation äu Grunde liegt,
so hat Verf. ge wissermassen ex post dieser Forderung vollauf genügt..
Diu Lücke» die wir in G. — J/s schöner, auch im * Janus'* il, p. 77 1 be-
sprochener ^Geschichte des Zabnheilkundo*' fanden, nllmlich den Mangel
einnts tieferen Eingehoas auf Einzelheiten, ist nunmehr vom Verf. in
mustergültiger Weise ausgefüllt Seine jetzige St-hrift bildet thatsïichlieh
eine ausgesîeichnoto Ergiinzung in üeinem, wie überhaupt zu allen bisherigen
Geschieht s wer ken der Zahnheilkundo und erfiillt dtimit ihren Zwi*ck in
jeder Beziehung, Ausser einer einleitenden und einer Schlussbetrachtung, in
der der liberale Standpunkt des Vcrf/s bezüglich einzelner^ auch in seinem
Fach brennender StandeslVagen sehr sympathisch hervor tritt, sowie einer
im Anhang gegebenen kurzen Geschichte des Zahntirztlicben Vereins zu
Frankfurt a. Sl enthalt das Buch Vit Kapitel, deren Cberscbriilen lauten:
L Bader und Barbiere, IL Barbiere und Wund^irzte, IlL Quacksalber.
IV, Aerzte, V, Aerzte, Wundärzte uaJ Zalinarzte bis 17*16. VL Barbiere
und Zahuîirzte bis 181 L VII. Wundïirzte und Zahniirzte in der Gesetz-
gebung nach 1811. Diese VII üapitel bilden gleichsam Abhandlungen für
sich mit einem reichhaltigea historischen Material, zum grösseren Theil
aus ÄctenbümMn des F^rankj'urttT Archivs ^ also aus? durchweg originalen und
zuverlässigen Quellen, In ihrer Gesamtheit liefern Me den vom Verf, im
Titel angekündigton Beitrag zur Geschichte der deutschen Zahnheilkunde,
Rit; PINGER, J*, Gâschichte de^ drztlkhm Stand/'s ttml des äritlicken
Vereinsiteêt'nâ in Frunlea^ spt^ciell m Wnrzbnrg. Festschrift 2Ur
Feier der im Jahre 1848 erfolgten Begründung der ärztlichen
Vereine in Wartburg, VVünburg 1891>; Stahel/ 133 pp. 8'>.
Da diese Monographie sich üum Auszuge nicht recht eignet, so müssen
wir uns mit der kurzen Anzeige an dieser Stelle begnügen. Hinzuzufügea
41
wollen wir jedoch nicht uaterlasscD, dass die Schrift einen sehr verdienst-
Jichcn und zuverlässip^eu Beitrag zur Geschichte des ärztlichen Vereins-
iebe ns in Deutschland darstellt, Pgl,
K. Felsch, Die Aitffenheilhtnde deg Alcoatim (1159). Zum ûrsten Male im
DettUche ülßei'sdzt und jnjf A nmt?rfcun{fen betjleiiet, 1898. In Digs. Her] in,
H.WiLM. Die Aitijenheilkunde deâ ÂkoafîmiWh^). Th, TT, In Uiss,
Berlin 1899,
F. SCBLE PC Kow* iHe Auff^heilhrnde des Akotdhn (115Î1). Th. lit.
In Diss. Bprlin 1899.'
K, ScHOBss. Die Aiif/enheilhmde dm Akoattm (1159). Th. IV, In
Di&s. Berlin 1899,"
E* WixDMüLiEtt. IHê Attgûnheilhmde dtf» Alcoatim (1159). (Tractat
ITH). Tu Disfi. Berlin 1891>.
L, ScHWAK^.WEtsf*. M> Au^enhedtttmk dfis Alcoatim (1159), Th, V,
In Diss. Berlin 1899.
Eo. Allahs. Die Atifjtmheiihinde dt9 Aicoafim (1159). Th. VL üa
Diss. Berlin 1899.
Les lecteurÈ de »Janus" se rappellent sans doute les petits fascicules
que Pagel a publiés en latin sur Alcoatim et qui ont accompagué les
livniisons de la première anm^e. Ces fascicules et nient la suite des ^Nme
Itiferifrisidie Bt*iträf/e rnr mitiekdferUrhe^i Âhdiciii'^ édites en 189t> par Pagei*
et qm cunteaaient les trois premiers livres d' A Icoatini. Les quatre premières
dissertations rendent la traduction allemande de ces livres, faite sous les
auspices de Pagel par ses ëleves- Les trois dernières dissertations donnent
le tixte latin et la traduction en regard et concernent le quatrième et le
cinquième livi-e d' Alcoatim. Le toijt forme une oeuvre méritoire, que
Ton est heureux d'étudier. La dissertation de Sebwarz weiss laisse une
substance non traduite *la Tega**; je pense que ce u*est autre chose que
»Taga" le nom donné en Algérie \i la Jumpems êfihimt. Peu gens*
J, Cl- ETA, }>it^ Artffenheilkitffd'i de^ Avirmmt, 1899, In Diss. Berlin.
Cette dissertation» écrite sons Tin spi ration do HirsfMf^nj^ donne l'extrait
ophtalmologique du Canon d'Avicenno (livre 8, fen 8|, d'après Teditiou
de Vt^uise de 15t>4. Ces extraits de \i\. médecine arabe sont nécessaires;
ils permettront de retrancher ce que chaque auteur a copié, car Avicenne
cite rarement ses sources, et d'attribuer à chacun les découvertes qu'il a faites.
Per GENS*
IL GEOGttAPILIE MEDICALE.
F E A W 0 E.
Dr, ÖEOHGEa Theille; Prim^ipeâ tFIIf/tpene Colomale. 1 voL in S"^
cartonne* Pai'is, Georges Carré et Naud^ éditeurs, 1899.
Durant le cours de ce dernier demi-siècîe la population de FEurope est
ailée presque doublant, en sorte qu'il y a dans la idupart des pays
42
Européens, sunibondance d'habitants. De là, une émigratioii croissait |
chaque ann*t?e. De h\ aussi le Vïesoin et même la nécessité de chercher à
fonder des colonies, à en trouver de nouvelies ou t\ étendre les anciennes.
C*est la meilleure explication, crojous-nouSi que l'on puisse donner de
Texpansion coloniale des grandes puissances en Afrique surtout et aussi
en Asie ou en Oçt^anie,
Mais ce n'est pas tout *]ue de s*ox|}atrier, d'aller s'implanter dans un
pays lointain; il faut y vivre.
Or la plupart des colonies nouvelles se trouvent dans les régions inter-
tropicales dont les conditions climatériques, teîluriques et pathologiques
diffèrent c onsi dé rabl émeut de celles de nos latitudes Euiopéennes, Aussi
doit-on considL-rer comme de la plus haute utilité les recherches qui ont
poiir but d'apprendre à l'Européen ce qu'il faut faire et ce qu'il faut
éviter pour vivre dens les pays chauds et pour s'y bien porter*
Il existait jusqu'à ce jour peu de livres pratiques et autorisés qui
pussent répondre à ce nouveau (Imderatum de la civilisation. On avait
bien publié des travaux sur les conditions d'acclimatement pour tel ou tel
pays comme l'étude de Ricard (1855) sur l\lh/gihie dfii entreprises à h partie
mtertropicaie de la cùte œeîdentak rf*^l/ri>/^f^, comme les brochures du docteur
Adi Nicolas: P, Gm'de Ififfjiém'qtie et médical du tmyageur dans C Afrique
centrale (18S5) et 2^^. r//^//it^/w dans Vlsthme de Paiiamaf 1887, comme le
Rapport êUT le climat^ la const ilutimi du sol et Vkifgihie de VEtut imlépendant
du Cmujo, rédigé par une commission composée de MM. A. Bourguignon,
Cornet, Dryepondt^ Firket, Lancastre et Meuleman, ou encore le Petit
Gtmk d'Nf/ffihie pratique dam P Chest Africain. L Scovel Grant (traduit en
1898 pair le Dr, Just Navarre) etc.
Mais toutes ces publications n'avaient qu'un iatérât en quelque sorte
Mmité, Ccpeadant k docteur Saint-Vel* en 1872, avait publié ua petit
livre intitulé Ifytjfène des Enropèenâ dttns le3 climats tropicaifjr, des Creoles et
des races colorées dans les pai/s fefiipért'Sj puis le docteur Â* Sa y et (devenu
depuis professeur d'Hygiène k h Faculté de médecine de Bordeaux) avait
donné, en 1877, d' in tére&s antes Eitide^ d'ilt/gihie coloniale dans les ArckweA
de Màlecine Navale et Catoniale ensuite le Dr* Maurice Nielly, profe^jseur
k r Ecolo do médecine navale de Brest, avait fait paraître^ en 1884, un
livre sur YHffipetie des Européens <hins les pat/s interfroplcaux ; enfin plus
récemment, en 1895, le docteur Just Navarre ayaii publié na hou Manuel
d'iftfffiene cobniiale saiiB compter les travaux, éparpillés sans doute, mais
de haute vdeur quand luéme, des Le Roy de Méricourt, des J. Rocbard^
des Borius, des Dutroulan, des Bourel-lioncière, des Maurel, des Bérenger-
Feraud^ des? Féris, des Fonssagrivegt, des Corre^ et de tous les membres
instruits et laborieux de la médecine navale*
Mais un travail d'ensemble autorisé, au courant des dernières recberches,
des nouvelles découvertes et des besoins du jour nous manquait. Le Dr.
Georges Treille vient de nous le dünner sous le titre mocjeste: Prinmpes
d\Iff/ffiène Cohmale. Ancien professeur d'Hygiène navaîe et do pathologie
exotique aux Ecoles fran^^aises de marine, inspecteur général en retraite
du service de santé des colonies, ayant dirigé, de 1886 k 181^12^ la publi-
cation des Archires de Médecine Navale et Coloniale, ayant longtemps lui*
même séjourné aux colonies, M, Georges Treille possède les connaissances
théoriques et a la fois les connaissances pratiques nécessaires à celui qui
43
©Dtreprend do traiter vm sujet d'uoe si haute importance, SansTHygiène,
Bcieiiee générale et Science de t-ous, rien de durable ne peut Otre fondé
dans les colonies.
*Sftns THygiéne pratiquée dans la vie privée eomme dans radminiska-
tion publique, éteadue aux person ßcs comme ant choses dans tout ce ijui
concerne Tindividu aussi bien que le groupement collectif, ntille sëcurité
sous les tropiques,»
Pour assurer Tenapire des Européens et asseoir solidement leur souve-
rainet-é dans les régions tropimles si inbospitaliéres à nos races, «il faut,
dit M. Treille, autr^ chose que le désir et l'illusion de leur possession*»
On ne doit ni se borner i l'oceupafiou et à Tadministration» ni surtout
considérer la colonisation comme tin prétexte à fonctions Kalariées par la
métropole. Le personnel que les colonies tropicales attendent, le personnel
vivifiant par excellence, c'est le néfijociant, rindustriel, ]*agricultem\ Mais,
à quelque point de vue qu'on se place, rétabussement de rEuropéen aux
pays chauds, surtout dans les territoires de TAfrique in ter tropicale, ne
peut avoir de chances de succès que dans des conditions déterminées. Le
livre de M* Georges Treille a précisément pour but T étude de ces cou*
ditions. L'auteur s'est inspiré, pour le taire, d'nbord d'une longue expé-
rience personnelle, acquise en visitant les colonies Irançaises d'Asie, d^Airique
et d*Amérique, on pratiquant renseignement de la pathologie et de Thygiène
tropicales aux anciennes écolcH de plein exercice de la marine et en diri-
geant durant sept années le service de santé au Hinistere des Colonies,
puis aussi en ayant recours à toutes les autorités consacrées en la matière,
Sc»n livre comprend cinq parties : La première traite du climat des
tropiques en général.
Dans la deuxième, Mr, Treille étudie et apprécie Taction du climat
intertropical sur les diverses fonctions de rorgatiisme: respiration, circu-
lation, digestion, sécrétions (sueurs^ bilc^ urine j, influeaces pathologiques,
La troisième partie est consacrée à 1* exam en des conditions sanitaires
des climats régionaux. L*autcur a choisi comme types certains climats ;
les diverses parties de Tin do-Chine, poui l'Asie, et pour T Afrique, le
Soudan, la Côte d*ivoirc, la Guinée, le Dahomey, le Congo et Madagascar ^
et il a étudié les influences pathogéuiques.
Une quatriém.0 partie est réservée a l'exposé des régies d'hygiène privée
et publique aux colonies. Les questions d'hîOdtation (emplacement, con-
atruetion, distribution j) et d'hygiène domestique y sont longuement traité s,
Puis l'auteur passe ù l'importante question de l'alimenlatioa et s'étend sur
les méfaits, sur Tintiaence pathogène de l'alcool, avant d'aborder l'examen
des aliments qui conyiennent surtout à F Européen, tant de ceux tirés du
règne animal que de ceux tirés du règne végétiil.
Enfin la cinquième partie de ce beüU livre s'occupe de fixer un régime
de vie, ce qui était plus facile que pour tout autre à Mr. Georges Treille
qui est l'auteur d'un bon travail sur racchmttfufmit^ paru en 1888, avant
de se terminer par un éloquent chapitre sur le caractère et ravenir de
la colonisation.
De ce chapitre, qu'on me permette de citer les dernières lignes dont
la haute portée n'échappera à personne.
* L'heure décisive est donc vcnite de choisir eutro la colonisation poli-
Ûquë et administrative actuelle, qui est une ruine pour l'Etat et la négation
44
de tout progrès, et la colonisation essentiellement agronomique et conmier-
cialei seule source d avenir et de prospérité. Et il faut ù celle-ci uno
clirection technique, exercée par des fonctionnaires ayant une valeur de
métier, préparés par des études fortes et scientifiques, et qui soient
capables, dès lors, de donner à notre aetivité colon ialcj l'impulsion agri-
colcj industrielle et commerciale qui est le voeu de tous les citoyens éclairés,*
On ne peut que souscrire à de pareils conseils, ils sortent d'une plume
si compétente, si autorisée, si sincère et si judicieuse qu'on doit en sou-
haiter une prompte application.
Dr, Paul Faire {de Commentry),
G. Â. RïiYNAtfLD, Coïim!^€ttmfiê sanitatTes sur f expédition de Mada-
guâcar H qudqueè aulrûê tj^petlitions coloniaks frant^uiseê et anglaii€i,
Paris, Henry May 1899* 504 S, Preis 3^0 Frcs.
Das vorliegende Werk zerföllt in 2 Bücher, Tm ersten, 180 Seiten
umfessendeü Tbespricht Verfasser, welcher Chefarzt der französischen Colo-
nien tjst, nach einer Einleitung und allgemeinen Bemerkungen üher die
Klimata der heissen Länder die medicinische Geschieh te der hauptsäch-
lichsten in der zweitem Hälfte dieses Jahrhunderts von den Engländern
luid Franzosen unternommenen colouialen Expeditionen, indem er hezUglich
jeder einzelnen sich über Ausrüstung^ Ernührung^ Sanitätsdieusti Zu-
sammensetzung des Expeditîonseorps, Morbidität und Morialititt verbreitet.
Das zweite, 321 Öoiten starke Buch behandelt die Expedition nach Mada-
gascar im Jahre 1895 und ihre Vorhtufen Aus der reichen Fülle interes-
santer D^tailsj welche dasselbe enthiilt, seien nur einige wenige, die
Expedition chai-akteriäirende Daten herausgegriffen. Die Gesammtzabl der
CombatUntcn betrug 14850 Mann; von dieaen starben 4498 ^ 302 "/oo-
Die grösätea Verluste, 645 7oo» liattcn die Ingenien reompagnien. Aber nur
88 Soldaten wurden auf dem Schlaehtfelde verwundet und 13 get-ödtet,
die übrigen, also mehr als 99 %, erlagen Krankheiten, und zwar ohne
ÛmUi wie dies bei anderen Expeditionen der Fall war, eine besondere
Epidemie herrschte. Die ürsaebe dieser erschreckenden Sterblich keit^
welche die bei allen früheren Expeditionen beobachtete weit übeiirifflt, ist
nach llefpuwkl hau ptsîîeh lieh darin zu suchen, dass die Truppen 4 Monate
lang zu Erdarbeiten, zum Baue einer »Strasse verwendet wurden.
Für iîukunftige coloniale Expeditionen sind dem interessanten Werke
beberzigenswerthe Lehren ^u entnehmen.
SCHEÜBE.
REVUE DES PERIODIQUES,
T, Ti{[ANTAPH¥LLiDESt De fpieifpiee tronhke paludéens de t apparel
renpiraimre, La Grèce médicale L No, 6, Mai 1899. S. 41,
No. 7. Juin 1899. B. 57,
Verfasser theilt 30 FîlUe von Störungen der Respirationsapparates —
Huatent Spasmus glöttidis. Singultus, Bronchitis^ localisirtes Lungenödem
(äich kundgehend namentlich durch trockeneu Husten, subjective Empfind-
ungen und feine crepitirendc Rasselgerïlusche îin um seh ri ebon en Stellen)^
Asthma, Angina pectoris — mit, weleb© er auf Malaria zurückführt. Dip»
Diagnose Malaria gründet sieh darauf, dass die Störungen, welche nur
selten periodische, sondern meist permanente waren, entweder unmittelbar
an Fie beranf alle sich anschlössen oder bei Individuen auftraten» welche
die Zeichen des chronischen PaludiBinu s (*fades palustre", Milzsch wellung)
darboten oder wenigstens sich lange in einer Malaria-Gegend aufgehalten
hatten, und dass sie nach Chinin oder nach Klimawechsel verschwanden*
Malana-Parasiten wurden nur gefunden, wenn gleich/^eitig Fieberanfîlllo
be&tanden, im Ganzen in 4 Fällen (ob in allen Fällen Blutuntci^uchungen
vorgenommen worden sind, ist nicht angegeben), T, unterscheidet 3 Arten
von malarischen Störungen : 1) solche, die direct durch die Gegenwart der
Malaria- Parasit en hervorgerufen werden, 2) solche, die von organischen
Veränderungen, welche die Parasiten im Körper hinterlassen haben, her-
rühren, und 3) eine Diathese, eine eigentümliche, nicht an nachweisbare
organische Veränderungen gebundene kinnkliafte Frädisposition^ welche
die Parasiten geschaffen haben. Auf diese Diathese, welche bestehen kann,
ohne dass Fieberanfälle vorausgegangen sind und die Kranken charak-
teristische Zeichen des Paludismus darbieten, führt er die genannten
Störungen zurück und erklärt so das Fehlen der Pai'asiten bei denselben.
»La présence des plasmodies de /AtiHyt'an a une valeur pathoguomonique
pour confirmer le paludisme; mais leur absence n'a nullement la môme
valeur pour l'exclure/*
Verfasser will also die Klarheit, welche durch die Laveran'&che Ent-
deckung be KU glich des Begriffes Malaria geschaffen worden ist, wieder
beseitigen, indem nach seiner Ansieht das Vorkommen in einer Malaria-
gegend bezw. das Auftreten nach eineiu Aufenthalt in einer solchen und
die Beeinflussung durch Chinin für eine Affection genügt, um diese als
mal arische zu stempeln.
CiACCio, G-j Im scoperla dei imiAcoli rosii ê bùinchi dei coni^im,
ritendicata a Stefamt LoreaztnL Bologna^ 1898 [Rendiconti della
R* Aücademia delle scieiiîîe dell' Mltuto di BQlotji\a\ 1808;
pp, 164—167],
n appartient à Ban vier d'avoir constaté che^ les lapins la présence de
muscles blancs, i\ c6té de muscles rouges. Le grand micrographe iran-
Çais a aussi d^termin^ lesquels des c anbetete s histologiques ou physiolo-
giqueji fia manière do contractilitéj distinguent les deus espèces des muscles.
Or, le professeur Ciaccio, tout en faisant ressortir le mérite de Ran vier,
ajoute que le premier qui a observé ces deux espèces de muscles dans le
lapin fut ri ta lien Etienne Lorenzini. Celui-ci, dans son ouvrage sur les
torpilles «Loren/jni S., ('Menmziom ialomf} aile Torpedmî; Firmze 1678;
p* 25», éciit: «Les muscles dans quelques animaux se présentent tantôt
ïouges tantôt blancs; de plus, dans une même patte de lapin, j'ai observé
des muscles rouges et blancs, qui les uns et les autres étaient de la même
46
substance et servaient à la m^me fonction, de quoi il rëBulte clairemont
qne la couleur n'ü rien à faire avec la substance respectiTe des parties».
MoDESTiKO Del Gaiäö (Naples).
Niitices hiblioffrophiques. Le Dr. A. VLoxiiuoxilR^iiUcQiiUilflia E. Accadetnia
ûtiik S<-%mte di Nupoli; 1899, livraison d^avril] décrit tio moyen do main-
tenir en vie un animai gi\ fuiîsunt traverser î 'appareil respiratoire par un
courant continu d'air, ou d'oxygène, ou par un mùhmge de Tun et do
Tautre, en cou servant^ cependant, les poumons dans un état de tension
constante. Il fait usage de la traehétomia et de petiteiü incisions aux bords
antérieurs de la base despouDions de Tanimal. L * auteur rappelle t\ ee propos
une antîienne expurience de Jean ÎJayow, ^uit incisant les poumons des
animnux à leur base^ sut maintenir pourtant le rytbme de la ventilatiou
pulmonaire en se senant d^un Buufflot appliqué à la tiachée. Je cite ici
les paroles de Mayovv, mais en les rapportant d'après l'ëditioa imprinu^
ii La Htiye; *Nempe ai ope Foihufn As/îCî'ae Artet'iae adaphdonfm^ aîiwmtùf
rtfjmvis, iriuti Cmu'^, itisnjßtyihir ptdmon^g ; tta tattien ul per Jbramma m eonttn
ea-tnmaittiùus him' iade facta^ etktm eœeat aiîquid aerin^ qui Iferiim per foUes
^vpplefidujî t'^t, ne puhuones coucklttnt ; m ^iOf\ ifiqmmij casu vivet animal*
[MayoWj J,j Opera omnia medico-phy»iea^trü€tatibus quinqne eompreheiiBa; editto
jiovmma etc, Ifaffae-Oomittim 1681 j p* 262]*
MoDESTiNö Del Gajzo (Naples).
J^ûtiee. Le professeur Stanislas Cannizzaro, à T Académie des Lttieei^
i "rappelant le souvenir de Charles Friedel, a fait ressortir combien T Alsace
a conh'ibué il la gloire scientifique de la France^ par les quatre grands
chimistes: Charle:^ Frédéric Gerhardt (1816 — 1855); Charles Adolphe Wurtz
(1817—1884]; Paiü Schatzenborger (1829— 1897); Charles Friedel (1832 —
1899). Priedel excella dans Tétude des composés organique du silicium
comparés à ceux du carbone et dans Tinte rprétati on du type moléculaire
des composés organiques qui con tien ne ut trois atomes de carbone (acide
lactique C^ Hg O3 ; acétone C^ Hg 0 ; glycérine 0^ H^ O3 . . .).
M. Del Qavio (Naples).
Reika Euplio^ Sttidio fd insegnamento ddV Aiiatomia ed esendrù}
cifniçtt*ckirttrffifo ilal 1825 al 1 860 neir Ospedale di Santa Maria
tU Catania ,* . . . cmi appemlici stonro-aïuttomîcke. Opera po^tuma*
Catama 1899; l6^ pp. 1— Xtlt, 1—174.
L*ouvrage, t^out en donnant la biographie et en contenant quelques oeuvres
d^Euplius Reina (1806^1877), offre aui?si des documents pour Tétude
de r Histoire de T Université de Cattine le ^tOipnmismmSicuionmi*. Eupliua
continua l'ouvrage de son père Calcedonius, (jui» de retour à Catune en
1798t après avoir terminé ses études de médecine à Naples, à Florence,
à Montpellier et à Paris, résolut d-y fonder une écolo d'anatomie et de
chirurgie^ sur le modèle de celle que son maître Laurent Nannoai avait
dirigée, avec une célébrité remarquable, dans les hôpitaux de Sainte Marie
Nouvelle et des Innocents, à Florence. C*est en 1825 qu' Euplius Reina
fonda une école complète sur ce type à Cataiie, dans rhôpital de Bainta
47
Marthe qui dépendait dos Chevaliers de Tordre de Malte, Eupliiis y eoséigna
l'aDatomio dans les trois branches d^anatomie descriptive, pathologique et
terato logique. Pour ranatomio descriptive il donna comme guide i%ux étu-
diant» r ouvrage de Meckel, sur lequel il laissa de nombreuses additions,
fruit des autopsies laites dans les hôpitaux do Uatane, Les études d'ana-
toinie pathologique le mirent à mOme de former une collection de prepa-
rations pour le musée d'anatomie. Une preuiro de ses connaissances en
tératologie eat son m*? moire ^Sopra un feto unmtm trice/ah; Catania 1832». De
cette forme très rare de monstruosité il s'occupa de 18^32 à 1841» et
ses travaux turent apprécies, non seulement en It^ilic, înais aussi à rétrangor.
Panni les ouvrages de Reina se trouve un discours d'inauguration de
r Université de Catane (1840—1841) «iSm//c( cünnession^ delt Aiutfmnki^ con
la L*gidazhne e la Teolf^ia*. Par rapport à T école de chirurgie^ Reina
distingue deux époques: la premii^re va de 1760 à 1840, la seconde^ et
c*est la sienne^ commence en 1841, imnée dims laquelle rUuiversité de
Catane eût une vraie clinique de chirurgie. Cette clinique, entre les années
1842 — 1840, prit une part active k la question que fut débattue parti-
culièrement en France sur la préférence à donner à la lithotomie ou i\la
lithotritie. De 1848 à 1869 il s'occupa aussi du traitement des fraciui^es
compliquées.
Importante est l^apologie que fait Heina (pp. 157—167) des universités
siciliennes, pour les défendre contre les anciennes accusations de J. B.
Cortex (1625) et les accusations récentes de Ziermann (Hannover, 1819)
sur Tétat d abandon dans lequel se serait trouvée Tétude de Tanatoniie
pratique dans les écoles de médecine de Tlle. Reina en effet rappelle que
la pratique de ranatomie commença dans Tlle dès le quatorzième siècle,
par ordre du protomédecin de Tlle Bernard de Alexandre. Celui-ci en 1429
publia ses ordonnances qui^ après un siècle, furent republiées par le grand
médecin et anatomiste Jean Philippe Ingrassia €Cùfiêtitutiones et capitula
RiMfu Ff'oiorasilicatu» oß^:ii. Panormi 15Ö4». Or^ le sixième chapitre des
ordonnances prescrivait que tous les cinq ans les médecins de Fîle eussent
à se réunir dans une ville importante pour assister à la pratique de l'an a-
tomie. Voilà For don nance, rappelée par Reina:
^Quod ^uoUbd quinqueamo in aUqua itmi^mum üiuüatum reg'm^ tmt
îûcû convmkati ßat anutomta; in quo cuticti mmUci tarn ph^sîci quam
ûhlntrgici refpiisitî intersint.^ nui constet fuêrmt leffîiima causa impediti.
Qui vero coniramnerint âohwittt €:tpenê€iM necessarias praedicto exercitiOj
et tdtra uncias duos. Ad talmi V€ro actum ordinmndum et e^equendum
sit deputatm Protomedicus^ et duo aiij doctores medicinae. , , .»
Aussi importante est une autre note de Reina (pp. 168 — 174) ^ßSuiuiTo
^^topritore délie îToà^ole cùjinivtfnti*. Les anatomistes attribuaient la découverte
à Kerckring. Celui-ci en écrit ainsi : « In colo et ilm plmimae reperiuntur
vcthmlae^ qnas quia non tùimn oßiplent s^nititim valimlas conniî'entes appeUamns»
[KEttctERiNGitT Spicilegium Anatomicum; Amstclodami 1^70]. Kerckring seule-
ment rappelait que Ruysch avait déjà vu les dites valvules dans les gros
intestins. Reina poursuivit la recherche historique avec érudition, et attri-
bua la découverte des valvules conniventes à Fallope, qui déjà en 1562
les observa dans T intestin grêle ^Phirimas ruges tram^ersa^ [ifitemu intestini
g^raciiiê humani timica] habet , , .ï, Pallope ne manqua pas d'observer comment
se présentaient ces valvules dans le gros intestin *quod lin înterjia gracihuin
48
tniMtimmmi tunka obêetTùbk] m <p^ams nnn if a appareil cum mgae m emwmas
et recessm Hlos sîiït expanse*. ^)
Je termine en distiot que rouvrago de Euplius Reina^ publié^ avec une
iioblo iiitiativc, par son iîJs le docteur François, mt^rite d'être étudié parti-
culièrement pom" qu'on puisse se former une idée juste de la culture
scientifique de la mùdcuine eu Sicile à la fin du siùclo XVIII et dans la
première moitié de notre siècle,
M, Del Gaïzo (lîaples).
1) Sur là d^emivtirt*^ tt sur le nombr« des viilviiliits m« h i ventes, voir Mu.ne— Ejjw ards H,,
Fhynohijie et ana foi» h vompuréâ èic; t. VI, p> 3U4» et SaPpKï» Jfiafomîe drJtcrîpttvf ;
t. III, p. 134.
Rivüia Medina dtfîh Ueffia Marina, Giugno^ and S ettembre -Ottobre,
189^^, Uoma.
Tbe June number of thiß publïeution, for some reaf^Dn, reaches us at
this Uit4î date. Our attention is attracted to an article **Sullo febbri
castreuBi in genere^ e su quelle osservate nell' ultima campngna Cubiina
in ispecie" by Lui:zati, l^be author begins by drawing attention to Crom-
bie^s classification of tropical fevers, proposed at a meeting of the British
Medical Association in 1898. This classification, instead of facüit^iting
tbe identification and difterentiation of these diseases reduces the whole
subject, in the opinion of the Author, to a state of chaos. K Croinbie
erred in needlessly multiplying febrile forms, Luzzati seems to run into
the opposite extreme, reducing the fehrllo diseases of the tropics, pretty
much, to malarial and enteric fevers, and to the double infection caused
by the coexistence in one subject of the malarial plasmodium and Eherth's
bacülus. The existence of Malta fever iä left an open question. Climatic
fevers are not recognised. Undoubtedly the vast majority of the febrOe
diseases occurring ia the Cuban war belonged to one or other of the
categories admitted by Luzzati, and we may take it, that these will always
be the leading forms of camp fevers in tropical and subtropical regions,
A short account is given of an epidemy of fever among the troops at
Key- West, which appears to have been introduced from Santiago, and
which afterwards spread to the civÜ population* The number of cases
w*as estimated at 5,000; the mortality w^as low. The fever was character-
ised by a lengthened period of incubation, a brish invasion — the tarn-
perature rising to 'è^^Jl or 40^ C. on the first day with headachei consti-
pation, slight enlargement of the epleen, andj in about a fourth of the
cases^ a morbilliform eruption appearing from the 4th to the 7th day.
Boss, who observed this outbreak supposed it to be one of exan thematic
typhus, but Luzzati, with reason, looks upon it as a form of typhoid, and
points out the similarity of the symptoms w^ith those of Massua fever.
TJnlbrtunately, no bacteriological or other tests seem to have been resorted
to, in order to determine its true nature, and the Author justly lays
stress upon the necessity of a more thorough and scientific examination
of these fevers. We have stUl to obtain some explanation of the frequent
occurrence in tropical and subtropical regions of enteric fever presenting
49
symptoms and monmg a course so widely di6:prpnt from enteric fever in
Europe. We may not agree with all the views expressed by the Author,
but the paper is a valuable one, well written, with a slight sub-acid
flavour which serves to give it piquancy.
The issue for September and October is full of matter in ter est iii g to
the niilitary and Baval surgeon. Â short notice of an article by Dr, J.
B, Lacerda, appearing in the »Brazil-Medico" for May last on the '^simbio&i
del baciUo icteroide con le mufle", will probably tum out of great im-
portance in respect to tbe epidemiology not only of yellow fever only but
of other infective maladies. Our readers are well acquainted with the
researches of Sanarelli in which he established that many species of fimgi
favour the growth of the hue. ktet^oidm, but this distingviished bacterio-
logist has recently observed that a particular kind of asper^dllus, which
he names o, wtet-okles, acts as a sort of vegetable host to this parasite.
The gelatinous mass of the mpergtihis icteroides, according to this view, is
the habitat, outside man, of the bacillus of yellow fever, in which it
remains protected from the action of physical agents during the winter
Beason, The seasonal fluctuations in the prevalence of this disease are
supposed to be determind, not directly by the temperature, but by the
season of growth of this asper^us which is the warm season,
ÂKI1REW Davidson.
Archiv für Schiji' und Tropett-Ht^giene^ Nov. 1899, Barth, Leipzig.
This number contains a contribution by Swalbe on the diseases of South
California, with excellent tables of tbe monthly mortality from tbe prin-
cipal diseases. Another very important article by Dn Friedrich Plebn
on tbe etiology of Biackwuter Fever, contains the views of one whose
large experience of tbe disease gives weight to bis opinions.
Andrew Davidson.
Archiv für Schiffh' ujtd Tropen^H^giene^ Okl, 1899. Leipzig^ Barth.
Bj far the most important coutributioa in the number before us is that
by Flchn, entitled ^^Bericbt über eine Informationsreise nach Ceylon und
Indien". The objects of tbe journey, tbe results of which arc set forth
in this article, were, to observe tbe modes of life, as respects dress, exer-
cise, food, and dwellings of tbe European population under the widely
different climatic and pathological conditions met with in India; to study
the diseases to which the stranger from temperate climates is speciaDy
liable, the means employed for their prevention, and the methods of
treatment sanctioned by experience: and, in particular, to inquire into
the measures adopted for preventing the spread of epidemic diseases, with
special reference to the applicability of the information obtained to the
circumstances of the tropical colonies of Germany, the physical conditions
of which are in many respects analogous to those met with in India.
The article bears witness to the Author* s keen powers of observation.
During his short visit of three months, he gathered more information
bearing on the hygienic and medical condition of India than many would
bave done in as many years. His observations upon the various subjects
to which his attention was directed* are remarkably accurate in detail ;
but what, perhaps, strikes one most, when account is taken of the short
1900. 4
50
time be spent in the countryi h the just appreciation he bas formed of
the manifold difficulties arising from race, caste* and religious prejudices
which beset the administrator^ the sanitarian, und the physician in their
att^mps td raise the native population nearer to our European ideaJis,
The very mass of the population — numbering nearly 300 millions —,
composed of different races, religious, and language, in different states of
social progress, living under climatic conditions, which expose extensive
regions to recurring famines, inevitably followed by pestilence, render the
problems which present themselves to the sanitarian in India in the last
degree perplexing. The fact that the Author has realised to a large extent
the weight of *tbe wbit^î man*s burden' in India gives real value to his
criticisms, and his remarks will be read with as much advantage by the
profession in India as bj his colleagues in Germany, for whom they are
specially intended. It is to be hoped that the reproach that 4n the whole
of India there is no bacteriological Institute ^) worthy of the name* mny
soon bo removed. Some of the other shortcomings of the sanitary admi-
nistration pointed out by the Author ought so far as possible, to bo
remedied.
The short discussions on the researches of Rosa, on the types of malaria
met with in India, on tho method of preparing the plague vaccine, on
the measures adopted for combatting this pestilence, and the Author's
own views respecting the nature of black water fever, so rare in India,
will be read with interest. There are a few points respecting which the
Author would doubtless have modified his views, if his residence in
India, had been prolonged, but the article, as a whole^ is remarkable j as
we have already said, for accuracy in detail, for impartiality, and for a
generous appreciation of the labours of tlie Indian Medical ^taffl
Andrew Davidson*
Archit'es de Médecine Navale^ Octobre, 1899*
This number opens with an Étude sur la pathologie des Européens dans
TAntsibànaka (Madagascar), et notamment Kur la fièvre bilieuse hématu-
rique, par le Dr, LatTay. During the winter 1896 — 97, the white population
enjoyed good health, but at the approach of the winter 1897 — 98, follow-
ing on the arrival of a company of white troops in tbifi region, endemic
diseases began to appear with considerable intensity*
The three diseases most in evidence were dysentery, palodiüin, and
biliuUi^ haematuric fever* The part of the Antsihànaka (by mistake printed
throughout Auteninakxi) where the troops were placed is a marshy one near
the swampy shores of lake Alaotra, well known to us of old as a hot-bed of
malarial fever. Dysentery cannot be said to have been very severe or
fatal, for out of a total of 120 Europeans there were only four cases and
1) Nou* Be savon» pas ^i rinslitut ImcUViologäqiic, dirige par h' Dr. L- Kflgirs à Muktesar,
(Be-Dgfljc) » é\é le Beul am lüdcs. Eu üü caa II- Dr. Pltbii aura misiou, nir 1« Dr. ll«>giprà
iioiie< vkiit dVcrin? ''I for it Is n long time since I lUave sent ^voii &ny commniiU'nX'iüix but
I aiji i»vire )0U will excuse ma whtu 1 tell you tlmt eiiice t kat wrot« a ^tvbî miufortuui; bn^
iiappeued tt> iuc. Nimr tlie eud of St[dtTitbertbis Muktcsar lalMiratury was ("üiupktifl)' dt^e^trü^veU
by flrp tiïEÇt'tlufr wîtb tuv bousi^ wbicb farmctd part cif the snme buildings and ahhuiigh
1 iVrrtuimtel)' matjogtd to aavfï the records of the rindeqiest ei peri meats and âwmc of lîic
jlcaverideLit propertj^\ yet I lost aU my ovin thing«'' etc.
51
one death. Laö'aj- s aspects t.Lat marsh water is the vehicle by which tlie
dysenteric germ öiids admission to th<? body. The cases of dysentery
were associated with malarial fever — each attack of fever giving aE impulse
to the dysent^îric symptoms. The short clinical notes of the cases point
to the amoebic form of the diseaset but the stools do not appear to have
been examined ior amcebîe* nor was an autopsy made in, the fat^l case.
Malarial fever^ as might have beeo expected, was the main cause of
morbidity giving rise to numerous invalidings home, but to no deaths,
pernicious eases were rare. The author gives particulars of two perni*
cious cerebral attacks, both of whicb were clearly provoked by exposure
to the sun: They recovered, so farj under the use of sub-cutaneous in-
jections of quinine, although one waa left a physical, and the other a moral,
wreck. It appears in these, as in many other cases of so-called cerebral
]>ernicious attài^k, that we have to do with insolation in one suffering from
malaria, rather than an attack of true pernicious fever. The state of the
blood during the disease is not racntiouod»
A table is given of 14 cases of bilious haematuric fever, four of which
proved fatal. Our author recognises a benign form lasting three to four
days with red, mmqiante^ urine, not diminished in quantity, accompanied
by moderate vomiting; and a grave form lasting from five to nijie daySj
with scanty, black, urine, and incoercible vomiting, death in three cases,
resulting from anuria- No autopsies were made, and the blood does not
appear to have been examined. Dr. Laflay asks whether the symptoms may
not depend on the action of "une toxine paralysante, sécrétée par un microbe
inconnu, qui vieot s'adjoindre au germe paludéen?'* This is the question
wo are all asking, and we hope our author will take advantage of such
opportunities as are available on the shores of the Alaotra to throw some
light upon the etiology of this form of fever*
Another important article is that by Thouloa on an epidemy of bubonic
plague at Ping S'Hiang in May and June 1898. A resume of the clinical
ft^atures of seven cases is given« The haemorrhagic form is rare, and the
disease makes most victims among the male adult population. A feature
of the disease^ as observed by Thoiiion^ which we have not seen noticed
during the recent outbreaks in the Cast, but which was observed during
the middle ages in Euri^pe, was the appearance of pmtuleê gan^/reTteusês^
ou the nock, back, chest, and extremities Ko mention is made of car-
buncles, although these have also been ohs&rved in some parts of China*
Ak n RE w D A v I n son .
Bilhiivzia hamtuUobkt and ch^lifanri pieurtsy.
Ohyliform pleurisy, as distinguished from a collection of true chyle in
the pleural cavity (whiclj can result only from a lesion of the thoracic
ducfel is usually thought to be a sign of tubercle or cancer. A case
published by Dr. Angelica, G. Panagiotatos of Alexandria (ixTfmr, TïpooSùg
1899, lOj shows that it may ho also due to Bilharzia, The patient^
Miriam Abu Ali, was brought t*> the hospital with a history and physical
signs of pleurisy with eö'usioii. ParaLu*ntesis yielded a no i Iky fluid con-
taining 9,7 per cent, albumin, 4 p, c. globulin and 2 p- c, Hit, and shomag
under the microscope many free fat globules as well as leucocytes. A
second paracentesis was followed by death, and the pleura was found
62
thickened, opaque, with dilated vessels and polypoid ontgrowths« microa-
copic sections of which were fi>und to contitm eggs of Bilhar/ia in tanous
stages of deTelopment- The authoress considers that a case of ch/l(form
ttêcikâ published by Ceconi in flie Clmk-a Medwak îtalmna was probably
due to BilharKia. The artiele also contains a brief hisjtory of the discovery
of the parasite find a list of the commoner diseases caused by it among
those who drink unfiltered Nile water, namely haematurîa, urinary fistula,
stone in the bladder, (80 per cent of Egyptian cases) and hypertrophy
and polypoid outgrowths of the bladder. More rarely the parasite attacks
the alimentary canal giving rise to analogous affections such as enterorhagia,
dysenterifonn catarrh and hypertrophy and prolapse of the rectum.
E. T. W.
P&'nicmts Dysenteric Fei?er.
Drs. Caneîli and Kardamati discuss the nature of the above disease.
ÇixTpmh Ufôo^Oi^ 1899, 10). In Greece it is rarely met with except when
autumnal epidemic dysentery happens to coincide with endemic malaria.
In Rome, where malaria is common, but dysentery almost unknown, it is
still rarer. Only in the ti^opics where both dysentery and malaria are at
home, is the so-called '^pernicious dysenteric fever" sufficiently marked to
give rise to the idea that it is an independent specific disease. Even here
careful observation shows that it is merely a combination of malarial fever
and dysentery each running its independent course and uniting only in
their exhausting effects on the patient. A person weakened by dysentery
fïdls a readier victim to malaria, and an attack of the latter may induce
the reappearance of an almost Tanished dy&entery. The two diseases,
however, continue independent of one another und require independent
treatment Quinine will only iüfltteßce the malaria, while the dysenterie
poison must be eouutexacted by calomel, caster oil, and appropriate diet.
The authors point out that Hippocrates himself considered dysentery as
an addition to rather than a development from malaria, for he &ays in
the Coan Prognostics •'Aî/reyrt/^/ïi frTrkr^'jfj^^i^t fih fj^x%ph y^rf^Tiu^v^ ^ix%p)}
îf wovTiph'J* /cf^^D'jTTii: yxp ic ^^c*>5ra^ Î7 ?^ttvT€pi%i; ylyvTyrxt $xmfTtfiO(*\
E. T. W,
EPIDEMIOLOGIE.
Report of Commissi&n of Medmit Offwers thîailetl bff Aiutfmrttii t^fthe
President to ùwesftfpfte the cmi^e of Ydloie Ferer, Washington, 1899.
Through the eourtesy of the United States* Government this impoi-t^nt
work has been forwarded to us, The following are the contdusions to
which the Commission has arrived, which wilt be of interest to many of
the readers of Janus,
L That the microorganism diBcOYered by Prof. Guiseppe Sanarelli, of
the University of Bologna, Italy, and by him named **bacilhis icteroides"
is the cauije of yellow fever,
2, That yellow fever is naturally infections to certain animals, the
degree Tarying with the species; that in some of the rodents local in-
faetion is very t|uickly foUoived by blood infection, and that, while in dogs
and rabbits there is no evidence of this subsequent invasion of the blood,
moakeys react to the infection the same as man.
53
3, That, in fee H on takes place bv the respiratory tract, the primary
colonisation in this tract giving nso to the earlier manifegitatioDis of frhe
diseases.
4p That in many cases of tho disea&e, probably a majority, the pnmary
infection or fioloniïtation in the Ixuigs is fblbwed by a * 'secondary infec-
tion'* or a secondary colonization of this organism in tho blood of the
patient This t»econdary infection miiy be complicated by the coinstan-
taneotiB passage of other organismB into the blood, or this complication
may arise during the lust bonrs of life.
5. There is no evideDce to sopport the theory advanced by Profes^r
Sanurelti tbit this disease is primarily a septicfieraia, in as mncli as eases
do occur in which the bacillus icteroides cannot be fuund in the blood,
or organs in which it might be deposited there fi'om.
6. That there esists no cansal relationship between the bacillus '*X*',
of Sternberg and this highly infectious disease; and that this bacillus "X*\
h frequently found in the intestinal contents of normal animals and of
man^ as well as in the urine and the bronchial secretion.
7. That, so far m the Commission is aware, the bacillus icteroides
has never been found in any body other than of one infected with yellow
fever; and that whatever may be the cultural si mi Ion ties between this
and other microorganisms, it is characterized by a specificity which is
distinctive.
8. That the bacillus icteroides is very susceptible to the influences
injurious to bacterial life, and that its ready control by the processes of
disinfection, chemical and mechanical, is assured»
9. That the bacillus icteroides produces in vitro as well as in vita a
toxin of the moift marked potency; and that from our present knowledge,
their exists a reasonable possibility of the ultimate production of an anti-
serum more potent than that of Professor BanarellL
Davidson,
P, ÂP^RY. Im PosU et ia d^tmction des rats à hord d*^& kitt*iiti;r.
(Lettre à la Tribune médicale, dat4^e du 12/24 novembre 1899.}
L'auteur indique un procède de destruction des i*at s dont les effets seront
efi&caces, pensons^nous. Tout le monde connaît la Grotta del Cano près
Naples; Tanhydride carbonique plus dense que Tair reste au food de la
grotte, les animaux de taille moyenne y sont asphyxies, une bougie allumée
s'y éteint. Le procudé-Apéry tue les rats d'une façon analogue* On intro-
duira Tönhydrido carbonique dans Id cale du navii'e; son poids le fera
pénétrer dans tous les pores; la bougie aUumée sert de contrôle; des rata
pourraient se sauver sur un autre navire au dobut de Tasphysie; Topé-
ration sera faite lo mieux à deux milles de hi rade^ après que des appâts
(noix, fromage, suif ctcj auront attiré les rongeurs dans la cale. Le goK
est peu coûteux, non intlnmmable, inodore; les rats meurent sui" place et non
dans leurs nids difficiles à atteindre; les microbes ne sout pas tués mitis
leur développement est ralenti. Le procédé pourra servir pour des caves
etc. Les cadavres sont facilement recueillis, désintectës ou détruits*
Pêk^ens*
â4
W. P. RuYSCH, llet ptsigmmar. fLe dangei* (h h }>esft\J 2 commu-
nications dans le i^Tijdschrift voor sociale Hygiene en Openbare
Gezondheidsrcgöüng", 1899, Juni en November.
L^auteur indique les opinions sur le lien d'origine de la peste, son mode
de propagation, les pays atteints. 11 montre les difftïrents moyens de com-
battre son invasion (si va pacem para beUum)^ d'en prévenir les atteintes,
de limiter son extension ; il passe en revue les moyens préventifs et curatifs
et indique les devoirs et les responsabilités des autorités et des médecins.
M, Ruyscb parait avoir indiqué le premier le danger du transport de
troupes anglaises de l'Inde en Afrique; quoique IVpidémic de la peste
n'aU pas encore pris une extension formidable dans l'Afrique méridionaîe,
le danger existe toujours et le transport des troupes de l'Inde en est cause.
L'opinion des uns considère la Chine comme lieu d'origine du fléau
actuel (avant 18931; Honkong (1895) aurait contaminé Bombay; celle-ci
Calcutta etc. Les autres prennent Finde comme point do départ; la peste
est endémique k rHimalaya; les pèlerins allant au temple prés Mandai
l'auraient transpoi-tée à Kamaon, Les rats et d'autres animaux servent 4
propager la maladie. Ceux qui prenaient les rats morts encore cbauds par
la queue ont été atteints; ceux qui enlevaient les cadavres froids de ces
rats ne le furent pas; c'est quo les puces vivaient encore sur les rats
chauds et qu'elles ont infecté ces hommes ; ces insectes avaient quitté les
cadavres froids.
Les chiffons propagent aussi la maladie. Dans Tlnde sur 225,000 cas
{1B%— 1 févn 1899j on eut 200,000 morts. Puis la Perse, le Madagascar,
File Maurice, T Afrique du Sud, les ports do la mer Bouge {Djeddah)
furent contaminés, Alexandrie, Oporto,
Le savant jésuite Kireher au ITjhl* siècle avait déjà conçu Texisteiice
de microorganismes, qui occasionneraient la peste, Yorsin et Kitasato les 1
ont reconnus. On possède trois lignes de défense contre la pest«; la pre-
mière, instituée par la conférence de Venise, est Tobligation des états do
60 signaler mutuellement T apparition du fléau, de prendre ks meBUrcs
pour limiter son extension en entravant le départ do personnes infottéea
et roxpédition de produits contaminés ; puis Tinspection et les mesures à '
prendre lors de l'arrivée et du départ des navires. C'est lo gouvernement '
qui en a charge. La seconde ligne est en main des administrations pro vin*
ciaîes et locales. Elle nécessite la purification du terrain, do l'air, de l'eau,
la construction d*hôpitaux et de baraquements, l'installation d'un service
de désinfection rapide et bien organisé, une inspection médicale dos kabi-
tatioDs, la séparation des cadavres des pestiférés. La troisième ligue est i
la défense dans les maisons, rapplication des indications ci-dessus, Thygiène
et rinspection soigneuse de la nourriture et de la boisson, la préservation
contre les mouches et la vermine, la demande rapide de rassistance
médicale.
Malheureusement les administrations communales, îe public ne com-
prennent pas toujours la nécessité de ces mesures. Actuellement trois
façons de vacciner contre Ja peste sont en usage; «i la méthode de Yersin-
Roux (sérom de cheval infecté avec des doses croissantes do cultures do
bacilles de la peste stérilisés à 70'^); elle est rapide, mais n'immunise que
pendant quelques semaines; b) la méthode de Hafl'kine; son action ne
commence qu'après deux semaines, mais elle préserve bien un an; (c'est
55
ne culture de baciUei dans le bouîHon stérilisi? ensuite) ; e) une méthode
ïte, appliquée à Oporto, où Ton injecte 5 centimètres cubes du sérum
Yersm, puis deux jours plus tard le vaccin de Hâfî'kine. L'auteur signale
des détails sur les lois sanitaires hollandaises, pour lesquelles on voudni
consulter TorigiDal; il rappelle que les livres sacrés de Tlnde indiquent
déjà les rats comme transporteurs de la peste, Pbhoens»
COMMUNICATION.
CûTufrh (F Histoire des Srience»^ Parîs^ du 23 au 28 Juillet 1900*
0*est avec un vif plaisir que nous constatons Tiiiterêt de plus eu plus
croissant qu*on montre pour la géographie et Thistolre médicales.
Quant à rhistoîre de la médecÎDe on préconise paiiout sa grande
valeur, aussi bien pour le médecin désireux de faire des études critiques
que pour renseignement vraiment scientifique des étudiants dont on veut
élargir les vues par trop étroites. Maintes fois dans ce Journal nous
avons parlé de Tintérot croissant qui se manifeste en Allemagne, spéciale-
ment à Tépoque des Assemblées» pour les sections de rhistoire de la
Médecine, qui chaque année deviennent plus nombreuses, tant pour ce qui
concerne îes assistants que pour les questions mises à Tordre du jour, de
sorte qu'elles évaluent les sections îes plus visitées des entires branches
de la Médecine (voir Janus 9*^ livr. page 510 et lO'' livr. page 5G7),
Nous avons rendu Timpression générale &n disant que les historiens
réclament les mêmes droite et égards que les autres branches de la médecine.
Prouve en est Tapprobation générale que trouva à Munich notre pro-
position de former une Société Internationale pour l'histoire et la géographie
médicales dont bientôt nous espérons pouvoir soumettre un brouillon de
statuts au% amis de nos branches.
Rien à notre opinion, ne peut être plus fayorable au développement do
cette société projetée que le congrès d'histoire des sciences qu'on va con-
TOquer 4 Paris (secrétariat général Uouîevard Raspail 10 Secrétaire Dr,
Sicard de Plauioles) du 25 au 28 Juillet de cette année*
Nous fixoüs rattention de nos lecteurs sur cette section qui a été
constituée dans le but de créer un centre de relations entre les personnes
qui s'int-éressent à T Histoire des Sciences, de faire ressortir combien il
importe de ne pas isoler les différentes branches de cette histoire, enfin
d 'étudier îes moyens d'accroître ractiTité des reclierches fondées sur des
documents originaux,
àSpécialement entrent dans notre ligne Ips numéros 5 jusqu' a 19 (la finde
la liste des question s k questions du programme que nous transcrivons ici.
5, Histoire des diver* tnéridicns eiiipluycs ctjinmc urifçîuç« des trïii^itadiM, HisUrine delà
di?i9ÎDn iç^o^i^phiq^iie en cliiuats. 6. lllitoîn; di? rêtabh^^â^-niciiC dt^a prLnci{>ea di? la dytiainitjutr,
7» Étude des doeninea et counaîtsancMiu po^^itivea (vrmlea uu fmisai^^) f n p^iiqoie, etmugereä
Aia (iiiTrageâ «ulb^nliques d'Anstote et ajmit i^tc întroduitcs eu Occident pcodaiit ïç Miiyen-Agp.
9, Histoire de î*al<hiïHÎe et de là chimie, jusqu'à J^voiàier eielnsivemeni
9, Quelles »oot paniii Ib& dt^rijurertes mudcrnes relitïs qui p<:uvKiit «X|diquer cedAlua faits
«crQftîdlrâ» eomme prodigies dans Faiilîquité?
10, heê talis connm el les doctrines auiqurllti il» servuient de base dans tea aeieucci
naturellea avvMÎ Aiistute- PersiataDee de ees doetriaes jusqu'auji témpa inodeTneâ.
IL Uïitoire d«a tnnafuririûtîoiij de k doctrine vîtâtiiite ; DéoTÎtaliame,
56
13. ÊvoltttioB de l'Anthroprflogîf, de lu Piili^rat^lofie etc* depuin la fin du XVlIlew^le.
l'i. DiK-tmiÈTiU nouvL'iiiiï mr ThUtoin? Jtr l'iiy^i^ne c?t dp la médecine dam rantïtjmte.
15, Histoire de la Mi-deciiie cd Eumpe jjciidanf le MnycD-Agp.
16» Ikîcutneiitï rebuff n i'hijtoiri: dv la Mcdrcîm? clivt I^t» [»eiqdti» iioti-eitropéçus,
Ï7. i^e i'indu.uct^ rroiproL)U(J qm Us dùctrinea En^ilinili^A rt hâ éovtvïnfm seien tifiq ne* on
Jil.tii*>50pbi4uea ont eiert'tta led ïinta rtiir îes Hnîrc-î. IS. Hi^tjair de: In pLiilüäophie den »eienf^s.
li». Pro[jüiSitiaui pmtliiui's a vaut pour biil dWtivur le progrès d« l'îiiîituirie de4i S<"k'iitus*
Nous ne pouvons que souscrire la phrase finale du programme qui
exprime si just^?ment co que nous désirons pour rexécution de notrô
Bociét^^ internationale :
♦Dans ie but de créer* s*il est possible, une oeuvre durable et aussi
en particulier pour étudier utilement les questions relatives à renseigne-
ment de rHistoire des Science s et à sa bibliographie, le Comité sollicite
spécial ement Tadhésion en leur nom propre dey Universités, Facultés des
Sciences, Société savantes, oinëi que Tenvoi de délégués/*
NECROLOGIE.
Sir HICHAHD THORKE, KXUi, M.O., F,1LKS., P.R.S-
The news of tlie death of Sir Richard Thorne, Principal Medical
Officer to the Local Government Board of England, at the compara-
tively early age of 58 years, will be received with sorrow throughout
the Profession in all lands. Few English physicians were better
known and more esteemed outside his own country- When a boy
be received his first training at Neuwied in Prussia and completed
his preliminary education with great distinction at the Lycée at
Paris. Devoting himseif to Medicine, he graduated with honors at
the University of London in 1866* On the death of Sir George
Buchanan in 18il2i he was appointed Principal Medical Officer to
the Local Govern m ont Board, Of his important labours in con-
nection with hygiene in general, and especially in the investigation
of Epidemic diseases in England, it is unnecessary to speak* His
work is known by every one interested in hygiene and epidemiology
in Europe and America* His great ability, his courteous manners,
and his command of foreign languages, especially French, led to
his being selected t^ represent England at the various International
Sanitary Conferences, os at Paris in 1884 and 1894, at Dresden in
18Ü3, and Venice in 1897. His interest in Epidemiology and Geo-
graphical Médecine icd him to give his support to Jimus^ of w*bieb
he was one of the Rédacteurs, Those who knew him personally,
as well as the wider circle who knew him by his scientific work,
will join in mooring the loss of one of the brightest ornaments of
the Profession and one of the most distinguished members of our sIäC
AxDHËW Davidson*
LORD LISTER AND THE DEVELOPMENT OF
ANTISEPTIC SURGERY.
Bï JAMES FINLAYSON, M.D., LL..D, Glasgow.
[ContinuedJ
In the Lancet of 2nd, Nov. 1867, there appeared an elaborate
aitiele on ''Carbolic Aeid and its Compounds in Surgery'' by Sir
Jfimes Y. Simpson ; it bristled with quotations and references, special
attention being called to Lemaire\s book ™ *' Acide Phénique'* —
the second edition of which had appeared in 1865, the first being
in 1863. It was broadly hinted that Lister's new treatment had
been borrowed, without acknowledgment, from such sources* In
the Lancet of 5th Oct. 1867 Lister had already diâclaimed any pre-
tension to priority in the ^*siirgieal use of carbolic acid", and he
further stated that he had not even seen Lemaire s book at that
date. Indeed, in his first paper, he had explained how his attention
was directed to Carbolic Acid as aa agent suitable for the purpose
he was aiming at in surgery; it may be given in his own words :^
'*In the course of the year 1864 I was much struck with an
**account of the remarkable etfects produced by Carbolic Acid upon
*'the sewage of the town of Carlisle, the admixture of a very small
"proportion not only preventing all odour from the lands irrigated
**with the refuse material, but, as it was stated, destroying the
*'entozoa which usually infest cattle fed upon such pastures",
{Lancet, March 16th, 1867, p. 326.)
The use of strong solutions of Carbolic Acid was found to cause
irritation and to stimulate discharges, necessitating the free use of
diainage-tubes, and toxic effects were sometimes noticed: these in-
conveniences led to endless ei^periments in the laboratory, in search of
various agents to dilute it and yet presence its beneficial action-
In time, also, many other antiseptic agents were tried — corrosive
sublimate, the cyanides, and boric acid amongst others, — sometimes
applied by means of gauze which furnished an absorbent dressing
as welL It is not necessary here to trace all such modifications.
One phase of his treatment, viz., the use of Carbolic spray, may
demand a word. By this method, he thought, at first, that by oper-
ating and dressing under the spray of a Carbolic Acid solution of
1900. 6
hi
definite strength all the germs in the atmosphere in the vicinity of
the wound could be destroyed or rendered inactive, and that by using
the agent in this way less irritation from Carbolic Acid on the
exposed surfaces could be secured. His idea at that time was that
the surgeon must aim at acting on all the atmospheric germs near
the wound. By and by he discoveredi and had the candour publicly
to admits that this view was wrong. He said, *'As regards the
*'spray, I feel ashamed that I should have ever recommended it for
"the purpose of destroying the microbes of the air". (Verhandlungen
des X. Internationalen medielnhchmi Congresses. Berlin, August, 1890.
Berlin, 1891. Bd, L S. 28.) On the one hand, he found that this
momentary contact of the particles of the spray was inefficient for
the purpose for which it hud been introduced, and on the other
hand, he found that auch complete destruction of these microbes as
he had aimed at originally, was not really necessary, and that the
human organism had power to deal with many forms of these germs
even if they entered. He believed, however, that in its time the
spray, by supplying a form of antiseptic irrigation, had served a
useful purpose» The really important channels by which the mi-
crobes of decomposition and other pathogenic organisms gained access
to the wounds were found to be the hands, sponges, or instru-
ments of the surgeon J introduced into them, while the skin of the
patient, in proximity thereto, was found to be even a more im-
portant source of danger than was originally thought* To these,
more and more attention was directed, leaving any stray germa
entering from the air to be dealt with by the blood as described
by Metschnikoff.
Amidst the mnltipUeity of antiseptic agents used, and the variety
of the forms or dilutions in which they were employed — whether
with water, oil, putty, plaster or gauze — amidst the many different
methods of dressing wounds advocated, modified, abandoned, or
reintroduced from time to time —
"Per varios casus, per tot discrimina rerum",
Lister'3 aim, continuously pursued, has been to reduce his methods
to the blandest and the simplest consistent >vith safety, and by
preventing the entry of the germs of decomposition and of pathogenic
organisms, to assirailate external wounds to the safe conditions of
a simple fracture, and so to realise his early dream.
From the very beginning of his new method, Lister drew a sharp
distinction in his teaching between the worda ^^Aseptic'' and ^'Anti-
sepKc*', It IS obvious, however, that scarcely any Aseptic methods
can be followed in sorger}' without the nn& of Antiseptic agencies
in some form, whether of a physical kind as heat, or of a chemical
kind as alcohol, tiu^entine, carbolic acid, corrosive sublimate, iodo-
form etc, etc. ** Aseptic surgery" without some of these agencies
for the akin of the patient, or the hands, sponges, instruments and
dressings of the surgeon, may be regarded at present as an impos-
sibility. The distinction between Aseptic and Antiseptic Surgery
magtiified by many of late, is merely a question of how the aoti-
septic agencies are applied. ^) Curiously enough some surgeons who
separate themselves from his practice and pride themselves on their
Abeptic surgical method« use more Anttseptics than Lister himself.
Over-elaboration in procedures aiming at absolutely aseptic conditions
(of which they can seldom be quite sure) found no favour with
Lister, whose boast it had been to make Antiseptic Surgery possible
in all kinds of practice and to make it equally available for the
rich and the poor, — as he himself once said in a speech on the
subject,
"Aeque pauperibus prodest, loeupletibus aeque".
The elaborate procedures insisted on by some, under the name of
Aseptic surgery and the notion apt to be thus fostered that special
surgical theatres of spotless purity and special operating robes on
all their assistants were essential to success, called forth an energetic
protest against the inevitable limitations to his beneficent discovery,
in everyday life and practice which were thus implied. As Lister's
first teaching on the subject was given to Glasgow students, so his
latest protest against some of these extreme developments was also
delivered to the Glasgow students in the Medico-Chirurgical Society
of their University, but unfortunately it was never published* (See
an abstract in GluBgow Medical Journal^ June 1894, pp. 434*— 439*)
Another great surgical innovation of Lister's while professor in
Glasgow University was the introduction of a new method in the
ligature of vessels, — *'Obser^'ations on the ligature of arteries on
the antiseptic system'*, London 1869. In this paper the use of
catgut for this purpose is described. Before practising this new
method in his wards he very properly experimented on the vessels
of a horse and a calf, and with such success that he felt justified
in using it in the human subject*
1) Eëtentiftllj the wime üpinian cm tail point is eipreaacd hy Prüf. TiUmaDD« {Naiftrt^,
May, X80Ö)» i&d bj M. Lacai**CiwmpKmtiietic (Z^fön rfV*^*r^r<f rt<-., HûtcJ-Dîeu, Pjiris, 1899.)
5"
éa
A third point made clear by hîm in Glasgow was the demonstra-
tion of the favourable influence of his method on the general salu-
britj of hospital wards. (**0n the effectB of the antiseptic system of
treatment upon the salubrity of a surgical hospitar\ Edin. 1870.)
In addition to the very important practical matters just referred
to, we must allude to other of Lister s investigations which relate
more to the theoretical aspects of the subject. In particular^ he was
a pioneer in the bacteriological investigation of disease and of pro-
cesses allied thereto; — ^'Natural Hietory of Bacteria and the germ
theory of Capermentative changes'*! {Quart ^ Journal Micros, Science^
London» 1873): '*CoRtribution to germ theory of putrefaction",
(Tram^ Royal Hoc. Edin. 1875); ** Lactic Fermentation and ita
bearings on Pathology" {Trans. Patkohglcal Society of Ijyndon,
1878); '^Relation of micro-organisms to disease", {Quart* Journal
Micros* Science J 1881). He also returned to his early studies in an
oration "On the coagulation of the blood in its practical aspects*',
delivered to the Medical Society of London on 4th May, 1891, and
reported in the Lancei^ 1891, Vol, I, pp. 1081 — 84, In concluding
this rapid sketch of Lister's work in Antiseptic Surgery, it may be
well to refer to three of his latest and most weighty statements; —
"The Present position of antiseptic surgery", ( Verhandhmgmi des X.
Internationalen medicinischen Congresses. Berlin 4^ — 9^ August , ÎS90,
Berlin, 189L Bd, L S. 28). ^^Principles of Antiseptic Surgery",
{Virchoivs Festschrift, Internationale Beiträge, Bd, III, Berlin, 1891);
and his Presidential Address at the Meeting of the British Associa-
tion in Liverpool, in 1896, (see Brit. Med. Journal ^ 1896 Vol. 2-)
His address on receiving a presentation portrait from his pupils
likewise gave some interesting reminiscences which, howevert were
not published. (See a notice in Brit. Med. Journal, 1895, Vol, 2.)
Passing now to Lister's career after leaving Glasgow University
in I860, we find him succeeding his father-in-law. Prof, Sjme, in
the Chair of Clinical Surgery in the University of Edinburgh, and
he held this position from 1 869 to 1 87 7, The great size and repu-
tation of the Ed^iburgh medical school carried his doctrines, by the
dispersion of his pupuls, all over the world; but many leading
surgeons in London and on the continents of Europe and America
had even then never seen the remarkable results of his new method.
In 1877 an opening was made for him in King's College, London
and he agreed to go there as Professor of Clinical Surgery; he
tanght in the hospital there from 1877 till 1893, This move was,
in a sense, a great loss to him as regards his personal influence
61
&s a teacher, a change from the largest medicul school in Britain
to one of the smallest, with a correspond] o g diminution of private
work, at least for a time. In the metropolis, however, his methods
and results were brought under the notice of London surgeons in
a way which could not be ignored, and in this great centre, surgeons
from all parts of the world could more easily see for theinselyes
the revolution which had been wrought. From this time, the hostile
critics 'of his methods and teaching, who had at first been active
enough, were gradually and effectively silenced,
Lister*s teaching and work were characterised by the somewhat
rare combination of the theoretical or deductive method with splendid
powers of observation and experiment, coupled with indomitable
perseverance in varying his procedure according to the results ob-
tained, so as to overcome all technical difficulties. It was, perhaps,
the prominence which he gave to the theoretical aspects of his
Antiseptic System which repelled many of the great English surgeons,
with their traditional practical instincts. On the other hand, this
very feature seemed to attract the attention of German surgeons,
because it was philosophical as well as practically useful, and un-
doubtedly their advocacy reacted on and notably influenced opinion
in England* For sirailar reasons, his lucid exposition of a consistent
system found favour with many French authorities, and it is worthy
of notice that the only collected edition of his papers on Antiseptic
Surgery appeared in that lang\iage (1882). No doubt, Lister s theor-
etical views and his deductions from them carried into practice,
misled hira somewhat, at times, chiefly from the imperfect bacterio-
logical knowledge of the day on which they rested; but even vrith
such drawbacks, they had a wonderfnlly Yivifying influence on his
work and teaching, comparable with sirailar influences in the case
of John Hunter's labours in physiology and pathology in their bearing
on surgeiy*
As a lecturer, Lister spoke extempore^ slowly and deliberately,
thinking out his argument as he weut along. By this deliberate
speaking he managed, practically, to overcome a slight occasional
stammer which, in his early days, had been more troublesome. His
language was always clear and graceful, but almost never rhetoric ah
To his students and those who came into close contact with him
in his work, lie gave the impression of absolute truthfulness and
trustworthiness in stating his observations and experiments: although
obviously deeply impressed with the importance of his own researches
and work» his statements and remarks regarding them were always
62
e laracterised by the niodßsty of true genius. As regards the treat-
ment of his hospital patients, his pupils learned from him the methods
of kiodly gentleness as well as the art of scientific Burgeiy*
When he attained the age of G6, in 1893, he retired from active
duty at King's College Hospital, while still fit for aiirgieal work,
and he continued a certain amount of private practice for a short
time. At no period of his life, not even in Edinburgh, while at
his busiest, was he ever overwhelmed with private practice to the
extent that many other surgeons have been, both there and in London.
With his withdrawal from hospital work, he found time for numerous
duties of a scientific or of a public character, which his eminent
position forced upon him, and from his place in the House of Lords»
he took part in the debate there on the Vaccination Act of 1898.
The honours which followed his course have been conspicuous,
and, in one respect, unprecedented in Britain. He is the first member
of the medical profession who has been raised to the peerage; he
was created a Baron in 1897, having been previously made a Baronet
in 1883. It may be also stated that his is the second peerage in
Britain conferred for scientific distinction, the only other being in
the case of his old Glasgow colleague, Sir William Thomson, now
Lord Kelvin. He was appointed, while in Edinburgh, Surgeon to
the Queen iu Scotland, and is now Surgeon-Ex traordinar}^ to Her
Majesty in England. The Royal Society of London elected him
President in 1896, a poi*t he still holds (1809); and the British
Association for the promotion of Science also made him president
in 1896.
In 1898 the City of Edinburgh, which had so influenced his whole
life, presented him with the freedom of the City, an unusual honour
for a medical man. At Pasteur's Jubilee, 27th Dec. 1892, he had
the honour of representing Medicine and Surgery at this great cele-
bration, when he gave a short address in the French language, and
received himself a notable ovation.
Hoarjrarf drçTcçs have been j^howcrtil on him by British and Conti neiî (aï Uiiiviirailies: —
LL.a Edid., I87fl; LLAk Glasgow, 1879; M.U. Dublin, 1879^ LLB. Cambridg*, 18S0;
D.C.L. Oxford, ISftO; D.St-. VirU^ria rniveraily, ISQS; LL.D, Utiiversiir of Tcmmto, 18Û7;
LLkD, Muntrcalj IS97- M^iirstbu^ I5ologiiii and Bndtt-Pesth til«o )t»vt hiiü the honorary
title nf ^1.11 In addilion, he waô elected a Ftlhtw uî the UniM'jrsitv of London, and also
of llniversity Conege, Ijondim, Ih h m\ Urmorary Fid low of the lloyal College of Snfgcons of
Ireland^ and thi: Funilly of Physieiaii« aîid Suï^oub of Glasgow, although he wa» oa their
rtfll a^ an urdiiuary FtslloWj^ n^'ogriiscd bis distinction by enrolling him as an Hanurory
Felb-w In 1898.
H« ha^ rpcuived thu following niedalai — Ma« Dou^aH Briffhane Medal, Royal Society of
Edinburgh» 187&» Cotheniuâ Medal, Iiiipenal Leopold Acadomy of Natnml SciencCj 1S77|
63
Royal Mcdnl of tbe Roj-al Soriety of London, 1880; Albert Ritual of the Society of Arts,
preacoted by the Prince of WaJps, 1805 i Ihe Medal of tbe BoyaJ CoIJey;t of Surgeou» of
England, 1897 i tbe Medal of the Rtiyal loàtitute of Public Health, ISÖ9, Ht aUo recscivfld
tbe Cameron Pri« of Ibe linivcrsity of Eiliubtirffh in iSftO ami the Gunnmg or Liston ?n£e
ttf the Royal Cüll«gi^ nf Siirgeuni», EdiDburçrh, in 1897* He is likewise Knight rommander
of the 1st Class Order of the Danebrog^ Kt. Pnwaiaö OrJor ^pour le mérite*' i lianrejitc of
the Frenth Academy of Sciences 1S81 : Associât« member of the InïtUut* üf France. Associate
member of the Académie de MeMcrine, Pari», and honorary member of the German Surgical
Sucjety and of various other sof ii^ties in Londoo, Edinburgh, Calcutta, PariSt Munich, L^ipsig,
Vienna, Biida-Pestb^ Uresden» Turin, Amsterdam, St. Pete rsbui'g, Constantinople, Finland &c,|
also of the Imperial Academy of Scieuces, Vtennaj and of the American Academy of Arta
and Sciences. This list indicates the cosmopolitan cliancter of the reputation lA-hieb he had
alowly built up.
Of portraits, the one here giren (pg. 1) is from a photograph taken in
1897. In 1895, his former pupils and colleagues presentetl him with
his portrait in oil, paintetl by Mr. J, H. Loriraer A,R-S*A., which
is now in his possession, and a replica of the same hangs in the
Ümversity of Glasgow, while prints were sent out to the subscribers.
In the Hall of the Royal College of Surgeons in London, there is
an oil painting, subscribed for by Fellows and members of the Col-
lege, executed by Mr. W. W. Ouless RA. in 1897. A portrait was also
painted for the Surgical Society of Berlin and hanga in tbe Langen-
beck House there. A lithographic portrait, executed while he was
Professor in Edinburgh, was published by D. H* Menzies of Glasgow.
A portrait also appears in a biographical sketch of Lister in Xa fa re.
May, 1896. A Photographic Portrait of Lord Lister, surrounded by
his house-surgeons and dressers, who entertained him to dinner in
London in 1897, may also be mentioned. (It is from this portrait
that the one here given is reproduced.) In the new hospital at
Rome a statue of Lister forms one of the external artistic decora-
tions, although the surgical robe in which he appears is due to the
imagination of the artist»
Mif/erffieet, in sdditwn io thü*f qunted a^oee*
WhittÄker's "Titled Persons'', lAJtidun, 1S93. — "The Medical Directory", Lundoti 1990
und furnur years. — "Men and Women of tîic Time", liondcm, 1895, — ^'Dictionary of
National Bti»^rapby'\ London, 1803, under Joseph Jackson Listee. — "CalaJogue of Sricn-
iifiç Fajwrs compiled by tbe Ro)al Suciet)^", and Two So pplemcnta, Loudon, 1870,79,94.—
'•Indta-Catalogne of tbe Washington Medical Library^', under Listkr. — B4jri!rint>n, '*Chi-
rurgie aiilisir|>tîc]ae'*, Bruscdlea, ISS2i tlii» rontaing transMiun« into Frencb of Liater'ii p^pera
on antiseptic »urgcrj* up tiii the date of publication, with n-ferencca to their original sun re Wj
tîie first being in Lancet^ 16th March, 1867- ^ "Nature", May, 1696, contains a gDod
aketi'h of hi» life, tvitb a portrait, and also an appreeialion of bis surgirai work by Prof.
H. Til hn anus, — A. Duucan^ "Memorials nf the Faculty of Physicians and Surgeon*'*,
Glosgowj 1S9Û, Pk iyi makes a abort reference to the ür&t demoTtstratîon of hist methods
(otttvidi: of hi» wardiJ and claÄS-room) in 1868. — The nute-boukä of the wKter, while in
Ltalcr'a claäü in Giasgon^ have also been ustMl^ for datcä &c. in refreähing hid peraoual
rceolleetiom«.
CONTRIBUTIONS A L'OPHTALMOLOGIE ET A LA
MÉDECINE ANGLAISES AU 13me ET AU Ume SIÈCLE.
Pae le Dr. ED. PERGENS, de Bruxelles.
Contre le larmoiement.
à) Prenez des feuilles de choux rouges, aspergez-les d'un peu de
blanc d'oeuf et recouvrez les yeux avec cela en allant au lit (§ 31) ;
des feuilles de choux rouges avec de la graisse de poule, mêlées en-
semble servent de même. (§541.)
b) Les fleurs de Betonica mangées, clarifieront la vue. (§ 66.)
c) Oignez Toeil avec du suc de chelidonium et du miel frais;
vous en aurez grand bénifice. (§67.)
d) Prenez du vin blanc, du suc de chelidonium, de fenouil rouge ;
faites bouillir jusqu'à réduction au tiers; oignez Toeil avec cela;
cela le rendra clair et fort, (§ 68.)
e) Prenez quelques limaces noires, faites bouillir dans Teau pure;
mêlez la graisse qui surnage et oignez l'oeil avec cela. (§ 424.)
f) Prenez du plomb, fondez-le dans un pot en fer, retirez-le et
versez-y du vinaigre; recouvrez soigneusement pour que la vapeur
ne puisse s'échapper; quand c'est froid et que le dépôt est au fond,
décantez le liquide clair et conservez-le dans un vase en verre;
déposez dans la bouteille un fragment d'aloès du volume d'une grande
noix. Quand on veut l'employer, mêlez-le avec des parties égales de
décoction de mauve et lavez les. yeux avec cela ; ou mêlez le vinaigre
(de plomb) avec du blanc d'oeuf âû, en les frappant ensemble. Lavez
les yeux avec cela. (§ 425.)
g) Prenez un plat en terre; faites y fondre du soufre jusqu'à ce
que deux ou trois fois l'épaisseur de votre ongle le recouvre. Quand
vous allez le soir au lit, urinez dans ce plat et le matin lavez vos
yeux avec cela; jetez le liquide et urinez de nouveau. Le soir lavez
les yeux avec cela; l'urine du matin est la meilleure, elle est plus
forte que celle du soir. (§ 748.)
Ä) Le suc de trèfle est bon contre le virus qui produit e. a. les
maladies larmoyantes de l'oeil. (§ 759.)
65
Contre h^ douleurs oculaires*
a) Prenez le fiel d*un lièvre, d'une poule^ d'une anguille et d'uB
ceïf avec de Turine fraîclie et des feuilles de chèvre-feuille j puia
faites une plaie à un arbre de Hedera et mélangez la gonaine qui en
découle avec le reste; faites bouillir rapidement et passez à travers
un fin linge ; quand e'est frais, instillez-eu vm peu dans les coiuë de
loeil; ce sera un miracle ai celui qui en fait uaage ne voit pas les
étoiles à midi par les vertus de ce remède (^/c). (§ 70.)
6) Les Bucs de centaurée^ de Chelidouium bouillis ensemble et
appliqués sur l'oeiL (§ 542.)
c) Remplissez la coque d*un oeuf avec du suc de fenouil^ de la
rue, du miel clair, du vin, de Turine d'un enfant Oignez Toeil avec
cela. (§587.)
d) Prenez du jaune d'oeuf et de la farine d'orge; placez le mélange
sur chaque sourcil et cela guérira les douleurs. (§ 759.)
Contre leptérygiùn (dViprês Pnghe; cela se rapporte d'après moi plutôt
à une taie de la cornée). Prenez le blanc d'un oeuf encore chaud du
nid ; rejetez le jaune ; additionnez gros comme une petite noix d'aloës
en poudre et un peu de miel brûlé ; incorporez bien, ajoutez autant
d'eau qu'il en faut pour vous rendre la filtration du mélange pos&ible
à travers un fin linge. Trois fois par jour une goutte dans Toeil
atteint. (§37,)
Contre les taies d€ In cornée*
a) Le suc de persil et la moitié de son volume de miel sont mé-
langés; instillez des gouttes dans l'oeil au moyen d'une plume; tenez
Toeil fermé ensuite jusqu'à ce qu'on ait compté jusqu'à cent; pour-
suivez ce traitement avec persistance, (g 19*)
h) Le suc de Chelidonium seul employé de la même façon* (§ 20,)
c) Mélangez le fiel d'un corbeau avec le blanc d'un oeuf ; instillez
dans l'oeil; prenez un peu de linge fin et placez-le sur l'oeil; à
appliquer soir et matin. (§ 133.)
d) Les feuilles de fraisiers rouges broyées avec de la graisse de
poule et du beurre non salé en onguent sur l'oeil avant le sommeil ;
on fera de telle sorte que cela puisse entrer dans votre oeil. (§ 168,)
e) La graisse de poule, du beurre salé bouillis avec de Taloès en
poudre, puis refroidis s'applique de la même façon* (§ 169.)
/) Sert aussi pour toutes les afiections de Toeil. Du Tanacetum sera
extrait par du vin blanc bouillant, filtré, refroidi et laisBe au repos
pour déposer; la partie claire est conseiTée au moyen d'un petit mor*
ceau de camphre qu'on y laisse ee dissoudre. Introduisez un peu de
66
laire,
ce collyre dans Toeil et quelle que soit la maladie
guérira. Aristobule dit que c'est prouve. (§ 197*)
g) Prenez la petite marguerite, de TEuplirûsia^ de feuilles de frai-
Flier, du fenouil rouge, de la Betonica, du Millefoliurrii de là Sca-
biosa, de TAssa nigrum (^^ Jacea (Nigea) nigra), des racines de
roseau, des feuilles de chèvre-feuille, de Hedera, de verveine ââ;
triturez le tout avec du beurre. Laissez reposer une semaine; le
neuvième jour, faites bien bouillir et passez à tra%^ers une toile
propre; conservez dans un verre bien fermé; pkcez-en gros comme
UD grain d orge dans loeil. Pour faire disparaître une opacité, une
toile d'araignée, une membrane de l'oeil on devra employer le remède
pendant deux jours et deux nuits* On l'introduira eucore la troisième
nuit et loeil deviendra clair et brillant. C est prouvé. (§ 354.)
A) Aussi contre la douleur. Prenez un jaune d'oeuf, de la fine
farine de froment et un peu de sulfate de cuivre; mêlez bien et
appliquez cela sur Toeil (§ 435); faites cela trois fois et cela
guérira. (§ 589.)
i) Le suc de Hedera placé dans Toeil. (§436.)
k) Contre Tobscurcissement de l'oeil nommé >ong΀'\ ^) Prenez du
poivre, reduisez-le en poudre; mélangez avec de la moelle des os de
Taîle d'une vieille oie; liez-le dans un petit morceau de toile et
cbauffez4e sur une pierre à cuire jusqu'à ce qu'on puisse le réduire
en poudre. Insufflez cela dans l'oeil jusqu'à guérisou. (§488.)
l) Les fleurs de Crataegus oxyacantba et de saule distillées {avec
de l'eau?); employez cela matin et soir; c'est bon aussi contre les
jeux enflammé?!, douloureux et larmoyants. (§489.)
vi) Instillez le suc de Chelidoniuni dans l'oeil deux fois par jour
au moyen d'une plume. (§ 490.)
n) Prenez du suc de Cbelidonium, de fenouil, un peu de miel ;
instillez matin, midi et soir ; recouvrez eu même temps l'oeil de telle
façon que la lumière n'y arrive pas, {§ 577.)
Contre In mijodesoime.
Probablement toutes sortes de visions subjectives sont confondues
ici (opacités du cristallin, de la cornée, du corps vitré).
a) Contre une toile d'araignée daos l'oeiL Prenez le fiel d'une
vache, d'un lièvre et d'un vieux coq, et une petite portion de la
matière bleue formée avec de la rue et du chelidonium. Prenez des
parties égales de chaque substance, le fiel de vache seulement en
^ Il s'agît ?mîâcmbUbkment de Vun^u^ nbcc»] ulcère da la cornée tT«c täte Ëoaiéctïtive ;
cuntn Vanffnia qti ptcryçion le médifmnteut n'aaniît qa'aii effet contnîre.
67
eicès; mêlez le tout avec du TÎn, Appliqué sur Vœ'û cela ôte la
toile d'araigne'e, (§288;)
h) V. la formule g de celles contre les taies de la cornée. (§ 354.)
c) Le suc de chelidonium mélangé avec un peu de miel et appli-
qué avec une plume soir et matin. C'est prouvé. (§ 573.)
Contre Pamhli/opie et l'a/faiblmemênt de la vision*
a) Prenez le suc de fenouil rouge, de Chelidonium, un peu de
vinaigre ou de verjus» le sang d'une anguille et la bile d'un coq;
mêlez ces substaticeB et laissez-les dans un récipient propre, jusqu'à
ce que la fermentation se déclare. Prenez un peu du liquide clair
et placez-le dans les yeux d'un homme aveugle. La science nous dit
que par ce remède la vue perdue est certainement rendue* (§ 195.)
b) Broyez des semences de Chelidonium, mêlées à la rosée du matin
dans un mortier; filtrez le jus, mêlez-le avec une partie égale de
miel clair; faites bouillir jusqu'au tiers; placez-le dans un vase en verre
et instillez dans Toeil quand il le faut. (§ 384.)
c) Prenez douze grains d orge ; placez-les sur un morceau de fer
froid propre et poli; pius pressez dessus un autre fer chauffé au
rouge; une substance comme du miel ensude des grains; on l*ap-
plique sur loeil douloureux (sic) avec une plume. (§401.)
d) Prenez du suc de Hedera» de fenouil, de Chelidonium^ de la
graisse de porc, du miel, un peu de vinaigre, le sang d'une anguille;
placez le tout dans un vase jusqu'à fermentation ; oignez les yeux
avec cela; cela restaure la vue perdue. (§586.)
ê) Prenez une décoction des fruits du guy ; divisez les feuilles du
guy en deux parties* et torréfiez la première; la seconde sera inci-
nérée. Trois cuillerées de décoction avec du lait, de leau, de la bière
etc., et une cuiller des poudres des feuilles réunies, sont une bonne
potion contre la faiblesse de la vue. (§§446 et 796.) |
Traumatimnes.
a) Contre un traumatisme de loeil prenez du persil^ broyez-le
bien avec du beurre sans sel et appliquez cela en cataplasme chaud
sur l'oeil (§ 576.)
6) Contre T extravasation sanguine de Toeil prenez du Carduus
benedictus; quand on le mange ou qu'on instille le suc en collyre
il fortifie aussi la ¥ue ; quand le suc ne peut être obtenu, placez la
poudre dans leau et instillez cela, {§ 794.)
m* MÉniGAMENTâ OCULAIRES.
. L'eau^ comme partout, sert de véhicule ; on distinguait 1 eau de
fontaine, Teau de puits, Teau de la rosée.
68
2. La chalcosine Cug S ? ; il est fort probable que ce soit plutôt
un sel de cuivre quelconque.
3. La couperose bleue ou sulfate de cuivre Cu SO^ -f" 5 Hj 0,
(goprys glas)^ employé déjà par les égyptiens.
4. Le vert de gris; il se compose d'un acétate basique de cuivre;
toutefois le vulgaire, et probablement les médecins d'alors égale-
ment, confondent ce produit avec le carbonate basique [Cu CO3 +
Cu (011)2] ; les deux substances s'emploiaient en Egypte.
5. Le vase en cuivre pour qu'une faible partie du métal se dissolve.
6. Le fer dissout dans Teau, en y plongeant des parties chauffées
au rouge (eau des forgerons).
7. Le sulfate de Zinc. Zn SO^ -f 7H2O.
8. Le sulfate de Calcium? Je pense plutôt que par goprys gu)yn
on doit entendre le sulfate de Zinc (couperose blanche).
9. Le miel, /<?/, ordinaire, le miel clarifié, le miel brûlé étaient
en usage.
10. Le lait ïlaeth et spécialement le lait de femme; la crème
hufen U<ieth.
11. Le beurre ymenyn^ et particulièrement le non salé ymenyn gvoyryf.
12. Le sang d'anguille.
13. Le fiel hustl (fusil) de différents animaux; le fiel du corbeau
(bustl cigfran\ de la vache (buvcch)^ du lièvre (ysgyfarnog\ du
coq (geäiog)^ de la poule (gâr)^ de l'anguille (Ilysoicen), de cerf
(carw). Remèdes très anciens.
14. La moelle d'os.
15. L'urine.
16. Le blanc d'oeuf.
17. Le vin (gwin)^ spécialement le vin blanc (gicin gwynn).
18. Ses remplaçants la bière (gwrw)y l'hydromel, le cidre.
19. Son dérivé le vinaigre {aesd, g win egr).
20. Les pommes pourries.
21. Le camphre {gamffyr).
22. Le poivre (pubur).
23. Des plantes indigènes dont les feuilles, les fleurs, les racines
servaient ; l'Euphrasia, le fenouil, le fenouil rouge ou Pyrethrum
inodorum, la rose rouge, le Chelidonium, la verveine, les cheveux
de Vénus, le Sempervivum, le thym, la rue, les choux rouges,
le Rubus suberectus, la chèvre-feuille, la Hedera arborea et la
H. helix, le fniisier, la tanaisie, le Millefolium, la petite mar-
guerite, la Scabiosa, l'Iacea (Nigea) nigra, le roseau, le Cra-
taegus oxyacantha, le saule, le Carduus benedictus, le guy, le persil.
6t>
24. L'aloês (dyf).
Parmi toutes ces plantes et ces autres substances la grande majo-
rité sert comme remède local; le descendant dnnVlique, le guy, eut
pria à l intérieur; puis la Betouica, le Carduus l*encdietua ; ce sont
les seuls remèdes internes utilisés par Howel en oculiatique.
IV. La MÉDF.crXE générais.
Howel indique une recette pour avoir les cheveux doréa ; on prendra
Técorce de rhubarbe en infusion dans du vîn blanc; on lavera les
cheveux avec cela, on les essuiera prudemment et on les séchera au
soleil ou au feu. Il recommande de laver le corps journellement.
Des conseils hygiéniques sur la diète sont donnés; puis des remèdes
contre la douleur^ les tumeurs, les tuméfactions après blessureSi la
stérilité. L'usage d*une bière de chêne est curieux; on prend des
fragments frais du chêne, on les macère dans de Feau de rivière jusqu'à
ce que leurs principes soieut extraits ; on les retirera et on y placera
de nouveaux fragments, et cela jusqu'à neuf fois; puis une livre
(360 gr.) de raiel sera additionnée à deux galbons {± 4 litres) du
liquide, réduit à demi volume par rébuUition; laissez fermenten
Parfois on y ajoute encore une décoction de guy<
La narcose pendant les opérations chirurgicales est indiquée, mais
d'une façon qui démontre que Howel ne la pratiquait pas, ou qull
ne la connaissait que superficiellement* Des sucs de différentes plantes,
parmi lesquelles la mandragore, étaient pris en potion ; on disait
au sujet de dormir aussi longtemps possible, puis on laissait tomber
un peu du liquide dans le nex. Pour réveiller une éponge imbibée
de vinaigre était placée dans le nez; pour le faire dormir pendant
quatre jours on prendra du cerumen de Toreille d'un chien avec de
la poil, de chacune le poids d'un penny et on Tadministrera au
malade; pour le faire revenir du vinaigre et de l'oignon étaient
placés dans la bouche. (§ 719).
Une autre prescription emploie des vers broyés; une troisième
prescrit de prendre une corne de chèvre, d'y graver les noms des
sept saints dormeurs, d*en faire un couteau et de le placer sons la
tète du malade, sans qu'il le sache. (§807-)
On connaissait à la tète le péricrane {tonn), le crane (acreuan),
la dure-mère (greadur), la pie-mère {pth/onen yr emmenyd); on
pratiquait la trépanation. On signale la paralysie, l'épilepsie, la folie,
le délire, Thystérie ; les affections oculaires citées plus haut» la sur-
dité, des ulcères et la gangrène de la bouche. L'haleine fétide est
connue ; on signale trois sortes de pneumonies {ifs-gi/t-ehtt) ou plutôt
TO
d'affections pulmonaire», la »impie, la blanche (bronchite?), la noire
(phtisie?), rhémoptjsie, la dyspnée, la laryngite; puis les inflamma-
tions du sein, le cancer. La dyspepsie, la gastralgie, la gaatrite chro-
nique, la constipation, la présence de vers dans les intestins est connne-
L'abdomen {bohcyst) est affecte d'ascite (i^ö//r^§^ /^^tiw), de péritonite
(böhct/st goltid)^ de tumeur {bolici/st heiennen}^ de tympanite (to^iw^yÄ^
wynt)^ La jaunisse, la dissolution du foie, l'hépatite, riiémorrhagie
utérine figurent dans Touvrage. La sciatique, la goutte, les rheumu-
tismes, la scrophulose, le typhus (mivi/th du)^ Thydrophobie, la rou-
geole {tradd cocA), la lèpre, la petite vérole {frech gnappog), la
variole hémorrhagîque (mannan duon) sont traitées; la petite vérole
était combattue par des onguents au mercure, dans le genre de notre
onguent napolitain (§§210-212).
La fièvre {teirihùn) est divisée en fièvre latente, intermittente^ tierce,
inflammatoire, éphémère. Le prolapsus ani, les hémoiThoïdes {îlete'
wigusi) humorales et enflammées, les verrues de Fanus, l*hématurie,
la stranguria, les calculs étaient connus; ces derniers étaient opérés
par une section perineale latérale gauche. Il va sans dire que les
ulcères, les abcès, les phlegmons, la carie, les fractures, les foulures
etc. y figurent. Les hémorrhagîes étaient arrêtées au moyen de com-
presses de viandes fraîches, d^berbes etc» et par des conjurations,
L'erysipèle, l'eczéma, l'impétigo, la psoriasis, Terysipèle^ l'alopécie,
le favus, la gale, l'anthrax, les brûlures, les engelures, constituent
les maladies de la peau. Enfin citons les piqûres et morsures de
vipères, d'araignées, de guêpes.
VARIÉTÉ-
La ièprÉ à tiic de Crète.
Le prince George de Grèce, nommé commissaire général de' !*île de
Crète a décidé de coinbattre énergiquemeat la lèpre qu! dans sou domaine
fait de nombreuses victimes. En effet oa a constaté que TUe compte plus
de deux milles lépreux,
Ponr bien faire étudier les cas spéciaux, pour pouvoir après prendre
loa mesures indiquées, le prince a eu Theureuse idée d*înviter le docteur
Edward Ehlers de Copenhague, le spécialiste bien connu qui dans le temps,
par mission du gouvernement de son pays, a étudié la lèpre à Islande et
au Balkan.
Nous félicitons le prince Georges du chois qu*il a fait et notre estimé
eollaborateur de cette distinction bi bien méritée.
DIE ZAHNHEILKUNDE IM ZEITALTER DES
HIPPOKRATES.
Medkmimh -kintor Ische Studie.
Dr. J. a BON y I, Budapest
(Fortfretzung*)
Es sind schon mehr als 2wei Jahrtausende vorüber, seit Hippo-
krates lebte ^) und wirkte'-). Was wir über seinen Lebeuslaufwiâaen,
ist ein dichtes Geflecht von Fabeln und Legenden, aus welchem die
Wahrheit herauszuschälen heute wohl nicht mehr möglich ist» Auch
seine geschriebenen Werke sind uns nicht mit Sicherheit bekannt,
da die Saramhiag^ welche nu^ uniGTàem^B.m^n » H ippocrat is opera*
überkommen, nicht von ihm heratamrat* Einige Th ei le der Collection
dürften wahrscheinlich wohl seine Werke sein, die meisten sind es
aber nieht Manche derselben haben seine Söhne, IkeJ^salus und
Dracan I geschrieben, mehrere haben seinen Schwiegersohn Polt/hos
und auch andere Schüler der medizinischen Schule zu Kos zu Ver-
fassern, ja auch Knidetuier sind unter den Autoren dieser Werke
vertreten ; ein guter Theil hingegen ist apokryph,
Aerzte und Philologen haben sich mit ausserordentlichem kritischem
Appajrat daran bemüht, klarzustellen, welche Werke von Hippökrates
herrühren, wie aber die Losung der homerischen Frage heute nicht
mehr gelingt, ebenso sind wir auch in Betreff Hippökmtes' nur auf
mit mehr weniger kritischem Scharfsinn und Erfindungsgeist aufge-
stellten Koni bi nation en angewiesen. Littréi der sein ganzes Leben dem
Studium dieser Frage widmete, äussert sich mit einer gewissen
Resignation ^) : >Eine allgemeine Un gewissheit herrscht in dieser
Frage, da kein Zeitgenosse auch nur eine von Hippokrates allein
herrührende Schrift erwähnt. Daher kann es nicht mit Gewissheit
behauptet werden, das s es in der seinen Namen führenden Sammlung
Werke gibt, welche von ihm herrühren ♦ obwohl dies sehr wahrschein-
lich ist. Noch geringer wird aber die Gewissheit und noch zahlreicher
die möglichen Conjecturen, wenn man seine Autorschaft in Betreff
dieses oder jenes Buches klarstellen möchte* Es sind dies Speculationen
mit TueAr- weniger Wahrscheinlichkeit^ aber ohne alle Gewissheit; so
besteht es mit der Kritik der hippokratischen Schriften/'
Ï) Gehüj-eu im Jahne 4Ö9 v. Chr. auf der Tiiftl Koa,
■) „Histaria vitac ac futuram Hipptxratis valJe est msüca et dubitatlonibiu öbaoii»,"
(Jt H. Schütie: Comoeiidiiini àiit«{L,*meilîem. 1742, p. 114.)
») VU. B. p. XI.
72
Wir können daher nicht von der Chirurgie, Augenheillninde oder
der Zahnheilkunde Hippakrateg' sprechen» nur von der Chirurgie,
Augenheilkunde oder Zahnheilkunde zur Zeit Hippokrùfm\
Was nun .speziell die Zahnheilkunde betriÔ't, findeu wir über diese
medizinische Diseiplin im 3» Cbryi^/^^ Ä(p^ocrö^/cwm'* keiue selbständige
Arbeit oder Abtheiluug, sondern nur — zerstreut in den einzelnen
Büchern — zahlreiche Beobachtungen, aus denen die Kenntnisse
der Hippokratiker auf dem Gebiete der Zahnheilkunde rekonstruirt
werden können.
Es ist eine interessante Frage, ob es bei den alten Griechen
Specialarzte gab, Chirurgen, Ocu listen o<ïer vielleicht auch Zahn-
ärzte? Im ganzen y^Corpus Jiippocraticuta'' findet sich nur ein ein-
ziger Hinweis, der das Vorhandensein des ärztlichen Specialismus
anuehraen lässt. Im >Elde*' ^) nämlich kommt folgender Satz vor:
Nee uero calculo laborantes secabo, sed viris chirurgiae operariis
eiüs rei faciendae locum dabo. j^Ich werde nie einen Steinschnitt
machen, sondern überlasse denselben solchen, deren Handwerk es
ist/' Demnach hätte es für Steinschnitte specielle Fachleute gegeben^
die sogenannten Lithoto mieten. Doch können es die Forscher über-
haupt nicht erklären, warum der »Eid'' die Steinoperationen unter-
sagt? Zur Erklärung dieses räth sei haften Verbotes sind drei Ansichten
aufgetaucht. Fuckf, ^) der neueste Uebersetzer und Commentator
Hippof'rates', äussert sich folgeiidermassen : »Die chirurgische Be-
seitigung von Steinen in der Harnblase erforderte eine besondere
Geschicklichkeit des Operateui-s. Da die Aerzte im Altertum weniger
operative Schulung hatten als die unserer Zeit und ausserdem die
¥!ehr oft gewünschte Ausführung dieses Schnittes als eine Baderarbeit,
die des Arztes unwürdig ist, ansahen, so bildete sich bereits im hohen
Altertum in Griechenland wie in Aegypten der Stand der Stein-
schneider oder Lithotomen heraus. Auch die Araber überliessen, so
lauge die Operationsmethode noch nicht verfeinert worden war, die
Steinoperation einem besonderen Stande.'' (B. L p. 2.) Demnach
fehlte es den Hippokratikern zur Ausführung des St ein Schnittes an
genügender chirurgischer Ausbildung, darum überliessen sie diese
Operation den Specialisten* Abgesehen davon, dass sich uns die Frage
aufdrängt, woher denn diese Lithotomisten ihre chirurgische Fertig-
keit hergenommen haben, ist diese Ansicht schon darum unhaltbar,
weil die Hippokratiker thatsächlich Über chirurgische Bildung ver-
>) l\icbj, val. I, p. i
73
fîîgten und sie — wie aus ihren Schriften erhellt — zahlreiche mid
auch schwere Operationen ausführten.
René Moreau (citirt durch Littré, B. IV. p. 617) möchte die Dunkel-
heit dieser Stelle durch die Annahme zerstreuen, daös sich das
Verbot Hippokrates' resp* des »Eides« nicht auf den Steinsehnitt^
sondern auf die Castration bezieht, die vom moralischen Standpunkte
m verwarfen ist- Dies ist jedoch eine ganz willkürliche Annahme
und kann auch nicht als eine ernste Erklärung gelten* Petrequin ^),
der die hippokratische Chirurgie in einer sorgfältigen Studie behan-
deltt äussert sieh nach umständlicher Schilderung des VerfahrenSi
welches die alten Griechen und die übrigen alten Volker bei dem
Steinsehnitt befolgten, folgendermassen : »So ward der Steinschnitt
in diesen antiken Zeiten ausgefilhrt; wahrlich, dies war keine chirur-
gische Operation, sondern eine wahre Metzgerarbeit; man kann sich
kaum ein barbarischeres und gefährlicheres Verfahren vorstellen.
Wenn wir das Widersinnige dieser Operati onsraetho de bedenken und
wenn wir uns den Zustand des armen Patienten vorstellen* den man
auf solche Weise operirte, so wird es una verständlich, dass Hippo-
krates — vom erhabenen Gefühl der ärztlichen Verantwortlichkeit
durchdningen — in autoritativer und feierlicher Weise eine Operation
verbietet, welche der Kunst wahrlich unwürdig war und die kaum
anderem war als eine Mord that*" (Bd* L p, 197.)
Bei all diesen Erklärungen bleibt die eigentliche Ursache dieses
Verbotes doch iininerhin ein unlösbares Rathsel» und ich verweilte
nur dtirum bei dieser Frage, um zu zeigen, wie schwer die Frage
beantwortet werden kann, ob es bei den alten Griechen Specialärzte
gab, d^nn Littré ^) riskirt in seinem Comraentar folgende Behaupt-
ung: îfril est très probable, qu'à l'exemple de la médecine égyptien oe^
il J avait en Grecque des médecins pour les yeux, pour les dents
etc*, et pour la lithotomie,"
Bezüglich der Zahnheilkunde findet sich im »Corpm hippocra-
iicum'* bloss eine Stelle, aus der man mit einiger Gewalt vielleicht
herauskommentiren könnte* dass es schon damals Leute gab, die
sieh speciell mit Zahnextraction befassen*
Bevor ich diese Stelle citire, will ich bemerken» dass ich während
meiner geschiehtliehen Studien unzählige Mal in die Lage kam»
gewissen Citaten nachzuschauen und dieselben ira Original aufzu-
suchen; ich machte jedoch die unangenehme Erfahnmg, dass die
betreffenden StellöU sehr häufig entweder in unrichtiger Form citirt
î) L. c. B, 1. 342.
1900. Ö
74
oder ihres wahren Sinnes eotkleidet, manchmal auch überhaupt nicht
aufzufinden waren. Darum führe ich die auf diese Arheit bezüglichen
Citate alle im Originale an» bei genauer Bezeichnung des Buches
und der Seitenzahl, wo dieselben aufzufinden sind, natürlich nach
den Ausgaben, die ich benützt habe und die unter den Quellen-
arbeiten genau bezeiehnet sind.
Nachdem das Buch ^^De Medico'' die physischen und moralischen
EigeuBchallten des Arztes aufzählt, übergebt es danach auf die soge-
nannte kleine Chirurgie und beychreibt das ^iatreiôu', nämlich die
ärztliche Werkstatt und die darin nöthige Einrichtung, wie auch
die Instrumente und Bandagen etc* Nach dem dies alles aufgezählt^
schliesst der Abschnitt mit Folgendem : »Haec quidero igitur neces-
saria sunt in otficina medica instrumenta^ et circa quorum usum
artificiosum esse oportet ad diseentem. Yolsellis autem tumdeutiura,
tum u varum, quill bet uti potest, simplex enira usus ipsorum esse
videtur/' ^) »Diese sind also die in der ärztlichen Werkstatt nötliigeu
Instrumente, in deren Handhabung der Schüler geschickt sein muss.
Was aber die zu den Zähnen und dem Zungenzäpfcheu gehörigen
Zangen betrifft, so sind dieselben durch Jedermann anwendbar, da
ihre Handhabung sehr einfach ist,"
Was können wir aus diesen Zeilen herauslesen ? Erstens, dass den
Griechen zur Zeit Hippokratea die Zahnzange, deren Erfindung die
Legende Aesculap IIL zuschreibt, ^) bekannt war. Zweitens, dass die
Schüler in der Zahnestraction nicht von den Meistern unterwiesen
wurden, da Gebrauch und Anwendung des lustruraentes keine be-
sondere Geschicklichkeit erfordert. Drittens» dass auch Nichtärzte
Zähne extrahirten.
Diese letztere that-sache wird wohl die Grundlage jener Behauptung
LH f res sein, dass es bei den Griechen nach Art der Aegypter ^)
wahrscheinlich auch Zahnspecialisten gab* Aber aus den nachfolgenden
Erklärungen stellt es sieh heraus, dass diese Annahme einer jeden
Grundlage entbehrt und in IV. Bande seines Werkes, welches um
fünf Jahre später erschienen, giebt Littré diesen Standpunkt
gänzlich auf. [A la suite de Boerner^ j'ai admis, t, I. p. 342, qu*à
i) Dt inedicKi, p. 22,
^ t^AaaculapWum tertiufl, Araippi et Arsîao^; qui primtia purjgatîoiiein ulri, dcûtïiqae eral-
iioüem^ ut ferait, mTenit" Cicero, De oatuin Dcorum ; lib. IIL eap. 22, — tVuer; Ahon^ii
Komp^ndiiim d&r Zabnheilkrtiide vtad ihrer Operatumeu ISB8, p. 81, „GcâcbîebUit^be Ufltea'^
^) Jam verü medicinH apud eos (nümlieh Wi deu Aegypteru) buii(? iü modum est dislribut«
nt aitigulot-titn morboruizi «int mcdit^ij non plu ri um, itaque omnia refcrUi aunt inedicii. Alii
tmm sunt ocnlonim, alii rapitia^ alii dcotiunj, »lü aivi partium» UM morbonun occultorum"
Eerodtjti Halictruasati bluturift lS7Ûj p^. aä«
75
l'exemple de 1^ médecine égypHeone il y avait en Grèce, du temps
d*Hippoerate, des médecine spéciaux pour les yeux, les dents, etc.,,*
M* le professeur Âudrae objecte que les médecins hippo cratiquea
pratiquaient les opérations chirurgicales, et qu*il n y a pas rien de
supposer à côté d eux des médecins spéciaux pour des aifectious qu'ils
auiuieot refusé de traiter. L'objection de M, Andrae est juste: Les
Hippocratiques étaient autant chirurgiens que médecins/' t IV, p, 615.
Anmerkung.]
Wie erklären wir nun, dass die Hippokratiker, die — wie wir
sehen werden — die Erkrankungen der Zähne und ihren Zusammen-
hang UBd Einfluss auf die übrigen Erkrankungen des Körpers mit
Eifer studirten und auch geziemend würdigten, die Operation der
Zahnex traction so geringschätzten, dass deren Ausführung — eines
Arztes gar nicht würdig — einem jeden Ersten-Besten ohne weiteres
überlassen werden kann?
In einem anderen Buche des > Corpus hippocraiicuin\ ^Deaffec-
tiünibu^'' betitelt, welches Galen dem Schwiegersohne Hippokrate8\
Polybm zuschreibt ^) und welches den Laien gewidmet ist, um die-
selben über ihr Verhalten während der Krankheit und über die
Anordnungen des Arztes zu belehren, finden wir hierauf die Er-
klärung, in dem die Behandlung der Zahnkraukheiten f olgender masse u
eingeleitet wird : »Caeterum quod ad dentium dolores attinet> si
corrosus fuerit detis, et movetur, eximatur. Si yero non corrosus est«
neqne movetur, dolorem autem eshibet, per ustionem resiccatur/* ^)
»Was aber die Zahnsehmerzen betritft, ist der Zahn cariöa und
wackelig, dann ist derselbe zu entfernen ; ist derselbe jedoch nicht
cariös und nicht wcckelig, sehmerzt aber doch, dann ist derselbe
durch Kauterisation aus zu trocknen/'
Die alten Griechen waren daher der Ueberzeugung, wie die meisten
Völker des Alterthums, dass nur wackelige Zähne entfernt werden
dürfen. Dieser Glaube und ihre unbegreifliche Furcht vor der Zahn-
extraction finden wahrscheinlich in dem Umstände ihre Erklärung,
dass es kein Instrument gab, welches zur richtigen Ausführung dieser
Operation geeignet gewesen wäre und es hat auch kein solches bis
zum Ende der ersten Hälfte unserem Jahrhunderts gegeben, als yoA?i'
Tùmm von den anatomischen Verhältnissen der Zähne und der
^) Norh Littré sot] dîesei Bach nîtîliÈ Poljbofl, londem tragend eia aodere» Mi^Ued der
Kc»er Schule ge^bneben b&b«ii ; ebeaso Péirêquin : Barembtrg wie aueb Brmerin$ liai ten ei
*) De ftffectîoaibi», p, H%.
e*
76
Kieferknochen ausgehend, unser heutigee Zalinextractions-Instrumen-
tarinm konstruirte.
Nach Caelius Aurdianus war das ira Apollo- Tempel zu Delphi
aufbewahrte ^Odontagogon^ aus Blei verfertigt» um aehon damit
kundzuthnn» das nur wackelige Zahne extrahirt werden dürfen.
Wenn wir nnn diesen Zustand vor Äugen haben, so wird unädie
leichtsinnige Auflassung der Hippokratiker in Betreff der Zahn-
extraction Terständüch, wenn auch nicht verzeihlich. Jene durch
vorausgegangene laug anhaltende Periodontitiden oder Pyorrhea al-
veolaris oder infolge seniler Atrophie wackelig gewordenen, mit dem
Kiefer nur lose verwachsenen Zähne konnte wahrlieh wer immer
extrahiren, und auch die Handhabung des Instrumentes erfordert in
solchen Fällen keine grosse Geschicklichkeit; die fest sitzenden
cariösen Zähne hingegen hat man nicht extrahiren dürfen, weil
mans eben nicht konnte. Die Feststellung der Indication der Zahn-
extration machte im Laufe der Zeiten besondere Veränderungen durch.
Wie wir gesehen, fanden die alten Griechen wie die Völker des
Alterthuma überhaupt die Zahnextraction mir dann angezeigt, wenn
der Zahn ganz wackelig wiirde. Später, als die lustruraente zweck-
mässiger wurden, stellte man auch die Indication auf eine andere
Grundlage, en wurde der Schmerz massgebend, und man riss auch
festsitzende Zähne aus, wenn sie Schmerzen verursachten, dies war
fast das einzige Remedium. in neuerer Zeit ist infolge der Entwick-
lung der Diagnostik und Therapie der Zahnkrankheiten die Indication
der Extraction in immer engere Grenzen gezogen, und heute, zur
Zeit des Aufblühens der conaer\4renden Zahnheilkunde, wo wir fast
einen jeden kranken Zahn erhalten können, ist die Indication bei-
läufig dieselbe ^vie bei den alten Griechen, dass wir naralich nur
ganz wackelige Zähne entfernen. Natürlich, auf Grund einer ganz
anderen Auffassung wie im Alterthunie.
Da die Anatomie die Gmndlage aller Zweige der Heilwissen-
schaften bildet, wollen wir nun sehen, was das i^Corpm hippocra-
ticiifn* bezüglich der Anatomie der Zähne enthalt.
Indem wir die Entwicklung irgend einer anderen mediciniächen
Di sei pl in im ^ Corpus hippocraticum" studiren und ebenfalls die
Anatomie znm Ansgangspunkte nehmen, müssen wir natürlich
zuerst auf die Frage antworten, ob die Hippokratiker menschKche
Leichname secirten ? Die Frage \\^rde von den meisten Hippokratea-
forschern eingehend behandelt, doch wir haben uns bei dieser Ge-
legenheit mit dieser Frage nicht näher zu befassen ; da es einmal
bewiesene Thaisache iat, daas man 2ur Zeit Hippokrates' Zähne riss^ so
77
hatten sie alleufalls Gelegenheit, die makrodkopisehe Anatomie der
Zähne kennen zu lernen.
Im vierten Buch der epidemischen Krankheiten finden wir einige
auf diu Anatomie der Zähne bezügliche Beobachtungen^ die davon
zeugen T dass der Autor den Zahn nach Extraction desselben genau
untersuchte, »Qui quin tus dens ab anterioribuB numeratur, quatuor
radices habet, singniia paribus ad utrunque vi ein um dentera eonnexis,
ertremitatibus omnibus ad in tern am partem reflexis» Circa tertium
dentem suppurationes plures atque iuxta alios omnes. Et ex naribua
fiuxiones crassae» et a teraporibua dolorest ex hoc maxime fiunt.
Corr<)ditur hie, maxime quintus ex medio quidera nodum habebat
unum, duos autem anterius. Parvus primus intrinsecus iuxta duoa
cotTodebatnr. Septimus rudicem unam crassam, acutam habebat.« *)
»Von den vorderen gerechnet der fünfte Zahn hat vier Wurzeln, von
denen je zwei mit einander verwachsen sich den Nachbarzähnen an*
schliessen, und die Spitze von sammtlichen ist nach innen gebogen.«
Dieser fünfte Zahn entspricht — da der Autor den mittleren Schneide-
zahn nicht mitrechnet — nach unserer heutigen ZiihlungBmethode —
dem sechsten Zahn, d, h, dem ersten grossen Backenzahn, und zwar
pasjit die Beschreibung vollkommen auf den ersten unteren Molar,
deren vier Wurzeln zu zweien verwachsen und sich ihrem Nachbar-
zahne distal- und mesialwärts zuwenden, ^^on einer richtigen Be-
obachtung zeugt auch die Bemerkung, dass die Wurzelspitzen sich
nach innen — d, h, lingual wärts krümmen.
In seinem Werke »Geschichte der Zahnheilkunde« beruft sich auch
Gei^f-Jacùbi auf Hippokrates, da er jedoch die soeben gekennzeichDete
Zähhuigsmethode des hippokratischen Autors nicht in Betracht uimmti
kommt er zu ganz falschen Schlüssen, Den Satz > Circa tertium
dentem . , . .« übersetzt er in folgender Weise: »Um den dritten Zahn
(vom Eckzahne an gezählt) setzen sich mehr Geschwüre an als an
allen Übrigen, tind der dichte Ausfluss aus der Nase und die Schmer-
zen an der Schläfe rühren von diesem her. Vor allem fand man
diesen angefressen, ausserdem aber den fünften*, und er macht hiezu
die folgende Bemerkung: * Gerade aus der letzten Bemerkung lässt
sich die nicht unwichtige Folgerung entnehmen^ dass die Aerzte vor
2500 Jahren vom sogenannten Weisheitszahne eine ebenso schlechte
Meinung hatfen als die Zahnärzte des 19. Jahrhunderts. Vielleicht
wurde auch schon damals die Behauptung verfochten, dass die dritten
X) Dt morbis popuUribus, üb. JV, p. 436— S7.
78
Molaren in absehbarer Zeit ganz aus dem menschlichen Gebisse
verseh winden würden/*
Gekt-Jacabi erwähnt es nicht, aus welcher Originalausgabe Hippo-
kratea' er schöpfti wie aueh nicht, welche Uebersetzung er benützt habe,
darum halte ich es für wahrscheinlich, dass er das Citat eines
anderen Autors anführt und die Citate doch — wie bekannt — ura
so mehr ihres Werthes einbüssen, je öfter sie von anderen über-
nommen werden. So wird uns der Weg verstandlich, auf dem Geist-
Jacobi zu seinem falschen Schlüsse gelangt. Was er oben in Klara-
merzeichen setzt, gleichsam zur Beleuchtung der Sache, nämlich
»vom Eckzahne an gezählt . , /\ ist unrichtig und falsch. Das von
mir citirte lateinische Originalcitat enthält dies nicht, ebenso wenig
wie der von IJtiré ^) und neuestens von Ftichs ^) zu Grunde ge-
legte und kritisch beleuchtete griechische Text. Was daher
Geifit-Jacobi für den dritten Zahn hält, ist nicht der erste Molar
sondern der erste Praemolar und was er auf den Weisheitszahn
(5. Zahn) bezieht, bezieht sich nicht auf den dritten, sondern auf
den ersten Molar, Besonders stellt sich dies klar aus dem letzten
Satze des Passus heraus» den Geist^Ja^obi nicht anführt (da er den-
selben nicht kennt, in dem er doch nicht das Original eitirt): >Der
siebente Zahn hat eine dicke spitze Wurzel'*. Dieser siebente, d, i,
nach unserer Zählung achte Zahn ist der Weisheitszahn, von dem
zwar der hippokratische Autor nicht behauptet, dass es schwächer
und krankhafter angelegt sei als die übrigen — so nach ist die
mehr ^^ oberflächliche als geistreiche Bemerkung Geüt-Jacöbts un-
begiiindet — doch da der dritte Molar schon damals — wie heute
gewöhnlich ein wurzelig w^ar, so können wir die regressive Entwick-
lung dieses Zahnes nicht auf Kosten der modernen Civilisation setzen,
wie es manche Autoren möchten ; denn wenn von der Elimination
dieses Zahnes aus dem menschlichen Gebisse die Rede sein kann, so
ist diese regressive Entwicklung ^ nach Zeugenschaft des hippo-
krati sehen Autors — nicht neueren Datums, sondern war auch schon
zu Hippokrates Zeiten thatsächlich nachzuweisen.
Dieser 8atz: »Oorroditur hie, (nämlich dens tertius) maxime quin-
tus, ex medio quidem nodum hahebat unum, duos autem anterius . . .
u*s,w." ist sehr dunkel, IJttré ^) übersetzt ihn so : »Cette dent
i) Bd. V. p. 157.
i) Bi. 1Ï. p 200.
^ Tome V p. 157- „Dieser Ziilm wird cflriö*, besonders der fiinfte. Auf der Mttte diese*
Zabnt^^ bufitulen sieh zvvei Hocker udJ twe] vorne; cm kleiner Ilck^lfer hinten bei den lewei
änderten wurde zuerst tttigefreäsen.**
^ Tome IL p. 200.
79
§e carie, surtout la cinquième. Cette dent avait au milieu une
tuberodité et deux en avant ; une petite tuberosity, en dedans, dUj
cote des deux autres, avait 4ié cariée la première." Fiichs* üeber-
Setzung lalltet: Der fünfte Zahn hatte in der Mitte einen Hücker,
zwei aber an der Vorderaeite; der erste kleine Höcker war innen
in der Richtung der beiden anderen Höcker angefressen/' Da der
hippokratische Autor Ton eiuem fünften Zahne spricht, so muss er
allenfalls den ersten Moltir gemeint haben, nur ist die Frage, ob den
oberen oder unteren. Fuchs meint, die Beschreibung beziehe sich aiif
einen vierhockerigen, sonach auf einen oberen Molar, von dem jedockj
ein Höcker infolge der Cariositat zu Gnmde gieng* Ich bin aber der*
Meinung» es müsse hier ein uaterer Molar gemeint worden sein, denn
ich kann mir den mittleren Hocker, bei den zwei vorderen, nur auf
diese Weise erklären ; niimlieh der erste untere Molar hat gewöhnlich
fünf Höcker, drei befinden sich auf dem buccal en, zwei auf dem
lingualen Rande, Der cariöse Process gieng daher in diesem Falle
vom mittleren Höcker aus, dera mesial-huccalen und distal-buccaleu
Höcker zu.
Noch eine weitere anatomische Angabe findet sich im vierten
Buche der epidemischen Krankheiten, die sich auf einen oberen
Weisheitszahn bezieht: »Hegeaistrato postremi duo dentés parte inter
se contigua corrodebantur, postremus habebat snpra gingivam duos
nodos, unum iuxta eavemam, altem m ex altera parte. Qua vero
parte duo nodi erant, ibi radice.^ latae similes singulis paribus coin-
cidebant, ad alteram partem medietas una rotunda/* ^) Geist- Jacobi
gibt auch diese Stelle in ganz sinnloser Uebersetzung und ist auch
seine Erkläning ganz falsch.
Es ist hier von einem dreihöckerigen oberen Molar die Rede^
deren zwei buccale Hocker verwachsen, was abnorm ist» der linguale
Hocker entwickelte sich hingegen normal. Der Text ist — wie der-
selbe oben mitgetheilt ist ^ nicht richtig i postremus habebat supra
gingivam duos nodos, unum iuxta • • . u*s*w* ; das Wort »unum*' ist
wegzulassen, wie dies nach Ermerhis Fuchs richtig bemerkt ^), da
es der folgenden Zeile (. . . duo nodi . . ,) zu widerspricht
^) De morbk popularibua IV. p. 439.
^ Tome II. [I. £07. 63. Aiuaerkaug.
(Fortsetzung folgt)
DOCTEURS ET MALADES.
PAR
LE DocTEiTfi C, E. DANIELS, d'Amsterdam.
(^Äü4!ü 22 pianehm J
(Suite.)
1 . Ohanibre h. coueber. Dans le lit^ un malade, A côte', un Christ^
pieds nus, en manteau roiige, qui lui tîite le pouk de la main droite,
et tient dana sa gauche un rerre plein d^urine. Deux parents lèvent
en se lamentant leurs mains vers le cîeL Dans le coin ù gauche, le
notaire, assis à une table, écrit le testament sous la direction de la
femme du malade, debout à côté de lui,
2. Même chambre. A côté du lit est assis un mige dans un
vêtement rose, qui laisse voir sa jambe nue* Sa main droite, cal-
mante, repose ^ur celle du malade, qui est sur son séant. La femme,
assise à droite, can se avec un homme, probablement quelqu'un qui
est venu demander des nouvelles du malade* A gauche est une table
sur laquelle une servante range des flacons de médecines, un verre
et une cuiller* et à côté se voit une chaise percée ouverte.
3. Toujours la même chambre, seulement on en voit une plus
grande partie. La famiUe est réunie paisiblement autour de la table
devant la cheminée. Le convalescent, en robe de chambre, est assis
à droite dans un fauteuil en jonc; à côté de lui, le doctetir en habit
rouge et pernnjue grise; les autres sont gais et dégustent un verre
de vin accompagné d un biscuit a laniï^, bien hollandais.
4. Le vestibule, et la porte de la rue grande ouverte* Un per-
sonnage vêtu de rouge, a la figure noire, aux yeux ardents et aux
cornes de bouc (le diable), présente le compte a la femme, auprès
de laquelle il y en a deux autres, et dont l'attitude des plus revèches
indique la plus complète mauvaise volonté de payer ; en même temps,
81
le malade^ maintenant rétabli^ tire le diable par un pan de sou
vêtement et de Tautre main lui montre la porte d\m geste
menaçant.
DaD8 ces peintures, très digues d'estime pour le dessin, la com-
position et le coloria, tous les personnages sont vêtus à la mode du
milieu du XVI 11*^ siècle, sauf le Christ et Tange, qui ont les vête*
ment.» conventionnels leur appartenant. Elles sont fort interessantes,
mettant sous nos yeux un intérieur bourgeois hollandaiä de Tépoque
du peintre. Quant à celui-ci, ou peut hésiter entre J. Horemans père
(1682—1759) et J. Horemans fils (1714—1790), qui ont eu le même
genre et la même signature Tun que Tautre.
Voilà donc, dans un laps de temps de 150 ans, le même sujet
traité par cinq artistes néerlandais. Il a existé certainement un motif
pour cela, mais je n'ai pas réussi à découvrir lequel- Un moment
j'ai eru pouvoir deviner que Ton se montrait spécialement a Harlem
peu empressé à reconnaître ce que Ton devait à Tart médical, puisque
c'est dans «la ville des fleurs*' qu'ont été publiée« les estampes,
non setilcuient de Goltzius, mais aussi de GeUe, et que ce n'est
pas loin de là, à Amaterdam, que les estampes de Van Vianen ont
été éditées. Mais je ne pus m'arrêter à cette pensée, en consi-
dération des deux peintres qui ont fait usage de leur palette pour
faire honte à leurs concitoyens d'une de leurs faiblesses, pour ne pas
dire d'un de leurs vices; et je me demandai si je ne me trouvais
pas en présence d'un trait du caractère de mes ancêtres, qui m'était
resté inconnu jusqu'ici- Mais alors, me dis-je» poètes et prosateurs
ne pourraient pas avoir laissé ce sujet entièrement de côté; on
devrait oécessairenient j trouver des allusions dans notre riche litté-
rature entre 1587 et 1750, Celle-ci cependant n*en a pas trace. Je
m'en réjouis grande m eut, car j'y vois la preuve qu'il ne s'agit paë
d'une maladie endémique propre a mon pays* Bien plus, les recher-
ches auiEquelles je me suis livré m'ont clairement fuit voir que les
phénomènes moraux satirises par nos artistes, se sont fréquemment
rencontrés en dehors de oos frontières, tout en donnant lieu à des
manifestations différentes de celles qui viennent de nous occuper.
En effet, quant k ce dernier point, je n'ai pu constater qu'un seul
cas dans lequel, hors des Pays-Bas, ce sujet ait été mis en images.
C'e^t dans l'ouvrage intitulé *Die Deutschen Stammbücher des XVI,
bis XLX. Jahrhunderts, von R, und R. Xeü'^ (Berlin 1893). où,
comme on le sait» se trouve une description de la célèbre collection
iJe Weimar. J'y ai rencontré les détails suivants, fort intéressants à
mon point de vue*
82
Les autetua ont m dans un album d' Altdorf une page non daWe,
dessinée par un laédecini avec le titre Aesculapius TnfronSi repré-
sentant un médecin tenant un verre d'urine et possédant trois t^tes;
lune est celle d'un homme jeune à longs cheveux^ la seconde, celle
d'un Christ, et la troisième, celle d'un diable très laid, qui tire la
langue. Sous le dessin on lit:
Intrantis Medici faciès très esse videntur
Aegroto ; Hominis, Daemonis atqne Dei ;
Quam prim um accessit medicus dixitque galutem.
En Deus^ aut custos Angeitis^ aeger ait.
Cum morbum medicina fugaverit, ecce Homo^ clamât.
Cum poscit medicus pruemia, Vade Satan/
(Probablement vera 1638.)
J'ai cherché en vain d*autres images de ce genre; enperaonne, avec
laide bienveillant du zélé sous-directeur Mr. E. W. Moea, à qui je dois
plusieurs renseignements sur mon sujet et les photographies danoises,
au cabinet national d'estampes h Amsterdam et dans les collections
privées du pajs; par correspondance, dans plusieurs cabinets d'estampes
de r étranger. Enfin je me suis adressé au docteur J, Brettauer à
Trieste, bien connu comme amateur de l'iconographie médicale et
possesseur d*une collection célèbre d'estampes relatives à la médecine
et aux médecins. Je lui demandai s'il connaissait des images du
genre de celles qui nous occupent ici. Sa réponse me fit voir qu'il
connaissait uniquement les gravures de Goltzius et qu'il n'avait
jamais vu les autres produits artistiques que je mentionne dans ces
pages, ni quelque chose de semblable. Il résulte que la conception
de cette satire en images, dont médecins et malades peuvent faire
leur profit, appartient probablement à Henri Goltzius, et que la
mise en œuvre est quelque chose de purement national néerlandais.
Il y a ici à se demander si Goltzius, en ce qui concerne le point
traité par lui, n'a pas eu de prédécesseurs. Or, comme je n'ai point
découvert qui est l'auteur des vers placés au dessous de ses estampes,
il n'est pas absurde de supposer qu^il a eu recours à la plume aussi
bien qu'au burin pour exprimer sa pensée, et que les vers en
question pourraient être de lui. Je crois devoir examiner la chose
de plus près, et pour cela diviser la question en deux.
Je demande donc en premier lieu s'il existe des estampes analo-
gues antérieures à 1587, et je crois pouvoir répondre affirmativement.
An commencement du seizième siècle, vers 1510, parut un livret
anonyme, intitulé;
Dit es vander aiecten der broosster na-
turen, en hoe haer ona beere gheneest /
Gheprint in die princelijke stadt van
Bruesael Inde Zeeridder Bi mi Tho-
mas vander Noot*
Dans ce livre» fort rare, se trouvent deux gravures sur boisi qui
présentent assez de points de ressemblance avec la première des quatre
estampes de Goltsiius, que je ne puis rae refuser à la pensée que
c'est là ce qui lui a inspiré l'idée de faire de la grarure son inter-
prète poor ce qu'il avait sur le cœur, au sujet de Fingratitude
envers les médecins. Cela ne veut point dire que sa pensée ait été
la même que celle de lauteur des gravures sur bois. 11 n'a emprunté
que le procédé d'expresaîon* Pour T idée même, elle est fort différente.
Si pour Goltzius le médecin apparaît comme un Christ, au moment
oà le malade se ^ent le plus mal, Tanonjme fait du Christ lui-même
celui qui guérit. Cette figure du Christ est symbolique chez tous les
deux, mais sur lestampe de Tanouyme elle a une signification pure-
ment religieuse, qui a entièrement disparu sur celle de Goltzius.
Tous deux ont en commun ce trait, peu conforme à notre sentiment
du goût, qu'ils font tenir un urinai à leur figure du Christ. Mais
cela s'explique aisément au point de vue de Ticonographie médicale.
Presque tous les médecins du moyeu-âge juraient par Turoscopie,
au point que, non seulement ils croyaient pouvoir en tirer la diagnose de
toutes les maladies, mais que même il leur arrivait souvent de se
dispenser, comme d'une chose superflue, d'examiner et d'interroger
les malades, 11 sufiîsait d^apporter au médecin une bouteille de l'urine
du patient pour rapporter une ordonnance. De là vient tout natu-
rellement qu'alors on représentait toujours les médecins un urioal à
la maiu. *}
^ Dan* »on IWre eircîkti^t iütvlnl» Juji ph&rmacffutuûker VortiiL N/nte Foff^e. Zweite
permfhrie Anßü^e {Berlin 1899), Mr, H, Peter* ik Nuremberi; traite fort cti âét»il ce siijtt
àmn% le cIuipitFQ inUlDle' ,/Briinneaichaueii'\ Un« e^tainpc amusante du continence ment dn
XVle ftièrlej qu'il reproduit, fait voir romirtent dejA alurft Tabua de Turo^copie ivoiit tnb TAri
medioil en discrédit auprès d'untr partie du public. Un y voit auprr« d'un lit un médecin
qui, tuumsut le dot) au mtliu]«, rumine un verre d'uria«; quaai au maïade, ou Fa rcpri^-
«ntc en âne, parce qu'il s'est confie à nn doettur* Le graveur a donné à entendre que k*
ctanscqnenee* de cette &ncrie ne ac font pa» attend! ne^ eu reprcB'entant le at^rviteiif du înédecin
(llnGnnicr?) comme soutenant d'nue main la tt^te de l'ftne en train de vumlr, et tenant de
rantre derant \m un ba&sîn dcjà à moitié rempli.
84
En tout cas, les lecteurs du Janm seront bien aises de faire eon-
naissance avec ces deux estampes, vieilles de près de quatre siècles.
Je les place donc ici, surtout parce qu^elles sont un produit du sol
néerlandais, de mêmn que les autres que j'ai reproduites. Mais, comme
la langiie hollandaise n est pas admise dans nos Archwe^ interna-
tionale^^ je fais suivre d'une traduction littérale les titres quelles
portent.
1. Doctor Jhesus die meester principael
Staet en siet in den orinaeL
Le docteur Jésus, ce maître principal, ♦
Regarde debout TurinaL
2. Doctor Jlis hanct wt sinen orinael
Tooghëde datti meester es prindpaeL
Ij€ docteur Jésus porte suspendu son urinai.
Pour faire voir qu'il est maître principal.
La seconde question qui se présente est celle-ci. La peusée même,
mise en images par Goltzius, a-t-elle peut-être été exprimée avant
lui? Je suis en mesure d'affirmer aussi ceci.
Heinrich Solde, Thomme h l'esprit génial qui n*a été connu que
sous son pseudonyme d'Euricius Cordus, maître d*école à Erfurt,
médecin de la ville de Brunswick, professeur à Marbourg, puis à
Brème, célèbre entre tous comme poète-médecin, mais sans cesse
poursuivi par ladversité, a été, pour autant que j'ai pu m en assurer,
le premier ii le faire. Il publia déjà en 1520 à Erfurt les trois
premiers livres de ses Epigramm a ta, œuvre actuellement encore si
fort estimée qu'on la réimprimée en 1892, dans la publication intitulée
> Lateinische Litteraturdenknmler des XV, und XVL Jahrhunderts",
oil Ton a voulu réunir »les œuvres les plus distinguées dans le
domaine des belles lettres et de la stnence latines, qu^aîent produites
la renaissance, rhumanisme et la réforme*'.
Dans ses productions poétiques subséquentes, Cordus a montré une
grande prédilection pour la forme épigrammaticjue. Il publia six
nouveaux livres d epigrammes en 1525 et en composa quatre autres,
qui n ont paru qu après sa mort, en 1535, réunis aux neuf premiers,
sous le titre de Eui-icii Cordi Epigrammafum Librl XI IL
Le célèbre Gottfried Ephniïm Les«ing a si bien reconnu la valeur
poétique de ces petits poèmes, qu*il y a fait des emprunts, imitant
presque mot à mot, dans ses Sinngedichte^ plusieurs epigram m es de
CorduSi sans toutefois dire où il avait pris ce qu^il s'appropriait
ainsi*
85
J'en donnerai un seul exemple. Dans son livre VIT, V, 67, De Medico
Monacho, Cordus dit:
Medicum fréquentes foeminae raonachum petunt,
Nil suspicare; aegros domi uiros habent.
Et Lessing, Sinngedichte 26, Auf Frau Trix:
Frau Trix besucht sehr oft den jungen Doktor Klette,
Argwohnet nichts. Ihr Mann liegt wirklich krank zu Bette.
On lit dans ce même livre VII, écrit entre 1520 et 1525, sous
le titre De Medicis, les vers suivants:
Très medicus faciès habet: unara quando rogatur
»Angelicam'\ Mox est cum juvat esse »Dens'!.
Post, ubi curato poscit sua praemia morbo,
Horridus apparet terribilisque »Satan'*.
dont notre collègue R. Finckenstein a donné {Dichter und Aerzte,
Breslau 1864) cette traduction exacte:
Drei Gesichter hat der Arzt, kommt er auf Verlangen,
Heisst man einen Engel ihn; hilft er, einen Gott.
Will er aber nach der Cur seinen Lohn empfangen.
Sieht er wie der Teufel aus und empfängt nur Spott.
Voici donc le dieu, Tange et le diable, auxquels Goltzius n'aura
qu'à ajouter l'homme, pour avoir le sujet de ses quatre estampes.
C'est encore le cas pour les vers suivants, qui ont tout l'air d'être
aussi une traduction littérale de ceux de Cordus:
Three faces the Phisition hath:
first as an Angell he.
When he is saught: next when he helpes,
a God he semes to be.
And last of all, when he hath made
the sicke deseased well.
And askes his guerdon, then he semes
an ongly Fiend of hell.
J'ai dit que cela a l'air d'une traduction littérale de Cordus, mais
je n'ai pas dit que c'est le cas. La chose est loin d'être certaine. Voici
ce que j'en puis dire.
Parmi les livres rares que possèdent le Musée britannique et
bibliothèque Bodleienne à Londres, se trouve un livre publié en
original en 1577, sous le titre de Flûwers of Epigrammês hy Thi-
lîiothe Kendall, et réimprimé en 1874 par la Spencer- Society* J'ai
pu consulter la réimpression dans la bibliothèf^uo royale à la Haye,
et voici ce que j*ai constaté.
L*auteur, né à North-Aston, Oxfordshire, devint étudiant à Oxford
en 1572, mais quitta Tiinirersité saus y avoir pris de degrés. Il se
rendit à Londres pour y continuer sea études, et alors . . * sa bio-
graphie prend fin, car je n'en sais paâ plus long, le Dictionary of
National Biography de Sidney Lee, tout détaillé qu'il mi en général,
n'en disant pas davantage.
La préface de la réimpression nous apprend encore que Ton ne
connaît aucun autre ouvrage de Tkimothe Kendall, et que celui-ci
est ''a pleasant and amusing one'*.
Le titre complet du livre est Flowers of Epiyrammeêf out of
sundrîe the moste singular authourf^ selected, as well ancient as Mte
writerft; rauteur le dédia au chancelier de Tuniversité, lord Robert
Dudley, comte de Leycester, ce qui, en même temps que la réim-
pression récente, lui donne un cachet particulier, Kendall y mit en
outre une préface, qui se termine en apprenant au lecteur qu'il a
ÊOmposé cet ouvrage »cum (ei) vemarent dubia lanugîne raalae".
Les Floicers, toujours aceompagnées du nom de Tauteur, n*en sont
pas le seul contenu, Kendall y ayant joint des vers de sa façon,
Trifle^^^ dit41, ''devised and written (for the moste pai-t) at sundrie
tyraes in bis yong and tender age".
Or il se trouve que le couplet que j*ai cité plus haut fait partie
de ces Trißes. Si Kendall avait connu le De Medicis de Cordus, il
me semble qu'il aurait placé ce couplet dans la première partie de
son livre et cité le nom de Fauteur original, puisqu'il mentionne
tous les écrivains dont il a admis des poésies dans son anthologie,
et de plus il nomme quelques auteurs auxquels il a parfois emprunté
de ses Trifles. Pourquoi donc ne pas mentionner Cord us, s'il Ta
connu? Est-il impossible que tous deux aient suivi, sans se connaître, un
même fil de pensée, d'autant plus que tous deux avaient des dons analo-
gues de poésie et affectionnaient également la forme épigramniatique ?
Goltzius, peut donc avoir connu Kendall, aussi bien que Cordus,
et avoir trouvé chez eux la suggestion inspiratrice de son œuvre.
Fin au prochain numéro*
UEBER DIE HÄUFIGKEIT DER GICHT IN SCHWEDEN
m DER MITTE DES XVIIL JAHRHUNDERTS,
Voîf WILHELM EBSTEIN in GöUlngen,
Die KÖnigL Akademie der Wissenschaften in Stockholm hatte
für das Jahr 1702 als 2» Preisaufgabe die Beantwortung der
Frage geateüt, woher es kiime^ dass die (Mcht m den späteren
Jahren in Schweden allgemeiner^ als zuvor ht und welche Mittel
zu der Venrakrung gegen dtes^elbe und ihrer Heilung am zuvm^läs-
êigsten icären^ Die Frage fand zwei Bearbeiten Die Arbeit des Prof.
Dr. P~ X Berg tus gefiel der Akademie YOrzüglieh, und daher erteilte
sie ihm die bestimmte Goldmedaille* Ausserdem aber erhielt die
Schritt des Hofraedicuâ Dr. J. L. Odhelius Beifall und wurde daher
mit einer silbernen Medaille beehrt* Im Jahre 1760 waren beide
Arbeiten, wie in Vogels neuer medic. Bibliothek Bd, V» 3, St, Göt-
tingen 1766, S. 270 berichtet wird, bereits in Druck ersehienen.
Die Arbeit von OdheVim habe ich mir nicht verschaffen können,
wohl aber die von Bergim^ y od der mir eine von Abraham Gotthelf
Ktisiner besorgte Uebersetzung im XXIV. Bande der Abhandlungen
der Kgl. Seh wed, Akademie der Wissensch. a. d, Naturlehre u.s,w.,
Hamburg und Leipzig 1765, S, 3 ^) vor liegt. Die Arbeit von OrfA^Z/w^
ist weder in der JTaf^^î^r sehen Uebersetzung noch in der schwedi-
schen Original- Ausgabe der AbhandL der schwedischen Akademie zu
finden. Es scheint mir nicht ohne Interesse, an daa Bergius''âQÏ\e
Sehriftchen einige Bemerkungen anzuknüpfen.
Was das Vorkommen der Gicht io Schweden in älterer Zeit, wo
sie wenigstens in dem südlichen und südöstlichen Teile Europas
bereits eine durchgängig bekannte Plage war, anlangt, so glaubt
Bergitü^, dass der Norden dabei auch nicht leer ausgegangen sein
dürfte, iBsbesonders auch wegen der übermässigen Gastereien und
»Gesellschaftstränke", zumal da dieses Leben oft sehr lange Zeit, bei
einem gleichen und schädlichem Müssiggange und berauschenden Tama-
riske nbi ere u*s,w, wührte. Indes, betont Bergitw könne man wegen
mangelnden vollständigen Beweises darüber nichts Gewisses sagen*
Dagegen wird von Bergim ausdrucklich hervorgehoben, dass zu der
^) Ea ist atiffäUig, âMA m tier Mitteilung in FoffêPê Zeiticlit-Lfl auf die Käitfter^ iaht
Veber«tiuag gàr nicht Bezug i^nûmineii ist, inAbesondere weil Käeiner und Vügel gleich-
leltig Gältinger Profeuoren waren.
88
Sögen. Unionszeit die Gicht in Schweden ^ehr bekannt gewesen sei.
Das war also in der Zeit von 1397^^1521, ^erjgrm^ führt dann ein zur
Zeit von Gustav II (Wasa) — 1521 bis 1560 — geschriebenes Arzneibuch
an, in welchem bestimmt angegeben wird, dass die Gicht in Schweden
allgeraein gewesen sei, Jedocli meint Bergln^ vorsichtig, dasa sich
auch die Glaub Würdigkeit dieser Aussage nach so langer Zeit weder
bestätigen noch bestreiten lasâe. Indessen, das wissen wir gewiss,
fährt Berghts ïqi% dass die Gicht immer in diesem Lande hier und da
gewesen ist, und es sieht wirklich aus, als wäre sie in den letzten
Jahren allgemeiner geworden, als sie einige Zeit vorher gewesen zu
sein scheint. Woher dies kommt, kann Bergius noch nicht genan
beantworten, jedoch will er die Ursache anführen, durch welche die
Gicht allgemein wird.
Wir sehen ans diesen Aeusseningen von Berght^^ dass er die Frage
über die zunehmende Häufigkeit der Gicht in Schweden in einer
ausserordentlich vorsichtigen Weise beantwortet hat* Wie hatte er
sich darüber bei dem Mangel jedes zuverlässigen statistischen und
litt^rarischen Materials auch anders äussern können ? Dass es sieh
aber bei der Gicht, von der Bergius spricht, um wirkliche Gicht ge-
handelt hat, geht nicht nur ans der von ihm gegebenen Schilderung
des Krankheitsbildes hervor» sondern insbesondere auch aus der Auf-
zählung der ätiologischen Momente, die die Gicht in jener Zeit
veraulassten und die mit den heutigen Anschauungen durchaus über-
einstimmen. Wir sehen dies sofort, wenn wir uns die Ursachen
ansehen, welche von Bergius fur die Verallgemeiuerung der Gicht
angeführt werden. BergltŒ beantwortet übrigens die Frage, warum die
Gicht in den letzten Jahren allgemeiner geworden sei, wie das eben auch
nicht anders möglich ist, ganz hypothetisch* Vielleicht, sagt er, weil
sich die Menge der Vornehmen hier vergrössert, und die üppige und
wollüstige Lebensart hier zu Lande zugenommen hat uud zwar nicht
nur bei den Vornehmen, sondern auch bei der Bürgerschaft in den
Städten. Das sind also wohl die wesentlichen Ursachen, die nach
Bergius* Erfahrung der Gieht Vorschub leisten* Was sonst Bergius
als Schädlichkeiten angiebt, die zur Entwickelung der Gicht führen,
so ist dies alles teils direkt bereits widerlegt, teils zum mindesten
unsicher und strittig. Die von Bergltus angeführten Schädlichkeiten
sind im wesentlichen folgende: Erkältungen, langwierige Nerven-
fieber, gedämpfter Fusssch weiss, Zurückbleiben der Menstruation, des
Nasenblutens in der Jugend, wofern dafür nicht andere Ausleerungen
auftreten, die Verstopfung der bisher fliessenden Hämorrhoiden u.s*w,f
Mutterbeschwerden und Milzkrankheit sowie endlich Ansteckung.
89
Bergius ist hierbei völlig Kind aeiner Zeit und hält sich offenbar,
ohne stricte Beweise zu suchen, an das Ueberlieferte- So stimmt das^
was BerghtJi über die Contagiositîit der Gicht sagt^ fast wörtlich mit
dem ûberein^ was wir darüber in ran Sicieiem (gh. 1700, gest. 1772)
Coiaiiieutiirieu vm den Aphorismen von Boerhüure {gh. 1668, gest 1738),
welcher zuerst die Ansteckuugsfähigkeit der Gicht vertrat, lesen. In
den ("ommeDtanen von van Stckten heisst es, »Ich habe beobachtet,
dass Frauen aus guter Familie, welche eio regelmässiges Leben
führten, durch das Zusammenleben mit ihren giehtkranken Männern
ebenfalls an der (ncht erkrankten/^ Ich brauche hier darauf nicht
naher einzugehen. In meinen Büchlein »Regimen bei der Gicht"
(Wieabaderi 1885, S. 5) habe ich liber diese Frage gesprochen.
Natürlich findet Bergius das beste Verwahrungsmittel gegen die
Gicht darin, allen Ursachen, ao viel als thniüich ist, auszuweichen.
Besonders soll — und darin stützt sich Beryim auf Hippokratm und
/X Vlei*k {in John IVingles observations on the diseases of the
army, London 1753, 8, p, 158) — derjenige vorsichtig sein, der in
seinem nur gelassenen Urine kleine schwimmende Fäden findet.
Einem solchen achreibt Bej^gluH Yor, in seinen nahrhaften Speisen
meist Sachen aiin dem Gewächnreiche zu brauchen, tägliche Beweg-
ungen des Körpers zu suchen, die Ader am Fusse zu üÖnen, wenn
er vollblütig ist, im Sommer dienliche Mineralwasser zu trinken und
im Winter nach Clerk's Rat täglich seifenartige Arzneimittel zu
nehmen. Indes scheint Berglus mit seiner vorbauenden Behandlung
bei der Gicht keine günstigen Erfahrungen gehabt zu haben, denn
er sagt^ dass nur w^ en ige solche Bewabrungsmittel hei guter Zeit
brauchen, sondern vielmehr alles zusammen aufschieben, bis die
Krankheit ausgebrochen ist. Es liegt nun ausserhalb des Rahmens
dieser kurzen Mitteilung auf die von Bergiii^ angewandte Behand-
lungsmethode der Gicht selbst einzugehen. Jedenfalls läsat sieh ans
der Darstelhmg von Bergius so viel ersehen, dass er ein für seine Zeit
in der Lehre von der Gicht wohl erfahrener Arzt w^ar. Das vornehmlich
Interessante in der Bergiumchen Mitteilung liegt für mich darin,
dass in ihr einige Angaben über das Vorkommen der Gicht in
Schweden in der Mitte des XVTIL Jahrhunderts enthalten sind. Die
Arbeit von Bergiuiit seheint nicht recht bekannt geworden zu sein.
Ich vermisse sie auch in der sehr sorgsamen Bibliographie, welche
Rendu seinem vortrefflichen Artikel über die Gicht (Paris 1884) in
dem Dictionnaire encyclop. des sciences médicales von Dechambre
beigegeben hat.
Was wir über die Verbreitung der Gicht in Schweden wissen, ist
190a 7
90
— soweit ich wemgstens unterrichtet bin — spärlich. August ffirsch,
immer noch unser zuverlässigster Gewähj^mann in dieser Beziehung,
hat in der 2» AbteiL seines Handbuches der historisch-geographischen
Pathologie (2. Âufl,, Stutt^rt 1883, S. 460) angegeben, daaa es aus
Schweden und Norwegen an neueren Mitteilungen über die Gicht
fehlt, über das Vorkommen der Gicht in Schweden in früherer Zeit
fiade ich bei A. Himch mchts. Rendu sagt darüber, (1. c. S. 168)»
dass die Gicht um so weniger selten werde, jemehr man sich dem
Norden Europas nähere. Rendu exemplificiert dies in folgender Weise:
In Deutscbland sei die Gicht, abgesehen von einigen grossen Städten
und in den nördlichen Provinzen eine wenig häufige Krankheit, in
Dänemark sei sie anscheinend weit mehr verbreitet, ebenso auch in
Schweden und Norwegen. Indesgen solle sie sich seit ungefähr einem
"Vierteljahrhundert in den beiden letztgenannten Ländeni offenbar
vermitidem. Die Schwedischen Herren Kollegen würden sich zweifellos
ein Verdienst erwerben, wenn sie ihre Erfahrungen Über die Häufig-
keit der Gicht in ihrem Vaterlande, wo meines Wissens die Fettlei-
bigkeit eine häufige Krankheit ist, mitteilten. Schliesslich sei noch
erwähnt^ dass mir von berühmten Schweden, welche der Gicht
verfallen waren, drei wegen gewisser Besonderheiten im Gedächtnisse
geblieben sind. Der Feldherr TorHeiMön (gb. 1603, gest. 1651) der
talentvollste aus Gustuü Adolfe Schule, musste sich, infolge seiner
Gicht gelähmt, in einer Sänfte tragen lassen und setzte dennoch
durch die Schnelligkeit seiner Feldzüge die Welt ins Erstaueu» (Cf.
Hof mann, Friedr. Lehrh. der Geschichte, 4. Heft, 3. Aufl. S. 63).
Ich erwähne ferner den beruh na ten Naturforscher Karl con Linnen
(gb. 1707, gest. 1778) von dem W&hlet* berichtet, dass er an lang-
dauernder Gicht leidend, sich davon durch eine Erdbeerkur befreite.
Endlich gedenke ich noch des berühmten Chemikers Jok. Jacob
BerztUus (gb. 1779, gest 1848), der viel an Zuständen litt, die er
als seine ^ntrvësen Qichtan fälle' bezeichnete. Berzelius berichtet,
dass ein solcher Zustand durch die Behandlung seines Arztes Magnus
Retziu^ auf einmal, wie diirch einen Zauber verschwunden sei. Im
übrigen findet sich Manches über das Gichtleideu von Berzelluê in
Beinen Briefen an F. Wöhler in der Deutschen Revue, Jahrg. III,
1879, S. 7—22 und S. 215—229.
NOTICE SUR LE MODUS FACIENDI, TRAITÉ MÉDICO-
PHARMACEUTIQUE EN LANGUE ESPAGNOLE DE
LA PREMIÈRE MOITIÉ DU XVJe SIÈCLE ET
SUR SON AUTEUR: BERKARDmo Laredo.
Par ERNEST CORDONNIER, phannacim à Paris.
n est impossible de découvrir nulle part le nom de Taut eux; tout
au plus la dédicace à rarchevêque de Seville en fait-elle connaître
l« caractère religieux ; cette dédicace se termine en effet par les mots
suivants :
tDe vuestroâ fray les menores el raas indigno y raenor.^ *)
Le ModuR faciendi est resté totalement ignoré dea biobibliogra-
phes en généml et des hiâtoriographes pharmaceutiques français qui
n'eu font aucune mention, tant le dernier dans Tordre chronologique
(nous voulons nommer Mr. Audré-Pontier et son vaste et hardi tra-
vail intitulé: Histoire de la Pharmacie, Paris 1900, où il faut,
pour juger équitablement le mérite de Tauteur, faire état de Tenver-
gure de rouvrage) que ceux qui l'ont précédé:
notre vénéré maître Mr* G. Planchon dans Tindex bibliographique
de son article «Pharmacie* de \b. Grande Enc^chpédie(Pojd9^1H99)i
Gilbert (Emile), Im Pkannacie à travers les siècles (ToiJouae, 1892) ;
Grave (E*), Etat de la phurmaeie en France avant de la loi du
21 germiml au XI (Mantes, 1879);
Phillippe fA»), Histoire des Apothicaires (Paris, 1853);
I>r< Bégin (Emile) dans son article «Pharmacien de Le Moy&n
Age et la Renaimance de Paul Lacroix et Sere (tome U, Paris, 1 849);
jusqu*à Laurent Joubert, le plus ancien, qui paraît plus a même d'en
avoir eu connaissance, étant plus proche, puisque sa Pharmacopée
(Lyon, 1588) parut 46 ans seulement plus tard; jusqu'à Laurent
Joubert, dîsona-nous, qui, auâsi, Pignore complètement. Il ne cite
d*aiUeurs qu'un seul pharm acologiste espagnol dénommé : N^arciso
Solano segundoj auteur d'un ouvrage intitulé ; Concor die pharmacü-
potarum Barcinonmsinm : in medlclni^ compositis a Narckso Solano
segundo Barcinonensi: integre antiquorum majeslati restitute. Faventîe
Gottholanorumj Anno loSÔ, °) et qui partage le profond oubli de
l'auteur du Modus faciendi chez les autrea auteurs français.
1) De voa frèrci mineura 1« plua indigne et 1« iiioiadir.
i) Le titre fl«nl de Tuttvu^^e c^t meatiuinie par FbiUippe {fût. ni.).
V
92
Nous avons dû chercher ailleurs et nous avons la bonne fortune'
d'avoir entre les mains la Histona cntico-llterarla de la Farmacia
des Drs. Don Qiiintin ChiarlDne et Don Carloa Mallaïna {3e ed*,
Madrid, 1875), ouvrage qu'il faut regretter de voir si méconnu hors
de r Espagne, ßar il contient des renseignements du plus haut intérêt
au point de vue de Fhistoire de la Pharmacie*
C'est grâce à ce remarquable et intéressant tra%^ail que nous avons
•pu découvrir le nom et ta biographie de \\\ni^\\T an Modus facieiuUy
également mentionné dans la BlbUotheca hispana nova de Nicolas
Antonio (Madrid, 1783, I, p. 217, col. 2),
Frère Bemardhw Laredo naquit à Seville dans le dernier tiers
du XVê siècle ; dirigé dès sa piime jeunesse par un père rigide versé
dans les sciences occultes, il se vit porté à l etude de ces connais-
sances assez répandues dans son pays en raison des traces qu y avait
laissées la domination ambe.
On voit qu'il lut avec fruit Hippocrate, üalien, Rhazési Avicenne,
Mésué, Manfredi, Guy de Chauliac, etc.» et qu'il vécut dans une
certaine intimité avec les pharmaciens instruits de sa ville natale de
même qu'avec les médecins Rodriguez, Nunez et les célèbres doc-
teurs Avila et Ojedû. Son goût pour Tétude et la vie contemplative
et dévote le conduisit au couvent de Saint- François, à Val v erde, près
de Sérille et là, il préféra aux ordres sacrés l'humble habit dea
&ères lais.
Délivré des distractions sociales, il put, des 1507, se consacrer exclu-
sivement à Tétude de sa science favorite : la Pharmacie, La commu-
nauté appréciant, à juste titre, les dons particuliers qui le distinguaient,
confia à Laredo la direction et Tad mi ni strati on de la pharmacie du
couvent, asile, comme beaucoup d^autres de ce temps, du savoir et
de rhumilité chrétienne. Quatorze années d'observations et d^ expé-
riences, de travaux incessants sur les substances médicamenteuses,
formèrent en lui un criterinm scientifique et une somme de connais-
sances considérable.
Ses principaux ouvrages qui commencèrent k paraître en 1521 sont:
p, le Modus faciendi, 2^. Metaphora medkmœ et 3*\ Sublda al
Monté Sion. *)
Ou pense que ce dernier ouvrage est une traduction d*un auteur
allemand. Il parut en 1542 à Medina del Campo, et fut de nouveau
publié: en 1553 a Seville, en 1590 a Valence et en 1617 à Alcalà.
La Metaphora est de 152 L Quant au Modus /öc/aidi, il fut, d'après
i) A&Li»a«iou de k EnonUgne de Siou.
93
MMrs. Chiarlooe et Mallama^ imprimé à Seville en 1521 et 1531,
à Madrid en 1527 et a AlcaU eö 1617. C^a savant« et consciencieux
auteurs ne mentionnent pas Tédition de Seville, 1542 a laquelle
appartient notre exemplaire: ce qui confirme sa grande rareté et
tendrait à établir qu*ü appartient bien à une troisième édition.
Quoiqu'il en soit, relativement a ce dernier point, il est certain
que le Modus faciendi constituait une sorte de rade mecum pour le
prince portugais D, Juan 11^ lequel, estimant hautement les méritea
de louviage^ récompensa son auteur par de riches présents accom-
pagnés de productions de Finde, donations qui furent approuvées par
Philippe II, Il fut invité a faire nn voyage en Portugal et Feffectua
en effet dans d'heureuses conditions. Il y reçut de la part des grands,
les marques de la plus flatteuse estime» et, grâce a son caractère
observateur, il put saisir une foule d'éléments nouveaux pour le plus
grand bien de ses recherches.
MMrs. Chiarlone et Mallaîna infirment par nue citation topique
une légende qui, pamit-il, 3'était accréditée chez certains historiens
espagnols relativement à la nationalité de Bernardino Laredo que ce»
historiens ont considéré comme portugais*
Cette citation (fo. 2ti, col. 4) démontre en effet péremptoirement
que Laredo était bien espagnol, car il dit au sujet du «véritable*
Eupatoire ou Eupatoire d^Avicenne {Eupaforium cannabinum L) :
fkspfts^ h hé vhto en nuestra Sierra Morena pero en mut/ pocas
partes % Or la Sierra Morena qui sépare les prorinces de Nouvelle
Castilie et d* Andalousie e^t fort éloignée du Portugal, un tel langage
serait donc inadmissible chez un portugais.
Il est un second point que les savants auteurs de la Hhtoria dé
la Farmacm ont cherché à établir: c'est celui de savoir si Bernar-
dino Laredo fut médecin ou pharmacien.
 Outre grand regret, nous ne pouvons admettre la thèse de ces
messieurs sur cette question« Ils prétendent s'appuyer sur un passage
(fû(S. 14^1 vo. et 150) que nous n'avons pu découvrir an lieu cité
non plus que fort en deçà ni fort au delà. Nous devons néanmoins
faire remarquer que La source citée appartiendrait à une édition datée
de 1534 et lexem plaire qne nous avons en mains est daté de 1542.
Le passage rapporté comme existant dans la seconde édition aurait -il
été supprimé dans la troisième !"" Nous ne saurions Taffirmer* Toujours
ëst-il qu'en s'appuvant tant sur ce passage que sur d*autres qu'ils
ite désîgneni pas^ MMrs. Chiarlone et Mallaîna font de Laredo un
figtfT ScfS» Mo^TBA, mais att très p«ti 4'«lidfliiti.
94
disciple de Galien. Or dans son dernier article. (Addition, fo. XIX, ro.)
intitulé Caldo de lantejas ^) où, notamment, il met en conflit Galien
et Avicenne, Laredo affirme à plusieurs reprises sa qualité de médecin:
cHa se dexado para esta posterioria por dar a este legumbre la
«auctoridad y lugar que las lantejas raerecen, porque los medicos
€circumforanos menos ley dos no tengamos la libertad que suele
ctenerse ^) . . .»,
Quelques lignes plus bas il fait savoir qu'il est entré dans la
carrière depuis 1507:
€ . . . porque pienso que en treynta y cinco anos de rai pratica *)...»
puis, nouvelle affirmation:
«... porque necessario es que los medicos que teneraos lo que he
dicho tengamos tambien sabido que nos conviene saber*)...»,
plus loin encore,
«E si los medicos que menos avemos leydo nos fundamos en
ver ^) ... ».
Que faut-il conclure de ces multiples affirmations, sinon que Ber-
nardino Laredo ^e donne comme médecin au moins dès 1542 s*il ne
Tétait déjà dès 1534 et que si, en effet, il ne Tétait pas en 1534,
il a tout simplement changé de bannière et même, en quelque sorte,
fait défection s'il a réellement supprimé les passages pouvant lui
faire attribuer la qualité d'apothicaire?
Transfuge ou non, il semblerait injuste de vouloir dénier à Laredo
le titre dont il se fait gloire ; seule, d'ailleurs, la vérité est du domaine
de l'histoire. Suum cuiqtie. Restituons donc à Hippocrate ce qui lui
revient, quelle que soit pour Galien la grandeur de la perte.
Laredo mourut en 1545.
Voici quelques extraits du Modus faciendi, paraissant justifier le
vieil adage Nihil novi sub sole:
On trouve (fo. 79, vo.), dans le modus faciendi du «sirop de
violette selon Mésué», la manière de clarifier les sirops au moyen
du blanc d'oeuf:
«Que sur quatre livres de bon sucre, on verse les cinq livres d'in-
1) Bouillon de lentilles.
*) On a laissé (cet article) pour cette fin de manière à donner à ce l^ume Timportance
et la place que méritent les lentilles; afin que (nous) les médecins ambulants (charlatans)
les moins instruits, nous n'ayons pas la liberté que Ton a d'habitude
5) ... car je iiense que dans les trente cinq années de ma pratique ...
*) . . . car il est nécessaire que (nous), les médecins, qui avons ce que j'ai dit, sachions
aussi qu'il convient que nous connaissions. . . .
>) Et si (nous) les médtcins les moins instruits, nous considérons. . . .
m
«fuaioit et que, sTiiTftût le modtm factenài de Saint Amand ^), on
€fas9€ bouillir à feu doux dans un poêloo bieu étamé, et^ quand
• <rébuIlition commencera, il faudra ajouter l'écume de deux blancs
€d*muß frais battus avec deux mesures d^eaii*»
Pour conclure, nous rapporterons un passage (fo. 139, coL 4) qui
a trait à rencombremeut de la carrière pharmaceutique et montre
déjà à cette époque Texistence des gâcheurs.
«n serait sans doute bien pre'férable que le pharmacien, pour un
€ objet qu'il vend un real (environ 25 centimes), eu demandât deux
<à condition de livrer un médicament parfait, au lieu de Tendre
lee médicament à bas prix et non conforme à ce qu'exigent sa
«consciencei la bonne renommée du médecin et la santé du malade.
*C eat pour cela que Ton doit fort regretter qu*il y ait une telle
^abondance d'apothicaires car ils sont devenus si nombreux, qu'il
carrive qu'un remède (soit un purgatif, soit telle autre cbose), se
«vend deux réaux a un coin de rue, alors que dans le milieu de la
«même nie on donne ce remède pour un real et demi, et que sans
«quitter le quartier on trouve des officines qui le délivrent à un real
€et même à moins. C«ux qui achètent cherchent le bon marché sans
cvoir plus loin. Et en définitive, le plus souvent, cela revient à leur
«coûter bien plus cher* Ainsi, ceux qui vendent trompent, ceux qui
«achètent se trompent, et le médecin y perd sa réputation, le malade
«y perd la santé qu'il YoulMi recouvrev. Anlniadvertant praticantes.*
N y a-t-îl pas la un cri, le premier peut-être, en faveur de la
limitation de la pharmacie tant désirée en France à l'heure actuelle ?
^ Jtsês. lié SaiDt-AjDiad» m^ct^b belge du I^ lièda
REVUE DES PERIODIQUES.
China, Imperidl Maritime Customs. Medical Reports for the half-
year ended 31st march 1899. 57th Issue. Shanghai 1899.
Ausser Sa nitäts be richten aus Chefoo» Chungking^ Nlngpo^ Canton*
Wuchow und Mongtze enthält dies Heft eine kurze Mittheilung von A,
Tkünkm über eine Êtfbonenpmt- Epidemie in Pim^-shian^/^ einer kleinen Stadt
in Kouangsi, im Mai und Juni 1898, der 7 kur^e krankcngeechicbt^n
beigegeben sind. Hemer kens wei'th ist, dass der Cpidemie ein grosses Sterben
von Batten und Schweinen vorausging,
ScHBUBE.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE,
L HISTOIRE DE LA MEDECINE,
BELGIQUE,
Deseffe* La prolhhe dentaire dun$ Vanftqmîé. 1899 Anvers, H,
Dtiueffe's work coûtains a general description of dental prothesis in past
tinicft and di^serihes unpublished and published forms. It h probable that
the old Egyptians used of dontal prothèses, but till now none were dis* ]
covered, Alpinus (XVI cent. p. Chr.) says nothing about their urn in
that country in his time, lieaan discovered a prothesîs at Saïda (Sidon)
dating up at least to 400 a. Chr. The Phoenicians were in coniniunicatîon
with the Etrurians und seem to have introduced there the art of making
prothèses. The roman laws of the twelve tables (450 a. Chr.) prescribe
to take awa}-^ all the gold from the dead^ except that employed for
dental use. Hippo ki-ates knew instruments for dental extraction^ and
meutions that deviated teeth should be united to the others by means
of gold- wire, Liimin'os is in possession of old greek teeth Riled partly with
gold, partly with lead. Toubu?:e found a gftJlo-romnn tooth tilled with a
cement stiîl hurd now-a-days. Celsuf^ recommaads to till up hollow teeth
with lint or lead in order to prevent their rupture during the ex traction »
Galen us, Atitius say nothing about the matter; the poLHs Hriratius^
Lucianus etc. are containing several naentions on the use of false teeth.
Abulcasim (X cent. p. Chr.} describes the way to retain tothering teeth,
to substitute bony imitations; it is the modus faciendi of Hippokrates*
Prom the 13th — 18th century the prothèses were constructed in so bad
a manner that coquette ladies as Mme de Maintenon did not use them;
some rare persons did wear them^ only for the sake of looking liner and for
Ibe better pronunciation ; they used to take them out before dinner. In 1780
Laudoucett^} in. Ptu*is announced the construction of prothèses with springs»
which could be used for mastication.
The prothesis of Orvieto (Old Etruriai dates from the 6th century a,
Chr., Il golden ribbon with lodges for each tooth. Other prothèses fi"Oui
Valsiarosa, Corneto-Tarquinies are iabrieated in an analogous way ; trans-
verse golden rivets retain the artilàciaï ones in place; Ln one piece n single <
tooth of a caïf, with a vertical incision simulates two incisives, but takes
the place of three. The prothèses of Tavquinies djite up to GOO — 1000
a> Chr» The piece of Baïda contains two false teeth, fixed by gold-wb"e
t-o the neighbouring teeth in it solid way, so as to obtain the sîtme effect as
those with the ribbon. It is certain that in Rome mobile prothèses were
employed; Martialis, Horatius teU us of teeth put out for night, or
lost when flying, tjitbert^ these prothèses have not been met vvith.
The CniYérsity of Ghent (Belgium) h in possession of the original pro-
theiis of Orviöto, and of the ftiCëimiles of all the otheri mentioned and
photo ty pied in Deneffe*s work.
Pergëns, ,
II. GEOGRAPHIE MEDICALE.
JAPON.
M» MiCRAt Beitmf/c :ur PttîhnliHfk und Therapie der Kakkë. Mit-
theilungen ans der medicinischcn Facuîtftt der Kaiserlich-
japaniscben Universität zu Tokio. Bd. IV, 1898, No. II. 8.63,
No. IV, S. 16 L
In diesen Beiträgen behandelt Verfasser, dem wir schon mehrere Ar-
beiten über Beriberi verdanken, in aphoristischer Weise der Reihe nach
das Kakkefioberi die Patellai'sehnen réflexe, die Pulsationen an der vordoi'u
Brust wand bei schwerer Kakke, die Dpigastrisehe Einziehung bei Zworch-
fclilähmung, die Facial isparc se, die Lage des Herzspitzenstosses, die Zwerch-
felilähraung und die Blutbowegung in der untern Hohlvene, den
Herz spitzen sto SS, den diastolischen Arterienton, die Abführmittel, das
Calomel, das Morphin, das Chloralhydrat, das Sulfonal, das Chini«, das
salicylsaure Natron, das Arsenik, die Digitalis, geistige Getriinke, t^îemuthg-
hewegungen, die Kakke naeh chirurgischer Operation, den 2. Aortenton,
die Hypertrophie des linken Ventrikels bei der Kakke und bei den
Kephritiden^ die schwere Kakke und den Icterus, die anatomischen Ver-
Ändeningen des Rückenmarks, vasomotorisehe Störung, die Ausgänge, die
DSmpfungisgrenze des Herzens und der Leber in verschiedenen Krank-
heitsstadien, die Prognose bei jungen IndividueUi die Wirkung des
Kakkegiftes auf's Herz,
Die Menge tbeils wichtiger, tbeils weniger wichtiger Einzelheiten, welche
die Arbeit enthillt. Uisst sich in einem Referate nicht wiedergeben, sondern
muss im Original nachgeicîien werden. Referent muBB sich daher darauf
beschränken, nur einige von den ijjteressantesteti herauszugreifeD und
knn anÄuftUiren-,
Verfasser ist geneigt die Existenz des sogenannten Kakkefiebers zu
negiren.
Vor dem Erlöschen des Patellar^ehnenreflexes suh er sehr oft starke
Erhöhung desgelben auftreten und ancb im Reeonviüescenz-Stadium eine
Zeit lang bedeutende Bteigerting der Uiiekkehr zur Norm vorauBgeben.
Bei schwerer Kakke wird oil Pulsatiim im linken und rechten 2, Inter-
costalraum beobachtet. Erste re rührt sehr waiirscheinlicb von der stark
erweiterten Pulmonalis, letztere, stets mit Venenpuls einhergehend, vom
tlb erfüllten rechten Vorhof her.
Die Facialisparese betrifft immer beide G-esichtshälften, und ïwar sowohl
den unteren als den oberen Ast, und hBufig sind mit derselben Heiserkeit
oder Aphonie und Fehlschlucken verbunden-
Bei vielen schweren Kranken liegt der Spitzonstoss im 4, linken Inter-
coatalraum ausserhalb der Mamillarlitiie in Folge dor Dilatation und
Hypertrophie des Herzeos und des HoehstÄuds des pare tischen oder
pflralytiacbon Zwerchfells.
In seltenen Fällen schwerer oder schwerster Kakke wird ein diastolischer
Axterienton^ in den Crura! arter len entstehend, auf eine gewisse Entfern-
ung gehört.
In der Therapie spitzen Abführmittel dïe wichtigste Rolle, PÄÜenten
mit reinor und leichter Kakke bedtlrfeu gewöhnlich ausser denselben fast
keiner Arzneien. Wenn schwere Kranke noch darauf reagiren, ist der
Ausgang der Krnnkheit oft ein günstiger. In Japan i st jot^t hauptsächlich
folgendes Ilecept in Anwendung: Magnes, sul fun 30,0— 50,0i Acidi muriat,
dil 1,5—2,0, Tct amar. 4,0, Aq. destiU. 200,0 3 mal täglich, in 2 Tagen
zu verbrauchen*
Die Frage, ob es sich bei der Kakke wirklich um eine Keuritis multi-
plex endemica handelt, hält er noch nicht für abgeschlossen.
Digitalis ist im ersten Krankheit s stadium, in dem der Puls gross itnd
hart istj nicht indicirt und bei acuter Exacerbation oder im Stadium der
Compensationsstorung nach Mmra's Erfahrung nicht wirksam.
Das Kakkegift ruft einen Coutractionszustand der peripheren Arterien,
besonders der feinsten, hervor, welcher eine Steigerung des Blutdrucks
und Dilatation imd Hypertrophie des linken Ventrikels zur Folg© hat.
Tritt zu Kakke mit mangelhafter Nierenthïitigkeit Ictema hinzu, so ist
die Prognose immer dubiös.
In chronischen Fällea wird majichmal eine einfache Atrophie der Hin ter-
Blränge des Rückenmarks gefunden.
Bei vielen Krankon wird heim Aufstehen an den Beinen und auch am
hängenden Arme eine starke diffuse oder marmorirte Hßthung der Haut
beobachtet.
Verfasser stellt das Vorkommen von Residuen nach Ueberstehen der
Kakke vollkommen in Abrede, »Wenn die Kakke überhaupt ihren Aus-
gang in Heilung nimmtj so ist die letztere stets eine complete*"
Das Kakkegift wirkt direkt auf das Herz, nach den Pulscurven zu
schliesscn, höchst wahrscheinlich ähnlich wie das Digitoxin.
Manche von MifinCs Beobachtungen stehen nicht im Einklänge mit den
Erfahrungen des Referenten. Leider ist dieser nicht in der Lage dieselben
iiachzuprtifen, sondern muss dies anderen überlassen*
SCHEUBE.
REVUE DES PERIODIQUES.
7*ke Jour ml of Tropkai MetUcine.
No. 18 des 2. Jahrgangs (Januar 1900) beginnt mit einer Uebersetsmng
von Albert Pießuis Arbeit über dk Tropenanmm und ihrt; Bezkhungen £ur
luienten und fesfeur Malarknufiction (Schluss), (Iher welche wir an anderer
Stelle retertren.
IK Renner theilt etnen Ptdl von Gundu od^r An^tkhre ans Sierra Leone
mit, der einen 39 jubrigen Neger betraf und in seinen Symptomen mit
den von Mademl an der Elfenbeinktist* beobachteten Fiillen ilherein stimmt.
Mackod's %^ermutungj dass die Krankheit, welche sich nicht auf einen
99
btstlmmteu Negerstamm beschriißkt, durcb die Larvoti irgend eines In sect et?
hervorgemfen wird^ konnte nieht bestätigt werden. Der Arbeit ist eine
gate Abbildußg des Fdies beigegeben.
F. J/. Sarulwäh bericbtet Über die Bchtindltinff i'inm Attssâi:ifjen mît mb^
eutanrji Dosen von Chauimooffra-(M^ welcbe von Dr. Tourtouiis^ einem Alba-
nischen Arzte in Egypten, vorgenommen wnrde. Der Kranke, ein Kopt«,
welcher an der gemischten Forni litt, erhielt in 5 Jabren 544 Injectionen
à 5 g, im Giinzeti also 2750 g» und nnter dieser Behandlung tnit eine
bedeutende Besserung seines Zustandes ein, wie zwei nach Photographien
hergestellte Abbiîdungen des Patienten îîeigen.
In einem Aufsat ze^ betitelt BlitzÂcMag^ schildert R, E. Aihmtson diö
Verheemngen, welche ein in sein Haus in Labuan, Nord-Borneo, ein-
schlagender Blit2, ohne zu zünden, iinrichtcte, vor allem, an ihm selbst.
Er verlor, nachdem er einen heftigen Schlag am linken Knie verspürt
batte, sofort das Bewussfcsein, Als or wieder erwachte, war er an beiden
Beinen motorisch und sensibel vollkommen gelähmt, und diese waren
geschwollen, grün verfürbt und zeigten verscbiedene Hantubschllrlungen
und Blasen. Es trat aber rasch Heilung ein,
A. H, Ilaniei/ fand am Niger bei einem Europîter in einem Geschwüre,
das nicht heilen wollte, eine Larve, Er Hess diese sich einpnppen, und
aus der Puppe kroch eine Knt-Flieffe oder Tumbe aus, welche der Pferde-
fliege etwas ühnelt und am Niger hîlufîg vorkommt,
Thos^ L. Banct'o/t bespricht die Metamorphose der Jugemlßmn der Piiaria
Bancroftt Cobb. (Filaria »iintjmtm homitiis Lewis, Filaria 7wctttma HaksonJ
im Körper von Cuiey^ ciJüiris Li SX,, d&ia »lIam-MoS(fui(v* Auetnäii^fis. Ver-
fasser wiederholte Mansoris Versuche und kam zu folgenden Ergebnissen :
Nachdom ein Mosquito- Weibchen Blut eines Filana-Kranken gesaugt bat,
durchbohren die mit diesem in den Magen gelangten Embryonen die Wand
desselben — ob sie vorher ihre Sclieide abwerfen, konnte B, nicht fest^
stellen — und wandern in die Muskeln namentlich des Thorax ein. Hier
entwickeln sie sieb rasch weiter* Von etwa dem 14, — 15, Tage an zeigen
sie leichte Bewegungen. Am 16. — 17. Tage» bei kalt^em Wetter am 20,
Tage oder noch später, sind sie vollkommen entwickelt. Sie sind dann
Vi 5 — Via ^^'^ engl, lang und Viww^Vsso ^^^^1 breit, zeigen einen deutlich
gezeichneten Darm mit Oesophagusan seh wellung, auch einige Di ffe reo zi rung
dos Körperprotoplasmas in (resçhlechtsorgane (Eierstock und Hoden), aber
keine geschlechtlichen Unterschiede. Diese jungen Filarien können im
Wasser nicht leben, sondern gehen hier nach 3 — 4 Tagen zu Grunde,
woraiis zu schliessen ist, dass sie nicht mit dem Trinkwasser in den Men-
sehen gelangen. Verfasser glaubt, dass dies dadurch geschieht, dass die
Mosqnitos verschluckt werden* wenn sie wilhrend des Schlafes in den
offenen Mund gerat^^n, oder wenn sie in Speisen gekommen sind, oder
wenn Mosquitos mit der Hand getödtet werden, Theüe dereelben an den
Fingern hängen bleiben und diese dann zum Mnnde geführt werden.
In einer Nachschrift theilt B„ jedoch ohne genauere Angaben zu macben,
mit, dass er auch beobachtet habe, dass Filarien durch den Biss tilarien-
baltiger MosquitOB in den Menscheo gelangen können^ scheint also auch
eine Infection auf diesem W^ege für möglieb zu haiton. Abweichend von
B. hatte Man^tyn die entwickelten jungen Filarien in den Mosquitos sclion
7 Tage, nachdem diese Filaria -Blut gesaugt hatten, gefunden. B. erklärt
100
dies dftdurcb, dass or selbstgeztichtetc Mosqaitos zn seinea Versuchen
benutzte, Manmti dagegen nicht, dessen Thiere daher wahrscheinlich stbon
vordem eigentlichen Versuche F ilaria-Blut gesaugt hatten. Dementsprechend
fand letzterer auch in denselben Mosfjuitos Filarien in verschiedenen
Entwickehingsstadienj ersterer aber nichL Durch Fütterung mit Bananen
gelang es ihm» dieselben etwa 2 Monate lang am Leben zu erhalten,
während Mamon^ Mosquitos, die nicht gefüttert wurden, nicht länger
als 7 Tage lebten. Die Entwickelung der Filaria- Embryonen koonte B,
nur bei einer Mosquito- Art. dem Cukx cUiaris, dessen Brutstätten Wasser-
behälter im oder in der Nähe des Hauses bilden, beobachten^ obwohl er
noch mit verschiedenen anderen Arten experimentirte. Zum Theü gelang
es ihm auch nicht, die letzteren länger als einige Tage am Loben zu
erhalten,
ScMEUflÉ.
HW UEß ef qniniiu* and €inch(ynidine aê proph^lacHcs oijamM matfiriat
feven in hidian Jmk. Indian Medical Gazette, Sept., Oct* and
Nov. 1800.
During recent years antiperiodics have been exteosivelj administered
as piopbylactics against malarial fevers in Indian jails, but very differeut
views have been expressed by various nieflical officers as to the value of
this measure, some reporting very favourably, while others consider the
practise to be useless or oven positively harmless. These diffe rent op in loa s
are reflected in a series of articdes by several authors which have been
appearing during the last few tiiouths in the pages of the Indian Medical
Gazette, of which the following is a brief resume. All these reports
except the second are by oflicers of the Indian Medical service, who are
in administrative as well as medical charge of the jails. The first is by
Colonel French -Mullen, whose jail is situated in one of the most malarious
districts of Eastern Bengal. He began the use of 5 grain doses of sul-
phate of einchonidiue every other day in July 1890, and at the end of
the year he reported veiy favourably on its value, the cases of fever
which did occur having been generally mild, although the year was an
unhealthy one. In 1897 was a very healthy year and the drug was giv€*n
throughout and was reported as having a beneficial effect on the health
of the prisoners. On the other hand, the next year was a very unhealthy
one, and the drug was now reported to have had a deleterious effect, but
at the same time it is mentioned that a nnmber of weakly prisoners were
admitted this year from other jails, which probably had much more to
do with the unhealthîness than tiie drug. Id July 1898 the drug was
given every day, but in spite of it the number of admissions for fever
increased, so it was left ofl* in the middle of August, at which time bron-
chitis was a fréquent complication of the fevers, which suggests that they
may have been largely due to infiuonza, which is now endemic in many
parts of India. Remittent fevers were not titfected by the drug, as they
were more frecjuent since 181HÎ than before, while true cases of inter-
mittent fever were said to be rare. During the last year no prophylactic
has been given and there has been a great improvement in the health of
the prisoners. The malarial nature of the district may be judged by the
fact that nearly half the prisoners had a large spleen on admiâsion^ and
101
in these fever wbs very common, which possiblj accounts for the uncertôin
results obtained, for in these chronic cases tiuinitie h very ûften found
to be of comparitiveiy little value, wbile aräcuic is usually of more service.
The experience in this jail, then» points to the diflereut results recorded
in successive years being due to the general heiiltbiness or the reverse
of each year, and not to the Influence of the drug nüed^ and it is evident
that a coraparisOD of one year with another ih a very fallacious way of
estimating the prophylactic value of the drug^ which can only be accur-
utely gauged by treating half the prisoners with and half without it at
the same time.
In the September number Dr, Ashe discusses the use of Cinchonidiiie
and WTïgbtia antidyseuterica as prophylactics against malaria and dys-
entery in another of the Eastern Bengal jails, and concludes that a mixture
of five grains of each lessened the prevalence of both diseases, the admis-
sions for which were considerably lower than the average of the preceding
fiVQ years. The drugg were aduiini&tered three times a week as a rule,
although later they were given four times a week. In the same number
Captain Feamside, who worked in a Madras jail, discusses the use of
iiuioine and cinchonidine given as a prophylactic more from the point of
view of their effect on the malaiîal parasites in the blood, and gives a
table con t rust iag the forms of the parasite seea in 25 cases just after an
epidemic of pernicious malaria and those found in an equal number of
cases eKamined about a 3'ear later when five grains of these drugs had
been adaiinistered on alternate days. In the former class the crescent
bodies were vury frequently found, hut they were not met with in the
second lot; but in view of the fact that quinine has so little eflcct on
this class of bodies it seems to he more reasonably to conclude that the
difference is due to the absence of the pernicious form of malaria during
the latter period, than that the quinine was solely responsible for the
change of type.
Lastly in the November number of the same journal Kajor Green, who
held charge of a jail also in Eastern Bengal, gives the results> of the
administration of ûve grains of eincbouidine sulphate and ten minims of
tincture of iron twice a day for 90 days to every other maa who was
admitted to the jail. Altogether there were 325 men under observa tiou
and of those who took the mixture 20 per cent were admitted for malarial
fevers against 3Ç per cent among the untreated, showing a distinct benifit
from the drugs. There was no essential ditference between the two classes
as regards admissions for diarrhoea or dysentery.
In this last instance the results, wbicb were controlled on a nearly
equal number of untreated men^ were favourable, although the numbers
are not large enough to enable general deductions to be made from them*
Î may here mention my own experience in two instanceSf one in Ben-
gal and one in the North West Provinces, with the same native regiment»
in which I administered &om three to five grains of quinine dauy to
some of the companies, w^hilo others had no treatment, during periods
when a mild form of intermittent malarial fever was prevaling, the diag-
nosis having been confirmed in large number of the cases by the malarial
parasites having been found in the blood by the use of the microscope.
In both instances the results w*ere very disappointing, as there was no
Ida
marked differenco betwenn th^ proportion of admissions from the two
groups, and I bavn met with others who have obtained similar results*
Iji both cases, however^ the treatment was not begun until after a number
of eases had occurred, so that possibly the results would have been bettar
if the drug had beea commenced earlier and given in larger doses even
if administered less fi*equentlj.
The results, then, obtained by different observers in India by the
propbylacîtic administration of these drugs for the prevention of malarial
fevers are very variable, and point to the fevers met with in different
parts of India being of a different intensity and reacting diOerentîy to
the same drugs, even tboïïgb the parasites met w^ith in them may have
a very similar appearance under the microscope, as I can testify from
experience in several provinces of this vast country. Further the faüura
of these drugs to lessen the prevalence of the remittent class of fevers
points strongly to the conclusion that many of these latter are not of a
malarial nature, and much carefull and systematic work is required for
the elucidation of this last class, which probably include several distinct
epecific fevers which have still to be differentiated, so that further obser-
vation on the preventative effect of quinine and other drugs on Indian
fever would be of much greater value if they are accompanied by an
examination of the blood for the malarial parasites and the use of the
agglutination tests for enteric and Malta fever, only uij fortunately the
l&fge number of institutions and departments of medical work of districts
often comprising upwards of a million inhabitants all under the charge
of oue medical officer leaves no tima for such greatly needed research work,
Leon* Rogers.
Gi^Of/t'aphiciU dmfnbuUoïi of Pasteur Iiutittäes.
According to the Gazette imdîcale tie Paris, 2, there are now six In-
stituts Pttêfeitr in France, at Paris, Montpellier, Marseilles^ Bordeaux, Lille
and LyouSf besides one each at Algiers and Tunis. In Russia there ore
also six, — S, Petersburg, Moscow, Samara, Charkow, Warsaw and Odessa,
Italy possesses five, those of Bologna, Milan, Naples, Palermo and Turin.
Âustra-Hungai7 has two — Vienna ami Budapest — America, North and
South, contains five, at New-Yoi*k, Chicago, Havana, Rio-Janeiro and
Hue nos- Aires, while there are others ut Saragossa, Malta, Bucharest» Con-
stantinople, Alepi>o and Tiflis. One of these, that at Lille, is in direct
connection with the Paris Institute of which it forms a branch. The rest
are independent, though most of tbem owe their origin to, or are super-
vised by, pupils of the Paris Institute or its illustriious founder. Tbe
present vear will witness several additions to the number of these instiiutions,
E, T. W,
Rmê Oniom mid Echino€of:^i,
At the beginning of the century there practised in the island of
Zakynttios a Dr. Tagiapieros who, while examining the body of a patient
who had died of echinococcus of the lungs happened to squeeze over the
parasites the juice from some raw onions which one of the spectatora
was eating. The echinococci at once shrive lied up, and the physician
exclaimed. ''See! here was the remedy for this unfortunate man. Had
103
we told him to ©at plenty of raw onions» he wonld certainly have sur-
vived'** Dr* Nikolopoulos of Pylos relates three eases, iu twa of which
the echinococcus, and in the third what was apparently the Bilkarzia
hansmittobia was destroyed by the patient eating largely of raw onions, and
be recommends the use of this harmless and possibly effective method in
all cases where the presence of internal parasites is suspected.
^Urptv^h Ufùù^i^c XL 1899. p. T. W,
On Jan. 21st M, Reclus gave an oration before the Société de chirurgie
on the inventor of the celcbintcd nretbrotome of which nearly 100^000
have been exported from PariB to all part;* of the world. Famous inlbe
middle of the century, Maisonneuve died almost forgotten after 18 years
reürement in Brittany, (1897) aged 88, During his last years be bad
acquired a second celebrity among his poorer neighbours, who eanie to
him from all sides and Mai son neuve dressed und operated on all — old
ulcerSj old caries, cancers, herniae, lupus i be broke ankyloses^ reduced
distoeations, removed cataracts* One day they brought a baby with double
hare-lip and cleft palate. His 82 years hesitate ii moment, then the old
tire returns, and with the sole aid of a woman, he cuts shapes and sutures»
reforming the lips nose and palate. The child is now nine years old, and
in the hamlets they make him say bis prayers in public in memory of
*'the great surgeon". No wonder that for three days and nights the
peasants crowded his death chamber praying and telling tales about "this
strong and silent man with his brief orders and prompt gestures who had
healed so many of thorn, and that the rough hermit of Roche-Hervé may
be developed into a popular saint.** Certainly Maisonneuve was no saint»
but he has done at least one miracle^ the urethrotome , and be is one of
the gi^eatest surgeons of the closing century*\ In his younger days he
had ** warmed both bands before the fire of life'* and bad been as ardent
for pleasure as for work. Numerous stories are told illustrating his self-
conceit, his rudeness to all to whom he came in contact whether collea-
gues, pupils, or patients, and bis boldness and skill as an operator,
*'Paris has only two surgeons, Chassaignac and I; and Chassaignae is an
imbecile*' be once remarked, while it is of him that tbe now somewhat
antiquated story was first told concerning the house surgeon who asked
which part of the patient w^as to be taken back to bed. Apropos of his
2oal for operating and of the theory that a good surgeon should love his
knife and be fond of bloodshed, M. Eeelus exclaims. "To this miserable
ideal I oppose the greatest of our masters since .Imbroise Paré all those
whose genius was composed of science, conscience, and good sense. I
evoke in our epoch tbe immortal and mild figure of Lister, and when
they talk with admiration of those who *'Iove blood*' I think of Pasteur,
of bis long besitaiion, his sleepness nights^ bis painful anxiety when he
first inoculated a simple shepherd threatened with hydrophobia". Maison-
neuve was tbe first to ligature the vertebral artery, invented the operation
of intestinal anastomosis, and pertbrmed the first blepharorraphy. Though
small of stature be possessed great physical strength, and could extract a
molar tooth with his finger and thumb*
Ä^w Scimtifiqm^ 5. E. T, W.
104
VARIÉTÉ.
The Dance of the Velonandrano.
Mr. Lasnet, in the AnncUes (T hygiene et de médecine coloniales describes
this nervous epidemic as a kind of hysteric chorea once common in Mada-
gascar especially among the Sakalavas. The velonandrano were formerly
very numerous and used to collect in bands whoso numbers increased by
contagion. The disease begins suddenly and is characterised by incessant
agitation, delirium and wild dances. Some* patients pass whole days in
rivers or marshes and say they are kept there by demons, whence pro-
bably the name for velonandrano "those who live in water". Others throw
themselves down and suddenly jump up again saying that the demons
throw them down and pull them up by the hair. When not dancing,
they march straight forwards the head raised and the eyes in continual
motion. The usual treatment is to exhaust the patients by beating the
tam-tam and making them dance all day. Some years ago a Sakalava
chief tried the more vigorous remedy of scourging, and imprisonment, and
it is said that his son at once went mad and remained so, till they were
set at liberty and allowed to continue dancing. The velonandrano for-
merly went all over the country dancing and devastating the plantations,,
but since the French occupation the malady has become very rare, and
those who are attacked by it hide themselves in their houses.
Rnme Scientifique, 2, E. T. W.
CORRESPONDANCE.
Herren J, M, II, van Doraaen^ Pontianak (Borneo).
Durch Ihr freundliches Interesse und die gütige Aufschluss-Erteilung
über den Titel des von mir benutzten Buches haben Sie mich zum er-
gebensten Danke verpflichtet, den ich Ihnen hiemit öffentlich zum Ausdrucke
bringen möchte.
Ihre so eingehende Belehrung im Janua 1899, S. 621 ist ein Beweis
dafür, wie dieses unser medico-historisches Organ unter seinen vortrefflichen
Redaction durch das Band der Wissenschaft selbst die entlegensten For-
scher in ihrem Ringen nach Erkenntniss der Wahrheit vereinigen kann.
Glückauf!
Ihr hochachtungsvollst ergebener Collega
Bad Tölz, 25 Nov. 1899. Höfleh.
DOCTEURS ET MALADES
PAR
LE Docteur C. E. DANIELS, d'Amsterdam.
(Avec 22 planches,J
(Fin.)
Mais il y a encore une source à laquelle Goltzius peut avoir
emprunté son idée. En 1556 il parut un portrait d*un chirurgien de
Nuremberg »Jacob Baumann Wundarzt, Seines alters Im XXXVI Jar,«
attribué à Vergil Solis. ^) Sur cette estampe excessivement rare, qui
rappelle la manière de Lautensach, et qui se trouve dans le Cabinet
d'Estampes de la Bibliothèque Nationale à Paris et dans celui de
Berlin, on lit au dessous les vers suivants:
Der artzt dem kranncken geordnet ist.
Der darflf keins artzts dem nichts gebrist,
Ein artzt aber drei angesicht hat.
Engelisch: so er dem kranncken rhat.
So sich bessert des kranncken noth,
So sieht der artzt gleich wie ein Gott.
Wann nun der artzt umb lohn anspricht,
Hat er ein Teufflisch angesicht.
Le graveur hollandais peut avoir eu des relations quelconques
avec son collègue allemand.
Ce n'est pas tout. On a publié en 1890 à Augsbourg, sous le titre
de Frustulu, en vue de renseignement, un recueil de proverbes latins,
réunis par le docteur Sepp. L'épigi-amme de Cordus s'y trouve, sans
que l'auteur en indique la provenance, mais, sous le titre de : Alter
Rheimspruch, il y joint les vers suivants:
1) Heller, Zusätze su Ad. Bartscb's Le Peintre graveur. Nürnberg 1854, p. 115, 116.
Ilermanu Peters, Der Arzt und die ITeilhtnst in der deutschen Vergangettheit. Leipzig 1 900, p. 73.
1900. 8
100
Der Doktor ist ein weiser Rat,
Derselbe drei Gesichter hat:
Das eines Engels: Patient
Ersehnt, dass er die Krankheit wend';
Hilft er den Kranken aus der Not,
Verehrt man ihn wie einen Goft;
Kommt er um den verdienten Lohn, •
Hält man ihn fur den Ten fei schon.
All premier abord, on dirait que c'est traduit de Cordus ; mais le
contraire peut être vrai, (.'e que le docteur Sepp nous donne ici n'est
pas l'original ; il a modeniisé, en vue des écoles, une pièce composée
en très vieux allemand, et il est fort possible que Cordus Tait connue
et qu'il l'ait imitée dans son épigramme. Je n'ai pas pu m'informer
auprès de M. ïSepp de la source où il avait trouvé ces vers, car il
est mort il y a quelques années.
Je ne puis )»ns non plus indiquer l'origine des lignes suivantes:
»Die Doktorens haben drei Angesicht: eines Engels^ wenn sie ge-
» rufen werden ; eines Gottes^ wenn sie einen Kranken gesund machen ;
veines Teufels, wenn sie Zahlung fordern." On les trouve, sans état
civil, dans Teiifsche nationale klug ausgesprochene Weisheit, durch
J. W. Zinkgref (Frankfort und Leipzig 'l602).
Ce qui me semble peu vraisemblable, c'est que Cordus ait eu
connaissance d'une traduction libre en français, reproduite par le
docteur Kdniond Dupouy dans son joli livre, intitulé Médecine et
Mœurs de Vaucienne Rome d'après tes foètes latins (Paris 1891).
La voici:
Le malade est partout un être bien étrange:
S'il appelle un docteur, tout d'abord c'est un ange;
S'il guérit, c'est un dieu ; plus tard, chose incroyable !
S'il aperçoit la note à payer, c'est un diable.
Toutefois, il faut dire que je n'ai pas de données certaines sur
l'ancienneté de ce quatrain, M. Dupouy ne se souvenant pas lui-
même où il l'avait pris.
Enfin je noterai que notre poète néerlandais bien connu A. Fokke
Simons/, a traité le même sujet dans son Catechi^wius van Weten-
schappen (1795), et qu'il conclut que Goltzius a représenté le sort
des médecins selon la vérité; mais il veut que cela nous enseigne
à nous préoccuper avant tout de l'accomplissement de notre devoir,
et que nous ne fassions venir qu'en seconde ligne le salaire que
nous en attendons.
lo;
>Zp leert ons 't loon verachten
En deugd en plieht betrachten**.
(Il faut mépriser le salaire
Et se contenter de bien faire).
Fokke se troure ainsi en paifeute harmonie avec Tauteur de
l'article Déontologie dans le Dictionnaire de ^fêdecine de Déchambre,
qui termine ses >Commandemen ts du médecin*' par la recommandation
suivante :
Des deux parts qui fonnent le monde,
La richesse et la pauvreté,
C'est bien souvent dans la seconde
Que la fortune t'a jeté ;
Mais, riche ou pauvre, à l'indigence
De tes soins réserve une part;
Et quand de ta noble science
On te paira — fût-ce un peu tard —
Mesure le poids à l'épaule;
Hier bon, sois juste aujourd'hui:
Tu trahirais ce double rôle
Si tu permettais que celui
Dont le mal a fait la misère,
En payant un trop lourd tribut,
Retrouvât, par un sort contraire,
La misère dans son salut.
Lors, en ta vieillesse sereine,
Nul trésor ne vaudra le tien,
Si ton nom sur la bouche amène
Ces simples mots : Homme de bien !
Tout dernièrement pourtant un sagace professeur d'anthropologie,
il s'agit si je ne me trompe d'une université de la Corée, s'est
demandé s'il ne fallait pas chercher la cause du phénomène en
question chez les médecins, plutôt que chez ceux qui ont eu recours à
eux. Il pose comme probable que le malade n'hésiterait pas à donner
des preuves de sa gi^titude, si l'occasion s'en présentait au moment
où il éprouve ce sentiment à son plus haut degré, c'est-à-dire immé-
diatement après son retour à la santé. La lenteur des médecins était
donc d'après lui la coupable, et pour appuyer sa théorie, il en
appelait k l'histoire. Il rappelait que les prêtres à' Esculnpe se
faisaient donner pour leur dieu, c'est-à-dire pour eux-mêmes, un
présent par leurs malades dès après la guérison, et n'avaient ainsi
plus à se mettre en garde chez ceux-ci contre un manque de mémoire,
8*
108
qui, sans doute, a aussi existé dans Tantiquité, au moins à Tétat
sporadique.
On voit qu'en Allemagne, en Angleterre et en France, tout aussi bien
que dans les Pays-Bas, et même en Asie, on s'est préoccupé des
rapports entre médecins et malades, et cela d'une façon remarqua-
blement unanime. Mais ce qui est particulier à mon pays, sans que
je sache pourquoi, c'est que la gravure et la peinture y ont été
mises à contribution dans cette affaire.
On ne saurait admettre que seule leur pitié pour les pauvres
médecins ait mis nos artistes en mouvement. Ailleurs et longtemps
avant Goltzius et les autres, on a parlé de la chose. Il en était
donc alors comme à l'époque de Goltzius, et comme il en est main-
tenant. C'est donc, semble-t-il, un apanage de notre vocation, et
il serait oiseux de s'en plaindre.
Ce qu'il y aurait de mieux à faire peut-être, serait de suivre les
conseils empreints d'idéalisme des deux poètes, hollandais et français,
que j'ai cités. Malheureusement maint docteur n'est pas en position
de le faire et se trouve dans la nécessité de chercher une solution
moins platonique.
C'est ce que Hippocrate a déjà compris il y a environ vingt
quatre siècles.
Lorsqu'il s'occupait de la déontologie médicale, dans son livre
excellent intitulé Préceptes y il nous a parlé du salaire et nous a
donné des leçons qui n'ont encore rien perdu de leur valeur en nos jours.
»Voici — dit-il — encore un point que j'engage à considérer: Si
vous commencez par vous occuper de vos honoraires (cela n'est pas
sans intérêt pour le résultat final), vous susciterez chez le malade
cette pensée que, n'ayant pas de convention, vous partirez et le
quitterez, ou que vous le négligerez et ne prescirez rien pour le
moment présent. Vous ne vous occuperez donc pas de fixer le
salaire; car nous pensons que ce souci est nuisible au patient, sur-
tout dans une maladie aiguë. La vitesse du mal, ne donnant pas
d'occasion pour une reprise, excite le médecin honorable non à cher-
cher ce qui est utile, mais à s'attacher à ce qui est glorieux ; mieux
vaut faire des reproches à des gens qu'on a sauvés que d'écorcher
des gens qui sont en danger.»
Et il continue un peu après »Quant au salaire, on n'y songera
qu'avec le désir qui va à la recherche de l'instruction. Je recom-
mande de ne pas pousser trop loin l'âpreté, et d'avoir égard à la
fortune et aux ressources; parfois même vous donnerez des soins
gratuits, rappelant ou le souvenii- passé d'une obligation ou le motif
100
actuel de la réputation. S'il y a lieu de secourir uu homme étranger
et pauvre, c'est surtout le cas d'intervenir; car là où est Tamour
des hommes est aussi Tamour de l'art. Quelques malades, sentant
que leur mal est loin d'être sans danger et se fiant en Thumanité
du médecin, recouvrent la santé. Il est bien de présider à la maladie
pour la guérir, à la santé pour la conserver, à la santé aussi pour
y mettre la bonne grâce, c ^)
Un conseil plus pratique, moins indulgent, nous est donné par
lauteur du Flos Medicinae Scholae Salemi il y a dix siècles. Dans
la dernière partie de son poème, ou il traite de Tart médical, il voue
tout un chapitre »Ad praecavendam aegrorum ingratitudinem«, à ce
sujet. -) Le voici:
Non didici gratis, nec musa sagax Hippocratis
Aegris in stratis serviet absque datis.
Cum locus est morbis medico promittitur orbis
Mox fugit a mente medicus morbo recedente.
Instanter quaerat nummos, vel pignus habere;
Fidus nam antiquum conservât pignus amicum.
Nam si post quaeris, querens inimicus haberis.
Dum dolet infirmus medicus sit pignore firmus;
Aegro liberato dolet de pignore dato;
Ergo petas precium, pacienti dum dolor instat;
Nam dum morbus abest, dare cessât, lis quoque restât;
Erapta solet care multum medicina juvare;
Si qua detur gratis, nil offert utilitatis.
Res dare pro rebus, pro verbis verba solemus:
Pro vanis verbis montanis utimur herbis;
Pro caris rebus, pigmentis et speciebus.
Est medicinalis Medicis data régula talis:
Ut dicatur: da^ da^ dum profert languidus Aa, ha!
Da medicis primo medium, medio nihil inio.
Expers languoris non est memor hujus amoris
Exige dum dolor est, postquam pena recessit
Audebit sanus dicere: multa dedi.
Et dans le Regimen Scholae Salernitanae on exprime le même
idée en ces termes:
1) Œucres completes d'Hippocratf, trcuitiction nouvelle^ par E. Litt ré. Paris, 1861.
T.nnf I\, p. 25:) et p. 259.
^ Snlvaturt' J)e Reiizi, CoUectio Salernifana. Naples 1859. Tome V, p. 102, 103.
HO
Dum œgrotus vîsitatur,
Dura processus ventilatur,
Cura, te accipere.
Nam aegroto restituto
Et processu absolute
Nemo curat solvere.
De même c'est indiqué sur les estampes de Goltzius, de Gelle
et de Van Vianen, dans les mots »dum dolet, accipe», et le médecin
leydois Gérard Goris^ qui a publié en 1700 un livre curieux intitulé
Medicina Contempta, où il traite au Caput XI des »Taedia medi-
corum«, dit aussi: »Accipe cum dolet; post curam Medicus olet«.
Les Ecossîiis donnaient au XVII'' siècle un conseil analogue, lors-
qu'ils disaient : '* You shall take your fee, whilst the tear is in the ee
(eye)". Enfin on lit dans le Deutscher Sprichwörterbuch de Wander,
à l'article Zählen: »Der Arzt hat drei Gesichter... Thue derent-
wegen die Medici nicht veracht, dass sie in Zeiten ihre Bezahlung
fordern, nach dem Sprichwort: Lasst euch zehlen, wenn sie quelen.«
On dit que Thumanite tourne toujours dans le même cercle. On
peut le dire de la médecine en particulier. N'est ce pas le comte
Tolstoi — à moins que mes souvenirs ne se trompent complètement —
qui nous a raconté qu'au bal des vertus terrestres on découvrit
que la Bienfaisance et la Reconnaissance ne s'étaient jamais rencon-
trées ici-bas?
Tout en me rappelant le proverbe hollandais »Il ne faut jamais
désespérer« j'ai continué mes recherches au sujet des estampes de
Jan van Vianen et j'ai été assez heureux pour les trouver, dans une
collection faisant partie des Archives de Harlem. Grace au bien-
veillant concours de Mr. C. J. Gönnet, l'archiviste de la ville, il m'a été
possible non seulement de les décrire, mais aussi d'illustrer mon
article de réproductions de ces estampes belles et rares.
C'est, comme je viens de le dire (p. 2(3), une série de quatre
feuilles ^) qui représentent, environ de la même manière, les mêmes
scènes que les estampes de Goltzius et de Gelle. Toutefois quelques
détails offrent des différences dignes de notre attention. La première,
la troisième et la quatrième feuille représentent des chambres luxueu-
sement meublées en plein jour, fenêtres ouvertes, comme on les
î) Hauteur, nve<? la inarjfc. en moyen 307 mm., sans la marjje 280 mm. : largeur avee la
marge, 384 mm., sans la marire 3()S mm. Les «luati-c feuilles ollVetit des différenees de
3 à 6 mm. dans les divergea dimensions.
Ill
trouve sur les estampes de Cioltzius et de Gelle, raais la deuxième
feuille nous fait voir un appartement pendant la nuit, avec un lustre
au plafond et une branche à la cheminée, à bougies allumées.
Les décors des appartements et le costume des personnes sont
beaucoup plus riches que sur les autres estampes et d'un autre
époque (Louis XIV). Le médecin est toujours vêtu du manteau long
et avec le grand chapeau flambard du temps.
Quant aux personages de grande taille au millieu, entre les deux
chambres, la figure du Christ diflTère peu de celles sur les autres
estampes. L'ange au contraire est vêtue d'un costume phantastique
romain, coupe spécial de Van Vianen. L'homme, sur la troisième
feuille, porte le beau costume seconde moitié du XVII« siècle, avec
la longue perruque et le baret des docteurs.
Le diable enfin est beaucoup plus laid que celui de Goltzius, qui
h son tour est un véritable Mephisto en comparaison avec celui de
Gelle, dont le visage abonde de bonhomie.
La signature nous donne lieu d'observer que la première feuille
porte »Jan van Vianen fecit.«, au même endroit où Gelle a signé ses
estampes, en bas de la colonne au millieu. La seconde et la troi-
sième feuille sont signées »Jan van Vianen Inven. et Fecit.« la
seconde encore en bas de la colonne, mais la troisième sur l'avant-
plan, près des pieds du docteur. La quatrième feuille n'est pas signée.
Au dessous de la gravure, gravés sur la plaque de cuivre, se trouvent
les mêmes distiques latins, a côté des mots grecs, que nos avons
rencontrés sur les estampes de Goltzius et de Gelle. En outre on
y lit la même traduction allemande que Gelle a gravée sur ses
estampes et à droite une traduction hollandaise, toute diflferente de
celle que Goltzius nous a donnée. Afin que l'on ne restât pas dans
l'incertitude sur Fauteur à qui nous devons cette traduction, le poète
a signé la quatrième feuille. C'est W. van der Hoeven, qui a vécu
à la fin du XVII« et au commencement du XVIII« siècle et nous a
laissé plusieurs pièces de théâtre de médiocre valeur.
L'adresse de l'éditeur, sur la première feuille, est comme suit:
»f Amsterdam bij Joannis Lootz, Kaertverkooper in de Nieuwe
brugsteegh met Privilege.»
C'est bien remarquable que le même sujet a été traité de manière
analogue, pour ne pas dire de la même manière, par trois graveurs
différents, dont sans doute l'ainé est le plus célèbre. Que les autres
l'ont suivis et n'ont pas hésité de l'imiter, sauf quelques détails,
prouve à ce que je pense, que le succès n'a pas manqué au premier.
Et si Gelle, le second, ne s'était pas réjoui de l'appréciation de son
112
œuvre par ses contemporains, Van Vianen ne se serait pas occupé
plus que trois quarts de siècle après d*un sujet, qui n'oflFre aucune
analogie quelconque avec les autres fruits de son burin.
Comme l'idée, les quatre phases, et la manière de l'expression sont
probablement spécifiquement hollandaises, le monde médical n'en
voudra pas à un médecin hollandais d'y avoir fixé l'attention de
ses collègues et de tous ceux qui s'intéressent à l'iconographie
médicale. Habeat fata sua libellus!
VARIÉTÉ.
The Reformation of systematic anatomical teaching in Enz/land.
The University of Glasgow has just published at the expense of the
Bellahouston trustees a new Catalogue of the Anatomical and Pathological
preparations of Dr. William Hunter in the Hunterian Museum at Glasgow.
The catalogue is prepared by John H. Teacher M.A., M.B. The first
volume contains an intersting account of the origin of the collection, of
its growth, of the purposes for which it was used by Dr. William Hunter
and of the circumstances under which it came into the possession of the
University of Glasgow. We learn from this introduction that when Hunter
was a student he attended the course of Dr. Frank Nicholls who professed
to teach anatomy, physiology, and the general principles of pathology and
midwifery in 39 lectures, whilst Mr. Nourse of St. Bai-tholomew's Hospital
embraced totam rem anatomicam in twenty-three lectures. Nicholls used
only two bodies in his course and "hence", as Hunter says, "it is that
the students never learn the practical part, and therefore never become
anatomists: and the teachers themselves can hardly make improvements,
because they cannot have subjects for private experiments and enquiries."
The reformation of this antiquated and imperfect system took place in
England in 1746 when Dr. William Hunter established complete courses
of anatomical lectures and opened a regular school for dissection. His
course extended over four months and consisted of about a hundred meet-
ings. "Some people", he said in 1783" thought even my former courses
too long, but let them reflect how imperfect such courses were: let them
recollect that they never saw the human brain or nerves, nor the human
lymphatic system, nor the gravid uterus and its contents: let them
recollect that there were few parts of the body which they understood
thoroughly after attending even repeated courses of this kind." The
immediate consequences of this reformation of the teaching of anatomy
were vast improvements in all branches of medical science and practice
and the creation of such an enthusiasm for practical anatomy, and of
such an appreciation of its value, that it came to be recognised by the
authorities entrusted with the conferring of diplomas as an indispensable
part of medical education. The enthusiasm remained for many years, but
though the educational and practical value of anatomy can never be over-
looked the science of pathology is in part usurping the esteem in which
it was formerly held. • D'AucY Power.
DIE ZAHNHEILKUNDE IM ZEITALTER DES
HIPPOKRATES.
Medizinisch-historische Studie.
Dr. J. ABONYI, Budapest.
(Fortsetzung.)
Soviel findet sieh im :^ Corpus hippocraticum< in Bezug auf die
Zahnanatoraie. Es ist dies im ganzen nicht viel, beweist uns aber
doch, dass die Aerzte der Koser Schule, mochten sie auch über die
Zahnextraction sich nur geringschätzend äussern, dieselbe aber doch
nicht einem jeden anvertrauten, sondern sich selbst damit beschäf-
tigten, denn die oberen Angaben bezüglich der Lage der Höcker
und insbesondere bezüglich der Verhältnisse der Wurzeln sind sämnit-
lich Beobachtungen post extractionem.
Das »Z>e Carnibus^ betitelte Buch, welches nach sämmtlichen For-
schern aus der nachhippokratischen Zeit stammt, enthält trotz seines
bescheidenen Titels sehr viel interessante anatomische und physiolo-
gische Beobachtungen, so unter anderem eine sonderbare Theorie der
Entwicklung der Zähne. ^) »Dentés autem posterius generantur ex hac
causa. Ex ossibus capitis ac maxillarum increm en tum fit glutinosi,
et quod ex pingui inest, a calido siccatum exuritur, et fiunt dentés
reliquis ossibus duriores, quia nihil frigidi inest. Et primi quidem
dentés nascuntur a uictu in utero, et postquam natus fuerit, puero
lactenti a lacte. Ubi vero hi exciderint a cibis et potibus, excidunt
autem, ubi ad annos primi alimenti penienerint, quibusdam etiam
prius, si a morbido alimento nati fuerint. Plurimis vero quum Septem
annos impleuerunt. Qui vero postea enascuntur simul consenescunt,
nisi prae morbo perforentur. Oaeterum dentés propterea posterius
aliis nascuntur. In maxilla venae sunt et hac huic ossi soli inter
omnia ossa, ex inferno ventre alimentum praebent. Ossa vero tale
augmentum dant qualia existunt, sed et alia omnia tale augmentum
reddunt, qualia ipsa existunt.
Et ob id dentés posterius nascuntur. Dictum autem a me prius est,
quod solae ex ossibus maxillae, ipsae in se ipsis uenas habent: et
ob id alimentum amplius in ipsas quam in alia ossa trahitur, et quia
1) Gfist'Jarobi behauptet, im „Cor/nts hippncratlntm'' sei überhaupt nicht der Entwirklung
der Zühue Erwuhuunj; ^ethan. ViJe „Gesehichte der Zahnheilkuiide", p. 23.
114
uberius alimentum, et densiorem influxum habent, augineutum ipsae
a se ipsis tale pariunt, quales sane ipsae existunt, atque hoc donee
homo integer augescat: augescit autem ubi conspicuus euadit, con-
spicuus vero fit maxime a septennio, usque ad deeimum quartum
annum et in hoc tempore tum maxime ex dentibus, tum alii omnes
nascuntur, postquam exciderint hi qui ab alimento in utero nati
sunt. Augescit autem et in tertium annorum septennarium, in quo
adolescens fit, usque ad quartum et quintum septenarium. Quin et
in quarto septenario dentés enascuntur, plerisque hominibus duo, qui
sapientiae dentés appellantur.« ^) »Die Zähne jedoch entstehen später
(als die durch den Autor früher behandelten Gedanken) aus folgendem
Grunde. Die Entwicklung nimmt ihren Ausgang aus den Schädel-
und Kieferknochen, und was diese an Schleim und Fett enthalten,
das wird — durch Wärme ausgetrocknet — zu Zähnen ungestaltet,
die härter sind als Knochen, da sie gar keine Kälte enthalten.«
Zum Verständnisse dieser im Allgemeinen concipirten Theorie der
Zahnentwicklung müssen wir in 's Auge fassen, wie sich Hippo-
krates und seine Nachfolger den Verlauf des Lebensprocesses gedacht
haben, was also ihre Physiologie war, wenn diese leeren, aus der
Luft gegriffenen Speculatiouen diesen Namen überhaupt verdienen.
Ueber die Functionen der Organe hatten sie beiläufig folgende
Vorstellung : ^) Die Venen entspringen dem Kopfe und kommen von
hier ausgehend in sämtliche ïheile des Körpers. Die eingeathmete
Luft wird durch die Trachea und die Bronchien in die Lunge ge-
sogen, kommt daher in 's Herz und im Wege der Arterien in alle
Theile des Körpers. Das Gehirn ist ein Drüsenorgan und secemirt
die Säfte, welche von hier in die Körpertheile gelangen. Die eigent-
liche Lebenskraft ist die Wärme, welche nicht erzeugt wird, sondern
von Ewigkeit her existirt, und als das wichtigste schaffende Prinzip
bildet es aus den Säften die einzelnen Organe.
Dieser Ideengang spiegelt sich auch aus der oben mitgetheilten
Theorie der Zahnentwicklung, woraus wir aber eim positive Thatsache
doch immerhin hervorheben können, dass sie nämlich wussten, dass
das Zahngewebe härter ist als das Knochengewebe.
»Die ersten Zähne bilden sich infolge der Ernähnmg im Mutter-
leibe, die sich dann nach Geburt des Kindes infolge der Milch-
nahrung entwickeln. Sind die Jahre der ersten Ernährung abgelaufen,
so fallen diese infolge der Speisen und Getränke aus, zuweilen auch
schon früher, wenn dieselben aus schlechter Nahrung entstanden. In
1) De raniibiis, p. 58.
a) Littrc, toiu. Vlll, p. 580.
115
den meisten Fällen jedoch nur nach Ablauf von sieben Jahren. Die
nach ihnen entstehenden Zähne dauern anhaltend, wenn sie nicht
anders durch irgend eine Krankheit zu Grunde gehen.«
Ist dies nicht eine genug interessante und zumeist auch aufrich-
tiger Beobachtung benihende Beschreibung des Zahnwachsthums und
Zah n wechseis V Als Ursache des Zahnwechsels nimmt Verfasser die
veränderte Ernährung an, sind jedoch die Milchzähne aus schlechter
Nahrung, also aus schlechtem Material entstanden, dann gehen sie
noch vor der regulären Zeit zu Grunde. Die physiologische Zeit des
Zahnwechsels ist das Ende der ersten Ernährungsepoche, d. h. das
siebente Jahr. Der siebner Zahl werden wir noch oft begegnen, da
diese in den hippokratischen Lehren eine wichtige Rolle spielt.
Den Krankheiten der Zahnung ist ein besonderes Buch ^De den-
titione^ gewidmet, in dessen Erörterung ich mich jedoch bei dieser
Gelegenheit nicht einlasse.
Die oben skizzirte, allgemein gehaltene Zahnen twickelüngstheorie
setzt nun der Autor des Weiteren auseinander, und zwar auf anato-
mischer Grundlage: »Im Unterkieferknochen gibt es Venen, daher
werden von sämmtlichen Knochen diese allein aus der Tiefe des
Bauches mit Nahrung versehen. Die Knochen erzeugen nun sich
Aehnliches, wie auch die anderen Körpertheile so etwas hervorbrin-
gen, was ihnen ähnlich ist.
Ich sagte schon früher, dass von sämtlichen Knochen blos die
Knochen des Unterkiefers mit Venen versehen sind: dem zufolge
wird ihnen mehr Nahrung zugeführt als anderen Knochen, und
da sie reichlicher ernährt werden und eine bessere Säftecirculation
besitzen, erzeugen sie aus sich, was ihnen ähnlich ist, bis der Mensch
seine Entwicklung erlangte : diese Entwicklung dauert, bis seine voll-
kommene Ausbildung entsteht, die zumeist zwischen dem siebten und
dem vierzehnten Lebensjahr geschieht. Zu dieser Zeit wachsen nun
die grössten Zähne und auch die übrigen alle, nachdem jene heraus-
gefallen, die infolge der Ernährung im Mutterleibe entstanden. Des
Menschen Wachsthum dauert jedoch auch im dritten Siebenjahr-
Cyclus, wo er zum Jüngling heranreift, bis zum vierten und fünften
Siebenjahr-Oyclus. Im vierten Siebenjahr-Cyclus wachsen bei den
meisten Menschen zwei Zähne, die Weisheitszähne heissen.«
Daraus erhellt, dass Verfasser den Unterkiefer wohl untersuchte,
das Foramen mandibulare und das hineingelangende Gefäss gekannt
hatte; dass auch die anderen Knochen ihre nährenden Blutgefässe
haben, weiss Verfasser jedoch nicht, und begründet seine Ansichten
IIG
bezüglich der Eutwicklimg der Zähne auf eine richtige Beobachtung,
doch auf aus lückenhaften Kenntnissen gezogenen irrigen Folgerungen.
Die Entwicklung und das Wachsthum der einzelnen Organe er-
klären die Hippokratiker auf die Art, dass sie die aus dem Darm
im Wege der Venen erhaltenen Nährsäfte zu einem ihnen selbst
ähnlichen Stoffe umarbeiten; die Knochen erzeugen daher Knochen,
die Muskeln Muskel, die Leber Leber u.s.w. Da jedoch die Kiefer-
knochen reichlicher als alle anderen Knochen genährt werden, so
erzeugen sie daher aus diesem Plus ausser Knochen noch etwas
anderes: so entstehen die Zähne.
Dies alles bezieht sich jedoch nur auf den Unterkiefer, da Ver-
fasser nur bei dem eine specielle Vene gesehen hatte; warum und
auf welche Art der Oberkiefer Zähne erzeugt, darauf gibt der Autor
keine Antwort und sucht sich auch darauf keine Erklänmg. Darin
liegt eben ein fundamentaler Unterschied zwischen der alten und der
modernen Wissenschaft, dass sie von einer Erscheinung oder Be-
obachtung ausgehend bald eine allgemeine Theorie aufstellt, sich
darum wenig oder überhaupt nicht bekümmernd, ob diese Theorie
mit anderen in dieser Gebiet gehörenden Thatsachen wohl vereinbart
werden kann oder nicht. Die heutige Wissenschaft hingegen sucht
ihre Theorien auf die Basis vieler und gut beobachteter Erscheinungen
zu stellen.
Die siebner Zahl spielt bei den Hippokratikern, wie überhaupt bei
den alten Völkern, eine grosse Rolle. Unserem Autor zu Folge ent-
wickelt sich z. B. die Frucht im Uterus in sieben Tagen, dieselbe
ist zu sieben Monaten lebensfähig, zu sieben Jahren verliert das
Kind die Milchzähne, im Alter von zweimal sieben Jahren entwickeln
sich sämmtliche bleibenden Zähne, nach viermal sieben Jahren wachsen
schliesslich die Weisheitszähne aus. Jetzt wissen wir, dass die Weis-
heitszähne sich gewöhnlich im Alter von 18 — 24 Jahren entwickeln,
es ist daher auffallend, dass der hippokratische Verfasser ihren Aus-
bruch auf eine viel spätere Zeit, auf das 28. Jahr setzt. Ich bin
aber der Meinung, man habe diesem Umstände keine besondere
Wichtigkeit zuzuschreiben, das Ganze sei einfach auf die Vorliebe
zurückzuführen, mit der sie die bedeutenderen Lebenserscheinungen
mit der Siebner-Zahltheorie in Einklang bringen wollten. ^)
In der Zahnheilkunde kann sich kein anderes Thema einer solchen
Litteratur rühmen, wie die Frage der Zahncaries.
1) Pueri Septem aniiis praeleritis dentés expient. Et iii Septem anuis sunt et ralione et
numéro exacte lieb.lomales tn'centae ae sexa^inta. Neeessitatem aiitein natnrae, (pia propter
in Septem liaee sin^jula Jispensentur, i^ aliis locis deelarabo. Du earnibiis, p. ßl.
117
Im T^ Corpus hippocraiicum«^ findet sich der erste Versuch, deu
Auftritt der Caries theoretisch zu erklären.
Aus dem Buche »De affecfianUms^ habe ich die Stelle bereits
angeführt, welche sich auf die Entfernung der wackeligen Zähne
bezieht, daselbst ist fortfahrend zu lesen : »Dolores autera fiunt, quum
pituitii sub radices dentium subierit. Exeduntur autem et corroduntur,
partim a pituita, partim a cibis, si natura debiles fuerint, et caui-
tatem liabuerint, et male in gingiuis fixi fuerint. c i) »Schmerz ent-
steht, wenn Schleim unter die Zahnwurzeln geräth. Sie werden daher
angefressen und cariös theils durch den Schleim, theils durch die
Speisen, wenn sie von der Natur schwach, löcherig oder im Gaumen
schlecht fixirt sind.«
Wir finden hier daher eine zweifache Ursache als Urheber der
(^ariosität: eine innere Ursache, nämlich die Schleimstauung unter
der Wurzel, und eine äussere, nämlich den Einfluss der Speisen. Von
der letzteren ist es nicht mehr festzustellen, ob Verfasser darunter
die Stauung der Speisereste zwischen den Zähnen meint, oder dass
die Speisen überhaupt solche Bestandtheile enthalten, wie z.B. Säuren,
welche den Zähnen schädlich sind. Aber in beiden Fällen legt er auf
die Constitution der Zähne hohes Gewicht, denn es erkranken zumeist
nur die von Natur schwachen Zähne. Derselben Auffassung begeg-
neten wir schon zur Erkläning des vorzeitigen Ausfallens der
Milchzähne, wo gesagt wird, dass die aus schlechtem Stoffe entstan-
denen Zähne schon vor dem siebten Jahre zu Grunde gehen.
Die Erklärung der Caries durch Schleimstauung steht mit der
allgemeinen pathologischen Auffassung der Hippokratiker im Ein-
klänge, indem sie nach Analogie der vier Grundelemente, aus denen
das Universum besteht, nämlich Erde, Wasser, Luft und Feuer,
auch vier Grundsäfte annahmen, die den Organismus bilden sollten,
nämlich : Blut, Schleim, gelbe und schwarze Galle. Die Gesundheit
ist von einer harmonischen Mischung dieser vier Säfte bedingt.
Die verschiedenen Krankheiten treten in dem Masse auf, als der eine
oder andere der Säfte sich auf Kosten der übrigen vermehrt oder
verringert.
Diese hippokratische Schlei m stauungs-Theorie der Caries hielt sich
ungemein lange aufrecht, und wir begegnen derselben auch bei
Autoren des vorigen Jahrhunderts, wie z. B. bei Bourdet, Benjamin
Bell, Serre und anderen.
Die Hippokratiker schreiben im übrigen nicht blos die Erkrankung
^) De affcctiouibus, p. 246.
118
der Zähne, sondern auch die der Mandeln, der Zunge, des Gaumens
der Schleimstauung zu, so z. B. schreibt der Verfasser des Buches
»De morbis€ folgendes: »Tonsillae et partes sub lingua et gingivae,
et lingua, et quaecunque huiusmodi hoc loco consistunt : hae omnes
paiies ex pituita aegrotant.« ^)
Nachdem wir die eigenartigen Ansichten der Hippokratiker be-
züglich der Entwicklung sowie mancher anatomischen Eigenschaften
der Zähne und in Bezug auf die allgemeinen Ursachen ihrer Er-
krankungen kennen gelernt haben, übergehe ich nun auf die Skiz-
zinmg jener Krankengeschichten, welche im ^ Corpus hippocraticum^i
beschrieben sind.
Diese Krankengeschichten finden sich fast ausschliesslich in den
sieben Büchern >J9e morbis popula7'ibus<a, daher möchte ich mit
einigen Worten diese Büchersammlung charakterisiren.
In den sieben Büchern über die Epidemien sind die Epidemien
nicht in dem Sinne gemeint, wie wir diesen Begriff heute verstehen,
sondern es werden darunter die in den einzelnen Jahreszeiten auf-
tretenden häufigeren Erkrankungen verstanden. Nach den genialen
Forschungen Littres sind es vorwiegend die malarischen Fieber der
heissen Zonen, die bei den hippokratischen Autoren nach ihren prae-
dominirenden Zeichen als T^Kau80s<aj ^Phrenitis^^ -s^Typhos^, ^Phthisis^^
^Koma^ U.S.W, bezeichnet werden.
Die Sammlung kann in zwei grössere Gruppen getheilt werden.
In die erste gehören das I. und III. Buch, die ebenso nach Zeugen-
schaft der Schriftsteller des Alterthums, wie auch nach übereinstim-
mender Meinung der neueren Forscher Hlppokrates allein zum Autor
gehabt haben. In die zweite Ginippe gehören das IL, IV., V., VI.
und VII. Buch, deren Autorschaft Galenus ohne jede weitere Be-
gründung Thessalus zuschreibt. Wahrscheinlich stammen dieselben
jedoch von mehreren Hippokratikern. Littré unterscheidet zwei Unter-
abtheilungen : die erste besteht aus dem IL, IV. und VI. Buche,
die andere enthält das V. und VII. Buch.
Die dem Hippokrates zugeschriebenen Bücher I und III, die
eigentlich eines bilden, enthalten die Beobachtungen von vier Jahren
in zusammenhängenden Beschreibungen, Krankengeschichten aus der
Zahnheilkunde gibt es darin nicht. Die fünf Bücher der zweiten
Gruppe haben eine eigenartige Abfassung. Dieselben enthalten keine
zusammenhängenden Beschreibungen, sondern kurze , abgerissene
Notizen, die der betreffende Verfasser sich nicht zu dem Zwecke
Î) De morbis libcr II, p. 196.
no
aufgezeichnet haben möchte, um dieselben in so nachlässiger Form
zu veröffentlichen, sonder nur sozusagen zum Privatgebrauche, viel-
leicht als Stoffsammlung zu einem später zu schreibenden Buche.
Die aus der Zahnpraxis entnommenen Krankengeschichten will ich
in zwei Gruppen behandeln; in die eine stelle ich jene zusammen,
welche sich ausschliesslich auf Zahnaffectionen beziehen, in die andere
kommen die auf Mundaffectionen bezüglichen.
(Fortsetzung folgt.)
GIRCULUS THERAPIE].
Le fiel de hoeuf dam la lithiase biliaire. In : Practical Notes.
L. Gautier de Genève a trouvé que Tadministration de petites quantités
de fiel de boeuf, augmentait la solubilité de la Cholesterine et prévenait
la formation des calculs biliaires. Des malades soumis à ce traitement et
atteints de coliques hépatiques n'eurent plus d'attaques après avoir fait
usage do ce médicament vieux-neuf.
M. C.
COMMUNICATION.
Monsieur le docteur Albert S. Ashmead ci-devant médecin directeur
de l'hôpital à Tokio au Japon, actuellement à New-York nous écrit que le
compte rendu ([ue nous avions publié dans notre numéro do Juillet-Août
intitulé »L'influence do la race et du climat en cas de lèpre au Japon"
et que nous avions emprunté au Medical Record dérive de sa plume. En
effet un article similaire se trouve pages 10 — 13, Tome I, des »Mittheil-
ungen und Verhandlungen der internationalen Wissenschaftlichen Lepra-
Confercnz zu Berlin in October 1897'*. Le »Medical Record" selon ce que
nous affirme Mr. Ashmead aurait commis l'erreur en lo citant de Hut-
chinsons Archives of Surgery, d'attribuer l'article à »un médecin japonais".
Du même docteur nous trouvons un article dans le »Medical Fort-
nightly" sous le titre de »Pone, Meum est". L'article qui a été écrit
plutôt pour combattre les théories de Mr. Hansen et pour se plaindre de
la franchise dont celui-ci parle des allégations de Mr. Ashmead, traite le
bacille de la lèpre et sa relation avec celui de la tuberculose et finit par
ces mots : »J'ai très souvent (je dis très souvent, pas une ou deux fois) eu
à me plaindre de trouver mes thèses prononcées par d'éminents Européens
(un honneur que j'apprécie beaucoup) sans que ces Messieurs s'eussent
donné la peine de dire qu'elles appartenaient à moi; pour cette raison je
déclare »orbi et urbi'* que celui qui au futur, à dessein ou non, donne mes
thèses pour les siennes m'entendra lui crier »quousque tandem!"
ANKYLOSTOMA IN NORTHERN EUROPE.
By P. SONSINO.
In the Brlths'h Medical Journal of Nov. 18, 1899, p. 1438,
mention is made of a paper on ankylostoma by Ermengem of
Ghent, published in the Revue d'Ht/giene, October 1899. From
that article I gather that the Belgians consider the disease was
brought into their country by workmen from the Cologne brickfields.
The Germans however maintain a very different theory and assert
that Belgium was infested by workmen from the St. Gothard tunnel,
and that these latter conveyed the parasite to Cologne. From this
it would seem that both parties believe that ankylostoma and anky-
lostomiasis are of recent origin and posterior to the St. Gothard
epidemics.
I am however of the opinion that the worm and the disease which
it entails have existed even in Northern Europe long before the
existence of the St. Gothard tunnel. Our knowledge of ankylostoma
is new, but we have long been acquainted with the anœmia which
the pîirasite causes. Indeed before the St. Gothard epidemics had
ever been heard of, even in the northern countries of Europe cases
of severe anœmia (especially amongst brickmakers and miners) had
been noticed; cases of anaemia which were considered due to the
want of common good hygienic conditions in the workmen's homes,
and to the want of sunlight and fresh air for the miners. And
when Biermer in 1874 described under the term oî pernicious pro-
yrensive amvmia a special anaemia of an essential character and no
clear origin and which did not improve by any treatment, it is very
probable that under that term he had unknowingly been studying
cases of anaemia caused by ankylostoma. ^)
Vix, mentioned by Leuckart ^) one of the first who searched for
eggs in the foeces, says in his observations made among the insane,
published in 1860, that amongst the patients affected with oxyuris,
in every single case, he observed countless numbers of eggs in the
first microscopic preparation, or even in the first microscopic field.
Now, more recent observations by myself and others do not confirm
') See my paper " L'anrkihsfoma duodenaie in rflazione coli* anemia proffressica perni-
ciosa* in the lucdieal journal "L'lmparziale", Firenzc 1878.
2) See Leuckart "The parasites of man", tklinburgh 188G, p. 143.
121
this result of Vix's researches. On examination of persons affected
with oxyuris, I sometimes failed to find any eggs in the foeces, and the
only way I can account for this difference of results, is by supposing
that the eggs referred to by Vix as belonging to oxyuris, were in
many cases, those of ankylostoma, which in 1860 had passed un-
observed because not known in their special characters. For this
reason, in my article on ankylostoma in ^''Hygiene and Diseases of
Warm Climates'' edited by Dr. Andrew Davidson, I expressed the
opinion that the frequency of the discovery of great numbers of eggs
of oxyuris in the foeces made by some observers previous to the
discovery of ankylostoma eggs, is attributable to their having referred
both ankylostoma and oxyuris eggs to oxyuris alone. Thus 1 consider
that we have good reason to suppose that previous to the St. Gothard
epidemics, ankylostoma was diffused among certain classes of work-
men in the northern countries of Europe, such as France, Belgium,
Germany, Holland and Austria, as well as in Italy and in more
southern countries. Prof. Ermengem ^) seems also to be of this
opinion as in his paper he says : "II est probable, en effet, que Tan-
kylostomasie est déjà ancienne dans notre pays, aussi ancienne peut-
être que Tanémie des mineurs elle-même**.
i) See Ermengem „La Prophylaxie de rAnkylostomasie". Extrait de la Revae d'Hygiène
(Oct. 1899). Paris 1899.
VARIÉTÉ.
Folk-lore treatment of sterility in Persia,
The Ite^me médicale do Normandie reports that the lower classes in
Persia believe that sterility in women can be cured by passing beneath
the dead bodies of criminals suspended from the gallows. When this
remedy fails they have recourse to the overflow pipes of the public baths
and, waiting until the bath is full of men, they walk several times through
the water which is running away. The sovereign remedy however is to
swallow a prepuce which has been removed during circumcision. (Jour,
de méd. et do chir. 10 Feb. 1900, p. 126.)
D'A. P.
1900.
TUBERCULOSE et CLIMAT.
Contribution a l'étude de la Tuberculose dans les
CENTRES RURAUX DU DÉPARTEMENT D'OrAN.
Par le Docteur H. GROS,
médecin de 1^^ clause de réserve de la marine française^
médecin de colonisation à Lotinnel {Algérie),
(Suite de Janus /F, pag. 629. J
V. Formes de la tuberculose.
Daus mes observations, Timmense majorité des faits se rapporte
à la tuberculose pulmonaire et vraisemblablement à la tuberculose
acquise par la respiration.
A. Tuberculose ganglionnaire. Sur environ 200 enfants fréquen-
tant les écoles de Lourmel je n'ai trouvé que deux fois des adénites
suppurées, d'origine probablement tuberculeuse. J'en ai rencontré un
seul cas sur 150 élèves des écoles d'Er Rahel.
J'ai vu plusieurs fois l'angine de Ludwig, mais je ne pense pas
qu'elle ait eu aucun rapport avec la tuberculose. Une seule fois à
la suite de la coqueluche, chez un enfant français âgé de 18 mois,
né en Algérie de parents bien portants j'ai vu l'adénopathie trachéo-
bronchique; mais l'enfant a guéri.
La tuberculose des ganglions mésentériques et abdominaux, le
carreau, est si rare que je ne l'ai rencontré que trois fois à Frendah.
Peut-être cette exemption coïncide-t-elle avec la rareté des tuber-
culoses alimentaires.
B. Tuberculose cutanée. Elle est sans doute un peu plus com-
mune que la tuberculose ganglionnaire, surtout chez l'Arabe où des
lésions de ce genre sont volontiers confondues avec la syphilis, très
répandue dans cette race. En dehors d'un cas de lupus bien net, j'ai
soigné dernièrement un jeune garçon indigène atteint d'une large
ulcération de la face, à bords saillants, déchiquetés. Des attouche-
ments quotidiens avec une solution de chlorure de zinc au Vio®
amena promptement la guérison de cet ulcère.
G. Tuberculose osseuse et articulaire. Cette forme un peu plus
fréquente que les précédentes est cependant plus rare qu'en Europe.
123
Il est certain que parmi les indigènes, on rencontre peu de boiteux
et peu de bossus. U ne faut pas cependant perdre de vue que le
traumatisme est souvent la cause déterminante d'une ostéite ou d'une
arthrite. Or les traumatismes un peu sérieux, sont ici beaucoup moins
communs que dans les pays civilisés de l'Europe.
D. Tuberculoses des organes et des viscères^ autres que la tuber-
culose pulmonaire. Celles-ci paraissent également exceptionnelles,
sauf la laryngite.
E. Tuberculoses des séreuses. Elles semblent également moins
communes qu'en Europe. Je les ai notées deux ou trois fois. Pour
des raisons difficiles à démêler, les séreuses surtout celles de l'indigène
sont peut être moins sensibles. La facilité avec laquelle guérissent
les plaies de la poitrine et de l'abdomen le prouverait. Je n'ai pas
rencontré une seule fois la pleurésie.
F. Tuberculose cérébrale et méningée. Je n'en ai vu qu'un seul
cas certain. ^)
La phthisic pulmonaire est donc la forme de tuberculose de beau-
coup la plus fréquente. En examinant au hasard la statistique obituaire
d'Alger, Mustapha et Saint Eugène pour les mois de Décembre 1898
à Mai 1899, on trouve qu'il y a eu pour 100 décès par tuberculose,
70,75 décès par phthisic pulmonaire, 23,92 par méningite tuberculeuse
et seulement 5,33 par tuberculoses autres que la phthisic et la
méningite. Je me hâte d'ajouter que la mortalité par méningite
tuberculeuse me parait exagérée, et que sous cette rubrique doivent
être inscrites d'autres causes de mort.
A Paris, pendant le même temps, la mortalité par suite de tuber-
culose était ainsi répartie pour 100 tuberculeux.
52,82 par tuberculose pulmonaire
20,67 par méningites tuberculeuses
26,51 par autres tuberculoses.
Ces chiffres confirment, ce que je disais plus haut sur la grande
prédominance de la phthisic pulmonaire en Algérie. Ils donnent peut-
être, dans une certaine mesure, la proportion des affections tuber-
culeuses contractées par voie respiratoire et celles qui suivent l'in-
fection par les voies digestives.
Si pour terminer cette comparaison, nous envisageons le nombre
des morts par rapport au chiffre de la population, nous trouverons
qu' à Paris pour une population de 2,536834 habitants, la mor-
talité moyenne par tuberculose a été par mois de 6,56 par 10.000
') J'en ai depuis rencontré un s«con(l terminé par la mort sur nu enfant d'un an. Peu
de temps apréa le inre indemne au moment du déecs de sa fille mourût de phthisie aiguë.-
9*
124
habitants, tandis que pour Alger, Mustapha, Saint Eugène avec 148,346
habitants, elle a été seulement de 4,26 pour 10.000.
Mais si nous considérons seulement la mortalité par phthisie
pulmonaire, les rapports deviennent:
Paris 3,501 pour 10000
Alger • • • 3,014
chiflFres sensiblement identiques.
Pour Alger, il faut cependant tenir compte de cette possibilité,
un certain nombre d'hiverneurs ont pu succomber à la maladie,
qui, d'un autre côté a pu passer inaperçue chez un certain nombre
d'indigènes.
Quoiqu'il en soit la phthisie pulmonaire est la localisation de
beaucoup la plus fréquente ici.
Qu'elle est la forme de phthisie pulmonaire la plus commune?
D'après mes observations, ce serait la phthisie chronique et torpide.
A Lourmel je n'ai vu qu'une fois la phthisie aiguë. La phthisie
subaiguë est déjà un peu plus commune. La forme aiguë serait
sensiblement plus fréquente à Frendah. La phthisie est souvent
torpide ; elle a une marche très lente, avec de véritables rémissions,
surtout sous rinfluence de la chaleur de l'été. C'est encore un point
sur lequel il me faudra revenir en parlant de la valeur prophylactique
et curative du climat. Les hémoptysies sont peut-être plus rares qu'en
France. La coïncidence d^^ne laryngite est toujours d'un assez mau-
vais pronostic.
VI. Valeur prophylactique et curative du climat.
Dans un travail publié en 1896, par la Revue des sciences pures
et appliquées, je m'étais eflForcé de prouver que le climat a en lui-
même peu d'action sur l'homme à quelque race qu'il appartienne.
L'histoire de la tuberculose à travers le monde constitue un des
meilleurs arguments k Tappui de cette thèse. Le climat algérien, ni
plus ni moins que celui de toutes les stations possibles, n'a, par
lui-même, aucune influence sur la marche des infections dues au
bacille de Koch.
Qu'il s'agisse d'individus nés en Europe de parents tuberculeux,
mais n'ayant à leur débarquement dans la colonie aucun signe de
phthisie ; qu'il s'agisse de gens nés ici, mais issus de souche tuber-
culeuse, placés dans des conditions hygiéniques satisfaisantes et
n'ayant présenté aucune manifestation morbide, le climat n'a aucune
valeur prophylactique. Si l'occasion favorable se présenta, la maladie
125
éclatera chei eux et évoluera suivant la résistance propre de leur
organisme*
A plus forte raison ne peut-ü être question d'une action curative
du climat pour des tuberculoses en activité. Autrement dit^ dans le
tniitement de la tuberculose îl n y a pas de elimato thérapie prnpre-
ment dite et en cela nous sommes d*aceord avec les auteurs ulîemauds*
Mais, m \m canditiona météorologique^! de T Algérie n'ont directement
aucune importance curative on prophylactique, il n'en est pas de
même indirectement. Nul ne peut uier que de côté de la Méditer-
rannée le nombre des pur^ de beau temps nVst pas beaucoup plus
considérable que partout ailleurs» La douceur de la température sur
la côte, la rareté des pluies, permettent aux valétndin aires de
séjourner presque indéfinéraent u Fair pur. Lu est certainement le
secret de Timmunité incontestable du bétail algérien vis^à-vis de la
tubercidose.
Le soleil, si ardent qu*il soit» est peu redoutable; les insolations
sont d'une grande rareté. Quant a T impaludisme, c'est un spectre
qui s'est à peu près complètement évanoui et il faudrait être ou de
bien mauvaise foi ou très ignorant pour l'agiter encore. La malaria
a cédé sans cesse devant la culture et il ne reste plu^ que quelques
foyers palustres très restreints* ^)
Un point sur lequel, il n'est pas inutile d'insister, est la facilité
avec laquelle les phthisiques supportent les chaleurs de l'été. Lors
qu'on est en présence de tuberculoses a marche chronique ou même
subaiguë, on voit ceux qui en sont atteints renaître en quelque sorte
sous Taction des rayons solaires. Leur respiration est plus ample et
plus facile. Ils reprennent de l'embonpoint et des couleurs. L'appétit
reparait. Les forces reviennent. La maladie semble éprouver nn temps
iV arrêt si non une rétrocession réelle.
Aussi ne saurait-on partager l'opinion des médecins qui considèrent
les régions tropicales et subtropicales comme ayant une influence
pernicieuse sur la marche de la maladie. Nos chefs et nos collègues
de la marine française avaient déjà signalé la rareté de la tubercu-
lose au Sénégal. Le Dr. Hereon et dans sa thèse, avait combattu cette
opinion pour Taitï où la fréquence et la gravité de la maladie chez
les indigènes m'ont semblé, après un séjour de deux nus* avoir été
considérablement exagérées. J'ai conuu dans ces îles un certain
nombre tie phthisiques européens et malgré des excès vénériens
') IK*puk qiu' j*RÎ i*('rit tv truiviiii» j ai assiste ii mic v^ritiblü épîdi'mîi* «Ïp Itï'vruui pülu-
iU^oniK** klks i^ir îint'iin Imljiüiiit ti^ a- nippcluil i-ii nVNJr vu d' imih4 fiTijurntp* d i!^ miii^î
jçmviift. fVU«i p|>i4pinio est ilue ii dm phiit'i* flVtv Irvs abonjaiitta t*l tivs rare*.
126
et alcooliques répétés, leur santé était certainement meilleure qu'elle
n'eût été dans des contrées à température plus modérée.
En réalité beaucoup de phthisiques sont morts très peu de temps
après leur débarquement dans une colonie tropicale. Mais il est
permis de se demander alors si la marche de la maladie a été activée,
non pas par la chaleur, mais bien par les mauvaises conditions de
la traversée, et notamment par le confinement. En 1887, je fis, étant
médecin de la marine, en près de cinquante jours, k bord de TAriège
la traversée de Brest à Libreville. Nous étions environ quinze offi-
ciers ou assimilés, blancs et noirs, parqués dans une étroite batterie
basse, encombrée de nos malles. Ce réduit nous servait à la fois de
dortoir et de réfectoire. Une manche k vent en toile était Tunique
moyen d'aération. A nous intoxiquer ainsi nous-mêmes et mutuelle-
ment, nos santés s'étaient beaucoup altérées. Que l'on suppose un
phthisique dans un pareil milieu, et l'on n'aura aucune peine k
concevoir le coup de fouet que recevra la maladie. Autrefois les
transports des officiers et des fonctionnaires, (je ne parle pas des
soldats) se rendant aux colonies se faisaient généralement dans des
conditions, sinon aussi déplorables, du moins toujours défectueuses.
Nous ne pouvons donc partager l'opinion émise par M. le docteur
Crespin (d'Alger) et nous pensons que les phthisiques peuvent, sans
inconvénient, voire avec profit, passer Tété en Algérie, pourvu
cependant qu'ils n'habitent pas une région réputée pour sa chaleur
insupportable.
On a encore pu accuser les oscillations quotidiennes assez étendues
du thermomètre en Algérie, d'être défavorables k la tu})erculose pul-
monaire. Mais c'est précisément en hiver que ces variations sont le
moins marquées. A Alger même la température moyenne se tient
avec uniformité aux environs de 13^ pendant les mois froids, et les
maxima et minima dépassent rarement 3 ou 4® en plus ou en moins.
Ces écarts sont infiniment moindres que ceux observés dans les sta-
tions hivernales de la France.
Est-ce k dire que nous conseillerons k tout tuberculeux de venir,
si la chose lui est possible, chercher un peu de bien être sous notre
ciel? La réponse k cette question doit être envisagée k deux points
de vue. Il y a d'un côté l'intérêt des malades. A cet égard nous
distinguerons avec M. le Dr. Crespin, le tuberculeux peu fortuné de
celui qui est riche. Le premier sera obligé de travailler pour vivre,
il sera plus mal logé et plus mal nourri qu'en Europe.
Les conditions hygiéniques dans lesquelles il vivra seront de tous
points plus défectueuses. Il a tout k perdre ici. Il faut donc cesser
127
de conseiller comme on le fuit encore d'une façon banale, le séjour
dans notre colonie, non seulement à des ouvriers de toute catégorie,
mais encore à des employés, des fonctionnaires, des instituteurs, à
tous ceux qui doivent demander à Texercice de leur profession, leurs
moyens d'existence et qui n'ont pas la libre disposition de leur temps.
Le séjour de TAlgérie convient particulièrement aux tuberculeux
riches, mais encore faut-il qu'ils sachent bien qu'il ne suflBt pas
d'habiter sur notre sol pour guérir. Il faut se conformer à certaines
prescriptions dont la plus capitale et la plus facile à réaliser ici est
de vivre au grand air. La plupart des maisons algériennes sont assez
mal disposées pour cela. A défaut de sanatoria, où le phthisique trouve
avec la discipline nécessaire à la bonne conduite du traitement, tout
le confortable désirable, celui-ci fera souvent bien d'édifier lui même
son logis, si ses ressources le lui permettent. Beaucoup de localités
sont propres à la fondation de sanatoria et de villas spécialement
disposées pour recevoir des malades. Elles devront être bâties sur
cave ce qui est exceptionnel en Algérie; le rez de chaussée devra
être un peu surélevé. Les fenêtres seront très larges et très hautes
et encore mieux remplacées par de grandes baies vitrées. Une verandah
bien exposée abritera du soleil pendant Tété. Peu de maisons ré-
pondent jusqu'à présent à ces desiderata.
Une dernière condition est que le malade vienne assez tôt et qu'il
reste assez longtemps. Si les guérisons des phthisiques dans les
stations hivernales sont aussi rares, si trop souvent les parents ne
ramènent chez eux que des cadavres, c'est que les malades sont
envoyés trop tard dans ces stations, soit qu'ils éprouvent quelque
peine d'abandonner leurs habitudes, leurs affaires, ou leurs affections,
soit que leur médecin, après des tentatives thérapeutiques, aussi
variées qu' infructueuses, souvent retenus d'ailleurs par la crainte
d'alarmer leurs clients, ne leur ait fait comprendre qu'à toute extré-
mité, la nécessité dans laquelle ils étaient d'aller demander ailleurs
un peu de santé.
L'intérêt du pays et de ses habitants constitue le deuxième côté
de la question. Nous avons vu que la tuberculose était en progression
constante, que l'immigration permanente de phthisiques bien placés
pour semer partout leurs bacilles sur des terrains tout disposés à
les recevoir était la cause de cette effrayante augmentation. Moins
il débarquera de phthisiques, mieux cela vaudra, à moins que la loi
ne permette de les isoler et de les surveiller jusqu'à guérison con-
firmée. L'avenir de l'Algérie exige que la phthisie y soit énergique-
luent combattue.
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Dans le catalogue des infections, on place tout naturellement la
tuberculose à côté de la lèpre. Si la lèpre recommençait à sévir aujourd'-
hui avec une fréquence cent fois, mille fois moindre, si seulement
pour mille tuberculeux, on rencontrait un lépreux, tout le monde serait
d'accord pour réclamer et accepter les mesures les plus énergiques.
On n'hésiterait pas à isoler les malades. Les tuberculeux sont-ils
moins dangereux que les lépreux ? M. le professeur Grancher a écrit
qu'en France s'il se trouvait un Parlement pour voter Tinternement
dans un hôpital, l'opinion publique ne le suivrait pas et se soulè-
verait. Et pourquoi donc ? parce qu'elle n'est pas suflSsamment éclairée.
Essayez d'annoncer l'arrivée d'un lépreux n'importe où et vous verrez
les plus chauds partisans de la liberté individuelle poussée jusque
dans ses extrêmes limites, capituler prestement et réclamer l'expulsion
du malheureux, même manu militari.
La création de sanatoria est un premier pas, timide il est vrai
fait dans le sens d'un internement. Il constitue un progrès, qu'il
importe d'encourager et de mettre à la portée de toutes les situations.
Pauvre ou riche le tuberculeux trouvera dans un séjour, dans un éta-
blissement spécial autant d'avantages que la société. On a éliminé
les phthisiques de l'armée; mais on leur permet d'aller librement
infecter leurs compagnons de travail dans les ateliers ou dans les
bureaux, leurs élèves dans les écoles. On leur permet de répandre
leurs bacilles dans tous les lieux publics, en chemin de fer, sur les
navires, dans les garnis et les chambres d'hôtel. On leur permet de
contaminer un époux ou une épouse et de faire souche de rejetons
qui à leur tour iront partout multiplier la maladie.
A ce malade, allez- vous lui retirer son gagne-pain, sans compen-
sation, sous prétexte qu'il est dangereux pour les autres? c'est le
condamner alors à mourir de faim. C'est ce qui serait inévitablement
à mon homme de l'observation 43, si au lieu d'avoir une tubercu-
lose aiguë, il eût été atteint de phthisic chronique. L'administration
des postes ne paye ses facteurs indisponibles que pendant six mois.
Si donc chez 6. . . sans famille et sans ressources, l'affection se fût
prolongée, il n'eût pas eu de quoi sufiBre aux besoins les plus élé-
mentaires de la vie. Un autre de mes malades G. (obs. 32) est dans
ce cas. Plus de la moitié de Tannée, incapable de travailler pour
vivre, il subsiste d'un petit secours que lui fait la commune, quand
il n'est pas à l'hôpital. C'est un homme qui traîne partout sa misère
et sa maladie. L'internement dans de bonnes conditions ayant pour
objectif la guérison de l'individu autant que la protection de la
société n'est-il pas cent fois plus humain. Et ces maîtres, ces em-
129
ployés de bureau, qui vivent de longues heures chaque jour à côté
d'individus sains, qu'en faire ? Au médecin qui se pose cette question,
apparaît ce redoutable dilemne laisser contaminer les autres ou faire
mettre de pauvres diables dans la misère. Tandisque Tintemement
apparaît encore comme une solution rationnelle.
Suffit-il pour combattre la tuberculose, de recommander de ne pas
cracher. Cracher à terre est pour certaines gens un réflexe que l'on
ne peut empêcher. Mettez leur des crachoirs partout et par nature ils
cracheront à côté. Ceci fait penser aux filtres Chamberland qu'on a
placés dans les gares. Partout on les voit encrassés, brisés, ne fonc-
tionnant pas, cela du reste sans grand dommage.
VIL Conclusions.
Nous sommes parvenus aux termes de ce long travail; nous pou-
vons le résumer en quelques lignes.
lo. La tuberculose en Algérie fait des progrès incessants.
2o. Ces progrès sont dûs à l'introduction de nombreux phthi-
siques, surtout des phthisiques pauvres, des ouvriers espagnols prin-
cipalement. Ils sont dûs aussi aux mauvaises conditions hygiéniques
dans lesquelles vit la classe ouvrière, à l'encombrement et à l'ab-
sence de désinfection.
3o. Le climat de l'Algérie n'exerce sur la phthisic par lui-même
aucune action.
4o. Mais gi'âce à la possibilité de vivre k l'air libre une très
grande partie de l'année plus que partout ailleurs, la phthisic prend
souvent une marche toi^ide peut subir de véritables temps d'arrêt
très longs et même guérir.
5o. L'Algérie convient donc mieux que n'importe quel pays, pour
la cure de la tuberculose à l'air libre et l'établissement de sanatoria.
V A R I E T p].
Méthode pour administrer r antitoxine.
Mr. le Dr. Louis Fischer, malgré les succès, chaque jour plus nom-
breux des injections de sérum antidiphtérique a eu recours dans une
vingtaine de cas de formes variées à Tantitoxine administrée par le rectum,
il en a fait prendre aussi par la bouche; les mômes doses que pour les
infections souscutanées ont été données des deux côtés et les résultat« ont
été très bons.
DIE HISTORISCH-PHARMAZEUTISCHE SAMMLUNG
IM GERMANISCHEN NATIONALMUSEUM
ZU NÜRNBERG.
Von HERMANN PETERS, Ilannover-Waldhausen.
Dem im Jahre 1852 gegründeten Germanischen Natioualmuseum
in Nürnberg ist nach seinem umfangreichen Programm die
Aufgabe gestellt den Denkmälern der gesammten deutschen
Kulturentwicklung als Sammelpunkt zu dienen. Bis zum Jahre 1883
wurde indessen von den Leitern der Anstalt den Ueberresten der
vorzeitlichen Pharmazie, Medizin und Chemie erst wenig Aufmerk-
samkeit geschenkt. Als ich damals den Direktor des Germanischen
Museums von Essenwein kennen lernte, erzählte er mir alsdann,
dass die Einrichtung einer medizinisch-pharmazeutischen Sammlung
schon längst auf dem umfangreichen Programm des Germanischen
Museums stehe. Die Durchführung des Planes habe indessen stets
noch verschoben werden müssen, da die zur Verfügung stehenden
Mittel leider nicht gestatteten alle Abteilungen gleichzeitig in Angriff
zu nehmen. Wir vereinbarten alsdann, den deutschen Apotheker-
stand für die Gründung einer historisch-pharmazeutischen Sammlung
zu erwärmen. Der hierzu in der Berliner Pharmazeutischen Zeitung
im Mai 1883 von uns erlassene Aufruf fand in pharmazeutischen
Kreisen freudigen Widerhall. Nicht nur liefen von einzelnen Apothe-
kern reiche und wertvolle Beiträge für das jJiarmazeutische Zentral-
museum ein, sondern auch der Deutsche Apothekerverein bewilligte
für dieses in seiner Generalversammlung vom Jahre 1884 die Summe
von 5000 Mk., zahlbar in zehn nacheinander folgenden Jahresraten.
So war das Zustandekommen der Sammlung gesichert. Im Jahre 1894
war der deutsche Apothekerverein unter seinem jetzigen Leiter für
eine weitere Unterstützung leider nicht zu gewinnen.
Damit das für die Gescliichte der deutschen Arzneikunst so be-
deutsame Werk nicht auf halbem Wege stehen bliebe, vereinten sich
im Jahre 1895 zur Fortfühnmg des Unternehmens eine Anzahl
Männer aus den Kreisen der Pharmazie und Chemie. Durch die von
diesen für 10 Jahre versprochenen und jährlich gezahlten Beiträge
konnten für die Sammlung manche interessante Denkmäler der vor-
zeitlichen Arzneikunst erworben werden. Dieselben füllen nunmehr
bereits 5 verschiedene Säle und Räume des Germanischen Museums.
läi
So iöt in ei Dem Zimmt?r eine vollötüudig eingerichtete, aus der
Barockzeit stammende Apotheke aufgestellt. Die Holzeinrichtung
dieser befand s*ieh ursprünglich in Oehringen in Württemberg: Hie
zeigt hei den Schubladen einen meergrünen Oelfarbanstrich. Die
PUaster zwischen denen sich die Borte befinden sind indessen weiss
und mit vergoldeten Kapititlen versehen. Als Hau ptsch muck bekrönt
die Regale eine vergoldete, mit Putten, Amoretten, Wappentieren
und verschiedenen anderen Schnitzereien reich verzierte Gallerie, Die
in den HokgeHtellen befindlichen 8tandgefässe sind von Hok, Glas
und namentlich von Majolika. Viele der letzteren sind mit bunten
Farben reich bemalt und entstamjnen meistens italienischen Wcrk-
»IStieii des 16. Jahrhunderts*
Auf dem in der Mitte der Apotheke befindlichem Rezeptiertische
sind die vorzeitlichen Wagen, Gewichte und andere Apothekeruten-
edlieo untergebracht.
In dem Vorraum der Apntheke hat in Glassch ranken eine beson-
dere Öamnilung der verschiedensten 8tandgef tbse Aufstellung gefunden.
Man sieht in dieser in einzelnen Exemplaren blau und bunt bemalte
Faijencetöpfe jeder Art, mit eingebraunten Malereien verliehene GUiser
tind Flanschen verschiedenster Form und (restait* grün- und rot be-
malte Holzbüchsen. Daneben steht eine noch mit den verschiedensten
Arzneimitteln gefüllte Feldapotheke in Seh rank form, wehrhedemlT*
Jiihrhundert entstammt. üicBelbe gehörte zu der Ausrüstung der
frünkischen Hilfstruppen, als diese unter dem Oberbefehlshaber der
Beichsarmee Ludwig Wilhelm, Markgrafen von Baden und Hochberg
1683 gegen die Türken zu Felde zogen. In Rahmen au den Wanden
sind in Holzschnitt und Kupferstich aus dem 15* bis 18. Jahrhundert
Abbildungen alter Apotheken» Laboratorien, ärztlicher Thätigkeit^
Qnacksalber, Bäder u..s,w* ausgestellt, welche interessante Illustra-
tionen zur Geschichte der Pharmazie, Medizin, Chemie u.s.w* bilden.
Ein horizontaler Kasten unter dem Rahmen enthält Original werke
der Vorzeit zur Geschichte dieser Disciplinen. Auch diese bieten viele
bildliehe Darstellungen aus der alten Heilkunst*
Pjinen besonders reizvtjUen Eindruck macht der Ratnn in dem das
historische Laboratorium eingerichtet ist. Dasselbe veranschaulicht nicht
nur die lateinische Küche des vorzeitlichen Apotbekers, sondern auch
jenen m y stächen Arbeitsraum, in dem der Alchemist au dem Stein der
Weisen arbeitete* Auf den eigentümlich gefonnteu Feuei'herdeu und
Oefen haben aus der Vergangenlieit stiim tuende Koch- und Destillier-
geräte von Kupfer, Messinge ({las, Zinn und Steingut Aufstellung
gefuudeu* Die oft wunderbar geformten alten Alembike, Hetorteiii
182
Kolben, Sublimier- und Zirkuliergefässe u.s.w. von dunkelgrünem
Glas, welche ihrer Gestalt nach aus dem 17. und 18. Jahrhundert
herrühren, sind so zahlreich, dass mit denselben die Wände in dicht-
gedrängten Reihen bedeckt sind. Wenn die Sammlungsgegenstände
des Laboratoriums auch sicher noch vermehrt werden müssen, so
blinzelt doch das ausgestopfte Krokodill, welches oben unter dem
Gewölbe zwischen den beiden Rauchlöchern im Laboratorium auf-
gehängt ist, entschieden mit Wohlgefallen auf die vielen alchymi-
stischen und pharmazeutischen Denkmäler der Vorzeit herab.
Aus dem Vorräume der Apotheke führt eine Seitenthüre in die
Materialkammer. Ueber dieser liegt die Kräuterkammer. Die Holz-
einrichtung letzterer stammt aus der alten Stemapotheke zu Nürnberg
imd trägt die Jahreszahl 1727. Ueber dieser Zahl findet sich das
metrische Verspaar:
»Noscitur ex ipsis divina potentia plantis,
est levis et cespes, qui probat esse deum.''
Frei verdeutscht würde das etwa lauten :
»Schon aus den Pflanzen lässt sich Gottes Macht erkennen,
Den deckt der Rasen leicht, der Gott mag gläubig nennen.«
Einen eigenartigen Eindruck macht die Kräuterkammer dadurch,
dass jede einzelne der vielen Schubladen mit einer Landschaft bemalt
ist. Die Kräuterkammer ähnelt so einer Gemäldegallerie, in welcher
Bild an Bild hängt. Die Gegenstände, welche der Maler für die Ver-
zierung der Schubladen gewählt hat, stehen meistens nicht mit dem
Inhalte derselben in Beziehung. Nur bei einzelnen ist dies der Fall.
So zeigt z. B. der Kasten mit der Inschrift »Serpentes« ein Gelände
mit tückischen Schlangen. Wenn man die Signaturen studiert, welche
sich auf den bandförmigen Etiketten der Kasten befinden, so wird
man sehr an den durch den seligen Pfarrer Kneipp wider modern
gewordenen Heilschatz erinnert. Anserine, Augentrost, Brennessel-,
Brombeer- und Erdbeerblätter, Gänsefinger — Johannis — und Weg-
wartkraut, Schachtelhalm und alle anderen Getreuen aus dem Arz-
neischatze des würdigen Prälaten, sind alldort aus alten Zeiten
zu finden.
Viele Schubladen sind noch mit den alten Arzneistoffen gefüllt.
Diese bilden einen Teil der Drogensamtnlung, welche in dem Pro-
gramm des historisch-pharmazeutischen Museums vorgesehen wurde.
In dieser sollen alle Stoffe und Sachen, welche in deutschen Landen
in der Vergangenheit als abergläubische oder wirksame Arzneimittel
gedient hab(?iî, îingeaammdt wenden. Dor hauptsächlichste Teil der
Orogeusammlung tindet sich eine Treppe tietler in der Materialkammer
in Schnlnken und Scliubladen- Die Gegenstilnde derselben sind schon
sehr zahlreich*
Eine ganze noch im Origin alâchranke befindliche, aus dem 18. Jahr-
hunilcrt stammende Drogenstmimlung enthält allein .schon über 1000
Nummern* Die Heilmittel, welche einst im Dienste des Aberglaubeüs
Verwendung fanden, sind in verschiedenen î^^chaukusteu untergebracht.
Man aieht bei diesen Alraune, Allerraannshami y ch wurzeln, Amulete^
Abraxas, Siegelringe mit wunderbaren Zeichen. Bleimediullen mit
magischen Inschriften u,s*w: Ein Teil solcher Sympathiemittel ist
zierlich mit Gold, Silber, oder einem anderen Metall gefasst. Der
ausliegende rechte Eckzahn des Wolfes (Dens lupi dexter) sollte,
ebenso wie die gleichfalls in Silber gefasste Veilcheuwurzel, den
Kindern das Zahnen erleichtern. Die in Silber, gefasste Meerbohne
(ümbilicns manDUs) diente nach der Lehre von den Signaturen gegen
Nabelbrüche und Bauchgrimmen ils,w.*
Der Hauptschmuck der Kräuterkammer ist ein etwa 4 m* hoher,
im Barockstil gefertigter A r/neischrank aus der Zeit n m 1725, welcher
mit gewundenen, vergoldeten Säulen versehen ist und dessen Thüren
mit rundetii in Blei gefassten Scheiben verglast sind* Er trägt über
dem oben scwischen den Mittelsäulen befindlichem Wappen das Em-
blem der Sternapotheke zu Nürnberg, aus der er stammt. Ans der
Materialkammer dieser ist auch die lateinische Inschrift übernommen.
welche sieh hier wie dort unter einem Baldachin an der Decke be-
findet. Dieselbe stand in Beziehung zu den den Drogenhandel dar-
stellenden Bildern, welche sich in der Sternapotheke befanden- Ihr
Wortlaut ist:
»Pharmaca quae rapidae valeant producer« vitae
Stamina et iiidomitae frangere tela necis.
Non uüo exculti venin nt de cardine mundi,
Qu as oriens f rüge s arc tos habet,
Utere tot tantisque beatior utere donis
Et largitori vi v ere disee deo,«
Wenn auch iti etwas freierer Uebersetzung geben die folgenden
Verse den Sinn dieser Inschrift verdeutscht wieder:
»Nicht Ein Land nur der bebauten Welt
lst*8, dVaus man die Arzneien erhält,
Die unserem flüchtigen Erdenleben
Vermögen erwünschte Dauer zu geben,
134
Und die da sind eine starke Wehre
Auch gegen des Todes siegreiche Speere.
Die Früchte, vom Osten hervor gebracht,
Hat zu den seinen der Norden gemacht.
Erfreu' Dich so vieler und grosser Geschenke
Und dankbar Gottes, des Gebers, gedenke!"
An figürlichen Schmuck fallen besonders zwei in der Materialkammer
aufgestellte, etwa 1 m. hohe, in Holz geschnitzte Gestalten ins Auge,
welche dem 16. Jahrhundert entstammen. Die eine dieser Figuren
trägt die Unterschrift: »Mithridates magnus rex ponti medica arte
clanis.« Bei der anderen Figur heisst es an gleicher Stelle : »Andro-
machus neronis caesaris archiater optimi antidoti optimus inventor. «
Die beiden Holzfiguren stellen also die Erfinder der einst so be-
rühmten Arzneimischungen Mithridat und Theriak vor. Zwei andere
etwas kleinere Figuren in liegender Stellung, gleichfalls aus dem 16.
Jahrhundert, sollen die allheilende Panacea, die eine der vier Töchter
des Aeskulap, und der Achilles sein. Jene war die Verkörperung der
allgemeinen Heilkunst, Achilles dagegen die Verpersönlichung der
Chiiiirgie, welche er von dem Centauren Cheiron erlernt hatte.
Auf dem Treppenabsatze der Materialkammer befindet sich in einem
Glasschrank eine Sammlung von Hausapotheken aus dem 15. — 18.
Jahrhundert. Manche davon zeigt, dass unsere Ahnen auch bei diesen
einen hohen Wert auf die künstlerische Ausstattung legten.
Zum Schluss sei noch erwähnt, dass auch das Archiv und die
Bibliothek in den letzten Jahren reiche Zugänge an wertvollen phar-
mazeutischen, medizinischen und naturwissenschaftlichen Handschriften
und Druckwerken erhielt.
Bei dem zur Verfügung stehenden Raum ist es nicht möglich auf
alle Einzelheiten der Sammlung einzugehen. Diese kurze Skizze wird
indessen wohl schon ahnen lassen, dass sich in derselben bereits
manches Denkmal aus der pharmazeutischen und medizinischen Vor-
zeit befindet.
Leider sind im Germanischen Museum die Gegenstände und Geräte
aus der Vergangenheit des ärztlichen Berufes bislang noch nicht
so gut vertreten. Der gedruckte »Wegweiser für die Besucher'' dieser
deutsch-nationalen Anstalt berichtet über solche nur sehr kui-z bei der
Beschreibung der wissenschaftlichen Instrumente: »In Kasten HI:
Sammlung älterer chirurgischer Instrumente und Apparate vom 16.
bis 18. Jahrhundert. Darunter zwei Amputiersägen vom Anfang und
vom Ende des 16. Jahrhunderts, ein Apparat zur Einrichtung eines
135
gebrochenen Beines, chirurgische Bestecke, Zangen/* Weiter bieten fur
die Geschichte des ärztlichen Standes noch Material das Archiv, die
Bibliothek und die Sammlungen der verschiedenartigen bildlichen
Darstellungen. Das Vorhandene entspricht indessen nicht der Stellung,
welche die deutschen Aerzte in der medizinischen Wissenschaft ein-
nehmen. Die Kaufleute, Buchdrucker, Brauer, Handwerker, Apotheker
und andere Stände sorgten dafür, dass die Denkmäler ihres Berufes
im Germanischen Museum Aufstellung fanden. In gleicher Weise
sollten auch die Aerzte von nah und fem »soweit die deutsche Zunge
klingt** dazu beitragen, dass die nationale Anstalt in Nürnberg immer
mehr zur Pflegestätte ihrer Geschichte wird!
VARIETES.
The debt of medicine to the Dutch,
Mr. Lauzun-Brown contributes to the Physician and Surgeon for 1st.
Mai'ch 1900 what promises to be a most interesting series of articles
upon the debt the world of medicine owes to the Dutch. The first paper
deals with the career of a student at the University of Leyden. It is
fully illustrated with photographs of the students Court, the Gradus ad
Parnassum as depicted by Victor de Stuers, and a portrait of Herman
Boerhaave.
D'Arcy Power.
The Origin of CJiinese and Scixon Surgery,
The first and second numbers of the Physician and Surgeon a weekly
journal newly published in London contains an article by Mr. Lauzun-
Brown upon **Saxon Surgery and its Origins". Mr. Brown begins with
a short account of Chinese anatomy and physiology illustrated with dia-
grams from native textbooks. He thinks that the Chinese incorporated
in their medical systems the medicine of ancient Europe, Egypt, and of
the Alexandrian University, the lore of Crete, Cyprus, Asia Minor and
Greece, and in later times that they received large accessions from Roman
medicine. Scottish surgery too must have received a certain impetus
derived from direct contact with Roman medical officers. But it is certain
that for ten centuries Saxon England was indebted to Pliny for surgical
treatment since Sextus Placitus, whose work formed the basis of the
earliest Saxon luchdoms, borrowed nearly the whole of his book from
Pliny. In regard to medicine and surgery these islands were mostly in-
debted to Arabian and Jewish influences, the arabian medical teaching
being itself a blend of Hindu, Chaldean and Egyptian medical literature
which in its later days absorbed the more highly developed systems of
Greece and Rome. Mr. Brown illustrates his article with a number of
drawings derived from Saxon Mss showing very gi-aphically the treatment
followed in many surgical affections.
D'A. P.
ZUR GESCHICHTE DES MEDICINISCHEN
UNTEKRICHTS. IL
Von Dk. ERNST HEINRICH.
Einen weiteren Beweis für meine Annahme ^) acheint mir das Buch
des Joanne;s Argenterius zu enthalten: de Consultationibus
Medicis sive (ut vulgus vocat) de C^ollegiandi ratione liber.
Florentiae MDLI, das auf 190 Oktavseiten von der Handhabung der
klinischen Unterrichtsmethode handelt. Das Vorwort stammt von
Laurentius Gryllus Germanus, der einen jungen Herrn aus dem Ge-
schlechte der Fugger als Leiter seiner Studien auf italienischen Hoch-
schulen begleitete. Es ist ein Mahnwort an die Studenten, sich dieser
Art des Lernens besonders zu befleissigen, wodurch sie am besten
sich vor alten Vorurteilen bewahren könnten und im eigentlichsten
Sinne Eklektiker würden. P]s rühmt von Argenterius, dass er sich
der klinischen Methode mit schönstem Erfolge bediente.
Das Buch enthält 12 Capitel :
1. De utilitate huius tractationis.
2. Quibus constet consultandi ratio.
3. De quibus disserendum sit in consultationibus.
4. De quibus disserendum sit, quum ponitur finis consultationis
cognitio.
5. De quibus disserendum sit, quum de actione aliqua consultamus.
6. Quo ordine singula sint digerenda.
7. De morbo quae dicenda.
8. De symptomatis quid dicere oporteat.
9. De causis quae dicenda.
10. De signis et praedictione quid dicere oporteat.
11. De ratione agendi.
12. De probandi, pronunciandique ratione in consultationibus.
Seite 125 — 190 werden die theoretischen Sätze an einem Falle
von Pleuritis ins Praktische übersetzt.
Argenterius war Professor in Pisa, Neapel, Rom, Mantua und
Turin und starb 1572. Sein Buch, zugleich der erste ausführliche
Leitfaden der klinischen Unterrichtsmethode, ist ein Beweis dafür,
wie sich diese Art des Lehrens auf italienischen Universitäten ein-
gebürgert hatte, der Argenterius bei seinem Wanderleben die weiteste
Verbreitung hatte verschaffen können. Man kann annehmen, die bisher
1) Vide: Janus IV, 9e livr. p. 472.
m
verbrdteti? Meinung, nach dem Tode des Montanus (1551) habe wÄ^er-
haupi der klinische Unterricht aufgehört, sollte sich nur auiPaäua
besehmnkea dürfen* Dass sie auch für Padua nicht ziitrifift, geht aus
meinen ersten Bemerkungen {Janiis 1899, pp. 472 — 74) hervor*
VARIÉTÉ,
Lasch* Dk Bchandiimg der Laich dè& Sdh»tmöttlers. fLe sort di*s
cadavres ded Bukid^».} Globus 1899, t. 76, p. 63.
(Smte da pag. W.J
Cbez les peuples germaniijues des eoutumes diverses étaient en usage.
Dans certaines parties de rÂIlemague le cadayre u*était pas passé par la
porte, rnak par le raur, ou en dessous dn seuil, pour que TÄme ne revînt
pofi dans la maison. En Sachse on le descendait par une fenêtre; en
Bavière on le plaçait, aneienuement dans Teau courante; aujourd'hui on
le place à uix pieds de profondeur, car la bénédiction qui rend la terre
sacrée ne va pas si profondément. Anciennement en Allemagne et en
Angleterre le suicidé était placé contre un pieu à Tentrecroisement de
deux chemins î le but était d'attacher Vâme du suicidé et de Tempôcher
de nuire*
Dans le siècle passé Tidée de se déshonorer en touchant un pendu
encore en vie, était tellement répandue, qu'un décret de Vienne de 17Ô6
dut servir k mieux instruire le publie.
En Norvège on laissa ancien uej neuf le cada^TC d*un pendu à sa place
jusqu'au coucher du soleil ; puis on Tcnsevelit dans une bière en planches
non rabotées ; on la plaça près d'une grande pierre ^ et on TeuteiTS après
trois ou quatre semaines sans cérémonies ; le cadavre fut passe par dessus
le mur du cimetière et on Ten terra à part. En Transsylvanie, en Bulgarie
etc, on croit que le cadavre d'un suicidé puisse faire manquer les récoltes.
Eu Allemagne, eu Norvège on crut que l'arbre ayant servi au suicidé
dût mourir; en y enfonçant des clous en fer, on crut pouvoir purifier
Tarbre et le sauver. Dans d'autres contrées tout passant jette une pierre
ou un morceau de tige sur la tombe du suicidé. En Chine dans les maisons
ou les chambres d'un suicidé on place une ancienne monnaie en cuivre,
à travers laquelle on passe une épée dont le manche aune forme de croix*
On croit que le monai'que, sous le régne duquel la monnaie fut frappée,
a assez d'influence pour arrêter les esprits malins des suicidés. Si la mort
a eu lieu par pendaison, on remplace la poutrelle qui a servi, par une
autre, pour que Fïlmo du suicidé ne revienne s'asseoir sur elle* Le *Pak'*
d'un homme (la force qui le fait marcher) qui le pousse au suicide passe
dans le plancher de la chambre, et si on ne Teloigne pas rapidement, il
s'y transforme en un morceau de charbon de bois, qui pousse les autres
membres de la famille au suicide. En Chine on fait enlever 2 à *3 pieds
de teri'e de la chambre où le suicide a eu lieu; ainsi le »Pak" est enlevé.
En Transsylvnnie on croit que si on touche le bétail avec un fragment
d'habit d'un suicidé il engraissera. En Ecosse ou pense que l'épilepsie
se guérit en buvant de l'eau dans le crftne d'un suicidé. D'autres erreurs
sont répandues sur la corde d'un pendu. P erg en 3.
i9oa
10
Crawford Williamson Long, M.D.
DISCOVERER OP ETHER ANAESTHESIA.
A Biographical Sketch,
By GEORGE FOY, M.D.; F.R.C.S.; F.R.A.M.
Hon. Fellow of the Southern Surgical and Gifnecological Association,
ri^he genesis of modern anesthesis is to the found in Priestley's
brilliant discovery of Oxygen on August the first 1774.
Ï
M **More than one hundred years previously Richard Hooke, of Freshwater,
had almost reached the same discovery, but ill health interfered with his
work. About the same time John Mayow, a general practitioner of medi-
cine at Bath, discovered fire air, and told of its power of supporting
combustion and respiration. He died, however, before ho could finish his
experiments, at the early age of 34 years. Years after, Mayow's writings
were diligently studied by Thomas Beddoes, of Shiflfnal, Shropshire, who
was attending Black's lectures on phlogiston in Edinburgh. Beddoes, who
subsequently became the friend of Cullen, Black, and Lavoisier, was so
much impressed with the physiological experiments of Mayow that he
raised money from some friends and founded the celebrated Hotwolls
Hospital at Clifton, Bristol. Pneumatic medicine became popular. James
Watt, the distinguished engineer, made the apparatus for the manufacture
and storage of the gases. The work became too arduous for Dr. Beddoes,
who sought time to study the question of the prevention or cure of
phthisis. His friend Mr. Gregory Watt, who was passing the winter of
1797 at Penzance, where he lodged with a Mrs. Davy, a widow, recom-
mended as an assistant her son Humphry, an enthusiastic and diligent
apprentice of Mr. Bingham Borlase, apothecary and surgeon. Humphry
Davy was released from his apprenticeship by Mr. Borlase, who wrote on
the back of his indenture that he released him on account of his excellent
behaviour, adding that being a youth of great promise he would not ob-
struct his "present pursuits, which are likely to promote his fortune and
his fame." In 1793 Beddoes had repeated Priestley's physiological experi-
ments with oxygen, and it was already in use as a medicinal agent in
England and Ireland. Almost every volatile substance came to be tried,
and amongst others ether, which Cullen in his lectures had recommended
in bronchial irritation. Many eminent doctors were using pneumatic
medicine as recommended by Beddoes. It was, however, not always pos-
sible to obtain oxygen and nitrous-oxide gas — the two most generally
used — and in a letter from Birmingham dated February 29, 1797, Dr.
1) This portion of the sketch api)eared last year in the "Chemist and Druggesl".
139
Pearson writes to tell Dr. Bcddoes that he had found thi^ vapour of snl-
phurte other when inhaled relit've th(^ meking cough of cod sumption botter
than anything eïae^ and adds ''your considerations on factitious airs gave
me the idea/' Pneumatic apparatus was introduced into the Birmingham
and Bath hospitals, and îi pneuniatic hospital was built in London, The
auËBsthetie properties of some of these vapours were not unknown to
Boddoesî he had found that the pain of cancer sores and bUnters was
stayed by tixed air^ and had seen toothache relieved by nitrous-oxide gas.
His experiments with this gas were, from a medicinal point of view,
iiiU?rrTipted by the publication of a **€hemistry'' in 1798 by one Mitchell,
who asserted that nitrous-oicide gas was a virulent poison. Experimenting
on nitrous-oxido gas at Hotwells Hospital on October 7, 1794 Mr. James
Watt reported that the gas produced **a slight» though uncommon, nausea,
attended with some elevation of spirit all that evening, but no heat or
thir&tJ' Dr. Beddoes experimented with oxygen and nitrogen separately
and mixed, and got no ill eÖeets. He felt confident there was some error.
He had an apparatus constructed by Mr, Watt for its production, and
one of Humphry Davy's first duties was the preparation of the gas,
Humphry Davy in a letter to Mr. Gilbert^ of Penzance^ dated April 10, 1799,
writes: ''The gaseous oxide of azote is perfectly expirable'\ and be adds,
**We have upwards of 80 out-patierits in the Pneumatic Institution, and
are Roing on wonderfully well." A few days afterwards Mr. H. Davy,
suffering from the pîiin of a cutting wisdom-t-ooth^ inhaled citrous -oxide
gas» and, tinding it had the desired effect, wrote: ''As nitrious-oxide in
its extensive operation appears capable of destroying physical pain, it may
probably be used with advantage during surgical opemtions in which no
great effusion of blood takes place,** This great truth remained unnoticed
for almost fifty years. Two things contributed to this neglect: Dr*
B«ddôes was too deeply interested in the treatment of consumption to
consider the rjuestion of the pain-killing powers of the new gas, and the
unfortunate fact that the inhalation of the gas had become a pastime,
M. Pilv^e^ in bis **Lettres sur T Angleterre, 1802'\ wrot4? **nitrous-oxide
gas has become a fashionable article of luxury*', and named it in the
catalogue of follies to which the English were addicted. It was the sub-
ject of Gillroy'& famous cartooni ^'i*oeumatic Experiments at the Royal
Institution*', showing Garnett, assisted by Davy, administering the gas to
Sir John Heppesley^ with a crowd of celebrities looking on,'*
The production of tiitrou3*oxide gas required an apparatus
which was not always obtainable and aa yet âiiitable bottles for stor-
ing the gas were uuknown* Leather bags, liad been tried but w*ere
diacou tinned as expensive, clumsy, and nn satis factory in their use*
On the other hand Ether was portable, cheap, easily obtained and
could be administered without an apparatus.
140
CuUen's lectures were attended by umny New England colonists,
his writings largely influenceil Americao medical practice; and
Pearâon was the acknowledged authority on therapeutics at tlie time.
Atlvocated by two such authorities the use of ether quickly be-
came general both in ilreat Britain and America and the report of
its exhilarating effects was carried from Bristol, then the centre of
the American trade, to the New England States and in 1805 we find
it recommended by Dr. Warren of Boston, Mass., as a substitute
for nitrous-oxide gas as an exhilarating stimulant. Thus we tiivd
that at the opening of the present ccntuary the anaesthetic properties of
nitrous-oxide gas were forgotten and those of ether not yet disco ver ed»
This condition of atfairs remained unchanged for over thirty years"j
during which time surgeons tried to relieve the pain of operative '
wounds by pressure on nerve, tranks, the application of cold, the
administration of opium, alcohol, mandragora and other drugs; Mes-
merism was even called on to stay the suffering and was extensively
used both in the Kast Indie» and in some statei^ of the U, S. A*
The therapeutic use of ether in bronchitis and tuberculosis became
neglected and its^ inhalation was practised a^ an amusement very
popular among medical wtudents. Chemists toured the states giving
exhibitions of its effect s.
Such was the state of affairs when Crawford Williamsou Long
was bom at Danielsville, Georgia, on the 3 of November 1815.
His grandfather Captain Samuel Long, married a Miss William-
son of the province of Ulster, Irelandi and emigrated to America
settling in Carlisle, Penn,, where he remained until after the war
of the American Revolution. He was a man of great executive
ability and at the head of a colony of Scotch-Irish Protestants
settled in the state of Georgia after the war of 1776. Captain
Long was a man of great intelligence and gave his son James every
advantage of education and culture, James Long, the father of
Dr. C. W. Long, inherited his father's fine judgement and talents»
and although a large planter he never ceased to be a student, and
was the most progressive man in his part of the state. A large
School was endowed by him, in which he was always interested,
best-owing on it much personal attention. He was the most trusted
and influential man of his district, and was senator for the state as
long as he would consent to serve* He was deeply read in the
great principles of law and jurisprudence and was not unfrequently
consulted by lawyers on these subjects. He was the intimate friend,
adviser and confidant of William H. Crawford, who was successively
141
Secretary of SUite, Minister to France, and a Candidate for the Pr«-
sidency of the U. S* A.
As an evidence of this friendship Captain James Long gave the
subject of our sketch the Christian name Crawford. As a boy CVawibrd
W. Long was studious and mature far beyond his yeara. He entered
Collegia at such an early age that the students called him **the
baby'*. His school mate was Alexander H, Stephens, who afterwards
became Vice-President of the Southern Confederacy, and bore his
full share in that glorious struggle for Independence. In his last
days, when the Southern people were everywhere raising statues to
those of their people who died martjTS to the **Lost Cause'* Mn
Stephens reminded them of Dr. C. W. Long's claims to a statue in
Washington, not for his services to the cause so dear to his heart
— to which be had sacrificed every thing — but for his great di.^-
covery of anaesthesia, which with all the best instincts of a southern
gentleman Dr. C. W. Long made a free gift to humanity.
At the early age of nineteen C. W« Long graduated with second
class honours, in a large class, many of whom became the moat
brilliant men in the States, in 1875, from Franklin College, now the
University of (Jeorgia,
Four years afterwards he graduated in medicine in the University
of Pennsylvania. He exhibited such a marked taste for surgery and
attained such profiency as a student that his professors advised him
to enter the army medical corps. Whilst a student in Phihidelphia
he learned the exhilarating effects of ether, and with his fellow
students occasionally indulged in its inhalation ; but until the winter
of 1841 he had no suspicion of its aneesthetic properties.
According to the usage of wealthy students of his day he "walked
the hospital** in New- York to familiarize himself with clinical work
before commencing practice ; and then in deference to the wish of
his father he settled in Jefferson, Georgia.
He married Miss Carnline Sw^ain, a member of an old and pro-
nn'uent family of North Carolina, whose father was a planter, and
brother of Daniel L. Swain, Governor of the State and president for
nearly forty years of the State University; and on her mother side
she claimed descent from the Lees and Taylors of Virginia*
Mrs. Long being an innilid for many years of her life had leisure
to Cultivate the poetic talent which she possessed in no small measure,
and the gift has been inherited by her daughter Miss Emma Long,
who is the author of some very pleasing poetry.
Fond of literature and jjractising in a quiet rurdl district Dr. Long
142
gave a cousiderable portion of his time on winter evenings to general
reading ; his favourite authors appear to h<^ve been Shakespeare and
Tennyson. He fostered a love of books in his children and passed the
earlier days of his professional life in the peaceful surrounding of a
Southern Auburn.
Dr. A. A. Lipscout, who knew him well, thus describes him:
The man and the physician were united in singular closeness in the
character of Dr C. M. Long, the truthful emotions, the unhurried
painstaking, that cautiously wrought out its conclusion; the reso-
lute patience, that kept his judgement suspended until all the facts
were got and analized ; the prompt and courageous vigour with which
he acted when his mind was made up; the composure of his mien;
the watchful solicitude, begotten of anxiety of heart for his patient ;
the benificience so responsive to the wants of the poor; and the deep
tenderness towards womanhood in the sorrows of life \\cere conspi-
cuous in his whole life. These qualities were inherent in him and
diffused themselves as a subtill aroma about his person. Such a life
naturally commanded the respect and admiration of all classes and
of none more than the negro population, who for his cure of their
womenkind in their hours of trial called him Dr. "Saviour''. In
midwifery he attained to more than local recognition for skill, and
from considerable distances patients came to place themselves under
his care.
All this record of his life was, I think, necessary to enable us to
form a just opinion on the credibility of the man from whom we
are to hear how he discovered ether anaesthesia and why he post
poned declaring to the world that great discovery that is second
only to Harvey's discovery of the circulation of the blood.
To be continued.
VARIETE.
Bruxelles,
On annonce de Léc/poldville (Congo) la fondation du laboratoire de
pathologie et do physiologie tropicales. Le choix do Léopoldvillo, point
terminal du chemin de fer du Congo, rend Taccès du- laboratoire relative-
ment facile. Les docteurs van Campenhout ot Reüing après s'être préparés
pour ces recherches, sont partis pour le Congo vers le milieu de 1899.
Espérons qu'ils résistent au climat et quo leurs recherches soient couron-
nées de succès! La baronne de Hirsch avait légué 50,000 francs pour le
laboratoire ; il est à désirer que cet exemple soit suivi et qu'il soit possible
aux médecins de trouver les instmments et la littérature scientifique
nécessaires. Pergexs.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE.
I. HISTOIRE DE LA MEDECINE.
ALLEMAGNE.
Fuchs, Robert. Hippokrates, Sämtliche Werke, Ins Deutsche tiber-
setzt und ausführlich commentirt. Dritter Band. München 1900.
Verlag von Dr. H. Lüneburg. VI. 660 pp. gr. 8». 10 Mark.
Don deutschen Aerzten war noch gerade rechtzeitig zum Weinachtsfeste
eine grosse Freude bereitet. Die Herren Dr. Lüneburg (als Verleger) und
Fuchs, der bekannte Hippokrateskonner (als Uebersetzer), haben ihnen den
sehnsuchtsvoll erwarteten dritten und letzten Band der schönen deutschen
H ippokrat es- Ausgabe beschert und damit ein Werk zu Stande gebracht,
das in hohem Grade verdienstlich den Dank nicht bloss der Medicohi-
storiker, sondern aller deutschen Aerzte erheischt. Der dritte Band enthält
die bisher noch fehlenden Schriften zur Therapie bezw. Diätetik, (de victu
in acutis, de liquidorum usu) sowie sämtliche auf Chirurgie, Gynäkologie
und Augenheilkunde bezüglichen Abhandlungen des Corpus Hippocraticum,
im Ganzen 21 an der Zahl. Uebersetzung und Commentar zeigen alle an
den ersten beiden Bänden gerühmten Vorzüge in erhöhterem Maasse und
beweisen, dass der Uebersetzer mit seiner Aufgabe im Laufe der Zeit
gewachsen ist. Von dem Urtheil, das Ref. bereits in einer früheren
Recension (cfr. Janus II, 1897, Heft I, p. 75) aussprechen durfte, ist nicht
ein Wort zurückzunehmen. Die Arbeit war für den Uebersetzer insofern
bei dem III. Bande dankbarer und leichter, als in den Werken der Pétre-
(|uin, Fasbender und Gurlt z. Th. die zum Verständniss der im III. Band
enthaltenen Schriften noth wendigen Grundlagen gegeben sind. Die von
Fuchs documentirte Litteraturkenntniss ist bewundernswerth ; auch nicht
eine der zahllosen Vorarbeiten, soweit sie Ref. bekannt sind, ist unberück-
sichtigt geblieben.
Die historische Einleitung, welche als Beigabe für den vorliegenden
Band verheisscn war, ist fortgeblieben, aus äusseren Gründen hauptsäch-
lich. Wir billigen dieser Entschluss, weil dadurch die sonst erforderliche
Verzögerung in der Publication und Preiserhöhung hat vermieden werden
können. Wer sich über Hippocrates weiter zu unterrichten das Bedürfniss
hat, greife zu den bekannten Lehrbüchern der med. Geschieht«. Ueberdies
wird Herr Fuchs Gelegenheit haben, an anderer Stelle eine zusammen-
fassende Darstellung nach den Ergebnissen der jüngsten Forschung zu
liefern. Die Ausstattung ist eine des Werks würdige, der Preis für den
umfangreichen Band ein ungewöhnlich niedriger. Alles in Allem müssen
wir die dringende Empfohlun>( an die Herren Collegen, sich auch in den
Besitz des deutschen Hippocrates ed. Fuchs zu setzen hiermit wiederholen.
144
Fuchs' Ausgabe wird vorläufig ftlr unabsehbare Zeit modern bleiben und
ihren Rang neben den französ. Editt. der Littré und Pétrequin behaupten.
Paoel.
D RAGEN DORFF (Georg). Die Heilpflanzen dtr verschiedenen Völker
und Zeiten, Ihre An\vendun<f, wesentlichen Bestandtheile und Geschickte,
Stuttgart, F. Enke, 1898, gr. in 8», VI, 884 pp.
Cet ouvrage important, qui a paru en cinq livraisons successives, est
destiné à servir de complément à Toeuvre, que Rosenthal a publiée en
1862 sous le titre do Syiwpsis plantarunt diaphoricarum. L'autour y men-
tionne d'une façon aussi exacte et complète que possible, mais toujours
très claire et très succincte, les principales plantes médicinales qui ont été
employées à différentes époques, dans l'antiquité, au moyen Age et jusqu'à
nos jours, dans tous les pays du monde. Il y indique leurs effets théra-
peutiques, leur action sur l'organisme malade, les parties essentielles
employées en pharmacie, et y ajoute les renseignements chimiques et les
données historiques pouvant concerner la matière médicale. Depuis l'époque
où parut l'ouvrage de Rosenthal, le nombre des plantes utilisées en méde-
cine s'est considérablement accru, à tel point que l'auteur a jugé néces-
saire de refondre entièrement ce travail. Dragendorflf s'est efforcé de
suivre un ordre méthodique très rigoureux pour décrire, classer et ordonner
régulièrement tous les végétaux qu'il a pu signaler, suivant leur genre
et leur famille botaniques. Il n'a pas négligé de citer aussi les plantes
couramment employées dans la médecine populaire, et il fait connaître
leurs vertus et leur mode d'action. Il a ainsi décrit plus de lîJOOO plantes
dans son livre, et pour chacune d'elles il indique leur synonymie botanique,
leur habitat ou leur provenance, les parties utilisées par l'art médical,
tout en n'insistant que sur leurs propriétés expérimentalement reconnues.
De nombreuses notices historiques nous renseignent sur leurs diverses
applications chez les différents peuples et à différentes périodes ; une table
des matières très détaillée et un index bibliographi(iue complètent ce
travail de longue haleine, que l'auteur a pu encore achever avant
sa mort, et qui constitue une oeuvre utile, appelée à rendre de grands
services aux botanistes, aux pharmaciens et aux médecins, qui s'intéressent
à l'histoire de la matière médicale botanique.
Dr. Lucien Hahn.
FRANCE.
Ha ECKEL. Etat actuel de nos connaiasan4)es sur les origim's de rilomme.
Traduction par le Dr. L. Laloy. Paris, libr. Schleicher frères,
broch. gr. in 8®.
Nous croyons intéressant de signaler aux lecteurs du «Janus» cette
excellente traduction de l'ouvrage du savant naturaliste allemand, bien
qu'elle ne concerne pas absolument l'histoire de la médecine. Le travail
de Haeckel marque en effet une étape importante dans l'histoire générale
des sciences et des progrès de l'esprit humain. Il a eu pour point de
us
départ uö mémoire lu par lauteur ati Congrès do zoologie de Cambridge
en 1898. Plusieurs éditions allemandes en avaient été publiées successive-
ment, avec de nombreuses additions. La traduction française » écrite dans
un style eîair et élégant par le Dr. Laloj, complète de la façon la plus
heureuse la série des ouvrages de Haeekel, déjà édités par la librairie
Reinwald. Le traducteur a rédigé nne préface très intéressante et a ajo ate
une série de notes bibliographiques très utiles et bien documentées.
L'ouvrage nous fournit ainsi un expose succinct du mystérieux problème
de nos origines et de nos rapports avec le monde animal. On sait com-
bien rinfluence de Haeckel a été gmndo pour tout ce qui touche à la
doctrine de révolotionisme. Aussi pouvons- non s recommander sérieuse-
ment cotte étude qui met ses théories au courant des derniers progrès de
la science,
Dr. Lrt-iEN Hahn.
SUISSE.
Ebbbr, B< Erlei^mse eines Jungen Arztes. Soparatabsiug aus dem
Sonntagsblatt des »Bund*. Bern 1899. 48 pp, 8^
FUr die Bearbeitung der Kulturgeschichte des Hrztlicbcn SUindes, die
in der Monographie von Peters neuerdings eine sehr willkommene lîe-
reicherung erfahren hat, giebt es leider, zumal vom 17, Jahrhundert
abwärts» nur spärliche handsehriftliche Quellen, die einiges Licht auf die
socialen VerbïUtnisse der Aeri^te werfen » — noch spärlicher ist ihre Ver-
öffentlich uug. Man darf es also mit Freuden begrüssen, wenn hin und
wieder derartige Quellen zuglinglich gemacht werden. Aus dem Archiv
Ton Lüiern hat R. eine fortlaufende Reihe von Briefen eines jungen Arztes,
Josias Foren verött'entlicbt, der sich in aussichtslosem Kampfe mit dem
ehemaligon Apotheker Oysat, der als Diplomat eine grosse IWlle spielte
und als Kander in Ludern allmiicbtig war, trotx seiner ausgezeichneten
Bildung und hoben Fîtbigkeiten uufrieb. In ihrer Gesamtheit gewîihren
die Briefe^ die R. durch kurs^eti verbindendeu Test erlUutert^ einen guten
Einblick in die îir etlichen VerhÜltnis^Je m der Heb weiss am Ende des 16,
Jahrhunderts, in Schweizerische Sitten- und Kulturzustîtnde.
Eknst Heinrich.
KEVUE DES PERIODIQUES.
üommeni la (•htrunjw dnnni ^in^ projesston à Lomire$, par Mr» le
Un D'Arc Y Poweh, Londres 1899. In The Medical Magazine.
Les conditions de la vie en Angleterre pendant le moyen -âge, firent
admettre deux ty])es de chirurgiens à Londres, le chirurgien militaire et
le barbiei-chirurgien. Les premiers? m\ formaient T aristocratie. A la 3c
croisade. (1189 — U92); ils étaient au service des rois et des nobles tout
simplement comme un personnel de qualité et de savoir; mais au
quator/jème sièele ils eurent leuri* grades bien tranches et étaient idori*
connus BOUS différentes acceptions, telles que: »Chirurgien royal, Chirur-
14G
gien communal" etc. Ce u'ost pourtant qu'en 1415, que les statuts de leur
corporation furent nettement établis. Parmi les grands noms historiques de
ces chirurgiens on doit citer, Wiseman, Cheselden.
Au printemps de 1415 Henry V le vainqueur d'Azincourt prit pendant
cotte expédition des arrangements médicaux avec Nicolas Colnet son
médecin et Thomas Morstede son chirurgien, pour s'assurer leurs services.
Colnet eut une garde de 3 archers; il était payé 12 sous par jour; chaque
archer en recevait six. Morstede n'était pas payé davantage; mais en
outre de ses rations il touchait cent marks et un quart du prix établi comme
pour 40 hommes d'armes, et en plus une part du butin. Morstede devait
prendre avec lui 12 chirurgiens comme aides; ceux-ci au prix de six
pence par jour. Pour être certains d'être payés régulièrement Colnet et Mor-
stede eurent la permission de tenir en garantie quelques joyaux appartenant
au roi.
Le laboureur à cette époque était gagé un penny par jour. Chaque
archer et chaque chirurgien étaient considérés comme l'eprésentant la valeur
do six journées de laboureur et leurs chefs étaient côtés le double.
Mr. Stephen Paget, Témiuent historien anglais, nous rappelle qu' Am-
broise Paré le grand chirurgien militaire de Paris reçut à différentes époques
comme honoraires »un baril de vin, 50 doubles ducats, un cheval, un
diamant, une collection d'écus et de démis-écus, des rangs, et bien d'autres
honorables présents de grande valeur et du roi lui môme 300 couronnes et
la promesse qu'il ne le laisserait jamais dans le besoin et encore un autre
diamant, retiré du doigt d'une duchesse et même une fois un soldat lui
offrit une bague en or!"
Il y avait beaucoup de dangers à courir au métier de chirurgien d'armée.
Morstede engagea William Bradwardyne à servir sous ses ordres; mais
il rencontra tant de difficultés pour assurer la participation de ses 12
autres assistants, qu'il pria le roi »de le relever de ce service.*'
Morstede échappa a tous les dangers de la guerre; il était Sheriff de
Londres en 1436 et chirurgien de Henry VI comme il l'avait été de
Henry V et d'Henry IV. Il obtint et garda la charge lucrative de »scru-
tator omnium navium ac batellorum in portibus London : ac omnibus aliis
crykes ex utraque parte usque Gravescnd".
On doit à Morstede le 1er essai sérieux de convertir la chirurgie en
une profession. Cet essai no réussit pas, il était en avance, de 500 ans.
C'est en effet en 1883 que le collège royal des médecins et chirurgiens
décidèrent que chaque chirurgien serait examiné dans toutes les branches
de sa profession avant d'Otre admis à la libre pratique.
La Corporation des clururf/iens.
Une corporation des chirurgiens distincte de celle des barbiers a existé
à Londres de temps immémorial. Une première notice en était faite en 1369
quand 4 chirurgiens firent devant le Maire et les aldermen de Londres
le serment de servir avec fidélité le peuple, dans tous les cas où ils
seraient appelés à le faire; de ne pas prendre trop cher; enfin d'obéir à
toute réquisition du maire et des Aldermen pour ce qui concerne leur
profession. Ils eurent également, pour les soins à prendre, à leur charge les
malades et les blessés et à donner leur avis à l'officier de la ville sur les
personnes atteintes, que celles-ci fussent en danger de mort ou non.
J47
En 1390 nouvelle ordonnance res semblant à 1& prüetidente, mais en-
joignant AUX mnitrcs chirurgiens jurés et a leuri atâes *d'esorecr exacte-
ment leur profession et de saigner aussi bien les hommes qne leî3 femmes
avec îîèle et exactitude et cela aussi souvent qu'ils en seront r{K|uis par le
Maire et les Aldermen**' U est évident qu*ils eurent dès lors ujie rosponsa-
bilit*i ptihliquo officielle et il est non moins certain qu'ils prenaient telle-
ment à coeur leurs devoirs qu'ils poursuivirent la corporation des bar-
biers qui se mt"*lait de chirurgie!
Aussi en MU), les barbiers demandèrent en chambre privée dos Alder-
men et shérifs, A avoir des privilèges à Texclusion do tons ceux qui ne
senuent pas de la corporation, c. a. d, de pouvoir librement pratiquer letj
opérations do petite chirurgie."
Umon de ht facttlté de mtkkcine t-t de chirurgie en 1423.
La Ipte ijidic4ition de ce fait inoportimt date du 15 mai 142;1 C*estune
pétition du Maire et des Aldermen de Londres, qui demande que
désormais médecins et chirurgiens ne forment plus qu'une seule corpo-
ration gouvernée par un Recteur de Médecine (l) avec l'assistance de deux
Inspecteui-s-surveillants de la faculté de Physique (médecine) ot deux muitres
de la corporation de chirurgie.
Il y eut à cet efiTet 3 maisons séparées consacrées u la réunion des deux
corporations dans le mf^me endroit. L'une avec chaires^ pupitres, etc.
î^ervait nus esamens et aux disputes de philosophie et de médecine ainsi
que de bibliothèque. La seconde était conmcrée exclusive m eut aux méde-
cins, et. la *è^ aux yeuU chirurgiens. Quand 3e recteur de la médecine
était à Londres, c*était lui qui présidait les asscrabléesî en son absence
les médecins et les chirurgiens élisaient un des leurs.
Chaque année on procédait à la réélection des membres sortants et ils
étaient obligés de prêter serment aux édiles.
Le recteur de la médecine devait être docteur en médecine, maitre-és-arts
et-ès-pbtJosophie, ou au moins bachelier en mt^decine d'ancienne date. Si
on ne trouvait personne remplÎBSant ces conditions, la faculté de médecine
était gérée par les doux Inspecteurs-surveillants et les chirurgiens par
leurs 2 maîtres. L'interrègne ne devait pas durer longtemps et quand un
Bachelier avait été nommé recteur, il devait céder sa place au l^r doc-
teur élu* D fallait Otre anglais [>our occuper ce poste et on s'efforçait d j
placer le plus digne et le plus âgé.
Aucun chirurgien n'était admis à la libre pratique de son art sans
avoir été examiné par le recteur, les 2 maitres en chirurgie et la majorité
de la corporation; il devait eu outre être présenté et autorisé, par le maire
et les Aldermen, sous peine d*une iimende do 100 schellings»
iCbafjue chirurgien njipelé à traiter un cas grave pouvant en trainer la
&rt,, était danä Tob li gilt ion d'appeler le recteur en consultation ou un des
doux maîtres en chirurgie^ dïiii.s les 4 jours, et cela dans les intérêts du
chirui'gien traitîiiit comme du patient et sans recevoir aucun honoraire,
sous peine d'une atneride de 20 schellings. Le recteur en médecine n*c tait
pas tenu de donner son avis dans les cas chirurgicaux, sans le coDsentement
des 2 maîtres en chirurgie.
ï^i un chirurgien étuit convaincu d'avoir commis quelque faute grave
en tachant l'honneur di* la prufession, il était amené devant le maire et
IJS
puni, soit de rameiide, soit de remprisonnement; et même, il pouvivit (3tro
interdit pendant un certain temps suivant le cas et la gravité deg fautes
commises.
Un chirurgien était nommé d'office par le Recteur et les 2 maîtres en
cbirurgie pour les patients pauvres »busily to take need (attention) of
him without expense''-
Lö Hetiteur, les deux Inspecteurs de médecine et les 2 maUree en chi-
rurgie fi^udjoigrtirent plus tard 2 apotkécaires chargés spécialement de
rechercher les oftî eines où les drogue.^ u^ét^iieut pas pures et conformes
aux ordonnances. En ce cas, ces produits étaient saisis aussitôt, jetés à
la rue et piétines.
Le 28 mal 1423 la faculté était dûment constituée et 15 jours après^
Maître C4il»rkt Kvmkr, jurait fidélité devant le maire et les Aldermen,
en qualité de Recteur de In Faculté de Médecine, avec Tugmas Morsteob
et John Hakwi:, chirurgiens du roi, comme surveillants de chinirgie*
Au 27 Vbrt- de la même année, Maître John ëi wbebshepe et Maitre
Thomas Southwell étaient présentés à 1» cérémonie du serment comme
revis em's de médecine.
Les Drs, Kïmer et Somerset étsiient gradués de T université d'Oxford,
le 1er en devint chancelier de 1431 k 1433 et de 1446 à 1453; il fut
médecin du duc de Glocksteh, Humphry, ronde de Henry VI ainsi quu
Maitre John Somerset; il créa la bibliothèque.
En 1449 le Dr, Kymer, devint dojen de Salisbuhv, ce qui ne Temp^ïcha
païj de continuer la médeLUie jusqu' en juin 1455 ou il fut attaché exclu-
sivement i\ Windsor, au malheureux roi dément, Henry VL II mourut
en 1463,
Combien dg, temps les cliirurgieus et les médecins furent ils réunis à
Londres?»,, aucun document ne le mentionne après 1425. On suppose
qu*eii ritison des événements militaires alors si graves pour les anglais
(1428) la faculté se dispersa amiabîement pour les besoins du service
militaire. Quelques années après les médecins aidèrent les barbiers à ob-
tenir une charte; celle-ci date de 1425; elle confirme l'ordonnance de 1415
qui leur octroyait le droit de pratiquer la chimrgie et cela malgré la
fausse accusation du Recteur» des inspect<*urs de médecine et do ceux de
chirurgie. Ä ëtûvre.
Bhouwer Ancheh, Oude oi^mtantiêïi betreffende gmiees-f heel^ en
vmioêkuticUffeii^ upoth'tt^s, ttmt^tdi^rs, etii. fAnwHS edits cortc^'
mmt hs nwd^cian^ It^s chinitgh^m, li'S accoucheurs ^ kê plmnnacieTtef
le$ charlaùin.^, etc.) Ncderl. Tijdschr. v. Gen. 1899, t I, p, 1173,
En 1492 un édit défend aux guérisseurs étrangers d'exercer leur art. a
Amsterdam avant d'avoir été soumis A l'examen de deux médecins désignés
par Tad mi ni s trat ion communale; ceux-ci permettaient ou refusaient la
permission d'exercer la médocim^ en entier, ou pour une partie spéciale.
Un autre édit de 1519 nou« apprend que le premier était in suffi sau t ;
Tcxamen est encore prescrit à cetix qui ne possédaient pas de diplôme
de l'une ou de lautre université célèbre ; Tédit exige la prescription des
remèdes, qui doivont être préparés par un pharmacien. L*édit do 1550
renouvelle ces prescriptions, et exige que les médecins inscrivent les dates
sur leurs ordonnances, sous peine d'afuende; le pharmacien ne pouvait
149
r<*iiouTelor les niêdicaraents sans nouvelle onloonimce ; on leur défeflt^ait
de substituer des médicaments; un LumtrOle était exercé sur leur ijrépu-
ration; Nicolaus Fraepositus était le Canon de î'urt pharmaceutique d*Am-
blerdam, Uue inspection des pharmacies eut lieu à partir de 1&50» En
1630 les médecins avaient élaboré un »Dif^pcnsatorium", qui lut alors le
Canon pour les pharmaciens. Jnsqu^en l<î*38 les pharmaciens firent partie
de la glide de St. Luc; le 15 janvier de cette année ils constituèrent une
gildo à part. Une ordonnance de 1726 distingue les pharmaciens des
droj^fuistes ; au Dispensatorium de 1636 avait succédtï une »Pbannai^opoeÄ
Amstelodamensîs renovata'' ; les examens étaient prescrits aux pharmaciens
et k leur premier aide.
Malgré ces edits le nombre des remèdes familiers était grand ; des eau3E
fébrifuges, des eaux contre la gravelle» des remèdes contre T inflammation
buccale sont connus à Amsterdam au dix-septième siècle; fauteur cito
un remède contre la stomatite aphtheuse au moyen de la couenne qu'on
passe sur la langue; ici Tauteur rend un passage d'une façon autre que
je le conçois; p, 1181 est dit »..♦.en geneest met God dadelyck al legt
men z on der spreeken'\ ce que M. Brouwer rend »que le malade fera
sagement eu ne parlant pas* jasqu*à guéri son complète". Je pense qu'on
doit dire >, . . . et on guérit de suite avec l'aide de Dieu, möme^ si on
est tellement malade» qu'on est couché sans pouvoir parler"^
Une ordounance de 1641 fait connaître les abus qui ont donné lieu à
riustitution du Collegium medicum, qui avait l'inspection siu' l'exercice
de la médecine; ce Collegium cessa le 28 février 17Ü8 et fut remplacé
par la »Commissie van Genee^kundig tocvoor/icht" (Commission dlnspec-
tioïi médicule).
Un edit de 1497» un autre de 1552 s'occupent de Texamen des barbiers,
qui durt^ût connailre la pblébotomie, la confection et Tentretien des lan-
cettes. Le chirurgien dut avoir des connaissances bien plus approfondies
6ur les tumeurs, les humeurs, les plaies, les ulcères, les beruies, les luxa-
tions, une partie de la materia medioa, et sur la trépanation. En 1555
Amsterdam obtint la permission de pouvoir disséquer un cadavre ; puis
on en disséqua davantage. L 'auteur dresse l'inventai re de rinstrumeatarium
d'alors, donne des notices sur les sages-femmes, les an atom ist es, leurs
cours; sur les spécialistes pour îa variole, î© cancer, le panaritium, les
icrofules, etc; sur les charlatans, qui au 17»ie siècle annonçaient déjà dans
les jouroeaux ; enfin une quantité de détails curieux, que je regrette
de ne pouvoir reproduire*
Fe EIGEN s.
Th. m* Madden, Ann eut Irhh medmne: its cnltnre and practice.
1809. The medical Magazine, pp. 610, 676, 806, 990.
Les légendes placent vers Tan 2000 avant notre ère les premiers méde-
cins de rirtande! Le premier était Capa, puis une femme-médecin Eaba.
A la bataille de Magh Turreadh (Moytura) dans Tannée du monde 3ÎÎ03
(? 697 avant notre ère) le roi Nunda perdit une main; son médecin Miach
lui tit construire une main artificielle en argent, dont chaque articulation
était mobile comme dans une main naturelle.
A partir du cinquième siècle de nombreuses écoles ou univergît^s ae
trouvèrent en Irlande \ Tuaini Dreeaîn (près Belturbat) était une des plus
150
célèbres; olio datait du septième siècle; on en connait une opération du
U'épan, bien guérie, quoiqu'il y eut perte d'une partie de la matière
cérébrale. Virgilius, Tastronome, Alcuin, Johannes Scotus Erigina prove-
naient de ces universités kcltes; ce dernier était un précurseur de Gall.
Au sixième siècle on employait une potion Lethargion pour endormir les
malades à opérer (composition inconnue). La pratique médicale passait
souvent du père au fils; des manuscrits se transmettaient pendant des
générations; on en possède encore actuellement. Ils avaient emprunté
largement aux Grecs, aux Latins; on possède une traduction gaélique
d*Hippocrate datant du huitième siècle. Les druYdes pratiquaient aussi
rhypnotisme; le rite mystique Tiamha Jais traite de ce procédé.
Un siècle avant notre ère les chefs irlandais tenaient une assemblée à
Tara pour élire un roi. Les DruYdes choisirent un jeune homme appro-
prié ; ils tirent plusieurs cérémonies ; une de celles-ci était celle de diriger
le souffle sur le jeune homme jusqu'à ce qu'il lut hypnotisé. Il donna
des réponses qui firent élire Conaire Mor. Au dix-septième siècle on mag-
nétisait encore en Irlande. L'auteur termine en donnant quelques détails
sur des superstitions médicales de l'Irlande actuelle.
Peroens.
Berlin. Dos Institut fur Tropenkrankheiten und Schiffshygiene, 1900.
Die Medicinischo Woche, No. 6.
Cet institut a pour but d'enseigner aux médecins, qui se destinent aux
régions tropicales, les maladies propres de ces climats, les méthodes scien-
tifiques qui leur permettront d'augmenter les notions qu'on en possède.
Vingt-deux places sont disponibles au laboratoire; le gouvernement alle-
mand, qui apprécie les mérites de ses savants, s'est réservé dix places et
donne annuellement un subside de 10,000 Marks. Puis il y aura un en-
seignement spécial pour les médecins de la marine; sous la direction du
Dr. Nocht, inspecteur sanitaire du port de Hambourg, ils se familiariseront
avec l'inspection et l'hygiène des navires. Le »Seemannskrankenhaus" sera
mis à la disposition de l'institut ; on n'y admettra que des malades atteints
d'affections tropicales à l'exclusion des affections très contagieuses (peste,
choiera, variole). Espérons que des instituts analogues soient créés dans
d'autres pays et pourvus de tout le nécessaire.
Pergens.
llie Journal of Tropical Medicine.
No. 19 (Februar 1900) beginnt mit einer Arbeit von Frank G. Cleniow
über Pest in Sibirien und der Mongolei und d^n Tarbagan (Arctomys bobacj, l)
Zuerst wird der in den Steppengegenden des Militfirdistriktes Akscha in
der sibirischen Provinz Transbaikalien gelegene Herd einer mit der Pest
identischen oder wenigstens dieser sehr nahestehenden Krankheit nach den
Berichten der nissischen Aerzte Bieliavski und Jiieshetnikof besprochen.
Dieselbe Wird auf den Tarbagan (Arctomys bobac), eine in Asien und
auch Europa weit verbreitete Art von Murmelthier, zurückgeführt. Unter
diesen Thieren, welche namentlich ihres Felles wegen gejagd werden,
bricht in manchen Jahren, namentlich im Herbste, eine pestartige Krank-
Ï) Vide Janus IV, (Nov.— Dec.) p. 617. Red.
151
heît aas, welche atxf Menschen, Oie mit kranken Thieren in Beriîhrnng
komm en j überdreht und bicb dann nuiuenUich in den Fainilien der zuerst
BcfftUenen weiter yerbreitet, während Hunde, Wulfe und andere Thiere
von den Tarbagans nicht angesteckt werden. Ob es sich hei dieser Krank-
heit wirklieh um l'est handelt, ist noch nicht durch anatomiBche nml
bakt-eriologische Untersuchungen festgestellt.
Ein weiterer Pestherd befindet sich in dem am Fusse der groc^sen
mongolischen Hochebene, Ï2 Tagereisen zu Pferde nord ('istlich y on Peking,
gelegenen Thiile von So — len— ko, dessen Bewohn^T die sthinxitzigsten
Chinesen sein sollen, die es gieht. Hier tritt die Krankheit seit 1 888 jedeo
Sommer auf und ist %^on Matujmn klinisch und von Zuf/oloitvti auch bak-
teriologisch als Pe&t erkannt worden. Nach Mut if/ non soll sie durch Arbeiter
aus den südlichen Provinj&en von China, besonders Sh au -Tung, eingeschleppt
worden sein. Da es aber hier m jener Zeit noch keine Pest gab, ist es
wahrscheinlicher» dass sie aus den Herden in Yunnan oder Quangsi nach
Bohlen— ko gebracht worden ist. Unter Hatten und Haustbieren ist kein
Sterben wahrgenommen worden» dagegen unttT Fliegen, und die Mitglieder
der belgischen Mission, welche sieb dort angesiedelt hat» wollen auch
unter den Tarbagans, die in jener Gegend gleichfalls häufig vorkommen,
eine Krankheit beobachtet haben.
Beiden Herden eigenthtlmJich ist, dass sie ganz isolirt und von den
grossen Centren und Wegen des Handels entfernt sind.
Zum Schluss weist Clmtow darauf hin^ dass jetzt vielfach Tibet als ein
Pestherd bezeichnet wird, dass aber» obwohl die Pest in den an Tibet
angrenzenden chinesischen Provinzen und in gewissen Himalaja-Distriktön
in Indien (Kumaun und Garhwal), die nicht weit von der tibetaniscbon
Grenze entfernt sind» endemisch ist, ihr Vorkommen in Tibet selbst noch
nicht festgestellt ist,
Wm, C Iliisiittek bebandelt unter Mittheilung von 5 Fälkn eine tmùe~
sehn>àene Form von Peêtpneummiit', welche dadurch charakterislH- ist, daS8
bei schleichendem Beginne ausgesprochene allgemeine und örtliche Symp-
tome fehlen» nur die Zeichen einer einfachen Bronchitis mit oder ohne etwas
Bronchopneumonie mit wenig Hust^cu und geringem uneharakteristischeû
Auswurf bestehen und der Tod /.msûben dem 5. und 10, Krankbeitstage
ganz unerwartet eintritt. Autfallend war dem Verfasser bei seinen Fällen
der stark beschleunigte» tch wache Puls.
ïK. J^. Grijfith giebt einen Limm^lten BeiicM iièer 4 Fäile von Ftiwg oder
FntmhfM'âfe, die er im Hospital von KinVberley bei Kaifern beobachtet hat.
In 8tldatrika zwisuheii 24 und ;i2^' S. B. kommt namentlich im Prühlinge
und Herbste eine Krankheit» vom Publicum ^schleichendes Fieber (slepetide
koorts oder dragging teycr)" genannt, vor» betreffs deren die Aerzte nicht
ü here in stimm en» ob es Typhus mim* Miilavui'Fkber ist, W, F. de Körte fand
hei derselben im Blute Malaria-Parasiteji und bezeichnet sie als remit-
ürendes Malaria- Fi ober, giebt aber zu, dass ausserdem auch Tjphus in
Südafrika beobachtet wird; er bespncht die Diiferential diagnose zwischen
beiden sowie die Untersuchung des Blutes auf Malaria-Parasiten, Daunt^r
den Symptomen der Krankheit als mitunter vortoramend auch Darm^
perforation angeführt wird, ist es Referenten nicht unwahrscheinlich i da st
es sich bei dieser Krankheit um eine Combinat iou von Malaria und Typhus
( Malnria-Typhoidj handelt, er rat daher, zur Entscheidung dieser Frage
152
die Orubet^'Widar sehe Seram reaction heranzuziehen. Für eine mögliche
Inrectionsquelle sieht ile Körte die Herden an, da bei Ziegen, Schafen und
Ochsen continuirliches Fieber vorkommt, das für malarisch gehaltet! wird.
J. Preston Maxwell liefert einen Beitrag zur Diagnose und Behandlung der
Soinmerherbstmalaria, indem er einen Fall mittheilt, in welchem mittelst
des Mikroskopes die Diagnose gestellt und durch darauf eingeschlagene
Chinintherapie rasche Heilung erzielt wurde.
Henri/ Strachan macht Mittheilungen aus Lagos, Westa/rika. Zunächst
theilt er Curven der J/a/ar/a-Erkrankungen, der Höhe der Niederschläge
und des Grundwasserste^ndcs mit, welche grosse üeberein Stimmung zeigen.
Oberflächliche Pfützen, in denen Mosquitos brüten, können sich in mit
Wasser gesöttigtem Boden leichter bilden und länger bestehen bleiben als
m trockenem Boden.
Betreffs des Schwarzwasserfiebers macht er auf folgende Puncte aufmerksam:
1) Während die Malaria zu bestimmten Jahreszeiten vorherrscht (aber
das ganze Jahr vorkommt Ref.), kommt Schwarzwasserfieber das ganze Jahr
hindurch vor.
2) Chinin ist unwesentlich bei der Behandlung desselben.
8) Es scheint eine selbstbegrenzte Krankheit zu sein.
4) Es tritt bei Leuten auf, die nie Chinin genommen haben, und habi-
tuelle Chininesser können ihm entgehen.
5) In Lagos erkranken besonders Deutsche und römisch-katholische
Priester imd Nonnen. Ausser, dass diese beiden Menschenclassen sehr stark
arbeiten, lässt sich nichts finden, was ihnen eigenthümlich ist und sie von
der übrigen europäischen Bevölkerung unterscheidet.
6) Sehr anämische Personen sind stärker gefährdet; Strachan starben
von 20 Fällen in den letzten 2 Jahren aber nur 2.
7) Wiederholte Anfälle sind nicht selten; es scheint durch üeberstehen
der Krankheit die Disposition erhöht zu werden.
SCHEUBE.
T. Zammit. The serum diagnosis of Mediterranean fever. British
Medical Journal 1900, Febr. 10. S. 315.
Verfasser empfiehlt dringend zur Diagnose des Mittelmeerfiebers die
Serumreaction. Bei seinen Untersuchungen über den Bruce' sehen Mikro-
coccus kam er zu folgenden Resultaten :
1) Derselbe lässt sich noch erfolgreich züchten von einer 7 Monate
alten Cultur.
2) 2 Jahre alte Culturen geben noch eine deutliche Serumreaction.
3) Der Mikrococcus wächst nicht auf mit Agar solidirtem Seewasser,
auch nicht wenn dies von einer Canalisationsmündung genommen ist, und
ist von einer deutlich braunen Farbe.
4) Er wächst auf einer mit Agar versetzten Lösung normaler mensch-
licher Faeces.
Scheu BE.
Frederick T. Keyt. A case of Heef worm" (Dermatobia noxialis)
in the orbit. British Medical Journal 1900, Febr. 10. S. 316.
Verfasser theilt aus Britisch- Honduras einen Fall von Dermatobia noxialis
mit ungewöhnlichem Sitze der Larve mit. Diese befand sich im Tltränen--
153
êaek und hatle eine EntzUnduTig des Anges hervorgerufen. Nachdem durch
i'inen Schnitt die Eintrittsöffnuüg erweitert war^ gelang es de a Wurm zu
extrahiren,
Der indianische Natne fllr diesen ist in Hondums CornmUote^ während
die Fliege ÄmU rmhoi genannt wird. Der Parasit kommt auch bei Hunden
und Rindvieh vor*
Sc U BUBE.
W. I. Buchanan. The êtîiine trefitment ofd^eentcf^f/. British Medical
Journal 1900, Febr, 10. S. 306,
Verfasser rühmt ausserordentlich die Behandlung der Dysenterie mit
êtdinkeheit Aitßilinnük'lfK Von 555 in indischen Gefängnissen so behandelten
FîtUen starben nur 6::^ 1,08 "/o- I^i»^ durchschnittliehe Dauer des Ho spita]-
aufeiithalts betrag 10 Tage* Auf 6,5 Fülle kam 1 Bdaps. Wahrend
Btwkimm früher Magnesiumsulfat an wand te , bedient er sich jetït des
XHimtnmiifats in folgender Form: Natr* sulfur, 30,0, Aq. Foeniculi ad
120*0 3 bis 4 X tgl. 15,0. Wenn die hellgelben Stühle keine Spur von
Blut und Sehleira mehr enthalten, was gew^îhnlicb nach 5— 6 Stühlen der
Fall ist» wird mit der Medication aufgehört, aber von neuem begonnen,
wenn sieh Blut und Schleim wieder zeigen, Von greBser Wichtigkeit ist
natürlich gleichzeitig die DiSt, Bei GescbwUren des Dickdarmes hält
Verfasser Salina für nacht heilig,
SCHEÜBE*
Jean SciittPFEii. Die ¥iêcemlerkraiû;iingen der Leprösm, n^bM Be-
mertui^tti üf/ifr die Histologie der Lepra. Habiiitationssehrift
Breslau 1898. m Seiten.
An der Hand der Literatur und des Materials der derma toiogisch en
Universitätsklinik zu Breslau, xu welchem auch Armwf% Sammlung gehört,
unterzieht Verfasser die viscerale Lepra einer eingehenden Besprechung
und kommt zu dem Schlüsse, dass ausser in Leber, Milz und Hoden^
deren lepröse Erkrankung allgemein anerkannt wird, auch in Mesenterial»
drQsen, Nieren» Darm und Lungen sicher rein lepröse Erkrankungen
beobachtet werden. Ausserdem kommen wahrscheinlich namentlich in
Leber, Milz und Lungen auch Mischinfectionen mit Tubereulose vor, doch
ll&sst sich diese Frage bei dem jetzigen Stande unserer Kenntnisse der
Lepra-Histologie noch nicht mit Sicherheit entscheiden.
Scheu Bfe.
A, Lustig and G. Galeötti. Ümiarks on pi^eventlkTe inöculatifm aguimi
buhmihi pkigue. British Medical Journal 1900» Febr. 10. 8. all.
Verfasser stellten aus Pestbacillen Agaragarculturen ein Nucleoproteid
dar, welches bei Thieren (Ratten, Kaninchen, Meerschweineben, AÖen) von
immuniairender Wirkung ist. Für den Menseben ist es unseh[Ldlich :
Impfungen mit demselben rufen zwar eine allgemeine und örtliche Reaction
hervor, diese ist aber von kurzer Dauer, indem die Erscheinungen nach
1 bezgw* 4—5 Tagen vollkommen verschwinden. Die Wirkung der Haf-
kineschfm Vaccine beruht auf ihrem Gehalte au dieser Substanz, was
daraus ges^ehlosson werden kann, dass filtrirte Bacillen culture n ihre immu*
fiiBirende Eigensehaft nach AusfäUung des Nucleoproteids verlieren. Vor
1900. U
154
Naffîafw's Vaccine b(?sit?.t das Nueîeoproteîd folgende Vorzüge: erstere
enthïut ausser d^^r wirkKumi^n Substnijss nod; iindero toxische Stoffe, welche
nicht iramunisireni aber da^ti beitragen, die He&ction xu erhöhen, während
letzteres die wirksame Substanz dai-^^tidlt ; durch das Erhitzen, dem erstere
ausgesetzt wird, gebt ein The il der wirksamen 8ubsta]iz zu Giiinde;
letzteres ist weniger Verunreinigungen ausgesetzt; es kann ferner, da es
in troekenera Zustande aufgehoben wird, besHer und leichter versandt und
verkauft werden, und endlich verletzt es, weil bei seiner Darstellung nicht
wie bei der er s ter cn Fleisch zur Verwendung kommt, nicht die religiösen
Gefühle der Indior.
ÖCHEUBE.
Jm Soudunite.
Mit diesem Kamen wird neuerdings eine geistige Störung bezeichnet,
welche die Weissen in den Tropen befallen soll und auf die Einwirkung
der Hitze in Verbindung mit Malaria zurückgeführt wird. Die wahnsin-
nigen Handlungen der französischen Ofticiore Vatilei und Chanoine^ welche
iin französischen Sudan auf die Plagge ihres eigenen Landes feuerten uud
2 ihrer Kameraden und einen Theil ihrer Bedeckung tödteten, werden
dieser Krankheit zugeschrieben. Genauere Beschreibungen derselben liegen
noch nicht vor. Das Wenige, was über sie einigen amerikanischen Zeit-
schriften zu entnehmen ist, ist Folgendes:
Die Krankheit beginnt mit Schwermut, leichtem Fieber und Anämie.
Eine moralisehe und geistige Verwirrung folgt, die bei verschiedenen In-
dividuen verschiedene Form anuimt* Die einen schreien und feuern mit
ihren Pistolen wiederholt auf irgend eia Object, das sie zu st(5ren scheinLl
Andere gehen trotz der HiUe in dunkler schwerer Kleidung umher. Immer
aber werden die Kranken verwirrt, und unmrerbnuugi^ftihig und ïîeigen
eine furchtbar wilde Gemütsstimmutig. Selbst M [inner, die vorher von der
ruhigsten Gemütsart waren, legen eine heftige Streitsüchtigkeit unter dem
Einflüsse der eigentümlichen Krankheit an den Tag. Manchmal soll diese
epidemisch auftreteu mid ganze Compagnien ergreifen. Wiederholt ist
vorgekommen, dass ganze Expeditionen in der Wüste Sahara Halt machten
und werth volle Stunden in einem sinnlosen Streite über die unwichtigsten
Dinge vergeudeten. Man glaubt, daiïs die Krankheit, obwohl sie in Afrika
besondere Formen annehmen mag, auch in andern Lündern vorkommt,
und bringt sogar das Amoklaufen der Malayea mît derselben in Ver-
bindung, Ohne genauere Beschreibungen der »Soudanite'* lUsst sich natür-
lich gar kein UrtheU über dieselbe abgeben und nur soviel sagen, dass
sie sehr an den »Tropenkoller*' der deutschen Tagesblätter erinnert, über
welchen Jlense treüend sagt : »Das angebliche Leiden ist von Laien eigens
erfunden worden ^ um je nach der Parteien Hass oder Gunst als entlastendes
oder belastendes Moment ver werth et zu werden. Excentrische Naturen
giebt es ja unter den in fernen ColoniallSndern weüenden Europîtern ver-
hältnissmässig viele, denn der ruhige Dui'chschnitt^mensch bleibt lieher
im behaglichen Heimatlande, Für schwache Charaktere ist drüben untar
den Palmen die Gelegenheit, aus dem moralischen Gleichgewieht zu ge-
raten, grosser als in Europa^ wo das Auge des Gesetzes und der Gesell*
Schaft wacht und die gute Sitte dem Lebenswandel engere Schranken zieht*
Dieselben Menschen aber* welche in den Colonien am sogeaannten Tropeu*
155
kalier ieidcu, wenlen übenill, treibst aüi Nordpol m Excosst*n geneigt sein,
sobald mir die iius tausead Kücksichten gewebte Zwangsjacke der Oultur
gelockert wird/'
SCREIBE.
W. Ren^ek* ^l dise of veskul cnktäus in Sierra Ltomt lithotmutf.
British MedimU Journal 1900, Pe-br. 10. S. 315.
Verfasser weist auf die grosse Seltenheit von Nierengries nnd Blasen-
gteintn wa den Westküste von Afrika hin,
Scheibe.
H. 1k s ES* ^1 fime of Gftima-'Wùnti ûtuishii/ sup/ittrutùjù of flie Knef'
jùiriL British Medica! Journal 1900." Febr, 3. S, 255.
Verfasser theilt ans Indien einen Fall von eitriger Knie gelen ken tz tin -
dung bei einem eingebornon Soldaten mit» welche dadurch entstanden
war^ dass ein Guinea- Wurm auf seiner Wanderung in das Kniegelenk
hineingelangt ond hier offenbar zwischen die Gelenkflächen geraten war,
80 dais die Embryonen in Freiheit gesetzt wurden und nun entzündungti-
erregond wirkten. Naebdeuj das Gelenk incidiii, durch Irrigationen von
den Parasiten befreit und drain irt worden war, trat rasch Heilung ein.
ScHEL'BE,
Julius Mai*« Jf a birg, Die Malarîa-Krankheiieii, Wien 1899, Alfred
H«5lder. 452 Reiten. Preis 12 M.
Der durch seine Arbeiten nuf dem Gebiete der Malaria-Aetiologie be-
kannte VerfasHer giebt in Yorliegendem Werke, das den IL Tbeii des II*
Bandes von iVr/thrutt/efs t:?pecieîler Pathologie xmd Therapie bildet, eine
erschöpfende Durst el hing der Malaria, Das Bueh iierfUllt in einen allge-
meinen und einen specielien Thoil. Im ersten worden Geschichte » geo-
gi'aphische Verbreitung und Aetiologie der Krankheit sowie allgemeine
Symptomatologie besprochen. Der »weite Theil behandelt Kunacbst die
Eintheilung der Malaria- Krankheiten, wekHe auf parasitiologiscber Grund-
lage erfolgt und daher die birvirten Formen und die Malaria-Kachexie
nicht mit umfasj^t. Als halb m ond 'bildende Parasiten unterscheidet il/tifl?ï«-
im-tj noch wie früher den Quotidian parasiten in einer pigmentirten und
einer un pigmentirten Art und dea Parasiten der maÜgnen Tertiana, Dann
folgen der Reibe nach Perniciositlit, acute Mal aria- Infection bei Kindern
und Greisen, Kecidiv und Reinfection^ chronische Malaria, Infection,
Malaria-Kachexicj Complication eu und Polgemst4inde, die Malaria in ihren
Besdehungen zn anderen Infections-Krankheiten, die Malaria vom chirur-
gischen Gesicht.spunete aus, pathologische Anatomie, der Malaria-Process
und seine Stellung im pathologischen Systeme Bowie Pathogenese, Diagnose,
Prognose, Spontanheilung, Therapie und Prophylaxe, imd den Schluss
bilden ein umfangreiches Literaturverzeichniss und ein Sachregister. Die
einzelnen Capitel legen Zeugnis ab von den gründlichen Untersuchungen
des Verfassers^ seiner reichen praktischen Erfahrung und sieiner ausge-
dehnten Literaturkenntnis, Wenn auch das Werk, was die Aetiologie der
Malaria hetnfftt nicht auf der augenblicklichen Höhe unserer Kenntnisse
steht und stehen kann, da in den wenigen Monaten, welche seit seinem
Erscheinen verflossen sind, die Mosquito-Theorlo wesentlich ausgebaut
158
reappeared. The disease making progresses, J.he patient came back four
years later. Tourtoulis than made subcutaneous injections of Chaulmo-
ogra-oil, sterilised. After 50 injections of 5 grams each an improvement
was marked ; in six years the patient was injected 584 times, i. e. K. g.
2,720 Chaulmoogra-oil were employed. In the fifth year the patient con-
sidered himself cured: Tourtoulis admits the possibility of spontaneous
retrogression, but finds that Chaulmoogra-oil should be tried.
Pergens.
EPIDEMIOLOGIE.
Rist, Asdery, Torella, Legrand. Rapport présenté au conseil
sanitaire maritime et quarantenaire (TEgypte par la commission
chargée de recherchier Corvjine de la peste à Alexandrie en 1899.
Alexandrie.
La peste a existé à Alexandrie plusieurs mois avant la constatation
officielle de sa présence; les rapporteurs n'ont pu reconnaître une con nexité
entre les premiers cas observés ; la contagion d'homme à homme ne parait
pas avoir joué un rôle important au début. La maladie s'est portée rapi-
dement en plusieurs points; les débuts avaient lieu dans le voisinage
direct d'épiceries, de magasins de vivres, d'entrepôts de grains; bref, là
où les rats aiment à habiter. L'origine de la maladie ne peut ôtre connue
avec certitude; une enquête approfondie a mis hors de cause le vapeur
Mehalla, contaminé un an plus tôt, désinfecté trois fois, et dont tout
l'équipage est bienportant ; le pèlerinage du Hed jaz doit ôtre écarts à cause
des dates. En somme la maladie peut provenir d'un port des Indes ou de
l'Extrême-Orient, ou d'un port d'Arabie, mais le premier cas réel de peste
n'a pu ôtre établi.
Pergens.
Nouveau fof/er de peste buhoni(pje et de choiera asiati/pie,
Assf/r, Depuis la fin du mois do novembre dernier la poste bubonique
a fait son apparition à Beni-chehir, dans la province de l'Assyr, vilayet
du Yemen, en Arabie petrée. Le nombre dos décès est de 4— 5 par jour,
et la maladie parait rester limitée à Beni-chehir et quelques villages
situés à ses alentours.
Ainsi que j'en ai fait mention autrefois, la poste bubonique est endé-
mique en Assyr et elle se manifeste en petites épidémies chaque 2 — 3 ans.
Ces petites épidémies n'ont jamais causé une grande mortalité et elles
sont dues au manque de soins hygiéniques et à la misère des populations
sauvages de la contrée. Depuis quarante ans (|ue cette peste est étudiée
par les médecins sanitaires ottomans, la maladie n'a jamais franchi la
zone tempérée et montagneuse de cette province. Cotte particularité est
expliquée par la quarantaine volontaire que les villages indemnes font
contre les villages contaminés et par les hautes températures qui rognent
dans la contrée située entre les hauts plateaux et le littoral de la Mer
Rouge, qui font ainsi une ligne de démarcation entre les montagnes
et la plaine.
159
Otnan (Arabie).
Depuis Id commeiicement d'Octobro une épidémie do choléra a êelaté à
Maseate et k Mattrah, oceaBionnant des dizaines do décès par jour. Sur
lé reste de rOnmii le tluau exerce ses ravages.
Sur la côte, Tirri^ près de Sour, serait Fun des points les plus cruelle-
ment éprouvés avec plus de 300 morts. Sour^ au contraire ei?t attaqué
légèrement ainsi que Sib, situé également sar la côte à TOuest près de
Maseate.
Dans rîntérieur, Tépidémie a gagné le Wadi Mnaouil^ le Wadi Béni
Rouwaha, les villes de No k bal, Ristak et Semed. Ainsi de Wadi en Wadi
et de trib» en tribu le choléra parcourt tout le pays et décime la population.
fja filiation probable do cette épidémie doit être attribuée an littoral
de Belouhistan ainsi qu' au Mekkram Persan, où le choléra sévit depuis
plusieurs mois» qui sont en communication avec la côte vis-à-vis de
l*Oman. C*est la première fois qu'une épidémie de cette gravité est sig-
nalée en Oman. Son importance est d'autant plus grande que les popu-
lations habitant cette contrée sont en relations régulières avec la Méso-
IMïtamie et les Lieux Saints de Tlsîam au Hedjaz.
Constantinople^ février. Dr, Stékoulis.
VARIÉTÉS,
Le Con^h des Smeiices à Paria.
Un comité hollandais de patronage pour le Congrès International d*His-
toire Comparée à Paris, vient de se constituer à la Haje et se compose
de vingt trois personnes de renom.
Son Exe. Mr. W\ H. de Beaufort, Ministre dm affaires étrangères en
est président d^bonneur tandis que Mr. Jonkb. Mr. van Daehne van Varick
remplira les fonctions de président.
La section V, qui nous regarde plus spécialement comme traitant
rhist^jire des sciences (voir Janus V, le livr, 55 }| sera représentée par
Mrs. B. J. Stokviâ, professeur à TUniversité d'Amsterdam et président de
TAssoeiation »Janus*' et par le rédacteur de Janus.
U^nsekpiemeiü di's maitidies des pa^s cJniudè*
Un premier pas quoique encore modeste a été fait en Hollande dans la
bûnne direction.
L'ejigeignement universitaire des maladies des pays chauds a été confié
au docteur J* H. Koblbmgge à Utrecht bien connu depuis longtemps
pour ses rechercbeii sur le domaine des maladies bopi cales et la climatologie.
ta première leçon du Dr. Kohlbrugge, privat-docent, a été donnée
ce mois ci.
COMMUNICATIONS.
BibUagraphia Medica. Bibliographie InteriuttiQ^ale des Sciencea
Jlédicales.
C'est avec plaisir que nous fixons lattention de nos lecteurs sur la com-
munication suivante que nous recevons de la part de Mr. le Dr* Baudouin :
160
»J'ai rhonneur do vous annoncer que le 15 Février prochain paraîtra,
dans les bureaux de l'Institut de Bibliographie à Paris, le n*'. 1, pour
l'année 1900, de la Biblio(jraphia Medica, publication consacrée à la Biblkh-
graphie internationale des Sciences Médicales, sur le modèle de V Index Mediate
américain, dont elle continuera les traditions scientifiques, si appréciées
de tous les bibliographes contemporains.
Grâce aux Directeurs de ce recueil, MM. C. Potain, Membre de l'In-
stitut, et Charles Richet, professeurs à la Faculté de Médecine de Paris,
de notables perfectionnements seront apportés à la Rédaction; et la Clas-
sification sera absolument méthodique.
Nous serions très heureux si vous vouliez bien annoncer, ^ans votre
estimable journal, cette excellente nouvelle, qui intéresse au plus haut
point le monde médical et scientifique.
Le Recueil nouveau, mensuel comme Y Index Medicus, contiendra environ
quatre mille indications bibliographiques par numéro de 80 pages, c'est-à-
dire cinquante mille par an, au minimum.
Le prix d'abonnement, malgré cela, ne sera que de cinquante francs pour
la France, et soixante francs pour l'Etranger, au lieu de 125 francs.
Veuillez agréer. Monsieur et très honoré confrère, avec tous mes remer-
ciements, l'assurance de mes sentiments les plus distingués.
Le Rédacteur en Chef,
Marcel Baudouin,
Directeur de l'Institut de Bibliographie de Paris."
1er Congres international de médecine professionnelle et de déontologie
médicale.
Le Comité du Congrès international de médecine professionnelle et de
déontologie médicale, qui se tiendra à Paris, du 23 au 28 juillet, a l'hon-
neur de porter à la connaissance du corps médical ce qui suit:
Une réduction de 50 p. 100 sur les Chemins de fer français et de 30
p. 100 sur la Compagnie Transatlantique sera accordée à tous les adhérents
au Congrès, qui auront versé leur cotisation avant le 20 juin 1900.
Les pièces nécessaires pour obtenir cette réduction seront dressées en
môme temps que la cai-te de Membre du Congrès, etc. etc.
La durée de validité du billet de chemin de fer sera de 1 mois, du
20 juillet au 20 août.
En ce qui concerne les logements à Paris, le Comité s'est préoccupé
d'obtenir de dififéventes agences des conditions spéciales. Des circulaires
très explicites et documentées, relatives aux propositions de ces agences,
sont actuellement entre les mains des Présidents et Secrétaires des Comités
de Patronage français et des Comités nationaux étrangers auxquels les
congressistes désireux d'avoir à ce sujet des détails peuvent dès mainte-
nant s'adresser.
Pour adhérer au Congrès, envoyer la cotisation de 15 francs (Membres
titulaires) ou de 10 francs (Membres participants) ^) et sa carte de visite
au trésorier du Congrès: M. Pierre Massen, 120, Boule va vd Saint-
Germain, Paris.
^) Les Membres participants (étudiants en médecine, femmes des congressistes) peuvent
bénéticier de la réduction sur les Chemins de fer. Ces membres participants n'auront pas
drwit aux publications du Congrès.
DTE HIPPOCRATISCHEN COMMENTATOREN AJ^ DER
HOCHSCHULE IK PISA,
VOJiLESUNG
VON Prof. Carl Fedeli. ^)
herausgegeben unter Mitwirkutxg von Doctor A. Frassi.
Die Wichtigkeit des Gegenstandes und der Ruhm, der dadurch
der Uoiversitat Pisa zukommt, sind derart-, dasa dieses Thema
verdienen vrärde, in anderer feierlicherer Sitzung vorgetragen
zu werden, in jener gefchichtlich berühmten Aula, mit Recht-
»magna" tfcnaunt, wo die Bilder so vieler um die Wissenschaft
verdienter Männer sind, aus welchen vor allem dasjenige von Galileo
hervortritt- Das beste Lob in der That» das der medicinischen
Abteilung an der Universität in Pisa gespendet werden kann und
daa der Wirklichkeit entapricht, ist, dass sie Jahrhunderte lang eine
nie unterbrochene hippokratische Tradition im Studium der Wissen-
schaften aufrecht erhalten hat, welche sich auf die Beobachtung der
Natur gründete, und den Quitus und die Methode der Schule von
Kos immer lebhaft beibehielt. Von diesem Gedieh tapunk te aus be-
trachtet, kann man sogar sagen, dass mit den Schulen von Bologna,
von Montpellier und von Paris diejenige von Pisa unter den be-
rühmtesten der Welt war, und wenn die Sorbonne im Mittelalter
die ersten Comment a toren beaaaa, so hat Pisa in der Medicin, wie
Bologna in der Jurisprudenz, den Ruhm, die grössten geistigen
Lichter der wissenschaftliehen Renaissance besessen zu haben.
Wir können das Studium unseres Themas in folgende Epochen
einteilen, je nach den verschiedenen geschichtlichen Phasen, welche
sich nach und nach in der Arzneischule in Pisa gebildet haben.
Die erste Epoche, von welcher die ältesten Documente sprechen,
geht von 1208—1338, die zweite von 1338—1487, die dritte von
1487—1592, die vierte von 1592—1790 und endlich die fünfte und
letzte, von 1790—1859.
Diese Daten fasaen mehr als 5'/g Jahrhundert ununterbrochener
h ippocratischer Interpretation in sich, die wahren Commentatoren
verli essen das Studium der Natur selbst nicht, als in allen andern
Schulen verworrenes, arabisches Zeug oder phantastischer Wirrwarr
triumphirte,
t) Nous c«oiifltiitiilifl nvecf plaisir le (tdi, prulmbleiiitiut piU eoEiiiu d« um kckur«* i|uë: Mr
h Prof. Pisdcli, ùimuk* n^n lien: meut iifi t\ritm il'hiätuirtr de la mL-ducÏHu h Plic. Hisd.
1900* 12
162
Bevor ich mit der Aufzählung der Namen und Epochen von den
berühmtesten Commentatoren anlange, gereicht es mir zum Vergnügen,
die sehr alten Statuten der Pisanerschule, welcher vom berühmten
Fabroni citirt werden, und in welchen das Studium über Hippocrates
anbefohlen wird, ins Gedächtniss zurück zu rufen.
Das erste Document in Bezug auf die Ausleger von Hippocrates,
ist eine sich auf »Michèle'' und »Enrico Bandini" beziehende In-
schrift vom Jahr 1268; der eine dieser beiden war in der Medizin,
der andere in der Chirurgie sehr bewandert; dieses sind die beiden
ersten wahren Meister und Aerzte der nach und nach entstehenden
Pisanerschule, wie der oben genannte und sehr gelehrte Geschichts-
schreiber »Seiner Hoch würden Fabroni'' hervorhebt; beide wurden
im Kloster der Carmelitaner in Pisa begraben, wo betreflFende
Inschrift sich befand.
Es ist ungefähr in dieser Periode, dass die Gründung einer wahren
und wirklichen Schule stattfand, wie aus einem Gedichte hervorgeht,
von einem Meister jener Zeit, einem berühmten Bürger von Pisa,
gewidmet; es ist dies ein kleiner Codex, der in dem Besitze unseres
gelehrten Archäologen des »Priors Monini" ist.
Es war jedoch der Graf »Fazio della Gherardesia", in dessen Adern
wahrscheinlich suevisches Blut circulirte, welcher die Pisaner Schule
im Jahre 1338 erneuerte, und man könnte sagen, von neuem gründete.
Der Unterricht in der Jurisprudenz wurde ganz speciell im berühmten
Kloster S. Micheli der Carmaldenser Mönche und in Privathäusem,
die zu diesem Zwecke gemietet wurden, gegeben ; in gleicher Weise
wurde Medicin und Mathematik in Privathäusem gelehrt.
Bald nachher hatte das »Studio" von Pisa folgende drei vor-
treffliche Erklärer, Guido da Prato (1340) von der in hervorragender
Art hippocratischen und ausgezeichneten Schule von Bologna kom-
mend, Ligus Ammannati (1346) und der Erlauchte Giovanni Gittale-
braccia (1373), berühmt zu seiner Zeit. Im Jahre 1393 kam der
tüchtige und gelehi-te »Ugolina da Montesatini", welcher mit hippo-
cratischem Beobachtungsgeist veröffentlichte »De balneorum Italiae
proprietatibus" ; er schrieb über Chemie und Medicin und bezeugte
in seinen Werken grosse Achtung für die pisaner CoUegen, ganz
besonders für Gittalebraccia.
Fast ein Jahrhundert später, im Jahre 1487, erschien das Werk:
»Interpretatio commentariorum Galeni, in Hippocratis predictione;
commentaria in prognostica Hippocratis et in artem parvam Galeni
et libri duo de differentiis febrium", vom florentiner Lehrer »Lorenzo
Lorenziini", einem der bekanntesten Meister der Pisanerschule, welche
163
letztere von Lorenzo dei Medici il Magnifico wieder erneuert und gut
eingerichtet wurde.
Aber auch vor dieser Epoche hatte die hippocratische^Tradition
fortbestanden; wir finden im Jahr 1479 unter den tüchtigen Lehrern
in Pisa, »Pietro Leone da Spoleto", welcher im Besitz einer voll-
standigen Uebersetzung der Werke des Hippocrates war; er teilte
dem »Marsilio Ficino'*, dessen Antwort allgemein bekannt ist, mit,
dass seine Zeit dem Plato gewidmet sei und dass er sich nicht^mit
Hippocrates abgeben könne.
Ungefähr um diese Zeit wurde die pisaner Schule rühmlich bekannt
durch »Antonio Cittadini", Lektor der Physik, der zugleich ein
gelehrter Arzt war, über welchen Fahre schreibt: »Cum Hippocratis
mirifice studiosus fuisset cujus praestantiores verioresque sententias,
non solum explicavit, sed etiam versibus comprehendit, quo facilius
memoria retineretur.'*
Grossen Ruf genossen auch Galli, Fulgina, und Gennari, welche
Hippocrates gewiss gegen das XV. Jahrhundert commentirten, doch
ist von ihnen kein Document vorhanden ; wir haben aber solche von
berühmten Hippocratikem, welche von »Lorenzo il Magnifico" an die
Schule berufen wurden ; es sind dies : Stefano delle Torre, Albertino
von Cremona, Alessandro da Sermoneta, und Giovanni da Aquila;
von dem vorletzten ist bis auf den heutigen Tag die Abhandlung:
»de missione sanguinis in pleuritide'' bekannt geblieben.
Einer der bedeutendsten Nachfolger dieser Meister war »Francesco
Nini'*, welcher im Jahre 1484 von der Schule in Siena kam und
Mengo Bianchelli (1490), welcher den Ugolino da Montecatini in den
Abhandlungen: »De febribus ac de balneis", nachahmte, indem er
indirekt Hippocrates commentirte.
So gelangen ^vir zum Jahre 1487, der Epoche der Veröffentlichung
von »Lorenzani's" Arbeit, welclien wir oben erwähnt haben; wir
beginnen so die dritte historische Phase der pisaner Hippocratischen
Commentare.
Einer der ersten, der uns begegnet, ist Baccio Baldini, der über
theoretische Medicin las; er war Arzt von Cosimus I, und ver-
öffentlichte im Jahr 1536 den Commentar über das hippokratische
Buch: »De aere, locis et aquis". Wir dürfen hier den »Mattes Curti"
von Pavia nicht vergessen, welchen zu hören die Studirenden sogar
vom Ausland herkamen ; er commentirte Hippocrates vielleicht noch
mehr als Galen, und wurde von Cosimus L im Jahre 1543 nach
Pisa berufen. Die ihm vom Grossherzog selbst gewidmete Grabschrift
auf dem monumentalen Friedhof von Pisa sagt: »Hippocratis Gale-
12*
164
nique vindex". Wir haben von ihm noch die in Pavia publicirten
Werke vom Jahre 1550 und diejenigen von Lyon vom Jahre 1551
datirend.
Zeitgenosse und Vorläufer von Curti war ein bedeutender Toscaner
Andrea Turini von Pescia, Leibarzt von Clemenz VII, welcher vom
Papste selbst nach Paris geschickt wurde, um Caterina dei Medici
ärztlich zu behandeln ; er war später Oberarzt von Paul III. Er war
der Bruder jenes »Datiario Turini" welcher von Leo X. so sehr
begünstigt wurde und war Testamentsvollstrecker von Raphael.
Turini lehrte in Pisa bis zum Jahre 1521 ; ein Beispiel seiner
Commentare über Hippocrates haben wir in seiner Schrift, »de causis
dierum criticorum" die gegen »Fracastoro" gerichtet ist und von
Hieronimus de Cartulariis im Jahre 1545 in Rom herausgegeben
wurde; sie kam aber unter anderen Titel schon im Jahre 1543 in
Bologna im Dnick heraus.
In dieser gleichen Periode setzte Argenterio seinen Commentar
fort und veroiFentlichte einen Band betitelt »in artem Galeni et in
Hippocratis aphorismos". Des weitern hinterliess uns »Leonardo
Ciacchini^' von Empoli eine kostbare Erklärung der Schule, welche
Gegnerin der Araber war, die hippocratischen Vorschriften befolgend
und welche er Barbaromatix nannte.
Im Jahre 1548 wurde Nachfolger von Vesal, welcher Pisa
verlassen hatte und sein abenteuerliches Leben in der Allen be-
kannten Art endete, ein anderer berühmter Anatom und Arzt Faloppio,
welcher hier Folgendes las und veröffentlichte »De vulneribus capitis"
und »Tria opuscula explicationum in libros Hippocratis".
Auf ihn folgte »Vidio Vidi", ein Florentiner, von welchem unsere
Bibliothek einen kostbaren Band besitzt. Er kam nach Pisa im Jahr
1548 und blieb daselbst bis 1560. Er wurde nachher nach Paris
berufen, wo er sich lange Zeit als Leibarzt von Franz I. aufhielt.
Er war sehr gebildet, hatte elegante Manieren, und war in Verkehr
mit den bedeutendsten Männern der damaligen Zeit; reich an geis-
tigen Gaben, wurde er allgemein hochgeachtet. Er veröffentlichte
einen wertvollen Commentar zu Hippocrates, w^elcher auf Kosten des
Königs von Frankreich gedruckt wurde und welcher kostbare Be-
merkungen enthält. Nach seinem Aufenthalt in Pisa lebte er als
Geistlicher und als Probst in Pescia, wo er als tugendhafter Prélat
bekannt war.
Nach ihm kamen nicht wenige ausgezeichnete Meister, unter
welchen der bekannteste »Andrea Cesalpino*' ist, welcher zuerst seine
Vorlesungen in der Galleria dei Semplici (im botanischen Garten)
165
hielt» welcher sich dort hofaud, wo »liätcr das Arsenal des St. Stefan-
Ordens errichtet und nachher als Ödiule der Medicin iinigc wandtet
wurde. Cesulpmus schrieb olme Zweifel in Piöa den Kreisliiuf des
Bkites im Jahre 1569, lange bevor Harvey denselben nachwies. Er
schrieb auch in Pisa sein »speculum artis medicae et Hippocraticae'* ;
in dem Studium der Krankheiten betrachtete er als Basis die Beob-
achtung der krankhaften Veränderungen am Leichnam, fast zwei
Jahrhunderte bevor Morgagni sein berühmtes Werk sehrieb: »De
sedihu&î et causis raorborum per anatomeu indagatis'\ dasa man sogar
folgendes von ihm schrieb; »e^ laudi Uli datur quod in describcndis
morbis eomraque causis ac sedibus saepe anatomen consul uerit**
(Fabroni).
Er hatte sehr klare Begriffe Über die Metliein und in gewissen
Theilcn derselben war er der Vorläufer mancher modemer wissen-
schaftlichen Errangenschaften. In Pisa führte Cemilpino ein unge-
regeltes Leben ; er gab sehr viel aus und machte Schulden ; was er
durch seine Lehrerstelle und seine Praxiij verdiente, genügte ihm
nicht zum Leben so dass er nach Rom entfloh, wo ihn die päpstliche
^Freigebigkeit reichlich belohnte und wo er mit Enthusiasmus auf-
genommen wurde.
»Mercuriale Girolamo" (1592 — 1G06) hinterliess einen grossen
Namen im pisaner »studio*'; er war ein bedeutender Arzt und grosser
Gelehrter, Specialist für Ohren-, Nasen- und Kehlkopf krankhei ten; er
schrieb ein wertvolles Buch über die Gymnastik und verfasste das
berühmte ßchrifiltehe Gutachten über Tasso. Es sind aber von seinen
Werken keine Manuscripte übrig geblieben, es existirte di^elbst ein
sehr wichtiger Codex, auf welchem geschrieben ist: »Aie codex fuit
Hleronipni MercufMix^ iUiusque mitnu nofi^ adspersuH etc."
Er wurde aber im Jahre IGll von »Grasiia Maria Grazia'Mn Pisa
für die Arabrosiana gekauft, im Auftrag des Cardinais Friedrich
Boromeo, und befindet sich noch dort. Dieser Gelehrte starb in Pisa
im Jahr 1606. In dieser Epoche lebten *Cannatino Tommaso" (ItiÜo)
und ^Cauriani" (1593—1606).
Dieser letztere wurde von Mercuriale eingeladen, nach Pisa %u
kommen, um über Hippocrates ku lesen und conimentirte die »Pre-
notiones Coaeae", welchem er das schwerigste hippocratisehe Buch
nennt. Auf ihn folgte »Gustavino*' oder »Guaytavino" von Genua
(1616), von welchem wir prächtige Arbeiten über Fieber, Fäulniss
und Verwesung, besitzen, welche das Lob eines Haller verdienten ;
er schrieb viel und gut über die aristotelis^cheu Probleme und
befireite von den Anklagen der Nachahmer und der Eifersüchtigen
166
den Geist Ttusso's, welchen schon Mercuriale stiidirt hatte, indem
er grosses Ge^vicht auf die physischen Veränderungen legte.
Auch die Pisaner Hochschule litt in jener Periode unter den Ein-
flüssen der damaligen Zeit. Die Gelehrten von Pisa gingen nach
Frankreich und Spanien, um dort zu unterrichten, und Lehrer vom
Auslande kamen zu uns, und von diesen waren einige berühmt und
würdig, erwähnt zu werden, und andere von sehr geringem Wert. Unter
diesen hatte »De Stefano Rodrigo de Gastro'* (1636—1640) Glück,
der von Coimbra kam; er schrieb viel und nicht immer gut. Seine
besten Werke sind: »Auspicatam orationem ad libellum Hippocratis:
de aere locis et aquis** und der »C-ommentarium in Hippocratis Goi
libellum de alimento".
Er hielt sich nicht lange in Pisa auf. Ihm folgte »Carlo Fracas-
sati" im Jahre 1549, Verfasser der »Prelectio medica in Aphorismos",
und nach ihm kam >G. B. Soncino" von ürescia (1653 — 1665),
berühmter Erklärer von Hippocrates, von welchem Fabroni ein
schriftliches Lob von Beauregard anführt. »Decus ingens et oma-
mentum accademiae pisanae et a cujus ore illigatos pendere qui-
cinnque tantum Hippocratis interpretem audiebant.''
Nachher folgte »Vergerio Girolamo'*, welcher zu seinen Zeiten
berühmt war und unter andern Werken folgendes hinterliess:
»Tractatum de urinis de morbis particularibus in I et II sectione
aphorismonim*', und endlich als der grösste von Allen, Marcello
Malpighio (1656) welcher in Pisa theoretische Medicin lehrte; als
Meister und Vater der Geschichte der organischen Gewebe bildete er
einen wahren Glanzpunkt unter der Gelehrtenwelt der pisaner Schule.
Andere gute hippocratische Commentatoren waren »Gorgnia G.
Bot." von Bologna, Botaniker und Anatom (1660), Pagni (1666),
Del Papa (1685), Galleni (1693— 1749), darauf Cerenzonidi Grignola
(1712 — 1744) welcher folgendes Werk schrieb: »Commentarius ad crises
diesque criticos acutorum morborum juxta recentiorem methodum.'*
»Antonio Matani*' (1750 — 1778) war ein Physiolog von grossem
Ruf, so dass, (was in jenen Zeiten eine sehr grosse Seltenheit war),
die königliche Akademie von London und diejenige von Göttingen
und von Montpellier ihn zu ihrem Mitglied ernannten.
Wie die Statuten und die Verhältnisse der damaligen Zeit es mit
sich brachten, war er zuerst Dialectiker und dann Arzt, und sein
nicht publicirter Commentar über die Schriften des Mercuriale unter
dem Titel : »Medicinisch-Philosophische Bemerkungen über die Bücher
von »Girolanio Mercuriale'* ist ein wertvolles Werk und im hippo-
cratischen Geiste geschrieben.
167
»Bonaventura Martini" (1762 — 1774), in seinen Unterweisungen
über Medizin vereinigte mit den Begriffen der jatro-mathematischen
Schule die Hypothesen der angewandten Physik und zeigte sieh dabei
als Anhänger des Hippocrates und des Galileo.
Endlich war berühmter Lehrer am pisaner »studio" »Antonio
Cocchi" in Florenz, der neben anderen vielen schönen Sachen eine
wertvolle Monographie über die Asclepiaden schrieb. Obgleich die
politischen Vorgänge den regelmässigen Gang der Studien (1798)
verhinderten, commentirte doch Francesco Vacca der Aeltere, der zuerst
als Chirurg wirkte und nachher zum Rektor der Universität ernannt
wurde, den Hippocrates und schrieb einen Codex über praktische
Medizin und einen über die vom Staate besoldeten Bezirks- und
Armenärzte; in diesem letzteren führt er Hippocrates unter den
Büchern an, die er denselben zum Studium empfahl.
Seit 1800 veröff^entlichte die pisaner hippocratische Schule keine
ausgedehnteren Arbeiten, aber die Universität behielt die früheren
Traditionen unverändert bei, und die andern Schulen, welche in
dieser Zeit zu Ehren der Dynamisten und Vitalisten stiegen, fassten
darin keine Wurzel, bis im Jahre 1849 »Francesco Puccinotti"
von seiner Praxis und der Clinik zum Unterricht in der Geschichte
der Medizin überging und seinen Lehrstuhl durch hochwichtige Werke
berühmt machte; er gab auch eine neue Classification der neuen
hippocratischen Werke heraus, welche ein wahres Monument seines
grossen Geistes und seines ausgedehnten gründlichen Wissens war.
Man kann sagen, dass der letzte Hippocratiker der Universität in
Pisa »Fedele Fedeli", mein Vater, war welcher von 1850 — 1856 in
seiner Einleitung zu den Vorlesungen über allgemeine Pathologie,
die er zu jener Zeit lehrte, die Doctrinen des Vaters der Medizin
auseinandersetzte und im Jahre 1854 eine wichtige Dissertation
ȟber den Geist des Hippocrates'* als Antwort auf eine damals er-
schienene Schrift, die den Titel führte: »Ueber das vorgebliche
Genie des Hippocrates" veröfi*entlichte.
Später haben neue Lehren und neue Errungenschaften der Wis-
senschaft der geistigen Thätigkeit einen weit ausgedehnteren Hori-
zont eröfi'net, an welchem man jedoch immer noch die leuchtende
Spur des hippocratischen Geistes bemerkt, welcher ganz auf Beo-
bachtung und Wahrheit beruht ; die Epoche der Commentare und der
Coramentatoren ist vorbei; aber deshalb sollen und dürfen wir die
kräftige Wirkung wie die rüstige und gesunde Arbeit derjenigen,
welche sich ihr widmeten und ganz hingaben, nicht vergessen.
L'ENSEIGNEMENT DE LA PATHOLOGIE TROPICALE.
Par lk Docteur G. TREILLE. (Vichy.)
Il y a plus d*un siècle qu'il existe une littérature en pathologie
et en hygiène tropicales. Les médecins Hollandais, Anglais,
Français, Espagnols et Brésiliens, ont fondé cette branche de
la médecine et Tont enrichi d'une documentation qui ne le cède en
rien, tant par la valeur des observations cliniques et des essais de
systématisation étiologique que par le fond même de la culture
générale, à tout ce qui a paru, dans le même laps de temps, dans
la littérature médicale de nos contrées d'Europe.
Mais jusqu'à ces dernières années la pathologie et l'hygiène des
tropiques était demeurée le domaine exclusif des médecins naviga-
teurs et coloniaux. Il semblait que la médecine européenne dût s'en
désintéresser à jamais.
Et pourtant, le mouvement progressif des échanges coloniaux, ac-
célérés et rendus de plus en plus fréquentes par la multiplicité et la
rapidité des voies de communication maritime, les expéditions colo-
niales, le retour en Europe et leur dispersion jusque dans les moindres
villages des convalescents de maladies tropicales, tous ces fait«
modernes auraient dû faire comprendre, depuis une trentaine d'an-
nées surtout, la nécessité d'étudier la pathologie et Thygiène colo-
niales dans les Universités d'Europe.
Car comment, par quels procédés rationnels, au nom de quelles
connaissances positives pourrait-on, quand on n'en a pas reçu l'en-
seignement spécifique, soigner utilement en Europe les convalescents
coloniaux? Comment prévoir le retour d'anciens accidents ? comment
et par quel régime sûr prévenir la rechute des fièvres bilieuses, des
hépatites, des dysenteries, des filarioses et coccidioses de la zone
tropicale, si l'on n'en a jamais obser\'é personnellement? et surtout
si aucun maître ne vous en enseigne la marche si souvent irrégu-
lière, insidieuse et polymorphe?
Sans doute il y a les analogies avec la pathologie européenne;
mais ces analogies sont bien trompeuses. On l'a bien ^ii quand
certains écrivains médicaux, emportés par leur foi dans la perma-
nence et l'universalité des types morbides, ont tenté de faire l'unité
dans leurs variétés nombreuses. La dysenterie tropicale, par exemple,
fiH elle même ulentifie'e a veer la dysenterie européenne sous le mpport
des lésions micrngmpliiques et de la genèse microbienne, diffère
dssentiellemeDt par la clinique de son homonyme* Le sujet obseryé
n'est plus le même. L'homme est atteint d*autre manière. Les rétic-
tions cliniques se modifient, s*exaltent généralement, revêtent ntj
masque entièrement spécifique. Entre denï européens atteints de dy.^en-
tériei Fuîi en Euroi)e et l'autre au Congo, le nom seul de la maladie
est commun.
Et la dysenterie, variable déjà dans une même localité tropicale,
suivant le degré d'usure physiologique de reuropéeu atteint (palu-
déen, hépatisant, dyspeptique, alcoolique, ete,) varie elle même d*un
hémisphère à Vautre, de Tlndo-chine aux Antilles ou au Mexique,
Ces différenciations n'excluent d'ailleurs pas rexistence d'un type
moyen, cliuiquement égal en toute la zone tropicale, telle la rectite
dysentérique par exemple.
Et ainsi de même pour toutes les maladies tropicales, pyrexîes,
organopathies, dermatoses.
Dans l'ignorance de la pratique des maladies tropicales, on ne peut
donc soigner leurs suites ou reliquats en Europe que d\nie manière
en quelque sorte empirique, et par l'analogie que suggère au médecin
rhomonymie de la lésion.
Une telle situation devait" forcément attirer h la fin Tattention de
Topinion médicale européenne. Et en outre, le heaoin croissant de
fournir à la navigation et aux colanics un personnel de praticiens
spécialement eotniinés au point de vue des maladies tropicales rendait
impossible le maintien des anciens errements. L'heure est venue,
aujourd'hui, après de trop nombreuses années d'inertie et de désin-
téressemeut à l'égard d'une branche importante de la médecine, de
pourvoir a renseignement de la pathologie et de Thygiène tropicales
dans les Universités de l'Europe.
Si cet enseignement n'est pas appelé a figurer dans le^ programmes
fondamentaux du Doctorat en médecine, il doit certainement du
moins constituer une branche supplémentaire obligatoire pour tous
ceux qui solliciteraient plus tard une eîiurge médicale de l'Etat dans
lea possessions coloniales*
Au moment en effet où l'Afrique tout entière et une notable
partie de TAsie tropicale passent tous la domination de certaines
nations de l'Europe, venant ainsi plus que décupler lenr ancien
domaine colonial, on doit prévoir que les emplois médicaux, soit
dans les services civils soit dans les services militaires, iront sans
cesse en augmeütant*
170
C'est pourquoi la question de renseignement de la médecine et
de l'hygiène tropicales est dès maintenant à Tordre du jour.
L'Angleterre a fait, à ce point de vue, un pas décisif. Elle avait
déjà un enseignement aux Indes, destiné en majeure partie à Tin-
struction des médecins natifs. Voici qu'elle crée cet enseignement
sur son propre territoire, pour l'instruction et le recrutement des
médecins européens destinés au service de ses possessions tropicales.
»Sous l'impulsion éclairée du docteur Patrick Manson, — dit
rindépendance médicale en reproduisant un article déjà paru dans
le Progrès médical — , il s'est constitué Tan dernier à Londres une
école nouvelle, le Ijmdon school of tropical médecine, pour laquelle
on a fait grandement les choses. ^)
L'école est installée au Branch HospitaW^) Victoria and Alberts
docks, dans Canningtown, à vingt minutes du centre de Londres.
Elle occupe un bâtiment neuf, qui comprend des salles de cours,
des laboratoires, des salles de collections, etc. etc. L'hôpital voisin
contient 50 lits ; le navire-hôpital Dreadnought, ancré dans la Tamise
à Greenwich, renferme 225 lits; c'est donc un total de 275 lits qui
se trouvent mis à la disposition des malades et susceptibles de
servir à l'instruction des élèves. De plus, deux dispensaires, sortes
de polycliniques, sont ouverts aux malades libres dans l'East India
dock road, à Londres, et à Gravesend, Kent. L'installation matérielle
et hospitalière ne laisse donc rien à désirer.
»Les cours sont organisés de telle soiie, que les étudiants restent à
Técole aussi pou do temps que possible. Ceux-ci so recrutent, en effet,
parmi les médecins qui pratiquent déjà leur art et dont les loisirs sont
restreints, ou bien parmi les étudiants de cinquième année, que d'autres
occupations peuvent appeler dans les Universités.
Il y a trois sessions par an et chacune d'elles dure seulement trois
mois: du l««" octobre au 31 décembre, du 15 janvier au 14 avril et du
1" mai au 31 juillet. L'mscription coûte 38 francs pour une semaine,
290 fr. pour un cours de huit semaines et 508 fr. 75 pour le cours com-
plet de trois mois. Un certificat d'études est délivré à ceux qui ont suivi
le cours complot et qui ont passé avec succès un examen de soiiio.
L'instruction systématique envisage sous toutes leurs faces les multiples
questions relatives i\ la pathologie et à Thygièue tropicales. Les exercices
pratiques sont variés de telle manière que les étudiants se familiarisent
de la façon la plus complète avec les méthodes d'examen à l'état frais,
de préparations au moyen des divers réactifs, do fixation et de conser-
vation, non seulement du sang, de l'urine et autres déjections, mais encore
^) Voir les articles du Progrès médical de Pariü, nos. du 13 juillet, et 21 juillet 1899,
Presse médirale no. du 20 mai 1899, Bulletin médical no. du 21 mars 1900.
*) Voir page 216 de ce numéro.
171
des différents tissus et organes. Pour lo sang, par cxomplo. on lour apprend
à déterminer le pouvoir eolorimétrique, lo nombre des globules, le poids
spécifique, la coagulabilité. Ces notions acquises, on passe à Tétudo dos
hématozoaires et il va sans dire quo celui du paludisme occupe la pre-
mière place.
En outre de rEcole de Londres, l'initiative individuelle, suscitée
par Texeraple d'un généreux donateur, M. Alfred L. Jones qui versa
spontanément la somme de 10.000 livres sterling pour les revenus
en être appliqués à la création de chaires des maladies des pays
chauds, a créé un nouveau centre d'enseignement de pathologie
tropicale à Liverpool.
»Une commission de 14 membres, dit le Progrès Médical de Paris,
comprenant des armateurs, des marchands, des représentants du
Royal Southern Hospital et de TUniversity College, fut constituée
à l'effet de réaliser les projets du généreux donateur."
Et, de fait, l'école de médecine tropicale de Liverpool est déjà en
pleine activité, après avoir été inaugurée le 22 avril 1899 sous la
présidence de" Lord Lister.
Cette école admet les docteurs en médecine et les élèves de dernière
année qui veulent s'instruire en pathologie tropicale.
Le minerval (retribution scolaire) d'après les chiffres donnés par
le Progrès médical est fixée ainsi comme suit:
Etudes^particulières (recherches personnelles) — une guinée par
semaine (26 f. 25 c).
Cours des missionnaires et colons, trois guinées (cours entier)
(78 f. 75 c.).
Cours des grandes malades — deux guinées (cours entier) (52 f. 50 c).
Cours général et complet — dix guinées (2G2 f. 50 c).
Les Professeurs de l'école de médecine tropicale de Liverpool sont
trop connus par leurs travaux, pour qu'il soit utile d'en rappeler
les titres.
Ce sont les Professeurs Ronald Ross, (paludisme tropical).
R. BoYCE, (pathologie tropicale).
E. Anxet, » »
W. A. Herdmann, (zoologie).
E. W. Hope, (Hygiène tropicale).
Enfin, à côté de Liverpool, il convient de signaler les créations
similaires quoique plus restreintes des Universités d' Aberdeen et
d'Edimbourg, dont le Prof. Davidson est connu plus particulièrement
aux lecteurs du Janus. Dans chacune de ces Universités des cours
172
de maladies des pays chauds ont été constitués, et viennent contri-
buer à accentuer le mouvement scientifique dont les écoles de
Londres et de Liverpool ont donné si brillamment et si fructueuse-
ment le signal.
En France, où, pendant près d'un siècle, renseignement de la
pathologie et de l'hygiène tropicale avait eu une organisation solide
dans les Ecoles de médecine navale de Brest, Ilochefort et Toulon,
et où cet enseignement avait été supprimé en 1886 sans qu'il fût
possible de comprendre les motifs qui dictèrent cette suppression,
il semble aujourd'hui qu'on se rend compte de la nécessité d'y revenir.
L'école de médecine navale de Bordeaux, substituée en 1890 aux
écoles disparues, possède déjà un enseignement de pathologie tropi-
cale sous forme de répétitions des cours donnés aux élèves internes
de cette école. Les médecins qui en sortent, après avoir subi devant
la Faculté de Médecine de Bordeaux les épreuves du Doctorat en
médecine, sont ainsi instruits des éléments de la pathologie et de
l'hygiène exotiques.
Mais cet enseignement restreint et en quelque sorte rudimentaire
n'a jamais pu remplacer renseignement de plein exercice qui était
donné par les chaires des Ecoles de Brest, de Rochefort et de Toulon.
La Faculté de Bordeaux a senti très justement la nécessité de
créer un cours supplémentaire des maladies des pays chauds, et elle
a appelé à ce cours un des médecins les plus distingués de la
marine, déjà Agrégé des Facultés de Médecine, M. le docteur Le
Dantec. Il ne faut pas oublier qu'à cette même Faculté l'enseigne-
ment de l'hygiène générale est confié à M. le Professeur Layet,
ancien Professeur de la Marine.
Les ressources de la Faculté, avec ses laboratoires, ses services
hospitaliers, ainsi que celles qu' offre naturellement une grande ville
maritime en relations suivies avec les pays chauds, tout cet ensemble
constitue la meilleure des conditions pour assurer la prospérité effi-
cace du nouvel enseignement.
Marseille aussi, riche de ressources de tout genre, laboratoires,
Facultés, hôpitaux, öftre aux élèves de sa grande école de Médecine
un centre qui serait tout naturellement indiqué pour l'enseignement
de la pathologie et de l'hygiène tropicales. Il est plus que probable
que cet enseignement y sera organisé à bref délai.
Il y aurait enfin à se préoccuper d'une création analogue à Nantes,
où les intérêts maritimes et Texistence d'une école de médecine bien
outillée justifieraient pleinement l'organisation d'une chaire de méde-
cine et d'hygiène coloniales.
173
Cas créations compléteraient rorganisatîon qui est en projet pour
fiiriSf où il eät question de créer nn enseignement complet do la
pathologie et de l'hygiène tropicales* Cet enseignement comporterait
la pathologie tropicale^ la zoologie médicale des pays chauds (si
importante par son rôle dans la pathogénie d'un certain nombre de
maladies exotiques^ et si utile à connaître des médecins de la marine
et des colonies), et enfin Thygiêne tropicale. Celle-ci^ pour être
profitahle, pour produire ses véritables bienfaits, devrait être enseignée
non seulement aux médecins, mais encore aux fonctionnaires, colons,
agents commerciaux, missionnaires etc. appelés h se rendre dans les
colonies !
(Test en vue de répondre à ces nécessités diverses, et aussi parce
que la question de renseignement de la pathologie tropicale est à
Tordre du jour, que l'autenr de rarticle du Progrès médical, le savant
profcsseur R, Blanchard, professeur de Zoologie médicale à la Faculté
de Médecine de Paris, et membre de F Académie de médecine, a jugé
opportun d appeler l'attention du corps médical français sur la
création des écoles de médecine tropicale de Londres et de Liverpool.
11 serait a souhaiter, dans Tintérêt de la science en général, et
dans celui plus particulier et plus immédiatement sensible de la sati te
des Européens aux pays chauds, que son appel fût entendu.
Au reste Tévidence de la nécessité de renseignement de la patho-
logie et de rhygiène tropicales ne se manifeste pas seulement en
Angleterre et en France- La même question après avoir été agitée
depuis deux ou trois ans en Hollande, ^) a été résolue partiellement
à Utrecht, ou M. le docteur Kohlbrugge donne un cours.
L'université d'Amsterdam serait également bien qualifiée pour être
le siège du nouvel enseignement, sans préjudice des cours de même
nature qui pourraient être organisés dans d'autres villes. En Alle-
magne, enfin, le développement des aSaires coloniales a suscité un
mouvement scientifique des plus prononcés en fîiveur de Tétude des
maladies des pays chauds. Le docteur IL Koch a donné Texemple
d'un maître de la science médicale européenne allant étudier sous
les tropiques les questions les plus ardues du paludisme. Le moment
est proche où renseignement intégral de la pathologie tropicale, en
ce pays comme en d autres, trouvera dans les Universités ou à côté
d'elles la place que lui assignent les besoins nouveaux de rbumanité.
') L'aiitcar distia^ui^' pus^e La Belgique nu la qucBlion de Fi^nêiïi^iiûmuDt dvA malBilie» àeê
ptkys Fhuud» & éiê diaauuk aux Uiiiverifituâ de Guué et d« Lieg«, Öd uoui spprund quVi
BruitelJuä uu cti»riDe un c?ouf9 libr« àc gëugraplnt: méJicalf* Probablcmetit II mj mvttrt eu
nip^Kirt avec l'Institut dont tious fai^oiit meuUaa &a pa^ 190. lï^.
THE SERJEANT SURGEONS OP ENGLAND AND
THEIR OFFICE.
By D'ARCY power, F. S. A.
Lord Lister has been appointed to the office of Serjeant surgeon
to Queen Victoria rendered vacant by the death of Sir James
Paget at the end of the year 1899. The Sergeant surgeons
ranked above the King's Principal surgeon though on several occasions
the two offices were held by the same individual. The Serjeant surgeons
were originally military surgeons whose first duty was to attend the
King upon the battle field. John Ranby was the last to perform this
duty when he attended George II at the battle of Dettingen in 1743.
The first Serjeant surgeon appears to have been appointed in 1461,
but from 1560 to 1891 there were two Serjeant surgeons, whilst from
time to time additional appointments were made with the title of
'^Serjeant Surgeon Extraordinary", this post usually carrying with it
a reversion to the principal Serjeant surgeoncy on the next vacancy.
Each Serjeant surgeon received a salary of 40 marks, equivalent to a
sum of £ 26.13/4 per annum, with an allowance of meat and drink,
known technically as **a bouge of Court", with wine, wax and all
requisites for carrying out cures. The bouge of Court was a valuable
perquisite for in 1640 at the beginning of "the broken times*' of
the Rebellion in England Dr. William Harvey, the King's Physician,
exchanged his diet for an allowance of £ 200 a year. It is probable
that the wax was a perquisite connected with the duty of embalming
deceased members of the Royal family for Mr. Serjeant Surgeon
Knight complains in September 1662 that **he received the usual fee
for embalming the Duke of Gloucester but is now ordered to divide
it with Richard Wiseman, Surgeon in Ordinary. He begs not to be
made the only person who has had his fee taken from him.*' For
many years past the salary of the Serjeant surgeon has been a fixed
payment of £ 280 a year, though in 1780 each received £ 396.13/4.
The office carried with it certain well-defined professional priv-
ileges.. In the United Company of Barbers and Surgeons (1540 — 1745)
the Serjeant surgeon sat next the last Master of the Company: in
the Surgeons* Company (1745—1796) the King's Serjeant surgeon
was admitted into the Council and Court of Examiners on the first
175
vacancy and was looked upon as a Past Master. At the Royal
College of Surgeons of England (1800) the first Charter confirmed
these rights to the Serjeant surgeons. The Charter of 1822 enacts
that the Serjeant surgeons shall be elected to the Court of Examiners
— a lucrative and honourable position — upon the first vacancy
provided that they have been elected already Members of the Council.
But it provides expressly that the ofiice of Serjeant surgeon shall
give no preference in respect of admission to the Council. The
Charter of 1843 confirms these privileges and it was not until 1852
that they fell into abeyance.
I have recently compiled the following list of Serjeant surgeons
and it is published in the British Medical Journal, vol. I, 1900,
p. 583. It is confessedly incomplete but as the office was held
under a patent for life the date of death in each case gives the
approximate date of the next appointment.
1461. William Hobbes, who is said to be the first Serjeant Surgeon.
Thomas Morstede (1415), William Bredewardyne (1416) and
John Harwe (1423) the surgeons who attended Henry V in
his French campaigns did not receive this title but are called
simply "surgeons to the King*'.
6 Aug. 1513. Marcellus de la More.
29 April 1530. Thomas Vicary was granted the office of Serjeant
Surgeon "as soon as Marcellus de la More shall die, or resign
or forfeit his post'*. More died or disappeared from England
at some time after Easter 1535 when he received his last
payment and Vicary obtained his first quarter's salary as
Serjeant Surgeon on 20th. September 1535. He filled the
office under Henry VIII, Edward VI, Mary and Elizabeth
until his death in 1561.
1562. Richard Ferris who died in 1566.
1565. Robert Balthrop surgeon to Edward VI and serjeant surgeon
Queen Elizabeth. He died 9 December 1591 and is buried
in the Church of St. Bartholomew-the-Less within St.
Bartholomew's Hospital to which he was surgeon.
1591 George Baker, who died in 1604. He quarrelled, we are told,
with William Clowes, father of Mr. Serjeant Surgeon Clowes
and to the great scandal of the profession at the time the
two opponents so "misused eche other that they fought in
the fields together."
1592. William Gooderus who attended the wounded in the expedition
to the Low Countries under the Earl of Leicester in 1585.
176
1603. Gilbert Primrose who had been surgeon to James I when he
was king of Scotland. His son James, a pupil of Riolanus,
was one of the most pestilent opponents of Harvey.
1609. Christopher Frederick. He attended an embassy to Spain in
1605 and died in 1623. His son Sir John Frederick was
Lord Mayor of Louden in 1661.
1625. William Clowes the younger was appointed on the accession
of Charles I and died 30 October 1648.
1642. [The gi-ant confirmed March 1660—1.] Richard Pyle, married
Catherine Clowes a niece of Mr. Serjeant Surgeon Clowes.
Pyle was the surgeon in personal attendance upon Prince
Charles, afterwards King Charles II, in the West of England
Campaign of 1645 —6. His place taken at Jersey by Mr.
Richard Wiseman, afterwards Serjeant Surgeon.
1661. Humphry Painter who had probably been one of the surgeons
in ordinary to King Charles I. He died in 1672 and was
succeeded in the office by Richard Wiseman.
1661. John Knight was one of those who attended Charles II on
his voyage from the Hague to Dover at the Restoration in
1660. He was constantly occupied with matters connected
with sick and wounded seamen during the Dutch war. He
was therefore mainly a naval surgeon but as the two services
were not then separate he also acted from time to time as
Surgeon-General to the Army.
1665. Richard Wiseman was appointed Serjeant-Surgeon Extraordi-
nary and on Febr. 15, 1670 — 1 a warrant was issued appointing
him Serjeant Surgeon to the King in place of Humphry Painter
deceased. Wiseman had attended Charles II in his wanderings
through France, Flanders, Holland and Scotland. He was
taken prisoner at the battle of Worcester and was im-
prisoned for a time at Lambeth. He died in 1676 and is
justly considered one of the founders of modern clinical
surgery in England.
1687. Thomas Hobbs.
1697. Thomas Gardiner.
1702. Charles Bernard, an illustrious literary surgeon. He collected
a valuable library with especial attention to the condition
and binding of the books. It was sold by auction after his
death in 1711. Swift writing about it to Stella says that
he had an "itch to lay out some nine or ten pounds for one
fine editions of fine authors" at the sale but **they were in
177
the middle of Physic books, so I bought none, and they are
80 dear I believe I shall buy none." Bernard's daughter
Elizabeth married her father's apprentice who succeeded him
at Court and war.
1729. Ambrose Dickins surgeon to St. George's Hospital. He died
in 1747 and was succeeded by Mr. Caesar Hawkins.
1729. Claudius Amyand also surgeon to St. George's Hospital who died
in 1740. His eldest son was Under-Secretary of State in 1750.
1740. John Ran by. He anticipated the use of quinine by showing
that bark was more active when it was given with an elixir
of vitriol. He died 28 August 1773.
1747. (Sir) Caesar Hawkins a pupil of John Ranby and the first
prominent member of a family which afterwards became
illustrious in divinity, physic and surgery. He was the
inventor of the cutting gorget for lithotomy and is said to
have made a thousand pounds a year by phlebotomy alone.
He died 13 February 1786.
Before 1765. David Middleton.
Before 1769. Thomas Gataker, Serjeant-Surgeon Extraordinary, the
translator of Le Dran 's Surgery.
1773. Robert Adair, surgeon to the Forces at the siege of Quebec.
He died in 1790.
Before 1783 but after 1753 Pennell Hawkins surgeon to the Middlesex
Hospital and brother of Sir Caesar Hawkins.
1786. Charles Hawkins, son of Sir Caesar Hawkins and the first
Master in 1800 of the Royal College of Surgeons in London.
He was succeeded by Sir Everard Home.
1790. George Edward Hawkins son of Pennell Hawkins and nephew
of Sir Caesar Hawkins.
1793. (Sir) David Dundas, an apothecary at Richmond whose ap-
pointment gave great umbrage to the London Surgeons.
1808. Sir Everard Home the pupil and brother-in-law of John
Hunter. He died 31 August 1832.
1826. Sir Patrick Macgregor.
1828. Sir Astley Paston Cooper the great surgeon who revolutionised
the knowledge of his contemporaries about hernia and dislo-
cations. He earned by his profession in one year no less
than £ 21,000. He died 12 February 1841.
1834. Sir Benjamin Collins Brodie whose chief work was upon the
treatment of joint disease and the surgery of breast tumours.
He was president of the Royal Society and died 21 October 1862.
1900. 18
178
1837. Robert Keate, Inspector-General of Hospitals and nephew of
Thomas Keate the colleague of John Hunter at St. George's
Hospital. He died 2 October 1857 and with his death was
ended the direct connection of the Serjeant Surgeoncy with
the army.
1857. Benjamin Travers died 6 March 1858.
1858. Sir William Lawrence one of the most eloquent speakers of
his time. He died 5 July 1867.
1862. Caesar Henry Hawkins, a grandson of Sir Caesar Hawkins
who, though a good operator, was always more anxious to
teach his pupil how to save a limb than how to remove it.
He died 20 July 1884.
1867. Sir William Fergusson who died 10 February 1877.
1877. Sir James Paget who applied Pathology to Clinical surgery
and died 30 December 1899.
1884. Sir Prescott Gardner Hewett who died 19 January 1891.
1900. Lord Jjister, President of the Royal Society and the reformer
of Surgical Technique,
VARIETE.
Le docteur Albert S. Ashniead nous apprend qu'il a reçu de la Havane une
lettre concernant le traitement de la lèpre par la Mangrovia. Cette lettre
écrite par Monsieur A. C. Phelps, secrétaire de la direction de Thôpital
des lépreux à New-Orleans, prétend que la possibilité de la guérison com-
plète de la lèpre a été prouvée. On prend dans ce but Técorce de la
Mangrovia dont on fait des décoctions, des extraits et des poudres. On met
une once de Técorce sur trois onces d'eau et cette potion est prise tous
les jours en trois doses. En forme de pillules on donne le médicament
également trois fois par jour, soit trois pillules en tout. Une once de
l'écorce suffit pour la fabrication de 60 pillules.
Les patients doivent prendre un bain chaud tous les jours et ajouter
de l'extrait à l'eau, on outre ils doivent bien se nouirir, éviter le poisson
et surtout s'abstenir d'alcool.
Le docteur Robelin qui d'abord avait fait des essais avec le remède
sans obtenir dos résultats, écrit maintenant au docteur Ashmead qu'il en
est très content et qu'il obtient des guérisons, mais que néanmoins il n'a
pas encore une opinion bien arrêtée.
Nous devons donc attendre les résultats d'autres recherches avant de
nous prononcer sur la nouvelle découverte.
DIE ZAHNHEILKUNDE IM ZEITALTER DES
HIPPOKRATES.
Medizmiséhrhifdorische Studie.
Dr. J. ABONYI, Budapest
(Fortsetzung,)
Erste Gruppe.
1, Krankengeschichte,
»Puero ab ulcere Phagedaena eroso, dentés inferni, et ex supernis
ac infemis anteriores, emergebant, cauitatem habebant. Quibus os ex
palato diseedit, his médius considet nasus. Quibus vero superni dentis
anteriores, his latus est summus nasus.« ^)
»Die unteren und oberen vorderen Zähne des an einem phage-
dänisehen Geschwür leidenden Knaben sind herausgefallen, dieselben
waren löcherig. Wem ein Knochen aus dem harten Gaumen zu Grunde
geht, dem schrumpft die Nasenmitte ein. Wer die vorderen oberen
Zähne verliert, dem wird die Nasenspitze flach.«
Die Krankheit, um die es sich hier handelt, ist wahrscheinlich
eine dem sogenannten > Fhagedae7iismus tropicus^ ähnliche Erkrank-
ung, welche nach verhältnissmässig geringen Verletzungen auftritt,
doch bald zu eiternden und gangraenescirenden Geschwüren führt.
Wir werden noch mehreren ähnlichen Krankengeschichten begegnen,
ich behalte mir daher ihre nähere Kennzeichnung für später vor.
2. Krankengeschichte,
»Athenadae puero masculo doluit a sinistra parte infemus dens,
a dextra supernus. Huius auris dextra suppurata est, dum non am-
plins doleret.« *)
»Athenades' Sohne schmerzte der linke untere Zahn und rechter-
seits der obere. Im rechten Ohre entstand Eiterung, worauf der
Schmerz aufhörte.«
Im sechsten Buche ^) kommt diese Krankengeschichte wieder vor,
nur mit einem Zusatz erweitert, was darauf hinweist, dass die
Bjrankheit mit jener des ersten Knaben identisch ist. Dort fängt die
I) De morbis popularibus, lib. IV, p. 436.
S) De morb. pop. p. 437.
s) De morb. pop. VI, p. 450.
13*
180
Beschreibung so an: »Athenadae puero masculo a Phagedaena ulcere
corroso, doluit . . . . c
3, Krankengeschichte.
ä) »Dens Hegesistratio, cui suppuratio iuxta oculum, suppuratus
est iuxta extremum, et rursus sanatus est oculus, et secundum nares
pus descendit crassum. Iuxta gingiuara carunculae paruae rotundae
abscesserunt. Huic circa tertiam diem suppuratio aflutura putabatur,
postea avertebatur. Derepente vero inturauit maxilla, et oculi.« ')
Einige Zeilen weiter finden wir über denselben Hegesistratius
noch eine kleine Krankengeschichte:
h) »Hegesistratio postremi duo dentés in parte inter se contigua
corrodebantur.c
Diese Zähne sassen gewiss schon sehr locker und sind entfernt
worden, was der Verfasser zwar nicht erwähnt, aber doch gefolgert
werden kann daraus, dass nach der Krankengeschichte sofort der anato-
mische Befund folgt, d. h. die schon oben citirte anatomische Be-
schreibung der Kronen und Wurzeln der beiden Zähne. ^)
a) »Dem Hegesistratius, dessen Auge eiterte, hatte sich um den
letzten Zahn Eiter angesammelt. Das Auge wurde ganz geheilt. Aus
der Nase jedoch floss dichter Eiter. An dem Gaumen abscedirten
kleine runde Schwellungen. Um den dritten Tag ^) schien eine neue
Eiteransammlung zu entstehen, doch gieng dieselbe bald vorüber,
aber das Auge und der Oberkiefer schwollen sofort an.
b) Dem Hegesistratius waren die beiden letzten Zähne an ihren
einander zugewendeten Flächen angefressen.
Trotz der Lückenhaftigkeit der Beschreibung können wir in diesem
Falle die Diagnose auf Abscessus alceolaris chronicus und Einpyem
der HighmorhöMe machen.
4, Krankengeschichte.
»Quibusdam vero etiam dens corrosus, tertius maxime ex supernis.
Prae omnibus autem hie reperitur corrosus, ad hunc dolor, et quibus-
dam etiam circum suppuratio. c *)
i) De morb. pop. lib. IV, p. 438—439.
«) p. 28.
*) Bei Liftré sowohl wie bei Fuchs weicht der entsprechende Text — niit«amt der Ueber-
setzung — von dem des Comarius ab. Sie schreiben niinilich nicht : „um den dritten Tag"
(circa tertiam diem . . .), sondern um den dritten Zuhn. Ich glaube, dnss Comarius* Text der
richtige ist, denn die Sache wird nur so verständlich. Die Ziihne, von denen hier die Rede
ist, sind nicht die ersten Praemolaren (der dritte Zahn), sondern, wie dies aus der Kranken-
gcscl»icht«î b) erhellt, welche eine Ergänzung der früheren ist, die zwei letzten Haclcenzähne.
4) De morb. pop. lib. IV, p. 442.
181
»Bei manchen ist auch der Zahn angefressen, besonders der obere
dritte. Von sämtlichen wird dieser zumeist angefressen, dieser wird
schmerzhaft, und bei manchen ist auch Eiterung vorhanden.*
Diese Krankengeschichte bezieht sich auf den ersten Praemolar,
nicht — wie Getst-Jacobi glaubt — auf den Weisheitszahn. Dieselbe
bildet im übrigen einen Theil jener Krankheitsbeschreibung, auf die
ich noch bei der Charakteristik der Krankengeschichten zurück-
kommen werde.
5. Krankengeschichte.
» Aspasii uxori dolor dentis vehemens, et maxillae in tumorem ele-
uatae. Quum vero castorium et piper collueret, opem sentiebat.« ')
»Aspasios* Frau hat lebhaften Zahnschmerz, die Kieferknochen
sind geschwollen. Als sie Ausspülung mit Oastoreum und Pfeffer
anwendete, da brachte ihr das Linderung herbei.«
Die Diagnose ist wahrscheinlich : periodontitis acuta diffusa. Die
Krankengeschichte kommt im VU. Buche wieder vor. ^)
6. Krankengeschichte.
»Metrodori filio ex dentis dolore, maxillae marcor, et gingiuanim
camis superexcrescentia. Moderate suppuratus est, exciderunt dentés
molares, et ipsa maxilla.« ^)
»Metrodorus' Sohn bekam infolge Zahnschmerzen Kiefergangrän,
auf dem Gaumen entstanden Wucherungen. Die Eiterung war massig,
die Backenzähne sowie der Kiefer allein fielen weg.
Die Krankengeschichte kommt auch im VII. Buche vor, *) mit
dem Zusätze, dass Metrödorus in Kardia wohnte und die Wucherung
auf dem Gaumen eine hochgradige war.
Diagnose : 7iecrosis maœillae ex dentis corruptione. Die Beschreib-
ung gleicht sehr jenen Kiefererkrankungen, welche bei Tabes vor-
zukommen pflegen, wie solche z. B. Eosin veröffentlichte. ^)
7. Krankengeschichte.
#Quibus in dentium dolore, de supercüio tenuia descendu nt, his
a pipere probe affricto postridie crassiora descendunt, si etiam alia
^) De raorb. jxip. lib. V, p. 452.
») Ibid. VII. p. 481.
^ Ibid. V, p. 455,
<) Ibid. VII, p. 487.
*) Rosin II. Zur Lohre von den tropîiischcn Erkrankungen bei Tabes. Zeitschrift für
Nervcnheilkiuule Ï, 1891, p. 532. Eine ähnliche Beschreibung der Necrosensymptome findet
sich in meiner „Zahnheilkunde", S. 42.
182
non obtinuerint. Nam Hegesippo soporiferura inditum non obtinuit,
sed magis et violentius insuper provocavit.c ^)
»Wer infolge von Zahnschmerzen von den Augenlidern dünnen
Ausfluss hat, bei dem erscheint nach sorgsamer Anwendung von
Pfeffer dichterer Ausfluss, wenn auch keine andere Linderung eintritt.
Bei Hegesippos nützte das eingeführte Schlafmittel nicht, sondern
führte noch lebhafteren herbei.«
Diese dunkle Beschreibung, die sich wahrscheinlich auf eine durch
Zahnaffection herbeigeführte Nasenerkrankung bezieht, findet in einer
daher geborgen Bemerkung des VI. Buches ihre Ergänzung:
»Quae induntur in nares si febricitarint, si quidem solutus fuerit
dolor, crassa per nares effluunt. Si vero neque dolor, neque febris,
tenuia: et fortassis feruida: Veluti tenue quidem Hegesippo, quura
ad noctem quid iudidisset. Crassum vero illi in Corintho eunucho
simili, Celeuris filio erat. ^)
»Die in die Nase eingeführten Mittel führen bei Fieber, wenn der
Schmerz aufhört, aus der Nase dichten Ausfluss herbei. Ist weder
Schmerz noch Fieber vorhanden, ist der Ausfluss dünn und entzünd-
lich, wie z. B. dünn bei Hegesippus, nachdem es über die Nacht
eingeführt war. Dicht hingegen bei dem eunuchenähnlichen Sohne
des korinthischen Celeuros.«
Diese ist eine der in nachlässigster Weise hingeworfenen Kranken-
geschichten, und da der nach Comarius citirte obige Text auch noch
mangelhaft ist, schalte ich hier die nach einem klareren und ver-
ständlichen Text verfertigte üebersetzung Littre's ein:
»Chez ceux qui, souffrant des dents, ont un écoulement tenu venant
de la région sourcilière, chez ceux-là un errhin fait avec du poivre et
bien appliqué, amène le lendemain un écoulement épais, pourvu que
les autres accidents ne l'emportent pas; chez Hégésippe le somnifère
introduit ne fut pas le plus fort, mais Hégésippe avait eu les dents
grattées avec un peu trop de force.« ^)
Les médicaments mis dans les narines quand il y a fièvre: si la
douleur se calme, il coule des humeurs épaisses par le nez ; si ni la
douleur ni la fièvre ne cèdent, des humeurs ténues et peut-être en-
flammées; ainsi il coule des humeurs ténues chez Hégésippe, a qui
on mit un errhin pour la nuit, mais des humeurs épaisses à l'eu-
nuque résidant à Corinthe; s*il le faut, gratter [les dents]; le poivre.^)
1) De morb. pop. lib. VI, p. 463.
«) Ibid. IV, p. 441.
^ Littré, vol. V, p. 829.
^ Ibid. p. 183.
183
Der Text ist auch so noch dunkel genug, darum kommt Litt ré
im VIII. Bande seines Werkes auf denselben zurück und er nimmt
die Textcorrectionen Meineke's an: 1) man gab dem Hegesippos
nicht ein Schlafmittel, sondern ein aus Pfeffer bereitetes Niesemittel ;
2) ist die Rede nicht von dem Eunuchen des korinthischen Celeuros,
sondern von dem des Scelebreus aus Perinthos; 3) dass die Hippo-
kratiker die Zähne schabten (gratter les dents). ^)
Zweite Gruppe.
1. Krankengeschichte.
»Melissandro quum gingiuam dolor corriperetur, et vehementer in-
tumesceret, sectio venae brachii: et alumen Aeg3rptium in principio
sedabat.« ^)
»Als dem Melissander das Zahnfleisch schmerzte und stark anschwoll,
Aderlass; anfangs wirkt aegyptischer Alaun beruhigend.«
Dieselbe Beschreibung kommt im VII. Buche, p. 481, noch ein-
mal vor. Diagnose: gingivitis acuta.
2. Krankengeschichte.
»Phoenicii in Oeniadis et Andreae fratribus maxilla altera intumuit,
et labium quod est ante maxillam et oculo et neque intrinsecus
quicquam spectanti apparebat, necque forinsecus suppurabat. Sed
tumens arida putredine putrescebat. Et alter eadem perpessus est.
Mortuus est autem alter septima die, et pharmacum bibit, et nihil
profuit. Verum Phoenici circulus putridus exsectus est, et ulcus
purgatum est magna ex parte priusquam moreretur. Mortuus est
autem et hie, ubi diutius vixisset.« ^)
»In Oeniadae schwoll den Brüdern Phoenix und Andreas der Kiefer
und die ganze Backe an, bei innerer Untersuchung war nichts zu
sehen, von aussen keine Eiterung. Doch zerfiel die Schwellung mit
trockener Gangrän. Der eine starb. Auch der andere starb am siebten
Tage, nahm Medicin ein, doch half dieselbe gar nichts. Bei Phoenix
wurde ein fauliges rauhes Stück herausgeschnitten, und die Wunde
reinigte sich zum Theile ganz schön, bevor er starb. Dennoch starb
er, wenn er auch um etwas länger lebte.«
Er ist dies eine eigenthümliche Erkrankung, die auf einmal bei
1) Littre, vol. Vin, p. XXI und XXII.
a) De morb. pop. lib. V, 452.
S) Ibid. p. 444.
184
zwei Brüdern auftrat. Der tiefe Zerfall und der stürmische Verlauf
lassen auf Noma schliessen.
Eine auf *Noma< bezügliche Stelle fand ich noch im II. Buche
der »Prophezeiungen«, die vielleicht ein aus der obigen Kranken-
geschichte gewonnenes allgemeines Urtheil enthält. »At vero nomae
lethalissimae sunt, quarum putredines profundissimae et nigerrimae
ac siccissimae existunt. Prauae etiam ac periculosae, quae nigram
saniem remittunt.« *) »Die fürchterlichsten sind jene »Noma«-ge-
schwüre, bei denen der Zerfall sehr tief ist, welche sehr schwarz
und trocken sind. Bösartig und gefährlich sind auch jene, welche
eine schwarze Verjauchung zeigen.«
3. Beobachtung.
»Quibus ante in obliqua linguae parte ulcus fit diutumum, in his
dentés considerare oportet, an quis iuxta illam ulceris partem acutior
sit.« ^) »Bei denen an der Seitenfläche der Zunge ein hartnäckiges
Geschwür auftritt, ist zu untersuchen, ob sich an der Geschwürsseitc
nicht ein scharfrandiger Zahn befindet.«
Auch einer jener Rathschläge, welche der Beobachtungsfähigkeit
der Hippokratiker zur Ehre gereichen.
4. Beobachtung.
»In febribus ad articulos, et circa maxillas maxime abscessus fiunt,
prope sane dolores unius cuiusque, ad supernam partem magis et
in totum. Si vero lentus fuerit morbus et deorsum tendens, inferne
etiam abscessus fiunt. Maxime autem pedes calidi inferne significjint
frigidi supeme. Quibus vero ex morbis se erigentibus statim in
manibus aut pedibus dolores fiunt, in his abscessus contingunt. Sed
et si quid doluerit quis antea egrotet, ad eas partes firmatur. Quem-
admodum etiam tussientibus et anginosis in Perintho. Faciunt enim
tusses abscessus, velut etiam febres.« ^) »Bei Fieber entstehen die
Abscesse zumeist in der Gegend der Gelenke und der Kieferknochen,
und zwar zumeist um die schmerzhafte Stelle in den oberen Körper-
theilen, aber auch am ganzen Körper. Ist die Krankheit von lang-
samem Verlaufe und sich nach unten ausbreitend, dann treten Abscesse
auch an den unteren Körpertheilen auf. Im allgemeinen bezeichnen
heisse Fusse die unteren, kalte die oberen. Wenn solche, die aus
einer Krankheit genesen, an Händen oder Füssen Schmerzen ver-
^) Praedictionum libr. II, p. 555.
«) Ibid.
*) De humoribus, p. 169.
185
spüren, so ist dort ein Abscess im Entstehen. Wenn aber etwas noch
vor der Erkrankung schmerzte, so entwickelt sich dieselbe so, wie
bei denen, die in Perinthos an Husten oder Angina gelitten. Auch
der Husten bringt, gerade so wie das Fieber, Abscesse herbei.»
Ich habe diese Beobachtung in ihrer ganzen Ausdehnung mitge-
theilt, trotzdem dieselbe auf den ersten Blick \4elleicht gar nicht
zum Gegenstünde zu gehören scheint.
Wir werden aber sehen, dass gerade diese uns den Schlüssel gibt
zur Erklärung der meisten hier mitgetheilten Zahnerkrankungen,
indem es sich hier — wie Littré nachwies — um eine Epidemie
handelt, unter deren Erscheinungen die Zahnerkrankungen, besonders
aber die Kiefernecrosen eine nicht unbedeutende Rolle spielen.
Aehnliche Beschreibungen finden sich an zahlreichen Stellen des
^Corpus hippocraticumny von denen ich hier zur besseren Beleuchtung
des Krankheitsbildes nur noch einige mittheilen will.
d. Beobachtung.
»Voluulus haematites, ßeliqua quidem eadem patitur cum priori-
bus. Incipit autem morbus autumno fieri. Haec vero in morbo acccdunt.
Ex ore male ölet a dentibus, et gingiuae discedunt, et a naribus
sanguis fluit. Aliquando etiam ex cruribus ulcéra pullulant, et alia
sanescunt, alia emergunt.« ^)
Die unter dem Namen » Voluulus hnematltest hier beschriebene
Krankheit entspricht dem Scorbut.
»Dies geschieht während der Krankheit. Der Mund stinkt, der
Gaumen wird von den Zähnen abgelöst, aus der Nase fliesst Blut.
Zuweilen entstehen auch auf den Schenkeln Abscesse, manche kommen
zur Heilung, andere hingegen brechen auf.<
6. Beobachtung.
Post niues, austrina succedebant, et pluuiae, gravedines eruperunt,
et cum febribus, et sine febribus. Cuidam vero etiam ad dentés, qui
antea ex medio doluerat: ad dextram, supercilium, etoculos.«^) Nach
dem Schnee wetter kamen Südwinde und Regen, da entstanden
Krankheiten mit und ohne Fieber. Bei einem, dem zuvor (die Mitte
seiner Stime ^)) schmerzte, gieng dieselbe rechterseits auf die Zähne,
die Augenlider und das Auge.«
Der plötzliche Wechsel im Wetter erzeugt katarrhale Affectionen,
1) De internis affectionibus, p. 281.
«) De morb. pop. lib. IV, p. 485.
*) Littré's Ergänzung, vol. X, p. LXXIX.
186
die sich sehr oft auch auf die Zähne ausbreiten, wie uns auch diese
Beobachtung einen solchen Fall vorführt.
7. Krankengeschichte.
»Cleocho ex lassitudinibus ac exercituo melle per dies aliquot
utenti, tumor ad genu dextrum obortus est. Immo potius ad infemam
partem circa tendines sub genu et tubercula gingiuae circa
dentés magna, velut unae acini, livida, nigrefacta, doloris exortia,
ubi cibum non caperet Ad os pharmacum ex manna thuris,
cum aliis aramixtis profuit. Ad ulcéra in ore, sorbitio lenticulae
commoda erat.« ^)
»Dem Cleochos, der nach körperlicher Ermüdung and Anstrengung
täglich Honig ass, entstand um das rechte Knie eine Geschwulst,
und zwar am unteren Theile, um die Sehnen unter dem Knie
ebenso um die Zähne auf dem Zahnfleisch von der Form einer
grossen Beere, livid, schwärzlich, nicht schmerzhaft, bis er keine
Speise genoss.
Gegen das Mundübel bekam er die Weihrauchsamen mit anderen
Mitteln vermischt. Gegen die Geschwüre im Munde erwies sich eine
Linsenabkochung gut.«
Auch diese Krankheit gehört in den Rahmen jenes B^rankheits-
bildes, welches wir unter dem Namen > Perinthische Epidemie€ kennen
lernen werden.
8, Beobachtung,
*Quae circa linguas elevantur coUectiones, et humiles calculi, et
quae podagricis fiunt, circa debiles illorum articulos sunt. Nam ossi-
um natura causa est, ut haec et indurentur, et distendantur.« ^)
>Die um die Zunge sich erhebenden Ansammlungen und kleinen
Steine und die um die kranken Gelenke der Gichtleidenden entstehen.
Denn es folgt aus der Eigenschaft der Knochen, dass dieselben hart
werden und sich zusammenziehen.«
Fuchs sagt hierüber folgendes:^) »Das Kapitel ist sehr schlecht
überliefert und viel Sinn darin nicht zu entdecken. Das Erste sind
Cy stengeschwülste unter der Zunge (Ranula), die Zusammenstellung
derselben mit der Gicht ist mir unverständlich.«
Auch Littré schreibt: »Note obscure sur les concrétions.«^)
ï) De morb. pop. lib. VII, p. 478.
«) Ibid. Il, p. 417.
8) Band II, p. 177, 69. Anmerkung.
^ Vol. V, p. 115.
(Fortsetzung folgt.)
LES MEDECINS DE JAN STEEN.
PAR LE
Dr. HENRY MEIGE,
Préparateur du cours d'Histoire de la Médecine
à lu Faculté de Paris.
Dans les peintures des Écoles flamande et hollandaise les scènes
médicales ou chirurgicales sont fréquentes.
Aussi bien que les écrits de passé, ces documents figurés
méritent d'être utilisés pour servir à THistoire de la Médecine. Leur
sincérité, leur exactitude, en dehors de leur valeur artistique incon-
testable, en font une source de renseignements aussi précieux que
séduisants à consulter.
Je me suis attaché depuis plusieurs années à cette étude; j*ai
pu ainsi voir et commenter un assez grand nombre d'oeuvres d'art
appartenant à cette série. Laissant de côté aujourd'hui les descrip-
tions détaillées, la critique de tous les personnages et celle des
accessoires, je voudrais comparer les nombreuses figures de médecins
représentées dans ces tableaux de genre. La vie médicale d'autrefois
s'y trouve prise sur le vif; les costumes et les usages de l'époque
sont rétracés avec exactitude; le caractère même des médecins y est
rendu avec finesse et vérité. Les portraits de ces confrères d'antan
ne sauraient laisser indifférents nos confrères d'aujourd'hui.
Presque tous les peintres de genre des Flandres et des Pays-Bas
semblent avoir tenu à honneur de consacrer un ou plusieurs tableaux
à des scènes médicales. Dans le nombre, il en est qui sont de véri-
tables chefs d'œuvres. Ils sont signés Gerard Dow, Ter Borch, Metzu,
van Mieris, van Hoogstraaten, Brouwer, Van Ostade, Teniers, etc.
à ne citer que les noms des maîtres les plus illustres.
Pour parcourir cette galerie consacrée à l'Histoire de la Médecine,
il était tout indiqué de suivre la marche chronologique. De cette
étude, j'ai cependant pensé pouvoir distraire les types qui appar-
tiennent au plus fécond, au plus naturaliste et au plus spirituel des
maîtres hollandais. J'ai nommé Jan Steen.
*
* *
De tous les peintres des Pays-Bas, Jan Steen est peut être celui
qui a consacré le plus de tableaux aux scènes de la vie médicale.
188
Ses Malades sont des chefs d'œuvres d'observation, ses Médecins des
figures inoubliables, traitées avec une verve finement railleuse dont
il est impossible de suspecter la sincérité. Rien n'est plus varié
ni plus instructif que ce défilé de robes longues et de chapeaux
pointus, de visages plaisants ou sévères, dont se composait la Faculté
néerlandaise au XVIIe siècle, si Ton s'en rapporte aux portraits des
Docteurs que Jan Steen a tracés avec tant de talent et d'esprit.
Nul, mieux que lui, ne saurait nous renseigner sur les mœurs
médicales de son époque.
Ce n'est pas que Jan Steen ait été grand clerc en médecine.
Né dans une brasserie de Leyde, vers 1626, entre un repas de
noces et un festin de corporation, il ne pouvait guère prendre dans
son entourage le goût des études scientifiques. Par contre, il témoigna
de bonne heure de surprenantes dispositions pour la bonne chère et
la joyeuse compagnie. En même temps, il révélait des aptitudes
merveilleuses pour la peinture. Sa vie entière semble avoir été par-
tagée entre deux soucis : festoyer et peindre. La table ou le chevalet,
le verre on le pinceau, Jan Steen ne quittait l'un que pour courir
à l'autre, et alternativement.
Son idéal fut presque atteint le jour où il devint le maître de
la fameuse brasserie de V Etrille^ à Delft. Là, nuit et jour, parents
et amis banquetaient en de mémorables agapes, et, quand le pro-
priétaire de céans était las de boire et de manger, il se reposait en
faisant le portrait de ceux qui buvaient et mangeaient encore.
Ces réjouissances familiales ruinèrent le cabaretier; au peintre, elles
inspirèrent des chefs d'œuvres: la Fête des Rois^ la Fête de St
Nicolas, et tant d'autres souvenirs des jours de rires et d'abondance.
A voir le nombre des tableaux que Jan Steen à consacrés à célébrer
les plaisirs de la table, il semble qu'il n'ait connu de la vie que les
jouissances du ventre. Erreur. Ce festoyeur, ce franc luron, dont la
verve étincèle en tant de gaies ripailles, cache un 'observateur
supérieurement doué, un artiste qui demeure toujours scrupuleusement
fidèle à la nature. Et derrière les gorges débordantes ou les bedaines
pleines à crever, il sait dissimuler parfois les leçons d'une irrépro-
chable moralité.
Sans doute, sa philosophie est surtout faite de scepticisme, elle
porte un masque de comique; son ton est celui de la raillerie.
Mais n'est ce pas ainsi que procèdent les meilleurs moralistes?
Le grotesque de Panurge n'empêche pas que l'on saisisse le grand
bon sens de ses réflexions. Et c'est par la bouche de soubrettes et
de valets que Molière nous fait entendre le langage de la saine raison.
189
Le parallèle entre Molière et Jan Steen s'impose forcément: cer-
taines peintures de Tun semblent les illustrations de certaines scènes
de l'autre. On devine que, sans se connaitre, ils eurent tous les deux
même compréhension de la nature, même idéal en art et en philo-
sophie. Leur morale est celle des braves gens: elle est simple, elle
est humaine, elle est bienfaisante.
C'est surtout à Tégard des médecins que le peintre et le comédien
nous apparaissent en parfaite communion d'idées.
Les docteurs de Jan Steen — et ils sont nombreux, — rappellent
a s'y méprendre les types des Sganarelles, des Diafoirus et des Pur-
gons. S'ils venaient à parler, ce serait assurément dans la langue
immortalisée par Molière. Peut être la vue des costumes du temps
évoque-t-elle à tort nos souvenirs littéraires. Je crois qu'il ne s'agit
pas seulement d'une réminiscence. Car les médecins de Steen, tout
comme ceux de Molière, ne sont pas des personnages de convention,
mais bien des portraits à peine chargés de nos confrères de l'époque.
Docteurs de Leyde ou docteurs de Paris, ce sont les mêmes personnages,
dotés des mêmes ridicules : ignorants et pédants, souvent prétentieux,
presque toujours grotesques.
On sait aujourd'hui que Molière a pris ses exemples sur le vif.
S'il a parfois chargé la nature, pour les besoins de la comédie, il
faut convenir qu'à l'égard des médecins, il n'avait pas à se mettre
en grands frais d'invention.
Ceux ci prêtaient suffisamment au rire.
Leur costume déjà critiqué en ce temps, leur langage volontaire-
ment suranné et incompréhensible, leur vaine science et leurs reten-
tissantes querelles dont l'inanité n'échappait pas aux esprits éclairés,
enfin, au moins pour certains d'entre eux, le cynisme de leur insou-
ciance et de leur rapacité en face des soufirances humaines, tout
cela ne pouvait passer inaperçu des satiristes et des humoristes.
C'était une source merveilleuse de plaisanteries et de sarcasmes.
En y puisant, Molière savait bien que tous les rieurs seraient de
son cote. Sur la scène il montrait du doigt des ridicules dont chacun
se gaussait dans la vie courante. L'effet comique était d'un succès
certain. Il est encore irrésistible aujourd'hui.
Jan Steen, on peut le certifier, s'est aussi contenté de peindre les
médecins de son temps, sans trop pousser à la caricature. Observateur
très fin, et spirituel philosophe, il a trouvé dans la nature des éléments
de comique amplement suffisants pour satisfaire ses goûts d'humoriste.
Ses docteurs, ses malades, comme tous les personnages de ses
tableaux ne sont que des portraits sincères.
190
Il les a vus, il les a fréquentés: il eut pu donner leurs noms.
Jan Steen d'ailleurs ne poursuit pas le même but que Molière.
Il ne tient pas à souligner les ridicules de ses médecins. Il lui
suffit de les indiquer; il laisse au spectateur le soin de faire lui
même ses remarques. L'effet risible est moins assuré ; mais la critique
est beaucoup plus fine. Il s'en dégage une franche impression de
vérité.
Sans doute, les médecins de Jan Steen ne sont pas tous néces-
sairement grotesques.
On en voit de très simples et de fort avisés, qui ne prêtent
nullement à rire. Ils s'acquittent avec conscience de leur mission.
Ils font honnêtement leur métier de praticiens, et Ton devine qu'ils
sont pleins de sollicitude pour leurs malades. A vrai dire, ceux là
ne sont pas nombreux. Ils n'en sont que plus dignes d'intérêt.
A ces exceptions près, la plupart des médecins figurés par Jan
Steen se rapprochent du type classique transmis par Molière. Leurs
accoutrements, leurs gestes précieux on pédantesques, et leur igno-
rance que le sujet même du tableau met souvent en évidence, mon-
trent bien qu'ils sont du même accabit que les Filerin, les Tomes,
et les Desfonandrès, de ÏAvwur Médecin.
Pareillement, les jolies malades que ces plaisants docteurs sont
appelés à soigner évoquent le souvenir des Angéliques et des
Lucindes, comme aussi les soubrettes délurées qui les accompagnent
souvent semblent les cousines germaines des Lisettes, des Toinettes,
ou des Nicoles.
A suivre.
VARIÉTÉ.
Création d^un Institut provincial de sérothérapie et de bacté-iologie
à Bruxelles,
La Commission instituée par le Conseil provincial du Brabant vient de
décider la création d'un nouvel Institut de sérothérapie et de bactériologie.
Cet institut aura deux services, Tun de bactériologie et de sérothérapie,
Tautre un service antirabique. L'institut ne s'occupera pas du vaccin
antipesteux, ce soin incombant à l'Etat. Les frais de construction sont
évalués à 150,000 frcs.
Pergens.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE,
I, HISTOIRE DE LA MÉDECINE.
ALLEMAGNE.
ScHELKNZ, Hermann^ Frauen im Reic^ie Ae&culapa, Ein Versuch zur
Geschichte der Frau in dir Jhdicin und Pharmacie untei* Bezug-
iuûime auf die Zukunft der niod^Tnen Äfi*ztm7ien und Apothekerinnen,
Leipzig i900. Ernst^ Güütlier, IV. 76 pp.
Seit HarleM' Werk llber die Vordioaste der Frauen in Naturwissenschaft
und Heilkiinde (Göttingen 1830) ist dieser buchst interessante Gegenstiind
abgesehen von kleineren Aufsätzen, die nur einzelne Ï heile behandeln,
nicht wieder monographisch und umfassend bearbeitet worden. Zwar
brachten die verÜossonen Jahre Abhandlungen von Friedrich Hm^nann in
Charkow [russisch^ Qber die Verdienste der Frauen in der Krankenpflege],
von Juliatv Marcuse, »heilkundige Frauen im Alterthum^\ [Zukunft 6. 5.
1899], Mlle, IJphwka in Progr. med, [Les femmes médecins t\ Kûme] u.
A.; aber keine von diesen Schriften behandelt das Thema so vollständig,
als es angesichts des Umstandes wünschen s wert h wîiro, dass seit dem
Erscheinen von Hai'less rund 70 Jahre verflossen und die Gesichtspunkte
in dieser Angelegenheit wesentlich vorschoben sind, die Frage uctueller
und das MateriBl im Einzelnen reicher geworden ist. Nachdem S* schon
auf der Section für Geschichte in der Naturforsch er- Versammlung über
das Thema einen Vortrag gehalten hatlie, ist er dann mit der vorliegcßden
Schrift hervorgetreten. Was vor allem zum Lobe derselben gesagt werden
muss y ist die Thatsache^ dass sie nicht sehe ma tisch wie Harless's Schrift
bearbeitet, sondern von Anfang bis zu Endo in einen formvollendeten und
einheitlichen Guss gebracht ist, sodass die Arbeit gleichzeitig eine fes-
selnde Lecture bildet. Dazu kommt^ dass, soweit wir gegenwäi'tig das
übersehen können, auch die Thatsachen als solche, bei deren Sammlung
übrigens S» ganz selbständig vorgegangen ist (ohne Harless vorher zu
kennen] bis in die neuste Zeit ziemlich vollstündig berücksichtigt sind;
wenigstens hat Ref* keine Lücke in dieser Beziehung zu raoniren? im
Gegentheil muss S. gelobt werden, weil er auch aus anderen als rein
med,*historischen Quellen geschöpft und mit seinem Werkchen gleichzeitig
einen Beitrag zur Culturge schichte geliefert hat. Auch hat er seine Mono-
graphie noch mit einem Namenregister ausgestattet. Eines vermisst Kef.
schmerzlich, nlimlich die Bibliographie, Wohl citirt S. sein QueUenmaterial
unter dem Strich, aber eine besondere Zusammenstellung der zw^eifellos
sehr reichen Litteratur in einem An hau g hätte den Werth des Buches
erhöht und für weitere litterarische Arbeit auf diesem Gebiet das unent^
behrUehe Hepertorium geliefert Ref. wurde erst vor wenigen Tagen von
192
einem hiesigen Collegen um Mittlieilung von Litteratur zur Frauenärzte-
frage gebeten. Wie schön wäre es da gewesen, wenn er- gleichzeitig auf
eine solche, leider fehlende Beigabe bei Schelenz hätte hinweisen können.
Historische Darstellungen haben oft nur subjectiven Werth, aber bibliogra-
phische Arbeiten à la Proksch, Laehr, Billings sind nach allen Richtungen
hin werthvoll und unentbehrlich.
P.
Basler (Tübingen), Die hlutreinifjende Diät bei Galen. Sonderabdr.
a. d. Ztschr. f. diätot. und physic. Therapie 1899/1900. Band
m. Heft Vin. 18 pp.
Unser hochverehi-ter Coli, und Mitarbeiter Basler, den Lesern des
»Janus'' von seinen schönen Arbeiten über die Cerealien bei den Alten
wohlbekannt, hat die überaus glückliche Idee gehabt, die vor kurzem von
Kalbfleisch zum ersten Male herausgegebene Galenische Schrift 'Trtpl aittu-
voùfTr,q ^(xirrfÇ, einer genauen Durchsicht zu unterziehen und zum Gegen-
stand einer besonderen Abhandlung zu machen. Damit hat sich B. ein
grosses Verdienst erworben; ich möchte sagen, er hat uns die schöne
Galenische Schrift, deren Studium im Originaltext nicht Jedermanns Sache,
gewissermassen zum zweiten Male geschenkt. Aus B.'s Darstellung wird
uns der Werth der Schrift erst in seiner vollen Grösse klar. B. hat gleich-
zeitig zahlreiche Parallelstellen aus Galen herangezogen und damit auch
den Anforderungen an eine tiefere comparative Studie genügt. Ebenso ist
in den Anmerkungen ein reichhaltiger Commentar, namentlich über prag-
matische Verhältnisse gegeben. Die Arbeit ist elegant geschrieben. Sind
auch die in der Schrift niedergelegten Ansichten wohlbekannt und weichen
auch die hier wiedergegebenen Lehren nicht von den übrigen von Galen
hinsichtlich der Ernährung vertretenen Grundsätzen ab, so ist dennoch
die Arbeit B.'s eine wirkliche Bereicherung unserer Litteratur, für die
man sehr dankbar sein dai*f.
P.
Gerster, C, Ueber einige Diätetiher des 16. und 17. Jahrhunderts,
Vortr. geh. auf der 71. Naturf. Versammlung, München 18.
Sept. 1899. Deutsche Med. Wochonschr. No. 44. Sep. Abz. 7 pp.
Der verdiente Herausgeber der »Hygieia", San.-Rath Gerster in Braun-
fels a. Rh., dessen Bestrebungen zur Förderung hygienischer Prophylaxe
einerseits und physicalisch-diätetischer Therapie andererseits allmälig weite
Kreise gewonnen haben, sucht für seine Sache, übrigens die Sache jedes
rationellen Praktikers, dadurcli weiter Propaganda zu machen, dass er
auch die Geschichte, bekanntlich die beste Lehrmeisterin, zur Stütze seiner
Anschauungen heranzieht. Er könnte wahrlich keinen besseren Weg ein-
schlagen. Nachdem er aus dem überreichen litterarischen Material schon
in den letzten Jahrgängen seiner Zeitschrift auf verschiedene Gesinnungs-
genossen aus dem 16. und 17. Jahrhundert hingewiesen hat, ist er in
dem vorliegenden Vortrag noch umfassender auf sein Thema eingegangen.
Es handelt sich dabei um eine recht anschauliche bibliographische Analyse
von etwa V/2 Dutzend, ziemlich seltenen Literaturproducten aus dem
19a
eîi^sebîïigîgen Gcbkie, die in chronologi&clic'r Ordntmg vorgp flî h rt worden.
Dor Vortrag e nth lilt eine dankenswertlie Bereicherung der Likraturgo-
Schicht« dor Hygiene bezw. Diätetik, die besonders alien Bibliographen
und Hiîfttirikern willkommen ist. Vielleicht cnt schliefst sich der verehrte
Herr Verl', eiomal, diüe Abhandlung mit den früher publieixten in einer
hcsoudercö Monographie m. reprodueirea.
Dk IJtterattir der Psychiatrie, Nmrolagk uml Pstfckoloffie f Jon 14^9 —
179ËÏ, — Mit üüt-erstützung der König)* Akademie der Wissen-
schaften zu Berlin herausgegeben von Heinkich Laehk, —
Bd. 1: Die Litteratnr vön U59 bis 1699, VOL 751 8, Bd. 2:
Die Litteratur von 1700 bis 1799. 1131 S, Bd. 3: Register
m Bd. 1 njid 2. 271 S, Berlin 1900, G. Reimer. 80 M,
Der Nestor der deutbcheu Psychiater, Professor Heinrich Laehr, welt-
bekannt als Herausgeber der »Deutsch en Zeitschrift ftlr Psych lati-ie" und
Verfasser ausgezeichneter Arbeiten zur Oeschichte und Litteratur seines
Faches, ist vor kurzem, nicht latige vor Vollendung seines 80. Lebensjûhre/a,
mit dem obigen Werk h erv^orge treten, das wohl in gewisser Beziehung
als Absühluss seiner Lebensarbeit gelten darf. Es handelt sich um eine
bibliographische Re\Tie der WeltÜtteratur auf dem Gebiet der Psychiatrie,
Neurologie und Psychologie seit Erfindung der Buchdruckerkunst bis zu
Endo des 18. Jahrhunderta (1799). Der Leser würde irren, wenn er glauben
wollte dass nur eiae ïitelauf^iiblung von 163% Sehnfteu von 8565 Autoren
vorliegt, L. hat bei weitem mehr gethan* Er hat sich nicht mit der blossen
mechaniscben Arbeit der Titelreproduction begnügt, sondern er ist bei
sehr vielen 8c h r if te n^ — die Zahl beträgt gl eich falb viele Tausend —
auch tiefer auf den Inhalt eingegangen und hat sich bomtlht, von dem-
selben eine Analyse zu liefern, eine Analyse, die bei einzelnen Werken
sogar recht ausführlich ausgefallen ist. Wir haben also, wie Ref. bereits
an anderen Stellen ausgesprochen hat, eine Bibliotheca psychiatrica ganz
im Ha her sehen Stil. Die AufzUhlung hat der Verf. naeb den Publications*
Jahren der einzelnen SchiHlen gemacht, eine Anordnung, die recht bequem
für die Benutzung ist. Nicht die kleinste Dissertation hat L. Unbeachtet
gelassen, natürlich soweit er dieselbe erreichen konnte. Denn L. hat nicht
aus anderen Werken, Catalogen, filteren Bibliograph ieen abgeschrieben,
sondern jede einzelne der citirten Schriften selbst vor Augen gehabt, und
was das allerinteressautste ist, auch nur* ein Laehr fertig bringen konnt-e,
käuflich erworben und der Bibliothek seiner Anstalt »Schweizerhof" bei
Zehlendorf einverleibt, wo sie für jeden Wissensdurstigen und] ittcrarischen
Arbeiter forhab zur Verfügung stehen wird. Zu den zwei Hauptbänden
gesellt sich ein Regist^rband, der gleichsam den Schlüssel für die Benut-
zung beim Arbeiten bÜdet Hier findet der Leser nach bestimmten
Seh lag Wörtern den reichen Schriften seh atz geordnet und dazu das nöthigo
Autoren verzeichniss, dem L. grosse Sorgfalt zugewendet hat.
Der Druck des Werks ist mit Subvention der Berliner Akademie der
Wissenschaften erfolgt., die Ausstattung vorzüglich, der Preis allerdings
ein solcher, dass er nur grossi^n Bibliotheken und begüterten Aorzten den
Ankauf des Werks gestatten wird. Wer die 3 BMde 7.ur Hand nebmeu
1900.
U
194
darf, der kann ein gerechtes Staunen ob der Riesenleistung nicht unter-
drücken. Ein Druckfehler ist uns in der Vorrede aufgefallen; statt »Neu-
bauer'* muss in der Anmerkung »Neuburger" gelesen werden; gemeint
ist unser Freund und College in Wien, Verf. der bekannten Schrift »histor.
Entwicklung der Gehirn- und Rtickenmarksphysiologie". Die Bibliographie
Laehrs, bei Beginn des 20. Jahrhunderts erschienen, bildet gleichzeitig
ein gutes Omen für das weitere Gedeihen der Geschichte. Angesichts des
bedeutenden bibliographischen Unternehmens von Baudouin, des Ergän-
zungsbandes von Proksch und des Kolossalwerks von Laelir darf man sich
im kommenden Jahrhundert auf respectable Leistungen auch auf dem
Gebiet der Geschichtschreibung gefasst machen. — Unserem hochverehrten
Senior-Mitarbeiter, der diese frohe Perspective mit seiner Publication
eröffnet hat, sei hiermit der herzlichste Dank und Glückwunsch Namens
der Redaction ausgesprochen. Der Himmel gebe, dass L. sich noch viele
Jahre seiner wissenschaftlichen Ernte erfreuen kann. Sein Name wird aus
den Annalen der psychiatr. Litteratur nie verschwinden.
P.
Abnormitäten von Signor Sidtarino, (1900) Düsseldorf (E. Lintz)
90 S. Preis 10 M.
Dieses mit guten photographischen Cliches und Biographieen vieler, in
der letzten Zeit in Panoptiken und Museen ausgestellter menschlicher
Abnormitäten ausgestattete Buch spekuliert, wie die Ausstellungs-Unter-
nehmer oder Impresari, selbst etwas auf die »Neugierde" der Aerzte und
Gelehrten, vielleicht mit einer gewissen Berechtigung; denn in diesem
voUstündig einzig dastehenden Werke in Lexikon-Format sind die 72
Photogi'aphieen als naturgetreueste Wiedergabe der Original- Ansichten
dieser menschlichen Schau-Objekte für diese Kreise gewiss das Beste.
Die den wisschenschaftlichen Arzt interessierenden Detail-Untersuchungen
dieser Curiosa sind — soweit es sich um solche handelt, die in Berlin
oder München zur Schau ausgestellt waren — von den betr. Autoritaeten
(Virchow, Ranke, Bartels etc.) in den anthropologischen Zeitschriften und
Gesellschafts-Verhandlungen eingehend besprochen worden. Aber es gibt
auch solche und derartige Schau-Objekte, die bisher noch nicht nach
Europa gebracht waren und die in dem allen Anspruch auf Wahrhaftig-
keit machenden Buche gut geschildert und biographisch beschrieben sind.
Letzeres führt Xiphophagie, Pygopagie, Haarmenschen, Gummi-Menschen,
Skelot-Menschen, Riesen, Zwerge, Albinos und Kakerlaks, Elephantiasis,
Rumpf-Künstler, Polysarcie, und die Myositis ossificans etc. etwas kun-
terbunt nebeneinander vor. Was aber dem Leser des Janus noch mehr
Interesse gewähren dürfte, ist der in der Vorrede vom Verfasser gegebene
historisch-literansche, wenn auch — was in der Natur der Sache liegt —
etwas spärliche Beitrag der sich auf solche »Abnormitäten" bezieht. Der
Verfasser verweist auf: D. Valentini's: »Schau Bühne frembder Naturalien:
So dann Rust- und Zeug-Hauss der Natur, Oder Musei Musorum" (1714);
sowie auf: Claus Wormius' Kunst-Kammer oder Musee (1655); Schenck
von Grafenberg's Wunderbuch (1610); auf den Kopenhager Anatomen
Bartholinus, Hassdörfer's Speculum Historiae. — Der Steinmensch, der
Kieselstein-Mensch, versteinerte oder verknöcherte Mann (Myositis ossificans)
195
wird übrigens in Chr. Frz. Paullini's »ZeitkÜrzender Erbaulichen Lust*'
(1695) Frankfurt, I. S. 209 bereits erwähnt. Dass die Frage des »Versehens''
auch wieder gestreift werden musste, lag nahe für den Verfasser. Die
Teratologie hat, wie kaum ein anderes Gebiet der ärztlichen Wissenschaft,
eine so gründliche Umwälzung durch die Fortschritte der pathologischen
Anatomie und namentlich der Embryologie im 19. Jahrh. erfahren, dass
die Medizingeschichte sie kaum mehr berührt. Vor Zeiten hat man jede
solche Abnormität als »Wunder" angesehen und sich damit abgefunden ;
und doch steckt in diesen abnormen thierähnlichen Geburten der Keim
zum Totemismus, den unsere Ahnen hatten und den lebende, piimitive
Völker noch haben; indem sie das bloss Aehnliche mit den Identischen
verwechselten, gelangten sie zu der Vorstellung, dass ihre Ahnen einst-
mals Thiere gewesen seien und im Alptraum elbische, thierähnliche
Früchte erzeugten. Die Zeiten sind noch gar nicht so ferne, in welchen
auch die Wissenschaft solche thierähnliche Missbildungen als Atavismus
erklärte dh. als einen natürlichen Rückschlag auf die thierischen Ahnen
des Menschen auffasste, also ebenfalls das bloss Thier-Aehnliche mit dem
Produkte des thierischeu Stammbaums identifizierte. Ohne die Embryo-
logie des 19. Jahrhundert und ohne Anthropologie haette dieser Irrthum noch
lange fortexistieren koennen. Wer aber heute unbefangen die 72 photo-
graphischon Clichés dieser »Abnormitaeten" betrachtet, wird auch bei den
thierähnlichsten Figuren niemals den Gedanken an thierische Eltern oder
Ahnen haben können. In dieser Beziehung wirkt das Buch ganz instruktiv.
Höfler.
«
Das Blut im Glauben und Aberglauben der Menschheit. Mit besonderer
Beriicl'sichtigung der Volksmedizin und des jüdischen Blutritiis von
Hermann L. Strack, Dr. theol. et phil. a.o. Professor der
Theologie an der Universität zu Berlin. 5. — 7. Auflage. 12 — 17
Tausend. Neubearbeitung der Schrift »der Blutaberglaube".
München 1900. C. H. Beck (Oskar Beck).
In der Zeit, in der die wissenschaftliche Medizin mit Hämoglobin-Pastillen,
und anderen Blutpräparaten behandelt, ist es gewiss auch am Platze über
das Heilmittel »Blut" rückblickende historische Forschungen anzustellen;
erhalten wir solche Beiträge auch einmal aus nichtmediziuischen Händen,
so kann sich der Mediko-Historiker nur darüber freuen. Bei den vielfachen
Berührungen der Volksmedizin mit dem sog. Aberglauben, la science
d'autrefois, ist es erklärlich, dass auch ein Theologie-Professor einmal das
Capitel des Blut-Aberglaubens bearbeiten kann.
Der Verfasser obigen Werkes hatte dabei die Absicht seine schon vor
Jahren fast vollständig vergrifl*ene Schrift über den Blutaberglauben in
neuer Bearbeitung erscheinen zu lassen; er war dazu veranlasst worden
durch die Beschuldigung der Juden anlässlich der Ende März 1899 bei
Polna in Böhmen verübten Ermordung eines Mädchens, als hätten die
Juden ein Blutritual, das ihnen gebiete Christen zu ermorden. St. geht
dabei von der richtigen dh. historischen Auffassung des Blutaberglaubens
aus und es gelingt ihm — was jedem Einsichtsvollen von vorneherein
klar war — unbeirrt um schmähliche Verläumdungen und persönliche
Verdivchtigungen, die er erfahren musste, den vollen Beweis zu liefern,
196
dass es keinen jüdischen »Ritualraord" gibt, dass es aber genug Beweise gibt
für volksraedizinischen Blutaberglauben bei den verschiedensten Völkern ;
denn das Blut ist ein gar köstlicher Saft; das lehren uns das blutige
Menschen- und ThJeropfer als Heilmittel, das Blut Hingerichteter und alle
die volksmedizinischen Rudimente, die aus dem vollen blutigen Opfer sich
abgelöst haben.
Eine geradezu staunen-erregende Belesenheit und Quellenforschung
gerade in Bezug auf alle diese volksmedizinischen Mittel, die mit dem
Blutaberglauben zusammenhängen, macht das St/sche Buch zur wahren
Fundgrube nnd kein Mediko-Historiker, der in diesem Gebiete sich Auf-
schluss erholen will, wird desselben entbehren können.
Wenn wir den Glauben an die Wirksamkeit der Blutpräparate recht
verstehen wollen, dann müssen wir uns auch klar machen, wie derselbe
entstanden ist. Der Blutaberglaube ist eines der lehrreichsten Capitel der
Medizingeschichte: beherrschte doch einst die Aderlass-Therapie die ganze
wissenschaftliche Medizin; aus welch schweren Irrthtimern erhob sich
letztere! darum sei an F. W. Weber's Worte erinnert:
»Wissen heisst die Welt verstehen.
Wissen lehrt verrauschter Zeiten
Und der Stunde, die da flattert,
Wunderliche Zeichen deuten.
Und da sich die neuen Tage
Aus dem Schutt der alten bauen,
Kann ein ungetrübtes Auge
Rückwärtsblickerd vorwärts schauen.''
HÖFLER.
Ebstein, W. (Göttingen), Die Toxintheori^' des Diabetes meflittis.
Historische Notiz. D. Med. Wochenschr. 1900, No. 10. Sep.-
Abz. 2 pp.
Der hochverehrte Herr Geh. R. Ebstein, der bereits oft mit historischen
Arbeiten in die Oeffentlichkeit getreten ist, macht auf eine Stelle in Johann
Peter Frank's Werk »De curandis hominum epitome" aufmerksam, aus
der hervorgeht, dass schon bei Frank von einer Toxintheorie des Diabetes
die Rede ist. E. fügt gleichzeitig die Erläuterung hinzu, welche Robert
Willis zu der Hypothese von Frank anftlhrt und zwar in der Schrift:
»die Krankheiten des Harnsystems und ihre Behandlung" (nach der Ueber-
setzung von Heusinger, Eisenach 1841). Danach nimmt Frank ein thie-
rischcs Gift an, ein spontan erzeugtes Virus diabeticum, oder ein dem
Organismus mitgetheiltés, wie das der Hundswuth ; ja Frank glaubt sogar,
dass die Krankheit wirklich durch den Biss der Schlange dipsas mitge-
theilt worden sein könne, wie die Alten erzählen.
Pol.
Le démonisme médical,
Dans un intéressant article paru dans Centralblatt für Anthropologic ^ T. V,
1900, p. 1, M. Höfler fait ressortir que les croyances démoniaques qu'on
trouve à la base de la médecine primitive ont pour origine le cauchemar.
Lé siijpt sn nippcllc au rovcil r[iic pendant son sommeil il a ficnti un
jwids qui l 'étouffait, il lui a semblo ^tre saisi i\ la gorge ^ et il attribue
cos son^atious à un déraon. De métao îes rêves voluptueux iHaient attri-
bués à des incubes ou des succubes. Do la sorte rhorame primitif satis-
faisait son besoin de causdité. C'est la friiquence des cauchemars et des
rt^ves voluptueux qui explique que la erojance aux demons soit si univer-
sellement répandue* Pour le dire en passant ce sont aussi les rOves qui
ont donné naissance à l'idée de la dualité de Tâme et du corps; la pre-
mière agissant seule et h part de celui-ci pendant le sommeil.
Les cauchemars pénibles et les rêves erotiques ont donc dès le dt^Jut
fait admettre deux genres de démons» les mauvais et les bons. Le sphinx
des Grecs rentre dans la première catégorie. D'autres fois les ri^vos pénibles
8i>nt attribués aux ft m es des ancôtres ou de membres de la tribu qui
réclament des vivants des honneurs funéraires. Nous voyons ainsi les
cauchemars donner naissance au culte des ancêtres.
D'autre part les succubes et les incubes fournissaient une explication
toute simple pour la naissance de produits monstrueux. Réciproquement,
comme les malformations du pied sont les plus répandues dans Tespèce
humaine, on a été conduit à penser que les démons devaient ûtïc atteints,
eux aussi, de difformités de cette nature.
Enfin les cauchemars et les délires des fébricitants venaient confirmer
Texistence de forces surnaturelles. De la sorte tout rensemble de croyances
qui dominent les débuts de la philosophie et de la médecine a pour base
les rôves et surtout les cauchemars. C'est la fréquence de ce phénomène
qui explique rexistonce du démonisnje cheai touîï les peuples de la terre
et les ténacités de ces croyances chez les nations miïme les plus civilisées»
Dn L. Laloy.
Del Gais^Q, Modesttno, MiekÊle Troja 0 le opère di lui emminaie
in rapporto ftl momnmitn stoi'icù (klla ßsiop<ifolo*fiü d*iäa ossa^
Mettwrria gecontkt dd âoûh ordhiario^ * . . (Estratto dagli Atti délia
R. Academia Medico-Cbir, di KapoÜ Anno Llll. No* IVj»
Kapoli 1900. 73 pp.
Les lecteurs du »Janus" sont priés de voir le compte rendu donné dans
la deuxième livraison de Tannée passée {IV p. 91). Voilà la continuation
du travail de notre honoré Confrère del Guizo, publiée seulement sous un
autre titre, mais traitant le même gujet^ c'est-à-dire l'analyse de Toeuvro
de Michèle Troja donnée avec la mOme profondité, la même richesse de
faitSi de points de vue, la même exactitude comme dans la première partie.
C'est Tosteogénèse expérimentale qui forme le sujet des quatres
chapitres contenus dans ia nouvelle publicationi Les recherches do M. del
Giiizo sont très étendues ; elles comprennent toute la littérature et rhistoire
de la régénération expérimentale des os depuis les travaux d'Anton do
Hey de (1686) jusqu'à nos temps. Spécialement dans le deuxième chap,
Vauteur donne les classifications de Lambron (1842j, de Jam in, de Terrier
(1885) et de P. von Brans (1886) et ajoute son propre rangement historique.
Del Gaizo passe en revue les diverses doctrines qui ont régné pendant les
diverses jiérîodes signifiées par les noms des auteurs suivants: Anton de
Heyde, Duhamel, Haller (fin du XVII L siècle), Troja (1775—1814),
198
Dupuytren (1813), Cruveilhier (1816), Heine (1834), Flourens (1840),
Ollier (1857), et depuis Virchow jusqu'à Ranvior. Le chap. Ill est inti-
tulé : »l'usage de la garance (robbia, rubia tiuctoria, Krapp en allemand)
pour les recherches histologiquos des os, la biochémio des os étudiée par
Troja", et dans le chap. 4 et dernier del Gaizo regarde Tinfluence, que
les découvertes de Troja ont exercée sur la chirurgie conservatrice et
restauratrice de nos jours. Voilà le nom de Troja associé à celui
d'un autre chirurgien excellent italien: Bernardino Larghi de Vercelli,
auteur d'un livre intitulé: »Oporazione sottoperiostée e sottocassulari"
(1855). Los 203 notes adjointes à la monographie démontrent la profonde
érudition littéraire do M. del Gaizo, dont les recherches vont se continuer et
dont on trouvera les résultats dans une troisième publication sm* Troja.
Pol.
BELGIQUE.
Peroens, Ed., Les fragmenU opldalmologiques de Mesne T ancien chez
Wiazes. Ann. d'oculist. CXXII, 5. Nov. 1899. Extrait 9 pp.
, Les fragments ophtalmologiques de Ilonein ben Jshak dans le
Haxvi de Rhazes. ib. 6. Dec. 1899. Extrait 18 pp.
Notre honoré collaborateur, M. Pergens, méd. oculiste de Bruxelles
s'est appliqué — il y a déjà quelque temps — aux études historiques de
son art. Après avoir publié quelques travaux sur l'ophtalmologie de Leon hard
Fuchs et autres médecins de la renaissance il s'est mis à étudier les
oeuvres ophtalmologiques de l'époque arabe. Ces opuscules sont le résultat
d'études aussi profondes que méritoires, des extraits complets des parties
relatives à l'ophtalmologie du »Continens" de Rhazes. Le »Continens" est
un volume gigantesque contenant les doctrines de beaucoup d'auteurs grecs
et arabes, dont cependant la lecture devient assez difficile à cause de la
classification peu réussie. Néanmoins M. Pergens a mérité dos remerçiment s
de tous ses confrères parce qu'il a entrepris ces études. Il a donné de
bonnes traductions avec des notes sous le texte, des commentaires et dos.
introductions bio-bibliographiques.
Pgl.
DANEMARC.
Ehlers. Prostitution et maladies lyénériennes en Danemark, (Conférence
internationale pour la prophylaxie de la syphilis et des maladies
vénériennes, 1899, Bruxelles.)
L'auteur rappelle que la prostitution est ancienne (les filles de Sion),
que Oicéron et St. Augustin ont compris qu'on lutte en vain contre ce
fléau. Luther dit que les autorités ne peuvent la tolérer. Au Danemark
en 1496 le roi Jean prescrivit aux prostituées le port d'un bonnet moitié
rouge, moitié noir. L'évoque Pierre Palladius (1503—1560) s'éleva contre
la prostitution et Christian III en 1537 décréta que le mari adultère
serait décapité, que la mariée coupable serait mise dans un sac et noyée;
199
les racines peines étaient appliquées aux gens non mariés pris en adultère
avec des gens mariés. En 1539 ces mesures rigoureuses furent remplacées
par des amendes, par le bannissement en cas de récidive, par la mort pour
une troisième inobservance. En 1574 Frédéric II ordonna à la munici-
palité d'Elseneur de faire fustigier les prostituées et de les chasser do la
ville ; si elles y reviennent on leur coupera les oreilles ; si elles y retour-
nent encore, on les placera dans un sac et on les noiera.
L'auteur donne ensuite des statistiques sur le nombre des cas de syphilis
pour Copenhague; la moyenne est de 4 pour mille; comme pour
toute endémie il y a des fluctuations sans cause connue; en 1869 le
chiffre atteignait 6 7oo» ^^ 1^86 môme 7,3 7oo-
L'auteur donne encore des détails intéressants, parmi lesquels on
remarquera que la prostitution clandestine est la plus dangereuse, que les
statistiques souvent mal construites ne suffisent pas pour renverser Tact«
logique de faire inspecter les prostituées médicalement et de retirer
colles qui sont atteintes; pour être efficaces, dit Ehlers, ces mesures
devraient aussi s'appliquer à l'homme.
Pergens.
FRANCE.
P. Triaire. Récamier et ses contempoî'cùns (1774 — 1852); étude
iV histoire de la médecine aux XV H I et XlXe siècles, Paris 1899,
J. B. Baillière et fils; un vol. in 8^. avec portrait.
Dans un précédent travail, l'auteur nous avait fait connaître Bretonneau
et ses contemporains ; il a consacré ce nouveau volume à Récamier, dont la
personnalité occupe une place importante dans la médecine et dans la
chirurgie pendant la première moitié du XIXe siècle. Récamier, en effet,
ne fut pas seulement savant clinicien et professeur eminent; à une époque
où l'antisepsie était totalement inconnue, il pratiqua avec succès des opé-
rations que ses contemporains trouvèrent audacieuses mais que les chirur-
giens de nos jours ont remises en honneur. Jean-Claude- Anthelme Récamier
était né, le 6 novembre 1774, dans l'Ain, d'une ancienne famille qui
comptait, parmi ses ascendants, toute une lignée de notaires, d'échevius
et de médecins ; après avoir fait ses études classiques au collège do Belley,
il entra, comme élève, dans l'hôpital de cette môme ville où il retrouva
son condisciple et ami Richerand, le futur auteur des Nouveaux éléments
de physiologie. Bientôt, Récamier atteint par la réquisition de l'année 1793,
quitte Belley pour être incorporé, en qualité de chirurgien sous-aide,
dans l'armée de Kellerman; il assiste au siège de Lyon; puis est envoyé
à l'hôpital do Bourg où il fait la connaissance de Bichat qui commençait
ses études médicales; l'année suivante, il entre dans le corps do santé
de la marine et est embarqué sur le vaisseau le Ça-Ira; fait prisonnier
après le combat que ce bâtiment eut à soutenir contre la flotte anglaise,
Récamier est interné en Corse; après plusieurs mois de captivité, il peut
enfin rentrer en Franco et au mois de septembre 1797, il est admis à
l'Ecole de Santé do Paris récemment instituée par la Convention. Tels
furent les débuts de Récamier. Dans les chapitres suivants, M. Triaire
résume l'histoire do l'ancienne Faculté de médecine, de l'Académie de
200
Chirurgie et de l'Ecole de San to qui les remplaça après leur dissolution,
en môme temps qu'il nous donne quelques détails biographiques sur les
principaux médecins et chirurgiens de cette époque. A la fin do 1799,
Récamier qui venait de remporter un prix à l'Ecole de Santé, passe sa
thèse et, quatre ans plus tard, il est nommé médecin de l'Hôtel-Dieu en
remplacement de Bourdier; c'est à l'âge de 32 ans que Récamier arrive
à cette haute situation, désormais, il va poursuivre pendant plus de 40 ans
une carrière glorieuse en prenant part aux luttes suscitées par les diffé-
rentes doctrines médicales et physiologiques de l'époque et en s'imposant
par des travaux importants et des découvertes do premier ordre. M. Triaire
nous fait également connaître les contemporains de Récamier, ses amis et
ses adversaires: Bichat, Roux, Béclard, Cruveilhier, Richerand, Magendie,
Laijnnec, Broussais, etc.; puis, il nous le montre inventant le spéculum,
régénérant la matière médicale préconisant, bien avant Brandt, les bains
froids dans la fièvre typhoïde, recherchant de nouvelles méthodes de
traitement du cancer et pratiquant la première opération d'hy stéréotomie ;
en 1821, Récamier est appelé à la Faculté comme professeur de clinique,
il fait partie de l'Académie de Médecine dès sa fondation et, quelques
années plus tard, il obtient la chaire laissée vacante par LaUnnec au
Collège de France ; il était, à ce moment, arrivé à l'apogée de sa carrière.
M. Triaire nous donne, sur la dernière partie de la vie de Récamier,
d'intéressants détails que nous regrettons de ne pouvoir reproduire ici faute
de place. — Récamier qui avait conservé jusque dans la vieillesse sa vivo
et lumineuse intelligence, fut emporté brusquement par une attaque d'apo-
plexie, le 28 juin 1852, laissant la réputation d'un illustre médecin et
d'un grand homme de bien; quelque soit le jugement que Ton porte sur
ses découvertes et sur ses doctrines on pourra toujours le citer comme
un modèle d'honneur et de dignité professionnelles.
Ed. B.
Brissaud. Histoire de la médeciney leçon d^ ouverture,
La leçon inaugurale de Mr. le professeur Brissaud est intéressante parce
qu'elle n'est pas simplement le programme du cours, mais qu'elle envisage
le but et l'utilité de l'histoire de la médecine d'une façon générale. On
peut tirer de cette science un premier bénéfice, celui de connaître et
d'apprécier les chefs-d'oeuvre des maîtres des temps passés; celui aussi
d'apprendre la tolérance et la bonne tenue dans les discussions scientifiques.
Elle nous montre en effet avec quelle ardeur, frisant la grossièreté, les
plus mauvaises causes ont été soutenues, alors que, au contraire les
hommes de génie, en butte aux persécutions de la Faculté, ont toujoui's
su garder dans l'exposition de leurs découvertes un langage modéré et digne.
Cherchant ensuite à quel point de vue général il convient de se placer
pour étudier l'histoire de la médecine, M. Brissaud élimine tout d'abord
l'érudition, c'est à dire la recherche des documents originaux. A part les
littératures indoue et sino-japonaise, fort peu reste à glaner de ce côté.
C'est peut-être traiter assez légèrement l'ethnographie médicale ; mais nous
convenons volontiers que ces matières ne paraissent guère pouvoir faire
l'objet d'un cours public.
M. Brissaud semble aussi estimer fort peu la méthode qui étudie dans
les événements de l'histoire générale les à-cotés médicaux. »C'est, dit-il,
201
♦moins do rbktoiro de la médocine quo do Thmtoiro iï [iropßs dp inûde-
»ciocy on de la médecine à propos d'histoire.* Convenons eopondant que
cette miithode a donné entre les maing de M. Cabanes des résultats non
négligeables.
En sonune pour M. Briss=iatid, rhistoîre de la médecine sera ceOe de ses
différentes parties, et parmi celles-ci Thistoire de la pathologie c'est à dire
de la doctrine anra le pas snr tontes les autres. Le professeur en étudiera
les progrés, c'est t\ dire les vérités eon<[uises. »Car, dit-il, s*il falkil; nous
»attarder aux erreurs nous n'en tinirii>n& jamais.« Pourtant certaines de
ces erreurs ont contribué aux progrés de la science en susüitaßt les théo-
ries contraires qui les ont ê rincées. Elles mériteront donc dVHrc étudiées
tandiisque les autres, aberrations plus ou moins bizarres de Tesprit humain
resteront dans un juste oubli*
Mais est-il si facile de distinguer les erreurs iirofitables de ceües qui
ne Tont pas été? Cette question se nimène à une autre de plus haute
portée: queUo a été, non seulen^ent pour la médecine, mais pour toutes
les sciences, la condition essentielle du progrès? iC'cst^ dit M. Brissaud,
»un certaiu esprit d'initiative et d'indépendance, qui exige raction, qui admet
»toutes les audaces, qui ne recule pas devant la révolte, et j'ajouterai la
»révolte à main aruiée. J'ai hftte de m 'expliquer ; car cette révolte je vous
»la prôebemi sans cou cession et sans trf'vc, parce qu'elle est, de toute
»évidence, la morale mémo do Thistoire do la médecine. Partout où on
»la trouve Terreur n'a j'aniais été en pure porte.*
L*auteur montre ensuite comment, à part quelques rares exceptions,
depuis Galien jusqu*à l'aurore des temps moderneSt la médecine e&t restée
fi gée dans une r ou ti n e q uasi -re 1 igleuse , où t o u te i n no v a t i cm é ta i t cons idér ée
comme un sacrilège* La cause en est que les médecins ne travaillaient
pas de leurs mains: leur cerveau perdu daus rubstrait s'abandonnait dès
lors aux divagations les plus folles. Au contraire le rôle des chirurgiens
a été, de bonne heure beaueoup plus profitable ù. la science* Aus^i la
leçon de M, Brissaud se termine-t-elle par un conseil à ses jetines audi-
teurs» celui de travailler non seulement dans les livres, mais de leurs
mains a riiôpit^il et à ramphithéatre ; conseil qui semble légèrement
ironique dons la bouche d'un professeur d*histoire de la médecine, science
livresque entre toutes* En tous les cas* M. Brissaud parait avoir une trcs
haute idée de la valeur éducatrice do l'histoire de la médecine. Nous ne
pouvons que l'en féliciter; nous sommes convaincu que son enseignement,
ainsi compris, conti*ibueru à relever cette branche des études médicales,
(juç les élèves ont trop tendance à négliger.
Dr, L. La.loy^
Attaché À la bibliothèque de la faculté de médecine de Paris.
HOLLANDE.
B&oirwEii An cil ER. De Amêierdamseke lepmseidmhtm en hin i^er^
plmftkrL fLe^ léprù»erieg (TAniEtenktm et leurâ mtefmt^s.J Nederl.
Tijdschr. v. Geneesk. 1899, pars II, p 1287.
La lèpre était ancietitiement désignée comme »akkersdekte" f maladie des
champs) dans les Pays-Bas; le mot provient de ce que les lépreux non
202
renfermés dans une léproserie étaient placés dans des huttes établies en
plein champ. Amsterdam possédait au quinzième siècle deux léproseries
extra muros; l'une dans la Kalverstraat actuelle, l'autre dans la moderne
St. Anthoniebreestraat. Exceptionnellement on y colloquait un autre malade,
un aliéné. Lorsqu' Amsterdam s'étendit et que la première léproserie
rentra dans l'enceinte de la ville, on changea sa destination. One fois
enfermés les lépreux ne pouvaient sortir de l'asile qu' avec une permission
spéciale; ils ne pouvaient entrer dans une maison, à moins qu'on ne les
invitât. En lisant l'article do M. Brouwer on reçoit l'impression que ces
asiles étaient surtout des asiles de bienfaisance, et que les lépreux con-
sidéraient l'admission comme une faveur; car si un pensionnaire voulait
se marier, il était renvoyé do l'asile; l'exclusion éi&ii prononcée contre
les lépreux qui n'observaient pas les ordonnances prescrites. C'est seulement
au seizième siècle que l'édit fut promulgué que ces lépreux exclus ne
pouvaient rentrer dans la ville; en 1570 le droit de renvoi des asiles fut
aboli. Les lépreux pouvaient mendier; ils devaient porter une robe de
femme, vlieger, ouverte par devant et qui flottait par conséquent en arrière,
puis un claquet et un chapeau orné d'une bande blanche large de deux
travers de doigt. Les lépreux recevaient un vuilbrief (attestation de conta-
mination) qui devait être renouvelé tous les quatre ans; cette dernière
mesure était prise contre la fraude par vente du vuilbrief à des non-
lépreux, ou contre des héritiers peu scrupuleux et exploitant la charité
publique. La nourriture dans les asiles consistait probablement en légumes,
lait, farineux et en viandes et poissons salés. Il semble que dans la pre-
mière moitié du dix-septième siècle la lèpre ait disparu d'Amsterdam et
que le dernier asüo ait changé de destination.
Pergens.
ITALIE.
IjC centeruiire de Vinv>entioii de la pile i^oltaïque,
Alexandre Volta annonça au Président de la Société Royale de Londres,
Sir Joseph Banks, l'invention de la pile par une lettre du 20 mars 1800.
Cependant c'était dès Tannée 1799 qu'il avait construit ce prodigieux
appareil. L'Italie a donc voulu, l'année passée commémorer le premier
centenaire de l'année qui inaugura une ère nouvelle non seulement pour
la physique et les sciences naturelles et médicales, mais encore pour la
civilisation. Les fêtes en honneur do Volta ont été célébrés à Come, sa
ville natale. Pendant ces fêtes eurent lieu, depuis mai, jusqu' en octobre,
plusieurs congrès, entre autres celui d'électrobiologic et d'électrothérapie. ^)
Volta, rappelant l'appareil électrique de la torpille, nomma la pile organe
électrique artificiel «qui, étant dans le fond le même que l'organe naturel
de la torpille, lui ressemble encore». Cette pensée inspira (1832j à l'Uni-
i) A Naples, pour célébrer aussi les (êt«*s de Volta, le 4 novembre l'Université fut ouverte
par le Rector Magnificus, Louis Pint«, avec un savant discours „ Un siècle après Alexander
Volta". En 1874, le professeur Pinto avait public un autre discours portant le titre: „ü«
mente di Alessandro Volta".
203
versité de Pavie Tidée de faire graver sur la chaire, ou il avait enseigné
de 1778 à 1819, Tépigraphe suivante:
Alexander Volta
In RE ELECTRICA PR INCEPS
Vim rajae torpedinis meditatus
Naturae interpres et aemulus.
En publiant (1816) les oeuvres complètes de Volta, Vincent Antinori
les avait décorées de cette autre épigraphe:
AlEXANDRO VoLTAE NoVOCOMENSI. — QUOD ELECTRIC! IGNIS VI
NATPRAqUE. — CUNCTIS RETRO MELIUS EXPLORATA. — InSTRUMEN-
TISqUE AD ECM TENTANDUM CONGERENDUMQUE, — OpPORTUNIORIBITS
sagacissime inventis. — Per quae et aliorum repertis via pate-
facta est. — Florentissimam Italiae gloriam amplificaverit. 1)
Mais la pile n'est pas seulement une reproduction do Torgane électrique
de la torpille: c'est le laboratoire du physicien du XIXe siècle; c'est un
monde nouveau: une fois que le physicien en a pris possession, il lui est
devenu possible do transmettre l'énergie, de la masquer, de la transformer,
de la diviser, de la mesurer. Après un siècle de cette invention nous
répétons, avec amour et avec foi, les paroles de l'hymne qui s'épanche
dans la louange du Seigneur au moment où jaillit la foudre; nous com-
prenons toute la sagesse des paroles par lesquelles Dieu se complut dans
les oeuvres créées par lui. J'ajouterai môme que c'est cola précisément qu'
avait en vue le génie de Volta, lorsque, dans son célèbre mémoire sur la
grôle, élevant son esprit vers la Providence qui gouverne le monde, il ré-
pétait quelques paroles de Job et les inscrivait à la première page de son
ouvrage en invitant les physiciens d'étudier les trésors de la neige et de
la grêle. Dans un prochain numéro du Janus j'espère pouvoir donner une
histoire du chemin que l'électricité médicale a fait, pendant le XIXe siècle,"
sous le triple aspect de la physiologie, de la séméiologie et de la thérapie.
Ce chemin montre un véritable mouvement périodique. Dans les dix der-
nières années du XVIIIe siècle l'électricité du laboratoire physiologique
de Louis Galvani passa, pour faire sa révolution, dans le laboratoire de
physique d'Alexandre Volta. Les dix dernières années du XIXe siècle virent
l'électricité revenir du laboratoire du physicien au laboratoire physico-
biologique, où par les études do Conrad Röntgen, la radiographie élec-
trique est devenue le moyen de découvrir les phases des parties internes
des tissus organiques qui se dérobaient au sens de la vue!
Modestino Del Gaizo (Naples).
^) L'Université de Pavie ne se contenta pas de l'épigraphe; elle éleva une statue à Volta
(1878) dans l'enceinte de l'Athenée. A cette occasion elle nomma docteurs honoris causa
les principaux électriciens d'Europe: Bunsen, Clerk Maxwell, Helmholtz, Neumann, Riesa,
Thomson VV. et Weber W.
204
IL GÉOGRAPHIE MÉDICALE.
FRANCE (voir pg. 209).
HOLLANDE.
Dr. P. Adriani. De bedevaarten naar Arabie en de verspreùJUng der
epidemische zinkten, (Nederl. Mill t. Gen. Arch. 23e jaargang,
1899, pag. 1, 156, 245 et 377.)
C'est un article intéressant sur les pèlerinages en Arabie et la propa-
gation des maladies cpidéraiques. La première partie n'a rien de nouveau
(pour les lecteurs Hollandais), parceque c'est une récapitulation des
articles du docteur Adriani et de ceux de Mr. Snotick Hurgronr/ej publiés
en 1886 dans la revue »Tijdspiegel". Le docteur Adriani avait basé ses
communications sur les articles du docteur Stekoulis dans la > Gazette
médicale d'Orient" de 1883; mais Mr. *S'. Hurgronge, qui a vécu presque
un an à la Mecque ne partage pas les idées des docteurs Stekoulis
et Adriani, L'auteur donne ensuite un aperçu de la conférence sanitaire
de Venise en 1892, illustré par des réminescences historiques sur la peste
et les autres maladies épidémiques dans le moyen-âge, et suivi d'une
description do la convention sanitaire internationale de Venise de 1897.
L'auteur décrit la peste à Bombay, Djeddah et Alexandrie pendant les
dernières années en rapport avec les décisions de cette conférence.
VAN DER Burg.
Prof. Dr. C. Eijkman. Over gezondheid en ziekte in heete gewesten,
J. van Druten, Utrecht 1898.
Le discours d'ouverture du professeur Eijkman intitulé : »santé et
maladie dans les tropiques" n'a pas encore été annoncé dans »Janus".
En occupant la chaire d'hygiène l'auteur a démontré, que l'étude des
circonstances sous lesquelles naissent les maladies dans la zone chaude est
do la plus haute importance pour l'hygiène et la pathologie générale. D fait
voir, que nous avons déji\ appris beaucoup par les recherches des derniers
temps, mais qu'il y a encore de grandes lacunes dans nos connaissances.
La question de la possibilité d'une colonisation n'est pas encore suffisam-
ment connue ou examinée. Il est bien certain, que les colonisateurs
(dans le vrai sens du mot) sont en minorité. La race blanche peut coloniser
dans les régions tempérées, mais jusqu'ici la colonisation à grande échelle n'a
pas encore réussi dans les climats chauds. Les symptômes lors de l'accli-
matisation lui font penser à la neurasthénie. On peut admettre, que l'étude
de toutes les conditions dans lesquelles la race blanche doit vivre aux climats
chauds et surtout la lutte contre la chaleur, donneront la possibilité de
coloniser. Mais ce ne sera pas le médecin, qui lui seul pourra décider
en cette matière. On doit aussi compter avec l'économie et beaucoup
d'autres circonstances.
La place de l'hygiéniste vis-à-vis la société doit être celle du médecin
expert vis-à-vis des juges.
Nous réunissons au discours de M. Eijkman, un autre discours prononcé
également à Utrecht sur le même thème.
Le 17 février dernier le docteur KoMbrugge^ privat-docent de Climato-
205
logie et de Maladies tropicales à rUnîversité d'Utrecbti a eommencé ses leçons
avec \m discours sur Fanemie tropicale. D accord aTec les rechorchps de
plusieurs savants il uîe Texisteuce de cette anémie et n accepte que la
pâleur tropicale. Pour rendre son opinion en quelques mots» on peut dire,
qu'il ebercUe la cause de la pilleur dans Tinflucnce de la ehalom\ qui
déséchc la peau- Il donne une tbeorie tout à lait nouvelle eu acceptant
1& possibilité d'une contraction des capillaires superficiels de la peau
sous îlntluence de U cbaleur, et pai* conséquence une dilatation sous
rinfluence du froid* Les capillaires plus profonds se dilateraient L'effet
visible serait une pâleur avec tiugnientatit>u de la sécrétion do sueur,
mais comme la grande ebaleur fait évaporer celli-ci très vite, le résultat est
que la peau se désèche. La couleur brunâtre de la peau des indigènes
eserce peut-être une intiuence quelconque sur le procès sUBmeutionné, parce-
qu'ils ont la peau moins sèche (jue les Européens. L'orateur attira encore
Fattention sur bien d*autres sujets. Eatre-autres il rappela que rbomme
a besoin de varier de climat et qu'il peut ötre nécessaire pour ceux, qui
babitent les montagnes de séjourner de temps en temps dans des régions
plus ciiaudes. On doit attribuer la salubrité du climat tempéré aux varia-
tions de température etc. qu' oörent les saisons inconnues dans les régions
tropicales.
Dr, C\ L, VAN DEÄ Büro,
Dr. J. T, Tehburöh. Statiêtîêehe bt'S*jhof(wmjeti over de in de jarea
1896 m 97 vootyehonwn zwklega)iälm ondtr de dwtmgurbmltrB te
Sawah J^Ht^. Günoesk. Tijdschr. v, Ned. Ind. D. XXXIX, 1899.
Veifasaer giebt eine ausführliche, statistische Beschreibung der Morbi*
dität und Mortalität der Javanischen Sträflinge in den Kolenminen von
Sumatra» Malaria kommt hilufig vor, ihre Curve sinkt und steigt mit der
Regenmenge. Daran sehliesst der Verfasser eine ausführliche Betrach-
tung der Malaria torde reu den Faktoren. Bei den Minen wird die Boden-
feuebtigkeit nur durch den Ecgen beoinflusst. Ausserdem steht die Malaria
unter dem Einfluss der Ue heran strengung. Die Beriberi ist eine miasma-
tische Krankheit; Kranke können aber Lokalitäten inficieren, die Reis-
nabrun g hat keinen Einfluss. Ueber an strengung soll die Krankheit IXirdern,
wtiS nicht übereinstimmt mit der Erfahrung dass sie grade die Arbeits-
losen, Ruhenden überfallt. Enteritis stand ganz unter dem Einfluss der
Qualität des Trinkwassers. Die Arbeit vcrursaebt viele Verwundungen,
die häutiger werden nach Schwächung des Körpers. Der Tomperaturwechsel
in den Minengängen verursacht Catarrhe der Respiration s wege und Rheuma,
das Minen Wasser erzeugt bei den barfüssigen Strlitiingen Oedema pedum.
Die MortiilitUt ist grösser als in Gefängnissen. Tbempeutisch wird viel
duieh Evacuation erreicht (Klimawcchselj. Nur gesunde Arbeiter taugen
fllr M inen arbeit.
KOHLBEUGGE.
206
REVUE DES PÉRIODIQUES.
Comment la chirurgie devint un^ profession à Londres^ par Mr. le Dr.
D'Arcy Power. Londres 1899. In The Medical Magazine.
CFin.J
La société de chirurgie.
On connait peu de chose sur les médecins de 1427, jusqu'à ce qu'ils
eurent été officiellement gi'oupés en corporation en 1518, par lettres patentes
d'Heniy VIII. Les chirurgiens, en 1435, se réunissaient en société avec
statuts et règlements; ils étaient alors 17 membres, et on conserve à
Londres dans le Barber's Hall, le petit in-quarto sur parchemin où leurs
lois furent écrites.
Il fut convenu que la séance générale aurait lieu le 27 7bre de chaque
année, jour de la fête de St. Come et de St. Damion. On y élisait ce jour
là, les 4 maîtres chargés de gouverner la société, suivant la vieille cou-
tume de la corporation. Chaque chirurgien devait payer 8 sous par an,
pour assurer le service et venir en aide aux membres nécessiteux de la
société. Il y avait 4 réunions par an et ceux qui y manquaient étaient
punis d'une amende de 6 sous. Si c'était un des maîtres, l'amende était
de 3 schellings et 4 sous au profit de la caisse de charité de la confrérie.
Les chirurgiens devaient s'adjoindre des aides, mais ne jamais les garder
plus d'un mois sans qu'ils ne subissent un examen ; si l'assistant était
trouvé suffisamment instruit et habile, il était alors attaché officiellement
à son maître pendant 3 ans. Tous les cas dangereux ou douteux étaient
soumis aux maîtres de la corporation sous peine d'amende de 30 schellings
et 4 sous pour la caisse de la société. Les membres de celle-ci pouvaient
s'adjoindre des apprentis qui devenaient praticiens libres après 6 ans
d'études, à la condition de satisfaire aux exigences des examens; autre-
ment il fallait recommencer six nouvelles années et après ces 12 ans, si
l'étudiant n'était pas reconnu capable, on ne lui donnait pas le droit
d'exercer.
A la St. Luc, il y avait un banquet chirurgical, et une autre fête à la
St. Come et St. Damien.
On trouve le nom des 17 premiers chirurgiens à la fin du dernier para-
graphe des statuts de la société; Morested y figure le dernier; tandis
que ses vieux collègues d'Azincourt, William Bradwardyne est le 1er do
la liste. C'est la dernière fois qu'il est question de Morstede dans l'histoire
de la chirurgie anglaise c^r il mourut en 1450 et fut enterré dans l'église
de St. Olave Upwell, dans le Jewry. Il laissa par testament à son apprenti
>Koger Brynard, 10 marks sterling" (L =. 6, 13 s. 4 d.) : »Meum librum
Anglicanum ligatum cum duabus latitudinibus, omnia instrumenta mea
cirurgie, cum omnibus suis pertinentibus, meum cornu argento ornatum
et meum magnum pyxidem argenti."
Le 28 7l>re 1503 les ordonnances royales précédentes furent de nouveau
renouvelées et approuvées. Le 12 mai 1493 les barbiers et les chirurgiens
se réconcilièrent et les 2 corps se reconnurent une mutuelle indépendance ;
enfin en 1540, les barbiers et les chirurgiens fusionnèrent définitivement.
Les barbiers-chirurgiens,
La confrérie des barbiers-chirurgiens se perd un peu dans la nuit des
207
temps. On sait qu'ils assistaient les moines dans leurs opérations chirur-
gicales, et que, après Tédit de Tours en 1163 qui défendait aux ecclésias-
tiques de verser le sang, quelques barbiers prirent sur eux de pratiquer
la chirurgie et obtinrent ainsi le nom de Barbiers-chirurgiens. Ils étaient
d'abord très peu instruits et de très-modestes conditions. En 1310, GiRARD,
le barbier, était gardien de la porte do Newgate, d'autres avaient le môme
emploi et l'on donne pour raisons qu'ils étaient choisis dans leur profes-
sion pour ne pas laisser entrer dans les villes aucun lépreux car ils en
connaissaient les aspects.
En 1376 la confrérie nomme 2 Maîtres pour l'année. On trouve à ce
moment 2 variétés de barbiers; ceux exerçant la barberle (saignées,
avulsion de dents etc.) et les autres s'occupant de chirurgie à proprement
parler.
Les barbiers ont précédé les chirurgiens, car ils obtinrent en 1462 leur
charte dL* iticorparatùm en t> Compagnie^', En 1511 leur prestige pâlit quand
un acte du Parlement conféra à l'évoque de Londres et au Doyen de St.
Paul et aux évoques et vicaires généraux pour les différentes parties du
royaume, l'approbation et la licence de chirurgien dans Londres. Cet acte
eut force de loi jusqu'en 1540. Il y eut môme rebellion et refus des bar-
biers de se soumettre à cette juridiction en 1715.
Parmi les hommes célèbres de la Oie. des Barbiers-chirurgiens, l'histoire
a conservé ceux de William Cloves, John Halle, John Read et John
Banester qui eurent une vie de travail fort bien remplie dans les camps
et en ville et laissèrent des travaux de quelque valeui* >An Excellent
Treatise on Wounds made by Gunshot (armes à feu)" et encore »An
Enchiridion of Surgery", tous les deux de Gate.
William Clowes était encore plus distingué que Gate; il semble avoir
tenu la tôte parmi les grands chirurgiens Anglais du règne d'Elisabeth, Il naquit
en 1540 a Warwickshire, fit les guerres de l'époque, obtint des charges
importantes dans la Cie. des barbiers-chirurgiens et mourut à Plaistow
en Essex, en 1604. Il laissa plusieurs ouvrages en anglais et non en latin
comme on écrivait encore à cette époque.
On connaît peu de chose sur John Halle; on sait qu'il est né en 1529
et ne fut admis que très tard comme membre de la Cie. des chirurgiens-
barbiers, n fut le type le plus accompli du chirurgien anglais. Il a écrit
un certain nombre de mémoires et a traduit la »chirurgia parva" de
Lanôranc à laquelle il ajoute sa >Historial expostulation against the beastly
abusers of chirurgery and physic in our time".
John Read, comme Clowes, Gate et Hall fut un chirurgien de valeur,
n vivait à Glocester en 1587. Il a publié un volume dédié à John
Banester, à William Clowes et à William Pickering. Ce sont de simples
traductions d'écrivains de médecine.
John Woodall autre chirurgien de mérite naquit en 1569. A 20 ans il
était attaché à l'expédition de Lord Willoughby, et voyagea beaucoup. H
devint chirurgien de l'hôpital St. Bartholomei, le 9 janv. 1616. Co fut le
plus jeune recteur de la Cie. des barbiers-chirurgiens; son élection date
de 1625. H fut réélu plusieurs fois de suite. H publia en 1617 »The
Surgion's Mate" et en 1628, >The Viaticum: being the pathway to the
Surgion's Chest".
C'est un manuel à l'usage des chirurgiens de mer, comme de terre où
208
tous les dt;tails coueoniant Inorganisation do ces corps de sîiuté, lenr
aitnation au point de vue de la paye, du äcryico en campagnp^ sur nieri
dans les garnisons etc. est très bien étudié et décrit
A VVooOALL succéda Hi*:tiAHi> Wiseman qui fut un des meilleurs pra-
ticiens on chirurgie qui ait oxereé à Londres, Né dans cett« ville entre
1621 et 1623; il était étudiant apprenti en 1637 et fut admis alors comme
aide-chirurgien sur les vaisseaux de la flotte anglaise et depuis lors no
cessa de voyager et de guerroyer pendant de longues années. Il fut fait
prisonnier i\ la liataille de Wokcestek; mais il fut bientôt rendu à la
liberté. Il fut de nouveau arrêté en 1C54 pour avoir aidé à s' échapper
un de ses malades et fut enfermé à la Tour puis envoyé à Lambeth House.
n ne tarda pas à être gracié et rentra à Londres exercer sa profession.
E mourut en 1676 tout d'un coup, après avoir été chirurgien pensionné
du roi.
Comme ses illustres prédécesseurs Wiseman fut un novateur en chirurgie.
Après ce praticien distingué vient William Ciieseluen qui naquit îo
19 8bre 1688 à Somerwy dans le Comté de Leichsteh, d'une riche famUie
d*éleveurs. Après avoir reçu une forte éducation classique» il devint Féléve
de William Cow per l'anatomiste avec lequel il comraen^m ranatomie eu
1711 ot obtint »/au grand dtplonr de la Cie- des barbiers-chirurgiens puis
il fit un cours qui consista en 35 lectures, répétées 4 fois par an,
Ciiëselden s'occupa spécialement et brillamment des opérations sur les
voies urinaireû il faisait suii-out la taille latéralisée. Il avait une dextérité
surpreimnte. Les maladies des yeux lui étaient également familières et on
lui doit comme traitement dans certaines formes d^aveugloment^ la création
d'une pupille artificielle, 0 fut chirurgien de divers hôpitaux. On dit qu'
avec JoHK ItfîUBï il s*occupa de séparer les barbiers des chirurgiens et
de former une société de chirurgie distincte. D y parvint et eu fut lo
chef en 1746. 11 mourut le 10 avril 1752,
SA^roEL Sharp^ chirurgien de Guy's Hospital était le meilleur élève de
Cbeselden; né à la Jamaïque en 1700^ il était apprenti en 1724; il fut
admis dans la société des barbiers^chirurgiens le 7 mars 1731 et en 1733,
il était chirurgien de l'Hôpit-al de Guy. En 1746, après fortune faite, et
trop absorbé par la pratique il se fit remplacer par WrLLi am Hun teïi dan s
son cours de lectiu'e d'anatomie auquel étaient ajoutées les opérations et
les applications de bandages. Ces lectures devinrent pour Hunter le
prétexte et le moyen de fonder l'Ecole de médecine de la me du Gd. Moulin
aVvent et fut ainsi T origine de tout renseignement chirurgical moderne
dans Londres, Shahp mourut le 24 mars 1778.
PüUciVAL PoTTf son Contemporain doit aussi être considéré comme un
des fondateurs de la chirurgie moderne.
De 1700 a 1750 la chirurgie se transforma à Londres et expulsa les
barbiers.
Pott et Hunter sont deux figures bien intérossaut-es à étudier; ilaJ
représentent le doute, le scepticisme en chirurgie. Cueselden considérait,^
en tout cas, la chirurgie comme un ait manuel; Hunteu créa pour ainsi
dire la pathologie; mais Pott et son école donnèrent k la chirurgie une
forme, une manière d*ôtre qui n'a jamais été perdue depuis.
C'est seulement en 1778 que le titre de baron a été décerné à un
chiinirgieu Sir Christopher Frederick, Sir Peter Proby, Sir John Bull et
209
Sir Thomas Challoner furent faits chevaliers dans le règne d'Elizabeth.
Sir Cesar Hawkins (1711 — 1786) fut le 1er chirurgien qui fut créé baronet
(en 1778) pour ses services professionnels.
Les chirurgiens depuis le commencement du XIXe siècle ont occupé
à Londres une haute position sociale. Sir Asthley Cooper, Sir William
Lawrence, Sir Benjamin Brodie en sont les preuves les plus évidentes.
Mais à côté de ces grands noms, la masse des praticiens, souvent de très
humble origine, végète tristement.
Nous ne dirons rien du chirurgien-apothécaire, c'est un genre de méde-
cin à part et quelque peu hybride plus commerçant que chirurgien, mais
dont le peuple anglais s'est parfois un peu trop engoué.
Nous ne pouvons en terminant cette analyse de la brochure de notre
distingué confrère Mr. le docteur D'Arcy Power, que le féliciter vivement
d'avoir documenté son travail de tant d'aperçus originaux qui, non seule-
ment et malgré l'aridité chronologique des sujets traités, montre un bril-
lant écrivain, mais un médecin érudit épris d'histoire de la médecine et
heureux d'apporter sa pierre précieuse au grand édifice, des souvenirs de
notre profession qui peu à peu finira par s'élever, nous l'espérons bien et
cela malgré l'indifférence, qui semble pourtant vouloir disparaitre chez
les disciples d'Esculape de notre époque.
MiLLOT CaRPENTIER.
Pathologie exotique. Etudes statistiques et cliniques, Indochine; par
le Docteur Gkall, Médecin-Inspecteur du corps de santé des
Colonies.
Sous ce titre, le docteur Grall, qui à dirigé avec la plus grande
distinction, pendant plusieurs années, le service de santé du Tonkin,
expose le résultat de ses observations médicales dans cette colonie.
L'auteur, fidèle à la conception jusqu'ici classique du paludisme tropical,
cherche à établir que la malaria est la cause fondamentale des pyrexies
tropicales. Se basant sur la clinique, étudiant la marche de la température,
groupant les commémoratifs, il passe successivement en revue les diverses
foi-mes des pyrexies paludéennes. Il y englobe les complications typhiques
sous la forme typho-malarienne, considérant que la typhisation n'est en
quelque sorte qu'un épiphénomèno du paludisme.
L'auteur part de ce point de vue pour faire remarquer que le palu-
disme domine dans toute la zone tropicale, mais qu'il revêt parfois des
aspects caractéristiques, que, suivant lui, on a peut-être trop essayé de
constituer à l'état d'entités.
Il admet ainsi que le paludisme affecte en Amérique la forme amarylle,
en Afrique le forme bilieuse, en Asie tropicale la forme typhoïdique.
Peut-être pense-t-on qu'il y a là une tendance doctrinale un peu ex-
cessive. Il n'est pas douteux en effet, que les divers degrés de l'amaryl-
lisme constituent bien une entité en dehors du paludisme, que certaines
fièvres bilieuses de l'Afrique sont autonomes, et qu' enfin partout, aussi
bien en Amérique tropicale qu'on Afrique et qu'en Asie la fièvre typhoïde
pure se manifeste avec la dernière évidence, attestée par la présence du
bacille d'Eberth.
Mais peut-être aussi l'auteur n'a-t-il voulu que parler des associations
microbiennes? Même dans ce cas, admis par la généralité des praticiens,
1900. 15
210
|*|g rôle du paludisme deviendrait secondaire. Un malade qui aurait 4m i
fetécédonts paludéensi n'eu peut- il pas moios être infecté par la bâ
d'Eberth? Et dès lors, cette infeetioii, (luoiqiie consistaute, n'eu est-elle
pas moins uoe entité absolue et indépendante? Et n'est-ce pas elle, à son
tour, qui va devenir le danger *?
Co serait une oböorvatioa de même ordre A présenter à propos dn rôle
du paludisme dans k genèse des dysenteries et hépatites, que Fauteur
expose d*aillcurs avec des argumeots cliniques parfaitement eucbainés.
Mais une disenssion de la doctrine de rétiologie paludéenne dans les
pyrexies et nosûrganies tropicales est bien difficile sur le terrain de la
clinique seule. C'est à ta bactériologie évidemment qu*il appartieut
d'apporter la lumière définitive dans la pathologie tropicale.
En attendant, les médecins qui exercent sous les tropiques trouveront
intêri^t et profit à lire le travail si consciencieusement médité du doctem*
Grall, et qui fait honneur au savoir et au aiérito clinique de son auteur.
G, Treille.
HosiACK. An midesûribed fm'^m of plaf^tie pnmimonie. fUne forme
p/immontque de lu peste^ non encore dt't.'rîte.J British med, Jourc,
fcbr, 10, 1900.
L*auteur rapporte ciBq cas d'une forme de pneumonie, qui diffère de
la forme pneumonique ordinaire de la poste en ue que soû apparition n'est
pas foudroyante, mais insidieuse ï ses sjmptomes sont peu prononcés. Le
pouls est rapidement altéré et présente des désordres peu en corrélatioii
avec les faibles désordres pulmonaires, La mort survient du cinquième
au dixième jour.
Peroenb.
77te Journal of Tropkal Medidne,
lu Ko, 20 {MîLrz 1900) theilt .4. B. Dtdgetf^ emen FaU vm Âinhim bei
einem 30 jährigen indischen Wäscher mit. Eine Ursache der Krankheit,
welche in Indien selten ist, war nicht nachweisbar, insbesondere war keine
Verletzung vorausgegangen, und der Kranke bot ausser Keratosis der
Handfiüehen und Fussohlen sehnst keine weit-eren Störungen, namentlich
auch keine Zeichen von Lepra, dar. Gleichwohl ist Verfasser geneigt die
Krankheit mit letzterer in Verbindung zu bringen ^ da bei dieser ähnliche
Vcrllnderungcn an den Zehen beobachtet werden. Der Arbeit i^ind gut^e
Abbildungen beigegeben,
\V, L Buchanan berichtet tiber 5 Fälle von 7^ermifHd-lhßmitgrü, Er
fechon froher darauf hingewiesen, dass Dysenterie in di^n Tropen ein End-
symptom vieler Knuikheiten^ wie Syphilis, TubcrtniJose. Malaria-Kachexie,
überhaupt aller auszehrenden Krankheiten, ist, und glaubt* dass es sich
bei der Terminal -Dysenterie in den Tropen ebenso wie l>ei der Terminal-
Pneumonie in Europa vielmehr um eine AH des Sterbens als tim ein«
Todesursnche handelt» indem hier die Pneumonie-Erregerj dort, die Dysen^
terie-Erreger sieh allenthalben finden und in den Körpern von Sterbenden
einen gtiiistigen Nährboden finden.
Es folgen Beobachtumjen üh^ dk Epid^nôdatjk dei- Pmi von Fretletick
P**ur$e, Ati der Hand von Curve n weist Verfasser naeh, dass dieversehic-
deiaeu indisehen Epidemien den gleichen Verlauf steigen: ein mehr oder
wciii^er rapides Ansteigen, eîri 4 — 6 Wocben dauerndes, hin- und lier-
Sf.^b wankendes Hobostwdium und ein mehr oder weniger rapides Abî?înkfu,
lieginn und Höbe der Epidemie fallen bald ia die küble, bald in die
heisse Jabrcâ^eit, woraus bervorgebt, dasü Jahreszeit und Temperatur vnn
gmngem oder keinem Einflüsse auf die Entwicklung derselben iänd. Vor
dem definitiven Ausbruche ist Woeben und Monate lang die Sterbiicbkeit
erbobt^ uüd ebenso ist das Absinken anfangs rapid, dann vergeben aber
viele Wût;ben oder selbst Monate, bis die Epidemie endlich erlischt. In
Bombfty scbemt seit dem ersten Auftreten der Pest im September 1896
koine Wodie frei von der Souche gewesen zv. sein. WiLbrend dos Herr-
scbeiiß derselben treten andere epidemische Krankheiten voll kommen
£urtlck: Cholera, Dj^senterie, epidemisebe Diarrhöe, Fieber bleiben be-
trÄchtlich hinter dem Mittel zmUck* Tn Bombay herrschte gleicbÄeitig ntir
Becujrreas.
r, //. Ilat/ftëS veröifentlitibt einige A^otiién über das Vorkommen voii
Biwiheii uiUtr den malajiseben Scbiiïâmannscbaften der iwstnäi^chtm Perl-
ßadiet'ßttte in den Jahren 188^^1887 und schliesst aus seinen Beobachte
ungen, dass Beriberi hauptsächlich auf reisessende Rassen sieh besclirnnkt
und %u seiner Entwickelung wenigstens 7 Monate braucht, und dass, wenn
ein Ersatz des Boises durch eine gemischte Koîît aus Wekenmehl, Bohnen,
Kartoffeln u.s.w, stattfindet, die Krankheit verhütet oder doch wenigstens
gemildert wird.
Von Gt^rtfc H, F, NuUaU beginnt eme hktorkche uTid kritmhß Studie étèér
tlie liolli't fveùihé di^ Ahisqiiifm bei der Verbreitutig der Mainte âpielen, die
in deutscher Bearbeitung im vorigen Jahre im 25. Bande des Central-
blattes fllr Bakteriologie, Parasitenkunde und Infectionskrankheiten er-
schienen isL
FrtifLk G. Ckmoiü unterwirft die endemiÄcfien Centi^fi th'r Ptst einer
Besprechung und fäagt mit der Pt^t m tSikl/^kiiui^ in der Provinz Ytinnau,
an, indem er aus der Litteratur alles» was darüber bekannt ist, zusammon-
stollt. Die Nacbricblen reichen zurück Ins zum Beginn des 17. Jahrhunderts.
Der Herd liegt zwischen 100 und 104« 0,L. und 23 und 28^ N.B., also
in unmittelbarer Nähe der Tropen, Das Hauptcentnim ist MengtsZi eine
S^t, die in einer Ebene 4500 Puss über dem Meere gelegen ist. Aus
den vorliegenden Nacbriebten gekt hervor, dass die Pest in diesem ende-
MJ sehen Herde in dem Jahre, welches dem üe bergreifen der Seuche auf
Canton und Hong-Kong (1894J vorlier ging, sowie in den beiden folgenden
ungewöhnlich heftig auftrat, wahrend zu gleicher Zeit etwas Aeba liebes
in den anderen endemischen Centren der Pest nicht zu beoliaebten war.
Verfasser schliesst hieraus, dass die jetzt herrschende Pandémie ihren
Ausgang von dem südcbinesischen Herde genommeo hat.
SCIIËUSE.
Der Bericht der indischen Pest'Commimon über Haffkine's ScAufs-
impfumjen.
Das British Medical Journal bringt in seiner Nummer vom 24* Februar
dieses Js, einen Auszug aus dem Berichte der indischen Pest- Com mission
tlber Haßhhie's Schutzimpfungen» welcher von grossem Interesse ist. Wir
erfahren durch denselben Näheres über die Herstellungsweise de& Impf-
stoöes und namentlich über die Mängel, welche demselben anbafteo. Die
212
Commission fand ihn in Folge der mangelhaften Sterilisation vielfach
verunreinigt und stellte vor allem fest, dass seine Standardisation eine
durchaus unzuverlässige ist. Diese besteht nämlich einfach darin, dass
eine oder zwei Flaschen jedes Gebräus gegen das Licht gehalten und
ihre Undurchsichtigkeit mit einer willkürlich angenommenen Norm ver-
glichen wird. Auf Grund der Versuche von Yersiiiy Cabnette und ßorrel,
der deutschen Commission u.s.w. nimmt die Commission an, dass der
wirksame Stoff in dem Bodensatz der Vaccine, nicht in der darüberstehen-
den Flüssigkeit enthalten ist. Ersteren fand sie in den untersuchten Proben
zwischen 8 und 56 mg schwankend. Da letztere eine beträchtliche Menge
giftigen Peptons enthält, rät sie, das Flüssigkeitsvolumen zu reduciren.
Von ernsten Störungen, welche die Impfungen zur Folge hatten, hat sie
allerdings nichts feststellen können. In vereinzelten Fällen wurden Abscesse
beobachtet, die möglicherweise auf die Vaccine zurückzuführen waren. Die
Commission glaubt aber, dass in vielen Fällen die prolongirte Reaction
an den Impfstellen und die Fortdauer des Fiebers Folge einer septischen
Infection war. Dagegen konnte sie keinen Beweis gegen die Wirksamkeit
der Schutzimpfungen beibringen. Vielmehr stellte sie fest,
1) dass die Zahl der Pesterkrankungen unter den Ungeimpften 4 mal
grösser ist als unter den Geimpften, und
2) dass der Procentsatz der Sterblichkeit 10 mal höher unter den Un-
geimpften ist als unter den Geirnpften.
Mit Flaß'kine's Methode der Statistik ist sie aber nicht einverstanden
und erhält mit der ihrigen weit niedrigere Zahlen als jener. Die an ver-
schiedenen Orten erhaltenen verschiedenen Resultate führt sie grossentheils
auf die ungleiche Stärke und mangelhafte Standardisation der Vaccine
zurück. Nach ihren Untersuchungen beginnt der Schutz erst einige Tage
nach der Impfung und dauert sicher eine beträchtliche Zahl von Wochen,
vielleicht eine Anzahl von Monaten. Die Commission empfiehlt schliesslich,
vorausgesetzt genaue Standardisation und vollkommene Sterilisation der
Vaccine sowie Sterilisation der Spritze, möglichste Förderung der Impf-
ungen, besonders unter Desinfectoren und Wärtern von Pest-Hospitälern.
Das British Medical Journal, welches findet, dass die Commission eine
zu feindliche Haltung Jfaffkine's Impfungen gegenüber einnimmt, schliesst
dem Berichte ein Gutachten von Dr. Neiasholme in Brighton, einer Auto-
rität auf dem Gebiete der Statistik, an, welches sich für die von IIa f kirn
angewandte statistische Methode und gegen die der Commission ausspricht.
Scheu BE.
Napoleon I and hs physician.
The Century Magazine has acquired and is publishing for the first time
"Talks with Napoleon at St. Helena" being the diary of his physician
Dr. Barry O'Meara. Hitherto there has been little of specially medical
interest. The March instalment, however, contains the following passage :
"2Bth July 1816. He complained of pain in his side probably rheu-
matic said it was caused by the humidity of the climate asked some
questions about his liver. I advised him to rub his side well with a
flannel cloth and some Eau de Cologne. He laughed, looked at me and
gave me a gentle slap in the face laughing.
"27th. . . . Said he had still a pain in his side and asked several
213
questions about the liver, and made me show him the situation of it on
my own body. Asked the symptoms of hepatitis and what caused it. I
gave some explanation and Dr. Madume Monthohn immediately entered
into an elaborate lecture upon hepatitis. Described with great knowledge
that there was sometimes inflammation on the convex and sometimes the
concave side of the liver. Entered into some of the symptoms which she
had got by heart out of Buchan's "Domestic Medicine" translated into
French. I told him that intoxication was a frequent cause of it, especially
when combined with the eifects of a hot climate. Then, (said he,) I
ought not to have it as I was drunk but once in my life, and that was
twenty four years ago at Nice. I drank three bottles of Burgundy, and
was completely drunk. 0 how sick I was next day!
I wonder how a man who once gets drunk, can ever think of doing it
again; I was nearly dead for two days".
E. T. W.
Plague Epidetnics in Tunis.
In the Revue Scientifique (March 31) M. A. Loir gives an historical out-
line of epidemics of plague in Tunis from the days of St. Louis who
died there of the disease in 1270. His chief authorities are the accounts
of the Capuchin missionaries, which, however, are only complete from
the end of the 16th century, since when 17 epidemics have been recorded.
The most important of these took place in the years 1622 — 24, 1645,
1679, 1705, 1724, 1740, 1756. The regulations for the conduct of the
ecclesiastics issued in the year last mentioned, have been preserved and
are published by M. Loir. They comprise an apology for the number of
precautions enjoined which might have been unpermissible were not the
priests so few and so hard to replace.
After noticing later epidemics, M. Loir observes that the documents
frequently mention the remarkable immunity enjoyed by oil carriers,
especially the dirtier ones. Those who wash themselves and change their
dress, observed Dr. Ferrini in 1860, lose the privilege.
"This fact has been often noticed in the East. Desgenettes physician
in chief to the French army under Napoleon recommended frictions with
olive oil as a prophylactic. About 1830 Louis Labat ex-surgeon to the
Viceroy of Egypt says, in speaking of this treatment which he appears
to have used : "Certain authors thinking they had observed that oil car-
riers in the East were usually exempt from the plague have also recom-
mended frictions with oil as a preservative. We are unable to judge
what degree of confidence this method deserves."
Last year M. Ramaswamy Nayndre observed in the Indian lAtncet that
empiricism had long ago shown the kind of immunity enjoyed by the
oil makers and merchants.
According to M. Loir, the immunity is an indirect one and is due to
the fact that rats and fleas, the chief spreaders of the plague germ, have
a special aversion for oil. Rats swarm in Tunis, but are rarely to be
found in oil shops. As to fleas, M. Loir performed the following experi-
ment. He put a rat in a cage in a porters house a medical visit to
which had resulted in the addition of 37 fleas to his own clothing. In
24 hours the rat swarmed with theni. Two other rats, one natural, the
214
other soaked in oil were placed in separate small cases within the large
one. The first rat was then killed and the hody put between the two
small cases. ^^Next day, of course, not a flea remained on the corpse,
the unoiled rat was swarming with them, but the oily one was entirely free."
The story of the last plague epidemic at Tunis is interesting. It lasted
from 1818 to 1820 and so diminished the population that the harvests
wore ungathercd for lack of hands. The seeds fell of themselves to the
earth and the following year showed the strange spectacle of a reaping
without a sowing. A burning sandstorm, known as gtiebli occurs very
rarely in Tunis. August 24th 1820 was marked by one of exceptional
violence. Fine sand filled the air, and spit« of closed windows, entered
the rooms covering walls and furniture and even stopping the cloeks.
Since that day there has been no fresh case of plague in Tunis.
E. T. W.
EPIDEMIOLOGIE,
La peste bubonique à Djivanro, Kurdistan Persan,
La poste bubonique vient de faire son apparition à Djivanro, caza do
Gulamber, dans le Kurdistan Persan.
Plusieurs villages en sont atteints, dont un si gravement que trois
maisons restent indemnes. Plusieurs cas et décès ont été constatés jusqu'à
présent. Au point de vue des épidémies do peste, celle de Djivanro pré-
sente certaines particularités, qui méritent d'être signalées. D'abord le
district de Djivanro fait partie des quatre districts du Kurdistan Persan,
sur lesquels l'autorité du gouvernement Iranien est nominale. Ces districts
sont habités par des nomades, qui passent l'hiver dans les plaines et l'été
sur les hauts plateaux du Kurdistan. Ces nomades sont les maîtres du
terrain, ils sont arinés de fusils Martini et circulent dans le pays
librement.
Parmi ces nomades la peste a toujours sévi, du moins depuis 1832,
comme le Dr. Tholozan, médecin du chah de Perse, l'a décrit dans sa
monographie sur la poste bubonique du Kurdistan Persan. Cependant
depuis 1882, date de la dernière épidémie de peste do Djivanro, l'on n'en-
tendait plus parler de la peste du Kurdistan, pays considéré alors comme
un des foyers permanents de cette épidémie. Dans tous les cas, suivant
les observations du Dr. Tholozan, la peste ne se propageait pas en dehors,
il s'agissait en d'autres termes d'une épidémie semblable à celle qui
se manifeste périodiquement dans les hauts plateaux de l'Assyr, en Arabie.
Les médecins sanitaires ottomans, notamment le Dr. Stiépovich, qui a
étudié sur les lieux l'épidémie de 1883, considèrent la peste de Djivanro
comme une peste autochthono qui tant par sa nature que par les mesures
de quarantaine rigoureuses que les différentes tribus s'imposent vis-à-vis
des villages contaminés, ne présente pas de danger de propagation au dehors.
Quoiqu'il en soit, voici le foyer de la peste du Kurdistan Persan reveillé,
et qui vient s'ajouter aux autres foyers de ce fléau qui menacent l'humanité
sur d'autres points du globe.
Fin mars, Constantinople. Dr. StiSkoulis.
215
Omuit (Arabie).
L'tîpidémie do cholera contiaue avec violence dans rOnmn. M»scütc fst
ind«nine, mais Mattrah est toujours contaminé. Dans l'inteneiir le fléau
s'est éloigné de la plupart des points qu'il avait d'abord attaijjués. Il y
aurait ce pen da ot quelques tribus reculées où T épi demie sévii'ait encore»
mais les tribus atteintes sont nombreuses et elles ont toujours soin de le
cacher pour que leurs caravanes ne soient pas empêchées dans leur
mouvement
D'après ubc évaluation, le nombre des victimes du choléra dans TOman
peut ôtre estimé à 70.000, U faudrait ajouter à ce nombre» eelm des
décès occasiounés par Tépi déraie sur le littéral vis-à-vis^ à Gwadir et le
Mekkran Persan, qui sont eti üommuni cation avec la côte de TOman,
Pendant que le choléra faisait ses ravages dans l'Oman, un autre Héau
est venu s^aj outer pour ravager ces populations. C'est la petite vérole, d'ail-
leurs à l'état endémique dans ce pays, qui après avoir fait 600 victimeg
à Sour, avait de là gagné toute ia côte jusqu'à Mascate et au Batiuah,
puis pénétré dans Tintérieur, où elle faisait périr 2500 perBonnea dons la
seule ville de Kîstad.
Comme si ce n'était pas assez de ces deux calamités on vient de sig-
naler Tapparitioii de la peste bubonique à M attr ah, où six cas sont observés.
Ces cas ont été constatés dans la partie de Mattrah, babitée par les Indiens
Khodjas, appelée Soar ou fort de I^uwatki et qui forme une enceiflt^
isolée du reiite de la ville. Ce fort de Louwatia extrtîmement sflie, i tj suffi -
ssamnent ^ksloiré et plein d'uae population grouillante, semble t>tj*e tin
endroit exceptionnellement favorable au miürobe de la peste.
Inutile d'ajouter que toutes ces épidémies, qui ravagent la population
do rOmau^ sont laissjees» à leur libre essor par suite du manque absolu
d'une organistitioD médicale dans le pays,
Constantinople, mars. Dr, StKl^oiiLiSi
VARIETES.
Une reine doctareêie. (New -York Medical Journal, mars 1900»)
La reine Amélie de Portugal est la seule tête couroniiéo ijui, à forci
d'études sérieuses et d'examens passés glorieusement» a le droit d'fyouter
à SUE nom le titre de doctoresse en médecine.
Elle a, fait des études spéciales de la peste et dernièrement^ quand ce
fléau fit des victimes à Oporto, c'était elle qui se trouva au lit du docteur
Pestana qui lui même fut un des victimes et qui, avec un héroïsme in-
croyable, rendit à la science le grand service de décrire à son auguste
eon frère les symptômes qu*il éprouva.
Fest wi Japan ^
Kacb Nachrichten aus Tokio vom 12. Januar wird in Japan der Aus-
l^muh eâuer Pestepidemie erwartet Bis jetzt sind 55 Fälle vorgekommen,
von denen 27 auf Osaka, 2^ auf Hiogo und je 1 auf Fukuoka, Nagasaki,
Wakayama und Shizuoka komjiieu. 45 Kranke sind gest^jrbi^i, darunter
3 Âerzte. Von Seiten der Regierung werden umfassende sanitäre Mass-
regeln ergritten. In den bedruhten Stîidtesn werden die Wülmungcn der
216
tintereT) Volkiklassen inspicirt und Kranke und der Erkranknng Vi*rdîîeh-
tigo isoUrti dit? Verkehrs! i ni eD werden U borw acht, und auf die Einlü^ferung
von Kutten und Mîlusen ist oin Preiß (5 Sen :^ 10 Pf. für das Stflck)
gesetzt worden*
ScTIKtBK.
Ecùle de mkhanm tropicale à Lrmdres,
Le 22 octobre 1899 cette école & été ouverte. Le matériel du Seam en *s
Hosintal de Greouwich, et d*une dépendance de cet hôpital servent à ren-
seignement. LV'Cole est coustruite dans le voisinage do la dt^pendanee,
près des docks; elle possùde les installations nécessaires; ni-uf profestieurs
y enseignent. Les court; sont trimestriels et commencent le 1 5 janvier* le
1 mai, le 1 octobre; ils portent sur les maladies tropicales, et öor la
manière de traiter Ick autres aflections dans un pays, où souvent le
médecin doit ötre pharmacien, bandagiste etc. M. MicbelU Esq.. HecretJiry
of the Seamen*B Hospitai Society, OJlice-Greenwicb S.E. communique les
détails sur demande.
Peeoeks,
COMMUNICATIONS.
A Tépoque de la 72o Kéanion à Aix-la-Chapelle des »Deutsche Natur-
forscher und Aerzte" du 17 nu 22 septembre prochain, on aura de ntm-
veau une section pour la géogruphie et Thistoire médicales.
Le comité d'organisation se compose des docteui*s Otto Vosseu, Kloster-
gasae 14, Jos. Dressen, Jakobsstras^e 14 et *1ul. Quintin, With el m Strasse 4
a Aix-la-Uhapellet
Ce dernier qui remplira les fonctions de secrétaire demande à tous ceux
qui à l'occasion de la réunion voudraient prononcer uu discours ou fait'o
une démonstration de bien vouloir lui en avertir au plus tard tin d^avril,
*Aîeijerê Hand Atkts*\
Quoique généralement nous nous bornions à n'annoncer que les oeuvres qui
ont rapport à Thistoire ou à la géographie niédicûles nous croyons justifié
de faire une exception cette fois pour la géographie i>olitique. Or, le
♦ Recueil des cartes géographiques** publié à Leipbie par la «Bibliogra-
phische Institut ne mérite que trop l'attention de ceux qui s'occupent
des branches susdites.
Tout en étant très bien imprimé et très complet, cet atlas répond spé-
cialement aux exigences de ceux qui visitent les coh)nics; il contient 112
cartes e.n. de Tlndo^Chine fran(;Qise, du pays du Togo, de Komeroun etc., et
a encore le grand mérite d'être excessivement bon marché* Une insertion
qu'on trouve parmi les annonces de ce numéro donne des détails i\ cet égai'd>
Disons encore que les chemins de fer, les principaux lignes de vapeurs
et les lignes télégraphiques, sousmarineîï et autres, se trouvent indiqués
d'après les données officielles tandis qu'une liste alphabétique contenant
plus de 75000 noms géogmphiques facilite de beaucoup la recherche
d'un tnidroît*
^
^
■
i
■
W^ i
1
u
1
PL L LÂ MALADE.
Tableau de Jak SteeNi au Rgks-Mtiseoin d'Amsterdam,
(ùrarfirt' extraits du cMal d^AujOlir» jtar Nenrf/ Mett/eJ
LES MÉDECINS DE JAN S TEEN,
PAR LE
Dfi, HENRY MEIGE»
Préparateur du cours iVHwtoite de la Médecine
à ΀L Faculté de Paris,
J'ftî iu ToccaBionT l*an derriier, d'étudier les prinei paies scènes
médicalea consacrées par Jan Steen k ce mal rayaterieux qu^ilatartt
de fois pris plaisir k peindre, le Mal rf *^mot*r ^), ^ mal du eoq>s et
de Fesprit, proche parent de la chlorose, qni s'attaque aux jeunes
et jolies fiUea, engendrant les pâles couleurs» les regards langoureux,
les pensers mélaoeoliqnes et le plus séduisant des alangnisseraeuta.
Je me suis surtout attaché à montrer combien le maître hollandais
s'était rapproché de la vérité pathologique, faisant à la fois œuvre
de psychologue et œuvre de clinicien.
Mais à coté de la malade d'araour» figure toujours son médecin,
jeune ou vieux, rieur ou morose, de noble allure ou sans façons*
Je voudrais aujourd'hui détacher un instant de leurs cadres ces
confrères d hintan pour mieux les faire connaitre, tels que Steen les
a peints, et tels qu'ils furent assurément.
Nous allons donc les passer en revue, Tun après Fautre, examinant
leurs costumes, commentant leurs prescriptions* écoutant même les
propos qu'ils tiennent* Car, en vérité, les personnages de Jan >Steen
semblent doués de la parole, tant leur mimique est expreasiveç tant
ils sont natureb et pleins de vie.
Voici d'abord, k Amsterdam, la Malade^ de la collection van der
Hoop. Accoudée sur une table, le visage pâle, les yeux battus, elle
ne prête qu une oreille distraite aux conseils de son docteur, (PL L)
C'est un vieux brave homme de médecin, blanchi par une rude
pratique, n'aimant point Tap parât, préférant à la science pédantes que
les enseignements du bon sens et de la bonté. 11 ne porte ni la robe
longue ni le haut bonnet, qui seraient pour lui une gene dans les rues
boueuses et les logis misérables; un justaucorps noir, un court manteau
marron et un béret, de couleur sombre, le tout sans aucun ornement:
cela suffit a ses yeux pour assurer le decorum professionnel. Il est
l) \ojez Nouvdl« leoti orphie de la S«lp^trlère, 1S99.
19Ô0.
16
218
vraiment de ceux dont la vue n'appelle pas le sourire, car il est très
simple et très consciencieux. Lorsqu'il vient à parler, c'est sur un
ton de bonhommie familière, et, tout en feignant de plaisanter, il
donne une excellente consultation.
«Voilà, dit-il, une jeune personne, capuchonnée comme une mère-
grand, qui enfouit son petit minois dans un gros oreiller. Quel peut-
être son mal ? . . . Une grande pesanteur de la tête ? . . . Il se pourrait.
Nous connaissons de ces méchantes migraines qui torturent cruelle-
ment les jeunes filles; mais je gage que notre malade souffi-e encore
par ailleurs: ces yeux rougis, ces lèvres décolorées, cette grande
langueur où elle semble être tombée, tout cela me donne à penser
que le cœur aussi doit être atteint. Bien sot qui ne verrait qu'elle
a beaucoup pleuré. . . . Hum ! . . . je crois bien que ma visite n'est
pas celle qu'elle souhaitait le plus ardemment de recevoir.»
Et, prenant la main de la jolie malade, il ajoute en souriant:
«Le pouls n'est pas mauvais; mais c'est celui d'une jeune personne
qui a le cœur bien gros. Il s'agit sans doute de cette affection à la
mode qui, pénétrant par les yeux, va se loger au cœur. . . . Est ce
grave? Oui et non. Ces Messieurs de la Faculté dissertent encore
pour savoir s'il faut l'attribuer à quelque vapeur subtile engendrée
par quelque humeur volatile, ou réciproquement. Pour moi, qui ne
suis point si savant, je n'ai d'autre désir que de vous en guérir.
Cependant je serais foiii surpris s'il n'existait pas quelque part une
manière de médecin qui me remplacerait avec avantage. . . . Vous
soupirez? C'est donc que je suis tombé juste. . . . Laissons donc de
côté les emplâtres et les potions. Ils ne sauraient déloger l'affection
que vous portez au cœur. Et ce n'est pas non plus ma vieille barbe
qui peut prétendre à vous soulager. Adressez-vous à qui vous
savez Je n'en dirai pas davantage, car il ne serait guère bienséant
que je vous prescrive un remède qui n'est point fabriqué par nos
apothicaires.»
Au musée de la Haye, seconde victime. Ici le cas est plus sérieux.
La malade est alitée.
Son docteur est assis près de son chevet. C'est un homme grave
à la barbe grisonnante, tout de noir vêtu, et qui s'entend aux con-
venances : il a ôté ses gants, mais conservé sur sa tête son chapeau :
c'est ainsi qu'il convient d'en user au cours d'une visite. Le gant
retiré, vous êtes prêt à tater le pouls et du même coup, vous mon-
trez que vous portez au pouce une grosse bague, insigne non douteux
de la dignité doctorale, ce qui vous distingue aussitôt des confrères
220
ment? — En ce cas, elle trouvera à qui parler, car je ne saurais
tolérer que vous demeuriez céans en butte à ses méchantes atteintes.
Souffrez que je connaisse le mal qui vous importune et daignez me
permettre de consulter votre pouls J'y sens quelque fréquence
et le trouve : angusttts, œqualiter inœqualis Et comme il est
aisé de le voir par la pâleur de votre teint, par la fatigue de vos
traits, et enfin par cette grande faiblesse où vous êtes tombée, nous
dirons qu'il s'est produit en vous certain mouvement impétueux du
sang, lequel a reflué des ventricules du cerveau vers les ventricules
du cœur, d'où, nécessairement, résulte toute votre maladie. Je n'aurais
garde de pousser l'impertinence jusqu'à vous accabler de questions
pour connaître le siège de vos souffrances. Ce sont petits moyens de
malappris. Je n'en veux point savoir davantage et je me tiens pour
complètement édifié sur votre mal. Nous en aurons raison de par
la médecine, et vous en guérirez meiTeilleusement bien.»
Si, vraiment le cas eût été sérieux, ce docteur-là était-il fait pour
inspirer confiance ? . . . Mais qu'importe ? Certainement le mal n'est
pas grave. Jan Steen nous le fait entendre finement.
Tandis que le médecin s'empresse auprès de sa jolie cliente, der-
rière lui, une jeune camériste en corsage jaune ne dissimule qu'à demi
son sourire. Les grands mots ne la déconcertent pas. «Allez, monsieur
le médecin, débitez votre boniment, tâtez le pouls, consultez le ven-
tricule. . . . Tous vos beaux discours ne nous tromperont point, car
nous en savons plus que vous sur la maladie de notre maîtresse.
Nous n'avons que faire de toutes vos médecines, et je sais quelqu'un
qui ferait déguerpir le mal en moins de temps qu'il ne vous en faut
pour lui trouver un nom.»
Voilà ce que dit le sourire moqueur de la chambrière et nous
apprenons ainsi qu'il s'agit encore du mal d'amour.
On trouve dans l'Ancienne Pinacothèque de Munich un autre
tableau de Jan Steen où le maître lui même a défini la maladie
en question par cette légende:
^Daer Jidpt geen medecyn
Want het is minne pyn.'*
Ici la médecine ne peut rien.
Car c'est le mal d'amour.
La scène est toujours la même, à quelques variantes près.
Trois personnages: le docteur, la malade et une suivante.
Le docteur est une digne émule de son confrère du musée de
221
jéii Hiiye* Par le coutume et par les mauièresi îl montre bien qifil
iippartîent à la même école. Sa fraise, ses rubans, son chapeau» Sfs
gants, sortent de chez le même faiseur» Cependant pour se distinguer,
il a pris un habit rert bouteille; sou nez est moins long, sa barbe
plus fournie; de plus, il a de Verabonpoiut, bien qu'il cherche à le
dissimuler en se drapant de son mieux dans son court manteau noir.
Au demeurant, c est un homme plein de politesse et d'urbanité
qui sait parler h la maladie comme il convient*
n a surtout certaine façon de tâter le pouls du bout des doigta
en faisant une révérence, qui est bien la plus comique du monde.
Si la malade n'en est pas réconfortée» c'est qu^apparemraent sa
souffrance est extrême.
Mais les médecins du mal d'amour réussissent mal dans leurs cures.
Les vrais guérisseurs de cette affection ne portent ni bonnets
pointus, ni manteaux, ni rabats; ils ont nn air moins dogmatique,
fine moustache, longs cheveux et visage avenant; ils affectionnent
les flots de rubans et les fines dentelles; les billets doux sont leurs
ordonnances.
C'est du moins ce que Jan Steen nous enseigne^ et peut-être a-t41
vraiment raison.
Un autre tableau de Jan Steen, également consacré an mal d' amours
ainsi que Tindique la légende, se trouve dans la galerie de Schwerin »
Là, le docteur est bon enfant, peu soucieux du decorum et
volontiers aime la plaisanterie. Ne se faisant aucune illusion sur
la gravité de la maladie, sans vergogne, il ne ^e cache même pas
pour en rire* Après tout, les apparences nont plus alarmantes que
la réalité. Par habitude, il a pris Turinal; mais il oublie den examiner
le contenu, et se tournant vers une vieille sentante, il glisse à demi-
voix quelque gauloiserie. Le malicieux siourire de la vieille montre
bien que le docteur a deviné juste.
C>et a parte est du meilleur effet comique; très habilement, Jan
Steen a placé dans Tonibre ce groupe qui contraste par sa gaité avec
la tristesse de la malade et qui suffit a dissiper toute impression
pénible. Un mal que le médecin se permet de rallier ainsi sous les
yeux de sa cliente ne peut-être inquiétant*
Au musée de TErmitage, à Saint Petersbourg, sixième médecin*
C'est un solide gaillard, en pourpoint brun, la raine joyeuse, la
moustache retroussée. 11 est, lui aussi, dluimeur plaisante, et la
pâmoison de sa malade nVst pas pour Tintimider* DVne main
222
distraite, il fait semblant de tâter le pouls, tandis qu'il échange
quelque plaisanterie avec une vieille caraériste. En vérité, il en use
un peu librement avec sa cliente, et, même si le mal n'est pas
sérieux, une telle désinvolture n'était pas faite pour rehausser le
prestige du corps médical de son temps.
Mais c'est précisément ce que la satire railleuse de Jan Steen a
rintention de bafouer.
Et le docteur sans façons du tableau de l'Ermitage semble le
propre portrait du Sganarelle de Molière.
Ce faiseur de fagots, grand caresseur de bouteilles, lorsqu'il vient
à coiffer le bonnet doctoral, n'a pas une autre façon de plaisanter
avec les ser\'antes, tout en débitant un boniment rehaussé de latin
fantaisiste: <Cabricias arci thuram, catalamus, singulariter^ 7iomi'
natlvo, h^ec mu^a, la mtise, bonus, bona, banum . . . etc. ...»
Jan Steen a peint sur le vif un type que Molière a immortalisé
au théâtre.
A Prague,- dans la galerie Notstiz, on voit un autre genre de
consultation.
Là, le médecin a terminé son examen et rédige une ordonnance.
Assis dans un fauteuil, courbé sur la table où il écrit, tout à ses
formiiles, c'est un homme de bonne tenue, vêtu d'une longue robe
brune à manches rouges. Son crâne est pris dans une sorte de serre
tête noir sur lequel se dresse un énorme chapeau pointu. Le visage
n'est pas banal; les traits ont de la finesse; sa moustache relevée
en crocs lui donne une allure décidée, presque martiale. De toute la
Faculté représentée par Jan Steen, c'est assurément un des membres
les plus sympathiques.
On sait que maître Steen ne répugnait pas aux sujets un peu
risqués.
La Visite à la Malade, de la collection du baron Steengracht, u
la Haye, est une peinture d'allure assez leste; mais il y éclate une
si franche gaîté que l'on ne songe qu'à en rire.
Devant un lit où repose une jeune et jolie fille, aux yeux éveillés,
dans un négligé audacieux qui n'est certes pas sans charme, se tient
le docteur appelé pour guérir un mal assurément peu grave.
C-e confrère là est bien l'un des plus plaisants que Jan Steen ait
représente. Gros, ventru, suant, soufflant, tout gonflé de graisse et
de suffisance, le chapeau sur l'oreille, la collerette dégraffée, étouffant
de chaleur sous sa longue robe brune et sous le gilet rayé qui sangle
sa bedaine, il manque vraiment de decorum et de confection. Mais
223
il doit brillamment tenir sa place dans les agapes confraternelles
dont Guy Patin nous dit qu'il n*y vit »jamais tant rire et tant boire
pour des gens sérieux.«
Ce ventripotent docteur devait plaire à Jan Steen, grand amateur
de belles fourchettes. Aussi a-t-il tout particulièrement soigné son
portrait.
Debout, devant le lit, un pied posé sur la marche qui le précède,
le gros homme se détourne pour faire part de ses impressions aux
assistants. Se rengorgeant, clignant de l'oeil, la lèvre malicieuse sous
une ombre de moustache tortillée : »Peste, dit-il, le beau mal à médica-
nienter! Ah! que n'ai-je le moyen de lui appliquer tous les remèdes
qui sont à ma connaissance. Un surtout. . . . Mais je n'en ai pas
qualité.... Car, c'est bien évident, le mal est là!« Et ce disant,
notre homme met la main sur son coeur. »C'est encore quelque vilain
tour de ce que nous nommons fébris amatoria, laquelle est engendréci
comme chacun sait, par des humeurs putrides et conglutineuses qui
sont recuites dans le bas-ventre, se portent ensuite au coeur et fument
vers la région du cerveau. Il faudrait être un maître sot pour ne le
point deviner, et nous avons un moyen infaillible pour remédier à
cet encombrement de fuliginosités.«
Le moyen est tout prêt. Une vieille femme l'apporte sous forme
d'une seringue qu'elle présente au docteur.
Il existe encore au Rijks Museum un tableau intitulé Le Couple
buvant où l'on a voulu voir un jeune médecin faisant prendre une
potion à sa cliente. Quelques critiques reconnaissent Jan Steen lui
même dans ce jeune homme aux longs cheveux frisés, vêtu de noir,
et portant un grand rabat blanc.
Citons encore le médecin qui pénètre, fraise au cou, haut chapeau
sur la tête, dans la chambre du VieiUnrd malade^ au Musée de
TErraitage, à St. Petersbourg. La scène rappelle, par plus d'un trait,
l'entrée de M. Purgon chez le Malade imaginaire de Molière ; mais ici
le docteur est relégué au second plan et mérite seulement d'être
mentionné. Nous avons d'ailleurs étudié antérieurement ce joli tableau
avec détails. ^)
* *
Jan 8teen ne s'est pas contenté de nous présenter les Docteurs
^) Voyez Nouvelle Iconographie de la Salpêtrière, No. 6, 1899.
224
les plus huppés des Facultés néerlandaises, appelés a donner leurs
soins, aux petites bourgeoises cossus.
Il nous a montré aussi quelques uns de ces praticiens populaires
qui furent, pendant plusieurs siècles, les seuls adeptes de la chirurgie.
Barbiers-chirurgiens maniant dans leurs officines à tout faire, tantôt
le rasoir et tantôt le bistouri, opérateurs en plein vent transportant de
village en village leurs éventaires pharmaceutiques et leurs pompeux
boniments.
Successeurs des physiciois^ des mires et des mèges du Moyen-Age,
guérisseurs improvisés, n'appartenant à aucune école, ignorant d'ail-
leurs les plus élémentaires notions d'anatomie, ils bornaient leurs
interventions à des pansements sommaires, à des extractions de dents
ou de cors, et à quelques ouvertures de furoncles ou d'abcès.
Leur chirurgie rudimen taire était parfois bienfaisante. A défaut de
savoir, ils mettaient, pour un salaire problématique, leur bonne
volonté et leur expérience au service des pauvres diables que dédaig-
naient leurs confrères en haut bonnet. Beaucoup de ces derniers
n'eussent pu se vanter de cures plus efficaces ni plus dignes.
On voit, au Musée de Bruxelles, un Opérateur de Jan Steen,
barbier de village exerçant dans une modeste officine, garnie de fioles
et de bocaux, avec un crocodile empaillé pendu au plafond. (Vest
un homme rasé, à la figure sévère, coiff'é d'un haut bonnet, portant
un pourpoint à crevés, un tablier à la ceinture et une trousse garnie
d'instruments. Il semble faire derrière l'oreille de son client une
opération délicate. Mais il est fort probable qu'il s'agit là de cette
étrange supercherie chirurgicale des »Pierres de Tête« que nous
avons eu déjà maintes fois l'occasion de signaler dans les oeuvres
d'art de l'école hollandaise. ^)
Nous avons même reproduit et commenté dans Jantis -) un autre
tableau de Jan Steen, V Opérateur du Musée Boijmans, à Rotterdam.
Inutile d'y revenir, si ce n'est pour rappeler le type si spirituellement
traité du chirurgien : un vieillard chauve, édenté, coiffé d'un bonnet
rouge fourré, porteur d'énormes lunettes, et se livrant avec une gra-
vité imperturbable au tour de prestidigitation opératoire qui fait
gémir l'opéré et éclater de rire tous les assistants.
Les Arracheurs de Pierres de Tête opéraient aussi en plein vent.
1) Voyez Icono^-aphie de la Salpêtrièrc, No. 4 et 5, 1895, No. 3, 1S98, No. 2, 1899,
No. 1, 1900. etc.
«) Les Arracheurs de Pierres de Tête. Janus, Ve livraison 1897.
Le Chfurlatan du Kijks Mu^^eum est un de^ représentants les phi**
interesëftiits de cette espèce vagabonde.
Il opère, ^\\t une estrade dressée au pied d*un arbre touffu, daim
mx %illage, au milieu du va-et-vient den h ab itmib. Vêtu d'une lonj^ue
robe et coiffe du haut bonnet, il présente îi se^ auditeurs la Piern»
de Tête qu*il vient d extraire.
Et, pour ne pas perdre de temps, il a confie le soiti d'en arracher
une autre î* une vieille femme, le nez orne d*un binocle îi verres
ronds, qui lui Bert de eoadjutrice dans ses superclierîes HuuglantcH.
Ces commères qui niauiaient le bistouri avec dextérité n'ètiiieut pas
rares au temps pa^ssè, û Ton en juge [>ar lea nombreux portraits
qu'en ont laissés les peintres couteiuporains.
Parmi les Operateurs de carrefours, Jan 8teen a figuré (quelques
rmtheum de Dents*
La Musée de la Haye |^K)osède un excellent Denthte en plein aîr*
AÖectant det* allures doctorales, coiffé du haut bonnet pointu, un
manteau brun élégamment relevé sur 1 épaule gauche, ce pompeuîc
opérateur porte au cou un iin posant ehupelet de médailles commé-
moratives de ses brillantes extractions». D\iu geste noble, il saisit îi
pleine main le menton de sa victime, — un pauvre diable qui tré-
pigne de douleur, — et, magistralement, lui introduit dans la bouche
une pince de dimensions terrifiantes»
crest un gntnd habile homme, et la façon éniineninient élégante
dont il relève son petit doigt témoigne à la fois de son aisance et
de la souplesse de son doigté. On s*attend à voir paraître la fâcheuse
molaire en moins de temps qu'il n'en faut pour dire anwn.
Et le public présent k cette scène, — quelques enfants rieurs
une vieille commère qui s apitoie, dea badauds, des passantes, —
contemple avec admiration le prestigieux opérateur.
Nous avons, au Musée de Louvre, un dessin de Jan Steen, qui
représente encore un Arracheur de dentn^ d'une espèce qui n'a pas
encore complètement disparu aujourd'hui* timnd faiseur de parade,
juché mir des tréteaux, sous un grand parasol, déplojaut une affiche
mirobolante, il montre au publie émerveillé la dent qu*il vient
d'extraire à une vieille femme assise a coté de lui.
Il existe encore, au Hijks Museum d'Amsterdam un Charinlan de
Jan Steen, coiffé d'un béret rouge orné d'une plume, vêtu de noir
avec des crevés aux manches, debout derrière une planche posée sur
un tonneau, offrant une drague à un vieux paysan, le bras en écharpe.
4c
226
Confinant à la médecine à laquelle ils ont rendu des services en
plus d'une occasion, les Alchimistes^ moitié sorciers, moitié sayants,
ne pouvaient manquer de séduire Jan Steen. Leurs pratiques mysté-
rieuses, leurs recherches chimériques, leurs intérieurs étranges et
souvent effrayants, prêtaient aux tableaux de genre. Un humoriste
y trouvait aisément matière à raillerie.
Tel est V Alchimiste de la galerie Nostitz, à Prague:
Figure de savant absorbé par de stériles études, oublieux de toutes
les contingences d'ici-bas, terré dans son cabinet de travail, emmitouflé
d'une longue houpelande. Un garçonnet couronné de lierre, tenant
un sablier à la main, se tient près de lui. Derrière, un homme ne
se gêne guère pour exprimer son dédain et son ironie. La Mort elle
même entre dans ce réduit, conduisant par la main un enfant en
pleurs. L'insensé travailleur ne voit rien, et poursuit aveuglément
son rêve irréalisable.
Dans V Alchimiste du Musée de Francfort-sur-Main, Jan Steen nous
montre toute une famille réduite à la misère par les folles et coû-
teuses expériences de la pierre philosophale. Les enfants crient la
faim, la mère pleure à chaudes larmes, tandis que le père illuminé
s'apprête à fondre dans un creuset les dernières ressources de la
communauté.
Même donnée à la fois ironique et morale dans la Famille de
r Astrologue, à l'Académie des Beaux Arts, de Vienne: la femme
inquiète, désolée, les enfants aflFamés, attendant, mais en vain, la
découverte illusoire d'un chercheur de mystères, entiché de la plus
décevante des illusions.
*
* *
Cette rapide revue des scènes médicales de Jan Steen suffira, je
pense, h montrer l'intérêt que le maître hollandais témoigna aux
docteurs du XVIIe siècle.
Au point de vue des costumes et des usages de l'époque, cette
galerie de portraits médicaux pourra utilement être consultée.
Il faut convenir que la plupart d'entre eux sont franchement
tournés en ridicule. L'histoire nous apprend qu'ils l'avaient un peu
mérité.
Et nous devons savoir gré k Jan Steen, aussi bien qu'à Molière,
d'avoir su nous montrer ce que les médecins d'alors avaient de pré-
tentieux et de comique. Puisse la crainte de tomber sous le fouet
de semblables ironistes nous garder d'imiter l'exemple de ces con-
frères d'an tan
DIE ZAHNHEILKUNDE IM ZEITALTER DES
HIPPOKRATES.
Medizinisch-historische Studie.
Dr. J. ABONYI, Budapest.
(Fortsetzung.)
»Quae circa linguas elevantur collectiones, et humiles calculi, et
quae podagricis Sunt, circa debiles illonim articules sunt. Nam ossi-
um natura causa est, ut haec et indurentur, et distendantur. «
Der Satz ist in der That dunkel, gehört aber zu denen, welche im
Jjichte der modernen Forschung verständlich werden. Neuere For-
schungen haben gewisse Beziehungen der Gicht mit manchen Zahn-
übeln zu Tage gefordert. En dem Blute und den Secreten der
Gichtiker, wie z. B. im Speichel, sind hamsaure Salze nachgewiesen
worden, welche um die Gelenke und Zähne verschiedene Störungen
herbeiführen. Dies macht es verständlich, wie bei Hippokrates die
Zahnsteinbildungen mit den Gelenken der Gichtiker in Zusammenhang
gebracht werden. ^)
Wenn wir nun — das Bisherige resumirend — die hier mitge-
theilten, flüchtig zusammengestellten, lückenhaft verfassten und viel
zu oft dunklen Krankengeschichten und Beobachtungen überblicken,
so gewinnen wir den Eindruck, dass diese verschiedenen abscedirenden
Zahnübel, Kiefernecrosen u.s.w. eigentlich zumeist nicht als selbst-
ständige Erkrankungen zu betrachten sind, sondern als Theilei-schei-
nungen in den Rahmen eines grösseren Krankheitsbildes gehören.
Es ist ein unvergänglicher Verdienst TMtré's^ dass er, durch die
scheinbare Zusammenhangslosigkeit zahlreicher Beobachtungen be-
wogen, im ^Corpus hippocraticum<i den Zusammenhang zu suchen
begann, der diese zerstreuten und für sich allein fast unverständ-
lichen Krankheitssymptome zu einem organischen Ganzen verbinden
sollte. Nach langwierigen Untersuchungen gelang es ihm auch nach-
1) Paul Duboiäy weilai)d Rcda<^U;ur von „Ti'()il(nit4»l(>git;", beruft sirh in einem dt'iner
Artikel (1893, Juli, p. 299) anf Hippokrates' obige Stelle nn«l eitirt dieselbe -u): „On obserre
rhci le» goutteux des tumeurs sous la langue, serrées, fci-nies, et im'U grosses, elles contiei.-
neut des pierres. Ils ont les articulations faibles. Leurs os deviennent naturellemect après:
e'est la cause des tensions qui se font sentir à leurs artieulations. .^Epidémies, 2."** In dieser
Form ist das ('itot nieht im geringsten dunkel und gibt in schöner modenier Sohrrib^eise,
waa bei Hippokrates so dunkel ist. leh fragte nun bei Dubois brieflieh an, woher er dies»
Citat habe. In seiner Antwort (1895, 22. August) sehreibt er: „J'ai puist« la eiution d'Hip-
poerate dans une thèse de Paris: „I)e la lithiase salivaire et de ses rap|)i»rts avee Tarthri-
tisme", par ErHesi Gonas 1880. II donne eetle eilation m épiirmphe."' AVoher r.un Krvt^fl
OoHOM ZU dem Citat kam, weiss ich nicht. Das ist das Gesehiek der C'itate.
228
zuweisen, dass die Hippokratiker während ihrer thrakischen Wander-
ungen in der an der See gelegenen Stadt Perinthos und deren
Umgebung eine eigenthümliche, epidemisch auftretende Erkrankung
beobachteten — Littré nannte dieselbe »perinthische Epidemie« — ,
in deren Krankheitsbild die erwähnten zerstreuten Beobachtungen
gut hineinpassen und daher verständlich werden.
Die Krankheit ist ein in Perinthos im Winter epidemisch auf-
tretender Husten, ^) der am Anfange seines Einsetzens sich durch
irgendwelche besonders charakteristischen Symptome nicht verrieth,
aber nach einer Intermission von beiläufig vierzig Tagen trat eine
Remission ein, aber schon in Begleitung charakteristischer Symptome.
Es traten nämlich Nyktalopien, Rachenerkrankungen, gefährliche
Anginen, Paralyse der Extremitäten und — was Littré nur viel
später entdeckte — abscedirende Zahnübel, schwere Gingivitiden,
ausgebreitete Kiefernecrosen auf.
Im n. Buche der Epidemien gibt es eine Stelle, welche die
meisten der oben mitgetheilten Krankengeschichten erklärt: »Ab-
scessus aut per venas, aut per ossa, aut nervös, aut cutem, aut alias
emotiones. Boni autem sunt qui infra morbum fiunt, velut varices,
lumborum grauitates ex supemis. Optimi vero potissimun sunt
infemi, et longissime infra ventrem, et remotissimi a morbo: et qui
per effluxionem fiunt, velut sanguis e naribus, pus ex aure, sputum,
urina, quae per effluxionem fiunt. At abscessus quibus haec non
fiunt, stmt velut dentés^ oculi, 7iasus, sudor.^ ^) »... Bei dem diese
(nämlich Nasenbluten, eitriger Ohrenfluss) nicht auftreten, da ent-
stehen Abscesse um die Zähne, die Augen, die Nase, wie auch
Schwitzen.«
Daher gehört auch ein Aphorismus: »Delassatis in febribus, ad
articulos, et circa maxillas maxime, abscessus fiunt.« ^)
»Bei den durch Fieber Abgeschwächten entstehen um die Gelenke
und den Kiefer oft Abscesse.«
Die oben skizzirte, durch TAttré als »perlnthwche Epidemien be-
zeichnete Krankheit kommt heute nicht mehr zur Beobachtung,
woraus aber nicht gefolgert werden kann, dass das durch die Hippo-
kratiker geschilderte Kranklieitsbild den Thatsachen nicht entspräche.
Die Hippokratiker waren sehr scharfe Beobachter, wie dies zahllose
Stellen im ^Corpus Hippocraticum< beweisen, welche durch die
heutige Wissenschaft und die moderne Forschung bestätigt wurden.
1) De morbis populnribus Über VI, p. 463.
*) De inorbis popiilaribus Über II, p. 411.
') Liber aphoriämorum, Sectio quarta, XXXXI, p. 523.
220
Wenn daher heute eine der »perinthischen Epidemie« ähnliche
Krankheit nicht mehr beobachtet wird, so müssen wir sagen. dajM
diese Epidemie als solche nun nicht mehr existirt und nun mehr
ein Kapitel der historischen Pathologie bildet.
Die Hippokratiker hielten die Aufstellung einer Prognose als einen
der wichtigsten Theile der medicinischen Wissenschaft. »Medicum
praenotionem adhibere, optimum esse mihi videtur. Praenoscens enim
et praedicens apud aegrotos, et praesentia, et praet^rita, et futura,
et quae ipsi aegroti delinquunt exponens, fidem utique fecerit quod
aegrotorum res magis cognoscat, quare audebunt homines se ipsos
medico committere.« ^) »Dem Arzte ist eine Uebung in der Pro-
gnosenstellung am nöthigsten. Denn indem er den gegenwärtigen
Zustand, die Vergangenheit und Zukunft der Patienten, wie auch
das, was dieselben verschweigen, im voraus erkennt und auch vor-
aussagt, erweckt er für sich Vertrauen, dass ihm der Zustand der
Patienten — besser als ihnen selbst — bekannt ist, dem zu Folge
sich die Menschen dem Arzte anzuvertrauen wagen.« Mit diesen
Worten beginnt das Buch der Prognosen, und wir sehen daraus, dass
die hippokratische Prognose ein weiteres Gebiet umfasste als die
unsrige. Dieselbe fasste in sich die Anamnese, den Status praesens,
die Diagnose und die eigentliche Prognose. »Dem Arzte des Alter-
thums ist daher die Prognose die eigentliche Quelle des Erkennens ;
sie war zu dieser Zeit die Philosophie der Wissenschaft, ohne die
nur ein Empirismus, nur ein Tasten im Finstern existirte. ^)
Zur Aufstellung einer Prognose in diesem Sinne haben die Hippo-
kratiker den ganzen Körper und das Verhalten und Functioniren
aller seiner Theile mit scharfem Auge beobachtet. Die Ausforschung
der objectiven Symptome bildet die Grundlage der hippokratisoheu
Prognose.
Ich muss es mir versagen, dies hier detaillirt nachzuweisen, und
beschranke mich nur auf die Zusammenstellung einiger solcher
Stellen, welche beweisen, dass die Hippokratiker auch die Zähne
entsprechend berücksichtigten.
»At vero eas quae a diutumis fluxionibus vexantur interrogare
oportet num caput doleant, et lumbos, et infernam ventris partem.
Interrogandae sunt etiam de dentium stupore...« ^)
»Von denen, die schon lange an Ausfluss leiden, ist zu erfragen.
i) Liber praenotionum, p. 533.
<) Littre, I, p. 454.
«) Preedictiünum Über II, p. 5C0.
230
ob sie keine Schmerzen verspüren im Kopf, in den Lenden oder dem
unteren Theile des Bauches. Ferner sind sie auch über Langwerden
der Zähne zu befragen. . .«
«Das Zähneknirschen (dentium stridor) ist unter den Krankheits-
symptomen an zahlreichen Stellen erwähnt.» ^)
Im Zusammenhang mit Milzkrankheiten finden wir zweimal Be-
merkungen über den Zustand der Zähne und des Mundes: »Yenter
inflatur, postea vero etiam spien intumescit, et durus est, et dolores
acuti in splenem incidunt, color autem mutatur et conspicitur niger,
pallidus, malicorii speciem referens, et ex ore male ölet, etgingiuae
male olent, et a dentibus discedunt.« ^)
»Der Bauch wird aufgebläht, darauf schwillt die Milz an, wird
hart, und es treten in ihr Schmerzen auf. Die Farbe ändert sich,
wird cyanotisch, blass, granatapfelfarben, stinkend der Mund, stinkend
der Gaumen und hebt sich von den Zähnen ab.«
»Gingiuae vitiatae, et ora graveolentia his fiunt quibus splenes
magni.« ^)
»Hässlich ist der Gaumen und stinkend der Mund bei denen,
deren Milz gross ist.«
»Quicunque dum necque febricitant, necque décolores sunt, saepe
et verticem et tempora dolent, si non alium manifestum habueriut
abscessum in facie, aut graviter loquantur, aut dentés doleant, his
sanguinem per nares erupturum esse expectandum est.« *)
»Die oft an Kopfschmerzen leiden, die auch über die Schläfen
ausstrahlen, ohne dass sie Fieber hätten oder blass wären, solche
können eines Nasenblutens gewärtig sein, wenn nur nicht ein oflFenbar
sichtbarer Abscess auf dem Gesichte die Ursache ist, oder dass sie
schwer reden, oder an Zahnschmerzen leiden.«
Wir finden hier Spuren der Dififerentialdiagnose einer solchen
Pulpitis, welche mit Schmerzexacerbationen gegen die Schläfe und
den Kopf zu einhergeht.
»Occasiones unde quis aegrotare coepit, considerare oportet, sive
capitis sit dolor, sive auris, sive lateris. Signum autem sunt in
quibusdam dentés, et in quibusdam inguinum tumores.« ^)
Es ist der Ausgangspunkt der Krankheit zu berücksichtigen, ob
1) z. B. de camibus, p. 60; De aupcrfoetatione, p. 68; De morbis Über II, p. 206, 217.
De int affeet. p. 261 ; De natura muliebri, p. 287, 323, 352, 355 ; de morbis popularibui
liber V, p. 465; liber VII, p. 473.
^ De intemis affectionibus, p. 275.
s) Praedictionum lib. p. 561.
4) Praedictionum lib. p. 561.
i) De morbis popularibus liber II, p. 712 und liber VI, p. 459.
281
der Kopf, das Ohr oder die Seiten schmerzen. Als Zeichen können
in einem Falle die Zähne, in anderen die Leistengeschwülste dienen.
Demnach können die Zähne Ursache von Allgemeinerkrank-
ungen sein.
»Âetatem ab aetate discemere oportet, et an prias aut posterius
quam convenit . . . dentium emissiones.« ^)
Bei Feststellung des Alters und der körperlichen Entwicklung
legten die Hippokratiker darauf Gewicht, ob eine Function oder
Erscheinung sich zur normalen Zeit einstellte oder ob früher oder
später. In diesem Sinne ist darauf Bedacht zu nehmen, ob der Aus-
bruch der Zähne zur normalen Zeit von statten ging.
:>Qui longae vitae sunt, plures dentés habent.« ^)
»Die lange Lebenden haben viele Zähne.«
Der Sinn dieser Sentenz ist nicht deutlich. Gelst-Jacobi ^) ver-
deutscht sie: »Wer lange lebt, behält viele Zähne«, und fügt hierzu
folgenden Kommentar: x» Demnach hält er die Erkrankungen und den
dadurch bedingten Verlust der Zähne für ein konstitutionelles Leiden.«
Litt ré ^) übersetzt sie: »Avoir des dents en plus grand nombre est
un signe de longévité.« Diese Auffassung findet auch im volks-
thümlichen Glauben Ausdruck, in dem eine grössere Zahl von
Zähnen (die sog. überzähligen Zähne) als Zeichen eines langen
Lebens gelten.
»Quibus in dentibus circumcirca viscosa sunt, malum est sub-
hiare ac fixis oculis intendere.« ^)
»Quibus circa dentés in febribus viscosa adhaerent, his fortiores
febres fiunt.« ^)
Beobachtungen, die auch durch neuere Untersuchungen bestätigt
werden. So ist in Millers Buche über die Microorganismen ^) des
Mundes zu lesen: »Die Producte der Gährung sind eine dem Dextrin
nahe verwandte Gummiart (Viscose), Mannit und Kohlensäure. . . .
Durch die Gährung, welche höchstwahrscheinlich als eine Art
Gummigährung zu bezeichnen ist, soll nach Black der schleimige
Ueberzug auf den Zähnen, der Zunge etc. besonders bei Fiebernden
erklärt werden.
*) De morbis popularibas liber VI, p. 466.
9) Ibidem liber II, p. 420.
3) Hippokratea über Zahnhcilkunde (Zahnärztl. Wochenblatt, Jahrgang VIII, 24/XI).
*) Littre', vol. V, p. 133.
^ De morbis popularibus liber IV, p. 442.
6) Liber aphorismorum LUI, p. 524.
7) Miller: De Mikroorganismen der Mundhöhle, 1892, p. 26.
232
»Dentibus stridere in febribus, quibus non familiäre id est a
pueris, furiosum ac lethale est.« ^)
»Dentium stridor perniciosus est, quibus non et sanis familiaris est.«*)
»Das Zähneknirschen im fieberhaften Zustande ist, wenn dies nicht
etwa eine Gewohnheit von Kindeszeit an ist, gefährlich und lethal.«
Derselbe Gedanke wird noch eingehender erörtert an folgender
Stelle: »Dentés coUidere aut stridere, quibus non familiäre id est
a pueris, furiosum ac lethale est: iam vero delirans si hoc faciat,
penitus lethale est. Perniciosum autem est et resiccari dentés. Dentis
corruptio, abscessura circa gingiuam factum solvit. Ex dentis corrup-
tione, vehemens febris superaccedens, et delirium, lethale est. Si
vero seruentur, ulcéra suppurabunt et ossa discedent. Quibus circa
palatum humoris coUectio fit, plerumque suppuratur. Dolores vehe-
mentes circa raaxillas, periculum est ne ad ossis eductionem de-
veniant.« ^)
»Das Zähneknirschen ist gefährlich und lethal, sofern dies nicht
von Kindheit angewöhnt : geschieht es jedoch im Delirium, so ist dies
ungemein gefährlich. Auch das Trockenwerden der Zähne ist gefähr-
lich. Die Corruption der Zähne lindert den Gaumenabscess. Wenn
infolge Zahncorruption heftiges Fieber und Delirien entstehen, so ist
dies lethal. Kommt jedoch eine Heilung zu Stande, so vereitern die
Geschwüre, und die Knochen werden abgestossen. Kommt an dem
Gaumen eine Ansammlung von Säften zu Stande, so geht dieselbe
zumeist in Eiterung über. Heftige Schmerzen in dem Kiefer lassen
die Gefahr befürchten, dass der Knochen abstirbt.«
Der Autor scheint hier solche schwere Zahnerkrankungen beobachtet
zu haben, die infolge einer Infection zu pyaemischen Processen und
zu einem lethalen Ausgange führten.
»In habitibus tabescentibus cum febre, fluxiones ad gingiuas et
dentés comparentes, malae sunt.«
»Ausflüsse aus dem Gaumen und um die Zähne, die bei Phthi-
sikern in Begleitung von Fieber entstehen, sind von böser Vorbe-
deutung.«
Im vorgeschrittenen Stadium der Phthise treten an den Zähnen
sichtbare Veränderungen auf, die Zähne werden gelb und rapid kariös.
Aus diesen Zeichen folgert nun der Hippokratiker zurück auf die
Schwere der Phthise.
1) Praenotionum liber I, p. 534.
s) Ibidem, p. 548.
>) Coacae praenotiones, p. 571.
4) De morbis popularibus über VI, p. 455.
233
»Acutum Imhentes caput, qui fjiiidem ralidani habent ceniic&ni,
rtïbusti mint tum iilitis tmu osyibus. Qui vL*ro eaput dolent, et aure»
Hueiites habent: hi« palatum cauum est, et deutes inter se non e
dîreeto,«
»Die Spitzkfipfigeu haben einerseits einen starken Hals und ein
stark ausc^ebildetes Knochen system. Es gibt jedoch auch solche, die
an Kopfschmerzen und Ohrenflusö h^iden : die letzteren haben ein
hohes Mundgewülbe, ihre Ziîhne .stehen jedoch in Unordnung*«
De? letzte Satz ist in seiner Xiirze die klassische Zeichnung eines
mit scharfem Auge beobachteten KrankheüsbildcH, Kopfschmers;,
Ohrenfluss, hohes Mundgewülbe mit unregelmîlssigen Zahnreihen kön-
nen nichts anderes als die Folge von adenoiden Vegetationen sein. ')
Wir haben nuu gesehen» welche Zahnkrankheiten und Mundübel
den Hippokratikern bekannt waren ; es ist daher ani Platze» auch der
Frage näher zu treten, wie sie dieselben behandelten.
Vi m der Zahnextraction, welche unter den Heilmitteln als tdfima
ratio zu betmchten ist, habe ich schon gesprochen, daher haben wir
hier nur aid' die medicamentöse Behandlung Rücksicht zu nehmen*
Bevor ich aber auf dieselbe näher eingehe, müssen wir doch die
Frage zu beantworten suchen, oh denn die griechischen Aerzte ausser
der Zahnextraction kein anderes chirurgisches Verfahren gekannt haben.
In dieser Beziehung stehen uns zwei Daten zur Verfügung, Der
Verfasser des Buches y^De affedhmbtts^ sagt näralich von dem feit-
sitzenden, aber schmerzhaften Zahne, dasa derselbe >per natlonem
rêstC€4itur^ ■), durch Kauterisation auszutrocknen sei. Leider gibt der
Verfasser hierüber gar keine nähere Aufklärung, es ist daher wahr-
scheinlich, dass er an ein erhitztes Eiseninstrument, an eine Art
Sonde denkt, welche in erhitztem Zustande in die Ca vität des Zahnes
eingeführt wurde.
Die zweite Angabe findet sich in der von mir benützten Hippo-
kratesausgabe nicht, doch erwähnt dieselbe Littré zweimal, und auch
Fuchs beruft sich einmal darauf. Die Stelle nämlich, wo die Rede
von Hegen ippos ist, übersetzt LlHrê (voL V, p* 183) so: s*il le faut,
gratter (les dents)«; und p. 3!31 auf dasselbe bezüglich : »mais Hégé-
sippe avait eu les dents grattées avec un peu trop de force.« In der
Vorrede vom VIIL Bande, p. XXII, sagt er ferner: »il reste certain
aussi q\i'ils (nämlich die hippokratischen Aerzte) grattèrent les dents.«
') Ïd sri Dcr Monngrupbîc : Dit Ohrcnheîikunde de* HippoknittiSj, 181)6, fitîrt «un h Kötnff
dieacä Kmiikhtïîtabild, es hmaät abcT dort iiDJCÏrhtic^, doss dirse ätellv: itii VJL BMch der
Ejaidf^iaiea vorkam mt, ileua diei^tilU^ \%i \\v d^i ersten Z^Mcni d«'^ VI Ijitrhi'ïâi XH fimU'U-
s> \^ affevtRiuibLis, |>. 246.
1900, 17
234
Fuchs übersetzt die betreffende Stelle so: »Dieser (d. i. Hegesippos)
war aber auch zuvor allzu gewaltsam (in der Nase) gekratzt worden.«
Was nun Littré hier unt^r i^gratter l£S dent8<ii verstand, kann ich
mir nicht vorstellen, aber mir dünkt die Ergänzung Fuchs' wahr-
scheinlicher, dass sich die Ausschabung nicht auf die Zähne, sondern
auf die Nase bezieht, denn in der Krankengeschichte macht er eines
Niesemittels aus Pfeffer Erwähnung, das in die Nase des Hegesippos
gelegt wurde.
Von den Medicamenten hielten die Hippokratiker das Origanum
für schädlich (Origanum Creticum, welches — wie es scheint —
damals allgemein gebraucht wurde, da es der hippokratische Autor
sonst nicht so kategorisch verboten hätte.)
»Origanum potum, oculis et dentibus malum est.« ^)
»Das Origanum ist als Trank für Augen und Zähne schädlich.«
In gleicher Weise hielten sie auch die Kälte für schädlich.
»Propterea ossibus, dentibus, nervis frigidainimica,calida veroamica. « ^)
»Auf Knochen, Zähne und Nerven ist die Kälte schädlich, die
Wärme nützlich.«
Gegen Zahnschmerzen wurde im Allgemeinen Essig empfohlen :
»Acetum ad corpus et articulos simile est mari, et potentius, ad
perfundendum, et ad fomentum . . . coUutio est ad aures, et ad dentés.
Calida autem haec fiunt, et alia, sed et ex tempore coniecturam
facere oportet.« ^)
»Der Essig ist auf Körper und Gelenke von gleicher Wirkung wie
das Meerwasser, am wirksamsten in den Form von Umschlägen und
Fomentation en. . . . Ausserdem auch auf das Ohr und die Zähne gut.
In solchen Fällen soll derselbe — wie überhaupt — warm angewendet
werden, es ist aber auch das Wetter zu berücksichtigen.«
Kaumedicamente (masticatoria) werden ebenso bei Gaumenaffec-
tionen wie auch gegen Zahnschmerzen empfohlen:
»Si vero gingiuae, aut aliquid sub lingua inflammatum fuerit, his
quae commendantur utendum est.« *)
»Wenn der Gaumen oder etwas unter der Zunge entzündet ist, so
sind die Kaumittel von Nutzen.
Statt der Kauterisirung des schmerzlichen Zahnes: »Prosunt
etiam quae commanducantur.« ^)
1) De morbis popularibns liber p. 451 und liber VIT, p. 482.
S) De humidorum usa p. 164 und Aphorism. p. 526.
5) De huuiidorum usu p. 165.
4) De affectionibus p. 246.
6) Ibidem.
(Fortsetzung folgt.)
Crawford Williamson Long, M.D.
THE DISCOVERER OF ETHER ANESTHESIA.
A Biographical Sketch.
By GEORGE FOY, M.D.; F.R.C.S.; F.R.A.M.
Hon, Fellow of the SotUheim Surgical and Gynecological Association^ U,S,A,
In December 1849 Dr. C. W. Long made the following state-
ments to the medical Society of Georgia ; for a copy of which I am
indebted to my friend Dr. Luther B. Grandy, of Atlanta, Georgia,
to wit:
"For nearly three years the various medical journals have contained
numerous articles on the employment of sulphuric ether by inhalation,
for the purpose of rendering patients insensible to pain during surgical
operations.
The first notice I saw of the us© of ether, or rather of Dr. Morton's
"Letheon" as an anaesthetic, was in the editorial of the Medical Examiner
for December 1846; in which the editor gives the following extract from
a paper by Dr. H. J. Bigolow, contained in the Boston Journal: The
preparation (Letheon) is inhaled from a small two-necked glass globe, and
smells of ether, and is, we have little doubt, an etherial solution of some
narcotic substance.
Having on several occasions used ether, since March, 1842, to prevent
pain in surgical operations, immediately after reading this notice of
*letheon* I, commenced a communication to the editor of the Medical
Examiner for publication in that journal, to notify the medical profession
that sulphuric ether, when inhaled, would of itself render surgical oper-
ations painless, and that it had been used by me for that purpose for
more than four years.
I was interrupted when I had written but a few lines, and was pre-
vented, by a very laborious country practice, from resuming my commu-
nication, until the Medical Examiner for January 1847, was received,
which reached nee in a few days after reading the December number.
It contained several articles, giving accounts of different experiments in
etherization, in which surgical operations were performed without pain.
On reading these articles, I determined to wait for a few months, before
publishing an account of my discovery, and see whether any surgeon
would present a claim to having used ether by inhalation in surgical
operations prior to the time it was used by me.
A controversy, soon ensued between Messrs. Jackson, Morton and Wells,
in regard to who was entitled to the honour of being the discoverer of
the anspsthetic powers of ether, and a considerable time elapsed before I
17*
236
was able to asccrtaiD tbö exact period when the first operations were
performed. AscertaiuiDg this fact, through iicgligimce I have now per-
mitted a much longer time to elapse than T designed, or than my pro-
fessional friends with whom I had consulted advised; but as no accoant
has been published (so far as I have been able to ascertain^» of the
inhalation of ether being used to prevent pain in surgical operations as
early as March, 1842, my friends think 1 would bo doing myself injustice
not to notify my bretheru of the niedieal profession my priority, of the
ase of ether by inhalation in surgical practice,
I know that my interests have suffered from not making an earlier
publication, and I would not lie persuaded at this late stage of the other
controversy to present my claim to being the iirst to use ether as an
anesthetic in surgical operation s ^ if I were not fully satisfied of my ability
to estublish its justness*
In the month of December, 1841. or January, 1842, the subject of the
inbalfltion of nitrous-oxide gas was introduced in a company of young
men in this village (Jefferson K and several persons present desired me
to preduce some for their use, I informed them that I had no apparatus
for preparing or preserving the gas, but that I bad a medicine ùulphuric
ether) which would produce equally exhilarating effects; that I had in-
haled it myself, and considered it as safe as the nitrous-oxide gas. One
of the company stated that he had inhaled ether while at school, and was
then willing to inhale it. The company were all anxious to witness its
eflects. The ether was introduced. I gave it first to the gentleman who
bad previously inhaled it, then inhEÜed it myself, and afterw^ards gave it
to all persons present, Tbey w^ere much pk*ased with the exhilarating
effects of ether, that they afterwards inhaled it frequent ly, and induced
others to do so, and its inhalation soon became fashionable in this country,
and in fact extended from this place through several counties in this part
of Georgia,
On numerous occasions I have inhaled ether for its exhilarating pro-
pertieSt and would frequently, at some short time subsequent to its
inhalation, discover bruised or painful spots on my person, which I had
no recollection of causing, and whieh I felt satisfied were received while
under the influences of ether. I noticed my friends while etheriAed*
received falls and bangs, which I believed were sufficient to produce pain
on a person not in a state of ansesthesia, and on questioning them, tbey
uniformly assured me that they did not feel the least pain from these
accidents. These facts are mentioned that the reasons may be apparent
why I was induced to make an expt*riment in etherization.
The first patient to whom I administered ether in a surgical operation^
was Mr. James M, Venable, who thou resided within two miles of Jefferson^
and at present lives in Cobb County, Georgia, Mr, Venable consulted me
on several occasions in regard to the propriety of removing two small
tumours situated on the back part of his neck, but would postpone froui
237
timi" to time biwing llie opBratiotiy perfunijedj from dread of paiD. Ai
letigtb I mpntionod to hha tlie fact of my receiving bruises while under
tbe inÜueiice of the vapour of ether, without snfifering, and as I knew
Him to be fond of and accustomed to inhale ether, I suggested to him
the probability that the operations might be performed without pain, and
proposed operating oti hiiri while uuder its influence.
He consented to have oao tumour removed and the operation was per-
formed the same evening. The ether was given to Mr. Venable on a
towel, and when fulljr under its influence I extirpated the tumour. It
was encysted and about half an inch iu diameter* The patient continued
to inhale ether during the time of the operation, and when informed it
was over, seemed inuredulous, until the tumour was shown him. He
gave no evideiice of suffering dui'lng the operation, and assured me after
it was over, that he did not experience the slightest degree of pain from
its performance. This operation was performed on the SOth of March, 1842.
The second operation I performed upon a patient etherized was on the
Oth of June, 1842, and was on the same person for the removal of an-
other small tumour« This operation required more time than the first,
from the case of the tumour having formed adhesions to the suiTounding
parts. The patient was insensible to pain duriag the operation, until the
last attachment of the cyst was separated, w^hen he exhibited signs of
slight suffering, but asserted after the operation was over that the sea*
sation of pain was so slight as scarcely to be perceived. In this operation
the inhîilation of ether ceased before the tirst incision was made. Since
that time I have invariably directed patients, when practicable, to continue
its inhalation during the time of the operation.
Having so loag neglected presenting my claim t^ the discovery of the
ansesthetic power of ether, for the pui'pose of satisfying the minds of all,
of ity justness, I have procured, I conceive, a sufficient number of certifi-
cates to establish the claim indisputably. 1 present, first the certificate
of James M. Venable» the patient on whom the first crperimoats in etheri-
sation were made, and no commenta on iti I conceive, are necessary.
Mr. James M, Venable^s Certificates T, James >L Venable, of the County
of Cobb and 8tate of Georgia, on oath, depose and say, that In the year
1842t I resided at my mother's in Jackson county, ahout two miles
from the village of Jefferson, and attended the village academy that year.
In the early part of the year the young men of Jetferson, and the county
adjoining were in the habit of inhaling ether for its exhilarating powers,
and I inhaled it myself frequently for that purpose^ and was very fond
of its use.
WhUe attending the academy» I was frequently in the office of Dr* C*
W. Long, and having two tumours on the back and either side of my
nci^k, 1 several times spoke Uï him about the propriety of cutting them
out, but hi' postponed the opération from time to time. On one occasion,
we hm\ some conversation about the probability that the tumours might
238
bo cut out while I was under the influence of S. ether, without my
experiencing pain, and ho proposed operating on mo while under its
influence. I agi*eed to have one tumour cut out, and had the operation
performed that evening after school was dismissed. This was in the early
part of the spring of 1842.
I commenced taking the ether before the operation was commenced,
and continued it until the operation was over. I did not feel the slightest
pain from the operation, and could not believe the tumour was removed
until it was shown to me.
A month or two after this Dr. C. W. Long cut out the other tumoui-,
situated on the same side of my neck. In this operation I did not feel
the least pain until the last cut was made, when I felt a little pain. In
this operation, I stopped inhaling the ether before the operation was
flnished.
I inhaled the other, in both cases, from a towel, which was the common
method of using it."
James M. Venable.
Sworn to before me
Alfred Hanes, J.P.
Georgia, Cobb County, July 23, 1849.
Certificate of Andrew J. Thurmond.
"I certify that I was a pupil in the Academy in Jefferson, Jackson
County, Georgia, in the year 1842. Some time during the spring ofthat
year I was present and witnessed Dr. C. W. Long cut a small tumour
from the neck of James M. Venable.
I am well acquainted with the smell of sulphuric ether, and I know
that Mr. Venable inhaled it, before, and during the time of the operation.
He made no sign of suffering pain during the operation; and after the
tumour was cut out, he asserted that ho did not feel any pain from the
cutting out of the tumour.
A few months after this operation, Mr. Venable informed me that Dr.
Long had cut out another tumour from his neck, while he was under the
eff'ects of ether, and that he did not feel any pain from the operation.
Mr. Venable was a pupil in the Academy during the year 1842, and I
wa.s intimate with him and heard him speak of the operations frequently,
and he always assorted that they were performed without pain.
I know the operation was performed in the year 1842; my brother,
William H. Thurmond, had charge of the Academy that year, and it was
the only time I was a pupil in the Academy.
Andrew J. Thurmond.
August 21st 1849.
To be continued.
THE RISE AND FALL OF EPSOM WELLS.
By D'ARCY power, F. S. A.
Mr. George Clinch contributes some interesting notes on Epsom
Wells and Epsom Downs to the Home Counties Magazine
for April 1900. He says that the mineral springs at Epsom
are situated near the highest point of Epsom common, at a distance
of about a mile west of the town. Their waters are charged with
sulphate of magnesia derived from the bed of London clay of which
Epsom common is composed. Local tradition asserts that the Epsom
Wells were found accidentally in 1618 by Henry Wicker who,
during a dry summer accidentally came across a small hole filled
with water. This he enlarged so as to form a pond, but it then
appeared that in consequence of the bitterness of the water the
cattle would not drink of it and thus its mineral character was
detected. The fame of the waters soon grew and so many strangers
visited Epsom that in 1621 the owner of a spring enclosed it with
a wall and built a kind of shed for the convenience of the sick
persons who were taking the waters. By the year 1640 the repu-
tation of the Epsom Wells had extended to foreign countries and
as a consequence persons of distinction from Prance, Germany and
other parts of Europe visited this little Surrey village. After the
Restoration Epsom became more famous than ever and a regular
service of coaches was established to convey visitors daily to and
from London. Pepys visited it in July 1663 and gives as usual a
lively picture of his experiences. He found the town so full that
he could get no lodging and had to sleep at Ashtead "at a lodging
in a little hole we could not stand upright in." He went to the
Wells the following day — Sunday 26th July — , "where great store
of citizens, which was the greatest part of the Company, though
there were some others of better quality. I met many that I knew,
and we drunk each of us two pots (of the water) and so walked
away, it being very pleasant to see how eveiybody turned up his
tail, here one and there another in a bush, and the women in their
quarters alike.'' On the following day he rode through Epsom "the
whole town over seeing the various Companys that were walking
there: which was very pleasant to see how they are there without
knowing almost what to do, but only in the morning to drink the
240
waters. But Lord! to see how many I met there of citizens that
I could not have thought to have seen here or that they had ever
had it in their heads or purses to go down thither."
By the year 1090 the proprietor of Epsom Wells found it neces-
sary to extend the acommodation for his visitors. He built a ball
room seventy feet in length as well as other necessary apartments,
and a long walk leading from the London road through Epsom
was laid out and planted with elm trees. The amusements provided
for the patients and visitors comprised public breakfasts, dancing,
and music every morning: horse-racing on the downs daily at noon
(where now is held the Derby): cudgel-playing, wrestling and foot
racing in the afternoon: and assemblies and card parties in the
evening.
During the reign of Queen Anne, Prince George of Denmark was
an occasional visitor at Epsom and John Toland who wrote about
this time states that he had counted as many as sixty coaches in
the ring on Sunday evenings, he also mentions that one of the
elegant amusements of the place, popular among the visitors, was
that of trying to catch a pig by the tail.
Among the various characters attracted to Epsom Wells was Sarah
Mapp, a celebrated bone setter, of whom Percivall Pott says **We
all remember that even the absurdity and impracticability of her own
promises were by no means equal to the expectations and credulity
of those who ran after her: that is, of all ranks and degrees of
people from the lowest labourer or mechanic up to those of the
most exalted rank and station: several of whom not only did not
hesitate to believe implicitly the most extravagant assertions of an
ignorant, illiberal, drunken female savage: but even solicited her
company and, at least, seemed to enjoy her conversation. **Hogarth
introduced her into his picture of *'The Undertaker's Arms: or Con-
sultation of Physicians'*.
The first indication of the declining popularity of Epsom Wells
is found in the year 1706 when an apothecary named Levinstone,
who was living at Epsom started the New Wells whose waters, he
said, were of equal mineral value to that of the old springs. This
was soon found to be false and when the trick was discovered, both
the old wells and the new were brought into disrepute. Before the
jrcar 1720 the fashion of visiting Epsom for the sake of its mineral
springs was rapidly on the decline. During the excitement caused
by the South Sea Scheme the Wells recovered some of their popu-
larity but the revival was only transitory. By the beginning of the
241
present eentnr}- tho liuîldmgs în conuection with the Welk were
imlled down and the ground was purchased or leased by a Mr.
llitchener, who built a small höuse close by for his residence* The
memory of the wells lias disappeared for ever though Epsom siiltvS
will always remain a^ a valuable remedy in the pharmacopoeia under
the name magnesium sulphate.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE.
L HISTOIRE DE LA MEDECINE.
ALLEMAGNE,
Smifäre Eùtrichtmifim im tiiten Hammvf.'r, Vom GeaeralarKt a.D,
Dr* WtisTEFELD, (Sonderabdruck aus der Zeitschrift des Histo-
riaohen Vereins für Niedersachs^n, Jahrgan £ç 18970
Wüsteft'ld giebt in diesem kleinea Ahnss zutiîtehst N^ichrichtRU llber
die ältesten Si echenh Unser der Stadt Hannover^ welche wie die anderer
Ötädte, in sich das Wrseo uöserer KnitikenhHUser, Qnuraatäneanstfilten,
Gasthäuser» Altci^sversorgungsati stalten h ArmenhîLui^er vereinten* Mit Be-
nutzung der Sagen kann man die luiter Leitung der Geistlichkeit an den
Kranken uusgeübtc chriBtliche LiebcjsthHtigkoit bis zum Anfange des 12.
Jahrhunderts yAii*ticknihren. Die* ältesten, urknndlich belegten Angaben |
ühur Krankenpflege in der Stadt Hïinnover cntskunmea indessen erst dem
l*i. Jahrhundert. Eine CapelJa Leprosorum wird schon 1284 erwähnt, in
deren Nähe sich die im Jahre 1325 historisch nachweisbare Doinus Leprn*
sorum befand. In der Kommission ^ svdche die behördliche Bessichtigung
der AussîltyJgen besorgte, bctandcn sich manchmal Leute, die seihst an
Aussatz litten. »So berichtet die Sage von dem angeblieh ersten Aussätzigen
des Nieolai-Ötit'tes, dem Grafen von Rodea, er wäre, um festzuiitellen* ob
ijemand am Aussatz leide, mit ihm in den unter der Stifskirche befindlichen
Keller hiaabgestiegen» hUtrc dessen Haut dort, im Dunkeln gelenehtet, wie
*(.ïlra^ichtes*' (i^ faules) Hok» so hübe er ihn für aussätzig erklHrt/'
WJibrend Mch die aus dem Barb [erstände hervorgegangenen Wundärzte
im 15- Jahrhimdert nachweisen lassen, wird als frühester, akademisch
gebildeter StadtarÄt Hannovers erst 1567 Hektor Mitholf namentlich er-
wähnt* VVüstefeld schildert die sanitîtren Verhältnisse in der altm^ we) fi-
schen Residenz an der Leine bis zum Jahre 1833. Manche seiner
Mitteilungen werden sich für die Gesammtgeschichte der Medizin ver-
worten lassen,
H. P.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE.
I. HISTOIRE DE LA MEDECINE.
ALLEMAGNE.
Rutsajtotheke und Ratskeller im alten Hantuwer, Vortrag, gebalten
im Verein für Geschichte der Stadt Hannover vom Generalarzt
a. D. Dr. A. Wüstefelu. (Sonderabdruck aus den Hannover-
schen Geschichtsblättern, 1899.)
Die in diesem Vortrage gemachten Mitteilungen über das Apotheken-
wesen der Stadt Hannover bieten aus der Zeit von 1568 bis zum Anfange
des 19. Jahrhunderts manche Ergänzung zur allgemeinen Geschichte der
Pharmazie. In der alten städtischen Ratsapotheke, welche ihre Waaren
und Arzneidrogen meist aus Antwerpen und Hambui'g bezog, wurde auch
ein flotter Handel mit südländischen Weinen betrieben. Die Apotheke
machte dadurch dem städtischen Ratskeller, der hier gleichzeitig besprochen
ist, Konkurrenz.
Sichtlich folgte der Verfasser bei seinen Ausführungen vorwiegend der
Schrift: Jugler, »Aus Hannovers Voraeit". Ausserdem dienten Wüstefeld
jedoch auch verschiedene Handschriften des Hannoverschen Stadtarchives
als Unterlage.
H. Peters.
Schreiber, F., (Mainz), Mtiœ Mitller'ache Grillen, Darwinsche Theorie
und Sprachtirsprung. Als Manuscript gedruckt. Selbstverlag des
Verfassers. 38 pp. in 16^.
Obwohl diese kleine Publication mit der Geschichte der Medicin nur
sehr entfernt oder vielleicht gar nicht zusammenhängt, verfehlen wir den-
noch nicht die Aufmerksamkeit der Leser auf ein Schrift<îhen zu lenken,
das schon durch seinen Titel auffällt und zugleich eine gegen Max Müller
gerichtete Polemik enthält. Leider eignet sich der geistreiche und von
Anfang bis zu Endo anregende Inhalt nicht zum Auszug. Dass für die
neuere Naturforschung eine kräftige Lanze eingelegt und alle philosophische
Mystik bekämpft wird, wird auf joden naturwissenschaftlich denkenden
Leser in hohem Grade sympathisch wirken. Leider sind auf den 38 Seiten
des in Sedezformat gehaltenen Schriftchens über 40 Druckfehler, darunter
sehr entstellende, die der Verf. jedoch am Schluss verbossei't hat.
Pol.
Un livre de conjurations allemand.
M. E. Jackschath de PoUnow (Poméranie) a eu la bonne fortune de
recueillir chez un habitant de Tendroit un livre de conjurations manuscrit.
243
Il eu public le 'texte /// extenso, dans la Zeitsc/trift jyir Ethnolof/ieyT.XXXl,
1899 (Verhandlungen p. 459). Le manuscrit semble dater de la tin du
X Ville ou du commencement du XIXe siècle; il a été écrit par trois
personnages différents, et, à en juger par Tortographe, il a dû être copié
sur un manuscrit beaucoup plus ancien.
Les formules ont toutes pour but de protéger l'homme contre ce qui
lui est nuisible : les voleurs, les serpents, les maladies rentrent dans cette
même catégorie. La maladie est une personnalité opposée à la santé ; elle
agit librement ou bien est envoyée par une divinité. On l'interpelle et on
fait appel à ses sentiments:
Rothes Wasser, schäme dich,
ein ehrlicher Mann verjaget dich.
L'eau rouge dont il est ici question n'est autre que l'hématurie.
L'hémorrhagie se combat avec la formule suivante :
Blut du sollst stille stehen
Wie die Gerechten sollen vor dem Gerichte Gottes stehen.
On y remarque la personnification du sang. La personnification d'une
maladie ressort encore mieux de la formule suivante:
Die Rose und der Drache
die gtingen über die Bache.
Die Rose die vergang
der Drache verschwandt.
Cette rose qui se promène avec un dragon est l'érysipéle. D'autres fois
la maladie est considérée comme un animal: c'est le loup qui ronge la
queue des bœufs et y produit de l'ostéite:
Wolf steh
Wolf geh
Dieses Jahr vor diesem Thier vorbey
So wahr als Maria eine reine Jungfrau sey.
D'autres fois c'est un corps étranger qui doit ôtre extrait de l'orga-
nisme: goutte, tumeur, sang mauvais, inflammation. D'ailleurs la maladie
n'est jamais distinguée de ses symptômes. Une liste des affections traitées
le prouvera. Parmi les maladies de l'homme on trouve: Les douleurs, les
hémorrhagies, les plaies:
Deine Wunde sol nicht hitzen
si sol nicht schwellen oder kellen,
si sol sanft thun wie die fünf Wunden Jesu Christi.
D'autre part la fièvre, les tumeurs, les douleurs de dents, les taies de
la cornée, la stomatite des enfants, la goutte, l'érysipèle.
Parmi les maladies des animaux, la colique ou tyinpanite vient en pre-
mière ligne:
Mein Hauptvieh ist verfangen
unser her Jesus Christus ist erhangen;
unser her Jesus Christus ist vom hangen loss
ich spreche dich vom verfangen loss.
L'hématurie, la rage, l'ostéite, la non-expulsion du placenta donnent
aussi lieu à un certain nombre de formules.
Le traitement des maladies par les incantations représent« le premier
stade de la médecine. On le rencontre chez tous les peuples primitifs
anciens et modernes. Dans la plupart des formules recueillies par M. Jack-
244
schath on voit intervenir Dieu ou la vierge. Mais il est iv remarquer que
les divinités chrétiennes pourraient sans inconvénient être remplacées par
d'autres, la formule gardant toujours son sens général. Ce sens est géné-
ralement basé sur l'imitation des actes des saints personnages:
Die Maria Gottes jagt den Wolf über die Brücke zurück
so jag' ich auch den Wolf vom Schwänze des Rindes fort.
La prière, le signe de croix, l'emploi des chiffres se retrouvent dans
un grand nombre d'incantations:
Es begegneten mir drey Heilige Knaben. . .
Es gingen drei heilige Weiber woll durch dieses Land . . .
Haben dich 9 Stück 3 Teufelsaugen gesehen. . . .
L'allitération joue un grand rôle dans toutes les formules. Beaucoup
no sont que des suites de phrases sans lien rationnel, reliées l'une à l'autre
seulement par la rime. Cette croyance à la puissance de la parole et du
chiffre qui a pendant t^nt de siècles arrêté complètement les progrès de
la médecine est certainement un des phénomènes les plus curieux de
l'histoire du développement de l'esprit humain.
Dr. L. Laloy.
Stern, Leopold, Geschiciäe der Ohrenheilkunde, dans »Encyclo-
pHdie der Ohrenheilkunde" publiée par Blau. Leipzig, C. W.
Vogel, p. 151-160.
M. SUnm, de Metz, a donné une excellente étude de la médecine des
oreilles considérée au point de vue historique. Tous les historiens savent
qu'il est plus difficile de dire beaucoup en peu de mots que de faire le
contraire. »In der Kürze liegt die Würze" dit le poète allemand. Et
cette concision l'auteur l'a unie à une critique sévère et à un exposé
suffisamment détaillé des faits: M. Stem a fait une oeuvre utile. Nous
l'en félicitons, mais nous regrettons de ne pouvoir donner ici une analyse
digne de son travail. Il faut que chaque otologue ou médecin le lise en
original pour s'instruire de l'histoire de son art.
Pgl.
A U T R I C H E— H 0 N G R I E.
KiRCHENBERGER, S., K. K. Stabsarzt, Wien, ord. Mitgl. d. Militair-
SanitHts-Comité. Neue Beiträtje zur Geschichte der K,K, österreichiach-
ungarischen uMilitair-Sanitätstvesens. Acten des K. u. K. Kriegs-
archivs. Wien 1899. Verlag von Josef Safar. 4 Lieferungen.
207 pp. gr. 80.
Verf. ist gewissennassen der österreichische Frölich. Seit Jahren mit
Studien zum Militair-Sanitätswesen seines Vaterlandes befasst hat er bereits
eine grosse Reihe von Studienergebnissen meist in Gestalt von Artikeln
im »Militairarzt" (Beilage zur Wiener med. Wochenschr.) publicirt. Diesen
reiht sich die vorliegende umfassende würdig an. lieber den Inhalt der-
selben lîisst sich Verf. im Vorwort folgen dermassen aus: »das K. u. K.
Kriegsarchiv enthält unter seinen Actenschätzen eine Sammlung von
Schriften, welche den Titel »Kriegswissenschaftliche Memoirs" führt. Diese
24Ê
umfûsst Denksctiriflcn. Instructioneïi, Armeobpfchle ek\ übor die vn-sdjie-
ilinien IleüresdiopbUweige und zorfallt in 28. AUtboiluni^eii. Dia 27. Ab*
theilung beiriffÈ mmeist Aeten^ttleke, welche sieh auf den Heeres-Sani-
tütsdieost be?;ipben und sehr wert h volle Beiträge zur Geschichte des
viiterliindiscben MiUimr-Scinitlitsweseiis enthalten. Allerdings sind diese nicht
im Stande^ das lîild welches ich in meinem 1895 erschienenen Werke
»Geschichte th^A K. und K. *tsferrekhüf:h*iiHga}iichefh Afi/itiiir-Siimffiiswes^fis*^
von letzteroiT» entworfen bube, abïuSndern. Wohl aber wird dieses Bild
dnrch dieselben in beineii Details ergänzt^ vervollständigt und hier und da
berichtigt'' etcu — Hiermit hat Verf. seine Publication genügend selbst
motivirt und ihren Werth gekennzeichnet^ der durch Beigabe einer ein-
leitenden Darstellung über den FeïdsûnitUt&dienst in früherer Zeit (sieben-
jJihr. Krieg. Feldaug gegen Frankreich, Befre i an gskriege etc J gewiss nicht
nur nicht IjeeintrKcbtigt, sondern bedeutend erhf5ht ist. Ref. bat daher
dem obigen Auszüge aus dem Vorwort des Verf.'fi nichU hinzu/ ufligen
und kanu »ich mit diesem kurzen Hinweis begnUgeti.
Pqu
F B A N C E.
LatiH DuBREi'iL-CiiAMBAiiiiKL. I^'s tttit'etres dt' Bretommiu. E strait
des Mètmircs de la 6*odétt archéolftgiqtie de Touraine^ T* XXXIX,
Tours, 1900.
Le premier ancêtre connu de la famille Bretonneau, Jean Btetonneau,
ét^it vers 1522, docteur en médecine dans le Bas- Poitou. Son fils Bené
exerça de bonne heure la médecine et se fixa en Touraine. On a de lui
des firagmentïs d'un ouvrage intitulu VEsf^dape ß^nt^aiSf qui lurent publié^i
k Paris en 1583, une Cosmottt/tte ou suite de conseils pour »rallentir les
l>as de l'Âge qui s'avance*, et le Ä*^f?, poésie badine en vers de huit
syllabes.
BeEé Bre tonn eau ou Breton nay au ëpoui^a vers 1565^ Jeanne Lespleignoy,
iille de Thibault Lespleigney, le eu le bre apothicaire tourangeau. Leur fils
Théodore naquit à Beauîieu-lès-Loches en 156G. Tl étudia la médecine à
Paris et composa un Traiié du la maladie pfstdmckme qui ^mï à Ladies
Tun 1597. Il eut deux fils, Théodore et René. Théodore Bretonneau ou
Berthonneau né tl Beaulieu dans les dernières années du X^^Ie siècle,
avait dès 1617 le titre d'apothicaire. 11 se fixa à Ligueil et s'associa avec
un chirurgien nommé Beitrand Bonneau. Mais cette association ne dura
que quelques années, et vers 1630, Théodore Bretonneau ayant été reçu
maître chirurgien, exerça la double profession de maître chirurgien-apothi-
cairei Comme son père et son aïeul il écrivit plusieurs ouvrages scienti-
fiques; deux nous sont connus; Le Jardin de »ardé et un Traité do la
CQfïfeGlian et de Veîtiploi de fkude d^mforbe. Ils restèrent probablement à
Pc tat de maouscrit.
Théodore Bretonneau épousa vers 1621 la fille d'un chirurgien, qui lui
donna deux enfants. L'un d'eux, Pierre, étudia la médecine à Paris et
s'établit à Amboise. L'autre, Louis, exerça la chirurgie et rapothicairerie
à LigneiK Un fils de celui-ci, Pierre, est avocat à Loches et a pour fils
Louis Pierre Bretonneau, né eu 1700, docteur en médecine à Tours*
24G
D'autre part le second fils de Théodore Bretonneau, René, fat apothi-
caire à Loches. Il eut pour fils René (1633 — 1683j, chirurgien à Luzillé.
Le fils de celui-ci, Rohert (1664 — 1713) fut également chirurgien à Luzillé.
Il eut trois fils, tous trois chirurgiens. L'un d'eux, Jean (1706 — 1770),
établi à St. Georges-sur-Cher, eut pour fils Jean, né en 1732, chirurgien
du prince do Montbazon et PieiTe (1741 — 1811) chirurgien à St. Georges,
père de Pierre-Fidèle Bretonneau (1778 — 1862). On voit par ce résumé
de sa généalogie que celui-ci avait de qui tenir, et que depuis près de
trois siècles sa famille comprenait un giand nombre de médecins, de
chirurgiens et d'apothicaires. Il est d'ailleurs assez peu probable que cette
lignée de disciples d'Esculape ait exercé une influence héréditaire directe
sur le développement de son esprit. L'action parait avoir été plutôt
atavique; en effet ses ascendants immédiats étaient d'obscurs praticiens
de province; tandisque les ancêtres plus éloignés de Bretonneau en y
comprenant Thibault Lespleigney, ont fait de nombreuses publications et
n'ont pu que lui léguer d'excellentes prédispositions, qui ont sommeillé
pendant plusieurs générations pour roparaitre enfin avec leur maximum
d'éclat, chez le dernier représentant de la famille.
Dr. L. Lai.oy.
Promptuaire des médecines simples en rithme joieuse par Thibault
Lespleïoney. Nouvelle édition publiée par le Dr. Paul Dor-
VEAUX, avec facsimile des titres et colophons de la le et de la
2e édition. Préface de M. Emile Roy. Paris, Welter, 1899,
in 12, XLI— 170 p.
Nous ne reviendrons pas sur la vie et les oeuvres de Thibault Les-
pleigney, nous contentant de renvoyer à la notice qui a été publiée sous
ce titre par M. Dorveaux et qui a été résumée dans le Janus, T. IIT, 1898,
p. 284. Mais nous croyons devoir attirer l'attention sur l'excellente
réédition du I^omptuatre que nous donne le savant bibliothécaire de l'école
de Pharmacie. Cei-tes c'est toujours faire oeuvre pie que de tirer do
l'oubli quelque vieil ouvrage, et de lui donner, par une réédition soignée,
de nouvelles chances de durée. Dans le cas actuel cet act« est d'autant
plus méritoire que le Promptuaire est rarissime, et qu' outre son intérêt
philologique, il nous donne de nombreux renseignements sur les connais-
sances thérapeutiques et sur les moeurs de nos ancêtres. H a du reste
formé pendant longtemps, avec le Dispensarium du même auteur, le fond
de la bibliothèque de tout apothicaire.
Au chapitre de l'arsenic, aprè» des détails sur les propriétés de la
substance :
C'est une chose fort bruslante,
Aiant effect très venimeux:
Le poil en chet et les cheveux,
Et est de si terrible effort
Qu'il gecte soudain l'homnde mort,
on trouve rappelée la mort du dauphin, fils de François I, qui avait été
attribuée à ce poison. M. Dorveaux démontre, à ce propos, dans sa préface,
que dès le XIVc siècle l'acide arsénieux, dénommé alors »arsenic blanc
ou sublimât« était un article de vente courante chez les apothicaires-
247
épiciers. C'est ce que prouve Thistoire de l'Anglais Wourdrcton qui, en
1384, fut soudoyé par le roi do Navarre pour administrer do l'acide
arsénieux au roi de France.
En 1439, cette substance figure sous le nom d'»arcenit blanc« dans
l'inventaire d'un apothicaire de Dijon. Au XVIe siècle elle prend le nom
d'arsenic cristallin, blanc, sublimé ou vulgaire, ou d'arsenic tout court.
Elle n'est du reste entrée qu' assez tard dans la thérapeutique. Car au
Xlle siècle Nicolaus Salernitanus, l'auteur du fameux Antidotarium, ne
connaissait qu'un seul arsenic, l'orpiment. Mais il ignorait les médecins
arabes; car, un siècle auparavant, Avicenne en avait décrit trois sortes:
le blanc qui est l'acide arsénieux, le jaune qui est l'orpiment, et le rouge
qui est le realgar. Lespleigney a reproduit dans son Ih-omptuaire le classi-
fication d'Avicenne, et il est certainement le premier auteur qui, dans un
traité didactique en français, ait nettement distingué l'acide arsénieux des
sulfures jaune et rouge du même métalloïde.
Notre auteur savait assez mal le latin: il était enclin à prendre les
génitifs pour les nominatifs, comme faisaient probablement la plupart de
ses confrères. Il disait boit artnetù, dauciy gladiola pour (jladiolua etc. M.
Dorveaux a, avec raison respecté ces fautes. L'une des parties les plus
curieuses est la table qui termine l'ouvrage; elle contient »les noms des
maladies et parties médicables du corps avecques les choses ausdictes
maladies ou parties remédiantes«. Elle permet donc de trouver sans diffi-
culté les substances qu'on pensait convenir à chaque cas particulier.
Notons enfin que si l'ouvrage commence par une invocation à la Vierge
et se termine par une ballade à la Mère de Jésus, l'auteur ne dédaigne
cependant pas à l'occasion une grasse plaisanterie. U est un bon exemple
de ce mélange de piété et de franche gaité qui régnait alors et qui était
l'indice d'une nature bien équilibrée, sans rien de commun avec la »ros-
serie« contemporaine.
C'est la première édition du Proinptnaire, celle datant de 1537, que
M. Dorveaux a rééditée; la seconde lui a fourni quelques variantes en
note. Le texte a éié reproduit d'une façon intégrale; il est accompagné
de notes qui eu facilitent l'intelligence. Enfin la partie matérielle de
l'œuvre, papier et impression, est très soignée et fait honneur à l'éditeur.
Dr. L. Laloy.
ITALIE.
Di Domenico Vandelli e délia parte che ebbe lo Studio Padovano nella
ri forma deW istruzione superiore del Fortogallo nel settecenio;
Notizie raccolte da P. A. Saccardo. Fadova 1900; pp. 1 — 15.
(Extrait des €Atti délia Accademia di Fadova*.)
Cet ouvrage du professeur Saccardo peut servir de modèle à une série
d'études sur l'influence scientifique de l'Italie sur les autres nations
d'Europe. Dominique Vandelli naquit à Padoue en 1735 (le prof. Saccardo
précise cette date par un document nouveau). H étudia à cette université
où il fut reçu docteur en médecine; son maître fut J. B. Morgagni. H
resta à Padoue jusqu' en 1764. De 1765 à 1791 il reçut une mission
scientifique du gouvernement portugais ; il organisa le jardin botanique de
248
liihbonne, et ensuite il fonda et dirigea celui de l'université de Coinibre, et y
enseigna non seulement la botanique, mais aussi d'autres branches des sciences
naturelles. Il mourut à Lisbonne en 1816. Le prof. Saccardo donne un
catalogue des oeuvres imprimées ou inédites attribuées à Vandelli. Ce
sont 46 ouvrages, dont 37 ont été publiés. Le séjour de Vandelli en
Portugal est une épisode du mouvement scientifique qui s'accentua par
Taction savante du marquis de Pombal, ministre (1756 — 1777) de cette
nation, qui appela là en mission encore d'autres anciens élèves de l'uni-
versité do Padoue. Vandelli était aimé de Morgagni; il était en corres-
pondance avec Antoine De Haen et particulièrement avec Charles Linné.
Fils de Jérôme Vandelli, qui fut maître en chirurgie à l'université do Padoue
et auteur d'une étude sur les eaux thermales de cette contrée, Dominique
Vandelli, dès les premières années de sa vie scientifique, se signala en
physio-pathologie, en hydrologie médicale et en helminthologie. 11 étudia
avec une sévère critique la question importante de sensibilitate Halleriana;
il fit des recherches sur la reproduction de certaines parties des animaux
après leur mutilation se rattachant au programme traité par Trembley,
Reaumur, Vallisneri et plus tara par Spallanzani. Il écrivit De thermie pata^
vinis et des eaux thermales du Duché de Modène. J'ose ajouter, au point
do vue de la physique médicale, que Vandelli, dans l'analyse des eaux
thermales <iJJe Aponi thermis^y détermina la température avec un thermo-
mètre à mercure et à échelle partagée en 80 degrés. En effet en analysant
une des sources d'eau tiède et une autre d'eau très chaude il écrit :
€ Praeter aquas ferventes . . . aqua tepida mirahili naturae artificio ex
lapidosis foraminibus erumpit; in qua demerso termometro dtviso in
LXXX, graduSy quad tubum octo poUices praeter phyalum liabebat, ejus
mercurius ad XXVI, gradum pervenä . . . Hac [Ilieronymus Vandeliius]
saepissime optiino eventu usus est et in curandis morbiSj et maxime tUce-
ribus oris y faucium^ ozenis, et ipsius pulmonum ulceribus, . . .
< Demerso atitem termometro in ipsisscaturaginibusaquarumfei'ventiumy
mercurius ad LUI. cum sentisse gradum ascendit, quare hujusmodi calore
puUos déplumant, ova coquunt, . . .
<A colliculi Aponi cacumine aquae ferventes in rivum collectae de-
scendant ... ; dum aqua solum caloris gradus XXXVIII, obtinet, oinuntur
duae herbarum species. . .» ^)
Qu'il me soit permis do noter ici que le thermomètre fut employé déjà
dans l'hydrologie thermale pendant le XVlIe siècle et premièrement à
Naples par Sébastien Bartoli (1635 — 1676). Celui-ci se servit d'un ther-
momètre à liquide, et ayant pour points fixes nix et fervens aqua, -)
Modestino Del Gaizo (Naples).
1) Voir: Vandemi D., Biêsertationês très: de Jponi thermit: de Vermium terrae repro-
ductiojte, a/que de Taenia Canis. Patavii 1758 ; pp. 4, 7, 41.
*) Voir: Thermologia Àragonia^ alve H istoria naturalis thermarum in occidental i Campaniae
ora . . . scatentium. Authore S. Bartoh. Opus posthumum. NeapoH 1729.
Ije biologiste François Castracane.
L'éloge do Castracane a été prononcé à Rome, par le prof. J. B. de Toni à
WAccademia Pontificia dei Nuovi Lincei* , F. Castracane était abbé et biologiste,
comme l'illustre J. B. Carnoy de l'Université de Louvaiu, Il consacra ses
249
études presque cxclusiT^mcnt à un groupe d'organismes nileroscopiques,
\vs diatonu^es, et publia une loii^'ae st-rie d'ouvrnges de 1805 au 189^,
qui iui valurent une grande rt^putation principalement auprès de la Bociëté
des microgiaphes anglais de aorte €{u^il fut choisi pour décrire leg
diatomées rapportées par Cballenger lors de son mémorable Toyage à
traTers TOcéan (1872-1876),
Je fais connaître auj[ lecteurs du Jan us le nom de F« Castraeane à
oause d'une suite importante do recberclies faites par lui sur la micro-
graphie technique, études qui marquent son nom dans l'histoire de la
biologie par leur utilité pour tous ceux qui s'occupent de micrographie
goit sous le point de vue de la biologie soit sous celui de la médecine.
Rappelant les glorieux souvenirs de Técole italienne, au sein de laquelle,
au commencement du XV Ile siècle, Galilée inventa et construisit le micros-
cope, et où, dans la première moitié du XlXe siècle^ J. B, Am ici perfec-
tionna merTcilicuscraent ce précieux iostmment. F, Castraeane s'occupa
des différents moyens employés pour mesurer des objets microscopiques.
Ues recherches peuvent ôtre classées ainsi: 1) Etudes sur remploi et les
avantages du microscope binoculaire ou stéréoscopique ; 2) Etudes sur Tap-
plication de la pbotogi-aphie à la reproduction et à la mesure des objets
microscopiques; 8) Etudes sur réelairage monochromatique du micros-
cope; 4) Etudes sur la valeur des lignes de Nobert dans les mesures du
grossissement du microstiope composé. A Tusage des micromètres il vit
combien il serait utile de substituer les stries des valves des diatomées.
Mais, avant de se prononcer sur la préférence à accorder à ces micrmttetres
natttreht ü voulut connaître quel était dans ces diatomées le nombre exact
des stries pour chaque millimètre linéaire ou pour chaque unité ,w des
micrographes et même s *a insurer si \o nombre de ces stries restait constant
dans les individus de la m^me espèce. Il tint compte des études de HeLm-
holtz et des deux américains Woodward et Morley sur les recherches de
micrographie* D était membre de Tassociatioa des micrographes de Londres
et do Bruxelles et encore du Club des micrographes de Dublin^ 11 fiit le
premier î\ démontrer l'existence des diatomées à Tère carbonifère et leur
immutiibilité à travers les époques géologiques, ce qui fournit une preuve
importante pour confirmer rimmutabilité des espèces vivantes.
M, Dêl (xAizo (Naples).
Evolutif me delta Ni'urO' Patoiftffia Nd SecoU Présente in Eapjmrte di
Progresêi âeli Anatûmiu e délia Fuolùgia,
In this pamphlet Dr, E. Curcis, the author, traces the gradual increase
of our knowledge in neuro -pathology. He divides his monograph into
two parts: an historical and au h isto logical. Commencing the historical
ti*eatise in 180Ö, the date of Walkers discovery of the motor and sensory
roots of the spinal nerves» he divides the time into three periods: from
1809 to 18^3 i from 1853 to 1890; and from 1870 to the present time.
The author^s research is evident in every page and ho has told the story
of tbe successive steps made in our knowledgo agreeably and on the
whole ticcurately. In dealing with French and other continental countries
he is a trustworthy guide; but he does not show the name familiarity
with Irish, Englishi and Scotch writers. There are giKjd ground« for the
belief that prior to 1809 John Beill discovered tbe motor and sensory
1900,
18
250
roots of the spinal nerves and that his brother Charles merely made known
the discovery years afterwards. John Bell troubled himself little about
the honour of priority; his many and brilliant discoveries are almost all
ascribed to somebody else. Of Irishmen we find no mention of the
cerebral surgery of O'Halleron, of Barrington's Hospital, Limerick; even
more strange is the omission of the monograph of the brothers W™ and
Daniel GrifBn (1834) on acute and subacute inflammation of the spinal
cord ; a work which has long been the happy hunting ground of plagarists.
Moulins' memorable operation on the skull and brain of Prince Rupert
in January 1664 — 5 might have been referred to, as also the experiences
of his pupil Wiseman. In the second period the author is at his best
and he pleasently and accurately summerizes Charcot's good work. The
period from 1870 to the present is, however, wanting in due recognition
of Ferrier and Horsleys excellent work ; work that has placed cerebral
and spinal surgery on a scientific basis, and we cannot close without
calling attention to the late Dr. S. Gordon's operation of trepanning and
raising a depressed lamina from the spinal column, some forty years ago.
Of the histological work we cannot speak otherwise than in praise. It
is the outcome of long practise, unceasing care, and great skill, enhanced
by many beautiful illustrations. Indeed the dissections are so delicate and
the illustrations so beautiful that the work of Ruysch and those of Jacob
are recalled to memory. G. Foy.
II. GEOGRAPinE MÉDICALE.
CHINE.
De Vatriplicisme (intoxication par Vairoche). China. Imperial Maritime
Customs. Medical Reports. 54th Issue. Shanghai 1898.
AtripUcismus ^) wird von Matignon eine in Nordchina (Peking) häufig
vorkommende Krankheit genannt, welche sich in localisirten Oedemen mit
Sensibilitäts-, vasomotorischen und trophischen Störungen äussert und von
demselben auf eine Vergiftung mit Atriplex zurückgeführt wird.
Atriplex littoralis, die Ufer-Melde, ist eine zur Familie der Chenopodia-
ceen gehörige Pflanze, welche in der Mongolei und in Nordchina in 2
Formen, als Atriplex angustissima und Atriplex serrata, vorkommt. Letztere,
von den Chinesen Lao-li-tsai genannt, wächst in Peking und Umgegend
als Unkraut in den Höfen, Gärten und längs der Mauern der Häuser, und
ihre gut schmeckenden jungen Schösse werden vielfach von der armen
Bevölkerung, namentlich den Bettlern, fast roh genossen, und zwar ent-
weder in halbrohem Brotteig oder als Salat oder in einer Art von Pfann-
kuchen. Nicht alle, welche die Melde verzehren, erkranken, angeblich weil
manche dagegen eine Immunität besitzen, und weil auch nicht alle Schösse
der Pflanze giftig sind. Diese soll niemals schädlich sein, wenn sie gut
gewaschen und gekocht wird, und wenn man die roth gefärbten Blätter
derselben aussondert. Wahrscheinlich ist das Gift nicht in der Pflanze
selbst, sondern in einem dieser anhaftenden Parasiten bezw. in dessen
Secrete enthalten. Häufig wird auf ihr eine kleine Art von Blattlaus von
1) Voir le compte-reudu Janus 1897—98, pg. 499.
251
gelHgrünUcber Farbe gefunden, vidïeîcLt î§t diese für die Krankheit wr-
ant wort Hell üu msiL'beii* Leider erfahren wir v<;m Maiitpum nichts Näheres
über dienst*] be. Von lMiyei*an ist wegen der eigentümlichen Localisation der
Âffeetinn die Vermutung ausgesprochen worden^ dâss diese nicht durch
den Ocnuss der Pflanze^ sondern dadurch zu StJinde komme, dass die
Leut'C dieselbe mit Daumen und Zeigefinger ptilicken, wobei die Schäd-
lichkeit auf die Finger ttnd dann von diesen aui^ döS Gesicht übertragen
wird. Von Matignon angestellte Versuche^ durcb Einreiben von Gesicht
und Hîinden mit den Scliüssen den Zustand hervorzurufen^ schlugen jedoch
fehli und tmcb die Hospitaldienor, welche die Pflanzen mit nackten Armen
ausri>isen^ erkrankten nicht. Bei dies^en Versuchpti scheint allcrdiogs nicht
darauf geachtet worden zu sein, ob die betreffenden Pâansïdti mit den
erwähnten Blattläusen besetzt waren.
Die Krankheit tritt fast nur bei But f lern auf. Im Jahre 1895* in wel-
chem in Peking in Folge des jaimoiscb-cbinesischen Krieges eine Hun-
geri^not herrschte^ wurde dieselbe besonders häutig beobachtet.
Das Altet* ist ohne Einfluss. Duss das rv^Wche Geschlecht das gross te
Contingent zu den Kranken stellt^ hat nicht seinen Grund darin, dass
dasselbe eine besondere EmpfîLnglichkeit für das Gift besitzt* sondern
erblJirt sich daraus^ dass es mehr der Bchädlicbkeit ausgesetzt ist, indem
hei diesen elenden Geschöpfen das Weib das elendste in Bezug auf die
Lebenserhaltung ist und mit den kümmerlichsten Nahrungsresten, die ihm
der Mann übrig las st, fUrlieb nehmen muss.
Die aüifemeim ÀUrpt^rsçhmiçht; nh disponirendes Moment tritt allgemein
dadurch zu Tage, dass die schwächsten jungen oder alten Individuen
erkranken.
Der Atisàruch der k'runk/tmt erfolgt plötzlich, 10 — 20 Stunden nach dem
Geniiss der Melde,
Die Finéferspitzen^ manchmal nur die des Daumens und Zeigefingers,
werden kalt und der SitÄ schmerzbaften Kril/ùelmt und die Hundnichefi
fangen an ^u jucken. Fast gleichzeitig. gew5hnlich ^/g — V* Stunde später,
beginnen die flandnickm und dann auch die Finger zu icImvil^fK Femer
stellt sich Ct/ano$e der N?îgel und Fingerspitzen, gleichfalls namentlich
der Daumen und Zeigefinger, ein. Das Geilem nimmt schnell zu und ver-
breitet sich über die Ilfhuk und Vordinmiuu ohne jedoch die EUet bogen
zu überschreiten. Dasselbe Uisst die innere 8cito der Vorderarme frei und
bildet eine Ali von Dreieck, dessen Basis am Handgelenk und dessen
Spitze am Ucndylus ex tern us sich befindet. Die Haut ist dal>ei blass und
fübit sich kalt an. Die Schwellung ist in der Regel begleitet von lancini-
rend en Schmerzen, welche sieb bei Druck und, wenn die Hand herabhiiugt,
steigern. In Folge des Oedems sind die Bewegungen der Hand und der
Finger gestört, und letzlere sind gebeugt und auseinander gespreizt» Bald
darauf, gewöhn lie h nach einigen Stunden, tt*M ik\ic\i Schivdinng dm Gtmchts
ein. In seltenen Fällen beginnt dieselbe hier. Manchmal ist si*^ so starke
dass die Augen voLLkommen verschlossen sind» In leichten Fällen beschränkt
sie sich auf die Augenlider uud ist nach 24 Stunden wieder verso h wunden.
Die Nase ist blfiulich f/e/drl/t und l'alto oft an ästhetisch. Die Schwellung des
Gesichts ist nicht oder nur mit geringen Schmerzen verbunden, vorUT'
sacht aber heftiges Juckejij und in Folge des Kratzens entstehen ebenso
wie an d**n Armejï Fkrhj/masen von verschiedener Ausdehnung*
252
Matichmal beschränkt sieb das Opdeni uut eine Oesicbtsbïilfte, und aucb
au beiden Armen ist die Scbwolliing oiuht immer eine gleichmUssige.
Did Sensibtiitüt ist an den Fingern herabgesetztT und an den Spitzen
des Daumens und Zeigefingers besteht mitunter vollkommene Aniisthosie.
I)ie Empfindung für Wtlrme ist dagegen an den erkrankten Steilen be-
träciitlieh erbfiht: in der Wtirme und vor allem durch den Einfluss der
Sonnenstrahlen werden die Schmerzen gesteigert» weshalb die Kranken
selbst im heissesten Sommer Gesicht und Arme zu verhüllen pflegen.
Das All gc me m befind en der Fatieuten ist nicht gestöi-t. Der Harn enthîilt
niemals Ei weiss. Nur der Puls ist etwas verlangsamt
Die Schwellung des Gesichts verschwindet meist nach 2 — 3 Tagen,
seltener erst nach einer Woche. Ebenso verhält es sich mit dem Oedem
der HSnde und Vorderarme; am längsten i mitunter 10 Tage» bleibt das-
selbe an den Händen bestehen.
An den ekchymosirtcn Stellen Mchupjd sich die Haut in grosseu Fetzen
ab. Manchmal bilden sich an denselben schon in den ersten Krankheits-
tagen hirsekorn-bis haselnussgrosse, durch Confiuenz sogar Ftlufmarkstück-
grösse erreichende Blasen mit gelbem, mehr oder weniger trübem Inhalte,
welche platzen und zu impetigoartigen Krusten eintrocknen. Tn andern
Fällen erhebt sich ei"st, nachdem das Oedem verschwunden ist, die Haut
blasig und maeerirt in der ganzen Ausdehnung der ekchymosirten Stellen,
es entstehen dann oberflächliche, leicht blutende und oft schmerzhafte
Geackiüüre, welche mitunter 1—1 Va Monat zur Heilung brauchen* und
dieRe erfolgt bisweilen unter der Bildung von Keloiden, welche ttbcrhaupt
bei den ChineBen eine häufige Erscheinung sind- Die Geschwüre geben
oft Veranlassung zu Fieber, die Temperatur kcinn auf Îi8— 39^ steigen*
Dabei ist die Zunge belegt^ der Appetit vermindert und der Stuhl ver-
itopft. Nicht selten kommt es auch zu einer Anscbvveüung der Lymph-
drüsen am Kllenbogen und in der Achselhöhle.
Einmal beobachte Mafiqnon im Gefolge der Krankheit trockene Gun^dn
der letzt-en Phalangen des 4. und 5. ^^ingers.
Anatomische üntersucbungen über den AtripUcismus liegen nicht iron
Der Sitz der Krankheit ist im Nervensystem (Medulla oblongata, Hals-
mark oder periphere Nerven) ^u suchen.
Die Ditigno&e des A tri pli ci s mua i&t nicht schwer* Nur 2 Krankheiten, die
Jùu/umid'^chB Krankheit und die ßrytbrümelalgie, bieten einige Anologiea
mit demselben dan Bei der Diflex'entiaidiagnose ïwisehen AtripUcismus
und Rcti/naud'Âcher Krankheit ist namentlich ZU berüchsiubtigen, dass letztere
eine Krankheit des jugendlichen Alters ist, auch die Zehen befällt, Oedem
bei derselben fehlt, die SensibilitJit stiirker gestCîrt i^t, die Schmeraen nicht
durch Wiirme, s^mdern im Gegentheil dure h Killte gesteigert werden, und
ihr Verlauf ein langsamer und intermittirender ist* Bei der ErythrojueMgie
sehen die erkrankten T heile roth uus» sind nicht ödematös, die Erkrankung
erstreckt sich nLcbt über die Hand hinaus, Cyanose, 8ena.b ill Uitsstörungeu,
Ekchymosen und Blasen fehlen*
Die Behandlung besteht anfangs in der Darreichung von üalinischen
Abführmitteln, später ?0E Tonicis (Chinin, Arsenik It dem -Vfi^iV^ntm manch-
mal Desinficientien (Natrium benzüitmm. BeiiKonaphthoL Salolj hinzul'ügte.
Oertlich kommen BUsenkrautöl mit Opium und Chloroform sowie kalte
umschlüge in Anwendung, Schki'bk.
F 11 A N C E.
La coiitagmi pfir les Inseeies. (Brocliure in ^^. Paris 1899^ par le
doetêur J. HiaTcouRT*
Daoä cet intéreusont chapitre àe pathologie animée, Mr. lô Dr. J. Héri-
eourt, nous expose h rôle* non soupçonné jusqu* à ces derniers temps (1? Eéd.)
ipe jouent les insectes dnDs le transport et Tinoculation des microbes* ')
Qu'il s'agisse do la transmission du cholùra par des mouches, qui aprèB
s'être posées sur des dejections de cholériques viennent coatarainer les
aliments des personnes habitant dnns le voisinagCj qu'il s'agisse de la
contagion de la tuberculose et même de la lièvre typhoïde (comme chez
les soldats américains de rexpédition de Cuba) également par les mouches,
le rôle de ces insectes dtins la propagution de ces maladies est aujourd'hui
établi, n l'avait été déjà, quoique eiagéré, dans la propagation do la
pustule maligne.
Mais d'antres insectes sont aujourd'hmi incriminés de transmettre à
rbomme, les uns liißtarifwe, mais d*nne manière indirecte, (animaux atteints,
insectes et eau), les autres plus directement comme les moustiques propa-
gateurs de la Midtitia {Laveran, Manson, Koch, Grassi, Hoss, etc.) ou
m toe de la fièvre jaune (Finlay, Hammond), ou les tiques qui propagent
la fièvre du Texas (Rechcrebcs de Koch et de Smith i ou la mouche Tsé-tsé
(qui d*aprea Bruee n'est dangereuse que lorsqu'elle a sucé le sang d'un
animal atteint de Xü/jana).
Mais voici des insectes plus famiïierSi domestiques pour ainsi dire, que
Mr. Héricourt incrimine et nous montre comme très redoutables : D'abord
les puces* qui paraît-il, d'aprùs les recherches de Mr. Siniond, nous donnent
la peste en la prenant au rat agonisant, mais vivant encore > ou au moins
non refroidi; entiü les punaiser qui, d'après Mr. Tiki ne, transmettent le
typhus récurrent^ et qui^ d*a[>L"ès les expériences de Mr* Henry Morau sur
des souris blaucbes, seraient dos agents certains d'infection du cancer.
Comme conclusion à son étude, Mr. Héricourt conseille de déclarer une
guerre impitoyable par Veau, le feu, le poison, à tous les insectes; à défaut
de (Hmsidémtion humanitaire, T intérêt personnel commande ee souci, «car
nul ne peut prévoir le sort d'un microbe attaché aux pattes et recelé dans
les flancs d'un insecte^.
Dr. Paul Fabbe (do Comme n try).
Maladif^^ di* PA^fferk par M. le docteur Cresfin, Prof, suppléant
h l'Ecole de médecine d'Alger, Paris, 1S99.
This snuiU work of 21 pages, which is a reprint from the BuiMin
^féUad is not so much an account of the maladies of Algeria, as an
inquiry into the manner in which the climate of Algeria acts in predis-
posiug to ceiiain forms of disease. It is a thoughtful and well-reasoned
Thesis which might have been advant«geoasly amplified. The subject is
too large for the space devoted to it. We observe that the same atttiior
in collaboration writ h Dr, Busquet contributes what may be called
a continuation of this investigation in an article on La fierreh^phmk t^hez
hs Intiiijt'nes d\ilf^en> in the fhdlftiu Mtklk'td for January last. Fronj
this it appeai-s that typhoid is by no means so rare among the natives
^ Voir ^ A. pg« S67. Viéà.
254
as was formerly siipposecl, but assumes among them jieculiar forms which
render its diagnosis difficult.
Andrew Davidson.
REVUE DES PERIODIQUES.
J. S. TiNisoN. Arabic Médichw, The Indian Lancet, 1 avril 1900.
Dans cet intéressant mémoire l'auteur montre (ju'on sVst beaucoup
exagéré l'influence dos Arabes en médecine. Toute l'histoire de cette race
prouve qu'elle n'a aucune disposition originale pour la science ; les hommes
cultivés n'y ont jamais formé qu'une minorité tout t\ fait infime. Soit à
Bagdad, soit à Cordoue, une période de culture intellectuelle relative a
rarement duré plus d'une génération. Les Arabes ont été en contxictavec
la science grecque dès le moment où Justinien bannissait en Perse les
derniers philosophes païens. Or ils n'ont jamais pu puiser directement aux
sources grecques, sans l'aide d'un ou deux intermédiaires.
L'influence des Sarrasins sur la péninsule italienne a été loin d'être
favorable. Les points où ils auraient pu faire le plus de bien ont toujours
été les plus arriérés. Quant à l'école de Salerne, elle était grecque à l'ori-
gine et non arabe. Il est tout à fait légendaire de vouloir attribuer la
renaissance de l'ai-t médical dans le Sud de l'Italie à l'introduction d'écrits
arabes par Constantinus Africanus. Les écrits qui nous sont pai-venus de
cette école ne montrent aucune trace d'influence orientale: ils sont néo-
latins et portent la marque du système méthodique, dont Coelius Aure-
lianus est le principal représentant, plus encore que celle de Galien. Après
le milieu du Xle siècle on constate des traces d'une connaissance plus
directe des oeuvres d'Hippocrate et de Galien, et dès lors l'humorisme
devient la doctrine de l'école. C'est de cette époque, c'est-à-dire une géné-
ration avant Constantinus Africanus, qu'il faut dater la première renais-
sance médicale.
En somme les Sarrasins n'ont en aucune façon pu exercer d'influence
sur les débuts de l'université de Salerne; leur action n'a pu se faire
sentir que plus tard, quand l'aflluence d'étudiants venus des pays septen-
trionaux et ne comprenant jjas le grec rendit l'usage de livres latins
indispensable. Il se trouva que ces livres étaient des traductions arabico-
latinos des ouvrages grecs classiques, et c'est sur cette faible base que
repose l'influence sarrasine en Italie méridionale. D'ailleurs au moment
même où cette influence commençait à so faire sentir, Salerne déclina et
Montpellier, où les Juifs et les Arabes étaient encore un élément impor-
tant de la population, devint le grand centre médical de l'Europe. Mais
là aussi les traductions directes du grec finirent par remplacer les para-
phrases arabes.
Dr. L. Laloy.
Thr JoiiriKil of Tropical Medicine,
In einem Aufsatze, betitelt Zechm und Zecicen-Fipber, bespricht L. \V,
Sambon, nach Vorausschickung naturgeschichtliclier Bemerkungen über
diese Tliiere die verschiedenen Krankheiten, welche auf Hisse derselben
zurückgeführt werden. Er beginnt mit der bekanntesten und auch in ihrer
iOÙ
Aetiologitî festet ob eo den I ûcm T&ras- ixi^r Uoikwtt&sm' ficher fîrs lliadviehoR,
welches durch einen Blufpura^iitpn, das Pt/rosoma bifferninitm verursacht
wirdj dessen Uebertragiing durch eine Zeclfeuort, den Rhipirepkaim san-
(piineiis, erfolgt. Bei dieser Golcgenbeit entwickelt Vurfasser seine schon
früher ausgesprochcDe Ansicht von der Identilüt oder ouhen Verwandt-
schaft des menschlichen Schwarzwasserfiehers mit dieser Krankheit, ohne
jedoch neue Stutzen filr seine Annahme beizubringen. Das Texasfieher
kommt ausser heim Rindvieh übrigens auch bei Schafen und Pferden von
Bei Schafen wird femer eine durch einen Bacillus hervorgerufene Krank-
heit, ^hïupiHff ill" genacnt, beobachtet, deren Ucbertragung gleichfalb
durch eine Zeckeoart, den Ixodes redevins ^ stattfindet. In Miann, im Norden
von Persien» kommt eine eigentümliche Krankheit vor^ welche »uf den
Biss einer Zecke, den Argm persicus^ zarünkgeftihrt wird. Dieselbe îiussort
sich in heftigen Schmerzen, Delirien, Convulsionen, remittirendem Fieber
und führt, manchmal sogar zum Tode, Eingeborne sind gegen sie verhUlt-
nissmässig immun, wag darauf zurückgeführt wird, dass dieselben schon
früher gebissen worden sind. Diese Zecke bewohnt alte Hüuser, indem sie
in den Bitzeu der Wände und des Pussbodens lebt. Manche Dörfer sucht
sie derartig heim, dass sie die Bewohner derselbeji geradezu auBtreil)t.
Am Zambesi und an dessen Nebentiüssen kommt eine Zecke, Ornithmloroa
mmtlmia oder J/y/tw monbata, vor, welche gleichfalls alte Hfluser bewohnt,
Tags* sich in Kitzen des Fussbodeos und der Wände verbirgt, Nachts
hervorkommt, um Nahrung m suchen, und Menschen sowohl a!s Thiore
anfällt Nach dem Bisse derselben tritt Schmerz und Jucken ein, die all-
mîihlich von dem gebissenen Gliede nach dem Leihe emporsteigen, bald
gefolgt von Erbrechen und blutigen Diarrhöen mit oder ohne Fieber. Die
ICninkheit dauert einige Tage bis Wochen und nimmt in manchen Fällen
einen tödlichen Ausgang, Der Biss zweier in Centralamerika und Mexico
bezw. Mexico vorkommenden Zeckenarten, von ^Ir^o* taàtje and Arf^as
tiin'mta, soll gleicbfalïs ernste Störungen hervorrufen. Zum Schlüsse be*
spricht Satnbofi die für Vieh und Menschen zu ergreifenden prophylaktischen
Massütihmen. Für letztere bestehen dieselben in Rüucberungen mit Schwefel
oder vieiîeicbt Kohlendisulfid, Ausgiessen der Ritzen mit kochendem Wasser,
Kerosin oder Benzin ^ Inscctcnpnlver, Zecken, welche sich eingebissen haben,
dtirfen niebt losgerissen werden, sondern man applicirt auf dieselben einen
Tropfen Olivenöl^ Terpentinöl, Benzin oder Petroleum, worauf sie loslassen.
Frank G. dem* m fährt fort mit seiner Besprechung der eridemüe}^n
CctUrm des' PmL Ein solches befindet sich in den südlich an Tibet gren-
zenden indischen Distrikten Kumaan und Gart(*hni, welche die südlichen
Afohfînge des Himalaya einnehmen und grösstentheils in einer Höhe von
3—6000 Fuss über dem Meere liegen. Hier werden in verschieden langen
Intervallen Ausbrüche von Pest, welche die Eingeborenen Mahamari, d,h,
schwere Kninkheit, nennen, beobachtet Fast immer blieb die Krankheit
auf die Berggegenden beschränkt, nur einmal, 18513/54, stieg sie in die
Ebenen hinab* Der erste bekannt gewordene Ausbruch fiel in das Jahr
1823. 1896, in welchem die Fest zum ersten Male in Bombay Buftrat,
kamen in Garwhal nur einige wenige Fälle vor, und ïum letzten Male
zeigte sie sich hier im Frühling 1897.
variirten überhaupt sehr in Ausdehnung
Jahren beschrankten sie sich auf 1 oder
Die verschiedenen Ausbrüche
und Heftigkeit, In manchen
2 kleîno isolirte Gruppen von
250
Hiiusorii, während sio sich in andern Jahren über weite Gebiete aus-
])reiteten und eine sehr grosse Zahl von Dörfern befielen. In manchen
Jahren zählten die Todesfälle nach Einem, in anderen nach Tausenden.
Die schwerste Epidemie war die des Jahres 1853/54, in der ungefähr 8000
Personen gestorben sein sollen. Seit 1897 tiberstieg die Zahl der jährlichen
Todesfälle nicht 45, in den jüngsten Ausbrüchen war dieselbe noch kleiner.
Weil sich das indische Centrum in den Jahren 1893 — 96 in einem Zu-
stande fast vollständiger Inactivität befand, glaubt Clemoxv nicht, dass die
Bombayer Epidemie mit demselben in Zusammenhang steht. Ein weiterer
endemischer Herd liegt vielleicht im Russischen Centrcdasien, Im October
1898 brach in dem am Fusse des yl/iro/^-Passes, welcher Samarkand von
Buchara scheidet, gelegenen Dorfe Anzob eine sehr heftige Epidemie aus,
und Levin, welcher von der Russischen Regierung zur Erforschung der-
selben dorthin geschickt wurde, fand auch bei Personen, die während der
damaligen Epidemie nicht befallen worden waren, Bubonennarben, die von
Erkrankungen in früheren Jahren herrührten, sodass vielleicht schon seit
20 Jahren die Pest an diesem abgelegenen Orte endemisch herrscht.
Endemische Herde nimmt Verfasser ferner in Mesopotamien und Persien
an. Ersterer ruht seit etwa 20 Jahren. In Persien trat die Pest zum
letztem Male 1877 in Rescht auf. Mit dieser Epidemie in Zusammenhang
stehen die Ausbrüche 1877 unter den russischen Truppen im Kaukasus
(vielleicht herrschte die Pest unter diesen auch 1877/78 in der europäi-
schen Türkei), 1877 in Astrachan und 1878/79 an den Ufern der Wolga
zusammen.
In ei)ier Skizze d^r leprösen- Ast/le in Britisch' Gm/ana theilt F. A. XecU
die Geschichte derselben mit von den ersten Anfängen im Jahre 1832
bis zu der jetzigen, für ungefähr 500 Kranke eingerichteten, im Cottage-
System erbauten Lepra-Colonie und unterstützt die Beschreibung derselben
durch Beifügung einer Photographie und eines Planes.
R. C. Bennett beschreibt und bildet ab einen eif/entfhnlichen Znstand des
Haares, bestehend in langen, zusammengedrehton und verfilzten Strähnen,
bei einem Negerknaben aus Trinidad.
Sodann folgt die Fortsetzung der Arbeit von Geonje IL F. Xuttall über
die Rolle, welche die Mosquitos bei der Verbreitung der Malaria spielen,
SCIIEUBE.
Sur les travaux de la mission organisée par V Ecole de mé(k'cin<* tropi-
cale de Lit^erpoolf pour r étude du paludisme à Sierra Leone et sur
une instructian pour la préventian du paludisme, par M. Laverax.
(Extrait du Bulletin de V Académie de médecine, — Séance du
3 avril 1900.)
This is a review, as the title shows, of the Report of the Malaria Expe-
dition to West Africa in 1899. The original work is a record of honest
work deserving to be read by those interested in malaria, and the generous
and suggestive remarks of the great Frenchman on it contained in this
communication are no less worthy of being studied. The importance of
the discoveries associated with the names of Manson, Ross, Mac Callum,
Celli and others, receive generous recognition from him whose observations
form the foundation on which others have been, and are building. There
is a tendency in some quarters to assume that the discoveries recently
257
made furnisli tlie key to the whole epiâemiologj of malaria. This is not
the view of Laveran, who says: -'si la théorio de rinfodion par leg mou-
stiques e^t en harmonie avec la plupart deb faits connus concernant
r^tiologie du paludisme, on na doit pas dissimuler cependant qu'elle
n^explique pas tous ces faits et qu'elle est passible de quelques objections".
He adds : **il est probable que nous ne savons pa^ encore toute la vürite,
en ce qui concerne la vie des germes du paludis^iae en dehors de Torga-
nisme humain'^ and suggests several hypotheses which would partly
explain the difficulties to which he refers as indicating the directions in
which fresh researches may hopeüilly be made*
At the same time^ while he holds that the last word has not yet been
spoken on the etiology of malaria, he recognises the vast scientific and
prophylactic significance of the discovery that the mosquito is the definitive
boist of the parasite, and that one of the most important, if not the sole,
liiciins, by which the infection is propagated is the sting of these insects.
It is thus 'Ufidis/misaifte de vulvar mr rette fwfion, auJQurdliui certame, qut*
les mouâfiqu^s peuvetit inotmier le pcUudtsnie^ ct de faire çoantittre ies membres
à ijrmidre pour émter antant qne pmmhle d'eit-e piqué pur les mottêtiqnrs anwe'ê
à Vétat purfmf\ The measures for accomplishing this object are briefly
but clearly stated in this communication. It would be out of place, as it is
unnecessary, to do more than bring this most recent publication of our
revered Master to the notice of our readers.
ANDREW Davidson.
Rmùa Medica delta Regia Marintu Novembre et Dicembre, 1900,
Romn*
The place of honour in the I^ovember number is given to an article
by Sestini on Tuberculosis in the Army and Navy. The author discusses
the mean frequency of the disease in its various forms in the two ser-
vices for the quinquennium 1893 — 97; the relation bet ween the prevalence
of the disease in the army and the civil population; the distribution of
tuberculosis in Italy, and the proportions of tuberculous soldiers and
sailors furnished by the different regions; the incidence of the disease on
the different branches of the services, and the proportion of cases in which
a predisposition could be traced among those who developed tuberculosis
during their military or naval service. At the present time when tuber-
culosis is attracting so much attention, this very painstaking contribution
to the subject will be read with profit.
Belli contributes a paper on refrigeration in ships of war. The subject
is somewhat technicalj but its importance to the student of naval hygiene
wiU be readily admitted*
The leading articles in the Dect^mber number are on© by Petella ott
Vimanmii delle curve c&rnealif — a contribution of scientific and pmctical
value —, and another by ParroÄzaui on the chirurffia del pulmotte. The
reviews of the current medical literature in this publication present a
useful epitome of recent researches in surgery» tropical medicine, bacte*
riologj, and therapeutics.
Andrew Datidsoh.
258
Archives de Médecine Navale^ Décembre, 1899 et Janver, 1900,
Paris.
Tho December number contains a report sur les expériences comparatives
de désinfection effectuées au laboratoire de bactériologie de V hôpital militaire de
Lorienty au moyen de la méthode de M. E. Foumier, par les Drs. Du
Bois Saint-Sevrin et Bonnefoy. The conclusions are not altogether favour-
able to the process. Dr. Auffert gives an account of the Conférence sur
la Syphilis held at Brussels in September last, written in a very dispas-
sionate spirit, but proving conclusively the value of well devised measures
of regulation.
An important paper in the January number by Moussoir on Coup de
chaleur et Coup de soleil comes opportunely when the infective nature of
what Dr. Sambon terms siriasis is under discussion. The author draws
a sharp etiological distinction between heat stroke and sun stroke. The
former requires a temperature natural or artificial above 40^, acting on
the whole surface of the body, for a sufiiciently prolonged space of time;
the latter does not require for its production a very high temperature,
but depends on intense solar radiation acting on the cranium for a period
that need not be prolonged. Some of the author's views may not com-
mand assent, but no one can read the paper without feeling that they
deserve careful consideration.
A very short article on the disappearance of beri-beri from tho Japanese
Navy, by Dr. Tatsusaburo Yabé gives the statistics of tho disease before
and after tho change of rations, and furnishes the daily diet table at
present in use in the navy. Both numbers contain several valuable con-
tributions to surgery, and many minor articles of interest.
Andrew Davidson.
Archiv für Schiffs- tmd Tropen-Hygiene^ von Dr. C. Mense, Janu-
ary 1900. Leipzig, Barth.
We have more than once spoken in praise of this very excellent
publication, which sustains its character in the number before us. It
opens with a contribution of some value to Medical Geography, namely,
Aerztliche Erfahrungen aus Süd-China, von Missionsarzt Dr, Wittenberg. His
field of observation was the district of which the town of Kayintschu, in
the Province of Kwang-tung, is the centre. A few notes are given, by
way of introduction, on the climatology of the region, the race, food, and
habits of the people; then follows a short account of the prevailing
diseases in this part of China. The author notices the absence or extreme
rarity of enteric fever, cholera, diphtheria, and beri-beri. Measles were
epidemic while he was writing. Smallpox is constantly present. Malaria
in all its forms is prevalent, constituting in the author's practice an eighth
of the total cases treated. It is most prevalent in the dry months, Sep-
tember to March, when the rice fields and marches are dried up. He
has met with no case of blackwater fever. Dysentery is very prevalent
and fatal. This the author ascribes to the use of human dejecta as a
manure for vegetables, and the practice of washing the vegetables in the
pools in which they wash their clothes.
Leprosy is prevalent, but nothing is said of its causation, except that
the author has observed several cases which he believed had been com-
259
municatod bj association witb the sick. The diet of the population in
mostly vegt*tu.ljkv but tbo people eat all that comes in their wuv ^'wa^dti
kreucht Ußd äeucbt*\ flesh and fish, fresh nnd salted. We have heard
before, with some incredulity, of a custom preYuiling in some parts of
China, of burying lepers alive. The author in a few simple words puts
all doubts at rest. "It also happens'*, be says, **that a family rids itself
of a leprous member by burying him alive, to whiub the a&seat of the
victim i^ obtAiîied without difficulty. The leper reeeiveB a good meal,
follows perhaps as mourner behind his coftiuj swallows a powerful dose
of opium, and lays himself down without a murmur in his own grave.
It may interest some to know that, according to the historian fSoece
burying alivo was not unknown in Scotland in the middle ages, where
there wa.s a law that, a leprous woman was to be banished from the
company of men, and if she became pregnant both she and her child wero
to he buried alive.
There is also in this number much information on plague, heri-beri,
ma lariat and parasitic diseases which space forbids us to notice. All the
most recent observations and researches in these departments are recorded.
Andrew Daviosok.
Archm'3 d^ Métkuim* Navak^ Fcv^rier, 1900, Faiis.
The first article entitled Im lepre dam le arde de Thih (SmefiidJ is by
Dr. Vergues. A map of the region referred to makes the suhject more
intelligible- The author thinks that the disease has been recently intro-
duced into this couniry, where it seems to he spreading rapidly among
some sections of the population. The opinions entertt^inod by tbe different
tribes respecting the manner in which the malady is propagated are as
various as in civUissed countries. The Feulhs, we are told, believe leprosy
to he hereditary, but not contagious ; the Bam haras and Sarakholais regard
it as contagious and isolate the sutterers, while others, again, seem to
think that it is neither hereditary nor contagious. Judging from the
tignres given by the author it would appear that women suffer more
frofiuently than men^ which is contrary to the expérience of every other
country. Those who seldom or never eat fish suËFer fronfi the disease*
Tiie author considers the disease to he feebly contagious, and that a
concourse of eircumstanceSj which rarely concui% ore necessary to infectioni
Koft^s dliffijihi^ mwale by Guésîenuec will also bo read with int4?r0st,
especially some of his observations respecting the causes of malarial fever
and the modes of transmission and prophylaxis of yellow fever*
Andrew Davibsok.
Anmdi di Afedici/m Navale, F ebb* 1900* Roma.
Military and naval sui'goons will find Cognotti's article on EpUettki
Ihscrtori deserving of notice. Ferreri furnishes a us(?ful paper on On^hral
afisetMâ of rttitk oriffin, A number of short notices on the literature of
plague serve in keep the reader acquainted with the most recent obser*
vutions and researches on this sul)jec1. The only contribution in this
number to medical geography is om by CoJorni on Marocco* which,
although by no moans so full as we could have wished, contains some
260
valuable notes on the climate and prevailiDg diseases of a country still
comparatively unknown.
Andbew Davidson.
Archiv fur Schiffs- und Tropen Hygieney März, 1900. Barth, Leipzig.
This number is rich as usual in matter bearing on tropical medicine
and medical geography. Professor Grawitz contributes ^^Ein Beitrag zur
Fruge nach der Entstehung dei" sogenannten Tropenanäinie,'''* It is rather
curious that in the elucidation of this question experiments on the in-
fluence of temperatures corresponding with those of tropical countries on
the blood of animals, have not, so far as I know, been previously made.
The result of the author's experiments in this direction is that degenera-
tive changes in the red corpuscles are caused by the simple action of an
elevated temperature, other noxious agencies being excluded. We hope
that this line of study will be further prosecuted.
Another very important contribution is that of Mense on Syphilitic and
venereal diseases in countries neivly opened to civilization. It contains original
information derived from personal observation and obtained from medical
men stationed in various regions of the interior of Africa respecting the
presence or absence of syphilis, soft chancre, and gonorrhoea among the
natives. It seems ascertained that all these forms of venereal disease were
absent in many of the more remote and isolated regions of Africa until
they have been introduced quite recently by the pioneers of civilization.
Certainly the opening of Africa is not to prove a pure gain to the native.
This is undoubtedly an important contribution to our knowledge of the
subject, which we strongly recommend to the attention of our readers.
Many minor but interesting articles, which we cannot particularise, are
also met with in this number.
Andrew Davidson.
Napoleon I and hi^ physician.
The April instalment of Dr. O'Meara's diary published in The Century
Magazine is chiefly taken up with accounts of Napoleon's quarrels with
the governor of St. Helena, and with his opinions on theology. The
following passages, however, are of medical interest.
19th August 1816. Napoleon said it was foolish for him [Gourgaud]
to take medicines. He ought to have dieted himself for some days and
drank a great deal of water and eat nothing. Medicines are only for old
people. A man ought not to begin to take medicines before 60 years old.
25th August. Napoleon dressing. When I came in he said 0 sono
morto can questo catairo (0 I am dead with this catarrh) giving me a smart
slap in the face, *'I have coughed a groat deal all night and was tormented
with it, but now I am better." I advised him to take a composing and
diaphoretic potion at night. "What, said he. Opium ?'* I said, no, I would
give him one without opium. "No, no, he said, none of your drugs.*' He
then asked about the liver, what its use was, where it was, putting his
hands nearly in the region of it, what effect the climate had on it. While
rubbing with the flesh brush he asked me if it was not very conducive
to health to use it. I said it was certainly. Then, said he laughing, I
261
will give H IïUIp more to the liven rubbing a little tnöretSäScnstomary
over the right hypochondriac region.
Polar taMtemiiU
The surgeon of tbo Beigica^ which has recenily returned froiîi u pro-
longed autaretic expedition describes the effects of the polar night on the
general health of the crew, us follows {Reime Seientijiqfie^ April 21).
'^The profound obscurity^ the isolation» the use of preserved foodSi the
continued cold with frequent tempests and penetrating humidity, ended
by reducing us to a state of wliai t have termed polar antiemia* The
sloniach and all the organs became sluggish and refused to workt Most
nlanaing were the cerebral and cardiac troubles. The heart seemed to
have lost its regulator. Tts beats were feeble, and only became more
frequent when other dangerous symptoms made their appeanvnee. During
the whole polar night its action was weak and irregular, it wiis absolutely
not to be counted on. Psychical sjrmptoms were less marked. In general
the men could not cimcenù-ate their thoughts, and the mind wm incapable
of prolonged effort. One of the sailors was on the border of insanity, but
with the return of the sua he recovered.
E. T. W.
Geoffrapkkfd dütn'butmn of Scletvtna,
Scleroma of the trachea and upper air passages is a rare diseasci the
nature and geographical distribution of which arc discussed by Dr. Fran-
ken berger of Prague in the H^ieMr KUmêch' RttmUchaUy K\yTï\%^ih — 29th.
He sayB:
'»Btderoma is i*n endemic disease especially common in the SlaTonie
countries, chiefly Russia and Poland, and in a less degree among the
southern SlaTS.
ft is much rarer in the Teutonic and Latin rat-es, among whom only
exceptional cases are known- It would be iuteresting to know to what
nationality the cases published in Ameriea belong» where seleroma seems
to l»e relatÎTclj commoner than in the non -Slavonic part of Europe."
In Europe the Irequency of the disease decreases even in Slavonic conn-
tries from East to West Thus it is rarer in Moravia than in Galicia,
and rarer in Bohemia than in Moravia. Locally there seems some con-
ncKion between the disease and the course of rivers or low lying plains.
E. T. W.
REVUE DE P AB A SU 0 LOG IE ANIMALE
CONCIRKAKT LIS PAYS CHàUDS.
Àrchiim tie paremfolm^k Pr. K. Blanchard. Ko. d'octobre 1899,
Mr. le professeur R. B bine hard analyse un nouveau cas de til aria loa
et commence par donner un résume de toutes les observations con nues
jusqu'à ce jour.
262
ÎAi iriiilmâf '!e ïi/h^frrrat'ifiTi arrncl>. avuit n-.^id»; *]pni an> au Congo
fnin*;^is.; il fut tout d'aboH ^Â^n*: par le Dr. Leneven de TrouTÜIe qui
lui retira de la jmuitMa droite un loa femelle, pui« par Mr. le Dr. Bernard
a la clinique de Mr. Landolt qui lui retira un loa mâle de la paupière
«np<:rieurc gauche.
Os deux sp<;cimens ont pu être étuditf» par Mr. R. Blanchard, voici le
r«>sum«'- de hh d^rsc ri prion.
sMo//>. — Longueur 22 mm. largeur moyenne 435 a. Cuticule sans
«itriations tran^ïversales. Wrielures cuticulaire^ arrondies manquant sur le
premier et le dernier cinqui*:me du corps de l'animal. Extrémité antérieure
i*'-gèrenjent effilée terminée en tronc de cône. Orifice buccal étroit, en forme
d'entonnoir. î?f continuant par un oeî<iphage rectiligne. Saillies papillaires
niédi^i- vent raie et médio-dorsale ä l'union du tronc de cône eéphalique et
du reste du corps. Kxtiémité postérieure obtuse, légèrement incurvée,
fento cloacale donnant passage à deux spicules, à 82 a. de Textrémité
caudale, f'inq paires de j^apilles. 2 pré- et 2 p^'^tanales. les 4 premières
papilles sont globuleuses, la dernière est cvlindro-conique.
Fé:i/iffUe, — Longueur 20 mm. largeur moyenne 538 a. Cuticule non
fttriéf, bfisselures nombreuses surtout dans le ' .^ antérieur. Sujet jeune
non encore parvenu à la maturité sexuelle, tubes ovariens renfermant
simplement des cellules ovulaires de 35 a. de long sur 20 fi. de large.
L'A. discute ensuite la nature et l'évolution du parasite, il rappelle la
théorie de .\fanson qui voit dans le loa la phase adulte de la fi laria diurna,
et signale aussi le cas d'une jeune négresse du Congo qui fut opérée par
Van r>uyse à linixelles; cette négrillonne portait une larve située dans
la chambre antérieure de Toeil. Pour l'A. cette larve pourrait bien être
la larve du loa.
.J'ajoutenii, à ce que dit l'A. qu' aujourd'hui certains observateurs, à
la suit«* de Teissier ont de la tendance à voir dans certaines tilarioses
sanguines des h'Imniflùtmt'A «/w; mhjratiim nlttirietire il'S emhnfons dans le
Hif^ft'inr r.ivr.ulaUûvt'.
VàW w)mmo l'évolution du Loa reste encore entourée d'une certaine
ol)scurité.
L'arti(rlo de Mr. R. Blanchard contient en outre une vieille gravure
tn>s int^jreswintc au jioint de vue de l'histoire médicale coloniale. Cette
gravure, publiée dans une description du Congo par Pigafetta (1598),
montre un individu on train de s'extirper une filaire de Médine, un autre
subit une opération qui consiste évidemment dans l'extirpation d'une filaire
sous-conjonctivale. ^)
Dans le même numéro on peut lire une intéressante observation du
Dr. Montoya y Florez relatant une pseudo-typhoïde déterminée par des
ascarides. Soixante seize ascarides rejetés en un seul paquet, étaient en-
roulés auteur de 4 ascarides noués les uns aux autres et maintenus ainsi
grAce aux inflexions d'un long cheveu avalé par mégarde, comme l'a
montré l'examen fait par Mr. R. Blanchard.
^\ Non« tlrvuitH In jçrnxun' ri-joiii(r » l'aniabilitc de Mr. Ip proffssrur K. HIanchanl.
/
263
Ac<uym/f' de meiîtTim\ — Doßs la séiitjce du 30 janvier !90() ilr> B.
ßknchafd a fait un rapport sur doux notes de MMra. Clair et Joly rela-
tives à Tapparitiou récente de la Œitjtw dans la n^^ion nord-ouest de
Madagascar.
Le parasite a été importé dans Tlle Malgache par les tirailleurs séné-
galais et Haoussas, les deux points signaling par les auteurs sont Tile
NosBi-Paly à la pomto d'Amlmttj (septembre 1891*;^ le cercle dVVnalohwa
(juin 1899)» le nord-ouest de Madugascar d'une fûçon gen (5ialc? et Nossi-Bc.
Le mpporteur rappelle en outre, à ce propos, les o!î^ervatïons do
Blnndförd (1894) sur la Claque des rats à Ning-Fo et la présence do la
Cbit[ue dans Tin de. Le parasite a et*^ introduit à Bomîm^ vers la lin do
1898 par les coolies revenant de T Afrique orientale.
Société de Biologie imnce du 3 férritrr 1900* — Mr« Laveran fait une
communication sur des moustiques provenant de Madagascar envoyés par
le Dr. Rasamimanana )\ Mr, le Dr* Coustan (do Montpellier).
Parmi ces moustiques Mr. Laveran* a reconnu une espèce particulière
d'anophèles qu*iî propose dVippeler (anophèles Coustani). Dans l'envoi il
n'y avait malheureusement que des femelles.
Cet anophèle Coustan i a une couleur beaucoup plus sombre que TA,
Claviger et présente les caractères suivnnts^
Longueur proboscide compris 10 mm. Proboscide brun noir, garni de
squumettes surtout nombreuses a la base. Palpes brun noirâtre, couverts
également de squamettes, ni renflés, ni annelés. Antennes brun foncé,
nuque noirâtre, sans tûchea. Thorax foncé sans taches, ni mies, balanciers
courts j d'un brun sombre. Deux taches noirAtres allongées occupent le bord
antérieur des alles (squamettos). Hanches, femurs, tibias brunâtres; Icîc,
2pmt? et '5o pièces des tarses annelées, de blanc* 5e pièce garnie Je crochets
simples. Abdomen de coloration noirûtre uniforme, recouvert de poils sombres»
L'A. a coupé, 5 do ces anophèles sans trouver nulle part d'éluments
parnsitairos, il no dit pas s'tl a fait d'autres examens par dissociation,
La iJtmrîm* longtemps appelée improprement la syjïhilis du cheval est
reiativemtmt fréffuente en Algêtit^ En 18fï2 Mr. Chauvrat découvrit un try-
panosome dans le sang d'un étalon dourlné.
En 189tî mon ami le Dr, -T. lîouget, aux ex péri en ce es duquel j'^iî en
partie assista, publiait dans les Annules de rinstitut Pasteur une étude
expcrimeutale trùs détaUlée d'an trypanosome provenant égiilement d*un
étalon douriné. Son étude longtemps poursuivie cheü une foule d'animaux
de laboratoire concluait nettement A une relation de cause à effet entre
la dourine et le trypanosome qu'il avait observé. Il allait jwuvoir faire
l ^épreuve de la réinoculation sur un cheval et retirer tout le fruit de sa
découverte, lorsqu' une épidémie de laboratoire lui fit perdre le parasite
en question,
Mr, le Dr, Schneider et Mr. le vétHérinalre Buffard d*Oran ont été plus
heureux et ont levé les derniers doutes, en reproduisant la maladie eu
série, d'abord du cheval au chien, puis du chien au cheval. Us ont ainsi
obtenu des dourines typiques, ils se sont en outre appliqués à démontrer
on variant les conditions de rexpérimpotation que ]e trypanosome était
bien le seul animal en cause. Les premières recherches des auteurs ont
264
^tü communiquées à TAcaderaie de Médecine (juillet et septembre 1899),
enfin tout dernièrement ils viennent de commencer une étude détaillée de
la dourine et de son parasite dans le Recueil de médecine vétérinaire
(février 1900). i)
Il est donc maintenant démontré, d'une façon absolument péremptoiro,
que la Dourine, comme le Surra des Indes et le Nagana du Zoulouland,
est fonction 4i'un trypanosome.
Erratum. — (Dans ma précédente revue lire dans le foie et non dans
le PIED d'un jeune veau.)
Alger le 5 mars 1900. Dr. J. Brault.
^) Asselin et Houzeau, place de Te'colc de médecine. Paris.
EPIDEMIOLOGIE.
Perse, La peste bubonique,
A Djivanro Tépidémie de peste a pris de l'extension pendant le mois
d'avril. Bien que le fléau reste confiné dans ce district, plus de 30 villages
sont actuellement infestés. Les habitants fuyant l'épidémie et fidèles à leurs
habitudes se dispersent vers les hauts plateaux du Kurdistan et ils traînent
avec eux les germes de la maladie. Bien que le passé de ces épidémies
donne qxielques assurances pour l'avenir, néanmoins la diffusion do l'épi-
démie actuelle ne cesse de causer des inquiétudes aux états limitrophes de
la Perse, tels que la Turquie et la Russie, à cause des conditions topo-
graphiques et sociales du district compromis. Voici quelques détails qui
confirment les inquiétudes des états limitrophes et notamment de la Turquie,
dont le Oaza de Gulamber n'est éloigné du foyer de Tépidémie que de
3 — 4 heures de distance.
Djivanro, province du Kurdistan Persan, habitée par les Kurdes DjafF,
est limitée au Nord par l'Avraman, à l'est par Romansir, à l'ouest par le
Caza do Gulamber et au Sud par Kirmanchah. La province de Djivanro
est composée d'une cinquantaine de villages, dont, le principal de 150
maisons, donne son nom k la province. Le dit village est enclavé au Nord
et au Sud par les montagnes Chaho et Dalaho. Toute la province est
gouvernée par un chef ou Hakim^ qui dispose de plusieurs milliers de
fusils. Los villages, en général, ne sont habités que pendant les 3 — 4 mois
de rhiver, le reste du temps la population avec ses bestiaux se transpoiie
sur les montagnes précitées et y vit à l'état nomade, en changeant de
place aussitôt que l'herbe du pâturage occupé a été mangée par les trou-
peaux. Actuellement soit à cause de la saison, soit à cause de l'expansion
de l'épidémie, toute cette population quitte le district, d'où la crainte de
l'expansion du fléau.
Un autre mouvement s'opère chez les tribus nomades de la Turquie
qui traversent la frontière pour faire paître leurs troupeaux en Perse.
Le nombre de ces tribus est de 10 — 12.000 familles, qui entretiennent
un mouvement constant entre la Perse et la Turquie.
Il y a plus, c'est le pèlerinage des Musulmans Chiites qui a lieu dans
cette époque de l'année. Des milliers de pèlerins, emportant les cadavi'es
2G5
de Ir'urs parents se rencieut de k Perse en Mésopotamie pour fnire Icinr
de Votums et enterrer leurs morts duns lu ville de Kerbelltib.
Il est donc certain que devant un mouvement de va et yieüt de popti-
lations, pour k plupart insoumises, sur une immense frontière ditücile ou
presque impossible à garder et à surveiller» IVxpansion de la peste de
Djivanro constitue un lait très probable, malgré le caractère local de la
maladie*
Turquie,
La peste vient de fatre son apparition à Yambo. Du 10 au 14 avril
six cas ont é\^ constatL^s dont quutre mortels, Yambo est le port de mer
de la ville de MédLne. C'est ime petite bourgade située au littoral du
Hedjaz, à 90 niiUes de Djeddab, par où les pèlerins allant ou revenant
de Mêdine passent, t-e petit fojer aurait sa graviti^ au point de vue de
la propagation de la maladie, si Faciles de ce port aux pëlerinSi et aux
navires qui les transportent^ n*était pas interdit, comme il vient d*ètre
décidé par les autorités ottomanes, A Bein-ekehir^ dans VAmfr^ la peste
vient d*être confirmée^ deuj[ ctis sont constatés dans le village de Lassa-
Beni-Aimr,
Âétn.
 la fin de Février quelques cas de peste suivis de décès ont été constatés
4 Steamer Point, port de la ville d'Aden, parmi des ouvriers occupés au
déchargement des manibandises des navires opénmt dans ce port. Ces
quelques cas se sont multipliés. Depuis le début au 7 avril il y eut
156 cas et 117 déeès^ et du 7 au 14 avril 113 et 81 décès, La maladie
s'est propagée dans la ville d'Aden, de sorte qu'un vrai foyer de peste
vient d'i>tre créé, répidémio causant nombre de cas et de décès dans une
piq>ulation qui se cbiifro par à peine quelques milliers d'liabit4ints.
La peste d'Aden a sa gravité par le fait que les ports d'Aden sont de
relâche à un gi'and nombre de navires venus de tous les côtés de TOcéan
Indien et do la mer Rouge, et que, de plus, c*est par la ville d*Aden que
Fintérieur de T Arabie reçoit des marcbandises et des approvisionnements*
Déjà le Sultanat de Labidj, pays intermédiaire entre Aden et la province
Ottomane du Yemen, est contaminé, de sorte que cette province court le
pïus grand danger dVtre infestée. Si ce fiéau était introduit dans le Yemen,
Ton ne saurait prévoir quand il prendrait fin, à cause de la grande étendue
de cette province et Jes relations qu*olle entrctieiit avec la province du
HedjaK et les villes do la Mecque et de Médine.
Oman.
ÜIL rapport du vice-consul de France à Mascate communiqué au conseil
intematioEial de santé par le délégué iatérimaire de cette puissance, M, le
Dr, Torel, médecin de la marine de Ire classe» donne de nouveaux détails
sur Tétat sanitaire de TOman, Il semble aujourd'hui certain que la peste
est à Mattrah. Elle aurait fait une trentaine de victimes dans la première
moitié du mois de mars. Deux médecins, l'un Indien, et Tautre Javanais,
que Seyd Feysal a fait venir de Tliide et qui sont au service de sa
Hftutesse, depuis le 7 mars ont constaté quatre autres cas, suivis de décès
à Mattrah, Malgré cette confirmation de l'existence do la maladie i Mat-
266
trail, les habitants se refusent encore à Tadmettrc. La moi-talité est tx)njours
très-forte à celte époque de Tannée, cinq li dix décès par jour, l'obstination
que mettent les Arabes à ne pas croire à la présence du fléau est inexplicable.
Chaque année pendant les mois do janvier et do février, les périodes de
température humide peuvent dépasser, en durée et en intensité, les périodes
de température sèche. En outre, cette année il est tombé à trois reprises
pendant ces deux mois des pluies très-abondantes. Ces causes concordent
pour favoriser Tinvasion de la peste. Mais la chaleur a déjà commencé à
se faire sentir. Le Gharbi, vent chaud qui porte souvent la température
dans l'intérienr des maisons à plus do 45<^ pendant la nuit et qui dessèche
tout, ne tardera par à souffler. Mascate et l'Oman ont un climat Saharien,
qui incommode le microbe de la peste. C'est à ce climat et sur le Gharbi
qu'il faudra compter d'arrêter la marche de la peste à l'intérieur, car
malgi'é l'arrivée des deux médecins du Sultan, aucune mesure sérieuse
ne saurait être prise pour lutter contre le fléau.
M. le Dr. Torel fait suivre ces informations par un aperçu sur la
marche suivie par le choléra à travers le sultanat, que pourrait également
prendre la peste qui parait vouloir s'établir dans l'Oman.
De Kurrachee le choléra a gagné Gwadur pour venir de là envahir
l'Oman par Mattrah, centre de convergence des chemins des caravanes el
port le plus fréquenté par les petits boutres caboteurs. Le fléau s'est alors
propagé vers l'intérieur, en suivant les routes commerciales jusqu'aux
Wadis les plus reculés et il a, en mémo temps, progressé le long des
côtes se dirigeant à la fois vers Sohar et les Rous-el-Jibal d'un côté; vers
Mobat et Dhofar de l'autre. C'est ainsi que les deux provinces situées aux
deux extrémités du Sultanat ont été les dernières atteintes mais non pas
les moins éprouvées d'ailleurs.
Après avoir abandonné Dhofar, le choléra s'étend encore, dit-on main-
tenant, le long de la côte do l'Hadramouth vers Aden ; à l'autre extrémité,
l'épidémie a doublé les Rous-el-Jibal et s'est engagée sur la route des
caravanes, qui do Sohar va à El-Dreun et à Abon-Dhabi, envahissant à la
fois, par la voie maritime et la voie terrestre, les pays de la côte des pirates.
Il résulte de ces informations que la Turquie d'Asie est menacée de
l'invasion de la peste bubonique par les frontières persanes et la Mésopo-
tamie et que le fléau a formé plusieurs foyers connus en Arabie, notam-
ment dans l'Oman, à Aden, au Sultanat de Lahidj, à Beni-chehir, en Assyr,
et à Yambo au littoral du Hedjaz. Ces deux derniers sont le moins à
craindre, mais les autres peuvent être le point de depaii d'une épidémie
de poste, qui trouvant des milieux favorables, pourrait prendre un grand
développement tant dans l'Arabie heureuse que l'Arabie petrée, que dans
la Mésopotamie et la Turquie d'Asie.
Delenda Carthago,
Fin avril, Constantinople. Dr. St^koulis.
Peste, Djeddah,
Plusieurs cas et décès de peste à Djeddah depuis le 27 avril au trois
mai. Des pèlerins arrivés par terre avec la caravane de l'Assyr affirment
l'existence de plusieurs malades et décès en route présentant des bubons
axillaires et ingpiineaux.
207
Egypte. PortSakL
Du 30 avril au 3 mai, cin<i cas de peste dont un mortel.
tSuakim,
Au 2 mai trois cas de peste dont un mortel.
Tor,
Au lazaret parmi les pèlerins du vapeur Inat/et un cas de peste.
7 mai, Constantinople. Dr. Stékoilis.
GIRCULUS THERAPIi«.
De temps en temps, on voit apparaître des symptômes d'érudition qui
nous reportent aux temps les plus reculés; c'est ainsi que plusieurs des
théories médicales qui ont cours aujourd'hui, ne sont que des rééditions
des doctrines exposées dans l'Ancien Testament et dans le Talmud.
Un article du professeur Nuphtuli Herz Imber, publié dans le Denver
Mediciä Times, nous apprend que le Talmud mentionne l'existence de
microorganismes nommés «Shedins», trop petits pour être visibles à l'oeil nu
lesquels se trouvent dans l'air, dans l'eau, dans le bois décomposé etc.,
et dont les porcs et notamment certains poissons peuvent être infectés;
la lèpre était due à la présence, sous la peau, de semblables microor-
ganismes introduits dans l'oeconomie par une alimentation composée de
poissons infectés ou par le port de vêtements faits de cuir non-corroyé.
A Jérusalem, il était interdit de cracher sur la voie publique et il
était ordonné d'examiner les poumons et le foie des animaux abattus
avant d'en livrer la chair à la consommation. Les mouches étaient con-
sidérées comme l'un des véhicules de la maladie. Il résulte de tout ceci,
qu'on a eu tort de rire lorsqu'à l'occasion de la dernière épidémie de
fièvre typhoïde, le gouvernement a signalé les mouches comme pouvant
être une cause de contagion; au reste, nous pouvons répéter une fois de
plus, avec l'auteur de l'article cité: «e pur si muove», et ce mouve-
ment a lieu toujours dans le môme cercle."
N. r, med. Journal, 21 avr. 1900.
VARIÉTÉS.
Le béri-béri et les blattes.
Le Dr. A. van der Scheer (Gen. Tijdschr. v. Ncd.-Indie, XL, p. 24)
attire l'attention sur la possibilité de la transmission du béri-béri parles
blattes. Dans tous les cas de béri-béri, on observe des phénomènes mor-
bides du côté de l'intestin, il n'est donc pas impossible que la substance
ou plutôt le microorganisme qui cause le béri-béri se retrouve dans les
selles des malados ; or on sait que les blattes sont friandes des déjections
et qu'elles déposent leurs fèces un peu partout et notamment dans les
substances alimentaires (riz, etc.). Les blattes habitent les maisons, les
navires et principalement les cabinets d'aisances; le béri-béri est connu
dans des régions géographiques assez limitées et dans lesquelles vivent
aussi plusieurs espèces de blattes. L'auteur donne son opinion comme une
hypothèse qui mériterait d'être étudiée et confirmée.
Dr. C. L. VAX DER BCRO.
268
Die Benberi'Fnufe,
Einer Nachricht dor Western Medical Review vom 15. Dezember v. Js.
zufolge ist Dr, llamüton Wright^ früher Registrator des Royal Victoria
Hospital in Montreal, von der englischen Regierung beauftragt worden,
auf 8 Jahre in die Straits Settlements zu gehen, um dort die Beriberi
und andere Tropenkrankheiten zu studiren.
SCHEUBE.
The cause of Sain\i/,
At a meeting of the Royal Society on March 2nd, (President Lord
Lister), Dr. Harley and Mr. Jackson, the Arctic explorer, communicated
a paper entitled "An Experimental Inquiry into Scurvy''. The authors
consider they have conclusively proved the disease to be due, not to a
deficiency of fresh vegetables or vegetable salts, but to ptomaine poisoning
from tainted foodstuffs. E. T. W.
NÉCROLOGIE.
GUSTAVE PLANCHON.
L'Université de Paris vient do perdre un de ses membres les.plus
eminent«, M. Planchon, professeur de matière médicale à l'Ecole
supérieure de pharmacie et directeur de ladite Ecole.
Gustave Planchon, frère de l'illustre botaniste J. E. Planchon,
naquit à Ganges (Hérault) le 28 octobre 1833. Il était docteur en
médecine et agrégé de la Faculté de médecine de Montpellier, agrégé
des Ecoles supérieures de pharmacie, docteur es sciences naturelles,
etc. En 1866, il avait succédé à Guibourt dans la chaire de matière
médicale de l'Ecole supérieure de pharmacie de Paris, et, en 1886,
il avait été appelé à la direction de cette même Ecole. Il est mort
à Montpellier le 13 avril 1900 et a été inhumé à Paris.
Les nombreuses publications de G. Planchon traitent surtout des
drogues simples tirées du règne végétal. Celles qui se rapportent à
l'histoire de la pharmacie sont les suivantes: Notes sw r histoire de
V Orviétan et sur la confection ]>ubliqite de la 2'hériaque à Pam (1892);
le Jardin des apothicaires de Paris (1895); les Apothicaires dans les
cè'émonies de parade (1895); V Enseignement de l'histoire naturelle dt'S
médicaments, des sciences physico-chimiques et de la pharmacie au Jardin
des apothicaires et à l'Ecole de phannacie de Paris (1896 — 98); Quelques
dates de V histoire de la pluirmacie parisienne (1898); lyy nasties d'apothi-
caires parisiens: /, les Geoffroy; II, les Boulduc; III, les Pia (1899);
article «Pharmacie» dans la Grande Encyclopédie (1899); etc. Elles
ont été, pour la plupart, présentées aux lecteurs du Janus (t. II, p. 81.)
Dr. Dx.
PALUDISME ET MOUSTIQUES
PAR
LE Dr. a. LAVERAN.
T'ai résumé Tan dernier dans ce journal Tétat de nos connais-
sances sur le rôle des moustiques et des Anopheles en particulier
dans la propagation du paludisme; je ne reviendrai pas sur
les faits que j'ai exposés précédemment ; ^) je prie le lecteur de vouloir
bien considérer cet article comme la suite des articles que j'ai publiés
sur le même sujet en 1899 dans le Jantis.
Depuis un an j'ai examiné un grand nombre de moustiques que
j'ai recueillis moi même ou qui m'ont été envoyés de différents pays.
Dans les environs de Paris, très salubres comme on sait, en ce
qui concerne le paludisme, je n'ai trouvé que des Culex, jamais
d'Anophèles,
Tous les moustiques recueillis à Paris même étaient des Culex
pipiens.
Pendant l'été de 1899 j'ai étudié les moustiques aux environs de
Montpellier, à Aiguës Mortes et dans la Camargue.
Les environs de Montpellier sont salubres; sur certains points j'ai
trouvé des moustiques en grand nombre mais il s'agissait toujours
de Culex.
Je citerai notamment le village de Lattes qui est situé sur la
petite ligne ferrée qui relie Montpellier à Palavas. Au mois d'août
les moustiques étaient si nombreux à Lattes qu'en plein jour les
employés de la gare étaient obligés, pour se protéger, d'allumer des
feux dont la fumée éloignait les moustiques. J'ai recueilli à Lattes
et dans la campagne voisine des moustiques en grand nombre et des
larves de moustiques, je n'ai jamais trouvé à' Anopheles.
n résulte des renseignements qui m'ont été fournis à Montpellier,
que les fièvres palustres sont très rares à Lattes bien que les mous-
tiques y pullulent.
L'abondance de la verdure à Lattes et aux environs explique la
prédilection des moustiques pour cette localité; à Palavas, au bord
de la mer, il n'y a pas d'arbres et très peu de moustiques.
I) Januit nos. du 15 mars au 15 avril et du 15 avril au 15 mai 1899.
1900. 19
270
A Aiguës Mortes et dans les environs j'ai trouvé des moustiques
en grand nombre.
Dans la ville même on ne contracte pas le paludisme, mais Ten-
démie palustre règne avec une assez grande intensité encore dans
les campagnes voisines. D'après les renseignement« qui m'ont été
fournis, très obligeamment, par le Dr. Raynaud qui exerce depuis
longtemps à Aiguës Mortes, les fièvres palustres sont aujourd'hui,
dans cette région, beaucoup plus rares qu' autrefois. La grande
extension prise par la culture de la vigne parait avoir été la cause
principale de la décroissance de Tendémie. Beaucoup de marécages
ont été desséchés et transformés en vignobles ; la culture de la vigne
a parfaitement réussi dans le sol sablonneux de cette région ; le bien
être des habitants a augmenté et l'on sait que c'est là une excellente
condition pour la prophylaxie du paludisme.
Le 22 août 1899 il n'y avait à l'hôpital d'Aiguës Mortes qu'un
malade atteint de fièvre palustre; dans les fermes que j'ai visitées
les malades étaient aussi très rares. Les fièvres sont plus communes
au mois de septembre parmi les étrangers qui viennent pour les
vendanges et dont l'hygiène est très mauvaise. Les douaniers obligés
souvent par leur service à passer la nuit dans les marais sont parti-
culièrement exposés à contracter le paludisme.
Tous les moustiques recueillis dans la ville d'Aiguës Mortes qu'il
m'a été donné d'examiner appartenaient au genre Culex ^ presque
toujours il s'agissait de C. pipietis.
Dans les environs d'Aiguës Mortes j'ai trouvé des Ctilex en abon-
dance et aussi, sur plusieurs points, des Anophèles (A, claviger); les
localités dans lesquelles j'ai noté la présence des Anopheles sont
précisément celles qui m'avaient été signalées comme insalubres.
Parmi les espèces de Cuhx observées il y en a une surtout qui
abondait au mois d'août et dont j'ai eu beaucoup à souffrir pendant
mes excursions aux environs d'Aiguës Mortes. Il s'agit d'un Culex
avec tarses annelés de blanc qu'il faut rapporter je crois à C. peni-
cillaris. Un soir comme je revenais à Aiguës Mortes et que la voiture
engagée dans un mauvais chemin ne pouvait aller qu'au pas je fus
assailli par des nuées de ces moustiques et horriblement piqué, les
moustiques s'attaquaient aussi . au cheval. Tous les moustiques re-
cueillis sur moi étaient des C. penicUlaris {{emeWes), Malgré le grand
nombre de piqûres qui m'avaient été faites je ne fus pas atteint
de fièvre.
La Camargue que j'ai visitée à la fin du mois d'août 1899 a
perdu en gi'ande partie l'aspect sauvage qu'elle avait naguère; la
271
culture de la vigne a pris une grande extension et le marais pro-
prement dit tend à se restreindre de plus en plus. Â la fin du mois
d*août on commençait la vendange qui était très belle.
D'après les renseignements que le Dr. Pomié des Saintes Maries
de la mer a bien voulu me fournir, les fièvres palustres sont plus
rares en Camargue qu'elles ne Tétaient autrefois.
Les moustiques qui d'ordinaire abondent en Camargue étaient rares
à la fin d'août 1899, je ne réussis à en recueillir qu'un petit nombre
appartenant tous au genre Culex.
Au mois de septembre 1899 le Dr. Pomié a noté aussi la rareté
des moustiques en Camargue ; les échantillons que ce confrère a bien
voulu m'envoyer après mon retour à Paris appartenaient tous au
genre Culex.
Malgré cette rai'eté des moustiques les fièvres palustres ont été
assez communes dans la Camargue au mois de septembre 1899; les
vendangeurs venus des contrées voisines ont été particulièrement
éprouvés (renseignements fournis par le Dr. Pomié).
Au mois d'octobre 1899 Mr. Sarthou pharmacien à l'hôpital mili-
taire d'Orléansville (Algérie) m'a envoyé des échantillons de mous-
tiques recueillis: P dans des jardins d'Orléansville qui sont salubres ;
2^ dans une ferme des environs d'Orléansville qui est notoirement
insalubre. Dans le premier lot de moustiques je n'ai trouvé que des
Culex; dans le deuxième lot j'ai trouvé, en même temps que des
Culex^ des Anopheles {A. claviger).
Le Dr. Rasamimanana m'a envoyé à deux reprises en 1899 et au
commencement de cette année des moustiques recueillis à Madagascar
dans des localités palustres. Dans ces deux lots de moustiques j'ai
trouvé, au milieu de Culex appartenant à plusieurs espèces, des
Anopheles. Une des espèces d'Anophèles provenant de ces envois du
Dr. Rasamimanana m'a paru nouvelle, je l'ai décrite sous le nom de
A. Coustani. *)
Le Dr. G. Thin a trouvé également des Anopheles dans les mous-
tiques qui lui ont été envoyés de Shanghaï et de Java {A. claviger,
A. pictus notamment). ^)
Le Dr. J. Macdonald médecin de la compagnie de Rio Tinto a
examiné les moustiques recueillis dans des localités salubres et in-
salubres de la province de Huelva (Espagne). Dans trois localités
salubres Mr. Macdonald n'a trouvé que des Culex {G. eleganSj C.
phytophagus, C. pipiens, G. spathipalpis, G. penicillaris) ; dans 9
1) Soc. de biologie 8 fe'vrier 1900.
*) Brit. med. Journal, 10 février 1900.
19*
272
localités palustres il a constate, en plus des Culex mentionnés ci-
dessus, l'existence à! Anopheles {A. claviger dans toutes ces localités,
A- pictus dans trois, A. bifurcatus dans une). ^)
La Compagnie de Rio Tinto a, sur le bord de la mer, un sana-
torium très salubre; six miUes plus loin sur la côte on trouve un
village de pêcheurs qui est en proie à l'endémie palustre la plus
grave, ce village ne diffère du sanatorium que par l'existence, à
proximité, de marais dans lesquels se développent des Anopheles.
Le Dr. Macdonald a bien voulu m 'envoyer à plusieurs reprises
des échantillons de moustiques recueillis par lui et j'ai pu constater
que ses déterminations des espèces de Culex et A' Anopheles étaient
faites avec beaucoup de soin et de précision.
n résulte des recherches de M.M. Grassi, Bignami et Bastianelli
que les différentes espèces à! Anopheles rencontrées en Italie peuvent
propager le paludisme tandis que les Culex sont, au point de vue
de l'infection palustre, inofifensifs. ^)
Les espèces à' Anopheles rencontrées en Italie sont d'après Grassi
et Ficalbi : A. claviger, A. pseudopictus, A. superpictus, A, bifurcatus.
Les Anopheles ne paraissent dangereux que lorsqu'ils ont piqué
des malades atteints de fièvre palustre. Plusieurs personnes qui se
sont soumises aux piqûres à' Anopheles provenant de larves recueillies
dans la campagne romaine n'ont pas pris la fièvre.
M.M. Celli et Delpino ont étudié en Italie l'évolution des Anopheles
dans ses rapports avec l'endémie palustre. Dès le mois de mars on
trouve des Anopheles mais il est probable qu'ils ne peuvent pas
s'infecter, soit k cause de la rareté des rechutes de fièvre à ce moment,
soit parceque la température n'est pas assez élevée pour que l'héma-
tozoaire du paludisme se développe dans le corps des moustiques. *)
C'est à la fin de juin qu'on recueille les premiers Anopheles in-
fectés, leur nombre s'accroit rapidement en juillet, août et septembre,
c'est-à-dire pendant les mois où l'endémie palustre acquiert son
maximum d'intensité. Aux premiers froids d'octobre les Anopheles
se réfugient dans les écuries, dans les granges à foin, dans les grottes
*) Brit, med. Journal, 16 septembre 1899.
^ R. AcM'ad. dei Lincei, 5 février, 7 mai et 18 juin 1899.
*) Anopheles pseudopictits Grassi ne doit pas être confondu avec Anopheles pictus Loew.
Ce dernier a été observé pas Macdonald en Espagne.
4) D'après le professeur Koch une température constant« de 25^ au moins serait nécessaire
au développement des parasites du paludisme dans les moustiques, une température aussi
élevée et surtout aussi constante ne paraît pas indispensable mais l'action de la température
sur révolution des ^mrasites du moustique signalée par Ross et par Koeh est indéniable.
273
etr* pour hivFriit^r; en même temps on constate une deerobsanee
rapide de rendémîe pttlusiitre. ')
Les lan^Oîs persistent dans Tean t^nt Thiver,
Le professeur Koch a continue à (irossetto (Italie) et ensuite dans
les Indes Néerlandaises les reclierches sur le rôle des juoueititpies
dans le paludisme qu'il avait coraraencées dan^ TEiàt africain allemand.
En examinant k nrometto les habitations daus lesquelles s'étaient
produit« récemment des cas de paludisme, Kocli a trouvé quatre
espèces d'insectes : CfdeiF mmoromis^ Cuisit pipiens^ Anopheles da-
vhjt^i* et un Ph!ehofomu>i qui, trcî* prolmldement, ne joue aucun rôle
dans rinfection palustre. Les Anopheles ont été trouvés 8 fois seule-
ment et en petit nombre sur 49 habitations palustres, ils n'étaient
pas infectés par Théuiatoznaire du paludisme. Les Culex pîplem au
contraire existaient dans toutes ces habitations et la sécrétion sali va ire
d'iiu de ces Culex contenait des éléments identiques à ceux que Ton
observe chez, les Anophde^^ infectés avee du sanf^ j palustre*
Koch conclut de ces recherches que C. pipkm peut sans doute,
comme les Anopheles^ propager le paludisme, ^)
Le docteur Fn Testi a examiné, après Koch, les moustiques
recueillis dans un grand numbre de maisons de Urossetto où s'étaient
produits des cas récents de paludisme pendant l'été de 1809, Pour
449 Culer il n'y avait cpie 18 Anophèle-'^ {A. clavlger)^ Les Anopheles
ont été trouvés surtout dans les maisons situées a la périphérie de
la ville, ^) Testi incline a croire, avec Koch, que les CuUx peuvent
servir comme les Anopheles à pnipa^er le paludisme.
Les Culex trouvés à Grossetto par Testi appartenaient aux espèces
j^uivantes: (\ plpmh'fj (\ HiehiürdUf C. elegami^ f, ^pathipalpm^ C
penlcillarls, C, annit latus.
Nous connaissons seulement les premiers résultats des recherches
entreprises aux Indes néerlandaises par la mission que dirigeait le
professeur Koch, ces résultats précsentant un j^rand intérêt, ^)
L endémie pahiatre est moins intense aujourd'hui k Batavia et dans
les localités voisines qu'elle ne l'était autrefois. En cinq semaines la
mission allemande n*a pu observer a Batavia que 30 cas de paludisme.
On avait dit que les moustiques faisaient défaut k Java dans beau-
coup de localité?« palustres, Tenquete faite par Koch dans ces localités
I) Cclîî ti Del^iiiin, VmthaihL / Bal ter, U^^ partie. lÖOf». t. XXVI I, p, 301K
*) Koi'h, Eräti'f Ikrif-ht iibifr dif:^ l'[iHti|i^kËit iler ÏIalari«£xpeililÎ0[it Lelpxig, ISUO.
S) ÛUtrnah mt'fi. d^î Ro. Eêfrrtîa, 31 mars 1900.
<) Bmkthe mfd. ^''^ehênêekK^ 1er février 1900.
274
a démontré le contraire et a été tout à fait favorable à la doctrine
de rinfection par les moustiques.
A Java la variété des moustiques est très grande, il existe cinq
espèces d'Anophèles au moins. Les Anopheles se développent surtout
dans les rizières.
Dans la montagne à Tosari par exemple (1777 m. d'altitude) on
ne trouve plus ni moustiques, ni fièvres. Les cas de fièvre que l'on
observe dans ces conditions s'expliquent par ce fait que les malades
sont descendus dans la plaine et ont parcouru des régions insalubres.
Le professeur Koch insiste sur la rareté des fièvres chez les indi-
gènes adultes, dans les localités les plus favorables en apparence au
développement du paludisme, et sur la grande fréquence de l'héma-
tozoaire du paludisme dans le sang des enfants; ces faits qui sem-
blent témoigner en faveur d'une immunité acquise chez les indigènes,
à la suite d'une infection plus ou moins latente dans le jeune âge,
présentent un grand intérêt mais comme ils ne rentrent pas dans le
cadre de ce travail, je n'y insiste pas.
Dans la Nouvelle Guinée allemande Koch a constaté que l'endémie
palustre régnait avec intensité, principalement chez les nouveau-venus ;
il a trouvé aussi dans cette région des moustiques et spécialement
des Anopheles en abondance. ^)
L'Ecole de Liverpool pour l'étude des maladies tropicales a envoyé
en 1899 une mission dans l'Ouest africain; cette mission dirigée par
le docteur R. Ross a publié récemment le compte-rendu de ses travaux. -)
Duggan avait objecté à la théorie de l'infection par les moustiques
que ces insectes étaient rares à Sierra Leone, malgré l'insalubrité
notoire de cette région. •^) Il résulte du rapport de la mission de
l'Ecole de Liverpool que les moustiques, les Anopheles en particulier,
sont communs sur cette partie des côtes d'Afrique.
Deux espèces d'Anophèles ont été trouvées à PYeetown et dans les
localités voisines: A. funestus {nova species) et A. costalis Loew.
A. costalis qui est très répandu sur une grande partie de la côte
ouest de l'Afrique paraît être l'agent principal de dispersion de la
fièvre palustre dans ces régions.
Dans les baraques de Wilberforce qui servent de casernement k
une partie des troupes en garnison à Freetown et dont les habitants
sont très éprouvés par les fièvres palustres, les A. costaVus ont été
i) Deutsche med, Wochenschr., 1900, nos. 17 et 18.
*) Report of the Malaria expedition of the Liverpool School of tropical Medicine, Liver-
pool 1900. (Voir pag. 312 de oc numéro. Red.)
') Médico-chirurgical Transact., 1897, t. 80.
275
trouvés en grand nombre. Sur 200 moustiques recueillis dans ces
baraques il n'y avait qu'un seul Culex. 109 Anopheles pris à Wil-
berforce sur les parois des baraques ont été examinés; 27 étaient
infectés par l'hématozoaire du paludisme et auraient pu servir par
conséquent à transmettre le paludisme à des individus sains.
Dans les maisons des indigènes les Anopheles infectés étaient dans
la proportion de 18 pour 100.
Les recherches faites à Freetown sur des Culex, au point de vue
de l'existence des éléments parasitaires provenant de l'évolution de
l'hématozoaire du paludisme, ont toujours été négatives.
Les larves des Anopheles n'ont été trouvées à Freetown, à une
exception près, que dans des mares qui s'étaient formées naturelle-
ment; dans les réservoirs artificiels, à proximité des maisons, il n'y
avait que des Cule^v, Il est souvent diflScile de découvrir où naissent
les Anopheles.
Ce rapide exposé des recherches récentes concernant le rôle des
moustiques dans le paludisme montre que la plupart des observateurs
sont arrivés à des conclusions favorables à la doctrine de l'infection
par les moustiques et par les Anopheles en particulier.
Très peu de faits contraires à cette doctrine ont été publiés.
W. S. Dodd qui habite en Asie Mineure, sur le plateau situé
entre la Mer Noire et la Méditerrannée, à cinq milles de Césarée,
constate que les fièvres palustres ne sont pas rares dans cette région,
bien qu'il n'y ait pas de moustiques. ^)
A plusieurs reprises des assertions semblables concernant d'autres
régions ont été reconnues inexactes après une enquête approfondie.
Les Anopheles, quand ils existent en petit nombre dans une localité,
ne sont pas très gênants, on est souvent piqué par eux sans qu'on
s'en aperçoive ; d'autre part les habitants d'une ville ou d'un village
situé sur un plateau élevé peuvent très bien contracter le paludisme
quand ils descendent dans la plaine. Comme on Pa vu plus haut,
Koch a cité des faits très intéressants à cet égard observés par lui
aux environs de Batavia.
Les Culex peuvent-ils, comme les Anopheles propager le paludisme ?
Les arguments donnés par le professeur Koch à l'appui de cette
opinion n'ont pas une valeur décisive.
De la rareté des Anopheles et de l'abondance des Culex dans les
maisons où se trouvent des malades atteints de paludisme on ne peut
rien conclure, attendu qu'on contracte d'ordinaire le paludisme dans
la campagne, dans les jardins et non dans les maisons.
ï) Medical Record, 1898, Jantu no. du 13 février au 15 mare 1899.
276
L'existence dans les glandes salivaires de quelques Culex d'élé-
ments parasitaires semblables à ceux que Ton trouve chez des Ano-
phdes qui ont sucé du sang palustre n'est pas non plus concluante,
attendu que chez les Culex qui ont sucé du sang d'oiseaux infectés
de Haemamoeba relicta on trouve, dans les glandes salivaires, des
éléments identiques, ou du moins qu'il est très difficile de différencier
des premiers.
Les expériences faites sur des malades atteints de fièvre palustre
semblent prouver que les Culex ne peuvent pas servir, comme les
Anopheles., au développement de l'hématozoaire du paludisme.
La question suivante nécessite aussi de nouvelles recherches: Les
moustiques sont-ils toujours infectés par les malades atteints de palu-
disme ou bien existe-t-il pour les moustiques d'autres modes d'in-
fection ? Parmi les circonstances dans lesquelles on contracte le plus
souvent les fièvres palustres quelques faits s'expliquent mal si l'on
admet que le paludisme est toujours transmis des individus malades
aux individus sains par l'intermédiaire des moustiques.
Si je pose ces questions à la fin de ce travail c'est pour montrer
que les recherches concernant le rôle des moustiques dans l'infection
palustre ne sont pas près d'être closes et pour engager les colla-
borateurs et les lecteurs du Jantut à prendre une part active k ces
recherches qui, pour aboutir, ont besoin d'être poursuivies dans toutes
les régions du globe où sévit le paludisme.
VARIETE.
2'he Bntish phannucopoeia.
The Physician and Surgeon for 26 April 1900 contains (p. 559) an
account of the dovclopement and purpose of the British Pharmacopoeia.
The present work is an amalgamation of the London pliannacopoeia (first
issued in 1618) with the Edinburgh pharmacopoeia (lirst edition 1722)
and the Dublin pharmacopoeia (orififinally published in 1807). The British
pharmacopoeia is published under the auspices and direction of the General
Medical Council and the first edition was issued in 1864. The work has
now reached a fourth edition. It is edited by a Committee of the General
Medical Council, the Committee consisting of the President and eight
members, four of whom are elected from the English branch, two from
the Scotch and two from the Irish branch councils. The pharmacopoeia
Committee has charge of all matters relating to the preparation and
publication of the volume and it merely reports from time to time to the
Council an account of its progress.
D'A. P.
STOLPERTUS, EINE JA HRHUNÜERTSBETR ACHTUNG.
VON
Pkof. IL KOBEKT-KOSTOCK.
In die nät-bsten Wochen fällt die sogenannte Oi^t^rmesÄe des
Buehhaiidels, Zur Ostenoesse des Jahres 1800 erschien anonym
auf dem Büchermarkte ein Buch in Kleinoktav mit dem Titel
^Siolpertm, ein junger Arzt am KranJcenhefte, Erster luul Zweiter
Teil. Neue Auflage. Von einem ptitrioti sehen PtTihcr. Mannheim bei
Schwan & Götz. 1800, 172 pp/' 1802 folgte der dritte und vierte
und 1807 noch ein fünfter Band.
Zur rentennarfcier des ersten Bandes möchte ich aus dem seihen
einige auf Arxueiljehand In ng l^ezügliche Stelleo, welche ausser für
mediciniöche auch für phiinuazeiitJHchc Leser Interesse haben, hier
mitteilen*
Alle drei Bände sind Briefe h'/Av. Aussprachen eines alten Ar/iea
an einen jungen. Der alte bemüht sich aus seiner Erfuhrung dem
jungen namentlich solche Dinge mitzuteilen^ welche nicht in Büchern
stehen, und welche von fast allen jtmgen Acr/ien zuniichst falsch
angefasst werden, Di^ Titelvignette des ei"sten Teiles stellt -- eine
ernste Mahnung an den jungen Kollegen — einen jungen Arzt dar,
der schmerzgebeugt auf dem Kirchhof vor den (iräbern Feiner, durch
seinen Unverstand zu Grunde gegangenen, Pntienten steht. Auch die
Vignette de^s zweiten Teiles ist recht charakterÎHtisch. Man erblickt
rlas Sprechzhnmer des Arztes, dessen Perücke mit Zrijif ujid Degen
au der Wand hängt. Auf dem S^chreibtisch liegt ein sehr langes Htück
Papier, vermutlich bestimmt zur Aufnahme eines ellenlangen Rezept ee,
welches der Ans t dem nüch st schreiben wird. Er selbst hat eine hauch ige
Flasche mit Urin in der Hand, vrelche ihm ein Patient durch eine
Botin soeben zugesandt hat. Wir befinden una eben noch im Zeitalter
des Harnbeschauens, nicht des -untensuchens. Der Arzt sieht sich
sinnend den Urin an und überlegt, was er davon zu halten hat* und
was er daraufhin wohl verschreiben muss. Wie hat sich doch im
Laufe des Jahrhunderts in dieser Beziehung die Lage der Sache zum
Bessern geändert! Nur noch auf dem Lande in unwissenden Gegenden
kommen vereinzelt Laien, und zwar Schwindler, als solche Harnbe-
schauer vor, die für diese Hokus-Pt»kus-Thütigkeit den Bauern ihr
Geld abnehmen. Für den Arzt gilt es als Dogma, dass er den Urin
unter allen Umständen nicht nur ansieht sondern auch anriecht,
278
die Reaktion prüft und ihn sodaun mikroskopisch, und chemisch,
erforderlichen Falles aueli bakteriologisch und serodiagnostisch unter-
sucht. Hat er zur chemischen Untersuchung nicht die nötige Zeit
oder nicht die nötigen Apparate, Reagentien und Vorkenntnisse, so
sendet er ihn wenigstens in die nächste Apotheke, wo die Unter-
suchung qualitativ und quantitativ ausgeführt wird. Gerade recht
wichtige Krankheiten werden schon dadurch, ohne dass auch nur der
Patient irgendwie dabei belästigt würde, erkannt bzw. ausgeschlossen ;
ich nenne z. B. Nierenentzündung, Blasenleiden, Zuckerkrankheit,
Lungenentzündung, Gelbsucht, Phosphorvergiftung, Oxalsäurever-
giftung, Arsenikvergiftung, Atropinvergiftung, Strychnin Vergiftung
etc. 0 patriotischer Pfälzer, könntest du doch jetzt einen Harnkursus
mitmachen, wie würdest Du freudig staunen! Auch von der Unter-
suchung einiger Tropfen Blut zum Zweck der Sicherung der Diag-
nose würdest Du mit Staunen hören. Kurz vor der Mitte des Jahr-
hunderts stellte R. Virchoic zum ersten Male durch Untersuchung
einiger Tropfen Blut die Diagnose auf Weissblütigkeit (Leukaemie),
zunächst allerdings nur an der Leiche, bald darauf aber auch an
Lebenden. Jetzt ist diese Diagnosenstellung jedem älteren Studenten
der Medizin geläufig, ja selbst die Agglutinationsprobe z. B. auf
Typhus, d. h. die Verklebung der Typhusbazillen einer Reinkultur
durch zugesetztes Blut bzw. Serum eines Typhösen, wird in allen
innem Kliniken den Studierenden beigebracht und leicht begriffen.
Wie dankbar müssen wir doch der ungezählten, ja unzählbaren Schaar
von Männern sein, welche alle die wichtigen Thatsachen, welche zur
Untersuchung des Harnes und Blutes erst entdeckt werden mussten,
mühsam — oft bei erbärmlicher Besoldung — gefunden haben.
Kommen wir nun zu der Pharmakotherapie^ welche dem jungen
Stolpertus gepredigt wird. S. 51 mahnt der pfälzische Freund : »Eilen
Sie niemals mit Ihren (arzneilichen) Hülfsmitteln und glauben Sie
sicher, dass mehr Kranke durch den übereilten als durch den ver-
zögerten Gebrauch der Mittel ins Gras beissen ; es erfordert eben so
viel Wissenschaft die heilende Natur durch Mittel nicht zu stören,
als dieselbe mit Arzneien zu unterstützen. Wie oft war ich am
Krankenbette ein christlicher A))götterer und verehrte mit entzücken-
dem Vergnügen jenes göttliche Wesen der heilenden Natur, welches
die weise Vorsicht des Schöpfers in den Bau des menschlichen
Körpers legte, da ich besonders wahrnahm, tcie die Natur ohne
meine Mitwirkung so schän^ so göttlich heilte. Ich beneidete das Glück
der unvernünftigen Geschöpfe, der Tiere, welche sich selbst Arzt und
Apotheker sind; auch bei dieser Betrachtung sah ich die Wahrheit
279
ein, dass man mit Mitteln nicht voreilig sein müsse. Das Fasten und
der wässerige Trank sind öfters göttliche Arzneimittel, und nur jener
Arzt kuriert meisterlich, der unter gewissen Umständen weiss ....
j^nichts'' zu verschreiben. »Diese goldenen noch jetzt wahren Mahnungen
fallen in jene Zeit, wo die Schulmedizin durch übergrosse Gaben der
buntesten Arzneimischungen bei allen Kritischen Anstoss erregen
musste und dadurch einerseits zur Begründung der Homöopathie und
andererseits zum therapeutischen Nihilismus d^r Wiener Schule die
Veranlassung gab. Wie haben sich doch auch in dieser Beziehung
die Verhältnisse zum Bessern geändert: Die Arzneihäufung in den
Rezepten hat sich wenigstens in Deutschland bei der jungen Generation
fast ganz verloren; die übergrossen Dosen jener Zeit sind seit Ein-
führung der Maximaldosen sehr selten geworden; eine Unzahl Arz-
neipräparate jener Zeit sind teils als sinnlos, teils als widerwärtig,
teils als zu zersetzlich und zu teuer für immer beseitigt.
Auch der brave Pfälzer hat schon sehr aufgeräumt. Von den weit
über tausend Mitteln seiner Zeit empfiehlt er dem jungen Stolpertus
nur eine verschwindend kleine Anzahl; und auch für diese fordert
er ein eingehendes Verständnis der Handhabung und Mischung.
»Wenn der Maler", so sagt er p. 58, »die Mischungen der Farben
und die Wirkung jeder insbesondere nicht weiss, so wird er niemals
den Schatten mit den Lichtstrahlen so verbinden, wie es der Kenner
von Malereien wünscht, und er wird mit aller seiner Kunst im
Zeichnen ein erbärmlicher Schmierer bleiben. Lieber Stolpertus, ver-
zeihen Sie dieses frostige Gleichnis: auch wir Aerzte müssen bisweilen
Maler sein und durch unsere vielfarbigen Arzneimittel die gelbsüchtige,
die bleichsüchtige, die dunkelrote, die bleierne Farbe unserer Kranken
in jene schöne natürliche umschaflFen. Wie wird aber ein junger Arzt
dieses wichtige Geschäft, die Heilung der Krankheiten mit glücklichem
Erfolge unternehmen können, wenn ihm die tcesentlichen Eigen-
Schäften der Kräuter^ ihre Bestandteile und die Art, wie dieselben
auf einen lebenden Körper wirken, ein Geheimnis sind? .. . Freilich
ist es nicht möglich, dass ein junger Arzt alle Pflanzengeschlechter
nach ihren Ur- und Grossvätem kenne ; auch ist es für ein vernünf-
tiges Rezept nicht notwendig zu wissen, ob die vorgeschriebenen
Kräuter männlichen oder weiblichen Geschlechtes sind, ob sie nach
Linnaeus Monopetalen oder Polygamen sind ; . . . allein er muss doch
wenigstens wissen, ob die Kräfte dieses oder jenes Mittels in harzigen,
salzigen oder gewürzigen Bestandteilen liegen; ob sie ihre heilende
Wirkung dem Wasser oder Branntwein mitteilen, ob sie durch Bei-
mischung anderer Mittel nicht giftartig werden, und endlich, ob ihre
280
sichere Wirkung durch die Erfahrung redlicher Männer unterstützet
sei." Ich wüsste nicht, wie ich jungen Aerzten besser zum Studium
der Pharmakotherapie, und zwar zum kritischen Studium, raten soll,
als es hiermit der alte Pfälzer vor lOÜ Jahren gethan hat. Wohl
aber unterscheiden sich zum Glück sehr stark unsere heutigen Mittel
und die des alten Pfälzers. Er teilt seine Mittel nach ihrer Wirkung
in Gruppen ; wir wollen die von ihm empfohlenen Mittel daher eben-
falls nach seinen Gmppen besprechen.
1) Digestive oder auflösende Mittel. Sedlitzer Wasser, Wasser
von Spaa, Pinnonter Wasser^ Weinstein^ Kalisalpeter, Terra Tartari
folmta. Flores salis ammoniaci martiales, Salmiak. Als Korrigentien
Citronenzucker, Pomeranzenblütenwasser, Mandelsirup, Gerstenschleim.
2) Brechmittel. Tartarus stibiatus, 0,06 alle Viertelstunde bis zum
Erfolg. Als Korrigens Zitronenzucker, als Adjuvans lauwarmes Wasser.
»Dieses Brechsalz ist ein göttliches Mittel." Vitriol und Ijyecacuanha
empfiehlt imser Autor nicht: »nehmen Sie, lieber Freund, nun den
Kehrbesen und kehren Sie auf einmal die widrige Ruhrwurz, das
Gummigutti, das Vitriolum Antimonii, die ewigen Pillen und den
weissen Brechvitriol aus diesem Fache des Arzneischatzes aus."
Kupfervitriol wird gar nicht erwähnt.
3) Laxiermittel. Manna, Honig, Essigmolken »sollen wegen ihrer
viele Jahre treu geleisteten Dienste im Besitze ihrer Büchsen und
Häfen bleiben. Da aber der Weinstein wenigstens die näiulichen
Kräfte besitzet als die Tamarinden und Cassien, so wollen wir diese
beide den Aegyptiem und Indianern überlassen." Venetiwiische Seife
wird als treffliches Laxans empfohlen, doch muss sie frisch bereitet
sein. »Das frisch ausgepresste, ohne Feuer bereitete Süssmandelöl
verdienet ebenfalls in diesem Fache einen ausgezeichneten Platz." Es
wird mit Eidotter und Kirsch wasser zu einer Emulsion verrieben ver-
abfolgt. Mit Sal Tartari wird dieses Gemisch für Kinder empfohlen ;
mit Ixiudanum opiatum wird es als ein göttliches Ruhemittel für
Kindl)etterinnen bezeichnet. Zum Schluss wird noch Magnesia Ni tri j
mit Elaeosaccharum Cinnamomi schmackhaft gemacht, empfohlen.
4) Purgiermittel. An erster Stelle werden Sennesbl/Itter, Rhabarber
und Jalappenicurzel empfohlen. »Nehmen Sie, mein Freund, den
Kehrbesen wieder in die Hand und stauben Sie alle Büchsen aus,
worin sich das Scammonium, die Koloquinthen, das Gummigutti, die
Gratiola, der Helleborus niger und alle übrigen Mitgesellen scharfer
Mittel eingenistet haben. Die Pillen, welche entweder aus dem Ex-
tractum panchymag. Groll, oder sonstigen Mordmitteln zubereitet
sind, geben Sie den lustigen Knaben, um ihr Blasrohr damit zu
281
bewaffnen, welches den Beruf hat die mutigen Spatzen auf den
Dächern zu klystieren," Gegeu Würmer wird Mûrcurhui dulciM als
Specifieum empfohlen. Zum Abtreiben der Würmer kommen xhüsölj
Anhj^ameih Fen{-helsameu und rermi jester Saipetergeht iu Betracht.
r*) SohweJSStreibende MltteL Viele derwelben seien wertlos, ja
schädlich: >Wir woüen die Bezoarkugeln, dua Einhorn etc. Bowie
die übrigen kostbaren Steine in das Naturalienltahinet verweisen ; dort
können sie die Angen der Physiker beschäftigen und den Magen
unserer Kranken frei laBBen* Die Austern und Krebse wollen wir auf
die lustige Tafel unserer guten Freunde setzen und die überbleibenden
Schalen auf den Mi&t werfen. Mit der Kreide wollen wir die ge-
machten Besuche bei unseren Kranken aufzeichnen und die roten
samnit den weissen Korallen sollen als Zierraten an den Seeufern ruhig
glänzen. Mit der Terra melitensi und den übrigen Bolis wollen wir
die Fettflecken^ welche ein herrlicher Schmauss auf die Kleider der
taumelnden Gäste yerspritzt herausmachen* Die Essentia alexiphur-
maca SthaUi, die Essentia amura und dulcis von Halle sanimt den
übrigen Essenzen und Tinkturen sollen ohne Stopfer iu der freien
Atmosphäre der Apotheke verrauchen und austrocknen- - - . Die China-
wurzel und Sarsaparille können in ihrem Geburtsorte ihr Glück ver-
&uchen. * , , Auch Lignum Sassatras und Santalum rubrum mit seinen
übrigen Geschwistern sollen dem nämlichen Schicksale der Ver-
bannung unterliegen oder der buntycheckigem Scbreinerarbeit gewidmet
werden," Ah empfehlenswert werden bezeichnet Schivefel, Brech-
weimteln, Fiorea Sambucl, liadix Angellcae, Radiœ [lelenii^ Rarlijn
Gmitianae^ Radix GramhuH^ Radix Saponariae, Kiel ten wm-zel^ Fen-
chel^ L ig n u tu 'sa net tt m , 7 \t it se n (Igii Iden krt i u f, Bênedicten ^ u Tzel^ L 'wh -
stückeij Wohfgcmut, Salbei^ Melhse^ Ehrenpreis.
6) Urin treibende MitteL Es ist interessant wahrzunehnien, dass
unser Autor verschiedene Mittel — ganz wie wir heutzutage — nicht
als Apotbekenmittel sondern als diätetische Kiichenzubereituugen
empfiehlt: iDen Kerbel und Petersilien, die jungen Hopfen- und
Spargelsprossen, gelbe und weisse Rüben, Sellerie, Lauch und Zwdebel
geben Sie^ mein Freund, in die Küche und lassen Sie Ihren Kranken,
welche urin treibende Mittel von noten haben» herrliche Schügaelcheu
daraus zubereiten. Die zeitigen Baum- und auderen Früchte, die
Erdljeeren, Himbeeren, Kirschen und übrige Mitgesellen sollen beim
Nachtische in weissem PorzeUan nebst massigem Gebrauche des
Moselweins unsern Kranken, welche Sand und Stein foltern, entgegen
lächeln. Und warum w^aren die Pfirsichen bisher so unglücklich aus
der Gesellschtift der übrigen im Winter vorrätigen Sirupe verbannt
282
zu sein?" Von Apothekenmitteln werden empfohlen Oxymd Scillae,
Terebinthina veneta, statt der gefährlichen Cantharides die »gut-
thätigen" Kdhresel, endlich Sal Tartari und Salpeter.
7) Speichelflusstreibende Mittel. Unser Pfälzer versteht unter
dieser Gruppe die Antisyphilitica und zwar speciell die Merkurialien^
über die er sich vorsichtig folgendermassen äussert: »Wir wollen
gegen die Liebesseuche das lebendige, das vcrsüsste und das giftige
Quecksilber an dem Firmamente unserer Modeapotheke in so lang
funkeln lassen, und den gütigen Einfluss dieses gewichtigen Planeten
methodo extinctoria behutsam verehren, bis etwan neuere Entdeckungen
medicinischer Sternseher denselben aus der Gesellschaft glänzender
Apotheken-Meteore verdrängen, oder die Menschen vernünftiger werden,
keine Seh .... pelze mehr zu sein."
8) Stärkende und zusammenziehende Arzneien. Nach unserer
jetzigen Anschauung müssen die hier zusammengefassten Mittel in
mehrere Gruppen, wie übrigens unser Autor auch selbst ausspricht,
zerlegt werden. Gegen Faulfieber empfiehlt er die beste, feinste und
auserlesenste China. Als stärkende Amara nennt er CascariUe, Schaf-
garbe, Salbei^ Buchsbaum. Als Stomachica empfiehlt er Salate aus
Brtcnnenkresfte, liettig, Meerrettig, Löffelkraut und Pimpbiellenkraut.
Auch Fieberklee und Cichorie verachtet er nicht. Gegen Chlorose
empfiehlt er das Eisen mit folgenden Worten: »Aus dem Mineral-
reiche wollen wir dem Eisen ewige Treue zuschwören. Dies treffliche
Metall soll den bleichsüchtigen Töchtern das natürliche Rot wieder
auf die Wangen legen und alle Schminkhäfelchen ins Elend ver-
weisen. Es soll die erschlafi'ten Därme kläglicher Hypochondriakeu
befestigen und dem weibischen W^eichling Männerfeuer in die Adern
blasen. Die mit Aepfelsaft bereitete Tinetur und der Stahlwein des
nützbaren Boerhaaven sollen verzärtelten Kranken vorgeschrieben wer-
den.** Als äusserliches Adstringens schätzt unser Autor die Praeparate
des Bleis^ besonders des essigsauren, sehr hoch.
9) Nerven- und herzstäricende Mittel. Unser Autor weiss sehr
genau, dass vielen Patientinnen mit Arzneien gar nicht zu helfen ist,
da ihre Herz- und Nervenschwäche andere Ursachen hat: »Die zärt-
liche Dorinde sinkt auf den nachgiebigen Sopha ; eile se trouve mal ;
son coeur s'en va, elle se meurt. Sie erholt sich durch keinerlei
Kraftwasser, bis der Laufer den erwarteten Brief bringt, in welchem
tausend süsse Lügen einander nachjagen. Nun schnauft das gute Kind
wieder und das Herz wiederholet belebende Schläge.*' Derartige Bei-
spiele werden mehrere mitgeteilt. Von eigentlichen Mitteln empfiehlt
unser Autor unter Verwerfung von Bisam, Amber und Zibet den
283
Champagner^ den Kapicein, Niersteiner, Hochheimer, den Liquor
anodynus und den Spiritus Nitri dulcis.
10) Krampfstillende und schlafmachende Mittel. Von Bibergeil
und Teufelsdreck hält unser Autor nichts, wohl aber vom Liquor
comu cervi succinatus und vom Opium. Ueber letzteres Mittel heisst
es: »Du o göttliches Meistermittel! Du Bezwinger tobender Schmer-
zen, Du Besieger krampfiger Nerven, beiden massiger. Mohnsaft ! Du
sollst in einer weissen porzellanenen, mit Lorbeer gekrönten Urne,
in welche der grosse Sydenham, der redliche Tralles, der meisterliche
Yung Deine Lobsprüche mit goldenen Schriften eingeätzet, ewig in
unserer Apotheke glänzen und täglich von vernünftigen und behut-
samen Aerzten verehret werden!"
Wir sind am Ende der auserlesensten Mittel jener Zeit. Wie
unendlich viel besser haben wir es dagegen heutzutage. Wer von
uns möchte auf die stattliche Reihe der Alkaloide wie Morphin,
Codein, Atropin, Strychnin, Chinin, Apomorphin, Cocain verzichten ?
Wer ohne Digitalis Herzfehler und Wassersucht behandeln? In
England war dieses lebensrettende Mittel damals übrigens durch
Withering bereits seit 13 Jahren eingeführt, hatte aber in Deutsch-
land sich noch nicht einbürgern können. Das Jod und seine so zahl-
reichen und wichtigen Verbindungen, speziell das Jodkalium, waren
noch unentdeckt ; von Bromkalium war natürlich noch weniger etwas
bekannt. Von künstlichen Schlafmitteln, antineuralgischen Mitteln
und Fiebermitteln war nichts bekannt: kein Chloralhydrat und Trional,
kein Antipyrin, Phenacetin, Acetanilid, kein Natriumsalicylat existierte.
Von allen unsem Antlseptica wusste man nichts. Wer möchte ohne
alle diese Mittel heute noch auskommen? Freuen wir uns also des
pharm akotherapeutischen Fortschrittes, der ein unzweifelhafter ist und
auch nach abermals hundert Jahren noch anerkannt werden wird.
Man liest in medizinischen Fachblättem unserer Tage sehr häufig,
dass das Publikum jetzt gegen die Aerzte recht undankbar sei, und
dass dies zur Zeit unserer Väter doch ganz anders gewesen sei.
Hören wir, was in dieser Beziehung der alte Pfälzer (pag. 101) dem
jungen Stolpertus mitteilt: »Die Einwohner der Insel Kos waren aus
Dankbarkeit entschlossen lieber ihr Blut fliessen zu lassen als ihren
Gesundheitsretter, den ehrlichen Hippokrat, der Wut ihres feind-
lichen Nachbars, des Perserkönigs Artaxerxes auszuliefern. Wo sind
aber in unsem Zeiten Einwohner, die so denken, so fühlen wie
diese griechischen Insulaner ? Sind nicht bei den meisten die Nerven
der Dankbarkeit stumpf und gefühllos ? Statt der Ehrensäulen, welche
Rom verdienstvollen Aerzten errichtete, wird man niederträchtig
284
behandelt, und die meiste Belohnung besteht darin, dass man die
Ehre gehabt, den Hochgebomen, Hoehedelgebomen etc. den Puls zu
fühlen und seine Nase mit den Ausdünstungen der mutwillig ver-
schwelgten Gesundheit jener zu vergiften. Doch lassen Sie, lieber
Freund, wegen der so schändlichen Undankbarkeit einiger Mitbürger
den Mut nicht sinken." Man sieht, die Undankbarkeit der Mitbürger
gegen den Arzt ist älter als hundert Jahre. Ich kann daher zum
Schlüsse nur den Rat geben, wie der alte Pfälzer es dem jungen
Stolpertus anrät den Mut trotzdem nicht sinken zu lassen. Unab-
liissige Vermeht'ung unserer Kentnisse und unserer ärztlichen Leist-
ungsfähigkeit giebt uns die sicherste Anwartschaft auf endliches
Dankbarwerden der Patienten unseres neuen Jahrhunderts,
Rostock, 8 Mai 1900.
VARIÉTÉ.
Said Ruete. Der Totenhdtua der Barabra, (1^ culte des morts chez
les Barabra,) 1899, Globus, t. 76, p. 338.
Les Barabra habitent la Nubie septentrionale. Dès qu'un individu est
décédé, les cris des femmes l'annoncent au voisinage ; on se réunit dans .
la hutte du mort, on lui presse la main, on célèbre ses vertus d'une
manière exagérée. Les parents du défunt se lamentent le plus fort, ils
déchirent leurs habits, ils so couvrent la tôto de poussière. L'enten-ement
a lieu de préférence le jour même du décès. Le cadavre est déshabillé par
des personnes do son sexe et lavé au savon ; tous les orifices du corps sont
fermés par des tampons de ouatte. Entretemps on lit le Koran ; le cadavre
est entoui'é d'un linceuil blanc, puis transporté sur un brancart au cimetière.
On dépose le cadavre avec le linceuil dans la tombe ; souvent on l'asperge
d'eau parfumée (fleurs d'oranger) et d'une poudre tirée des feuilles de
Henna. On dispose des pierres à une certaine distance au dessus du
cadavre, pour que la terre ne pèse pas sur lui. Le tombeau regarde vers
la Mecque; un petit monticule le recouvre, souvent orné aux extrémités
de deux pierres blanchies; rarement elles portent une inscription. Habi-
tuellement un vase est placé sur la tombe ; les parents le munissent d'eau
destinée aux oiseaux. Le jeudi on visite les tombeaux, on y prie, on y
fait l'aumône; les soirées et les nuits avant les fêtes des Beiram sont
passées au cimetière. Après l'enterrement on reste assemblé de quatre à
sept jours, pondant lesquels on prie, on cause, on mange. Les femmes,
habillées de noir, se réunissent à part. Au Wady el Arab les femmes
exécutent une danse funéraire; elles se suivent deux à deux, un sabre
dans la main droite; elles crient au son d'un tambour primitif ou d'une
boîte quelconque en fer blanc et suivent une ligne circulaire. Quarante
jours après la mort une fête »Chatme" termine le deuil; on offre un
repas; après la Chatme on partage l'héritage.
Peroens.
9BD Williamson LonOj M.D.
THE DISCbfEREE OF ETHER ANESTHESIA,
A Biographical Sketch.
By GEORGE FOY, M.D,; F.RC.S.; F.R.A.M.
Hon, Feiiom of the Southern Surgical ami Gtfneeoio^icai Associatiotif U^uA^
Dr. 0, W* Long continues thus:
In addition to Mr. Venöble*s, I present the certificates of E. 8. Rawls
and Wnu H, Thurmond, who were present and witnessed one or both
operations.
My third e^cpenment in etherization was made on tJie 3d July 1842,
and was on a negro boy» the propertj^ of Mrs. S. Hemphill, who resides
nine miles from Jefferson. The hoy had a disease of a toe, which rendered
its amputation nece&^arj^ and the operation was performed without the
boy evincing the least sign of pain,
I present Mr. HemphilFs statement of the report the boy gave her of
the operation on his return home, which I conceive ifi sufficient on this point
These were all the surgical operations performed by me during the
year 1842, upon patients etheristed, no other ease occuring in which I
believed the inhalation of ether applicable*
Since '42, I have performed one or more surgical operations annually
on patients in a state of etherisation.
The question will no doubt occur, why did I not publish the results
of my experiments in etherisation soon after they were made?
I was anxious, before making my pubUeaition, t-o try etherization in a
sufficient number of cases to satisfy my mind that anesthesia was pro-
duced by the ether» and was not the effect of the iniagination, or owing
to any insusceptibility to pain in the persons experimented upon.
At the time I was experimenting with ether, there were physicians
high in authority and of justly distinguished uharacter, who were the
advocates of mesmerism, and recommended the induction of the mesmeric
state as adequate to prevent paia in surgical operations. Notwithstanding
thus sanctioned, 1 was an unheliever in the science, and of the opinion
that if the meiïmeric state could be produced at all, it was only on those
of "'strong imagination and weak minds" und was to be ascribed solely to
the workings of the patients imaginations* Entertaining this ophiion, I
was the more particular in my experiments in etheriz-dtion.
Surgical operations are not of frequent occurrence in a country practise,
and CÄpeeially in the practise of a young physician; yet I was fortunate
enough to meet with two cases in which I could, satisfactorily test the
anaesthetic powers of each. From one of these patients I removed three
1900. 20
286
tumours the same day. The inhalation of ether was used only in the
second operation, and was effectual in preventing pain, while the patient
suffered severely from the extirpation of the other tumours. In the other
case I amputated two fingers of a negro boy. The boy was etherized
during one amputation, and not during the other, he suffered during one
operation and was insensible during the other.
I have procured the certificates of the lady from whom the tumours
were removed and of her husband, who was present and witnessed the
operations. There certificates were produced in preference to those esta-
blishing other operations, because they not only show that the experiments
were continued from year to year but also show that they were conducted
so as to test the power of etherization.
After fully satisfying myself of the power of ether to produce anaesthesia,
I was desirous of administering it in a severer surgical operation than
any I had performed. In my practise, prior to the published account of
the use of ether as an anaesthetic, I had no opportunity of experimenting
with it in a capital operation, my cases being confined, with one excep-
tion, to the extirpation of small tumours and the amputation of fingers
and toes.
I have stated that ether was frequently inhaled in this and some of
the adjoining counties for its exhilarating effects ; and although I am con-
scious that I do not deserve any credit for introducing its use for that
purpose, yet as others, through their friends have claimed to be the first
to show its safety, most of the certificates I have obtained establish the
fact of its frequent inhalation for its exhilarating effects. I met with
R. H. Goodman, who was present the night ether was first inhaled in
Jefferson, and who removed to Athens, and introduced its inhalation in
that place, and presented his certificate. All the young gentlemen who were
present the night I first administered ether, with one exception, are living,
and their certificates can be procured, if necessary.
I have now, in a very concise manner, presented a *plain unvarnished'
account of some of my experiments in etherization, and have said nothing
of the comparitive methods of ether, and other anaesthetics, because that
was foreign to my present subject. Had I been engaged in the practise
of my profession in a city, where surgical operations were performed
daily, the discovery would, no doubt, have been confided to others, who
would have assisted in the experiments; but occupying a different position,
I acted differently whether justifiable or not. The result of my second
experiment in etherization was such as to lead me to believe that the
anaesthetic state was of such short duration that ether could only be
applicable in cases in which its effects could be kept up, by constant
inhalation, during the time of the performance of the operation. Under
this impression, up to January, 1847, I had not used ether, but in one
case, in extracting teeth, and thus deprived myself of experimenting in
the only class of cases which are of frequent occurrence in a country practice.
ü?
While cûutioufily ezperimeiitiiig with etheri as cases occurred, with a
view of fully testmg its anîsesthetk powers, tind its applacabilitj to severe,
as well as minor surgical opemtiong, other^î raioro favourably situated,
engaged in similar experimentSj and conseiiueütly the publication of
eth«?rizötiou did not *bide my time\ This being the casc% 1 leave it with
an enlightened medical profession, to say whether or not my claim to the
discovery of etherixatiou is forfeited, by not being presented earlier, and
with the detuBÎou which may be made, I shall be œntcnt*
The operation on Mr. Venabk was duly entered in Dr, C* W*
Long*» account book, where with some other items it appears as
follows :
Jame^s Venable
1842. To Dr. C, W. Long, Dr.
January 20tb, sulphuric ether 0.25 cents.
March SOth, sulphuric ether and exseeting tumour 2.0 dollars.
May 13th, sulphuric ether 0,25 cents.
June öth, exsectiiig tumour 2.0 dollars.
'*This entry was certified as correct*
Oeorgia, Jacksou Comity, I, P. F. Hin ton, clerk of the superior
court of said county, do certify that the above account is a correct
copy of tm original entry made in his book for the year 1842.
Given under my hand and seal of oöice this 29th of March, 1854.
{Signe<l) P, i\ Hinfon, Clerk/*
R, H. (woodman, to whom Dr* Long makes reference, made the
following declaration :
**I certify that on the first of January^ 1842, I resided in Jefferson Co,,
Georgia» and that about that time myself with several other young men
were in the habit of meeting at Doct. C W, Long*s shop, and other
rooms in the village^ and inhaling ether which he administered to U8.
On the 20th of January of the same year I removed to Athens, where
I introduced the inhalution of ether. I and seveml of uiy young asso-
ciates frequently assembled ourselves together and took it for the excite^
ment it produced. After that 1 knew it became very common to iahalo
ether in Athens, and that it was frequently taken in the college campus
and on the street,
(Signed) R, H. Goodman,
August 4tb, 1849, Athens, Georgia.*'
The unpleasant tïiste and suffocative vapour of ether might be
considered and obstacle to its general use; but as a matter of fact
the disagreeable tast« and smell of the drug has not prevented its
becoming an intoxicant in Georgia, and in the County Tyrone^
Ireland^ where it is drunk in enormous quantities as a substitute
SO*
288
for whiskey since the days of the great temperance movement in
this country.
Dr. C. W. Long's plain statement made to the medical society
of Georgia, is that of an honourable man, conscious of his rectitude
and bears internal evidence of its truth. To the members of the
medical profession in his own state there was no occasion to present
certificates from witnesses; but he felt that he was addressing his
professional brethem throughout the world and that they would
not be satisfied without corroborative evidence from one who had
delayed so long to make a formal claim to the honour of discover-
ing the anaesthetic properties of ether; and he did not disappoint
their reasonable expectation. His certificates were legal documents
sworn to by members of the medical profession and other trustworthy
witnesses who were well known to the majority of his audience ; and
the medical witnesses had the further advantage of being persons
skilled in the subject to which they testify. This is of so much
importance that no excuse is necessary for copying the following
certificates :
Georgia, Jackson County.
^*I, Auye de Laperriere, M.D., do certify that I resided in Jefferson,
Jackson County, Georgia, in the year 1842, and that some time in that
year I heard James M. Venable, then of said County, speak of Dr. C. W.
Long's cutting out two tumours from his neck while under the influences
of the inhalation of sulphuric ether, without pain or, being conscious of
the performance of the operation.
I do further certify that the fact of Dr. C. W. Long using ether by inhalation
to prevent pain in surgical operations was frequently spoken of and
notorious in the county of Jackson, Georgia, in the year 1842.
A. De Paperriere, M.D.
Sworn to and subscribed before mo this 30th of March, 1854.
N. H. Pendergrass, J.P."
Athens, Clarke Co., Georgia.
"I the undersigned, do coi-tify that in May, 1843, I assisted Dr. R. D.
Moore in amputating the leg of a coloured boy, Augustus, then the pro-
perty of Mr. William Stroud, who resided in this county; and that I
distinctly recollect hearing Dr. R. D. Moore say "If I had thought of it
before leaving home I would have tried Dr. C. W. Long's great discovery,
namely, the administration of sulphuric ether as an anœsthetic in perfor-
ming the operation.'' Having neglected to bring the ether, Dr Moore
finally concluded to influence the patient with morphia; under which in-
fluence the operation was performed.
Jos. B. Carlton, M.D."
289
These letters are such as an honest man would produce but they
are very far removed in character from those that would be produced
to support a bous claim. Both come from medical men neither
of whom appear to have had intimate relations with Dr. C. W. Long,
and both of them learn of his claims from trustworthy witnesses:
nothing is more natural than for Mr. Venable to tell a medical
friend of a painless operation and the story is one which could not
but become fixed in a medical mind, so also is Dr. R. D. Moore's
regret natural at not bringing the ether and testing its powers and
equally natural is his omission to bring it with him on starting to
the operation.
Why did Dr. 0. W. Long lay claim to the discovery so long
after Morton Wells, and Jackson had put forward their claims? is
sometimes asked. He knew he should meet with bitter opposition
and that the public had already accepted the pretentions of Wells
and Morton.
For the honour to himself which such a discovery would bring
it is probable that Dr. C. W. Long would not have gone to all the
trouble he did to make good his claim. But on the publication of
Morton's paper the medical profession in Georgia urged on Dr. Long
to make good his claim and the claim of his native state, Georgia,
to the great honour.
It now became a duty and as such he determined to carry it out ;
and to do so he took counsel with friends, amongst others with the
Editor of the ^''Southern Medical and Surgical JournaV who in
1849, writes:
**A few months ago Dr. Long informed us of his early attempts at
etherization in surgery. He was then informed that any claim set up at
this late day to priority of discovery would be severely criticised, if not
violently resisted; and that he had best, therefore, do all he could to
fortify his position." And he further adds of Dr. Long, that he '*is a
highly worthy member of the medical profession, exceedingly modest in his
pretentions and entitled to full credit for all he advances."
It is unfortunate that he should have postponed the announcement
of his discovery. Had he announced it in 1843 what an amount
of misery and sufiFering would have been saved. But there were
good grounds for the exercise of caution and careful and repeated
observation. Dr. Long had the true scientific spirit and the patience
that waits for the revelation of truth. Had the brilliant Elliotson
been so endowed how different would have been his career? In the
intervals of a busy general practise Dr. C. W. Long tested and re-
290
tested the anœsthetic effects of ether, ever fearing that his anxiety
to secure a safe anaesthetic might cause him to interpret the observed
phenomena of narcosis wrongly. The minor operations were not
in his opinion sufficiently good evidence on which to base his dis-
covery in a formal announcement to the medical profession ; he,
however, made it known to his professional brethem in the district,
hoping, no doubt, but that some one of them might get the chance
of testing the drug in a major operation; and that thus streng-
thened by a success which could neither be credited to suggestion
or mesmerism he might make the glad tidings known to all men.
From Dr. Long's daughter Mrs. Long Taylor I learn that the
medical profession in Jefferson became uneasy least the anaesthetic
might cause the death of a patient and many of them tried to dis-
courage the use of ether. This of itself was sufficient to make the
investigator use more than his usual caution. He must have felt
that if a death occurred during etherization, no matter from what
cause, he would be blamed. He was the advocate of the drug; he
introduced its use into the county and if any unpleasant result hap-
pened during its use he could not escape blame.
Under these circumstances we cannot withhold our admiration from
the man who in the face of so many difficulties had the moral
courage to continue his experiments.
That from the first Dr. Long succeeded in producing complete
anaesthesia is shown from a letter received by Dr. H. H. Young of
the John Hopkins Hospital, Baltimore, from Dr. Long's first student,
which is as follows: —
**Cohutta, Georgia. Jan. 15th, 1897.
Dr. Hugh H. Young.
Dear Sir.
The patient was placed in a recumbent position, on a bed, with the hand
to be operated on the front for conveiancc of the surgeon. Dr. Long
poured ether on a towel and held it to the patient's nose and mouth, too,
to get the benefit of inhalation from both sources. Dr. Long determined
when the patient was sufficiently etherized to begin the operation by
pinching or pricking him with a pin. Believing that no harm would come
of its use for a considerable length of time he profoundly anjpsthetized
the patient, then gave me the towel and I kept up the influence hy hold-
ing it still to the patients nose. The patient was entirely unconscious —
no struggling — patient passive in the hands of the operator. After a lapse
of fifty years you would hardly suppose that a man could remember every
minute detail, but I have clearly in mind all the facts I have given you.
Your obt. sei-vant, (Signed) J. F. Groves, M.D."
This letter of itself, written loug after Dr, Longes death, is of
îteelf suftidetit to sileDCc« all the objectors who assert that iu nooe
of Dr, Long'w eases was perfect an^^the^îa produced.
In a f<3W yean^ Dr, ( *. W, Long'» ckiinis were lost sight of, the more
persistant and energetic Northerns, Wells, Morton and Jackson had
succeeded in drawing the pnhlie to look upon them as the discoverers ,
and once more Ur* (\ W, Long had to bestir himself to protect
hia rights. In 1854 he, therefore, brought his claims under the
notice of Senator Dawson, who asked Jackson to assist him in the
investigatioa of the claim made; and thus Jackson came to visit
Jefferson and make the aeqnaîn tance of Dr. C. W. Long.
At the time of the interview C'harles Thomas Jackson was forty-nine
years old, and was considered one of the most distinguished of American
scientists. Jackson had every thing to recommend him* He claimed
descent from one of the Pilgrim Fathers; he took his M.D., from
Harvard College in 1827; and in the same year commenced, a geo-
logical survey of Nova Scotia an account of which he published in
1829, He then left for Europe where he spent three years in medical
and scientific studies*
Soon after his retnrn he was appointed state gt*ologist for Maine ;
in 1839 he was appointed to a similar post in Rhode Island; and
in 1848 was appointed geologiïit to the state of New Hampshire,
Immediately prior to meeting Dr. C^. W, Long, Jackson had attained
to marked distinction for his discovery of the great mineral wealth
found on the southern shore of Lake Superior. A discovery which
resulted in his being commissioned in 1840, to survey the shores
of the great lakes. His influence with the senate was at his highest
when at the memorable meeting with Dr. (■. W. Long in the pre-
sence of his Honour Judge i\ W, Andrews he tempted Dr. Long
to agree to the stjttemcnt that:
**He Jackson made the seien ti tic discovery of thf* unies the tic properties
of ether and that Long was the first to practica] ly, apply the dincovcry/*
Ur- (A W, Long was too honourable a man to entertain the idea
of publishing a falsehood to the world. He might fail in making
good his claim but he would never succeed by any but honourable
methods and he cousidered no success worth the sacrifice of truth.
In a letter to his wife's uncle^ the Hon, D» L, Swain, ex-governor
of North Carolina, on the interview with Jackson he writes:
'The only groimd Dr. Juckswi urged for his right to the discovery
was that while suffering with pain and dyspnoea» in Februaij» 1842, from
breathiag chloria^ gm, he inhaled ether, and found that while under its
2fï2
influence he was free from pain* Hp doi^B not claim that bp snggc&ted
its use to prêtent pain in surgical operations until more than one vcar
after my first operation was performed, I cannot give the exact date
when I was first lead to believe that ether would prevent pain in surgical
operations, but I know it was as early as Februaj-y, 1842.*'
Thus we see that Jackson's claim to discovery m based on his
ignorance of the past* Such claims cannot l>e considered even for b.
naoment. That ether could be safely inhaled and was 80 used for
for many years prior ta Jackson's birth is easy of proof. We pos-
m
*~>r-f
**Pneamatic Experiment at thö Royal Institution" after Gittray.
Dätj is represented as acting as an assistant to Gamett who is lecturing
Sir John Hippesley is breathing the *' pleasure-giving «ir'\ Count
Rumford is sl-anding by the open door, Isaac D^Israeli's face,
half obscured by a lady*s feather is seen to the on-looker's
right handside^ and among the audience are Lord
Stanhope, Earl Pomfret^ ^nd Sir H. Englefield,
seas a copy of a letter» on the value of ether inhalation, as an
anodyne I from Dr. Pearson of Birmingham to Dr. Thomas Beddoes
293
of the Hotwells Hospital, Bristol, under date of February the 2d 1795.
He writes: —
"Dear Sir.
In my little publication, I can scarcely call anything my own, but the
observations on the vapour of ether, of the probable use of which in
physical cases, your considerations on Factitious Airs first gave me the
idea. As the number of consumptive persons in this large manufacturing
town is deplorably great, I have had frequent opportunities of trying
the inhalation of ether in such cases; and I have the satisfaction to say
that I have found it very beneficial. It abates the hectic heat, relieves
and often removes the dyspnoea, and promotes and removes the expector-
ation. It seems to have such an effect as a mixture of inflammable and
fixed air (duly diluted with common air) would have; and where the
factitious airs cannot be had, it may be used in their stead with great
advantage."
CIRCULUS THERAPIiE.
Thérapeutique musicale.
On annonce la fondation, aux Etats Unis, d*un Institut de thérapeutique
par la musique, qui sera dirigée par un certain nombre de médecins et
qui prendra le nom de Société Ste Cécile. D'après les fondateurs, »il est
»certain que les vibrations sonores agissent d'une façon marquée sur cer-
»taines formes de maladies. Ainsi l'insomnie rebelle, quelle que soit sa
»gravité, cède toujours à la musique. Celle-ci a également des effets sur-
» prenants sur les formes légères de folie, et surtout sur la mélancolie.
»Nous savons tous combien la musique chasse l'abattement et les soldats
»connaissent bien son influence entrainante. Aussi peut-on affirmer que
»les vibrations sonores agissent directement sur les nerfs. Une mélodie
»gaie existe les nerfs moteurs et augmente la vitalité de l'auditeur. La
»musique triste, d'autre part, agit sur les nerfs d'arrôt, diminue la vitalité
»et engendre la dépression mentale."
Sans relever ce que ces affirmations peuvent avoir de trop absolu, disons
seulement que la musique peut en effet être un adjuvant utile de le méde-
cine ordinaire. On n'emploiera, parait-il, que des instruments à cordes.
L'ergographe servira à mesurer les effets de la musique sur le patient.
Dans une expérience récente, on a pu constater de la sorte que, chaque
fois qu'une mélodie joyeuse était jouée sur la harpe, le sujet regagnait
presque instantanément toute sa vigueur musculaire. La mandoline pro-
duisait le mémo effet. Au contraire avec le violoncelle les bras du sujet
retombaient sans force. Il y a évidemment là tout un champ d'études
intéressantes; mais nous pensons que les résultats obtenus tiennent surtout
de la suggestion.
Dr. L. Laloy.
AUS DEM BERICHTE VON Dr. W. SCHUEFPNER
AN DIE DIRECTION DER SENEMBAH MY.
ZU AMSTERDAM. ')
Das Jahr Î898 ist, so weit es Unterzeichneter in Erfahrung
hat bringen können, für die Tabaksländer an der Ostküste
Sumatras gesundheitlich ein gutes gewesen. Die von dem
Continente her drohende Gefahr der Einschleppung von C-holera und
Pest ging glücklicherweise vorüber. Wie Recht man aber hatte^
davor besorgt zu sein, zeigte das nächste Jahr 1899, in welchem
die Cholera doch ihren Einzug in Deli hielt, und die Pest bis vor
die Pforten Delis kam. In den Strecken, die unter Cholera zu leiden
hatten, ist begreiflicherweise die Sterblichkeit in die Höhe geschnellt,
während da wo die Seuche fern blieb das Jahr 1899 ebenfalls gute
Verhältnisse bot.
Die Sen. My. gebeert zu den letzteren, die Cholera forderte nur
ein Opfer. Die gesammte Morbidität und Mortalität kommt also in
den beiden Jahren, ebenso wie 1897, auf Rechnung der einheimischen
Krankheiten.
Bevor ich jedoch zu den Uebersichten über letztere übergehe,
möchte ich noch einiges Allgemeine über Deli und sein Klima
vorausschicken.
Deli steht, was sein Klima anlangt, in keinem guten Ruf. Es ist
in der Litteratur verschrieen als ein Fiebernest und als Herd anderer
unter klimatischen Einflüssen stehender Krankheiten. A priori ist
das auch recht einleuchtend, besitzt doch Deli fast alle Eigenschaften,
die man von ungesunden Gegenden im Allgemeinen erwartet. Bei-
nahe unter dem Aequator gelegen, verbindet es mit tropischer Sonne
eine enorme Höhe von Niederschlägen. Wasser und Wärme, die
Vorbedingungen pflanzlichen Wachsthums, bringen eine Vegetation
liervor, wie man sie sich üppiger kaum denken kann. Die je nach
ihrem Alter mehr oder weniger hohe Pflanzendecke wirkt wie
ein Kiesen-Schwamm, indem sie sich mit W^ai^ser vollsaugt. Dieses
Reservoir nun birgt genügend Feuchtigkeit, um auch in den trocken-
sten Zeiten — und die sind ziemlich selten in Deli — der Atmos-
phäre eine beträchtliche W\isserdampfmenge zu erhalten.
Weitere recht ungesunde Einflüsse sollte man von der Lage Delis
im flachen AUuvialgebiet erwarten, das trotz reiclilicher Canalisiening
i) Die ScMicuibah My. besitzt 0 Tabak»plautagen auf der Ostkiiste Siunatra'.s (Regierungs-
bezirk IVli), wcdehe in geschlossener Folge sich von der Nähe des Meeres bis in die Nähe
de,s Hochplateaus hinaufziehen. Sie beschäftigt 13 Europäer, durchschnittlich 25()() Chinesen
und 1800 Angehörige indischer Völkerslämme.
295
îmnier noch von Hiis*gf(Ielinlen Siltiifif^MwliirrliÄet^^i îst. l>ns.s sumpfige
GegendeD besonderà gefiilirlieh für dit^ Gesimdlieit miid, ist jii zur
Genüge bekimnt*
Und doch wïire es voreilig, wrdlie man daniufliin Ober De!i und
sein Klima den Stab brecben, Ueber Tropengel>iet-e dari' mau lient -
zutage nicht mehr nach allgemeinen Gesichtspunkten sumniarisch
uburt heilen so wie e» früher geschah, Bonderti die Aufgfibe des
Tropenarztes besteht darin , streng zu »t-heiden zwischen den klima-
tischen Sehädignngen und denen, die dureh imz^weckm^lasige Lebens-
weise oder änssere Lebensbedingungen gegeben wind. Jene abzustellen
Hegt heute notdi avïsâerhalb niiweres Machtbereiehrs, während wir ew
wohl in der Hand haben, die letztereni wenn sie nur erst als aolche
erkannt sind, zu bessern.
Betrachtet man Üeli unter diesem (iesieht'^tw^inkel, so lehrt die
Beobachtung^ dass Deli einen der gesündesten Tropenflat-hländer sein
muss. Sonst wäre es ganz unmöglich^ das s hier Europäer Jahre ,
Jahrzehnte leben ohne nennpnswerth gesundheithVh zu leiden^ ohne
je ein Gmmm ("hinini zw nehmen und ohne die Heise nach Europa
aus anderen Rücksieh ten zu unternehmen» als man zu Hause in die
Sommerfrische gebt.
Man vergleiche damit einmal die Zustände, die in den KiistenUlndern
(•entrai- Afrikas herrsehen. Die deutschen (\donieen z, B., über welche
mir Berichte zur Verfügung stehen, umfassen Küsten st recken, wo es
Regel ii^t, dïiss die Neuatikiininilinge innerhalb des ersten halhen
Jahres an Malaria erkr^inken, und ein gro;?Jser Prozentsatz der Euro-
päer bereits nach zwei Jahren zur Heimat zurück muss, will er seine
Gesundheit nicht für dfiucrnd zerrütten. Diese schicere Form der
Malaria^ die in Afrika solche Verheerungen anrichtet, habe ich hier inner-
halb der letzten zwei Jahre, die ich zu speciellen Untersuchungen darüber
verwandte, überhaupt noch ntcM bei einem Europäer zw sehen bekommen.
Davon später noch Genaueres,
Es ist nun schwer zu sagen, welche Umstände Deli soviel gün-
stiger stellen, als jene Gegeîiden, (îerade jetzt muss man mit Hy[>o-
thes€n vorsichtig sein, wo von allen Seiten daran gearbeitet wird,
mit der Malaria als einer miasmatiî^cben Krankheit aufzuräumen ^ und
sie unter ganz andere Gesichtspnnkte zu stellen. Das ist wohl zwei-
fellos, dass die Temperatur, die hier in Deli hei nahe nie excessive
Hohen erreicht, eine Rolle spielt. An heissen Tagen zeigt der
Thermometer im Schatten nur ausnahmsweise mehr als 88** (( Vlsius),
an kühlen Tagen und in der Regenzeit steigt es nur bis 28 oder 30".
Die Temperatur sinkt dann Nachts bis auf 2P als Mindestes, meist
296
bis auf 19", ausnahmsweise bis H'/o". Was will das heissen gegen
Orte wie Soerabaya und Saraarang, wo Temperaturen von 40*^ im
Schatten keine Seltenheiten sind, und die nächtliche Abkühlung kaum
24" erreicht?
Wer in Deli sich nicht gerade der strahlenden Sonnengluth aus-
setzen muss, braucht unter Wärme nicht viel zu leiden.
Ausser der Temperatur wirken sicher noch andere Umstände günstig
auf das Klima Delis ein. Da ich jedoch keine genaueren Angeben
machen kann, so beschränke ich mich auf das Gesagte.
Das >Kliraa** hat lange Zeit der Süudenbock sein müssen für
schlechte sanitäre Ergebnisse, die auf ganz andere Ursachen zurück-
gehen. Dieselben finden ihre Wurzel z. B. darin, dass man die
Leistungsfähigkeit der Kulies übersehätzte, und dass man alle
Hygiene bei Unterkunft und Ernährung der Leute ausser Acht liess,
oder dass man Erfahrungen und Gepflogenheiten anderer Gegenden
nach hier versetzte, wo sie nicht hinpassten, u. s. w.
Einige Beobachtungen dafür:
In Afrika mit seinen endlosen dürren Steppen ist es Brauch, die
Wohnhäuser mit möglichst dichten Bäumen zu umgeben, in deren
Schatten sie am l)e8ten geschützt sind vor der sengenden Sonne und
den trockenen Winden. Was für ein trockenes Land unbedingt
empfehlen swerth ist, schlägt für ein feuchter Land, wie Deli, direct
zum Nachteil aus. Nimmt man unsern Häusern durch nahestehende
Bäume die kräftige Lüftung, so darf man getrost auf Trockenheit im
Hause verzichten. Darin wird in Deli sehr vjel gesündigt. Ich will
noch nichts sagen über diejenigen Unternehmungen, die inmitten
weiter Lalangflächen^) liegen, aber wohl ist es in waldiger Gegend
durchaus notwendig, Wohnungen, überhaupt die Administrationen
mit ihren vielen Baulichkeiten, auf möglichst offene Plätze zu stellen,
resp. sie often zu erhalten. Manches Fieber, mancher Rheumatismus
würde sich auf diese Weise besser heilen lassen, als durch kost-
spielige lleisen über See!
Beinahe allgemein ist in Deli das Vorurtheil verbreitet, dass die
Sterblichkeit der Sinkeh's^), eine grössere sei, als die der Lawkeh's,
und dass die Leute, welche Urwald pflanzen müssen, mehr Krank-
heiten ausgesetzt seien, als die, welche auf bereits abgepflanztem
Lande Tabak bauen. Enorme Verluste an Leuten werden damit
erklärt, entschuldigt, oder resignirt hingenommen.
') Lalang -- scliilfnhiilichcs Gras.
^ Die Ausdrücke „Siujrkeh" und „I^vvkeh" haben 13fzug auf Chinesen, je unehdem sie
friî*ch aus China eingewandert sind, oder schon längere Zeit im Lande gelebt haben.
In meiner nunmehr B jährigen Praxis habe ich weder das Biie iiorh
das andere in dem Umfange beatiltigeu könnon. Wohl ist der Öinkeh
in den ersten Wochen und Monaten leichter geneigt krank /.n werden,
einfach deshall), weil der Chine,se hier ebenso einer Gewohnnng an
das Klima bedarf, als der Eurojjäer. Wo daranf keine Riieksicht
genommen wird und man den Sinkeh ohne Sehonung*^zeit in die
volle, schwere Arbeit stürzt, da wird man »ielier auf häufige Er-
krankungen gefasst sein müssen*
Eine Krankheit ergreift allerdings besonders gem den Sinkeh, das
ist die Ben Ben,
Bei Epidemieen dieser Krankheit ist es geradezu auffallend, wie
die besten und kraftigsten Sinkeh's dahin sterben. Aber auch das
hat man in der Hand zu vermeiden. Ich habe es später noch ein-
gehender zu behandeln, das s genide Beri Beri in erster Linie abhängt
von ungenügender Hygiene. Bessert man diese Verhältnisse für den
Sinkeh etwas auf, so giebt der Sinkeh in seiner Morbidität nur um
weniges höhere Proeente, als der seit Jahren eingelebte Lawkeh.
Aehnliche Gründe lassen sieh gegen die Behauptung der gröBsereu
Gefahr des Urwaldbaues anführen. Die Eifahrungen in der Sen. My.
könnte mau sogar zum Beweise des Gegentheiles verwerthen* Die
Unternehmung S.B. hat im Jahre 1899 ca. 80 Felder, und P. ca. 1 00
Felder Urwald bepflanzt, während im Jahre *98 aussehUeäslieh auf
altera Lande gepflanzt wurde- Die Sterblichkeit ist aber trotzdem auf
beiden Unternehmungen gleiehnnisi^ig gmnnken*
1898 1899
Anzahl Tote auf S. B. ...... 47 31
» . » P. ..... 31 19
Endlich möchte ich mich noch gegen eine andere in und über
Deli verbreitete Ansieht wenden, dass nämlich die oberen Estates so
bedeutend ungesunder ^eien als die unteren. Die höhere Lage, die
Terrai nbeHchîitfenheit, die Nähe des dicht bewaldeten Gebirges giebt
natürlich andere Verhältnisse ; die Feuchtigkeit ist eine grössere, die
Nachtternperatiireu sind niedriger ab in der Tiefebene, während die
Sonne Mittags eher heii^ser brennt. Specicll die grössere Mîttiigshitze in
Verbindung mit der Bearbeitung eines zerrissenen Terrains stellt an
den Arbeiter höhere Anforderungen, was seine Körperkräft betriÖlt,
als im Flachlande. Gegen alle diese schädlichen Momente hat der
Arbeiter, soll er ihnen Stand halten können, oben einer gi-össere
Nachhülfe nötig. Seitdem in der Sen. Mj. nach dieser Richtung
etwas geschieht, seit man die Wohnungen gesünder anlegt, den
Leuten entsprechend der schwereren Arbeit kräftiger zu essen gicht^
298
und es vermeidet, die Leute übermässig anzustrengen, und seit man
endlieh der in den höheren District^n mehr verbreiteten Ankylostoma-
Krankheit ununterbrochen entgegen arbeitet, ist es wenigstens erreicht,
dass die früher ungesundeste Unternehmung G.R., bereits an die 3«
und 4« Stelle vorgerückt ist. G. R. hat die letzten zwei Jahre
bessere Resultate gegeben, als die tief gelegene, aber augenblicklich
immer noch recht verseuchte Unternehmung T. M. K.
An den Verhältnissen auf T. M. K., verglichen mit denen der
auf gleicher Höhe gelegenen T. M., kann man besonders gut lernen,
wie vorsichtig man sein muss mit der Begründung: klimatisch gesund
oder ungesund.
Es starben:
1898 1899
auf T. M. 27o/„, 15o/,„
» » » K. 297oo 400/,,
Ich wende mich nun der Besprechung der wichtigsten Krankheiten
zu, und beginne mit der
1. Pest.
Die Pest hat bisher den Boden Delis noch nie betreten. Man hält
den indischen Archipel sogar für :&immun". Ein Grund dafür ist
eigentlich nicht recht einzusehen, und dass man gewiss kein Recht
hat, sich damber in Sicherheit einzuwiegen, das lehrt die Infection
von Pinang im Sommer 1899. Der schnellere und jedes Jahr wach-
sende Verkehr mit den Pestplätzen des Continents wird meines
Eraehtens die Gefahr der Einschleppung von Jahr zu Jahr ver-
grössern, und es bleibt dann abzuwarten, ob das Klima Sumatras
die Probe besteht.
Die Nähe der Pest im Vergangenen Jahre hat wenigstens das eine
Gute für Deli gehabt, dass eine geeignete Quarantaine Station auf
dem Eiland Poeloe Berhala errichtet wurde. Bei der riesigen Ein-
wandening in Deli war ein solches Sicherheitsventil wirklich eine
Notwendigkeit. Hoffentlich ist die Sorge unbegründet, dass etwa über
Differenzen zwischen Gouvernement und Pflanzern wegen der Kosten-
übeniahme diese segenreiche Einrichtung wieder einschlafe. (N.B. Die
Regierung hat schon die Sorge für die ganze Einrichtung auf sich
genommen.)
2. Cholera Asiatica.
Die Cholera hat 1899 Deli heimgesucht. Sie trat wohl zuerst in
299
Hedttti oder Ralawan^) auf, nod verbreitote sich von da nach Ter-
scWedeneu Richtuugen.
Das (Tebiet der Sen. My. wurde fast von allen Seiten bedroll t» Yom
Ostein her kam vermuthUch die Infection von dtMii eitlen i'hinesen,
der auf K. an ('holerii shirk (lenauer habe ieh den Weg niiOit
verfolgen können. Ob das Frei bleiben der Sen. My, Zufall int, oder
ob die AbsperrungHma^Hsregeln^ die yeitensi der Administration ^eirotfen
wurden (betr, Eintiihr von Lebensmitteln: Gemüse, Fi«ch aus den
versenchten Gegenden) doch einen Einfln^is gehabt haben, ist natiir-
lieh nicht zusagen. Vielleicht hat auch die bei^«ere WuHgerv^ei-sorgung,
der Genuas von gekochtem Wa^^ser und von Thce, zu dem der Kulie
in den letzten Jahren mit dankenswerter Strenge und Consequent
immer mehr erzogen wird, dazu beigetragen, die Seuche fern zu halten*
Nai^h meinen eignen ErfahruHgen muss ich annehinen, dass
Cholera hier im Lande nicht endemiach ist, sondern dasa sie einge-
schleppt wird und dann immer wieder auf Zeiten erlischt Ich
gründe mich dabei auf Folgendes :
Cholera wird venirsacht durch einen kleinsten Pilz, den Komraa-
baziOus oder die SpLrilhi Cholerae; das ist für die mrvdeme Wissen-
schaft eine genügend bewiesene Thatsuche. Der Kommabazillus ist
in echten Cholerafällen mikroscopisch, vor allem aber culturell, d.h.
durch Züchtung, sehr leicht nach it u weisen. Die Genauigkeit der
Älethode geht so weit, dass es sogar gelingt, in ganz gelind ver-
laufenden Cholemdiarrböen den Nachweis de« speciti^chen Keimes zu
erbringen. Umgekehrt, findet man in tütlichen Fällen, die klinisch
genau wie Cholera verliefen, den Cholerabacillus nicht, so ist es
sicher, dass Cholera die Todesursache nicht war. Es handelt sich
dann um Brechdurchfall, Fleisch- Fisch- oder andere Vergiftungen,
die nur auöserlich der Cholera asiatica gleichen, ohne deren gefahr-
liche epidemische Eigenschaften zu teilen»
In den Jahren 1897 und 1898 nun vermisste ich bei cholera
rerdächtigen Fällen den Cholerabacillus regelmässig, während es mir
1899, wo dann auch die Massenhiiftigkeit der Erkrankungen die
Diagnose sicherte, auf Anhieb gelaug, nicht nur bei dem einen
Cholerakranken von Kiri, sondern auch in Faecalien, die mir von
bekannten CoUegen zur Untersuchung zugesandt wurden, durch
Microscop und Cultur den Bacillus darzustellen.
So klein die Zahl der Beobachtungen ist, so glaube ich doch
daraus schliesaen ^u dürfen, dasâ erst 1899 die Cholera nach Deli
1) Iklawöa ki üer UndungipUtje, U^m% der OÄiiptplalz âm Dcîj-Be«(rkiîs.
300
verschleppt wurde, und dass die Jahre 1898 und 97 von Cholera
freie waren. Was man in jenen Jahren in Deli von Cholera (spora-
discher) hörte, würde auf Rechnung jener ohen genannten cholera-
ähnlichen Krankheiten kommen. Für denjenigen, der über den bac-
teriologischen Apparat nicht verfügt, ist es unzweifelhaft das Practi-
schere und Vorsichtigere, jeden verdächtigen Fall als Cholera zu
erklären. Mit seinen Massregeln dagegen wird er auch den ersten
echten Cholerafall treffen und unschädlich machen.
Diese Art der Auffassung und des Vorgehens hat nur einen
Nachtheil im Gefolge gehabt, dass man gegen die Cholera gleich-
gültiger geworden ist, als es der Gefahr, die sie bringt, entspricht.
Aber ganz erklärlich. Die vermeintlichen, immer nur vereinzelten
Cholerafälle der Jahre 1897 und 98 waren ja in Wirklichkeit gefahrlos.
Jahre können so vergehen, ohne dass die verkannte Seuche etwas
Nennenswerthes schadete. Wie sehr man sich über den Ernst der
Krankheit hat täuschen lassen, lehren dann Jahre wie 1899, in denen
sich die Cholera in ihrer waren Gestalt zeigte.
Unsere neue Quarantaine-Station wäre recht geeignet, darin weitere
Klarheit und womöglich Abhilfe zu schaffen. Nur wäre es dann
auch wünschenswerth, dass die betreffenden Quarantaine- Aerzte in
den Stand gesetzt würden, die bacteriologische Diagnostik auszuüben.
Der Schaden, der durch frühzeitige Diagnose dem Lande erspart
würde, wöge sicher die Ausgaben für den bacteriologischen Apparat
reichlich auf.
Fortsetzufig folgt.
VARIETE.
Staatliche Ausbeutung des Aerztestandes.
Die Gendarmerie besitzt in Frankreich keine eigentlichen Aerzte. Die
kranken Gendarmen werden unentgeltlich von gewöhnlichen Aerzten ge-
pflegt. Dabei wird in unverschämter Weise der bekannte Geschmack der
Franzosen für Decorationen ausgebeutet, wie folgende Bekanntmachung
beweist :
AerztUcher Dienst der Gendarmerie, — Der Kriegsminister hat einen Be-
schluss gefasst, nach welchem die Aerzte, Apotheker und Thierärzte, welche
die Gendarmerie-Brigaden unentgeltlich pflegen, als Belohnung, nach 10
Jahren Dienst einen lobenden Brief erhalten können, nach 15 Jahren eine
bronzene Medaille, nach 20 Jahren eine silberne, nach 25 Jahren eine
solche aus Vermeil, sammt den akademischen Palmen und der Dekoration
dos Mérite agricole. Nach 30 Jahren Dienst werden sie für die Ehrenlegion
proponirt.
Nicht wahr, eine Perle in der Geschichte der Ausbeutung des Aerzte-
standes? Dr. L. Laloy,
DIE ZAHNHEILKUNDE IM ZEITALTER DES
HIPPOKRATES,
Medizmtück'hiMtorh-ahe Stndie*
ÜR, J, ABONYI, Budapest
Worin die Kauiuittel der Hi|jpoknitiker bejitandeu, darüber finden
wir keine nähere Angabe. Einzelne Völker, wie z* B. die Schweden,
wenden yait Pflege ihrei^ Mnndes und ihrer Zïihne mich heute noch
im Allgemeinen Kaumittel an, und zwar kauen sie zu diesem Zwecke
das aus den Pinien triefende Harz.
Der Frau des ÄMpa^sim ^) empfahl der Arzt gegen Zahnsehmerz Cas-
toreum und ein Erbsendecoct, was auch nützte.
Den Pfeffer verordneten sie auch als Niessmittel (errhinam), wenn
infolge von Zahusekinerzen auü der Gegend der Augenlider und der
Na«e AusHuss erschien, wie z. B* im Falle des Hegesippos. ")
Klmchas^ der an der scorbutartigen Erkrankung litt, die Littré zu den
Erscheinungen der »»pcrinthischen Epidemie« zählt, erhielt gegen sein
Muutlübel und Keine (ie^^chwiire Weihrauchsaraen mit anderen Medica-
nienten vermischt, als Öpülmitt^l hingegen eine Linsenabkochung. ^)
Gegen die Gingivitis des Ahlhmndi^oê^ wurde eine Venaesectioü
angewendet und aegyp tischer Alaun als Adstringens. *)
Zuletzt gebe ich eine Stelle, welche — wie wir sehen werden —
eine ganz rationelle Mundhygiene enthält, wenn auch einige der
empfohlenen Mittel nicht ganz nach unserem Geschmacke sind.
^Quum mulieri male oluerit ex ore, et gingiuae nigrae fuerint ac
prauac, caput leporis, et mureatres seorsim exure, et ex duobus
muribus uentrem exinie, hepar autem et renes non, etin pilalapidea
niarmor. aut lupidem album tereas cribro, deinde singulorum
pares ipoiiiones miscere, ac dentés confricare oportet et locos in ore,
et postea laua suecidissima Meet, et cum aqua colluat. Tingas autem
lanam sueeidam in nielle, et conf rices dentés ac gingiuas, et internas
ac extemas partes, Teras item anisum, et anethi semen, myrrham
Ï) T, I. Gruppe, 5. Krankeng«î»çbh'hte. *) t, I. öruppc, 7- KraHkengesfïiU^htt. *) v. II,
Gmppr, 7. KrankcTige44;hu-btË. *} v. II. Grippe. 1. Knmkcngv^i bii^hte.
*) La mtaietiün ayatit t^nvnyJ aui mttt^tini tirs révi^iiitis clc^ Itura upiruvnä» i^lln n'aot.*epte
Ätirune rt-*jknis»lnlite du inuitt^nu des articlca.
Spcniüemiujt i'Uc njttU' UauU' reëi^uNûbiUté pour le texte et kj correction« appoi't^ dani
lartiele cî-tie^âu^, duiU lu» ritatiociâ (d*aprèi Comftre?) ne ixineordeut pu toiijimr» arec !■
tradut'tiou (d'après le Dr. Aboiivî?).
EUtT neiiiefclc beaucoup itt-Mienrâ îe» ctodeura PiRgelj Fiithii et Mejer, t-e dernier „rcelur
g^mnaan'^ n ATOäterdaiiii qui sans rucme pouvoir eonf alter lu M.S. ont bien voulu lui &îder
.à reatÄurer autattt tjue pusiible In revision par tmp éorroropae, et dérkri'e *,lMjniie h tîfcr"
p'pir «on antriir.
1900,
21
302
pondère duoruni oboloruni, atqiie haec in uîni albi meraci liemina
dimidia diluas, et cum his os eoUuas, et multo tempore in ore conti-
neas. Hoc autem frequenter facias, et ieiuna gargarisses, et post
cibum. Optimum vero est modico cibo uti, optima quoque ingerere
oportet. Hoc pharmacum dentés purgat, et bene olentes faeit. Vocatur
autera Indicum medicamentum.Ä ^)
»Wenn der Mund einer Frau von üblem Gerüche ist und ihr
Zahnfleisch schwärzlich und krank, dann verbrenne einen Hasen-
kopf und drei Mausköpfe alle insbesondtre und wirf fort die Ge-
därme zweier Mäuse, doch ihre Leber und Nieren nicht. In einem
Mörser aus Marmor oder weissem Stein zerstosse es und durchreute
es, vermenge danach gleiche Theile und reinige mit dem die
Zähne und die en tsprecli enden Theile des Mundes. Reinige danach mit
weicher Leinwand, darauf spüle mit Wasser. Ferner tauche die Lein-
wand in Honig und reibe die Zäline und das Zahnfleisch von aussen
und von innen. Zerstosse die Kerne von Anisum und Anethum und
zwei Obolus -) Myrrhe, löse dieselliien in einer halben Schale weissen
Weines und spüle mit dem den Mund, dasselbe lange drinhaltend.
Thue dies oft, s])üle auf nüchternen Magen und nach dem Essen.
Es ist jedocli am zweckmässigsten, wenig, doch solche Speisen zu
gemessen, die am best<?n nähreu. Dieses Mittel reinigt die Zähne
und verleilit ihnen einen angenehmen Geruch. ï]s wird »indi^scheA
Ileihnltter genannt.
Dieses Kapitel enthält melirere sehr zweckmässige Rathschläge,
von denen bessere wir unseren Patienten sell)st heute nicht geben
können. So das Reinigen der Zähne und des Zahnfleisches nicht blos
auf der äussern Seite, sondern auch auf der lingualen Fläche; das
Spülen des Mundes nach jedem Essen sind in Bezug auf die Mund-
hygieue sehr zu beherzigende und wichtige Factoren.
Ausser diesen hygienischen Momenten enthält das obere Kapitel
noch eine wichtige geschichtliche Angabe. Das an letztere Stelle er-
wähnte Mundwasser wird als ^indisches Hei/ mittel^ bezeichnet. Dies
ist die einzige Stelle im ^imzcn y^CorjfKs h ippocraf im m <!^, welche klar
bewiest, dass die griechische Me<lizin aus indischen (juellen schöpfte.
Auch die Kieferknochen müssen wir als in das Gebiet der Odon-
tologie gehörend betrachten, daher mögen auch die Fracturen und
Luxationen derselben, wie sie im »('orj)us hippocraticum« l>eschrieben
sind, hier in aller Kürze Platz flndeu.
Unter den hippokratischen Schriften nehmen die chirurgischen den
1) De murbis nniliebribu:}, p. 375.
*^ Ein Obolus =r beilänfiir (K54 gm.
303
ersten Platz ein. Nach Ausspruch sämtlicher Forscher sind die chi-
rurgischen Bücher im wahren Sinne klassische Werke, und bilden
besonders jene über die Kopfwunden, die Fracturen und Luxationen
in ihren Grundprincipien auch heute noch das Gemeingut unserer
hierauf bezüglichen Kenntnisse.
In dem *De arüculis^ betitelten Buche — welches viele Hippo-
krates allein zuschreiben — finden wir die auf die Kieferknochen
bezüglichen Angaben:
»Maxilla vero paucis iam perfecte luxata est. . . . Quod vero non
valde luxetur, causae hae sunt. Sed et haec quoque causa est, quod
non valde tales ciborum necessitates hominera apprehendunt, ut magis
atque potest biet. Exciderit aut ab nulla alia figura, atque si quis
valde hians maxillani in älterem partem diducat. ... De quo igitur
sermo est, luxatur quidem et excedit maxilla raro: luxatur tarnen
saepe in hiatibus, velut etiam aliae musculorum ac nervorum immu-
tationes hoc faciunt. Manifestum vero ex his maxime fit, ubi excidit.
Prominet enim inferna maxilla in anteriorem partem, et in eontrariam
luxationi partem abducitur: et ossis comix circa supema maxillam
tumidior fit : et infemas maxillas difficulter committunt. Quae vero
repositio his conveniat, manifestum est. Oportet enim obliquumvul-
nerati caput detinere, et alteram infemam maxillam intrinsecus ac
extrinsecus ad mentum digitis apprehendere, et primum maxillam
aliquandum hac atque illac manu abducere, et ipsum hominem iubere,
ut maxillam laxam habeat, et simul abducat, ac atque quam maxime
reraittat. Deiude repente tribus figuris simul laxare oportet, diligenti
in hoc animadversione habita. Nam et ex distorsione ad naturam
dedueere oportet, et infernam maxillam retrorsum protrudere, ita ut
aeger haec sequatur, et maxillas committat, ac non biet. Atque haec
quidem repositio est, ni necque aliis figuris fieri poterit. Curatio vero
breuis sufficit. Splenium autem inceratum apponitur, ac laxo diliga-
mento deligatur. Securius autem haec aggressio perficitur, homine supine
reclinato, et coriario puluinai-i plenissime farto, capite supposito, ut
in ipsum innitens atque quam minime cedat. Insuper autem et caput
vulnerati aliquis detinere debet.« ^)
»Die totale Luxation des Kiefers ist selten. Dass derselbe nicht
eine Luxation erleidet, hat folgende Ursache: bei der Einführung der
Speisen tritt kaum die No th wendigkeit ein, den Mund weiter zu
öffnen, als es möglich ist. Derselbe wird bei keiner anderen Gelegen-
heit verrenkt, nur wenn der Kiefer beim gewaltsamen OeflFnen des
») De artieulis, p. 682 u. f.
21*
304
Mundes auf die eine Seite hinaus springt. . . . Kehren wir zum Gegen-
stande zurück; der Kiefer wird zwar selten verrenkt: doch sind die
Luxationen desselben beim Oeffnen des Mundes, femer infolge von
vielerlei Contraetionen der Muskeln und Sehnen häufig. Die Kenn-
zeichen der Luxation sind folgende : Der Unterkiefer steht nach vorne
aussen und springt auf die der Luxation entgegengesetzte Seite hinaus,
das Köpfchen des Knochens (proc. condyloideus) springt beim Ober-
kiefer hervor, der Unterkiefer ist schwer zu bewegen. Zum Zwecke
der Reposition ist folgendes zu thun. Jemand muss den Kopf des
Verletzten fixiren, ein anderer umfängt mit den Fingern den Unter-
kiefer von innen und von aussen, darauf bewegt er den Unterkiefer
durch eine Zeit hin und her (dem Patienten anbefehlend, seinen
Unterkiefer ganz frei zu lassen) und während der Bewegungen
reponirt er denselben plötzlich. Es ist daher auf drei Momente zu
achten. Der Unterkiefer ist aus der unrichtigen Stellung in die
natürliche zurückzubringen, derselbe ist daher nach rückwärts zu
werfen, nach dem dies geschehen sperrt Patient seine Kiefer und
bringt sie nicht mehr aus einander. Dies ist die Reposition und auf
keine andere Art erreichen wir einen Erfolg. Es ist eine sehr kurze
Behandlung von nöthen.
Wir legen einen Wachsverband an und hierauf einen lockeren
oberen Verband. Noch sicherer ist es, den Patienten rücklings zu
lagern und den Kopf auf ein gut gefülltes Lederpolster zu stützen,
dass es möglichst wenig nachlässt. Zu gleicher Zeit hält jemand den
Kopf des Verletzten fest.«
Hippokrates beschreibt hier die einseitige Luxation und deren
Reposition. Die Beschreibung ist von Punkt zu Punkt genau. Erstens
bezüglich der Aetiologie sind wirklich die infolge forçirten Gähnens
entstandeneu Luxationen die häufigsten. Die Kennzeichen der ent-
standenen Verrenkung, die Hervorwölbung des Proc. coronoideus auf
der entgegen gesetzten Seite und die schwere Beweglichkeit des
Unterkiefers sind klar hervorgehoben. Die Principien der Reposition
haben auch noch heute ihre (Jeltung, wie sie Hippokrates aufge-
stellt hat. Nur w^aren dieselben durch viele Jahrhunderte hindurch
in Vergessenheit gerathen, bis Nelaton in den ersten Decennien un-
seres Jahrhunderts dieselben wieder zur (Tcltung brachte, zum Beweise
dessen, dass das Studium der alten medicinischen Schriften nicht
bloss einen historischen Werth, sondern auch praktische Wichtig-
keit hat.
Aus der Beschreibung ist es nicht mehr genau festzustellen — ist
aber doch wahrscheinlich — , dass Hippokrates die Reposition bloss
305
mit einer Hmul fvnsführte. Maimuneneü *) bewies*, ckss diesellie n\wh
mit ^iner Hand gelingt, aber schon Cehm nlih un, dum der Ope-
rateur sich beider Hände bediene.
Ueber die hihitemle Luxation spricht sich Verfasser folgender-
ma^sen aus:
>Si vero ambae maxillae luxata« fiierint, euratio quidem eadem
ef^L ueruni hi os minus cnmniittere possunt. Nam his genne pronii-
nentiores sunt, sed indistortae, y um! vero distortae non sint, mfixime
cognoveri» ex dentiura tum snpernonira, tum infern orn m termiuis et
directo inter se eorrespondentibus. His con fert ut citissime reponantur.
Repositionis autem modus priua dictus est.<
*Wird di?r Kiefer an beiden Seiten verrenkt^ so ist die Behandlung
ih'eselbe, der Betreffende kann den Mund noeli weniger seh Hessen,
Denn das Kinn springt iKïch mehr hervor, ist aber nicht veitlreht.
Der Mangel der Verdrehung kann aus dem konstatirt werden» dass
die Ränder der oberen und unteren Zahne einander entsprechen. Die
Repïisition ist hier sofort auszuführen. Das Verfahren ist bei der-
selben genau vrie bei der früheren»*
Was Hippokratea über die Gefahren der Vemaehläasigung der
R-eposition sagt — Fieber, Comat Uiarrhoee, Erbrechen, Tod uju
zehnten Tage —, entspricht nicht der Wirklichkeit, oder nur in
ausserordentlichen Ausnahmefällen, Die nicht eingerichtete Luxtition
zieht keine so seil were Folgen nach sich. Der Schmerz liisst in der
Regel schon nach einigen Tagen nach, der Unterkiefer erhingt wieder
einige Beweglichkeit und können auch die Kau- und Sprechfunctionen
^ wenn auch einigerma^sen ersiichwert — aber immerhin ausgeführt
werden.
Danach übergeht Verfasser auf die Behand hing der Kieferiractureu :
»At si fracta fuerit iufema maxilla, si qaidem non omnino can-
latnm hoc contigerit, sed cohaeret adhnc os, confractum tarnen fuerit,
clirigere quidem os oportet dîgitîs circa linguam obliquam subiectis,
foriusecua vero contra niti, prout contulerit. Et si distort! fnerint
dentés iuxta vidnus eomnifiti, postquam os directuni fuerit, dentés
inter se coniugare oportet, non duo» solum, sed etiam p lures, atqne
hoc maxime auro, sin minus, lineofilo, donec os corroboretur* Postea
eemto, et spleniis paucîs, et linteis modieis deligare, non niminm
fi nu is, sed Iaxis. Nam hoc jirohe nos se expedit, ut delîgatio per lintea^
maxillae fractae primum quidera eoDtnlerit^ si recte fiat; magnoper©
Tèro leserit,si praue deligetur. Preqneiiter autem cirea linguam explorare
^) V. MttlgfligTie'» Werk, B. \l p. Hdh
306
oportet, multo tempore reniti ac digitis dirigere os confractiini, opti-
miimque esset si hoc semper fieri posset, sed fieri nequit.«
»Hat der Unterkiefer eine Fractur erlitten, auf die Art jedoch,
dass derselbe nicht ganz durchgetrennt, sondern noch zusammen-
hängend, aber doch verletzt ist, so ist der verletzte Knochen von
der lingualen Seite mit den Fingern zu reponiren, von Aussen jedoch
ist nach Möglichkeit zu controlliren. Haben jedoch die Zahne an der
Stelle der Verletzung eine Verbiegung erlitten, so sind die Zähne
nach der Einrichtung des Knochens zusammen zu binden, aber nicht
bloss zwei, sondern auch mehr und zwar am besten mit Goldfaden,
in Ermangelung eines solchen mit Leinenfaden, bis der Knochen
nicht zusammen wächst. Danach ist ein Wachsverband anzulegen,
aber man hat wenig I^einwand und Binden zu verwenden und nicht
zu fest, sondern nur locker zu verbinden. Denn es ist nicht zu ver-
gessen, dass der Lein wan dver])and bei Kieferbrücheu — wenn auch
derselbe gut angelegt ist — nur wenig nützt : ist aber von grossem
Schaden, wenn derselbe schlecht ist. Man braucht den Knochen ent-
lang der Zunge oft zu untersuchen und mit den Fingern lange zu
fixiren, es wäre am besten, wenn man dies ohne Unterlass thun
könnte, dies ist jedoch unmöglich.«
Die Fracturen des Unterkiefers treten in einer ausserordentlich
grossen Mannigfaltigkeit auf, Hippokrates behandelt hier die soge-
nannte unvollkommene Fractur (französische Autoren bezeichnen
dieselbe als »fracture sans déphicement«), deren Behandlung verhält-
nissmässig sehr einfacli ist, da die verletzten Knochentheile mit dem
Kuochenkör|)er im Zusammenhang bleilxMi. Mit der grössten Auf-
merksamkeit ist daher darauf zu achten, dass die Bruchenden nicht
verschoben werden. Die Fixiruug der Fragmente kann auf mehrere
Arten geschehen, von denen uns hier nur jene iMethode interessirt,
die Utppokrates zu diesem Zwecke praktieirte. Er verbindet die den
Bruchenden nachbarlichen Zähne mit Gold- oder Leinenfaden, und
fixirt so mittelst der Zähne die verletzten Knochenstücke. *)
Die Methode ist sehr einfach, doch entspricht sie dem Zwecke nur
sehr unvollkommen, daher wird dieselbe heute nicht mehr angewendet.
Der um die Zahnkrone geschlungene Metallfaden gleitet nämlich in
den meisten Fällen auf den Zahnhals herunter und führt dort auf
mechanischem Wege eine schwere Periodontitis herbei, in deren
Gefolge Gingivitis entsteht, es treten heftige Schmerzen auf und was
noch von schlimmster Bedeutung: die als Stütze dienenden Zähne
') Nähere Daten bezüglich dieser Ligatur sind in meiner „Ziihuheilkunde" pg. 49 zu finden.
307
werden wackelig. Könnte man die Metallfäden so auf die Kronen
appliciren, dass sie nicht heruntergleiten, so wäre diese Methode in
gewissen Fällen gut genug ; denn wenn zu z. B. die Zähne sehr enge
an einander stehen, so ist dies schon eine schwer zu behebende
Schwierigkeit, wenn aber erst die den Bruchenden nahe befindlichen
Zähne cariös sind, so sind sie zu diesem Zwecke ebenfalls nicht zu
brauchen.
Die zweite Bruchart, die Hippokrates beschreibt, ist die totale
Fractur (fracture avec déplacement), deren Behandlung auf denselben
Principien beruht, wie die der früheren. Nach der Einrichtung der
Knochenenden und nach Zusammenbinden der Zähne wendet Hippo-
krates zur Fixirung der Fragmente einen aus zwei Kauthagensischen
Riemen bestehenden Bandage an. Besonders erwähnt er beim Zu-
sammenbinden der Zähne die Fäden sorgfältig zu schlingen, woraus
wir folgern können, dass auch er die unangenehmen Folgen dieser
Fixirungsmethode gesehen hatte.
Hippokrates beschreibt noch eine Art der Kieferfracturen, welche
auch darum Interesse für sich hat, weil einzelne (z. B. ßoyer) die
Möglichkeit derselben in Abrede stellten. Diese ist die Fractur des
Unterkiefers in der Symphyse, oder besser gesagt in der Mittelb'nie,
da es bei dem entwickelten Individium hier schon keine Synchon-
drose g'.bt. Albert erwähnt in seiner »Chirurgie« schon zwanzig solche
Fälle. Roinjer de Mirecourt beschrieb einer Fall, in dem die Fractur
so genau in der Mittellinie erfolgte, dass die beiden mittleren Schneide-
zähne gar keine Verletzung erlitten, nicht einmal wackelten.
Das operative Verfahren ist ähnlich wie in den früheren zwei
Fällen : das Zusammenbinden der Zähne und Bandage.
Wenn wir uns nun — an das Ende meiner Auseinandersetzungen
angelangt — diese Erörterungen einigermassen in Erinnerung rufen,
so wird vielleicht meine, am Anfange dieser Abhandlung ausgespro-
chene Ansicht in Betret! der Noth wendigkeit des medicinisch-histo-
rischen Studiums als gerechtfertigt erscheinen, denn es genügt nicht,
bloss die fertigen Resultate der gegenwärtigen Kenntnisse in uns
aufzunehmen und geistig zu verarbeiten, sondern wir müssen auch
wissen, wie wir zu diesen Resultaten gelangt sind. Es ist mir viel-
leicht auch gelungen, zu beweisen, was ich mir als eigentliches Ziel
vorgesteckt habe, dass wir mit einem eben solchen Rechte von einer
hippokratischen Zahnheilkunde reden können, wie von irgend einer
anderen Disciplin jenes Zeitalters. Diese historische Thatsache docu-
mentirt es auch, dass die Zahnheilkunde allen anderen ärztlichen
308
Wissenschaflff fächern verschucùttert ist; sic sind einem Boden,
einem Stamme entsprossen, und wenn es auch im Zeitenlauf so kam,
dass die Mutterwissenschaft sich von der Zahnheilkunde lossagte und
sogar ihre Zusammengehörigkeit verleugnete, so ergieng es der Zahn-
heilkunde nur wie manchen anderen medicinischen Fächern. Doch
kann heute die Zusammengehörigkeit, deren stärkster Beweis die
gemeinsame Vergangenheit, nicht mehr bestritten werden, die alma
mater schliesst alle ihre Töchter in ihre Arme, in Hippokrates den
schaflFenden Genius, den »divus pater medicinaec verehrend.
LITERATUR.
1. Hipi)Ocratis Coi medicorum omnium longo prineipis, opera quae ad
nos extant omnia. Per lanum Cornarum medicum pliysicum latina
lingua conscripta. Proben, Basiliae MDXLVI.
2. E, Little: Oeuvres complètes d'Hippocrate. Traduction nouvelle avec
le texte en regard. Paris, 1889— 18G1, Zehn Bîinde.
3. J. E, Pe'trpf/uin: Chirurjçie d'Hippocrate. Paris, 1877, 2 Bände.
4. J>r. Robert Fwjhs: Hippokrates sämtliche Werke. München 1895, bis
jetzt 2 Bände.
5. Ch. Dareinben/: Histoire des sciences médicales. Paris, 1870. 2 Bände.
6. E. Tourtelie: Histoire philosophique de la Médecine, depuis son ori-
gine jusqu'au commencement du 18e siècle. Paris, 1804.
7. Portai: Histoire de Tanatomio et de la chirurgie. Paris, 1770. 5 Bände.
8. Sprengel: Versuch einer pragmatischen Geschichte der Ar/neikundo.
Halle 1800.
9. Sprengel: Geschichte der Chirurgie. Halle 1805—1819. 2 BUnde.
10. Jlaeser: Lehrbuch der Geschichte der Medicin. Jena, 1875.
11. Albert: Lehrbuch der Chirurgie. Wien, 1877. 4 Bände.
12. Malgaigiie: Traité des fractures et des luxations. Paris, 1847. 2 Bände.
13. HomUirt: Etudes historiques et criti(iues sur la vie et la doctrine
d'Hippocrato. Paris, 1836.
14. Carabclli: Handbuch der Zahnheilkunde. Bd. I. Oeschichtliche Ueber-
sicht der Zahnheilkunde. Wien, 1844.
15. Linderer: Handbuch der Zahnheilkunde. Bd. II. Geschichte der Zahn-
heilkunde. Berlin, 1848.
16. Tfiomas: L'Odontologie dans l'antiquité. (L'Odontologie. Paris, 1885.
Sept., Okt., Nov.).
17. Geist-f7acobi : Hippokrates über Zahnheilkunde. (Zahnärztliches Wochen-
blatt 1894, No. 385-386.)
18. Geist-Jitcobi : Geschichte der Zahnheilkunde. Tübingen, 1836.
19. J>r. Ignatz Jiarna: Zahnheilkunde. (Geschichte, Physiologie, Diätetik l.
Pest 1871. (Ungarisch.)
20. Ludwig Fekete: Geschichte der Heilkunde in kurzen Abrisse. Pest,
1864. (Ungarisch.)
21. Dr. Moriz Tihanyi: Die therapeutischen Kenntnisse der Griechen im
Alterthum. (Klinikaifiizetek, 1897, 12. Heft.) Budapest, 1897. (Ungarisch.)
22. Dr, J, Abonyi: Compendium der Zahnheilkunde. Budapest, 1889.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE.
L HISTOIRE DE LA MÉDECINE.
ALLEMAGNE.
Stadler* H,, Professor in Freising (bei Ml)nt;hen in Bayern),
Enfii'hntimffm hei ilen nitHlmtimeh-fmtmmrJnm *SchriftMiikni (h^ê
A Hertmm. ( 8on dera Ijd r, aus * A 1 1 g, Med * Cen t ru 1 Ze i tun g ' \ 1 ÎH>0,
No, ÎÎ5, 4 pp,
B. weist aa einigen treffenden Beis|.iielen niifh, wte sehr die Kunst des
Plagiirens bereits im Altertum blübte* Wer die be/Llglieheii VeriiiUtnisse des
MitüdulterÄ kennt und beberzigt* diiss seblies^licb in vielen culturel len
Tteiebungen dieses nur eine tniditionolle Fi>H Setzung des Alt-ertums bildete»
dem wird die von S. hervorgeholiene Tbutsîtcbe nicht gerade als neu im-
poniren. Liefert docli z.B. die ganze Kette der byiinntiniscben Compibltaren,
auch der scheinbar selbstlindig arbeitenden, die beste Bestätigung für den
Eifer in der Absehreibethütigkeit jener Epoche. Ja selbst die auHiiUende
Âehnlichkeit in manchen Abschnitten alt-indischer, îigyptî scher und grie-
chischer Documont^e giebt äu denken. Es kann keinen Zeifel unterliegen,
dass im Altertum ausserordentlich ¥iel abges^chriehen worden ist Kein
Vernünftiger wird »her daraus den betreffenden Schriftstellern einer Vor-
wurf machen kfinnen, zumal da diese meist gar nicht prlUendirten» das
Product selbstJindiger Forschung geben zu wollen. Im Gegenthcil ist diese
Art von Schriftstellerarbeit nicht ohne Nutzen i*ewesen| indem wir ihr
die Erhaltung und Fortpflanzung miincher älteren Schriftwerke verdanken.
Jedenfalls ist der kleine Aufsat:« von S* recht verdienstlich, der im Ein-
zelneu die Sporen verfolgt und den Zusiammenhang verschiedener botanisch-
pharmaeolo^i scher und den Ackerbau betreffender Fublicationen nachweist.
Die Beispii ]i^ Ih— »n sich jedoch vervielfachen* PgLé
A M E R I Q ü E.
Report of the Stm^eoti-Geim'tU of the ^iiw/y. United States of America.
(Fiscal year ending 30 June 1899.)
The date of the closing of this report and that on which it was
published, 12 October 1899, shows with wUîcb praiseworthy speed it has
been edited, a fart which certainly iûcreases the vulne of such accounts.
The first nine pages of the report are tilled up by n fiscal statement
of all the funds appropriated by the Congress for the Army Medical Service-
A similar organisation is not adndtted on the continent of Kiu'ope; the
fiscal account there being generally executed by the Department of War.
The present report is one of the most remarkable published by the
U, B, Army medical service : for the first time the scientific particularities
310
of the medical expcripnco of the former Spanish Colonies in Cuba, Havanna,
Matanzas, Santiago, Portp-Kico arc inserted, moreover it is enriched by
a ten well succeeded pictures of hospitals, operation -room 8, hospital-
ships, etc.
The operation-rooms especially nearly come up to the ideal of such
institutions.
Moreover we find in it a general static of all articles consumed by the
medical and veterinaiy service a list of praeparats presented for the Army
medical museum and an ample report about the services of the female
nurses in the army.
During the war their number had increased to 1158 of which 202 were
now kept in service: their services <f;v^ lutf emitnjh to praise.
Certainly these three chapters are not found in similar reports of other
nations.
The organisation of the army nurse-corps in time of peace and in time
of war, as well as their contract with the government and the prescrip-
tions of duties ai)pear to be very practical.
The reports of the medical chiefs of the ditferent army-corpes designated
in the new colonies fill up the greater part of the report.
These chapters do not only treat army sicknesses in general, but they
especially contain many interesting i)articulars about hygiena and tro-
pical diseases.
A descrii)tion of these data would carry us too far here with regard
to the allowed space as would do the communications about the transport
service of sick and wounded, the method of supplying drink-water in the
camps and the detniled descriptions of the ditferent methods of excavating
the excreta in the camps by t^mk-wagons with pumps?. At the end of
this important report is published a complete set of statistical tables about
the percentage etc. of tlie diseases and injuries during the report year.
Dr. J. A. PoHTENfîEN, Dutch Royal Navy.
A N G L E T K K U K.
F'iNLAYsoN, Ja Mrs, (Glasgow). Dr. Charfrs lUtdhdm, Pro/rssor of
the Pract/W of Mnliriue In the iinirf>rsltii of Glasf/otr 1827-1841.
Keprinted from the ?>Glasgow Medical .lournal" for Mav 1009.
11 pp.
Charles Badhani, geb. zu London 17. April 1780 und daselbst am 10.
November 1845 gestorben, wurde 1802 in Kdinburg promovirt, war Hof-
arzt des Herzogs zu Sussex, Lector der pract. Med. und Chemie, von
1827-184.5 Professor an der Universität zu Glasgow und hat sich auch
als Helletrist einen Namen gemacht. Seine eigentlich medicinischen Schriften
bestehen aus einer Dissertation »de urina et calculis urinariis'', sowie aus
2 Abhandlungen über Bronchitis abgesehen von Journalartikeln. Unser
vcrehner Mitarbeiter und College Finlayson thcilt nähere Einzelheiten
über die Arbeit<?n von Badham und tiber dessen Lehrthätigkeit in Glasgow
mit, sodass damit das Lebensbild dieses Mannes wesentlich vervoll-
ständigt wird. PfiL.
311
T T A L I E.
BozzoLO Camillo. Influemx' della civilfa suila durata delta vita
ttmana. Torino 1899 [livraison do décembre do la Riforma
sociale].
li' Autour compare Véi^i de la science et la mortalité des siècles passés
avec Tétat de la science et la mortalité do notre siècle. Il montra qu*
aujourd'hui la durée de la vie humaine augmente plutôt qu'elle ne diminue.
Cette augmentation peut se comprendre en ne tenant pas seulement compte des
années dans lesquelles on vit, mais de l'intensité avec laquelle la vie se passe.
En effet, dans notre siècle, et à cause des communications rapides et faciles
qui transmettent les maladies d'un pays à l'autre de la terre, et à cause des
nouvelles industries et des nouvelles formes du travail nées avec les pro-
grès de la science dans ses applications, et à cause des efforts plus grands
de rintelligence, et pour les travaux plus continus et plus dangereux
des classes ouvrières, la vie se trouve dans des conditions relativement
défavorables î\ sa durée, qui, cependant, par rapport aux dangers plus
petits de la vie dans les siècles passés, sont compensées par les progrès
de la science, regardée particulièrement dans le camp de la médecine,
sous l'aspect de l'hygiène et de la thérapie, ou, plus en général, sous
l'aspect des moyens de prévoyance et d'assistance. Le professeur Bozzolo
développe sa thèse avec l'aide de faits historiques. Il décrit, par exemple,
les tristes conditions des hôpitiiux du XVIIe siècle. Il montre combien
fut terrible la petite vérole avant la découverte de Jenner. Il décrit la
grande mortalité à cause des invasions épidémiques. . . Comme sources pour
connaître la mortalité annuelle probable de quelques pays, pendant les
siècles passés, il mentionne l'ouvrage de Petit, pour le XVIIe siècle, et
ceux de Simpson, Messance, Kerseboom, Westfrise et, particulièrement, de
De Parcieux, pour le XVIIIe siècle. Pour la mortalité de notre siècle, le
professeur Bozzolo la suit par rapport aux différentes maladies, aux diffé-
rents Ages de la vie, aux différentes occupations et aux conditions de
fortune.
M. Del Gaizo (Naples),
GiROLAMO DiAX. Ceani storici sulla farmacia veneta al tempo della
Republica, Venozia 1900, broch. in-8*^ do 34 pages.
L'auteur nous apprend tout d'abord, qu' au temps do la Sérénissime
République, il était défendu de préparer et de mettre en vente des remèdes
spécifiques ou secrets, sans qu'ils eussent été approuvés par les magistrats,
après avis favorable du collège des médecins; en pareil cas l'aut-orité du
collège des apothicaires no venait qu'en seconde ligne, ceux-ci étant
subordonnés aux médecins. M. Dian nous fait ensuite connaître l'histoire
et les dates d'introduction à Venise, d'un certain nombre de médicaments,
notamment de l'écorce de quinquina, ainsique les formules de quelques
compositions dites privilégiées. Parmi ces diverses préparations pharma-
ceutiques, nous noterons plus particulièrement les suivantes: Le Vinaigre
djs quatre voleurs, spécialité du couvent des P.P, Capucins de S. Francesco
della Vigna; VEau de Bézoard, s'obtenait en laissant macérer dans l'eau,
pendant une nuit, un bézoard oriental, on en buvait un verre le matin à
312
jeune comme remède iiiHcrobiotique et Ton payait une pièce d'argent pour
chaque verre ; le Baume de Scutellia ou I)onum Dei ainsi api>elé du nom de
son inventeur, un certain Félix Scutellio, médecin trentin, qui s'était in-
stttUe à Venise en 1703; les Cordotis de vipères se préparaient avec des
cordonnets de soie grenat imbibés de sang de vipère et sèches à Tair, on
les appliquait sur les es([uinancies, les erysipèles et les inflammations
locales; V Orviétan constituait la spécialité d'un cei-tain Antoine Teodorovich
qui tenait boutique dans le quartier de la Frezzeria; V Elixir suédois ou
de longue vie. sorte de tincture à base d'aloès. de gentiane, de rhubarbe,
de zédoaire, d'agaric, de thériaque et de safran ; V Huile de Scorpions s'ob-
tenait en noyant une centaine de scorpions, de moyenne grosseur, dans
deux livres d'huile d'olives, on en oignait les écorchures et les plaies
contuses; la Poudre de Hanovre ou poudre d'or n'était qu'un oleo-sac<;ha-
rure do cannelle contenant du bisulfure de mercure et quelques feuilles
d'or battu, on lui attribuait des vertus stomachiques, cordiales et anti-
épileptiques. UKcorce de quinquina fut introduite à Venise dans les premières
années du XVlITo siècle et, de trèsbonne heure, le gouvernement prit des
mesures sévères pour arrêter la fraude et empêcher l'introduction des
sortes sans valeur, telles ([ue les écorces dites Matalona ou cellos qui
avaient pu être détériorées par le voyage ou par une mauvaise préparation,
les contrevenant« étaient condamnés à deux cents ducats d'amende; toutes
les fois qu'il arrivait des quinquina, le directeur des douanes devait en
informer les intendants de la santé et faire vérifier la nature et la qualité
des écorces; la poudre de quinquina devait être conservée à l'abri de
l'humidité dans des bocaux de faïence ou de verre, on la vendait dans
des sachets de papier cachetés; jusqu' en 1820 on n'admettait dans les
officines que le quinquina du Pérou, ce fut seulement i\ cette époque et
après les recherches de Mirabelli que le gouvernement autorisa la vente
des quinquina jaune et rouge de Santa-Fé.
Ed. B.
II. GEOGRAPHIE MEDICALE.
A N G L E T E R R E.
Instructions for the jm?ventfon of malarial fever ^) published liy the
Liverp'iol School of tropical disea'*es.
Ces instructions sont très bien comprises. Elles donnent, en un style
accesjsible au profane, des détails sur la nature et les symptômes de la
malaria, et sur la fa(,-on dont cette affection se transmet. Ou sait que
d'après les théories les plus récentes, les parasites du sang (jui i)roduisent
les fièvres intermittentes sont transportés d'homme à homme par les
piqûres de moustiques du genre Anopheles, dont les larves vivent dans les
mares à eau croupissante. Le mâle ne se nourrit que de substances végé-
tales; c'est la femelle seule qui recherche le sang des animaux supérieurs.
Après s'en être gorgée, elle dort, le jour, appliquée aux parois de la
î) Vciir la livraison de mai —juin, puç. 257. Vu rimportancc du sujet nous avons cru
utile dt* donner un extrait des mesures prcscri.es par l'E^'ole de Liverpud.
313
chambre» tous los 3 ou 4 jours elle va à ime flaqtie d'eau voisine pour y
déposer ses ceufs, et reviezit ensuit*? ï\ la plaeo où elle a trouvé des aliuientü
une première fois* J'avoue C^tre assez sceptique sur ces pontes répétées,
qui ne s'accordent guère avec la brièveté ordinaire de lu vie chez les
femelles fécondées des culieides.
Mais peu importe; il n'en est pas moiits certain que le voisinage des
niarucagres devra toujours être évité. On cherchera, dans les pays a malaria,
à se préserver des piqûres en faisant usage de moustiquaires ; on détruira
autant que possible les moustiques adultes. Il me souvient à ce pro|jüs
avoir lu quelque part qu'un excellent moyen de sVn débarrasser consiste
à faire bouillir le soir dans la chambre une cuillerée d'huile de ricin sur
une petite lampe ou une bouille. Les vapeurs fétides qui se répandent
chassent, parait^il, les moustiquefi par la fenêtre qu*on a eu soin de laisser
0u?erte. On refermera ensuite celle-ci pour les empêcher de rentrer.
Ou s*attÄchera surtout k détruire par le drainage ou par tout autre
moyen les accumulations d'eau crüupi^sant4? qui peuvent se trouver dans
le voisinage de la maison. Il est à noter que, si tes larves des Cifkx peu-
v^ent so rencontrer dans les réservoirs d*eau artificiels, tels que les citernes,
les tonneaux défoncés etc., celles à' Anophèles préfèrent les flaques d'eau
naturelles, les petits marais, les champs de riz submergés*
8i on ne peut supprimer ces eaux, on y répandra de l'huile et spéciale-
ment du kérosène. Cette substance forme à lu surface de l'eau une m in eu
pellicule, qui empêche les larves de respirer. Il suffira de tremper un
chiffon fixé à un bâton dans un pot contenant cett4? huile et d'en nspei'ger
la flaque d'eau. La dépense en huile sera donc très fail>îe. On répétera
l'opération une fois par semaine au moins. Quant aux citernes et autres
réservoirs d*eau i)otabk% on les tiendra toujoiu^s couverts. Ne pourruit
on y répandre du goudron végétal frais, qui formerait également une
pellicule, et ne serait pas nuisible pour la santé?
Les instructions se terminent pur des conseils sur la construction des
habitations des Européens dans les régions tropicales. Elles doivent être
bâties sur un endroit élevé, loin des marais à mosquitos et des quartiers
indigènes, pas trop rapprochées les unes des autres. 11 faut éviter aussi
k voisinage immédiat de grandes masses de végétation. Sur les navires,
de môme que dans les habitations, on fera la chasse aux moustiques* Si,
malgré toutes les précautions prises, quelqu'un est atteint de la malaria,
il couchera sous un moustiquaire pendant sa maladie et plusieurs semaines
après son dernier accès, pour éviter que le mal ne soit porté ii d'autres
par les mosquitos.
Notons que le rôle de ceux-ci daus la transmission de la malaria va
ôtre mis hors de dtmte par les deux cxpénenceosuivantes* Duns une leçon
faiie ä rinstîtut colonial de Londres, le Dr, Man son annonce qu^on con-
struira cet été, dans la partie la plus malsaine de la campagne romaine,
une cabane dont la porte et les fenêtres seront absolument hermétiques*
Quatre hommes y dormiront de mai en octobre. S'ils restent indemnes de
la malaria, cela tendra à prouver que celle-ci est bien comnniniquée par
les mosquitos» On no dit du reste pas comment les sujets en expérienco
se gnraütiront des piqûres quand ils sortiront de la cabane; ou bien y
resteront-ils enfermés sans interruption pendant 6 mois?
La seconde expérience consistera à élever des Anophefea depuis Toeufj
314
de façon à les empocher de s'infecter de parasites, en pic^uant des sujets
fiévreux. On les transportera alors k Londres et on leur fera piquer des
sujets n'ayant jamais eu la malaria. 8i à la suite de ces piqûres, le sang
de ces malheureuses victimes de la curiosité scientifique contient le para-
site de la malaria, il sera amplement démontré que celui-ci leur a été
apporté par les mosquitos.
Dr. L. Laloy.
REVUE DES PERIODIQUES.
Ha RSA NT, W. H, Medical Bristol in the \%th century. (Bristol
medico-chir. Journ. Dec. 189Î).)
Harsant a pu consulter des manuscrits de mémoires biographiques laissés
par Richard Smith, fils d'un autre Richard Smith, également chirurgien.
Le père était chirurgien à l'Infirmary de Bristol de 1774 — 1791, le fils
de 1796—1843. Le père collectionna environ 1000 pièces médicales inté-
ressantes, qui forment le noyau du Richard Smith Museum actuel. Le fils
avait une prédilection marquée pour les monstruosités et les curiosities;
ainsi il alla prendre à la potence le cadavre du meurtrier Horwood et le
ramena en voiture à la salle de dissection ; pendant quatre jours il fit des
démonstrations anatomiques à tous les curieux; le premier jour il y en
eut plus do quatre-vingts. Le squelette fut articulé, la peau fut tannée;
Smith la fit servir de reliure pour les pièces du procès Horwood!
En 1754 Bristol renfermait 5 médecins, 19 chirurgiens, 13 barbiers-
chirurgiens, 29 pharmaciens. En 1793 les deux premières catégories étaient
restées station naires, les barbiers-chirurgiens avaient diminué en nombre,
les pharmaciens avaient augmenté. Les médecins portaient la perruque,
Tépéo, le manteau rouge. Le Dr. Noble (1776) le premier refusa de porter
cet accoutrement; depuis lors le costume disparut peu à peu. D'ordinaire
les médecins n'étaient appelés qu' in extremis; leur fonction était d'admi-
nistrer du musc et de fermer les yeux aux morts! Peu de malades tré-
passaient sans ce parfum; vers 1790 on en fit un usage moindre. Parmi
les chirurgiens citons Thokniiill qui opéra souvent la pierre de la vessie
(1742 — 51); puis un autre par trop original nommé Toavnsknd. Il vit un
soir pendant une illumination un gamin (|ui jeta des pierres dans chaque
fenêtre dépourvue de lumière. A la demande de Townsend, le gamin
répondit »affaire de métier; je suis vitrier!" »Ah î", dit Townsend, »aflaire
do métier! voilù. donc pour toi, vaurien, car je suis chirurgien!", et il
lui brisa le crane !
Les barbiers-chirurgiens formaient en 1737 une société avec les chirur-
giens; leur siège était »the Surgeon's Hall"; en 1745 ces deux groupes se
séparèrent. Les pliarmaciens traitaient les maladies internes. Quoicjue Bristol
n'ait eu d'université (jue depuis 1833, des médecins donnaient des cours
publics avant sa fondation ; les JMtimer'a Annals en ont publié plusieurs.
Le vol des cadavres ét^iit largement pratiqué. Des scènes très curieuses
ont eu lieu pendant et après ces rapts; Harsant en reproduit quelques-
unes dans son intéressant article.
Pergens.
315
Larïpete. Bunnese physiriaiia and h/drophobia, Rangoon Gazette;
Indian Lancet, 1 April, 1899.
Saya Thoung, médecin à Maudalay traita un garçon mordu par un chien
enragé de la façon suivante ; au moyen d'un couteau il élargit la blessure,
puis la pressa pour exprimer le venin. Ensuite il mélangea de la poudre
d'une racine nommée padaiiuj avec un peu d'eau, en fit neuf pilules avec
du sucre de noix de coco. Le garçon prit trois pilules, une heure plus
tard trois autres, puis encore après une heure les pilules restantes. On
renferma dans une chambre Le garçon dût jeûner et le lendemain il se
tordait sur le sol en hurlant. Lorsque Tattaque était finie, le garçon était
faible et exténué, mais il ne reçut à manger que le troisième jour.
Plusieurs mois plus tard Laripete a vu le sujet en bonne santé. — Si
l'observation est vraie, pourquoi l'auteur signe-t-il par un pseudonyme?
Pekgens.
Hydrophobui as treated ifi the Philippines, Ind. Lancet, March 16, 1900.
Les guérisseurs natifs distinguent une vraie hydrophobie et une aéro-
phobie, où le moindre courant d'air provoque un accès. Les médicastres
locaux connaissent une rabies furiosa, et une rabies tranquilla (paralysie).
D'abord on cautérise au cautère actuel; puis par des applications locales
d'une décoction concentrée de macabuhay (Menispermum crispum); ensuite
on fait boire au mordu des tasses pleines d'infusion de cannelle, jusqu'à
la production d'une excitation du système nerveux. On suit ce traitement
pendant une quinzaine de jours et pendant 4 à 5 heures journellement
on fait fortement transpirer, au moyen do couvertures. La guérison est
la règle, surtout si le traitement est commencé dès le début. Pergens.
F riesele pidemie in Württembenf 1900. (s. Medicin. Correspondenz-
Blatt 1900. 11. S. 136 und 14. S. 162.
Anfang Februar 1900 begann in Hohnweiler im Oberamt Backnang in
Württemberg eine epidemisch auftretende Krankheit, die als Friesel erkannt
wurde, nachdem man zuerst bei den ungünstigen sanitären Verhältnissen
des Ortes an eine Nahrungsmittel infektion gedacht hatte. Bis Mitte Maerz
waren 28 Personen erkrankt, von denen 7 gestorben und 7 geheilt wurden.
Vorwiegend im Krankheitsbilde waren gastro-intestinale Störungen. Die
Sektionen ergaben erhebliche Veränderungen im Darm, die bakteriologische
Untersuchung in den Gckrösdrüsen, im Blut, den Nieren und der Milz
einen der Gruppe des Bacterium coli angehörenden Bacillus, zum Teil in
reichlicher Menge, über dessen Einwanderung aus dem Darmkanal nach
den pathologisch-anatomischen Befunden kein Zweifel sein kann. Württem-
berg und die angrenzenden Landstriche Bayerns waren schon öfters
der Schauplatz für epidemischen Friesel. Im 19. Jahrhundert herrschte
er dort besonders heftig 1828—31 (Epidemie in Esslingen und ümgegend
1831), vereinzelt 1836—40, zuletzt, soviel ich sehe, 1857—59 im Neckar-
und Jagstkreise. 1) Ernst Heinrich.
Der medizinisc/ie UnterricJU in der Türkei,
Der Specialcorrespondent des Medical Record giebt (April 28, 1900,
pg. 743) ein anschauliches für die Geschichte der Medicin immerhin be-
*) Voir Iminermann, der Sfhweissfriesel, Jamis 1899, S. 137. Réd.
316
merkenswertes Bild über den heutigen Stand der mediciniscben Sehuleti und
deren Entwiekclimg in der Türkei. Dan ach exist io reu dort gegen wlirtlg -3 m edi-
citiische Lehrinstitute^ und zwar die Kaiserliche medicinisehe Fakultät (tür-
kisch) in Consta ntinopel, und 2 in Beirut in Syrien , (amerikanisch und fra-n-
xosisch). Neuerdings wurde eine A liorduun g von der KaiserL med. Fakultät
in Constantinopel abgesandt, um in Beirut den Doktorexaminibus der fraiiïd-
sischen Schule beizuwöhnent und danach wurde die G r tin dun g einer tllrki schön
medicinischen Schule entweder in Damaskus oder Beirut beftirwortet,
Wahrseheinüeh wird diese neue medicinisehe Schule in Damaskus einge-
richtet werden* sie wird einen Teil einer Reihe anderer Verbesserungen in
den medicinischen Einrichtungen der Türkei bilden. Die medicinisehe Scliulei
von Constantinopel wurde unter Sultan Mahonimed 18;^8 oder 1840 unter
«îsterreiehischer Verwaltung eingerichtet. Diese Schule bildete einige Jp hie
hindurch Aerzte aus, die etwas über dem Standpunkte der ^ewühnÜehen
Barbier-Chirurgen stiinden. Dem Utiterncht erwuchsen mancherlei Schwierig-
keiten, nicht nur betreffs der L'ntorrichtsspraehe, sondern auch wegen des
Mangels nn Unt<*rnchtsbtichern in türkischer Sprache. Da/u kamen reli-
gitise Bedenken betretfs der Anstellung von Leichenöffnungen. Es ging
mit dieser medicinischen Schule übrigens wie mit ullen anderen türkisciien
Einrichtungen, An eine kursie glanxemle Periode sehlo&s sich ein VerfalL
datin kamen wieder Verbesserungen und Neueinrichtingen, je nach der
vom Sultan gespendeten Unterstützung und der Sorgfalt, welche die Armee Ver-
waltung der Sache zuwandte. Zuerst war die medicinisehe Schule in Galata-
Serail untergebracht und in libei aler Weise mit Bibliothek^ Museen» Bota-
nitjchem Gart^?n» Amphitheater und uuatonübuhen Kabinet ausgest^vttet, so
dass sie unter den wissenschaftlichen Einrichtungen der Türkei an der
Spitze stand. 1848 brannte (Jalata ab, die medicinisehe Schule siedelte
in ein Gobîiude am goldenen Horn über und die Schule war» obgleich sie
weiter be&tand, während eines Zeitraumes von 17 Jahren fast ganz ver-
gessen* Dann lebte die Schule wieder auf^ wurde in eine medieinisclre
Fakultät umgewandelt und mit bedeutenden Mitteln ausge&^tattet. Während der
letzten 10 bis 12 Jahre war ein stetiger Fortschritt in den Lehreriolgen
der Fakultät zu bemerken und als viele Student-en auf die höheren medicini*
sehen Scluilen des Continents geschickt w^urden, wurde ein gewisse Zahl
von guten Chirurgen und Aerzten herangebildet. Es ist jetzt der Vorschlag
gemilcht, den medicinisehen Unterricht besonders in Bezug auf Armee und
Marine wcitc*r zu verbessern und eine uusgedehnte ansehnliche Armce-Militîîr-
Schule mit modernen Einrit^htungcn ist im Ban und nahezu vollendet* Das
Institut Hegt an dem Ufer des Bosporus. Dieser Anstalt soll ein bakterio*
lügisches und ein antirabisoheK zur Bi^kiimpfung der Lyssa angegliedert
w^erden. Dieser He form process des medicinischen Unterrichts wurde einem
Deutschen in türkischen Diensten Dr. Bieder anvertratit. In dem Institut
wird ein Cursns im Deutschen, in der Botnnik. iji der Chemie, Physik und
Naturgeschichte gehalten und es iîit sehr w^ahrsehcinlich, dyss das Deutsche
Unterrichtssprache w erden wird. Dicîses neue Institut führt deu Namen :
*Haidar Pascha Schule'', Die Unternchtsreform schliesst eine vorbereitende
Schule ein, die bereits vm^handen ist. Der Sultan widmet diesen Ein-
richtungen, wie den gesamten Unterrichts- und Erziehungswosen die
grösste Aufmerksamkeit und Fürsorge,
W. Ebstein,
317
Archives de Médecine Navale, Avril 1900, Paris.
Gros continues and ends his ^^ Notes sur le paltidi8me'\ which are the
fruit of a long experience. His observations on the use of quinine are
judicious, but present nothing new. He remarks that although he has
administered the drug in doses as high as four grammes he has never
met with haomoglobinuria as a result. He finds cold baths to be even
of more value in cases of paludism accompanied by hyperpyrexia than in
enteric fever. Drastics and emetics are often hurtful. Resorcine has been
found useful as an intestinal antiseptic.
Dr. Guiart sums up in a very concise and clear article the now
accept^îd doctrines on the ^^ Evolution du paludisrn'\ A few wood-cuts
render the description more intelligible for those who have not had oppor-
tunities of studying the cycles of the parasite.
The usual contribution to medical geography is represented by a paper
entitled ''Notes sur Kouamf-Icheou-Wan' by Dr. Buffon. Malarial fevers,
and plague are the only diseases specially mentioned. V7e think some-
thing more might very well have been said of the pathology of the region.
We notice in the Bibliography an appreciative notice of Dr. Dantec's work
on the Maladies des pays chauds et des pays froids, which we take the
occasion to bring under the notice of our readers.
Andrew Davidson.
Annali di Medicina Navale, Aprile 1900, Roma.
This number opens with a contribution to the pathogenesis of sunstroke
by Pastega. According to the author, insolation is mainly at least the
result of chemical rays of the sun acting on the head. If the calorific
rays alone give rise to sunstroke, how, he asks are we to explain those
cases which follow a short exposure to the sun's rays when the tempe-
rature is comparatively lowV Some instances of this kind are related.
If, he says, il calore fosse capace perse stesso a provocare tali fenomeni, tn
dimrebbe andare soggetta piii che mai la numerosissima classe dei Juochisti^ die
tanto fretpiente mente e piit iiella pulizia et nella alimentazione dei forni si espone
col capo per parecchi minute a ben alte temperature. An able appreciation
of the author's views from the pen of Rho, on the part of the redaction
adds not a little to the value of the article, summing up the present state
of our knowledge in respect to the etiology of this disease.
Andrew Davidson.
Archiv fur Schiffs- und Tropen Hygiene, Mai, 1900, Leipzig.
Plehn contributes a '^ Bericht über eine Studienreise in Deutsch- Ostafrika,
Unterägi/ptsn und Italien'' which contains many facts and observations bearing
on tropical pathology. Portengen continues his examination of the sanitary
statistics of the principal navies. The reviews of cun-ent literature are,
as usual, very full.
Andrew Davidson.
Lettre sur le Congo Belge adressée à ^f, le Colonel Thys par le Dr.
Manuel Ferreira Ribeiro, Lisboa, 1900.
It is so seldom that we meet with anything from our Portuguese con-
frères, who must nevertheless have good opportunities for the observation
1900. 22
318
of tropical diseases and for the study of medical geography, that we wel-
come this little publication. Being addressed to a layman it is not strictly
scientific, but it contains numerous instructive remarks respecting the
diseases and hygiene of Portuguese West Africa. We hope our author
will find some means of presenting a full account of his experiences of
tropical diseases before the profession.
Andrew Davidson.
Malta Fetter.
At the Wiesbaden Medical Congress, Dr. Neusser of Vienna discussed
the nature of Malta Fever, an infectious disease which occurs on the coasts
and islands of the Mediterranean, as well as on the islands and American
coast of the Atlantic. The exciting cause of the disease is the Micrococcus
Melitensis discovered by Bruce in 1897, which is also pathogenic in monkeys.
The clinical aspects of the disorder are extremely varied the acute from
being characterised by high fever, constipation and profuse sweating,
whence it is known as Febris amloralis, while the chronic from resembles
tuberculosis and is therefore termed Phthisis Medäerranea. The fever lasts
from 1 to 5 weeks, but is often followed by relapses and rheumatoid
affections. The mortality is low, (2 per cent) but the tendency to relapse
and the numerous sequelae render the disease extremely formidable, espe-
cially when naval or military forces are involved, for according to English
and American statistics patients are incapacitated for an average of 90 days.
Wiener Klinische Kundschau, 19. E. T. W.
Climate and Consumption.
Prof. Lannelongue of Paris read a paper on the above subject at the
recent antituberculosis Congress at Naples. The influence of climate on
tubercle is, he said, hard to decide. The relative rarety of the disease
in certain countries depends in part on the mode of life of the inhabitants,
and the absence of large concourses of people. The improvement in
patients who reside in certain localities famous for the cure of phthisis,
but in other respects very dissimilar cannot be separated from the influence
of various modes of medical and hygienic treatment.
Experiments however were tried on the results of placing guinea-pigs
inoculated with tubercle in various surroundings, the Paris laboratory, the
country, the sea side, and mountains. Batches of 50 animals were thus
treated. In the first experiment the contest was between laboratory,
country, and seaside. The mortality of those in the country was the
highest throughout, the curves for the laboratory and seaside remained
for some time at the same level, but towards December the latter began
to rise and the victory remained with the laboratory. A similar result
followed a second contest between the laboratory and a mountain climate.
Prof. Lannelongue attributes it partly to the greater uniformity of tempe-
rature, and to the relative immobility of the animals who remained in
the laboratory.
Gazzetta Medica Lombarda. E. T. W.
Phthisis recognised as contagious a hundred years ago.
The following minute is still in existence to show that consumption
319
waA Bomttiiiies looked upon as an infeetioiLs disease at least a bund red
jeàTs ago. **At tlie public meeting of thts Naney Medical Hot-ietj held
on Ist frimaire in the jear vi of the republican era, Citiïen Simonin ^
professor of Anatomy, read a paper on pulmonary phthisis which he cün-
stdered a contagious disease and expressed a hope that the authorities
would carry into effect the precautions, several times suggested by Bcienoe,
of purifying and destroying everything infect^îd by the patient which
might carry the disease/'
Citizen Simonin has been identified as Jean Baptiste Simonin who was
born at Kancy 28 October 1750 and became full surgeon to St. Charles-
hospital at Nancy. He continued to lecture privately after the HoyaJ
College of Kancy was closed in 1793,
Presse viedicak, 5 May 1900. D'A* P*
T^e propki/lajri» of Srnüilpox.
The parish registers of Vic-de-Chassenay contain the followittg extract
aliout the prophylactic treatment of suiallpox, **22 Oct 1778: — SererftI
doet-ors have stated that m id wive s should take the precaution of squeezing
the umbilical cord between their fingers before they tie it. This empties
it of the blood which would otherwise remain between the ligature and
the navel where it would putrefy and then being returned to the blood
vessels carries thither the smallpoi gorm. They assert that by this moans
one would always be free from smallpox, I have therefore advised the
midwife to adopt this practice and she has promised to do so. Frances
Héliot \% the first to be submitted to the test aad I have thought it right
to note this event in the registers for future reference if it should be
necessary. Signed Champagne, Curé/'
CetUre tnédicai. D*At P*
EPIDEMIOLOGIE.
Peste huhQtiiqtte, Pt'rse,
LVipidomie de peste qui sevit k Djivanro, au Kurdistan Persan est en
diminution. Elle s'est manifRSt4^e tour à t^mr dans les villages dits: NaraYi,
Miskinabad, Alyabad, Hoskhola, Nïnalavoura et Zalouab. On signale jusqu'à
la fin avril 158 cas et 122 déuès. Ces chiffres sont sans doute au dessous
de la realite. C'est surtout le village Zalouab, qui en a le pjus souSert.
Il a presque été anéanti par r^pidémie*
Les formes de la maladie observées» sont la bubonique ©t la petechiale«
La peste bubonique vient également de se manifester à KiehuSt localité
située près de Bender- A las, à rentrée du golfe Persique, 18 cas et 11
décès sont signalés le 22 mai.
Le choléra vient de se manifester à Fanoch Fanoch est une bourgade
du Mekran Persan, située sur la limite du desert, qui sépare le Mekran
de la côte- est du détroit d'Ormuz, près de la rivière Ha by» à. peu près
à mi-chemin de la mer à Bampaur, par 26^ 28 de Lat et 59" de longitude
E. de Greenwich.
320
Oman, Peste bubonùpte,
La peste bubonique continue à sovir dans TOman. L'épidémie est en
diminution à Mattrab, mais elle augmente à ISIascato ainsi quo sur la oOie
du Batineb, pays humide où abonde Tinsecto, que Ton dit ôtre le prin-
cipal véhicule de la peste, insecte qui d'ailleurs existe aussi de novcmbro
jusqu'en avril à Mattrah et à Mascate.
Turquie. Peste bubonique, Djeddiiti,
La peste continue de sévir dans cotte ville. Du 28 mai au 4 juin, 20
décès, total depuis le début, 26 avril, 67 décès.
Jambo,
Il en est de même pour la ville de Jambo, 40 décès depuis le début 10
avril au 29 mai.
Assifr,
Benichehir. L'épidémie a sévi dans les villages de Hasfa et de Lasfa.
Parmi les 83 habitants de ce dernier les 46 ont souffert do la peste, dont
21 morts et 25 guéris. L'épidémie, comme d'hal»itude, n'est pas sortie des
hauts plateaux (altitude 2300 mètres), et elle est terminée en ce moment.
Smyrne,
Deux cas de peste bubonitiuc, dont l'un a été constaté le 10 mai et
l'autre le 21 du même mois. Ces deux cas ont été constatés chez deux
israélites, habitant le même quartier. Ces deux individus s'occupaient
du commerce de balais et de la vente de vieux effets. C'est la forme
bubonique qui a été observée. L'examen bacteriologicjue et les inoculations
de la pulpe des bubons dans les cobayes ont donné des cultures pures de
bacille de la peste. Tous les deux malades sont en amélioration. Ils ont été
soumis ainsi que leur entourage aux inoculations du sérum antipcsteux
de Yersin.
Egypte, Peste bubonique, Ahwandiie,
7 cas et 4 décès du 7 mai au 4 juin.
Pvrt-Said,
51 cas et 17 décès depuis le 30 avril au 4 juin.
Damiette,
Un cas le 30 mai.
Suakim,
Néant depuis le 2 mai.
Aden,
Diminution de l'épidémie. Du 20 au 26 mai 17 cas et 15 décès.
Constantinople, le 6 juin 1000. Dr. Htkkol'Ms.
Jai peste bubonique en 1900. Chiïw,
A la fin de l'année 1899 (du 12 nov. jusqu'au 30 décembre) on avait
eu au Hongkong 11 cas de peste dont 10 cas fatals.
Jus(i[u'au 25 mars aucun cas ne fut constaté mais dans la semaine
suivante il y eut de nouveau quatre malades qui succombèrent tous.
Japon,
En différents endroits des cas de peste ont été constatés dans la période
du 5 novembre 1899 jusqu'au 26 janvier 1900; depuis 31 cas ont été
déclarés et il y eut 83 décès; la plupart des cas (25 décès) furent déclarés
à Osaka et à Kobe (20 cas et 19 décès).
A Osaka une enfant de treize ans, fille d'un ouvrier, attaché à une
321
filature de coton, fut. attointe lu prciuiùro, après elle 10 ouvriers présent-
èrent des symptômes de la maladie.
Parmi les autres malades à Osaka il y avait trois médecins dont 2
succombèrent. Au Japon on supposait quo la maladie se répandrait en
suivant les lignes des chemins do fer qui commencent à Osaka et à Kobe,
car on trouvait déjà des rats mort« en plusieurs endroits le long du chemin
de fer d'Osaka à Yokohama; on en trouvait aussi dans les hangars des
marchandises. Pourtant cette prévision ne s'est pas réalisée, car depuis lo
2t) janvier jusqu'à aujourd'hui on n'a constaté à Osaka que 3 cas nouveaux
(dont 2 fatals) entre lo 8 et lo 18 avril.
Pour les mesures à prendre les gouvernements des provinces avaient mis
à disposition des sommes d'argent variant de 350 à 3500 yen.
Formose,
Dans cette île où la pesto sévit toujours plus ou moins depuis mai 1896,
il y avait 239 malades (176 décès) du lo janvier jusqu'au 12 avril. La
plupart des cas furent constatés dans les régions septentrionales de l'ile.
Phiiippiiu's.
Dans la seconde moitié de janvier on observa à Manille quelques cas
suspects ; en plusieurs localités on les prit pour des cas do béri-béri, mais
bientôt on s'aperçut qu'il s'agissait de cas de peste.
Du 20 janvier jusqu'au 3 février on constata 10 cas de la maladie
(6 décès); du 4 au 13 février 90 cas (84 décès); du 14 février au 3 mars
26 cas (22 décès); du 4 au 25 mars 17 cas (12 décèsj. Ringeling.
V A R I E T E.
An Error m Hirsch, eis to the antiquity of leprosy in Japan.
Dr. Beaven Rahe, of Trinidad Leper Asylum recently called my atten-
tion to the following passage to be found in Hirsch's Geographical and
Historical Pathology (Translated from the second German edition by
Charles Creighton M.D., London, The New Sydenham Society, 1885): —
**In Japan according to the unanimous accounts of the chronicles, it
(leprosy) must have appeared as early as tho thirteenth century B.C.
(between 1234 and 1250)". The authority for this statement is given in
a foot-note thus: — "Schmid, New- York Medical Record of 1869. Juli,
p. 194".
On referring to the Medical Record, of 1869, I find the following pas-
sage in **Notes from Japan, by H. Ernest Schmid, M.D., White l*lains,
New-York": — "All records on that malady (leprosy), date its first appea-
rance in Japan only as far back as from 1234 — 1250."
As Schmid ciualifies his statement with the adverb *^only", he evidently
means A.D., and not B. C. Hirsch therefore seems to me to lean on a
broken reed, when he alleges the authority of Schmid.
There is no written evidence in Japan, that leprosy was known there
as early as the thirteenth century before Christ. But there is evidence
that it existed before 1234 and 1250 A.D. Under no circumstances could
Schmid mean B.C., there being absolutely no proof for such a date. It
is believed that leprosy existed in Japan as early as the beginning of the
322
Eighth century (A.D.), or oven somewhat earlier. It may have existed
there as early, as it did in China, that is 1122 B.C. to 314 B.C. But
evidence to this fact, there is none. There are written evidences in
Chinese works of ancie.it treatments of leprosy, which date hack, one,
2000 years, and another falls between 618—690 A.D. Dr. Goto, lately
in Molokai, is authority for the statement that the disease was known in
Japan in 718 A.D. According to Dr. Baelz, the Etas, the negro element
of the Japanese islands, are descendants of leper colonies : they are to day
the leprous element of the outcast population. The origin of this negroid
element is mythical : it does not fall in historical times ; neither, as a
consequence, does the origin of leprosy, which this element represents.
In this the disease is supposed naturally by Japanese leprologists, to have
come from Africa. In the Mongolian element of the Japanese race, it is
natural to admit, that it came from China; which would carry it back,
at all events, to the epoch of the introduction of Buddhism from China
and Corea, that is to the sixth century (A.D.). There can be no other
reasonable theory as to the exact time when leprosy appeared in Japan.
Albert S. Ashmead M.D., New- York.
COMMUNICATIONS.
XII le Cùiufres Infei-national de Médecine, Paris, 2 — 9 août 1900.
Le Comité Exécutif Français a Thonneur d'informer MM. les Membres
du XlIIe Congrès International de Médecine que, pour pouvoir être inscrits
au Programme oßciel du Coiigrh les titres dos Communicatiana devront être
reçus aux Bui'eaux du Congrès, 21 rue de TEcole de Médecine, Paris,
avant le 10 juin, dernier délai.
Les adhésions seront reçues jusqu'au 15 juillet.
Pour se faire inscrire, envoyer sa carte de visite, l'indication de la
Section choisie, et un mandat poste de vingt-cinq francs au Docteur Duflocq,
21 rue do TEcole de Médecine, Paris.
En réponse a des demandes nombreuses qui lui ont été adressées, le
Comité Exécutif du XITIo Congrès International de Médecine a décidé
que les dentistes non-doctem*s en médecine, mais jwuiTUS d'un diplôme
d' Etat français ou étranger, pourront se faire inscrire comme Membre du
Congrès dans la Section de Stomatologie.
Envoyer les adhésions aux Bureaux du Congrès, 21, rue de TEcolo de
Médecine. Paris.
Conférences Médicales Internationales.
Pendant toute la durée de l'Exposition, un grand nombre de Savants
viendront à Paris et profiteront de nos congrès internationaux pour faire
connaître leurs découvertes ou leurs idées originales. Mais à ces assises
scientifiques, le temps est très limité et on ne pourra guère accorder à
chaque auteur que quelques minutes. C'est pourquoi nous avons organisé
à rhôpital international do Paris, 95, boulevard Arago, le service des
conférences où tous les médecins français et étrangers pourront à titre
absolument gracieux faîre des leçons, des conférences on des cliniques, en
prenant tout le temps nécessaire à leurs dünionstrations. Déjà un grand
nombre de Havants se sont fait inscrire.
Nos confi-êres sont priés d*adresser dès maïuteiiant, le titre de leurs
communications à rorganisatenr do ces conférences internationales, M. le
Dr. 8, Bernbeim, 9^ rue Hougemoot, Paris,
1er Congrtâ mternatiùmil de médecine pro/esêtonndie et de deofifoligk
médicale (Paris, 23^28 juillet 190ÜJ.
Le comité exécutif du Congrès international de médecine professionnel! g
communique au Corps médical les divers avis suivants:
Four être insérée au programnie officiel , toute communication doit être
adressée au bureau du Congrès, 120, boulevard Saint-Germaini Paris, mm fit
k 1er jmilet 1900 (art. 10 du règlement), ou inscrite avant ce dernier délai
sur le registre dog communications au Congi'és, actuellement dé|>osé a la
librairie M as sou.
Toute modification au programme officiel ou avis concernant Temploi du
temps des congressistes pendant la journée seront affichés chaque matin
dans les salles de réunion des diverses sections.
Les orateurs sont avertis qu'il n'y aura pas de sténographes dans les
salles ou amphithéâtres de la Faculté do médecine. Ils devront lairc eux-
mômes, séauce tenante, un court résumé en langue française de leur
communication*
Ce résumé servira de texte officiel pour la rédaction des comptes-rendus
et les communications immédiates â la presse. U devra tttre immédiatement
remis aux secrét^iires de section. En Tabsence de ce résumé, celui du
secrétaire sera adopté.
Les délégations d'universités, Sociétés, Chambres médicales, Conseils
dVjrdre, Collèges médicaux, qui dé&irent voir tigurer les noms de leurs
représentants .sur les publications du Congrès, sont inibrmés quo la liste
sera close le 1er juillet proebaîn.
Ua bureau de poste restante sera établi pour les congressistes, durant
la session, à la librairie Masson.
\er C&n^rêÈ internatîomtl de médecine profissiwrnelle et de ddontohgie
médicale f23— 28 juillet 1900).
Le comité du Congrès international de médecine professionnelle et do
déontologie médicale a rhonneur d'informer le corps médical que la lettre
d'invitation au CoagrèSj grâce à laquelle cliaque congressiste pourra obtenir
sur les chemins de fer français une remise de 50 p. 100, est adressée en
ce moment k tous les adhérents.
Le comité rappelle que cette réduction ne peut être accordée qu'aux
adhérents, qui auront versé leur cotisation avant le 20 juin 1900.
Ce ncst qu'à partir du 15 juillet, que le trésorier pourra mettre à la
disposition des adhérents la carte de membre du Congrès, qui donne droit
à rentrée, non seulement aux séances du Congrès, mais encore à TEspo-
sition universelle pendant toute la session.
C'est également à cette époque que pourront être remis les rapports
imprimés auxquels ont droit les membres titulaires ainsi que le programme
officiel du Congrès.
324
La cart« de membre, le programme et les rapports imprimés pourront
Otrc retirés aux bureaux du Congrès, 120, boulevard Saint-Germain, du
15 au 28 juillet; toutefois le trésorier pourra faire parvenir par la poste
ces diverses pièces à celte même époque, à la condition que l'on veuille
bien lui faire savoir d'ici là à quelle adresse elles pourront être envoyées.
NECROLOGIE.
L.— H. PETIT.
Notre collaborateur, M. le Dr. Louis-Henri Petit, bibliothécaire
honoraire de la Faculté de médecine de Paris, vient de succomber
î\ Ment^:)n (Alpes-Maritimes) aux atteintes d'une maladie contre
laquelle il lutta une bonne partie de sa vie. Né le 11 août 1847 à
Essign3'-le-Grand (Aisne), le Dr. L.-ll. Petit, après de bonnes études
au collège de 8aint-(Juentin, était venu en 1867 à Paris pour com-
mencer la médecine. Interne du professeur Verneuil, dont il devint
le secrétaire, il soutint en 1875 sa thèse de doctorat, sur la *%/>//e7«
dans ses rapports avec le traumatisme (Paris, 1875, in 4*^, n". 94), publia
nombre d'observations chirurgicales dans les journaux médicaux.
Lauréat de là Faculté et de T Académie de médecine, de la Société
de Chirurgie, dont il fut longtemps bibliothécaire, il fut appelé au
poste de sous-bibliothécaire à la Faculté en 1876, nonmié bibliothé-
caire-adjoint en 1889 et y resta jusc^u'en 1896. Sa compét<>nce dans
ces fonctions ressort bien de son excellent ouvrage: Essais de biblio^
graphie médicale. Const ils aux étudiants mr les recherches bibliographiques,
etc. . . , avec préface du prof. A. Laboulbène (Paris, 1887, in 8^).
Secrétiiire général de l'CÊuvre de la Tuberculose, depuis 1887 ;
secrétaire de la rédaction de la Revue de la Tuberculose^ dei)uis sa
fondation, ses recherches sur la lutte contre la tuberculose et l'or-
ganisation des sanatoria lui valurent en 1888 après le 1er Congrès
le croix de chevalier de la légion d'honneur, et en 1899 la décoration
de Tordre de Fran(;ois-Joseph. Le Dr. Petit laisse le souvenir d'un
homme bienveillant et aflfable, d'un travailleur modeste et infatigable.
— Parmi ses nombreux travaux, nous ne citerons (i[ue son Traité de
la gasfrosfomie (Paris, 1879, in S^,); Iai Métallothérapie ; origines,
histoire.., (Paris, Doin, 1880 et 1881); Œuvres completes de Jean
Mérif (1645—1722). (Paris, 1888, in 8''.); etc
Dr. Lucien Hahn.
On vient de nous communiquer la triste nouvelle du décès de
notre zélé collaborateur M. le Dr. Millot-Caq)entier d'Havrincourt.
Nous en attendons la confirmation officielle.
LE RENOUVEAU MÉDICAL.
Sécrétions Lnternes et Orgâ^otiierapie
FAfi r^ Dr. h. GRASSET,
Daûs le Monde Médical et prioci paiement en France, règne
gouverainenient cette idée qu'il j a une médecine oouvelle
opposée il TïUicionne. Les tiiéories microbiennes^ filles dea
notions panisitaires écloses principalement aox 17e et 18e siècles et
continuées jusqu'à nos jours % ont ancré cette formule émise par
Pasteur (Aead, de Méd, 1870), Le parasitisme bactériologique élaboré
par des chimistes, des naturalistes et des expérimentateurs dépourvus
de science médicale pratique, est une interjiretatiou étroite et faimgee
de certains faits, une exagération basée en apparence sur une expé-
rimentation rigoureuse prétendant remplacer Tobservatiou directe qui
n'est pas de même ardre, t'es idée^ simplistes admises avec un en-
thousiasme extravagant par la majorité des médecins peu réfléchis,
ont creusé un abîme entre les anciens et les contemporains, et le
XI Xe siècle meurt, comme il avait débuté, dans rimpénitence finale,
ignoniut le travail des ancêtres.
L'histoire de la médeciuet en France surtout, est eomplèteraent
abandonnée, et les travaux de ce genre ne sont pas dn tout en hon-
neur, une lecture historique fait partir les membres d'une Société
Médicale et les journaux médicaux qui ne sont plus que de simples
reporters et des boîtes à réclame, se disputent la gloire de fuir les
études de recherches historiques. C'est aîiisî qu*an met partbis à la
tête des chaired d'histoire médicale des hommes dont le talent serait
mieux employé à une autre place, et qui sont les premiers embarnissés
de leur tache. Aussi u'est-il pas étonnant, avec de ptireils principes,
de voir nos contemporains, dans un orgueil, superbe et iiTefléchî,
proclamer la supériorité de leur savoir et Tinanité de celui de
leurs |>ères*
L*histoire et la philosophie de l'art médical ne sont pas, comme
on le croit vulgairement, de simples distractions d'énidits, ce sont
de précieuses écoles d'enseignement, de grands magasins d'expérience,
des éducatrices de raisonnement et de critique, des modératrices des
exagérations théoriques; elles remettent à leur véritable jdaee les
i) Voir; FruHtê MMitAÎêf Idi (hi^rie |Kiniaitnirc «t la phtisî« pulmoduin' an X Ville aiède,
par le pr, R. Omaset 1? navembrc 1BÜ9.
1900, 23
326
célébrités qui tirent leur fonds des auteurs inconnus, elles montrent
comment le génie de Tépoque n'est que le produit d'une évolution
lente et continue, elles mettent en relief la tradition médicale qui
se propage en s'améliorant par le profit de l'accroissement scienti-
fique général.
Non, la véritable médecine n'est pas celle qu'on qualifie de nou-
velle, c'est celle qui découle de l'accumulation du labeur ancestral
et à laquelle on revient insensiblement, et, je le dis en toute con-
science, la fin du XIXe siècle à marqué un arrêt dans le progrès de
la médecine, par la mauvaise utilisation des matériaux précieux
amoncelés par elle et le rejet systématique de ceux de nos prédécesseurs.
Il y a une évolution graduelle et sensible que nous dévoile l'his-
toire et que je me propose de mettre complètement en relief dans
plusieurs publications. *) Aujourd'hui je vais simplement montrer celle
qui a trait à 1' Organotherapie et aux sécrétions internes.
Les théories médicales ont toujours été ou humorales ou solidistes,
rarement éclectiques, et les microbiennes, dont les variations ne se
comptent plus, après avoir été solidistes au début retombent com-
plètement dans l'humorisme. La théorie humorale qui a toujours été
le plus en vogue, remonte à la plus haute antiquité, puisque Heyne
(Tracts historical and statistical on India, Londres 1814) a traduit
un ouvrage sanscrit écrit avant la fondation d'Athènes où l'on trouve
que l'homme dérive de trois principes : le vent ou souffle, la bile et
les glaires; de l'équilibre résulte la santé, la prédominance de l'un
engendre la maladie. Cette théorie admise par l'Ecole de Cos qui la
modifia, puis plus tard par Praxagoras et Hérophile et enfin par
Galien qui l'étendit, se retrouve avec de légères variantes chez les
Indous et les C'hinois. Les Anciens pensaient que les divers organes
choisissaient dans le milieu intérieur les aliments qui leur conve-
naient, y rejettaient des résidus ou des matériaux pouvant être
utilisés autre part ou expulsés définitivement. N'est-ce pas notre
manière d'envisager la vie organique ou cellulaire? H y a bien là
l'idée des sécrétions internes. Hippocrate et Galien^ et avec eux tout
le moyen âge, donneront au poumon un double rôle d'absorption et
de sécrétion, en lui faisant puiser dans l'air un principe subtil source
de la vie et dépouiller le sang de ses fuliginosités. D'après Galien
le foie est l'organe fabricateur et dépurateur du sang, il sépare de
celui-ci des vapeurs subtiles (esprits naturels) qui, portées au cœur
se mêlent à l'air introduit par la respiration et forment les esprits
1) Le Transfunuismc Médical. L'Evolution physiologique-thérapeutique rationnelle, par le
Dr. H. Grasset (sous presse).
327
vitaux qui» dans le cerveau deviendront les esprits animauK; la rate
enlève an f*ang ce qu'il a d'épais et limoneux, et lea capsules sur-
rénales produisent latrabile*
L'utilisation des produits aiilmanx en thérapeutique, qui remonte
a la plus liante antiquité, dout nous voyons dea traces chez les
Hébreux (guériison de ïobie), chez les Indoux (malgré leur répulsion
pour la chair des animaux, en veiiu d«3 eroj^anccs sur la transmis-
sion des âmes), et la grande vogue chez les ChiDois, a-t-elle été en
rapport avec les idées théoriques? Devons-noua envisager cette question,
dans los mêmes ternies que les Méthodiques qui protestaient eontre
cette thérapie? Ainsi Ctaiius Aurelianus s exprimait comme suit:
»Ou ne peut pas dire aussi qu*on ait découvert ces remèdes en
»raisonnant, on en tâchant de pénétrer dana ce qu'on appelle les
»causes cachées. On ne peut pas dire aussi qu'on ait découvert les
»effets de ces diverses matières dans la maladie, par des essais que
»le hasard ait procurés, comme les Empiriques prétendent que la
»plupart des remèdes ont été trouvés. On ne voit pointy comment le
»hasard peut avoir introduit ces matières dans l'usage de la raéde-
icine, puis qu'elles sont presque toutes si abominables, et si fort
•éloignées de celles dont on se sert ordinairement, qu'on ne peut
»concevoir comment on a pu en prendre sans y penser. Si Ton dit
»que c'est un fruit des essais que les premiers Médecins ont faite
»exprès, et par fantaisie, il y a lieu de s*étonner que ces médecins
»aient choisi ces ordures pour faire des expériences, et qu'ils ne se
»soient pas plutôt attachés à découvrir les grands usages que Ton
»peut tirer de l'air, des veilles, du sommeil, de la nourriture, et des
»autres choses dont personne ne peut se passer, en réglant chacune
»de ces choses, selon que chaque maladie le demande/'^) Cette diatribe
n'empêchait pas Cieliiia d'ordonner quelquefois ces spécifiques.
La solution peut-être donnée avec beaucoup de probabilité eu
envisageant ce qui s'est toujours passé en thérapeutique et ce qui se
passe actuellement. Certains remèdes sont employés d'après une idée
théorique vraie ou fausse, puis de là on passe à l'analogie ; d'autres
le sont d'après des essais empiriques ou par l'extension et l'exagé-
rations de certains faits pins ou moins bien obserrés. Ainsi, les
Anciens admettant que la maladie a toujours lieu par le manque
d'équilibre des humeurs et des esprits* c'est-â-dire par excès ou par
défaut, ont dû se servir des organes dépurateurs ou fabrieatenrs
supposés pour ramener l'équilibre ; il y a dû avoir plus qu'un mou-
vement analogique. Peut-être aussi les croyances sur la transmission
des âmes, ont elles fait naître celles sur la transmission de la vie
28*
328
d'organe à organe? La foie, la rate, le poumon étaient-ils malades
ou insuffisants, vite on leur transmettait une vertu dépura-tive addi-
tionnelle ou une sécrétion accessoire, et chose que Von ne doit pas
oublier^ la partie était administrée cn/e, arrachée immédiatement à
Vêtre vivant. Il y eût des succès que la tradition propagea sans l'idée
directrice, de là les déviations dans Tusage et les essais purement
fantaisistes (ne voyons-nous pas aujourd'hui les serums les plus divers,
essayés dans des maladies bien éloignées de celles pour lesquelles
ils avaient été préconisés?)
Ainsi d'un estomac ou d'un intestin employé primitivement contre
la faiblesse des organes similaires, les mauvaises digestions ou les
diarrhées, par une aberration sans nom, on passa aux produits stereo-
raux. Y eût-il aberration complète? Non, car on obtint encore des
succès avec cette pharmacie scatologique ; les fèces ne contiennent
elles pas les débris des cellules epitheliales de revêtement, des pro-
duits biliaires, des sécrétions intestinales et en particulier le ferment
soluble inversif, analogue à l'extrait de levure de bière tant préco-
nisé aujourd'hui? Aussi, les bizarreries thérapeutiques, qui nous
répugnaient il y a quelques années et faisaient prononcer Tanathème
contre cette partie de l'art de guérir, auraient besoin d'être envisa-
gées, revues à nouveau, il en sortirait quelque chose d'utile. Du
moment que l'empirisme a fait traverser les siècles à une méthode
de traitement, sans la faire sombrer au milieu des nouveautés en
vogue k chaque époque, c'est que la base expérimentale est sérieuse.
Ce sont les Grecs qui ont donné le plus d'essor à la méthode
organique. Les temples d'Esculape prescrivaient l'absorption de sang
de taureau contre la phtisie, la chair de vipère contre la lèpre, l'élé-
phantiasis et les nombreuses maladies de peau; Leclerc (Hist, de la
Médecine 1729) nous donne la liste des médicaments qu'il a relevée
dans les livres hippocratiques, et les diverses parties animales s'y
trouvent en nombre. Dans Arétée nous trouvons les présûres de lièvre,
de mulet et de chevreau vantées contre le crachement de sang;
contre l'épilepsie, les testicules de Castor, la cen'elle de vautour, le
foie humain, le sang d'un homme qu'on vient d'égorger, etc. -)
L'Ecole Méthodique, dont le véritable fondateur est Erasistrate^
s'élevait avec force contre les médicaments des trois règnes de la
nature, car le régime et l'hygiène passaient avant tout; cependant
les adeptes sacrifiaient à l'empirisme, ainsi Sérapiari recommandait
contre l'épilepsie, le castoreum, la cervelle de chameau, la présûre
de veau marin, les excréments de crocodile, le cœur de lièvre, le
sang de tortue et les testicules de sanglier. On dit que c'est Asclé-
329
pmde Pharmacmn (juî fit le premier manger des excrémenb animaux
et même huiiinin^ duris divoraes mahtdiüB, c'est inexact, l'iusage est
plus aneicu.
Les liouiHins éduqués par les méileeius grecs, suivirent naturelle-
ment la même tlierapeutiipio. C'est lilusa qui intriKluit le premier
k Home l'emploi de la chair de vipère contre les ulcères maUn» et
jireibablement lépreux, et Andromaque, médecin de Neron^ inventa la
tliériaque, célèbre juBqu'jtii t8e siècle, dans laquelle entrait la cliair
de vipère. Cdse noua initie à la jiharmacopée en usage^ et en par-
courant ses œuvre« on peut faire une belle nujÎHSon. Le castoréura
se prend contre Tépilepsie, le foie de renard desséché pour IVstlune
de même que le poumon frais; le foie de pigeon frais et cm vaut
contre l'hépatite, la rjitc de bœuf contre les affections de cet organe,
le î^carpiun contre sa niorsurej le seqient contre les éc rouelles, le jus
de foie contre la faiblesse de la vue, le sang de pigeon, ramier ou
hirondelle contre l'ecchymose de Toeil. ^)
Nicandet de t'ol^jplion (Lcclerc» loc* cit,) a écrit un recueil de
rcrncdes où presque tout est tiré des animaux et des plantes, XénQ^
crafe d'Aphrodisie (d'après Pline), avait écrit un livre sur la matière
des médicaments; les uns étaient tirés de l'hippopotame, l'Eléphant»
les autres de cervelles, foies, chairs et sang d'homme, urine, matières
fécales, etc.
C'est dans l'histoire NatnrcUe de Pline l'Ancien (79 av, T. C.)
que nous trouvons la plus grande abondance de documents* Il trouve
que les remèdes animaux sont plus etïicaces que ceux des plantes»
ce sont des remèdes vivants (lîv* XXVIll); un grand noïubre de
chapitres roule sur tous les usages des animaux, mais que de supers-
titions a côté de faits véridiques. C'est la plus belle source d'études
cependant, pour connaître le sujet, et les organ iciens devront s'y
reporter, pour trouver des sujets d'études,
Dhf'icoride (1er siècle) fournit aussi un bon répertoire, vante le foie
de loup séché et pris en proudre contre les fluxions hépatiques, le
poumon de renard desséché dans les maladies de poitrine, les punaises
dans la fièvre quarte en qualité de nauséabonds, etc.
Mais la méthode ue roule plus que sur la tradition, ou sur la
superstition. On n'emploie pas que les organes vivants ou les sucs
naturels, mais des préparations de plus en plus complexes et par
suite de plus en plus inefficaces, ce qui contribue à faire baisser la
méthode; les préparations desséchées et pulvérisées parviendront
cependant à la maintenir,
Galien et ses contemporains continuent rempirisrae, et c*est dans
330
les extraits à'Orlha^e que Ton trouve les documents sur cette période
de déctidence de la médecine grecque ; il y a un chapitre sur l'avan-
tage qu'on retire des animaux, d\iprès Galien.*) D'après Rufus d'EpJièse^
les parties des grands lézards qui avoisinent les reins (probablement
les testicules), administrées comme breuvage portent k Terection du
membre viril ; le sang de bouc desséché sert contre la gravelle. *)
Alexandre de Traites plus tard, recommande comme reconstituant
les testicules de coq.^) Sextus Empiricus^ PUnius Valerianus, Mar-
cellos EmpiricHs transmettent et déconsidèrent de plus en plus la
méthode. Scriboniiis Largm employait la torpille contre la goutte
et préconisait le poumon de renard contre Tasthme. Au 7e siècle
Paul d'JEijine insiste encore sur le poumon de renard salé pour aider
à la respiration ; JEtius en qualité de copiste n'a rien d'original.
Les Arabes s'occupaient plutôt des minéraux et des plantes que
des animaux, ils ont beaucoup emprunté aux Grecs, un peu à l'Orient ;
leur j)harmacopée s'alchimise et se complique étrangement. Avicenne^
Avenzoar, Abulcasis transmettent la tradition. Ce dernier (Xe siècle)
s'exprime ainsi: »Il faut nourrir et raffermir le cen'eau de l'homme
»avec des cervelles de coq, le poumon avec des poumons de renard,
»l'estomac avec des gésiers de poule et surtout avec les membranes
»internes qui s'y trouvent, le foie et les reins avec le foie et les
»rognons do cerf, la vessie avec la vessie de la belette. L'entretien
»et le rétablissement d'un organe se fait par l'organe semblable, car
»chaque corps et chaque portion du corps a sa propriété spéciale."
Ilaly-Abbas recommandait un loch de poumon de renard contre
les affections pulmonaires et la toux, formule que lui empruntera et
vulgarisera plus tard, l'arabe chrétien Mésicé. II indique aussi les
tétines de ])rebis et de chèvre pour rendre le lait aux nourrices.
D'après une copie de l'an 700 de l'hégire, il paraît qu'un médecin
chrétien (Abdallah ben Gebrail bon Baktischwa) a écrit un traité sur
l'utilité des animaux en médecine; de même Abdarrachman ben
Abizenad (trad. lat. 1G47 par Abraham Echellensis).
Au moyen-âge les moines et les clercs qui s'occupent de méde-
cine, emploient dans leurs formules magiques divers remèdes animaux,
mais quel chaos superstitieux. Cependant TEcole de Salenie met un
peu d'ordre dans cette pai-tie de la thérapeutique, et divers auteurs
tels qu' Albert le Grand (XlIIe siècle) recommandent les foies de
loup, brebis, âne, lion, vautour etc. dans les affections hépatiques,
les testicules de lièvre contre l'impuissance, et la matrice pour aider
à la conception. Platearins avait coutume de prescrire le foie de
loup lavé dans du vin doux et fumé contre les douleurs hépatiques.
331
Bernard de Gordon (1305) nous dit (Liv. IV. C. v.) que le phtisique
»doit menger et boire choses nettes et prendre en petite quantité
»afin qu'il le puisse digérer et doit user de coulions de renards et
»du polmon aussi, car ils y competent merveilleusement . . .'* Plus
loin il ordonne contre l'impuissance les testicules de renard, la cer-
velle de passereau et le priape de taureau. 7)
Au début du 15e siècle, Pierre de la Cerlata ou d'Argelata
emploie avec succès les cantharides (à la dose d'un scrupule) contre
rhydropisie.
1) In Ixîclcrc. Hist. Méd. 1729.
^ Trad. Renaud. Paris 183 t.
3) VA\i. Lepage. Paris 1821.
<) Trad. Darenibenç, etc. Paria 1851 ; 6 vol.
s) Trad. Darcmberg et Ruelle. Paris 1879.
«) Edit, latine d' Andernach. Lyon 1560.
^ Pratique. Lyon 1395, in-4.
A suivre.
VARIETES.
Mesures prises cants e la peste par le gouvernement Japonais.
Le gouvernement Japonais a pris des mesures très sérieuses pour
éteindre Tépidémie actuelle de peste et pour empêcher son retour au
printemps prochain. Le professeur Kitasato, accompagné de plusieurs
Hssistants a été envoyé à Kobe dus le début de Tépidémie. D avait pleins
pouvoirs et il a pu réunir auprès de lui, dans le district contaminé, 40 à
50 médecins instruits par lui môme. On fait à Kobe et à Osaka un examen
complet de toutes les personnes qui peuvent avoir été exposées à la con-
tagion, et de tous les voyageurs qui quittent ces villes. Û en est de même
sur toutes les stations du chemin de fer qui relie ces villes avec les
provinces du nord et du sud.
Toutes les villes situées dans le district contaminé et môùie en dehors
do lui sont nettoyées et déinfectées sous la surveillance de la police, et
on fait une guerre acharnée aux rats. Enfin on applique les règles de la
(luarantaine avec la plus extrême rigueur. On sait que Tépidémie semble
avoir été importée avec du coton provenant d'un centre pestoux. Aussi
maintenant détruit-on tous les approvisionnements de coton venant de la
Chine. Ces mesures rigoureuses méritent d'être méditées et imitées par
bien des nations européennes et notamment par les Anglais.
Dr. L. Laloy.
(lEBER DAS VORKOMMEN DER RACHITIS ')
IM ALTERTUM.
vox
WILHELM EBSTEIN in Göttingen.
In den Ost^rfericn 1900 führte mich eine Heise nach Sizilien
natürlich auch nach Siracusa. In der heutigen Sirakusa, einer,
wie J, V. Widmann (Sizilien und andere Gegenden Italiens.
Frauenfeld 1898) sie bezeichnet, nicht grossen, aber artigen modernen
Stadt, fesselte mit in erster Reihe meine Aufmerksamkeit das von
Baedeker mit einem Stern ausgezeichnete, vortrefflich eingerichtete,
neuerdings bedeutend erweiterte Museum. Widmann rühmt seine
zahllosen archäologischen Fundstücke und seine unermessliche Samm-
lung von Scherben und Münzen aus griechischer Zeit. Aber davon
möchte ich die Leser dieser Zeitschrift nicht unterhalten, sondern ich
will hier nur eine, durch den Besuch dieses Museums in mir wach-
gerufene Frage über das Alter der Rachitis berühren, wobei ich den
Leser im voraus wegen des fragmentarischen Charakters dieser
Mitteilung um Entschuldigung bitten muss. Verfolgt ein Berufenerer
als ich diesen Gegenstand weiter, so wird er hoffentlich im stände
sein, reichlichere und gesichertere Belege in dieser immerhin interes-
santen Angelegenheit zu Tage zu fördern, und ich werde mich dann
freuen, sie auf neue angeregt zu haben.
Das Stück der Sammlung von Siracusa, welches in der angegebenen
Richtung meine Aufmerksamkeit fesselte, war ein sehr dicker Schädel-
knochen (Stirnbein) und ein gekrümmter Extremitätenknochen (Schien-
l)cin). welche mich sofort den Gedanken aussprechen Hessen, ob es
sich hier nicht um rachitische Knochen handele. Das Fundstück war,
wie ich bei etwas genauerem Zusehen erkannte, mit folgender Auf-
schrift versehen : Centuripc. Sepolcro di giovinetta (rachitica ?) della
Hne del sccolo a. Chr con imagine della protettrice Artemidc ed
obolo (yr-j/.rJ) di Jerome.
Die Knochen entstammten demnach Ausgrabungen, die in der alten
Siculerstadt Centuripe gemacht worden sind. Eine genauere Besich-
tigung der in einem Glaskasten wohl aufbewahrten Knochen war
*) Der Streit, ob „7?ar///7/>" oder ^.HhachitW* zu schreiben »ei, ist noch nicht ansgetrairen.
Ich schreibe, Glisson folgend: „Rachitis".
333
uomögliüh; der Herr Direktor de^^ Museum» war verreist leli rmmste
aucli bîtld weiter ziehen, und damit würt- die ganze Frage liir mieh
Yollig unerledigt gehlieben, w^enn Herr Prof. Paolo Orsl, der verdiente
Direktor des Museums in Sirueusfi, mir nicht auf die ihm von mir
vorgeh^gten Fmgen einen iVcundliehen Bescheid hätte zukomineu
lassen. Ich hatte von hier aus Herrn Prof. Om brieflich atigefragt,
1) von wem und worauf gestützt die Diagnose auf Ilaehitis in dem
vorliegenden Falle gestellt worden sei, sowie ferner 2) ob Herrn
Prof, Orsi öfter derartige menschliehe Knochen aus alter Zeit vor-
gekommen seien oder ob ihm etwas durül»cr von under« t Seite bekannt
geworden sei. Herr Prof, Orsi teilte mir mit, dass das ÖK'elett des
betreÖenden jungen Mlidehens aus Centuripe, dem die erwähnten
Knochen eutstammuri, von einem Ar/tc jener Gegend, der das Skelett
nach der Ausgrabung untersuchte, für rachitisch gehalten worden
mL Durch die Heise und den Transport seien die Knochen durch
einander geworfen worden. Ein dem Herrn Prof, Or^i befreundeter
Arzt in Siracusa stimmte nicht mit der Ansieht des ersten Arztes
überein. Herr Prof, Orsi betont, dass er tauaende von Skeletten von
Si eulern und Griechen, sowie auch von Byzantinern ausgegralien, dass
er aber nie Beobachtungen über Knochcnkraïikheiten genmcht liabe.
Er betont dabei, dass m ihm an der raedieinisehen Ausbildung fehle.
Herr Prof. Orm erinnert sich nur einmal einen gebrochenen und
geheilten Knochen gefunden zu haben und erwühnt beilüulig einen
grossen Harublasenstein (calcolo urinale), welchen er bei seinen
Ausgrabungen beobachtet hat*
Jedenfalls, das scheint mir zweifellos, handelt es sieh hei den
Knochen deä Mädchens aus Centuripe um abnorme Ycrhältnii^^se» und
ich weiss wirklich nicht, was hier âonst abgesehen von der Rachitis,
ernstlich in Frage kommen könnte* Ortk betont in den Mitteilungen
über Kachitis in seiner pathologi. sehen Diagno.stik (ö. Aufl., Berlin
1900, S. 712) ausdrucklich, dass die IJeberbleibsel der das erste
Kindesalter (von '/^ bis 5 Jahren) hetretfenden Rachitis noch in dem
spätesten Alter zu erkennen sind* Infolge der Weichheit und Bieg-
samkeit der rachitischen Knochen, die sie mit den o^teomabieisclien
Knochen gemein haben, entstehen leicht Infraktionen, vor allem aber
Verbiegungen der numnigfachsten Art, Bei der Heilung der Rachiti.^,
wobei nun die Knochen bo sondern? fest, sei erotisch werden ^ wird die
schiefe Stellung festgehalten und hierdneh wird im spateren Leiten
noch die Diagnose auf frühere Rachitis ermöglicht. Ich meine also»
dass eine genauere Untersuchung der betreifenden Knochen in dem
Museum in Siracusa durch einen mit anatomischen Dingen vertrauten
334
Mann, die Widersprüche, ob hier Rachitis vorliegt oder nicht, leicht
losen müsste.
Die Beantwortung dieser Frage würde wohl, wenn dieselbe in be-
jahendem Sinne erfolgte, den Nachweis zu erbringen im stände sein,
ob l)ereits im Altertum wirkliche Rachitis vorgekommen sei. A.
Trousseau (Medic. Klinik, Bd. III, deutsch von P. Niemeyer^ Würz-
burg 1868, S. 368) gedenkt in dieser Beziehung der Arbeit eines
seiner früheren Assistenten Bat/lard, welcher bei Hippokrates und
Galen Andeutungen über die Rachitis gefunden haben will. Wir
bnvuchen uns aber, wenn wir diese Frage über das Alter der Rachitis
beantworten wollen, keineswegs an die alten Aerzte allein zu halten.
Nehmen wir an, dass die Rachitis anerkanntermassen die Krankheit
ist, welche dîus Skelett der Kinder für die Entstehung der Verkrüm-
mungen der Wirbelsäule geeignet macht, so wird die Rachitis heut-
zutage ohne weiteres als das hervorragendste prädisponierende Moment
in der Pathogenese dieser Verkrümmungen anzusehen sein. (sf. tVanz
Köny, Chirurgie 7. Aufl. Berlin 1900, III, S. 86.) Menschen mit
verkrümmter Wirbelsäule hat es zu allen Zeiten gegeben. Ich er-
innere an den Buckligen im alten Testament (3. Buch Mose, XXI,
18 — 20, Uebersetzung von Kautzsch)^ der ebenso wenig, wie einer
mit einem gebrochenen Bein oder wie ein Mensch mit einem langen
Gliede oder wie sonst ein mit einem Gebrechen Behafteter herantreten
dürfte, um »die Speise seines Gottes darzubringen''. Ich erinnere
ferner an den frechen Thersites^ der in dem 2. Buche von Homers
Uias V. 217 und 218 eine, wenn auch nicht sehr rühmliche Rolle
spielt. Thersites war krummbeinig (dacl)sbeinig an beiden FüSvSen)
aber lahm an dem einen Fusse, höckerig waren seine Schultern
und gegen die Brust hin zusammen gebogen. (Atneis-Ifentze, Homer's
Ilias, Leipzig, 1872). Die krummen Beine sind, abgesehen von den
Wirbelsäuleverkrümmungen in diesem Falle ein zweiter Grund, der
für die Rachitis als Ursache der Missgestalt des Thersites angeführt
werden kann. Es wäre nun aber wohl möglich, dass Jemand gegen
diese Art der Beweisführung geltend machte, dass ausser der Rachitis
noch andere Ursachen, besonders in diesen doch immerhin etwas
zurückliegenden Zeiten wirksam gewesen sein könnten, welche die
erwähnten Verkrümmungen der Knochen verscliuldet haben. Ferner
könnte gegen das Beispiel von Thersites auch angeführt werden,
dass es sich bei ihm doch nur um eine mythische Persönlichkeit
gehandelt hat. Jedoch ist der letztere Einwurf kein schwerwiegender,
da die Schilderung des Thersites sicher nicht lediglich der Phantasie,
des Dichters entsprungen ist, denn dem l'hersites gleichende Indivi-
335
dl tien sehen wir doch jetzt noch nicht gar selten umhenvutidelu. Es
hat aber nicht nur der Dichter denirt ige Persönlichkeiten hesc h riebe n»
auch die Bildhauer des Altertums hnhen sich, wie die verstümnielte
Statue in einem oberen Zimmer des Palustea der Villa Albani in
Rom lehrt, dieses Vorwurfîj bemächtigt- J. Burekhardt (Der l'ieerone
6. Aufl. I. Antike Kunst. Leipzig 1893, S. 152), der es für sieher
hält, dsiss mit dieser Statue Aesop gemeint sei, beschreibt und kriti-
siert dieses berühmte Seulpturwerk folgeudermassen : »ein concen-
trierter Ideal typus des geistvollen Buckligen, nackt und niissgegtaltig,
aber in seiner Art meisterhaft gebildet'', ( Vergl. Ckrht \\\ (iesehichte
der Oriech» Litteratiir* Nördlingen 1889, S* 105 und Abbild. 2;
Aenojh Halbfigur der Villa Albanie) Wie ich aus dem Artikel Rachitis
in iirockhau^^ Conversations lexicon (14 Aufl., Bd. G, S. 124) ersehe,
hat auch der Verf* dieses Artikels gerade unter Bezugnahme auf
diese »antike, entschieden rachitische Büste" keinen Anstand ge-
nommen, die Rachitis für eine schon im Altertum bekannte Krank-
heit zu erklären. Jedoch ist diese Ansicht, welche, — wie ich //
Rekn in Gerkardfs Handbuch der Kinderkrankheiten, HI, 1, Tübingen
1878, S* 47 entnehme —, ursprünglich auf Cappel zurückzuführen,
dem eich »päter erst Stiebel sen, angeschlo.^^sen hat, nicht ohne Ein-
spruch geblieben. Refm nämlich meint, dass es sich bei dieser Büste
des Aesop nicht sowohl um eine rachitische Deformation, sondern
ura eine auf Wirbelzerstörung benihende Kyphose der Brust Wirbel-
säule handelt, Dass nun Aesop thatsllchlich an einer Wirbelcaries
gelitten hat, lässt sich aus dessen sagenumwobener Lebensgeschicht^,
wie sie von Chrfst {L c.) erzählt wird, freilich nicht entnehmen» in-
des uialuien derartige Widersprüche doch zu grosser Vorsicht bei
bestimmten Rückschlüssen»^) Es ist meines Eraeh tens jedenfalls ohne
weiteres zuzugelien, dasa, um das Vorkommen der Rachitis im Alter-
tum mit völliger Sicherheit zu erwtdsen, ein anatomischer Nachweis
verlangt werden muss* Ein solcher Nachweis ist auch von Au^/,
Hirsch^ der wie mancher Andere dieser Ansicht günstig war, in
i) MTerui MeAn dk» Ansicht, dnss m sich bei d^r Missstnltimg des Jeiop im nn'hîtî»rho
Vcrhildiingt^Q bandi-Lc^ dndtirch zu widcrlc^^n surhi^ vrril dit^ Ikfornntül niclnçr Wirbt*! saule
Rtif CID« Co ries di'rscUïtni ku besEit^bi'n »vi, wa^ durch tti« von Stié&et ârtt.^ {iichtn tins TilHbU4
TT» df^MMsn „Rickets, Rlmrhiti!i otîrr Rarbilia", Erlanircn ÎSG3) ini1g¥t«llüiSc'ilciiantiichl dt'& Ttirsû
JfMüp*» besUiti^ vit'rdis &o i^t die Atigi^ki^tiheit daiTiit nit^bf i^rtedigt. Bê/rrt ül^wreicbl Tiniii-
licb Ifolgendcs. Mjfop wird, wîp berritn Sfi^ùef &f*n. ]xcf\'itrp'U^Wn bat (l. c* S. 5) nicht mir
!i1i ttjckclig:, soiidtrn aui-b nU kruiî»mï>cjiiîg utid ï-bciîiig g^^ftchildert* fappflf drni Rekn die
Priorität pegcniiÎKîr Stieb fi âea, )i,tit;rkcnntf s?igt iti fifiineio Vcrsiichc einer vollstnîîdi;ytt*n.
AbLflndUiPju: über dies ao^çen. rngli^die KmnkWit^ L Tl-iI (Berlin nnd Stettin IJ^Tj «§< j^â),
wobei Cijppel tiu£ ilia G«mftld€ de* Sitteulebrer» Ae*op äich bexickt. da»s letzterer vcruu-
336
seinem Handbuch der historisch-geographischen Pathologie (3. Abteil.,
2 Aufl., Stuttgart 1886, S. 514) keineswegs geliefert worden. Hirsch
sagt lediglich, dass die Rachitis in ihrem Bestände als Volkskrank-
hcit ohne Zweifel ebenso alt ist, wie alle übrigen konstitutionellen
Ernähningsstörungen, welche in einer näheren oder ferneren kausalen
Beziehung zai Misstiinden in der Lebensweise einer Bevölkerung
stehen. Hirsch gicbt zu, dass die Häufigkeit einer solchen Krankheit,
also auch der Rachitis, mit der Häufigkeit der von ihm angeklagten
Ernährungsstörungen schwanken könne. Indes widerspricht Hirsch
in einer Fussnote (1. c. S. 514), auf statistische Grundlagen sich
stützend, der Behauptung Comby^^ dass die Rachitis jetzt seltener
beobachtet werde, als zur Zeit Glissons. Ich glaube aber nicht, dass
wir, wie Hirsch das möchte, auf ätiologischer Basis beweisen können,
dass die Rachitis bereits im Altertum vorgekommen sei. Wir müssen
doch zugeben, dass wir die letzte Ursache der Rachitis bis jetzt
überhaupt noch nicht erkannt haben. Die Frage, wie alt die R<aehitis
sei, kann lediglich auf (rrund anatomischer und klinischer Thatsachen
entschieden werden. Es liegt ein bescheidener Zweifel Trousseaux an
der Annahme, dass die Rachitis schon von alters her existiert habe, in
seiner Verwunderung darüber, dass ein so augenfälliger und der
ärztlichen Beachtung würdiger Zustand früher kaum Erwähnung
gefunden haben sollte. Ich möchte auf derartige Erwägungen kein
allzugrosses Gewicht legen. Bei fast jeder neuen Entdeckung wundert
man sich, dass sie nicht schon früher gemacht worden ist. Es ist
das eben dasselbe, wie mit dem Ei des Columbus. Ich will hier nicht
auf die vielfach erörterte Frage eingehen, ob schon kurz vor Franz
Glisson über rachitische Veränderungen etwas ausführlicheres ver-
öffentlicht worden ist. (Vergl. Trousseau 1. c. und Virchow im 5.
Bande seines Archivs, 1853, vS. 400, sowie auch Norman Moore^ ihe
history of the first treatise on rickets, in dem Vol. XX von Saint
Bartholomew's Hospital Reports, London 1884, S. 71 ^).) Jedenfalls
steht so viel feat, dass erst seit dem Ende der ersten Hälfte des 17.
stalk'fc Glieder hat(e. Was für ein Gemälde Cappel meint, sagt er nicht. Jedenfalls nimmt
('appel bei der Envälinunjc Aesops auf dessen BiMrkel gar keine Rücksicht. Cappe! spricht
nur von veruuslalteten Gliedern, Stiebel sen. betont aber ausdrücklieh die x-Beinc des Acsop.
Die x-Beine entwickeln sich aber, wie Fr. Kimip (1. c. S. 617) mit gesperrtem Druck hervor-
hebt auf dem Boden der kindlichen liachitis dann, wenn die Kinder ihre Beine gebrauchen.
Die Folgerung von Cappel und Stiebel sen. dass die Rachitis eine bereits im Altertum
bekannte Krankheit war, ist also unter diesen Umständen nicht von der Hand zu weisen.
1) lienu'nj envähnt (I.e.) eine Jencnser Dissertation aus dem Jahre 1515 „^r atrophia in-
fantum rhachitica'^ von Teichmeyer. Die Arbeit war mir nicht zugänglich. Binc Reihe von
Littcraturangabcn aus dem Altertum finden sich bei Cappel (I.e. S. 1 und folgende).
337
Jahrhunderts die EUfiUtis den Aerzt^n in einer zusammenhungenden
DarnteUung bekannt gie|]jeheii wurden ist. Dahei mui^s noch Wmerkt
werden, diu^s G/kson, wie Virchow (I.e. S. 411) ansgeführt hat» die
Erweiehungstlieorie gar nicht kannte und die Verkniînmung als etwas
stihr Consécutives schilderte, während, was Virchow in seiner be-
kannten Arbeit betonte, es hent eine sehr verbreitete Ansicht int,
dass der rachitische Knochen durch einen Erweich unggpücess vertindert
und infolge davon sehr bald gekrüniuit wenle, m dass die Ver-
krüraraung als ein frühes und wesentliches pathognonioniwchea Zeichen
betrachtet werden könne. Bei der Untersuchung der in längst unter-
gegangenen Culturwtiitten ausgegrabenen Skelette wo nU^ auf derartige
Verkrümmungen in erster Reihe tm achten sein- Alsdann wird auf
Gmnd anatomischer Befunde in bestimmterer Weise, als es zur Zeit
der Fall ist, auch die Frage über das Vorkommen der Itaehitis bei
alten Culturvölkem beurteilt werden können.
V A R T É T
Zur Gi'se/fwhfti fi*^r A'^rpfmüherei in FratikreiclK
Zum ersten Male sah ich vor einigen Tagen in Paria eine hcriimziohende
Krîiuterlilindlcrin. Es war bei Gelegenheit rines Jahrmarktes, in einem
populären StadiviertcL Da^ hinter einem Tisch stand eine zicndicb hübsche
Hlondiue; neben ihr die Trommel um die Klienten zusammcDzuruien. Auf
dem Tisch lagen verschiedene einfache Drogen aus dem Fflanzenreich,
zum Beispiel Knoblauch, Petersilie, Citron e^ Melisse^ Pfefferminxe n.s*w.
Sie waiTn über nicht da zum Verkanfi sondern aur als Muster, um zu
zeigen, was man mit Krüuteun macbeu kann. Der eigentliche Erwerb der
Herboristin bestand daria, dass sie Broschüren verkaufte, wo orklitrt war,
wie man die verschiede ïisten Krankbeiteut ohne AM heiiea kauD.
&>bQld sich die Menge angesammelt hatte verlieijS die Kur pfusch er in
ihre Trommel und fing an in gleicbmiLssigem und ernsthaltom Tone über
die Eigeniîcbuften der Krîiuler vorzutragen \ dann hot me ihre llroschürea
an» wovon ein ganzer Maufon da war. Nach ihrer Redensart und ihrem
Aussehen schien diese Persönlichkeit einen gewissen Oi'ad von Bildung
äu besitzen. Es handelte sieh wahrschcialich nm eine FinUi welche die in
Prank reich von den KräuterbJtndlern verlangten Examina be stände a hatte,
die sich aber wegen Geldmangels und Ueberfüllung des Standes nicht
regelm^S!>ig niederlassen k on ate. Jeden talis Ist diese halb- Kollegin eine
JnteresFiante Gestalt und, wenn ich ihr wieder begegne, hoffe ich in a ïfch era
Bekttnatsehaft mit ihr m treten^
ï)i\ L. Lalüy.
CONTRIBUTION A LA GÉOGRAPHIE MÉDICALE
DES PAYS CHAUDS.
Distribution géographique et cartes des principales
MALADIES afférentes A CES CONTRÉES.
Par le Dr. J. BRAULT,
Professeur à VEcole de médecine d'Alger, membre de la Société de
dermatologie^ membre correspondant de la
Société de Chii^urgie de Paris.
MaLAUI£S dues ou très probablement dues a des parasites VÉGÉTAUX.
Maladies Générales.
Le choléra.
Synonymes, Typhus indien, maladie bleue. — Vedi-Vandi, Morduchi (ludcs). — Oucicb (Perse).
Le principal berceau du choléra est THindoustan ^), d'après la
conférence de Constantinople, il n'y a dans Tlnde, qu'un
certain nombre de foyers marquants, que Ton peut classer en
trois catégories:
1^. Le choléra sévit à l'état endémique dans le Bengale^ dans
les stations de Cawnpoor, d'Allahabad et surtout de Calcutta; il
sévit, également à Tétat endémique, aux environs de Madras et à
Bombay, Calcutta et Bombay, sont les deux grands ports d'expor-
tation du choléra.
2". Dans un grand nombre de villes hindoues : Madras, Conjeveram,
Pooree, Tripetty, Mohadeo, Trivellore et plusieurs autres centres où
se réunissent les pèlerins, le choléra apparait tous les ans, ou tous
les deux ans, sous forme épidémique.
3^. Le choléra se montre encore, fréquemment à l'état épidémique,
mais toutefois, avec d'un peu plus longues intermittences (4 et 5 ans),
dans les provinces du nord-ouest de l'Hindoustan, ainsi que dans
certains districts des présidences de Madras, de Bombay et dans
le Pégu.
En outre de l'Inde, foyer par excellence du choléra, on reconnait
deux autres grands foyers d'endémicité cholérique : la Malaisie (Java)
et Y Indo-Chine^) (Tonkin, Annam, Cochinchine).
1) Dans rinde, sous le nom du (MehoneidanJ^ lo choléra était très ancienuement connu
(auteurs sanscrits).
") lic fléau cholérique a été l'objet de relations, dès l'époque de Confucius, la maladie
portait le nom „d*i/ö-Z«a«".
339
Les villes ouvertes de la Chine, la Corée, le Japon; peiiTent être
également couBidérées comme deB foyers* d endémieitÊ ebolériqiie.
Depuis le commencement du siècle, le choléra asiatique a règne
siï fais sous forme pandéraîque*
La première épidémie sortit de Tlnde par ses deux ports de pré-
dilection que nous venons de signaler: Calcutta et Bombay. De
Calcutta, le fléau gaj^ia Tlndo-Chlue et ne répandit par la voie de
Singapour, dans tout 1* Extrême-Orient 1821 (Siam, Cochinchine,
Tonkin, Chine, Japon, Philippines, Celebes, Moluques); en partant
du même point, il gagna également les îles africaines de TOcmn
Indien. De Bombay au contraire, le choléra fut trau spoilt a Ba^sorah
de lautre côté du golfe Persique, doù il prît la voie déterre, pour
a*arrêter a Astrakan en 1823*
La deuxième épidémie dura de 1827 k 1837; venue du Bengale
par TAfghanistan eu 1828, elle ravagea la Perse, en 1829; lu, elle
bifurqua, pour suivre deux courants bien distincts : Tun septentrional,
gagna FEurope par Astrakan, l'autre méridional, se réfléchit hut la
Mecque, pour en repartir et envahir ensuite TEgypte t*t T Afrique
du Nord.
Je dois ajouter que PAniérique du Nord fut contaminée par des
emigrants venus d* Angle terre.
Le troisième exode du choléra indien date de 1844, répidémîe
avait commencé dans la province de Daily, elle s'éteignit une [»re-
mîère fois en Algérie, en 1850, pour reparaître en Silésie en 1851
et ne s'éteindre qu*en 1855. Dans cet exode, le choléra gagna
TExtrerae-Orient par Calcutta, et la Mésopotamie par Bombay, de
là, il fie rabattit sur la Mecque, et suivant la route des caravanes,
envahit l'Egypte et T Afrique septentrionale, jusqu'au SénégaL En
fléau sorti de Tlnde, par voie de terre, gagnait :
Per^e et la Russie.
L'Amérique du nord fut atteinte, gràco à T exode d* emigrants
irlandais, enfin rAmérique du sud se vit touchée pour la première fois,
La quatrième pandémie 18Ü5 — 1874 était encore de provenance
Hindoue ; pai*ti de Tlnde, le choléra gagna ensuite la Mecque 2i?
foyer, puis Alexandrie, de là, la diffusion se fit un peu partout: en
Europe, en Asie -m in eure et dans T Afrique du nord,
L'Amérique du nord fut contiiminée par des emigrants allemands,
et rAmérique du sud ne fut pas épargnée.
Le cinquième exode du choléni asiatique 1883 — 87^ n'a pas des
origines aussi nettes que les épidémies prueédcntes, toutefois, il semble
bien que ce fut encore Tlnde, qui fut le foyer initial. La maladie
même temps, le
TAfghanistan, la
340
éclata à Damiette, d'où elle envahit toute TEgypte. La France fut
atteinte par Toulon, le fléau s'étendit en France, en Algérie, en
Italie, en Espagne et en Autriche-Hongrie. La Roumanie et THerzé-
govine furent touchées. Enfin en 1890, il y eut une sorte de revi-
viscence dans la province de Valence (Espagne).
Reste la sixième et dernière grande épidémie 1892. A cette époque,
il y eut deux courants. L\iu parti d'Hurdwar, envahit: le Hérat, la
Perse et pénétra en Europe par la route des bords de la Caspienne.
Ce grand courant parcourut, en quelques mois, des milliers de Kilo-
mètres, ravageant la Russie où il visita 61 provinces. L'autre courant
tout petit, partit de Tasile de Nanterre (Seine) et s'étendit tout douce-
ment à la rencontre de son congénère jusqu'en Belgique (1894 — 95).
L'extinction de l'épidémie ne s'opéra qu'en 1896.
Les épidémies qui débutèrent en 1817 — 1827 — 1844 — 1892 sont
généralement reconnues comme de provenance hindoue. Quelques
auteurs cependant, émettent des doutes pour les pandémies de 1865
à 1874 et de 1883 à 1887. La première serait d'origine Malaise ^),
la deuxième d'origine Indo-Chinoise. ^)
Quoiqu'il en soit, lorsque le choléra devient pandémique, il em-
prunte soit la voie de terre, soit la voie maritime, il peut même
prendre les deux à la fois, choléras de 1817 et de 1844.
Les épidémies de 1827 et 1892 sont venues par voie de terre, les
épidémies de 1865 et 1884, nous ont au contraire atteints, par voie
de mer, avec relai en Egypte.
La voie de terre du fléau cholérique, prend son origine dans le
centre endémique du Bengale, dans les alentours de Calcutta princi-
palement, elle traverse le nord de l'Inde, l'Afghanistan, la Perse et
pénètre en Europe par la route de la Caspienne (Recht, Bakou,
Astrakan). (1827—1837—1892.)
En dehors de ce courant direct, il est une autre voie détournée.
Arrivé dans la Perse, le fléau peut descendre par la route des cara-
vanes de Mésopotamie jusqu'à la Mecque et se réfléchir, pour ainsi
dire, en suivant ensuite les différentes routes des caravanes, notam-
ment celle du Caire qui lui livre l'Afrique septentrionale et celle de
Syrie, qui le mène jusqu'à Constantinople, choléra de (1844 — 1850).
La voie de mer s'ouvre dans deux grands ports: Calcutta et
^) Ce sont In les deux autres foyers principaux de rendcmicité cholérique. Le choléra a
été signalé à Java par Bontius dès 1629. Les troupes coloniales furent éprouvées par le
choléra dans leur expédition d'Atchin 1873.
s) Pour ce qui est de Tludo-Chine, Proust a démontré que le choléro y est endémique
depuis de longs siècles.
341
Bombay. Le premier de cea foyers maritime? fournît: à l*Extrème-
Orient (via Singapour), li rEuropc (viu Sivez), et auK îles africaines de
l*Omin Indien. Bombay diffuse également dans trois directions, vers
Madagascar et T Afrique orientale, vera T Europe par la mer Rouge
et vers leg porta du golfe Persique, ou le fléau peut-être repris par
les routes des caravanes.
La raèrae voie maritime que nous venons de signaler pour les
foyers hindous, est un chemin également toujours ouvert pour le
choléra d'Extrême-Orient, qu*il vienne de Tlndo-Cbine, ou de l*Ar-
cliipel Mutais,
A coté du choléra d'importation^ nouB devonji mgnaler le choléra
de reviviscence (Choléra d'Espagne 1890 — Choléra de la Seine 18112).
Dana certaines contrées*, même froides, le choléra asiatique peut
longtemps persister (Ru&sie, Scandinavie, Bretagne)*
La rESTE.
Ssftionyatft. Tvpbua d'ufveti(, Ftrvrt an hevnut PJa^n« (Anglais), — Peal (AJliîin^iiclfl.)
T^OM'liüii-Fiijg, (mulaflirs^ iW» Itatä) (i'ïiine).
La peste est la maladie la plus anciennement connue, depuis les
tempiii le8 plus reculés jus^tju'à uob jours, elle s est perpétuée avec lea
nié ni es c a ractères-
La plupart dus auteurs contente la nature des épidémies dites:
d'Athènesi 430 avant Jésus-uhrist, d*Aatonin lûù de Tère chrétienne,
de (/arthage (St. Cyprien 255^205).
Si Ton en ^roit lliistoire, la maladie semble être originaire d* Af-
rique et TEgypte parait avoir été sou berceau, elle y régnait à n'eu
point douter deux ou trois siècles avant notre ère* C'est de Péluse
dans le Delta du Nil, que partit la fameuse peste de 542 qui ravagea
la Perse et toutes les rives de la Méditerranée.
Au moyen âge, la première épidémie de peste qui laissa des traces,
fut la Pe^ie Noire ^ la mort noire de 1347* La maladie, cette fois,
était partie de rExtrënie-Orient* Apres avoir ravagé Tlnde, la Perse
et la Kusaie, elle s étendit à travers TEurope, jusqu'en Norvège»
D'après la statistique du pape Clement YI, le chiffre approximatif des
décès fut de 42, 830, 840.
Pendaïit les XI Ve, XVe» ^XVIe et XVIIo siècles, la peste fit de
nombreuses apparitions (épidémies de Niniègue 1635, de Londres
1605, d'L'hmde 1688). Elle ne quitta la partie septentrionale et
occidentale de P Europe qu'en {1688),
une trentaine d'années plus tard, la peste éclata de nouveau à
Marseille 1720. L'épidémie qui ravagea toute la Provence, fit près
de 9i).OI}0 victimes et ne s'éteignit qu'en 1732.
1900, 24
342
Pendant tout le reste du XVIIIe siècle, le fléau se cantonna surtout
dans l'Europe orientale, l'Asie et TAfrique. ^) De la fin du siècle
dernier, au milieu de celui-ci, TEgypte ne compte pas moins de
21 épidémies.
Au Maroc, en Algérie, en Tunisie; la peste qui a sévi dans ces
derniers siècles et au début du XIXe, ne s*est plus montrée depuis
1837. En Tripolitaine au contraire, elle a régné de 1856 à 1859,
puis en 1874, et enfin tout près de nous, en 1893.
Dans la Mésopotamie (Irak-Arabi, Al-Djezireh), la peste qui sévit
cruellement à Bagdad en 1773, s*est montrée maintes fois, surtout
dans cette dernière moitié de notre siècle. Il faut signaler là surtout
les villes saintes de Nedjef et de Kerbela.
Il est en outre un district très montagneux de l'Arabie : T Assyr,
situé à quelques jours de marche de la Mecque, qui est très souvent
visité pas le fléau (épidémies de 1853 — 74 — 79 — 89).
En Perse, la peste est signalée d'une façon certaine depuis le
XVIe siècle, chose digne de remarque, les provinces du sud-est ont
été épargnées; tandis que les provinces du Nord ont toujours été
ravagées par le fléau importé d'Arménie et du Caucase, d'après Tho-
lozan. La province la plus touchée, est la plus occidentale: l'Ader-
baïdjan. Dans la province du Ghilan, la ville de Recht qui a
d'importantes relations commercifiles avec la Russie, en particulier
avec Astrakan, a été ravagée par la peste en 1877 et c'est probable-
ment là la clef de l'épidémie de Wetlianka en 1878. La femme qui
mourut la première, dans cette dernière localité, venait de faire un
voyage à Astrakan.
Dans l'Inde et dans l'Extrême-Orient, la peste règne sans doute
depuis l'antiquité et les foyers pesteux asiatiques, sont peut-être plus
anciens que le foyer supposé originel de l'Egypte, malheureusement
ce n'est là qu'une hypothèse, fondée sur ce que nous observons
aujourd'hui, car Thistoire ne relève pas d'une façon précise d'éclosion
de peste en Asie, avant la mort noire de 1334. Au cours du XVIe
siècle signalons les pestes d'Agra(1611 — 1618) et d'Ahmedîibad 1083.
Pendant-le XIXe siècle, la peste a été bien étudiée, dans l'Inde, par les
médecins anglais, en particulier par Mor^head, la plupart des épidémies
1) 11 nous faut cependant citer les épidémies de Messine 1743, Malte 1813, Noja 1815.
^ IjU réceutc épidémie de K<dobovka, à 8 verstes de Tsarev dans le département d* Astrakan
(juillet — août 1899); reconnait probablement une origine semblable. Quelques uns, comme
Zabolotiiy, accusent au contraire les nombreux Kalmouks nomades qui parcourent le pays et
viennent de Mongolie. La peste trtîs sévère en cette circonstance, a occasionné 23 décès,
sur 24 cas.
343
sont parties des deux foyers: de Pali (1815— 1819 1836— 1838) et de
Gurhwal (1836—47—58—59—60—70—76—77).
Reste répidéraie actuelle; c'est au mois de juillet, d'autres disent
au mois d'août 1896, que la peste éclata à Bombay ; en même temps
que le fléau se répandait par voie de terre, il faisait un véritable
bond grâce aux transactions maritimes, et frappait ciniellement Kura-
chee, le grand port, situé aux bouches mêmes de Tlndus.
La peste s'est également étendue, principalement dans la direction
sud-nord, en suivant les voies ferrées; c'est ainsi qu'elle a pénétré à
Surat, Baroda, Ahmedabad, Palampare, Hurdwar etc
En mai 1898, Calcutta fut à son tour envahi.
La maladie qui dure encore a subi, des alternatives diverses ^) ;
dans la seule ville de Bombay, elle a déjà fait plus de 60.000 victimes.
De l'Inde, la peste s'est répandue on peut le dire dans les cinq
parties du monde.
En Asie, la ville de Kandahar (Afghanistan), le Turkestan (Anzob)?,
les ports de Guadar et de Djiviani dans le Béloutchistan ont été
successivement atteints. Le pèlerinage de la Mecque, a permis au
fléau de gagner en outre les ports de la mer Rouge : El-Hadarmah,
El-Dokharich, Djeddah; le port de Bender-Bouchir sur le golfe
Persique et le port de Mascate en Arabie, furent également touchés
(1897—1899).
En Afrique, un navire chargé de riz, importait la peste à Tamatave
dans les derniers jours de novembre 1898. -) Déjà, la «Gironde», s'était
présentée avec des pesteux à bord, devant le port de Diego-Suarez
(octobre 1898). Un peu plus tard, on signalait des cas de peste à
St. Louis (Ile Maurice), à St. Denis de la Réunion et aussi à Magude
dans le Mozambique, ^) tout près de Lourenço Marquez.
Dès le mois de mai 1899, le fléau avait fait son apparition : à
Zagazig, à Ismaïlia et à Alexandrie.
En Europe, il y eut une première contamination qui s'aiTêta dans
le lazaret de Londres (3 cas, septembre 1896).
La seconde atteinte fut beaucoup plus importante et frappa Oporto,
en Portugal. La maladie vraisemblablement importée par le «City
of Cork» a tout d'abors atteint les débardeurs du quai, puis les popu-
lations misérables des quartiers infects de la douane et surtout de
ï) Voir le tableau de Netter pour Bombay. Presse médicale 1899.
*) La peste de Madagasc*ar a été as*ez sévère comme pronostic, puisque les statistiques
accusent une mortalité de 75 pCt.
*) Au fond de la baie de Delagoo. L'origiue de cette épidémie est douteuse d'après Bourges,
monographies cliniques 1899.
24^
344
Fonte Taurina ^). Cette épidémie qui vient de prendre fin, a duré 6
mois, de juin à décembre 1899. Il y a eu 305 cas et 110 décès, soit
une mortalité de 35.06 pour 100.
L'épidémie de laboratoire observée à Vienne et qui a coûté la vie
au professeur MuUer, a eu pour origine des cultures de peste indienne
rapportées pas ce dernier. Le professeur Müller et deux de ses aides
ont succombé à la forme pneumonique.
L'Amérique du sud a été touchée à son tour et des cas de peste
ont été signalés dans la ville d'Assomption (Paraguay), à Santos dans
le Brésil, et aussi à Montevideo et à Buenos-Ayres.
Enfin rOcéanie elle-même, a payé son tribut, en décembre 1899,
la peste a été signalée dans les îles Havaï (Honolulu) et quelqaes
jours plus tard à Nouméa (N<*^^e Calédonie). Enfin au moment où
j'écris ces lignes, elle règne à Sydney. Il est probable, que ces foyers
Océaniens, ne reconnaissent pas une origine hindoue, mais sont bien
plutôt des émanations de la peste de Chine, dont nous allons nous
occuper maintenant.
En Chine, on a suivi très nettement les apparitions de la peste
dans la province du Yunnam, depuis 1871. D'après les constatations
faites, surtout depuis cette époque, la maladie est nettement endémique
dans la ville de Lienchu et le port de Pakkoï. C'est de là que la
maladie qui menace notre colonie du Tonkin parait surtout rayonner ;
c'est de là qu'elle est partie, pour envahir Canton et Hong-Kong
(Victoria 1894). A la fin de cette même année, la peste était signalée
à Amoy, en face de l'ile Formose. D'ailleurs, pendant la gueiTe Sino-
Japonaise, les médecins Japonais ont constaté la présence de la peste
dans cette île.
Actuellement, l'épidémie n'est pas éteinte, en effet des cas ont été
signalés en 1898 et 1899, à Hong-Kong. Dans cette même année
1899, la ville de Nha-Trang, où réside Yersin, a été contaminée
ainsi que Kuang-Tchéou, dans l'île d'Haïnan. -)
Au moment où j'écris ces lignes, la peste continue en Chine et
atteint le Japon.
Tel est le résumé succinct de l'histoire géographique de la peste
depuis l'antiquité jusqu'à nos jours. Il me reste pour terminer, à
donner le bilan actuel des foyers d'endémie pesteuse.
i) Comme toujours, les rats de ces quartiers out commencé [mr périr en grand nombre.
'^ Peuang près de Singapour, a été également le siège d'une petite épidémie en 1899.
Foyers Astatiquks* — Les foyers pesteux d'Asie sont hâ plus
nombreux et les pluB iiüensew, te« A^in tiques neuMeni *) crail leurs
présenter, parmi lea peuples, le meilleur terrain au coceo-bacille
pesteux. On aurait en effet remarqué aux Indes cpie les Européens
étaient frappe's mortellenient dans une proportion beaucoup moindre
que les Hindous; à Madagascar les Indiens ont payé également un
jduH lourd tribut que les Malgaches et les Créoles.
lîimiùuMan, - — Parmi les foyers asiatique«^ le foyer des Iodes est
celui qui doit tout d'abord nous occuper et nous préoccuper* Dans
cette contrée, ou reconnaît deux centres principaux: le centre de Pali
qui a donné hou nom à la maladie (peste Pali) et le centre de
GurhwaL La ville de Pali mi un centre de transactions eommereiales
assez important, elle relîe Giijerat a IMnde Centrale. Le foyer des
districts de Gurhwal et de Kuniaou qui es^t considéré par certains
auteurs, comme le foyer primordial de l'Inde, est situé assez loin du
centre de Pali, à près de 800 mil les, au pied même de riliiualaya-
Ce dernier foyer qui a donné lieu à près d'une trent-aine d*épidémies
drpuis le début du îiièele, est heureusement placé dans une région
dittîcilement accessible, ce qui réduit beaucoup les chances de dissé-
mination du Héau.
Foyers chinois. — Le principal foyer est ici, avonsî nous dit, la
province du Yunnani, c*est du haut des plateaux de cette province»
rpie la peste descend pré8<iue tous les aus jusqu'à la nier de ( 'hine,
eontaïuine de préférence les villes déjà signalées de Li en chu et de
Pakkoï et rayonne danë les îles et pays d'alentour, je ne saurais
revenir, sur ce que j^ii déjà dit.
Ce n*est pas tout, en Chine, il est d'autres foyers juscpilci d*im-
portanee secondaire, mais, quand même, toujours menaçants; e*est ainsi
que je citerai le foyer de Mongolie (vallée de So-Lenko), où Ton a
const-até la peste, depuis hientôt 10 ans.
Enfin, tout demi ère m eut, Mr, Fa\Te a signalé aux limites de la
Chine septentrionale, sous le nom de ^miedm ^Sarbai/am'* %*)une
maladie en tout point semblable à la peste* Je n ai pas martjné ce foyer
sur la carte ci-jointe, parce que ce centre est déjà très éloigné des pays
chauds. Toutefois, je ne puis le piisser sons silence, en raison de sa
situation même, en effet, les territoires de la Transbaïkalie russe qui
h
^) Je dia j^arniblent" rjir U faul peiit-etro U^ixit cotrjple Je la niisère physio] mgîtjue tie la
plupart de» |ii>[Hi]iitiuLi!i biudoiu^â et «'hiiKiiscâ,
») Sofd* di; roïijjfi'uiN.
*j Voir In L-tniimmiîi^liun de Mr. St<:koii]i« Jatiiis IV, 13 Nuv. — 15 !>«:. pg, 617, oh
rAretotnïf Ouboc a etc numme Tambi^^n. Kéà.
346
sont surtout atteints, se trouvent sur le trajet du Transsibérien et
constituent une menace des plus sérieuses.
Foyers persann et Arabes.
Ferse. — La plupart des auteurs s'accorde à reconnaître, qu'à notre
époque, la peste a des foyers d'endémicité : dans le Kurdistan et le
Khorassan; pour certains même, le foyer d'Anzob signalé, en 1898,
dans le Turkestan russe, est considéré comme ayant cette dernière
provenance.
Arabie, — Mésopotamie. — L'ancienne Mésopotamie qui constitue
aujourd'hui les provinces arabes de l'Irak-Arabi et de l'Al-Djezireh,
est un foyer de peste important. Les exigences religieuses des Chiites
ont fait là, des deux villes saintes de Nedjef et de Kerbela, de véri-
tables charniers.
Les fervents de cette secte de Tlslam, tiennent particulièrement à
être enterrés dans la première de ces villes qui renferme le tombeau
d'Ali. L'industrie macabre des habitants de ces villes sacrées, consiste
à inhumer les cadavres qu'on leur apporte à dos de chameau, de
toutes les contrées du monde chiite. Dans ces singulières «villes né-
cropoles», les maisons elles-mêmes, servent de tombeaux, et la terre
retirée pour faire place aux morts, se débite sous forme de gâteaux
qui servent ensuite de talismans. D'après une statistique, la moyenne
des coi-ps persans ainsi transportés chaque année, dans la ville de
Nedjef, s'élève à 4000. En 1874, après la famine qui désola la Perse,
on ne compta pas moins de 12.202 cadavres importés.
En face de ces détails, on comprend aisément, l'affection toute
particulière de la peste, pour de semblables charniers.
Assyr. — Toujours en Arabie, pour ainsi-dire à la porte d'une
autre ville sainte, se trouve un autre foyer toujours menaçant ^)
celui de l'Assyr, situé en plein massif montagneux, à quelques jours
de marche de la Mecque, dans la partie méridionale de THedjaz.
Foyers africains. — En Afrique, nous ne sommes déjà plus aux
sources vives de la peste actuelle, et l'on ne trouve plus sur ce con-
tinent que des foyers de deuxième grandeur, beaucoup plus modestes,
beaucoup moins redoutables, jusqu'à présent du moins, que les foyers
d'Asie; ils sont au nombre de deux: l'Ouganda et la Cyrénaïque.
Ouganda. — Ce foyer ne nous est connu que depuis l'expédition
récente du Pr. Koch dans l'Afrique orientale, mais de l'aveu même
de ce dernier, il est probable que son origine remonte à un temps
immémorial. La région contaminée située dans l'Ouganda (Afrique
^) Surtout en raison des pèlerinages annuels.
347
orientale anglaise), se trouve exactement, entre les lacs Albert et
Victoria. D'après le médecin allemand Zupitza qui a repéré le foyer
en personne, la peste est apparue assez récemment encore dans les
environs de cett^ contrée. Il y a huit ans, parait-il, une épidémie
s'est déclarée à Kiziba à l'angle formé par le Kagera-Nil et le lac
Victoria, elle y avait été importée par un indigène de retour de
Buddu dans l'Ouganda. Il y eut à cette époque une épidémie assez
sévère qui gagna tout le pays. D'après les médecins allemands, les
examens bactériologiques, les inoculations au rat, ne laissent aucun
doute sur la nature de la maladie; il s'agit bien de la peste bubo-
nique, à laquelle, les aborigènes réservent le nom de Rub-Wunga.
Ici, comme dans les pestes asiatiques, le fléau s'annonce d'abord en
sévissant sur les rougeurs ; lorsque les habitants s'aperçoivent du fait,
ils s'empressent de quitter leurs cases. Les missionnaires (pères blancs)
qui habitent l'Ouganda, racontent qu'une épidémie sérieuse y a régné,
il n'y a pas très longtemps.
La maladie ne se propage pas, semble-t-il, vers le sud, mais elle
doit au dire de Koch remonter vers le Nord. Emin-Pacha avait en
eifet constaté des cas de peste, dans la province équatoriale. Le savant
professeur pense que certaines épidémies constatées en Egypte et en
Tripolitaine, au cours du siècle, ont dû être importées de ce foyer
par des convois d'esclaves. *) Jusqu'ici l'Ouganda, qui n'avait pas de
grands débouchés, n'avait pu contaminer bien facilement les contrées
voisines, mais voici que le danger commence îi se révéler, en raison
de la création du chemin de fer de Monbasa au lac Victoria, et en
raison surtout du passage du grand transafricain d'Alexandrie au
Cap, dont la ligne projetée, passe justement dans la région atteinte.
Cyrénaïque. — Comme nous le disions, il y a un instant, le foyer
de la Tripolitaine n'est peut-être qu'un foyer secondaire, qu'une
émanation du foyer equatorial que nous venons de signaler. Toutefois,
comme la chose n'est pas assise d'une façon irréfutable, nous croyons
devoir compter encore k part, ce centre probablement encore mal
éteint d'endémie pesteuse. A suivre.
i) Jl est bien remarquable que jadis on a parfaitement nié la véracité des nouvelles des
voya,;eur8 africains, constatant l'apparition de la peste dans l'Afrique centrale. Or cela sem-
blait en flagrant conflit avec la théorie dominante qui n'admettait l'origine du fléau que dans
le;« embouchures marécageuses des grands fleuves. Hirsch (Handbuch der hist, geogr. litho-
logie I, 357) réfuta les communications de Petherik, (Egypt, the Soudan etc. L(mdon 1861)
(|ui parle de la peste ù CharUmm, de Tutschek quand celui-ci croît („nach einer offenbar ganz
unzuvcrliUsigcn Quelle") à l'existence d'une peste meurtrière à Pumale comme aussi le
rapjHirt de Hakcr (The Albert N>auza, London 1866), qui d'accord avec Petherik prétend avoir
vu la peste, (plague (»r malignant typhus) sévissant à Chartoum 1864/65. Réd.
AUS DEM BERICHTE VON Dr. W. SCHUEFFNER
AN DIE DIRECTION DER SENEMBAH MY.
ZU AMSTERDAM.*)
(Fortsetzung,)
3. TOLLWUTH.
Im Jahre 1899 tauchte auch diese Krankheit in Deli auf, nachdem
sie das Land seit sehr langer Zeit verschont hatte. Dass sie früher
hier war, dafür spricht, dass ältere Malay en die Krankheit, die von
den Bissen eines tollen Hundes (andjing gila) stammt, sehr wohl kennen.
Im Ganzen kamen 16 Gebissene zur Behandlung ins Spital, 4 von
diesen gehörten nicht dem Arbeiterbestande der Sen. My. an. Von
den lö starben 5, der eine Chinese sogar, trotzdem er die Pasteurcur
in Batavia durchgemacht hatt«. Der Mann kam erst 2 Tage, nachdem
er gebissen war, mit bereits eiternden Bisswunden in Behandlung;
die Infection mit dem Wuthgift hatte also ungestört vor sich gehen
können.
Der Fall weist darauf hin, dass die schleunigste und energischste
Localbehandlung der Bisse doch von Bedeutung für den weiteren
Verlauf der Krankheit ist.
Die Plage ist in den letzten Monaten etwas zurückgetreten. Doch
steht zu fürchten, dass sich die Krankheit trotz der ziemlich um-
fassenden Massnahmen seitens des Gouvernements und der Pflanzer
noch länger halten wird, und zwar in den Battakländern, wo der
Hund eine grosse Rolle spielt. Man wird daher auch in Zukunft vor
der ToUwuth auf der Hut sein müssen.
4. Malaria.
Die Malaria und die nächstfolgende Krankheit, der Unterleibs-
typhus, habe ich gemeinsam mit Dr. Maurer von der Deli My. zum
Gegenstande besonderer Studien gemacht. Wenn ich von den speciell
wissenschaftlichen Ergebnissen absehe, so sind wir doch wenigstens
so weit gekommen, um über Art und Verbreitung jener beiden Krank-
heiten in Deli ein Urtheil abgeben zu können.
Malaria ist diejenige Krankheit, die den hygienischen Werth eines
tropischen Landes in erster Linie bestimmen soll, d.h. also, ob der
Verbleib im Lande für den Europäer ohne besondere Einbusse an
*) Nous insérons avec un vif plaisir cet article concernant la gtHîgraphie médicale de cc^
rég:ions du Nord de l'Ile de Sumatra, connues sous le nom de „Déli". Nous devons ces ren-
seignements à l'amabilité du directeur de la Compognie „Scnembali" qui d'accord avec les
directeurs de la Compagnie Déli et de son Excellence le >[in. des Cobtnies holl. ont rendu
possibles la fondation de l'Association „Janus" et au début la publication de notre périodique.
349
I
Geäun^lheit möglich ist odor nicht. Auf den Karten, in denen gra-
phisch die Verbreitung der Malaria zu sehen ist, glänzt Sumatra
ininiBr noeh in der Farbe der gefährlichsten Fieber kosten Afrikas,
Konnte ich bereita in meinem ersten Rapport liernerken, fhisw meine
Erfiihrungen mit jener Anî^chauunff nieht recht im Einklang stünden,
so weiss ich jetzt genau, dass Deli, mit ganz geringen Ausnahmen
an der Küste, eine viel günstigere Farbe zukommt.
Alle Maiariaerkrankungen werden verursacht durch kleinste thie-
rische Parasiten, die im Blute leben* Sie sind gut bekannt und für
den in der Mîkroseopîe des Blutes Bewanderten leicht aufzufinden.
Ohne Panisiten — keine Malaria, Für die exacte Diagnose Malaria
wird daher heute der Nachweis der Paniaiten aus dem Blute verlangt-
Das ist deshalb so notwendig, weil besonders die tropische Malaria
allen möglichen anderen Krankheiten gleichen kann und dadurch zu
den verschiedensten Irrthümem Veranlassnng giebt. Soleher Täuschung
waren die früheren Faraeher notwendigerweise ausgesetzt, solange
man die Parasiten nicht gut kannte, und leider entstammen jenen
Zeiten der Hauptsache nach unsere Kenntnisse über die Tropen« Es
heisst also auch da, das Bekannte vorsichtig prüten und sich seine
Kenntnisse selbst schaffen.
Ich habe seit Frühjahr I8l>8 begonnen, bei allen fiebernden Kranken
das Blut auf Malaria zu untersuchen. Seit 1890 erstreckt sich die
Untersuchung auf jeden dem Hospitale zugef'ührteu Kranken* Zur
Untersuchung genügt ein ganz kleines Tröfdchen Blut, dessen Ent-
nahme den Leuten keine Unannehmlichkeiten bereitet. In der zur
Hluteutnahme und Färbung nötigen Technik habe ieh einen ,Iavanen
ansgcbildet, der mich dabei wesentlich vmterstützt und es selbst in
der Diagnose des Blutes zu einer erstaun lie lien Sicherheit gebracht hat*
Auf diese Weise konnte ich Ma-laria feststellen
1898 von 1883 Zugängen 95 Mal, ^ 5 %
1899 * 1858 > C6 * =^ 3,ö »
oder auf den gesammten Arbeiterbes taud berechnet:
1898 von 4020 Leuten 95 Mal, = 2,3 %
1899 » 4330 » m * ^ 1,3 *
In beiden Jahren kam kein Todesfall an Malaria vor.
Wenn ich nun auch rechne, dass noch einmal soviel Leute ihre
Malaria auf den Unternehmungen durchmachen, so bleibt dieser
Prozentsatz von Mal aria erkrank un gen doch ein ganz auffallend ge-
ringer^ Man hat früher in Deli 80 -00 ^ Malariaerkmnkungeu finden
wollen^ und darunter die schwers^ten, oft tötlich verlaufenden* Den
Happorten aus den deutschen afrilcanischen Kolonieen entnehme ich
350
Zahlen von Malariaerkrankungen bei Europäern bis 400 % und bei
den Natives bis 130%, d.h, also, dass durchschnittlich jeder Farbige
1 mal im Jahre fieberkrank war, und der Europäer sogar 4 mal.
Von den zur Sen. My. gehörigen Europäern, 43 an Zahl, litten an
Malaria 1899 nur 2, das sind 5%, also auch da eine verschwindende
Anzahl, gegenüber den oben genannten Zahlen.
Wollte ich allerdings alles das mit rechnen, was hier das Publicum
unter Fieber, Koorts, versteht, so könnten aus den 5 % sehr leicht
auch 500 % werden. Ich will nicht in Abrede stellen, dass einem
Kopfweh, einer- Abgeschlagenheit, dem »onlekker''zyn'' oder »voelen"
nicht hier und da eine entstehende Malaria zu Grunde liegen kann.
Im Verlaufe der 12-18 Tage, die sie zur Entwicklung braucht,
können sich solche Prodrome ganz gut einstellen. Aber für gewöhn-
lich beruhen derartige Zustände auf ganz anderen Ursachen, über-
mässiger Sonnenbestrahlung, Ueberanstrengung, Excessen in baccho
et venere, etc., oder wirklich anderen Krankheiten. Das nur nebenbei.
Man unterscheidet zwei grosse Gruppen von Malai-ia: Die eine,
die sogenannten regelmässigen Fieber, jeden zweiten, oder jeden
dritten Tag kommend, und die andere, die unregelmässigen tropischen
oder perniciösen Fieber. Die letzteren sind, wie der Name besagt,
die gefährlichen für den Europäer in den Tropen.
Wie ich oben schon erwähnte habe ich die perniciöse Form der
Malaria während der beiden Berichtsjahre bei den Europäern der My.
nidit ein Mal angetrotfen. Wenn ich zu den 43 Europäern der M}'.
noch die rechne, die ich ausserhalb der My. zu sehen Gelegenheit
hatte, und dazu noch die üntersuchungsresultate des H. Dr. Maurer
nehme, so wächst die Zahl der in Beobachtung gewesenen Europäer
fast auf 200, von denen im Jahre 1899 nicht ein einziger an tropi-
scher Malaria erkrankte!
Darnach ist man wohl berechtigt zu sagen, dass Deli momentan
sehr wenig unter der gefürchteten Krankheit zu leiden hat.
Bei den Kulies wurde die Malaria perniciosa im Jahre 1899
22 Mal gefunden. Wenigstens die Hälfte davon brachte die Krank-
heit aus China oder den Häfen Javas mit. Ob nicht vielleicht auch
die übrigen die Krankheit importirten ist natürlich schwer zu sagen.
Malaria hält sich im Organismus Jahre lang, bleibt Monate latent,
um bei irgend welchem Anlasse (anderweitige Erkrankung, Verlet-
zung, Geniüthsbewegung etc.) wieder aufzuflackern. Dass die perniciöse
Malaria hier entstehen fcann, dafür ist ein unzweifelhafter Beweis
die Erkrankung von Battakern. An einzelnen Plätzen, unmittelbar
an der Küste, in Brakwassergebiet, ist sie sogar ein etwas häufigeres
351
Vorkommnis (z. B. Belawan nach den Beobachtungen von Dr. Maurer).
Aber, diese Plätze ausgenommen, gilt für das übrige Land der Satz,
dass die primäre Infection mit Malaria perniciosa selten ist.
Bei weitem häufiger treten die gutartigen, regelmässigen Fieber,
dieselben, die man z. B. an der Küste Hollands hat, Malaria quartana
und M. tertiana, hier auf. Mit der Zahl 44, soviel beobachtete ich
im Spital, sind gerade diese Fieber sicher nicht erschöpft. Das erklärt
sich sehr einfach. Die Malaria perniciosa mit Chinin zu heilen oder
zu bessern ist schwierig und missglückt in der Regel den Assistenten.
Die Leute erscheinen daher früher oder später sämmtlich einmal im
Hospital. Die Besserung der regelmässigen Fieber jedoch gelingt
gewöhnlich leicht, ein paar Tage V2 ß^'* Chinin zur rechten Zeit
gegeben, macht sie auf Monate verschwinden. Von ihnen also gehen
meiner Statistik viele verloren ; um der Wirklichkeit nahe zu kommen,
müsste ich gewiss das dreifache nehmen, also ca. 120.
Auf die Anzahl Zugänge im Jahr, oder auf die gesammte Arbeiter-
schaft der Sen. My. berechnet, ergiebt das folgendes Bild:
bösartige Mal. gutartige Mal.
1898 von 1883 Zugängen
» » 4029 Leuten
1899 » 1858 Zugängen 22 oder 1,2% ca. 120 oder 6,4%
» » 4330 Leuten 22 » 0,5 » » 120 » 3 »
Unter den Europäern der My. kam die gutartige Malaria im
Jahre 1899 zweimal vor,
bösartige Mal. gutartige Mal.
1899 von 43 Europäern - oder 0 % 2 oder 5 %
Die Malariafälle verteilen sich ziemlich gleichmässig auf die ein-
zelnen Unternehmungen, wenigstens was die letzten zwei Jahre
betrifft. 1899 überwiegt wohl G. R., aber ich möchte doch erst
andere Jahre abwarten, ehe ich daraus Schlüsse ziehe.
Man wird nun mit Recht fragen, wie erklären Sie die früher
angenommene Verbreitung von Malaria und ihre Bösartigkeit? Wie
viele Europäer sollen ihr doch früher zum Opfer gefallen sein, von
den Hunderten von Koelies gar nicht zu reden! 1st das Klima ge-
sünder geworden, der Boden mehr assanirt, oder hat die gegen früher
veränderte Lebensweise einen bessernden Einfluss gehabt ? Ich leugne
nicht dass das Factoren sind, die bei der Beurtheilung der Malaria
wohl in Betracht zu ziehen sind. Aber sie reichen zur Erklärung
doch nicht aus. Speciell der bekannte Satz, dass nur vollkommenste
352
Cultur oder jungfräuliche Wildnis vor Malaria schützt, lässt sich
auf Deli nicht anwenden. Die Art des Tabackbaues bringt es mit
sich, dass der grössere Theil des Landes immer wieder in Halbcultur
liegen bleibt. Darnach niüsste man also eher eine Fortzüchtung des
Malariagiftes erwarten.
Auch das Abpflanzen von Urwald kann man nicht so schlechthin
verantwortlich machen. Ganz abgesehen davon, dass in vielen Strecken
Delis schon seit langen Jahren kein Urwald mehr abzupflanzen ist,
möchte ich nur anführen, dass ich auf den Urwald- Abtheilungen der
Sen. My. oder den Canalbauten durch sumpfige Terrain keineswegs
eine Zunahme der Malaria habe bemerken können.
Nein, ich bin viel mehr geneigt, anzunehmen, dass es sich früher
vielfach um Verwechselungen gehandelt hat von Malaria mit anderen
Krankheiten, bes. mit dem Unterleibstyphus. In dem ersten Jahre
meiner Praxis, in dem ich mich bei der Menge anderer Arbeiten
nicht mit der so unentbehrlichen Laboratoriums-Thätigkeit aufhalten
konnte, habe ich selbst oft genug vor zweifelhaften Fällen gestanden,
ohne darüber ins Klare zu kommen, ob Malaria oder Typhus vorlag.
Die englische Medizin ist für solche Fälle mit dem Namen Malaria-
Typhoid bei der Hand, die holländische und deutsche spricht von
Remittens, ohne die Sache damit zu klären. Erst in den letzten
Jahren beginnt man in Indien (Britisch-) auf die Verbreitung des
Typhus aufmerksam zu machen.
Um mich kurz zu fassen, was wir, Maurer und ich, in den letzten
beiden Jahren an sogenannter Remittens oder Malaria-Typhoid sahen,
stellte sich durchgehends als Unterleibstyphus heraus, also dieselbe
Krankheit, die auch in Europa herrscht. Es gelang unschwer, in den
tötlich verlaufenden Fällen den Erreger des Typhus-Bacillus Typhi-zu
züchten, und eine grössere Anzahl leichterer Fälle mittelst Rein-
kulturen von Bacillen als Typhus zu erkennen (Gruber-Widal'sche
Reaction).
Seitdem uns diese Beweisführung gelungen ist, kehrt Malaria als
Todesursache in meinen Rapporten nicht wieder. Ich scheue mich
uicht, einzugestehen, dass ich die aus dem ersten Jahren meiner
Praxis stammenden Diagnosen: Malaria als Todesursache, selbst für
Irrthümer halte.
5. Typhus.
Der Typhus ist in den Gebieten, (ausser dem Lande der Sen. My.
noch 10 Unternehmungen der Deli My., welche durch Herrn Dr.
Maurer versorgt werden), über die ich unterrichtet bin, endemisch,
353
bftlfl mehr, bald weniger hervortretend. Es scheint, dass er seine
grimsk Steîgenuig jedesmal in den Monaten Dee., Jan, und Febniar
erfährt. Die Zahl der znr Behandhing ins Hospital gekommenen
Falle vertheiit sieh auf die beiden Jahre wie folgt:
189B Typhnserkrankungeu 38, davon atarben 8.
1899 » 81, » * 12,
unter den Herren der My. sah ieh
1898 den Typhns 2 mal
1899 > »3t.
Bei xweien der Herren kam es zn reeht. bedrohlif.*hen l\>mpliea-
Honen, zu Darmblutung und zn jieritrmi tischen Reizerischeinungen
ab Vorboten mnm Darmdurchbrnchs. Dsb und die Todesfalle unter
den Koelit^s weisen dem Typhus eine ganz andere Stellung an, als
der Malaria 'Zukommt, leh glaube Bogar, es i.st nicht zu viel gesagt,
wenn ich behaupte, dass der Europäer in Deli nichts so sehr zu
fürchten hat als die Typhus-Infection, die ihn dauernd umgiobt.
Der Typhus kommt in allen müglichen Abstufungen vor. Es finden
sich Fälle, die in wenigen Tagen ablaufen, bis zu solchen, die sîeh
über Monate hinziehen. Bemerkenswerth ist, diiss die Krankheit sich
nicht selten mit einem Frost einleitet, dem dann unmittelbar hohes
Fieber folgt. Dieser ausserge wohnliche Anfang, der characteristisch
iat für die Malaria, kann bisweilen die Diagnose im hohem Urade
erschweren. Für gewöhn lieh aber beginnt die Krankheit langsam,
die Leute nicht direct arbeitsunfähig nmchend. Bei leichteren Intec-
tionen halten die Leute sogar während der ganzen Dauer der Krank-
heit auf den Unternehmungen aus, Sie werden als Kopfweh, Leib weh
oder Fieber behandelt, oder aber kommen selbst nicht einnml zur
Kenntnias des Assistenten, indem die Kranken, auä Furcht, die Arbeit
unterbrechen zu müssen, oder aus Widerwillen gegen das SpitaL ihr
Kranksein verheimlichen. Das hat nun zwei Gefahren* Die eine
betrifft die Leute selbst; kommen sie nämlich in das Stadium der
Darmgeschwüre, so kommt es bei mangelnder körperlicher Ruhe viel
eher und leiehter zum Darmdurchbruch mit der rasch totlicheu
Bauchfellentzündung. Die andere Gefahr entsteht für die Umgebung
dadurch, dass sie die AnsteckungSi^toffe verbreiten.
Die einfachste Maassregel dagegen, nämlich die kranken Leute so
früh wie niüglich dem Spitale zuzuschicken scheitert in ihrer Durch-
führung leider recht häufig an dem Lln verstand der Leute, die dann
lieber nichts von Kranksein wissen lassen. Immerhin wird dauernd
darauf hingewirkt, dass es doch geschieht, da die Behandlung des
Typhus im Spital noch einen dritten Vortheil hat. Der Typ h us kranke
351
bedarf einer wohlüberwachten Diät. Wenn überhaupt so kann das
natürlich nur im Spitale geschehen. Dort gelingt es wenigstens für
eine Zeit lang, die Kost des Kranken zu überwachen und so eine
grössere Chance für günstigen Verlauf zu gewinnen.
Das einzige Mittel, dem Typhus und seiner Ausbreitung zu steuern,
wäre die Sorge für gesundes Wasser. Es ist ja bekannt genug, wie
die Beschaffung von reinem Wasser in manchen Städten Europas
aus dem bis dahin häufigen Typhus eine seltene Krankheit gemacht
hat. Die Schwierigkeiten, das auch hier zu thun, sind allerdings
ungleich grösser, da es sich um so viele Hunderte Brunnen und
Wasserquellen handelt. Ich erwarte darum auch nicht, dass es jemals
gelingen wird, den Typhus hier auszurotten, ebensowenig als die
Dysenterie. Wenn man es nur erreicht, ihn dauernd in Schranken
zu halten. Fortsetzung folgt.
REVUE DES PÉRIODIQUES.
Avicenncî's tomb.
Dr. Chaniawsky publishes the following account of Avicenna's tomb in
Wratch (no. 5, 1900, p. 158). It is translated into French by Dr. Bovis:
In travelling from Teheran to Bagdad I i)assed some days at Hamadan,
the old Ecbatana, once the capital of Media. Only a few ruins and some
heaps of rubbish remain to mark the site of the old city though they are
enough to show its former splendour. There are but few souvenirs of the
past yet amongst them is the tomb of Aviccnna. Mr. Holmes the
American medical missionary who has lived for several years at Hamadan
told me that the tomb of the prince of Arabian physicians is still the
object of peculiar reverence on the part of the inhabitants of the district.
The mausoleum is placed in a small stjuaro in a brickfield situated on
the left bank of one of the streams which run through the town from
South to Noi-th. It is behind a disused cemetery and is hemmed in by
the neighbouring buildings. Some cypress trees and a few miserable
shrubs grow in a small court in front of the façade. The building itself
consists of bricks badly laid and crowned with a cupola of clay, and is
already much injured. The interior of the mausoleum which is entered
by a very small opening is so dark that it is some time before the eye
is able to see the two rough stones covered with arabic inscriptions which
lie below the cupola. The stone nearest the door has a cover folding in
two parts; the other, which lies further away, but parallel to the first,
has only a simple cover. Under the first stone lie the remains of Avi-
cenna or Ibn-Cina as the inhabitants of the place call him: though the
dervishes speak of him as the Sheik Bon-Ali-Ibn-Cina: under the second
stone is buried the Sheik Abdul-Ceid-Abdul-Cheir who is looked upon as
a Saint. In one corner are three dervishes-the guardians of the tomb
who smoke idly a common narghile. Everyday the tomb of Ibn-Cina
receives visitors, mostly sick, cures are far from uncommon and Avicenna
though dead has still a large practice. I)'A. P.
MITTHEILUNGEN UEBER Dr. HORST BRETSCHNEIDER
VON
Dr. BERNHARD SCHUCHARDT, zu Gotha.
Da sich unser jetziger Janus als »Janus redivivus'\ wie sieh
Professor Sfokvis in der Einleitung zum ersten Hefte des-
selben ausdrückt, an die beiden früheren unter dein Namen
»Janus'* erschienenen Zeitschriften für Geschichte der Medicin an-
gliedert, so dürfte es für seine Leser nicht ohne Interesse sein, über
einen Mann, welcher als Mitarbeiter des ersten Janus aufgeführt
wurde und einer der Herausgeber des zweiten Janus war, einige
biographisch-literarische Mittheilungen zu erhalten, zumal in den
neuesten Biographien von Aerzten (dem biographischen Lexikon der
hervorragenden Aerzte etc. von Gurlt und Hirsch^ 1884 — 1888 und
dem biographischen Lexikon hervorragender Aerzte des neunzehnten
Jahrhunderts, von Pagel^ 1000) seiner keine Erwähnung geschieht.
Horst Bretschneider (seine gesammten Vornamen waren: Horst
Carl Julius August Dietrich Frohraann) war zu Gotha den 14. August
1819 geboren. Er war der Sohn des General-Superintendenten D.
Carl Gottlieb Bretschneider zu Gotha, des bekannten Vertreters des
rationalen Supematuralismus, welcher ein sehr fruchtbarer theolo-
gischer Schriftsteller war (1776 — 1848). Er hatte zwei ältere Brüder,
Cart Anton Bretschneider^ Professor und Lehrer der Mathematik am
Gymnasium zu Gotha, ein bekannter Verfasser einer Anzahl von
mathematischen und geogi'aphischen Lehrbüchern für höhere Schulen
(1808 — 1878), und Carl Oscar Bretschneider ^ Jurist in Gotha und
Eisenach, zuletzt Oberlandesgericht- Vicepräsident in Jena (1816-1884).
Er besuchte das Gymnasium in Gotha, studierte Medicin in Jena
und promovirte daselbst den 22. April 1841. Nach der am 25.
November 1841 bestandenen Staatsprüfung begab er sich zur weiteren
ärztlichen Ausbildung auf Reisen und begann den 9. December 1842
die ärztliche Praxis in der Stadt Gotha.
Er wurde bald Armenarzt der Stadt Gotha und Arzt und Ober-
chirurg an dem Frankenberg'schen städtischen Krankenhause daselbst.
Den 12. Januar 1852 wurde er von Herzog Ernst II. von Sachsen-
Coburg-Gotha als Leibarzt angenommen und den 22. Juni 1857
erhielt er das Prädikat *Medicinalrath''. Bei der neuen Behörden-
Organisation im Herzogthum Gotha am 1. Juli 1858 wurde er zum
356
Medicinal-Referenten im Staatsministerium ernannt und erhielt das
Dienst-Prädikat »Regierungs- und Medicinalrath'*. Er starb nach
einem kurzen, nur 6 tägigen Krankenlager den 17. October 1859.
Bretschneider begann seine medicinischen Studien in Jena gerade
zu einer Zeit, wo der Kampf der neuen exacten experimentellen
naturwissenschaftlichen Richtung in der Medicin gegen die bis dahin
dieselbe beherrschende Naturphilosophie begonnen hatte. Er nahm
unter der Anleitung seiner Lehrer, der Professoren Ried, Siebert,
Haeser und A. den lebhaftesten Antheil an diesen neueren Bestreb-
ungen und gewann, besonders durch die bedeutende Anregung des
nachher so berühmt gewordenen medicinischen Historikers Heinrich
Haeser eine grosse Vorliebe für geschichtliche und literarische medi-
cinische Studien. Er entwickelte auf diesen Gebieten in den ersten
zehn Jahren seiner ärztlichen Praxis eine rege Thätigkeit und ver-
fasste eine Anzahl Schriften, von denen vor Allem sein Werk über
die äusseren Neuralgien wegen der Gründlichkeit seiner Kenntnisse
und der Gediegenheit und Klarheit seines Urtheils hervorzuheben
ist, wobei zu bedauern ist, dass die versprochene Fortsetzung über
die inneren Neuralgien nicht vollendet ist. Er betheiligte sich als
Mitarbeiter an dem von Th. Heiischel in Breslau herausgegebenen
Janus, Zeitschrift für Geschichte der Medicin und war Mit-Heraus-
geber des dieser Zeitschrift folgenden, in Gotha erschienenen Janus,
Central-Magazin für Geschichte und Literatur-Geschichte der Medi-
cin. Er leitete als zweiter Geschäftsführer statt des erkrankten
ersten Geschäftsführers, des Geheimen Regierungs- und Obermedi-
cinalraths Dr. Buddeiuf, die 28ste Versammlung deutscher Natur-
forscher und Aerzte, welche von 18-24 September 1851 zu Gotha tagte.
Als Bretschneider im Juli 1858 in das Staatsministerium eingetreten
war, bestrebte er sich mit grossem Eifer, das Medicinalwesen des
Herzogthums Gotha gründlich zu reformiren. Er entwickelte auf allen
Gebieten desselben eine sehr rege Thätigkeit und er legte derselben
im Allgemeinen richtige, der neueren Zeit angemessene Anschauungen
zu Grunde. Allein bei diesen Bestrebungen blieb er auch zum grossen
Theil stehen, indem die Durchführung seiner mannigfachen Pläne
bald in's Stocken gerieth. Als Beispiel seines grossen Eifers möge
auf sein: »Statut der Heildienerschule für das Herzogthum Gotha**
verwiesen werden, welches ich in meiner » Geschichte des anatomisch-
chirurgischen Lehrinstituts, der späteren Heildienerschule zu Gotha"
(Zeitschrift für Epidemiologie und öffentliche Gesundheitspflege.
Herausgegeben von //. Pfeiffer und J5. SchucJiardt, N. F. 1871, No.
12, S. 177-184) veröffentlicht habe. Zum Theil lag diese erfolglose
357
^^"Sïeberhastun^ damn, dass in den letzten Jahren seines Lebens, sebon
TOr seinem Eintritt, in die StAatsgesît^hïiftiN sein Hang zu den Genüssen
des Bacchus und (lanibrinns mehr und nielir heiTortrat, ihn in seinen
Leben sverhiilt nisten zurückbrachte und auch seine ttegundheit wesent-
lich schädigte*. Diesen Um s tun den ist es wohl auch zuzuschreiben,
das» er .seit dem Jahre 1851 literarisch nicht mehr thäÜg war und
dass er schon so friih, nach kaum vallendet^n vierzigsten Lcbens-
jahre, starb.
Er schrieb:
Dissert, iiiüug. med,, Do Prosopnlgia. Jenae, 1841j 8° (78 pp*).
Tkr sübr umfjingrekbc fä deratlbtn (Pmsoplf^iac historia ci liU'mtürß) ütiifosg* tUr?
pfi}^. 2—41. Srftsrhufiifer gk-bl über diei**.' Diää.rtJitioii in aetncm Bur he niitr die
liuftierei] Neuraljineri dis olTrubiir su scharfe Uribcii ab : ,,Unvon&tui3<lig uud unj^mm.'*
Versu<jh einer Begrüuduag der Pütliok^gic und Therapie der Sussoreu
Neuralgien, Jena, 1847, 8" (XÏV un^ 435 S.),
Ile m P^cJfrs^^^^ lleimr. ifufsir ïu Jcnn fçt'wîdiiid. Die *3rs(t' AbtbsrliUT^ (S. 1 — 13U)
entkiilt tiiJTO Ea'ärbH'blHrh-litcmrUrhini U nb* r blink, die nrd tu Abtheilniig{S. 140—411)
ili*r Pidhübij;ii: imd l'heraiiic lîrr iuHSt^rcti Nturaliîîeti. der St^hlusä Kaohtriige nnd mi
Nmunn-Rfgister. In s Jnam, Zeitscbriftj Bd, 3. S. 102, 184 S ist eiuc Reeuaaion von
S^id^^itA our en tbalten ,
Der Bruch dor Kniescheibe und dessen Heilung. Eine Monographie*
Gotha, 1851, 8" (76 S,).
Die: nuanibrliebc Likmtur lïmraast S. 1 — 29; auf S. 60 — 73 ist eine «jTabelkn seht:
ZusammunsIfllMU^ von 77 FiUk-n ùin Bnir^hes der Kriitscb^ibü'* etithalten. Ein Quer-
bnifb der linkfin Kniciiehtibt, wülelitu sein Vattr tu Di^ciînibtr 1844 tirlltt und T^'<d-
cUer düu selben ein Viert eljabr an da^i Krankfulag^r feäüelte,, ipib die Veran]aäaun|jr zu
dieser Scbrîft.
Wisscnsi^bûftliçhes Vcrzelchnisî? der in der Hcriîoglicben Üibliothek ïii
Qotha eatbaltenen Ausgaben, Uobersetzuagea und KrULuterungBSchriften
mediciniftch-physikalischer Werke der grieehischcn, nrnhischea und der
latei ni scheu Literatur bis Kum 13, Jahrhundert, nach Ludw* Vhoulant\
Haadbueh der BUcberkunde Über die ültcre Mcdiciu boarhcitct, Gotba^
1851, 8« (40 S.)-
Gotba imd seine Umgebung. Ein Taächenbnch für Einhoimiscbe und
Fremde. Nebst beigcftigten Toureu für Reisende anf den Thüringer Wald,
Gotba, 1851, 16^ (135 S.).
Ohne Angabt^ di-^s VeriksserB,
Bretsahneider, Carl Gottlieb. Aus meinem Loben. Selbstbiographie. Nach
dem Tode Kur Heransgabo bearbeitet von Horst Bretmhimder. Mit einem
Bihlniss des Verfassers. Zwei Lieferungen. Gotha, 1851, 8**; 2. (Titel.)
AuH. (mit einem kurs^eu neuen Anbang}* 1852, 8^ (XII. und 312 S.)»
Recension von: Schneider^ Joseph, Die Neuralgien in der Zeit der Pube r-
t&ta-Eatwicklung oder des maanbarea Alters, 2 Bilndo* Leipzig, 1843, 8"
1900. a&
858
in: Repertorium für die gesammte Medicin. Heransgeg. von H. Haeser,
Jena, 1844, Bd. 8. (Neue Folge, heransgeg. von W. Grabau, Bd. 1.)
S. 316 etc.
Fall einer Neuralgia mercurialis syphilitica, in: daselbst, 1844, Bd. 9
(N. F. Bd. 2), S. 46.
Der ärztliche Verein zu Gotha und seine Wirksamkeit, vom 25. Juni
1844 — 26. Juni 1846, in: Schmidt's Jahrbücher der ges. Medicin. Red. v.
Alex. Göschen, 1847. Bd. 56, S. 279.
Zur Geschichte der Cholera, in: Janus, Central-Magazin für Geschichte
und Literaturgeschichte der Medicin etc. Gotha, 1851, Bd. 1. S. 157. 158.
Es wird hier eine Stelle über Cholcn wörtlich mitgetheilt, welche sich findet in:
Oarcia ab llorto (del Huerto), Aromatum et simpliciam etc. historia. Antwerpae,
1579, 80, pag. 306.
Ein Bildniss von Horst Bretschneider befindet sich in dem Berichte über
die 28. Versammlung deutscher Naturforscher und Aerzte in Gotha am
18. — 24. September 1851 in: Illustrirte Zeitung, Leipzig, 11. October 1851.
Bd. 17. No. 432, S. 309.
REVUE DES PÉRIODIQUES.
A seventeenth century physician on the contagiousness of phthisis,
Mr. Townsend Barker calls attention in the Lancet to "Phthisiologia
or a Treatise of Consumptions, where in the Difference, Nature, Causes,
Signs and Cure of all sorts of Consumptions are explained "by Richard
Morton M.D. sometime Fellow of the College of Physicians who flourished
in London at the end of the seventeenth century (1635 — 1698).'' Morton
says definitely as a cause of consumption "Ninthly, This disease is pro-
pagated by Infection. For this Distemper (as I have observed by frequent
Experience) like a contagious Fever does infect those that lie with the
sick Person with a certain taint." In proof of his argument Morton cites
an interesting case. "History 3. Mr. Luff, the son of the Reverend
Divine which I have already mentioned, living in Milk Street, after he
had married a Virgin that was consumptive (and as I remember died
within a year after she was married with a universal coUiquation and
the other symptoms of a fatal consumption of the Lungs) a few months
after her death fell into a consumption (as T judged) by Contagion and
within throe or four weeks he departed this life with all the symptoms
of a very acute consumption of the Lungs."
The Lancet, vol. I, 1900, p. 1845. D'A. P.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE.
L UISTOIEE DE LA MÉDECINE.
ALLEMAGNE,
F H, Dann EM ANN. Gi^imdnss eifier Geêchkldeder Nttfunt^usenackaßen,
zïtgkich eine Einfûhni}^ m duê Stuthtim der grtuidlegvmlen notur^
icissefischajVkhen Läterahtr. Hd.lt: Die EntwickluDgiler Natur-
wissenscluiften. Leipzig, Engelmanri, 1898, in-8'\ 435 p.
Prix 6 Mk.
Cot excellent ouvrage dous donne une vue d*enaerable sur la marche
générale du développement des sciences de lu nature au sens le plus large
du mot 11 nous montre Tantiquite posant dans toutes les branches du
savoir humain les premiêrt^B assises de Tédifice qu'elle n*eut pas 1© temps
d'achever. En effet le fanatisme religieux des chrétiens et des musulmans,
la barbarie des envahisseurs germains vinrent détruire les bibliothùques
et arrêter tout progrès. Puis ce furent les ttmèbres du nioyen-flge, avec
le mjsticismei la magie, la sorcellerie et suriront le respect de rautorité^
qui empêchèrent toute recherche personnelle, Ce furent les dissertations à
perte de vtie sur les opinions émises par les auteurs grecs, qu'on ne con-
naissait d 'a U leur s qu'à travers les traductions latines ou arabes ; la dîalec*
tique remplaçant Pobservation, les spéculations métaphysiques tenant lieu
de IVtude de la nature. L'auteur nous fait ensuite assîst.er au réveil
progressif de la pensée librOt il nous montre les premiers savants d*esprît
indépendant emprisonnés et mis à mort par un clergé tout-puissant. Plus
tard celui-ci est forcé de se rendi'e à révidence et d'admettre la réalité
des découvertes modernes, bien qu'elles soient en désaccord avec les dogmes^
Il ne le fait d'ailleurs pas sans résistance.
La partie la plus considérable de F ouvrage est natuTellement consacrée
aux temps modernes. Nous assistons aux progrés de Pastronoinie aux
Galilée, Newton, Kepler, Laplace et Herse hell. Désormais l'hypothèse
géocen trique qui avait régné pendant tout le moyen- Age, n'était plus sou-
tenable. D'autre part la renaissance de la chimie et la fondation de la
théorie atomique soulevait un coin du voile qui nous cache la nature
même des choses. Les découvertes physiques, celles surtout de l'électricité
avaient, de leur côté, un retentissement considérable non seulement sur
la vie industrielle, mais aussi sur les sciences naturelles, La botanique et
la zoologie subissent en eifet de plus en plus l'inliuence des théories
phjsî CO- chimique s, par exemple en ce qui eoncerne la nutrition et l'assi-
milation. Au point de vue systématique, enfin» le chaos des espèces ani-
males et végéta.les tend à se grouper en des systèmes naturels qui, avec
le secours de la paléontologie, |>ermettent de saisir la filiation des Gtres.
Telle est, esquissée à gi'ands traits, la marche générale des idées exposées
dans le livre de M. Dannemann. Ou y trouvera la discussion de tous les
358
in: Repertorium für die gesammte Medicin. Herausgeg. von H. Haeser,
Jena, 1844, Bd. 8. (Neue Folge, herausgeg. von W. Qrabau^ Bd. 1.)
S. 316 etc.
Fall einer Neuralgia mercurialis syphilitica, in: daselbst, 1844, Bd. 9
(N. F. Bd. 2), S. 46.
Der ärztliche Verein zu Gotha und seine Wirksamkeit, vom 25. Juni
1844 — 26. Juni 1846, in: Schmidt's Jahrbücher der ges. Medicin. Red. v.
Alex. Göschen, 1847. Bd. 56, S. 279.
Zur Geschichte der Cholera, in: Janus, Central-Magazin für Geschichte
und Literaturgeschichte der Medicin etc. Gotha, 1851, Bd. 1. S. 157. 158.
Es wird hier eine Stelle über Cholera wörtlich mitgetheilt, welche sich findet in:
Garcia ab Horto (del Huerto), Aromatum et simplicium etc. historia. Antwerpae,
1579, 80, pag. 306.
Ein Bildniss von Horst Bretschneider befindet sich in dem Berichte über
die 28. Versammlung deutscher Naturforscher und Aerzte in Gotha am
18. — 24. September 1851 in: Illustrirte Zeitung, Leipzig, 11. October 1851.
Bd. 17. No. 432, S. 309.
REVUE DES PÉRIODIQUES.
A seventeenth century physician on the contagiousness of phthisis.
Mr. Townsend Barker calls attention in the Lancet to "Phthisiologia
or a Treatise of Consumptions, where in the Difference, Nature, Causes,
Signs and Cure of all sorts of Consumptions are explained "by Richard
Morton M.D. sometime Fellow of the College of Physicians who flourished
in London at the end of the seventeenth century (1635 — 1698)." Morton
says definitely as a cause of consumption "Ninthly, This disease is pro-
pagated by Infection. For this Distemper (as I have observed by frequent
Experience) like a contagious Fever does infect those that lie with the
sick Person with a certain taint." In proof of his argument Morton cites
an interesting case. "History 3. Mr. Luff, the son of the Reverend
Divine which I have already mentioned, living in Milk Street, after he
had married a Virgin that was consumptive (and as I remember died
within a year after she was married with a universal coUiquation and
the other symptoms of a fatal consumption of the Lungs) a few months
after her death fell into a consumption (as T judged) by Contagion and
within three or four weeks he departed this life with all the symptoms
of a very acute consumption of the Lungs."
The Lancet, vol. I, 1900, p. 1845. D'A. P.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE,
L UISTOIHE DE LA MEDECINE,
A L L E M A G N E.
Pu. Dannemank. Gr^tndms emer GfSf'htthu tir Nafuntisßerisckaß&Hf
ZiiijMch eine Einführung m das StmÜ^'m ihr grimdk-genden mitnr-
wiss* 'im-httßiichen Lithru tiir. H d . 1 1 : Die E ii t wie kl un g d e r Nütii r-
wissenschaften. Leipzig, EDgolmaiin^ 1898, m-H% 435 p.
Prix 6 Mk.
Cet exeelleüt ouvrage nous donne one rue d'ensemble sur la marche
gént-^nile du dételoppemeot des sciences de la natuie au sens le plus krge
du root. 11 nous montre Tantiquité posHtit dans toutes les branches du
savoir bumaîn leB premières assises de Tedifiue qu'elle n*eut pas le temps
d*ûchevDr, En effet le fanatisme religieux des chrétiens et des musulmans,
la barbarie des envahisseurs germains vinrent dt.Hruire les bibliothèques
et arrêter tout progrès. Puis ee furent les ténèbres du mojen-ûge, avec
le mysticisme, la magie, la sorcellerie et HUrtout le respect de rautorîté,
qui empêchèrent toute recherche personüelJe. Ce furent les dissertations à
perte de vue sur les opinions omises par les auteurs giTCS, qu*oü ne con-
naissait d'ailleurs qu'à travers les traductions latines ou arabes ; la dialec-
tique remplaçant robservatioa, les spéculatious métaphysiques tenant lieu
do Vétade de ta nature. L'auteur nous fait ensuite assister au réveil
progressif de la pensée librc^ il nous montre les premiers savants d'esprit
indépendant emprisonnés et mis à mort par un elergé tout-puissant. Plus
tard celui-ci est forcé de se rendre k Tévidence et d'admettre la réalité
des découvertes modernes, bien qu'elles soient eu désaccord avec les dogmes.
Il ne le fait d'ailleurs pas sans résistance.
La partie la plus considérable do Touvrage est naturellement consacrée
aux temps modernes» Nous assistons aux progrès de l'asü'Onomie aux
Galilée, Newton, Kepler, Laplace et Herseholl, Désormais l'hypothèse
géûceotriquo qui avait régné pendant tout le moyen-Age^ n'était plus sou*
tenable. D'aube part la renaissance de la chimie et la fondation de la
théorie atomique soulevait un coin du voile qui nous cache la nature
mênde des choses, Los découvertes pbysicjues, celles surtout do Télectricité
avaient^ de leur côté, un retentissement considérable non seulement sur
la vie industrielle, mais aussi sur les sciences naturelles, La bot-an iquo et
la zoologie subissent en effet de plus en plus l'influence des théories
physico- chimiques, par exemple en ce qui concerne la nutrition et Tassi-
milation* Au point de vue systématique^ enfin, le chaos des espèces ani-
males et végétales tend à se grouper en dos systèmes naturels (lui, avec
le secours de la paléontologie, pemicttont de saisir la ßliation des êtres.
Telle est, esquissée à gt^ands traits, la marche générale des idées exposées
dans le livre de M. Dannemann, On y trouvera la discussion de tous les
25 •
358
in: Repertorium für die gesammte Medicin. Herausgeg. von H. Haeser,
Jena, 1844, Bd. 8. (Neue Folge, herausgeg. von W. Grabau, Bd. 1.)
S. 316 etc.
Fall einer Neui'algia mercurialis syphilitica, in: daselbst, 1844, Bd. 9
(N. F. Bd. 2), S. 46.
Der ärztliche Verein zu Gotha und seine Wirksamkeit, vom 25. Juni
1844 — 26. Juni 1846, in: Schmidt's Jahrbücher der ges. Medicin. Red. v.
Alex. Göschen, 1847. Bd. 56, S. 279.
Zur Geschichte der Cholera, in: Janus, Central-Magazin für Geschichte
und Literaturgeschichte der Medicin etc. Gotha, 1851, Bd. 1. S. 157. 158.
Es wird hier eine Stelle über Cholera wörtlich mitgetheilt, welche sich findet in:
Garcia ab ITorto (del Huerto), Aromatum et simplicium etc. historia. Antwerpae,
1579, 80, pag. 306.
Ein Bildniss von Horst Bretschneider befindet sich in dem Berichte über
die 28. Versammlung deutscher Naturforscher und Aerzte in Gotha am
18. — 24. September 1851 in: Illustrirte Zeitung, Leipzig, 11. October 1851.
Bd. 17. No. 432, S. 309.
REVUE DES PÉRIODIQUES.
A seventeenth century physician on the contagiousness of phthisis,
Mr. Townsend Barker calls attention in the Lancet to "Phthisiologia
or a Treatise of Consumptions, where in the Difference, Nature, Causes,
Signs and Cure of all sorts of Consumptions are explained "by Richard
Morton M.D. sometime Fellow of the College of Physicians who flourished
in London at the end of the seventeenth century (1635 — 1698)." Morton
says definitely as a cause of consumption "Ninthly, This disease is pro-
pagated by Infection. For this Distemper (as I have observed by frequent
Experience) like a contagious Fever does infect those that lie with the
sick Person with a certain taint." In proof of his argument Morton cites
an interesting case. "History 3. Mr. Luff, the son of the Reverend
Divine which I have already mentioned, living in Milk Street, after he
had married a Virgin that was consumptive (and as I remember died
within a year after she was married with a universal colliquation and
the other symptoms of a fatal consumption of the Lungs) a few months
after her death fell into a consumption (as T judged) by Contagion and
within three or four weeks he departed this life with all the symptoms
of a very acute consumption of the Lungs."
The Lancet, vol. I, 1900, p. 1845. D'A. P.
I
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE.
L IIISTOIHE ÜE LA MÉDECINE.
ALLEMAGNE.
Fr. D annemann. Grundriss eéner öf9(*hkhtf dtr NtîittrtuîêseTiachaffmi,
zufftekh eitiê Einführung m dus Sfudmn d*-r f/rttndiegemlen naiur-
wiumj^haßlkhm LitUratur. lid. Il: l)i<? Entwicklung der Nôtur-
wlasenscbuften. Leipzig^ EDgelmann, 1898, in-Ö**, 435 p.
Prijc 6 Mk.
Cut excellent ouvrage nous donne une vue d^ensemUle stir la marche
générale du développement des sciences de la natui e au sens le plus large
du mot II noua montre T antiquité posant dans toutes les branches du
savoir humain les premières assises «3c rédilicc qu'elle nVut pas le t-emps
d'achever. En effet le fanatisme religieux des cbrétleoB et des musulmans»
la liarbarie dt^s envahisseurs germains vinrent détruire lea bibliothèques
et arrêter tout progrès. Puis ce furent les ténèbres du moyen-âge^ avec
le mysticisme, la magie, la sorcelicrio et surtout le respect de rautorité,
qui empêchèrent toute recherche personnelle. Ce furent les dissertations à
perte de vue sur les opinions émises par les auteurs grecs, qu'on no con-
nnissait d'ailleurs qu'il travers les traductions latines ou arabes; ladialoo-
tique remplaçant robservation, les spéculations métaphysiques tenant Ueu
de r étude de la nature. L'auteur nous fait ensuite assister au réveil
progressif de la pensée libre, il nous montre les premiers savants d'esprit
indépendant emprisonnés et mis à mort par un clergé tout-puissant* Plus
tard celui-ci est forcé de se rendre à révidence et d'admettre la réalité
des découvertes modernes, bien qu'elles soient en désaccord avec les dognies.
Il no le tait d'ailleurs pas sans résistance.
La partie la plus considérable de Touvrage est naturellement consacrée
aux temps modernes. Nous assistons aux progrès de l'astronomie aux
Galilée, Newton, Kepler, Laplace et HerschelL Désormais Thypothése
géocentrique qui avait régné pendant tout le moyen-âge, n'était plus sou-
tenable. D^autre part la renaissance de la chimie et la fondation de la
théorie atomique soulevait un coin du voile qui nous cache la nature
môme des choses. Les découvertes physiques, celles surtout de réiectriciti
avaient, de leur côté, un retentissemont considérable non seulement sur
la vie industrielle, mais ausf^i sur les sciences naturelles. La botanique et
la zoologie subissent en eflot do plus en plus Tin flu en ce des théories
physico-chimiques, par exemple en ce qui concerne la nutrition et Tassi-
milatioa. Au point de vue systématique, enfin, le chaos des espèces ani-
males et végétales tend à se grouper en des systèmes naturels qui» avec
le secours de la paléontologie, permettent de saisir la filiation des ôtres.
Telle est, esquissée à gmnds traits, la marche générale des idées exposées
dans le livre de M. Dannemanu. On y trouvera la discussion de tous l€S
358
in: Repertorinm fdr die gesammte Medicin. Heransgeg. von H. Haeser.
Jena, 1844, Bd. 8. (Neue Folge, herausgeg. von W. Gralntu, Bd. 1.)
S. 316 etc.
Fall einer Neuralgia mercurialis syphilitica, in: daselbst, 1844, Bd. 9
(N. F. Bd. 2), S. 46.
Der ärztliche Verein zu Ootha und seine Wirksamkeit, vom 25. Juni
1844 — 26. Juni 1846, in: Schmidt's Jahrbücher der ges. Medicin. Red. v.
Alex. Göschen, 1847. Bd. 56, S. 279.
Zur Geschichte der Cholera, in: Janus, Central-Magazin für Geschichte
und Literaturgeschichte der Medicin etc. Gotha, 1851, Bd. 1. S. 157. 158.
E» wird hier eine Stelle über Cbolera wörtlich mitgetheilt, welche sich findet in:
Garcia ab Horto (del Huerto), Aromatam et simphciam etc. historia. Antwerpae,
1579, 80. pag. 306.
Ein Bildniss von Horst Bretschneider befindet sich in dem Berichte ttber
die 28. Versammlung deutscher Naturforscher und Aerzte in Gotha am
18. — 24. September 1851 in: Dlustrirte Zeitung, Leipzig, 11. October 1851.
Bd. 17. No. 432, S. 309.
REVUE DES PERIODIQUES.
A severiteenth century physician on the contagiousness of phthisis.
Mr. Townsend Barker calls attention in the Lancet to "Phthisiologia
or a Treatise of Consumptions, where in the Difference, Nature, Causes,
Signs and Cure of all sorts of Consumptions are explained "by Richard
Morton M.D. sometime Fellow of the College of Physicians who flourished
in London at the end of the seventeenth century (1635 — 1698)." Morton
says definitely as a cause of consumption "Ninthly, This disease is pro-
pagated by Infection. For this Distemper (as I have observed by frequent
Experience) like a contagious Fever does infect those that lie with the
sick Person with a certain taint." In proof of his argument Morton cites
an interesting case. "History 3. Mr. Luff, the son of the Reverend
Divine which I have already mentioned, living in Milk Street, after he
had married a Virgin that was consumptive (and as I remember died
within a year after she was married with a universal colliquation and
the other symptoms of a fatal consumption of the Lungs) a few months
after her death fell into a consumption (as T judged) by Contagion and
within three or four weeks he departed this life with aJl the symptoms
of a very acute consumption of the Lungs."
The Lancet, vol. I, 1900, p. 1845. D'A. P.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE.
I. HISTOIRE DE LA MEDECINE.
ALLEMAGNE.
Fr. Dankemann. Grundriss einer Ge$chic/äe der Naiurunssenschaßen,
zugleich eine Einführung in das Studium der grundlegenden natur-
tcissenschaßlichen Läteratur. Bd. II : Die EDtwicklung der Natur-
wissenschaften. Leipzig, Engelmann, 1898, in-8^ 435 p.
Prix 6 Mk.
Cet excellent ouvrage nous donne une vue d'ensemble sur la marche
générale du développement des sciences de la natuie au sens le plus large
du mot. U nous montre Tantiquité posant dans toutes les branches du
savoir humain les premières assises de Tédifice qu'elle n*eut pas le temps
d'achever. En effet le fanatisme religieux des chrétiens et des musulmans,
la barbarie des envahisseurs germains vinrent détruire les bibliothèques
et arrêter tout progrès. Puis ce furent les ténèbres du moyen -fige, avec
le mysticisme, la magie, la sorcellerie et surtout le respect de Tautorité,
qui empêchèrent toute recherche personneUe. Ce furent les dissertations à
perte de vue sur les opinions émises par les auteurs grecs, qu'on ne con-
naissait d'ailleurs qu'à travers les traductions latines ou arabes; la dialec-
tique remplaçant l'observation, les spéculations métaphysiques tenant lieu
de l'étude de la nature. L'auteur nous fait ensuite assister au réveil
progressif de la pensée libre, il nous montre les premiers savants d'esprit
indépendant emprisonnés et mis à mort par un clergé tout-puissant. Plus
tard celui-ci est forcé de se rendre à l'évidence et d'admettre la réalité
des découvertes modernes, bien qu'elles soient en désaccord avec les dogmes.
Il ne le fait d'ailleurs pas sans résistance.
La partie la plus considérable de l'ouvrage est naturellement consacrée
aux temps modernes. Nous assistons aux progrès de l'astronomie aux
Galilée, Newton, Kepler, Laplace et Herschell. Désormais l'hypothèse
géocentrique qui avait régné pendant tout le moyen-âge, n'était plus sou-
tenable. D'autre part la renaissance de la chinue et la fondation de la
théorie atomique soulevait un coin du voile qui nous cache la nature
même des choses. Les découvertes physiques, celles surtout de l'électricité
avaient, de leur côté, un retentissement considérable non seulement sur
la vie industrielle, mais aussi sur les sciences naturelles. La botanique et
la zoologie subissent en effet de plus en plus l'influence des théories
physico-chimiques, par exemple en ce qui concerne la nutrition et Tassi-
milation. Au point de vue systématique, enfin, le chaos des espèces ani-
males et végétales tend à se grouper en des systèmes naturels qui, avec
le secours de la paléontologie, permettent de saisir la filiation des êtres.
Telle est, esquissée à grands traits, la marche générale des idées exposées
dans le livre de M. Dannemann. On y trouvera la discussion de tous les
26*
358
in: Repertorium für die gesammte Medicin. Herausgeg. von H. Haeser,
Jena, 1844, Bd. 8. (Neue Folge, herausgeg. von W. Gralntu, Bd. 1.)
S. 316 etc.
Fall einer Neuralgia mercurialis syphilitica, in: daselbst, 1844, Bd. 9
(N. F. Bd. 2), S. 46.
Der ärztliche Verein zu Gotha und seine Wirksamkeit, vom 25. Juni
1844 — 26. Juni 1846, in: Schtmdfs Jahrbücher der ges. Medicin. Eed. v.
Alex. Göschen, 1847. Bd. 56, S. 279.
Zur Geschichte der Cholera, in: Janus, Central-Magazin für Geschichte
und Literaturgeschichte der Medicin etc. Gotha, 1851, Bd. 1. S. 157. 158.
E» wird hier eine Stelle über Cholera wörtlich mitgetheilt, welche sich findet in:
Garcia ab lîorto (del Haerto), Aromatuin et simplicium etc. historia. Antwerpae,
1579, 8«, pog. 306.
Ein Bildniss von Horst Bretschneider befindet sich in dem Berichte über
die 28. Versammlung deutscher Naturforscher und Aerzte in Gotha am
18. — 24. September 1851 in: Dlustrirte Zeitung, Leipzig, 11. October 1851.
Bd. 17. No. 432, S. 309.
REVUE DES PÉRIODIQUES.
A seventeenth century physician on the contagiousness of phthisis,
Mr. Townsend Barker calls attention in the Lancet to 'Ththisiologia
or a Treatise of Consumptions, where in the Difference, Nature, Causes,
Signs and Cure of all sorts of Consumptions are explained "by Richard
Morton M.D. sometime Fellow of the College of Physicians who flourished
in London at the end of the seventeenth century (1635 — 1698)." Morton
says definitely as a cause of consumption "Ninthly, This disease is pro-
pagated by Infection. For this Distemper (as I have observed by frequent
Experience) like a contagious Fever does infect those that lie with the
sick Person with a certain taint." In proof of his argument Morton cites
an interesting case. "History 3. Mr. Luff, the son of the Reverend
Divine which I have already mentioned, living in Milk Street, after he
had married a Virgin that was consumptive (and as I remember died
within a year after she was married with a universal coUiquation and
the other symptoms of a fatal consumption of the Lungs) a few months
after her death fell into a consumption (as I judged) by Contagion and
within three or four weeks he departed this life with all the symptoms
of a very acute consumption of the Lungs."
The Lancet, vol. I, 1900, p. 1845. D'A. P.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE.
L HISTOIRE DE LA MEDECINE.
ALLEMAGNE.
Fl- Da^nkEKAIIK. Grundrißa éwar Gfscki^^hie der Nahtrtvmejtechaßfft,
oiglach €me Etnfüktun^ m das Stttdimn der grumUegenden nuiur-
ttasmschaßiiehen Utferattir. Bd. 11 : Die Entwic klang der Nütur-
Wissenschaften. Leipzigs EDgclniann, 189B, in-S^, 485 p.
Prix 6 Mk.
Cet excellent, ouvrage nans donne une vue d'ensemble sur la marche
gi^nérale du développement des sciences de h nattu e au sens le plus largo
du mot. 11 nous montre Taiitiqnite posant dans toutes les branches du
savoir humain les premières assises de Tedißce qmVUe nVut pas le temps
d'achever- En effet le fanatistne religieux des chrétiens et des niusuimans,
la barbarie des envahisseurs germains vinrent détruire les bibliothèques
et arrêter tout progrès. Puis ce furent les ténèbres du moyen-âge, avec
Ifi mysticisme^ la magie, la sorcellerie et surtout le respect de lautûritts
qui empêchèrent toute recherche persoiioelle. Ce furent les dissertaUons à
perte de vue sur les opinions émises par les auteurs grecs, qu'on ne con-
naissait d'ailleurs qu^à travers les traductions latines ou arabes ; la dialec-
tique remplîLçant Tobservation, les spéculations métaphysiques tenant lieu
de r étude de la nature, L*auteur nous &it ensuite assister au réveil
progressif de la pensée Hbre^ il nous montre les premiers savants d^'esprît
indépendant emprisonnés et mis à mort par un clergé tout^puissant. Plus
tard celui-ci est forcé de se rendre à Févidence et d'admettre la réalité
des découvertes modernes, bien qu^elles soient en désaccord avec les dogmes*
Il ne le fait d*ail leurs pas sans résistance.
La partie la plus considémble de T ouvrage est naturellement consacrée
&u% temps modernes. Nous assistons aux progrés de Tastronomie aux
Galilée^ Newton, Kepler, Laplaee et Herse he IL Désormais Thjpo thèse
géoceutrique qui avait régné pendant tout le moyen-Age, nVitait plus sou-
tenable. D'autre part la renaissance de la chimie et la fondation de la
théorie atomique soulevait un coin du voile qui nous cache la nature
même des choses. Les découvertes physiques^ celles surtout de rélectricité
avaient, de leur côté, un retentissement considérable non seulement sur
la vie in dus tri elle I mais aussi sur les sciences natureUes, La botanique et
la lOologie subissent eu effet de plus en plus l'inâuence des théories
physîco-cbimiques, par exemple en ce qui concerne la nutrition et Fassi-
milation* Au point de vue syst^^matique, enfin, le chaos des espèces ani-
males et végétales tend a se grouper en des systèmes naturels qui, avec
le secours de lu paléontologie, permettent de saisir la filijition des êtres.
Telle est» esquî&sée à giunds traits, la marche générale des idées exposées
dans le livre de M. Dannemann. Ou y trouvera la discussion de tous les
25*
360
problèmes qui ont passionné f*t dont certains passionnent encore le monde
scieotifique à notre époque. Ajoutons quo d^cxcellentes figures^ tirues la
plupart des ouvrages originaux, accûmpagnoot le terte.
Dr, L. Laloy,
0. V, BoLTENSTERN, Bk neuere Geschiehfe der MediciiK Leipzig,
Naumann, mA<P, VII— 398 p. Prix 3 Mk.
Cet ou vidage est un bon expose de T histoire de Tart de guérir dans les
temps modernes. On y trouve d'ailleurs, sous Ibrme d'introdudiori, tan
résumé succinct de rhistoire médicale de TaDtiquite et du mûjeu-îlge.
L'auteur ne s*est pas placé au point de vue exelusivement môdîeaK IJ
montre Tinflucnce des événements extérieurs et do l'histoire générale sur
la pensée humaine^ son premier éveil au XVIo siècle après la longue nuit
du moyen-âge, ses progrès ralentis on mOme arrêtés jusqu'à une époque
voisine de la nôtre par les rêveries des théosophes et des mystiques, enfin
le triompliö définitif de la méthode expérimentale au XIXe siècle.
Pour chaque période, après avoir décrit la marche généi-aîe de la peaséc
humaine j et l'intluenee des croyances philosophiques régnantes sur le mou-
vement scientifique^ l'auteur s*app!ique i\ marquer les progrès effectués
dans chaque hranche de Part de guérir considérée isolément. Cette méthode
donne à l'ouvrage beaucoup de clarté. Enfin, ce qui n'est pas à dédaigner,
il est accompagné d'une üvblc par noms d'auteurs, qui rend les recherches
des plus faciles. Tel qu'il est, cet ouvrage mérite d'être entre les mains
de tous ceux qu' intéressent les progrès de Tesprit humain en général et
de Tari de guéiir en particulier,
Dn L, Laloy,
(tEïST-JacobL ZahnheUhuiid^ Kinst und tleUt. flJodo^toloffie micienne
ef modfrne.J (Central- Verein deutscher Zahnärzte^ 4 Aug. 1899,
Frankfurt a/M.)
L auteur distingue trois périocle& dans Pbistoire de Part dentjib'e. La
première est celle de Tempirisme pur. Il la divise en trois sub-divisions:
Pégy ptietj ne (comprenant la babylonienne et l'indienne), la grecque, la
romaine- L'art égyptien avait pour but unique de remédier aux douleurs
dentaires. L'extraction, le plombage leur étaient inconnues comme l'examen
de milliers de crûnes de momies le prouvent. Probablement la prothèse
leur était connue, mais les preuves nous fout défaut* (Eber s, Eine îlgyp-
tischc Ktmigstochter. 1889, ISte Aufl, Bnd. I, pag. 240, Anm, 182, eit«
qu^on a trouvé des dents artifieîeïles dans les momies. Blumen h ach.
Von den Zîthaen der alten Aegypter. 1780, Göttinger Magazin, Bnd, I,
pag. 115, parait le premier avoir signalé ce fait Ref,) L*art grec fit
r extract! on des dents braalautcs (Hippocrate) au moyen de daviers en
plomb. Hippocrate distingait entre les douleurs des nerfs et des racines;
U examina les dents lui-möiue. L'art romain fit des essais pour conserver
les dents malades. Les romains ne remplissaient les dents de plomb, que
pour qu'elles ne se cassassent pas pendant l'extraction ; poui* consei^ver les
dents ils la remplissaient de coton, de cire, d'ardoise molle. Ils employaient
des daviers en acier et en bronze pour Textraction des dents et des racines.
Carabelli, sans aucune preuve, a avancé qu'ils employaient Por pour
le plonibagc. Lu seconde |iC*ri<Klc va de 150 à 1771. Gitlien avuît dt^s eon-
BÉÎSâaaces supérieures sur rutiîitomîc des dents. La première mutiogrupliiü
date du cinquièmo siècle et fut écrite pur Adamai^tius d^Alexnodrie.
Âbulcasem (Umi; siècle) ii^irc une quautitu d'instriimcnts dcntairos.
EiT AUeniagoe, en ces temps, Tart dentaire fut exercé par des médecins,
des barbiors-chirurgieos, des charlatans. Ces derniers seuls eurent des
tendances conservatrices ; Philippe P f a f f eut lo premier Tidée de coiffer
la pulpe découverte. La troisième période commence avee J- Hunter
(172S— 1793)» qui traita les racines, et avec Temploi du microscope* Vers
1840 on s'attacha de plus eu plus au traitement de la pulpe et Tinstru-
mcntarium se perfectionna.
Pergens,
Struck, Hermann L,, Dr, theol et phil.. a.o. Prof, de Thool.
Berlin, Ihts Btui im GîaubL*ti und Ahtriihmhen^ der Aîenscftheit
Mit besonderer Berticksicbtigung der »Volksmedizin'' und des
»jüdischen Blutritus". 5. bis 7. Auflage (12. — 17* Tausend).
Milnchen 1900. XIL 206 pp, B'\
Zweck des Buches ist der wissenschaftliche Nachweis» dass nie und
nirgends in den autoritativen àSchrifton der jüdischen Litte x-atur auch nur
eine Andeutung des Blutgenusses zu rituellen Zwecken zu finden ist Nach
der Weise des akademischen Gelehrten und Forschers holt Verf. weit aus
und jfreift seinen Gegenstand grUndlicE und umfassend an. Dahei ist denn
ein tieferes Einj^fchen auf die soj^o* Dreckapotheko, in der bekanntlich
auch das Blut eine nicht geringe Rolle spielt, unvermeidlich. S. verfügt
über ein erstaunliches litter arisches Ai'senal, sodass das Werkchen gleich-
zeitig ein werth volles Hepertorium Dach dieser Richtimg hin bildet und
seihst vom Littemrhii^toriker der Medicin mit Vortheil zu benutzen ist.
Das beigebrachte Material ist zweck mUssig geordnet und gesicht^^t, die
Nachweise und Belege sind nahezu erschupfend und correct. Für die
Empfehlung des Meuschenblutgenusses bei Epilepsie wSren event* noch
Aretaeus und Uelsus heranzuziehen. Seit 1891 bat das Buch 7 Auflagen
erlebt. Eine Uebersetzung Ins Czech tsche ist in Vorbereitung* — Es ist
ein trauriges Zeichen der Zeit, dass erst so gelehrte Bücher, wie dasjenige
von S track j erforderlich sind, um eines der elendesten Mïircben, die je
ei^sonneu sind, zu widerlegen. Aber es ist andererseits erfreulich, dass ein
Mann, wie Veif., der als Theologie- Professor und evangelischer Christ
lK)sitiver Richtung in weitesten Kreisen Ruf besitzt, trotz vielfacher An-
feindungen und Unannehmlichkeiten rastlos gerade für Juden eintritt und
kein Opfer scheut, um gegen Lügo und Verleumdung mit den Waffen
des Geistes und der Wissenschaft einzutreten.
Pagel.
ANGLETERRE.
Stephen Pau et. Aînbrmjie Paré mtd Im Tttneê, 1510—1500. New-
York and London, 18t>7 in 8", 309 p,
L'iutt^rOt de cot eiccelleat ouvi'iige réside en ce qu'il ne nous donne pas
lement une biographie d'A. Paré, mais qu*en miîme temps il nous présente
862
un tableau très vivant do l'histoire de soa époque» Les (30) Ulustratlons |f, plans
et reprociuetions de taldiniux tmckns^ vionnoitt eueorü augmenter TinterCt
do cette [mblicatioii. Le premier chapitre est eonsaert^ à la jetinesse du.
grand çbiriirgleu. Nous le voyons arriver à Paris et prendre rang |>arßii
Su
-=*«=
^^
^^^1^^
Dtrrmtsr^ cautkues et r^ biiaisieh (oeuvheb be Park).
les lïcompagnoas-ehirurgiens'* de rHûtel-Diou. Il y passa, 3 ans^ soigoant
les postîterés pt se mettant a^ courant de toutes les parties de son art.
Il mena ensuite une double vie, dans les armées en temps do guerre*
dans son mèiu\go tk Paris en temps de paix,
1) No II* rcpruduîisons quatre tl\;titfiî «Um que* iioiw devons^ h la jjmnvdc hicuVfiUancc d»
éditeurs MM. G. V, Putnam Sona, N«w*Y»ifk & LonL^n. Les i]ius(tra'iou>} rtpreöftitanl tie«
ittitriMiieiiU ih' chirnrjpe sntit tirées dta mivnige!^ de l*ïirt\ (ïn y fi'iitflfqwtr» h vRnrtt^ d<s
former de raiit^'^rp fin ploy ri a tt^ttt? *?jHjqueH Vtw. antre «inscteristlqne de; l'iir*eiuil l'htrurtric-nl
d'alors e,^l le huin hto^ leqiiirl il K'aI ilûixtré; ce u'v^^t qu'à notft; iqjcxiiii: ipic lüä in^trtiintfaU
iunt deveiiuB à la fuÎA simples et pmtlqttf^.
365
êU écrits en réponse à un ouvrage de chirurgie tVEÜcnne Gourmelenj
doyen de la Faculté de müdet.'iiie de Piuùs. L'auteur affînuait duns oè
livre que Temploï rjue faisait. Paré de la ligature après les mu pu tat i ou s
était de beaucoup inférieur à Fusiige Iraditioutiel des eautères. C'était un
iippel à l*autorité et tV la tradition, deus choses coDtre lesquelles protestent
la vie entière d'AmLroise Paré et toute sa pratique chirurgicale qui était
le résultat de T expérience.
Par là il tranche sur sou époque, qui^ à part quelcjues rares exceptio ns^,
était encore sous Finfluence de Téducation schdüstlque du mojen dge,
dans lacjuelle la discussion des textes anciens et Targu mentation sur des
pointes d'aiguilles remplaçaient Tobservation et rexpérience. Dans ht dédi-
cace de Fédition de 1575 de ses œuvres, A. Paré dit que la postérité ne
pourra pas dépasser le point où il a amené la chirurgie^ sauf sur des
questions de détail. Il est curieux de constater fjue cette prédiction or-
gueiUeuse sVst réalisée au moins pendant les 250 ans qui ont suivi la mort
de Paré, Ce n*o&t en effet que depuis la découverte successive de l'anesthésic
et de raatisepsio que la chirurgie opératoire a pu faire des progrés réels.
On peut se demander ce que T histoire des voyages de Tauteur peut
venir faire dans la coatro verse du cautère et de la ligature. Mais c'est
que cette histoire entière a pour but de prouver à Gourmelen que sa vie
a été mal dirigée et d^opposer Texisteneo active de Paré à la vie compassée
et inutile des grands dignitaires de la Faculté, la pratique à la théorie,
la clinique aux livres, les actes aux paroles, rexpérîence à la tradition.
n est certain que, quoiqu'il en fut bien souvent absent, A mbroi se aimait
Paris et e*est à.^ sa vie dans cette ville que la suite de Touvrage nous fait
assister. C'est une occasion pour Tauten r de nous renseigner sur l'état des
lieux et Texistence des habitants au XV'Ie siècle^ et en inéme temps sur
les grands événements nuxijuels son héros a été m^lé* C'était une ville
encore bien malsaine que le i*aris d^alors^ et seules^ les voies les plus
sordides de la ville actuelle pourraient donner une idée de ccm rues sans
air et sans lumière^ encombrées d'immondices. Aussi la peste y exerçait
fréquemment ses ravages. Ambroise Paré eut donc Toccasion de Tétudier
en détail* La traduction des passages les plus remarquables de son traité
de la peste termine l'ouvrage de M. Paget, Dr, L* Laxoy,
FRANCE*
A. TrhsoîJ. Etudes sur t histoire de la chirurgie iTCulains, 1899, Pari s ,
Stflinheil, 48 pp, 6 fig^.
L'auteur retrace d'abord brièvement les travaux faits sur Phistoire de
Popht^dmologie; la partie ancienne et celle du iSnit siècle sont les mieux
étudiées. Dans une publication antérieure Terson a déjà traité Phistoire
de Panesthésie, de Tantisepsie, de Pamenal de chirurgie oculaire; la man-
dragore, Talcool etc. étaient eu usage. L^asepsie^ Tantisepsic étaient con-
nues^ mais d'un nombre bien faible de praticiens. Fracastor enseigna qu'on
doit d^abord hwr le gm^tm au point où il est déposé, W^tiK'cher ik st^ (jènê~
ndinci' à tout Torganisme» Ve^tpulser loi*squ*il Pa envahi. Puis l'auteur passe
au îfiuitr siècle et aux siècles suivants. Parmi les auteurs, dont il traite,
citons Fabritius ab Acquapendente (jeux artificiels en verre, ophtalmie
syrapathifiue, aimant pour particules do fer. racloirs pour sac lacrymal etc*).
Beultet, Bonnet (traitement opothérapique par le suc d^oeil); DioniSf in-
366
diquB-ot la rétine eomme siège de la perception visuelle oculaire; Wool*
house, Taylor doot la science est ternie par leur charlatanisme scandaleuK.
Le Collège de Saint-Gôrae à Paris fit subir des exûmens et donsa ds»j
diplômes de chirurgien oculiste, entre autres à Saint-Yves, Ceîai-ei (ISn*»'
siéclej était oculiste en titre à rHôtel-Dieu; ee poste exista jusqTi*à
Dupuytren,
Puis Tau tour parle do Mi^ry, qui proposa T extraction de la cataracte,
de Daviel qui la fit et qui établit la méthode, de la Faye^ qui perfec-
tionna le procédé. En 1705 Deshayes-Gendron occupa la chair spéciale
d'ophtalmologie qu*on Tenait de créer au Collège des chirurgiens de SL
Come; Hecquefc, Arrachart lui suocodèrent. Pellier de Quengsy (fin du 18»"«
eiècie) édita deux traités remarquables; on y voit on chirurgien proposer
'^.^
h>"
VQ
1Ù' .
t/-
Orare à raniabilîti; de M. Steinbeil iioii:* pou voit» rt^prcduirt In tig;. îî ; tih est tirée de
]\'iiliciu illM!^tri'e d^ ticiivmi dn poî'te hollanikiä Jarob Cnis. On y voit 1« müliidc Bttvhê
RU fniiteiiil «"binirj^ical; le chirur^k'ii semble |mitk[iii:r des itieii^iVin^t derrière Tofeille le
lieriseyphiamus, (Mimnie on les pmtîi{URit du kmps d'HippocraU* wmtre les ophtAlmita d ori-
gine eÄtra-f*niniei(iie* i'e fnut^nil, Tiiiterieur tie la pièce etc. indiqamt que riuterrentioo »c
fit H la maison du chi nubien,
l'extirpation de la glande lacrjmale pour un larmoiement rebel. Pellier
déconseilla l'opération, par ce qu^il crut qu*une partie des larmes prove-
nait de rhumeur aqueuse. Il pratiqua îa scarification de la conjonctive,
367
l'ineÎBÎon du Chemosis, la ponction des phlyctèncs* ht toosuro péricornéencie
eoatre 1«? pan nus» l'abrasion des opadfcéscûmi^onnes» Vcxtirpation dm sU-
phjlomes sans suture. Il donna Tidëo d'uno cornée artifidelle en verre
etc., des détails nombreux sur Textraction de la catarucie; après Topera-
tioBi on fera un pansement soc et rarement renouvo^; contre les taies de
la cornée il p]ii<;a parfois un setx>n dans la substance cornée nue. Terson
communique pour terminer de nombreuses remarques sur différents points
tîe rhistoiro de Toculistique. Llntéressant travail nous fait espérer que
Tauteur ontrepenuc une histoire générale de rophtalmologie ([Lii n*existe
pas en langue française. Përoens»
ITALIE,
Profr. D. Baiuïuz/j, recteur de F Université : /, Dru^itnenfî per /«
sforia diifa IL (hm^mta di Sktm; Siena 1900, in-8'i, 88 p. — ,
//. Cenni stofîn suif Univerêifa di Slêtm^ swjU Mtfuft mmttßeiit
difuci û milk Jmda:hm di /msti dt studio * f^hnu 1900, in- 8 '\ 60 p.
Ces deux brochures^ malgré leur titre différent, ont rapport au même
sujet et se complètent mutuellement; la première, sauf une courte préface
dans laquelle l'autour cite les quelques historiens qui se sont, avant lui,
occupés de T Université de Sienne, est un recueil de tous les documents relatifs
à la dite université depuis le XlIIe jiis<[U*au XVe siècle; parmi ces pi<}ces fort
curieuses, nous citerons les Uélibératiotis du Conseil général de la Com-
mune de Sienne dont la première, en date du 18 juillet 1275, porte
fondation d^une Université et les suivantes, nomment un certain nombre
do professeurs, fixf?nt leurs traitements et leur octroient des privileges ;
sous le no, VIlî, on trouve lu reproduction do la bulfe d*or de l*empereur
Chnrles IV contirjiiant |17 septembre 1357) la fondation du Conseil do la
Commune; une autre bulle du pape Grégoire XII affecte à T Uni ver si té
les biUiments ci les revenus de Tbôpital de la Miséricorde; enfin le dernier
document reproduit est une buUe de Pie II instituant, dans? T Univers! té
de Éisicnnc, une Faculté de Théologie (10 mai 1450),
Le second fascicule est divisé en quatre parties; dans la première,
Tauteur résume Thistoire de TUniversité de Sienne depuis sa fondation
jusqu'à ces dernières années, mais il ne nous donne que peu de détails
sur la Faculté de Médecine; nous j voyons seulement que Napoléon I
supprima TUniversité en 1807 et no laissa subsister tk Sienne qu*une école
de médecine; rétablie en 1815 par le grand-duc Ferdinand III, TUniver*
site qui n'était que de seconde classe, devint de première classe en 1887,
mais ce fut seulement en 1803 que la Faculté médico-chirurgicale pût
être dotée de constructions nouvelles et de laboratoires pour ses différents
services. La seconde partie est consacrée aux professeui'î» qui ont illustré
ru ni ver si té par leurs travaux et par leur enseignement; parmi les méde-
cinSj nous trouvons au Xllfe siècle, Pierre d'Kspagne qui devint pape
sous le nom de Jean XXI, au XlVe siècle Braccino traducteur do Gülien
et maître Benarola» au XVe siècle Ugo Beuzi dit Huges de Sienne; au
XVIe Pier Andrea Mattioli, commentateur do Dioscoride; au XVIIe P, M.
Gabriclli, etc. Dans la troisième partie, lauteur nous fait connaître les
différents instituts scientifiques dépendant de F université, ce sont, pour la
368
mëdecine et la pliwrinajcie : le Jardin botaujquo, les laboratoires de physio-
logie» pharmiiL'oIojyfte, cbimio pharnmceutique, anatomio et histologie, aaa-
toîtiie fiathologit[ue, pathologie géoërak% niodocino legale, hygiène, enfin
rhrtpitjil de Snîihi Maria délia Scala ou pölycliniquo universitaire.
La quatrième et dernière pürtie éaumère, avec pièces ofiicielles & Tappui,
les différents legs et les bourses dVtudes consti1:ues par la commune^ Tètat
ou les particuliers ; parmi toutes ces fondations, Tune des plus récentes ot
non la moins singulière, est celie du dootcur Fran(;ois Rossi qui a légué
toute sa fortune à TUniversité^ avec recommandation que son corps soit
utilisé pour les cours d*anatomie normale ou pathologique et que, ceux
do ses organes qui pourraient offrir quelque intérêt, lussent conservés
dans les collections.
Ed. B.
A U T R I G H E— H 0 N G R I E.
Ri TemesvaRV. Volkshrûitche tmd Alter ff lit uèen in
tifid lier Pflege des Nmigeboren^n in l^n4jurn,
1900, Ïn-B\ 146 p.
GtburtêMifc
Leipzig, Grieben^
On peut en un certain sens dire que nous sonnmes mieux renseignés
sur les coutumes et superstitions médicales des peuples barbares tjue sur
celles des nations européennes. Pourtant, malgré les progrès de la civili-
sation, it y a encore beaucoup k glaner chess cdles-ci, La Hongrie notiim-
ment, où tant de races viennent se mêler, offre un riuhe champ k
rinvcstigation, Au&si faut- il féliciter M, Ternes vary de l'importante con-
tribution à rethnographie de ce paya fju'il nous donne aujourd'hui. Son
ouvrage a pour base 12000 observations, len unes personnelles, les autres
fournies par 120 médecins et 170 sages- femmes. U'o&t dire qu'il ne se
pnHe par à un eompte- rendu analytique.
Les facteurs dominants qu'on rencoatre dans toutes œs coutumes ayant
trait à raccouchemerit et aux soins li donner au nouveau-né se ramènent
k quatre: L croj^anec à des puissances surnaturelles, sorcières, mauvais
oeil, talisman etci 2, abi^ence de propreté corporelle; 3. ignorance de la
signification des pertes de sang; 4- Mètiance envers le médecin et la sage-
femme diplômée, et crainte de toute intervention opératoire*
L'ouvrage est plus géoèral que ne semble l'indiquer son titre. En effet
Tauteur tmit« de toute la vie sexuelle de la femme: menstruation, steri-
lit^.% pratiques j)Our la favoriser on y mettre obstacle, grossesse, prévision
du sexe, accouchemeüt et suites de couch es, allaitement et sevrage, soins
donnes aux seins. Eu fin Je deruîer chapitre est consacre au nouveau-nu.
On y trouvera quelques iatèressantes figures de berceaux et d'appareils
pour apprendre aus enfants A. marcher. Beaucotip d'entre eux se rappro-
chent des appareils en usage autrefois dans les provinces fran^^^aises et
dont une intéressante collection est réunie en ce moment k T Exposition
Universelle de Ffllris (galerie des Machines, le étage),
Dr. L, Laloy.
369
B IT S S I E.
ÜEJfiTacH, W* L&jenâen und Stiffen in der rmsmfu^n Voltmminîn.
Bote lîer socialen Hvgiene, Gerichts und Praktische Modicin
11, p. 1151 und 1240*
Der Verfaësor der beste Kenner der russischen Volksmedizin bekannt
durch seine *Shidien tièer di^^ witihfig^feti rus^iscliea Volhhedmittd am dem
Pßaazmrekh^" durch seine 9GfÙt/ttMije'\ -kG^mïkohffîe'* und tPediatrk
itelm rttmiâchm Vdke'\ giebt uns hier eine Torzüghche Skizze über die
Legenden und Sagen die im russischen Volke über verschiedene Vertreter
des Pflüuzonreichcs verbreitet sind. Der Verfasser beherrscht vorzüglich
die einschlîlgige russische und ausliindischo Literatur, Die Arbeit ist von
hohem cultur-historischen Interesse, denn sie zeigt uns dass in dem nis-
sischen Volke die heidnischen Anschauungen noch fest wurzeln. Wir finden
hier viele Gebriluche, Hagen, die wir in kleinen Abiinderungen bei den
Naturvölkern, Kaniern» Germanen wiederfinden. Der russische Volksaber-
glaube i^t nicht immer gutmüthig, Bcinü Gebriiuehe schädigen nicht selten
die Gesundheit ja sind öfters direckt lebeongefîihrlicb* Die einzige Abwehr
dagegen ist die Volksaufkliiruiig die jetzt in Bussland sehr in Schwünge ist
Dn F. Hehmakk (Charkow)*
REVUE DES PÉRIODIQUES.
Utilité de Vïmiotre de la médecine,
M, Stafforu expose dans Indian Lancet (16 avril 1900) les avantages
de Tëtude de rbistoire de 1a médecine. Dans le droit, la coûnaissance des
prëc<*dents a la pluri haute importance. 11 n'en est par de môme en méde-
cines les ouvniges les plus colid>res Umibent bientôt dans le discredit et
ne sont plus jamais consultés* On pourjrait dire, il est vrai, que dans toute
seien ce veritable an ne pewt tenir compte que des travaux les plus récents,
ceux qui sont au courant des derniers progrès. En médecine iiotaniment
la découverte de la théorie cellulaire^ celle de rantîsepsie et la micro*
biologie ont marqué une étape telle que tous les travaux antérieurs, pai*tis
d'idées fausses, sont maintönant de nulle valeur. D'autre part l'étudiant
pressé par le souci des examens, le praticien obsédé par la clientèle, n*ont
guère le temps de s'occuper de recbercbes bis^storiques ; ils n*ont pas mi}me
celui do se tenir au courant des travaux modernes» dont le nombre aug-
mente journellement avec une rapidité eli rayante.
Il n*en est pas moins vrai que des notions fort utiles peuvent être
tirées des anciens auteurs. T*es soins pratiques A donner aux malades j
sont souvent exposés avec un luxe de détails qu'on ne trouve pas dans
les ouvrages modernes. Ceux-ci sont plutôt conçus au point de vue de la
science pure et tiennent peu de compte de la personnalité du malade. Au
point de vue déontologique également Tétude des anciens livres est remplie
d *e n sei gneme n ta.
Enfin il faut bien se dire que le public non médical retarde, â Paris,
d*au moins cinquante ans sur les théories médicales modernes. U en est
encore à T humor isnie; quant aux campagnards, ou pourrait presque dire
370
qu'ils sont encore au stade fétichiste. Aussi le jeune médecin, qui aborde
la clientèle, est-il souvent dérouté par les idées bizarres qu'il y rencontre.
11 croyait pouvoir faire de la médecine scientifique, et il n'entend parler
que de »sang tourné", »lait répandu", »estomac décroché", »nerfs plus
forts que le sang". Certains de ses clients ont le »sang Acre", d'autres
sont tx)talement dépourvus de ce précieux liquide, chez d'autres encore
»le sang ne sait pas où se placer". Le nouveau docteur croyait pouvoir
appliquer une thérapeutique rationnelle, et on ne lui demande qu' onguents,
emplâtres et sirops.
Il m'est aiTivé bien souvent au début de ma carrière d'être très em-
barrassé pour comprendre les explications de mes clients. Leurs idées sur
l'inflammation surtout sont bien faites pour troubler un débutant. Or il
certain que l'étude de l'histoire de la médecine pourrait dans une certaine
mesure aider le médecin à comprendre les explications de ses clients. En
effet beaucoup des idées absurdes qu'ils soutiennent ont été enseignées
gravement autrefois et se retrouvent dans les traités poudreux que personne
n'ouvre plus.
D'autre part, nous avons tous occasion d'observer, au cours de notre
carrière, un certain nombre de conceptions bizarres ; j'en ai noté quelques
unes tout à l'heure. Mais si l'on connaissait mieux l'histoire de la méde-
cine, il serait possible de rattacher certaines de ces superstitions aux
croyances du Moyen Age et même de l'antiquité, d'en établir la filiation,
et de créer ainsi une sorte de folk-lore médical. Ce serait là un délasse-
ment intéressant, mais pour lequel l'étude de l'histoire de la médecine
est indispensable.
Enfin cette étude donnerait au médecin un certain scepticisme, lui
apprendrait à ne pas suivre à l'aveuglette les théories les plus récentes
qui contrecarrent généralement les idées des malades. Il vaut mieux
appliquer le vésicatoire que nous demande le pneumonique, quand bien
môme nos maîtres nous enseignent à ne pas croire à son efficacité. Si cet
emplâtre n'agit pas par lui môme, il agit au moins par suggestion, puisque
le malade est persuadé de son utilité. D'ailleurs, tout bien pesé, n'est ce
pas ainsi qu' agissent la plupart des médicaments?
Dr. L. Laloy.
Les erreurs médicales et V histoire de la médecine.
Une tendance très répandue dans le monde médical, et plus encore dans
le public, consiste à vouloir essayer toujours le traitement le plus récent,
et à trouver partout la maladie qu'un »prince de la science" vient de
mettre à la mode. Malgré la grande révolution qui s'est accomplie dans
les sciences au cours du XIXe siècle et qui a substitué l'observation et
l'expérimentation au respect scholastique du »Magister dixit", l'autorité
du nom a encore une grande influence en médecine. Les maladies, comme
les médications, ont du succès surtout si elles ont été inventées par certain
de ces grands médecins officiels qui savent se faire une réclame avant-
ageuse de leurs titres.
»Il nous faut du nouveau, n'en fut-il plus au monde", chantait-on dans
une opérette célèbre. »Hatez-vous de prendre ce médicament pendant qu'il
guérit" disait un médecin à son malade. Ces deux aphorismes sont toujours
de mise en médecine. Actuellement on est tout à l'appendicite et aux
371
préparations cacodyliques. Demain nous verrons le règne d'autres maladies
et à*âutres traitements.
Aussi le camp des médecins s'est-il partagé eo deu:i partis nettement
opposés. Les uns, emportés par un enthousiasme irrétiécbi pour toutes les
innoTations^ jjousses aussi par le soin de leur réputation ^ sont les partisans
fervents de toutes les inventions nouvelles. Ils sont prêts d'ailleurs i\ les
abandonner sans regret pour d* autres encore plus »XXe siêele*'. Les autres,
tlevenus sceptiques à voir cette succession rapide des maladies et des
remèdes qui se détrônent les uns les autres» se cantonnent dans rindifférence
et laissent agir la nature. Ce ne sont d ailleurs pas eux les plus nuisibles
à leurs malades.
Il semble qu entre Fesprit gobeur des uns et le scepticisme des untres,
îl j ait place pour un état d'âme plus roJsonnéi où le médecin saurait
prendre à chaque invention nouvelle ce qu'elle a de bon et rejeter sans
pitié celles qui sont sans valeur. LVtude de Thistoire de la médecine ne
peut que contribuer à donner aux praticiens le sang-froid nécessaire pour
choisir entre les inventions les plus prônées, et aux grands cbefe la modestie
et la retenue dont ne doit jamais se départir un inventeur. On j verrait
combien de doctrines, soutenues avec passion autrefoiSi sont tombées dans
Lie champ de Toubli.
Nous n'entendons parler que de succès éclatantSt tandisque les échecs
»ont confiés au silence do l'hôpital . , » et de sa salle d'autopsie. Il con-
yîendrait, comme le recommande le Dr. Litwwski dans un excellent article
de la M^kimche Woche, do fonder des Archives des erreurs médicales.
Elles apj>orteraient sans doute plus de lumière que la publication inces-
sante d'innovations s^ns raison. En tous les cas elles enseigneruient aux
^princes de la science^* la prudence dans leurs affirmations si souvent
hasardées.
Si nous nous demandons nminionant comment les personnages qui font
autorité en médecine se laissent si souvent induire en erreur, nous répon-
j/ drons qu'à notre avis cela tient au manqûë^é culture scientitique générale
de la grande majorité des médecins, qui n'ont qu'une idée tout à fait
superficielle des méthodes exactes exigées par les sciences modernes. Peut-
être aurons-nous un jour occasion de développer cette pensée.
Dr. L, Lalqï.
Notes de foBc-loTs me'dicid.
M. G. W, Mooreiiousï; donne dans Indian Lancet (1 mars 1900, p. 20â)
d'intéressantes notes sur les superstitions médicales contemporaines. Elles
ont été recueillies au jour le jour par les externes de la clinique d'accou-
chement de Boston et présentent par suite un grand caractère d'authenticité.
Nous leur empruntons les quelques faits suivants.
Après raccouchement d'une Juive russe, une voisine de celle-ci lui
demanda le placenta, dont elle voulait faire un remède pour la stérilité.
On se rappelle que cet organe était d'un usage courant au XVIIe et même
au XVIIIe siècle puisque Lémery le recommande eu ces termes : »On
»préfère, écrit-il , l'arriôre-faix qui vient à la naissance d'un garçon A celui
»d'une fille.... On rapplique tout chaud, sortant de la matrice» sur le
»visage pour en etfacer les lentilles. On s*en sert aussi in te ri eure men tj
«Ifô
»étant sèebtj et mis eu poudre^ pour Tùpilopsie, pour buter racconcbeiiient,
»pour upiilser les traiicbées/' M
Une croyaDce curieuae est celle qu'où a oLserv*3e chez des femmes Irlan-
daises, Elles ne se portout jamais mieux, disent-elles, que lorstju^eües sont
enceintes, parce qu'à ce moment lear mari prend t-out le nmï dont elles
poiu*i-aient être atteintes. Peut-être fond rai t- il rapprocher cotte bizarre
superstition de la coutume de la cûuvadt; qui esdst© notamment chez Ips
Indieiis du Brésil et de k Guyane. Âpres raccauchementj le pore se met
au lit et se comporte absolument comme si c'était lui qui aurait donntâ
le jour à sou enfîint
Si une femme enceinte touche un morceau de viande, il se corrompra
en peu de temps. On reconnaît b\ la croyance à Timpuret-é de la tcmiue
qui existo aussi en Europe, notamment en ce qui concerne la menstruation*
11 nicest souïeat arrivé d*ontendre dire que les femmes ne peuvent réussir
à faire la sauce »mayonnaise" quand elles oat leurs règles: cette sauce
tourne immédiatement.
Nous n 'in s ister ou s pas sur F influence des »envies" de la mère ni sur
Torigine des marques eoiigénitiiles de Tenfant: le sujet est trop connu. Il
est intéressant d'apprendre que cette croyance existe aussi cbez les Indiens
de TAmérique du Nordr la femme enceinte ne doit pas regarder trop
fixement un animal; car l'entant pourrait lui ressembler. Le hec-do4ièvre,
fl*après les Irlandais peut Ötre causé par la vue d'un Hévre, D'autre part,
d'après les Juifs russes, on peut provoquer cette infirmité en fendant une
pièce de bois en présence do la femme enceinte.
On a vu, dans le New-Hamj)sbire, une femme höbe Turine de son fils,
probablement comme diurétique. On sait que, d'après Lémery, »Fuiiiie d«?
«-Fhomme, D0uvel]emcüt rendue, purge et est bonne pour la goutte, pour
»les vapeurs bystériques, pour lever les obstructions, si on en boit deux
»ou trois verres le matin à jeun/'
La bouse de vache fraîche a été employée en emplâtre sur une infliim-
mation de la mamelle. Chose étonnante j*ai vu appliquer le même remède
sur un panaris, il y a 3 ou 4 ans à Paris» chez des gens ayant une
certaine instruction. Nous relevons dans le traité de Jean Reo ou, médecin
de Henri IV, intitulé : Des anùnamr ou île leurs jKirtitis que le phamiftcieft
thît tenir dans sa honîiqui\ îe passage suiv^ant: »Finalement, depuis que les
»excrémens des dits animaux ont aussi leurs particulières vertus, il n*est
»pas messéant au pharmacien d'en tenir dans sa boutique, et particulière-
»ment la fiente de chèvre, de chien, de cigogne, de paon, de pigeon, de
»muse, de civette.'*
Dans rUtah on donne de la tisane de crottes de lapins dans Tajue-
norrbée» Dans d'autres régions de 1* Amérique la femme doit boire le sang
menstruel d'une femmn dont les règles sont abondantes. D'après les colons
italiens la même drogue guérit les verrues. L'auteur a observé souvent
la croyance à un âge critique dans le sexe masculin; j'ai rencontré la
même superstition à Paris. Pour en revenir aux produits d'excrétioa disons
encore que les Cîitupîasmes de bouse de vache sont employés contre le
rbumatisme dans TEtat do New York, et que la tisane do fumier do
mouton est d*ua usage coui'ant en NeUc Angleterre contre la rougeole.
1) Viiir Jaiitia IWÎ^%, jig &1U.
373
Dans le N^« Brunswick rurîne humaine s^emploie dans les affections
bronchi quos ; dans le Canada on rn use poui^ gu*''rir li?s gerçures des mains»
En se lavaut la fWe avec le linge où un nouveau-né a urînéf oo est sûr
do fair G disparaître les tau h os de rousseur-
Nous nous arrêterons là dans cette dégoûtante enumeration. Elle suffit
à montrer que les superstitions les plus absurdes persistent avec une
grande ténaeité, et que l'histoire de la thérapeutique se eonfond avec celle
des plus étrauges aberrations de Tesprit humain.
Dr. L. Laloï.
Traitanêtit du Pgiîùsiâ /wir ies fruitâ^
Donald Fehguson (Nature, 15 juin 1899) racon to Thistoiro d'une femme,
soutirant d'une aflection do la bouche (mouth-disease of Ceylon) compliquée
d'une jnttamiuatiöu du tube digestif et qui me parait être le psilosis. Elle
guérit en mangeant beaucoup de fraises. Van uer Bl^rg.
néfurralo/nt* idhpathiqtw à Sumatra.
Le docteur C, D. Ouwehand (Gen. Tijdsckr. v. Ned. Tndit', XL, pag, 227)
nous apprend que les indigènes^ habitant les côtes du lac de Toba (Tapa-
noeli» Sumatra) souffrent souvent de cette aflection» qu'ils nomment »rondar
manok** (rondar ^ aveugle; manok ^ poule). Il a observé vingt hémé-
ralopes, chez lesquels il a toujours crïiistâté uae légère albuminurie; nmis
il n'a pas pu découvrir la cause de la coexistence de ces deux aÖ'ectionSi
Van ber Bübq.
77/t' ffourmil of Ttopical Medicine*
Die Mai-Kummer enthlQt den Schluss voa futut G. Cîeniow*^ Arbeit
über dk e/tdemiacht^ti CV/i^r^w d^* Pesi^ in welchem die in ATrikaj und zwar im
Tafellaude Âssyr, in Arabien^ in Benghazi in Tripolis und an den Küsten
des Victoria-Njansa in Ccntralafrika, gelegenen Herde behandelt werde».
Der erste ist bekannt seit 1810» in welchem J ab re die Seuche aus Egypteii
von egyptischea Truppen eingeschleppt worden sein solL Im z weiten soll
dieselbe z\xm ersten Male 1858 autgetret<en sein, und des dritten wird
zuerst 1889 von dem Missionär Rohmri A^he m eineui Werke über Uganda
Erwithnung gethan. ^j 2 Jahre später wurde von Jioi/ert Koeh und Zu pit zu
die Identität der von den Eingebornen Rubwunga genannten Krankheit
mit der Pest ausser allen Zweifel gestellt \Ùm Zusammenhang dieser
Herde mit einaader oder irgend einem anderen Herde ausserhalîj Afrikas
liUst sieh nicht nachweisen. Die weit 7,eistreutea Herde steigen grosse
Verschiedenheiten, wa^ Klima, Höhenlage, Bevölkerung betrifft, haben aber
alle das gemeinsam, da&B sie etwas abgelegen von den gi'Ossen Heise- und
Handelsstrassen sind und in denselbeo die ungtlnstigsten bygienischen
Verhültniase herrschen. Die endemischen Centren der Pest wechseln häufig,
vor 50 Jahren waren es andere als heute.
Sodann folgt die Fortsetzung von George //. F. NutfaVn bistorischer und
kritischer Studie ilber die /M/«?, jvelrhe die MoAfptitos bei der Verbfeihtntf der
Midiiria spiehn^ der eine Tafel beigegeben ist, wekbe die Eni Wickelung
des Proteosoma und Halteridium meist nach Koc/t und Mc ddium zeigt.
In einem Aufsatz über AnLylostomimis an/ den Insein unhr dem Winde
*) Voir page Si?. RàL
1900. 26
374
weist //. A. Aî/ord N^icftoHê darauf hin» dass dieselbe in gan^ WestiJidîen
cnilemiscli licrrscht und dass Infeetiau mit Aiikylostomen noch iiiclit gleich-
Uedeuteûd mit Ankylostomiasis^ soüdern zur Ei*7eugung der ]et;d:erra eine
grosse Zahl von Würmern nötig ist Dass bei der Entstehung derselben
miSBi^r den von den Ankylostomen vorgenommenen Blutant Ziehungen auch
eia von denselben producirtes Gift im Spiele ist» wird nicht berührt,
iîpsondere Erwîthnung findet ein mit Beriberi ^ über deren Vorkoni aieo
auf den Tnîieln unter dem Winde bis jetzt noch nicht bench t<?t worden
ist, eomplieirter Fall bei einem Eiiropiïer.
In einer Nofiz tilm- Mùsquitoneizê nnd Malurüt erzlihlt R. ÏF. Ft'ltin, dass
schon 187 a ihm Gôt-don Pascki in Chartum den Gebraucb des Mosqaito-
netsîes als Schutz gegen Malaria aoriet* Derselbe war überzeugt, das?> das
Mosquitoaetz als ein Filter gegen das Malaria-GÜt wie gegen die Mos(|ui tos
und andt're Tnsect^n» in denen er die Ursache des Fiebers sah, wirkt.
Die Frage: U\ts trinl aus den Mosquitm nHihrend ütr trof^'k^^n m Jahreszeit ?
suchte iS'L 6V<>, Grmj dadurch zu beantworten^ dass er getrockneten Scbîamm
aus einem Sumpfe» in dein er vorher Anopheles gefunden batte, sowie
Oras von den lîundeni desselben untersuchte. Aus letzterem^ nicht an»
ersterem sah er Larven und schliesslich Mosqultcis sich entwickeln nii^
schliesst daraus» dass diese nicht alle ihre Eier auf die Oberflüche lîes
Wassers» sondern zum Theil an einen Ort legen, von wo sie durch de«
ersten schweren Regen in den Sumpf gespült werden können»
StnxiKo, Nerfi'» Ämjemjkw, Zeitschrift für Augenheilk.» Bnd, III,
pag. Hl, 1900.
Die Stelle im F lin ins 37 J6 lautet ,. . >Idem (Smamgdi) plenimque et
eöucavi ui visum colli gant . . * Quorum vero corpus eictensum cst^ eadem
qua specula, ratione supiai imagines rerum reddunt. Nero princeps gla-
diatoiaun pugnas spectabat smaragdo.*' Hieraus habea einige Forseher
geschlossen, dass Nero den Ésmanigden als Hohlglas, i.e* als Konkav brille
benutzte; Stilling schliesst sich dieser Meinung ap. Andere wie Hirschlierg
(1899), Eefereut (1897 und 1899| schliessen, dass die hohlen Smaragde die
Lichtstrahlen sammlen wie ein Konkavspiegel. Stilling erklïirt» dass die
Alten den Gang der Lichtstrahlen in Ivonkavspiegeln nicht kannten, und
dass unter fUum cnlligen'- das Verbesseren des Gesichtes durch Ansammlung
der Sehgeister zu verstehen ist. Aufrichtig gestanden» muss Kef. zugeben»
daîss diese Erklärung etwas Bestechendes hat» aber doch bemerken dasa
aus PI in ins dies nicht geschlossen werden darf. Eben im Buche 37.1 G
wird die grüne Farbe als solche für die Augen auszuruhen anem*
plbhlenj da das grünste Orün sich beim Smaragden vorfindet^ grüner als
Gras ui^d Blätter. Stilling schliesst seine Abhandluug mit der Behauptung
dass die alten Römer die Myopie kannten, was man gerne zugiebt, Mui
dass der Gebrauch von KonkavglUsern ihnen wahrscheinlich eljenso bekannt
war, Ref. benutzt diese Gelegenheit um die Aeusserung Stilling*s, n
welcher er die Myopie Nero's sollte geläuguet haben, dahin zu berichtigen,
1) Wit: ivfa im Opktb<Jiif Rpnjrü lÜDÖ. pii|i^. 1Q5 1«^, trägt Edmtiad Lvciiis, der in Chic
deii Nfrti kl Whitney*.« Qao i'mik ipîdl, in diif^äer Roll« «i rasa Smarflgdea vo a einer ^Iden
375
däss er nicht desscti Kui-zsiühtigkeit gel au gn et, somlorn nur beliaiiptet
habe, diiss man aus Plinius nicht scbliessen darf, dass der Smaragd Nero *s
hohl war, auch oicht, dass derselbe als Brillenglas gebraucht wurde.
Peroeks.
A te/}er Sanatùrium in France,
It is estimated that there are over a million lepers in the world of
which number about 150 are in Paris and 400 in Franco. It is now
re4;ogniscd that leprosy is a bacillary disease resembling tuberculosis, and
JLke it, contagiouîâ, though prolmbly to a less extent, while those affected
by it have, in all ages, been shunned by the rest of mankind. For tho
double purpose of caring tor thesu unfortunate^ and prevmtiug the spread
of the disease, a French Committee bus been formed under the direction
of Mr Dom Sauton, a Benedictine physician who has a large experience
of the disease. A 8anatc»num is about to be inaugurated in tho Vosges
near NeufchAteaUt and an appeal is mode for subscriptions to this good
object,
Retfue ScknHßque, 2ti. E. T. W.
litiißeltiis as Phißhiitn,
M* Felix Bremoud's address to the French Associatiun on tho above
subject, which is printed in tho Rnme Scimtißqut\ tw. 2'i, deals chictly
with tho supposed relation between special diseases and particular saints»
Rjibelais was at once priest und physician and his chief men tas physician
is the work he did in separating the two functions by tho ridicule which
be poured upon the superstitioujj inlrodiictinn of religion into medical
practice. Thus, ht speak« with scanty rcverenco of tho value of 8t. Mar-
garetes relics in ehild-birtht though tboy were used by queens of France,
and he ridicules the siîniiur connet!tif>n between St* Antony and erysijvelas,
St. Sebajstian and the [dague, while HL Francis^ St. Martin, St. Pigomé,
St. Maur» St. Fiacre, St. Bobolin and many other beatified healers are
also sceptically mentioned, M. Bremond has collected much interesting
lore as to this mode of connection between religian aad medicine, and be
ttdls us what Rabelais thougbt of it, but even his thirty years study ol' the
famous writer has not revealed much of his actual work as a medical
man, scarcely, perhaps, enough to justify the conclusion that:
**Kabelais is not only the tirst of French satirists, the father of Voltaire
and Molière, he is also a great physician,"
1. T. W.
E P 1 D E M 1 0 L 0 ti I E.
Im pmit' hukmiffm en 111 00. (hmiik. (Suite do pg, 32 Ij
On no sait pas au juste eomment l'Océan ie a éXé infectée en 1800. t3n
a émis trois hypotheses: d'abord que la poste a été introduite par un
vaisseau venant do Tlle de 8t. Maurice; puis fjuc rinfection a été imi>orti^ü
par un vaisseau chargé de saus de toile et venant dos Indes Anglaises et
enfin plusieurs personnes Riupçonnent que la maladie est venue du Japon
ou de rUe de Formosa.
376
Au début à Honolulu (lies Sandwich) la peste ne fit des victimes que
parmi les Japonnais et les Chinois.
Le nombre des cas à Nouméa cette année était comme suit:
du I janvier au 21 janvier 22 cas H décès
» 2 février » 8 février 3 » 1 »
»9 »»21 »13 »7»
» 22 » » 4 mars 22 » 12 »
» 5 mars » 12 » 2 » 1 »
» 13 » » 21 » 4 » 1 »
» 23 » » 9 avril 2 » — »
Depuis le 9 avril plus aucun cas n*a été constaté.
Voici le rapport pour les Des Sandwich
du 11 déc. au 23 janvier 52 cas 41 décès
» 24 janvier » 13 février 12 » 9 ».
» 14 février » 15 mars 2 » 1 »
» 16 mars » 20 » 2 » 1 »
» 21 » » 31 » 3 » 3 »
Le 16 janvier de cette année on constata pour la première fois un cas
de peste dans la Nouvelle Hollande (Australie) dans la ville d'Adélaïde
(Australie méridionale); ce fut le seul cas.
A Sydney (Nouvelles Galles du sud) on constata le 29 janvier dernier,
un cas qui fut suivi de deux autres cas, dont un fatal, entre le 23 et
27 février.
Les trois cas de maladies susdits avaient atteint des personnes exerçant
les métiers de voilier, de portefaix et de cabaretier qui avaient eu des
contacts dans le port avec les navires ou les matelots.
Toutes les personnes, au nombre de 30 à 40 qui dans les derniers temps
avaient eu des rapports avec les malades furent isolées dans la station de
quarantaine, timdis qu'on prenait des mesures énergiques pour la désin-
fection. Malgré ces précautions d'autres cas furent constatés à Sydney do
sorte qu'au 31 mars le total des cas était de 68 (dont 24 fatals).
Dans la semaine du 1 au 7 avril on rapporta 29 cas nouveaux dont
9 fatals.
Au Queensland on rapporta du 21 mars au 28 avril un seul cas pour
chacune des villes de Brisbane, Townville et Rockhampton.
Dans la ville de Freemantle dans l'Australie occidentale on constata du
9 au 17 avril 4 cas de peste (1 décès) et au Victoria à Melbourne le
31 mai dernier un seul cas. Ringelixg.
La peste bubonique. Turquie, Smyrrie,
Les deux cas de peste bubonique constatés le 10 et le 21 mai dernier,
ont été suivis d'autres, donnant un total depuis le début, 10 mai, au 6
juillet courant, de 16 cas, dont 5 mortels. La maladie conserve toujours
la forme bubonique; elle est limitée dans la ville et ne parait pas avoir
un caractère envahissant.
Djeddah,
Du 4 juin au 2 juillet, 11 décès. Total depuis le début 78 décès.
Jambo,
Néant.
377
Egypte, Alexandrie.
Du 7 mai au 1er juillet 1 1 cas et 5 dueès,
Pml'Sitid^
Du 25 juin au 1er juillet ^ cas. Total du 30 airrü au ler juillet
81 cas et 21 décès.
Pêne, D/mimo,
L' épidémie est considérùo eoniaio termiii*.^e. Aucun cas, dit-nn, depuis,
plus de 10 jours.
Constantinople, le 6 juillet 1000, Dr, SriKOCiLia.
V A U r É T É Ö.
Un retttede préventif e&nlre ka ptqûrm de momtiqtt/'ê.
D'après quelques personnes, le soufre pris îk Tiiik^rieur, set^it un ex-
cellent préservatif coutre les piqûres de puecs. Va médedo a essayé le
même remède contre les moustiques. Il a pris pendant f|ue!ques jours des
pastilles soufrées; puis, après avoir t*iifermé des moustiques vivants dans
un flacoo à large goulot, il renversa celui-ci sur soö bras nu. Les mous-
tiques se posèrent sur sa peau, mais sans le piquer. Il y a, à mon sens,
peu de u 11 ose ù lirrr de cette exix^rienee, cnr les insectes en captivité ne
piquent que lorsqu'ils ont un aiguillon destiné exclusivement à la lutte,
comme les abeilles ou les guêpes. Au contraire les moustiques no piquent
(lue pour t>e nourrir, et ils n'y pensent guère lorsqu'ils sont enfermés. Il
nous a cependant paru bon de signaler cette tentative, en ce moment où
les moustiques, accusés de propager la peste» sont k l'ordre du jour.
Dr» L. Laloï,
Tm tepTû m Creie^
lits Drs, E. Khlers de Copenhague et Cahnheira de Dresde ontr été
cli&3rges par le gouverneur de Tile de Crète, le prince Georges de (Trèce,
d'étudier !a distribution actuelle de la lèpre dans ce pays, H résulte de
leurs recherche*» ([ue Ton avait exagéré le mal. Ces médecins nWt trouvé
que 380 lépreux en Crète î ils en ont examiné eux mêmes 293, Ils ont
constaté que la maladie est en voie de décrobj^ance* On peut estimer le
nombre tot^l des lépreux de TjJe de Crète à 600 — 800 ^ tandisque d'après
Zambaco-Pacha, ce nomhro s'élevait k 4000. De plus les forme« de ta
maladie sont plus atténuées, sa ten d h ne o ik la gué ri son ett plus grande
que dans les pays froids. Le prince Georges désire élever une léproserie
sur rile et la presque-Ue de tSpina Longa, où les malades pourraient être
isolés. Actuellement en effet le traitement et risoïement des lépreux ne se
font que d'une façon bien imparfaite. Ces malheureux parcourent toute
l'île en mendiant. Les Drs. Ehlers et Cahnbeim ont été, en outre, chargés
par le prince Georges de faire un projet de loi sur tes lépreux, adapte
aux conditions sociales de la Crète. Dn L« La.loy«
COMMUNICATIONS.
XI île Chntjrh fntrrnattomd fh Afedecttie. Paris, 2^-Ü öofit 1000.
Pour compléter le Programme des Fêtes, qui auront lieu pendant le
Congrès, nous pouvons annoncer qu'une grande Fête sera donnée par le
378
Conseil Municipal de Paris dans les Salons de THôtel de Ville, le 7 août,
dans la soirée.
D'autre part, un Comité des Dames s'est formé sous la Présidence de
Mesdames Lannelongue et Brouardel. Ce Comité disposera, à la Faculté
de Médecine, d'une très belle salle où les Dames Congressistes pourront
retirer leurs insignes, se réunir et trouver, auprès des Dames Membres
du Comité, tous les renseignements qui leur seront utiles.
Nous rappelons que, pour recevoir, en temps utile, leur cart« et leur
feuille de chemin de fer, les Membres du Congrès ont le plus grand intérôt
à envoyer, le plus tôt possible, leur adhésion au Bureau du Congrès, 21
rue de l'Ecole de Médecine, Paris. •
En raison du désir exprimé par M. le Président de la République de
clôturer le Congrès, le Programme des Fêtes se trouve un peu modifié et
arrêté définitivement do la manière suivante:
2 août. Fête offerte par M. le Président du Conseil, au nom du
Gouvernement.
3 août. R^^ception (sur invitation) par M. le Président du Congrès.
5 août. Fête offerte aux Membres du Congres par le Bureau et le
Comité d'Organisation du Congrès au Palais et dans les Jardins du
Luxembourg.
7 août. Fête offerte par le Conseil Municipal dans les Salons de l'Hôtel
de Ville.
9 août. Fête offerte par M. le Président de la République au Palais
de l'Elysée.
A partir du lundi 30 juillet, des Salles spéciales et indépendantes, dans
les Bâtiments de la Faculté de Médecine, seront mises à la disposition
des Comités Nationaux do chaque pays. Chacune de ces Salles servira de
lieu de réunion aux Congressistes de mOme nationalité.
MM. les Membres du Congrès trouveront également à la Faculté do
Médecine, un Bureau de Postes et Télégraphes, qui fonctionnera pendant
toute la durée du Congrès et à partir du 30 juillet.
MM. les Congressistes pourront, de la sorte, faire envoyer leur corres-
pondance à l'adresse suivante:
M. le Docteur X. . . .
Membre du XlIIe Congres International de Médecine.
Paris.
Programme des Fêtes qui serant offertes a MM, les Membres du
Xllle Congres International de Médecine.
2 août. Jour de l'ouverture du Congres, fôte offerte le soir par M. le
Président du Conseil au nom du Gouvernement de la Républic^ue.
3 août. Fôte, le soir, sur invitation, offerte par M. le Président du
Congrès.
5 août. Réception des Membres du Congrès, le soir, par M. le Prési-
dent de la République au Palais de l'Elysée.
8 août. Fête, le soir, dans le Palais du Sénat et le jardin du Luxem-
bourg, offerte aux Membres du Congrès par le Bureau et les Comités
d'Organisation du Congrès.
379
Cïie feto sera deniamlt'e uu Consêîî Mmiicipal de Paris.
Eu outjfo des fôtes particulierea Sfront orgaüisycs dans b plupart des
Sections.
Pour toutes cos fêtes seront inviifies les femmes, filles et soeurs de
MM. los Membres du Congrès,
Un Comit<i des Dames est organisé pour la réception des femuies, filles
et soeurs de MM. les Membres du Congrès,
M. le Prof. Heck EL, Direaietsr de Clngtiiut Cdomal de M*trêrilk à
M. le Rédacteur en cbef de Janu»,
Dans votre no. du 15 avril IftOO du Janiis, M< le Dr. Treille dit p, \m,
dans une note sur ï Knseifpit^menf mltmkü en FrancÉ^ »Marseille^ aussi riche
»de ressources de tout genre, laboratoires, Facultés, b(»jiitaux, otire au3t
»élèves do sa grande Ecole de Médecine un centre (jui serait t^ut natur-
»ollement indiqué pour renscignemcat de la patbolügie et de rbygieße
»tropicales. Il est plus que probable quo cet enseignement y sera organisé
»À bref délai,"
Am moment où il écrivait cet article, mon ami Mr. le Dr. Treüle n Votait
pUâ au courant de la situation de renseignement colonial ik Marseille et
je considère comme un devoir de Je lui üirre connaître exactement ainsi
qu'aux nomljreus lecteurs du Janus. Depuis le mois de nmî 1899
TEcolo de Médecine de Marseille a créé un enselgüoment colonial complet
qui tonet ioni 10 régulièrement et qui est formé de cinq ebaires dont voici
leg détails P clinique exotique, 2° pathologie et bactériologie tropicales,
3^ hygiène, climatologiD et épidéraioîogio coloniales, 4*^ histoire naturelle
et parasitologio coloniEdes, 5^ matière médicale et bromatologie coloniale.
Les frais de cet enseigiiemont complémentaire ont été votés par le Consoil
Municipal en avril 1890,
Incitée par cet exemple, la chambre de Commerce do Marseille a com-
plété renseignement colonial par la création de six chaires coloniales
confiées à des maîtres do rEospignement supérieur {Faculté des Sciences,
des Lettres et du Droit), l'es chaires soat les suivantes: l" Produits ani-
maux coloniaux, 2^ produite* minéraux et géographie physi<i«e coloniale,
3^^ produits végétaux et cultures colonialeSi 4'^ jurisprudence et économie
coloniales, 5^ histoire et géographie coloniales, 6^ hygiène coloniale.
Enfin, la même chambre de commerce a obtenu du ministï^re compétent,
la création à partir do novembre prochain d'une 3e section coloniale k
son Ecole de e4>mmeTce qui jusqu'ici n^avait été constituée que par les
élèves des sections de commerce et de navigation. Ces élèves coloniaux sui-
vent les cours de la chambre de eommerce. L'exemple que donne Mar-
seille dans cette circonstance est trop importaut qu'il ne soit pas connu:
il sera certain en rent contagieux: et selon les voeux de M* Treille, les villes
de Lyon, de Bordeaux et de Nantes ne tarderont pas à imiter cette
înilmtî%'e éclairée. Marseille le devait à elle-même étant une ville pourvue
d'un commerce essentiellement colonial, et ù sa situation topograph îque
qui en fait le centre de réunion de toutes les lignes de paquebots qui
desservent nos colonies françaises, de donner ce bel exemple. Elle n*a pas
failli à sa t flehe. En outre, tons les cours que je viens de citer prennent
un caractère pratique par la création que je me suis dès longtemps
imposées de collections de tout ordre réunies par mes soins dans le
380
Musée de l'Institut Colonial de Marseille. Les documentations de toute
nature sont rendues intéressantes par la présentation aux auditeurs de tous
les spécimens, végétaux, animaux, minéraux ethnographiques, historiques
etc. qui sont rassemblés au Musée colonial pour Tinstruction du public.
Des laboratoires de toute nature et une bibliothèque annexés à l'Institut
colonial, créés par mes soins et placés sous ma direction permettent des
travaux, sur la matière coloniale inconnue et peu connue, qui sont publiés
dans mes annales do Tlnstitut colonial dont le 8e volume va paraître.
Comme vous le voyez par cet exposé, l'appareil d'enseignement colonial
est richement organisé, il se lance d'un organe central l'Institut et d'un
enseignement oral de onze chaires coloniales, alimenté par le Musée qui
est ouvert tous les jours au public et aux élèves qui fréquentent les cours.
Il n'y a donc plus rien à souhaiter pour Marseille qui n'a qu'à maintenir
et à développer ce qu'elle a créé depuis 1893 par mon impulsion et avec
ses propres ressources. C'est le seul enseignement complet de ce genre
qui existe actuellement en Europe.
Je serai heureux de voir cette lettre insérée dans votre savante publication.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l'expression de mes sentiments les
plus distingués,
Dr. E. Heckel,
prof, à l'Université (Faculté des Sciences) de Marseille.
NÉCROLOGIE.
F. M. KNOB EL.
Malheureusement il n*y a presque plus de doute que le ministre-
résident do la Hollande à Peking, son Excellence F. M. Knobel n'ait
partagé le triste sort des autres étrangers.
Nous déplorons la mort de ce fonctionnaire si plein de talent et
si énergique qui, pour nôtre association comme pour le pério-
dique, a toujours fait preuve de beaucoup de sympathie, d'abord par
l'envoi de plusieurs données scientifiques et ensuite par la peine
qu'il s'est donnée en nouant pour nous eu Chine par son habile
intermédiaire des relations utiles. Preuve marquante en fut l'intérêt
que le Vice-Roi de Nanking a bien voulu montrer pour l'entre-
prise scientifique de notre association internationale.
Pas plus tôt que la semaine dernière nous reçûmes encore de
Mr. Knobel une communication (tirée de l'Ost-Asiatische Lloyd) où
le voyage scientifique et les résultats des recherches à l'île de Java
du professeur Koch étaient rapportées.
Nous perdons en notre ami Mr. Knobel un collaborateur du
plus grand mérite. R. I. P.
LE RENOUVEAU MÉDICAL.
Sécrétions Internes et ORGANOTirKBAprK
PAE LE Du, H. GllASSET.
(Fin,)
Au 16« siècle nous entrons dans des idées nouvelles; cest la
reforme du grand ParaceUe^ qui émet den pensées profondes au
milieu d*un obscur fratms. Il doönt? esprit et vie à tout, cliaque
partie du corps vit à part, a son estomac à Taide daquol s'exercent
ses sécrétions j sVIsibore son assimilîition et s'expubsent ses excré-
ments, son tariare^r de la rétention des produits dérivent les mala-
dies, et la corruption (nous dirions aujourd'hui auto-intoxication)
peut s'exercer localement et émanctorialement. Les cordis possèdent
des radicaux, des quintessences, et chez Thorame: »Les maladies se
»guérissent par les mêmes radicaux que ceux qui existent dans
»le corps et donnent naissance aux miikdies^c C'est en somme la
clef de l'organothérapie. Après la mort, »les corps doués de qualités
»bonnes et utiles n en gardent rien ou presque rien et ne sont pluâ
>d*aucun usage* Mais il ne faut pas confondre mort et mortification ;
un homme qui meurt naturellement n'est plus bon îi rien, mois s'il
périt de mort violente »tont son corps est bon et utile, et Ton peut
»eu tirer une mumie très précieuse» Car quoique Tesprit de vie se
»soit retiré de son corps, le baume cependant y demeure et avec
»lui une vie latente^ ce baume qui préserve les autres corps humains
•de pourriture U
Lea quintessences et les esprits existent dans les racines, les liquides,
les chairs, le sang, les os etc. : »Sachez donc que l'esprit est vrai-
*raent la vie et le baume de toutes les choses corporelles. c Le
cœur guérit le coeur, le poumon le poumon, la rate la rate etc.
Quand à lui, il emploie souvent la mumie tirée des corps. »La
*mumie est une lïqueur esparse par tous les membres du corps, de
»telle vertu et ibree qu'il est requis, divisée toutefois de cette façon :
»en la chair selon la nature de la chair, en l'os selon la nature
»d'icelu}', aux artères et ligaments suivant leur nature, en la moelle
»aux veines et au cuir, comme es autres. c . . , »D'où s'ensuit que
»la mumie de la chair guérit les play es de la chair etc.«.
L'idée directrice de l' Organotherapie est bien énoncée, mais sa
pratique est défectueuse* En effet, nous ne devons pas oublier que
i9oa 21
382
nous sommes en pleine période alchimique, et c'est par des moyens
violents, des distillations, que Paracelse cherche les quintessences des
organes, de sorte qu'il tue la méthode au lieu de la propager par
les succès. Nous voyons cependant encore, en 1620, Tallemand Teufzel
écrire un livre sur les vertus des mumies.
Souvenons-nous aussi que c'est l'époque où triomphent l'astrologie,
l'occultisme, la Kabbale, et nous ne serons pas étonnés des aberra-
tions de la méthode. A côté des bons procédés et des remèdes actifs
indiqués par la tradition, naissent les pratiques les plus bizarres;
c'est au respect de la tradition que nous devons le maintien de la
thérapeutique organique qui aurait succombé sous les coups des
Alchimistes tels que Paracelse et David Planis CVzTnpy dit l'Edelph
(Œuvres Paris, 1646) qui employaient les eaux distillées d'organes,
ou les extraits empyreumatiques divers obtenus par le feu. Près de
ces nouveautés inertes, les méthodes anciennes actives donnent un
nouvel essai à l'organothérapie dont le vogue remplira les 16e et
17e siècles, pour sombrer à la fin du dix-huitième.
A côté de pratiques eflScaces, telles que celles du Trésor des poures
(Paris 1517) recommandant le poumon de renard contre la phtisie;
de Fernel apprenant dans sa matière médicale que le poumon de
renard séché et bu soulage ceux qui ont la courte haleine, rejoint
les ulcères des phtisiques et fortifie la substance des poumons; de
Jeaji Gœurot (1579) et de Joubert (professeur à Montpellier) qui
préconisent le même organe contre l'asthme, la dyspnée, la toux;
nous voyons aussi les superstitions: de Pierre d'Espagne (1525)
qui prétend que la cendre d'excréments humains guérit toujours la
taie et le pannus, et que pour se préserver des maux d'yeux il faut
porter sur soi des yeux de loup; de Manard qui, au milieu du
siècle, recommande comme antidote contre la peste, le sang desséché
de canard, de bouc et d'oie avec la rue, le fenouil et le cumin, et
qui attribue aux anchois des vertus spécifiques contre le fléau en
faisant porter des amulettes d'arsenic et d'huile de scoi'pion; de
Benoît Veltori (1562) qui recommande contre les convulsions un
remède composé de graisse d'oie, de chair de chat rôtie et de quelques
aromates.
Nous pouvons heureusement, au 16c siècle, citer des travaux plus
sérieux. Vers 1530, Bälde ^wgre j466af/o étudiant la vipère, trouve sa
chair alexitère, antidote des poisons et capable de prolonger la vie.
Mais en 1559, Mathée traduit les six livres de Dioscoride et en 1561,
Matthioli y ajoute des commentaires et en forme le codex du siècle ;
c'est à cet ouvrage que la méthode doit en partie sa vogue. Eu
383
1500- J. B. Porta üSpUque d'après la sympathie ou rnttraction des
parties öiiiiilaire^, raction des cervelles dVininumx sur lea force.^ de
rriiiie huiiiaine.
Il paraîtrait qu'à la liii du siècle, Gahelahm-er avait compoatî un
traité sur le loup et 1 emploi de ses parties en mededne, qui ne fut
malheureusement pas imprimé.
Au dix'septiême gièele nous aurons largemeut à glaner. Noug? y
trouvons d abord los débuta de la transfusion sianpfuine, qui est de
rorrçanothérapie siir le vif et dont la premièro application est pro-
posée par André Lihavlm (E)cam#?n philosophia? wqsib^ qna^ veteri
abrogandœ opponitur* Franefoii 1G15,), puis* ensuite par le curé
anglais, François Potier (l(î40)* La premiere opération avérée fut
tentée en 1Gîj8 par Hansheau, et perfectionnée par Lower et T. Denys
{Vnx'h H.>6G). Nous citerons comme opérateurs de ce genre King,
Coxë^ Cümini et Grkoni (1067), Paul Manfredl et Guillaume Riva
(1G68), Balthazar Kau ff mann et Mathieu God^ifröy Puzmann {Fmne-
fort sur Oder, 1083),
Pour Torganothérapie pure, nous citerons, Ducheme sieur de la
Violette {Conseils de médecine h T usage des principaux savants
étrangers, 1(324, Paris) : Nicolaa Abraham de la Frambohière (Œuvres,
1613 et 1631) ; Guillaume van den SoJ^acke (Historia medica, in qua
Libris quatuor aniuialinm natura et eornm Mediea n tili tas , ♦ , etc,
Bruxèlleii, 16311); Jmn de Kenou (1608); liauchlu (Traitéa divers
et curieux de médecine, Lyon 1640) s*est surtout occupé des pro-
priétés du cerf; Gaspard Hoffmann (pharmacopée allemande 1646);
enfin un traité latin traduit de Farabe en 1647 et attribué a //oi-
da}*rahimmns^ (!) mit eu vogue, paraît-il, les extraits organiques.
Nous arrivoua, vers le milieu du siècle^ à une nouvtdle jdiase issue
des idées de Van Ilelmont^ Cet auteur, outre un ierment principal,
rArchée qui eat en somme le principe vital, place dans chaque
organe un archée secondaire ou ferment nécessaire aux trausmu tat ions
et à l'accroissement de chaque partie et qui a propriété de trans-
former la matière sur laquelle il agit, en sa propre nature. Ce sont
les premières origines des idées sur les ferments solublcä ; les odeurs
de ces terra en ts se manifestent même dans nos organes et nos vais-
seaux et s*y répandent eu atomes ou effluves très-déliés. Les venins
sont fermentaux (notion vérifiée actuellement), nous ne vieillissons
que par la diminution ou le défaut de ferments. Les faiblesses des
parties sont accompagnées d'une diminution du ferment végétatif et
de là dérivent les dégénérations et les excréments des organes. La
mort n'enlève pas toutes les qualités de la vie dans les substances,
27'
384
el celles-d traiisniottent une partie de leurs propriétés à ceux qui
les ingèrent, de là la puissance des renièdes et des aliments.
Van Helmont aurait done dû logiquement déduira de isea idées
la notion d'organothérapie, et chose curieuse il se moque de ceux
qui emploient le poumon de renard chez les asthmatiques; il se
serait cependant quelquefois de ces remèdes îndiquéa par 1* usage et
traitait ses pleurésies par le sang de boue, A côte de eelà il em-
ployait des procédés superstîtieiu', tels que des ceintures de crapauds
ou de peau de serpents.
Néanmoins, bous les efforts de De^carte^^j Wlllifi^j S*/irms de Le
Boëj Eiimüller etc., la doctrine des ferments emplit la tin du 17e
siècle et le commencement du 18e. Tout s'opère dans les organes,
et dans le corps par des fermentations. Pour WUUs les vaisseaux
des testicules tirent un elixir des parties constituantes du sang, la
rate en retient la partie terreuse et communique un ferment igné»
(1659,) Michel Etimuller qui produisit surtout de 1644 a 1001,
pr^^couise nettement l* Organotherapie et rexplique: »On ne peut
>douter qu'il n'y ait dans les vaisseaux des testicules un levain
»particulier qui soit Tauteur de ce changement singulier qui arrive
*au corps quand la semence commence à engendrer..,". *Les nites
>de quelques animaux, du cerf et du bœuf, en décoctions ou réduits
*en essences, sont spécifiques contre les cachexies des filles par sup-
» pression des mois ... on peut penser fpfil j a dans la rate certain
»ferment..* lequel levain empreigne le sang qui y est aporté . . *'*
Le sang et le cerveau d'un moineau tues dans le temps du rut, le
sang et les testicules de cerf tué près de la biche en rut, rendent
les gens vigoureux en amour. Le poumon d'agneau et de renard
sont recommandés dans la phtisie et autres affections du poumon.
Cheï Syh'hij^ de Le Boë les ferments jouent encore un rôle, mais
mal défini, cependaut les sécrétions internes y sont aussi pressenties;
les glandes lymphatiques perfectionnent la lymphe, le foie verse tVun
côté et d'un autre des }>roduits dans le sang qui est le centre de
réunion de toutes les humeurs des sécrétions; la rate (Sylvius fut
surnommé le patron de la rate 1588 — 1672) verse dans le sang un
ferment purificateur.
Itoîwlère (Nouveau cours de Médecine, Paris 1660) nous dit aussi :
»Les parties génitales de Tun et Tautre sexe sont encore pleines de
»ferment, qui n'agit pas seulement dans ces parties mais qui donne
»de la force et de la vigueur à toute la masse du sang et à tout
»le corps.**
Chose curieuse à mesure ï^ue nous allons voir se développer la
I
I
385
notioD den secretions internes, noiLs verrcpns diminuer la pratiijiie
orgitDothempifjiiis fjuoitiue la rektinn eût été indignée par des auteurs
connue Etttiiüller; la faute eu eât d*abord au eliimismc qui prend
do plus en plus d*exteti?sioi], puis ti la période iatm-mécauicienne qui
suivit L*art hermétique qui sViftinait plnsen plus pourse trausfurmer
en Ckimie ne pouvait tirer des âuljstitnees actives par ses procédés
violents, et l'ineffiesieité de ses produits d'origine animale ne pouvait
que nuire à la méthode. Les iatro-mécaniciens qui remplacèrent les
ebamiâtres ne trouvaient aucune indication pour remploi des organes
anin*aux* Cependant il y eût une espèce d'école éclectique de fonds
iatro-méeanique mélangé d'idées fermentatives, dont l'empirisme gai-da
les principes de la tradition. D'autres comme Sydenham tout en
reconmiîsîîant la valeur des remèdes animaux, ne les emploient pas
comme se rapprochant trop de la natm^e de Thomme, et par suite
ét4int trop puissants.
Nous citerons Kirkerm qui soutient dans son art magnétique, que
les parties des animaux conviennent aux mêmes parties de F homme,
ainsi que la pharmacopée de Schrœd^r (1008). Le Médecin Ruyal
(Paris 1(355) nous initie à toutes les conditions médicales tirées des
animaux. Françom Uayh (Dissertationen medicfc, Toulouse Iß 70) faît
dépendre la sympathie des organes de leur analogie de structure et
de fonction, mais il y mêle un fonds de superstition. Sont organo-
thérapeutes: Zwei fer ( Ph arm aco pea regia, lt>75); Lazare Meymomüer
(Cours de Médecine en français, Ljon 1671); Moïse Chara^ (Nou-
velles expériences sur la vipère, les eifets de son venin, et les remèdes
exquis que les artistes peuvent tirer du corps de cet animal, Paris
IGOO); Jmn Dùlée (Tbeatrum theriacae ctnlestis HotFstadianœ,
Hanovre 1680).
C-elui qui voudra consulter les œuvres de Van der Wlel (1687)
trouvera de curieux détails historiques sur les propriétés du sang
menstruel (trad. Planque, Paris 1758).
Turquei de Maifenie (Pratique, Lyon 1693) donne un grand
nombre de recettes de poudres et mu nu* es organiques, et Datach de
la îlk'lère (Le Trésor de la Médecine 1607) s'enfonce plus dans la
fantaisie. L'abbé Rou^jseau (Les Secrets et remèdes éprouvés dont les
préparations ont été faites au Louvre, de Pordre du roi^ 1697)
voudrait voir emprunter à l'homme les éléments des remèdes et il
reproduit le raisonnement suivant tiré de Daniel Becker (Mundus
microcosraicus, etc. Rostochii 1G22 et Londres 1660): *La belle et
»divine harmonie qui se trouve entre les parties par laquelle un
1 membre est propre a soulager le même membre et les mêmes
386
»parties, prouve combien il est évident qu'on peut tirer de très-
» grands remèdes du corps humain, les choses semblables étant con-
»servées par leurs semblables. Si véritablement, que certaines parties
»des brutes soulagent et guérissent les mêmes parties du corps de
»rhomme, par exemple la cervelle de lièvre est bonne aux raîiux de
»tête ainsi que le poumon de renard et de veau aux phtisiques et
»aux pulmoniques, le cœur de cerf est un grand cordial, le gésier
»de poule fortifie Testomac, le foie de loup est bon aux hépatiques,
»la verge de cerf aide à la génération/*
Au dix-huitième siècle, c'est le traité universel des drogues simples,
de Le mer y qui nous donne d'amples renseignements sur la matière ;
puis Saint Hilaire (Remèdes des maladies du corps humain 1702);
Pomet (Hist. Gal. des drogues 1735); le Dictionnaire pharmaceutique
à" Alexandre (1738). Mais le thérapeutique organique décline de plus
en plus, il n'y a plus qu' empirisme et superstition, même chez des
auteurs comme le grand Frederic Hoffmann qui vers 1739 a de la
peine à croire que dans l'épilepsie, il y ait des remèdes meilleurs
et plus certains, que la poudre de vers de terre, celle d'arrière-faix
humain, la rapûre de crâne humain, le pied d'élan et la peau humaine.
Geoffroy (Traité de matière médicale 1750), nous dit encore que le
vrai spécifique du poumon de l'homme malade est celui du renard
qui agit par vertu consolidante et conser\'atrice. Mais alors qu'il
annonce que »les humeurs d'un animal peuvent suppléer au défaut
»de sécrétion qui ne se fait pas pour celui auquel nous empruntons
»des secours étrangers", il substitue le bouillon de mou de veau aux
poudres; il indique aussi que beaucoup de ces remèdes sont aban-
donnés aux empiriques. Il parait qu'en 1790 Buchoz a fait une dis-
sertation sur les usages que la médecine tire de l'homme même,
pour la guérison de ses semblables ; je n'ai malheureusement pu
mettre la main sur cet opuscule qui nous renseignerait sur les idées
en cours à la fin du 18^' siècle. Spillmann en 1783, Gren (Halle
1790) se basant sur des principes chimiques condamnent de parti
pris ; Thouvenel dans un mémoire sur les substances médicamenteuses
ou réputées telles du règne animal (Bordeaux 1778) ne les considère
que comme substances alimentaires.
Ces appréciations n'ont rien qui puisse nous étonner, puisque les
modes d'extraction préconisés par la Chimie, tuent les principes actifs,
la vie des organes. Partout les bouillons, les décoctions obtenues par
l'eau bouillante qui coagule les albuminoïdes actives, remplacent les
ingestions d'organes frais ou de poudres desséchées. L'empirisme se
continuera au 19^ siècle sous cette forme, et les bouillons de mou
387
de venu vt d'eacitrgots, les sirops de même nom, continuèrent h figurer
dan» k*a tniité« do matière médiculu ou les répertuire^ de jiliîirnmeie.
Uertaiua inédecinis emphiieiit rependiint encore contre l*atiemîe et la
plitbie au début, l'absorption de sang ehaud à labattoir (ainsi
Vuvard en ISGo},
Apres la découverte des ferments solubles, Torgano thérapie prit
une autre forme, d origine seientîtîqne; la diastase, la pepsiine, la
paneréatine, furent employées danîî les digestions diflSciles, mais ce
ne fut qu'après les travaux de if röirü-Ä^M^rrf que commença 1 etude
raisonue'e des principes urganiques. La période aetuelle comuicuça le
l^r juin 18B0 avec les paroles suivantes de cet auteur: >Un champ
»immense s'ouvre aux praticiens qui voudront employer dey liquides
»extraits des divers tïs.sus et organes comme moyen thérapeutique/*
Mais revenons en arrière pour voir se développer la notion de la
vie interne. Au milieu du XYIIIi^ siècle, piimlt un homme de r^énie
qui n'a jamais été appréeîé à sa juste valeur, c est Théophile de
Bordeu qui développe plus scientifiquement Vidée de Ä«A/ que chaque
or;(ane a sou tact, ses désirs, ses aversions; pour lui chaque glande
(Reeh. anatomiques sur les glandes 1751) agit comme un corps à
part qui lui fait goûter les humeurs, prendre co qui lui plait et rejeter
le reste; le eoqis vivant (Rech, sur les maltidies chroniques) est un
assemblîLge de plusieurs organes qui vivent à part; chacun, vivant
de sa propre vie» (Analyse médicinale du sang) repaud autour de lui,
des émanations, des exhalaisons qui ont pris son ton et son allure;
la lyujpho a pris les qualités individuelles de tous les tissus qu'elle
a tnwersés, d*oii elle est issue et dont elle a reçu la signature* Le
sang roule toujours dans son sein des extraits de toutes les parties
organiques, avec des qualités particulières nécessaires à Taccord du
tout. Les Chimistes par leurs analyses ne peuvent les eonnaitre» car
leurs manipulations détruisent la vie* Il dit nettement, paragraphe
XXIX : »Chacun des organes^ aussi sert de foyer et de lubomtoire à
»une humeur particulière qu'il renvoie dans le sang après l'avoir
»prépjuréé et fécondée dans son sein, après lui avoir donné son carac-
itêre radical/* Tout est à lire dans les ceuvres de de Bordeu qui a
inspiré Diderot^ Thouretid et d*antres auteurs, et qui est le digne
précurseur de Bkhaf, La fin du 18^ siècle et le commencement du
XrX«*, sous rinfluence de ces idées, virent renaître une école du
naturisme hippocrutique qui est la seule tradition médicale de valeur,
admettant la sécrétion interne de toutes les parties du corps, car,
comme le disait Diderot dans ses pages physiologiques: »Il y a
»certainement deux vies très-distinetes, même trois : La vie de Tanimal
38S
»entier; lu vie de cluieuu de .^es org^iues; lu vie de k molecule/*
Nous voyons aiü«i, LegaUoh (Le sang eat-il identique dans tous
les vaisseaux qu'il piireourtV Dissert, iuaug* 1801) s'exprimer di.^ la
façon auivantc: »Le triomidie de la Chimie unimale serait de trouver
»les rapports entre le sang artériel, la matière de telle sécrétion et
»le sang veineux correspondant, tant dans Tétat saio que dans Fétjit
»pathologique des divers animaux, de trouver des differences entre
»les divers sangs veineux, de trouver enfin ces différences propor-
»tionnelles a celles des sécrétions correspondantes/'
Bichat dans ses recherches physiologiques sur la vie et la mort
Pma 1805, reprend les idées de de Bordm* Pour Trerimnus^ Cuvier
(Leçons d'anat. comp, année VIII, t- V, p* 202) toutes le.s fonctions
des corps vivants peuvent être eonsidérées comme des sécrétions»
Dons la physiologie d'Adelou (1823) ce sont toujours les mênies
principes; les sécrétions internes sont très-bien étudiées sous le nom
de sécrétions récrémenfcitielles, Brotissak s'exprimait »Pendant que
»les fluides se meuvent dans le tissu des glandes, il s'y opère, outre
»la nutrition, des changements dans la forme des fluides qui ne sont
»pas employés à cette fonction, tels que chaque glande fournit le
»sien avec des caractères particuliers."
Mais sous rînfluence de Técole organicîenne, le XIX *= siècle aidé
dé la Chimie qu'il croit toute puissante, n^examine plus que les
extraits de laboratoire, ne considère plus Torganisme que comme un
chimiste matériel, et abandonne la saine tradition, que les idées de
pathologie cellulaire fondées sur Thistologie, puis ensuite les théories
microbiennes, éloigneront de plus en plus.
Il y a bien quelques éclairs lumineux, mais le siècle emballé dans
un solidisme exchmf mcconnait les sécrétions internes. Nous voyons
cependant Claude Bernard^ (Leçons de physioL exp. t. T, Paris 1855,
p. 96), nous dire que Hiistoire du foie établit maintenant d'une
manière très-nette qu'il y a des sécrétions internes; plus tard, il j
revient encore, (Rapport sur les progrès et la marche de la physio-
logie géu. en France, Paris 1867, p. 73 à 84), mais comme les
chimistes ne peuvent isoler ces produits secrétoires, la leçon reste
lettre morte. Broicn-Séqnard en 1869 avait encore ajouté, que toutes
les glandes »qu'elles aient des conduits excréteurs ou non, donnent
»au sang des principes utiles dont Tabsence se fait sentir quand elles
»sont extirpées ou détruites par une maladie", mais ce n'est que
vingt ans plus tard qu'il reprit son idée.
Aujourd'hui, !a question des sécrétions internes est toute liée, à
celle de l'organo thérapie, et je ne retracerai point Thistoire actuelle
389
préseolo ù Li mémoire de tous* J^ijoutemî qu'il me semUt» que les
clierclieuni ibut em;ore fausse route vu cette occasion» et que s'ils
continuent a suivre la voie dane laquelle ik sont engiigé«;, ta méthode
rm[\\e fort de sombrer à nouveau. Pen^ontie un encore couipri-s rim-
partante rclatioti qui existe entre les ferments soluble;* et ces ques-
tious, malgré que depuis trois années je combatte pour cette tbèse* ^)
11 n'y a encore actuellement qu'un seul auteur, dont je me suis
inspiré, qui ait bien entrevu le problême de la vie et découvert la
transition entre la tradition médicale ancienne et les faits trouvé«
et mal interprétéa par lecole bactériologique. A> Béchnmp a, de
1858 à 1870, établi la théorie mierozymienne, qui ne considère plus
la cellule comme Tunité vitale organique, mais comme une association
d'organismes autonomes et indépendants, les nucrozymm* Chacun
d eux vit sur un mode général semblable au nôtre, sécrétant ses
ferments solubles^ digestifs, ou zymases, qui lui permettent de modi-
fier le milieu dans lequel il vit, aident a son absorption, à sou
assimilation, à son accroissement; chaque zymase permettra de carac-
tériser la fonction physiologique du microzyma dans la cellule et
dans l'organe, fonction variant avec Teapèce animale et Tage des
individus.
Je ne veux pas développer ici ees considérations, sur lesquelles je
reviendrai dans un article à part, où j'envisagemi rhistorique et la
synthèse d'idées plus ou moins analogues, émises depuis, mais je
veux en tirer des conclusions praticpïcs.
Si Ton ne veut pas que la métliodc tombe en discrédit, il faut
lui faire donner des résultats probants ; or si l'on examine les divers
travaux récents sur la question, en prenant chaque organe séparé-
ment, on arrive à des résultats divergents, (J'est que les méthodes
d'extraction des produits sont toutes défectueuses, et les médicaments
lancés en pharmacie essentiellement différents suivant leur mode de
production et leur origine. Si j'ai obtenu, en Organotherapie pulmo-
naire, des résultats supérieurs a ti>us ceux obtenus, c'est que je me
suis lancé sur les bases ]ïhysiologiques établies par Béchamp^ On
oublie trop que les manipulations chimiques ou physiques tuent ou
réduisent considérablement la vie, et que la méthode de choix serait
l'absorption de Torgane cru et vivant. Les ferments solubles, les
zymas:€J$^ ne sont-ik pas les produits les plus fragiles qui existent,
annihilés par des causes legeres V Aussi k\s liquides glycérines, (qui
sont la forme la plus eaiployée), sont-ils après leur passage à travers
^) V. man arfirltt; La PulmoÙémpîe. Franuc Mcdie&le> 1S96.
390
les bougies filtrantes des ingrédients de peu de valeur active. Uor-
ganothérapie est le seul nom qui convienne à la méthode, on pour-
rait à la rigueur prendre celui de zymothérapie qui conviendrait
moins bien, mais on doit rejeter celui d! Opotherapie', que le professeur
Landouzy a inventé pour la gloire d*un néologisme. Ce mot indique
justement le rappel du mode d'extraction le plus défectueux.
Vouloir suivre les Allemands à la recherche des principes extractifs
chimiques notoirement inertes, ce serait donner le coup de grâce à
la méthode, et rappelons nous que Théophile de ßordeu, parlant
des chimistes, nous a dit ces pîU'oles toujours vraies: »Ils auront,
»avant d'arriver au plus léger, au plus indio*érent de leurs principes,
»détruit Taninialité, dérangé la contexture organique, décomposé
»entièrement la symétrie animale, éteint la vie, la chaleur naturelle,
»détruit l'équilibre de la mixture des humeurs et des solides: ils
»ne nous offriront enfin que les débris de toutes les parties qu'ils
»auront travaillées. (Analyse médicinale du sang, paragr. 17.)"
OIRCULUS THE II A PI iE.
D. ïIooPEU. Akdkiu: an ancient eastern medicine. The Indian
Lancet, March 16, 1900.
L'Akakia est une drogue trùs ancienne, nientionnco par Hippocrate et
Dioscoride. Suivant les auteurs persans elle provient do Tarbro Karaz, qui
est VAcacia nilotica^ Delile, (=: Ac. iiera^ Vesling). En 1837 L. da Costa
a public dans lo Journ. Asiat, Soc, Bcmjalj t. VI, p. 392 un article sur
l'Akakia du Makhzan-al-Adwiyah do Mahomed Khosru Khan ; on broie les
fruits non murs dans un mortier, on les fait bouillir dans l'eau jusqu'à
consistance épaisse, puis on les verse dans des formes et on laisse sùchor ;
parfois on verse lo tout dans des petites vessies. Lo produit vient do la
mer rouge et des ports pei-sans à Bengal ou à Bombay d'où il passe dans
les autres villes do Tlnde, où il est aussi connu sous lo nom do Babul.
I/auteur a analysé plusieurs specimens de Bengal qui contenaient 20 ^/q
d'acide tannique. L'extrait d'Akakia (jui représente les masses employées
en Perso et en Arabie en contiennent jusqu'à GO "/,). Mais dans l'Inde les
substitutions sont si frécjuentes, que l'auteur a analysé aussi des substances,
souvent falsifiées d'une façon si stupide, qu'elles no contenaient aucun
élément soluble.
Peroens.
BEMERKUNGEN UEBER DAS ALTER DER POCKEN-
KENNTNISS IN INDIEN UND CHINA.
VON
PuüF, JOHANNES ORTH, m Götlingen.
Die AnfTuben aller Forseher, welche sieh mit der Geschichte
der Packen hcücliHfügt haben, atimnieii darin überein, dass
die Inder f?eit nralten Zeiten die Kriuikbeit gekannt hjiberu
Eine uanptstnt^ce dieser Annahme bilden die Ant^ttheri Ilnlvvell.^ ')>
eines iq Indien thîitig gewesenen englisclien Arztes, welcher berichtet
dass ssti der Zeit» in welcher die AnjLchtornih Uhade ^eunnnteii Schriften
der Hindus verOÜentlielit wurden (nueh Angaben der Brahmimeü vor
'Î800 Jahren) diese Krankbeifc schon seit einer gewissen Zeit be-
knnnt <fewesen sein musse, da diese Scliriften eine Ai-t von Gottes-
dienet anordnen mit Pnnjnhs oder Opfern für eine weihliche Gottheit,
deren Hülfe und Schutz wahrend der Dauer der Poekenzeit abgerufen
wurilen. An einer anderen Stelle ^) bemerkt Hol well, nachdem er die
Methode der Inoenlation der Poeken, wie sie von den Brabmanen
nngewnndt wird, geschildert hat, dass der die Impfung Ansfiibrnnde
vom Anfang bis zu Ende seiner Operation niemals aufhört einzelne
Theile der Gebete herzusagen, welche nach der Aughton*ah Bhade
an die vorher genannte Göttin zu ricliteu sind.
Diese Angabe ist in die Geschichte der Poeken von Moore'*)
tiber*^egangen, welcher nur mit Hälfe eines Indophilologen die Be-
zeichnung des indischeti Huches in Atharva-Vedu richtig sttdlte, und
findet sich seitdem in eügUschen ^) und nicht englischen Schritten
{besonders auch bei Krause ^)) wieder.
I) Hoiwe]]« itn noi^oaut. «jf thi? rnnuncr of inorulatuifi; füir Ihc iniaUpoi in (hü Eii^t Indien«
I^iiiikm 1707, p. 7: at tun piTunl in which îlitî Aiiirtkün-ah lUmile si'r(|iti(('iii* of iUv ^t'iitiMi*
vivtv prt>tiiulsfi-"d (act'unUiijjE lu (lie ïimiuîns ibree thiiusjiml dim.' înunlnJ îiml si?È()' yiwr^iw^it)
tbU dincdîtir nmai ïbuu hûvc Wii t>ï some i^tiiiidiaiür, ut ILuîw flfri[ilupi-i^ inMUatc jv funn «f
dïvim; wiirah^j vvîUi PtHtjahss or *tlMji|y», Ir* a kmcklc Diviiiily... whoâ«; nid ami pjirriniagjo
lire mvtïki'd tiuriniç lliiî «mtintiancc of Xht »mnîljMti »caâoiL . , *
^ [V. 17. Frtim Ihc tiim' hc Wj^ns the dry fridiiin to the iy'm^ iW knul **( the himdagi'
h« uuvcr eciiscs r^rîtiii^ some portioas of the wonihîp MpjMjiiUed bv the Au^^^ktumih BbiKletn
he jïaid tu the ftruialu IKvîûiiy befüre meiiliünt^d.
^> Mof>re. The hisfary of tJi« ümaUpoi London 1815, p. Ül iiml 211.
*) 3ä. li H. WilhiEi, MiäeelL Work* eil hy Ashhy Kmith. L.mdou lH2î, ji. 72. Wh, Ainslie.
Uhsiirvation* resp. the amnUirox. Traii*nH, n)j. Asiat* Sc«?, IT. Itiimhm ÎKiîO, p, ft2,
*) KraiiAc, Leber d»» AJter der Menicheupocketi, ilaiîtiaTer ISÄ&* p. 32.
392
In Deutschland hat von neueren Schriftstellern Haeser allerdings
die Angabe in sein Geschichtswerk nicht aufgenommen, aber Hirsch
sagt in seiner historiseli-geographischen Pathologie^): Hol well, der
lange Zeit in Indien gelebt hat und dessen Zeugniss alles Vertrauen
verdient, theilt mit, dass sich in der Brahmanenkaste uralte Tradi-
tionen über das Vorherrschen der Blattern in Indien erhalten haben,
dass hier seit den frühesten Zeiten ein Tempeldienst für eine Gott-
heit besteht, deren Schutz und Hülfe bei epidemischem Auftreten der
Krankheit angerufen wird und dass im Athar-Veda -) eine Beschreib-
ung dieses Tempeldionstes und die Gebete enthalten sind, deren sieh
die Brahmanen bei der eben dort seit uralter Zeit geübten Blattern-
Inoculation bedienen.
Joachim ^), welcher in einer Abhandlung über die Diätetik und die
Krankheiten des kindlichen Alters bei den alten Indern auch die
Pocken berücksichtigt, bezieht sich ebenfalls auf HolweH's nach
Krause citirte Angabe bezüglich Atharva-Veda, fügt aber in einer Fuss-
note hinzu: »Leider sind nur Theile daraus übersetzt, so dass ich die
betreffenden Stellen im Original nicht wiedergeben kann".
Er ist nicht so vertrauensvoll wie Hirsch denn er schliesst seine
Darstellung mit den Worten : > danach scheint es in der That nicht
unwahrscheinlich zu sein, dass bereits in Indien die variolae oder
eine ähnliche Krankheit gewüthet haben, indess aus dem Angeführten
kann man diese Frage mit Sicherheit nicht beantworten".
Der neueste Bearbeiter der Pockengeschichte endlich Immermann "*)
sagt: »In Hindustan dagegen scheint die Variola seit sehr alten
Zeiten einheimisch gewesen zu sein (Holwell). Dafür spricht, dass
bereits die alt Brahmanische Mythologie eine besondere Gottheit
(Takurani) für die Krankheit kennt" u. s. w.
Eine von mir unter gütiger Mithülfe meines Collegen Kielhom,
des Professors der indischen Philologie in Göttingen sowie des Herrn
I. Jolly, Professor des Sanskrit in Würzburg angestellte Nachforschung
hat nun das überraschende Resultat ergeben, dass im Atharva-Veda
der Pocken überhaupt keine Erwähnung geschieht, dass weder von
Gebeten zu einer Göttin der Pocken eine Spur zu finden ist, noch
der Name einer solchen Göttin, von Holwell Gootee ka Tagooran,
von Moore Guti ka Takurani genannt, erwähnt wird.
1) Hirsch. Handbuch der hist.-gcogr. Pathol. 2 Auilage. Stuttgart 1881, 1, S. 89.
3) Soll hcissen Atharva-Veda. O.
8) Joachim. Arch, für Kinderheilkunde XII, 229, 1891.
^) Immermann. Nothnagel's llandb. der spec. Path, und Thor. IV, 4, S. 5, 1896.
393
Damit hatte die Lehre von der umlten Pockenkenutnisâ der Inder
einen erheblichen Stosz erhalten nud es) war die Nothwondi^kcit
gegeben, nachzuforschen, wie ea denn mit der Pockonkenntuiss der
alten Inder in Wahrheit stände.
HeiT Prof, Jolly, welcher die medizinischen Sanskrit werke für den
Ton Herrn Kielhom herausgegebenen Grnndriäa der indischen Philo-
logie bearbeitet, hatte die grosse Frenndlichkeit, mir nicht nur aber
das Alter der Pockenkenntnisa in Indien, soweit *<ie ans den indi-
schen Schriften zu entnehmen ist, ausführlichen Aufschlnss zu geben»
sondern mir auch äu gestatten, von seinen Angaben oiîentLichen
trebrauch zu macheu*
Es drängt mich, demselben auch üffentlich fiir seine Unterstützung
meinen besten Dank zu sagen*
Nach den Mittheilungen des Herrn Jolly kommen die Blattern
(Pocken) Maaürikä von Linse Masura benannt in den alteren Sans-
kritwerken über Medicin nur wenig vor. Im Atharva-Veda koninien
die Pocken nicht vor, jedenfalls das Woi-t Masürikü nicht, ebenso
wenig in dem zum Atharva-Veda gehörigen Kanisikasûtra^ das viele
Namen von Krankheiten enthält. Diis M iäes Verständnis» bei Hol well
mi Wühl m zu erklären, dasöi man früher, ehe der Atharva-Veda
gedi-nckt und näher bekannt war, wohl glaubte, alles anf indisehe
Medizin Bezügliche auf deü Atharva- Verla zurückführen zu dürfen.
Bei C'araka ^) sind die Flocken nirgendi* erwähnt, desgleichen nicht
in der Bowerhandschrift ^) ; bei Sus'ruta *) wird den Pocken kein be-
sonderer Abschnitt gewidmet, er neunt sie aber als eines der kleine-
ren UebeL ^)
In Väghbtitas Astangahridaya *) werden die Maeurikä an verschie-
denen Stellen erwähnt ^) und an einer Stelle ^} heist es »harte Pusteln
an den Gliedern und im Gesicht, die von Hitze, Fieber un{l Schmerz
begleitet sind, von der Grosse und dem Aussehen einer Linse (Mas um)
werden auch danach benannt*' (nämlich Mttsürikri).
Indessen befindet sich ein besonderer Abschnitt über Pocken und
*) Walirsi'hciuUch nu» dem 1. Jabrh. v. Chr.
^ Etwa 5, Jahrh. tiacb Cbr.
*) J}îïr bcknnute Stcliti im SuaVnliip deren B^£ichiing auf die PcK'keti lIiwaiTi Gc«fh. der
Med. in, 18« 13S2 auf dji3 Aut^intut von Prüf. Stüuzkr nutîi zwiiifulhjift ]a3sen 2U miLs^cu
glaubte^ hl n&cli Juil^ zu ubirräEtzen: „Mtt Uliit, Fieler um! Sehmcrx i.mher^kcnde
knpfcrrotbij Puatdn mit gi^lbetn (Aui»iluij»?) un den Oliedem uud im Gestellt »îud lü» Pucken
lIlKUiLhcft",
4) Naeb Hutb sclaon im fl. Jabrb^ lu Car, entitandt^D^ da be reib vqiu 9* Jahrb n Chr*
citlt; Ccbef»l/,uiig in daa t i beton iüobe t'xir^Ürt,
«) Siii-rrt*tb 5.' Ill, NiiljlDasth lÜ.2ä f., ebenda 10.32.
«) ütl 31.8.
394
ihre Behandlung auch in diesem Werke nicht, während andere Haut-
krankheiten wie z.B. Lepra ausführlich darin besprochen werden.
In dem vielgelesenen Compendium Särngadharasamhitä, welches
ziemlich modéra, aber jedenfalls älter ist als der gleich zu erwähnende
Bhävaprakäsa, werden die Masurika als eines der kleineren Hebel
erwähnt und in 8 Arten eingetheilt.
Von den Handbüchera der Therapie enthalten Vrnda's Siddhayoga
und Cakradatta's Cikitsüsamgraha wesentlich gleichlautende Reeepte
für die Bereitung verschiedener Decocte gegen Masuri oder Masurika.
Unter den hier gegen die Pocken empfohlenen Mitteln befindet sich
auch das Quecksilber (parada), was für chronologische Zwecke wichtig
ist, da die Anwendung des Quecksilbers als Arznei in Indien erst
ziemlich spät auftritt.
Ausführliche Beschreibungen der Masurika finden sich in anderen
Lehrbüchern jüngeren Datums, so Mädhavakara's Madhavanidana
(pp. 316 — 21) Vangasena (pp. 700 — 703) und diese Angaben kehren
im BhävaprakäScü wörtlich wieder. Auf ihnen scheinen die viel
citirten Angaben über smallpox zu beruhen, welche Wise in seinem
Commentary ^) gegeben hat.
Jedenfalls hat dieser dem zuletzt genannten Buche die Angaben ^)
über die Göttin der Pocken Sitalä und die besondere Form der
Pocken, von welcher die Göttin den Namen hat, entnommen. In
einem Anhang nämlich zu der Darstellung der Pocken wird dort
als eine Unterart derselben die Krankheit Sitala, die Kalte, geschil-
dert, von der es wieder 7 Arten geben soll, die .alle unter der Herr-
schaft der Göttin Sitalä stehen. Weder diese Abart der Pocken noch
diese Göttin scheint in einem älteren medizinischen Werke als in
dem im 16. Jahrli. geschriebenen Bhävaprakäsa vorzukommen, der be-
merkenswerther Weise auch zuerst die Syphilis (phiranga, die Franken-
krankheit) erwähnt. Man könnte hiernach an eine neue Einschleppung
der Pocken durch die Portugiesen denken. Doch werden die Pocken
schon in einem alten Commentar zu Susr. als »Sitalika" bezeichnet.
Hen* Jolly schliesst seine Mittheilung mit folgenden Woiien :
»Nach dem obigen Material liesse sich die Geschichte der Pocken
in Indien, der indischen Medizin nach, etwa in folgende Perioden
einteilen :
1. Epoche, Die Pocken sind noch unbekannt, wenigstens als eine
besondere Krankheit. Doch könnten sie eine der zahlreichen Haut-
^) Wiso, (!^oinineiitïiry cm the Hindu System of Medicine. London 1860.
3) Wise 1. e. p. 235.*
kraiiklieiten tlnr îlltoren inrlinchpu Modiziii min; so umlasÄt dor Aus-
flriiek Kushtha, dor Hchon in der Bower Hundschrifl iiud bei CWîika
oft vorkommt, zweifellos die versehiodensten Haiitkrnnkhoiten, obwohl
er gewöhtilteli nur auf die Lepra bezogen wird,
2. Epoche^ Die Poekeii werden unter dem Namen Masurika
»Linaenkranklieit" als eines der kleineren Uebel besclirieben (Suy-
ruta, Vaglibata, Sarngadhrira). *)
3. Epöcke^ Die Pocken werden von den kleineren Uebeln getrennt
und als eine selbständige ICrankbeit ansfiihrlieh beschrieben, mit
Angabe der Mittel dagegen, unter denen aueh dan wahrseheinlich iiua
der arabischen Medizin stammende Quecksilber erscheint (Madbava-
nidana, Vangaaena, Cakradatta, Vmdü).
i* Epoche. Neben A^w Pocken erscheiat auch, als eine Abart
derselben, die Krankheit Sitala, Sitalika» die von der kalten Behand-
lung ihren Namen hat. Aus diesem Krankheitanamen entäteht die
(îottin Sitabit an die man bei den Pocken Gebete richtet, (Bhâva-
prakaaü, lö, Jahrb., aU^*r Commentar zu Susr. 12 Jabrh. n. Chr.),
IL
Zum Beweis des hohen Alters der Pockenkenntnisa in Indien hat
man besonders auch auf den Umstand hingewiesen» dass dort eine
Pockengottin von Alters her verehrt wurde.
Ich habe schon festgestellt, dass im Athaira-Veda, der allerdings
wenn er I>creits über eine Poekengöttin berichtete, das sehr hohe, weit
über ein Jahrtausend vor f'hristus hinausgehende Alter der Poe ken-
kennt niss beweisen würde, weder von den Pocken selbst, noch von
einer Pockengottin etwas zu linden ist.
Die auch heute noch bestehende Neigung der Hindus, ihren Schriften,
(■ulten etc. ein recht hohes Alter zu geben und mit dem A lies um-
fassenden Inhalt ihrer alten Sehriften gross zu tliun, hat offenbar eine
Irreführung HolwelPs bewirkt* Ueber die von Hol well für die an-
gebliehe Göttin gebrauchte Bezeichnung Gootee ka Tagooran, oder
über die Moore 'sehe Verbesserting Guti ka Takurani konnte ich auch
mit Hülfe meiner philologischen Gewährsmänner nichts genaueres
feststellen, besonders nichts was die Berechtigung gäbe zu über.setzen»
sei es mit Holwell Goddess of Spots, sei es mit Moore und seinem
öprachkenner Goddess of smallpox.
1) ^VUc^ Ilcvii'w of t]iß brstar; of mcJicine, Londcm 1B6Î, II, p, 1D3» Itiilt àw Su»*rii1a-
Poc^kcu nicht fiir ilic |E:*'fiihrlîuliPii cpidumis^'hcn, welche tt für eitii^ neue Krankheit trktiirt,
dl« isrst vitî üipsift^r licsfbt'ii:Win wiifihi; irf niüitil jene kwntitc wM v\\w. müdr Ftirm irewcM'n
îsciti. Man vunjiiiche àw imicr III initj^dlidlteu ttUolii^bcn Aufiîrhlfii d*if HiintnisrbL-D AtrEk
iil*cr i=im* t'liAnikUrmHdi^rtiüif iliT lWkt?Tikmukbcjt, Ü.
Sd6
Nur in einer Beziehung äusserten sich meine beiden Herren über-
einstimmend, nämlich dahin, dasâ Takiirani nicht der Name einer
besonderen CTUttin^ wie das Wort ä, B. von Immenuann citirt wrurdc,
sondern da^a es (thakurani) nur ganz im allgemeinen Herrin, Gottin
bedeutet, wie das dazu gehürige Masculinum thakura Herr, Gott,
bedeutet. Wenn also, so sehreibt mir Herr JoUy, Tagooran nach
Holwell bei jeder epidemischen Hautkrankheit angerufen wurde ^) so
hdsst das nur, dass man irgend eine Güttin (thaknrani) anrief. Guti
heisst in der Bengalisprache -) *Coeon der Seidenraupe**; sollte man
die Pocken damit verglichen haben?
Müss es also gauE dahin gestellt bleiben, ob es eine Guti ka Taku-
rani als besondere Pockengöttin gegeben hat, so darf doch selbst für
den Fall, dass man sie nicht völlig als brahmanisehes Phantasie-
gebilde auffasäen will, nicht ausser Acht gelassen werden, daas man
zu Hol wells Zeit noch keine Mittel hatte, zu unterscheiden welche
Culte der Brahniauen alt und welche modern sind (Jolly), und dass
bei den Hindus, wie schon vorher bemerkt wurde, die Neigung bestand
und vielfach noch heute besteht, ihren Schriften, Oui ten u. s, w. eio
recht hohes Alter zu geben. Somit ist auf jeden Fall die Guti ka
Takurani ungeeignet als Beweis für ein hohes Alter der Pocken-
kenntniss in Indien m dienen* Es kommt aber noch weiter hinzu,
dass die übrigen Nachrichten^ welche sich auf Pockengottinnen be-
ziehen, zweifellos Jungen , und im Verhültniss zum Atharva-Veda
jedenfalls sehr jungen Datums sind,
^) Holwvn 1. c. {>. 7 ft^malc DîvJuîtyi st î lud b^ the eomiiioti jK-oplc Goote^ ka Tn^oorau
(tbc Gij(ltlt;s!^ ti\ Sjiiï(fi) who«t* m\ nud ptrünagu an; iwvok«d Jufing ibe i'^nUiuuaücu uf t
■rnnlljiox j^nâoii, aläo in ibc uiL^äk'ji aTid cvary cataiiöDUä erupuoQ itiâl is m Ukv ^inaUeitl
de^rrœ ï*pïdi'riiiniL
*) Hol well saîniui^ltt: aduc Kt^ualDiAse Imuptâaulilit.'ih ia Ikngnltn.
Fortsetznm/ folgt.
CONTRIBUTION A LA GEOORAPHIE MÉDICALE
DES PAYS CHAUDS.
DlSTlUBUTlON OÉOCfRAPHIQUE DES PRINCIPALES
MALADIES AFFÉRENTES A CES CONTRÉES.
Pau le Dr, X BRAULT,
Profe^mur â l'Ecole de médecine d'Alger^ membre de la Société de
dermaiülaffkf membre correspondant de la
Sodéié de Chirurgie de Paris.
(Suite.)
Maladies dues ou thés probablemext mm a des parasites vécêtaiîx,
MaT.ADIES GÉsifiALEâ,
La piîïvre jauxe.
"S^fmmfm^. nomnwhntîim (C^niibcÄ), — Fièvre peslileuticlk typhus amsin], typhu* bilieux,
typhus irtcmùlc un ciicaru tjpbiis fl'Aniériqii« (Fran^niä), — Vomito iit^ro, Cakntura
(imarilîa (Ispgnob). — Gülb-ßcbcr {AüciuivthIä), ~ Yplluw-feTcr,
Black' Vom it (Anglais),
A n'en paint «loutcr, avant los incursions enropéenneg dans le
Nouveau-Moudoi la fièvre jaune exerçait déjà ses ravag-essnr le littoral
du Mexique et dans les Antilles où elle était |iarfuitement connue
de la population autochtone, les Caraïbes, D*autre part avant la
découverte de F Amérique, avant les expéditions dirigées vers cette
partie du globe, les navigateurs qui fréquentaient assidûment la côte
occidentale de TAfrique, avivaient jamais fait mention de la mabulie.
Il semble done que ce soit une grosse erreur de croire avec Pjm
que le vomito est d'origine africaine.
Il faut toutefois si empresser de reconnaître que les relations pré-
cises d epidémjcs de fièvre jaune ne remontent pas très loin et datent
tout au plus du début du XYIT»= siècle.
Quoiqu'il en soit, il semble bien prouvé par ce que nous venons
de dire que les rivages du golfe du Mexîqne ont été son berceau,
sanB que Ton puisse préciner d'une façon certaine si c'est sur la côte
du Mexique même, aux Grandes Antilles, ou sur la cote orientale
des Etats-Unis que la maladie a pria tout d abord naissance,
C est de ce foyer primordial quVdle s'est répandue deinu's agran-
dissant toujours son cercle d action, à mesure que les transactions
nmri times étaient plus fréquentes et que les tnui sports devenaient
plus rapides. Cette marche envahissante est bien figurée dans le saisissant
schéma publié par 8anarelli* ^)
l] âmiarvllî : La Uovrt jnunej Bitiuô^ni|iliiL'is i.'litiî«|ii(îÊ 180S, juigt^ 3.
I9Û0. ^
398
C'est de ce foyer primordial sur lequel nous croyons avoir assez
insisté que la fièvre jaune s'est répandue au XVIIIc siècle dans les
divers pays où elle a été signalée à cette époque, côte orientale et
occidentale de l'Amérique, côte occidentale d'Afrique. Dans ces
diverses contrées elle a fini par devenir endémique et nous devons
voir là autant de foyers secondaires d'où sont sorties une partie des
épidémies constatées sur le continent Européen.
La zone d'endémicité de la fièvre jaune est assez limitée quand
môme; elle règne dans tout le golfe du Mexique, dans les Antilles,
sur la côte du Brésil depuis 1849 et surtout depuis 1861 (Barata),
au Pérou depuis 1854, au Chili, dans la République Argentine et
dans rUniguay ; sur la côte occidentale d'Afrique, dans la Sénégambie
et dans la colonie Anglaise de Sierra-Léone. C'est à Saint Louis du
Sénégal que la maladie mit pour la première fois le pied en Afrique
en 1778. D'après beaucoup d'auteurs le vomito serait également
endémique à Fernando-Po et aussi à St. Paul-de-Loanda.
Dans toute cette zone d'endéjuicité, la fièvre jaune subit de fré-
quentes exacerbations; puis elle fait des incursions et pousse des
prolongements lointains. On l'a vue ainsi remonter jusqu'à 48^.5 de
latitude nord en Amérique (Québec) jusqu'à 51^ de latitude nord en
Europe (Swansea); elle descend par contre, jusqu'au 55e degré de
latitude sud en Amérique et par 9" dans l'hémisphère sud africain.
On pourrait croire à priori que les apparitions de la fièvre jaune
sur le continent européen constituent d'extrêmes exceptions; il n'en
est rien pourtant. On les ignore volontiers parce que la plupart du
temps, elles se sont montrées plutôt bénignes. En effet, a part quel-
ques épidémies espagnoles, elles se sont toutes éteintes assez rapidement.
C'est tout-à-fait au début du XVIII^' siècle que le vomito fut
importé des Antilles dans le port de Cadix. De nouveau, des épidé-
mies ont atteint Cadix en 1737, 1731, 1733^34, 1780, 1800 et
1810. L'épidémie la plus sévère fut celle de 1800. ^) Au commen-
cement du XIX^- siècle Gibraltar et Carthagène ont été contaminés.
Citons encore: les épidémies de 1819 — 1821 dans l'Espagne méri-
dionale et à Majorque, celles de Passages en 1823, de Gibraltar en
1828, de Barcelone en 1870, de Madrid en 1878; dans cette dernière
ville la maladie fut importée par un régiment de retour de Cuba.
Ces temps derniers les circonstances auraient pu se prêter grandement
à une importation analogue, on n'ignore pas combien les troupes
espagnoles et américaines ont été éprouvées pendant hi dernière
1) A Cadix sur 280.000 habiUiuts 80.000 pi-rireut.
I
guerre cubaine. Lp voinito negro a pria plus de 30.000 soldats
êspaj^nols pendant les trois années qu*a duré l*inaurrectioii de la
^irule île*
Là fièvre jaune a été importée plusieurs ibis du Brésil a LisVionne
en 1723 en ^1857 «en I860, G4, 7\h
L'épidémie de 1857 fut surtout cnielle à Lisbonne. En trois mois
sur IG.tïUO cm environ, il y eut plus de 5.000 décès. ')
En 1804t ritalie a été touchée très légèrement à Livotirne, lu
maladie avnit été importée d'Espagne.
Je signalemi en France les épidémies de Brest (1802 — 1815 —
1830— 185C) et de St. Nazaire (1843, 51, Gl) qui se sont d'ailleurs
rapidement circonserites.
Je laisse de coté les importations qui se sont éteintes dans nos
lazarets. En Angleterre on n observé 3 épidémies; Wight (1845),
Falmouth (1864), Swansea (1865),^)
Il y a en somme dans le monde trois grands foyers de fièvre
janne: le Mexique, le Brésil, l'Afrique oecidcutale qui poussent de
plus en plus des prolongements lointains.
On a accusé sans raison pbiusible le^ tremblements de terre d'avoir
une i»art active dans la genèse des épidémies de vomi to, il ne faut
voir là que de pures coïncidences. Certains auteurs ont voulu faire
du Giilf-Stream une sorte de courant vecteur de la fièvre janne et
croient avoir trouvé là le trait d'union entre les épidémies africaines
et américainesi c'est là une opinion qui est loin d'être assise sur des
bases sérieuses; les transactions maritimes constituent une menace
autrement rapide et autrement directe.
Malgré les écarts que nous venons de signaler plus haut, le vomilo
n'aime pas eu général les latitudes froides ni les hantes altitudes;
il ne dépasse guère 150 1% 200 mètres aux Etats-Unis et 700 mètres
au Brésib (''est ainsi que les habitiints des terres froides et tempérées
du Mexique ne contractent la fièvre jaune que quand ils descendent
dans les terres chaudes et basses du littoraL On conn ait d autre part
le fait signalé par Sanarelli qui nous montre les gen>J! non acclimatés
de Rioj travcT^ant impunément les épidémies de vomito pourvu qu'ils
aillent coucher sur la hauteur à Pétropolis {1000 mètres).
Mèuie dans ses foyers endémiques la fièvre jaune affectionne de
préférence les périodes de grande sécheresse, les saisons chaudes où
soufflent les brises éqnatoriales. Lorsqu*eUe vient à prendre une
extension épidémique importée par les navires elle alnstalle dans les
1) CfXU^ é]ûtUm\K venait lïé Etu.
s) Cfi dt-ritim^s tviit^iiuiuatîcttis rccouu&iââciit TAfnqtit dvmmt' fnjer iirigind,
400
estuaires et remonte les grands fleuves (Mississipi, St. Laurent, Ama-
zone, Paraguay). Sur une même eôt<», c'est surtout par voie de mer
que se contaminent les différentes localités maritimes. ^) Dans un
même port, on doit considérer comme en danger les vaisseaux placés
sous le vent d'un navire contaminé.
La fièvre jaune qui épargne relativement les vieillards et les enfants,
ne s'attaque pas avec la même violence à toutes les races. En dépit
de quelques exceptions signalées au Sénégal et à la Guyane, on peut
dire que la race nègre jouit d'une très large immunité, même en
expédition, cette chose, bonne à retenir quand il s'agit des armées
coloniales, a été dûment constatée pendant la guerre du Mexique et
pendant la guerre de Cuba. -)
Les Métis sont déjà beaucoup plus sensibles, viennent ensuite les
blancs du midi et enfin les blancs du Nord les moins résistants. Les
Arabes qui sont si souvent nos auxiliaires dans nos expéditions
coloniales, il faut le retenir, ne sont pas réfractaires ; nos régiments
de tirailleurs ont été décimés pendant la guerre du Mexique.
Une première atteinte confère une immunité presqu' absolue pourvu
surtout que l'on demeure dans la zone contaminée. ^) Le séjour pro-
longé dans les pays d'endéniicité amarile agit de la même manière,
toutefois cette immunité se perd assez rapidement par le séjour dans
un pays tempéré.
L'iiistoire ot la géograi)liie des trois grandes pandémies originaires
lies pays chauds qni désolent à certains moments Thumanité, en se
répandant à travers le monde, comme autrefois les grandes invasions,
mènent tout naturellement à la prophylaxie de ces divers fléaux.
Bien que nous fassions ici, exclusivement, une étude géographique,
nous devons donc exposer en quelques mots les mesures prophylac-
tiques qui découlent pour ainsi dire de ce que nous avons dit. Nous
insisterons bien entendu de préférence sur la prophylaxie internatio-
nale qui nous parait plus intimement liée à la géographie médicale.
') (/'fsl ù rouvcrture dus colis, tics ])ai^es, au (Irbarcjuoincut des inarrhamliscs qnc les
(•fiitlejniits ont éclair, il faut rcU'iiir (lUc le contai^; reste longtemps iwrsislaut le long des
parois et dans la cale des navires, on sait que les moisissures si abondantes en ces endroits,
entretiennent le bacille icterode. (Sanarelli.)
') ÏA' bataillon ciryptien (n(*irrc»s du Darfour et du Kordofan) ainsi que le pcnic colonial
recruté à la Martinique et ù la (înadelouiM; ont et«' indemnes p-ndant la cam pajrnc du Mexique;
les Américains ont mis à profit cette immunité dans les dernières atîaircs de Cuba.
•^ ('Vst ainsi que les Américains ù Cuba ont cniplové de j)référcncc daus leurs troupes de
débarquement des jurcns immunisés de cette façon. Rappelons ici qu'une première atteinte de
|Mrstc confère é'jralcnu'ut l'immunité d'une fa«;on à pru ])rès certaine, les gens ainsi immu-
nisés les „mollis" furent autrefois chargés de donner leurs soins aux jjestiferes.
401
D'une façon générale on peut dire que la prophylaxie des maladies
qui nous occupent a fait d'immenses progrès dans ces derniers temps
et cela en s'éclairant aux nouvelles lumières apportées pjir les décou-
vertes bactériologiques de Koch, de Yersin et Sanarelli.
Notre connaissance des germes spécifiques et de leurs conditions
d'existence, nous a conduit à un diagnostic plus prompt et plus
certain, partant à une prophylaxie plus rapide.
L'aspect particulier du cocco-bacille coloré aux pôles, réfractaire
au Gram, ses cultures sur bouillon et sur gélose, l'inoculation à la
souris, le séro-diagnostic, malheureusement un peu tardif, ^) con-
courent à nous permettre de faire un diagnostic précis au début d'une
épidémie de peste.
Pour le choléra nous avons ce même séro-diagnostic (Achard,
Bensaude 1807) les cultures en gélatine et en bouillon, la réaction
de l'indol (chobrà-roth), les nombreux procédés d'identification de
Koch, Zabolotny, MetchnikofiF et Pfeiffer.
Enfin quand il s'agit du vomito, la culture sur gélose à l'étuve
puis à la température de 22 à 20" (sceau de cire à cacheter), le séro-
diagnostic -) sont également de la plus grande utilité.
Grâce à toutes ces choses les formes même atténuées (pestis ara^-
bulans, fébricule ictérode) sont dépistées et les foyers de maladies
pestilentielles sont vite éventés.
Les mesures qui s'adressent à la prophylaxie des fléaux dont nous
venons de parler, visent les pays et les individus.
La prophylaxie internationale est régie par les conférences: de
Venise (janvier 1892), de Dresde (15 avril 1893), de Venise (16
février 1897). Ces conférences publiées partout sont connues de tous,
je ne des détaillerai donc pas.
La première conférence de Venise visait la pénétration du choléra
par le canal de Suez et prescrivait l'arrêt et la désinfection des
navires infectés, aux sources de Moïse, il devait en être de même
des navires suspects n'ayant ptis de médecin et d'étuve à désinfection
îi leur bord.
La conférence de Dresde à son tour envisageait les mesures à
prendre en Europe. D'a})rès cette convention le pays contaminé doit
prévenir immédiatement les autres afin de leur permettre de prendre
i) Scro-diairnoHtic i\ 1 : 10 dtuxiciiic semaine à 1 : 50 3e et k semaiue (mission allemande,
Bombay 1897).
'-0 ïfi le stT(»-dinj|Çnostic par la méthode de AVidal a été dernièrement l'objet de nombreuses
études (1*. et J. Archinard, AViirdson. New. med. and surg. journal fcv. 1898). liC séro-
diaiçnostir à 1 : M) »'atftnne dès le 2e jour dans 93 ^/o des cas. Quant au diagnostic rétrospectif
il a pu être fait 18 fois sur 20 pour des gens atteints de quelques semailles à 20 ans.
402
immédiatement les mesures nécessaires vis-îi-vis de la circonscription
atteinte. En outre cette conférence prescrit les mesures de désinfection
à prendre aux frontières et dans les ports. (Isolement des malades,
mise en observation des personnes, désinfection du linge et des
marchandises prohibées).
La deuxième conférence de Venise a pris contre la peste les mesures
adoptées soit hors d'Europe, soit en Europe, vis-à-vis du choléra. ^)
Cette parité dans la défense est d'ailleurs nettement commandée
par la situation géographique que nous avons exposée plus haut.
Partis sensiblement des mêmes points, empnmtant très approximative-
ment les mêmes routes, ces deux fléaux appellent tout naturellement
des mesures prophylacticjues internationales identiques. ^)
En Asie, les deux grandes pierres d'achoj)pement qui permettront
encore longtemps au choléra et à la peste de menacer la sécurité
du monde sont: P le misérable abrutissement' des populations de
l'Inde et de Chine qui crée les foyers; 2'^ la religion islamique et
ses schismes qui organisent pour ainsi-dire la dissémination. (Pèle-
rinage de la Mecque, caravanes de mort cheminant vers les villes
saintes de la Mésopotamie.)
Malheureusement, l'asservissement des peuples que nous venons de
désigner ne semble pas près de finir et l'extension de l'Islam prin-
cipalement en Afrique nous réduira longtemps encore h la défensive.
(^ette dernière issue des conférences signalées plus haut comporte
des mesures maritimes et terrestres.
VoiK DE MKR.
M&iures hors d'Europe, — Au départ visite médicale rigoureuse
et élimination de tout cas suspect.
Les navires infectés ceux qui ont eu en cours de route des cas de
choléra depuis 7 jours ou de peste depuis 1 2 jours sont aiTêtés aux
sources de Moïse. S'ils ont un médecin et une étuve à bord, ils
peuvent après désinfection des locaux contaminés et débarquement
des malades reprendre la route du canal, en quarantaine.
Pour les navires à pèlerins, il existe des postes sanitaires à
Camaran, Abou-Saad, Abou-Ali, Vasta pour le sud, le lazaret de
Djebel-Tor sert pour le Nord. On a en outre échelonné le long du
canal des chalands-lazarets, ces derniers viennent d'être suj)primés.
Les mesures prises sont loin d'être parfaites et sont loin d'être
1) Voir (Icfunoe de l'Euroi» contre la jH^ste. (Proust ISOß.)
*) Ia's mesures auraient intérêt à être plus riifourenses pour la peste, en raison jles épidé-
mies animales qu'elle détermine en raison éi^alement de ses foyers que nous avons signalés
sur le Traussibcricu et sur le Transafricaiu.
4Ô3
un au line meut aec*^ptt*«*s. Elles sont jkssez bonnes pour la mer lïongf*,
uncr>re fauilnut-il nn peu plu?> d^iink^pendauce pour le^^ conseil« sani-
taires de Constantinople et d'Alexandrie* Quant au golfe Persique
également toujours menace et très dangereux rien de Merieux n*a été
entrepris et la porte reste lîirge nient ouverte de ee cote, nuilgre le
lazaret tout-a-fait illusoire installe Èi Basso rah.
En Meiliterraneei la réorganisation du lazaret do Tripoli de Barbarie
slinpose, il iuudniit en construire d^autres pour TA sie Mineure, eniin
le lazaret projeté k Tîle de Mogador (Maroc) est également de pre-
mière nécessite.
Mesurer a larrivée en Europe. — Les navires sont classés en
indümnes, suspects, infectés. Les premiei^, reçoivent la Lll ire pmtiqüe,
les secondH» subissent la désinfection de la cale et des objets conta-
minés, réquipâge et les passagers sont l'objet d'une BurveiUance
spéciale ; les derniers, débanjueut leui's malades qui sont isolés, ainsi
que les passagers et Féquipage, ^) le navire est désinfecté,
VOIIS TERHESTEE,
Une visite sanitaire est imposée, les malades sont arrêtés et soumis
à risolement, le linge et les marchandises contaminés sont désinfectés,
les olijets dont la désinfection peut être par trop difficile ^out prohibés,^)
Route k \mrt, les mesures que nous venons d'indiquer s(mt les
mêmes pour le vomito, au départ et à Tarrivée* En cas d'infection
risolement est prescrit pour neuf jonrn.
En ce qui coneerne ia prophylaxie nationale, en France, la police
siim taire mari ti nie régie autrefois par la loi du 3 mars 1822 et par
le décret du 22 février 1876, a été remaniée par le déeret du 4 jan-
vier 180G et par le décret du 15 juin 18Ö9,
L'inspection, la mise en observation et la désieifcction, tendant de
plus en plus à remjdacer les quarantaines, les avantages faits aux
navires possédant des moyens pratiques de désinfection et des inéde-
clnn sanitaires maritimes; sont les principaux traits de ces règlements
sur les(]uels je ne saurais m'étendre ici-
Les mesures locales it appliquer dans les foyers atteints, sont celles
que Ton prend d 'habitude, pour les autres nniladJes infectieuses* ^)
Ces mesures eomprennent; la désinfection des maisons contaminées,
') Ciiii| jtmrs i»uijr Îu chüliira t:t 10 jmir» punr la peste.
*) Cv^ mv^Hti^ devront probable tiifiU Hto nitiilHiik's ilnnsî l*iivciiir* en rnbou de 1» r«u-
fltruetîuH dits iditntiûiiï de ivr tmii^rQntijiünlanT»
*) Muis, »i pissiblu, idlf'si doîvctil hiv plus riKt^ircUBCÄ encore. Ku '»titre, jt àoU placer
m une critU|ae, h teiupa oprrs Itnjnd ou l*:ve rintcrdît sur uul* rd|ritm, fst ku f^éurrnl Inut
ctMTtf ou l'a bien vu |].ir la rcvivî^ccucc de Mrtaiues epidemica.
404
riäolement rigoureux des malades et des personnes les ayant approchés,
la surveillance: des inhumations, des services de la voiorie, de Teau
de boisson; déclaration immédiate des cas suspects.
Toutes ces choses ne vont pas toujours toutes seules, c'est ainsi
qu'à Bombay dans la récente épidémie de peste, on a dû recourir
aux (search parties) commissions de recherches composées : de méde-
cins, d'infirmiers et de gendarmes. L'organisation de (contact camps)
et de camps d'assainissement, qui a été également mise en vigueur
doit être retenue et imitée.
A moins d'être très rigoureux (Noja) et de viser l'isolement d'un
foyer très limité, le double cordon sanitaire, doit disparaître comme
l'ancienne quarantaine maritime.
En dehors de ces précautions générales, on peut indiquer encore
quelques mesures particulières à cliacun des fléaux que nous envisa-
geons en ce moment.
C'est ainsi que par les temps d'épidémie de vomito, on se rappellera
que la fièvre jaune ne saurait beaucoup monter et l'on installera les
camps d'évacuation sur les hauteurs. Dans le cas d'épidémie i^esteuse
s'inspirant des découvertes de Siraond, Hankin etc. . . on procédera
surtout préventivement à la destruction des rat« et de leurs parasites.
(Pièges, appâts empoisonnés, gaz asphyxiants, micro-organismes très
pathogènes pour les souris; tout est à employer dans cette besogne
difficile.) ^) Les cadavres ne devront pas être pris à la main, ils
seront ébouillantés et si possible incinérés. -)
Les individus doivent éviter les excès de toute sorte, les écarts de
régime, s'appliquer à une propreté corporelle minutieuse et prendre
en toute circonstance suspecte, des mesures de désinfection rigoureuses.
La sérothérapie préventive suffisamment assise pour la peste est en
outre à appliquer d'une façon systémati(|ue (vaccination mixte par
le sérum de Yersin et la lymphe d'Ilaffkine).
1) Dans les luznrcts et sur les navires les mêmes mesures iloivcnt être encore plus ri^ou>
re.uscnicut observées. (La méth(»de d'Apéry (iraz carboniiiue) ne semlile pas très pratique.)
Pour les navires à quai les aiuares seront munies dV'erans proteetcurs.
^ 11 faut se souvenir que les parasites des ronjreurs sont eux-mêmes danjçereux. Dans la
vingtième jtartie des eas de peste (Si moud) on rencontre nne plilyctène prt'coi-e hi^naturc de
rinoculation^ le plus souvent parasitaire.
HISTORISCHE NOTIZ BETREFFS DER WACHSTUMS-
VERHAELTNISSE DES MENSCHLICHEN HERZENS.
VON
WILHELM EBSTEIN in Götthigen,
In der Abraham Jacobi gewidmeten Festschrift hat /. IK. Troifzk//
in Kiew ^) den Satz vertreten, dass das Herz während aller
Perioden des kindliehen Alters mehr Platz einnimmt, als im
Orjjranismus, w(»lcher am Ende seiner physischen Entwickelnng steht.
Danach müsste vom Ende der Kindheit, die Troitzky in djis 12.
Lebensjahr verlegt und bis wohin, — wie aus den von Troitzky mit-
get^îilten Zahlen hervorgeht — nicht nur eine Vermehrung der
Köq)erliinge und des Bi ustumfanges einerseits, sondern auch des
Umfanges des Her/ens andererseits stattgefunden hat, bis zum Ende
der physischen Entwickelnng des Menschen eine Abnahme des Raumes
stattlinden, welchen das -Herz iju Brustkasten einnimmt. Ich will
hier nicht weitläufiger auf die Gegensätze eingehen, in die sich
Troitzky dal)ei mit den in diesen Beziehungen bis jetzt als mass-
gebend geltenden Anschauungen setzt; es sei hier nur bemerkt, dass
man heut doch im wesentlichen der Ansicht ist, dass auch im höheren
Alter das Gewicht des Herzens nicht abnehme, sondern dass sich
dasselbe vielmehr dauernd und stetig vergrössere und dass erst nach
dem 80. Lebensjahre sich eine Abname desselben wahrnehmen lasse. ^)
Freilich scheint damit die Angabe von F, W, Beneke in einem ge-
wissen Widerspruche zu stehen, dass vom 50. Lebensjahre eine ge-
ringe Abname des Herz Wachstums einzutreten scheine, welche aber
dadurch beseitigt werden dürfte, dass Benéke auf der anderen Seit-e
betont, dass in den 70er Jahren in den von ihm untersuchten Fällen
noch wieder eine geringe Zunahme des Herzwachstums folgte. ^)
Angesiclits des Widerstreites der Ansichten, welche durch die
Troitzky sdxa Arbeit in die Frage von dem Ilerzwachstum gekommen
ist, kam mir die von Ilyrtl mitgeteilte Notiz in den Sinn, worin
über die Anschauung berichtigt wird, welche die alten Aegypter betreffs
des Herzwachstums hatten. Ilyrtl erzählt nämlich, als Beweis dafür,
Ï) Troitzhf, HerxUampfung im Kindesalter, in: „FesUchri ," in honor u{ Abraham Jacohi .
New York 1900, pg. 217.
*) Cf. Merkel, Fr. Hindbach der topograph. Anatomie II, S. 350, Braunsrhwcijc 1899.
^ Cf. Beneke, F. W. Uebw du Volumen des Herzens u. s. w. C«ssil ISSl, S. 33.
406
wie herzlich schlecht es mit den anatomischen Kenntnissen der alten
Aegypter bestellt gewesen sei, dass dieselben geglaubt hätten, dass
das Herz des Menschen von der Geburt bis zum 50. Lebensjahre
jährlich um 2 Drachmen an Gewicht zunehme, und von da an jähr-
lich um ebensoviel wieder abnehme, weshalb der Mensch nicht über
100 Jahre alt werden könne. ^)
Da diese Sache immerhin für die Geschichte unserer Wissenschaft
nicht ohne Interesse sein dürfte, habe ich sie hier mitgeteilt.
i) Cf. HjfHl (Antiquitatcs nnatoniic4ic rariorcs. Vindob<mac 1835, $24, pg. 51) citicrt als
Beleg cr»tvus riiuius hist. nut. lib. XI. cap. 37. Hier heisst es: „De corde autcni supcrsti-
tiosum valde ideam Labueruiit, credenies, qiiud quotaunis duarum drachmarum ]H)ndcre in-
rresccret ad qiiiuquagcsinmiii usque, abhinc vero totideni drachmarum pondus omni anno
amittcret, ita ut homo centum aunorum, omnino excors, ulterius vitam ducerc non posset.**
Ferner citicrt Ifyrfi den Dioscorides^ welcher nach der Mitt;;ilung des von ('ânsorinus — de
die natali cap. V — angefiihrten Varro folgendes geschrieben habe: „Alexandriac inter e<»s,
qui mortuos soient conscrvarc, constarc: honiincm plus centum aniiis vivere non posjjc. IJ
cor humanuni declarare eorum, qui intcgri jK^ierunt sine coq)ori8 tabe; idco quod multis
annis pependit cor hominis, iucrementa aetatis et diminutitmes conservent. Et auniculi
pcndere drachmas duns, bini quatuor et si:; in annos siugulos usque ad quinqui^;esimum
accedere binas; ab his centum drachmis ab anno quinquagesimo item decedere in uno4]noquc
binas. Ex quo pcrspicuum sit, ccntcsimo anno redire ad auni primi pondus, ncc longins
vitam posse produci."
REVUE DES PÉRIODIQUES.
Anmdl di Mediciiia Xamii., Giugno 1900, Roma.
The articles in this number are cerüiinly not devoid of interest, although
they scarcely permit of brief analysis. The place of honor is occupied
by Sestini with a paper entitled '*Una qinatiivie del ijionw snir igiinie del
Jjittk' e dei Latticinii'' dealing with the important subject of the possible
transmission of tuberculosis from l)ovines to man by milk and its deriva-
tives, especially hy butter. The practical character of the paper will
recommend it to hygienists. Antonelli furnishes a contribution to the study
of the visceral lesions in acute poisoning with corrosive su])limate. He
considers that the point which merits particular attention is that apart
from the diffuse, profound, and well-known lesions produced hy this sub-
stance, it also gives rise to extensive fatty degeneration of the secreting
epithelium of the organs, similar to that met with in poisoning by phos-
phorus and arsenic. Olivi describes a '^Xtforo irrif/atore e nuova cannula
(iretndc a doppia coirente* fur which he claims the merits of smallness of
size and weight, and the facility with which it can be employed. How
far it is superior to other instruments of the same kind, can only bo
learned by experience. A wood-cut and description accompanies the article.
The usual review of the progress of medical science is full and carefully
prepared. It is one of the most notable features of this valuable journal.
Andrew Davidson.
AUS DEM BERICHTE VON Dr, W. SCHUEEPNER
AN DIE DIRECTION DER SENEMBALl MY.
ZU AMSTERDAM.
(Forii^etzuntp)
Bkkï Bkri*
Die Ziihl der Ben Beri Erkmnkuügen hat sich iii dvn Ivi/Ami
Jahren erheblich vermiiidertt Es kamen ins S]îital:
1896: - sturl>en 120
1807: — * 90
1808: Ol) Bcri Beri Kranke, davon * 24
1890: 7 1 * » » > ß
Es hüben in den Jahren OG und 07 recht schwere Epîdoînieeii
geherrï^cht, so auf T. M. K. im Winter 96/07, eine Epidemie die
sich ein Jahr späteri glücklicherweise io geringerem lloifVing, wieder-
holte* Ende 07 hatte auch G. IL unter einer solchen zu leiden*
Eä war damak interessant, das Umsichgreifen der Beri Beri zu
beobaclïten. Das Spital war ioi Herbste 1807 ziemlich frei von Beri
Beri* Im Noveniher füUte m sich mit den Kranken von 0* It», 'in
denen dann im December und Jüiitutr 08 die von T* M* K* kamen»
Diesem Ansturm war das Hospital mit seinen damak noeli recht
mangelhaften hygiënisclien Zuständen nicht gewachsen. Ende December
traten in dem einen 8jude llausiiif\:?etionen auf, nach 8 Tagen in
dem zweiten, und Cî* blieb schliesslich nur der Dysenterie Saal, der
abgetrennt liegt, frei davon. Da ich früher schon die Erfahrung
gemacht hatte, da88 Beri Bcriker ^ieh auffallend ruHcli in diescTu Saide
besserten, so evaeuirte ich einen Teil der Beri Ben Kranken dorthin,
leider auch mit dem Erfolge, dass **ieh schliesslich auch dieser Sat*'
infizierte, daher also, dass Leute, die bereits länger dort, wegen
Dysenterie lagen» auch die Sjmptojiie der Beri Beri bekamen.
Zu der gleichen Zeit nun trat unter dem Kuliebestand von
T. M*, der ca. lüOD mtr. von denen von Kiri und ca, 500 mtr,
vom Hosjiital arbeitete und wohnte, und der mit den beiden ver-
seuchten Plätzen» wie immer, einen ziemlich regen Verkehr unter-
hielt, fueht ein Fall von Beri Beri auf. Jene an sich kurze Distanz
war also doch schon zu grosse* als das« die Beri Beri darüber hätte
eine Brücke schlagen können, nnd die kurz dauernde Bt-rühnurg mit
den Kranken genügte auch nicht, um die Ansteckung übcr^.uhringen.
Es infizierten sich nur Leute, die längere Zeit mit Beri Bcri kern
oder — das hat auch etwas für sich — mit den verseuchten Bäumen,
408
Geriithschufteii etc. in Beriihrung waren. Der alte Vergleich der Ben
Beri mit dem Scorbut scheint mir gar nicht so unzutreffend. Scorbut
ist eine Infectionskrankheit, die vorzugsweise solclie Leute ergreift,
welche in schlechten äussern Verliältnisseh leben und nur eine
minderwerthige, abwechselungsarme Kost zu geniessen haben. Aehn-
lich ist es mit der Beri Beri. Mangelhafte, feuchte Wohnräume, die
übermässig dicht belegt sind, eintönige Ernährung, wie sie hier der
Chinese mit seinem Reis und Fisch liebt — oder nur zur Verfügung
liat — , bereiten der Krankheit den Boden. Einmal ausgebrochen greift
sie au eil den Mann an, der wohl besser lebte, aber der sich gegen
die vermehrte Masse der Infectionskeime nicht mehr halten kann.
So erkläre ich mir z. B. das Erkranken von Europäern an Beri
Beri, die sich doch sonst gewiss in gesunden äussern Lebensverhält-
nissen belinden und sich, was Ernährung anlangt, nichts al)gehen
lassen.
Es sind also zwei Punkte, die bei der Beurtheilung der Beri Beri
als feststehend gelten dürfen: Der eine, dîiss es gelingt, durch Ver-
besserung der Nahrung die Beri Beri zu vertreiben, — das grosse
Beis})iel dafür giebt die japanische Flotte; der andere, dass unter
gleicher Kost Beri Beri in den einen Räumen dauernd haftet, in den
andern fern bleibt. Als Seuchenort schlimmster Sorte sei hier das
Gefängnis in Medan angeführt, in welchem ein 3 monatlicher Auf-
enthalt genügt, um Beri Beri krank zu werden, und ein längerer
gleichbedeutend mit Todesstrafe ist. Das in Loebocq Pakam dagegen
angelegte Gefängnis ist, bei ziemlich gleicher Ernährung der Leute,
frei von Beri Beri.
Diese zwei ïhatsaclien, für deren Richtigkeit ich noch eine ganze
Zahl von Belegen bringen könnte, müssen meines Erachtens, will
man der Beri Beri erfolgreich zu Leil)e gehen, als Richtschnur
dienen. Der Streit, der in den l)etheiligten Kreisen auch heute noch
soviel Staub aufwirbelt, ob nur das eine oder andere, also entweder
Reis oder Fisch, oder die Wohnung an Beri Beri Schuld sei, ist wohl
wissenschaftlich berechtigt, für das practische Leben aber ganz müssig,
ja sogar gefälirlich, da er zu Unterlassungssünden nach der einen
oder anderen Richtung verleitet.
In der Senembah My. nun sind wir in dem eben präcisirten Sinne
vorgegangen. Der Bau der Wohnungen geschah nach anderen Prin-
cipien ; da wo es nötig war, wurden die gesammten Kuliel)uden um-
gebaut. Ein verändertes Nahrungsregime, das zuerst bei den Epide-
mieen Ende 1897 in Kraft trat, wurde auch später bei allen
entstehenden ïlpidemieen mit möglichstem Nachdruck durchgeführt.
4D9
Und die Wirkung davon? Ich meine, es würde überkritisch seil?,
wollte man das constante Zurückgehen der Ben Beri in den letzten
Jahren auch jetzt noch für eine blosse Zufälligkeit halten. Das würde
ebenso verkehrt sein, als wenn ich mir einbildete, mit dem, was ich
bringen kann, die Kette eines Beweises zu schliessen.
Es herrschte auf l T. M. K. 180G/07 eine sehr schwere
Epidemie, 1897/08 eine mittlere Epidemie (unter dem Einfluss ver-
besserter Kost), 1808 Bau neuer Kuliebuden, 1808 nur ein Fall
von Beri Beri. Auf G. R. herrschte 1806/07 eine sehr schwere Epidemie,
1807/08 eine mittlere Epidemie (unter dem Einfluss besserer Kost,
die nun das ganze Jahr auf eigne Initiative des Administrateurs
])eibehalten wurde), 1808 Verbesserung der Kuliebuden, 1808/09
frei von Beri Beri.
Im Spit ale, solange es noch in seiner alten Verfassung war, glückte
es mir mit der Veränderung der Kost nicht recht, der Beri Beri Herr
zu werden. Seitdem es jedoch umgebaut ist (Mai und Juni 1808),
sind wenigstens 6 Mal ganz leicht aufiBackernde Epidemieen im Keime
erstickt worden. Ich möchte nur an die Hausinfectionen erinnern,
die in meinen Monatsrapporten bis Mitte 08 recht häufig wieder-
kehren. Sie betrafen meistens Leute mit Beiugeschwüren, die ich
ebenso, wie in Europa, zum Liegen verurtheilte. Heute liegen bis-
weilen 60 — 100 Beinkranke wochenlang auf ihrer Schlaftafel, ohne
dass ich besorgen müsste, dass sie der Beri Beri verfielen.
Allein zwei erblindete Koelies infizierten sich im Hospital, und
starben an Beri Beri. Die FäHe sind schwer zu erklären. Ich ver-
ni uthe, dass diese Leute, deren an sich mangelhafte Intelligenz nach
der Erblindung rasch in völligen Stumpfsinn übergeht, und denen
mit dem Augenlichte auch der einzige Regulator für die Empfindung
rein oder unrein verloren geht, rascher ihre Widerstandskraft einbüssen.
Ich fasse daher meine Erfahrungen über Beri Beri dahin zusammen,
dass es wohl gelingt, durch zielbewusstes Vorgehen die Beri Beri
auch in einem umschriebenen Gebiet, wie es die Sen. My. darstellt,
auf ein mindest Maass niederzudiäcken, trotzdem in der Nachbar-
schaft die Seuche in unverminderter Kraft fortbesteht. Beide That-
sachen, das Niedergehen der Beri Beri in der Sen. My., und das sich
Halten der Beri Beri in anderen ebenfalls von Aerzten berathcnen
Kebons, zeigen deutlich, das zum Erfolge ausser der Arbeit des
Arztes auch die Ausführung seiner Rathschläge notwendig ist.
Der Unterzeichnete kann spedell in dieser Frage nicht genug das
bereitwillige EntgegenkommeQ seitens der Administration hervor-
heben und dankbar anerkennen.
410
7. AXKYLOSTOMIASTS.
lieber die Krankheit selbst mag auf das verwiesen werden, was
der Rappoi-t von 1897 enthält. Die zwei vorliegenden Berichtsjahre
dienten hauptsächlich zur Erweiterung der Kenntnis über Verbreitung
und Bekämpfung der Krankheit.
Die Verbreitung des Ankylostoma Wurmes ist auf einzelnen
Unternehmungen eine riesenhafte zu nennen. Ich habe im Jahre
1808 die chinesischen Kulies auf 6. R. und S. B. durchuntersuchen
lassen, eine mühevolle Arbeit, der sich unser Apotheker, Herr Kunz-
mann, unterzogen hat. Es handelte sich dabei darum, nur rasch zu
entscheiden, ob der Mann reichlich infizirt war oder nicht; spärliche
Infectionen, die die Untersuchung nur aufgehalten hätten, wurden
ganz ausser Acht gelassen.
Dabei fanden sich auf beiden Unternehmungen 67 — 70 % der Leute
stärker infizirt, Zahlen die man sicher bis über 00 % hätte in Hohe
treiben können, hätte man auch die spärlich Infizirten mitrechnen
wollen.
Die Hauptmasse dieser Leute leidet an dem 2. Grade dieser
Krankheit, mit leichter Blutarmuth und herabgesetzter Leistungs-
fähigkeit; 10 — 15 % waren schwerer infizirt, das, was ich friiher als 3.,
schwere Blutarmuth, und 4. Grad, Wassersuchtsstadium, bezeichnet
habe.
Eine Uebersicht über die im Spitale behandelten Wurmkranken
giebt die Anlage I. Herr Kunzmann hat darin die Zahlen der
Kranken und den Erfolg der Kuren registrirt. Es wird im Spital
principiell jeder Kranke auf seine Infection mit Ankylostomen unter-
sucht. Da im Jahre mehr als 1800 Kranke das Spital passieren, so
werden damit wenigstens aus 2/5 des gesammten Arbeiterbestandes
die Wurmträger herausgesucht und ihrer Parasiten entledigt. Die
nach der Wurmkur abgehenden Würmer werden aus den Entleerungen
herausgewaschen und gezählt. Die Ergebnisse sind natürlich nur
approximativ richtig, die Zahlen sind vor allem bedeutend kleiner,
als die in Wirklichkeit abgehenden oder im ganzen vorhandenen
Parasiten. Die Art der Untersuchung macht es verständlich, dass
vieles den Hospitaldieneni überlassen bleiben muss ; so und so oft
werden doch nicht alle Entleerungen aufbewahrt, und sicher geht
beim Waschen vieles verloren. Aber die Zahlen haben wenigstens
den Vortheil, dass sie sich auf wirklich gediehene Würmer beziehen,
und da die Fehlerquellen bei allen Unternehmungen die gleichen
sind, so geben sie wenigstens ein richtiges Verhältnis an.
411
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412
Üic Un ternelim linken der Sen. My. thcilon sich in zwei Gruppen
je nach dem Grade ihrer Infection.
I. die schwerer infizierten:
S. B. mit 20550 Würmern: auf 1 Kranken
(Kranker, d.h. alle l)eliebigen Kninken, die in dem
Jahre 1800 durch das Hospital ^ugen) 06,5 VV.
(i. U. . . mit 21715 Würmern: auf 1 Kranken 50,0 W.
P. . . . » 12CG5 » » 1 » 52,0 W.
II. die leichter infizierten:
1$. K. . . mit 7371 Würmern: auf 1 Kranken
T. M. K. . » 11G28 » :> 1 »
T. M. . . » 5305 » » 1 »
Es waren
In S. B. . . . 100 Wurmkranke mit durchschnittl.
» 0. K 205 » » »
» P 120 » '. »
). B. K. . . . 134 » » »
» T. M. K. . 170 »
* T. M. . . . 104 * » >
Ausser den Kunm im Spitale wurden auf den Unternehmungen
Massenkuren durchgeführt, über die allerdings nur gfinz oberfläch-
liche Zahlen gegeben werden können.
1807 wurde damit in G. II. begcmnen, bei ca 70 Leuten, 1808
wurden ca 200 Leute darangenommen.
Leider lief derselbe Versuch auf S. B. das es so nöthig
gehabt hätte, unglücklich ab. Die Kulies benutzten die Wurmkur
als (irund für einen Uow, prügelten den Ilosjutaltandil, der die Medizin
gt^ben sollte, und liefen in hellen Haufen zum (-ontrolleur, um sich
über das ihnen geschehene Unrecht zu beklagen.
A n m e r k u n g.
Es giebt in Indien noch kein Gesetz oder Vorschrift, auf
(irund dessen man die Leute zwingen könnte, sich behandeln
zu lassen. Von Schlesien weiss ich es, dass man der Einwan-
derung Ankylostomakranker Ar})eiter einfach einen Riegel vor-
geschoben hat, um die Krankheit fern zu halten. Auf den Kölner
Ziegelfeldern, auf denen Prof. Leichtenstein die Gefahr entdeckte,
ist, wenn ich mich einer Litteraturnotiz richtig entsinne, die
Untersuchung der neu ankommenden Arbeiter obligatorisch. Ihre
Einstellung ist davon al)hängig, ob sie gesund sind, oder ob sie
sich, im Krankheitsfalle, der Abtreibungscur unterziehen.
30,0
W.
27,2
W.
23,8
w.
104
w.
82
\v.
08
w.
55
w.
ÜG
w.
51
w.
413
For hîor wird daa Interesse der Gesellschafteu gesunde Letite zu
hiibeii, dm Interesse der Leute, gemind zu werden, und die Gefahr, die
aus dem Ueberhundnebnien der Krankheit für Kulie und Europäer
erwächst, Yiel leicht auch eiuiual bestimiueud sein für gesetzliche
Pnlvcntiv-masaregeln gegen die Kraukhoit. Ich glaube über wohl,
dass d'ds noch eine ZeiÜatig dauern wird. Denn, leider muss es güsagt
Bmn^ es steht sogar ein Theil der hiesigen Aerate der Gefahr noch
gleichgültig und uuthatig gegenüber, ja es fehlt sogar nicht an
solchen, die direct dagegen Front machen. Was Wunder also, w^cnn
der Laie, der die zweierlei Ansichten hört, nicht weiss, wem er nun
eigen tl ich glaubeu soll, und leichter geneigt i»t, sich durch die Un-
annehmlichkeiten der Kur abgehrecken ?a\ lassen.
Gerade die Kur ist es gewesen, die der Ankylostoma Sache öoviel
geschadet hat. Uas souvemne Mittel gegen die Würmer ist das
ThymoL Es übertrißl an Wirksamkeit, hier in Indien wenigstens,
bei weitem alle anderen. Je nach der Art nun, in der es gereicht wird,
wirkt es abtreihend, bleibt es unwirksam, oder kann es git^ig wirken.
Beinahe unwirksam bleibt Thymol, eine bekannte Thatsacbe, wenn
es auf den nicht vorbereiteten oder gefüllten Darm gegeben wird.
Auch von der genügenden Dosis und der richtigen Verbindung mit
Abführmitteln hängt vieles ab. Schädlich wirkt das Thymol, wenn
es aufgelöst gegeben wird, oder wenn der Kranke nebenbei an
Dysenterie leidet. Auf letzteren Umstand muss man ganz besonders
achten, will man nicht üble Zufälle und selbst tötlichen Ausgang
erleben* Solehe Vorkommnisse, deren Ursachen eben früher nicht
bekannt waren, hat es sicher gegeben, und sie sind es gewesen, die
die Thymol kur so in Misskredit gebracht haben. Aber das lasst sich
vermeiden ! Seit mir die Gefährlichkeit gleichzeitiger Dysenterie auf-
gefallen ist, heilen wir im Spital vorher die Dysenterie und gehen
dann erst an die W^urmkur. Damit trage ich jetzt seit 2^3 Jahren
Rechnung. Der Erfolg ist, dass in den beiden Berichtsjabren nur
Î Mann direct «ac/i, und man kann wohl sagen, durch die Kur
gestorben ist. Der BctreÖeiide stand aber im allerletzten Stadium der
Krankheit, es handelte sich also bei ihm darum, entweder an der
Blut'irmuth zu Grunde zu gehen, oder doch noch die Kur zu ver-
suchen !
Sonst aber sind die ca 1500 Kuren im Spital mit den 3 — 400
Massen kuren auf den Kebons ohne Zwischenfall verlaufen.
Ich habe diese Erörterung hier ahsichtlich eingeschoben, nicht
aUein, weil ich weiss, dass ich auf dem richtigen Wege bin —
N.B* daa ist nicht meine eigne Weisheit; die heutige Medizin
1900. 29
414
hat mit der Schädlichkeit der Ankylostomen längst abgeschlossen
— sondern hauptsächlich, weil die Schwierigkeiten, auf die wir
— Hauptadrainistration und Arzt, die in erfreulicher Weise
zusammengehen — hier stossen, nicht in letzter Linie von dem
schlecht unterrichteten Laienpublicum, dem die rechte Ueber-
zeugung fehlt, herrühren. Die Kulies merken es recht gut, ob
die Herren über solche Sachen einer Meinung sind oder nicht,
und leiten davon ihre eignen Schlussfolgerun gen ab.
Im Jahre 1899 wurde deshalb auf S. B. von Massenkuren während
der Scheunenzeit abgesehen. Dagegen wurde G. R. wieder energisch
darangenommen mit ca 70 Chinesen und ca 180 javanischen Leuten.
Ausserdem P. mit 46 Chinesen, K. mit 50, T. M. 40, überall die-
jenigen, die es am meisten nöthig hatten. Im ganzen kann man
pro Jahr ca 2000 Wurmkuren rechnen!
Die Frage nun: sehen Sie aber auch wirklich einen Nutzen von
alledem? könnte ich sehr leicht beantworten mit der in Europa
gemachten hundertfältigen Erfahrung, dass man da, wo es gelingt
die Parasiten zu entfernen, auch wirklich auf Heilung, vollständige
restitutio ad integrum rechnen darf. Aber ich sehe es selbst oft genug
im Spitale, wie einer gelungenen Kur der Erfolg auf dem Fusse
folgt. Der vorher wassersüchtige Kranke schwillt ab und bekommt
wieder Appetit, und zwar in einem Grade, dass man geradezu er-
staunt sein muss. Die Besserung, die oft erst nach Yg Jahre abge-
schlossen ist, verändert die Leute oft so in ihrem Aeussern, dass
sie kaum mehr zu erkennen sind. Auf G. R., wo das meiste ge-
schehen ist, fällt es nicht nur mir sondern auch vor allem den
Herren auf, wie sich Aussehen und Kraft der chinesischen Kulies
gehoben hat. G. R. läuft in dieser Beziehung S. B. den Rang ab.
Das steht ganz im Einklang mit dem Verhältniss der Kuren,
worin auf G. R. mehr als das Doppelte gethan wurde.
Für die nächsten Jahre wird es heissen, in demselben Sinne
fortzufahren, und besonders S. B. im Auge zu behalten. Mit
einiger Vorsicht und Einschränkung der Zahl der zu behandelnden
Leute wird man auch, denke ich, Widersetzlichkeiten, die ich im
Spital selbst nie erlebe, aus dem Wege gehen. Die wirklich unter
den Würmern schon leidenden Leute wissen zum Teil schon recht
gut, dass sie eine Behandlung nöthig haben, und er kommt vor,
dass sie sich selbst dazu melden. Die Javanen auf G. R. denen selbst
auffiel, dass sie mehrere Monate nach der Kur viel kräftiger und
stärker waren, haben sogar der Wurmmedizin den Namen »Obat
gomock" =z etwa Kraftmedizin, gegeben! Das sind so einzelne Licht-
4i;
blicke, die der Arxt im Kampfe gegen die geistige Finsternis imd
Verblendung der Eingebornen doch hier und da raal babeu kannl
hie bisherigen HesuUate zeigen doèh wenigstens, dii8S man es nicht
mit einer ansKiclitsb>sen Sisyphus- Arbeit ym thun hat^ trotx der immer
wieder erneuten lüfeetion der Leute und der dauernden Anfuhr
wurm kranker Kulies und Jiivanen. Ich gebe der Hoffnung liaum,
da^s die Zahlen der nächsten Jahre einen noch günstigeren Stand
zeigen werden*
8. DïSKNTEaïE,
Nach vfie tot bleibt diese Krankheit der grüaste Raulier an Men-
sehen leben. Den Satz von Stokris, den ich letzthin las, dass mehr
at8 Malaria und Cholem in den Tropen die Dysenterie zu furchten
sei, kann ich in voller Uebereinstimmung unterschreiben. Der Euro-
päer ist meiner Erfahrung nach hier weniger gefährdet, für ihn ist
der Typhus das, was für den Farbigen die Dysenterie ist* — Es
starben an Dysenterie
1808; 109 Leute = G3 % aller Toten, = 'ZA'^/m v. gesammt. Arbeiterbest,
1809: m » ^53% » * =13%i» * »
24 pro Mille Tote im Jahre allein an Dysenterie! also soviel* wie
unter gesunden Verhaltnissen überhaupt an allen Krankheiten nur
sterben sollten 1
Daran betheiligen sich
1898 1899
Ö. B. . . . mit 3ö Toten Ki Toten
T. RL K. , . » 22 » 16 1
P, , . , . » 19 » 8 1
G, E. , . . . 15 > 15 *
T, M. . . , * 11 » 6 .
B, K. . . , » 6 » 7 *
Von den einmal Erkrankten muss man auf 30—60 % Todesfälle
rechnen ; es ist und bleibt also das richtigste, der Krankheit nach
Kräften vorzubeugen*
Wie kommt es nun, dass S- B* und K,, 1800 auch Q. E-,
80 viele Dysenterieen liefern ? Das ist schwer zu sagen, Viel-
leicht iflt die Infection auf dem einen Kebon mehr verbreitet als auf
dem anderen, oder die Kulies sind mit der Oefahr des rohen Wassers
da mehr vertraut als dort, oder besser zum Trinken von Thee erzogetif
oder anderes mehr, Thatsache ist, dass z. B* auf K., wo die Masse
der Dysenterie krau ken 1898 geradezu auÖallend war, sich ein Zu-
sanmienhang mit der Wasser und Theeversorgung nachweisen lieasen.
29*
416
Die Leute gingen damals Ende Febniar in die Felder. Bis Mitte
Juni wurden 22 Leute wegen Dysenterie ins Spital aufgenommen,
von denen 17 starben. Um * diese Zeit, Ende Juni, wurde nach
Besprechung mit dem Administrateur eine besonders ausgiebige und
überwachte Versorgung mit Thee eingerichtet. Von da an bis zum
Ende des Jahres kamen nur noch 7 Dysenteriker ins Hospital, von
dejien 1 starb.
Aehnliches habe ich im Spital leider auch bemerken können. Das
Spital verfügt über einen sehr guten Brunnen, dessen Wasser, stern-,
klar, absolut unschädlich ist. Leider versagt er in trocknen Zeiten
häufig, oder Defecte an der Pumpe, die sich beim besten Willen
nicht vermeiden lassen, hindern an der Förderung jenes reinen Was-
sers. Wir sind dann genöthigt das Flusswasser zu nehmen. So oft
das für längere Zeit hat geschehen müssen, konnten wir auch gefasst
sein auf mehr oder weniger zahlreiche Hausinfectionen mit Dysenterie.
Der Bau eines neuen grossen Brunnens, der in dem Moment, wo ich
dieses schrei])e, seiner Vollendung entgegen geht, wird diesem üebel-
stand wohl abhelfen.
Mit der Dysenterie ist die Reihe der Krankheiten erschöpft, deren
Entstehung hauptsächlich infizirtem Wasser zuzuschreiben ist, also
Cholera, Typhus, Ankylostomiasis und Dysenterie. Da die Zahl der
Opfer, die sie Jahr ein Jahr aus fordern, ungleich grösser ist als die
aller übrigen Krankheiten zusammen, so legen sie die Fürsorge für
gutes Wasser gans besonders dringend ans Herz.
9. PocKKX (Variola).
In Deli herrschen die Pocken beinahe jedes Jahr in grösseren oder
kleineren Gebieten. Am meisten sind davon die Eingeborenen Suma-
tras betroffen, die bisher, mit verschwindenden Ausnahmen, sich dem
Impfen gegenüber ablehnend verhalten haben. Der Malaye besonders
ist viel zu indolent und zu fatalistisch angelegt, als dass er um das
Impfen auch nur einen Finger riihren würde. Die Epidemieen in den
Dörfern sind natürlich eine stete Gefahr für die Gesellschaften und
ihre Arbeiter. Diese sind zwar grösstenteils geimpft, aber es giebt doch
genügend, bei denen der Impfschutz nicht lange vorhält, und die
dann wieder der Ansteckung zugänglich sind.
Fast die gesammte Arbeiterschaft der Sen. My. wurde 1808 einer
Impfung unterzogen. Die Lymphe wurde im Spitale von Kälbern
gewonnen und behielt längere Zeit (3 — 4 Monate) ihre kräftige
Wirksamkeit. Danach nahm sie jedoch rasch an Kraft ab und es
ist mir seitdem noch nicht wieder so recht gelungen, tadellos kräf-
417
tige Lymphe zu erzeugen. Daran scheiterte hauptsächlich mein
Plan, regelmässig jeden Zuzug neuer Leute durchzuimpfen. Doch
soll jedes Jahr wenigstens einmal geimpft werden.
10. Lepra.
Eine Krankheit, die trotz ihrer practisch geringen Bedeutung hier
viel von sich reden macht. Es giebt kaum ein zweites Leiden, vor
dem der Laie eine solche Angst und solchen Abscheu hat, als sie,
teils mit Recht, teils mit Unrecht. Die Furcht vor der Lepra rührt wohl
•hauptsächlich davon her, dass sie dem Gesicht zuerst ihr Gepriige
aufdrückt und damit rasch den Aussätzigen als solchen stempelt.
Die Ansteckungsgefahr indessen ist nur eine sehr unbedeutende.
Jedoch sie besteht, und das rechtfertigt die Massnahmen, die gegen
sie hier im Osten üblich sind, daher in erster Linie Separation der
Erkrankten. In Deli existirt zu diesem Zwecke eine Léproserie, in
der die Leute Unterkunft und Verpflegung bekommen können. Das
Institut hat jedoch nur einen sehr bedingten Werth. Das Internieren
in der Anstalt wird nämlich als eine Wohlthat, und nicht als ein
Zwang aufgefasst. Es steht daher jedem frei, zu entlaufen, wenn es
ihm nicht gefällt. Dass man ihn wieder aufgreift, hat er nicht zu
besorgen ! Ausserdem nimmt die Anstalt nur eingeschriebene Arbeiter
auf; leprakranke Battaker und Malayen sind davon ausgeschlossen.
Man sieht in Folge davon genug Leprose herumlaufen, besonders in
der Umgebung von Medan, wo der Leprose als Gemüsegärtner sein
Brod findet.
Die Leprosen der Sen. My., 1898: 5, 1899: 3 an Zahl, wurden
teils der Léproserie überwiesen, teils auf ihren Wunsch nach China
zurückgeschickt. Unter den Javanen habe ich noch keinen Leprosen
gefunden, wohl deshalb, weil die Krankheit in Java gut bekannt ist,
und dort eine sehr sorgfältige Auslese der Kranken stattfindet.
10. Influenza.
Eine, sollte man meinen, für die Tropen recht überflüssige Zugabe.
Im Winter 1899/1900 herrschte eine Epidemie, welche alle Kebons
nach einander überzog, und, da sie ziemlich gehäuft auftrat, in die
Scheuneuarbeit eine beträchtliche Störung brachte. Die Zahl der
Erkrankungen auf einzelnen Kebons betrug oft pro Tag 30, also
genug um sie empfindlich zu spüren.
Die Krankheit ist genau dieselbe als in Europa ; allein be-
merkenswerth war die Zahl von recht scl^weren Lungenentzündungen.
Ich erwähnte bereits seinerzeit, dass die Epidemie am heftigsten zu
einer ganz trocknen ZaU| '^ 15 Dec., grassirte.
418
Im Gegensatz zu den besprochenen Krankheiten ist Influenza eine,
gegen die wir nicht im Stande sind uns zu wehren. Man muss sie
eben hinnehmen und hat nur den einzigen Trost, dass sie, einmal
ausgetobt, mehrere Jahre fern zu bleiben pflegt.
11. Tuberculose.
Tuberculose Kranke kamen zur Aufnahme:
1898: 23, davon starben 13, von 172 Toten 7,5%
1899: 13, » » 9, » 128 » 7,8%
Auf die gesammte Arbeiterschaft kommen darnach
1898 auf 1000 Gesunde 3 TodesfäUe an Tuberc.
1890 » 1000 » 2,2 » » »
Das ist etwas weniger, als man in Europa pro 1000 und Jahr
rechnet (3 — 4 ^/oo). Die einzige medizinische VeröflFentlichung, die sich
mit Deli beschäftigt, stempelte Deli zu einem vollkommen Tuber-
culose freien Lande. Das ist also keineswegs der Fall und auch von
anderen Aerzten längst klargestellt.
Aber diese Frage hat eine andere, speciell den Europäer berührende
Seite. Es handelt sich nämlich darum: ist der Aufenthalt in Deli
für den schwindsuchtsverdächtigen Europäer zuträglich oder nicht?
Dem Stande unserer heutigen Kenntnisse nach sieht man in dem
Klima allein nicht mehr den kräftigsten Schutz gegen die Schwind-
sucht. Man hat gelernt, dass es fast noch mehr auf Benif und Lebens-
weise ankommt. Dem Schwachbrüstigen rathen wir ab, einen Beruf zu
wählen, der körperlich sehr anstrengend ist, oder einen, der ihn
dauernd in staubiger und slechter Atmosphäre hält. Wir verordnen
ihm lieber den Aufenthalt in freier Natur und lassen ihn Gärtner,
Landwirth etc. werden. Das darf man nun nicht so ohne weiteres
auf die Tropen übertragen. Die Gelegenheit, durch schlechte, staubige
Luft seine Gesundheit zu ruinieren, ist bei der Fülle frischer Luft,
die man hier jedem Räume zukommen lassen kann, viel geringer.
Ein Schwindsuchts-candidat wird sich daher auf dem Bureau oder
»Kantoor'* ganz wohl befinden. Dagegen stellt der Beruf als Pflanzer
den schwindsüchtig veranlagten mit seiner Gesundheit auf eine recht
schwere Probe. Es ist nicht die Arbeit an sich, die so anstrengend
ist. Das Herumwandeln in den Feldern ist ja nicht mehr als ein
Spazierengehen, das wir in Europa während der Ferien zur Erholung
und Kräftigung unternehmen. Es ist die Sonnengluth, die nach 9 ITir
Morgens herrscht und erst nach 3 Uhr Nachmittags nachlässt, die
das Tagewerk fllr den Pflanzer, besonders den Assistenten, so er-
schöpfend macht. Tag für Tag ist er gezwungen, den Kampf gegen
'g
1
Hitze nuii UüberlutzuDg seines Körpers ausziifeehteii ; diia hält a
die Dauer nur der kör[»prliL'li kräftige und gesunde aus. Und iinch
er nimmt diikn, diis i.st die Regel, an Gewicht ab, Gewichtsverhr^t
nun iüt tiir einen Tuberculogen sehr kritisch, und häufig genug
kentert drtbei seine Oe^inndheit!
leh hübe es für nötig gehitlten, diese Ansehauung^ die im Jiih
1890 raehrfuch von praktischer Beden tnng war, lüer noch einraa!
festzulegen vor ullenit nm denjenigen jungen Lenten, die nach Deli
als Assistenten nur deshalb wollen, weil sie das Land für ihr©
8chwindsuehtanhige für besonders zuträglich halten^ diese Einbildung
zu nehmen. Wer es dann doch thnu will, thut es jedeniklk nicht
unter falscher Voraussetzung!
IIL
U^erskJit äher das^ icas zur Verbess^erung der hipjknhcheii
Zmtändt in den 2 Bericht^jahreu gmchchen Ut
L WoilNUKGEÎî,
Welelie Anforderungen man an Wohnungen im Allgemeinen
Besoüdeni hier stellen ninss, dîuiîber habe ich raich in meinem Rapport^
von 1897 ausgelassen, leb kann daher darauf verweisen.
In Ct- IL wurde der Anfang gemacht mit dem Bau von Felder-
Koeüebnden» die auf Pfälile genetzt und mit reiehlicheu Fensterütl-
nungen versehen waren. Die Bauart ist seitdem für G* R* imd seit
Ende 1808 für >S. B. beibehalten werden. M
In K. wurden 1808 die Koeliebnden des Etal)lissements gänzlich "
umgebaut. Die Hänser bekamen sehr reichliche Läden und wurden
darum, und um den Preis nicht übermässig zu erhöhen, nicht noch
auf yuckel gesetzt. (VergL nebenstehende Abbildungen.)
1899 geschah das gleiche in S* B, und in G* R. mit den Wohn-
ungen des Etablissements,
Seit 181)0 nimmt man auch die Ja van en Buden nach ähnlichem
Muster in Angriff* Statt der zwei Fensterchen ßchaifen bei den neuen
Buden 34 Fenster Luft und Lieht in den llaura, eine Zahl, die
für die Grosse der bebauten Grundfläche noch gar nicht so ü]3ffi|^^_
massig reichlich ist. ^^^|
Der Vorthcil, den die neuen Wohnungen gewähren, liegt nun
nicht so auf der Hand^ dsu^s ich ihn zahlen massig zum Ausdruck
bringen könnte* Die Leute selbst wohnen nicht ungern in den Räumen;
das ist für den Nativ, der sich gegen alles Neîie so abkdinend ver-
hält, schon recht vieL Das was man hat erreichen wollen, ist auch
I
420
wirklich erreicht worden: die Wohnungen sind trocken und luftig.
Der günstige Einfluss dieser beiden Factoren auf den Bewohner hat
an anderen Orten oft genug festgestellt werden können. Dass für die
Tropen und den farbigen Menschen derartige Gesichtspunkte über-
flüssig sind, was man in Indien oft hören kann, ist eine ganz un-
bewiesene Behauptung. Es ist jedenfalls sehr verdienstlich von der
Leitung der Sen. My., dass sie mit den in Indien gezüchteten An-
schauungen gebrochen hat und im Wohnungsbau für Kulies mit
gutem Beispiel vorangegangen ist.
ScMtiss folgt
REVUE DES PÉRIODIQUES.
Miliaria.
Le docteur J. II. F. Kohlbruggc (Virchow's Archiv 161. Bd. 1900) pro-
teste contre les conclusions, quo le professeur Koch a tirées de ses obser-
vations sur la malaria k Tile de Java. Il lui semble nécessaire do montrer
les fautes de ces conclusions, parcequo Tautorité de Koch a une influence
si sufîgestivo, qu'elle ne fait pas remarquer ses erreurs. Le DeutscliemetU"
einlache WocJœmchrift, qui a publié les rapports de Koch^ refusait les
critiiiues données par Nuttall et par Kohll/rugge.
Cet autour n'est pas encore partisan de la théorie, que les moustiques
sont les seuls porteurs des microorganismes de la malaria, parcequo dans les
épidémies de cette maladie il y a trop de faits, qui no concordent pas
avec cotte théorie. A Java Koch n'a pas pu démontrer des coccidies dans
l'estomac ou dans les glandes venimeuses des moustiques. Kohlbruggc, qui
a résidé pendant sept ans à Tosari, constate qu'il y a des mousticiues dans
ce village, quoique Koch dit, qu'ils y mantjuent. En tout cas il est
nécessaire, (ju'il y ait dans le corps humain des circonstances propres au
développement des parasites. Les plantations de caféiers à ïosari ne sont
pas habitées, mais les habitants de Tosari y travaillent doux fois par an.
Quand ils y sont à la mousson des pluies, on y trouve beaucoup de
moustitiues, mais les ouvriers ne tombent pas malades et on n'observe
pas de récidives chez ceux, qui avaient déjà la malaria. Mais à la mous-
son sèche des centaines deviennent malades. Alors il y a moins de moustiques.
L'auteur demande : d'où les mousti(iues prennent-ils alors les parasites dans
une contrée où il n'y a pas de malades?
La contagion expérimentale avec dos mousti([ues fait naître seulement
des accès de fièvre, qui guérissent avec une petite quantité de quinine.
11 est possible que les formes plus graves, qui résistent à la thérapie do
la quinine, soient inoculées d'une autre manière.
Dr. C. L. VAN DER Bürg.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE.
I. HISTOIRE DE LA MEDECINE.
AUTRICHE.
Neuburger, Max, Die Anschauungen über den MecJumismus der
apecifisclien Er/uïhrunr/. (Diia Problem der Watdanziehung, J Leipzig
und Wien. 1900. VI. 105 pp. 4 Mark.
Dor unvorgessliche E. Du Bois-Reymoud pflegte sein Colleg über phy-
siologische Akustik mit der bekannten ErzUhlung von dem tauben Lord
einzuleiten, der stets einen Trommelschläger bei sich führte, um durch
einen kriiftigen Wirbel desselben sich wenigstens vorübergehend den Genuss
des Hörens zu ermöglichen. Wer, wie Ref., genöthigt ist, die ganze med.
histor. Littcratur eines Jahres zu übersehen und dabei von der leider
immer noch überwiegenden Masse feuilletonistischcr Compilationen, die
auch als >historische Studien" gelten wollen, in seinem kritischen Gewissen
allmîilig abgestumpft wird, auf den muss die vorliegende Studie unseres
hochverehrten Wiener Collcgen thatsiichlich wie ein kräftiger Tambour
wirken, geeignet den Kritiker aufzurütteln, ihn auf die gebührende Niveau-
höhe zu heben und vor Augen zu führen, mit welchem Massstabo und
unter welchem Gesichtswinkel eine histor. med. Arbeit im wahren und
strengsten Wortsinne zu messen und zu betrachten ist. Hier ist von keiner
»Handschriftenklauberei'* die Rede, hier hat man es nicht mit blosser
Materialiensammlung zu thun, am allerwenigsten ist gestohlenes Gut durch
frischen Aufputz unkenntlich gemacht. In Neuburger's Arbeit liegt viel-
mehr eine wahrhaft mustergültige, streng kritische Verarbeitung eines
mit glücklichem Grift* historisch erfassten Problems vor, das durch die
Jahrtausende vom griechischen Alterthum bis auf die jüngste Zeit in einer
von Anfang bis zu Ende spannenden Darstellung in edler, formvollendeter
Sprache und mit einer Fülle geistreichster Betrachtungen und durchaus
origineller Gesichtspunkte verfolgt wird. Oft nehmen die Ausführungen
einen Character an, dass man nicht unterscheiden kann : redet hier der
Historiker oder der Physiolog. So innig ist zugleich die historische Betrach-
tung mit dem Gegenstunde selbst verwoben und damit der Nutzen ge-
schichtlicher Erkenntniss für das Verständniss eines med. Problems von
neuem bestätigt. Von neuem hat Neuburger aber auch einen glänzenden
Beweis seines historischen Kennens und Könnens geliefert, nachdem er
durch seine klassischen Arbeiten zur >Geschichte der experimentellen
Hirn- und Rückenmarksphysiologie" (cfr. Jan us U, p. 79) und anderweitige
kleinere Publicationen sich als historischer Forscher und Darsteller ersten
Ranges legitimirt hat. Wahrlich die Wiener med. Facultät hat alle Ur-
sache, auf ihr noch junges, aber in seinen Leistungen nicht hinter den
ältesten zurückstehendes Mitglied stolz zu sein. Neuburger nennt sich
Schüler Puschmann's. Lebte dieser noch, so vrtirde er ihm das Meister-
422
prüdicat nicht vorenthalten können und sicher neidlos ihm die präsumtivo
Nachfolgerschaft oingerîlumt haben, Von dem Geist, der N.'s Studio durch-
weht, können wir durch die trockene Inhaltsangabe unmöglich ein Bild
entwerfen. Auch zu einem Auszuge ist hier nicht der Ort und das Work
selbst nicht recht geeignet. Dadurch wtlrde der Glanz des Ganzen ver-
blassen. Aber ein einzelnes Juwel aus dem kostbaren Schmuck sei hier
wenigstens dem Leser vorgeführt, damit er die Lust verspüre, sich am
Genuss der Originallectüre zu weiden. Denn jeder Historiker der Med.
und Physiologie muss N.'s Werk selbst lesen und gen lessen. Wir wählen die
Schlussbetrachtung nach dem Satz »finis coronat opus", obwohl jede Seite
des Buches durch gleichen rhetorischem Schwung sich auszeichnet und
den Leser mit fortreisst. N. sagt im Schlusswort:
Wir haben in grossen Zügen die Geschichte des Problems der Wahlanziehung durch
den weiten Zeitraum von fast vierundzwanzig Jahrhunderten verfolgt und mit möglich-
ster Objectivitüt unlieeinHusst von den Schlagwurten des Tages die Hauptphasen
beleuchtet, welche sich aus dem Kampfesgewühl der Meinungen characteristisch her-
vorheben. Wir erkannten auf dem schmalen Terrain den Wiederschein der Entwicklung,
welche die gesammte Physiologie im Laufe der Zeit genommen hat und gewahrten,
wenn auch im verkleinerten, doch äusserst scharf umrissencn Bilde den alten Zwist
zwischen Fita/ismus und mechanUtischer Aufftusung^ einen Zwist, der von höherer
Bedeutung als alle übrigen Streitfragen, weit über die Gemarkung des Fachs hinaus-
dringt. Gleich dem Spiel des schwingenden Pendels, gleich dem rhythmischen Wechsel
der Systole und Diastole, durchwugt die Biologie ein stetes Auf- und Abfluten dieser
beiden führenden Grundprincipien; nur vorübergehend gelangt die wissenschaftliche
Uebcrzcuguug zu sicherem Gleichgewicht, wenn es sich um Fragen des Lebensproblenis
handelt; nur auf beschränkte Zeit erscheint der Sieg der einen oder anderen, der
oUaiiêlischen oder mechanist uch^n, Grundauschauung gefestigt! Wer hätte es geglaubt,
dass am Schlüsse desjenigen Jahrhunderts, welches in der Physiologie die grosstcn
Triumphe der physicalischcn Forschungsmethode erlebte, ein neuverjüngter Yitalisraus
wie ein Phönix aus der Asche seiner einstigen Beweismittel hervorgehen wird? Wer
liütte es geahnt, dass in weuigen Dt'ccnnien, trotz der emsigsten Detail forschung die
siejrc'sfrohc, weltumspannende Zuversicht einer lendenlahmen, ernüchternden Resignation
Platz macheu wird? Nach einer EjMxhe der bedingungslosen Verneinung des Lebens-
kmfi, insbesondere durch Lotzey steuern wir wieder dem Vitalismus von neuem zu !...
Das grosse Grundgesetz des Fortschrittes, dass die Osciltationen, die Gegensätze
zwischen den Anschauungen, die Dioerqenz der Principien in dem Masse, als die
positiven Erfahrungen und Beobachtufigefi zunehmen, immer kleiner werden, ergibt
sich mit Sicherheit aus den vergilbten Blättern der Vergangenfteit und dient den
Erwartungen für die Zukunft als untrüglicher Compass/ Der doctrinakrk
FüRMi Lisiirs, üAS IST DKU Fei.nd ! lu beiden Lagern, von den „Mechanisten" wie
von den „Vitalistcn", wird gegen diese Thatsachc Verstössen, mit einem Fanatismus,
der fast an religiöse Intoleranz gemahnt.
Diese Probe mag als pars pro toto genügen. Mit Liebe hat sich der
Hof. der mechanischen Abschrift dieser Stelle unterzogen. In so erhobener
Schreibweise bewegt sich N. von Anfang bis zu Ende. Er hat auch durch
diese Schrift gezeigt, was und wieviel noch aus der med. Geschichte für
den denkenden Forscher zu machen und wie sehr diese die Wissenschaft
selbst ist. Möge er in seiner Schaffenskraft und in seinem Schaffensdrang
nicht erlahmen. Die deutsche med. Geschichtsschreibung wird alsdann
Dank nicht zum wenigsten N.'s Leistungen auch weiter blühen.
Pagel.
423
BELGIQUE.
Per G EN S, Eu., FrttffmetUs ophf/talrtupirtf/itjute (L' tUmrit mât urn ehvz
Ma^es, AunftlcB il^üCtüistiiue, (XXIII. 5v Uvraisün» juiii li>OÜ,
Extniit 35 pp.
Voila la eotitinuatioa du travail annoneu ûé\k Jatuis p- 198. Pflrmi
k*s citiitioiis de [jrcsiiuc 50 uiiteiirs dont 1*. nt>as do quo Icä dx truite diiDf»
un onlro alpbubétiiîue les plus connus sont Damaseenus, Dioscoridt' Bt*Q
Bat^htiscliuali, Serapîo senior, Isaac Judaeus, Kl Kmdi, Musarj^uih (Maserd-
scîieweili ?j, NicokiUï^ etu. Les Iraiçnients mmt sam doute (rèti intéressants,
lo travail laborieux, V. a fait là une oeuvre utib^ en auj|niontant les con-
ïiaissances sur Tlnstoire de rophtabuologic cheK les Ârabeg et en montrant
la valeur du »Ctmtinens" pour ce but.
Pgl,
ESPAGNE.
fiisioriit CUmien ik CtfrvaiUim por Jose Gomez Ocaî^a, Cîitpdratico
Del Colcgio do Metliciua de San Carlos. Publica^aeu la Rivista
Contompomuca. Madrid. Imprenta do los H|jûs âe M. G, Her-
uaadüÄ, 18ü9.
Wc confess to some disoppointenient on reading Senor Ocafia*« mono-
|:rniph. A dîsapi>oîntomcnt due more to a defïdoney of matter ial necessary
for Î1 clinical picture of the great Spaniard than Ui thit ability of tho
learned author,
Ronor Ocafia satisfies himself that the dropsy from which Corvantes
guflered was due to cardiac asthenia, and that it was not hepatic in its
origin. There are not a sulHuient uuinber of facts known to us to alïow
of anything like u correct diagnosis; but the many hardships by son ami
laiiil and the long captivity Curvautcs endured in Algiers with the abseneo
of conil'orts on bis return to Spaiûi when he lived "without peace und
without bread" make heart disease probable*
0. F.
PRANCE.
G II ASS ET, H., Un savant meaonm/^ A^ Béchamp, Extrait de l'Opinion
médicule, Paris 1899, 15 pp.
C'est un m(5dccïu presque oublie de la joune génération des confrères
dont le docteur Grasset dans son intéressant essai nous rap[)elle les tra-
vaux. 11 démontre que déjà avant Pasteur Bèehamp avait bien étudié la
fermentation, lîuchanip né en 18 lu avait envoyé en 1857 un niérnoire
complet sur la question pour la publication aux Annales de Chimie et de
l*hysique tome LIX, 3e série. CK donne une analyse de ce mémoire en
reproduisant les conclusions de Bcebamp. Il ajoute aussi une analyne deü
itCoiiscih imx séncû:tdieurs sur Remploi de hi crémnU' pour réductdion des vits
à soie'' (1867). Selon G. Béchamp a reconnu Tosistonce des parasites parti*
424
culiors, spécialomcDt les »microzyraa boiiibycis". »Le microbe pathogène",
dit G., »est une évolution morbide du microzyma, de sorte que Bécbamp
a pu dire que la théorie microbionuo est celle du microzyma vue à l'envers".
Rien n'est la proie de la mort
Tout est la proie de la vie.
Voilà l'épigraphe de Béchamp. Selon 6. c'est une erreur colossale de
jïrendre la microbiologie comme une science purement française aborigine; cette
tîiéorie simpliste nous vient d^ Allemagne et ce sont nos voisins qui ont force' la
main à Pasteur etc.
C'est avec un sentiment do satisfaction que nous avons lu ce passage
du mémoire très intéressant de Grasset. Pgl.
REVUE DES PÉRIODIQUES.
Démence parali/tique aux Indes néerlandaises.
Cotte maladie a été étudiée par lo docteur P. C. J. van Brero (Psychiatr.
en nourol. Bladeu, 1899, n^. 4. Gedonksclirift Meercnberg) aux Indes
orientales néerlandaises, spécialement dans l'asile des aliénés à Buitenzorg
(Java). Après l'histoire des malades observés il donne les conclusions do
ses observations, qui se bornent à 13 Européens, 8 personnes de race
mixte 1) et 4 Indigènes. Dans les symptômes on n'observe pas do diffé-
rences; seulement les idées de grandeur ne sont pas aussi exprimées chez
les Indigènes et les gens de couleur que cliez les Européens. La forme
classique est la plus fréquente chez les Indigènes; mais probablement on
ne voit pas les malades avec la forme apathique, parce qu'ils restent dans
leurs maisons et n'entrent que rarement dans les asyles. Il semble que la
maladie dure plus longtemps chez les Indigènes que chez les autres per-
sonnes. Les altérations pathologiques anatomiques sont les mêmes que
celles trouvées en Europe. Les Européens (18 %) sont presque aussi
souvent attaqués que les gens de couleur ( 18^/3%)» probablement il y
a plus d'Européens parce que beaucoup d'entre eux partent pour l'Europe ;
les indigènes ne sont atteints que dans la proportion de 2V2 % seulement.
L'auteur n'a o})servé aucun cas chez les femmes. On peut supposer, que
la cause do cette immunité est due à dos circonstances sociales favorables.
La maladie se montre chez les Européens, et les hommes de couleur à
un âgo moins avancé (30 — 40 ans) que chez les Indigènes. Les Européens
atteints étaient surtout des officiers; chez les gens de couleur, des clercs.
Il est presque impossible de constater l'héridité, parce qu'on ne peut pas
recueillir de données suffisantes. Le climat n'a pas d'influence évidente.
Peut-être l'abus d'alcool a-t-il quehjue influence. La syphilis est surtout
une cause do démouco paralytique; elle est une condition sine qua non,
mais elle ne suffit pas, quand il n'y a pas d'autres circonstances nuisibles,
comme l'alcoholisme, la vie sociale avec ces aff*ections do l'esprit, l'héré-
dité etc. Van der Burg.
*) La race mixte se comiwsc: a. des descendnuU de pères curopéeiia et de inères iudijçcncs
ou ehinoise^s; b, des enfants nés du mariage de ces dese4Uidaiits outre eux; c. des enfants do
C4ÎS dcseen«lants mariés avec des mères indigènes ou ehinoiscs.
NB. La démenée paralytitjuc n'a pas été observée ehez les Chinois dans l'asyle, probable-
ment ils sont soiimés à leur domicile.
425
Eifi S/i^iificmn tpff^'n ilk Enh\
Wenn im Âllgemcitien der Arzûeisciiîitz dor iiicbtt'urO[)Uisclien Völker
— sowie nnserc eigtriilicho Volksoiodicin — nur ausgitnîi nntxlusen StofiPtMi
besteht, so befindet sieh dor-h manchmal diirunter mi Mittel, das einor
näheren PrüfuDg wcrth ist. Ein solches i^t die ßnwm .Sa maint na Hoxb.»
dio von den Chinesen Ko^Sum, von den Annamiten Pan-dan-lamf} genannt
wird. Sie wllcbst im südlichen China, in Hinterindien, im niiiiiiisuben
Archipel nnd in Aostriilion, wiibreiid Hrtwm antulffsentericu Mill. In Abes-
sinien und in Kamerun einbci misch ist. Beide Ai-ten bilden iiicdrige
Bllume und geboren der Familie àei Rutaceen, AbiheilUDg der Qua^sieen
an^ Sie wurden schon von früheren Schriftstellern als Mittel gegen die
lluhr erwîlhnt Neulich hat Dr. Mougeot '), aus Suïgon, die asiu tische Art
in dieser Hinsiebt untersucht. Die chinesischen und annamitiseheu Aenite
gebrauch eil die Droge nur gf^gvu Blutungen* Dr, Mougeot verschrieb sie
einer FraUi die zugleich an Mfetr<jrrbagie und J>ysenterie litt Nach einigen
Stunden waren beide Leiden sehr gelindert, und am folgenden Tage i'ti^i
geheilt Da bescbloss er in jedem Fall von Ruhr K*j-Saai an/,uwcndeu.
Voß 909 auf dieiser Weise bebandelten FîLlIen wurden 799 in 3 bis 6 Tagen
gebeut, 57 erheblich gebessert; nur 53 blieben uabeeintiusBt
Die eiübeiniisehen Aerzte verordnen 5 bis 45 Samen, entweder roh mit
Reis gemischt oder gerostet iind gepulvert. Mit 20 bis 25 Kili^nern bat
man manchmal schon Kongestionserscbeinutigen; nach Dr. M ou gen t gej rügen
für Erwachsene am ersten Tage 10 Kiirncr, und an den folgenden 12 um
dus erwünschte ResuHat zu erzielen. Den Kindern wird nur die Hîllftc
dii*ser Do*»is verabreicht. Die Körner werden einfach zerstückelt und iiïit
lirodkrunie zu Pillen geformt. Das Mîtt^^ïl wird morgens eingenommen,
gowöhnlicb vcrscbw landet das Blut und lindern sich die îi^chnierzen schon
am ersten Tage^ dann wird der Stuhlgang seltener und VoUstiindige Heilung
tritt vom 3ten bis 4ten Tage ein. Natürlich darf diese Behandlung^ wegen
ihrer starken hümostatischea Wirkung nicht wUbrend der Menses fortge-
setzt werden.
Diese sehr bemerke nswer then Erfolge veranlassten Ton Seiten der Herren
Heckel und Öcblagdenhauffea ^) eine eingebeüde Prüfung der Droge in
botanischer und chemischer Hinsicht. Der Samen oatbült ein gelbes Oeb
fjuassin, ÖnjDonin, Rohra:ucker, Gummi und einen noch unbejitimmten
bittern Stoff, der durch Chlorwasser blau und durch iSchwefelslture violett
gefilrbt wird, Tn der Asche der Frucht hülle befindet sich eiu wenig Mangan.
Der wirksame Stoff scheint das Quassia 7ai sein; wahrschoialich wtireu
dieselben Erfolge durch den Gebrauch dor Rinde /ai erzielen*
Jirfirm anikhf^enterica Mill, wird in Abessynien Womfinns genannt; die
gepulverte Rinde wird gegen die Ruhr ver we a dot. Es wird gewiss für
tinsere europUische Pharraacopoo kein zu untorscbiUzeader Nutzen sein,
wenn sie sich mit diesen zwei Mitteln bereichert, besonders jetzt wo die
meisten europîiiscben Nationen Ivulonien besitzen, wo die Ruhr endemisch
ist und wo in unserem Welttbeil selbst jeden Sommer Epidemien von
echter Dysenterie vorkommen.
Dr. L. Laloy.
t) Rt^ntf médicalr du Nord Ext, ITi Mira 1900.
) Bêpfrtnifg iif î%trmatir, 10 April 190€,
426
lite British Guiana Medical Annual, Eleventh year of issue. Edited
by J. F. S. Fowler. Demerara 1899. 23 u. XXXVII Seiten.
Der 11. Jahrgang des bekannten Jahrbuches wird von einem Vorworte
des Herausgebers eingeleitet, in welchem dieser mittheilt, dass dasselbe
wegen Mangels an Beiträgen wohl werde eingehen müssen, was sehr zu
bedauern wäre. In der That ist der vorliegende Band noch dtlnnor als
der vorhergehende.
C. P. Kennard verbreitet sich über die Häufigkeit der Anb/lostomiasis
in Britisch-Guyana.
Glenmore Ozanne theilt einige Fälle von Myiasis mit, bei denen es sich
theils um von Fliegen auf Geschwüre verschiedener Art abgelegte Eier
und aus diesen hervorgegangene Larven, theils um Dasselbeulen handelte.
Leider erfahren wir nichts Näheres über die in Frage kommenden
Fliegenarten.
J, F, S, Fowler wirft die Frage auf, ob Beriberi undiagnosticirt in der
Colonie vorkommt, und ist geneigt, dieselbe zu bejahen, da sowohl para-
plegische als wassersüchtige Fälle, welche der Beriberi gleichen, hier
beobachtet werden.
/). Palmer Ross giebt Anleitung zur Behandlung von Malaria-Fieber, Diarr-
höe und Dysenterie. Erwähnt zu werden verdient, dass er bei Schwarz-
wassci-fiebcr Chinin neben Arsenik empfiehlt und mit dieser Behandlung
in Sierra Leone sehr günstige Erfolge erzielt haben will,
Walter S, Barnes bespricht die Phthisis in Britisch Guyana. Diese ist
hier sehr verbreitet, indem sie 9 — 10% sämmtlicher Todesfälle ausmacht.
Sie kommt am häufigsten bei den Hindu-Ktdis und den Negern, welche
unter den ungünstigsten hygienischen Verhältnissen leben, vor. Seit der
Abschaffung der Sclaverei, zu deren Zeit sie kaum bekannt gewesen zu
sein scheint, hat sie bedeutend zugenommen, was sich dadurch erklärt,
dass die Nogersclavon unter weit günstigeren hygienischen Verhältnissen
lebten als jetzt die freien Neger. Bei der Verbreitung der Krankheit spielt
der Staub eine wichtige Rolle. Knochen- und Haut-Tuborculose sind selten.
C. P. Kennard und J. F. S. Fowler liefern 4 kleine casuistische
Mittheilungen (eigentümliche Eier im Stuhle eines Kranken, Abscess der
Bauchmuskulatur, Gangrän der Zunge, Granulom der Leiste, das in die
Blase durchgebrochen ist und zur Bildung einer Harnfistel geführt hat).
Dann folgen die Verhandlungen des Britisch-Guyana-Zweiges der Britisch
Medical Association im Jahre 1899, aus welchen die Ansprache des Präei-
denten F. II. Edmonds über Malaria und Schwangerschaft und BelV^ Vortrag
über Malaria bei Thieren hervorzuheben sind. Malaria ruft namentlich nach
dem 6. Monate oft Abort hei-vor. Am gefährlichsten ist das biliöse remit-
tircnde Fieber, welches, wenn es während oder bald nach der Entbindung
eintritt, den Tod zur Folge zu haben pflegt, während das Kind kräftig
und gesund sein kann. In der Discussion wurde namentlich betont, dass
Chinin bei Schwangerschaft nicht contrai ndicirt ist. Bell will Malaria bei
Pferden, Eseln, Maulthieren, Rindern, Hunden, Katzen und Afl'en beobachtet
haben, ohne jedoch Blutuntorsuchungen vorgenommen zu haben.
Den Schluss des Bändchens bilden der Jahresbericht des Präsidenten
und die Modicinal-Ordnung von Trinidad.
SCHEUBE.
427
hl der IJrerpooler Sehfir ßh^ tropisclte k'rnnllmfrif wurden nach dem
British mniicaf Jorimat im Jahro 1 899 176 VüUp von Tropen krankbeit^^n
belijiiidelt, und zvvnr 152 van Miilnria, 2 von Malsiria-Neuritis^ 3 von
S<"bwiirzwïiSKorfiebin", 5 von Dys(*nierit% 8 von Spriie, l v*ai Diarrhöu, 1
von Rkorluït und 1 vûïi Billuir/iii-Krtinkbeit. G von diesen Krim ken staiben.
Der Nüiionalitilt nach wjvren unter deni^olbt^n 151 EngUinder, 5 Norwef^er»
CÎ Heutsebe, 3 Finiilünder» Î1 Liisenren, 2 yehweden, 2 ItaHentr, 2 Cbinesen
und je 1 AnicTikauür, Holländer, Spanier, MiJnye und Australier.
ScUELBE-
ÜEOHGE C. Low, A r**a*nt tésvrtmtion on ßhirin norhtrjut in €tikx:
ptfïhMe mofh* of inß'ctiim uf man, Britisb medical Journal 1900,
June 10, H. 1450.
VerfïiSSPr studirte unter Mumm' s Leitung an von l>r, liancroß nus
Austnilien gescbiekten nrit. FiUiricn inticirteii Mosquitos (Cult*x eiliaris)
die VerîLnderungen, wf^lcbe erstere in k^t/ieren durcbniacljen, und kam itu
folgenden Ergebnissen: Tra Mugen tier Mosquitos werfen die Fibirien ibre
8ebeicîe ab, verlassen dann denselben und wandern in die Tbornjtmut*keln
ein, wo sie verge biedene Verîinderungon dure bmaeben, sieb bedeutt^nd ver-
gröi?sern und einen Mund und ejaeo VerdauungSikanal sowie einon eigen-
tümlichen ?3 lappigen Hubwanzanbang bekommen. Hierauf verlassen sie die
Thoruxmuskebi und wandern in der Kegel nacdi dem Kopfe des Mostjuito
zu, indem sie sieb zunîvehst in das loekere Zellgewebe, welches sieh im
Protborax in der Nach barseh aft der Speicheldrüsen beftndet» begeben.
Sodann wundern sie lUngs des Hnlses weiter, treten in den untern Tbeil
des Kopfes ein und rollen s^ieb in dem lockeren Bindegewebe unmitttdbar
unter dem Kopfganglion und dem Speiubelgange auf. Weiter passiren s<ie
die Basis des Labiums und sebieben sieb liings des Stachels zwiscdien
Labium und Hypopbarynx vorwîtrts. Die Filarien geben stets mit dem
Kopfe voraus, und fast immer sieht man 2 neben einander Kopf an Kopf
liegen* Naeh der 3, Woche, nachdem die Mosquit-ys Filarîa*lJlut gesaugt
haben ^ findet man stets die Parasiten im Kopfe oder im Stachel oder in
Iwiden, Mit Wahrscheinlicbktnt îîlsst sich hieraus sehliessen, dass die
Filarien dem Menschen direct durch den Mosquitostich eingeimpft werden.
Vollkommen ausgeschlossen ist jedoch nicht, dass dieselben auf irgend
einem Wege den Mos^^uito verlassen und durch Vermittel ung von Wasser
oder Gemtlseu in den Menschen gelangen.
SCHEUBE.
FitEDRERlCK W, M OTT, J'he f*/mii(fes in fhf e.etittfd nenn^HS eißUnn oj
two c£ises of nt!ffi*n teffmriiif* st'quül to Dr. M unHQti^ ^ clinicai re/im^t.
British medical JournaPlSO^, Dee, D>, S. 1666.
Verfasser unterivarf in 2 Füllen von Schlaf Lmnhhcit dei' Xeffn\ welche
im C h il ring Cross Hospital 1 Äur Beobachtung und Section kamen ^ das Cen-
tral nerven system einer genauen Untersuchung unter Zubtllfeiiabme der
modertieîi Fïlrbungsmethoden. Er land in beiden Ftlllen eine h'pfoftmtiH'
ffitiif und Kn(*ephato'Mtfditiê, die aui ausges|jrochensten in der Medulbi
oldongata und an der Basis des üebirns waren. Die weichen Hirnhîmte
waren mit mouonucleîlren Leukocyten inßltrirt, und die Entzündung setzte
sich Hings der Blutgefiîsse uud Septcn in die GobimsubstanK fort. Dio
428
perivasculKrcn Lymphrîlume in dor Umgebung der grossen und kleinen
GefHsse waren mit Zellen erfüllt. Solche fanden sich auch zerstreut in der
Rindensubstanz, besonders in den pericellulîiren Räumen. In dem einen
Falle (II), in welchem dem Tode viele epileptische Anfälle vorausgegangen
waren, zeigten zahlreiche Ganglienzellen veränderte und unregelmässige
Contouren. In der Medulla waren sehr viele geschrumpft und atrophisch,
andere boten Chromatolysis dar, und nur wenige waren normal. Im andern
Falle (Ij, in welchem vor dem Tode Hyperpyrexie bestanden hatt-e, fanden
sich nur auf letztere zurtlckzuführende bio-chemische Veränderungen der
Ganglienzellen (das Neuron zeigte keine A^m/'schen Körper, sondern war
gleichmässig gefärbt). Auch die Nervenfasern verhielten sich in Fall I
normal, während sie in Fall II in den motorischen Regionen beider Hemi-
sphären atrophisch waren. Das Rückenmark wies in Fall II (nicht in Fall I)
leichte diffuse Sklerose der Pyramidenbahnen mit frischen degenerirten
Fasern auf; der Centralcanal war in beiden Fällen mit proliferirten Glia-
gewebe erfüllt. Die Spinalganglien zeigten in beiden einen chronischen
entzündlichen Process, die Ganglienzellen waren aber bis auf die durch
die Hyperpyrexie bedingten Veränderungen in Fall I normal.
lieber die Aetiologie der Krankheit haben auch diese beiden Fälle,
trotzdem sie so gründlich untersucht wurden, keine Auf klärun g gebracht.
Mikroorganismen wurden nicht gefunden. Ob dieselbe durch ein Gift oder
durch Mikroorganismen, für welche man den passenden Farbstoff noch
nicht kennt, hervorgerufen wird, bleibt dahingestellt. Die Filaria perstans
scheint nicht ihre Ursache zu sein, obwohl Embryonen in beiden FäUen
während des Lebens im Blute und in Fall I auch bei der Section Muttcr-
thiere (im Retroperitonealgewebe und in einem Lungenabscess) gefunden
wurden.
SCHEUBE.
Die llaUenbissJcrankheit.
Unter diesem Namen ist neuerdings von //. Miycüce ^) eine Krankheit
beschrieben worden, welche in Japan auf den 4 Hauptinseln Hondo, Ski-
koku, Kiushiu und Yezo sehr häufig vorkommen soll. Man versteht unter
derselben eine eigentümliche Krankheit, die durch den Biss einer Ratte
hervorgerufen wird und meist unter charakteristischem, intermittirendem
Fieber, einem blauröthlichen Exanthem und Nervensymptomen verläuft.
Die Bauart der meist aus Holz bestehenden japanischen Häuser bringt
es mit sich, dass Rotten in denselben zu hausen pflegen und in Folge
dessen auch häufig Gelegenheit gegeben ist, dass Menschen von diesen
Thieren, sei es beim Fangen derselben oder im Schlafe, gebissen werden.
Diese Bisse sind nicht regelmässig, aber doch relativ häufig von der
Krankheit gefolgt, deren Entstehung man auf verschiedene Weise erklärt.
Nach der einen Ansicht giebt es unt<?r der Gattung der Ratten eine
besondere Gi/tratte^ deren Biss die Affection hervorruft. Miyake nimmt
dagegen an, dass es sich um kranke Ratten handelt, deren Krankheit ein
Analogon zu der Wuthkrankheit der Hunde bildet. Vielleicht ist ein speci-
lisches Bacterium im Speichel der toUen Ratte die Ursache der Ratten-
bisskrankheit; allerdings hat bis jetzt noch niemand eine kranke Ratte
Ï) Ueber die Rattcnbiüskranklunt. Mittheiluiicrcu ans den Grenzgebie'cu der Mcdicin und
Chirurgie. V. 1900. H. 2. S. 231.
429
untersucht Einmül ist rlio Affoction auch nach dem Bisse eines Wkseiät
dm hükan Till ich ein Vertilg(*r der llîittfn ist und diiher beim Fangen der
letüterrn dcion Gift in sich aufne!nnen kann, beobachtet worden,
Gt'seltlt'citf. und Alttr sind ohne Bedeutung fïlr den Ausbruch der Krank-
heit, dagegen scheint indîvidttdle Dispositùm unter den äticilogischeu Momüntou
eine wichtige RoUe ïa\ siiielen.
Als Gdi^jffHhmfsursaühm werden gewisse Nah rungs mittel» Erkaltung und
körperliche Strapazen angeführt.
Die IiwaiHdünmlituiT soll ausserordentlich verschieden sei« und einige
Stunden bis selbst mehrere Jahre betragen b^nne«. In der grosseo Mehr-
zahl der Fülle schwankt dieselbe aber zwischen 1—3 Wochen*
Dvm Ausbruche der eigentlichen Krankheit gehen manchmal un bestim m te
Pntihinnkrscliiinftn^f'fi, welche 1 — 2 Tage dauern, YOraus.
Meist beginnt aber dieselbe plöt^clich mit Fieber, das unter leichtem
Fnisteln oder Sehüttdfrööton einsetzt und rasch ansteigt, und einer ent-
zündlichen Ileudion der bereits geheiH-en Wunde. Die lüsfisteUe schwillt
derb an, bekommt eine blliulicbrothe Flirbung und wird mehr oder weniger
schmerzhaft. Es bilden sieb im weiteren Vorlaufe an dei*se1ben Blasen,
ctder sie wird gangrUnös* In seltenen Füllen kann sogar eine totale Nekrosö
des betreffenden Gliedes^ z. D. des Fingers oder der î^ehe, eintreten. Die
nîk'hstgelegenen Lymphdrüsen suhwellen an» und eg entwickelt sich Uîiutig
eine Lympbangitis,
Ihis FiSer zeigt einen charakterisliseben intermittirenden Typus, indem
Fieberaanille von 2, selten 3 Tage Dauer mit fieberfreien IntervaUeû, die
meist 3 — 4, selten 2, 5 oder 6 Tage wilbren, a!> wechseln. Die Höbe des
Fiebers schwankt k wisch en 38,5" und 40— 41'\ Die Pulzfrequenz betrügt
110—120 Schlüge in der Minute,
Mit dem Fieber treten allgeraeine Mattigkeit, Gliedersehmeraeni rheu-
matoide Maskelscbmerzen, Kingenommensein des Kopf eg, KnpfschmenE,
Schwindel, Ohrensausen, Licbtschcu, Verdunk'îlung des Gesichtsfeldes.
Praecortlial angst, Schweisssecrctiun, Appetitlosigkeit, Durst, Ueb*?lkejt. zu-
weilen Durchfall oder Verstopfung, in seltenen Fällen Delirien, Sopor,
Koma auf.
Der Kranke kommt rasch herunter, und sein Gesiehtsausdruck verfiult,
die Hautfarbe wiM kac hektisch, und im Gesicht, an HîLnden und Fdsseii
stellt sich ein leichtes Oedemein. Niemals wurde bisher Icterus beobachtet.
Leber und Milz sind nicht Yergrössert, nicht ganz selten findet man dagegen
im Harne Ei weiss und Cylinder,
Hîiufig zeigt sich Steigerung oder Verlust der PateUarsehnenrefloKo, und
es können sich auch sensible (ParSsthesie, Anästhesie) und motorische
Stfîrungen (Paresen), namentlich an den Extrem it Uten, hinzn gesellen*
Als pathognostisches Zeichen kommt im Verlaufe der Krankheit ein
eigentümliches ejyihenuUâêi'ê oder ^mpidùMS Exanthem an Gesicht^ Hals, Rumpf
und Extremitäten zum Vorschein, Dasselbe besteht aus blaurotblich en,
flachen oder erhabenen, an Erythema exsudativum erinnernden Flecken
von Erbsen- bis Haadtellergrösse und erscheint meist mit dem ersten
Fic heran fall, nicht selten aber auch erst mit dem zweiten oder dritten
oder noch später und dauert % — 4 Tage, Es verschwindet mit dem Fieber»
um mit ei nom neuen Fie heran fall wieder auszubrechen. Gegen Ende der
Erkrankung tntt ferner häufig eine stark juckende Urticaria auf*
1900.
30
430
Die Krankheit gebt meist in Genesung aus. Von 38 von J/i^a^ zusam-
mengestellten Fällen starben 4 = 10,5 %. Der Tod erfolgt gewöhnlich
durch CoUaps.
An der Hissstelle pflegt nach erfolgter Heilung über mehrere Monate
oder selbst 1 Jahr hinaus eine blilulichrothe Färbung zurückzubleiben.
Die Dauer der Krankheit beträgt in der Regel 4 — 5 Wochen, in schweren
Fällen 2 — 3 Monate, doch kommen auch Fälle vor, in denen sich der
Verlauf über 1 Jahr erstreckt.
Die Rittenbisskrankheit kann unt^r so verschiedenen Bildern auftreten,
dass es zweckmässig erscheint, dieselbe in verschiedene Foi^nen einzuthcileu.
Mitfuke unterscheidet 3 Formen:
1) die febrile mit Exant/tenien,
2) die afebrile mit überwiegenden Nervensymptomen und
3) die abortive.
Die erste ist die häufigste und wichtigste und verläuft stets mit Fieber
und Exanthem.
Von der afebrilen Form mit tiberwiegenden Nerven Symptomen lässt sich
wieder eine ganz acut und eine subacut verlaufende Unterart unterscheiden.
Die erstere, sehr selten vorkommende verläuft stürmisch wie eine der
schlimmsten Formen von Leichenvergiftung oder Schlangenbiss. Der Be-
trofteuo spüi-t zuerst an der Bissstolle einen mehr oder weniger heftigen
Schmerz. Nach kurzer Zeit tritt unter Angstgefühl, grosser Mattigkeit,
Schwindel, heftigem Kopfschmerz, Dyspnoe, auflullend kleinem Puls, kühlen
Extremitäten, Delirien, sensibler und motorischer Lähmung besonders der
Extremitäten, zunehmendem CoUaps der Tod ein, ohne dass es zum Aus-
bruche eines Exanthems kommt.
Die zweite Unterart gestaltet sich viel milder und weniger acut als die
erste, kann Monate lang und noch länger dauern.
Die al)ortivc Form verläuft unter 1 oder 2 maligen Fieberanfällen mit
mehr oder weniger ausgeprägten allgemeinen und nervösen Symptomen
und Exanthem. Der Verlauf ist im Vergleiche zu den anderen Formen
bedeutend kürzer, und die Kranken erholen sich sehr schnell.
Was die pathologische Anatomie der llattenbisskrankheit betrifft, so ist
bisher nur ein Fall zur Section gekommen, in dem Vermehrung der Cere-
brospinalflüssigkeit und Hyperämie der Pia mater des Rückenmarks, sonst
aber makroskopisch keine specifische Veränderung der innern Organe ge-
funden wurde.
Die Diaxjiwse der Krankheit stützt sich, das Vorhandensein einer Ratten-
bisswunde vorausgesetzt, auf die 3 Cardinalsymptome : das intermittirendo
P'ieber, das blauröthliche Exanthem und die Muskelschmerzen.
Die Prognose richtet sich nach der Schwere der Krankheit.
Zur Prophylaxe der Rattenbisskrankheit empfiehlt sich bei jeder Ratten-
bisswunde Aussaugen, Aetzung, Kauterisation mit Carbolsäure oder Subli-
mat oder auch Excision.
Die Behandlung der einmal ausgebrochenen Krankheit ist eine sympto-
matische. Scheu BE.
Die Medicinische Gesetzgebung in New-York.
Die medicinische Gesetzgebung im Staat New York hat einige Zusätze
zu dem öfl*entlichen Gesundheitsgesetz erlassen, worüber der Medical Record
431
in stnoer Nummer vom 26/5 û, J. Mitteilung muclit. Als die wk-btigstö
Noucrung wird bczeiehucti dass nach dem Deuon Gesetz künftig nur ein
einzif^cs Kollegium für i^bar niacin statt der frülieron 3 bestehen soll, lk*r
ÖUat New York wird zwecks der Einrichtung eines solchen Kollegiums in
ä Sektiouen eingeteilt, von denen jede 5 Mitglieder für dieses aus 15 Mi t^
gUodüru bestehende Kollegium wühlt. Von den 5 vou jeder Sektion Go-
wäblten muss jfihrlich einer ausscheiden. Die Utngste Amtsdauer jedes
Mitgliedes ist auf 5 Jahre festgesetüt Diese lediglich aus geprüften
Pharmazeuton bestehende KommisBion des Staates New York tagtjöhdich
im Januar uud wählt einen PrUsidenten und einen Sekretilr, der gleich-
sseitig als Seh atäime ister fungiert. Ausserdem gieht es für jede der 3 Ab-
teilungen der Kommission je einen Sekretär. Diese 3 Abteil ung«u der
StaatskomMissiont von deoen je eine fiir den Osten, den Westen und den
mittleren Teil des Staates New York fungiertt gÜederu sich dann in noch
weitere Unterabteilungen mit besonderen dafür zu wühlenden Beamten.
Die Mitglieder des StaatskoUegiums werden honoriert» mehr als 150 $ aber
darf kein Mitglied jährlich, inch seiner Auslügen erhalten. Das Staats-
koUegiuni ist ermüchiigt, die pharmaceutiscko Praxis zu regulieren, den
Verkauf der Gifte m üb(?rwachen, den Charakter und die Proben m îissigkeit
der im Staate dispensierten Drogueu und Medicinen festzustellen. Die
Staats komm issi on stellt ferner Pharmacie- Inspektoren an, besorgt die
Prüfungen, wobei 2 Grade erteilt werdeiii als »geprüfter Drogist" (itlr die
Stadt New York werden solche Diplome nicht ausgestellt) und als ge-
prüfter Pharmaceut. Ausserdem werden Certifikate für eingetragene Lehr-
linge ausgefertigt Ohne auf die pers^inUchen Rechte und Pflichten der
mit Bok-hen Diplomen ausgestatteten Individuen hier näher einzugehen,
soH hier nur auf die ander weiten Befugnisse dieser pharm ü ecu tischen
Staat skü m mission kura hingewiesen werden. Dieselbe untersucht imd ver-
folgt auch die Verletzungen der über die pharmacey tischen Pnixis uud
für den Verkauf der üitle erbissenen Vorschriften und veranlasst die
jahrlichen Revisionen der Pharmacioen* Das Cîosotîc verbietet den Verkauf
der ge wo hui leben Hausmittel in Dauer hiden (country stores) und sorgt
dafür, dass dieser Verkaut' nur durch solche Individuen geschiehtj die
dafür eine regelrechte Erlaubuis bekommen haben.
Der Referent \ii%t diese legislatorischen Neuerungen in der Handhabung
gewisser Teile des Medicinal we sens im Staate New York hier zur Sprache
gebracbtj weil sie seines Erachten s einen erheblichen Fortschritt in der
Geschichte der pharmaceutischen Praxis bezeichnen , der auch für die Aerzte
von einer nicht zu unterschîttzenden Bedeutung ist* Zugleich darf mua
sich darüber freuen, dass der 8taat dem Kreise der betr, Fachleute die
Verwultiing ihrer eigenen Angelt»genheiten tiberlässt und dass hier nicht
auch andere^ insbesondere auch nicht die omnipotenten Juriston ein Wört-
chen in die StandeSTerhültnissc eint^s anderen Berufes hereinreden, Ton
denen sie nichts Rechtes verstehen und wodurch der Fortschritt in der
betrejfenden DiscipHn nur zn oft gehindert wird, Wie die neuen Gesetze
sich bewiihren, wird freiïiih von deren Handhabung abhîïngen und diese
wieder davon, ob die breiten 8chichteu des Volkes ftir derartige rationelle
Einrichtungen genügend reif sind.
W, Ebstein-
432
A precursor of Pasteur.
The Reime Scientifique no. 22 contains the speech made by Prof. Lanne-
longuo at the inauguration of the statue of Jean Hameau at his birth-
place la Teste-de-Buch near Bourdeaux, After a short biography of this
hitherto almost unknown hero of medicine, the speaker enlarged upon his
claims to remembrance. These consist not only in his being the first (at
least the first Frenchman) to describe pellagra, and to point out that
glanders is contagious from horse to man, but especially in his having to
some extent anticipated the epoch-making conclusions of his greater country-
man, Pasteur, on the nature of contagion or Wirus' as he calls it. In a
paper presented to the Bordeaux Société de Médecine, 1836, he gave an
outline of the whole modern microbian theory as may be seen from the
following quotations.
"However volatile, however subtile the virus may be they are still
material; they have bodies, they occupy space."
"This heterogeneous matter which can introduce itself into a living body
rest there a certain time inactive, multiply there, and then issue forth to
act in the same way in another living body seems to me to possess a
principle of life."
Throe indelible characteristics define virtis: contagion, incubation, and
multiplication.
"All causes of disease in which we recognise these three qualities are
virus. These three characters differ in each kind, the contagion is not
equally easy, the incubation is not of the same length, and they do not
all multiply with equal rapidity."
^^ Virus are germs which reproduce themselves; these germs are exces-
sibly minute; they have the power of penetrating all parts of us, of in-
creasing at our expense, and of always overcoming the vital forces to
fulfil their destiny. But before attacking for the first time men and ani-
mals, the virus existed somewhere on the earth, otherwise they could not
have begun to be. They are, like the rest of nature, as old as time, they
are a link in the creation." To avoid contageous disease, "one should
use the means of prophylaxis" and to cure them "toxic remedies should
be employed against the causes which produce them".
Does not this last quotation include the whole of antisepsis ? asks Prof.
Lannelongue.
"One might prevent phlebitis in hospitals if one clipped the lancet in
mercurial continent before bleeding, and covered the little wound with lint
spread with this ointment. Similar precaution could be observed aftor
large operations, for the virus introduces itself by wounds."
By the irony of fate Jean Hameau died himself from puinilent infection
following an op.eration for ingrowing nail. E. T. W.
Tiventff'Eighth Report of the Local Government Boards 1898 — 99,
London.
This Report has a melancholy interest as being the last work of Sir
Richard Thorne-Thorne whose sudden death we lately noticed in these
pages. This report is a record of the scientific work done by the Medical
Department during the year 1898 — 99. The number before us deals among
other subjects with plague; the pathological relations of the bacillus
433
ent«ritides sporogenes; the fite of pathogenic and other infections
microbes in the dead body; the growth of the typhoid bacillus in the
soil ; the bacteriology of scarlatina« and on the histology of vaccina. The
yarious subjects are illustrated by maps, charts, plans« and numerous plates.
These reports contain the best work of many distingui^ed scientists in
the service of the English (vovemment and deserve to be better known
abroad than they appear to be. We cannot tot) strongly recommend them
to the hygienist« bacteriologist and epidemiologist, being full of original
research bearing on all matters connected with public health.
AXDKEW DaTIDSOX.
EPIDEMIOLOGIE.
La patf Imàomiqv^. Ttrr^k.
Smyrme^
Durant le mois de juillet 4 autres cas de peste bubonique ont été con-
states à Smyme, dont trois mortels. Total depuis le début 8 mai« 20 cas
et 8 décès.
Le 16 juillet cinq cas de peste bubonique ont été constatés dans une
boutique de Khalvadji i confiserie turque» où Ton extrait également de
rhuile de Sé^^me. Tous les cinq malades sont des jeunes personnes, qui
travaillaient depuis plusieurs mois dans cette boutique. Les symptômes
classiques de la peste bubonique« bien que légers, ont été constatés et
confirmés par Texamen bactériologique. Aucun autre cas daus la ville.
L'épidémie terminée. Total 81 décès depuis le 26 avril au 9 juillet.
Jambo.
L'épidémie est terminée. 67 décès depuis le 10 avril au 22 juin.
Du 17 au 21 juillet, 2 cas et 2 décès. Total depuis le début, 7 mai,
13 cas et 9 décès.
PoriSakL
Du 16 au 23 juillet néant. Total depuis le début 30 avril au 23 juillet
89 cas et 34 décès.
Pêne. Djwamro.
L'épidémie est terminée, depuis 45 jours, sauf à Sefrabas, où il y a
eu 2 cas mortels depuis 23 jours. Le dernier cas guéri depuis le 1er
juillet. Tous les villages sont déserts. Les habitants sont sur les montagnes
sous-tentes.
Constantinople, le 28 juillet 19(»0. Dr. Stékocxis.
COMMUNICATIONS.
L/i iedion d'histoire d^i sciences.
La section d'Histoire des Sciences du Congrès international d'Histoire
comparée s*e-t réunie au Collège de France du 23 au 28 juillet, sous la
»•résidence d'honneur de M. Berthelot, membre de l'Institut, sous la piési-
dence effective de M. Paul Tannerv.
434
Un grand nombre de communications ont été faites parmi lesquelles il
faut citer:
Maximilien Curtze. Sur rEnscignomont de la géométrie au moyen-âge.
Moritz Cantor. Sur la vie do Gauss.
Paul Tannery. Sur un manuel d'Astronomie cambodgienne.
Meuriot. Sur la géographie de Plutarque.
Daniel Berthelot. Sur l'utilité de l'histoire des sciences
A. de Rochas. Sur la physique de la magie.
Prince Nicolas Galitzine. Sur les premières expériences de Montgolfior
à Paris.
Stanislas Meunier. Sur l'Evolution des idées en géologie générale.
Docteur Capitan. Résumé de l'histoire du préhistorique de la fin du
XVIe siècle au commencement du XIXe.
A. Lalande. Sur la théorie de l'interprétation de la nature chez Fr. Bacon.
Docteur Gloy. Do l'influence du positivisme sur le développement des
sciences biologiques en France,
Milhaud. Sur la philosophie scientifique d'Auguste Comte.
Docteur A. Delpeuch. Sur l'ancienneté du rachitisme.
Doctoresse Lipinska. Histoire des femmes-médecing dans l'antiquité.
Victor Nicaise. Sur l'anatomie du moyen-âge.
M. del Gaizo. Sur la chirurgie italienne au XIITe siècle.
Eneström. Sur un projet de bibliographie pour l'histoire des sciences.
L'article 19 du programme appelait la discussion sur les propositions
pratiques ayant pour but d'activer le progrès de l'histoire des sciences.
M. le Dr. Poypers fait part de la constitution de la société inteniatio-
nale pour l'histoire et la géographie médicales.
Le Congrès félicite le Rédacteur en chef de «Janus» de son œuvre et
souhaite que la nouvelle société prospère par l'adhésion do tous les savants
qui s'occupent de ces questions spéciales.
Sur la proposition de M. le docteur Sicard de Plauzoles le Congrès
adopte, à l'unanimité, le voeu suivant:
1** Que l'histoire élémentaire des sciences, donnée par les professeurs
de sciences eux-mêmes, soit développée dans l'enseignement secondaire
et reçoive une sanction à l'examen du baccalauréat.
2^ Que des cours spéciaux d'histoire générale des sciences soient créés
à la Sorbonne, à l'Ecole normale supérieure et dans les principales uni-
versités françaises.
Avant de se séparer le Congrès nomme une commission composée do
MM. Carra de Vaux, Daniel Berthelot, Docteur Dureau, A. Lalande, Docteur
Sicard de Plauzoles, P. Tannery, chargée d'étudier l'organisation d'une
société d'histoire générale des sciences, la fondation d'une revue et la
réunion future d'un nouveau Congrès.
Dr. Sicard de Plauzoles.
La société intenuitiamde pour V histoire et la géographie médicales.
Durant la Séance à Paris de la section pour l'histoire des sciences,
nous avons prononcé le discours suivant dans le but d'obtenir l'adhésion
des membres réunis en faveur de notre société internationale projetée:
»MM. A la réunion des Médecins Allemands qui s'est tenue à Munich au
mois de septembre dernier, nous avons proposé la création d'une Société
int4*r nationale d'histoire cle la médecine, Kotre projet a reçu, à runaniiinté,
r approbation de rassemblée et Tadbusion de MM. les professeurs Dr, V*
Fossel, Grau, Prof. Dr, P. Giacosa, Turin, Dr. L. Gltk^k, Sorajewo (Bosnie),
Prof, F, Helfreich, Wtlrzbourg, Hofnith M. Hößer. T6h ( Bavière), Prof.
Dr, J, L, Pagel, Berlin, Geheim rittli Prof, E, Stieda, Königsberg, Prof,
Dr, H, Vierordt, Tubingue, qui se sont déclarés prêts à eutrepreudre les
travaui provisoires*
Nous espûrons quo le Congrès international de Phistoire des Sciences,
réuni en ce moment à Paris, voudra bien, lui aussi* donner son adhésion
à notre [irojet et contribuer tiiasi à la constitution detiïiîtive de la Société.
Parmi les médecins français qui ont accepté de faire partie de notre
Socnété et qui nous ont promis leur concours, nous pouvons dès mainte-
nant nommer M, îe prof. E, lîrissaud. Ed. Bonnet, MM, P. Dorveau, L. Hahn,
H. Meige, L, Laloy, Liétjird et tous les collaborateurs fran(;ais du Jan us
c'est-à-dire une vingtaine d'historiens bien connus. En outre rappui de
M. Liard, directeur de renseignement supérieur est acquis iL la Société.
Eu ce moment où les études historiques ont pris, aussi bien dans In litté-
rature que dans les sciences et dans les arts une importance capitale, Ü
nous piiniit nécessaire de grouper tous ceux qui, s*occupant de rhistoire
de la médecine, ont jusqulei travaillé isolément; le Janus pourrait être
le trait d^union entre les savants des diverses nationalités et Porgnne
officiel de la Société dliist^ire de la médecine, laquelle s'occupera non
seulement de Pbistoire de la médecine proprement dite, mais aussi de
PListoire des sciences qui s*y rapportent, telles que la biologie, la chimie,
la botanique, k pbarmacie, etc,
A ceux qui pourraient douter do Putilito d'une telle Société, nous
rappellerons ce que Litt ré et Daremberg ont dit de la nécessité de l'étude
de rhistoire de la médecine, l'un danij sa préface de Pédition des leuvrea
d'Hippocrate et l'autre dans son histoire des stuences médicales. Continu<^r
les traditions que nous ont léguées ces savantii maîtres» aViLncer aussi biin
que possible dans la voie qu*ils nous ont ouverte, telle est la tache que
nous nous proposons et pour raccomplissemeut de laquelle nous comptons
sur le concours des membres do ce Congrès.
Nous pourrons compter sur votre adhésion MM. parceque nous sommes tous
Cfmvaincus qu*à présent nous sommes asseïî nombreux, assez forts pour
valoir quelque chose. Nos voix ont cessé de ressembler aux voix isolées
qui s'épuisent au désert. Seuletuent pour faire force il faut se réunir,
VoilA qui est hi parole de notre temps.
Nous ne demandoos mieux quo votre applaudissement afin que les
messieurs surnommés puissent commencer leui-s travaux et afin qu*oo
puisse dire que parmi les oeuvres durables du Congres de Phistoiro des
sciences se trouvait P inauguration de la société internationale pour Phis'
toire et la géographie médicales,'^
La ^ecJîofi pour Phistoive et la géograplm medicaîm an Ormffrhs di's
* Dt'uts(^htyß Nttiurforsciter und AerzU^^ à Ai^ ht ChapeUe du ïê nu
22 S>pL 1900,
Nous croyons utile de reproduire Poriginal de Pordrc du jour dos
séances de notre section, qui sera comme suit:
436
36. Abteilung: Geschichte der Medizin und medicinische Geographie.
Einführende: Dr. Otto Vossen. Dr. Jos. Dressen.
Schriftführer: Dr. Jul. Quintin.
Sitzungslokal: Ober-Realschule, Klassenzimmer der Ober-Sekunda.
Angemeldete Vorträge :
1. Bloch, Iwan (Berlin). Die antike Aussatz-Liiteratur.
2. Gerster, C. (13raunfels). Die medizin.-historischen Quellen der soge-
nannten Naturheilkunde.
3. Sudhoff, C. (Hochdahl bei Düsseldorf). Theophrast von Hohenheim
und die Lehre von den drei Prinzipion.
4. Derselbe. Jatromathematiker im 15. und 16. Jahrhundert.
5. Peypers, H. F. A. (Amsterdam). Eine Nationale und Internationale
Allianz der Mediko-Historiker und Geographen.
Die Abteilung ist eingeladen zu Vortrag 3 in der Abteilung 30 (Zahn-
heilkunde).
La liste des discours annoncés n'étant pas trop grande les discussions
n'exigeront pas beaucoup de temps. Bien heureusement ; car bon nombre
de nos amis français nous ont promis de vouloir bien faire part, si possible,
de cette assemblée des confrères allemands. Comme auparavant des histo-
riens autrichiens, italiens, belges se proposent d'assister aux discussions.
Dans ce cas l'échange des idées et les travaux préparatoires rempliront
bien des heures disponibles aux séances. Il sera pour nous une grande
satisfaction de pouvoir former un trait d'union personnel entre quelques-
uns de nos bons amis français et allemands qui tous travaillent au môme
but, au but de faire valoir, plus que jusqu'à présent, la branche spéciale
de leurs études. Nous croyons qu'on pourra faire, à Aix la Chapelle un
travail de grande utilité en resserrant le lien entre les confrères des
diverses nations. Nous sommes convaincus que seulement par telle union,
nos voeux et nos intérêts seront remarqués et considérés.
Or les présages pour l'histoire des sciences en général comme pour
l'histoire de la médecine en particulier sont de bonne augure. Sans être
indiscrets nous pouvons déjà assurer que les voeux concernant l'enseigne-
ment supérieur exaucés par la section pour l'histoire des sciences (voir
le rapport de Mr. Plauzoles p. 434) trouveront un accueil favorable chez
Mr. Liard, l'éminent et bienveillant directeur au ministère de l'instruction
publique. A Paris nous avons eu la bonne chance de le voir. M. Liard est
tout-à-fait convaincu de l'utilité, non seulement scientifique mais absolu-
ment pratique, de l'histoire des sciences en général, et spécialement delà
valeur de l'histoire de la médecine. Toujours en avant. Nous arri-
verons bien.
A notre grand regret nous venons de perdre un de nos collabo-
rateurs les plus éminents, le Generalarzt Dr. Hermann Frolich de
Leipsic.
Dans le prochain numéro nous donnerons la nécrologie étendue
du défunt, la date du 15 août étant trop proche pour faire cet
insertion de suite.
DARSTELLUNGEN VON JESUS ALS ARZT
ODER APOTHEKER.
Von HERMANN PETERS, Hannover Waldkamm.
In den ersiteti Heften diesea Jahrganges sind eînr* Anzahl alter
Bilder reprodu/Jerfe, *) auf denen der Arzt in den Gestalten dar-
ge.«?telU ist, in weli^hen er der leidenden MenwL'Iiheit in den
verschiedenen PI i äsen seines Auftretens erscheint. Man erblickt ihn
in vier Typen verbildlicht; und zwiir als Oott, ab Engel, ak Menach
und ab TenfeL
Zu den lïarstel hingen des Arzteg als ein Gott ist fast durckweg
die Jesu^gestalt benutzt. Dies findet seine Erklilmng in der Auf-
fassung, welehc man im Anfange des Christen tum es vom Heilande
hatte. Als Jesus unter die leidende Menschheit trat» galt er nicht
nur ffir einen Arzt der Sünder, sondern auch für eioen Helfer hei
leiblichen (îebrechen, Nachdem im Jahre 291 v. Chr, dem Aeskulap
auf der Tibennsel ein Tenipel erbaut war, verwandelte sie; h dieser
»deus elinieus" innuer mehr in einen in allen Nöten helfenden
Heiland ^Soter". Wie Christus galt in den ersten Jahrhnnderten
unserer Zeitrechnung auch Aeekndap als Menschenfreund schlecht hin*
Er war der Gfjtt au den man sich nicht nur bei Krankheiten des
Leibes, s^ondern auch der Seele wandte. In den bekannten Streit-
schriften, welclie iui zweiten Juhrhundert unserer Zeitrechnung
zwischen den beiden Philosophen Origenes und Cclsus gewechselt
wurden, handelt es sich liauptsächlich um die Frage, ob ,lesus oder
Aeskulap der rechte Heiland sei. Cclsus, der den heidnischen Stand-
punkt vertritt,*' behau jitt^t^ dass Aeskulap Wrnxder thue, Wohltluiten
spende, zuküuftige Dinge offenbare, und Krankheiten Iieile. Er sei
von vielen Menschen gesehen und wei"de noch gesehen. Diese Aehn-
lichkeit zwischen dem heidnischen und christlichen Heilande gab den
Kunst lern schon früh Veranlassung Jesus im Typus des Aeskulap
darzustellen* Schon im vierten Jahrhundert soll sich in der Stadt
Paneas (f*aesarea Philippi) eine Statue befunden haben, welche den
christlichen Heiland bei der Krankenbehandlung verkürjierte. ^) Der
3^ Vater der Kirchengeschichte" Eusebius, im vieiieu Jahrhundert,
erzählt, dieses Standbild habe dasi von Jesus geheilte, blutflüssige
■) Vdr Jâan« IV, Livrfliaoüs I — III, jeuTkr — iriarä, lÖOO*
>) Ich fulf^c liier : Ad^ilf Ikrit^ck, MedixiuiK-bts ëu^ der îllteslen ICirrbeng^ehïchtc,
id(xx SI
440
Der unbekannte Künstler, welcher auf dem zweiten viereckigen
Glasgemälde Jesus als Apotheker veranschaulichte, hat zu diesem
Zwecke fast dieselben Bibelstellen benutzt und die gleichen Ideen
und Gedanken verkörpert. Für die christliche Heilmethode hat er
besonders den Glauben, den er im Abendmahlskelche verbildlichte,
sehr in den Vordergrund geschoben. Dies entspricht ja den modernen
Forschungen über Kuren mittelst Suggestion. Die mit dieser erzielten
Wirkungen beruhen ja hauptsächlich mit auf dem Glauben, welchen
der Kranke der Heilmethode und dem geistigen Träger dieser ent-
gegenbringt.
REVUE DES PÉRIODIQUES.
Archives de Médecine Narwale, Mai 1900, Paris.
Tho chief position in this number is assigned to an elaborate ^^Rapport
médical d^inspectian générale de 1899 sjjr le 4** régiment de tirailleurs tankinois,
par le Dr. Robert, The author points out that malarial fever is least
common in the delta, which is an immense marsh alternately inundated
and desiccated, and which would seem specially favourable for its endemic
prevalence. It is Upper Tonkin, with its high mountains covered with
impenetrable forests that is most infested with this disease. Hero it is
known as ßh^e des boisy and is even more fatal to the natives than the
Europeans. Bilious haemoglobinuric fever appears to bo rare, only one
European out of 201 having succumbed to this malady. The author
notices the powerful influence of soil-disturbance in giving rise to malaria.
In the circle of Ha-Giang from 120 to 150 men (Europeans and natives)
engaged on road making furnished in one month 30 entries to hospital,
of which 24 wore from paludism and 8 of these presented the most grave
forms of fever. One European died within a few hours. The detachment
which rested in tho casernements enjoyed excellent health. This of course
is no new experience, but it is well to have definite facte on the point.
Tho generally received explanation is that tho inequalities of the soil
favour the formation of small pools which harbour the larvae of mosquitos.
I doubt whether this will account for the great outbursts of malarial
fever following soil disturbance, or for its specially malignant character.
Altogether the article is full of observations on the pathology and climate
of Tonkin which will repay perusal. The only other original contribution
is by Jourdan on the "Service médical pendant le combat" on ships of
war, which will appeal to our confrères of the Marine.
Andrew Davidson.
CONTRIBUTION A LA GEOGRAPHIE MEDICALE
DES PAYS CHAUDS.
Distribution géographique des principales
maladies afférentes a ces contrées.
Par le Dr. J. BRAULT,
Professeur à l'Ecole de médecine d'Alger, membre de la Société de
dermatologie, membre correspondant de la
Société de Chirurgie de Paris.
(Suite.)
Mat.adiks dues ou très probablement dues a des parasites végétaux.
Maladies Générales.
Les fièvres eruptives.
Toutes les fièvres eruptives sont représentées dans les pays chauds
mais à des dejçrés très divers.
Dans les pays chauds proprement dits, la raWccZfe prospère, j'en ai
déjà vu plusieurs épidémies depuis huit ans que je me trouve en
Algérie.
La suette miliaire, elle-même, aurait été observée dans TAfrique
tropicale.
La rougeole et la scarlatine diflfusées cependant un peu partout
sont moins graves et moins fréquentes que dans la zone tempérée.
Je dois toutefois ajouter que la rougeole est depuis très longtemps
connue dans TLide, en Malaisie et au Japon (Fakisa).
Pour ce qui est de la variole on sait qu'elle existe partout. Connue
depuis plus de trois mille ans dans Tlnde, elle se montre très sévère
dans tous les pays qui nous intéressent. Je me bornerai à citer les
points de la carte les plus contaminés.
La variole sévit actuellement avec intensité dans toute l'Afrique,
pricipalement : en Abyssinie et en Egypte, sur la côte est et dans
les îles africaines de l'océan indien. En Asie, elle se remontre sur-
tout en Syrie, en Perse, en Arabie ; elle ravage la Chine et le Japon.
Les îles océaniennes et l'Amérique du sud lui payent également un
assez lourd tribut.
442
Dans beaucoup de ces contrées, la pratique de la vaccine est in-
connue ou repoussée, dans d'autres on a recours à la variolisatioD,
mais faite sans soins, sans précautions, sans isolement surtout, ce
qui contribue à semer le fléau et à engendrer de formidables épidé-
mies, d'ailleurs très meurtrières.
Je viens de dire que l'introduction dé la vaccine enti'aine des
résistances; autrefois surtout la vaccination de bras à bras rencontrait
chez certains peuples une grande hostilité, un musulman se résignait
avec peine à se faire inoculer les humeurs d'un Juif »ou d'un
Roumi'\ La vaccination animale qui présente toutes les garanties
au point de vue sanitaire, social et même religieux est plus facile-
ment acceptée.
En dehors des contrées qui subissent l'influence directe de la
civilisation, certaines peuplades semblent toutefois connaître et pra-
tiquer la vaccination. On rapporte que les Touaregs auraient appris
la vaccination des Kabyles et l'auraient propagée jusqu'au centre de
l'Afrique. Au dire de Livingstone plusieurs tribus de l'Afrique australe
s'inoculeraient également le vaccin de la vache en plein front.
L'étude des lieux d'élection pour la vaccination ou la variolisation
chez les peuples qui habitent les contrées chaudes est utile à con-
naître. Nous venons de parler de l'inoculation au front, les nègres
et les Arabes s'inoculent le plus souvent sur la palme du. premier
espace interdigital entre le pouce et l'index, au contraire pour les
Abyssins le lieu d'immunisation est la région du poignet. ')
En raison de tout ce que nous venons de dire, les emigrants
devront se faire vacciner avant leur départ pour les colonies.
La question de la vaccination pendant la saison chaude aux colo-
nies a été mise récemment à l'ordre du jour de l'Académie de
médecine de Paris. D'après mon expérience personnelle, la vaccination
réussit moins bien pendant la saison chaude; en tout cas le vaccin
aussi bien pour les vaccinations animales que pour les vaccinations
humaines, devra être conservé à la glacière, sous peine de perdre
rapidement sa virulence. -)
Reste la Dengue^ cette dernière, qui est encore limitée aux pays
chauds, nous intéresse donc tout particulièrement et mérite une des-
cription toute spéciale.
i) Je n'insiste pas sur les autres procédés plus ou moins étranges employés pour l'immu-
nisation dans les pays barbares, c'est ainsi que les Arabes font absorber des croûtes délayées
dans du lait, ou font coucher le sujet à immuniser dans le lit d'un variolcux ; avec leurs
divers procédés de variolisation, ils ont un déchet de 20 ''/o.
*) Dans d'autres infections, on observe des insuccès analogues, j'ai signalé la chose pour
la morve (injections de malléine).
443
Dengue.
SynoMymgs. Fièvre rougr. Bouquet, Mal des grcnoux, Fièvre des dattes. Dandy fever. Girafe
stiffueckcd, Break-bone, Brocken- Wing, Kuieubels, Boubou (îles Sandwicb),
Denguero, (^iloradu, Pantomima, Polka.
C-omme depuis le siècle dernier (Hirsch), la Dengue ou fièvre rouge
parait être une maladie en voie d'extension. Observée dans Tlnde
en 1780 par Persin sur la côte de Coromandel elle a été signalée
à peu près à la même époque en Amérique à Philadelphie par Rush
et en Egypte par Gaberti.
Elle semble avoir surtout deux foyers principaux : Tlnde et TAmé-
rique intertropicale. Il y a peut-être lieu de signaler, en outre, un
troisième foyer: la Sénégambie.
Au cours de ce siècle, c'est surtout de Tlnde, son berceau par
excellence, que la maladie a rayonné en tous sens, en particulier
dans les pays baignés par l'océan Indien.
Après avoir régné dans ce pays en 1836 — 44 — 47 — 53 — 54etc. ..
nous la voyons s'étendre aux îles africaines de l'Océan Indien:
Maurice, Réunion (1851), à la côte du Mozambique, à l'Arabie.
D'autre part elle a gagné également: le Siani, la Cochinchine, Java,
les Celebes, Sumatra, Bornéo, les îles Sandwich, Tahiti (1847 — 56 — 85)
la Nflle Calédonie (1884—85), les îles Fidji (1885) etc. ...
Les rives de la Méditerrannée, ont été souvent visitées par elle:
Egypte (1845-85-87), Tripolitaine (1878), Syrie i) (1861).
L'Europe méridionale a été très fréquemment touchée: Cadix
(1884—85—1867), Gibraltar (1874—85), Malte (1876), Crète (1881),
Grèce, Turquie (1889).
Le foyer de la Sénégambie, s'est révélé à plusieurs reprises
(1845—48- 56—65—67 etc.; les îles Canaries (TénériflFe)(1865— 67)
ont été également atteintes.
Eu Amérique, la maladie surtout fréquente dans les parages du
golfe du Mexique, a été signalée dans le sud des Etats-Unis en
(1844—50—54), aux Bermudes en (1837—60—63), à la Havane en
(1854), à la Martinique en (1860), à Rio (1845—46), à Callao,
à Lima (1851), à Cayenne (1864).
En somme, la Dengue est endémo-épidémique : au Mexique, aux
Antilles, dans presque toute l'Amérique du sud, dans la zone pré-
et intertropicale de l'hémisphère nord de l'Afrique, à Zanzibar, dans
les îles africaines de l'Océan Indien, dans l'Asie méridionale et dans
les îles de la Malaisie.
i) Depuis on n'y a pas compte moins de 14 épidémies (de Brun).
Ui
Fièvres infectieuses dans les pays chauds.
Typhus exanthématique, typhus récurrent, wèvRE typhoïde
TROPICALE, FIÈVRE MEDITtiRRANNEENNE.
Typhus exanthématique.
A tout prendre, le typhus exanthématique est plutôt une aflfeetion
des régions tempérées; cependant il existe dans la zone chaude et
même dans la zone tropicale; c'est ainsi qu'il est endémique: au
Mexique, au Pérou, au Chili, en Bolivie, en Chine, en Perse et dans
certaines contrées d'Afrique: Abyssinie, Nubie, Egypte, Tripolitaine,
Tunisie, Algérie. ')
Les quartiers pauvres et populeux des grandes agglomérations
urbaines par les temps de misère, les prisons, lui paient surtout
un assez lourd tribut.
Typhus récurrent.
Synonymes, Typhus bilieux. Fièvre récurrente, Fièvre à rechutes. Relapsing fever, Hungerpest.
Connue très probablement d'Hippocrate, le typhus récurrent a été
bien isolé comme entité morbide par Graigie et Henderson en 1843,
C'est une maladie qui a plusieurs foyers très intenses en Europe,
et qui est loin d'être particulière aux pays chauds; néanmoins comme
elle est endémique en différents points d'Asie, d'Afrique et d'Amé-
rique, nous croyons devoir lui consacrer quelques lignes.
Foyers Asiatiques, — La fièvre récurrente parait endémique dans
l'Hindoustan d'où elle émigré de temps à autre ; principalement vers
les îles de l'Océan Indien: Réunion (18G4), Maurice. Elle règne
également en Chine à l'état épidémique.
Foyers Africains. — La fièvre à spirilles est endémique en Egypte
et peut-être bien encore dans d'autres parties de l'Afrique septen-
trionale.
Foyers Américains. — Les foyers d'Amérique sont moins bien
assis, les épidémies qui ont frappé l'Amérique du Nord paraissent
d'importation irlandaise, les foyers de l'Amérique du sud, y compris
celui du Maroni signalé par Maurel, paraissent très douteux.
Fièvre typhoïde dans les pays chauds et tropicaux.
Pays chauds. — La fièvre typhoïde se rencontre en nuiints en-
droits dans les pays chauds et sous les tropiques.
ï) J'ai déjà assiste à plusieurs épidémies très sévères daus ce pays. La maladie règne à
l'état d'endémie légère dans les quartiers indigènes des villes et dans certains centres misé-
rables de la Kabylie. De temps à autre, il est apporté dans les prisons par les indigènes
dans les plis de leurs burnous sordides. Aussi ai-je insisté sur une désinfection sérieuse, à
l'entrée, pour la pris<m de Barberousse (Alger) que j'ai été chargé d'inspecter à ce point de
vue particulier. (Rapport 1898.)
415
l^H statistiques anj^Iaises la montrent sévissant iFune façon sévère
il Gibndtitr, daiii* les îles de la Mëditeminée : Malte, Ues lüüieiiüea,
Chypre, en Egypte,
Noua savons diantre part, nous autres médecins français, que la
typhoïde est plus fréquente et plu» grave en Tunisie et en Algérie
qu'en France même.
Les faits qui se passent actuellement au eours de la guerre Sud-
Africaine montrent combien la uevfß ty[ihoïde est également fré-
quente dans la partie chaude de 1* Afrique australe-
En Asie: certains ports de la Chiiu% en Océanie: la Tasmanie,
la ^àh Zélandei en Amérique i le Sud des Etats-Uni», les Burmudes,
sont très manifestement entachés par rendémie t}^ihoïde.
Fays iropicaiix* — Afrique, — Assez rare au Sénégal» sur la
côte de Tür* au Congo et sur la côte Orientale, la fièvre typhoïde
est au contraire assez fréquente, dans le Soudan égyjitîen (Khartoum),
dans les ile!^ africaines de TOcéan Indien: Réunion, Muuricts Mada-
gàscai% Dans cette dernière île elle est surtout fréquente duns la
région du ]ïlateau centniL
Asie. — Signalons: l'Arabie, Ceylan, THindoustan Ja Uochinchîne.
Océank. — L'Australie, Bornéo, la N*ïll^- Calédonie, les lies Mar-
quises, les îles de la Société, les îles Sandwich paient un certain
tribut à la dotliiénentérie.
Amérique* — La typhoide s observe dans T Amérique inter! ropicaïe;
aux Antilles, a la Guyane^ au Brésil et encore ailleurs dans T Amé-
rique du Sud*
Ham». — Les races réagissent un peu diversement vis-à-vis de
la dothiénentérie*
Bien que Ton prétende que les Arahes sur les côtes de TArabie
en sou ft rent beaucoup, dan^i TAfrique du Nord, ils semblent moins
atteints que les Européens, Ceci ne peut faire de doute pour les
adultes et tous les écrits des juédecins militaires en font foi; on
voit bien de temps i\ autre quelques cas indéniables, mais, je le
répète, c'est l'exceptiou. A Mascara de 1841 à 18î*8 sur 408 décès
par typhoïde on ne trouve que 2^> décès d'indigènes; a Mostaganem
la proportion est sensiblement la même, 49 décès d'indigènes sur
tiOB décès* On a proposé diverses explications: les uns veulent que
l'Arabe résiste vis-à-vis de la dothiénentérie à la iaçon du nègre
vis-a-vis du Yoraito, d'autres pensent que TArabe est atteint un peu
^) Lu Itèvra i|iiî tîda^c pu juin pri>l<u>>ïc *i'3> ndflfiitcs jusque dutis rmU^niuit- Iji Tuiiî*b
crtl plu« titteiiiU; i\n^ l'AlgeriKi iLiua t^lk* tk'rni^îit; (n>l[juu* r*«it lu pnivinec d'Umn qui est
la plus touchée.
446
comme nous, mais surtout dans Tenfance et que Ton n*a pas recours
au médecin. Le séro-diagnostic a été interrogé, Vincent a eu surtout
des résultats négatifs chez Tadulte; convaincu que la solution du
problème était plutôt dans Texaraen du sang des jeunes indigènes,
j'ai commencé des expériences dès 1897 *) et je les ai continuées
depuis, elles m'ont donné, le plus souvent, à moi aussi, des résultats
négatifs.
Dans rinde, les statistiques anglaises nous montrent que les soldats
hindous et la population autochtone, sont bien moins atteints que
les Européens. Pour une période de 10 années on trouve chez les
premiers la proportion de 0,02 admissions pour 1000 et de 0,01
décès pour 1000, alors que les troupes européennes donnent 8,9 ^/oo
pour les admissions et 3,15 ^/oo pour les décès. (Withehead in Davidson.)
A Hong-Kong, la fièvre typhoïde est aussi plus fréquente chez les
soldats européens que chez les Chinois.
D'après un certain nombre de relations, les natifs des archipels
de la Polynésie seraient assez susceptibles.
Aux Etats-Unis, la proportion dès décès pour 1000 est de 33,9
pour la race blanche, de 31,7 pour les races de couleur et de 22
seulement pour les Indiens.
D'une façon générale, il semble bien certain que si aucune race
n'est réfractiiire d'une façon absolue à la dothiénentérie, les natifs
des pays chauds: Anibes, noirs, jaunes. Indiens, semblent moins
susceptibles que nous-mêmes. Il y a là une question passionnante
de pathologie exotique; on devrait relever scientifiquement, en se
servant des nouvelles méthodes de diagnose, la proportion exacte des
indigènes et des Européens respectivement atteints dans les divers
pays chauds, au moins dans les colonies.
En terminant ce court chapitre concernant la fièvre typhoïde dans
les pays chauds, je dois rappeler que si elle est en général moins
fréquente sous les tropiques, elle y est très sévère et comporte sou-
vent des complications et des rechutes; je dois enfin signaler sa
combinaison avec la malaria : fièvre typho-malarienne. C'est ainsi que
beaucoup d'auteurs penchent pour voir dans la fièvre de Peshawour
(Inde), dans la fièvre des montagnes rocheuses, dans le typhus des
chiens (Bosnie) la »typho-malarial fever" des Anglais. ^) C^tte com-
binaison du paludisme et de la dothiénentérie se rencontre princi-
*) Voir J. Brault. Hygiène et prophylaxie des maladies des pays chauds, l'Afrique française
page 115. Depuis cette époque j'ai encore fait une vingtaine d'examens chez des cnfanU de
4 à 14 ans, je n'ai pas trouvé un seul cas positif.
*) Il y aurait de même une coli-malarienne (Vincent).
447
paiement dana le nnà de TEiirope, dans les îles de la Méditerranée
et dans TAfrique septentrionale. Elle aurait atteint len troupeB
italiennes dans une proportion a^sez forte peiiUmit la campagne
d'Abyisinie.
Ll PlKVRg médïtërbanéenxe.
^nMymfê. Uaak fcTttr* fièvnr ûk l^ralk. fiùvr*? »iiilurfttfr, AJriiu-tjphoïJfi, typlin'jfdp intermittente.
Gomme son nom Tindique cette fièvre sévit surtout sur les ri v&gea
de la mer mediterranée, maÎK on peut dire qu^elle n'a pas une distri-
bution géographique bien assise*
Le8 médecins Anglais Bru ce, ^) Hughea, l'ont observée a Malte, a
Gibraltar et sur divers autres points de la mer dont elle porte le
nom; mais souvent confondue avec le paludisme ou la dothiénenteriei
elle n'a pas, je le répète une aire de distribution géographique bien
délimitée. En Algérie, depuis plusieurs année», cliuiquement, tm a
observé un certain nombre de ea« qui paraissent lui ap[^artenir, mais
ou n'a pas encore produit, à Tappui des observations, le microbe
spécifique et ses cultures. Moi-même, il l'hopitul du Dey, j'ai pu voir,
dans mes services de médecine, den cas qui ?>'en rapprocliaîent par
la Symptomatologie et jjar la courbe thermique, uhÜpS je ne veux
rien atËrmer, n'ayant pas eu l'audace de ponctionner la rate de mes
malades dans un seul but de diagnostic*
Jusqu'il plus ample informé, je considère done la présence de la
fièvre me'diterranéenne comme probable, en Tunisie et en Algérie;
mais j'ajoute qu* aucune preuve rigoureusement scientifique n'en a
encore été donnée-
La LkPKE.
Synon^mttf. Bl^[ihan1i;uLiii des Grws, Lintia«! s« — *S|»ed]ilAl(i"d, Aiiwwt«, Irpr«!»)-, M^} wu^p^t
KuAÎilu (Itidn), t'a- F II ng (Chi up). — linms (AraW**). Hfum (KhIivM, Mnkkow
(SiiinnTkand)i CiACBdoc (Um d« k Sut de), Caccjlwy (AntUlej*)^ Oitvl
(Tuliiti)» NyereiJgcnî (NcUe SSi^lmidc).
L'histoire de la lèpre se perd dans la nuit des temps, elle est déjà
signalée 1500 ans avant Jésus-Christ, dans le Rig-Véda. Beaucoup
pensent qu'elle a eu TEgypte pour berceau, sans que Ion puisse
donner rien de très affirmatif a cet égard. ') Une autre question
toujours pendante et trè.s intéressante au point de vue historique
concerne le Nouveau-Monde: il s'agirait de savoir si la lèpre était
comiue en Amérique avant Cristopbe Colomb, ou si elle ne s'est
1) Dttti 1 Vs^piu-i? di' ^ una, ßrucc tu a tmîtii 400 cüi.
*) Au miJ^ca-âgCj Jça crui^t^ ont I«« neu up fait pour la pmpaptî^^n du fléau.
448
introduite qu'après les incursions des Espagnols; les avis sont très
partagés.
Très fréquente, principalement dans les contrées froides de TEurope,
la lèpre entache aussi très fortement les contrées chaudes et les con-
trées tropicales.
Dans les parties méridionales de TEurope qui nous intéressent, on
la rencontre en maints endroits.
En Portugal, les provinces de Beira, Alta, Algarve, Estramadure
sont contaminées.
L'Espagne est encore plus touchée : Andalousie, Grenade, Alicante,
Valence, Catalogne.
Sur la côte d'Azur, la lèpre n'est pas éteinte dans le delta du
Rhône (Valentin, Perrin, Boinet).
La lèpre sévit en Sardaigne, en Sicile (Calleri) et sur plusieurs
points l'Italie continentale.
En Grèce, la maladie existe également dans plusieurs localités
(Mégare, Egine etc.). Elle règne d'ailleurs en Crète et dans les îles
Grecques de la mer Ionienne et de l'Archipel.
Zambaco dans ces dernières années a bien mis en évidence la
fréquence de la lèpre dans l'empire Ottoman. D'après ce même
auteur, de la plus haute compétence, la plupart des lies turcques de
l'Archipel sont également contaminées.
Descendons en Afrique; dans le Nord, la lèpre existe: au Maroc,
en Algérie ainsi que cela a été indiqué tout d'abord par les méde-
cins militaires et précisé depuis. De plus, dans ces derniers temps
(Gémy), on a signalé l'immigration des lépreux espagnols (Valence
et Alicante). ^)
Signalée en Tunisie par nos confrères de Tarmée, la lèpre doit
également se rencontrer dans la Tripolitaine.
Quant îi l'Egypte, Engel estime qu'il y existe plusieurs milliers de
lépreux. C'est surtout dans la Basse-Egypte que la mahidie est
répandue. Elle se rencontre également dans le Haut-Nil, en Abyssinie,
au Darfour, sur toute la côte orientale d'Afrique et dans l'Afrique
australe.
Dans l'île de Madagascar, elle semble en recrudescence à l'heure
actuelle; on la trouve également dans les autres îles de l'Océan
Indien : Comores, Mascai'eignes etc. ... A Madagascar signalons les
^) Certains viHnj^es iiuligencfl Arabes et Kabyles sont atteints : VaHccs de l'Atlas, région de
Biskra (Hrassae). I*as mal de points du Tell sont contaminés, j'ai rencontré deux fois la
maladie sur des Israélites et une fois chez une jeune Espagnole.
449
léproseries de Tananarive et d'Anteirab^, h Mayotte celle de Tue
de Zambourou.
La région dm grands laça dans Tînterieur du continent africain
n*est puxH indenuie, et enfin la lè|>re eat fréqnente dant* le Bas-Con«^o,
le Haut-Niger, le Benin, la Côte de TOr, la Henegambie et jugque
dans les îles africaines do T Atlantique (Canaries, Madère etc. * *).
A r heure présente, TAsie eat le foyer de lèpre le plus intense.
En Asie-Mineure, en Syrie, en Arabie, en Mésopotamie, dans le
Turkestan, le nombre des lépreux É?st très considérable. En Perse
quelques districts seulement d'après Hii'sch seraient atteints.
Dans rindc, d après le recensement opère en IH9]^ sur une popu-
lation d'environ 210.000*000 d'habitants, on ne uom]>te pas moins
de 115.000 lépreux.
Le royaume de Siam, Tlndo-Chine, le sud-est de la C"hîne, le
Japon sont ravagés par le fléau.
Les cooliest les travailleurs Chinois, essentiellement migrateurs,
ont d'ailleurs envahi TOcéanie et y ont importé la lèpre.
Le continent lui-mênie est touché en plusieurs points; Victoria,
Queensland, la N*'^'^' Galles du Sud.
Les Philippines, la NcHb Zélandc, les N^^ï^«» Hébrides, les îles Samoa,
les Fidji, les Sandwich sont contaminées*
En N«^lï« Calédonie ^), à Tahiti, la nmladie fmt des ravaj/cs etfra-
yants; il y au moins 4000 Canaqm^s attestés de lèpre, ((.Tnilh)
Malgré les nombreuses léproseries installées, le mal continne à se
répandre.
Reiste le Nouveau -Monde. Dans les contrées chaudes et tn^picales
de rAniériqne la lèpre se trouve: au Mexique, aux Antilles, à
risthmc de Panama, au Venexuela» aux Guy ânes, au Brésil, dans
r Uruguay, à la Plata, au Chili et au Pérou* -) En Colombie, il
n'existe pas moins de 30,000 lépreux sur 4,0(ï0,000 d'habitants.
Pour ne parler avec détail que des colonies françaises : la lèpre
est très répandue à la Martinique et à la Guadeloupe; les lépreux
sont internés, a Pile do la Désirade, La Guyane fmnçaise est atteinte
dans une proportion tout-à-fait inquiétante ; connue dans la plupart
des pay^^ chauds, la forme tuberculi^use y domine; on ne compte pas
moins de 250 lépreux sur 2*î 000 habitants. La léproserie a été
transférée des îles du salut a TAcarouany.
Races. — La lèpre qui atteint toutes les races, s'attaque pourtant
a) Voir |Hiur In Geü'jfrnpliie di^iailltf dû lu l^pft?- Jtansclme. I^a ïèpre eu Fmncç et ibina
ht» colonies et aurtüut Ehler«, JrdiHj Amttcrdtitu 1898.
450
de préférence aux races colorées; les nègres, les métis, ]es mulâtres sont
les plus atteints dans les pays chauds, les Juifs sont également susceptibles.
BÉRI-BERI.
Synonymes. Barbiers, Kakké, Binh-Thang, maladie des sucreries, Loeinpœ etc.
Le domaine géographique du béri-béri est des plus étendus, il
forme tout autour du globe une véritable ceinture terrestre.
Plus fréquent sur les côtes que dans Tintérieur des terres, le béri-
béri est surtout endémique dans les contrées suivantes: Le Japon,
Formose, plusieurs ports de la Corée, Hong-Kong. l'Annam, le
Tonkin, Sumatra, Bornéo, Java, les Celebes, les Moluques et d'une
façon générale dans tout Tarchipel Malais, la N«lle Guinée, la Cochin-
chine, la presqu'île de Malacca, le Siam, certaines provinces de l'Inde
Anglaise, la côte de Malabar et de Coromandel, Ceylan, Aden, Zan-
zibar, la Réunion, Maurice, Nossi-Bé, Madagascar, le Congo et plu-
sieurs autres points de la côte occidentale d'Afrique, Cuba, la
Guadeloupe et autres Antilles, le Brésil et le Paraguay. ')
En résumé, les principaux foyers béri-bériques sont: Le Japon,
(Kiou Siou), les Indes Néerlandaises, Tlndo-Chine, les Indes Anglaises,
Madagascar et le Brésil.
Races. — Le béri-béri s'attaque à toutes les races ; toutefois il y
a de grandes différences, au point de vue de la réceptivité; les races
colorées sont surtout prédisposées : les Malais, les Japonais et ensuite
les nègres paraissent les plus réceptifs. Il semblerait même que les
Européens aient besoin d'une sorte d'acclimatement en pays de béri-
béri pour contracter l'affection.
Dysenterie et ses complications (abcès du foie).
L'histoire de la dysenterie et l'étude de sa géographie médicale,
nous montrent que le flux dysentérique est une maladie de tous les
temps et de tous les pays, mais on ne peut nier qu'elle intéresse
surtout la pathologie exotique, en effet elle règne surtout dans les
pays chauds, à l'état endémo-épidémique.
La dysenterie est très répandue sur la côte occidentale d'Afrique,
en Floride, au Mexique, au Pérou, à la Guyane et aux Antilles;
mais c'est surtout sur le littoral baigné par l'Océan Indien qu'elle
exerce en grand ses ravages : en Arabie, dans les îles de Madagascar,
de la Réunion, de Maurice et surtout dans l'Inde qui est le pays
I) La première description de la maladie nous a été donnée par Bontius (1629). La
maladie nous est surtout bien connue par les travaux des médecins des Indes Néerlandaises»
les médecins brésiliens et les médecins allemands avant observé au Japon (Baelz, Scheube).
Comme on le voit par la place assignée à la maladie nous penchons pour l'origine micro-
bienne. Voir J. Brault. Traité des maladies des pays chauds, 1900.
451
par exeeUence de la (lyaünterie. Dans la presqu'île de riîhuîoTistîin,
ce sont surtout les provinces du Sud qui paient le plus lourd tribut,
Fayrer considère que la prmiuee de Madras est la pktö chargée.
Dans rAfrique sep tentrio utile, la dysenterie donne lieu a des épi-
demies très sévères; j'en ai ^té le témoin. En Algérie, eu Tunii^iie,
eomme h deux pas Je uous, k Malte, le flux dysentérique donne une
mortalité eonsîdérable* Ici même eu Algérie, la proportion des décès
pour ^Vm est presque quadruple de celle observée en France. ^)
La maladie sévit actuellement avec intensité, dans les armées belli-
gérantes du sud-africain*
En Cochinchine, d'après Bordier, eUc compte les ^a ^^ 1^ morta-
lité totale,^) Au Sénégal, 37 décès "/o sont imputables U la dys<?utcrie.
Maladie surtout rurale comme le paludisme, la dysentme auj^mente
de fréquence et d*inteuâité ii mesure que Ion se rapproche de F équa-
teur. tout eomme la malaria.
Dans la zone prétropicale, Taffection a des tendances a être saison-
nière et sévit plutôt pendant les fortes chaleurs de Tête (Algérie,
Tunisie etc. , .). Si l'on va au contraire vers les contrées uniformé-
ment chaudes, pendant toute Tannée, le flux dysentérique pass« à
Vétst d'endémique (Guyane, Cochinchine, Antilles).
îiacê^* "— Les ré juments de Cipayes aux Indes, les troupes noires
aux Antilles, nos tirailleurs et convoyeurs Arabes et Kabyles, soit
en garnison, soit en expédition, présentent de temps à autre des cas
même très sérieux- *) Toutefois, il faut reconnaître que d*une façon
généralci les indigènes des pays chauds, les nègres surtout, sont plus
résistants à cet égard.
Chose curieuse enfin à noter, sous les tropiques, la dysenterie
s'attaque surtout aux enfants et de préférence aux enfimts blancs
mâles et aux négrillons. C*est ainsi que dans Tlnde, le pays par
excellence du flux dysentérique, avons nous dit, les fonctionnaires
anglais contient leurs enfants à des nourrices qui font le voyage
exprès : ces femmes emmènent les nourrissons en Angleterre, où ils
sont élevés ensuite jusqu'à Tage adulte, *)
i) Peofknt noire campigne, eni* a di^rlmi^ nos trtmyivs.
^ J'u soitçne pendant £|ucIqMr tcnip» au tH:y lea mpatrié« âv ncM JLveiiei ffilonita (Kxtr^ni«-
OrUntj MA4|ft;^^Ar ete. . .) Ij^s pr^interbt Paient aiirtoiit ntl4:înU dp ilysciitcHe chmuîquc» Ici
Hiitrea de c^cb<:iiË |jalut3iicnne.
5) Lora du rnpat rit- nient Je MculAgiui'iir, j*en at tt« le lémoÎD.
4) Au inomi-Dt üe terminier IV^spü««? guogniphi(|ue Je« rndtdies i^nénlei tnteroliîtQneSj j'e
ne puis ni'cmpÄclier de rappeler, le* ravn^ prndiiiU par k tétanos, lt?t i n fertig n s pijciuno-
«^oiTueit^a et l'es diver»i'« iufiictLana VL^iiérit^tincît : Bleisaurrbagk", ehiiuetvlle^ svphiUs^ parloul
diffu^ei-ji du us lo* [lA^s fhâii<!s.
A »ukr€*
BEMERKUNGEN UEBER DAS ALTER DER POCKEN-
KENNTNISS IN INDIEN UND CHINA.
VON
Prof. JOHANNES ORTH, in Göttingen.
(Schluss.)
Dahin gehört die Angabe von Baldaeus ') über die Göttin Patra-
gali, welche an der Malabarküste als Pockengöttin verehrt wurde.
Sie erzeugte nach der Sage die Pocken, indem sie in der Wuth ihr
mit Goldkörnchen besetztes Halsband ihrem eigenen Vater Ixora in's
Gesicht warf. -)
Baldaeus meldet dann weiter die interessante Thatsache dass die
Heiden, indem sie wähnen, dass Patragali dem Menschen diese
Krankheit zuschickt, zur Stund die Patienten verlassen. »Dis mag
wohl die Ursach sayn, warum ein Frauenbild bei denen Heyden
gefunden wird, dem ein Kind die Arme um den Hals schlägt, als
Hülfe suchend bey dieser Abgöttin, indem es von Menschen verlassen."
Dass hier eine Beziehung zu Maria mit dem Jesuskinde vorliegen
könnte, davon sagt er nichts, aber umgekehrt will er ein Chinesi-
sches Bildniss ähnlicher Art, welches die Jesuiten als Marienbild
hinstellen, auf seine Patragali beziehen *), von der er mittlerweile u.
a. erzählt hat, dass sie 12 Jahre zwar ehelich vertrauet war, aber
^) Baldaeus. ^Vah^haftig:e ausführliche Beschreibung der berühinttn Ostiudischeu Küsteu,
Malabar und Coromandel etc. Amsterdam 1672. (Hochdeutsche Uebersctzung.)
^ 1. c. S. 457. Doch l'atragali war hiermit nwh nicht vergnügt, sondern cutbrante desto
mehr in Zorn, weswegen sie ihre güldene Kett^*, welche voll kleiner Knöptlein wie PfetFer-
körner gemacht war vom Halse riss und solche Ixora in's Gesicht warf; hierauf s«» kamen
zur Stund in seinem Angesicht und Augen Blatteni oder Pocken ausgefahr;;n, worüber er
verwundert stund und si^<te, Basuri, das ist o 7X)rnige Frau u.s.w.
S. 450: „zuvor haben wir gehört wie Ixora seine Tochter Basuri genant, also geben die
Malabaren auch den Pocken diesen Namen". Trotzdem Baldaeus dieses Wort durch den Zusatz
„das ist 0 zornige Frau" erläutert, so glaubte ich darin doch den »Sanskrituamen lur Pocken
„Masuri" vermuthen zu dürfen und Herr Jolly schreibt mir, er halte diese meine Vermuthung
für unbedingt richtig, indem er für den Tebei-gang des M. in B. auch den Namen Bombay
heranzieht, der auf Mumbai zurückgeht
') I.e. S. 458.
^) I.e. S. 401. Mendoza erzählet, dass in China ein Bildnüss einer schönen Frauen zu sehen
sey, mit einem Kindlein um den Hals, wicwol andere sagen auf den Armen, diese sollte eine
heilige Tochter eines grossen Königs gewesen seyn, und als eine Jungfrau geboren haben. Dis
wollen die Jesuiten der Christenheit für die h. Gottesgebährerin Maria auftragen : andere aber,
die nur das Heydentuhm wol durchsehen, werden nichts anders dann diese Patragali daraus
machen. ^Vas V. le Blanc von dem Frauenbild zu Calecut erzählt, ist zum wenigsten verdâchtigl
45ä
soûdor Dînige Gem ei ils cli aft mit ikrem Mann zn halten » denn, Kagte
sie, er sollte sich nnr nicht unterstehen sie zu berühren, weil sie
p€jne Tochter Ixora lîîei, ohne einige Gemeinschaft gcbohreUp Also
war Patraw-itli zwar ehelich vertrauet, blieb aber a lie seit Jungfraih
Putra^jjali soH auf der Suche nach ihrem getüdteten Manne von
einem Fan\ni, einem Mann von einem sehr geringen und schlechten
Herkommen, da er .sie erkannte, freundliche Auskunft und Ver-
ehrung gelimden haben, wofür sie ihn segnete, dïiss er Suri oder
Wein aus dem Klappus- und Palinerbaum aollte trinken (gestalt
sie auch rechtAchafteïï tuhn^ schuldet Haldaeu.s ein) und dass er mit
seinen Leuten Fleisch vom todten Kuhvieh solte essen.
An diese Beziehungen zwischen Fatragali und den Parias wird
man erinnert, w^enn man liest, was über 100 Jahre später Sonnerat
von der Pockengöttin Mariatale berichtet'): Nur in den nie-
drigsten Stämmen findet man Anbeter der Mariatale und ihre An-
hänger sind überhaupt meist nur Parias, Wäscher, Fischer u,s.f*
Mariatale hi die gro.sBe Göttin der Parias, w^elehe sie sogar über
Gott selbst erheben, und die meisten aus diesem verachteten Stamme
widmen sich zum Dien8t derselben. Ihre Beziehungen zu den Parias
werden dadurch erklärt, dass &ie das üugliick hatte, da*ss ihr Haupt
nachdem me vom eigenen Sohn auf lieheiss des Vaters enthauptet
worden war, versehentlich auf den Hak einer ebenfalls enthaupteten
Pariscbi wieder aufgesetzt wurde, so dass sie nun aus einem Korj^er
won dem (iesehlecht der Parias und einem göttÜehen Kopfe bestand.
Frankfurt a*^L läSU) bfs^fbnnbl im 2, Kjipiud nlltrrkainl LMuiitk' in Cliiim, wrk-he crauf Ikste
(-■liristJii'her Lthrc Jiirt'h diäo Apf^kl Tluïjriïw ïsiiriïrkrijhix'u w ill. St» yjticn 3 kopfigfii GtjlJtt'ii,
worin er die DiirüUUimjur der flirii^tlirlu-« iVmJaltij^keit sjtht, sMi Bilder von Hdlii^n M&nm'm
pWvk'Ue dii^ Gli-it'btiitää und Wab r/ini- bt^n di^r Jiwülff Apci^dii bübfu"« Mt duji Hild tui»<;r Fmii
mit t'iuiMM Kind« auf dein Ariii^ \mk ha iM^jurndt-TH der futrtci^îcâiài'bc Dtjminik^nrr Uriidi'r
Cjt^[iar vom Kriiiit/ tiuT luUi'iii A Kar, *^hiv brennende Lampe davor^ in rininn Klunlt^r ;£i^!)«b«:ii
hitben wilK Mt'iitïoiîa ^ülbsl i^ (S. Jiä> ^m^ pdei^ii aurb dti arbonca Wiib ïu nmbku mit
einem Kind auf ibnt^m Ann uml *n^n, du^^'lbijçir hàlw gi^lKiren, und sd Junj^fran blieben,
und aey eines grt«izcn miubtigtri Küuiga TmibkT j^'Wt*si'ii umü vuut nohhm bnyli^n Ijcbenui
dajM flie ibre Iiebtnji; ktdnv Sund bc^jigcii liabiî, »nlclur habfu »iü in gruasen Ehr^n^ und
Üiim ihr Gebet nii: dem Rild^ wiewot sie von der rechten Gc^belmnuatt pjr kein Wi^teen'
«eb&d hnberj."
V, k ninne, Vuvoj^rs fannnijf^ Pnriâ IfiiO, sngt T. I, jj. M. „Au dedans c'est eb*tse bur-
ribk vi #9j Kin urn table ^ voir leurt tdules et IK-ulüti« piirmy h^sqacls, jmr une grande profana-
tion. ils tiennent vnt! Imai|jtr de ïn Vi^i^ MnrK ii lui|mdk ih jmrtent in*aTide n-uerenee, sans
ijne ianieiî» un av! pA ia lenr fnirw (Wfcr. Ht *iiwud ils voyent vn Cbrusücu, puur le \twn
enrt^üser il» Iny dt^imcut de ït^n bonii^tc à l^rar «kmIi*. mm' n-rtaine pmkdire iju'ils luy jettent
sur le truut, en disant AnduiTuy 3l3.nat cVst ù dire» ri'siînrtle MariCn."
■) Sormert. llebc imcb Ostindien und Cbina. deutsche Deb^rMstjEunf. SSörieb 17 S3. S. 204.
19Û0. 32
454
Diese abentheuerliehe Vermischung machte, dass das neu auflebende
Weib die Tugenden einer Göttin und zugleich die Laster einer Uebel-
thäterin besasz. Die Göttin, welche dadurch unrein geworden, ward
nun aus dem Hause verjagt und beging alle Arten von Grausam-
keiten. »Aber die Dewerkels, wie sie die Greuel der durch sie auge-
richteten Verwüstung sahen, stillten ihren Zorn wieder, indem sie
ihr die Macht erth eilten, die Kinderpocken zu heilen, und ihr ver-
sprachen, man würde sie in dieser Krankheit um ihren Schutz anrufen."
Mit ihr wird von den Parias ihr Sohn Katowarayen, ^) angebetet,
welcher der einzige unter allen Gröttern ist, dem man gekochtes
Fleisch, gesalzene Fische, Taback u.s.w. opfert, weil er aus einem
Körper von dem Geschlecht der Parias abstammt.
Nach einer Mittheilung des Herrn Jolly scheint der Name der
Mariatale der Endung nach ein dravidischer zu sein, womit die
Angabe Sonnerats gut übereinstimmt, dass nur die Einwohner von
Kolenur, vier Meilen von Pondichery, regelmässig alle Jahre zu
bestimmter Zeit ein grosses Fest zur Ehre dieser Göttin feiern. Es
heisst Quedil und wird allemal im Monat Schittere (April) begangen.
lieber die dravidischen Völker Südindiens finden sich nun in dem
Madras Census report (Bericht über die Volkszählung von 1891,
gedruckt in Madras 1898) von Stuart Angaben, welche fördasVer-
ständniss der Sonneratschen Mariatale von Interesse sind. Es ist dort
nach Jolly's Mittheilung zunächst von der Teufelsverehrung ^) die
Rede, dann von den mit den Teufeln verwandten weiblichen Schutz-
Gottheiten, welche Ammans »Mütter'' genannt werden. Jedes Dorf hat
eine solche Amman, auf deren Zorn Pest und Seuchen zurückgeführt
werden.
Einige dieser Dorfgottheiten sind auch in weiterem Umkreis ge-
feiert, so besonders Mariaraman oder Mariatha, die Göttin der Pocken
und der Cholera, die stets mit Opfern begütigt wird, wann diese
Krankheiten grassiren.
Es unterliegt nun wohl keinem Zweifel, dass die dravidische Maria-
tale Sonnerats mit der Mariatha oder Mariamman identisch ist und
wenn Wilson Recht hätte, der es für zweifellos erklärt, dass der Cult
der Mariamma von der Jungfrau Maria herkommt (ebenso wie die
Verehrung der Agathamma auf St. Agatha zurückgeht), so möchte
man wolil geneigt sein, auch das Bild der Patragali des Baldaeus,
die Jungfrau mit dem Kinde, in der gleichen Weise aufzufassen, wie
es der Dominikaner von Kreutz und Mendoza mit den chinesischen
^) Den die Dewerkels auf ihre Bitte ihr ,jbescherten*', also auf ungeschlechtlichem Wege.
^ Hör. Hayni. Wilsou, Glossary etc. p. 24 (citirt uach Jolly).
455
Bildern und Le Blniic rait demjenigen in Calecnt au der Küste von
Coromimdel j^ethan liiibûn, als Bild der Gottes^ebärerin, womit dann
die innigen Beziehungen der Paimgall, Mariatale, Mariatta bezw,
Mananmm unter einunder wie mit der Jungfrau Maria klar gelegt
wuren* Diese Marienbilder kimnteu aber nur aus der Zeit der Purtu-
giesisehen Eroberungen i^tammen, da selbst im Abendlande die bild-
lichen Darstellungen der Maria als Gottesgebîihrerin 0 (Maria mit
dein Jesuskinde allein) bis frflhestenâ in^îs* 3 Jahrhundert verfolgt
werden können also lange nach der apostaliscben Zeit fallen. Somit
würde die Entstehung der Verehrung dieser südindischen Pest-
göttinuen erj^t der Neuzeit angehören.
Die Wilson'flche Ableitung der Mariamma von der Maria ist aber
zweifelhaft, worauf mich Herr Kielhom aufmerksam gemacht hat.
Die Sanskrit Wurzel mar heisst sterben ; im Kanaresi sehen -), einer
sädindisehen Spraehform, heisBt Mara Tod, Pestilenz» mari jode ttkltliehe
Krankheit, Pest, Epidemien u.s.w, aber aueh die Göttin des Todes.
Danach kann also Mariamma einfach die Todearautter bedenten.
Immerhin, mag auch die Maria ausser Betracht bleiben müssen
und Balducus mit seiner Erklärung der Patragaliligur lleeht haben,
ist durch nichts bewie^ien, dass der Cultua der genannten Pest-
göttinnen in 's graue Alterthum hineinreieht und dasselbe gilt für
die in Nordindien als Pestgöttin verehrte Sitala, auf welehe sieh
wohl die von Moore ^) wiedergegehene indische Darstellung einer
Pestgöttin bezieht un<l tlereii einen Tempel W, Oooke *) abgebildet
hat, Aueh aie ist freilich ebenso wenig wie die Mariamma ausschlies-
lich Pockengüttin, wenigstens sagt Wilson *) unter Berufung auf A,
K* Frohes % dass sie ursprünglich anscheinend ganz im allgenieinen
für die Gesundheit der Kinder augerufen wurde, aber sie steht doch
in sofern in einer besonderen Beziehung im den Pocken als, wie
schon in I erwähnt wurde, mit dem Namen Sitala nicht nur die
Göttin, sondern auch eine besondere Abart der Pocken bezeichnet
wird* Es wurde aueh schon festgestellt, dass ihr Name erst in sehr
') Lmll, Die; l>anit4;]hiii|]^ti der tiUüratü|^«ten Juni^fraii uuil GgttËagtïlMÎrerin Maria mtf den
Kiniatdpïikïïvîiltni iler KatakoïiiWn, Frt'ilinr;^ t. lî, ISS 7 S. 33. Fftit^tatitiN^bo ArelüioltigFU
g^bc*îi sogar erat das 5. Jahrïmudert tili» diwyeni^ in, util wt-lchiiii sich der Maria^rultuB hn
cigftitlii'hfii H'mnc di'n Worten &ua ditu iJcnknnîLJI^m der Kiitiät [lEkchwcid^u liiüst
^} F. KittvL, Kitnoda^ßrigHsli Dii-tiüniiry, MaugnJore 1B94, p. 92. Aminii, ^. 1241 Mam
ntid MarL
3) MtötT L tv
i) W. Crooke, The popuJar religion mû folk^bre wfNorilicrn Indi«. Nm^diL ISÜÖ. L lâ6.
^ \L IL WiUun. Ea.«aj« aud lectm^s rliiüfly aü ibe rüJigiou of the Hindun. <tà. Ruft. IL
London 1862, ji. 19S,
') Â. K. Fnibra. Haa Mnk. Loiidau iSSfi, 11. p. S26 (uicli Wüson).
456
später Zeit der christliehen Zeitrechnung' in den medizinischen indi-
schen Schriften, nämlich im Bhavaprakasa, der dem 16. Jahrhundert
n. Chr. angehört, vorkommt.
Bezüglich einer Pockengöttin in Indien kann man also sagen,
dass an verschiedenen Orten unter verschiedenen Namen eine solche
verehrt wurde, dass aber ihr Cult über das 16. Jahrhundert n. Chr.
sich mit Sicherheit nicht rückwärts verfolgen lässt, also für den Be-
weis eines hohen Alters der Pockenkenntniss in keiner Weise in
Betracht kommen kann.
m.
In Bezug auf das Alter der Pockenkenntniss in China spielen die
Berichte der französischen Missionare in Peking aus dem 18. Jahr-
hundert eine wichtige Rolle, insbesondere ein Bericht »de la petite
vérole'* ^), in welchem über den Inhalt eines chinesischen Werkes über
die Pocken (Teoutchin-sin-fa, Herzenstractat über die Blattern) Bericht
erstattet wird. Dieses Werk ist laut Angabe des Berichterstatters
wenige Jahre vorher (d. h. vor 1779) von den Aerzten des kaiser-
lichen medizinischen Collegiums veröflFentlicht worden und stellt
gewissermassen einen Abrisz des Besten dar, was es über den Gegen-
stand dort gibt (ce petit ouvrage en quatre volumes est comme un
abrégé de tout ce que nous avons de mieux sur cette matière). Der
Missionär meldet, dass in dem 1. Buche dieses Werkes nur wenige
Worte über die Entstehung und die Ursache der Pocken gesagt
werden, dass aber bemerkenswerther Weise versichert werde, dass das
hohe Alterthum dieselben nicht gekannt hat und dass sie in China
erst im Mittelalter begonnen haben d. h. unter der Dynastie der
Tcheou, welche 1122 Jahre vor Chr. begonnen hat (qu'elle n'a com-
mencé en Chine que dans le moyen-âge c'est-à-dire sous la dynastie
des Tcheou qui a commencé 1122 ans avant J. C).
Es ist nicht uninteressant zu verfolgen, welche Schicksale diese
Mittheilungen des französischen Jesuiten in der über wenig mehr
als 1 Jahrhundert sich erstreckenden Litteratur erfahren haben.
Moore -) lässt schon fälschlich das Erscheinen der Pocken mit der
Dynastie Tcheou gegen 1122 v. Chr. vor sich gehen und Krause ^)
hat auch noch die Dynastie weggelassen und kommt so zu der
*) Mémoires conceniant l'histoiit;, les sciences etc. des chinois IV, p. 392, 1779 Abire-
druckt auch von Dabry, la médecine chez les chinois, Paris 18G8, der in dem Titel das
erste Wort fleon) mit dtnn Namen der Dynastie (Tcheon) wiedcnçibt.
*) Moore 1. c. j). 22. Smallpox ... did not a])])ear till the dynasty of Tchcou, which was
abont 1122 years before Christ.
3} Krause I.e. S. 34.
457
Bebâiiphing, das Ht*nfien«trut^?Uit von den Pockenlehre, die Kmiikheit
mi erst iiTstfr der Ilorrschiift den Tschcoua (d.i. um d, J, 1122 vor
Chr.) rAim Vomdu^'m gekomiueii, Thoiiius A* Wise ^) inuclit üub der
InhaUmmgabe (notice extraite) des Paters aine Ueben^etaing der
eil iîiu.sisdu'n Abhundliui}^ und Ijehauptet» indera er otfunlmr eine
üiililrnungiibe In deju Yorwurt den Mis^iuidirs ') mit derjeiiigeu in
dem Tnictiit selbst verw^x-liMidt, in die.sem werde festgestellt, daas die
Kninkheit vor 3000 Juhren bekannt gewesen sei* Es mag ja sein
dum der Miwainnär »elbni ans dem Traktat diesen Schlnss gezogen
liat, allein îiein eigener Wortlaut gibt keinerlei Berechtigung diixn.
llaeser % der allerdings nur indirect citirt, irrt um meisten, indem
er Moore die Behauptung zuselireibt» der Herzenstnietîvt, in dessen
ehînewîscheiu ïitrd er die 3 Silbe (sin) wegUlsst, sei bereits im Jahre
1122 V. ehr, erj!iehienen* Also aus dem einiji^e dahre vor 1779 er-
sehieneiien Traktat, der meldet» dass die Poe ken erst aufgetreten seien
unter der Dynastie Tcheoui w^-lelie 1122 tl ah re v. fbr. begonnen hat,
ist nun eine 1122 ersehieuene Abhandlung über die Pocken geworden,
nacbdem bereits vorher der Beginn der Pocken, welcher im eliinesi-
Bchen Mittehdter d, h. unter der Dymislic Tebeou stattfand, mit dem
Beginn dieser Dynai^tie liei^w, mit der Herrsehaft des Tscheous xn-
Bammengeworfen worden war-
Hirsch % w^'lcher in seiner eMen Auflage x war Moore als ('ewîlb rs-
mann nennt, aber die falsche Angabe Krauses eitirt (unter Umwund-
hing ?on 1122 in 1120), hat in der 2. AuHage endlich diese Fehler
verbessert % indem er nun unter Ergänzung des Einljalires der
Regierung.szeit der Dynastie Teheou von dem Ilerzenstraktat sagt »in
welchem das ej*ste Anllreten der Krankheit in China in die Zeit der
HerrsehalTt der Tscbe- u- Dynastie d. h. in die Zeit von 1122 — 12411
1) Tli. A. Wisc^ R<?vi(îW i»f tlic Listory of mcdci-Jiie 15ß7, H, 6éL In tho trentiiM; of Uie
^tiiuU]M)jE, I))' tb«; physicians r^f the IrnperînL L^Ui^c, Imnalat«^ l»y father Cibut, It H alat^
(hiii ïhiT disuii'^c wïi'i kiKiwti fur Uiri'e tlnJiiH"i>J ymrs* . . .
3) Mt'iii(jiP*',s i-tp. [m^. «S02. La petite vcmb est une mnlftiik' L'pîdj^mîqui; e» Chioe, et »jubiip
Iiar la tii<*JeciriR U y n pli»» du Irtm mille im«*
^) [[[icser, Gkm^u tirr Med. 3^ AntL 1S82, Uli In Dc^trulF Cbinna wiintis xwtir von Moirp
lielinupTel e» ijevitu i]f>rt die Bliitteru sfb<in l^Q\) v. Vhr* bekumuL ifeM^c-sen» itud bereitäi itü
Jabrc 1122 v. f'lir. ein Wefk Twju-tdiiii-fa *i, b, IlenfcnfttraktJil vuti dtit PcM*k«M trscliietitn.
*) llirjii'h, UU\. ^!?^f' V^l\utUypi\ 1. Aull, I» 21 fl: Kia idieii sn hahvs Alter koiiiml nach
den rnttrsm-hiüigeti von Mnort* iim-h den HlAttcrii in L'biii» au» immetiUicli tipricbt hicrtnr
cim; mit VeraiîW^tiiiiî den kniskTÜebcB CoUegïMiua der Aiîrî^trv >t;i'fw*2ite miJ nntt-r dein Titel
Ik-rxeriïtfiiikiut. xmi den Hbittem veKiftV-idlirbtt* 8chrif(. iu we|*'htT dus rrale Auftrt'tcü der
nhilteni in Tbina in die K^!it der ncrrsidiüft dtM> Titbdm* d. b. i?ti*tt \n ein Jahr 1120 a,
C'hr. vcrït'gl wifd.
i) 1. a 90,
458
V. Chr. verlegt wird''. Als Endjahr habe ich zwar auch, 258 ange-
geben gefunden, jedenfalls aber hat Hirsch nunmehr ganz richtig
festgestellt, dass nach den Angaben des Traktates, soweit sie von dem
Missionar übermittelt worden sind, das Auftreten der Pocken nicht
nothwendig im 12. Jahrhundert vor Chr., sondern in dem Zeitraum
zwischen dem 12. und 13. Jahrhundert vor Chr. stattgefunden hat
und es ist somit als ein Rückschritt zu bezeichnen, wenn Immermann ^)
neuerdings wieder blos das XII. Jahrhundert angibt.
Bemerkenswerth ist im Hinblick auf das von den Pocken in Indien
Gesagte, dass zwar anscheinend nicht der Herzenstraktat, wohl aber
andern von dem Pater Missionar eingesehene Werke ^) wie auch die
mündlichen Ueberlieferungen ^) darauf hinweisen, dass die Pocken
auch in China ursprünglich gutartig waren und erst später bösartig
geworden sind.
ly 1. c. S. 5: Die Variola loll, laut altchinesiacher Urkunden, die in dem Herzenstraktat wider
die Blattern (chinesich Teonta-hinfa) niedergelegt sind, zur Zeit der Herrschaft der Tschehnt
d. h. im Xn. Jahrhundert v. Chr. Oeb. in diesem Laude erstmalig aufgetreten sein.
*) 1. c. p. 397. Quelques-uns (seil. Dissertations très savantes et très ennuyeuses sur l'ori-
gine et la cause de la petite vérole) concilient tout, d'une manière assez vraisemblable, en
disant qu'il faut distinguer le temps où la petite vérole a commencé et le temps où elle est
devenue une maladie redoutable.
>) 1. c. p. 392. On raconte qu'elle n'était pas dangereuse dans la haute antiquité et qu'il
était très rare qu'elle fût mortelle. Â peine la regardait-on c^omme une maladie parcequc
quelques tisanes et un peu de régime suffisaient pour la guérir.
VARIETE.
Vogels in de geneeshinde van vnroeger jaren. (I^s oüeaux dans fa
thérapeutique d'autres temps.) 1900 Haudelsblad v. Antw. Bij-
voogsol van 4 Augustus.
Contre la jaunisse on employait le bouillon d'une poule à pattes jaunes,
ou bien il suffisait de regarder un mésange jaune. Contre les cheveux gris
on prit le jaune d'un oeuf d'une cforneillc noire, sa graisse, son sanjr en
pommade. Les plumes de paon à beaux desseins guérissaient les ophtalmies.
La variole hémorrhagiquo était combattue par des excréments d'un merlo
noir. C'étaient les couleurs qui fournissaient cette analogie; parfois une
fausse étymologie provoquait l'emploi du remède. Contre la cataracte
(Staar) on employait des lotions avec une eau dans laquelle un étourneau
(Staar) s'était baigné. D'autres fois les propriétés qu'on attribuait aux
animaux intervinrent; ainsi un coeur do tourterelle, enveloppé dans une
peau de loup, préservait le porteur de toute tentation.
Pergens.
AUS DKM BERICHTE VON Diu W, SCHUB FFN ER
AN DIE DIRECTION DER SENEMBAH MY,
ZU AMSTERDAM.
(SchlusgJ
2. WASSERVEHSOimrNG.
Während der beideu Jahre sind auf den Etablinseraents Bninnen
in grijÄserer Zahl gemauert worden, gejçen die gcwiJhu liehen Erd-
löcher, die es früher waren, ein wesentlicher Fortschritt. Die Anlïij^e
wurde raoglich^t damid berechnet, dm Walser auch rein zu erhalten.
In den Feldern, wo man gemauerte ïïrunnen nicht geben kann,
bleibt es bei der alten Forderung : reichliehe Versorgung der Leute
mit Thee oder abgekochtem VViksser. Es wird dagegen leider immer
und immer wieder gefehlt, und es wird noch vieler Belehrung, Er-
mahnung, guten Beispieles, und wo das nicht hilft empfindlicher
Strafen bedürfen, ehe man das aus der Welt schafft,
3. Ehxabhrukg.
Der Wichtigkeit angeraesgen, die der Emähnmg im Kampfe gegen
die Beri Beri xukomjut, hat man sich auch dieser angenommen.
Dem Beispiele Dr, Maurers '} folgend, der im Spitale die guten
Erfolge davon »ah, habe ich dort immer mehr versucht, in die aus-
schliossliehe Ileisernährung durch frische Oenube, Kartoflcln (Batiitcn),
Tapioca, Bohnen Abwechsölung zu bringen. Ich erwähnte bereits,
dass es trotzdem nicht recht gelang» der Beri Beri im Ilospitale
völlig Herr zu werden, bis zu seinem Neubau im Jahre 1898. Reich-
lichere und abwechselnde Kost wiirde auch wiihrend der Epideraieen
1897/08 auf Ci. R, und K. verabreicht. In U. R behielt der Ad-
ministrateur eine Verbesserung der Kost der Leute bei, indem er es
so einrichtete, da?*s die Kulies i^tatt nur um Zabltitg (alle 14 Tilge),
noch 2 Mal zwischendurch Schweinefleisch mit Erbsen bekamen.
In der zweiten Hälfte 1898 folgte S, li diesem Beispiel, und ea
wurden von der Hauptadnunistration auch auf den anderen Unter-
nehmnngon Arningcments getroffen, um mehr als zwei mal pro Monat
Irisches Fleisch für die Leute zu beschaffen*
M, ie DueüMir Sf'hüeffn*jr nrju« prii* de vouloir bipii fijd.r ruLU^uiiott «ttr k fnit que rV'tai
h Dr. >T»iirer qui Ic prcirnisr ii h rat« de VFm tk SiiMiaira n, nnuLT^m YmhUm&& de
Arikylo!4|n^fU'$ eX Iv ilani;cT qui trii ro^ultnilp Vujr If protiK^UL ät^ %ên.u^* de ]ft GcUMsk
Vtri-'fuiii^iHg ii MKtlnu, public cn Tquiç X\XVI, Livnuaoii 5, du ^fGcofiCakmidig ^dioliril
four Ncid<srL Indië.'' Héd
460
Mit einer ündi^rn Maassregel traf die Huiiptadministration die
sogenuiinten Knijgstf^kangM *)» die» mehr oder weniger Ann Opiura-
getiuss ergeben^ meistens fanle Esser sind. Es wnnle schnn früher
daniüf hingewiesen, dass dm erste» wii.^ beim Opiophagen leidet, der
Appetit int. Dadureh wird ssehr raBch ein ei rculiLs vi tiosujs geschlossen.
Mehr als am Essen liegt dem (ïpinphagen am genügenden Opium-
qnanttim. Hat er nieht genügend (leldt um seinen Opiunibedarf zu
decken, so verkanft er lieber aeiu Essen ; die Opium pfeife» die er
dafür bekommt, liilft ihm ja dtjcli über den Hunger liinweg- Die«
nun war so lange möglieh, alri ihm dasselbe tiiglieh in bestimmter Hatiuii
geliefert wurde- Man kann sieh unschwer vorstellen, dass bei so leb er
Lebensweise die Leute raseh b erunter krmnuen mtis.steti, ganz zu
schweigen von der Arbeit, die sie zu leisten im Stande waren. Heute
müssen die Leute gemeinsam eagen, auf gemeinàchaiUiche Kosten -
Das Essen hat also keinen reellen Werth mehr für sie,
Die Verbesserung der Kost ist zwar keine durchgreifende gewesen,
— im Gegentheil, sie betrifft eigentlich nur einen kleinen Bruchteil
der Gesammternahrung im Jahre — ; aber ïnan soll doch nicht unter-
schätzen, was in dieser Beiîiehuug geschehen int* Der Knlie ist an
eine bedürfnisslose Lebensweise gewöhnt und steht mit ihr gleich sum
im (tleiehgewiehL Unsere Aufgabe ist, ihm das zu erhalten, luid nur
da, wo er auf einer Seite in Gefahr kommt, durch ungeeiguete»
Wohnen, übermässige Arbeit, Krankheitsein Üü^^se, ein Defizit zu er-
leiden, ihm das auf der andern Seite wieder einholen zn helfen. Und
dazu bmncbt es uiebt vieL leb bin überzeugt, da*?.'? schon jener relativ
geringe Kostzusatz, dauernd gegeben, eine unserer wirksamsten Wallen
gegen die Ben Beri ist. Bei wirklich beginnenden Epidemieen inuss
natürlich noch mehr gethau werden.
4, Abpuhu der Fakcalibn*
Ausser S. B. l>esitzen jetzt alle Unternehmungen das Tounensystem
f ü r die Bed ü rfi i i sse d er i n der Seh e u n e ar l>ei te ti d e n K ti l les . [>as Sy s te m
functionirt gnt. Die Tonnen sollen in Erdlöcher fern den Bruunen-
anlagen entleert werden, wo der Inhalt schichtweise mit einer Lage
Erde abwechselt. Die Anlage für S. B. wird iui lunfenden Jahre in
Angriff genommen werden*
Die Gelegenheiten für die in den Feldern arbeitenden Leute sind
natürlich dîe alten geblieben* W^ürde es jcmab gelingen - was ganz
undenkbar ist — alle Faecalien zu sammeln und anschikllich zu
*) Koaptekangt ^ tuindenvcrthige KiÜLes^ die aur zh TagloliDer vtsrwandt wt^rdeit.
461
maeheni so würde miin weuigBt*?!!« der AnkyloHtômfnkrankheît baltl
Herr werden.
5* HoSPITAt-,
In dum Hospital hat sieh wUhrend der 2 Jahre eine zkmlifhe
W îiti ti I n n tf vo 1 1 s! ( » ji t ■ II .
In erster Linie erfuhr (hm /ami HospitJil gehörige Gebiet, (his für
die Mîiflse von Lenten viel zu eng begrenzt wur^ eine beUeutende
Erweiteroog-
Im Jahre 1808 vollzog sieh der Utnbiin des Hospitals, der hauptsiLch-
lieh darin befitand. dusg! allseitig die festen Wände durch gnitise Läden
ersetzt wurden. Um ge^jen Ueberfüllungen gewattoet ^n sein, und
zugleich, um eine Lsolirburaeke zu haben, ging man Ende 98 an
den Bau einesï freiiüteh enden Saales für ea 40 Kranke. Der Saal
entspricht den modernen Baraekenhauten in Europa mit Anjmssnng
an das Jüei^ige Klima. Das Genauere zeigen die Abbildungen*
Die Arlieit im Hospitale int dureh die Anstellung eines erfahrenen
europuisehen Assiatenten und Apotheken*, Herrn Kunzmann, in ein
ganz anderes Fahrwasser gekommen- Die Apotheke, die in Wirklich-
keit eigentlich nur eine Belästigung de» Arztea darstellt* wird vcdl-
fitiindig selbständig vtm ihm besorgt. Ich brauche kaum hinzuzufügent
dans die Art de» Betriebes von heute gar keinen Vergleich luit dem
froheren zulässt. Aber ausserdem liegt Herrn Kunzmaun noch ein
grosser Teil der kleinen Medizin und (*hirurgie r>b, die wohl einer
sachkimdigen Hand und einer gewissen ärztlichen Krlahrung bedürfen,
die aber dem Arzt, wenn er sjie allein erledigen soll, von aller
höheren Arbeit abhatten.
Meine Aufgabe würde ich damit glauben erledigt zu haben, fotj
allem, wenn es mir gelungen wiire, die Ueberzeugung beizubringen
dass all unser Thun im Hin ne einer Verbesserung der Hygiene fur
den Kulie keine vergebliehe Mühe und unnütze Kosten ruaehL Aus
dem Ueli Publicum würde ich wohl hie und da die Frage heraus-
hören können, ja, warum das alles? Schauen Sie doch frühere Jahre
AH, warum ist es denn da so gut gegangen V Ergebnisse wie die des
Jahres 1893 sind überhaupt noch nicht wieder dagewesen, (Vergb
Anlage IL)
Ich l)cschrätike mich mit meiner Antwort darauf, dass man weitere
Jahre abwarten möge* Wenn in den nächsten Jahren in demselben
Sinne fortgearbeitet wird, ao sehe ich wenigstens der Zukunft viel
zuversichtlicher entgegen, als vor 3 Jahren.
462
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C2
CHOREAMANIA: AN ACCOUNT OF AN EPIDEMY
OBSERVED IN MADAGASCAR IN 18ü3,
By ANDREW DAVIDSON,
I had an opportunity, in 1863, of witneaisiing an epideniy of
Choreamanin -- in ail easentiftl respects identical with the
dancing mania or Tan^wuth of the middle ages» I published
u. short account of it at the time, but as it is doubttiil if any of
the readers of Janun has come across it, I think a brief statement
of what I saw may not be out of place in the Archives pour T Hi^-
toi re de la Medecitw^ and all the more so, that it is unique in this
respect, that it is the only epidemy of the kind recorded by a medical
observer. The Tarantismus of Italy, of which we have medicul
accounts, and to which I shall presentl}' refer, is a closely allied
affection, but it never, so far a^s I know, assumed the epidemic
character of the dancing mania of the middle ages.
At the time to which I refer, the public mind in Madagascar was
in a state of great excitement on account of the injudicious, if well-
meant innovations — political, social, and religious — intrmlueed
by liîidama II, who had just succeeded bis persecuting mother
Kanavalo I. He countenanced Christianity, although he did not
believe in it, and favoured fr^reigners and foreign customs; he not
only disregarded, but openly held in contempt the traditions and
religious prejudices of the people, and tried to upset at once the
political and religious basis on which the state rested. Radania
was, in short, an example of that dangerous but rare monstnjsity,
an anarchical sovereign. With mi\uj amiable traits, with real ability
in various directions, marred by boundless licentiousness, in which
he emulated some of the Roman Emperors, bis theories of govern-
ment were utterly impracticable. He abolished, for example, all
custom dues, taxes, and government service, and set himself to abolish
the army. His policy, if policy it could be called, threatened the
ancient order of things and roused at once the supers^titious feelings
of the lower classes, the indignation of the governing class, and the
fears of all who had anything to lose. The consequences were soon
fatal to himself. It was in this state of things that the outbreak
I am about to describe manifested itself.
From inquiries, 1 ascertained that individual cases, or groups of
464
cases, of dancing mania had been known to occur in various parts
of Madagascar for at least 50 years before the time of these events
perhaps such cases had occurred from time immemorial. This affec-
tion was known by the name of ^Ambo' among some of the tribes,
but it had different names in different regions. It appears to have
presented most of the features of tarantism, apart fi'om the theory
of its causation, and I have lately met ynih references to it by
French authors, which show that it is met with in some parts of
Madagascar at the present day. There is no history however, of
any wide-spread prevalence of the disease before 1863 or since.
In the month of February of that year, the European residents
in Antananarivo began to hear rumours of a strange and super-
natural disease, which was said to have appeared to the West and
South- West of the Capital. The name given to it by the natives
was Imànënjàna, and those affected were called Raman ênjâna. After
a time it reached the capital, and in the month of March began to
be common.
At tirst parties of two's and three's were to be seen, accompanied
by musicians and other attendants, dancing in the public places.
In a lew weeks they could be counted by hundreds. One could not
go out of doors without meeting bands of these dancers. The disease
spread rapidly by a short of morbid sympathy even to the remote
villages of the Central Province. Having occasion to visit a distant
part of the country, I heard the sound of music and saw small
pju'ties of dancers even in solitary hamlets and isolated cottages.
Those affected belonged chiefly, but not exclusively, to the lower
classes. The great majority were young women between 14 and 25
years of age. There were, however, a considerable sprinkling of men
among the dancers, but they did not exceed, as a rule, one-fourth
of the entire number, and these, too, belonged mostly to the lower
ordei-s. The Christians who were gainers rather than losers by the
new state of things were outside, so to speak, the current of thought
and feeling that was affecting the rest of the community and con-
sequently did not come under the morbid influence. They looked
on the movement as spectators, and regarded the whole episode as
a demoniacal possession of their heathen countrymen which could
not affect them; and, as a matter of fact, few of the Christians
came under the influence.
On inquiring as to the premonitory symptoms, some of the patients
told me that they felt a pain or uneasiness in the praecordia; others
complained of a stiffness in the nape of the neck and pain in the
m:
back tmA limlm; but it nmy be remarked that a Malagasy, wh a ti* ver
may be the matter with hîm, almost alwayi brings in bia Mtoka
or nape of hi?? ueck a^^ the seat of pain. It ia a soii of formulai
seldom omitted in their aeeoimts aï thoir troubles, I have observed
an analogous tendency amoug other wemi-civili^ed nations to have
eertaia stock symptoms, which foruj a part of the description of
most mabidies, and which is apt to nuslead a stranger. I do not,
therefore, attach great importance to these statements* In some
cases slight febrile syroptoms were said to precede the attack* In
many instances no premonitory^ symptoms were present, S neb as
were noticed were probably due to the excitement under which so
many laboured, and which was, of course, heightened by the accounts
of a demoniacal disease prevailing on all sides^.
The Subject in whom the disease wtis about to appear became
restless and nervous. If excited in any way, especially if they hap-
pened to hear the sound of music or singing, they became incon-
trollable aud throwing of all restraint, escaped from their friends
and joined some of the dancing parties or formed the nucleus of a
new one. They eontinned to dance for hours together with annizing
rapidity and incredible endurance. They moved the head from side
to »ide in a monotonous way, and the hands alternately up and
down, if disengaged. The dancers never joined in the singing, but
uttered deep sighs at intervals. The contenance, w^hile thus engaged
l>ore an abstracted expression. They paid no attention to those
aljout them or to what was going on around them, except when
they observed some object that excited their dislike. The djmeing
was reg u 1 ated by th e m « s i c , w b i ch was a 1 way s th e q u i ekes t po s si hie,
and never seemed quick enough for them. The motion often became
more a leaiung than a dancing* They danced in this way with
a I mont snperbuman endurance, exhausting the musicians, who had
to relieve one another by tnrns* They then fell down as if dead,
or if the music was hitemipted, which oecasioually happened, they
would suddenly rush off, as if seized with a new* impulse, and eon-
tinne nuining, witli little regard to obstacles, until they fell down
almost or completely insensible. Wlien, after being exhausted, thev
were taken bouie, tlie niorldd impulse was in many cases destroyed,
but more frequently the sight of dancers or the sound of music deter-
mined a recurrence of the Jit- The patients were fond of carrying
»ugar-eanes aliont with them» which tbey waved as they danced* The
plantations in tlie neighbnurbood of the capital were, in factt, destroyed
hy the Ritmunenjana, The drum was the most common instrument,
466
but others were used, and all were acceptable. I do not really know
if they showed any capricious liking for a particular instrument,
such as was noticed of the tarantati in Italy. When no musical
instrument was to be had, the attendants beat time with hands and
feet, or sang a tune which was in particular favour with the dancers.
There is a sacred stone in the plain below the city where many
of the kings of Madagascar had been crowned. This was a favourite
rendez-vous tor the Ramanenjana, and when some one was rendered
hors de combat^ the attendants took up the sugar-cane, and placed
it upon this stone as a sort of ofifering. The tombs, too, were places
of resort in the country districts, and the dancing would continue
for half the night, or longer, among the graves.
Many professed to have intercourse with the departed. Some said
they had received messages from the late Queen to the King or some
of the leading oflBcers. These were generally condemnatory of recent
innovations. The Ramanenjana disliked, above all things, hats and
swine. The sight of these objects was so offensive that in some
cases it threw them into a sort of convulsion, but more frequently
it excited their rage. In some instances they attacked foreigners
who did not remove their hats in their presence. Hats were a
foreign article of dress, and this may account for the offence they
gave. Swine were looked upon as unclean, and the permission granted
by Kadama to keep them in the sacred cities, contrary to the custom
of their ascestors was looked upon as an offence to their religious
feelings. No explanation could be given of their dislike to articles
of dress of a black colour. In describing their sensations during the
fit, some said that they felt as if a dead body was tied to them,
and that with all their efforts they could not shake themselves clear
of it. Others, again, stated that they felt as if a heavy weight was
dragging them downwards.
A few cases of death occurred among those affected by this malady,
and it was said that these happened in patients who had been for-
cibly restrained from joining in the dances, but such statements must
obviously be received with caution. I had no opportunity of investi-
gating the circumstances in which this exceedingly exceptional result
occurred. The dancing was no doubt salutary, so far as it served to
regulate the muscular movements that might otherwise have proved
injurious, but at the same time it was a means of spreading and
prolonging the outbreak.
It is difficult to form an approximate estimate of the numbers
of the affected. In the capital, then a town of about 70.000 in-
4Ö7
habitants thf?re could not hare been fewer than seven or eight
hundrfd âeiïsed, apart from the crowds of attendants and oulookerii.
The city, for a time, wa.s, in fact, tiiken possession of by the liama-
nenjana. The total niunher in the Central Province nnist have
amounted to many thousands, and the movement was not restricted
to this province» but I have no means of judging of its prevalence
except in and nbont the capit.nl.
The question of the reality of these phenomena deserves a few
words. No one who witnessefl the outbreak doubted that it was
real as a psychopathy» but a certain amount of imposture wan mixed
up with it* The chief inducement to join the dancers and pretend
to be affected was to escape from work. Some also may have been
encouraged to act the part they did by those in a higher jKJwition
in life for political objects. Hut these formed a small proportion
indeed of the dancers. In a country like Madagascar^ where the bands
of momlity are so loose, the tern pata lion to join the movement in
order to have an opportunity of gratifying their lusts, an was said
to have been the ca^e in tiermany, did not come into play. And
it was really more ditKcult to feign the disease than may be
supposed. The look, the manner» the movements, and the physical
en tlu ranee could not readily he assumed. But, none the less, the
impulse, even when real, could be checked by restraint and fear of
punishment. Legal exactmeuts, adopte«! on my advice, confining the
affected to their own h ou ses , and preventing the public performance
of music gntdually led to it-s suppression; and in private families the
fear of punishmeut combined with moml discipline often preveut^d
it from breaking out*
For several years aRer this the disease recurred, about the same
season of the year (the hot season), in small outbreaks. The follow-
ing is an account which appeared in the *Pôst* newspaper of a
recrudescence of the disease in 18Ö4, which I did not see, being
temporarily absent from the country* It shows how the disease
appeared to a non-medical observer,
*'Tbe queen has been greatly alarmed at an epidemic of the
Ramanenjana, which hnA raged in the capital. The disease is a
aacred malady of an extraordinary character and of which the doctors
understand nothing. The patient is seized with convulsions, raises
strange cries and rolls on the ground in the streets* The population
is almost entirely soon stricken, and great processions of people pass
along the streets creating disorder, and such movemeub are often
taken advantage of to upset a throne or overturn a ministry. The
un
unrtirtuniitc liadiiitifi was a victim of the Raniunenjtirui of 1863/'
(ïne would suppose frora reading this that convulaion^, rolling on
the grmind, and uttering .savaj^e cries were the chief phenomena on
tili s occa^sion. Nothin*î is said of daucini(. I kiiow, however, that
wherever muöic could be indulged in without fejir of the authorities,
the disease exhibited exactly the same symptoms in 1BÖ4 as in the
pirevious year. The rcBtniints put upon the dencerîî appearing with
music in public prevented the malady from attaining the proportiona
that it did in 1863, and the conditions were otherwise less favourable
for its development.
A reference to the accounts of the épidémies of dancing mania in
1874^75, and in 1418 in the pages of Hecker or Haeser will show
how great a similarity the e pi de my in Madagascar bore to these,
L /1ä regards caifj^e. These outbreaks in the middle ages occun-ed
in periods when plague, inundations^ the feuds of the barons, and
the corruptions of the chnrch caused wide-spread misery and mental
excitement among the lower classes. On the tirsts of there occasions,
as Haeser points out, in addition to much social misery an inter-
diet of the Pope led to a suppression of religious rites. "Die Kir-
chen waren geschlossen, das geistliche Amt aufgehoben ; nicht Abso-
lution, noch iSakni nient und Segenssprncb wurden den Sterbenden
zu Theil.** The [population was in pretty much the same state of
social and religiou.s ure as in Madagascar in 1863, It is only
in such states of excitement that the disease can become epidemic-
2- jU rtgard*^ ^^t/mptmH-s, The symptoms observed in the Mada-
gascar outbreak were essentially those of the dancing mania of the
middle ages.
According to Ilecker, ^'assemblages of men and women were seen
at Aix-la-Chapelle» who had come out of Germany, and who were
united by a common delusion. Tbey formed circles, hand in hand,
und appearing to have Kïst all control over their senses, coutinueil
to ilaïice regardless of the bystanders until they fell to the ground
in a state of exltaustion". The attacks, we are told, often commenced
with convulsions, ditliculty of breathing, and mental depression.
Beaked shoes excited the i"esentment of the dancers in Germany as
did hats in Mîidagîiscar. lied colours were as offensive to timse
s u rtV' r i n g fro m t h c Tan z w u th as h 1 ac k was to the Kam an qu j a n a . The
physical endurance of the dancers has excited the astonishment of
observers in all outbreaks.
It is said that in Uennany the sufterers in some cases ^'dashed
their brains out by running against walls and comers of buildings.
4CÎ*
or rushed hciidlong into rapid rivers where thej found a watery
grave**, Nothinrç of this kind came utidiT my notice or was re]K»rted
in M at lagan ear.
The Tarantism of Italy, ascribed as every one know to the bite
of the Tarantula, was a ulosely allied dist^aae, differing chiefly in Dot
buing ejiidrmie. Baglivi*ä desicription of the symptoms of thitii mahidy
are so interenting that I re]>rodnce them for the sake of t*r>rniiarisoii
with the epidemic dig»eaëe as formerly Been m Germany and recently
in Madagascar.
*VA Tarantuhi demorsi, pauhj posit hinni concidunt seniimnrtiii,
cuin totali virium et sensuiini jaetiira, ditiiLUiUer quandoque spirant,
qiiandoqiie luctuose Buspirant, frequenter tarnen immobiles jacent ae
velut exanimes. Inehoata miisiees soiio sensim mitescere inei plant
syniptomata antedicta, a^ger digitos, manu8, mox pede^î movere ineipit
et suceesmvé ea^tüm membra« cresecntecpie Bonorum modulamine, motiisi
ipse membrornm anc^ctur, et si F^atiens Inimi jacet, vehenientissimè
in pedeH elevatur, »saltatinnes inchoat, auspîrat, et modi^ ferè adrai-
randiH eontorquetnr; vehementes has, ac primas saltationes pluribnâ
horis, sed frequenter du abus, tribus horis continuât, postquam vero
paululnm quiéverît in leeto ad .sudciren alxstergendos, viresque refi-
eiendas, eadeni veheinentia saltationes redintegrat. et facta suppnta-
iione, duodeeim fore boras quotidiè impendit in saltationibus vieissim
instifcutia; et quod mirum est, non solum à vehementibus hisce saltai-
tionnm laboribus, lassitudinem ant debilitateni aliquam non senti unt
Patientes» sed exîndè ut aiunt agiliores, fortioresque evadunt/' Thia
dancing he says continued for three or four days^ until the blood
was freed from the poison of the spider by the sweatings and the
patient recovered. He then remained free from these symptoms for
the whole of that year, but about the same time next year the
aymptoms would again manifest tlietu^elves if not prevented by an
early resort to the music and dancing. The patient during the
dancing **internorum, exteruorumqiie sensuum rectum usum ferè aniit-
tunt, adBtantcB et parentes cont'u*se atque icqu aliter tractant et de
ptîcteritis ferè non recordantur. Ex illis tanien nonnulii saltationis
tempore delectantur summopere vitis vel arundinis, easque raanibus
per aëra eircnmferunt xxx aliî rubras vestes, vel nudos enses manibus
trac tare eupi u u t / *
It is needlesfs to point ont how cloaely the symptoms of tarsmtism
resemble those of dancing mania; the chief difference is that the
one was a sporadic, the other an epidemic malady. Ohoreamania
differs in causation, symptoms and nature from the disease now known
1900.
sa
470
os chorea. I cannot agree with Haeser in looking upon the latter
as only a modified form of the former. The symptoms of the
dancing mania, he says, became milder and milder, until the disease
*näherte sich immer mehr den noch jetzt vorkommenden Formen des
sporadischen Veitstanzes'. This transformation is imaginary.
The fact that the same combination of symptoms has repeatedly
appeared in different ages and countries and among différent races,
points to the conclusion that a definite pathological state underlies
the phenomena of dancing mania. What that may be I do not
venture to conjecture. The circumstances, however, in which it
arises are pretty evident, and the conditions for its appearance have
probably disappeared in the present state of civilization in Europe.
But we are not to suppose that mankind no longer suflfers from
psychical epidemics. Many of the great social and political move-
ments at the present day, as in the past, are the result of psychical
disturbances affecting large masses of the community. Letters which
I have received from China indicate that some of the symptoms of
dancing mania were exhibited among the 'boxers'. The 'boxer'
movement was to a large extent a mania that has unha])pily developed
symptoms more dangerous than dancing. Nor docs our advanced
civilization render us immune from such scourges. They only aflect
us in a different way. But here we approach dangerous ground, and
the subject may be left to the reflections of the reader.
VARIÉTÉ.
F. J. Carroll. Mysticism among flie negroes. (New- York Medical
Journal 1900, April 21, p. 594.)
Le mysticisme des nègres renferme des superstitions que Ton rencontre
aussi ailleurs; parmi les inférieurs IVHat de »spell" se rencontre souvent;
aucun mot fnim;ais ne rend exact(»ment ce que le nè^ro entend par »spell" ;
c'est un animal, ([ui se trouverait à l'intérieur du corps, ordinairement
au creux gastrique; il se nourrit do Tindivicia qui le i>orto, mais nVst
pas considéré comme un vulgaire parasite; on le rejjjarde comme quelque
chose, (^ui a droit î\ un cerüiin estime; son extraction doit se faire d'une
façon non trop vul^^aire, au point de vue du malade. Voici comment le
médecin procède; à Tépigastre il fait une incision assez profonde; puis
il y place un petit bassin où il a rarifié l'air en le tenant au dessus d'une
flamme; le sang s'y accumule; puis il y introduit un lézard ou une
grenouille, (|ui se harlwtte dans le sang et flgurera le »spell" extrait. Le
médecin entoure ce traitement d'un air de mystère, heure choisie, obscu-
rité, paroles latines etc. On a essayé la persuasion et l'explication ratio-
nelle, mais cela n'a pas pris chez le nègre ; on a dû retourner au procédé
indiqué. Pergens.
SUR LE PLUS ANCIEN TRAITÉ DE PHARMACIE
RÉDIGÉ EN FRANÇAIS: L'„ENCHIRID OU
MANIPUL DES MIROPÜLES" DE
Michel Dusseau (1501).
Pak EIINEST CORDONNIER, pharmacien à Paris.
Si Thibault Losploicrnoy, le joyeux .i])othicaire tourangeau, a pour
lui le mérite (Pavoir, le premier parmi ses confrères, écrit un
traité de matière médicale en français (*), c'est à un apothicaire
parisien, Michel Dusseau, que revient Thonneur d'avoir rédigé, dans
la même langue, le i)remier traité de lïharmacie.
( -e traité, après avoir joui d'une grande vogue (il fut maintes fois
réimprimé au XVle et au XVIIe siècles), eut le sort de tous les
manuels démodés: il fut complètement délaissé et tomba dans un
profond ouldi. Il en fut tiré en 1828 par les auteurs de la Phar-
macopée raisonnée, Henry et Guibourt (-) qui n'en connurent que
l'édition de (renève 1G5G et la donnèrent comme l'édition princeps.
Les auteurs qui en ont parlé après eux: Pîisquier(^) Chiarlone et
i\hillaïna(*). Cap et «aultier de (laubry (^), Phillippe («), Broeckx (7),
etc., n'ont fait que réj^éter ce qu'en avaient dit Henry et Guibourt.
On connaît peu de détails de la vie de Dusseau ; tout ce que l'on
en sait, c'est qu'il vécut au XVIe siècle, qu'il fut apothicaire à Paris
et qu'il remplit les fonctions très honorifiques mais gratuites, de
«garde-juré de l'apothicairerie de Paris» avant l'année 1561. Pendant
(ju'il ét^iit dans les honneurs, il se conforma à l'usage établi, de
faire des présents à la communauté, et il lui donna «une image
d'argent, relevée en l)osse, représentant saint Nicolas, patron des
apothicaires parisiens, pour servir sur la robe du clero (**).
L'auteur ayant été tiré d'un injuste oubli il a paru légitime que
l'ouvrage fut également exhumé. (*'*)
L'édition princeps de format in-4'^ contient 194 pages et 5 feuillets
non paginés pour les tîil)les.
Voici une reproduction photoziucographique du frontispice. (^)
473
11 en a été fait de ïiombreuîîi?^ réimpresmon»: Lyon, 1581, 1598,
1055; Genève 1621, l(5âG eic
L'ouvrage est dédit* tmx mûilvcmn et aux chirurgien» ainsi qu'aux
phuniiîicienH len plu« instruib: CmictiJsarikÀpollineneprofe.smrlbt4M
mcnon pharmacopolk pentioribus Michael a SujUlo { *'^) pharmaco-
poeuH Parmensis. &
La dédieaue, rédig^ie en latÎD, est suivie d'un Prologue ou Proëtue
en fmuçais dans lequel Michel Dusseau explique comment il a été
amené à écrire son livre autrement qu'en langue laHne:
«Lei^uel avons entreprins traduire en (laagut?) vnlgairo, non pour dous
exalter en aucune manière^ do mesprÎBCr autmj: mais seulement pour
gmeo et en favour des rudes et nouveaux ùv uostre art
Oonddtirant que touSi ne plusiom-s, n'oat eu ou pu avoir ropportunitd
de la langue Latine. Aucuns pour indigence ou pîireite do leurs paronta.
Les antres jïour leur népçligencd et propre follio de jeunesse : lesquels
toutefois estant ja avancer en ladite art, et quasi en aage parfait, n'est
besoin renvoyer aux champs garder les brebîa^ ou rapprendre autre moyea
do vivre, Ains ne reste que leur donner viandes propres à leurs mâchoires,
e'est-ù-dire, une certaine et lamilière exposition à eux facile de comprendre.»
VoilSi bien durement truites \m panares tyronclea{^^) apothicaires
ians latinité et nos bacheliers de l'enseignement moderne pourraient
m formaliser de cette virulence; m-àm pour ne point méconteuter aon
public qu'il craint peut-être d'avoir trop sévèrement fustigé Michel
Dusseau ajoute:
«Entendu (comme ha bien dit Campegius{i^) en son livret do Chirurgie)
qu'on peult comprendre et prati(|ucr toutes sciences en ehacunos langues.»
L'alînea se termine cependant à la lonange de ceux qui ont cul-
tivé les langues d'Homère et de Cicéron:
cÇombien toutefois que n'enteadons, parce, mespriser ceux cjui entendent
le Grec et le Latin: car, quant à iceux, nous disons que peuvent plus
congarjistre, et savoir^ d'autant qu'ujj homnio haut monte, peult voir de
plus loing^ que cestuy, qui est bas assis.»
Quoique destiné à ceux qui sont dépourvus de latinité Touvrage
ne laisse pas d'être très fertile en eitationa latines et les notes mar-
ginales Honi presque toutes en latin, il y a doue là, en quelque
sorte» pétition de principe.
Le plan de l'ouvrage comporte troi^ parties et un court, appendice,
La première partie a trait a rénumératiun des drogue:* et à leur
élection elle contient les 09 paragraphes suivants:
474
De« choses nécessaires.
Des racines.
Temps de cueillir les racines.
Manière de les préparer jwur les garder.
Temps de la durée des racines.
Dca bois et cscorces.
Temps de les cueillir.
Manière de les seicher.
Temps de durée des dits bois et cscorces.
DtB feuilles et herbes.
Temps de cueillir les herbes.
Manière de les seicher et rt^poscr.
Temps de durée des herbes.
Des fleurs.
Temps de les cueillir.
Manière de les seicher et reposer.
De la durée des fleurs.
Des fruits et semences.
Temps de les cueillir.
Manière de préparer fruits et semences pour
les garder.
Manière de munder aucuns fruits et semences.
De munder les amandes.
D'excorier la Cathapuœ.
De munder la semence de Carthanie.
De munder la graine de Sisamin.
De munder l'Orge.
Temps de durée des fruits et semence«.
Des gommes.
Temj)s de cueillir les gommes.
De la durée des gommes.
Des sucs ou jus.
Manière d'extraire les jus.
Manier« de seicher ou espoissir les jus et de
les garder.
Des minéraux.
Collection et élection des minéraux.
Durée des minéraux.
Des parties et substances prinsrs des Bestes.
Manière de pn'j>arcr .sang.
Preparation de chairs.
Des mwlles et graisses.
Des cerveaux.
Des fiels.
Du laict et beurre.
Du caillet ou présure.
Des os ou cartilages.
De l'icsippc humide.
Conclusion touchant la preparation et durée
desdites parties des bestes.
Aucune reigle jiar manière d'addition toucliaut
l'élection des médecines.
Election des medicaments de par leur substance.
De gros et subtil.
De dense et rare.
Elei'tion par la complexion.
Elccti«m des secondes qualitez et premier de
l'Attouchement.
D'élection par la saveur.
De saveur agu.
De saveur amer.
De saveur salé.
De saveur pouthique et stiptiquc
De saveur aigre ou aceteuse.
De saveur unctueuse.
De saveur doux. 0')
De saveur insipide.
D'élection jmr odeur.
D'élection jmr couleur.
Autre moyeu d'élection qui est prins des dis-
Îxisitiims acquises et prcmicremeut de par
e temps.
D'élection ou disposition des médecines selon
le lieu.
D'élection des plante» schm la vicinité l'une
de l'autre.
De la corpulence, singularité ou pluralité de;*
plantes et fruits.
La seconde partie, relative aux manipulations pharmaceutiques,
comporte les 36 paragraphes suivants:
Manière de distiler les herbes fleurs, fruits et
De l'ortice des Apothicaires.
De trituration.
Ordre ou manière de triturer.
De decoction humide et seiche.
Manière de procéder en decoction.
Regle commune touchant decoction.
De la quantité d'caue eu decoction.
D'assation, seconde manière de de(*oction
Manière d'urer ou asser.
D'infusion.
Manière d'infuser.
De lotion ou abluti(m.
Manière de laver médecines.
De distilation.
Manière de distiler.
Manière de distiler vin.
Pour distiler vinaigre.
Pour distiler miel.
Pour distiler œufs et chairs.
racines.
Pour distiler par le feultre.
T»;mps de distiler.
Durée des eaues.
De confection.
Manière de construire les poids.
Quantité du mie).
Des noms analogues.
Exemples des chostîs communes ou familières.
Exemple par rcxrLlh'nc4î.
Exemple de l'espèce.
Exemple de la partie.
Fixemple du lieu.
Exemple de l'intention.
De conservation.
Aucune addition sur la seconde partie.
Le manière d'appliquer les choses extérieures.
475
La troisième partie concerne la préparation des médicaments com-
posés et contient les 38 paragraphes suivants:
lia iimnicre de construire les médicaments.
DVlectiiaire et confection.
Manii're «le faire elect uaire solide par lx)zenges
on tablettes.
Manière de faire electnairc ou confection molle.
IK'S pilnles.
l>es Trociscs.
Di's jMMidres et suffnf».
Des ^iro])s.
Manière de clarifier.
De roi) ou robub.
Des condits ou ctniserves.
Manière de faire conserve?» de fleuri».
Manière de faire conserves de fruits, on racines.
Mani«Te de faire les confitures st iches.
Des liohots.
Des siefs.
Des huiles.
Manière de faire huiles |»ar resolution.
Manicrt* de faire ou extraire plusieurs huiles
en particulier.
Et pnmierement de Thuile de froment.
De riiuilc d'œufs.
De l'huile de tartre.
De l'huile de Vitreol.
De l'huile de soulphre.
De l'huile d'antinionium.
Des ouguent«.
Des emplastres.
Autres compositions lesquelles ne se préparent
es boutiques.
Kt premièrement des perfums.
Des caputpur<<es. (")
Des gaqçarismes.
Des masticatoires.
D(*s frontauls et escussons.
Des epithimes et fomentations.
Des vomi toi res.
Des clisti'res et injections.
Des disteres astrin^nts.
Des {icssaircs et suppositoires.
Des cathaplasmes.
De la decoction médicinale.
L*ap[)endice traite des instruments usités en pharmacie dans les
7 paragraphes suivants:
Et premièrement des mortiers et pilons.
Des cribles et taniys.
J)es poelles et chauderons.
IK's alembics.
Dt'is chausses et coulatoires.
Des bistorticrs et rouloërs.
lK>s siiatules.
La dédicace est précédée d*une pièce de vers pour le lecteur
a])othicaire:
Du grand Platon Tadage tresfrequent,
Seulet un jour a part moy répliquant.
Pour de nostre art les nouveaux exercer:
M'aventuray cest œuvre commencer.
Sans toutefois négliger Taction,
De noz autheurs, et propre intention.
Donq sans sermon plus prolixe annoncer,
Amy lecteur ne veuille me taxer,
Si d'her})e et fleur, de racine et de gomme,
[In manipul, ou bouquet je te donne:
De Taccepter jà ne sois paresseux.
Apothicaire: et ne faits comme ceux.
Qui laissent là la belle marguerite.
Eux amusans ainsi que beste inique.
Dans le bourbier ou fange despiteuse.
476
Vil estimant chose tant précieuse :
Mais mieux ressemble au père de famille,
Lequel tout vend soy demonstrant habile.
De Tachepter: faits ainsi mon amy,
Et sur ce faict ne te rends endormy.
D'un peu assez.
La première partie se termine par une pièce de trois quatrains,
que voici:
Apres avoir rustiquement traité.
De ce que duit (^^) à chasque Apothicaire.
Tant en apart qu'en généralité,
Besoing ore est proposer autre histoire.
Voir avez pu selon stile notoire.
Des drogues et plantes tant d'Yver que d'Esté,
Pour bien garder un vray préparatoire.
Et en user à la nécessité.
Ne reste donc sinon nous acquitter
En poursuivant le primitif memoire.
Pour tous simples rehabiliter
Par le moyen de plus ample adjutoire (^')
D'un peu assez.
Trois quatrains séparent également la seconde partie de la troisième :
Puis qu' ainsi va que de tant noble office
(A bref parler) avons jirins le repos;
Ores convient traiter de l'artifice
Pour tous bons simples convertir en compos.
Parquoy amis, sans tenir grand propos^
Touchant iceux réduire en forme deuë.
Discretion comme tresseur appos
477
En guise de souscription Michel Dusseau donne les 18 vers suivants :
L'auteur au lecteur
A vous, lecteur bening et non rebelle
Je commande ce bien petit libelle,
(Considérant que tout ne peux avoir,
Et au pareil ne peux-je tout savoir:
Car pas ne suis Dioscoride, ne Pline.
Donq si en moy n'y ha grand discipline
Et que ce livre ne monstre plus savez
Humainement les fautes recevez
Si moins aussi, usez en sans mesprise,
En attendant doctrine plus exquise.
Un livre est bien mal escrit, ou dicté.
S'il ne contient un mot de vérité:
Le sage dit, tout savoir estre bon.
Non en user: mais mettre en abandon
A tous humains est escriture utile.
Et n'en doit on reprimer l'ordre ou stile,
Ne blasonner qui par honneur s'en mesle:
Pour ce excusez le bien petit libelle
D'un peu assez.
L'énumération précédente des différents § suffit à donner une idée
de l'ouvrage, nous insisterons plus spécialement sur ceux de ces
paragraphes qui touchent à notre moderne Opotherapie parce qu'ils
contiennent quelques fragments curieux:
Au § «Manière de preparer sang» nous voyons que l'on employait
le «Sang humain en l'Emplastre contre rupture ou hernie».
Et le «sang de Bouc contre la pierre on la gravelle contenue aux
reins ou en la vescie».
Le sang humain devait présenter certaines conditions de prove-
nance ainsi spécifiées.
«Sur quoy est a noter que quant au sang humain, cestuy d'un holnme
roux et colérique, selon aucuns, est estimé lo meilleur, et proprement
d'un homme rustique, lequel aura esté nourry de viandes grossières tant
à cause de la chaleur naturelle d'iceux, que pour la nature et propriété
dndit noorrissemont.»
478
Si nous nous reportons quelques lignes plus haut:
«Il faut couper la teste, ou esgousiller chacune beste dont on veut
avoir le sang à raison des veines jugulaires.» Le tableau est bien
sombre si Ton songe à Thomnie roux. Et Michel Dusseau poursuit
«Parquoy Amaldus en son cerat pour la rupture, demande expressé-
ment du sang d'un homme rousseau».
Quant au sang de Bouc il devait provenir d'un animal étant
«expressément de Taage de quatre ans, ne plus ne moins» et ayant
été «nourry quelque temps auparavant de bonnes herbes aperitives
et diurétiques comme d'Ache, Persil, Rhue, Fenoil, Asparage, Pini-
pinelle, Lyerro, Laurier, et autres semblables».
La dessicatiou devait s'opérer à Tair dans un vase plat recouvert
d'une étamine, on éliminait le sérum que Michel Dusseau appelle
«quelques eaues ou superliuitez».
Le § suivant intitulé «Preparation de chairs» nous fait entrer dans
le domaine actuel de l'opothérapie.
«Or est il qu'on use aucunefois de quelques chairs en médecines et
mesmes de quelques membres approchants de la nature de la chair, comme
de foyes, poulmons, etc. Pour lesquelles choses preparer, nous produirons
la manière de préparer le Poulmon de Renard, dont on use (juelque fois
pour la maladie Phtisique.»
La dessication devait être faite «dans un four de moyenne chaleur
...jasques à ce que le dit poulmon soit, non pas proprement cuit:
mais seulement treshalé et deseiché, tellement qu'on le puisse réduire
en poudre».
La suite, relative à la chair de lièvre, est fort curieuse:
. . . «Et ainsi de toutes chairs, excepté qu'il est dit de la chair de Lièvre,
qu*on la doit deseicher entière, c'est assavoir, avec la peau et les os
(seulement les entrailles ostoes), que si telle manière de faire ha lieu, il
faudra par après la réduire, en une poudre, a celle lin que participe
également de son tout, c'est-à-dire de la substance et veiiu des os de la
dite chair, et de la peau ensemblement.
Considéré qu'estant séparez (mesmement le train de devant d'avec celui
de derrière) il y aurait diversité de propriétez, là ou estant préparée ainsi
entière que dit est, selon ([ue réfère Albucrasis vaut à rompre ou diminuer
la pierre es reins, on en la vescie. Et quant à la teste, selon que dit
Dioscoride, elle vaut à l'Alopetie et à faire renaistre les cheveux meslee
avec graisse d'Ours.»
La lanoline que Liebreich a remise en faveur figure dans l'Enchirid
sous le nom d'Oesippe humide.
470
«Oosippe, on Oysoppe humide, en Grec Oesippus et en Latin sonlitiea
lamie sen sorditlne, est un humour gras et uncteux et comme une manière
de sueur lecjuel on extrait de la laine des brebis et moutons y adhérant. . .
Nous rapporterons, pour terminer, la virulente apostrophe de Michel
Dusseau à Lisset Benancio auteur du fameux libelle intitulé « Dedu-
ration des abuz et tromperies que font les apothicaires^ . . . Tours,
1553, où ces derniers sont fortement pris à partie.»
«Usant des([uels poids en dispensations et receptes de médecine (s'ecrio
donc Michel Dusseau au § «Manière de construire les poids») no faut
point (luo je ne say qui maisti'e Lisset Benancio ou bien maistre Jobot ou
Jehan veau, reprenne les Apothicaires d'avoir usé de deux sortes de poids
en leur estiit, veu que consiste en faict do marchandise et do médecine,
s'il n'a autre pouvoir ne vertu, que la hmgue pour faire changer les
coustunies. Je ne say pas bien, s'il est Médecin ou Lechecul aux autres;
mais tant y ha que par les reproches qu'il ha prins grand peine à rediger
par escrit et faire imprimer (pensant bien les vilipender) il se montre un
vrai Lisset issu et engendré d'une lisse, la nature de laquelle est d'estrangler
et dévorer ses petits car ù la vérité, ses propos sentent mieux un esprit
enragé que sensible.»
NOTES.
(^) Lespleioney (Thibault), Promptnaire des médecines simples en rithme
Joieuse, Nouvelle édition publiée par le Dr. Dorveaux, Paris, Welter,
1899, in-12.
(~) Henry (N.-E.), et Guibourt, Plianiuicopêe raisontiee^ on Tniite de
phannacie prati(/ue et théoriqnej tome I, page xiij de l'Avant-Propos,
Paris. 1828.
(^) Pasquier (Victor), Feu Pierre Coudenberg, pharmacien belge du
XVlo siècle à M. le Docteur Broeckx, d'Anvers. {Joimud de phar-
macie dWnrers, 1845, p. 21^3.) — Etude sur la vie et les travaux de
Pierre Coudenberg {ibid., 1861, p. 365, et tirage à part, p. 11.).
(*) CiiiARLONE et Mali.aina. Knsayo sobre la historia de la farmac.ia^
Madrid, 1847; 2e édition, Madrid 1865, p. :397; 3e édition, 1875.
('•) Cap et Gaultier de Claubry, Rapport sur V Histoire de la Pharmacie
de MM. (Juintin (-hiarlone et Carlos Mallaina. (JonnuU d>* Pharmcune
et (l> chimie, 1848, 2e semestre, p. 196.) — Cap, Un A^x^thicaire
belge au XVIo siècle: Pierre Coudenberg. (ibid,^ 1861, 2e semestre,
p. 752 et tirage à part, p. 6.)
(^) Pu ILLIPPE (A.), Histoire des apothicaires, Paris, 1853, p. 173 et 421.
(7) Broeckx (C), Le Père de la pharmacie belge, en supplément à la
notice sur Pierre Coudenberg. (JounuU de pliarmacie d'Anvers, 1856,
p. 58.)
(**) Chkueac (â.), Recherches historiques ot chronologiques sur l'état de
480
la pharmacie en France avant 1789. {Journal de Pharmacie^ Paris,
1833, p. 179.)
C*) Nous nous faisons un devoir d'exprimer ici toute notre reconnais-
sance à notre savant confrère M. André-Pontier qui a bien voulu
mettre à notre disposition le cliché photozincographique ci-dessus
tiré de son Histoire de la Phannacie, Paris, 1900, où il a si bien su
tirer parti des procédés de reproduction modernes.
(ïO) Michel Dusseau latinise son nom comme il peut {sigiUum, sceau).
(11) Tyroncle, de tyrunculna^ apprenti, novice.
(12) Symphorien Champier.
C) Différentes citations de Dusseau sont données par Mr. Lépinois dans
son Etude historique chimique et pharmacologique des pnucipales prépa^
rations organothérapiques^ 1898 et par M. Choay dans son article
intitulé «De Topothérapie en général» in Bulletin des se, jflMnnacol.
2e année, t. IT, p. 78.
(1*) Il y a là une faute, dans le texte le § est intitulé : De saveur douce.
(15) Sternutatoires.
(1^) Convient.
(17) Secours.
VARIETE.
Anciennes lunettes à V Exposition de Paris,
L'Exposition Universelle contient deux séries d'anciennes lunettes; Tune,
la plus importante, appartient à Mme Alfred Ifeifmann, l'autre î\ Mme Gillet
de Grandnumt. Grâce à l'amabilité extrême de Mme Hcymanu, revenue
expressément à Paris pour nous faire les honneurs de sa collection, Mrs.
Albertotti, Antomlli et le signataire de cette notice, ont pu examiner de
près et mesurer les verres. La pièce la plus remarquable est un pince-nez
en cuir travaillé à l'emporte pièce; les verres sont arrondis, biconvexes
et ont une réfraction de -f- 3 D. Ils sont en verre poli (non soufflé ou
coulé); sans date précise, la pièce paraît remonter à la première moitié
du quinzième siècle. La collection contient plusieurs pièces des siècles
suivants, parmi lesquels des verres plano-sphériques, des lunettes cachées
dans un livre, un parasol etc. Signalons encore une monture en argent,
que les poinçons font remonter au XVIIme siècle, en forme de monocle
très grand avec tige de support et renfermant un verre biconcave poli
de — 12 D. La collection renferme encore des lunettes chinoises avec
verres teinte de thé, et portant des poésies chinoises sur leurs gaines;
puis une grande quantité de jumelles etc.
Peroens.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE,
L HISTOIRE DE LA MEDEUiNE.
ALLEMAGNE.
Citl/tH i^lttJts. Strnssburj^ i/E. lUOO. Verlag Ton Scblesii*r und
î^Lhweikhardt, ST> pp. WK
Nllcbïit den einlciitA^ndc-n H('iiiprkung<*n interess^irt ims di^r Üobiiigon
Ai'lx'ît dor gesi4:biehtlicU*? Tbeil i[t. 10 — 1;|). Dio erste Nmbricbt îibor das
Un Altcrtbum anscUcüjicnd unlH'kaniite Kat Tt*rdnnken wir dorn um 1580
geborenen Hchtûkli Abtl-Alkiidir* Verfl von »Les preuves b^s plus fortes
en faveur do bi îé^tiiuîti* du Cafü". Dort gesehiebt aueb des Kat
Erwlibnung jiugleieîi mit der Widerle^n.in|T der Aiinabme von dus>seu Scbikl-
licbkeit «Kier He ligion s Widrigkeit. Die Meinimgen über die ursprünglieho
Heirnnt. sind noc-b vielfiieb getbeilt. Aus den versebiedenen K Wirte run gen
Iflsst sii^h mit Hieberbeit soviel feststellen, »dass das Kat ubessjniseher
Provenienv!, die Ge\^i>bnbeit des Katgenusses lu Abessynien heimij^eb und
von dort erst mit der l'tlanze nacli dem Yemen gekommen ist, wo sie als-
bald grosse Verbreitung gefunden haben nuig'\ Nat^b Dilhttann i*Die
Kriegfit baten des Königs Amda 8ion gogf^n die Munlim") war das Kàt-
Kauen jii'bon um 1332 in Abessynieu sehr verbreitet. Uer bekannti^ arab,
Pbarmakolog Jbn eî Beitbar (1240} kennt die l'flan/e noeb nicbt, wenig-
stens tbut er ibrer keine Erwlibnung^ IHe n^iihsten Naebrifditen kütlpfeu
erst wieder an einen Reisebericht aus d, J. 1774 an; derselbe Hlbrt von
dem Dftnen Qtrsttm Niefiuhr ber, einem Heisegenoftsen des auf einer Expe-
dition naeb Arabien verstorbenen Botanikern ForskuK B. verweist zum
8ebluss noeb auf Jiotta's »Notice ï»nr un voyage dans TArabie beureuse*\
sowie auf mebrere neuere Berichte von Olttser, Stecktfr (1887) und
D*:JhTS (1889).
Pou
Lau FEH» HeinHIch (Köin a. Hb*). BfitHiffe zur A^emiinm (kr Tiùe-
t lenken MetlkiH, Dissertât. Berlin 10. Aug. IDOO. 41 pp, in gr- 8*^.
Der erst 1877 geborene College, der vor kurzem mit Ehren seine
ftrttfiingen in Berlin tibbolvirt. bat und am U\ Aug. d. J. auf Grund obiger
Arbeit zum iJr. med. promovirt wurde, bat mit derselben einen sehr
gltleklicbDn Griff getban und namentljeb die deutsche Litteratur zweifellos
in kostbarster Weise bereichert. Denn die M itt Heilungen Über Tibetiselie
Medici n lassen sieb an den Fingern abzîLbîen ; in der deutsuben Litteratur
existiren so gut wie gar keine. In Betrucbt kommen abgesehen von der
gi'undlegenden Arbeit des Ungarn Cmmu de KörHs aus d. J. 1835 u. d. T.
i^Analtfiiis of n Tibetan MfHÎkttl WorV* hau ptifîLeb lieb nur die Kotigen
unsere.s verebrteji Mitarbcit**rs IJcttird, der in der »Grande Encyclop*jdie"
unter dem Artikel: »Médecine, Hii^loire'' der Heilkunde der Ti boter etwa
482
lYo Spalten gewidmet hat. Laufer wurde von seinem Bruder, dem be-
wahrten Orientalisten Herrn Berthold L., der sich seit 6 Jahren mit der
tibetischen Litteratur und Sprache beschäftigt hat, in dieses bisher so gut
wie gänzlich unbearbeitete Feld eingeführt und zugleich in die glückliehe
Lage versetzt, ein stattliches Material zu sammeln, dessen Ergebnisse er
in wohldisponii*ter, von pragmatischen Gesichtspunkten aus geordneter
Eintheiluiig präsentirt zugleich mit umfassenden kritisch comparativen
Quellenstudien und unter Verwerthung aller vorliegenden Angaben. Nach
der Einleitung macht uns Laufer zunächst mit den med. Urkunden der
Tibetaner bekannt, die sich im Wesentlichen an die indischen anlehnen
und erörtert dann in verschiedenen Kapiteln : Die Aerzte und das Studium
der Medicin, Anatomie und Physiologie, allgemeine Pathologie, specielle
Pathologie und Therapie (p. 29 — 41). In einem zweiten Theil sollen die
Abschnitte: Diagnostik, Pharmacologie, Chirurgie, Veterinairmedicin an
anderer Stelle folgen. L.'s ausserordentlich fleissige und verdienstvolle
Arbeit, von der wir an dieser Stelle leider keinen Auszug geben können,
verdient die weiteste Verbreitung. In dankenswerther Weise hat der Verf.
seine Arbeit in Sonderdrucken vervielfältigen lassen und stellt auf Wunsch
jedem Freunde der med. Geschichte gern 1 Exemplar zur Verfügung,
(Adresse: Köln, Hohestr. 125). Möge die VeröÖ'entlichung des 2. Theils
nicht lange auf sich warten lassen. Pol.
Ohlema-NN (Wiesbaden), lieber den Codex 9,193 der Bihlintheca
Amploniana zu Erfurt und die Handschrift des Benvenutns C/iyi-
phetis -bde efjntndinibffs oculorum''\ (Separata])dr. aus Jahrgang
III, No. 42 — 44 der »Wochenschrift für Therapie und Hygiene
des Auges".) Dresden —Basewitz, Steinkopff und Springer,
1900. 16 pp. (Voir pag. 484.)
Inhaltsaugabe mit kurzen Auszügen und deutscher Uebersctzung aus der
bekannten Schrift hauptsächlich nach der auf AU)crtotti\ Anregung er-
folgten Publication von Dr. An(/clo Attilin Finzi: »II codice Ainploniano
dell' opera oftalmojatrica di Benvenuto ed il Colirium lerusolimitanuni
nella practica oculare etc." (Modena 1899). Auf liergtra und Alhertotfi's
Verdiensie um die Kenntniss des B. G. ist hier wiederholt bei Besprechung
der betreifenden Publicatt. hingewiesen. Auch Ref. hat schon 1896 auf den
vorher noch nicht beachteten Amplon. Codox aufmerksam gemacht (cfr.
Janus I, p. 871). Jedenfalls hat Ohlemann sich ebenfalls durch seinen
schönen Beitrag insofern ein Verdienst erworben, als er abgesehen von der
näheren Darlegung der anat. und pathol. therap. Ansichten des B. G. in
deutscher Sprache auch uns mit der Publication von Finzi bekannt ge-
macht hat. die in Deutschland, wie es scheint, bisher vielen gänzlich
entgangen war. Pol.
FRANCE.
L. Andrk-Pontier. Histoire de in Pharmacie', Paris 1900, Octave
Doin éd.; un vol. grand in-8^^ de 729 p. avec 10 pi. hors texte
(prix 12 frs.).
Depuis Philippe, dont l'Histoire des Apothicaires remonte à 1853,
d'autres historiens ont étudié quelques points particuliers de la pharmacie
4B3
on nûHB out dooné des monogrûpbîes provintiales fort intéressant^Si mais
atteun n'ayalt usé entreprendre une histoire compk^tc de la phannaeie;
c'était une lacune d*aiitiiiit plus regrettable i|ue d'autres puys ètjiient,
sous ce ntpport, aiieux partages i[ue la Fmuce; cette lacuuo vient d\Hre
heureusement comblée par Si. AndrLt-Poijtier dont le beau volume ii su
place marquee, non ^îeulojiieiit dnns la bibliothèrjue de tous les pharma-
eteus qui ï^' intéressent à leur art, mais aussi dans celle de tous» ceux c|ui
s'occupent de rhistüire et des progrès de la science française. Hi en qu'il
soit ïiHse/ difîiçile de condenser dims une analyse, toujours in suffi saute, la
inatière d*un livre aussi compact et di>t;uinente que celui de M. André-
Fontier, nous allons cependant esnayer d*en résumer les divers chapitres.
Dans rintroduction» Tauteur expose Tctat actuel do la pharmacie en
Frane.e, c'est-i-dire les règlements qui la régissent» le prograninn» des
études ù etlectuer pour obtenir le titre de pharmacien avec les divers
grades qu'il coin porte, l'indication des universités et des écoles qui |ieuvent
cou fé rev ces grades, les conditions dVwercice de la pharmacie de^uiis la
loi du 21 germinal au XI jusqu*au décret du 28 murs 18US; une bio-
bibliographie des phurmaciens qui ont îUugtré leur prutessioa, tennine
cette introduction* Le premier clmjutre traite de l'histoire de la phannacie
dan s les d i ffé re n t4î s p ro v i aces f ran y^* ise s de pui s IM 0 j usi lu 'en 1 àO lï ; ap ré s
un préiMubule résumant ce qu'était la pharmacie chez les Egyptiens, les
Grecs, les Latins, les Arabes, etc. M. André- Pontic r fait T historique de
Fart phiirmaceutiipie suci;essivement à Montpclîier, Toulouse, ï^yon, Dijon,
Ni mes, dans le eonité de Moijthéliard, dans 1* Alsace et la Lorriiine, îk
Lille, Hoisson, Rouen, en Uretagne, à JSordeaux, en Auv**rgne et eu tin à
Tours. Le chapitre suivant est tmit entier consacré à la plrsiniiaeic pari-
sienne; réunis avec les épiciers dans une nu'une cortKjrafion, b*s apothi-
caires parisiens durent lut.ttT i>endiint plusieurs siècles |a>ur obtenir leur
i n d éi jp n d a n ce q u i n e fut défi n i ti veme n t reco n n u e q u e pa r 1 *é d it d u 1 0 a \Ti 1
1T77 et eonfiniiée, li la nu^me époï[ue, par la création du Collège do
plnirmacie {25 avril 1777)* Le troisième chïijùtre nous fait assister auî
diJle rentes ét^ipes que la phiirniacie frttn^^aise a parcourues sous les
gouvernements qui se sont succédés depuis IBOIJ, c'est-à-dire sous ïe pre-
mier empire, la rest^iuratimn la inonarebie de juillet et la dcuiiéoie
république jusqu'au premier congrès pharmaceutique de Franco t^nu à
Bordeaux en aoiU 1857; îi partir de eett*' date, ces congrès, tout a la fois
seien ti tiques et professionnel, se succédèrent régulièrement chaque année
dans dïrterent4.^s villes de France et, par les (juestions qui y furent dis-
cutées, les voeux qui y furent formulés et adoptés, rendirent de grands
services il Fart pharmaceutique. Un autre chapitre a pour objet la phar-
macie militaii*« et do n m ri ne en France vi dans les principaux pays de
l'Europe : Allemagne, Aufcriche-Itongi'ie, Italie, Hussie, Angleterre, etc.
Le sixième chapitre comprend deux parties distinctes; la première s'occupe
de V l'union Sf'kntißt^ne tk*st plmrimtrîfti^ d*- Fntiif^^ association fondée eu 1876
par Bussy, alors directeur de rCcole supérieure de Fa ri s î la seconde est
relative à Texprcice de la pharmacie dans les couvents; de tout temps,
certains ordres religieux s'arrogèrent le droit d'avoir une apotbicairerie et
de préparer des médicaments, non seulement pour Tusage des nU'mbres
de la congrégation, mais aussi do vendre au public des preparations spé-
ciales et des remèdes secrets. Dans les hôpitaujc la pharmacie était tenue
484
par les religieuses hospitalières et ce fut seulement en 1814 que le
gouvernement so préoccupa d'installer, dans les grands hôpitaux de Paris,
des pharmaciens secondés par des internes ; d'abord partielle, cette mesure
s'est peu à peu généralisée, excepté cependant, dans beaucoup d'hôpitaux
de province.
Le dernier chapitre nous fait connaître la situation de la pharmacie à
l'éti-anger et les divers systèmes qui la régissent en Belgique, en Italie,
en Espagne, en Allemagne, en Autriche, dans les pays du Nord de l'Europe,
en Russie, au Japon, dans l'Amérique du Nord, au Brésil, etc. Enfin,
dans des conclusions assez étendues, M. André-Pontier résume les progrès
accomplis depuis la réorganisation do la pharmacie au commencement du
siècle, jusqu'à ce jour, il expose les réformes qui restent à accomplir et
les moyens pratiques de les réaliser. Un Index bibliographique et deux
tables, l'une alphabétique, l'autre analytique terminent le volume.
Les planches représentent: le facsimile de la sentence de l'Hôtel de ville
de Paris octroyant des armoiries aux marcliands espiciers-apothinaires {1629) ;
une reproduction en couleur de ces armoiries; une vue do l'exposition
scientifique collective des pharmaciens français à l'Exposition de 1889;
deux frontispices des œuvres pharmaceutiques de Jean de Renou (éd. de
1624 et éd. de 1626); une miniature allégorique de la médecine, la
chirurgie et la pharmacie, tirée d'un manuscrit du XIlTe siècle (Bibl.
Nat.); le titre de l'Enchiridion ou manipule des miropeles (1561); le fac-
simile d'un diplôme de maître apothicaire du XVIIe siècle; la première
page du Promptuaire des médecines simples de Lespleigney (1ère éd.) les
synthèses de C. J. Geoffroy et do Chéradame.
Eu. B.
ITALIE.
Albertotti. Benevenuti Gi^assi HierosoUmitani doctoris celeheiTimi ac
expertissimi de oculk eorumque egritudinibits et curis, (Annali di
Ottalmol. t. XX VI. 1897.)
/ codici Riccardiano, Parigino ed Ashburnhamiano delV opera
di Benvenuto, (1897. Mem. R. Ace. Scienze, Lettero ed Arte
di Modena.)
FiNZi. // Codice Amplorûano deir opera oßalmojatrica di Benvenuto
ed il CoUirinm Ii*rosolimitannm ndla practica oculare. (1899. Ibid.)
Ohlemaxn. Ueber Benvenuto und seine ophthalmologischen Schriften.
(1900. Wochenschr. für Ther. und Hyg. des Auges, t.* III.
No. 34, 35.)
Ueber den Codex 9^193 der Bibliotheka Amploniana zu Erfurt
und die Handschrift des Be)ievenutus GrapJieus -ude egntudinibus
octdanim", (Ibid. No. 42—44.)
Albertotti a entrepris la publication des différents codices de Benvenutus
qu'il peut se procurer; son idée est do reconstituer l'original de l'autour,
qui vivait au douzième siècle. Le Codex Amplonianus d'Erfurt a été
publié sous ses auspices par son ancien assistant Finzi^ qui communique
aussi les résultats obtenus avec le »Collyre de Jérusalem" (tuthie, sucre,
y m hhuw, et rl'apR's \m ïinir^ Codex, livee i>«?tak'S de vosm roujtos) très
mtij^fuiAiints daiis les cQiijoöcti vîtes, f jMnh a i4/i pre seö te dans ses publica. tions
la quintessence des écrits cites sm public ullemand,
FlRGEKS.
AtßKRTcim. Riœrvhe ùitomo a^H iwi^hkdi (Il Cittadiiio, 1896,
5—6 juin*}
^- Hii^errhr sn(fH ftcehtttl4 nei minj)o pîttorîm, (Ibid. 1896
21—22. 2^—24 mifembm)
Quoique dtiiaut de ptus^it^urs années^ ces ut ailées ctieîlLîcs daus un journal
politique, méritent d'être CMVtJscrvéos. Duns la première l' auteur signale
<|U^ le i>assiige que Ton ermsidt're souvent comme si^ nipportiint k Tusage
des Inuettes diins Gonhtihis^ ne permet, pa:^ di' tirer cette e"iiit.'lusion avec
certit.iule* Le pskssiige iLms Omf de Chtmikic se ra|q>orte avec certitude
aux luuelteK. La liibîînteca Eütense de Modene reti ferme un incunable
rarissime de cet auteur, t^ditiori signiklée comme in trou val île par Nicaîse.
Dans les notices suivantes Fauteur signale (ju'il a pris un bon nombre
de pbotograpbies de pcinhin^s du 1-Jme et du i5me siècle, on figurent
des lunettes. La phus ancienne est une peinture de Timimu di MmU^mt de
lil52^ qui se trouve dans T Eglise monumentale de 8. Niccolu di Treviso.
Elle représente le cardinal Utfmu\ ftge de + 60 ans, porümt des verres
arrondis^ très convexes dans un pinee-nez^ les yeux convergeant vers le
poiat où il écrit. Le pont du pincc-ncz est à cbarnière.
Përgens,
REVUE DES PERIOD IQUE8,
Mihi'obeïi und AlltdtatJ)
Der beute berrucbenden Mikrubejj-Theorie wird von Seiten des Drs, H.
Grasset beftig în den Weg getreten. Er 7,eigt, dass unsere Vorfabren
schon wursten, dass körperlicbe Heinliubkejt zum lli^ilen der Wunden und
mr Vernjeidung der Ansteckung unentbebrliidi Bei, Viele der von ibnen
angewandten Topica sind in it l^n recht durch die neueren vi eil ach sc bad*
hafte Ajitiseptica vertrieben worden. Kulte und wanno UuischlHge, Cata*
plasmen, l>iacliylum, Collodium sollten immer noch Anwendung tindm.
Nach Verfassers Ansicht, ist der Ausgîmgspunkt der Antisepsis ein ganz
verfehlter. Die Antiseptica haben nicht, wie angenommen wird, Mikroben
?M tiidten» sondern ihr Zweck isît nur die VerJinderungen des inneren
Mediums m verhindern und den pathologischen Modifikationen der Gewebe
und der Flüssigkeiten Einhalt /u thun* Kiteh ihm ist die Krankheit nicht
durch einen fremden, purasitigchen t)rganiamus verursacbt. Denn man hat
pathogène Mikroben nur da gefunden wo Kranke waren odor wo deren
Exkreta hingeschleppt wurden*
Grasset schliesst sich der Theone lîéchamp's an, nach welcher die soge-
nannten Mikroorganismen keine autonome Existcu?: hlttten, siinderu nur
post-mortem Modifikationen der pÉlanzîieben oder thierischen Gewebe dar-
1900,
34
486
stellen. Die Zellenkßrnchen oder Microzyraa leben nach dem Zerfall der
Zelle selbständig fort, und evoluiren dann unter psoudo- parasitären Formen.
Sie sind also nicht Krankheitserzeuger, sondern-Erzeugnisse. In die Ein-
zelheiten der Theorie wollen wir nicht eingehen : es genügt zu notiren
dass sie manchen wohlbewiesenon Thatsachen keine Rechnung trügt.
Andererseits aber stösst auch die Bakterien théorie auf Widersprüche.
Wenn die Wunden nicht jht primam heilen, so eitern sie trotz den stärksten
Antisepticis. Dieselben sollen die Mikroben dank ihrer AcidiÜlt oder
Causticität vernichten; denn die Mikroorganismen können nur in alkalischer
Tiösung fortleben. Nun kommt aber, dass wenn man ein Geschwür zur
Eiterung bringen will, man es mit starken Säuern oder mit Causticis
behandelt; und je schwächer die benutzten Antiseptica sind, desto schneller
vernarben die Wunden. Indem die an ti septischen Mittel die Bakterien
t<ïdten wollen, tödten sie die Gewebe selbst, und befördern sie ihren
microzymatisches Zerfall; daher die reichliche Menge von Eiter und von
sogenannten Mikroben.
Im XVIIIe Jahrhundert wurden die alkalischen Mittel in der Chirurgie
sehr häufig angewandt. Vom theoretischen Standpunkt aus wurden sie
von den modernen Bakteriologen alle verwoi*fen. Nun kam aber der rus-
sische Arzt, Dr. Georgiowski, durch reinen Zufall wieder zum Gebrauch
dieser Mittel. Er wollte nämlich ein Handgeschwür öffnen, und da die
Haut sehr dick war, verschrieb er um sie weicher zu macbon Umschläge
mit 2 prozentiger Natriumbicarbonatlösung. Am folgenden Tage war zu
seinem grossen Erstaunen die Hand nicht mehr angeschwollen ; der Eiter
war • verschwunden, die Schmerzen hatten aufgehört, und volle Heilung
trat ohne Eingriff nach G Tagen ein.
Seitdem hat sich diese Behandlungsweise vielfach bewährt. Man kann
statt des Bicarbonats das geraeine Carbonat gebrauchen; auch die Con-
centration der Lösung ist gleichgültig. In allen Fällen hat man sehr
günstige Erfolge erzielt; unter diesen feuchten Verbänden abortiren viel-
fach die Geschwüre ohne dass man sie zu öffnen braucht.
Also wenn man auf einer Wunde das bakterientödtende Antisepticum
durch das bakteriengünstige alkalische Salz ersetzt, hört die Eiterung auf ;
sie erscheint wieder, wenn man zum Antisepticum zurückkehrt. Nach
Verfasser findet diese verblüffende Thatsache darin seine Erklärung, dass
das innere Medium alkalisch ist, und dass die meisten pathologischen
Zustände durch eine Verminderung dieser Alkalinität gekennzeichnet sind.
Somit helfen die basischen Verbände den Geweben zur chemischen Norm
zurückzukehren. Ihre Zersetzung hört auf und die ganze aus den Gefä^sen
getretene plastische Lymphe dient zur Reparation der verletzten Gewebe
ohne Eiterbildung.
Wie es auch mit der theoretischen Erklärung der Thatsache stehn mag,
jedenfalls ist sicher, dass die Chirurgie in den alkalischen Verbandmitteln
eine nicht zu überscliätzende Errungenschaft gemacht hat.
Dr. L. Laloy.
The Jourmd of Tropical Modicine.
In d(»r Juni-Nummer bespricht David Ktrr Cross die Pathologie und
Therapie des Schwarzwasserficbcrs nach seinen Erfahrungen in Britisch,
Contral-Afrika.
iHi
Er ontcrseheidot 4 Formen dcssellten, ausser
1} der reguMrcn, am 3. Toge knti^irendeu
2) die paroxjeEiâle, in iiiterniittiFOQdon, qaotidiaiieu oder auch quartauei)
Aritlillen aiiftretendö
'4\ die fyphoide, bei wolchor auch 3 Tageo Gebimei-scheiyungeii sieh
cinstollcnt und
4) die mit Unterdrückung der Haruaus^choiduug, weklie giiwüliulkli
am 3, Tage mit Convulsionen oder Koma endet.
Zu der Frage, ob das Schwur'/. Wasserfieber eine Malari&-Form ist oder BÎelit«
nimmt Verfasser keine bestimmte Stelhing. Chinin kann naoh seiner Aiisidit
als Gel ege n h eits Ursache wirken. Jedenfülls hrtlt er düSjjelbe für st-hüdlicli bei
dieser Krankheit. Er empfiehlt iliorüpeutibeh Caloruel mit Jwlappe, gefolgt
von MagiiesiumsuHat, Srhweinsgu-lle (entweder Tabloids von Buntm*jhA^
VVeikmm cf- Co. innerlieh oder fri.sche per rettum) und Terpentinöl (10
Tropfen alle 3 Stunden). Wer nach ^3 jLthrigem AufentbuHe im Lande
nicht an Seh war^wasserfi über erkrankt istj den sieht Üt^tiss für gi'feit gegen
das 81*1 be an. VVer dagegon Tor 2 Jahren erkrankt, soll heimgöhandt
werden und niemals zurückkehren,
J/, T, Yiiii^ macht Miuheiim^en am Sütktfnka in Form von Briefen, die
von Bloemfontein datirt sind, wo der^ielbe Äbth eil un gs vorstund eines
Feldlaxareths ist Verwundete machen den kleinsten Thoil des Kran-
ken Vie Blandes aus, und bei denselben handelt oi hivh meist um leiehto
Verwundungen durch Mauserge webrkugein* Auch penelrirrnde Brust-
und Qdenk wunden nehmen bei dem sonnigen und trocken eo Klima einen
günstigen Verlauf, Die grosse Majorität der Kranken liefern Typhus und
Dysi^ntorie, namentlich erster er, welcher im iUl gern ein en einen schwenm
Charakter zeigt, w^thrend letzter o gewöhnlich sehr mild verlüufl. Malaria
scheint îm Oranje- Freistaat unbekannt zu sein. Sehr iUstig ist die Plie-
genplage (Mtt»ca vomitorial, welche auch bei der Uebertragung des Typhus
eine nicht unwichtige Rolle m spie leu scheint.
Der hieraof folgenden Fortsetzung von GeorffirA . F^ Nnttair s hhi^oùschvn
und kritischen Studio uOer die Rolh^ welche die Moefiuitos heiilr ViTUnitftiUf
d*T MidaHu spktien, ist wieder uitto Tafel beigegeben, welche die Entwicko-
lung der Sommerherhstparasiten in Anopheles c lav ige r nach Grtmif
Bûjtmmi und BoAtmmUi zeigt.
Scheu lïË.
The Juurnni of Ttopictd Mediciiie.
Die Juli- Nummer beginnt mit einer Arbeit von Filippo Rho über die
vtm dea /hdienern in Mtmeumt beohackieiün La^eifivher, wekbo er ebenso wie
die von den Amorikanorn wlihrend des spanisch -amerikanisch en Krieges
auf i'üba beobachteten für leichte typhöse Erkrankungen — sie dauern
seilen langer als eine Woche — erklärt. EioÄclno P?illo mit protrahirtcm
Verlaufe mögen zum Mittelmeerfiebcr gehören. Zweifellos sind viele von
den sowohl im tropischen als gemîtssigteti Klima vorkommenden sogenann-
ten klimatischen Fiebern gleichfulls zum Typbus zu recbnon,
M. T, Tarr Hihrt mit seinen M iUhtämitjtm am S dafrtka fort.. Von
Typbus bobEindelte er über 1000 FiUb, von 'd**ïiea 128 =" 12,3 % starben.
Diet»c vcrhiiltnis^mHssig geringe Mortal iiüt trot^ der Schwere der Erkran-
kungen führt er auf die Zoltbehandlung zurück. Hämorrhagien kamen
488
in 109 Fällen vor, von denen 93 einen tödlichen Ausgang nahmen, Per-
foration in 23, die sUmmtlich tödlich verliefen, Thrombose in 12, Gangrän
(Unterschenkel, Penis, Wange) in 3. Leberschwelluug war sehr gewöhn-
lich. Auch Fusslähmung wurde als Complication wie als Residuum ausser-
ordentlich häufig beobachtet. Die in grossem Massstabe vorgenommenen
Präventivimpfangon haben sich nach Verfassers Erfahrungen, wenn nicht
wiederholt, als nutzlos erwiesen. Während anfangs nur gewöhnliche
endemische Colitis unter den Truppen auftrat, zeigte sich später auch
echte Dysenterie. Verfasser fand bei dieser sowohl die specacuanha als
das Magnesiumsulfat unwirksam und beschränkte sich auf absolute Ruhe,
Leibbinde und kleine Dosen von specacuanha, Opium und Calomel.
Frederick Pearse bringt eine kurze Notiz über AWiiios, welche in Indien
H^cht selten vorzukommen scheinen, mit Abbildung eines Falles.
Eine zweite kleine Mittheilung desselben Verfassers handelt von Leuko-
derma^ welches bei indischen Eingeborenen ein häufiges Leiden ist. Ein Fall
wird abgebildet.
W,' G, TottenJiam Posnett berichtet Über 6 Fälle von umschriebenein
Hautödem (Urticaria gigas), die er als Schifi*sarzt in Brasilien auf Fluss-
fahrten beobachtet hat. Dasselbe soll dort namentlich bei Engländern
eine häufige Erscheinung sein.
Von Fernandes Figueira wird ein Fall von IlanoVscIier Ciirhosc bei einem
10-jährigen Mulatten knaben aus Rio de Janeiro mitgetheilt und abgebildet.
In einem gegen Nichols (s. dies Archiv Heft 7, S. 373) gerichteten
Artikel über die Ankylostominsis auf den Inseln unter dem Winde macht
Wm. AI. Mc, Donald geltend, dass dieselbe auf Antigu a im Gegensatz zu
Dominica, wo sie nach Nichols nur in leichtem Grade herrscht, eine furcht-
bare Krankheit darstellt.
'. Die furchtbaren Verheerungen, welche der Typhus unter den englischen
Î Truppen in Südafrika anrichtet, veranlasst Samud Osborn ein ::!l(iinfatscor/)s
S für das englisclie Heer zu fordern, wie es alle continentalen, Armeen besitzen.
l J, Guiart giebt einen kurzen Ueberblick über die iwuen Kntdeckungea
I über Malaria. Die Arbeit ist aus dem Französischen übersetzt.
1- Den Schluss der Nummer bildet die Fortsetzung von George H. F.
* NuttaW^ historischer und kritischer Studie über die Rolle, tvelche die Mostjtiitos
' bei der Verbreitung der Mcdaina spielen,
Scheibe.
* Auf der vom 31. Juli bis 3. August d. J. in Ipswich tagenden Versamm-
lung der British Medical Association sind in der Sictlon für Tropenkrank-
/leiten folgende Themata zur Discussion gekommen :
* 1) Chinin, seine Wirkung und Anweiidungsweisen bei Malaria ; Referent
i Herr Andrere Duncan;
r 2) Ankylostomiasis; Referent: Herr G. M, Giles;
I 3) Die aetiologischen und pathologischen Verwandtschaften der Fram-
boesie ; Referent : Herr Jonathan Hutchinson ;
Ausserdem Vorträge angemeldet von den Herren Bassctt Smith, Bucha-
nun, Cantlie, Duncan, James, Maclcod, Mullick, lioss, Sanibon. Smith, Thin,
>;. Williamson.
■t Eine Section für Geschichte der Medicin gab es nicht.
I SCHEUBE.
A
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âmmki iVHtfißkm et <k Médecine Coimuaks, Avril— Muî — Juin, H
Juilîot^Aôtit— Sept. Paris, 1900.
Both mimbors arc largely devoted to medical ifoogmphy and tropical
diseaiPte. The number April — June can in in s notes on Yiitinïm (China), a
region respocting which comparatively littie its known* by Dr. Delay. The
urtiele docs oot protend to give an acc^junt of the medicaJ geography of
the wholfï province, but of the country round Yun-naa-sen, the capital.
Tha atithor deals briefly with the climatology of the district, the water
supiïly, the alimentation of the population, and the pathologj*. Respecting
plague, it h stated that since the groat épidémies of 1H71 — 7^1, which
desolated all parts of the province^ the disease has gone on diminishing
in so verity and in the eitent of its diffusion, but breaks out here and
there, from time to time, in an endemic form. Malaria h met with in
the wooded and marshy plains, hut in & mild form. Typhoid fever is
prevalent from the extensive pollution of water by fnerMil matters* It is
most prevalent in sammcr, and the town and plains suffer more than the
hilly country» ît appears to assume a severe type, and is very fatal in
epidemic seasons«
Another article on the medical geography of China is **NoUs mi^diaaies
remt^iilîeâ à Tehett-lW par le Dr. Bouffard* It contains some curions
infoiiiiation respecting Chinese therapeutics.^ We quote the following:
^*Le sperme rêvait tin puissant tonique <jui entre comme principe actif
d&0B la composition de i>ilules très employees dans la chlorose, ruuéniie,
la convalescence des maladies grave. Nous avons constate, à la suite d'une
petite onqut^te, que ce Haï n s pharmaciens louaient des jeunes gens de 20
a 25 ans qu'ils payaient très cher, et *[ui devaient leur fournir le produit
do leur secretion testiculaire." There are other things besides tlic magm^t
and printing in which the Chinese bave anticipatod the Europeans. T\w
author sigimlises the prevalence of eKanthematic typhus, which appears,
indeed, to he one of the most tatal discuses of the country, and assumes
an epidemic form each year in March and April, just the season of typhus
prevalence at home. One fact of c:£treme interest is the absence from the
proviucG of iSet^îhouen of pbgae, notwilhstanding its proximity to Yito-nan,
where it is endemic. **Les missionnaires, qui sont dans cette province
depuis trente ans, n ont pas BOuTonance de pareille épidémie.'* The causes
of this immunity, if it really exiaU, is well deserving of investigation,
Dr, SêrcK gives an account of a *^Poitêsée épkhmîqne de jhtiuduvtie oùseme
i'n Anjiatfi*\ The cause of the outbreak was a typhoon of excessive vio-
lence, accompanied with ti>rrential rains and a raz tk taaree^ which caused
irinndations in the regions of Anhon aïid Thuy-Phuoe, many parts »^f
which were submerged and covered with mud. In the opinion of the
author, this outbreak demonstrates the effects of two associated elements,
wat^r imd an iirgilo- ferruginous soil, in the development of malaria, apart
from the interventicm of the njOE^quito.
Other important paperji in tliis number are: ''La peste tk Porto, pur le
Ür* Mélin ; EpkUmie de lîefiben à Puutn-Onul^nt^ par le Dr. AndrieuK, antl
»n Apert^t ^ttr /rj* eorulitiom hff*jie niques th* TamatiWi^t par le Dr. Kermorgant***
The July -September number is to a great extent occupied by an ex-
haustive article by Drs. Ker morgan t and Keynaud on the hygienic pre-
cautions to he titken in expeditions and explorations in tropit^Jtl couutries.
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The paper is a useful one, replete with valuable hints for travellers.
We note that the authors entertain the opinion, that the mosquito or its
larva becomes infected with the malarial germ through the soil or water
of marshy localities. "II est un fait indéniable, c'est qu'aux pays chauds
on trouve partout des moustiques, sur les montagnes et dans les plaines
(Salazie, Brûlé, Camp Jacob), dans les pays salubres (Taïti, Nouvelle-
Calédonie), et insalubres. On peut être partout piqué par eux, mais ils
ne donnent pas toujours la fièvre ; pour être dangereux, le moustique doit
être malade lui-mômo. Pour qu'il puisse contracter cette "coccidiose intes-
tinale" (Marchoux), susceptible de fournir les spores que le moustique
inoculera avec le suc de son appareil venimeux, il faut qu'il puisse en
absorber le germe dans les terres humides et les mares ou il se développe.
La condition c'est que le germe et V Anopheles s'y trouvent." Ail this is not
improbable, but one should have liked to have had a statement of the grounds
on which this h3rpothesis rests. Some impoi-tant statistics are given showing
the excessive moi^tality among workmen and soldiere engaged in works
necessitating soil-disturbance. Among other figures of this kind, it is stated
that in Madagascar in 1895, "les soldats du génie, occupés plus particu-
lièrement aux travaux de route, ont fourni une mortalité de 64.6 per 100,
alors qu'elle n'était que 20.9 pour les ouvriers d'administration, commis
etc." On the mosquito theory, as it sometimes conceived and expounded,
such facts seem difficult of explanation. It is not only the remarkable
prevalence of malarial fever among those engaged in works involving soil
disturbance that requires explanation, especially as fever has often been
practically absent from the locality before the works were begun, but wo
also want to know why in these circumstances the fever often assumes a
peculiarly malignant type. I have often been struck with the great fiita-
lity of fevers arising in this way. Indeed, it would appear, although
personally t have not observed it, that where mild tertians only had
existed in a locality, disturbance of the soil has been followed by an
outbreak of severe quotidian and remittent fevers.
We should notice too, a "AW<? complémentaire sur V emploi de la sérothérapie
artificielle dans le traitement de la fi£vre bilieuse 1i>'mo(jlobinurique^ par le Dr.
Paul Gouzien." The treatment, which appears to have been followed by
a considerable degree of success, is briefly this: The patient is given to
drink from one to three litres daily of an infusion of the Ahoundénié
(cassia accidentalis) of the strength of 15 grammes of the dried leaf to a
litre; and in cases of urgency hypodermic injections of 200 to 300 grammes
of an artificial serum containing 7 grammes of common salt in a litre of
sterilised water are administered. This method deserves further trial.
Andkew Davidson.
Archives de Médecine Navale, Juin. Paris, 1900.
The greater part of this number is devoted to an investigation of the
etiology and prophylaxis of tuberculosis in the maritime arsen.il at Brest.
The subject is not one that comes, perhaps, within the class of topics to
which Janus is specially devoted, but tuberculosis and its prevention are
matters of the deepest interest to humanity, and Dr. AutTret has entered
in pains-taking detail into the circumstances of the prevalence of the
disease among the workmen at Brest. He shows that the mortality from
tuberculosis has been incrcasiiug durinf? Mie past UO years. It h mainly
tmusmitted by iufoctiou from phtbinical workmo-n, attd he urges the
ii*'üo*isity, in arlrlitioii t»> othrr hyiririHrr imivrovmientÄ, of the exelusiou of
iUl who are disf»;isetl from the worki>. This, wp ci>ni:eivp, sbould be insisted
oil irk all publie esbiblisbrnents, Tbe only other aitiele in this n timber
is oue entitled ** Artrîfh^fifJK df' parnhfsit' ^p^i^nuxlitpie t>imn'i{^ almz he pêcheurs
ANDREW Davidson.
AftnnU di MtHhchm Narttft\ Lui^lio, Roma, 1900.
Crucio relates a ctm\ of traunmtie neuritis endiug in recovery. Rossi
gives details of t% eai^e of double ûuiblyoi>la and hemeralopia the result of
inulanal int-oxîeation. l*n E, del Vecebio discusses in a loug and well
written arHele the îieiuiiî sUte of our knowledge of bubon le plague. He
brJiigH t(jgether fhe results of reeent observations and experiments on the
bîicteriology of the disease, thé mode of infect ion^ tbe port^?; by which the
virus enters the economy » the patbogeuic action of the virus on miin and
the lower unimals^ the conditions favouring the epideuiie spread of the
diseuise, und its symptomatology and treatment. The bibliography, although
uot by îiny means complete, will be of great service to those studying
the recent lit f rature of plague.
Andrew Davidson*
NÉCROLOGIE.
PBA H Z H E H M A N K P H 0 L T C H .
gestorben zu Leipzig îlO. Juli 19(lü*
Wie wir bereits am Schlüsse des vorigen Heftes mittheüten, ist
in unseren» gnlsfiten Heb merz unser boidi verehrter Mitredacteur, der
ujn die Kt'nntnis.s der Ueschichte der Militilrmcdicin so woblver-
dii'nte K, Hachsisehe (ienenil-Arzt F, IL Frftlkh^ nach lungere r
Krjinkbeit in Leipzig am 3ü. Juli dabingesebiedeu. Ein an Arbeit
wie an Erfolgen reiches Leben hs\t damit seinen Abschluss gefunden.
Die nachfolgenden teilen mögen ein kurzes Bild von F\*s vielseitigem
Öebatien geben. Sie süimmen aus einer dem Herausgeber des »Biogr.
Lexicons bervorragerrder Aerzte dos 19. Jahrhunderts*' für dieses
Werk von F, selbst zur Verftlgiing gestellten Autobiognudne, die
jedoch aus liusseren Granden wesentlich gekürzt werden muss te.
F. w^ar zu Nossen (Kgr* Sachsen) am 2L April 18-^9 geboren,
>on 1858 — 62 Student an der chir. med. Akad. in Dresdim, seit
18G2 in Leipzig, wo er 18Ü5 promovirte, 186ü nahm er auf sîtch*
sischer Seite an dem preussisch-osterr» FeMzuge teil, lBt>7 wurde
er Stabsarzt, als welcher er, zugleich als Chefarzt einer Kriegs-
Liizarett* Abteilung 1870 den franKusischen Krieg mitmachte. Danach
wurde er in das Sanitätsamt des Kriegsministeriums bernfen, 187G
zum tïberstabsarzt II. KL, 188*) zum Oberstabsarzt L Kl. ernannt
tind 181*5 mit dem Character als Oencralurzt verabschiedet. Hierauf
nahm er seinen dauernden Wohnsitz in Leipzig, übernahm dif*
K^dAciion été »R©iclit-M©didiial-Aiizeig*»rs'*, dererbî* w nirrê M-nit*-
vor B^incîm To4e Torstftiid, F/i litemrifecîie Arbeili^ii beiaulVn sich
aof etwa 2ii0 Püblicatiooen. Die meiJ^K^a derselben siiid Jaaro^-
Al^bsinfilotigeii uod WlrefTeii die Geschichte der Mtlitairmedicin. P.
war MiU^îi«r aji Rohifs* Archiv für Geschieht** der Medizin, mii
ff ' h-ffuritVhfij Itio^. Leiriron, an der Bibliothek d^ g««- me^l.
\\ \-HvQ& TOD Li niAcbe, an der Âllgcm. Denbieben Bîûgni|ilLic iui4
;^,tiblfi!ii*bi*n Fîtf'hbïîittern. Vut* ï*i*itieti Arlwjwn seipn besonders ber-
v*jrj(r)jci|jrii : j»/^/> Milfiarffmlntii /Itmiern" (Rtutifs^art 1879); »(#V^rA/cÄ/r
f/*',t A'y .Vi/r/ijr, Sunitàhm/ii" iLiA\)7À^ 1888); ^MHitnimmiizii" {f^inii-
^iiri 1882). In diesem Werk beïîmiet sieh die erste TolUtiindigsije
Hîbliiri^'^ni|ihïe Jii^ser Wissenschaft. Sehr btkimiit but sich F. bei
.^eiijf'u Kpeinr^b^ien Fiudi genossen noch dunjh sein (in Vir chow's
Archiv 1872) empfohleues und später fllr den deuLncbeii MîlitJiir-
iSanitlUsdiunst aceepiirt^s i»BriistmeÄSiingBverrahreii'' geniaeht. Am
*.Îhiiuh'* ujibrii h\ den regsten Antheil Als l^fenseb und Ar/t erfreute
er «ieh grossier Beliebtheit* Für die Gesebichte der MÜitairniedi^Ju
war er eiiu* der kennlnissreiehsten Autoritiilen der Gegenwart, Bein
Tod biîdrutet auf diesem Gebiete einen scbnier/Jicben Verlost. F/s
Andi^nlten wird audi von uns wtet^s in Ehren gebalteti werden.
Pol,
A notre grand regret on lions conmiuiucjue^ ijue notre 7Ade eolhi-
ho rate ur le Dr. Basier est déeede lo 1 Sept, à OÖ'eu bourg.
DAS KNOBLAUCHLIED AUS DEM BOWER
MANUSCRIPT.
VON
Prof. Dr. L. ASCHOFF, in Göttingen.
Durch die Referate von Piischmann und die Darstellung der
indischen Medizin in dem neuen Lehrbuch von Pagel ist die
medizinische Welt bereits mit dem neuen Sanskrit, dem sog.
Bower Manuscript, bekannt gemacht worden. Das Manuscript ist
jetzt vollständig erschienen bis auf die Einleitung, in welcher der
Herausgeber Dr. Hoernle auf die Bedeutung, Inhalt und Alter des
wichtigen Werkes näher einzugehen verspricht. Puschmann hatte die
Absicht, nach Vollendung des ganzen Werkes ein eingehendes Referat
zu erstatten. Sein Nachfolger im Amt des Referenten wird gewiss
nicht verfehlen, gelegentlich dieses Versprechen einzulösen. Indess
kann bis zum Erscheinen des Schlussheftes noch längere Zeit ver-
gehen und da ich Gelegenheit hatte, durch die Freundlichkeit unseres
hiesigen Sanskritforschers, Herrn Geh. Rat Kielhorn das Bower
Manuscript genauer einzusehen, so erlaube ich mir ein kleines aber
interessantes Kapitel daraus mitzuteilen.
Die besonders von Stenzler und Haas verfochtene AufiFassung, dass
die medizinischen Werke des Charaka und Sus'ruta in eine späte
nachchristliche Periode zu setzen seien (spätestens 8. bezw. 15. Jahr-
hundert) und von den Griechen direkt oder indirekt entlehnt seien,
ist neuerdings in's Wanken gebracht worden. Das Dunkel, welches
îiber der Abfassungszeit dieser Schriften ruht, beginnt sich ganz
allmälich zu lichten. Besonders wertvoll sind für uns in dieser
Beziehung die neuen M. S. M. S. von Sylvain Levi und Bower.
Sylvain Levi *) veröffentlichte 1896 Untersuchungen über S chine-
sische Uebersetzungen aus dem Sanskrit, die alle 3 in das 5. Jahr-
hundert p. Chr. fallen. In ihnen wird erwähnt, dass Charaka der
Arzt des beriihmten Königs Kanishka gewesen sei, der im ersten
Jahrhundert p. Chr. gelebt haben soll.
Das Bower M. S. wurde in den Ruinen von Mingai nahe bei
1) S. Levi. Notes sur les Indo-Scythes. Journ. asiat nov.-déc. 1896, t. VIII, p. 453 ff*, s. a.
Liétard. Le médecia Charabi. Bulletin de racadémie de médecine de Paris. Séance du 11
mai 1897, 3e Série, Tome XXXVII, p. 566 and den Artikel Médecine in La grande
encyclopédie des scienoet etc. Fuit« H. I^mîroiilt et Cie.
1900. 35
494
Kuchar in Kashgaria (Turkestan) von einem Eingeborenen gefnnden
und von Leutnant Bower 1890 auf seiner Reise nach Turkestan
erstanden. Es besteht aus 56 Birkenblättern, von denen 54 doppel-
seitig beschrieben sind. ^)
Ueber das Alter des Bower M. S. sind bereits mehrfache Abhand-
lungen von Hoernle ^) und Bühler ^) erschienen. Sie kommen auf
Grund ihrer genauen schriftvergleichenden Forschung zu dem gleichen
Resultat: Das ganze Werk zerfällt nach ihnen in 5 Teile (A — E)
bezeichnet. Die Niederschrift der Teile A und E sind in das Ende
des 5. Jahrhunderts, die Teile C und D in den Anfang desselben
oder noch früher zu setzen. Auf keinen Fall kann das Manuscript
später als 550 p. Chr. abgefasst sein. Die Sprache ist Sanskrit und
zwar der Gathâ Dialekt, der von den nord- westlichen Buddhisten
kurz vor und im Beginn der christlichen Aera benutzt wurde.
Die jetzt vorliegende wertvolle Ausgabe des Urtextes von Hoernle *)
(mit englischer Uebersetzung) ist etwas anders angeordnet.
Sie zerfällt in 7 Hauptabschnitte:
Pai-s I. (dem früheren Abschnitt E entsprechend) rein medizinisch,
umfasst 5 Blätter (1 — 5).
» II. (dem früheren Abschnitt A entsprechend) rein medizinisch,
umfasst 31 Blätter (6—34).
» III. (dem früheren Abschnitt A entsprechend) rein medizinisch,
umfasst 2 Blätter (35— 38a).
» IV. (dem früheren Abschnitt B entsprechend) Spruch worter-
sammlung, umfasst 5 Blätter (386 — 42).
r> Y. (dem früheren Abschnitt D entsprechend) Lehre von der
Weissagung durch die Würfel, umfasst 6 Blätter (43 — 48).
» VI. (dem früheren Abschnitt C entsprechend) eine Sage, um-
fasst 4 Blätter (49—52).
» VII. (dem früheren Abschnitt D entsprechend) Fragment, um-
fasst 2 Blätter (53—54).
In dem Passus I wird nun Sus'ruta neben einer grösseren Zahl
alter Aorzte Atrêya, Härita, Paräsara, Bhela, Garga, Sämbavya,
Vasishtha, Karala, Käpya genannt. Von ihren Werken sind ausser
^) Note by Lieut. Bovver, Proceedings of the Asiatic Society of Bengal 1890, p. 221.
^ \i. Hoernle. Proceeding of the Asiatic Society of Bengal 1891, p. 54. On the date of
the Bow«'.r Manuscript. Journal of the Asiatic Society of Bengal. Vol. LX, 1891, p. 79. An
instalnuMit «»f the Bower Manuscript. Ibidem, p. 135.
3) Bühler. ^Viener Zeitschrift fur die Kunde der Morgenländer. Bd. V, 1891. Seite 103 u. 302.
••) R. Hoernle. The Bower Manu.script. Facsimile licwes, Nagasi Transcript. Romauised
Transliteration and English Translation with Notes. Archaeological Survey of India. Cal-
cutta 1893 — 1897.
49^
Siia'rafca*« die Hanta Sainhitâ und Vangasena (Ueborarbeihing der
Atrêya Samliitîi) Ijekaiint, Ob Bhela mit Bheda in Tibb-i-Sikandari
in Zusammenhang zw bringen ist, weiss ieb nit-ht.
Von Puschmann, Jnlly ') und Lieiard ist bereitsauf diese wichtige
Zeitbestinuiiung aufmerksam g<^maclit wonlen. Der gröspte TIhu'1 das
Inhalte des Bower Manuscripts lüsst sich iu Hus'ruta, ChanikftT Hùrîta
äamliita etc, gleich oder ähnlich lautend nachweisen* Mithin wissen wir
jetzt, dum die Hauptperiode der indisch-medizinischen Litteraturin dan
5, Jahrhundert p. Ihn mler früher füllt. In einer neuesten Publikation ^
konnte Jollj nachweisen, dass auch die Werke des dritten mcdi/Jni-
schen Heros der Inder, Vägbhatu, lücht nach dem 7. Jahrhundert
entstanden sein künnen. Die Ansieht von Haiid, dasB die Inder ihr
mediziniBches Wissen erst von den Arabeni erhalten hätten» ist also
hinfiUlig. Dagegen bleibt es noch immer eine offene Frage, ob die
Griechen von den Indern oder die Inder von den Grieehea entlcltnt
oder ob beide Völker ihre Wissenschaft ans älterer gemeinsamer
Quelle, etwa altsutnerischcr oder aegyptischer Herlamll geschöpft
haben. Lt^tztere Auffassung vertritt besonders v, Oefele, dem wir so
wertvolles Material über die Hyeniglyphen- und Keilschriftiucdi/in
verdanken. •^\ Auch Fasbender *) kommt neuerdings zu dem Rewidtat,
d ags trotz d er wei tgeh e n d en l • ehe re i n sti m m un g z wi se he n der Ci ebu rts-
htlHe nnd Gymiekologic im eorpu^ hippoeraHeum und derjenig**n der
Inder, dem Verfasser der Ajur-Veda des iSus rata das corpus bi|>po-
cratieum nicht als Vorlage gedient haben kann und noch viel weniger
an ein umgekehrtes Verhältniss zu denken ist. Die Lösung der Frage
ist zum Teil dadurch erschwert, dass wir bislang über die Abfas-
suugszeit der Werke des Sua'ruta und Charaka völlig im Dunkeln
sehweld-en* v, Oefele meint, dass für den Fall, es handle sich bei
dem gleich zu erwähnenden Knoblauchliede wirklich utu Allium
gatiyum, ein höheres Alter des Urt^'xtes auszuschließen ist- Vorlau ii g
wînl nur ein genauer Vergleich insbesondere der Anwendungsart der
Heilpflanzen in den verschie*lenen alttvn medizinischen Systemen einen
1) Jqlly. ^Itiwlmft ûfT TknUfhm moTfetiländ. GeteUvhftn Bd. 53, 1809, p. 374—38(1
s) Jty]]}\ Vait (^i\t\hn\nm^i' écr Inàiwhtn Medixiti. Z«it«clirifl der DeutwliEU tniirKTenlind.
OciieiWIiüft, iy M, 1900, p. 2ßO.
^ ÜHellirh umiht micli Uvtr KoUi^p- voti Ocfdt*iiuf dm npiîfittm Artikel ûb*^r*ltass)rî*iîip
Med) Kill von lt. Zifbuj>fiinJ „3£ii*|îi*iî|Hi, dus S«4ini[ißnstnuiii'iit iWv Unbvlnnkr" iti dpii Bri-
trii^M xur A^i»yrioloifie. ütl. IV» lUH 2, lUÛO, p. 220 aufimTk^in, Fiir dirw, Vftt au \\^\t
atid«irc freundliche t iiterâlutieiia^ï'n sAjfe irb ibm melui^ti U^^tiTi Dank.
t\ Fatberidür. Eati^ i^^kt^Utii^tcbre, OeliiLTtäbülft! und GyiiMËktïlugie in Ara faippijkniti»(<beu
Schrifttîti. SOitt^rU Enk*? I**y7.
490
Schluss auf etwaige Beeinflussung gestatten. Bei dem weit verbreiteten
Gebrauche des Zwiebel- und Knoblauchessens bei allen Völkern des
Alterthums schien es mir von Interesse, ein Loblied auf den Knob-
lauch, welches sich ausführlich im* Bower Manuscript findet, zunächst
mit den griechisch-römischen Quellen zu vergleichen. Zu einem be-
sonderen Resultate bin ich nicht gelangt, doch dürfte die auch hierbei
gefundene grosse Aehnlichkeit zwischen den beiderseitigen Angaben,
die auf älteren gemeinsamen Ursprung schliessen lässt, hervorgehoben
sein. Das Loblied des Knoblauchs steht am Anfang des P. I. Nach
den Anmerkungen Dr. Hoernle's finden sich ähnlich lautende, aber
weit kürzere Texte im Charaka, Ashtanga Hridaya, Vangasêna, Bhàva
Prakâs'a, Hart ta Sam hi ta.
Das Loblied im Bower Manuscript lautet folgendermassen :
1. Blatt. Auf dem heiligen Berge, wo die heilbringenden Pflanzen
wachsen, wohnen die Munis, Männer mit erleuchtetem Geiste: Atrôja,
HArîta, Par As 'ara, Bhêla, Garga, SAmbavya, Sus'ruta, Vasishta, Karâla und
Kâpya.
Sie prüfen den Geschmack, die Eigenthümlichkeiten, die Formen, Kräfte
und Namen aller heilbringenden Pflanzen.
Wenn Sus'ruta eine besondere Pflanze gefanden hat, fragt er den Muni
Kûsirâja. Dieser heilige Mann antwortet wie folgt: Der Herr der Asuras
selbst trank den stark geschüttelten Nektar. Der heilige lanârdana hieb
ihm den Kopf ab. Der Pharynx blieb am Kopfe hängen. Von ihm fielen
Tropfen zur Erde, und sie waren der Ursprung des Knoblauchs. Seitdem
essen die Bramanen denselben nicht, weil er von einem Leichnam stammt.
Daher auch sein übler Geruch. Wegen des Mangels an salzigem Geschmack
nennen sie ihn Ras 'una. Als »Las'uma" ist er dem Volke wohl bekannt.
Was ist es nötig, seinen Namen in den Sprachen der verschiedenen Lilnder
zu nennen. Hier nur seinen Geschmack, seine Eigenschaften und seine
Kräfte in Rücksicht auf ihren medizinischen Gebrauch: Im Geschmack
und Verdauung scharf beissend, aber in der Verdauung auch süss. Er ist
leicht und wie der Geruch zeigt schwer zu verdauen. Bezüglich seiner
Kräfte ist er heiss und ist als Aphrodisiacum bekannt. Von den meisten
Munis wird gesagt, dass er wegen seiner sauren, heissen und oligon Natur
ein Mittel ist, um die Strenge der luftigen Säfte zu mildern und wegen
seiner süssen und bittern Natur, wie sein Geschmack zeigt, geeignet die
biliösen Säfte zu mildern. Wegen seiner scharfen heissen und stechenden
Natur soll er die Kraft der phlegmatischen Säfte unterdrücken. Er ist
also vom Schöpfer geschaffen, um diese 3 Säfte (Hoernle ergänzt »Die
Defekte der 3 Säfte") zu entfernen, damit er alle Krankheiten heilen könne.
IG. Er tötet also die luftigen Säfte, wenn sie in die Knochen gelangt
slinl und berichtigt den phlegmatischen Saft, wenn er nicht schon lange
gestanden hat. Er regt die Verdauungskräfte an und muss als vorzügliches
497
Mittel betrachtet werden, um die Lebenskraft und Farbe wieder herzu-
stellen.
17. Von denen, welche viele Sorten starker Getränke, Fleisch, klarer
Butter, Graupen und Weizen in Bequemlichkeit zu geniessen wünschen,
ist das folgende Fest des Knoblauchs sowohl in dor Winterzoit, als in den
Monaten Mîlrz und April zu feiern.
18. Wenn geschmückte Gürtel, geeignet zur Gewinnung der Männer,
von den Frauen aufgegeben sind und Halsbänder auf ihrer Brust nicht
g»»tragen werden wegen Erkältung, und wenn Vergnügungen auf den
Dächern der Häuser, sonst so angenehm durch die Berührung mit den
vielen Lichtstrahlen des Mondes, nicht begehrt werden, dann sollte es
gefeiert werden, auch wenn die wohlriechende Aloe gebraucht wird und
der Körper mit Safran eingerieben ist.
10. Forner sollte man an den Spitzen dos Hauses, an den Thüren und
über den Fenstern Guirlanden von Knoblauch aufhängen, reich mit
Knollen besetzt und auf dem Fussboden selbst sollte man gottesdienstliche
Handlungen vollziehen. Ebenso soll man die Glieder des Hauses veran-
lassen, Kränze von Knoblauch zu tragen. Dies ist die Art, das Fest zu
feiern, für das Volk bezeichnet und bekannt unter dem Namen Svalpô vanna.
20. Die erste Formel. Nachdem man den Körper gewaschen hat und
in Reinheit und Unterthänigkeit den Göttern, Brahma und dem Feuer,
geopfert, soll der Patient an einem durch günstiges Sternbild der Planeten
ausgezeichn(»tem Tage den frischen Knoblauchsaft trinken, der durch ein
Stück Tuch gegossen wird: entweder eine, eine halbe oder anderthalb
Kudava, selbst mehr. Es giebt hier kein bestimmtes Maass: lass ihn
trinken mit gehöriger Nachsicht auf das durch Kraft der Säfte verursacht©
Unwohlsein.
22. Während er trinkt, soll man ihm vorsichtig mit Palmblatt- Fächern
Luft zu wehen und wenn er ohnmächtig wird während des Trinkens, ihn
mit kaltem Wasser besprengen und mit Sandelholz-Salbo einreiben.
2-Î. Von diesem, durch ein Drittel von sun\ (alkoholischem Reis-Saft)
gestärktem Saft soll er einen mundvoll nippen, dann einen Augenblick
anhaltend um es durch die Kehle laufen zu lassen, den Rest trinken.
24. Wenn dies verdaut ist, darf er Milch mit Reis essen, oder man
kann Milch nehmen mit Geflügel-Brühe oder mit schmackhaften Ab-
kochungen von einer Hülsenfrucht oder mit öligen Stoffen. Aber er soll
dies massig nehmen und nur einmal täglich.
25. Er darf märdvika, oder madhu, oder madirä und madhu zu gleichen
Teilen, arishta oder sîdhu, oder jagala, oder agaja, oder mairôya trinken,
(Spirituosen. Einzelheiten siehe in Dutts Hindu Materia Medica), oder
irgend welche anderen starken Säfte, doch muss er sie mit Wasser trinken,
oder einen zur Zeit, dass kein Vermischen der Getränke sei.
26. Wenn er nicht gewöhnt ist starke Getränke zu tiinken, kann er
warmes Wasser oder sauren Kafichika trinken, auch tushôdaka oder
498
suviraja [3 verschiedene Sorten von Getreide Decocteu, die der sauren
Gährung überlassen sind] oder frische Molken.
27. Er darf es nie mit Syrup nehmen, noch ungekochtes Wasser
trinken während er dies Rocept gebraucht ; er muss sich immer vor Ver-
dauungs-Störungen hüten und es nicht nur für einige Tage nehmen.
■ 28 — 29. Zweite Formel : Nachdem man kleine, frische Knoblauchs-
knollen zerquetscht und sie mit einer gleichen Quantität klarer Butter
zusammen mit einem Butterstock gut gerührt hat, in einem Buttcrgef äss,
kann man dies, nachdem es 10 Tage oder länger gestanden hat mit einer
gleichen Masse süsser Früchte essen. Nachdem dies verdaut ist, muss man
die Diät beachten, welche für den Gebrauch dieses Saftes bezeichnet ist.
30. Die zwei eben von mir beschriebenen Arten es zu gebrauchen sind
die hauptsächlichsten. Wenn jemand keine von beiden gebrauchen will,
kann er noch andere Arten von mir hören.
31. Dritte Formel: Nachdem der Knoblauch so weiss wie Schnecken-
muscheln gereinigt ist, kann man ihn essen mit dem Mehl gerösteten
Kornes, Kulmâsa und chukra (säuerlicher Haferschleim) gut gekocht mit
klarer Butter und Oel, wie Fleischbrühe, mit zerrührten Bohnen und
grünem Gemüse, gut gewürzt mit Zimmet und souchal Salz. Er kann auf
manche andere Art bereitet worden, auch andere Teile können genommen
werden, wie folgt:
32. Vierte Formel: Nachdem die Stengel mit Fleisch gekocht sind,
kann man diese würzige Brühe, nachdem sie durch ein Stück Zeug ge-
gossen ist, zum Trinken geben, man kann ihm auch besonders bereitete
Milch geben, oder eine Suppe von Hülsenfrucht, gut vermischt.
33. Fünfte Formel: Knoblauch mit Oel und 'sukta (säuerliche Getreide
Abkochung) in eine Masse von Graupen gethan, muss mit Thon rundherum
verkittet werden und kann ein Jahr stehen. Wer dies nimmt, wird von
schlechtem Befinden geheilt werden, selbst wenn es schon länger ge-
dauert hat.
34. Sechste Formel: Nachdem einer Kuh drei Nächte lang das Gras
entzogen ist, kann sie mit einem Teil Knoblauch-Stauden und 2 Teilen
Gras gefüttert werden. Darnach kann jeder Brahmane ihre Milch, dicke
Milch und klare Butter, auch Buttermilch gebrauchen und hierdurch von
jeder Art von Unwohlsein befreit wird er sich glücklich fühlen.
35 — 36. Siebente Formel : 32 prasthas Knoblauch-Saft, ein Viertel soviel
Hefe, ein prastha ganz gereinigtes Oel und 6 prasthas Mehl soll genommen
werden. Nachdem dies gekocht ist, wird ein tüchtiger Arzt eine gut ab-
gekühlte Asclepias geminata hinzufügen und noch mal 2 prasthas Mehl. (36.)
Dies Getränk wird nach fünf mal fünf Tagen fertig ausgestattet sein in
Geschmack und Farbe. Als Oel ist es auch vortrefflich und sehr wirksam.
Wenn man es fleissig gebraucht, als Oel oder als Getränk wird das Uebel
ihn verlassen.
37. Achte Formel: Eine prastha gereinigten, zerstampften Knoblauchs
mischt man mit einem halben pala Pulver von drei myrobalams, einen
k lui il va jTeklÎLi-tor Butter und Ocl. unU Ijisso es 10 Ta^c stehe ru Dies ist
ein angenehmes Heilmittel gegen Hu&ten und Astbinu.
38. Vermisübt raH Heilmittel gegen Luft, heilt Knobliuîcli ilureh luftige
Sitfto verursachte Unterlrihefgeöchwalstej verbunden mit Khtidira (Aauna
ciitechu) heilt es gleich Häutleidcu. Mit Hayagandhâ (Phy salis Hexuosa)
vermischt, ist es mn Mittel gegen Husten und Asthma, mit Lakritiue wird
es zih beilsam für die Stimme erklärt.
39. Es heilt verschiedene Leiden, je nachdem es mit versebiedenen
Substanzen vermischt ist. Es gioht keine Art von Unbehaglich keit in seiner
Handhabung, so dass es von Leutc^u benutzt werden kann, welche die
Bcquemliehkeit lieben.
40. Hnre mir aufmerksam ïu, Öus'ruta, d^ ich mit Erost seine Vorzügo
schildere^ wenn es als umstimmendes Tonicum verwandt wird. Es heilt
Hautleiden, Appetitlosigkeit» Unterleibs-Geschwülste, Husten, Magerheit^
weissen AusSsatK und schwache Verdauung. Es nimmt fort: Rheumatismus,
Menonhagia, Unterleihsst^hmerzen, Schwindsucht, kränkliche Zustîinde der
Dünne, Vengrîîsi^erung der Mih und Haemorrhoidon. Es verbannt Hemi-
plegie, Ischias, Würmer, Darmgicht, und Ürinbescb werden. Es heilt Ab-
spannung, Kopf- Erkältungen, Bheuraatismus im Arm oder Htk-ken, und
Epilepsie,
42. Geehrter Herr, mit einer schönen, der Flöte oder dem Tamliurin
ahnliehen Stimme, mit einer Gesichtßfürbe, klar vne ge seh mol /.en es feines
Gold, stark im Geist, mit einem wohlgebauten Körper, frei von Kuusfieln
etc., mit gesunden Sinnen, foil während zunehmend an Kraft, werden Sie
leben gegea 100 Jahr, mit gutsr Verdauung und tinzerstîîrbarer Mann h eiL
Bei dem Au fauche« der grieehiBch-rö mise heu Daten hat mich Herr
Profesj^ur Husemanu in freundlichster Weise untei'stützt, w^ofür ich
ihm zu hesonderem Danke verpHichtet bin. Ein Theil der Angaben
entstammt 0, Rehn »Kulturpflanzen und Hausthiere in ihrem Ueber-
gange aus Asien nach *Triecbénland und Italien, Berlin 1804, p. 180 flV*
Folgende Notizen liesBen sieh finden:
V, 12, Wie die Bmmaneu den Knoblauch, so mieden die aegyp-
tiHchen Priester die Zw^îebel, weil sie nur bei abuehnicndeni M(uul
waehsL (Pfutareh.) Desgleichen thaten die Priester des Zeuî^ Kudos
bei Pelumum. Die Priettter der lybi sehen Aphrodite muss ten den
Knoblaiteb meiden.
Die weitere Einteilung de^ Kapitels, w*elehes mit einer kurzen
Besehreibung der HiLUpteigensehaften beginnt und dann xu den ein-
Relnen Darreichungsformen und ihrer Anwendung bei bestimmten
Krankheiten liWrgelit, haben w^ir auch im Dioskorides. Ueher die
Kräfte des Allium äussert sieh Dioskorides: ('p, IBL Vim habet
allium acrem, calefacientem, raordeutem (in Bower M. S. on account
of its hot, sharp, and pungent nature*., V* 15),
500
Den Einfluss auf die Säfte schildert Dioskorides als i%%pcTeyùr,v
(p'jG-'hu Kxl y,oi}J.x^ T%px%Tt%):j^ womit Vers 1 6 wohl zu vergleichen wäre.
Im übrigen entsprechen die Verse 15 und 10 den sonstigen Lehren
der indischen Pathologie von den 3 Säften oder Grundstoffen, Luft,
Galle und Schleim.
Die Iteichhaltigkeit der jetzt folgenden Ilezeptformeln lässt sich
mit den kurzen Angaben über die Darreichungsformen bei Dios-
korides, Plinius, Skribonius largus etc. nicht vergleichen. Ein ge-
wisses Interesse verdienen Formel 5 für eingemachten Knoblauch
und besonders Formel 6, in welcher sich die Beobachtung kundgiebt,
dass die wirksamen Bestandtheile der Pflanzen l)ei Thierfütterung
auf die Milch übergehen kann. Eine derartige Notiz findet sich bei
den griechisch-römischen Schriftstellern nicht. Dass sich der Knob-
lauchgeruch beim Menschen auch in den Sekreten (Schweiss, Urin)
bemerkbar machen kann, erwähnt Galen.
Die Thatsache, dass arzneiliche Kräfte in die Milch übergehen, war
allerdings, wie ïch einer brieflichen dankenswerten Mitteilung von
H. Schelenz entnehme, dem Altertum nicht unbekannt. Die alten
Aegypter gaben schon ihren Ammen Schepen Körner, um die Säug-
linge zu beruhigen, und Dioskorides erwähnt, dass eine Weide mit
Scammonia, Veratrum etc. eine Milch gäbe, die »ventrem et stoma-
chum subvertit."
Am wichtigsten sind für uns die Krankheiten, gegen welche Allium
benutzt worden ist. Bei den Indern finden wir es als formliche
Panacée gefeiert (Vers 34, 42) während Galen von ihm als dem
Theriak der Bauern spricht.
Bei den Indem wird es gebraucht gegen Husten, Asthma (Athem-
hot), Tympanic des Unterleibes, Ilautleiden, Heiserkeit, Appetit-
losigkeit, Magerkeit, Lepra, schwache Verdauung, Rheumatismus,
Menorrhagie, Schwindsucht, Milzschwellung (Malaria ?), Hîierao-
rhoiden, Hemiplegie, Ischias, Würmer, Perityphlitis, Harnl>eschwerden,
Abspannung, Kopferkältungen, Epilepsie. Bei Dioskorides werden
erwähnt: Würmer, Harnbeschwerden, Schlangenbisse, Risse toller
Hunde, Heiserkeit, Husten, Läuse, Hypopion, Alopécie, Exantlienie
und chronische Hautleiden (Liehen, Lepra etc.), Zahnschmerzen,
Maüsebisse, Menstniationsstörungen ; er schliesst mit der Bemerkung :
Der Genuss des Knoblauchs wirkt harntreibend und eröffnet; von
guter Wirkung ist er bei Hydrops.
Plinius spricht ihm grossen Nutzen zu bei Harn besch werden, gegen
Bisse der verschiedensten Thiere, Haemorrhoiden, Nachgeburtsbe-
schwerden, Kopfgeschwüre. Nach Diokles ist er wirksam bei Hydrops
501
und als Abführmittel, bei Asthma (suspirium), nach Praxagoras bei
Ikterus, Ileus. Bei den Alten wurde er bei Geisteskrankheiten ge-
geben, von Diokles gegen Gehirnwut. Er ist wirksam gegen An-
ginen, Zahnschmerz, Ohrenschmerz, Hautleiden, Würmer, Tenesmus,
Kopfschmer/, Husten, Blutungen, Verstjiuchungen, Geschwulst,
Heiserkeit, Lepra, ignis sacer, Epilepsie, Malaria, Eiterungen in der
Brust, Hanibesch werden.
Bei Theophrast und Scribonius largus finden sich keine die obigen
Angaben erweiternden Notizen. Eine jüngere Zeit kommt wohl nicht
mehr in Betracht.
In den an das Knoblauchlied sich anschliessenden Abschnitten des
P. I finden sich, systematisch geordnet, zahlreiche Mittel gegen
Augenleiden, Hautkranklieit^n, besonders des Gesichts, Haarausfallen,
Husten. Dann bricht die Beschreibung plötzlich ab.
Ueber den Inhalt des P. II hat Puschmann bereits genauer
reforirt. In einem Vortrage in der Göttinger mediz. Gesellschaft
(7 Dec. 1890) erwähnte ich schon kurz, dass sich auch hier zahl-
reiche interessante Itezeptformeln finden und dass auch hier, wie in
anderen indischen Schriften der Diabetes Erwähnung findet. Jlerr
Geh. Rat Jolly war so liebenswüi-dig auf eine Anfrage des Herrn
Geh. Rat Ebstein die Iloernle'sche ücbersetzung zu bestätigen. Es
hand<»lt sich um eine Krankheit, die durch den süssen Urin, an
dem die Hunde lecken, gekennzeichnet ist.
Herrn Geh. Rat Kielhorn spreche ich für die wiederholte freund-
liche Ueberlassung des Bower M. S. meinen verbindlichsten Dank aus.
VARIETES.
Rno, Ph. Fièrns ils camps et ßevrcs tifphoklea, 1900. Journ. of
trop. med. July.
L'auteur compare los tièvres observées par h»s it^tliens lors de Toccu-
pation (lo Massoua avec colles étudiées par les américains lors de la guerre
avec l'Espagne. Au début l'autour pensa avoir affaire à une infection
malarionno; il a abandonné cette manière de voir parce que jamais il n'a
rencontré l'hématozoaire de Lavoran ; d'ailleurs la position topograpbique
et géologi«iue de Massoua, dépourvu de marcs, contredisait cette idée.
L'autour se déclare partisan de Topinion que Ton était en présence d'in-
foctions typhoïdes.
Pergens.
V Institut pour V étude des maladies tropicales sera ouvert à Hambourg le
1er octobre de cette année.
CONTRIBUTION A L'ETUDE DE LA ROUGEOLE
EN ALGÉRIE.
Par le Dr. H. GROS, à Riberal
La pathologie exotique, pour faire oeuvre utile au médecin ne
doit pas seulement nous apprendre à connaître les maladies
que nous n'avons coutume d'observer dans nos climats. Il
faut encore qu'elle nous enseigne quelles modifications imprimeront
aux maladies que nous rencontrons chaque jour dans un pays des
conditions climatériques, ethniques ou sociales différentes. Il faut
qu'elle nous enseigne quelle Symptomatologie spéciale, quelle marche,
elles affecteront, quelle fréquence elles auront, quelles complications
sont spécialement à craindre. La géographie médicale doit également
la suivre dans cette voie. Ce n'est qu'à ces conditions que ces deux
sciences, fournissant des données indispensables à la thérapeutique,
prendront une importance pratique considérable qui rendront leur
étude nécessaire.
Ce sont ces considérations qui m'ont décidé à publier dans le
Janus, une courte notice sur une épidémie de rougeole que j'ai pu
observer en 1899 dans la circonscription médicale de Lourrael.
Cette fièvre eruptive était signalée dans le département d'Orau à
la fin de l'année 1898 et au commencement de 1899. Mais à Lour-
mel le premier cas se montrait le 13 mars. Il s'agissait du deuxième
enfant de la directrice de l'Ecole des filles. Cette dame est mariée
au chef de gare de Brédéah, station située k 17 kil. en aval vers
Oran. Tous les jeudis, les dimanches et jours de fête, elle se rendait
avec sa famille k la résidence de son mari. Là les enfiints ont joué
avec ceux du garde barrière qui avaient contracté la rougeole k
l'Ecole de Bou Tlelis.
Dans cette commune le premier cas avait été observé par moi
le 14 février chez un enfant israélite. Il devait provenir d'Oran.
A Lourmel, la maladie apparût ensuite chez un enfant de l'insti-
503
tutrice uJjoiiite et chex les enfanta de l'homme dVHjuipe de lu gare
qui etïiîeot en rapports plus mtiraes et j)lus fréquents avec ceux de
la dïreclriee de l'Ecole. Elle m montrait chez le fils de rinntitiitrice
adjointe le 29 mars 16 jours aprèa la coiiî^tatiition du premier cai*.
Quelques cas isoles se montrèrent durant le mois d avril, mais
répidéraie n'atteignit toute son intensité qu'au milieu du mois de
mai* C'est à cette époque le 12, 13, 14, 15 et 1Ö mai qu'il y eut
le plus d'absences dans les écoles*
Les premiers cas furent remarquables par leur extrêiue bénignité*
L'éruption elle-même me parut plus fugace, plus pâle, plus di.scrête
que d'ordinaire. Quelques taches persisUiut uu jour ou deux au plus
e*était tout* Une fièvre trè^ modérée avec cela; un catarrhe oculo-
nasal pour ainsi dire nulle. Des signes de bronchite également très
atténués. Les petits malades souömient à peine n'ajaut perdu rien
de leur appétit et de leur gaité.
Chez un seul de ces petits malades, je pus noter une particularité
de 1 eruption que je n ai pu trouver sijj^nalée dans aucun livre clas-
sique, C^tte complication, c'est un prurit intense. Je le rencontrais
chez le fils de rinstitutriee adjointe, enfant âgé de sept ans lympha-
tique, adénoïdien, nerveux> fils de nerveux arihritifjueH, KUe apparût
le surlendemain de 1 eruption, quand celle-ci était complètement
effacée et coïncida avec une desquumation furfumcée très marquée.
Elle persista seulement un jour*
Les complications du côté des voies res|iirat<nres^ ont été fort mres*
Deux décès doivent leur être attribués, l'un k Er KiiheL cehïî d'un
enfant de deux ans et demi ayant eu dvjk antérieurement plusieurs
atteintes de bronchite, un à Lounnel, celui d'un enfant israélite âgé
de cinq ans» atteiut d'ailleurs en înéme temps do stomatite et d*îu-
fectîon gastro-intestinale. Je fus seulement appelé pour cet eu tant
la veille de la mort,
J*ai rencontré trois fois Totite externe. Oha^iue fois elle guérit
rapidement avec quelques antiseptiques.
Maïs les gntndes complications furent la stomatite et lew infections
giistro-in testin al es, coïncidant presque toujours ensemble. Jusqu'au
34 mai Tépidémie était si bénigne que je n'étais guère appelé auprès
des malades, La rougeole n'avait d'ailleurs atteint jusque-là que des
enfants dtya d*un certain âge fréf[uentant les écoles;
24 mai, elle s attaqua aux nourrissons.
Du 24 mai au 22 juillet, elle cause 13 décès.
1. 24 mai, Lopez Manuela, espagnole: 3 ans
2. 24 mai, Suarez Antonioi
- ans
à partir du
0 mois.
6 mois.
504
3. 30 mai, Martinez Henrietta 2 ans.
4. 31 mai, Buendia Vicente 13 mois.
5. 31 mai, Garcia Alonzo 17 mois.
H. 2 juin, Garcia Joachim 2 ans.
7. 2 juin, Lopez Maria 18 mois.
8. 8 juin, Losilla Felix 18 mois.
IK 9 juin, Crespo Mariano 21 mois.
10. 3 juillet, Moreno Incamaeio 15 mois.
11. 19 juillet, Yvars Jean 14 mois.
12. 12 juillet, Ceberas Jose 13 mois.
13. 22 juillet, Blanchoin Jean Batiste, français 15 mois.
Comme on le voit tous ces enfants étaient sevrés plus ou moins
récemment. Tous sont morts de la même manière. La rougeole
évoluait normalement; mais à la ßn de la maladie apparurent dans
la bouche des plaques de stomatite ulcéreuse; quelquefois même le
noma véritable. Les parents, des es{)agnols, sauf un purgeaient alors
l'enfant. Alors se montrait une diarrhée liquide, très fétide, de couleur
brun jaunâtre, rarement verte, incoercible, souvent dysentériforme
avec mucosités sanguinolents et glaires. C'est alors seulement qu'on
me présentait les petits malades. Jamais je n'ai vu appamître cette
complication chez les enfants que j'avais visité dès le début, et chez
lesquels je prescrivais : lotions boriquées des yeux ; vaseline boriquée,
ou huile mentholée dans les narines; collutoires avec menthol thymol,
borate de soude et glycérine dans la bouche et sur la gorge, et
surtout a})stention des purgatifs.
Le traiti»ment de ces diarrhées une fois établies fut chose très
délicate. Les astringents: Tacide lactique, le bismuth, le ratanhia,
le tannigéne réussirent très mal.
Les antiseptiques intestinaux ne m'ont pas paru avoir beaucoup
plus d'influence. Peut-être faudrait-il préférer le calomel à doses
réfractées. Mais je dois dire que tous ces enfants issus de parents
très négligents, très peu disposés à accepter la diète hydrique, n'ont
guère été vus qu'une fois. En même temps je conseillai les bains
tièdes et les lavements boriques. Comme régime la tisane de riz ou
l'eau d'orge pour masquer la diète hydrique autant que possible.
Quand j'ai pu surveiller tissez bien mon malade, quand j'ai pu faire
exécuter mes prescriptions aux parents, j'ai eu la chance de les tirer
d'embarras. J'ai réussi de la sorte chez une enfant de cinq ans, fille
de français, chez deux enfants de 2 à 3 ans fils d'espagnols, avec le
calomel donné suivant la formule de Gross de Philadelphie.
^ A Er Rahel, un premier cas rapporté de Bel Abbés, s'était montré
505
en décembre. Il resta isolé Tenfant ne fréquentant pas les écoles.
Le second que j*observais apparut en avril. Ce fut cet enfant de
15 mois qui mourut de broncho-pneumonie; le 9 mai un enfant
mourut du noma; le 26 juin un troisième enfant mourut de
gastro-entérite; le 18 juillet un quatrième enfant mourut par la
même cause. Mais, en plus de ceux-ci il y eût en juin, un décès
d'enfant d'un mois, un autre décès d'enfant de 8 mois ; un troisième
décès d'enfant de 18 mois; en juillet 3 décès à G mois, 3 mois, et
deux ans, dont j'ignore la cause, n'ayant jamais vu les petits malades.
A Er liahel la rougeole se montra plus tard qu'à Lourmel, bien
qu'elle ne provienne pas de ce centre. La météorologie, dans une cer-
taine mesure justifierait la grande fréquence des complications intesti-
nales, dans la seconde quinzaine de juin. C'est en effet en juin et
en juillet que succombent presque exclusivement les enfants aux
infections gastro-intestinales; l'année précédente j'avais eu à Lourmel
cinq décès pour cette cause, un en mai de 19 mois, deux à un an en juin,
un à huit mois en juin et un à un an en septembre. Mais les enfanta
étaient plus jeunes. L'infection rubéolique a donc favorisé l'entérite
chez des enfants sevrés depuis longtemps et qui lui eussent échappé
sans elle.
Pendant le mois d'avril, très sec, le maximum avait atteint 27®
le 27, mais jusqu'au 20 la température n'avait pas dépassé 21® 4.
La nuit le thermomètre oscillait entre 6 et 12 degrés. Dans la
première moitié de mai, le thermomètre après avoir atteint 27® le 1« ;
28® degré le 2, ne dépasse pas 25.5 jusqu'au 8. A partir du 18, la
température atteint 31.8 le 22 et se maintient élevée jusqu'au 27.
Les journées sont chaudes, lourdes, et orageuses. Coïncidant avec les
affections chez les enfants, il faut signaler un grand nombre de
diarrhées, de dysenteries, d'entérites simples ou mico-membrancuses
chez l'adulte. C'est donc dans ce que l'on appelait autrefois le génie
épidémique qu'il faut rechercher la cause de ces complications. Ce
que renferme cette expression on ne le sait pas encore bien exacte-
ment au juste aujourd'hui. Influence des conditions météorologiques
sur les microbes pour augmenter leur virulence sur l'homme peut-
être pour diminuer sa résistance; évolution périodique d'agents patho-
gènes; peut-être résume-t-elle tout cela, et bien d'autres inconnues.
Aussi ne saurait-on partager entièrement l'opinion d'August Ibrisch
lorsqu'il dit: »La cause principale de la malignité des épidémies de
rougeole est à mon avis une diététique mauvaise et un traitement
thérapeutique défectueux." Au commencement de l'épidémie, la diété-
tique fut non moins mauvaise et le traitement thérapeutique non
506
moins défectueux qu'à la fin. Et cependant jusqu'en mai pas un
décès ne fut attribuable à la rougeole. Ce ne fût que lorsque la
chaleur devint excessive qu'apparurent les complications gastro-
intestinales. S'il eût été possible de prévenir celles-ci par une hygiène
meilleure, le repos au lit, la diète lactée, ou simplement un régime
doux, œufs, lait de poule, bouillon aux pâtes et au tapioca ; la diète
lactée étant quelquefois difficile à prescrire dans les pays chauds où
le lait fait défaut ; s'il eût été possible de faire l'antisepsie convenable
des voies supérieures, il est bien certain cependant que ces compli-
cations eussent été moins graves et moins fréquentes.
Un autre point à noter c'est que la virulence de l'agent rubéolique
parût se renforcer dans les derniers temps de l'épidémie. Les érup-
tions devinrent plus confluentes, elles persistèrent plus longtemps,
les symptômes généraux furent plus accusés. La desquamation elle-
même fut plus accentuée. Chez un de mes malades, elle rappelait
plutôt celle de la scarlatine que celle de la rougeole. L'épidémie des
mains se détachait par larges lambeaux.
Je n'ai traité que deux petits indigènes. Je fus pour eux appelé
dès le début de la maladie qui évolua normalement et ne présenta,
aucune particularité. Je ne sais qu'elle gravité l'épidémie a eu chez
les Arabes. Il est impossible même de s'en faire une idée approchée
par les déclarations de l'Etat-civil.
Celles-ci pour 1899 indiquerait pour Lourmel une mortalité de 12.9
pour 1000 et pour Er Rahel une mortalité de 12.9 pour 1000 égale-
ment. Ces chiffres sont je le sais très inférieurs à la réalité. La
plupart des décès ne sont pas déclarés, ou sont mal enregistrés;
ainsi j'ai vu dans une commune un indigène déclarer le décès d'un
enfant de trois ans et le secrétaire de la mairie inscrire le décès
d'une femme de trente trois ans, mère de l'enfant, très bien vivante.
Quoiqu'il en soit sur 35 décès arabes déclarés à Lourmel, il y
aurait eu 12 décès au dessous de cinq ans. L'année précédente, il
n'y avait eu chez les indigènes que 17 décès déclarés (6.9 pour 1000
habitants dont pas un seul au dessous de six ans. A Er Rahel il y
avait eu 11 décès indigènes (9.4 pour 1000 dont 3 décès d'enfants
22 jours, 8 mois, un an. En 1899 il y avait eu 15 décès, sur les-
quels 7 décès d'enfants).
On voit par ces chiffres, qu'il n'y a rien encore à demander pour
la statistique à l'état civil des indigènes de l'Algérie, encore très
rudimentaire et que pour leur pathologie, il n'est possible d'y trouver
aucune indication.
Nous nous garderions bien de tirer une conclusion générale de
507
robâûrviition d'une seule épidémie de rougeole. Cependant nous ne
pouvons nous empêcher d'opposer la fréquence et la gravité des
complûmiiouâ inteîitinales survenues öous rinfluenee de la chaleur, à
Ift rareté des coraplicatioua hroneho -pulmonal res* Il y a là, croyons-
nous, une notion générale applicable h heaueoyp de maladies iufnc-
tieuses y eouipriii la malaria. Cett-e notion eat (ju'en dt^asus d*une
température de lair déterminé, les infections gastro-intestinale«
apparaîtront plus faeilement et prédomineront sur tontes len autres
complications,
VARIÉTÉ.
Jhij hllmn van Manfh*
Der McflicÄl ItiM^ord vom 2îi/6 1900 borichtet das, was Mr. (?^or<7f ^f^to'
betretis der GesuDâht^itsvpiiiîLltnissr* und des Klimas von Manila im Juni-
hefta von Srriànerâ Âïftt/itzm mitgeteilt hat. Es hat vielleicht tlir die Leser
des Jmtus ein luten-sjit*» über dieses Thema etwas zu erfahren.
Diis Klima von Munija iî^t im allgemeinen mit dem von San Juan de
Puerto-Rieo» der HiiupisUidt dor spaaisttheu Antillen in sei Portoriko» iden-
tisch und kann mit dem der Go1f-8taaten wUhrend der wärmeren Jahres-
zeit vörglichon werden. Dua Klima ist sehr gleiehfönnig. Die durchschnitt-
liehe Jahrestemperatur ht ra. 2G" C* Der knhkte Monat ist der Fübrnar.
Er hat eine durchsehn itilieho Tempertitur von eu., 24*^ L\ Am bejssesten
sind die Monate MUrz bis Mai; der letztere ist der heis&ieste Monat (etwa
29^5 bis 30^* Ü,)* Hie Sonne ist viel weniger quälend als in Bnlisiih Indien.
Die Regenzeit dauert vom Juni bis zum Deceinbflr» Der Hegen fall wîihrend
der trockeneren Monate betrügt uagefïihr 10 Zoll und w Üb rend der Hegen-
leit 67 ZolL Obhleich die (»egend sumpfig ist, gieht es doch wenig Malaria»
Die neue genaue Zfthliing bat ergeben^ dîi&s die Devtllkerung von Manila
190,714 Seelen beträgt. Hierîîu kommen noch ca, 50,000 Seelen, Ea handelte
sieh hierbei um Mönche in den Kblstern und die Bewohner einiger Dilrter,
Unter den 190»714 Bewohnern entfallen 30,000 auf die ansîissigen Chi-
nesen* Jedenfalls haben die früheren ungeaauea Zahlungen die Zähl der
Einw^ohaer zu gross angegeben. Die Mortalität 1st auf über 40 — 50 ^'/^
berechnet Einige Todesursachen waren Beriberi, 570; Tuberkulose, 385;
ürunchitis, 314; Dysenterie, 229; Fieber, 287. Drei Krankhciteu sind jetât
in Manila epidemisch, die Bubonenpest, Benberi und die Pocken, Die
letzteren, ebenso wie der Aussatz sind in grosserer oder geringerer Aus-
dehnung immer in Manila endemisch. Benberi ist lediglich durch die
ErnUhrung bedingt und ist von der weissen Hasse durchaus nicîït ge-
tllrchtet. Die Pocken unter den Eingeborenen erklären sich durch den
Mangel der Bchutz[>ockenimpfung. Die Fest aber^ die in Manila in einer
gewissen Ausdehnung herrscht^ botriöt vorn eh m lieh die st;h mutzige ein-
geborene und chinesische Bevölkerung, Leider konnte die Verbrennung
der an Fest Versturbenen, die unerlïtsslich ntilig sein würde, bis dahin
nicht ausgeführt werdeti. Manila ist ohne AhzugskanJÜe» wenige HKuser
leiten den Unrat in die Wasserjliufe^ das melf^te lagert aber jahrelang auf
den Strassen und Plätzen. W, Ebstein (Göttingen).
HEAT MELANCHOLY.
By ANDREW DAVIDSON.
Everyone knows that suicides are most frequent in summer.
Petit, as quoted by Lombard, established this for Paris on
the basis of an examination of 38,205 eases collected during
the decennium 1851 — 60. His figures give the following results:
Jan. Feb. March. April. Mav. June.
862 881 1017 1136 1193 1311
Julv. Aug. Sept- Ort. Nov. Dee.
1231 1029 926 917 773 724
The monthly distribution of suicides in Italy for the thirteen years
1872 — 84 is very similar, viz.:
Jan. Feb. March. April. Mav. June.
1025 1109 1294 1527 1651 1718
July. Aug. Sept. Oct. Nov. Dec.
1625 1309 1021 1049 942 891
It will be seen from these figures that the maximum of suicides
falls on the warm months, but does not coincide with the maximum
temperature; for the warmest month is not June, which is the one
most charged with suicides, but July and August, in the latter of
which months the number of suicides has already fallen very con-
siderably.
Lombard concludes that the length of the days, that is, the
number of hours of light, is the predominating factor in determining
the number of suicides. The nervous tension caused by the light,
and the diminished period allotted to repose during the summer
season as compared with winter when the nights are long disturb
the mental balance. The elevation of the temperature, in his opinion,
exerciseb the same kind of influence on the economy as light does,
but in a less degree. I am inclined to think that temperature is
the predominating factor, but that it is not so much the actual
degree of temperature but its sudden rise that determines suicidal
melancholy. After a time the body accommodates itself to the heat,
even if excessive, and the number of suicides diminishes. This view
is borne out by the fact that in a particular locality, in a given
509
year, a sudden rise of the temperature is often seen to be followed
by an increase in the number of suicides, but after the heat has
persisted for some weeks the number falls again to its normal. In
1896, for example, the suicides in the city of New- York were 21
for the four weeks ending April 18th; in the four weeks ending
May 16*1» they rose to 34. The temperature rose from a mean maxi-
mum of 5P F. for the week ending April 11th to 9V and 92» P.
for the weeks ending May 9th and 16th. A rise, in fact, of no less
than 39 degi-ees took place within a few days, and there can be no
doubt that this extraordinary and protracted rise in the temperature
determined the equally sudden and remarkable increase in the number
of suicides. In the succeeding month, the mean temperature was,
higher, and the mean maximum onl}f a few degrees lower, but the
number of suicides fell from 34 to 23. These sudden, but temporary,
rises in the number of suicides when an extremely high temperature
sets in and persists for a few weeks cannot be explained by the
duration or intensity of the light, nor by the actual degree of tem-
perature, for the suicides decrease after a time even if the temperature
remains high, but are clearly due to the extreme change temporarely
upselting the mental balance.
Our information respecting the influence of high temperatures on
suicide in tropical countries is too defective to permit of definite
conclusions, but it would appear that in India season does not affect
the distribution of suicides as in Europe and America. The follow-
ing figures give the quarterly returns for the European and Native
Armies for the ten years 1886 — 95:
1st Quarter. 2nd Quarter. 3nd Quarter. 4nd Quarter.
European Army, 24 21 26 29
Native Army, 25 26 25 23
It appears from these figures that amongst the military, at least,
in India season has little influence on suicide. It is probable that
these living in the tropics get accommodated to a high temperature
and that the increased heat of summer does not affect their mental
functions as in Europe, and even in Europe the disturbance is most
marked when the change from the cold to the but season begins,
that is in June, and diminishes in the warmer months of July and
August when the system has become set for heat.
But the question remains, what are the classes most affected by
heat and what is the form of melancholy so induced? Upon these
points little is known.
1900. 30
510
Sir Joseph Fayrer in his article on sunstroke contributed to the
^^Hyglene and Diseases of Warm Clinmtes^' gives the following
quotation, refemng to Trieste, from the Observer newspaper; for
the 28tli August, 1892, when a wave of intense heat passed over
Europe. "A suicidal mania has been prevailing here (Trieste) for
the past ten days, during which no less than the persons have taken
their lives. Most of the suicides were due to love afifairs, or to
mental derangement caused by the great heat." Another great heat
wave occurred in 1895, and this is what I read in the Edinburgh
Evening News of the 26th July of that year. "According to reports
from the London Coroners for this month, it is shown that the
inquest« already held are far in excess of the number held in July
for many years. There is a vast increase in tragedies, while the
list of suicides has never before reached the present number XXX.
As many as 10 suicides have occurred in one day, while the number
has averaged over 20 per week. The peculiar state of the atmos-
phere in consequence of the excessive heat has been considered to
be the cause in many cases, but love romances have accounted for
a large number."
In the first fortnight of June of the present year (1900) the
temperature was oppressively high, and no fewer than 60 suicides
occurred in London during these two weeks, — a number in excess
of the total of any month for the past ten years. The temperature
in the beginning of June was not only excessive, but the change
from the cold of May rendered it more oppressive. 1 do not know
the particular form of melancholy that gave rise to this appalHug
number of suicides. It will be remarked that in Trieste in 1892,
and in London in 1895 the frequency of suicides from love atfairs
struck the reporters. In both instances the distinction is made
between the suicides arising from mental derangement caused by the
heat, and these due to love atfairs, but we may be very sure that
the love tragedies were equally the result of the great heat.
I think that we are entitled to reckon among other forms of heat
diseases, a heat melancholy, which often leads to suicide. This
form appears to be oeculiar to temperate climates and is most
common when a high temperature suddenly sets in. Those suffering
from mental distress connected with love affaii-s, seem specially liable
to be affected, but we need not doubt that other disturbing influences
render the system less able to resist the heat, and it is doubtful of
sunstroke in tropical countries is more destructive to life than the
heat melancholy of temperate climates. It is probable that these
511
waves of heat gi?^ rise to mental alienation without leading to
suicide, Caelius Aureliamis enumerates araong the causes of melan-
choly expotjure to the min* Rhazes sajs *'n] elan cholia capitis accedit
post plirenesim aut Ion gam morani sub sole, aut pereussionem in
capite,'* Trincavellius notices heat m a c^use of melancholy and
mentio!is a case arising à galea ijimis calefacta^ but I find no notice
of heat as a cause of suicide in any ancient author.
VARIÉTÉ.
Nach dpr Monografia dei Gordii von Cmierano, Torino 1897 wilren
Âlhfrim Afti(/mm und Thomm mn ümühupre die ersten, welche don Gordius
erwîtbiien.
Nujî ßndi^ ich abor bei Plimus, Hist, Natur, (ed. Stilig) Lib. XXXI. 36
die Beinerknng: Tai^nias in fonte gigai fr igoris indicium. Hier ist zun it eh st
zu merken, dass JTmttß unter j, Taenia" nicht nur den Bandwurm, sondeiii
Würmer überhaupt versteht. Solches beweist Lik XXVI, 45: Aizoi succus
alvuni si SS it et taenias rotundas pel lit, d.b. Der Saft der Hauswnm {Hem-
pervivum teoterum L.) stopft den Leib und vertreibt die Spulwürmer. Die
Richtigkeit dieser U che rs et zun g zeigt eine Stelle in Ih'aêi'fimhê IV, 8iî
,,"A£fÇfuîy (TTp^yÙliç i?.aivtxt; i}iTrjQiT<ni/' Oh him^ Plinim d>un l^iostvrûkâ
gegehupft but, oder ob beiden eine gomöinsamo Quelle vorgelegen hat,
bleibt dahingcfitellt.
Wir haben also Hund-Würmer, die in kaltöa Quellen vorkommen. Wer
jemals in einer mit solchen Wassern versehenen Gebirgsgegend naturftir-
scbend gereist ist^ weiss dass die Arten der jetzt in mehrere Genera zer-
spalten en Gordiiden in sol eben Orten nicht selten sind. Ich habe iVüher
die Quellen-H^uenia des Pit mus auf eine PI an aria gedeutet* weil djesö
Tiirbellarien einige Aehnliebkeit mit Prt)glt>ttiden besitzen ; doeh ist sicher
an v.u nehmen, dans die Würmer, die bei Plimtts vorkimimen» nur grosse,
leicht 7M beobachtende Formen ßein werden. Ob ni>eh weitere grnsse
Wfhmer (Lumbriciden ?i in ktiiten Quellen gedeihen, ist mir nicht bekannt
Es ist indesK wi>hl an/.unehmen, duss ein so uuffallendes Gesuhfipf, wie der
GordiuB nicht bloss denn Tiumut.'* von Cttnf/mpt't', sondern auch Ulteren und
vielleicht bes-seren Beobîicbtern bekannt war. Ks wird sieh schwerlich uni
eine eigene Wabrnemnng des Pdf tins handeln, da bekanntlich bei den
Bearbeitung des 31. Uuehes nicht weniger als 33 meistens griechische
Sehriltäteller benutzt worden sind. Unter diesen ist auch Theöph-mim von
Ert^sm, welcher nat?b Dmtjeti^^ i^ertutit (V. cap. 2) drei Blkther ;rE/rr!i^«T^^
gesuhneben hat. Fragmente sind noeh in Atkeimem Deipnosoph. vorhanden.
Da nun der alte Botaniker auch bekanntlich ein guter Thierbeobaehler
war. so liegt t^s nahe die Quelle des Plinins bei ihm zu sueheo,
leb bitte diese Notizen nur als einen Versuch anzusehen, eine dunkle
Stelle des alten Polyhist-ors, der noch hinge eine ergiebige Fundgrube des
antiken Wissens bieibeo wird, zu betnuîhten.
Dr. J. Chr. HrnEa^ Memmingea,
36'
DER ALPTRAUM ALS URQUELL DER KRANKHEITS-
DAEMONEN.
vox
Dr. M. Höfler, Bad TöU.
Die Alpgeister oder elbischen Dämonen waren die ursprüng-
lichsten Krankheitsgeister und als solche auch die Vorläufer
der lebendigen, sinnlichen, flüchtigen Nerven- oder Hirn-
Geister. Diese im Alptraume des Menschen thätigen Geister spielen
in der Urmedizin eine so wichtige Rolle dass man ihnen gewiss ein
Interesse in den Leserkreisen des Janus entgegenbringen wird.
Nachdem J. Borner 1855 (»Ueber das Alpdrücken, seine Begrün-
dung und Verhütung") wichtige Aufschlüsse über Wesen und Ent-
stehung des Alptraumes gegeben hatte, war es namentlich L. Laistner
(1889), der in geistvoller Weise den Alptraum in seinem Buche
>Das Rätsel der Sphinx^', zum Ausgangspunkte wichtiger Forschungen
über die Dämonenlehre machte. Vor kurzem erschien nunmehr eine
sehr lehrreiche und wissenschaftlich gediegene Arbeit, auf welche
ich die Freunde der Medizingeschichte besonders aufmerksam machen
möchte ; da dieselbe sicherlich nicht allen Lesern des Janus zugäng-
lich ist, sie mir aber sehr wertvoll erscheint, so nehme ich mir die
Freiheit, im Nachfolgenden näher auf dieselbe einzugehen : »Ephialtesj
eine pathologisch-mythologische Abhandlung über die Alpträume und
Alpdaemonen des klassischen Altertums von Wilhelm Heinrich
Röscher' (No. II des XX. Bandes der Abhandlungen der pathologisch-
historischen Classe der Königl. Sächsischen Gesellschaft der Wissen-
schaften. Leipzig, bei B. G. Teubner 1900. Einzelpreis 4 M.).
Da ich über dasselbe Thema bereits im Frühjahre 1899, also vor
dem Erscheinen der R. Abhandlung im Archiv für Religions-
Wissenschaft, II, '86. ff. (»Krankheits-Dämonen'') ^), sowie in der
Beilage zur Allgemeinen Zeitung No. 215 (21 Nov. 1899), femer in
meinem im April 1899 erschienenen »Deutschen Krankheitsnamen-
buche" S. 747, eingehend berichtet hatte, so darf ich mir erlauben,
auch die R. Arbeit zu besprechen, und thue dies um so lieber, als
R. (S. 121) unter Bezugnahme auf meinen im I. Hefte des Central-
blattes für Anthropologie, Ethnologie imd Urgeschichte 1900 (!) er-
1) Eiui' Abhandlung, die Röscher aufTälliger Weise nicht en^ähnt.
513
schienenen Aufsatz ÄMedi/Jiiiöeher Daemonisraus'* salbst kotistatierf^
drtss ihm die Uebereiiisiniimun^c einet* pmktisehen Ar/ies juit^pinen
ei^penen von ein ein ganz anderen Standpunkte tins gewunnenen
Ansichten von groaaem Werte ist-
Es Lst eine erfreuliche Thut«ache^ dans nunmehr auch die Phi hdogii*
iitining-t, nicht blo8 den toten Buchstaben in den alten Schritten
allein gelten zu lassen, sondern im Bunde mit den modernen Natur-
Wissenschaften die schriftlieh nicrl ergelegten AnHchaiiungen früherer
Zfitepochen zu dnrchfor&^cheu. Wahrlich, in vielen Punkten können
aui'h wir Medizinhintoriker bei diesen moderneu Philologen in die
Schule gehen. Die Ho sc h er' sehe Autoritiit lehrt uns, manches vom
phih>bjgischen Standpunkte aus zu betrachten und forschend zu
beurteilen, was die Anschauung vieler, vielleicht ungeziihlter Gener-
ationen früherer Jahrtausende gewesen war,
Die Doppelstellung der deut^^chen Alpwesen oder Eiben, welche
im Alptraume Lust- und ITnlust-Empfindungen, auch solche die in
einander übergehen können, veranlassen, gibt sich auch in den von
den Fach-Philologen am besten zu erklärenden Alpdiimonen-Namen
des klassischen Altertum und. : 'E^^itP.ryj«: und 'y.^(k?.Ty}t: [?a\ îtAAf^-SxfJ
z, B., beide haben die Bedeutung eines Lust- und Unlustempfindung
im Alptraume bringenden, dämonischen Wesens, ebenso der roem.
Incubus und Jinuus [:=: in-vus, Aiifhocker], entsprechend dem mittel-
alterlichen deutschen Buhl teuf eL
Ebenso lehrreich ist es, aus der R.' seh en Abhandlung zu entnehmen ,
d^iss },irixÀ^c und /;^raA>jc die Doppelbedeutung: Fieberfrost und Alp-
druck haben [nebenbei sei erwähnt, dass schon Grimm io den
Berichten Über die Verhandlungen der Berliner Akademie 1851 S, 102,
auf diese Doppelbedeutungen des griechischen Alpdämons aufmerkstam
gennicht batt^ : r.irixÀ^ç — Fieber, /^t^As*; — Lichtmott^, Nachtfalter
als Alpgestalt, f,^rûAiç^^ — Alpdämon, ixfaAr??^ = Incubus],
3* Ebenso, wie der Dämon des Fiebers und Fieberfrostes, scheint
auch derjenige des oft mit heftigen Fieberdelirien, wüsten sinnliehen
Träumen, Bausch und Betäubung verbundenen Typhus (r^p^^t
Tv^caxv^);, TU^jtfîr^*; TTjfiTcç) mit dem Alpdämon (Ephial tes) identificiert
oder vermischt worden zu sein« (Röscher), Mir erscheint die auf die
jungen Thebaner sich stürzende Sphinx (Abbildung siehe Melusine 1,
174) nur als eine Typhus- Epidemie mît den Zeichen der hochfebrilen
Lnngen-Hypostiise des Pnenmotyphus [rSfc^^ = Qualm, Rauch, Ttfj»^
= sptkÀTTfÇ, Alpdämou» der Stiektraum o. Rauchtmum macht. Koscher
S. r>r>J, s Das llatsel der Sphinx i»t nur t^ine mythologisehe Weiter-
gestaltung des Alptraums mit seiner Examensangst, von der nur
5U
ein Schrei, das gefundene Wort, die Besinnung den Träumer erlöst/'
Diese Sphinx der Griechen ist eine Maxen-Gestalt d.h. die Personifi-
kation der Totenseele. (Näheres über Maren siehe in meinem Krank-
heitsnamenbuch, S. 396.) Diese Totengeister oder Maren sind es auch,
welche unter verschiedenen Gestalten die überlebenden Sippen genossen
im Schlafe heimsuchen, sie mit Unlust-Träumen quälen, oder in der
sog. Alpminne d.h. unter erotischen Träumen denselben beiwohnen.
Das Produkt dieser Alpminne sind entweder Heldengestalten, Heilige
oder sonst elbisch gezeichnete Wesen, Missgeburten, Kretinen.
»Gewisse Tierähnlichkeiten beim Menschen erklärten unsere deut-
schen Ahnen als die Folge des Einflusses tierähnlicher eibischer
Wesen im Alptraume oder bei der Erzeugung der Frucht. Aus dem
Produkte wurde auf die Gestalt des in conjugio mitthätigen elbischen
Wesens geschlossen; hatte das Zeugungsprodukt tierische Zeichen.
z. B. einen Klumpfuss, Pferdefuss, Bocksfuss, ein tierähnliches Haut-
mal etc. an sich, so wurde aus diesem ein Rückschluss auf die
Gestalt jenes elbischen Wesens gemacht, welches das Conjugium
perturbieret hatte, wie sich die Schriftsteller im 17. Jahrhundert
ausdrückten. Das Adulterium naturae, wodurch nach Plinius die
Missbildungen entstehen sollten, schuf nach dieser Vorstellung nicht
bloss Sphinxe, Kentauren, Sirenen, Kynokephalen, Satyre und Phoko-
melieen in menschlich-tierischer Gestalt, sondern auch eine Reihe
von Dämonenfiguren, an denen man sich »versehen« konnte; denn
das »Versehen« oder »Eutsehen« im Moment der Zeugung oder der
böse Blick sollte weiterhin ausser der Alpminne der Erklärung ab-
geben für das Entstehen der verschiedenen Missbildungen die Men-
schen. Fussgebrechen sind nicht bloss die häufigsten angeborenen
Missbildungcn beim Menschen, sie sind auch die häufigsten Attribute
der elbischen Geister, Dämonen und Götter bei den verschiedensten
Völkern ; so der Pferde- und Bocksfuss des Teufels oder Hinkebeins,
der Plattfuss und Klumpfuss bei den römischen und griechischen
Gottheiten, bei den südamerikanischen Holzgeistern, indischen Wald-
geistern und skythischen Menschenfressern. Wie die deutschen
Dämonen zu Rumpelstülzchen, Maihinkern, krummen Wichtlein,
Stiefelgeist, zum gestiefelten Kater gemacht wurden, so erhielten die
menschlichen Missgeburten wiederum die Namen ihrer elbischen
Miterzeuger ; die Kretinen z. B. tragen bei den verschiedenen deut-
schen Stämmen Dämonennamen, d. h. man schloss aus dem Patho-
logischen der Frucht auf die Gestalt des dämonenhaften Miterzeugers."
(Vergl. Röscher S. 31. Anm. 73.)
»Die Naevi, welche die moderne Embryologie als ein Stück des
iiritergej^ri^etieii Jîwîllin^.slmulei^, also »Is ein Eiidiiuent des Mit-
erzeiï((teii iiuffusHt» nimmt der Volksjglaiibe ah einen Beweî.H der
Mih^r/^eiigiing dureh eiïi zweitcst d. li, ditreh dn elbiaches Wesen im,
welehes im AIp-Minnetrauni thütig gewesen oder durch » Vernehen*'
der Mutter an einem Üiimonentiere veninliisist âein so IL Die Vor-
t^tellun^ des Minne Verkehrs zwischen elbisehen Wesen, deren Tier-
metiimor[)ho8e im Volksglauben kein© Grenze hat, und den Menschen
gellt durch die ganze Mythologie nnd Sagen welL"
leh habe absichtlich diese Worte ans meinem erwähnten Aufgatze:
»Medizinischer Dämonisnuis * hier wiederholt, weil R. diese Quelle
der Entstehung von Dämonen* Figuren im Volksglauben nur vorüber*
gehend berührt.
Koscher legt auf die beim Erwachen aus dem Alptranme zur Eni-
pfindting kommende rauhaarige Ijettdecke der früheren (ierierationen
wie ieh glaube, ein zu grosses Gewicht bei der Erkliiniug, warum
gerade gewisse Dämonen zu Alpdänioneu wiu-den.
*ln rauhaariger Bocksgestalt, treten die Alpdämonen n\ü\ weil die
im Altertum übliche Ausstattung der Betten mit Ziegcnfelleu oder
Ziegenbaar-Decken in den vom Alpdrücke Heimgc^Huchteu ganz nutnr-
gemiiss die Vorstellung von bocksgestaltigen Alpdilmonen hervorruren
miisste." (S, 820
Ich vermute vielmehr, dass das innige alltägliche Zusammen wohnen
der früheren (teneratiouen mit ihren Haustieren die nächste Ih't^ache
war, dîiss der Mensch im Al{*traume solche als Gestalt der quälenrlen
Seele ngoister annahm. Alle Haustiere, selbst die Maden in den all-
tagliehen Hulsenfrücht-eu bei der Kost der früheren Kultiirperiodcn
konnten Maren gestalten sein, die den Alptmum erzeugen sollten.
Darum gab es auch bei den Produkten der Alpminne haus-tier-
ähulielie Muttermäler, fWks-, Pferde-^ Giuisefüsse, ete. Viele Kinder
der modernen Zeit träumen im Favor noctuimis vom schwarzen Pudel
mit nuibem Pelz, ohne dass eine zottige Decke auf ihrer Lagerstätte
zu finden wäre. Die Missguburten sind es bezw. wareu es vorzugs-
weise, web:he die Vorstellung tieriibnlieher Dämonen -Gestallten des
Volksghiubens seliufen. Die elliisehen Zeichen, die Anmäler und
sonstige angeborene Anomal ieen am nienscb liehen o, tierischen Kür[K'r
waren da,s Anzeichen jeuer Alpgestalt, die in der AJpminue thutig
gewesen war.
Dem Inhalte nach zerfällt die K/sehe Untersuchung in IV grös-
sere Kapiteb Im L sueht R. Wesen, Entstehung und Inhalt des
Alptraumes atif (trund der von den neueren Aentten (Uürncr, Cubasch^
Binz, liadcstock etc.) gemachten Beobachtungen darzulegen, im IL
516
dagegen den Nachweis zu liefern, dass damit die Anschauungen der
antiken Aerzte, die alle mehr oder weniger von Soranos, »vielleicht
dem fruchtbarsten imd bedeutendsten antiken Mediciner nächst Hippo-
krates und 6alenos'\ abhängig sind, grossenteils im schönsten Ein-
klang stehen. Ausserdem enthält dieses Kapitel eine für die Beur-
theilung ihres höchst mannigfaltigen Vorstellungsinhaltes lehrreiche
Sammlung und genaue Analyse der litterarisch überlieferten antiken
Alpträume, darunter des in der Genesis C. 32, v. 23 ff. enthaltenen
Alptraums Jakobs von seinem Ringkampfe mit Elohim, den die
Bibelerklärer bislang nur in höchst geschraubter Weise zu deuten
versucht hatten, der aber sicher ein im Alptraume auf feuchter
Lagerstätte erworbener rheumatischer Hüftschmerz (Coxitis) war. In
Kapitel III werden die oben schon z. T. erwähnten griechischen und
römischen Benennungen des Alptraumes und des diesen veranlassenden
Alpdämons z.B. 'E^^àAry?«:, 'E^taAoç, 'H^ixAs^r, 'E^iAyjç [= Ersticker],
Tî^:^^ [= Rauch träum] , ITy^aAtW [= Sticktraura] , ^xpx/vxt;,
Inuus, Incubo, Faunus ficarius (im Feigenbaum oder Kinderbaum
wohnender Alpdämon mit Faunengestalt) etc. einer eingehenden Be-
trachtung unterworfen und auf Grund der im Altertum vorhandenen
Anschauungen vom Wesen des Alpdrucks etymologisch gedeutet.
Kap. IV endlich behandelt eingehend diejenigen Dämonen der Grie-
chen und Römer, denen vorzugsweise die Erregung von Alpträumen
zugeschrieben wurde (Pan, Satyr, Faunus, Silvanus). Ueber den
Panischen Schrecken hatte Röscher schon im Archiv f. Relig. W. I.
54 ff. geschrieben; es ist der Mittags- Alptraum, in welchem der
arkadische Hirtengott Pan (Paon) [zu: pasci, pastor] plötzliche
Seelenangst und Kopflosigkeit, den Alpschrecken [= Mania, ohrpoc ;
über diese letztere Bies-Fliege siehe auch mein Deutsches Kraukheits-
namenbuch sub Oester, p. 451 u. 911 und Roscher's Lexikon der
Mythol. sub v. Oistros] veranlasst bei Mensch und Weidevieh.
Die alten Aerzte sahen die Ursache zum Alptraume in Blähungen
oder Ueberfüllung des Magens mit blähenden Speisen (Bohnen) und
in dem Fieber. Fieber und Alptraum wurden, wie schon erwähnt,
bei den Griechen sogar sprachlich vertauscht. Eine Reihe von Pest-
Typhus-, Blattern-, und Puerperal-Fiebern wurden von den fniheren
Schriftstellern des klassischen Altertums als Alptraum-Seuchen oder
als Dämonen-Thaten geschildert, die deutlich mit epidemisch fieber-
haftem Alp-Delirium zusammenhängen. Und da das Fieber selbst
nur ein Symptom bei den verschiedensten Erkrankungen ist, so ist
im Alptraume der Urquell aller Dämonengestalten der Medizin zu
suchen.
517
»Dpr Dänianisraus in der heutigen Volksmediztîi entstammt dem
Diimonismiis der Unnedistin^ die diiridi die ^an^.e Welt j^elit; er muHS»
weil er bei ullt^ii Vrdkern der Erde zu Uriden i^t, md einem ulljçe-
mein gütigen psyehologiseh-physiologisehen Vorgange benihen. Der
Gnind xum Diimoni^mus der t-riuedizin liegt aber im überall glei-
eben Alptruiim» der eine allgemein menöehliche Erfahriin<,' und
die akuteöte, am schnellsten vorübergehende Geistes^krankheit int, da
er immer nur unter Verbältnissen entsteht, die ans Pathologi^elie
anstreifen, z, B, bei Herzkrankheiten, bei Beengung der Luftwege,
hohem Zwerehfellstande, Blähungen, Baneh- oder Hüekenhige des
Sehhifenden, Behindernng der Luftzufuhr dureh Nasenpolvpeu, Knhlen-
dunwt-reiehe Ateinluft, Atheromat^se cerebraler Arterien mit xeit-
weiser Beeinträchngnng der sonst geregelten Säuerst* »ff-Zu fuhr zn
gewiä^en Gehirn teilen, Dass blutarme Frauen diese Anomalie viel
häufiger zeigen, ist eben so klar wie die Thatsaehe, dïiss der in
ungesunden, Koblendunst-seliwangeren Räumen lebende Urmensch
die Erscheinnngeu des Alptraums viel öfter erleben musste ah der
besser wohnende Kulturmensch/*
*In dem Sauerstoffmangel rieft Blutes» der heim Schlafenden Kum
Alptraum mit kleinen Lust- und ünlustempfiudungen führt, ist ein
allgemein menschlicher, weil physiologisch-psychologischer Grnnd
zum Dämonenglauben gegeben. Mit dem Augenblicke, in dem der
wache Mensch anfing, die im Alptraum t*o lebhaft empfundenen
Gestalten mit seiner betreffenden Aussenwelt zu verknüpfen, da begann
das logische Geschäft der Ursachen forsch ung, das Kausalitatîîîbediîrfiiîs
stellte sich ein, Esi entwickelten sich jene allgemein raensehliehen
Vorstellungen über die, obwohl niemals gesehenen, doch stets und
von allen Völkern angenommenen Geister* oder Alpwesen. Die
Reflexion über das im Alptraum Erlebte, über den Inhalt des Alp-
traums oder Fieberdeliriums ist es, welche die Däim mengebilde der
Urmediziu in der ganzen Welt schuf* Der fvrimitive Mensch mussfce
der Uebermatdit des Eindrucks eines Traunigebihle»s erliegen ; der
Unterschied zwischen Traum und Wirklichkeit war ibm zu Heb wer.
Mit derselben Lebhaftigkeit, mit der er die Gefühle des Alptraume
wirklich erlebte, mit derselben (iewissheit glaubte er auch an die
Existenz von Geistern oder Lebewesen, die ihn unter den verschie-
densten Gestalten heimsuchten."
Daas solche AJpdamonen auch zu heilenden helfenden (ieistern
werden konnten, ergibt sich, wie Hüscber /, B* richtig sagt» ganz
einfach aus dem den meisten Alpträumen folgenden (lefühle der
Errettung und Erlösung. Der Tempelsehlaf (eigentlich nur die In-
>18
cubation durch einen lokalen Dämon oder einen Gott an einer
bestimmten Kultusstelle mit mephi tischen Dämpfen, die die normale
Sauerstoffzufuhr zum Blute beeinträchtigen) war einer der primitiv-
sten Heilversuche der alten Griechen und der Vorläufer des Schlafes
in den Asklepieien (Pagel, Gesch. d. M. 49), womit wir in das
Gebiet der eigentlichen Medizingeschichte gelangen.
VARIETE.
Une expérience de fakiriaine.
Nous empruntons au Scottish medical and surgical Journal robservation
suivante duo au Dr. James Braid, quo nous croyons susceptible d'inté-
resser nos lecteurs. Un fakir qui s'était mis volontairement en état de
mort apparente fut placé dans un sac et enfermé dans une chambre du
palais de Runject Singh. La porte de cette pièce fut scellée avec le cachet
particulier du rajah. Celui-ci, qui ne croyait pas au fakirisme, avait, pour
éviter toute fraude, établi un cordon de troupes autour du palais, et,
devant la poi*te, se tenaient 4 sentinelles, qu'on relevait toutes los deux
heures. Au bout do 6 semaines, on pénétra dans le palais, et on constata
quo les sceaux do la poi'te étaient intactes. Lo sac renfermant le fakir fut
ouvert; le corps était entièrement raide, et un médecin présent à l'opé-
ration ne put sentir le pouls. Lo domestique du fakir répandit do l'eau
chaude sur sa tôte, retira la cire qui bouchait ses oreilles et ses narines ;
puis il écarta do force les mâchoires au moyen d'un couteau, et tira la
langue en avant à plusieurs reprises. Cotte dernière opération avait pro-
bablement pour but de rétablir la respiration et rappelle le procédé des
tractions rhytmées do la langue. Bientôt le fakir ouvrit les yeux, son
corps commença à se remuer convulsivement, ses narines se dilatèrent, la
peau jusque là sèche et rido reprit sa souplesse normale et le fakir demanda
à Runject Singh: »Et maintenant croyez vous en mon pouvoir?"
Les faits de ce genre sont tellement extraordinaires que, malgré l'auto-
rité des personnes qui les rapportent, on est porté à les révo(iuer en doute
et à se rappeler combien la supercherie est facile dans ce vaste domaine
mal limité qui va de l'hypnotisme scientifique aux rêveries spirites.
Cependant il ne faut pas oublier qu' au point de vue purement biologique
les faits de fakirisme sont possibles. Nous observons en etfet un arret
complet de la vie suivi d'une véritable résurrection chez les animaux
révivisconts, tels que certains Infusoires, Rotifères et Tardigrades. De
plus des animaux très voisins de nous, puisqu'il s'agit de Mammifères,
présentent périodiquement un ralentissement des fonctions vit^ilcs qui leur
permet do traverser la mauvaise saison sans prendre aucun aliment. En
somme les fakirs ne diffèrent des animaux hibernantes que parce que l'état
de ralentissement fonctionnel où ils se placent est soumis à la volonté et
non au retour de certaines conditions du milieu extérieur. En tous les
cas il est à souhaiter que ces faits si remai-quables soient étudiés sans
idée préconçue et avec toute l'attention qu'ils méritent.
Dr. L. Laloy.
CONTRIBUTION A LA GÉOGRAPHIE MEDICALE
DES PAYS CHAUDS.
Distribution géographique des principales
MALADIES afférentes A CES CONTRÉES.
Par le Dr. J. BRAULT,
Professeur à VÉcole de médecine d'Alger, membre de la Société de
dermatologie^ membre correspondant de la
Société de Chirurgie de Paris.
(Suite.)
Maladies dues ou TRfe probablemext dues a des parasites végétaux.
Maladies cutanées.
Le Bouton des pays chauds.
Synonymes. Pyrophlyctide endémique, Impétigo annua, clou de Biskra, des Zjljans, de liSghouat,
de Tugjrurlh, d'Ouargla, du Mzab, de Gafsa, Chancre du Sahara, Bouton de Naboul,
du (.'aire du Nil, d'Egypte, de Crète, de Delphes, Boutfjn d'Orient, d'Alep, du
Liban, de Bagdad, de Dehli, de Guzcrat, du Pendjeb, Dchli-boil, Oriental-
sore, Broad-boil (Anglais). Habb-cl-Seneh ^) (Syrie), Salek *) (Perse), Dous-
el-Kourmati (Turc), Bcss-el-Temeur (Arabe) (mal des dattes). Aruugzebi.
Le Bouton des pays chauds signalé à la fin du siècle dernier par
Volney, a tout d'abord été baptisé par ïilburg Fox qui Tappela:
bouton d'orient, dénomination beaucoup trop étroite, qu'il faut
aujourd'hui délaisser.
Au commencement, les boutons signalés en des localités très
diverses, furent pris pour des entités morbides distinctes c'est ce qui
explique la richesse de la synonymie que nous n'avons certes pas la
prétention d'avoir épuisé. Plus tard, on vit que Ton avait affaire à une
seule et même affection. Après l'analyse à outrance, vient toujours
l'heure de la synthèse.
Aujourd'hui d'ailleurs, on considère que le bouton des pays chauds
est très répandu en dehors des zones qui lui étaient autrefois assig-
nées (du Maroc, au Gange, entre les 10e et 40e degrés de latitude
Nord).
ï) Ilabb-el-Seneh : Bouton d'un an.
^ Salek: petite année.
520
Néanmoins, ce serait une grosse erreur de confondre la Tonga
(N«^"* Calédonie, île« Loyalty), le Bua (Tahiti), le Pupa (Fidji), le
Patito (Iles Marquises), avec le bouton des pays chauds, toutes ces
éruptions doivent être rangées comme les Boubas, les Yaws, dans
le chapitre du Pian ou Framboesia.
La maladie qui s*attaque k tous les âges et à toutes les nationa-
lités indistinctement, règne surtout, pendant la fin de Tété et les mois
d'automne, sa distribution géographique encore incomplètement connue
est la suivante.
Dans l'Afrique du Nord, on rencontre le bouton des pays chauds :
au Maroc, principalement sur les bords de la Malouïa; en Algérie,
à Biskra, Laghouat, Tuggurth, dans toute la zone des Zibans, du
Djerid et de TOued-Rhir ; en Tunisie, à Naboul à Gafsa ; en Egypte
au Caire et à Suez.
Citons au hasard en Asie: Brousse, Damas, Le Liban, Saladin,
Alep, Killis, Orfa, Diarbékir, Kisman, Mossoul en Asie-mineure et
en Mésopotamie; Téhéran et Ispahan en Perse; Bombay, Guzerat,
Delhi etc. dans Tlnde.
D'après certains auteurs les îles de Chypre et de Crète ne seraient
pas indemnes, on croit l'avoir aussi vu en Crimée.
En dehors de ces centres pour ainsi-dire classiques, il se produit
de temps à autre, des cas sporadiques, dans des localités qui ne sont
pas marquées en général sur la carte du clou des contrées chaudes ;
c'est ainsi que j'ai observé deux cas de bouton authentique à Alger
même. L'affection se voit d'ailleurs sous des latitudes beaucoup plus
élevées puisque j'ai signalé tout-à-l'heure Brousse en Asie-mineure
et que le clou a été obser\'é en Géorgie et même à l'isthme de
Pérékop.
On a bien appelé le bouton des pays chauds: chancre du Sahara;
mais il faut bien l'avouer, de ce côté, sa limitation est assez imprécise.
En dehors de ce que je viens de dire on obsen'era peut-être avec
étonnement, que j'ai marqué l'Afrique tropicale comme faisant partie
du domaine du bouton des pays chauds, cependant, ainsi que je l'ai
déjà expliqué ailleurs ^), il faut considérer la zone tropicale de notre
continent comme fortement entachée par l'endémie (Gabon, Congo,
Haut-Oubanghi). En somme, pas mal de cas de Craw-Craw et l'ulcère
Gabonais dont Mr. Gaucher a montré tout récemment un exemple
à la Société de dermatologie, semblent parfaitement rentrer dans les
^) ./. Hrauli. (a) Société tic dermatologie et de syphiligraphic, janvier 1899.
(b) Annales de dcrniat. et de »yph., avril 1899. Hygiène et prophylaxie des pays chauds,
l'Afrique française et in traité des mal ... des pays chauds. Baillicre, août 1899.
521
formes multiples du bouton des pays chauds. La maladie existe égale-
ment dans certains centres de rAmérique du Sud (Brésil ^), Colombie).
Ulcère phagkdexique dit des pays chauds.
Synonymes. Ulcère de rYemcn, de Mozambique, d'Annam, de Cochinchine, de Madagascar,
de la Guyane, Tropical Sloughing- phagedoena (Anglais).
Il y a environ une cinquantaine d'années que Vinson pour la
première fois attira l'attention sur une véritable épidémie d'ulcères
observée sur des coolies transportés de la côte du Mozambique à la
Réunion. Lors de l'expédition de Cochinchine, la plaie sévit cnielle-
ment sur les troupes expéditionnaires après la prise de possession
de la baie de Tourane, sur un eflFectif d'un peu plus de 6000 hommes
on observa 700 cas d'ulcères avec 100 décès environ.
Presqu' en même temps Chapuis signalait les ravages de l'ulcère
phagédénique parmi les déportés de la Guyane.
Dans ces dernières années nous avons retrouvé la plaie des pays
chauds au Tonkin et tout dernièrement à Madagascar, où elle a
atteint les Y^ de nos convoyeurs Arabes et Kabyles.
Comme on peut le voir d'ailleurs par la synonymie placée en
tète de ce chapitre, l'ulcère phagédénique a successivement porté le
nom de presque toutes nos expéditions coloniales. Mais il faut bien
savoir d'abord, que sous ces dénominations multiples, il n'y a quune
setae et même affection et que d'autre part, le phagédénisme est un,
qu'il se présente sous les climats tempérés, on sous les tropiques, et
qu'il s'agisse, soit de sa forme simple, soit de sa forme compliquée
(pourriture d'hôpital, sphacèle).
La race est loin d'être indifférente pour le développement du
phagédénisme, j'y ai déjà maintes fois insisté ailleurs. Les Arabes,
les Kabyles y sont plus sujets que les nègres et peut-être même que
les Européens (Hedjaz, déportés de la Guyane, expédition de Mada-
gascar).
Bien entendu, et ceci ressort nettement de ce que nous venons de
dire, le phagédénisme dit tropical est diffusé partout dans la zone
qui nous intéresse, et nous nous sommes contentés de signaler
purement et simplement ses foyers principaux;
Afrique: Côte du Mozambique, Madagascar.
Asie: Côtes de T Arabie, Indo-Chine.
Amérique: Guyanes.
i) A Uahia notamment.
522
Verruga du Pérou.
Maladie de Carrion.
La maladie qui parait avoir eu autrefois une extension plus grande,
faisait déjà depuis longtemps des ravages chez les Incas lorsque sur-
vinrent les conquistadores de Pizarre. Ces derniers furent d'ailleurs
atteints immédiatement par les »Berrugas'\ A cette époque, TafFection
descendait jusqu'à la mer, puisque les compagnons de Pizarre furent
atteints à Coaque. On Ta signalée également dans les provinces de
Puerto- Viejo.
Depuis les temps les plus reculés, on avait bien décrit les deux
espèces de manifestations cutanées de la maladie qui nous occupe
actuellement (verruga miliaire, et mulaire) et on considérait surtout
la maladie, comme une dermite s'accompagnant d'un peu de fièvre.
En 1871, lors de la construction du chemin de fer des Andes, les
ingénieurs et les ouvriers furent atteints d'une fièvre qui prit le nom
de fièvre de la Oroya^ terme impropre, au premier chef, puisque
dans cette localité il n'en existe pas. Un peu plus tard un étudiant
péruvien du nom de Carrion s'inocula la verruga et démontra en
succombant à une forme aïguc que la fièvre de la Oroya et la Verruga
étaient une seule et même maladie. ^) On a donné à la Verruga
depuis le nom de Carrion et ce n'est que justice.
La maladie est cantonnée le long des cours d'eau et des Québradas
qui leur donnent passage, limitée à la région côtière, elle ne s'avance
pas toutefois jusqu'au bord de la mer, ce n'est qu'à 30, 40 et même
60 kilomètres que commence la zone d'endémicité. On la trouve par
400 à 3000 mètres d'altitude. Son aire de distribution géogi'aphique
envisagée d'une façon tout-à-fait générale est encadrée entre 78^ 25'
30" et 800 23' 30" de longitude ouest de Paris et 8» 13' 20" et 12» 28'
de latitude sud (Odriozola). -)
La maladie qui s'étendait autrefois jusque dans les provinces occu-
pées actuellement par la République de l'Equateur, se rencontre,
actuellement dans trois départements du Pérou: Lima, Ancachs,
Libertad.
Zones verrugueuses du département de Lima,
l^ovince de Chançay. — Deux points sont touchés: P. Sur la
rivière de Huaura le village de Huaycho situé dans ime quebrada
i) La Verruji:a doit ilonc être pliitut ronsidérée ct»niiiie une maladie générale que comme
une simple affection cutanée, on sait qu'elle est due à un microbe très voisin de la lèpre
et de la tuberculose (LetuUe, Nicolle).
«) Pour tous les détails se reporter au livre d'Odriozola: la maladie de Carrion (Carré
et Naud, Paris 1898).
523
chaude et profonde à 70 kilom, de la eète\ 2", sur la rivière àe
Chançay h 52 kilom, de la mer le village de Acoç situe dans la
i|uébrada de riiyn.
Protu'uce de Canfa* — Sigimlons dans la provinee de Tanta, lea
villages de: Yaiigas, de Mivjdaiena, de Yasu placés dans la quebrada
de la rivière de t'ijîllon et aussi le village de Viscas en face de Caota.
Protlncê dé HuarôchirL — T'est ici que se trouve le grand centre
des verrugas le long de la rivière du Kiiuac. Il faut savoir qu'à la
haut^îiir de la Choaica, le Itimae se divise eu deux branches: la
rivière S*» Eulalia et la rivière (.'ocachacra qui coulent dans deux
ijuebradas différentes. Le long de la première rivière la verruga règne à
0^ Eulalia, Falle, San (jéronimo, C'haella et San Pedro de Casta.
Du côte de la (Vicachacra (Ri mac proprement dit) ou ta trouve à:
Sauta Anna, San Pedro de Mania, Corcona, t 'ocachaera, San Bartbo-
lome, la Ewperanza, Agua de Venttgas, Su reo, Sac m pe (rive gauche);
Otao et Ich Quehradas de (\ipichi, Urabamba et (*uesta Bianca.
Prorince ûé Yauyos, — Nou^ n'avons a îiignaler dans cette pro-
vince que le village de Omaa sur la rivière Canete dans une profonde
quebrada à 1,582 mètres d'altitude*
D^ par terne ment des A ne ach s.
Promnce de Ihmraz* — Sur la rivière Huara/ nous trouvons tout
d'abord plusieurs distriet^^ atteints: Jangas, Anta; puis sur la rinère
riuarmej à Ai ja; enfin sur la rivière Oa^sma: Pariaeoto, Hurasca ete.
Proi'lme de Ifna^lüH. •— t-itouin ici len centres verru gueux de
Caraz, Huaylus etc.
PrùtHnce de Santa. — Un seul centre à signaler .sur un petit
affluent de la rivière (îasnia: Yautan.
Promnce de Pallasca. — Nous devons enregistrer malgré sa haute
altitude îi.215 mètres le village de Corongo, et la Que'brada de
Pallasua presqu' aussi élevée.
Pr&imiee de Cajaîambo, — La verruga se remontre dans tous les
environs du chef-lieu de la province: Cajatanibo; signalons également
la Quebrada de Huaylillas. \)
Département de Libert ad-
Reste le département de Libert ad qui ne présente qu'une étroite
zoue entachée de Verruga a sa limite avec le département des
Aneacbs, dans la province de lluamachnco.
1) En îinmHie tlniiä ci' d^pnritMtieut c'tt^t iurtout le long du Cailejim de Uiiuybà «]uc Âont
524
En somme c'est toujours dans les Québradas péruviennes, où la
chaleur réverbérée par les montagnes est bien plus considérable qu'en
plaine, que Ton rencontre la Verruga; ces Québradas, il faut l'ajouter,
sont parcourues par des véritables torrents qui débordent en janvier
et en juin, on y remontre la flore équatoriale. ')
Le Pian ou Framboesia. '^)
SynonymM. Bouton d*Atnboine, des Moluqnes, Tonga (Nelle Calédonie, îles lioyalty), Bua
(Tahiti), Pupa (Fidji), Coro, Patita (îles Marquises), Patch (Malaisie), Paranghi (Ccylau),
Keissc, Chaugou (Madagascar), Aboukoué (Gabon), Mebarrha (Pahouins), Tétia
(Congo), Dubé (Fanti), Boubas (Brésil, Venezuela), Clavo, Flema, Salada (Vene-
zuela), Yaws (Guyane) etc. etc...")
Le Pian ou Framboesia se rencontre un peu partout dans la zone
tropicale, on a pensé, mais sans preuves bien péremptoires que la
côte occidentale d'Afrique avait été son berceau.
Quoiqu'il en soit, la maladie règne sur cette côte ouest de notre
continent depuis la Sénégambie jusque dans l'Angola. La maladie
est commune au Soudan, sur la côte de l'or, au Gabon (Aboukoué),
au Congo (Tétia). * Elle sévit également sur la côte orientale d'Afrique,
notamment sur la côte du Mozambique à Madagascar (Keisse-Changou),
aux Comores et peut-être de même dans les Mascareignes.
En Asie, on rencontre le Pian dans l'Inde, mais assez rarement:
à Pondichéry, à Ocylan (Paranghi, Looss 1871).
En Océanie le Pian a été signalé en maints endroits: Moluques,
Java, Sumatra, Fidji, N«^'*^ Calédonie, îles Loyalty, Samoa, îles Mar-
quises, Tahiti.
L'Amérique est touchée aux Antilles: St. Domingue, Dominique,
Jamaïque, Barbade, Trinité, Antigoa; au Brésil, au Venezuela et
au Chili.
Mycétome.
S^onymes. Pied de Madura (variété noire, pftle, rouge). Lèpre du pied, Madura foot.
Les premières notions un peu précises touchant le pied de Madura
remontent à Tannée 1806, c'est alors que Heyne décrivit l'affection
sous le nom d'état lépreux du pied. Ce ne fut qu'en 1859, que
Vandyke Carter fit sa remarquable communication au Great médical
1) En dehors de Pérou, Beautnanoir (Arch, de méd. navale 1891) prétend avoir observé
un cas de Verruga à la Réunion?
*) Rappelons ici pour mémoire que certains auteurs ne veulent voir dans le Pian (Raulin,
Rollet, Founiier) que des manifestations diverses de la syphilis.
8) La manifestation qui marque le début de la maladie s'appelle Maman pian, Téruption
secondaire qui termine en général raflfection et qui se fait ù la plante du pied, porte suivant
les pays, les noms: d'Osondo de Crabe etc.
525
Colleire et aflirm« la nature parasitaire de la malad i p. Depuis de
nombreux travaux sont venus préciaer le dire de Carter^ (Bassini,
Huntley, Surveyor et surtout Kanthack, puis Vîneeut).
Jusqu'en 1883 le luyeétome fut considère comme une affection
endémique particulière à Tlnde, maia dès ce moment plusieurs méde-
cins de notre marine rectifièrent cette assertion complètement erronée*
(•'est ainsi que dès eette époque tWre montre: que Collas avait
observé des cas de raycétome à Tîle de la Itéunion; que G rail,
Maurel en avaient rencontré k la Guyane et Chedan a Saigon, Lilxni-
ronx parle d*un cas observé à Constantinople; Bassini en a opéré
un àiâ à la clinique cbirnrgicale de Padoue, Un peu plus tard Oémy
et Vincent en observaient un cas chez un Marocain- Depuis^ quelrpips
observations ont été relatées par Legmin (Bougie), Lowitz (Djilinutî)
etc* etc* Bientôt les cas de mycétome de la variété pâle que j'ai pu
obiserver ici, tomberont dans le domaine banaL 1! y a longtemps,
d'ailleurs, que Bérenger-Fénuid qui avait observé la maladie sur le>*
uègres du Sénégal, et avait nettement exprimé Tupi n ion que le pied
de Madura se rencontre dans tout le continent africain, depuis les
bords de T Atlantique jusqu'à la mer Ronge» sons la latitude du
SénégaL *)
Dans rinde même, la maladie est loin d'être cantonnée an district
même de Madura. On rencontre le mycétome dans le Bengale» dans
le Penjelt» le Kashmir, à Hirsar, Ajmeer^ L{uj|>utana etc.
Ce n'est pas tout» il est même assez probable que la maladie
s'étend en Océanie et dans IWmériqut^ du 8nd.
RaeeM* — Maladie de la jeunesse et aussi un peu du sexe mas-
culin» le mycétome, semble s^' attaquer de préférence aux indigènes
plutôt qu'aux Européens, c'est ce qui arrive notamment dans Tlude,
qui a tout prendre» parait être le berceau de l'allection, -)
Les Herpès teopicaüX- *)
RlNOWOfiM THOPICAL» DhOBIK's ICH.
Je ne m'an*cterai pas longtemps à cette \niriété qui n'est paysan tre
chose que l'herpès circiné de nos régions un peu modifié par le climat
et les mauvaises conditioiïs hygiéniques m souvent rencontrées chez
les aborigènes des pays chauds.
i) Ilkpuis Bêrcugrr- Fermai! d'uutiva [Di^^cîiis uni i'uDstal'ie lu eho^c au tSéncgai (Biuulf
Vm'iyoU'r).
t) lin mU i|ui^ h |m:d dît de Mailum (au mtntiâ h varii'l^ ]i(^]r) t>»t pruiluît jisir uu
Mtrejiti^tlirii, It; N ont ni in Modunu'.
») K(j lidior* iJfs HpriH's Ir^tincttiii, Îbu Jivvrara autres (("(tïniîi ^mü trnjuciitf* nnx oythmtt
tjti vWvi àuiit pliiK ou inotuü lU'formee»^ ^r\\rv h l'ineqrîe^ àti abüiijf^aea diu t*^ rèfçîoua.
1900. S7
526
Le Ring^vonn tropical est très fréquent dans Tlnde surtout dans
les régions basses et humides, en particulier, dans le Bas-Bengale.
11 est également très répandu dans diverses provinces de la Chine,
aux Moluques, aux Samoa et dans la plupart des îles du Pacifique.
Herpès iMBRiquÉ.
Synonymes. Tokelau-Ringworm, Lafa-Tokelau, Peta, Tinea imbricata, G une, Solo.
Mal des Aroraï.
Il y a déjà au moins deux siècles que les navigateurs avaient
signalé les «hommes poissons» de Tarchipel Malais; mais ce n'est
que dans cette dernière moitié du siècle, que la maladie a été bien
étudiée (Turner 1869, Manson 1879, Bonnafy 1890, Tribondeau 1899) i).
Le domaine géographique du Tokelau est très particulier. C'est
principalement au détroit de Malacca et aux îles de Tarchipel Malais
qu'on Ta rencontré jusqu'à présent; il règne à Bornéo, aux Philip-
pines, à la N«"« Guinée, aux Mariannes, aux Carolines, aux Salomon,
aux N«"" Hébrides, aux îles Gilbert (Kingsmill), aux îles Tokelau,
aux Samoa et aux îles Tonga. Si on observe la maladie en Chine,
c'est chez des individus retour des îles du Pacifique; de même Mac
Gregor aurait vu Taffection aux Fidji -) mais il s'agissait de gens
étrangers au pays (aborigènes des îles Salomon et des N«^«* Hébrides).
Enfin, d'après Tribondeau, les indigènes des îles Gilbert très migra-
teurs, en raison même de la pauvreté de leur sol natal, auraient
contaminé Tahiti, dès 1871. Cet auteur a signalé également la conta-
mination des Tuamotu et de l'archipel de Cook. ^)
Erythrasma.
Quelques mots seulement sur l'érythrasma pour signaler sa fré-
quence dans les pays chauds et tropicaux, cette afifection due au
microsporon minutissimum est en effet très souvent observée dans
la région inguino-crurale et inguino-scrotale, dans les aisselles ou
les plis sous-mammaires, chez les aborigènes mâles ou femelles des
régions qui nous occupent.
La Piedra.
La Piedra qui a beaucoup d'analogie avec la Tricorrhexie noueuse
de Kaposi, les cheveux à grégarines de Lindemann et la maladie
^) Confondu d'abord avec rheq)è8 circiiié dont il fut d«*gagé par Manson, l'herpcs imbriqué
semble devoir être rangé parmi les aspergilloses de la peau, par conséquent dans le mêrae
groupe que les Caratés qui peuvent présenter d'ailleurs la forme tricophytoïde (Caraté violet).
') D'après certains auteurs les Fidjiens et les Euroi>éens seraient jusqu'à un certain point
réfractai l'es i\ la maladie.
8) 11 est peut-être d'autres formes de tricophyties spéciales aux pays chauds (Courmont,
Arch de méd. expér. 1896, p. 700).
527
du chij^çnou dccrito par Hoggan, n'est peut-être pas une entité mor-
bide distincte, aussi ne nous y arrêterons nous pas, nous dirons
simplement qu'elle est principalement fréquente dans la province de
Cauca en Colombie.
Caratés.
Caratés de Colombie. — Ils présentent une gamme colorée des
plus variée: PC. Violet avec divers reflets; 2° C. Noir violacé, noir,
cendré; 3« C. Rouge; 4» C. Bleu, bleu-verdâtre ; 5« C. Jaune; t)"C.
Noir encre de Chine; 7^ C. Blanc. ^)
D'après R. P. Juan de Velasco, le carate aurait été importé en
(•olombie par des esclaves noirs venus d'Afrique (nègres d'Angola).
Encore aujourd'hui, en Afrique, ces derniers seraient très sujets aux
caratés blanc et noir d'encre.
Les Caratés de Colombie sont endémiques dans les contrées d'une
température moyenne de 18^ C. à 30^ C. et cela surtout dans les
endroits marécageux et boisés, dans les régions minières. Les
fPéons» des «haciendas» des terres chaudes, les bateliers, les mule-
tiers, les mineurs, sont les plus exposés.
Au point de vue de la race, signalons la résistance relative des
blancs purs, des Indiens autochtones et des nègres vrais. Les métis
des trois races, au contraire, constituent le meilleur terrain pour les
divers Caratés. Chose singulière, les albinos de toute race paraissent
jouir d'une immunité complète \is-a-vis des divers Caratés. -)
Les neuf départements de la Colombie nous présentent les diverses
espèces de Caratés, toutefois semble-t-'il, il y a des centres de pré-
dilection pour telle ou telle variété. La province de Santander parait
être la plus contaminée.
On compte au moins 200.000 «Caratejos» de toutes nuances dans
la République Colombienne.
La maladie se rencontre surtout dans les localités à température
très élevée, le long de certains cours d'eau (Cauca, Magdalena, Force
1) Tuus CCS Caratés sont des aspergilloses cutanées (^fontoya), elles peuvent être trans-
portées par les „gegen" moustiques du genre siinulium et jmr les punaises (('hinche (Jarra-
pata) et (Chinrhe ruearacha) du genre (Acanthia).
«) lies blaues présentent surtout le earaté violet cendré et le caraté nnige, les iièjjjres le
caruté blauc, ou encore noir d'encre.
etc.) citons ainsi les centres de : San Geronimo, Sopetran, Cruces de
Caceres, Zaragoza, Remedios etc. etc. ^)
Pinto du Mexique. — En s'appuyant sur le dire de Gastambide
(Presse Belge 1881), Montoya distingue le Pinto du Mexique des
Caratés de Colombie. La description sur laquelle l'auteur s'appuie
ne nous parait pas d'une extrême clarté. Le Pinto mexicain se
distinguerait par un champignon particulier dont les tubes mycéliaux,
il faut bien l'avouer, ont été décrits d'une façon assez vague par
Ruiz y Sandoval et a été considéré par M. R. Blanchard comme un
tricophyton (tricophyton pictor) ; ce Pinto, en outre, serait contagieux,
aurait un développement rapide et se verrait même chez les enfants
en bas âge, du moins la variété (noire); toutes ces choses jureraient
avec ce que l'on connait aujourd'hui des Caratés.
Quoiqu'il en soit, le Pinto se rencontre de préférence au Mexique
dans les provinces de Valladolid, de Michoacan, de Tabasco et de
Chiaspas.
Cativi. — Le Cativi ne serait pas autre chose que le Pinto ob-
servé dans diverses républiques de l'Amérique centrale. Les «Man-
chados», on appelle ainsi les gens atteints de Cativi, sont exempts
du service militaire dans la République du Honduras, afin d'éviter
la contagion.
Cute. — Au Venezuela, on observe également une affection très
analogue au Pinto qui débuterait par un appareil fébrile des plus
marqués.
On a décrit dans l'Afrique septentrionale, mais ceci, sachons le
bien, sans aucun examen microscopique positif, une affection sem-
blable au Pinto.
En somme, ici, ^) et j'en ai vu plusieurs exemples, on voit souvent
les leuco-mélanodermies consécutives à diverses efflorescences cutanées.
Au moment du rapatriement de Madagascar, sur «la ville de Metz«
un des malheureux convoyeurs Kabyles de cette trop sinistre car-
gaison, était absolument »pie«, cet homme qui échoua dans mon service,
au lazaret de Matifou, avait été surnommé «le caméléon» par les
gens du bord. Dans les larges aires dépigmentées, distribuées d'ail-
leurs très irrégulièrement, légèrement excoriées en quelques points.
1) lia tciiitariî d'iode au début, on plus tard la traumaticine à la chrvsarobiue sont les
mcillt'urs topiques. — 11 faut traitiT le Caraté de bonne heure, il faut en outre éviter
IVxpositiou prolongée au soleil des parties découvertes, s'abstenir de bains dans les eaux
dormantes, ehoisir sou eau potable, éviter les salaisons, détruire les moustiques et la vermine
d'une faoon ifénérale.
2} En Algérie.
520
lu peau blwnche ou plutôt d%me teinte deHcîitement rosée panûssiiit
timiiicie. Notre indigène qui avait été plus spécialement remarcpié
puree qu*il se teimit toujours k Tavtiut du uavire siur le pout» ne
préoentait aueuue trace de pigmentation, en ces places que nous
venons de désigner* \) En outre de ce cas, qui m^avoit plus spéciale-
ment frappé, je doia dire, que la plupart des jeunes convoyeurs
Kabyles que j*ai soignés au retour de Madagascar avaient le viaage
fonstellé de taches blauches, vestiges d'éruptions variées; dans ces
divers cas')^ en raclant les taches et leur pourtour, je n'ai pu malgré
des recherchés persévérantea déceler le moindre champignon, je me
gïirdentî donc bien de dire qu'il y a ici, soit des t'aratés, soit du
Pinto, ou Tune quelconque de ses variétés. Il est possible que pareille
dioîse se rencontre, mais pour moi, je le répète, ce n'est pas démontré
scientifiquement. ^)
On voit en somme, que si l'on commence a être fixé sur les Oanités
de Colombie, grace surtout aux travaux de Moutoya; on est encore
loin de s entendre pour le reste.
Pour finir je dois encore signaler deux maladies peu connues et
relevées dans la régions des Andes: VUta et la Carachn. La pre-
mière parait n'être qu*une variété de lupus et la seconde une sorte
de prurigo assex mal défini.
RlIINOSCLEHOMK.
A côté des maladies cutanées dues ou très probablement dues à
des organismes végétjiux *) je dois dire un mut d'une affection miite
qui atteint a la fois la peau et la muqueuse du nez et y détermine
des indurations et des épaississement^, j'ai nommé le rhinosclérome*
Cette affection est loin d'etre cantonnée aux pays chauds et se ren-
contre en maints endroits dans la zone tempérée, notamment en
Hongrie et dans le Sud-Ouest de la Russie; néanmoins elle est très
commune dans l' Amérique centrale, principalement dans le Costa-
Rica, c'est à ce titre qu'elle mérite d'être signalée ici.
1) L« liatisau avait eipvtiJaiit elTcMrliie.- Iv m^mtriimeut an commfsncQineQt d^Oetubre, ûon
t\m la t^hoieur ml trxtr^me^ iiotimment diriä la mvt littn^.
'î Lé „Pic*'* écA Sftrî*!4, uu vitiligo eitéémiqut! du Tiirktr»tAiii i[UMie preacifiltsjàjjiajâ de Indic«
(Mi[»iri-k'!i tïc doil pea non pluâ être etiufondu avrr' \vi ('nnitéâ^ EiiHti 1* jjmafftfffr fin tm:he3*^
de Gnviht) ik Mi'iitx» rjiiî itt!i.'mdrait ru \1ï^ii(|nr les cnfanb dnna les pK^fl où un ciiUive le^
t\% t\*t$i pa» (LiiG entitle inorliide hum oHHia«,
*) ÜU sait i]ue li maladie rst dui; ü iiti twctvbai'îlb de 2 à S /^ de long avEiut bcaïKVup
d'anal^ e avc4* Icâ pneiimt»-baeille de FriedJstidcr.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE.
I. HISTOIRE DE LA MEDECINE.
FRANCE.
Grasset (Montpellier). Principes fondamentaux de la Déont/)logic
médicale, Vortrag gehalten auf dem Pariser internat. Congresse
für med. Deontol. 1900. Paris, Masson et Cie., 71 pp.
Ob die Not als Mutter der Tugenden oder mit ihrer Kehrseite, wonach
sie kein Gebot kennt, es verursacht hat — die Aerzte aller Länder
beginnen sich mehr und mehr auf die uralte »Déontologie" zu besinnen,
an der nur die Bezeichnung relativ jungen Datums und nach Grasset ver-
mutlich zum ersten Male von Bentham 1834 gebraucht ist, während der
Gegenstand selbst, wie Ref. in seiner med. Déontologie (Berlin 1896)
betonte, so alt als die med. Wissenschaft selbst ist. Der Artikel scheint
gegenwärtig viel begehrt zu sein. Nur so ist es zu erklären, dass er sogar
zu einem internat. Congress führen konnte, an dem Übrigens G. selbst ein
Hauptanteil gebührt. Wenigstens bildete sein Vortrag die eigentliche Pièce
de résistance. Jetzt — Überraschend schnell schon — in einer stattlichen
Broschüre von 71 pp. vorliegend gestattet er auch ferner stehenden, denen
es nicht vergönnt war, an dem Congress teilzunehmen, die Kenntniss der
Ansichten, Wünsche und Hoffnungen in Bezug auf sein Pathenkind. G.
ist Optimist. Ob er mit seiner Hoffnungsfreudigkeit und mit der Ansicht
vom internat. Character der Déontologie Glück haben wird, muss die Zeit
lehren. Wir glauben, dass der Pariser Congress für absehbare Zeit nicht
bloss der erste, sondern auch der einzige, und nicht bloss der einzige
internationale seiner Art bleiben wird, sondern dass ihm auch leicht kein
nationaler Genosse, wenigstens nicht als Sondercongress, nachfolgen wird.
Immerhin mag er eine gewisse Klärung bei den Beteiligten vielleicht
bewirkt haben, und auch dies wäre nicht ohne Nutzen. Um der Sache
ebenfalls zu nützen, beschränken wir uns darauf, aus dem formvollendeten
und stellenweise fesselnden, an literarischen Nachweisen reichen Elaborat
die »Conclusions" in einem correcteren Deutsch wiederzugeben, als das
Original es bietet. G. resumirt sich folgendermassen :
1. Unsere skeptischen oder mutlo8(Mi Mitbruder haben oft gesagt» dasz es überflüssig wäre,
von der Déontologie zu reden; aber trotz dieser Ansieht wollen wir im Gegentheil
von der peont<dugie reden und ihre Wichtigkeit betonen.
Die med. Déontologie umfasst die Gesammtheit der ärztlichen Pflichten, aber wir
wollen nur von den Pflichten der Aerzte gegen einander sprechen, ausserdem noch
von den Grundsaetzen, auf welchen diese Pflichten beruhen.
II. Die Unkcnntniss der Déontologie ist die natürliche Ursache des Mangels an Colle-
gialität (confraternité) und dieser wiederum die Ursache der gegenwärtigen medicini-
schcu Crisis, welche zur Missachtung der Aerzte und des aerztlichen Berufs geführt
hat. Es wäre erforderlich, dass kein College seine Unkenntniss der Déontologie vor-
schützen könnte. Noch besitzt diese keine bestimmte Formulirung. Sie emvartet ihren
;»31
Ciikx, dçr Uislit'r vcvUr iti ilrm b*irg<jrlicli»?tt GcicUbgch ntjch iti detu dtr Moral
i-iueu PlaU g^fiiiidüh bit.
III. Wir e* mdf>!M<.u eini^ PtMîfeU^ «ieU» in Bt'trelf ikn?n vnil« ri^b«witi»l(miti(iMjf bfrriH'ljt
una ji'rlc Kroi-tpfinig filierflruiftig îsl» s'l' «and 4iitlpTipr»pitii »ufb stn-itijcv Ptuiktr vor-
hundrii, nt-ÎHje eine Eîitjii^liiMduîV;jf dnrrli ill^mdii gtillig«: mul voii Alk-ii i^tbiïiijçle
îiitïiiiijKcn trbeiaf'heu, H*dchc Mreffeti k. B. die Grftueiv der Itekkim^ ^wu ftingt dicüc
nn itiid wo bôrt aie auf), dit t'nlaiiterkdt irn \Vt?UiR':werbe und wilï liiiniH
Än*[imnifktbiiHi<t, dk Releilîjjpiin^ der Aerxte fin Aclicniçcsellachaflen von .Sunaloru^ii,
MtïspiiàJtrn^ ani Spe< iajTluk^n-litindd de*, cÎpiï Wet'btel dca Aratt» wkl^reuJ ehier
Kruiikbi'il» die vurübtüT^beiiden Coiisullalnmen anderer Aerxti^, dîc uncntgeUliêhù
Ikkamtluiî!^ m dir Sprcebstiindr, in Polikliniken in UospiUilerii ete.
in niisertm Viirtraj^ kibtm vtlr Äwar unseri: Ait4i*h»ttnii>ftin dWr aile dîesc Diiijçe
niSAjceaprrK-heti, thfvh |fi>hen darüber die Meinungen btri nns^eiTu (.■oUrguîi aui e^matider
iind ibiriini iat cine beatlinnitu Fnsauni? iiljer diese Frajcra midnrchfiihrlmr.
IV. TniliilciD \êi eiflc Riekt^chnnf (r«dc) fur étJ" mtfi. FfkkietiUkre erfurderJitdn wilrhe
mit dera ganxcTi w iiu!»ithtu*wprtt.'ii Ansrhcn ^ii-^ge^tattet Ut. Sie darf weder von eiiii^r
ein£(^]neii PerscMi, muh von einer einiselnen Ocrtlichkeit «Hier Gegend, iicîeb vmieii^er
eii|<eren Getiosstn' uder Krjr|ier*eiiftfl, suiiderii muss vielmehr von der Gi^satninlbeil
der ApHEtfi aiifif^ehen [tî faut cj^u^il émane de la nrofraftion médicale lout tMilieri'],
AiHîM'rdem mus» eine Iwihere (rein morali^ehe) Gewalt da iein, berukn snr Si'bliebtung
T(»n »trciliKen Fällen und itnr nacbdrücklifbeij, autoritativen I»urchfübruug der be-
tfelfendvn VorsfhrifteiL
V, leb schlage desmgemüM« die Bilduag eioefl ^^obcrcn ÏUtbe'' (C<in»eil suiKriuur) fîtr
stand f^Mitt liebe Angeïe^niheîten vor, der geuiöu seinem freien Sptelratim (grAei? Ä lu
krj^eur) in ici n er Zu.'inmtiieniH-'tiiiTi||r gleieb»am eine Vcrtrelimg des gr^nmmtcn Stamles
verkörprt. ilan künntc den betreuen ien „Oberratb*' einem Miniäferium nnterütetleu,
die Mitglieder wurden Jcdm-b von den Famltnten, den med. Scb tuen, Aendemteen und
ttied. GeïM^iiîM'bjiuen von Pari« und den Provinzen etc. ; vun med, Svndiealen, Ver-
liehe rungäsfeiellfteb^ften Ätir ^»^jicnäeitigen Unterstützung ete., von der mctL Presse
vor^chiii^Pii werden*
VI. Wiüiiii die wünsehenawerlbe periodiuebe Wîederbiduojï der iuLcmat. Cungre&fte für med.
DeiHitültijdrie [etwa von 3 zu 9 JnbrfU Ijei dem jedei« mal igen nllgeuieiuoo intemaL
Duigreä« der Mcil,] tn stau de kau u% m kunnte abdaiin bei dieser Gelegenheit vun dem
Olierrath ein Uerieht liber die ArÎH'iten de« verdosscneu Sjübri^u Zei trau ma erstattet
vrerden nnd gleiehzcitiii^ hüttru die etwni;|en Netiwnblen stattiußndrn*
VIL l'ii'SM ttÄtbÄOolJpgiuiu biitte »idi im ubrijjçi'U nnr mit den Ptliehten der Aerxte Hüter
eimtimij'f zu bt^«i^bü^i^n» in kei ti:r Weine jedoch mit den Stretti|u;keiten xwisM'ben
AtTzti^n und nieht ujedicinisehen Per^iiliebkeiten oder Korperaebufteu. JJit M»ebl-
»|>hàre de* oluTru Raths 3ull di«: Kenniiiis.4 der SûnderfàJle fern bleiben ; diese wünle
v^ielniebr Auf<i!niihe der i^ebim vorhandenen lAjeal vereine sein, welche Jednch uuj ein
all^Mtein prineipielle^ Gutaehlen den überrath in gewii(?ieu Fallen angidien kuiintrn*
VII L Dem ensteu ^OWrriith" sollte die AntgaW anfallen, einen „Cudea de4>uttdogicus" äu
sc'hutren, der^ *iO oft aU nütbig, der Revision zu unterziehen jcdenüdla mit ih^r Kriift
eine« Moral^e^eU^ea auflxuätutten wiire.
Au dtT Spitze desselben kikinte gleiclMÄm alt Epigmpb um Wort von Mate Anrel
!;itvhen r ,^Was für den UieniuitK'bwarm nützlieh istt^ ist es aneb fur die Biene' \ Ji:dem
jimgiu Arzt suMtt' es am Tage seiner Âpprubatinu von dem Priij»identeu ^Ibtt ein-
gehe nd igt wrrileii*
IX. i$ethstvera.l4Lndliiih bitudeit ëk ftidi bt!Î uif^ineu Auslubrungen in Bezug auf die Ein-
riebt iing ete, nur um V^iniehlügi^ deren Pruefung einer besonderen Cummi^^ü^irni vor-
l>ebttltru bleibt* leh hege Jedueh die lliiffuiinj^ dfts* den Mitgliedern des Con^rr-^^e*
der NiilKcn eimsj folehen med* Oberratbii eitilniebtet des-sen Aufgaije stein wird ete.
[folgt Reeapitiilatiuit dm Vorherigen^ âQâiSU!^^ vun der Lebersetïnug dieses AhsohniiteA
abgnehen ^v^rden kann].
lief, hat geglaubt, wegen der gleichsam historischen Bedeutung, welche
der Vortrag Grassot's ftlr die Littoratur der Déontologie zweifellos besitsstt
dessen ^Couolusionö*' (Schlus^îsîlt/e) an dieser Stelle in extenso wiedergeben
zu sollon, Pol.
53!;
Salomon (Savigné— l'Évêque [SarthcJ). Ih's oeuvres île dêfeèis*-.
professionnelle, Vortr. auf d. 1. Internat. Congi*. d. Med. profess,
u. Déontologie, 23 — 28. Juli 1900. Paris, Masson et Cie, 35 pp.
Was Grasset recht, kann Salomon nur billig sein. Folglich sollten auch
dessen »Conclusions" hier Platz finden. Indessen, Autor und Leser werden
hoffentlich nicht ungehalten sein, wenn Ref. hauptsachlich aus Üussercn
Gründen darauf verzichtet, der Erörterung von Standesfragen an dieser
Stelle einen grösseren Platz einzuräumen. Es gentige die Bemerkung, dass
auch S.'s Vortrag, der mehr von practischen Gesichtspunkten specie! 1 für
Frankreich die Ursachen des Niederganges des ärztlichen Standes und
die Mittel zur Hebung des letzteren beleuchtet, eine Fülle anregender
Momente bietet und für den Gegenstand selbst im nicht geringerem Wertli
ist als Grasset's Rapport. S. gedenkt öfter des um den ärztlichen Stand
in seiner engeren Heimat hochverdienten, inzwischen verstorbenen Dr.
Porson (Nantes) und erinnert an die interessante Tliatsache, dass kein
Geringerer als Orfila um 1833 die erste französische med. Association als
»Association des médecins de la Seine" in's Leben gerufen hat. In Deutsch-
land war es bekanntlich Virchow, der in denkwürdigen Aufsätzen in der
»Med. Reform" für die Förderung des freien ärztlichen Vereinswesons
lobhaft eintrat.
Pgl.
ITALIE.
G. ZiiNO. G. A. Borelll meiUco e ùjienista. Messine 1900 (broch.
grand in-8^ de 40 p. extr. du volume publié à l'occasion du
350e anniversaire de la fondation de l'Université).
Giovanni-Alfonso Borelli, mathématicien et astronome illustre, disciple
et émule de Galilée, était assez peu connu comme médecin et comme
hygiéniste, avant la Notice que M. Ziiuo vient de lui consacrer. On sait,
d'après les écrits de Malpighi, de Raddi et de Bellini, que Borelli avait
fait de nombreuses dissections, qu'il s'était livré à des recherches anato-
mi(iucs et à des expériences de physiologie ; il avait étudié notamment la
mécanique animale, aussi bien chez les mammifères que chez les poissons,
la circulation, la respiration, la nutrition et les sécrétions; on lui doit la
détermination du centre de gravité du corps humain ; il a indiqué, assez
exactement les causes de la systole cardiaque ainsi que l'usage et l'action
des oreillettes et des valvules. En ce qui concerne la digestion, Borelli
estime qu'elle s'accomplit sous l'influence de plusieurs phénomènes diffé-
rents, tels que le mouvement, la chaleur et surtout l'acidité du suc
gastrique. Une des conceptions vraiment originale de cet auteur se rapporte
aux fièvres essentielles qui résulteraient, suivant lui, d'une altération
primitive du sang; comme épidémiologiste, Borelli a étudié la fièvre
bilieuse grave qui régnait à Pise en 1661 et aussi les fièvres malignes
qui désolèrent la Sicile pendant les années 1647 et 1648, il a publié sur
ce sujet un remarquable travail dont M. Ziino donne le résumé dans
sa Notice.
Ed. B.
5S3
181*0; pp, 1 — 6. [Extjüit de lii *Hivîêta di Fmtxi, Mahimdiai
V Scitmzt* Nütttrtdi%\,
IVndiint notre^ sioelc la baute mission que THistoirü de lu Médecine a
de diriger le üiouvemeat progressif de la scieaco n'a pas été generale-
ment reconnue. Pour faire connallre que uotre histoire est non seulement
un trésor d'érudition^ mais source toujours vive de progrés scientitif^ues^ je
démontre que la renaissance des études bippocratiques fit naître une ère
nouvelle des sciences médicales. Je donne une idée des trois livres d*Hip-
pocmte ^VAndmne mkkcim* : le Pronmik ; le livre Ihê itirs^ de« eauxtté'ë
lieux* ^ qui cantîeniient les trois formes dans lesquelles on peut diviser la
médecine: c'est-à-dire, la médecine historique^ la médecine clinique et la
médecine publique. Je rappeUe que les livres bippocratiques furent Tor igi ne,
pendant le XVIe siècle, des études chirurgicales» sur le système osseux;
pendant le XVI le siècle, des études d*Epidémiologie ; et, entre la fin du
XVI le siècle et le c^jmmencement du XVTIIe siècle, des études de
médecine clinique et de médecine publique. Les auteurs des livres *Zi<?
/rncttira cranih ; et Sydcnbam. Baglivi^ Hoerbaave, Hamaiiiui, Livmiisi, . , ,
Morgagni sont autiint de disciples de TEcole d*Hîppocrate, En fondant la
médecine moderne sur le principe */mt mmtomm imluf^andi snirê ^'/ cufmts
morbornm^, Morgagni sentit le devoir do lier le nom de Malpîgbi k celui
d*Jiîppo crate *Oiim inchouMAe ilippocraimn daimmintitr^ i/ww demfpie absolvit
Mittpii/hiüs.* ij
M. D«L Gaizo i Naples).
^) Rrr«miJicint »pmi Osier, i;ii traçAnt rUiJ^tuirfi tit» h mvâ^'vluv ati^laisv, avec nu briJtant
»rlirle »nr le$i oeiivree de Lmarrc, de SvdKnham ut d'tlarTç>% m rtnvunu reibleiicv d'itUf lui
d'hannutite i|tii lie la sc^ivûce pure h I'druditintL
De BtASîO, A. Cratm irapatmto tlvi Pwee ilajV Itwm. Nupoti
1900; pp. 1-^12,
Dirigé par des considenitlons bistiniqucs et méUicaleSj le Docteur De Blaf^îo
étudie un crâne, de Tépoque néoU tique, qui, dans la pîirtio postérieure de
la îjagittale, a un trou ovale f,^, ^=: ÎÎB mm. ; ,iij| ^ ;.i:i mjn,)de trépanniion.
Lt^ llr. De Ülasio cr<jit que cVst un exemple non de tt'épaïudktn pùéthtimf*^
maïs de frt^pamdmn ehintvfjwaif*. Four traiter certaines (u al ad les, on pratiqu*^
aujourd'hui la trépanîition parmi le« peuples î^aii vages. Lusckan, dans Tilti
des Gtaellos, sur dix cranes, en a trouvé (1808) truis avec trépanatiuns
Complètes; le mission nuire Cramp u vu qu'on upérait avec des éclata
d'obsidienne»
Mp Del Gaiko (T*^"aplesj.
Glidoke pRosPEito. CoiitHàufo âforico' dituco afie tv^r:itmK yajwU
1000; pp. 1— 3L
L'A. décrit huit operations chirurgicales qu'il a pratiquées sur le
système osseux, entre lesquelles il faut rem irquer le cas, traite avec gucrison,
d\ine *fùff^n eranitvtomia ptyr m^rosi rym rtiotamento dt fniuscessoepi-dnraii'.-i^
Le Docteur Guidone, recourt bien à projios, à T histoire des résections.
Il distingue Tliistoire dea ré&eetiûns dans Iti continuité et Tbi&toii'o des
534
résections dans la contiguïté. Daus cette dernière il reconnait trois périodes :
1} Période de développement fHippocrate, Celse, Galien, Antyllus, Paul
d*Egine, Albucasis]; 2) Période de décadence [dans laquelle la pratique
des résections est seulement enseignée par Guy de Chauliac et par
Bolognini]; 3) Période de renaissance [Filkin, Whit«, Park, Moreau . . .].
Le progrès de cette pratij^ue est établi par les études sur la régénération
des os et sur la production artificielle du tissu osseux ; études qui furent
inaugurées par Duhamel et par notre Michel Troja. Le Dr. Guidone
rappelle aussi la première apparition des résections sous-périostées par
B. Larghi en Italie, et par L. Ollier en France. ^)
M. Del Gaizo (Naples).
ï) Voir mes deux méniuircs sur Michel Troja (Naple-i, 1898 — 1900); voir aussi, sur
l'ouvrage de Larghi, le „Compendio di chirargia opertûoria italiaua** du Dr. Ü. Giordauo
(Turin, 1898).
Ar ATA Jacopo. Cenno storico di Antichi MecUci illustri délia Rimera
Occidentale, ed htituti spedalien delta regiane, Genova 1900 ;
pp. 1-8.
A Port-Maurice (Liguric) un congrès provincial des médecins a eu
lieu. Le savant Dr. Arata, sous-directeur des Hôpitaux civiques de Gènes,
a fait un discours sur les anciens médecins et sur les anciennes institutions
hospitalières do la Rivière Occidentale. Parmi les premiers il mentionne
Ursicinus, médecin qui fut béatifié après sa mort ; Pierre Oliva, médecin
de l'Empereur Charles IV et du Pape Grégoire XT ; G. B. Boerio, médecin
d*Henry VII d'Angleterre ... ; Jérôme Gastaldi, directeur des lazarets et
des hôpitaux de Rome, qui fut nommé cardinal par le Pape Clément X ... ;
et quatre autres médecins, qui, dans le XVIe siècle, furent élevés à la
dignité do doge pour le gouvernement politique de cette région. Le Dr.
Arata cite plusieurs des hôpitaux anciens, et spécialement quelques uns
destinés aux lépreux. Il rappelle aussi les règlements hygiéniques de Port-
Maurice, c'est -à-diro €D(^ pateis et de cisternis aptandis; De macelkUoribus
et eorum officio . . .».
M. Del Gaizo (Naples.)
REVUE DES PERIODIQUES.
NiCHOLLS, H. A. Alfori). Anchylostomicusis aiid tîœ life /tùitoiy of
Anchylostomum duodenale. Journ. of trop, medic. 1900. May.
L'auteur confirme que les larves se tiennent dans le sol, que les vers
adultes proviennent des larves introduites dans le tube digestif; les vers
agissent comme des sangsues en miniature ; il en faut de grandes quantités
pour produire des troubles sérieux; ces parasites no se multiplient pas
dans le corps; c'est donc l'apport continu qui constitue le danger. Les
œufs étant déposés avec les excréments humains, des mesures sont facile-
ment prises pour les détruire. D'après Nicholls beaucoup de cas
d'anémie dus à la malaria, seraient attribués a tort à l'anchylostomiasis
parcequ'on a trouvé (quelques œufs dans les excréments. Le thymol à
fortes doses, parfois dangereuses, est le meilleur remède connu.
Pergens.
535
Osler, W. Ancienne croi/unce snr la contagim de la pkthiaie, Brit.
med. Journ. 1900. June ICth.
Osler ajoute à un article publié le 19 mai dans le Brit. med. Journ.,
le nom de Richanl Morton^ qui dans sa Phthisiolofjia de 1689 dit k la
p. 70 . . . »la cont^igion propage aussi cette maladie" ; puis il cite p. 264
un monsieur Lutf, (^ui avait épousé une femme phthisi([ue, et qui après
plusieurs mois mourut phthisique; la maladie provenait d'après Morton,
de la contagion.
Pergens.
Wright, A. H. An Elizabethen Doctor, Canadian Practitioner and
Review. 1900. July.
L'auteur cite Tannonce suivante prise d'un journal du temps de Shake-
speare: On demande pour une famille en mauvaise santé, un médecin,
{\m en môme temps sera chirurgien et accoucheur; il devra à l'occasion
arranger les coiffures, dire des prières et prêcher tous les dimanches.
Il touchera un bon salaire!"
Pergens.
Die Antisepsis bei den Alten,
Man findet in den Werken der Alten manche Idee die, nachdem sie
Jahrhunderte lang vergessen oder wenig beachtet worden ist, erst in neuerer
Zeit ihre gebührende Verwerthung fand. Das gilt von den meisten Zweigen
des menschlichen Wissens und Könnens, aber vielleicht in hervorragenderem
Maasse von der Antisepsis, wie es Dr. H. Grasset ^) kürzlich gezeig^t hat.
Es konnte auch nicht anders sein. Denn, während im Mittelalter und
sogar bis vor kurzer Zeit, die Bäder als sündhaft angesehen und kirchlich
beinahe verboten waren, und überall Schmutz herrschte, so wissen wir
doch, dass die Griechen und Römer den hohen Werth der körperlichen
Reinlichkeit erkannt hatten, und bewunderungswürdigen Einrichtungen
getroffen hatten um jedem, sogar dem Acrmsten, den Genuss der Bäder
zu ermöglichen. Damit ging Hand in Hand eine Kenntniss des günstigen
F]influsses der Reinlichkeit auf den Verlauf der Wunden. Andererseits
sohen wir die Aegypter, durch religiösen Anschauungen getrieben, ihre
Todten einbalsamiren. Sie wurden so zu manchen Kenntnisse geführt, die
sie auch in der Chirurgie verwenden könnten. Sie gebrauchten verschie-
dene Salben, Waschungen mit aromatischem Wein, mit Wasser oder mit
pflanzlichen Decoctioncn.
Zur Zeit Hippokrate's kamen besonders die gekochten aromatischen Oelo
in Gebrauch; der hohe antiseptische Wei-th dieser Substanzen ist erst in
neuerer Zeit wieder erkannt worden. Er selbst empfiehlt die Wunden gut
zu bedecken um sie vor den in der Luft enthaltenen Miasmen zu be-
schützen. Dieser Schutz wurde hauptsächlich durch Einreibungen mit
fetten Körpern bewirkt. Alaun und andere Sulfate dienten zum Auffrischen
der bösartigen V/unden.
Die Alexandriner, die uns leider nur unvollständig bekannt sind, unter-
^) I{. Grnaset. Vieux-neuf chinirgical. L'Antisepsie et les Anriens. Paris, ' Kureau de la
Kevue Médicale, 1900, df>, 22 Seiten.
530
nahmffn M'hr schwere Operationen, nämlich Laparotomie. Ihre Erfolge
wären ohne peinliche Reinlichkeit ganz unmöglich gewesen. Bei CeL>ius
und Galen sehen wir einen ganz rationellen Gebrauch des Wasser?, des
Glüheiuen«, der aromatischen Salben, des Weines und des Essigs. Das
Gleiche gilt von den Arabern; aber man merkt bei ihnen einen sehr
schnellen Verfall der Chirurgie soda.ss die europäischen Aerzte des Mittel-
alter«, welche alle ihre Kenntnisse den Arabern entlehnt haben wenig
Gutes aufzuweisen haben.
Erst im XIV. Jahrhundert werden die Chirurgen wieder kühner; aber
der Glauben an die von den Alcheraisten erfundenen Wundermittel wirkt
noch hemmend auf die Fortschritte der Wissenschaft. Im XV. Jahrhundert
wird die Chirurgie mit grossem Erfolg betrieben ; der Alkohol kommt nun
als antiseptischos Mittel in Gebrauch. Die Schusswunden werden als Ver-
brennungen betrachtet und mit kochenden Oel behandelt. Das XVI. Jahr-
hundert ist für die Chirurgie eine Periode des grossen Fortschrittes
besonders in Italien mit Vesal, Eustachi, Fallope, Colombo, Ingrassia,
Aranzi, Varoli, Aquapendente. Ferri behandelt die bösartigen Wunden mit
caustischen Mitteln. Biondo empfiehlt den Gebrauch des kalten Wassers.
Obwohl Paré eher eiterungerregende als echte antiseptische Mittel anwendet
so hat er doch schöne Erfolge; er versucht Campher gegen atonische
und toxische Wunden. Paracelsus empfiehlt den häufigen Wechsel des
Vorbandes und grosso Reinlichkeit. Bis wie weit man in letzterer Hinsicht
gekommen war geht daraus hervor dass der Geburtshelfer J. Guillemeau
es wagte, in Fällen von Blutungen oder von Eklampsie, das Collum mit
der Hand schnell zu erweitern um den Fœtus herauszuholen.
Das XVII. Jahrhundert ist eine neue Periode des Verfalls der chirur-
gischen Kunst. Doch sehen wir an der Kühnheit und an den Erfolgen
gewisser Chirurgen, dass dor Sinn für Reinlichkeit nicht ganz verloren
gegangen war. Im XVIII. Jahrhundert werden grosse Fortschritte gemacht,
sowohl in Bezug auf die Methoden der Beobachtung wie auch hinsichtlich
dor Goschicklichkeit in den Operationen und der Erfindung von neuem
Verbandmaterial hauptsächlich auf chemischen Wege. Terpentin und China-
pulvor worden gegen Brand angewandt; das Glühoisen und die caustischc
Potascho werden auch empfohlen.
Das Wort Antiaepsk würde in der zweiten Hälfte des XVIII. Jahr-
hunderts erfunden, und kam bald in allgemeinen Gebrauch. Die innere
Antisepsis wurde zuerst mehr getrieben als die äussere; China, Adstrin-
gontra und Säuron wurden gogeu verschiedene innere Krankheiten ange-
wandt. Gegen Endo des Jahrhundorts wurden Massnahmen getroffen zur
Desinfektion der Luft und zur Verhütung der Seuchen. Mit den Fort-
schritten der Chemie wurden, besonders im XIX. Jahrhundert eine
unendliche Reihe neuer Substanzen untersucht. Aber die meisten Aerzto
waren doch bis zur letzten Zeit in ihrem Gebrauch etwas zurückhaltend ;
denn die neu erfundenen Mittel sind gefährlich und haben oft Unheil
gestiftet. Darum schon wir jetzt die Asepsis und die hygienischen Mass-
regoln, nämlich das Vorhandensein von genügendem Licht, feinem Wasser
und guter Luft mehr Erfolge aufweisen als dio noch vor einem Jahrzehnt
allein herrschenden antisoptischon Methoden.
Dr. L. Laloy.
537
D r, y\ . Wcgsc* b e i d or vc ro tf e n 1 1 i t li t u n I o r tî i ohi* ( n T i U' 1 1 n d er AM feit* hchen
Wonht^ Ö. August 1900. einen im NacliliiisS se in en Vatt*rs gefujidonLm
lirief, deii d**rs<dbe an die [Tnlioiiser iiit*ditrinisubr Vereinigung^ dor kllui-
sehrn AssistcnU*ii vön Paris aus rîebtnt^ wo pî 184*J mit KWtù Freundtm
t*iiie Stud 10 nr** ist' nnurhto. Als Dtïktur kininR' er dÎP danmliKt^Ji mt*diinni-
Sübiin Verb alt» issf^ fijoinni stud ïH' ru lïas System dm* ('oncinuT* berrs^idite
sebon wio jeb.t »Ifb gbiubo, sfttjt rr, wir wîîrdon eino solche* Verlki^süng
besser vertragen, w üb rend drr von Iliius aus uberflÜf^iliiUe, leitbtmujiige
und eitle B^nuizose durcb sie noeb tnelir dubin gebnu-bt wird, m\% aller
Mrnstf'n und rubigen Forsebutig 7X\ enibalten uiul nleli njit einer gewiîj^en
l'oiiL'imrsroutine und die Menge und si^ine Ri(*iit*'r idendenden neuen
Kïildei'knngen /xi begnïlgen/' Aucb die S]>e>îiali!^irnng Miltoie dunmb üidnin
Llnbeiir »Hier strebt Jeder nur dannudi^ durcb Entdeckunj? neuer Thftl-
s=üeben, durub Aufliiidung neuer SymptonH.% dur«:b ^^ründiin^^ ni'iier In-
striiniente, dureb idu vtiu allen Andern und oft von idlf^r gesujiilen Vernunlt
idjv%'eii'.bendes Tmitenient und vor Allem dun b gnniîliLbes lj>*nnriien frtlbeier
Leistungen von sieh reden zu niaeben und st'in liebes [eb in daBgebörige
Liebt zu sübsen, Nicbt bloss der oinzelnstett Hranebe der Wissen sebatl
ntàcb, sondern aueb iu der Diagnostik und Tberupie dieses Tbeile^^ ein
»bomnie special" zu sein, das ist das böubstx^ Ziel, was im Allgemeinen
der Franzose erstrebt. Darum suebt er ^ieb bei Zeiten eine ^Spt-eialit^j**
aus und strebt nur darnacb, sieb in dieser wieder dureb etwas Neues
bervormtbun/*
Trotzdem erkennt Verfasser das Verdienst der Prolessmvn «nd Kliniker,
web'bn bd^iere für einen ganz, geringen Gebalt ibre besäten Morgeiiiitundeti
dem Hpitid widmen. i^Man lidrt terner hier niebt langweilige, allzu
syst^imiutisebe und abgelesene, sondern meist frisebe, blühende, freie Vor-
träge. Und à-à\w\ sind diese Leute im Allgemeinen von einem Fleisao, der
seines tlleieben sindit/*
Es berrsebte damals der Kampf zwischen Anbîlngern und (tegnern des
AderlasseSj sod;iss man in ein und demselben Spital Magendie sebeu
konnte, der unter keinen UmstHnden zur Ader Hess» und Cbomel, welcher
keine Pneumonie und keinen Typhus unter 3 bi^ 5 Aderlassen bebandelte.
8olehe WidersprÜehe beobachtet mun in der ganzen Üesebiebte der Mediein;
sie rubren nur daher, dass jeder für eine gewisse llebandlungsart eiuge*
nom men ist und niebt weiss in jeder Methode das Üeste berauszusueben.
Ks scheint übrigens da*^s die einfaehen praktiseben Aerzte mehr frei von
Vorurtheilen sind als die in bestündigen Kampfe lebenden Vertreter der
o di z iel le n W i sse n s çbaft .
Nach unser m Verfasser betrieb Pion*y wirklichen Charlatanismus mit
der VOÎI ihm ver\*ollkonimneten Perkussion, und mit dem Chinin» welches
n.ieh ihm einen äugen blick titdien Eiutluss auf die Verkleinerung der Milz
und die X'ertreilning des Fiebers hüben si>]lte. Dagegen e^aminirten liostati
und Andral die Kinnken mit Itube und Ernst, sie behandelten sie auch
ini'nscblieh, was nicbt bei alïen SpitalUrzt-en der Fall war. Unter den
L'birurgeu scheint Jobert de Lamballe auf die Reisenden am meisten
Eindruck gemacht zu haben, Ph. J. Houx reprîtsentirte die alte t?cbule;
es w^ar ihm jede alte Methode, jede tilte llinde^ jedes alte Instrument
beilig. Bei J, Ga^rin uud bei Lisifranc herrscbfe der krasHesie Cbrnda-
538
tanismus. Die Verdienste Civiale's und Ricord's als geschickte» Chirurgen
und ausgezeichnete Beobachter werden von unserra Verfasser wohl erkannt.
Aus dem von Dr. Wegweiser entworfenen lebhaften Bilde der medicini-
schen Welt in Paris, das wir nur resumiren könnten, erhellt, dass gegen
Mitte des Jahrhunderts dieselben Bedingungen walteten wie jetzt. Diese
Mischung des Guten und Schlechten, der grössten Selbstaufopferung und
der übertriebensten Prahlerei, des uneigennützigen wissenschaftlichen Eifers,
mit dem rohesten Charlatîinismus scheint dem Aerztestand angeboren zu
sein. Dieselben Fehler und Tugenden werden in allen Zeiten und in allen
Ländern beobachtet. Ihre Mischung ist ein charakteristisches Merkmal der
Psychologie des Arztes.
Dr. L. Laloy.
Tlie Journal of Tropical Medicme,
Die August-Nummer, die erste des dritten Jahrgangs, bringt den Schluss
von FUippo Jiho^s Arbeit über Lagerfieber, Die von den Amerikanern wäh-
rend des Krieges mit Spanien in den Vereinigten Staaten und auf Cuba
beobachteten Fälle, auch die von kurzer Dauer, haben sich gleichfalls als
Typhus erwiesen. Bei dem sogenannten Typho-Malaria-Fieber handelt es
sich um eine einfache Coexistenz oder Complication von Typhus und Malaria,
durch welche nicht eine neue Krankheit entsteht. Meist haben die Kranken
an Malaria gelitten, bevor der Typhus in Erscheinung tritt. Während der
aktiven Periode des letzteren tritt die Malaria-Infection zurück, um erst
später wieder sich zu zeigen. Das Typho-Malaria-Fieber ist in gemäs-
sigten Klimaten selten, in heissen etwas häufiger. Nach Park'^ Beobach-
tungen machte dasselbe 1,5, nach denen Thomson's etwa 8 % der in Cuba
entstandenen Fieber aus. Im Anschluss hieran theilt Verfasser einen in
Piedmont beobachteten Fall mit, der sich durch seine lange Dauer
(7 Monate) auszeichnete. Zur Diagnose der den heissen Klimaten eigen-
thümlichen Fieber empfiehlt er die Untersuchung des Blutes auf Malaria-
Parasiten, die Diazo- Reaction des Urins, die Serum reaction mit dem
Mikrococcus melitensis, dem Typhusbacillus und dem Bacterium coli (isolirt
aus Faeces, Urin und Exanthem der Kranken), das typhus-ähnliche Er-
krankungen erzeugen kann, sowie die Darstellung des Typhusbacillus aus
den Faeces.
Henry Straclian macht weitere Mittheilungeii aus Lagos, Westafriku, In
der ersten berichtet er, dass doi-t überall, wo Malaria herrscht, auch
Anopheles, in malaria-freien Gegenden dagegen nur Culex angetroffen wird.
In Blumenvasen fand er beide Mosquitoai-ten. In der zweiten Mittheilung,
die von Ankylostomiasis handelt, weist er darauf hin, dass er diese Krank-
heit 1883 in Westindien entdeckt hat.
A, B, Duhrey liefert einen Beitrag zur Frage von der Framhoesie und der
Syphilis. Er ist der Ansicht, dass beide Krankheiten nichts mit einander
zu thun haben. Sie können aber mit einander verwechselt, namentlich die
papuläre Form der ersteren leicht für Syphilis gehalten werden. Verfasser
führt die Framboesie auf den übermässigen Genuss der Mangofrucht
zurück. Auf den Grenadinen, wo es sehr wenig Mangobäume giebt, ist
die Framboesie praktisch fast unbekannt, während auf den andern west-
indischen Inseln beide häufig sind. Das beste Mittel gegen die Framboesie
ist nach Duprey's Erfahrung der Arsenik.
539
JA T. VtîfT filîirt ill srsnen M itfht'îlnnffm aus Sfkltßihi fort. Soit Rf^iiioiii
letzten Briefi» (s. !!, G. S. 487) Imt siuli dort der GeE^^niulhtnlöKutilÄiKl miU^'
den Tropiwn gebosgt?rt* Die bis )^t'/X voilîpgptiden, allerdings nur als»
iiilpnmistische an/.uftehenden Statistiken sprecUen etwas sîn Gunsten der
Suhutïirapfungen gegen Typhus ; von den Geimpften starben 8^2, von den
Nichlgeinipften 10,9 %. Verfnsser teilt weiter einen Full Tun Gïtngrfkn
beider Beine nticb Tyhus und 2 Faille von Leberabscess nneh DjseßU*rie
mit. Der eine *1er letzteren war durch die ^osse Zubl der Abscesse
(wenigstens 50j, welube sieb in der Leber fanden^ simie den frllbiîeitigen
Eintritt der Hepatitis — der Kranke war erst 4 Wot'ben vor seiner Auf-
uabme an Dysenterie erkrankt und starlî lO Tage nacb derselben — aus-
gi?3r.eichnet*
Intnnff /», lAfmt erklîtrt den von Bmnt'f in der April-Nummer (s. H, 5,
S. 25ti) beschriebenen eifimit/mmMtm ^natttml iL*^ Haarr.^ ftîr WeichseÎKopf,
Dann folgt ein kurzer Bericht Über deti Ausbruch von Cirtérospmiti-
Mrmnfjitiê tmf ehtvm KmfijnmUnseJiifft! auf der Fahrt von Calcutta naeh
Georgetown. Auf demselben kamen hei Hindus 4 FiiUe vor, welche siLmnit*
lieh tödlich verliefen. Die Aetiologie derselben blieb unaufgeklilrL
Jarnos Cmn bildet einen Fall vom rmta bei einer Karibenfrau aus
Britisch-Honduras, wo drts Laiden bei etwa 60 % der erwachsenen Karibik
beobachtet wird, ab.
Im Anschlüsse hieran theilt ih*mrnr Brvtene mit, dass die Krankheit
auch an der Goldküste vorkommt,
Mm C. Graham bringt, eine (nicht sehr gelungene) Ahbildmig eines
FaJIch von Gaamltiu otief Amtthfe ffjro^e Ntmj hei einer Malayin aus
Sumatra.
Den Sehluss der Originalartwiten bildet die Fortsetzung von Gifurffe if,
M NftftHll'B historisch-kritischer Studie fift^'r d(> IMit^ ift*hht <ii> Mmtptihi»
hei div Vei*lfmhtmf d*r Maiaria êjtieicn,
SctTErais.
liesntrectmttêtë umi i^invertif^ CmtJuim in tlip »ixt^^enth century*
Two brothers of Swiss extraction studied medicine at the University
of Montpellier and each left a diary containing mzm interesting anecdotes
of university customs. The older of the two Felix PliUtev went to Mont-
pellier in 1552 and lived with the chemist Cathalan in exchange for bis
son. This sort of exchange was common at the time in every grade of
society, Felix chose Dr, Saporta for his godfather (pro patre) for, he
observes, **it is customary for every student to choose one in whom he
may confide/' This done he was examined by Dr* Honoré Castellan and
afterwards *'set to work with zeal, going to two or three lectures in the
morning and as many more in the afternoon/* He matriculated on 4tb.
November 1552 and on the 14th began to dissect the body of a boy who
had died of an abscess in the chest. The lung was attached by means
of ligaments which had to be torn through in order to remove it, Dr,
Guichard presided ut the anatomy class and a barber operated. In addition
to the students many other persons belonging to the nobility and gentry
were i>resent and even young ladies looked on although the body was
that of a man* Monks too assisted at the operation. The dissections^
however* were rare and were not always anthropotomies, for one day
540
Rondelet dissected a monkey: the liver and spleen were covered with
pustules which were full of water, and burst directly they were touched.
Those on the liver were reddish, except in the region of the gall-bladder,
where they had a yellowish colour. The animal, I suppose, died of
hydrophobia." Several days afterwards there was another anatomical
class, **this time the subject was a magnificent courtisane who died iu
child-birth, and the uterus was still much swollen, for delivery had only
taken place a short time previously.
Besides my lectures and ordinary studies I worked in our pharmacy
at the preparation of remedies, and this knowledge proved vei-)' useful
to me later on. I went in for collecting plants, but my favourite subject
was anatomy. Not only did I never fail to be present at all the dissec-
tions of man and beast made at the college, but I always assisted at the
post-mortem examinations which were done secretly on dead bodies and
J even took to handling the scalpel myself in spite of the repugnance I
felt at first. I ran Fome risk too, in company with several other Freuch
students, in order to obtain subjects.
A "baccalaureus medicinae" called Galloxus, married to a lady of
Montpellier, who was pretty well-to-do used to lend us his house. He
persuaded me and several other students to make nocturnal expeditions
to the outskirts of the town to dig up freshly buried bodies in the cloister
cemetery, and we brought them to his house to dissect them. Indivi-
duals were posted by us to warn us of any burials, and at night they
used to lead us tx) the graves. The first excursion of this kind was on
December 11th, 1554, after dark. Gallotus led the way to the convent
of the Augustins, which was just outside the town, when we were met
by a monk known as Brother Bernard, a burly fellow who had disguised
himself in order to lend us a helping hand.
We arrived at the convent, where we remained drinking, taking care
not to make the least noise, until midnight. Then in dead silence, and
sword in hand we wended our way to the cemetery of Saint Denis, where
we unearthed the body with our hands. This was quite an easy matter,
as the earth had not yet been rammed down, the burial having taken
place that very day. When it was uncovered we pulled it out by means
of ropes, wrapped it up carefully in sackcloth, carrying it across two
sticks to the gates of the town. This would be about three o'clock iu
the morning. We next put the body in a dark spot while we knocked
at the gate, which had to be opened for people entering or leaving the
town after nightfall. The old porter opened it to us in his night-shirt.
We begged of him to give us something to drink under pretext that we
were dying of thirst, and while he was gone to fetch some wine, three
of our number hastened through with the body, which was thereupon
conveyed without any further delay straight to Gallotus house, which
was not very far off. The old porter never had the slightest suspicion
of what was going on, and having drunk the wine, we rejoined our friends.
On unsewing the shroud we found the body of a woman whose legs were
deformed from birth, the feet being turned inwards. Wo performed the
autopsy, and discovered among other curious things, cei'tain veins, the
vasa spermatica, which were by no means ugly, but were twisted like the
legs, and were directed towards the fundament.
541
Encouraged by onr sueecsfi» we undertook anoflier night journej five
days later, notice baying been given us that a student and a cbitd had
been buried in the cemetery of St. Denis. When it was quitü dark we
made for the same monastery , weli armed because the mouks^ haviüg
discovered that the body of a woman had been stolen» had threatened to
givo us Ä'' mauvais quart d'heure" if they got the chance. The bodies
were unearthed, wrapped in sackcloth» and carried on two sticks to the
gate as befon% but this time we did not deem it prudent to wake up the
porter, so one of the party crawled through a hole which we found in
the gat-e, the service being pretty badly done, and the bodies were
squeeKed through, we ourüelves being pulled through on our backs» The
stutleat wa= known to US| and on opening his body marked changes were
found, the lungs were deeomposed and stank most horribly , in spite of
the vinegar we threw over them, and in them were found small stones*
The child was a boy, and of him we made a skeleton. After Ibis f^vent
the monks kept a strict guard over their cemetery, and when they spied
a student they received him with their crûs s bows/* These night expedi-
tions umst, no doubt, have had a wearing etfect on Platteres boots; anyhow,
he ttdls us some where tbat he struck a bargain with a lame cobbler
called Vulciin, who» for three francs a year supplied him with new shoes
every Sunday, taking back the old ones*
There were a great many lectures but they were not all attended equally
welL S<jmetimes the defective attendance was due to lack of will on the
part of the students for Platter says : **We occasionally had our lunck
instead of going to B*.*hroiiius lectures, for he was a very old man and
suii'ered from ineontinenee of urine. **Moro usually it was the fault of
the professor who ^^^tl'Iä rnuitted to lecture and spent bis time running
at^er patients. This iiImlm- at last became so crying that the studcntë
raised a protest* *'We asüeuibled armed in front of the college and thence
proceeded to the Farliamont bouse. Here, a spokesnian appointed by us
complained of the professor's negligence and insisted on our ancient right
of having two inspectors with the power hj suspend the stipends of such
professors as failed in their duty. This was granted/*
Half a century later, Thomiu? Flatter, our Felix's brother, writes : "The
University now possesses innumerable privileges, of wbich the foregoing
iä certainly not the least in respect of import-ance. When the profeusor
went to obtain his salary of 200 French crowns at the end of each year,
this being paid out of the royal exchequer, he must be accompanied by
several students, including one at least of their four counsellors t-o testify
that he has given his lectures regularly and carefully. Moreover, the
profpssor is obïîged to adapt the length of any lecture to the wiehes of
the students. As soon as they have had enough of it they make a noise
with their feot and hands, and if the lecturer doets not forthwith give in,
the niw f^oon becomes such that it is qnîta impossible for him to go on
with his lecLuring,"
Ï7*c Mitîieai PiÉSg j^ Ckcular 4 Juli 1900, p, 6, D' A. P,
Scariuîimi in Irnliu by A. Ca DU Y and J- N. CooK. Imlian Afedival
Oazeih% August 1899.
Two cases of scarlatina with a bacteriological examiaatioa in one of
190O* 88
542
them, and a valuable resume of the literature of the disease in India,
are given in this paper. The cases both occuned in a Female Orphan
Asylum in Calcutta, one in 1894 and the other in 1899, and in both a
typical rash, with throat symptoms, albumin in the urine and well marked
desquamation were observed together with the usual temperature
chart. The children were of European parentage, but no connection with
any other case, or any communication by letter or otherwise with any-
possible scource of infection in either England or India could be traced.
The ages of the patients were 6 and 13 years respectively. Cultures
were made from the throat and desquamating skin of the last case when
convalescing, and some cocci were cultivated from both, which when
injected in to the saphenous vein of two calves produced fever without
any local reaction while a skin eruption occurred markedly in one and
to a slight extent in the other, and similar cocci were cultivated from
the eruption in the first. The cocci were larger than those obtained from
ordinary septic cases, and are said to answer to the description of the
organisms isolated by Klein and Power in the so-called Hendon disease,
and are hence considered by the authors to confirm the diagnosis of
scarlatina, although they admit that the experiments were too few to be
conclusive. At the time of the first case some cows on the premises
were found to be suffering from an eruption, but attempts to isolate a
coccus from them was not successful. No eruption was found on the
cows of the institution at the time of the second case, but it is suggested
that the infection may have lingered on from the animals with skin affection
at the time of the first case, as no other cause could be found.
It has been known for a long time that occasional imported cases of
scarlatina occur in India, which may infect a few other European children,
but rapidly dies out, especially in the hot weather. Similarly cases now
and then appear in hill stations, the infection being usually traced to
imported ones or to infection through parcels from Europe. An inquiry
among the medical men of Calcutta in 1871 brought out these points,
but no evidence was obtained that the disease was indigenous or ever
occurred in the natives of India. Since that time cases have not unfre-
quently been reported as resulting from imported infection among Europeans,
and as occurring among them in hill stations. In addition to these a few
cases have been described as occurring under circumstances in which no
such source of infection could be traced, some of which were in Eurasian
or native patients. Thus Dr. Basu has described an outbreak in Calcutta
which attacked three native families in 1886, two deaths resulting from
it, and in 1888 he saw 9 cases with one death in which the typical symptoms
were observed and in one of which the diagnosis was confirmed by Dr.
McLood. Nevertheless, the disease is certainly very rare in India, for Dr.
Joubert in over 20 years practice mostly in CaleaUa, has never seen an
undoubted case, moreover, it is possible to confuse it^with dengue, but
still there now seems to be good evidence as to its occasional sporadic occur-
rence, chiefly in the cold weather, although one of the present cases
was seen in the hot season.
LiEONARD Rogers.
543
An t'j'amîmttiou nf 400 slidf'ê of uî^hf Idoud jW jUtwhtl î'tnhn/<t.ty hj
Cftpt. S. p. Ja MKS, L M, S- iDdiau Med i cal öiaetto, Mureb
I90ü, p, 83.
These observfltions were made with a view to detcmnining Uiiî prcva-
Icnce and geügrajjhical distribotiou of the filnria süngniois homîuis in
Trnvaiicore in the South West of India ; whether any other form of filaria
was pressent, and the relationship of the disease to elephantiasis. With
regard to the first point it was found that the parasite was most com ro only
n;et with in a low Jying traut of country with a succession of lakes and
ebtimrit'S parallel with the coast» The ni in fall there was heavy, the mean
temperature high, while mosquitos abound. In difTerent places in this
area from 8 to 44 per cent of people who where not suffering from
elephantiasis were found to harbour the fil aria sanguinis hominis. On
tho other hand, although day s Ï id es were also examined, in no case was
the Klaria diurna or hlariii perstans met with, so that these latter do not
appear to bo present m this part of India. ObservatioTis were also made
on 52 persons in a place in the hiü ubovo in side the low eoast truet,
hut in none of them was the filaria found, so that the disease appears to be
limited to the swampy area, Further 73 cases of elephantiasis wore examined
in three places in which the percentage of persons unaffected by this disease
in which filaria hîid been found was 44, 2S and 9 per cent respectively,
with the result that only 4, 11 and 4 per cent of the affected persons
were found t.o harbour the par filaria in their blood. It ui>pears from
this that in any given place persons suffering from elephantiasis much
less frequently îmvp tilnxia in their blood than do persons who are healthy
or are suffering from other diseases. This fact points to soïne connection
between the two* and agrees very well with the theory which attributifs
clephuntiusis to the blocking up of the lymphatics by lilaria ami their
eggs» which at the same time that it obstructs the lymph fïoWj will cut
off the fiburia from the geneml circulation. As, moreover, elephanüajiis
occurs particularly in low lying swampy areas, w*hero malaria is also
very prevalent, the author suggests that this latter disease may predis-
pose to the rormer in some way that he does not attempt to explain.
Infiamat^ry changes net up by tbc jMirent worm would appear to be a
more likely cause of the diseuso^ and such an explanation would fit in
wilh the fact brought out in this paper that the percentjige of eases of
eb'jihantiasis in a place is roughly proportionate to the percenfjige of the
unaffected populatioQ who harbour the filaria in their blood,
Leonaku Rogers,
Enh'rk fmr m natives of Ifuliu by Major A. Buchanan^ L U. B*
Indian Medical Ga?.otte, Nov, and Dec. 1899 and Fob. 1900,
Enteric fever is so much more rare among natives of India than it is
among Europeans residing in this country that many have even doubted
its oiti'uirence in natives, so that although it is now certainly known that
natives do sometimes suffer from the disease» still the positive evidence
produced in this paper is of interest. Since 1894 the author of the paper
has î^een 25 casus among native prisoners in the Nagpar jail in the Central
proviaceSt nine of which have been verified by post morte mn, although
no bactoriological [nvestigation has been made* In this paper the symptoms
544
of five cases arc analysed, and notes of two other fatal ones with post
mortem examinations are given. The ages of the patients varied from
18 to 30, and the disease began with a gradual rise of temperature.
Purred tongue, tenderness and gurgling in the abdomen, slight abdominal
distension, slight diarrhoea with yellow stools, typical enteric temperature
charts, one of which shows a well marked relapse, dicrotic pulse, succes-
sive crops of spots disappearing in a few days, were noted in three of
the cases, leaving a blackish stain, and not very easy to detect in the dark
skinned native; frontal headache, delirium, and thirst were all noted in
this series of cases. The disease appears to have been caused by the water
supply, this being the only factor common to all the cases. In the last
two fatal cases similar symptoms were noted, while ulcers having the
usual characteristics of those met with in enteric were found in the lower
end of the ileum, perforation having taken place in one of them.
In connection with these cases is of interest to note that none of the
patients had eaten meat, for it is well known that the meat eating Gurkha
soldiers not unfrequently suffer from enteric, a considerable number of
cases having occurred in one of these regiments last cold weather when
it was being transferred through the plains of India from one hill station
to another, so that it seems to be probably that the greater susceptibility
of the Gurkha is due not to his eating meat, but to his living in the
hills, whore he has not the same opportunities of acquiring immunity
which residents in the plains have owing to their being constantly exposed
to the disease. In support of this view it may be mentioned that during
their first year of residence in India 20 per thousand of British soldiers
die of enteric fever, while during their second year the rate is 9, decreasing
after the fifth year to 3.7 per thousand, showing a rapid acquirement of
a relative degree of immunity. The marked immunity of natives is
thought by some to bo due to a large percentage of thojn suffering from
the disease during childhood, when the disease is less fatal, and so ac-
quiring immunity, but although this is not unlikely, yet I know of no
positive evidence for or against it, and it still remains to be proved.
Leonard Rogers.
Felktn, R. W. How to make a good Mosquito net. Journ. of tropic.
Medicine, 1900, May.
The top, seven feet by three, is calico, the sides mosquito netting ;
another piece of calico of the size of the top-piece at the bottom; it is
sewn except for about three feet on one side which is loft open as an
entrance. A border of broad tape, filled with no. 2 shot was served along
the netting at the aperture. A few mosquitos are sure to be found within ;
a boy holds a light at one corner of the curtain, to which the insects fly.
Pergens.
Felkin, R. W. Ciistor-oil Plant as a preventive of Malaria. Journ.
of tropic. Medicine, 1900, May.
Felkin and Emin Pasha state that castor-oil plants about a house and
especially at the doors are a protection against mosquitos and malaria.
Pergens.
545
Hosiî* Cm. CiVfêi' tif èeri'èerL Iiidiun Lancf^t, 1900, An^- L
Mn Hosc was shiick down with beri-borit when traveling îa n tlanip
jiinglû aiid living largely upon mouldy rice. He found thüt, iift^r lieing
Wpt in bags for a eonsidoi-ubl© time in a damp ttUmate» rice developed
fungoid grawth. This fungus introduced with the mouldy rict% deyek^iwd
somo of the characteristic foaturos of hori-beri*
Pevoems.
MaüIavi Aanta WhhU N^nte rm the Pimjm in India äurirtf/ tJte t^eupi
of thtf emjteror Attrtmf^seL Indian Lancet» 11>00, p* 89.
Dr* {h'iermtt in two notes on Tuki-Das and tlie Plague in Benares
(Proe. Asiiit. Soc. of Bengal t 1900, march and may) snys that the Plügiie,
wbich niged in India in the reign of Jühangir, caused probably the death
of Tulsi-Daw, the poet of the Ramayana. In a supplenaentary rii>te tc) the
marc h-pii per />r. Bùteh adds that the Plague broke out in Maxuh 161 ti
A-D. and lasted eight years.
In 1688 — 89 during the reign of Anrangzeh another outbreak oeetirred;
it is mentioned in the Mit'oeir-i-'AUtm^^ri; it broke out at Bijapurj the
patients died generally in one or two days, sometimes in three. The
Dgoismus reached so high a degree» that none would care for the other;
the C17 of mifn, naf&i (myself, myself) was heard everywhere. The number
of the dead was estimated to he about 100,000, The eyes^ tongue, ears
of those whose head or brain was affected^ became motionless.
GhaKin-d'Din Khan Bahadur Firu/. Jang recovered of the Plague, but
loBt the eyesight, I Bib, Tnd. Ed, t 11, p* 875). The Plague lasted for
fwo months» Leisured antiquariuns should find out, if there were other
outbreaks of the Plague in India in pre-BriÜBh times»
P£H0MNS.
The fame of Goethe, the great age to whleh he lived, and his repu-
tation aa a model t>f physical as well as mental manhood give a special
interest to Dr. Bode'^ article on **Goethe*s Hygiene'^ in the Iftffjmiiêafw
Humiëchua^ no. 15, Though justly considered one of fortune's greatest
favourites, Goethe owed physieally less t4> nature than is generally sup-
posed, **He suffered much in lungs, he art and kidneys^ his digeitivo
organs troubled bim greatly ^ gout gave him biid hours, besides which
eaine external evils or ulcerations on cheeks, eyes, feet &c/' He had
serious haemoptysis in his 18th year, and was '*given up" several timesj
1707, 1768, 1817, IB23, In 1788, Si^hiUer found him looking much older
than his years» His sensitiveness was sometimes a burden t<* him. He
loved warmth and light and hated the winter. He was upset by some
decayed apples in Se bill er' S desk, which did not affect the weaker poet*
Neither tea nor coffee agreed with him, and his temperament varied with
the barometer*
All these disadvantages, however, were outweighed by an excellent
appetite and power of sleeping, and a deliberate care for his health» the
absence of which he 1 darned in ^^chiUer» He thought much of the power
of will in warding off lofection and intiintaining strength, and vigour» and
he used it to convert, his naturally passionate and excitable temperament
546
into the Olympian serenity which characterised his hi ter years. Equally
important was his love of fresh air and exercise. He introduced river
bathing at Weimar, and converted the local physicians to his views.
Walking and riding were his favourite exercices and he was among the
first to practise mountaineering as a sport. His teeth were perfect to his
83rd year, and he could boast that he had never suffered from tooth or
headache. He was fond of fruit and drank wine to the extent of a bottle,
or a bottle and a half, daily. Tobacco he abominated. With regard to
medicine, he held the curious view that, though physicians might maintain
or restore health, they could not prolong life. **We live so long as God
has ordained, but it is a great difference whether we live like poor dogs,
or are well and vigorous and here a clever physician can do much." Of
his own medical adviser, he said in 1827. '*That I am still so well is
owing to Vogel", and a year later, "Vogel is a born doctor and one of
the most genial of men" ; while the latter said of the poet. "Goethe had
a singularly high opinion of genuine disciples of the healing art, and was
a grateful and compliant patient.".
E. T. W.
CIRCULUS THERAPIiE.
Cf/noglo88um redivivum.
Prof. Isaconas of Cithens and M. Poulopoulos of Calamata had the good
fortune to find in a manuscript belonging to the monks of Mount Athos
dating from 1600, the first indication of the use of the powdered root of
ct/noglosstim officinale in the treatment of various ulcers benign or malig-
nant. Since thence (about 20 months) they have tested it in such cases
with very remarkable results. They repoii: in detail with illustrative
photographs five cases of epithelioma of the face completely cured within
4 — 8 months. Similar success was attained in chronic ulcerations of the
corpus and cervix uteti, while by giving 1 to 2 gr. of the powder daily
internally, M. Poulopoulos cured 7 cases of gastric ulcer and obtained
marked amelioration in several cases of cancer of the stomach. They
used a powder made from the whole plant, whereas the pulvis cynoglossi \vhich
is still employed in sedative mixtures in some continental pharmacopoeias
is made only from the outside of the root.
The Pa, Cynoglossiie was one of the commonest mediaeval opiates, and
with regard to its external use we read in the English Herbal of 1586.
"The root of Dogstonguo is very good to heal wounds and it is with good
success laid to the disease called the wildfire when it is pounded with
barley meal. The water or wine wherein it hath been boiled cureth
wounds and hot inflammations, and it is excellent against the boils and
quevances of the mouth. For the same purpose they make an ointment
as followeth. First they boil the juice thereof with honey of roses, then, when
it is well boiled, they mix turpentine with it, stirring it hard, untill all
be well incorporate together, then they apply it to wounds."
Archives Orientales de Médecine et de Chirurgie, No. 7. E. T. W.
547
? A R î É T É,
Tfm Effixi af Frtethm tt/mn the Phymtmi arid Pn^c/ioio^k-al Dtvehp-
mi*fit of Ûif Naqm,
Doctor -L Adiiisson Hodges?, of Bii-binoad, Virginia, deals witb this
suljjpet ill tbe ** VirtjimH AMif*ai S**mi^\fimthltf\ Tlie liberation of the
So!itlit*rn Slave was a war measure of Lincoln's, und very unfortunately
for tlio negro caused his libération at the worst time and in the worst
mtiniit*r for his social and moral welfare. The wur arrested all labour^
and the procclamation gave the slave the idea that the ÖotitberD planter
was his enemy. Tn the Federal Camps there was no weJeome f<jr the
coloured fugative, who finding no work was almost driven to thieving for
Bul^sistence and his women kind were soon debased to be military firosti-
tut»*fi. Thus from the beginning the Iil>eration of the negro from sUiverj»
wbieh should have been, and if properly carried out would have been, was
a curse to him. The guiding and restraining hand of the planter was
lost to him and he was left, the prey of bis passions.
The effect was soon seen — the negro melodies have ceased, the lo?e of '
nmsie has left his heart, Negro quarters no more ivsound to the sound
of the violin and the noise of the danee — they have Wcome the hiding
places of a sullen, discontented, dirty, tree people. Negro enjoyments are
ao longer of the purer, simpler, character, they are servile copies of the
worst vices of mos>t degraded white.
Childhood ou the old plantation was passed with the planter's children
amid tlowers and smi shine — they sought amusement in fishing trout
streams — bird nesting, huntiug: an outdoor healthy life, and finally
attained manhood healthy in mind and body. The negro recalled his boy-
hood as a pleasant ree^jUeetiou. He had learned where the choisest Howers
grew, where the fruit ripened, where the wild tbwl had their haunts, be
knew the streams and their inhabitants for miles round ïuid had his full
share of all the festivities at the plantationshouse. He was well aÖ'ecjted
to the planter — who had been his playmate — he had do ninkling
bitterness to find release in revenge.
Under such conditions insanity was very uneommou being in Î860, not
quite 169 per million; in Ï870. it rose to 307 per million; in 1880, it
reached 912 per million; and in 1890, it was 886 per million*
In the unte-bellum days what was the condition of the negro: at the
first census, A, IX, 17iJÛ, there were only 697,890 negros in the states, at
the outbreak of the great war they numbered 5,000,000, An over-driven
race would not so multiply, Physiiîally the negro in 1860 was a splendid
man, t^ill, lithe, well developed and sirong. To day ho is the viiitim of
phthisis, syphilis, rickets, and insanityr His moral condition is even worse*
He has ceased k> respect womanhood and vents his passion in violating
female children and unpri>tecîted women* The recent returns of murders
committed by negros with disfiguiring of the body and such like evi-
dences of a more than ordinary deviltry are t^o common now; and wei^e
absolutely unknown in the history of the Htates prior to 1863, In those
early days the negros of the plantation were a protection to the planter's
wife and children after the war the new generation became a menace
and a danger.
548
Knowing what good the negro is capable of developing when properly
guided by loving hands the Southern people of to day are actively en-
gaged in building institutions where the negro will be taught handicrafts,
and these institutions being built away from large cities as is the
splendid one at Newport News, Virginia, it is hoped that occupation,
fresh air, and sunlight, which he so much enjoys, and the removal from
the temptations of city life and the vile example of low whites may in
some way win him back to that happy, healthy past he enjoyed before
Lincoln's "Year of Jubilee".
George Poy.
COMMUNICATION.
Le Congrès à Aix-la-Chapelle n'a pas réuni autant de médecins que
Tannée dernière celui de Munich.
Il est évident que la situation de la ville et la proximité de Paris dont
rExposition a fait valoir les attractions en ont été cause.
Les optimistes soutiennent que 2000 visiteurs se sont rendu il Tappel
mais des personnes compétentes émettent l'opinion, que le nombre des
membres réels du Congrès n'a pas dépassé 750. A Munich ils étaient
beaucoup plus que 2000.
La section pour l'histoire et la géographie médicales bien que peu
nombreuse comme les autres s'est cependant distinguée favorablement car
elle a pu terminer son programme pour la plus grande partie, tandis que
les sections pour l'hygiène, la »Unfallheilkunde", la physiologie et autres
ont dû lever les séances après un ou 2 jours par défaut d'auditoire.
La dernière séance de notre section a eu lieu le 20 septembre.
Au désappointement des congressistes les discours de MM. Bloch, Gerster,
Lehmann e. a. (voir l'ordre du jour publié dans notre no. d'août) n'ont
pas été prononcés, ces Messieurs ayant écrit ou télégraphié qu'ils regret-
taient d'être empochés par suite d'obstacles imprévus.
Nous avons également regretté l'absence de quelques-uns de nos amis
français. Nous avions espéré les rencontrer pour qu'ils fassent la connais-
sance de leurs confrères allemands comme aussi dans l'intérêt de l'As-
sociation Internationale dont nous avons déjà entretenu nos lecteurs et
qui devra former un lien plus solide entre les historiens et géographes des
divers pays.
• L'Assemblée quoique se composant d'un nombre bien limité de
membres a décidé de prier le rédacteur du Janus d'ébaucher au plus vite
des statuts pour la Société Internationale et d'en publier le projet dans
notre périodique.
On se déclara pour des statuts dans le genre de ceux de l'Association
pour l'Anatomie qui, comme notre société, a pour but de réunir dans le
môme but les savants des divers pays. On approuva l'idée d'admettre
le Janus, dont le caractère est international, comme l'organe de la société.
Prochainement nous publierons un compte rendu succinct des discours
prononcés comme aussi un projet de statuts pour notre association.
ZUR GESCHICHTE DER PESTSEUCHE IN SIEBEN-
BÜRGEN IM JAHRE 1755—1756.
Von Du. Mkd. JULIUS VON FILER
Assistent der hygien. Institut zu Kolozsvär, (Ungarn).
Im Jahre 1737 trat in Ungarn eine grosse Pestepidemie auf,
welche beinahe sechs Jahre lang wütete. Obgleich sie in den
meisten Gegenden schon im Jahre 1741 erloschen war, kam
sie in demselben Jahre im Pester Comitat wieder zur Ausbruch und in
mehrere Ortschafte fortgeschleppt, hörte sie erst im Jahre 1743 gänz-
lich auf. ^) Zehn Jahre lang bedrohte diese furchtbare Seuche das Land
niclit. Den 2. Januar im Jahre 1753 gab aber die Statthalterei wieder
eine Verordnung aus, in welcher die an Polen grenzenden Comitate
angewiesen wurden, bei ihren Grenzen streng zu wachen, um die
Einschleppung der in Chorim — in Moldau — herschenden Pest zu
verhindern. -) Am 15. derselben Monat verordnete die Statthalterei
eine 42 tägige Contumaz in den Comitäten, die in der Nachbar-
schaft von Polen, Moldau und der türkischen Wallach ei liegen, und
ruft die Vorstünde dieser Comitate auf, ihm vom Stande der Epidemie
periodische Berichte zu erstatten, in dringender Angelegenheit auch
durch eine Extra Ordonnanz. Der im Siebenbürgen commandierende
General Wallis wurde schon am 29. December 1752 aufgefordert, die
nach Moldau und Wallachei führende Fusswege zu bewachen. '*) Nach
den eingelaufenen Meldungen breitete sich aber diese P]pidemie nicht
weiter aus, und daher wurde die C^ontumaz am 2. April, respective am
21 Mai desselben Jahres, durch die Statthalterei aufgehoben.
Im Jalire 1754 wurde die Pest aus der Stadt Seres — in Macédonien
— gemeldet, aus einem (üebiete, wo in dieser Zeit die meiste Baumwolle
gebaut wurde, und welches deshalb mit den westlichen Ländern in
regem Verkehre stand. Deshalb verordnete die Statthalterei am 18
März 1754 den Comitäten Bäes, Baranya, Arad, Ctanad, Ctougrad
und Békés, ihre Grenze strengstens zu bewachen, und vom Zustande
der Gesundheit in den ('Omitäten von Zeit zu Zeit Meldungen ein-
zuschicken. Am 20. Juni 1754 wurde der Verkehr an der Mârama-
noser Grenze gänzlich aufgehoben, denn durch die Siebenbürgen 'sehe
Commissio Sanitatis wurde den 5. Juli berichtet, dass in der Wal-
1) Feki'te. Ma«ryaro>hjig jûrvai»vos«*s nur. kônnl rövid tortèuetc. Dt^brrcain, 1874, p. 53.
"*) Liiizbauer. Codex Sanilario-iiu'dic. I lung. Biidae, 1853. Tome II, No. 385.
8) Liuzbauer. Tome II, No. 386.
1900. 89
550
lachei Pest sei und sie infolge dessen schon die Contumaz bei den
vulkauer, vöröstorouyer, tölisvarer und tömöser Pässen angeordnet
hätte. Laut dieser Contumaz wurde befohlen: 1. Ausländer dürfen
in Siebenbürgen unter keiner Bedingung hineinkommen. 2. Die aus der
Wallachei heimkehrenden Siebenbürger bleiben sechs Wochen in den
Contumazhäusem. Hier werden sie zweiwöchentlich in neue Ab-
theilungen übertragen und die Mitglieder der einzelnen Abtheilungen
dürfen weder mit denen anderer Abtheilungen, noch mit der Aussen-
welt verkehren. 4. Niemanden ist es gestattet, nach der Wallachei
zu reisen. 4. Aus der Wallachei und Türkei dürfen weder Victualien,
noch Waaren geliefert werden. 5. Die in Contumazhäusem Verhafteten
werden täglich zweimal ärztlich untersucht; Pestkranke werden gar
nicht aufgenommen ; die aber dort in die Krankheit verfallen, werden
isoliert und von der Krankheit wird die Commissio Sanitatis berichtet.
6. Die Kleider der die Contumaz Verlassenden sind tüchtig zu
waschen und zu lüften. 7. Die Waaren sind nach einer Extraver-
ordnung zu purificieren. ')
Angesichts der drohenden Gefahr, forderte die Statthalterei auch
den königlichen ungarischen Hofkammer auf, in seinem W^irkungs-
kreise ähnliche Massregeln verordnen zu wollen. -)
Doch wurde die Pest trotz dieser energischen Vorsichtsmaasregeln
gegen Ende des Jahres 1755 in die Tömöser Contumazstation ein-
geschleppt. Laut der von der Statthalterei an die benachbarten
Comitate erlassenen Verordnung von 27. Nov. 1755 trat die Epidemie
daselbst Ende Oktober auf. Nach Chenot's Angaben wurde aber
der erste Fall schon zu Anfang October beobachtet. Martin Grego-
rius, ein armenischer Kaufmann, war dieser Unglückliche, der aus
den Gebieten des Schwarzen Meeres nach W^ien reiste, wo seine
Familie wohnte. Er langte den 30. September 1755 in der Tömöser
Contumazanstalt an, daselbst die gesetzte Quarantaine zu halten.
Am 6. Oktober wurde er gegen Abend von einem Schauer befallen,
auf welchen eine gänzliche Entkräftung, Kopf und Lendenschmerzen,
Durchfall und Angstgefühl folgten. Auf den am anderen Tag gemachten
Aderlass folgte ein unleidliches Brennen um die Herzgrube und
Verwirrung der Sinne. Am 9. Oktober in seinem 64. Lebensjahre
starb er. Seine rechte Ohrendrüse war angeschwollen.
Mit ihm reisten noch drei Kaufleute ; von diesen wissen wir, dass
der eine am 20. Oktober, der andere den 23. desselben Monats gesund
nach der Wallachei zurückgereist sind.
1) Liuzbauer. Tome 11, No. 400.
J) Linzbaner. Tome II, No. 404.
551
Der dritte, weleber mis Biielmrcïît war, Namens Andrea Ra^hil,
wufile um lli. üktülH}r von abwechselndem Frost uud Hit/,e betalleu.
Den anderen Tag klagte er über Schmerlen in der rechten Ohrdrüse
welche anch autk'liwoll. Hierauf fnlgte ein leîchte8 Irrereden. Trutz-
dem stieg er zu Pferde, um nach der VValluehei zurückzukehren ; da
er aber viel field bei sich hatte, wunle ihm ein Lazare th-Aufwtir ter
zum Ut^nihrtcn mitgegeben, welcher ilm nicht allein bis an die
Grenzen, wie ihm anbefohleo war, aoiidern auch bis zum Spital zu
Siuaia brachte, welche» ungefähr Bcchs Meilen daniber mL Hier sUirb
der Kaufmann,
Der Aufwiirter brachte mit den Habeeligkeiten des Kranken zu-
gleich die Pest nach Hause. Denn den zweiten Tag nach seiner
Heimkehr, den 18* Oktober, wurde sein 0 jährige**^ Kind von Frost
urul Hitze befallen. Am 10. tnit bei ihnt eine Beule auf, am 20.
zeigten sich Petechien, denen der Tod am 2L Oktober folgte.
Fast auf gleiche Art stjtrbcn ihm nachgehendji noch drei Kinder,
bei jedem sjih man Pestbeulen nnd Petechien und bei zweien davon
auch farbiiukeltL Er seUi^t blieb bis 5. November gesund; dann
erkrankte er auch an Pest, gena.s jedoch.
Die obf^n eitierte Verordnung der Ötatthaltorei enthält sehr ener-
g [ seh e M ïias regel n ^^i'^V' n d i e Verl ) r cl U i n g de r S eu cîi e. I n d i e T öm oaer
Contumazanstalt wurde ein Phjsieus, Namen« French und ein
Wundarzt be«tininit* Das Dorf Tnnköss und die übrige Gemeinde,
wo «ich der erwähnte Wilrter, Jidiann HutzUi und die Kutscher
Stefan Weress und Andreas Nemet — die den Kaufmann Andrcîus liadul
gleichfalls nach Sinai a begleitet hatten ^ aufhielten, wunden durch
IJmziehung und Soldaten von dem Umgang abgeschnitten. l>en
Kordon ohne eine 42 tiîgige tjuaraiitaine zu durchöchreiten war bei
Todesstraie verboten* Von dem Gesundheitszustände der Einwohner
wiu'de der Statthai ter ei von Zeit zu Zeit gemeldeL ^) Dergestalt
wurde das UeVml, nachdem e8 zwei und zwanssig Personen angesteckt
und von deuöelben elf gctödtet hatte, mit Ausgang Novemljer*s
gänzlich getilgt und ist auch daselbst nieht wieder gekommen. ^)
Ungefähr zur selben Zeit kamen im Spititle zu Sinaia mit dem ober-
erwähnten angesteckten Katitmanne aus Bucharest zwei Schafhirten
zusammen, Namens SztAn fuga und Sztan Inaschul, Schwiegervater und
Schwiegersohn, indem sie von ihren Herden nach der KronstUdter
wallachischen Vorstadt, deren Einwohner sie waren, zurückkehren
wollten* Sie hatten zuvor dem Sterbenden und seinem Leichen begängniss
1) Liaabauer. Towe II, Nu.
9) Ctwnot, 1. e. p. 4,
428.
as*
552
beigewohnt, und damit man sie in der tömoser Contumazanstalt nicht
aufhielte, sehliehen sie auf Umwegen nach Hause fort. Kurz darauf
starben beide ganz unerwartet, der erste den 3., der zweite den
8. November ; dem Ersteren folgten nachher zwei Kinder. Das Uebel
hörte aber damit nicht auf. Chenot nämlich erhielt vom Vorsteher
der wallachischen Vorstadt das Verzeichniss der vom Anfang Novem-
ber bis zu Anfang April Verstorbenen; es waren an der Zahl
dreissig, grössentheils Kinder und Jünglinge, elf Erwachsene und
zwei Alte. *)
Der Lärm von dem raschen Tode der obengenannten Schafhirten
war zur Kenntniss der in Siebenbürgen auf königlichen Befehl
errichteten Gesundheits-Kommission gelangt und von dieser wurde
der Kronstädter Rath befragt. Aber der Stadtphysikus hatte nichts
berichtet, was den geringsten Argwohn der Pest hätte verursachen
können.
Nachdem zu Anfang Februar die Pest in Tömös seit zwei Monaten
verschwanden war, wurden die ausgestellten Mannschaften in ihre
Quartiere zumckgerufen und der unterbrochene Verkehr wiederum
hergestellt.
Kronstadt war vor Freude ausser sich. Man glaubte, dass in Tömös
gar keine Pest vorhanden war ; man sagte, dass die Pest ein so
geringes Uebel sei, welclies so geschwind zu tilgen wäre. Es wären
zwar elf Leute in Tömös gestorben, aber ebensoviele wären auch wieder
gesund geworden; von diesen wären einige nicht sowohl krank ge-
wesen, ja hätten sich kaum zu Hause gehalten, dass die Anschwel-
lung der Drüsen des Halses, in den Leisten und unter den Achseln
nicht selten wären und fast alle Jahr bei den Wallachen beobachtet
würden, dass die auffahrenden Blattern keine Pestcarbunkeln, son-
dern nur Blutgesehwüre wären.
Indessen nahm die Pest in Kronstadt nach und nach zu. Als nun der
Magistrat sah, dass er die Verbreitung der Seuche durch Spotterei
und Verheimlichung nicht verhindern konnte, bestellte er Ende
Februar einen Wundarzt, der die in der Vorstadt befindlichen
Kranken besorgen sollte. Der Wundarzt fand, wie er es später Chenot
gestand, sogleich sieben Kranke, welche Pestbeulen hatten ; er sah
auch Carbunkeln, aber er hielt sie für gewöhnliche Geschwülste,
denn es ziemte ihm nicht, klüger zu sein, als der Arzt selbst.
Anfang April ging das Gerücht, dass zwei Männer und zwei
Knaben an Beulen krank gewesen und wieder gesund geworden
I) Die Geschichte der Kronstadter Pest ist nach dem citierteii Werke Chenot's vorgetragen ;
siehe p. 4 — 34-.
553
wären ; der befragte Stadtrath gab zur Antwort, dass es wahr sei,
es liiitte sieh aber dieser Vorfall bereits im Februar ereignet und
die Beulen wären nur gewöhnliche Gesehwülste, keineswegs Pest-
beulen gewesen.
Zu Ende April endlich war es mit diesem Uebel so weit ge-
kommen, dass es länger nicht verhehlt werden konnte. Es wurden
sieben, ziemlich l)ei einander gelegene Häuser zugleich angesteckt
und der Magistrat meldete es der Sanitäts-Com mission als einen
neuen krankheitverdächtigen Vorfall. Doch behauptete er, dass diese
Krankheit mit den nächst vergangenen Krankheitsfällen in keinem
Zusammenhang stände, sondern der Ursprung der Krankheit bloss
der Armuth der Wallachen, dem vorigen Winter erlittenen
Elende und der schlechten Nahrung dieser Leute zuzuschreiben sei.
Allein ( 'henot behauptet^?, es war weder Theuerung, noch ungewöhn-
liche Noth oder Armuth bei den Wallachen, der Rath behauptete
dennoch diese, als die Ursache der Krankheit, indem er das Elend
dem durch die Tömöser Contumaz unterbrochenen Handel zuschrieb
und dergestalt stillschweigend selbst die Sanitäts-Commission anklagte.
Diesem Berichte wurde noch ein medizinischer beigelegt, in
welchem der Stadtarzt, nebst noch einem anderen und dem Stadt-
Wundarzte den Zustand der Kranken, welche sie besucht hatten,
meldeten. In diesem gedachten sie des Frostes, der Hitze, Durst, Beulen
und Petechien i Die übrigen Zufälle und ihre Verbindung und Verlauf
verschwiegen sie, gaben auch der Krankheit noch keinen Namen.
Und damit der Ilatli doch etwas verordnet zu haben schiene, Hess er
die angesteckten Häuser durch einen drei Fuss hohen Raum von dem
Verkehr mit den Nachbaren abschliessen, setzte einige Wachen
" hinzu und bestellte einen Wundarzt und zwei Aufwärter, die die
Kranken pflegen sollten.
Aber die Gesundheits-Commission nahm es übel auf, dass die
Aerzte die Krankheit dunkel und unbestimmt beschrieben, ihr auch
keinen Namen beigelegt hatten. Sie gab deswegen Befehl, sie sollten
diesen Mangel ersetzen und es wurde ihnen ein dritter Arzt beige-
geben, damit sie desto sicherer und gewisser Natur, Eigenschaft,
Verlauf und Benennung dieser Krankheit berathschlagen und anzeigen
könnten.
Aber auch auf diese Art wurde ihr Verlangen nicht erfüllt. Die
drei Aerzte gaben kaum eine deutlichere Nachricht von der Krank-
heit, als einer, jedoch waren sie damit einverstanden, dass diese
verdächtig und ansteckend sei und zu dem bösartigen Ausschlag-
fieber gehöre; die ausführlichere und nähere Bestimmung derselben
554
müsse man von der Zeit und übrigen Umständen erwarten, üebrigens
versicherten sie, diese Krankheit sei in einer der verschlossenen
Häuser entstanden und vorher in der ganzen Vorstadt nirgends
beobachtet worden.
Ein in der Gesundheits-Com mission sitzender Arzt war schon
damals der Meinung, es sei in Kronstadt die wirkliche Pest, hatte
aber keinen Muth, seine Ueberzeugung offen auszusprechen, da die
Kronstädter Aerzte nicht nur die Stadt, sondern auch geistliche und
weltliche Personen auf ihrer Seite hatten.
Endlich wurde der Generalfeld zeugmeister , der Präsident der
Gesundheits-Commission, dieser Streitigkeiten überdrüssig und befahl
dem Adam Ghenot, nach Kronstadt zu reisen, und die Krankheit zu
untersuchen.
Damit folgt eine neue Epoche in der Geschichte dieser Seuche.
Es sei daher gestattet, mit einigen Worten die Lebensgeschichte
Chenot's zu erzählen. ^)
Adam Ghenot ist im Jahre 1721 in Luxemburg (Belgien) geboren.
Sein Vater war Müller. Nachdem er in seiner Heimat zum »doctor
philosophiae" promoviert wurde, zog er nach Wien, um Schüler seines
grossen Mitbürgers, van Swieten's zu werden. Hier erlangte er die
Doctor- Würde der medizinischen Wissenschaften. 1755 sandte
ihn König Maria Theresia nach Siebenbürgen, um bei der Bekäm-
pfung der tömäser Seuche — wenn es nothwendig würde — be-
hilflich zu sein.
Im Jahre 1756, wie wir sahen, wurde er nach Kronstadt geschickt,
von wo er erst in den ersten Monaten d. J. 1757 nach Hermannstadt
zurückkehrte und wurde zum »physicus contagiosus Transsilvaniae"
und zum Beisitzender der Sanitäts-Commission ernannt. Seine in der
Kronstadter Seuche gesammelten Ei*fahrungen fiisste er in einem
Werke zusammen, unter dem folgenden Titel : Adami Chenot, philo-
sophiae et medicinae doctoris, rei Sanitatis Transsilvanae physici regii
tractatus de Peste. Vindobonae, typis Joannis Thomae Nob. de
Trattuere 17G6. Dieses Buch erregte nicht nur bei der Wiener
Schule, sondern auch im Auslande ein grosses Aufsehen und wurde
im demselben Jahre durch J. Schweigart auf Deutsch übersetzt.
(Gedruckt bei Grött in Dresden im Jahre 17(37.) König Maria
Theresia empfing gnädigst die Dedication des Werkes und wies
seinem Verfasser eine Belohnung von 400 Gulden an.
Als die Pest im Jahre 1770 in Siebenbürgen von neuem ausbrach,
^) Adami Chenot. Historia pestis Traiissilvau. Opus poslliuinuni iusao regii» edidit et prac-
fatus est F. Schraud. Budae 1799. Praefatio.
555
wurde zur Tilgung dl(?r Seuche wieder Cheiiot hestimmt, dem es juich
gehingt cUs Uebel in kurzer Zeit gäiizlieh zu beseitigen. Znr Belohnimg
bßkam er von dem Konig eine goUlene Medaille (donatur numi^unite
au reo primae Ol assis) und nach drei Jahren ist er zum Oberarzt
Siebenbürgens — Protamedieiia Transsilvaniae — ernannt worden*
Im J. 1781 lud ihn Kaiser Josef II nach Wien ein, und hier
wurde Ohenot zum Sanitiits-Rath ernannt. Als die Pest im Jabre 1786
Siebenbürgen wieder hesuehte, wurden die Maasregeln gegen die Seuche
nach seinen Kath schlagen verordnet ') und man konnte daher das
Uebel wirklich ungemein rasch auf ein kleines Territorium be-
schränken.
Begeistert von diesem neuen Zeichen der königlichen Gnadei fasste
Chenot seine ü}>er die Pest gesammelten Erfahrungen in einem grös-
seren Werke zusammen, welches aber erst nach seinem Tode gedruckt
wurde (Adam t'henot's, der Medicin und Philosophie Doctors^ ge-
wesenen königlicben Sanitätsphysietis in Siebenbürgen , binterlassene
Sehriften über die ärztlichen und politischen Anstalten beiderPest-
seucbe. Wien, bei Edlen von Trattuern 1708,)
Im Jahre 1789, in seinem 08 Lebensjahre starb er. Seine Ver-
mogensY erhält ni S8C waren sehr bescheiden, weil er nie die Privat-
praxis übte. Von meiner Familie konnte ich nur soviel erfahren, dass
er verheiratet war: seine Frau war die Tochter eines k als, Feldarztes,
des Doctor Stocker. -)
Chenot kam am 19* Mai in Kronstadt an. Als er die Krankeu-
atuben besuchte^ fand er die meisten Kranken wieder hergestellt und
einen einzigen, welcher erst desselben Tages krank geworden wan
Er bearbeitete sogleich die Geschichte der Krankheit, soviel er von
dem einfältigen Volke erfahren konnte, jedoch unterliesa er noch,
ihr einen Namen zu geben. Erst am 6, Juni erklarte er aus eigenen
Beobachtungen diese Kmnklieit für die wahre Pest,
Allein die Seuche beschränkte sich nicht mehr auf Kronstadt.
Schon zu Ende Mai brachte die Pest ein aus der walhichisehen
Vorstadt fluchtender Waüaehe nach Tertian, welches eine Meile weit
von Kronstadt liegt. Hier wurden aber nur etliche Häuser angesteckt,
denn die w^achsaraen Bürger, die Sachsen sind, umgaben die an-
gesteckten Hänser mit einem hohen und kanm zu übersteigenden
Zaun und besetzten ihn mit Wachen. Anfang Oktober war die Pest
gänzlich getilgt. Der Urheber diener heilsamen Anstalten war der
1) ^Uir^^rhiriU \m LinïWacr, No, 914,
*) Chenot, Abhttuilkng tou der Pest, p, 53.
556
PfaiTor des Ortes, welcher deswegen von dem König einen goldenen
»Gnadenpfennig'* erhielt.
Es war nicht zu erforschen, auf welche Art die Pest sieben
andere, in dem Umkreis von Kronstadt, und zwei in dem Umkreis
von Togaras gelegene Dörfer angegriffen hatte. Jedoch hielt die
Pest in diesen Ortschaften an, ohne weiter um sich zu greifen.
Die Statthalterei hatte nämlich schon am 17 Mai 1756 ^) —
also in der Zeit, wo die Pest ofticiell nicht einmal constatiert war —
verordnet, dass die mit Siebenbürgen benachbarten Comitate Nie-
manden, der aus Kronstadt flüchtet, über ihre Grenzen durchgehen
lassen sollten. Auch diejenigen, die aus den übrigen Gegenden Sieben-
bürgens kommen, haben nur dann einen freien Durchgang, wenn
sie mit einem amtlichen Zeugnisse beweisen, dass die Ortschaft,
woher sie kommen, vollkommen frei von der Seuche ist. Am 25.
Juni 1756 -) wurde überall an den Grenzen Siebenbürgens eine 6
wöchentliche Contumaz angeordnet. Zu Bildung des Kordons wurde
im Sinne des Erlasses von 13. Juli 1756^) die Militär-Mannschaft
verwandt. Graf Franz von Forgais und Graf Emerich von Heâray
wurden zu königlichen Sanitäts-Commissarien (Commissarii Regii
Sanitatis) ernannt und hatten die Pflicht, die Ausführung der ver-
ordneten Anstalten zu überwachen. *)
Allein in der oben erwähnten Vorstadt KTonstadt's wurden täglich
neue Kranke in die umzingelten Häuser ge])raclit. Als diese schon
überfüllt waren, wurden zu ihrer weiteren Aufnahme noch zwei
Häuser, oder vielmehr Schuppen, unt^r dem stolzen Titel: Spitäler
zwar eingeräumt, aber keineswegs mit den erforderlichen Haus-
gerätlien versehen. Es dauerte drei Wochen, bis es Chenot gelang,
das Nothwendigste zu erhalten, da der Stadtrath immer versprach,
aber nichts hielt. Am 20. Juni wurden 12 neue Erkrankungen
gemeldet. Am 23. Juni erkrankte auch der mit Arbeit überlastete
(■henot an der Pest. Obwohl seine Kranklieit sehr ernst war und
einen äusserst unregelmässigen Verlauf hatte, war er schon am 4.
Juli wieder leidlicli gesund.
Den 1. Juli kam der ({eneralfeldzeugmeister nach Kronstadt,
ging aber in die Stadt nicht hinein, sondern blieb am Ufer des
Flusses Burzill, welcher bei Kronstadt fliesst und an dessen linkem
Ufer Truppen lagen. Die Kronstadtische Obrigkeit begab sich auf
^) Liuzbauer, No. 432.
*) Liiizbauer, No. 482.
*) Linzbauer, No. 484.
*) Linzbauer, No. 438.
557
das rechte Ufer, und so wurde über die Erfordernisse betreffs d«r
Verpflej^ung und Absondeninjç der Pestkranken berathsehlagt und
beschlossen. Es wurden sogleich überall Comniissarii bestellt,
welclie sowohl für die gesunden, als ^ die kranken Einwohner der
angesteckten Oerter Lebensmittel lieferten. Ausserdem wurden in der
Vorstadt zwei Häuser zu Spitälern eingerichtet und mit den nöthigen
(ieräthen obgleidi langsam, versehen ; später wurde aucli ein drittes
eingerichtet, welches aber erst zu Ende Oktober fertig wurde.
Schluss folgt.
NOTICE SUR I;ENSEIGNEMENT de L'HISTOIRE DE LA
MÉDECINE DANS LES UNIVERSITÉS ITALIENNES.
Pak le Prof. M. DEL G A I Z 0 (Naples).
T 'enseignement de PHistoire de la Médecine dans les Universités
[voir Jams, Quatrième Année, pp. 351 — 857] a été continué
_J par le professeur Pierre (tiacosa (L^niversité de Turin), par
le professeur I)(mnnique Barduzzi (Université de Sienne), et par moi
(Université de Na[»les). A l'Université de Kome, dans la dernière
année, l'enseij^nement a été confié au professeur Virjjfinio Penzuti.
Le professeur Charles Minati, (jui ]»endant Tannée 181)5, avait été
cliarf^é du cours d'Histoire de la Médecine à l'Université de Pise,
est mort le 21 avril \HW, Il était né le 17 avril 1124 à Montepul-
ciano (Toscane). Il enseigna r()l)stétri(iue d'abord à Sienne (1859 —
1805), et plus tard à Pise (1805 — 1805). Dans l'année 1895 il fut
nommé profei^sor emeritus de la Faculté de Pise et chargé du cours
d'Histoire de la Médecine. Dans le champ des études historiques il
écrit un mémoire sur l\ Origine italiona detjli Ospizii marini^.^)
\) Si nous no nous troinjMins pis crt en«ci{jrn«iiiPiit a et«* confié plus tard au Professeur
C.irlo Fcdtli, K.-a.
CONTRIBUTION A LA GÉOGRAPHIE MÉDICALE
DES PAYS CHAUDS.
Distribution géographique des principales
maladies afférentes a ces contrées.
Par le Dr. J. BRAULT,
Professeur à VÉcoh de médecine d'Alger, membre de la Société de
dermatologie, membre correspondant de la
Société de Chirurgie de Paris,
(Suite.)
Ile Partie.
MALADIES DUES AUX ANIMAUX.
Chapitre I.
Notions générales.
Rôle très important de l'animalité dans l'étiologie et la pathogénie
des maladies des pays chauds.
Dans les pays chauds, le rôle de l'animalité est considérablement
augmenté, soit en pathologie humaine, soit en pathologie vétérinaire,
je pourrais presque dire en pathologie végétale. ')
La faune est plus variée et le parasitisme joue un plus grand rôle
dans la nature chaude et tropicale. Le rôle des espèces plus ou
moins parasites dans la pathogénie est donc des plus attrayants et
aussi des plus complexes.
Parmi les animaux que nous oflfre la faune des pays chauds pris
dans leur acception la plus large, nous comptons, de cruels et de
nombreux ennemis. La nature plus féconde semble avoir multiplié
ses embûches. Elle possède, comme nous allons le voir, à Tencontre
de nous, des procédés d'une infinie variété.
Signalons tout d'abord rapidement, les animaux nuisibles; les uns
sont venimeux: poissons, serpents, sauriens, batraciens, fourrais,
araignées, myriapodes, crustacés, mollusques, échinodermes ^); d'autres
sont carnivores: grands fauves, poissons divers, ou friands simple-
ment de notre sang, insectes acariens, sangsues aquatiques ou
terrestres; d'autres sont réellement parasitaires: Insectes, acariens à
l'état larvaire ou adulte ^); vers (eestodes, trématodes, nematodes). ^)
1) V'oir ('ostantiii. La nature tropicale 1899.
») Chenilles processionnaires etc. . . .
8) Signalons en passant la psittacosej la „Cie dc8 chargeurs réunis" vient de prendre en
France la décision de ne plus permettre le transjwrt des psittacés.
559
Ce D est pas tout, d'autres eapêce» animiiles, ou même celles dont
nous venons déjà de purler, sont porteurs de maladies transmissildes
à l'homme et s'en font les propagateurs actifs ou passifs; enfin
d'autres encore, servent d'hôtes interniediaires ü des parasites à
développement plus ou moins complicjuJ.
Je dounemi successivement la diwtribtition géographique de tous
ces différents animaux nuisibles ou parasitaires en suivant Tordre de
classification qui me ]mrait le mieux convenir à la pathologie.
Mais je veux déjà, pour que Ton ue m'adresse aucun reproche, à
moi qui suis d'ailleurs si convaincu de la part immense de rauimalîté
dans la patijologie exotique % je veux dis-je, m'occuper dans une
courte dissertation priitiordiale, du rôle que jouent d'une façon géné-
rale les animaux dans la propagation des maladies des pays chauds,
l^ran/iport simple^
Tantôt, après s'être trainés dans la poumière, si fournie en germes
nocifw, ou bien encore après avoir passé sur les excreta des malades
ou sur les cadavres, lea insectes et autres animaux qui butinent ou
rampent sur notre corps» peuvent y apporter, les microorganism es
pathogènes les plus vantas et surtout grâce à leurs pattes inoculer
la moindre Sfdutiou de continuité de nos téguments* ou de mm
muqueujHes*
Veut-on des exemples, dans ce sens, tout le monde connaît le rôle
des mouches dans h\ transmission du pian, du bouton des pays
chauds« des ulcères phagédéniques, voire mèrae de certainî* elephan-
tiasis streptococeiiiues ; sans parler du charbon, de la morve, des
érysijièles ordinaires, des phlegmons et des lymphangites diverse^j
qui ne noua intéressent pas plus particulièrement. Quiconque s'est
promené dans le sud Algérien, a vu les enfants indigèneî^, avec le
visage noir de mouches, ces dernières pompent les liijuides st^rtunt
des divers orifices sensoriels; beaucoup de ces enfants sont atteint
de trachome, d ophtalmie purulente etc. On comprend ai^sément la
part de ces insectes dans la propagation de toutes ces aifeetions, l^a
Simulie de Pondichéry propagerait de même rophtalniie purulente.*)
Ou signale également en Floride un autre insecte qui porte le nom
d'Hipliites fiaripes qui agirait un peu de la nièine façon-
t) Vitir J. Urnutl vtynn à*mivvttMrv! dvb millj|ji«a déâ |)(t^Vä chûask ä nov. 1897- HuU, iriL^it^l
dfi IMljfiTÎiï 18ÎJ7— y8. Ihui^ niiiii tr»itc pmtiqiif ilcs [iuvü cbAitds, saits^ Ikire de cliiijiilrr
fénéntij j'iii furlcmütil iiiM!*U' Iâ-iit?^siis, il iin>p03k de rhiicjiir rkipilrt^ piirtuuliiT «veiiiI liiiit
*) DürrnofiMiiHit im a vrndn tum- jouw v>i,n.hmvui uti ndt? mit inimr-h'*roh» d;itis In \twp\-
gftticiu de lu variolu en Alj^'ric.
560
On doit se rappeler qu'un peu plus haut j'ai eu Toccasion de
parler des punaises: Cliinche Garrapata et Chinche Cucarocha du
genre acantbia qui transportent avec elles les champignons des Caratës
de t'oloinbie (Montoya). Les tiques dans certaines circonstances peu-
vent agir de môme pour la propagation chez les bovidés de la fièvre
dite du Texas.
Souillure des aliments, poussières cadavériques.
Ce n'est pas seulement en butinant, pour ainsi dire, à la surface
de notre corps que les insectes nous infectent, mais bien encore en
rampant sur les substances alimentaires que nous ingérons, ou en
les souillant par leurs déjections, ^)
11 n'est pas jusqu'aux poussières ultimes provenant de la désagré-
gation de leurs cadavres qui ne puissent servir à la propagation des
maladies infectieuses. ^) Toutes ces choses ont d'ailleurs été vérifiées
expérimentalement, je ne puis que rappeler les expériences de Raim-
bert de Davaine, Spillmann, d'Haushalter, de Yersin etc. Ce dernier
notamment a montré que les cadavres de mouches cliargés de bacilles
pesteux étaient très dangereux, un cobaye inoculé ainsi avec un
cadavre ^) broyé est mort en 48 heures. Ce qui est vrai pour la peste
Test aussi très probablement pour la fièvre jaune, le choléra, la
dysenterie etc.
Piqûres. — Mais passons aux parasites mieux armés qui nous
attaquent à l'aide de leurs mandibules ou de leurs tarières.
Ceux qui ont le rôle le plus important sont les culicidés du genre
Anopheles *) (Anopheles claviger, A. superpictus, A. pseudo-pictus,
A. bifureatus, A. funestus etc.) qui nous inoculent les hématozoaires
du paludisme (Manson, Ronald Koss), soit qu'ils le portent d'homme
à homme, soit qu'ils le prennent dans la nature à l'état saprojdiy-
tique. Il en est d'ailleurs absolument de même pour les hématozoaires
des oiseaux. D'jiprès Mac Callum, le corj)s sphérique (macrogancète,
élément femelle) fécondé par les flagelles (microgamètes, éléments
mâles) devient un corps amiboïde : zygote, qui se résout en une foule
d'éléments filamenteux qui nous sont ensuite inoculés par le moustique.
D'autres moustiques les «gegen» du genre Simulium nous ino-
*) I/honinie liii-incnic est siijft à raiituin, dans le oholiTa iiotainineiit il pi'ul ainsi con-
tribuer ù la transinissinii sans êtn: atteint pour son compte personnel. A signaler également
les déjections des rongeurs (sacs de céréales, peste).
*) l/cs déchets, les peaux provenant des animaux morts, sont aussi très dangereuses.
') Pris dans le lahoraloire de Yersin.
4) Les anopheles se distinguent à leur façon de se poser: le corps perpendiculaire à la
région qu'ils piquent; h leurs ailes tachées etc. leurs larves qui Üottent sur l'eau, ne
possèdent pas d'appareil bronchial.
561
culeraient les spores des aspergillus qui produisent les Caratés.
Enfin d'après Finlay ^) les moustiques joueraient un rôle actif dans
la propagation de la fièvre jaune, ceci va bien avec ce que nous
savons désormais des moeurs du bacille de Sanarelli qui a surtout
le sang pour habitat.
A rinstar des moustiques, certaines mouches^) peuvent percer les
téguments.
C'est ainsi que les pangonies (pangonia neo-caledonica) ont été
accusées de semer le charbon chez l'homme et chez les animaux à
l'île des Pins. — L'issue des larves de certaines mouches : ochromye,
dermatobies, déposées sous nos téguments peut aussi donner lieu à
des accidents très redoutables.
Le Nagana ou maladie de la mouche tsé-tsé observée dans l'Afrique
australe sur les bêtes de somme résulte de l'inoculation par la mouche
en question d'un trypanosome. Il faut savoir que le surra de l'Inde
et la Dourine si fréquente en Algérie (Rouget, Schneider) sont aussi
fonction d'un trypanosome. ^)
Les Puces et probablement d'autres insectes par leurs piqûres
peuvent transmettre les maladies contagieuses la peste en particu-
lier *), ainsi qu'en témoigne la phlyctène initiale Yg^, (Simond).
On a rapporté des exemples d'infection tétanique, de phagédénisme,
ou même d'autres infections plus banales, à la suite des piqûres de
chique ; les annales coloniales pullulent de ces faits, inutile d'insister.
Les Thalsuates, les poux d'Agouti, de même que les divers argas,
en particulier l'argas persicus si redouté d'après Kotzebue, ne don-
nent d'accidents graves, qu'en inoculant à leurs victimes, diverses
maladies infectieuses, qui ne manquent pas d'ailleurs, dans les pays
où Ton rencontre ces parasites.
Il est une larve hexapode d'acarien: l'Akaraushi, qui a fait grand
bniit et qui a été accusée de donner la fièvre fluviale du Japon?
qui débute par une echare initiale ") et une adénopathie marquée.
^) Ti'auteur aurait même essayé res derniers comme vaceiiialeurs dans le Vomito, sur
24 ca«, il a obtenu, 6 fièvres jaunes atténuées et 11 immunisations. — Pour bien étudier
les éléments renfermés dans le corps des moustiques, on procède soit à l'aide de coupes,
soit ù Taide de dissertations.
2) Citons en passant la mouche de jour de Madai^ascar le „Mokafohy'*.
h Voir J. Brault. Rev. de Parasittdogie, Jauus, Amsterdam 1900.
4) C'est ainsi qu' encore tout dernièrement on expliquait l'immunité des veuves de Mengstz
(Yunnam) par le fait, que les femmes dans ce pays, s'entortillent les jambes de bandelettes
et sont ainsi protégées jusqu'à un certain point de la piqArc des instx'tes.
*) Ceci est à rappn)cher de ce que l'on voit dans la peste. A propos de cette dernière
maladie, il faut considérer les puces comme i>ouvaut propager le Uéau daus une même espèce,
mais il est peu probable que les puces des raU, attaquent l'homme.
562
Il n'est pas jusqu'à Tacare de la gale qui ne peut devenir un
inoculateur, certains l'ont accusé de propager la lèpre?
Mode mixte. — A côte du simple transport et de rinocnlation
active, je dois placer un autre mode de transmission que j'appellerai:
mixte. Voici en quoi consiste ce dernier: Les parasites par leurs
piqûres déterminent des démangeaisons tout en promenant des germes
à la surface de notre corps, ces germes nous nous les inoculons
ensuite par le grattage. Ce serait même de cette façon que certains
parasites qui rampent à la surface de notre corps, les punaises entre
autres, qui seraient incapables de nous inoculer directement arriver-
aient cependant à nous infecter. La chose aurait été constatée, pour
le typhus récurrent, dans les asiles de nuit d'Odessa (Tiktine). Par-
fois, le corps de l'animal se trouve même écrasé sur une piqûre ou
sur une solution de continuité quelconque. On sait que la mouche
à tête rouge d'Abyssinie produit des ampoules et des furoncles lors-
qu'on vient à l'écraser sur la peau. D'autre part, il est bien possible,
que dans certaines circonstances, ce soit ainsi que les bovidés s'ino-
culent la fièvre du Texas, car d'après Mégnin, les femelles fécondées
du boophilus bovis qui se fixent seules sur l'animal, tombent et
meurent ensuite et ne sauraient par conséquent transporter d'un
animal à l'autre la maladie. ^)
Hôtes intermédiaires. — Pour ne pas allonger inutilement ce
chapitre, qui est presque'ici, un hors-d'oeuvre, je ne ferai que signaler
en terminant le rôle classique que jouent certains animaux, comme
hôtes intermédiaires, servant d'habitat transitoire, à des êtres à
développement très complexe.
Certains culex permettent à Tembr^^on de la filaire nocturne de
devenir une larve sexuée et de repasser chez nous à l'état adulte
après avoir été absorbée dans l'eau de boisson. -)
Les mangroves tlies (Uyo, Ukpom) jouent probablement le même
rôle vis-à-vis de l'embryon diurne.
Les anopheles dont nous parlions tout-à-l'heure servent également
au développement de l'hématozoaire (germinal threads, black spores).
Je rappellerai aussi pour mémoire, la façon dont la limnea trun-
catula (Leuckart) héberge les rédies de douve hépatique, et le cyclope
les embryons du dragonneau (Fedtshenko). ^)
1) l/cs bovidés peuvent également se rontiiininer par l'herbe qui renferme des tiques. —
On sait que le parasite sanguicole de la fièvre dite du Texas est: le Piroplasma tigeniinum.
s) Sonsiuo a essayé avec d'autres parasites il n'a rien obtenu. D'après les dernières rocher-
elles de Manson, les larves de filai res nous seraient directement réinocnlées par piqûre.
*) 11 faut bien savoir d'ailleurs qu'il n'y a pas que les animaux inférieurs qui se prêtent
à ce rôle d'intermédiaires, nous-mêmes nous n*en sommes pas exempts, c'est classique.
56S
Il est bien vraisemblable, qwQ pour phisieiins maladies parasitaîrea
encore incompletometit connues dim« leur cyt^le, en particulier les
bilharsioseü humaine et animale, il eïiate quelque chose de tout-à-
faît analogue.
Si résumé que soît cet aperçu concernant la pnrasitnlog'ie animale
exotique, envisagée dans ses lignes toutes générales, il noua semble
suffisant pour montrer l'extrême importance de la part dévolue au
regne animal dans la pathologie des paya chauds et pour nous
engager a nous prémunir contre se« înviisions par ton« lea moyens
que la prophylaxie et Thygiéne mettent îi notre disposition, stérili-
sation des ingesta, hygiène corporelle minutieuse, surveillance des
inhimiations, protection ii l'aide de toile*, grilla|^ée.H et de monstiquaireH,
désinfection des habitutit*nH {soufre, formol etc.), destruction des in-
sectes et des divers parasites par le« ditlerenb moyens appropriés,*)
^ Chapitre IL
Parasites cuncoLEs.
La puce cHiqiîE-
La puee chique qui parait originaire de FAmérique intertropîcale
s'étend sur ce continent depuis environ le 30« degré de Inlitude nord,
jusqu'au îttk degré de latitude siul.
On la rencontre: en Floride, aa Mexique, dans les Républîqties
du centre Américain, dans les Antilles, en Colombie, au VéiiézutHa,
dans les Guyanes, en maints endroit^i du Brésil, au Pérou ^ au Chili.
Toute la côte occidentale d'Afrique, ou ranimai a été transporté,
il y a bientôt 30 ans, est contuminée, depuis le Sénégal jusqu'au
sud du Benguela. Les explonitions, les expéditions, les caravanes
transafricaines Tout répandue -}, et Tout transpoHée juaqu*à Toppo-
site, sur la côte orientale, ou elle parait se propager avec rapidité.
Elle existe également a Zanzibar. En outre plusieurs auteurs veulent
voir la chique dans un parasite abyssinien que Ton nomme <Mou-
kardam*, il n*y a rien de précis à cet égard.
Tout dernièrement MMrs. Clair et Joly ont publié des notes con-
cernant la présence de la chique a Madagascar ^), du moins dans la
région nord-ouest de Tile, Le parasite a été importé dans Tile
1) Volr notamment 1«» prcuLcriptluns p?ojjhyia£!t|qiiçfl vivant le? monstiijuc», d«na 1» uuîin:
t4à\g6e imr la <^iiiml»àii)ii tiïi^ltiUu di; n'U»ur du Sicrra^LtNJiiii-
■) En 1998, tUc éloît d^jû sur les Wrdi du lut Vji'turia-NjiiaiB^ en l»9a im lu trouve
îiijjtîtili't' H >rpvvmnii.
>) Viiir K. Biftiichurd. Areb. du mudecîtit, ftaiiPC du 30 jimvief IW>*
564
Malgache par les tirailleurs sénégalais et Haoussas, les deux points
signalés par les auteurs sont l'ile de Nossi-Falj à la pointe d' Amhato
(septembre 1899), le cercle d'Analalova (juin 1899) d'une façon
générale tout le nord-ouest de Madagascar et Tîle de Nossi-Bé.
L*Asie même est atteinte, et à ce propos il faut rappeler les
observations de Blandford (1894) sur la chique des rats à Ning-Po.
La présence de la chique dans Finde ne fait plus aucun doute pour
personne. Le parasite a été introduit à Bombay vers la fin de 1898
par des coolies revenant de TAfrique orientale.
Si Ton n'y prend pas garde et si Ton ne prescrit pas à cet égard
de rigoureuses mesures de désinfection sur les navires, avec la fré-
quence et la rapidité des communications la chique aura bientôt fait
le tour du monde.
Dans les pays où elle règne la chique se rencontre dans les lieux
les plus reculés k toutes les altitudes, non seulement le long des
cours d'eau mais encore dans Tintérieur des terres en pleine forêt^
vierge. Elle affectionne surtout les lieux ou règne la malpropreté,
elle fiiit des pieds crasseux son séjour favori, elle sévit surtout sur
les gens malpropres et misérables : coolies dans les placers, déportés
dans les bagnes etc.
Larves cuticoles dues a différentes mouches.
Les larves cuticoles qui sont déposées sous nos téguments par
certaines mouches (Oestrides principalement) à Taide de leur ovis-
capte '), se rencontrent surtout en Amérique. Il en est deux espèces
aujourd'hui bien connues sur ce continent: le ver macaque eu larve
de la dermatobia noxialis et le torcel ou larve du dermatobia cyani-
ventris. Ces larves sont susceptibles d'être rencontrées sous la peau
de rhomme dans toute l'Amérique tropicale depuis le Mexique
jusqu'au Brésil. 11 faut laisser de côté les dénominations de ver
Moyoquil, d'ura etc. . . . qui servent à désigner encore le ver macaque
et pourraient induire en erreur.
En Afrique, sur la côte occidentale, en particulier dans la Séné-
gambie et dans les territoires des rivières du Sud, on rencontre une
larve cuticole qui provient très probablement d'une oestride cutirébre :
l'ochromya antropophaga. On a dénommée cette larve : ver du Cayor,
c'est là une expression vicieuse puisque dans le Cayor le parasite en
question ne parait pas exister.
Toujours sur notre continent, dans l'Ounyamouési, on a signalé
*) Sorte de tarière annexée à l'apiiareil génital.
565
d'autres larves qui se rencontrent sur Thomme et sur les animaux;
enfin M. R. Blanchard rapporte qu'il a examiné une larve extraite de la
jambe du célèbre explorateur Livingstone et diverses autres larves
provenant du Natal qui lui paraissent appartenir au genre ochromya.
Le Dragonneau.
Synonymes. Pilaire de Médine, Ver* du Sénégal, Ver de Guinée, Culebrilla (Portugais),
Guinea- Worm (Anglais), Pejunk (Persan), etc. etc.
L'histoire du dragonneau se perd dans la nuit des temps, ce serait
à ce parasitisme que Moïse ferait allusion lorsqu'il menace les
hébreux des serpents de feu. Plutarque fait également mention de
vers rétractiles qui mangent le gras des jambes. Toutefois il faut
reconnaître que les notions précises sur Tanatomie et l'évolution du
dragonneau ne remontent pas très loin, c'est seulement en 1892 que
Charles parait avoir trouvé la forme adulte du sujet mâle alors que
la femelle était connue depuis des milliers d'années, enfin c'est grâce
à Fedtsehenko que l'on connaît le cycle involutif de la dracuntiase
k travers le cyclope.
D'une façon toute générale, si Ton envisage la distribution géo-
graphique du dragonneau on voit qu'il est surtout répandu dans la
zone tropicale avec une prédominance marquée pour l'hémisphère
boréal. C'est aussi dans l'Ancien plutôt que dans le Nouveau-Monde
que le parasite en question se rencontre.
En eifet s'il a été importé en Amérique très vraisemblablement
au moment de la traite des esclaves, il n'y a pas prospéré partout
comme en Afrique et dans l'Inde ses pays de prédilection.
A l'heure qu'il est, il a à peu près disparu des Antilles, mais on l'ob-
serve à l'état endémique dans les centres suivants: Curaçao, Dcmerara,
Surinam, Bahia etc. En somme il est surtout fréquent dans l'île de
Curaçao où le y^ de la population est atteint, aux Guyanes, et dans
le nord du Brésil.
Dans les parties chaudes et tropicales de l'A&ique et de l'Asie,
le ver est répandu sur un vaste espace.
En ce qui concerne l'Afrique, la maladie est surtout fréquente
dans la partie occidentale du continent. Au Sénégal, on rencontre
le dragonneau dans maints de nos postes. On signale également le
ver sur la côte de Guinée, au Cap Corse, à St. Georges de Mina et
à Moures, à Carmentin, à Apam, à Sierra-Leone. Le dragonneau a
été vu aussi sur la côte orientale et à Zanzibar, mais il parait moins
répandu de ce côté. En revanche, on l'observe dans beaucoup de
régions de l'Afrique centrale: Abyssinie, Nubée, EordofaniDaifour;
1900. 40
566
on peut même le trouver dans le Sahara et dans le sud de l'Algérie
à Tuggurth. Plus au nord, soit en Algérie, soit en Tunisie; on ne
voit plus que des cas égarés, c'est-à-dire ramenés du Soudan.
Passons sur le continent asiatique. Ici la dracuntiase est très
fréquente en Arabie, dans Tlnde, la Perse, le Turkestan et le Bokhara.
En Europe, dans T Amérique septentrionale aussi bien que dans
le nord de lAsie, le parasite n'a été remarqué que chez les individus
revenant des contrées pré ou intertropicales. L'endémie est surtout
corrélative d'une forte chaleur alliée à un certain degré d'humidité
du sol: endroits marécageux, rivières etc.. Toutefois, il faut se
rappeler que l'embryon du dragonneau peut s'introduire dans le corps
de quelques petits crustacés des pays tempérés, ce qui pourrait jusqu'à
un certain point y faire craindre quelque jour son acclimatement.
FiLARIA DERMATHEMICA, GnATHOSTOMUM, FiI.ARIA VOLVULUS.
Filaria dermathemica, — L'espèce décrite par Silva Araujo sous
ce nom en 1876 n'est probablement pas autre chose que l'embryon
de la filaire nocturae, on nous permettra donc de ne pas insister.
Gnathostomum. --Ce ver n'a encore été rencontré que chez deux
siamoises, nous ne faisons que le signaler.
Filaria volvulus, — Reste le filaria volvulus, cette espèce est plus
intéressante et mérite de nous arrêter un peu plus.
Le ver mâle long de 30 centimètres et la femelle deux fois plus
longue ont tout d'abord été trouvés tout d'abord sous la peau chez
deux nègres de la côte de l'or; puis plus récemment MMrs. Labadie
Lîigrave et Deguy ont publié un nouveau cas de filaria volvulus
provenant cette fois du Dahomey. ^)
^) Archives «le parasitologic, juillet 18Ü9. Voir une de nos revues de parasitologic
Janus 1900.
A suivre*
REVUE DES PÉRIODIQUES.
Deux c(is de scarlatine so présentèrent à Malang (Java) au docteur H. S.
Pruijs. Une cause ne pouvait être trouvée. La rareté de cette maladie
aux pays chauds est connue. (Gen. Tijdschr. v. Ned. Indiö, XL, pag. 454.)
V. D. B.
Un cas d'ainhum à Manindjau (Sumatra) observé par le docteur F.
Preitncr, et illustré d'une photographie, vaut bien d'être mentionné, car
dans les Indes orientales néerlandaises c'est le premier cas bien constaté
de cette maladie. (Gen. Tijdschr. v. Ned. Indiö, XL, pag. 460.) v. d. B.
Dr. SYLVESTER RATTRAY, Author of the treatise
ON Sympathy and AntipathY; Glasgow, 1658.
By JAMES FINLAYSON, M.D., LL.D.,
President of the Faculty of Physicianè and Surgeons^ Glasgow,
If we were to discuss the curious subject of Sympathetic Medicine
or the Powder of Sympathy, we would require to go back to
the mystical doctrines of Paracelsus. He taught the inter-
relationship of all things in the heaven above and the earth beneath
— plants, animals, minerals, constellations, planets — and he aimed
at keeping in view the bearing of all this on human diseases and
their cure. We would, likewise, require to deal with his doctrine
of the "Mumia'\ and the possibility of inflicting pain or injury on
human beings by pricking or mutilating images representing certain
personages, — practices closely allied to witchcraft. The present
paper, however, is concerned chiefly with Sylvester Rattray of Glasgow.
Some indication of the wonderful doctrines and practices with
which his name is associated may be useful for those readers who
have not dipped into this part of medical history or who have for-
gotten its mysteries. This purpose may be served by giving three
extracts: 1) from the writings of a dramatist, 2) of a physician, and
3) of a philosopher: these extracts serve to show how the subject
was regarded about Rattray's time.
The first extract is from Dryden*s version of the Tempest^ for in
those days the work of Shakespeare was supposed to require emen-
dations and improvements!
^' Ariel, . . . Anoint the sword which pierced him with this weapon-salve,
And wrap it close from air till I have time
To visit him again.'*
Dry den's Tempest y Act. V. I.
Mir, I am come to ease you.
[She unwraps the sword.
Hip. Alas! I feel the cold air come to me;
My wound shoots worse than ever.
[She wipes, and anoints the sword.
Mir, Does it still grieve you?
Hip. Now, methinks, there's something
Laid just upon it.
40*
568
Mir. Do you find no ease?
Ilip. Yes, Yes, upon the sudden, all the pain
Is leaving me: Sweet heayen, how I am eased!"
Dryden*s Tempest, Act. V. 2.
The next extract, from a celebrated physician of his time, gives
very circumstantial details of the marvellous influence on wounds
exerted by the Powder of Sympathy applied to the patient's garter. The
extract is from Sir Kenelm Digby, Of the Sympathetic Powder. A
discourse in a solemn assembly at Montpellier. London, 1669,
pp. 145—149.
\A certain Mr, llowel had beea cut in his hand by a sword and theivound
bound by his garter.^ "I ask'd him, then, for anything that had the blood
upon it; so he presently sent for his Garter, wherewith his hand was
first bound; and as I call'd for a Basin of water, as if I would wash
my hands, I took a handful of Powder of Vitriol [Iron Sulphate] which
I had in my Study, and presently dissolved it. As soon as the bloody
riarter was brought me, I put it in the Basin, observing the while what
Mr. llowel did; who stood talking with a Gentleman in a comer of my
Chamber, not regarding at all what I was doing: But he started sud-
denly as if ho had found some strange alteration in himself I ask*d
him what he all'd? I know not what ails me, said he, but I find, that
I feel no more pain : methinks, a pleasing kind of freshness, as it were
a wet cold napkin spread itself over my hand: which hath taken away
the inflammation that tormented me before. I reply'd, since then you
feel already so good an effect of my medicament I advise you to cast
away all your plaisters; only keep the wound clean, and in a moderate
temper 'twixt heat and cold. After dinner, I took the Garter out of the
water, and put it to dry before a great fire. It was scarce dry, but
Mr. llowel' s servant came running, to tell me that his Master felt as
much burning as ever he had done, if not more; for the heat was such,
as if his hand were betwixt coales of fire. ... I put again the Garter
into the water: thereupon, he found his Master without any pain at all.
To be brief, there was no sense of pain afterward: but, within five or
six days the wounds Avere cicatriced, and entirely healed."
The third extract is from no less a philosopher than Lord Bacon,
who details from experience in his own person, this sympathetic
treatment as applied to warts with which he was affected, the remar-
kable success still remaining in his mind after many years.
"I had from my childhood a wart upon one of my fingers ; afterwards,
when I was about sixteen years old, being then at Paris, there grew
upon both my hands a number of warts, at least a hundred in a month's
space. The English ambassador's lady, who was a woman far from super-
stition, told me one day, she would help me away with my warts; where
569
upon she got a piece of lard with the skin on, and rubbed the warts all
over with the fat side ; and amongst the rest, that wart which I had had
from my childhood: then she nailed the piece of lard, with the fat towards
the sun, upon a post of her chamber, which was to the south. The
success was, that within five weeks space all the warts went quite away;
and also that wart which I had so long endured. But at the rest I did little
marvel, because they came in a short time and might go away in a short
time again; but the going away of that which stayed so long doth yet
stick with me." (The Works of Francis Bacon^ New Edition in 10 volumes.
London, 1826. Vol. 2, p. 72. Century X, 997. Nat. History or Sylva
Sylvarum.)
Absurd as such things seem in modem tiroes, we roust remember
that for many centuries the applications thought necessary for wounds
were often of the most extraordinary character; not a little of the
success following applications to a sword or to a garter instead of
to the wound, may have been due to the absence of irritation from
the local remedies which would otherwise have been deemed essential.
A hint of this is given in the above quotation from Digby. "Cast
away all your plaisters: only keep the wound clean and in a
moderate temper 'twixt heat and cold.'* Keep the wound clean and
FREE FROM IRRITATING APPLICATIONS *. is not this the Aseptic or modem
treatment of wounds? If the human mind requires more fussing
activity than this implies, then let it be directed to a sword or to
a garter instead of to the tender wound!
Another element of the success of Sympathetic Medicine was, no
doubt, Faith, — aided by the sight of something being done. This
ever-potent influence is glorified in our days under the name of
*'Faith-healing'\ while the methods of **Hypnotism'* with *'Sugges-
tion", of which we hear so much, are closely allied to the old
Sympathetic plans.
But who was Sylvester Rattray who attained European fame as
an exponent of the philosophy of Sympathetic Medicine? Evidently
he had attained a great reputation, for we find his treatise put in
the place of honour, as the first item, in the collection entitled
**Theatrum Sympatheticum**, published in Nuremberg in 1662.
Rattray's treatise, however, had been previously published in 1658,
in Glasgow, where he was practising as a physician, and this book
has some local interest in Glasgow as the first medical work printed
there: indeed, it was one of the first books, of any kind, printed
in that city. The title of the little duodecimo runs :
570
Aditus Novus / Ad occultas / Sympathise / Et / Antipathiae / Causas inve-
Diendas: / Per / Principia Philosophise na- / turalis, ex Fermentorum / arti-
ficiosâ Anatomia hausta, / Patcfactus. / A Sylvestro Rattray, / Med. Doct.
Glasguensi Scoto. / Natura est arcanorum suorum interpres fidis- / sima,
nam quae in uno aliquo gen ere obscu- / rius exhibet, ea luculentins in
alio explicat. / Glasguse, / Excudebat Andreas Anderson, / Anno Dom. 1658.
[12 pp. not numbered, pp. 135].
The dedication of the book is to a celebrated patron of letters
in his time. It reads:
Clarissimo, / Amplissimo, / ac / Consultissimo Viro, / D. D. loanni Scoto, /
Scototarvatio, / Nobili Musarum Maecenati, / amico suo submissè colendo,
Sylvester Rattray, M. D. / S. P. D.
The date of the Dedication is Feby. 10. 1658.
This treatise was soon reprinted on the continent, appearing in
Tübingen in 1660 ; and, as already stated, it occupies the first place
in the new edition of the collection on this subject, appearing in
Nuremberg in 1662:
"Thcatrum Sympatheticum auctum, exhibens variores authores de Pul-
"vere Sympathetico, quidem Digbseum, Straussium, Papinum et Mohyum
"de unguento vero armario. . . . Praemittitur his Sylvestri Rattray, Aditus
"ad Sympathiam et Antipathiam. Norimbergse, 1662." 4to.
The explanation of the precedence thus given to Rattray's little
work was, evidently, because of its aiming at a philosophical expo-
sition of the whole subject of '*Syrapathia" and **Antipathia" rather
than at furnishing a therapeutical application of his doctrine; this
he reserved for another occasion which never came.
He begins by putting his facts in tabulated form; thus we have
lists headed " Vegetabilium Antipathia'* ; "Animalium Antipathia";
"Mineralium Antipathia"; "Vegetabilium Sympathia'* &c. he then
goes on to expound an obscure Metaphysical theory which would
have little interest for present-day readers even if it could be stated
briefly. *) (To be continued.)
^) Some of his so-called facts are given by Dr. A. Duncan in his Memorials of the Glasgow
Faculty, Glasgow, 1896, p. 201. The pages in the Glasgow edition are those quoted. These
extracts may serve to keep the reader from desiring more ! If such are the "facts" Rattray
founded on, the stability of his metaphysical edifice built there<m, may be imagined.
"The smoking (fumigatio) of the lung of an ass in a house kills worms, seri>ents and all
poisonous things", p. 19. "Clothes which have been at a funeral arc never attacked by
moths", p. 20. "If we often make use of the shorter lived fruits and the animals which
feed upon them, they shorten life", p. 16. "Should the feathers of the tail of a peacockc
ome into contact with a haemorrhage from accident or blow, it cannot be stopped unless
these are removed", p. 12.
COMICENTAIRE SCIENTIFIQUE
SUR
L'ORGANOTHÉRAPIE DES ANCIENS
PAit m Du. H. GRASSET. *)
J'ai récemment étudie iei, révolution de T Organotherapie, et cette
liistoire se trouve encore plus détdllée dans un ouvrage de
moi qui rient de paraître ^), mais le sujet est loin d être
épuisé^ et j'ai Immé dans rombre une partie sur luquelle je mVtends
aujourti'liiiit ear elle dévoile des horizons nouveaux. Nous sommes
très-proches d'une époque où, cette méthode de la thérapeutique
antique était rjualifif'e de Hcatolo^ne, où Ton se demandait par quelle
aberration now pères eui^i liaient jusqu'aux excréments, par quelles
idées bizarre» ils en étaient arrivés a l'usage de produits si dégoûtante.
Je veux démontrer aujourd'hui, en ni'appuyant sur les données scien-
tifiques les plus réeeutes, que rempirisme n Vivait pas été aveugle,
qu'il y a des raisons physiologiques en faveur de ces emplois dis-
parates en apparence* Si, aetuellement, l'usage du poumon* du foie,
de diverses glandes, apparaît rationnel, il n*en semble pas de même
pour des déchets excrémentitiels, certains auimaux, etc> Je vais done
faire voir qu'il en est une raison nette pour nombre de ces produits,
et que pour les autres il y a uue source d'études u faire* Je procé-
derai [lar organe,
Pot7MON.
Nous voyous Celjiêf Serlbonms Ijargust Aibucash, Mémé^ Bernard
d^ Gordon^ Ferml et tous les organo thérapeutes des 16^ et 17<^ siècles,
pn%juiser cet organe contre la toux, l'asthme* la phtisie* C'est
rationnel, mais pnirquoi le poumon de vautour (Plinej liv. 30), celui
de cerf daguct, de reiuird (id. liv. 17), a leur défaut celui de lièvre
(auteurs divers)? iraprès eux, c*est que ce sont des animaux it grande
facilité respiratoire que la course essouifle difficilement, et dont le
poumon doit avoir des qualités spéciales, (ce qui est peut-être vrai
et digne de recherches), aussi, ce n'est que pour les pauvres, que
paraissent les mous de veau ou de mouton, succédanés de moindre valeur
marchande. Pourquoi pas celai de bœuf? A mon avis, il j a uue
*) Vuîr Jtiiiua IV, Lîvmjsoiis VIT, Vîlï, juillet -septembre 1900»
') Ij<! TmrisftjriHij^rMc MiiÈiîtnï, Î/Ev^tliition Phy.«i4jUigii|ue, Tbcfnpcaliijnc mtioimdb, l toL
îtt-18, 5D2 pagiï* ParÎH l^ÜO* Stméié d'Ëditioni Sci*înlitiqmî«. Prii fi fr.
572
autre raison, c'est que nos pères avaient remarqué que les organes
des animaux sauvages sont généralement sains, tandis que ceux des
animaux domestiques sont souvent lésés. On se sert du veau pareeque
son poumon est presque toujours intact, tandis que celui de boeuf est
souvent tuberculeux. J*ai de plus remarqué, dans mes recherches,
que les poumons jeunes sont plus efficaces; si dans ma pratique je
préfère le jeune mouton au veau, c'est parcequ'il se tuberculise moins
spontanément; le mieux serait encore de prendre le chevreau, mais
le débit n'en est pas courant.
Voici des usages justifiés, qui semblent nets, et qui ont été
démontrés par les essais de Brunei, Grande, Casmët, et surtout par
mes recherches personnelles plus étendues. ^) Nous trouverons des
emplois plus bizarres.
Foie.
Celse (liv. IV. Ch. VIII) nous dit: »Dans l'hépatite, le foie du
pigeon frais et crûj convient.c Pline (liv. 17) signale: >pour les
»maux de foie, on prescrit le foie de loup sec dans du vin miellé;
»le foie d'âne sec brojé dans du miel avec deux parties d'àehe et
»trois noixc, de même, (liv. 30): »les maux de foie s'apaisent quand
»on mange le foie d'une belette sauvage« etc. Rien de plus logique,
mais lorsqu'on voit préconiser le foie contre la toux, le crachement
de sang, la phtisie, les hémorrhagies, on peut se demander si ce n'est
pas une extension abusive. Il n'en est rien, si nous trouvons dans
Pline (liv. 67): >le remède par excellence pour l'hémorrhagie, est
»cette sanie épaisse qu'étanche le foie d'un bouc coupé en deux»,
nous en avons l'explication par les travaux récents de Muletie, Gil-
bert et Camot, Mairet et Vires, qui ont découvert un principe
coagulant, anti-hémorrhagique, dans cet organe, et s'en sont avanta-
geusement servi dans le même cas. Si Celse avance (liv. IV. Ch. IV)
que: »dans l'asthme, le foie de renard desséché et ensuite mis en
»poudre, que l'on donne dans une potion est un remède qui est
»vanté avec raison c, si Pline (liv. 17), affirme que le foie de loup
pris dans du vin tiède fait cesser la toux, que le foie de renard pris
dans du vin noir rend la respiration plus facile, et (ch. 67) que dans
la phtisie on ordonne le foie de loup ou de bouc, pris dans du vin,
c'est que les résultats ont été bons ; l'huile de foie de morue, excel-
lente dans ces cas, ne doit son action qu'à la présence de principes
i) La Pulmothérapie, France Médicale 1898. Voir surtout les perfectionnements dans le
Transformisme Médical.
573
hépatiques, et dernièrement, on me racontait que des marins rem-
plaçaient avantageusement cette huile lourde et indigeste, par du foie
de poisson quelconque réduit en pulpe car la digestion était accélérée
au lieu d'être retardée.
En voici les raisons scientifiques; d'abord les travaux devenus
classiques, de Schiff, Hégar et Roger, ont mis en relief Taction
antitoxique du foie; ensuite, chez les phtisiques le foie est conges-
tionné à un degré plus ou moins avancé, et souvent d'autant plus
que le sujet est jeune (fait indiqué, je crois pour la première fois,
par Pierre Desault, en 1733). Donc deux raisons pour avoir de bons
eflfets des extraits hépatiques dans la tuberculose pulmonaire. De
plus, les faux asthmes, les difficultés respiratoires provenant d'urémie
hépatique, sont justiciables de la méthode. Vous ne trouverez donc
pas extraordinaire que la pratique m'ait aussi donné les mêmes
résultats, sachant de plus que le poumon a de la sympathie (comme
disaient nos pères) avec le foie. Dans le »Transformisme Médical«,
j'indique les résultats obtenus en associant les extraits pulmonaires
aux hépatiques, dans la phtisie, et les beaux succès obtenus contre
le lymphatisme en employant ces derniers au lieu d'huile de foie
de morue.
Mais allons plus loin: Pline (liv. 17) nous annonce que le foie
de vache sert contre les gastrites et dyssenteries, que le foie de
sanglier, cochon ou bouc, est utile contre le cours de ventre, que le
foie d'hyène (liv. 18) prévaut contre la fièvre, les tranchées et les
calculs. Ces faits sont exacts, et j'ai vérifié que les extraits hépatiques
régularisaient les fonctions digestives intestinales, et l'on sait de plus
que la bile est un agent indispensable au bon fonctionnement du
tube digestif; pour les mêmes raisons le fiel d'ours (Pline, liv. 17)
contre la toux et la respiration difficile, et celui de loup et chèvre
contre la constipation. Pour les Chinois le fiel est un digestif. Le
choix de foies d'animaux t^ls que sanglier, cochon, hyène, pourrait
vous être indiqué d'après les idées de Gilbert et CVimo^ (Congrès de
Montpellier 1898); le porc se nourrissant surtout de détritus excré-
mentitiels, son foie doit posséder une action antitoxique puissante.
D'après Arétée et Pline (liv. 18) le foie humain était employé
contre l'épilepsie ; Oribase après Galien et Pline recommandent celui
d'éléphant dans les mêmes cas, et ce dernier préconisait en plus le
fiel de lion et de chameau (liv. 18). Ce résultat semble difficile à
expliquer, il n'en est rien cependant; les Anciens confondaient sous
le nom d'épilepsie, multitude d'aflfections convulsives; or les convulsions
d'origine intestinale ou d'insuffisance hépatique sont justifiables des
574
extraits de foie, et la guérison de cas semblables a pu propager
l'empirisme.
Parmi les us anciens, il en est un qui vantait les jus de foie
d'éléphant contre les maux d'yeux {Pline, Oribase, Chinois^ etc.)
comme Tobie dans les Ecritures Saintes préconisait celui de poisson.
Pline indique dans les affections oculaires, les ophtalmies, le fiel
d'hyène ou de lion (liv. 18), celui d'homme (liv. 28). Il doit y avoir
là quelque chose de vrai; ne savons-nous pas que la vulgaire eau
de rose et les cataplasmes de blancs d'œufs crus et frais sont souvent
efficaces où échouent les antiseptiques. D'ailleurs le blanc d'œuf est
aussi préconisé par Pline contre les maux d'yeux et ulcères (liv. 29).
C'est donc une expérience à reprendre, car l'Antiquité a été unanime
et constante à cet égard.
A côté de cela, nous voyons Cehe ordonner le fiel de taureau
contre l'angine, et Pline (liv. 30) celui de chameau contre l'esqui-
nancie; ce dernier indique le fiel de hérisson comme dépilatoire, et
celui de sanglier (liv. 67) comme aphrodisiaque. Qu'y a-t-il de vrai ?
C'est à voir ! Kuphus d'Ephèse (trad. Daremberg) nous annonce aussi
que pour guérir la rage, il faut manger immédiatement le foie du
chien qui a mordu. C'est encore une recherche sur le rôle antitoxique
du foie; certains empiriques de campagne n'indiquent-ils pas la flec-
tion de la plaie avec cet organe?
Tube digestif.
Si Pline nous recommande la palais du cerf daguet au même titre
que le poumon, contre la toux, il y a peut-être exagération, mais
il n'y a pas lieu de nous étonner, puisque dernièrement le Dr. Fauvel
a bien relaté des améliorations avec la muqueuse naso-pharyngienne
(Gazette des Hôpitaux, No. 4, 1899).
Âlbiicasis après Pline , nous indique que l'estomac est bon contre
les maux d'estomac, et que c'est la membrane interne (muqueuse
gastrique) qu'il faut employer. Vous remarquerez aussi que ce sont
les gésiers d'oiseaux qui sont recommandés, vu leur puissance diges-
tive, surtout les granivores. Le jabot des volailles est bon contre la
pituite et la toux rhumatismale {Pline liv. 30), c'est à dire contre
les dyspepsies rhumatismales et les trachéo-bronchites d'origine diges-
tive de même diathèse, frécjuentes surtout chez les enfants. L'estomac
d'orfraie sert contre les mauvaises digestions, et celui de perdrix
contre les coliques intestinales suites fatales des premières.
Les travaux très récents de Fremont présentés à la Société de
Thérapeutique (fin 1899 et 1900), de Gilbert et Chassevant {Congrès
Int. de Paris, 1900), ont remis sur la tapis la question du traitement
575
par le suc gastrique iiiiturel, qtie Fremont appelle gaät^rtue, on par
les mtiqueDses. Ce'tait par radniinistration des fermenta* sohibleHi
diastase, pepsine, pancreatine, que F Organotherapie avait fait sa
réapparition scientifique, au XlXt siècle, avant Broitn-Séqudrd;
pratique renouvelée des anciens qui se servaient beaucoup de la
présûre. Celle de lièvre était préconisée contre le cours de ventre,
celle de cheval contre la contütipation et ladysaenterie (/^/i>ïe, liv. 17)-
Gallen lui donnait la propriété de i^ivori^er la perspiration (Extraits
d'Orihûse).
La présure naturelle de lièvre, de mulet, de chevreau, réussissait
dans rhéuioptjsie d après Arétée et Pline. Pourquoi ? l^robablcineut
pour deux raisons, la première le relèvement des fonctions digestives
et par suite raniélioratiou de letat général de^ phtisiques, la seconde
par lacidité du produit, et Fou sait que les acidulés sont prônés
contre l'héniorrhagie.
Nous passons maintenant à la scat^^Iogie, à Temploi des exeré-
nieots hunniins ou animaux, (la fiente desséchée du chien, a traversé
les siècles jusqu'au nôtre, sous le nom d*album grœcum)* Le» Chinois
emploient la fiente de poulet contre les bullounenieuts intestinaux, les
hydropisics, les empoisonnenunits. /Y/«e recommande celle de sanglier,
pore, hyène, contre les gastrite« et dyësenteries (liv, 17 et 18), les
matières fécales de chameau contre la dyssenterie (liv. 18)^ la fiente
de pigeon contre la colique (liv. 30), celle de bouc contre la phtisie
(lîv, 67); la cendre d excréments contre Tépilepsie (liv* 18), Tesqui-
nancie (liv. 28). Pour Oaiien et Orlham (Extraits d*ürihase, trad*
Daremberg), les excréments favorisent la perspiration, résolvent les
tumeurs, et pour c^ dernier, ceux de souris favorisent le retour des
règles.
Examinons en les raisons physiologiques. Les matières fécales,
d'après les données les plus réccnt^^s, ne sont pas composées que de
détritus alimentaires et de produits biliaires, elles sont surtout, en
majeure partie, formées par une sécrétion propre de Tintestiu ; or ce
qui domino dans la fiuiction intestinale, c*est hi production d'une
zymase invertissante (invertine ou analogue). L'invertine (qui se trouve
abondamment sécrétée par la levure de bière) aune influence marquée
dans le dialiète, la furonculose, 1#*8 suppurations, les troubles giis-
triques et intestinaux, comme l'ont démontré le^ travaux les plus
récents sur l'emploi de la levure de bière dans ces atfections, et
même dans les bronchites et pneumonies» De la présence et de Taetioii
des produits biliaires (vues plus haut), de celle de rinvertine eon-
s tante dans les matières excrémentitielles de Tin testin, découlent les
576
raisons physiologiques de Taction médicamenteuse. Les excréments
devaient donc réussir contre les diarrhées et constipations, les
coliques, les convulsions d'origine toxique gastro-intestinale, et même
la phtisie où elles pouvaient relever Tétat général par ramélioration
des fonctions digestives. Nous comprendrons aussi' pourquoi Pline
nous dit (liv. 18): »La fiente d'hyène en poudre est bonne contre
»la dyssenterie. surtout celle qu'on trouve dans les intestins.«
Si nous justifions cette pratique écœurante, pour laver nos pères
d'une accusation légère, nous ne la recommanderons pas, même en
la perfectionnant, mais nous pourrons la remplacer par l'emploi
d'.extraits de levure de bière ou de préparations de muqueuses intes-
tinales propres.
Cervelle.
Nous voyons presque tous les auteurs employer la substance céré-
brale contre l'épilepsie. D'après Pline^ la cervelle d'âne est bonne
contre cette maladie (liv. 17), puis celle de chameau (liv. 18), celle
des enfants (liv. 28), de la belette et du furet (liv. 30). Arétée pré-
conise celle de vautour. Albucasis traite les maladies du cerveau par
la substance similaire. Toutes les pharmacopées du moyen-âge et
modernes reproduisent des formules analogues. C'est logique, puisque
C. Paul, CulUère, Althaus, Moncorvo, Queen etc., considèrent les
extraits de substance grise comme un tonique, et que jBrîanrf (thèse
Bordeaux, 1898) les regarde comme utiles dans la neurasthénie,
l'épilepsie, les fatigues physiques et intellectuelles.
Si nous devons rechercher la cause pour laquelle Oribase recom-
mande la cervelle de chouette comme favorisant la production du
lait, nous avons facilement celle qui nous explique pourquoi Pline
(liv. 17), recommande celle de lièvre contre l'incontinence d'urine
(si elle est d'origine nerveuse).
I^mery (Traité universel des drogues simples, 1732) nous indique
les qualités requises: »Cerebrum humanum. — Il doit être tiré d'un
»jeune homme sain, nouvellement mort de moi*t violente, comme
»d'un pendu qui n'a point été enterré. Il est propre pour l'épilepsie. . .«.
Pourquoi Pline^ (liv. 29) enseigne-t-il que la cervelle de coq ou
de poulet, neutralise le venin des serpents? L'explication en est
facile depuis que nous savons avec quelle énergie la substance ner-
veuse fixe les toxines et les zymases.
Phi au prochain numéro.
NACHTRAEGLICHES UEBER DAS ALTER DER
POCKENKENNTNISS IN INDIEN.
Von Prof. Dr. JULIUS JOLLY.
Zu den interessanten Bemerkungen, die Herr Geheiraerath Orth
im letzten Heft des »Janus'* über diese Frage veroflfentlieht
hat, möchte ich das Wort ergreifen, um meinçn von ihm darin
freundlichst citierten brieflichen Notizen einen kleinen, mehr philo-
logischen Nachtrag folgen zu lassen. Zunächst hätte ich eigentlich
unter den Pockennamen der Sanskritsprache als dritten neben masu-
rika und sitala nach Wise, Commentary p. 233 Anm. auch guti
»pill" anführen müssen. Dieses Wort steht jedoch nicht in den
Sanskrit Wörterbüchern, selbst nicht in dem 1894 in Calcutta er-
schienenen medizinischen Specialwörterbuch Yaidyakas'abdasindhu
von Umes'acandra Gupta Kaviratna, einem sehr umfassenden und
nützlichen Werk, auch habe ich es nirgends in medizinischen Sans-
kritwerken gebraucht gefunden. Nur gutika »Pille" kommt häufig
vor, nach einigen älteren Sanskritlexica soll dieses Wort auch »kleine
Pusteln" bedeuten, könnte also auch auf die Pocken angewendet
worden sein. Ich lasse dies dahingestellt, möchte vielmehr die Ver-
muthung wagen dass Wise, der in Bengalen lebte, das Bengaliwort
guti meinte, das allerdings auch die Pockenpusteln und die Krank-
heit selbst bedeuten und das ich in dieser Bedeutung jetzt bis in das
IG. Jahrhundert n. Chr. zurückverfolgen kann. Hienach ist übrigens
meine frühere, auf Wilson's Glossary beruhende Bemerkung über den
Gebrauch dieses Worts zu berichtigen und muss HolwelPs Gootee
ka Tagooran als eine veritable Pockengöttin anerkannt werden. Auf
ein hohes Alter kann freilich diese der Sanskritlitteratur noch fremde
und nicht einmal in Crooke*s Darstellung des modernen bengalischen
Pockencultus vorkommende bengalische Lokalgottheit keinerlei An-
spruch machen, und es ist zu bedauern dass HolwelPs aus den ersten
Anfangszeiten der europäischen Indologie stammende Nachrichten so
lange auf die Geschichten der Pocken eingewirkt haben.
Viel ernster ist die Pockengöttin S'italä zu nehmen, die nicht nur
dem soeben citirten trefflichen Werk von Crooke über nordindische
Yolksreligion zufolge in der Gegenwart weithin im Gangesthal und
in Bengalen göttliche Verehrung geniesst, sondern auch in der Sans-
kritlitteratur, und zwar nicht bloss in medizinischen Werken, schon
mehrfach erwähnt wird. Es wurde jedoch schon darauf hingewiesen
das S'italä bis jetzt in keinem älteren sicher datirbaren Werk als dem
im 16. Jahrhundert verfassten Bh&yaprakis'a nachgewiesen ist. Zu
578
dem ebenfalls schon erwähnten Pockennamen sitaUJca, den ich in
einem wahrscheinlich schon im 12. Jahrh. entstandenen Commentar
zu Sus'ruta gefunden habe, trage ich noch nach dass dieses bisher
in den Wörterbüchern nicht verzeichnete Wort nicht von dem Namen
der Göttin S'ltalä abgeleitet zu sein braucht, sondern auch von der
kalten Behandlung der Pocken herkommen kann, durch die man dem
damit verbundenen Fieber entgegenzuwirken suchte. Dass diese Be-
handlung schon alt ist, zeigt z. B. die schon im 10. Jahrh. n. Chr. etwa
entstandene Receptensammlung des Vmda, so wird dort verordnet dass
der an Pocken Erkrankte sehr kaltes («t^'/to^m) Wasser trinken soll.
Gegen ein hohes Alter der göttlichen Verehrung der Pocken in
Indien spricht auch der Umstand dass unter den zahlreichen Per-
Honificationen von Kinderkrankheiten bei Sus'ruta u. a. alten Autoren
sich noch keine Personification der Pocken findet, die jetzt die ver-
breiteste Kinderkrankheit Indiens sind. Wahrscheinlich hatte zur Zeit
Sus'ruta's die Krankheit noch keinen bösartigen Charakter, wie dies
auch Orth annimmt. Wie leicht in Indien Krankheitsgötter entstehen,
kann man aus einem Beispiel bei Crooke ersehen. Hardaul Läla,
heutzutage der angesehenste Choleragott in Nordindien, war ursprüng-
lich eine historische Persönlichkeit, ein 1627 n. Chr. auf Anstiften seines
Bruders vergifteter Prinz von Ortscha, der seitdem als Geist umgeht.
Dass die Pocken bei den ältesten Autoren überhaupt noch nicht
vorkommen, wurde auch schon angedeutet. Sehr auffallend ist doch
ihr Fehlen unter den weit über hundert Krankheitsnamen der Bower-
handschrift, dem ältesten sicher datirbaren Sanskritwerk über Medizin
(5. Jahrh. u. Chr.), unter den einschliesslich der Unterarten die Zahl
300 weit übersteigenden Krankheiten bei Caraka (1,18 f., pp. 212 der
engl. Uebersetzung von Avinash Chandra Kaviratna), der nach der
indischen Ueberlieferung der älteste medizinische Autor ist^ und in
der ebenfalls ganz stattlichen Liste von Krankheiten, die man aus
dem Atharvaveda (vgl. Bloom field's engl. Uebersetzung, Index s. v.
Diseases) zusammenstellen kann.
Würzburg, den 26 Oktober 1900.
ERRATA.
In meinen Bemerkungen über das Alter der Pockeukcnntnis muss es heissen:
S. 392, Z. 21 V. 0. dass bereits in grauer Vorzeit in Indien.
S. 393, Z. 11 V. u. 1. Jahrh. n. Chr. statt v. Chr. (der Hinweis *) hinter Sus'nita ist zu streicben).
S. 453, Z. 1 V. u. 1) Sonnerat statt i) Sormert.
S. 457, Z. 4 V. 0. (notice exacte) statt (notice extracte).
, letzte Z. Text 1122—249 statt 1122—1249 u. S. 458 Z. 6 v. o. 3. Jahrh. sUtt 18. J.
S. 454, gehört der Hinweis ^ in Z. 8. v. u. hinter Wilson. Orth.
Thif FnaX of Mt. iSeuJuain Jutjf, fri^ra « Victore in Ihv
bj their deruif-d Serv't,
TO TUE PRESIDENT, VJ<:ë*PRE81IïENTS. TKEASlUKtiS. TRUSTEES, AND
MEDlCAli OFFICERS OF THE ORIGINAL VACCINE INSTITUTION,
[iQiwHioii of the IfiititnUoa, i« rfeipecifïiJJ^ iawrilMd
WrtliL SAY.
Mf. R. Jelly* Finnef of tïuwûalifc^^ Itle of Purïpcct. .lît. lH, who inocuJated hii Wife mué Two Äom for |kt
Vftrrine Puck id 1774, from hi» Cowi ât Ihal üöic diittrder'd (ly the Ciiw I'ork, lad *hû ■iibtei^ueotly^ from Uic m*n
rigufotii TriBli have Iteeti fotitiil umuarci^iible uf Ihr 8iuitU Pot llsrinij; mti^itiiJIir let ihe J^K&jnple uf Vaccis
liii>fulBlioii ffïtta lut own Imowledsîe of the tuH of Uu«u.«r(7|^libiULjf of the ?ïjiifcli Pol nftßr r««UHJ tow Poolt jo I»
own pcrion nad id thtl t>t othcn» and ftum aDowhin: Ihe hafmlc»Dea« of ihe CompliiiiL To romiDcniRiorMe ik
AuMior nf tHeae hiatfirirhl IfiUh» tKf Viw^me Iniiitutio» huve p^uriired thit iJOrtfiit— /Er/rnjrj /run, iXt Sitmvtn
//rf0»4( f'fifVtHe lujiitutiim, fiftmd Strut, Gùïétn ï^MAf*, &^tUwil>«T, M^^i'äi"
loadQîàt ftibJiihed Dec. Hl, läÜ6» Vij Üxe ï-n?.!*^«, %ï ^uTtom ^v, Uw^VtWiwi. YViA— Vfc\^,
4
i JENNER, BENJAMIN JEST Y ET LES DÉCOUVERTES
SIMULTANÉES DE LA VACCINATION.
Fak lk Dfi, H. I\ A FEV FER«.
On pourrait écrire un livre sur bou nombre de découvertes
duDÄ toutes les branches de Tart et de la science, qui ont
été fuites HimultimemenL Eu passant dous en imlicuierons
ça et la quelques ex€iiij)b*s, exemples que Ton pourra augnieiîter à
volonté*
Fresque simiiltanéuient Huyghens et Galilei inventèrent 1t-Bliorlog*\Hti
pendule et Gîilileî et Za^eli arias Jansen le niieroHcope. Dann le premier
des cas on iittribne la palme de la priorité au gnind Italien, dans
lautre au Iltdlaridais inconnu, La découverte de l'oxygène par
Priestley et Hehoele était un événement synchrone. Robert Mayer,
le médecin modeste et puis Helmholz et Youle trouvèrent la loi de
conservation de la forée. Pbks tard Whcîitstone et ^^iemens trou-
vèrent, î^imultanéinent Fun et lautre, le principe électnHlyniuniqiic,
Töpler et Holtz, Fun a Dorpat, Tautre a Berlin étaient bien etrni-
nés d être salués tous les deux comme inventeur?^ d'une machine
é 1 ec trîq u e com poyée c r jm me au ssi M c n d e 1 ej e rt* c t L< dh a r Me ye r va m td e
pères synchrones du .système des éléments périodiques,
DauH le domaine médiejil la dispute sur la priorité des dét:ou vertes
a par trop offusqué le ciel scientifique. 11 n'e^t p^is bien rare que la
])olénuque sVlève entre deux découvreunî comme lioux et Behring,
comme Yersiu et KItusato; souvent même entre trois ou même quatre
découvreurs à la fois* Nous nous rappelons encore des droits rie
Wharton, de Jackson, AI or ton, Horace Wells, Crawford Long et
même de Humphry Davy et Bcd(lo€*s pour la redécouverte de Fanestbésie
dans les opérations. C^tte simultanéité dans les inventions n*est paâ
moins fnippante dans la découverte sahitaire qui porte le nom de
Jenner, Nous savons tous que F heureuse idée de Jenner avait sa
pré-histoire et qu'elle était renfermée dans Finoculation pratiquée
par les Indtms, les t'hinois, les Turcs et transportée il Londres
via Constantinople*
Noua ne doutons pas qu'on puisse voir le précurseur des parcs
vaecinogènes et des vaccinations systéniatitpies dans le fait qu'aux
temps du Caliphat de Bagdad le crieur public dans les grandes
villes Arabes annonçait au peuple Fheure des inoculations. Il n*est
580
plus inconnu que les peuples sauvages on demi-sauvages connaissent
et connaissaient une inoculation contre la petite vérole, et même des
inoculations contre la morsure des serpents sans avoir le moindre
soupçon de Jenner ou des inoculations pré-Jenneriennes.
Ce qui est plus fort, nous le savons qu'un maître d'Ecole en
Holsteyn, contemporain de Jenner, pratiquait la pure vaccination snr
les enfants de son école, se basant sur la foi populaire générale dans
son temps en Holsteyn, supposant que celui qui avait été contaminé
par les boutons de vaccine était immunisé de la petite vérole.
Nous savons tout cela et nous ne sommes pas étonnés d'apprendre
que l'immunité procurée par la vaccine était une foi encore plus
généralement répandue en Allemagne comme ailleura.
C'est ce que nous communique le Prof. Husemann (Göttingen
und die Schutzpockenimpfung, Vortrag gehalten am 10. Febr, 1900).
M. Husemann nous apprend que le fait, qui est le point de départ
de la découverte de Jenner a été mentionné dans un journal litté-
raire de Rosenbusch du 24 mai 1769, c'est à dire, 27 ans avant les
vaccinations de .Jenner. Dans ce Journal suivant Husemann» Jobst
Böse, écrit sous le titre »Ueber Seuchen unter den Rindern, Ueber
Stellen aus dem Livio", sur les pestes de Titus Livius.
Ce Böse est bien assuré que plusieurs pestes, communiquées par
Livius, indiquent la petite vérole qui contaminerait à la fois les hommes
et les vaches. Puis il parle en passant — o! ironie du sort — sur
la découverte dont la pratique bientôt conquéra la monde ; il en dit
j^dass Leute die hier zu lande die Kuhpocken gehabt haben^ sich ganz-
lieh schmeicheln, vor aller Ansteckung von den gewöhnlichen Pocken
gesichert zu sein. Wie ich selbst, wenn ich mich genau nach dieser
Sache erkundiget, mehrmalen von reputierlichen Pei-sonen ihres Mit-
tels gehört habe". Ensuite il appelle cette observation, »hier zu
Lande sehr bekannt".
Provisoirement nous ne savons rien de plus sur ce Jobst Böse
mais nous en avons plus appris sur un paysan anglais, qui non seule-
ment a exprimée cette idée, mais qui même l'a pratiqué avant Jenner.
Nous parlons donc de Benjamin Jesty. The John Hopkins Bulletin
du 10 mai 1900 contient un article, Venjamin Jesty a pré- Jenner ien
vaccinator, by Thomas Me C-rae, M.B., Instructor et médecin etc.,
John Hopkins Hospital. Nous en devons la communication suivante,
mentionnée jadis dans Crookshanks, The History and Pathology of
Vaccination. ^)
1) Grâce à raioabilité de la Rédaction du „Bulletin of the Johns Hopkins hospital", nous
pouvons joiudre à notre article une reproduction en zincogravure du portrait dc B. Jesty.
581
Benjamin Jesty naquit à Yetminster en Dorset. Fermier de pro-
fession il s'établit plus tard dans File de Purbeck en Dorset où il
prit une ferme appelée Downshay. Selon ce qu'on a pu apprendre à
son égard il était un homme excentrique se distinguant par ses
habitudes bizarres et la drôle de façon dont il s'exprimait, mais il
avait beaucoup d'esprit d'observation et savait très bien juger les
hommes et les choses.
En 1774 la petite vérole sévissant dans son pays, on le jugea
immunisé parcequ'il l'avait déjà eue une fois par la contagion des
vaches ; c'était même traditionnel.
(/omme d'autres de sa famille étaient moins protégés et que deux
femmes de la ferme qui avaient eu la petite vérole soignaient des
malades sans être atteintes à nouveau Jesty décida de vacciner toute
sa famille. Son raisonnement fut le suivant:
*Tor bis part he preferred taking infection from an innocuous animal
like the cow, subject to so few disorders, to taking it from the human
body, liable to so many and such diseases, and that he had experience on
his side, as the casual cow-pox was not attended with danger like the
variolous infection ; and that beside there appeared to him little risk in
introducing into the human constitution matter from the cow, as we
already eat the flesh and blood, drink the milk and cover ourselves with
the skin of this innocuous animal." (Extract from the communication of
Rev. Dr. Bell.)
En conséquence Jesty vaccina sa femme et ses deux fils âgés de
deux et de trois ans. Dans ce but il les amena dans la prairie où
il prît le virus des tétines des vaches se servant d'une aiguille pour
l'introduire sous le coude de sa femme et au-dessus du coude des
enfants. Ceux-ci eurent une inflammation anormale tandis que le
bras de Mad. Jesty devint très enflammé.
La fièvre se déclara et comme elle devint très malade on appela
le chirurgien Trowbridge de Cerne qui dit: »Vous avez fait là une
»chose risquée mais je vous tirerai d'affaire si possible."
Elle guérit promptement.
Le docteur Bell dit que l'audace de Jesty et la nouveauté de
l'essai firent sensation.
Quinze ans plus tard la vaccination était connue partout mais
chose singulière, les essais de Jesty étaient restés inconnus à Jenner.
Il est vrai que les moyens de communication étaient encore très
imparfaits de sorte que les expériences d'un fermier habitant une
localité isolée ne pouvaient être connues si vite. En 1804 on invita
1900. 41
582
Jesty à venir à Londres pour lui poser des questions concernant
les résultats obtenus par lui mais une attaque de goutte l'en empêcha.
L'année suivante le secrétaire de la Jennerian Society lui écrivît:
London, July 25th, 1805.
Sir:—\ am desired to propose to you that, provided you will come to
town at your own convenience, but as soon as possible, to stay not longer
than five days unless you desire is, for the purpose of taking your portrait
as the earliest inoculator for Cow Pock, at the expense of the institution,
you will receive 15 guineas for your expenses and the members of the
establishment will be happy to show you any civility during your stay
in London, on which account it is hoped you will be put to little or no
expense.
I have the honor to remain. Sir.
Your obedient humble servant,
Will. Sancho.
Les membres de la Société Jenner donnèrent un certificat portant
»que Jesty avait donné la preuve incontestable de la vaccination en
>1774 de sa femme et de ses deux enfants, laquelle vaccination les
»avait rendu incapables d'être infectés de la petite vérole", on ne
jugea cependant pas à propos de lui donner une rémunération en
argent pour sa découverte et également le destin avait réservé à un
autre de faire le don de la vaccination à Thumanité.
Le corps de Jesty repose dans le cimetière du village de Worth
Matravers, on trouve son portrait dans Téglise de la paroisse et sa
tombe porte cette inscription:
SACRED
TO THE MEMORY
OF
BENJn jesty (OF DOWNSHAY)
WHO UEPARTED THIS LIFE
April IGth, 1816
Aged 79 years.
Ue was boim at Yetminstei" in tJm Coiinfy and was an vpriyht holiest nian^
particularly noted for liavitiff been the first person (hnownj tluit introduced
the Cow Pox by inoculation and who^ from his great strength of tniml,
made the experiment from t/w cow on his wife and two sons in
the year 1774. *)
1) La HtU'ratiire sur Benjamin Jesty ne semble pas être grande. Dans ^^l'Index Catalogne
(if the Siirgeun General's Office" nous trouvons seulement la mention du: ^^Photograph of
lombstuue; inscription stating that (he) was particularly noted for" having been the first person
known . . . etc. (Voir l'inscription.)
Si tant de fois les grandes découvertes ont ete faites siioultan «ornent
personne ne croît que ce sait ici le pur éiftît du hasard. Le plulosoplie
sïiura qu'on a li affaire à une manifestation du processus d'évolution.
Pour lui ce ne sont plus les iuvent^^nrs, qui i tout spontanément, font
leurs découvertesi c'est plutôt la découverte devenue mûre qui se
manifeste par un medium approprié-
fjusuite la série glorieuse de découvertes plus petites, ignorée^?, qui
ont préparé, causé, TinveDtion finale est condensée dans un seul nom
d'inventeur. Tout comme Röntgen pour tout le monde est le nom sons
le quel Frauenhofer, Faucoult, Kirclihoff, Herachel, Lénard, Bunsen,
( Vookes etc. etc. sont honorés, de même Jenrier est le nom collectif
(Sammelname) pour tous les anciens inoculatimrs plus ou moins
inconans, dont ici nous avons rappelé un seul.
Si le jour ou Taloes séculaire, déployant tout ît coup la splendeur
éblouissante de ses fleurs, pour le public est le seul jour mémorable,
pour le botaniste, pour Férudit la longue série des phases qui précé-
daient et préparaient ce jour n*est pas moins digne d'étude et de
réflexion. Pour celui qui a le coeur juste l'étude des lois d*évoIutioii,
qui gouvernent la science, amène à un acte de justice et un culte
(les grands hommes, qui forment une clmine, dont les anneaux se
perdent dans la nuit des temps. Pour rémdit, pour le philosophe,
le développement de ces lois, c'est h dire l'histoire des sciences,
représente la science elle-même.
REVUE DBS PÉRIODIQUES.
Parai^ii h^Merique f^h^i um" femnie jtwamme est observé t par 1© doctour
E, Rudel à DélL (Sumatra}, Cette formo d*bystérie est très rare chez lt*s
javanaises, comme Thysyrio eu général (quoiqu'on observe de lenips en
temps quelques cas). Cbez lu patiente Pbystérie se manifesta après uoe
chute d*uue ëchelle, qui fut suivie d*iine délaillance qui dura une denu-
heure, La diagnose était dithcile» piu*ceque les selles contenaient un gnnid
nombre d*oeufs d^Auchylostome duodenale, de Trieb ocephalus dispur t*t
d'Ascaris lumbncoidos qui pouvaieöt causer les attaques épi lepti (orniez
et les paralysies. Mais celles-ci se rêputnietit, encore, après que les oeufs
avaient disparus. L'auteur émet Topinion, que les aftectioïis nerveuses sont
rares cbex les indigènes, paruequ'ils ne prennent pas dakool et que
leur progéniture n'est pas dégénérée par ce poison. (Geo* Tijdschr. v,
Ned. Indiö, XL, pag. 355.1 v, u. B*
41*
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE.
I. HISTOIRE DE LA MEDECINE.
ALLEMAGNE.
W. Bronner. Die Augenheilkunde des Rhazes, nach dem >Liber
medicinalis Almansoris" (éd. 1497). Buch. IX. In Diss.,
Berlin, 1900.
Bronner, sous l'inspiration de Hirschberg, a extrait de rAlmansor ce
que le neuvième livre contient en fait d'ophtalmologie. On y remarquera
que Rhazes considéra la capsule antérieure du cristallin comme appartenant
à la rétine. On sait que Rhazes a conservé des fragments d'Antyllus et de
Latyrion qui se rapportent à l'extraction de la cataracte. L'intéressant
travail de Bronner est accompagné do notes explicatives; remarquons que
le turbith, préparé suivant la note 38 n'est pas le mercurius praecipitatus
flavus, mais le sulfate trimercuriane. A la page 33 il y a deux citations
sur le sebel (pannus) dont la première (Labri) se rapportera à Abul
Hassan Ali ben Sahl Ibn Zein el-Taberi, la seconde (Juseus) à Abu Sakub
Ishak ben Soleiman el-lsra(jli, plus connu comme Isaac ludaeus.
P£ROENS.
BELGIQUE.
Deneffe. Les bandages hernieres à V époque méi'ovingienne, 1900,
Anvers, H. Caals, 40 pp. 6 pi. 1 carte.
Généralement on admet que les Egyptiens anciens ne connaissaient pas
les bandages hernieres; jusqu'ici on n'en connaît pas de trace. Celse con-
naît la pelotte maintenue par une bande, le tout sans pièces métalliques.
Constantin l'Africain vers 1060 préconisa une pliKjue métallique concave
en plomb, maintenue par un spica en cuir ou en toile. Gordonins, au
commencement du XIV me siècle reconmianda le brayer à ceinture métal-
lique en fer rigide. En 1663 Nicolas Lequin le perfectionna en remplaçant
le fer mou, par l'acier trempé faisant ressort.
Les recherches de Deneffe démontrent que peut-être au V me siècle, cer-
tainement au VI me siècle, les bandages métalliques étaient connus parles
Francs du Nord de la France. De plus Deneffe figure trois bandages, dont
un double provenant de Thèbes des tombeaux du VI me ou VHme siècles
avant le Christ. On a quelques doutes sur leur authenticité.
Deneffe figure et décrit ensuite un bandage en fer provenant d'Euville
(Meuse); c'est un bandage droit, dont la longueur est de quarante-cinq
centimètres. Celui de Marche-le-Pont près Péronne (Somme) est un bandage
gauche en fer; lors qu'on le découvrit le cuir et l'étoffe recouvraient
encore en partie le métal. En général les tombeaux en pierre conservent
585
le cuir, tiindis que la terre ne le fait pas. Le bandage de Devise près
Péronne servait a une femme; il est également en fer.
En dehors de ces bandages-ci on en a rencontré encore trois mitres
dans le Nord de la France; tous datent du Vme au VII me siècle de notre
ère. Les principaux musées de TAUemagne, de l'Angleterre et du Dane-
mark n'en possèdent pas, qui remontent au-delà du XIII »"c siècle.
Pbrgens.
FRANCE.
LiKTARD (Plombières), Menus-propos sur la profession médicale,
Paris, s.a. G. Masson et Cie, Editeurs, 17 pp. in-8^.
Cet essai appartient aussi à la déontologie médicale. L'évolution continue
de la vie sociale n'est pas restée sans influence sur la profession médicale;
>elle a été", dit L., >profondement troublée, assez profondément pour que
toutes les lois essentielles de la déontolojçie, celles qui règlent les relations
des médecins entre eux comme les rapports des médecins avec leurs clients
aient besoin d'être fixées à nouveau."
C'est sur la transformation qui a creusé un fossé entre le passé et le présent,
que L. fait une communication très-intéressante. La »Gazette hebdomadaire
de méd. et de chir." avait refusé longtemps toutes les annonces de reclame
sur ses couvertures »par égard pour les répugnances de son rédacteur
en chef" (le Dr. Dechambre). Enfin l'éditeur fut forcé de songer à une
nouvelle source de produits et il ouvrit sa gazette aux annonces mentionnées.
Mais le Dr, Dechambre ne put se décider à conserver son titre de rédacteur en
chef; il consentit seulement à faire partie d'un comité de rédaction qui
le remplacerait. Il adressa à cette occasion à l'éditeur M. V. Masson une
lettre qui fut insérée dans le dernier numéro de l'année 1871 et dont L.
nous donne les principaux passages. »Cette lettre", comme L. le dit juste-
mont, »est devenue un document vraiment curieux." Nous appuyons
l'idée de notre confrère qui s'écrie: »Que d'étapes nous avons fi*anchies
depuis la date de cette lettre !" Les annonces qui garnissent maintenant les
journaux médicaux, en forment de véritables suppléments, et où est le
rédacteur qui donne l'exemple de M. Dechambre? »Ubi est etlaudabimus
cum ?" pour parler avec Bernard de Gordon. La metamorphose est typique
et M. Liét:ird ne pouvait pas la signaler mieux que par cette communi-
cation, qui était digne d'être renouvelée au mémoire des confrères
d'aujourd'hui. — Il y a encore beaucoup d'autres parties intéressantes
dans la publication de notre collaborateur; mais il faut nous borner à ceci.
Pagel.
ITALIE.
Beccari Ludovico. Studii snlla Fisiologia délie vene; I, Comunica-
zione, Bologna 1899 [dans les livraisons de novembre et de
décembre du €Buüettino délie Scienze Mediche, di Bologna*],
Le mémoire du Dr. Ludovico Beccari est une nouvelle contribution à
l'étude de la Physiologie des veines. L'A. a fait, dans le laboratoire de
Physiologie de l'Université de Bologne une série d'expériences, et spéciale-
ment a pratiqué une série de mesures sur les osoillations de la pression
586
du sang dans son mouvement dans le système veineux. La partie expéri-
mentale est précédée d*une partie historique. — Le Dr. Beccari fixe
savamment deux périodes dans Thistoire de la physiologie des veines. La
première est inaugurée par Harvoy avec la découverte de la circulation
générale du sang (1628). La deuxième est inaugurée avec Tapplication de
la Physique à Tétude de la circulation par l'ouvrage classique de A. W.
Volk mann <Die Hämodynamik nach Versuchten; Ijdpzig 1850». L'ouvrage
d'Harvey a été précédé par la découverte do Césalpin sur la direction du
sang dans les veines du bras et par la découverte de Jerôrae Fabrice
«>l)e ostiolis venaruim: ces découvertes comptent parmi les véritables fonde-
ments de l'ouvrage d'Harvey. La première période (1628 — 1850), dont
une grande partie (1628—1770) est résumée dans un des chapitres
de l'ouvrage 4iElemenfa physiologiae corporis hunanii> d'Haller i), est carac-
térisée par la multiplicité des théories sur les causes do la circulation
veineuse, laquelle fut la conséquence des défauts de la doctrine sur tout
le mouvement du sang. Spécialement au commencement de notre siècle
on donna beaucoup d'importance au système capillaire pour expliquer,
d'une manière erronée, la marche du sang dans les veines. Sous différentes
vues, l'efficacité de l'action capillaire a été expliquée par un grand nombre
de physiologistes, entre lesquels Schultz, Hodge, Wedemyer, Waltber,
Krimer, Chassaignac, Prochaska, Sprengel. L'action capillaire a été surtout
enseignée par Bichat; Chassaignac fut un peu éclectique.
Volkmann donna un fondement physique à la doctrine de la circulation,
en mettant comme principe du mouvement du sang la différence de pres-
sion {Spannunfi) d'une section à l'autre du système vasculaire. Le Dr.
Beccari rappelle que, à son tour, Volkmann a été précédé par quatre
auteurs: Etienne Haies (1783), Thomas Young (1807), Magendie (1825 —
1842), et Poisevillo (1828—1847). L'ouvrage de Volkmann fut ensuite
amélioré, par de nouvelles études sur los lois do l'hydrodynamique appliquées
à la biologie: études qui furent favorisées par Donders, E. H. Weber,
Jacobson, Marey et, récomment (1886) par Do Jagor.
MoDESTiNo Del Gaizo (Naples).
^) A cette époque (1782) Dominique Cotu^no, professeur de ITniversité de Naples, fit
quelques expérieures sur la physiolof^ie des veines. Voir: „-0^/ woto reciproco del sangue per
le interne vene del capo ; Parte I. Jferranismo- Memoria del socio pensionario D. Domeniro
Cofugno, letta nella R. Accademia Canna Î7S2" [Publie' dans les „Atti délia R. Acca-
demia délie scienze e belle lettere ; Napoli 1787''~\. Voir aussi Vilpes B., Onori renduti a
D. Cofugno nell' inaugurazione del suo busto in marmo dentio V Ospedale degli iHCurabili,
Napoli 1824; p. 69.
II. GÉOGRAPHIE MÉDICALE.
ALLEMAGNE.
Friedrich Wulffert. Die Akklimatisation (1er europäischen und
insbesondere der germanischen Rasse in den Tropen und ihre haupt-
sächlichen Hindernisse, Sammlung klinischer Vorträge. Neue
Folge. No. 279. Leipzig, Breitkopf k Härtel, 1900. Preis 75 Pf.
Verfasser bespricht in anziehender Form die Akklimatisationsfrage an
der Hand des historischen Materials und unter Berücksichtigung der
ncuf*sfen Forschiingf^n and kommt xii dem Ërgebiiigse, dm l)is jVtzt navh
(1er Erfiihriiö^' vc:iö 5 Jahrhrnulcrt^n ein Fall vOD Rmsi^mdkutnatidtitufn \w\
den Milteleuropäern iiicLt riachgpwiesen ist. Die ders^lbcm entgogpii-
stebeoden lliudernisse sueht er in der Malarirt^ den met43orologisoljrn
Ageatien der Tropen und der europäischen Trink si lie. Da letztere oicbfr,
uoabätideriieii ist, kann sie als emstlicbcs Hindorniss nicht angesehen
werden. Dass wir der Malaria sebliesslich Herr werden^ ist auf Grund
der neuesten Forschungen ku hoffen. Die meteorologischen Agentien m
îindern sind wir dagegen nicht im SSiÄnde, und ob sich unsere Rasse im
Laufe von Jahrhunderten an dieselben anpassen wird, lîisËt sit^h zur Zeit
weder bejahen noch verneinen. Jedenfalls sind die notwendigen Vor-
bedingungen für die Anlage grotîserer germanischer Aekerbaucolonien in
den Tropen auch im Laufe des 20. Jahrhunderts nicht gegeben, und
Deutschland wird^ falls et; das Volksüberma&is in eigenen Colonieon unter-
bringen will, zu diesem Zweuke neue Länder in der gemässigten Zone
erwerben müssen. Zur Cuttivining tropischer Gebiete sind europäische
Köpfe und scbwarze Hllnde notig. Schei'be.
FRANCE,
Dr. Grall, Médecin -Inspectmir du corps de santt^ des Colonies,
PittMoffir cxofifpir. fndo-Chinf, KfudrA xtafMfftfCê et riînîffttf'H^
Première partie. ^Saigon» Imprimerie coloniale, 11*00, XVlîl —
408 pages, 10 graphitiiics et de nombreux tableaux aumér if jueë
dans le teîEte,
Le premier volume de Toe u vre du Dn ürall f^ui comprend les études
statist iipies sert en quebjue fiorte de base et d*introduction a la seconde
partie: les études clinii[ues, dont h Dr. G, TreiKe a récemment publié une
analyse dans ce Journal (v, Jan us« UIOO, p, 2t>*J|, — (*ette statistii[ue tjuî
comprend la longue purîude comprise entre 1884 et 189G se difleremne
ßur bien des points des travaux analogues. LVlditiop de nombreux
graphiijues numêriqueSt se complétant, en quel« pie mn'te mutuellement, per-
mettent au leeteur d^obtenir rapidement un aperçu très complet de la
somme d'un travail poursuivi avec intelligence et méthode pendant plus
de douze ans.
L'auteur pour rendre son ouvrage à la fuiî^ plus inté rossant et plus
pratique a très beureusomeut linûtù, duns la mesure du possible, les élé-
ments de sa statistique. L*aiinéo a été divisée en trois périodes» la pre-
mière» la saison froide, finit en avril ; la seconde, saison chaude ou
mauvaise s;iison, se lerraino avec les derniers jours d'ivoût; la troisième,
r arrière-saison* comprend les quatre derniers mois; ces trois périodes, sans
eorrespondre absolument aux données atmosphériques et thennométriciues,
eatisfoni très amplement aux exigences pathologiques, L'Indo-Chine a été
frtietiimnèo en trois pnj-ties: l^Anuam. le Delta du Tonkin et le Haut-
TiHjkin correspondant aux limites politiques et géographiques d*uue part,
aux conditions hygiéniques de Tautre, Los espèces morbides ont ét^
[Claësèeg en grands groupes distincts; le premier comprend les afl'ections
^Tulgaires »dont on meurt partout", le second lea grandes endémies^ le
Iroidème les maladies accidentelles: épidémies, blessures do guerre et
588
sinistres de diverse nature. Les endémies: le paludisme et la dysenterie
et la grande épidémo-endémie : le choléra dominent l'histoire pathologique
de la colonie.
La diversité des opérations militaires a amené Tauteur à faire une
première grande division de son travail en trois périodes successives: la
période militaire (1885 — 1888), la période mixte, à la fois coloniale et
militaire (1889—1892), la période coloniale (1893—1896). L'extrême varia-
bilité dans le chiffre du contingent et dans l'origine des troupes coloniales
et métropolitaines utilisées l'a également engagé à établir pour ces diffé-
rents groupes une statistique distincte.
un travail ainsi conçu devait nécessairement prêter à une série de
conclusions praticjues du plus haut intérêt; les unes se rapportent à
l'hygiène des Européens au Tonkin, les autres ont trait à l'organisation
des troupes coloniales:
Le soldat français, envoyé au Tonkin, sera l'objet de soins particuliers et
contimis, il faudra lui assurer un meilleur confortable,
Vem'oi de troupes de relevé et même les remplacements individuels doivent être
smpendus pendant la mauvaise saison (d'août à septembre).
Le rapatriement des impaludés et des cachectiques, dont la guérison n'est pas
assurée avant les chaleurs, se fera dès le mois de mai.
Le temps de séjour dans la colonie sera limité à trente mois pour les troupes
d'avant garde.
Les cantonnements voisins de la frontière chinoise sont, dans leur ensemble^
beaucoup moins malsains que ceux placés en aval,
Ij€S malades graves: Européens et Indigènes, cesseront d'être conseroes et
soignés dans les postes extrêmes, même quand ils sont pourvus de médecins; en
cas d'atteintes sévères ou répétées. Us devront être évacués sur les hôpitaux du
centre ou les sanatoria,
Ijes effectifs indigènes et nationaux seront constamment distincts.
Les officiers serviront aux colonies dans les différents grades.
La fusion avec les corps métropolitains sera évitée.
Les corps disciplinaires sont U7i mauvais appoint pour les troupes européennes
aux colonies.
L'on évitera texagération des effectifs, fentassement des troupes et les frac^
tionnements excessifs.
C'est sur le contingent indigène que se portera l'effort le plus lourd, on
respectera les habitudes du soldat ituligènc.
Le chjef du service de santé jouira d'une autorité plus complète, il restera
placé sous faction directe du chef de la colonie.
Tel est l'ensemble des conclusions les plus importantes que l'auteur s'est
cru autorisé à déduire de cette étude poursuivuie avec une intelligent«
activité pendant un long séjour au Tonkin. Le nom du Dr. Grall leur
donne une sérieuse autorité. Elles s'appliquent également d'ailleurs, dans
une très large mesure, aux groupements civils et à l'ensemble des colonies
tropicales, tant françaises qu' étrangères.
C'est à ce titre que nous recommandons hi lecture de l'ouvrage do
notre très distingué confrère aux médecins et aux économistes coloniaux
en général.
A. BODDAERT.
589
ITALIE.
GtM&i LoMBROSO, IHe î^hre m A i^r Pellagra* Aetiologiscli6,
kliïtimïhe ufid prophylaktische Untersuchungen. Unt^r Mit-
wirkung des Verfnssers deutBcli herausgegeben von Dr. Hans
KureUa, Mit 5 lithographirten Tafeln* 230 Seiten, Berlin ♦ Oscar
CoblentK, 1898. Preis 7 M.
In vorliegendem Werke hut der bekannte, um die Erforschung der
FeLtagTB hochverdient-e italienische Psjchiatc«r das Ergehniss seiner ein
Menschenaltpr lang fortgesetzten Untersuchungen über diese Krankheit
niedergelegt. Einen harten Kampf gegen wissenschaftliclio Vorurtheile und
gemeinste Geld in ter essen nmsste d**rselbe führen, bis es ihm gelungen ist,
seine Lehre, dass die Pellagra die Folge einer Vergiftung mit verdorbenem
Maise ist, zur Geltung zu bringen. Hei den gifHgen Fäulnissprodukt^n
kommt es nach seiner Ansicht del weniger auf die Formen der wirkenden
Mikroorganismen, als auf die chemischen Veränderungen an. Er hîilt es
daher f&r verlorene Mühe, einzeln dio zahllosen Mikroorganismen, welche
den Mais befallen, zu studiren, denn sie wirken darin nie ftir sich allein,
sondern mit vielen zusammen, wodurch ihre Einwirkung rerilndert wird.
Das Buch zerfallt in 4 Theilc, in denen der Eeihe nach Aetiologie,
klinisches Bild, pathologische Anatomie, Prophylaxe und Therapie hehan*
delt werden.
Wenn au eh der Verfasser keine abgeschlossene Darstellung der Pellagra
giebt, wird doch jeder, der sich für diese merkwürdige Krankheit» die
einzige »i'unctioneïlo" Psychose, deren Ursache genau bekannt ist, intcros-
sirt, das originelle Buch mit Interesse lesen.
EEVUE DES PÉRIODIQUES.
H, S KELL EN Su. Dt^ openjHm van G, J, t\in ^Vij^ van II. KttchliT
en van IVenzt'L NedcrL Oogheelk, Bijd ragen, 1900* No. 9» p* 18.
L'auteur figure et présente Pinstrument de van W^ pour l'opération
de la cataract^e ; il s*agit d'un petit couteau à échappement à ressort caché
dans le manche de l'instrument. L'original appartient à la collection
historique d*instruments du »Zickonhuis** do Rott4?rdam. Jansen (1852
KedefK Lancet, p* 526) et Juda (1896 Openingsrcde Ncderl. Oogh. Gez.
7 juin) en ont parlé, Snellen a vu deux personnes opérées au moyen de
cet iüstrument; le résultat n'était guère brillant.
P ERC INS.
Albeutdttî. Valartî deU' occhh neUn fêpresgîtme, f'Vtdeur (k rmil
dam PiKtpremm de la phtfaionùmiej Moden a 1900. Société tipo-
graBca. 12 pp. 2 pL
Au congrès do médecine de cette année Pauteur a pris la parole dans
la discussion sur *l*expr^sîon des y*?wj-*\ Il a remarqué qu*au thcfttre les
acteurs dans les rôles les plus tragiques tournent les yeux vers le publie
et regardent où ils veulent; les muscles de la face font tout Teflet; le
public ne voit pas les yeux. L'autour cite à Pappui deux tableaux du
590
ßoccacino (XVI »ne siècle), que renferme Téglise de S. Sigismondo près
Cremona. Les rivaux de ce peintre prétendaient que toute la beauté et
le succès de ses tableaux provenaient du talent qu'il avait de peindre de
beaux yeux. Le Boccacino pour démontrer la fausseté de ces arguments
ut alors les doux tableaux reproduits par Albertotti. Le premier représente
le Christ et la femme adultère; celle-ci est en bas et tout le groupe la
regarde les paupières baissées; le second figure la résurrection de Lazare ;
ici deux personnes ont le globe oculaire visible, Lazare et un vieillard. Ces
tableaux sont très beaux et la majorité des personnes non prévenues ne
remarque rien de particulier. Il ressort donc de ce travail qu'au 16 me
siècle on savait déjà que les muscles de la face produisaient l'effet, que
le public localise en entier dans les yeux.
Pergens.
AnkylostomUisis in Puerto Rico, By Lieutenant Bailey K. Ash ford,
assistaut surgeon ü. S. Army. New- York Medical Journal of
April 14, 1900.
L'Ankylostomiasis était déjà signalée à l'état endémique dans quelques-
unes des Antilles. Dans la monographie de Zinn et Jacobi on cite comme
particulièrement infectées par l'Ankylostoma, Santa Lucia, Jamaica, et
Trinidad', mais jusqu'ici aucun auteur ne l'avait observée à Puerto Rico.
Nous devons à M. Ashford, chirurgien dans l'armée américaine, d'avoir
dans cet article annoncé l'existence d'une anémie par l'Ankylostoma dans
cette île. Sur 20 cas d'anémie grave examinés par lui, il a vérifié la
présence de l'Ankylostoma dans 19 cas, tandis que dans un cas l'anémie
était la conséquence d'une cachexie tuberculeuse. L'anémie à Puerto Rico
est très fréquente dans les classes les moins aisées et Ashford a toute
raison de croire que le rôle do l'Ankylostoma dans la production de cette
anémie à Puerto Rico est très étendu. L'auteur rend compte des particu-
larités cliniques concernant ses malades; mais il est surtout remarquable
que jusqu'ici l'anémie qui au témoignage des praticiens de Puerto Rico,
était considérée comme la plus fréquente et la plus destructrice des mala-
dies qui affectent les classes pauvres dans cette île, était rapportée à une
espèce d'anémie prof/ressive p**rnicicitse due surtout au défaut de bonne
alimentation, sans songer à sa vraie origine: V Anh/lostoma.
P. SONSINO.
Höfler, Hofrath Dr. M. (Bad Tölz), Das Jahr im obf?rbai,erisrhen
Volksleben mit besonderer Berücksichtigung der Volksmedizin, Sonder-
Abdruck aus »Beiträge zur Anthropologie und Urgeschichte
Bayerns". Bd. XIIL Heft 1-3. München, 1899. Verlag von
Friedrich Basser mann, 48 pp. 8^.
Diese Publication bildet einen weiteren, schützenswerthen Beitrag zur
Volksmedicin, die, wie bekannt, gerade von unserem verehrten Mitarbeiter
so ausserordentliche Pflege- schon erfahren hat. Einen Theil des vorliegenden
Materials veröffentlichte H. bereits 1893 in der Zeitschrift des Deutschen
und Oesterreichi sehen Alpenvereins, p. 175 ff. Hier erscheint dasselbe in
wesentlicher Erweiterung. Wer im glücklichen Besitze von H.'s grossartigem
Krankheits-Namenbuch ist, wird über diese neue Arbeit von H. besonders
erfreut sein, weil sie zugleich als eine schöne Ergänzung zum Artikel
591
*.Tfthr'' (1. c. p. 248) angcscbc'Q werden kann und th.itsHehlich auch eine
solche bildet Nach ciüer iillj^enieincQ EinleituDg über den Zusammen bang
von Volksiprach© und Volksnjcdîein fol^ ptn sogenanntes * Ktilt-Oi/ofufartHtn*
wie H. CS nennt, d. h. für jeden eifizcinen Jiihrcbtag bczw. seinen Heiligen
eine historisch-t'tjmoJojjilsch-volksincdicinische lïarlegung in der Art, wie
wir das an einem Heißinel »oglcieh ïcigen wollen:
L Janiar. 6. HKiLrdi; ukei Könige:
l'.\sPAk (Kftscb]»eri, Gappen (pers, S*;batsimei&t«r).
McLcntoK iMelcbt*r) ibebr, Lichikfinigi,
Bai.t»ias\k diaidj, WaUl» Hatksl) (bebr, Für&t des Glanzes),
Dies epipbaniat% Theopliîinia (= ahd. gipercbten uabtM w'it ca. 1300
ist das Fest Epipbania aU »Bea^btenlag" benannt lBtcbt-eli&-,
tJercbt|i§-Tag) und Ntdl angeblich die llercbtennacbt eine aus
kirch liehen Kreisen Ktamniendc Bezeichnung ï^ein fîir Erseheinung|
des Hen^n (EpiphaniB) lubd. pH'han, lubd. preehen = erscheinen,
glftnM'n, lenchten) = Brei-bentag, a «eh Gcmmiehtag ^^ Uocbnaeht-
tttgi genannt; bi'chtcn — p^rtbten — am f- ereli Um tuge einen Rummel
auf der Stramc machen rail l^mzügen und Ferchtelbosehen iden
YorlUufern des Wt?ihnaebtshauinesh ITebcr PerchU, die jedeofalla
kiifp' germanische Gottheit war, siehe: Urtpiell 18i>8, S, 177; sie
hiei^s auch (1435j die mylte Bechtc. Von der Witterung der i*ereh-
tanaeht wird auf ein gtttes tVucbtjabr geschlossen. Goebnacht-
Perchtal ^ elbisi he Dämonen, die in der Goeboiicht oder Perchtcn-
nacht sebwrirmeti ; an die^e erinni'ft der l'erchtentanz iBereht-
Laufeiii, bei dem stdireckliche Munmiengeetalten die Ferc h teln V et-
ile heu eben S4:»]lten (si ml lia si ni il i bus f
ii.SiW* noch eine halbe Quartseite lang. Nicht alle Tage des Jabrt^s sind
mit so reichen Angaben ausgestattet, abt^r doch die liberwiegende Mehr'
tÊkhU sodass die ganze Arbeit gleichbam aus *365 Aiiikeln besteht. Am
Sehllisse ist ein Kegisler fïlr den volksmedieiniscben Inhidt brîgt^geben.
Dit Tön H. diH'unientirte Beleseuheit ij^t bewundern s wert h » die Fülle des
be igeb nichts» n Materials last erdrückend. H* giebt *Stotf, mit dem noch
jtiihllüSH andere Arbeiten zu Uüicbcn würcu. Was zum Lobe seines einzig
dastehenden Krankheits-Namenbuches gesngt ist icfr, Janus l\\ p. 3B3|,
gilt auch für die vorliegende Arbeit, Jeder Fretuid derartiger Studien,
und nicht /Jini wenigsten auch der niedieinische Gesehichtsforscheri ist H,
fllr Heine neue Leistung zu grossem Dank verpflichtet.
Pagel.
lêlândiâcher Brauch und Volk**jlaube in Btsufi auf di** Xuchhimmen-
âcIiafL Bearbeilet von Mas Bahtels. Peitsch r. f. Ethnologie^
190i>. Heft II u. IlL 8, 52,
»Der eisige Fels im Meere'' bietet auch für den Medico- Historiker des
Interessanten genug, wie vorliegende Arbeit beweist. Der Gltuibp an Eiben,
Trollen etc, lebt dort nocb^ ausssergewohn liehe Bcfruib tu ng, ertu Igt durch
Eiben oder Trrdlen, m7.eugt auch dort elbiscbe dh, abnorme Früchte, Der
volksmedizinis<;the Aberglaube der IslHnder stammt nur xum geringsten
Teil aus den filteren naturwissenscbaftlicheii Btlcbern der Auslands; auch
Lehren der Hippokrates finden sich nur gum spuren bafî. Das Volk kennt
Conceptioa-befiirderude und -hemmende Mittel ; es kennt aber auch bereits
592
den schlechten Einfluss des Alkohols auf die Leibesfrucht; es stellt die
Diagnose auf Gravidität aus der verschieden oxydierenden Wirkung des
Harns; es erkennt das Geschlecht der Frucht im Uterus aus dem Umfange
und der Breite des Mutterleibs, aus dem subjectiven Schweregefühle der
Mutter, aus der grösseren Lebhaftigkeit des sich bewegenden Embryons
etc. Die volksübliche Schwangeren-Diätetik erstrebt vor Allem körperliche
Anomalieen der Leibesfrucht zu verhüten mit Befolgung abergläubischer
Vorstellungen, wie sie z. B. durch die ganze Welt gäng und gäbe sind,
wobei namentlich die vielgeschüftige Volksetymologie keine kleine Rolle
spielt.
Auch das isländische Volk schliesst aus den Jiusserlich sichtbaren Mal-
zeichen des Embiyons zurück auf die schädlichen Einflüsse, die die Kon-
cipieronde oder schwangere Mutter betroffen haben können. Eine Reihe
von Vorschnft<?n gelten der Verhütung schwerer Niederkunft. Das Sitzen
auf den Knieen des Vaters ist ein altgermanisches geburtshilfliches Mittel ;
desgleichen das Sitzen der Hebamme vor der Kreissenden. Die Erinnerung
an die geburtshilfliche Thütigkeit von Männern (Chirurgen) mit Heilhänden
(s. des Ref. Krankheitsnamenbuch, S. 217) lebt auch dort, ebenso der
Glaube an die Glücks- oder Sieg-Haube, an den Wechselbalg etc.
Gründlich und zuverlässig, wie alle Arbeiten des Herren Geheimraths
Bartels, des Verfassers der allbekannten Buches »die Medizin der Natur-
völker'*, ist auch diese, grösstenteils durch mühevolle Sammlung von aus-
gesandten Fragebögen gewonnene Abhandlung, auf die wir die Leser der
Janus aufmerksam machen wollen.
Höfler.
Capt, J, C, Minor, M.D. Assistant-Surgeon 20th ü. S. Vol. Infanterie
in Bomblon (Bomblon, Island) P. I. berichtet in No. 15 des Vol. XXXV
des Journal of the American medical Association, 13/10, 1900, über die
Gesundheit und den Reichtum der Provinz ßetifjuet.
Der von dem Verf. gerühmte Ort in dieser Provinz ist das 4000 Fuss
über dem Meeresspiegel gelegene kleine Thal Trinidad, welches vulkanischer
Natur von dem gleichnamigen Flusse üppig bewilssert wird. Dieses Thal
wird von kleinen Bergen begrenzt. Von der Natur in jeder Beziehung
aufs üppigste mit allen Naturprodukten ausgestattet, mit einer Lufttem-
peratur, welche 26" C. niemals übersteigt, würde schon in klimatischer
Beziehung Trinidad als ein ausgezeichneter Kurort zu bezeichnen sein.
Was aber den Verf. besonders interessiert, sind die Thermen von Trinidad.
Dieselben zeigen immer konstante Wärmegrade. Die Thermen schwanken
in dieser Beziehung sehr erheblich. Es giebt in Trinidad, lauwarme Quellen,
während andere bis 92*^ C. aufweisen. Auch in ihren sonstigen Verhält-
nissen zeigen die Quellen während des ganzen Jahres keine Veränderungen.
Einzelne dieser Quellen enthalten Calciumhydrat, Eisen, Potaschen u.s.w.,
die meisten aber enthalten Schwefel, einzelne nur wenig, andere dagegen
sehr viel. Eine dieser Quellen hebt der Verf. ganz besonders hervor: sie
ist, analog den heissen Quellen in Arkansas, den bekannten »Hot Springs",
wo der Verf. 12 Jahre hindurch gelebt hat, frei von allen mineralischen
Best«,ndtcilen, dagegen reich an freier Kohlensäure. Das Wasser dieser
Quelle ist sehr schmackhaft und wird von den Eingeborenen gegen rheu-
matische AfFectionen und bei Krankheiten der Verdauungsorgane ange-
593
wendet» Die beisseu Quclkn von Trinidad siud in der ge&amteti Philippi-
Bongrupp« lierühtiit, indes 250 Meilen nordwîirts von Manilla gdegi'n^ sJtid
sie /.ur Zeit noch immer schwer zugiin^lich. Jedoch wird dann ein Wandt*!
stum besseren geschaffen werden, wenn eine prtijettierte Eisenlnihn in der
Ikoguet-Uegend gebaut wird, wodureh auch das Thal Trinidad dem Vt*r-
kehr weit, mehr erschlossen wird. l)er Verf. cntfihlt noeh allerlei Geseliichten
von den die Provinz Beuguet }»ewohneiiden I gar roten, von denen ein Teil
noch dtm Menschenfressern isu-mîEÎihlen sind, t>er andere Teil der Bevöl-
kerung ist gositU^t. und steht kannibalischen Allüren fern. Es kommen
bei der Btivötkerimg von Bcuguet Tuberculose, Herzkrank h eiten^ Rheuma-
tismus und Iiüutkrankhoit4?n vor, aber auch dies» nicht häufig. Von
Lesonderem Interesse ist, das^ uniir ätm Iffurrofen c/ii* Stfj*hiiiê eine unkekunnltf
Krankkeit üi.
The Journal of American Medical Assoc^tation, Vol. XXXIV, No, 6,
10/2| lî^ÛO, p* 370, giebt einige interessante Notiisen hetrefl's der (h'sehichle
dtr Jlh'dkin ht Amenhi auf tirund von Vertiffentlichungen voa Packttni,
Derselbe hat ermittidt (cf. Proceedings Path. 8oc. uf Philadelphia lîlOO,
HI, 4tj|, dass über die älteste in Amerika ausgcdHilirl^? Sektion in einer
Fublikation, welche im Jahre Uu4 in London er^chirnen ist» berichtet
worden ist. Das Buch fllhH den Titel : »An Account of two Voy lilies to
New England by John Jossclyn/* Dersielbe war ein lOngllinder, der lange
Zeit in Neu England gelebt hat. Es handelt sich um die LrivhendHViung
eines jungen Mlldehens. Ausserdem hat P<irÄ</rfin*K'h Noti /.en über 4 andere
Hektioueu gefunden, die 1074, 1070 1087 und 101*0 in Amerika ausgeführt
worden sind. Eine dieser Autopsieen betraf deii (îouvenieur von New- York
Slaughter. Derselbe Auttn- hat dann in Phila, Med, Journal, Jan. 27, 1*J00,
The Journal, 4, p. *^54, eine ^Voth «^^' medieitmrhe Gt'sdkehajieH in
Ametita gegeben. Vor der Grtlndung des College of pbyideiauö of Phila-
delphia im Jahre 1787 bestanden neun raedicinische Gesellschaflenj die
in dieser Zeit eine mehr oder weniger grosse Tbîitigkeit entfalteteo und
von denen die Medical Society von New Jersey, die Massachusetts Medical
Society und die New Haven Medical Society heut noch existieren. Das
College of Physicians in Philadelphia ist die viertlîltcste amerikanis^che
m ed ic i n i sehe Gesell sehaft.
Das Titelblatt der periodischen Zeitschrift der von 1735—1741 besieb-
enden mcdicinischen Gesellschaft in Boston — die betretFende Nummer
ist leider niemals gedruckt worden — enthalt u, a. folgende Titel : »Ge-
schichte der epidemischen Dysenterie in B<Jston'\ »Bericht tlber den schwar-
zen Star einer jungen Frau**, iDio anatomische Untersuchung der Spina
ventosa der Lendenwirbel einer jungen Frau**, »Einige praktische Be-
merkungen tiber die Schriften von Thomas Sydenham".
Das Journal of the American Medical Association, VoL XXXIV, No, 6,
10/^2, 1900, p. 371» berichtet über die Ahialnue tkr Schwbidsucat in Neti:>
Iliimpshtrfi während die SanitUtstlmter von Californien und Colorado das
Gegenteil zu beklagen haben. Das Sanitäts-Bulletin von New Hampshire
vom Januar 1900 enthält eine Uebersicht tlber die dort vorgekommenen
7bd*^/>f//t' infolge der Schwûtdst/eht im Vertjleich zur Gesamtnufriaiit/it vom
Jahre 1884-^189$. Im Jahre 1884 betrug die Schwindsuchtsmoiialität
über 14 % der Gesamtmortalitlil» 1889 betrug sie ein wenig mehr als
10 %, infolge des Auftretens der Infiuenza erhob sie sich 1890 auf ca.
594
11,5 7o» dann fiel sie 1892 schnell auf 9,5 7o» ©rhob sich in den nächsten
3 Jahren auf etwas über 10 7o' ^^^ betrug seitdem, stetig abnehmend,
im Jahre 1898 genau 9 %. Die Sterblichkeit an Tuberculose hat sich in
diesen 14 Jahren somit um mehr als ein Drittel verringert. Diese Ver-
ringerung ist eine zu grosse, um als eine rein zufällige angesehen werden
zu dürfen. Ohne die Vorsicht«massregeln zu unterschätzen, welche betreffs
des Genusses der Milch tuberkulöser Kühe getroffen werden, wird doch
betont, dass die bei dem Genuss solcher Milch drohende Gefahr sehr
überschätzt wird.
Wilhelm Ebstein.
The Journal of Tropical Medicine.
In der September-Nummer macht Rai Kailas Chunder Böse Bcthadur
casuistische Mittheilungen über die Anweiulung des Chinins bei Mtdaria"
Fiebern. Er rät dasselbe in der Form der Mixtur zu geben und empfiehlt
als Geschmackscorrigentien gepulverte Myrobalanen auf die Zunge gestreut
und Pulvis Glycyrrhizao et Zingiberis.
Cliarles Todd theilt aus Rhodesia einen Fall von bösartiger (komatöser)
Malaria mit, der mit Urticaria und Petechien verlief und einen tödlichen
Ausgang nahm.
JL W, Felicia bringt einen kurzen Auszug aus einem von Jos, v. Schmädel
in der Anthropologischen Gesellschaft zu München gehaltenen Vortrage
übei' die Wirkung des Lichtes auf den menschlichen Körper in Bezug auf düe
Kleidung. Nach r. Schmädel sind es die chemischen Lichtwellen, von denen
der Weisse in den Tropen zu leiden hat, während der Farbige gegen
dieselben durch sein Pigment, welches sie nahezu, wenn nicht ganz, neu-
tralisirt, geschützt ist, indem weisses Pigment ebenso wie die zwischen
den Frauenhofer*schen Linien F — H des Spectrums gelegenen Farben die
Wärmestrahlen ueutralisiren und die chemisch wirkenden Strahlen unge-
hindert durchgehen lassen, schwarzes Pigment und die Farben zwischen
den Linien A — F dagegen erstere durchgehen lassen und letztere aufhalten.
Der liothe Hund soll eine Folge der Einwirkung der chemischen Strahlen
sein. Für die Tropen wird daher eine Kleidung empfohlen, die an ihrer
äusseren Fläche von einer Farbe, welche die Wärmestrahlen reflectirt, und
an ihrer innern von einer Farbe, welche die chemisch wirkenden Strahlen
neutraHsirt, ist, bezw. eine Oberkleiduug von der einen und eine Unter-
kleidung von der andern Farbe. Nach dem gleichen Prinzipe ist die Farbe
für die Zelte, Schirme u.s.w. zu wählen.
Frank Tidsweü handelt über die Pest und ihre Verbreitung. Zuerst wird
die gegenwärtige Pandémie kurz beschrieben und dann die Art und W^eise,
wie sich die Pest verbreitet, erörtert, wobei namentlich die Rolle, welche
die Ratten hierbei spielen, eine eingehende Besprechung findet.
Die October-Numnier leitet P. W. Bassett-Smith mit BeobaclUungen über
Moaquttos ein. Er weist darauf hin, dass auch die Geschlechts- und Schwanz-
anhänge der Müsquitos, denen Giles in seiner Monographie über die Mücken
und Mosquitos wenig Beachtung geschenkt hat, bei den verschiedenen
Geschlechtern und Arten wichtige Unterscheidungsmale darbieten. Ferner
fand er, dass die Mosquitos und Larven in Portsmouth in der Ruhe dieselbe
für die verschiedenen Arten charakteristische Stellung einnehmen wie in
den Tropen.
Der folgeade Artikel von II. A. Atford N^iiMln üW^r dio AtthfhystonmtJtis
auf den imdn unier dem Winde ist vürwiegeiid iMileiuischer Nftlar, gt*g*'o
[Valium Mfialtnuiid gt^nchM (vergl. dies Archiv H. 7» S. 373 tiad H, 9, S, 488).
Tri einer weiteren Arbeit verbreitet sich -/, Pt-rgimt Majru^fl über Aetto-
(o^, Stfwpiciiifj ÏMç^wtêe und Bi'hiimUiintj der Jùittdwurniifif action, Ascarideii
sind im Changpoo-ThiUe in Siidehina iinssei-ordeiitlicb hUufig, indem ^ie
ohne Uebertreibung Wi ÎHI % der dortigen Bevölkerung gestunden werden.
Als Ursache der Infection wird han[itslit;hlich der Hûhgeiiuss von Lauch
und Knobiftucb beschuldigt. Die Symptome, wehhe die Wlinner her-
vorrufen, bestehen bei Erwachsenen in einem etwa 1 Htunde nach einer
guten Mab he it auftretenden Verlangen nach Nîtbfung, starkem Unbehagen
in der Magengegend. dem Gefllhl von Wurnibevvegiingen im Magen,
besonders nach dem Essen, ausgesprücbener AnSmie, bei Kindern in stark
aufgetriebenem, weichem Leibe^ Magen- und Darms torn ngen, wie Magen -
schmerzen, Durchfall, Verst-opfung, ferner KetJexerscheinungen, wie Uon-
vulsionen, Zöhneknirsohen wShrend des Hchlafes, Bohren in der Nase,
Praeputialreizung, Pavor nocturnus. Die Kinder haben (*ine grosse Neigung
auf dem Gesichte zu schlafen und leiden oft an Perversitîitcn des Appetits,
Letzterer ist bei Erwachsenen sowohl als Kindern liald ungest5rt, bald
vermindert j bald im Gegentheil erhöht, Referent kann nach seinen Beob-
achtungen in Japan, wo die Ascariden gleichfalls sehr verbreitet siiid, die
Erfahrungen Verfassers in allen wesentlichen Punkten bestätigen und
stimmt mit diesem vollkommen darin Uberein, dass man in warmen
LHndern hei Magen* und Darmsturuagen immer an die Gegenwart von
Darniparasiten kii denken hat, deren DiEgnose leicht ist, wenn man deu
Stuhl auf Eier unters^ticht*
Von /**, Ct Bennt'it wird ritt auf Trinidtul beobachteter Fall von Sehtt*tirz~
wtu^t'r/h'bt^r, welches dort ati.Hserordentlieh selten ist, mit|cetheilL
liezugnehniciid auf die von PtmneU in der Juli-Nummer |s. dies Archiv
H, y, H. 488) ven'iflentlichten Fülle von uim^^hriSetuiu Iiuttftkie7u berichtet
A* JS, Ikdijeiht^ daSB er in 8lid-Sylhet (Indien) bei Theegarten-Kulis,
meist Frauen j eine Anmbl von Füllen von um schrie lien cm Haut ödem
beobachtet hat, das? seinen Sitz auf dem Rücken der Hand oder des unteren
Theils des Vorderarmes hatte, immer einseitig war, ohne sonstige tSym|)-
toine verlief, 2—20 Tage dauerte und dessen Ursache vollkommen
dunkel war.
ScEEUBl.
Murk Lectfnsk^t and tht* Bourbmi Jamify.
**The inJiucnce of Marie LecKinnka on the Bourbon family can only be
eûmp&red to that i>f Marie de Medîeijà or the bouse of \'utojs, both the
one and the other gave the coup de grÄce to a degenerated rstce of our
kings/' With these wordtj Mr. R Larger concludes bis investigation of
the **haut mal" of Marie Lee^int^ka wife of LouU XV öä to its nature»
origin and etfects. He considers that the disease, which was characterized
by convTilaive crises, night terrors, sexual frigidity, morbid religionism
and mental in st ability ^ leaves no doubt that the queen was an hereditary
de generate. Her mother, Catherine Opalenisku, died insane» while her
father, ex-king Stanislaus of Poland, was gouty» coqmlent and aicobolie.
M. Larger traces the evil etfects of this heredity through all the descen-
596
dents of Marie Leczinska. Her six daughters were all subject to night
terrors, and most of them showed other marks of hysteria, forming as
M. Larger puts it, *'a collection truly worthy of the Salpôtriôre !" Her
son, the dauphin, was "physically scrophulous and morally melancholic".
His three sons, Louis XVI, Louis XVIII and Charles X all displayed
marks of degeneration in body and mind, while Louis XVIII was suspected
of impotence. '^Charles X had for son a derai-imbecile incapable of
reproducing himself (the Duke of Angouleme) and for grandson the
Comte de Chambord, "Henri V'\ In obesity he showed a return to the
Stanislaus type, though married he still, it is said, had mistresses, but
in spite of this he died without posterity."
Revue Scientifique, 12. E. T. W.
Leprosy in HaioaL
Leprosy was introduced into the Sandwich Islands by the Chinese about
the year 1841, and has so increased that there are now about 1200 lepers
isolated in the island of Molokaii. According to the Revue Scientifique lA,
the following system is observed. When a physician suspects one of his
patients to be affected by leprosy he causes him to be examined by a
council of practitioners appointed for this purpose, and should the sus-
picion be confirmed, the patient is sent temporaiily to the quarantine
station at Kahili. When a certain number of lepers are assembled a
steamer transports them to the hospital which occupies a promontory of
Molokaii accessible only by sea. The government provides houses for the
less advanced cases, and there are also schools and churches. Members
of the Sanitary Council visit the place every six months for the puipose
of inspection. The unfortunate exiles are not without means of amuse-
ment, there being a club and a musical society. The annual cost of the
establishment is about 18,000 pounds sterling.
E. T. W.
Albert as Poet and Literari/ Historian.
In the \Vie7iei' klinische RundsrJiau, No. 41, Dr. Senfelder discusses the
work of the late Prof. Eduard Albert as a critic and translator of Bohe-
mian poetry. During the last seven years, the distinguished surgeon,
who was of Sclavonic origin, published five volumes of translations from
Bohemian poetry with critical and historic commentaries. These are
entitled 1) Poesie aus Böhmen 1893, 2) Neuere Poesie aus Böhmen 1893,
3) and 4) Neueste Poesie aus Böhmen, the first volume dealing with poems
of a general, the second with those of a national character. These two
volumes appeared in 1895, and were followed in the present year by 5)
Ijyrisches und Verwandtes aus böhmischen Literatur. The five volumes give
a complete survey of Bohemian poetry from the hymns of St. Adalbert
and St. Wenceslaus, to the contemporary poetry of Jaroslav Vrehlicky
and Swatopluk Cech. Dr. Senfelder concludes with the verdict that Alberik
is secure of a place of honour in German literature beside the masters
Rückert and Herder. And both nations may assert with just pride *He
was ours\
E. T. W.
597
Arcliivt*s de MnUcine Nitvaley Août, 1900, Paris.
This niiinl>er contains the introductory part of a medical report on the
Marchand mission by S. Emily. The mission was composed of 13 Euro-
peans and 200 natives, and their route led them across Africa from the
French Congo to Fashoda, and tinally through Abyssinia to the Red Sea.
The medical aspects of such a journey cannot fail to be instructive. The
first chapter, which appears in the number for August carries us from
Dakar to Bangui. Dr. Emily notices that Guinea worm does not exist
in the Congo, and although the germ of the parasite has for a long time
been scattered along the route, not a single autochtonous case has occurred.
Some observations have enabled him to fix the period of incubation at
about three months. The Pulex peiwtrans^ which seems to have given some
trouble, is not a native of Africa, but has been introduced in recent years
from Brazil and has already become widely ditiused over the continent.
During this part of the journey the health of the mission was good. A
few cases of dysentery, which yeilded to the saline treatment, and one
case of mild fever are all that is recorded.
Dr. Tribondeau furnishes a paper on Elephantiasis of the superior
extremely observed in the Society Islands. The cases, some 14 in number,
are carefully recorded and are thus of value, but the Author, if we under-
stand him a right, strangely misapprehends the views of Manson which
he criticises. (Jros, in a bibliographic notice of a work by Cardamatis of
Athens on blackwater fever, discusses the vexed question of its etiology.
Cardamatis, it appears, states that of 3008 cases of blackwater fever treated
by quinine, the mortality was 2G.1 per cent, while only 7.5 per cent of
those treated without (luinine died. Gros justly calls in question the
value of such figures, probably gathered from various regions, and not
comparable among themselves.
Andrew Davidson.
Archiv für Schiffs- und 7'ro/)en-Ih/f/ieni'y Sept. 1900, Leipzig.
A long article by Dr. Sobernheim of Halle on the Neuere Forschungen
auf dem (Jrfjiete der Jiind^Tjtest cannot fail to arrest attention. Epidemiology
can never be understood apart from a knowledge of epizootics and none
of the animal plagues is better deserving of study than the rinderpest.
Tlie virus of this pest has hitherto escaped detection, although its exists
in the blood and less actively in the secretions of diseased animals.
Filtration of infectious liquids through Chamberland or Berkefeld filters
deprives them of their virulence. Cattle are susceptible in the highest
degree to the virus. The grey cattle of the Siberian steppes, alone exhibit
a considerable degree of resistance to its action. Among animals in a
minor degree susceptible are sheep, goats, and swine. Deer are not men-
tioned among susceptible animals, although in the outbreaks of 1844 and
1879 in Mauritius very considerable numbers died of the infection. It
seems to have been proved that the virus is intensified by successive trans-
missions through sheep or goats. Other animals, such as fowls, dogs, cats,
rats and mice are altogether refractory. The results of Kochs method of
procuring, immunity by injections of the gall of diseased animals (10 ccm.)
seems to have been yeiy successful, but the immunity does not last more
than two or three months. The serum method has been found more
1900. 42
598
efficacious as a prophylactic, and its curative results when employed at
the earliest stage of the disease have been highly satisfactory. The
article is very complete and will be read with interest by those who wish
to know the results of the most recent work on this subject. The rest
of the number is occupied by Besprechungen und JAtteraturungafMm on a
variety of subjects.
Andrew Davidson.
EPIDEMIOLOGIE.
I. La peste bubonique. L Japan. Kobe. Le 5 septembre 1 décès à bord
d'un steamer venant de Honolulu (îles Sandwich) et de San Francisco.
2. Chine. Hongkong, Du 9 au 15 septembre 5 cas (5 décès); du 23 au 29
septembre 5 (5). 3. Australie, Sydney (Nouvelles Galles du Sud) du 18 au
25 août 1 (1). Brisbane (Queensland) du 18 au 24 août 1 (1). Totvnville
(Queensland) du 18 au 24 août 7. 4. Indes orientales an ff If lises. La
Présidmce de Bombay du 17 au 24 août 325 (226), du 7 au 14 septembre
981. VEtai Mysore du 18 au 25 août (281 décès). 5. Uîle de Maurice du
31 août au 6 septembre 8 (6), du 7 au 13 septembre 12 (9), du 21 au 27
septembre 17 (14). 6. La Grande Bretagne. Giasgmv. Du 30 août au 10
septembre 15 (2), du 10 au 17 septembre 6 (2), du 27 septembre au 4
octobre 1 (2). Aucun cas depuis le 4 octobre. Cardiß 4 octobre 1 (1)
marin venant de Rosario. LondreSy le 30 octobre à l'arrivée du steamer
Ben Ijomond dans le port de Londres venant des lies Philippines on con-
stata un des marins souffrant de la peste chronique confirmée par la
diagnose bactériologique du Dr. Klein. Le malade a éU isolé dans Thôpital
du port à l'embouchure de la Tamise, le steamer et les marchandises ont
été désinfectés.
II. La fièvre jaune. 1. Mexique. Vera Cruz du 2 au 8 septembre
20 (6); du 9 au 15 septembre (15); du 16 au 22 septembre (24). 'Tampico
du 23 juillet au 26 septembre 4 (1). 2. Colombia. Bocas del 2oro du 25 août
au 1 septembre (1). Cartagene du 1 au 14 septembre 3 (3); du 15 au 22
septembre (19). 3. Vîle de Cuba. Havane du 26 août au 8 septembre (35) ;
du 9 au 15 septembre (9); du 16 au 22 septembre (9). Sagua le 17 sep-
tembre 2 cas. Cienfuegos du 14 août au 8 septembre 4 (3); du 9 au 22
septembre 1 cas.
HT. Le cuoléua asiatique. Imles orientales anglaises. Madras du 19
mai au 24 septembre 187 cas. Bombay du 31 juillet au 4 septembre
2042 décès. Calmtta du 26 août au 1 septembre 4 décès; du 9 au 15
septembre 5 décès. Ringeling.
VARIÉTÉS.
La destniction des moustiques.
Cette question est à l'ordre du jour depuis qu'on sait que les moustiques
sont non seulement l'occasion de multiples désagréments, mais encore des
propagateurs de la malaria. M. Celli, professeur d'hygiène à l'Université
de Rome s'est livré à des expériences comparatives pour rechercher les
substances les plus propres à détniire ces animaux. Elles peuvent se classer
599
sous quatre chofs différents suivant qu*on veut détruire les œufs, les
larves, les nymphes on les adultes. Ce sont les jeunes larves et les adultes
qui viennent de subir la nymphose qui offrent le moins de résistance.
Parmi les substances minérales, le pennanganate de potasse, mémo à
5 p. 1000 n'a qu'une faible action sur les larves; le sublimé à 1 p. 1000
est peu actif sur les larves et ne tue pas les nymphes; en revanche Tacido
sulfureux est une des substances larvicidcs les plus puissantes. Le régne
végétal fournit des produits très actifs : infusion et extrait commercial de
tabac, infusion de (juassia, de Solanum nigrum et de iJaphne gnidium et
surtout les [xmdres insecticides fabriquées avec les fleurs des chrysan-
thèmes. Parmi les couleurs d'aniline, le vert-malachite est larvicide à la
dose de 0,0125 p. 1000; le gallol à la dose de 0,0062 p. 1000 et parfois
même à 0,0007 p. 1000. Nous ne nous étendrons pas sur la destniction
des nymphes t^ui n'offre pas d'intérôt pratique; car c'est à ce stîide de sa
vie (jue l'animal iirésent^) la plus forte résistance. Cependant le pétrole
leur est très funeste, ainsi qu'aux larves. Mais il est juste de dire que
cette substance doit être employée en bien plus forte proportion qu'on ne
l'a dit. En effet elle se détruit nipidement par oxydation et par evaporation,
à la surface des étangs. Elle a l'avantage d'un emploi facile et celui de
ne pas détruire le poisson et les autres animaux a([uatiques comme le font
les couleurs d'aniline. Il faut choisir une qualité qui se diffuse bien sur
l'eau sans former de gouttelettes.
En ce qui concerne les moustiques adultes, on arrive plutôt à les chasser
qu'à les détruire. La façon la plus simple consiste à employer la fumée
d'un feu de bois; c'est celle qu' utilisent les paysjins dé la campagne
romaine depuis un temps immémorial. L'acide sulfureux produit par la
combustion du soufre est aussi excellent, dans un espace clos. La téré-
benthine, la fumée du tabac, les feuilles fraîches d'eucalyptus, la poudre
de pyréthre peuvent aussi servir à chasser les moustiques. Le moment le
plus favorable pour détruire, tant les larves (jue les adultes, est l'hiver:
les individus sont alors peu nombreux et réunis dans les flaques d'eau
et dans les appartements. Le procédé le plus pratic^ue pour s'en débarrasser
d'une façon définitive serait de cultiver en grand dans les pays à malaria
le Chn/sunthemum cinerarùrfolium, dont les fleurs servent à préparer une
poudre insecticide très active.
Dr. L. Lalot.
Jm mt'decine en Russie au XVI Ile siècle.
Avant l'épot^ue de Pierre le Grand, les médecins étrangers attachés à
la famille régnante étaient, d'après le Dr. Clemow, les seuls représentants
de la science médicale en Russie. 11 n'y avait ni hôpitaux ni institutions
destinées à l'enseignement. En 1692, Pierre le Grand envoya un de ses
sujets étudier la médecine à Padoue, et en 1707 il inaugura le premier
hôpitul et la première école de médecine, sur le modèle des institutions
qu'il avait vues à Greenwich en visitant l'Angleterre. L'organisation et
la direction en furent confiées à un Hollandais nommé Bidloo, médecin
privé du tsar. Il eut pour successeurs Blumentrost et ses deux fils, puis
Shafonshi, qui a laissé une description de la peste de 1770; le Français
Lestocq et les Anglais Erskine, Rogerson, et Th. Dimsdale. Ce dernier
pratiqua avec succès l'inoculation de la variole sur l'impératrice Catherine
600
et sur (Vautres membres do la famille impériale, en reconnaissance de
quoi il fut créé baron héréditaire de l'empire russe.
Dr. L. Lalot.
Anniversaire de la naissance de Friedrich Wähler,
Le 31 juillet de cette année était le lOOème anniversaire de la naissance
de Fr. Wöhler. Le grand savant, né à Francfort, sur le Main, a appartenu
jusqu'à sa mort à la faculté de médecine de TUniversité de Goettingen.
11 est assez curieux d'apprendre que cet homme qui devait faire faire de si
grands progrès à la chimie, n'a jamais, pendant ses études, suivi les cours
professés sur cotte science. Ce n'est que plus tard qu'il put profiter de
renseignement de Berzélius à Stockholm. A l'âge de 24 ans il réussit à
résoudre un problème posé par l'Université de Heidelberg sur le passage
de matières dans l'urine. Mais son but était toujours de devenir médecin
praticien. Le 2 sept. 1823 il fut reçu docteur en médecine, chirurgie et
accouchements. C'est à ce moment que Gmelin qui lui avait jusque là
déconseillé l'étude de la chimie, lui proposa d'abandonner comme lui l'art
médical pour se livrer exclusivement à cette science. Le cours de sa vie
fut donc entièrement modifié; mais il n'eut pas à regretter le temps
employé à ses études médicales. Car ces connaissances lui furent de la
plus grande utilité pour la chimie biologique. Wöhler mourut le 23 sept. 1882.
Dr. L. Laloy.
La teinture de kamo contre la dt/senterie.
Cette substance s'est montrée d'une grande activité entre les mains de
M. J. Maberley: sur 100 cas traités il n'a eu qu'un seul décès. Elle
réussit également dans les ulcérations de l'estomac et de l'intestin. D'ail-
leurs les Boërs et les indigènes de TAfrique Australe en connaissent depuis
longtemps les propriétés; mais ce n'est que tout récemment qu'on l'a
introduite en Europe.
Dr. L. Laloy.
Un traitenicnt de la fièvre typhoide.
D'après le Dr. V. Hubbard d'Atlanta, EUts-ITnis, le traitement suivant
donnerait d'excellents résultats dans la fièvre typhoïde. 11 administre toutes
les deux heures une pilule contenant gr. 0,025 de calomel, gr. 0,10 de
carbonate de gaïacol et gr. 0,002 de podophylliue. Ce traitement est con-
tinué pendant 24 à 48 heures. Lorsc^u'il y a eu 4 ou 5 évacuations
intestinales, le calomel est remplacé dans les pilules par gr. 0,025 do
menthol. 8i la température reste élevée, on a de nouveau recours au
calomel après un ou deux jours. Les purgatifs salins servent à entretenir
la liberté du ventre. Enfin l'auteur fait des injections rectales de solution
saline normale, surtout dans les cas où la peau et les reins remplissent
mal leurs fonctions. En somme ce traitement à la fois antiseptique (calo-
mel, gaïacol, menthol), évacuant (calomel, podophyllin, purgatifs salins) et
dépuratif (injections salines) parait des plus rationnels.
Dr. L. Laloy,
The sealê ùf Fiûutnhtifê ffiertHometer.
Rir Saïuuol WUks F. il. S, tUt? lute l'resid^nt of the Royal Collego of
Physicians üf Lornloii uiiikt^s tbe following inU*restiög commuiiieation to
the !kitlt*lj M^'dk-aJ Jounral (()etob**r 20. U>00. p. 1212). Hithert^i uo
roasooaUo expknuUûii Ims Ldl-h utTtTcd nf tbe reason whkh led Fahren-
heit to select 180 degrei»s m tbt* interval between his freezing and bcdling
point». A« wnoNymou!^ paper said, on good iiuihority, to come from the
pen uf Bir Isaae Newton, appeiired in the pbiio^opbreal ^rranfactions for
1701 ill which it whs propused lo make a tln*rniuiiieter founded on tho
k<mperature of the hnumn body. The iiulhur of tbe |ja[>**r used linseed
oil in a gbi^K» tube j^nd be gives u table showing Ibe beigbt on this in-
strument at which different lî^jnids boiled sîiyîiig. **In the ßr»t eithimn
we have that degree in wlûcb water begins to freeze a** the lowest degree,
and malt i Jig the external bi*at of n human body 12 degrees. Now it
ai^pears* that the h eut of boiling water is? almost three times greater than
the heat of the human biKjy being 34 degrees.*' It must be borne lu
mind that at the timt* when thif* was written the duodécimal system was
in universal use atid therefure Newt*m, if he was the author of the pa per ^
wishing Ui mark the teniperature of the body in accordance with this,
marks it at 12", leaving nioni for tin* higher temperutures, zei'o being
free;îing point*
A few years after the publicution of this paper Fahrenheit produced his
tbornnmicler and folbiwed Newtun by making the temperature uf the body
hib tirst resting place, counting upwards itntl downwards from this iixed
point. He found that be could get a greater lîold than that of freezing
water by mixing together ice and salt* This point therefore he made bis
zero, lie thought also that it would ho better if he enlarged his seule
by doubling the numbers und making that of the body 24 instead of 12,
starting tjf course from his own xero* This made the freezing points 8*^
and the boiling pfont 5-^'^ whieh^ as his predecessor had said, w*ös about
three times that of the human body* His f;<'alc then stood thus* Zero
that of ice and sîalt mixed, 8^* for freezing, 24" for the hunjan b^>dy, and
5-i" for boiling* He then further extended the scale by dividing each
degree into four parts, so if it is multi[died by four w*c have the scale
now in use, 32"^ for freezing, 96" for the body nnd 212" for Ijoiliug. In
this way the thermometer seems to have been evolved, 8ubse<^uently
these degrees were still tound to b« too large lor accurate measurement
and so were divided into ten parts each. This is a modern innovation
for the decimal system did not come int<i vogue for many years aft^er
Fidirenheit's time, Fahrenheit's thermometer may now be looked upon
with a great and two-tVdd reverenee by every physician. Its scale being
founded on the temperature of the body and this naturally under the
duoilecinial system receiving the round number 12'* bec-îune the prunt
from which every other number proceeded. At the sajue time lhf*rc will
lit* the pleasing rememhranee that it was our grcivt Newton wbt) in all
]>robability sugg'^sted the température of the body as the st-arting or
determinate point in the thermometer also marking it by the round
number 12. ' DA, P.
602
COMMUNICATIONS.
notorisches atis Aachen,
Die Aachener Nuturforscher- und Aerzto-Versammlung an der Jahrhun-
dertwende stand zu Beginn völlig im historischen Zeichen. Die erste Sitzung
an Montag war dem Rückblick auf das zu Ende gehende Jahrhundert
gewidmet; die Leitung hatte die Referate über die einzelnen Hauptgebiete
der Natur- und Heilkunde in gute Hände gelegt. I^uöe eröffnete den
Roigen mit einem kurzen, frischen Üeberblick über die Entwickelung der
beiden Schwesterdisciplinen seit dem Wiedererwachen der Wissenschaften
in recht ansprechender Weise. Van 7 Ifojra tief durchdacht^^r Vortrag
über die • Heranbildung des Gebäudes unserer Wissens von der leblosen
Natur im 19. Jahrhundert war im Vorüberrauschen des gesprochenen
Wortes nur schwer zu fassen, wirkt aber vorzüglich bei ruhiger Lektüre.
Ifertwit/s Skizze der grossartigen Entwickelung, welche die biologischen
Wissenschaften im letzten Jahrhundert genommen, befriedigte sehr, nicht
minder Nauni/n's Schilderung des Entwickelungsganges der klinischen
Medizin. In Chiai-rs Vortrag über Geschichte der Pathologie im 19. Jahr-
hundert war die Gegensätzlichkeit und gegenseitige Ergänzung der wissen-
schaftlichen Persönlichkeiten Rokitanzky*s und Virchow's gut gesehen,
aber die Bedeutung Virchow's wollte in dieser Parallele nicht recht zum
Ausdruck kommen. Sah man den Gefeierten in sich zusammengesunken
dem Redner gegen übersitzen, so konnte man sich des Eindruckes nicht
erwehren, Virchow musste betreten sein, dass der Schilderer der Ent-
wickelung der neuzeitlichen Pathologie so wenig das in's Licht zu setzen
wusste, was der Altmeister gewollt und geleistet hat.
Rudolf Virchow in Aachen! Das war vielleicht das interessanteste Pro-
blem für den denkenden Historiker auf der Aachener Naturforscherver-
sammlung. Hatte er doch schon die erste dortige Versammlung vor 58
Jahren mitgemacht und damals einen kleinen Gelehrtenstrauss siegreich
durchgefochten. Der jugendfrische Altmeister der moderneu Pathologie hat
dem Schreiber dieser Zeilen auf abendlicher Wanderung durch die Strassen
der alten Kaiserstadt nach dem »Hegrüssungsabend'' noch von diesem
Jugenderlebniss erzählt.
Der noch nicht 26 jährige I^erliner Privatdocent hatte einen Sektions-
vortrag über parenchymatöse Entzündung augenieldet. »Parenchymatöse
Entzündung!" Das gab's damals noch gar nicht, das war ein völliges
Novum! Virchow begann seine Auseinandersetzungen — der hochbetagte
Bonner Professor, Johann Christian Friedrich Harless hatte den Vorsitz
(er ruhte auf seinen wohlverdienten Lorbern aus, hatte aber dem Um-
schwung nicht mehr zu folgen gewusst. der sich in der Medizin anzu-
bahnen begonnen hatte). Die Ausfühiiingen des jungen Virchow wollten
ihm gar nicht einleuchten ; nachdem er ihm einige Zeit lang, offenbar
mit wachsendem Refremden, zugehört hatte, unterbrach er den Redner
und richtete an die Versammlung die Fragen, ob man den Vortrag weiter
anhören wolle, da es doch otien kundig sei, dass der Redner sein Thema
in keiner Weise beherrsche. Die grosse Mehrzahl der Hörer war anderer
Meinung; der Vorsitzende blieb mit seiner Ansicht fast allein: Virchow
wurde gestattet weiter zu reden.
603
Dass er aber damals noch »Nichts'' gewesen sei, wie Virchow in Aachen
mehrfach erkliirt«, entsprach nicht ganz den historischen Thatsachen und
wurde bei dem Festessen denn auch von seinem Aachener Jugendfreunde,
dem Geh. SanitUtsrath Mayer energisch bestritten. Alles strömte schon
damals in Berlin zu den Vorträgen des jungen Prosektors an der Charité
und das Jahr der ersten Aachener Naturlbrscherversammlung 1847 ist
auch das Gründungsjahr vor »Virchow*s Archiv« !
Derart markant war Virchow's Auftreten in Aachen vor 53 Jahren —
und diesmal? So mit schallendem Applaus wie vor zwei Jahren in Düssel-
dorf bei jeder Gelegenheit, wo er sich zeigte), wurde Virchow in Aachen
nicht begrilsst, aber jeder freute sich seiner Arfwesenheit und zeigte ihn
bewundernd seinen Freunden: den geistigen Mittelpunkt bildete der jugend-
frische Greis auch dort. Nur sein scharfer Ausfall gegen die gelehrte
Jugend von heute in seiner Bankettrede schien nicht allseitiges Verstiind-
niss zu tinden, ebensowenig seine herbe Beurtheilung der spontanen
Erregung gegen chinesische Greuel und seine Betonung des Internatio-
nalismus in der Forschung im Gegensätze zur Bekämpfung der gelben Rasse.
Dass (He Sektionspflego der Geschichte der Medizin und Naturwissen-
schaft dem uralthistorischen Aachener Boden doch wohl nicht ganz ent-
sprach, weil die Mehrzahl der »Vortragenden" am Erscheinen verhindert
war, haben die Leser des »Janus" schon erfahren. Um so intimer und
fruchtbringender gestaltete sich der Verkehr unter der kleinen Schaar der
erschienenen Historiker und Geographen. Auf Wiedersehen in grösserem
Kreise in Hamburg!
K. S.
Die Sektion für Geschichte der Medizin und medizinische Geographie
in Aachen,
Die Frequenz der Sitzungen war für Aachen noch eine ganz respektable.
Wir nennen von bekannteren Vertretern der Fächer die Herren Lehmann-
Nitsche ( Buenos- Ayres), Dehnen (Kevelaer), Peters (Hannover), Peifjyers
(Amsterdam), Schenbe (Greiz), StnJcvis (Amsterdam), Geh.-K. Stieda (Königs-
berg), Sudhoff (Hochdahl). Von den Einheimischen möchten wir besonders
den Schriftführer Qrtintin hervorheben, dessen liebenswürdige Sorgfalt alle-
zeit um die Sektionsmitglieder bemüht war.
Der für die beiden ersten Sitzungen zum Vorsitzenden erwählte His-
toriker SmUwß' begrüsste die Erschienenen und sprach sein Bedauern
darüber aus, dass die Leitung der Gesellschaft die in Düsseldorf ange-
nommene Bezeichnung : »Abteilung für Geschichte der Medizin und Natur-
wissenschaften und ftir historisch-geographische Nosologie'* wieder habe
fallen lassen, und betonte nochmals die Notwendigkeit eines einträchtigen
Zusammengehens der historischen Forschung auf medizinischem und natur-
wissenschaftlichem Gebiete. Die Sektion werde dadurch gleichzeitig ein
Band der Einigung für die so mächtig auseinander strebenden Sonder-
gruppen beider Disciplinen bilden. Sodann ergreift Peypei's^ obwohl unvor-
bereitet, auf Einladung des Vorsitzenden das Wort, um den augenblichlichen
Stand der internationalen Vereinigung der Historiker und Geographen zu
schildern, betont namentlich das freundliche Entgegenkommen, das er bei
den Pariser Gelehrten gefunden habe, und entwickelt die weiteren Pläne.
604
Seine Darlegungen werden dankbar entgegengenommen und der gesprächs-
weisen Förderung während des Congresses empfohlen, um in der Schluss-
Sitzung dann, wenn möglich, der Beschlussfassung zugeführt zu werden.
(Schluss folgt.)
NÉCROLOGIE.
WILHELM BASLER.
Wie wir bereits in Heft 9, p. 492 mitgeteilt haben, ist am 1.
Sept. d. J. unser verehrte Mitarbeiter Dr. W. Basler in Oberstaufen
in Bayern, woselbst er zur Erholung weilte, verstorben. Die Leser
erinnern sich zweifellos der schönen Arbeiten von B,, welche wir
im Jan US veröffentlichen konnten u. d. T. über Cerealien bei den
Alt^»n, (II, p. 116, III, p. 248, IV, p. 595 u. 630 ff.), die Theorie
der Erniihrung (IH, p. 248). Ausserdem verfasste B. eine lUugere
Abhandlung über Massage bei den Alten, sowie über die blutreini-
gende Diät nach Galen, lieber diese Publicationen ist hier referirt
worden (II, p. 71, V, p. 192). B. wurde am 18. Januar 1838 in
Weingarten auf Gemarkung Offenburg als Sohn eines Lehrers ge-
boren, studirte seit 1857 in Freiburg, WUrzburg und Prag, worauf
er in Karlsruhe dos Staatsexamen absolvirte. Dann war er Assistenz-
ai'zt am pathol. anat. Institut in Würzburg unter Förster, promovirto
hier 1868 zum Dr. med., besuchte zu weiterer Ausbildung Wien
und practicirte an verschiedenen w(irttem]>ergischen Orten, bis er
sich 1871 dauernd in Offenburg niederliess. Seinem studierenden
Sohn Adolf zu Liebe gab B. 1897 die Praxis auf und siedelte nach
Tübingen über, wo er sich für Geschichte der Medicin zu habilitiren
und gänzlich d(»r wissenschaftlichen Arbeit zu widmen gedachte,
eine Absicht die durch seinen Tod vereitelt wurde. Sicher hätte die
med. Geschichtskenntniss noch manche schöne Bereicherung erfahren,
wenn B. eine längere Wirksamkeit vergönnt gewesen wäre. 8ein
Tod ist auch aus diesem Gininde tief zu beklagen.
Pol.
COMMENTAIRE SCIENTIFIQUE
SUR
L'ORGANOTHÉRAPIE DES ANCIENS
PAR LE Dr. h. GRASSET.
Testicuijs.
C/est par ces organes que Broicn-Séquard a régénéré la méthode,
c'est aussi ceux dont l'usage a toujours eu le plus de vogue. Leur
fonction dynaraogénique explique leur emploi. Les Indous^ les Chi-
nois, les Grecs, les Arabes et les Modernes, les regardent comme
aphrodisiaques; ils servent contre l'impuissance, à la production de
la liqueur séminale. Le priape est employé par extension, est-ce
justifié ? C'est à rechercher. Le sperme recueilli soit directement, soit
par le trop plein qui s'échappe de la vulve d'une vache qui vient
d'être saillie (Pline), est utilisé aux mêmes usages. Certains pédérastes
passifs ne prétendent-ils pas éprouver une excitation spéciale du con-
tact de la liqueur séminale absorbée dans leur rectum, de même que
d'autres prétendent que le coït buccal, avec ingestion du produit,
les réconforte?
L'action dynamogénique nous explique les résultats obtenus, par
l'emploi à l'effet de reconstituant, par nombre d'expérimentateurs
contemporains, précédés à cet égard par Alexandre de Trolles et
Bernard de Gordon (1395). Ce dernier préconisait en outre les
(coulions de renard) contre la phtisie, et nous savons que récemment,
Nourry et Michel, se sont servi des extraits testiculaires contre la
tuberculose.
Nous ne serons pas étonnés de voir préconiser les testicules de
castor (Arétée), de coq, d'âne, d'ours, de sanglier, de porc, {Pline,
liv. 17), contre l'épilepsie; les testicules vieux de belette contre la
phrénésie {Pline, liv. 30), enfin ceux de lièvre contre l'incontinence
d'urine {Pline, liv. 17).
Organes Divkrs.
11 serait curieux de vérifier le fait avancé par les Arabes, que la
TÉTINE des bisulques est galactogène, de même que cet autre, classique
chez les Chinois et les Anciens, que le placenta humain favorise
Taccouchement ; j'ai lu dernièrement (je n'ai malheureusement pu
remettre la main sur la notice), qu'il y avait encore actuellement
certaines peuplades sauvages qui usaient du même moyen, et où les
1900. 48
606
suites de couches étaient rares. Mon ami le Dr. Paul CamoU m'avait
un jour parlé d'une série d'expériences qu'il voulait instituer, et qui
consisterait à injecter du sang des organes sexuels d'une chienne en
chaleur, à une chienne en repos, pour voir si celle-ci n'en serait pas
excitée, s'il n'y aurait pas une espèce de ferment génésique. Je ne
sais pas s'il a réalisé sa conception, dont la vérification viendrait
en faveur des faits bizarres consignés par Van der Wiel en 1687
(trad. Planque, Paris 1758), que je rapporte dans le Transformisme
Médical (p. 458), sur les effets du sang menstruel humain, auquel
beaucoup d'auteurs attribuaient nombre de méfaits.
Cel^e nous enseigne que la rate sert contre les maux de rate:
»lorsque la rate est affectée et gonflée, on se trouve aussi fort bien
»de manger de la rate de bœuf, (liv. IV. Ch. IX).« P/i«« vante celle
de bœuf et d'âne (liv. 17), d'hyène (liv. 18), de chien et de hérisson
(liv. 30). Ces faits ont été corroborés par les succès récents de Couzin,
Critzmann et Cohnstein^ contre le paludisme où la rate est toujours
affectée ; de plus, Ettmüller (Nouveaux Instituts de Médecine, Lyon
1693) nous indique que la rate est utile contre les pâles couleurs,
les cachexies des filles; puis les succès de Wood (de Philadelphie) chez
les anémiques et chlorotiques, et ceux de Berlioz qui recommande
les extraits de rate comme antitoxiques et reconstituants. Je pense
qu'on devrait les essayer dans le lymphatisme et la lymphadénie.
Pline nous enseigne (liv, 17) que les reins d'hyène servent contre
les maux des reins et ceux de lièvre contre les calculs, et pour
Albucasis le rein vaut pour soulager le rein. Ce n'est que par un
défaut de localisation, que Pline vante les rognons d'âne contre les
maux de vessie et l'incontinence d'urine, probablement que ses cas
se rapportaient à la lithiase et à la cystite vésieales secondaires, aux
pyorrhées et aux polyuries d'origine rénale.
Nous ne nous étonnerons pas que ces deux auteurs nous préconi-
sent la VESSIE du sanglier, truie, chevreau, belette, contre l'incon-
tinence d'urine (sujet d'études à faire), quand nous voyons les auteurs
actuels essayer les extraits prostatiques ou ceux de vésicules sémi-
nales, contre les affections des organes similaires.
Pline (liv. 28) recommande la moelle des jambes des enfants contre
l'épilepsie. D'après les travaux récents sur la moelle osseuse employée
contre les anémies graves, les diverses tumeurs, le rachitisme, etc.,
nous ne devons point douter de ses succès contre des convulsions
symptomatiques confondues avec l'épilepsie.
Le SANG, la chair coulante de de Bordeuj est le réceptacle, le
convoyeur, de toutes les sécrétions et excrétions internes des organes ;
m
îl eontient les principes les plus dirers, les fermentô oxydants, réduc-
teurs, hydfolyaants, t-oagiilants, etc., qui lui donneïit ses qualitéa
spî^ciales, et de la prédominance des uns ou des autres suivaut leg
eéipècea auimalei^ il peut acquérir dea propriétés di vendes* De là son
u^age si fréquent dan» TAutiquité, où il serait fastidieux de nommer
tous les auteurs qui Tout vanté comme digestif, reconstituant» aiïti-
plitiniqiîe, antivéuéneux, et€* Arétée se servait du saug de chèvre
coutre le rhumatisme, Ruphns iVËphme de celui de bouc contre la
pierre du rein, et Van Helmont traitait ses pleurésies par le sang
de cet animaL Velue vantait le sang de pigeon et surtout vAm
d*hiroüdelie, caïuuie résolutif des ecch^^mosea de Toeil (curieiui para-
graphe à lire: liv. IV. Ch. VI.)
En nous occupant des divers animaux, nous verrons d autres pro-
priétés remarquables énoncées et corroborées eu partie par les travau3t
nouveaux et uombreux sur les ferments, toxines et antitoxines du
sang, et les essais de sérothérapie,
NVst-il pas curieux de voir, à notre époque, la lanoline (tirée
du suint de brebis) revenir en pharmacopée et vantée eonime exci-
pient supérieur pour les pommades, alors que les anciens faisaient
grand cas du auint de moutou en linage externe (v. Pline^ liv. 29).
AxtHAux Vakies.
C'est dans ce ]mragraphe qii*il y a les recherches les plus belles
et les plus nombreuses à entreprend re; le sujet est long a épuiser,
je ne ferai que l'explorer* Les Anciens employaient une foule d'ani-
maux dans des aöectious variées, h l'usage externe ou interne, et
cette méthode nous semblait bizarre; Té tu de des diÔérenta sucs ou
jioudres animales ne nous permet pas de rire de nos pères et doit
au contraire nous ibrcer à vérifier leurs dires et étudier les causes.
Les Cantharides ont traversé les siècles et leur faveur dure
toujour^^. C'est Hippùcrate qui les vante comme diurétiques contre
rhjdropisie, et nous savons aujourd'hui que la eautharidine à doses
minimes est utile contre les néphrites et quelle détermine un mou-
vement hypeqdasique des tissus, (yest Arétée qui prescrivit le premier
vésicatoire, et Pline (liv* 29) fait servir ces mouches contre ralopécie,
méthode conservée et prônée par les spécialistes.
Les Clûkoutks si renoniraés chez les Anciens comme diurétîqueSi
ont atteint le XlXe siècle; Pline (liv, 30) les recommande contre
la phtisie et Tasthnie* Voici c© que nous en dit Lemertf (loc, cit*
p, 551): »Elles sont fort propres pour la pierre, pour la gravelle,
»pour ia jaunisse, pour exciter Tun ne, pour les serophules, pour les
»cancers, pour aifler ù la respiration étant prises en poudre* La dose
43*
608
»en est depuîs un scrupule jusques à une dragme; on en avale aussi
»de toutes entières nouvellement tuées, depuis quatre jusques à douze,
»pour les cancers; et Ton en continue l'usage tous les jours une fois.
»On employe encore les cloportes récentes extérieurement; on les
Ȏcrase et on les applique en cataplasme sur la gorge pour la
»Squinancie.c Les phtisies ou asthmes guéris ou améliorés par ce
remède, devaient être des troubles cachectiques et respiratoires d'ori-
gine rénale. Pourquoi ne pas expérimenter à nouveau?
Nous avons vu, à la fin du XVIIIe siècle, Ranieri Gerbi de Pise,
(1794), recommander un coLEOPrèRE contre l'odontalgie suite de carie,
et Brugnatelli et Hirsch, en 1798, proposer les chrysomèles et les
COCCINELLES (scptcm punctata) contre le même mal. J'ai fait vérifier
le cas (par du suc provenant de l'écrasement de coccinelle) à une
personne qui vit en eflfet sa douleur cesser presqu' instantanément.
Les auteurs précités prétendaient avoir plusieurs centaines de cas.
Pourquoi ne pas continuer la méthode?
Les VERS DE TERRE quc Farocélse recommandait sur les plaies
comme le topique par excellence, et qui servaient encore de nos jours
aux commères de campagne, ce qui nous faisait pousser des cris
d'horreur, possèdent cependant, d'après Camus (Soc. de biol. juillet
1900) des propriétés anticoagulantes (qui sont peut-être les causes
d'une réparation plus active). L'extrait de sangsue, de même est un
anticoagulant.
D'après Pline (liv. 29), le sang de chauve-souris neutralise le
venin des serpents, et d'après Lemery (p. 886), cette bête écrasée
et appliquée sur le lieu douloureux, est propre pour la douleur de
la goutte. Il serait intéressant de chercher les principes de ce sang ?
Pourquoi le sang de diverses mouches, ou insectes de la même
famille, était-il réputé contre l'alopécie, (Pline, liv. 29)? Lemery
(p. 885) nous dit à propos de la guêpe : » Vespa. Elle est propre
»pour faire croître les cheveux étant pulvérisée et appliquée dessus. c
Les reptiles, serpents divers, et en particulier les vipères ont été
en grand honneur dans l'ancienne pharmacopée, et les travaux récents
de Plmalix, Calmette, etc., nous indiquent assez que leur vertu
alexitère n'était pas un mythe et reposait sur des faits probants. Preser-
vatives pour Mithridate comme pour les Chinois, elles servaient aussi
contre les empoisonnements, de même chez Ruphus d'Eplièse et Pline.
C'est Musa qui en introduisit l'usage à Rome, et Andromaqve
(médecin de Néron) en mettait dans sa panacée fameuse, la thériaque
encore prescrite au 18« siècle. Celse louait la vipère contre les
écrouelles^ Arétée contre l'éléphantiasis, Archigène d'Apamée contre
6(W
la lèj)re; Crateriis par son moyen, guérit un esclave dont les chairs
tombaient en lambeaux. Voici ce que nous en dit Lemery (p. 894):
»Le tronc de la vipère séparé de sa peau et de ses entrailles est
»propre pour résister au venin, pour purifier le sang, on s'en sert
»pour la petite vérole, pour les fièvres malignes et intenmttentes,
»pour la peste, pour la ladrerie, pour la gale, pour le scorbut
»Le foye et le cœur de la vipère étant séchez et pulvérisez, sont
»appeliez Bezoard animal; ils ont la même vertu que la poudre de
»vipère, mais ils agissent avec une plus grande efficace. c
Bazin,, en 1858, dans ses leçons sur les maladies de peau, indique
que certains auteurs préconisent la vipère contre la dartre, mais il
n'y attache pas d'importance. Il y a là, un vaste champ d'études.
Pourquoi ne pas rechercher en vertu de quels principes, les Chiiwis
recommandent les Cigales et la Salamandre contre Tépilepsie, pour-
quoi les Tortues sont vantées contre les écrouelles {Pline, liv. 32),
les ciRENoi iLLES coutrc la toux {Pline, liv. 82), les crabes contre la
phtisie (id.), remèdes préconisés jusqu'à nos jours?
Les LLMACES et les escargots ont parmi le vulgaire, une immense
réj)utation contre la toux et la phtisie, surtout avalés crus, c'est le
legs de la tradition. Pline (liv. 30) dit que les escargots calment
l'estomac et la toux, de même liv. 82. Galien les recommande comme
antihydropiques d'après les Extraits d'Oribase, est-ce dans les oedèmes
des phtisiques purulents? D'après Tjemery (p. 489): »ils sont propres
»pour rafraîchir, pour adoucir, pour incrasser et consolider, pour
»emporter les tâches de la peau.« En 1847, dans un ouvrage bien
fait (Du Traitement curatif de la phtisie pulmonaire par le mucilage
animal à haut^ dote, Paris), le Dr. Tximare préconise avec succès
le mucus naturel d'escargots; son exemple fut suivi par d'autres,
et le Dr. Chrétien de Montpellier, en faisait un spécifique contre la
tuberculose. Camus (Soc. de biol. mai 1900) nous indique que l'es-
cargot contient un principe d'incoagubilité. Je crois que c'est ce
principe qui agit, car j'ai montré (v. le Transformisme Médical),
qu'une partie de l'action remarquable obtenue par mes extraits pul-
monaires était due à une zymase anticoagulante fabriquée par le
poumon.
Je pourrais allonger la liste et faire tout un volume, je veux
seulement terminer par une anecdote. Dernièrement, une personne
intelligente me racontait que, ses parents se léguaient degeneration
en génération une recette infaillible contre la rage, et elle me citait,
après une suite d'expériences probantes faite sur des chiens et pro-
duite devant un tribunal où sa grand-mère fut acquittée d'exercice
610
illégal de la médecine, qu'aucun malade n'avait failli au remède,
lequel parmi divers ingrédients contenait de la poudre de hanneton.
On n'entreprenait jamais la cure lorsque la morsure remontait à plus
de 24 heures. Cette personne m'a promis de rechercher la recette
égarée au milieu de vieux papiers ; lorsque je l'aurai, je la publierai.
J'ajouterai que, devant les faits, l'incrédulité est toujours de
mauvais aloi.
Conclusions.
L'étude consciencieuse de la matière médicale animale, nous con-
duira à la découverte de médicaments énergiques naturels plus puis-
sants que ceux des végétaux. Il faudra fouiller longuement les divers
organes et les espèces variées, pour trouver des principes anticoagu-
lants qui empêcheront ou résoudront les thromboses, les fausse-
membranes, pour mettre en valeur des principes coagulants qui
arrêteront les hémorrhagies et les épanchements, pour découvrir des
extraits antitoxiques et toniques qui combattront les infections et
remonteront l'organisme.
Chercheurs de tous pays, à la besogne! Mais, si vous ne voulez
pas être nuisibles, si vous voulez trouver des extraits véritablement
puissants et actifs, basez-vous sur les principes de physiologie cellu-
laire et organique, sur les assises scientifiques de l'organo-thérapie,
sur le mode d'emploi, développés originalement tout au long, dans
le Transformisme Médical.
Royat les Bains (Puy de Dôme).
VARIETE.
Les moustiques et V elephantiasis,
La seconde expédition chargée par la Liverpool School of tropical Medicine
de Tétude de la malaria, envoie de Bonny, en Nigeria, la nouvelle d*une
importante découverte: le parasite qui cause Telephantiasis a été trouvé,
comme celui de la malaria, dans la trompe des moustiques. Il est curieux
de voir que cette découverte a été faite simultanément par le capitaine
James en Inde, et par le Dr. Low en Angleterre, sur des moustiques
provenant d'Australie. On savait depuis longtemps que le filaria qui, en
vivant dans les vaisseaux lymphatiques et en les obstruant, produit cette
horrible difformité, peut aussi se rencontrer dans le corps des moustiques.
Mais sa découverte dans la trompe de ces insectes, prouve que c'est bien
par leur intermédiaire que la maladie est transmise à Thomme.
Dr. L. Laloy.
DIE BEDEUTUNG DER RATTEN AUF DEM BILDE
POUSSINS „LES PHILISTINS FRAPPÉS
DE LA PESTE 1630/'
Vos Prof. Dr. L. ASCHOFF, in GöUingen,
Unter den verschiedenen Stellen des alten Testaments, an welchen
der Beuleapest gedacht mrd, (Mose^ V, Cp, 28 y, 35, Sam-
uelis 11, f^* 24 T. 13 etc.) hat besonders die Besehreibnug
der Pest der Philister (Sürnualis I, Cp. 2 u. 3) wegen der etwaigen
Beziehung zur Ratten- oder Mausepest Interesse erregt So weist
Stiek£r *} auf die zahlreichen flatten auf dem Gemälde Poussins in
den Galerieeu des Louvre hin, welches ^die Pmt der Philister' nach
einer Schilderung Am Ambroim Paré darstellt. Wenn auch das
plötzliche schaaren weise Auftreten sonst lichtscheuer Thiere und
seucheimrtige Erkrankungen unter den Thieren als Vorboten der Pest
von zahlreichen mittel alterlieh en Schriftstellern , so auch von ^?7tÄroi^e
Paré ^) geschildert werden, m liegt es doch io diesem Falle näher,
an eine Beeinflussung des Malers durch den biblischen Text zu
denken. Unter einem Stich dieses Bildes von I^C4irt finden sich die
Worte: »I/Arche du Seigneur ayant été prise par les Philistins, et
mise auprès Tldole de Dagon, dans la ville d'Azot, l'Idole tomba,
lu te?<^ie et les moins coupées et Dieu frappa les habitans dans lu
gl lis secrète jmrtie de leur^orps, la terre produmt des rafs^ et il y
eut une grande mortalité Sans la ville {1 Liv* des Roys; Ch, 5 v, 0), ^) /*i
Die nach Stand der jetzigen Forschungen naheliegende Erklärung,
dass es sich um eine Kattenpest handeln konne^ ist aber nicht ohne
Weiteres zulässig. Zunächst finden sich in der Vulgata an der ent-
sprechenden Stelle ài^ ^ oii^ y^ßt natl sunt mures'\ In Aev Septuaginta
steht »%xi ai^y^ rlç yj^^f^^ç xtrt.ç 3i:fcfùr,fTx> fiÙ£ç'\ Und Cp, VI v, 1
der Septuaghita steht t^k^I l^i^i^vj r, yr, ûj^l-rlr^ fiùxç\ In der Vulgata
fehlt dieser Passus,
Sodann folgt Cp. 6 v. 4. (Vulgata.) Hier fragen die Philister
ihre Priester, was für ein Sühn op fer sie dem Herrn bringen sollen,
um die Plage von sich abzuwenden* Sie antworteten ; »Fünf güldene
1) fî. Stitrkfir. Db pEat in Bv richten der Lußti tmd la M'erkcn der Ktiiiftlc:r< J^mia Jll,
180S, p. las.
*î A. Pare. ÊdiÉ, Mal^igne. JW. III. Bneh 34. Cp. II, p. S64, 1841.
T-
612
Beulen und fünf güldene Mause, nach der Zahl der fünf Fürsten
der Philister, denn es ist einerlei Plage gewesen über Euch alle und
über Eure Fürsten'* v. 5. »So müsset Ihr nun machen Bilder Eurer
Beulen und Eurer Mause, die Euer Land verderbet haben, dass ihr
dem Herrn Israels die Ehre gebt."
In der Septuaginta sind die Beulen und die Mause schärfer getrennt :
GTt ^TTXlO'/XX tu ùfJÙV yiXt TG^Ç apyOlffTlV iffl'^iV Y.x\ Thi Axôi. %Xl fJLÏ^Ç •/JSl/TOÎ^Ç
bfioitßifix TÙvfjLUhiV ùfJL^v Tùv ^tx(pa-£tpGVT(ß)u Tf,v y7y^'^
Danach müsste man annehmen, dass neben der Pest eine Maüse-
plage bestanden hat und die Philister von beiden Rettung suchten.
Allein WéUhatisen ') hat bereits gezeigt, dass die Erklärung auch
anders liegen kann. Die Maüseerzählungen im Cp. 5 v. 6 und
Cp. 6 V. 1 der Vulgata bezw. der Septuaginta fehlen in dem
massorethischen Text. Wellhausen hält sie für Einschiebungen eines
Kritikers, der die unvorbereitete Zusammenstellung der goldenen
Beulen und Mause im Cp. 6 v. 4 erklären zu müssen glaubte. Für
diese Zusammenstellung liegt aber nach Wellhausen eine andere
Erklärung viel näher. Die Maus ist das Bild der Pestbeule. Zu dieser
Deutung kommt Wellhausen unabhängig von Hitzig^ -) Letzterer
äussert sich über diesen Punkt folgenderraassen : »Wenn aber in
verschiedenen Mythen, vielleicht an Orten, welche weit von einander
entfernt, dieselbe principielle Grundidee zum Vorschein kommt, so
führt dies auf eine Gleichartigkeit des Volksgeistes und weiter auf
gemeinschaftliche Nationalität. Bekannt ist die Sage von den Feld-
mäusen, welche den in Troas gelandeten Kretern ihr Lederzeug zer-
frassen; das gleiche Geschick traf aegyptischer Nachricht zu Folge
die Assyrer Sanheribs. *) Wir wissen : das Heer wurde von der Pest
befallen ; der Schauplatz war das südliche Palästina ; und ein anderes
Mal, 1 Sam 5,6 6,1 LXX (cf. 6,18) werden die Philister gleichzeitig
von der Pest und von Feldmäusen heimgesucht. Wahrscheinlich haben
wir demnach in dem Bericht Herodots die philistäische Darstellung
des Ereignisses, welches sich nach Aegypten verbreitete; eine Pest
war auch der Vorgang in Troas; und was 1. Sam 5,6 und 6,1 von
Feldmäusen erzählt wird, ist alter Missverstand des Symbols. Während
1) Wellhausen. Der Text der Bücher Samuelis. Göttiugcn 1871, p. 62.
') F. Hitzig. Urgeschichte und Mythologie der Philistiler. Leipzig 1845, p. 202.
*) Dans son temple à Thebes la statue de Ptah, le dieu de la destruction, serait représenté,
ayant à la main un souris, symbole de la peste. Suivant la tradition égyptienne les Assy-
riens de Sanhérib (voir de même II Rois chap. XX, 35) ont été tués par Ptah qui avait
pris le caractère d'ÀTro/Auv ïolixo^. Réd.
613
den Aegyptern die Maus-Hieroglyphe da^ '(pxMü-fiz^ ini, verglekh man
anderwärts mit ihr die Gestalt der Pestbeule; von der Maus o-^ivS-ö^
(auch im Kretischen) wurde der Pestsender 'A^oAAwi/ XoifjLoc^ welchen
die Lydier verehrten, lifjLcj^Vjc genannt und als solcher angefleht.
IL 1,39 sendet er die Pest wirklich. Wenn uns Palästina nicht
minder als Troas einen Anchises bot, so finden wir jetzt auch an
beiden Orten verheerende Pest durch die Landplage der Feldmäuse
symbolisirt.*'
Driver ') hat gegen die Aufl*assung Wellhausen 's nichts besonderes
einzuwenden. Nach Pietschmann -) erschien den Kananäern die Maus
allmiilich als typische Verkörperung gottgesandter Heimsuchungen,
da in den Ackerbaudistrikten Palästinas das üeberhandnehmen der
Feldmäuse sich zu einer Landplage gestaltete, Landplagen aber Straf-
gerichte zürnender Gottheiten waren. Deshalb gaben sie Weihge-
schenken, selbst wenn es sich um Befreiung von Seuchen und nicht
von Maüseplageu handelte, die Gestalt von Mausen.
Aus allen diesen Mitteilungen geht nicht mit Sicherheit hervor,
warum grade die Maus Symbol der Pest geworden ist. Möglich ist,
dass die furchtbaren Maüseplagen die Maus zum Symbol verheerender
Seuchen stempelten, möglich auch, dass Grösse und Gestalt der Maus
mit den Bubonen verglichen wurde. Undenkbar ist es nicht, dass
ein auflFälliges Hervortreten und Sterben der kleinen Nager bereits
bei den damaligen Pestepidemieen beobachtet wurde. Denn der Aus-
druck »Maus" ist nach dem hebräischen Text nicht unbedingt sicher,
sondern kann auch durch »Ratte'' ersetzt werden. Eine Klärung dieser
Frage wäre vielleicht aus alten Inschriften, welche Abbildungen von
Mausen enthalten, zu erhoffen. Die einzige mir bekannte Abbildung
ist wiedergegeben in E, de Sainte-Marie, Mission à Carthage, Paris
1884, p. 78. Ob es sich um eine Maus oder Ratte handelt, ist nicht
zu entscheiden. Die Aufschrift der betreffenden Stelle (Corp. Inscr.
Semit. I, 1, No. 344) ist leider für unsere Frage belanglos.
Herrn Prof. Rahlfs danke ich auch an dieser Stelle bestens für
seine freundliche Hülfe in der Quellensuche und bei der Ueber-
setzung des massorethischen Textes.
*) J. R. Driver. Notes on the hebrew text of the books of Samuel. Oxford 1890,
p. 41 und 47.
>) R. Pietsrhmann. Geschichte der Phönizier. Theil IV, b.d. allgem. Geschichte in Einzel-
darstellungen von W. Onkcn. Berlin 1889, p. 228.
ZUR GESCHICHTE DER PESTSEUCHE IN SIEBEN-
BÜRGEN IM JAHRE 1755—1756.
Vox Dr. Med. JULIUS VON FILER
Assistent des hygien. Instituts zu Kolozsvdr, (Ungarn).
(ScTüuss.)
Am 6. August starb an Pest der junge Arzt, welcher Chenot
während seiner Krankheit vertrat. Um diese Zeit bekannte endlich
die hartnäckige Unwissenheit der Kronstädter von der Wahrheit
überwunden zu sein und fingen sie an, die Krankheit fur die wahre
Pest anzuerkennen. Deswegen wurde die Absonderung der Kranken
von dem noch gesunden Theile der Einwohner der Zweck säramt-
licher Bemühungen. Der Rath machte in der ganzen Vorstadt den
Befehl bekannt, dass alle Einwohner ihre Kranken den Aufwärtem
zu übergeben haben, um sie in die Hospitäler zu bringen. Aber
der Pöbel fing sogleich an zusammen zu laufen, er schloss seine Häuser
zu, die Aufwärter wurden mit Steinen fortgetrieben. Seine Wuth
verdoppelte sich durch die Unmenschlichkeit der Aufwärter, welche
einige Kranken in Ermangelung eines Wagens oder Tragsessels halb-
todt über die Gassen geschleppt hatten.
Daher wurden nur diejenigen, welche die Aufwärter unvermutet
überfielen, in die Spitäler gebracht, welche jedoch auch auf diese
Art angefüllt wurden, in dem sie nämlich kaum den zwanzigsten
Theil der Kranken fassen konnten, denn den ganzen August über
hatte die Vorstadt täglich 10, 12, auch wohl 20 Leichen. Dergestalt
war Chenot gezwungen, die unglückliche Vorstadt gänzlich ihrem
Schicksal zu überlassen und bemühte sich nur die zwei anderen Vor-
städte und die innere Stadt zu vertheidigen, was ihm auch gelang.
Zu Anfang August kamen aus Wien noch vier Aerzte an: Bnick-
mann, Politzer, Rolbeck und Cotschener.
Im September stieg die Wuth der Seuche noch höher; die Anzahl
der Leichen stieg eines Tages auf 33. Erst zu Ende Oktober war
der Zustand der Dinge besser und mitte November wurden alle
Kranken aus den Häusern in die Spitäler gebracht. Zu Anfang
December verminderte sich die Zahl der Kranken sehr und unter
denen, welche noch in Spital waren, hatten die meisten nichts un-
gesundes an sich, als die noch nicht gänzlich geschlossenen Pest-
beulen, Carbunkeln. Daher hatten die Kronstädter die Aerzte in
Verdacht, als ob sie eines niedrigen Gewinnstes und länger zu
615
geniessenden Gehalte wegen in der Kranken liste die Gesunden mit-
führten. Es wurde daher eine scharfe Untenßuchung angestellt, aber
der Berieht des Untersuchers rettete die Ehre der Aerzte*
Am 23, December kamen drei neue Kranken ins Spital; am 26-
Januar noch zwei, die die letzten waren* Am 3. März 1757 wurde
auch die ConUimaz aufgehoben, die königlichen Commissarien worden
auch dispensiert, denn die Seuche hörte volLkomraen anf. *)
Es ist nicht ohne Interesse den originellen Ausweis Chenotshier
mitzutheilen :
Anm-
itnkta.
Todte.
Cüheilt.
In der Studt, und zweyen Vorstildten,
Altstadt und Üliuneuan ....
In der Wallachisehcn Vorstadt . .
Im Flocken Tertlau
In den vier sogenannten zusammen-
hangenden Dörfern: Turkoess, Hos-
zn, Czernatfaln, Bolsfaln und den
benachbarten GiJrten und Mtthlcn .
Im Dorfo Potersberg
» » Zemest
» » Zaizon
» » Honigsberg
62
2J)32
114
2777
178
711
112
10
51
1711
62
1589
128
522
82
9
11
821
52
1188
50
189
30
1
Im Dorfe Poiana Momlui ....
. » Holback
127
54
109
40
18
U
Summa
6677
4303
3374
KrotiitMtcr
Umkreis*
Fogarascher
Umkreis.
Wie wir sehen, ungefähr zwei Uritttheile der Angesteckten sind
gestorben. In regel massiger urztUeher Behandlung standen aber nnr
414 Kranken I von welchen 173 gestorben sind, also nicht mehr,
als 41 %. i
Die Abhandlung ChenoVs enthält noch manche interessante Auf-
zeichnungen, deren Kenntniss vielleicht auch für uns nicht ohne
Nutzen sein wird.
Die Aerzte wussten schon im 17, Jahrhundert, da^s die Pest durch
ein ContÄginm, durch ein von Mensch zu Mensch übertragbares Gift
verursacht w^ird. Von der Ziihigkeit dieses Giftes finden wir bei Oienot
einen Bericht *), welcher die Meinung Pfeiffers zu rechtfertigen scheint:
i) Linzl^ftuer, N* 452.
616
die Pestbacillen würden bei unserem Klima viel später zu Grunde
gehen, als z. B. in Indien. Die Geschichte erzählte Chenot seinem
Schwiegervater, der auch ein Arzt war, wie folgt: zu Ofen, der
Hauptstadt Ungarns, fast ein ganzes Jahr nach erloschener Pest, näm-
lich im Jahre 1714 ist dieselbe bei folgender Gelegenheit wieder
erweckt worden. Ein Maurer, welcher vor einem Jahre eine in
Schwärung übergangene Pestbeule hatte, verbarg damals einen mit
deren Eiter besudelten Lappen in der Mauer seines eigenen Hauses
und vermauerte das Loch mit einem hölzernen Keil. Nach Verlauf
eines Jahres, (im Jahre 1714) indem er sein Haus weisste, zog er
aus Neugierde den Keil heraus und betrachtete den Lappen. Kurz
darauf starb er und seine ganze Familie wurde von der Pest mit
sichtbaren Merkmalen hingerafft.
Was den Verlauf der Pest betrifft, so finden wir bei Chenot
folgendes :
Zu Anfang eine ungewöhnliche Mattigkeit, Schwere, Müdigkeit
und Betäubung des Körpers, Mangel au Appetit, Lendenschmerzen
und taube Schmerzen des Kopfes, einen Augenblick dauerndes Jucken
in der Haut, diese sind die Symptome, welche einige Stunden bis einige
Tagen dauern, worauf nagender Kopfschmerz, Schwindel, Ekel,
Bangigkeit folgen und danach ein leichter Schauer. Von diesem
Zeitpunkte an zeigt der Anlauf der Krankheit grosse Unterschiede
nämlich :
1., Ein leichter und kurzer Schauer, eine darauf folgende, nicht
unangenehme beständige Wärme; Puls fast normal; die Anfangs
beobachteten Symptome wurden kaum ernsterer Natur. Bald erscheint
irgendwo eine Beule, und wie dieselbe wächst, wird dem Kranken
immer besser und geht die Krankheit meistens mit einem, den vierten
oder fünften Tag sich einstellenden Schweisse zu Ende.
2., Ein stärkerer Schauer, als der vorige, Mattigkeit, eine der
anfangenden Verwirrung der Sinne ähnliche Schwäche, ein pochender
Kopfschmerz; die Haut ist dabei feucht, der Puls zwar etwas ge-
schwinder, aber voll, die Munterkeit der Augen kaum verändert, das
Gesicht ein wenig röther, wenig Durst, der Mund fühlt sich schmierig
an, einige Bangigkeit.
Wenn sich alle diese Zufälle binnen vier und zwanzig Stunden
nicht vermehren, so versprechen sie einen guten Ausgang der Krank-
heit. Den vierten Tag entsteht unter einem leichten Schweiss eine
kleine Besserung, welche aber nicht beständig ist, weil den nächsten
Tag wieder ein neues Fieber folgt. So wechseln Besserung und
Verschlimmerung mit einander, bis zum 7 — 9, Tag, bis die angst-
61:
liehett Symptome verschwinden und mit Entstehung einer Beule,
nicht selten auch ohne dieselbe, der Kranke geniest*
Diese beide sind die seltenere und heilbare Art der Pest, welche
oft überstanden wurde, ohne dass die Erkrankten viel im Bette
gelegen hätten.
Gefährlicher sind folgende Arten:
3, Stärkerer Frost, welche mit unterlaufender Hitze verraischt ist.
Die damuf folgende Hitze ist fast brennend, gro&se Schwache
und Entkräftung; beschwerlicher Schmerz der Lenden, Bitterkeit
des Mundes, Abscheu vor Speisen, Ekel, Erbrechen, zuweilen auch
Durchfall, Betäubung der Sinne, Sehwindel; traurige, aber doch noch
funkelnde Augeu, Durst, trockene und weisse Zunge, rothes Gesicht,
merkliehe Bangigkeit, trockener Husten, arythmischer und an Stärke
ungleicher Puls.
Wenn sich diese Zufälle vermehren und wenn sich Wachen, Irre-
reden dazu gesellen, so zeigen sie meistens eine grosse Gefahr an.
Wenn aber den 3 — 4. Tag Beulen, Carbunkeln oder Petechien er-
scheinen und dabei die beängstigenden Symptome nachlassen» eo
ist der Kranke in 7—14 Tagen — w^ährend deren Nacklassungen
und Verschliraraerungen zu beobachten sind — wieder hergestellt
und bleibt noch huchatens ein kleines Fieber zurück» bis zur Ab-
sonderung des Brandschorfes des Carbunkels.
Bei diesem Verlauf der Krankheit befinden sich Öfters auch
Petechien, welche gutartig sind, wenn sie sieh mit Zunahme der
Kräfte zeigen, bösartig aber, wenn sie mit Abuahme derselben
erscheinen.
Noch eine schwere Art ist die folgende;
4, Starker Frost, der mit Hitze abwechselt, ein heftiger, stark
nagender Kopfschmerz, Schwindel; die Glieder wie zerschlagen, gleich im
Anfange Brennen in den Lenden, schwere Bangigkeit. Ein geschwinder,
schwacher, an Härte und Schlägen fast alle Zeit ungleicher Puls
trübe» horuniirrende, blitzende, rot he Augen, ein gedünstetes, fast
flammichtcs Gesicht; eine sehr heisse, zitternde, hinten trockenere,
Anfangs gelbe, grünliche, endlich fast schwarze Zunge; ein un-
ausiüscblicher Durüt, unordentliches, schweres Athnien, Brennen in
der Gegend der Herzgrube, Unruhe, Herumwerfen, Irrereden, welches
zuweilen mit ziemlich unruhiger Raserei verbunden ist; beständiges
Wadien : ein stinkender, obgleich seltener Seh weiss, Ohnmacht,
flüssjgert stinkender Durchfall, krampfartige Erschütterungen, Tod,
Diese besondere Art war hauptsächlich bei denjenigen zu beobachten,
618
wekte viel Fleiach. Speek, Käse und Gewürze, Wem oder BraDtit-
wein genossen hatte«,
5. Manchmal hat die Pest einen tütlichen Ausganjç, oliwohl die
Syraptojne gar nicht alarmierend giml, mit Ausnahme eines irre-
gulären und inaequuleii Pulses.
Bei diese« Kraoken zeigt« sich die Beule gleich im Anfang der
Krankheit oder kurz danach mit keiner^ oder wenigs^tens mit un-
bciîtiindîger Erleichterung, Der Carbunkel kommt früher, als gewöhn-
lich und erlangte selten eiue heilsamere Entzündung. Es zeigen sieh
zwischen dem 3, und U. Tag breite Petechien, welchen grosse Eiit-
kräftung fü^t und zwischen diesen Tagen sterben die Kranken. Diese
Art der Krankheit kam am meisten bei Knaben und Jünglingen vor.
Ö, Noch gefährlicher ist die Pest, welche mit abwechselndem Frost
und Hitze eintritt, wobei eine grosse Bangigkeit und Herzensangst vor-
handen ist mit eiîiem kauîu etwa« geschwinderen Puls, als der gesunde,
welcher aber sehr leicht zu untcrtl rücken ist. Es ist zugleich eine
gänzliche Entknlflnng vorhanden* Eine schwere Benommenheit und
Betäubung des Kopfes ; matte, traurige Augen, Hehlatf heit und Zittern
der Zunge, nur j^elten Durst. Schon gleich am Anfang stellt sich
Ekel und Neigung zum Elrbrecheu, ja selbst wirkliches Erbrechen ein.
Die Furcht vor dem Tode benûlchtigt sich der Kranken, sie reden
irre, ^ind aber zuweilen völlig bei Verstände, böiüar tiger Durchfall;
sehr selten sind keine âusserlichen Merkmale der Pest jni beobachten-
Breite abgesonderte, bleifarbige, oder schwarze Petechien zeigten sich
bei den Meisten* Der Kampf zwischen Tod und Leben dauert selten
lange, und ein grosses Brennen in der Herzgrube mit unauslösch-
lichem Durst pflegt die letzte Plage sein und der Tod tritt zwischen
den 3.— G. Tag ein.
7- Der letzte und stärkste Grad der Pest, welchen Chenot beobachtet
hat, war: Der Frost ist lang und stark, der Puls schwach, un-
gleich und leer. Die Kranken sind schwindlig, taumelnd, stotternd
und unlühig aufrecht zu stehen oder zu sitzen; Erbrechen, Durchfall,
Tod zwischen dem ersten und dritten Tage der Krankheit, Die ein-
zigen äusserlichen Kennzeichen der Pest sind breite Petechien.
Was die Entstehung der Pestbeulen anbelangt, erwähnt Chenot,
dass die Kranken manchmal schon 24 Stunden vorher einen stechenden
heftigen Schmerz in der Gegend der betreffenden Drüsen bemerken
sollten. Die Inginal-Beulen liegen 3 — 4 Fingerbreit unter àer Leisten-
beuge ungefähr über den M. pectineus. Chenot sah bloss zwei Fälle,
wo die Beulen eben in der Schenkelbeuge lagen. Die Achselbeulen
sitzen auch 3 — 4 Fingerbreit unter der Achselhöhle, in gleicher
619
Entfernung von dem M. pect mûj. und M^lfttm^dofaL Am Hftlfl€ sind
me noch seltenen Ihr Zahl wechselt zwischen 1—3; mehr als drei
sind selten ^u beobachten,
rietri^tÏB der Prognose schreibt (^henot folf^ende.s:
L Ein Kninker, welcher mit anhaltenden Kriiflen den vierten Tag
erreicht» hat die beate Iloö'nuug auf Erlangung der UesundheiL
2. Eine beständige VVîirme und ein bestiindiger starker Puls ver-
sprechen einen guten Ausgang der Krankheit.
3* Pestbeulen und Curbunkeln mit Erleichterung zeigen an, dass
die Natur aüirker als dio Krankheit sei,
4* Ein gelinder und beständiger, dem Ausbruch und der Erhebung
der Beulen und Carbunkeln vorhergehender oder sie begleitender
Seh weiss, welcher den Ekel und die Bangigkeit hebt, stellt die
Kranken fast in Sicherheit.
5. Erbrechen und Durchfall, fallä sie massig sind, bedeuten nichts
aehlimmea,
0, Frieselartige Petechien, welche den vierten und siebenten Tag
der Krankheit zum Vorschein kommen, haben keine Gefahr.
7. Eine widenuitürlieh starke nder gelinde Hitze ist Hchteeht;
noch sehlimnier, wenn sie zugleieher Zeit migleieh: bald stark, bald
schwach ist*
8. Eine Beule, deren Erscheinung durch eine grosse Etitkniftung
gefolgt wird, zeigt grosse Gefahr an; desgleichen ein Carbunkel,
welcher sich nicht entzündet.
9. Mit grosser Schwäche verbundene oder auf sie folgende
Schweiä^se sind gefahrlich.
10* Zu starke.^ Erbrechen und Durchfall sind schlimm,
11. Breite, abgesonderte, gleich zu Antaug schwarte Petechien sind
tödtlich, nicht weniger diejenigen, welche sich spät zeigen.
12* Eine mit Benommenheit und Stammeln verbundene Eut-
kräflung zeigt einen tödtlichen Ausgang an.
13. Kein Schmerz, kein Brennen, ein schwacher, mit dem Finger
leicht unterdrück barer Puls, eine schwarzhlaue Farbe des Gesîtchts
und ganzen Körpers, zeigen eine beinahe erloschene Kraft des Lebens
an, es mögen Ausschlage dabei sein oder nicht*
Die Behandlung der Pest war in Chenot's Zeit natürlich rein
symptomatisch. Ich will diesen Theil seines Werkes nicht ausführ-
licher behandeln^ weil er nichts Interessantes enthält. Es sei nur
soviel envühnt, dass Moschus und Campher bei Pulsschwäche reich-
lich rerabreieht worden sind.
Viel wichtiger und interessanter, ist C^enot's BeraerkungT wenn
620
er erzählt, in Dieraerbroek's Buche gelesen zu haben, dass es Aerzte
gäbe, die mit dem getrockneten und zerriebenen Eiter der Pestbeulen
Pestkranke mit Erfolg behandelt hätten. Diese Beobachtung finden
wir öfter in den älteren Aufzeichnungen. Kundmann ') theilt mit,
dass auch Georgus Eulmus, in der Zeit der grossen Pestseuche za
Danzig, im Jahr 1709, versucht hätte, die Kranken mit dem, aus
den Knochen der an Pest Verstorbenen hergestellten Pulver zu
heilen, jedoch ohne Erfolg. Derselbe Kulmus schreibt seinem Freunde,
dem Christian Hoenischen, einem Arzte zu Breslau : »Ein reformierter
Theolog aus Gross-Polen, Namens Fabiany, hat vor ihm mit Eide
versichert, dass die Einwohner der Stadt Warschau, als die Pest
daselbst so stark wüthete, dass nichts dagegen half, die Beulen der
in Pest Verabschiedeten aufmachten, den Eiter trockneten, zerrieben
und den Kranken verabreichten, die davon hergestellt wurden. Haupt-
sächlich war aber dieses Mittel ein ausgezeichnetes Praeservativum
gegen die Pest, so dass dieselben, die mit dieser Arznei lebten, mit
dem Pestkranken ohne Gefahr verkehren konnten. Ja sogar hatten
die ärmeren die »purulentam materiam e maturatis bubonibus** löffel-
weise verspeist. Aehnliche Beobachtungen findet man nach Kulmus
bei Gablius (Actae Medicin. Berolinenses, Dec. II, Vol. II, p. 28
und im Diarium Gallicum Amstelodamense Mens. Julii, Anno 1722,
pag. 685)."
Dieses Verfahren kann als der Vorläufer der mittelst des, in den
Magen eingeführten virulenten Infection sstoffes erzielten Vaccination
betrachtet werden. Ich bemerke noch, dass ich diese Angaben in
keinem, der mir zur Verfügung stehenden neueren medicinisch-
geschichtlichen Werke gelesen habe.*)
i) Kundmann: Kariora Naturae, p. 1201.
8) Linzbauer, II, p. 438.
*) Pourtant l'idée des inoculations contre la peste n'est pas si neuve qu'on ne le pense géné-
ralement. Or, toute l'isothérapic doit être si ancienne que la thérapeutique elle-même. Il va sans
dire que c«tte application du „similia similibus" devait être stimulée par l'invention de
Jcnner. En effet on a tenté des inoculations contre la peste assez tot après le succès de
Jenner et même en rapport avec les vaccinations.
£n 1803 Valli proposa d'inoculer la peste et la petite vérole c. a. d. le vaccin et le virus de
la peste en même temps. Valli voulait avoir remarqué que l'apparition delà i>eti te vérole faisait
disparaître la peste, et il eût le coui-agtî de faire sur lui même l'épreuve de ces deux inocu-
lations simultanées.
Valli avait acquis la peste et en guérit. On s'est convaincu que la petite vérole inoculée aux
pestiférés ne se dévelopiie pas et qu'elle ne peut pas servira tronquer la peste. (Voir un référé
de l'historia morbi de Valli chez Ozanam, Hist, médic. des maladies épidém. Sec. Ed. tome
IV, pg. 46 où l'on trouve pg. 33 une relation des expériences de Chenot.) De même ces
inoculations ont été pratiquées par Whytc dont les particularités nous manquent pour le
moment Réd.
621
Die Purification der Waarea geschah bei dieser Seuche nach einer
Veriiiguiig der Stadthalterei vom Jahre 1738, welche in der Zeit
der grossen Peatepidemie in 1738 — 39 ausgegeben wurde ^) und auch
in Chenot'a Zeit giltig war. Sie lautete;
Zur Purification der Waaren sind besondere Leute anzustellen,
die zu beeiden sind. Denselben ist strengstens untersagt, mit anderen
Personen zu verkehren.
Die Reinigung der Briefe geschah auch durch besondere Ange-
stellte. Weil aber die Reiniguug der äusseren Seite der Briefe durch
Eintauchen in Esmg ungenügend ist, denn das Miasma kann doch
im Inneren unbeaehadet zurückbleiben, so müssen die Briefe auf-
gemacht und über kochenden Essig gedünstet und nachher wieder
gesiegelt werden. Wenn aber in den Briefen Musters tu ckchen aus
Tuch oder dergleicheu gefunden würden, so sullen diese Briefe^
falls dieselbe mit Sicherheit nicht zu desinfieiereu waren, nicht weiter
expediert werden.
Was die Waaren anbelangt, so sind diese mit Hinsicht auf die Fähig-
keit zu infieieren» zum Theile weniger, zum Theile aber sehr
gefährlich. Zu der ersteren Art sind Kaffeebohnen, Reis und ähnliche
trockene Samen zu rechnen (mit Ausnahme der »nuces barbatae*'
die immer besonders zu waschen sind). Man bat diese aus den
Behältern auszuschütten, gut zu lüften, und drei W^ochen lang zurück
zu halten. Vou den Behältern müssen diejenigen, welche waschbar
sind, %^ B, Säcke, wiederholt ausgewaschen werden, die aber nicht
Ton dieser Art sind, sollen verbrannt werden. Frisches Obst z, B.
Citronen» Orangen, können nach dem Auswaschen der Sacke^ oder in
Kisten, sogleich weiter betordert werden.
Rohe Schafwolle, Baumwolle, Leinwand, Zwirn, Kam eel- und
Ziegelhaare und andere Faden waaxen, ferner rohe, und bearbeitete
Seide, müssen von ihrer Umhüllung befreit, sechs Wochen lang ge-
lüftet werden ; gleichfalls sind die Tuch- und Loden waaren, aus Haare
oder Wolle bearbeitete Stoffe, %m behandeln, ebenso die Mous-
seline,
Die Pelze, die mit Pelz geschmückten Rocke, und die rohen und
bearbeiteten Thiertelle sind aus ihren Bündeln zu lösen und sechs
Wochen lang zu lüften. Auf diese Art sind auch die Anzüge äu
purificieren. Die W^äsche soll aber gut gewaschen werden* Das Geld
ist mit Wasser und Seife gründlich zu waschen. Die neuen MetaU-
gegenstände: Kupfer, Blei, Zink, werden nicht zurückgehalteD. Ihre
Umhüllung aber, z* B» Heu, Stroh, u.8*w. wird verbrannt*
Oele, Balsame und diejenigen Waaren überhaupt, die in Leder-
19ûa 44
622
Schläuchen geliefert werden, müssen in andere Behälter überschüttet
werden. Wenn sie aber in soliden Gefässen sind, so können sie gleich
weiter befordert werden.
Somit sind die in erster Linie infectionsfähigen Gegenstande die
folgenden : Pelzröcke, Pelze, Thierfelle, Baumwolle, Schafwolle, Tuch,
Loden, Haare, Seide, Lein, Hanf, Kameel- und Ziegelhaare und
Mousson.
Chenot's Worte beweisen aber, dass diese Vorsichtsraaasregeln nicht
immer gehalten wurden. Auf Seite 264 lesen wir, dass die mit
Baumwolle vollgesteckten Säcke nicht ausgeleert wurden, sondern
bloss auf beiden Seiten aufgeschnitten. Später stiessen die Purifica-
tores täglich die entblössten Aerme in die Baumwolle hinein, die ganze
Zeit der Quarantaine hindurch.
[nficierte sich der Purificator nicht mit Pest, so wurde die Baum-
wolle für rein gehalten und fortgeschickt.
Zuletzt möchte ich noch das Verfahren bei der Reinigung der
angesteckten Häu&er bekannt machen. Dieses war durch eine Ver-
ordnung der Stadthalterei vom Jahre 1738 ') geregelt, und man muss
anerkennen, dass die Purification sehr sorgfältig und auch nach
unseren jetzigen Kenntnissen ganz praktisch ausgeführt wurde.
Die citierte Verordnung lautet: »Von dem Inspector der Purifica-
tion und von seinen Hilfsarbeitern und ihre Verpflichtungen."
1. Sie sollen sich von dem Verkehr mit gesunden Leuten zurückhalten.
2. Sie haben sich auf einem bestimmten Orte aufzuhalten, ausgenom-
men, falls sie irgendwo in Thiitigkeit sind.
3. Aus den zu verbrennenden Gegenständen dürfen, weder seine Gehilfen,
noch er, etwas bei Seite legen und für sich behalten. Der Inspector ist
für seine Gesellen verantwortlich.
4. Falls jemand in dieser Hinsicht gesündigt hätte, so soll der Inspector
ihn sogleich verhaften und der Behörde anzeigen.
5. Er soll, die zur Purification gebräuchlichen und ihm ausgetheilten
Mittel und Instrumente gut aufbewahren.
6. Die Purification der angesteckten Häuser soll, laut des Befehles des
Commissarii Mundationis, geschehen. Dem Inspector ist bei Todesstrafe
verboten, nach seinen Ansichten zu disponieren.
7. Die Purification ist entweder in der Frühe oder Abends auszuführen.
Dieselbe Mittags oder bei heissem Sommertage zu bewerkstelligen, ist
untersagt.
8. Vor dem Beginn der Purification soUeii sämmtliche Arbeiter wenig-
stens etwas Brot, Wein oder Suppe zu sich nehmen.
^) Linzbaaer, II, p. 132.
9, Nachdem dieses geschehen ist, »oll er io das angesteckte Hans
eindringe IL
10. Während einige der Furificatoren innen im Haus arbeitoQt bleibt
der Eine im Hofe, am das Einti^eten disr Neugierigen lu verhindern, uud
um 2u llberwaehen» diisa die zu verbreDneDdeü Gegenstände nicht gestohlen
werden kiinnen,
IL Wenn die Furifioatoren in das Haus eintreten, soll derjenige, der
vorangeht, eine Urennendo Faukel mit sich nehuien, und in der Mitte
des Zimmers sogleich etwas Feuer ftnlegen* welches mit dem gleich
zu beschreibenden Rauchwerke zu bestreuen ist.
12< Demnacb sind sRmtlitihe Thüren uad Fenster aufzumachen ; die von
den Kranken benutzten Bette, die Strohsäcke, beschmutzte Wäsche, Pelze,
Anzüge werden auf einen dazu bestimmten Wagen aufgeladen, wobei der
Inspector die Pflicht hat, alte diese Gegenstände sich zu notieren. Der
Wagen wird hernaeh abgeschlossen und die Gegenstände werden neben
dem Spitale verbrannt.
13, Der innen im Hause arbeitende InspeuU>r macht ein Inventar von
den übrigen, seitens der Kranken nicht benützten Mobein und Gegen-
ständen. Dieses Inventar ist titglich dem Commissaj-io vorzustellen,
14» Sobald das Inventar fertig ist, werden die nicht benutzten Betten
und Möbel mit htisser Aschen lauge abgewaschen und einige Tilge bei
Bonneuschein gelüftet Aus den Matratzen wird dm Rüs^baar ausgeleert,
gut gelüftet und beräuchert. Die üeberzüge derselben und die Polster sind
aber mit starker Lauge zu waschen, ebenso die Anzüge.
15. MetallgegensUindei Gemälde, Fenster und dergleichen sind mit Lauge
wiederholt abzuwaschen und zu beräuuhern. Was aber mit Lauge ohne
Beschädigung nieht zu waschen ist, soll stark berSucheii und gclüftot werden.
16. Die Aborte sind mit Lauge gut auszuw^aeehen und in das Innere
derselben ist ungolöscht^^r Kalk und viel Länge zu schütten.
17. Die Wände sind mit Miîrtelkalk ahzukr atzen, mit Lauge abzuwaschen,
und von neuem zu weissen.
18. Das Abwaschen der genannten Gegenstände soll aber nicht im Hofe,
sondern innen im Gebäude geschehen.
19. Das zum Watschen benutzte Wasser darf nicht auf den Hof oder
in einen Fluss geschüttet werden, sondera es muss auf eine abgelegene
Wiese hinausgetragen werden.
20. Während der ganzen Zeit der Purification soll im Gebäude ge-
räuchert werden.
21* Nachdem die Purification beendigt ist sind die Häuser abzusperren
und die InKpectoren versehen die Tbtlren rnit Sie gel U. Diu Fenster bleiben
goüffnet und die Wohnung wird noch 8 Tage lang gelüftet* Ei-st nach
dieser Zeit darf man einziehen*
22. Die Schlüssel des Hauses und das Protoeoll von der Purifioation,
wird durch den Inspector dem Commissario übergeben.
44*
624
Das Recept dor Räucherwerke ist folgende:
1. Do sale nitri libram mediam.
Do sale solfiire lotiones très.
De pico hispan. somiuncias novem.
Do storace somiuncias novem.
Haec species mediocriter contritae et inixtae usuendae.
2. De ligno juniperi libram unam.
De coliis tauri somiuncias octo.
Do granis junipori somiuncias duodecim.
Do thuro somiuncias quatuor.
De sulfure somiuncias quatuor.
De hircinis et ungulis equinis imminutis somiuncias duodecim.
Haec species mediocriter contritao et permixtae usuendae.
VARIETES.
Vodeur des malades. (Circulus semiotioes,)
D'après le Dr. Mac Carry, tout médecin devrait savoir diagnostiquer
un certain nombre de maladies par Todeur. Ainsi dans les cas de favns
le patient sent la souris ; dans le rhumatisme il y a une odeur acide facile
à reconnaître. Dans la pyohémie Thaloino est nauséeuse; dans le scorbut
il y a aussi une odeur putride. Les péritonitiques sentiraient le musc, et
les scrofuloux la bière aigre. Dans la fièvre ordinaire il y a une odeur
d'ammoniaque. Dans les fièvres intermittentes on sent le pain frais; enfin
les femmes hystériques sentent la violette ou Tananas. Ces odeurs exquises
sont peut-être pour quelque chose dans leurs succès galants.
En somme, tout en faisant la part de l'exagération, il est hors de doute
qu'un certain nombre d'états morbides — la fièvre, le rheumatisme, les
stomatites, les gangrènes, les suppurations — sont caractérisés par des
odeurs spéciales. Au point de vue de la pratique professionnelle il est
certain aussi que l'odorat du médecin peut bien souvent l'aider à diagno-
stiquer, dès son entrée dans l'appartement, la situation do fortune, Tétat
social et les habitudes plus ou moins hygiéniques de son malade. Et ceci
a bien sou importance.
Dr. L. Laloy.
Z^ Ûiéorie moderne de la transmission de la malaria.
Au Congrès du Rof/al Instante of Public Health tenu à Aberdeen, le Dr.
P. Manson a fait une intéressante communication sur la malaria. Après
avoir montré que cette maladie est le principal obstacle à l'expansion
coloniale, il a refait l'histoire du parasite qui la produit, et établi d'une
façon irréfutable que le moustique est l'hote intermédiaire qui la trans-
porte d'un homme à l'autre. La présence de marais et de végétaux en
décomposition est une condition favorable mais non suffisante pour Téclo-
sioD de la maladie.
Dr. L. Laloy.
Dr. SYLVESTER RATTRAY, Author of the treatise
ON Sympathy and Antipathy, Glasgow, 1658.
By JAMES FINLAYSON, M.D., LL.D.,
President of the Faculty of Physicians and Surgeons ^ Glasgow,
[Continued.]
The personality of Sylvester Rattray is rather shadowy, but perhaps
further details may be forthcoming if a little attention is directed
to him. The first trace of his presence in Glasgow occurs in the
Minutes of the Faculty of Physicians and Surgeons, Glasgow. This
body had powers, by their Charter, to examine all those practising
as Surgeons, within their bounds; but as regards Physicians, the
Faculty had only the right to secure that those who practised in
thiä way, had ^^ane testimonial of ane famous universitie quhair
medicine be taught". In 1657 a committee of the Faculty was
appointed "to goe to doctour Rotraye and crave a sieht of his let-
ters of graduatione, and if he refuis that they may have a sieht
thereof, To report". (Duncan's Memorials of the Faculty^ Glasgow,
1896, p. 237.) He was admitted shortly afterwards, so the docu-
ments were evidently in order. The place of his graduation in
medicine is unknown. He does not appear in any of the lists of
the Scottisli Universities, nor do the Leyden lists bear his name.
This seemed a likely place to find a notice of him, because his son,
as%e shall see, seems to have been a student there.
At the University of St. Andrews the records give the name of
"Sylvester. Rattray'* as a matriculated student of Philosophy or Arts
in St. Salvator's college 4th Feb. 1641, his regent being Mr. George
Martine. He received the degree of Master of Arts there in 1644. ^)
This entry in all probability refers to the subject of this memoir.
The name Sylvester -) was not uncommon in the Forfarshire
^) Ms. (Communication from Mr. J. Maitland Anderson, Librarian St. Andrews University.
•) The follawing note has been furnished by David Murray Bsq., LL.D., the well-known
lawyer and archaeolc^st in Glas^w.
''In 1487 there was a Sylvester Rattray, elder and younger of Rattray, who owned lands
"in Forfarshire, Perthshire, and Fifeshire. In 1491 the elder had become a knight Towards
"the middle of the sixteenth century we meet with Sylvester Rattray of Craighall, and at
"the beginning of the seventeenth century there was another Sylvester Rattray of Craighall
"and another of Persie. In 1582 Sylvester Rattray second son of David Rattray of Craighall
"was laureated at the University of St. Andrews, and in 1591 became minister of the parish
626
branches of. the Rattray family; the Glasgow physician was from
that part of Scotland — **ane Angus man borne'' — for we have
a record of his marriage, —
"1652, May. Mr. Sylvester Rattray, a doctor of physicke, ane
"Angus man borne, married Ingells, Kynggaskes daughter;
"the marriage feast stood in Cuper of Fyfe, at her father's house
"there". {Lamonfs Diary, p. 42, Edinburgh, 1830.)
The dates given look as if they must all refer to the same person ;
Entered St. Salvator's College, St. Andrews . . . 1641
Graduated as Master of Arts, St. Andrews . . . 1644
Married, (when "a doctor of physicke") .... 1652
In practice in Glasgow as a Physician. .... 1657
"Aditus novus" published in Glasgow 1658
The period following his graduation in Arts at St. Andrews may
have been partly spent at some of the continental Universities, where
many of his fellow countrymen studied medicine, graduating there
before their return to Scotland, but the place of his study and
graduation in medicine, have not yet been ascertained.
It is probable also that immediately before his appearance in
Glasgow, he may have been resident in Edinburgh. The name of
Sylvester Rattray appears in a list of doctors of medicine who
were agitating for the establishment of a College of Physicians in
Edinburgh. This College was actually established in 1681 ; but
there was an attempt in this direction, which was almost successful,
in Cromwell's time. The date of this movement was 1656 and it
was dropped the following year, on account of serious opposition
from various other bodies; owing to CromwelFs death, in 1658,
this movement lapsed completely. ^)
Sylvester Rattray's name appears in this list of doctors, {Analecta
Scotica, II, pp. 127, 129); unfortunately, no date is there given;
«of Rattray. He died on 30th. Jan. 1623, aged 67. This Sylvester was succeeded in the
^parish of Rattray hy his son John, who graduated M. Â. at St. .\ndrew8 in 1618 and
«died in Jan. 1678."
The subject of our memoir may have been related to (grondson?) Sylves'cr Rattray, the
minister, who died 1623.
For some information as to the Rattray family, see also TAf ScottUh Nation^ by Y>^illiam
Anderson, Edinburgh, 1868, in the Supplement
1) See A. Duncan's MemoriaU of the Faculty of Physicians J* Snrgeons^ Glasgow, 1896,
pp. 69, 70; and R. Peel Ritchie's Earty days of the Royal Col ledge of Phisitians, Edin-
burgh. Edinburgh, 1899, pp. 46—48.
027
T>ut from hk aaioemtion with others knawn to he then active, we
can irlentifj the moTement with that of Cromwell's time. ^)
Rrttniy rauat have been working at hia treatise on Sympathy and
Antipathy before he went to Ghisgow, m the dedication is dated
February 1658^ a few months alter he was interviewed by the Glascrow
Facnlty* In May of the same year (1658) and about the time of
the piiVdicatinn of his treatise, we find Sylvester Rattray's name
as one of the physicians consulted by Principal Bai Hie of Glasgow
University regarding the fatal illness of his son; but there are no
medical dt*taib pven. {BaiUies Letter^^ III^ p* 373*)
The next notice of Sylvester Rattray in Glasj^fow is the ipsue of
another book, in duodecirao form, published and printed there in
l*i60. In the list of errata it is intimated that the author was absent
from Glasgow at the time of printing, The title runs: —
Prognosis / Modica, / ad nsum praxeos facili / methodo digesta. / A Syl-
vf stro Rattrffio, Med, / Doct. Gîasguensl Scoto. / NuUum est pra?ceptam adeo
inviolabile, ut / limitationem non admittat. / Glasguïe, / Excudebat Robertus
Sanders, / Typographus ürhjs. / M*DC.LXVL [pp* 10 not oumbered, pp, 247],
This work is dedicated to Sir John Wedderbum:
Clarissiino / Ac Excelletitisslmo Viro, / Ü. Joanai / Wedderburno, / Medico
Regio Equiti / Aurato, / SyL Hatt, M.D. S.RD.
This treatise on Prognosis professes to be chiefly for **tirones'\
or as an aid to the memory of those whom he terms *^provectiores'**
Referring to the celebrated Hippocratic treatise on Prognostics, he
apologises for appearing *'Iliada post Horaenim con teuere**.
The treatise is, as it professes to be, a compendium or bringing
together of the dicta of ancient authora on Prognosis, with the
addition of some of the more recent views also. Under such headings
as The Urine and The Tongue, recent views are adduced more fully ;
but he specially claims to have drawn fully **ex linipidissimo Hippo-
eratieo fonte'*- Although writing at the very time when Harvey*s
great discoveries were changing the most fundamental notions in
medicine he boldly claims that these leave the basis of prognostics
unaffected (p. 230) ; and it mnst be confessed that this may often
be the case.
In the Dictionari/ of National Biography^ under the entry "Syl-
vester Rattray*', it is stated that "on the title-page of the second
^ Amongst tb« imuu^ asèufiAtetl willi Svhcät^r Rattn&y iä tbttt of Dr. Purves who »iTïtis
tci have been thii lisading »pint. In the unaiiutitasful atieinpt iti 1556, (Sec Dr. John Giirdrier*i
Sketch of thf Eari^ HUtor^ of tht Méâirml Pntfruion in Ediitàttr^L Edinbm^h, l8Öi,
p. £1, four mAc) This liicà tbf date.
628
book [Prognosis] he is credited with a theological degree as well
as with that of M.D." This is a mistake, as will be seen on looking
at the fall copy of title page given above, where no snch thing
appears. Possibly "S.P.D/' (Salutem Plurimam Dicit), in the Dedi-
cation, may have been misread as meaning Sanctae Theologiae
Professor (or Doctor), the letters S.T.P. (or S.T.D.) being frequently
used as a contraction for this title. In ike same article, it is stated
that "the Sylvester under notice graduated in medicine at Glasgow
University"; this, also, is a mistake; his name does not appear in
the Munimenta of the University ; the letters M.D. on title page
being followed by "Glasguensi Scoto", may have misled the author
of the article; these words indicate his place of residence not the
place of graduation.
Sylvester Rattray would seem to have had a son of the same
name, as we find in the Munimenta of Glasgow University, Sylvester
Rattray entered as a student of the 4th Class Feb. 1, 1680. No
doubt it is the same person who appears in ihe Album stvdio9ùrufn
Acadeniiae Lugduno Batavae 1575 — 1875, Hagae, 1875; he is
entered as a student of Medicine there; "1689 Mar. 19. Sylvester
Rattray, Scotus, 24. M."
No indication can be found of the date of death of the subject
of this memoir.
VARIÉTÉ.
Comment lea médecins Chinois tâtent le pouls.
On sait que les médecins Chinois attachent une grande importance à
Tétude minutieuse du pouls, us ressemblent d'ailleurs en ce point aux
médecins de l'époque de Molière ; qu'on se rappelle seulement le dialogue
de M. Diafoirus et de son fils dans le Malade imaginaire. Voici comment
ils opèrent: le malade est couché, le bras reposant sur un coussin. Le
médecin s'assied et applique ses doigts l'un après l'autre pour juger de
la compressibilité de l'artère. Puis il compare le nombre des pulsations à
la durée des inspirations et des expirations. Les médecins chinois regardent
quatre battements pendant cette période comme l'indice d'une santé par-
faite; un nombre plus élevé ou moindre indique un état morbide. Pour
faire une observation correcte, ils font la moyenne de 50 pulsations. Ils
ont établi quatre subdivisions pour le pouls. Suivant qu'il est superficiel,
profond, rapide ou lent, il correspond aux quatre tempéraments: cholé-
rique, sanguin, phlegmatique et mélancolique. Il est intéressant de voir
cette doctrine des tempéraments encore vivace en Chine alors qu'elle a à
peu près disparu de la médecine européenne. On trouvera de curieux détails
sur la médecine chinoise et mongole dans l'ouvrage de M. Matignon:
Superstition^ crime et misère en Chine, qui a paru tout récenament.
Dr. L. Laloy.
FRIEDRICH KUCHENMEISTER's SELBSTBIOGRAPHIE.
VeröfiFentlicht durch
Dr. J. CH. hu her, Memmingen.
Durch die Buchhandlung Th. Bertling in Danzig habe ich aus
dem Rücklasse F. KüchenmeUiters verschiedene Werke be-
zogen, unter anderem die mit Papier durchschossenen
Handexemplare seiner grossen Parasitenwerke 1855 fiF., in welchen
sich als Gratisbeilage auch handschriftliche Arbeiten vorfanden, deren
eine die Biographie des unvergesslichen Forschers bis 1880 enthält.
Ich glaube, dass es Küchenmeisters Absicht war, diese Arbeit publi-
cirt zu sehen und erfülle eine Pflicht, wenn ich den Lebensgang des
bedeutenden Arztes weiteren Kreisen zuganglich mache.
Dass das M. S. mit 1880 endet, schliesse ich daraus, dass die
mühsame Arbeit über Martin Luthers Krankengeschichte, die 1881 im
Buchhandel erschienen ist, von K. noch nicht erwähnt ist.
Küchenmeister starb zu Dresden am 13. April 1890. Kurze Bio-
graphien finden sich:
Leipziger Illuatr. Zeitung vom 26. April 1890 mit Portrait.
Biograpliischea Lexicon d. Aerzte III, 562 (von Gurlt).
Brockhaus j Convers. Lexicon, 13. Aufl. X, 649.
Meyer y Convers. Tjexicon, 3. Aufl. XVII. Suppl, p. 514.
Küchenmeister (Gottlob Friedrich Heinrich)^ herzogl. Sachsen-
Meiningen*scher Medicinalrath, wurde am Lessing-Tage (22. Jan.)
des Jahres 1821 in Buchheim (bei den Städtchen Lausigk) in der
Leipziger Kreishauptmannschaft geboren, woselbst sein Vater Gottlob
Küchenmeister (ein Schüler und Anhänger der aufgeklärten Leipziger
Professoren Rosenmüller und Tittmann), Pfarrer war. Die Mutter war
eine geborene Peters aus Dresden, wurde wiederum am 22. Jan. 1831
von einem Sohne entbunden und starb kurz nach der Entbindung
von diesem siebenten Kinde.
Friedrich K. erhielt seinen ersten Unterricht bis 1828 von seinem
Vater und dem Ort«schullehrer Kegel. Von da an durch Hauslehrer
in Gemeinschaft mit einem 2 Jahre älteren, ohnlängst als Waisen-
hausdirector in Leipzig f Cousin (Schlosshauer). 1829 wurde der
Vater nach Reichenbrand bei Chemnitz berufen und der Privatunter-
630
rieht ira Hause fortgesetzt bis zum Abgänge auf die Kreuzschule
(Michaelis 1835), wo K. in Untertertia eintrat. Die sechs Klassen
der Schule durchlief er in VJ^ Jahren und zeichnete sich besonders
im Ebräischei? aus, in dessen Prima er schon Ostern 1838 eintrat.
Auf der Schule erhielt sich K., der nur das Nothdürftigste von
Hause bekam, anfangs durch Gewährung von Freitischen bei Ver-
wandten; von Ostern 1836 an ei-warb er sich seinen Unterhalt bis
auf wenige Thaler Zuschuss von Hause durch Uebernahme der Auf-
sicht über ein Knabenpensionat bei seinem Cousin Prof. Heibig an
der Kreuzschule und ausserdem durch Ertheilung von Privatunter-
richt, und in der Prima durch abendliches Vorlesen bei einem Grafen,
und Abschreiben für //. E. Bichter bei seiner Herausgabe des Linné.
Gegen Pfingsten 1839 erkrankte K. wahrscheinlich beim Uebernachten
auf einer Reise in die Ferien sich ansteckend, an Scabies und machte
die ganze Misère der damaligen Medicin diesem Leiden gegenüber
durch. Erst erkannte der befragte renommirte Arzt das Leiden nicht
durch fast zwei Monate, und nachdem es endlich Professor Zeis durch
AuflBnden eines Sarcoptes erkannt hatte, dauerte es über zwei Monat«,
ehe er geheilt wurde. Er durchwanderte die Krankenhäuser zu
Dresden und in Verzweiflung heimlich ohne Wissen der Eltern zu
Chemnitz, während man jetzt durch ätherische Oele (wie K. später
durch Versuche über die Tödtung der Milben als mit Tracheen
athmender Thiere mit diesen Oelen 1852 zuerst nachwies) und zwar
besonders durch Perubalsam in 24 Stunden heilt.
In demselben Jahre gerieth K. mit seinem Vater, der ihn zur
Theologie bestimmt hatte, in heftigen Kampf wegen der Wahl seines
Berufes. Und erst als K. sich von einem Verwandten die Zusage
geholt hatte, dass der Onkel nach zurückgelegtem Maturitätsexamen
ihn in die Lehre nehmen wolle, stand der Vater von seinem
Zwange zur Theologie ab und es einigten sich Vater und Sohn bz.
des Studiums der Medicin, weil dieses ein ßrotstudium sei. Auch zum
Studium der Naturwissenschaft hatte der Vater seine Einwilligung
andauernd verweigert. — An Ostern verliess K. die Kreuzschule mit
Note Ha und bezog die Universität Leipzig. Gleich am ersten Tage
seiner Inscription hatte er das Glück in das Laboratorium des Pro-
fessor Dr. Otto Linné Erdmann als Famulus einzutreten und blieb
in dieser Stellung bis Ostern 1842, nebenbei die übrigen Vorbe-
reitungswissenschaften für die Medicin bei den Gebiüdern Heinrich
und Eduard Weber ^ SchwägricJieny Naumann, Pappig u. A. hörend.
Zu dieser Zeit machte er sein Baccalaureats-Exaraen (Physicum).
Seinen Unterhalt brachten ihm die Famulatur, Uebersetzungen für
mi
seine» Cliefe Journal aus fremfHîindi.si*hen cliemiseh^n Joornalen^der
neniiâ.s des Convicts und ver^chiedeuer Stîpendien, Vou Ostern 1842
bis 1844 akmolvirte K. die k\mmi:}\en Kiir^elm Chinissen^, Gäniher^
Certitti, Jürg^ Radinn, Bramie \i. A», nnhju Privatkur^e bei Bock
imd Oremefr und trat mit derklioïiichen Censur I entliisaen, um auch
die hfoniüoputhie kennen zu lernen, mIs Fuinuhis bei dem Honiöo-
pathns Dr. Haubold ein.
Im Soninier 1842 starb der Vater im kräftigsten Mannesalter an
einem Mil^brandcurbunkel und hinterHesjj eine zahlreiche Familie
miitelluä. ^ Ostern 1814 hatte K, «ein praktiseheH Examen mit der
2, Censur abaolvirt, blieb in seiner Stellung als Famulus bia Februar
1846, promovirte im diesem Jahr«? (Dissertât iode Seeale com uto) und
ging, angewidert von dem Hoehpotenzen><eh windet der damaligen
Homöopathen, Ontem bis Michaelis 1846 nach Prag um 0^/;o/zcr zu
hören. Seine Absicht, Wien im besuchen, scheiterte an einer Er-
krankung am Flecktyphu.H in Prag, der jedoch gut und schnell
verlief, und der K. erlaubte gerade nach 4 Wochen, wenn auch an
Krïiften noch so sehwach, dass ihm Oppoher nach so kurzer Zeit
den Besuch des Spitals nicht gestatten wollte, das Kranken haus zn
besuchen, wobei er das erste Mal ohnmächtig wurde. — Da auch
die ihm von seinem Schwager und seiner Stiefmutter vorgeÄchossenen
Gelder %\v Ende gingen, waren Hindernime fiîr Wien genug vorhanden.
In Prag hörte er Oppolzêr^ JakmK Iiamerntj% iJlauky^ Lange^
von Hamier und von Arlt*
Michaelia 184(> ging K. nach Zittau und Hess sich daselbst als
prakt. Ar/t nieder*
Hier verheirathete er sich im November 1847 mit Cfara, den
Tochter des Kaufmanns Kämmet daselbst, mit der er in fast 26
jähriger Ehe zwei Töchter und einen Sohn zeugte, dem die gefeiert-
sten Koryphäen der Schauspielkunst ein so grosses Talent für diese
Künast zusprachen, dass er demselben den Eintritt in diese Laufbahn
gestattete. Die Gattin K/s starb im Oktober 1873.
Was die wissenschaftlichen Arbeiten anlangt, so richtete K, zuerst
die Aufmerksamkeit seiner Fachgenossen auf sieh (1846) durch eine
Arbeit in Häuers Archiv X, 4 über Diagnose und Heilung der
Eierstocksgeschw^ülste und vor Allem 1850 durch einen Aufsatz über
Kaninchentyphus, der im Stalle des Schwiegen^aters 40 *Yq der Thiere
niederstreckte. Bei dieser Gelegenheit sah er zum ersten Male den
Cysticercus pisiformis der Leporin€*n und von hier an datieren seine
Bemühungen die Naturgeschichte dieser Wesen zu erforschen.
Die Arbeiten K/s gliedern sich folgendermassen :
632
T. Studien über Entivickelungsgeschichte der Parasiten.
Ende 1850 (Naturforscher- Versammlung in Gotha und 1851 im Dec. Heft«
der Prager Viertelj. Schrift, ausgegeben 1852) entdeckte und beschrieb er
die Umwandlung der Finnen (CjsLicerken) in Taenien, und strich dadurch
die Klasse des Vermes cystici dauernd aus dem System. Er wies femer
die Verwandlung der gemeinen Schweinefinne in die Taenia Solium des
Menschen durch Verftttterung ersterer an zwei dem Beile verfallene Delin-
quenten nach und trennte zuerst zoologisch bestimmt die T. Solium von
der Taenia mediocanellata, die aus einer Rindsfinne entsteht.
Der Versuch C Theodor von SieboldSy diese Entdeckung für sich und
seinen Schüler Lewald zu reserviren, brachte K. in einen offenen heftigen
Krieg mit diesem und wohl eines grossen Theiles der Deutschen Profes-
soren-Welt. Die K.sche Entdeckung musste von Allen, auch seinen Gegnern
bestätigt werden.
Im November 1853 (Günsburgs Zeitschrift f. klin. Medicin) entdeckte K.
weiter die Umwandlung der sechshakigen Brut aus den Eiern gewisser
Taenien zu Blasenbandwürmern, zunächst durch Verbitterung reifer Glieder
des Hundebandwurms (T. Coenurus) an Schafe, und Eintreten der Dreh-
krankheit der letzteren nach einem bestimmten Zeitraum (14 Tage) und
Ausbildung der eingewanderten Brut zu Drehwürmern (Coenurus cerebralis).
K. betheiligte sich auch an dem Ausbau der Umwandlungslehre, an dem
die Gelehrten aller Nationen mitarbeiteten und erhielt im Laufe der näch-
sten Jahre dieser Arbeiten wegen den Prix Monthyon vom Institut de
France, und den ausgesetzton Preis über die Entwicklungsgeschichte des
Cysticercus tenuicoUis, einer grossblasigen Finne unserer Hausthiere, von der
Gesellschaft der Wissenschaften zu Kopenhagen doppelt zugesprochen (1856).
Weiter nahm er regen Antheil an der Trichinenfrage, wegen der er seitens
der Fleischer Dresdens schwere Anfechtungen und Kämpfe zu erleiden
hatte. Er war der erste, der auf Bildung einer Versicherungskasse und
auf allgemeine mikroskopische Floischschau drang.
Bei den parasitischen Milben fand er das Männchen des Sarcoptes
felis, das bisher unbekannt war.
II. Studien über Arzneimittellehre,
K. prüfte die gegen Parasiten angewandten Mittel, indem er Helminthen
in Berührung mit Eiweiss und Medicamenten brachte und durch electri-
schen Strom die Reste des Lebens zu erkennen suchte (Vierordts Archiv
1852 u. ff.), dass er Krätzmilben unter dem Mikroskop mit ätherischen
Oelen behandelte, in welchen er sie schnell sterben sah (Deutsche Klinik
1851, No. 34) refer, in Schmidt Jahrb. Bd. 72.
Die Milzmittol prüfte er an Hunden, Katzen, Schweinen, indem er
Sectionen dieser Thiere während der Wirkungsdauer dieser Mittel machte
(Vierordts Archive Uebor die Käse und ihre Verdaulichkeit im Verhält-
niss ihrer Darstellung mit Laab oder durch Selbstgerinnen schrieb er in
Oesterreich. mcdicinische Zeitschriften jener Jahre.
Durch Versuche über Löslichkeit der diphther. Häute entdeckte er die
Vorzüglichkeit des Kalkwassers in dieser Richtung, das in vielen Gegenden
Volksmittel geworden ist. (Oosterr. Zeitschrift f. pr. Heilk. u. Berliner
633
kÜn. Wochen öi-brift;) — Far dio Euifübrung der KaltwWEBmbehmalüng
sckriob er ein Üu^h* (Berlin, HirscJiwaJd.j
nt. Sludkn aber medwitmehe Praxis und !}i€ignoêe,
K* ist einer der wenigen xierztc die im Leben die »wanderndo Mi]?,"
sahen U- diagnoi^ticirten, und es gilt seine Arbeit als die beste unter den
deutschen Über den Gegenstand. (Verges Zeitscbril> KT, neue Folge.)
Ueber Âneurysnieu der AorU sehrieb er in d(M- Gesten-. Zeitschrift f*
pn Heilkunde.
Seine gynäkölogisehen Arbeiten betreffen die Hematocele reti^juterina
(Prag* Vieitelj. Schrift), galvanoeaustische OiK*rationen an Uterinpolypeo
(K.ö eigene Zeitschrift; die Einfühning der Ovariotomie in Detitsehland ,
durch Üebersetxüng des Werkes von ^//r'/ira-HV/j; spirometrisehe Bestim-
mungen nn der Frau in der Scbwangersebatt und nach Entbindung; eine
An^hl gyuîlkologischer Instrumente» Haeken?.ûngen, Klemmen).
Schriften über Lungenschwindsucht nach Hohen Verhältnissen (Oesterr.
Zeitschrift H speeielle Betrachtung der diesfallsigen sächsichen Verhilltnisse
(Abb. d* Leopold. CaroL Acad.),
Ueber Finnen des Menschenhiras mit Rücksicht auf Epilepsie, Öeistes-
kraukbeit etc. (Oesterr. Zeîtst^biift 1866,)
Seine Hauptarbeiten sind: Ueber Cestoden im Allgemeinen Zittdu 1853»
und sein Lehrbuch t Die in und an dem Kfirper des lebenden Menschen,
vorkommenden Paraiit-en, Leipsiig 1855; übersotd durch Lankester im
Auftrage der Bydenbam Society 1867 ; neu herausgegeben mit Prof. Zürn
in Leipzig 1878 — 79,
Hieher gehören auch di« «/ndemîoiùffischen Arbeiten (Handbuch tlberVer-
hveitung der Choiera) auch in seiner Zeitschrift f, Epidemiologie. K. ist
strenger Contagionist und hat sieh ?on diesem Gebiete nur deshalb zurück*
gezogen, weil diejenigen CoUegen, welche gleicher Ansicht waren und sind,
ihm den Kampf gegen Pdteakojh- fast ganz allein Uberliessen und ihn zu ,
wenig unterstutzten*
IV, Studkn über GeBchkht^.
Ueber kl i mat. Kurorte der Alten (nach PHnius) in Wien. med. Wochenschr.;
fiber die Ora und Tramoatana des Gardasees (nach Catulls Epithalamium
auf Peleuâ und Thetis und nach PHnius) ferner über Päbste und Heilige
aus dem lii*2tl. Stande 1868 (Wien, med, Woch.), über das im Homer zer-
streute chirurgische Material in Betreff der Wunden (Gtinsburg, med.
Wochenschr.); über das Tbier Shaphun-Kanincben^ und die Fleischverbote
des Moses^ mit Rücksicht auf die Finnen (in »Isis"). Quellenstudien zur
Geschichte der Cestoden (in Rohlfe Archiv» t Geschichte der Medicin, II
und ni, 1879—80.
Hieran reiht sich die Geschichte der Meissner Küchenmeister von 1272
bis 1424 (Familiengeschichte mit Niichweiis, dass der letzte Grossmeister
des deutschen Ordens dieser Familie entiitammte). (Lausitze v M agaiein)^ eine
Geschichte und Kritik der als Luthers Trinkgefässe auf die Nachwelt
gekommenen Glltser und Becher (Illustrirte Zeitung^ 1879, Oct,)*
V. Svlinßefi über Liki^ncerbrtmimêg.
Die Errichtung des Verbrennungsapparates in Gotha kam in Folge ?Oïi
E.s energischer Initiative zu Stande,
634
In neuester Zeit hat sich K. am Kampfe für Zulassung der Realschul -
abiturienten zum Studium der Medicin betheiligt, weil er dadurch dem Mangel
an Aerzten auf dem Lande und in kleinen Stödten zu begegnen hoffte.
lieber das Leben K.s ist noch zu sagen, dass er 1858 an erster Stelle
für die 2. Professur der Medicin in Tübingen vorgeschlagen war (für Arz-
neimittellehre, Staatsarzneikunde und Poliklinik), während an 2. Stelle
Ktissmauly an 3. Stelle Köhler standen. Intriguen Griesingers bewirkten, dass
ihm selbst Poliklinik nebst der Klinik überlassen wurde. — Verhandlungen
mit K. über seinen Weggang nach Meiningen als Leibarzt des Herzogs
1857 scheiterten an der öehaltsfrage ; beim Abbruch der Verhandlungen
ernannte ihn der Herzog zum Medicinalrath. — Staatsanstellungen hat K.
nie gesucht, ja Vermittlungen derselben stets dankend abgelehnt. Er blieb
praktischer Arzt in Zittau bis 1859, von da ab in Dresden.
VARIETES.
Les moustiques et la malaria.
Tous les médecins ne partagent pas Topinion courante sur le role des
moustiques dans la propagation de la fièvre intermittente. Dans un article
du Boston medical and surgical Journal, le Dr. Irving C. Rosse rappelle,
que dans les régions arctiques des myriades de moustiques rendent la vie
réellement insupportable; cependant ni les indigènes, ni les voyageurs ne
soufirent de la malaria. Cette objection ne prouve pas grand' chose; car
il est possible que les moustiques en question ne soient pas des Anopheles
et d'autre part, môme ceux-ci ne sont pas nécessairement infectés par le
microorganisme de la malaria. Il est d'ailleurs probable que le milieu
polaire n'est pas favorable au développement de celui-ci; il se peut aussi
que le microbe existe, mais qu'il ait subi une atténuation sous l'influence
du froid. Tout cela nécessiterait des recherches de la part des explorateui's
de ces régions.
M. Rosse a d'autre part séjourné avec un certain nombre de compagnons
à l'embouchure de la Delaware, qui est très malsaine. Tout le monde fut
importuné par les moustiques, et personne n'eut les fièvres. Il en fut de
môme à Monte-Carlo et dans d'autres régions où règne la malaria. Mais
ce sont là des expériences négatives qui ne prouvent rien contre une seule
expérience positive. Trop de facteurs entrent en jeu dans la transmission
des maladies, à commencer par le tempérament et l'état de plus ou moins
grande réceptivité du sujet, pour qu'on puisse tirer aucune conclusion de
ces faits.
Dr. L. Laloy.
Traitement des piqûres d'' insectes.
D'après le Dr. K. Shimizu, de Kai, Japon, le Cassia occidentalis serait
un excellent remède contre les piqûres d'insectes et les morsures de ser-
pents. La façon de l'employer consiste à laver les parties atteintes avec
une infusion de cette plante.
Dr. L. Laloy.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE,
L HISTOIRE DE LA MEDECINE.
ALLEMAGNE.
OeiimëK, FhaNä (Keveîtiur), Johann Gottjned HuildimÈcltery Metm
Erfahrnngshf^iiiehre tind îhr^ Geirhichtv. Ein üeitrag zur (lescbit^lite
der MediKÎii üeö XIX. JahrhundedH. Boon a, Wh. 1^00. R
Himstein, IV, 192 pp. gr, in-8" nebst Bildnis,
Am 16. Februar 1850 war ein Laibes Jabrhundert seit dein Tode von
Jrjbaiin Goüiried Rademiicher^ dem weltbckanoten Autor der »Erfabnings-
beillebre*\ vertlossen. Diesem fiasseren Ankss Yerdtinkt die vorliegende
Monographie zunächst ihren Ui-sprung, Wir irreo wohl niebt> wenn wir
annebmt^ti^ daes ein ferneres ûuèê^'reii Motif fllr den Verf. zur BeBchUftigüng
genide mit Rademacher rielleicbt uueb in dem Umstände zu suehen ist,
dass das rheinische Landstädte h en Goch, der langjïlhrige Schauplatz von
Rademacher's Wirksamkeit, nahe bei Kevelaer liegt, wo der Coli Oebmen
zur Zeit seine Praxis ausCibt. Jedenfalls ist das Studium der Kadeiu a über-
sehen Doctrin auch gegen witrtig d.h. î\ir die jüngere AerztegeneratiüB
immer noch nicht deplaeirt. Hut doch kein Geringerer als un Eier Altmeister
Vircbow noch vor kurzem die Erinncruüg an Ilademachers G rg^ui heil lehre
wach gemfcü und an ihre Bedeutung aueh llir die Gegen wmt d.h* fUr
eine Zeit erinnert, in welcher der liJireulus therapiae'' (Peypers) seine
schönsten Triumphe feiert. 8cbon von diesem Gesichts punk te aus ist
Oehmens Httcrarisehes Unternehmen nicht nur zeitgeiuäss sondern auch
unbedingt verdienst lieh. Ist nun die Wahl des Themas an sich eine glück-
liche, so ist in noch hilberem Muasse die Art zu loben, wie Oehmen an
die Lösung seiner Aafgabe getreten ist und diese vollzogen hat. Vor allem
bat Oehmen alles Schematische in seiner Darstellung vermieden. Biogra-
phisches, Litterar iscbeSj Pragmatisches ist vom Verf. so geschickt verknüpft,
dass sein Werk trotz der der äusseren Uebersicht haJber erfolgter Ein-
tbeilung in mehrere Cap j tel, ein eiukeitliches Ganze bildet. Ferner sp licht
für Oehmen *s îSchriftstellertaiont die elegante und geradezu spannende
Darstellung. Wer da weiss, wie schwierig es oft ist, eine alte und über-
lebte, mit den geltenden Anschauungen stellenweise im Widerspruch
stehende Theorie, speciell eine medicinische, so vorzutragen, dass der Leser
nicht von Langweile erfasst, sondern wirklich gefesselt wird, der hat alle
Veranlassung, gerade mit Oehmen*s Bearbeitung besonders zufrieden ;zu
sein. Der Geist des seligen Rademacher schwebt über dem Ganzen und
spiegelt sich auch in seinem neusten Biographen und Kritiker wieder.
Die Objectivitat, welche er in der Würdigung der Rademacher'scheo
Doctrin an den Tag legt, zeigt, dass Oehmen bei aller Liebe zn seinem
Helden nirgends die Unbefangenheit des Urtheils eingebüsst bat. Meisterhaft
ist die Sichtung des Hterariscben Matoriaîi, welches Rademachers Theorie
636
in Kritik und Antikritik heiTorgerofen hat. In der Sicbtang desselben
bewahrt Oehmen neben gründlicher Sachkenntniss ein bedeutendes Talent
zur historischen Kleinarbeit. Die 204 Einzel-Publicationen, welche sich an
die Bademacher*sche Lehre angeschlossen haben (abgesehen von den zahl-
reichen Biographieen und Darstellungen in den bekannten grösseren and
kleineren biogr. und historischen Werken) alle durchzuarbeiten, wie das
vom Verf. geschehen ist, das (^îharacteristische daraus hervorzuheben, nach
pragmatischen Gesichtspunkten zu sondern und zu einem Gesammtbilde zu
voreinigeu, bildet eine selbst ftlr den Geübten nicht leichte Aufgabe.
Oehmen's Arbeit hat als nicht genug zu veranschlagenden Neben gewinn
noch die Biographieen einiger Anhänger Rademacher's abgeworfen, die
wir sonst nirgends vorgefunden haben. Auch damit hat sich der Herr
Coli, ein Verdienst erworben.
Unter allen Umständen ist seine Publication ausserordentlich danken s-
werth. Wir verfehlen nicht, den Herrn Verf. aus Anlass seiner Leistung
auch an dieser Stelle zu beglückwünschen. Sie ermöglicht es den Zeit-
genossen, die Rademacher'sche Doctrin in ebenso bequemer wie angenehmer
Form unter dem Gesichtswinkel des modernsten Standpunktes kennen und
würdigen zu lernen. Die Ausstattung der Monographie ist tadellos. Ein
Bildniss Rademacher's ist derselben beigegeben. Es stammt jedenfalls aas
den letzten Lebensjahren desselben und konnte Dank der Liebenswürdigkeit
des Hrn. Verfasser's, auch von Referenten in dessen Biogr. Lexicon her-
vorragender Aerzte des XIX. Jahrhunderts reproducirt werden.
Pagel.
Fuchs, Robert (Dresden). De anonymo Parisino quem putant ease
Soranum, Separat- Abdruck aus der Festschrift Johannes Vahlen
zum sieben zigsten Geburtstage gewidmet von seinen Schülern
s.l.e.a. p. 141-148.
Unter den XXXV. Artikeln, welche die dem berühmten Berliner Philo-
logen von dessen Schülern zum 70. Geburtstage gewidmete Festschrift
enthält, steht die in obiger Titelüberschrift angezeigte an X. Stelle. Die
Arbeit greift zurück auf eine frühere Veröffentlichung unseres hochver-
ehrten Freundes, des bekannten Hippokrates-Forschers. und -Uebersetzers,
nämlich auf die »Anecdota aus byzantinischer Zeit''. Fuchs untersucht den
dort erwähnten anonymen Pariser Codex ganz speciell mit Bezug auf seine
angenommene Identität mit Soranus (unter Berücksichtigung von Caelius
Aurelianus' Version) und kommt an der Hand einzelner characteristischer
Proben zum verneinenden Resultat. Am Schluss der Abhandlung werden
einige auf Elephantiasis und Hydrops bezügliche Abschnitte im Wortlaut
mitgetheilt.
Paoel.
FRANCE.
MELANIE LiPiNSKA, Docteur en médecine, Histoire des femmes
médecins, Paris, librairie G. Jacques & Cie., 1900, 8^, 586
Seiten. Preis frs. 10.
Das Werk zerfällt in sechs Teile : (Vorzeit, Altertum, Mittelalter, moderne
Zeit, 19. Jahrhundert, die letzten 10 Jahre) und behandelt die Verhältnisse
der wDiblicbea Aerzte aller Zeiten und Villker. Scbon im alten Griecben-
laiid gab es Aerztinnen^ die II las erwUhnt pflanzenkundige Frauen, Hippo-
krates spricht mehriuch von weiblichen Aerzt<^n; sîur griechisch-ru misch en
Pariode gab es soltbe in grosser ZabU Plinius und Galen us eitleren soleho
mehrfach* Spöterhin finden wir auch in underen Ländern {namentlich iü
iTßlien) weibliche Aente und Lipinska führt die bekanntesten dei^lben
an. Das Werk berücksichtigt die Kulturgeschichte, soweit es 2um Ver-
ständnis des Thema*« nrHig erscheint. Die Verfasserin entwickelt grosso
Bdeseuheit tind treffîicbe Ourstellungâkun^t: man hat das GefUbl, dasîi
sie den Gegenstand beherrscht und ihn mit Lust und Lieh© studiert hat
Ziemlich auüftihrlicb ist die neuere und neueste Geschichte der weih-
liehen Aerzte bebandelt tind wir gluuben* dwss keiner, der sich mit der
»Fraticnbewpgußg*" befasst, dass Buch der Melanie Lipinska umgehen kann.
Es verdient, empfohlen zu werden als die ausführlichsi.e und beste Mono-
graphie, die über weibliche Aerate seither erschienen ist. Zu bedauern ist
nurt dasäs die Verfasserin kein Hegister heigegeben hat.
GiasTER, fBraunfels a,d, Lahni
ITALIE.
Bkuni CabmeU). Gii Iti^ianî € i prt^resii rti^nti itelîn Ühtrurgki
ihlk me ttrmark. Proluêmtie^ NapoH 1900^ pp* 1—19,
Djins le gouvernement des mahidies du rein et de la vessne, le genie
italien, tant en publiant des livres, qu'en pratiquant de nouvelles opéra-
tions chirurgicales* s'éleva pendant longtemps, surtout par Marianus
Sanctus, Alphonse Ferri, Sanctorius , . . Dominique Marchetti '), Laurent
Nannoni, Jean Ueromè Bantarelli, et Michel Troja* Par ce dernier un
enEieigoement spécial des maUdies des voies uriiiaires a été ioauguré à
Naples dans Tannée 1774. Le Dn Bruni démontre que^ dans ce champ
de Tart médical la France occupe aujourd'hui une situation supérieure
avec l'éeoîe fondée par Necker, eontinuée par Chopart, Civiale et Maison-
neuve^ et admimblement renouvelée par Félix Guy on. A TKcole» qui a
pris pour fondements l'unetithésie et, ï' antisepsie, le professeur Guvon donne
un autre fondement ; les nouveaux moyens dont le chirurgien dispose pour
Texanien direct et pour le traitement Dans le diagnostic et la théra-
peutique des maladies des voies urinaircï), c*est Alburran, un des élèves
du professeur Guyon^ qui iV Theure actuelle, en pratiquant la cystoscopie,
attire T intérêt des chirurgiens*
M» Del G a 120 (Naples).
1) Vwf rouviig« dtt Dr. D. Giérdino f^Chinr^m rmmlf, Torino 1S98",
L
V. Peksuti. Metnarie tUl' anlica Eoma, Home 1890; brûcb. în-8*,
» Safff/io iugli erf*Qri principtUi netta iforiu deUa Medicina,
Rome 1900; broch, in-S^. Eactr* de la Gaitzetta Medicade Itome.
Ce sont deux coaferences fiaites à Rome, dans le palais de TUniversitéf
par M. le prof, Pensuti, premier titulaire de la chaire d'histoire de lib
1900.
45
638
médecine, instituée il y a trois ans, par M. le Dr. Baccelli, alors ministre
de rinstmction publique.
Dans la première, Fauteur expose les idées des anciens Romains sur la
santé et ce qu'ils pensaient de Tart médical; il rappelle quo jusqn*à la
fin de la République, les Romains n'eurent point de médecins et que
Cicéron lui-même, malgré sa haute intelligence, avait plus de confiance,
pour la guérison des maladies, dans les pratiques superstitieuses que dans
la thérapeutique. Pour avoir quelque idée de ce que pouvait être la
médecine sous la République, il faut lire, dans les historiens, le récit des
grandes épidémies; en pareil cas, il semble qu'on se contentait, suivant
les conseils de l'oracle d'Ëpidaure, d'isoler les malades. Mais si les anciens
Romains négligèrent complètement la médecine, ils eurent au contraire
un grand souci de l'hygiène publique et c'est ce que le prof. P. démontre
en étudiant la topographie de l'ancienne Rome et de ses environs, les
divers travaux d'utilité et d'assainissement exécutés par le génie romain
et en comparant, enfin, l'état de la région à cette époque reculée, avec ce
qu'elle est aujourd'hui
Dans sa seconde conférence, M. le prof. P. étudie, l'histoire en main,
les principales causes d'erreurs qui ont, pendant tant de siècles, stérilisé
les recherches et les travaux de nombreux savants et il les rapporte à une
série de préjugés dont le premier est celui qu'il appelle le préjugé de la
tradition. Accepter en médecine le Magister discit est tout simplement
ridicule; depuis Galien que de discussions sur le cœur des animaux
jusqu'au moment où Yésalo, par l'observation directe, réforma l'anatomie ;
lorsque Harvey, après de patientes recherches démontra la circulation du
sang, la plupart de ses contemporains no lui ménagèrent pas les sarcasmes
parceque cette nouvelle théorie était en contradiction absolue avec ce
qu'avait enseigné Gralien. Un second préjugé qui, comme celui do la tra-
dition, a toujours été funeste à la médecine, est celui do la superstition,
résultant de l'introduction dans la science, d'idées mystiques et surnatur-
elles; Servot fut l'une des victimes de ce préjugé. Un autre préjugé qui
a longtemps tyrannisé la médecine est celui des syst.èmes; exposer l'his-
toire des systèmes serait faire l'histoire presque complète de la médecine
elle-même. L'usage et surtout l'abus des expériences sur les animaux ont
été, eux aussi, extrêmement préjudiciables à la médecine; assurément on
ne peut nier que les vérités fondamentales de la médecine ont été révélées
par l'expérimentation in anima vili, mais ne doit cependant pas perdre
de vue que l'homme malade est le véritable animal en expérience, que la
nature qui a si merveilleusement construit l'organisme humain, est un
expérimentateur infiniment supérieur au plus habile savant et que, si la
vivisection peut aider à résoudre des problèmes de la plus haute impor-
tance, la base de la vraie médecine sera toujours l'observation de l'homme
malade. Enfin, un dernier préjugé signalé par l'auteur est le préjugé
philosophique, car ainsi que l'avait souhaité Hippocrate, la philosophie
n'aurait jamais dû s'introduire dans le champ de l'observation. Suivant
M. Pensuti l'histoire démontre donc clairement que la plus grande force
du médecin réside dans l'observation des faits et que les diverses sciences
ne peuvent contribuer au progrès de la médecine qu'autant qu'elles restent
subordonnées à l'observation. Ed. B.
Dr. E»iLË Led il A IN (de Bougie, Algérie), Init^oéMeOm à Väudä
de$ ßh^res de$ pa^s cJiauds fréffion prétropicttkj aowç éi
fntre9 dans le iexU, Parîs 1900.
Le travuil du Dr. Legralo est destina à réToUtionner T h îâtoire clinique
do la nialarid.
Dans lu première partie de soo i Introduction** Fauteur passe tont d*abord
en revue les troubles morbides attribues, à tort ou à raison^ au paludisme:
entérites, hépatites, splénites, cystites, Dépbrites, urethrites, affections ner-
Tenser et comme couronnemeut : ehancre paludéen. Il insiste sur la vana-
bilité de TaetioD do la quinine dans les fièvres dites paludéerineâ. D montre
le rôle que joue Talcool dans la produetion de rhépatosplénomi^galie
malarique. Enfin il rapproche les ibruies bilieuses de la malaria du i^omîtu
fiàfp'o, les types algîdes du cholém, les mtès bjperthermiques de la tie vre
typhoïde, les formes comateuses de Turémie et du coup de chaleur.
La seconde partie est consacrée à T étude de la fièvre intermittente
pai4aite à quinine, telle qu^eîle se rencontre en Algérie, Après avoir établi
Tétiologie bubituelle de Tatïection, sa période d*iticubation, riufluenco
exercée par Tage, la race du malade, il en étudie la Symptomatologie, en
laissant le plus souvent et au début au moins évoluer la fièvre sans
administrer intempestive me at la quinine. C'est dans ces conditiûDS, que
thermomètre en main, il a pu se convaincre que la fièvre intermittentre
typique est une affection bénigne, peu sujette au3[ complications et tendant
souvent à la jugulât ion spontanée* Une dose variable de quinine, admini-
strée au début d'un accès, sans avoir d'influence sur ce dernier, produit
une apyrexie minimale de cinq jours. Cette dose serait de 0,25 gr* pour
la quarte, de 2,50 grs, pour la quotidienne, de 2 grs* pour la tierce. (Loi
de Treille.)
Le chapitre intitulé »Notes hématologiqurs'* est une critique des plus
originales de la théorie hématozoairiste. Après avoir montré les nombreuses
divergences qui existent entre les diverses opinions admises jusqu'à pré-
sent, avoir insisté sur le peu de valeur étio logique de Thématozairef
Taut^ur expose le résultat de ses reeherches personnelles. Les parasites
intracellulaires seraient dûs à des altérations du protopla&me, les sporo-
20ïdes n'étant que des parcelles globulaires malades^ les flagella naîtraient
d'un passage à la filière du protoplasme, les corps en croissant seraient
des hématies dont une partie de la masse a été expulsée, le pigment
mélanique se rencontrerait chez les alcooliques et ne serait pas pathogno-
monique.
La troisième partie eot consacrée à T examen des formes dites rebelles a
la quinine et classées sous l'étiquette »Paludisme'. Ce groupe contiendrait
pour Legrain : P la fièvre rémittente col {bacillaire et rentérocolite des
pays chauds, toutes deux s'améliorent par une hygiène convenable et
remploi du bétol, du sa loi. 2^' le groupe des bac té rib é mies et des septi-
cémies médicales. 3^ la fièvre méditerrannéenne ou fièvre de Malte distincte
à la fois de la fièvre typhoïde et de la malaria. 4^ les fièvi'es bilieuses à
type de vamtto neffr& souvent mortelles, pour les<|uelle& la tjuinine serait
45"
640
plutôt nuisible. 5^ les hépatosplénomégalies d'ordre varié dues à Talcoolisme,
à la syphilis, à la tuberculose et dans lesquelles la quinine, comme l'er-
gotine, la poudre d'ergot et Téther provoque une rétraction momentanée
du foie. 60 les cachexies dues à Tabus de Talcool, aux troubles de la
nutrition, aux maladies du sang, (leucémie, anémie, anémie pernicieuse).
L'auteur de ce travail est amené à conclure : Le paludisme est un mythe,
une affection protêt forme ; une faible partie du total des maladies tropicales dites
inalanqnes seule doit-être rapportée à la fièvre intermittente. L'étude plus complete
des pyrexies tropicales y seule aussi, nous permettra d"* opposer à ces maladies un
traitement plus rationnel et plus efficace, V équation fièvre — malaria — sulfate de
quinine doit disparaître du cadre de la thérapeutique coloniale moderne,
Dr. A. BODDAERT.
Quelques remarques sur la fièvre intermittente parfaite en Algérie. Loi
d'action de la quinine^ par le Dr. J. Saffar (de Bougie, Kabylie).
Montpellier 1900.
Le Dr. Saffar, élève du Dr. Legrain de Bougie, à l'exemple de son
maître, a étudié l'évolution naturelle de la fièvre intermittente en Algérie.
C'est ainsi qu'il a vu la quotidienne se juguler spontanément, se trans-
former en tierce ou en quarte ou donner une apyrexie complète après
l'absorption de deux grammes de quinine. Il a aussi observé la jugulation
dans la tierce, soit après un accès hyperthermique, soit après une série
d'accès décroissants. Il a signalé la stabilité remarquable des variétés de
double tierce et le peu d'action de la quinine sur elle, au début tout au
moins, de son évolution. Enfin il a reconnu, une fois de plus, la longue
durée de la quarte, la constance de son type et l'influence rapide et com-
plète de la quinine sur cette pyrexie.
Les complications seraient exceptionnelles en Algérie. Le diagnostic ne
serait pas toujours facile. On a confondu des affections cirrhotiques, leu-
cémiques, des intoxications alcooliques, des lésions syphilitiques, tuber-
culeuses avec la fièvre intermittente vraie. Le diagnostic se fait par la
quinine. Le pronostic est généralement favorable.
Dr. A. BoDDAERT.
Dr. J. Brault. Traité pratique des pays chauds et tropicaux, 534 p.
65 fig. Paris, Baillièrc 1900.
L'étude des maladies des pays chauds a pris, dans ces dernières années,
une importance capitale que légitiment d'ailleurs amplement la place
qu'elle est destinée à occuper en pathologie générale et son utilité pratique.
Grâce surtout à la bactériologie et à la parasitologic son domaine s'étend
de jour en jour et les anciens traités perdant rapidement leur actualité,
ne conservent bientôt plus qu'un intérêt historique.
Le travail du Dr. Brault vient donc à son heure. L'auteur a mis éga-
lement à profit sa parfaite connaissance de la littérature médicale française
et étrangère et les nombreux documents cliniques rassemblés dans le cours
de ses voyages, de ses séjours dans les colonies et dans les salles de
son service hospitalier hélas! trop éphémère.
L'histoire et la géographie médicales de chaque affection en particulier
sont longuement étudiées et de petites cartes viennent très heureusement
en fixer l'aire de dispersion.
La syraptOTiiatoIfïgîe est cooscicncieusenient décrite, révolution dr la
nialadia est suirie pas à pas, périotle par période.
L'étîûlogiê et la patbogénk sont le sujet d'utiles dévoloppem«înts, les
progrès do la bactériologie et de lo panisitoiogie oot complèteraent boule-
vêî^é cette partie do la science médicale, Tanteur en tient largement C4>mpte_
Le pronostic et le diagDOstic sont complètement discutés avec cette
autorisé que donne seule une lonj^ue expeiienee clinique,
L*anatomio pathologique, qui a élucidé déjà taot de problèmes obscurs
de la patbologie coloniale, occu|3e la place importante qui lui revient.
Enfin la prophylaxie et le traitement curatif, tant hygiénique quo
médicamentêuï, sont Tobjct d*un© éttide pratique et complète.
Plusieurs chapitres de la médecine exotique ont fait le sujet de travaux
originaux du Dr, Brault, nous citerons parmi ceui-ci: la bilharziose, la
dysenterie, la lèpre, le craw-craw, la maladie du sommeil D'autres peu
étudiés encore: le kubisagari, le goundou ou anakhre, ratrîplicisme occu-
pent dans son traité une place déjà importante. L'étude des grandes
endémies : la peste, lo choléra, la fièvre jaune, la dysenterie et leurs pous-
sées épidémiques forment autant d'intéressantes contributions à la géo-
graphie médicale. Les affections cutanées prêtent, pour le dermatologiste
consommé qu*est rauteur, à une série de développements que Ton ne
rencontre guère dans les traités similaires. Enfin, les maladies dues à des
parasites animaux constituent dans leur ensemble une longue étude de
sûologie médicale.
Le traité pratique des maladies des pays chauds et tropicaux du Dr.
Brault formera avec I*b Ygît^ïie et la propUylasie de ces maladiea du même
auteur et le volume, en preparation, sur leur distributioD géographique
le vade-niecuin du médecin ou de Téconomiste qui à un titre quelconque
s'intéressent à la pathologie coloniale.
Â. BODDAERT.
REVUE DES PERIODIQUES,
A. Sténo EL. llhtohv de la pttîlwhfjie cxtrâiminc. University med î<>al
Maga/Jne^ vol. XIII, no. 8» octobre 1900.
Dans cet intéressant article, Vauteur montre que la médecine moderne
ne date que de trois siècles. Aupamtant on était encore sous T influence
d'Hippocrute et de Galien» qui étaient du reste généralement mal compris
et noyés sous un flot d'idées mystiques. Avec le XVIIe siècle, la diffusion
de rimprimcrie et la multiplication des centres d*instruction permirent
rétablissement de méthodes nouvelles et ta découverte de quelques prin^
eipes importants, que le XVIlIe sièt'le développa et appuya sur un grand
nombre de faits Inconnus jusqu*alors. Entiu le XIXe siècle donna a la
médecine des fondements si solides qu'elle mérite maintenant d'etre regardée
comme une science véritable.
Hippocrate et ses disciples ne savaient en réalité rien des fonctions et
de la strueture du coeur et niaient la possibilité de ses maladies, Galieii
reconnut le premier cette possibilité, sans toutefois se rendre compte de
sa struetun* musculaire; aussi n'iivait-il qu*uno conception erronée de la
nature véritable des affections du coeur* Pendant quiuae siècles on ne fit
642
aucun progrès Dotable. Lorsque Harrey eut découvert la circulation du
sang, on trouva peu à peu des faits importants touchant ranatomie, la
physiologie et la pathologie du système circulatoire.
C'est à Morgagni que revient l'honneur d'avoir classé ces faits ot d'en
avoir montré la valeur. Cependant les maladies du coeur n'étaient encore
que des curiosités pathologiques, qui n'étaient en général pas bien com-
prises. Corvisart fit la lumière et apporta de l'ordre dans cette masse de
faits mal digérés. Cependant il ne reconnut que d'une façon très vague
les causes qui donnaient naissance aux affections qu'il décrivait d'une façon
si brillante. C'est à Bouillaud que revient le mérite d'avoir découvert le
rôle prépondérant joué par les valvules; c'est à lui que nous devons les
notions encore régnantes sur les maladies du coeur.
Le rôle du muscle cardiaque avait été soupçonné par Corvisart et par
Bouillaud; mais aucun de ces auteurs n'avait une conception nette de
l'importance primordiale de cette partie du mécanisme du coeur. Pour le
premier, les maladies de cet organe n'avaient pas de causes bien nettes,
pour le second, elles ne représentaient que des problèmes mécaniques en
relation immédiate avec des troubles valvulaircs. Les anciens anatomistes
avaient cependant déjà décrit des cas de myocardite; mais c'est La6nnec
qui découvrit l'inflammation des couches superficielles du muscle accom-
pagnant la péricardite. Haller et Vicq d'Azyr avaient reconnu la dégéné-
rescence graisseuse des muscles, mais non celle du coeur. Corvisai-t rapporte
des cas de dégénérescence graisseuse de cet organe observés par Kerkringius
et Bonnet. Un autre cas est rapporté par Morgagni.
Les auteurs anciens font ça et là allusion à la transformation fibreuse,
mais sans en comprendre la véritable nature. C'est Corvisart qui donna
la première description exacte de cette affection. Mais nos connaissances
sur les maladies du myocarde ne firent de réels progrès qu'à partir du
milieu du siècle, sous l'influence de Hasse, de Rokitansky, de Bochdalek,
de Dittrich et de Virchow. Depuis longtemps Gaindner avait indiqué la
relation de la sclérose coronaire avec les dégénérescences du myocarde ;
Weigert établit ce fait d'une façon indubitable. Enfin, en 1857, Bamberger,
en discutant les conséquences de la dégénérescence graisseuse, introduisit
le terme de cinsuflisance du coeur» et donna l'impulsion à une nouvelle
conception de la pathologie cardiaque, celle qui cherche l'explication des
maladies dans la relation entre la puissance du coeur et les obstacles de
la circulation. On se mit à étudier avec soin toutes les conditions cliniques,
et les travaux d'Allbutt, de Meyers, de Seitz et de Da Costa établirent
un type de maladie du coeur sans lésions valvulaires. Niemeyer reconnut
enfin que, quelquefois les altérations du muscle cardiaque ne peuvent pas
être décelées par le microscope.
Bollinger et ses disciples décrivirent une forme particulière d'hyper-
trophie du coeur, qui est souvent rencontrée chez les buveurs de bière.
C'est une augmentation uniforme de volume de l'organe causée par une
hypertrophie musculaire, sans affection valvulaire ou artérielle et sans
néphrite interstitielle. En réalité beaucoup de ces cas d'hypertrophie dite
idiopathique ne sont que des cas de dégénérescence fibreuse ou de myo-
cardite interstitielle, qui s'accompagnent toujours d'augmentation de volume
des fibres musculaires. Dr. L. La.loy.
643
P, T 4%' NEBT. P»mäfintfm**ii ftnitrp/e^t. lExtratt de la Rtvue li^g Ktmt'i
f/rftr/urs^ X, 38» Juin 181^7.)
Svr Héraditi* du PnnL (Ibid.)
^- — - Ecphantn de. Sifrattiêf. (So oder al id ruck aus dem Archiv für
Gesühwläe dtr Phämnphk, B. XI. H. 2.|
Lo premier de ces opuscules est dédié à la signalation d'une cause très
riimarrjuahJe d'erreurs d'interprétation dans les écrits dcss philosophes et
düiograpbps grecques. L'hühitude, dont Aristote a donné i'cïetnple, de
citer* au lieu do Tauteur d'uo dialogue, le nom de Tint^rlocuteur qui j
lîgtire comrae porteparoJe de t^Ue ou telle autre opinion qu'il envisage,
semble aToLr entrained, assez souvent ^ les historieas de la science et de la
philosophie grecque k considérer, coïumo réels, des personnages plus ou
moins fictifs. C^est aiusi^ par exemple, qu'on a cru voir dans Leucippe le
nom d*un des maîtres de Democrite et qu'on est allé jusqu'à lui attribuer
l'introduction de la théorie atomique, tandis qu'on ne sait même pas s'il
a vérikiblemeot existé^ et que l'on a toutes raison de croire, comme le
croyait déjà Epicure fcnf. ï>. LaÖrt, X, 1:3), qu'il ue s'agit que d'un nom
emprunté par Democrite même, dans un de ses ouvrages (Miyx^ ^/ijê^tr^ctsç),
pour éviter de prendre immédiat^^meni à son compte une doctrine t[ni
pouvait ^tre regardée comme impie.
Mr. Tannery soutient que c'est le mémo cas aussi pour le^ deux pré-
tendus astronomes syracusains Hicétas et Ecphante, au premier desquels
les doxographes dérivant de Théoph raste fcnf. Aetius, Fseudoplutarch»
in, 9) attribuent Topinion (pythagoricienne i de la rotation de la terre
autour du »fou centrar', et la croyance tk rexîstence d*un autre corps,
analogue à la terre {WaniichtQri' \^ se mouvant aussi autour du même »feu
central" et conservant, par rapport à ce dernier, des positions symmé-
triques à celles successivement occupées par la terre.
Ecphant« est cité (encore par Artius IIT, 18, 3), après Héraclide du
Pont, comme ayant partagé avec lui Topinion de la rotation de la terre
autour de son axe,
Mr. Tannery incline à croire que tous les deux n'aient été que dea
prét^-noms pour Héraclide du Pont, dans deux dialogues (ou même dans
un Beul dialogue) où ils auraient figuré comme défenseurs des deux thèses
rapportées dessus. C'est à une conclusion analogue qu' a ét^é conduit aussi,
par ses rechercbes indépendantes de celles de Mr. Tannery» sur le m<^me
sujet, le savant allemand Otto Voss dans son récent travaD sur Héraclidû,
{De flérnciidis PotUict Vila et scriptum Rmtock 1896, |
ïl n'est peut-être pas inutile de remarquer que, au point de vue astro-
nomique, les deux thèses d'Ecphante et d'Hieetas ne doivent pas être
jugées comme aussi différentes Tune de l'autre qu'elles le semblent a
première vue. On pourrait m§me dire que leur différence touche et in té*
resse plutôt la géologie et la géographie que l'astronomie et le système
du monde, Il suffirait, en effet, d'appeler »terre" l'ensemble de îa terre,
proprement dît, et de V '^antichion^\ et d'envisager les deux corps comme
relies^ plutôt que sépares, par le »feu central' ', pour faire rentrer la théorie
d^Hicetaä dans celle d'Ecphante, et pour pouvoir caractériser les deux
doctrines comme divergentes seulement par l'idée que leurs auteurs se
faisaient, rcspeetivement, de la conformation et figure de la terre. Pour
Hicetas celle-ci était repréisentée par deux calottis séparées (la *terre'' et
644
V ^antichtone' ) et indépendantes, tournant, chacune pour son compte, autour
d un même foyer central, tandis que, pour Ecphante, les deux calottes
étaient, pour ainsi dire, soudées^ et pouvaient bien enfermer comme noyau
le >feu central" dont l'autre théorie parlait.
La conjecture, très plausible de Mr. Tannery concernant le passage de
Geminus (rapporté par Simplicius dans son Commentaire à la Physique
d'Aristote, Ed. Diels I, 292) dans lequel Topinion de la rotation de la
terre autour du soleil serait attribuée à Heraclide, passage que Schiapa-
relli n'a pas douté de qualifier comme l'un des plus importants docu-
ments de l'histoire de l'astronomie, ne me semble pas être incompatible
avec la partie plus substantielle des conclusions auxquelles parvient
l'éminent astronome de Milan, dans son récent travail sur l'origine de
l'hypothèse héliocentrique dans l'antiquité grecque (cnf. Atene e Rome,
Nro. mars — avril 1898), au sujet des contributions d'Heraclide au développe-
ment de la conception du système planétaire héliocentrique qui porte
aujourd'hui le nom glorieux de Copernic.
Syracuse, 8 octobre 1900. Dr. G. Vailati.
La lèpre a-t-eUe existe au Pérou avant la conquête eipagnole?
On sait que des statuettes humaines représentant des difformités patho-
logiques, trouvées dans les anciennes nécropoles péruviennes avaient fait
croire à l'existence précolombienne de la lèpre. C'est surtout M. Virchow
qui s'est fait le champion de cette théorie. Elle a été fortement mise en
doute dans un article de M. Lehmann-Nitsche (Revista del Museo de La
Plata^ T. IX, 1898). A son tour M. Ashmead {St, Louis médical and surgiccd
Journal, Nov. 1900) fait ressortir que les difformités représentées se rap-
portent non pas à la lùpre mais bien au lupus et que celui-ci semble
môme avoir été traité par l'amputation du nez et de la lèvre supérieure.
On ne voit en général pas, sur ces figurines en terre cuite, les mutilations
des membres, ni les tubercules de la face caractéristiques de la lèpre. On
y trouve au contraire des cicatrices rétractées qui indiquent un processus
pathologique en voie de réparation. Enfin M. Ashmead fait ressortir que
la lèpre est actuellement inconnue au Pérou et qu'on ne la rencontre pas
non plus au Nord-Ouest de l'Amérique, c'est à dire, dans le pays par
lequel elle aurait dû être importée d'Asie en Amérique. Dr. L. Laloy.
M. Greshoff. Tweede gedeelte van de Besclirijving der giftige en
bedtvelmende planten bij de inschvangst in gehruik, Tevens: Over-
zieht der heroische geivassen der geheele aarde en hunner verspreiding
in de natuurlijke plantenfamiliën, (Monographia de plantis vene-
natis et sapientibus quae ad pisces capiendos adhiberi soient;
Pars II.) Batavia, G. Kolff & Co., 1900.
Ce livre forme le numéro XXIX des communications, toujours d'une
haute importance, du jardin des plantes de Buitenzorg (Mededeelingen uit
's Lands Plantentuin). En 1893 parût la première partie de ce livre sous
le numéro X des communications.
Mais toutes les plantes, décrites dans la dernière partie sont récapitu-
lées dans la seconde, dans laquelle ne sont pas seulement nommées les
plantes usitées dans la pêche, mais encore toutes les plantes, appartenant
à une des rubriques suivantes:
!<». lea plantes avec des principe! toidqiies et héroïques, qui contiennent
(lus iklL^abïdes et des giucosidea (spécialement saponine), de Facide cyaoique,
de la coumarine etc>;
2^. les surrogates de digitalis, opium, ipecacuanha et antres mëdîcameîîts
héroïques ;
3^*. les insecticides, antihelmîntïqties et taeniftigês;
4^- les émétiques, les drastiques et les abortiTeiî
b^, les plantes, nuisibles pour le bétail, dans 1© pré, qui sont considé-
rées comme suspectes par les laboureurs, ou qui sont évitées par le bétail ;
6^. celles, qni sont employées pour empoisonner des animaux nuisibles
(tigres, loups, hyènes, chiens en ragé s j on pour eï terrai a er la petite vermine
(ratSj souris);
7^. celles, usitées i la guerre (poisons des iîéches) ou à la chasse;
8^. celles, employées pour rempoisonnement des sources, des puits etc.;
9^ toutes les plantes, qui ont des propriétés toriques en vertu du nom
botanique, qui leur est donné par le découvreur (p. e, toncus, venenatus,
noxius, lethi férus, inebrians etc.);
10 \ celles, qui ponent un nom populairej indiquant quelles sont toxiques,
dans la langue néerlandaise, française, allemande ou anglaise (p. e. venijn*
booiüj n.; endormie, f.; Ineuken&cora, ail*; kill bastard, angl.)ï
iV\ celles, qui sont indiquées véoéneuses dans le folklore,
C*est un ouvrage très scientifique et de grand ^intérêt pour la connais-
sance de la chimie des plantes vénéneuses» Les plantes sont rangées dans
10 texte selon le système naturel, tandis que quatre index faeilitent
Tusage du livre.
C'est bien, je crois, Ténumi^ration la plus complét^e, des plantes véné-
neuses connues jusqu'à ce jour, Dr, C. L- VàN DE» Bumo-
E. P« BanErjëX* Rheumatimn and Malw/ia, f Indian Lancet,
cet. 16, 1900.)
L*éiude des diverses manifestations du paludisme et ceUe de nombreux
oaa do rhumatisme aux Indes anglaises, a amené Tauteur a admettre une
relation pathologique eutre ces deux aifections. Il a remarqué aussi que
les mêmes remèdes agissaient à la fois sur ces deux entités morbides, soit
comme curatifs, soit comme préventifs. Il a fait aussi Tobservation <[ue
les conditions étiologiques sont également communes aux deux maladies.
11 émet entin Thypotbése (|tie la malaria engendre un état pathologique
spéeîal du sang qui prédispose au rbumatisme. « B>
Tfa-^ut/h a Harmn in Japan. Ntpon^êe êfitte-reffulated Vice, ^^trwktf
in a great ormittd haraii by Lodiao. (Indian Lancet, oct. 16, 1900).
L^auteur nous fait connaître une série de particularités intéressantes
concernant Forganisatiun médicale et administrative des maisons publiques
au Japon. Il nous signale au^si une curieuse application de rélectriaitu
dans ces établissements. Les foyei's y sont très généralement inconnus et
pendant les frolils de T hiver «ces dames» qui jadis entretenaient la chaleur
de leur corps en appliquant leurs mains sur un réchaud de charbon de
bois se servent aujourd'hui avec avantage d'une paire de lampes 4 iocan^
descence dont une enveloppe métallique leur fournit, également par 1 In-
termédiaire des mains, la somme de calorique nécessaire. A, B«
646
H. Meïge. Ij^s ttroioffuei. Arcîiives générales de médecine, 1900.
(la Abbild.) Vi
Hippokrates legte einen grossen Wertb auf die von der Farbe, der
Fiflssigkeit und den Niedersobliigen des Hurnes gewooneneD Aufschlüsse,
Wie ntancbe seiner anderen L*?bren wurden diese Wink© des Altmei&ters
der Medizin von seinen Nueb folgern missverstaiiden und übertrieben. Viele
von ihnen bildeten sieb ein alle anderen Zeichen der Krankheit übersehen
und nur auf die Urinbeschauung ihre Diagnose und ihre Behandlting
basiren zu können. Die Urologen bescbrünkten sich nicht darauf die Natur
und den Gang aller Krankheiten durch blosse Inspektion des Harns 35U
©rrathen, sondern dieselbe Methode erlaubte ihnen allerlei VorbersagnngeD
der verBcbiedensten Art, Dass einige dieser Künstler auiriübtig waren ist
gewisK; es bleibt aber nie h f. fraglich dass die meisten Pfuscher waren.
Welchen Eiufluss die Harnbesebauer im damaligen Leben hatten zeigt
die Menge der Kunstwerke wo sie dargestellt sind. Das grosso Verdienst
des Herrn Meige ii:t, dasa er Angaben über eine grosse Zahl dieser Dar-
Btellungen, die in vielen öffentlichen oder privaten Sammlungen aufbewahrt
sind, gegamnielt bat, und die iü te ressan testen in seinem Aufsatz abgebildet
but. Besonders die boMndischen Maler des XVII, Jahrbundei-ts haben
sich mit dem Thema
be&cbiiftigt. Der Ai-zt
wird gewcihnlich ab
ein alter Mann mit
Pelzmantel und Peh-
mtttze dargestellt; in
der einen Hand biilt
er vor seinen Augen
die kleine Flasehf
welche den Harn ent*
hält, mit der andere
sehlïîgt er in manchen
Oemlildon ein Bueb
auf* Neben ihm steht
die Patientin (es han-
delt sich fast immer
um Frauen), die mit
Angst auf das Urtlieil
des Heilkünstlersi svar-
tet iSie hält am Arm
einen, meist cylindri-
Bchen Kûrb| wo die
F läse he, die wegen ihres
Tianden Grundes nieht
stehen kannte, aufzu-
bewahren war (üg, 1|.
Im Haal befinden sich Gmvure extmitc df9 Arcbivca Gém'rali':ri. Je Mtdfcuiu.
die gewiiknîîchen Gegenst-unde^ die man bei den damaligen Aenten vor-
bit<m'ciiljiiit prt^L des prmvur^ d-jumlc^. Kl^I«
îmû t Erdkugel, Todteokopf. aosgeatopft^ Thiere , ftlt43 PergamoBtc, Salben-
Abor sc-hon im XVT, Jahrhundert wird die Ui'inLK^st'bauung erwftbat,
w in *hih. d*' Kethauu FiHiciruhs ttiedi'ntur, Venedig 1500, wo die Eigen-
schiiften des Haitis dm ver scbiedensteo Knuikheiten gegenüber j^estellt sind.
Zahlreiche Hoizsticbp veransebaulicheu den HartibesclmutT xind seiiie
IMieiiteö. In vielen medizinischen oder pbanna/eulisohon Werken des
XVL Jahrhunderts wird dass^elbu Thema behandelt. Im lim-tm aumtitÜA
(tig. 2 nmib einem
Holzstith aus U.äon.i
sieht man ein scfaiSn
organisirtes Laborato-
rium, mit vier Aerzten,
weil' he theils die Äuf
i i r e tte rn Huf ges tel iteoi
Trintlascben beschau -
im, theils in BUchern
studireiL Unten sind
fünf Kunden^ eine alte
Frau mit einem Stock»
eine junge Dtime und
ein Bursche ; jeder
trägt den cylindrisühen
Korbj wo sich die
Flasche befindet; zwei
sieh raufenden Knaben
haben die ihrigen auf
den Buden gestellt. Zu
bemerken ist, dassdie
m e i »t^m consul ti ren de n
Patienten in den bild-
lichen Darstellungen
keine An zr * ichen haben
einer Krankheit^ die^
nauh unserer Ansicht,
eine Harnprüiung nH-
tbigcn wtlrde.Eine Aus-
nahme davon macht
das berühmte Gemälde
von Gerard Dow, wel*
eh es eine wassersüch-
tige Frau darstellt.
Es vvurde auf die
J Harnbeschauung eine
(irnvuri- nlmitr tL^ Anhiviii fi< [viT,ilta Jp Mtfdtrinr. g^ ffrOSSC Wichtigkeit
gelegt, da&s die dazu notbigen îustruniente zu symbolischem Zubehör der
Medizin im Allgemeinen wtirden» Öü tragen die heiligen Schutaherren der
Arzneikun^t, Cosmui^ und Üamiiinuß, in einem GemUlde vou Van der
Weydea, jetzt in Frankfurt um Main, der erste eine Sonde, der tweite eine
Hurnliam^he. In feinem Gemlllde van Hans Snefs im Jlnsetim zn Nürnberg
trägt wieder Damianus eine gläserne Hamflasche. Desgleichen im Maseom
zu Antwerpen. Das üringlas befindet sich auch als Symbol in den Hunden
der verpersönlichten Medizin.
Der Harn wurde nicht nur von Pfuschern untersucht, sondern von allen
praktizirenden Aerzten. In einem Gemälde von David Teniers dem Jungen
sieht man einen alten Landarzt mit langen bespornten Stiefeln, der kaum
von weitem Weg zurückgekehrt, wieder zur Arbeit greift. Er sitzt neben
einem mit Büchern, Dintenglass und Sanduhr beladenen Tische. Mit der
rechten Hand schlägt -er ein Buch auf, in der linken hält er ein Urin glas
gegen das Licht. Eine Frau wartet auf sein ürtheil. Im Hintergrund
arbeiten zwei Gehilfe: der eine stosst ein Arzneimittel in einem Mörser,
der andere schickt sich an, Etwas aus einer Flasche zu leeren. Auf dem
Boden sieht man einen Herd, mehrere Flaschen und Töpfe. Das Gemälde
gibt uns ein sehr interessantes Bild des anstrengenden Lebens des Land-
arztes. Man kann sich denken, dass das Weib, welches zur Thür herein-
schaut die Hausfrau ist und dass sie den Arzt warnt, dass er mit seiner
Hambeschauung das Essen nicht versäumen muss. Wie wenig wäre daran
zu ändern um das Leben des jetzigen Landarztes darzustellen!
Die Hambeschauung
■ -■ ' = — ■■' i/. \'\
wurde manchmal hu-
moristisch abgebildet.
So in einem Gemälde
von Godfried Schalken
im Museum im Haag
(fig. 3). Eine weinende
junge Dame wird von
zwei Burschen ausge-
lacht : der Arzt hält das
Uringlas und sieh da !
einen kleinen schel-
mischen Embryo hat er
darin entdeckt ! Darum
die Thränen des be-
schämten Mädchens.
Die ürinbeschauung
konnte also, freilich
von andern Erkundi-
gungen unterstützt,
auch die Vergehen der
Jugend entdecken!
Mit dem XVIH.
Jahrhundert wird diese
humoristische Tendenz
immer merklicher. Der
alte Köhlerglaube ist
todt, dieürinbeschauer
werden nicht mehr ver- Gravure exti-aite des Archives Générales de Médecine,
ehrt, sie werden bald den modernen Untersuchungsmethoden weichen
müssen. Und doch sind sie noch nicht ganz von der medizinischen Bühne
verschwunden. Unter den zahlreichen Kurpfuschern, welche auf verschie-
649
datier Weise 6 en ftrzlHchen Erwerb so sehr bpeinträebtigen befinden sich
noch Spexialisten welche alle Kmiikbeitefl durch blosst^ [nspektion dos
Harnes diagnosticiren» Vtä^m mä ikcipil Dr. L. Lalov,
68. Jahremrtrsammlunff ihr Bnîkh Medimd Aêëoeiatmt m I/mvù^/i,
JtdijAnguMt 1900. Section ßr Tmpmkrmfkheiten. (Nach British
Meaicai Journal 1900. AÎig. 4. S. 294 u. Sept 1. S. 529 ff.)
L Die Section wurde eröffnet durf^h eine Ansprache des Präsidenten Kmneth
Mackod über die Äußjaben d*T Section. Derselbe verbreitete sich zun liebst über
den Typhus, die Dysenterie und die Pest., xnn denen zur Zeit die lieiden
ersteren in Südafriku^ die letztere in Indien den Engllliidern viel zu schaffen
machen, und durch welr^be der Wirkungskreis der Section erweitert worden
ist Denn in diesen gehören nach seiner Ansicht nicht nur die rein
tropischen Krankheiten, sondern auch diejenigen^ weiche, ursprünglich
und im Wesentlichen tropisch» durch den Verkehr nach aussertropischen
Lünderu verschleppt werden, sowie die, welche, eigentlich nicht tropisch,
durch die Bedingungen, welche sie in den Tropen linden, in ihrem Vor-
komnien und Auftreten alterirt werden- Ein interessantes Untei-sucbungs-
feld bilden auch die Krankheiten, welche, sonst gewöhnlich ^ in den Tropen
selten oder unbekannt sind, l>ank der verbesserten Hygiene ist der Auf-
enthalt und Dienst in den Tropen nicht mehr so gefïihrlich als in vergangener
2eit. Aber hinter der Frage der Akklimatisation des Individiums taucht
auch die der Akklimatisation der Hasse, der Colonisation, auf, und die
Lösung dieses wichtigen Problems stellt den Endzweck der Thlitigkeit der
Section für Tropenkrankheiten dar.
2, Das erste Thema, welches zur Verhandlung kam, betraf dte Bduiwd-
lung der Malaria mit Cfiinin. Die Discussiou w^urde eröffnet von Ändtvw
Dutican^ welcher ausführte, dass das Chinin sowohl als Prophylacticum
als auch als Heilmittel alle andern Mittel übertrifft, îfaehst der ianer-
lieben Darreichung empfiehlt er die per rectum,
l^r, r/. ßm^hiinan berichtet über die günstigen Resultate, welche mit dem
prophylacti sehen Gebrauche des Chinins in den indischen Gefängnissen
erzielt worden sind. Bei diesen in grossem Massstabe angestelltcin Ver-
suchen ist niemals ein Fall von Schwarz Wasserfieber zur Beobachtung
gekommen. Das Chinin wurde in täglichen kleinen Gaben verabreicht,
Rféert Fielding- Ould weist darauf hin» dass die W"irkung des Chinins
darauf beruht, dass der Sauerstoff im Blute fester an das Hämoglobin
gebunden und so den Malaria- Parasiten, die denselben zum Leben bedürfen,
entzogen wird. Am meisten geschüdigt. werden die jungen Parasit^^n, Man
könne daher nicht vom Chinin sagen, es verhüte die Malaria, sondern
dasselbe greife nur die l*arasiten an, wenn sich diese in einem gewissen
Stadium ihrer Entwicklung befinden. Redner verwirft deshalb den täglichen
prophylactischen Gebrauch des Chinins als nutzlos und für die so wie so
in den Tropen sehr in Anspruch genommenen Digestionsorgane schädlich
und empfiehlt dasselbe, ausser bei wirklichem Fieber» nur in Ausnahme-
fällen, wie nach einer grossen Anstrengung oder während eines Marsches,
Die Zeit der Chinindarreichung ist durch mikroskopische Blutuntersuch-
ungen zu bestimmen: wenn die Paratîiten nahe daran sind zu sporuliren
oder sich im jüngsten Stadium der Bporocyten befinden^ ist eine vulle
Dose Chinin zu reichen und dies noch einige Wochen nach Verscbvvindcn
650
des Fiebers fortzugeben, bis das Blut bei wiederholten üntersuchuDgen
sich frei von Parasiten erwiesen hat. Nächst der innerlichen Darreichung
empfiehlt er die subcutane und die per rectum.
PfUrick Manson hebt hervor, dass die prophylactische Wirkung des
Chinins nicht darauf beruht, dass es die Einführung der Parasiten, sondern
darauf, dass es die Entwickelung derselben verhütet. Wie es sich thera-
peutisch verschieden gegen ihre verschiedenen Arten (gutartige-bösartige
Tertiana) verhalte, werde dies auch prophylactisch der Fall sein. Er em-
pfiehlt daher bei künftigen Versuchen die Art der Parasiten, gegen welche
es angewandt wird, und auch den Zustand der Digestionsorgane des betr.
Individuums zu berücksichtigen, da von diesem die Resorption des Chinins
abhängt.
James Cort Marsden erwähnt einen von ihm in Indien beobachteten Fall
von Schwarzwasserfieber nach Chinin mit tödlichem Ausgange.
David G. Rees empfiehlt statt der subcutanen Darreichung die intra-
musculäre (welche auch in den deutschen Colonien die erstere verdrängt
hat. Ref.). Prophylactisch zieht er die täglichen kleinen Dosen den ein-
zelnen grossen vor.
C. F. Harford-Baitersby wendet sich gegen die früher üblichen heroischen
Chinin-Dosen. Er giebt 0,6 zu Beginn des Schweisstadiums, nachdem der
Darm geöfiPnet worden ist. Dass Chinin Hämoglobinurie hervorrufen kann,
will er glauben, aber nicht, dass es hämoglobinurisches Fieber erzeugen
kann. Dagegen spricht, dass, obwohl Chinin in der ganzen Welt in grossen
Dosen angewandt wird, die Heimat des hämoglobinurischen Fiebers West-
afrika zu sein scheint, während es in Indien selten ist.
E. M. Wilson glaubt nicht an die prophylactische Wirkung des Chinins.
B, S. Ringer erzählt einen Fall von Chininblindheit, der nach dem
Gebrauch von Jodkalium heilte.
C, F. Maitland sah in einer Epidemie von Methylenblau besseren Erfolg
als von Chinin. Nach seinen Erfahrungen ist Schwangerschaft keine
Contraindication gegen letzteres.
James Cantlie theilt einen Fall von Fieber bei einem Säugling mit, der
rasch heilte, nachdem die stillende Mutter sowohl als der Säugling Chinin
erhalten hatten. In der Muttermilch wurden keine Malaria-Parasiten gefunden.
Eduard Henderson hält Chinin schädlich für Schwangere; er sah Fehl-
geburten nach grossen Chinindosen. Er glaubt aber, dass dies durch die
gleichzeitige Darreichung von Opium oder noch besser von Chlorodyne, das
ausser Morphium indischen Hanf enthält, verhütet werden kann.
Ronald Ross bemerkt, dass bei alten Malaria-Fällen eine Form von con-
tinuirlichem Fieber vorkommt, das nicht direkt durch die Parasiten
hervorgerufen wird, sondern wahrscheinlich auf die Vergrösserung der
Leber und Milz zurückzuführen ist und nicht auf Chinin weicht. Er
empfiehlt das Chinin vor dem Anfalle zu geben, wie es schon Torti gethan
hat, und seinen Gebrauch 3 Monate lang fortzusetzen.
Guthrie Rankin berichtet über einen jungen Mann, der während seines
ersten Aufenthaltes in Central-Afrika, ohne Chinin zu nehmen, an Schwarz-
wdsserfieber erkrankte, bei seinem zweiten Aufenthalte, während dessen
ganzen Dauer er täglich Chinin nahm, dagegen gesund blieb, abgesehen
von einer hartnäckigen Dermatitis, die er dem langen Gebrauch des
Chinins zuschrieb.
fhtrahl Bahr scbreiUt tins so bäußge VersÄgen der prophylactlscheii
Wirkung des ChininJâ m kleineo Dosph ssii.
Kentieth Marleml weist dtàrauf hin, dass die Anwendung- des Mikroskops,
so wtlnscbenswerth dasselbe bei der Verordnung des Chinins ist, doch in
der PriixJs nicht immer durehführbar sei. Jamw Sebluss macht er ooehmnls
auf den wichtigen Unterschied Äwist-ben Hämoglobinurie, die durch ver-
schiedene Gifte, anorgunifiehe und organ i seh e^ hervorgerufen wird, und
hümoglobinurischem Fieber, hei di?m die Hämoglobinurie mir eines von
den versehiedenen Sympt-omen der Krankheit bildet, anfmerksauK
3, Ä'. P, Jatfti*» spricht titrer die MHamorphoee der Fiùma sanfpiinfs hommis
in ^ffisqfiifos, Er fand^ das« sich die Filarien sowohl in gewissen Culex-
als Anopheles- Arten entwickeln können. 8ie brauchen hier/.u 12 — 14 Tage.
Wahrscheinlich sind Klima und andere Faetoren (Häufigkeit der Filariasis
in der betr Gegend) von Einfluss auf die Entwickelungsdauer. \b Manmn*»
Versuchen betrug dieselbe 7, in denen Hanf^j-offs 17—20 Tage. In ihrem
Endstadium sind die Filarien Vn^Viä ^îoll (engl.) lang und \f^^ Zoll
breit tind haben am Schwänze 3 flervorragungen. àSie werden in den
Geweben des Thorax. Kopfes und Halses» in geringerer Zahl Hoch in denen
des Abdomens gefunden* 2 mal fand Jame» eine Filaria zum Theil in den
Geweben des Labrums des Stachels liegend, wahrend der übrige Theil
ihres K^îrpers in den Geweben des Kopfes aufgewunden war.
In der Discussion hebt Mamon hervor, dass durch Jamei Beobachtungen,
welche die /yjKj'sL'hen bestätigen» die Uebertragung der Filarien durch
M osquitos Stiche wahrscheinlich gemacht^ aber auch nicht ausgeschlossen
werde, dass die Filarien aul* anderen Wegen die Mosquitos verlat^sen und
ins Weisser gelangen (mit den Faeces, den Eiern, durch den Stachel) und
durch dies dann die Infection erfolge. Die Filarien kennen einig'i Stunden
in reinem Wasser leben, in schmutzigem, d.h* Nahrung ffir sie enthaltenden
vielleicht Ittnger. Die »Seltenheit der Filariasis bei den Mosquitonetxe
benutzenden Europîlern Hesse sieb daraus erklären, dass, bevor Embryonen
im Blute gefunden werden können, eine grogse Zahl von erwach^^enen
Thieron in den Lymph gefïlssen vorhanden sein mOssen, zu deren ueber-
tragung viele Mosqiiitosstiche nötig sind* Ferner weist J/a/wo/i auf die
Analogien hin, welche zwischen Filariasis und Malaria beätebea.
4, In einer Mittlmlumj ûher die Aetiologie d^ FHariaâià macht */. MaiHand
gegen die Theorie der direkt-en Inoculation die grosse Seltjenbeit der
Krankheit bei Europäern geltend, welche, wenn sie gewilbnliL h auch unter
Mosquitonetz oder Punkah schlafen, doch von Sonnenuntergang bis tnm
Schlafengehen den Mosquitostichen ausgesetzt sind. Uebrigeus erfreuen
sich in Madras die wohlsituirt^n Europiier auch einer ausserordentlichen
ImmunitÄt von Malaria. Redner sacht die ïnfectinnsquelle im Trinkwasser,
woftlr die oft beobacht^ete^ mit den Trinkwasserverhilltnissen im Zusam-
menhang stehende, eng begrenzte Verbreitung der Krankheit spricht.
4 Eu ras ic rinn en, welche in einem bestimmten Teiche badet^en und dessen
"Wasser auch tranken^ erkrankten zu gleicher Zeit an Filariasis. Gegen
die direkte Inoculation spricht auch, dass das Zusammenlehen mit Filaria-
Kranken in einem und demselben Hause oft ohne Nacht h eil ist
5, Unter dem Namen windiâche IfeîsêWetterdiatrMe'^ beschreibt W^, */,
Buchanan eine in Indien bei heissem Wetter bei Europäern und Einge-
borenen, Erwachsenen sowohl als Kindern^ vorkommende Form von schwerer
652
Diarrhöe, welche Aehlichkeit mit der Sommerdiarrhoe unserer Breiten,
insbesondere der Cholera infantum hat, und bei alten oder schwachen
Personen einen tödlichen Ausgang nehmen kann. Als Ursachen derselben
kommen ausser Diätfehlern durch das heisse Wetter hervorgerufene Fäul-
nis»- oder Gährungsprozesse im Darme in Betracht. Sie kann Gelegenheit
zu Verwechselungen mit asiatischer Cholera geben ; wahrscheinlich gehören
viele jener dunkeln Fälle von sporadischer Cholera hierher.
6. Andrew Duncan macht Bemerkungen über die Krankheiten der Goorkhas.
Die Malaria-Fieber sind bei denselben oft sehr hartnäckig. Die Phithisis
pflegt einen rapiden Verlauf zu nehmen. Zu Mumps und Masern sind sie
sehr geneigt. Augenentztindungen sind als Folge der schlechten Ventilation
ihrer Hütten sehr häufig. Typhus wird sehr selten beobachtet.
SCHEUBE.
(Fortsetzung folgt. J
üeber die Zuncthme der Selbstmorde giebt der Medical Record, Oct. 20,
1900, pg. 617 folgende statistische Angaben:
Selbstmorde kommen
1861-
1871—
1881-
1885—
auf I Million Einwohner
1870
1880
1884
1888
Sachsen . . . .
281
325
370
333
D&nemark . . .
283
266
249
259
Frankreich . . .
129
161
189
212
Preussen ....
127
163
198
204
Belgien . . . .
61
81
107
116
Schweden. . . .
30
86
96
110
England u. Wales.
66
70
74
78
Norwegen . . .
82
70
68
66
Die strengen Massnahmen
gegen den Alkokolismas sollen
die Zahl des Selbstmorde ver-
Italien
27
37
37
48
nngem.
In Italien soll die starke
Auswanderung die geringe 2^hl
der Selbstmorde veranlassen.
In don Vereinigten Staaten von Nord- Amerika kommt 1 Selbstmord auf
35000 Menschen. In Neu England hat der Selbstmord ungefähr um 35 %
zugenommen. Von 1860—1890 ist die Zahl der Selbstmorde auf eine
Million Menschen, in Massachusetts von 70 bis 90 und in Connecticut von
61 bis 103 gestiegen.
Die Zahl der Selbstmorde nimmt in der gesamten civilisierten Welt
stetig zu. In allen Ländern Europas kommen mit Ausnahme von Frank-
reich mehr Selbstmorde beim Militär als beim Civil vor. Die Ehe ver-
ringert die Zahl der Selbstmorde, 2,7 mal mehr Selbstmord wird von
Hagestolzen als von Verheirateten verübt. Auf eine Selbstmörderin kommen
4 Selbstmörder. Im Mai, Juni und Juli kommen die meisten Selbstmorde vor.
Wilhelm Ebstein.
Dr. med. L. L. Soamon kommt in seinem Artikel: "»The saldier a ration
in the tropics- its use and abuse'' (Med. Record, Oct. 20, 1900, pg. 612) zu
folgenden Schlussfolgcrungen : Das Leben in den Tropen erhöht die Körper-
iemperatur etw& um einen hûllién Gnid, bedingt eine Verrinjconiög des Ki'îrper-
gewichts um mehr als 8 % im crstün Jabra, eine Verminderung der Ueri^
thîHigkeit und Pulsfrequenz (bis au S3^i Verminderung der Harnmeuge
<bis *îî3:?5f, verminderte Harnstoffausscheidung ibis *i%). gesteigerte
Lebensthätigkeit, Verminderung der Speichelabsünd^rung und des Miigen-
salts, des Pankreassokrets und der Galle, gesteigerte Söbweissbildung,
Trockenheit der Sehleim haut des Htibe!^, gesteigerten iJurfeit, si^hwaeher
Appetit und gestörte V'erdauung. Folgende Kation wird für einen Soldaten
in den Tropen als reichlich erachtet: Frisches Fleiseh 10 Unzen, cnier die
entsprechende Menge in getrockneten oder gerüufhertem Zustande^ 2 Unheil
Speck, 12 Unzen Mehl, 4 Unzen Reiî>, Linsen oder Mais, 14 Unzen saftige
nnd gi^üae Gemüse, 2 Unaien getrocknete Fruchte» 4 Un^en Zuckeir mit
Chokoliide, Thoe und Gewün; incl, Essig, Es entsprechen die vorBtebenden
Nahrungsmitlei ca. 40 gram Ei weiss, 15 gram tStickstoff. 83 gram Fett und
540 Kohlonbydratcn, sie liefern 3;tOü Culorien. Für den Marsch kilnnte
durch Verdoppelung des Zuckers die Ration handlidier und leichter tragbar
gemacht werden, in dem die Gemüse, PrUchte^ Carealien in Wegfall kämen.
Wilhelm Ebstein.
EPIDEMIOLOGIE,
L La PBSTË BtBoNrqi*E. L Juprm* Osaka. Du 30 juin au 7 sept, aucun
cas; du 8 au 16 sept. 13 cas (6 décès). 2, Chine, Himtjkumj, Du 16 sept.
au 13 oet. 13 (13)/ dont 11 a Victoria, Du 14 au 20 ücl5i5); du 21 au
27 oct. 1 (1). 3. liés Philippbm. Manille. Du 2^ juillet au 18 août 10(5);
du 9 au 15 sept. 1. 4. Atisiraäe. Brùtlmne | Queensland). Du 2 au 8 sept.
2 (l)î du 9 au 15 sept. 3 fl); au Va oct, 3 (2). Toienville (Queensland)
du 26 août au 1 sept. 2 (3); du 2 au 8 sept* 2 (1); du 16 au 29 sept 1.
Charters 7mrers (Queensland), distant de Tovvn ville de 82 lieties anglai&eii,
1 cas. 5, Indes ortental&s anfjkti4es. Dernière semaine du mois de eeptembre
2136 dijcès; première semaine du mois d*ûet. 2123 décès; du 8 au 14 oct.
2322 î du 15 au 21 oct. 2505; du 22 au 28 oet, 2174; du 29 oct. au 4
nov. 2148 décès , «* Bomkit/ (ville) du 24 au 30 sept, 87 (dont 21 dans
le quartier insalubre de Man d vie); du 1 au 7 oct. 86; du 8 an 14 uct»
82; du 15 au 21 oct 72; du 22 au 28 oct. 85; du 31 oct. au 6 no?.
85 décès. A Bombay on a inoculé préventivement depuis le 1 oct 1897
200189 personnes, b. lîombmf (présidence) du 1 au 7 oct U 42 décès (sur-
tout dans les villes de Punab (70—104 décès par jour) et de Belgaura
(20—30 décès p. JO); du 8 au 14 oct. 1415; du 15 au 21 oct 1285 (k
ville de Funaîi du 15 au 16 oct. 84 (157j; du 26 au 30 oct 248(220)j;
du 31 cet au 6 nov. 938 décès (la ville de Punab du 2 au 7 nov. 184
décès |. c, Mi^sore (ville) du 17 au 23 sept 480; du 24 au 30 sept 609;
du 1 au 7 oct 543 décès. Dans plusieurs parties de la ville ou voit des
cad&vres des pestiférés abandonnés dans les rues et dans les égouts; du 8
au 12 oct 438 décès« d. Mfßore (état) du S au 14 oct 687; du 15 au
21 oct 904; du 22 au 28 oct, 1109; du 29 oct au 4 nov. 737 décès,
e. BiÈn^alore du 17 au 23 sept 65; du 24 au 30 sept. 95; du 1 au 7 oct
91 décès; du 8 au 12 oct* 99 cas {79 décès), / Champs äW tk Koiat,-
654
Beaucoup de cas de peste, on croit que la maladie est importée de
Bombay par un envoi de farine, g. Calcutta, du 24 au 30 sept. 47 ; dn 1
au 7 oct. 88 décès; du 12 au 15 oct. 7 cas (7 décès); du 15 au 21 cet.
44 décès ; du 27 oct. au 6 nov. 1 cas. h. Province de Bengalen (surtout à
Patna et Gya) du 15 au 21 oct. 184; du 28 oct. au 3. nov. 278 décès.
6. Ile de Maurice, du 12 au 18 oct. 54 cas (35 décès); du 19 au 25 oct.
64 (30); du 26 oct. au 1 noy. 40 (40); du 2 au 8 nov. 50 (36); du 9 au
15 nov. 38 (29); du 16 au 22 nov. 39 (33). 7. Madagascar. Tamatave, du
17 sept au 12 oct. 6 (5). 8. Colonie du Cap. King William's Tomn, 20 nov.
8 (1). Tous les ports de la côte orientale d'Afrique entre les parallèles
10—40 sont déclarés contaminés. 9. Brésil. Rio de Janeiro. 29 sept. 2 cas.
10. Grande Bretagne, a. Glasgow, 14 nov. La déclaration de contamination
du poiii est supprimée. La maladie a sévi durant environ 3 mois; 28 cas
(8 décès en total). 170 personnes ont été mises en observation aux >con-
tact-houses".* b. Tyne ports, 10 nov. 2 cas suspects. 11. Allemagne. Bremer-
haven. Un marin indisposé du steamer »Marienburg'' venant de Buenos-
Ayres le 27 Oct. fut transporté le 30 oct. de son logis à terre à l'Hôpital
général et puis à l'Hôpital pour les contaminés, où sa maladie fut reconnue
d'être la peste. Le patient a succombé. Pas d'autres cas; 12. Egypte.
Alexandrie, 6 oct. 1 (1); 11 nov. 2 (1).
II. La fièvre jaune. 1. Mexique. Vera Cruz. Du 23 au 29 sept. (12);
du 30 sept, au 6 oct. (11); du 7 au 20 oct. (13); du 21 au 27 oct. (7);
du 28 oct. au 3 nov. (12). Mexique (ville) du 8 au 14 oct. (1); du 15 au
21 oct. (1). Progreso du 24 au 30 sept. (9). Tampico du 27 sept, au 14 oct.
15 (2); du 15 au 21 oct, 4 (1); du 22 oct. au 4 nov. 18(5). 2. Colombia.
Barranquilla du 3 au 16 sept. 70 (36); du 17 au 23 sept. (1). Bocas del
Tora le 22 oct. 1. 3. Ile de Cuba. Havane du 1 au 17 oct. 175 (39); du
18-27 oct. 99 (28); du 28 oct. au 1 nov. 50 (8). Cien/ugos du 9 au 22
sept. 1. Gibara du 13 au 16 oct. (1). Sagua du 17 au 21 sept. 2 (1); le
2 nov. 1. Matanzas du 7 au 14 nov. 3. 4. Costa Rica. Port Limon du 31
oct. au 4 nov. 2 (1). 5. St. Domingue. Puerto Plata du 6 oct. au 3 nov. 5.
ni. Le Cholera asiatique. Indes orientales anglaises. Calcutta du 9 au
15 sept. 5; du 16 au 22 sept. 7; du 23 sept, au 6 oct. 305; du 7 au
13 oct. 56; du 14 au 20 oct. 17 décès. Bingeling.
COMMUNICATIONS.
Die Section fur Geschichte der Med. und med. Geographie in Aachen. (Sciduss.)
In der zweiten Sitzung hielt Sudhoff seinen schon fUr München ange-
kündigten Vortrag über ^I'heophrast von Hohenheim und die Lehre von den
drei Principien*'.
Die Erlösung des naturwissenschaftlichen und medizischen Denkens
von den zu Zwangsvorstellungen gewordenen Lehren von der Ein
fachheit der vier aristotelischen Elemente und den vier Kardinalsäften
des menschlichen Körpers ist von der Chemie aus erfolgt. Die Be-
schäftigung mit der Chemie der Metalle gab den Anstoss zur Aus-
bildung einer Sonderlehre, die sich zuerst bei Dschabir klar
ausgesprochen findet im 8. Jahrhundert. »Mercurius" und »Sulfur'*
yiiij
g<eE seil ihm als die Grundstoffe der Metrik, doch wurden äw-
selben noch alb eigen thümliu he t*ngo Yerbinduugen der vier ülten
Elemente sngeseheiQ« Ohne nonnenswerthc Umbildung herrschte diese
Lehre^ bis N&kenhêhn ihr mit reioimatorisdicm Geiste eine ganz neua ^
Gest< gub. ■
Die Orutidkge meiner gansten naturpbiJosophischen Lehren, seiner^
chemischen, physioloffi sehen und pathologischen An sc h mann gen bildete
die Lehre Ton den drei Principien. Er stellte die Natur der beiden
Grundsubstansten »Mercurms'' und * Sulfur*' näher fest iind fligto
ihnen ab dritte das »Sal** hinzu, doni in der Hitze Flüchtigen und
dem mit Feuerersuheinung Verbronnlichen dtts Feucrbestltndiget Form
und Festigkeit Gebende. Vortragender führte diese Höh en he im s ehe
Lehre mit zahlreichen Belegstellen aus den Parallel s lachen BchriftÄn
eingehend aus und legte besonderen Nachdruck auf eine polemische
Stelle im »Paragranum'* (4^ Ed, Bd. IL S. 31), an welcher Höh enheim
seinen VorgHiigern vorhlüt, dnss sie neben »Mercurius" und »Sulfur'*
bei der Metalle ntstebuog das Dritte, das »Sal", vergessen hätten:
»Nicht Äwei, sondern drei machen die Met4ille", Diesen Beobachtungs-
fehler erklärt Hohenheim dort für eben so schlimm wie die jeder
Erfahr ungs grün dîage entbehrende Irrlehre Ton den Tier bum or es. Die
vier aristotelischen Elemente werden y^llig ihrer Einfachheit entklei*
det; iie sind nur zusammengesetzte Nährböden, die ihre Erzeugnisse
hervorbringen, matrices, »Mütter' ihrer »Früchte'' sie besteben ebenso
wie die ganze anorganische und organische Erscheinungswclt ausden
drei Gruud&uhstanzen 8aL Sulfur und Mercurius, die mit den in der
Katur vorkommenden Stoffen gleichen Namens nur insofern eine
gewisse Parallele bieten, als der Name der Prim ärsub stanz von einer
der hervorstechenden Eigenschaften des namengebenden Stoffes her-
genommen isL Das gemeine 8ah^ der gemeine Schwefel und das
gemeine Quecksilber bestehen gleichfalls aus den genannten drei
Grundstoffen, Wollen w^ir uns diese Lehre begi^fflich näher bringen,
so müssen wir die heutige Lehre von den »drei Aggregatzuständen''
zum Vergleich herauzieben, trotzdem hier nicht ZmHimk^ sondern
SiibstatizeR verstanden werden. Dass aber Hohenheim den Principien
der Verbrennlichkeit und der Flüchtigkeit zum ersten male das Princip
der Feuerbeständigkeit als drittes hinzufügte, ist grade in seiner
Selbstverständlichkeit und zwingenden Konsequenz eine naturwissen-
schaftJiche That ersten Ranges,
Mit dieser Paracel sise hen Lehre von den drei Principien haben wir
auch einen festen Markstein für die chronologische Anordnung in
der Geschichte der Chemie beziehungsweise Âlcbemie gewonnen, Jedo
zeitlich nicht sicher zu Oxirende chemisch-alchemi s tische Schrift,
welche nur zwei Grundsubstanzen, Bulfur und Mercurius kennt, ist
vor Hohenheim zusetzen ; wer Sal als Drittes hinzufügt, hat twicA
Paracelsus geschrieben. Dieser für jeden, der die Geschichte der
Chemie ernsthaft erforscht» klare Sachverhalt wurde zu Ende dos 16,
Jahrhunderts und zu Anfang des 17. dadurch auf den Kopf gestellt,
dass zwei um diese Zeit entstandene Schriftengnippen, die des Pseudo-
nymen Jùhann Isaah des Holländern und des von Joh, Tfwlde frei
erfundenen Baêtliu» Vakniimmj der höheren Würdigkeit halber von
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ihren Herausgebern als weit über hundert Jahre alte Herrlichkeiten
ausgeboten wurden. Die erste gedruckte Schrift des »Hollttnders"
datirt vom Jahre 1582, sein angebliches Hauptwerk ist 1600 zu
Middelburg erschienen; die Thölde'schen Basiliana erschienen von
1599 — 1604. Und nun ist es mehr betrüblich als ergötzlich zusehen,
wie die ganze Meute, die den Einsiedeier Genius mit der Schmähung
unausrottbarer Neuerungssucht bisher verfolgt hatte, nun die günstige
Gelegenheit ergriff und ihn einmüthig des schimpflichsten Plagiates
zieh, ihn, dessen hervorstechendsten Charakterzug die absoluteste Grad-
heit und Ehrlichkeit bildet. Tonangebend in diesem Verleumdungs-
konzert war vor allen der verkrachte Goldsucher Bernhard Gabriel
Penot in seiner Schrift »De denario medico" 1608. Jahrhundertelang
hat diese Geschichtslüge ihr Leben gefristet; der gegen Hohenheim
angezettelte Verleumdungsfeldzug ist eines der schwärzesten Blättern
in der Geschichte der Wissenschaften.
Die dritte Sitzung beschäftigte sich unter dem Vorsitze des bekannten
Medico-Geographen San.-R. ScJueube zunächst mit der internationalen
historisch-geographischen Gesellschaft, ftir welche Peypera Satzungen ent-
worfen hatte, deren einzelne Gesichtspunkte in eingehender Diskussion
geklärt wurden. Die Versammlung war dem engeren Zusammenschluss
der Medico-Historiker aller Länder durchaus geneigt und hielt die
Gründung einer internationalen Gesellschaft für zweckdienlich, alles Weitere
der Centralstelle in Amsterdam einstweilen anheimgebend, wie das ja im
Oktoberheft des »Janus" schon dargelegt ist.
In längerem Vortrage, dem zahlreiche Druckwerke, Abbildungen und
Zeichnungen zur Illustration dienten, handelte Sttd/ioff sodann von der
medizinischen Sekte der latroniathetnattker, ihrem Ursprung im Alterthum
und ihren hauptsächlichsten Vertretern im 15., 16. und 17. Jahrhundert.
Der Vortrag wird, wie wir hören, demnächst in ausgeführter Gestalt ge-
sondert erscheinen.
Zum Schlüsse sandte die Sektion in gewohnter Weise den eifrigen
Förderern der historischen und geographischen Forschung in der Medizin
Herrn Cre)ner, niederländischen Colonialminister, und den Herren Janssen^
Direktoren der Senembah- und Deli Gesellschaften ihren Gruss und Dank.
In einer späteren Zusammenkunft in engerem Kreise entwickelte der
erst spät von Südamerika eingetroffene Abtheilungsvorstand am Museo
de La Plata Dr. Lehinanii'NitscItë seine Gedanken über prähistorische medi-
zinische Forschung, die lebhafte Zustimmung fanden.
K. S.
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DATE DUE 1
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STANFORD, CAUFORNIA 94305-6004